Journal des débats de la Commission des transports et de l'environnement
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mercredi 21 février 2024
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Vol. 47 N° 41
Étude détaillée du projet de loi n° 41, Loi édictant la Loi sur la performance environnementale des bâtiments et modifiant diverses dispositions en matière de transition énergétique
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11 h (version non révisée)
(Onze heures dix-sept minutes)
Le Président (M. Jacques) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission des transports et de l'environnement ouverte. La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi no 41, Loi
édictant la Loi sur la performance environnementale des bâtiments et modifiant
diverses dispositions en matière de transition énergétique. M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par M. Lamothe
(Ungava) et M. Derraji (Nelligan) est remplacé par M. Kelley
(Jacques-Cartier).
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le secrétaire. Je vous rappelle que l'étude de l'article 20 du projet
de loi est suspendue. Lors de la suspension de nos travaux, hier, nous en
étions à l'étude de l'article 10.2, introduit par l'article 21 du
projet de loi. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cet article? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons passer à l'article 10.3. M. le
ministre, 10.3.
M. Charette : 10.3 Je ne
l'ai pas.
«Les distributeurs d'énergie assujettis
doivent réaliser les programmes et les mesures dont ils sont responsables en
application de l'article 10.2. Un distributeur d'énergie assujetti qui ne
peut réaliser un tel programme ou une telle mesure dans le délai et de la
manière approuvée par le ministre, doit en aviser le ministre aussitôt que
possible. Ce dernier peut, aux frais du distributeur, mettre en œuvre le
programme ou la mesure qu'il est en défaut de réaliser après lui avoir donné un
avis écrit de 30 jours à cet effet.»
Et le commentaire. Est-ce que j'ai un
commentaire spécifique à celui-ci? Voici. Donc, cet article reprend les
obligations et le mécanisme qui était prévu à l'article 17.1.7 de la Loi
sur le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles en ce qui concerne
les programmes et les mesures des distributeurs assujettis. Il prévoit que les
distributeurs d'énergie assujettis doivent réaliser les programmes et les
mesures dont il est question à 10.2, ainsi que la procédure applicable s'ils ne
sont pas en mesure d'en effectuer la mise en œuvre.
• (11 h 20) •
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 10.3?
Donc, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons passer à l'article 10.4.
M. Charette : Merci, M.
le Président...
M. Charette : ...les
distributeurs d'énergie assujettis doivent, tous les six mois, transmettre au
ministre un état de situation portant sur les actions menées dans le cadre des
programmes et des mesures qu'il a approuvés de même que sur les résultats
obtenus, y compris ceux qui sont basés sur les indicateurs de performance
déterminés par le ministre.»
Et le commentaire. Cet article prévoit que
les distributeurs d'énergie assujettis devront transmettre deux fois par année
au ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques,
de la Faune et des Parcs un suivi des programmes et des mesures qu'ils mettent
en œuvre ainsi que les résultats obtenus.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. M. le député de Jacques-Cartier.
M. Kelley : Merci, M. le
Président. Oui, M. le ministre, c'est juste sur les six mois. Est-ce que c'est nécessaire
d'avoir deux rapports, quatre rapports, mieux d'avoir un? C'est juste...
c'est... la logique, là, pourquoi il y a un rapport chaque six mois.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a consentement pour faire place à Me Woitrin? Consentement. M.... Me
Woitrin, vous nommer et nommer votre titre.
M. Woitrin (Pierre) : Oui.
Bonjour. Pierre Woitrin, légiste, avocat au ministère de la Justice. Le délai
de six mois... Est-ce que vous pourriez répéter votre question?
M. Kelley : Pourquoi c'est
chaque six mois, ce n'est pas quatre rapports par année? Pourquoi ce n'est pas
juste deux? Est-ce qu'il y a une raison pourquoi on demande à des distributeurs
d'énergie de produire deux rapports chaque année? C'est juste...
M. Charette : ...la réponse
du collègue. On est dans une course à la transformation. On ne peut plus
laisser les années sans suivi. Il faut réellement des rapports périodiques pour
être bien certain d'avancer dans l'atteinte de nos objectifs. On a une approche
semblable de suivi périodique pour ce qui est, par exemple, du plan de mise en
œuvre, pour être sûr qu'on n'échappe pas d'opportunité, pour être sûr que les
mesures qui sont mises en place répondent aux objectifs. Donc, c'est une
question d'opportunité, essentiellement.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 10.4? Donc, nous pouvons passer
maintenant à l'article 10.5.
M. Charette : Pour lequel
j'aurai un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Jacques) : Donc,
on va commencer par l'article.
M. Charette : L'article
original qui est assez long, je m'en excuse auprès des collègues :
«10.5. Dans la politique-cadre sur les
changements climatiques visés à l'article 46.3 de la Loi sur la qualité de
l'environnement, le ministre détermine, pour une période de cinq ans, le
montant de l'apport financier des distributeurs d'énergie, réparti par forme
d'énergie, servant à soutenir les mesures de transition énergétique découlant
de la mise en œuvre de la politique-cadre sur les changements climatiques visés
à l'article 46.3 de la Loi sur la qualité de l'environnement.
«Tout distributeur d'énergie doit payer au
ministre sa quote-part annuelle déterminée par la Régie de l'énergie selon les
dates d'exigibilité, le taux et la méthode de calcul prévus par règlement du
gouvernement. Ce règlement peut également prévoir les modalités de paiement, le
taux d'intérêt sur les sommes dues et la pénalité exigible en cas de
non-paiement.
«Le taux, la méthode de calcul et les
modalités visés au deuxième alinéa peuvent notamment varier selon les
distributeurs et les catégories de distributeurs. Le règlement peut aussi
exclure un distributeur ou une catégorie de distributeurs.
«Le montant de la pénalité que peut
déterminer le gouvernement en vertu du deuxième alinéa ne peut excéder
15 % du montant payable.
«Aux fins de l'application du présent
article, on entend par "distributeur d'énergie" :
«1° un distributeur d'énergie sujet
assujetti tel que défini par l'article 10.2;
«2° un distributeur de carburants et de
combustibles;
«3° un réseau municipal régi par la Loi
sur les systèmes municipaux et les systèmes privés d'électricité et la
Coopérative régionale d'électricité de Saint-Jean-Baptiste de Rouville, régie
par la Loi sur la Coopérative nationale d'électricité de Saint-Jean-Baptiste de
Rouville et abrogeant la Loi pour favoriser l'électrification rurale par
l'entremise de coopératives d'électricité.
«Pour l'application de la définition de
l'expression "distributeur de carburants et de combustibles" prévue
au cinquième alinéa, on entend par "carburants combustibles"
l'essence, le diesel, le mazout ou le propane, à l'exception des carburants
utilisés en aviation servant à l'alimentation des moteurs de navire, des
hydrocarbures utilisés comme matière première par les industries qui
transforment les...
M. Charette : ...d'hydrocarbures
par des procédés chimiques et pétrochimiques et de la partie renouvelable des
carburants et des combustibles.
Pour l'application du sixième alinéa, on
entend par :
diesel, un mélange liquide d'hydrocarbures
provenant du raffinage du pétrole destiné à alimenter les moteurs diesel;
essence, un mélange liquide
d'hydrocarbures provenant du raffinage du pétrole, employé principalement comme
carburant dans les moteurs à allumage commandé;
mazout, un mélange liquide d'hydrocarbures
provenant du raffinage du pétrole et utilisé pour le chauffage domestique,
commercial, institutionnel et industriel.
et propane, un mélange liquide
d'hydrocarbures provenant du raffinage du pétrole ou du traitement du gaz
naturel et utilisé soit comme carburant dans les moteurs à allumage commandé,
soit notamment pour la cuisson ou le chauffage domestique, commercial,
institutionnel et industriel.
Et le commentaire était le suivant :
L'article 10.5, introduit par l'article 21 du projet de loi, prévoit
que le ministre détermine, dans la politique-cadre sur les changements
climatiques, le montant de l'apport financier global des distributeurs d'énergie
pour une période de cinq ans. Cet apport financier sert de base au calcul de la
quote-part de chacun des distributeurs d'énergie. Le nouvel article 10.5
prévoit que cette quote-part, qui est une contribution des distributeurs
d'énergie définie par la loi et dont le montant est déterminé par la Régie de
l'énergie, est payable selon les modalités qui seront prévues par règlement.
L'article 10.5 donne par ailleurs les définitions de distributeurs
d'énergie et de carburant et combustible ainsi que des définitions permettant
de circonscrire ce qui est entendu par carburant et combustible. Ces
définitions sont celles qu'on retrouve à l'article 17.1.1 de la Loi sur le
ministère des Ressources naturelles et de la Faune pour ces termes. Cet article 17.1.1
est abrogé par l'article 16 du projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : Et
maintenant l'amendement.
M. Charette : Et la bonne
nouvelle, l'amendement est plus court que l'article original. Donc, dans le
cinquième alinéa de l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, proposé par
l'article 21 du projet de loi :
1. remplacer ce qui précède le
paragraphe 1 par ce qui suit : Aux fins de l'application du présent
article, on entend par distributeur d'énergie.
2. ajouter à la fin ce qui suit :
distributeur de carburant et de combustible :
1. une personne qui, au Québec, raffine,
fabrique, mélange, prépare ou distille des carburants et des combustibles;
2. une personne qui apporte ou fait apporter
au Québec des carburants et des combustibles contenus dans un ou plusieurs
réceptacles totalisant plus de 200 litres, autres que ceux contenus dans
le réservoir de carburant installé comme équipement normal d'alimentation du
moteur d'un véhicule;
3. une personne qui, au Québec, échange
des carburants et des combustibles avec une personne décrite au
paragraphe 1;
et 4. toute personne morale ou société qui
apporte au Québec des carburants et des combustibles à des fins autres que la
revente.
Et le commentaire : L'amendement
proposé ajoute la définition de distributeur de carburant et de combustible à
ce qui est prévu au projet de loi. La définition retenue est celle qui se
trouve à l'article 17.1.1 de la Loi sur le ministère des Ressources
naturelles et de la Faune.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 10.5...
euh, l'amendement à la... à l'article 10.5? M. le député de
Jacques-Cartier.
M. Kelley : Oui, M. le
Président. Je prends, là, un petit peu de temps de juste bien comprendre
qu'est-ce... Bien, première chose, M. le ministre, je sais que comme on
remplace, juste bien comprendre, on a une section qui parle d'un réseau
municipal régi par la Loi sur les systèmes municipaux. J'essaie juste de bien
comprendre où l'amendement remplace quoi exactement, comme on une section qui
parle un petit peu des municipalités, est-ce qu'on enlève ça, ou est-ce que ça
demeure dans le projet de loi?
Puis une deuxième question. On revient beaucoup
sur le concept des distributeurs de carburant, que je vois un petit peu moins
dans les articles qu'on vient de remplacer, alors c'est peut-être le ministre
peut, pas juste dans les commentaires, mais expliquer la logique, pourquoi en
modifie le texte, est ce que c'est juste pour clarifier des choses, rendre les
choses plus simples? C'est juste on fait un peu un gros changement, M. le
Président, si vous comprenez.
• (11 h 30) •
Le Président (M. Jacques) : Me
Woitrin.
M. Woitrin (Pierre) : Oui...
11 h 30 (version non révisée)
M. Woitrin (Pierre) : ...effectivement,
c'est... c'est lorsqu'on le regarde froidement, c'est un moment qui peut faire
peur, mais essentiellement c'est... c'est une clarification qui est apportée.
Un groupe, lors des consultations particulières, a mentionné que la définition
de «distributeur de carburant et combustible» n'était... n'était pas claire.
Vous vous rappelez qu'on abroge, dans la loi sur le ministère des Ressources
naturelles, des sections qui concernent le plan directeur, l'apport financier
des distributeurs d'énergie? On avait là un arrimage à faire qu'on avait fait
de manière incomplète dans le projet de loi. La définition de «distributeur de
carburant et combustible» était... qui était prévue, donc, à l'article 17.1.1,
si je ne m'abuse, était absente pour le volet vraiment qui est-ce qu'on vise,
donc, une personne qui, au Québec, raffine, fabrique, mélange. Ça fait que
cette séquence-là est une séquence qui était telle quelle dans la Loi sur le
MRNF qu'on ramène. Ça fait que c'est pour le deuxième volet de votre question.
Sur le premier volet, vous parliez du
réseau municipal régi par la loi. Ça, on n'y touche pas, là, ça demeure... c'est
vraiment... ça demeure dans ce qu'on... dans ce qu'on a interprète comme des
distributeurs d'énergie aux fins de l'application de l'article, là.
M. Kelley : C'est juste des
fois de jumeler l'amendement avec le texte qui est devant nous. Des fois, c'est
juste de voir où ça serait exactement, c'est un petit peu difficile, mais je
comprends maintenant. Je n'ai pas plus des questions, M. le Président, sur...
merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député de Jacques-Cartier. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc,
on peut passer à l'article... à, à l'article 10 point...
Une voix : C'est sur l'amendement.
Le Président (M. Jacques) : M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Non, c'est
beau. Je ne suis pas sur l'amendement. Je ne suis pas sur l'amendement.
Le Président (M. Jacques) : Donc,
est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Nous pouvons maintenant passer à l'article 10.6. 10.5?
Une voix : 10.5.
Le Président (M. Jacques) : 10.5,
amendé. M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Bien, en
fait, j'avais quelques questions de compréhension. D'abord, notamment, là, la
question du... Je vous amène au quatrième alinéa, là, «le montant de la
pénalité ne peut être déterminé... que peut déterminer le gouvernement, en
vertu du deuxième alinéa, ne peut excéder 15 % du montant payable». J'aimerais
comprendre pourquoi on fixe un plafond sur l'amende qui peut être payée par un
contrevenant, à 15 %.
Le Président (M. Jacques) : Me
Woitrin.
M. Woitrin (Pierre) : Sans
répondre directement à la question de la raison pour laquelle ce montant est
plafonné, ce texte-là, encore une fois, réfère à du texte qui a été abrogé dans
la Loi sur le MRNF, le troisième alinéa de l'article 6.1.11. L'objectif de
l'exercice, c'est vraiment de rapatrier en l'état l'ensemble de la mécanique du
calcul de la quote-part des distributeurs d'énergie. La pénalité était
plafonnée aussi à 15 % du montant payable au ministre de l'Énergie à l'époque.
M. Grandmont : Et donc ce
15 %-là, il est fixe aussi. S'il s'agit d'un cas, par exemple, de
récidive, si on a répétition en fait d'une infraction qui nécessite une
pénalité, qui implique une pénalité ou qui entraîne une pénalité, donc ce
montant-là demeure toujours le même.
M. Woitrin (Pierre) : C'est
ma compréhension. Selon la disposition abrogée encore une fois dans la loi sur
le MRNF et qu'on réplique dans notre... dans la proposition à 10.5, le
règlement peut prévoir les modalités de paiement, les taux d'intérêt sur les
sommes et les pénalités exigibles en cas de non-paiement. Ça fait que ces
pénalités-là sont déterminées par le règlement du gouvernement. Donc, on vient
juste la plafonner par la loi. Je ne peux pas vraiment aller plus loin que ce
que le texte dit, en l'occurrence sur la... sur le montant de cette pénalité-là
et son plafond.
M. Grandmont : O.K. Sur... un
peu plus loin, là, on parle... 1, 2, 3, 4, 5, sixième... sixième alinéa, là, je
crois, si bien calculé. On dit que «pour l'application, la définition de l'expression
«distributeur de carburant et de combustible» prévue au cinquième alinéa, on
entend par "carburant et combustible", l'essence, le diesel, le
mazout ou le propane, à l'exception des carburants utilisés en aviation,
servant à l'alimentation des moteurs de navires, les hydrocarbures utilisés
comme matières premières pour les industries qui transforment les molécules d'hydrocarbures
par des procédés chimiques et pétrochimiques, et dans la partie renouvelable
des carburants et des combustibles». J'aimerais juste, là, voir en fait, là,
que... En fait, ça relève de qui, là, cette partie-là, là? Donc, tout ce qui...
M. Grandmont : ...ce qui est
exclu, en fait, de la proposition 10.5, là. Donc, tout ce qui relève de
l'aviation, des hydrocarbures pour les navires, etc. Donc, ça relève de qui si
ce n'est pas le ministère de l'Environnement?
M. Woitrin (Pierre) : Ce
qu'on vient faire à cet article-là, c'est vraiment définir l'expression
distributeur de carburant et combustible et ce qu'on vient d'entendre. Mais par
ailleurs, cet alinéa-là a été amendé. Donc, c'est important de le voir à la
lumière de l'amendement qui a été adopté précédemment. On vient circonscrire le
champ d'application de l'article, mais peut-être qu'un complément d'information...
M. Charette : ...technique,
c'est une consommation qui est souvent à l'extérieur, en fait, essentiellement
à l'extérieur du Québec, pour laquelle on n'a pas... on n'a pas d'autorité.
Donc, c'est la raison pour laquelle ce volet-là, il est exclu. Il l'était déjà
par le passé.
M. Grandmont : D'ailleurs,
vous vous rappellerez, M. le ministre, mais dans le calcul des émissions de gaz
à effet de serre du Québec, qui sont liées finalement à la consommation
d'hydrocarbures sous toutes ses formes, dans l'aviation, dans le maritime,
est-ce que ça compte dans le bilan du Québec en tout ou en partie?
M. Charette : C'est une
consommation qui est locale.
M. Grandmont : Qui est sur le
territoire.
M. Charette : Oui, exact. Mais
sinon ça ne l'est pas, ça ne fait pas partie de l'inventaire...
M. Grandmont : Donc, des vols
intérieurs, par exemple, vers Rouyn-Noranda, ça, ce serait couvert, du cabotage
sur le fleuve Saint-Laurent ou dans le golfe, ça serait couvert également.
M. Charette : Exact.
M. Grandmont : Donc, le reste
est couvert par qui?
M. Charette : Ce n'est ce pas
tarifé au niveau québécois.
M. Grandmont : ...au niveau
québécois, mais il n'y a pas d'institution. Je sais qu'on sort un peu du sujet,
mais je trouve ça intéressant.
M. Charette : Au niveau
fédéral, ce seront les vols intérieurs canadiens. Mais pour ce qui est des vols
internationaux, il y a des discussions actuellement auprès des instances
internationales, comment faire le calcul, comment ultimement se donner des
balises aussi pour réduire les émissions de cet usage-là, mais ça ne relève pas
des compétences du Québec.
M. Grandmont : Non,
effectivement, pas encore.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 10.5 amendé?
M. Grandmont : J'aimerais
avoir un élément de réponse supplémentaire, là.
M. Charette : Je serais
modérément porté par le sous-ministre adjoint, en guise de complément, pour
être certain qu'on parle de la même...
M. Grandmont : Oui, oui,
consentement.
M. Charette : Les questions
du collègue sont pertinentes, là, mais on n'est pas sur l'objet...
Le Président (M. Jacques) : ...et
nommer votre titre.
M. Gibeault (Jean-François) : Merci,
M. le Président. Jean-François Gibeault, sous-ministre adjoint, responsable du
bureau changements climatiques et transition énergétique. Donc, ici, on est
dans les revenus qui sont appliqués par les distributeurs pour financer leur
plan en matière notamment d'efficacité énergétique. Donc, ce n'est pas le même
périmètre que, par exemple... ou la même fonction que la tarification du
carbone. Donc, c'est des cotisations qui servent au gouvernement pour financer
des programmes, comme Technoclimat, performance Rénoclimat, donc de programmes
d'efficacité énergétique. Donc, quand on est dans les carburants qui sont
consommés à l'extérieur du Québec, évidemment, ils ne portent pas le
financement de mesures québécoises.
M. Grandmont : Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons passer à l'article 10.6. M. le
ministre.
M. Charette : Le 10.6 :
«Aux fins de l'application des articles 10.2 à 10.5, le ministre peut demander
à un distributeur d'énergie qu'il lui fournisse, dans le délai qu'il lui
indique, tout renseignement ou tout document qu'il juge nécessaire.»
Et le commentaire. Cet article permet au
ministre de demander de l'information supplémentaire à un distributeur
d'énergie lors de l'analyse des programmes et des mesures qui lui sont soumis
pour leur suivi ou pour la détermination et la vérification de la quote-part.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Des interventions sur l'article 10.6? M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui, mais ça
va être... J'aimerais savoir, en fait, quel type de document, là... Puis ça,
c'est toujours les mêmes documents qui arrivent aux six mois, dans le fond.
Donc, j'aimerais savoir un peu quel type de document se sert le ministre, là,
pour être capable de bien faire son travail.
M. Charette : Ce qu'on disait
hier, cette section-ci du projet de loi, c'est réellement ramené au ministère
de l'Environnement, des compétences qui lui ont été reconnues...
M. Charette : ...à travers le
décret de nomination. C'est des éléments sur lesquels on table déjà, et c'est,
en tous points, là, collé sur le 17.1.12 de la Loi sur le MRNF. Donc, on
rapatrie officiellement ces pouvoirs-là, et les documents, bien, c'est tout ce
qui est utile pour faire... Il faut faire la démonstration de l'exactitude des
informations qui sont transmises. Donc, il y a des documents qui peuvent
sembler plus standards, mais c'est le ministère juge pertinent de demander un
complément d'information, il a la possibilité de le faire. Mais,
essentiellement, c'est pour s'assurer de l'exactitude des informations qui sont
transmises et pour permettre au ministère de déterminer cette exactitude-là.
• (11 h 40) •
M. Grandmont : Tantôt, on a
dit qu'on avait une reddition de comptes qui était faite à tous les six mois au
ministre, si je ne me trompe pas, c'était bien ça? Et donc, là, après ça, bien,
on a une définition assez large des documents qui peuvent être exigés pour être
capable de... Je n'ai pas participé malheureusement aux audiences, je n'ai pas
pu entendre, évidemment, là, les différents groupes ou organisations qui ont
été entendues. Est-ce que, de l'autre côté, c'était perçu comme une bureaucratie
qui pouvait être lourde ou pas? Est-ce que, dans le fond, c'est un frein à
l'efficacité, en fait, dans tout le processus? Parce qu'on a toujours cette
préoccupation-là, puis, honnêtement, là, dans tous les domaines dans lesquels
j'apprends à naviguer à travers mon rôle de parlementaire, les groupes que je
rencontre, ça va de la santé à des enjeux plus en avec les transports, par
exemple, bien, la question de la bureaucratie revient continuellement.
Donc, je veux juste m'assurer qu'on n'est
pas en train de tomber dans un excès non plus, mais qu'on arrive à trouver un
équilibre pour être capable de demeurer efficace tout en ayant évidemment toute
la somme d'information nécessaire pour que le ministre puisse faire son travail
de manière adéquate et diligente.
M. Charette : Sauf erreur,
puis je validais auprès des collègues, il n'y a pas eu de commentaire là-dessus
lors des consultations. Puis, dans les faits, ce n'est pas une charge
supplémentaire, parce que ça s'appliquait déjà, sauf qu'on le ramène au niveau
du ministère de l'Environnement. Donc, ce n'est pas quelque chose, là, je ne
pense pas que quelque chose, une charge supplémentaire, là, qui vient ajouter à
la lourdeur administrative. Et, sauf erreur, encore une fois, là, je ne pense
pas qu'il n'y a aucun groupe qui est soulevé d'inquiétude par rapport à ces
articles-là.
M. Grandmont : ...qui
s'appliquait aussi à l'avant ou si on a augmenté la fréquence avec ce qu'on a
adopté dans 10.4?
M. Charette : C'est six mois,
oui. Désolé, je vous entendais mal, mais oui, c'est effectivement la même...
M. Grandmont : C'est demeuré
la même fréquence.
M. Charette : ...le même
intervalle.
M. Grandmont : O.K. Il n'y a
pas eu de plainte ou de complainte... une certaine lourdeur.
M. Charette : Encore une
fois, là, à moins que quelqu'un...
M. Grandmont : Mais je vous
dis, je vous fais confiance, je voulais juste... C'est que j'ai cette
préoccupation-là très grande. Je me rends compte qu'il y a des enjeux par rapport
à ça. Je veux juste m'assurer qu'on ne tombe dans des excès, d'un côté ou de
l'autre aussi, là, parce que pas assez de redditions de comptes peut être
problématique aussi. Je pense qu'on en conviendra, évidemment.
M. Charette : Donc, tout à
fait, comme je le mentionnais... Et non, il n'y a pas une lourdeur nouvelle ou
ajoutée, mais au niveau de la lutte aux changements climatiques, il faut ces
suivis-là très périodiques pour s'assurer qu'on garde le cap. Mais, encore là,
pour les personnes assujetties, là, il n'y a pas de changement, là, comme tel.
M. Grandmont : Je ne sais pas
si M. le sous-ministre a des informations à ajouter.
M. Charette : C'est bon.
M. Grandmont : Un autre
sujet? Parfait. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 10.6? Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 21 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
M. le député.
Des voix : ...
M. Grandmont : M. le
Président, bien humblement, là, je demanderais, en fait, une courte suspension,
si c'est possible. On avait une proposition d'amendement, puis on a manqué de
coches, là. Si c'est possible... de parler avec M. le ministre, là.
Le Président (M. Jacques) : On
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 44)
(Reprise à 11 h 49)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et est-ce qu'il y a consentement pour revenir à
l'article 21 amendé?
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Jacques) : Consentement.
M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui.
Merci beaucoup, M. le Président. Bien, je remercie M. le ministre pour son
ouverture, là, à revenir, faire quelques pas en arrière. En fait, on voulait
déposer un amendement qui a été envoyé déjà au greffier. Donc, si on veut bien
l'afficher pour qu'on puisse en prendre connaissance, tout le monde en même
temps. Oui. Donc, on y est. Donc, merci beaucoup. Donc, l'amendement que nous
proposons à l'article 21 du projet de loi :
Remplacer, au premier alinéa de
l'article 10.2, «l'atteinte des cibles visées à l'article 17.1.2 de
la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et des Faunes
(chapitre M-25.2)...
M. Grandmont : ...par
«l'atteinte des cibles définies par le ministère de l'Environnement, de la
Lutte contre le changement climatique, de la Faune et des Parcs en vertu de
l'article 17.1.2 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et
de la Faune (chapitre M-25.2)».
• (11 h 50) •
2° au troisième alinéa de l'article 10.2,
«aux orientations, objectifs généraux et cibles visés à l'article 17.1.2
de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune,» par «aux
orientations, objectifs généraux et cibles définis par le ministère de
l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et
des Parcs en vertu de l'article 17.1.2 de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune (chapitre M-25.2),».
Donc, l'article 21, tel qu'amendé, se
lirait ainsi : 21. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 10.1, des suivants :
«10.2 Les distributeurs d'énergie
assujettis doivent soumettre au ministre, pour approbation par celui-ci et dans
le délai qu'il fixe, les programmes et les mesures qu'ils proposent de mettre à
la disposition de leur clientèle pour une durée de cinq ans afin de permettre
d'atteindre des cibles définies par le ministère de l'Environnement, de la
lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs en vertu de
l'article 17.1.2 de la Loi sur le ministère des Revenus... des Ressources
naturelles — pardon — et de la Faune
(chapitre M-25.2).
«Les programmes et les mesures soumis
doivent contenir une description des actions à réaliser, les prévisions
budgétaires pour la réalisation de celles-ci, leur mode de financement ainsi
qu'un calendrier de réalisation.
«Le ministre peut, avant d'approuver un
programme ou une mesure et afin d'assurer une cohérence entre les programmes et
les mesures ou s'il considère que ces derniers ne permettront pas de répondre
aux objectifs... de répondre aux objectifs généraux et cibles définis par le
ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques,
de la Faune et des Parcs en vertu de l'article 17.1.2 de la Loi sur le
ministère des Ressources naturelles et de la Faune (chapitre M-25.2), demander
à un distributeur d'énergie assujetti d'apporter les modifications nécessaires
aux programmes et aux mesures dont il est responsable.
«Aux fins de l'application du présent
article, on entend par «distributeur d'énergie assujetti» :
«1° Hydro-Québec dans ses activités de
distribution d'électricité;
«2° un distributeur de gaz naturel visé à
l'article 2 de la Loi sur la Régie de l'énergie (chapitre R-6.01).»
Alors, l'objectif de cette proposition
d'amendement, M. le Président, est de faire en sorte que le ministre de
l'Environnement ait les pouvoirs de fixer des cibles. Tout simplement,
l'objectif est de donner au ministre de l'Environnement et à son ministère un
peu plus de force dans l'application des cibles qui sont mises en place pour
atteindre tous les objectifs de transition énergétique que nous avons ici, au
Québec. Je pense que c'est un ministère qui a un rôle important à jouer. Il ne
doit pas opérer en fonction des orientations fixées par les autres ministères,
mais bien, de son propre chef, être le chien de garde, mais aussi celui qui est
au-devant de la parade, qui fixe les objectifs, qui donne les cibles et
auxquels on donne une reddition de comptes, évidemment, adéquate et diligente
afin qu'il puisse faire son travail de chien de garde pour s'assurer que tout
le monde respecte les orientations qui sont données par le gouvernement. Donc,
je n'irai pas plus loin dans l'argumentation. On a eu quelques échanges à
micros fermés tout à l'heure. Je vais laisser le ministre de l'Environnement y
répondre. L'objectif, c'est de donner plus de pouvoir au ministre. Et c'est ce
qu'on souhaite avoir, un ministre et un ministère de l'Environnement plus fort
au Québec.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député. M. le ministre.
M. Charette : ...M. le
Président. Très, très simplement, c'est un échange qui est très, très
pertinent, mais qu'on a eu en grande partie hier, dont je ne répéterai pas tous
les échanges qu'on a tenus. Ce que je mentionnais hier, c'est qu'on est, à
travers le projet de loi n° 44, le ministère responsable de coordonner, à
travers l'ensemble des ministères, l'action climatique au Québec. Donc, ça,
c'est un pouvoir qui nous a été reconnu, que l'on applique. On a aussi une
politique-cadre et cette politique-là cadre doit... assujettie tous les
ministères impliqués. L'exemple que je pense avoir donné hier, c'est celui, par
exemple, de l'électrification des transports. On a établi des pourcentages de
vente d'ici 2035, on a interdit la vente de véhicules thermiques à partir de
2035. Donc, Hydro-Québec, par exemple, est tenue de respecter ces éléments-là
de la politique-cadre et d'établir ses cibles en conséquence. Donc, les cibles,
souvent, ne sont pas chez nous, mais doivent être en lien avec les éléments de
la politique-cadre, sinon de la réglementation. Et c'est la raison pour
laquelle l'échange est pertinent, là, mais c'est un amendement qu'on ne pourra
pas... qu'on ne pourra pas accepter, là, Mais, dans les faits, il y a une
obligation de respecter la politique à travers... que ce soit les Transports,
que ce soit au ministère de l'Énergie, bref, tous les ministères qui ont des
obligations à travers cette politique-là qui a été présentée.
M. Grandmont : Merci. Merci,
M. le ministre, pour la réponse. Il y a une impression qui se dégage à travers
le temps, quand on regarde comment le ministre... le ministère de
l'Environnement est... puis on regarde un peu ces différents...
M. Grandmont : ...budget aussi
à travers le temps, comment qu'on regarde l'action qui est menée au sein du
gouvernement. On a l'impression des fois que le ministère de l'Environnement
manque de dents, manque de mordant puis qu'effectivement les différents
objectifs sont souvent fixés par d'autres ministères qui ont des intérêts qui
ne sont pas toujours convergents avec celui... avec ceux du ministère de
l'Environnement.
Nous, ce qu'on propose, à travers cette
proposition-là, c'est effectivement de rapatrier, plus que ce que... ce que le
ministre de l'Environnement... ou ce qu'on vient de discuter, en fait, dans le
21, aller plus loin encore, c'est-à-dire donner le pouvoir au ministre de
l'Environnement de fixer lui-même les cibles et les objectifs pour qu'il
agisse, il puisse agir... il puisse agir en chef de file, être à l'avant de la
parade et puis pouvoir faire son travail de chien de garde de façon plus
importante.
On comprend bien que, de tous les temps,
puis je pense que vous avez... le ministre a sûrement lu, là, La caution verte,
là, de Louis-Gilles Francoeur, là. On a bien vu que les pouvoirs du ministère
de l'Environnement sont quand même assez limités en termes budgétaires. Oui, il
y a des programmes qui viennent garnir évidemment le budget total, mais le
budget de fonctionnement, là, le budget à la mission, là, pour prendre des termes
d'organismes communautaires, là, dont je suis issu, le financement à la
mission, lui, il n'est pas très élevé, c'est une fraction du budget du Québec.
Donc, évidemment, c'est dans cette veine-là qu'on fait cette proposition-là,
dans l'objectif d'offrir davantage de pouvoirs au ministère de l'Environnement,
parce qu'on pense qu'il a un rôle central à jouer dans la transition
énergétique au Québec. Il a un rôle central à jouer, et malheureusement, pour
des raisons budgétaires, comme je l'ai nommé tantôt, le budget de
fonctionnement, mais aussi pour des raisons d'organisation du pouvoir à
l'intérieur du gouvernement, bien, on a tout le temps l'impression, en fait,
que le ministère de l'Environnement est plutôt à la remorque des autres
ministères, qui... Ça fait que c'est un mode de fonctionnement, finalement, où,
c'est ça, les autres ministères imposent des cibles, imposent des objectifs, et
après ça, le ministère de l'Environnement essaie de jouer son rôle de
coordonnateur à travers tout ça, mais avec des moyens qui sont très limités,
là. Les intérêts ne sont pas toujours toujours convergents, comme je le disais.
Je pense que le ministère de l'Environnement a un rôle plus important à jouer.
Donc, j'entends bien les réponses de M. le ministre, mais je pense qu'on lui
offre, en tout cas, là, à travers cet amendement-là, une option, une
possibilité de jouer son rôle avec davantage de force. C'est ce que nous
souhaitons, nous, chez Québec solidaire.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député.
M. Charette : Sans
reprendre... puis ce n'est pas un débat, hein? Parce qu'ultimement c'est...
c'est ce que l'on incarne à travers le ministère de l'Environnement, mais je ne
reprendrai pas tout ce qui a été dit à ce sujet-là hier, mais je peux rassurer
le collègue qui semblait craindre le manque de moyens budgétaires du ministère.
On a doublé le budget de l'action climatique au Québec au cours des dernières
années. Donc, il n'y a pas... il n'y a pas de problème budgétaire. On a des
sommes. Et tout ne passe pas par l'argent, il y a beaucoup qui passe par la
réglementation, on l'a vu pour les... Bien, c'est-à-dire on est déjà
responsable de la réglementation qu'on met de l'avant, et je ne passerai pas en
revue tous les règlements qu'on a pu adopter, qui imposent ensuite aux
ministères partenaires d'établir leurs cibles en conséquence. Donc, ce n'est
pas... ce n'est pas un débat, parce qu'on n'est pas en désaccord sur le
principe d'avoir cette responsabilité-là au niveau du ministère de
l'Environnement, sauf qu'on incarne déjà cette responsabilité-là, notamment
grâce au projet de loi n° 44 qui a été adopté, là, à l'automne 2020.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 21 est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Par
appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Grandmont (Taschereau)?
M. Grandmont : Pour.
Le Secrétaire : M. Charette
(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Contre.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
M. Lemay : Contre.
Le Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Contre.
Le Secrétaire : Mme Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Contre.
Le Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
M. Montigny : Contre.
Le Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Contre.
Le Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
Le Secrétaire : M. Kelley
(Jacques-Cartier)?
M. Kelley
: Abstention.
Le Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
Le Président (M. Jacques) : Abstention.
Maintenant, est-ce que l'article 21 amendé est adopté... l'amendement est
rejeté. Et est-ce que l'article 21 amendé est adopté? Adopté. Nous...
Est-ce qu'il y a consentement pour revenir à l'article 20? Consentement.
• (12 heures) •
M. Charette : ...une
validation qui devait être faite de notre côté. Finalement, il n'y a pas
d'amendements, là, qui... qui sont requis. Donc, je lis l'amendement tel qu'il
se présente dans le projet de loi. Donc, 20 : L'article 10.1 de la
Loi sur le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs
est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de...
12 h (version non révisée)
M. Charette : ...qu'à
favoriser l'adaptation aux impacts du réchauffement planétaire et des
changements climatiques» par «à soutenir la transition énergétique de même qu'à
favoriser l'adaptation aux impacts des changements climatiques et du
réchauffement planétaire».
Le commentaire : La modification
proposée vise à intégrer explicitement le soutien à la transition énergétique
aux outils de la lutte contre les changements climatiques. Le ministre de l'Environnement,
de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs est le
conseiller du gouvernement sur toute question qui concerne la lutte contre les
changements climatiques.
Et là aussi on vient confirmer des éléments,
là, qui étaient contenus dans le décret de nomination. On vient les rendre
permanents et officiels à travers cette modification législative là. Donc, le
collègue qui souhaitait plus de pouvoir au ministère de l'Environnement... on
va... on va dans ce sens-là.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, mais on
va avoir un amendement à proposer sur cet... sur cet article-là, M. le
Président. Je pense que ça a été envoyé.
Le Président (M. Jacques) : O.K.
Bien, on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 01)
(Reprise à 12 h 15
)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux et, lors de la suspension le député de...
Le Président (M. Jacques) : ...député
de Taschereau était sur le point de déposer un amendement. Donc, M. le député,
si vous voulez lire l'amendement et les commentaires.
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup. Mais honnêtement, je vais être très, très bref sur cette proposition
d'amendement. Je remercie la commission pour sa patience. Vous allez voir qu'on
en a déjà eu la discussion puis je ne vous imposerai pas de l'avoir une
deuxième fois, donc.
L'article 20 de la loi est remplacé
par le suivant :
L'article 10.1 de la Loi sur le
ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs
(chapitre M-30.001) est modifié par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «même que favoriser»... «de même que favoriser l'adaptation aux
impacts du réchauffement planétaire et des changements climatiques» par
«soutenir la transition énergétique, de même que favoriser l'adaptation aux
impacts des changements climatiques et du réchauffement planétaire».
Deuxième paragraphe, par l'ajout, à la fin
de l'alinéa suivant :
Le ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs a la responsabilité d'établir les cibles,
objectifs et orientations de la transition énergétique dans lesquels seront
révisés... lesquels seront révisés, pardon, à la suite de consultations
publiques.»
Bon. Toute la partie, là, sur...
évidemment, là, qu'on a déjà traité, là, du fait que, selon nous, le ministre
doit établir les cibles pour être pleinement responsable de la transition
énergétique. Je n'imposerai pas une discussion là-dessus au ministre.
Par contre, il y a une deuxième partie
quand même à cet ajout-là, qui est à mon sens très intéressant, c'est l'idée
d'avoir des consultations publiques qui permettent au ministre de recevoir
les... les points de vue, en fait, là, des gens, des acteurs qui sont concernés
par les enjeux de transition et qui... et qui pourraient permettre, là, de
mettre en place un mécanisme de modification et d'amélioration en continu des
orientations, des cibles et objectifs, là, fixés par le ministre de
l'Environnement. Donc voilà, je m'arrêterai là pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le député. M. le ministre.
M. Charette : Merci au
collègue pour la proposition, et fidèle la tradition qu'on s'est donnée, là,
assez rapidement, j'indique, si oui ou non, on peut aller de l'avant. On ne
retiendra pas l'amendement, mais je rassure le collègue. Par contre, dès qu'il
est question d'une modification réglementaire, on en a fait plusieurs, que ce
soit la norme des... que ce soit l'interdiction du mazout et autres, à chacune
des fois, il y a une consultation publique, donc ce n'est pas nouveau.
La prochaine... prochaine grande
consultation — on a d'ailleurs adopté une motion, je pense, la semaine
dernière à l'Assemblée nationale, à ce niveau-là — la prochaine
consultation, ou dans les prochaines consultations, c'est au niveau de la cible
au niveau des réductions d'émissions de gaz à effet de serre, et c'est dans la
loi qu'il y ait une consultation publique aussi.
Donc, le principe n'est franchement pas
mauvais, mais on n'a pas un article qui est, dans les faits, déjà appliqué,
donc on n'ira pas de l'avant. Mais je rassure le collègue, pour chaque élément
réglementaire et une consultation publique. Et de façon plus étendue, on aura
une consultation aussi sur les prochaines cibles de réduction de gaz à effet de
serre. Je n'ai pas de date, mais ça sera assurément au cours du présent mandat.
On cible vraisemblablement 2025, là, pour la tenue de cette consultation-là.
Donc, d'ici un petit peu plus d'une année, on devrait l'avoir réalisée.
M. Grandmont : Sur... tu
sais, pour la réponse, là, M. le ministre, sur la... sur les émissions de gaz à
effet de serre, sur le bilan des gaz à effet de serre au Québec, en fait, c'est
une... de mémoire, c'est une consultation qui revient aux cinq ans à peu près,
hein, il me semble.
M. Charette : En fait, le
bilan, on le fait annuellement.
M. Grandmont : Oui, oui,
dans.
M. Charette : Autant les
inventaires de GES que le bilan sur le PMO. l'inventaire... inventaire GES, on
fait ça en décembre. Le bilan, lui, est davantage dans la foulée, là, de la
présentation des PMO. Sinon, sinon pour les GES, c'est aux cinq ans, puis on
l'a instauré... on faisait référence au projet de loi n° 44 tout à
l'heure, c'est dans le projet de loi n° 44, là, qu'on a officialisé, là,
cette consultation-là aux cinq ans.
M. Grandmont : Puis à quelle
année... en quelle année...
M. Charette : ...on l'a
adopté...
M. Grandmont : Donc, ce sera
en 2020, là, normalement qu'on en aurait un.
M. Charette : Donc, on l'a
adopté octobre 2020. Donc, effectivement, là, ça nous amène quelque part en
2425, mais plus vraisemblablement en 25, parce que c'est la même commission qui
nous occupe ici, qui va tenir cette consultation-là. On sait que, là, on
l'accapare pour de bonnes raisons, mais c'est une commission qui est partagée
avec les transports. Donc, il faut... il faut arriver à concilier les besoins
de chacun des deux ministères. Donc, on se dit, au plus tard, forcément, 2025,
là, la consultation va avoir eu lieu.
M. Grandmont : Oui. Donc, je
suis les travaux du côté des transports, donc je suis bien au courant des
travaux qu'on mène de ce côté là. Et je vous remercie, M. le ministre.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à l'article 20?
Donc, s'il n'y a pas de...
Une voix : ...vote nominal.
Le Président (M. Jacques) : Vote
par appel nominal sur l'amendement à l'article 20. M. le secrétaire.
• (12 h 20) •
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Grandmont (Taschereau)?
M. Grandmont : Pour.
Le Secrétaire : M.
Charette...
Le Secrétaire : ...(Deux-Montagnes)?
M. Charette : Contre.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
M. Lemay : Contre.
Le Secrétaire
: Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Contre.
Le Secrétaire
: Mme Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Contre.
Le Secrétaire
: M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Contre.
Le Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
Le Secrétaire
: M. Kelley
(Jacques-Cartier)?
M. Kelley
: Abstention.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
Le Président (M. Jacques) : Abstention.
Maintenant, nous revenons à l'article 20 amendé. L'amendement est rejeté.
Nous revenons à l'article 20 amendé. Est-ce qu'il y a...
Des voix : ...
Le Président (M. Jacques) : Il
n'est pas amendé, excusez-moi. À l'article 20. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 20? M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Je veux
bien comprendre, là, le... la modification qui est apportée par l'amendement,
là, proposé par M. le ministre, là, qu'est-ce que ça change concrètement de
remplacer «de même qu'à favoriser l'adaptation aux impacts du réchauffement
planétaire et des changements climatiques»... de le remplacer par «à soutenir
la transition énergétique de même qu'à favoriser l'adaptation aux impacts des
changements climatiques et du réchauffement planétaire». Est-ce que... Est-ce
que c'est quatre trente-sous pour une piastre ou si...
M. Charette : ...on est 20,
et, à 20, il n'y a pas d'amendement. C'est le texte original, là, qui est...
qui est... qui est à l'étude.
Une voix : ...
M. Grandmont : Excusez-moi,
là.
Le Président (M. Jacques) : ...
M. Grandmont : Ah! oui, oui.
Non, ce n'est pas un amendement, évidemment, là, c'est ça, effectivement. J'ai
dit «amendement», c'est une erreur.
Le Président (M. Jacques) : C'est
moi qui vous a mêlé avec mon article amendé. L'article 20, vous êtes sur
l'article 20.
M. Grandmont : ...c'est
possible, je ne sais pas.
M. Charette : ...tout de
suite après, c'est qu'on vient confirmer dans la loi des responsabilités qui
ont été octroyées au moment du décret de nomination. Donc, c'est des
responsabilités supplémentaires qui, dorénavant, vont officiellement relever du
ministère de l'Environnement. Là, je dis «officiellement», mais, dans les
faits, ça s'applique déjà. Nous, suite au décret de nomination en 2022, on a
revu la structure du ministère, on a un sous-ministériat qui s'occupe
spécialement de ces questions-là, on a rapatrié les fonctionnaires. C'est une
intégration qui est déjà complétée, qui était anciennement au ministère des...
je ne me souviens plus de l'acronyme...
Une voix : MERN.
M. Charette : Le fameux MERN
que j'ai tant de misère à prononcer. Donc, le rapatriement des fonctionnaires
est fait, là, depuis... depuis un petit moment déjà, mais là on vient
l'officialiser dans la loi, et c'est une belle fleur pour le ministère de
l'Environnement, c'est des dossiers importants, mais, en même temps, ça va assurer
une meilleure cohérence de l'action gouvernementale au niveau de la lutte aux
changements climatiques que d'intégrer, là, le volet transition énergétique.
M. Grandmont : Parce
qu'essentiellement c'est ça, c'est qu'on est allé chercher... puis, de mémoire,
là, vous me corrigerez, je ne me souviens plus des dates avec précision, mais
il y avait Transition énergétique Québec, qui était un organisme parapublic ou,
en tout cas... ou un mandataire, je ne sais pas comment le nommer exactement,
mais qui existait puis qui avait la... Moi, j'avais l'impression... J'avais
participé aux consultations, à l'époque, là, de ce... de cette... de création
du mandat de Transition énergétique Québec, puis il avait, semble-t-il... en
tout cas, j'avais l'impression qu'il avait les coudées assez franches pour
aller voir chacun des ministères puis demander... faire la reddition de
comptes, donner des objectifs, fixer des cibles. Est-ce que, dans le fond, la
vision gouvernementale, à travers le rapatriement de Transition énergétique,
qui était allé aux ressources naturelles... est-ce que... est-ce que... est-ce
que c'est... est-ce qu'on revient à l'essence de ce que Transition énergétique
était au départ?
M. Charette : ...une plus
grande agilité, je dirais. TEQ faisait un bon travail, ça n'a jamais été remis
en question, mais on se souvient, toujours le même projet de loi n° 44, je
suis là depuis assez longtemps pour me souvenir un petit peu de la séquence, on
a aboli TEQ pour l'intégrer au MERN de l'époque, et ce volet-là maintenant est
au ministère de l'Environnement, mais avec le même... les mêmes dispositions du
projet de loi n° 44 où c'est le ministère de l'Environnement qui
coordonne, justement, l'action gouvernementale.
Tout à l'heure, c'est une belle fleur, le
collègue voulait nous octroyer encore davantage de pouvoir, mais c'est
effectivement ça qui s'est confirmé avec d'abord le projet de loi n° 44 et
ensuite le rapatriement des programmes au niveau de la transition énergétique.
Et ce sont des programmes maintenant qui sont pleinement intégrés dans la
programmation du ministère, qui sont pleinement intégrés dans les plans de mise
en œuvre et pour lesquels on est en mesure de faire des suivis.
Le tableau de bord qu'on a mis en ligne
non pas en décembre 2023, mais en décembre 2022, si je me souviens bien, qui
fait la recension de tous les... toutes les mesures des plans de mise en œuvre,
ça intègre aussi les volets de transition énergétique. Donc, plus de... plus
d'agilité, mais beaucoup plus de transparence aussi sur les résultats
qu'obtient, là, chacun de... chacune de ces mesures-là.
M. Grandmont : ...faire appel
à votre... à votre grande mémoire, là, le...
M. Grandmont : ...énergétique,
Transition énergétique Québec, ça relevait de quel ministère ultimement?
M. Charette : Avant le projet
de loi n° 44, c'était une entité en tant que telle, une forme de société
d'État, ensuite ça a été intégré au ministère, du ministère Énergie et
Ressources naturelles, le fameux MERN. Et là, depuis l'automne 2022, c'est
au ministère de l'Environnement, pour une plus grande cohérence,
essentiellement.
M. Grandmont : Donc, vous
comprendrez pourquoi on essaie, depuis quelques instants, là, de ramener l'idée
que le ministère de l'Environnement devrait être le porteur ou devrait être...
le ministère qui fixe des cibles et des objectifs pour s'assurer qu'on tire le
Québec vers le haut. Anciennement, Transition énergétique Québec avait un peu
plus d'indépendance par rapport à ça. Maintenant, c'est rapatrié sous le
ministère de l'Environnement, qui, lui, ne fixe pas les cibles et objectifs,
c'est les autres ministères qui ont leurs propres objectifs, puis, vous l'avez
dit, le ministre l'a dit lui-même, il joue un rôle de coordination de l'action
gouvernementale sur la transition énergétique. Donc, on... Est-ce qu'on a gagné
tant que ça depuis le moment où on l'avait fait au départ? Je comprends que
c'est mieux de l'avoir sous l'Environnement que sous les Ressources naturelles,
là, ça, je suis... si à choisir entre les deux, ça me semble plus logique.
Mais, comparativement à ce qu'on avait avant, aujourd'hui on a un ministère qui
n'a pas, à notre avis, tous les pouvoirs pour être capable de fixer, de monter
la barre puis de tirer Québec vers le haut. Alors, c'est ça.
M. Charette : ...côté de la
chose, M. le Président, c'est qu'on n'est pas obligés d'être d'accord sur tout.
On est d'accord sur le fond, c'est davantage de pouvoir au ministère de
l'Environnement. Là aussi, qu'on n'a pas les moyens de monter la barre assez
haute... En fait, l'expérience de ce rapatriement là de compétences et
l'expérience des PMO démontrent exactement le contraire. On a, dans les
questions énergétiques, au cours des dernières années, adopté, là, je vais...
Je fais référence à deux, là, mais il y en a... bien, en fait, trois
faciles : augmenter le pourcentage de gaz naturel renouvelable,
interdiction du mazout, ensuite l'électrification des transports, il y en a
bien d'autres, là, mais c'est juste pour résumer un petit peu ce qui... ce qui
s'est fait. Ces règlements-là, dans certains cas, c'est des lois, font en sorte
que les ministères impactés, affectés sont tenus de se donner des cibles pour
se conformer. Donc, nous, on dit : La barre, elle est là, elle est là,
elle est très haute. Maintenant, moi, je fais... je ne fais pas les cibles du
ministère de l'Énergie. Ce n'est pas... ce n'est pas... ce n'est pas chez nous.
Je ne fais pas les cibles du ministère des Transports. Mais les objectifs sont
fixés soit par notre réglementation, soit par nos lois ou soit par la
politique-cadre. Donc, dans le fond, le leadership est pleinement exercé et les
autres ministères doivent s'y conformer, là, tout simplement.
M. Grandmont : M. le ministre
a raison qu'on n'a pas besoin d'être d'accord sur tout. Je pense qu'il comprend
bien, là, où est-ce qu'on veut aller. Peut-être juste une question
complémentaire à ça. En fait, là, il y a comme une inversion au niveau des
changements climatiques versus réchauffement planétaire. Pourquoi avoir changé
l'ordre de ces deux termes là? Est-ce qu'il y a un ordonnancement qui est mis
en place par ça? Parce qu'on a pris la peine de vraiment rassurer cette
partie-là pour les inverser? Donc, j'aimerais comprendre qu'est-ce que ça
change, pour M. le ministre, là, d'avoir mis «changements climatiques» avant
«réchauffement planétaire»?
Le Président (M. Jacques) : Me
Woitrin.
M. Woitrin (Pierre) : Essentiellement...
(Interruption)... pardon, ça ne change rien dans la construction de la disposition,
ça faisait plus de sens de l'intégrer de cette manière-là. Mais c'est vraiment
une question de logistique pure, d'organisation du texte. Il n'y a aucun effet,
là, sur la portée des rôles et responsabilités du ministre.
M. Grandmont : O.K. Bien, je
vais... Je me disais qu'il y avait peut-être une raison, tu sais, en termes
d'impact que le Québec peut avoir sur le réchauffement planétaire versus nos
efforts à nous sur les changements climatiques. Là, il y avait peut-être une
réorganisation parce qu'on a plus d'impact sur le premier que sur le deuxième.
Mais vous me dites que, finalement, ça ne change pas grand-chose, c'est plus
une question de tournure de phrase dans cas-là ou c'est...
M. Woitrin (Pierre) : Effectivement.
M. Grandmont : Bon, on va le
prendre comme ça. Je vous remercie.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 20? Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 20 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 22. M. le ministre.
M. Charette : ...pour lequel
nous aurons un amendement, M.... juste vous lire, dans un premier temps, la
version originale. Donc : 22. L'article 15.4 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, dans le
paragraphe 5.0.1° et après «application», de «de la Loi sur la performance
environnementale des bâtiments (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre
de cette loi)»;
2° par l'insertion, par le
paragraphe 5.0.2° et après «infraction», de «à la Loi sur les normes
d'efficacité énergétique et d'économie d'énergie de certains produits, à la Loi
sur la performance environnementale des bâtiments (indiquer ici l'année et le
numéro du chapitre de cette loi),»;
• (12 h 30) •
3° par l'insertion...
12 h 30 (version non révisée)
M. Charette : ...après le
paragraphe 5.0.2, des suivants, donc :
«6° la quote-part annuelle des
distributeurs d'énergie perçue en vertu de l'article 10.5; et
«7° les dons, legs et autres contributions
versés pour aider à la réalisation des objets du Fonds.»
Et le commentaire était le suivant :
cet article propose principalement de porter aux crédits du Fonds d'électrification
et de changement climatique les montants provenant de l'imposition des
sanctions administratives pécuniaires et des sanctions pénales prévues à la Loi
sur la performance environnementale des bâtiments. Il porterait également aux
crédits du Fonds la quote-part annuelle des distributeurs d'énergie qui était
autrefois portée au fonds d'électrification et de changement climatique.
Et l'amendement, ce serait celui-ci :
remplacer l'article 22 du projet de loi par le suivant :
«L'article 15.4 de cette loi est
modifié :
«1° par l'insertion, dans le paragraphe 5.0.1
et après "application", de "de la Loi sur la performance
environnementale des bâtiments (indiquer ici l'année et le numéro du
chapitre... de chapitre de cette loi) et des règlements pris en application de
cette loi";
«2° par l'insertion, dans le paragraphe 5.0.2
et après "infractions", de "à la... à la Loi sur les normes d'efficacité
énergétique et d'économie d'énergie de certains produits et des règlements pris
en application de cette loi, à la Loi sur la performance environnementale des
bâtiments (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de cette loi) et des
règlements pris en application de cette loi";
«3 par l'insertion, après le paragraphe 5.0.2,
du suivant :
«"Six La quote-part annuelle des
distributeurs d'énergie perçue en vertu de l'article 10.5.".»
Le commentaire : L'amendement proposé
précise que les montants provenant de l'imposition de sanctions administratives
pécuniaires et de sanctions pénales en application de la Loi sur la performance
environnementale des bâtiments édictée par le présent projet de loi ainsi que
de ses règlements, seront versés au Fonds d'électrification et de changement
climatique, tout comme la quote-part annuelle des distributeurs d'énergie.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement à l'article 22?
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, ça m'a évité de poser la question pourquoi on avait un
doublon, hein?, sur les dons, les legs et autres contributions. Parce qu'on l'ajoutait,
alors qu'il était déjà là. Donc... donc, ça, c'est corrigé.
Par contre, j'aimerais... j'aimerais
savoir si c'est fréquent, les dons et legs comme ça, que... qu'on... auxquels
on fait référence et qui seraient... qui vont être portés au fonds d'électrification.
Juste par... pour information, est-ce que c'est quelque chose qu'on... qu'on
voit régulièrement?
M. Charette : On va vérifier.
Déjà, fréquent, non. S'il faut vérifier, c'est que ce n'est pas fréquent. Mais,
s'il y avait un... une somme en particulier à communiquer, on vous... on vous
le fera savoir à travers le secrétariat. Mais ce n'est pas fréquent.
Mme Dufour : O.K., parfait.
Puis est-ce que les... Parce qu'on a parlé, plus tôt, que les villes, toutes
les sommes pour les sanctions administratives qu'elles seraient responsables d'appliquer,
elles seraient destinées à elles. Donc, ce que je veux comprendre, c'est ici,
on dit : Les montants provenant de l'imposition de sanctions administratives
iraient dans ce fonds-là. Donc, je veux juste comprendre la mécanique. Est-ce
que ça veut dire que les sanctions vont dans le fonds et qu'ensuite l'argent
est redistribué du fonds vers les villes, ou l'argent qui est récupéré par les
villes ne va juste pas dans ce fonds-là? Mais on ne fait pas référence à ça,
ici, là.
M. Charette : La question est
très pertinente. Lorsque les villes perçoivent les sommes, comme on l'a vu dans
les articles précédents, ce sont les villes qui gardent ces sommes-là. Si c'est
le ministère de l'Environnement qui devait les percevoir, c'est là où elles
seraient dirigées, là, vers le fonds en question.
Mme Dufour : O.K. Mais on ne
distingue pas ici, dans le point, là, le paragraphe 5.0.1, là. On ne fait pas
la distinction entre les montants provenant des sanctions administratives des
villes versus du gouvernement. Donc, je veux juste m'assurer, là, qu'on... qu'on
a bien couvert nos arrières, là. Juridiquement, là, c'est peut-être correct
comme ça, mais je voudrais juste le valider, là.
M. Charette : C'est une bonne
question.
Le Président (M. Jacques) : Me
Woitrin.
M. Woitrin (Pierre) : Oui,
effectivement, c'est correct. On peut le confirmer. En fait, lorsque la loi
prévoit spécifiquement une destination, comme c'est le cas de l'exemple des
villes, là, qui se verraient déléguer des pouvoirs et qui pourraient imposer
des SAP, lorsque la loi le prévoit spécifiquement, c'est cette disposition
spécifique là qui l'emporte. Ça fait qu'effectivement ça s'en va directement
dans les fonds des municipalités. Ici, on en est très général. C'est parce que,
pour prévoir que des fonds sont crédités à un fonds spécial, on doit vraiment
le citer dans la loi. Donc, on le prévoit de manière générale. Mais, si ça a
été délégué et que la loi prévoit spécifiquement le cas de figure, c'est... c'est
donc les municipalités qui... Ça ne transitera pas par le fonds des...
M. Woitrin (Pierre) : ...d'électrification
et de changements climatiques.
Mme Dufour : Parfait. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions à l'amendement à l'article 22? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 22, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Nous revenons maintenant à l'article 22 amendé. Est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'article 22 amendé. Il n'y a pas de commentaire. Donc,
est-ce que l'article 22 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
M. le ministre, l'article 23.
M. Charette : Merci, M. le
Président. 23 : L'article 33 de la Loi sur les normes d'efficacité
énergétique et d'économie d'énergie de certains produits est modifié par la
suppression de «commet une infraction et».
Et le commentaire, très simple : Cet
article propose un ajustement au texte afin de retirer une redondance.
Le Président (M. Jacques) : Interventions
sur l'article 23? Il n'y a pas d'intervention. Donc, l'article 23
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 24.
M. Charette : Merci, M. le
Président. 24 : L'article 72 de cette loi est modifié par le
remplacement de «ministre des Ressources naturelles et de la Faune» par «ministre
du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.»
Et le commentaire : La modification
proposée vient changer le ministre responsable de l'application de la loi.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 24? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 24 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
L'article 25.
M. Charette : Merci, M. le
Président. 25 : L'article 49 de la Loi sur la Régie de l'énergie est
modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «du plan directeur en
transition, innovation et efficacité énergétique» par «en vertu de
l'article 10.2 de la Loi sur le ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs».
Et le commentaire : La modification
proposée est nécessaire en raison de la disparition du plan directeur en
transition, innovation et efficacité énergétique. Le renvoi à cet outil est
donc modifié par un renvoi à l'article 10.2 de la Loi sur le ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs... on retrouvera
désormais l'obligation des distributeurs assujettis de soumettre au ministre
les programmes et mesures qu'il propose de mettre à la disposition de leur
clientèle.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 25? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 25 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 26.
M. Charette : Merci, M. le
Président. 26 : L'intitulé chapitre 6.4 de cette loi est modifié par
le remplacement de «plan directeur en transition, innovation et efficacité
énergétique» par «programmes et mesures des distributeurs d'énergie».
Le commentaire : Donc, la
modification proposée est une modification de concordance avec
l'article 16 du projet de loi, qui propose l'abrogation de
l'article 17.1.4 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et
de la Faune et donc la disparition du plan directeur en transition, innovation
et efficacité énergétique.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il... M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bien, quand je
lis le commentaire, là, puis qu'on... que ça dit, là, que le plan directeur en
transition, innovation et efficacité énergétique va disparaître, ça allume des
petites lumières. Juste m'expliquer, en fait, qu'est-ce qui remplacerait ce
plan directeur là. J'imagine qu'il va y avoir un outil de suivi, des mécanismes
pour être sûr que le ministère de l'Environnement, avec ses nouvelles
fonctions, va être capable de bien travailler, bien faire son travail.
M. Charette : Bien,
essentiellement, c'est récupérer au ministère de l'Environnement. Comme on
disait tout à l'heure, le projet de loi n° 44, qui a été adopté à
l'automne 2020, qui donne ce pouvoir-là de coordonner l'action
gouvernementale en matière de lutte aux changements climatiques. Ensuite, suite
aux mandats de... aux décrets de nominations, automne 2022, ce qui était
chez... ensuite MERN est venu au niveau du ministère et on a intégré le plan
dans... dans... dans... que ce soit les plans de mise en œuvre, que ce soit
dans le PEV également. Donc, c'est tout simplement intégré, ce n'est pas
disparu. Et les obligations pour les différents distributeurs d'énergie sont
maintenues, mais elles relèvent dorénavant du ministère de l'Environnement
plutôt que du ministère, là, des Ressources naturelles.
M. Grandmont : Est-ce que...
est-ce que le... Parce que là il y avait vraiment un plan directeur
spécifiquement sur la question de la transition. Est-ce qu'il va toujours y
avoir au sein du ministère de l'Environnement, une entité propre ou si c'est
comme diffusé dans l'ensemble de l'action du ministère de l'Environnement?
• (12 h 40) •
M. Charette : Comme je le
mentionnais tout à l'heure, on a un sous-ministériat qui s'appelle... bien, qui
est en lien avec la transition énergétique, qui est venu récupérer les
fonctionnaires qui étaient anciennement au MERN. Donc, ce n'est pas...
M. Charette : ...rendu là
dans la machine, donc on a un... et les éléments du plan sont intégralement
intégrés, autant dans les suivis que dans... dans les obligations à travers les
plans de mise en œuvre et le PEV. Donc, ce n'est pas perdu, mais c'est intégré
pour une meilleure cohérence. Puis on n'a pas perdu au change, là, les fonctionnaires
ont tous été rapatriés au niveau du ministère de l'Environnement.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il a d'autres interventions sur l'article 26? Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 26 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 27.
M. Charette : Merci, M. le
Président. 27. L'article 85.40 de cette loi est modifié par le
remplacement de «à l'article 17.1.1 un de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune» par «à l'article 10.5 de la Loi sur
le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs»
Commentaire : la modification
proposée est une modification de concordance avec les articles 16 et 21 du
projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 27? Il
n'y a pas d'intervention. Est-ce que l'article 27 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 28, M. le ministre.
M. Charette : Merci, M. le
Président. Article pour lequel j'aurai un amendement. Je vais d'abord lire la
version originale. Donc :
28. L'article 85.41 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «des distributeurs
d'énergie assujettis qui se retrouvent dans le plan directeur en transition,
innovation et efficacité énergétique qui est prévu par l'article 17.1.4 de
la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune par «dont sont
responsables les distributeurs d'énergie assujettis en vertu de la Loi sur le
ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «pris en vertu du premier alinéa de l'article 17.1.11 de la Loi
sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune par «pris en vertu de
l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs».
Le commentaire : les modifications
proposées sont des modifications de concordance avec les articles 16 et 21
du projet de loi.
La version amendée maintenant,
article 28 : Remplacer le deuxième paragraphe de l'article 28 du
projet de loi par les paragraphes suivants :
1° par la suppression du deuxième alinéa;
3° par le remplacement, dans le sixième
alinéa de «au ministre, conformément au règlement pris en vertu du premier
alinéa de l'article 17.1.11 de la Loi sur le ministère des Ressources
naturelles et de la Faune» par «conformément au règlement pris en vertu de
l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs».
Le commentaire : l'amendement proposé
supprime une redondance dans l'article 85.41 de la Loi sur la Régie de
l'énergie et effectue une modification concordance liée à l'abrogation de
l'article 17.1.11de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement à
l'article 28? Il n'y a pas de commentaire. Est-ce que l'article...
l'amendement à l'article 28 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Maintenant, nous revenons à l'article 28 amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 28
amendé est adopté?
M. Charette : Adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 29.
M. Charette : Merci, M. le
Président. 29. L'article 85.44 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 3°, de «décrite au paragraphe 1° de la
définition de "distributeur de carburants et de combustibles" du
premier alinéa de l'article 17.1.11 de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune, par «visée par la définition de
distributeur de carburants et de combustibles de l'article 10.5 de la Loi
sur le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs».
Le commentaire : la modification
proposée est une modification de concordance avec les articles 16 et 21 du
projet de loi. Le renvoi à la définition de «distributeur de carburants et de
combustibles à l'article 17.1.11 de la Loi sur le ministère des Ressources
naturelles et de la Faune est remplacé par un renvoi à la définition pour la
même expression qui se trouve à l'article 10.5 de la Loi sur le ministère
du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 29? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 29 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 30.
M. Charette : Merci, M. le
Président. 30. Le titre du règlement sur la quote-part annuelle payable au
ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles en vertu de
l'article 17.1.11 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et
de la Faune est remplacé par le...
M. Charette : ...le
suivant :
«Règlement sur la quote-part annuelle
payable au ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune
et des Parcs en vertu de l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs».
Le commentaire. La modification proposée
est une modification concordance avec les articles 16 et 21 du projet de loi.
La mention de l'article 17.1.11 de la Loi sur le ministère des Ressources
naturelles et de la Faune est remplacée par une mention de l'article 10.5 de la
Loi sur le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs,
afin de refléter que la quote-part sera désormais payable au ministre de
l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et
des Parcs.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 30? Il n'y a
pas d'intervention. Est-ce que l'article 30 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
L'article 31.
M. Charette : Merci, M. le
Président. L'article 1 de ce règlement est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «Sous réserve de la Loi sur le ministère des Ressources
naturelles et de la Faune, la quote-part annuelle payable au ministre de
l'Énergie et des Ressources naturelles en vertu de l'article 17.1.11 de la Loi
sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune» par «La quote-part
annuelle payable au ministre du Développement durable, de l'Environnement et
des Parcs en vertu de l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du Développement
durable, de l'Environnement et des Parcs».
Le commentaire. La modification proposée
est une modification de concordance avec les articles 16 et 21 du projet de
loi. Elle propose de remplacer la mention de l'article 17.1.11 de la Loi sur le
ministère des Ressources naturelles et de la Faune par une mention de l'article
10.5 de la Loi sur le ministère du Développement durable, de l'Environnement et
des Parcs.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 31? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 31 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Article
32.
M. Charette : Pour lequel
nous avons un amendement. Merci, M. le Président. L'article 2 de ce règlement
est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par le suivant :
«L'apport financier des distributeurs
d'énergie pour l'élaboration, la réalisation, la coordination et le suivi des
programmes et mesures visant à soutenir la transition énergétique découlant de
la mise en œuvre de la politique-cadre sur les changements climatiques visée à
l'article 46.3 de la Loi sur la qualité de l'environnement sert de base au
calcul de la quote-part annuelle payable par les distributeurs d'énergie au
ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.»
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «au plan directeur en vertu de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune» par «à la politique-cadre sur les
changements climatiques»;
3° dans le troisième alinéa :
a) par le remplacement de «du plan
directeur» par «la politique-cadre sur les changements climatiques»;
b) et par le remplacement de «du dernier
plan directeur» par «de la dernière politique-cadre sur les changements
climatiques».
Et le commentaire. La modification
proposée est une modification de concordance avec les articles 16 et 21 du
projet de loi. Maintenant, je vous lis la version amendée proposée :
Remplacer, à l'article 32 du projet de loi, le paragraphe 3° par le
suivant :
3° par le remplacement du troisième alinéa
par le suivant :
«Au terme de la période de cinq ans prévue
à l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs, le calcul de la quote-part subséquente est ajusté
pour tenir compte de tout excédent des revenus de la quote-part sur les
dépenses prévues associées à la quote-part de la période précédente.»
Commentaire. Le présent amendement vise à
permettre à la Régie de l'énergie de tenir compte des sommes non utilisées lors
de la période précédente de calcul de la quote-part pour établir la quote-part
des distributeurs d'énergie payable au ministre de l'Environnement, de la Lutte
contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur... M. le député de
Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci, M.
le Président. Donc, juste pour bien comprendre, si... donc il y a des
quotes-parts qui sont payées au ministre. Puis là, tantôt, on a parlé des
pénalités, les pénalités, c'est une chose, les quotes-parts, c'en est une
autre. Les quotes-parts servent à payer quoi puis en quoi elles ne pourraient
pas être utilisées au complet?
M. Charette : Juste une
petite clarification.
M. Grandmont : Oui, allez-y.
M. Charette : J'ai mes
enfants qui voient des articles comme ça, puis ils me disent : Tu reçois
tout cet argent-là, je veux juste être clair...
Des voix : ...
M. Charette : ...je vous dis
ça, là, mais mes enfants m'ont déjà dit ça. Donc, la précision est faite, c'est
le ministère et non pas le ministre. Donc, la précision est faite. Maintenant,
pour l'explication elle-même, je m'en remettrais au sous-ministre adjoint.
Le Président (M. Jacques) : M.
le sous-ministre.
• (12 h 50) •
M. Gibeault (Jean-François) : Merci...
M. Gibeault (Jean-François) : ...la
quote-part. Puis je peux vous le mentionner, là, c'est un programme qui est sur
cinq ans, environ 85 millions de dollars par année, là, 85 millions
payés annuellement, là, 59 millions par Hydro, 16 millions par
Énergir et à peu près 500 000 $ par Gazifère. Ces sommes-là sont
utilisées dans le cadre des actions de transition énergétique, surtout d'efficacité
énergétique, pour financer des programmes comme Technoclimat, EcoPerformance,
Rénoclimat. Donc, des programmes qui servent à améliorer la... l'efficacité
énergétique au Québec. Et, s'il y a un résiduel, parce que certains de ces
programmes-là, évidemment, la clientèle peut répondre davantage, un petit peu
moins, donc il peut y avoir des ajustements, ça permet à la régie de prendre en
compte les sommes résiduelles qui pourraient être laissées pour qu'elles soient
réaffectées dans le plan suivant.
M. Grandmont : O.K. Donc, ces
sommes-là, qui sont... Le résiduel, là, c'est... c'est ce qui n'aurait pas été
utilisé par les différents programmes qui servent à nous amener dans la... à
nous... à mettre en œuvre, en fait, la transition énergétique au Québec. Donc,
ces sommes-là, le résiduel, est-ce qu'il est utilisé pour réduire la quote-part
des distributeurs dans l'année suivante, ou si c'est mis dans un fonds
consolidé, dans le fond, qui va servir à améliorer, encore aller plus loin dans
la transition énergétique?
M. Gibeault (Jean-François) : C'est
toujours aux mêmes fins. Donc, toute somme prévue aux fins de soutenir
l'efficacité énergétique ou la transition énergétique va être utilisée
uniquement à ces fins-là. Maintenant, le gouvernement prend un règlement pour
fixer le taux puis la méthode de fixation des sommes qui sont à verser au
gouvernement. Et ces sommes-là sont incluses dans le calcul du... sont
considérées, dans le fond, dans le calcul qui est fixé par le règlement et
administré par la Régie de l'énergie.
M. Grandmont : Donc, à la fin
d'une année, s'il y a un résiduel, le nouveau calcul des quotes-parts pourrait
être revu à la baisse pour les distributeurs, parce qu'on a un excédent qui n'a
pas été utilisé?
M. Gibeault (Jean-François) : Pourrait
être revu à la baisse ou pourrait s'additionner.
M. Grandmont : Ou pourrait
s'additionner tout simplement aussi?
M. Gibeault (Jean-François) : Exact.
M. Grandmont : Ça, c'est par
règlement qu'on fait ça?
M. Gibeault (Jean-François) : C'est
le règlement du gouvernement qui précise comment le calcul doit être administré
par la Régie de l'énergie.
M. Grandmont : O.K. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à l'article 32? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article... l'amendement à l'article 32
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Maintenant, revenons à l'article 32, amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 32,
amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
M. le ministre, l'article 33.
M. Charette : Merci, M. le
Président. «33. L'article trois de ce règlement est modifié par le remplacement
de "dans le plan directeur de transition énergétique Québec, conformément
à la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune" par
"par le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des
Parcs, en application de l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.".»
Le commentaire : La modification
proposée est une modification de concordance avec les articles 16 et 21 du
projet de loi. Elle propose d'actualiser le texte en y insérant un renvoi à
l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 33? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 33 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 34.
M. Charette : Merci, M. le
Président. «L'article quatre de ce règlement est modifié par le placement, dans
le deuxième alinéa, de "de l'énergie et des ressources naturelles en vertu
de l'article 7.1.11 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles
et de la Faune" par "du développement durable, de l'environnement et
des Parcs en vertu de l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs".»
Et le commentaire : la modification
proposée est une modification de concordance avec les articles 16 et 21 du
projet de loi. Elle propose de remplacer la mention de l'article 17.1.11
de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune par une
mention de l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du Développement
durable et de l'Environnement et des Parcs.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 34? Il
n'y a pas d'intervention. Est-ce que l'article 34 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 35.
M. Charette : Merci, M. le
Président. Donc, «35. L'article 5 de... 5 de ce règlement est
modifié :
«1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de "de l'énergie et des ressources naturelles en vertu de
l'article 17.1.11 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune, pour chaque exercice financier du Fonds de transition et d'innovation et
d'efficacité énergétique" par "du développement durable, de
l'environnement et des parcs en vertu de l'article 10.5 de la Loi sur le
ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, pour
chaque exercice financier du Fonds d'électrification et de changement
climatique";
«2° par le remplacement, dans le deuxième alinéa,
de...
M. Charette : ...«à
Transition énergétique Québec» par «au ministre du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs».
Commentaire. La modification proposée est
une modification de concordance avec les articles 16 et 21 du projet de
loi. Elle propose de remplacer les références à l'article 17.1.11 de la
Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et de Transition
énergétique Québec par des renvois à l'article 10.5 de la Loi sur le
ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs et au
ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs
respectivement.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 35? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 35 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
36.
M. Charette : Peut-être qu'on
aurait 35.1.
Le Président (M. Jacques) : 35.1,
donc... on n'en a pas.
Donc, nous allons suspendre jusqu'à
15 heures. On reprendra nos travaux. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 56)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 01)
Le Président (M. Jacques) : Nous
reprenons nos travaux. Et je comprends que... qu'il est convenu de permettre à Mme...
Mme la députée de Verdun de remplacer M. le député de Taschereau pour le reste
de la séance. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Jacques) : Consentement.
Parfait. Merci. Donc, lors de la suspension à 13 heures, nous en étions à un
amendement... au dépôt d'un amendement de M. le ministre, l'amendement
introduisant l'article 35.1. M. le ministre.
M. Charette : Oui, désolé.
Donc, vous me dites...
Des voix : ...
M. Charette : Parfait. Donc :
insérer, avant l'article 36 du projet de loi, le suivant :
«35.1. L'article de la Loi sur la
performance environnementale des bâtiments (indiquer ici l'année et le numéro
de chapitre de cette loi) ne s'applique pas à une disposition en matière de
performance environnementale d'un bâtiment adopté par une municipalité avant le
15 février 2024.»
Commentaires : Il est proposé que...
l'article 30 de la Loi sur la performance environnementale des bâtiments
ne produise pas d'effet sur une disposition d'un règlement municipal adopté
avant la date du dépôt de son amendement à l'Assemblée nationale.
Et on revient à ce qu'on se disait tout à
l'heure, protéger les municipalités qui avaient déjà... pas tout à l'heure,
mais cette semaine, protéger les municipalités. On a souvent parlé des cas de
Montréal, et Prévost, et d'autres. Donc, pour celles et ceux dont c'est en
vigueur et déjà présenté, il n'y aurait pas d'assujettissement aux modalités,
là, qui ont été discutées au cours des derniers jours.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement
introduisant l'article 35.1? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. Donc, je remercie la ministre de mettre cet amendement au jeu
pour... pour... J'aurai une question sur les conditions. Quand on avait eu
cette... cette discussion autour de l'article 30, le ministre avait été
très clair en disant qu'il allait y avoir peut-être d'autres conditions d'exception
qui... qui allaient s'appliquer autre que la date. Donc là, on est... on
est... on est par rapport à la date seulement. Donc, notre compréhension, c'est
que toutes les villes, Prévost, Candiac, Saint-Hilaire, Montréal... Je pense, c'est
surtout ces quatre-là qui ont déjà un règlement. Avec cet amendement-là, leur
règlement reste en vigueur, puis il n'y a pas d'autres conditions
additionnelles.
M. Charette : ...c'est... c'est
un droit qui est reconnu en quelque sorte, pour s'assurer, là, qu'ils puissent
continuer d'opérer. Et quant aux autres municipalités, on reviendrait aux
modalités, là, qu'on a discutées au cours des derniers jours.
Mme Zaga Mendez : J'ai une
question supplémentaire. Merci pour votre réponse. Je suis contente quand même
pour les villes qui... on a nommées. Maintenant, je vous avais posé la
question... Je me souviens qu'on avait parlé, l'article 30. Qu'est-ce qui arrive
avec les municipalités qui sont en ce moment dans un processus de rédaction de
règlement et qui, dans un futur proche, on le souhaite, vont continuer à se
pencher là-dessus? Parce que, quand... l'article 30, de mémoire, là, ça
fait référence à beaucoup, beaucoup de règlements. Je vous repose la question.
C'est-à-dire, les règlements ne sont pas encore publiés. On n'a pas encore l'ensemble
des questions et conditions qui vont être mises de l'avant dans ce
règlement-là. Qu'est-ce qui arrive avec une municipalité qui, au courant de l'année 2024,
est en train de se pencher là-dessus? Comment vous allez collaborer avec eux?
M. Charette : ...occasion d'en
parler à l'amendement suivant, le 35.2. Mais déjà répéter ce qu'on s'est dit,
rapidement : Lorsqu'une ville veut aller plus loin sur les questions de
performance environnementale du bâtiment, qui n'ont pas d'impact au niveau des
besoins énergétiques, ces villes-là pourront aller de l'avant sans problème. Et
sinon, ce sont des villes qui devront travailler avec le ministère de l'Environnement,
celui de l'Énergie, pour s'assurer que c'est possible de réaliser ce qu'il
souhaite réaliser. Donc, c'est la question de l'avis, là, qui va s'appliquer, à
ce...
M. Charette : ...à ce
moment-là.
Mme Zaga Mendez : Ça répond.
Le Président (M. Jacques) : ...interventions?
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article introduisant
l'article 35... l'amendement introduisant l'article 35.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
M. le ministre, l'amendement introduisant l'article 35.2.
M. Charette : Merci, M. le
Président. Insérer, après l'article 35.1 du projet de loi tel qu'amendé,
le suivant :
«35.2. Une disposition en matière de performance
environnementale d'un bâtiment adoptée par une municipalité après le
14 février 2024 et avant... ici la date de la sanction de la présente loi)
n'est pas inopérante si elle est soumise pour approbation avant indiquer...
(indiquer ici la date qui suit de 30 jours la date de la sanction de la
présente loi) et ce, jusqu'à ce que le ministre approuve ou refuse d'approuver,
conformément à l'article 30 de la Loi sur la performance environnementale
des bâtiments, cette disposition.»
Donc, les... bien, c'est-à-dire, je vais
lire le commandement... le commentaire : L'amendement vise à assurer la
continuité des dispositions adoptées entre la date du dépôt de l'amendement à
l'article 30 de la Loi sur la performance environnementale des bâtiments
et la date de sanction du projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article
introduisant... l'amendement introduisant l'article 35.2? Mme la députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Pourquoi
le 14 février 2024?
Si on se souvient de l'amendement qu'on
vient juste d'adopter, c'est la loi du dépôt de l'amendement, lorsqu'on en a
parlé, là, la semaine dernière. Donc, c'est le 14 février qui devient
maintenant la date de référence. Il fallait tracer une ligne en quelque sorte,
et c'est la date du dépôt, là, de l'amendement, là, qui a été retenue comme...
comme
Mme Dufour : Excusez-moi,
je... Ce n'est pas... En tout cas, ça m'apparaît un peu étrange, qu'on
choisisse cette date-là.
M. Charette : ...avec la
Saint-Valentin.
Mme Dufour : Non, ce n'était
pas... ce n'est pas... ce n'est pas ce que... pas du tout.
Des voix : ...
M. Charette : ...une
information qui peut être pertinente.
Le Président (M. Jacques) : ...
Mme Dufour : Oui,
consentement.
M. Woitrin (Pierre) : Oui, en
fait, la date du 14 février, c'est effectivement la date du dépôt de
l'amendement. Lorsqu'on crée une forme d'effet rétroactif de cette nature-là
dans... à des droits... en fait, à des assujettis, des municipalités en
l'occurrence, on se réfère habituellement à la date de présentation de la
norme. Ça fait que, lorsqu'on parle du projet de loi, habituellement, lorsqu'on
réfère à un effet rétroactif, on se réfère à la date de la présentation du
projet de loi puisque c'est la date à laquelle les assujettis ont eu accès à la
norme qu'on leur fixe pour la première fois. Dans le cas d'un dépôt d'un
amendement, c'est le même principe. La première fois que les assujettis ont eu
accès à cette norme-ci, c'est-à-dire à la règle qu'on fixe, c'est en date du
dépôt de l'amendement, donc le 14 février dernier.
Mme Dufour : Oui, mais...
Mais ce que j'essaie de comprendre, c'est que, si une disposition en matière de
performance environnementale a été... existe avant le 14 février... Parce
que, là, on dit : «adoptée... après le 14 février». Donc, si elle
existe avant le 14 février, elle est où, elle?
M. Woitrin (Pierre) : Avant,
c'est l'objet de l'article, le précédent, là, avant le...
Mme Dufour : Mais l'article
précédent, je m'excuse, mais on parle de l'article 30 seulement, qui ne
s'applique pas une disposition, alors que, dans l'article 35.1, là, on...
35.2, pardon, on précise vraiment qu'on parle d'«une disposition en matière de
performance environnementale d'un bâtiment». C'est plus large.
• (15 h 10) •
M. Woitrin (Pierre) : Non,
mais, dans les deux cas, on parle, en fait, de cas d'application de
l'article 30. Qu'il s'agisse de 35.1 ou 35.2, on est dans le cas de
l'application de l'article 30. On vient prévoir un régime transitoire qui
concerne donc l'application de l'article 30 en différenciant, en
différenciant deux situations, celle qui... de la réglementation municipale ou
de dispositions en matière de performance environnementale d'un bâtiment adopté
par une municipalité avant le 15 février, donc avant que ces
municipalités-là aient eu connaissance de l'existence de cette nouvelle règle
là... Donc, 35.1, on vient créer un État... un État de droit qui est qu'il n'y
a pas d'approbation...
M. Woitrin (Pierre) : ...de...
de... pour ces... de... de... en vertu de l'article 30, pour ces
municipalités-là, pour ces règles-là. On a parlé des villes... de certaines
municipalités tout à l'heure. Les municipalités qui sont en réflexion sur
l'adoption d'une liste d'une... d'une... d'une... de dispositions en matière de
performance environnementale comme celle-là, après la date de présentation de
l'amendement, elles, on leur prévoit un régime particulier qui vise à éviter
l'effet de, pardonnez-moi, l'expression, de yo-yo, c'est-à-dire que les
dispositions qui vont être adoptées... en fait, c'est ça, qui vont être
adoptées entre la date de présentation de l'amendement et la sanction du projet
de loi ne... demeurent en fait opérantes, ne sont pas inopérantes. Donc, elles
peuvent demeurer opérantes si elles soumettent, les municipalités, leur
approbation au ministre dans les 30 jours de la sanction. Et ça leur
permet de rester opérantes. Si on n'avait pas prévu de disposition comme
celle-là, à la sanction de la loi, lesdites normes visées à 35.2 seraient
devenues inopérantes pour éventuellement redevenir opérantes via une
approbation suite à la décision du ministre.
Mme Dufour : Donc, si je
comprends bien, pour résumer, toutes celles qui avaient des dispositions
existantes avant le 15 février, donc 14 février ou avant, ça, ça
reste opérant, peu importe. Celles qui auraient adopté des dispositions à
partir du 15 février, donc après le 14, comme c'est écrit ici, jusqu'à la
sanction de la loi, elles seront, elles ne seront pas inopérantes, mais elles
doivent le soumettre pour approbation. Les autres qui auraient des dispositions
précédemment au dépôt...
M. Woitrin (Pierre) : De
l'amendement.
Mme Dufour : Du 14, là, à ce
moment-là, ceux-là, ils n'ont pas besoin de le soumettre.
M. Woitrin (Pierre) : C'est
la bonne compréhension.
Mme Dufour : Parfait. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Madame la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci. Là,
peut-être, je vais peut-être revenir un peu en arrière, là, mais peut-être
l'amendement 35.1 ne s'applique pas. Vous répondrez à mes questions. C'est
que j'ai la... j'ai les amendements qu'on a adoptés, là, pour le 29 et le 30
quand on parle de dispositions en matière de performance environnementale, dans
l'article 29, parce qu'ici on fait juste référence à l'article 30,
mais dans l'article 29, on est... on est assez clair sur le principe de ce
qu'on appelle «ad minima», là, c'est-à-dire il va y avoir des... si les... les
règlements adoptés par les municipalités ne sont pas plus exigeants, cela
devient inopérant. Alors moi, je veux juste comprendre pourquoi ici, en 35.2,
on fait juste référence à l'article 31, on n'inclut pas non plus aussi les
dispositions en matière de performance environnementale qui sont assujetties à
l'article 29.
M. Charette : Je vais
débuter. Me Woitrin pourra compléter. En fait, c'est un petit peu ce qu'on se
disait il y a quelques jours, 29, on peut. En fait, les municipalités peuvent
aller plus loin que le gouvernement en établirait au niveau de la performance
environnementale des bâtiments. Je donnais l'exemple, si on se souvient, là,
des fenêtres à deux couches. Donc nous, on spécifierait deux couches. Une ville
voudrait imposer trois couches, pas d'enjeux, ils pourraient le faire. Le 30,
c'est lorsqu'interviennent les questions énergétiques. Donc, c'est la raison
pour laquelle on se réfère davantage à l'article 30, parce que malgré le
35.1, le 35.2, les villes peuvent toujours aller plus loin que ce qui sera mis
en place, en autant que ce ne soit pas sur les questions spécifiquement
énergétiques. Donc, c'est la raison pour laquelle on réfère à l'article 30
à ce... à ce moment-ci.
Mme Zaga Mendez : Alors, de
ce que je comprends, là, le... pour les règlements des villes en matière
environnementale qui ne touchent pas, qui n'ont pas d'impact sur la capacité
énergétique, ils vont être inopérants désormais s'ils sont moins exigeants que
les normes du ministère.
M. Charette : Ils peuvent.
Bien, ça, c'est déjà réglé.
Mme Zaga Mendez : Oui.
M. Charette : Elles ne
peuvent pas être moins exigeantes que nous. On vient établir le plancher sur
ces questions là.
Mme Zaga Mendez : Oui,
parfait. Là-dessus, on s'entend. À partir de là, ça revient un peu à la
question que j'avais. Entre le moment que la loi est sanctionnée et que le
règlement va sortir, il y a quand même un délai, et ici, on n'inclut pas ce
délai- là, c'est-à-dire dans l'article 29, c'est assez clair qu'il va y
avoir un règlement qui va être prévu pour la mise en application. Ici, on parle
de la loi... de la date de la sanction de la loi. Ça fait qu'il y a quand même une
zone, je trouve, grise. Je veux juste mieux comprendre pour les municipalités
qui travaillent là-dessus, une zone grise pour ça.
M. Charette : Comment se
départager les amendements qui ont été adoptés, les articles adoptés
? Me Woitrin est le mieux placé là, pour ces
questions-là.
Le Président (M. Jacques) : Maître...
M. Woitrin (Pierre) : ...effectivement,
à la suite des amendements aux articles 29 et 30, on... on a dû ajuster
les dispositions d'entrée en vigueur pour permettre à cette situation-là
d'être... d'être réglée. En l'occurrence, donc on a un amendement à
l'article 40, qui s'en vient, qui doit être déposé sur Greffier, puis
qui... qui fait coïncider l'entrée en vigueur de l'article 29 à une date qui va
être fixée, donc, par le gouvernement et qui va correspondre nécessairement,
très probablement, à l'adoption des règlements en question.
Mme Zaga Mendez : Parfait.
Bien, vous répondez à ma question. Parce que là, je voyais juste la sanction de
la loi, et ça, je le comprends pour l'article 30, parce que là, c'est le
principe de préséance, même si on n'est pas d'accord... plus dans le détail de
l'application, ça fait que ça a du sens pour 30. Donc, il y a un autre
amendement qui s'en vient pour l'article 40 sur... en prenant en
considération le règlement pour 29. Merci.
Le Président (M. Jacques) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article... sur l'amendement
introduisant l'article 35.2? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 35.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
M. le ministre, l'article 36.
M. Charette : Merci, M. le...
Président. «36. Dans tout document autre qu'une loi ou un règlement, une
référence au plan directeur en transition, innovation efficacité énergétique
est une référence à la politique-cadre sur les changements climatiques visée à
l'article 46.3 de la Loi sur la qualité de l'environnement.»
Commentaires : Cet article prévoit
que dans tout document autre qu'une loi ou un règlement, à moins que le...
pardon, que le contexte ne s'y oppose, une référence au plan directeur en
transition, innovation et efficacité énergétique est une référence à la
politique-cadre sur les changements climatiques visée à l'article 46.3 de
la Loi sur la qualité de l'environnement.
Les documents pouvant être visés sont par
exemple les politiques administratives, les ententes, etc. Les modifications de
concordance nécessaires dans les lois et règlements ont été apportées dans le
projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 36? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 36 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 37, M. le ministre.
M. Charette : Merci, M. le
Président. «Dans tout document autre qu'une loi ou un règlement, une référence
au Fonds de transition, d'innovation et d'efficacité énergétique est une
référence au Fonds d'électrification et de changements climatiques, visé à
l'article 15.1 de la Loi sur le ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs.
Commentaires : Cet article prévoit
que dans tout document autre qu'une loi ou un règlement, à moins que le
contexte ne s'y oppose, une référence au Fonds de transition et d'innovation et
d'efficacité énergétique est une référence au Fonds d'électrification et de
changement climatique visé à l'article 15.1 de la Loi sur le ministère du
Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. Les documents
pouvant... pouvant être révisés, par exemple, les politiques administratives,
les ententes, et les modifications de concordance nécessaires dans les lois et
règlements ont été apportées dans le projet de loi.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 37? Donc,
s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 37 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 38. M. le ministre.
M. Charette : Merci, M. le
Président. «38. Les actifs et les passifs du Fonds de transition, d'innovation
et d'efficacité énergétique sont transférés au Fonds d'électrification et de
changement climatique.»
Cet article prévoit que les actifs et
passifs du Fonds de transition, d'innovation et d'efficacité énergétique feront
partie et seront comptabilisés au Fonds d'électrification et de changement
climatique.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 38? Donc,
s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 38 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Article 39.
M. Charette : Merci, M. le Président.
«39. Jusqu'au 1er avril 2026, aux fins de l'application de
l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs, le montant de l'apport financier des
distributeurs d'énergie prévu par le plan directeur pris en application de
l'article 17.1.4 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et
de la Faune qui est en vigueur le (indiquer la... ici la date qui précède la
sanction de la présente loi) est réputé être le montant déterminé par le ministre
du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, en application de la
loi de l'article 10.5 de la Loi sur le ministère du Développement durable,
de l'Environnement et des Parcs.»
Commentaires : Cet article prévoit
que la quote-part des distributeurs d'énergie qui a été calculée conformément à
l'article 17.1.4 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et
de la Faune continue à s'appliquer jusqu'au 1er avril 2026, malgré
l'abrogation de ce même article.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 39?...
Le Président (M. Jacques) : ...donc,
est-ce que l'article 39 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
M. le ministre, l'article 40 ainsi que l'amendement à l'article 40,
s'il vous plaît.
M. Charette : Parfait. Donc,
je vais vous lire la version originale : 40. Les dispositions de la
présente loi entrent en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi) à l'exception :
1° de celles des articles 2 à 4, qui
entrent en vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement;
2° de celles des articles 22, 37 et
38, qui entrent en vigueur le premier jour du mois qui suit (indiquer ici la
date de la sanction de la présente loi).
Et le commentaire. Cet article prévoit
que, sauf exception, les dispositions prévues dans le présent projet de loi
entreront en vigueur à la date de la sanction. La première exception est celle
des articles 2 à 4 qui concernent des modifications à la loi sur le
bâtiment. La deuxième exception est celle des articles 22, 37 et 38, qui
concerne l'intégration du Fonds de transition, d'innovation et d'efficacité
énergétique au Fonds d'électrification et de changements climatiques. Donc
c'est la version originale et...
Le Président (M. Jacques) : Et
maintenant l'amendement.
M. Charette : ...l'amendement.
Merci. Donc, remplacer l'article 40 du projet de loi par le suivant :
«40. Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur le (indiquez ici la date, la sanction de la présente loi), à
l'exception :
«1° de celle de l'article un en ce qui...
en ce qu'il édicte l'article 29 de la Loi sur la performance
environnementale des bâtiments et des articles 2 à 4, qui entrent en
vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement; et
«2° de celles des articles 17, 18,
22, 37 et 38 qui entrent en vigueur le premier jour du mois qui suit le
(indiquez ici la date de la sanction de la présente loi).»
Le commentaire : cet amendement
propose d'ajouter aux dispositions qui feront l'objet d'une date d'entrée en
vigueur fixée par le gouvernement... À l'article, il semble y avoir une petite
coquille. L'article 29 de la Loi sur la performance environnementale des
bâtiments afin d'assurer la continuité des règlements municipaux en vigueur
avant l'adoption d'un règlement en vertu de la loi édictée par le projet de
loi. Il propose par ailleurs d'arrimer les dates d'entrée en vigueur de
l'ensemble des dispositions portant sur le Fonds d'électrification et de
changements climatiques et sur le Fonds de transition, d'innovation et
d'efficacité énergétique.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement à
l'article 40? Il n'y a pas d'intervention. Est-ce que l'amendement à
l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Maintenant, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 40 amendé?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 40 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'étude des intitulés du projet de loi. Est-ce que
les intitulés des chapitres sont adoptés?
M. Charette : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'étude du titre du projet de loi. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) :
Adopté. Je propose que la commission recommande la... la rénumérotation du
projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) :
Adopté. Je propose que la commission adopte une motion d'ajournement des
références. Cette motion... D'ajustement des références et non pas
d'ajournement. Donc, est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Jacques) : Adopté.
Nous sommes maintenant rendus à l'étape des remarques finales. Je cède donc la
parole à Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. Je souhaite commencer par saluer puis remercier le travail de
l'ensemble des collègues autour de la table, autant de la banquette
ministérielle, que de l'opposition qui ont fait un travail d'étude détaillée.
Même si on n'est pas d'accord sur tout, on apprécie l'écoute, l'échange
d'information et je tiens à le remarquer.
Lorsque j'ai fait mes remarques
préliminaires avant de se lancer en étude détaillée, je l'ai réalisé tout à
l'heure, puis je me disais :Est ce qu'il y a des choses qui ont changé?
Est-ce qu'il y a des choses dont je peux me dire que nous avons fait que des
avancements, nous avons fait un tour de la table? Je reviens sur le fait que le
principe du projet de loi, l'intention de donner une orientation pour la
décarbonation des bâtiments, bien sûr, nous ne sommes pas contre. Avoir un Code
des bâtiments, c'est quelque chose qu'on demandait depuis toujours. Bien, je sors
quand même des travaux avec certaines déceptions et je tiens à les nommer. Et
la première, c'est que plusieurs dispositions de ce projet de loi, nous n'avons
pas eu la chance d'aller en détail vu que ça va être par règlement, si je m'en
souviens bien, trois règlements qui vont suivre dans les trois... deux... deux,
trois années devant nous, des règlements dans lesquels c'est là qu'on va voir
un peu plus le cœur de l'opérationnalisation, que ce soit le déploiement...
Mme Zaga Mendez : ...du code
pour les... du code des... de la cote, je m'excuse, de la cote pour les
bâtiments, pour l'ensemble de nos bâtiments, que ce soient les normes en termes
de performance écoénergétique, de performance environnementale, autant que ce
soient les conditions d'efficacité énergétique ou les conditions climatiques.
On n'a pas pu rentrer dans le détail de ces enjeux-là, parce qu'on ne les
connaît pas. Ce sont des règlements qui vont suivre au projet de loi et qui
auraient pu, je crois... on aurait pu avoir un échange beaucoup plus riche en
ayant des... des principes déjà plus détaillés dans la loi. Donc, ça, c'est ma
première... la première déception qu'on a eue. Je ne sais pas si les collègues
de l'opposition vont aussi les partager.
Le deuxième, c'est qu'on aurait pu déjà
être plus ambitieux avec un échéancier qui vient plus tôt pour la
décarbonation, puis appliquer la cote des bâtiments, puis appliquer les normes
de performance plus rapidement pour l'ensemble des bâtiments au Québec. Nous ne
sommes pas encore rendus là. Il y a encore, dans les discussions qu'on a eues,
autour des normes de performance environnementale, des portes ouvertes, des
fenêtres, des fois, pour continuer soit dans l'encouragement ou soit dans
l'utilisation des énergies fossiles, entre autres le gaz naturel dans nos
bâtiments, je pense aussi qu'on aurait pu saisir cette opportunité d'avoir un
débat puis d'inscrire dans la loi notre vision, la vision du Québec concernant
l'utilisation du gaz fossile, la... ou toute autre énergie fossile dans nos
bâtiments. Nous n'avons pas pu... et nous n'avons pas eu ce type d'encadrement
dans le projet de loi qui est devant nous.
Je veux quand même saluer certaines
choses. Dans l'article 29, tel qu'il a été amendé, une exigence quand même
des exigences minimales en termes de performance pour permettre aux villes
d'avoir un peu plus... grande marge de manœuvre. Je tiens quand même à
souligner cela. Ceci étant dit, quand on a étudié l'article 30, toute la
question de la préséance, ça... c'est un principe qui demeure dans ce projet de
loi là, un principe qui a été dénoncé, là, par les villes, le principe même de
créer cette hiérarchie en termes de réglementation, d'aller contre le principe
de subsidiarité, qu'on appelle, en donnant plus de pouvoirs aux villes en termes
de gouvernance environnementale, en termes de gouvernance climatique. Je crois
bien que nous sommes en train de faire la même erreur que nous avons faite dans
le... dans la Loi sur la qualité de l'environnement, où est-ce qu'on a... on a
déjà... ou le ministre a déjà le pouvoir avec l'article 118.3 d'aller de
l'avant en... en faisant des règlements qui vont avoir préséance sur les sujets
qui... qui nous concernent, entre autres, quand on en parlait de
l'article 30, c'est-à-dire... et on peut parler de disponibilité
énergétique. Moi, je dirais plus la décarbonation avec une vision énergétique
des bâtiments. Nous avons continué à avoir... Dans le corps de la loi, on a
encore ce principe de préséance que, je crois, va ralentir des efforts de
décarbonation, des efforts de lutte aux changements climatiques de la part de
nos villes.
Nous avons emmené quelques amendements
quand même au courant de cette étude de projet de loi qui n'ont pas été
adoptés. J'apprécie que... chaque fois, quand le ministre nous dit qu'il aime
beaucoup, quand on amène des amendements, même pour les débats. Ceci étant dit,
quand on fait un peu le bilan du nombre d'amendements qu'on a... qu'on a
déposé, puis je... ma collègue également de la part de l'opposition, je pense
qu'il y en a juste eu un de la part de l'opposition officielle qui a été
adopté, peu d'amendements ont été adoptés. Puis je pense, ça nous donne juste,
collectivement, un peu le pouls de quel a été l'ouverture réelle dans l'étude
détaillée du ministre aux idées amenées par l'opposition. On a eu des débats
intéressants... on a eu... on a eu des réponses à des questions, mais en termes
d'influence, quand je vois juste un amendement, puis on va se dire qu'il ne
coûte pas grand-chose, ça a été adopté, bien, ça nous pose la question sur
les... de notre côté, sur l'ensemble d'idées qu'on a amenées pour améliorer,
parce que c'est ça, l'objectif quand on est autour de la table. On ne souhaite
qu'améliorer le projet de loi du ministre pour avoir plus de mordant, entre
autres, mon collègue qui... avec qui on a travaillé pour donner plus de mordant
au ministère de l'Environnement en ce qui concerne les cibles de réduction et
les cibles à atteindre en termes de performance énergétique.
• (15 h 30) •
En résumé, quand je regarde un peu nos
attentes au début des travaux jusqu'à maintenant, on... je continue à penser
que nous aurons cette opportunité, là, qu'on avait devant nous, d'aller plus
loin. Peut-être, on a manqué un peu le bateau. On a... Oui, on a mis des bases,
des bases qui sont attendues...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Zaga Mendez : ...depuis
longtemps par le milieu. Ceci dit, on n'a pas été aussi ambitieux que la
hauteur de la crise climatique, la hauteur de la crise climatique qui est déjà
devant nous. On aurait pu avoir un plan qui inclut également l'utilisation de
nos énergies fossiles et nous ne l'avons pas fait dans le cadre du projet de
loi. Et c'est là ma plus grande déception. Et je vous remercie, M. le Président.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la députée de Verdun. Je cède maintenant la parole à Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, d'abord, je vais... je vais... je vais commencer par des
remerciements. Donc, d'abord, je vais saluer le ministre pour les échanges que
nous avons eus sur ce projet de loi, les députés de la banquette
gouvernementale, mais aussi un merci spécial au sous-ministre Gibeau, si je ne
me trompe pas, et Maître Woitrin et Maître Poissant, qui ont répondu à nos
nombreuses... nombreuses questions. Donc, je vous en remercie.
Le projet de loi que nous avons, sur
lequel nous avons travaillé, là, va... va établir d'abord un système de
cotation pour les bâtiments, ce qui est... ce qui est, somme toute, là, une...
un... vraiment un bon pas dans la bonne direction pour connaître l'état de nos
bâtiments et par la suite, établir des normes de performance environnementale
également pour ces bâtiments. Et on a compris, au... à force d'échanger, que ce
serait par... ça se ferait par étapes, en commençant par les plus grands bâtiments.
Il y aura un déploiement, là, à une certaine fréquence, nombre d'années, etc.
Et ça s'étalerait dans le temps. On n'a pas... on ne connaît pas encore à quel
moment on va se rendre aux petits bâtiments, mais... les plus petits bâtiments
résidentiels, mais on comprend qu'on pourrait y arriver éventuellement.
Évidemment, il y a quand même un très
grand potentiel énergétique dans les bâtiments actuels. Et ça, ça nous a été
bien expliqué. Donc, il y a un... Ce qu'on... ce qu'on a fait aujourd'hui, c'est
un début nécessaire. Par contre, ce qui est un peu inquiétant, c'est le fait
que tout va se faire ou presque par règlement, là. En fait, j'avais... j'avais
soulevé qu'on avait trouvé le nombre... mot «règlement» 54 fois dans le
projet de loi, et je pense que «par règlement» est écrit 34 fois
exactement. Donc, ça veut dire qu'on... il y a beaucoup, beaucoup de règlements
qui vont être établis et ça rend très, très, très difficile de savoir qu'est-ce
que sera les impacts réels de ce projet de loi là. Et d'ailleurs, plusieurs
groupes nous ont dit qu'ils n'étaient pas en mesure d'évaluer l'impact final,
là, financièrement, pour eux.
Évidemment, le ministre, au cours des
échanges, a répondu aux questions sur les intentions réglementaires. Il y a
sûrement des éléments qu'on n'a pas discutés et dont qu'on ne connaît pas
encore la nature, mais dans tous les cas, suivre un projet de loi sur plusieurs
jours, comme ça, pour connaître les intentions réglementaires, ce n'est pas
simple, et on peut s'imaginer qu'elles pourraient changer dans le temps. Donc,
moi, j'invite le gouvernement à le... à dévoiler plus clairement les intentions
réglementaires pour permettre à ceux qui seront visés, là, de se préparer, mais
dans tous les cas, d'impliquer aussi les parties, les... des oppositions dans
la rédaction de ces règlements-là, parce que... parce que, dans un projet de
loi, ça se fait avec les groupes parlementaires, et ce qui... ce qui n'est pas
le cas dans les règlements. Et c'est quand même... c'est quand même des règlements
qui vont avoir un impact majeur sur nos bâtiments, mais sur notre société de
façon générale également.
Je vais souligner, un peu comme la députée
de Verdun, que... bien, je dois le dire, là, le ministre a refusé tous les
amendements, sauf un. J'ai eu le plaisir d'avoir un amendement accepté, qui est
de permettre à des personnes qui craignent pour leur sécurité de demander une
exclusion, là, de ne pas faire partie du registre des cotes environnementales,
un registre qui... dont les informations seront publiques et accessibles à
tous. Donc, ça, c'était... Ça a été accepté. Mais pour le reste, tous les
amendements que nous avons tenté de faire, tous les échanges que nous avons
faits, tous les... D'ailleurs, les groupes qui sont venus parler, qui ont demandé
des modifications, à l'exception des municipalités, qui ont eu un certain
assouplissement, les craintes qui ont été soulevées par la majorité des groupes
concernant notamment le code du bâtiment durable, que tous les... la grande,
grande, grande majorité des groupes nous demandaient de maintenir à la... de le
maintenir à la Régie du bâtiment du Québec. Ça a été... ça a été refusé. Les
notions... Donc, le projet de loi enlèvera les notions d'efficacité énergétique
du code du bâtiment pour les mettre et les inclure dans un cadre... code du
bâtiment durable. Et les groupes ont soulevé des... avec raison, là, des
craintes d'incohérence. Et même l'Ordre des ingénieurs, l'Association...
Mme Dufour : ...de la
construction du Québec, l'Association des professionnels de la construction
d'habitations du Québec ont tous dit que seule la Régie du bâtiment du Québec a
réellement l'expertise pour rédiger un code du bâtiment et qu'ils auraient
préféré que ce soit le ministère de l'Environnement qui intègre, d'une certaine
façon, les... qui donne les objectifs, qui donne les normes à la régie, mais
que ce soit intégré par la régie dans le code. Ça a été refusé. On verra ce que
ça donnera. Mais là, ça, c'est un élément majeur.
On aurait aimé qu'il y ait des dispositions
particulières qui soient créées. On l'a fait pour les bâtiments patrimoniaux,
mais on aurait aimé qu'on... qu'on... qu'on accorde une attention particulière
aux bâtiments agricoles. Ça n'a pas été... ça n'a pas été accepté comme
amendement.
On a aussi souhaité que... de préciser que
des contenus locaux soient inclus dans les matériaux, que ce serait... dans le
fond, que ça aurait pu bonifier un peu la cote, si on inclut des contenus
locaux. Ça n'a pas été accepté dans le projet de loi. Ça ne veut pas dire que
ça ne pourra pas venir dans des règlements, mais reste que ça n'a pas été
accepté ici.
On a aussi demandé des normes
particulières pour les immeubles construits en bois, ça a été refusé. Et on a
demandé que les personnes, groupes ou... oui, les groupes ou les personnes qui
établiront les codes des bâtiments aient l'expertise et soient certifiés par le
ministère. Ça aussi, ça a été refusé.
Donc, pour moi, quand je regarde
l'ensemble de ce projet de loi là, oui, ce sont des avancées pour la transition
énergétique, certes, mais les enjeux, quand on vit une crise du logement, qu'on
sait que les groupes nous demandent un allègement de la bureaucratie, il y a
quand même une crainte que ce projet de loi là la complexifie, particulièrement
avec la création d'un Code du bâtiment durable.
Et d'ailleurs, pas plus tard... pas plus
tard que ce matin, on recevait un... une communication du gouvernement qui
parlait du code de construction et de code de sécurité qui étaient mis à jour.
Et, dans la communication, on nous disait qu'on favorisait... «que les projets
de règlement qui étaient présentés ont été élaborés dans le contexte de
l'accord de conciliation sur les codes de construction qui vise la réduction
des modifications au code modèle publié par le Conseil national de recherche du
Canada dans la... le but de favoriser l'application de normes semblables à
l'ensemble du Canada.» Et là ce qu'on réalise, c'est ça, c'est qu'on va... on
va un peu dans... à l'encontre de ce que tous les groupes disaient, qu'on était
supposés d'alléger, d'alléger les normes, du moins de les unifier plutôt, parce
qu'il y avait des normes, au municipal, des normes... des normes aussi. C'est
ça, Il y avait plusieurs normes municipales. Là, on est dans une unification.
Mais ici, on crée, premier projet de loi, 2024, on crée un... c'est ça, des
normes distinctes. C'est inquiétant.
Et je terminerais en disant que... puis
là, je fais miens les mots de mon collègue le député de Jacques-Cartier par
rapport à l'autoproduction qui doit être encadrée, qui doit être facilitée. On
n'a pas pris l'occasion, dans le projet de loi, de le faire, mais il y aura
certainement d'autres projets de loi qu'on va le... on va en parler. Il y a
énormément de potentiel d'énergie solaire, par exemple, sur nos toits.
Actuellement, c'est malheureusement interdit pratiquement dans toutes les
municipalités, d'avoir des panneaux solaires sur les toits. C'est très, très
difficile de les mettre en place. Et on a un potentiel immense. On parle de
transition énergétique, on parle qu'on doit aller chercher de la capacité, dans
le fond, dans l'efficacité énergétique des bâtiments, mais on a aussi une
possibilité, lorsqu'on fait des bâtiments, de faire de l'autoproduction. Et on
devrait... on devrait mettre plus d'emphase là-dessus. Alors, j'invite le
gouvernement à avancer dans ce domaine-là. Puis, sur ce, ça termine mon
intervention, M. le Président.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. J'invite maintenant le ministre à faire son intervention
finale.
M. Charette : Merci, M. le
Président. Mes premiers mots en seront de remerciement. D'abord à vous, M. le
Président. Merci d'avoir présidé ces travaux de main de maître, aux collègues
aussi, peu importe la formation politique. Je pense qu'on a eu de très beaux
échanges, très constructifs, tous pertinents. Donc, merci à chacun, chacune
d'entre vous. Très apprécié. Naturellement, vous n'étiez pas seuls, donc merci
également aux personnes qui vous accompagnaient. J'étais aussi très bien
entouré par Simon Berthiaume, directeur adjoint au cabinet, mais aussi des
personnes, et vous avez très facilement, j'imagine, remarqué leur expertise,
les gens du ministère. Je le dis sur toutes les tribunes... En fait, je dois
dire «les gens du ministère et du ministère de la Justice», également, qui nous
ont appuyés dans la démarche. C'est souvent technique, c'est souvent très
précis...
M. Charette : ...et leur
apport, littéralement, fait la différence, là, dans la qualité de nos échanges.
Donc, merci aux gens du ministère, et de l'Environnement et du ministère de la
Justice. Les gens du secrétariat aussi. Ce n'est pas toujours facile de suivre
les amendements, voir où on est rendus ou quelle incidence ça peut avoir. Donc,
merci également.
• (15 h 40) •
Sinon, pour ce qui est du projet de loi
lui-même, quoi dire? Qu'on se donne enfin des moyens d'agir. Et on se souvient
des consultations. Les différents groupes que l'on a entendus, je n'ai pas
souvenir qu'un seul qui ait dit : Bien, on n'en veut pas, de ce projet de
loi là. Je pense que c'est un projet de loi qui a été bien accueilli. Certains
groupes avaient des doléances, sinon, des inquiétudes particulières, ce qui est
bien, bien normal. C'est le temps, en consultations, de les exprimer. Mais
toutes et tous étaient unanimes pour dire qu'on avait besoin de ce projet de
loi là. Je me souviens, notamment, d'Hydro-Québec, qui l'accueillait en
l'encensant, presque, en ce sens qu'on a de sérieux enjeux et défis pour
décarboner notre économie, et, pour ça, il faudra davantage d'énergie. Ce
projet de loi là nous permet de récupérer un potentiel qui pourra être déployé
dans la décarbonation de nos économies, sinon, de notre... de nos transports.
Bref, il y a un beau potentiel.
Et je comprends tout à fait la
frustration, et je la respecte, la frustration des collègues de l'opposition, à
savoir pourquoi c'est dans le règlement, plutôt que dans le projet de loi.
C'est une frustration qui est légitime, mais qui, en même temps, doit se
comprendre. On a entendu les groupes dire... uns après les autres : On
veut être impliqués dans l'élaboration de cette réglementation-là, on veut être
partie prenante, pour ne pas être impactés indûment et pour ne pas, ultimement,
avoir à subir des éléments qu'on n'aurait pas pu anticiper. Donc, pour que
cette collaboration-là ait lieu, il faut se donner un espace de cocréation, et
c'est la raison pour laquelle le fin détail n'est pas dans le projet de loi.
Autrement, on se le serait fait reprocher, j'aurais compris les doléances de
groupes inquiets de savoir que tout est déjà canné, tout est déjà décidé, et
qu'on est à la veille d'édicter des règlements qui n'ont pas fait l'objet de
consultations.
Et, on l'a vu à travers l'expérience
française, qui a été citée à bon nombre de reprises, on veut aller loin, on
veut être ambitieux, mais il faut le faire dans une séquence qui soit
raisonnable, pour éviter des écueils qui nous feraient reculer, ultimement. Et
donc je comprends aussi la volonté d'aller plus rapidement, mais il faut se
donner le temps de bien faire les choses. On parle de réformes majeures avec
les pouvoirs habilitants qui nous sont donnés. Et si on devait mal introduire
ces éléments de réformes là, bien, ce serait voué à l'échec, et je ne suis pas
sûr qu'on s'aiderait au niveau de l'atteinte des objectifs qu'on s'est donnés.
Donc, oui, pouvoir habilitant, mais en même temps de réels potentiels de
changer nos façons de faire, de rendre notre bâtiment encore plus... plus,
environnementalement parlant, intéressant.
Donc, on peut tous se féliciter en bout de
ligne du travail qui a été réalisé et travail qui va se poursuivre dès les
prochaines semaines avec la rédaction et la préparation des projets de
règlement. Et c'est l'engagement que je peux prendre auprès des collègues de
l'opposition. Lorsqu'on sera sur le point de prépublier ces projets de
règlement, ils en seront, elles en seront informées. Et si elles souhaitent
participer ou ils souhaitent participer aux consultations, naturellement, ils
seront tout à fait bienvenus et libres de le faire. Et dans l'intervalle,
encore une fois, à tous les collègues, un beau merci pour ce travail-là qui a
été réalisé au cours des dernières semaines.
Le Président (M. Jacques) : Merci,
M. le ministre. Merci à tout le monde pour l'ensemble de la commission,
l'ensemble des travaux de la commission. Donc, la commission ayant accompli son
mandat, j'ajourne les travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 44)