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Etude des crédits du ministère des
Transports
(Dix heures vingt et une minutes)
Le Président (M. Boucher): Les membres de la commission
pour aujourd'hui seront: M. Brassard (Lac-Saint-Jean), M. Caron (Verdun), M.
Dus-sault (Châteauguay), M. Gratton (Gatineau), M. Grenier
(Mégantic-Compton), M. Guay (Taschereau), M. Lefebvre (Viau), M. Lessard
(Saguenay), M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata), M. Mailloux
(Charlevoix), M. Michaud (Laprairie)...
M. Russell: M. Dubois.
Le Président (M. Boucher): ...M. Claude Dubois
remplace...
M. Russell: M. Grenier.
Le Président (M. Boucher): ... M. Grenier, M. Mailloux
(Charlevoix), M. Michaud (Laprairie), M. Ouellette (Beauce-Nord), M. Gendron
(Abitibi-Ouest) remplace M. Perron (Duplessis); M. Rancourt
(Saint-François), M. Russell (Brome-Missisquoi), M. Samson
(Rouyn-Noranda), M. Vaillancourt (Orford).
Nous en étions au programme 2.
Immatriculation des véhicules
M. Lessard: M. le Président, je voudrais répondre
à certaines questions qui m'avaient été posées hier
par le député de Charlevoix, concernant le programme 2,
élément 2. Le député de Charlevoix demandait
certains renseignements concernant le nombre de véhicules de promenade
immatriculés en 1976. Ce nombre est de 2 251 968. Je pourrai transmettre
le document au député de Charlevoix après la
séance. Le revenu total provenant de cette immatriculation a
été de $92 394 080.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre vient de me dire que chacun
des partis pouvait avoir une copie?
M. Lessard: On pourra en faire faire des photocopies.
M. Mailloux: Oui.
M. Lessard: Concernant l'immatriculation de certains types de
véhicules et particulièrement les droits d'immatriculation de ce
type de véhicules, actuellement, en ce qui concerne les autobus publics
de 45 passagers et pesant 20 000 livres, le droit d'immatriculation est de
$301. Les droits de la Commission des transports de Québec sont de $52
par autobus. Le total, $353. Les autobus scolaires pesant 9500 livres...
M. Mailloux: De quel type d'autobus vient-on de parler, à
$301 plus $52? Est-ce le type d'autobus interurbain?
M. Lessard: Public ordinaire. Les autobus scolaires de 9500,
$2.50.
M. Mailloux: Qu'est-ce que c'est, $2.50? La livre?
M. Russell: $2.50, c'est seulement les plaques, il n'y avait pas
d'enregistrement. Cela fait longtemps, cela a toujours existé. C'est la
même chose qu'un camion qui appartient à une municipalité,
c'est $2.50. Quel va être l'enregistrement...
M. Lessard: Ce sont des autobus scolaires privés. En tout
cas, il y a un rajustement qui va venir tout à l'heure.
M. Russell: Cela va coûter combien à l'avenir? M.
Lessard: On va le voir. M. Russell: D'accord.
M. Lessard: Les camions, poids net, 7000 livres, deux essieux,
droit d'immatriculation, $131; droit de la Commission des transports de
Québec, $17; total, $148. Poids net, 12 000 livres, trois essieux, droit
d'immatriculation, $268.50; droit de la Commission des transports de
Québec, $52; total, $320.50.
Camions élevés avec remorque, de 14 000 à 90 000
livres et plus, droit d'immatriculation, $1200; droit de la Commission des
transports de Québec, $402, total: $1602; poids net, 12 000 livres,
droit d'immatriculation, $268.50, droit de la Commission des transports de
Québec, $52, total: $320.50; remorque de 8000 livres, droit
d'immatriculation, $158.50, droit de la Commission des transports, $27, total:
$185.50. Si on fait une combinaison entre, d'une part, le tracteur plus les
remorques, le tracteur, $320.50, plus deux remorques à $185.50, plus un
essieu auxiliaire de 2000 livres, $73, total: $765.
Les systèmes futurs: Autobus pesant 20 000 livres, 45 passagers,
6675 livres pour les passagers, $296, plus $110, ce qui veut dire $406 à
comparera $353, selon le système proposé par le ministre des
Finances.
Autobus scolaire de 45 passagers de 90 000 livres, droit
d'immatriculation, $104, par rapport à $2.50, mais il faut quand
même souligner que $2.50, c'était plus ou moins
sérieux.
M. Russell: C'était raisonnable. Ce n'était pas
cher.
M. Lessard: Non, ce n'était pas cher.
M. Michaud: Cela ne payait même pas les plaques.
M. Lessard: Cela ne payait même pas le coût des
plaques.
Pour eux, on ne peut pas dire que la pénalisation est tellement
forte. Camions, 7000 livres, de deux essieux...
M. Russell: 900%.
M. Lessard: ... poids total en charge, 30 000 livres, droit
d'immatriculation, $322, droit de la Commission des transports de
Québec, $118, ce qui fait $440.
M. Russell: Comparativement à quoi?
M. Lessard: Comparativement à $148...
Camion de 12 000 livres, trois essieux, poids total en charge, 50 000
livres droit d'immatriculation, $562, droit de la Commission des transports de
Québec, $190, $752.
M. Russell: Comparativement à?
M. Lessard: Comparativement à $320.50.
Les 33% de contrôle s'établissent sur l'ensemble de la
flotte et non pas sur chacun des véhicules. Passons! Camion avec
remorques, poids total en charge, 126 000 livres, droit d'immatriculation,
$1738, droit de la Commission des transports, $543.40; trois remorques, droit
d'immatriculation à $20 chacune, $60, droit de la Commission des
transports à $22 chacune, $66, total: $2507.40, par rapport à
$1602.
M. Mailloux: Est-ce que le tableau que va tantôt remettre
le ministre aux différents partis de l'Opposition va comprendre les
parallèles? Oui?
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: Pas de problème.
M. Lessard: En fait, là, on calcule le maximum, parce que
126 000 livres, ça s'applique très rarement.
M. Russell: Vous avez le droit à 110 000 livres.
M. Lessard: C'est le maximum permis sur les routes.
M. Russell: Je croyais que c'était 110 000. Je
m'excuse.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre ne pourrait pas
déposer tout de suite les tableaux?
M. Mailloux: Oui, il va les déposer. Est-ce qu'on veut me
confirmer que le poids total en charge d'un camion-remorque qui pourrait aller
jusqu'à 126 000 livres n'est pas immatri- culé comme tel? C'est
à 126 000 qu'on va l'immatriculer, comme poids total en charge?
M. Lessard: Comme poids total en charge. Au-delà, cela
dépasse les normes du ministère.
M. Mailloux: Mais c'est le maximum qu'on va lui exiger comme
immatriculation?
M. Lessard: C'est cela. C'est le maximum qu'on peut exiger.
M. Russell: Suis-je dans l'erreur quand j'affirme que, même
pour utiliser un camion à 110 000 livres, cela prend un permis
spécial?
M. Lessard: Cela dépend de la configuration du camion. Si
le camion est fait selon les normes ordinaires, c'est le maximum qu'on permet,
126 000 livres.
M. Mailloux: Cela dépend de la largeur de l'essieu et de
choses comme cela?
M. Lessard: C'est cela.
Le train, un tracteur avec deux remorques, poids total en charge, 100
000 livres, droit d'immatriculation $1322, droit de la Commission des
transports, $418, deux remorques plus tandem, droit d'immatriculation à
$20 chacun, $60 droit de la Commission des transports, $22 chacune, $66, total
$1966.
Le contrôle d'augmentation de 33% se fait sur l'ensemble de la
flotte. On calcule donc le total et le maximum permis en ce qui concerne
l'augmentation de $33 pour cette année, 33%,dis-je, pour cette
année.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, avec les
nouveaux taux qui vont être calculés d'après la charge,
cela veut-il dire que ce montant va augmenter du double du...
M. Lessard: Si c'est un camion individuel, il augmente selon les
pourcentages, selon les prix que je vous donne.
M. Vaillancourt (Orford): Pourrait-on avoir un exemple?
M. Lessard: Si le camionneur n'a qu'un camion par exemple, sa
flotte totale est d'un camion, l'augmentation maximale des tarifs est de
33%.
M. Vaillancourt (Orford): Admettons que c'est un camion...
M. Lessard: Je vous donne des exemples, je n'ai pas ma
calculatrice.
M. Vaillancourt (Orford): Admettons un camion qui transporte du
gravier, il est immatriculé avec son poids vide?
M. Lessard: Si on prend par exemple le ca-
mion de 7000 livres, deux essieux. Un individu a un seul camion. Selon
les droits actuels d'immatriculation, il payait $148; selon le système
actuel, il paierait $440, mais, comme il n'a qu'un camion, il faut corriger et
l'augmentation maximale serait de $148 plus 33 1/3%, c'est-à-dire que ce
ne serait pas cette année $440, mais $148 plus 33 1/3%. Après
trois ans, elle sera de $440.
M. Vaillancourt (Orford): C'est 33 1/3% par année pendant
trois ans pour arriver au maximum?
M. Lessard: Sur la flotte. Si, par exemple, vous avez un individu
qui a trois camions, selon des caractéristiques différentes, on
fait l'immatriculation camion par camion et, ensuite, on corrige plus le
maximum qui serait permis comme augmentation, ce serait 33%. Pour tout
camion.
M. Vaillancourt (Orford): C'est pour un camion à bascule.
Maintenant pour un camion-remorque, un "trailer", comme on appelle cela
couramment?
M. Lessard: Pour le "trailer", ce sera la même chose. Si
l'individu n'a qu'un camion, on fait l'immatriculation au prix...
M. Vaillancourt (Orford): S'il est immatriculé à 31
000 livres, le droit de charge est de 74 000 livres, c'est donc dire que cela
va aller jusqu'à 74 000 livres pour la pesanteur maximum permise. Un
tiers cette année, un tiers l'an prochain, jusqu'à 74 000 livres,
c'est cela?
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: De quelle façon va-t-on contrôler une
société qui a quinze camions?
M. Lessard: Voici, on fait l'immatriculation camion par camion,
selon les caractéristiques de chacun des camions. Une fois qu'on a
totalisé les droits d'immatriculation de chacun des camions, on applique
le contrôle des 33%.
M. Russell: De l'augmentation.
M. Lessard: C'est cela. Alors, est-ce que chacun des
députés a...
M. Russell: Est-ce que c'est la même chose pour les autobus
scolaires?
M. Lessard: Non. Je pense bien que c'est un rajustement tout
à fait normal. Franchement, à $2.50, le gouvernement payait pour
leur donner leur permis d'immatriculation.
M. Russell: Le gouvernement, M. le Président, va continuer
à payer de la même façon.
M. Lessard: Pardon?
M. Russell: Le gouvernement va payer la même chose. Il va
augmenter ses contrats de transport?
M. Lessard: De $2.50 à $104.
M. Mailloux: Ce n'est pas mon intention d'apporter des
commentaires ce matin, quant à l'immatriculation, poids total en charge.
Cela m'avait d'ailleurs été suggéré
déjà depuis deux années. J'avais repoussé
moi-même une telle imposition de taxe, sachant les répercussions
que cela entraînerait sur le coût du transport de la marchandise et
des personnes. Je voudrais quand même faire l'analyse des augmentations
considérables que devront subir les détenteurs de tels permis.
Par contre, il est indiscutable que ce sera toujours non pas celui qui
possède un camion ou des camions ou des autobus, ce sera toujours le
public qui va payer parce que, d'ici quelques semaines, on verra d'abord
l'ensemble des camionneurs se retrouver devant la Commission des transports
pour demander une augmentation des taux correspondant aux dépenses
supplémentaires qu'ils devront assumer. De toute façon, je sais
que ce n'est pas le ministre des Transports qui est responsable de
l'augmentation lui-même. Le ministre des Finances cherche
désespérément des moyens d'augmenter le rendement des
taxes dans la province de Québec.
M. Lessard: II faut réparer les pots cassés de
l'ancien gouvernement.
M. Mailloux: Non. Je pourrais dire, quand on analyse comme il
faut la situation financière qui vous était faite le 15 novembre,
nonobstant les Jeux olympiques, si la cote du Québec est restée
AA, ce n'est pas en considération de ce qui existait dans le
Québec il y a quinze ans. C'est la situation financière qui
existait le 15 novembre dernier qui donne une cote AA. Je pense bien que ce
serait élaborer longuement sur la situation financière du
Québec et il y aura d'ailleurs d'autres moyens d'en discuter.
Pardon?
M. Lessard: On va laisser cela au ministre des Finances.
M. Mailloux: On va laisser cela au ministre des Finances. De
toute façon, M. le Président, je remercie le ministre de nous
avoir donné des tableaux qui permettront aux différents partis
d'Opposition de faire leurs propres études sur l'imposition de ces
taxes. Quant à moi, je n'ai pas d'observations supplémentaires
à apporter à ce moment-ci. Je réserve mes commentaires
pour plus tard.
M. Lessard: D'accord.
Le Président (M. Boucher): Alors, ce...
M. Russell: Quant à moi, M. le Président, je n'ai
pas de commentaires à ajouter à l'information que nous a
donnée le ministre. On aura d'autres occasions de le faire, parce qu'il
s'agit là de nous
démontrer les augmentations de taxes qui ont été
imposées, comme l'a dit l'ancien ministre des Transports, non pas par le
ministre des Transports, mais par le ministre des Finances. Donc, on
s'adressera au ministre des Finances pour en parler.
M. Lessard: Comme je l'ai dit, je suis moi-même
pénalisé. Je m'habillais chez les enfants, je vais maintenant
être obligé de payer les taxes.
Sécurité routière
M. Mailloux: Si on me le permet, avant le départ du
sous-ministre responsable du Bureau des véhicules automobiles, je
voudrais d'abord dire la satisfaction que j'ai eue de travailler avec celui qui
est sous-ministre responsable du Bureau des véhicules automobiles. Tout
le monde connaît, je pense, sa gentilhornmerie, de même que les
qualités que l'on retrouve chez ce fonctionnaire des plus attachants. Je
voudrais dire quelques mots de la sécurité routière. Je
pense que, malgré le peu d'attention qu'on a accordé à la
loi 13, malgré que le gouvernement n'ait pas encore donné des
ordres convaincants pour faire respecter cette loi, je pense que les
premières statistiques qui sont connues du public indiquent que si nous
avions eu environ 1800 mortalités en 1975, nous avons déjà
sauvé, semble-t-il le ministre pourra le confirmer 314 ou
315 vies humaines sur 1800. C'est déjà un pourcentage très
considérable. J'imagine que, quant aux blessures importantes à la
colonne vertébrale, au thorax, à la boîte crânienne,
c'est également un pourcentage important qui a pu être
épargné en blessures. Cela indique quand même au ministre
des Transports quelle importance il doit attacher, dans la prochaine
année, à convaincre le public de bien respecter l'ensemble des
modifications qui sont ou qui seront apportées de manière plus
importante, j'imagine, en cours d'année au Code de la route.
Si on veut espérer un jour une baisse des primes
d'assurance-automobile, c'est d'abord et avant tout à
l'élément sécurité routière qu'on
réussira, je pense, à convaincre le grand public que, s'il veut
payer moins cher, il lui appartient de se discipliner davantage.
M. Lessard: Est-ce que le député de Maisonneuve
aurait des questions?
M. Mailloux: J'espère qu'il va respecter les limites de
vitesse...
M. Burns: Je viens donner un coup de main, M. le ministre,
à l'Opposition.
M. Lessard: Je retiens les remarques du député de
Charlevoix. Je m'informais tout à l'heure si nous avions une
réponse concernant la question soulevée hier par le
député de Charlevoix, pour savoir le nombre de contraventions
pour les ceintures de sécurité. Le président du Bureau des
véhicules automobiles m'informe qu'il n'a pas ces chiffres.
Soyez convaincus que je suis heureux d'avoir la collaboration de
l'Opposition. Nous allons, comme je l'ai annoncé d'ailleurs, reprendre
la campagne de publicité pour le port de la ceinture de
sécurité et aussi pour les limites de vitesse. Nous allons
entreprendre une campagne à ce sujet, parce que, comme le dit le
député de Charlevoix, je pense que et c'est sur ça
qu'on se base un peu si on veut faire baisser les primes
d'assurance-automobile, il va falloir diminuer le nombre des accidents au
Québec.
M. Mailloux: Si je comprends bien les réponses du
ministre, il n'y a pas de chiffres disponibles sur les contraventions qui
auraient pu être signifiées à ceux qui n'ont pas
respecté le port de la ceinture de sécurité. Je sais que
les corps policiers, en général, ont été plus que
tolérant, sauf quelques exceptions. C'est ce que je comprends de la
situation.
M. Lessard: D'accord. On envisage actuellement la
possibilité de faire des barrages, on va faire une bonne campagne de
publicité au cours du mois de mai et, suite à ça, on va
appliquer j'en parlais avec le ministre de la Justice des mesures
pour que la loi soit respectée.
M. Mailloux: M. le Président, je n'ai pas d'autres
questions au programme 2.
Transport interprovincial
M. Russell: J'aimerais simplement obtenir des informations de la
part du président. Je me demande si c'est bien l'endroit où l'on
peut poser des questions en ce qui concerne les lois régissant le
transport au Québec. Actuellement, il y a certaines
sociétés qui manufacturent au Québec, qui ont des
dépôts en Ontario et qui ont des véhicules
enregistrés en Ontario pour faire des livraisons dans notre province.
Ces véhicules, pour revenir au Québec chercher de la marchandise,
sont obligés d'avoir un permis du Québec. Par contre, l'inverse
n'existe pas.
M. Lessard: Est-ce que vous voudriez que le directeur du Bureau
des véhicules automobiles vous donne les explications, puisque ce sont
des explications techniques?
M. Russell: A condition qu'il parle au nom du ministre.
M. Lessard: Au nom du ministre. M. Russell: Je n'ai aucune
objection. M. Lessard: D'accord.
Le Président (M. Boucher): S'il y a consentement de la
commission?
M. Mailloux: II y a consentement.
Le Président (M. Boucher): Alors, allez-y.
M. Lessard: II existe entre le Québec et l'Ontario une
entente de réciprocité au niveau des véhicules de
transport non rémunérés, dans le sens qu'un camionneur ou
un fabricant de produits du Québec peut utiliser ses propres
véhicules pour livrer en Ontario ses produits sans nécessiter
d'immatriculation en Ontario. Le fabricant de l'Ontario peut faire exactement
la même chose avec ses produits au Québec. En ce qui concerne le
transport moyennant rémunération, ça nécessite au
Québec et en Ontario un permis des commissions de transport, il n'y a
pas de réciprocité pour les plaques d'immatriculation. La
différence qui m'est signalée réside plus dans la
qualité de la surveillance du transport sur les routes que dans la loi
elle-même, dans le sens que c'est moins surveillé dans certains
coins de l'Ontario et que ça l'est plus dans certains coins du
Québec. Si bien que, de temps à autre, il y a des incidents qui
sont des incidents policiers plus que légaux.
M. Russell: Si je comprends bien la loi, vous pénalisez un
industriel qui fabrique au Québec et qui a un dépôt en
Ontario comme c'est souvent nécessaire. Actuellement, pour faire ces
livraisons en Ontario, ça lui prend un camion immatriculé en
Ontario. Mais il ne peut pas venir chercher de ce produit au Québec pour
en faire la distribution en Ontario. Par contre, si ce même manufacturier
produit en Ontario, il peut venir livrer au Québec.
En somme, ce qui arrive avec certaines sociétés, c'est
ça qui est un peu piquant, c'est qu'il y a des fabricants ontariens qui
sont des compétiteurs pour les Québécois, qui ne paient
pas d'enregistrement.
Si nous voulons essayer de nous servir de cette fabrication et du
même camion pour venir chercher du produit fabriqué au
Québec pour le distribuer en Ontario, nous sommes
pénalisés par un enregistrement...
M. Lessard: L'entente de réciprocité qui existe
actuellement stipule que s'il n'y a de place d'affaires que dans l'une des deux
juridictions, la réciprocité est pleine et entière et il
n'y a pas de droit d'immatriculation.
S'il y a une place d'affaires dans les deux juridictions, il doit y
avoir une immatriculation dans ces deux juridictions, si bien que le
manufacturier du Québec qui a une place d'affaires en Ontario, ne pourra
pas utiliser, en Ontario, ses camions du Québec, sans plaque
d'immatriculation du Québec. L'inverse est vrai. Le manufacturier
ontarien qui a une place d'affaires au Québec ne peut pas utiliser, au
Québec, ses camions avec une plaque de l'Ontario seulement. Cela lui
prend une plaque du Québec.
Je sais qu'il y a de nombreux débats pour savoir ce qu'est une
place d'affaires. Une adresse postale, un bureau d'avocat, un entrepôt,
est-ce que ce sont des places d'affaires? C'est de là que peuvent
résulter les problèmes que vous avez soulevés. Mais en
principe, au niveau de l'entente de réciprocité, c'est la place
d'affaires, ce qui fait toute la différence.
En autant que c'est bien précisé, il n'y a pas de
problème, il n'y a pas de pénalisation ni pour un ni pour
l'autre.
M. Russell: II y a certainement une pénalisation, parce
que, actuellement, une compagnie peut, si elle veut, fabriquer son produit en
Ontario et venir vendre son produit au Québec. Il peut aussi avoir une
place d'affaires au Québec, réduire sa production et vendre
seulement au Québec.
Ce qui arrive, c'est que vous enlevez au Québec par cette
façon de procéder, une production plus élevée. Il
réduit sa production au Québec et il s'installe une production en
Ontario. C'est tout ce qui arrive. Cette entente est un désavantage pour
les manufacturiers. Je ne dis pas que cette entente n'est pas justifiable. Si
vous me dites qu'elle va aux deux côtés, oui.
Mais il est arrivé ceci et je parle en connaissance de cause,
parce que je suis pris dans le panneau avec cela. On a des compétiteurs
qui sont "sur la ligne" de l'Ontario, 75% de leur production est vendue au
Québec et ils paient une plaque de l'Ontario seulement. Dans le cas
actuel, on avait...
M. Lessard: ...voir les listes aussi...
M. Russell: Oui.
M. Lessard: ...des Québécois qui sont...
M. Russell: Mais n'oubliez pas que si vous déchargez votre
voyage dans un entrepôt qui est nécessaire pour la livraison, en
Ontario, cela vous prend un camion immatriculé de l'Ontario. Donc on
l'a. Mais ce camion ne peut pas venir charger un produit au Québec.
Le manufacturier de l'Ontario peut venir chercher sa matière
première au Québec, s'il manufacture en Ontario, et il ne paiera
pas d'enregistrement. En résumé, le manufacturier ontarien vient
chercher la matière première, s'en va la manufacturer en Ontario
et vient la revendre au Québec.
M. Lessard: Mais on m'indique qu'au niveau des matières
premières ce n'est pas la même chose. Il ne livre pas son produit,
à ce moment-là.
Evidemment, la question est hautement technique et, au niveau purement
légal, comme je le mentionnais, le jeu se fait au niveau de la place
d'affaires. S'il n'y a aucune place d'affaires, ailleurs que dans la province
où il produit, l'entente de réciprocité joue de
façon adéquate.
S'il y a des jeux au niveau de la production pour avoir des places
d'affaires dans les deux juridictions, il n'a pas intérêt, parce
qu'à ce moment-là il faudrait des plaques dans les deux
juridictions. Il n'a pas intérêt actuellement, ou il n'avait pas
intérêt à produire en Ontario, parce que les droits
d'immatriculation sont à peu près le tiers ou le quart plus
élevé en Ontario qu'au Québec. Dans ce sens-là,
cela jouerait à l'avantage des possesseurs de camions
québécois.
M. Russell: C'est une réglementation qui existe depuis
combien de temps?
M. Lessard: Depuis 1933, à peu près.
M. Russell: Est-ce que cela ne serait pas le temps qu'on
répoussette un peu, qu'on la révise?
M. Lessard: Là-dessus, il y a des
négociations...
Il y a bien des choses qu'on va dépoussiérer.
M. Russell: M. le Président, c'est sérieux. Je
crois que cette réglementation avait été passée,
dans le temps, pour protéger les transporteurs de lait. Depuis ce
temps-là, on l'applique et je vous dis: Examinez la situation comme il
faut et je vous dis qu'il y a certains avantages pour les manufacturiers
québécois. On a continué, quand même, étant
donné la position de la société, à "se licencier".
Mais on aurait pu simplement augmenter notre production en Ontario et
éviter tout cela. Mais on a quand même maintenu notre production
ici parce que 75% de la production est faite au Québec.
M. Lessard: Actuellement, nous avons mis sur pied un
comité réunissant la province de l'Ontario et la province de
Québec, pour étudier cette réglementation et la
moderniser, s'il y a lieu.
M. Russell: Tout ce que je demande, c'est qu'étant
donné qu'elle existe depuis 1930, cela fait déjà plus de
quarante ans, dans ce temps-là, c'étaient plutôt des
voitures et cela affectait moins l'économie des deux provinces.
On pourrait peut-être l'examiner, peut-être qu'elle
demeurera, avec un peu de modifications.
M. Lessard: D'accord.
Le Président (M. Boucher): Sommes-nous prêts
à adopter le programme 2?
M. Mailloux: Ce ne sera pas long.
M. Lessard: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté.
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Programme 3?
Construction du réseau routier
M. Mailloux: M. le Président, au programme construction du
réseau routier, est-ce que le ministre veut me dire d'abord, si, comme
j'en avais l'habitude, après la discussion des crédits, c'est son
intention de faire parvenir à tous les députés de la
Chambre, le programme de leur comté?
M. Lessard: Comme je l'ai dit, les bonnes choses qui avaient
été entreprises par l'ancien ministre...
M. Mailloux: II les garde.
M. Lessard: ...on les garde. M. Gratton: C'en était
une.
M. Lessard: Vous recevrez, après l'adoption des
crédits, toutes les informations nécessaires, comté par
comté.
M. Mailloux: En tâchant de chercher les mauvaises.
M. Lessard: La semaine prochaine, vous devriez normalement
recevoir cela. Ce qui veut dire qu'on ne devrait pas, normalement, s'engager
dans une discussion, comté par comté, parce que si chacun des
députés devait passer à la commission parlementaire, on
n'en sortirait pas.
M. Mailloux: M. le Président, ayant déjà
subi ce supplice, je suis d'accord avec le ministre pour qu'on parle
principalement des projets importants que le ministère mettra de l'avant
ou continuera.
Avant de tomber dans les distributions, région par région,
il y a eu des travaux qui ont été arrêtés,
après le 15 novembre dernier... Je peux comprendre le ministre des
Transports d'avoir...
M. Lessard: II faut préciser: II n'y a pas eu de travaux
d'arrêtés, il y a des contrats qui n'ont pas été
donnés.
M. Mailloux: Je m'excuse, M. le Président, d'avoir
"fourché"... C'est exact que certains contrats ont été
demandés et les soumissions publiques ont été
retirées ou on n'y a pas donné suite.
Je peux comprendre le ministre des Transports quand il a suspendu
l'appel de soumission concernant l'entente sur laquelle nous nous étions
entendus en principe, mon collègue, M. Gérard-D. Levesque,
l'ex-ministre de l'Expansion économique régionale et
moi-même. Nous nous apprêtions à signer une entente pour
certains axes qui comprenait le doublement des voies dans la région du
Cap-Berthier, je pense, de même que certains travaux préliminaires
pour la route Alma-La Baie. Comme cette entente n'était pas
signée, j'imagine, étant donné que la discussion se
poursuit, que le ministre des Transports avait le droit de mettre fin à
ces demandes de soumissions.
La question, par contre, que je veux lui poser: Est-ce que d'abord on a
arrêté les travaux de la construction de la desserte de
l'aéroport de Québec, entente, elle, qui était
signée, contrat qui avait été demandé?
L'entrepreneur a-t-il eu le feu vert? Est-ce qu'on exécute les travaux,
étant donné que l'entente était paraphée?
La deuxième question que je voudrais poser... Le ministre pourra
répondre au fur et à mesure. J'imagine qu'on aurait un peu plus
de clarté. J'aurais fait une promesse, à Victoriaville
même, en je pense que ses officiers pourront me corriger si je
fais erreur 1975, je pense, pour entreprendre, à la période
automnale ou au printemps suivant, certains travaux sur des parties de la
route 55. Je ne sais pas quel ministre a dit qu'il n'y avait absolument
rien au budget et qu'on avait mis fin au contrat qui a été
accordé pour le viaduc, si je peux me rappeler le nom... Est-ce qu'on
pourrait m'aider en me donnant le nom du viaduc en question?
M. Lessard: C'est cela que je demande. C'est au carrefour de
l'autoroute 20 et de la 55, mais il y a un viaduc à donner.
M. Mailloux: C'est cela, mais il y a un nom de paroisse.
M. Lessard: Sainte-Eulalie.
M. Mailloux: Non, ce n'est pas Sainte-Eulalie, un contrat de $12
millions, près de Victoriaville. De toute façon, M. le
Président...
M. Lessard: Saint-Albert.
M. Mailloux: ... pour Saint-Albert, je précise ceci: II
est vrai qu'à l'intérieur de la programmation budgétaire,
il n'y aurait aucun crédit pour ce contrat. Au printemps 1976,
malgré les doléances des gens de la région qui
m'accusaient de ne pas avoir respecté mes promesses faites à
Victoriaville, j'avais répondu qu'aussitôt que certains
crédits pourraient être dégagés du budget, je ferais
l'impossible pour tâcher de commencer certains des travaux que nous
avions promis. S'il n'y avait aucun crédit initial qui apparaissait au
budget, il ressort qu'en période d'été, en 1976, il y a eu
une grève importante des entrepreneurs en construction. Il y a eu un
temps moins favorable qu'en 1975. Nous avons tellement dégagé de
crédits que, malgré la période électorale dont on a
parlé, malgré d'autres phénomènes, il ressort que
le ministre des Transports a pu faire en sorte qu'il y ait quelque $40 millions
de crédits retournés à la trésorerie, c'est ce
qu'on a dit hier...
M. Lessard: $29 millions à la construction.
M. Mailloux: ... dont $29 millions à la construction. On a
pu faire un transfert de crédits de $17 millions au poste
d'expropriation pour faire en sorte qu'on soit moins engagé pour les
années suivantes. C'est donc dire qu'il y avait des crédits de
disponibles en raison de la grève de la construction et en raison du
retard dans les travaux, parce que cela, n'engageait le budget de
l'année financière qui vient de se terminer le 31 mars, en
donnant ce contrat, que pour environ $1 million ou $1,5 million. Il y avait
possibilité pour le ministre de recommander que la différence
soit au budget actuel. Alors, je n'accuse pas le ministre d'avoir dit qu'il n'y
avait rien au budget et que ce n'était pas mon droit de commander un tel
travail. Je dis que j'avais toute la disponibilité budgétaire
requise pour commencer ces travaux et les faire exécuter dans les deux
années financières dont on parle. Il est possible que le
gouvernement actuel ne veuille pas donner suite à ce travail, mais je
voudrais que le ministre me dise quelles sont les raisons pro- fondes qui l'ont
invité à ne pas donner suite à ce contrat. Parce que je
n'ai jamais été au-delà de l'enveloppe budgétaire
qui m'a été accordée, et la preuve en est faite par les
crédits périmés et les transferts de crédits qu'on
a pu faire à ce poste de construction. J'aimerais, avant de poser
d'autres questions, que le ministre nous donne des réponses, et sur la
desserte de l'aéroport, ici, à Québec, et sur le contrat
de Saint-Samuel.
M. Lessard: II faut quand même dire ceci. C'est que nous
avons, comme je l'ai souligné, au ministère des Transports, un
budget qui est limité. Il faut répondre à ce qui nous
apparaît c'est peut-être relatif, subjectif
être des priorités. Lorsque j'ai eu à analyser le budget,
je l'ai fait projet par projet. En ce qui concerne la continuation de
l'autoroute 40 dans le secteur de l'Ancienne-Lorette, j'ai constaté,
à ce moment, que la construction de l'autoroute 40 était
parallèle au boulevard Charest. En ce qui me concerne, j'ai reçu
des renseignements, et je pense que ces renseignements étaient
confirmés par les expériences personnelles que j'avais de la
circulation sur le boulevard Charest. J'avais des renseignements selon lesquels
le boulevard Charest n'était pas utilisé au maximum et pouvait
être utilisé encore plus. Il n'y avait pas de problème de
circulation. Donc, je me suis dit qu'il était inutile, à mon
sens, actuellement, de dépenser $6 millions, malgré l'entente
entre le fédéral et le provincial, pour faire un réseau
parallèle au boulevard Charest. Quant à moi, je pense que la
priorité actuellement, en ce qui concerne l'accès à
l'aéroport, c'est bien plus la continuation actuelle du boulevard
Duplessis que la continuation de l'autoroute 40.
A la suite aussi de recommandations que j'ai reçues des
députés concernés, j'ai mis fin à la construction
de ce tronçon de l'autoroute 40. En ce qui concerne le secteur de
Saint-Samuel, j'ai aussi constaté qu'il y avait, je pense, à un
mille, un mille et demi à peu près de l'endroit où on
devait construire un viaduc, déjà un viaduc. Quant à moi,
je pense que, par rapport à l'ensemble des besoins du Québec, par
rapport à l'ensemble des besoins de certaines régions du
Québec, il m'est apparu qu'il n'y avait pas priorité dans ce
secteur. Je ne dis pas que je mets fin définitivement à la
construction du viaduc, mais les crédits qu'on m'avait donnés ne
permettaient pas, en relation avec l'ensemble des priorités du
ministère, cette année, la construction de ce viaduc.
M. Mailloux: M. le Président, je pense que le ministre des
Transports a été vite convaincu par les officiers du
ministère...
M. Lessard: Pas par les officiers du ministère, parce que,
en ce qui concerne l'autoroute 40, je vous avoue qu'il a fallu que je me batte
pour y mettre fin.
M. Mailloux: ... que, sur deux autoroutes parallèles, soit
la 51 et la 55, il y en avait une de trop. Dans l'esprit du
prédécesseur du ministre actuel, je suis de ceux qui croient
qu'il aurait été préféra-
ble de faire la 55 plutôt que la 51, et que le territoire aurait
été desservi, je pense, avec avantage.
M. Lessard: Est-ce que j'ai le choix maintenant?
M. Mailloux: De toute façon, revenant à la desserte
de l'aéroport de Québec, le ministre m'a dit que le caucus
régional s'était prononcé. Est-ce que les 50% ou 60% que
verse le fédéral l'entente était signée
comme l'entente n'est pas conclue... Comme le gouvernement ne donne pas
suite au projet, est-ce à dire que ce montant ne sera pas
dépensé ailleurs et qu'il est perdu pour le Québec, alors
que les routes conduisant à l'aéroport sont des routes au sujet
desquelles on entend des plaintes considérables dans toute la
région de Québec? Au printemps, on sait très bien que
c'est un sentier qu'on voit dans certains comtés ruraux du
Québec, mais qui ne correspond pas à un aéroport,
peut-être pas international, mais à un aéroport valable? Je
pensais, moi, qu'à 50% des coûts, il valait la peine de parachever
ce tronçon de route.
M. Lessard: Je suis d'accord avec vous qu'il va falloir, à
très brève période comme vous, je prends l'avion
améliorer l'accessibilité à l'aéroport de
Québec. Cela n'a pas de bon sens! J'ai eu l'occasion de constater, par
exemple, une fois, lors d'un accident impliquant un camion, que
l'accessibilité à l'aéroport était
complètement bloquée. Je vous le dis: Vous avez raison sur ce
point. Mais je me dis une chose. Ce n'est pas par la construction de
l'autoroute 40 qu'on va régler le problème. Moi, j'ai
drôlement l'impression qu'actuellement les gens qui vont à
l'aéroport ne prennent pas l'autoroute 40; ils prennent le boulevard
Duplessis ou encore le boulevard Charest. On va essayer, dans les brefs
délais, en collaboration avec Sainte-Foy, d'améliorer
l'accessibilité de l'aéroport, mais en utilisant la route
existante. En ce qui concerne les montants du gouvernement
fédéral, il est possible qu'on en fasse le transfert aux projets
actuels qui sont couverts par l'entente, soit l'autoroute 30, la route 138,
Port-Cartier-Sept-lles, l'autoroute 10-55-51, la liaison entre Omerville et
Sherbrooke.
M. Vaillancourt (Orford): Omerville et Sherbrooke, c'est inclus
dans l'entente.
M. Lessard: Omerville, Sherbrooke et Drummondville.
M. Vaillancourt (Orford): C'est inclus dans l'entente.
M. Lessard: Oui, justement. Les montants qu'on se trouve à
perdre si on ne fait pas l'autoroute 40 peuvent être
transférés aux tronçons de routes qui étaient
compris dans l'entente.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que ça veut dire que le
fédéral peut aller à plus de 60% du coût de la
route?
M. Lessard: II y avait des montants de prévus. On peut
transférer ces montants à d'autres...
M. Vaillancourt (Orford): Si je me souviens bien, $60 millions
d'Omerville à Richmond, de Richmond à Victoriaville; c'est 60% de
ce montant.
M. Russell: Le ministre pourrait-il nous dire concernant la
Transquébécoise il y a une partie qui est construite, une
partie en construction quelle partie demeure intouchée et dans
quel délai elle sera construite?
M. Lessard: La Transquébécoise, c'est vraiment le
dragon qu'il faut mettre ensemble. On a commencé par la tête,
ensuite, on va faire des travaux dans la queue et ensuite on va le relier par
le milieu. Ce qui reste à faire, c'est Richmond-Arthabaska, et une
partie de Saint-Célestin à l'autoroute 20.
M. Russell: A combien estimez-vous cela, en dollars?
M. Vaillancourt (Orford): Mais la partie d'Omerville à
Sherbrooke, cela se termine?
M. Lessard: On va répondre à cette question tout
à l'heure.
M. Vaillancourt (Orford): La partie d'Omerville à
Sherbrooke, cela se continue immédiatement. De Richmond à
Victoriaville le petit bout qui reste sur la 51, il y a des crédits au
budget pour cela?
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: M. le Président...
M. Lessard: De Richmond à Drummondville, il y a un budget
prévu pour cela.
M. Vaillancourt (Orford): D'Omerville à Sherbrooke...
M. Mailloux: M. le Président, pour essayer de se
comprendre je pense...
Le Président (M. Boucher): Le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: ...on va y aller région par région,
quitte à revenir à des questions supplémentaires des
membres de l'Opposition par la suite. Avant de passer à la
première région, n'y a-t-il pas eu d'entente signée avec
le gouvernement fédéral depuis le 15 novembre? S'il y avait des
ententes signées, ce que je veux savoir, étant donné que
le budget est déjà engagé, de quelle façon
pourraient se faire des travaux supplémentaires dans le cours de
l'année? Auriez-vous le droit d'y aller simplement de la part
fédérale, la première année? J'imagine que non,
puisqu'il y a une contribution égale du gouvernement provincial?
Qu'entendrait faire le ministère des Transports? Ne prétend-il
pas signer
d'ententes fédérales-provinciales dans le cours de
l'année?
M. Lessard: Nous devrons recourir à un budget
supplémentaire. C'est entendu que, suite à la négociation
des ententes et des accords qui pourront être confirmés, nous
demanderons un budget supplémentaire pour réaliser ces
ententes.
M. Mailloux: J'hésite à accepter la réponse
du ministre. J'ai entendu le ministre des Finances. Il a bien affirmé en
Chambre qu'il ne voulait pas augmenter la dette du Québec et le volume
des emprunts. Je ne l'ai pas tellement cru, ayant été
moi-même attaché au Conseil du trésor pendant quelques
années. On se ramasse annuellement avec $600 millions aux budgets
supplémentaires. Je pense que ce sera cela le réveil à la
fin de l'année fiscale. Ce sera seulement par des budgets
supplémentaires que des travaux pourront être entrepris, il n'y a
pas de crédits actuellement à la disposition...
M. Lessard: Que le ministre des Finances me trouve un autre
moyen, je n'aurais pas d'autre moyen qu'un budget supplémentaire.
M. Mailloux: M. le Président, le ministre a cité
quelques projets importants dans les régions. Si on passe au
Bas-Saint-Laurent, à la Gaspésie, le ministre voudrait-il donner,
dans le tour de la Gaspésie, dans les $12 millions, les projets les plus
importants du budget?
M. Lessard: Je pense que c'est dans la Vallée de la
Matapédia. On va préparer la réponse à la question
et on vous la transmettra tout à l'heure. Sur l'autoroute 55, pour
répondre au député de Shefford...
M. Vaillancourt (Orford): Brome-Missisquoi...
M. Lessard: Brome-Missisquoi, il reste environ $135 millions
comme...
M. Russell: $135 millions de dépenses à engager
pour compléter les travaux de la Transquébécoise. Est-ce
que le ministre a un programme pour faire cela dans deux, trois, quatre ou cinq
ans? A-t-il eu des représentations de la Chambre de commerce du district
de Victoriaville? Je sais que le député d'Arthabaska a perdu son
enthousiasme. Le ministre peut-il le rassurer pour rebâtir un peu son
enthousiasme, pour qu'il continue à travailler dans la même voie
qu'il l'avait promis durant les élections?
M. Lessard: Disons que le député d'Arthabaska a
compris qu'il y avait aussi, dans son comté, d'autres priorités
et nous allons essayer d'y répondre de la façon la plus favorable
possible.
M. Russell: Est-ce qu'il faut tenir pour acquis, M. le
Président, que le député d'Arthabaska et la chambre de
commerce ont serré leur hache de guerre?
M. Lessard: II y a, en fait, un plan d'équipement qui est
prévu, un plan d'investissement prévu, mais qui peut être
révisé parce que, comme le disait le député de
Charlevoix tout à l'heure, je dois quand même tenir compte de
l'ensemble des besoins du Québec. Il faudrait, à l'avenir,
éviter de construire, en relation avec les besoins du Québec, des
autoroutes parallèles. Quand je fais la tournée des
régions du Québec, je constate qu'il y a des besoins, dans
certaines régions, auxquels on n'a pas répondu; par ailleurs, je
constate qu'il y a certaines régions qui ont été
gavées, qui ont reçu des investissements qui sont
considérables. Je pense à la région de Gatineau,
l'autoroute 50. Il va falloir qu'on investisse dans ce secteur-là. Je
pense à la 117.
M. Gratton: Vous ne nous considérez pas comme des
gavés.
M. Lessard: Non, c'est justement. M. Gratton: Vous m'avez
fait peur.
M. Lessard: Même, je dois dire aussi que, quand on parle de
la région de Charlevoix, la région de la Côte-Nord, nous
n'avons pas deux autoroutes, on en a juste une. Ce n'est pas moi qui vais
blâmer le député de Charlevoix d'avoir investi dans le
secteur de Charlevoix. C'est une région qui était prioritaire
comme, sur la Côte-Nord, la route 138 est prioritaire. On n'a pas le
choix. Nous n'avons pas deux routes. Nous en avons juste une. Quand je regarde
globalement les régions du Québec, je constate qu'il y a des
besoins qui m'apparaissent et je comprends bien des députés qui
interviennent auprès de moi pour dire: Ecoute, il y a une
priorité là. Mais les députés ne prennent souvent
conscience que de leur région et n'ont pas l'occasion, comme je peux
l'avoir, comme ministre des Transports, de se promener dans les régions
du Québec et de constater les besoins qui sont prioritaires et auxquels
on n'a pas répondu. Alors, avant de m'engager cela a
été le cas pour l'autoroute 50, cela a été le cas
pour la 55, la Transquébécoise avant de m'engager dans la
finition d'autoroutes qui sont parallèles, je vais essayer de
répondre d'abord à des besoins qui sont prioritairement
prioritaires. Dans ce sens-là, si j'avais un budget illimité, je
pourrais dire: D'accord. On va donner des réponses satisfaisantes ou
positives à chacun. Mais comme le budget n'est pas illimité, je
dois d'abord répondre aux priorités. Actuellement, la
Transquébécoise ne m'apparaît pas être une
priorité par rapport à l'ensemble des besoins du
Québec.
M. Russell: Si je comprends bien le ministre, il affirme que la
Transquébécoise n'est pas une priorité; donc, il faudrait
la mettre de côté pour le moment et répondre plutôt
aux priorités.
M. Lessard: Quand j'aurai des budgets supérieurs, mais,
actuellement, en tenant compte du budget qui m'a été
alloué cette année, la Transquébécoise ne
m'apparaît pas être une priorité.
M. Russell: Ce qui me déçoit un peu, M. le
Président, c'est que je vois que le ministre manque d'influence
auprès du ministre des Finances et que le ministre des Affaires sociales
a beaucoup plus d'influence que lui. Le ministre des Affaires sociales a obtenu
une augmentation de son budget et lui a eu une baisse de son budget.
Est-ce que la Transquébécoise fait partie des ententes
fédérales-provinciales?
M. Lessard: II faut quand même préciser. A la
Transquébécoise, Grand-Mère-Trois-Rivières, on
investit, on fait des travaux.
M. Mailloux: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
demander au ministre... Comme les questions viennent surtout des régions
6 et 5, est-ce qu'on pourrait donner les programmes de la 5 et de la 6? Parce
qu'autrement, on va aller de région en région. On n'en sortira
pas.
M. Lessard: Si vous me permettez, le sous-ministre adjoint,
responsable de la gestion financière, va donner la réponse au
député de Charlevoix concernant la 132.
M. Mailloux: C'est-à-dire, est-ce qu'on va de
région en région, en donnant ce que vous voudrez donner, mais les
grands projets par région? Cela pourra peut-être clarifier la
situation.
M. Lessard: D'accord.
Le Président (M. Boucher): Y a-t-il consentement des
membres de la commission?
M. Mailloux: II y a consentement. Le Président (M.
Boucher): D'accord.
M. Lessard: Au niveau de la route 132, $12 millions. Pour
connaître les principaux projets en construction: Caplan, New Richmond
pour $500 000; Carleton-sur-Mer pour...
M. Mailloux: L'honorable ministre voudrait-il aller moins vite?
Caplan, New Richmond.
M. Lessard: Caplan New Richmond, $500 000; Carleton... Caplan, il
y a un autre investissement de $500 000 pour une élimination de passage
à niveau. Carleton-sur-Mer, $1 million; la promenade
Saint-Siméon, sur la route 132, $300 000; la route 132, à
Matapédia, $450 000; Caplan, un autre investissement de $250 000, aussi,
pour une structure. Sur la route 132, un pont sur la rivière
Cas-capédia pour $400 000.
M. Mailloux: Quand vous en aurez fini avec cette région,
je voudrais poser une question.
M. Lessard: En plus, le complexe du pont de Gaspé, $3 200
000; à Grande-Rivière, une élimination de passage à
niveau, ainsi qu'à Percé, les deux ensemble, $800 000; dans
Sainte-Florence de Matapédia, la route 132, $2,9 millions; la route
Saint-Fabien, Saint-Simon, $1 200 000; Rimouski-ouest, sur la route 132,
$925 000; ça donne les projets d'envergure, globalement, ainsi qu'un
passage à niveau à Saint-Simon, de $600 000.
M. Mailloux: Quant au pont de Gaspé, l'éternelle
discussion, pont-levis ou autre, est-ce que c'est terminé, parce que
vous accordez des crédits de $3 200 000, est-ce à dire que vous
êtes prêt à commencer, qu'il y a eu une entente sur
place?...
M. Lessard: Oui, il y a une entente qui a été
acceptée.
M. Mailloux: C'est le pont où il y avait marina ou passage
de navire, ça.
M. Lessard: On construit une nouvelle marina.
M. Mailloux: Vous construisez... M. Lessard: Oui, c'est le
pont qui...
M. Mailloux: Afin d'éviter un pont-levis, vous construisez
une nouvelle marina.
M. Lessard: On fait un pont fixe et on déplace la
marina.
M. Mailloux: D'autres questions. Cabano-Rimouski, c'est dans
cette région? Est-ce que le ministre me dirait, pour ce qui est de la
poursuite des travaux de la route 20 vers l'est, Cabano-Rimouski, il n'y a
aucun plan encore...
M. Lessard: C'est Cacouna-Mont-Joli.
M. Mailloux: II n'y a aucun plan de commandé encore?
M. Lessard: Non, j'ai rencontré la chambre de commerce...
Lors de ma tournée dans la région, j'ai rencontré un
certain nombre d'organismes représentatifs et je leur ai expliqué
qu'il m'était impossible, étant donné les budgets qui nous
étaient alloués et qui ne sont pas illimités, de faire,
à la fois, la continuation de l'autoroute 20 de Gros-Cacouna à
Mont-Joli et la route 132. J'ai constaté que l'ensemble des organismes
de la région en sont venus à un consensus sur la 132. Par
ailleurs, j'ai rencontré votre ancien collègue, M. Saint-Hilaire,
et la Chambre de commerce de Rimouski qui m'ont demandé de modifier les
priorités du ministère et de poursuivre l'autoroute 20,
Gros-Cacouna-Mont-Joli.
M. Mailloux: Est-ce que je peux demander au ministre si l'entente
a été cordiale avec l'ancien député de
Rimouski?
M. Lessard: Non, la discussion n'a été cordiale ni
avec l'ancien député de Rimouski ni avec la chambre de commerce
concernant des dossiers que le député de Charlevoix connaît
très bien, c'est-à-dire la liaison maritime Rimouski-
Forestville et l'autoroute 20. Je comprends très bien les
préoccupations des gens de Rimouski, mais il faut quand même que
les gens de Rimouski et la Chambre de commerce de Rimouski prennent conscience
que les besoins de Rimouski ne sont pas identiques, nécessairement, aux
besoins de l'ensemble du Québec.
C'est pourquoi je leur ai dit qu'il n'était pas question cette
année d'investir sur le tronçon de route entre Gros-Cacouna et
Mont-Joli, que, globalement, les organismes avaient indiqué que
l'important, c'était d'abord la route 132. Pour le moment, je n'ai pas
de projet à brève échéance pour la continuation de
l'autoroute 20.
M. Mailloux: Sur la route 132, entre Cabano et Mont-Joli, il y
avait une ou deux sections de route sur lesquelles des corrections...
M. Lessard: Pas entre Cabano et Mont-Joli, entre Cacouna et
Mont-Joli.
M. Mailloux: Cacouna, pardon. Entre Cacouna et Mont-Joli, je ne
sais pas si c'est Saint-Simon, j'ai vu Saint-Simon, $300 000. Il y avait une
couple de tronçons qui demandaient réellement une
priorité. Est-ce qu'elles apparaissent à ce budget?
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: II y a Saint-Simon, $300 000, je pense.
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: Je ne sais pas si Saint-Flavien est dans ce
coin-là aussi?
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: C'étaient les points les plus urgents
à corriger sur la route 132.
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: Je n'ai pas d'autres questions sur cette
région.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: Vous avez parlé tout à l'heure de
régions gavées et de régions pas gavées,
Châteauguay, Beauharnois...
M. Lessard: Si on pouvait continuer. On va aller un peu...
M. Mailloux: A chaque région, je n'ai aucune objection
à ce que tous les membres de la commission posent les questions qu'ils
voudront sur la région en discussion, sauf que, pour
éviter...
M. Lessard: A moins que ce soit une intervention sur le principe
global.
M. Mailloux: D'accord.
M. Dussault: Mon intervention est carrément pour la
région 6-2, sud de Montréal.
M. Russell: Je peux attendre qu'on en soit là.
M. Lessard: On va continuer et je pense que cela va aller plus
vite.
M. Mailloux: Région 2.
M. Lessard: Région 2, Saguenay-Lac-Saint-Jean.
La région 2, c'est la route 175, du rond-point à la rue
des Saguenéens, $1,1 million. En fait, le projet est très bien
délimité dans son... La région 3-1, l'autoroute 40...
M. Mailloux: Un instant, sur la région 2,
Saguenay-Lac-Saint-Jean, du rond-point à la rue des Saguenéens,
c'est la fin du boulevard Talbot?
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: Cela ne rejoint pas la barrière en haut?
M. Lessard: Non, cela ne rejoint pas la barrière en haut.
C'est bien délimité, c'est vraiment le rond-point qui va vers
Bagotville et la rue des Saguenéens.
M. Mailloux: Je parle au nom du ministre de la Justice. Je
voudrais parler au nom du ministre de la Justice.
M. Lessard: D'accord.
M. Mailloux: Est-ce que sa préoccupation de voir le
boulevard Talbot rejoindre la barrière, c'est dans les
préoccupations du ministère? Est-ce qu'il y a des plans de
commandés ou de faits jusqu'à maintenant? Est-ce qu'il y a des
crédits qui peuvent être disponibles dans un court laps de
temps?
M. Lessard: Actuellement, il y a des discussions avec la
municipalité de Laterrière. La réponse que je vous donne,
c'est oui, c'est la préoccupation du ministre des Transports de...
M. Mailloux: Du ministre de la Justice aussi.
M. Lessard: Oui, du ministre de la Justice aussi, de faire ces
travaux, mais, cette année, les travaux que nous entreprenons sont ceux
que nous vous indiquons.
M. Mailloux: Quant à la même région, à
l'entente que nous nous apprêtions à signer pour la route Alma-La
Baie...
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: J'imagine que vos études se poursuivent pour
le corridor, ces choses-là, et qu'il y a une continuité de
pensée quant à ce tronçon?
M. Lessard: Oui, c'est dans l'entente. Il y a une étude
d'environnement actuellement. C'est un axe routier prioritaire. Cela fait
partie de la négociation avec le gouvernement fédéral.
Vous parlez de l'autoroute 70.
M. Mailloux: II n'y aurait pas de travaux entrepris par vous
autres à moins qu'une entente soit signée, que le gouvernement du
Québec...
M. Lessard: Ce n'est pas compris dans le budget.
M. Mailloux: Ce n'est pas compris dans le budget.
M. Lessard: Mais nous espérons que l'entente sera
signée, étant donné que le ministre responsable du MEER
est de cette région.
M. Mailloux: Est-ce à dire que sur...
M. Lessard: De toute façon, on ne pourrait pas faire de
travaux cette année, si on le voulait parce que les plans et devis ne
sont pas prêts.
M. Mailloux: II n'y a pas de travaux importants dans la
région Saguenay-Lac-Saint-Jean, sur la route 16 ou ailleurs? La route
16, c'est quoi aujourd'hui? La route 170? Il n'y a aucun...
M. Lessard: 169. M. Mailloux: 170.
M. Michaud: C'est la route qui va à La Malbaie? C'est la
170 nord.
M. Mailloux: C'est cela. C'est-à-dire qui va dans
Charlevoix, 170, oui.
M. Lessard: On devrait utiliser des cartes. Non.
M. Mailloux: II n'y a pas de travaux importants. Est-ce que vous
avez des questions sur...
M. Russell: J'ai une question, M. le Président. C'est le
boulevard Talbot qui me fascine un peu. J'aimerais savoir du ministre
également...
M. Lessard: ...le ministre de la Justice aussi.
M. Russell: Réellement, une amélioration a
été réclamée par le ministre de la Justice et par
les députés de cette région, depuis nombre
d'années. Actuellement, le ministre a l'avantage d'être au sein du
cabinet et de faire des pressions et de demander l'appui du ministre de la
Justice pour lui aider auprès du ministre des Finances à obtenir
des crédits supplémentaires. Je pense que ce serait une
façon de procéder et de tâcher de répondre à
un besoin qui semble pressant et urgent dans cette région.
Cette route a été construite par le gouvernement de la
province à un moment où le budget de la province était de
moins de $200 millions par année. Là, on a un budget de $11,5
milliards et on ne trouve pas les moyens d'améliorer cette route. Je
peux vous dire, M. le Président, lorsqu'on fait du transport dans ces
régions, que c'est une route qui commence à fatiguer les
camionneurs et le public et elle a besoin d'être
améliorée.
M. Lessard: Je comprends qu'elle a besoin d'être
améliorée, comme d'autres tronçons de route ont besoin
aussi d'être améliorés. Lorsque vous me parlez d'un budget
limité du temps de l'Union Nationale, il faut dire aussi qu'on n'avait
pas dans le temps l'assurance-maladie et que le budget de l'Education
n'était pas aussi élevé qu'il l'est aujourd'hui. On
répond actuellement à des besoins auxquels on ne répondait
pas aussi dans le temps. Il faut quand même tenir compte du fait que le
budget du ministère des Transports doit se faire en relation avec
d'autres besoins des Québécois. Si on investit essentiellement
dans la construction de routes, on ne pourra pas répondre à
d'autres besoins des Québécois.
On essaie justement de concilier l'ensemble de ces besoins. A moins que
vous ne me disiez qu'il est possible d'augmenter sans aucun contrôle les
taxes des Québécois je ne pense pas que ce soit votre
interprétation il faut quand même se limiter. Quand on peut
se payer une Volkswagen, on ne se paie pas une Cadillac. C'est malheureusement
ce qu'on s'est payé depuis quelques années. On s'est payé
des Cadillac, alors qu'on aurait dû se payer des Volkswagen. En ce qui
concerne ies Jeux olympiques, je n'ai pas besoin de continuer, on s'est
payé des choses qu'on ne pouvait pas se payer dans le passé et,
maintenant, il faut payer les pots cassés aussi.
Dans ce sens, je ne vous dis pas qu'il n'y a pas des besoins en ce qui
concerne justement le boulevard Talbot. Il y a des besoins. Le ministre de la
Justice m'indique ces besoins, comme il les a indiqués dans le
passé au député de Charlevoix, mais il faut concilier ces
besoins avec d'autres priorités qui sont ailleurs.
J'ai eu l'occasion de circuler à plusieurs reprises sur le
boulevard Talbot. Je vous avoue qu'en tout cas, même s'il y a là
des besoins, je constate, quand je circule dans d'autres régions du
Québec qu'il y a aussi des besoins considérables. On va essayer
de concilier l'ensemble de ces besoins.
En ce qui concerne la 170, des travaux y ont été faits
dans le passé, des travaux assez sérieux et, actuellement, je
pense que cela ne nous apparaît pas comme étant une
priorité.
M. Mailloux: M. le Président, quand...
M. Russell: Pour répondre d'une façon très
sommaire au ministre des Transports...
Le Président (M. Boucher): Le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: ...c'est important, je crains qu'un beau jour le
ministre de la Justice se lève en Chambre et fasse un débat sur
le boulevard Talbot. Ce ne sera pas drôle de voir cela.
M. Lessard: Non, en fait, je pense bien qu'il n'y a pas de
problème. N'ayez pas peur de cela, il n'y a pas de problème au
niveau du gouvernement actuel, il n'y a pas de division. On se consulte. Je
consulte mes collègues. Il faut dire que la marge de manoeuvre du
ministre des Transports, cette année, a été assez
limitée dans le sens que des travaux avaient été
commencés et qu'il fallait les parachever, ce qui était tout
à fait normal.
M. Russell: J'accepte la réponse du ministre, M. le
Président. Il m'a dit qu'il a refroidi l'enthousiasme du ministre de la
Justice, qu'il lui a fait comprendre que, comme par le passé, il fallait
qu'il attende son tour et le ministre a accepté cela. Il n'y aura pas de
débat qui va se faire. Je suis satisfait de la réponse et on va
tâcher de...
M. Lessard: Comme membre du Conseil du trésor, quand j'ai
eu à analyser les engagements du gouvernement antérieur, j'ai
refroidi, j'ai modéré mes transports. C'est que j'ai
constaté qu'on avait des engagements considérables et qu'il
fallait maintenant payer. Je pense bien que le ministre des Finances vous a
expliqué, lors de son discours, la situation du Québec et qu'il
fallait prendre conscience qu'on ne pouvait pas emprunter de façon
inconsidérée.
Dites-vous une chose, c'est que, de 1974 à 1976, on a quand
même, globalement si on prend les commissions scolaires, les
municipalités, le gouvernement du Québec et les organismes
parapublics triplé les emprunts du Québec. Je pense bien
qu'on ne pouvait pas continuer dans le même sens sans se créer des
problèmes considérables pour l'avenir et sans risquer justement
de voir la cote du crédit du Québec être
modifiée.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: M. le Président, je veux bien être
objectif, surtout dans l'étude des crédits, autant que les
membres de l'Opposition du temps l'ont été à mon endroit.
Il ne faudrait quand même pas que le ministre des Transports nous serve
les Olympiques chaque fois qu'il y aura un refus d'aller de l'avant dans un
projet. Les Jeux olympiques ont été une dépense, oui, qui
avait été décidée en 1968 et appuyée par une
très forte partie de la population du Québec. C'était une
décision de 1968 et on a dû la réaliser dans une
période, 1972 ou 1975, où on a connu une inflation à
laquelle aucun pays du monde n'a eu à faire face pour un projet aussi
important. Je pense...
M. Lessard: Inflation, oui. Manque de contrôle sur
l'augmentation des coûts, je vous dis oui aussi.
M. Mailloux: Etant donné que j'avais deux sous-ministres
qui y étaient attachés dans les derniers mois, je pourrais vous
donner bien des raisons en dehors du manque de surveillance...
M. Lessard: En dernier ressort.
M. Mailloux: On pourrait peut-être dire que la production,
sur les chantiers olympiques, on l'a vue se situer à environ 10%. Cela
s'est rarement vu dans le monde entier, où des tuyaux allaient aboutir
dans le ciment et où des fils allaient aboutir nulle part. Je pense
qu'on ferait un large débat et qu'on trouverait un peu la raison pour
laquelle il y a eu des coûts inacceptables à tout le monde. Si on
était intervenu avant, quant aux Olympiques, on se serait fait dire par
toutes les oppositions que la ville de Montréal, tant que son pouvoir
d'emprunt lui permettait de contrôler ce qu'elle décidait,
c'était à elle et non pas au Parti libéral et à ses
patroneux de venir diriger les Jeux olympiques. On est intervenu au moment
seulement où la ville de Montréal n'était plus en mesure
d'assurer le financement de la poursuite des travaux. C'est seulement à
ce moment qu'on est intervenu.
De toute façon, je suis sorti du débat. Je veux y revenir
objectivement...
M. Lessard: D'accord. Je ne veux pas engager un débat sur
cela, parce que c'est en dehors des crédits.
M. Mailloux: Non, parce que je vais y aller à fond de
train dans ce débat.
M. Lessard: Je suis prêt à y aller. C'est en janvier
1975, lors de la première commission parlementaire, au moment où
M. Jean Drapeau...
M. Gratton: Une question de règlement, M. le
Président.
M. Lessard: Vous sentez le terrain glissant. M. Gratton:
Une question de règlement.
M. Lessard: En janvier 1975, alors que M. Drapeau est venu sur
les Plaines d'Abraham en compagnie de Robert Bourassa.
Le Président (M. Boucher): A l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Lessard: C'est à ce moment que nous avons
demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités et il ne
les a pas prises.
M. Gratton: Une question de règlement.
M. Lessard: Vous sentez le terrain glissant. Engagez-vous, on va
en discuter.
Le Président (M. Boucher): A l'ordre, s'il vous
plaît! Le député de Gatineau.
M. Gratton: Vous avez fini de dire ce que vous avez à
dire.
M. Lessard: Non. Si vous voulez vous engager sur cela, on va
s'engager.
M. Gratton: M. le Président, voulez-vous souligner au
ministre...
Le Président (M. Boucher): Je ferai remarquer que nous ne
sommes pas à la commission parlementaire du haut-commissariat.
M. Gratton: II me semble.
Le Président (M. Boucher): Je laisse la parole au
député de Gatineau.
M. Gratton: Vous êtes en train de dire ce que je voulais
vous dire, M. le Président, que nous ne sommes pas là pour cela.
Celui qui a soulevé la question le premier est le ministre des
Transports. J'en conviens, s'il veut se servir de cela comme excuse pour ne pas
remplir les obligations et les engagements de la dernière campagne
électorale.
M. Lessard: Pour pallier votre mauvaise administration.
M. Gratton: Qu'il le fasse, mais ailleurs qu'ici. Pas à la
commission où on étudie les crédits du ministère
des Transports.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Charlevoix.
M. Maiiloux: Je voulais tout simplement...
M. Lessard: Le député de Charlevoix l'a
déjà déclaré après le 15 novembre. Il a fait
une déclaration à ce sujet, concernant les HLM, concernant les
Jeux olympiques.
M. Gratton: Ce n'est pas ici qu'on parle de cela. C'est tout ce
que je dis. Vous le savez, à part cela.
M. Lessard: D'accord. Vous sentez le terrain glissant. Cela
va.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Charlevoix.
M. Gratton: Pas du tout.
M. Maiiloux: M. le Président, revenant au boulevard
Talbot... J'ai simplement voulu dire qu'on ne nous serve pas toujours la
même réponse, que les Jeux olympiques ne permettent pas ci et
ça. C'est simplement cela que je voulais dire.
Dans les années précédentes, c'est un fait que le
ministre de la Justice a insisté, comme c'était son droit, pour
avoir une autoroute dans le parc national. La réponse que j'ai
donnée et j'ai de la suite dans les idées à
la suite des conseils qui m'avaient été donnés par mes
fonctionnaires, c'était qu'en raison d'une circulation qui n'a jamais
dépassé une moyenne de 2500 voitures, il fallait apporter des
améliorations importantes au réseau. Elles ont été
apportées, à raison de $12,5 millions. S'il est de bonne guerre,
pour un membre de l'Opposition, comme l'était le député de
Chicoutimi, je pense qu'il doit être un de ceux qui, à la suite de
ce que la population a vu, admettra que c'est un réseau acceptable.
Il n'est pas le meilleur réseau de routes du Québec. S'il
y a de nombreux accidents, c'est principalement parce qu'on en a fait trop
souvent un champ de course.
De toute façon, je pense que les montants qui ont
été immobilisés, au coût de $12,5 millions, ont
rendu ce réseau plus acceptable à une population qui a cette
seule voie de sortie. Quant au boulevard Talbot, je suis de ceux qui croient
que l'important est que, vers les deux barrières, on prolonge,
aussitôt que les disponibilités financières le permettront,
le boulevard à quatre voies et, dans la région de Québec,
vers Stoneham et le lac Delage, et de l'autre côté,
là-bas.
De toute façon, je suis de ceux qui croient que la circulation ne
justifie pas une autoroute à quatre voies dans cette région.
Y a-t-il d'autres questions des membres au sujet de cette
région?
M. Russell: La seule chose que je veux faire remarquer, M. le
Président, c'est que le ministre est d'accord qu'une autoroute n'est pas
justifiable pour la sortie du Lac-Saint-Jean, donc que les interventions du
ministre de la Justice, qui était dans l'Opposition, étaient
inutiles et que c'était un temps perdu. Je suis prêt à
passer a autre chose.
M. Lessard: Ce que je dis, c'est qu'en relation avec l'ensemble
des priorités du ministère, actuellement ,et en relation avec le
budget, il ne me paraît pas nécessaire, pour le moment, d'investir
des montants considérables pour faire une autoroute à quatre
voies sur le tronçon de route du boulevard Talbot. Si nous avions des
budgets illimités, nous pourrions l'envisager. Nous allons l'envisager
à l'avenir, comme le disait le député de Charlevoix, mais,
cette année, il n'est pas question d'investir des montants
considérables pour la construction d'une telle route.
M. Russell: Le ministre comprend, si j'ai bien
résumé sa pensée, ou s'il a compris ce qu'il a voulu dire,
que les priorités sont établies suivant la circulation et les
besoins. Dans la région où le boulevard Talbot peut encore,
grâce à l'amélioration qui y a été
apportée, absorber la circulation qu'il y a là, une autoroute
à quatre voies n'est pas nécessaire. C'est une chose qui a
été réclamée dans le passé, par l'Opposition
du temps. Le ministre de la Justice fut l'un des grands réclamants. Je
pourrais peut-être relire au ministre des Transports le discours du
ministre de la Justice, quand il était dans l'Opposition. Cela prend du
temps, je
veux simplement vous dire que le ministre des Transports a compris que
ces débats étaient simplement une intervention non
justifiée. Il l'a compris, maintenant qu'il est ministre des
Transports.
M. Lessard: Cette route est peut-être nécessaire,
comme certaines routes qui nous sont demandées à la fois par les
députés de l'Opposition et des députés au pouvoir,
seraient peut-être aussi nécessaires. A travers les
nécessités, il faut choisir les priorités.
M. Mailloux: M. le Président...
Le Président (M. Boucher): Peut-on passer à une
autre région?
M. Mailloux: A 3-1.
M. Lessard: Dans la région 3-1, il y a l'autoroute 40, de
Donnacona à Saint-Augustin: $5 400 000.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce possible que les tableaux soient
déposés?
M. Lessard: Oui, ils ont été
déposés.
M. Vaillancourt (Orford): Non, mais je parle des détails
que vous nous donnez.
M. Lessard: Vous les avez dans l'annexe à mon
allocution.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord, mais j'ai remarqué
tout à l'heure, à la région no 1, $12 millions. Le
sous-ministre a donné les détails. Est-ce que ces tableaux
peuvent être distribués?
M. Lessard: Cela sera donné. Il n'y a pas de tableaux
spécifiques préparés actuellement. Chacun des
députés recevra la semaine prochaine l'ensemble du budget
comté par comté. Vous conviendrez que s'il fallait donner
à cette commission parlementaire tous les tableaux qui devront
être faits, comté par comté, nous n'en sortirions pas.
M. Mailloux: Cela va.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
Le Président (M. Boucher): La région 3.
M. Lessard: L'autoroute 440, Dufferin, de la colline
parlementaire à l'autoroute 40, à Villeneuve: $4,2 millions. De
l'autoroute 573, à l'autoroute 40, au rang Saint-Claude: $1 million, et
la route 138, de Québec à Baie-Comeau: $12 millions, ainsi que la
région de la Côte-Nord, spécifiquement, de Baie-Comeau
à Sheldrake: $9 millions. C'est principalement le contournement de
Port-Cartier et Sept-lles.
La route 389, Gagnon-Fire Lake: $ 7 millions.
M. Mailloux: M. le Président, quant à l'autoroute
440 de la colline parlementaire à la 40 à Villeneuve, s'agit-il
du tronçon des grèves?
M. Lessard: C'est de la rue d'Estimauville à Villeneuve.
C'est la continuation du projet.
M. Mailloux: C'est le boulevard des grèves.
M. Lessard: C'est cela. C'est le boulevard des grèves.
M. Mailloux: Et cela ne comprend pas une sortie, tel que le
demandaient l'ancien adjoint parlementaire et l'actuel président de la
Chambre.
M. Lessard: Nous sommes actuellement à analyser ce
dossier. Cela va probablement comprendre une sortie vers la 113e rue, à
Montmorency.
M. Mailloux: En discutant avec le président de la Chambre,
je sais qu'il avait apporté certaines observations quant à ce
projet, étant donné qu'il est situé sur une partie de
l'habitat de certains oiseaux migrateurs; je pense qu'on peut comprendre que
cela n'affecte, en réalité, qu'environ 1/2% de cet habitat.
M. Lessard: J'ai constaté, lorsque j'ai eu à
étudier le dossier, que nous étions à un point de
non-retour et que nous ne pouvions pas mettre fin à ces travaux.
M. Mailloux: D'ailleurs, il y a une raison
particulière.
M. Lessard: II faut souligner, par exemple, que cela coûte
$12,5 millions le mille.
M. Mailloux: C'est-à-dire que les $4,2 millions que vous
avez, qu'est-ce que c'est, si cela coûte $12 millions pour la
réaliser?
M. Lessard: Avec les $4,2 millions, nous allons pouvoir commencer
des travaux d'une envergure de $25 millions.
M. Mailloux: De $25 millions qui sont échelonnés
sur?
M. Lessard: Sur trois ans.
M. Mailloux: Trois ans, pour compléter ce
tronçon.
M. Lessard: Pour faire environ 2,5 milles.
M. Mailloux: Mais l'importance de ce tronçon sur la route
138, on le rejoint aux Ciments Saint-Laurent, où, en période
hivernale, le blocage qui se fait en continuité se situe sur les deux
milles qui sont face au tronçon des grèves.
Sur la route 138, dans les $12 millions, en dehors du contrat de
Beaupré, qui est donné pour
$2,8 millions, il y a le contrat de Tadoussac, et celui dans le
comté du ministre également, de Pointe-Labelle? Est-ce dans
Raguenau, Pointe-Labelle?
M. Lessard: Non, à Ragueneau, Ruisseau-Vert, disons que
nous allons commencer les travaux cette année.
M. Mailloux: Les problèmes d'expropriation sont-ils enfin
réglés?
M. Lessard: C'est justement ce que j'ai demandé. J'ai eu
l'occasion de circuler sur la route, en fin de semaine dernière. Vous
connaissez, je pense bien, la priorité de ce tronçon de route.
Nous allons essayer de faire en sorte que les problèmes d'expropriation
puissent se terminer et de donner les travaux cette année vous
conviendrez, je pense, que c'est un tronçon absolument
désastreux, actuellement.
M. Mailloux: J'ai deux questions sur le comté qui
m'occupe, celui que je représente. Les services publics sont
déplacés sur la section Saint-Tite, le centre des Caps. Il y a
des tronçons qui étaient prêts pour exécution, tel
celui du centre des Caps. Est-ce à dire qu'il n'y aura pas de travaux
qui s'exécuteront sur les 14 milles qui restent entre
Saint-Tite-des-Caps et le Centre?
M. Lessard: Non.
M. Mailloux: II n'y a pas de travaux.
M. Lessard: Cette année, nous achevons les travaux que
vous avez commencés. C'est déjà bon.
M. Mailloux: Le ministre voudrait-il s'informer auprès de
M. Perron pour savoir où sont rendues les études quant au
tronçon Clermont-La Malbaie, qui est le tronçon le plus
achalandé de la rive nord, soit huit milles de circulation par jour,
où il y a un problème extraordinaire de déplacement de
propriétés et de changement de tracés?
M. Lessard: En ce qui concerne les quatre voies, les travaux
seront terminés prochainement, les plans et devis. En ce qui concerne
les grands contournements, on analyse le tracé.
M. Mailloux: De Clermont à La Malbaie.
M. Lessard: De Clermont à La Malbaie, en ce qui concerne
les quatre voies, les plans et devis, dans le tracé actuel...
M. Mailloux: Dans l'emprise actuelle.
M. Lessard: ... dans l'emprise actuelle, seraient terminés
d'ici cinq ou six mois, dans le courant de l'année. Maintenant, en ce
qui concerne le contournement, comme tel, de la ville de La Malbaie, on analyse
les voies possibles. Mais je vous dis qu'une fois, quand même en
tout cas, c'est ma réaction première qu'on aura fait les
quatre voies, je pense bien que l'accessibilité, sur la rive sud de la
Rivière-Malbaie, sera d'autant plus facile.
M. Mailloux: II n'y aura qu'un problème que cela
entraînera, bien que je le comprenne, c'est la congestion qui en
résultera sur le pont de Rivière-Malbaie à La Malbaie
même, qui est déjà difficile.
M. Lessard: C'est cela. C'est le problème du pont. Il va
falloir l'envisager sérieusement.
M. Mailloux: M. le Président, Donnacona-Saint-Augustin,
est-ce à dire que cela complète les travaux à commencer
jusqu'à Donnacona même?
M. Lessard: Oui. Au chemin du Bois de l'Ail.
M. Mailloux: Du Bois-de-l'Ail.
M. Lessard: De l'autre côté de la
rivière.
M. Mailloux: Je voudrais faire une observation qui concerne la
région de Berthier également. Ce sera peut-être une
école de pensée différente de la mienne qu'il retrouvera
au ministère également. J'ai toujours été de ceux
qui ont cru que, pour soulager les ponts à Québec et à
Montréal, il fallait au plus tôt terminer l'autoroute de la rive
nord, Berthier-Cap-de-la-Madeleine, de même que ce tronçon.
J'ai eu de la misère à convaincre mes fonctionnaires qu'on
pourrait réduire peut-être de 10% ou de 15% la circulation qu'on
rencontre sur les ponts à Montréal et à Québec. Je
pense que ce serait important que le gouvernement fasse le nécessaire
pour que ce tronçon devienne acceptable, au moins à la
circulation touristique, mais il y a d'autres types de circulation
également.
M. Russell: Est-ce qu'il n'y a pas de date précise
où ces travaux seront terminés, sur la rive nord? Y a-t-il un
projet en marche?
M. Lessard: On a des travaux qui sont compris, des
investissements qui sont compris. Cela va aller, comme je vous le disais, selon
les budgets qui nous seront alloués, mais je suis quand même
d'accord. Je l'avais souligné d'ailleurs, lorsque le
député de Charlevoix m'avait parlé des ponts entre la rive
sud et la rive nord. J'avais souligné qu'un des moyens de
déconcentrer la circulation rive sud vers le nord, vers l'île de
Montréal était la construction de l'autoroute sur la rive
nord.
Nous n'avons pas actuellement d'échéancier, mais je pense
que cela nous apparaît, en fait, comme un dossier important.
M. Russell: M. le Président, je ne veux pas chicaner le
ministre, mais on va admettre ensemble que cela marche... Si on parle de pas de
tortue, ça va un peu plus vite que ça actuellement, quand
on parle du développement de cette région, les routes sur
la rive nord...
En ce qui concerne les ponts...
M. Lessard: Je vous avoue justement que nous autres, chez nous,
la 138, cela a été à pas de tortue aussi.
M. Russell: La tortue est arrêtée. M. Lessard:
La tortue était arrêtée.
M. Russell: II faut quand même penser que la circulation
n'est pas la même. En ce qui concerne la surcharge des ponts de la rive
sud et de la ville de Montréal, je voyage dans ces régions assez
fréquemment... Il s'agit des heures de pointe. Si on avait je
l'ai signalé hier un meilleur service en commun, peut-être
que cela soulagerait passablement les ponts de la rive sud aux heures de
pointe.
M. Lessard: C'est notre préoccupation. D'ailleurs, on va
avoir un...
M. Russell: Mais je crois que je suis d'accord avec l'ancien
ministre des Transports pour que les routes de la rive nord soient
complétées dans les délais les plus rapprochés
possibles.
M. Mailloux: M. le Président, j'aurais une question
à poser au ministre des Transports.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: Ce serait le temps, je pense, qu'il nous fasse une
déclaration sur le pont du Saguenay.
M. Lessard: J'ai indiqué, je pense bien, l'autre jour,
c'est-à-dire au début de cette commission parlementaire,
qu'actuellement j'avais demandé de réactiver le dossier. J'avais
demandé une étude de coûts-bénéfices. Je n'ai
pas pris de décision à ce sujet. Le député de
Charlevoix conviendra qu'on ne peut pas s'engager sur un projet de
peut-être $100 millions $150 millions, sans analyser l'ensemble du
dossier.
Je me dis une chose, je pense que, sérieusement, on peut
l'envisager, parce que, dans 20 ou 25 ans, on sera encore dans la même
situation, si on n'envisage pas la possibilité de construction d'un
pont, et nous aurons peut-être investi $25 millions, $30 millions, $40
millions, je ne sais pas, selon les coûts qui augmentent d'année
en année et nous en serons encore au même point.
J'ai demandé il y aurait peut-être
possibilité de négocier encore une entente
fédérale-provinciale de réactiver ce dossier, de
faire des études précises concernant les coûts et, encore
une fois, je dis, que ce soit dans mon comté ou dans le comté de
Charlevoix ou ailleurs, qu'il va falloir considérer les
disponibilités financières du gouvernement et considérer
les priorités gouvernementales.
Je n'ai pas pris de décision. La seule chose que j'ai
demandée, c'est d'avoir une étude complète sur les
coûts-bénéfices, en vue d'envisager une décision
dans...
M. Mailloux: Est-ce que l'étude dont parle le
ministre...
M. Lessard: C'est toujours la même étude.
M. Mailloux: Une étude faite par les fonctionnaires.
M. Lessard: Monty.
M. Mailloux: Par les fonctionnaires?
M. Lessard: Non, c'est une étude qui a été
faite par un ingénieur à l'extérieur, l'étude
Monty, faite en 1968. A ce moment, on évaluait à $35 millions la
construction d'un pont, mais, à ce moment, on n'avait pas tenu compte du
fait que nous étions dans une région de tremblements de terre
dont le cycle est supérieur à celui de la région de
Québec, soit 5 par rapport à 2 dans la région de
Québec.
Ce type de pont serait un genre de pont, comme le pont Pierre-Laporte,
un pont suspendu, étant donné, justement l'indice de tremblement
de terre dans notre région, dans la région de Charlevoix comme
dans la région de Saguenay, il a fallu, par la suite, réviser
cette étude. En 1973, le coût était estimé à
$55 millions. Vous connaissez justement l'inflation considérable que
nous avons connue depuis 1973, ce qui veut dire qu'on peut facilement
actuellement prévoir $125 millions ou $150 millions.
Il y a eu des discussions avec le gouvernement fédéral,
particulièrement avec M. Marcel Lessard, à ce sujet. Il serait
peut-être possible d'envisager une entente
fédérale-provinciale. Pour le moment, ce que je peux vous dire,
c'est que la décision qui sera prise, le sera en relation avec
l'ensemble des priorités gouvernementales. Il faut quand même
souligner que, tôt ou tard, je pense bien que le député de
Charlevoix en est conscient, étant donné le développement
considérable qu'il y a sur la région de la Côte-Nord, il va
falloir envisager un lien direct entre la Côte-Nord et la région
de Charlevoix qui sera un lien permanent, parce que, comme vous l'aviez
d'ailleurs souligné à plusieurs reprises, il va falloir
prévoir des investissements si on veut que le service soit satisfaisant
en tenant compte de la circulation actuelle. Il va falloir envisager dis-je,
des investissements qui peuvent être considérables, concernant la
construction de nouveaux débarcadères et concernant aussi de
nouveaux traversiers possibles.
En tenant compte de l'ensemble de ces investissements que nous devrons
envisager, et des montants annuels que nous devons verser pour le service de
traversiers, on va voir s'il y aurait lieu de construire un pont ou de
continuer le système actuel.
M. Mailloux: M. le Président, je comprends
assez bien le ministre quand il parle des difficultés
particulières auxquelles on fait face à la rivière
Saguenay. Etant plus âgé que lui, j'ai déjà
vécu un tremblement de terre à 7,5 à l'échelle
Richter, je sais ce que cela peut donner dans Charlevoix. Comme la
rivière Saguenay et la rivière du Gouffre sont les deux
épicentres les plus importants de tous les tremblements de terre
québécois, je sais quelles précautions il faudrait
apporter à la mise en place d'une structure semblable au-dessus de la
rivière Saguenay. Si le pont Pierre-Laporte a coûté, si ma
mémoire est fidèle, $65 millions en 1965, je pense, cela veut
donc dire que pour un pont beaucoup plus long que le pont Pierre-Laporte, il
faudrait ajouter plus que le double des coûts, étant donné
l'inflation qu'on a connue depuis ce temps; c'est au-delà de $200
millions qu'irait chercher un pont sur le Saguenay, et possiblement, d'autres
montants assez importants pour les approches. De toute façon,
j'espère qu'il nous sera possible de revenir demain...
M. Lessard: Non, là, je ne voudrais pas qu'on pousse, je
ne voudrais pas qu'on dise au-delà de $200 millions. On va avoir une
étude de coûts-bénéfices, mais l'étude de
Monty parlait, en 1973, de $55 millions. Maintenant, c'est pour cela que j'ai
demandé une étude, parce que le député de
Charlevoix, suite à des questions qu'il avait soulevées à
l'Assemblée nationale et en commission parlementaire, m'avait
déjà parlé de $300 millions. D'ailleurs, j'avais
écrit, à plusieurs reprises, à ce sujet, au
député de Charlevoix, ex-ministre des Transports, et je n'avais
malheureusement pas reçu de réponse concernant la demande que je
faisais pour obtenir le rapport Monty, mais le député de
Charlevoix m'avait parlé de $300 millions. A ce moment, j'avais
indiqué au député de Charlevoix que si on devait parler de
$300 millions, j'en faisais mon deuil du pont sur le Saguenay, mais je ne
voudrais pas qu'on reparte avec ces chiffres astronomiques actuellement. Je
voudrais qu'on attende j'envisage peut-être $125 millions ou $150
millions l'étude qui nous sera faite, parce qu'il faut tenir
compte aussi d'autres conséquences que cela comporte. On peut envisager
un pont à péage aussi. Je ne veux pas m'engager sur des chiffres
précis. J'attends l'étude coûts-bénéfices qui
sera faite. Je ne voudrais pas non plus qu'on charrie $200 millions et $250
millions pour faire peur à tout le monde.
M. Mailloux: M. le Président, je ne veux pas charrier. Je
connais l'intérêt que porte le député de Saguenay,
comme c'est logique. C'est une des régions les plus mal desservies du
Québec. Quand je mentionne des chiffres importants, parce que j'ai dit
tantôt, qu'en 1965 cela avait coûté $65 millions pour le
pont Pierre-Laporte, il peut vérifier ces chiffres auprès de ses
officiers.
Je pense que, si ma mémoire est fidèle, c'est ce qu'on a
payé, en 1965, pour le pont Pierre-Laporte.
Mais je vais revenir sur certains contrats d'importance beaucoup moins
grande, l'an passé, pour connaître quels ont été les
coûts de l'infla- tion de 1972 à 1975. Pour un pont, dans le
comté de Bonaventure, un autre dans le comté de Saguenay ou de
Duplessis je pense que c'est Duplessis estimation
révisée, au mois de mai, soumissions demandées, en 1975 ou
1976; à l'ouverture des soumissions, sur 13 ou 14 soumissionnaires,
dépassement au plus bas soumissionnaire de 97% dans un cas et de 107%
dans l'autre. Si l'on parle de 1965 à 1980 ou 1982 où pourrait se
construire un pont, pour un pont presque du double de l'importance du pont
Pierre-Laporte, le député de Charlevoix ne charrie pas quand il
parle d'au-delà de $200 millions. Il ne charrie pas, si l'on doit tenir
compte du facteur tremblements de terre possibles et de la difficulté du
terrain qu'on rencontre, où on n'a pas les approches qu'on avait ici, au
pont Pierre-Laporte, vers la rive sud où c'était très
facile et vers la rive nord où ça ne ressemblait pas, non plus,
à Charlevoix ou à Saguenay.
Je n'ai pas voulu, évidemment, citer des chiffres semblables pour
charrier. Je tiens compte simplement des soumissions publiques qu'on a
demandées, alors qu'on sait que, dans les métiers de la
construction, avec toutes les augmentations successives qu'on a connues, les
arrêts de travail, pour tout travail qui dépasse une ou deux
années, il y a de tels facteurs impondérables qu'il n'y a pas un
soumissionnaire qui veut s'engager à moins que le gouvernement ne
veuille y aller à coût plus honoraires. J'imagine qu'un pont sur
le Saguenay, quand ça se construira, ça se construira non pas en
soumissions publiques, mais à coût plus honoraires. Il n'y a pas
un soumissionnaire qui voudra embarquer dans un problème semblable
à contrat fixe. De toute façon, je connais l'importance...
M. Lessard: Je voudrais simplement dire au député
de Charlevoix ceci, en terminant sur ce point: Le député de
Saguenay a toujours évité de faire une promesse électorale
à ce sujet j'en ai parlé ce qui n'avait pas
été fait...
M. Mailloux: C'était de bonne guerre.
M. Lessard: ... par le candidat libéral en 1973, qui, lui,
avait promis le pont sur le Saguenay.
M. Mailloux: J'espère que l'ancien ministre des Transports
n'a pas promis, jamais, un pont sur le Saguenay.
M. Lessard: Non.
M. Mailloux: J'ai voulu être réaliste devant les
candidats et d'autres. Il me semble avoir dit, encore au cours de la
dernière campagne électorale, dans le comté de l'honorable
ministre, que, quant à moi, peut-être que dans dix ans on
penserait à mettre un pont en place, parce qu'il y avait des
problèmes très particuliers auxquels les habitants de Saguenay et
de Duplessis avaient à faire face, mais que je ne pensais pas que le
ministre des Finances aurait des disponibilités de $150 millions ou $200
millions, à travers son budget, pour entreprendre un travail semblable.
C'est ce que j'ai
dit en pleine campagne électorale et j'ai la même opinion
aujourd'hui.
M. Lessard: C'est ce que je continue de dire aussi, moi.
M. Mailloux: On peut changer de région, M. le
Président.
M. Russell: Est-ce qu'on peut changer de région, oui?
M. Lessard: La région 32, l'autoroute de la Beauce, la 73,
$7,8 millions pour la terminaison des travaux, et, à l'automne 1977
l'autoroute sera ouverte à la circulation.
M. Mailloux: D'un bout à l'autre.
M. Russell: Du pont Laporte à Sainte-Marie.
M. Lessard: Le père Poulin n'a pas réagi.
M. Mailloux: Le père Arsenault, non plus. Est-ce à
dire que...
M. Lessard: En fait, j'ai maintenu la décision de l'ancien
ministre des Transports.
M. Mailloux: Je peux dire au ministre des Transports que, quand
la décision du tracé actuel fut entérinée par son
prédécesseur, ce ne fut pas une décision politique,
contrairement à certains avancés. C'était suite à
un rapport qui nous venait principalement du ministère des Affaires
municipales, où l'ensemble des infrastructures en place était
déjà là. Cela n'a pas fait seulement des heureux, ma
décision là-bas. Mon nom devait être marqué en
lettres d'or, d'après le père Arsenault et, en changeant de
place, j'étais devenu un voyou ou presque.
M. Lessard: Comme je sentais que c'était un dossier
très chaud, puisque j'avais eu l'occasion de constater certaines
pressions qui avaient été faites auprès du
député de Charlevoix alors qu'il assumait la
responsabilité du ministère des Transports, j'ai
vérifié personnellement tout le dossier et j'ai pu constater,
justement, que la décision qui avait été prise l'avait
été en tenant compte d'un ensemble de facteurs, à savoir,
particulièrement, la rentabilisation des infrastructures. C'est pourquoi
j'ai maintenu la décision qui avait été prise.
M. Mailloux: Dans l'échéancier des travaux
au-delà de Saint-Maxime de Scott la préparation des plans
et devis se poursuit...
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: ... est-ce qu'on pense respecter, jusqu'à
Saint-Georges, un échéancier qui irait jusqu'en 1980 ou 1981 pour
le tronçon Saint-Maxime-Saint-Georges
M. Lessard: Actuellement c'est donné jusqu'à
Sainte-Marie.
M. Mailloux: Sainte-Marie? Ce sont les plans qu'on avait
déposés l'an passé?
M. Lessard: C'est cela. C'est en construction.
M. Mailloux: Mais, au-delà de Sainte-Marie et
Saint-Georges, pense-t-on réaliser l'échéancier qui avait
été donné?
M. Lessard: On prépare les plans. J'ai répondu
à l'Assemblée nationale l'autre jour, qu'il n'y avait pas, pour
le moment, de retard. Les plans et devis se préparent; normalement on
devrait suivre l'échéancier.
M. Mailloux: Quelle est la longueur Sainte-Marie-Saint-
Georges?
M. Lessard: II y a 40 milles, $120 millions.
M. Mailloux: 40 milles, Sainte-Marie-Saint-Georges?
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: $120 millions, cela comprend les voies
d'accès pour aller du côté ouest de la rivière?
M. Lessard: Oui.
M. Russell: Quelle est la distance entre le pont Pierre-Laporte
et Sainte-Marie? C'est en construction actuellement.
M. Lessard: C'est 22,5 milles. Le coût est de $44
millions.
M. Mailloux: Le contrat dont il est question, $7,8 millions,
jusqu'à Sainte-Marie, est-il donné?
M. Lessard: II est donné. M. Mailloux: II est
donné.
M. Lessard: Région 4, autoroute 55, contournement de
Grand-Mère, $4,6 millions. Le boulevard municipal, l'autoroute 155, $2
millions. C'est le parachèvement des travaux. En plus, il y a un projet
qui n'est pas indiqué sur le document, l'intersection de la 55 et de
l'autoroute 30 sera commencée au mois d'octobre pour un contrat de $10
millions, sur lequel il y aura une dépense cette année de l'ordre
de $500 000. L'échangeur à la sortie du pont de
Trois-Rivières.
M. Mailloux: II n'y a rien pour le dédoublement des voies?
De Berthier et Cap. Cela fait partie de l'entente à venir?
M. Lessard: Cela fait partie de l'entente. Cela fait partie des
négociations. On pense même que c'est un secteur prioritaire,
alors cela va... Cela fait partie de la négociation.
M. Mailloux: Avez-vous des questions à poser?
Une Voix: Non.
Le Président (M. Boucher): M. Mailloux, la région
5?
M. Mailloux: Oui.
M. Lessard: La région 5, c'est l'autoroute 10-55 de
Omerville à Richmond; $8,2 millions.
M. Mailloux: C'est une entente
fédérale-provinciale.
M. Lessard: C'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): Les $8,2 millions, cela ne comprend pas
la partie du fédéral?
M. Lessard: Oui, c'est toujours... C'est que le ministère
verse le $8,8 millions et les montants d'argent, la participation du
gouvernement fédéral s'en va au ministère des
Finances.
M. Vaillancourt (Orford): Ce qui veut dire qu'en 1977 il va se
dépenser sur l'autoroute 10-55 Omerville-Richmond un montant de $8,2
millions. Cela comprend les deux ponts?
M. Mailloux: Cela comprend les deux ponts? M. Lessard:
C'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): II y aura une
récupération de 60% du fédéral.
M. Lessard: C'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): Sur une période de combien
d'années seront répartis ces travaux?
M. Lessard: Trois ans.
M. Vaillancourt (Orford): Pour compléter de Omerville
à Richmond.
Maintenant la partie de Richmond, en venant vers Sherbrooke, il y a une
partie qui est construite, va-t-elle être ouverte bientôt?
M. Lessard: La 139?
M. Vaillancourt (Orford): Non, je parle encore de l'autoroute
55.
M. Lessard: Dans la région 5, le projet qui est
indiqué, l'autoroute 10-55 d'Omerville à Richmond, cela veut dire
que tous les contrats pour la liaison d'Omerville à Richmond seront
accordés au cours du présent exercice financier.
M. Russell: Tous les contrats seront accordés dans
l'espace d'un an ou deux.
M. Vaillancourt (Orford): Ce que j'aimerais savoir, la partie
Richmond en venant vers Sherbrooke, la partie qui est presque terminée,
je pense que c'est un pont qui était en construction...
M. Lessard: Le pont de la rivière au Saumon est
terminé, presque terminé; de toute façon il est en
construction. Le contrat de l'autre côté du pont de la
rivière au Saumon en allant vers le nord sera donné au mois
d'octobre, pour la liaison avec l'autoroute 51.
M. Vaillancourt (Orford): Prévoyez-vous en ouvrir un bout
prochainement?
M. Lessard: Ce sera assez difficile parce que la route en
question, d'une longueur telle que vous dites, de sept milles actuellement
terminés, ne débouche sur aucune route actuellement.
M. Vaillancourt (Orford): Quand prévoyez-vous que ce
tronçon sera ouvert?
M. Lessard: Possiblement dans un an, quand le premier
tronçon de la route, du contrat qui sera donné, sera
terminé. Dans un an, possiblement qu'il y aura un raccordement pour
ouvrir ce tronçon.
M. Vaillancourt (Orford): Cela veut dire pas avant la fin de
1978? C'est parce que c'est une question qui m'est posée assez souvent
et que je ne savais pas quoi répondre.
Est-ce qu'il y a d'autres projets comme dans la région de
Sherbrooke, la voie de contournement qui va...
M. Lessard: II n'y en a pas de prévu cette
année.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y a aucun autre...
M. Lessard: Dans la région, ce sont les projets.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y a pas autre chose de
prévu.
M. Lessard: Je pense que quand même il faut souligner que
c'est un projet majeur, le projet que nous faisons cette année.
M. Vaillancourt (Orford): J'espère que nous allons avoir
aussi un peu de petite voirie.
M. Lessard: Oui. Là, nous annonçons les grands
projets.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord. M. Mailloux: La
région 6-1.
M. Lessard: La région 6-1, en fait, c'est la continuation
de l'autoroute 10-55. En fait, elle s'appelle l'autoroute 51, de Richmond
à la route 139. Tous les contrats sont donnés. Il y aura une
dépense de $5,3 millions.
M. Vaillancourt (Orford): Cela va se terminer quand?
M. Lessard: Le même échéancier en fait que
l'autre, soit trois ans. Maintenant, c'est possible que ce soit plus rapide,
étant donné que les contrats sont donnés, il est possible
de se rendre dans deux ans et demi environ.
M. Mailloux: Dans les autres millions, il n'y a pas de projet
tellement important? Dans cette région, sur les $16,8 millions, en
dehors des $5,3 millions, il n'y a pas de projet d'une extrême
importance.
M. Lessard: Non.
M. Russell: Si je comprends bien, avec la terminaison des
contrats actuels de $5,3 millions, cela veut dire qu'on pourra partir sur la 51
et aller jusqu'à la transcanadienne de Richmond à...
M. Lessard: C'est cela. Vous avez très bien compris.
M. Vaillancourt (Orford): La route 51 se raccorde avec la
Transcanadienne 20.
M. Lessard: C'est cela. Actuellement, à partir de la
transcanadienne à venir jusqu'à la route 139, c'est actuellement
ouvert. Il y a une structure qui est en construction à l'intersection de
la 139 et en plus, il y a un contrat qui va s'ouvrir à l'automne pour
une longueur encore de sept milles de la 139 à la route Poyard. Ce
tronçon sera ouvert à l'automne cette année.
M. Vaillancourt (Orford): ...
M. Lessard: C'est cela et les autres contrats pour la relier
à Richmond seront peut-être dans deux ans.
M. Vaillancourt (Orford): Merci, je n'ai pas d'autre
question.
Le Président (M. Boucher): 6-2.
M. Lessard: 6-2 il s'agit en fait de l'autoroute 20 à
Tracy pour $8,3 millions.
Une Voix: ... terminée.
M. Lessard: Oui. Et l'autoroute 35, l'échangeur du
boulevard Pierre-Claisse, $2 millions.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: Relativement à l'autoroute 30, M. le ministre
disait tout à l'heure qu'il y a des régions gavées et
d'autres qui ne l'ont pas été. Je fais partie d'une
sous-région et le député de Beauharnois, s'il était
ici, ferait probablement le même réquisitoire que moi.
Châteauguay et Beauharnois font partie d'une sous-région qui a
été littéralement oubliée dans le passé. Il
y a effectivement dans le décor le projet d'autoroute 30. On a
pensé à la liaison Sorel-Montréal, mais la liaison
Valleyfield-Montréal, comme telle, à toutes fins
pratiques, a été oubliée. Je pense que dans ce projet
d'autoroute, il va falloir je trouve que c'est souhaitable en tout cas
mettre fin à l'espèce d'incohérence ou
d'inconséquence qui a tenu lieu, jusqu'à maintenant, de politique
au niveau de ce projet. D'abord, cela a fait l'objet de promesses
électorales depuis une décennie. Il y a eu des expropriations
inutiles d'ailleurs, il y a eu des changements de tracés, entre autres
en tenant compte de Caughnawaga, mais je me dis que, si on avait d'abord
été chercher les permissions de Caughnawaga avant de commencer
les travaux d'expropriation, on n'aurait pas dépensé de l'argent
inutilement. Il y a au moins cinq ou six maisons à Châteauguay qui
ont été, à toutes fins pratiques, expropriées
inutilement. Il y a des expropriations pendantes sur la question de la route
30. Il y a des gens qui sont inquiets. Ils ne savent pas ce qui va leur
arriver. Je voudrais bien leur donner des réponses. Cette route a
été commencée quelque peu. Il y a des bouts ici et
là dans les champs qui ne servent pas. Des viaducs qui ont
été commencés aussi. Cette route 30, pour les gens de la
région, est une nécessité. C'est une condition pour le
développement économique de la région. On voudrait au
moins avoir comme politique économique, dans notre région, de
viser à une autosuffisance plus grande, sûrement à
Valleyfield, moins grande à Châteauguay, bien sûr, mais
quand même une autosuffisance en termes de travail, ce qui est impossible
actuellement. On voudrait permettre à certaines municipalités qui
ont des parcs industriels de jouer leur rôle au point de vue
économique et ces municipalités ne peuvent pas les jouer. Or, on
se retrouve avec des parcs industriels vides alors qu'il y a des
possibilités dans ce coin-là.
Les compagnies n'attendent que d'avoir une route importante pour pouvoir
véhiculer leur marchandise et tout ce que ça comporte. Dans ces
crédits, évidemment, on constate qu'il n'y a rien de
prévu, l'ex-ministre d'Etat, M. Berthiaume, avait pendant la campagne
électorale, promis la fin des travaux pour 1978. Evidemment, personne
n'a cru à ça, mais je voudrais quand même savoir où
en sont ces travaux, quel est l'état du projet actuellement. Je voudrais
surtout savoir si on peut espérer qu'on songe à nous dans
d'éventuels crédits supplémentaires ou à tout le
moins dans le prochain budget.
M. Lessard: Je dois quand même souligner qu'il y a d'autres
travaux qui sont prévus sur l'autoroute 30. A l'automne, nous ouvrirons
le contournement de Valleyfield; nous investissons cette année un
montant de $751 504, globalement, en fait $800 000 et c'est un projet qui est
majeur et nous investirons aussi $3 millions pour la même autoroute du
pont Mercier à la route 116, le réaménagement de la route
9, à Candiac.
Le Président (M. Boucher): M. le député
de...
M. Lessard: Les finances se préparent, mais on a le
problème qu'on soulignait au cours de
cette commission parlementaire, soit le problème de Caughnawaga,
de négociations avec le gouvernement fédéral.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Laprairie.
M. Michaud: M. le Président, toujours en parlant de
l'autoroute 30, vous avez bien dit que les $8 millions terminaient la source de
l'autoroute 30 à Tracy. Est-ce qu'il y a quelque chose de prévu
à courte échéance pour que cette autoroute se continue de
la route 112, qui est la Saint-Hubert, vers l'autoroute des Cantons de l'Est?
Parce que l'autoroute 30 se termine dans une grenouillère et on a
entendu dire qu'il y avait des problèmes techniques, quasiment
insurmontables qui n'avaient pas été prévus lors des plans
initiaux. Est-ce que c'est conforme à la vérité?
M. Lessard: Les plans et devis se préparent; maintenant,
on peut toujours réviser, selon les priorités, comme je l'ai
indiqué, l'échéancier; actuellement, nous préparons
les plans et devis à ce sujet.
M. Michaud: Est-ce exact que c'est réellement un plan
technique puisque cette autoroute arrive dans une grenouillère?
M. Lessard: Ce sont les plans techniques qui se
préparent.
M. Michaud: D'accord. Deuxièmement, en ce qui concerne le
boulevard Taschereau, c'est une autoroute, c'est-à-dire que ce n'est pas
une autoroute, c'est un boulevard, est-ce dans les travaux secondaires ou si
c'est encore dans les travaux d'autoroute?
M. Lessard: II faut souligner aussi que, pour le viaduc
Southwork, il y a $500 000 prévus cette année; alors, c'est le
boulevard Taschereau avec l'ancienne route.
M. Michaud: Exact. Ce qui a été prévu, je
crois, c'est la division du boulevard Taschereau de l'échangeur
Southwork; je vous ai demandé de changer le nom pour l'échangeur
Lemoyne si possible. De toute façon, ce sera un genre de mur entre les
deux, au point de vue de la sécurité...
M. Lessard: On m'a indiqué justement le nombre d'accidents
qui avaient eu lieu...
M. Michaud: C'est énorme.
M. Lessard: ... à cet endroit et ça ne fait pas
partie des $500 000 de Southwork comme tel, mais c'est un projet, je pense, qui
a été donné, avec la bande centrale, d'environ $800
000...
M. Michaud: C'est environ $800 000 à $900 000.
M. Lessard: C'est ça, environ $800 000 à $900 000.
Alors, on a corrigé justement une chose qui nous apparaissait assez
sérieuse et où il y avait eu de nombreux accidents.
M. Michaud: Pour l'échangeur, c'est bien vé-ridique
que nous avons devancé d'une année l'échéancier
pour le construire probablement en 1978...
M. Lessard: Pour Southwork?
M. Michaud: Oui, un montant d'environ $8 millions à $9
millions.
M. Lessard: En fait, c'est $12 millions, mais cette année
on investit $500 000 pour faire la station de pompage.
M. Michaud: D'accord, merci.
M. Lessard: Les montants concernant justement 134, pour la
rénovation de la bande centrale et de l'éclairage de
l'échangeur Southwork au pont Jacques-Cartier, c'est un montant de $800
000. Le contrat est dans les journaux.
M. Michaud: Merci beaucoup, M. le Président.
M. Mailloux: M. le Président, je veux simplement faire une
courte observation, non pas pour chicaner le député de
Châteauguay, je comprends les besoins qu'ils ont. Mais quand il dit qu'on
l'a oublié dans le passé, je constate quand même que, l'an
passé, il avait dans sa région $31,4 millions et qu'il en a $29,4
millions cette année.
M. Russell: Ils sont callés encore...
M. Dussault: M. le Président, si vous me permettez de
revenir sur cette question. Ce n'est pas dans ces termes qu'on dit qu'on a
été oublié, parce qu'on peut nous donner des petits bouts
de route, ici et là, dans les champs. Cela ne peut pas nous satisfaire.
C'est effectivement ce qui s'est passé au niveau de la route 30. C'est
là qu'est le problème. On veut avoir quelque chose de
continu.
Je peux toujours dire que M. le ministre a répondu à mes
questions, parce que je pense qu'il sera en mesure, d'une façon ou d'une
autre, de réfléchir davantage sur nos besoins quand il viendra
dans notre région, dans sa tournée. Je peux dire
immédiatement que penser à nous, ce serait penser à nous
de la façon suivante, c'est-à-dire nous donner des bouts de route
qui seraient utilisables dès le moment où les travaux seraient
terminés.
Je pense, par exemple, à l'ancienne route 9-C qui est devenue 132
ou 138 cela me mêle toujours qui sera effectivement
retravaillée dans les prochains mois. D'ailleurs, je remercie beaucoup
le ministre de nous avoir accordé ce projet. Cependant, cette route
prendrait son sens véritable si on la continuait et qu'on contournait
effectivement Caughnawaga et qu'on se rendait à Châteauguay avec
cette route. C'est dans ce sens que je dis
qu'on ferait la preuve qu'on commence vraiment à penser à
nous. A penser à nous d'une façon cohérente et non pas
d'une façon inconséquente, comme, malheureusement, on est
obligé de le constater actuellement. Cela ne peut pas nous satisfaire.
Je rencontre les commissaires industriels dans la région et les
autorités municipales, qui se disent tous insatisfaits de la situation.
C'est dans ce sens qu'ils disent, comme je l'ai dit aujourd'hui, qu'on a
été oublié.
Si M. le député de Beauharnois était ici
présent, il ferait exactement le même réquisitoire que
celui que je viens de faire, parce que la situation est pire encore pour lui.
Il y a des travaux commencés qui ne mènent nulle part. C'est ce
qui est grave.
M. Mailloux: Le ministre des Transports actuel, comme l'ancien
ministre, était bien conscient de cela. Il y a quantité de
problèmes techniques et financiers qui arrivent en cours de route qui ne
permettent pas toujours que les gens puissent avoir le bénéfice
immédiatement d'une mobilisation importante. On a vu cela sur le
boulevard Dufferin-Montmorency. On l'a vu aux quatre coins du Québec. Ce
n'est pas facile et ce ne sera pas facile non plus pour l'actuel ministre de
faire en sorte qu'on puisse avoir un rendement immédiatement d'un
investissement, dès le lendemain matin.
M. Dussault: On n'en demande pas tant, M. le député
de Charlevoix.
M. Lessard: Je prends bonne note des remarques qui sont
faites.
M. Michaud: M. le Président, dans le même ordre
d'idées...
M. Gratton: Vous allez sûrement être plus indulgent
avec le nouveau ministre que vous ne l'êtes pour l'ancien.
M. Russell: M. le Président, s'il vous plaît! M.
Lessard: On verra.
M. Michaud: M. le Président, dans le même ordre
d'idées...
M. Lessard: Ce n'est pas toujours vrai.
M. Michaud: ... je crois qu'il était complètement
illogique de faire des travaux échelonnés sur à peu
près 30 milles, un viaduc ici, un viaduc là, un petit bout ici,
un petit bout là. Finalement, rien ne pouvait servir. J'aurais mieux
aimé qu'on fasse 5 milles ou 8 milles et que cela puisse servir tout de
suite. Autrement, on faisait des investissements sur quatre ou cinq ans qui ne
servaient jamais, avant que tout soit complété. C'est tout
simplement une planification d'un travail pour utiliser les mêmes
montants d'argent, mais avec une planification prévue. C'est drôle
de dire cela, mais fran- chement, pour que ce soit rentable le plus vite
possible.
M. Lessard: D'accord. On en prend bonne note. J'ai eu l'occasion
de constater que, sur la Transquébécoise et sur certaines routes,
les tronçons ne pouvaient être utilisés. Nous allons
essayer, en tenant compte, justement, des handicaps que nous pouvons avoir, de
faire en sorte que les travaux puissent être utilisés et que les
investissements puissent être utilisables dans les plus brefs
délais.
Maintenant, parfois, on fait face à des problèmes
d'expropriation. Je vous avoue que j'ai eu l'occasion de faire les remarques
que vous faites, concernant des travaux qui avaient été
faits.
Une Voix: M. le Président, si vous permettez...
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: J'aimerais ici faire remarquer jusqu'à quel
point nous apprécions, du côté ministériel, pouvoir
aussi ouvertement parler dans une commission parlementaire sur les
"insatisfactions" que nous pouvons avoir vis-à-vis des projets
existants. Cela fait peut-être partie du nouveau style de ce
gouvernement, de pouvoir s'exprimer aussi ouvertement, de se sentir à
l'aise de le faire, et de voir que le ministre lui-même soit à
l'aise de nous entendre. Nous n'avons pas d'inquiétude.
M. Mailloux: Pourrais-je faire observer au député
de Châteauguay que les portes de mon bureau ont été
ouvertes en continuité, et que je n'ai jamais vu le député
de Chicoutimi, de Johnson, de Beauce-Sud, ou de Rouyn-Noranda, même
qu'ils étaient dans l'Opposition, se présenter à mon
bureau et n'être pas reçus dans les cinq minutes qui suivaient et
avoir accès aux bureaux de mes sous-ministres, de la même
façon, sans que je cherche à savoir de quoi cela retournait dans
leurs bureaux. C'était leur plein droit.
M. Lessard: On continue l'étude des crédits
1977/78.
Le Président (M. Boucher): Est-ce qu'on peut changer de
région?
M. Russell: M. le Président, je voudrais simplement
continuer dans la même voie. J'aimerais clarifier une situation, à
savoir si cette bonne pratique va être continuée par le
présent ministre des Transports, de recevoir tous les
députés de l'Opposition, comme cela se faisait dans le temps de
l'ancien ministre.
M. Lessard: Parlez-en à vos collègues. Je pense
bien que jusqu'à maintenant M. Biron a été reçu
à mon bureau. Je pense bien que cette continuité s'est faite.
M. Gratton: Pas juste les chefs de parti, les autres aussi.
M. Lessard: Non, non. Dans mes tournées, vous avez
été invité. Ce n'est pas ma faute si vous étiez
occupé à Canada-Québec. Vous avez été
invité à venir me rencontrer dans la région. M. Canada
était parti aux Etats-Unis.
M. Gratton: Pensez-vous qu'on aurait réglé bien des
problèmes, vous et moi, si on s'était rencontrés avec tout
le reste de la "gang"?
M. Lessard: A ce moment-là, si vous n'avez pas à
régler de problème, que voulez-vous? C'est votre
responsabilité, mais je dis que les députés peuvent me
rencontrer. Je l'ai démontré dans la tournée que j'ai
faite à Lévis, M. Biron était présent, M. Goulet
était présent. Les députés de l'Opposition ont
été présents aux tournées régionales que
j'ai faites. Si j'excepte le député de Charlevoix, dans le
passé, dans ma région, lorsque les ministres faisaient des
tournées, je n'ai jamais été invité.
Le Président (M. Boucher): Région 7.
M. Mailloux: On ne recommencera pas, parce que j'ai un bouillon
de fièvre à chaque fois.
M. Michaud: M. le Président, on n'a pas passé la
région 6-4.
M. Lessard: 6-3, on est rendu à 6-3. M. Michaud:
6-3.
M. Lessard: II s'agit, en fait, de l'autoroute 13...
M. Gratton: Adopté.
M. Lessard: ... et de la complétion de l'autoroute 20
jusqu'à l'autoroute 40, $2 millions. L'autoroute 20, l'égout
collecteur du parc Lafontaine, $5 millions et l'autoroute 40, le boulevard
Métropolitain, la réfection des voies élevées, du
début des voies élevées à l'autoroute 15,
l'autoroute des Laurentides, $4 millions.
M. Mailloux: Est-ce que, en fait, la réparation du
boulevard Métropolitain, c'est dans le programme de la construction?
M. Lessard: Oui, c'est cela.
C'est dans le programme de construction pour un montant de...
On va refaire complètement la bande centrale, un nouveau parapet
ainsi qu'un nouveau système d'éclairage. Donc, ces
dépenses peuvent être immobilisées selon les principes
comptables.
M. Mailloux: ... voie centrale, je parle des côtés
latéraux. On remarque qu'il y a une désagrégation assez
importante.
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: C'est suffisant pour compléter les travaux
que pense devoir exécuter le ministère.
M. Lessard: L'ensemble des travaux coûtera $15 millions,
mais cette année nous allons donner un contrat d'environ $5 millions,
sur lequel il y aura $4 millions de dépenses. Il y aura deux autres
contrats donnés dans les années futures.
M. Mailloux: Est-ce que de tels travaux vont obliger le
ministère à faire en sorte qu'en certaines périodes on ne
puisse pas circuler sur le boulevard Métropolitain?
M. Lessard: Les techniques de construction actuellement inscrites
aux devis demandent à l'entrepreneur de toujours garder...
M. Mailloux: Les voies ouvertes.
M. Lessard:... les voies ouvertes, peut-être
ré-trécies en certains endroits.
M. Mailloux: Oui. Avez-vous des questions sur la région,
vous? Quant à moi, on peut passer à une autre région.
M. Gratton: Adopté.
M. Lessard: La région 6-4 maintenant, l'autoroute 640,
Saint-Joseph-du-Lac, $2 millions et l'autoroute 640, l'échangeur de
l'autoroute 19 et de la route 335, $2,3 millions.
A ce sujet, il faut souligner que c'était véritablement
une priorité, puisque vous avez eu l'occasion encore de constater, il y
a une couple de semaines, qu'il y a eu deux mortalités. Nous avons
fermé la route 335, pour éviter ces accidents que nous avons
connus.
M. Mailloux: C'était la région de l'honorable
sous-ministre?
M. Lessard: Non, c'est Bois-des-Filion, c'est le comté de
Terrebonne, dans l'est.
M. Mailloux: Mais cette région, c'était la
région où demeurait M. Rouleau.
M. Lessard: C'était son comté.
M. Mailloux: C'est une région qui a été bien
servie, depuis un certain temps.
M. Lessard: En tout cas, à la suite des revendications que
j'ai eues, depuis un certain temps, et aussi des articles qui ont paru dans les
journaux, particulièrement dans le Dimanche-Matin, j'ai eu l'occasion de
constater qu'il y avait vraiment une urgence pour éviter les nombreux
accidents que nous avons eu l'occasion de constater depuis quelques
années. Je pense bien que la façon d'entrer sur la 640
était absolument une occasion d'accidents très, très
sérieux.
M. Michaud: M. le Président, sur le même sujet,
l'échangeur de l'autoroute 19 et de la route 335...
M. Lessard: Pas maintenant, d'accord.
M. Michaud: ...c'était appelé, à juste
titre, l'autoroute de la mort, le coin de la mort. J'aimerais féliciter
le ministre pour avoir pris une décision aussi rapide, surtout à
une époque où on parle autant de sécurité
routière.
M. Lessard: Dans cette région, la route 125
Rawdon-Saint-Donat dans les municipalités de Chertsey, Lac-Paré
et Entrelacs, il faut ajouter un montant de $3,5 millions.
M. Mailloux: Est-ce que ces crédits, pour
l'échangeur de la mort dont parle le député de Napierville
ou Laprairie...
M. Michaud: Laprairie.
M. Mailloux: ...viennent des crédits pour
l'élimination des points noirs?
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: II n'y avait pas une contribution
fédérale dans le passé?
M. Lessard: Non.
M. Mailloux: II n'y en a pas eu. Cela va.
M. Lessard: La région 7 de l'Outaouais, la construction du
boulevard Saint-Raymond et l'autoroute 50 de Hull à Masson, de la voie
du CP, Pointe-Gatineau à l'est de l'avenue des Laurentides à
Angers sur une longueur de quatorze milles, $2 millions. En fait, il s'agit de
commencer des projets de l'ordre de $40 millions. Cette année, selon un
échéancier à déterminer au niveau d'ouverture de
soumissions, nous dépensons $2 millions sur l'ensemble du projet de $40
millions. Tous les contrats devraient être donnés avant le 31 mars
1978.
Le Président (M. Boucher): Oui. M. Gratton: M. le
Président...
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Gatineau.
M. Larivière: M. le Président, vous n'avez rien de
prévu sur l'autoroute 50, dans le secteur Pon-tiac qui rejoint le
comté de Gatineau? Il y a déjà trois milles de faits sur
l'autoroute. C'était une entente provinciale-fédérale.
Une Voix: C'est de quel comté qu'il parle? M. Michaud:
Pontiac-Témiscamingue.
M. Larivière: Pontiac.
M. Lessard: Je n'ai pas compris la question. Si vous voulez,
c'est parce que...
M. Larivière: Si vous avez quelque chose de prévu
dans votre programme sur l'autoroute 50, dans le secteur Pontiac qui va
à la frontière... Sous une entente
provinciale-fédérale, il y a déjà trois milles de
faits et on arrive dans un cul-de-sac.
M. Lessard: II n'y a rien de compris actuellement, mais
l'autoroute 50, la liaison Hull avec Montréal, suite à une visite
régionale que j'ai faite, m'apparaît quand même un axe
routier important. Il va falloir envisager des investissements dans des
délais assez brefs.
M. Larivière: Pouvez-vous me dire si les plans de cette
autoroute sont terminés?
M. Lessard: Les plans sont en préparation.
M. Larivière: Ah bon! Tandis qu'on est dans
l'Outaouais...
M. Lessard: D'ailleurs on doit souligner que c'est assez
avancé.
M. Larivière: M. le Président, tandis qu'on est
dans l'Outaouais, j'aimerais demander au ministre s'il a donné des
ordres, au comité de sélection pour les occasionnels au
ministère des Transports, de n'accepter aucune personne qui ne peut pas
parler le français. Comme vous le savez, dans le secteur Pontiac, mon
comté, 50% de la population est anglophone. On a toujours essayé
dans le passé de maintenir un équilibre assez égal. Des
personnes qui travaillent comme occasionnels depuis cinq, dix et quinze ans
durant la période d'été ont été
refusées. Le comité de sélection leur a dit d'apprendre le
français et de revenir l'année prochaine. Je pense qu'il y a
discrimination.
M. Lessard: A ce sujet, je vous réponds très
clairement que je trouverais insensé, de la part du ministère des
Transports, comme d'autres ministères qui doivent donner des services
à l'ensemble de la population du Québec, qui est
française, d'engager des unilingues anglophones. J'ai demandé que
tous nos employés occasionnels ou autres puissent s'exprimer dans la
langue de la majorité des Québécois. Je trouve cela tout
à fait normal.
M. Larivière: Si vous prenez certaines régions, je
pense qu'on devrait tenir compte que ce sont des régions
frontalières, comme la mienne, qui est aux frontières de
l'Ontario et où 50% de la population n'a jamais eu même la chance
d'apprendre le français.
M. Lessard: Est-ce qu'ils vivent au Québec?
M. Larivière: Ils vivent au Québec, oui.
M. Lessard: D'accord, trois fois plus de raisons.
M. Gratton: Ils sont même des Québécois
à part entière.
M. Lessard: Ils sont Québécois et je les
considère comme des Québécois. Justement, parce qu'ils
sont des Québécois, il me semble que le minimum, de leur part,
c'est d'apprendre la langue de la majorité. Si je m'en vais en Ontario,
si je décide d'aller vivre en Ontario, c'est bien dommage, je ne serai
jamais capable d'être engagé par le gouvernement de l'Ontario si
je ne parle pas la langue de la majorité. Alors, j'ai dit aux
fonctionnaires qu'il ne s'agissait pas de faire de discrimination
vis-à-vis des anglophones, mais, cependant, qu'on devait exiger que ces
gens puissent parler la langue de la majorité. Figurez-vous que ces gens
sont en contact avec le public, avec la population. Ce sont nos fonctionnaires
et il me semble, à un moment donné, logique, normal,
considérant la Charte de la langue française qui a
été déposée...
M. Gratton: Oui, mais elle n'est pas votée encore.
M. Lessard: ... que les fonctionnaires d'un ministère du
gouvernement québécois puissent s'exprimer dans la langue de la
majorité. C'est mon opinion; si ce n'est pas la vôtre, vous avez
le droit de l'exprimer.
M. Gratton: Ce n'est pas une question d'opinion.
M. Larivière: M. le Président, je pense qu'on ne
parle pas de fonctionnaires; ce sont plutôt les journaliers qui
peinturent des poteaux, qui n'ont pas affaire au public du tout et qui peuvent
comprendre les ordres qui sont donnés par le contremaître.
D'après moi, c'est de la discrimination, surtout dans une région
comme la mienne.
M. Gratton: Est-ce que c'est par souci d'efficacité
surtout que le ministre a donné ces instructions?
M. Lessard: C'est et par souci d'efficacité et par respect
pour la majorité des Québécois.
M. Gratton: La question du respect de la majorité des
Québécois, si on tient pour acquis que les occasionnels
travaillent, comme l'a dit le député de
Pontiac-Témiscamingue, bien souvent entre eux, cela vous achale?
M. Lessard: Pardon?
M. Gratton: Cela vous achale? Je vous vois faire des
grimaces.
M. Lessard: Cela ne m'achale pas, mais je trouve qu'en fait c'est
de la soumission que je n'accepte pas. Il me semble que ces gens ont quand
même eu le temps, depuis un certain temps, de vivre au Québec et
de s'adapter aux Québécois.
M. Gratton: Est-ce que cela fait longtemps que vous n'êtes
pas allé dans Pontiac?
M. Lessard: Je suis allé dans Pontiac... M. Gratton:
Quand cela?
M. Lessard: ... Je suis déjà allé dans
Pontiac, mais que je sois allé dans Pontiac il y a trois ans ou que je
ne sois pas allé dans Pontiac, ce que je veux vous souligner, c'est
qu'il y a un principe qui me paraît normal, celui que les fonctionnaires
du gouvernement du Québec, où la langue de la majorité est
française, doivent parler la langue de la majorité. Ce n'est pas
un débat sur la langue qu'on fait. J'ai répondu que j'ai dit aux
fonctionnaires du ministère concernant l'engagement des occasionnels,
d'engager des personnes qui parlaient la langue de la majorité, qui
s'exprimaient dans la langue de la majorité, sans discrimination
vis-à-vis des anglophones.
M. Gratton: Une dernière question sur ce sujet, M. le
Président, simplement pour demander au ministre des Transports si cette
directive qu'il a donnée émane strictement du ministère
des Transports ou s'il s'agit là d'une di.ective plus
générale que, par exemple, le premier ministre aurait pu donner
à tous les membres du cabinet?
M. Lessard: Pour le moment, c'est une directive qui vient du
ministre des Transports. En ce qui concerne les autres ministères, je
vais essayer d'administrer le mien pour le moment; les autres prendront leurs
décisions.
M. Russell: Une question au ministre des Transports, M. le
Président.
Le Président (M. Boucher): Est-ce que le
député de Pontiac-Témiscamingue a d'autres questions?
M. Larivière: Non. Le ministre a dit qu'il était
déjà venu dans le comté de Pontiac. Cela m'étonne,
parce que je ne sais pas s'il sait qu'on a des villes dans les comtés
qui sont à 99% anglophones.
M. Lessard: II est temps qu'on change cela.
M. Larivière: Vous ne changerez pas cela du jour au
lendemain, M. le ministre.
M. Lessard: Non, ce n'est pas la question. Je n'ai pas
l'intention de changer cela du jour au lendemain, mais il serait temps que ces
gens prennent conscience qu'ils vivent au Québec.
M. Larivière: Mais en même temps, ces gens, il faut
qu'ils vivent comme tous les autres aussi comme Québécois.
M. Lessard: Puis après! On ne les empêche pas de
vivre; on leur demande de parler la langue de la majorité.
M. Larivière: Pensez-vous qu'une personne de 50 ou 60 ans
peut apprendre dans un an à parler le français?
M. Lessard: Ce n'est pas la question d'un an ou pas, mais
pensez-vous que, si vous êtes en Ontario, vous allez vivre unilingue
francophone?
M. Larivière: Je vais vous répondre à cela,
M. le ministre. Je viens de l'Ontario. Je suis parti de là il y a
plusieurs années, mais...
M. Lessard: Vous étiez unilingue francophone?
M. Larivière: Oui, certainement. Quand j'ai quitté
l'Ontario, je ne savais même pas parler anglais.
M. Lessard: A quel âge êtes-vous parti?
M. Larivière: Je suis parti à l'âge de 19 ans
et je ne savais même pas parler l'anglais. J'ai appris l'anglais au
Québec.
M. Lessard: J'ai l'impression que vous ne travailliez pas
encore.
M. Russell: M. le Président...
Le Président (M. Boucher): A l'ordre! On clôt le
débat sur la langue et on passe à d'autres questions.
M. Russell: Simplement une question sur la langue, mais c'est
drôlement important, parce qu'il s'agit de fonctionnaires anglo-saxons
qui manipulent la langue française un peu difficilement, mais qui ont
déjà obtenu leur permanence comme fonctionnaires au
ministère des Transports. Est-ce que ces gens vont garder leur
emploi?
M. Lessard: Ceux qui sont en permanence, on les maintient.
On leur donnera des cours. Il y aura probablement c'est une
décision, en fait, du ministre responsable des cours, comme on
donne des cours d'anglais à nos fonctionnaires, comme on organise des
cours d'anglais. En fait, on exigera certainement de ces personnes qu'elles
puissent s'exprimer dans la langue de la majorité.
Le Président (M. Boucher): ...d'accord.
M. Lessard: on leur donnera le temps. Ecoutez! Il ne s'agit pas
d'agir de façon non civilisée. Je pense que s'il y a un peuple
qui a agi de façon civilisée vis-à-vis des
minorités, c'est bien la population du Québec.
M. Gratton: M. le Président, dans la région 07,
à l'annexe 1, on mentionne une somme de $24,6 millions. Est-ce que le
ministre pourrait me dire quelle proportion de ce montant sera
dépensée en marge de l'entente fédérale-provinciale
sur le réseau routier, en d'autres mots, la participation du
gouvernement fédéral à l'intérieur des $24,6
millions?
M. Lessard: Environ $7 millions.
M. Gratton: Ce qui veut dire que, à toutes fins pratiques,
à l'intérieur de l'entente sur le réseau routier,
là où, je pense, la Commission de la capitale nationale avait
offert une participation de $12 millions pour cette année on sait
que les contrats sont payés à 50-50 on utilisera seulement
$7 millions.
M. Lessard: En fait, les dépenses brutes du
ministère sont de l'ordre de $14,7 millions. Maintenant, la Commission
de la capitale nationale nous remboursera, sur des montants qui sont
déjà facturés, mais qui ne nous ont pas été
payés, pour une valeur d'environ $6 millions, sur les contrats de
construction de l'autoroute 50 et aussi la voie rapide no 8, dont le coût
a été plus élevé que le plafond de l'entente. On
aura des remboursements de l'ordre de $8 millions venant de la Commission de la
capitale nationale, en plus de ce montant, pour des travaux déjà
exécutés.
M. Gratton: Qui n'est pas indiqué dans les $24,6
millions.
M. Lessard: Non. Ce sont des dépenses déjà
effectuées.
M. Gratton: Les deux projets que vous avez mentionnés,
c'est-à-dire, l'axe Pink-Saint-Raymond et l'autoroute Hull-Mirabel
où on va se rendre jusqu'à Angers, sont les deux seuls projets de
l'entente qui seront en chantier au cours de cette année.
M. Lessard: C'est ça.
M. Gratton: Je ne veux pas aller dans les détails, mais
est-ce que le ministre pourrait nous donner une idée des
échéanciers quant à l'axe McConnell-Laramée.
M. Lessard: II y a des négociations actuellement, mais je
ne peux pas vous donner de réponse précise concernant
l'échéancier.
M. Gratton: Mais est-ce que...
M. Lessard: Je ne voudrais pas m'engager dans le système
des promesses électorales. Quand je suis allé dans la
région, une chose que j'ai bien dite, comme je le dis dans toutes les
régions du Québec, je ne viens pas ici en Père Noël.
Je viens ici prendre conscience des problèmes des régions.
Après, on avisera en conséquence, parce que je pense bien que
c'est bien plus facile, en tout cas, de prendre des décisions quand on a
une connaissance globale du Québec et une connaissance des
priorités des différentes régions. C'est dans ce sens que
je suis allé visiter les régions. C'est dans ce sens que je fais
la tournée et, en tenant compte des budgets qui me seront
alloués, je prendrai des décisions selon les priorités. Ce
que je peux dire, c'est que j'ai eu l'occasion de constater, en fait, que
l'autoroute 50 m'apparais-
sait, d'autant plus qu'on prend surtout la 401 pour se rendre dans la
région, on passe donc par l'Ontario...
M. Gratton: La 417.
M. Lessard: La 417, je m'excuse. Alors, je pense bien que c'est
très important, d'autant plus que c'est une région
frontalière. C'est très important de relier cette région
au Québec, alors qu' elle était plutôt, autrefois,
reliée à l'Ontario. On va faire tous les efforts
nécessaires, parce que ça m'apparaît important.
M. Gratton: D'ailleurs, ce n'est pas la population du
Québec...
M. Mailloux: Comme le ministre ne fait pas de promesses, est-ce
que' ça voudrait dire qu'il est plus sage que ses députés
en campagne électorale dans les programmes régionaux du Parti
québécois?
M. Russel: ...donner des cours.
M. Lessard: Disons qu'il y a une chose qu'il faut souligner quand
même, c'est que le programme du Parti québécois ne doit
pas...
M. Mailloux: Le programme général...
M. Lessard: Nous n'avons jamais promis que nous allions
réaliser ce programme à l'intérieur de six mois. Il
faudrait quand même en tenir compte.
M. Mailloux: Vous vous êtes donné combien de
temps?
M. Lessard: Nous avons été élus pour quatre
ans, je pense...
M. Mailloux: Quatre ans? Cela ne fait pas toujours quatre
ans.
M. Gratton: M. le Président, le ministre, dans sa
tournée, a dû prendre connaissance des problèmes de
circulation qu'il y a dans la région d'Aylmer, c'est-à-dire
à l'ouest de la ville de Hull, où il y a une seule route, en
fait, d'accès à la ville d'Aylmer, et ce qu'il y a de curieux
aussi, c'est que c'est une des rares régions dans tout l'Outaouais
où il y a des terrains disponibles pour le développement. On sait
comment intimement il est relié au réseau routier et aux
possibilités de transport. Je note que l'axe Pink-Saint-Raymond sera mis
en chantier cette année. Le problème de ça, c'est que,
à notre avis et de l'avis de tous ceux qui ont étudié le
problème, l'axe McConnell-Laramée aurait de beaucoup
amélioré la situation.
La seule autre possibilité finalement, c'est un autre pont vers
l'Ontario qui, à ce moment-là, aurait des effets néfastes
non seulement sur le développement, mais sur l'ensemble de l'avenir de
cette région qui est déjà, selon certaines personnes,
déjà trop identifiée à l'Ontario, qui en
dépend trop pour le commerce, etc. Je voudrais insister auprès du
ministre sur l'importance de débloquer cela, pas au point de vue des
fonds, car je ne pense pas que ce soit le problème majeur. Ce sont
surtout les problèmes techniques qui semblent afférents à
la préparation des plans et devis de l'axe McConnell-Laramée.
Comme on n'a même pas encore fait les études, on n'a donné
de mandat à personne pour faire les études de sols, il
m'apparaît très urgent qu'on y procède au plus tôt
parce que Pink-Saint-Raymond ne réglera pas le problème, il va
simplement amplifier l'embouteillage qu'on a déjà à
Saint-Raymond et Saint-Joseph, dans Hull.
M. Lessard: Je suppose que vous aviez déjà
présenté ces mêmes remarques à l'ancien ministre
ries Transports? J'en prends note.
M. Gratton: On les a faites à tout le monde. D'ailleurs,
j'en parle c'est un peu ma marotte non pas parce que cela me
donne quelque chose, mais simplement parce que c'est là un besoin.
M. Lessard: Vous avez deux marottes: les routes et
Canada-Québec.
M. Gratton: D'abord, ce n'est pas Canada-Québec; c'est
Québec-Canada.
M. Lessard: Ah! C'est Québec-Canada.
M. Gratton: Deuxièmement, je ne suis plus associé
à cela d'aucune façon.
M. Lessard: Ah non? Je suis bien d'accord. J'en prends note
aussi.
M. Gratton: Je ne m'appelle pas M. Canada, non plus.
M. Mailloux: As-tu terminé?
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: M. le Président, à moins que les
autres députés n'aient des questions à poser sur le
programme construction, il me resterait quelques questions d'ordre
général sur le programme de construction du réseau
routier. Le ministre a-t-il l'intention de faire un transfert quelconque
à son collègue de l'Agriculture pour certaines routes dans
certains comtés de colonisation? Si oui, pourrait-il nous dire si le
ministre de l'Agriculture pourrait faire des suggestions pour certains
comtés?
M. Lessard: Je pense que c'est un peu le contraire qui s'est
produit dans le passé. Il y a eu un transfert du ministère de
l'Agriculture, des constructions, des travaux, des routes de colonisation.
Actuellement, c'est nous qui payons. C'est le ministère des Transports
qui paie et c'est le ministère de l'Agriculture qui nous recommande un
certain nombre de routes de colonisation.
M. Mailloux: II ne fournit pas l'argent, mais il fait les
suggestions?
M. Lessard: C'est cela. Actuellement, je suis bien d'accord pour
tenir compte des suggestions qui me seront faites par le ministère de
l'Agriculture, mais nous sommes en négociation, c'est-à-dire que
nous envisageons des discussions avec le ministre de l'Agriculture pour que
cela relève du ministère des Transports.
M. Mailloux: Mais les suggestions relèveraient du
ministère de l'Agriculture?
M. Lessard: La décision relèverait du
ministère des Transports.
M. Mailloux: Les travaux seraient exécutés par le
ministère des Transports également?
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: Pourrait-on me donner l'importance de l'article
"expropriation" à l'intérieur du budget de construction?
M. Lessard: $60 millions.
M. Mailloux: C'est $10 millions de moins qu'au départ l'an
passé, sauf que l'importance des dépôts faits avant le 31
mars permet de réduire la note.
M. Lessard: J'entendais tout à l'heure le
député de Châteauguay me parler justement des
problèmes que certaines personnes avaient concernant les expropriations.
Je l'ai souligné: l'expropriation, c'est très délicat. Je
pense que le droit de propriété, lorsqu'on décide de le
soumettre à l'expropriation, il faut être très prudent.
J'ai demandé aux fonctionnaires d'être très prudents, parce
que l'exproprié ne choisit pas de l'être. On le fait au nom de
l'intérêt public. Dans ce sens-là, j'ai indiqué que,
lorsque nous faisions des expropriations, c'est parce que nous envisagions dans
des délais brefs, la construction de routes. Il ne s'agit pas, comme
c'est le cas, je l'ai constaté, dans la région de Rimouski, de
faire des expropriations qui durent presque éternellement. Cela fait
quatre ans que ces gens sont expropriés et ils n'ont rien reçu
encore. On sait les conséquences que cela comporte. Ils ne peuvent
même pas peindre leur maison. Ils ne sont pas capables d'ajouter
là, je charrie peut-être un peu des améliorations
soit sur leur terrain, soit à leur maison.
Alors, je pense qu'il faut être très prudent à ce
sujet. C'est pourquoi j'ai demandé aux fonctionnaires d'exproprier les
terrains dont nous avions besoin et non pas de faire de l'expropriation pour le
simple plaisir d'en faire.
M. Mailloux: M. le Président, je pourrais bien dire que le
ministre a charrié un peu parce que, dans les dernières
années, je pense que son chef de service à l'expropriation, M.
Dionne, qui est un homme très pondéré, chaque fois qu'il y
a eu une plainte, surtout d'un individu et non pas d'une compagnie, à
l'effet qu'il n'y avait pas eu d'acompte de versé, je pense qu'aucune
plainte qui lui a été faite, n'a pas été...
M. Lessard: En vertu de l'ancienne loi?
M. Mailloux: Même en vertu de l'ancienne loi.
M. Lessard: II y a 285 expropriés dans la région de
Rimouski qui l'ont été depuis quatre ans et qui n'ont pas
reçu, actuellement, d'offre du ministère. De toute façon,
je pense bien que tant l'ancien ministre que le nouveau ministre a conscience
du fait que c'est un dossier qui est assez délicat.
M. Mailloux: Je regardais tantôt à
l'élément 1, traitements cela n'apparaît pas de la
même façon dans tous les programmes. En 1976/77, il y avait $36
449 000 en salaires et cette année, on fait apparaître $37 485 000
alors que normalement l'augmentation de la convention nous fait accorder
près de 10% en salaires en plus. Pourquoi l'augmentation est-elle si peu
considérable?
M. Lessard: Une diminution d'effectifs.
M. Mailloux: Où est la diminution d'effectifs? Il y en
avait 2575 l'an passé et il y en a 2558 cette année. Cela se
ressemble passablement. Je ne vois pas les 10% qui seraient nécessaire
au pendant des salaires.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que les occasionnels sont
là aussi?
M. Mailloux: Oui, ils sont là aussi. Les
hommes-année sont là aussi. Ils le sont également. Il y
avait 2575 permanents l'an passé, il y en a 2558 cette année.
Cela fait de 15 à 18 de moins. Il y avait 1005 hommes-année
occasionnels et il y en a 965 cette année, cela fait 30.
M. Lessard: Etant donné qu'on a un budget programme, les
effectifs du ministère ont à s'occuper, à un moment
donné soit de construction ou de conservation du réseau...
M. Mailloux: Vous voulez dire que c'est rattaché à
d'autres programmes.
M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: Est-ce que je fais erreur en disant que
l'augmentation des salaires dans tout le ministère, il faut que cela se
chiffre à environ 10% d'augmentation?
M. Lessard: Cela dépend du...
M. Mailloux: C'est 6% plus 2% plus quelque chose. C'est
près de 10%
M. Lessard: Environ 8%.
M. Mailloux: II y a d'autres bénéfices,
semble-t-il, qui nous font rejoindre presque 10%.
M. Lessard: C'est possible, disons l'avancement d'échelon
en cours d'année.
M. Mailloux: Je n'ai pas envie de contester votre chef de budget
parce qu'il est reconnu dans le Québec comme le meilleur chef de
budget.
M. Lessard: C'est ce que vous m'aviez indiqué d'ailleurs
lorsque nous nous sommes rencontrés...
M. Mailloux: Oui, il est reconnu comme le meilleur chef de
budget.
M. Lessard: ... pour faire le transfert des pouvoirs.
M. Mailloux: Vous pourrez réaliser cela à la
trésorerie que celui-là est plus respecté que d'autres qui
ont la même position dans d'autres ministères.
M. le Président, on a beaucoup parlé de chômage et
de certains programmes. Je lui fais des félicitations en espérant
pouvoir le battre au golf, un jour.
On a beaucoup parlé de chômage dans les...
M. Lessard: Je n'ai pas ce plaisir-là, je ne joue pas au
golf.
M. Mailloux: Cela veut dire que nous n'aurons pas de tournoi de
l'Assemblée nationale cette année.
M. Lessard: Je pense qu'il y a des députés
qui...
M. Mailloux: On a beaucoup parlé de chômage. Il y a
des programmes qui seront entrepris pour combattre le chômage au
ministère des Transports et des Travaux publics. Est-ce à dire
qu'il y aura un certain volume de travaux qui seront faits en régie,
dans la province, sur certains travaux mineurs? Je pense que le
phénomène est connu sur les gros contrats, cela emploie
très peu de main-d'oeuvre qui n'est pas spécialisée et
l'ensemble des députés a des problème de chômage
dans toutes les régions.
M. Lessard: Alors, sur les... Oui, il y aura des travaux en
régie.
M. Mailloux: C'était 5% du budget l'an passé, au
moins, qui avaient été affectés à des travaux en
régie.
M. Lessard: II y aura des travaux en régie parce que c'est
plutôt...
M. Mailloux: ... position donnée.
M. Lessard: Dans la conservation du réseau. Je dois
indiquer, concernant...
M. Mailloux: Est-ce que c'est conservation et construction ou
seulement conservation?
M. Lessard: C'est conservation du réseau. M. Mailloux:
Pas en construction. M. Lessard: Non.
M. Mailloux: D'aucune façon, aucun projet ne sera en
dehors de la soumission publique.
M. Lessard: Non, une minute. Vous me dites que?
M. Mailloux: Vous me dites, seulement en conservation. La
construction...
M. Lessard: Non, le programme s'applique sur la conservation, le
programme de chômage s'applique sur la conservation.
M. Mailloux: D'accord.
M. Lessard: Je dois souligner que 80% de ce programme sera sous
forme de main-d'oeuvre.
M. Mailloux: Sur l'entretien. M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: II n'y a pas de programme qui s'applique à la
construction, sauf que le ministre me dit qu'il y aura quand même
certains travaux en régie sur les postes de construction.
M. Lessard: D'accord. D'ailleurs, j'en discute durant mes
tournées régionales dans le but d'utiliser au maximum les
fonctionnaires du ministère. Je discute avec les représentants de
notre ministère dans les régions pour voir s'il n'y aurait pas
lieu de donner peut-être plus de travaux en régie. Cependant,
lorsque nous le ferons, nous devrons être assurés d'une
productivité supérieure, sinon égale, à ce qui
existe lorsque nous donnons un contrat à l'entreprise privée. On
prévoit entre $15 millions et $18 millions pour des travaux qui seront
donnés en régie.
M. Mailloux: Cela suppose qu'il y a d'abord de très bons
contremaîtres et du bon outillage et bien utilisé.
M. Russell: M. le Président, j'ai deux questions dont une
sur les grands projets pour l'information de la commission, pour mon
information personnelle. Lorsqu'il s'agit de ces contrats avec entente
conjointe fédérale-provinciale, est-ce qu'il y a des extra?
Est-ce que le fédéral paye 50% des extra qui sont reconnus dans
ces contrats?
M. Lessard: Le fédéral paye, en fait, 60% du
contrat terminé, des coûts...
M. Russell: Du contrat terminé.
M. Lessard: Dans une entente, il y a toujours
les projets dont le coût est déterminé, le
coût estimatif probable. S'il y a cinq projets, chacun des projets a son
enveloppe budgétaire et, en plus, il y a une enveloppe de réserve
qui peut être répartie selon l'excédent du coût des
projets, tout ça.
M. Russell: Même si l'enveloppe de réserve est
dépassée, parce que les extra, on sait qu'il y en a à peu
près tout le temps? C'est difficile à prévoir et le
fédéral les reconnaît dans ses ententes, dans ses
pourcentages; il les reconnaît.
M. Lessard: II y aura renégociation, si vous voulez, des
sommes applicables.
M. Russell: Si je comprends bien la nouvelle politique du
ministère, il y aura des mesures prises pour freiner les extra. Est-ce
que le ministre pourrait nous énoncer la façon dont ces nouvelles
mesures vont être appliquées?
M. Lessard: Je l'ai indiqué un peu lorsque nous avons
discuté de l'engagement des professionnels. Nous allons essayer
d'être très sévères sur les
échéanciers et suivre de très près les travaux. En
même temps, il y aura peut-être moyen d'insérer, à
l'intérieur du contrat, la possibilité de bonis lorsqu'il y a
diminution du coût ou d'une pénalisation lorsqu'il y a
augmentation. C'est au niveau des discussions actuellement parce que ce sont
quand même des choses qui sont assez techniques et j'ai demandé
aux fonctionnaires du ministère d'envisager différentes mesures
qui pourraient nous permettre d'avoir de meilleurs contrôles sur les
excédents. Comme les contrats sont donnés selon les
quantités, les excédents proviennent surtout des quantités
et le député de Charlevoix me soulignait hier une recommandation
qui avait été faite par le Vérificateur
général, à savoir la possibilité d'engager des
fonctionnaires du ministère pour faire la pesée. Je pense que ce
serait là une mesure qui nous permettrait d'avoir de meilleurs
contrôles sur les quantités.
Je pense bien qu'actuellement c'est surtout ce secteur qui nous
amène des augmentations de coûts. Il y avait aussi le
problème que j'ai souligné lors du début des travaux de
cette commission parlementaire, le fait que, lorsque nous donnons les contrats
alors que les expropriations ne sont pas terminées, alors que l'emprise
de la route n'est pas entièrement libérée, l'entrepreneur
subit alors les conséquences et nous devons compenser.
Tout à l'heure, le député de Charlevoix le
soulignait, parfois, nous rencontrons des handicaps, des difficultés
concernant l'expropriation, mais nous devrons maintenant exiger que les
utilités publiques ou les expropriations soient réellement
terminées avant de nous engager dans les soumissions.
Nous aurons un certain nombre de mesures pour faire en sorte qu'on
puisse éviter des augmentations assez élevées et, en
même temps, j'ai demandé aussi à nos ingénieurs au
ministère d'essayer de prévoir les quantités de
façon beau- coup plus exacte et d'avoir des plans et devis plus
complets.
Disons que c'est l'indication du ministère, c'est la
volonté du ministre.
On va regarder quelles mesures nous pouvons envisager à ce
sujet.
M. Russell: Est-ce que le ministre a obtenu de ses fonctionnaires
des suggestions pour réduire ces extra?
M. Lessard: Nous avons un certain nombre de suggestions
actuellement. Il s'agit, dans les négociations, de voir s'il y a moyen
de les insérer.
M. Russell: M. le Président, je prends note du
désir du ministre de vouloir réduire ces extra. On va en reparler
l'an prochain lorsqu'on étudiera les crédits.
M. Lessard: D'accord.
M. Russell: Sur l'autre question, pour revenir aux relations
entre les ministères de l'Agriculture et des Transports, en ce qui
concerne le drainage, je pense qu'il existe un manque de communication dans
certains milieux, il y a négligence. Je ne sais pas si cela
dépend des divisionnaires ou du ministère ici, mais, dans
certains cas, le drainage est fait, il s'agit de baisser un tuyau ou de faire
une amélioration d'un ponceau et cela reste. Le drainage dure
quelquefois un an ou un an et demi et cause des dommages. On a fait un drainage
et il n'y a pas eu de continuité. Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen
d'améliorer un peu les relations? Ce n'est pas un crime, mais c'est un
point sur lequel le ministre pourra se pencher.
M. Lessard: D'accord. Si vous désirez avoir des
explications supplémentaires, M. Michaud pourra vous les donner.
Etant donné que, cette année, le ministère de
l'Agriculture a eu aussi un budget plus large dans le domaine des travaux
mécanisés, pour le drainage des terres, nous allons lui demander
de déposer la programmation de ses travaux afin qu'on puisse faire
coïncider notre action au niveau des traversées de routes, pour
qu'il n'y ait pas de mauvaises...
M. Russell: II n'y a pas que les traversées de route.
Quelquefois, il y a des fossés qu'il faut travailler
parallèlement à la route, qui permettent le drainage. C'est cela
qui est négligé pour certains problèmes.
On n'a pas à discuter de problèmes particuliers, on pourra
les soumettre un à un au ministère. Je pense qu'il y a quelque
chose qui devrait être fait. Il devrait y avoir des crédits
prévus, que quelqu'un en prenne la responsabilité. Je pense que
s'il s'agit de drainage dans l'assiette de la route, cela appartient aux
Transports, et s'il s'agit de drainage à travers les terres, cela
appartient à l'Agriculture.
Actuellement, il semble y avoir une discussion
indéterminée ou indéterminable, pour savoir qui est
responsable.
M. Lessard: Dans le drainage des routes, c'est dans le programme
4 que cela revient le plus, alors que le drainage de l'agriculture, c'est
immobilisable. On peut prouver cela au programme 3, constructions.
M. Russell: Je n'ai pas l'intention de revenir là-dessus.
C'était simplement pour souligner que les cas particuliers devraient
être soumis au ministère pour être examinés l'un
après l'autre, individuellement.
M. Mailloux: M. le Président, si vous étiez
d'accord, je serais prêt à ce qu'on fasse encore dix minutes, un
quart d'heure, pour compléter le programme 4, entretien. Malgré
l'importance des montants en cause, j'aimerais autant qu'on fasse un quart
d'heure, afin de libérer les fonctionnaires qui sont ici, quitte
à revenir cet après-midi avec les autres programmes, si cela vous
convient.
M. Lessard: D'accord.
Le Président (M. Boucher): Nous sommes d'accord pour
prolonger jusqu'à midi trente?
M. Mailloux: Oui, d'abord, accepter le programme 4.
Le Président (M. Boucher): On va accepter le programme
3?
M. Mailloux: 3, pardon.
Le Président (M. Boucher): Le programme 3 est-il
adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Programme 4?
Conservation du réseau routier
M. Mailloux: Quant au programme 4, je constate qu'il y a une
augmentation de crédits de l'ordre d'environ $30 millions. Cela suppose
quand même à peu près l'augmentation des coûts et de
l'inflation que l'on rencontrera en cours d'année.
Est-ce que le ministre voudrait me dire quelle est l'importance des
montants accordés pour les recouvrements et les couches d'usure,
comparativement à l'an passé?
M. Lessard: II faut quand même souligner qu'il y a une
augmentation de $30 millions. Je pense que c'est un peu supérieur
à l'augmentation.
M. Mailloux: Oui.
M. Lessard: Maintenant, vous me posiez la question, à
savoir...
M. Mailloux: L'importance des recouvrements, sur le réseau
routier, comparativement à l'an passé, quel était le
montant, l'an passé, de l'ensemble des couches d'usure?
M. Lessard: L'an passé, il était de l'ordre de $17
millions et, cette année, il sera de l'ordre de $22 millions.
M. Mailloux: $22 millions.
Quant à l'entretien d'hiver, la différence, c'est
l'indexation, j'imagine? Je voudrais à présent, M. le
Président, que le ministre me dise de quelle façon il entend
procéder pour les contrats d'asphalte. S'il aime mieux que je lui fasse
une observation avant, je suis prêt à la faire.
M. Lessard: De la même façon.
M. Mailloux: De la même façon. Je ne voudrais pas
répéter...
M. Lessard: Vous comprenez pourquoi.
M. Mailloux: Non, je n'ai aucune raison de le cacher. Si, dans le
passé, le ministère des Transports a négocié les
contrats d'asphalte, il y a des raisons profondes qui motivent cette action. Ce
n'est pas une raison de patronage. Je pense que le député en est
bien conscient L'ensemble des plans d'asphalte qui sont répartis dans
tout le Québec, 135 ou 140, rendent d'abord service au ministère,
pour éliminer les distances...
M. Lessard: Et aux municipalités.
M. Mailloux: ...aux municipalités, à l'entreprise
privée et aux individus. Le phénomène que j'avais
constaté dans les années où j'étais à
l'administration de ce ministère, c'est qu'il y a un certain monopole
qui s'est créé dans la province, monopole qui peut offrir au
ministère des Transports, encore cette année, étant
donné que tant d'autres activités de la province peuvent avoir
moins de contrats, des prix très bas, mais quand la concurrence de
l'industrie québécoise sera éliminée, disparue, en
faillite, à ce moment, les municipalités, le gouvernement et les
individus auront à payer les pots cassés.
C'est dans cet esprit que je pense négocier jusqu'au montant que
m'a permis le Conseil du trésor et je veux assurer le ministre que,
quelle que soit la formule de choix qu'il prendra, ce n'est pas mon intention
de le chicaner d'aucune façon. Qu'il prenne sa responsabilité,
comme je l'ai fait. Je pense que tous les citoyens du Québec en
bénéficieront.
M. Lessard: Je pense que nous n'avons pas le choix,
c'est-à-dire qu'il est vrai que, suite au monopole, nous pouvons,
temporairement, si nous allons constamment en soumissions dans les
régions, obtenir peut-être des montants inférieurs ou de
bons prix, mais lorsque le monopole deviendra exclusif, on peut s'interroger
sur ce qui arrivera après.
Je pense bien qu'il est important, dans le cadre de la politique
d'achats et dans le cadre de la préoccupation du gouvernement, de
maintenir ces usines d'asphalte qu'on pourrait dire régionales et c'est
dans ce sens que j'ai décidé de conserver la même politique
et peut-être, étant donné l'augmentation des prix normaux
dans l'asphalte pour qu'on puisse actuellement, on s'en tient à
$300 000 envisager une augmentation à $400 000, selon le besoin.
Pour ce qui est du principe général, je maintiens le principe
général.
M. Mailloux: Ce qui veut dire que, pour des contrats très
importants, le ministère irait quand même par voie de soumissions,
étant donné que cela place pour un temps donné et que
plusieurs entreprises peuvent être tentées de donner un bon prix
au ministère.
M. le Président, on a parlé également de
sécurité routière et l'on en parlera beaucoup. Quelle est
l'importance à travers le programme d'entretien qu'on accorde à
la signalisation, les lignes blanches?
M. Lessard: Je voudrais peut-être, en parlant de
signalisation, poser une question au député. J'ai une
préoccupation concernant justement les lignes blanches. Je conviens que
les lignes blanches, aux Etats-Unis, quand il n'y a pas de neige, cela va bien,
mais, chez nous, les lignes blanches, lorsque la chaussée est recouverte
d'un peu de neige, on ne les voit pas. Elles s'identifient avec la neige. Je
m'interrogeais, en tout cas, je m'interroge, s'il n'y aurait pas lieu de
changer la couleur non pas parce qu'on a changé de gouvernement
de ces lignes et utiliser une couleur jaune.
M. Mailloux: C'est une interrogation, je pense, que j'ai
déjà eue, à laquelle pourraient répondre les
fonctionnaires affectés aux analyses qui ont été faites
sur la chaussée. Je ne suis pas un spécialiste, je ne me rappelle
pas les raisons qu'on m'a données à ce moment de conserver la
peinture blanche, plutôt que la peinture jaune qu'emploient d'autres
régions. Ce n'est effectivement pas comparable à ce qu'on peut
demander de mettre comme signalisation sur la chaussée aux Etats-Unis,
parce qu'eux autres n'ont pas l'entretien d'hiver et on n'est pas capable
d'agir de la même façon.
Je pense que j'aimerais mieux laisser au ministre le soin de consulter
ses fonctionnaires, qui avaient quand même des raisons très
techniques à avancer à ce moment et qui ne permettaient pas, dans
tous les cas, d'adopter la ligne jaune dont parle le ministre en période
où la chaussée est recouverte, en partie...
M. Lessard: On a commencé à faire ces
consultations. On me parle aussi des mêmes inconvénients
techniques dont on vous a parlé. En fait, on avisera.
M. Mailloux: J'aurais une... Oui?
M. Lessard: On peut dire, en fait, que la peinture blanche ou
jaune coûte $3 millions au ministère.
M. Mailloux: Comparativement à l'an passé, un
montant semblable.
M. Lessard: On va avoir l'inflation ordinaire. M. Russell:
$3 millions de plus...
M. Lessard: Non, le coût global est de $3 millions,
maintenant; on peut, en fait, par la distance de la ligne elle-même, la
ligne pointillée, arriver au même coût, tout en respectant
les normes de sécurité des livres, des codes et tout cela.
M. Mailloux: Est-ce que le ministère continuera à
en payer où il y a des brumes constantes, dans les pays montagneux,
à mettre des lignes parallèles pour aider à la
circulation?
M. Lessard: C'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): Cela coûterait $3 millions pour
avoir des lignes jaunes au lieu des lignes blanches?
M. Lessard: Non, on ne l'a pas envisagé encore. Cela
coûterait probablement plus cher.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir des
explications, qu'est-ce qui empêche d'avoir des lignes jaunes au lieu des
lignes blanches? L'ex-ministre et le nouveau ministre probablement sont au
courant, mais nous, nous ne le sommes pas.
M. Lessard: Je ne sais pas si je pourrais vous donner ces
explications, mais je ne suis pas encore convaincu de modifier cela.
Maintenant, c'est certain qu'il y a une question de coût, une question
d'usure aussi, c'est qu'il semble que la peinture blanche se conserve mieux que
la peinture jaune. M. Bonneau pourrait peut-être vous donner ces
explications, mais, au nom de la sécurité routière, je ne
les accepte pas complètement encore.
Cette année, le ministère a procédé à
la demande d'achat de peinture jaune et de peinture blanche. C'est l'intention
du ministère d'employer la peinture jaune cette année.
M. Mailloux: Au complet ou en partie?
M. Lessard: Le code de l'utilisation de peinture jaune
prévoit la peinture jaune au centre sur les routes provinciales et les
routes principales. Sur les autoroutes, c'est la peinture jaune qui sert de
ligne de rive. Sur les routes à deux voies seulement, la ligne de rive
est une ligne blanche.
M. Mailloux: Est-ce qu'on peut dire que l'expérience faite
par les laboratoires ou sur la chaussée, démontre que la
durabilité est semblable à celle qu'on a connue avec les lignes
blanches ou si elle est meilleure?
M. Lessard: Je ne crois pas que le problème vienne de la
durée de la peinture. Je crois que c'était plutôt un
problème de luminosité. On sait qu'une peinture plus sombre, une
peinture jaune, absorbe les rayons lumineux au lieu de les
réfléchir. On a orienté le choix de notre peinture jaune
vers un jaune plus clair que ce qui est employé dans certains Etats
américains.
M. Mailloux: Je suis un profane, je comprends que la ligne
médiane blanche a plus de matière phosphorescente qu'en aurait la
peinture jaune.
M. Lessard: Non, la phosphorescence ou la luminosité
donnée sur la route vient des microbilles de verre. Le blanc, si on
compare strictement le code des couleurs, réfléchit beaucoup plus
et est beaucoup plus clair dans une pièce cela se compare sur la
route, évidemment qu'une couleur plus sombre. C'est un peu pour
cela que les véhicules du ministère ont été
changés pour une couleur jaune plus clair au lieu de la couleur orange
qu'on avait autrefois. C'est simplement un jeu de réflexion des rayons
lumineux. La luminosité potentielle est donnée par la microbille
de verre qui est ajoutée lors de l'application de la peinture.
M. Mailloux: M. le Président, quant à l'entretien,
j'aurais une dernière observation à faire. J'avais, à ce
qu'ont rapporté les journaux, fait un blâme sur l'entretien du
réseau routier. On a pensé que je voulais parler de Charlevoix,
ou je m'étais mal exprimé ou on avait mal compris, relativement
au sable ou au sel posé en période hivernale. Je ne parlais pas
de Charlevoix, je parlais d'abord du réseau routier provincial, mais je
faisais référence au boulevard Sainte-Anne, à ce moment,
qui avait été, pendant quelques jours, tellement glacé que
cela devenait dangereux pour quatre voies qui ne sont pas en section
séparée. Je voudrais dire ceci, c'est que les expériences
que les fonctionnaires du ministère ont faites depuis quelques
années, sont telles que je peux féliciter les fonctionnaires de
l'entretien d'avoir d'abord trouvé les calibrages qui, je pense, sont
les meilleurs parmi les provinces canadiennes.
Le rendement qui est donné fait que, malgré les rigueurs
du climat québécois et des pays montagneux dans lesquels
quelques-uns de nous ont à vivre, c'est un service passablement parfait
qui est donné par les services d'entretien du ministère. Je sais
que, suivant la température, le degré de la température du
jour, les ordres changent pour qu'on fasse le calibrage voulu, mais, par la
voie du ministre, au nom de l'Opposition, je tiens à féliciter
ceux qui sont à l'entretien. Les Québécois n'ont pas
à désespérer de l'entretien qui leur est donné. Il
est meilleur que partout ailleurs, je pense, dans le Canada.
M. Lessard: Merci, au nom des fonctionnaires. Il faut souligner,
justement, que j'ai eu à me plaindre aussi, très souvent,
concernant l'entretien de la route 138, mais nous avons quand même,
particulièrement cette année, des hivers assez dif- ficiles. On a
vu, je pense, en 1973-1974, en décembre, on se rappelle qu'il y avait eu
de la pluie et ça nous a causé des difficultés. J'ai
demandé, moi, quand je suis arrivé au ministère, à
la suite des plaintes qui m'avaient été faites par le
député de Charlevoix et aussi par les transporteurs en
particulier, j'ai demandé au service d'entretien d'être
très exigeant.
M. Mailloux: Est-ce l'intention du ministère, quant
à l'entretien d'hiver, de prendre à sa charge davantage de
circuits routiers ou s'il va continuer, là où il y a satisfaction
des entrepreneurs, à agir de la même façon?
M. Lessard: Actuellement, je n'entrevois pas de modifications
importantes à ce sujet. Nous avons l'intention de continuer de passer
par l'entreprise privée.
M. Mailloux: Je n'ai pas d'autres questions, M. le
Président.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre pourrait me dire
de quelle façon vous allez procéder cette année pour la
location de la machinerie?
M. Lessard: On en a discuté, nous avons demandé...
Disons qu'il y a un rapport qui est à l'étude actuellement au
Conseil du trésor, mais, entre-temps, nous avons demandé aux
fonctionnaires régionaux du ministère de prendre note de toutes
les offres de machinerie et d'essayer d'établir une rotation.
M. Vaillancourt (Orford): Pour le coût, est-ce que vous
allez vous baser sur les taux qui sont fournis par...
M. Lessard: Ce sont les taux que nous avons au ministère,
et la négociation se fait sur les taux que nous avons établis au
ministère des Transports.
M. Vaillancourt (Orford): C'est établi, par le
ministère...
M. Lessard: C'est établi par le service
général des achats.
M. Russell: Simplement deux ou trois petites questions. La
plupart des questions que j'avais l'intention de poser viennent de l'être
par l'Opposition officielle, mais il y aurait encore une couple de questions
que je voudrais clarifier.
Le Président (M. Boucher): Vous avez la parole.
M. Russell: II s'agit, premièrement, de
l'expérience vécue par le ministère des Transports dans
les montées, avec une troisième voie pour la circulation lourde.
Est-ce que ceci s'est révélé une bonne décision?
Est-ce qu'on doit accélérer dans cette voie? Parce que je
remarque que, dans la ré-
gion, chez nous, plusieurs demandes ont été faites, mais
les travaux n'ont pas encore commencé. Sur certaines routes, de jour en
jour, la circulation augmente et ça cause des problèmes et des
cas d'accidents. Je vais prendre simplement un exemple pour illustrer ma
pensée: A partir de Granby jusqu'à Waterloo, il y a douze milles,
et vous avez là au moins quatre ou cinq milles en montant presque tout
le temps; les camions s'en vont en deuxième vitesse et moins. La
circulation est placée derrière ça et il se ramasse des
files de 100, 150 autos. Quand il y en a qui sont un peu impatients, il arrive
souvent des accidents.
M. Lessard: M. le Président, il est certain que nous avons
l'intention de continuer la construction de voies pour circulation lente dans
les montées. S'il y a eu des travaux qui ont été
retardés ou qui ont été arrêtés, c'est
d'abord à cause du budget, mais je pense qu'on ne met pas en cause du
tout... En tout cas, quant à moi, comme ministre, je ne mets pas en
cause la nécessité d'avoir ces voies pour circulation lente. Au
contraire, je pense que c'est un moyen d'éviter de nombreux accidents,
comme vous le dites, à cause de l'impatience des chauffeurs ou des
chauffards.
M. Russell: M. le Président, l'autre question a
été posée par l'ancien ministre des Transports, concernant
l'octroi total des contrats de chemins d'hiver à l'entreprise
privée. Je veux simplement dire que, chez nous, cela a été
une amélioration marquée pour l'entretien d'hiver et je suis bien
heureux de savoir que le ministre veut continuer dans cette voie jusqu'à
preuve du contraire. Mais il y a aussi une question que je voudrais poser au
ministre.
N'y a-t-il pas une possibilité d'évaluer à nouveau
l'équipement que possède un entrepreneur de chemin de fer avant
d'octroyer les contrats? Parce qu'il s'agit de certains contrats qui sont
détenus par des individus, de gentils garçons qui, lorsque
l'hiver n'est pas trop difficile, peuvent entretenir la route convenablement,
mais lorsque l'hiver est un peu plus difficile, ils ne peuvent pas faire
d'entretien convenable. C'est inutile de dire qu'à ce moment-là,
je louerai l'équipement d'un autre entrepreneur, parce que l'autre
entrepreneur est occupé, lui aussi, au moment où on en aurait
besoin. Je pense donc qu'il y a là une évaluation minimale de
l'équipement et de la valeur d'équipement nécessaire avant
qu'un contrat ne soit octroyé. Je serais heureux si le ministre me
disait que ces choses vont être révisées pour s'assurer que
celui qui prendra un contrat pourra entretenir les routes dans les
sphères les plus dures.
M. Lessard: Je vous assure que c'est la préoccupation du
ministère. On ne peut quand même pas accorder un contrat sans
avoir l'assurance que l'entrepreneur pourra remplir son contrat de la
façon la plus efficace possible.
M. Russell: M. le Président je n'ai pas d'autres questions
à ce sujet. Je pourrai soumettre direc- tement au ministre les cas
particuliers, par correspondance.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: M. le Président, j'aurais une dernière
question à poser sur le programme 4. Tantôt, lorsque mon
collègue d'Orford a parlé de location de machinerie, j'ai
l'impression que, dans le passé les prix de la location de machinerie
étaient fixés par le ministère de l'Industrie et du
Commerce.
M. Lessard: Le Service général des achats qui est
au ministère des Travaux publics.
M. Mailloux: Service général des achats... et
Industrie et Commerce. Il y avait une collaboration, je pense...
M. Lessard: C'est possible.
M. Mailloux: Ce que je veux savoir, que ce soit le Service des
achats ou Industrie et Commerce, s'il y a des barèmes de fixés
pour une machinerie donnée, tenant compte de l'âge, parce qu'il y
a des différences, est-ce l'intention du ministère de suivre les
barèmes de ces taux qui sont fixés d'avance? suivant l'âge
et l'importance des machineries.
M. Lessard: Au ministère, à ce sujet,
prochainement, on va soumettre un projet pour la fixation de ces prix.
M. Mailloux: Le ministre veut-il dire par là que le
ministère des Transports ou d'autres ministères n'ont pas tous la
même directive au sujet de la location? Chasse et Pêche ou
Agriculture ou d'autres?
M. Lessard: Je pense que nous avons les mêmes
directives.
M. Mailloux: Parce qu'autrement les Richesses naturelles feraient
un travail dans une localité donnée et à côté
un autre ministère ferait...
M. Lessard: Ce serait de la concurrence entre les
ministères.
M. Mailloux: Oui, ce serait anormal.
M. Lessard: Nous avons la même directive. Les prix sont les
mêmes, que ce soit le ministère des Transports ou le
ministère de l'Agriculture.
M. Mailloux: M. le Président, je n'ai pas d'autres
questions à l'article 4, on peut dire...
Le Président (M. Boucher): Avant de suspendre nous
pouvons...
M. Lessard: II faut souligner que c'est un taux maximum, on
négocie, on n'est pas obligé de payer ce taux. D'accord?
Le Président (M. Boucher): Alors, avant de suspendre nous
pouvons adopter le programme 4?
M. Mailloux: Vous n'allez pas demander des soumissions pour
quelqu'un qui veut louer sa machinerie, qu'il offre sa machinerie à
meilleur marché que le taux fixé par le services des achats?
M. Lessard: C'est cela. On envisage d'aller en soumissions pour
avoir plus de compétition dans ce secteur relativement aux prix qui
seront fixés par le Service général des achats.
Le Président (M. Boucher): Est-ce que le programme 4 est
adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Nous suspendons à
loisir, les travaux de la commission en attendant l'ordre du Parlement.
M. Lessard: Est-ce que vous avez des questions? Pourrais-je
demander si vous avez des questions au programme 5?
M. Mailloux: Gestion interne et soutien, 5. Les seules questions
que j'ai concernent l'article des subventions. Je ne sache pas qu'il soit
nécessaire de faire venir M. Sainte-Marie.
M. Lessard: D'accord, je pourrai, d'ailleurs, répondre
à toutes les questions concernant le Service aérien
gouvernemental...
M. Mailloux: J'aimerais par contre, si possible, si M. Charland
est au ministère, il y aurait peut-être quelques questions dans le
secteur maritime...
M. Lessard: D'accord, M. Charland sera ici.
M. Mailloux: Traversiers, débarcadères et
autres.
Le Président (M. Boucher): La commission suspend ses
travaux à loisir.
M. Mailloux: Quant à moi, je ne suis pas... On pourrait,
je pense, me décharger de la commission, quitte, si le besoin se faisait
sentir, comme le ministre l'a dit, ultérieurement, si les membres du
Parlement voulaient le questionner...
M. Lessard: Entièrement d'accord. (Suspension de la
séance à 13 h 20)
Reprise de la séance à 16 h 36
Le Président (M. Boucher): A l'ordre, messieurs!
M. Michaud: M. le Président, est-ce qu'on pourrait nommer
un rapporteur officiel?
Le Président (M. Boucher): Oui, il y a eu M. Brassard,
mais j'apprends cet après-midi qu'il est en voyage. Alors, je
suggérerais que le député de Laprairie agisse comme
rapporteur.
M. Lessard: Pour continuer les travaux.
Le Président (M. Boucher): Pour continuer les travaux de
M. Brassard. Adopté?
M. Mailloux: M. le Président, l'honorable
député de Montmagny-L'Islet aurait quelques questions à
poser relativement au transport maritime, malgré qu'il n'est pas membre
de la commission. Vous n'avez pas d'objection?
M. Lessard: M. le Président, je voudrais, suite à
la question qui m'a été posée par le député
de Rouyn-Noranda, apporter des précisions concernant la liste des
occasionnels qui devra être fournie à cette commission
parlementaire. Dans le cas des personnes qui sont ou seront embauchées
par le ministère des Transports, il n'y a aucune objection à ce
que cette liste soit déposée à la commission
parlementaire, étant donné que ces personnes sont ou seront
nommées à un emploi dit public. Par conséquent, une telle
information peut être accessible. Je pense que c'est...
Une Voix: C'est un vote.
M. Mailloux: C'est le quorum.
M. Lessard: ... essentiellement à peu près ce que
demandait le député de Rouyn-Noranda, parce qu'il est entendu que
nous ne pouvons pas donner la liste des gens qui peuvent avoir accès ou
qui se sont qualifiés pour avoir accès à des postes, parce
que certaines de ces personnes peuvent, actuellement, travailler pour d'autres
employeurs et je pense que cela pourrait leur être préjudiciable.
La liste que je fournirai par district, parce que ces négociations se
sont faites par district et non pas par comté, comme tel, la liste des
employés qui auront un poste au ministère des Transports sera
donnée aux députés et aux membres de la commission.
M. Mailloux: Si je comprends bien le ministre des Transports, il
y a eu un concours appelé disons A-21 pour lequel on
réquisitionnait 52 personnes. Quand les 52 personnes auront
été embauchées, vous donnerez la liste
complète.
M. Lessard: C'est exactement, je pense, ce que je veux affirmer
et je pense bien que c'est l'essentiel de ce que demandait le
député de Rouyn-Noranda.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Saguenay, étant donné qu'il y a un vote enregistré en
Chambre, je dois suspendre immédiatement.
M. Lessard: On n'a pas le choix.
M. Mailloux: On pourrait dire immédiatement au ministre
qu'on pourra peut-être faire une demande, ultérieurement, en cours
de session, pour rencontrer les représentants de la Commission des
transports et que, s'il le désire, il peut libérer
immédiatement l'honorable juge de même que tous ses officiers. Il
n'y aura pas de questions.
M. Lessard: II serait peut-être bon quand même de
faire connaître les officiers du ministère et de la Commission des
transports. Vous avez le juge Prévost; en ce qui concerne les autres
officiers, cependant, je ne les connais pas par coeur.
D'accord. L'administrateur, Me Maurice Ferland, Me Pierre Simard, qui
est secrétaire de la commission, M. Roland Leblanc, M. Guy Ravenelle,
membre de la Commission des transports.
Alors, nous vous remercions, nous nous excusons de vous avoir fait
déplacer, mais ce n'est que...
M. Mailloux: Partie remise.
M. Lessard: ...à la fin de la séance que nous
avions pris cette décision. Cependant, comme le dit le
député de Charlevoix, ce n'est que partie remise, parce que nous
allons vous convoquer pour discuter spécifiquement des problèmes
de la Commission des transports. Merci.
Le Président (M. Boucher): Alors, nous suspendons
jusqu'après le vote.
(Suspension de la séance à 16 h 40)
(Reprise à 16 h 50)
Le Président (M. Boucher): M. le ministre, vous aviez la
parole au moment de la suspension.
M. Lessard: On m'avait demandé aussi de déposer
certaines informations concernant les permis qui seraient accordés par
la Commission des transports du gouvernement fédéral pour le
transport lors des fins de semaine. Je dépose donc ces informations, ces
notes concernant le transport le dimanche. En ce qui concerne le gouvernement
du Québec, nous nous sommes toujours opposés à ce que de
tels permis soient émis.
M. Mailloux: M. le Président...
Le Président (M. Boucher): Le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: Quant à l'ensemble du programme 5, je n'ai
qu'une seule question à poser, à l'élément 4, aide
à l'amélioration du réseau municipal, subventions aux
municipalités. Au discours du budget, le ministre des Finances a
annoncé qu'il accordait également, de manière statutaire,
aux villes de 10 000 habitants et plus, une subvention per capita. Je voudrais,
avant de poser ma question, qu'on me confirme quelque chose. Il y avait l'an
passé un budget de $21 621 000, cette année, c'est $16 796 000
dont $7 800 000 ou $6 800 000 engagés pour l'année fiscale en
cours.
M. Lessard: II y a $9,2 millions engagés. M. Mailloux:
Sur plus d'une année fiscale. M. Lessard: Sur l'année
fiscale 1977/78.
M. Mailloux: M. le Président, je ne veux pas chicaner
à ce sujet, mais sur le tableau qu'on m'avait remis le 16 novembre, sur
les engagements dont j'avais parlé ultérieurement avec M.
Parizeau, il me semblait que, pour l'année fiscale en cours, à
moins qu'on ait eu...
M. Lessard: Disons qu'en réalité, c'était
$8,2 millions engagés et $1 million gelé, suite à la
décision du gouvernement de geler un certain nombre de
crédits.
M. Mailloux: Ce qui voudrait dire qu'il resterait environ $8
millions en disponibilité.
M. Lessard: $7,5 millions.
M. Mailloux: Ma question est la suivante, M. le Président.
J'ai lu dans les journaux que le ministre ou le gouvernement a signifié
son intention, par le biais du caucus du parti ou d'un comité de
députés, d'inventorier la question de savoir si des normes
précises pouvaient être mises en place, permettant l'octroi des
subventions. Peu importe la décision qui a pu être prise, je veux
donner l'explication suivante: il est vrai que c'est discrétionnaire,
c'est le ministre qui a à décider dans chacun des cas.
Quant aux villes de 10 000 habitants et plus, il y a une concentration
quand même de la population qui est assez marquée un peu partout
dans le Québec. Quand on touche aux municipalités de 500
habitants, 700 habitants, 1200 habitants ou 3000 habitants, parfois
répartis sur un territoire aussi vaste qu'une municipalité de 10
000 ou 15 000 habitants. Je donne un exemple particulier que je connais mieux
qu'ailleurs. Si on mettait ces subventions de manière statutaire, les
critères seraient extrêmement difficiles à mettre en place
puisque je constate qu'une municipalité chez nous qui a 1000 habitants,
il lui reste 40 milles de routes ou de rues à entretenir alors que sa
voisine n'aurait que 3 milles de routes ou de rues à entretenir pour la
même population. Ce que je dis, c'est que tout aussi difficile que
ça puisse être pour un ministre, je pense que les subventions aux
municipalités qui sont tellement différentes les unes des autres,
quand elles sont réduites dans leur popula-
tion, ça doit rester discrétionnaire, et c'est le ministre
qui doit décider dans chacun des cas. C'est mon opinion.
M. Lessard: Ce que nous voulons souligner, c'est qu'il est
d'abord vrai que nous avons demandé à un certain nombre de
députés d'étudier ce problème, en vue
d'élaborer un certain nombre de critères qui pourraient corriger
la discrétion. Par exemple, on pourrait penser à certains
critères suivants: soit la population de la municipalité, la
superficie de la municipalité, le budget de la municipalité, les
besoins de la municipalité, le nombre de routes qui doivent être
entretenues par la municipalité.
C'est dans ce sens qu'il appartiendra au ministre de prendre des
décisions, mais je pense qu'il est quand même possible
d'établir un certain nombre de balises pour permettre au ministre de
prendre une décision qui soit plus valable.
Actuellement, comment va se faire cette distribution? Les
députés, soit les députés de l'Opposition ou les
députés au pouvoir, me font parvenir leurs demandes et, en
même temps, je demande aux députés d'établir une
certaine priorité. Ces demandes sont transmises à la machine
administrative, si vous voulez, et cela va jusqu'au niveau des régions,
de telle façon que, normalement, je devrais recevoir un certain nombre
de recommandations pour savoir si vraiment il y a là un besoin qui
existe, ou s'il n'y en a pas.
Je pense bien que le député de Charlevoix conviendra que
le ministre, du haut du 29e étage, ne peut pas prendre des
décisions qui soient logiques, concernant la distribution de ces
subventions, sans avoir d'abord un certain nombre de balises ou de
critères, mais aussi sans avoir un certain nombre de recommandations qui
lui parviennent des députés et aussi des fonctionnaires du
gouvernement qui sont sur place.
M. Mailloux: M. le Président, la réponse que m'a
donnée le ministre me satisfait en partie. Je conviens que, dans sa
position, il va recevoir des milliers et des milliers de demandes de
subventions pour des centaines et des centaines de millions de dollars, alors
qu'il n'a que $7,5 millions à distribuer. C'est un problème que
j'ai vécu moi-même pendant assez longtemps. C'est
discrétionnaire. Il pourra être critiqué comme je l'ai
été, c'est indiscutable.
Quant aux députés de l'Opposition, je ne connais pas la
méthode dont voudront se servir mes collègues. Quant à
moi, la ribambelle de demandes qui sont parvenues à mon bureau, je les
ai mises dans un paquet qui parviendra au ministre. C'est mon intention de lui
dire qu'à mon sens, il y a une priorité à tel endroit, il
n'y en a pas à tel autre, mais il jugera lui-même. Je ne me rends
pas responsable des paroisses qui pourraient être refusées et je
n'accepte pas le crédit des montants d'argent qui pourraient être
donnés à des municipalités qui seraient plus
avantagées que d'autres.
M. Lessard: Vous conviendrez également que le
député, même si c'est d'abord un législateur, je
pense bien que c'est aussi un administrateur de comté. A ce
moment-là, je pense que c'est important de recevoir un certain nombre de
recommandations de la part des députés et, à
l'intérieur de ces recommandations, nous prendrons des
décisions.
Il faut souligner ceci: Dans le montant de $7,5 millions qui sera
disponible cette année, il y a un montant de $2 millions qui n'est pas
discrétionnaire. Il est accordé pour les ponts et n'est pas
discrétionnaire.
M. Mailloux: En dehors des $2 millions non
discrétionnaires et qui vont effectivement aux ponts
transférés à des municipalités, mais qui leur
appartiennent encore, une fois réparés par le ministère
des Transports, est-ce que le montant qui restera entre les mains du ministre
s'adressera uniquement à des municipalités non couvertes par la
loi statutaire, soit les villes de 10 000 habitants ou plus? Seulement celles
qui n'auraient pas cette population là pourraient en recevoir, à
moins d'exception, à moins de cas exceptionnels?
M. Lessard: Disons que la politique générale dont
parle le député de Charlevoix, je l'accepterais, étant
donné qu'elles ont déjà des possibilités de
subventions, ce sont des municipalités qui sont reconnues de 10 000
habitants et plus; en général, ce serait probablement la
politique.
M. Mailloux: Sauf s'il y a des cas exceptionnels.
M. Lessard: Sauf s'il y a des cas exceptionnels.
M. Russell: II s'agirait d'une municipalité qui a 10 000
de population et moins.
M. Lessard: 10 000 de population et moins.
M. Russell: Cela peut être examiné.
Ce que j'aimerais comprendre, c'est quels sont les critères qui
vont permettre la justification d'une municipalité de demander une
subvention. Est-ce que c'est pour amélioration de routes seulement?
M. Lessard: Pour amélioration de route du réseau
municipal.
M. Russell: II y a certaines municipalités, surtout dans
les banlieues, les municipalités rurales, dont la totalité des
routes ont été améliorées déjà, et
où cela a créé un malaise. Elles veulent elles-mêmes
les améliorer. Ce sont déjà des routes relevant de
l'entretien du ministère des Transports, mais elles sont prêtes
à les améliorer à condition d'avoir des subventions pour
paver ces routes au fur et à mesure qu'elles vont le faire.
M. Lessard: Les municipalités peuvent quand même
négocier dans le cas de construction de grands travaux, avec le
ministère; normalement, cette négociation permet à la
municipalité de re-
cevoir une subvention, de 40% environ lorsqu'il s'agit d'une route
municipale, du ministère des Transports.
J'ai constaté dans certains cas que cela allait plus loin que
cela, mais, globalement, cela représente à peu près 40%.
En ce qui regarde l'amélioration du réseau municipal, il faut
qu'il y ait des travaux qui soient faits sur le réseau municipal. Il ne
faut quand même pas créer des besoins artificiels pour que des
travaux soient faits.
M. Russell: II s'agit de l'inverse. C'est une route qui
relève du ministère des Transports, il en a donc la pleine
responsabilité durant les mois d'été. Certaines
municipalités sont prêtes à faire une dépense
d'amélioration de la forme à condition que le ministère
des Transports fasse le pavage.
Je sais que c'est une pratique de plus en plus courante.
M. Lessard: Et si la municipalité...
M. Russell: Elle se pratique actuellement de plus en plus.
M. Lessard: Si la municipalité veut faire elle-même
ces travaux, si elle veut être le maître d'oeuvre, à ce
moment, à l'intérieur du budget régulier du
ministère, nous négocions avec la municipalité, dans le
sens que je vous ai indiqué tout à l'heure.
M. Mailloux: Je ne sais pas si le député de
Brome-Missisquoi fait référence à des cas tout à
fait exceptionnels que je voyais dans la province de Québec dans les
années qui viennent de s'écouler. Quand une demande vient de
Rivière-du-Loup, de Charlevoix ou d'ailleurs, les gens demandent une
subvention à 100%.
Il est arrivé, dans des cas exceptionnels, venant de la
région de Brome-Missisquoi, mais principalement de la région de
municipalités assez bien cotées financièrement, qu'elles
offraient de contribuer à une correction de route à 50-50, mais
ce sont des cas très exceptionnels, cela n'arrive que dans deux ou trois
comtés du Québec que de telles offres sont faites.
Ailleurs elles demandent de l'argent pour faire un bout de chemin mais
ne veulent pas contribuer.
M. Vaillancourt (Orford): Dans le comté d'Orford, j'ai
deux ou trois municipalités qui ont cette politique. Elles font la forme
et elles demandent le pavage, comme le canton de Magog.
M. Lessard: Si elles veulent s'associer avec le ministère
nous sommes bien prêts à nous associer.
M. Russell: Ce n'est pas une façon de régler les
problèmes. Je pense, M. le Président, que le ministre va
comprendre que les problèmes sont différents dans bien des
municipalités du bas du fleuve, où il y a une population assez
dense, de résidences dans les banlieues des villes. Dans d'au- tres, il
s'agit de rangs doubles, là où il y a beaucoup de
résidences; la poussière dans ces chemins est incroyable durant
la saison d'été, étant donné la circulation
routière.
La municipalité est alors prête à faire un
sacrifice...
M. Lessard: Mais cela n'entre pas dans ce budget. A ce moment,
lorsque les négociations se font avec les municipalités et le
gouvernement, cela entre dans le budget de la construction.
M. Russell: M. le Président, je pense que cela
répond plus à ma question. C'est un peu là que j'aimerais
en venir sur ces subventions pour les faire servir à autre chose que
cela. Les municipalités qui sont prêtes à faire ce travail
devront s'adresser au service d'immobilisations pour obtenir de l'aide, offrir
au ministère une subvention pour réparer ces routes.
M. Mailloux: M. le Président, je pense que ce que le
député de Brome-Missisquoi, ce sont des routes remises à
la municipalité et qui sont à la charge de la
municipalité, pour fins de construction et d'entretien.
M. Lessard: C'est cela que je dis.
M. Mailloux: M. le Président, je pense que c'est
exactement ce que disait le ministre, ce sont des routes qui appartiennent
à la province, qui sont à la charge de la province. Si la
municipalité refait la forme, premièrement, il faut qu'elle
obtienne la permission de la province pour le faire, et, deuxièmement,
elle veut la participation de la province pour faire le recouvrement.
M. Russell: Ce n'est pas tout à fait ce que l'ancien
ministre...
M. Mailloux: J'avais mal saisi parce que, quand la
municipalité ne contribue pas, c'est le gouvernement qui le fait
à 100%.
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: M. le Président, il y a plusieurs
municipalités, par exemple, dont le canton de Granby, je pense, qui sont
prêtes à dépenser $40 000 à $50 000 par
année.
M. Lessard: Toujours selon les budgets du ministère.
M. Mailloux: Les disponibilités...
M. Lessard: ...c'est-à-dire selon les
disponibilités budgétaires.
M. Russell: Oui, M. le Président, mais je pense que
lorsque la municipalité est prête à faire un sacrifice
à ce point, on doit être un peu plus flexible ou faire un effort
pour essayer...
M. Lessard: Pour autant que j'ai l'argent!
M. Russell: Je le sais, un peu comme les municipalités.
Elles ont aussi des difficultés financières.
M. Lessard: C'est que, dans le cadre des tournées
régionales, ces municipalités devraient faire connaître
leurs besoins. Il nous sera impossible, dans le cadre du budget de cette
année, de répondre immédiatement à leurs besoins,
mais, par exemple, dans le cadre de la tournée, on va prendre
connaissance de ces besoins et, à la suite du résultat des
négociations avec les municipalités, nous pourrons l'inscrire
dans les budgets postérieurs.
M. Russell: Peut-être, M. le Président, si le
ministre était d'accord, qu'on pourrait demander à chacune des
municipalités de s'adresser au divisionnaire en faisant une liste des
programmes?
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: Ce pourrait être établi sur deux, trois,
quatre ou cinq ans pour le reconditionnement des routes, et le divisionnaire
pourrait en faire une recommandation à travers le district.
M. Lessard: Exactement cela.
M. Mailloux: D'ailleurs, depuis deux ou trois ans, je pense que
toutes les résolutions sont envoyées d'abord à la
division, qui peut en faire une estimation sévère et faire une
suggestion, si besoin en est, au gouvernement.
M. Russell: Quel a été le montant de la subvention
versée totalement aux municipalités, l'an dernier? Je voudrais
qu'on mette de côté l'engagement de l'année
précédente dans ce cas-ci.
M. Lessard: Le budget...
M. Russell: Les $21 millions devaient certainement comprendre des
engagements de l'année précédente.
M. Lessard: Oui, probablement. Environ $7 millions.
M. Russell: $7 millions par année.
M. Lessard: $7 millions à $8 millions. Le ohif-fre exact,
je ne l'ai pas, $7 millions à $8 millions d'engagements.
M. Russell: Le chiffre est à peu près le même
que l'an dernier?
M. Lessard: C'est cela. Je comprends que ce n'est pas
énorme, mais il va certainement y avoir des problèmes de
distribution avec $5,5 millions, certainement.
M. Russell: Cela veut dire, M. le Président, que le
ministre pourra faire comme son prédécesseur, prendre des
engagements pour l'an prochain.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: M. le Président, il m'arrive rarement de
contredire le chef du budget du ministère des Transports, mais je pense,
à moins de faire erreur, que le montant voté originalement l'an
passé, de même que le montant supplémentaire qui a
été accordé de $5 millions accordait davantage de
disponibilités que le montant actuellement entre les mains du
ministre.
M. Lessard: Pour répondre à la question
directement, M. Russell, ce sont les montants qui étaient
considérés comme des subventions, en parachèvement,
autrement dit qui avaient été donnés sur le budget 1975/76
totalisant $6,5 millions au lieu de $7 millions à $8 millions, d'accord?
C'est de $6,5 millions qu'étaient les engagements de l'année
précédente. Sur les $21 millions qui ont été...
M. Vaillancourt (Orford): Cette année, c'est environ $9
millions?
M. Lessard: $9,2 millions.
M. Vaillancourt (Orford): $9,2 millions.
M. Lessard: II y a donc eu $15 millions à peu près
qui ont été donnés l'an dernier... C'est cela.
M. Mailloux: Avec le budget supplémentaire.
M. Lessard: C'est cela, avec le budget
supplémentaire...
M. Mailloux: De $5 millions.
M. Lessard: ... d'environ $15 millions...
M. Mailloux: De $5 millions.
M. Lessard:... qui a été directement versé
l'an dernier.
M. Mailloux: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Boucher): Le programme no 5 est
adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Programme no
6?
M. Mailloux: Adopté, quant à moi.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Programme no
7?
Transports maritime et aérien
M. Mailloux: M. le Président, quant au programme no 7, les
quelques questions que j'aurais
à poser concernent principalement les installations portuaires.
Le ministre pourrait faire le point. Où en sont rendus les travaux des
installations portuaires devant servir aux traversiers-rail? Soit sur la rive
sud du Saint-Laurent ou dans la région de Baie-Comeau? Quelles sont les
disponibilités financières et quand l'échéance des
travaux est-elle prévue sur une rive ou une autre?
M. Lessard: On va faire un résumé, si vous voulez,
de la question. En ce qui concerne le dé-barcadaire ferroviaire de
Matane, l'entrepreneur est Ingénierie Québec Ltée. Le
montant de la soumission a été de $5 148 235. On prévoit
la fin des travaux vers la fin de 1977 et actuellement des montants de $411
346.89 ont déjà été versés. C'est le
ministère qui est propriétaire du quai. On va prendre entente
avec le chemin de fer de Matane et du golfe pour l'opération et
l'administration du débarcadère.
En ce qui concerne...
M. Mailloux: Pour terminer, vous avez dit...
M. Lessard: Fin 1977. En ce qui concerne le
débarcadère de Baie-Comeau-Hauterive, tout se déroule
normalement. Le contrat a été donné à Pitt
Québec Ltée. Le montant de la soumission a été de
$7 678 000, ce qui dépasse les $6 millions qui avaient été
prévus en vertu de la loi que nous avions adoptée à
l'Assemblée nationale.
On prévoit la fin des travaux à la fin de 1977.
Actuellement, un montant de $1 419 000 a été versé. Je
pense bien que le député de Charlevoix connaît bien cette
loi. Ce port appartient à la Société du port ferroviaire
de Baie-Comeau-Hauterive. Actuellement, les contributions de chacun des
organismes qui sont membres de la Société du port ferroviaire de
Baie-Comeau ont été les suivantes: le Canadien national, $500 000
ont été versés sur $1 million; le gouvernement du Canada,
$750 000 furent versés sur $2 millions d'engagés; la ville de
Baie-Comeau a déjà versé $450 000 sur $500 000. En ce qui
concerne la ville de Hauterive une demande a été faite à
la Commission municipale pour qu'elle puisse verser une partie des $500 000 et
nous attendons une réponse de la Commission municipale. Actuellement, la
ville de Hauterive n'a versé aucun montant. Le ministère des
Transports du Québec, en vertu de la loi, doit attendre la participation
de la ville de Hauterive, parce qu'en vertu de la loi il n'est pas possible
pour le ministère des Transports du Québec de verser des montants
tant et aussi longtemps que nous n'avons pas obtenu les montants de la
quote-part fixée aux organismes.
M. Mailloux: Cependant que la part que devait verser normalement
le Québec, était, je pense, de l'ordre de $2 millions.
M. Lessard: $2 millions. Actuellement, concernant les
négociations, je pense bien que le député de Charlevoix
sait très bien l'une des choses qui nous paraissent fondamentales pour
la rentabilisation de ces investissements qui ont quand même
été considérables, d'abord, ce sont les
négociations avec la Quebec North Shore concernant la manutention des
wagons au débarcadère et dans la cour de triage. Actuellement, un
contrat est négocié avec la compagnie à ce sujet et, en
même temps, dans ces négociations, nous tentons d'obtenir
l'exclusivité du transport de la compagnie concernant la marchandise ce
qui est assez important pour la rentabilisation de ces investissements.
M. Mailloux: La négociation n'est pas terminée
encore?
M. Lessard: Non, la négociation n'est pas terminée
encore, mais, d'après les renseignements que je possède, c'est
assez positif actuellement.
M. Mailloux: Je voix.
M. Lessard: C'est très bien engagé.
M. Mailloux: Sur les $6 millions, tantôt le ministre a
parlé d'une soumission publique de la Pitt Construction; qu'est-ce que
c'était?
M. Lessard: $7 millions... M. Mailloux: ...cent mille.
M. Lessard: $7 718 000 exactement.
M. Mailloux: Plus certains extra possibles, s'il y a des
imprévus et comme il y en a toujours.
M. Lessard: Ecoutez, vous savez qu'on ne peut pas arrêter
ces travaux et que le gouvernement du Québec s'y est impliqué
directement. On constatera que nous aurons probablement besoin d'un montant
d'environ $2,5 millions supplémentaires. Nous souhaitons que le
gouvernement fédéral puisse y participer, mais, dans le cas
où le fédéral ne voudrait pas y participer, étant
donné que lorsqu'il nous a versé les $2 millions, cela semblait
définitif, le gouvernement du Québec devra naturellement assumer
on va essayer aussi d'en obtenir du Canadien national les
montants supplémentaires.
M. Mailloux: D'ailleurs, si je me rappelle bien l'esprit de la
discussion ou les intentions du gouvernement du Québec d'alors, nous
pensions qu'advenant des coûts supplémentaires aux $6 millions
mentionnés il nous faudrait revenir à la charge devant le
gouvernement fédéral pour tâcher de lui faire partager
l'excédent des coûts. Quant à la municipalité de
Hauterive, je pense que ce n'est quand même pas nouveau qu'elle ait
certaines difficultés, parce qu'elle n'a pas les moyens de
Baie-Comeau.
Advenant que la commission municipale ne puisse lu permettre de financer
un tel montant et, à moins d'une subvention statutaire que ne semble pas
p'iser le ministre des Affaires municipales, il faudrait, j'imagine, que le
ministère des Transports, qui est engagé dans le dossier,
s'implique
directement lui-même pour remplacer ce que ne pourrait verser la
municipalité de Hauterive.
M. Lessard: Le député de Charlevoix a sans doute
été informé du fait que la ville de Hauterive, suite
à une entente avec l'ancien maire du temps, M. Lévesque, avait
dû construire le boulevard La-flèche, qui avait coûté
autour de $1,463 million. Vous connaissez très bien la situation du
boulevard Laflèche, qui est la continuation de la route 138. La
participation du ministère avait été, je pense, de l'ordre
d'environ $400 000. La ville de Hauterive avait donc dû débourser
plus de $700 000 pour construire une route qui était, en
réalité, la route 138. Je pense que, par rapport à
d'autres ententes qu'il y avait eu dans le passé... Je comprends qu'il y
avait des ententes fédérales-provinciales,
particulièrement le boulevard Laure, à Sept-lles, où la
participation du ministère avait été de 100%. Même
dans la ville de Baie-Comeau, la participation du ministère, pour le
boulevard Lasalle, avait été de 100%. J'ai quand même
trouvé et, à ce moment-là, le maire du temps semblait
d'accord, curieux qu'on demande à une ville de faire des travaux qui
étaient la continuation de la route 138.
En tenant compte de ce facteur, je pense que, dans le cas où la
ville de Hauterive ne pourrait pas participer totalement au montant de $500
000, on pourrait probablement envisager, je ne sais pas, une façon pour
le ministère de participer autrement.
M. Maitloux: M. le Président, je n'ai pas demandé
ces informations dans le but de...
M. Lessard: Je comprends que je vous les donne...
M. Mailloux: Je savais pertinemment, au début de cette
discussion M. Charland également que nous
hériterions probablement des problèmes dont mon successeur a
dû hériter par la suite.
La question supplémentaire que je voudrais poser, quant à
ce débarcadère ferroviaire, est la suivante. Il n'y a,
semble-t-il, rien dans le budget des Transports, quant aux installations
à mettre en place dans la cour ferroviaire et dans les voies
d'accès y conduisant. C'est pour les voies d'accès conduisant
à la cour ferroviaire, de même que tous les travaux que devra
faire le ministère des Transports pour que libre accès soit
donné à la cour ferroviaire. Il n'y a rien dans le budget,
semble-t-il. Est-ce que...
M. Lessard: Est-ce que vous parlez du boulevard Schoon? En tout
cas, concernant l'accès, non, il n'y a rien de prévu cette
année.
M. Mailloux: Ma préoccupation est la suivante. Vous
prétendez ou vous espérez terminer les travaux en période
automnale, m'avez-vous dit...
M. Lessard: C'est ça.
M. Mailloux: ...sur les deux rives du Saint-Laurent.
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: Le navire serait disponible à ce
moment-là.
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: Advenant que le contrat avec QNS...
M. Lessard: II est disponible actuellement.
M. Mailloux: Advenant que le contrat soit signé occupant
ce navire à 75% et 80% du tonnage qu'il pourra transporter
déjà, est-ce que, avec les voies d'accès existantes
aujourd'hui, il serait possible que les opérations se fassent,
même avec difficulté, sans paralyser les activités?
M. Lessard: On a eu des discussions à ce sujet,
particulièrement avec le maire de Baie-Comeau, M. Henry Léonard.
Il semble qu'il n'y a pas de problème, mais qu'il va falloir
certainement envisager des améliorations.
M. Mailloux: Quant aux installations portuaires qui servent
à la traverse... Oui, si d'autres membres de la commission veulent poser
des questions sur...
M. Michaud: J'aurais peut-être une couple de questions
à poser. Si les traversiers entrent dans ce programme, j'aimerais savoir
si tous les traversiers sont en activité et si c'est possible d'avoir,
M. le ministre, le nombre de traversiers qui sont sous la tutelle du
gouvernement et les autres qui sont aux frais de l'entreprise
privée.
M. Lessard: Le seul qui ne fonctionne pas actuellement, c'est
celui de l'Ile aux Grues.
M. Michaud: Combien y en a-t-il?
M. Lessard: On a Matane, Baie-Comeau, Sainte-Catherine-Tadoussac,
l'île d'Orléans...
M. Mailloux: ...sur plusieurs installations.
M. Lessard: L'Ile au Coudres, l'Ile aux Grues,
Québec-Lévis, Berthier-Sorel,
Rivière-du-Loup-Saint-Siméon.
M. Mailloux: M. le Président...
M. Michaud: Dans le même ordre d'idées, les quais
sont-ils entièrement sous la tutelle du gouvernement provincial?
M. Lessard: Non. Les quais sont sous l'administration du
gouvernement fédéral, ce qui nous pose, d'ailleurs,
d'énormes problèmes. Lorsque le gouvernement
fédéral a à faire des travaux, nous sommes dans
l'obligation d'arrêter ou de modifier
des services de traversiers, ce qui arrive actuellement à
Sainte-Catherine et Tadoussac.
M. Mailloux: Le député de Laprairie devrait
écouter un capitaine et un moussaillon.
M. le Président, quant aux traversiers de
Baie-Sainte-Catherine-Tadoussac...
M. Lessard: Vous avez navigué plus longtemps que moi.
M. Mailloux: ... on sait qu'actuellement la circulation lourde
est encore détournée par Chicoutimi, avec toutes les incidences
financières que cela apporte à la région où demeure
le ministre, de même que son collègue de Duplessis. Cela arrive
à plusieurs reprises dans l'année. J'avais moi-même
commandé les plans d'une deuxième installation portuaire du
côté ouest, soit à Baie-Sainte-Catherine. Je n'ai rien vu
dans le budget permettant de concrétiser ce projet qui est une urgence
provinciale, si l'on pense qu'il y a eu des années où la
circulation a dû être arrêtée à trois reprises
durant la même année, alors qu'il n'y a pas d'autre route. Qu'y
a-t-il comme disponibilité pour mettre ces travaux en marche dans le
cours de l'année financière actuelle?
M. Lessard: Les plans et devis sont terminés. Les montants
pour la construction seraient de $7 millions. Cette année, le
ministère n'a pas les budgets.
M. Mailloux: Même pour commencer les travaux. Cela voudrait
dire qu'advenant...
M. Lessard: Remarquez que je n'aime pas cela plus qu'il ne le
faut.
M. Mailloux: Je ne devrais même pas dire cela, parce que le
ministre des Transports demeure dans le comté qui est le plus
massacré par ces arrêts successifs, a oause de la brisure de la
route à Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine. Je pense qu'en 1975 et 1976,
c'est à deux ou trois reprises par année que, pendant des
semaines, pour ne pas dire des mois, la circulation a dû être
détournée pour 150 milles supplémentaires, soit 300
milles, aller et retour, avec les coûts extraordinaires que cela
comporte.
Je reste quand même perplexe devant le fait. Dans tous les
crédits supplémentaires que le ministre pourrait solliciter, je
pense qu'il y a une importance capitale que ces travaux commencent cette
année; sinon, on se retrouvera devant des phénomènes
inacceptables comme ceux qu'on a connus dans le passé.
M. Lessard: L'analyse de ces coûts dont je viens de parler
s'intègre à l'intérieur de l'analyse de la
réactivation de la construction d'un pont sur le Saguenay. Il est
certain que si, par exemple, une telle décision était concluante,
soit un pont payant ou soit la participation avec l'entreprise privée,
il serait difficile de nous engager dans des montants très importants
pour la construction des débarcadères.
Je ne vois pas le pont sur une très brève période.
En attendant, je pense bien qu'il y a des travaux qui devront être
faits.
M. Mailloux: C'est indiscutable que je ne veux pas enlever de
l'esprit du ministre la possibilité qu'un jour un pont soit construit
sur le Saguenay: cela arrivera sûrement. Il demeure que la période
qui devra s'écouler sera peut-être de dix, douze ou quinze ans. Je
ne le sais pas plus que le ministre actuel ne le sait.
Etant donné que le ministre me dit qu'il n'y a aucun
crédit pour mettre ces travaux en marche et que cela laisse supposer
qu'on sera pris durant deux années avec des arrêts de la
circulation importants, dans l'annonce que vient de faire le gouvernement
fédéral M. Charland doit être au courant de cela
quand on dit qu'il y a $300 000 ou $400 000 à
Baie-Sainte-Catherine et autant d'argent à Tadoussac pour les
installations appartenant au fédéral, quand ces travaux seront
exécutés je pense que les appels de soumissions ont
été demandés la semaine dernière est-ce que
cela permettrait aux navires d'y accoster et de pouvoir être
déchargés "side loader"? Il y a des navires qui sont "roll on,
roll off".
M. Lessard: Oui.
M. Mailloux: Pourrait-on au moins faire en sorte que la
circulation lourde au moins...
M. Lessard: Toute analyse des constructions de
débarcadaires nous oblige aussi à nous interroger sur les navires
qui devront être changés, et à ce moment-là, ce sera
polyvalent. Si vous voulez, on pourra utiliser a la fois les deux
systèmes de "roll off", "roll in".
M. Mailloux: Pour l'avenir, je comprends que les fonctionnaires
du ministère, de même que le ministre, veulent des quais à
double vocation, soit de charger par le côté...
M. Lessard: La réponse est non. De toute façon, le
problème que nous avons, quand le ministre des Transports du
gouvernement fédéral annonce des investissements possibles de $20
millions pour l'amélioration des quais, je pense qu'il s'agit vraiment
de "peanuts", pour employer l'expression du député de
Rouyn-Noranda, par rapport à l'ensemble des besoins du Québec en
ce qui concerne l'amélioration des quais et ce n'est certes pas $300 000
qui vont être investis qui vont nous permettre de faire ces
aménagements majeurs.
M. Mailloux: M. le Président, ce n'est pas à cela
que je veux en venir. Je n'ai pas envie de recommencer une chicane
fédérale-provinciale. Il demeure, quand même, qu'il y a,
pour des installations portuaires, appartenant à un autre ordre de
gouvernement, des annonces de crédits pour les-
quels des soumissions publiques sont demandées. On a parlé
tantôt des arrêts successifs de la circulation qui va vers la
côte nord du Saint-Laurent. A Baie-Sainte-Catherine, de même
qu'à Tadoussac, il y a un navire, le Pierre-de-Sorel, qui peut
décharger ou "roll in" ou "roll off" ou "side loader" pour satisfaire
une partie au moins des camions lourds transportant des viandes, du beurre, ces
choses-là, ainsi que de l'automobile, mais cela ne pourrait satisfaire
que ces exigences de circulation promenade ou une certaine circulation
demi-lourde qui aurait à approvisionner la Côte-Nord. C'est
à peu près là, je pense, où vont les
dépenses gouvernementales fédérales, à ce
moment-là.
M. Lessard: C'est cela. M. Mailloux: Quant à...
M. Lessard: Je dois dire que sur les $20 millions qui sont
prévus ou qui ont été annoncés par le gouvernement
fédéral, une certaine partie de cet argent va à des quais
qui ne sont même pas utilisés par le gouvernement.
M. Mailloux: Cela, on peut y revenir tantôt. M. Lessard:
D'accord.
M. Mailloux: J'aurais une autre question à poser. J'ai
moi-même procédé à la nationalisation de certains
services. Je ne suis pas sûr, que dans tous les cas, je reposerais le
même geste aujourd'hui. Le ministre a déclaré
lui-même qu'il n'était pas...
M. Lessard: Je vous avais appuyé, à ce
moment-là, je ne suis pas sûr que je vous aurais appuyé si
j'avais connu tout le dossier.
M. Mailloux: Ce que je voulais savoir, le ministre vient un peu
de me le confirmer, s'il est de son intention, dans l'immédiat, de
nationaliser la compagnie Clark à Baie-Sainte-Catherine-Tadoussac.
M. Lessard: Ce n'est pas notre intention actuellement.
M. Mailloux: Dans l'immédiat.
M. Lessard: Non. Je ne dis pas, par exemple, que je ne devrai pas
envisager un certain nombre d'autres mesures concernant des axes maritimes, des
axes traversiers maritimes. En particulier, il y a le problème de
Berthier-Sorel, sur lequel nous nous penchons actuellement. Nous nous penchons
sérieusement sur ce problème. Il faudrait justement, ce que j'ai
demandé aux gens, je n'ai jamais refusé de rencontrer les gens,
mon chef de cabinet les a d'ailleurs rencontrés ainsi que le
sous-ministre adjoint aux transports terrestres et maritimes, M. Charland, et
j'ai actuellement un rapport sur mon bureau concernant les différentes
alternatives possibles, mais le député de Charle- voix comprendra
sûrement qu'on ne peut pas s'engager, en l'espace de quelques jours, ou
prendre des décisions qui peuvent impliquer des millions de dollars de
dépenses, de déficit... Je sais qu'il y a eu bien des pressions
de la part du milieu, je sais que le milieu parle du ministre des Transports
qui ne les écoute pas. Je pense que jusqu'ici nous avons pris en
considération les demandes du milieu et, en temps et lieu, nous leur
donnerons une réponse, mais pour le moment, j'analyse les
différentes possibilités.
M. Mailloux: M. le Président, très vite, je
voudrais passer au comté de celui qui préside cette commission,
celui de Rivière-du-Loup. Concernant la traverse de
Saint-Siméon-Rivière-du-Loup, actuellement, en-dehors du
Trans-Saint-Laurent, depuis quelques années, le Radisson y a
été affecté, en location pour la période
estivale.
Je pense que la même demande est faite encore cette année
par Saint-Siméon. Il y a eu également des demandes qui sont
venues de l'Ile-aux-Coudres concernant le Radisson. On devrait cesser de le
louer à la compagnie Clarke Steamship pour améliorer le service
entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon et plutôt le retenir
à l'Ile-aux-Coudres pour aider le Trois-Rivières. Quelle est la
réponse que le ministre donne?
M. Lessard: Actuellement, nous prévoyons que ce sera
encore le Radisson qui donnera le service entre Rivière-du-Loup et
Saint-Siméon.
M. Mailloux: Ajouté au Trans-Saint-Laurent. M. Lessard:
C'est ça.
M. Mailloux: Et l'Ile-aux-Coudres restera avec son navire
amélioré qui est le Trois-Rivières.
M. Lessard: Le Trois-Rivières amélioré.
M. Mailloux: Pour lequel on a dépensé près
de $2 millions.
Le Président (M. Boucher): M. le ministre, en tant que
membre de la commission, est-ce que la commission me permettrait de poser une
question au ministre?
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Boucher): Ceci concerne la traverse
Trois-Pistoles-Escoumins. Les propriétaires de cette compagnie ont
demandé que ce service soit reconnu comme service essentiel. Etant
donné que les quais sont en très mauvais état et que ces
quais sont de la responsabilité du fédéral, le
fédéral voudrait avoir l'assurance que la province
reconnaît la traverse Trois-Pistoles-Escoumins comme service essentiel
pour faire les réparations. Maintenant, la compagnie de la traverse
Trois-Pistoles-Escoumins est une compagnie privée qui fonctionne sans
déficit jusqu'à maintenant et qui ne demande aucune subvention
pro-
vinciale, pour autant que la traverse serait reconnue comme service
essentiel.
M. Lessard: A partir du rapport Lalonde-Valois, nous avons
élaboré, c'est-à-dire que le ministère des
Transports, sous l'administration de l'ancien ministre, soit le
député de Charlevoix, a élaboré une politique
maritime, une politique des traversiers. Un certain nombre de réseaux
ont été déterminés comme axes maritimes
prioritaires ou axes maritimes essentiels. Il nous est impossible, je pense,
d'établir des systèmes de traversiers entre chacun des points de
la rive nord et de la rive sud. On connaît les coûts astronomiques
que ça peut comporter. On sait aussi que chacun de ces systèmes
de traversiers commence d'abord en nous disant qu'il n'a pas besoin de
subventions et que, par la suite, ces subventions nous sont
demandées.
Je sais qu'historiquement, quant à moi, j'ai toujours
été attaché à la traverse Trois-Pistoles-Escoumins,
mais, en déterminant cet axe maritime comme axe essentiel, nous
débalançons notre politique maritime et, à ce
moment-là, nous devrons accepter de reconnaître d'autres axes qui
pourraient être essentiels. Cependant, on m'indique que le gouvernement
fédéral exigerait, pour accorder les améliorations aux
quais, qu'on reconnaisse cet axe comme essentiel. Je suis intervenu
dernièrement, par une lettre que j'ai fait parvenir à M. Otto
Lang, je suis intervenu auprès du gouvernement fédéral
pour lui demander de faire ces améliorations aux quais. J'attends sa
réponse et j'espère que le gouvernement fédéral
n'exigera pas nécessairement... Je pense que c'est un axe important,
mais je ne pense pas que ce soit un axe essentiel. Dans le cadre d'une
politique maritime qui soit logique, rationnelle, il ne faut pas, chaque fois,
modifier ces politiques. Vous savez, j'ai refusé, à la suite du
refus de l'ex-ministre des Transports, le député actuel de
Charlevoix, de reconnaître l'axe maritime Forestville-Rimouski comme
essentiel. Pourtant, c'est à l'intérieur de mon comté; je
pense qu'il est normal qu'on puisse respecter la logique d'une politique
maritime.
Je ne dis pas que cette politique ne pourra pas être
révisée, mais, pour le moment, étant donné les
investissements considérables que nous avons mis dans ces services
maritimes, particulièrement Matane-Godbout et Matane-Baie-Comeau, en
plus du complexe ferroportuaire, il ne faudrait quand même pas
dérentabiliser ces services.
Je comprends qu'il n'y a jamais eu de subventions dans le cas du
réseau de l'axe maritime Escoumins-Trois-Pistoles, mais je pense que le
jour où nous allons le reconnaître comme service essentiel, on
viendra demander des subventions.
Pour le moment, la réponse que j'ai donnée à la
population, c'est que nous ne pouvons pas débalancer une politique
maritime et il nous est impossible, étant donné les coûts
assez astronomiques, un peu comme on ne peut pas construire des routes
n'importe où, de relier chacun des endroits de la rive nord et de la
rive sud, par un axe maritime.
Le Président (M. Boucher): Je remercie les membres de
m'avoir permis de poser cette question au ministre et je cède la parole
au député de Montmagny-L'Islet.
M. Giasson: Si la commission me le permet, je
l'apprécierais vivement, dans un premier temps, vous ne m'en voudrez
pas, M. le Président, de signaler la collaboration tout à fait
particulière que les fonctionnaires du ministère des Transports
ont apportée à un problème qui touche une traversée
de mon comté, soit la traversée de l'Ile-aux-Grues-Montmagny.
Dans un premier temps, après que j'ai eu assumé la
fonction de député de Montmagny-L'Islet, j'ai constaté, en
rencontrant les autorités de l'Ile-aux-Grues, que ces gens-là
n'avaient pas été gâtés. J'ai rencontré les
autorités du ministère et elles ont accepté le principe
qu'on rénove au complet tout le réseau routier de l'île, ce
qui a été fait.
Dans un deuxième temps, à cause de la faible dimension du
bateau qui faisait la traversée, le ministère des Transports a
accepté le principe de procéder à une location d'abord et
à un achat par la suite, du bateau le Marjolaine.
Nous avons également, toujours à la demande de la
municipalité, réglé le problème de
l'aéroport, là-bas. Là où on s'est accroché
je pense qu'il faut le dire, parce que c'était une
réalité c'était sur le problème de la
rénovation des quais, tant à Montmagny qu'à
l'Ile-aux-Grues parce que le gouvernement en est le propriétaire et les
administre.
Cependant, cette année, je dois déplorer une situation qui
m'a quelque peu surpris la semaine dernière, lorsque les
autorités municipales de l'île sont venues me rencontrer, pour
m'apprendre que notre bateau de l'île, le Marjolaine, n'était pas
disponible présentement. On prévoyait que, la capacité de
livraison de ce bateau qui est présentement en réparation
à Sorel, ne pourra pas venir à Montmagny avant le début de
mai.
Est-ce exact? Remarquez que lorsque le bateau était sous le
contrôle du ministère des Transports, on n'a pas vécu ces
problèmes. Le ministère des Transports s'est départi du
bateau en faveur de la Société des traversiers et je
découvre que c'est peut-être du côté de la
société elle-même qu'il y a eu retard à ordonner la
réparation et qu'après inspection, on aurait découvert que
les réparations étaient plus importantes que celles qu'on
prévoyait au départ.
M. Lessard: C'est exact. Nous sommes dans l'obligation à
tous les quatre ans, de faire une vérification des navires. Le
Marjolaine est entré, selon la procédure normale, pour
vérification, et on a constaté, à ce moment-là, que
les réparations étaient majeures, alors qu'on s'attendait
à des réparations mineures.
M. Giasson: Merci, M. le ministre. Je voudrais également
remercier les autorités du ministère, tant sous l'ancien ministre
que du ministre actuel, d'avoir compris que lorsqu'on avait des besoins
essentiels pour desservir la population, le ministère a mis,
à la disposition de l'île un hélicoptère qui
permettait de dépanner les gens pour des besoins qui étaient
devenus urgents à l'île. Cela a été fait dans le
passé, on a maintenu cette reconnaissance des besoins essentiels et je
voudrais remercier les autorités du ministère de cette
compréhension qu'on apporte aux besoins de ces insulaires, qui, au cours
de l'hiver, sont entièrement isolés, sauf par le transport
aérien.
M. Lessard: C'est quand même bon de le souligner... Il est
vrai que le député de Montmagny-L'Islet nous avait fait cette
demande pour pouvoir alimenter les cultivateurs en...
M. Giasson: En moulée.
M. Lessard: ... en moulée et autres services.
M. Giasson: De l'huile à chauffage.
M. Lessard: Les grains aussi, ainsi que le carburant. Nous avons
accepté, comme cela avait été le cas dans le passé,
de mettre à la disposition de la population les services aériens
du ministère des Transports.
Si je le souligne, c'est simplement pour dire que, quelquefois, on est
considéré comme un ministère plus ou moins humain.
Je pense, justement, que ces services que nous donnons à la
population, que ce soit, par exemple, pour les services de santé lorsque
nous allons d'urgence chercher des malades par le service aérien
gouvernemental, ou dans ces cas, nous permettent de dire que le
ministère, même s'il touche plutôt l'administration et la
construction, est aussi un ministère aussi humain et qu'il se
préoccupe des besoins de la population.
M. Giasson: Dans un deuxième cas, M. le ministre, vous
êtes sans doute au courant que la province a ordonné des
études en vue de nouvelles installations portuaires. Le
fédéral, depuis ses décisions de vouloir retourner
à la province, les installations de quais qui sont d'abord une
continuité du réseau routier, depuis cette époque, la
province s'est penchée sur la situation des quais de ma
région.
J'aimerais savoir où en est rendue l'étude des
possibilités de construction de nouveaux quais. C'est assez important
puisque, depuis un an environ, les autorités de la ville de Montmagny,
comme la Chambre de commerce locale de Montmagny, s'inquiètent de la
possibilité que le quai de Montmagny ne desserve plus les traver-siers
de l'Ile-aux-Grues.
J'aimerais savoir, également, où en sont rendues les
négociations avec le fédéral, qui, cette année,
à même son budget a des prévisions pour faire des
réparations au quai, principalement, de Montmagny, dont l'état
est absolument catastrophique.
On ne sait pas à quel moment, au cours de la saison, ce quai peut
s'écraser, "s'effoirer", comme disent les gens de chez-nous. C'est une
situation qui risque de devenir inacceptable s'il fallait que le quai de
Montmagny s'écroule, nous n'avons pas d'autres quais dans le secteur qui
permette de maintenir la traversée, et pour une fois, encore, les gens
de l'île sont des insulaires joliment isolés, même si
l'île est située à trois milles de la terre ferme.
M. Lessard: A plusieurs reprises, le ministère est
intervenu auprès du gouvernement fédéral pour lui demander
de faire ces travaux qui nous apparaissaient urgents. Il s'agissait de travaux
de maintenance, il ne s'agit pas de reconstruction totale du quai. Ces travaux
devraient se faire parce que, on pense, on prévoit que cela pourrait
répondre aux besoins pour une période de quatre ans au
maximum.
En ce qui concerne les études de relocalisation du quai, ces
études vont se faire cette année et nous prévoyons
être capables de lancer le projet en 1978. Il faut souligner que, en ce
qui concerne la relocalisation du quai, c'est le gouvernement du Québec
qui devra en payer les frais et le fédéral ne participera pas
à cette relocalisation.
M. Giasson: M. le Président, si vous me permettez,
toujours en ce qui a trait à l'Ile-aux-Grues. J'ai indiqué, il y
a un moment, qu'on avait eu de l'aide, une participation du ministère
des Transports pour réaménager la petite piste aérienne de
l'île. Cependant, nous avons le même problème que celui
qu'on avait à l'île concernant la piste de Montmagny.
C'est une piste très étroite et très courte et qui
ne répond pas aux besoins modernes du trafic qui se développe
là-bas. La province avait décidé de se porter
acquéreur, sauf erreur, en neuf temps ou en dédommageant le
propriétaire de ces installations et en examinant une capacité
d'expropriation en vue d'acquérir les terrains nécessaires
à l'allongement de la piste. Est-ce que ce dossier a progressé au
cours des derniers mois, c'est-à-dire, le dossier pour se porter
acquéreur de la piste et pour faire les expropriations requises?
M. Lessard: Oui. On voudrait justement que ce soit la
municipalité qui en devienne propriétaire en vue de lui permettre
d'obtenir des subventions de la part du gouvernement fédéral.
Cette année nous avons fait faire une évaluation des travaux qui
est autour de $80 000 et cette année nous envisageons, possiblement, de
subventionner la municipalité pour ce montant afin que ces travaux
puissent être faits.
M. Giasson: Concernant le transport aérien, au cours de
l'hiver dernier la municipalité avait demandé s'il n'y aurait pas
possibilité d'obtenir des passes limitées en onde comme il existe
des passes pour la traverse maritime, des passes gratuites pour les citoyens de
l'île. Dans leur esprit, ils demandaient deux ou trois passes gratuites
pour chaque citoyen pour la saison de l'hiver.
J'ai conseillé à la municipalité de communiquer
avec le ministre des Transports pour qu'il puisse en examiner d'abord
l'acceptation de principe et l'intégration à son budget.
En indiquant cependant que si le ministère acceptait d'accorder
de tels laisser-passer pour la période de l'hiver, lorsqu'ils seraient
utilisés, il faudrait que les citoyens, pour des voyages
supplémentaires ou additionnels, paient le tarif régulier.
Est-ce que le ministre a bon espoir d'être capable de
procéder dans le sens de la demande des gens de l'île et peut-il
examiner ce dossier ou cette demande de manière à procurer le
service ou émettre les laisser-passer nécessaires pour la
prochaine saison de l'hiver?
M. Lessard: Je pense que, dans le fond, ce que vous demandez,
c'est la gratuité.
M. Giasson: Mais une gratuité limitée.
M. Lessard: Oui, oui, une gratuité limitée.
Actuellement, nous avons des tarifs minimaux. Nous subventionnons
déjà Couillard Air Service, pour permettre que la population ne
soit pas trop pénalisée. Nous avons des tarifs minimaux et nous
accordons une subvention de quelque $25 000 à Couillard Air Service.
C'est dans ce sens, je pense bien, que se dirige le ministère,
soit de conserver les tarifs le plus bas possible pour ne pas pénaliser
les citoyens.
M. Giasson: Mais vous n'examinez pas cette
possibilité...
M. Lessard: Pas pour le moment.
M. Giasson: ...de limiter un certain nombre de passages gratuits,
quitte après cela à appliquer le tarif régulier?
M. Lessard: Non, pas pour ce genre de transport, parce que je
comprends qu'il y a une situation très particulière en ce qui
concerne l'île aux Grues, mais, par exemple, on pourrait aussi avoir des
demandes semblables de la part de la Basse-Côte-Nord ou d'autres
régions du Québec. Vous comprenez?
M. Giasson: Je comprends très bien. D'ailleurs c'est une
argumentation que j'avais produite aux gens de l'île à
l'époque. Enfin, s'il y avait de nouvelles installations portuaires
faites par le Québec, quel serait le type de bateau qui serait mis en
usage pour faire la traversée, parce que le Marjolaine devra
céder la place à un autre type de bateau?
M. Lessard: Ce ne sera pas le Marjolaine. Il faudra, justement,
faire les études nécessaires en relation avec les plans et devis
de construction du quai, pour connaître le type de bateau que nous
devrons utiliser.
M. Giasson: Mais, présentement, ce dossier a
été étudié également?
M. Lessard: D'accord.
M. Giasson: On me passe une note qu'il serait peut-être
moins onéreux pour la province de Québec de tout simplement
acheter l'Hydro-Québec. Merci, M. le Président.
M. Mailloux: M. le Président, c'était une
suggestion que je voulais faire au ministre, cela coûterait moins cher.
De toute façon, je vais essayer de passer très vite parce qu'il
reste deux ou trois systèmes de traversiers dont je voudrais parler,
à l'île aux Coudres.
Le gouvernement fédéral vient de voter $2,3 millions pour
les installations de Saint-Bernard-sur-Mer, alors que le fédéral,
l'an passé, a mis en place une rampe de débarquement du
côté est du quai. C'est un quai réellement à
l'abandon. Il y a eu une pétition, quand même, qui a
été envoyée par Perron et Cie quant à cette
installation qui devrait être plutôt à la pointe est des
Mailloux plutôt qu'à Saint-Bernard-sur-Mer.
Est-ce que le ministère entend mettre des entraves au montant
accordé pour remettre en place le quai actuel de Saint-Bernard-sur-Mer?
Est-ce qu'il va prendre cette chance, étant donné qu'il y a quand
même plus d'installations portuaires valables?
M. Lessard: Je pense bien qu'on ne peut pas investir de
façon inconsidérée dans des infrastructures maritimes. Il
y a déjà une installation à Saint-Bernard-de-l'lle, et
vous savez très bien que cela coûte énormément cher
pour l'entretenir. S'il fallait envisager des modifications ou une
relocalisation, on va commencer, au moins, à en maintenir une et
à l'améliorer plutôt que d'en construire une autre.
M. Mailloux: A Berthier, est-ce que, devant les doléances
que le ministre doit recevoir, et je les recevrai moi-même, il est
question de certaines améliorations au service? On en est rendu
où?
M. Lessard: Le 18 février, nous avons rencontré,
c'est-à-dire que le sous-ministre adjoint aux Transports, M. Charland et
M. Réjean Séguin, ont rencontré le comité des
usagers de la traverse du Saint-Laurent.
Nous leur avons indiqué, à ce moment-là, que nous
allions étudier le mémoire qu'ils avaient déposé et
que nous allions l'étudiersérieusement. Alors, cela fait quand
même deux mois que nous avons rencontré le comité
d'usagers.
Comme je le soulignais tout à l'heure, un rapport est
actuellement sur mon bureau qui a été préparé par
les fonctionnaires du ministère pour analyser différentes
solutions possibles. Je constate que la pression est très forte de la
part de la population mais ce que je souligne, c'est que jusqu'ici il n'y a pas
de retard inconsidéré. Nous faisons toute la diligence possible
pour répondre de la façon la plus efficace aux demandes de la
population. Il faut aussi tenir compte des budgets qui nous sont alloués
et des conséquences des
décisions que cela peut entraîner au point de vue
budgétaire.
Je n'ai jamais refusé si je n'ai pas assisté
à la première rencontre, c'est que j'étais occupé
ailleurs de rencontrer les usagers. Dans la dernière lettre que
je leur ai fait parvenir au sujet d'une rencontre avec les usagers, je leur ai
dit qu'une rencontre, à ce stade-ci, ou il y a une semaine ou deux, ne
me paraissait pas nécessaire parce que nous n'avions pas encore
reçu le rapport des fonctionnaires. Lorsque j'aurai étudié
le rapport, j'envisage de rencontrer le comité des usagers pour voir
quelles sont les différentes solutions qu'on pourrait proposer à
ce sujet.
Comme on ne peut pas tout révolutionner en quatre ou cinq mois,
je ne pense pas et j'ai obtenu toute la collaboration des
fonctionnaires, il y a eu diligence dans ce dossier pouvoir
régler un problème de plusieurs millions de dollars en l'espace
de quelques jours. C'est ce que j'ai indiqué au comité.
M. Mailloux: M. le Président, j'avais autorisé,
à la fin de l'année 1976, la compagnie des traver-siers à
se présenter devant la Commission des transports pour une augmentation
des tarifs Matane-Godbout. Est-ce que la demande a été entendue?
Si elle n'a pas été entendue, est-ce que le ministère des
Transports est intervenu?
M. Lessard: La demande a été entendue et
accordée malgré l'opposition du député de Saguenay
du temps. Comme ministre, je ne peux pas maintenant intervenir auprès de
la Commission des transports. Quand on le fait, on le fait... Ce serait
s'ingérer dans l'administration.
M. Mailloux: Quand on le fait?
M. Lessard: Si on le faisait. Je ne l'ai jamais fait.
M. Mailloux: Bon.
M. Lessard: Si on le faisait, vous savez de quelle façon
on pourrait être considéré. La décision a
été favorable à la Société des traversiers
du Québec. J'ai demandé, cependant, pour permettre à la
population de réagir, de ne pas hausser les tarifs à partir du
1er avril, laissant ainsi quinze jours, jusqu'au 15 avril, à la
population pour réagir. Depuis, j'ai accepté qu'à compter
du lundi 24 avril la décision, de la Commission des transports puisse
être appliquée.
M. Mailloux: Est-ce que le N.-A.-Comeau a été mis
en vente?
M. Lessard: Le N.-A.-Comeau a été mis en vente
selon des soumissions publiques, et nous l'avons vendu, pour la somme de $170
000, au plus offrant. Nous avions quatre soumissionnaires.
M. Mailloux: Etait-ce un soumissionnaire
québécois?
M. Lessard: Oui, c'est un soumissionnaire québécois
qui fait le service maritime entre Blanc-Sablon et Sainte-Barbe, à
Terre-Neuve.
M. Mailloux: ... sur la Basse-Côte-Nord.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: M. le Président, j'ai écouté
avec beaucoup d'attention et beaucoup d'intérêt le dialogue entre
l'ancien ministre des Transports et le ministre des Transports actuel, deux
anciens capitaines qui semblent être dans leur sphère et qui s'y
connaissent dans ce domaine. Je ne veux pas retarder indûment la
commission mais, pour son information, il y aurait quelques questions,
étant donné que je ne suis pas intégré à ce
mouvement de traversiers même si je connais un peu l'histoire de ces
traversiers qui, avant 1964, je crois, appartenaient en totalité
à l'entreprise privée.
Maintenant, est-ce que je dois comprendre que la totalité est
devenue sous la tutelle du ministère des Transports?
M. Lessard: Voici, cela dépend. Elles ne sont pas devenues
la propriété du ministère des Transports. Il n'y a que les
services qui sont assurés actuellement par la Société des
traversiers du Québec qui sont la propriété du
ministère des Transports. Il s'agit de Baie-Comeau-Matane,
Matane-Godbout, et du service Lévis-Québec. L'Ile-aux-Coudres
aussi. En ce qui concerne les autres services de traversier...
M. Russell: II en reste combien d'autres?
M. Lessard: Tadoussac-Sainte-Catherine, Sorel-Saint-Ignace,
Rivière-du-Loup-Saint-Siméon. En ce qui concerne les autres
services, nous allons plutôt par subventions d'équilibre
budgétaire. Avant cela, on accordait des subventions d'hiver, sans tenir
compte des profits qui pouvaient être faits au cours de la période
d'été par les propriétaires, mais nous sommes en train de
renégocier pour subventionner, non pas seulement en ce qui concerne la
période d'hiver qui est moins rentable, mais subventionner sur
l'année entière. A ce moment, les subventions ne seront
accordées que si réellement il y a déficit.
M. Russell: Est-ce que le ministère ou le ministre a un
contrôle sur la totalité des dépenses?
M. Lessard: C'est-à-dire qu'on fait une étude
complète du bilan financier, avant d'accorder la subvention, avec le
bureau du contrôleur des finances.
M. Russell: Est-ce que les montants qui apparaissent ici, dans
les crédits ou les subventions, ce sont des montants additionnels
à la totalité des dépenses? Il s'agit des corporations qui
fonctionnent séparément...
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: ...qui reçoivent tout simplement des
subventions. M. le Président, je crois que, dans ce domaine, je n'ai pas
d'autre question, excepté le titre; c'est "Transports maritime et
aérien". Il s'agit de combien d'avions dans ce service ou quels sont les
crédits qui sont attribués?
M. Lessard: C'est parce qu'il y a un service du transport
aérien. C'est-à-dire que, pour analyser tous les systèmes
du transport aérien, il faut dire que notre service est très
limité; cependant, par exemple, on va essayer de l'améliorer pour
étudier les politiques concernant les aéroports, pour, en fait,
aussi analyser, au point de vue de l'avenir, une politique aérienne de
l'avenir. Actuellement, on n'a pas beaucoup de fonctionnaires.
M. Russell: Est-ce que je dois comprendre que, dans cet article,
les montants qui sont alloués pour le transport aérien... A cet
article, au programme 7, quel est le montant attribué pour le transport
aérien?
M. Lessard: Voici, est-ce que vous parlez du service
aérien gouvernemental?
M. Russell: C'est marqué "Transports maritime et
aérien".
M. Lessard: Les subventions concernant le transport maritime
totalisent $8,3 millions. Transport aérien, $200 000.
M. Russell: Est-ce qu'il s'agit de transport ou d'études
pour le transport?
M. Lessard: On subventionne certaines compagnies.
L'Ile-aux-Grues, les Iles-de-la-Madeleine, entre l'île d'Entrée et
l'île principale.
M. Russell: II ne s'agit pas de transport qui est fait par
l'équipement du ministère.
M. Lessard: Non, c'est un autre progamme.
M. Russell: Des corporations privées qui sont
subventionnées.
M. Mailloux: M. le Président, il y a deux
déclarations qu'a faites le ministre des Transports. Il y en a une
reproduite le 12 février 1977, et une... dans deux journaux. Il a dit
que... Lors d'un bref passage à Ottawa, le ministre annonce que le
Québec veut régir les transports aériens. Québec
s'apprête à exiger un permis pour voler dans le ciel
québécois. Est-ce à dire que le ministre, après
étude du dossier, a déjà pris certaines dispositions
à ce sujet ou si c'est tout simplement...
M. Lessard: On avait annoncé, à ce moment, on avait
publié, on avait laissé entendre que la Commission des transports
devenait maintenant responsable de l'émission des permis aériens
à l'intérieur, intra-provinciaux, si vous voulez. Ce qui
n'était pas le cas. Ce que j'ai dit, c'est que si, à la suite des
revendications que le Québec peut faire à la Commission des
transports, à la suite des pressions que nous pouvons faire à la
Commission des transports, nous constatons que le gouvernement
fédéral, ou que la Commission des transports du gouvernement
fédéral ne nous donne pas satisfaction et ne favorise pas les
transporteurs québécois avant de favoriser les étrangers,
le ministère des Transports devra envisager la possibilité
d'avoir un certain contrôle sur l'émission des permis.
Actuellement, vous savez que nous attendons une décision de la
Commission des transports concernant le nord du Québec. Nous
espérons, justement, qu'on accordera le permis à un transporteur
québécois.
M. Mailloux: Je comprends la bonne volonté
manifestée par le ministre de protéger les compagnies du
Québec pour qu'elles soient favorisées de tous les contrats
possibles dans le ciel québécois. Je pense bien que le ministre
avouera que, tant et aussi longtemps que le Québec ne sera pas
séparé du pays dont on fait partie, il serait extrêmement
difficile pour le Québec de se permettre d'accorder ou de refuser les
permis à des compagnies qui veulent survoler une partie du territoire
canadien.
M. Lessard: Voici, là quand je parle de contrôle, je
parle du contrôle des permis qui seraient limités au territoire
québécois.
M. Mailloux: Intraprovincial. M. Lessard:
Intraprovincial.
M. Mailloux: M. le Président, comme il est six heures et
que cela fait pas mal longtemps qu'on siège, dans le transport scolaire,
j'ai une seule question à poser; on pourra y revenir, dans le cours de
l'année.
M. Lessard: Est-ce qu'on adopte le programme 7?
Le Président (M. Boucher): Programme 7 adopté?
Des Voix: Le programme 7, d'accord.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Programme 8?
M. Mailloux: Une dernière question par rapport au
transport scolaire. Quant aux brigades scolaires dont a parlé le
ministre, je comprends qu'il y a des problèmes...
M. Michaud: M. le Président, est-ce qu'on termine à
six heures, parce que nous avons une réunion, à six heures?
M. Lessard: On pourrait prendre quelques minutes, une dizaine de
minutes, pour terminer les crédits.
M. Mailloux: Quant à moi, ce serait cinq minutes, à
peu près.
M. Russell: Je pense qu'avec quinze minutes au maximum on
pourrait terminer.
Le Président (M. Boucher): Est-ce que les membres sont
d'avis de prolonger pour quinze minutes?
M. Michaud: Au maximum quinze minutes.
Le Président (M. Boucher): Au maximum quinze minutes.
Programme 8?
Transport aérien gouvernemental
M. Mailloux: Quant au service aérien, j'aurais une
question que j'avais oubliée. Est-ce que le ministre voudra
déposer, pour les membres de la commission, les deux directives qui ont
été données quant à l'usage des avions?
M. Lessard: Voici, c'est qu'il s'agit d'une directive interne. Il
ne s'agit pas d'une directive du Conseil du trésor comme tel. Je n'ai,
actuellement, soumis cette directive ni au Conseil du trésor, ni au
Conseil des ministres. Il s'agit d'une directive interne, en vue de mieux
contrôler l'utilisation du service aérien gouvernemental.
Je constate que, dans certains cas parce qu'elle n'est pas
définitive; il va falloir la corriger c'est très difficile
d'application. En effet, étant donné les fonctions
ministérielles que nous occupons, il est quelquefois nécessaire
que je doive, moi personnellement ou un autre ministre aller dans
mon comté, en utilisant l'avion gouvernemental. Il est arrivé
aussi que j'ai dû, à cause de conférences que je donnais
dans mon comté, prendre l'avion gouvernemental, le mardi matin, pour
venir ici à Québec, étant donné que je suis membre
du Conseil du trésor. C'est une directive interne que nous devrons
probablement corriger. Je constate qu'il ne faut pas, non plus,
exagérer, parce qu'avec les fonctions ministérielles que nous
occupons, si nous voulons être quelquefois efficaces, il faut justement
utiliser le service aérien gouvernemental.
Ce que je voulais, par cette directive, c'est avoir un contrôle,
comme ministre responsable justement du service aérien gouvernemental,
sur ce service, de telle façon qu'on n'utilise pas indûment les
avions du gouvernement. Je pense que cette directive ne serait pas utile...
D'ailleurs, elle est connue; elle a été publiée dans les
journaux, je pense. Maintenant, comme je devrai aussi répondre à
une question à l'Assemblée nationale concernant, justement,
l'utilisation de l'avion, j'ai demandé au ministre concerné de me
faire un rapport. Le rapport est actuellement sur mon bureau et, incessamment,
je devrais normalement être capable de répondre à la
question à l'Assemblée nationale.
Cette directive, il va falloir l'améliorer, il va falloir tenir
compte de la nécessité de permettre aux ministres de faire leur
travail de la façon la plus efficace possible, et je ne vois pas que ce
puisse être d'intérêt public.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre des Transports...
M. Lessard: Pour le moment.
M. Mailloux: Disons que la fin de la réponse du ministre
m'a un peu estomaqué; de toute façon, il y aura d'autres
occasions d'y revenir.
M. Lessard: J'ai dit pour le moment.
M. Mailloux: Oui. Le ministre des Transports peut-il me dire,
quant à l'exception qui a été ordonnée par le
président de la Chambre pour son collègue des
Iles-de-la-Madeleine, si la directive est la même?
M. Lessard: C'est la même.
M. Mailloux: Et elle est respectée?
M. Lessard: C'est cela. Douze voyages par année.
M. Mailloux: Par l'avion du gouvernement?
M. Lessard: Par l'avion du gouvernement. Etant donné la
situation quand même très difficile du député des
Iles-de-la-Madeleine, l'ancien gouvernement avait permis...
M. Mailloux: Non, le président de la Chambre.
M. Lessard: Le président de l'Assemblée nationale
avait permis...
M. Mailloux: C'était un ordre de la Chambre.
M. Lessard: Quoi?
M. Mailloux: C'est un ordre du Parlement.
M. Lessard: Oui, un ordre de l'Assemblée nationale qui
avait permis au député des Iles-de-la-Madeleine d'utiliser une
fois par mois ou douze fois par année l'avion gouvernemental.
M. Mailloux: C'est une directive qui a été
donnée en raison de l'éloignement des Iles-de-la-Madeleine, de
l'absence de communications faciles...
M. Lessard: De la difficulté...
M. Mailloux: ... mais ce n'est pas un ordre d'un ministère
ou du gouvernement, c'est un ordre qui va à l'intérieur des
montants accordés pour le transport des députés dans leur
comté, les frais de voyages, mais cela ne concerne que le
député des Iles-de-la-Madeleine.
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: Combien y a-t-il d'avions, pour le transport des
passagers, qui appartiennent au gouvernement?
M. Lessard: II y en a trois, je pense. M. Russell: Deux
jets.
M. Lessard: Le nombre d'avions-passagers, sept.
M. Russell: Sept avions pour passagers? Un DH 125...
M. Lessard: Oui. Là-dedans, il y a le Beaver. Disons qu'il
y en a trois qui sont véritablement des avions-passagers
exécutifs; les autres...
M. Russell: II y a le jet, le 125.
M. Lessard: II y a le jet.
M. Mailloux: Deux F-27.
M. Lessard: Deux F-27.
M. Russell: DC-3.
M. Lessard: DC-3.
M. Vaillancourt (Orford): Cela fait quatre.
M. Lessard: Cela fait quatre, excusez.
M. Mailloux: Le DC-3, il ne tombe pas jamais? Non?
M. Lessard: Cela va assez bien.
M. Mailloux: II tient en l'air encore. Est-ce que la flotte est
assurée à terre si elle ne l'est pas en l'air? Quelles sont les
assurances actuelles de la flotte?
M. Lessard: A terre, oui.
M. Mailloux: A terre; dans les airs, non? Aucune assurance dans
les airs?
M. Lessard: A terre, à cause de la responsabilité
publique.
M. Vaillancourt (Orford): Mais les passagers sont
assurés?
M. Lessard: Assurance personnelle et
assurance-responsabilité.
M. Mailloux: A terre, c'est pour le feu, ce n'est pas pour la
responsabilité.
M. Lessard: Ce sont les dommages. M. Mailloux: Les
dommages.
M. Russell: On parle toujours de l'assurance de l'avion
même, non pas des passagers.
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell: Les passagers sont assurés dans les
airs...
M. Lessard: C'est cela.
M. Russell:... selon l'assurance-responsabilité
civile.
M. Mailloux: Responsabilité civile.
M. Russell: Combien les avions volent-ils d'heures par
année, actuellement?
M. Lessard: Je l'ai indiqué dans le rapport. On
prévoit 7000 heures cette année.
M. Mailloux: Autant il y a de ministres, autant ils volent et
bien des fonctionnaires.
M. Lessard: Oui, mais il y a peut-être une erreur. Je vois
que c'est 7000 heures; cela a été 7000 heures pour 1976/77 alors
qu'il me semble avoir indiqué un nombre d'heures inférieur dans
le rapport. Environ 3400 heures. Il va falloir...
M. Russell: Est-ce que 7000 heures, ce serait pour quatre
avions?
M. Lessard: Pour tous les avions. 3000, cela ne concernait, je
pense, que les avions qui sont utilisés, les avions
exécutifs.
M. Russell: Exécutifs.
M. Mailloux: Est-ce que le ministre des Transports ferait un aveu
qu'il est plus facile de critiquer l'utilisation des avions, quand on est dans
l'Opposition, que faire respecter les directives à l'ensemble de ses
collègues et aux fonctionnaires quand on a la charge du ministère
des Transports?
M. Lessard: Je ne dis pas que c'est facile de faire respecter la
directive, cependant, lorsque nous avons eu à critiquer l'utilisation de
l'avion gouvernemental dans le passé, c'était suite à des
voyages en Floride, suite à des voyages dans l'Etat de New York
où un ministre se dirigeait.
M. Mailloux: II ne faudrait pas dire des voyages, là!
M. Lessard: Des voyages qui...
M. Mailloux: Parce que le ministre des Transports...
M. Lessard: Pas le ministre des Transports, il ne l'a jamais
pris.
M. Mailloux: ... qui avait pu être accusé dans
le temps, c'était avant moi. Sous mon administration il y a eu
deux voyages...
M. Lessard: Vous avez même fait rembourser. M.
Mailloux:... que j'ai fait rembourser... M. Lessard: C'est cela.
M. Mailloux: ... mais il n'y en a pas eu d'autres.
M. Russell: Est-ce l'intention du ministre de réduire
l'utilisation des avions?
M. Lessard: On le fait au maximum.
Le député de Charlevoix conviendra qu'il arrive
très souvent... Comme l'autre jour, par exemple, j'étais à
Rimouski où, le soir même, je devais parler à l'Association
nationale des camionneurs artisans indépendants. Le choix que j'avais
à faire, c'est de ne pas aller parler à l'Association nationale
des camionneurs artisans indépendants, mais les pressions étaient
très très fortes pour que je m'y rende, alors dans ce
cadre-là, je n'avais pas le choix, il fallait que j'utilise l'avion
gouvernemental. Dans un autre cas, j'ai dû, par exemple, présenter
un exposé aux caboteurs, le soir même je devais être chez
moi, il y avait nécessité, alors il a fallu que j'utilise l'avion
du gouvernement. Le contrôle surtout que j'exige, c'est
Montréal-Québec. Ce que j'exige c'est que tant et aussi longtemps
qu'il y a des vols réguliers, les ministres comme les fonctionnaires
vont utiliser les vols réguliers. Mais comme, dans certaines
régions du Québec, que ce soit Rimouski, que ce soit le Lac
Saint-Jean, que ce soit la Côte-Nord ou autres, on ne peut pas avoir,
vous le savez, un service aérien aussi imposant qu'entre Montréal
et Québec ou d'autres régions du Québec, on conviendra,
lorsque les ministres se rendent dans ces régions, qu'il faille utiliser
l'avion gouvernemental.
M. Mailloux: Choisissez des ministres qui ont horreur de l'avion.
C'est le meilleur moyen.
M. Lessard: Le problème c'est cela, c'est cela, justement.
Il est certain que moi, dans ma fonction, étant donné que je
viens de la Côte-Nord, je vais devoir utiliser l'avion plus que le
ministre des Transports du temps qui, lui, demeurait dans la région de
la Malbaie.
M. Mailloux: Je n'ai rien contre cela.
M. Russell: M. le Président, combien y a-t-il de pilotes
pour les avions à passagers seulement? Ce sont des pilotes
spécialement pour ces avions-là?
M. Lessard: Oui spécialisés sur cela. D'ailleurs je
pense que, d'après les informations que je possède, nous avons un
excellent service aérien gouvernemental et nous avons d'excellents
pilotes.
M. Russell: Je ne suis pas nerveux en avion, j'ai voyagé
avec les avions du gouvernement dans le passé, j'ai été en
mesure de constater l'excellence des pilotes qu'il y a là, l'excellence
des avions, le service qui est maintenu et qui est très bien. Et j'ai
aussi constaté que, dans le passé, je ne sais pas si c'est la
même pratique qui se continue, les fonctionnaires utilisaient les avions
beaucoup plus que les ministres...
M. Lessard: Oui, oui.
M. Russell: ... souvent les ministres étaient
appelés d'urgence pour aller quelque part, cela arrivait à la
dernière minute, on s'informait de l'heure de l'avion, et quelques hauts
fonctionnaires étaient partis en mission spéciale à Ottawa
ou quelque part. C'est probablement la même chose qui se continue...
M. Lessard: On n'a pas eu enoore de ces
problèmes-là.
M. Russell: Quand on va faire la restriction pour l'utilisation
des avions par les ministres, je suis bien d'accord, mais n'oublions pas de
mentionner les hauts fonctionnaires aussi.
M. Lessard: Oui, actuellement le pourcentage est plus fort chez
les fonctionnaires que chez les ministres.
M. Russell: M. le Président, en attendant qu'on trouve le
chiffre des pilotes...
M. Lessard: Une vingtaine environ.
M. Russell: Vingt pilotes pour quatre avions?
M. Lessard: Ils vont sur d'autres avions. En tout cas j'aimerais
bien, si vous voulez, plutôt que de vous répondre sans avoir les
chiffres, transmettre aux membres de la commission cette
information-là.
M. Russell: Parce que, si on a quatre avions, on vole 3000 heures
par année, je pense bien que...
M. Lessard: C'est une vingtaine, en tenant compte des
hélicoptères puis des CL-215 aussi...
M. Russell: ... avec les hélicoptères, les avions,
combien est-ce qu'il y en a pour le feu, d'avions?
M. Lessard: Combien d'avions? Il y a 21 avions pour le feu, 15
CL-215, 6 Canso.
M. Russell: Et le nombre de pilotes qu'on mentionne, ils pilotent
tous ces avions, non?
M. Lessard: Non, non, non. Je ferai parvenir les informations au
député.
M. Russell: Maintenant, pour les avions à passagers
seulement, le ministre peut-il utiliser des pilotes qui sont uniquement
francophones?
M. Lessard: Actuellement ils sont uniquement francophones,
c'est-à-dire, non, actuellement je m'excuse, ils parlent les deux
langues.
M. Russell: Est-ce que le ministre est prêt à
embaucher quelqu'un qui parlerait seulement le français, comme
pilote?
M. Lessard: Actuellement, en fait, à l'intérieur du
territoire du Québec, il n'y a pas de problème, je n'aurais pas
plus peur avec un pilote unilingue francophone.
M. Russell: Ce sont d'excellents pilotes, mais...
M. Lessard: Je pense qu'actuellement, tous les pilotes sont
bilingues, parce qu'ils n'ont pas le choix.
M. Russell: Je regrette de ne pas partager...
M. Lessard: A moins des jeunes qui sortent des écoles du
Québec.
M. Russell: ... l'enthousiasme du ministre des Transports, mais
je connais des pilotes qui sont unilingues, qui sont français et qui
aimeraient cela travailler pour un gouvernement.
M. Lessard: C'est-à-dire, cela dépend des
pilotes.
M. Russell:... le gouvernement de la province. Ce sont
d'excellents pilotes qui aimeraient cela travailler pour la province c'est la
raison pour laquelle je pose la question au ministre. Est-ce qu'il serait
prêt à examiner la candidature d'un pilote qui est unilingue?
M. Lessard: Qu'il postule l'emploi, je pense bien qu'il n'y a pas
de discrimination de ce côté, selon les compétences.
M. Russell: M. le Président.
Le Président (M. Boucher): Vous avez terminé?
M. Russell: J'avais quelques questions sur les feux en
forêt. Combien y a-t-il eu d'heures de vol sur les feux en forêt
l'an dernier?
M. Lessard: Pour les incendies voici: Nombre de feux combattus en
1976-77: 2500. En 1977-78 on en prévoit 2700. Nombre d'heures de vol
pour les incendies en 1976-77; 4500. On en prévoit encore 4500.
Quantité de gallons d'eau largués: 12 millions de gallons en
1976-77, 13,5 millions en 1977-78.
M. Russell: Si j'ai bien compris, le ministre est prêt
à nous déposer le nombre de pilotes en forêt, le nombre de
pilotes pour les passagers.
M. Lessard: C'est dans le rapport que j'ai reçu de
Sainte-Marie, d'ailleurs je pourrai vous faire parvenir toutes ces informations
techniques.
M. Russell: D'accord. Cela m'intéresse et je pense que
probablement les membres de la commission seront tous intéressés
également. Est-ce que les crédits votés l'an dernier pour
combattre les feux en forêt ont été
dépassés?
M. Lessard: Tout le budget, a été
dépensé, sans budget supplémentaire.
M. Russell: A 100%. Je tiens pour acquis que les crédits
demandés, de $5,3 millions suffisent?
M. Lessard: Oui.
M. Russell: C'est un objectif raisonnable?
M. Lessard: Oui.
Le Président (M. Boucher): Le programme 8 est-il
adopté?
M. Michaud: M. le Président, d'accord. M. Lessard:
Programme 8 adopté.
Le Président (M. Boucher): Alors adopté. Programme
9?
M. Michaud: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Programme 9. Transport
scolaire
M. Michaud: J'aimerais demander si la norme de 1 mille pour le
transport scolaire est toujours...
M. Lessard: Elle est toujours appliquée. Il faut quand
même prendre des décisions au rythme de participation. Il faut
quand même prendre des décisions. Si on descend à 1/2
mille, on va demander de descendre à 1/4 de mille, etc. Alors, on
l'applique.
M. Michaud: Est-ce que le ministère a fait une
étude pour savoir quelle serait l'épargne si on augmentait cette
norme de 1 mille à 1 mille 1/4 ou 1 mille 1/2?
M. Lessard: On est capable de fournir des chiffres.
M. Michaud: Est-ce que ce serait possible de les avoir sans trop
de problèmes?
M. Lessard: Oui, il n'y a aucun problème. M. Mailloux:
En réduisant le mille plutôt?
M. Michaud: Non.
M. Lessard: On a assez de problèmes avec le mille, de
grâce, on ne s'en ira pas avec 1 mille 1/4 ou 1 mille 1/2.
M. Mailloux: J'ai trouvé que les ministériels
posaient de bonnes questions au ministre.
M. Michaud: J'aimerais poser une question aussi sur le transport
scolaire pour le lunch à midi. Ce n'est pas subventionné.
Avez-vous une idée du coût que cela impose aux commissions
scolaires locales?
M. Lessard: On serait capable de disséquer cela et faire
parvenir ces coûts aux membres de la commission.
M. Michaud: Merci.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: Je voudrais demander au ministre si l'aide au
transport scolaire pour enfants handicapés est couverte par le transport
ou en termes de budget?
M. Lessard: Concernant toute la question du transport des
handicapés, nous avons accordé des subventions à des
organismes spécialisés qui donnent actuellement ce service. Un
mandat a été donné à M. Pierre Marois, ministre
d'Etat au développement social, pour élaborer une politique
concernant le transport des handicapés. Actuellement, un mémoire
nous a été remis. Un comité interministériel est
constitué des ministères impliqués, soit Affaires
sociales, Transports, et nous espérons dans les plus brefs délais
avoir un rapport à ce sujet et arrêter une politique.
M. Dussault: D'accord, merci.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Brôme-Missisquoi.
M. Russell: Je n'ai pas de questions à poser sur le
transport scolaire.
Si je comprends bien, le ministre, à l'occasion des discussions
sur les généralités, a laissé entendre qu'il se
faisait une étude actuellement à l'intérieur des villes
pour intégrer le transport scolaire au transport public, un principe
auquel je suis bien favorable. Je sais qu'il y a une étude qui se fait
en profondeur là-dedans et qu'on aura sous peu un rapport à
déposer. Donc, je suis prêt à adopter la totalité
des crédits qu'on vient d'étudier en laissant entendre au
ministre, comme je le lui ai dit ce matin, que je lui transmettrai par
écrit des questions particulières et je suis certain que les
fonctionnaires se feront un plaisir de me répondre.
Le Président (M. Boucher): Alors, le programme 9 est
adopté?
M. Lessard: Oui. Je tiens, en terminant, très
brièvement parce que chacun est pressé on m'attend depuis
six heures à remercier les membres de la commission qui, je
pense, m'ont assuré une excellente collaboration, ainsi que vous, M. Je
Président, qui avez très bien assumé vos
responsabilités. Merci.
M. Mailloux: M. le Président, mon seul mot de la fin,
c'est que je constate que le ministre des Transports est mieux traité
par nous que son collègue, le ministre des Consommateurs,
Coopératives et Institutions financières. Merci beaucoup.
Le Président (M. Boucher): Les crédits du
ministère des Transports...
M. Vaillancourt (Orford): Je voudrais demander au ministre des
Transports quand va-t-on étudier les crédits du ministère
des Travaux publics.
M. Lessard: Probablement la semaine prochaine. On m'avait
demandé de les commencer ce soir, mais je vous avoue que je n'en ai pas
le goût. Alors, la semaine prochaine. On me parle de mercredi.
M. Vaillancourt (Orford): Mercredi, d'accord.
Le Président (M. Boucher): Alors, les crédits du
ministère des Transports, pour l'année financière se
terminant le 31 mars 1978, sont donc adoptés. Je prie le rapporteur, en
l'occurence le député de Laprairie, de faire rapport en ce sens
à l'Assemblée nationale au nom de notre commission et je vous
remercie tous de votre bonne obligeance à mon endroit.
Nous ajournons nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 18 h 22)