Journal des débats de la Commission des transports et de l'environnement
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 28 mars 2024
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Vol. 47 N° 49
Étude détaillée du projet de loi n° 48, Loi modifiant principalement le Code de la sécurité routière afin d’introduire des dispositions relatives aux systèmes de détection et d’autres dispositions en matière de sécurité routière
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-six minutes)
Le Président (M. Jacques) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission des transports et de l'environnement ouverte. La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 48, Loi
modifiant principalement le code de la sécurité routière, afin d'introduire des
dispositions relatives aux systèmes de détection et d'autres dispositions en
matière de sécurité routière. Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par M. St-Louis (Joliette); Mme
Bogemans (Iberville) par M. Sainte-Croix (Gaspé) et M. Montigny (René-Lévesque)
par Mme Tardif (Laviolette-Saint-Maurice).
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la secrétaire. Lors de l'ajournement de nos travaux, hier, nous en étions à
traiter un amendement de M. le député de Taschereau à l'article 55. Donc, M.
le député de Taschereau, je vous cède la parole.
M. Grandmont : Oui,
simplement pour me guider dans le temps, M. le Président, il me reste combien
de temps?
Le Président (M. Jacques) : Treize
minutes.
M. Grandmont : Treize
minutes. Parfait. Merci beaucoup. Donc, oui, c'est ça, hier, j'ai fait un
plaidoyer en faveur d'une proposition d'amendement qui venait modifier la... Je
pense qu'on va l'avoir à l'écran bientôt, là, mais essentiellement la vitesse
de base en milieu urbanisé. L'objectif étant de réduire la vitesse, de la faire
passer de 50 kilomètres-heure actuellement, comme actuellement, à 30 kilomètres-heure.
Tout ça dans le but d'avoir les meilleures pratiques possibles lorsqu'on écrira
le... lorsqu'on révisera le tome un du... du ministère des Transports. Cet
objectif-là est supporté en fait par l'action... j'essaie de la retrouver dans
le plan d'action de Mme la ministre. C'est l'action... Tome un, donc, l'action
huit, les actions... c'est ça, l'action huit, dans le fond, du plan d'action en
sécurité routière de Mme la ministre. Donc, ce que je voulais savoir, c'est
comment... si, d'abord, Mme la ministre a de l'ouverture à modifier cette
vitesse de référence en milieu urbanisé.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Bien, écoutez, M. le Président, je prends note de l'amendement.
C'est effectivement une discussion qui avait lieu, là, de mettre du 30 kilomètres
heure partout. Et, comme je l'avais dit, ce... ce type de décision là ou de...
comment dire, oui, c'est ça, de décision là un peu mur à mur n'a pas été
privilégié dans le projet de loi. On se concentre sur les zones scolaires, bien
qu'on soit très sensibles à la sécurité environnant les zones scolaires. Et...
et donc, c'est ça. Alors, nous, on va se prononcer contre l'amendement, même si
on partage toujours, évidemment, l'objectif qui est assurément sous-jacent d'améliorer
la sécurité partout, en réitérant que cet élément... cet article-là 55 vient
donner suite à une mesure du plan. Et, dans le plan, il n'y avait pas de mesure
qui touchait, là, la vitesse, remplacer 50 parts 30, et ce qui fait l'objet
de l'amendement. Donc, on va se concentrer sur ce qui donne effectivement suite
au plan d'action, qui était de prévoir le 30 kilomètres-heure par défaut
dans les zones scolaires, à moins d'exceptions qui seront prévues par
règlement.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. le député de Taschereau.
• (11 h 40) •
M. Grandmont : Oui. Je vais
parler un peu du plan mondial, parce qu'on est dans une décennie d'action pour
la sécurité routière, ça tombe bien, là, c'est un... c'est un hasard, là, j'imagine,
parce qu'évidemment, là, c'est des événements propres au Québec qui nous ont
amenés à réviser, à avoir... à déployer un plan d'action en sécurité routière,
qui nous a amenés aussi également, bien, à...
M. Grandmont : ...une révision
du projet de loi... du code de sécurité routière au Québec. Mais ça tombe bien,
parce qu'on est dans la décennie mondiale pour la sécurité routière, là,
2021-2030. Dans cette... Dans une publication, donc, qui a été faite à ce
niveau-là, là, au niveau... Puis on pourrait déposer éventuellement ou
partager, en fait, la référence, là, parce que c'est quand même intéressant
comme document, merci, le document, la référence. Dans ce document-là, ce qui
est intéressant, c'est qu'on parle justement de contrôle de la vitesse.
Évidemment, on en parle beaucoup, là. Je pense, ça ne sera pas une surprise. Quand
on parle de sécurité routière, évidemment que la vitesse a un rôle important à
jouer. Puis, c'est intéressant, je vais vous lire un passage parce que la...
Mme la ministre réfère souvent au système sûr, a fait appel à la vision zéro,
et évidemment c'est là-dessus qu'il faut s'appuyer, mais maintenant voyons ce
que... ce que... ce qu'on nous recommande à l'échelle mondiale quand on veut
travailler sur le contrôle de la vitesse.
Donc, on dit, en page 20, là : «C'est
pourquoi un système sûr limitera la circulation à 50 kilomètres-heure ou des...
à des...» Pardon. «C'est pourquoi un système sûr limitera la circulation à 50
kilomètres-heure ou à des vitesses plus basses sur les routes comprenant des
intersections où il y a risque de chocs latéraux. Dans les zones urbaines à
forte densité de population, de solides données factuelles...» Oui, donc, ça,
ça... ça, c'était pour les collisions entre voitures. Donc, quand on a un
risque de collision latérale, on va vouloir réduire la vitesse à 50
kilomètres-heure. C'est démontré à partir de la façon dont les voitures sont
construites, puis des données qu'on recueille grâce aux tests d'accident, puis
évidemment tout ce qui est colligé de manière empirique sur le terrain, dans la
vraie vie, qu'à partir de 50... au-delà de 50 kilomètres-heure, quand il y a un
choc latéral, donc on est... on risque d'avoir des blessés graves ou des... ou
des décès.
Maintenant, pour ce qui est des zones à
forte densité de population, des... «de solides données factuelles montrent
que, même lorsque les routes et les véhicules sont bien conçus, il est
impossible de garantir la sécurité de tous les usagers de la route lorsque les
vitesses excèdent 30 kilomètres-heure». Donc, quand on a des populations
vulnérables, cyclistes, piétons, et les automobilistes, s'il y a collision et
qu'on est au-delà de 50... de 30 kilomètres-heure, pardon, il est très
difficile de prévenir les décès et les blessés graves. «C'est la raison pour
laquelle, dans les zones urbaines caractérisées par le mélange prévisible type
d'usagers de la route, donc voitures, cyclistes, motocyclistes et piétons, la
vitesse doit être limitée à 30 kilomètres-heure à moins que de solides données
probantes permettent d'envisager les limites de vitesse supérieures.»
Et on poursuit en disant : «Des
interventions en matière de contrôle de la vitesse sont possibles dans
différents domaines de la sécurité routière, notamment dans la conception et
l'ingénierie des routes.» Et là on donne une série d'exemples d'aménagements
qui peuvent être mis en place. Essentiellement, c'est des aménagements qui vont
permettre de réduire la vitesse. Et la vitesse, au-delà de 30
kilomètres-heure... quand on est dans les zones où il y a une mixité d'usagers
de type véhicules et usagers vulnérables, piétons et cyclistes, il faut garder
la limite de vitesse à maximum 30 kilomètres-heure. C'est corrélé avec ce que
la science nous dit aussi.
Puis je me permets de montrer ce
graphique-là à Mme la ministre, qui est tiré, là, du mémoire de Piétons Québec.
Quand on est à 30 kilomètres-heure, les... Donc, le graphique, dans le fond, a
pour titre, là, Probabilités de survie des piétons selon la vitesse du véhicule
lors de l'impact. Je pense qu'elle a dû le consulter, c'est dans leur mémoire,
là. Donc, 90 % de chance de survie pour un piéton qui est percuté par un
automobiliste. Donc, ce serait la même chose évidemment pour un cycliste, là.
Donc, 90 % de chance de survie. Si la vitesse est de 50 kilomètres-heure,
on chute drastiquement à 25 % de chance de survie. Pourtant, c'est la
vitesse normale, là, c'est la vitesse standard dans les milieux urbanisés. On a
une grosse différence, là. Collision, 90 % de chance de survie, et 25 %
seulement si la vitesse est à 50. Évidemment, à 70 kilomètres-heure, on...
c'est encore plus bas, 5 % de chance de survie.
Donc, vous comprendrez, Mme la ministre,
que, si je me réfère à votre plan d'action, à la section B, où on dit :
«Action numéro huit : Introduire des normes favorables aux déplacements
sécuritaires des piétons, particulièrement des enfants, des aînés et des
personnes handicapées»... C'est un objectif qui est fort louable. Et, lorsqu'on
dit, bien, le tome un, Conception routière, qu'on va, un... 8.1, dans le fond,
Tester et évaluer les nouveaux aménagements qui pourraient éventuellement être
intégrés dans le... dans la norme, 8.2 Intégrer des aménagements dans la norme,
8.3 Intégrer un chapitre piéton prévoyant notamment les grands concepts et les
principes d'aménagement visant la sécurité des déplacements piétonniers, si on
passe à côté de ce qu'on nous recommande à l'échelle mondiale, j'ai
l'impression qu'on... qu'on manque quelque chose.
Donc, la question que j'ai envie de vous
poser, c'est : Quand vos équipes vont se mettre à travailler sur le tome
un et qu'on va travailler sur les aspects, notamment, là, des milieux dans
lesquels les piétons circulent, quelle sera la vitesse de base que vous allez
leur donner comme référence? Est-ce que ça sera des vitesses à 50
kilomètres-heure ou des vitesses à 30 kilomètres-heure, considérant qu'on
peut... on peut répondre finalement favorablement, là, et éviter des décès et
des blessés graves?
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui, bien, les travaux vont se faire, je vais ressortir mon
plan...
Mme Guilbault :...juste pour être sûre. Alors, c'est ça, les travaux vont
se faire comme c'est prévu dans le plan. C'est sûr que la nature de dire...
C'est ça, c'est 8.3. La nature même de dire on prend l'engagement d'intégrer un
chapitre piéton et de mettre un échéancier en 2026, parce que, comme le sait
mon collègue, là, je l'ai dit souvent, tu sais, le plan est fait avec des
échéanciers très précis pour chacune des mesures, donc on se donne jusqu'en
2026, il y a une raison pour ça, c'est parce que c'est sûr que c'est des
travaux complexes, puis bon, il faut... Puis on a mon collègue ici, derrière
nous, de plus en plus habitué du micro, et d'autres qui vont travailler
là-dessus ensemble, alors donc on ne peut pas présumer aujourd'hui du fruit de
ce travail-là. Mais c'est certain qu'en mettant une mesure intégrée, un
chapitre piéton prévoyant notamment les grands concepts et principes
d'aménagement visant la sécurité des déplacements puis des déplacements
piétonniers, bien, l'objectif, forcément, va être d'assurer...
Une voix : ...
Mme Guilbault :M. Toupin. Donc, on m'écrit... on me soumet son nom, M.
Toupin. Et donc, alors lui et d'autres personnes vont travailler là-dessus.
Donc, bref, l'objectif, ça va être d'assurer toujours plus de sécurité pour les
piétons. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs il y a un axe complet qui
s'appelle Aménagements sécuritaires pour les piétons. Mais aujourd'hui, il
serait encore une fois anachronique de présumer aujourd'hui du fruit des travaux
qui vont se dérouler jusqu'en 2026. Mais je veux assurer tout le monde que ce
sera... on fera ces travaux-là animés de l'objectif de sécuriser encore et
toujours plus nos piétons.
M. Grandmont : Parfait. On ne
peut pas, évidemment... puis je pense que Mme la ministre est consciente qu'on
ne peut pas traiter les piétons, puis les automobilistes, puis les cyclistes,
puis les aînés, puis les personnes en situation de handicap de manière séparée,
hein? C'est toutes des personnes qui risquent de se retrouver en quelque part
sur la route. S'il y a des accidents entre des usagers vulnérables puis les
automobilistes, c'est parce que c'est deux types de... d'usagers de la route,
dans le fond, fréquentent les mêmes endroits. C'est parce qu'on... ils peuvent
se croiser en quelque part. Donc, en milieu urbanisé, les piétons peuvent se
séparer partout... se promener partout, ils ne seront pas dans des corridors
piétonniers. Bon. Il y a des cas où on va le développer, ce genre de système
là, mais généralement, en milieu urbanisé, les piétons vont aller un peu
partout, donc on ne pourra pas contraindre les gens à aller à une place ou à
une autre. Donc, traiter... C'est bien beau d'avoir un... Je suis d'accord là,
d'avoir un chapitre qui porte sur les piétons en particulier, mais dans la
vraie vie, les gens vont se croiser en milieu urbain, en milieu urbanisé. Le
Plan mondial sur la sécurité routière de l'Organisation mondiale de la santé
dit : Il faut travailler sur les aménagements.
Donc, les ingrédients sont tous là, là,
pour qu'on fasse un bon travail dans le tome un. Mme la ministre, moi, je...
Des voix : ...
M. Grandmont : Donc, je sais
que le travail est à venir. Le livrable est prévu pour 2026. Moi, je vous... je
demande la question suivante. Vous allez donner des... Vous allez donner des
orientations à ce comité-là, qui va travailler sur la révision du tome un, vous
allez le faire, c'est votre... c'est votre charge, c'est votre travail. Vous
allez leur dire : Voici, vous, respectez... vous allez dans telle
orientation. Quand vous allez leur demander de travailler sur la vitesse ou
sur... ou sur la nouvelle conception des géométries de rue en milieu urbanisé,
quelle vitesse de base vous allez leur donner en référence : Faites-moi
des rues qui permettent de rouler à 50 kilomètres-heure ou faites-moi des
rues qui permettent en milieu urbanisé de rouler à 30 kilomètres-heure?
Mme Guilbault :Bien, il faut comprendre, là, comment les choses
fonctionnent. Premièrement... Bien, en fait, je vais... je vais commencer par
répondre à la question, puis après ça, je vais... je vais... je vais ajouter.
Mais je ne pense pas que c'est à un politicien de venir prescrire à des
ingénieurs et des spécialistes des aménagements et de la sécurité routière quoi
faire avant qu'eux aient fait les évaluations et des propositions basées sur la
science. Donc, je pense, c'est l'inverse de ce que propose le député. Ce sont
eux qui vont se rencontrer et qui... Et moi, c'est sûr que, c'est ça, je suis
très proche des équipes qui font le suivi du plan au complet, notamment
celui-là, alors, à un moment donné, on va avoir une rencontre là-dessus. Il va
y avoir un démarrage de ces travaux-là, possiblement déjà démarrés d'ailleurs,
et on va voir un peu les orientations qu'on prend. Parce qu'il y a une foule de
choses qui pourraient se faire, mais qu'est-ce qu'on va mettre précisément dans
le chapitre en question, parce que tout est à faire. Ça fait que, c'est la
beauté, c'est vierge en ce moment, on le crée au complet. Alors, ça va évoluer,
mais avec toujours le même objectif.
• (11 h 50) •
Puis j'ajoute là-dessus qu'il y a aussi
les mesures 8.1 et 8.2 qui sont intéressantes, là. Parce que le député
dit : Il n'y a pas juste les piétons, tu sais, tout le monde, à un moment donné,
se croise, donc c'est pour ça qu'on a aussi testé et évalué de nouveaux
aménagements qui pourraient éventuellement être intégrés dans la norme. Et là,
on parle de... toujours de la... de la norme de la conception routière dans le
tome I, et intégrer des aménagements dans la norme, donc intégrer aussi
d'autres éléments...
Mme Guilbault :...concernant les aménagements dans la norme, en plus de
l'autre sous mesure qui porte spécifiquement sur le chapitre piéton.
M. Grandmont : Parfait. Moi,
je pense qu'effectivement c'est un peu aussi aux élus puis au législateur de se
pencher, donc, sur cette question-là. Donc, quand j'entends Mme la ministre
dire «bien, ce n'est pas un politicien de donner une orientation que c'est du
30 kilomètres-heure ou du 50 kilomètres-heure», moi, je... j'ai de la
misère à être d'accord avec ça, je veux dire, on est en train de... on est en
train de discuter justement des vitesses qui sont pratiquées, puis c'est une
modification au Code de la sécurité routière qui dit que, la vitesse de base au
Québec, c'est 50 kilomètres heure. Il y a bien quelqu'un, à un moment
donné, dans l'histoire de l'écriture du Code de sécurité routière, qui a dit
que ça allait être 50.
Maintenant, ce que nous dit la science,
parce que Mme la ministre y fait référence, bien, c'est qu'on a des chances de
sauver des gens qu'on... que la vitesse de base en milieu urbanisé soit de 30
ou de 50 kilomètres heure. Donc, je... j'ai de la misère à comprendre le
raisonnement qui est derrière ça.
Moi, je... je repose ma question :
Est ce que Mme la ministre est intéressée à demander... je vais lui poser
autrement, là, si elle veut laisser de la latitude à ces experts qui vont
travailler sur la révision du tome I. Est-ce qu'elle peut demander à ses
experts d'étudier spécifiquement la possibilité d'inscrire dans le tome I le...
la vitesse de référence en milieu urbanisé à 30 kilomètres heure, leur
demander de l'évaluer? Est-ce que... est-ce qu'il y aurait un avantage, en
faisant le tome I, à envisager 30 kilomètres heure ou à rester à... plutôt
que de rester à 50 kilomètres heure?
Mme Guilbault :Bien, on va prendre les meilleures décisions, le moment
venu, qui seront le fruit des travaux des experts, mais, encore une fois, je
maintiens que ce n'est pas à un politicien... Tu sais, des fois, je trouve que
Québec solidaire a une manière simpliste de voir les choses. On ne peut pas
imposer une nouvelle vitesse dans toutes les rues du Québec comme ça, ici, ce
matin, entre nous, deux politiciens qui décident que c'est ça qu'on devrait
faire, c'est beaucoup, beaucoup plus complexe que ça. Puis ça a des incidences,
là, une rue qui change de vitesse, après ça, il y a les aménagements autour, ça
a des incidences tentaculaires, infinies sur un réseau routier, juste... juste
le nôtre, c'est 31 000 kilomètres, alors ajouter les réseaux
municipaux, c'est... Enfin, c'est simpliste de penser qu'on peut ce matin
décider que toutes les rues du Québec vont passer à 30 kilomètres-heure
puis que ça n'aura pas d'effet majeur un peu partout, là.
Alors, ce que je dis, c'est que les gens
experts de cette question-là, puis il a raison, un jour, quelqu'un a mis la...
la référence à 50 kilomètres heure, est ce qu'un jour ça va changer? C'est
exactement le genre de travaux qui se déroulent en continu. Tu sais, la
sécurité routière, les... que ce soit les vitesses, le type de technologie
qu'on utilise, que ce soit le type de... de comportement qu'on sanctionne plus
gravement que d'autres, tout ça est évolutif au fil du temps. Alors, ça, comme
le reste, on va le travailler puis on va prendre les meilleures décisions pour
avoir des... des réseaux toujours plus sécuritaires.
M. Grandmont : Je suis étonné
que Mme la ministre revienne avec... avec un argument à l'effet que je demande
que l'ensemble des villes, les rues du Québec, même en milieu urbanisé, là,
soit à 30 kilomètres heure. Peut-être que c'est moi qui me suis mal
exprimé hier, peut-être que c'est moi qui me suis mal exprimé hier, c'était la
fin de la journée, on est tous fatigués, mais ce n'est pas ce qu'on demande,
là, ce n'est pas un 30 kilomètres heure partout au Québec, c'est que la
vitesse de référence pour construire les routes soit à 30. Actuellement, la
vitesse de référence, c'est 50, puis on construit des routes, les rues de base,
là, la... la recette pour construire une rue est à 50 kilomètres heure, ce
qui veut dire que ça implique une certaine largeur, ça implique des rayons de
courbure à l'intersection, au... à l'intersection, au coin, là, d'un certain
rayon plus grand plutôt que petit. Ça veut dire aussi des aménagements aussi
qui vont avoir un champ... un champ de vision plutôt ouvert plus qu'à
30 kilomètres-heure. À 30 kilomètres-heure, bien, la rue va être un
petit peu plus étroite. Actuellement, là, on est à 50, puis il y a des
villes... puis il y a des possibilités de réduire à 30, ça se fait déjà. Là, ce
qui est demandé par Piétons Québec et ce que je me permets de ramener
aujourd'hui, puis par Vivre en ville aussi, ils sont très bons en... sur les
enjeux d'aménagement de la ville pour la rendre sécuritaire, c'est que cette
vitesse de référence là soit 30, ce qui n'empêcherait pas une ville de mettre
une artère, une collectrice à 50 voire 60 kilomètres heure si elle que
c'est nécessaire. Par contre, dans ces cas-là, elle devrait faire la
démonstration que c'est justifié d'une part puis, d'autre part, elle devrait
mettre en place des aménagements particuliers sur cette route qui dérogerait à
ce 30 kilomètres heure là, là où il y a un risque de croiser des piétons,
parce que sur une artère, une collectrice, on s'imagine qu'il y a toujours des
piétons qui vont circuler, là, évidemment, mais c'est juste de renverser un peu
la marche à suivre. Là, actuellement, on un 50 de base, c'est très difficile d'imposer
un 30 kilomètres heure parce que les rues de base sont faites pour rouler
à 50, voire un peu plus, parce qu'on connaît le débat sur les percentiles
85e...
M. Grandmont : ...donc moi,
je demande une dernière fois : Est-ce que Mme la ministre est prête à
envisager puis à donner à son comité qui étudiera le travail et qui travaillera
sur le tome un pour revoir la conception géométrique des rues... si elle leur
demandera d'étudier, de ne pas oublier d'étudier la possibilité d'avoir des rues...
une vitesse de référence de base pour les rues en milieu urbanisé à
30 kilomètres-heure? Ce n'est pas du mur-à-mur, là, c'est juste avoir une
première référence, le premier ingrédient qu'on demande aux gens, c'est de
s'assurer qu'on conçoit des rues comme ça. Puis après ça, il peut y avoir
évidemment dérogation à l'interne, avec toujours la préoccupation qu'on
sécurise les passages piétonniers. Est-ce que Mme la ministre est prête à
demander à ses équipes d'en faire l'évaluation?
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Bien, on va mener les travaux, puis on va prendre les
meilleures décisions possibles pour améliorer la sécurité des aménagements,
entre autres en créant un chapitre piéton, mais il est trop tôt actuellement
pour prédire les fruits du travail.
M. Grandmont : Bien, parce
que, là, je me permets juste de remontrer une dernière fois ce document-là, ce
graphique-là tiré du mémoire de Piétons Québec. Je demande à la ministre de
bien l'enregistrer, de s'y référer quand elle amorcera le travail avec ses
équipes qui travailleront sur la révision du tome un. Ce sera tout. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à l'article 55?
Donc, est-ce que l'amendement est adopté? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : ...
M. Grandmont : Parfait.
Merci. Excellent. Une discussion fructueuse, j'aime ça, c'est parfait.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
L'amendement est rejeté. Mme la... Nous revenons donc à l'article 55.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 55? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 55 est adopté?
Mme Guilbault :Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 56.
Mme Guilbault :...revenir à 54, qu'on avait suspendu?
Le Président (M. Jacques) : 54.1.
Mme Guilbault :54.1, oui, si les collègues sont d'accord.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a consentement pour revenir à l'article 54.1, à l'amendement
introduisant l'article 54.1? Consentement.
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Donc,
Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, bien, je l'avais déjà, je pense, présenté. Oui, en
fait, c'est ça, je l'avais lu au complet. Et je pense que le député de
Taschereau ou Nelligan, mais je pense que c'est Taschereau, qui avait... c'est
ça, il voulait évaluer par rapport à ce que lui avait comme proposition, si ça
se recoupait ou, bref, je pense que ce serait peut-être à lui d'intervenir à ce
stade-ci.
Le Président (M. Jacques) : Parfait.
M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien non, en
fait, faisons la discussion sur le... tiens, ce serait ma proposition, là. Je
garde toujours... Je pense qu'on avait... on avait envoyé, là, le 54.2, dans le
fond. Effectivement, on poursuivait des objectifs similaires, mais j'ai quand
même quelques questions par rapport à la proposition de Mme la ministre. Cela
dit, je pense que c'est un amendement quand même qui allait dans le sens. C'est
pour ça que j'avais demandé qu'on puisse avoir le temps de l'étudier. Donc,
c'est ce qu'on a fait, là, dans le courant de la soirée hier et qu'on... on
prendra le temps de discuter ce matin, mais je le garderais, dans le fond, puis
au pire, je le retirerais après si, effectivement, j'ai réponse à mes
questions.
Le Président (M. Jacques) : On
peut procéder sur 54.1, sur l'amendement à 54. M. le député de Taschereau.
Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement introduisant
l'article 54.1?
M. Grandmont : Bien oui,
c'est ça, effectivement, moi, j'en ai. Oui, bien, d'abord, 54.1, donc on l'a...
Oui, c'est ça. Je comprends qu'on touche... Je vais attendre un petit peu. Ah!
O.K., O.K., vous êtes capable de faire ça, c'est bon, moi, j'ai bien de la
misère. Donc, 54.1, dans le fond, donc je comprends qu'on vient toucher dans le
fond une des demandes qui était, entre autres, formulée par Piétons Québec et
par les contrôleurs routiers, travailler sur le principe de prudence. Je me
souviens que, du côté, là, bien, évidemment, de Piétons Québec, là, on veut
s'assurer, là, d'avoir des comportements qui sont adéquats sur la route.
• (12 heures) •
Et, de l'autre côté aussi, il y avait...
Je ne l'ai pas sous la main... les contrôleurs routiers, je me souviens qu'on
manquait d'outils. C'était l'argument qu'on avait utilisé quand je les avais
rencontrés. On ne les a pas entendus en audience, mais j'avais quand même pris
le temps de les rencontrer. Et ce qu'ils me disaient, c'est qu'ils
manquaient... ils manquaient d'outils comparativement à d'autres législations,
notamment en Ontario, et qu'on avait, dans cette législation-là, une... un
principe de prudence ou on faisait référence à la conduite imprudente ou
insouciante, ce qui permettrait aux contrôles routiers, notamment, d'avoir un
outil à utiliser quand plusieurs articles de loi étaient... des manquements à
des... différents articles du code de la sécurité routière étaient constatés...
12 h (version non révisée)
M. Grandmont : ...constatés.
Donc, je veux m'assurer qu'on s'en va vraiment bien vers ça, d'abord, pour ma
compréhension générale. Donc, j'aimerais comprendre l'intérêt ou l'intention de
la ministre sur cet amendement-là.
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Bien, l'intention, je pense que je l'avais expliquée
hier. Mais l'article 327... Je ne sais pas si on l'a, pas loin, il doit être
ici quelque part, là. Mais l'article 327 de... du CSR, c'est ça, donc :
«Toute vitesse ou toute action susceptible de mettre en péril la vie ou la
sécurité des personnes ou la propriété est prohibée.» Donc, pour qu'une action
contrevienne à 327, par nature, donc, c'est une action grave, là, quand on
parle de «susceptible de mettre en péril la vie ou la sécurité des personnes».
Alors, dans l'objectif... Puis, encore une fois, tu sais, c'est en filigrane de
tout le plan d'action de cibler des clientèles plus vulnérables puis aussi,
juste plus globalement, d'améliorer la sécurité puis de sanctionner des
comportements graves, là, à divers degrés de gravité, mais relativement graves
qui peuvent compromettre la sécurité, et c'est aussi une demande qui avait été
partagée, minimalement, par Piétons Québec, la Fédération des contrôleurs
routiers, l'AQEI et les signaleurs routiers, peut-être d'autres aussi, là, mais
ça, c'est ceux que... dont je me rappelle... dont on se rappelle spontanément,
mais bref...
Alors, on ajoute la suspension du permis,
puis là il y a différentes modalités, là, donc on a le détail ici. Alors, un
conducteur... tu sais, on a un sept jours dans un... pour quelqu'un qui aurait
déjà eu une suspension dans les 10 dernières années, mais c'est porté à 30
jours. Quand on... le conducteur n'est pas titulaire d'un permis ou est
titulaire d'un permis délivré par une autre autorité administrative, ça s'applique.
Le conducteur d'un véhicule routier dont le permis... est en droit d'obtenir un
permis suspendu pour une période de 30 jours peut obtenir la levée de cette suspension.
Bon, enfin, ça, c'est le reste des modalités.
Mais tout ça pour dire que ça prévoit des
suspensions en plus des autres sanctions qui sont prévues. Ça fait que ça
envoie le signal que c'est déjà considéré grave, mais donc ça va générer encore
plus de conséquences négatives de contrevenir à 327.
M. Grandmont : Oui. Merci.
Donc, je pense qu'on n'est quand même pas trop loin. Woups! Pardon. Donc, je
comprends qu'on n'est pas trop loin. J'ai encore quelques questions.
On réfère à l'article 61 là-dedans. De
mémoire, là... Je ne l'ai pas sous les yeux, je peux peut-être le chercher. 61,
oui, c'est ça : «La société délivre tous les permis suivants autorisant la
conduite de véhicules routiers : permis d'apprenti conducteur, permis
probatoire, permis de conduire, permis restreint. Le titulaire d'un permis n'est
pas tenu... n'est tenu de produire celui-ci qu'à la demande d'un agent de la
paix ou à la société à des fins de sécurité routière seulement.» Donc, on
comprend qu'on vise, à travers... bien, l'amendement qui est amené, on vise
tous les types de permis. Donc, est-ce qu'on couvre tous les types de permis?
Est-ce qu'on couvre toutes les classes puis toutes les... je dirais, les
sous-classes, là, c'est-à-dire permis probatoire, permis temporaire, permis
régulier, avec cet article-là?
Mme Guilbault :Oui.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Donc, on couvre tout le monde. On... Est-ce qu'on couvre également... Est-ce qu'il
y a des exclusions pour 327? Tu sais, on a fait référence, là, dans les
articles passés à certains... les conducteurs de dépanneuse, quoique dans ce
cas-là je ne pense pas que ça s'appliquerait, mais, après ça, les corps
policiers, les agents de la paix, les services ambulanciers. Est-ce que ces...
Est-ce qu'on... Est-ce que ces... je ne sais pas comment les nommer, mais ces
corps de métier là seraient exclus ou pas de la notion de conduite qui est
susceptible de mettre en péril la vie ou la sécurité des personnes, la
propriété? Je réfère à 327, dans le fond, dans ce temps-là, là.
Mme Guilbault :Non, ça s'applique à tous.
M. Grandmont : Donc, O.K.
Donc, même, on constaterait qu'un ambulancier conduit... Puis c'est pour ça que
je référais à 327, là, parce que c'est... dans le fond, c'est... on vient ajouter
des suites puis on y réfère. On dit : «Toute vitesse ou toute action
susceptible de mettre en péril la vie, la sécurité des personnes, la propriété
est prohibée», donc aussi les policiers. Un policier qui, même dans le cadre de
ses fonctions, aurait une conduite qui pourrait mettre en péril... pourrait...
dans le fond, serait visé par l'amendement qui est amené là. C'est ça?
Mme Guilbault :Oui. Bien, tu sais, les ambulanciers, puis même les
policiers, même dans une poursuite policière ou dans un... une ambulance qui
doit se rendre rapidement sur les lieux sont quand même tenus de respecter la
sécurité au mieux dans les circonstances. Mais c'est sûr que là, après ça, il y
a une question de jugement là-dedans aussi, là. Mais non, ils ne sont pas
exemptés.
M. Grandmont : Parfait,
excellent. Oui, puis je comprends tout à fait, puis je suis d'accord avec vous,
effectivement, qu'il peut y avoir des circonstances particulières à l'intérieur
desquelles on peut, des fois, cadrer l'analyse d'un manquement à ce niveau-là.
Donc, parfait. Ça, c'est bien aussi...
M. Grandmont : ...selon les
professionnels, est-ce que... En fait, selon vos professionnels, est-ce qu'on
pense que ça pourrait réduire le recours à 327, considérant que ça pourrait
augmenter le nombre de constats... en fait, le nombre de... En fait, je vais
reprendre ma question. Est-ce que ça pourrait mener à une réduction des
constats octroyés en vertu de 327, puisque la peine, dans le fond, est plus
grave?
Mme Guilbault :Bien, c'est sûr qu'en ajoutant de la sévérité aux
conséquences d'un geste, on espère toujours que ce soit dissuasif. C'est
l'objectif.
M. Grandmont : La question,
ce n'est pas celle-là, c'est : est-ce qu'on pense qu'on pourrait avoir une
réticence à utiliser 327, considérant que la peine est dorénavant plus grande,
ou on pense que ça va être utilisé davantage puis ça devient comme un peu ce
que les contrôleurs routiers voulaient, en fait? Là, je comprends que c'est une
réponse à ça, mais il y a certains professionnels qui invoquent ça. En fait,
comme risque, c'est qu'on commence à moins l'utiliser parce que la peine est
plus grande, finalement, on vient renforcer 327, dans le fond. Je le mentionne
parce que c'est une question qui est quand même assez récurrente puis qui est
venue par le passé bloquer le débat, justement, sur le renforcement de 327 du
principe de prudence, là.
Mme Guilbault :Non, c'est ça, mais on a consulté plusieurs partenaires,
notamment les policiers, dans le cadre du plan puis dans le cadre du projet de
loi, et ils sont à l'aise avec la mesure.
M. Grandmont : Excellent.
Moi, ça répond à ma question. Je ne sais pas si mon collègue de Nelligan a
d'autres questions qui pourraient nous apporter un éclairage différent. Non,
Parfait. Parce que, là, moi, je vais être d'accord avec cet amendement-là puis
je vais retirer celui qu'on avait proposé pour la suite. Ça répond à nos... aux
objectifs qu'on poursuivait.
Le Président (M. Jacques) : De
mémoire, le 327.2 n'avait pas été déposé, il avait juste été transmis à la
commission. Donc...
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Jacques) : Exact.
Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement introduisant
l'article 54.1? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article introduisant l'article 54.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Merci. Donc, nous passons maintenant à l'article 56. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui, article 56 : L'article 329 de ce code
est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «4°» par «4.1°»;
2° par la suppression du quatrième alinéa.
En commentaire : l'article 56 du
projet de loi modifie l'article 329 du code de la sécurité routière à des
fins de concordance afin de tenir compte de la modification apportée par
l'article 55 du projet de loi à l'article 328 du CSR, de la
modification apportée par l'article 53 du projet de loi qui introduit
l'article 300.1 au CSR, qui reprend la règle prévue par le quatrième
alinéa de l'article 329 qui est ici supprimé. C'est donc la concordance.
Le Président (M. Jacques) : Est
ce qu'il y a des interventions sur l'article 56? Donc, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 56 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 57.
Mme Guilbault :57. L'article 329.1 de ce code est remplacé par le
suivant :
«329.1 Dans une zone scolaire, la personne
responsable de l'entretien d'un chemin public doit installer une signalisation
indiquant la limite de vitesse prévue au paragraphe 4.1° du premier alinéa
de l'article 328.
Elle peut, dans le respect des conditions
prescrites par un règlement du gouvernement, fixer une limite de vitesse
différente de celle prévue au paragraphe 4.1° du premier alinéa de
l'article 328.».
En commentaire : l'article 57 du
projet de loi remplace l'article 329.1 du Code de la sécurité routière
afin d'obliger la personne responsable de l'entretien d'un chemin public à
installer une signalisation indiquant la limite de vitesse de
30 kilomètres-heure dans une zone scolaire. Cet article permet également à
la personne responsable de l'entretien d'un chemin public de fixer une limite
de vitesse différente dans le respect des conditions prévues dans un règlement
du gouvernement. Donc, ça fait suite à la modification des zones scolaires à
30.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a des interventions à l'article 57? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 57 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 58, Mme la ministre, et je crois que vous avez un amendement aussi.
Mme Guilbault :Tout à fait. 58. Ce code est modifié par l'insertion, après
l'article 359, du suivant :
«359.0.1. Le conducteur d'un véhicule
routier ou un cycliste doit immobiliser son véhicule à au moins cinq mètres
d'une barrière de contrôle de la circulation lorsqu'il fait face aux feux
rouges qu'elle affiche. Il ne peut poursuivre sa route que lorsque le feu jaune
clignotant est activé et que la barrière est levée. Il doit circuler à une
vitesse raisonnable et prudente.
Une telle barrière est contrôlée à
distance par un signaleur chargé de diriger la circulation lors de travaux,
d'événements exceptionnels, d'épreuves ou de compétitions sportives.».
• (12 h 10) •
En commentaire : l'article 58 du
projet de loi introduit l'article 359.0.1 au Code de la sécurité routière
afin d'encadrer le...
Mme Guilbault :...du conducteur d'un véhicule routier et du cycliste face
à une barrière de contrôle de la circulation. Et en guise, peut-être,
d'information additionnelle, l'amende applicable, en cas d'infraction à ce
nouvel article là, serait de 200 à 400 dollars, dans le cas du conducteur d'un
véhicule routier, et de 80 à 100 dollars dans le cas d'un cycliste.
Le Président (M. Jacques) : Maintenant,
l'amendement.
Mme Guilbault :Ah bon! Bien, voyez un amendement, je pense que peut-être
ce n'est plus les mêmes montants... ou je ne sais pas, là, enfin, je vais lire
l'amendement. Parfait.
Article 58. Remplacer le deuxième alinéa
de l'article 359.0.1 du Code de la sécurité routière, proposé par l'article 58
du projet de loi, par le suivant :
«Est une barrière de contrôle de la
circulation une barrière contrôlée à distance par un signaleur chargé de
diriger la circulation lors de travaux d'événements exceptionnels, d'épreuves
ou de compétitions sportives. Elle est munie d'un feu rouge et d'un feu jaune.»
En commentaire, il est proposé de modifier
l'article 58 du projet de loi afin de clarifier la définition d'une barrière de
contrôle de la circulation pour en faciliter l'interprétation. Il n'y a pas de
lien avec les amendes.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement à l'article 58? M. le
député de Taschereau?
M. Grandmont : Oui. Je veux
juste comprendre, en fait, c'est quoi exactement, comme type de barrière, là,
je n'arrive pas à me le figurer.
Mme Guilbault :Pardon?
M. Grandmont : Le type...
Pardon. Excusez-moi.
Le Président (M. Jacques) : Peut-être,
le micro, le pousser vers...
M. Grandmont : Non, non, je
pense qu'il correct, c'est moi qui étais mal orienté.
Le Président (M. Jacques) : O.K.
Excusez.
M. Grandmont : Mais, oui,
c'est ça, ce type de barrière là, en fait, ça consiste en quoi exactement? J'ai
de la misère à me figurer ce que c'est.
Mme Guilbault :Bien, moi, j'ai une image ici dans mon cahier, mais j'ai un
dessin ici, sur une feuille, je ne sais pas si on peut le déposer ou le scanner
dans le greffe ou le faire circuler. Bien, je peux le faire circuler.
Le Président (M. Jacques) : ...faire
parvenir le document à la commission qu'on puisse le déposer sur Greffier.
Mme Guilbault :C'est ça, c'est un extrait du tome V.
M. Grandmont : On peut
suspendre deux secondes, je vais aller voir.
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants pour faire cheminer le document.
(Suspension de la séance à 12 h 12)
(Reprise à 12 h 14)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux et nous en étions à l'amendement à l'article 58, pour l'explication
des barrières, un document qui a circulé à travers les collègues, ici. M. le
député de Taschereau.
M. Grandmont : Ah oui! Bien,
on m'a montré l'image, ça me satisfait. Merci beaucoup, M. le Pésident.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député de Taschereau. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement à l'article 58? Donc, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement est adopté? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Adopté. Nous revenons à l'article 58 amendé. Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 58 amendé? Donc, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 58 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre, l'article 59.
Mme Guilbault :Merci. Article 59. L'article 388.1 de ce code est modifié
par l'insertion, à la fin du premier alinéa, de «et que celle-ci est en cours
de facturation».
En commentaire, l'article 59 du projet de
loi modifie...
Mme Guilbault :...l'article 388.1 du Code de la sécurité routière
afin d'ajouter une condition applicable à l'immobilisation d'un véhicule
routier dans un espace réservé à la recharge en énergie. Il faudra dorénavant
que le véhicule soit branché à la borne et que celle-ci soit en cours de
facturation. Donc, ça, c'est nouveau.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Mme Guilbault :Peut-être dire, ça, c'est nouveau, mais parce que,
justement, les véhicules électriques puis la multiplicité des bornes, c'est
relativement nouveau. Donc, pour éviter que quelqu'un, si vous me passez
l'expression, squatte un stationnement avec une borne, alors qu'il n'a pas
besoin de charger sa voiture. C'est l'évolution.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 59? M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : «Celle-ci est en
cours de facturation». Là, quand on parle facturation, ça veut dire que la recharge
est en cours. Mais, si la recharge est terminée et la... et la voiture continue
à... la recharge?
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 16)
(Reprise à 12 h 20)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux.
Une voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Non,
bien...
Une voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Bien,
on est déjà en ondes.
Une voix : ...
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan, vous pouvez... vous pouvez...
M. Derraji : O.K. Bien,
merci, M. le Président. Si c'est un char pas électrique stationné dans une
place pour recharge pour voitures électriques, l'amende, c'est quoi?
Une voix : ...
Mme Guilbault :C'est la même.
M. Derraji : La même chose?
Une voix : Oui, parce que
l'article dit «seuls les véhicules hybrides rechargeables et électriques
peuvent se stationner à la place...»
M. Derraji : O.K. Ce qui est
un peu injuste parce que voiture électrique, stationnement électrique, il a
oublié, mais voiture pas électrique dans un stationnement électrique...
Une voix : ...
M. Derraji : Hein?
Une voix : ...
M. Derraji : Je dirais, en
termes d'impact, stationner dans une place pas destinée à une voiture
électrique, elle est plus... je dirais, en termes de sévérité, elle est plus...
non?
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bien, c'est parce que le bassin de stationnements électriques
est moins grand que le...
M. Derraji : Exact...
Mme Guilbault :...le bassin de stationnements réguliers.
M. Derraji : Donc, c'est pour
cela que le... on ne peut pas mettre au même panier l'erreur, l'erreur de
stationner une voiture non électrique dans une place électrique. Il devrait
être beaucoup plus, je dirais, en...
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Nous
allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 22)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 35)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et lors de notre suspension, nous en étions à une
discussion sur l'article 59. Et, suite aux commentaires faits et aux
discussions qu'il y a eues, nous allons suspendre l'article 59. Et
maintenant, nous poursuivons avec l'introduction de l'article 59.1. Mme la
ministre.
Mme Guilbault :Oui. Merci. Alors, vous avez suspendu 59, M. le Président?
Le Président (M. Jacques) : Exactement.
Mme Guilbault :Parfait...
Mme Guilbault :...donc, amendement pour introduire
l'article 59.1 : Insérer, après l'article 59 du projet de loi,
le suivant : 59.1. L'article 410 de ce code est modifié par la
suppression de «clairement».
En commentaire. Cet amendement propose de
supprimer le terme «clairement» de l'article 410 du Code de la sécurité
routière afin de simplifier la règle de priorité applicable aux piétons à un
passage piétonnier.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'introduction
de l'article 59.1. M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci.
Bien, écoutez, moi, je suis content, agréablement surpris de voir cette
disposition-là apparaître. On sait que c'est une... c'était une demande, entre
autres, de piétons Québec, de d'autres autres organismes aussi encore, et qui
était un irritant, là, qui avait été ajouté, en fait, il y a quelques années, à
la... au Code de la sécurité routière. Évidemment, quand on parle de principe
de prudence, on en a parlé un peu tantôt, dans le 327, ce sont des
comportements dangereux. Pour moi, les... puis pour plusieurs organismes aussi,
là, la notion de comportement dangereux réfère aussi à l'importance de faire
attention, c'est-à-dire quand on est plus gros, plus lourd, qu'on a une plus
grande masse, quand on a un potentiel de vitesse plus grand bien, bien, il y a
une... on doit appliquer le principe de prudence dans la notion de faire
attention aux plus vulnérables, aux plus petits que soi. Et cet... cet
article-là, là, qui demande aux automobilistes de s'arrêter à un passage
piétonnier entre deux intersections, donc les passages piétons qui sont... qui
sont de couleur jaune, bien là, on vient dire, dans le fond : Bien, l'automobiliste
doit prendre pour acquis que, s'il voit un piéton vis-à-vis cette traverse
piétonne là, bien, il doit lui-même faire attention, il doit ralentir et il
doit prévoir que le piéton pourrait vouloir traverser. C'est quelque chose que
je trouve toujours intéressant, quelque chose dans lequel j'ai toujours cru
qu'on était capables, nous aussi, Québécois, de faire attention. On dit souvent
qu'on s'étonne, quand on va en Ontario, dans les provinces canadiennes, dans
les... dans les provinces... dans les États du nord-est des États-Unis, combien
c'est un comportement qui est facile et respecté par les automobilistes. Et
moi, je me... je me réjouis toujours aussi de voir... puis les automobilistes
québécois qui sont en voyage dans ces coins-là le font aussi. Donc, on est
capables nous aussi de le faire. Il s'agit juste d'envoyer le bon signal.
Et avec le «clairement», bien, on a laissé
une espèce de doute, en fait, là, de... on donnait une responsabilité
supplémentaire aux piétons. Et ça avait amené à certaines dérives. On a vu, au
Québec, je ne nommerai pas la ville, mais on en a vu des traverses piétonnes où
on accrochait... il y avait des paniers avec des petits drapeaux, et donc, pour
être sûr que le piéton montrait bien qu'il était... qu'il avait l'intention de
traverser l'intersection, là, où, en fait, la traverse piétonne, on demandait
aux piétons d'agiter un petit drapeau pour signifier son intérêt à traverser,
son intention de traverser. On était loin de l'Ontario puis des États du
nord-est, là, c'était un peu... En tout cas, moi, ça me... ça m'a un peu...
Puis c'est... ça découlait directement de cet article-là, là, de cette
disposition-là.
Donc, moi, je suis content de voir qu'on
vient enlever cette... cette notion-là. Dorénavant, le signal, puis ça doit
être interprété comme ça aussi par les corps policiers, quand il y a un piéton
qui est vis à vis ou qui est en approche d'une traverse piétonne jaune, bien,
l'automobiliste devra être vigilant, devra prévoir que c'est pour
éventuellement traverser et devra donc s'arrêter pour laisser passer le piéton
qui est dans son droit de prendre cette traverse-là, il a priorité, c'est ce
que dit l'article 410. Donc, moi, je suis très content de voir cet... cet
amendement-là amené par Mme la ministre. Et on aura aussi un autre... on
voudrait introduire un autre amendement par la suite, qui va être en fait en
concordance avec ce que Mme la ministre propose.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député de Taschereau. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement introduisant l'article 59.1? Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 59.1 est
adopté?
Mme Guilbault :Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
M. le député de Taschereau, article introduisant l'article 59.2.
M. Grandmont : Exactement.
Merci beaucoup, M. le Président. Donc, ça va dans le même sens, si on se
réfère, là, au mémoire... de la page... mémoire de Piétons Québec, à sa
page 11. Donc, ils demandaient, comme Mme la ministre l'a proposé, de
retirer le mot «clairement» de l'article 410 du code de la sécurité
routière. Et, dans la même veine, propose que l'article 446 du code de
sécurité routière soit abrogé. De la même manière, il ne respecte pas l'esprit
du principe de prudence dont j'ai discuté tout à l'heure. L'article 446,
comme je le disais... ah! il faudrait que je le lise, hein, pardon.
• (12 h 40) •
446, donc l'article 446 de ce code
est abrogé, 446, «à un passage pour piétons qui n'est pas situé à une
intersection réglementée par des feux de circulation, un piéton doit, avant de
s'y engager, s'assurer qu'il peut le faire sans risque.»
Donc, encore une fois, on revient à la
notion de principe de prudence. Quand un piéton se présente devant une traverse
piétonne jaune, là, entre deux intersections, où il n'y a pas de feux de
circulation, c'est à l'automobiliste...
M. Grandmont : ...à faire
attention à prévoir que l'automobiliste... que le piéton pourrait vouloir s'y
engager et donc de ralentir et de céder le passage. «Donc, Piétons Québec, je
me permets de lire ce qu'il y d'écrit, est d'avis que cet article vient
diminuer l'obligation de céder le passage aux piétons imposée par
l'article 410 du Code de la sécurité routière. En ce sens, nous
considérons que le Québec devrait suivre les autres provinces canadiennes qui
établissent clairement la responsabilité des conducteurs de s'assurer de céder
le passage aux piétons en... l'article 446.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Je veux juste prendre le temps de regarder.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bien, ce qu'on me dit, c'est qu'on comprend que de...
l'esprit va un peu dans le sens de ce qu'on a déposé précédemment, mais en même
temps, il faut trouver aussi l'équilibre entre le fait de mettre une certaine
responsabilité sur le conducteur puis les... bien, le conducteur, en fait, qui
va passer. Mais je pense que c'est important aussi, puis même dans le principe
de prudence, que le piéton quand même prenne le temps de... minimalement, de
s'assurer que la situation est sécuritaire pour traverser, tu sais, de regarder
des deux côtés de la rue. C'est une des premières choses qu'on enseigne à nos
enfants. Alors, moi, je pense que c'est sain de garder l'article 446, mais
c'est sain aussi de transférer quand même une partie du fardeau par
l'amendement qu'on a apporté, précédemment.
Le Président (M. Jacques) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. J'ai...
J'étais... J'étais déjà sur cet enjeu-là, là, quand on avait discuté de...
quand on a révisé, en 2017, puis adopté, en... Non. C'est ça, 2017, je pense,
en tout cas, quand il y avait eu les consultations, là, sur la révision du code
de la sécurité routière, puis c'est exactement ce genre d'arguments là qui
étaient amenés là, trouver l'équilibre entre les responsabilités de tout un
chacun. Puis ça avait mené finalement à l'utilisation du mot «clairement» dans
l'article 410. C'était exactement ça. Là, on fait un petit peu les
choses... C'est comme si on faisait la moitié du chemin. C'est comme si on
faisait juste la moitié du chemin sur le respect des traverses piétonnes.
Vous savez, Mme la ministre, les policiers
ne peuvent pas être partout, évidemment. On en a un certain nombre, puis ils ne
peuvent pas surveiller toutes les traverses piétonnes au Québec.
Éventuellement, on aura des radars ou, en fait, des appareils de contrôle
automatisés qui viendront peut-être aussi surveiller ces... contrôler le respect
de ces aménagements piétons. Mais, encore une fois, il n'y aura pas des ACA
partout sur tout le territoire du Québec. Imaginons qu'une personne ou qu'un
jeune, peu importe, une personne aînée, une personne en situation de handicap
se présente à un... une intersection. Évidemment, il n'y a personne qui va se
lancer les yeux fermés dans une... sur une traverse piétonne. Ça ne va jamais
arriver. La plupart... Les gens généralement regardent effectivement. Mais
c'est surtout que si un feu piéton n'est pas respecté, comme je l'ai dit, on ne
peut pas avoir de la surveillance partout, même par des appareils de contrôle
automatisés ou encore par les services policiers, imaginons qu'une personne se
présente donc à un feu... une traverse piétonne et que cette traverse-là n'est
pas respectée, donc la personne ne traversera jamais. C'est ce que ça dit, en
fait, 446. Il n'y a personne qui va le faire au dépit... aux dépens de sa
sécurité. Encore une fois, 446, il vient amoindrir ou diminuer le respect du
principe de prudence sur... qu'on vient justement, là, de travailler, sur 410,
précédemment. C'est juste la suite logique de la modification qu'on a faite
précédemment sur 410. Et c'est encore une fois pour s'assurer qu'au Québec
dorénavant les traverses piétonnes peintes en jaune entre deux intersections
contrôlées par des feux de circulation notamment, bien, va être respecté par
les automobilistes. Encore une fois, comme je dis, on ne peut pas être partout,
on ne peut pas tout voir. Moi j'ai une grande crainte que, si on laisse 446, il
y a bien des chances qu'on continue comme c'était avant, qu'il y ait des
automobilistes qui ne respecteront pas les feux de circulation... pas «les feux
de circulation», pardon, les traverses piétonnes, et qu'on a des piétons qui
vont laisser passer et les laisser passer et laisser passer...
Des voix :
...
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Bien, la même réponse que tout à l'heure, là. Pour
moi, il y a une recherche d'équilibre. Alors, moi, je ne trouve pas qu'on fait
la moitié du chemin, dans le sens où le député nous dit que ça avait amené le
terme «clairement» à l'époque, qui allait un peu à l'encontre de ce qu'il
plaidait, et là on l'a retiré. Donc, au contraire, je trouve que, s'il dit
qu'on a fait la moitié du chemin, en général, quand on a deux positions qui
sont différentes, celle du milieu, entre les deux, peut être qualifiée de
compromis.
M. Grandmont : Bien, la
recherche de la meilleure solution, ce n'est pas toujours d'avoir un compromis.
L'objectif, c'est d'éviter qu'il y ait des morts et des blessés graves sur la
route. Moi, je ne me satisfais pas de réduire le bilan, de le couper en deux,
mon objectif, c'est zéro. Puis même Mme la ministre s'inspire de la vision zéro.
Ça ne dit pas vision... réduire de moitié les accidents graves ou mortels sur
les routes. Donc, moi, pour moi, un compromis, ce n'est pas suffisant.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a... Mme la ministre.
Mme Guilbault :Non, bien, je n'ai rien à ajouter. C'est la même réponse
que tout à l'heure.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article... l'amendement
introduisant l'article 59.2? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 59.2 est adopté?
Des voix : Rejeté.
Le Président (M. Jacques) : Rejeté.
Mme la ministre, article 60.
Mme Guilbault :Oui. Article 60 : L'article 506 de ce code
est modifié par le remplacement de «381 à 385» par «ou 381 à 385» au
paragraphe 9 de l'article 386.
En commentaire : L'article 60 du
projet de loi modifie l'article 506 du Code de la sécurité routière pour
fixer de 60 $ à 120 $ l'amende pouvant être imposée à quiconque
immobilise un véhicule routier dans un endroit où le stationnement est interdit
par une signalisation.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 60? Donc, M. le
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Juste
pour comprendre, en fait, ça s'applique... ça s'applique à tout endroit, en
fait? Dans le fond, on fait passer la... l'amende pour tout type de
stationnement illégal, dans le fond?
Mme Guilbault :Oui, bien, en fait, l'objectif, c'est que ce... cet
article-là... Actuellement, au CSR, l'article 509 prévoit une amende de
100 $ à 200 $, mais l'application de l'article avait été suspendue
par un arrêté ministériel qui, lui, prévoyait une amende de 30 $ à 60 $.
Alors là, ça a été réévalué. Donc là, on vient... on vient, en fait, enlever
l'article qui, de toute façon, était... avait été suspendu puis on a choisi une
amende de 60 $ à 120 $, qui est en quelque sorte, encore une fois, un
compromis ou un intermédiaire entre l'article d'origine, de 100 $ à
200, $ et l'arrêté, qui était de 30 $ à 60 $.
M. Grandmont : Là, vous avez
fait référence à 509. Est-ce que ce n'est pas plutôt à 506?
Mme Guilbault :Ah oui, 506. Bien, en fait... Oui, c'est ça, exact. Je
pense qu'il y a une coquille dans mon texte.
M. Grandmont : O.K. Mais là,
dans 506, c'était déjà 60 $ à 120 $ dans le Code de la sécurité, là.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Mon collègue va venir clarifier, là, parce que...
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a consentement pour entendre M. Scott?
M. Grandmont : Consentement.
Le Président (M. Jacques) : Donc,
M. Scott, veuillez vous nommer et nommer votre titre, s'il vous plaît.
M. Scott (Jean-François) : Oui,
bonjour. Jean-François Scott, conseiller en réglementation et politique de
sécurité des transports au MTMD.
Donc, la question, c'est par rapport à
506, 509, les amendes, qui est différente, si je comprends bien. En fait, c'est
que 506 prévoit déjà plusieurs règles pour lesquelles une infraction entraîne
une amende de 60 $ à 120 $. 509, quant à lui, c'est d'autres règles.
L'infraction entraîne une amende, justement, de 100 $ à 200 $. Donc,
ce qu'on fait ici, c'est un... c'est un déplacement, si on veut.
• (12 h 50) •
386, qui prévoit plusieurs règles
d'immobilisation des véhicules, par exemple interdiction de s'immobiliser sur,
je vais dire, un pont, dans un tunnel, à moins de trois mètres d'une borne
fontaine, c'est 100 $ l'amende. Mais, pour le cas ici, lorsqu'on se
stationne à un endroit où il y a un panneau interdiction de se stationner, ça,
c'est... ça serait 60 $ à 120 $. Parce que, pour les autres cas,
c'est des immobilisations qui peuvent entraîner des enjeux de sécurité...
M. Scott (Jean-François) : ...s'immobiliser,
par exemple, sur l'autoroute ou un pont, mais, devant un panneau «interdiction
de se stationner», ce n'est pas le même enjeu, donc on propose une amende
inférieure.
M. Grandmont : À 386 auquel
vous faites référence, là, j'y suis, est-ce que c'est dans celui-là qu'on
interdit de stationner à moins de cinq mètres d'un... d'une traverse piétonne
ou de... de... voyons, de l'intersection...
M. Scott (Jean-François) : L'intersection.
M. Grandmont : De l'intersection,
c'est ça, exactement. C'est dans celui-là aussi?
M. Scott (Jean-François) : Tout
à fait. Et ça, c'est... ça entraîne une amende de 100 à 200 dollars. Comme
je l'ai dit, donc, tous les cas de figure 386, 100 $, sauf celui-ci,
c'est 60 à 120.
M. Grandmont : O.K. Puis le
stationnement à moins de cinq mètres d'une intersection, là, comment il est
calculé? Je m'excuse, je rentre un peu technique, là, mais est-ce que c'est
au... à la pointe de convergence des deux... des deux... deux droites ou si
c'est au milieu de l'intersection? Comment c'est calculé?
M. Scott (Jean-François) : Ce
n'est pas prévu explicitement dans la loi, donc... mais une intersection, c'est
le croisement de deux chaussées.
M. Grandmont : Donc, c'est à
la... Dans le fond, le calcul se fait sur la base du calcul, en fait, de la
municipalité qui décide de l'appliquer, là... qui va l'appliquer, en fait,
parce qu'elle a l'obligation de l'appliquer.
M. Scott (Jean-François) : Oui,
qu'il y a déjà eu des décisions des tribunaux qui venaient expliquer un peu
plus précisément. Mais ce n'est pas spécifiquement dans la loi, là, ça ne va
pas jusque là.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : J'ai juste une
question. Quand vous dites de fixer de 60 à 120 $, est-ce que l'amende,
dorénavant c'est 120 $ ou ça reste 60 $ pour des cas et 120 $
pour d'autres cas? Si c'est le cas, pour quel cas?
M. Scott (Jean-François) : O.K.
En fait, au CSR, c'est... c'est prévu de cette façon-là, c'est toujours une
fourchette d'amendes. Donc, c'est l'amende minimale, normalement, qui est
appliquée d'office par les agents de la paix. Il y a une marge de manœuvre,
oui, mais c'est, pour toutes les infractions au CSR... il y a une... c'est
fourchette d'amendes. Même 324 qu'on parlait tout à l'heure, la conduite
dangereuse, là, si je peux résumer ça comme ça, c'est de 2 000 à, de
mémoire, 3 000. Donc, c'est la même chose pour les autres cas d'immobilisation
interdite, 100 à 200. Donc, ici, 60 à 120. Mais, de base, c'est l'amende,
c'est-à-dire, de base qui s'applique de facto, là. À moins d'enjeux majeurs,
là, c'est vraiment l'amende minimale qui s'applique.
M. Derraji : Les 60 $ et
non pas les 120.
M. Scott (Jean-François) : Oui,
exact.
M. Derraji : O.K.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, si vous
permettez, juste préciser un peu votre pensée juste sur le... Les cas de force
majeure, ça peut ressembler à quoi?
M. Scott (Jean-François) : Cas
de?
M. Grandmont : Les cas de
force majeure? Parce qu'on a une fourchette de 60 à 120. Généralement, c'est
60, le plus bas, qui est appliqué. Donc, les cas de force majeure, vous dites,
120, c'est juste pour les cas de force majeure. Ça... Ça pourrait ressembler à
quoi? Est-ce que ça... Est-ce que c'est réellement appliqué de temps en temps
quand même? Parce que, si on se donne la peine d'avoir des fourchettes, je me
demande à quoi ça sert, finalement.
M. Scott (Jean-François) : Je
ne pourrais pas dire à quel point ou dans... les statistiques, par exemple,
dans quelles circonstances c'est appliqué. Le pouvoir est là. Après, c'est...
ce sont... La discrétion du policier. Mais ce que nous, on retient de nos
discussions avec le milieu policier et les autres intervenants, c'est que c'est
l'amende de base normalement qui est appliquée là, oui.
M. Grandmont : O.K.
M. Derraji : ...
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui, si vous le
dites, mais il demeure... ce n'est pas l'amende de base qui est appliquée, et
on constate que des 120 $... là, on vient d'entendre publiquement que
c'est le minimum, à savoir 60, je ne veux pas refaire le débat, parce que
c'est toujours une fourchette, mais c'est le pourvoir arbitraire un peu. Est-ce
que moi, en tant que citoyen, je me ramasse à payer 120 $ parce que le
policier a pensé que je mérite 120 $, l'autre, il se ramasse à payer
60 $? Dans ce cas, c'est quoi?
M. Scott (Jean-François) : Je
pense que c'est une question de cohérence puis c'est du cas par cas.
Évidemment, le cas typique, c'est l'amende de base. Maintenant, si un agent de
la paix impose une amende plus élevée, il doit être en mesure de déterminer
pourquoi et qu'est-ce qu'il a justifié son choix. À partir de là, la loi va
prévoir...
M. Derraji : O.K. Je me
mets... Je me mets dans la peau de quelqu'un qui veut challenger la décision.
Il se ramasse avec 120. C'est quoi, son recours?
M. Scott (Jean-François) : Je
ne pourrais pas dire précisément, mais c'est de... comme dans toute infraction
de... probablement de plaider non coupable, d'aller faire valoir ses arguments.
Mais je ne pourrais pas m'avancer dans le cas par cas.
M. Derraji : Oui, exact. Mais
oui, mais on est d'accord qu'il y a beaucoup d'arbitraire dans... et ce n'est
pas la première fois parce que j'ai vu beaucoup de fourchettes, et il y en a
pas mal, 50 à 100, 100 à 200, 200 à 400.
M. Scott (Jean-François) : Oui.
Mais honnêtement, comme je le disais, je ne crois pas... Je ne peux pas avoir
de statistiques officielles, mais je ne crois pas que ce soit très souvent
appliqué, une amende différente de l'amende minimale, donc.
M. Derraji : Donc, vous êtes
sûr que c'est toujours l'amende minimale, ça veut dire les 60 $ en... dans
ce cas...
M. Scott (Jean-François) : ...la
règle de base, je peux dire que oui, si je peux être sûr à 100 %, non.
M. Derraji : En général, on a
une amende, c'est pour dissuader les gens de ne pas stationner la voiture, si
c'est fixé entre 60 $... Moi, j'ai cru que c'est... au début, j'ai lu
vite, c'est qu'au lieu de 60 $, c'est 120 $.
M. Scott (Jean-François) : Excusez-moi,
j'ai...
M. Derraji : Non, non, non,
ce n'est pas grave.
M. Scott (Jean-François) : Pouvez-vous
répéter la question, s'il vous plaît?
M. Derraji : Oui. Ce que je
disais, c'est que le risque de dissuader les gens de ne pas stationner dans un
endroit où c'est interdit par une signalisation, le message que vous voulez
envoyer, c'est plus une amende beaucoup plus salée, à savoir 120 $. Et là
vous laissez la... vous laissez quand même une fenêtre ou un intervalle entre
60 $ et 120 $. Et c'est à la discrétion de l'agent de paix.
M. Scott (Jean-François) : Oui,
comme pour les autres cas d'immobilisation, c'est 100 $ à 200 $.
Donc, oui.
M. Derraji : Oui, O.K.
Le Président (M. Jacques) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 60? Donc,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 60 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) :
Adopté. Article 61.
Mme Guilbault :Oui, merci. Article 61 : L'article 509 de ce
code est modifié :
1° par la suppression de «335,»;
2° par le remplacement de «372 à 376, 386,
388.1, 391 ou 407, à l'un des articles» par «ou 372 à 376, à l'un des
paragraphes 1e à 8e de l'article 386 ou à l'un des articles 388.1,
391, 407,»;
3° par le remplacement de «349, 350,
358.1, 359, 359.1, 360, 361, 362 à 364, 367 à 371, 402, 404, 405, 408 à» par
«361,»;
4° par le remplacement de «, 479 ou 496.6»
par «ou 479».
En commentaire : Cette modification
vise à supprimer de l'article 509 du Code de la sécurité routière les
références à certaines infractions en lien avec un comportement non sécuritaire
d'un conducteur de véhicules routiers, notamment envers un piéton ou un
cycliste. Ces infractions sont reportées à l'article 510 du CSR afin de
hausser le niveau d'amendes. L'amende de 100 $ à 200 $ à l'égard de
ces infractions passera à 200 $ à 300 $.
L'article 61 du projet de loi propose
également une modification de concordance pour tenir compte de la modification
proposée par l'article 60 du projet de loi concernant l'amende applicable
à une contravention au paragraphe 9e de l'article 386 du CSR.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 61?
Donc, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 61 est adopté?
Mme Guilbault :Adopté?
Le Président (M. Jacques) : Adopté?
Mme la ministre, article 62, et je crois aussi que vous avez un
amendement.
Mme Guilbault :Oui. Article 62 : Ce code est modifié par l'insertion,
après l'article 59.3 du suivant :
«509.4. Le conducteur d'un véhicule
routier qui contrevient à l'article 359.0. 1 commet une infraction et est
passible d'une amende de 200 $ à 400 $.
En commentaire : L'article 62 du
projet de loi introduit l'article 509.4 au Code de la sécurité routière
afin de fixer de 200 $ à 400 $ l'amende pouvant être imposée au
conducteur d'un véhicule routier qui contrevient aux règles applicables aux
barrières de contrôle de la circulation prévues à l'article 359.0.1 du CSR
introduit par l'article 58 du projet de loi.
Et mon amendement :
Remplacer, dans l'article 509.4 du
Code de la sécurité routière, proposé par l'article 62 du projet de loi,
«200 $ à 400 $» par «300 $ à 600 $».
Commentaire : Il est proposé de
modifier l'article 509.4 du Code de la sécurité routière, proposé par
l'article 62 du projet de loi, afin d'augmenter à 300 $ à 600 $
l'amende pouvant être imposée au conducteur d'un véhicule routier qui
contrevient aux règles applicables aux barrières de contrôle de la circulation
prévues à l'article 359.0. 1 du CSR proposé par l'article 58 du
projet de loi. L'amendement s'inscrit en cohérence avec la modification
proposée à l'article 314.2 du CSR proposé par l'article 53.1 du
projet de loi, laquelle vise à hausser dans la même mesure le montant de
l'amende lorsqu'un conducteur de véhicules routiers n'obéit pas aux ordres et
aux signaux d'un agent de la paix, d'un brigadier scolaire ou d'un signaleur
routier chargé de diriger la circulation, notamment lors de travaux.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Et compte tenu de l'heure, nous suspendons nos travaux jusqu'à
14 heures, et nous reprendrons avec M. le député de Taschereau.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 09)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. La Commission des transports et de l'environnement
reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 48,
Loi modifiant principalement le code de la sécurité routière afin d'introduire
des dispositions relatives aux systèmes de détection et d'autres dispositions
en matière de sécurité routière. Lors de la suspension de nos travaux ce midi,
nous étions en discussion sur l'article...
La Secrétaire : ...
Le Président (M. Jacques) : ...l'amendement
à l'article 62. M. le député de Taschereau, je crois que c'est vous qui
était...
Mme Guilbault :...
Le Président (M. Jacques) : Oui,
la... l'amendement avait été lu par Mme la ministre et, M. le député de
Taschereau, vous aviez demandé d'intervenir à ce moment.
• (14 h 10) •
M. Grandmont : Oui, merci, M.
le Président. J'essaie de me rappeler qu'est-ce que j'avais en tête quand j'ai
levé mon doigt pour savoir qu'est-ce qui motivait. Oui, en fait, c'est ça. C'est
qu'on changeait, hein, je pense, on passait de... d'abord... Ah! il n'y avait
pas de texte actuel. Donc, effectivement, anciennement, donc on... à l'article 62,
qui est amené, on créait un nouvel article au code de la sécurité routière. On
réfère à l'article 359.0.1. Si on me laisse juste le temps d'aller le
chercher. 359...
M. Grandmont : ...O.K. Donc,
ça référerait à l'obligation de s'arrêter, d'immobiliser son véhicule avant le
passage pour piétons, la ligne d'arrêt, s'il n'y en a pas, avant la ligne
latérale de la chaussée qu'il s'apprête à croiser. Dans quel cas... Juste,
peut-être, expliquer, là, dans quelle situation ça s'applique, Mme la ministre,
d'abord, la création de cet article-là?
Le Président (M. Jacques) : Mme
la ministre.
Mme Guilbault :Oui.Bien, c'est pour... c'est pour... L'article de la
barrière, c'est à 53, je pense, 53.1, qu'on l'a introduit. Dans le fond, c'est
la nouvelle infraction pour la barrière, image à l'appui, image hors micro à
l'appui. Et là c'est l'amende associée.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Mme Guilbault :
...qui va être de 300 à 600 $.
M. Grandmont : Excellent.
Donc, je ne me tromperai pas, c'est effectivement pour... Donc, si on ajoutait
la nouvelle disposition qu'on a introduite un peu plus tôt, qui était les
barrières pour les chantiers de construction... remorques ou des véhicules.
J'aimerais comprendre pourquoi on passe d'amendes de 200 à 400, parce que,
c'est ça, on est sur l'amendement qui fait passer... Dans le fond, ce que vous
proposiez au départ, c'était à l'article 62 qui venait modifier, 509.4. On
faisait passer... On avait des amendes de 200 à 400 dollars, puis là on monte à
300 à 600. Ça répond à une demande? Quel est l'objectif à travers le dépôt de
cet amendement-là par Mme la ministre?
Mme Guilbault :C'est ça, c'est harmonisé avec l'article qu'on a introduit
tout à l'heure, je le cherche, pour non-respect d'un ordre, d'un signaleur.
C'est ça. Là, j'ai la sanction ici, mais probablement que c'était 53. Je veux
juste aller le rechercher, là, pour la gouverne tout.
M. Grandmont : Est-ce que
c'est un article qu'on a déjà traité ou si c'est quelque chose d'autre qui va
venir plus tard?
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Non, mais... 311 dans le code, o va aller...
M. Grandmont : Et on va y
venir quand?
Mme Guilbault :Bon. Alors, c'est ça. 311 qui dit : «Lorsque la
circulation est dirigée par un agent de la paix, un brigadier scolaire ou un
signaleur chargé de diriger la circulation lors de travaux, d'événements
exceptionnels, d'épreuves ou de compétitions sportives, toute personne doit,
malgré une signalisation contraire, obéir à leurs ordres et signaux.»
Et là on est... Non, mais, en tout cas.
Tout le monde me dit toutes sortes de chiffres, là. Alors c'est ça, c'est
l'article 311 du CSR. Et l'amende, à l'article 53.1 qu'on introduit par
amendement, on a...
M. Grandmont : Qu'on va
introduire plus tard. Ah! c'est déjà fait.
Mme Guilbault :53.1, oui, il est déjà adopté. On a fait passer l'amende de
300 à 600 $.
M. Grandmont : D'accord.
Parfait. Donc, on est simplement venu, dans le fond, faire correspondre le
montant, dans le fond. On avait prévu 200 à 400, puis finalement, parce qu'on a
adopté 53.1 tantôt, qui était 300, 600, on est venu juste l'harmoniser dans le
fond.
Mme Guilbault :C'est ça. Ça va être la même amende, dans le fond, quand on
contrevient aux ordres d'un agent de la paix, brigadier, etc., signaleur et
quand on ne respecte pas la barrière de sécurité de circulation. Ça répond aux
mêmes objectifs des chantiers.
M. Grandmont : Oui, parce
qu'effectivement l'objectif, c'est aussi d'avoir, dans le fond... Oui, en tout
cas, bien, je comprends très bien. Merci. C'est parfait.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à l'article 50... 62?
Donc, s'il n'y avait pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Maintenant, est-ce que l'article 62 amendé, est-ce qu'il y a des commentaires?
Donc, s'il n'y a pas de commentaire, est-ce que l'article 62 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 63.
Mme Guilbault :Article 63 L'article 510 de ce code est modifié par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «346, 406 ou 460» par «335, 346, 349,
350 358.1, 359, 359.1, 3630,362 à 364, 367 à 371, 402, 404 à 406, 408 à 410,
460 ou 496.6».
En commentaire, l'article 63 du projet de
loi vise à ajouter à l'article 510...
Mme Guilbault :...du Code de la sécurité routière, les références aux
articles, en lien avec un comportement non sécuritaire d'un conducteur de
véhicule routier, notamment envers un piéton ou un cycliste, qui ont été
retirés de l'article 509 du code afin que l'amende soit haussée de 200 à 300
dollars en cas d'infraction.»
Donc, c'est ce qui avait été annulé tout à
l'heure, qui a été reporté dans le nouvel article 510.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 63? Donc s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 63 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 64.
Mme Guilbault :Article
64. L'article 516 de ce code est modifié par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1° du premier alinéa, de «15 $ »par 30 $.
En commentaire, l'article 64 du projet de
loi vise à hausser de 15 à 30 $ le montant de base servant au calcul de
l'amende dont est passible la personne qui commet un excès de vitesse.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 64? M. le
député de Nelligan.
M. Derraji : Juste... C'est
dans quel cas de figure, désolé, de 15 à 30 $?
Mme Guilbault :Pour les excès de vitesse.
M. Derraji : Dans n'importe
quelle zone?
Mme Guilbault :Oui, de toutes les zones...
M. Derraji : Ah! Oui, oui,
mais c'est dans quel...
Mme Guilbault :...c'est le montant de base auquel s'ajoute selon les
excès, selon les tranches de nombre de kilomètres-heure. Mais j'ai sans doute
quelqu'un qui pourrait venir expliquer. Mais, tu sais, comme à l'article...
Mais je vais attendre que quelqu'un...
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a le consentement pour entendre Mme Vézina, Me Vézina... Mme Vézina?
Donc, Mme Vézina, veuillez vous nommer et nommer votre titre?
Mme Vézina (Lyne) : Oui.
Alors, Lyne Vézina, directrice générale, Recherche et développement en sécurité
routière à la Société de l'assurance auto.
M. Derraji : Oui, je vais
vous poser la question, comme ça vous allez voir de quoi je parle. Et je suis
content d'entendre votre titre Recherche et développement, j'imagine que vous
avez une idée pourquoi, hein, augmenter de 15 à 30 $, c'est ce que vous avez vu
quelque chose. Et deux, est-ce que ça concerne tout type de... gérer
d'infraction, tout type de zone? Donc, on parle de chantier, zone scolaire.
Mme Vézina (Lyne) : Oui.
Alors, le principe qu'on voit, qu'on retrouve à l'article 516, c'est un
principe, d'abord, d'une amende minimale, et, par la suite, on ajoute des montants
au montant de l'amende en fonction du type d'excès de vitesse et de l'excès
comme tel par tranche, soit de cinq kilomètres-heure. Et donc l'article est
modulé en fonction de la nature de l'excès de vitesse. Donc ça, c'est à la
base. Alors, le changement proposé ici, c'est de toucher le montant, ce qu'on
appelle le minimum, le montant minimum. Donc, au premier alinéa, on le fait
passer de 15 à 30, ce qui fait en sorte que ce montant-là va se répercuter sur
tous les excès de vitesse. Et, lorsque qu'il s'agit d'infractions pour grands
excès de vitesse, donc, ce qu'on qualifie de grands excès de vitesse qui
existent déjà dans le code, quand on dépasse 40 kilomètres-heure, 50
kilomètres-heure ou 60 kilomètres-heure, au-dessus de la limite permise...
M. Derraji : Ça s'ajuste.
Mme Vézina (Lyne) : ...bien,
les amendes sont doublées. Donc, conséquemment, ce montant-là aussi va être
doublé.
M. Derraji : Ça veut dire, au
lieu de...
Mme Vézina (Lyne) : Ce sera
60 $.
M. Derraji : O.K. Est-ce que
c'est la même chose que, tout à l'heure, on parle, la base, maintenant, c'est
30 $, ce n'est plus 15 $.
Mme Vézina (Lyne) : Exactement.
M. Derraji : O.K. Une
question, mais probablement... par rapport... Pourquoi l'augmenter à 30 $ et
non pas à 50 ou à 100? Est-ce que vous avez... Pourquoi vous avez statué... La
question : Pourquoi vous avez statué sur 30 $?
Mme Vézina (Lyne) : On a
utilisé l'inflation dans ce cas-là. Donc, c'est une amende qui n'avait pas
été... pour laquelle le montant n'avait pas été révisé depuis 1986, si je ne me
trompe pas... 1991. Et donc on a pris le montant d'indexation en fonction...
l'inflation entre 1991 et aujourd'hui. C'est ce qui a amené à statuer sur le
30 $.
M. Derraji : O.K. Donc, c'est
l'inflation qui vous a guidés dans le raisonnement de passer les 15 $ à
30 $. C'est parce que, depuis 1991, ça n'a pas été touché ni indexé. Et là
maintenant, dorénavant, ça va être 30 $ comme base pour la suite.
Mme Vézina (Lyne) : Tout à
fait, tout à fait.
M. Derraji : C'est bon.
Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. le député de Taschereau.
• (14 h 20) •
M. Grandmont : Oui. Donc, on
a parlé, là... On avait un article similaire...
M. Grandmont : ...plus tôt,
dans le p.l. 48, là, on était dans les SAP, hein? C'est bien ça? Puis là, on
est vraiment dans les constats d'infraction, en ce moment. C'est ça, la
distinction?
Mme Vézina (Lyne) : Exactement.
Nous sommes dans le volet Infractions, donc le volet pénal.
M. Grandmont : C'est ça.
Donc... Puis donc, pour les SAP, on était sur du 30 $ aussi comme montant
de base, auquel on ajoutait, selon la vitesse, un certain nombre de dollars par
tranches, là, de vitesse excessive. D'accord. Donc, on vient harmoniser, en
fait, aussi? C'est un peu ça aussi?
Des voix : ...
Mme Vézina (Lyne) : Oui, il y
a une... il y a une notion d'harmonisation entre les deux ici.
M. Grandmont : Parfait.
J'étais malheureusement non présent quand il y eut le débat sur le 37 en cette
commission mais je suis content que ça revienne, en fait, parce que je vais...
ça va me permettre de vous poser quand même la question. À moins que je me sois
trompé, là, sur le calcul de ce que ça pouvait donner... Ce n'est pas sur le
30 $ que je questionne, là. Je trouve que c'est... c'est correct aussi,
là, puis c'est... c'est... c'est bien d'être... de... concordants, dans le
fond, avec ce qui a été décidé ou, en fait, inscrit plus tôt, là, dans le...
pour les SAP, puis tenant compte de l'inflation aussi. C'est bien correct. Par
contre, je me... je me posais la question, quand je calculais combien ça
pouvait donner d'argent... en fait, de... comment... de combien ça pouvait
majorer l'amende en fonction de la vitesse observée. On observe des... un
phénomène étrange, où, finalement, on peut avoir des contraventions qui sont
plus élevées pour une vitesse plus basse que pour une vitesse plus élevée...
moi, j'arrivais, là, pour le premier... C'est la même chose, en fait, c'est le
même calcul, là. C'est des tranches de 10, un à 20. Donc, j'arrivais de... Dans
le fond, on a un montant de base de 30 $, puis après, on a... si on va au
premier paragraphe, là, donc, si la vitesse de 1 à 20 kilomètres-heure la
vitesse permise, 10 $ par tranche complète de cinq. Cette... Ah! peut-être
que j'ai mal calculé. C'est par tranches de cinq peut-être. Ça donnait... Moi,
en tout cas, ce que ça me donnait, 30 $ à 70 $ de plus, alors que
pour le deuxième paragraphe, de 21 à 30, 15 $, ça pouvait donner entre 30 $
et 60 $, ce qui fait qu'on peut potentiellement avoir une amende plus
basse en ayant 30 plus 60, avec une vitesse de 30 kilomètres-heure
au-dessus, qu'une amende de 70, si la vitesse pratiquée est de 20 au-dessus.
Mais c'est peut-être moi qui avais... qui avais mal calculé, là, mais...
Mme Vézina (Lyne) : Le
principe derrière ça, c'est même si on parle d'un... au deuxième paragraphe,
d'une amende... de... si la vitesse excède de 21 à 30, c'est tout excédent qui
est... qui est sanctionné par 15 $ par tranche de cinq. Et non pas... On
n'applique pas le premier à 10 $ par tranche de cinq kilomètres-heure.
C'est que, par exemple, un excès de vitesse de 30 kilomètres-heure, on a
notre 30 de base, et par la suite, c'est par tranches complètes de cinq, donc six
fois 15, 90, auquel on ajoute... on ajoute le 30 de base, donc c'est 120.
Alors que, si j'ai un excès de vitesse de 20 kilomètres-heure au-dessus de
la limite, là on est 10 $ par tranche de cinq, donc on a quatre tranches à
10 $, 40, plus le 30 de base, donc on est à 70.
M. Grandmont : Donc, mon
calcul n'était pas faux, mais il était mal... il était mal orienté, il était
mal parti. Parfait. Je comprends. C'est très bien. Merci. Donc, pour le reste,
sur l'amendement, je n'ai pas de problème non plus à ce qu'on fasse passer de
15 $ à 30 $ pour le montant de base. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Parfait.
Merci. Est-ce que l'article 64 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 65.
Mme Guilbault :Merci. Article 65. L'article 519.70 de ce code
est modifié :
1° par la suppression de la dernière
phrase du premier alinéa;
2° par l'insertion, après le dernier
alinéa, des suivants :
«Il peut exiger que le véhicule soit
conduit dans un endroit qu'il estime sécuritaire pour effectuer l'inspection,
pourvu que celui-ci ne soit pas situé à une distance de plus de
15 kilomètres du lieu d'interception.
«Il peut également exiger tout
renseignement relatif à l'application du présent code ainsi que la production
de tout document s'y rapportant et en faire l'examen.»;
3° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «premier alinéa» par «présent article».
En commentaire : l'article 65 du
projet de loi apporte des ajustements à l'article 519.70 du code de la
sécurité routière afin de conférer au contrôleur routier le pouvoir d'exiger
que le véhicule soit déplacé dans un endroit qu'il estime sécuritaire pour
effectuer son inspection. Dans un tel cas, l'endroit doit être à une distance
d'au plus 15 kilomètres-heure d'un lieu d'interception... du lieu
d'interception.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 65? M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci.
Peut-être qu'on pourra me corriger, mais les contrôleurs routiers ne peuvent
pas... ne peuvent pas arrêter ou contrôler tous types de véhicules, hein? Il y
a un certain... certains types de véhicules qu'ils peuvent contrôler. Est-ce
qu'on peut nous rappeler c'est lesquels exactement?
Des voix : ...
Mme Guilbault :...bien, ils peuvent... par exemple, relativement au
respect des règles concernant l'état mécanique du véhicule, la ronde de
sécurité, le transport de marchandises dangereuses et les heures de conduite et
de repos. Ils doivent régulièrement inspecter des véhicules au regard des
différentes normes entourant le transport de personnes et des biens, notamment
pour vérifier leur conformité et assurer le respect des règles applicables.
Puis ce qu'on me dit, c'est que, dans la pratique courante, c'était déjà le
cas, tu sais, ils demandaient déjà à la voiture de se placer dans un endroit
approprié, mais là on vient le mettre dans la loi, dans le code.
M. Grandmont : Oui, ma
question, ce n'était pas... ce n'était pas tout à fait ça, là, c'était de
savoir, en fait, c'est quel type de véhicule... un contrôleur routier peut
contrôler, finalement. Est-ce qu'il peut arrêter un véhicule de promenade
classe 5 en particulier? Il me semble que non, là, mais juste peut-être nous
dire quel type de véhicules peuvent être contrôlés par un contrôleur.
Des voix : ...
Mme Guilbault :On est en train de...
M. Grandmont : Oui, merci.
Mme Guilbault :519.67. Bon. «Les contrôleurs routiers sont des agents de
la paix compétents pour assurer la surveillance et le contrôle du transport
routier des personnes et des biens en ce qui a trait à l'application des
dispositions du présent code à l'égard de tout véhicule lourd, tout véhicule
routier ou ensemble de véhicules routiers conçus ou utilisés pour effectuer un
transport ou un travail, rémunéré ou non, sans égard à sa masse, tout véhicule
de promenade immatriculé comme tel lorsque l'intervention du contrôleur
concerne la charge, la dimension, l'arrimage, l'état mécanique ou le transport
de matières dangereuses, mais à l'exception de toute autre disposition relative
à la surveillance de la circulation de ces véhicules...» C'est ça. Le reste, ce
n'est pas... C'est ça, c'est les types de véhicules.
M. Grandmont : Donc, je
comprends... Donc, il ne peut pas... il ne peut pas arrêter... ne peut pas
contrôler n'importe quel type de véhicule, il y a un certain type de...
notamment, là, les véhicules qui serviraient au transport de marchandises ou
encore quand il y aurait... on soupçonnerait, finalement, qu'il peut y avoir
des problèmes mécaniques ou d'arrimage si jamais il y a une remorque, des trucs
comme ça.
Moi, quand j'avais rencontré les
contrôleurs routiers, là, ce n'est pas une surprise, je l'avais dit plutôt
aussi, ils m'avaient... on m'avait communiqué le fait que, parfois, les
contrôleurs routiers sont témoins de comportements dangereux, puis on pourrait
imaginer notamment le 327, qu'on a évoqué tantôt, là, qui était une disposition
intéressante qu'on a ajoutée, conduite dangereuse, mais les contrôleurs ne
peuvent pas intervenir. Puis c'était une des choses qu'on nous soulignait, que,
dans le fond, des fois, ils doivent malheureusement laisser passer des
comportements parce qu'ils n'ont pas ce pouvoir d'intervenir là.
Je me demandais : Est-ce qu'il y a
une autre disposition qui vient plus tard dans le texte du p.l. 48 ou un
amendement éventuellement à venir, parce que j'imagine que Mme la ministre a
été aussi... a rencontré les contrôleurs routiers, qui permettrait finalement
de donner ce pouvoir peut-être exceptionnel aux contrôleurs routiers de pouvoir
intervenir sur certains aspects, notamment le 327, la conduite dangereuse?
Mme Guilbault :Oui, dans le même article tout à l'heure, le 519.67, le
dernier ou l'avant-dernier paragraphe dit : «Lorsque des motifs d'urgence
le justifient ou à la demande d'un corps de police, le contrôleur routier peut
interdire l'accès de tout véhicule de promenade à un chemin public et doit en
aviser dès que possible l'autorité compétente.»
M. Grandmont : C'est ça,
effectivement. On me disait que, souvent, ils pouvaient... pouvaient garder...
demander à un automobiliste, par exemple qui aurait eu une conduite dangereuse,
de se mettre sur le côté puis d'attendre. Cela dit, ils ne peuvent pas, par
exemple... je pense qu'ils doivent appeler le poste de police... donc, bref, ne
peut pas intervenir directement, il doit appeler le service de police le plus
près pour lui demander de venir, ce qui fait une tâche assez complexe et longue
finalement, plutôt que de leur donner la possibilité d'intervenir, alors qu'ils
ont sensiblement les mêmes qualifications qu'un service de police standard.
Donc, je me demandais... En tout cas, ça
semblait être un irritant important. J'imagine que Mme la ministre les a
rencontrés puis a dû se faire sensibiliser à la même réalité, là, que j'essaie
d'exprimer à travers ce que je rapporte ici. Est-ce qu'il y a un aménagement pour
donner un peu plus de latitude aux contrôleurs routiers pour qu'ils puissent
intervenir dans les cas comme celui-là, plutôt que de faire des appels, faire
attendre la personne puis ne pas pouvoir intervenir, bref, faire venir un
service de police?
Des voix : ...
Mme Guilbault :...en train de vérifier la mécanique de ça, là.
M. Grandmont : Oui, oui, oui.
• (14 h 30) •
Des voix : ...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Guilbault :...excès de vitesse ou... Quel genre de comportement,
mettons?
M. Grandmont : Bien, par
exemple, conduite dangereuse, si jamais... ou excès de vitesse ou si la
personne soupçonne par exemple que pourrait... je ne me souviens plus des
exemples, là, il y a certains... certains motifs pour lesquels la personne...
transporte des matières dangereuses, le contrôleur routier pourrait intervenir.
Ce qu'on me disait, c'est que, c'est ça, il y avait... il y avait le délai, le
fait de devoir appeler les services de police, il ne peut pas donner beaucoup d'informations :
Je soupçonne la personne de transporter de la drogue, ou je ne sais pas quoi,
mais elle ne peut pas le dire, parce qu'elle n'a pas ouvert le coffre encore
non plus. La police va-tu venir, va-tu ne pas venir? Puis c'est arrivé souvent
que... bien, c'est arrivé qu'effectivement... qu'après contrôle quand la police
vient... Mais c'est les délais qui sont longs aussi, c'est l'incapacité qu'on
donne aux contrôles routiers de pouvoir intervenir puis agir plus rapidement,
dans le fond.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Non, mais c'est ça, c'est qu'actuellement les rôles c'est
ceux qui sont... tu sais, il y a un rôle qui est... qui est dévolu à CRQ, puis
il y a un rôle qui est dévolu aux policiers. Donc, changer ces rôles-là, c'est
sûr que, là, ça fait appel à plus de consultations, puis tout ça, il faudrait
en discuter avec les policiers. Donc, ce n'est pas dans le cadre du présent
projet de loi, mais je suis effectivement très sensible à les... à la réalité
de... des contrôleurs routiers. Et, oui, je les ai rencontrés plus d'une fois.
J'ai justement... je leur ai justement parlé aujourd'hui même, et ils ont un
certain nombre d'enjeux et on est au travail très actifs pour y répondre.
M. Grandmont : Parfait,
excellent. Mais, oui, je comprends, là, que ça fait intervenir aussi, là, d'autres
corps de métier, notamment les policiers, puis qu'il peut y avoir d'autres
considérations qui débordent largement, là, du p.l. 48, là. Je me permettrais
de... En fait, c'est ça, c'était ça leur demande, une conséquence de la
recommandation numéro un, bon, bref... en tout cas, ils référaient, là, c'était...
et ils disaient : Il faut prévoir que tous les agents de la paix qui
appliquent le CSR détiennent ce pouvoir. Pour les contrôles routiers, il faut
ajouter cet... il faut ajouter cet article, 327 ou autres, dans leurs pouvoirs
à l'article 519.67, pour qu'ils puissent intervenir sur les véhicules de
promenade.
Tu sais, je pense que... en tout cas, tant
mieux si Mme la ministre se dit sensible à... aux demandes et aux
recommandations, là, formulées par la Fraternité des constables du contrôle
routier du Québec. Mon souhait à travers tout ça, là, c'est simplement m'en faire
le porte-voix pour être capable de s'assurer qu'on... encore une fois, on a
plus de contrôle sur nos routes. Les contrôleurs routiers, c'est quand même une
quantité de personnes qui ont... qui sont habilitées à intervenir sur le
territoire québécois. Leur donner un petit peu plus de pouvoir, évidemment, en
tenant compte de ce qui se passe avec les relations avec les autres, avec les
agents de la paix, bien, ça nous donne plus de possibilités d'intervenir aussi.
Donc, tant mieux si la ministre est consciente et sensibilisée déjà à cet
enjeu-là. Je me permettais simplement de le rappeler, et évidemment je l'invite
à continuer à discuter avec la Fraternité pour être capable de répondre à leurs
demandes qui, à mon sens, sont très légitimes. Merci.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, M. le
Président. Moi, c'est plus par rapport aux renseignements relatifs à l'application
du présent... pris en compte. Est-ce qu'on a... il n'y a pas matière à préciser
quels renseignements on veut que le contrôleur demande, au lieu de le laisser
vague. Ça se dit... ça se dit par la suite, ainsi que la production de
documents, c'est important, et en faire l'examen.
Mme Guilbault :En fait, on reprend le texte qui existe déjà actuellement,
le texte actuel.
M. Derraji : Oui, oui, je
comprends qu'on prend le texte, mais...
Mme Guilbault :Qui a toujours été utilisé, puis ça n'a jamais posé de
problème.
M. Derraji : Il n'y a pas de
problème par rapport à des demandes de contrôleur routier par rapport aux
documents, renseignements?
Mme Guilbault :Ça ne pose pas de problème d'application.
M. Derraji : Oui, mais est-ce
qu'on peut savoir, c'est quoi, les renseignements relatifs?
Le Président (M. Jacques) : Bonjour.
Est-ce qu'il y a consentement?
M. Derraji : Oui, oui,
consentement.
Le Président (M. Jacques) : Consentement.
Mme Plourde (Annie) : Oui,
bonjour. Annie Plourde, avocate à la direction des affaires juridiques et du
contentieux de la SAAQ. Ça peut être des renseignements divers. Par exemple, un
contrôleur routier, il y a diverses obligations dans le code de la sécurité
routière qu'ils doivent vérifier. Par exemple, les heures de conduite, la vérification
mécanique. Donc, le conducteur est tenu à produire différents renseignements.
Par exemple, le rapport de ronde de sécurité. Si on est dans les heures de
conduite, il peut y avoir des documents...
Mme Plourde (Annie) : ...donc
c'est... ça peut être quand même assez large. Puis l'industrie est habituée de
ce type de renseignements à fournir.
M. Derraji : Donc, quand on
lit ça, l'application du présent code, ça veut dire qu'on sait de quoi
s'agit-il, des renseignements, que ce soit pour le contrôleur que pour le
chauffeur en question.
Mme Plourde (Annie) : Exactement.
M. Derraji : O.K., O.K.,
merci beaucoup. L'autre question que j'ai : Pourquoi 15 kilomètres?
(Consultation)
Le Président (M. Jacques) :
Mme Plourde.
Mme Plourde (Annie) : Je vais
vous répondre.
M. Derraji : Bien, merci.
Mme Plourde (Annie) : Je me
suis levée trop vite.
Le Président (M. Jacques) : Oh,
non, non, ce n'est pas grave.
M. Derraji : J'aurais dû vous
poser une deuxième sous-question, mais...
Mme Plourde (Annie) : Il n'y
a pas de souci. Dans le fond, la norme du 15 kilomètres existe déjà dans
le code, particulièrement pour les véhicules hors norme. Donc, on reprend une
pratique actuelle pour... dans un esprit plus large. Dans le fond, les... les
véhicules hors normes, quand ils veulent faire la vérification, donc c'est à
464 du Code de la sécurité routière, il y a la règle du 15 kilomètres.
Donc là, ici, on l'inscrit dans un contexte plus large de pouvoir pour qu'ils
puissent déplacer les véhicules pour faire leur travail sur d'autres aspects du
code.
M. Derraji : O.K. Vous
travaillez à la SAAQ, vous êtes responsable, vous avez déjà vu des déplacements
de 15 kilomètres?
Mme Plourde (Annie) : Personnellement,
je n'ai pas vu ça.
M. Derraji : De hors normes?
Mme Plourde (Annie) : Je ne
suis pas contrôleur routier.
M. Derraji : Non, je sais,
mais là on est en train de légiférer, donc...
Mme Plourde (Annie) : Oui,
non, mais le hors norme, ça existe déjà actuellement à 464. Ici, quand... ce
qu'on retrouve actuellement à 5.19.70, c'est dans les... dans l'exercice de
plus large pouvoir. Par exemple, comme quand on contrôle, par exemple, un...
une... quand on fait une inspection en bordure de route, ça peut prendre
plusieurs minutes, je ne pourrais pas vous dire en termes de minutes, mais on
nous dit que ça peut prendre 30, 40, 45 minutes. Donc, pour la sécurité du
conducteur, la sécurité du contrôleur, on déplace le véhicule dans un endroit
sécuritaire.
M. Derraji : Le déplacer dans
un endroit sécuritaire, pas forcément un endroit pour faire l'inspection, mais
un endroit juste sécuritaire pour que le contrôleur puisse faire l'inspection,
mais il ne peut pas exiger plus que 15 kilomètres de déplacement.
Mme Plourde (Annie) : Exactement.
M. Derraji : O.K. est-ce que
ça, c'est une demande des contrôleurs ou... Ça vient d'où cette demande de
15 kilomètres?
Mme Plourde (Annie) : En
fait, c'est une pratique qu'ils ont actuellement avec la collaboration de
l'industrie. Puis là ils ont simplement voulu légiférer ou encadrer cette
pratique-là dans le Code de la sécurité routière.
M. Derraji : L'ajouter, donc
parce que ça n'existe pas.
Mme Plourde (Annie) : Ça
existe sur le plan administratif, c'est des demandes qu'ils font. Là, on vient
simplement le mettre, le légaliser dans le Code de la sécurité.
M. Derraji : Oui. Et est-ce
que le déplacement, il est systématique ou si l'endroit... Genre, bon, je... on
les voit tous quand on... parfois, sur les autoroutes. Dans quelles
circonstances le déplacement est nécessaire? Est ce qu'il y a des endroits plus
précis, ou c'est arbitraire, ou bien à la lecture, ou à la bonne volonté du
contrôleur?
Mme Plourde (Annie) : C'est...
Un instant, s'il vous plaît.
M. Derraji : Prenez votre
temps.
Mme Plourde (Annie) : Dans le
fond... Excusez-moi, répétez donc votre question s'il vous plaît. J'ai été
déconcentrée.
M. Derraji : On n'a pas de...
On est là, on a... on a le temps. Qui prend la décision de dire maintenant je
dois déplacer pour 15, est-ce que c'est systématique le déplacement, ou bien il
peut le faire sur place?
Mme Plourde (Annie) : C'est
le contrôleur routier qui... qui juge selon la configuration lorsqu'il
intercepte l'individu.
M. Derraji : Pour le
déplacer.
Mme Plourde (Annie) : Pour le
déplacer. Puis c'est selon aussi ce qu'il a à faire comme inspection.
M. Derraji : Genre type
d'inspection. Donc, si ça nécessite un garage par exemple.
Mme Plourde (Annie) : Non,
c'est simplement que... Je vous donne un exemple. Quand ils effectuent la ronde
de sécurité, ils doivent se déplacer tout... au pourtour du véhicule, donc ils
doivent vérifier certains éléments mécaniques sur le véhicule. Donc, ce qui
fait en sorte que, des fois, bien, seulement sur l'accotement, ils n'ont pas
assez d'espace. Donc, c'est ce qui peut constituer un danger pour eux et aussi
pour le conducteur qui peut l'accompagner à certains moments.
M. Derraji : O.K. est-ce
qu'on a une idée sur les déplacements ou c'est... les contrôleurs qui ont déjà
déplacé des... ils étaient obligés de déplacer?
Mme Plourde (Annie) : Je n'ai
pas de volumétrie à vous partager.
M. Derraji : O.K. Mais pour
vous, c'était une... c'est une demande des contrôleurs.
Mme Plourde (Annie) : C'est
une demande pour venir légaliser leur pratique.
M. Derraji : Qu'ils le font
déjà, mais ce n'est pas dans la loi.
Mme Plourde (Annie) : Exactement.
Celle avec la collaboration.
M. Derraji : O.K. Merci.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Jacques) : M.
le député Taschereau.
M. Grandmont : Avant de... de
poser une autre question, là...
M. Grandmont : ...je...
j'aimerais ça juste renchérir, juste pour être sûr. Est-ce que ça arrive, à
l'occasion, que des conducteurs qui se font contrôler refusent de se déplacer?
Puis dans ce cas, alors là, bien, on vient leur donner la légitimité de le
demander, donc de l'exiger?
Mme Plourde (Annie) : Je n'ai
pas eu personnellement connaissance d'une situation comme ça. Je ne pourrais
pas vous répondre, s'il y a eu effectivement des refus dans le passé, là, je
n'ai pas cette information-là. Le souhait est vraiment de légaliser la
pratique.
M. Grandmont : Oui. Bien, je
comprends, parce qu'effectivement, si on avait un refus, je comprends l'enjeu
de sécurité, évidemment, là.
Mme Plourde (Annie) : Exact.
M. Grandmont : Je peux
imaginer quelqu'un qui tourne autour d'un camion, qui est déjà très large sur
l'accotement, un pied dans la chaussée puis l'autre bord dans le ravin.
Peut-être pas l'idéal, là. Donc... Bon. C'est correct. Mais, en tout cas, merci
beaucoup pour les réponses.
Oui, c'est ça, toujours... bien, ma
question, en fait, va un peu dans le sens de la capacité de travailler, pour
les contrôleurs routiers, dans un environnement qui est sain, puis je dirais
même les agents de la paix aussi, alors qu'on sait que, bien, on vit dans une
époque où les gens sont... sont de plus en plus enclins à... disons, à être...
avoir des comportements verbaux excessifs, je vais le dire comme ça. Quand
j'avais rencontré les contrôleurs routiers, ils me faisaient... ils me
faisaient remarquer que... puis ça m'a étonné d'ailleurs, qu'il n'y avait
aucune disposition dans le code de la sécurité routière qui interdit ou qui...
bien, qui interdit et qui vient sanctionner... pas «sanctionner» mais qui vient
permettre la délivrance d'une amende, d'une contravention lorsque des gens
insultent ces contrôleurs routiers là ou ces agents de la paix là. Puis je me
posais la question, parce qu'à Québec il semblerait que c'est... c'est... c'est
connu, en fait, là. Puis c'est effectivement une proposition d'amendement
qu'ils nous... qu'ils nous proposaient, là, qui était une copie du règlement de
la ville de Québec. Mais, dans le fond, les contrôles routiers me faisaient
remarquer qu'il y aurait besoin de créer un article pour donner la capacité aux
agents de la paix d'émettre un constat d'infraction quand une personne insulte,
injurie ce dernier. Plusieurs municipalités ont, dans leur règlement, un
article qui sanctionne ces comportements disgracieux, mais cela n'existe pas au
niveau provincial. Bien que l'entrave existe au code de sécurité routière, il
ne peut être utilisé dans les cas où la personne se conforme à tous les autres
points du code de la sécurité routière, mais en insultant l'agent de la paix.
Donc, c'est comme une espèce de facteur aggravant, d'où peut-être, là, la...
les fourchettes d'amendes. Peut-être. Je ne le sais pas. On saura me répondre,
là. Mais il n'est pas possible de... d'émettre un constat d'infraction pour des
insultes verbales, alors que je me dis que déjà ces gens-là font un travail qui
est quand même assez... assez stressant de manière générale. Est-ce qu'on peut
leur donner la chance de pratiquer leur travail dans un environnement qui est
juste plus sain d'un point de vue psychologique? Donc, c'est pour ça, là,
qu'ils recommandaient, là, de faire une copie du règlement de la... de la ville
de Québec, là, là-dessus.
Ça fait que je voulais peut-être entendre
Mme la ministre là-dessus. Je me permets d'aborder ce sujet-là parce qu'on
parle des contrôleurs routiers. Si jamais il y a de l'ouverture, là, à une
proposition de... d'amendement aussi, là, qui pourrait être éventuellement
négocié avec Mme la ministre, là.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Mais la question est intéressante. On est en train de
vérifier, mettons, l'équivalent pour les policiers, là, c'est dans quelle loi,
c'est-tu dans les règlements. On vérifie. Parce qu'a priori, tu sais, on... ça
ne relève pas de la sécurité routière comme telle. Donc là, est-ce que c'est la
bonne place pour mettre ça? Mais la question est intéressante, ça fait qu'on
est en train de vérifier.
M. Grandmont : Non, mais
effectivement, ça se peut que ça ne soit pas dans le code de la...
Mme Guilbault :Je ne sais pas si le collègue avait d'autres sujets, en
attendant qu'on cherche, ou...
M. Grandmont : Bien, juste...
juste compléter, là. Peut-être rebondir sur ce que Mme la ministre dit.
Effectivement, ça n'apparaît pas dans le code de sécurité routière, puis c'est
justement pour ça qu'on veut faire un ajout. Comme je le disais, là, c'est dans
le règlement, en tout cas, pour ce qui est de la ville de Québec. Je n'ai
malheureusement pas d'autres exemples à donner, là, mais pour ce qui est de la
ville de Québec, ce qui est dit dans le... dans le... pardon, dans la
réglementation de la ville, c'est «Il est interdit d'injurier, d'insulter un
agent de la paix ou un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions ou de
tenir à son endroit des propos blessants, diffamatoires, blasphématoires ou
grossiers, ou encore d'encourager ou d'inciter une personne à l'injurier ou à
tenir à son endroit de tels propos.» Après ça, bon, je n'ai pas le détail, là,
des montants d'amendes qui sont associées à... au respect de cette
réglementation-là de la ville de Québec, mais en tout cas, moi, il me semble que
c'est quelque chose qu'on pourrait regarder éventuellement. Puis, comme je le
dis, là on traite d'un enjeu d'un article qui est sur un autre sujet. Si Mme la
ministre veut faire des vérifications puis qu'on continue sur le 65, puis
continuer à avancer pendant qu'il y a des vérifications qui se fassent, bien,
on pourra en reparler un peu plus tard, là. En autant qu'on soit tous d'accord
pour y revenir, tout simplement, là.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bien oui, je... j'accepterais la suggestion de suspendre,
le temps de laisser à mes collègues de vérifier comme il faut.
M. Grandmont : En fait, M.
le...
Le Président (M. Jacques) : Mais
avez-vous d'autres... Je comprenais que vous aviez peut-être d'autres sujets
sur l'article 65.
M. Grandmont : Non, c'est ça.
C'est ce que j'allais dire. C'est qu'on pourrait fermer 65, si... Moi, je n'ai
plus... je n'ai rien d'autre à ajouter par rapport à ça.
Le Président (M. Jacques) : Lui
permettre d'en reparler.
Mme Guilbault :Ah oui, O.K.. Oui, oui. Puis en reparler plus tard.
M. Grandmont : Mais on peut
se garder... on peut se garder la porte ouverte pour y revenir. C'est ça,
exactement.
Le Président (M. Jacques) : Parfait.
Merci.
Mme Guilbault :Parfait.
Le Président (M. Jacques) : Donc,
est-ce que l'article 65 est adopté?...
Mme Guilbault :...adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 66.
Mme Guilbault :Article 66 : L'article 519.77 de ce code est
modifié par le remplacement de «deuxième alinéa de l'article 519.70» par
«quatrième alinéa de l'article 519.70».
En commentaire. L'article 66 du
projet de loi apporte un ajustement à l'article 519.77 du code de la
sécurité routière, qui concerne l'amende dont est passible une personne qui ne
se conforme pas à une demande d'un contrôleur routier, afin de considérer les
ajustements apportés à l'article 519.70 par ce projet, puisque le deuxième
alinéa devient le quatrième.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 66?
Mme Guilbault :C'est de la concordance, tout simplement.
Le Président (M. Jacques) : S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 66 est adopté?
Mme Guilbault :Adopté.
Le Président (M. Jacques) :
Article 67.
Mme Guilbault :Article 67. L'article 619 de ce code, modifié par
l'article 29 du chapitre 18 des lois de 2018, est de nouveau modifié
par l'insertion, après le paragraphe 6.3, des suivants : «6.3.1.
Prévoir dans quels cas et à quelles conditions un candidat à l'obtention d'un
permis de conduire doit avoir suivi avec succès une formation pour la conduite
d'un véhicule pour la classe de permis demandée ou pour l'inscription d'une mention
à son permis.
«6.3.2. Déterminer la formation à suivre
par le candidat à l'obtention d'un permis de conduire de la classe demandée ou
pour l'inscription d'une mention à son permis, les parties théoriques et
pratiques qu'elle doit comporter, le moment où l'obligation d'avoir suivi avec
succès l'une ou l'autre de ses parties est requise, ainsi que les cas où un
candidat est exempté de suivre la formation.
«6.3.3. Fixer le délai maximal à
l'intérieur duquel un candidat à l'obtention d'un permis de conduire doit avoir
satisfait aux exigences d'obtention de la classe de permis demandée ou à celle
requise pour l'inscription d'une mention à son permis.
«6.3.4. Prévoir les cas et les conditions
d'accès à la conduite applicables au candidat à l'obtention d'un permis de
conduire qui, à l'intérieur du délai maximal prescrit, n'a pas satisfait aux
exigences d'obtention de la classe de permis demandée ou à celle requise pour
l'inscription d'une mention à son permis.»
En commentaire. L'article 67 du
projet de loi modifie l'article 619 du Code de la sécurité routière afin
d'habiliter le gouvernement à prévoir par règlement qu'une personne qui demande
un permis de conduire ou l'inscription d'une mention à son permis doit avoir
suivi la formation prévue et à déterminer la formation qui doit... juste un
instant, la phrase... ah! à prévoir, O.K. oui, c'est ça, et à déterminer la
formation qui doit être suivie et les cas où une personne peut en être
exemptée. Il vise également à habiliter le gouvernement à fixer un délai
maximum pour satisfaire aux exigences d'obtention d'une classe de permis ou
d'inscription d'une mention à son permis et à prévoir les exigences d'accès à
la conduite en cas de défaut d'avoir obtenu la classe ou la mention dans le
délai prescrit.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce que... des interventions sur l'article 67? M. le
député de Nelligan.
M. Derraji : Oui, c'est écrit
dans la section commentaires : «Le gouvernement... prévoir par règlement
qu'une personne qui demande un permis de conduire ou l'inscription d'une
mention à son permis doit avoir suivi la formation prévue... déterminer la
formation qu'il doit... Pourquoi c'est compliqué de ne pas le mettre dans...
dans le texte? Parce que c'est quand même pas mal détaillé avec quatre points.
Mme Guilbault :Je ne suis pas sûre... je ne suis pas sûre de comprendre,
là... c'est parce qu'on va le déterminer par... On l'avait déjà abordé à un
autre article, puis on disait : Entre autres, on veut inclure la formation
pour la classe un.
M. Derraji : C'est ça, dans
le règlement, ça va être dans le règlement?
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Ça va être dans le règlement.
M. Derraji : Oui, mais...
mais là, dans l'article...
Mme Guilbault :...40, c'est ça. Ça va avec l'article 40.
M. Derraji : 40, désolé,
c'est juste... je veux juste bien...
Des voix : ...
M. Derraji : Je me réfère à
l'article 40, c'est ça?
• (14 h 50) •
Mme Guilbault :...à l'article 40, on disait : Le gouvernement
peut par règlement... c'est-à-dire... «le candidat à l'obtention d'un permis de
conduire doit, dans les cas et aux conditions prévues par règlement, avoir
suivi avec succès le programme de formation». Donc là...
Mme Guilbault :...on va faire par règlement le... les conditions puis le
contenu, dans le fond.
M. Derraji : O.K. Les
montants, les montants...
Mme Guilbault :Puis à la fois le type de formation.
M. Derraji : Oui, c'est ça.
Mme Guilbault :C'est tout ce qui est prévu par règlement dans 66.1, dans
le fond.
M. Derraji : Oui. Donc, le
règlement va fixer les montants maximal et minimal de la formation, mais, le
montant max, je pense qu'on l'a déjà voté dans un autre article. Il est déjà...
Il est déjà...
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Bien, c'est l'article 40, le montant de
1076.
M. Derraji : Oui, 1076, oui.
Mme Guilbault :C'était à l'article 40. Bien, ce n'était pas dans
l'article, mais on en avait parlé à cet article-là.
M. Derraji : Mais c'est ça,
la question. Pourquoi un règlement sachant que tout est dans le projet de loi?
1067, c'est dans le projet de loi. Les conditions sont dans l'article 67. Je
ne vois pas l'utilité du règlement, à moins si c'est un autre règlement.
Mme Guilbault :Non, mais c'est parce que ça va donner la latitude. Tu
sais, mettons, on dit : «fixer le délai maximal à l'intérieur duquel un
candidat à l'obtention doit avoir satisfait aux exigences d'obtention», mais on
ne dit pas c'est quoi, le délai. Il peut évoluer dans le temps selon la... le
type de formation, selon le type de permis, on peut imaginer, là, parce qu'il y
a différentes classes de permis. Donc, on vient, dans le fond, indiquer à
quelle réponse ou, tu sais, à quel... à quel élément va, entre autres, répondre
le règlement dans 6.3.1, 6.3.2, tu sais, déterminer le type de formation,
s'assurer qu'il a une partie théorique et pratique.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Ça fait que, donc, on prévoit... on vient ajouter ces
choses-là à l'article 619 qui est déjà là. Et donc, c'est ça. Peut-être,
je ne comprends pas la question, en fait. Parce qu'on... il faut prévoir un
règlement qui va contenir des informations plus précises sur les quatre
éléments qui sont là, dans le fond.
M. Derraji : ...ajouter à
celui du 40, avec le montant maximal et minima. C'est le... Non, ou bien c'est
deux règlements séparés?
Mme Guilbault :...le montant, il est-tu... il est-tu dans le... il est-tu
à 67?
Une voix : ...
Mme Guilbault :Non, c'est juste la formation, oui.
M. Derraji : Non, il n'y a
pas... il n'y a pas de montant dans le 67. Je n'ai pas vu.
Des voix : ...
Mme Guilbault :C'est dans le règlement sur les permis. Ah oui! C'est ça.
C'est celui-là qu'on a regardé hier.
M. Derraji : Là où il y a les
montants... montant maximal?
Mme Guilbault :Oui.
M. Derraji : O.K.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : C'est beau.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien, en fait,
je veux simplement savoir, en fait, pourquoi on tient à ce que, finalement... à
quel besoin ça va répondre, finalement, que de déterminer la façon d'avoir un
permis de conduire... que ça soit déterminé en règlement. Un règlement, c'est
plus... c'est plus flexible, c'est plus agile, je le comprends, je l'entends,
mais est-ce qu'il y a une raison fondamentale pour laquelle on tient à ce que
ça passe par le règlement plutôt que ça soit inscrit dans la loi? Je me pose un
peu une question similaire à ce que mon collègue de Nelligan demande, là :
Pourquoi... C'est quoi, l'intention derrière le faire passer dans un règlement
plutôt que de l'inscrire dans la loi, alors que les choses... à moins que
les... qu'on ait... qu'il y ait quelque chose qu'on n'ait pas compris, là.
Est-ce que c'est appelé à évoluer? Est-ce qu'on veut se garder une flexibilité
pour les prochaines années? Mais, si oui, sur quelle base on l'évalue? J'ai de
la misère à comprendre la raison du pourquoi.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bien, c'est effectivement pour la flexibilité, parce que,
s'il faut toucher au code de la sécurité routière à chaque fois que, par
exemple, on veut dire qu'il faut avoir réussi la formation pratique en x mois,
bien là, imaginez le taponnage, tu sais. Ça fait que...
M. Grandmont : ...compris,
effectivement, qu'un règlement était plus flexible, mais à quel besoin de
flexibilité on veut répondre?
Mme Guilbault :Bien, pour être... pour être flexible. En fait, je pense,
la flexibilité est en soi un objectif autoportant.
M. Grandmont : D'accord, mais
ça dépend de la flexibilité, mais... Il y a un degré de flexibilité où il n'y a
plus rien d'autoportant, mais... Mais ma question, fondamentalement,
c'est : Est-ce qu'on s'attend à une évolution rapide des besoins à ce qui
a trait... ou du contexte dans lequel on va délivrer des permis de conduire,
par exemple, qui nécessite...
M. Grandmont : ...cette
flexibilité-là.
Mme Guilbault :
Non, mais prenons l'exemple, parce que, dans le fond, le niveau classe 1
obligatoire, on aurait pu le changer par règlement, de classe 1... Si les
collègues sont d'accord...
Le Président (M. Jacques) : y
a déjà consentement. Mme Plourde, vous pouvez...
Mme Plourde (Annie) : Oui,
bonjour. Donc, actuellement, le Code de la sécurité routière prévoit des classes
particulières pour laquelle la formation est obligatoire.
Le Président (M. Jacques) : ...messieurs
dames, ou messieurs seulement.
M. Grandmont : Merci. Si vous
pouvez recommencer. Merci.
Mme Plourde (Annie) : Il n'y
a pas de souci.
Le Président (M. Jacques) : ...Mme
Plourde.
Mme Plourde (Annie) : Actuellement,
le Code de la sécurité routière désigne des classes particulières pour laquelle
la formation est obligatoire. Le principe est révisé pour dire : Bien, la
formation est obligatoire à l'égard de toutes les classes. C'est le règlement
qui va venir déterminer dans quel type de classe la formation va être requise.
Donc, pour ce faire, il y a des révisions des pouvoirs réglementaires qui se
sont faits pour donner, comme disait la ministre, des adaptations pour...
Actuellement, dans le règlement sur les permis, on indique quand l'examen
théorique est exigé ou un examen pratique. Donc, c'est toute dans cette
dynamique-là. Dans le fond, ça va en concordance avec notre actuel règlement
sur les permis qu'on ajoute, finalement, le pouvoir de dire dans le règlement,
quelle formation va être obligatoire, à quel moment elle va être obligatoire.
Là, pour l'instant, c'est dans un souci d'harmonisation. On ne connaît pas
l'avenir non plus, là on s'harmonise à la norme 16 du Code canadien de
sécurité. Donc, c'est pour ça que la formation... est obligatoire. Elle l'est
déjà pour les classes 5, donc véhicule de promenade et les classes 6, moto.
Mais, éventuellement, il pourrait y avoir un besoin d'harmonisation selon
l'évolution nord-américaine.
M. Grandmont : Donc, on
s'attend à ce que ça puisse bouger. Est-ce que, depuis... selon votre expertise
et vos vos connaissances, vos observations, est-ce que c'est un domaine
justement dans lequel il y a eu une évolution dans les dernières années, puis
on se rendait compte que finalement on manquait de cette flexibilité dont on
semble avoir besoin?
Mme Plourde (Annie) : Je ne
pourrai pas... Je ne peux pas prédire l'avenir.
M. Grandmont : Non, mais je
vous demande de parler du passé, en fait.
Mme Plourde (Annie) : Du
passé, mais c'est sûr que la norme 16 est arrivée rapidement. Puis il y
avait... Il fallait adhérer à cette norme-là, et donc ça nécessitait des
modifications de Code de la sécurité routière. Donc, il a fallu apporter des
aménagements dans le cadre du projet de loi. La situation pourrait se
représenter éventuellement.
M. Grandmont : La norme 16,
c'est émis par qui, ça?
Mme Plourde (Annie) : C'est
la norme du Code canadien de sécurité qui est une norme un peu pancanadienne,
qui est avec le CCATM, là je ne pourrais pas vous dire l'acronyme...
M. Grandmont : Ça doit être
harmonisé avec les États-Unis aussi, j'imagine, considérant...
Mme Plourde (Annie) : C'est
harmonisé principalement avec le Canada...
M. Grandmont : O.K.
Mme Plourde (Annie) : ...c'est
principalement ça. Mais ces règles-là tendent aussi vers le nord-américain.
M. Grandmont : Oui,
j'imagine. O.K. Parfait. Ça répond mes questions. C'est très clair. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Et, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 67 est adopté?
Adopté. Mme la ministre, est-ce que vous souhaitez revenir à l'article 59?
Mme Guilbault :Non, on n'est pas tout à fait prêt, M. le Président.
Le Président (M. Jacques) : Parfait.
Donc, 67.1.
Mme Guilbault :Non, on va le suspendre aussi parce qu'il est lié à 59,
là...
Le Président (M. Jacques) :
Parfait. 68.
Mme Guilbault :
L'article 626 de ce code est modifié :
1° par la suppression du paragraphe 14°du
premier alinéa;
2° par la suppression du troisième alinéa.
En commentaire, l'article 68 du projet de
loi modifie l'article 626 du Code de la sécurité routière à des fins de
concordance pour tenir compte de l'introduction de l'article 626.1 au CSR
proposé par l'article 69 du projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : Parfait.
Est-ce qu'il y a des interventions sur...
Mme Guilbault :Bien, en fait, j'ai mon amendement, c'est ça qui va le
retirer. Donc, l'amendement : Retirer l'article 68 du projet de loi, comme
je m'étais engagée à le retirer.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Donc, l'article 68 est retiré. Article 69.
• (15 heures) •
Mme Guilbault :Bon. Alors, article 69, j'avais un amendement aussi. Ce
code est modifié par l'insertion, après l'article 626, du suivant :
«626.1. Une municipalité peut, par
règlement ou si la loi lui permet d'en édicter par ordonnance, permettre la
circulation des véhicules hors route ou d'un certain type de véhicule en route
sur la chaussée d'un chemin public, dont l'entretien à sa charge, sur une
distance plus longue que celle prévue aux paragraphes 1° et 4° du deuxième
alinéa de l'article 73 de la Loi sur les véhicules hors route et à l'une ou
l'autre des fins prévues à ces paragraphes...
15 h (version non révisée)
Mme Guilbault :...l'exercice de ce pouvoir, la municipalité doit tenir
compte des enjeux de sécurité. La circulation des véhicules hors route est
permise... ainsi permise doit se limiter au trajet le plus direct pour se
rendre d'un sentier de club d'utilisateurs de véhicule hors route à un autre
sentier de club d'utilisateurs de véhicule hors route ou à l'un des lieux visés
au paragraphe quatre du deuxième alinéa de l'article 73 de cette loi. Ce
règlement doit indiquer le début et la fin de ce chemin ou de cette partie de
chemin, de même que sa longueur, et identifier le sentier de club d'utilisateurs
de véhicule en route ou le lieu qu'il permet de rejoindre.
«Avant d'édicter un règlement en vertu du
premier alinéa, la municipalité doit tenir une assemblée publique sur le projet
de règlement par l'intermédiaire du maire ou d'un autre membre du conseil
désigné par le maire. Le conseil fixe la date, l'heure et le lieu de l'assemblée.
Il peut déléguer tout ou partie de ce pouvoir au greffier ou au greffier
trésorier de la municipalité. Au plus tard le 15 ᵉ jour qui précède la
tenue de l'assemblée, le greffier ou le greffier trésorier de la municipalité
doit publier, selon la loi qui régit la municipalité, un avis public de la
date, de l'heure, du lieu et de l'objet de l'assemblée. Tout règlement ou
ordonnance édicté en vertu du premier alinéa doit, dans les 15 jours de
son adoption, être transmis au ministre des Transports, accompagné d'un rapport
de la municipalité établissant que la circulation des véhicules en route dans
les conditions prescrites est sécuritaire. Le ministre détermine la forme et la
teneur d'un tel rapport en publiant un gabarit sur le site Internet de son
ministère. Le ministre peut désavouer en tout temps ce règlement ou cette ordonnance,
ou une partie de celui-ci ou de celle-ci. Dans ce cas, le règlement, l'ordonnance
ou la partie de celui-ci ou de celle-ci qui est désavouée cesse d'avoir effet à
compter de la date de publication d'un avis de désaveu à la Gazette officielle
du Québec ou à toute autre date ultérieure déterminée dans cet avis. Le
ministre avise dès que possible la municipalité de sa décision.»
En commentaire. L'article 69 du
projet de loi introduit l'article 626.1 au Code de la sécurité routière
afin d'y regrouper les conditions applicables à la décision d'une municipalité
de permettre la circulation des véhicules en route sur la chaussée d'un chemin
public, dont l'entretien est à sa charge, sur une distance de plus d'un
kilomètre. La circulation des véhicules hors route est ainsi permise... ainsi
permise se limite aux fins prévues au paragraphe un et quatre de l'article 73
de la Loi sur les véhicules hors route, soit, d'une part, pas permettre à un
travailleur d'utiliser un véhicule hors route à la condition que cela soit
nécessaire dans l'exécution du travail qu'il est en train d'effectuer. D'autre
part, se rendre d'un sentier d'un club d'utilisateurs de véhicule hors route à
un autre sentier d'un club d'utilisateurs de véhicule hors route ou à une
station-service, à un établissement de restauration, d'hébergement, à un bloc
sanitaire ou à une aire de stationnement.
Pour permettre la circulation des
véhicules hors route sur la chaussée, une municipalité devra tenir une
assemblée publique permettant de recueillir les commentaires des citoyens avant
d'édicter le règlement, transmettre le règlement édicté à la ministre des
Transports et de la Mobilité durable dans les 15 jours de son adoption,
transmettre avec ce règlement un rapport établissant que la circulation des véhicules
hors route dans les conditions prescrites est sécuritaire. La ministre
détermine la forme et la teneur d'un tel rapport en publiant un gabarit sur le
site Internet de son ministère. La ministre peut désavouer en tout temps un
règlement ou une partie de celui-ci édicté suivant l'article 626.1 du CSR.
Et l'amendement : Retirer l'article 69
du projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M.... M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Bon, bien,
écoutez, M. le Président, je vais prendre quelques minutes, premièrement, pour
remercier la ministre. J'avais un amendement dans ce sens, mais je suis très
heureux aujourd'hui qu'on va reconnaître l'autonomie municipale. Ça a été pas
mal, pas mal, pas mal expliqué, et je pense que le fait de le retirer, c'était
la bonne chose. En fait, c'était un casse-tête pour nous pour trouver quel
sous-amendement faire pour faire respecter l'autonomie municipale. Donc, bravo!
Je pense, c'est la chose... c'était la seule chose à faire, c'est le retirer. C'était
un long, long article, et je vous ai dit que nous avons essayé à plusieurs
reprises de voir comment on peut faire reculer le gouvernement sur cet article,
mais je félicite Mme la ministre d'avoir pris le temps de retirer cet article.
Je pense que nos municipalités vont être extrêmement heureuses aujourd'hui et
contentes. Merci.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien, j'ai un
commentaire qui va sensiblement dans le même sens que mon collègue de Nelligan.
Ça avait été nommé par plusieurs... par des intervenants qu'on a eus en
audition. Outre l'autonomie municipale, il y avait toute la question de la
charge que ça représentait aussi, c'est un processus qui était très complexe à
gérer pour les municipalités, qui en ont quand même déjà pas mal plein les
baskets. Donc, je pense que c'était la chose à faire. Donc, très heureux que
cette... des dispositions relatives aux véhicules hors route, bien, soient abrogées
dans le projet de loi n° 48. Je pense que ça aurait amené une charge indue
pour les municipalités, qui n'en avait pas besoin, là.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député de Taschereau. Donc, est-cce que l'amendement est adopté? Adopté.
Donc, l'article 69 est retiré. Mme la ministre, l'article 70.
Mme Guilbault :Article 70 : L'article 633.1 de ce code est
modifié par le remplacement, dans le quatrième alinéa, de «200 $, ni
supérieur à 3 000 $» par «100 $ ni supérieur à 3 000 $. Dans le
cas des projets pilotes relatifs aux véhicules autonomes, ce montant ne peut
être inférieur à 200 $ ni supérieur à 3 000 $...
Mme Guilbault :...En commentaire, l'article 70 du projet de loi
modifie l'article 633.1 du Code de la sécurité routière afin de réduire le
montant minimal de l'amende pouvant être imposée en cas d'infraction à un
projet pilote portant sur un objet autre que les véhicules autonomes.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 70? M. le député de
Nelligan.
M. Derraji : Merci. Juste
nous expliquer le contexte. Désolé, juste pour qu'on puisse être à la... On
n'était pas là avec vous lors de la rédaction du projet de loi,
malheureusement, donc...
Le Président (M. Jacques) : M. Scott.
Mme Guilbault :...mon collègue va répondre.
M. Derraji : Quoi?
Mme Guilbault :...
M. Scott (Jean-François) : Rebonjour.
Donc, l'objectif, c'est de diminuer l'amende minimale dans le cadre d'une
infraction à un projet pilote mis en place en vertu de CSR, parce
qu'actuellement ça crée certaines incongruités ou certains enjeux. Je vous
donne un exemple : un cycliste qui circule sur un trottoir va avoir une
amende de 80 $ tandis qu'un utilisateur d'une trottinette électrique va
avoir une amende de 200 $ parce que, pour l'instant, c'est seulement prévu
dans le cadre d'un projet pilote. On ne veut pas nécessairement qu'il y ait une
si grande disparité. C'est correct d'avoir une amende un peu supérieure dans le
cadre d'un projet pilote expérimental. Par contre, 200 $ étaient visés, à
la base, en 2018, lorsque l'article a été modifié, c'était pour les projets
pilotes, pour l'expérimentation de véhicules autonomes sur le chemin public.
Donc, on ne voulait pas englober tout projet pilote puis avoir une amende aussi
élevée, une amende minimale aussi élevée.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Et les... quand
vous dites véhicule autonome, quel type de véhicule autonome? Ça pourrait être
large. Est-ce qu'il y a une définition que vous utilisez?
M. Scott (Jean-François) : Oui,
il y a une définition au CSR de véhicule autonome, il y a des niveaux
d'automatisation, donc le terme véhicule autonome est défini au code. Il y a
une règle également qui est prévue, qu'on ne peut pas circuler avec un véhicule
autonome, sauf dans certaines exceptions, dont le fait de le faire dans le
cadre d'un projet pilote.
M. Derraji : O.K. Quand vous
dites que c'est défini dans le code, est-ce que, dans le cadre de la loi
actuelle? Quel article?
M. Scott (Jean-François) : Oui,
c'est déjà prévu, c'est à l'article 4 qui prévoit plusieurs définitions.
M. Derraji : Y compris des
véhicules autonomes. Ça remonte à longtemps.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bon,
c'est de la... c'est... c'est une question de vocabulaire, là, mais on aurait
peut-être dû parler de véhicules automatisés plus que de véhicules autonomes,
mais ce n'est pas grave, on ne fera pas un combat là-dessus, d'autant plus
qu'on utilise le mot... des niveaux d'automatisation, là, par la suite.
J'aimerais quand même comprendre,
M. Scott, quand.... Donc là, on est en train de dire, finalement, que
dans... il y a des projets pilotes à l'intérieur desquels certains types de
véhicules, notamment des véhicules autonomes, sont autorisés à circuler sur la
route, il peut y avoir des contraventions qui sont émises. Là, ce qu'on veut,
c'est avoir une espèce de balance pour qu'on... qu'on ait des contraventions,
mais qu'elles ne soient pas trop... trop supérieures, finalement, par rapport
aux amendes qui sont données aux véhicules qui sont nommément autorisés à
circuler sur les routes, mais donc elles sont supérieures, mais on ne veut pas
que ce soit... il y ait une trop grande disparité, c'est ça? O.K., parfait.
Puis je vous pose une question un petit
peu, là, philosophique, là, mais quand on a un véhicule autonome qui... qui
contrevient à des articles du Code de la sécurité de la route, si on est à un
niveau d'automatisation, au niveau 5 par exemple, je ne sais pas si ça
circule actuellement au Québec, là, actuellement, des... des niveaux 5,
là, je ne sais pas si c'est permis, en fait, vous pourrez peut-être nous le
dire aussi, là, mais, dans ce cas-là, l'amende est remise au propriétaire qui
fait quoi avec ça? Qui peut poursuivre le fabricant? J'aimerais comprendre un
peu le contexte dans lequel tout ça s'inscrit, parce que ça s'en vient, puis on
risque d'avoir quand même des cas qui se produisent, puis j'aimerais savoir un
peu où est-ce qu'on s'en va avec tout ça, là.
M. Scott (Jean-François) : Pour
l'instant, il y a eu des projets pilotes, mais c'était essentiellement avec des
navettes autonomes.
M. Derraji : ...
M. Grandmont : Au Québec?
M. Derraji : Non, non, non,
mais je dirais à l'extérieur...
M. Grandmont : ...
M. Scott (Jean-François) : Mais
pour résumer, il y a des projets pilotes, donc, qui ont permis la circulation
de certaines navettes autonomes dans certains quartiers, mais il y a plusieurs
enjeux qui sont ressortis de ça. Donc, pour l'instant, ces projets pilotes là à
moins que je fasse erreur ne sont plus en vigueur. Donc, la règle étant au
code, on ne peut pas circuler avec un véhicule autonome. Donc, ça peut être le
cas dans... s'il y a un projet pilote à cet effet. Donc, la possibilité est là,
mais, pour l'instant, tout ce qu'il y a eu comme essais, c'est vraiment des
navettes autonomes dans des circuits très restreints.
• (15 h 10) •
M. Grandmont : Donc, pour
l'instant, au Québec, il n'y a pas de projet pilote pour des... des véhicules,
donc le niveau d'automatisation qu'on a, qui est permis actuellement sur les
routes est à combien, c'est à trois ou à quatre?
M. Scott (Jean-François) : Je
ne pourrais pas vous dire exactement, mais je pourrais avoir l'information
rapidement...
M. Grandmont : ...ça pourrait
être intéressant. C'est... C'est pour savoir, comme je le disais tantôt, là,
c'est pour savoir un peu qu'est-ce qui s'en vient en termes de...
d'automatisation puis comment on va gérer les constats d'infraction qui
seraient remis à des conducteurs de véhicules autonomes qui auraient
l'autonomie, finalement, là, de niveau cinq, là, qui... étant l'autonomie la
plus grande, puis on n'a plus besoin de rien faire. Même, à la limite, je pense
qu'on peut... à niveau cinq, je pense qu'on peut même laisser aller puis, c'est
ça, il n'y a même pas besoin d'avoir un conducteur proche, là.
M. Scott (Jean-François) : Mais
dans le cadre du projet pilote qui a eu lieu, il y avait un opérateur quand
même dans la navette, donc ce n'était pas une autonomie entière.
Des voix : ...
M. Scott (Jean-François) : Est-ce
qu'on est en attente d'une question, pardon?
M. Grandmont : Non, mais je
me demandais si... Vous aviez l'air de chercher une réponse, on vous donnait...
on vous a donné un...
M. Scott (Jean-François) : Ah
oui. C'est parce qu'on m'avait donné une information, mais c'est plus en lien,
par exemple, si une personne circule avec un véhicule autonome en ce moment sur
le chemin public, il s'expose à une amende. Donc, la personne qui circule avec
un véhicule, comme vous dites, de niveau trois ou... il y a une amende de
1 000 $ à 3 000 $ qui est prévue. L'idée étant que la
permission est... de circuler est associée à un projet pilote qui va venir
prévoir certaines règles particulières.
M. Grandmont : Actuellement,
au Québec, qu'est-ce qui est permis sur les routes? C'est du trois, du... Il y
a... Il n'y a évidemment pas de cinq, là. Est-ce qu'il y a du trois ou du
quatre qui sont actuellement permis au Québec?
M. Scott (Jean-François) : Je
ne pourrais pas vous dire. Peut-être...
M. Grandmont : O.K. Je ne pas
si c'est possible de trouver l'information parce que je me demande si... On en
voit, des vidéos quand même sur les médias sociaux, là, à l'occasion, ou...
Peut-être attendre que... que M. écoute, là.
Des voix : ...
M. Scott (Jean-François) : Si
vous permettez, je céderais peut-être ma place à Mme Vézina pour ce point-là.
M. Grandmont : Oui, avec
plaisir. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Mme
Vézina. Pas besoin de vous nommer.
Mme Vézina (Lyne) : Non.
C'est bon. Alors, effectivement, lorsque les véhicules autonomes ont été
encadrés dans le code de la sécurité routière, on a défini qu'est-ce qui était
un véhicule autonome. Donc, c'est un véhicule d'automatisation trois, quatre ou
cinq, selon la norme SAE. Et par la suite, on a mis une interdiction de
circuler pour ces véhicules-là à l'article 492.8, pour les niveaux trois,
quatre et cinq, sauf pour les niveaux trois, qui sont autorisés de vente au
Canada par Transports Canada, parce que c'est Transports Canada qui encadre la
vente des véhicules au Canada, donc à l'ensemble. Et, si quelqu'un ne répond
pas aux conditions, c'est à ce moment-là qu'on a l'amende qui est... qui est...
qui a été énoncée par mon collègue tout à l'heure, donc l'amende à l'article...
qui est prévue à l'article 512, qui est de 1 000 $ à
3 000 $. Donc, tout ce qui n'est pas autorisé de facto doit faire
l'objet d'un projet pilote. Donc, il doit être encadré dans un projet pilote.
Et, ce que mon collègue mentionnait, c'est qu'à l'heure actuelle on a eu des
projets pilotes, mais qui ont visé davantage des minibus automatisés. Donc, on
en a eu trois... deux ou trois, là, au Québec jusqu'à présent. Maintenant, si
quelqu'un.... C'est sûr que ça devra être appelé à évoluer avec le temps
puisqu'éventuellement on va y arriver. Mais je pense que les constats actuels,
c'est qu'on n'est pas prêts à laisser des véhicules autonomes, au moment où on
se parle, libres de circulation au Québec.
M. Grandmont : Donc,
actuellement, les niveaux quatre et cinq d'automatisation ne sont pas autorisés
de vente au Québec?
Mme Vézina (Lyne) : Tout à
fait.
M. Grandmont : Donc, il n'est
pas supposé en circuler. Il n'est pas supposé... Oui, c'est ça, on n'est pas
supposé en voir sur les routes. Parfait. Les niveaux trois, donc, sont
autorisés à être vendus ici, au Québec. Est-ce que vous pouvez nous dire ce que
ça... ce que ça implique, un niveau d'automatisation niveau trois, qu'on
comprenne bien, là?
Mme Vézina (Lyne) : Je n'ai
pas la charte. C'est... C'est vraiment encadré, là, par la norme SAE puis qui a
été révisée, récemment. Malheureusement, je ne l'ai pas sous les yeux, là. Je
pourrais... on pourrait vous la... vous la trouver.
M. Grandmont : Parce que ce
que j'essaie de savoir, c'est...
M. Grandmont : ...il me
semble, en tout cas, puis j'y vais vraiment de mémoire, là, parce que ça fait
longtemps, là, mais il me semble que le niveau 3, c'est quelque chose
comme : on peut laisser le... on peut enlever les mains du volant, mais il
faut toujours rester proche. Mais là, qu'est-ce qui arriverait si on constatait
que quelqu'un, finalement, est en train de lire le journal au volant de son
véhicule? Est-ce que là il y a un constat d'infraction, puis là c'est
effectivement ça qui s'applique, écouter 327, parce que c'est considéré comme
de la conduite dangereuse? Bref, il y a comme cette première question-là que
j'aimerais qu'on puisse éclaircir, d'une part. Puis, d'autre part, bien,
c'est... Est-ce qu'il y a déjà une réflexion sur la suite des choses à partir
du moment où on va tomber dans le 5, où là c'est l'autonomie totale? Si jamais
il y a une infraction qui est commise, bien, qu'est-ce qu'on... à qui on donne
le ticket, dans le fond? J'imagine, c'est le propriétaire, mais là, lui, le
propriétaire, il a acheté un véhicule dans lequel le logiciel est... puis tous
les équipements... le radar, la... sont supposés lui garantir dans le fond par
contrat que dans le fond son véhicule est supposé conduire sans commettre
d'infraction au Code de la sécurité routière. Ça fait que ça va être quoi, le
contexte dans lequel on va évoluer? Peut-être que c'est trop prospectif comme
question, mais, à tout le moins, j'aimerais savoir s'il y a déjà des réflexions
là-dessus qui sont menées à quelque part au Québec là-dessus.
Mme Vézina (Lyne) : La
question que vous posez, elle est très bonne, c'est... ça fait partie,
effectivement, des questions qu'on est en train d'étudier. Donc, ce que vous
amenez par rapport à la responsabilité à l'égard d'un conducteur qui aurait
laissé son véhicule rouler par lui-même, ce sont toutes des très bonnes
questions, parce que jusqu'à présent c'est la personne qui est assise derrière
le volant qui est réputée être responsable de l'infraction. Mais,
malheureusement, je n'ai pas de réponse, puisque vous dites, bon : C'est
un peu... On est dans la prospection, beaucoup, dans ce domaine-là. Alors,
c'est sûr qu'il va falloir faire évoluer dans les prochains mois, voire
prochaines années le Code de la sécurité routière pour aller dans ce sens-là et
répondre à ces questions-là de façon plus précise.
M. Grandmont : Ça fait qu'on
a un beau chantier devant nous.
Mme Vézina (Lyne) : Tout à
fait.
M. Grandmont : Je voulais
sensibiliser Mme la ministre et les personnes qui suivront à cette réalité-là.
Il va falloir se poser la question : Comment se comporteront nos véhicules
sur les routes quand ils seront à un niveau d'automatisation à niveau 5? Quels
choix ils feront sur la route aussi entre foncer dans un arbre, foncer dans un
cycliste, je ne le sais pas? Tu sais, il y a plein de questions. Il y a le test
du tramway, par exemple, qu'on se... qui est un test qui revient souvent.
Bref, tout ça pour dire que c'est un... En
tout cas, je suis content de voir qu'il y a une préoccupation. En même temps,
je m'interroge sur le fait qu'on n'ait peut-être pas commencé, effectivement,
là, les démarches pour réfléchir à ça. Mais, en tout cas, au moins, je voulais
le souligner.
Puis, pour l'autre question que je vous
posais, c'est : Niveau d'automatisation 3, parce que c'est permis de vente
au Québec, qu'est-ce qu'on se passe si quelqu'un... Qu'est-ce qu'on...
Qu'est-ce qui se passe en fait si quelqu'un est pris en flagrant délit de
laisser sa voiture conduire toute seule? Est-ce qu'il a un ticket? Puis, si
oui, sous quel article il peut recevoir son ticket?
Mme Vézina (Lyne) : À l'heure
actuelle, dans tous les cas, le conducteur se doit de demeurer attentif à la
route. Il ne peut pas se... reposer... Le déplacement ne peut pas reposer
uniquement sur le véhicule, il doit être en tout temps capable de reprendre le
contrôle du véhicule. Et c'est comme ça que c'est vendu à l'heure actuelle, là,
ces véhicules-là. On met des belles notifications en bas de... avec une petite
étoile, et dire : Vous devez toujours garder les yeux sur la route. Donc,
conséquemment, je pense qu'on peut présumer qu'à l'heure actuelle, la
responsabilité, elle demeure, même pour ces véhicules-là visés de catégorie
3... la responsabilité revient encore au conducteur au moment où on se parle.
Mais, évidemment, ça va évoluer avec le temps, là.
M. Grandmont : Puis ça, si...
est-ce qu'on rentrerait dans «conduite dangereuse», ou ça serait touché par
l'article 70? J'imagine que non, parce que là on parle plus de projets pilotes,
hein, donc ce serait plus 327 ou un autre article approprié, selon le bon
jugement du contrôleur... d'agent de la paix, là.
Mme Vézina (Lyne) : Dépendamment
de l'infraction constatée à ce moment-là.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Parce qu'encore une fois je me permettais de le souligner, parce que c'est
assez facile de trouver des vidéos de gens qui laissent leur véhicule conduire,
puis ils se filment en train de... pour nous permettre de constater que leur
véhicule avance tout seul sans aide, là. Mais, effectivement, c'est un
comportement qui m'apparaît très, très, très dangereux, puis j'ai l'impression
qu'on va... s'en allant de plus en plus vers les systèmes... les véhicules
automatisés de classe 5, on risque d'avoir de plus en plus de gens qui risquent
d'avoir de ce genre de comportement là. Donc, c'était aussi une façon pour moi
de le souligner puis d'envoyer le message aussi que : Bien, restons
vigilants là-dessus, parce que ça s'en vient, vitesse grand V, peut-être pas
aussi grand V que certains le prédisaient, mais en tout cas ça s'en vient quand
même, et il faut quand même avoir une réflexion avant que ça débarque trop chez
nous aussi. Merci. C'était très clair.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 70? Donc, est-ce que
l'article 70 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 71.
Mme Guilbault :Article...
Mme Guilbault :...l'article... l'article 660 de ce code est abrogé.
En commentaire. L'article 71 du
projet de loi abroge l'article 660 du Code de la sécurité routière,
considérant l'abrogation de l'article 62 du code par ce projet de loi et
du fait que l'objet de l'article est maintenant accompli.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 71? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 71 est adopté?
Mme Guilbault :Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 72.
Mme Guilbault :Article 72, loi sur les véhicules hors route : La loi
sur les véhicules hors route est modifiée par l'insertion, après
l'article 69, du suivant : «69.1. La personne responsable de
l'entretien d'un chemin public peut donner à un club d'utilisateur de véhicule
hors route l'autorisation d'aménager et d'exploiter un sentier pour la période
et aux conditions qu'elle détermine sur une partie de ce chemin situé hors de
la chaussée, de l'accotement et du fossé. Cette autorisation a pour effet de
permettre aux clubs d'utilisateurs de percevoir le paiement des droits d'accès
à ce sentier, conformément à la présente loi.»
En commentaire. L'article 72 du
projet de loi introduit l'article 69.1 à la Loi sur les véhicules hors
route afin de prévoir les conditions dans lesquelles la personne responsable de
l'entretien d'un chemin public peut autoriser un club d'utilisateurs de
véhicules hors route à aménager et à exploiter un sentier sur une partie d'un
chemin public situé hors de la chaussée, de l'accotement et du fossé.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 72? M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc là,
on vient de donner aux municipalités la possibilité de... d'aménager,
d'exploiter un sentier pour la période et aux conditions qu'elles déterminent.
Un chemin, donc, pour l'utilisation des véhicules hors route. C'est bien ça?
Donc, la ministre a la possibilité de donner... que le ministre qui a autorité
sur une terre publique peut donner à un club d'utilisateurs des véhicules hors
route cette autorisation-là. Puis on vient ajouter, dans le fond, une autre
disposition selon laquelle les municipalités se voient octroyer le même droit.
C'est ça?
Mme Guilbault :Peuvent... bien, c'est-à-dire le... peuvent... Le club peut
percevoir le paiement des droits d'accès, ou peut-être... non, j'ai mal compris
la question?
M. Grandmont : Bien, dans le
fond, là, on vient de donner... La personne responsable de l'entretien d'un
chemin public, donc, ça peut être une municipalité, peut donner à un club
d'utilisateurs de véhicules hors route autorisation d'aménager, d'exploiter un
sentier pour les véhicules hors route. Donc là, on va avoir deux... deux
niveaux sur lesquels, dans le fond, on peut autoriser la création de chemins
pour des véhicules hors route. C'est ça?
Mme Guilbault :Oui, bien... Ah! mais...
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui, ma collègue ici pourrait venir préciser.
M. Grandmont : Oui.
Mme Guilbault :s'il vous plaît, veuillez vous nommer et nommer votre
titre, s'il vous plaît.
Mme Dubé (Mélanie) : Bonjour,
Mélanie Dubé, directrice des politiques de sécurité au ministère des Transports
et de la Mobilité durable. Oui, en fait, si je résume simplement, là, on est
venu éclaircir une... une situation en matière d'implantation de sentiers sur
les berges d'une autoroute, par exemple. Donc, vous savez, il y a la définition
de chemin public, puis un chemin public, ce n'est pas juste la chaussée
d'asphalte, là, ça s'étend au-delà de la chaussée. C'est ça, l'emprise. Donc,
bien souvent, les clubs de VHR nous demandent d'aménager des sentiers sur la
berge de l'autoroute, là, tu sais, dans le champ, puis presque dans le bois.
Donc, la façon dont c'était libellé, le sentier de VHR faisait partie du chemin
public. Donc, ça veut dire que c'était le code de la sécurité routière qui
s'appliquait sur le sentier de VHR. Donc, on est venu dire : Par les
ententes qui vont être faites par le ministère, l'autorisation d'aménager un
sentier, puis c'est la... la LVHR qui va s'appliquer. Non, c'était plus...
c'était pour clarifier, là.
M. Grandmont : Donc, O.K....
je... Donc, là, c'est la LVHR qui va venir...chaque fois. Donc, la loi sur les
véhicules hors route, dans le fond, c'est ce que je comprends, qui va venir
s'appliquer?
Mme Dubé (Mélanie) : Bien
oui, parce que c'est un... c'est sentier de VHR.
M. Grandmont : O.K.
Mme Dubé (Mélanie) : Donc,
c'est l'objectif, là, derrière cet article-là.
M. Grandmont : O.K., j'ai de
la misère à le comprendre quand même. Est-ce que... est-ce qu'on vient de
donner, dans le fond, aux municipalités aussi l'autorisation?
Mme Dubé (Mélanie) : Non.
M. Grandmont : Non?
Mme Dubé (Mélanie) : Ce n'est
pas en lien avec les municipalités, c'est en lien avec les ententes que les
clubs peuvent prendre avec le ministère. Tu sais, les municipalités, c'est
autre chose.
M. Grandmont : Oui, mais
c'est ça, c'est parce que, quand, moi, je lis 69.1, ça dit : «La personne
responsable de l'entretien d'un chemin public peut donner un club d'utilisateur
de véhicule hors rouge l'autorisation d'aménager, d'exploiter un sentier.» Et
donc la personne responsable de l'entretien, on a vu plus tôt que ça pouvait
être à la fois le gouvernement du Québec, le MTMD, mais ça peut être aussi une
municipalité.
Mme Dubé (Mélanie) : Oui,
vous avez raison. En fait, dans... Ce qu'on entend...
Mme Dubé (Mélanie) : ...nous
autres, au ministère, c'est la berge, là, le fameux exemple de la berge, là,
mais là ça s'applique aux responsables de l'entretien d'un chemin public.
M. Grandmont : O.K. Donc là,
on a donné aux municipalités... avec 69.1, on donne aux municipalités le
pouvoir de... d'identifier des... on donne... donné à des clubs d'utilisateurs
de VHR l'autorisation d'aménager, d'exploiter.
Mme Dubé (Mélanie) : C'est
ça, exactement, aux conditions qu'elles déterminent.
M. Grandmont : Oui, O.K.
Est-ce que la ministre a toujours le pouvoir de désavouer dans ce contexte-là?
Si, par exemple, on avait une municipalité qui crée un véhicule... pas un
véhicule, mais qui crée un sentier pour VHR, mais qui, pour je ne sais pas
quelle raison, n'est pas sécuritaire ou crée des désagréments, des bruits, des
nuisances pour des riverains de cette... de ce sentier-là, est-ce que la
ministre a le pouvoir d'intervenir à quelque part? J'essaie de voir si on est
capables de trouver finalement des aménagements pour que, dans le fond, tout ça
se fasse, évidemment, là... puis il y a l'autonomie municipale à travers tout
ça, là, mais que, dans le fond, ça ne se fasse pas au détriment non plus, puis
que la ministre puisse intervenir en disant : Bien, là, il y a comme
peut-être un débalancement trop grand puis des nuisances trop grandes pour les
riverains qui en... qui en subiraient des conséquences, ou encore ça pourrait
être dangereux potentiellement.
Mme Dubé (Mélanie) : Là, on
ne parle pas de la notion de circulation sur le chemin public, on parle
d'aménager un sentier, ça fait que là on est en sentier. Donc, ce n'est pas la
même chose. Le pouvoir de désaveu de la ministre ne s'applique pas.
M. Grandmont : Non, mais on
est... on est... Mais on est dans...
Mme Dubé (Mélanie) : Le
pouvoir de désaveu, c'est sur le chemin... sur le chemin public. Là, on est un
sentier de VHR. Tu sais, la ministre, elle ne désavoue pas les sentiers de VHR.
M. Grandmont : Donc, la
ministre a le pouvoir de désavouer quand c'est sur le chemin, quand c'est sur
la route directement.
Mme Dubé (Mélanie) : C'est
ça, exactement.
M. Grandmont : O.K. Ou sur
l'accotement qui fait partie dans le fond de... mais là on est dans l'emprise,
puis ça ne fait pas partie de la route. Il me semble que la limite est...
Mme Dubé (Mélanie) : On
vient... On vient... On vient... C'est justement ce qu'on vient faire, c'est
qu'on vient dire que le sentier qui est aménagé dans l'emprise, c'est un
sentier, ce n'est plus la route. Donc, ça, on vient justement... clarifier, là,
je ne suis pas sûre qu'on y arrive, mais on vient clarifier cette situation-là.
M. Grandmont : O.K. Puis
est-ce qu'il y a d'autres dispositions à l'intérieur du Code de la sécurité
routière dans lesquelles la ministre peut quand même intervenir pour éviter des
situations comme celles que je mentionnais tantôt, là, des nuisances ou manque
de sécurité, même si c'est, on s'entend, là, sentier, donc à l'extérieur...
dans l'emprise, mais à l'extérieur, quand même, de la route?
Mme Dubé (Mélanie) : Le
pouvoir de désaveu de la ministre, là, il est à 626 du Code de la sécurité
routière pour un cas particulier, les règlements municipaux en matière de
circulation sur le chemin public pour les VHR. Là, je parle pour VHR, là, je ne
parle pas pour d'autres domaines.
M. Grandmont : O.K.
Le Président (M. Jacques) : ...est-ce
qu'il y a d'autres interventions concernant l'article...
M. Grandmont : Bien, je
voulais... je voulais aller voir 626, là, mais c'est un très, très long
article, là. Si c'est possible de me laisser une minute...
Le Président (M. Jacques) : Oui.
M. Grandmont : ...pour le
lire puis pour le consulter, si c'est possible.
Mme Dubé (Mélanie) : C'est au
paragraphe 14, dernier alinéa, si vous le cherchez.
M. Grandmont : 14. Ça, ça
réfère à 73.
Est-ce que vous vouliez ajouter quelque
chose? Non? C'est correct. Parfait. Bien, c'est correct. Ça répond à mes
questions.
Le Président (M. Jacques) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 72? Donc,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 72 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 73. Et il y aura un amendement.
• (15 h 30) •
Mme Guilbault :Oui, article 73 : L'article 73 de cette loi
est modifié :
1° dans le deuxième alinéa :
a) par le remplacement, dans le paragraphe
3°, de «aux conditions fixées par règlement du gouvernement» par «à la
condition qu'une signalisation conforme aux normes réglementaires l'autorise»;
b) par le remplacement du paragraphe 4°
par le suivant :
«4° à la condition qu'une signalisation
routière l'autorise, circuler sur la chaussée, sur une distance maximale d'un
kilomètre, pour se rendre d'un sentier d'un club d'utilisateurs de véhicules
hors route à un autre sentier d'un club d'utilisateurs de véhicules hors route
ou à une station-service, à un établissement de restauration ou d'hébergement,
à un...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Guilbault :...un bloc sanitaire ou une aire de stationnement. Lorsque
l'aménagement de l'emprise ne permet pas de circuler hors de la chaussée du
fossé et que des obstacles incontournables empêchent de les rejoindre par le
trajet le plus direct autrement»;
c) par le remplacement du paragraphe 6°
par le suivant :
«6° lorsqu'un règlement d'une municipalité
édicté en vertu de l'article 626.1 du Code de la sécurité routière le permet,
circuler sur la chaussée d'un chemin public dont l'entretien est à sa charge»;
2° par l'insertion, après le cinquième
alinéa, du suivant :
«Un règlement du gouvernement peut
prescrire toute autre condition utile à la circulation des véhicules hors route
permise en vertu du paragraphe 3° du deuxième alinéa.»
En commentaire, l'article 73 du projet de
loi modifie l'article 73 de la Loi sur les véhicules en route afin de préciser
les règles applicables à la circulation des véhicules hors route sur les
chemins publics. Cet article modifie le paragraphe 3° du deuxième alinéa afin
de tenir compte de l'ajout de l'article 69.1 à la LVHR, proposé par l'article
72 du projet de loi. Elle déplace en cinquième alinéa l'habilitation
réglementaire actuellement prévue à ce paragraphe.
Il remplace également le paragraphe 4° du
deuxième alinéa afin de préciser les conditions applicables à la circulation
des véhicules hors route sur la chaussée sur une distance maximale d'un
kilomètre. Enfin, il remplace le paragraphe 6° du deuxième alinéa afin de tenir
compte de l'ajout de l'article 626.1 au Code de la sécurité routière, proposé
par l'article 69 du projet de loi.
Et l'amendement. Remplacer le paragraphe
1° de l'article 73 du projet de loi par le suivant :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
3° du deuxième alinéa, de «aux conditions fixées par règlement du gouvernement»
par «à la condition qu'une signalisation conforme aux normes réglementaires l'autorise».
En commentaire, l'amendement propose de
retirer de l'article 73 du projet de loi les modifications qui touchent les
paragraphes 4° et 6° du deuxième alinéa de l'article 73 de la Loi sur les
véhicules hors route. Ces modifications étaient proposées afin, d'une part, de
préciser les conditions applicables à la circulation des véhicules hors route
sur la chaussée sur une distance maximale d'un kilomètre, et, d'autre part, de
tenir compte des articles 68 et 69 du projet de loi, lesquels sont retirés par
amendement.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement à l'article 73? M. le
député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Peut-être,
juste nous expliquer l'objectif qui est poursuivi par cet amendement-là.
Mme Guilbault :...une suspension de deux minutes.
Le Président (M. Jacques) : Nous
suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 33)
(Reprise à 15 h 36)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et, lors de la suspension, on était en discussion avec
M. le député de Taschereau. Exactement. Donc, est-ce que vous voulez vous
nommer et votre titre, s'il vous plaît?
M. Bourgeois (Guillaume) : Oui,
bonjour.
Le Président (M. Jacques) : Et
il y a consentement.
M. Bourgeois (Guillaume) : Bonjour,
M. le Président. Guillaume Bourgeois, avocat au ministère des Transports et de
la Mobilité durable.
Donc, l'amendement que vous avez à
l'article 73 fait suite tout simplement au retrait des articles... des
articles précédents, là, sur la... les nouvelles obligations qu'on mettait aux
villes, là, pour la circulation des VHR sur leur... sur leur réseau routier.
Donc, ça nécessitait des modifications de... de concordance, pardon, à
l'article 73, qui ne sont plus nécessaires. Donc, on garde le même régime
qu'actuellement, avec les mêmes obligations.
M. Grandmont : Donc,
l'amendement qu'on vient de faire, dans le... qu'on vient faire, en fait, vient
annuler certaines des...
M. Bourgeois (Guillaume) : Exact.
M. Grandmont : ...certains
des amendements qui étaient apportés par le 73... pas «les amendements»,
excusez-moi, mais les modifications qui étaient apportées par 73.
M. Bourgeois (Guillaume) : Bien,
par... je crois que c'était... excusez-moi, là, je pense, c'était 71, 72, là.
M. Grandmont : Non. Ce que je
veux dire, c'est que l'amendement qu'on fait à 73 vient annuler certaines
portions des modifications qui étaient apportées par l'article 73.
M. Bourgeois (Guillaume) : Oui,
exactement, qui sont plus... qui ne sont plus requises, vu le retrait des
articles.
M. Grandmont : O.K., parfait.
Puis... D'accord. Parfait. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres... d'autres interventions à l'amendement à
l'article 73? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Nous revenons à l'article 73, amendé. Est-ce qu'il y a des interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 73, amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 74.
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : 74.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bon. Non, mais là, je reviendrais, si mes collègues sont
d'accord, à 59, oui.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a consentement pour revenir à l'article 59?
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Consentement.
Mme la ministre.
Mme Guilbault :Il y a un amendement qui a été transmis, que je n'ai pas,
alors...
Des voix : ...
Mme Guilbault :Ah! si on peut me le dérouler. Donc, alors là, on était,
dans le fond, dans une discussion à l'article 69, on en a eu une hors
micro aussi.
Des voix : ...
Mme Guilbault :C'est ça, sur 59. C'est-tu ça que j'ai dit? Ah... bien, en
tout cas, c'est ça, sur 59. Mais là je suis-tu prête à lire directement
l'amendement donc? Oui. Parfait. Alors, l'amendement à l'article 59.
Remplacer l'article 59 du projet de loi par le suivant :
«59. L'article 388.1 de ce code est
modifié :
1° par la suppression de la dernière
phrase du premier alinéa;
2° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«Un règlement du... Un règlement du
Gouvernement peut prévoir d'autres règles relatives à l'immobilisation de tels
véhicules dans un espace réservé à la recharge en énergie.»
Donc, on est venu retirer le bout où on
parlait de la facturation. On garde, dans le fond, ce qui ressemble... ce qui
est pas mal... on l'a changé un petit peu, finalement, mais ce qui ressemble au
texte actuel, et on vient dire qu'un règlement va prévoir d'autres règles
relatives. Parce que, c'est ça, je pense qu'on a tous convenu que c'était trop
complexe pour essayer de régler ça cet après-midi. Puis donc l'article existe
déjà de toute façon, donc on va le laisser plus ou moins tel quel, puis on va
pouvoir régler les différents... les différentes questions annexes très
pertinentes qui ont été soulevées.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan, sur l'amendement.
• (15 h 40) •
M. Derraji : Oui. C'est
une... C'est une très bonne solution, de se garder une marge de manœuvre par
règlement. Ma seule suggestion, c'est de collaborer avec les villes. Je vous
donne juste l'exemple, une ou deux villes que je connais très bien, ils
imposent déjà des restrictions. Donc, c'est juste pour qu'on ne tombe pas de...
dans un chevauchement, surtout pour...
M. Derraji : ...les endroits
où tu dois payer le parcomètre, tu dois payer la recharge, et il y a des... des
sous-questions à régler avant. C'est déjà le cas dans certaines villes. Juste
ça.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Bien, moi, je
suis... je suis bien content, effectivement, qu'on ait cette... cette
modification-là qui est proposée. On a bien compris, là, lors des discussions,
puis, je pense, ce sont pas mal faites hors micro, en fait, là, qu'il y avait
des coquins, je vais les nommer comme ça, qui peut-être utilisaient des
stations de recharge comme un stationnement à très bas prix en milieu urbanisé,
notamment, ou peut-être devant les centres commerciaux, là. Bon, je suis un peu
moins familier, ne possédant pas de véhicule électrique. Mais tout ça pour dire
qu'il y a quand même là une préoccupation qu'on devait avoir, je pense, parce
qu'à la fois c'est appelé à se développer, effectivement, on ne veut pas que
des gens utilisent des systèmes de branchement de manière indue. En même temps,
on sait qu'il y a toujours une espèce de course à essayer de développer le
réseau de bornes de recharge au Québec puis que, pour l'instant, peut-être
qu'on... avec le nombre de véhicules qui va aller augmentant, le véhicule
électrique, on n'aura peut-être pas le nombre... en tout cas, on ne peut pas
avoir une borne par personne non plus à chaque endroit, là, c'est un peu ça, le
principe, là. Donc, s'assurer de maintenir un certain roulement au niveau des
bornes électriques, ça, c'est une chose qui est importante, puis, en même
temps, bien, s'assurer que les gens ne les utilisent pas trop de manière... de
manière différente que celle... que celle pour quoi elles ont été conçues, donc
recharger des véhicules. Donc, oui, je suis assez content aussi, là, de voir
qu'on a cette préoccupation-là. Puis effectivement, là, je demanderais aussi,
là, j'inviterais la ministre, là, puis les gens qui travailleront dans ses
équipes à faire le travail d'aller voir les municipalités qui sont peut-être
déjà innovantes sur ces enjeux-là, pour être capables de... de trouver des
solutions qui soient adaptatives, qui évoluent avec le temps, puis avec le type
de recharge aussi. On s'est rendu compte qu'en discutant avec les collègues
tout à l'heure, que ce n'est pas les bornes... il n'y a pas des lots de bornes
pareilles aussi partout au Québec, il y a des recharges plus lentes, il y en a
des plus rapides. Donc, qu'est ce que ça implique, là, comme... comme type de
réglementation ou de règles qu'on se donne collectivement pour être capable de
bien utiliser ce matériel-là? Bref, bien content de voir ça apparaître puis
merci de l'écoute.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Masson.
M. Lemay : Bien, simplement,
pour remercier la ministre puis ses équipes respectives, là, pour l'amendement.
Je trouve qu'effectivement, pour les considérations futures, avec la recharge
des véhicules électriques, là, y aller par règlements, ça serait... c'est la
voie à prendre. Donc, merci. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à l'article 59?
S'il n'y a pas...
Mme Guilbault :Peut-être, juste remercier mes collègues au micro parce que
c'est... vous avez soulevé d'excellents points, députés de Masson, Taschereau,
Nelligan, parce que c'est vrai que c'est complexe puis le projet de règlement
va nous permettre de consulter, de faire la prépublication, et tout ça, ça fait
que je pense que ça va être beaucoup plus complet comme exercice.
Le Président (M. Jacques) : Merci
beaucoup. Donc, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Est-ce que l'article 59 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Nous
poursuivons maintenant à l'article introduisant l'article 67.1?
Mme Guilbault :Tout à fait.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la...
Mme Guilbault :Si les collègues consentent, ça va de pair avec ce qu'on
vient de faire à 59, entre autres. Donc, article 67.1 : insérer,
après l'article 67 du projet de loi, le suivant : 67.1.
L'article 621 de ce code est modifié, dans le premier alinéa, par
l'insertion : 1 après le paragraphe 25.2 du suivant : 25.3
Prescrire les conditions permettant de fixer une limite de vitesse différente
de celle prévue au paragraphe 4.1 du premier alinéa de l'article 328;
2 après le paragraphe 32.9 du suivant : 33 Prévoir d'autres règles
relatives à l'immobilisation des véhicules routiers électriques et des
véhicules routiers hybrides rechargeables dans un espace réservé à la recharge
en énergie.
En commentaire, cet amendement apporte une
modification de concordance à l'article 621 du Code de la sécurité
routière afin de tenir compte des habilitations réglementaires prévues à
l'article 329.1 du CSR proposé par l'article 57 du projet de loi et à
l'article 388.1 du CSR proposé... proposé à l'article 59 du projet de
loi tel qu'amendé.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article introduisant
l'article 67.1? Donc, s'il n'y a pas de commentaire, est-ce que
l'amendement à l'article 37.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre, article 74.
Mme Guilbault :Oui, merci. Loi visant l'amélioration des performances de
la Société de l'assurance automobile du Québec favorisant un meilleur
encadrement de l'économie numérique en matière de commerce électronique, de
transport rémunéré de personnes et d'hébergement touristique et modifiant
diverses dispositions législatives. Article 74 : L'article 50 de
la Loi visant l'amélioration...
Mme Guilbault :...des performances de la Société de l'assurance automobile
du Québec, favorisant un meilleur encadrement de l'économie numérique en
matière de commerce électronique, de transport rémunéré de personnes et
d'hébergement touristique et modifiant diverses dispositions législatives, est
modifié : 1 : Dans le premier alinéa : a) par le remplacement,
dans la partie qui précède le paragraphe un, de «correspondre au plus élevé des
montants suivants» par «sont de 13,20 $», 13,20 $; b) par la
suppression des paragraphes un et deux; 2 : par la suppression, dans le
deuxième alinéa, de quotidiennement;
3 : par l'ajout, à la fin, de
l'alinéa suivant : «Les frais fixés au premier alinéa sont indexés
conformément au chapitre 8.1 de la Loi sur l'administration financière,
malgré l'article 83.11 de cette loi.»
En commentaire. L'article 74 du
projet de loi modifie l'article 50 du chapitre 18 des lois de 2018
afin de revoir certaines modalités permettant d'établir les frais de
recouvrement et les intérêts exigés en cas de défaut de paiement, plus
particulièrement pour prévoir que les montants... que le montant, pardon, des
frais de recouvrement soit un montant fixe plutôt qu'un montant calculé selon
la règle du plus élevé entre un montant fixe et un pourcentage du total des
sommes dues, actualiser le montant de ces frais, prévoir une règle d'indexation
annuelle de ces frais, retirer la capitalisation quotidienne des intérêts.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 74?
M. Derraji : ...
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : S'il vous plaît,
ce n'est pas clair.
Mme Guilbault :Je ne savais pas qu'on avait une loi qui s'appelait comme
ça, d'ailleurs.
M. Derraji : Moi non plus,
vraiment, là, j'essaie de...
Mme Guilbault :Ça relève de qui, cette loi-là?
M. Derraji : On essaie de te
mettre quelque chose.
Mme Guilbault :...c'est Revenu Québec, je pense. Je ne sais pas. Est-ce
qu'il y a quelqu'un qui sait c'est quoi?
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Mme
Vézina.
Mme Vézina (Lyne) : Oui.
Alors, c'est une loi qui date de 2018. Donc, c'était à l'époque dans le
chapitre 18 des lois de 2018, et c'était en prévision du virage numérique
de la société, donc toute la question des facturations uniques, ultimement. Et
ce qu'on vise, ce qui est visé dans cet article-là, c'est le processus de
recouvrement. Alors, bien évidemment, il y a de l'eau qui a coulé sous les
ponts depuis 2018. Et ce qu'on constate maintenant, c'est que ce qui était
prévu par rapport aux dispositions touchant la facturation des montants en cas
de recouvrement de créances impayées, bien, ça ne tient plus la route, donc,
puisque la majorité des lois québécoises prévoient un montant unique et non
plus la notion d'un montant fixe et un...
M. Derraji : ...
Mme Vézina (Lyne) : Oui, et
un maximum et l'indexation. Et, n même temps, on prévoit des intérêts simples
et non pas des intérêts composés et des intérêts calculés uniquement sur le
montant de capital. Donc, on vient ici, par le fait... par cette
disposition-là, harmoniser dans le fond la pratique qui s'appliquera par... et
qui sera appliquée éventuellement par Revenu Québec pour les créances impayées.
M. Derraji : Et ça va être
dorénavant... ça va être toujours dorénavant, c'est du 13,20 $ pour
n'importe quelle facture impayée?
Mme Vézina (Lyne) : Tout à
fait.
M. Derraji : Et, quand on
parle de factures, c'est les factures liées, quoi, aux permis, renouvellement
de permis, plaques d'immatriculation?
Le Président (M. Jacques) : Bien,
oui, éventuellement quand il y aura le renouvellement anticipé, et puis qui va
être renouvelé de façon automatique, quand la personne n'aura pas payé son
montant, bien, on va pouvoir appliquer des frais, subséquemment, là, pour les
créances impayées.
M. Derraji : ...c'est hors
sujet, mais le paiement électronique sur SAAQclic, avec prélèvement bancaire,
ça marche?
Des voix : ...
M. Derraji : Non, non, je
sais, j'ai déjà dit : C'est hors sujet. C'est juste parce que je veux
juste... mais c'est hors sujet. Je veux juste savoir : Est-ce que c'est...
ça...
Une voix : ...
M. Derraji : Ouf! Je l'ai
vécu moi-même. J'ai eu... J'ai vécu toute une histoire. Mais on parle de
paiement. La personne a reçu la facture, ne l'a pas fait, et maintenant c'est
13,20 $.
Mme Vézina (Lyne) : Exactement.
M. Derraji : O.K., c'est bon,
je garde l'autre question pour un autre jour.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres... M. le député de Nelligan... de Taschereau.
• (15 h 50) •
M. Grandmont : Oui. Je trouve
ça... je trouve ça très ironique, en fait, qu'on parle de loi visant
l'amélioration des performances de la société de l'assurance automobile, quand
on fait...
M. Grandmont : ...à SAAQclic,
là. C'est une... Évidemment, on en a beaucoup parlé. Je me permettrai, là, de
demander, en fait, quel type de... Quand on dit, là, «par le remplacement», là,
au point a, là, «par le remplacement, dans la partie qui précède le paragraphe,
de «correspondant au plus élevé des montants suivants» par «sont de 13 et 20».
Donc, 13 et 20, ça se trouve à être les frais de recouvrement qui sont
appliqués en vertu de l'article 573.0.1. Les frais de recouvrement
touchent quels types de paiement?
Mme Vézina (Lyne) : Des
factures impayées, dont... Vous avez... Vous avez omis de payer votre
renouvellement de permis de conduire, vous avez omis de payer votre
renouvellement d'immatriculation. Donc, essentiellement...
M. Grandmont : Est-ce que les
contraventions, c'est aussi... ça passe par le même système?
Mme Vézina (Lyne) : Ça ne
passe pas... La société ne perçoit pas les montants des amendes.
M. Grandmont : Ah non? O.K.
Ça, c'est versé directement à la... à la Sûreté du Québec, quand on est sur le
réseau du gouvernement?
Mme Vézina (Lyne) : Le Fonds
consolidé. Ministère de la Justice.
M. Grandmont : Ah, Justice?
Une voix : ...
Mme Vézina (Lyne) : Ou
consolidé, mais...
M. Grandmont : Ah, consolidé?
Mme Vézina (Lyne) : Oui.
M. Grandmont : O.K.
Une voix : ...
M. Grandmont : O.K. Donc, les
renouvellements des plaques, permis de conduire, essentiellement?
Mme Vézina (Lyne) : Essentiellement.
M. Grandmont : Et, si une
personne, donc, ne paie pas, bien, non seulement elle est donc... elle est en
contravention, normalement, elle ne devrait pas circuler, mais en plus, il y a
des frais qui se... qui s'ajoutent à ça. Est-ce que, si elle ne paie pas, sur
plusieurs années, dans le fond, les frais s'accumulent? Donc, à chaque année
qui passe, on ajoute le même montant?
Mme Vézina (Lyne) : Bien, on
va... Oui, effectivement, vous allez avoir un compte en souffrance auprès de la
société et, à un moment donné, on va bloquer votre possibilité de... d'effectuer
des transactions, là.
M. Grandmont : On pourrait
même, dans le fond, bloquer le permis?
Mme Vézina (Lyne) : On
pourrait. Oui, oui, tout à fait.
M. Grandmont : O.K. Donc, ne
pas... ne pas renouveler son permis de conduire, à un moment donné, ça crée
un... il y a une alarme... bon, pas «une alarme», en tout cas, il y a... il y a
un mécanisme par lequel, dans le fond, on vient annuler le permis de conduire,
tout simplement?
Mme Vézina (Lyne) : Je ne
pourrais pas vous dire précisément quelle est la mécanique des choses, mais
éventuellement, on va vous aviser que votre paiement est en souffrance. Mais
moi, le domaine dont je... dont je suis responsable, c'est beaucoup plus les
dispositions. Si quelqu'un circule, alors qu'il n'a pas de permis de conduire,
bien, vous vous exposez à... vraiment à une saisie du véhicule, etc. Mais il y
a des mécanismes, là, qui sont définitivement prévus, là, pour vous aviser que
votre paiement est en souffrance et qu'on va... on va intervenir, là, sur votre
droit de circuler.
M. Grandmont : Parfait. Et
donc, ce frais de 13,20 $, qui va devenir un frais fixe, dans le fond, qui
ne sera pas indexé à travers le temps...
Mme Vézina (Lyne) : Il sera
indexé.
M. Grandmont : Il va être
indexé?
Mme Vézina (Lyne) : Il y a
des intérêts qui vont courir là aussi.
M. Grandmont : O.K. Il y a
des intérêts, oui, ils sont indexés, conformément au chapitre sur la loi sur
l'administration financière, donc qui va augmenter à travers le temps. Il vise
à couvrir quoi comme... comme dépenses, dans le fond, pour les... par la...
les... de la... à la SAAQ, en fait?
Mme Vézina (Lyne) : Bien,
éventuellement, les frais pour aller chercher les sommes à recouvrer, donc,
c'est un frais administratif, là, dans ce cas-ci, là, dont on parle.
M. Grandmont : O.K. Puis on
pense qu'avec ce 13,20 $ là, plus les intérêts qui vont être ajoutés au
fil du temps, on va être en mesure de couvrir la dépense occasionnée par le
recouvrement?
Mme Vézina (Lyne) : Tout à
fait.
M. Grandmont : O.K. Parfait.
Je vous remercie.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 74? Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 74 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 75.
Mme Guilbault :Merci. Règlement sur les permis, article 75. Le
règlement sur les permis est modifié par la suppression, partout où ceci se
trouve, de «en vertu de l'article 62 du Code de la sécurité routière» et
de «en vertu de l'article 62 du Code de la sécurité routière».
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 75?
Mme Guilbault :...j'essaie de voir la différence. C'est parce que le
premier, il y a chapitre C-24.2, que je n'ai pas lu, parce que je pense qu'à
l'audition, les gens vont penser que j'ai dit deux fois la même chose, avec
raison.
Bref, en commentaire :
l'article 75 du projet de loi est une modification technique au règlement
sur les permis, en concordance avec celle de l'article 38 qui abroge
l'article 62 du code de la sécurité routière, lesquels entreront en vigueur
à la sanction du projet de loi. Donc, concordance.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 75? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 75 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 76.
Mme Guilbault :Oui. Arrêté ministériel concernant l'amende dont est
passible quiconque contrevient au paragraphe neuf de l'article 386 du Code
de la sécurité routière. 76. L'arrêté ministériel concernant l'amende dont est
passible quiconque contrevient au paragraphe neuf de l'article 386 du Code
de la sécurité routière est abrogé.
Commentaire : L'article 76 du
projet de loi abroge l'arrêté ministériel concernant l'amende dont est passible
quiconque...
Mme Guilbault :...contrevient au paragraphe 9° de l'article 386 du Code de
la sécurité routière à des fins... à des fins, pardon, de concordance avec la
modification de l'article 506 du Code de la sécurité routière proposée par
l'article 60 du projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 76? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 76 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) :
Adopté. Article 77.
Mme Guilbault :Merci. Chapitre III, Dispositions transitoires, article
77 :
«Jusqu'à ce que l'article 16 de la
présente loi entre en vigueur, les dispositions introduites par l'article 22 de
la présente loi ne s'appliquent qu'aux infractions qui y sont mentionnées.»
En commentaire : Cette disposition
transitoire est prévue compte tenu que l'article 16 du projet de loi entrera en
vigueur après les dispositions introduites par l'article 22. Les règles de
preuve introduites par l'article 22, prévues aux articles 602.1 à 602.8, visent
tant les cas d'infraction que les cas de manquement donnant lieu à l'imposition
d'une sanction administrative pécuniaire. Étant donné que les dispositions
relatives aux SAP, édictées par l'article 16 du projet de loi, ne seront pas en
vigueur au même moment que celles relatives aux infractions, la disposition
prévoit que les règles de preuve ne viseront, dans un premier temps, que les
infractions mentionnées.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Je
comprends le raisonnement derrière ça. Est-ce qu'on prévoit déjà des... la
durée, en fait, sur laquelle va s'étendre la différence de temps entre
l'introduction des mesures touchant les SAP, considérant que c'est un nouveau
processus qui était à mettre en place puis des... Évidemment, il y a de l'achat
de matériel aussi, évidemment, là, parce que je comprends qu'on veut augmenter
le nombre d'appareils de contrôle automatisé. Donc, c'est quoi, le délai qui
est prévu? Puis est-ce qu'on va l'avoir, ou... Comment c'est déterminé,
finalement?
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Bien, il faut, tu sais, organiser l'affaire,
là. Indépendamment des... Indépendamment des... de l'acquisition du nouvel...
du... voyons, des nouveaux équipements, il faut quand même mettre en place le
système. Donc, je ne sais pas si... Dans le fond, c'est juste de se donner le
délai raisonnable. Je ne sais pas si on va être en mesure de le... de le fixer
de façon précise, là.
Oui. Notre collègue, ici, peut...
Le Président (M. Jacques) :
Donc, Mme Morin-Verville, veuillez vous nommer et nommer votre titre, s'il vous
plaît.
Mme Morin-Verville (Amélie) : Oui.
Amélie Morin-Verville, conseillère aux radars photo au ministère des
Transports.
Effectivement, vous avez raison, là, il va
y avoir un délai, en fait, pour... qui est associé à l'acquisition de nouveaux
appareils et tout le processus, là, lié à cette acquisition-là, et, au niveau des
SAP aussi, il faut comprendre que c'est quand même un système à créer au niveau
de la Société de l'assurance automobile du Québec. Donc on est en planification
avec eux, et c'est possible... En fait, on essaie... je veux dire, dans la
mesure du possible, on essaie que l'acquisition de nouveaux appareils concorde
aussi avec l'implantation du régime, mais vous comprendrez qu'il est possible
aussi qu'il y ait des délais. On veut s'assurer que, quand le régime de SAP va
être implanté, on soit opérationnel, on soit capable de le faire correctement.
Donc, si jamais il y a des délais, il pourrait y avoir un petit peu de
disparité entre les deux événements, là, si je peux dire.
M. Grandmont : Oui, puis je
comprends très bien. Évidemment, c'est un nouveau système à mettre en place,
donc c'est sûr que ça demande du temps. Tu sais, pour la majorité des articles
du projet de loi n° 48, ils vont entrer en vigueur au moment de la sanction.
C'est quoi, l'élément qui vient déclencher le processus, là, qui va permettre
de dorénavant utiliser des SAP, finalement, là? Est-ce que... C'est quoi, le...
Tu sais, ce n'est pas une sanction. Là, on ne met pas de délai de temps. Est-ce
que... Parce que, moi, je vois un risque potentiel à ce que finalement, pour
une raison ou une autre, je ne sais pas, il y aurait... ça ne fonctionnerait
pas aussi bien qu'on voudrait, l'appel d'offres ne fonctionnerait pas... Dans
le fond, est-ce que... C'est quoi, l'élément déclencheur qui fait que,
finalement, on va pouvoir le mettre en action, finalement, ce nouveau
mécanisme-là, là?
Mme Morin-Verville (Amélie) : Bien,
vous voulez dire : C'est quand qu'on va décider d'implanter les... le
régime de SAP, en fait, que ça devienne...
• (16 heures) •
M. Grandmont : Oui. Bien, pas
quand on va décider, mais quand on va... Oui, en fait. Bien, c'est quoi qui va
le déclencher? Est-ce que... Parce qu'on pourrait retarder... Comme pour
l'instant, il n'y a rien qui vient normer que ça se passe après six mois, ou
après un an, ou... Tu sais, il n'y a rien qui dit que ça ne pourrait pas
faire... Ça pourrait ne jamais être fait, finalement, là. C'est un peu ma
question, là, mais...
Mme Morin-Verville (Amélie) : En
fait, c'est ça. C'est quand la SAAQ va être prête à les donner, là, ces SAP-là,
là, à traiter les dossiers, à imposer les SAP. Donc, effectivement, là,
c'est...
16 h (version non révisée)
Mme Morin-Verville (Amélie) : ...c'est...
ce n'est pas... Là, pour le moment, on a... on ne le sait pas exactement, on va
se donner le temps de le faire correctement. Par contre, l'acquisition de vos
appareils, le déploiement de vos appareils, entre temps on continue à donner
des constats d'infraction, donc on... puis on le fait de manière graduelle.
Donc, on va... Il n'y a pas... il n'y a pas un moment où est-ce qu'on va vers
des appareils puis qui ne donneront rien, là. Les appareils donnent des constats
d'infraction, des SAP. Donc, on... on n'arrête pas le déploiement à cause des
SAP nécessairement. Mais évidemment c'est une solution qui est mise en place
avec la volumétrie qu'on anticipe. Donc, on veut le faire le plus possible de
manière concertée et le plus... pas... le plus possible de manière rapprochée,
là.
M. Grandmont : Je vous pose
la question parce que, dans un autre projet de loi sur lequel j'ai été... j'avais
siégé aussi, là, en tourisme, sur l'hébergement touristique, donc les Airbnb et
compagnie, on avait... on avait fixé dans le temps des moments où finalement
tout ça entrait en vigueur. Là, je comprends qu'on jouait avec des appels d'offres
puis une nouvelle méthode à mettre en place à la SAAQ, mais au moins on avait,
dans ce projet de loi là, un moment où on était sûr que ça allait commencer.
Est-ce que la complexité fait qu'on n'est pas capable de mettre un moment ou un
moment maximal dans lequel on veut le voir déployer? Tu sais, je ne sais pas
trop, mais c'est comme si, dans le fond, de la façon que c'est écrit, à la
limite, on pourrait juste rien faire, pas le faire, puis finalement on aurait
fait tout ce travail-là pour rien parce qu'il n'y a rien qui oblige à quelque
part d'avoir un moment où ça va entrer en vigueur. Dans le temps, je comprends
la complexité de fixer à un moment aussi, parce que c'est ça, comme je disais,
c'est des... un nouveau mécanisme à mettre en œuvre, des nouveaux processus,
des nouveaux... des nouveaux matériels à acheter, à déployer, à tester évidemment
aussi. Mais j'ai comme une... pas une crainte, mais je me pose la question d'est-ce
qu'on ne risque pas de créer... Il n'y a pas un risque là, finalement?
Le Président (M. Jacques) : M.
le sous-ministre, si vous voulez vous nommer.
M. Unterberg (Jérôme) : Jérôme
Unterberg, sous-ministre adjoint au ministère des Transports. On comprend vos
représentations. Assurément, là, c'est l'usager qui est au centre de nos
préoccupations, et puis, avec 52 photo-radars, comme la ministre l'a
énoncé à quelques reprises, là, la volonté la plus ferme, c'est d'aller le plus
rapidement possible adéquatement, parce qu'il y a des préoccupations de système
en place puis on ne veut pas qu'il y ait des failles, autant dans le processus
qu'Amélie évoquait... c'est-à-dire les parties qui sont SAP puis les parties
qui sont infractions. Beaucoup de nouveaux joueurs aussi, de nouveaux
partenaires dans le processus. Ce n'est plus comme avant. Certains assument des
nouveaux rôles. Il y a du roulement de personnel aussi. C'est une opération d'importance
qui fait passer la volumétrie en termes de capacité d'action de manière
beaucoup plus importante. Mais déjà, la semaine prochaine, on poursuit des
rencontres, notamment avec la SAAQ. C'est pratiquement une dizaine d'organismes
et ministères qui sont concernés à travers toute l'action. Et donc c'est déjà
entrepris, cette... cette préparation-là pour offrir un service de sécurité
amélioré le plus vite possible. À chaque fois qu'on nous demande un photo-radar
à quelque part... Ça fait longtemps, moi, ça fait huit ans que je suis
ministère, et puis, à chaque fois qu'on le demande à un endroit, bien, il faut
essayer de penser aussi qu'on pourrait le retirer. Il y a les mobiles, mais ça
n'a pas la même capacité d'action. Donc, je pense que le travail aujourd'hui va
nous permettre de faire... Tu sais, on parle d'années avec un pluriel, là, qui
est... qui est très petit à cela. Véritablement, il y a... il y a une nécessité
plus qu'une volonté. Donc, c'est quelque chose, là... Je pense que, d'ici deux
ans, c'est quelque chose qu'on veut voir en place là, avec... progressivement.
Parce qu'il va y avoir des installations. Les 250 ne seront pas là du jour au
lendemain. Mais ça va nous permettre d'agir à des endroits où présentement on
ne peut pas et ça va nous permettre donc de réaliser le plan de sécurité
routière établi.
Mme Guilbault :C'est 2028...
M. Unterberg (Jérôme) : Exactement.
M. Grandmont : Oui, c'est ça,
si on se réfère, effectivement, au plan de sécurité routière. C'était 2028, Mme
la ministre, c'est ça, hein?
M. Unterberg (Jérôme) : Mais
donc les rencontres se poursuivent. Par exemple, il y en a déjà avec la SAAQ
sur la partie qu'Amélie parlait. Déjà, la semaine prochaine, il y a une relâche
de travaux parlementaires. On en a profité pour aller se placer quelques
réunions pour poursuivre ces travaux-là. Il y a véritablement un besoin puis il
y a véritablement une volonté.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, bien, j'aimerais
quand même réagir. Merci. Effectivement, c'est une bonne... une bonne façon de
résumer, dont l'engagement, là, à agir vite. Puis je comprends la complexité,
mais en même temps, si on vient réitérer le souhait que ça se passe dans un
délai qui est tout à fait raisonnable, là, puis qui est toujours, finalement,
arrimé, concordant avec ce qu'on a dans le plan de sécurité... dans le plan d'action,
j'en suis bien... j'en suis bien heureux. Donc, ça répond à ma question.
Évidemment, comme... Tu sais, j'imaginais mal qu'on puisse donner un délai
formel parce qu'évidemment ça devient... c'est extrêmement complexe comme
opération. De l'autre côté, bien, on vous a bien entendu, puis on va vous
surveiller.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui, très
rapidement. En fait, ça a été aussi soulevé par les municipalités, qu'il ne
faut pas oublier, et les MRC. Donc, le délai de quatre ans, c'est aussi pour s'entendre
avec les représentations qu'elles ont faites... qu'elles ont... qu'elles nous
ont faites, que ce soit au niveau des MRC, que ce soit les villes, je ne sais
pas, et à Montréal, Québec, mais il y a aussi les MRC. Donc, est-ce que c'est
ça...
M. Derraji : ...qui vous donne
la possibilité d'avoir un plan sur quatre ans, c'est juste... sur quatre ans?
Mme Guilbault :Bien oui, effectivement, ça fait... les ententes qu'on va
devoir conclure aussi sur... bien, éventuellement, aussi, là... bien là, on va
revenir à l'article 12, mais je pense que c'était dans l'article 12,
là. Mais, tu sais, le règlement sur les modalités pour le choix des sites, le
règlement pour... les ententes qu'on va faire pour le partage des... des
sommes, et tout ça. Alors, ça va faire partie du travail qu'il y a à faire, là.
M. Derraji : Par rapport avec
cet article parce que vous... vous avez dit : Les ententes, les villes
voulaient même participer aux appels d'offres au départ pour en faire l'acquisition.
On n'est pas là. Là, ça va être centralisé au niveau du ministère. Et par la...
hein?
Mme Guilbault :Oui, c'est ça. Comme je l'ai dit souvent, on va demeurer
gestionnaire du processus d'acquisition.
M. Derraji : Et après c'est
votre choix d'aller choisir les lieux ou les endroits avec les villes, en
concertation avec les villes?
Mme Guilbault :Oui, tout à fait. Bien, comme... c'est parce que, là, c'est
l'article 12 qui est suspendu. Donc, on va y revenir... Bien, on était
dans des blocs, je ne sais pas si ce bloc-là, on l'avait fait au complet, mais
enfin c'est ça, exact, là. Il y avait justement zone scolaire, chantier puis
les... puis, il me semble, on a eu un long... c'était quoi, donc, le numéro
trois, là? Ce que le chemin public peut inclure... En tout cas, on avait eu
un... Oui, c'est ça. Puis donc, les modalités par règlement pour déterminer si
un site peut être choisi par... un site soumis par une municipalité peut être
validé par le ministre des Transports.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 77?
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Donc,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 77 est adopté?
Adopté. Article 78. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Article 78 : L'article 592.0.0.1, les
deuxième et troisième alinéas de l'article 592.1 et les
articles 592.1.1 et 592.2 du Code de la sécurité routière continuent de
s'appliquer si le constat d'infraction a été transmis avant la date de l'entrée
en vigueur de l'article 19 de la présente loi. Il en est de même pour les
articles 146, 163, 218.4, 218.5 et 228.1 du Code de procédure pénale,
modifié respectivement par les articles 26 et 28 à 31 de la présente loi.
En commentaire. Considérant l'abrogation
des dispositions du Code de la sécurité routière qui permettent au propriétaire
d'un véhicule de désigner le conducteur ou le locataire à court terme en cas
d'infraction constatée au moyen d'un système de détection, la présente
disposition transitoire prévoit que les dispositions abrogées continuent de
s'appliquer lorsque le constat d'infraction constatée au moyen d'un système de
détection a été transmis avant la date à laquelle elles sont abrogées. Il sera
ainsi possible pour un propriétaire dont le constat a été transmis avant
l'abrogation des dispositions de bénéficier de cette possibilité.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 78? M. Députée de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc, je
comprends que... bien, c'est ça, on est dans les mesures transitoires. Donc, je
comprends que quelqu'un qui reçoit une contravention avant l'entrée en vigueur,
dans le fond, c'est l'ancien système qui s'applique, puis c'est pour... la même
chose pour tout le... tout le continuum, en fait, dans lequel il peut
contester, demander une révision, contester, etc. C'est toujours la même chose?
Mme Guilbault :Oui, tout à fait.
M. Grandmont : Parfait. Et
donc les différentes instances qui vont s'occuper après ça de traiter les
nouveaux... les nouvelles dispositions suite à la sanction vont s'adapter en
continu pour être capable de traiter de la nouvelle façon. Parfait. C'est bien
beau. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 78? Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 78 est adopté? Adopté.
Article 79.
Mme Guilbault :Article 79 : À moins que le contexte ne s'y
oppose ou que la présente loi n'y pourvoit autrement, dans tout règlement ou
tout autre document, les expressions «cinémomètre photographique» et «système
photographique de contrôle de circulation au feu rouge» sont remplacées par
«système de détection» avec les adaptations nécessaires.
En commentaire. Cette disposition
transitoire vise à ce que, lorsque le contexte le permet, dans tout texte
réglementaire ou autre document, l'expression «système de détection» puisse
remplacer les expressions «cinémomètre photographique» et «système
photographique de contrôle de circulation au feu rouge».
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 79? Donc, s'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 79 est adopté? Article...
Adopté. Article 80. Mme la ministre.
• (16 h 10) •
Mme Guilbault :Article 80 : Jusqu'à l'entrée en vigueur de
l'article 66.1 du Code de la sécurité routière, édicté par l'article 40
de la présente loi :
1 : L'article... L'article 66.1
de ce code doit se lire en supprimant, dans le premier alinéa, conformément à
l'article 62;
2 : un cours de conduite exigé en
vertu de l'article 66.1 de ce code pour l'obtention d'un premier permis de
conduire de la classe appropriée à la conduite d'une motocyclette, d'un
cyclomoteur ou...
Mme Guilbault :...d'un autre véhicule de promenade est réputé un programme
de formation de la Société de l'assurance automobile du Québec dispensé par une
école de conduite reconnue par celle-ci.».
En commentaire : étant donné que
l'article 62 du Code de la sécurité routière est abrogé à la date de la
sanction du projet de loi et que les nouvelles dispositions de
l'article 66.1 de ce code entreront en vigueur au même moment que les
modifications réglementaires requises pour établir les cas où une formation à
la conduite est obligatoire, cette disposition transitoire prévoit que....
prévoit des aménagements pour considérer les changements terminologiques et
aussi pour assurer l'application de l'article 61 du code... 66.1,
pardon, du code tel qu'il se lit actuellement dans l'attente des modifications
réglementaires à venir.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions de l'article 79... 80? Il n'y a pas
d'intervention. Est-ce que l'article 80 est adopté?
Mme Guilbault :Adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 81.
Mme Guilbault :«Article 8. L'école de conduite ayant été reconnue par
la Société de l'assurance automobile du Québec avant le (indiquez ici la date
de la sanction de la présente loi) est réputée reconnue dans les mêmes
conditions en vertu de l'article 66.2 du Code de la sécurité routière édicté
par l'article 41 de la présente loi, sauf dans le cas où la reconnaissance
a été révoquée par la société.».
En commentaire : étant donné que
l'article 62 du Code de la sécurité routière est abrogé, une disposition
transitoire est requise pour s'assurer que les écoles de conduite déjà
reconnues pour dispenser la formation pour la conduite de véhicules de
promenade par la SAAQ le demeurent à l'égard de cette catégorie de véhicules
aux mêmes conditions, évitant ainsi à la SAAQ de reconnaître à nouveau les écoles
déjà autorisées.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 81?
Donc... M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Juste... juste
quelques explications pour comprendre, là, s'il vous plaît. Je ne suis pas...
je ne suis pas sûr de comprendre le... C'est quoi l'intention en fait de ça?
Mme Guilbault :Bien, c'est que les écoles de conduite déjà reconnues avant
l'entrée en vigueur de la loi...
M. Grandmont : Oui.
Mme Guilbault :...continuent d'être reconnues.
M. Grandmont : D'accord. Il y
a des dispositions, dans la loi, qui fait qu'on a des écoles... C'est le...
c'est le changement. Je ne comprends pas pourquoi on doit spécifier que, dans
le fond, ces écoles-à demeurent reconnues au sens de la loi. Est-ce qu'il y a
des conditions dans lesquelles elles opèrent ou qui font qu'elles risquent de
ne pas être reconnues si on ne met pas cet article-là?
Mme Guilbault :C'est qu'à l'article 62 on est venu abroger. Mais
Mme...
Une voix : Vézina.
Mme Guilbault :...Vézina pourrait répondre, mais ce qu'on a abrogé, puis
ça va être dans le futur règlement. Ça fait qu'on ne veut pas qu'il y ait de
trous. Mais Mme Vézina pourra... peut compléter.
M. Grandmont : Ah! O.K. O.K.
C'est qu'on passe au règlement. Vous pouvez y aller de votre explication, mais
je pense que je comprends, mais allez-y.
Mme Vézina (Lyne) : Oui.
Bien, effectivement, c'est pour éviter qu'il y ait un vide et surtout qu'on ait
à réaccréditer ces mêmes écoles-là dans le processus dont... durant la
transition. Alors, c'est pour permettre que tous ceux qui existaient avant
la... avant la modification, puissent continuer d'opérer comme ils le font à
l'heure actuelle et sans qu'on ait à intervenir auprès d'eux, là, pour... pour
les réaccréditer et recommencer le... le processus à nouveau, là. C'est
essentiellement une mesure transitoire qui permet de... je dirais, de lisser la
transition, là, vers le nouveau... les nouvelles dispositions à la loi.
M. Grandmont : ...actuellement,
dans la loi, les écoles... les conditions auxquelles on peut reconnaître une...
une école de conduite sont entrées dans la loi, puis ça va passer finalement
dans un règlement.
Une voix : Dans le règlement.
M. Grandmont : Donc, dans le
fond, on vient juste assurer qu'il y a une continuité, d'une part. J'imagine
aussi qu'évidemment, dans le règlement, on va s'assurer que le règlement est...
est raccord avec ce qu'il y avait précédemment dans la loi. Les conditions
n'ont pas changé non plus parce que, si les conditions changeaient dans le
règlement, on pourrait avoir des écoles, dans le fond, qui ne satisferaient
plus à la nouvelle... à la nouvelle norme, je le dirais comme ça. On va
s'assurer que, finalement, on... ça va se faire aussi, là. Ce n'est pas juste
de s'assurer... de dire qu'elles vont demeurer des écoles reconnues, mais on va
s'assurer aussi que ce qui est dans le règlement est aussi conforme à ce qu'on
prévoyait avant.
Mme Vézina (Lyne) : Effectivement,
on peut s'attendre à ce que les conditions soient exactement les mêmes, là,
donc.
M. Grandmont : Parfait. Donc,
voilà, c'est très clair.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 81? Est-ce que
l'article 81 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Article 82.
Mme Guilbault :Merci. «Article 82. L'article 99.1 du Code de la
sécurité routière, édicté par l'article 44 de la présente loi, ne
s'applique pas à la personne qui a obtenu son permis d'apprenti conducteur de
la classe appropriée à la conduite d'une motocyclette avant la date de l'entrée
en vigueur de cet article.».
En commentaire : cette disposition
transitoire prévoit que les personnes qui, au moment de l'entrée en vigueur,
ont déjà débuté le processus d'obtention de la classe de permis appropriée à la
conduite d'une motocyclette...
Mme Guilbault :...ne seront pas assujettis à la nouvelle... pardon, à la
nouvelle interdiction de conduire une motocyclette visée par la liste des
marques et des modèles ou des cylindrées mentionnées dans un règlement pris en
application de l'article 151.1 de la Loi sur l'assurance automobile pour fixer
la contribution d'assurance.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 82? Donc, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 82 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 83.
Mme Guilbault :Merci. Article «83. Jusqu'à l'entrée en vigueur du
paragraphe 1 de l'article 50 du chapitre 19 des lois de 2018, l'article 202.6.6
du Code de la sécurité routière, modifié par l'article 116 du chapitre 13 des
lois de 2022, doit se lire en remplaçant, dans le paragraphe 1 du premier
alinéa, «ou à l'article 202.2.0.1» par «à l'article 202.2.0.1 ou à l'article
202.2.0.2».»
En commentaire, la nouvelle interdiction
de conduire avec quelque présence d'alcool applicable à tous les titulaires
d'un permis de conduire auquel est ajoutée la classe appropriée à la conduite
d'une motocyclette autre que la classe 6-e pourrait entrer en vigueur avant les
modifications concernant l'interdiction de conduire avec une quelconque
présence de drogues prévue par le chapitre 19 des lois de 2018.
La disposition transitoire proposée
précise donc comment l'article 202.6.6 du Code de la sécurité routière doit se
lire durant cette période transitoire afin que les modifications proposées par
le présent projet de loi puissent être intégrées au CSR sans attendre l'entrée
en vigueur des dispositions concernées au chapitre 19 des lois de 2018.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de Nelligan?
M. Derraji : Juste une chose.
Là, cette règle, vous voulez que ce soit appliqué dès l'adoption du projet de
loi?
Des voix : C'est un fond, ces
lois en vigueur.
Mme Guilbault :C'est qu'en fait les lois de... le chapitre 19 des lois de
2018, pour la conduite avec la drogue, on est en attente de matériel puis on
travaille avec le ministère de la Sécurité publique, de ce que je comprends,
donc, l'entrée en vigueur, on ne connaît pas le moment précis, mais on ne veut
pas empêcher l'entrée en vigueur ou l'application de la nouvelle interdiction
qu'on a introduite, d'alcool pour les nouveaux... bien, les 0 à 24 mois
qu'on... aux conducteurs de motocyclettes. C'est ce que je comprends, là,
mais...
M. Derraji : Donc
l'interdiction est effective, mais il n'y a pas de matériel pour la détection.
Mme Guilbault :Là, ça, c'est pour les lois de veille de... bien,
honnêtement, moi, ça, les lois de 2018...
M. Derraji : C'est juste...
si quelqu'un peut nous éclairer, si ça ne vous dérange pas, ça va probablement
nous aider à aller vite.
Le Président (M. Jacques) : Mme
Plourde.
M. Derraji : Rebonjour.
Mme Plourde (Anne) : Rebonjour.
L'article 202.6.6, c'est un article qui permet à la société de réviser les
suspensions de permis. Donc, c'est un article un peu de concordance avec la
suspension de permis qu'on retrouve à 202.4. Dans cet article-là, dans le fond,
il y a des aménagements à faire, on doit référer aux interdictions. Donc, c'est
juste dans la nomenclature des articles qu'on introduit un nouvel article qui
pourrait, en quelque sorte, désordonner la séquence des choses. Donc, on
prévoit une disposition transitoire pour s'assurer que, si l'interdiction de
conduire avec zéro alcool pour les motos entre en vigueur avant le zéro
drogue... puisse se faire en douceur, qu'elle ne crée pas de conflit dans
l'article. C'est simplement ça. C'est vraiment un article de coordination, que
j'appelle.
M. Derraji : Mais Mme la
ministre parle du matériel de coordination avec la Sûreté du Québec.
Mme Plourde (Anne) : Oui,
parce que, dans le fond, le zéro ... l'interdiction de conduire avec quelconque
présence de drogue est rattachée à un appareil de détection, un matériel de
détection des drogues, lequel... on est en attente d'une approbation de cet
appareil-là, mais que... Comment j'expliquerais ça simplement? Dans le fond...
simplement, c'est que, dans le fond, l'article qu'on étudie présentement, c'est
un article pour lever la suspension de permis, des motifs de suspension de
permis, dans lequel on réfère à différentes interdictions au code. Dans la
nomenclature des articles ou ce qu'on vient énoncer, plusieurs articles
d'interdiction, une d'entre elles, dont le zéro droit, n'est pas encore en
vigueur, et on insère un article avant. Donc, pour éviter qu'il y ait des
conflits, on veut s'assurer d'avoir une bonne transition. Le zéro alcool
n'entre pas en vigueur immédiatement mais pourrait l'être avant le zéro drogue.
Je ne sais pas si c'est plus simple comme ça... que je l'explique?
• (16 h 20) •
M. Derraji : O.K., donc vous
allez aller par étape, zéro alcool, après, zéro drogue...
Mme Plourde (Annie) : ...Possiblement.
J'ignore. Ça... ça dépend le moment que les...
M. Derraji : C'est... c'est
exactement ce que je voulais savoir. Mais le problème, c'est détecter, c'est
les appareils avec la... la SQ qui vous empêchent d'aller?
Mme Plourde (Annie) : Ça, je
l'ignore, là. La problématique, là, au niveau du matériel de détection des
drogues, ça, je l'ignore, à ce moment-ci.
M. Derraji : Donc,
l'interdiction, vous voulez que ça soit effectif, mais sans aucun matériel de
vérification?
Mme Plourde (Annie) : Non, on
ne se comprend pas. Je vais reformuler.
M. Derraji : O.K. Oui, c'est ça.
Désolé, là, parce que je veux juste vous suivre. Désolé, c'est probablement fin
de journée.... la tête... Oui.
Mme Plourde (Annie) : Non,
non. Je vais faire ça simple. Dans le fond, on a deux interdictions en cours,
O.K., on a une interdiction de zéro drogue qui est dans le chapitre 18...
le chapitre 19 des lois de 2018 qui n'est pas encore en vigueur. O.K.
M. Derraji : Il n'est pas
encore en vigueur à cause d'eux?
Mme Plourde (Annie) : À cause
qu'ils ont... il y a des approbations de matériel de détection de drogue qui
doit se faire.
M. Derraji : Et c'est ce que
Mme la ministre disait tout à l'heure, ça, c'est au niveau de la SQ, vous ne le
contrôlez pas.
Mme Plourde (Annie) : Non,
exactement.
M. Derraji : O.K. C'est bon.
On va chicaner le ministère de la responsable.
Mme Plourde (Annie) : Donc,
et donc, dans ce présent projet de loi, on introduit un zéro alcool pour les
conducteurs de motocyclistes... motocyclettes, pardon, les 24 premiers mois,
ça, ça risque d'entrer en vigueur avant. O.K. Puis 202.66, c'est un article de
formalité administrative, donc l'idée, c'est de s'assurer qu'il n'y ait pas
de... au niveau de la nomenclature des articles cités, qu'il n'y ait pas de
conflits.
M. Derraji : Entre les articles.
Mme Plourde (Annie) : Exactement.
M. Derraji : C'est très
clair. Merci beaucoup. C'est vraiment clair. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme Plourde. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 83? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 83 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Chapitre 4, Dispositions finales.
Article 84. Un cinémomètre photographique et un système photographique de
contrôle de circulation au feu rouge approuvé par l'arrêté ministériel
concernant l'approbation des cinémomètres photographiques et des systèmes
photographiques de contrôle de circulation au feu rouge sont réputés l'avoir été
en vertu de l'article 519.79 du Code de la sécurité routière, édicté par
l'article 12 de la présente loi.
Commentaire. Cette disposition vise à
s'assurer que les systèmes de détection qui sont en utilisation et qui ont été
approuvés préalablement aux modifications prévues par le projet de loi puissent
continuer d'être utilisés.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 84? M. le député de
Nelligan.
M. Derraji : Merci, M. le
Président. Un certain moment, on parlait d'autres matériels à part le
cinémomètre photographique ou un système photographique, on parlait d'une série
de... de photos d'un autre système de détection, ce n'est pas le cas ici? Ou
bien il y a juste deux...
Mme Guilbault :Non, mais ça, c'est juste pour s'assurer que ceux qui
existent déjà, qui sont déjà sur notre réseau, puissent continuer de... d'êtres
approuvés...
M. Derraji : En attendant.
Mme Guilbault :...puis de fonctionner puis d'être utilisés en attendant
qu'on ait autre chose.
M. Derraji : O.K. c'est bon.
Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 84? M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Donc, on
réfère à l'article 12 du projet de loi... J'ai de la misère.
Mme Guilbault :...
M. Grandmont : Oui, c'est ça,
il est suspendu, hein. O.K. C'est ça. Néanmoins, est-ce que... Donc, c'est dans
cet article-là qu'on... qu'on vient définir ce qu'est un appareil de contrôle
automatisé, un appareil de contrôle, en fait, un système de détection? Pardon,
c'est le terme que je devrais utiliser.
Mme Guilbault :Ça, je pense, c'était à l'article 2. La définition du
système de détection?
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
Mme Guilbault :C'était-tu à l'article 2 ou...
M. Grandmont : Article 2?
Mme Guilbault :Donc, à l'article 4 du code, mais... mais c'était
peut-être à 12 aussi, là.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Oui, à l'article 2 qui modifie l'article 4 du
CSR.
M. Grandmont : Oui, c'est ça.
Donc, ce n'est pas à l'article 2 de la présente loi, donc on devrait
référer pour dire un système photographique ou un système photographique de
contrôle de circulation feu rouge correspond, dans le fond, à la définition
qu'on fait dans l'article 4 du Code de sécurité routière puis là on
définit...
Mme Guilbault :Non, mais c'est ça, c'est qu'en fait la définition est à
l'article 2, mais à l'article 12, c'est... c'est comme l'utilisation
ou tu sais, c'est l'approbation, c'est ça, du choix des systèmes puis la
variété des systèmes qui pourraient être utilisés, là, ça, c'est le débat qu'on
avait avec... bien, l'échange qu'on avait avec l'opposition officielle sur
lequel j'aurais des propositions, là.
M. Grandmont : Parfait.
Excellent. O.K. C'est correct. Je pense... je pensais que ça référait... qu'on
aurait dû référer à... à la définition, mais c'est correct aussi, là,
effectivement, si on réfère à l'autre, là.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 84? Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 24 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Mme la ministre.
Mme Guilbault :Article 85 : Tout chemin public déterminé à
l'arrêté ministériel concernant les chemins publics où peuvent être utilisés
les cinémomètres photographiques et les systèmes photographiques de contrôle de
circulation au feu rouge est réputé avoir été désigné par le ministre des
Transports en vertu de l'article 519.80 du Code de la...
Mme Guilbault :...sécurité routière, édicté par l'article 12 de la
présente loi, et faire partie du registre tenu par le ministre conformément à
cet article 519.80.
En commentaire : Cette disposition
vise à s'assurer qu'un chemin public déterminé préalablement aux modifications
prévues par le projet de loi et sur lequel un système de détection est utilisé
soit considéré comme un chemin public désigné conformément au nouvel
article 519.80 et qu'il fasse partie du registre que le ministre a
l'obligation de tenir en vertu de cette nouvelle disposition.
Le Président (M. Jacques) : ...est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 85? M. le député de Nelligan.
M. Derraji : ...partie du
registre, vous faites référence à quel registre?
Mme Guilbault :C'est le registre que le ministre... la ministre va être
tenue de mettre sur son site Internet, le registre des endroits qui vont être
approuvés pour mettre des systèmes de détection. Puis ça, dans le fond, c'est
un peu comme les deux sortes de systèmes tout à l'heure, on veut s'assurer que
les chemins déjà désignés continuent de l'être puis que, dans le fond, les
systèmes qu'on vient d'approuver à 84 puissent continuer d'être utilisés sur
les sites déjà désignés, qu'ils puissent continuer d'être des sites désignés
sans que le ministre ait à les réapprouver.
M. Derraji : O.K. Désignés par
le ministre, mais là on parle de chemin... Désolé, je veux juste utiliser la...
O.K. Vous parlez de chemin public. Là, encore une fois, vous avez entendu comme
nous les propositions des villes qui veulent être impliquées. Et donc est-ce
que ces sites ou le choix de ces sites, ce n'est pas juste un choix du
ministère, mais c'est un choix en collaboration avec les villes?
Mme Guilbault :Non, mais ce n'est pas la même chose, là.
M. Derraji : Du tout?
Mme Guilbault :C'est que là... là, on vient protéger ou on vient
transposer, finalement, les sites qui sont déjà désignés. Au moment où on se
parle, cet après-midi, là, il y a déjà les 52 appareils...
M. Derraji : Dans un
registre.
Mme Guilbault :...dont certains qui sont fixes, qui sont sur certains
sites approuvés. Donc, c'est juste pour que le système actuel puisse continuer
de fonctionner...
M. Derraji : Donc...
Mme Guilbault :...après la loi, tu sais. Les appareils déjà approuvés...
M. Derraji : Les 50.
Mme Guilbault :...continuent d'être utilisés, puis les sites déjà désignés
continuent d'être des sites désignés.
M. Derraji : Quand vous dites
les sites désignés... les sites désignés présentement, qui sont de l'ordre de
50, je pense...
Mme Guilbault :Bien là, on a 52 appareils en fonction. Il y a combien de
sites désignés?
Une voix : ...
Mme Guilbault :160? Environ 160.
M. Derraji : O.K. Parce qu'il
y a du mobile?
Mme Guilbault :Il y a des mobiles, oui.
M. Derraji : C'est pour...
O.K. Et combien d'appareils? Désolé, hein...
Mme Guilbault :Il y en a à peu près 30, des fixes?
Une voix : ...
Mme Guilbault :24 fixes?
Une voix : ...
Mme Guilbault :C'est ça, c'est 24 sur 52 qui sont fixes?
Une voix : ...
Mme Guilbault :Bien, c'est ça, c'est 30 fixes. J'avais le bon chiffre.
M. Derraji : Ah! vous avez
une bonne mémoire. Donc...
Mme Guilbault :Non, mais c'est parce que je ne savais pas si c'était un ou
l'autre. C'est 30 fixes et donc, bien, 24 mobiles, mais mon ami ici m'a dit
qu'il y en a deux qui ne sont... qui ne sont plus, ça fait que c'est 22
mobiles.
M. Derraji : O.K. Donc, c'est
ce registre-là que vous voulez qu'il soit effectif à l'adoption de la loi.
Mme Guilbault :Exact...
M. Derraji : Il n'existe pas
maintenant?
Mme Guilbault :...bien, qu'ils continuent de fonctionner comme ils sont
déjà installés dans le réseau au moment où on se parle.
M. Derraji : O.K. Et c'est ce
registre qui sera bonifié avec les ajouts des appareils au courant des quatre
prochaines années?
Mme Guilbault :Exact. Il y a peut-être des choix de sites qui vont changer.
Peut-être que des sites actuellement désignés ne le seront plus ou...
M. Derraji : Oui. Et c'est...
Et c'est là où...
Mme Guilbault :Bien, en fait, je ne verrais pas pourquoi, mais, tu sais,
il va y avoir des nouveaux sites probablement aussi qui vont s'ajouter.
M. Derraji : Et c'est là où
je voulais vous poser la question. Les choix des futurs sites, que ça soit les
nouveaux ou ceux que vous voulez refaire, est-ce que c'est là où les villes
seront interpellées?
Mme Guilbault :Oui. Oui, oui. On a eu une longue conversation l'autre
fois, c'est sur... c'était le 519.79 ou 80, c'était le numéro trois, c'était le
numéro trois, puis, en dessous, là, de mémoire, il y a un paragraphe qui disait
que le... les critères d'approbation des sites vont être déterminés par
règlement. Mais là je disais abondamment que, dans le cadre de l'élaboration du
règlement, c'est sûr qu'on va consulter les municipalités. Puis il y a, entre
autres, notre ami Laurent Toupin, et autres, et notre collègue ici, en arrière,
qui expliquaient que les sites nous déposent des... les villes nous déposent
des demandes de sites avec des plans de sécurité, et puis tout ça, puis des
documents, puis, en général, on les approuve. Puis là on donnait tous les
exemples des rues dans la circonscription de Taschereau.
M. Derraji : ...juste,
l'engouement, il était là. Moi, c'est ce que j'ai vu. Le fait que même les
villes veulent participer aux appels d'offres... Je pense que tout le monde
veut avoir... Je pense que vous allez avoir un beau problème à choisir les
sites. Tout le monde veut avoir...
Mme Guilbault :Ah! bien, c'est sûr, mais là, ça, on va y aller avec le
nombre d'appareils disponibles...
M. Derraji : O.K. Merci.
Mme Guilbault :...graduellement disponibles.
M. Derraji : Merci beaucoup.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 85? Donc,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 85 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Et, compte tenu de l'heure, nous
suspendons nos travaux jusqu'au mardi 16 avril à 10 h 30, où elle entreprendra
un autre mandat.
(Fin de la séance à 16 h 30)