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Etude des crédits du ministère
des Travaux publics et de l'Approvisionnement
(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Boucher): A l'ordre, messieurs!
La commission des transports, des travaux publics et de
l'approvisionnement est réunie pour étudier les crédits du
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
Pour la séance d'aujourd'hui, les membres sont M. Brassard
(Lac-Saint-Jean); M. Verreault (Shefford) remplace M. Caron (Verdun); M.
Dussault (Châteauguay), M. Gratton (Gatineau), M. Grenier
(Mégantic-Compton), M. Guay (Taschereau), M. Lefebvre (Viau), M. Lessard
(Saguenay), M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata), M. Mailloux
(Charlevoix), M. Michaud (Laprairie), M. Ouellette (Beauce-Nord), M. Perron
(Duplessis); M. Laberge (Jeanne-Mance) remplace M. Perron (Duplessis); M.
Rancourt (Saint-François), M. Russell (Brome-Missisquoi), M. Samson
(Rouyn-Noranda), M. Vaillancourt (Orford).
Je proposerais que M. Dussault (Châteauguay) soit
désigné comme rapporteur.
M. le ministre des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
Exposé général du ministre M.
Lucien Lessard
M. Lessard: M. le Président, je désirerais d'abord
présenter mes principaux collaborateurs du ministère des Travaux
publics qui, comme vous le remarquez, sont restés les mêmes depuis
le 25 novembre dernier. D'abord, le sous-ministre intérimaire, M.
Careau; le sous-ministre adjoint, directeur général à la
Direction générale de l'allocation et de l'acquisition d'espaces,
M. Montpetit; le sous-ministre adjoint, directeur général
à la Direction générale de l'exploitation des immeubles,
M. Dumas; M. Ouimet qui est sous-ministre adjoint à la Direction
générale du service des achats; M. Fi-set, qui n'est pas ici,
mais qui devrait être ici tout à l'heure, qui est à la
Direction générale de la gestion, et mon chef de cabinet, M. Jean
Taillon.
Il me fait plaisir de vous présenter les crédits du
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement. Ce budget
totalise un montant de $183 481 500, cette année, comparativement
à $159 527 400 pour l'année dernière, soit une
augmentation de $23 954 100. Pour s'acquitter du mandat qui lui a
été confié par l'Assemblée nationale, le
ministère est structuré en quatre directions
générales je vous transmettrai, cet après-midi,
l'organigramme du ministère, puisque nous l'avons, malheureusement,
oublié à savoir la Direction générale de
l'allocation de l'espace et de l'équipement, la Direction
générale de l'exploitation des immeubles, la Direction
générale de l'approvisionnement et la Direction
générale de la gestion.
Chacune de ces directions générales s'appuie sur un
certain nombre de directions, soit seize au total. Les crédits du
ministère sont divisés en quatre programmes. Le programme 1, qui
administre le programme Allocation de l'espace et de l'équipement,
nécessitera des crédits de $110 377 400; le programme 2, qui
administre le programme Exploitation des immeubles, nécessitera des
crédits de $67 005 300 et le programme 3, qui administre le programme
Approvisionnement, nécessitera des crédits de $2 885 200. Enfin,
le programme 4, qui administre le programme Gestion interne et soutien,
nécessitera des crédits de $3 213 500.
Pour répondre de son mandat, le ministère des Travaux
publics et de l'Approvisionnement aura à sa disposition des effectifs de
2314 employés permanents et 81 employés à temps partiel,
pour un total de 2395 hommes-année. Avant de passer à
l'étude détaillée des crédits du ministère,
je voudrais profiter de l'occasion pour vous dire quelques mots des
priorités du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement pour l'année 1977/78. Comme je l'ai fait au
ministère des Transports, il s'agit des activités du
ministère pour l'année 1977/78 et, en même temps, d'un
résumé des activités du ministère de l'année
1976/77. J'insisterai sur cinq points: 1) la revalorisation du
ministère; 2) l'équité dans les contrats; 3) la
décentralisation; 4) la colline parlementaire; 5) la politique d'achats.
Ces priorités prennent, bien sûr, leur source dans les objectifs
généraux poursuivis par le nouveau gouvernement du Québec,
mais elles tiennent aussi à la nature même d'un ministère
de services qu'est le ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement. Un ministère de services, comme nous avons voulu
qu'il soit, soit un ministère d'intendance mais un ministère qui
doit aussi s'inscrire dans un cadre plus vaste qu'auparavant dans la mesure
où son action, par son ampleur, peut permettre la poursuite d'autres
objectifs gouvernementaux comme l'industrialisation et la création
d'emplois avec les achats ou, comme nous le verrons plus loin, la
restructuration de certains centre-ville et l'appui au mouvement
coopératif autour d'opérations immobilières dans
lesquelles nous sommes impliqués.
En un mot, il faut faire de ce ministère un instrument plus
efficace et lui donner un nouveau sens de l'Etat. Je pense que c'est d'abord et
avant tout une volonté politique du gouvernement. Les fonctionnaires
sont heureux de s'associer à cette volonté politique. 1) La
revalorisation du ministère. La revalorisation du ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement passe, à mon sens, par trois
phases: une meilleure planification, d'abord, une politique de faire au lieu de
faire faire aussi sou-
vent que cela s'avère avantageux pour l'Etat et, enfin, une
ouverture plus grande à des réalités souvent
négligées jusqu'ici.
A tort ou à raison, souvent, par le passé, le
ministère des travaux publics a été taxé de nid de
patronage et d'incompétence. J'ai bien dit "à tort ou à
raison". Cette réputation, nous avons tout intérêt à
la changer et, pour ce faire, de concert avec les fonctionnaires du
ministère, j'ai décidé de mettre l'accent sur la
planification.
Nous avons ainsi décidé de renforcer les effectifs de la
direction, de la programmation et d'améliorer, dans l'ensemble du
ministère, nos instruments de prévision, de planification et de
gestion. Dans le cadre de l'étude du plan d'organisation
supérieure du ministère, je compte également voir à
la mise sur pied d'une véritable direction de la planification, qui
existe actuellement, dans l'organigramme du ministère, mais qui,
semble-t-il maintenant, a été un peu laissée de
côté. Il est évident que le ministère des Travaux
publics étant essentiellement un ministère de service, notre
efficacité ne sera possible que dans la mesure où les autres
ministères planifieront leurs besoins et leurs demandes.
Je pense que ceci est assez particulièrement important. Il est
vrai que dans le passé nous avons eu à déplorer certains
retards du ministère des Travaux publics, mais selon l'expérience
que j'ai maintenant depuis le 25 novembre, je constate bien souvent que ces
retards ne sont pas dus d'abord au ministère des Travaux publics, mais
à des retards dans les demandes, par exemple, qui nous parviennent
d'autres ministères. Il va falloir que les autres ministères
puissent planifier leurs besoins s'ils veulent qu'on réponde
efficacement à leurs demandes.
Faire au lieu de faire faire. La revalorisation de la fonction publique
et une meilleure gestion des fonds publics en faisant davantage appel aux
ressources internes de l'Etat plutôt qu'à des consultants de
l'extérieur ou autres firmes privées est un autre objectif du
gouvernement actuel auquel le ministère des Travaux publics peut
apporter une contribution significative.
Contrairement à ce qu'on craint dans certains milieux, nous
n'avons rien contre les firmes privées d'ingénieurs,
d'architectes ou autres disciplines professionnelles. Dans la mesure où
ces firmes peuvent nous rendre des services utiles et réels et dans la
mesure où elles pourront faire face à la concurrence, elles n'ont
rien à craindre. Ce que nous recherchons avant tout, c'est l'utilisation
maximale des effectifs du ministère, spécialement en ce qui a
trait aux travaux qu'il est plus économique et le plus efficace
d'effectuer nous-mêmes.
Aussi, aussi curieux que cela puisse paraître, les
ingénieurs et les architectes des Travaux publics ne font presque jamais
de plans. Ils vérifient ceux qui sont faits par des firmes de
l'extérieur. A chaque fois par exemple qu'on construit un poste de la
Sûreté du Québec, on recommence à zéro la
production de plans et devis avec de nouveaux ingénieurs et de nouveaux
architectes, ce qui nous amène à étudier la
possibilité, dans des secteurs bien spécifiques, d'avoir des
plans standardisés.
Je voudrais d'ailleurs profiter de l'occasion pour vous informer que
nous venons d'obtenir du Conseil du trésor l'autorisation d'augmenter de
66 postes nos effectifs, afin d'effectuer nous-mêmes certains travaux de
nature professionnelle autrefois confiés à
l'extérieur.
Les ingénieurs, les architectes, les techniciens qui seront
prochainement engagés se verront aussi confier, entre autres, la
préparation de plans et de devis de construction et d'aménagement
de diverse nature, mais plus particulièrement de bâtiments
spécialisés et à caractère répétitif,
comme les postes de la Sûreté du Québec, les centres de
voirie, les palais de justice de province, etc.
Selon les calculs qui ont été faits par les fonctionnaires
du ministère, cette opération se soldera par une économie
annuelle de près de $400 000.
Une demande de même nature sera prochainement
présentée au Conseil du trésor dans le but d'obtenir les
effectifs requis pour faire effectuer par les employés de l'Etat,
plutôt qu'à contrat, les travaux d'entretien des systèmes
mécaniques et électriques de ces bâtiments.
Une ouverture plus grande à des réalités souvent
négligées jusqu'ici: je pense à deux
réalités, en particulier, les centre-ville et le mouvement
coopératif.
Par l'ampleur des opérations immobilières qu'il effectue
à certains endroits, le ministère des Travaux publics devrait, en
effet, inscrire de façon plus significative, dans ses
préoccupations, l'impact qu'il peut avoir dans certains centre-ville du
Québec et la contribution qu'il pourrait apporter au mouvement
coopératif.
Depuis le 15 novembre, comme nous le verrons plus loin, nous avons
déjà marqué la première de ces
préoccupations par la tenue d'une commission parlementaire sur
l'aménagement de la colline parlementaire. Mais ce n'est là qu'un
début et le ministère se donnera les moyens de concrétiser
cette volonté dans d'autres centres urbains du Québec, comme
Trois-Rivières, par exemple, là où ces opérations
ont une ampleur suffisante.
Pour ce qui est du deuxième point, je compte me mettre en
communication avec les responsables du mouvement coopératif pour voir
dans quelle mesure ils pourraient être intéressés à
s'impliquer dans le financement et la réalisation de certains projets
immobiliers conjoints.
On sait que cette expérience a déjà
été commencée, avec Place Desjardins, comme nous le
verrons, la Société SODEVIQ a les moyens légaux
d'étendre, justement, la possibilité de construire des
édifices administratifs du gouvernement lorsque nous déciderons
de construire plutôt que de louer.
Trop souvent, dans le passé, par des promesses de location par
l'acquisition de terrains ou autrement, le gouvernement a rendu possibles des
développements immobiliers importants en laissant à d'autres le
soin de les réaliser et d'en tirer profit.
Pour concrétiser cet objectif nous n'avons, d'ailleurs, pas
à partir à zéro. Nous disposons, en effet, de la
Société de développement immobilier
du Québec. Cette société a été
créée aux fins de canaliser la contribution gouvernementale
à la réalisation de Place Desjardins, à Montréal.
Mais elle pourrait certainement, en vertu des pouvoirs qui lui ont
été confiés dans le temps, être utilisée pour
d'autres opérations de même nature.
De l'équité dans les contrats. Je n'ai certainement pas
besoin d'insister pour vous dire que c'est là un des objectifs majeurs
du nouveau gouvernement. Un objectif qui trouve, par ailleurs, un champ
d'application particulièrement vaste au ministère des Travaux
publics et de l'Approvisionnement.
Nous nous sommes engagés à mettre fin au patronage et
à donner à tous la chance de faire affaires avec l'Etat et nous
le ferons.
Dès mon arrivée au ministère, j'ai, en effet,
donné des instructions très nettes afin qu'on procède le
plus démocratiquement possible à l'octroi de contrats de toutes
natures. Les fonctionnaires du ministère ont aussi apporté toute
leur collaboration aux travaux du Conseil du trésor à qui le
mandat a été confié par le Conseil exécutif de
réviser les politiques administratives du gouvernement du Québec
pour introduire une plus grande équité dans l'octroi des
subventions, l'engagement du personnel et l'acquisition de biens et
services.
Jusqu'ici, comme les nouvelles procédures ne sont pas encore en
vigueur, nous avons utilisé les moyens du bord, bottins
téléphoniques, listes d'association, si vous me permettez
l'expression. Mais les résultats n'en sont pas moins fort encourageants
si j'en juge par les nombreux témoignages reçus depuis le 15
novembre.
J'ai justement des statistiques qui nous démontrent qu'une bonne
partie des contrats ont été donnés à de nouveaux
entrepreneurs qui, autrefois, en fait, ne faisaient pas affaires avec le
ministère des Travaux publics. Un relevé statistique des
ouvertures de soumissions depuis le 15 novembre dernier prouve l'exactitude des
faits précités.
Sur 464 entrepreneurs invités, 157 étaient des anciens et
307 des nouveaux. Seulement 36% des nouveaux contre 59% des anciens ont
répondu. En ce qui concerne les contrats octroyés, la proportion
s'établit à 44% pour les anciens et 56% pour les nouveaux. Ces
derniers ont donc obtenu 11% de contrats de plus que les premiers.
La décentralisation. L'administration publique constitue, de nos
jours, une activité économique très importante. Pour le
nouveau gouvernement, il est loin d'être nécessaire que cette
activité soit concentrée nécessairement à
Québec ou à Montréal. Bien sûr, il n'est pas
question que Québec perde son rôle de capitale nationale. Au
contraire, avec l'objectif de faire du Québec un Etat souverain, la
ville et la région du Québec ont devant elles un avenir fort
prometteur. Il n'est pas question non plus de susciter de vains espoirs dans
toutes les localités du Québec. Cela étant dit, il reste
que nous pouvons certainement contribuer au développement
économique de certaines localités du Québec grâce
à la décentralisation d'un certain nombre d'activités
gouvernementales. C'est là un des objectifs de l'actuel gouvernement
auquel je compte bien, en tant que ministre des Travaux publics, apporter toute
ma contribution.
J'ai donc demandé à mes fonctionnaires de revoir la
programmation du ministère en conséquence. Je dois dire que
l'élaboration d'une politique gouvernementale en cette matière
progresse moins rapidement que je ne l'avais d'abord prévu. La question
est fort complexe et les interlocuteurs sont nombreux mais j'ai bon espoir que
nous arriverons, d'ici quelques mois, à quelque chose de concret. En
attendant, nous essayons de nous garder la plus grande marge de manoeuvre
possible, compte tenu des engagements importants pris par le gouvernement
précédent.
Ainsi, nous avons pu mettre fin au projet de Le Bourgneuf où
devaient être réunis les ministères-ressources. Nous avons
dû aller de l'avant avec le projet de l'Industrielle à Pointe
Sainte-Foy, où sera regroupé le ministère du Revenu.
Il est certain que nous devrons prévoir, d'ici à une
période assez brève, le regroupement des
ministères-ressources, soit les ministères des Richesses
naturelles, des Terres et Forêts et de l'Agriculture.
La colline parlementaire. Le 22 février dernier, de concert avec
le ministre d'Etat à l'aménagement, M. Jacques Léonard,
j'annonçais la tenue d'une commission parlementaire sur
l'aménagement de la colline parlementaire. En prenant cette
décision, nous avons voulu marquer l'intérêt que nous
portons à notre capitale nationale et notre volonté bien
arrêtée de consulter la population avant de prendre des
décisions qui engagent l'avenir. On sait que c'était
particulièrement important pour la capitale nationale, la ville de
Québec, puisque, de part et d'autre ici à cette table, on
commençait à s'interroger sur l'aménagement de la colline
parlementaire et les conséquences plus ou moins néfastes que les
édifices en hauteur pouvaient comporter pour la concentration, à
l'intérieur du centre-ville, des édifices à bureaux.
Cette décision avait aussi pour but de répondre à
un engagement pris par le Parti québécois de la région de
Québec, aussi bien avant qu'après le 15 novembre dernier, de
revoir toute la question de l'aménagement de la colline parlementaire.
Elle constituait de plus une suite logique aux nombreuses interventions que
nous avons faites à l'Assemblée nationale alors que nous
étions dans l'Opposition. La commission parlementaire des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement a donc siégé sur
cette question, du 15 au 24 mars dernier. Au total, une vingtaine de personnes
ou de groupes nous ont soumis un mémoire et sont venus se faire
entendre. Dans l'ensemble, je crois pouvoir dire que la commission a atteint
son objectif. Nous voulions entendre tous ceux qui avaient quelque chose
à dire et nous l'avons fait. De plus, dans la mesure où nous
''avons fait dans un climat d'ouverture d'esprit, alors qu'il eût
été très facile de nous engager dans des affrontements
stériles, je crois pouvoir ajouter que nous avons réussi une
opération fort positive à laquelle d'ailleurs ont
participé les membres de
l'Opposition. Il appartient maintenant au gouvernement de tirer ses
conclusions et de le faire avec diligence. Des recommandations précises
à cet effet seront faites au comité ministériel permanent
de l'aménagement dans un avenir rapproché.
L'édifice Mailloux. Je m'en voudrais de passer ici sous silence
les démarches qui ont été reprises par le ministère
des Travaux publics afin de trouver une solution satisfaisante au
problème d'entreposage du Musée du Québec dont on a
particulièrement entendu parler depuis quelques semaines. Pour en
faciliter la compréhension, permettez-moi d'en faire un bref historique.
Le dossier remonte en fait au 23 septembre 1970 alors que le ministère
des Affaires culturelles et celui des Travaux publics s'entendaient pour louer
l'édifice Mailloux afin d'y entreposer et d'y rénover les oeuvres
d'art du musée.
On ne changera pas pour l'édifice Lessard. A un moment
donné, je me posais la question à savoir si c'était
l'édifice de Raymond Mailloux.
M. Mailloux: Je n'ai aucune parenté avec l'édifice
Mailloux.
M. Lessard: Le 24 septembre 1975, le ministère des
Affaires culturelles nous informait qu'il y aurait lieu de renouveler
j'insiste sur le 24 septembre 1975 le bail dudit édifice pour une
période n'excédant pas douze mois, c'est-à-dire de mai
1976 à mai 1977. Le ministère des Affaires culturelles
précisait qu'il était en train de planifier ses besoins d'espace
et que, par conséquent, il n'était pas en mesure de
préciser définitivement l'importance de l'édifice Mailloux
quant à l'utilité de renouveler pour plus de douze mois le bail
de l'édifice en question.
Le 7 juillet 1976, le dossier refaisait surface et le ministère
des Affaires culturelles nous demandait de trouver un entrepôt en
remplacement de l'édifice Mailloux. Nous lui répondions que nous
le tiendrions au courant des négociations en cours avec un
promoteur.
Le 1er septembre 1976, le ministère des Affaires culturelles nous
avisait avoir trouvé un entrepôt de 50 000 pieds carrés
susceptible de correspondre à ses besoins. Le 13 octobre 1976, le
ministère des Affaires culturelles nous faisait part de ses nouveaux
besoins, soit 75 000 pieds carrés aménagés de façon
à répondre à des exigences techniques très
élevées qui n'avaient pas été
précisées précédemment.
Malheureusement, ce plan étant incomplet, nous avons dû
renouveler le bail à l'édifice Mailloux, quitte à ce que
la relocation se fasse au cours de cette année. Quant au
ministère des Affaires culturelles, on nous a promis un programme
détaillé des besoins du ministère qui comprendra un
calendrier d'ordre des priorités. Ce programme devrait nous parvenir
pour le 5 mai. Alors seulement, connaissant ses besoins précis, nous
serons en mesure de les satisfaire à même nos budgets. En
attendant, nous poursuivons la recherche de locaux afin de constituer une
banque de possibilités.
Quant à moi, je regrette la campagne acerbe dont le
ministère des Travaux publics a fait les frais dernièrement, car,
si incurie il y a, ce n'est sûrement pas seulement la
responsabilité du ministère des Travaux publics.
La politique d'achats. En raison de l'importance accordée par le
gouvernement à sa politique d'achats, je désire simplement
souligner que, par l'entremise de la Direction générale de
l'approvisionnement, mon ministère constitue un instrument d'application
majeur de cette politique. Nous avons apporté toute notre collaboration
à l'élaboration de cette politique et nous sommes très
profondément impliqués dans sa mise en oeuvre.
Résumé des activités du ministère au cours
de l'année. Les crédits de $110 400 000 alloués au
programme d'allocation de l'espace et de l'équipement constituent 60,2%
du budget du ministère.
Ils sont d'autant plus importants que leur croissance de 15,9%
prévue pour le prochain exercice s'insère dans le cadre des
priorités gouvernementales pour favoriser l'emploi.
Les écarts sensibles entre le budget de 1976/77 et celui de
1977/78 s'expliquent notamment par les importants travaux d'aménagement
qui devront être réalisés à la Place du Centre
à Hull, par exemple, ou encore à La Laurentienne, à
Québec. Des frais relatifs aux loyers contribuent également
à expliquer cette hausse, car, à l'augmentation habituelle des
loyers, il faut ajouter de nouvelles locations, comme celle de la Place du
Centre à Hull, de La Laurentienne et de l'Université Laval, par
exemple. A elles seules, les nouvelles locations représentent un montant
de $6 256 500. Par contre, le budget pour l'achat d'ameublement connaît
une diminution de $5 069 100 par suite du rattrapage réalisé en
ce sens en 1975 et 1976 et du gel des effectifs qui a réduit
sensiblement les besoins des différents ministères.
Présentement, le parc d'espaces à la disposition des
ministères et organismes totalise une superficie de 17 400 000 pieds
carrés. Cette superficie est répartie en espaces administratifs
et en espaces spécialisés, soit centres de détention,
conservatoires, etc. Si la plupart des espaces spécialisés
appartiennent au gouvernement, 55% des espaces administratifs sont
loués. J'ai, d'ailleurs, eu à intervenir à ce sujet,
dernièrement, en m'opposant à la signature d'un contrat de
location d'espaces de bureaux dans un édifice qui n'était pas
construit dans le secteur Le Bourgneuf. J'ai alors signifié mon
intention de mettre un terme à la pratique, en vigueur sous
l'administration précédente, de louer à long terme
d'immenses édifices à bureaux avant même qu'ils ne soient
construits. Je pense, en effet, que cette pratique comporte des risques
inacceptables de favoritisme politique qui vont à l'encontre d'une saine
ges-
II importe avant tout de planifier l'acquisition ou la location des
édifices administratifs en fonction de l'intérêt de
l'ensemble des Québécois. En 1976/77, l'augmentation du parc
d'espaces a été de 900 000 pieds carrés et résulte
en grande partie de la location de 600 000 pieds carrés dans la Place
Desjardins à Montréal. Différents projets de construction
d'immeubles gouvernementaux ont également été entrepris ou
menés à bon terme, cette année. Pour en
énumérer quelques-uns, à Papi-
neauville, on inaugurait, récemment, le nouveau bureau de
district du ministère des Transports du Québec et, à Amos,
les travaux de construction du palais de justice et du centre de
détention devraient être complétés à
l'automne 1977.
D'importants travaux de rénovation et de restauration sont
également en cours sur la colline parlementaire. Cette année, on
améliorera, entre autres, la fenestration, les mansardes et la
maçonnerie de l'édifice A. On prévoit consacrer en moyenne
$4 millions par année afin de rendre tous ces édifices plus
fonctionnels et sécuritaires. D'ailleurs, vous trouverez, en annexes 2
et 3, la liste des projets de construction supérieurs à $150 000
prévus à la programmation du ministère. Vous trouverez
également, en annexe 4, la liste des projets d'aménagement
supérieurs à $150 000 prévus pour l'année
1977/78.
Parmi les principaux travaux d'aménagement effectués en
1976/ 77, $1,5 million ont été dépensés pour
terminer les travaux d'aménagement à Place Desjardins, $1,5
million à la Tour de la Bourse et $1,5 million à Place
Hauteville. La plupart des projets d'aménagement consistent en un
réaménagement ou un renouvellement de l'aménagement. Les
besoins d'espaces sont évalués sur une période de trois
ans également.
Au cours de 1976/77, 650 projets d'aménagement ont fait partie du
programme de travail; 125 étaient des parachèvements et 475
étaient des nouvelles initiatives; 309 projets ont été
achevés, ce qui laisse en parachèvement 341 projets. Ce nombre
élevé résulte principalement des compressions
budgétaires décrétées le 2 décembre
1976.
Programme 2: Exploitation des immeubles. A ce chapitre, une attention
spéciale a été accordée à la planification
et à la coordination des activités d'entretien. Ainsi,
grâce à de nouveaux devis d'entretien ménager
programmé et à une surveillance plus rationnelle dans
l'application des contrats à Québec, les fonctionnaires ont
réussi à réduire le nombre de plaintes de 75%. Un
registrariat central des dossiers a également été
installé afin d'assurer la coordination, dans le suivi, des projets
impliquant plusieurs services. Trois directions régionales sont
responsables des opérations du contrôle et de la mise en
application des normes et procédures, soit les directions
régionales de Québec, de Montréal et en province.
Sur le plan de l'organisation, le fonctionnement
décentralisé de la région en province a été
repensé. Une attention spéciale a été
apportée à l'information des représentants
régionaux et des surveillants de travaux sur les politiques et le
rôle du ministère. Une sous-région a aussi
été créée dans l'Outaouais, assurant ainsi aux
entités administratives gouvernementales les services équivalant
à ceux des autres régions.
Programme 3: Approvisionnement. En tant qu'organisme central d'achat de
biens mobiliers pour le gouvernement du Québec, la Direction
générale de l'approvisionnement devra, cette année, voir
à l'application de la nouvelle politique d'achat du gouvernement. Pour
ce faire, un représentant du ministère fera partie de la
commission permanente et interministérielle des achats, organisme
interministériel de gestion, de coordination et de surveillance qui
détient son mandat du Conseil des ministres et qui agit par l'entremise
de son secrétariat permanent. Il est évident que l'attitude
adoptée par le service général des achats aura une
incidence marquée sur le succès de l'application de cette
politique d'achat.
Ainsi, le service général des achats devra, par une
campagne d'information, inciter toutes les entreprises
québécoises à soumissionner. Déjà, en 1976,
la direction des opérations a poursuivi ses efforts pour diversifier ses
sources d'approvisionnement. Les agents d'approvisionnement du ministère
ont profité de l'occasion qui leur était offerte, lors de
l'opération Accès, pour faire connaître le ministère
et pour intéresser de nouvelles entreprises à soumissionner. On a
l'intention de répéter cette activité cette année.
Le ministère s'est également efforcé de réaliser
des appels d'offres regroupant les besoins de plusieurs ministères et de
négocier des commandes ouvertes, c'est-à-dire des ententes
intervenant entre la direction générale et divers fournisseurs en
vertu desquels les ministères peuvent s'approvisionner directement chez
ces fournisseurs, selon des modalités et pour des périodes
précisées dans ces ententes, tout en continuant d'exiger des prix
fermes malgré l'inflation.
Programme 4: Gestion interne et soutien. Différentes
modifications ont été apportées à la structure
interne du ministère. Ainsi, en décembre 1976, le service
d'information du ministère voyait le jour. La première
tâche de ce service a été l'élaboration d'un
programme de travail qui mettait l'accent sur la communication interne. Au
cours du prochain exercice, on entreprendra l'organisation d'un centre de
documentation pour tout le ministère. Dans le cadre des travaux du
comité interministériel sur la gestion des documents, le
ministère a reçu le mandat, de la part du Conseil du
trésor, de mettre sur pied un projet pilote de dépôt
centralisé pour les documents semi-actifs pour cinq ministères,
tous localisés à l'édifice Dalton.
En ce qui concerne l'octroi des contrats, un système ayant pour
but de donner une chance égale à toutes les entreprises d'offrir
leurs services au ministère a été développé
et, à cette fin, un fichier des entreprises désirant faire
affaires avec le ministère ainsi que des firmes inscrites dans les
bottins des associations ou dans les pages jaunes a été mis sur
pied. Des études de rentabilité concernant les services
professionnels et plusieurs autres genres de travaux donnés à
contrat à des firmes extérieures ont été
effectuées dans le cadre de l'objectif de revalorisation de la fonction
publique afin d'examiner s'il n'y aurait pas lieu de faire effectuer ces
travaux par des personnes à l'emploi du ministère. Deux rapports
en ce sens ont été présentés au Conseil du
trésor.
Voilà le résumé des activités du
ministère au cours de l'année 1976/77 ainsi que les
prévisions des crédits budgétaires pour l'année
1977/78. De même, j'ai essayé d'indiquer un certain nombre de
priorités du ministère pour l'année 1977/78 que nous
allons essayer de mettre en application au cours de cette année. Je vous
remercie.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Charlevoix.
Commentaires de l'Opposition
M. Raymond Mailloux
M. Mailloux: M. le Président, puis-je vous demander, avant
de dire quelques mots, si le ministre consentirait, pour les fins du journal
des Débats, à ce que la liste des projets de $150 000 et plus
dont il a fait mention et qui a été remise aux membres de la
commission, soit transmise au journal des Débats afin qu'elle paraisse
en appendice à l'introduction du ministre des Travaux publics?
M. Lessard: Je suis entièrement d'accord.
M. Mailloux: Mes remarques ne seront pas tellement longues.
J'ai d'abord constaté que j'avais oublié quelque chose qui
m'est indispensable pour me servir de certains documents, mes lunettes. De
toute façon, comme le ministre défend actuellement les
crédits d'un de mes collègues, M. Tetley, qui a été
à la tête de l'administration de ce ministère durant la
dernière année financière, il nous sera possible, dans
douze mois d'ici, de faire un tour d'horizon de tous les voeux, les espoirs
qu'a manifestés tantôt le ministre des Travaux publics.
Je veux bien admettre que le ministre des Transports et des Travaux
publics veut faire en sorte que, dans tous les secteurs où il y a
matière grise au ministère des Travaux publics, on fasse
l'impossible pour éliminer l'arbitraire et le patronage dont on parle.
Je pense que le ministre des Transports, entre ses bonnes intentions et la
réalité, découvrira très vite, d'ici douze mois,
qu'il ne sera pas toujours facile d'aller dans le sens qu'il a indiqué
tantôt, et je mentionne un seul élément pour lequel il
trouvera que ce n'est pas facile.
Je serais surpris que le ministre des Travaux publics me dise que cela a
tellement changé depuis le 15 novembre et, quand ses collègues se
portent acquéreur d'une automobile, je pense que c'est encore à
la volonté du ministre d'acheter où il le désire dans un
garage donné. Et je serais également surpris que dans
l'aménagement des locaux, dans les comtés, pour les bureaux des
ministres, cela ait été fait également par soumissions
publiques. Je pense que la procédure qu'on a connue dans le passé
continue encore depuis le 15 novembre: négociations.
De toute façon, M. le Président, il n'y a pas de longs
discours à faire sur le ministère des Travaux publics, puisque
c'est un ministère de services qui n'a pas à décider
lui-même quelle sera l'importance des besoins. C'est le Conseil du
trésor après l'ensemble des demandes qui lui parviennent de tous
les ministères-clients, qui doit faire le partage des sommes qui sont
accordées à chacun des ministères donnés dans le
cours de l'année financière qu'on discute. Le ministère
des Travaux publics agit comme maître d'oeuvre cans chacune des
décisions que rend le Conseil du trésor.
Le ministre a fait mention, au début de son intervention, de sa
volonté de ne pas laisser construire, mais de construire lui-même
l'ensemble des projets du ministère des travaux publics ou des
différents ministères pour lequel il oeuvre. Je suis
moi-même en désaccord sur cette opinion, parce que je sais que le
gouvernement n'a pas tous les fonds en disponibilité pour mettre en
place l'ensemble des constructions dont il a besoin année après
année. Les emprunts ne sont pas aussi faciles qu'on l'espérait
pour des constructions tout aussi importantes que la Laurentienne, la Place
Desjardins à Montréal, d'autres édifices aussi importants.
Et je ne sache pas, moi, qu'il s'agisse de questions de patronage quand on
laisse construire des caisses populaires ou le mouvement Desjardins, qui a
participé à presque 50%, à 49% de Place Desjardins
à Montréal. Cela ne privilégie pas non plus les
intérêts privés quand on voit l'Industrielle, qui est une
mutuelle canadienne-française à 99%, construire pour le
gouvernement et cela ne privilégie pas non plus les
intérêts privés quand on voit la Laurentienne construire
également pour le gouvernement, une autre mutuelle
canadienne-française.
Si de tels avantages étaient accordés à la Sun
Life, à la Prudential Life, à la Mutual Life, je serais en
désaccord, à n'en pas douter. Cependant, je pense que le ministre
a mentionné son intention, même en province, de laisser
construire, s'il y avait disponibilité, des caisses populaires. Je pense
que c'est un voeu, un désir auquel on souscrit nous-mêmes, de
l'Opposition. Je ne me rappelle pas si le ministre a dit que dans l'avenir,
même pour les constructions gouvernementales, ce serait par l'entremise
privée qu'on ferait faire l'entretien des édifices et les
améliorations à y apporter.
Une des raisons principales qui m'avaient motivé à aller
vers les mutuelles, c'est qu'à chaque fois que le gouvernement a
construit des édifices lui-même, le H, le G, l'on a
constaté que pour un problème particulier, la circulation
verticale, à chaque fois qu'il y a eu des problèmes, l'entreprise
privée a connu ces problèmes longtemps après les
problèmes qu'a connus le gouvernement, qui doit faire face à des
conventions de travail de ses syndiqués.
Je sais que l'entreprise privée a donné des services
beaucoup plus normaux et continus que ceux que le gouvernement a pu
fournir.
M. le Président, dans la nomenclature des projets que fait le
ministre des Travaux publics pour l'ensemble de la province, je constate qu'il
y a amélioration des sommes rendues disponibles pour tâcher de
répondre aux besoins exprimés par les ministères dans les
années précédentes.
Je ne sache pas, par contre, quand on parle des montants importants pour
la colline parlementaire, après la commission parlementaire que nous
avons connue récemment, avec les délais que nous
connaîtrons avant que le gouvernement se soit décidé pour
les vocations qu'il voudra donner à l'aménagement futur de la
colline parlementaire, qu'il soit possible de penser à un montant aussi
important que celui qui est mentionné dans le document en annexe.
M. Lessard: II y a la rénovation de l'Assemblée
Nationale.
M. Mailloux: Est-ce que les $3 600 000 dont il est question, ce
sont pour les édifices E. D...
M. Lessard: Principalement A et C. M. Mailloux: A et
C.
M. Lessard: La bibliothèque...
M. Mailloux: ... et l'édifice principal.
M. Lessard: M. le Président, c'était d'ailleurs
prévu, je pense qu'il y a un besoin qui est là... D'ailleurs, on
avait eu une rencontre à ce sujet. Un comité avait
été formé par l'ancien président, M. Jean-Noël
Lavoie, pour analyser tout cela, et il faut prévoir d'ici huit ans des
montants de plus de $30 millions.
M. Mailloux: M. le Président, on posera tantôt des
questions relativement à l'aménagement de la colline
parlementaire et le but que l'on poursuit très exactement. Le seul autre
point sur lequel je voudrais revenir... Je viens de l'oublier en discutant,
cela va revenir à l'esprit tantôt.
J'aimerais autant laisser mes autres collègues faire les
remarques d'ouverture qui leur sont pertinentes, quitte à revenir
à chacun des éléments de programme sur des questions
précises. Je cède la parole à d'autres.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Armand Russell
M. Russell: M. le Président, d'une façon sommaire,
je veux seulement apporter quelques remarques. D'abord, je suis d'accord avec
les remarques qui viennent d'être faites par l'Opposition officielle sur
la question de l'aménagement des bureaux des ministres et l'achat des
voitures. Cela semble avoir changé un peu avec les opinions qui avaient
été exprimées, avant les élections, par
l'Opposition du temps.
Par contre, j'examine un peu le document qui vient d'être lu par
le ministre qui y a exposé des désirs pieux. J'en ai connu
d'autres qui sont arrivés au ministère avec des idées
aussi conservatrices en voulant tâcher de faire en sorte que le
ministère des Travaux publics ne soit plus un ministère de
pompiers.
Je vois que, même malgré les efforts faits dans ce
temps-là et depuis, le ministère des Travaux publics demeure
encore un ministère de pompiers si on s'en tient seulement aux remarques
qui viennent d'être faites par le ministre. Le ministère conserve
cette vieille coutume d'aménager pour les autres ministères. Les
besoins arrivent toujours, aujourd'hui on voulait les avoir hier et lorsqu'on
demande des crédits pour essayer de faire une planification et qu'on
soumet des chiffres, on s'aperçoit, lorsqu'on arrive pour faire
l'aménagement, que les chiffres sont déjà
changés.
C'est très difficile, à moins d'obtenir d'une façon
exceptionnelle la coopération entière des autres
ministères.
Il y a aussi cette coutume qui existe chez nos clients des autres
ministères de se bâtir des châteaux. On a toujours des
demandes extraordinaires afin de tenter de justifier des besoins
extraordinaires, et quand on commence à examiner ces besoins, on
s'aperçoit qu'on prend la montagne et on réduit cela à une
petite butte.
Il y en a même, dans bien des cas, qui ont des difficultés
à justifier cette demande qu'ils ont déjà exposée.
Donc, dans ce domaine, je prends note des désirs du ministre. Je connais
une bonne partie de ses fonctionnaires, je connais leurs capacités, je
sais qu'ils vont travailler de la même façon qu'ils l'ont fait
dans le passé avec le désir de bien servir les
Québécois.
Je sais qu'ils ont eu des difficultés dans le passé. Ils
vont bien renseigner le ministre.
Malgré les désirs du ministre, je pense que ces gens ont
quand même à faire face aux mêmes difficultés qu'ils
ont eues dans le passé. Je voudrais dire au ministre que je lui souhaite
bonne chance dans ses désirs. On pourra examiner d'année en
année le résultat de l'effort qui sera fait et j'espère
qu'il pourra réussir à corriger cette situation.
En ce qui concerne les locations et l'aménagement
d'édifices, je pense que, s'il veut simplement demander à ses
fonctionnaires ou regarder un peu dans les dossiers, il verra qu'il y a eu dans
le passé des études comparatives entre des bâtisses
construites par le ministère pour les ministères, des locations
à long terme et des locations à court terme. Il y a aussi des
dossiers qui existent sur je ne connais pas le terme français
des "lease-back"; des études complètes existent dans ce
domaine. Donc, ses prédécesseurs, dans la plupart des cas, n'ont
pas agi à la légère. Ils ont, comme lui, examiné et
essayé de trouver la meilleure façon d'agir pour le plus grand
bien des Québécois.
A l'exception de quelques-uns dans le nombre de ces engagements,
c'est normal qu'il puisse y avoir des accidents ou des erreurs en cours de
route je pense que les engagements pris jusqu'à maintenant ont
démontré que le ministère a agi dans le meilleur
intérêt du gouvernement et que, dans la plupart des cas, les gens
peuvent être satisfaits.
On pourrait repasser un à un ces engagements, mais je pense que
ce serait peut-être peine perdue. On pourra, à l'occasion de
l'étude des crédits, procéder par questions. Mais il n'y a
rien de nouveau dans le ministère. Il n'y a rien qui ne peut pas
être continué de ce qui a déjà été
commencé, qui est dans la même voie indiquée par le
ministre.
En ce qui concerne les achats, je ne vois pas, à moins que le
ministre tout à l'heure puisse nous l'indiquer d'une façon
très claire, les changements radicaux qui ont été
apportés. Cela existe depuis assez longtemps, la façon de
procéder aux achats, à moins que des mesures que je ne connais
pas aient été apportées.
Dans la demande de soumissions, je pense que ses fonctionnaires peuvent
lui démontrer que
regarder dans les pages jaunes du bottin téléphonique, ce
n'est peut-être pas la meilleure façon de procéder, parce
qu'il ne s'agit pas de demander des soumissions à n'importe qui pour
n'importe quoi; il s'agit d'évaluer aussi ceux à qui on les
demande. Si on procède de cette façon, on s'apercevra qu'il
faudra s'armer de fonctionnaires compétents pour surveiller l'action de
chacun de ces entrepreneurs qu'on ne connaît pas dans bien des cas. On
s'apercevra, si on ne fait pas la sélection d'avance dans bien des
petits contrats, que cela coûte plus cher d'y aller en soumissions que
d'y aller en régie. En effet, faire effectuer des travaux en soumissions
par des entrepreneurs dont on ne connaît pas la réputation, cela
peut être quelquefois coûteux.
Si on n'en connaît pas la réputation et qu'on est
obligé de les suivre, cela aussi sera coûteux et cela peut donner
bien souvent des contrats qui ne sont terminés qu'après
d'interminables discussions et des travaux dont le résultat laisse
à désirer.
Je voudrais demander au ministre avant de conclure mes quelques
remarques s'il y a possibilité d'obtenir la liste de
l'aménagement des bureaux de ministres qui a été fait
depuis le 15 novembre et l'achat des voitures de ministres fait depuis le 15
novembre, ainsi que la liste des baux, le coût qu'on paie et la
façon dont se fait l'aménagement de ces bureaux.
M. Lessard: En ce qui concerne les voitures, disons que chaque
ministre je pourrai en parler tout à l'heure, si vous voulez en
même temps doit, en fait, décider quand il achète sa
voiture. Mais, actuellement, il n'y a pas eu d'achat de voitures. De toute
façon, il y a un mandat d'ailleurs, qui est en discussion actuellement
pour probablement donner le contrôle de ces achats de voitures au
ministère de la Justice. C'est en discussion. Je ne vous dis pas qu'il y
a une décision prise actuellement, c'est en discussion. Mais le principe
actuellement, c'est que, lorsqu'un ministre veut changer sa voiture,
normalement, il communique avec le Service général des achats
qui, lui, négocie avec différents fournisseurs.
En ce qui concerne les bureaux de ministres, il n'y a aucun
problème; je vous transmettrai la liste au cours de cette commission
parlementaire.
M. Russell: Merci, M. le Président. Je remercie le
ministre pour l'engagement qu'il prend.
Maintenant, je voudrais tout simplement conclure là-dessus. Je
pourrais continuer à passer des remarques sur toute la question
détaillée, mais ce serait peut-être peine perdue. On
pourrait le faire tout à l'heure, en posant des questions sur chacun des
points qu'on va passer l'un après l'autre.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Rouyn-Noranda.
M. Camil Samson M. Samson: M. le Président,
l'exposé que le ministre nous a fait ce matin me semble assez complet.
Evidemment, il y a toujours lieu d'aller plus en détails, j'imagine. Je
dois dire que je souscris en grande partie aux intentions que je trouve dans ce
document, notamment en ce qui concerne le ministère des Travaux Publics,
le souci de l'équité dans l'émission des contrats, et la
décentralisation administrative. J'ai également trouvé
quelque chose qui me plaît un peu: la démocratisation de l'octroi
des contrats. J'imagine que cela va aller autant dans les questions de
construction que dans celles de la location et de l'entretien. Je me demande
jusqu'à quel point il y a eu ou il n'y a pas eu de changement quant
à l'octroi de certains contrats d'entretien des édifices
publics.
J'avais déjà eu l'occasion de revenir sur un sujet qui est
celui de l'entretien des édifices publics qui a déjà
été donné par contrats dans ce qu'on appelle une
soumission sur invitation. Si je me rappelle bien, on invitait trois
soumissionnaires choisis, je ne sais pas au juste de quelle façon. Je ne
veux pas non plus en faire un débat orageux, mais il demeure que ce
genre de procédé ne me plaisait pas tellement. Je
considère, et j'espère que c'est là l'intention du
ministre, que, si dans une localité donnée, on a besoin de donner
un contrat à l'entretien, la population, parmi tous ceux qui sont
susceptibles de pouvoir donner ce genre de service, devrait normalement pouvoir
soumissionner. Cela devrait se faire par de l'information. Je suis un peu fier
de voir qu'il y a là un accent sur l'information, l'opération
Accès. Cela permettra peut-être de contourner cela.
Remarquez bien que je ne voudrais pas, non plus, faire de reproches
quant aux méthodes utilisées dans le passé, parce qu'il y
a peut-être certaines raisons qui font qu'on ne réussissait pas
à avoir ce genre de soumissions publiques désiré.
J'imagine bien qu'après avoir essayé un certain temps, si on en
vient au ministère, et même sous le gouvernement actuel, à
ne pas pouvoir trouver de soumissionnaires, j'imagine qu'on retournera
peut-être à la même formule. S'il est possible de
l'éviter, en ce qui me concerne, en tout cas, je serais d'accord
là-dessus.
Je n'aimerais pas qu'on continue dans ce sens parce qu'il y a certains
risques, et les risques que cela comporte sont des risques d'abus. Les abus ne
sont pas la responsabilité du ministère mais plutôt la
responsabilité de ceux qui pourraient être invités à
soumissionner, quand il s'agit, je m'explique bien, de soumissionner par
invitation. Cela veut dire qu'on invite trois soumissionnaires et cela peut
vouloir dire, en pratique, trois amis ou encore même des gens très
apparentés. Ce qui fait que le jeu de la soumission ne joue plus
réellement son rôle parce qu'on peut sentir qu'il y a entente
entre les soumissionnaires et, finalement, la soumission ne veut plus rien dire
à ce moment.
Comme je le disais tantôt, il se pourrait bien qu'on ait des
difficultés à passer à côté. Je souhaite
bonne chance au ministre, là-dessus, dans ses intentions. Et s'il
pouvait mettre fin à ce genre de processus pour en arriver à une
plus grande démocratisation, je serai là, en tout cas, pour
l'appuyer n'importe quand.
Je retrouve dans le discours du ministre, également, un voeu:
cela m'apparaît comme un voeu pour le moment faire au lieu
de faire faire. Je ne suis pas trop certain si cette formule apportera les
résultats qui sont escomptés, parce qu'il me semble que les
résultats escomptés, c'est un meilleur service, une
amélioration du service, tout le monde recherche cela, et à
meilleur coût; tout le monde recherche cela également.
Faire au lieu de faire faire, cela veut dire faire par les
employés du ministère, au lieu de faire faire par l'entreprise
privée, si je comprends bien. Faire au lieu de faire faire, cela veut
dire faire moins cher; cela peut aller avec le même service. Mais si cela
pouvait vouloir dire faire plus cher, au lieu de laisser faire moins cher avec
un service amoindri, je ne serais pas tellement d'accord. Cela veut dire que je
favorise, pour autant que c'est possible, l'entreprise privée, pour
autant que cela ne coûte pas plus cher que de mettre en branle toute une
espèce de structure. Si le ministère entre dans le secteur de la
construction, de l'entreprise, faire, au lieu de faire faire, cela peut vouloir
dire beaucoup de choses. Si le ministère en arrive à faire, cela
veut dire qu'il faut qu'il mette sur pied toute une structure qui pourrait, le
cas échéant, être utilisée douze mois par
année, comme cette structure pourrait, le cas échéant, ne
pas être utilisée à plein temps. Mettre sur pied une
structure et l'entretenir comportent des dépenses. Cela comporte une
surveillance et tout ce qu'il y a alentour de cela. Evidemment, s'il y avait
besoin de ce genre de structure à temps plein, cela pourrait
peut-être se justifier, à la condition expresse cependant qu'on
puisse économiser et mieux le faire.
Aussi longtemps qu'on ne pourra pas nous garantir cela sur le sujet
précis de faire au lieu de faire faire, je demeure un peu sceptique. On
verra cela aux prochains crédits; si on fait la preuve que cela a
été bon, disons que je me rangerai à ce moment. En
attendant, je continue à prétendre que, pour autant que ce soit
possible et qu'on puisse épargner un peu d'argent avec le même
service ou un meilleur service, mieux vaut utiliser l'entreprise privée.
Je ne mettrai d'aucune façon de bois dans les roues. Parce que c'est une
expérience qui m'apparaît nouvelle, je vais laisser une chance
à ceux qui veulent tenter cette expérience de faire la preuve que
cela peut être valable. Si cette preuve n'est pas faite, on
critiquera.
Pour le moment, je pense qu'il serait un peu trop de bonne heure pour
critiquer cette nouvelle expérience qui pourrait peut-être
s'avérer rentable finalement.
M. le Président, étant donné, comme on l'a dit
tantôt, que, c'est un ministère de services, il n'y a pas
tellement de commentaires à apporter là-dessus. Quant à
moi, je suis prêt a passer à l'étude.
Réplique du ministre
M. Lessard: M. le Président, quelques remarques, si vous
le permettez. Je voudrais commencer par un sujet peut-être plus
général qui a été discuté par le
député de Brome-Missisquoi, à savoir que le
ministère des Travaux publics est un ministère de pompier. Je
pense que c'est un peu vrai. C'est même difficile pour un ministre de
venir défendre les crédits du ministère des Travaux
publics, dans le sens que, bien souvent, on répond aux besoins des
autres ministères, et il s'agit, en fait, de demandes qui nous sont
faites par d'autres ministères. Cependant, je pense qu'il s'agit de
faire parce que je me dis: Je suis responsable de ce ministère, il va
falloir que je sois capable de défendre les crédits, il va
falloir que je sois capable de justifier les investissements que j'ai dû
faire au nom d'autres ministères.
De plus en plus, on va essayer de le faire.
Vous avez souligné, tout à l'heure, la
nécessité d'avoir la collaboration de tous les ministères.
Je pense que c'est essentiel. Si on veut que le ministère des Travaux
publics soit un ministère efficace, il va falloir que les autres
ministères puissent planifier leurs besoins. Je vous avoue
qu'actuellement on a des problèmes à ce sujet.
C'est-à-dire qu'il est exact que nous avons dû modifier certains
plans et devis parce que la deuxième demande qui nous était faite
ne correspondait pas à la demande initiale. Par exemple, lorsqu'on nous
fait une demande pour la location d'un édifice pour seize personnes et
que, quelques semaines après, ce nombre est rendu à 32, cela
modifie complètement, en fait, les plans et devis puis en même
temps tout l'échéancier du ministère. Moi, je suis bien
prêt à répondre le plus vite possible, avec le plus
d'urgence possible aux ministères, mais pour autant, par exemple, qu'ils
ne modifient pas à tous les quinze jours ou à tous les mois leurs
plans et devis; pour autant que leurs demandes aussi sont bien précises.
D'ailleurs, c'est ce que j'ai demandé au ministère des Affaires
culturelles. Il va falloir que le ministère des Travaux publics exige de
la part des ministères qu'ils précisent très bien leurs
demandes. On va essayer d'y répondre de la façon la plus efficace
possible.
Je dois dire que, malheureusement, de ce côté, nous avons
des problèmes, parce que le ministère des Travaux publics
répond à tous les ministères ou à peu près
à tous, si on excepte l'Education et la Régie de
l'assurance-maladie.
M. Russell: ... aussi.
M. Lessard: Je pense que oui. Il répond à tous les
autres ministères. C'est là un problème que j'ai eu. Si je
dois justifier les crédits du ministère des Travaux publics, il
me faudra, en même temps, être capable d'avoir un certain
contrôle sur les demandes des ministères. Parce que, comme vous le
souligniez tout à l'heure, peut-être que ces demandes qui sont
faites sont très artificielles aussi. Peut-être que les besoins ne
sont pas nécessairement là. On sait que la force des
ministères, c'est de s'agrandir constamment, d'augmenter constamment
leurs effectifs puis de demander constamment de l'espace. C'est dans ce sens
que j'ai dit que j'allais essayer, en tout cas, d'avoir un meilleur
contrôle, de restructurer les normes, les contrôles sur les
demandes qui sont faites par les
ministères. Si je n'obtiens pas la collaboration des autres
ministères, le ministère des Travaux publics sera encore
peut-être publiquement parce qu'on est sujet aux attaques
considéré comme un ministère inefficace. Mais je vous dis
une chose, par exemple, comme je l'ai répondu ce matin; c'est que si je
n'ai pas la collaboration des ministères, ils recevront la
réponse publique qu'ils me feront aussi. Parce que jusqu'ici j'ai eu la
collaboration des fonctionnaires. On fait des efforts considérables pour
répondre de la façon la plus adéquate puis la plus
efficace possible aux demandes qui ont été faites par les
ministères, mais il va falloir que ces demandes soient
précisées.
Vous avez entièrement raison lorsque vous dites que c'est un
ministère de pompiers, mais il va falloir que cela soit modifié.
Il va falloir qu'on ait, sur une période de trois ans, les besoins des
différents ministères et, à ce moment, on pourra planifier
en conséquence. On pourra se faire une banque d'espaces en
conséquence. Le ministère des Travaux publics pourra, en
même temps, être un ministère efficace, un ministère
qui répond aux besoins.
En ce qui concerne les automobiles, j'ai répondu tout à
l'heure.
Quant aux bureaux des ministres, je déposerai la liste ainsi que
le prix de location. Mais à ce sujet aussi, vous conviendrez qu'on ne
peut pas situer un bureau de ministre. Ce n'est pas le ministère des
Travaux publics qui peut décider à quelle place le bureau de
ministre doit être. Je pense bien que le ministre doit avoir, en
considération de ses électeurs, un droit de regard sur cela.
C'est son privilège. D'autant plus que, dans bien des cas pas
dans bien des cas mais dans le cas d'anciens députés, de
députés qui étaient déjà là et qui
sont devenus ministres dans beaucoup de cas, les ministres ont
simplement repris les bureaux qu'ils avaient auparavant et nous avons dû
les aménager.
Dans ce cas, ce que fait le ministère, c'est négocier des
prix. En ce qui me concerne, moi, j'ai donné trois indications aux
responsables du ministère des Travaux publics, disant: Rendez-vous
à ces endroits puis allez négocier des prix. Je n'ai pa eu
affaire comme tel à la fixation des prix. C'est la direction qui est
responsable de ce secteur qui a dû le faire.
Construire au lieu de faire construire? J'ai bien indiqué que je
voulais m'associer à un organisme qui est en place, à savoir
SODEVIQ. Je peux donner un exemple. Je n'ai pas l'intention de faire un
procès sur ce sujet; je suis conscient qu'il s'agit d'entreprises
québécoises, quand on parle de La Laurentienne ou de
L'Industrielle. Je veux souligner, un peu comme on l'a fait pour Place
Desjardins je pense que le député de Charlevoix est
très bien informé, puisqu'il a eu à piloter ce dossier
que nous nous sommes associés, par l'intermédiaire de
SODEVIQ, avec les caisses populaires, de telle façon que nous sommes
présents comme gouvernement.
Dans le cas de La Laurentienne, c'est un bail de trente ans, qui
coûte $9,3 millions par année de location, ce qui veut dire, que,
dans trente ans, nous aurons payé à La Laurentienne la somme de
$270 millions.Je sais très bien qu'il y a un problème de
financement, aussi. Si le gouvernement décide d'aller dans cette
direction, il faudra qu'il ait des montants à sa disposition. Cependant,
par l'intermédiaire de SODEVIQ, il aurait été je
donne un exemple possible à SODEVIQ de s'associer à La
Laurentienne, de telle façon qu'elle puisse être présente,
sans pour autant obliger le gouvernement à investir $50 millions ou $100
millions. Là, je le dis de mémoire, mais je pourrai vous donner
les prix tout à l'heure. Le coût de construction de La
Laurentienne sera autour de $56 millions, je pense. Pour $56 millions de
construction, nous devrons payer, sur une période de trente ans, $270
millions.
M. Mailloux: De coût de construction.
M. Guay: Juste une question de détail. Quand le ministre
parle de $56 millions, est-ce...
M. Lessard: D'accord, c'est L'Industrielle. M. Guay:...
L'Industrielle ou La Laurentienne? M. Lessard: L'industrielle, c'est $56
millions... M. Mailloux: Pas de location, de construction.
M. Lessard: ... pour le coût de construction. Le coût
de location, pour L'Industrielle, sera de $270 millions pour le gouvernement,
soit $9,3 millions par année.
M. Vaillancourt (Orford): Sur une période de trente
ans.
M. Lessard: Oui, sur une période de trente ans. Mais,
après trente ans, L'Industrielle demeure propriétaire de
l'édifice; on n'a pas d'option d'achat.
M. Mailloux: Ce sera désuet, à ce moment-là.
M. Lessard: Pas nécessairement. J'en doute.
M. Mailloux: Qu'on regarde les édifices gouvernementaux
sur la colline parlementaire après trente ans.
M. Lessard: La Laurentienne ou L'Industrielle n'a pas fait cela
pour nos beaux yeux; j'en douterais. Elle dois investir son argent pour en
faire profiter les gens qui sont assurés de cette compagnie. Moi, je me
dis une chose. En tout cas, c'est un voeu pour le moment. Cela dépend
aussi des besoins du ministère. On n'ira pas construire si on n'en a pas
besoin. Dans des baux qui sont aussi longs, avec des prix qui sont quand
même assez élevés et qui permettent quand même
à L'Industrielle ou à La Laurentienne de payer entièrement
leurs investissements là-dedans et leurs emprunts, parce que c'est
compris dans le prix de location, je me demande s'il n'y aurait pas moyen
on a fait une première expérience avec Place Desjar-
dins de continuer cette expérience. Dans des baux qui sont
d'aussi longue durée et dont les investissements sont aussi
considérables, je me demande si on ne devrait pas s'associer avec les
entreprises québécoises. C'est un peu dans cette direction qu'on
va essayer d'aller.
Je ne vous dis pas que, l'année prochaine, nous allons avoir
nécessairement une construction qui va se faire par suite du fait qu'on
sera associé, par l'intermédiaire de SODEVIQ, à une
compagnie québécoise, parce que tout est fonction de nos besoins.
On va essayer, dans l'avenir, de tenir compte du fait que nous avons une
société, qui s'appelle la SODEVIQ, qui peut s'associer avec le
capital privé pour construire des édifices administratifs et
gouvernementaux.
M. Samson: Je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi. Le
ministre voudrait-il me répéter sa réponse au sujet de
L'Industrielle? Le coût de construction serait de $56 millions?
M. Lessard: Non. Le coût de construction, dans le cas de
L'Industrielle, à Sainte-Foy...
M. Mailloux: Pourrait être de $56 millions.
M. Lessard: II va arriver avec les chiffres précis... Ce
serait autour de $56 millions.
M. Samson: Le coût de location?
M. Lessard: Nous avons loué 800 000 pieds carrés
là, pour le ministère du Revenu en 1980 au coût annuel de
$9 300 000, soit $5 800 000 de base, $1 million de taxes et $2 500 000
d'exploitation. Donc le coût des taxes et l'exploitation est compris dans
le prix de location, et je suis convaincu que l'Industrielle n'a pas fait cela
pour nos beaux yeux.
M. Samson: Cela va coûter $260...
M. Lessard: Après trente ans on aura payé, le
gouvernement aura payé une somme de $270 millions comme prix de
location.
M. Samson: Si je pose cette question, c'est pour essayer de
découvrir un peu quelle serait la différence. Si cela coûte
à peu près $56 millions bâtir, compte tenu de
l'intérêt de l'argent...
M. Lessard: Si vous permettez, j'ai des chiffres assez
justes...
M. Mailloux: $221 millions d'intérêts sur trente
ans.
M. Lessard: Alors la Laurentienne, c'est $26 millions; nous en
paierons, sur 30 ans, $270 millions, L'Industrielle, c'est $51 millions.
M. Samson: $51 millions et vous en paierez, sur 30 ans...?
M. Lessard: A peu près $270 millions.
M. Samson: Autrement dit, le coût de votre location,
pendant 30 ans, c'est à peu près le coût de
l'investissement et de l'intérêt de l'entreprise.
M. Lessard: Puis de l'exploitation.
M. Samson: Puis l'exploitation se trouve incluse.
M. Lessard: C'est cela.
M. Samson: Alors, l'avantage qu'il peut y avoir là...
M. Lessard: Après 30 ans.
M. Samson: ... après 30 ans, c'est qu'après 30 ans
l'édifice, évidemment, va être dans des dispositions
différentes...
M. Lessard: S'il fallait changer nos maisons tous les 30 ans...
On fait des rénovations, mais on ne change pas nos maisons, je pense
bien.
M. Samson: Oui, mais il y a des fois que cela coûte plus
cher rénover que changer. De toute façon, ce que je veux savoir,
c'est que, si on tient compte de l'exploitation, qu'est-ce que vous entendez
par exploitation?
M. Lessard: En fait, c'est l'exploitation de l'immeuble,
l'entretien...
M. Samson: Tout cela, alors je pense qu'il faut tenir compte de
ce montant.
M. Lessard: Les taxes sont différentes, les taxes sont
comprises dans un autre montant.
M. Russell: En plus des $9 millions.
M. Samson: L'entretien, le taux de location c'est combien, dans
les $270 millions?
M. Lessard: C'est compris pour $1 million. M. Samson: Un
million par année. M. Lessard: Par année.
M. Samson: Oui, c'est un autre million de dollars par
année, cela. Finalement au bout du compte là...
M. Lessard: Si les taxes sont modifiées il y a des clauses
"escalatrices."
M. Samson: Au bout du compte, vous n'arrivez pas tellement avec
une grosse différence, s'il y en a une, j'en doute, seulement
l'entreprise, elle, va avoir fait quand même des profits sur cela.
M. Lessard: Je pense bien que l'entreprise... M. Samson:
Vous avez raison de dire qu'ils ne
font pas cela pour vos beaux yeux. Si j'étais à leur
place, je ferais la même chose.
M. Lessard: Je suis bien d'accord. Mais je me dis: Est-ce que ce
n'est pas mieux de faire des cadeaux à tous les Québécois
plutôt que de faire des cadeaux à des gens qui sont...
M. Samson: Attention là, si l'entreprise peut
réussir à faire des profits, tout en vous permettant que cela ne
coûte pas plus cher, je ne vois pas pourquoi on ne permettrait pas
à l'entreprise de faire des profits. Je ne vois pas pourquoi on ne le
permettrait pas.
M. Lessard: Moi je me dis que...
M. Samson: Est-ce qu'au bout du compte cela coûte plus cher
au gouvernement ou si cela ne coûte pas plus cher au gouvernement?
M. Lessard: C'est ce qu'il s'agit d'analyser. Au bout du compte,
on a payé une entreprise, on a payé un édifice. Moi, un
contrat comme cela, si j'étais contribuable, si j'étais
entrepreneur, que le gouvernement me donne un contrat comme celui-là, de
trente ans, et n'importe quelle banque va financer un tel contrat. Si, à
un moment donné, c'est bon pour l'entreprise privée, cela peut
aussi être bon pour le gouvernement de s'associer à l'entreprise
privée.
M. Samson: Un instant, quand vous parlez de ce genre de contrat,
si cela n'incluait pas l'entretien et l'exploitation, etc., etc., quand cela
inclut tout cela, il faut tenir compte du coût de cela par l'entreprise
privée par rapport au coût de cela par le gouvernement. C'est
là que je pose la question.
M. Lessard: Après trente ans, je suis propriétaire
d'un édifice qui a été entièrement payé par
le gouvernement et que je peux relouer encore...
M. Samson: Est-ce que, après 30 ans, attention là,
est-ce que après 30 ans...
M. Lessard: ... et qui a été amorti.
M. Samson: Est-ce qu'après 30 ans cela aurait
coûté le même prix pour l'exploiter, l'entretenir par le
gouvernement? C'est ce que je pose comme question. Pour essayer d'en arriver
à déterminer...
M. Lessard: De toute façon, on ne sait pas, nous non plus,
en fait, si on va payer continuellement ce prix. Après 30 ans, avec
l'augmentation des taxes, on va devoir payer probablement plus.
M. Samson: Oui, mais si c'était à vous autres, s'il
y a inflation, il y a inflation pour le gouvernement aussi.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre a fait faire des
calculs de comparaison par ses fonctionnaires pour établir cette
nouvelle politi- que? Je pense que cela a été pensé dans
le passé par les gouvernements qui l'ont précédé,
et puis c'est, je pense, un manque de capitaux qui a fait changer l'idée
du gouvernement de revenir à la location telle qu'elle existe
actuellement.
M. Lessard: C'est justement pourquoi que je vous indique qu'il
serait possible d'associer une société existante, qui peut
emprunter, caisse de dépôt ou autre, qui l'a fait pour Place
Desjardins.
Donc, cela ne touche pas comme tel aux emprunts gouvernementaux. C'est
que SODEVIQ pourrait être élargie; en vertu de la loi, elle a ces
pouvoirs de s'associer comme elle l'a fait avec les caisses populaires
Desjardins dans des constructions d'aussi longue durée.
Je vous indique que de tels contrats ou de tels espaces, d'ici quelques
années, ne seront probablement pas exigés, pas nécessaires
pour le gouvernement. Mais, dans une politique de décentralisation de
certains ministères, il va falloir répondre aux demandes d'ici
1980 de regroupements pour les ministères des Richesses naturelles, des
Terres et Forêts, de l'Agriculture, et là nous aurons besoin
d'espaces.
Est-ce que, dans une politique de décentralisation, ces
ministères devraient nécessairement être concentrés
dans la région de Québec? Ou est-ce que, pour donner une
meilleure accessibilité à la population, on ne devrait pas
envisager une certaine décentralisation? Je n'ai pas encore de
réponse définitive à cela.
M. Vaillancourt (Orford): C'est-à-dire
déménager un ministère à Sherbrooke ou à
Rimouski...
M. Lessard: Par exemple, pourquoi le ministère du Revenu
serait-il nécessairement à Sainte-Foy? Le ministère du
Revenu c'est strictement de la comptabilité, des machines IBM, où
vous envoyez vos rapports d'impôts et ainsi de suite.
Ce pourrait être possiblement dans Charlevoix, à
Jonquière ou Trois-Rivières. Pourquoi la Régie de
l'assurance-maladie du Québec est-elle nécessairement ici
à Québec? Figurez-vous ce que cela voudrait dire pour le
centre-ville de Trois-Rivières d'avoir un édifice qui peut
être assez important.
Je vous indique seulement que ce sont des points d'interrogation. Cela
va prendre une volonté gouvernementale pour en décider, parce
qu'il est certain que l'inertie ou la force gouvernementale, la force des
fonctionnaires cela est tout à fait normal et l'habitude
nous indiquent presque tout le temps que c'est à Québec que cela
devrait être construit, parce que la capitale est Québec et que le
centre administratif du gouvernement est à Québec et ainsi de
suite.
M. Vaillancourt (Orford): II y a une raison à cela. Le
ministre qui doit siéger au Conseil des ministres toutes les semaines et
qui doit siéger à l'Assemblée nationale pendant une
période de sept, huit mois, si son ministère est à
Sept-Iles ou à Trois-Rivières ou Sherbrooke, ce n'est pas
tellement pratique.
M. Lessard: Quand je vous parle de la Régie de
l'assurance-maladie vous avez...
M. Vaillancourt (Orford): Cela prendrait une couple de "postes"
de plus.
M. Lessard: Quand je vous parle de la Régie de
l'assurance-maladie, je pense bien que c'est bien choisi. La Régie de
l'assurance-maladie, je pense bien que le ministre n'a pas besoin d'être
constamment en contact avec elle.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
M. Lessard: Je ne dis pas que tout le ministère du Revenu
devrait être décentralisé. Il est certain que tout ce qui
est administratif devrait rester parce que le ministre doit être en
relation avec ses fonctionnaires. Mais tout ce qui est sur machines IBM, par
exemple, tout ce qui est récupération de rapports d'impôts
pourrait être ailleurs. Pourquoi tous les ministères doivent-ils
être concentrés à Québec? Est-ce qu'il n'y aurait
pas des directions, comme la Direction générale des mines, par
exemple, qui pourraient être ailleurs? Ce sont des interrogations que
d'autres gouvernements se sont posées et qu'on peut se poser.
M. Russell: M. le Président, je voudrais pour un instant
revenir sur ce que discutait le ministre, la construction et la location de
l'Industrielle.
Je voudrais savoir du ministre combien cela représente le montant
des taxes et de l'entretien qui est compris dans les $9 millions.
M. Lessard: En ce qui concerne la Lauren-tienne, les taxes
représentent $1 500 000; je m'excuse, il y a une erreur. C'est $1.50 le
pied carré je trouvais que les taxes étaient fortes. Il y a 323
526 pieds carrés. Faites le calcul. L'exploitation, $2.50 le pied
carré.
Non. D'accord, coût au pied carré, je m'excuse. On va bien
préciser. Il va falloir faire des calculs après, par exemple. Le
coût de base du pied carré est de $5.79, $5.80. Le coût du
pied carré concernant les taxes est de $1.50 et le coût du pied
carré concernant l'exploitation est de $2.50. Donc, le total est de
$9.30 le pied carré. Si je vous donne maintenant la superficie totale de
l'édifice, qui est 323 526 pieds carrés, vous allez avoir le
coût de location annuel. Je m'excuse, il y a eu là une erreur
concernant les $270 millions.
En ce qui concerne l'Industrielle, le coût de base à
Sainte-Foy est de $5.80 le pied carré, le coût de la taxe, $1.00
le pied carré, le coût d'exploitation, $2.50 le pied carré,
ce qui fait $9.30 le pied carré, exactement le même coût que
l'Industrielle.
M. Russell: Si je comprends bien, à part les $5.80, c'est
un coût fixe.
M. Lessard: Nous devrons, dans le cas de l'Industrielle le payer
plus de $7 millions par année, ce qui correspond à à peu
près $210 millions, tout compris.
M. Russell: La taxe est pour qui?
M. Lessard: C'est la taxe qui doit être payée aux
municipalités.
M. Russell: Si je comprends bien, pour la taxe et l'entretien, il
y a une clause "excalatrice".
M. Lessard: En ce qui concerne l'entretien? M. Russell:
L'entretien.
M. Lessard: En ce qui concerne la taxe, il y a une clause
"excalatrice". En ce qui concerne l'exploitation, c'est l'indexation.
M. Russell: C'est l'indexation, ce qui est normal.
M. Lessard: Oui, selon les salaires et autres... C'est cela.
M. Russell: Donc, actuellement, ce dont on pourrait discuter,
c'est de savoir si réellement le gouvernement a payé trop cher.
Il faudrait simplement regarder les $5.80 et travailler là-dessus sur
une extension de trente ans avec le coût d'intérêt.
M. Lessard: Oui.
M. Russell: Cela, c'est un dossier que le ministre possède
actuellement avec tous ces détails, j'en suis convaincu. Il pourrait
l'obtenir du ministère, l'étaler ici et informer la population.
Je pense que, lorsqu'il l'aura examiné comme il faut... Je n'ai pas
regardé le dossier mais j'en ai regardé plusieurs avant et bien
des gens à l'époque faisaient des montagnes avec cela. Dès
que l'on commençait à les détailler, on voyait que pour
les gens, ce n'était pas si intéressant que cela. Cela prenait
quelqu'un qui était fort comme une compagnie d'assurance ou quelqu'un
dans ce domaine pour pouvoir mettre sur pied ces choses.
Premièrement, j'aimerais savoir si on a un prix fixe pour les 326
000 pieds...
M. Lessard: Oui, 323 426 pieds.
M. Russell: On a un prix fixe là-dessus, c'est important.
La compagnie d'assurance a pris la responsabilité de faire un
édifice à ce prix. Et si, plutôt que $50 millions, cela lui
coûte $70 millions, c'est une erreur.
M. Lessard: II n'est pas fixe, il est basé sur le
coût de construction. Si, par exemple, le coût de construction, au
lieu d'être $26 millions, est de $35 millions, le coût de location
va être modifié.
M. Russell: Cinquante millions.
M. Lessard: Non, voici. Qu'on distingue bien. La Laurentienne,
c'est $26 millions.
M. Russell: Non, je parle de l'Industrielle, excusez-moi.
M. Lessard: L'Industrielle, c'est $51 millions. M. Russell:
Est-ce que le coût est fixe, là?
M. Lessard: Non, il n'est pas fixe. C'est l'estimation. Si le
coût de construction augmente à $56 millions ou $60 millions, le
coût du pied carré de base sera modifié d'autant.
M. Mailloux: Mais si le coût des soumissions est plus bas
que le coût estimé, cela baissera d'autant, comme pour
l'excavation. C'est arrivé à 50% des coûts et cela va
baisser d'autant le coût.
M. Lessard: On verra à la fin.
M. Russell: Oui, d'accord, on verra car c'est difficile de
condamner. En somme, ce dont il s'agit là, c'est d'un contrat ni plus ni
moins négocié au coût, plus les intérêts et
multiplié par trente ans. La seule différence, c'est que
peut-être une clause aurait pu être insérée dans le
contrat, qui pourrait peut-être être encore révisé,
disant qu'au bout de trente ans la bâtisse appartient au gouvernement
pour $1.00. Cela s'est fait dans d'autres cas.
M. Lessard: Option d'achat. Voici, il faut bien préciser.
Je ne condamne pas nécessairement cette transaction. Ce que je me dis,
par exemple, c'est qu'il me paraît que l'Industrielle ou La
Lau-rentienne, qui sont des compagnies québécoises, j'en
conviens, ne nous ont pas donné ces prix simplement pour les beaux yeux
du gouvernement. Cela, c'est tout à fait normal. Ce que je veux vous
souligner, c'est qu'il aurait été possible à mon sens
et c'est dans cette direction que je voudrais aller, c'est ce que je
veux envisager en relation avec une société qui existe
actuellement, SODEVIQ, de s'associer avec ces entreprises.
Si j'ai pris ces cas, c'est pour démontrer que c'est possible,
parce qu'on l'a déjà fait avec les caisses populaires
Desjardins.
M. Mailloux: M. le Président, est-ce que je pourrais faire
quelques observations supplémentaires?
M. Lessard: Si vous le voulez, je n'avais pas terminé ma
réponse.
M. Mailloux: Parce qu'on pose une série de questions
durant votre intervention.
M. Lessard: C'est cela. En ce qui concerne, par exemple,
l'entretien, je n'ai pas dit nécessairement que nous allions prendre la
responsabilité de tout l'entretien des différents édifices
publics. Cela pose des problèmes, j'en conviens, quoique nous ayons
aussi à vivre des problèmes. Dernièrement, nous avons eu
à vivre un problème sérieux, à savoir, par exemple,
la grève chez Pierre L'Heureux. Pour régler la grève,
l'entrepreneur a dû se diriger vers le ministre des Travaux publics pour
indexer son contrat. Dans des édifices comme ceux-là, où
il y a une question de sécurité quoique cela ne
règle pas tous les problè- mes, parce qu'on peut aussi avoir des
grèves en ce qui concerne la fonction publique on envisage de
prendre le service de l'entretien, quand il s'agit d'institutions
spécialisées. Pour vous donner un exemple et pour répondre
au député de Rouyn-Noranda, nous allons essayer il y en a
eu des cas de faire en sorte que chacun ait la chance de soumettre des
offres au gouvernement. Je peux vous donner un cas qui n'arrivera plus, en tout
cas, à mon sens, à moins qu'on n'ait qu'un seul entrepreneur dans
la région. C'est le cas du palais de justice à Baie-Comeau. Je le
connais d'autant plus que c'est ma région. Le contrat a
été accordé en 1972. Un seul soumissionnaire a
été invité à faire une offre au ministère.
Donc, il n'y a pas eu de négociations. Le 13 avril 1977, j'ai ouvert les
soumissions et nous avons eu cinq soumissionnaires. Le plus bas soumissionnaire
obtiendra le contrat.
M. Samson: Cela a été publié avant
d'avoir...
M. Lessard: Cela a été publié dans les
journaux. Nous allons faire de la publicité. Dans les locations, si vous
me le permettez, en bas de $5000, nous demandons sept soumissionnaires par
ordre alphabétique dans des bottins de construction ou l'annuaire du
téléphone. Je me dis que ce système peut être bien
efficace.
M. Samson: La soumission sur invitation. M. Lessard:
Pardon?
M. Samson: C'est encore la soumission sur invitation.
M. Lessard: Mais on en demande sept.
M. Samson: Cela ne vaut pas mieux qu'en demander trois.
M. Lessard: Cela dépend. C'est qu'à un moment
donné, on pourra...
M. Samson: J'aimerais que le ministre retienne que ce que je
défends, comme point de vue, c'est que, lorsqu'on ouvre des soumissions
publiques, on devrait l'annoncer pour que tout soumissionnaire
intéressé puisse soumissionner. C'est ce que je défends
comme point de vue. La soumission sur invitation ne me paraît pas comme
un mode de soumission efficace.
M. Lessard: Bien... Pardon?
M. Vaillancourt (Orford): Quelle est l'estimation totale?
M. Lessard: En bas de $5000.
M. Vaillancourt (Orford): C'est en bas de $5000.
M. Russell: M. le Président, on a vécu ces
questions dans le passé, même dans les soumis-
sions publiques. On a été obligé de retourner aux
soumissions publiques parce que le prix le plus bas était trop
élevé. Au ministère, dans chacun de ces domaines, on
possède des normes établies depuis nombre d'années
à la suite d'études.
M. Lessard: C'est dans les contrats.
M. Russell: Pardon?
M. Lessard: C'est dans les contrats.
M. Russell: Dans les contrats d'entretien et dans d'autres
contrats de surveillance. On a les normes et, quand cela dépasse les
normes, les fonctionnaires du ministère se posent des questions et,
souvent, on retourne à la négociation ou en soumissions
publiques.
M. Lessard: Maintenant, il faut dire qu'actuellement nous avons
établi ce système temporairement, parce que nous attendons le
rapport complet du Conseil du trésor qui doit justement établir
des normes et des critères pour répondre, en tout cas, aux
besoins du ministère. Quand cela excède $5000 il faut
quand même tenir compte des $5000 il y a une demande de
soumissions à dix entrepreneurs. Nous avons aussi des problèmes.
Aux Iles-de-la-Madeleine, par exemple, il y a trois plombiers; nous n'en aurons
pas dix.
M. Samson: Mais, là où il y en a plusieurs, est-ce
l'intention du ministère d'en arriver à des demandes publiques
par voie d'annonces?
M. Lessard: En ce qui concerne, par exemple, l'entretien, le
nettoyage, on suit cela normalement, ce que je viens de vous indiquer; en bas
de $5000, en haut de $5000 et, en fait, à partir de $30 000, c'est
soumissions ouvertes, publiques, alors que le règlement pourrait nous
permettre $50 000. En ce qui concerne les réparations ou constructions,
soumissions publiques à partir de $25 000.
Maintenant, une chose qu'il faut souligner, je l'ai soulignée
tout à l'heure, par exemple, c'est qu'il ne s'agit pas de listes
privilégiées. Quand on parle de demander sept personnes pour
soumissionner en bas de $5000, c'est qu'on essaie de prendre, en fait, dans un
fichier ou à l'aide du bot-tin, des gens comme cela qui sont
indiqués par ordre alphabétique.
Pour vous donner une idée, je répète, parce que
c'est quand même assez important, j'ai eu des plaintes, depuis le 25
novembre, des plaintes qui m'indiquaient que des gens avaient voulu
soumissionner au sein du ministère, et qu'on n'avait jamais fait appel
à eux. Or, je vous ai indiqué, tout à l'heure, que selon
un relevé statistique des ouvertures de soumissions depuis le 15
novembre dernier, sur 464 entrepreneurs invités, 157 étaient des
anciens et 307 des nouveaux qui n'avaient jamais affaire avec le
ministère des Travaux publics. Seulement 36% des nouveaux, contre 59%
des anciens ont répondu.
En ce qui concerne les contrats octroyés, la proportion
s'établit à 44% pour les anciens, et 56% pour les nouveaux. Les
nouveaux ont donc obtenu 11% de plus des contrats.
M. Russell: M. le Président, je suis d'accord avec le
ministre lorsqu'il parle de soumissions, de contrats d'entretien, des contrats
de neige. Mais quand il parle de soumissions publiques pour la
réparation de certains édifices, je perds un peu mon latin. C'est
très difficile d'arriver avec des soumissions, à moins de
demander des soumissions de main-d'oeuvre, de coûts qui sont
déjà établis par des conventions collectives. Comment
peut-on demander des soumissions pour des réparations, à moins
qu'on fasse des devis, qu'on établisse des plans, ce qui va coûter
souvent plus cher que la réparation qu'on fait faire. Encore là,
on va en arriver avec des extra, à plusieurs reprises, sur lesquels on
n'aura aucun contrôle.
M. Lessard: II est certain que nous ne sommes pas capables de
faire des appels d'offres, quels que soient les travaux que nous avons à
faire, sans préparer des plans et devis au sein du ministère.
M. Russell: Non, non. On parle de réparations.
M. Lessard: Même les réparations. Si vous avez
à réparer le système électrique, il va falloir que
le ministère précise dans quel sens, selon quels plans et devis,
ils doivent faire la réparation du système électrique.
M. Mailloux: M. le Président, on pourrait parler longtemps
des réparations à contrats ou à soumissions publiques.
Qu'on aille faire un tour au manoir Richelieu qu'on est après
rénover. Une bâtisse de 30 ans. A l'instant où les murs ont
été ouverts, le ministère a dû constater qu'il y
avait plus que ce qu'on avait pensé de faire. La même chose est
arrivée quand on a réparé l'édifice voisin, ici.
Même avec des soumissions publiques, quand les murs sont ouverts, en
plomberie, en électricité ou en n'importe quoi, il vous arrive
des imprévus que personne n'a pu analyser d'abord. Et vous êtes
obligés d'ajouter pour tout l'imprévu que vous trouvez.
M. Lessard: Cela doit être justifié.
M. Mailloux: Forcément. Cela ne peut pas être des
soumissions publiques.
M. Russell: M. le Président, comme le dit l'ancien
ministre, il est un de ceux qui ont déjà vécu ces choses.
On pourrait en discuter longtemps, mais on verra, à la façon dont
cela va fonctionner, on pourra juger l'an prochain des résultats. Les
fonctionnaires du ministère que je connais, j'en connais plusieurs,
savent de quoi je parle, et ils connaissent d'avance les problèmes
auxquels ils ont à faire face. Je veux simplement dire au ministre que
ce n'est pas si facile qu'il le laisse entendre, et je ne voudrais pas que
d'autres de son parti s'illusionnent et pensent qu'il va se faire des
miracles.
M. Lessard: Arrêtez donc, il me semble qu'on va essayer.
Actuellement, on a eu des résultats. Actuellement, des contrats
négociés comme j'en ai donné un exemple tout à
l'heure, avec une seule personne, on n'en fait plus, depuis le 25 novembre. Je
pense bien qu'on peut améliorer le système. Je ne dis pas qu'il
n'a pas été amélioré dans le passé. Il y a
des améliorations possibles. J'en conviens, peut-être qu'on ne
réussira pas parce qu'on n'est quand même pas là
pour six mois ou un an, on est là pour un mandat qui est de quatre ans
peut-être qu'on ne réussira pas à atteindre
globalement nos objectifs, que ce soit en ce qui concerne la
décentralisation, ou que ce soit en ce qui concerne, en fait,
l'intégrité complète au sein du ministère.
Cependant, il y a une chose, c'est qu'on a la volonté de le faire
et on va le faire.
En ce qui concerne maintenant le Service général des
achats, il est vrai que nous avions je le dis au ministère
des Travaux publics, un très bon Service général des
achats. La structure était très bien faite. C'était
probablement, en tout cas, l'un des secteurs, au niveau gouvernemental, qui
fonctionnaient le mieux. D'ailleurs, M. Ouimet, qui est le directeur
général du Service des achats, a participé efficacement
aux travaux pour établir une politique générale des
achats. Mais les achats gouvernementaux pour les ministères ne
correspondaient qu'à $200 millions par année, ou à peu
près. Or, nous avons voulu élargir cette politique des achats
parce que je pense qu'on pouvait le faire au ministère des
Travaux publics, comme l'Hydro-Québec pouvait le faire pour
l'établir non seulement au niveau gouvernemental ou des
ministères gouvernementaux, mais des organismes publics et parapublics
aussi. Que ce soient les hôpitaux ou que ce soient les commissions
scolaires. Ce qui veut dire que, de $200 millions, nous avons des
possibilités de contrôler une politique d 'achats qui pourrait
être autour de $2,5 milliards.
Je ne vous dis pas que nous allons atteindre, cette année, ou
dans deux ans, ou dans trois ans, $2,5 milliards comme achats gouvernementaux
à l'intérieur du Québec. Mais je vous dis qu'il y a moyen,
si on l'avait déjà établi, au ministère des Travaux
publics, d'élargir cette politique d'achats, pour essayer parce
que charité bien ordonnée commence par soi-même non
seulement de maintenir notre développement économique au
Québec, mais en même temps le provoquer. Etablir, comme l'a fait,
dans Charlevoix, l'Hydro-Québec, à la suite de sa politique
d'achats, des entreprises qui pourraient créer de l'emploi. C'est dans
ce sens, je pense bien, qu'on démontre une volonté
gouvernementale, volonté qui a déjà été
acceptée, qui était déjà là dans le
passé. On en parle depuis quatre ans de la politique d'achats; en fait,
on n'en parle pas depuis quatre ans, on en parle depuis des années et
des années. Un document a été présenté
à l'ancien Conseil des ministres; on ne s'est pas entendu, parce que
chacun tirait de son bord. Nous autres on dit: On a réussi à
s'entendre puis on va l'élaborer notre politique d'achats. Elle ne sera
pas parfaite, parce que ce n'est pas facile. Cela n'a pas été
facile pour l'Hydro-Québec, cela ne sera pas facile non plus pour le
gouvernement.
C'est comme je disais l'autre jour, au ministère des Transports,
pour les occasionnels, ce n'est pas facile de l'appliquer non plus. La
première fois qu'on est allé, en 1960, en soumissions publiques,
on a eu des réactions, de la part de la population, de la part de ceux
qui soumissionnaient et qui étaient habitués de soumissionner,
mais cela s'est instauré. Je pense qu'on a réussi à
améliorer les relations gouvernementales et certaines situations qu'on
déplorait dans le passé.
Il est certain que je donne c'est la première fois que je
défends les crédits du ministère un certain nombre
de priorités. Si je ne les donnais pas et si je n'avais pas le courage
de les donner, vous diriez: Mais quoi, qu'est-ce que vous avez l'intention de
faire de mieux? Mais au moins vous aurez des balises sur lesquelles vous
pourrez me juger l'année prochaine.
M. Mailloux: M. le Président.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: Avant de faire quelques remarques
supplémentaires, est-ce que le ministre voudrait me dire s'il a
mentionné tantôt, quant à La Laurentienne, le coût au
pied carré?
M. Lessard: Oui. Non, j'ai donné le coût de
location.
M. Mailloux: Oui, de la location au pied carré?
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: $9...?
M. Lessard: $9.30.
M. Mailloux: Est-ce que j'ai compris que le coût de la
location à l'Industrielle était également fixé ou
si on devait attendre après la fin de la construction?
M. Lessard: Egalement fixé, c'est-à-dire on le
fixe...
M. Mailloux: A $9...
M. Lessard: ...selon l'évaluation qui nous a
été faite.
M. Mailloux: D'accord.
M. Lessard: Maintenant, il faut souligner que le ministère
des Travaux publics a une firme pour contrôler les coûts.
M. Mailloux: D'accord, mais est-ce que c'est un prix fixé
à $9 également?
M. Lessard: Egalement $9.30.
M. Mailloux: M. le Président, je voudrais revenir sur les
constructions importantes que le gouvernement doit mettre en place dans la
province.
On a parlé tantôt de différentes formules, on a
mentionné l'initiative qu'avait prise le gouvernement de s'associer au
mouvement Desjardins pour construire Place Desjardins. Moi, je ne connais aucun
constructeur, dans le Québec, qui pour une construction de deux ou trois
ans voudra faire des prix fermes. On sait pertinemment qu'avec le climat de
relations de travail qu'on a connu, dans les dernières années, on
saurait d'avance que l'entrepreneur est voué à une faillite
lamentable dans de tels cas. Place Desjardins, je me rappelle que M. Rouleau,
Alfred et non pas l'autre, s'est arraché les cheveux à de
nombreuses occasions à chaque fois qu'on s'est réuni.
Je donne des chiffres approximatifs. Cela a commencé par une
centaine de millions, $110 millions, $130 millions, $150 millions, $164
millions et on a su forcément, au bout de la course, à quel prix
on pourrait louer un tel édifice. Si j'ai demandé les prix
estimatifs de la Laurentienne et de l'Industrielle... La Laurentienne, c'est
peut-être avancé comme construction pour un édifice plus
petit. C'est environ 300 000 pieds carrés contre 700 000 pieds
carrés là-bas. L'autre, c'est quand même un édifice
à construire avec les coûts d'inflation qu'on connaît
actuellement et les décrets de travail qui changent à plusieurs
reprises sur une période de deux ou trois ans.
Pour des édifices déjà construits par l'entreprise
privée, celui, d'ailleurs, où loge l'actuel ministre des Travaux
publics, la tour des Gouverneurs, je pense que le prix de location, si ma
mémoire m'est fidèle, est au-delà de $10 le pied
carré. Est-ce que je fais erreur? C'est la même chose.
M. Lessard: II faut quand même indiquer que lorsque je dis
$9.30 le pied carré, nous ne connaissons pas encore les coûts
finals.
M. Mailloux: J'ai très bien compris. M. Lessard:
$9.70.
M. Mailloux: $9.70, et il y a d'autres locations, au
centre-ville, qui se sont faites à $10.40, $10.50 ou $10.90, si ma
mémoire m'est fidèle, dans un passé récent. A Place
Haute-Ville ou... Ce que je veux dire, c'est que sans des bâtisses
déjà construites par l'entreprise privée qu'on le
veuille ou pas, c'est à prendre ou à laisser c'est
déjà alentour de $10 le pied carré. Je suis l'un de ceux
qui croient également que pour le complexe G, construit avant que
j'aille au ministère des Travaux publics, si on voulait se donner la
peine de calculer le pied carré, malgré qu'il ait
été construit en...
M. Russell: 1968.
M. Mailloux: ...1968, on aurait peut-être un coût, au
pied carré, dépassant de beaucoup tout ce qui est
mentionné pour les autres édifices. De beaucoup. Ce qui revient
à dire que le gouvernement, quand il construit lui-même,
connaît les coûts de location après la construction de la
bâtisse et non pas avant.
M. Lessard: Même quand on ne construit pas. M. Mailloux:
Oui.
M. Lessard: Même avec l'Industrielle ou la Laurentienne, on
va savoir...
M. Mailloux: D'accord, mais je pense... M. Lessard: ...les
coûts de location à la fin.
M. Mailloux: ...que connaissant les contrôles qu'il y a sur
de telles constructions, après les premiers appels d'offres et les
premières soumissions sorties, et la méthode de
rémunérer les professionnels, on fera des économies qu'on
a rarement faites dans des constructions. Je pense que le même
phénomène se produira à la Laurentienne. De toute
façon, quelle que soit la formule que prendra le gouvernement, quand il
aura l'argent disponible, il constatera que, pour construire des
édifices aussi importants, il y a tellement d'imprévus que les
solutions toutes trouvées, faciles à l'avance, ne sont pas
écrites dans les livres; il faut les vivre à chacune des
occasions.
Avec tous les problèmes inhérents aux constructions
gouvernementales et à l'entretien de ces édifices par la suite,
j'ai toujours préféré voir les problèmes entre les
mains de l'entreprise privée plutôt qu'entre les mains de
l'appareil gouvernemental. Il faut avoir habité dans certains de ces
édifices pendant quelques années pour savoir quels
problèmes on a connus et quels problèmes étaient
éliminés quand c'était l'entreprise privée qui
était en cause.
Je conviens que, pour le ministre des Travaux publics, c'est assez
difficile de planifier son action à long terme. Je disais tantôt
que c'est le Conseil du trésor qui fixe d'abord les
disponibilités qu'il aura à sa disposition au cours de
l'année fiscale. Je devrais dire également qu'à chaque
fois que la Chambre vote une loi, cela influence immédiatement le
ministère des Travaux publics. On a maintenant une Charte de la langue
française qui, à cause de tous ses mécanismes de
contrôle, augmentera le nombre de fonctionnaires qui devront voir
à l'application de la loi. On a parlé de l'étatisation du
secteur de l'assurance-automobile. On verra de nombreux fonctionnaires,
probablement, pour la partie qui sera étatisée et on sera
obligé également d'engager de nombreux fonctionnaires pour
lesquels le ministère des Travaux publics devra faire de la place
quelque part.
C'est un peu ce qu'on a retrouvé ces dernières
années. On a dit: II y a un manque de planification, il n'y a pas de
programme triennal bien défini, pas de programme quinquennal au
ministère des Travaux publics.
Même si le pauvre ministère des Travaux publics voulait
faire un programme triennal, puis quinquennal bien ferme d'avance je
pense que les fonctionnaires sont assez habiles pour le faire il y a
tellement d'imprévu en cours de route
qui arrive que vous êtes toujours obligés d'agir comme
pompiers. Certains intérêts privés, sans les nommer, ici
dans le centre-ville de Québec ou vers Sainte-Foy, avant la pointe
ouest, comme Delta, ont mis des édifices en place. Ils ont toujours
perçu le gouvernement comme étant assez lent et ils ont mis en
place des édifices, sachant que le besoin s'en ferait sentir très
vite. C'est toujours arrivé que le gouvernement a dû aller vers
ces édifices, quels que soient les prix de location, car il fallait
absolument loger les fonctionnaires.
M. Lessard: Ce n'est pas le cas pour Delta nord qui est vide
actuellement.
M. Mailloux: Oui, il était prêt également
avant et il n'était pas loué non plus. Je pense bien que c'est un
édifice qui était prêt, à ce moment-là, et
qu'on a laissé de côté. Mais, s'il était
arrivé une loi en Chambre qui nous avait obligés à engager
500 fonctionnaires, il aurait bien fallu les loger quelque part et il n'est pas
certain qu'à ce moment-là Delta n'aurait pas été
choisi évidemment avec un édifice prêt à mettre
à la disposition du gouvernement.
Il y a un autre phénomène, M. le Président, qui
fait que le ministre des Travaux publics ne fait pas ce qu'il veut dans les
édifices, non plus. On a vu dans les journaux, il n'y a pas deux ans, au
ministère des Affaires sociales, des fonctionnaires de sexe
supposément faible, arriver dans l'édifice en bikini. Pourquoi?
Parce qu'il faisait tellement chaud dans l'édifice que cela ne
respectait plus les conventions de travail. Je me rappelle qu'il y a quatre ou
cinq ans la convention de travail disait environ 80 pieds par fonctionnaire et,
à un moment donné, cela disait 100 pieds. C'est 121 pieds
actuellement, mais il n'est pas sûr que, dans la prochaine convention, ce
ne sera pas 140 pieds. Malgré que le gouvernement n'ait voulu augmenter
l'espace de ses fonctionnaires que de 0,6 ou 1%, il est possible,
évidemment, pour respecter la convention de travail, que, pour
l'ensemble des 60 000 fonctionnaires, il faille mettre de nouvelles
disponibilités. Cela arrive toujours à l'improviste et le
ministère des Travaux publics aura à agir encore comme
pompier.
M. le Président, le ministre, tantôt, ne nous a pas dit en
fait quelle était l'augmentation prévisible des fonctionnaires
pour l'année en cours. Est-ce que c'est 1/2% ou 1%?
M. Lessard: A peu près 674 postes.
M. Russell: Au ministère des Travaux publics seulement ou
bien dans l'ensemble du gouvernement?
M. Lessard: L'ensemble du gouvernement.
M. Mailloux: M. le Président, le ministre a parlé
aussi, dans ses notes d'introduction, de prototypes de plans dont le
gouvernement pourrait se servir pour les postes de la Sûreté du
Québec et les constructions servant aux divisions de voirie. Je pense
que c'est une politique qui a déjà été mise de
l'avant, qui est déjà mise en place. Comme membre du Conseil du
trésor, je me rappelle que, pour le poste qu'il y a chez nous,
c'étaient les plans de Laurier-Station qui avaient servi. Je pense que
c'est une formule qui doit être élargie, parce qu'il ne sert
à rien de toujours rappeler une confection de plans qui peuvent
être modifiés suivant la disposition du terrain.
On a mentionné tantôt également la
récupération après trente ans d'édifices qui
pourraient revenir au gouvernement. Pour le terrain, je suis convaincu que cela
pouvait revenir au gouvernement. Ce serait l'intérêt du
gouvernement qu'on puisse obtenir le terrain, quand cela est possible. Quant
aux édifices de 30 ans, leur valeur après cette date, il semble
que j'aurais commandé un rapport des fonctionnaires du ministère
des Travaux publics sur l'utilisation, la rénovation, la restauration
d'édifices dans tout le Québec. On parlait, à ce
moment-là, de foyers pour personnes âgées ou d'autres
institutions semblables, de les loger à des moindres coûts dans
les collèges désaffectés ou autrement. A moins que je ne
fasse erreur, M. le Président, je me rappelle que le rapport
était assez catégorique; dans presque tous les cas, après
30 ans, il était dit que, sauf de très rares exceptions, il
était préférable d'avoir un terrain vacant que d'avoir ces
édifices. Dans presque tous les cas. C'est un rapport qui date d'environ
deux ans et demi.
M. Lessard: II n'y a jamais eu d'étude... En tout cas, mes
fonctionnaires m'indiquent que nous ne connaissons pas d'études comme
telles à ce sujet.
C'est certain, c'est la philosophie de tous les destructeurs.
M. Mailloux: Qu'on demande donc à M. Trudeau, je me
demande si M. Careau était là à ce moment, c'est
peut-être avant la venue de M. Careau. Le rapport avait été
demandé par le Conseil des ministres aux Travaux publics sur la
récupération d'édifices appartenant à des
communautés religieuses, bâtis par le ministère de
l'Education, un peu partout en province, de manière à voir si on
pouvait réutiliser ces bâtisses sans que les coûts soient
aussi importants que les coûts de construction de bâtisses
neuves.
M. Lessard: Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on les vend
à l'entreprise privée qui, elle, fait de la
rénovation.
M. Mailloux: Elle fait peut-être de la rénovation,
mais est-ce que le ministre me dirait de quelles années sont les
édifices B, C, D et F?
M. Lessard: On va essayer de les nommer un peu mieux pour que
l'on se retrouve un peu mieux.
M. Mailloux: Je n'ai pas d'objection.
M. Lessard: II me semble qu'on pourrait aider l'histoire, pour
nos jeunes au moins.
M. Russell: Une des mauvaises expériences, je crois...
M. Lessard: On va essayer de répondre.
M. Mailloux: L'édifice E est plus récent, je pense,
éliminons-le.
M. Lessard: Les édifices B, C et D.
M. Mailloux: L'édifice D est encore plus récent que
l'édifice E. Ce seraient les édifices B et C qui dateraient
à peu près de trente ou quarante ans? Aucune idée?
M. Lessard: On va le trouver.
M. Mailloux: Ce que je cherchais à dire, c'est que pour
les édifices de 30 ou 40 ans, quand on regarde le coût des
réparations, je ne suis pas spécialiste en la matière,
loin de là, mais j'ai l'impression qu'on serait mieux d'avoir des
terrains vacants au lieu des rénovations qu'on fait à
l'intérieur de ces édifices. Cela répondrait au moins aux
exigences que sollicitent actuellement l'ensemble des députés des
édifices gouvernementaux.
M. Russell: Vous avez un exemple à Montréal, d'un
édifice sur la rue McGill, le 350, 360 ou le 355, cela fait nombre
d'années qu'on tourne autour de ces bâtisses et on se demande si
on doit les démolir, les réparer ou les rebâtir à
neuf.
M. Lessard: Nous avons actuellement un programme de
rénovation de ces édifices qui est estimé à $30 du
pied carré comparé à $60 pour la construction. Du simple
au double.
M. Mailloux: Pour un édifice qui aura 30 ou 40 ans.
M. Lessard: II pourra être fonctionnel à la suite de
la rénovation parce...
M. Mailloux: Pour un certain temps. J'imagine que si le ministre
des Transports avait à rénover une bâtisse...
M. Lessard: Je viens d'acheter une maison, il y a quelques mois,
en fait, dans le Vieux Québec et j'ai fait un excellent marché.
S'il fallait, à un moment donné, que je la détruise pour
m'en construire une nouvelle, j'ai l'impression qu'elle me coûterait
beaucoup plus cher que ce qu'elle va me coûter en rénovation.
M. Russell: M. le Président...
M. Lessard: Je ne sais pas, mais le bon sens c'est quelque part.
Je sais bien que, pour les entrepreneurs, le bon sens, c'est plus payant de
construire que de rénover.
M. Mailloux: Je pense que c'est l'inverse qui est vrai.
M. Lessard: Ce ne sont pas les chiffres que nous avons. Nous
avons $30 par rapport à $60...
M. Guay: Est-ce qu'on devrait demander aux compagnies
privées, comme la Sun Life, à Montréal, de raser son
édifice parce qu'il date de plus de 30 ans? Le reste à l'avenant.
On peut raser le Vieux Québec en passant, quant à faire, c'est un
tas de vieilles affaires. Ce n'est pas parce que c'est vieux que ce n'est
nécessairement plus bon; au contraire, dans certains cas, c'est
même meilleur que ce qu'on construit aujourd'hui.
M. Mailloux: Je veux dire qu'on semble aller vers une nouvelle
école de pensée, le fait que les vieux édifices on va
être capable de les mettre à la page, suivant les conventions de
travail ou n'importe quelles exigences, à des coûts bien moindres.
Je mets cela en doute, une telle affirmation.
M. Guay: Les rénover à un coût moindre que
$60 le pied carré... J'ai rencontré, justement, des gens de Bell
Canada, à la commission parlementaire des communications. Ils devaient
construire un siège social nouveau à Montréal, parce que
le leur date effectivement de plus de 30 ans. A $60 le pied carré de
construction, on ne construit pas. Cela n'a pas de sens. C'est un fait que,
depuis quelques années, dans le domaine de l'habitation, notamment, il
devient moins cher, ce qui n'était pas le cas il y a quelques
années, de rénover, dans bien des cas, que de raser et de
construire à neuf. Je ne vois pas pourquoi le gouvernement devrait agir
différemment.
M. Laplante: Les édifices dont vous parlez,
l'édifice d'aujourd'hui, tout fait en béton, vous n'êtes
plus capable de rénover cela après 30 ans.
Vous avez un exemple avec l'hôtel qui a fait faillite; ils ne
savent pas quoi en faire parce qu'ils ne sont pas capables de le transformer,
à cause du béton. Mais, pour les vieux édifices, il y a
toujours beaucoup plus de facilité que pour les édifices
d'aujourd'hui.
M. Mailloux: Malgré que vous ayez des problèmes de
sécurité et des problèmes de convention de travail
à respecter, quand vous aurez restauré un édifice dont on
a parlé abondamment lors de la commission parlementaire, le couvent du
Bon-Pasteur... Après l'avoir revu, à part la chapelle, je n'ai
rien vu d'une architecture tellement ancienne à conserver. Pour une
bonne partie de la bâtisse, on en voit des pareilles un peu partout dans
le Québec, dans les communautés religieuses.
M. Guay: On n'a jamais prétendu qu'elle était
architecturalement particulièrement transcendante. On a dit qu'elle
était là. Et, du seul fait qu'elle était là, il
valait la peine de l'utiliser.
M. Mailloux: Je vous souhaite, si vous la restaurez, de respecter
les conventions de travail et
de ne pas avoir les problèmes qu'on a connus dans des
édifices pas mal plus récents avec le ministère des
Affaires sociales.
M. Guay: Pensez-vous que nous allons installer des bureaux du
gouvernement là-dedans?
M. Mailloux: Cela va sûrement être des
édifices dont va se servir quelqu'un. Si par hasard vous avez certaines
catégories de fonctionnaires qui étaient logés dans cet
édifice c'est un édifice assez important quand même
il faudrait quand même respecter certaines conventions de travail
également. Les exigences des conventions de travail, on sait quelle
sorte de griefs on a au gouvernement.
M. Guay: Si c'est en termes d'espace, ce n'est pas bien
compliqué pour le Bon-Pasteur. Ce sont les murs extérieurs qui
sont porteurs. Vous pouvez vider un plancher complètement et
réaménager à neuf, notamment en aménagement
paysager; c'est un édifice qui s'y prête à merveille.
M. Lessard: On s'en va, j'ai l'impression, dans des discussions
qui relèvent de personnes très spécialisées. Quant
à moi, je ne peux répondre à ces questions. Je pense qu'il
y a eu des études de faites, il y a des spécialistes qui vont
étudier cela et ils devront y répondre. Maintenant, il y a une
chose qu'il faut souligner, c'est que, même si on rénove le
couvent du Bon-Pasteur, il faut se poser la question suivante: Si on ne le
rénove pas et qu'on construit un édifice semblable aujourd'hui,
quel sera le coût de remplacement d'un tel édifice? C'est dans ce
sens qu'il faut en tenir compte. Je pense bien que cela devient des discussions
de spécialistes.
M. Russell: II y a un autre facteur dont il faudrait que le
ministre tienne compte aussi. Si on fait une rénovation, on parle de $30
le pied, c'est peut-être très modeste, d'accord, mais il n'y a pas
seulement la rénovation, mais aussi le fonctionnement après.
Est-ce aussi bien organisé que dans un édifice neuf? Combien cela
coûtera-t-il le pied carré après? Pour l'administration,
c'est un autre facteur dont il faut tenir compte, c'est une autre dimension.
Donc, là-dessus je pense bien qu'on pourra en reparler lorsque le
travail sera fait. Si le ministre a fait des erreurs, on va certainement les
lui rappeler.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Laprairie.
M. Michaud: J'aimerais revenir aux édifices de la
Laurentienne et de l'Industrielle. Si je comprends bien, les deux
édifices sont occupés ou vont être occupés
exclusivement par le gouvernement.
M. Lessard: C'est cela.
M. Michaud: Je ne condamne pas ce projet pour ce projet, mais
pour un principe, le principe qu'on est locataire et qu'on ne conserve rien
à la fin. Le peuple québécois, surtout dans la grande
région de Montréal, est un peuple de locataires. A peu
près 20%, dans certains quartiers ou dans une grande partie de la ville,
sont propriétaires et 80% sont locataires. Le gouvernement du
Québec, c'est cela, il est locataire partout. Finalement, je pense qu'on
s'appauvrit graduellement en faisant cela. Si c'est une bonne chose de
construire, pourquoi ne le ferait-on pas, pas au total mais en partie? La chose
qui est foncièrement mauvaise, c'est qu'une compagnie fasse signer un
bail et aille construire l'édifice. A ce rythme-là, je n'ai pas
besoin d'être une compagnie d'assurance. Si j'ai un bail de $270
millions, $210 millions ou $200 millions ou $50 millions garanti par l'Etat,
par le gouvernement, je peux aller à la banque ou aller voir une
compagnie d'assurance. Elles vont m'avancer le montant d'argent et je vais le
construire, l'édifice.
C'est ce principe que je trouve foncièrement mauvais. Si
l'entreprise privée peut participer, qu'elle prenne les risques. Mais
là elle ne prend aucun risque. C'est une garantie à 100%.
M. Mailloux: M. le Président, je ferai remarquer à
l'honorable député que ce n'est pas de l'entreprise
privée. La Laurentienne et l'Industrielle sont deux, si forcément
le Parti québécois est si nationaliste que cela, mutuelles
canadiennes-françaises. Je ne sache pas que le patronage s'exerce
à l'endroit de deux mutuelles ou à l'endroit des caisses
Desjardins. Ce n'est pas de l'entreprise privée cela.
M. Michaud: Non, M. le député de Charlevoix, j'ai
parlé d'entreprises...
M. Lessard: Ce ne sont pas tous des Québécois qui
sont assurés à l'Industrielle.
M. Michaud: J'ai parlé de l'entreprise privée en
général. Cela c'est une...
M. Mailloux: II me semblait que c'était 99,8% des
Canadiens français?
M. Lessard: Non.
M. Mailloux: Mais il me semblait...
M. Lessard: Non, je suis d'accord, mais avant de favoriser quand
même une entreprise mutuelle, je vais favoriser 6 millions de
Québécois.
M. Mailloux: II me semblait qu'au moment où l'annonce fut
faite que le gouvernement transigerait avec les deux mutuelles
canadiennes-françaises, ceux du Parti québécois qui ont
été mis au courant ont été d'accord avec le
principe de favoriser deux mutuelles, comme nous avions favorisé une
entente avec le mouvement Desjardins.
M. Lessard: Pas selon ce principe de contrat. Lorsque c'est
passé aux engagements financiers, avec l'Union Nationale, dans le temps,
nous avons
essayé de faire valoir la nécessité d'une option
d'achat afin qu'on soit propriétaire après 30 ans parce qu'on l'a
entièrement payé.
M. Mailloux: Appuyé par les deux...
M. Lessard: Ce qui a été refusé parce que
c'est à ce moment que vous m'avez dit: On favorise une compagnie
québécoise et ainsi de suite. Je suis d'accord pour qu'on
favorise une compagnie québécoise, mais il faut aussi favoriser
les Québécois.
M. Michaud: J'aimerais répondre au député de
Charlevoix. J'ai parlé d'entreprises privées parce que ce genre
de contrat se fait énormément aussi avec l'entreprise
privée. J'en ai des exemples un peu partout et j'en ai
arrêté un il y a à peu près deux mois. Franchement,
je trouve que cela n'est pas normal et que c'est foncièrement mauvais.
Deuxièmement, vous parlez de patronage. Je n'ai pas parlé de
favoritisme ni de patronage, mais j'ai dit que le principe est mauvais en soi.
Pourquoi le continuer? Si vous dites que cela implique du patronage, d'accord!
Mais si on peut en sortir, on va essayer.
M. Mailloux: Quant à ceux qui se sont improvisés
fournisseurs d'espace de bureaux pour le gouvernement, au cours des
dernières années, je me rappelle que dans quelques cas il aurait
mieux valu qu'ils n'aient jamais mis les pieds dans ce secteur
d'activité parce que j'ai à la mémoire deux ou trois
exemples où il a fallu racheter les fonds de terrains ou reprendre les
constructions avant qu'elles ne soient terminées alors que les
entrepreneurs étaient en faillite ou presque.
M. Lessard: Mais il n'y avait pas de contrat comme
celui-là?
M. Mailloux: Ce contrat, de toute façon, on pourra en
reparler au moment où les constructions seront finies, à savoir
ce que cela coûtera au gouvernement et ce que cela coûtait au
gouvernement pour des édifices déjà construits.
M. Lessard: Je suis bien d'accord. Maintenant, le principe qu'on
met actuellement en cause c'est le fait qu'un individu peut négocier un
contrat de longue durée avec le gouvernement, construire un
édifice entièrement payé par le gouvernement et en devenir
le seul propriétaire après 30 ans.
M. Guay: Pour faire cela, à ce moment, cela ne prend pas
un génie financier...
M. Lessard: ...alors...
M. Guay: ...ni d'ailleurs quelqu'un qui a le sens du risque ou
des affaires.
M. Lessard: Bon, en tout cas. On ne fera pas une commission sur
cela.
Le Président (M. Boucher): Est-ce qu'on pourrait passer
à l'étude des crédits?
M. Mailloux: C'est ce qu'on fait.
Allocation de l'espace et de
l'équipement
Le Président (M. Boucher): J'appelle donc le programme
1.
M. Russell: Au programme 1, M. le Président, il y aurait
une augmentation d'environ 40 fonctionnaires. Est-ce que ce sont les 40
fonctionnaires auxquels le ministre s'est référé dans son
exposé initial? Quel rôle rempliront ces fonctionnaires?
M. Lessard: Je m'excuse, vous me parlez d'une augmentation de 40
fonctionnaires pour le programme 1 au complet.
M. Russell: C'est cela.
M. Lessard: Ce n'est pas 40 fonctionnaires... D'accord! 40
fonctionnaires. C'est parce que, dans le passé, il y avait une structure
au programme 4, Programmation et normes, qui est revenue. C'est cela.
M. Russell: Si je comprends bien, le nombre de fonctionnaires au
programme 4 va diminuer.
M. Lessard: Pour une partie du programme 4.
M. Mailloux: D'où vient la différence à la
catégorie 2, de $97 000 à $253 000 pour Autres
rémunérations?
M. Lessard: Vous dites, à la catégorie 2, $97
000... Autres rémunérations, c'est pour des occasionnels.
M. Mailloux: Des occasionnels, mais il y en avait 21 l'an
passé et il y en a 21 cette année également.
M. Lessard: Mais, l'an passé, il y avait $253 000...
M. Mailloux: Où cela?
M. Lessard: C'est-à-dire en 1976/77, d'accord! En 1977/78,
vous me demandez pourquoi on passe de $97 000 à $253 000?
M. Mailloux: Ce n'est pas pour des professionnels qu'ils vont
engager?
M. Lessard: Autres rémunérations. Services, c'est
pour des professionnels... Autres rémunérations...
M. Mailloux: ...qui ne sont pas des fonctionnaires du
ministère.
M. Lessard: ...qui ne sont pas des fonctionnaires du
ministère, je pense.
M. Mailloux: Mais, là, je ne comprendrai plus parce qu'on
dit qu'on va faire de moins en moins appel aux professionnels de
l'extérieur...
M. Lessard: Mais voici...
M. Mailloux: ...et cela monterait de $97 000 à $253
000?
M. Lessard: II y a actuellement des projets qui avaient
été commencés par l'ancien ministre...
M. Mailloux: En cours.
M. Lessard: ...des Travaux publics et que je dois continuer.
M. Mailloux: C'est pour des constructions qui sont en cours.
M. Lessard: Oui. Maintenant, il faut quand même souligner
que nous ne mettons pas fin à l'engagement de professionnels à
l'extérieur du gouvernement. Je pense qu'on ne serait pas capable de le
faire, actuellement.
M. Mailloux: Je pense que le ministre fait bien de prendre cette
précaution pour les crédits de l'an prochain.
M. Lessard: Je ne voudrais pas, à un moment donné,
qu'on me fasse dire des choses que je n'ai pas dites.
M. Mailloux: D'accord.
M. Lessard: Au programme 1, de $97 000 concernant autres
rémunérations on est monté à $253 400 en
1977/78.
M. Mailloux: Cela va. Aux Transports, le ministre a
déposé la liste des salaires versés à ses
fonctionnaires, côté politique. A part M. Taillon, que je vois
ici, est-ce qu'il y a d'autres fonctionnaires, côté politique, qui
sont dans la suite ministérielle?
M. Lessard: II y a un adjoint à M. Taillon, c'est M. Naud.
Ici, je pourrais donner la liste.
M. Mailloux: Est-ce que vous pourriez la déposer?
M. Lessard: Je pourrais déposer la liste. Les seuls noms
qui s'ajoutent, je pense, ce sont naturellement Jean Taillon et Gilles Naud,
secrétaire particulier adjoint. En ce qui concerne les autres, je pense
que ce sont les mêmes, le personnel de soutien, Mme Fernande Renaud; elle
était déjà là lorsque je suis arrivé au
ministère.
M. Mailloux: Communications, c'est quoi cela
déjà?
M. Lessard: Communications, c'est la correspondance, les lettres,
incluant les frais de voyage. Il y a eu une augmentation que vous constatez;
c'est que les timbres ont passé de $0.08 à $0.12.
M. Mailloux: Cela est pour l'ensemble des ministères?
M. Lessard: Non, c'est globalement.
M. Mailloux: Ce n'est pas pour le service; c'est pour le
ministère même, cela.
M. Lessard: Non, non. Les frais de voyage ... M. Mailloux:
Des fonctionnaires du ministère.
M. Lessard: ...des fonctionnaires du programme 1.
M. Mailloux: Cela marche. D'où vient la baisse
considérable à l'article 4, services?
M. Lessard: Du fait que nous n'aurons pas besoin du nombre de
professionnels dont on avait besoin l'an dernier. Vous aviez aussi les travaux
de Place Desjardins qui étaient inclus là-dedans, qui sont
terminés.
M. Mailloux: Quant à Place Desjardins, est-ce qu'on me
dirait quel est l'espace qu'il reste à louer au moment où on se
parle? C'est 70% ou 80%, le taux d'occupation actuel?
M. Lessard: On pourrait trouver l'information. J'avais
posé cette question à M. Claude Rouleau et il me semble que
c'était un taux d'utilisation assez élevé, autour de 80%.
Je vérifierai.
M. Mailloux: Est-ce que ce serait possible, durant la commission
ou après la commission, que l'on dépose la liste de ceux qui ont
loué à ce jour, en dehors du ministère du Revenu on
comprend tout le gouvernement tous les locataires?
M. Lessard: II n'y a aucun problème.
M. Russell: A l'entretien, vous avez $17 millions, une
augmentation de tout près de $3 millions.
M. Lessard: L'augmentation est due à Place du Centre,
à Hull, à la Laurentienne, aux complexes G, H et J, au palais de
justice, rue Notre-Dame, centralisation à Rouyn et le Club des
employés civils.
M. Russell: Quel est le coût moyen du pied carré
pour l'entretien? Est-ce qu'on a cette information?
M. Lessard: Est-ce que vous parlez globalement du programme
1?
M. Russell: Je pense que c'est la meilleure fa-
çon de le discuter; autrement, on va procéder par
virgules.
M. Lessard: Alors, cela comprendrait aussi les
aménagements. Strictement les aménagements.
M. Russell: Strictement les aménagements. M. Lessard:
Strictement les aménagements. M. Russell: II n'y a pas
d'entretien là-dedans.
M. Lessard: C'est cela. Dans le programme 1, oui. L'entretien est
au programme 2. Alors, ce sont strictement des aménagements au programme
de l'allocation de l'espace et de l'équipement.
M. Russell: Si je prends l'article suivant, $55 millions, c'est
la location d'espaces loués.
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: Quel est le nombre de pieds qu'on loue
actuellement?
M. Lessard: On a 17 millions de pieds carrés, mais dans le
temps on a indiqué qu'on avait 17 millions de pieds carrés, mais
cela inclut nos propriétés. Ce n'est pas divisé, on pourra
faire à un moment donné, la ventilation.
M. Russell: On doit avoir les deux séparés, je
pense bien.
M. Lessard: Je vais essayer de trouver la réponse.
M. Mailloux: On vient de passer à l'aménagement. Il
y avait 24 ou 25 suites ministérielles organisées dans les
différentes constructions. Est-ce qu'il y en a d'autres qui ont
été aménagées depuis le 15 novembre dans le H, le J
ou ailleurs?
M. Lessard: Disons qu'il y a cinq suites ministérielles,
les ministres d'Etat...
M. Mailloux: Les ministres d'Etat.
M. Lessard: ...qui doivent être aménagées
dans le J.
M. Mailloux: Elles ne sont pas aménagées
encore?
M. Lessard: Puis une autre suite ministérielle, pour le
ministre de l'environnement, qui devrait normalement être
aménagée. C'est une location à Place Innovation.
M. Mailloux: Est-ce que toutes les suites occupées
précédemment par le précédent cabinet sont
occupées dans les différents édifices?
M. Lessard: Cela dépend, comme moi, je cumule deux
ministères...
M. Mailloux: Vous en occupez deux.
M. Lessard: J'en occupe deux partiellement. J'ai voulu, quand
même, mettre ces suites à la disposition des autres ministres,
mais ce sont des suites qu'un ministre peut difficilement utiliser étant
donné qu'il a besoin de son personnel et qu'il n'y a pas d'espace. Par
exemple, la suite de M. Berthiaume, je pense bien que cela correspond à
un bureau. Ce serait bien difficile, étant donné le personnel qui
est nécessaire pour un ministre d'Etat qui...
M. Mailloux: Je pourrais donner un conseil au ministre.
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: Aux Travaux publics j'avais une suite là
aussi, mais comme je n'y allais pas souvent, tous mes meubles ont
été volés. Il faudrait qu'il fasse attention d'y aller
suffisamment souvent pour ne pas...
M. Lessard: J'y vais, jusqu'ici, en tout cas, j'y suis
allé...
M. Mailloux: ...se faire voler son ameublement.
M. Lessard: ...assez souvent, parce que mes meubles n'ont pas
été volés encore.
M. Guay: La Sûreté du Québec va s'en
occuper.
M. Mailloux: Je dis volés, dans le sens très large
du mot...
M. Lessard: Mais il y a peut-être la suite...
M. Mailloux: ...on s'en était peut-être servi pour
d'autres fonctionnaires...
M. Lessard: ...des Travaux publics, à Montréal,
qu'il faudra surveiller, parce que je n'ai pas encore été capable
d'y aller, encore une fois.
M. Mailloux: Celle-là, je ne l'ai jamais visitée.
M. Lessard: On m'avertit qu'elle a été volée. M.
Mailloux: Elle a été volée, cela arrive. M.
Lessard: L'espace a été volé.
M. Samson: C'est cela la décentralisation, ils se font
voler.
M. Lessard: On m'avait dit que j'avais une belle suite...
M. Guay: Ils ne décentralisent pas les fonctionnaires.
M. Lessard: II paraît que je n'ai plus de suite des Travaux
publics à mon ministère, à Montréal.
Le rapport de l'an dernier pour 1976/77 indiquait 14 775 000 pieds
carrés pour propriétés gouvernementales.
M. Mailloux: ...14 170 000 pieds carrés.
M. Lessard: Je m'excuse, pour 1975/76, le rapport de 1975/76
indiquait 14 775 000 pieds carrés de construction, de superficie de
construction qui était notre propriété.
M. Russell: La propriété du gouvernement.
M. Lessard: Oui. Et 7 187 000 pieds carrés qui
étaient des espaces loués.
M. Mailloux: Cela a augmenté beaucoup au deuxième
article, durant l'exercice 1976/77.
M. Lessard: Oui, à cause des projets.
M. Mailloux: A cause des locations faites en cours de route.
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: Quelle a été l'augmentation de
plus?
M. Lessard: En 1976/77, on pourrait parler d'une augmentation de
900 000 pieds carrés, ce qui voudrait dire environ 8 087 000.
M. Russell: L'espace qui appartient au gouvernement n'a pas
changé.
M. Lessard: Non.
M. Russell: 14 millions. Ce qui veut dire qu'on loue à peu
près 50%, le tiers du montant qu'on utilise.
M. Lessard: C'est cela.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Orford.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, j'aimerais
savoir du ministre où en est rendue l'étude pour la construction
du palais de justice de Sherbrooke et du centre de détention?
M. Mailloux: On n'est pas rendu là.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas à cet article?
M. Mailloux: On n'est pas rendu là.
M. Vaillancourt (Orford): C'est à quel article?
M. Lessard: On est encore globalement au programme.
M. Vaillancourt (Orford): Si on n'est pas rendu à cet
article, je peux attendre.
M. Mailloux: On est à l'acquisition d'espaces.
Construction d'immeubles.
Le Président (M. Boucher): Les membres sont-ils d'accord
pour étudier le programme au complet ou élément par
élément?
M. Samson: Généralement, cela va assez bien quand
on prend le programme au complet sans jouer sur les virgules.
Le Président (M. Boucher): Sans y aller par
élément.
M. Samson: Cela va plus vite.
M. Vaillancourt (Orford): Pour ma part, je n'ai que quelques
questions à poser concernant la région des Cantons de l'Est;
à part cela, je n'ai pas grand-chose.
Le Président (M. Boucher): Si les membres sont d'accord,
on pourrait étudier le programme au complet et passer d'un
élément à un autre indistinctement.
M. Lessard: Je vais être obligé de courir les
informations d'un bord et de l'autre. J'aimerais mieux qu'on passe
élément par élément: acquisition d'espaces,
construction d'immeubles.
Le Président (M. Boucher): Bon, d'accord.
M. Lessard: Si on me parle d'un projet et d'un autre, je vais
avoir des problèmes.
Le Président (M. Boucher): Y a-t-il d'autres questions sur
l'élément 1?
M. Vaillancourt (Orford): Pour ma part, je n'ai pas d'objection
à attendre l'élément concerné si cela facilite le
travail du ministre pour trouver les informations.
M. Mailloux: Un instant. J'imagine que le programme 1, à
l'élément 2, Construction d'immeubles, cela englobe l'ensemble
des nouvelles constructions.
M. Lessard: Oui, c'est ce qu'on dit. A l'élément 2,
oui. Vous avez pour $21 423 000...
M. Mailloux: Sa question serait pertinente à ce
moment-ci.
M. Lessard: Oui, d'accord. Je suis prêt. Je pensais qu'on
était à l'élément 1. Si on adopte
l'élément 1, on peut passer à la construction d'immeubles.
Là, la question du député d'Orford est pertinente.
M. Mailloux: Pas de problème!
Le Président (M. Boucher): A l'élément 1, y
a-t-il d'autres questions? Est-ce qu'on peut l'adopter immédiatement?
L'élément 1 est adopté. Elément 2.
Construction d'immeubles
M. Vaillancourt (Orford): A l'élément 2, j'aimerais
avoir la réponse du ministre à ma question: Où en est
rendue l'étude du ministère pour la construction ou
l'aménagement...
M. Lessard: Cette année, concernant le centre
administratif de Sherbrooke...
M. Vaillancourt (Orford): Le centre administratif, est-ce que
cela comprend le palais de justice et le centre de détention? Je pense
que c'est un autre projet. Tout de même, j'aimerais avoir des
explications sur le centre administratif.
M. Lessard: Pour le centre administratif de Sherbrooke, il y a
$200 000 prévus cette année pour la préparation des plans
et devis. La Sûreté du Québec, à Sherbrooke, un
projet... Non.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas le palais de justice,
cela. Est-ce que le ministre pourrait me dire si, dans le cas du centre
administratif, les $200 000 sont seulement pour la préparation des plans
et devis? Est-ce que le terrain est choisi? Le terrain n'est pas choisi?
M. Lessard: Non, le terrain n'est pas choisi.
M. Vaillancourt (Orford): Comment pouvez-vous préparer des
plans avant que le terrain soit choisi?
M. Lessard: On prépare les plans et devis de
l'édifice comme tel, de ce qu'on veut mettre dans l'édifice, la
façon dont cela va être fait.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord, mais le terrain n'est pas
encore choisi?
M. Lessard: Selon mes informations, non. Ce n'est pas
complété.
M. Vaillancourt (Orford): Y a-t-il des négociations?
M. Lessard: II y a un changement de programme de la part du
ministère de la Justice. Au début, dans sa programmation
et cela rejoint un peu les discussions que nous avions eues
précédemment il désirait avoir le centre de
détention au centre de la ville alors que là on parle de le
situer plutôt à la périphérie.
M. Vaillancourt (Orford): De la ville de Sherbrooke?
M. Lessard: De la ville de Sherbrooke.
M. Mailloux: Est-ce qu'il n'y a pas une violente chicane entre
les deux comtés, sur ce projet-là?
M. Michaud: Entre les députés ou les
comtés?
M. Mailloux: Entre les deux comtés. Probablement que les
députés devaient être impliqués dans la chicane des
deux comtés.
M. Rancourt: Entre les deux députés aussi.
M. Mailloux: Mais il n'y a plus de chicane, aujourd'hui.
M. Rancourt: II y a eu une chicane.
M. Mailloux: Encore?
M. Rancourt: Non, non, il n'y en a plus, là.
M. Mailloux: II n'y en a plus.
M. Rancourt: II n'y en a plus parce qu'on n'en a pas parlé
encore, je pense.
M. Lessard: En ce qui concerne le centre de détention de
Sherbrooke, on prévoit cette année dépenser $100 000. Les
plans et devis sont à peu près terminés, je pense. Non?
Sur les plans et devis.
M. Mailloux: Après que le choix du terrain sera fait.
M. Lessard: C'est cela. M. Mailloux: D'accord.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, le choix du
terrain n'est pas encore fait?
M. Lessard: Ce n'est pas encore terminé.
M. Vaillancourt (Orford): Mais vous dites que le ministère
a eu des discussions, si vous voulez, pour trouver un site dans la
périphérie de la ville de Sherbrooke? Quel bout de la ville?
M. Lessard: Voici. C'est justement là qu'est la
difficulté de défendre les crédits du ministère des
Travaux publics, à savoir que nous, nous essayons de répondre aux
besoins qui nous sont présentés par les ministères
concernés. Alors, si on nous indique qu'on veut établir le centre
de détention à tel endroit plutôt qu'à tel autre, on
va le prendre en considération. Je ne sais pas quelles sont les
considérations du ministère de la Justice pour placer ce centre
de détention à la périphérie. Peut-être que
c'est là une nouvelle philosophie du ministère, mais nous, on
nous a demandé de ne pas décider actuellement de l'endroit
puisqu'on négocie pour avoir un endroit à la
périphérie plutôt qu'au centre de la ville.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, il est trop
tôt pour savoir à quel bout de la ville de Sherbrooke, si c'est en
allant vers Rock Forest ou vers Fleurimont.
M. Michaud: Ce serait intéressant de le savoir.
M. Lessard: Nous sommes actuellement en négociation avec
le ministère des Transports pour le localiser. Le ministre des Travaux
publics négocie avec le ministère des Transports pour essayer
de...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il a de la misère
à le rencontrer?
M. Lessard: ...placer cet édifice au même endroit
que le centre des transports à Sherbrooke puisque c'est notre
propriété.
M. Russell: Est-ce que les députés ont
été consultés, est-ce que le différend entre les
députés a été réglé depuis ce
temps?
M. Lessard: Nous autres on n'a pas de différend, je n'ai
pas eu de remarques à ce sujet.
M. Michaud: Aucun problème.
M. Lessard: Aucun problème. C'est parce qu'on avait...
M. Russell: Je tiens pour acquis que c'est réglé
maintenant et qu'il n'y a plus de problème.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, il y a des
négociations pour plusieurs terrains actuellement.
M. Lessard: II y a des négociations pour un terrain,
actuellement, avec le ministère des Transports.
M. Vaillancourt (Orford): II est trop tôt pour
dévoiler l'endroit?
M. Lessard: Je vous indique au moins l'endroit. Je vous indique
qu'on va essayer de le situer à l'endroit où est situé
actuellement le ministère des Transports.
M. Vaillancourt (Orford): Près de Sherbrooke. Cela, si je
comprends bien, c'est pour le centre administratif...
M. Lessard: Le centre de détention.
M. Vaillancourt (Orford): Et le palais de justice.
M. Lessard: Le centre de détention seulement.
M. Vaillancourt (Orford): Seulement. Le palais de justice est
à un autre endroit?
M. Lessard: Pour le palais de justice et les édifices
administratifs, la négociation se fait avec la ville de Sherbrooke et on
considère actuellement le Plateau comme emplacement possible.
M. Vaillancourt (Orford): Le Plateau.
M. Lessard: Ne me demandez pas où est situé le
Plateau, par exemple.
M. Mailloux: II n'y a pas d'adjoint parlementaire qui vient des
Cantons de l'Est pourtant.
M. Lessard: Pas à mes ministères.
M. Mailloux: C'est parce que je vois les Cantons de l'Est
largement mentionnés.
M. Lessard: Probablement à cause des besoins, mais je
constate que Sherbrooke...
M. Vaillancourt (Orford): Non, c'est parce que ce sont des
négociations qui étaient entreprises avant le changement de
gouvernement. Cela fait longtemps. Le centre administratif, le centre de
détention, l'édifice de la Sûreté du Québec,
ce sont des pourparlers qui sont entrepris, je pense, depuis au moins quatre ou
cinq ans, si ce n'est pas plus.
Je suis content de voir que c'est encore sur la liste, que cela se
continue, que cela va se réaliser un jour.
M. Lessard: L'édifice de la Sûreté du
Québec est actuellement en appel d'offres.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Rouyn-Noranda.
M. Samson: M. le Président, je voudrais attendre à
l'élément 3, à moins qu'on ait fini avec
l'élément 2?
Le Président (M. Boucher): A l'ordre!
M. Vaillancourt (Orford): Pour clarifier, en ce qui concerne le
palais de justice et le centre de détention, il y a au budget des sommes
pour la préparation des plans et devis dans les deux cas et les terrains
ne sont pas encore achetés, ils sont en négociation. Pour le
palais de justice, le ministère des Travaux publics négocie
actuellement avec la ville de Sherbrooke pour l'endroit qu'on appelle le
Plateau.
M. Lessard: Je pense que vos idées sont claires, M. le
député.
M. Vaillancourt (Orford): Et le centre de détention, c'est
dans la périphérie de Sherbrooke, mais où?
M. Lessard: On vous a indiqué tout à l'heure, que
c'était à l'endroit où se trouvent les bureaux du
ministère des Transports.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
M. Mailloux: Si vous savez où sont les transports vous
allez avoir la réponse.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord. C'est près de la
limite de Rock Forest. C'est dans la ville de Sherbrooke. C'est dans le
comté de Sherbrooke en tout cas. En ce qui concerne la
Sûreté du Québec, les $2 600 000, c'est pour la
bâtisse?
M. Lessard: C'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): Le terrain n'est pas encore
acheté non plus?
M. Lessard: Le terrain nous appartient. M. Vaillancourt
(Orford): A quel endroit? M. Mailloux: De quoi parlez-vous? M.
Lessard: De la situation du terrain.
M. Mailloux: De la Sûreté du Québec, à
Québec?
M. Lessard: Non, à Sherbrooke.
M. Russell: Est-ce que ce seront les terrains sur le boulevard
Bourque?
M. Lessard: Je n'ai pas de carte géographique de la ville
de Sherbrooke. En tout cas, c'est dans la province de Québec.
M. Rancourt: Est-ce que vous avez des indications?
M. Russell: Je n'ai pas d'indications.
M. Rancourt: M. le Président, la curiosité est
celle-ci. Ce sont des projets qui existent sur les programmes du
ministère depuis 1969-1970 et nous avons encore des montants qui sont
montrés pour nous indiquer que c'est encore à l'étude.
$200 000, quand il s'agit des programmes de cette importance, c'est une
question d'étude surtout quand on ne possède pas encore les
terrains. Cela va être pour payer des honoraires pour continuer à
étudier, c'est seulement cela.
M. Lessard: Nous allons accélérer le processus le
plus possible pour répondre aux besoins du ministère de la
Justice et aux besoins de la population de la région.
M. Russell: Le ministre des Finances a averti le ministre des
Transports et des Travaux publics qu'il n'y aurait pas de crédits
supplémentaires.
M. Lessard: En ce qui concerne la Sûreté du
Québec, nous vous disons, en fait, que les soumissions ont
été appelées. C'est déjà cela.
M. Vaillancourt (Orford): Pour le site, laissons tomber, il n'y a
pas de problèmes pour trouver l'endroit.
M. Lessard: Quand il va être construit, vous allez le
trouver.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Shefford.
M. Verreault: Relativement au dossier de Granby. Il y a eu un
contrat qui a été négocié avec la ville de
Granby.
M. Lessard: Le choix du terrain est fait, l'acquisition n'est pas
terminée parce qu'on voulait le louer alors que le propriétaire
veut nous le vendre.
M. Verreault: Qui est la ville de Québec.
M. Lessard: C'est-à-dire le Conseil du trésor veut
qu'on l'achète.
M. Verreault: C'était la question qui restait, à
savoir si vous l'achetez ou si vous le louez.
M. Lessard: C'est cela.
M. Verreault: Pour ce qui est de l'échéancier, je
parlais justement, il y a quelque trois ou quatre mois, avec votre chef de
cabinet. Il me disait que l'échéancier qui avait
été prévu l'an passé pouvait être
respecté, que votre ministère pourrait aller en soumissions cette
année et que les travaux de fondation pourraient peut-être
débuter cette année, dès cet automne, est-ce qu'on
peut...
M. Lessard: Si vous avez parlé à mon chef de
cabinet, ces informations doivent être véridiques. Nous avons
prévu $780 000 dans le budget pour la construction.
M. Verreault: Le problème c'est que lorsque je lui ai
parlé par téléphone, il m'a dit une chose. Lorsqu'il a
confirmé à la ville de Granby c'était autre chose.
M. Lessard: Pardon?
M. Verreault: Lorsque je lui ai parlé, lors d'une
conversation téléphonique, il m'avait dit toutes ces choses, mais
lorsqu'il a confirmé à la ville de Granby, qui était quand
même un peu intéressée...
M. Lessard: II y a eu des modifications depuis ce temps. Il reste
que nous devrons faire accepter ce projet au Conseil du trésor. C'est
normalement compris dans les $13 millions, dans le programme de création
d'emplois. Il y a $780 000 qui sont prévus, actuellement, pour la
centralisation de Granby et il y a $200 000 qui sont prévus pour la
préparation de plans et devis.
M. Verreault: Qui sont presque complétés, je crois,
ou terminés?
M. Lessard: En tout cas, les montants sont là. Ils sont
presque terminés.
M. Verreault: Cela voudrait dire, si je m'en tiens aux
informations déjà reçues, que vers août, septembre
vous pouvez appeler les soumissions?
M. Lessard: Normalement oui, peut-être plus tôt.
M. Verreault: Ou plus tôt? M. Lessard: Oui, oui.
M. Verreault: Personne ne va se plaindre si c'est plus
tôt.
M. Lessard: C'est ce qu'on essaie, au ministère des
Travaux publics, d'accélérer le processus.
M. Verreault: C'est ce qu'on souhaite également. D'accord
cela va.
Le Président (M. Boucher): M. le ministre, à titre
de membre de la commission, permettriez-vous une question, sur le palais de
justice de Rivière-du-Loup, qui n'apparaît pas sur le document
déposé.
M. Lessard: Rivière-du-Loup, il y a là de
l'aménagement pour une somme de $106 000. Etes-vous satisfait?
Le Président (M. Boucher): Merci. Y a-t-il d'autres
questions à l'élément 2?
M. Michaud: Oui, s'il vous plaît. Dans le $1 740 000 que
vous avez pour divers projets pour la Justice, cela couvre combien
d'édifices, s'il vous plaît, si c'est possible dans votre annexe
2, liste des projets de construction supérieurs à $150 000, plans
et devis? Dans votre $1 740 000, différents postes de
sûreté, centres de détention et palais de justice.
M. Mailloux: Centres de détention et palais de
justice.
M. Michaud: Environ combien d'édifices, si possible?
M. Lessard: Je pourrais vous donner toute la liste, si vous
voulez.
M. Michaud: Non, non.
M. Lessard: Palais de justice. Je vais vous donner plus gros que
cela.
M. Michaud: D'accord.
M. Lessard: Palais de justice à Montréal,
aménagement. Vous parlez de construction? D'accord. Palais de justice
à Amos, un montant de $1 500 000, Joliette, construction, $100 000;
Roberval, construction, $100 000.
M. Mailloux: C'est toujours à l'intérieur de $1 740
000?
M. Lessard: Oui, dans $1 740 000.
M. Mailloux: D'accord. Je m'excuse auprès du
député mais vous venez de mentionner Roberval.
M. Lessard: Je vous donne les montants en bas de $150 000.
M. Mailloux: Vous parlez d'un montant de $100 000 environ
à Roberval. Les bureaux d'enregistrement sont-ils là-dedans
aussi? Le palais de justice et le bureau d'enregistrement, les mêmes
édifices? Parce que la réponse que je voudrais avoir, c'est que
j'ai vu un bureau d'enregistrement dans un état lamentable, à
Roberval.
M. Lessard: On en prend bonne note.
M. Mailloux: Est-ce que les $100 000 sont, en fait, pour
tâcher de donner de meilleurs locaux aux fonctionnaires qui sont
là? C'était dans le sous-sol de l'édifice du palais de
justice. C'était lamentable comme espace.
M. Lessard: Les $100 000 sont pour une nouvelle construction. En
ce qui concerne le local dont vous parlez, de quel local s'agit-il?
M. Mailloux: Je pense que c'est au palais de justice
même.
M. Lessard: Le palais de justice existant?
M. Mailloux: Dans le sous-sol de l'édifice qui, je pense,
appartient au gouvernement. Le bureau d'enregistrement y est logé, mais
dans des locaux parfois de 6 ou 8 pieds carrés. C'est quelque chose de
presque insensé comme aménagement.
M. Lessard: On ne sait pas exactement de quel édifice il
s'agit.
M. Mailloux: Mais je ne fais pas référence. C'est
parce que le député en a parlé. Lors d'une visite, comme
ministre des Travaux publics, il y a trois ans, j'avais constaté quelque
chose d'absolument anormal à ce bureau d'enregistrement.
M. Lessard: On en prend bonne note et je demande aux
fonctionnaires de vérifier si tel est le cas et on prendra les mesures
nécessaires.
Shawinigan, construction, $250 000; Saint-Jérôme, $111 000;
Québec, $5 400 000;
M. Mailloux: En bas de $150 000.
M. Lessard: Je m'excuse. Vous avez les zones dans votre
projet.
Chicoutimi, $100 000; L'Assomption, $100 000, cela c'est
Sûreté du Québec; Mont-Laurier, $100 000; Thurso $100 000;
Saint-Hyacinthe, $100 000; centre de détention à Sherbrooke, $100
000; Sept-lles, $100 000; Chicoutimi, $100 000; Rimouski, $100 000. Justice,
protection, je n'en ai plus. A-t-on quelque chose à Arthabaska.
M. Russell: A Arthabaska, cela fait un an ou deux que c'est fini
et cela ne bouge plus, c'est arrêté. Je ne sais pas ce qui se
passe là.
M. Lessard: On va prendre les informations nécessaires
pour vous répondre.
M. Russell: On me dit même qu'il y a eu des gardiens, un
certain temps. Il n'a jamais été utilisé, il y a
probablement des petites choses à terminer. Cela fait quatre ans.
M. Lessard: Quatre ans.
M. Russell: Qu'il est construit. Selon les informations que j'ai
eues, il y a eu des gardiens. Là, il n'y en a plus, ce n'est pas
utilisé et ils n'ont pas la permission de l'utiliser.
M. Lessard: Pourriez-vous préciser, M. le
député, si vous parlez du centre de détention?
M. Russell: C'est adjacent au palais de justice.
M. Lessard: Le palais de justice. Au troisième
étage du palais de justice qui a été aménagé
il y a quatre ans. Autrement dit, on a agrandi le palais de justice et...
Une Voix: ...une nouvelle construction.
M. Lessard: Une nouvelle construction et ces espaces ne seraient
pas occupés actuellement. Alors, il ne s'agirait pas d'une
décision du ministère des Travaux publics. Il s'agirait d'une
décision du ministère de la Justice, qui aurait
décidé, en fait, de libérer ses espaces, comme on l'a fait
à Percé, vous vous en souvenez. Je pense que cela a
soulevé certains débats à l'Assemblée nationale.
Alors, c'est à la suite d'une décision du ministère de la
Justice. Il y avait eu Sorel qui avait été fermé
aussi.
M. Russell: M. le Président, on voit ici des sommes de
$450 000 qui ont été dépensées aux entrepôts
de Duberger. C'est dans le domaine de la construction. Est-ce que c'est pour de
l'espace additionnel pour l'entreposage de documents?
M. Mailloux: Pour l'entrepôt du ministère des
Transports?
M. Lessard: Vous parlez de l'entrepôt de Duberger? C'est
l'entrepôt du ministère des Travaux publics qui sert aussi
d'entrepôt pour le ministère du Revenu, je suppose? Du Service
général des achats et de l'Editeur officiel.
M. Mailloux: Et pour les statues?
M. Russell: C'est pour entreposer de la documentation?
M. Lessard: ...et du mobilier.
M. Russell: Est-ce qu'on a annulé tous les baux? Il y
avait plusieurs édifices loués à ces fins au prix
très modeste de $1 ou $1.50 le pied carré. Est-ce que les baux de
ces entrepôts ont déjà été
annulés?
M. Lessard: Ce n'est plus à $1, c'est augmenté
depuis ce temps.
M. Russell: Non, M. le Président, je pense qu'il y avait
des baux à long terme pour $1 ou $1.50, avec des clauses de
renouvellement automatique qu'on pouvait utiliser.
M. Lessard: Celui que nous avions à $1 c'était un
entrepôt où on ne pouvait pas entreposer plus qu'à deux ou
trois pieds de haut.
M. Russell: Deux ou trois pieds de haut?
M. Lessard: C'est probablement l'édifice sur la rue
Saint-Vallier, mais pourquoi n'était-il pas assez... C'était
à cause de la structure.
M. Russell: Est-ce l'édifice de Terreau & Racine? Un
instant, je pense qu'on ne parle pas du même édifice, pas sur la
rue Saint-Vallier.
M. Mailloux: Terreau & Racine... M. Russell: Terreau
& Racine, c'était celui-là? M. Lessard: C'était
un édifice qui servait à... M. Russell: ...pour le
ministère du Revenu. M. Lessard: ...entreposer du mobilier.
M. Russell: II y avait l'entrepôt qui servait pour les
documents du ministère du Revenu, en particulier.
M. Lessard: Un servait d'édifice à bureaux. M.
Russell: Cela, c'est un autre.
M. Lessard: C'est celui qui a passé au feu, rue
Saint-Paul.
M. Russell: Le ministère du Revenu ne passe pas au
feu.
M. Lessard: De toute façon, on m'indique qu'on ne pouvait
pas entreposer des...
M. Mailloux: Pendant qu'on cherche ces renseignements, est-ce que
le ministre voudrait me dire ce qui arrive avec...
M. Lessard: On va déplacer la commission vers cet
édifice.
M. Russell: Non. On ne déplacera pas la commission.
M. Mailloux: Qu'est-ce qui arrive avec le montant de $1 275 000
pour le Club des employés civils? Il y a eu des rénovations de
faites, l'année passée, mais le $1 275 000 c'est pour
payer...
M. Lessard: C'est pour continuer la rénovation,
compléter la rénovation. Vous savez que cela a été
acheté par le ministère, alors, on complète la
rénovation avec le $1 275 000.
M. Mailloux: Quel est le montant complet qui va être
dépensé? Quel est le montant antérieur à
celui-là?
M. Lessard: Autour de $3 millions. M. Mailloux: Pour les
employés civils.
M. Lessard: Là, le député de
Brome-Missisquoi parle de l'édifice situé 273 rue Saint-Paul.
C'est l'ancien magasin de Terreau & Racine. Il y a 93 000 pieds. Il y a 15
252 pieds à $2.50 le pied carré. Il y a 15 252 pieds à
$1.50 le pied carré et 63 413 pieds carrés à $1.25. C'est
le seul que nous avons...
M. Russell: C'est le seul qui vous reste. Il est encore
loué...
M. Lessard: ...à ces prix. Le bail date de 1968, en tout
cas, mais il nous semble qu'il date même d'avant ces années.
M. Russell: Non, le bail date de 1968. C'est un des
édifices auquel je me référais disant qu'on pouvait
renouveler parce qu'il y a une clause de renouvellement automatique
plutôt que de bâtir des édifices qui pourraient
coûter $25, $30 ou $40 le pied.
M. Lessard: On vient de renouveler le bail à $2.13 le pied
carré, mais la structure du plancher ne nous permet pas d'entreposer
énormément dans cet édifice, parce que c'était
construit pour entreposer des meubles. On ne peut pas faire comme au
Musée de Québec, trop entreposer de telle façon que le
plancher s'effondre.
Le Président (M. Boucher): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, est-ce que le
ministre peut me dire s'il a un inventaire de tout ce qui est entreposé
dans ces entrepôts?
M. Lessard: Nous, on loue les entrepôts pour les
ministères et il appartient aux ministères de contrôler,
justement, ce qu'ils ont à l'intérieur de ces entrepôts. En
ce qui concerne les entrepôts du ministère des Travaux publics, on
tente d'avoir un contrôle sur ce qu'on a à l'intérieur de
ces entrepôts, mais en ce qui concerne, par exemple, l'édifice
Mailloux, il appartient au ministère des Affaires culturelles de
contrôler ce qu'il y a.
M. Vaillancourt (Orford): Les inventaires sont
contrôlés par les ministères concernés?
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: Je voudrais revenir aux employés civils, si
on me le permet. On me dit que la rénovation antérieure et
prévue pour cette année coûtera $3 millions pour
l'édifice abritant let employés civils. C'est cela qu'on m'avait
dit, $3 millions?
M. Lessard: C'est une indication. C'est global, oui. C'est
terminé, donc, avec $1 275 000... Grosso modo, avec le budget de $1 275
000, on terminerait les travaux.
M. Mailloux: Qui auraient coûté en tout $3
millions.
M. Lessard: Autour de $3 millions, grosso modo.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre me dirait si le bail avec les
fonctionnaires a été maintenu ou modifié?
M. Lessard: Est-ce que vous permettez, comme c'est une question
technique...
Le bail a été modifié en 1976 pour tenir compte
d'une réduction du loyer, compte tenu de la perte de jouissance des
lieux, alors que le curling a été rénové et qu'ils
ont connu une grosse perte de revenus. Par contre, en 1977, les Employés
civils, dans leur budget, prévoient avoir des revenus suffisants pour
respecter les clauses originales du bail. Donc, ils n'ont pas demandé
encore de réduction de loyer, pour cette année.
M. Mailloux: Est-ce que vous pensez qu'ils vont en demander en
cours d'année?
M. Lessard: Non, les états financiers, à ce jour,
nous laissent espérer que leurs prévisions vont se
réaliser et qu'ils vont être en mesure de faire face à
leurs obligations.
M. Mailloux: Sur la rénovation de la colline
parlementaire, est-ce qu'on nous a dit tantôt que c'était
principalement pour l'édifice A?
M. Lessard: A et C.
M. Mailloux: A et C. En ce qui concerne le A...
M. Lessard: La bibliothèque.
M. Mailloux: Non, en ce qui concerne le A...
M. Lessard: D'accord, c'est cela.
M. Mailloux: ...l'édifice principal, est-ce à dire
que les travaux seraient faits principalement sur les couvertures ou s'il y
aurait un autre aménagement des locaux existants?
M. Lessard: Non. Voici, c'est que cette année on ne
prévoit pas d'aménagement de locaux. Nous avons l'intention, en
collaboration avec le président de l'Assemblée nationale et
probablement aussi en relation avec les députés de l'Opposition
et les députés du gouvernement qui sont intéressés,
de discuter d'un programme global d'aménagement complet de la colline
parlementaire, que ce soit l'Assemblée nationale ou que ce soit le
café du parlement. Nous avons l'intention de soumettre un projet qui
soit assez souple, qui
puisse nous permettre de corriger ou de répondre, en fait,
à des modifications possibles en cours de route. Je pense que c'est un
peu en continuité avec ce qu'avait déjà
préparé M. Jean-Noël Lavoie, ancien président de
l'Assemblée nationale. Nous n'avons pas le choix; il faut rénover
pour un montant on l'indiquait tout à l'heure de $30
millions. Alors que j'étais dans le comité qui avait
été constitué par le président de
l'Assemblée nationale, on se posait la question si, par exemple,
plutôt que de rénover morceau par morceau, avec $45 millions on ne
pourrait pas présenter un programme de rénovation ou de
relocalisation ou de reconstruction. Tout en gardant le cachet de
l'Assemblée nationale et en essayant de modifier le moins possible, on
se posait la question si on ne devait pas finalement envisager un programme
global de réaménagement de l'édifice A.
Maintenant, cette année, il n'y a pas de plan
général. Je pense qu'on avait eu une réunion. Je sais que
le président de l'Assemblée nationale a fait certains plans
à ce sujet. Il va falloir qu'on puisse se rencontrer et qu'on en
discute, puis qu'on voie où on veut aller en ce qui concerne la
rénovation ou la modification majeure à l'Assemblée
nationale.
Vous conviendrez qu'il s'agit là d'un édifice que tous les
Québécois veulent sauvegarder dans ses caractéristiques
majeures. Je pense bien que nous devrons continuer le comité qui avait
été constitué à ce sujet-là et associer tous
les députés à cette démarche.
M. Vaillancourt (Orford): Dans votre plan de rénovation,
avez-vous l'air climatisé pour l'édifice A, l'Assemblée
nationale?
M. Lessard: Dans le plan qui m'avait été soumis
à ce moment-là, l'air climatisé était prévu.
Il va falloir faire extrêmement attention pour éviter de briser
les caractéristiques majeures ou historiques de l'Assemblée
nationale.
M. Mailloux: II y a une raison spéciale à cela:
c'est pour chauffer l'Opposition à blanc pour la sortir du parlement
l'été.
Quand le ministre des Travaux publics parle d'études qui se
poursuivront en collaboration avec le président de l'Assemblée et
le gouvernement, quant à la rénovation de l'édifice
principal qui sert de Parlement aux Québécois, est-ce que le
ministre des Travaux publics s'opposerait à une autre suggestion
ce serait une deuxième suggestion qui serait faite à
l'effet de déplacer le parlement et de construire ailleurs? J'imagine
qu'il y aurait une objection de la part du gouvernement actuel et du ministre
des Travaux publics?
M. Lessard: Je pense que oui. Il y a moyen de garder les
caractéristiques majeures. C'est ce qu'il faut analyser, la façon
dont on peut conserver l'ensemble de l'édifice A, tout en donnant
à l'Assemblée nationale les services qui sont nécessaires,
en donnant aux députés les services nécessaires.
M. Mailloux: Sauf que le gouvernement sera toujours pris avec le
problème de la nouvelle carte électorale qui, année
après année, augmente le nombre de la députation.
M. Lessard: Dans la planification que j'ai vue, il était
compris une augmentation des députés jusqu'en 2025. On
prévoyait des possibilités jusqu'en 2025.
M. Vaillancourt: Cela voudrait dire que vous tasseriez le mur,
là où est le fumoir des députés, pour agrandir
l'Assemblée nationale?
M. Lessard: A ce sujet, je ne peux pas vous répondre
précisément parce que je n'ai pas revu le plan depuis près
de deux ans puisque nous n'avons eu qu'une réunion. Il y avait des
modifications à prévoir soit par l'arrière du trône
actuel. En tout cas, ce qu'il importait à ce moment-là,
d'après ce que j'ai pu voir des plans, c'est qu'on conserve
l'Assemblée nationale. Il y avait des modifications au Parlementaire qui
pouvaient être faites.
Je n'ai pas le plan en tête. La solution, actuellement ce qu'on
fait, ce n'est que de la réfection, de la rénovation. On ne fait
que conserver ce qui est actuellement. On ne peut pas le laisser ainsi
actuellement.
M. Vaillancourt (Orford): Vous entretenez ce qui existe
actuellement.
M. Lessard: On entretient ce qui existe actuellement et je pense
bien qu'il va falloir, comme je le disais, former un nouveau comité pour
analyser les transformations qui seront nécessaires à
l'Assemblée nationale.
M. Mailloux: A l'Institut de tourisme et d'hôtellerie, il y
a $250 000; c'est terminé l'Institut d'hôtellerie?
M. Lessard: Oui, la construction est terminée. M.
Mailloux: Pourquoi les $250 000?
M. Lessard: On m'indique que globalement c'est terminé Les
$250 000 sont prévus pour des équipements.
M. Mailloux: Comment cela se fait-il qu'on le met dans la liste
des projets de construction?
M. Lessard: C'est que les équipements audio-visuels ont
été capitalisés.
M. Mailloux: Cela va.
M. Russell: M. le Président, sur la question
d'aménagement, l'aménagement paysager qui a commencé il y
a quelques années à l'intérieur des édifices
gouvernementaux, est-ce que cette façon d'aménager se continue?
Cela donne-t-il satisfaction?
M. Lessard: Actuellement, ce n'est pas mis en cause par le
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
M. Russell: Est-ce que les ministères-clients continuent
à accepter ces aménagements?
M. Lessard: Oui, vous conviendrez pourquoi. Je pense bien que
c'est beaucoup plus facile de modifier des espaces d'aménagement
paysager que lorsque c'est de la construction ou de la division avec des
murs.
M. Russell: Cela m'inquiète un peu, parce que je me
rappelle la contestation qu'on a eue de la part de certains
ministères-clients, de certains fonctionnaires là-dedans.
M. Lessard: Oui il y a de la contestation, mais je pense bien
qu'il était normal qu'au début cette contestation soit forte. Les
ministères-clients s'y sont habitués et semblent les accepter
actuellement.
M. Mailloux: Et les seuls professionnels que vous devez loger en
cloisons fermées sont encore les avocats et les notaires?
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre me dirait quant aux
édifices...
M. Lessard: Vous savez pourquoi? A cause du secret
professionnel.
M. Mailloux: Oui, quant aux édifices H et J, il y a un
montant de $1 080 000 de mentionné. On a parlé tantôt de
l'aménagement des suites pour les cinq ministres d'Etat.
Qu'est-ce que c'est, entre autres, dans les deux édifices neufs H
et J, $80 000 d'honoraires et $1 million?
M. Lessard: C'est de l'aménagement pour les cinq ministres
d'Etat.
M. Mailloux: $1 million?
M. Lessard: Non. Il y a de l'aménagement aussi au
ministère des Transports, de l'aménagement au Conseil
exécutif et de l'aménagement au ministère des Affaires
intergouvernementales.
M. Mailloux: Au ministère des Transports, la suite
ministérielle est faite. C'est un aménagement paysager. J'imagine
qu'il n'y a que des cloisons à déplacer.
M. Lessard: II faut refaire toute la climatisation, semble-t-il,
et l'électricité. On utilise la suite ministérielle qui
était déjà là, et on en ajoute quatre.
M. Mailloux: Vous ne vous servez pas de la suite
ministérielle qui était aménagée, attenante
à la vôtre, pour le ministre d'Etat?
M. Lessard: Nous nous en servons. On m'indique, en fait, que
c'était le bureau de M. Claude Rouleau.
M. Mailloux: Non, celui de M. Paul Ber-thiaume.
M. Lessard: C'était un bureau; on m'indique qu'il ne
s'agissait pas d'une suite ministérielle.
M. Mailloux: Si je comprends bien, M. le Président, on m'a
quand même donné comme réponse que le $1 080 000 qui sera
dépensé le sera principalement pour l'aménagement des
suites des cinq ministres d'Etat.
M. Lessard: En grande partie.
M. Mailloux: Ces superministres commencent à coûter
cher à la province.
M. Lessard: Ce sont les ministres d'Etat et tout leur personnel,
environ 150 personnes.
M. Russell: C'est le total ou 150 personnes par ministre?
M. Lessard: Avec tous les fonctionnaires du Conseil
exécutif. C'est environ $500 000. Il y a $400 000 environ pour les
ministres d'Etat et le reste est pour l'aménagement au Conseil
exécutif, au ministère des Affaires intergouvernementales et au
ministère des Transports.
M. Vaillancourt (Orford): Dans l'édifice G, est-ce la
même chose? $200 000?
M. Lessard: C'est du réaménagement pour les
fonctionnaires qui sont là.
M. Vaillancourt (Orford): La suite ministérielle que
j'occupais au 30e étage est-elle employée par un ministre,
actuellement?
M. Lessard: C'est occupé actuellement...
M. Vaillancourt (Orford): Au trentième étage de
l'édifice G, il y avait deux suites ministérielles, celle du
ministre en titre des Affaires municipales et celle du ministre d'Etat.
M. Lessard: On va s'informer, car on ne peut pas donner la
réponse immédiatement.
Le Président (M. Boucher): Alors, nous en sommes
arrivés à l'heure de l'ajournement. La commission ajourne donc
ses travaux sine die.
M. Lessard: On reviendra cet après-midi, après la
période des questions.
Le Président (M. Boucher): A cet après-midi. (Fin
de la séance à 13 h 2)
Reprise de la séance à 16 h 41
Le Président (M. Boucher): A l'ordre, messieurs!
Les membres pour cet après-midi sont les mêmes que ce matin
et nous en étions à l'élément 2 du programme 1.
M. Lessard: M. le Président, auparavant, j'aurais des
réponses à des questions qui ont été
soulevées ce matin en commission parlementaire.
En ce qui concerne, d'abord, la suite ministérielle du ministre
d'Etat aux Affaires municipales, située au 30e étage de
l'édifice G, la suite du ministre d'Etat est présentement
utilisée comme salle de conférence par les directeurs
généraux du ministère des Affaires municipales.
En ce qui concerne la date de construction des édifices A, B, C,
D et E; l'édifice A, début de la construction en 1877, fin en
1886; l'édifice B, en 1915; édifice C en 1926; édifice D
en 1933; édifice E en 1945, et le café du parlement en 1913.
Ce matin, je pense que c'est le député de Charlevoix qui
soulevait la question au sujet du bureau d'enregistrement de Roberval. Le
bureau est toujours localisé dans le sous-sol du vieux palais de
justice. Sa relocalisation est prévue à l'intérieur du
projet de construction du nouveau palais de justice. D'après les
informations que nous possédons du ministère de la Justice,
celui-ci ne considère pas qu'une solution intérimaire soit
nécessaire en vertu des montants disponibles et des besoins pour
d'autres endroits.
Est-ce que le député de Charlevoix pourrait situer la date
de sa visite au bureau, à peu près?
M. Mailloux: II y a trois ans. J'étais accompagné
de M. Trudeau à ce moment. Quand vous parlez de la construction
éventuelle d'un autre palais de justice, est-ce sur le même
terrain? Il me semble qu'il y avait un très vaste où était
l'édifice gouvernemental qui logeait le palais de justice. Vous ne le
savez pas? Il n'est dans la programmation, non plus de commencer cette
année la construction de ce palais de justice?
M. Lessard: En ce qui concerne la centralisation et le palais de
justice de Granby, actuellement, nous négocions l'achat du terrain au
lieu de la location, tel que demandé au Conseil du trésor il y a
quelques semaines, je pense.
Lorsque cette activité sera terminée, nous
procéderons à l'appel d'offres de construction vers le 15 juillet
et nous prévoyons la fin de la construction en décembre 1978.
Concernant la Sûreté du Québec à Sherbrooke,
il y a enfin une décision. L'édifice sera construit au coin de la
Don Bosco et de la rue King. Tout le monde se situe? Je n'ai pas ma carte
géographique. Enfin, cela doit être cela.
Place Desjardins, le taux d'occupation était de 85,3% d'une
disponibilité totale de 1 980 000 pieds carrés. Il y a 53
locataires, dont le gouvernement du Québec qui occupe 590 580 pieds
carrés. Le pourcentage d'occupation pour les espaces commerciaux est de
85% sur une superficie totale de 320 000 pieds carrés. Il y a 104
locataires.
En ce qui concerne maintenant les investissements prévus au Club
des employés civils, les travaux de rénovation ont
nécessité des déboursés de $1 106 000. L'estimation
des dépenses pour 1977/78 est de $1 375 000 pour un coût total de
$2 481 000. En fait, ceci devrait terminer les gros travaux de
rénovation. Cependant, il y a une demande pour près de $800 000
de travaux de réaménagement intérieur au niveau des
vestiaires, des salles. Ces travaux pourraient être inscrits pour 1978/79
si les budgets nous le permettent.
M. Mailloux: Quant au complexe Desjardins, quand le ministre
mentionne 85%, est-ce à dire que l'ensemble des phases de la
construction est terminé ou s'il parle des espaces qui sont actuellement
disponibles et terminés?
M. Lessard: Je m'excuse, est-ce que vous pourriez...
M. Mailloux: Est-ce que l'ensemble des phases à Place
Desjardins est terminé?
M. Lessard: Oui, l'ensemble des phases est terminé.
M. Mailloux: Avec un taux d'occupation de 85%.
M. Lessard: A ma connaissance, c'est entièrement
terminé.
Enfin, une dernière question en ce qui concerne les espaces
loués par rapport aux espaces qui étaient la
propriété du ministère, les chiffres exacts, le 14 avril
1977. Je vais donner par région, si vous vouiez.
Dans la région de Québec, sous forme de location, 3 473
137 pieds carrés; dans la région de Montréal, 2 119 203
pieds carrés et, en province, 2 144 662 pieds carrés, pour un
total de 7 737 002 pieds carrés. Je pourrais vous faire la
répartition: bureaux, entrepôts, ateliers et services communs, si
vous demandez des explications. Maintenant, pour ce qui est la
propriété du gouvernement: dans la région de
Québec, 4 412 923 pieds carrés; dans la région de
Montréal, 2 945 298 pieds carrés et, dans la province, 2 621 431
pieds carrés, pour un total de 9 969 652 pieds carrés.
Il faut souligner que, ce matin, j'avais indiqué 14 000 000 de
pieds carrés; c'est que dans ces 9 000 000 ne sont pas compris les
espaces de stationnement ainsi que les édifices du ministère des
Transports. Je suppose que le chiffre de 14 000 000 de pieds carrés que
nous avons indiqué ce matin est exact.
M. Mailloux: Dans les deux principales régions de
Québec et de Montréal, on mentionnait pour Montréal 3 400
000 en locations; 4 412 000...
M. Lessard: 2 millions en propriété.
M. Mailloux: C'est-à-dire 2 945 000, pour envi-
ron 6 000 000. Pour les trois ou cinq prochaines années, quel est
le besoin en espace?
M. Lessard: Non. Le besoin d'espace, en ce qui concerne la
région de Montréal, pour les cinq prochaines années
équivaudrait à peu près à zéro. On ne
prévoit pas d'espace. Il va certainement y avoir quelques espaces qui
seront loués ou encore des déménagements de certains
ministères ou de certains bureaux, mais on ne prévoit pas
d'espace important pour la région de Montréal.
M. Mailloux: Quant à celle de Québec, en plus de ce
qui appartient actuellement au gouvernement du Québec, de même que
ce qui est loué dans la région de Québec, et nonobstant le
million de pieds carrés, ou à peu près, que comprennent
l'Industrielle et la Laurentienne, quels sont les besoins à combler pour
les ministères-ressources et autres dans les trois prochaines
années, ou les cinq prochaines années, parce que trois
années c'est très court?
M. Lessard: Nous aurons besoin d'espace pour les trois
ministères-ressources, comme je l'ai indiqué ce matin, à
savoir le ministère des Richesses naturelles, le ministère de
l'Agriculture et le ministère des Terres et forêts. En fait, ces
locations d'espace étaient prévues dans l'édifice Le
Bourgneuf, mais nous avons annulé le contrat. Il s'agissait de 850 000
pieds carrés. Donc, d'ici 1980, il faudra prévoir dans la
région de Québec, ou, en relation avec la politique de
décentralisation du ministère, dans des régions
périphériques, c'est-à-dire des régions à la
périphérie de Québec, une superficie de 850 000 à
900 000 pieds carrés.
A part ces besoins, on ne prévoit pas d'autres besoins
majeurs.
M. Mailloux: Si le gouvernement décide d'administrer,
comme la loi semble l'indiquer, l'assurance pour les blessures aux personnes,
cela prendra quand même des espaces assez importants.
M. Lessard: Tout dépend du système qui va
être accepté. C'est en discussion. Il est certain que si on
créait une nouvelle régie d'Etat, cela prendrait des espaces.
Maintenant, si elle était intégrée à
l'intérieur soit de la Régie de l'assurance-maladie du
Québec, de la Commission des accidents de travail ou autre chose, je ne
pense pas que cela puisse exiger une augmentation considérable du nombre
de fonctionnaires. Tout dépendra justement des décisions finales
qui seront prises à ce sujet. C'est le ministre des Consommateurs,
Coopératives et Institutions financières qui devrait,
normalement, nous préciser ces indications.
M. Mailloux: M. le Président, il n'est peut-être pas
permis de discuter étant donné que la loi...
c'est-à-dire que c'est la charte qui a été
déposée, par la loi mais si l'on dit qu'il y a 23 000
personnes affectées, auprès de l'ensemble des compagnies
québécoises, à l'assurance tous risques, il y a quand
même, mettons, au minimum 25% ou 30% de ces gens qui sont directement
impliqués dans la partie que pourrait couvrir le gouvernement. Advenant
que cela arrive dans une période de douze mois je crois que c'est
quand même le mois de novembre dont on parle actuellement pour la
législation cela voudrait dire que le gouvernement ferait face,
à ce moment, à un besoin important à combler avant la fin
de l'année financière si l'administration n'était pas
laissée aux compagnies privées.
M. Lessard: II s'agit donc d'une hypothèse qu'il faut
envisager. S'il s'agit d'une administration complètement nouvelle, soit
de la création d'une régie nouvelle, il va falloir envisager de
trouver les espaces nécessaires pour les fonctionnaires. Maintenant,
s'il est possible, comme c'est envisagé actuellement, d'utiliser une
régie déjà existante, à ce moment on verra. Je
suppose que cela nécessitera certainement l'engagement de personnel,
mais peut-être pas un nombre aussi élevé qu'on pourrait le
prévoir si c'est une nouvelle régie.
M. Mailloux: Votre prédécesseur, M. Tetley, avait
parlé abondamment du taux important de non-utilisation.
M. Lessard: Maintenant, je m'excuse. Justement, on m'indique que
les espaces qui appartiennent à des régies n'entrent pas dans les
chiffres qu'on vient de vous donner.
M. Mailloux: Malgré qu'il faudrait quand même
qu'à ce moment-là le gouvernement accorde aux régies les
fonds nécessaires aux fins de logement.
M. Lessard: Oui. Par suite de l'adoption d'une loi, vous
conviendrez que nous devrons, par la même occasion, prévoir les
montants nécessaires pour l'application de cette loi.
M. Mailloux: Votre prédécesseur, à son
arrivée au ministère, avait été estomaqué
par le taux important, disait-il, de non-utilisation des locaux appartenant
à l'Etat ou qui étaient en location. Est-ce aussi important qu'il
le disait à ce moment? Est-ce qu'on a une idée à ce
sujet?
M. Lessard: II est certain que la politique de regroupement des
ministères nous a apporté un certain nombre de problèmes
pour l'utilisation maximale des espaces gouvernementaux. En effet, lorsqu'on
demande, par exemple, que les ministères soient complètement
regroupés dans un endroit très spécifique, un endroit
particulier, cela veut donc dire qu'il faut prévoir un espace ou une
superficie très vaste pour ces ministères. Il arrive que nous
ayons des zones tampons, c'est-à-dire des zones qui ne sont pas
actuellement utilisées, mais qui sont en vue de l'utilisation,
c'est-à-dire que ce sont des prévisions. Il est certain que,
lorsque nous localisons un ministère à un endroit, nous devons
prévoir la possibilité d'expansion future de ce ministère
et il y a un certain nombre de zones tampons.
M. Mailloux: Tenant compte de tous ces facteurs, ce n'est pas
aussi important qu'on voulait le laisser entendre.
M. Lessard: Lors de l'aménagement, on prévoit 3%
par année de zones tampons, en vue de l'expansion possible du
ministère, pour trois ans. J'ai demandé aux différents
ministères, particulièrement au ministère de l'Education,
de m'informer des édifices dont ils sont propriétaires et qui
seraient inoccupés. Je pense bien que cela nécessite, pour faire
une telle étude, la collaboration de chacun des ministères et les
réponses ne viennent pas aussi vite que je le voudrais, mais il ne
semble pas qu'il y ait des espaces considérables inoccupés,
quoique je n'aie pas de rapport complet.
M. Mailloux: Parlant d'espace à récupérer,
il avait été question que vous logiez la Sûreté du
Québec, à Sainte-Anne-de-Beaupré, dans un édifice,
un collège qui était désaffecté.
M. Lessard: Cela peut représenter, si on fait le total des
superficies de ces espaces tampons, une superficie assez imposante. Cela
pourrait aller peut-être vers les 600 000 ou 700 000 pieds carrés,
ce qui correspondrait, par exemple, à l'édifice G ou à peu
près. Globalement, 800 000 pieds carrés, par rapport aux 17
millions de pieds carrés que nous avons, cela représente un
montant assez minime. Il s'agit de zones tampons qu'il faut garder pour
l'expansion future des ministères.
M. Mailloux: II y a un problème mineur. A
Sainte-Anne-de-Beaupré on parlait de récupération
d'édifices la Sûreté du Québec avait
demandé d'être relogée dans un endroit plus convenable que
celui qui est tout à fait restreint aujourd'hui. Une suggestion avait
été faite de récupérer un couvent appartenant au
ministère de l'Education. Est-ce qu'on a donné suite à ce
projet? Est-ce que le ministère de la Justice ou la Sûreté
du Québec a accepté la récupération de cette
bâtisse appartenant au gouvernement?
M. Lessard: Actuellement, ils occupent cet édifice.
M. Mailloux: Ils ne l'occupent pas, ils vont l'occuper.
M. Lessard: D'accord, ils vont l'occuper. M. Mailloux: La
rénovation a été amorcée. M. Lessard: C'est
cela. M. Mailloux: L'édifice Joffre. C'est quoi, cela?
M. Lessard: 1075, c'est l'édifice du ministère des
Affaires sociales.
M. Mailloux: C'est une amélioration que vous apportez,
$325 000, à cet édifice, répondant aux exigences des
syndicats pour éviter les bikinis.
M. Lessard: Je ne sais pas si c'est pour éviter les
bikinis, parce que j'ai l'impression que des fonctionnaires pourraient accepter
les bikinis, mais...
M. Mailloux: Les fonctionnaires mâles l'acceptent
facilement. Je les comprends.
M. Lessard: Mais cela doit nuire au travail. En fait c'est un
réaménagement, plus la cafétéria qui est
demandée depuis assez longtemps par les fonctionnaires du
ministère des Affaires sociales.
M. Mailloux: Je n'ai rien contre cela. Une dernière
question. On a beaucoup parlé de Place de la justice lors de la
commission parlementaire de la colline parlementaire. Je vois un montant de
$200 000; c'est pour les études préliminaires, parce qu'il n'y a
pas d'endroit de fixé. C'est simplement une étude
préliminaire que vous faites actuellement?
M. Lessard: A ce sujet j'ai transmis au ministre de la Justice
une lettre, il y a quelque temps, pour lui demander de me préciser les
besoins du ministère en ce qui concerne le palais de justice et les
besoins essentiels. A partir de cette précision, on va pouvoir analyser
la possibilité de répondre, de la façon la plus efficace
possible, au ministère de la Justice. Les demandes qui nous ont
été faites, au début, intégraient un certain nombre
de services qui ne nous apparaissent pas d'ailleurs le Barreau nous l'a
indiqué en commission parlementaire nécessaires
d'être dans le même édifice, parce que c'est là
qu'est le danger du regroupement. Si on continue tout le temps à vouloir
regrouper, cela devient un édifice monstrueux et il est difficile,
à moins de construire des édifices complètement nouveaux,
de donner une réponse satisfaisante au ministère.
M. Mailloux: De toute façon les $200 000 ne sont que pour
des études préliminaires.
M. Lessard: Oui, monsieur.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Rouyn-Noranda.
M. Samson: M. le Président, je voudrais poser une question
au ministre, relativement à l'annexe IV; centralisation à Rouyn,
$1 310 000. Est-ce qu'on pourrait me dire en quoi consistent ces
aménagements?
M. Lessard: Cela consiste à compléter le
réaménagement de l'édifice administratif qui est
là, plus le pavillon Laramée.
M. Samson: L'édifice administratif régional...
M. Lessard: C'est cela.
M. Samson: Plus le pavillon Laramée.
M. Lessard: C'est cela.
M. Samson: Et, cela loge, si je comprends bien...
M. Lessard: Les différents ministères.
M. Samson: Les ministères qui sont déjà
existants, plus la Sûreté du Québec qui s'en va dans le
pavillon Laramée.
M. Lessard: La Sûreté du Québec, oui.
M. Samson: Est-ce que vous avez d'autres ministères
à loger dans l'un ou l'autre de ces deux édifices
concernés? Est-ce qu'il y en a qui vont redéménager,
autrement dit, dans l'année qui s'en vient?
M. Lessard: Oui, il y a quelques services que nous devons
actuellement conserver dans le centre-ville. Il y a le problème
d'expansion du ministère des Terres et Forêts pour qui nous
devrons prévoir des espaces supplémentaires.
M. Samson: Est-ce qu'on peut me dire quels sont les services
nouveaux qui viendront s'établir dans ces deux édifices
concernés et qui partiront d'ailleurs en ville?
M. Lessard: II ne s'agit pas de services nouveaux, ce sont des
services existants qui demandent...
M. Samson: Existants en ville, oui, mais je veux dire qui seront
nouveau dans ces deux édifices. Est-ce qu'il y en a des nouveaux qui
partiront d'ailleurs en ville pour s'en aller là?
M. Lessard: Je pourrais répondre à cette question
tout à l'heure. On vérifie pour savoir s'il y a des services qui
seraient transférés à l'édifice administratif.
M. Samson: En même temps qu'on vérifie cela, puisque
cela va prendre quelques minutes, je suppose, est-ce qu'on pourrait
considérer de vérifier ce qui pourrait être fait ou ce
qu'on envisage de faire avec les locaux qui sont encore sous bail pour un
certain temps et qui pourraient être désaffectés pour
amener les ministères... Est-ce qu'on pourrait me répondre
à tout cela tantôt?
M. Lessard: II n'y aurait pas de locaux qui seraient
inutilisés, parce que les fins de baux correspondraient, en fait,
à l'entrée...
M. Samson: Avec les transferts? M. Lessard: C'est
cela.
M. Samson: A titre d'exemple, est-ce que mes renseignements sont
bons à savoir que les bureaux de l'aide sociale seront
transférés bientôt dans l'édifice
Laramée?
M. Lessard: C'est exact. On prévoit que la fin du bail
serait le 31 octobre 1977 et le transfert se ferait à ce moment.
M. Samson: A peu près à ce moment. M. Lessard:
C'est cela.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: M. le Président, j'ai seulement quelques
petites questions faciles. Quelles sont les rénovations qu'on fait
à Orsainville?
M. Lessard: En fait, nous réparons la fenestra-tion, les
dégâts qui ont été faits par les prisonniers. Nous
essayons de prévoir des constructions beaucoup plus solides que celles
qui existaient avant parce que j'ai eu l'occasion de constater par des photos
que ces gens faisaient du travail extraordinaire quand il s'agissait en fait de
détruire une prison.
M. Russell: Ce sont des réparations de dommages.
M. Lessard: Ils avaient le temps. Ce sont des spécialistes
qui ont réussi à "crochir" des châssis qui sont
pratiquement construits en fer.
Une Voix: Ils ne vous demandent rien pour cela.
M. Mailloux: On leur fournit les outils.
M. Lessard: Ils ne gagnent pas. Ils ne sont même pas
payés pour cela.
M. Mailloux: Ils fabriquent les outils.
M. Lessard: Ils se font des outils avec leurs mains et
après cela ils brisent.
M. Mailloux: Ils ont des initiatives.
M. Lessard: Parthenais à Montréal.
M. Russell: Climatisation dans les cellules.
M. Lessard: A quel programme? C'est du
réaménagement.
M. Russell: C'est bien cela, c'est l'air climatisé qu'on
installe dans les cellules.
M. Lessard: Ce n'est pas celui-là.
M. Russell: Mais il y a un projet d'aménagement de l'air
climatisé dans les cellules des prisonniers.
M. Lessard: Il y a un projet qui est en cours actuellement.
M. Russell: Pour la climatisation des cellules des
prisonniers.
M. Samson: Vous avez de l'air climatisé prévu pour
les prisonniers?
M. Lessard: Pourquoi pas?
M. Samson: Je n'ai rien contre cela, mais c'est parce que tous
les députés qui siègent à l'Assemblée
nationale n'ont pas l'air climatisé dans leur bureau. Va-t-il falloir
qu'on s'en aille siéger à Orsainville?
M. Russell: Pas à Orsainville, à Parthenais,
à Montréal.
M. Samson: A Parthenais.
M. Lessard: Non, c'est dans le secteur des gardes; pas des gardes
féminines, des infirmières, mais des gardiens de prison.
M. Russell: Le ministre surveillera cela pour ne pas se faire
passer une épinette et pour qu'on mette l'air climatisé dans les
cellules.
M. Samson: II serait temps pour le ministre de penser à
nous, par exemple. Même si on a passé là-dessus ce matin et
même si on a retenu qu'il est difficile de climatiser l'Assemblée
nationale à cause, évidemment, de certaines oeuvres d'art, il
reste que chaque député a un bureau et que, l'été,
on a certains problèmes que vous allez comprendre. Si on a affaire
à aller parler avec un ministre, même dans son pied-à-terre
à l'Assemblée nationale, il peut y avoir un climatiseur
d'installé, mais, pour les députés au troisième
étage et au deuxième, ce n'est généralement pas
installé. Ne pourrait-on pas peut-être tenir compte de cela?
M. Lessard: Cela va rentrer dans le projet dont je parlais ce
matin.
M. Samson: Le grand projet, oui, bien sûr. Mais même
le grand projet, qui peut prendre encore bien du temps, n'empêcherait pas
une initiative qui consisterait à installer des climatiseurs, au moins
pour les bureaux où un doit passer un certain temps. Je pense que le
ministre le sait. Il a travaillé dans ces bureaux-là et
même on y travaille le soir. Ce sont des unités qui sont faciles
à installer et on n'a pas besoin de briser tout le parlement pour faire
cela.
M. Lessard: II y a une question technique qu'on m'indique. Il
semble que l'entrée électrique ne permettrait même pas de
placer des climatiseurs de fenêtre. C'est cela qui est le
problème. On serait obligé de modifier complètement toutes
les entrées électriques, donc de toucher aux murs. C'est de
là que viendrait le problème. Ce matin, je m'informais de cela,
mais on m'avait déjà informé du fait qu'on avait
déjà tenté, au-dessus de l'Assemblée nationale, de
placer des climatiseurs et qu'on n'avait pas été capable de
continuer le travail à cause justement des entrées
électriques. Il faut, semble-t-il, tout changer et cela comporte qu'il
faut toucher aux murs. C'est là qu'est le problème fondamental de
la climatisation de l'Assemblée nationale.
C'est pour cela, d'ailleurs, qu'on en parle depuis très longtemps
mais il n'y a jamais eu de résultats parce que les travaux seraient
considérables.
M. Samson: C'est réellement le cas qu'on n'était
pas au courant.
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: M. le Président, au sujet du palais de justice
de Montréal, je vois qu'on dépense $1 850 000. Est-ce que c'est
pour de la rénovation additionnelle ou pour des réparations aux
dommages qui auraient été causés par les juges? Je me
rappelle, au début de la construction, il était un petit
peu...
M. Lessard: Le regroupement des ministères. M. Russell:
Le regroupement des ministères.
M. Lessard: C'est-à-dire le regroupement du
ministère de la Justice. Toutes les unités de service qui
étaient à l'intérieur du palais de justice vont être
regroupées maintenant et définitivement à
l'intérieur du grand palais de justice de Montréal.
M. Russell: Dans les projets de rénovation, de
reconstruction, à Montréal, est-ce que c'est dans les projets du
ministère de réutiliser les terrains en avant du palais de
justice qui avaient été réservés pour des
édifices gouvernementaux?
M. Lessard: II n'y a pas de prévisions sur cela pour le
moment. On regardera cela plus tard.
M. Russell: Est-ce que le ministre a pu s'informer, depuis ce
matin, sur la question du palais de justice à Arthabaska que vous
entretenez actuellement et qu'on n'a pas utilisé?
M. Lessard: Le ministre...
M. Russell: Est-ce qu'on peut affirmer que les travaux sont tous
finis?
M. Lessard: Pour le palais de justice d'Arthabaska?
M. Russell: Pour l'utilisation de l'annexe?
M. Lessard: Le ministre de la Justice n'était pas à
l'Assemblée nationale cet après-midi. Comme on l'a
souligné ce matin, il s'agit, en fait, de fermeture, comme cela a
été le cas à Percé et à Sorel, où on
a fermé des services. La réponse appartient au ministre de la
Justice pour voir s'il n'y aurait pas lieu d'utiliser cela à d'autres
fins.
M. Russell: Si je comprends bien, en ce qui concerne le
ministère des Travaux Publics, leur travail est complété
et la bâtisse a été livrée au ministère de la
Justice. C'est donc eux qui ne l'utilisent pas.
M. Lessard: On m'indique qu'il y aurait huit petits centres de
détention dans la province qui ne seraient pas utilisés.
M. Russell: Merci de l'information. Est-ce qu'on pourrait avoir
la liste?
M. Mailloux: Ils subiraient le même sort que ceux de La
Malbaie et de Gaspé ont subi.
M. Lessard: Et j'en ai besoin chez nous et je n'en ai pas. Si on
pouvait les déménager.
M. Mailloux: Vous ne voulez pas faire de promotion pour avoir
davantage de prisonniers.
M. Lessard: Si le député le juge à
propos.
M. Mailloux: Non. Je n'aurais pas voulu avoir à
défendre ce dossier, parce qu'on avait un quart de prisonnier par jour
pour quatorze gardiens.
M. Lessard: Sur les petits centres de détention qui ne
seraient pas utilisés, je pense qu'il appartiendrait au ministre de la
Justice de nous donner l'information. Ou encore, lorsque les crédits du
ministère de la Justice seront discutés, je pense bien que les
députés pourraient aller s'informer des raisons qui motivent le
ministère de la Justice de ne pas utiliser entièrement ces
centres de détention.
M. Russell: Est-ce qu'il y a d'autres édifices
gouvernementaux, en province, pour d'autres fins, qui ont été
retirés du marché et qui sont abandonnés actuellement?
M. Lessard: Oui. A la suite de modifications de politiques de
différents ministères. Pensons particulièrement au
ministère des Affaires sociales, nous avons certains petits
édifices qui pourraient ne pas être utilisés, par exemple
l'Unité sanitaire dont les services ont été
regroupés ailleurs, mais, dans l'ensemble, il n'y a pas
d'édifices importants qui ne seraient pas utilisés actuellement.
Normalement, en fait, lorsqu'on reprend ces édifices, soit qu'on les
offre en vente, si nous n'en avons plus besoin, au plus offrant, ou encore on
analyse aussi, étant donné que cela a été
payé à même les deniers publics, en tout cas, quant
à moi, j'analyse aussi la possibilité, selon les demandes, de
transmettre ces édifices à des organismes sans but lucratif.
M. Russell: M. le Président, je ne sais pas si c'est dans
cet article, mais, dans le passé, la province était
propriétaire de plusieurs terrains qui n'étaient pas
utilisés et qui étaient laissés là. Est-ce qu'on a
éventuellement écoulé une partie de ces terrains? Est-ce
qu'on procède à les écouler?
M. Lessard: En ce qui concerne l'aliénation des terrains
qui appartiennent au gouvernement, nous avons actuellement demandé une
étude du Conseil du trésor pour savoir de quelle façon on
devrait se départir de ces terrains ou les garder.
Vous savez que la nouvelle politique du gouvernement canadien est de
conserver ces terrains, en vue d'utilisation dans l'avenir ou autrement. C'est
pour cela qu'au ministère des Transports, en particulier, j'ai une liste
de terrains qui devaient être vendus, dont je n'ai pas signé les
actes de vente parce que j'attends qu'on ait une politique définitive
à ce sujet, concernant l'aliénation des terrains des
différents ministères.
M. Mailloux: Sur cette liste il y aurait encore le terrain qui
fait face au fleuve dans la région de Sainte-Foy, situé sur le
chemin Saint-Louis.
M. Lessard: Le Bois de Boulogne?
M. Mailloux: Non, une bande de terrain qui est du
côté sud.
M. Lessard: Nous sommes encore propriétaires.
M. Mailloux: II n'a pas été mis en vente. M.
Lessard: Non.
M. Russell: Maintenant, est-ce qu'il y a deux ministères
qui sont encore propriétaires de terrains? Les ministères des
Transports et des Travaux publics?
M. Guay: Un projet de créer une ceinture verte avait
été plus ou moins amorcé, à un moment donné.
L'idée de créer une ceinture verte, idéalement des Plaines
jusqu'à Sainte-Foy. C'était vaguement esquissé.
M. Lessard: C'était pour la prison, avant qu'elle soit
construite à Orsainville; on l'a construite ailleurs.
Maintenant, je réponds à la question du
député de Brome-Missisquoi, cela s'est entrecroisé. A ma
connaissance, je pense qu'il y a deux ministères qui possèdent
encore en propriété des terrains. Les ministères des
Travaux publics et des Transports. Agriculture, Terres et Forêts,
Richesses naturelles possèdent aussi des terrains. Affaires
culturelles.
M. Russell: M. le Président, c'est ma question. Est-ce
qu'il n'y aurait pas possibilité que ce soit amené sous un
ministère, ou pas plus de deux?
M. Lessard: C'est toute la politique foncière du
gouvernement qui est à analyser actuellement. Les fins ne sont pas les
mêmes.
M. Russell: Le contrôle pourrait être le même.
Ce sera de contrôler des terrains et savoir exactement ce qu'on
possède et de la façon que vous pouvez en disposer à
l'avantage...
M. Lessard: Tout cela rentre dans l'étude de la politique
foncière du gouvernement et du contrôle des terrains par le
gouvernement. Vous conviendrez que les fins du ministère des Terres
et
Forêts qui concernent la propriété de ses terrains
ne sont pas nécessairement les mêmes que celles du
ministère de l'Agriculture ou autres.
M. Russell: Excepté lorsque le ministère des Terres
et Forêts a des terrains dans les villes où il a des
édifices, ce n'est pas la même chose. Si on parle des
forêts, c'est une affaire complètement séparée.
M. Lessard: C'est justement, la politique foncière. Il va
être nécessaire d'analyser la possibilité d'avoir sous un
même organisme le contrôle des terrains du gouvernement, quitte,
à certains ministères, à transférer les terrains
dont ils sont propriétaires.
M. Guay: Sur la ceinture ou l'îlot de verdure que mentionne
le député de Charlevoix, le long du chemin Saint-Louis, est-ce
qu'il y a une vocation éventuelle de ce terrain ou ces terrains? Il
avait été question, bien que cela n'ait jamais été
annoncé, je pense, d'une ceinture de verdure. Est-ce que cela s'inscrit
là-dedans ou si c'est simplement un terrain qui est là comme par
hasard?
M. Mailloux: La protestation est venue je ne me rappelle
pas si j'étais aux Transports ou aux Travaux publics de ceux qui
sont à l'intérieur de la rue qui disaient au gouvernement de ne
pas vendre parce qu'eux cela leur boucherait la vue que des constructions
apparaissent sur le côté du fleuve. On avait mis cette
protestation de côté et je pense qu'on avait mis en vente ces
terrains; le ministre me dit que cela n'a pas été vendu. Je pense
que c'est le long du chemin Saint-Louis.
M. Lessard: C'est-à-dire que nous conservons encore cette
idée d'en faire une zone résidentielle. C'est quand même,
je pense, 700 000 pieds carrés.
M. Guay: Où exactement?
M. Lessard: Ce serait au bout du chemin Saint-Louis...
M. Mailloux: Dans Sainte-Foy, sur le chemin Saint-Louis.
M. Lessard: Pointe de Sainte-Foy. M. Guay: Ah! Ah!
M. Russell: Qu'arrive-t-il, M. le Président, de l'ancienne
demeure du lieutenant-gouverneur, Bois-de-Coulonge?
M. Lessard: J'ai déposé hier une entente entre le
théâtre Lemieux, le Théâtre du Bois-de-Coulonge Inc.
et le ministère des Travaux publics pour que, justement, ce terrain soit
utilisé pour des fins culturelles. Cependant, l'entente précise
qu'il s'agit d'une négociation annuelle, à savoir qu'il est
toujours possible pour le ministère des Travaux publics de mettre fin
à cette entente, selon les priorités qui seront établies
par le minis- tère des Travaux publics pour l'utiliser à des fins
multivalentes, polyvalentes, si vous voulez.
Nous avons l'intention d'envisager la possibilité d'utiliser ce
terrain au maximum pour l'ensemble des Québécois.
M. Mailloux: Le projet des floralies n'a pas refait surface.
M. Lessard: C'était quoi cela?
M. Mailloux: II dit: C'était quoi cela?
M. Lessard: Non. Ah oui! d'accord, les fleurs.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Saint-François.
M. Samson: Peut-être juste une petite parenthèse si
on me le permettait, parce que je voudrais revenir sur un sujet. J'ai
laissé les autres aller un peu plus loin. Concernant les locaux qui sont
remis au ministère des Travaux publics en provenance d'autres
ministères, tels que ceux que vous avez mentionnés tantôt,
unité sanitaire, dispensaire, infirmerie de première ligne, ces
choses-là, de quelle façon, si cela peut être remis en
vente au public pour des fins résidentielles ou autres, agissez-vous
pour les remettre en vente, habituellement?
M. Lessard: Normalement, c'est au plus offrant, selon l'encan
public ou l'offre publique.
M. Samson: Oui, d'accord, mais je veux dire: Est-ce que vous
faites une annonce quelconque ou si les citoyens qui en sont conscients font la
demande en faisant leur offre?
M. Lessard: On annonce.
M. Samson: Vous annoncez dans la région
concernée?
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: Cela se fait dans cette politique...
M. Lessard: Maintenant, je pense qu'il serait possible de
prévoir que ces édifices, dans certains cas, lorsqu'il y a une
demande sérieuse et lorsqu'il y a un besoin, étant donné
qu'ils ont été payés à même les deniers
publics, puissent être transmis à des associations.
M. Samson: Je pourrais comprendre que préférence
pourrait être donnée, advenant le cas...
M. Lessard: Cependant, je dois dire qu'on ne peut pas, en vertu
de... Actuellement, on ne peut pas le faire.
M. Samson: Vous ne pouvez pas le faire.
M. Lessard: Parce qu'en fait, je vous dis que cela...
M. Samson: Vous aimeriez que cela se fasse, mais la loi actuelle
ne vous le permet pas.
M. Lessard: Maintenant, actuellement, c'est parce que le
danger... Non, la loi actuelle ne le permet pas, et le danger est que cela
puisse devenir une subvention déguisée.
M. Samson: La loi actuelle vous permet d'en disposer, si vous
n'en avez pas besoin, au plus offrant.
M. Lessard: C'est cela. M. Samson: D'accord.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre des Travaux publics me dirait
si dans la récupération des édifices construits à
même les fonds publics je fais particulièrement
référence à ceux bâtis par le ministère de
l'Education qui, partout en province, deviennent non utilisés parce
qu'ils manquent de clientèle scolaire ou pour d'autres raisons
actuellement, des municipalités ou des organismes publics ont pu se
porter acquéreurs de quelques-uns de ces édifices, pour autant
que, normalement, ils acceptaient de défrayer le solde de la dette qui
était en souffrance? Il est cependant très rare que le
ministère de l'Education ou que les commissions scolaires puissent
récupérer un montant aussi important que la dette en souffrance?
On fait, à ce moment, une enchère publique; on demande aux
municipalités ou aux organismes publics de faire un prix qu'accepte ou
refuse le ministère de l'Education. Est-ce qu'il ne serait pas logique
que ce soit le ministère des Travaux publics qui a quand
même les fonctionnaires susceptibles de faire l'analyse de l'ensemble des
structures de ces bâtisses qui récupère
aussitôt un collège qui est abandonné?
M. Lessard: Je pense que cela peut être logique. Cependant,
c'est quand même le ministère de l'Education qui accorde les
subventions de construction de ces écoles. Normalement, le
ministère de l'Education tente, en vertu d'une décision qui a
été prise il y a quelques années, de
récupérer au moins les montants qui sont dus sur ces
écoles. C'est ce qui est arrivé dernièrement, par exemple,
à Trois-Rivières où une école a été
rachetée par le ministère des Travaux publics, pour les fins du
ministère des Affaires culturelles, au prix de $150 000.
M. Mailloux: A moins que mes collègues de l'Opposition
aient d'autres questions à poser, ou qu'il y en ait du côté
ministériel qui en ont, je serais prêt à passer à
l'élément 4.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Saint-François a demandé la parole.
M. Rancourt: M. le Président, dans la liste des projets
d'aménagement, je vois le COFI de Sherbrooke. J'aimerais avoir des
renseignements sup- plémentaires puis des prévisions de dates,
s'il y en a.
M. Lessard: Le COFI de Sherbrooke. M. Rancourt: C'est
l'annexe 4.
M. Lessard: Pour les $200 000, il s'agit des plans et devis qui
sont préparés. Maintenant, en ce qui concerne la construction
comme telle, c'est... Nous avons $200 000 prévus pour du
réaménagement. Maintenant, on m'informe qu'on n'aurait pas encore
le local actuellement. Le besoin a été exprimé; il est
dans la programmation, mais le dossier n'est pas plus avancé que la
prévision qui est là.
M. Rancourt: Merci.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Laberge: Ce n'est pas tout à fait une question que j'ai
à poser, c'est plutôt un commentaire sur ce dont vous parliez il y
a deux minutes, quand vous disiez qu'un ministère rachète un
édifice qui appartient à un autre ministère, une question
de $150 000 peut-être. Justement, en dînant à midi, j'ai eu
l'occasion de discuter de cette chose à propos des écoles
désaffectées; qu'elles soient revendues aux CLSC ou à
d'autres organismes. On était justement avec le ministre des Finances,
M. Parizeau, qui, lui, est absolument contre ce fait. En effet, si on donne un
édifice à un autre, on dit que c'est peut-être une
subvention déguisée, mais, si on le vend, cela veut dire que les
mêmes contribuables, qui l'ont payé à même les
dépenses d'un ministère, le repaient une deuxième fois
avec les dépenses d'un autre ministère. Finalement, cela se
trouve être une double taxation.
On ne peut pas donner, mais on ne peut pas vendre, non plus. Je ne
voudrais pas interpréter les propos du ministre des Finances qui n'est
pas ici, mais, d'après la discussion qu'on avait à midi, pour
lui, c'est un principe qui est absolument faux de vendre plus de $1, parce
qu'à ce moment-là on fait payer par les mêmes contribuables
deux fois la même chose.
M. Lessard: J'ai eu l'occasion de discuter de ce sujet justement
avec le ministre des Finances, car, lorsque j'ai signé
l'arrêté en conseil concernant l'achat de l'école
Saint-Louis-de-Gonzague, à Trois-Rivières, cela m'avait un peu
scandalisé de devoir payer $150 000 une école qui avait
déjà été payée par les contribuables. Il
n'appartient pas, je pense, au ministère des Travaux publics comme tel,
lorsqu'une école a été payée, de subventionner, par
exemple, un organisme qui devrait être normalement subventionné
par un autre ministère. Cela devient des transferts de fonds, cela
devient des transferts d'argent.
Il ne faut pas oublier, non plus, que le Vérificateur
général est là et qu'il nous surveille dans notre
comptabilité. Il s'agira de trouver un moyen.
Quant à moi, je suis entièrement d'accord. Cela me
surprend. En fait, c'est la main droite qui passe de l'argent à la main
gauche. Ce qui est dangereux surtout et ce contre quoi j'en ai, c'est lorsque
ces édifices sont mis en vente au plus offrant, alors qu'il y a des
organismes sans but lucratif ou des organismes publics qui n'ont pas les fonds
nécessaires pour payer selon le prix du plus offrant et que cela revient
à l'entreprise privée. A ce moment-là, des constructions
qui ont été financées par les deniers publics reviennent,
à des prix passablement faibles, bien souvent, à l'entreprise
privée. C'est là un problème. J'en avais parlé
à M. Parizeau, car cela m'avait passablement surpris lorsque j'avais eu
à signer cela. En vérifiant la loi, j'ai constaté que
c'était comme cela que ça fonctionnait. Il s'agit de trouver un
moyen comptable pour résoudre le problème. Justement, suite
à la rencontre que j'ai eue avec M. Parizeau, je lui ai dit: Trouvez-moi
la solution; la comptabilité, c'est votre problème.
M. Laberge: S'il s'agit de transfert d'argent entre deux
ministères, il n'y a peut-être pas double taxation. La discussion
à midi concernait le fait, par exemple, qu'on offre, dans l'Est du
Québec, certaines écoles presque désaffectées
à retourner propriété des municipalités. A ce
moment-là, l'école a été entièrement
payée une fois par la commission scolaire, donc par les contribuables de
l'endroit, et elle va être de nouveau payée par la
municipalité, donc par les taxes des mêmes contribuables.
S'il s'agit de transfert d'argent entre deux ministères du
gouvernement provincial, peut-être que là il n'y a pas double
taxation.
Mais à deux époques différentes, à 50 ans,
30 ans d'intervalle, s'il s'agit d'une vente entre une commission scolaire et
une municipalité qui eut deux administrations séparées,
là il y aura double taxation selon des principes dont j'ai entendu
parler.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Charlevoix.
Fourniture d'ameublement et d'accessoires
M. Mailloux: On serait prêt à accepter les
éléments 1, 2 et 3. A l'élément 4, fourniture
d'ameublement et d'accessoires, il y a une diminution de 50% environ. Est-ce
à dire que, l'an passé, cela concernait principalement
l'ameublement de Place Desjardins et d'autres édifices importants
à meubler?
M. Lessard: II y a eu, l'an dernier, un rattrapage assez
considérable concernant l'ameublement, ce qui n'est pas
nécessaire cette année.
M. Mailloux: Dans cette politique de rattrapage, le service
d'achats avait dessiné le prototype d'un meuble qui, aujourd'hui, est
conventionnel à l'ensemble des ministères. Est-ce le même
meuble dont on se sert partout dans le Québec aujourd'hui?
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: Est-ce que la plupart des manufactures sont en
mesure de répondre aux normes du ministère? Cela donne-t-il
plusieurs soumissionnaires à chaque fois qu'il y a commande?
M. Lessard: A la dernière demande de soumissions que nous
avons faite, il y avait eu 19 soumissionnaires, tous québécois,
et nous avons accepté les trois plus basses.
M. Mailloux: Réparties, parce que c'était le
même prix, entre les trois fournisseurs ou à peu près.
M. Lessard: Ce n'est pas nécessairement le même
prix. On prenait leur possibilité de production.
M. Mailloux: De production. Les autres fabricants qui ne sont pas
capables de payer les prix des trois plus bas soumissionnaires, est-ce à
dire que c'est parce que l'importance de la compagnie en cause ne permet pas de
produire avec une machinerie aussi moderne, ces choses-là?
M. Lessard: Là il faudrait le leur demander.
M. Mailloux: Mais selon l'expérience qu'a connue le
service des achats? Est-ce qu'on pourrait nous dire quels sont, en fait, les
trois gros fournisseurs?
M. Lessard: C'est de la concurrence, c'est selon l'offre qui nous
a été faite et nous avons dû prendre...
M. Mailloux: Les compagnies qui sont localisées
principalement dans les Cantons de l'Est. Le seul meuble qui ne réponde
pas à ces normes-là, c'est le meuble dont vous vous servez pour
certaines suites ministérielles et possiblement pour les juges
aussi?
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: Ce sont les seules exceptions.
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: M. le Président, je n'ai pas d'autres
questions là-dessus sur les meubles.
M. Lessard: On parlait d'une diminution assez considérable
des montants pour la fourniture d'ameublement et d'accessoires. Comme je le
soulignais tout à l'heure, 1975/76 et 1976/77 ont été des
années de rattrapage. Mais en 1976/77, le ministère a
récupéré les meubles usagés de la Régie des
installations olympiques, et en même temps le gel des effectifs des
ministères ne nous forçait pas à acheter cette
année autant de meubles que par le passé.
Le Président (M. Boucher): Alors, le programme 1 est-il
adopté?
M. Mailloux: Adopté.
M. Guay: Est-ce que je pourrais avoir un renseignement? Qu'est-ce
qui arrive des meubles qu'on n'utilise plus? On nous a parlé, à
un moment donné, à tort ou à raison, d'entrepôt
pleins de meubles que certains voudraient se procurer et qu'on ne peut pas
mettre en vente ou qu'on ne veut pas céder ou je ne sais pas quoi.
Qu'est-ce qui arrive à ces meubles, une fois qu'on ne les utilise
plus?
M. Lessard: II n'y a pas d'entrepôts pleins, d'après
les informations que je possède. Je n'ai pas eu le temps encore de
visiter les entrepôts du ministère. Lorsqu'on est informé
qu'il y a une certaine quantité de meubles, on appelle les personnes qui
sont intéressées à ces meubles à présenter
leurs soumissions.
Nous n'avons pas encore, du moins au ministère, envisagé
la possibilité de vendre à des individus. Nous vendons
globalement. La possibilité de vendre à des individus, même
si cela peut créer des problèmes, on ne la laisse pas pour autant
de côté. La question que vous posez, je l'ai posée
moi-même aux fonctionnaires du ministère des Travaux publics
lorsque je suis arrivé. Que ce soit au ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche, en ce qui concerne les armes à feux, ou
que ce soit en ce qui concerne le mobilier du gouvernement qu'on change
quelquefois, je pense qu'on pourrait peut-être s'interroger si les
citoyens ne pourraient pas aussi en profiter. Même si cela peut causer
des problèmes à des gens qui sont intéressés dans
le commerce du meuble, je me demande si les citoyens ne pourraient pas aussi
profiter de la possibilité d'acheter des meubles gouvernementaux.
Remarquez, je me pose la question.
M. Guay: Je ne sais pas si la question est pertinente à
cette étape, mais ce matin quelqu'un a posé une question sur les
automobiles qui sont achetées par le gouvernement, en particulier les
voitures ministérielles dans le passé. Vous avez dit ce matin, si
ma mémoire est bonne: II n'y a pas eu de voitures d'achetées
depuis que le nouveau gouvernement est en place.
M. Lessard: Je vais être obligé d'acheter la
mienne...
M. Mailloux: Cela s'en vient.
M. Lessard: ... parce que je n'en ai plus depuis deux
semaines.
M. Guay: La politique qui était suivie dans le
passé, d'après ce que je me suis laissé dire, était
qu'on permettait à chaque ministre d'acheter dans un garage de son
comté la voiture de son choix, à l'intérieur de certaines
normes, je suppose. C'est une forme un petit peu étonnante de
standarisa- tion. Est-ce qu'on a l'intention de continuer cette pratique ou si
on a l'intention d'adopter une autre politique?
M. Lessard: J'ai expliqué, ce matin, qu'il y avait un
mandat qui était actuellement en discussion tant au Conseil du
trésor qu'au Conseil des ministres pour transmettre la question des
chauffeurs des ministres ainsi que les achats des automobiles au
ministère de la Justice.
En ce qui me concerne, il n'y a pas de décision de prise. Je
pense qu'il serait normal que toute la question des chauffeurs des ministres
soit transférée au ministère de la Justice. Mais, en ce
qui concerne les achats d'automobiles, nous avons, au ministère des
Travaux publics, un Service général des achats qui a
l'expérience et qui pourrait permettre, certainement, de standardiser
l'achat d'automobiles ou d'avoir un certain contrôle.
Quant à moi, j'ai dit oui. Actuellement la pratique bien
écoutez, il n'y a pas eu de pratique, il n'y a pas eu d'achats. Comme
j'ai à m'en acheter une, j'ai demandé au Service
général des achats de communiquer avec des fournisseurs, pour
autant qu'on a le même prix qui peut nous être accordé
à Québec ou Montréal ou ailleurs; normalement c'est le
prix courant, moins un certain pourcentage.
Alors on négociera avec des fournisseurs pour voir à
acheter là où on aura le meilleur prix.
M. Mailloux: M. le Président, dans le passé il est
vrai que chacun des ministres avait le privilège de suggérer, au
Service des achats, un ou des fournisseurs dépositaires dans son
comté. C'était le Service des achats qui faisait la transaction
à des conditions qu'il dictait.
J'ai demandé ce matin quelle était la politique du
ministère quant aux achats des automobiles. Je ne veux pas être
salaud à l'endroit du ministre des Transports parce que sa voiture vient
d'être brisée dans un accident d'automobile, mais on avait
critiqué vertement les sortes d'automobiles qui étaient
achetées par les gouvernements précédents, Oldsmobile,
Buick Electra ou ces choses-là. J'attends qu'on se soit porté
acquéreur de nouvelles voitures pour qu'on voie quels changements il y
aura dans l'avenir.
M. Lessard: Quand vous dites qu'on avait critiqué
vertement, j'aimerais...
M. Mailloux: Ah oui! on a dit qu'on réduirait l'importance
des automobiles et nous avions précédé la politique que
vient d'annoncer M. Carter, aux Etats-Unis, et pour l'économie de
carburant et pour montrer, évidemment, qu'on était des gens
répondant aux milieux de la société.
M. Lessard: Des Volkswagen. M. Russell: C'est trop gros
cela.
M. Mailloux: Je ne sache pas, cependant, que la voiture
utilisée depuis l'élection de mon succès-
seur ait été une automobile d'un prix tellement
dispendieux. Je pense qu'il en aurait besoin pour se rendre à
Hauterive.
M. Lessard: Oui, j'en ai utilisé une petite depuis
quelques semaines et je commence à...
M. Mailloux: ... à avoir des douleurs dans les reins et
ailleurs.
M. Lessard: Je vais tout simplement donner l'exemple du ministre
d'Etat à l'aménagement. Il va probablement faire puisqu'il
n'a pas de système d'avion, d'aéroport important, pas de lignes
50, 60, 70 milles par année dans son automobile. Dans une
Volkswagen, je ne sais pas ce que cela donnerait, mais je pense bien qu'il va
falloir analyser au moins la possibilité de standardiser. Ce qui
m'inquiète dans tout cela, le choix du ministre, c'est qu'un ministre
peut changer théoriquement une automobile quand il le veut ou qu'il le
désire. S'il décide que la couleur n'est pas belle, il a beau
avoir 24 000, 25 000, 26 000 milles... Je ne dis pas que cela a
été fait, mais le ministre peut changer une automobile quand il
le désire.
Je pense bien que ce qui avait été accepté dans le
passé, c'est que lorsque l'automobile atteignait deux ans ou 70 000
milles, un an ou 70 000 milles ou 65 000 milles, on changeait l'automobile.
D'ailleurs, je regrette de ne pas avoir changé la mienne parce qu'elle
m'a coûté assez cher depuis quelques semaines. De plus, à
la suite de l'accident, cela aurait probablement coûté moins cher
au gouvernement de l'avoir changée, il y a un mois, que de l'avoir
gardée comme j'ai voulu la garder en la faisant réparer pour un
montant, je pense, de $700 ou $800 que je ne peux pas récupérer
maintenant puisque je devrai la changer.
M. Mailloux: M. le Président, je fais
référence à certaines critiques qu'on a faites sur la
valeur des automobiles dont se servaient mes collègues...
M. Lessard: Je n'ai jamais eu connaissance de cela.
M. Mailloux: J'en ai eu connaissance maintes fois. Il ressort que
personnellement je ne critiquerai pas, quelle que soit la valeur de
l'automobile que voudra acheter le ministre des Transports et des Travaux
publics, pour la raison suivante: c'est que j'ai moi-même eu les
mêmes charges pendant un certain temps et quand un homme qui occupe ces
charges a dû passer 15, 16 et 17 heures par jour dans son bureau et qu'il
monte dans son automobile pour se rendre à une distance de 100, 200 ou
300 milles, cela coûte moins cher, premièrement, dans une telle
automobile, de se rendre à destination que de se servir des avions
gouvernementaux. Deuxièmement, je ne verrais pas un ministre du
gouvernement se promener en Volkswagen dans les chemins du réseau
routier québécois qu'on connaît.
On avait même dit qu'il y avait eu 14 Cadillac d'achetées,
mais je n'en ai jamais vu parmi mes collègues. Il y en a peut-être
une qui est venue un certain temps au bureau du premier ministre, mais je n'ai
jamais vu de Cadillac auprès d'aucun de mes collègues.
M. Lessard: J'ai eu celle de M. Bourassa qu'on m'a envoyée
dans mon comté l'autre jour, mais je ne m'en suis pas servi. J'ai pris
mon quatre par quatre. Je trouvais cela gênant.
M. Mailloux: C'est cela.
M. Russell: Je pense bien que le service des achats est
qualifié pour négocier une automobile, soit pour un ministre ou
pour un autre. C'est la chose la plus simple d'obtenir les prix coûtants
que le vendeur paye pour son automobile. On peut lui laisser 1%, 2%, 3%, 4% ou
5% de profit, et c'est raisonnable qu'il en ait un peu si on veut qu'il
vive.
M. Lessard: C'est ce que j'ai indiqué au Conseil du
trésor l'autre jour.
M. Samson: M. le Président, j'aurais peut-être aussi
un commentaire à faire sur le même sujet.
M. Mailloux: ... vendeur d'automobiles. M. Samson: C'est
peut-être pour venir.
M. Lessard: En ont-ils acheté chez vous dans le
passé?
M. Samson: Non.
M. Mailloux: Je ne demeurais pas à Rouyn-Noranda, je
demeurais dans Charlevoix.
M. Samson: Je n'ai jamais vendu d'automobile au gouvernement.
M. Russell: Vous auriez aimé cela.
M. Samson: Je n'aurais pas détesté cela. Je pense,
M. le Président, que c'est pour les ministres et que c'est une question
qu'il vaut la peine d'établir au tout début. En tout cas, pour
autant que je suis concerné, je ne critique pas un ministre qui utilise
une voiture d'une grosseur raisonnable et normale pour les besoins qu'il a.
Ce n'est pas là que le gouvernement va tellement
économiser. Avec toutes les fonctions que les ministres ont, nous
devons, je pense, surtout nous éloigner de ce genre de sujet pour ne pas
tenter d'en faire des scandales. Si c'est arrivé dans le passé,
moi personnellement, je n'en ai pas eu connaissance, mais je vous dis à
l'avance que je serais prêt à défendre n'importe quel
ministre là-dessus.
Que l'achat des voitures ministérielles puisse se faire par
l'entremise d'une suggestion faite par le ministre lui-même chez un ou
des dépositaires de son comté, conformément à la
politique d'achats, je n'ai encore rien contre cela. Au contraire, je trouve
qu'il y a même un certain avan-
tage. Le service qui doit être donné est toujours meilleur
s'il est fait par le concessionnaire qui a vendu la voiture; tout le monde va
le comprendre. Or, s'il advenait que la voiture soit achetée, selon une
nouvelle méthodologie, par l'entremise du ministère de la
Justice, on sait tous qu'au ministère de la Justice les automobiles de
la police ne sont pas toutes achetées au même endroit. Elles sont
souvent achetées dans la localité même afin d'avoir le
meilleur service possible. Evidemment, cela se fait par soumissions.
M. Lessard: Sur cela, lorsque nous avons eu l'occasion
d'élaborer la politique d'achats, j'ai fait valoir qu'il faudrait
éviter de centraliser, dans des grands centres comme Québec ou
Montréal, les achats du gouvernement du Québec. Je pense bien,
justement, que nous pouvons avoir une influence sur le développement
économique dans certaines régions par une politique d'achats.
S'il faut toujours acheter globalement et dans des grands centres, j'ai
l'impression qu'il va y avoir des réactions dans le milieu, parce que
les deniers publics sont payés par l'ensemble des citoyens du
Québec. Quant à moi, je pense qu'une politique d'achats doit
tenir compte des régions.
M. Samson: II est bon de savoir, peut-être pour nos
collègues qui sont moins au courant que nous, que, quel que soit le
concessionnaire et quelle que soit la région, quand il s'agit de
véhicules à être vendus pour le compte de ceux qu'on
appelle les acheteurs de flottes d'automobiles parce que le gouvernement
est considéré comme ayant une flotte d'automobiles il y a
un escompte spécial et cet escompte est alloué directement par la
compagnie. Le concessionnaire ne perd pas un sou là-dessus. Alors, quel
que soit l'endroit, vous avez le même escompte des grandes industries de
l'automobile. Il n'y a pas un sou de plus à payer, qu'on achète
à un endroit ou à un autre au Québec, mais il y a beaucoup
de différence quand vient le temps d'avoir le service pour les gens qui
sont concernés. Pour autant que je le suis, je pense que les ministres
ne devraient pas être gênés, aucunement, d'avoir la
possibilité que leur automobile soit achetée, via le service
normal, dans leur comté. Vous ne devriez pas être
gênés de faire cela. C'est absolument normal.
Le Président (M. Boucher): Alors, le programme 1 est
adopté. Le programme 2, élément 1?
Exploitation des immeubles
M. Lessard: Sur le programme 2, M. le Président,
simplement quelques explications. Alors, en ce qui concerne les traitements,
vous remarquerez qu'il y a une augmentation de près de $2 millions.
C'est dû justement aux conventions collectives en vigueur.
M. Mailloux: Comme il est moins dix et qu'on voudrait terminer
à 6 heures, la seule question, je pense, que les membres de l'Opposition
auraient est à l'élément 4.
Il y a une augmentation assez substantielle, je pense qu'il s'agit,
à ce moment, des téléphones...
M. Lessard: C'est là qu'entrent mes timbres, je crois.
M. Mailloux: Des téléphones, des timbres.
M. Lessard: Les timbres qui sont passés de $0.08 à
$0.12.
M. Mailloux: Et le service téléphonique. M.
Lessard: Non.
M. Mailloux: Où est le service téléphonique
là-dedans?
M. Lessard: Au ministère des Communications.
M. Mailloux: C'est simplement l'augmentation des timbres. Quand
on dit qu'il y a augmentation, de quoi, de $0.08 à...?
Une Voix: 50%.
M. Mailloux: ... à $0.12. Cela élimine les
questions.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Rouyn-Noranda.
M. Samson: L'élément 3, M. le Président,
sécurité et stationnement, est-ce que le ministère des
Travaux publics a encore recours aux agences de sécurité, et dans
quelle proportion, pour les édifices publics? Cela coûte combien
pour les agences de sécurité? Programme 2, élément
3.
M. Lessard: Vous nous demandez si nous avons encore.
M. Samson: Recours aux agences privées de
sécurité, dans quelle proportion, cela coûte combien
à peu près, globalement?
M. Lessard: Au point de vue financier, au point de vue de
l'argent, c'est à peu près 2/3 par nos propres services et 1/3
par les services privés.
M. Samson: Les services privés, est-ce qu'il y a une
politique d'établie quant à la façon de retenir les
services d'une agence plutôt qu'une autre agence? De quelle façon
procède-t-on généralement?
M. Lessard: J'ai demandé, quand je suis arrivé au
ministère, d'analyser la possibilité d'aller en soumissions.
Depuis, il n'y a pas eu de contrats de donnés, les fins de contrats ne
sont pas terminées. On devrait demander des soumissions prochainement,
mais nous n'avons pas donné de nouveau contrat depuis le 25
novembre.
M. Samson: Est-ce que, dans la philosophie
du ministère, actuel ou futur, il y aura des dispositions pour
que soit donnée, par exemple, priorité, dans une région
donnée, on va dire, en tenant compte de toutes les régions qui
sont éloignées de Québec et de Montréal? Est-ce
qu'on a des dispositions pour donner priorité aux agences de
sécurité existantes dans ces régions
éloignées, conditionnellement à ce que le prix soit
concurrentiel, par exemple?
M. Lessard: Je ne sais pas quelle était la politique dans
le passé. C'était plutôt de la négociation. Dans le
passé, on négociait en déterminant des prix. Maintenant,
ce sera, selon la politique du fichier, toute agence qui pourra s'inscrire au
ministère des Travaux publics, et à ce moment, nous demanderons
des soumissions à ces agences.
M. Samson: Est-ce que le ministère n'a pas l'intention
d'établir...
M. Lessard: En bas de $50 000 c'est régional; en haut de
$50 000 c'est par soumissions générales.
M. Samson: C'est là le barème que vous
utilisez.
M. Lessard: C'est cela.
M. Samson: En bas de $50 000 cela peut être n'importe
où. D'accord.
M. Russell: Vous établissez des normes.
M. Lessard: Oui, nous avons des normes de sécurité.
C'est comme l'entretien, on établit le nombre d'employés dont ont
a besoin puis vous répondez à cela. C'est dans ce sens on
crée notre exigence que bien souvent je m'interroge si on ne fait
pas qu'engager des courtiers qui trouvent la main-d'oeuvre pour donner des
services.
M. Russell: Qui la contrôlent, c'est important.
M. Lessard: Oui, qui la contrôlent. Il faut, de notre part
aussi, contrôler. Si nous ne contrôlons pas ou si nous ne
surveillons pas, on peut ne pas avoir les services.
En vue d'obtenir des services, nous avons dé-terminé des
exigences, le nombre d'hommes nécessaires pour tel contrat; en fait,
nous payons un peu à l'heure.
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
Le député de Taschereau.
M. Guay: Les gardes qui relèvent des Travaux publics,
parce qu'il y a les agences de sécurité, mais on a aussi les
gardes qui relèvent du ministère, ce sont des
gardiens-constables. J'ai toujours été un peu
étonné, en me promenant dans l'édifice G ou ailleurs,
surtout là c'est là que cela m'avait frappé
de voir des gardiens ou des gardes du ministère des Travaux publics se
promener armés. Je vous avoue que je suis un peu nerveux quand je
côtoie des gens armés déjà des policiers
armés cela m'énerve mais quand ce ne sont pas des
policiers qui sont armés cela m'énerve encore plus. Je me
demandais comment il se faisait, en vertu de quels besoins, qu'on armait les
gardes des Travaux publics. Est-ce qu'il y a tellement de danger à
garder un édifice comme le G qu'il faut absolument que les gardes soient
armés ou est-ce qu'on ne pourrait pas se dispenser d'une arme
dangereuse, quel que soit son détenteur?
M. Lessard: Les gardiens-constables ne sont pas tous
armés.
M. Guay: Non, mais il y en a.
M. Lessard: Oui, c'est parce que c'est à la demande des
syndicats.
M. Guay: De qui?
M. Lessard: A la demande des syndicats. Nous autres on voulait
garder les armes en armoire pour qu'en cas de besoin on puisse aller les
chercher. Mais, dans certains endroits précis, le syndicat, à
cause possiblement du danger, a exigé que le gardien-constable puisse
avoir son arme sur lui.
M. Russell: M. le Président...
M. Lessard: II faut dire que ces gens sont soumis à la
Commission de police, suivent d'abord un cours de huit semaines à
Nicolet et ensuite ils sont recyclés.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: Je voudrais revenir brièvement sur la
question de l'achat des automobiles. Est-ce que les automobiles de la
Sûreté du Québec sont achetées par le
ministère de la Justice?
M. Lessard: Non, elles sont achetées par la
Sûreté du Québec.
Une Voix: Par le Service général des achats. M.
Lessard: Par le Service général des achats.
M. Dussault: Quand ces autos sont accidentées, comment
choisit-on celui qui va les réparer? Quand elles sont
accidentées.
M. Lessard: A ce sujet, une fois que les automobiles... Nous
autres, on achète les automobiles. En ce qui concerne leur entretien,
c'est la Sûreté du Québec.
M. Mailloux: C'est cela.
M. Mailloux: M. le Président...
Le Président (M. Boucher): Le programme 2 est-il
adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Programme 3,
élément 1.
Approvisionnement
M. Mailloux: Au programme 3, au sujet du Service des achats,
j'aurais une seule question à poser sur une plainte qui nous vient
d'année en année et à laquelle, je pense, on pourrait
répondre assez facilement. Le Service des achats fait une demande de
soumissions pour un outillage donné ou autre chose. Il y a
quantité de soumissionnaires qui produisent une soumission. La question
que je veux poser est la suivante. Afin d'éviter les critiques de tous
ceux qui n'obtiennent pas la soumission... Je donne un exemple particulier.
Pour le ministère du Tourisme ou pour le ministère de
l'Agriculture, vous achetez une espèce de petit tracteur de ferme. D'une
compagnie à l'autre, que ce soit Massey Ferguson ou une autre compagnie,
cela se ressemble, mais il y a quand même certaines différences.
Je donne cet exemple parmi d'autres. Ceux qui ne sont pas retenus comme plus
bas soumissionnaires disent: Le prix qu'on avait offert, tenant compte de
telles choses, était meilleur que le prix de celui qui a obtenu le
contrat. Voici ma question: Est-ce qu'on ne pourrait pas, au Service des
achats, chaque fois qu'on accorde un contrat à un soumissionnaire parmi
un groupe qui a soumissionné, envoyer aux autres qui ne sont pas
acceptés la soumission qui est retenue avec les prix et les conditions
qui y sont fixées, afin d'éviter les critiques de ceux qui ne
l'obtiennent pas et qui pensent avoir un équipement parfois
meilleur?
M. Lessard: J'ai reçu, comme le député de
Charlevoix, certaines plaintes à ce sujet. J'ai eu à
répondre à certaines lettres qui m'ont été
envoyées pour expliquer la façon dont la décision avait
été prise.
Comme, sur réception de ces plaintes, je demandais des rapports
complets sur les soumissions qui avaient été
présentées, j'ai eu l'occasion de constater que, dans l'ensemble,
les plaintes étaient assez confuses. Maintenant, comme les soumissions
peuvent être assez imposantes, nous leur faisons parvenir une lettre dans
laquelle nous leur indiquons qu'ils peuvent venir au ministère des
Travaux publics et vérifier tous les dossiers.
M. Mailloux: Dans tous les cas, un soumissionnaire dont la
soumission n'est pas retenue peut se présenter au Service des achats et
avoir les détails de la soumission qui, elle, a été
retenue comme étant la meilleure?
M. Lessard: Oui, dans tous les cas, ils peuvent voir le dossier.
Nous leur indiquons par lettre cette possibilité.
M. Mailloux: Je comprends que, s'il fallait envoyer
forcément la photocopie de la soumission à tous les
soumissionnaires qui se présentent sur une soumission donnée,
cela ferait des millions et des millions de documents. Mais, pour autant qu'on
a l'assurance que toute personne qui se sent lésée en pensant
avoir produit une soumission aussi valable que l'autre peut voir le dossier je
pense que cela répond aux plaintes qu'on entend.
M. Guay: Est-ce disponible seulement à Québec ou si
c'est disponible ailleurs en province?
M. Lessard: Au Service général des achats; c'est
centralisé, ici à Québec. Il arrive aussi, dans certaines
lettres, en tout cas, auxquelles j'ai eu à répondre, que nous
leur avons au moins indiqué, suite à des critiques que nous
avions reçues, le prix de chacun des soumissionnaires.
M. Mailloux: Oui, mais quand on donne seulement le prix, surtout
en cas de machinerie, le gars dit: Moi, j'avais telle équivalence; telle
autre compagnie a telle équivalence. Cela se ressemble. On a retenu
celle-là et on refuse celle-là.
M. Lessard: Nous pouvons leur faire parvenir le prix et, en
même temps, nous leur indiquons la possibilité de se rendre au
ministère pour venir consulter tous les dossiers.
M. Russell: Je voudrais bien informer mes commettants. Le Service
des achats est localisé où maintenant?
M. Lessard: A Place de la Capitale, au ministère des
Transports.
M. Russell: On a passé l'article, mais est-ce qu'il est
question de déménager le ministère des Travaux publics
encore une fois?
M. Lessard: Je vais peut-être être
déménagé ailleurs à ce moment-là. Oui,
à l'automne, à l'édifice La Laurentienne.
M. Mailloux: J'ai une dernière question, M. le
Président. Est-ce le ministère des Travaux publics ou si c'est le
ministère des Affaires culturelles qui est responsable de certains ponts
couverts qui sont les vestiges d'un...
M. Lessard: Tout dépend. Lorsqu'il s'agit, en fait, d'une
désignation historique, lorsqu'on le reconnaît comme un pont
historique, il peut être sous la responsabilité du
ministère des Affaires culturelles. Je ne le sais pas, mais, en tout
cas, ce n'est pas sous celle des Travaux publics.
Maintenant, je pense bien que ce doit être encore sous la
responsabilité du ministère des Transports, jusqu'à ce que
le ministère des Affaires culturelles le désigne comme monument
historique.
M. Mailloux: On s'en sert encore pour certaines publications
gouvernementales. Je me demande quel ministère en est responsable. Les
Transports, je ne suis pas certain.
M. Lessard: Ce doit être encore votre ancien
ministère, M. le député de Charlevoix.
M. Mailloux: II y avait une liste qui avait été
faite, en collaboration avec quelques ministères. Je ne me rappelle pas
lesquels ont été retenus à conserver pour des fins
historiques.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Saint-François.
M. Rancourt: Là-dessus, je pourrais dire que le
ministère des Transports les a référés aussi aux
municipalités.
M. Mailloux: A ce moment, ils s'en vont à l'abandon
très vite.
M. Rancourt: C'est exact.
M. Lessard: Lorsqu'on réfère les routes aux
municipalités ou réfère aussi des ponts.
M. Rancourt: II y a des ponts couverts qui sont
référés aux municipalités.
Le Président (M. Boucher): Le programme 3 est-il
adopté?
M. Mailloux: Quant à moi, pour l'ensemble,
adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Le programme 4?
Adopté.
M. Lessard: Merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Boucher): Les crédits du
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement, pour
l'année financière se terminant le 31 mars 1978, sont donc
adoptés. Je prie le rapporteur désigné en l'occurrence M.
le député de Châteauguay, de faire rapport en ce sens
à l'Assemblée nationale au nom de notre commission, et je vous
remercie tous.
(Fin de la séance à 18 h 3)