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Commissions permanentesde la Voirie et des Travaux
publics
Budget supplémentaire
Séance du jeudi 23 décembre 1971
(Quinze heures vingt minutes)
M. SAINDON (président des commissions permanentes de la Voirie et
des Travaux publics): A l'ordre, messieurs!
La commission se réunit pour l'étude des crédits du
ministère de la Voirie.
M. le ministre.
M. DEMERS: Est-ce que le ministre a quelque chose à
déclarer avant le début de l'étude de ses
crédits?
VoirieTravaux d'hiver
M. PINARD: M. le Président, les déclarations que j'aurais
eu à faire, à une certaine époque, ont été
faites surtout en ce qui concerne le programme spécial des travaux de
voirie pendant la période de l'hiver. C'est une politique qui a
été voulue par le gouvernement pour soutenir la politique de
l'emploi, en créer de nouveaux si possible, et aussi pour empêcher
de retourner sur la liste des chômeurs des ouvriers
spécialisés et même des journaliers qui normalement,
à cette période-ci de l'année, sont des
récipiendaires de prestations sociales ou de prestations
d'assurance-chômage.
Il y a aussi d'autres objectifs poursuivis par cette politique de
travaux routiers en période d'hiver, comme de prendre avantage des
accords Canada-Québec pour permettre au gouvernement du Québec
d'accélérer son programme des travaux routiers dans les
régions qui ont été mentionnées lors d'une
conférence de presse tenue il y a quinze jours. Ces accords nous
permettent de dépenser $63 millions et d'entreprendre des
dépenses pour un montant global de $120 millions sur un programme qui va
jusqu'en 1975.
M. DEMERS: Mais les crédits...
M. PINARD: Ce sont les remarques générales que j'avais
à faire. Si on veut procéder par poste budgétaire, au
poste administration...
M. MASSE (Montcalm): M. le Président, sur le débat
général, avant d'entrer dans l'étude des crédits,
le ministre vient de nous dire qu'il a commencé, en coopération
avec le gouvernement fédéral, un certain nombre de programmes de
voirie, particulièrement pour résorber le chômage en
période d'hiver.
Est-ce que le ministre a imposé des dates limites à ces
contrats-là pour que les travaux puissent se faire en période de
chômage, plutôt que d'être "stockés" par des
entrepreneurs qui les font au fur et à mesure qu'ils ont de la
machinerie? C'est la question précise: Est-ce qu'il y a des dates
limites pour que ce soient des travaux effectués à
l'intérieur des périodes de chômage saisonnier?
M. PINARD: Oui, parce que dans l'accord Canada-Québec, il faut
que le Québec puisse faire exécuter ces travaux-là,
à partir de janvier jusqu'au 31 mai, pour permettre au Québec
d'aller chercher la participation du gouvernement fédéral dans le
paiement des salaires.
M. MASSE (Montcalm): Si je comprends bien, le gouvernement
fédéral participe pour payer les salaires des ouvriers
spécialisés et des journaliers, mais uniquement pour la partie
des travaux effectués entre janvier et le 31 mai? En ce qui concerne
tous les travaux qui ne seront pas terminés et qui devront être
terminés, le fédéral ne participe plus au paiement du
personnel dépassé le 31 mai.
M. PINARD: C'est-à-dire que c'est applicable à la
main-d'oeuvre qui travaille sur les chantiers.
M. MASSE (Montcalm): Et dans tous vos contrats il y a une date limite.
Il faut que tous ces contrats-là soient finis avant le 31 mai?
M. PINARD: Non, il ne s'agit pas de les finir. Il s'agit de les
commencer d'ici janvier pour être en mesure d'aller chercher la
participation du gouvernement fédéral sur le montant
affecté aux salaires de la main-d'oeuvre sur les chantiers, d'ici le 31
mai.
M. MASSE (Montcalm): Disons, vous prenez la route no 28...
M. PINARD: Après cela les travaux vont se continuer de
façon normale pendant la belle saison.
M. MASSE (Montcalm): Il n'y a plus de participation du
fédéral à partir de ce moment-là?
M. PINARD: Il est possible d'avoir une reconduction de l'entente pour
avoir la même participation au cours de l'année 1972-1973.
M. DEMERS: Durant la belle saison?
M. MASSE (Montcalm): Durant la belle saison également?
M. PINARD: Durant la période d'hiver.
M. MASSE (Montcalm): Durant l'été, qui va payer ces
gens-là?
M. PINARD: Le ministère de la Voirie.
M. MASSE (Montcalm): Est-ce que l'intention du gouvernement serait
d'arrêter ces travaux-là le 31 mai pour les reprendre à
l'hiver?
M. PINARD: Non.
M. MASSE (Montcalm): Vous allez les poursuivre quand même à
la solde du gouvernement provincial?
M. PINARD: Nous allons les poursuivre quand même.
M. MASSE (Montcalm): Il serait donc dans l'intérêt du
gouvernement, dans ses contrats, d'essayer de faire signer les entrepreneurs
pour...
M. PINARD: C'est ça.
M. MASSE (Montcalm): ... qu'une grande partie soit faite avant le 31
mai. Est-ce que c'est l'intention du gouvernement de demander cette
signature-là?
M. PINARD: Nous avons un échéancier précis qui
prévoit que les entrepreneurs doivent être à l'ouvrage pour
permettre de bénéficier de la participation du gouvernement
d'Ottawa.
M. MASSE (Montcalm): Si je comprends bien, le ministère de la
Voirie a son programme. Mais est-ce que dans ses contrats, il va faire signer
l'entrepreneur pour qu'il respecte l'échéancier du
ministère de la Voirie, sinon il serait pénalisé à
partir de la fin de la date, disons du 31 mai, si les travaux ne sont pas
finis?
M. PINARD: C'est sûr que nous avons intérêt à
le faire et nous allons prendre les dispositions de façon que, dans les
contrats, soient incluses des dispositions qui vont forcer l'entrepreneur
à réaliser les travaux pour permettre au gouvernement du
Québec d'aller chercher les sommes prévues dans l'entente.
M. MASSE (Montcalm): Et quel est le pourcentage qui va à la
main-d'oeuvre par rapport au béton, dans ces travaux-là?
M. PINARD: Voulez-vous attendre un petit moment parce que c'est assez...
Ah bon! M. Michaud est arrivé. M. Michaud, le directeur du budget,
pourrait vous donner des explications quant au pourcentage des montants qui
nous viennent d'Ottawa pour le paiement de la main-d'oeuvre à
l'intérieur de l'entente Canada-Québec de notre programme
spécial de travaux d'hiver.
M. DEMERS: Est-ce qu'on pourrait savoir la totalité de l'entente
et après cela les pourcentages?
M. PINARD: La totalité de l'entente est de $63.2 millions; disons
dans la principale...
M. MASSE (Montcalm): C'est la participation du
fédéral?
M. PINARD: C'est le prêt fédéral qui doit être
dépensé avant le 31 mars 1973. Donc, le ministère de la
Voirie prévoit dépenser $9 millions avant le 31 mars 1972 et le
reste l'année suivante.
M. PINARD: Le ministère des Travaux publics aussi a une certaine
portion de ce montant. Le palais de justice d'Arthabaska, $1,400,000.
M. MASSE (Montcalm): Le ministre nous expliquait avant votre
arrivée que ces paiements-là ne sont faits que pour le personnel
et à la condition que ce soit avant le 31 mai, quitte à avoir une
autre entente entre le Québec et le Canada soit pour une participation
durant la belle saison, ou reconduite uniquement en période de
chômage saisonné.
M. PINARD: En fait, toutes les dépenses relatives à la
main-d'oeuvre directement sur les chantiers et faites avant le 31 mai 1972
seront remboursées pour les trois quarts du coût de la
main-d'oeuvre sous forme de subventions, par Ottawa.
Supposons que le prêt est de $63.2 millions. Si nous
dépensons, au point de vue de la main-d'oeuvre, d'ici le 31 mai 1972, $6
millions en fait c'est estimé à $4 millions, actuellement,
la dépense de la main-d'oeuvre alors les trois quarts de la
dépense de la main-d'oeuvre, ce sera $3 millions. Le remboursement au
point de vue de la subvention sera de $3 millions.
M. MASSE (Montcalm): Et quel est le pourcentage de la main-d'oeuvre par
rapport à "béton"?
M. PINARD: Habituellement, pour un contrat, nous avons une relation de
30-30-40, disons 30 p.c. de main-d'oeuvre, 30 p.c. de matériaux et 40
p.c. d'équipement.
M. MASSE (Montcalm): Expropriation ou chose semblable, d'accord.
M. PINARD: Non, c'est en dehors.
M. MASSE (Montcalm): C'est en dehors.
M. PINARD: Quand on parle de coût de travaux, on parle simplement
du contrat lui-même. Les dépenses inhérentes à
l'expropriation et tout cela, c'est en dehors de l'entente.
M. MASSE (Montcalm): C'est dans les 40 p.c?
M. PINARD: C'est ça.
M. MASSE (Montcalm): Maintenant, est-ce que les tracés sont
choisis, soit parce que le plan est fait, soit parce qu'il comporte beaucoup
de
main-d'oeuvre, soit parce qu'il est nécessaire parce que beaucoup
de gens passent sur cette route-là, est-ce qu'il y a un critère
de choix ou si c'est fait au hasard pour le distribuer un peu partout dans la
province?
M. PINARD: C'est fait dans la catégorie de ce que nous appelons
les grands projets routiers, à caractère régional. Alors,
le projet était déjà terminé, c'est-à-dire
que la mise en plan était déjà prête et que le
ministère attendait d'avoir les crédits nécessaires pour
lancer les appels d'offres. Par la signature de cette entente
Canada-Québec, nous avons eu la chance de pouvoir mettre en chantier
immédiatement ces projets routiers qui étaient déjà
inscrits dans la planification pour lesquels nous n'avions pas suffisamment
d'argent dans le budget régulier pour permettre
d'accélérer le départ de ces travaux.
M. MASSE (Montcalm): Je remarque ici qu'il y a, outre...
M. DEMERS: Pendant qu'on est à cet article, vous n'avez pas tenu
compte directement de l'indice du chômage des régions? C'est
simplement la planification qui avait été préparée
en fonction des développements régionaux.
M. PINARD: Je pense que si nous revoyons les régions où
ces travaux seront...
M. DEMERS: Cela tombe assez bien.
M. PINARD: ... exécutés, nous en avons où
véritablement il y avait un indice de chômage
élevé.
M. MASSE: De toute façon, l'indice de chômage...
M. DEMERS: L'indice de chômage est égal partout.
M. PINARD: Par exemple dans les Cantons de l'Est, dans la région
de la Chaudière et de la Beauce, dans les régions du Saguenay et
du Lac-Saint-Jean, dans la région de Montréal, évidemment,
dans les régions de l'Abitibi et du Témiscamingue, dans la
région de Trois-Rivières et des Bois-Francs, je pense que le taux
de chômage est assez élevé à cause de la mauvaise
situation des compagnies papetières.
M. DEMERS: Il n'y a pas à se tromper franchement.
M. PINARD: Il faudrait peut-être, pour d'autres facteurs qu'il
serait trop long d'énumérer en ce moment...
M. DEMERS: La route Marie-Victorin.
M. PINARD: C'est l'autoroute 30. Il y a eu un chantier qui a
été accordé la semaine dernière pour une somme de
$4,500,000, je crois. L'autoroute 30 faisait partie du programme spécial
de travaux routiers en hiver, grâce à l'entente
Canada-Québec.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): L'autoroute est-ouest Montréal n'est
pas dans cela?
M. PINARD: Est-ouest?
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): L'autoroute est-ouest de
Montréal.
UNE VOIX: C'est un prêt de l'an passé.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): C'est avant.
M. PINARD: Ce n'est pas en vertu de l'entente Canada-Québec dont
nous parlons en ce moment.
M. MASSE (Montcalm): Est-ce qu'il y a eu, en plus de ça, de
l'argent négocié avec le gouvernement fédéral dans
le programme des zones spéciales: Trois-Rivières, Sept-Iles et
Québec, qui est en dehors de ce prêt de $63.2 et en dehors de
l'autoroute est-ouest?
M. DEMERS: Mais c'est...
M. PINARD: Voici les critères. C'est que l'entente
Canada-Québec prévoit que le Québec exécutera des
programmes routiers spéciaux en dehors des zones spéciales, en
dehors des zones déjà couvertes par des ententes
Canada-Québec, par exemple genre ARDA, FODER et...
M. MASSE (Montcalm): Alors, la région de Trois-Rivières,
c'est dans une zone spéciale.
M. PINARD: C'est ça, c'est un projet...
M. MASSE (Montcalm): Qui apparaît à ce
budget-là.
M. PINARD: La zone spéciale de Trois-Rivières est dans le
programme spécial des travaux d'hiver.
M. MASSE (Montcalm): D'accord.
M. PINARD: Mais il y a un projet limitrophe, en fait, l'autoroute 40 de
Pointe-du-Lac à Berthier qui est à l'extérieur de la
zone...
M. MASSE (Montcalm): Mais il n'est pas dans la limite
spéciale.
M. PINARD: C'est ça!
M. DEMERS: Antérieurement c'était...
M. PINARD: C'est négociable dans la zone spéciale,
l'autoroute Trois-Rivières...
M. MASSE (Montcalm): Alors ce n'est pas dans le centre...
M. PINARD: C'est ça.
M. BELAND: La section pour desservir la régionale
Louis-Fréchette, la section A pour Sainte-Marie-de-Beauce et
Saint-Sylvestre-de-Lotbinière, est-ce qu'il y a quelque chose
d'accordé présentement au rang Sainte-Marie ouest?
M. PINARD: Ce genre de travaux sera inscrit dans le programme
régulier des travaux à même le budget régulier.
M. MASSE (Montcalm): M. le ministre, est-ce que dans l'application de
ces programmes il y a certains règlements ou certaines lois qui seront
suspendus comme pour le long de la route transcanadienne pour
l'établissement de stations-service?
M. PINARD: M. le Président, je pense que ce débat est
complètement hors d'ordre à l'heure actuelle.
M. DEMERS: Cela viendra dans le détail tantôt.
M. PINARD: Cela n'aurait aucune relation directe ou indirecte avec la
discussion du budget supplémentaire en cause.
M. MASSE (Montcalm): Alors il n'y a aucun règlement qui va
être suspendu, si je comprends bien.
M. PINARD: Vous parlez des règlements de la Chambre ou des
règlements du ministère de la Voirie?
M. MASSE (Montcalm): Des règlements du ministère de la
Voirie.
M. PINARD: Vous aurez l'occasion de connaître tous ces
règlements et l'application pratique de ces règlements.
M. DEMERS: J'ai à mes côtés un spécialiste
pour vous questionner.
M. MASSE (Montcalm): Oui, c'est ça! C'est pour permettre au
député de Sainte-Marie de vous poser certaines questions qu'il
aimerait bien vous poser.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Non, mais, d'après le ministre
ça ne rentre pas dans la discussion.
M. PINARD: C'est-à-dire que si nous voulons faire une discussion
régulière du budget supplémentaire, je vais vous en donner
l'occasion.
M. MASSE (Montcalm): C'est pour donner l'occasion au ministre
d'expliquer à la population les difficultés de l'application de
ces règlements.
M. PINARD: Enfin, je n'entrerai pas dans le débat. J'ai dit ce
que j'avais à dire là-dessus et nous aurons l'occasion d'en
reparler à une autre date, si vous voulez et je ne crains rien.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): M. le ministre, pour vous montrer notre
esprit de collaboration nous allons attendre après les Fêtes.
M. DEMERS: Savez-vous que vous ne pensez qu'à ça, cette
année vous autres, la collaboration...
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): A part le bill 28, on n'a pas de
problèmes, on légifère.
M. LE PRESIDENT: Alors, messieurs, si...
M. MASSE (Montcalm): Je dois dire, pour terminer, que j'ai eu l'occasion
d'aller voir sur place ledit rond-point puisqu'il est entre Québec et
Montréal et je n'ai pas encore compris l'avantage qu'il y aurait pour
l'entrepreneur de s'établir de ce côté-ci de la rue
plutôt que de l'autre côté. Alors, il y a peut-être eu
quelque chose avec les règlements. Je serais peut-être un mauvais
entrepreneur, c'est peut-être ça qui est le fond de l'affaire.
M. DEMERS: Vous vous êtes peut-être trompé de
rond-point.
M. MASSE (Montcalm): Ah non! c'était le bon rond-point.
M. PINARD: C'est-à-dire que tout ça est un faux scandale.
C'est une vaste stratégie de chantage ou de persiflage ou de calomnie.
C'est mon point de vue. On verra ce qu'on verra!
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Est-ce qu'on pourrait commencer à
étudier?
M. LE PRESIDENT: Messieurs, si vous êtes prêts à
commencer l'étude...
M. DEMERS: Il y a une question d'intérêt
général...
M. BELAND: J'aurais encore une question à poser. Est-ce qu'il est
possible que relativement, par exemple, aux subventions, à l'entretien
des chemins l'hiver, il y ait des montants de glissés à savoir
une certaine "surfacturation"?
Ces montants, au lieu d'être attribués aux entrepreneurs
à l'intérieur de leurs chemins à entretenir, est-ce qu'ils
peuvent être glissés vers une grande route adjacente qui est
entièrement à la charge du gouvernement? Soit la Transcanadienne,
par exemple.
M. PINARD: Il faudrait procurer au prési-
dent un cahier de budget supplémentaire de façon qu'il
puisse suivre la discussion qui se fait en ce moment. Est-ce que le
député aurait l'obligeance de reprendre sa question?
M. BELAND: Bon, disons, que je vais y aller d'une façon plus
directe encore. Si un entrepreneur a été obligé de faire
appel au ministère de la Voirie, pour venir l'aider lors d'une
tempête extraordinaire et que le montant de la facture, au lieu
d'être déduit du montant à être donné à
l'entrepreneur, bien, il est tout simplement facturé comme si cela avait
été tout simplement un chemin que le ministère de la
Voirie a gardé, par exemple la Transcanadienne, est-ce qu'il y a
possibilité qu'il y ait des glissements comme cela?
M. PINARD: Je vais demander à M. Michaud de répondre plus
particulièrement à votre question puisqu'il a fait l'analyse de
ce problème pour la confection du budget supplémentaire.
D'ailleurs, on ne demande aucun crédit au niveau des subventions
d'entretien d'hiver. Mais pour répondre directement à votre
question, si un entrepreneur a un contrat d'entretien d'hiver et fait appel au
ministère de la Voirie parce qu'il ne peut pas exécuter les
travaux avec sa machinerie ou que sa machinerie se brise, le ministère
de la Voirie facture l'entrepreneur pour la machinerie qu'il lui a
prêtée.
M. BELAND: C'est d'accord. Par contre, est-ce qu'il peut arriver des cas
où il y ait possibilité de manigance de façon que,
justement, ce ne soit pas facturé ou cela ne soit pas reconnu sur le
montant de l'entrepreneur?
M. PINARD: Actuellement, le ministère de la Voirie a recours
à l'entreprise privée pour les contrats d'entretien d'hiver,
parce que son parc d'équipement n'est pas assez grand pour pouvoir
déblayer toutes les routes de la province. Donc, ce n'est certainement
pas un stratagème.
M. BELAND: Non, je comprends très bien votre réponse et je
suis fier que vous l'ayez donnée comme telle. Par contre, il est
possible que des choses comme cela aient eu lieu dans le passé.
M. DEMERS: Que le député précise. Le passé?
Nous étions là, nous!
M. BELAND: Disons qu'il ne s'agit pas de dénigrer personne, parce
que nous faisons entrer en ligne de compte des noms d'individus. Je ne suis pas
un coupe-jarret dans le sens que l'Unité-Québec a peut-être
déjà été...
M. DEMERS: J'aimerais que vous précisiez votre position.
Arrêtez d'insinuer peut-être ceci, peut-être cela. Nous ne
sommes pas des anges et vous non plus et le gouvernement non plus!
Arrêtez donc...
M. HARVEY (Chauveau): M. le Président, j'aurais une question un
peu en dehors des discussions.
M. LE PRESIDENT: Le député de Chauveau.
M. HARVEY (Chauveau): Oui, j'aurais une question à poser qui
n'aurait aucune insinuation mais qui pourrait peut-être éclairer
quelques membres de cette commission. Nous avons parlé, tout à
l'heure, de terrains adjacents je ne comprends pas le terme, en tout
cas, celui qui l'a avancé le comprend sûrement mais est-ce
qu'il y a des routes, comme exemple, la route 20, l'autoroute, qui puissent
être concédées à des municipalités, qui sont
des territoires contigus à l'intérieur de toutes les
municipalités qu'on rencontre entre Québec et Montréal?
D'après moi, non, mais je voudrais que le ministre nous dise si, entre
Saint-Roch-des-Aulnaies, par exemple, ou bien entre
Sainte-Croix-de-Lotbinière et l'autre étape sur la route 20, ce
sont les municipalités qui ont la responsabilité de l'entretien
de la route transcanadienne.
M. PINARD: Je crois que non.
M. LE PRESIDENT: M. le député de Charlevoix.
M. MAILLOUX: M. le Président, si vous me le permettez, pour
répondre peut-être aux questions du député de
Lotbinière ainsi qu'à celle du député de Chauveau,
il y a plusieurs sortes d'entretien d'hiver. Il y a les chemins entretenus
à 100 p.c. par le ministère de la Voirie. Il y a les chemins
également qui sont entretenus par subventions. Dans aucun cas, à
ma connaissance, les divisions n'ont le droit de pratiquer la méthode
qu'a mentionnée tantôt le député de
Lotbinière. S'il a un cas particulier qui vient à son attention,
il doit faire une plainte et le signaler immédiatement. Dans tous les
cas, s'il y a une addition de machinerie pour un entrepreneur qui
exécute des travaux pour le ministère de la Voirie, il est
facturé par la division pour la machinerie qui a pu être
louée dans une tempête où il n'est pas capable de donner le
service nécessaire.
M. GIASSON: C'est calculé d'après le nombre de machines,
à tant l'heure.
M. DEMERS: Il est à côté de la "track"
complètement !
M. PINARD: M. le Président, est-ce que je pourrais vous faire
remarquer que nous allons un petit peu cahin-caha dans la discussion? Il
faudrait procéder par ordre, poste budgétaire par poste
budgétaire, de façon à faire une discussion intelligente
du budget supplémentaire.
M. LE PRESIDENT: Alors, messieurs, si vous voulez, pour la bonne marche
de nos travaux, nous allons commencer par le poste budgétaire no 1, qui
est l'administration.
Administration
M. MASSE (Montcalm): Alors, au point de vue de l'administration, c'est
le poste 1.
Il y a un problème qui a été soulevé
à l'occasion d'une directive du ministère de la Voirie, qui
remettait une grande partie des routes à l'entretien des
municipalités. Le ministre a certainement été
alerté par les autorités municipales devant le coût
supplémentaire que cela avait entraîné dans certaines
municipalités.
Je ne dis pas que le principe du ministère de la Voirie de
remettre à l'entretien des municipalités des routes qui sont
nettement de caractère municipal c'est-à-dire qu'elles ne
vont pas d'une municipalité à l'autre, mais qu'elles ne sont que
dans le territoire qui est sous la juridiction de la municipalité
n'est pas un bon principe, mais il reste que les municipalités ne sont
pas de même étendue au Québec. Il y a des très
grandes municipalités avec peu de population. Je peux donner un exemple,
disons, que je connais bien puisque c'est dans ma région: Saint-Calixte
et Saint-Donat. Il y en a certainement dans tous les comtés.
Il n'y a pas de proportion entre la capacité de payer des
contribuables d'une municipalité et l'étendue du territoire
à entretenir. Je me demande, sans mettre en doute le principe du
ministère de la Voirie de remettre aux municipalités des chemins
municipaux, s'il n'y aurait pas lieu, quand même, de demander au service
de la planification ou au service du budget du ministère de la Voirie de
faire un certain calcul entre la capacité de payer des contribuables
d'une municipalité et le nombre de milles à entretenir. Ainsi, le
ministère de la Voirie pourrait dire: Tel pourcentage de l'entretien des
chemins de municipalité est à la charge des contribuables locaux.
Le reste, un peu comme au ministère de l'Education, qui est
au-delà de la capacité de payer d'une municipalité,
devient imputable au budget du ministère de la Voirie, à la
condition que les travaux entrepris soient autorisés par le
ministère de la Voirie, de sorte qu'il y aurait une meilleure justice
dans l'entretien par les municipalités.
Actuellement, je sais que le ministère de la Voirie doit
certainement recevoir beaucoup de plaintes. Comment juger à
l'intérieur de ces plaintes-là sans tomber dans le
discrétionnaire, si on a pas de règle de calcul? Par contre, il y
a certainement des gens qui ont raison de se plaindre. Ils ne sont pas en
mesure d'assumer l'entretien de tout cela, parce qu'ils ne sont pas assez
nombreux. Cela cause une injustice non seulement aux gens qui sont là,
mais à tous ceux de l'extérieur qui ont à voyager dans
cette région-là, parce que beaucoup de ces municipalités
sont souvent à caractère touristique et que, trois fois sur
quatre, la route utilisée ne l'est pas par quelqu'un de la
municipalité; mais par des gens de l'extérieur, que ce soit de
Montréal, de Québec ou d'ailleurs. C'est vrai pour Saint-Donat et
Saint-Calixte en particulier, soit les deux municipalités dont je
parlais. Il serait normal que l'ensemble du Québec aide à
l'entretien des routes de ces municipalités puisque les trois quarts de
ces routes-là sont employées, très souvent, par des gens
de l'extérieur.
Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de faire une étude dans ce
sens-là et, lorsqu'elle sera connue, de la transmettre aux
autorités municipales et aux parlementaires également?
M. PINARD: Je pense que le député de Montcalm fait
d'excellentes suggestions.
M. DEMERS: M. le ministre, j'aimerais que vous puissiez nous dire sur
quels critères vous vous êtes basé pour établir
cette politique-là, parce que, tous les jours, on se fait poser cette
question-là. Pourquoi on a fait cela, qu'est-ce que cela donne? Vous
nous demandez un surplus de budget. A mesure que vous diminuez votre entretien,
vous augmentez votre budget; il y a quelque chose qui ne va pas.
M. PINARD: Il n'y a aucun montant de subvention qui est demandé
dans le budget supplémentaire pour de l'entretien. Le budget
supplémentaire de $160,000 est demandé, au poste 7,
administration, pour d'autres fins que celles que vient de discuter le
député de Montcalm.
Je n'ai pas d'objection à donner les critères
d'évaluation de la capacité de payer des municipalités
plus riches qui ont constitué la première phase de la remise
à l'entretien de certains chemins. Il n'y a pas eu de problème,
à ce moment-là; je pense que cette phase-là a
été faite sans heurt. La deuxième phase a concerné
les municipalités moyennes, celles qui avaient une capacité de
payer moindre que les plus grosses, mais, là encore, le problème
n'est pas tellement aigu et nous avons augmenté, dans la plupart des
cas, le montant des subventions, ce qui permet aux municipalités de
prendre soin de l'entretien des chemins qui sont remis, par le ministère
de la Voirie, à leur juridiction.
M. DEMERS: Pour l'évaluation, par exemple, de la capacité
de payer des municipalités, vous avez pris cela où? Aux Affaires
municipales?
M. PINARD: Oui, nous avons demandé au ministère des
Affaires municipales de nous fournir des statistiques, parce que, chaque
année, des municipalités produisent à ce ministère
les bilans, les états financiers.
M. DEMERS: Est-ce que ce sont les ingénieurs divisionnaires, qui
sont allés sur place pour voir si tel chemin était utilisé
ou non, qui vous ont fait le rapport?
M. PINARD: Evidemment nous avons demandé aux divisionnaires de
bien voir la situation de près, parce qu'ils sont mieux placés
que quiconque pour voir sur place la nature des besoins et aussi ce que le
ministère pouvait faire pour se départir de certains chemins tant
qu'il n'a pas la responsabilité au plan de l'entretien.
M. LE PRESIDENT: Le député de Charlevoix.
M. MAILLOUX: M. le Président, ayant participé à
quelques réunions du comité qui a dû s'occuper du
problème d'entretien d'hiver, devant la remise de certains chemins aux
municipalités, je voudrais apporter quelques commentaires
supplémentaires, étant donné certaines plaintes qui
arrivent aux bureaux des députés actuellement. D'abord le
ministère avait constaté une anomalie criante alors que nous
entretenions des rues d'intérêt purement local, à
l'intérieur des villes comme des villages, c'était une mesure
discriminatoire, les villes étaient complètement
favorisées alors que d'autres étaient complètement
désavantagées. Il y a eu remise de tous les chemins
d'intérêt local aux villes et villages.
Deuxièmement, le ministère avait l'habitude à tous
les hivers de prendre à sa charge, en supplément, un circuit de
tant de milles par comté. Afin d'éviter la discrimination, il a
été décidé, devant les coûts plus
élevés, que toutes les subventions dans tout le Québec
seraient augmentées. Cela a été appliqué pour une
somme globale, je crois, d'au-delà de $500,000 et toutes les
régions...
M. DEMERS: Tant par mille?
M. MAILLOUX: C'est tant par mille suivant les régions et suivant
la densité évidemment de la neige, suivant le système de
pondération. Or, c'est donc dire pour quelques régions, dans les
comtés de Bonaventure, la Gaspésie, que ça a tombé
à $475 le mille, dans d'autres à $450 le mille, dans d'autres
à $400. Il y a un deuxième arrêté ministériel
qui fait que, l'an prochain, il y aura également une autre augmentation
sur les deux années fiscales.
M. DEMERS: Vous allez diminuer l'an prochain les montants sur les milles
entretenus, le tout basé sur la précipitation?
M. MAILLOUX: Non, à présent, si vous voulez me laisser
terminer, il y a un deuxième aspect évidemment qui a
été étudié à fond, c'est que les
ministères de l'Agriculture et Colonisation, des Terres et Forêts,
du Tourisme de la Chasse et de la Pêche, quatre ministères entre
autres, construisaient des routes partout dans la province. On s'apercevait que
le circuit augmentait sans cesse. Alors, tous les chemins qui n'étaient
pas bordés de résidences permanentes ont été
éliminés: les chemins qui n'aboutissent nulle part, ou qui ne
servent qu'occasionnelle- ment à un propriétaire pour des fins de
sport, les chemins qui conduisent à des dépotoirs, à une
usine de pompage, vers les quais, vers les aéroports, vers les centres
de ski, des relais de motoneiges. Or il y a eu quelques plaintes qui ont
été faites ici et là, mais je pense...
M. MASSE (Montcalm): Ces chemins-là ne sont pas
subventionnés...
M. MAILLOUX: Ils ne sont pas subventionnés, il faut
forcément qu'il y ait des habitations. C'est chaque division qui nous a
dit si ça respectait bien les normes fixées par le
ministère, afin qu'arrête l'entretien de routes qui ne servent
qu'à des intérêts privés. Il y a eu bien sûr
quelques cas où des opérations forestières ont
semblé désavantagées par cette procédure-là.
Je sais que le ministre a dit à ce moment-là que s'il y a des cas
tout à fait particuliers, où il est prouvé que
l'intérêt public commanderait que le ministère agisse, le
ministère le fera; sauf que je me rappelle que l'an passé, dans
un cas particulier dans le comté de Saguenay, un syndicat forestier nous
avait averti qu'il devrait cesser ses opérations, et que 60 personnes
seraient mises en chômage, plutôt que de donner la subvention pour
l'entretien de tout l'hiver, il a été accordé un montant
pour permettre l'ouverture afin que le bois soit sorti de ce
chantier-là, à Saint-Paul-du-Nord. Par la suite, quand les
opérations se sont terminées, on n'a pas continué à
entretenir un chemin qui n'aurait servi à personne, à ce
moment-là. Or, c'est dans cet esprit-là que le ministère a
étudié l'entretien des routes d'hiver.
M. DEMERS: Est-ce que l'adjoint parlementaire du ministre pourrait nous
donner les critères de base tels que la pondération de toutes ces
choses-là, pour avoir un tableau spécifique? Disons que j'envoie
un mot pour lui demander sur quels critères il s'est basé, le
comité s'est basé pour éliminer telle chose. Lorsque nous
avons, à nos bureaux, un conseil municipal, on peut dire: On a
augmenté la subvention, on a diminué l'entretien. Mais si on
arrive avec quelque chose de sérieux et que c'est vous autres, votre
comité qui l'a fait, on pourrait répondre
sérieusement.
M. PINARD: Un point d'ordre, c'est que je voudrais bien expliquer la
politique d'entretien du ministère de la Voirie, en matière de
chemins d'hiver, mais c'est complètement hors d'ordre, la discussion que
nous faisons actuellement. Nous ne demandons pour cela aucun crédit au
budget supplémentaire. J'aimerais rappeler au député que
nous avons fait connaître en détail la politique du
ministère dans le domaine de l'entretien des chemins d'hiver, en
envoyant toute la documentation précise à tous les
députés. Peut-être l'a-t-on oublié, ou que l'on ne
s'en souvient pas, alors je peux faire un rappel, je peux leur envoyer un
document, ou leur expliquer de nouveau le fonctionnement de
cette nouvelle politique lors de la présentation des
crédits supplémentaires à la reprise des travaux
sessionnels, en février ou en mars.
M. MASSE (Montcalm): M. le Président, un rappel au
règlement, je voudrais quand même faire remarquer au ministre
qu'on a à discuter non pas uniquement sur les crédits qui sont
demandés mais sur tous ceux qui pourraient être demandés au
chapitre de l'entretien ou au chapitre de l'administration et actuellement nous
sommes au poste de l'administration.
Il est de tradition, dans l'étude des crédits
budgétaires, de discuter deux choses au poste de l'administration: tout
ce qui touche la politique générale du ministère et tout
ce qui touche le poste comme tel.
Lorsque des députés s'interrogent sur les critères
qui ont été mis de l'avant par le ministère de la Voirie
concernant des politiques du ministère de la Voirie, il est de
tradition, dans l'étude des crédits, que ce genre de discussion
se fasse au poste no 1 qui est celui de l'administration, et cela pour
l'ensemble de l'étude des crédits. Je ne veux pas dire par
là qu'on doive étirer la discussion, etc., mais ça ne peut
être que là que ces questions peuvent être
posées.
M. PINARD: M. le Président, il faut quand même faire une
réserve. Ce que dit le député de Montcalm est vrai lorsque
le gouvernement présente son budget pour l'année
financière courante. A ce moment-là, chaque ministre a la
responsabilité d'expliquer au poste de l'administration comment il
entend dépenser le budget demandé à l'Assemblée
nationale.
Ce n'est pas le cas à l'Occasion de la présentation de
crédits supplémentaires parce qu'en ce moment nous nous
apercevons fort bien que le montant de $160,000 demandé au poste de
l'administration ne concerne pas l'entretien d'été ou d'hiver,
même si, au poste 5, il est question de la direction de l'entretien. Il
s'agit d'une somme de $100,000 demandée pour permettre au
ministère de la Voirie de payer des indemnités pour dommages
matériels, indemnités qui sont supérieures aux
prévisions et qui entraînent des frais d'honoraires
imprévus, également.
M. MASSE (Montcalm): Le ministre sait fort bien que si on prenait ces
quelques minutes employées à discuter si on a le droit d'en
discuter, pour en discuter, on aurait peut-être fini la discussion.
M. PINARD: Bien honnêtement, la formule de pondération dont
on a parlé tantôt est une formule technique très
complexe...
M. MASSE (Montcalm): Oui, oui.
M. PINARD: ... qui devrait être normalement expliquée par
le sous-ministre chargé de l'entretien ou par un de ses
délégués. Il faudrait faire un graphique au tableau.
M. DEMERS: Il n'est pas question, M. le Président,
d'embêter les gens avec cela.
M. PINARD: Non, mais bien honnêtement...
M. DEMERS: Si on attend au printemps, quand la neige sera fondue, pour
savoir si on va ouvrir des chemins à telle place ou pourquoi on ne les
ouvre pas, il sera trop tard et il n'y aura plus moyen de répondre.
Votre budget va arriver au printemps, c'est aussi simple que cela.
Si le ministre ne peut pas nous donner quelques petites explications
faciles, qu'on passe donc à $160,000 et qu'il nous dise pourquoi ces
$160,000? C'est aussi simple que cela.
M. PINARD: M. le Président, avec votre permission...
M. DEMERS: Faites-nous une énumération et on fera signe
que oui ou non.
M. PINARD: ... si les députés ont des griefs à
faire entendre, je leur suggère, en toute amitié, de faire
connaître ces griefs au directeur général de l'entretien,
M. Normand Jodoin, qui va se faire un plaisir d'étudier chacun des
dossiers au mérite et de vous donner les réponses
adéquates.
S'il arrivait qu'il y ait des situations d'injustice de
créées, ce qui est possible, nous apporterons les corrections
nécessaires pour donner justice à la population.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Excusez-moi, mais ces crédits
supplémentaires de l'ordre de $160,000 pour l'administration, sont
affectés à quoi?
M. PINARD: M. Michaud, le directeur du budget, a toutes les explications
pertinentes. Je pense que la discussion sera plus à point et plus courte
si c'est lui qui donne les informations en mon nom.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Oui, d'accord.
M. PINARD: Cette année, on a dû préparer le budget
par centres de responsabilité, avec des dépenses d'une nature
tout à fait nouvelle. Certains chiffres ont été
placés avec réserve au début de l'année, quand on a
discuté du budget régulier de la Voirie. Maintenant, notre
organisation administrative a entraîné des dépenses
supplémentaires de frais de déplacement.
Au poste 1, article 2, Bureaux des districts et divisions, nous payons,
en fait, tout notre personnel de région et le personnel de bureau de
région qui doit voir à l'administration du ministère. Les
frais de déplacement se sont avérés supérieurs aux
prévisions initiales. Etant
donné que c'est une nouvelle formule de budget cette année
par centres de responsabilité, avec une nouvelle catégorie de
dépenses, on a eu...
M. DEMERS: Les frais de déplacement de qui?
M. PINARD: Les frais de déplacement de nos directeurs
régionaux, de leurs assistants, des divisionnaires, de leurs assistants
ainsi que des ingénieurs.
M. DEMERS: Est-ce qu'ils ont eu des augmentations de salaire ou s'ils
ont eu plus de déplacements?
M. PINARD: Cette année, le ministère de la Voirie a eu un
budget de construction supérieur à celui des années
antérieures.
Cela a apporté des déplacements supérieurs de la
part du personnel sur place.
M. MASSE (Montcalm): Voulez-vous dire qu'il y a eu un déplacement
de fonctionnaires tel que vous êtes obligé de demander un budget
supplémentaire?
M. PINARD: Non, ne jouons pas sur les mots. Il ne s'agit pas de
déplacements dans le sens de congédiement ou de licenciement.
M. DEMERS: On les a mis sur les tablettes.
M. PINARD: Ce sont des déplacements de fonctionnaires en vertu de
la réforme administrative et...
M. MASSE (Montcalm): Chaque nouveau gouvernement a une réforme
administrative qui amène des déplacements de fonctionnaires!
M. PINARD: ... pour permettre à ces techniciens et fonctionnaires
de mieux suivre les travaux en cours dans les régions et dans les
comtés.
M. LE PRESIDENT (Saindon): Adopté?
M. BELAND: M. le Président, lorsque vous avez parlé
tantôt de certains aspects concernant les subventions, selon des
critères bien précis, selon certaines routes précises,
est-ce que cela veut dire que vous faites, en quelque sorte, une espèce
de budget global à être donné ou envoyé à un
divisionnaire quelconque pour un certain territoire et que lui peut
négocier d'autres prix avec ces entrepreneurs?
M. PINARD: En aucune façon. Il y a des prix fixés suivant
le système de pondération dans telle région et, quand il
s'agit de la subvention, elle est versée à la municipalité
si l'entretien continue de l'automne au printemps. C'est dans tous les cas la
même chose; le divisionnaire n'a pas à fixer de prix, ils sont
fixés par le système de pondération dans toutes les
régions.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le poste 1 est adopté?
Adopté.
M. LATULIPPE: J'aurais une question à poser au ministre.
Peut-être pourrait-il me répondre en particulier, cela me
conviendrait aussi. C'est relativement à...
UNE VOIX: C'est antidémocratique.
M. LATULIPPE : C'est parce que c'est un problème bien particulier
à ma région. Relativement à la redistribution de la carte
concernant la politique du ministère de la Voirie au niveau des
comtés, nous avions certains griefs à faire sur la nouvelle
politique mise en oeuvre depuis le 15 novembre. Je ne sais pas si c'est la
place pour le faire, je m'interroge, ou si on peut aller faire nos
représentations ou nos doléances au ministre directement.
M. PINARD: Pour le changement des limites territoriales?
M. LATULIPPE: Le changement des limites territoriales, nous
prétendons que cela cause un préjudice et que cela cause
également un préjudice aux redistributions qui ont
été faites dans le secteur de la Beauce et dans celui de Thetford
Mines.
M. PINARD: Je pense que cela ne cause pas, en général, de
conséquences dramatiques sauf que, dans certains cas, je dois admettre
que, sur le plan des traditions, cela puisse causer un certain chambardement.
Je pense que cela ne diminuera pas la qualité des services
déjà donnés à la population de ces régions,
au contraire, cela aurait pour effet d'augmenter la qualité des
services.
S'il y avait un cas particulier à soumettre au ministère
de la Voirie, je vous prierais de le soumettre au niveau du sous-ministre en
charge de la construction et de l'entretien, M. René Blais ou au
sous-ministre titulaire, M. Claude Rouleau. Je pense que vous devriez vous
adresser au sous-ministre M. René Blais qui est responsable de la
construction et de l'entretien.
M. LE PRESIDENT: Poste 1, adopté.
M. DEMERS: Poste 5: Direction de l'entretien.
Direction de l'entretien
M. MASSE (Montcalm): J'aurais une question de portée
générale. Il semble qu'il y ait un règlement ou une loi,
au ministère de la Voirie, qui oblige toute municipalité à
ouvrir toutes les routes pour le 1er avril, ou c'est une tradition. En tout
cas, l'an dernier vous vous souvenez
que le 1er avril n'était pas longtemps après les grandes
tempêtes et il y a des municipalités qui ont été
obligées d'ouvrir toutes les routes même celles qui
n'étaient pas ouvertes l'hiver. Il semble que cette date-là ne
soit pas la meilleure et dans beaucoup de cas on ouvre des routes pour
rien.
Plusieurs représentations ont été faites dans ma
région pour que cette date disparaisse ou qu'elle soit reportée
au 1er mai ou au 1er juin. Il semble qu'il y ait un règlement au
ministère ou une directive à ce sujet-là.
M. DEMERS: Ils n'ont pas le droit de passer la "gratte" avant telle
date?
M. PINARD: Non, ce n'est pas cela. Les contrats donnés à
des entrepreneurs privés habituellement prennent effet le 1er
avril...
M. DEMERS: Ah oui! D'accord.
M. PINARD: ... et ces gens-là étaient obligés de
remettre leur machinerie. Là, ils se disaient: On va être
payé...
M. MASSE (Montcalm): Il y a quelque chose au point de vue de la loi.
M. PINARD: Je pense qu'il faut faire référence à un
article de la Loi de la Voirie qui peut paraître désuet dans les
circonstances. Les caprices de la température ne suivent pas
nécessairement la législation ou la réglementation. Il
s'agit d'user de son bon jugement et de permettre ce qui peut, par hasard, ne
pas être permis dans un texte de loi ou dans un règlement.
UNE VOIX: Il n'y a pas de sanction.
M. PINARD: A ce moment-là, il n'y a pas de sanction. Le
divisionnaire est sur les lieux pour constater la situation d'urgence qui
pourrait se présenter.
M. DEMERS: Est-ce qu'on pourrait avoir le détail des honoraires,
des commissions?
M. PINARD: Je demanderais à M. Michaud de répondre
à cette question en mon nom.
M. DEMERS: Très bien.
M. PINARD: En fait, les demandes d'indemnités pour dommages et
accidents matériels sur les routes, par les usagers, nous amènent
à faire analyser cela par des personnes qualifiées, et les
honoraires de ces personnes...
M. DEMERS: Qui sont ces personnes qualifiées?
M. PINARD: Ce sont...
M. DEMERS: Quelles qualifications cela prend-il pour évaluer un
dommage?
M. PINARD: C'est un avocat.
M. DEMERS: Est-ce que c'est un actuaire?
M. PINARD: C'est un avocat.
M. DEMERS: Un avocat.
Vous avez parlé des dommages des routes?
M. PINARD: Disons des personnes qui ont des réclamations à
faire.
M. DEMERS: Contre la Voirie. M. PINARD: Contre la Voirie.
M. DEMERS: Ce n'était pas prévu dans le budget?
M. PINARD: C'était prévu...
M. DEMERS: Les avocats vont s'en aller en Floride.
M. PINARD: C'était prévu dans le budget, à 5.1.9.
$400,000, si vous avez le budget, mais pour les comptables, le bureau du
contrôleur des finances vous demande de prévoir à 5.1.3.,
étant donné que ce sont des honoraires qu'on paye à
même les $400,000, un montant additionnel de $100,000 pour les
honoraires. Autrement dit, on crée une nouvelle nature de
dépenses à 5.1.3. pour payer les honoraires qui sont relatifs aux
dommages, d'assurances, taxes et indemnités qui apparaissent à
5.1.9 dans le budget régulier.
M. DEMERS: Ce sont des études de différentes villes?
M. PINARD: Les différents cas soumis.
M. GIASSON: Les réclamations...
M. DEMERS: Je me demande si ce sont des avocats que le ministère
a engagés pour étudier la validité de la
réclamation aux dépens du ministère? Est-ce que ce sont
des études privées?
M. PINARD: M. Michaud me dit que ce ne sont pas des avocats de la
pratique privée qui ont ces dossiers-là en main pour étude
et adjudication de la réclamation. Ce sont des honoraires payés
à des avocats du gouvernement.
M. DEMERS : En surplus.
M. PINARD: Pas en surplus.
M. DEMERS: Si ce sont des avocats du
gouvernement, ils ont leur salaire, il fallait qu'ils fassent du temps
supplémentaire.
M. PINARD: Il faut procéder par imputation au cas où ils
demanderaient des services à des conseillers juridiques qui
appartiennent à d'autres ministères.
M. DEMERS: C'est cela. Je m'en doutais aussi.
M. LE PRESIDENT: Sous-articles 3 et 6. UNE VOIX: Adopté.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Fournitures et approvisionnements $800,000,
est-ce que vous avez des détails pour ça?
M. PINARD: C'est l'achat de pièces et de carburant pour la
machinerie actuellement on fait un grand effort pour renouveler
l'équipement mais il y a une certaine machinerie qui date de
cinq, six ans. L'hiver dernier a été un hiver assez rigoureux, on
a dû acheter des pièces et on doit faire un inventaire. Notre
inventaire est très bas actuellement et on doit procéder à
l'achat de nouvelles pièces en vue de la prochaine saison hivernale.
M. DEMERS: Vous passez par le Service des achats?
M. PINARD: Oui.
M. MASSE: Est-ce que le gouvernement a l'intention de remettre plus
d'entretien à l'entreprise privée ou si, au contraire, il se
propose d'entretenir de plus en plus lui-même les routes par son service
de voirie?
M. PINARD: Il y a eu une enquête très technique, et
à mon avis très sérieuse, qui a été faite
à l'époque où j'étais titulaire du
ministère, qui s'est poursuivie à l'époque de mon
prédécesseur immédiat, mais qui n'a pas donné de
recommandations concluantes. Alors la tendance a été d'augmenter
le poste d'équipement, de remplacer les pièces
d'équipement vraiment usagées et qui ne peuvent plus donner les
services attendus, parce qu'elles coûtent trop cher de réparation
et d'opération. On a envoyé aux rebuts toutes ces pièces
d'équipement. Nous en avons vendu aux enchères et nous avons
acheté de l'équipement neuf pour être en mesure de le
redistribuer dans le territoire québécois, pour pouvoir
équiper les régions et les divisions de voirie avec
l'équipement qu'il faut, compte tenu des conditions climatiques, des
conditions de terrain et des besoins, au plan de la construction comme au plan
de l'entretien.
M. MASSE (Montcalm): J'ai l'impression j'ai pris connaissance de
l'étude à l'époque où j'étais à la
planification compte tenu de l'étude et compte tenu de la
pratique courante dans ma région, qu'en général, le
secteur privé est plus efficace dans le domaine de l'entretien et
même de la construction que le ministère de la Voirie comme tel,
et je ne vois pas pourquoi on se gênerait de donner au secteur
privé une plus large part de l'entretien des routes. Parce que je ne
pense pas que ce soit dans l'essence du rôle de l'Etat que de saler des
routes et d'entretenir des routes. Je ne vois pas en quoi le Québec
serait plus fort, les Québécois seraient plus
Québécois parce que ce sont les fonctionnaires qui font
l'entretien des routes.
Je sais que les syndicats, le jour où ils liront le
procès-verbal de notre assemblée, ils vont encore me tomber sur
la tête et ils vont dire que c'est épouvantable.
Je ne crois pas, contrairement à la mythologie qui a cours que le
Québec soit plus fort que l'administration parce qu'on sale les routes
puis qu'on étend du sable. Au contraire, je crois que l'Etat doit servir
à renforcer le secteur privé qui est la dynamique dans
l'économie qu'on a. Tout ce que je vois dans un comté rural, je
peux vous assurer que n'importe qui peut toucher du doigt l'affaire, parce que
l'entreprise privée est plus efficace, plus rapide, et le gouvernement
est d'autant allégé de paperasse et d'administration et joue son
rôle premier qui est celui de coordonner des actions, de planifier et
d'orienter la construction de routes et des choses semblables. Le
ministère de la Voirie, je crois, aurait intérêt à
s'alléger d'économies secondaires, de faire les petites choses
pour se centrer sur son rôle premier qui est d'ordonner, de coordonner
l'administration de la Voirie.
M. COITEUX: M. le Président, je suis d'accord sur les remarques
du député de Montcalm, partiellement. Mais je crois que dans
l'histoire du salage ou du sablage des routes, pour penser de donner ça
à l'industrie privée, il faudrait tout de même avoir un
taux de tant la tonne ou ces choses-là. Si vous mettez un prix fixe et
qu'il arrive quatre fois plus de glace que l'hiver précédent, si
ce n'est pas la Voirie qui est obligée de faire les dépenses
supplémentaires, alors, c'est à mon sens le public qui va en
bénéficier.
On pourrait enlever la neige, d'accord. Pour le sablage et ces
choses-là, l'entrepreneur va trop ménager pour mettre de l'argent
dans ses poches au détriment de la vie humaine et des usagers de la
route.
M. MASSE (Montcalm): C'est parce qu'il y a un mythe dans la politique
que tout le monde est gêné de dénoncer. Le mythe qui a
cours au Québec, c'est que l'Etat doit tout faire et que le
ministère de la Voirie doit tout faire et que, quand c'est l'entreprise
privée qui le fait, c'est du patronage et des histoires de caisse
électorale. C'est absolument faux. Ce qui doit être
calculé, c'est l'efficacité pour le contribuable au bout de la
ligne.
M. DEMERS: Vous pourriez dire la même chose sans doute pour
l'entretien des chemins l'été, la reconstruction et ces
choses-là?
M. MASSE (Montcalm): Je ne pense pas que le rôle premier de l'Etat
soit de tout faire lui-même. C'est absolument faux.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que... M. DEMERS: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Le sous-article 3 du poste 5. Adopté.
UNE VOIX: Oui, adopté.
M. LE PRESIDENT: J'avais oublié de faire adopter le sous-article
1.3 du poste 5, Adopté?
UNE VOIX: Oui.
M. LE PRESIDENT: L'article 4: Bureaux des districts et divisions.
M. DEMERS: Traitements, salaires et allocations. Ce serait pour les
bureaux de district et les régions? Pour les ouvriers?
M. PINARD : Les ouvriers qui entretiennent les routes durant
l'été.
M. DEMERS: Est-ce qu'ils ont augmenté tant que cela?
M. PINARD: Non, c'est que...
M. DEMERS: ... la convention collective...
M. PINARD: Absolument pas, les salaires qui sont ici prévus, ce
sont les salaires de personnel additionnel qu'on a dû engager pendant la
saison estivale lors des inondations du mois d'août. Enfin, on a eu une
dépense imprévue dans les comtés de Beauce, Frontenac,
Wolfe principalement, une dépense imprévue de $1 million qui est
principalement en salaires. On doit faire appel à du personnel
additionnel.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): C'est surtout du salaire
supplémentaire accordé aux ouvriers...
M. PINARD: Le salaire ici, c'est seulement aux ouvriers.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Je veux dire ce n'est pas du personnel
supplémentaire, ce sont surtout des heures supplémentaires...
M. PINARD: Des surnuméraires.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Des surnuméraires.
M. PINARD: Maintenant, pour l'entretien.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Fournitures et approvisionnements.
M. DEMERS: C'est quoi ça?
M. PINARD: Si vous groupez $1,600,000 de traitements et salaires,
$540,000 de fournitures et approvisionnements et $400,000 de loyers, au
ministère de la Voirie, nous répartissons les sommes dans les
divisions de ces trois articles pour faire l'entretien des chemins. Les
articles 1, 6 et 10 c'est relié aux dépenses d'entretien qui ont
été plus fortes que prévues à cause des inondations
durant...
M. DEMERS: C'est du matériel?
M. PINARD: C'est du matériel, et lors d'inondations on met des
hommes et on met du matériel. Parfois le matériel est
emporté et il faut en remettre.
M. DEMERS: C'est cela.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. BELAND: A ce moment-là, tous les dommages qui ont
été causés par la crue des eaux, à
différents endroits de la province représentent-ils le paiement
de contrats ou de réparations de chemins, de ponts, etc. de tout
ça, à travers la province? Si on pense à ceux qui ont eu
lieu au mois d'août?
M. PINARD: C'est surtout du salaire, il y a très peu de contrats
qui sont inclus dans le montant demandé en budget
supplémentaire.
M. BELAND: Cela va entrer dans le prochain budget?
M. DEMERS: Non. Il n'y aura pas d'autres inondations, je ne pense
pas.
M. BELAND: Mais si on pense qu'il y a certains ponts qui n'ont pas
été réparés, où la circulation a
été détournée, point, et que cela a
été remis à plus tard...
M. PINARD: La route a dû être maintenue en bon état.
Il a fallu reconstruire les ponts qui avaient été emportés
ou les réparer, selon le cas. Je pense qu'il y avait suffisamment de
prévisions dans le budget régulier pour pourvoir à ces
réparations, sauf qu'au poste des salaires les prévisions n'ont
peut-être pas été suffisantes pour payer les salaires des
ouvriers réguliers et surtout des surnuméraires qu'il a fallu
engager pour corriger une situation qui s'est présentée
d'urgence.
M. BELAND: Oui, mais là, vous parlez justement à peu
près exclusivement de salaires.
M. HARVEY (Chauveau): Il y a un budget d'entretien.
M. BELAND: Oui, mais la reconstruction des ponts qui sont tombés
à la suite de la crue des eaux, si je comprends bien, cela n'est inclus
nulle part?
M. PINARD: Cela représenterait, en services contractuels,
$400,000.
M. HARVEY (Chauveau): Sur le montant global.
M. DEMERS: Sur le montant global.
M. BELAND: A ce moment-là, il reste des choses en suspens.
M. DEMERS: C'est de l'imprévu qui est arrivé à
cause de circonstances particulières.
M. PINARD: C'est cela.
M. DEMERS: Il y a autre chose qui m'inquiète, c'est le loyer.
Avez-vous été obligés de loger les gens?
M. PINARD: Non, les loyers, représentent la location d'outillage
que nous devons faire.
M. DEMERS: La location d'équipement.
M. PINARD: C'est la location d'équipement. Je pense que c'est mal
libellé. Les dépenses sont intitulées "loyers". C'est pour
cela que nous avons employé le même mot.
M. DEMERS: Cela a pris $400,000 d'équipement pour réparer
tout cela?
M. PINARD: Si vous vous souvenez du mois d'août, plusieurs
régions ont été affectées par des pluies
diluviennes. Dans les comtés...
M. DEMERS: C'était au mois d'avril, cela.
M. BELAND: Justement, excusez-moi si je reviens encore là-dessus,
mais étant donné que des ponts n'ont pas été
reconstruits, pour lesquels il y a peut-être eu des appels d'offres
je ne sais pas, je n'ai pas suivi l'affaire avec mon dictionnaire, par
exemple, de très près, mais je présume qu'il y a eu des
estimations, et le reste, en vue de la reconstruction il n'y a rien de
prévu spécifiquement à ce sujet?
M. PINARD: Dans le programme spécial de travaux d'hiver, nous
allons ouvrir des chantiers de ponts très nombreux à même
l'entente Canada-Québec. Ces immobilisations n'avaient pas
été possibles à même le budget régulier. Nous
allons donc en profiter pour faire un vaste programme de reconstruction ou de
construction de ponts dans le territoire québécois.
M. BELAND: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Le député de Sainte-Marie.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): L'article 11: Services contractuels,
$400,000, est-ce que cela comprend la construction du poste d'essence au
rond-point de la Transcanadienne?
M. PINARD: La question est hors d'ordre, M. le Président.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Je me soumets à la directive du
président.
M. DEMERS: C'est une politique de...
M. PINARD: A force d'en parler, il va me faire tromper.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que les sous-articles 6, 10 et 11 sont
adoptés? Adopté.
UNE VOIX: Oui, oui.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 7: Construction et
réfection de routes et de ponts permanents.
Construction et réfection de routes et de ponts
permanents
M. DEMERS: Peut-on avoir une projection des constructions de routes? Ce
sera pour août ou cela a été pour août?
M. PINARD: Oui. Pour l'accélération de la construction de
la route d'accès à l'autoroute des Cantons de l'Est, pour
permettre l'ouverture du parc industriel de Bromont et l'installation de
l'usine IBM, $700,000. Pour permettre la construction du boulevard Maisonneuve
à Hull, $700,000. Pour permettre la réalisation du programme
spécial de construction relié au programme de travaux d'hiver que
j'ai expliqué tantôt, la somme de $9 millions.
M. DEMERS: Est-ce que ce sont des travaux qui ont été
accordés par soumissions, les travaux de $700,000, à Bromont,
Hull?
M. PINARD: Partout, dans tous les cas. M. DEMERS: Par soumissions
publiques. M. PINARD: Dans tous les cas.
M. HARVEY (Chauveau): Il n'y a pas de problème.
UNE VOIX: Aucune question à poser. DES VOIX: Adopté.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Une question. Dans ces $10,400,000, y a-t-il
un montant d'affecté à l'autoroute est-ouest? Non? Ce n'est pas
inclus?
M. PINARD: Non. Tantôt, nous avons répondu à la
question, à savoir que c'était déjà dans un poste
budgétaire demandé l'année dernière.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): J'ai posé la question au cas
où vous auriez décidé d'arrêter la construction de
l'autoroute. Cela aurait été une bonne occasion de le savoir.
M. PINARD: Si vous arrêtez l'autoroute, il n'y aura pas de
dépenses. Alors votre question porte à faux.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Etant donné qu'il y a des
dépenses, elle n'est pas encore arrêtée.
M. MASSE (Montcalm): Le député de Sainte-Marie laisse-t-il
entendre qu'ils sont contre la construction de l'autoroute est-ouest?
M. PINARD: Le budget est prévu pour les dépenses
actuellement effectuées.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Si nous laissons entendre que nous sommes
contre l'autoroute est-ouest? Nous l'avons déjà laissé
entendre.
M. MASSE (Montcalm): Le ministre n'a jamais compris cela.
M. LE PRESIDENT: Le poste budgétaire 7 est-il adopté?
Le député de Lotbinière.
M. BELAND: M. le Président, peut-on avoir un peu plus
d'explications relativement aux $9 millions dont vous venez de parler
concernant des ponts spécifiques? Vous avez parlé de ponts.
M. PINARD: Les endroits où nous entendons construire des ponts
cet hiver?
M. BELAND: Oui.
M. PINARD: Je peux vous donner un échantillonage. Il y a à
peu près 30 ponts qui seront construits. Je vais laisser répondre
M. Michaud qui a tous les détails.
Vous savez qu'on a fini par faire une route pour aller rejoindre le
fameux viaduc dans le comté de Joliette. Il a fallu que deux ou trois
gouvernements se succèdent pour y arriver.
M. MASSE (Montcalm): Je pense que la route a été faite
avant...
M. PINARD: Non, c'est-à-dire qu'il y a un ancien premier ministre
qui a été ambassadeur quelque part par la suite, qui avait
prévu trop longtemps d'avance.
UNE VOIX: Vous ne devriez pas parler de son mémoire parce qu'il
avait écrit ce volume en pleine période...
M. PINARD: Très gentil, très gentil.
M. MASSE (Montcalm): C'étaient des mémoires, c'est pour
cela qu'il parle de sa mémoire.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): N'oubliez pas, M. le ministre, qu'il n'y a
pas de rivières dans le comté de Sainte-Marie. Il n'y a aucune
rivière.
M. PINARD: C'est pour régler d'autres problèmes qu'on
prend soin de votre population.
M. MASSE (Montcalm): Il y a beaucoup plus de rivières dans le
comté de Westmount que dans Sainte-Marie. Les madames sont plus
riches.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Il doit y avoir beaucoup...
M. DEMERS: Il y a des rivières, nécessairement, des
rivières de diamants.
M. PINARD: La rivière, dans le comté de Sainte-Marie, est
constituée des flots de paroles que vous prononcez.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Pour cela, il n'y a pas besoin de ponts.
M. DEMERS: Pourriez-vous préciser...
M. LE PRESIDENT: Il faudrait revenir à l'ordre.
Voulez-vous laisser M. Michaud donner les explications demandées
par le député de Lotbinière.
M. PINARD: Tout à l'heure, on a dit que les projets avaient
été choisis en dehors des zones spéciales et dans les
régions principalement affectées par le chômage. Dans la
région du Lac-Saint-Jean, en fait, les approches du pont de Chicoutimi,
terminer le pont de Chicoutimi. Maintenant, certaines structures doivent
être mises en chantier. D'ailleurs les soumissions sont demandées.
Dans le comté de Roberval, Normandin, un investissement de $130,000. A
Saint-Jérôme du Lac-Saint-Jean, la rivière Couchepaganiche,
un investissement de $165,000.
Dans le comté de Saguenay, sur la route 15, un investissement de
$275,000 pour le pont lui-même, ce qui nécessite une
dépense, certainement, de $600,000 pour la route elle-même. Dans
le comté de Roberval, dans le contour du lac Bouchette, un
investissement de $165,000.
Dans le comté de Bellechasse, un investissement de $130,000 pour
la rivière Boyer.
M. DEMERS: Quels sont les critères?
M. PINARD: Au sujet des critères, il fallait que les plans soient
prêts et qu'on aille en soumissions avant...
M. DEMERS: Le ministre se prépare pour l'avenir.
M. PINARD: ... le 31 mars 1972. Il fallait absolument qu'on choisisse
des plans qui étaient terminés.
Le comté de Yamaska, à Saint-Michel, sur la rivière
David, $385,000.
Le comté de Richmond, le pont de Windsor Mills, un coût
global de $1,340,000.
M. HARVEY (Chauveau): M. le Président, vous n'avez pas peur que
le député de Richmond ne promette la réalisation du pont
pour cet hiver?
M. BELAND: M. le Président, il ne faudrait pas laisser
présumer...
M. PINARD: ... une pochette d'information a été
envoyée à tous les députés.
M. BELAND: Par esprit de collaboration.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Ce que monsieur dit, c'est quand même
au journal de Débats?
M. PINARD: Oui, parce que M. Michaud répond en mon nom aux
questions...
M. HARVEY (Chauveau): Il ne faut pas faire de distraction, tout est
reproduit.
M. LE PRESIDENT: Poste 7, adopté?
M. DEMERS: M. le Président, est-ce qu'il y aurait
possibilité d'avoir encore...
M. MASSE (Montcalm): Il n'y en a toujours pas dans le comté de
Montcalm !
M. DEMERS: Est-ce qu'on pourrait nommer les deux derniers?
M. PINARD: Tous ces détails sont contenus dans la pochette
d'information qui a été distribuée à l'occasion de
l'annonce faite de l'entente Canada-Québec pour le programme
spécial des travaux routiers en hiver et des travaux de ponts.
M. MASSE (Montcalm): On avait espoir que dans la pochette d'information
on trouve des erreurs. Il n'y en avait pas dans le comté de Montcalm,
c'est pour ça qu'on demandait la liste. Peut-être y a-t-il une
erreur !
M. PINARD: Ne vous plaignez pas.
M. MASSE (Montcalm): On a dit que c'était parce qu'il n'y avait
pas de plan. Est-ce que vous allez en faire pour le prochain?
M. PINARD: Si les autres députés savaient, ils vous
trouveraient bien gâtés.
M. MASSE (Montcalm): S'ils savaient, mais s'ils se promenaient, ils ne
me trouveraient pas gâté.
M. PINARD: C'est parce que vous ne voulez pas l'admettre.
M. MASSE (Montcalm): Je l'admettrais bien mais c'est la population qui
ne l'admet pas.
M. LE PRESIDENT: Poste 7, adopté? UNE VOIX: Adopté.
M. MASSE (Montcalm): M. le Président, avant d'adopter le poste,
dans la région de Lanaudière, il y a au programme la construction
de la route 25, je pense, et, en partie, des ponts jusqu'à Saint-Esprit.
Est-ce qu'il est dans l'intention du gouvernement puisque le programme
s'échelonne sur un certain nombre d'années de rendre la
construction à son point final, en principe en tout cas, dans la
planification de la voirie? Allez-vous jusqu'à Rawdon ou si vous
arrêtez à Saint-Esprit? Est-ce que l'approbation va jusqu'à
Rawdon, échelonnée sur deux ou trois ans ou si, au contraire, ce
n'est pas décidé?
M. PINARD: Je voudrais bien faire plaisir au député de
Montcalm. Je vais emprunter une formule qui est chère au Ralliement
créditiste. J'essaierai de rendre financièrement possible ce qui
est techniquement possible.
M. RUSSELL: M. le Président, une simple question pour prolonger
ce qui avait déjà été discuté avec le
ministre de la Voirie à l'occasion des crédits que nous avons
votés le printemps dernier, juin 1971. Le ministre avait
déclaré, à ce moment-là s'il veut relever le
journal des Débats qu'il tenterait de compléter et qu'il
était à peu près assuré de le faire, dans chacun
des comtés, les travaux déjà commencés.
Je sais que chez nous il y a des routes qui étaient
censées être terminées et qui ne représentent pas
des montants énormes, mais qui demeurent encore en infrastructure ou
inachevées. Je me demande si les crédits qu'on vote actuellement
sont pour ces fins ou si c'est simplement pour défrayer les
dépenses déjà engagées?
M. PINARD: Le montant qui est demandé en budget
supplémentaire est affecté pour la réalisation de grands
chantiers routiers. Je le répète parce que le
député de Shefford n'était
pas ici. Il y a $700,000 par exemple, pour l'accélération
de la construction de la route d'accès à l'autoroute des Cantons
de l'Est, pour le parc industriel de Bromont, pour l'installation de l'usine
IBM; $700,000 pour la construction du Boulevard Maisonneuve à Hull et $9
millions pour le programme spécial de construction reliée aux
travaux d'hiver prévus dans l'entente Canada-Québec signée
récemment.
M. RUSSELL: M. le Président, tout en remerciant le ministre pour
les travaux qu'il fait déjà dans le comté chez nous, la
prolongation de l'autoroute Bromont, je voudrais lui demander s'il n'y a pas
possibilité qu'il prenne note et respecte les engagements qu'il avait
pris lui-même à l'occasion de la discussion des crédits
pour compléter les travaux qui sont d'un montant très minime,
à mon sens, lorsqu'on regarde le budget de la Voirie, et qui seraient un
actif important pour des campagnards et des villageois parce qu'il s'agit de
voies d'accès à des villages. Elles sont faites graduellement en
alsphalte et devraient être terminées dans le comté. Ce
sont des travaux à la journée et cela représenterait des
montants de $40,000 ou $50,000, je pense, c'est très peu. Je
déplore le fait que ça n'ait pas été
terminé.
M. PINARD: Nous avons intérêt, qu ministère de la
Voirie, à parachever les travaux d'infrastructure routière pour
être capable de faire la couche de pavage qui va faire que ça
coûtera moins cher d'entretien.
Je pense que c'est la politique généralement suivie
jusqu'ici et, sans faire de partisanerie politique, il y a eu une nette
amélioration de ce côté.
Je ne dis pas que c'est parfait et que nous avons été
capables d'avoir le même traitement partout dans tous les comtés
mais je pense que nous y travaillons sérieusement et qu'à ce jour
les résultats sont probants.
Nous allons continuer et mettre l'accent sur le pavage des routes dont
l'infrastructure est déjà prête, de façon à
minimiser les dépenses d'entretien et à conserver un budget
d'immobilisation qui nous permettra de prendre vraiment soin des besoins
urgents et prioritaires.
M. RUSSELL: M. le Président, je m'excuse si ça semble
éterniser le débat mais je pense que ça se justifie. Je
remercie d'abord le ministre de l'affirmation qu'il fait, qu'il va terminer le
pavage sur les routes qui sont déjà construites ou qui ont
été terminées cette année, afin d'éviter des
détériorations de la surface. Je répète encore,
est-ce qu'il a demandé à ses fonctionnaires de compléter
les travaux déjà commencés? Je pense que, lorsqu'une route
est à moitié faite, c'est déplorable et c'est mesquin. Et
je le dis honnêtement, je trouve que c'est mesquin de négliger de
compléter ces travaux. Je sais que ça n'a pas été
le fait du ministre, cela a peut-être été un oubli, je
m'excuse d'avoir employé le terme "mesquin". Mais je pense que, pour le
montant que ça représente, on devrait peut-être demander
aux fonctionnaires de faire un relevé total de ces routes. Je suis
convaincu qu'en province c'est un montant très minime. Je sais que dans
le comté chez nous c'est un montant qui n'était pas tellement
important mais qui, non pas politiquement mais physiquement, rendrait service
à ce groupe de gens. C'est physiquement réalisable, comme
diraient certains de nos amis.
M. PINARD: Il arrive parfois que le contrat est demandé en
soumissions publiques un peu plus tard dans l'année, ce qui
empêche l'entrepreneur de finir ses travaux à la fin de la saison.
C'est automatiquement reporté sur le budget de l'année suivante
parce que nous avons intérêt à terminer ces travaux pour
respecter le contrat signé avec l'entrepreneur. Il n'y a pas de
problème de ce côté.
M. RUSSELL: C'est réglé, ça.
M. PINARD: S'il faut accorder un nouveau contrat par voie d'appel
d'offres publiques, à ce moment-là il faut prévoir le
montant, il faut prévoir le parachèvement des plans et devis de
façon que le contrat ne soit pas négocié, selon les
montants...
M. RUSSELL: M. le Président, je suis parfaitement au courant du
fonctionnement et j'accepte les avancés du ministre. Et je peux lui dire
que, dans ce domaine, il n'y a aucun problème. Les travaux
commencés par contrat ont été terminés. Ce que
j'avance actuellement concerne des travaux qui ont été
commencés à la journée. Et, à ce moment-là,
je ne veux pas invoquer le fait qu'on aurait pu employer des partisans de
l'autre parti et ces choses-là, mais on aurait pu certainement
compléter ces travaux. Je crois que j'avais posé la question au
ministre et lui-même son sous-ministre était présent
s'était engagé, non par écrit, mais avait fait une
déclaration à l'effet que les travaux en cours ou
commencés seraient terminés.
Je ne critique pas l'effort qui a été fait mais je demande
au ministre de faire une révision de ces travaux et pas simplement dans
le comté de Shefford. Ces travaux, dans la province, qui sont
commencés, surtout les travaux à la journée, devraient
être terminés pour ne pas laisser des routes à
moitié faites.
M. PINARD : Je prends note de la suggestion du député et
je l'invite à m'en parler de nouveau lors de la présentation des
crédits budgétaires à la prochaine session.
M. RUSSELL: Je demande au ministre de s'assurer que je lui en reparlerai
aux prochains crédits budgétaires.
M. PINARD: Je suis confiant que vous allez m'en parler.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: Est-ce que nous acceptons le budget supplémentaire?
Nous voudrions retenir tous les articles pour en haut, au cas où. Cela
ne veut pas dire que nous en parlerons mais nous ne voudrions pas que ce soit
classé définitivement.
M. LE PRESIDENT: Le député de Montcalm.
M. MASSE (Montcalm): J'aurais deux points et le premier, je le fais sans
contingence politique, partisane ou sans chantage aucun. J'attirerais
l'attention sur la construction, dans la région de Lanaudière, de
la route 18, qui est très importante, beaucoup plus pour les gens de la
région de Montréal, en réalité, que ceux qui y
résident. Elle passe par Terrebonne et va c'est la route 25
jusqu'à Rawdon de Rawdon à Saint-Donat. C'est une route
désastreuse au point de vue de la mortalité, au point de vue des
accidents. Il y a certainement un nombre d'accidents très
élevé particulièrement durant les fins de semaine,
où la route est débordée par les gens de Montréal
qui se dirigent vers les Laurentides. C'est une route très
coûteuse, je l'admets, mais qui est importante particulièrement
pour les gens de la région de Montréal. Il ne faudrait pas
attendre que, malheureusement, on voie apparaître dans ce coin la
violence qu'on a vu apparaître ailleurs.
Je sais que beaucoup de corps intermédiaires devant l'ensemble
des promesses qui ont toujours été faites par tous les hommes
politiques de terminer la route... cela n'a jamais été fait pour
diverses raisons, particulièrement à cause de la pression des
hôteliers des Laurentides qui veulent toujours des routes dans ce
coin-là mais jamais dans l'autre partie. Le ministre sait certainement
de quoi je parle. Cela dure depuis 1936. Il ne faudrait pas attendre que la
population mette sur pied des comités de citoyens et lance un climat de
violence avant que l'on passe à l'action dans ce domaine-là.
Je demanderais, compte tenu des restrictions budgétaires, compte
tenu de la difficulté d'avoir de l'argent pour faire la route, qu'on
s'attache sérieusement à cette question. Il ne faudrait pas
attendre qu'il soit trop tard pour faire quelque chose.
Le deuxième point est important parce qu'il y a une certaine
négligence qui n'est probablement pas due au ministre de la Voirie parce
que ce n'est certainement pas de son activité quotidienne de surveiller
ça. Il faudrait qu'il y ait un effort de ce côté. Ce sont
les codes de sécurité en temps d'entretien ou de réfection
de routes où les voitures continuent à circuler.
J'ai vu pendant plusieurs semaines une route se faire dans une
région. Il y avait un poteau de l'Hydro-Québec en plein milieu de
la route. Il n'y avait même pas un signal, d'aucune sorte, pour attirer
l'attention des automobilistes. C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de
mortalité sur ce poteau.
Peut-être que les codes de sécurité ne sont pas
assez élaborés, peut-être qu'ils sont trop laissés
à la discrétion des entrepreneurs. Je demanderais au ministre et
j'attirerais son attention sur cette question de vérifier si nos codes
de sécurité sont adéquats par rapport à ce qui se
fait ailleurs en Amérique du Nord. Deuxièmement, est-ce que le
respect de ces codes est annexé au contrat? Est-ce qu'il y a des amendes
si les entrepreneurs ne les respectaient pas? Est-ce qu'il y a des inspecteurs
qui vérifient ces choses-là? Il est bien de dépenser des
sommes d'argent pour construire des routes mais si des gens font des accidents
ou se tuent pendant la construction de routes parce que c'est mal
indiqué, cela serait un peu stupide.
Je ne connais pas les codes de sécurité mais l'application
qu'on en fait est certainament inadéquate. Il y a des barils d'huile,
des réverbères du siècle dernier à
l'intérieur de ça. On indique par de petits panneaux une
réfection qui se fait dans un mille. On voit dans d'autres territoires,
en Amérique du Nord ou en Europe, des mesures de sécurité
beaucoup plus poussées. De ce côté, on fait un peu
pitié chez nous. Cela ne coûterait pas tellement cher au
ministère d'autant plus que cela serait au fond un peu les mêmes
équipements qui serviraient un peu partout.
J'aimerais que le ministre fasse une déclaration ou enfin
s'engage à vérifier cette chose-là.
M. PINARD: Cela me fait plaisir d'entendre les remarques du
député de Montcalm. J'ai toujours été...
M. MASSE (Montcalm): Les deux remarques: celle de la route 18 et l'autre
aussi.
M. PINARD: ... partisan d'une sécurité accrue en faveur du
public voyageur comme tel mais en faveur aussi des fonctionnaires, des
techniciens, des employés du ministère de la Voirie qui, dans de
très nombreux cas, ont été tués à cause
d'une signalisation déficiente sur nos chantiers routiers.
Alors, la protection est à la fois double, pour le public en
général et pour les employés du ministère de la
Voirie. C'est vrai que notre système de sécurité et de
signalisation est déficient. C'est pourquoi j'ai procédé
à l'engagement d'un nouveau fonctionnaire. Il nous vient de l'entreprise
privée. Il a pour mission spéciale et spécifique de monter
une équipe. Celle-ci fait actuellement le tour de la province, de toutes
les divisions, pour faire non seulement de la sécurité sur les
chantiers, mais pour revoir les normes de notre code de signalisation, pour le
rendre plus moderne et nous adapter aux
besoins de 1971, pour aussi surveiller le travail dans les chantiers
routiers, pour voir si l'entrepreneur respecte les normes de
sécurité prévues au contrat de façon qu'il y ait un
rapport en cas d'infraction et pour qu'une pénalité soit
imposée à l'entrepreneur.
Si l'entrepreneur ne fait pas la signalisation requise, le
ministère pourra la faire aux frais de l'entrepreneur. Le montant sera
déduit du montant de son contrat. C'est la seule façon d'y
arriver. Le député de Montcalm a raison de soulever la question.
Quant à la première demande qu'il a faite tantôt, je pense
que le circuit touristique dont il a fait état et dont il a fait mention
est très important. Ce réseau routier m'apparaît
parce que je l'ai visité personnellement déficient et
insuffisant pour contenir le flot des automobiles qui y vont durant la belle
saison, durant la saison estivale mais aussi maintenant durant la saison
d'hiver à cause des pentes de ski très achalandées.
Nous essayons de conclure des accords avec le gouvernement d'Ottawa pour
avoir plus d'agents et nous permettre d'accélérer ces
travaux.
Je ne sais pas si le comté de Montcalm fait partie d'une zone
spéciale par l'extension de la région de Joliette. Je ne le pense
pas.
M. MASSE (Montcalm): Le malheur qu'on a de ce
côté-là, c'est qu'on est trop près de
Montréal pour être dans des zones spéciales et trop loin de
Montréal pour jouir immédiatement des retombées
économiques de Montréal. On est dans un entre-deux qui
crée une région de pauvreté. D'ailleurs, on en a
parlé quand il a été question de l'aménagement de
Sainte-Scholastique. La seule industrie viable dans ce coin-là, c'est
l'industrie touristique. Pour qu'il y ait de l'industrie touristique, il faut
qu'il y ait des routes.
M. PINARD: Je suis d'accord avec le député, mais nous
poursuivons nos négociations avec Ottawa là-dessus. Il est
possible que nous obtenions des amendements aux zones désignées
ou aux zones spéciales ou que nous en arrivions à mettre sur pied
un autre programme qui nous permettra d'accélérer nos chantiers
routiers dans ces endroits où vraiment le Québec a
intérêt à accroître l'industrie touristique et
à la sustenter de façon à la rentabiliser. A mon point de
vue, nous allons de plus en plus vers une civilisation des loisirs. Le
Québec misera certainement de la bonne façon s'il dépense
plus d'argent en faveur de l'industrie touristique, parce que les
bénéfices directs et immédiats sont
considérables.
M. MASSE (Montcalm): Surtout qu'on sait que je termine
là-dessus d'ici une trentaine d'années, Montréal
comptera 7 millions d'habitants. On sait que 3 millions d'habitants quitteront
Montréal le jeudi soir ou le vendredi matin parce que c'est ainsi que
sera organisé le monde du travail, dont 2 millions pour la région
des Laurentides, à toutes les fins de semaine. Il faut
déjà prévoir en fonction de cette époque-là
et de ne pas attendre d'être rendu là, car il se posera des
problèmes de congestion épouvantables.
M. PINARD : Si les disponibilités budgétaires sont
là, nous serons prêts.
M. MASSE (Montcalm): C'est bien. Alors, les dispositions
budgétaires et de la bonne volonté.
M. LE PRESIDENT: Les crédits budgétaires additionnels
étant adoptés, si vous voulez bien, nous allons passer aux
crédits des Travaux publics.
M. PINARD: Aux crédits des Travaux publics.
Travaux publics
Direction générale de la gestion de
l'équipement
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 2: Direction
générale de la gestion de l'équipement.
M. DEMERS: J'aurais une question à poser. Si je reprends mon
budget de l'année, à la page 211, je voudrais savoir où se
situent exactement les $900,000.
M. PINARD: Nous allons vous le dire. Je vais demander à M.
Michaud de répondre en mon nom.
M. DEMERS: Vous avez bien fait de dire "Nous".
M. PINARD: Au poste budgétaire 2, à la page 211 du budget
71/72, vous avez, à l'article 2 sous-articles, 9, assurances, taxes et
indemnités. Nous avons alors demandé $913,000. C'est pour couvrir
les taxes d'eau principalement à Québec et à
Montréal qui nous fournissent les services d'eau pour les
édifices gouvernementaux. Maintenant, la ville de Québec a omis,
l'an passé, de nous fournir son compte et nous avons reçu un
compte double qui n'était pas prévu au budget pour un montant de
$350,000. On demande $400,000. Disons que les $50,000, c'est une taxe qui a
augmenté un peu pour la région de Montréal.
M. DEMERS: Est-ce que l'eau ici est au compteur ou à la
pièce?
M. PINARD: Elle est au compteur.
M. DEMERS: A tous les édifices gouvernementaux?
M. PINARD: Selon la quantité utilisée.
M. DEMERS: Après tant de mille gallons? M. PINARD: C'est
ça.
M. DEMERS: Il n'y a rien à faire. Adopté, quant à
moi.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. PINARD: C'est une dépense incompressible, comme on le dit dans
le métier.
M. DEMERS: Je comprends, l'eau gèle, mais ça se compresse
difficilement.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 11: Services contractuels?
M. DEMERS: Je voudrais avoir quelques petits détails. Est-ce que
l'on va bâtir avec cela le palais de justice d'Arthabaska?
M. PINARD: Non, non, ça ce sont des dépenses d'entretien
de notre service de l'exploitation. Nous demandons $500,000 pour des contrats
de réparations urgentes qui ont dû être faites, par exemple,
à la prison de Bordeaux, à Montréal, où nous avons
remplacé les fenêtres et le système de chauffage.
M. DEMERS: Est-ce que vous n'auriez pas passé un peu rapidement
au poste budgétaire 4 : Achat, construction et transformation
d'immeubles?
M. LE PRESIDENT: Nous ne sommes pas rendus au poste budgétaire 4.
Nous sommes encore au poste budgétaire 2, sous-article 11: Services
contractuels, pour la somme de $500,000.
M. DEMERS: C'est un sous-article.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le sous-article 11 est adopté?
M. DEMERS: Oui.
M. RUSSELL: Vous parliez, tout à l'heure, des réparations
faites à la prison de Bordeaux. Est-ce que ces contrats sont
donnés par soumissions ou, simplement, par négociation ou "cost
plus", comme on dit?
M. PINARD: M. Michaud me dit que c'est à la suite d'appels
d'offres publics.
M. RUSSELL: Cela a été donné au plus bas
soumissionnaire? Est-ce que le même entrepreneur, actuellement, obtient
des extra à cause du prolongement des travaux dans la même
bâtisse?
M. PINARD: Non, l'ensemble des travaux actuellement octroyés par
contrat est d'environ $900,000. On prévoit une dépense de
$500,000 cette année et, l'an prochain, $400,000.
M. RUSSELL: On affirme que le contrat qui est donné se termine et
qu'il n'y aura pas prolongation de contrat sans soumissions ou seulement par
négociation.
M. PINARD: De quel endroit parlez-vous? De la prison de Bordeaux?
M. RUSSELL: De la prison de Bordeaux, oui.
M. PINARD: Nous allons vérifier. L'indication que nous avons,
c'est qu'actuellement les contrats sont donnés par soumissions
publiques. Maintenant, qu'il y ait une prolongation de contrat, je n'en suis
pas au courant.
M. RUSSELL: Vous n'êtes pas au courant qu'il y a une prolongation
du contrat?
M. PINARD: Disons que je ne suis pas au courant que ces prolongements
soient en négociation. Mais, enfin, si le député de
Shefford a un problème particulier, je n'ai pas d'objection à
fournir des renseignements à un autre moment.
M. RUSSELL: Je n'ai pas de problème particulier; c'est simplement
un renseignement très normal que je demande parce que c'est une coutume
qu'on veut certainement...
M. PINARD: Bien voici...
M. RUSSELL: C'est une habitude, si vous voulez...
M. PINARD: ... je pense qu'il ne faut pas se prendre par surprise
mutuellement non plus. M. Michaud répond au nom du ministre à la
question du député de Shefford et dit: A même les
informations que je possède, je déclare que le montant de
$900,000 est relatif à un contrat adjugé à la suite
d'appels d'offres publics, contrat accordé au plus bas soumissionnaire.
Il est possible je ne dis pas que cela va être
nécessairement le cas, mais je dis que c'est possible qu'il y ait
des prolongations de contrat, mais elles ne sont pas prévues au moment
où nous en parlons.
Si, toutefois, le député de Shefford avait un
problème particulier, je n'ai pas d'objection à lui fournir les
informations à un autre moment, mais je n'ai rien ici pour donner plus
de détails que M. Michaud. M. Michaud va en prendre note,
d'ailleurs.
M. RUSSELL: Je suis satisfait de la réponse du ministre et, plus
tard, on reviendra sur la question s'il y a lieu.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Adopté. Pos-
te 4, Achat, construction et transformation d'immeubles, y compris
ameublement et équipement.
Achat, construction et transformation
d'immeubles
M. PINARD: C'est une somme de $6 millions qui est demandée pour
nous permettre de terminer le programme de construction et d'aménagement
des grands complexes gouvernementaux G, H, I, J.
M. DEMERS: C'est simplement pour Québec?
M. PINARD: Non, il y en a également pour payer les travaux
exécutés au nouveau palais de justice de Montréal, soit $2
millions.
M. RUSSELL: Est-ce que le nom est palais de justice ou si c'est place de
la justice?
M. PINARD: C'est-à-dire qu'on nous a critiqués parce que
nous avions donné le nom de place de la justice au nouveau palais de
justice.
M. RUSSELL: C'est injuste.
M. PINARD: Au plan linguistique, c'était vraiment une erreur.
Nous avons vérifié et...
M. MASSE (Montcalm): Maison de la justice.
M. PINARD: ... tous les spécialistes nous ont dit que
c'était une erreur, alors nous l'acceptons. C'est un palais de justice,
mais l'endroit où il est construit deviendra éventuellement la
place de la justice lorsque nous aurons terminé tous les travaux qui
feront que ce sera vraiment une place.
M. MASSE (Montcalm): Est-ce là que va régner la
justice?
M. DEMERS: Pardon?
M. MASSE (Montcalm): Est-ce dans ce palais que va régner la
justice?
M. PINARD: Nous l'espérons.
M. MASSE (Montcalm): Non, non, je parle de la justice en
général.
M. PINARD:Le complexe H va exiger des dépenses de $1 million,
prévues au budget supplémentaire.
M. HOUDE (Fabre): Est-ce que c'est là-dedans, dans ce complexe,
qu'il va être question du tapis qui a été posé en
Chambre...
M. PINARD: C'est au complexe G.
M. HOUDE (Fabre): Je voulais avoir le...
M. PINARD: Pour le palais de justice à Arthabaska, actuellement
en construction, il y a $500,000.
M. DEMERS: C'est pour l'équipement?
M. PINARD: C'est pour la construction du palais de justice
lui-même. Pour le complexe scientifique, alors que nous arrivons à
la deuxième phase, il y a $500,000 pour terminer la première
phase du complexe à Québec; pour la centralisation de nos
services gouvernementaux à Rouyn, $400,000; et pour les travaux du
complexe G, $1,600,000.
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que le ministre a dit, pour
la centralisation des services à Rouyn, qu'il s'agit d'une
construction?
M. PINARD: C'est un centre administratif.
M. RUSSELL: C'est un prolongement de la politique qui avait
déjà été commencée
précédemment.
M. PINARD: En fait, je pense qu'on peut affirmer sans crainte de se
tromper qu'il faut avoir de la continuité, même lorsqu'il y a un
changement de gouvernement.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le poste 4 est adopté?
Adopté.
M. MASSE (Montcalm): Quand le complexe G sera-t-il ouvert à
l'administration publique?
M. PINARD: Je ne pourrais pas bien honnêtement donner des dates
qui pourraient faire qu'on me reprocherait de m'être trompé. Cela
dépend de bien des facteurs.
M. MASSE (Montcalm): A peu près.
M. PINARD: Il ne faut pas qu'il y ait trop de débrayages du
côté des ouvriers parce que nous en sommes au quatorzième
débrayage au complexe G. Du côté du complexe J ou H,
ça va beaucoup mieux. Nous n'avons pas eu les mêmes
problèmes, mais il y a des problèmes techniques
d'approvisionnement qui font que bien honnêtement je dois dire que...
M. MASSE (Montcalm): Le ministre ne trouve pas que c'est...
M. PINARD: ... le complexe G sera certainement terminé plus tard
que prévu.
M. MASSE (Montcalm): Cela a pris plus de temps pour construire le
complexe G que l'Empire State Building.
M. PINARD: Quant au complexe J, je pense que nous allons sensiblement
respecter l'échéancier qui a été prévu.
M. MASSE (Montcalm): Mais comment se fait-il que cela a pris moins de
temps pour construire l'Empire State Building à New York il y a trente
ans que le complexe G à Québec en 1968, 1969, 1970, 1971?
M. PINARD: Le Québec n'est pas une province comme les autres, il
réclame toujours un statut particulier, alors il s'infère dans
bien des domaines.
M. MASSE (Montcalm): C'est particulièrement surprenant en tout
cas dans notre statut particulier que cela...
M. PINARD: J'ai accepté la situation sans bénéfices
d'inventaire, je continue ce que d'autres ont commencé sans faire de
reproche à personne, mais je vous assure que ce n'est pas facile
d'administrer et de contrôler. Il y a toutes sortes de facteurs
impondérables et imprévisibles sous lesquels nous n'avons pas de
contrôle. Quand ils décident de débrayer, ils
débraient, quand ils décident de causer $75,000 de dommages, ils
les causent et quand ils décident...
M. MASSE (Montcalm): Est-ce que le ministre laisse entendre que c'est
à cause du personnel ouvrier que cela a pris...
M. PINARD: Pas nécessairement, disons que dans le complexe G il y
a eu 13 ou 14 débrayages, je ne veux donner de responsabilités
à personne, je constate.
M. TREMBLAY (Sainte-Marie): Est-ce que ces débrayages se sont
faits sans motifs, sans raisons?
M. PINARD: Je ne vous dis pas ça. Je n'impute de
responsabilités à personne parce que le tribunal d'arbitrage
actuellement en place déterminera les responsabilités.
M. RUSSELL: Lorsque l'on avance que cela prend plus de temps que cela a
pris à construire une bâtisse à New York, c'est gratuit
parce que...
M. MASSE (Montcalm): Ce sont des chiffres. C'est prouvé. Calculez
comment cela aurait pris de temps à construire l'Empire State
Building...
M. RUSSELL: Les chiffres, d'abord savoir la façon dont cela s'est
construit, est-ce qu'ils ont pris les mêmes précautions que nous
avons prises pour construire le complexe ici à Québec...
M. MASSE (Montcalm): La bâtisse n'est pas tombée
encore.
M. RUSSELL: Est-ce que l'on avait les mêmes difficultés
à passer à travers, à pénétrer, à New
York, qu'on avait à Québec? Ce sont des choses que l'on pourrait
relever, pour s'assurer que réellement il y ait une justification ou une
comparaison possible.
M. PINARD: Comme l'incendie désastreux qui est survenu
l'année dernière en janvier justement qui a fait des dommages
évalués à un million et demi sinon davantage mais qui a
paralysé le chantier...
M. MASSE (Montcalm): Non, non, la question est posée...
M. PINARD: Cela s'est situé justement aux étages où
devaient être localisés tous les services de mécaniques.
Cela chambarde passablement l'échéancier d'un chantier.
M. MASSE (Montcalm): Non, s'il y a des gens qui se sentent coupables, je
ne vise personne, mais beaucoup de gens se demandent c'est certainement
dans toute l'histoire de la construction du Québec si c'est le
truc qui a pris le plus de temps à monter. Ce n'est quand même pas
une oeuvre d'art extraordinaire ou une construction extraordinaire, c'est une
maison de quelque vingt étages et cela fait des années que c'est
en construction. Il s'en est construit d'autres dans Montréal, dans le
Québec et dans les Etats-Unis pendant tout ce temps-là et
ça n'a pas pris tant de temps. La question que je pose est celle du
citoyen qui paie des taxes et qui dit : Comment cela se fait-il que ça
prenne autant de temps que cela? Il doit certainement avoir des raisons, je
n'accuse personne.
M. PINARD: Voulez-vous avoir mon avis? M. MASSE: Oui.
M. PINARD: Il aurait fallu que le gouvernement soit beaucoup plus
prudent à l'époque avant d'adjuger le contrat à
l'entrepreneur qui finalement l'a obtenu, ce contrat.
M. MASSE (Montcalm): C'est peut-être cela la raison. Remarquez que
je n'étais partie d'aucun contrat dans cette histoire-là. Une
chose certaine, c'est que cela a pris pas mal de temps. Depuis au moins 1964
que c'est commencé cela, défaire les maisons qui sont là,
nettoyer le terrain.
M. PINARD: Je prends la précaution de dire qu'il n'est pas le
seul responsable de la situation cependant. Je rends justice quand même
à l'entrepreneur qui fait des efforts, c'est indubitable, nous avons
renégocié des conditions, nous avons appliqué une
politique d'encouragement, c'est-à-dire "d'incentive," comme on dit en
anglais...
M. MASSE (Montcalm): Est-ce qu'il n'a pas pris le plus bas
soumissionnaire à l'époque?
M. PINARD: Il a fait activer ses travaux de façon à faire
augmenter la main-d'oeuvre sur les chantiers. Nous avons tout essayé et
je pense qu'il faudra en venir à des décisions draconiennes pour
avoir la livraison de la bâtisse aux dates les moins tardives
possible.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saint-Maurice.
M. PINARD: Un instant, j'aimerais dire que cela va coûter quand
même, d'après la situation qui prévaut aujourd'hui, $2
millions de plus en location, parce que je suis obligé de
renégocier les baux au mois, alors que les baux sont expirés,
pour ne pas déranger les ministères qui normalement devaient
commencer à déménager en direction du complexe G et qu'il
va falloir retenir aux endroits où ils sont déjà. Alors
c'est tout un nombre de facteurs dont il faut tenir compte et il faudrait avoir
une machine IBM pour être capable de savoir du jour au lendemain ce qui
se passe et ce que cela va donner comme implications budgétaires.
M. MASSE (Montcalm): De deux choses l'une ou le gouvernement du
Québec n'est pas équipé pour s'occuper de constructions
aussi importantes que cela ou il s'est mal équipé pour le faire.
Ce n'est pas normal, je pense bien qu'il s'est construit d'autres
bâtisses comme cela dans le Québec, ce sont les mêmes
Québécois qui les ont construits, c'est-à-dire les
mêmes types d'hommes, cela fonctionnait ailleurs. Il faut que le
gouvernement arrive à construire cela, ce n'est pas équipé
encore, cela va avoir pris des millions de plus que prévu et c'est
autant d'argent qui ne sert pas ailleurs, au fond.
M. PINARD: Est-ce que le député est d'accord avec moi pour
dire que j'ai accepté la situation sans bénéfices
d'inventaire?
M. MASSE (Montcalm): Ecoutez, moi ce que je voulais dire...
M. PINARD : J'ai tout fait pour accélérer les travaux,
c'est tout.
M. MASSE (Montcalm): Je fais comme tout le monde dans la rue, je
n'accuse personne, je pose la question.
M. PINARD: Oui, mais je vous réponds honnêtement aussi. Je
ne sache pas la vérité et j'essaie d'être le plus juste
possible envers qui que ce soit, je ne peux pas me substituer au tribunal
d'arbitrage qui va rendre son jugement bientôt en la matière.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saint-Maurice.
M. DEMERS: Maintenant que tout le monde a dit tout ce qu'il avait
à dire, ça fait dix minutes qu'on en parle, j'aurais pensé
qu'on pouvait peut-être manquer son coup dans une construction, puis ne
cherchons pas à donner de coups à personne, c'est un
échec. Si la mère du député de Montcalm n'a jamais
manqué ses tartes quand elle en faisait, c'est parce qu'elle n'en a pas
fait...
M. MASSE (Montcalm): Je ne vois pas pourquoi je me sentirais
accusé par tout le monde pour avoir posé des questions. Je pose
la question que tout le monde pose; comment se fait-il que ç'a pris
autant de temps que ça? Tout le monde me tombe sur la tête: le
gouvernement actuel, l'ancien gouvernement. Je pose la question du citoyen dans
la rue: Comment se fait-il que construire ça a pris autant de temps? Je
ne vois pas ce que ma mère a à faire là-dedans.
M. DEMERS: Si cela a pris autant de temps que ça...
M. LE PRESIDENT: Est-ce que le poste. 4 est adopté?
UNE VOIX: Adopté, M. le Président.
M. RUSSELL: M. le Président, j'ai une question à poser ou
une réponse à donner, si vous voulez, à certaines
affirmations qui ont été faites de la part du
député de Montcalm et de celle du ministre actuel. Lorsqu'on
parle de prudence pour octroyer un contrat à un entrepreneur qui
était le plus bas, de beaucoup, et qu'on accuse le gouvernement
précédent d'avoir manqué de prudence, je pense qu'à
cette chose, le député de Montcalm n'est certainement pas
étranger parce qu'il faisait partie du gouvernement
précédent, du cabinet. Il est certainement au courant des
représentations qui ont été faites dans les circonstances,
et les précautions qui ont été prises. Et le ministre
actuel aussi, s'il veut se donner la peine de se pencher et d'ouvrir simplement
le dossier pour constater toutes les recherches, toutes les exigences que nous
avons demandées à l'entrepreneur qui était le plus bas
soumissionnaire.
Je comprends qu'il y avait certaines réticences de la part de
certains hauts fonctionnaires à l'attribution du contrat à
l'entrepreneur actuel. Mais après l'examen de la totalité des
exigences de la demande des soumissions, il était totalement
qualifié et si nous avions osé, à ce moment-là, le
disqualifier sans raison valable, le ministre actuel qui était dans
l'Opposition aurait accusé le gouvernement de scandale. Nous avons agi
très normalement, après avoir pris toutes les précautions
et le ministre n'a pas le droit, je dis qu'il n'a pas le droit de dire ce qu'il
vient de dire, à moins qu'il puisse relever le dossier, l'étaler
ici et démontrer que nous n'avons pas pris toutes les précautions
élémentaires,légales, possibles avant d'attribuer le
contrat à l'entrepreneur actuel, M. Duquesne. L'attribution du contrat a
été faite après que le
dossier eut été étalé et ceci par
arrêté en conseil, comme c'est normal, comme la loi le
prévoit. Et là, à ce moment-là, le
député de Montcalm faisait partie du conseil des ministres. Donc,
il est un de ceux qui devraient être capables de défendre comme
moi la position du gouvernement du temps.
M. MASSE (Montcalm): M. le Président, à chaque fois,
excusez...
M. RUSSELL: M. le Président, je n'ai pas fini, le
député de Montcalm pourra revenir et tâcher de nous
justifier qu'il était peut-être absent ce soir-là ou cette
journée-là alors que cette situation a été
présentée devant le conseil des ministres. Mais il y a une chose
qui est certaine, c'est que le ministre actuel a fait une affirmation que je ne
peux pas accepter parce que je peux l'affirmer et, s'il veut relever le
dossier, il regardera dans le dossier du complexe G, que toutes les
précautions légales élémentaires ont
été prises afin de s'assurer que l'entrepreneur qui était
le plus bas soumissionnaire était complètement qualifié et
que nous avions attribué le contrat suivant les normes établies
par la demande de soumissions.
Depuis que le contrat a été attribué, je comprends
et là actuellement je sais qu'il y a eu certaines difficultés au
point de vue des ouvriers ou du contrat syndical. Je sais qu'il y a eu un
incendie. Je ne peux pas attribuer ça au ministre, mais je pose une
question au ministre, en terminant, afin de savoir quels sont les délais
qui sont prévus actuellement, à la suite des retards, des
arrêts de travail et à la suite du retard causé par
l'incendie, quels sont les délais additionnels qui ont été
tolérés à l'entrepreneur qui a le contrat actuel parce
qu'il a eu le contrat avec un montant très précis, des dates
très précises auxquelles il devait livrer la bâtisse. Et la
date à laquelle il devait livrer la bâtisse n'est pas encore
arrivée, pas plus pour les complexes H et J.
M. PINARD: Est-ce que le député me permettrait, parce
qu'il était titulaire à l'époque, est-ce qu'il avait fait
mettre une clause de pénalité payable par l'entrepreneur au cas
où il ne serait pas capable de livrer la bâtisse à la date
prévue au contrat?
M. RUSSELL: J'ai suivi les conseils qui m'ont été
donnés par le ministère de la Justice.
Donc, je pense qu'il a une copie. Je ne l'affirmerai pas, mais je pense
que si le ministre peut vérifier au dossier, il y a une copie de la
directive qui a été donnée par le ministère de la
Justice du fait que cette clause était valable ou peu valable.
M. PINARD: Alors le député répond qu'il n'y aurait
pas de clause de pénalité prévue au contrat.
M. RUSSELL: De mémoire, non.
M. MASSE (Montcalm): M. le Président, ayant été mis
en cause dans cette histoire-là, je me souviens fort bien d'avoir
attiré l'attention du ministre à l'époque sur la
capacité ou la possibilité qu'avait l'entrepreneur de respecter
les délais ou d'assurer une construction rapide, mais je n'avais pas de
décision administrative à prendre, ni une connaissance du dossier
approfondie puisque telles n'étaient pas mes responsabilités.
Mais il reste que, encore une fois, je reviens à ce que j'ai dit un
petit peu plus tôt dans le débat, il y aurait peut-être
lieu, au gouvernement du Québec, d'instaurer une politique où,
à chaque fois qu'il y a un contrat, que ce soit dans les travaux publics
ou dans le domaine de la voirie, enfin une construction quelconque, le contrat
stipule une date de livraison ou de fin de travaux avec une
pénalité lorsque la chose n'arrive pas. Ce qui arrive trop
souvent malheureusement, c'est que des entrepreneurs soumissionnent, "stockent"
des contrats et les font avec rotation de leur machinerie ou de leur personnel
permanent de sorte qu'on ne résorbe absolument pas le chômage et
qu'on ne rend pas service à l'intérêt public parce que ce
sont des choses qu'on a votées, ce sont des taxes qu'on a recueillies de
la population pour des travaux qui devraient être faits et qui prennent
des années souvent à se faire.
Troisièmement, je termine là-dessus, ce qui est
regrettable, c'est qu'à chaque fois qu'un député, de bonne
foi ou autrement, soulève une question concernant l'équipement,
la voirie ou les travaux publics tout le monde se sent automatiquement plus ou
moins coupable; on essaie toujours dans la réponse de mettre tout le
monde dans le dossier pour être assuré que tout le monde est dans
le bain. Je ne crois pas qu'il y ait du négatif à poser une
question que tout le monde se pose dans les rues à Québec:
Comment se fait-il que ç'a pris autant de temps à construire
cette affaire-là? Je pense que c'est une habitude malheureuse d'essayer
de mettre tout le monde dans le trou pour s'en sortir plus facilement.
M. PINARD: M. le Président, j'ai bien pris la précaution
de dire tantôt que je n'imputais de responsabilité à
personne, j'ai établi des faits. Un tribunal d'arbitrage siège en
ce moment pour déterminer les responsabilités de l'entrepreneur,
des sous-traitants, des professionnels, enfin c'est le tribunal d'arbitrage qui
est maître de son enquête et qui rendra sa sentence d'ici quelques
semaines, je l'espère, parce que nous sommes vraiment dans une situation
d'urgence. A ce moment-là, si le gouvernement est responsable, il paiera
pour ses erreurs. Si ce sont les entrepreneurs ou les sous-traitants qui sont
responsables, ils paieront pour leurs erreurs. Si ce sont d'autres personnes,
ce sera également la même chose. Mais je pense qu'il est
d'intérêt public maintenant que l'on sache ce qui s'est
passé tout au long de cette construction et qui fait que la
bâtisse n'a pas été livrée dans les délais
prévus, ce qui occasionnera fort probable-
ment une augmentation assez sensible des dépenses qui avaient
été prévues lorsque le contrat a été
adjugé à l'entrepreneur.
M. MASSE (Montcalm): C'est tellement vrai que je pense qu'il serait dans
l'intérêt public que le plus rapidement possible, aussitôt
que ce sera terminé, le gouvernement rende public un dossier concernant
les délais qui ont été encourus dans cette
affaire-là pour savoir qui doit porter la responsabilité, de
sorte que la population pourra juger. Je n'espère que deux choses:
premièrement, que la construction soit terminée le plus tôt
possible et, deuxièmement, que le ministre se souvienne et qu'il nous
invite, lorsque la construction sera terminée, à au moins visiter
les locaux et s'assurer qu'il y a du monde qui travaille dedans.
M. PINARD: J'aimerais quand même rassurer les membres de
l'Assemblée nationale sur la situation suivante, c'est que,
malgré tout cela, nous allons être en mesure de faire occcuper par
des ministères les espaces que nous appelons les espaces bas. Alors je
pense que ça procédera assez normalement. Oui, en avril et mai
1972, sauf que dans d'autres sections de la bâtisse, c'est-à-dire
que dans les étages plus élevés où il y a eu des
difficultés, il y aura peut-être des retards à faire
déménager les ministères qui devaient s'en aller à
cet endroit.
M. RUSSELL: M. le Président, le ministre n'a pas répondu
à ma question; en terminant je lui ai posé la question suivante:
Quels étaient les délais additionnels au contrat qui avaient
été causés par les arrêts de travail et l'incendie
qu'on connaît?
M. PINARD: Je répète que le tribunal d'arbitrage va
statuer sur tout cela; alors je ne voudrais pas intervenir dans la discussion
ou dans l'étude faite actuellement par les membres de ce tribunal. Ce
serait être à la fois juge et partie.
M. RUSSELL: M. le Président, je prends la parole du ministre pour
ce qu'il vient d'affirmer. Donc, à ce moment-là, je suis
obligé d'affirmer qu'il n'y a aucun délai injustifiable de
l'entrepreneur actuel. Je ne tente pas de défendre l'entrepreneur, mais
de défendre les faits, il y a un contrat qui avait été
adjugé avec une date de livraison. Il y a eu des contretemps et
actuellement on a un tribunal d'arbitrage qui va statuer sur la justificaiton
de la prolongation du contrat.
Je ne suis pas avocat. Le ministre qui en est un pourrait
peut-être me répondre. Je termine par une autre question: Peut-il
mettre une pénalité sur un contrat sans donner une compensation
si le contrat finit avant la date de l'expiration?
M. PINARD: Je pense qu'il est possible de donner ce qu'on appelle en
anglais un "incentive" pour permettre à l'entrepreneur de livrer le
bâtiment plus vite. A ce moment-là ce n'est pas
nécessairement une mauvaise politique, au contraire je pense que c'est
une bonne politique. Je l'ai fait pour qu'on termine le pont Pierre-Laporte
plus vite que prévu, et nous avons obtenu le parachèvement du
pont Pierre-Laporte à l'automne pour être en mesure de donner un
meilleur service à la population de la province, celle de Lévis
et Québec en particulier...
M. RUSSELL: M. le Président, je suis d'accord avec le
ministre...
M. PINARD: ...alors que vous avez énormément de
difficultés avec le...
M. RUSSELL: ... pour avoir une livraison plus rapide que prévue
pour donner un meilleur service à la population. Mais je note que c'est
dans ces seules circonstances qu'il peut mettre une pénalité
lorsqu'il y a une compensation. Il y a eu des jugements, je pense, qui ont
été rendus, suivant lesquels une pénalité
n'était pas valable à moins d'avoir une compensation sur un
contrat, à l'effet que le contrat était terminé d'avance.
Je me réfère simplement à un rapport qui était venu
du ministère de la Justice, et qui était clair dans ce domaine.
Le gouvernement de l'époque avait décidé que des dates
suffisaient et que les entrepreneurs devaient tenter de se conformer aux dates.
Donc, je tiens pour acquis qu'actuellement, il n'y a aucun délai
injustifié pour le contrat du complexe G, que les complexes H et J
seront terminés au temps prévu, à moins que le ministre
prévoie des délais.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Le poste 4 adopté.
M. PINARD: Il y aura malheureusement des retards à livrer le
bâtiment.
M. LE PRESIDENT: Les crédits des dépenses sont
adoptés. La séance est levée.
(Fin de la séance à 17 h 5)