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(Seize heures onze minutes)
Le Président (M. Dauphin): Nos travaux ont
été l'objet d'ententes entre les groupes parlementaires quant
à la procédure à suivre dans le cadre de l'étude du
projet de loi 12, Loi modifiant diverses dispositions législatives
concernant l'application du Code de procédure pénale. Je
demanderais à ce moment-ci au ministre de la Justice de procéder,
s'il y a lieu, à ses remarques préliminaires et je demanderai
ensuite à Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve de faire
de même. M. le ministre de la Justice.
Remarques préliminaires M. Gil
Rémillard
M. Rémillard: M. le Président, je vous remercie. M.
le Président, vous me permettrez tout d'abord de présenter les
gens qui m'accompagnent. J'ai à ma droite Me Jeanne Proulx. Il y a M.
Paul Monty, qui est avec moi aussi, juste à l'arrière, et M. Yves
Pleau. Tous les trois sont du ministère de la Justice, et Mme Julienne
Pelletier, qui est du cabinet du ministre de la Justice. M. le
Président, vous me permettrez de rendre hommage à Mme Proulx,
à M. Monty et à M. Pleau pour le travail extrêmement
méticuleux et consciencieux qu'ils ont fait pour la préparation
de ce projet de loi. M. le Président, ce projet de loi est de nature
essentiellement technique. Il vise à permettre l'application de la
grande majorité des articles du Code de procédure
pénale.
Alors à travers les 1258 articles de ce projet, les membres de la
commission pourront voir l'impact des principes et des règles
énoncés dans le Code de procédure pénale sur
l'ensemble des lois du Québec, y compris les chartes municipales. La
structure du projet de loi peut se résumer en cinq points:
premièrement, il propose la mise en vigueur partielle des dispositions
du Code; deuxièmement, il comporte quelques propositions de
modifications mineures au Code qui ne changent pas les orientations
données au Code de 1987 par l'Assemblée nationale, mais visent
plutôt à le bonifier; troisièmement, il contient des
mesures transitoires susceptibles de favoriser une intégration
harmonieuse des nouvelles règles de procédure;
quatrièmement, il comporte 1246 articles de concordance dont la
majorité peut être regroupée en fonction de 37
thèmes dégagés des articles du Code de procédure
pénale: ainsi, il abroge ou remplace trois lois et modifie 250 autres
lois publiques ainsi que 47 chartes ou lois du domaine municipal;
cinquièmement, le dernier article se rapporte à la mise en
vigueur de la loi. Ces cinq points, M. le Président, font ressortir le
caractère technique du projet de loi, dont l'objet principal est
d'assurer la concordance des lois avec les principes énoncés dans
les articles du Code de procédure pénale.
Aussi, compte tenu du nombre important de dispositions contenues dans le
projet de loi et vu leur nature essentiellement technique, je propose aux
membres de cette commission une méthode de travail qui devrait nous
permettre de bien comprendre la teneur des modifications qui y sont
proposées et d'en faciliter l'étude.
Premièrement, nous pourrions examiner un à un les onze
premiers articles portant sur la mise en vigueur partielle, sur les
modifications qui pourraient être apportées au Code de
procédure pénale et sur les mesures transitoires.
Deuxièmement, nous pourrions procéder à l'examen
des différents thèmes de concordance en vue d'adopter les
différents articles qui s'y rapportent. De cette manière, la
commission pourrait se prononcer en une seule fois sur tous les articles qui ne
se rapportent qu'à un thème à la fois. Par exemple, au
thème 1, la commission, après avoir étudié l'objet
visé par ce thème, pourrait décider d'accepter ou de
supprimer les références à la procédure par voie de
poursuite sommaire. Cette décision prise, elle pourrait adopter en bloc
les 124 articles qui ont pour seul objet de supprimer ce type de
référence. Cette procédure pourrait être suivie pour
chacun des 37 thèmes. Nous étudierions 727 des 1246 articles de
concordance du projet de loi.
Troisièmement, nous pourrions appeler les articles dont le
contenu se réfère à deux ou trois thèmes
déjà discutés, ce qui nous permettrait d'appeler 171
autres articles.
Quatrièmement, nous pourrions procéder à l'appel
des 209 articles dont les modifications se réfèrent à
différents thèmes, mais qui ne peuvent être
regroupés.
Cinquièmement, nous pourrions procéder à
l'étude des amendements. Un premier groupe d'amendements ne se
rapportent qu'à la refonte des textes de loi. Ces amendements pourraient
être étudiés dans leur ensemble, puis nous pourrions
adopter les articles amendés au moyen des thèmes de concordance.
Le deuxième groupe d'amendements, bien que ne comportant que des
modifications mineures, devrait être étudié d'une
manière conventionnelle, soit en présentant l'amendement puis
l'article amendé.
Sixièmement, nous pourrions procéder à l'examen des
35 articles dont le contenu ne réfère à aucun des 37
thèmes de concordance étudiés.
Finalement, il ne resterait alors qu'à sa
appeler le dernier article, qui a trait à l'entrée en
vigueur du projet de loi.
Il me semble, M. le Président, que cette façon de
procéder pourrait permettre aux membres de cette commission de
satisfaire pleinement aux exigences de leur mandat, tout en facilitant le
déroulement de nos travaux.
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup, M. le ministre.
Mme la députée de Hochela-ga-Maisonneuve, porte-parole de
l'Opposition officielle en matière de justice, notamment.
Mme Louise Harel
Mme Harel: Merci, M. le Président. Je dois vous signaler,
M. le Président, que nous avons beaucoup apprécié la
séance de travail que l'Opposition a obtenue avec les artisans et
artisanes de cette loi d'application sur le Code de procédure
pénale, le 19 février dernier. C'est évidemment, et le
ministre y a fait référence, un travail de
bénédictin ou de moniale dont il s'agit, non seulement quant au
fond mais principalement quant à la forme. Nous avons pu, en
séance de travail, examiner très attentivement, scruter, je
dirais, très scrupuleusement, mais tout en partageant une sorte de
passion, malgré l'aridité du sujet, qui émanait de
l'équipe qui avait préparé ces propositions. Alors, je le
répète parce que Me Fernande Rousseau qui m'accompagne et qui,
pour l'Opposition, suit de très près toutes ces questions a, je
pense, apprécié également beaucoup le travail que nous
avons pu mener le 19 février et qui va nous permettre, à
l'occasion de la présente séance de travail, de procéder
assez rapidement, sans que ce soit fébrile et sans qu'on ait
l'impression de ne pas avoir mesuré l'importance et les
conséquences des décisions que nous allons prendre. Alors, nous
nous sentons prêtes, n'est-ce pas? Nous nous sentons prêtes
à procéder, M. le Président, et le déroulement, tel
que proposé par le ministre, nous agrée.
M. Holden: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le député
de Westmount.
M. Holden: À titre de renseignement, est-ce qu'il y a eu
des consultations avec le Barreau et d'autres groupes
précédemment?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président, oui, nous avons eu
des consultations avec le Barreau. Il y a même une petite modification
qui va être apportée pour répondre à un commentaire
du
Barreau. Des consultations qui ont été faites avec la
ville de Montréal parce que la ville de
Montréal... Nos cours municipales, entre autres.
Montréal, LongueuH et Québec... Laval, dis-je, pas
Longueuit... Laval et Québec, sont particulièrement sensibles
à l'application de ce Code de procédure pénale. Alors, des
consultations ont été faites et je peux vous dire que, partout,
la conclusion est qu'on veut avoir l'application de ce Code de procédure
pénale. Il n'y a pas de problème.
M. Holden: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. Alors,
si je comprends bien, est-ce que la motion d'adoption de la procédure
présentée par le ministre de la Justice est adoptée?
Mme Harel: Adopté.
Étude détaillée
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors, j'appelle
maintenant l'article 1 du projet de loi 12 auquel il y a, je crois, un
amendement.
M. Rémillard: Oui. Alors, M. le Président, nous
commençons donc par des amendements techniques. Alors, l'article 1 du
projet de loi, M. le Président, est amendé par l'addition,
à la fin, de "modifié par la présente loi". Alors, il
s'agit, M. le Président, d'un amendement d'ordre technique qui vient
compléter la référence au Code de procédure
pénale, en ajoutant un renvoi à la présente loi, de
façon à tenir compte des modifications qui seront introduites
dans le présent projet de loi.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que
l'article 1 tel qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Alors, c'est donc le chapitre 15 qui est
modifié par la présente loi. C'est ça?
Mme Proulx (Jeanne): Si vous permettez. On introduit un nouveau
chapitre 15. Et pour les générations futures, ils sauront que le
Code de procédure pénale de 1987 a été
modifié par la présente loi, à ce moment-là, par
l'introduction d'un chapitre 15.
Le Président (M. Dauphin): Alors, Mme la
députée... C'est Hochelaga-Maisonneuve, c'est ça?
Mme Harel: C'est bien ça.
Le Président (M. Dauphin): Nous ne sommes pas
habitués.
Mme Harel: Non. Ça a été modifié
à
l'occasion de la dernière élection.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 1 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 2.
M. Rémillard: M. le Président, la modification
à l'article 2 est nécessaire parce que le troisième lundi
de mai ne coïncide pas nécessairement avec la fête
légale, qui est toujours le lundi qui précède le 25.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 2 étant
adopté, j'appelle l'article 3.
M. Rémillard: C'est une modification, M. le
Président, qui vise à établir plus clairement que la
détention doit être justifiée par le poursuivant afin
d'éviter les difficultés d'interprétation. Cette nouvelle
rédaction élimine ainsi toute apparence de renversement du
fardeau de la preuve sur les épaules de l'accusé.
Mme Harel: Alors, c'est donc toujours le poursuivant qui a le
fardeau. C'est bien ça? Et il s'agit plus d'une
réécriture, je crois?
M. Rémillard: II s'agit d'une réécriture
pour confirmer qu'il s'agit bien pour le poursuivant de démontrer la
culpabilité et non pas, bien sûr, à l'accusé d'avoir
le fardeau de démontrer qu'il n'est pas coupable.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 3 étant
adopté, j'appelle l'article 4.
M. Rémillard: M. le Président, c'est une
précision technique quant à la forme de la demande de mandat de
perquisition qui doit être faite oralement. La précision est
nécessaire vu que le contexte de l'article peut donner à penser
qu'elle peut être faite par écrit.
Mme Harel: Or donc, c'est une précision pour que la
demande se fasse oralement. C'est bien le cas? C'est ça?
M. Rémillard: Je vais laisser, si vous me permettez,
à Mme Proulx le soin de vous fournir les explications.
Le Président (M. Dauphin): Mme Proulx.
Mme Proulx: Merci, monsieur. Alors, à l'article 99, dans
la première ligne, si vous consultez le texte actuel, on indique que la
demande de mandat de perquisition doit être appuyée d'une
déclaration faite par écrit. Maintenant, la demande de mandat de
perquisition elle-même, normalement, il y a une règle au
début du Code qui dit que toute demande peut être faite oralement.
Mais comme on ajoute, dans la deuxième ligne, "appui d'une
déclaration faite par écrit", d'aucuns ont pensé que la
demande également devrait être faite par écrit. Alors, pour
éviter cette interprétation-là, bien que techniquement on
aurait pu le conclure, on a rajouté pour que personne n'ait plus
à le rechercher.
Mme Harel: Alors donc, la demande est faite oralement...
Mme Proulx: Oui.
Mme Harel: ...mais c'est fait par écrit finalement.
Mme Proulx: La déclaration... Mme Harel: La
déclaration. Mme Proulx: ...elle, est faite par écrit.
Mme Harel: C'est ça. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 4 est
adopté. Je crois qu'avant d'entamer l'article 5, M. le ministre, vous
avez une proposition d'amendement visant à insérer un nouvel
article.
M. Rémillard: Oui, M. le Président, l'article 4.1,
qui pourrait se lire comme suit: "L'article 108 de ce code est modifié
par l'addition, à la fin du paragraphe 3, de "et lui en laisser copie".
Alors, c'est une modification qui vise à s'assurer que la personne chez
qui une perquisition est effectuée pourra prendre connaissance du mandat
ou du télémandat de perquisition dans les meilleurs
délais. Alors, M. le Président, c'est une remarque que nous a
faite le Barreau, et je considérais que c'était une remarque qui
était justifiée. Je pense qu'il est bon qu'on laisse une copie du
mandat de perquisition au justiciable. Par conséquent, on a donc
décidé d'amender le projet de loi pour inclure cette proposition
du Barreau.
Mme Harel: Je suis en train de faire lecture de la lettre que le
Barreau avait fait parvenir à Me Chamberland, le 26 avril dernier, dans
laquelle le Barreau se référait à l'arrêt Mclntyre,
concernant les normes applicables en matière d'endroit
perquisitionné.
M. Rémillard: C'est aussi dans le contexte des
recommandations de la Commission de réforme du droit du Canada, ce qui
fait suite à
une certaine jurisprudence, dont l'arrêt Mclntyre, jurisprudence
heureuse, à mon avis, M. le Président, parce qu'on ne saurait
trop insister pour que le justiciable puisse connaître l'étendue
du mandat que peuvent recevoir les policiers lorsqu'ils font une perquisition
à domicile. Donc, la meilleure façon de le savoir, c'est
lorsqu'ils ont une copie de ce mandat. Pour ma part, je souscris pleinement
à cette politique.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre. Mme la
députée.
Mme Harel: Y aura-t-il des modifications qui découleront
de cet ajout, y aura-t-il d'autres modifications? Il s'agit simplement, donc,
d'une modification à l'article 108, paragraphe 3.
Une voix: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Dauphin): Ça va? Est-ce que le
nouvel article 4. 1 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 5.
M. Rémillard: M. le Président, il s'agit d'une
modification qui vise à préciser qu'une compagnie peut être
représentée par ses propres dirigeants. C'est une
précision qui est apportée en conséquence des
représentations, là encore, du Barreau du Québec. Elle
évite l'interprétation voulant qu'une personne sans aucune
apparence d'autorité dans la compagnie ne vienne faire des
représentations au nom de celle-ci devant le tribunal. D'une part, nous
voulons qu'une corporation puisse pouvoir plaider sa propre cause devant un
tribunal, mais il ne s'agit pas de faire en sorte que n'importe qui puisse
plaider pour n'importe qui non plus. Dans ce contexte-là, sous la
recommandation suivant le commentaire du Barreau, nous en sommes arrivés
à la conclusion que l'on pourrait permettre à des
représentants par des administrateurs, changer le mot
"représentant", qui était très large, par "des
administrateurs ou autres dirigeants". Ce serait des dirigeants de la compagnie
qui pourraient la représenter et qui pourraient plaider en son nom.
Quand ça s'adresse à beaucoup de petites corporations, c'est
évident que ce sont les gens de cette corporation, souvent le
président, qui est le propriétaire avec des gens de sa famille ou
des amis; alors ce sont eux qui pourront représenter la compagnie et
plaider pour elle.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Westmount.
M. Holden: Est-ce qu'il y a lieu d'ajouter... "dûment
autorisés"?
M. Rémillard: "Dûment autorisés", ça
pose un problème, voici pourquoi. C'est un problème qu'on a
souvent lorsqu'on arrive en matière pénale et que la personne
dit: Moi, je veux plaider non coupable au nom de cette compagnie-là etc.
Là, le juge va dire: Mais avez-vous votre résolution, avez-vous
votre procuration? La personne dit: C'est quoi une procuration, c'est quoi
cette affaire-là? Là, écoutez, je ne peux pas vous
entendre, parce que vous n'avez pas votre procuration, vous n'avez pas de
mandat. Là, il faut tout arrêter, if faut renvoyer la personne;
elle va chez elle, va chercher une procuration, revient, il y a les remises. Il
me semble que, dans un cas comme ça, on peut essayer d'éviter une
telle situation.
M. Holden: C'est le juge qui décide si c'est un dirigeant
ou...
M. Rémillard: C'est ça, c'est le juge qui
décide. Il peut demander: Quel rôle jouez-vous dans cette
compagnie? Par le fait même, il pourra voir s'il s'agit d'un dirigeant,
d'un administrateur ou d'un dirigeant. Si on exige une procuration, je crois
qu'on cause des difficultés qui peuvent alourdir le processus.
M. Holden: Vous m'avez convaincu. Mme Harel: M. le
Président...
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
Mme Harel: Je dois malheureusement quitter, M. le
Président, puisqu'on appelle en deuxième lecture la loi 22. Je
préférerais... Vous voudriez que nous procédions
immédiatement?
Le Président (M. Dauphin): C'est-à-dire adopter
l'article 5, à moins que vous n'ayez d'autres questions?
Mme Harel: Écoutez, non, parce que le commentaire que je
voulais faire, c'est que, comme le Code de procédure va maintenant
introduire une procédure unique qui va s'appliquer à tout, et
comme il peut s'avérer qu'il y ait finalement des milliers de petites
corporations ou entreprises... Je pense, entre autres, au domaine de la
construction et de la rénovation où, très souvent, on se
fait représenter par le conjoint ou la conjointe, qu'on leur facilite,
d'une certaine façon, l'accès aux tribunaux sans qu'il y ait des
complications. D'autre part, comme on le fait dans la modification qui est
introduite, qu'on remplace "représentant" qui, aux yeux du Barreau,
était jugé comme trop libéral et pouvait finalement amener
des entreprises à engager des personnes qui ne soient pas des procureurs
pour les représenter. Je crois que, oui, l'amendement qui est introduit
est tout à fait pertinent.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Merci, Mme la
députée. L'article 5 est adopté et, de consentement, la
sous-commission des institutions suspend ses travaux pour le temps d'une
intervention en Chambre.
(Suspension de la séance à 16 h 32)
(Reprise à 17 h 50)
Le Président (M. Dauphin): Alors, la sous-commission des
institutions reprend ses travaux, qui ne seront pas très longs puisque
nous suspendons jusqu'à 20 heures, dans la même salle, à la
salle Louis-Hippolyte-Lafontaine. Merci de votre compréhension.
(Suspension de la séance à 17 h 51 )
(Reprise à 20 h 12)
Le Président (M. Dauphin): La commission des institutions
reprend ses travaux et a pour mandat de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 12, Loi modifiant diverses
dispositions législatives concernant l'application du Code de
procédure pénale. Nous étions rendus à l'article 6.
J'appelle donc cet article.
M. Rémillard: Oui, M. le Président, cette
modification à l'article 6 est simplement une correction
rédactionnelle puisque le participe "rétracté" ne peut
s'appliquer à la demande de surseoir à l'exécution du
jugement.
Mme Harel: C'est simplement une bonification, c'est bien
ça?
M. Rémillard: Strictement. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 7.
M. Rémillard: À l'article 7, il s'agit d'une
modification de concordance avec les articles 277 et 298 du Code de
procédure pénale, lesquels prévoient un préavis en
semblable matière.
Mme Harel: Alors, c'est le préavis d'un jour franc, c'est
ça, avec la situation similaire, en fait, en matière de
préavis. C'est bien ça?
M. Rémillard: Oui pour...
Mme Harel: II y avait une omission dans la loi?
M. Rémillard: C'est ça. Pour faire la concordance
avec les articles 277 et 298 du Code de procédure pénale, qui
prévoient donc un préavis en semblable matière, une
matière pareille. Alors, il s'agit de faire la concordance entre les
deux.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 8.
M. Rémillard: À l'article 8, la modification vise
à préciser l'identité de la personne responsable de
fournir les informations au percepteur. C'est vraiment, M. le Président,
une modification de nature strictement linguistique.
Mme Harel: Voilà! C'est qu'on a fait l'ajout de
"l'autorité", je pense, à l'expression "un ministère ou
à un organisme"...
M. Rémillard: C'est ça.
Mme Harel: ...pour bien désigner que c'était une
personne seulement et non pas tout l'appareil?
M. Rémillard: Un ordre ne peut être
exécuté par l'organisme lui-même mais bien par les
personnes qui sont en autorité dans cet organisme.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 8 étant
adopté, j'appelle l'article 9.
M. Rémillard: C'est une concordance rédactionnelle
encore, M. le Président, qui tient compte de l'uniformisation des termes
employés dans le Code de procédure pénale, où l'on
retrouve l'expression "se présenter^ plutôt que le terme
"comparaître".
Mme Harel: C'est adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 10.
M. Rémillard: C'est un amendement qui vise à
corriger, d'une part, une erreur de numérotation et, d'autre part, la
référence au présent projet de loi.
Le Président (M. Dauphin): II y a eu un amendement, Mme la
députée. Vous aviez l'amendement?
Mme Harel: Je ne sais pas. Est-ce qu'on peut faire la lecture de
l'amendement?
M. Rémillard: Oui, c'est ça l'amendement.
Excusez-moi, M. le Président, mais il s'agit de l'amendement...
"L'article 10 du présent projet de loi est amendé par le
remplacement: 1" Dans la dernière ligne du paragraphe 11° de
l'article 372 qu'il introduit, de "11° et 12°" par "12° et 13"";
2° Dans la cinquième ligne de l'article 375 qu'introduit, de "1989"
par "1990". "
Alors, c'est strictement une erreur de numérotation.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 10 tel qu'amendé est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 11.
M. Rémillard: Alors, l'article 11, M. le Président,
est une modification qui vise à faciliter la compréhension de la
règle de calcul de la table d'équivalence afin d'assurer que le
montant total de l'amende sera décomposé en tenant compte
progressivement de chacune des tranches de la somme due.
Mme Harel: Qu'est-ce qu'il y avait comme problème de
cohérence rédactionnelle à cet article-là?
M. Rémillard: Je pense que je vais demander à Mme
Proulx...
Mme Proulx: Oui. C'est tout simplement... On nous a
suggéré qu'il pouvait y avoir une difficulté de
compréhension, avec la mention qu'il y avait au point de départ,
pour les sommes dues dans chacune de ces tranches. Une journée de
détention, de 1000 $ à 5000 $, équivaut à 25 $, et
c'était dans le cas, notamment, où l'on a une amende de 6000 $;
le 1000 $ excédentaire, nous, on pensait que ça pouvait se
comprendre à première vue que, pour le premier 5000 $, tout le
monde qui avait une amende dont le montant total avait une tranche qui
était dans les premiers 1000 $ à 5000 $, la journée de
détention équivaudrait à 25 $. Mais d'aucuns ont dit:
Puisque c'est 6000 $, nous sommes dans la deuxième tranche et,
finalement, notre journée équivaut à 50 $, de sorte que
c'est, bien sûr, assez illogique puisque, plus la demande augmentait,
plus les journées de détention diminuaient. Alors, ils en
faisaient une interprétation inversement proportionnelle, ce qui n'avait
aucun sens. Alors, on s'est dit: Certes, un tribunal en arriverait à la
conclusion que l'interprétation représentée est
erronée mais, pour éviter ces débats, on a
précisé qu'il s'agissait de la partie des sommes dues dans
chacune de ces tranches et donc, dans la partie qui était due, entre
1000 $ et 5000 $, c'était 25 $; et, s'il y avait un excédent de
1000 $, on l'avait dans la deuxième partie, et, pour le 1000 $, donc,
ça vaudrait 50 $. C'est ça.
Mme Harel: Adopté.
Examen des différents thèmes de
concordance
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 11 est
adopté. Maintenant, si je me réfère à la
procédure que nous avons adoptée au début de nos travaux,
nous allons au deuxièmement, qui est de procéder à
l'examen des différents thèmes de concordance, en vue d'adopter
les différents articles qui s'y rapportent. Alors, si vous avez tous en
votre possession les différents thèmes - il y en a 37 - le
premier concerne les références à la Loi sur les
poursuites sommaires. M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président, le thème 1
concerne la suppression des diverses façons de se référer
à la Loi sur les poursuites sommaires et à la Loi sur les actions
pénales ainsi qu'aux autres expressions qui renvoient à ces deux
lois, et qui se retrouvent dans l'ensemble de la législation. Il s'agit
de l'une des expressions suivantes: 1° Loi sur les poursuites sommaires.
2° Loi sur les poursuites sommaires, (chapitre P-15. ) 3° Loi sur les
poursuites sommaires Partie I. 4° Loi sur les poursuites sommaires Partie
II. 5° Sur poursuites sommaires. 6° Recouvrable sur poursuites
sommaires. 7° Sur déclaration sommaire de culpabilité. 8°
Sur conviction sommaire. 9° D'une manière sommaire. 10° Par voie
sommaire. 11° Par action pénale. 12° Envers Sa
Majesté.
En conséquence, la suppression de ces expressions est
proposée dans 124 articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de suppression.
Le Président (M. Dauphin): Juste pour bien s'entendre,
désirez-vous qu'on discute de l'ensemble des articles ou est-ce qu'il
faut les appeler un par un? Parce que ici, il y en a au moins une
trentaine.
M. Rémillard: M. le Président, on peut simplement
s'entendre pour dire... C'est à partir de ces thèmes qu'on
adopte.
Le Président (M. Dauphin): On m'indique qu'il faut appeler
les articles un par un, alors si vous n'avez pas d'objection.
M. Rémillard: II faut appeler les articles.
Le Président (M. Dauphin): C'est quand même la
première fois qu'on procède de cette façon, c'est pour
ça que je m'informe de la meilleure façon.
Mme Harel: Est-ce qu'on pourrait suspendre pour quelques minutes,
M. le Président?
Le Président (M. Dauphin): D'accord. Alors nous allons
suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 20 h 21 )
(Reprise à 20 h 24)
Le Président (M. Dauphin): Nous reprenons nos travaux. Le
thème avait été appelé. Maintenant, appelez les
différents articles: les articles 12, 20, 25, 32, 36, 39, 40, 46, 47,
55, 59, 60, 68, 69, 71, 74, 82, 86, 101, 106, 107, 113, 116, 118, 124, 129,
140, 154, 170, 214, 234, 271, 275, 280, 299, 301, 327, 341, 344, 350, 354, 362,
375, 381, 382, 395, 400, 408, 422, 428, 433, 439, 442, 452, 490, 492, 509, 514,
524, 548, 554, 565, 577, 591, 597, 599, 611, 617, 621, 625, 627, 632, 640, 656,
662, 667, 671, 673, 675, 679, 688, 700, 720, 725, 730, 735, 754, 774, 780, 786,
799, 813, 817, 824, 828, 830, 835, 861, 881, 889, 893, 897, 900 901, 905, 923,
925, 929, 930, 932, 935, 939, 946, 948, 952, 959, 966, 977, 978, 1005, 1118,
1152 et 1217. Est-ce que tous ces articles compris dans le thème sont
adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: J'appelle maintenant le thème 2.
M. Rémillard: M. le Président, le thème 2
concerne la suppression des différents textes des lois
particulières qui réfèrent à la compétence
matérielle ou territoriale des tribunaux qui indiquent:
premièrement, quels juges ou quelles cours sont compétents en
matière de poursuite pénale; deuxièmement, quels sont les
pouvoirs d'un juge ou d'une cour en matière de poursuite pénale;
troisièmement, qu'un juge a les pouvoirs de deux juges de paix; et,
quatrièmement, à quel endroit introduire une poursuite
pénale en conséquence de la suppression des textes relatifs aux
pouvoirs judiciaires, au lieu d'introduction de la poursuite, est
proposé dans 21 articles. Ces articles ne concernent que ce thème
de suppression.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'il y a une discussion
avant d'appeler les articles?
Mme Harel: Peut-être simplement, M. le Président. Il
s'agit, finalement, soit de la com- pétence en la matière, c'est
bien ça, ou du lieu d'introduction, je crois, de la poursuite.
M. Rémillard: C'est ça, oui.
Mme Harel: Ça réfère, en fait, au tableau 2,
c'est bien ça?
M. Rémillard: Oui, je vais demander à Me Proulx de
nous donner plus d'explications, si vous le permettez.
Mme Proulx: Oui, le Code de procédure pénale est
exhaustif, si vous voulez, en matière de compétence pour la
plupart des cours. C'est indiqué, à l'article 3, que ce sont
finalement la Cour du Québec, le Tribunal du travail et, finalement, la
Cour municipale et les juges de paix, dans les limites prévues par la
loi et leur acte de nomination. Donc, il n'est plus nécessaire de
prévoir, dans aucune loi particulière, ces compétences,
sauf pour préciser, justement dans le cas des cours municipales, car on
dit "dans les limites de la surcompétence", mais ça, ça se
retrouve dans la Loi sur les cités et villes et dans le Code municipal
et donc, on peut laisser ces dispositions additionnelles. Mais dans tous les
autres cas, ça devient redondant, et donc inutile d'avoir ces mentions.
Donc, nous les avons supprimées. Si vous voulez plus de détails
quant au fait que l'on supprime, par exemple, les pouvoirs de deux juges de
paix, il s'agit d'une désuétude de l'époque du 19e
siècle, où l'on donnait les pouvoirs à deux juges de paix,
et c'est un concept qui n'a nullement été retenu dans la
procédure du Québec. On a donné la compétence
à la cour, et elle est exercée matériellement pas un juge;
et, finalement, on a éliminé pour le Québec,
complètement, la mention de deux juges de paix. Cependant, comme le
gouvernement fédéral, pour l'application du Code criminel,
conserve encore la notion, nous avons dû, par exen.ple, dans la Loi sur
les tribunaux judiciaires, indiquer, conserver la notion de deux juges de paix,
et on indiquait, à ce moment-là, précisément, pour
l'application d'une règle de procédure criminelle qui y
réfère. Alors, c'est simplement les mentions que vous retrouvez
maintenant dans les lois du Québec, simplement pour préserver la
compétence fédérale qui, elles, n'ont pas abrogé le
concept. Mais quant à nous, nous avons tout supprimé en ce qui
nous concernait.
Mme Harel: Ça, c'est en matière de
compétence. À l'égard du lieu d'introduction de la
poursuite? (20 h 30)
Mme Proulx: À l'égard du lieu d'introduction de la
poursuite, nous avions prévu, le Code évidemment a prévu,
à l'article 372 du projet de loi 12, que nous avons adopté par
l'article 10, des règles d'introduction du lieu de la com-
pétence. Il s'agit d'une compétence très
élargie qui favorise la possibilité d'autant de choix de lieu
pour introduire la poursuite. On a donné un maximum de chances. Je peux
vous lire l'article ici, si vous voulez, et on peut dire que ça peut
être instruit à l'endroit où le défendeur a commis
la dénonciation d'après la dénonciation, à sa
résidence ou son siège social ou l'un de ses
établissements - vous voyez comme c'est très large - et est en
détention, le cas échéant, elle peut aussi l'être
avec le consentement du défendeur dans tout autre district judiciaire.
Alors, c'est vraiment un cas d'ouverture maximale qui a été
prévu. Donc, il n'y a vraiment plus lieu d'avoir d'autres règles
particulières dans les lois à cet égard. C'est pourquoi
elles ont été supprimées.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, j'appelle les
différents articles pour les...
Mme Harel: On ne peut pas, par exemple, les déposer tels
que lus, les considérer comme lus.
M. Rémillard: La suggestion de Mme la
députée est extrêmement intéressante. On pourrait
les déposer tels que lus et comme ça, ça serait plus
rapide et peut-être encore plus sûr. Je ne voudrais pas mettre en
doute la voix du président, mais l'écriture pourrait être
là.
Le Président (M. Dauphin): La seule question que je me
pose, c'est pour consultation après, avec le Journal des
débats. En appelant les articles, peut-être que c'est plus
facile.
Mme Harel: La consultation peut se faire de consentement avec les
documents que l'on dépose.
M. Rémillard: Ce serait reproduit dans le Journal des
débats par le document qu'on dépose.
Mme Harel: Mais on s'entend pour le déposer pour fins
d'inscription au Journal des débats, tel que lu.
Le Président (M. Dauphin): Malgré que je peux faire
ça très rapidement, la lecture.
M. Rémillard: Alors, allez-y.
Le Président (M. Dauphin): Alors, je les appelle: les
articles 87, 136, 138, 186, 188, 228, 229, 230, 312, 518, 529, 585, 602, 742,
985, 1084, 1087, 1103, 1199, 1201, 1214. Est-ce que tous les articles du
thème 2 sont adoptés? Adopté. J'appelle le thème
3.
M. Rémillard: Le thème 3, M. le Président,
concerne la suppression des différents textes de loi indiquant qui peut
faire signifier un acte de procédure, où et comment
procéder à la signification. Il vise de même les textes qui
indiquent qui peut assigner un témoin devant la cour et comment faire
pour effectuer la signification. En conséquence, la suppression des
textes de loi relatifs à la signification des actes de procédure
et l'assignation des témoins est proposée dans quatre articles.
Ces articles ne concernent que ce thème de suppression.
Mme Harel: On retrouve, je pense, déjà des
règles d'assignation...
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: ...de signification à l'article 35 de la
loi.
M. Rémillard: C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): Ça va? Alors, j'appelle
les articles 191. 746. 1026 et 1111. Est-ce que les articles du thème 3
sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
thème 4.
M. Rémillard: Le thème 4 concerne la suppression,
dans les lois particulières, des règles de preuve en
matière pénale et qui sont maintenant prévues dans le Code
de procédure pénale. Ces règles traitent de: 1°
l'application en matière pénale québécoise des
règles de preuve en matière criminelle et de l'application de la
règle de la non-divulgation des renseignements obtenus en l'exercice de
leurs fonctions, par les fonctionnaires de l'État, prévue
à l'article 308 du Code de procédure civile; 2° les excuses
et justifications; 3° la preuve de propriété des immeubles;
4° la preuve des autorisations, certificats ou permis; 5° la preuve des
extraits de registres; 6° la valeur probante des copies de documents;
7° la preuve de l'autorisation de poursuivre; 8° la preuve de la
qualité de la signature de personnes agissant en leur qualité
officielle.
En conséquence, la suppression de ces règles de preuve est
proposée dans 18 articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de suppression.
Mme Harel: Alors, il s'agit donc seulement des règles
concernées par les règles déjà contenues au Code de
procédure pénale.
M. Rémillard: C'est juste. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle les articles 88, 89,
90, 91, 133, 216, 217, 478, 690, 727, 834, 844, 956, 1063, 1229, 1230, 1234,
1247. Les articles du thème 4 sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
thème 5.
M. Rémillard: Le thème 5 concerne la suppression
des dispositions législatives qui ont trait à la forme d'un
rapport d'infraction et à sa valeur probante. Ces règles ne sont
plus nécessaires, car le Code de procédure pénale
prévoit que la forme des rapports est prescrite par règlement et
que le rapport d'infraction peut tenir lieu de témoignage. En
conséquence, la suppression des règles relatives aux rapports
d'infraction, prévue à l'article 62, est proposée dans dix
articles. Ces articles ne concernent que ce thème de suppression.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors j'appelle
les articles 153, 273, 633, 652, 657, 695, 716, 728, 808, 918. Les articles du
thème 5 sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
thème 6.
M. Rémillard: Le thème 6 concerne la suppression
des diverses règles relatives au cautionnement inscrites dans les lois
particulières. Il s'agit de divers cas de cautionnement, soit deux: ceux
exigés premièrement par les agents de la paix;
deuxièmement, par un juge, lors de la mise en liberté d'un
témoin qui a fait défaut de se présenter devant la cour ou
d'un défendeur en état d'arrestation; troisièmement, par
la Cour supérieure, pour garantir l'exécution du jugement sur
l'appel ou pour la remise en liberté de détenus; et
quatrièmement, par la Cour d'appel, lors de la remise en liberté
de détenus ou pour garantir l'exécution du jugement sur l'appel.
En conséquence, la suppression des diverses règles relatives au
cautionnement est proposée dans un article. Cet article ne concerne que
ce thème de suppression.
Mme Harel: Où retrouve-t-on les règles relatives au
cautionnement dans la nouvelle loi?
Mme Proulx: Elles sont à de nombreux endroits. Vous avez
toutes les listes.
Mme Harel: Ah oui.
M. Rémillard: Ces dispositions qu'on retrouve dans
plusieurs endroits, là, et en particulier aux articles 76 et 77 dans le
Code de procédure pénale, aux articles 51 et 92, aux articles 277
et 288 et aux articles 298 et 299.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 1174 du thème
6 est adopté. J'appelle le thème 7.
M. Rémillard: Le thème 7, M. le Président,
concerne la suppression des cas d'arrestation prévus dans les lois
particulières ainsi que des règles relatives à la
comparution qui en découlent. Il s'agit de cas d'arrestation sans mandat
ou d'arrestation à vue. En conséquence, la suppression des
pouvoirs d'arrestation et des règles de comparution est proposée
dans quinze articles. Ces articles ne concernent que ce thème de
suppression.
Mme Harel: Alors, il s'agit donc de cas d'arrestation sans
mandat, n'est-ce pas? Il y a trois cas, c'est bien ça, où il faut
un mandat dans le Code de procédure pénale?
M. Rémillard: Oui, il y a les trois cas suivants, entre
autres, qui sont particulièrement importants: premièrement, celui
de la personne qui refuse de déclarer ses nom et adresse après
avoir été informée par l'agent de la paix de l'infraction
alléguée; deuxièmement, celui de la personne prise en
flagrant délit et qu'on ne peut empêcher de continuer à
commettre l'infraction à moins de l'arrêter; et
troisièmement, celui de la personne qui est sur le point de quitter le
territoire du Québec et qui refuse de fournir un cautionnement.
Mme Harel: Alors, dans tous les autres cas?
M. Rémillard: Dans tous les autres cas, il faut
procéder avec le mandat.
Mme Harel: Avec le mandat, c'est ça. Et le mandat est
prévu aux articles 72 et 55, c'est bien ça?
M. Rémillard: Non, il n'y a pas de dispositions
spécifiques sur le mandat. Je vais demander à Mme Proulx de
compléter ma réponse.
Mme Proulx: C'est que, dans le cas de procédures
pénales, on ne prévoira que trois cas possibles d'arrestation
sans mandat. Il ne prévoit pas, à strictement parler, en soi,
d'arrestation avec mandat. Il n'en écarte pas cependant, la
possibilité, et il y a un cas que nous verrons ultérieurement
dans les dispositions diverses, ici, où nous l'avons traité
seulement. Mais, générale-
ment, pour ce thème, il s'agissait donc d'abolir tous les autres
cas d'arrestation sans mandat puisque, le Code étant clair, on n'avait
que trois cas possibles... Et non pas pour arrêter, par exemple, les
personnes débauchées qui se retrouvaient sous les charrettes dans
les champs. Beaucoup de dispositions dans les chartes municipales à cet
égard où l'on pouvait arrêter à vue les personnes
ainsi déréglées et désoeuvrées, sous les
bottes de foin, et qui avaient un langage de chart ier.
Mme Harel: Alors, donc, il y a 15 articles
précisément où l'on va faire disparaître les
arrestations sans mandat?
Mme Proulx: Où on ne va faire que ça. Mme Harel:
Que ça.
Mme Proulx: Dans le thème varié, on en
enlèvera d'autres, mais dans ces articles-là, l'objet de ces
articles n'est que pour enlever ça.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors, je les
appelle: 292, 624, 1019, 1023, 1043, 1044, 1046, 1049, 1075, 1076, 1108, 1114,
1147, 1176 et 1221. Tous ces articles du thème 7 sont
adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
suivant, le thème 8.
M. Rémillard: Le thème 8 concerne la suppression
des règles de perquisition prévues dans les lois
particulières et qui se rapportent à l'obtention ou à
l'exécution d'un mandat, aux perquisitions à l'égard de
renseignements confidentiels ainsi qu'à l'examen des choses saisies et
des documents relatifs à la perquisition. En conséquence, la
suppression de ces pouvoirs et de ces règles de perquisition est
proposée dans neuf articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de suppression.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Je les appelle parce que nous
sommes à l'étude article par article: 539, 540, 541, 613, 717,
910, 1170, 1173 et 1178. Tous ces articles du thème 8 sont
adoptés.
M. Rémillard: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
suivant: le thème 9.
M. Rémillard: Le thème 9 concerne la suppression,
dans les lois particulières, des règles de description
d'infraction. Elles portent sur la manière de présenter un chef
d'accusation, sur la validité et sur la présentation, en un seul
chef d'accusation, des infractions continues, c'est-à-dire celles qui se
rapportent à un même comportement prohibé qui se
répète de jour en jour. En conséquence, la suppression des
règles relatives à la description des infractions est
proposée dans neuf articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de suppression.
Mme Harel: Là, je pense que c'est également la
notion d'infraction continue qui est examinée?
M. Rémillard: C'est ça. En fart, ce sont des
dispositions de concordance par rapport aux articles 150 et 155 du Code de
procédure. Étant donné que la règle
générale est contenue dans ces articles, ça nous permet
d'éviter la répétition dans les lois particulières.
Si on lit l'article 155 du Code de procédure pénale, on dit que
lorsqu'une infraction a duré plus d'un jour, on compte autant
d'infractions distinctes qu'il y a de jours ou de fractions de jours qu'elle a
duré. Ces infractions peuvent être décrites dans un seul
chef d'accusation. Alors, étant donné ce principe, on ne voit pas
l'obligation de répéter. On évite ainsi la
répétition.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle les articles 412,
616, 631, 773, 916, 922, 944, 1035 et 1245 du thème 9. Ces articles sont
adoptés. J'appelle le thème 10.
M. Rémillard: Le thème 10 concerne la suppression
des dispositions des lois particulières qui prévoient la
possibilité de présenter à la cour des demandes
spéciales avant l'instruction d'une poursuite pénale. Il s'agit
des demandes de rejet pour vices de fond ou de forme traités au chapitre
des demandes préliminaires du Code de procédure pénale. En
conséquence, la suppression des dispositions qui s'apparentent aux
demandes préliminaires reconnues dans le Code de procédure
pénale est proposée dans deux articles. Ces articles ne
concernent que ce thème de suppression.
Mme Harel: Dans le Code de procédure pénale, je
pense qu'il y a déjà une disposition assez innovatrice pour faire
corriger des erreurs de forme?
M. Rémillard: Mme Proulx?
Mme Proulx: Oui. Il y a tout un chapitre nouveau sur les demandes
préliminaires qui, avant, n'étaient pas véritablement
reconnues en matière pénale au Québec. Ça se
faisait. Et pourquoi? Parce que ça correspondait à un
besoin. Ce besoin a été concrétisé et il y a
un article particulier... Les vices de fond et de forme... Ce que l'on dit,
généralement... Le principe, c'est qu'on ne s'attardera pas aux
petites formalités. On ne veut pas faire casser une procédure
pour une petite formalité, mais s'il y a des problèmes
réels qui font en sorte que justice pleine et entière ne puisse
être rendue, à ce moment-là, on va casser l'accusation. Le
deuxième alinéa de l'article 184 est particulièrement
éloquent à cet égard, car il dit que lorsqu'une
modification ou une dénonciation peut corriger le vice dont l'existence
a été établie, le juge, plutôt que d'ordonner le
rejet, permet, aux conditions qu'il détermine et s'il est convaincu
qu'il n'en résultera aucune injustice, que le poursuivant apporte cette
modification. Cependant, le juge ne peut permettre de substituer un
défendeur à un autre ou une infraction à une autre. Alors,
c'est l'esprit, et on a donné beaucoup d'ouverture, tant à la
poursuite qu'à la défense, en cette matière pour
régler tous les problèmes d'une manière
préliminaire.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 207 et 1095 du
thème 10 sont adoptés. J'appelle le thème 11.
M. Rémillard: Le thème 11, M. le Président,
concerne la suppression des dispositions particulières des lois qui sont
relatives à la manière d'instruire une poursuite pénale
lorsque toutes les parties sont présentes en cour, celles de
l'instruction en l'absence du défendeur et la manière de traiter
les cas où le défendeur est incapable de subir l'instruction en
raison de son état mental. En conséquence, la suppression des
dispositions relatives à l'instruction est proposée dans trois
articles. Ces articles ne concernent que ce thème de suppression. (20 h
45)
Mme Harel: Le thème 11 concerne les règles
relatives à l'instruction, à savoir la capacité mentale,
la déclaration de culpabilité sans preuve, c'est ça?
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: Et la suppression de ces dispositions qui est
prévue dans trois articles est justifiée du fait qu'il y a des
dispositions dans le
Code de procédure pénale au même effet, c'est
ça?
M. Rémillard: Étant donné que ces
dispositions existent déjà dans le Code de procédure
pénale, aux articles 189 à 218, et qui traitent donc du sujet de
l'instruction de manière exhaustive, on ne voit pas lieu de reprendre
les sujets qui sont touchés dans des lois particulières ni de
laisser subsister alors des règles divergentes, comme c'est le cas, par
exemple, pour la déclaration de culpabilité sans preuve.
Mme Harel: C'est bien les articles 187 et suivants, c'est
ça.
M. Rémillard: Les articles 189 à 218 dans le Code
de procédure pénale.
Mme Harel: Hum, hum! Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les articles 1056, 1106
et 1131 du thème 11 sont adoptés. J'appelle le thème
12.
M. Rémillard: Le thème 12 concerne la suppression
des diverses façons de référer à l'imposition des
frais judiciaires qui se retrouvent dans l'ensemble de la législation.
Il s'agit de l'une ou l'autre des expressions suivantes: premièrement,
"en outre du paiement des frais"; deuxièmement, "outre le paiement des
frais"; troisièmement, "en outre des frais"; quatrièmement, "en
plus du paiement des frais"; cinquièmement, "en plus des frais";
sixièmement, "en sus des frais"; septièmement, "et du paiement
des frais"; huitièmement, "et des frais"; et neuvièmement, "avec
les frais". En conséquence, la suppression de ces expressions est
proposée dans 75 articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de suppression.
Mme Harel: Alors adopté, et je vous laisse les lire, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Souhaitez-moi bonne chance et
vous pouvez aller à la salle de bains, excusez, si vous voulez. Alors,
les articles 24, 31, 34, 52, 53, 58, 61, 99, 105, 109, 111, 112, 114, 122, 128,
169, 197, 209, 211, 240, 290, 300, 335, 360, 361, 371, 387, 407, 417, 421, 424,
434, 436, 466, 472, 495, 501, 507, 543, 547, 553, 564, 570, 588, 610, 660, 661,
663, 664, 672, 698, 699, 729, 771, 777, 789, 790, 816, 827, 880, 898, 904, 915,
927, 933, 937, 941, 943, 947, 950, 951, 953, 967, 975, 976. Tous ces articles
du thème 12 sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
thème 13.
M. Rémillard: Oui, M. le Président. Le
thème 13 ne permet pas à lui seul de proposer l'adoption d'un
article spécifique, car il se retrouve constamment parmi plusieurs
autres thèmes de concordance. Cependant, son examen est opportun
à ce moment de nos travaux, car les principes des thèmes suivent
l'ordre des articles du Code de procédure pénale. Il est tout de
même nécessaire d'étudier ce thème, car il
s'appliquera lors de l'étude du bloc d'articles
du présent projet de loi qui sont modifiés en fonction de
deux ou plusieurs thèmes variés. Le thème 13 concerne la
suppression des dispositions particulières des lois qui énoncent
le principe général applicable aux peines, à savoir qu'un
juge a la discrétion d'imposer une peine dans les limites prescrites par
la loi. Alors, s'il n'y a pas de discussion sur ce thème, M. le
Président, on pourra passer au thème suivant.
Le Président (M. Dauphin): Alors, il n'y a pas de
discussion sur ce thème. Nous passons au thème 14.
Mme Harel: Simplement peut-être, M. le Président,
préciser qu'il y a, je pense, au thème 13 un minimum et maximum
entre la peine, c'est bien ça?
M. Rémillard: Mme Proulx peut nous donner plus
d'explications.
Mme Proulx: C'est que, dans les textes de loi, nous retrouvons
des dispositions qui disent, d'une manière générale: Le
juge a discrétion pour imposer une peine dans les limites prescrites par
la loi. Alors c'est, bien sûr, un principe qui était un principe
de la "common Law", depuis très longtemps établi, et que nous
avions réécrit à l'article 229 du projet de loi. Alors, il
n'y a plus besoin de le répéter plusieurs autres fois par la
suite.
Mme Harel: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Nous revenons au thème
14.
M. Rémillard: Le thème 14, M. le Président,
concerne la suppression des dispositions qui prévoient une peine
d'emprisonnement pour sanctionner une infraction créée dans une
loi ou un règlement du Québec. Il inclut également les
peines assimilables à l'emprisonnement que sont les travaux
forcés et la contrainte par corps, que l'on retrouve dans les textes de
certaines chartes municipales. En conséquence, la suppression de peines
d'emprisonnement, de travaux forcés ou de la référence
à la contrainte par corps est proposée dans 20 articles. Ces
articles ne concernent que ce thème de suppression.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors, j'appelle
ces 20 articles: 159, 177, 243, 308, 322, 325, 384, 396, 626, 731, 750, 1006,
1007, 1020, 1038, 1117, 1160, 1162, 1189 et 1190. Tous ces articles du
thème 14 sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle le thème
15.
M. Rémillard: Le thème 15, M. le Président,
concerne la suppression des différentes définitions de la notion
de récidive ainsi que du délai de récidive dans les deux
ans, qui se retrouvent dans l'ensemble des dispositions législatives qui
prévoient des peines en cas de récidive. En conséquence,
la suppression des définitions divergentes ou redondantes, ainsi que des
périodes redondantes en matière de récidive, est
proposée dans 20 articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de suppression.
Mme Harel: C'est que, dans le Code de procédure civile,
à l'article 236, il y a déjà une disposition au même
effet, c'est bien ça?
M. Rémillard: Oui. C'est l'article 236 du Code de
procédure pénale, là.
Mme Harel: Ah oui, mon dieu!
M. Rémillard: Du Code de procédure pénale
qui énonce la règle générale en matière de
récidive. Alors, par conséquent, c'est ce qu'on applique dans les
différents articles que nous avons ici.
Mme Harel: Je vois que je devance de beaucoup les travaux que
nous allons entreprendre sur le Code de procédure civile.
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: Quand je pense que le prédécesseur du
ministre rêvait que, dans le mandat précédent, le tout
serait adopté, finalisé, terminé et mis en vigueur.
M. Rémillard: Vous savez, lorsqu'on interdira de
rêver, on privera l'être humain de beaucoup de bonnes choses.
Mme Harel: Le lac Meech en restera toujours un bel exemple. Ha,
ha, ha!
M. Rémillard: Ah oui! Et bien d'autres choses qu'on
pourrait citer, mais si vous me permettez, je m'abstiens.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Harel: Mais ce n'est pas vous qui êtes supposé
réaliser cette autre chose que vous ne citez pas?
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous sommes loin des
articles que je vous appelle: les articles 102, 232, 274, 347, 447, 474, 645.
647, 648, 666, 676, 681, 833, 920, 954, 955, 969. 972, 973 et 1156 Tous ces
articles du thème 15 sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
thème 16.
M. Rémillard: Le thème 16 concerne la suppression
des dispositions législatives qui prévoient que le juge impose,
au moment du prononcé de la peine, une période d'emprisonnement
pour défaut de paiement de l'amende ou des frais, ou de l'amende et des
frais. Le thème vise également les cas où les frais de
remorquage sont perçus comme s'il s'agissait d'une amende ou de frais
judiciaires pour lesquels on pourrait éventuellement imposer
l'emprisonnement en cas de défaut de paiement. En conséquence, la
suppression des mesures d'emprisonnement automatique pour non-paiement d'une
somme due à la couronne est proposée dans 13 articles. Ces
articles ne concernent que ce thème de suppression.
Mme Harel: Le principe, là, dans le Code de
procédure pénale, c'est que le juge peut ordonner une peine
d'emprisonnement, mais il doit le faire uniquement lorsqu'il a ramené
devant lui la personne qui a fait défaut - c'est ça? - de payer
l'amende.
M. Rémillard: L'emprisonnement, d'une façon
générale, est perçu comme un moyen de dernier recours.
Alors, c'est dans le cas que vous venez de citer et en fonction des articles
237 et 346, qui prévoient les cas où, vraiment, ultimement,
l'emprisonnement peut être imposé comme mesure d'exécution
des jugements. À part ça, il n'y en a pas. On élimine les
possibilités d'emprisonnement.
Mme Harel: Ce n'est plus automatique, hein? C'est ça.
M. Rémillard: Ce n'est plus automatique. C'est là
un apport majeur de ce Code de procédure pénale.
Mme Harel: D'accord. C'est adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Je les appelle.
Les articles 175, 208, 219, 326, 328, 379, 489, 593, 600, 820, 1082, 1158, 1198
du thème 16 sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
thème 17.
M. Rémillard: Le thème 17 concerne la suppression
des dispositions qui prévoient des recours semblables, non identiques,
en matière de rectification ou de rétractation de jugement, les
recours extraordinaires ou les appels. En conséquence, la suppression
des mesures de redressement des jugements est proposée dans trois
articles. Ces articles ne concernent que ce thème de suppression.
Mme Harel: Alors, on est donc à examiner le thème
rectification et rétractation de jugement. C'est donc en vertu des
nouvelles dispositions du Code de procédure pénale qu'est
justifiée la suppression de ces dispositions restrictives. C'est
ça?
M. Rémillard: Oui, c'est bien ça, parce qu'il y a
lieu, ici, de supprimer les recours qui sont particuliers et d'appliquer les
recours qui sont prévus au Code de procédure pénale, comme
tel. Je peux demander à Me Proulx de nous donner plus
d'explications.
Mme Proulx: Oui, par exemple sur les cas de rétractation
du jugement, il existait déjà, à l'article 1162 de la
charte de la ville de Montréal, une forme de procédure de
rétractation de jugement, sauf que maintenant, on en a uniformisé
la nature et la procédure, et il n'y a plus lieu de conserver cette
mesure-là; donc, il faut la supprimer. C'est la même chose pour
les appels, les recours extraordinaires.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 231, 484, et 584
du thème 17 sont adoptés. J'appelle le thème 18.
M. Rémillard: Le thème 18, M. le Président,
concerne la suppression de dispositions législatives en matière
d'exécution des jugements et qui indiquent qui, quand, comment et avec
l'aide de quelle cour sont exécutés les jugements en
matière pénale, ainsi que les références à
l'action, au recouvrement des amendes comme mesure d'exécution de
jugement dérivée de la Loi sur les actions pénales,
abrogée par le présent projet de loi. En conséquence, la
suppression des références à la mesure de recouvrement des
amendes pour l'exécution des jugements, ainsi que de toutes les mesures
d'exécution de jugements différentes ou redondantes, eu
égard au Code de procédure pénale, est proposée
dans 72 articles. Ces articles ne concernent que ce thème de
suppression.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'en fais la
nomenclature: 115, 141, 145, 149, 151, 178, 179, 180, 201, 202, 203, 221, 248,
252, 253, 255, 256, 258, 259, 277, 283, 357, 392, 483, 488, 491, 511, 512, 515,
516, 519, 521, 522, 526, 527, 530, 532, 601, 603, 678, 724, 738, 740, 765, 821,
838, 845, 856, 864, 867, 868, 872, 876, 877, 883, 984, 990, 1010, 1052, 1053,
1055, 1057, 1058, 1090,
1104, 1128, 1134, 1137, 1154, 1175, 1243 et 1252. du thème 18
sont adoptés. J'appelle de thème 19.
M. Rémillard: Le thème 19 concerne la suppression
des dispositions des lois particulières qui précisent des
règles relatives au mandat d'emprisonnement, au lieu de détention
et/ou aux devoirs liés à la détention des personnes
arrêtées, en raison de la perprétation d'une infraction ou
de l'exécution d'un mandat d'amener ou d'un mandat d'emprisonnement. En
conséquence, la suppression des règles relatives à la
détention est proposée dans sept articles. Ces articles ne
concernent que ce thème de suppression.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les articles 205, 1140,
1141, 1248, 1253, 1254 et 1257 du thème 19 sont adoptés.
J'appelle le thème 20.
M. Rémillard: Le thème 20 concerne la suppression
des dispositions particulières des lois relatives à la
règle générale touchant la propriété des
amendes, à savoir que toutes les sommes dues en vertu du Code de
procédure pénale, comme les amendes et les frais judiciaires,
appartiennent à la couronne. En conséquence, la suppression des
règles relatives à la propriété des amendes est
proposée dans neuf articles. Ces articles ne touchent que ces
thèmes de suppression.
Mme Harel: Alors donc, il y a une disposition déjà
relative aux amendes. C'est ça, l'article 318. Je crois que l'article
parle des dispositions contraires. Vous m'avez déjà donné
l'exemple de la CSST, je crois, n'est-ce pas?
Mme Proulx: On peut donner l'exemple de la ville de
Montréal, par exemple, qui, normalement, doit avoir les frais; c'est
elle qui reçoit les frais. Alors, si on trouve, par exemple, celui que
vous préférez, la CSST, une disposition dans la loi, s'il y avait
une disposition dans la loi qui disait...
Mme Harel: Elle demeure. (21 heures)
Mme Proulx:... que l'amende appartenait à la CSST. Eh
bien, on n'a pas modifié ça, parce que l'article 318 dit: Sauf
disposition contraire, les sommes dues par un défendeur ainsi que les
choses confisquées lors du jugement appartiennent à la couronne.
Alors, si je retrouvais le principe redondant, c'est-à-dire qu'on venait
nous redire plus ou moins correctement que ça appartenait à la
couronne, nous supprimions la disposition. S'il y avait la règle
particulière, nous la laissions.
Mme Harel: Je ne sais pas si vous avez entendu comme moi ce
matin, je pense, à la radio cette information à l'effet que les
amendes n'étaient pas perçues depuis un bon moment. Il y avait eu
un retard accumulé, quelques millions, semble-t-il, qui pouvaient
être perçus, qui ne l'avaient pas encore été
jusqu'à maintenant mais qui le deviendraient compte tenu de l'engagement
de 141 nouveaux employés. Est-ce que c'est justement en matière
d'application des règles relatives aux amendes perçues par le
ministère de la Justice?
M. Rémillard: Oui, de fait, il y a eu un certain retard -
il ne faut pas l'exagérer quand même - dans la perception des
amendes à cause d'une situation dans notre personnel et nous avons
finalement obtenu, il y a quelques semaines, un plan de redressement du Conseil
du trésor, un plan majeur de redressement du Conseil du trésor
totalisant un montant considérable. Alors, enfin, après deux ans
de plaidoirie auprès du Conseil du trésor, j'ai reçu
l'oreille attentive de mon collègue, le président du Conseil du
trésor, et de ses fonctionnaires, et nous en avons conclu qu'il
était temps de donner au ministère de la Justice des ressources
dont il avait besoin, ce qui signifie en particulier, ici, pour le palais de
justice de Québec, que des ressources importantes seront ajoutées
et que le retard qui existait pour les amendes sera comblé dans un
avenir très prochain. Ces effectifs seront probablement en poste
à partir du 1er avril, du début d'avril prochain.
Mme Harel: Est-ce qu'il nous sera possible d'obtenir copie de ce
plan de redressement?
M. Rémillard: Le plan de redressement, je n'ai pas
mentionné le chiffre. Je ne vous en ai pas encore donné les
détails parce qu'il doit suivre les étapes et être
approuvé en fonction des différentes instances administratives et
gouvernementales. Cependant, je peux vous dire que ce plan de redressement va
contribuer à améliorer considérablement les services qu'on
devait rendre au ministère de la Justice. Je profite de l'occasion pour
rendre un hommage tout à fait spécial aux fonctionnaires qui ont
travaillé pendant un petit bout de temps dans les conditions - que je
peux me permettre de dire - souvent difficiles et qui se sont vraiment
donnés pour assurer aux justiciables le meilleur service possible.
Alors, on se rend compte de cette situation-là maintenant et on leur
donnera les effectifs nécessaires pour que le travail soit fait
correctement dans les prochains mois.
Mme Harel: Alors, quand aurons-nous l'occasion d'examiner ce plan
de redressement?
M. Rémillard: Comme toutes les autres mesures
d'administration, probablement lorsqu'on effectuera des études de
crédits, par exemple;
possiblement qu'on pourra regarder tout ça et voir comment les
choses évoluent.
Mme Harel: Le ministre pense-t-il pouvoir corriger la situation
lamentable et désastreuse qui sévit au Tribunal de la jeunesse
à Montréal?
M. Rémillard: Oui, nous allons ajouter d'abord des juges.
Au point de vue matériel, nous sommes à faire les
dernières vérifications pour apporter aussi des correctifs.
Mme Harel:... visiter bientôt.
M. Rémillard: Moi, je l'ai déjà fait pour ma
part. J'ai déjà visité. Je sais que ce n'est pas facile.
Il ne faut quand même pas exagérer la situation. Mais ce n'est pas
facile. Une situation qui me préoccupe beaucoup aussi, c'est l'aide
à la jeunesse comme telle où des jeunes, des cas qui sont
là et qui attendent toujours et ça, ça me préoccupe
beaucoup. Aussi, je suis, bien sûr, touché par les conditions
matérielles dans lesquelles nos gens travaillent, ces jeunes qui doivent
faire face à la justice et qui doivent témoigner ou qui ont aussi
à être protégés, et qui sont dans des situations
matérielles difficiles. Je suis touché par ces aspects-là
et je vais apporter des correctifs à ça. Mais je suis aussi
très très sensible à un autre aspect qui me touche
beaucoup: c'est tout l'aspect protection de la jeunesse et des cas qui ne sont
pas traités. Pour ma part, comme ministre de la Justice, nous avons une
responsabilité en fonction, comme vous le savez, de la Commission de
protection de la jeunesse, mais une autre partie relève d'autres
ministères. J'en ai parte avec mon collègue de la santé,
et c'est un sujet de très grande préoccupation pour nous; il faut
apporter des correctifs à ça.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 26, 56, 164, 204,
235, 485, 687, 701, 850 du thème 20 sont adoptés. J'appelle le
thème 21.
M. Rémillard: Le thème 21, M. le Président,
concerne la suppression, dans les dispositions législatives, des
éléments de vocabulaire qui contribuent à confondre les
recours de nature pénale et ceux de nature administrative. Il vise les
dispositions relatives aux actes de procédure par voie de
dénonciation qui utilisent les termes: premièrement, "billet
d'assignation" dans un contexte où l'acte de procédure
véritable est la dénonciation; deuxièmement, "bref de
sommation", alors que seul le mot "sommation" est employé dans le Code
de procédure pénale; troisièmement, "plainte", "porter
plainte", "plaignant", "action", "action pénale", qui peuvent
désigner tant un recours administratif qu'un recours pénal, pour
ne retenir que les termes "dénonciation" ou "poursuite pénale",
employés dans le Code de procédure prénale. En
conséquence, la suppression des termes qui ne concordent pas avec la
procédure de dénonciation décrite à l'article 372
du Code de procédure pénale est proposée dans 13 articles.
Ces articles ne touchent que ces termes de suppression.
Mme Harel: C'est un bel exemple de ménage, ça, qui
a été fait dans toutes les autres dispositions
législatives.
M. Rémillard: Un exemple de grand ménage, qui
s'imposait.
Mme Harel: De grand ménage.
Le Président (M. Dauphin): Un travail immense.
Mme Harel: On est à la veille du printemps, là, M.
le Président. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Les articles
196, 689, 736, 846, 847, 853, 1109, 1132, 1204, 1209, 1215, 1218 et 1224 du
thème 21 sont adoptés. J'appelle le thème 22.
M. Rémillard: Le thème 22, M. le Président,
concerne la suppression des dispositions qui réfèrent à la
procédure criminelle pour sanctionner des infractions pénales
à une disposition d'une loi ou d'un règlement du Québec.
Il concerne également la suppression des dispositions, souvent
très anciennes, qui créent des infractions correspondant à
des infractions expressément prévues dans le Code criminel et
auxquelles le Code de procédure pénale ne saurait s'appliquer. Il
touche aussi certaines infractions provinciales devenues caduques par
l'abrogation de la procédure qu'elles devaient sanctionner. En
conséquence, la suppression des dispositions qui réfèrent
à des recours ou infractions criminelles ou à des infractions
caduques est proposée dans quatre articles. Ces articles ne concernent
que ce thème de suppression.
Mme Harel: C'est encore un autre cas de ménage, si je
comprends bien. Ça allait même dans des dispositions de loi qui
créaient, dit-on, des infractions correspondant à des infractions
expressément prévues dans le Code criminel. Il y avait donc une
sorte de redondance?
Mme Proulx: Si vous me permettez, je ne dirais pas qu'il s'agit
de redondance. Il faut situer un peu le contexte de ces dispositions. On les
retrouve principalement dans les chartes municipales. Il y en a qui ont
été établies en 1889, en 1890 et au début du
siècle. À cette époque, les règles de droit
semblaient un peu
moins claires et, parfois, on prévoyait des infractions de voies
de fait, ou encore, comme une, caduque, ici. Dans une charte municipale, on
prévoyait un mandat de perquisition, une perquisition sans mandat, et on
sanctionnait d'une infraction poursuivable par voie pénale, comme il
disait, si on faisait entrave aux policiers qui exécutaient la
perquisition sans mandat. On avait abrogé la perquisition sans mandat,
il fallait donc abroger aussi l'infraction d'avoir porté entrave
à l'officier qui exécutait cette perquisition, d'une part. On
trouvait des infractions criminelles, notamment dans certaines chartes
municipales... Par coeur, je peux vous dire dans la charte de la ville de
Laval, qui sont des infractions relatives à la corruption municipale,
qui sont prévues dans la section III du Code criminel, qui traite de
l'application de la loi et de l'administration de la justice, d'une part.
D'autre part, il y avait un aspect qui pouvait correspondre à des
infractions provinciales, mais la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités, à l'article
590, avait déjà tout prévu ces cas-là. Ça
comportait toutes sortes de règles procédurales en matière
pénale. Il fallait absolument abroger le tout, parce qu'on n'a pas la
compétence en matière fédérale, parce qu'on avait
déjà des règles adéquates en matière
provinciale, et que si on l'avait fait, on redonnait vie. C'est comme si on
avait dit: C'est de la bonne législation, nous agréons ce type
d'infraction-là, qui n'avait plus aucune place dans notre
législation.
Mme Harel: Merci. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Maintenant, les articles 1083,
1098, 1150 et 1235 du thème 22 sont adoptés. J'appelle le
thème 23.
M. Rémillard: Le thème 23 concerne la suppression
des dispositions qui décrivent des actes de procédure
désuets. Il supprime même une loi désuète, à
savoir la Loi sur les cautionnements dans les causes criminelles. Il regroupe
également les textes des chartes municipales relatifs au billet
d'infraction qui reproduisent, mais d'une manière non identique, le
paragraphe 20e de l'article 412 de la Loi sur les cités et villes. En
conséquence, la suppression des dispositions qui réfèrent
à des actes de procédure désuets ou redondants est
proposée dans 38 articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de suppression.
Mme Harel: Je crois comprendre qu'il y avait un certain nombre de
dispositions désuètes dans la Loi sur les abeilles!
Mme Proulx: Dans la Loi sur les abus préjudiables à
l'agriculture, dans la Loi sur les chemins de fer, dans les chartes
municipales...
M. Rémillard: La loi sur les abeilles et les bourdons!
Mme Harel: Vous dites que c'était désuet,
ça?
M. Rémillard: Non, mais il y a des lois, comme ça,
qu'il faut revoir de temps en temps.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 14, 125, 800, 894,
982, 986, 989, 991, 992, 994, 995, 996, 1000, 1001, 1002, 1003, 1011, 1015,
1016, 1017, 1018. 1022, 1024, 1025, 1028, 1032, 1036, 1061, 1064, 1068, 1069,
1070, 1077, 1078, 1148, 1181, 1219 et 1233 du thème 23 sont
adoptés. J'appelle le thème 24.
M. Rémillard: Le thème 24 concerne, M. le
Président, le remplacement des dispositions qui réfèrent
à un article spécifique ou à un chapitre de la Loi sur les
poursuites sommaires. Les références sont remplacées par
celle à l'article ou au chapitre correspondant du Code de
procédure pénale. Cependant, lorsque l'objet de la disposition
est fondamentalement de nature civile, la référence est
remplacée par la mention de la référence pertinente au
Code de procédure civile. En conséquence, le remplacement des
diverses références aux poursuites sommaires par celles du Code
de procédure pénale ou au Code de procédure civile est
proposé dans sept articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de remplacement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Les articles 78,
103, 167, 212, 213, 293 et 598 du thème 24 sont adoptés.
J'appelle le thème 25.
M. Rémillard: Le thème 25, M. le Président,
concerne le remplacement dans les dispositions législatives des termes
"délinquant" ou "inculpé" par le terme "défendeur". Il
vise à corriger la façon d'identifier la personne accusée
d'une infraction à une disposition pénale provinciale en fonction
du terme retenu dans le Code de procédure pénale. Le terme
"contrevenant" a été remplacé dans les cas où le
contexte ne permet pas de conclure que la personne est déclarée
coupable de l'infraction, puisque avant la déclaration de
culpabilité, le mot "défendeur" tient davantage compte de la
présomption d'innon-cence. En conséquence, le remplacement des
termes qui réfèrent au défendeur est proposé dans
trois articles. Ces articles ne touchent que ce terme de remplacement.
Mme Harel: C'est bien là que l'on peut constater que les
mots ne sont pas innocents et que l'usage qui en est fait maintenant est plus
porteur des valeurs de notre société que ceux du
passé.
M. Rémillard: Le principe de la présomption
d'innoncence a ses applications qu'on voit maintenant, peut-être, sous
des aspects différents, plus éclairés, en fonction des
droits et libertés qui sont de plus en plus développés
pour nos citoyens.
Mme Harel: C'est pour ça que ça m'étonne
toujours qu'on maintienne la terminologie "revendicateur" de statut de
réfugié. Parce que dans notre société, le mot
"revendicateur" est un terme qui a une connotation péjorative,
négative; ce n'est pas là une expression qui est ennoblie par les
luttes sociales.
M. Rémillard: Est-ce que vous auriez un autre terme
à proposer?
Mme Harel: Un demandeur. M. Rémillard: Demandeur.
Oui. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 272, 643 et 655 du
thème 25 sont adoptés. J'appelle le thème 26. (21 h
15)
M. Rémillard: Le thème 26 concerne le remplacement,
dans les dispositions législatives, de la référence aux
règles de perquisition de la Loi sur les poursuites sommaires par celles
du Code de procédure pénale. Ce remplacement est
nécessaire lorsque la disposition législative
réfère expressément au pouvoir de perquisition
octroyé par la Loi sur les poursuites sommaires, de manière que
ce pouvoir soit désormais exercé conformément au Code de
procédure pénale. En conséquence, ce remplacement des
règles de perquisition par celles du Code de procédure
pénale est proposé dans deux articles. Ces articles ne concernent
que ce thème de remplacement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les articles 262 et 263
du thème 26 sont adoptés. J'appelle le thème 27.
M. Rémillard: Le thème 27 concerne le remplacement
des termes "imposés", "infligés" et "prescrire", de
manière à faire concorder le vocabulaire avec le pouvoir
réellement octroyé à certaines personnes en
autorité et eu égard à la sanction pénale. En
effet, les autorités législatives ou réglementantes ont le
pouvoir de prescrire des peines, tandis que les autorités judiciaires
ont le pouvoir d'imposer des peines dans chaque cas particulier. Souventes
fois, la formulation des textes législatifs confond ou intervertit les
rôles. Quant au fait d'infliger une peine, ce terme n'a pas
été retenu dans le Code de procédure pénale
où l'on emploie l'expression "imposer une peine". En conséquence,
le remplacement des mots "imposer" ou "infliger" est prescrit par le terme
propre au contexte et proposé dans neuf articles. Ces articles ne
touchent que ce thème de remplacement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 176, 247, 394,
592, 870, 1155, 1157, 1193 et 1195 du thème 27 sont adoptés.
J'appelie le thème 28.
M. Rémillard: Le thème ?3 concerne le remplacement
de la notion d'"infraction subséquente" par celle de "récidive"
retenue dans le Code de procédure pénale, parce que l'expression
"infraction subséquente" est une traduction littérale de
l'anglais "subsequent infraction", qui signifie "récidive". En
conséquence, le remplacement de l'expression "infraction
subséquente" par celle de "récidive" est proposé dans
quatre articles, et ces articles ne concernent que ce terme de
remplacement.
Mme Harel: C'était utilisé comme expression qui
avait un sens similaire, hein, "infraction subséquente" et
"récidive'?
M. Rémillard: Bien, le remplacement de l'expression
"infraction subséquente" améliore non seulement la qualité
de la langue, mais ça prévient aussi des abus, parce que certains
pouvaient croire, avec cette expression, qu'une peine plus forte pouvait
être imposée dans tous les cas où une personne commettait
plus d'une infraction, sans égard à la nature de l'infraction,
alors que le concept de "récidive" ne vise que les cas de
répétition, à l'intérieur d'une période
définie, d'un même comportement prohibé.
Mme Harel: C'est plus court, alors, une récidive qu'une
infraction subséquente.
Mme Proulx: Si vous me permettez. M. Rémillard:
Oui, je vous en prie.
Mme Proulx: C'est non seulement plus court, mais c'est une notion
qui est beaucoup plus restreinte. La notion d'infraction subséquente
comporte le risque d'être interprétée d'une manière
élastique: c'est subséquent pendant 10 ans? La loi, l'article 236
dit: Pendant deux ans, la récidive.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 244, 355, 457 et
677 du thème 28 sont adoptés. J'appelle le thème 29.
M. Rémillard: Le thème 29 concerne le remplacement
de dispositions conférant à une autre autorité que le
gouvernement un pouvoir de prescrire des frais relatifs à la
procédure pénale, car ce pouvoir a été
conféré au gouvernement par le Code de procédure
pénale. Il y a lieu de remplacer l'autorité réglementante
et les dispositions qui octroient ce type de pouvoir de manière à
ne pas changer le droit existant dans les autres matières visées
par ces dispositions. En conséquence, le remplacement de
l'autorité habilitée à prescrire des frais par celui
prévu à l'article 367 du Code de procédure pénale
est proposé dans cinq articles. Ces articles ne touchent que ce terme de
remplacement.
Mme Harel: Là, il s'agit donc du pouvoir de prescrire, qui
est le pouvoir d'une autorité législative ou
réglementaire, hein, c'est bien ça? Alors, on ne parle pas du
tout d'autorité judiciaire, ici.
M. Rémillard: C'est ça, on se réfère
essentiellement aux pouvoirs qui sont conférés au gouvernement,
un pouvoir réglementaire, pour réglementer les frais, pouvoir qui
a été conféré exclusivement au gouvernement par
l'article 367 du Code de procédure pénale. Alors, ça sera
généralisé en fonction d'une même source
réglementante.
Mme Harel: II y avait donc des dispositions qui
prévoyaient toutes sortes de sources autres que le gouvernement?
M. Rémillard: Voilà. C'est ça qui faisait
des situations différentes un peu partout, ce qui n'était pas
souhaitable, évidemment, comme situation.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 199, 482, 605, 979
et 981 du thème 29 sont adoptés. J'appelle le thème
30.
M. Rémillard: Le thème 30, M. le Président,
concerne le remplacement des termes "plainte, sommation, dénonciation ou
information", de manière à mieux distinguer les recours
administratif et pénal. Le terme "plainte" est réservé aux
interventions devant une autorité administrative et celui de
"dénonciation" est conservé pour les références aux
interventions devant une instance pénale. À cette fin, les mots
"plainte" ou "sommation" sont remplacés, selon le contexte, par les mots
"dénonciation" ou "information", ou vice versa. En conséquence,
le remplacement des mots "plaintes" ou "sommation" et "dénonciation" ou
"information" par le terme propre au contexte est proposé dans 14
articles, et ces articles ne concernent que ce terme de remplacement.
Mme Harel: Alors, essentiellement, il s'agit donc de
définir en indiquant, en différenciant clairement "plainte" et
"dénonciation" une plainte étant présentée devant
un tribunal administratif et une dénonciation, devant un tribunal
pénal?
M. Rémillard: Mme Proulx.
Mme Proulx: Merci. Il est important de distinguer la
terminologie, car lorsqu'on a le même terme "plainte" utilisé pour
une plainte devant un commissaire aux plaintes, et une plainte devant le
tribunal en vue d'obtenir une sommation pour dénoncer une infraction
quelconque, si on persiste à utiliser le même mot pour les deux
situations, on risque de devoir appliquer la procédure pénale
devant les instances administratives. Ça ne serait pas approprié.
Alors, nous avons examiné les textes et, quand on voyait par l'ensemble
du contexte que c'était un recours de nature administrative, devant un
genre de commissaire aux plaintes, à ce moment-là, on conservait
le terme "plainte", et on mettait le terme "dénonciation" lorsque
c'était le contexte pénal, de manière à ce que le
Code de procédure pénale s'applique là où il devait
être appliqué et ne soit pas appliqué dans les secteurs
où ce n'est pas approprié.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Les articles
236, 437, 471, 586, 680, 702, 726, 793, 849, 997, 1013, 1027, 1030, 1113 du
thème 30 sont adoptés. J'appelle le thème 31.
M. Rémillard: Ce thème concerne les modifications
des dispositions législatives où des corrections
rédactionnelles sont apportées de manière à rendre
un texte compréhensible, après en avoir soustrait les
éléments de procédure pénale non concordants avec
le Code de procédure pénale. Il concerne aussi les cas où
un anglicisme est corrigé et ceux où une référence
est précisée ou mise à jour dans les lois non refondues.
En conséquence, l'uniformisation des textes législatifs au moyen
de corrections rédactionnelles est proposée dans sept articles.
Ces articles ne concernent que ce thème de modification.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 181, 319, 545,
651, 715, 737 et 1165 du thème 31 sont adoptés. J'appelle le
thème 32.
M. Rémillard: Le thème 32 concerne les
modifications qui doivent être apportées à une disposition
d'une loi particulière, en vue d'assurer la cohérence interne de
cette loi après qu'une autre disposition de celle-ci a été
abrogée, modifiée ou remplacée pour la rendre
concordante avec le Code de procédure pénale. Par exemple,
l'abrogation de la peine d'emprisonnement dans une loi entraîne la
suppression, dans une autre, des dispositions de cette loi de la
référence à cette peine. Il en est de même lorsqu'un
article d'une loi est abrogé. Il faut ensuite supprimer la
référence à cet article qui peut se retrouver dans une
autre disposition législative. En conséquence, l'uniformisation
des textes législatifs au moyen de ce type de concordance interne est
proposée dans 18 articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de modification.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle les articles 37, 182,
398, 467, 468, 476, 531, 574, 575, 769, 1086, 1099, 1136, 1203, 1220, 1241,
1251 et 1256 du thème 32. Ils sont adoptés. J'appelle le
thème suivant, le 33.
M. Rémillard: Le thème 33 concerne les
modifications des dispositions législatives où se retrouvent
différentes expressions utilisées pour référer
à la déclaration de culpabilité. Il s'agit d'un des
thèmes ou des expressions suivantes: premièrement,
"trouvé(e)(s) coupable(s)", un anglicisme dérivé de "found
guilty"; deuxièmement, "avoué(e)(s) coupable(s)";
troisièmement, "reconnu(e)(s) coupable(s)"; quatrièmement,
"plaide coupable"; cinquièmement, "est responsable"; et
sixièmement, "condamné(e)(s)", "condamnation". Plusieurs de ces
expressions réfèrent au type de preuves utilisées pour
entraîner la déclaration de culpabilité, soit l'aveu,
l'audition de preuve testimoniale ou la réception de preuve
documentaire. Quel que soit le mode de preuve utilisé, le
résultat est le même. La personne qui a commis l'infraction est
déclarée coupable. Le thème concerne également
certains cas où il a fallu ajouter le mot "déclaré" au mot
"coupable" pour éviter une apparente présomption de
culpabilité. Par exemple, la personne coupable est la personne
déclarée coupable. En conséquence, l'uniformisation du
vocabulaire relatif à la déclaration de culpabilité est
proposée dans 74 articles. Ces articles ne concernent que ce
thème de modification.
Mme Harel: II s'agit en fait d'un enjeu d'uniformisation, c'est
ça? Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Ça va. Alors, vous me
souhaitez bonne chance encore, du moins je le présume. Les articles 27,
41, 64, 65, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 119, 130, 131, 132, 165, 166, 171, 172,
210, 215, 245, 250, 401, 404, 405, 415, 432, 435, 443, 448, 449, 450, 453, 454,
475, 517, 537, 538, 546, 552, 563, 572, 590, 612, 618, 619, 623, 636, 650, 682,
692, 697, 722, 733, 745, 751, 775, 776, 783, 803, 804, 809, 810, 811, 825, 860,
902, 907, 908, 926, 960, 970, 1146 et 1153 du thème 33 sont
adoptés. J'appelle le thème 34.
M. Rémillard: Le thème 34, M. le Président,
concerne les modifications des dispositions législatives où la
peine d'emprisonnement est maintenue. Il identifie clairement ces cas par
l'ajout de la clause "malgré l'article 231 du Code de procédure
pénale", comme l'exige cet article du Code. Les cas retenus
correspondent aux infractions qui constituent une atteinte grave aux valeurs
sociales en matière de protection de la faune et de l'environnement et
en matière fiscale. En conséquence, le maintien de la peine
d'emprisonnement est proposé dans deux articles. Ces articles ne
concernent que ce terme de modification.
Mme Harel: II n'y aura plus, d'aucune façon, une peine
d'emprisonnement dans les autres lois statutaires.
M. Rémillard: Non.
Mme Harel: C'est bien ça. Donc, ça va devenir
très rare. Ça va donc, d'une certaine façon, indiquer
combien on trouve grave les atteintes en matière de protection de la
faune et de l'environnement et en matière fiscale. C'est ça?
M. Rémillard: Oui, exactement. En fait, l'emprisonnement
est surtout, premièrement, une mesure pour protéger la
société. Ce n'est pas nécessairement le meilleur moyen
pour punir. Lorsqu'on sait que la société doit payer en moyenne
80 $, 85 $ par prisonnier, par jour, pour le maintien des services offerts dans
un pénitencier. Lorsqu'on sait à quel point on vit une situation
parfois difficile dans ces pénitenciers, avec surpopulation, il est
temps que, dans les lois provinciales de notre juridiction, on établisse
le principe que l'emprisonnement est l'exception et que c'est strictement dans
trois cas spécifiques, conservation de la faune, matières
fiscales et matières environnementales, où il y aura encore de
l'emprisonnement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 578 et 734 du
thème 34 sont adoptés. J'appelle le thème 35.
M. Rémillard: Le thème 35 concerne les
modifications des dispositions législatives où il faut
préciser la nature de la procédure visée, car on ne peut y
distinguer facilement s'il s'agit d'une procédure administrative ou
pénale. Il recoupe les cas où il faut préciser une
disposition qui, à première vue, peut s'appliquer à la
procédure tant administrative que pénale. Ces modifications
précisent les textes de loi, de manière à éviter
leur application dans le domaine
pénal. En matière procédurale, ces modifications
permettent de distinguer: premièrement, la nature administrative ou
pénale de la procédure applicable; deuxièmement, le droit
disciplinaire du droit pénal; troisièmement, l'identité du
poursuivant; quatrièmement, les règles d'assignation des
témoins; cinquièmement, la saisie administrative du pouvoir de
perquisition; sixièmement, l'application du droit d'appel. En
conséquence, la distinction des domaines administratif et pénal
en matière de procédure est proposée dans 15 articles. Ces
articles ne concernent que ce thème de modification.
Mme Harel: Là, il s'agit d'un ménage plus
complexe.
M. Rémillard: Oui, je peux demander à Me Proulx de
nous donner des explications supplémentaires, si vous me permettez.
Le Président (M. Dauphin): Me Proulx. (21 h 30)
Mme Proulx: On peut dire que, jusqu'à un certain point,
c'est un peu plus complexe que dans le cas des notions de plaintes que nous
avons vues tout à l'heure. Cependant, c'est quand même
relativement complexe. Lorsqu'on lit une disposition qui pourrait
s'appliquer... Généralement, c'est, dans le premier cas, la
nature administrative ou pénale de la procédure applicable.
À première vue, les dispositions commençaient de la
manière suivante: Dans toute poursuite pénale, dans toute
poursuite, action ou... intentée, on va avoir telle règle
d'assignation ou des témoins. Alors, comme on a dit "dans toute
poursuite ou action", on pourrait très bien penser que ça
s'applique également, au domaine pénal mais à la lecture
du contexte, on voyait très bien, par exemple, que ça pouvait
être des règles d'assignation des témoins, en
matière civile, qui auraient dû s'appliquer. Alors, comme notre
mandat n'était que d'effectuer la concordance eu égard au Code de
procédure pénale, nous avons fait en sorte que, lorsque les
règles qui étaient prévues dans ces dispositions à
caractère très général ne s'appliquent plus en
matière pénale, on disait "dans toute poursuite civile" par
exemple, en ajoutant le mot "civil", parce qu'on voyait bien que c'était
une poursuite ou une action civile. À ce moment-là, les
règles pouvaient subsister, mais il devenait évident qu'elles
n'étaient plus applicables en matière pénale.
Et, également en matière de saisie administrative, il y a
matière de pouvoir de perquisition. On disait souvent "en matière
de saisie administrative", c'est-à-dire celles qui sont prévues
dans les lois. Alors, les saisies qui peuvent être effectuées dans
les cadres d'une inspection, on pariait de saisies sans mandat, alors que ce
n'est pas du tout en vertu d'un mandat que l'on va saisir à ce
moment-là; c'est en vertu des termes mêmes de la loi, qui
prévoit le pouvoir d'inspection et qui dit à l'inspecteur:
Lorsque vous êtes sur les lieux et que vous découvrez, par
exemple, en matière d'agriculture, d'inspection des aliments, de la
viande avariée, bien vous pouvez la saisir. Et on disait "sans mandat",
mais il n'y a pas de mandat juridiciaire du tout, le mandat judiciaire n'est
absolument pas pertinent. À ce moment-là, nous avons
supprimé les expressions "sans mandat" pour qu'on comprenne que
c'était un pouvoir de saisie décerné directement en venu
de la loi et que ce n'était pas régi par le Code de
procédure pénale qui, lui, traite de la perquisition. C'est dans
cet esprit-là que c'est fait, très exactement.
Mme Harel: Très bien.
Le Président (M. Dauphin): Ça va, Mme la
députée.
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les articles 120, 121,
226, 351, 658, 691, 703, 797, 829, 836, 839, 869, 871, 878 et 1194 du
thème 35 sont adoptés. J'appelle le thème 36.
M. Rémillard: M. le Président, le thème 36
concerne les modifications des dispositions législatives où il
faut préciser une disposition qui peut correspondre autant à une
sanction administrative qu'à une sanction pénale. Ce type de
modifications vise à éliminer la confusion entre les
règles prévues dans le Code de procédure pénale
pour régir la sanction pénale et les normes ou sanctions
administratives qui sont indiquées dans chacune des lois. Il clarifie le
champ d'application des deux types de sanction. Le thème distingue:
premièrement, les notions de "pénalité", "domaine
administratif" et de "peine", "domaine pénal"; deuxièmement, la
notion "d'amende" qui, lorsqu'elle relève du domaine administratif, est
remplacée par la notion de "pénalité" et qui, lorsqu'elle
relève du domaine pénal, est remplacée par la notion de
"peine"; troisièmement, les notions de "pénalité" et de
"dispositions pénales", car lorsque la notion de
"pénalité" correspond plutôt à la description de
dispositions pénales, la disposition est qualifiée par le mot
"pénal"; quatrièmement, les notions de "peine" et de "cotisation"
lorsque le mot "peine" est employé alors qu'il s'agit d'une "cotisation
supplémentaire". En conséquence, la distinction des domaines
administratif et pénal en matière de sanction est proposée
dans 30 articles. Ces articles ne concernent que ce thème de
modification.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Les articles 28, 29, 30, 233,
239, 302, 303, 305, 314, 366, 390,
410, 445, 493, 499, 520, 528, 549, 550, 551, 555, 556, 558, 641, 653,
708, 711, 768, 998 et 1102 du thème 36 sont adoptés. J'appelle le
thème 37.
M. Rémillard: Le thème 37 concerne les
modifications des dispositions législatives où il faut
préciser une disposition qui peut relever tant du domaine civil que du
domaine pénal. Ces dispositions précisent les textes de loi de
manière à assurer leur application dans le domaine du droit
approprié. Elles ont pour objet, d'une part, de faire appliquer les
règles du Code de procédure pénale au seul domaine
pénal et, d'autre part, d'éviter d'appliquer des règles de
procédure civile en matière pénale à cause du
caractère général de certaines dispositions
législatives. Le thème concerne: premièrement, la nature
civile ou pénale de la procédure applicable; deuxièmement,
la compétence d'une cour municipale; troisièmement, le type de
poursuites contre une municipalité; quatrièmement, les
règles de signification; cinquièmement, les règles
d'assignation; sixièmement, la description d'infraction;
septièmement, les demandes préliminaires; huitièmement,
les règles d'instruction; neuvièmement, la prise de
témoignages; dixième-ment, l'amende et le dommage punitif ainsi
que la sanction pénale et l'exécution de jugement;
onzièmement, les frais; douzièmement, la nature des recours;
treizièmement, le cautionnement en appel; quatorzièmement, les
notions d'acte illégal et d'infraction; et quinzièmement,
l'exécution des jugements. En conséquence, la distinction des
dispositions qui peuvent viser à la fois les domaines civil et
pénal est proposée dans 47 articles. Ces articles ne concernent
que ce thème de modifications.
Le Président (M. Dauphin): Vous me permettrez de vous
appeler les articles 144, 184, 187, 192, 198, 200, 206, 223, 227, 237, 261,
318, 352, 356, 413, 557, 795, 826, 873, 879, 891, 1031, 1037, 1115, 1116, 1125,
1126, 1127, 1129, 1130, 1142, 1143, 1168, 1191, 1192, 1200, 1206, 1210, 1212,
1226, 1228, 1231, 1232, 1236, 1246, 1249 et 1250 du thème 37. Ces
articles sont adoptés. M. le ministre?
M. Rémillard: M. le Président, est-ce que je peux
vous demander de suspendre pour quelques minutes seulement?
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous allons suspendre
nos travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 21 h 36)
(Reprise à 21 h 38)
Le Président (M. Kehoe): La commission reprend ses
travaux. M. l'adjoint parlementaire au ministre de la Justice.
M. Dauphin: Maintenant, je soumets à M. le
Président, ex-adjoint parlementaire, M. le Président...
Le Président (M. Kehoe): Excusez-moi, excusez-moi.
M. Dauphin: M. le député de Marquette.
Le Président (M. Kehoe): M. le député de
Marquette et président de la commission des institutions.
Examen des articles proposant
des modifications à des articles
de lois particulières
M. Dauphin: Alors, M. le Président, avec votre permission,
je soumets à votre attention les articles du projet de loi qui proposent
deux ou trois modifications à des articles de lois particulières.
Ces modifications ont été faites en fonction de deux ou trois des
thèmes dont la teneur vient de vous être exposée. Voici
d'abord les articles du projet de loi où l'on retrouve des propositions
de modification faites en fonction des deux mêmes thèmes.
Premièrement, cinq articles comportent des propositions de modification
faites en fonction des thèmes 1 et 2, à savoir la suppression de
la référence aux poursuites sommaires et des règles de
compétence judiciaire. Je vous propose l'adoption de ces articles.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 143, 589,
649, 792, 964. Adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Deuxièmement, 40 articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 1 et 12, à savoir la suppression de la
référence aux poursuites sommaires et de la
référence à l'imposition des frais. Je propose l'adoption
de ces articles.
Mme Harel: La référence aux poursuites sommaires,
là, concerne...
Mme Proulx: C'est toujours comme au thème 1, si vous me le
permettez.
M. Dauphin: Me Proulx.
Mme Proulx: C'est toujours comme au thème 1 ; il s'agit
d'une des 12 expressions listées.
Mme Harel: D'accord.
Mme Proulx: Alors, c'est l'une ou l'autre des douze expressions
listées.
Mme Harel: Oui, oui.
Mme Proulx: Alors, généralement, thèmes 1 et
12, ça veut dire sur poursuite sommaire en outre du paiement des frais.
Ça, c'est la référence à l'imposition des frais.
Une des douze façons de dire "sur poursuite sommaire" et une des huit ou
neuf façons de dire "en outre", "en plus", "en sus du paiement des
frais"...
Mme Harel:... est supprimée? Mme Proulx: C'est
ça. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 38, 48,
49, 66, 75, 81, 117, 269, 270, 281, 294, 329, 359, 418, 419, 542, 559, 568,
569, 594, 607, 634, 638, 665, 669, 684, 696, 744, 756, 757, 766, 784, 785, 787,
794, 802, 837, 890, 892 et 895. Ces articles sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Troisièmement, M. le
Président, sept articles comportent des propositions de modification
faites en fonction des thèmes 1 et 14, à savoir la suppression de
la référence aux poursuites sommaires et de la peine
d'emprisonnement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 72, 73,
268, 304, 305...
Mme Harel: Non, 3...
Le Président (M. Kehoe): Excusez-moi, 306, 397 et 796. Ces
articles sont-ils adoptés?
Mme Harel: Ça vous rassure, hein, M. le Président,
de vous faire rappeler à l'ordre. Comme ça, vous vérifiez
que vous êtes suivi attentivement.
Le Président (M. Kehoe): C'est très bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dauphin: Les articles sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté
Le Président (M. Kehoe): Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Quatrièmement, cinq articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 1 et 18, à savoir la suppression de la
référence aux poursuites sommaires et des mesures
d'exécution des jugements.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 57, 561,
566, 886 et 1135. Ces articles sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Cinquièmement, cinq articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 2 et 14, à savoir la suppression des règles de
compétence judiciaire et de la peine d'emprisonnement. Je vous propose
l'adoption de ces articles.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 1029,
1067, 1080, 1089 et 1161. Ces cinq articles sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Sixièmement, sept articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 12 et 14, à savoir la suppression de la
référence à l'imposition des frais et de la peine
d'emprisonnement. Je vous en propose également l'adoption.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 110, 238,
268...
M. Dauphin: Non, 388.
Le Président (M. Kehoe): Excusez-moi - mes lunettes - 388,
389, 513, 857 et 858. Ces articles sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Septièmement, maintenant, 39 articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 12 et 15, à savoir la suppression de la
référence à l'imposition des frais et de la notion de
récidive.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 21, 22,
23, 35, 51, 62, 98, 100, 127, 291, 342, 349, 353, 367, 368, 369, 370, 399, 406,
425, 446, 560, 597...
M. Dauphin: Non. Mme Harel: Non.
Le Président (M. Kehoe): 587... M. Dauphin: C'est
ça.
Le Président (M. Kehoe):... 615, 630, 693, 761, 772, 788,
814, 822, 903, 921, 929...
M. Dauphin: Non.
Mme Harel: Non. (21 h 45)
Le Président (M. Kehoe):. 928, 938, 957, 958, 962, 963.
Les articles sont-ils adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Oui, M. le Président. Huitièmement, 20
articles comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 12 et 16, à savoir la suppression de la
référence à l'imposition des frais et de la
référence à l'emprisonnement pour défaut de
paiement d'amende ou de l'amende.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 108, 266,
307, 365, 391, 393, 510, 533, 534, 535, 659, 674, 741, 758, 759, 760, 812,
1050, 1100, 1211. Est-ce que les articles sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Neuvièmement, quatre articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 12 et 18, à savoir la suppression de la
référence à l'imposition des frais et des mesures
d'exécution du jugement. Je vous en propose l'adoption.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 313, 315,
321, 855. Adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Ces articles sont adoptés. Dixièmement,
quatre articles comportent des propositions de modification faites en fonction
des thèmes 12 et 28, à savoir la suppression de la
référence à l'imposition des frais et le remplacement de
la notion d'Infraction subséquente" par celle de "récidive". Je
vous propose l'adoption de ces articles.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 458, 463,
595, 596. Les articles sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Onzièmement, maintenant, cinq
articles comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 31 et 35, à savoir la part de correction
rédactionnelle et la distinction entre la procédure pénale
et la procédure administrative.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 451, 614,
629, 805, 806. Les articles sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Douzièmement, quatre articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 33 et 36, à savoir l'uniformisation du vocabulaire,
dis-je, relatif à la déclaration de culpabilité et la
distinction entre sanctions pénales et sanctions administratives.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 402, 403,
971, 1014. Les articles sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Examen des modifications en fonction des trois
mêmes thèmes
M. Dauphin: Ces articles sont adoptés. Thème
triple, de la même manière; voici les articles du projet de loi
où l'on retrouve des propositions de modification faites en fonction des
trois mêmes thèmes, dis-je. Premièrement, 15 articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 1, 12 et 15, à savoir la suppression des
références aux poursuites sommaires et à l'imposition des
frais ainsi que la suppression de la notion de récidive.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 77, 79,
80, 85, 288, 440, 441, 628, 639, 642, 644, 646, 754, 782, 798.
M. Dauphin: Deuxièmement... Ah oui, M. le
Président.
Le Président (M. Kehoe): Les articles sont
adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Deuxièmement, sept articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 1, 12, et 16, à savoir la suppression des
références aux pour-
suites sommaires, à l'imposition des frais et à
l'emprisonnement pour défaut de paiement d'amende.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 134, 135,
254, 265, 604, 887, 888. Les articles sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté. Troisièmement, quatre articles
comportent des propositions de modification faites en fonction des
thèmes 12, 14 et 28, à savoir la suppression de la
référence à l'imposition des frais et de la peine
d'emprisonnement ainsi que le remplacement de la notion d'infraction
subséquente par celle de récidive. Je vous propose l'adoption de
ces articles.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 459, 461,
536, 807. Les articles sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
Mme Proulx: Cet ensemble-là, je crois que ça en
fait 171...
Mme Harel: Nous serions rendus à presque 900?
Mme Proulx: Si on additionne 727 et 171...
Mme Harel: Ce n'est pas si mal, pour une petite
journée.
M. Dauphin: On peut suspendre trente secondes, M. le
Président?
Le Président (M. Kehoe): D'accord, les travaux sont
suspendus pour une minute.
(Suspension de la séance à 21 h 52)
(Reprise à 21 h 53)
Le Président (M. Kehoe): M. le député de
Marquette.
Examen des thèmes variés
M. Dauphin: Merci, M. le Président. Dans les thèmes
variés, je vous propose maintenant l'étude des 209 articles du
projet de loi qui comportent des propositions de modification apportées
aux articles de lois particulières en fonction de deux ou plusieurs des
mêmes thèmes de concordance que nous avons examinés. Ainsi,
dans ces cas, il y avait deux, trois et jusqu'à six raisons de modifier
la disposition pour la rendre conforme au Code de procédure
pénale Ces raisons ou thèmes de concordance se présentent
dans des séquences trop différentes dans chaque article pour
être regroupés sous un, deux ou trois thèmes. Pour cette
raison, je vous propose l'adoption de ces articles sans rappeler chacun des
thèmes auxquels ils réfèrent. M. le Président,
bonne chance!
Le Président (M. Kehoe): Allons donc! Mme Harel: On
vous a à l'oeil.
Mme Proulx: Ah oui, on surveille. Vous savez, c'est tellement
facile de se tromper.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle les articles 13, 16,
17, 18, 19, 44, 45, 50, 54, 63, 70, 76, 83, 84, 123, 126, 137, 139, 142, 146,
147, 148, 150, 152, 155, 157, 158, 160, 163, 173, 174, 185, 189, 190, 242, 246,
249, 257, 260, 267, 276, 278, 279, 282, 289, 295, 296, 297, 298, 309, 310, 316.
317, 320, 323, 324, 334, 336, 343, 346, 358, 363, 364, 372, 373, 374, 376, 377,
378, 380, 383, 385, 386, 409, 411, 414, 416, 420, 438, 444, 456, 460, 462, 480,
481, 494, 496, 497, 500, 503, 504, 505, 562, 567, 579, 608, 609. 670, 685. 686,
694. 719, 739, 743, 749, 762, 767, 770, 781, 815, 819, 831, 840, 848, 851, 854,
859, 863. 865, 866, 874, 875, 884, 885, 896, 899, 913, 942, 969, 974, 987, 988,
993, 999, 1004, 1012, 1021, 1033, 1034. 1039. 1040, 1041, 1042, 1045, 1047,
1048, 1051, 1054, 1059, 1060, 1062, 1065, 1066, 1074, 1079, 1081, 1091, 1092,
1094, 1097, 1101, 1105, 1110, 1112, 1119, 1120. 1121, 1122, 1123, 1124, 1133,
1139, 1145, 1149. 1151. 1159, 1163, 1164, 1166. 1169. 1171, 1172. 1177. 1179,
1180, 1182, 1183. 1184. 1185, 1186, 1187, 1188. 1196. 1197. 1205. 1207, 1208,
1213, 1216, 1222, 1223, 1225, 1227, 1237, 1239, 1240. 1242, 1244, 1255. Est-ce
que tous ces articles sont adoptés?
Mme Harel: Adopté.
M. Dauphin: Adopté, M. le Président.
Mme Harel: Et là, je vous propose l'ajournement, M. le
Président. Hein?
Le Président (M. Kehoe): Les travaux de la commission sont
ajournés à demain, 10 heures, dans la salle
Louis-Joseph-Papineau.
(Fin de la séance à 22 heures)