(Neuf
heures trente-huit minutes)
Le Président (M.
Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare
la séance de la Commission des transports et de l'environnement ouverte. Je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs téléphones cellulaires.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 137, Loi
concernant le Réseau électrique métropolitain.
Alors, M. le
secrétaire, ce matin, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. H. Plante (Maskinongé) est remplacé par M. Habel
(Sainte-Rose); Mme Vallières (Richmond) est remplacée par Mme Melançon (Verdun).
Étude
détaillée (suite)
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup. Bon matin à tous. Ça me fait plaisir de vous
revoir aujourd'hui. Hier, lors de l'ajournement de nos travaux, nous débutions
l'étude de l'article 61. Maintenant, je pense qu'il y a eu des discussions pour passer directement... On va suspendre 61 et 62 pour passer directement à l'étude de l'article
63. Je vous rappelle que 53 avait été
suspendu également, mais nous allons y revenir éventuellement. Ça ne nous empêche pas de poursuivre. Donc, M. le ministre, 63.
La parole est à vous.
• (9 h 40) •
M.
Lessard : Merci, M. le Président. Donc, après discussion avec mon collègue de Sanguinet,
là, on expliquait donc... 61, 62,
j'aurai un amendement pour venir toucher l'article 45 dans un libellé
qu'on avait déjà adopté. Ça fait qu'on est en phase de rédaction actuellement
qui nous permettra de revenir un petit peu plus tard.
On
est toujours dans l'aspect de la fiscalité, ça fait qu'on va
passer à 63. Donc, 63, on dit : L'article 262 de cette loi est
modifié par la suppression du paragraphe 12.1° du premier alinéa.
On se souvient qu'on
a adopté certains articles de loi qui viennent rendre inutiles certains éléments
de la loi existante. Alors donc, on
dit : On supprimerait 12.1° du premier alinéa. On dit : Il est
proposé de supprimer l'habilitation réglementaire de 12.1° de l'article
262. Ça parlait de la non-portabilité au rôle des voies ferrées du réseau, qui
était prévue à l'article 65 de la loi sur la
fiscalité, qui a été modifiée par l'article
58 du présent projet de loi. On dit «la voie ferrée», donc c'est un
texte de référence qui n'a plus vraiment d'objet vu qu'on l'a traité dans le projet
de loi ici.
Donc,
on était dans la phase où est-ce qu'on disait : Qu'est-ce qui est porté?
Un, qu'est-ce qui est porté au rôle? Qu'est-ce qui peut être porté au
rôle? Après ça, qu'est-ce qu'on peut taxer ou ne pas taxer? Et là, nécessairement,
en faisant les ajustements de concordance avec... quand on le change dans cette
loi-ci, ça ne devient plus utile de l'avoir dans la loi initiale.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce que ça fait le tour pour l'article
63?
M.
Lessard : Bien, je
pense, ça dit «supprimer», mais là il faut rien que voir qu'est-ce que ça
voulait dire. Je pense, vous pouvez
voir dans la page de gauche, la 176, qui donnait les éléments, qui
disait : Le gouvernement peut adopter des règlements... Donc, ça
faisait référence à 262, qui disait : Le gouvernement peut adopter des règlements
pour, bon, augmenter un pourcentage; énumérer des genres d'immeubles, des
entreprises qui sont compris ou qui sont exclus; prescrire des règles relatives à l'établissement, à l'égard de
toute municipalité pour les exercices financiers; ça
permettait de désigner des personnes et
prescrire des modalités; prescrire des règles de paiement, des remboursements;
prescrire des paiements; prescrire
des délais à l'intérieur desquels... établir des péréquations; déterminer des
éléments structuraux de quais et
d'installations portuaires. Et il y avait 12° : «Déterminer les
infrastructures publiques qui, ayant fait l'objet d'une entente conclue en vertu de l'article 88.10 [...]
sur les transports, ne sont pas portées au rôle [d'évaluation à] l'article
[68].» Puis là, ça, on l'a déjà
traité en adoptant 58, ce qui veut dire que, là, ça ne donne rien. Donc, ça me
donne, bien, en fait, l'opportunité de le rayer carrément, puisqu'il
sera inclus dans la loi sous examen.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Article 63, questions,
commentaires, interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 63 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Iracà) : 63, adopté. À la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre,
pour l'article 64.
M.
Lessard :
O.K. Donc, 64, on va le sauter, puisqu'il est en concordance avec 61 et 62
qu'on va faire tantôt. Ça fait que je vais rien que me mettre une petite
note aussi...
Le Président (M.
Iracà) : Ça va. Est-ce qu'on...
M.
Lessard : ...pour
nous rappeler que 61, 62 et 64 sont liés. Étant donné qu'on adoptera 61, bien
là, les conséquences seront dans 64. C'est ce que je comprends.
Le Président (M. Iracà) : Aux fins
d'enregistrement, 64 est suspendu pour y revenir plus tard. Article 65, M. le
ministre.
M.
Lessard :
Parfait. Donc, on change de loi, là. On était dans la fiscalité, on arrive dans
la Loi sur le ministère des Transports. On dit :
L'article 11.1 de la Loi sur le ministère des
Transports (chapitre M-28) est modifié :
1° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «visée au troisième alinéa de
l'article 32 de la Loi sur la Caisse de
dépôt et placement [...] (chapitre [...] 2)» par «au sens du cinquième alinéa
de l'article 4 de la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec
(chapitre C-2) et qui est visée au paragraphe a.1 de l'article 31 ou au
troisième alinéa de l'article 32 de cette
loi» — donc,
c'est une rédaction un peu aride quand on l'explique comme ça, mais on
reviendra, il y a une petite note explicative, puis on retournera
peut-être au texte de la loi actuelle;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«La personne qui demande au ministre de procéder
à l'acquisition d'un bien doit en faire l'identification conformément aux
modalités qu'il détermine.»
Alors donc, le commentaire sur l'article de loi.
On permet, donc, en vertu de l'article 65, là, de la loi sur le ministère, afin que les filiales de la caisse, ça,
on l'a vu au début du projet de loi, là... qu'il soit visé par l'article
88.15 de la Loi sur les transports.
Le deuxième
alinéa vise surtout à solutionner une difficulté administrative. La
responsabilité d'identifier le bien à acquérir,
notamment le situant sur plan et en indiquant la contenance voulue, relève du
ministère client ou de l'organisme client. Cette identification
permettra d'augmenter l'efficacité du service de l'expertise immobilière du
ministère des Transports, de la Mobilité et de l'Électrification des transports
pour éviter les erreurs.
Alors, quels
étaient les articles dont on parle en 11.1? On disait : «Le ministre peut
acquérir, à l'amiable ou par expropriation, pour le compte du
gouvernement, ses ministères [et] organismes, tout bien qu'il juge nécessaire
pour la construction, l'amélioration,
l'agrandissement, l'entretien et l'usage d'ouvrages ou d'édifices publics, ou
pour rendre l'accès plus facile.»
Il peut aussi — on
disait — avec
l'autorisation du gouvernement... aux conditions qu'il détermine dans ce
cas, acquérir des biens de gré à gré pour le compte de la caisse ou de l'une de
ses filières en propriété exclusive.
Au troisième
alinéa de l'article 32 de la Loi sur la Caisse de dépôt et placement :
«...tout bien requis pour la réalisation d'un projet d'infrastructure de
transport collectif visé par une entente conclue — donc — en
vertu de l'article 88.10 de la Loi sur les
transports.» Puis là on dit, dans la modification : «Le ministre — on dit toujours — peut acquérir...» Le premier
paragraphe ne change pas.
On dirait, donc, avec les ajouts qui sont
proposés :
«Il peut aussi, avec l'autorisation du
gouvernement et aux conditions que celui-ci détermine dans chaque cas, acquérir de gré à gré ou par expropriation pour le
compte de la Caisse de dépôt et placement [...] ou l'une de ses
[filières] en propriété exclusive au sens du
cinquième alinéa de l'article 4 de la Loi sur la caisse [...] et qui est
visée au paragraphe a.1 de l'article 31...» Alors donc, on
rayerait le reste.
Alors donc,
on va avoir référence, donc, à Me Bacon peut-être pour l'explication. On
dit que c'est une coquetterie administrative.
Il faut que ça solutionne quelque chose, là. Parce que, quand on le lit comme
ça, M. le Président, ça mérite explication. Ça va? Alors, Me Bacon.
Le
Président (M. Iracà) : Bien, certainement. Alors, j'ai le
consentement? Alors, Me Bacon. Alors, puisqu'on débute la journée, vous allez être obligée, encore
une fois, même si tout le monde vous connaît, de dire votre nom et votre titre.
Mme Bacon (Nathalie) : Bonjour, M.
le Président. Nathalie Bacon de la Direction des affaires juridiques, ministère
de la Justice, pour le secteur des transports.
Le Président (M. Iracà) : C'est une
experte, bien oui. L'experte Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : Alors, pour
la modification à l'article 65, paragraphe 1°, si je comprends bien
la nécessité de la modification, nous avons
voulu apporter une modification de précision. Si vous regardez l'article 4
de la Loi sur la Caisse de dépôt, la
Caisse de dépôt a le pouvoir de créer des filiales à l'infini. Alors, ça peut
être... elle peut avoir plusieurs filiales. Et ces filiales-là, là,
lorsqu'elle les détient à 100 %, ce sont des filiales exclusives. Et il
était nécessaire, pour les fins de la
section d'infrastructures à la Loi sur les transports, de préciser que ce
n'étaient pas toutes les filiales à
l'article 4 de la Loi sur la Caisse de dépôt, mais uniquement celles qui
sont visées aux articles 31 et 32, qui sont, dans le fond, une
vocation d'infrastructure. C'est une précision à ce chapitre-là.
M.
Therrien : Une
vocation d'infrastructure?
Mme Bacon (Nathalie) : Vocation
d'infrastructure.
M.
Therrien :
Point?
Mme Bacon (Nathalie) : Point.
M.
Therrien : O.K.
Le Président (M. Iracà) : Oui, M. le
député de Sanguinet.
M.
Therrien :
Juste une précision, là. À la fin, là, la personne qui demande au ministère de
procéder aux modalités qu'il
détermine, c'est le ministre qui le détermine? Le «il», c'est le ministre ou la
personne? C'est le ministre, j'imagine?
Mme Bacon (Nathalie) : Exactement.
Le ministre des Transports.
M.
Therrien : On devrait-u...
C'est-u une évidence?
M.
Lessard : C'est la
Loi sur le ministère des Transports. Ça fait que, dans le «il», ça comprend la
référence au ministre.
M.
Therrien : O.K.
Donc, pour tout le monde, c'est une évidence, même si moi, je trouvais...
M.
Lessard : Bien que,
dans la rédaction... Je comprends, quand on lit par la modification...
M.
Therrien : Oui,
c'est ça, le «il» aurait pu être...
M.
Lessard : Quand il
sera intégré au texte, il y aura nécessairement tout le contenu de...
M.
Therrien : O.K. O.K.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
Me Bacon. Questions, interventions, article 65? Oui, M. le député de
Sanguinet.
M.
Therrien :
Quand vous parlez d'infrastructure, là, ça peut être toutes sortes
d'infrastructures, pas juste une infrastructure de transport en commun?
Mme Bacon (Nathalie) : Vous savez,
ça peut être toutes sortes d'infrastructures, bien, aux fins de transport.
M.
Therrien : O.K. Ah
oui, O.K., parce que c'est au ministère du Transport.
Mme Bacon (Nathalie) : Parce qu'on
est dans la Loi sur le ministère des Transports.
M.
Therrien :
Bien oui, O.K. C'est correct. Je viens d'allumer. O.K. C'est beau. Il me
semblait. Je me disais : Il me semble que c'est large. O.K., ça se
précise vu que c'est dans le ministère des Transports. Ça marche. Merci.
Le Président (M. Iracà) : Merci
beaucoup. D'autres interventions, article 65 toujours? S'il n'y a pas
d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 65 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Article 65 adopté. Article 66, s'il vous plaît, M. le ministre.
M.
Lessard : 66,
toujours dans le même projet de loi. Donc, on dit :
L'article
11.1.2 de cette loi — on a le
texte à côté, dans la page 184 — édicté par l'article 75 du chapitre 8
des lois de 2016, est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le présent article ne s'applique pas aux biens
du domaine de l'État.»
En fait, le
commentaire, ça dit... donc, ça vise à exclure tous les biens du domaine de
l'État de l'application des dispositions de 11.1.2 de la Loi sur le
ministère des Transports, qui avait été édictée, là, avec les modifications sur
la gouvernance de transports collectifs de
la région métropolitaine lorsqu'ils ont adopté la loi,. Donc, on dit :
Cette précision est nécessaire afin
d'éviter toute difficulté d'interprétation juridique, notamment avec le
principe du Code civil édictant que certains
biens ne sont pas susceptibles d'appropriation en raison de leur usage commun
parce qu'ils sont la propriété de personnes
morales, de droit public. Ces biens peuvent être des routes ou des autoroutes
faisant partie du réseau supérieur.
Puis on dit que cet article-là, qui avait été
édicté à 11.1.2, dans le temps, sur la Loi modifiant principalement l'organisation et la gouvernance du transport collectif dans la région
métropolitaine, est similaire à l'article 154 de la Loi sur les sociétés de transport en commun concernant les travaux de
construction du métro. Là, on fait référence à des travaux de
construction de tunnels qui est liée à un ouvrage public.
Alors,
peut-être, là, pour les fins de compréhension, Me Bacon
pourrait peut-être préciser. C'est un peu tannant, mais c'est comme ça, là. Des fois, on vient
préciser un élément de la construction par
rapport au REM, comme on a pu
faire dans le temps pour le métro. On est
dans le chirurgical. Ça fait que si vous voulez peut-être expliquer, là, la
partie liée versus susceptible d'appropriation, là.
• (9 h 50) •
Le Président (M. Iracà) : Me Bacon.
Mme Bacon (Nathalie) : M. le
Président, nous avions introduit l'article 11.1.2 à la Loi sur le ministère des
Transports avec le projet de loi n° 76 au printemps 2016. Et, pour résumer
simplement, le dernier alinéa a été oublié, alors
c'est une correction qu'on vient faire au projet de loi n° 76,
c'est-à-dire que cette disposition-là s'applique dans tous les cas. C'est-à-dire, lorsque vous creusez en
sous-sol, vous devenez propriétaire de la partie du tunnel qui est
creusée, mais, lorsqu'il s'agit de biens de
l'État, comme ils ne sont pas appropriables — on va penser aux routes — alors, si vous passez en dessous d'une autoroute, le droit de
propriété n'est pas systématique en dessous d'une autoroute, il faut
avoir une entente avec l'État en conformité avec les règles du Code civil.
Le Président (M. Iracà) : Merci
beaucoup.
M.
Lessard : Donc,
jusqu'à maintenant, on aurait pu saisir?
Mme Bacon (Nathalie) : Pardon?
M.
Lessard : Jusqu'à
aujourd'hui, on aurait pu saisir? Ils étaient susceptibles d'être saisis?
Mme Bacon (Nathalie) : Non, les biens
de l'État demeurent toujours insaisissables. Mais il y avait une incongruité
juridique, oui.
M.
Lessard : O.K., ça
fait qu'on règle.
M.
Therrien : C'est un
appel.
M.
Lessard : Je
m'inquiète toujours quand je commence à régler des incongruités.
M.
Therrien : Oui,
c'est ça.
M.
Lessard : Parce que
je suis rendu vieux.
Le Président (M. Iracà) : Alors,
oui, M. le député de Sanguinet.
M.
Therrien :
Oui. Si je comprends bien, il y a comme eu un oubli dans le projet de loi. Vous
profitez de ce projet de loi là pour
corriger la situation. Ça ne touche pas nécessairement le REM, ou quoi que ce
soit, c'est simplement que vous en profitez pour... O.K., ça va.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. 66, questions, commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 66 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Article
66, adopté. Article 67, à la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M.
Lessard :
67. Autant que 66, on réglait une incongruité, dans 67, il y avait donc une
discussion qui était avec le ministère
des Ressources naturelles qui a été réglée. Alors, je vais déposer... dans
l'interprétation, je vais donc déposer un amendement pour supprimer
l'article 67. Ils ont réglé leur compréhension, donc c'est inutile d'apporter
la précision. Alors, je pense que ça a été...
Le Président (M. Iracà) : À la
lecture. Ça a été distribué, donc tout le monde a une copie.
M.
Lessard : Alors,
67, ça, on demande la suppression, carrément.
Le Président (M. Iracà) : Parfait.
Alors, questions, commentaires? C'est assez succinct comme article. Sur
l'amendement, qui, dans le fond, remplace... Ce que je comprends, c'est que ça
remplace l'article 67.
M.
Lessard : Supprime,
oui.
Le Président (M. Iracà) : Supprime
l'article 67.
M.
Lessard : Supprimer l'article, oui. Ça fait qu'il y aurait
une renumérotation.
Le
Président (M. Iracà) : Renumérotation, parfait. Alors, sur
l'amendement qui supprime l'article 67, questions, commentaires? S'il n'y a pas d'intervention, je
vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement, adopté. Alors, je vais passer
directement à l'article 68. À la lecture, s'il vous plaît, M. le
ministre.
M.
Lessard :
Oui, merci. Donc, 68, toujours dans la Loi sur le ministère des
Transports :
L'article 11.5 de
cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le présent article
ne s'applique pas à la disposition par le ministre en faveur de la Caisse de
dépôt et placement du Québec ou de l'une de ses filiales visée au deuxième
alinéa de l'article 11.1 d'un bien nécessaire à la réalisation d'un projet d'infrastructure de transport collectif
visé par une entente conclue en vertu de l'article 88.10 de la Loi sur les
transports (chapitre T-12).»
Alors
donc, l'article 68 propose une procédure allégée en matière de disposition de
biens lorsque ceux-ci sont nécessaires à la réalisation de programmes
d'infrastructure de transport collectif visés par une entente.
Donc, peut-être une
petite explication du côté de...
Le Président (M.
Iracà) : Me Bacon?
M.
Lessard :
Me Bacon.
Le Président (M.
Iracà) : Alors, Me Bacon, nous sommes suspendus à vos lèvres.
Mme Bacon
(Nathalie) : M. le Président, l'article 11.5 de la M-28 prévoit une obligation
d'en référer à un règlement d'application pour la disposition d'immeubles appartenant au gouvernement, et le deuxième alinéa prévoit une exemption à tous les processus, les procédures, les délais qui sont prévus à ce règlement-là,
et ce, pour toute infrastructure visée
par une entente conclue en vertu de l'article 88.10 de la T-12, de la Loi sur les transports,
une procédure allégée, finalement.
Le Président (M.
Iracà) : Merci. M. le député de Sanguinet, est-ce que ça va?
M.
Therrien :
On fait juste rajouter... Pardon, j'avais une question.
Le Président (M.
Iracà) : Oui, allez-y.
M.
Therrien : Donc,
on rajoute juste le mandataire de l'État à
l'intérieur du projet de loi pour que ça accélère le processus, tout simplement. C'est ce que
je constate.
Mme
Bacon (Nathalie) : Oui, et
éviter, comme dans... Si vous consultez le règlement en question,
il existe une priorité d'achat pour les municipalités. Alors là, c'est
un délai, alors, pour éviter ces tracas.
M.
Therrien :
O.K. Je comprends.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Article 68, d'autres interventions, questions,
commentaires? S'il
n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 68 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Iracà) : Article 68, adopté. À l'article 69, pour la lecture, s'il
vous plaît, M. le ministre.
M.
Lessard : Oui, 69,
donc on change de loi. Alors, on est dans la Loi sur la sécurité du transport
terrestre guidé. On dit :
L'article
54 de la Loi sur la sécurité du transport terrestre guidé (chapitre S-3.3) est
modifié par l'insertion, après le paragraphe 11° du premier alinéa, du
paragraphe suivant :
«11.1°
déterminer les montants minimum d'assurance responsabilité civile et maximum de
franchise nécessaires à l'exploitation d'un système de transport
terrestre guidé.»
Donc, on dit : Ça, ça n'existait pas, le
transport terrestre guidé tel qu'on fait le réseau électrique. Donc, 69, ça propose, donc, de modifier, donc, l'article
54, de conférer au gouvernement le pouvoir de déterminer le montant
minimum d'assurance responsabilité civile, toujours la question si ça verse, s'il
y a un accident, etc., c'est quoi, la couverture d'assurance que ça prend, et c'est quoi, le maximum de franchise nécessaire
à l'exploitation du réseau. Et on dit qu'une disposition habilitante similaire à l'article
35 de la Loi sur les chemins de fer a été rendue nécessaire, puisque l'article
56 du projet de loi soustrait le réseau de l'application de cette loi. Donc, il faut quand
même, malgré qu'on s'en soustrayait,
fixer quand même des montants d'assurance liés à ce nouveau mode
de transport autonome sans chauffeur, etc., électrique.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. 69, M. le député de Deux-Montagnes.
M.
Charette : Merci, M. le Président. Deux questions de clarification, non pas sur l'article lui-même,
mais sur la façon de procéder une
fois le service mis en ligne et en opération. Donc, une assurance distincte,
c'est un type de train sans chauffeur,
on l'a mentionné à plusieurs
reprises. S'il y a accident — peu
probable, mais tout de même — avec
une voiture qui, pour une raison ou pour une autre, là, se trouvait au
mauvais endroit au mauvais moment, l'indemnisation se fait indépendamment de la
Loi sur la Société de l'assurance automobile ou c'est le REM qui devient
responsable de l'indemnité par la suite?
Le Président (M. Iracà) : Merci.
Alors, M. le ministre, à la question du député de Deux-Montagnes.
M.
Lessard :
...il fait référence à la chose suivante, à savoir si, exemple, le REM frappe,
à une croisée de chemins, une auto.
Évidemment, l'auto, lui, l'assuré de l'auto est couvert par la Société de
l'assurance automobile du Québec sur les routes du Québec. Puis là, après ça, il entreprend comme une poursuite,
dépendamment qui qui peut être responsable, envers l'assureur de l'autre. Donc là, c'est pour ça que le REM, lui, ça
lui prend une assurance, soit pour collision, mais ça peut être... elle sort de la voie ferrée pour une
raison inexpliquée, elle frappe quelque chose, un obstacle, donc ça lui
prend une assurance responsabilité nécessairement comme propriétaire
exploitant. Alors, c'est le gouvernement qui va déterminer l'assurance
nécessaire. Bon, ce n'est pas des convois de pétrole puis ce n'est pas de la
marchandise. C'est des transports de
personnes, et, dans ce système-là, ils doivent déterminer quel est, un, et
l'assurance puis c'est quoi, sa franchise qu'il a à payer s'il y avait
une matérialisation du risque.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. M. le député de Deux-Montagnes.
• (10 heures) •
M.
Charette : Merci de la
précision. On comprend bien le degré de responsabilité : si c'est
une voiture, donc la SAAQ, si ce sont
les passagers à l'intérieur du train, c'est l'assurance dont il est question
au présent article. Si, ultimement, on est à la croisée d'un chemin et que c'est un piéton qui est frappé, est-ce que
ce piéton-là serait indemnisé à travers la SAAQ ou à travers l'assurance
particulière?
M.
Lessard :
La SAAQ, ça comprend tout le temps quand tu as un véhicule auto ou moto, etc., de transport sur une voie. Je
ne pense pas que le piéton est
couvert dans ces cas-là. Donc, c'est l'assurance nécessairement du REM qui,
si c'est à cause de son équipement ou sur
ses installations, il y a un dommage qui s'est passé puis qu'il en est responsable, bien, nécessairement, ça prend une assurance qu'il a la capacité de payer en
fonction du dommage qui a été causé. Donc, il y a toute une évaluation du dommage potentiel, mais
les spécialistes en assurance nous aideront à déterminer c'est quoi, la
couverture pour ce type-là. Puis on a des références, là, nécessairement, sur
ce qui se passe en Colombie-Britannique et dans d'autres pays du monde, et la
franchise qu'il doit payer. Donc, ça conditionne le coût de ton assurance pour couvrir, parce que, nécessairement, c'est un appel
public. C'est un appel aux citoyens à prendre un service public. Donc,
on le voit, comme quand c'est dans le métro,
nécessairement, il y a des quais, il y a... pas des accidents, un équipement
peut être défectueux, tout ce qu'on peut
rencontrer, là. Tu sais, il y a des assurances semblables quand on prend le
métro, mettons. Ou, dans les
compagnies de chemin de fer, ils ont des assurances. Mais le niveau de risque
est évalué bien différemment si c'est une compagnie ferroviaire de
transport de marchandises, où, là, on est sur un circuit fermé dans lequel on
est le seul utilisateur. Donc, il n'y a pas
de risque de frapper un autre train sur les mêmes voies, hein? Mais partout où
est-ce qu'il y aurait un croisement
puis qu'on n'a pas pu éviter, bien, il y a une question de responsabilité
civile toujours qui doit être
couverte. Ça fait que, là, le gouvernement pourra, par règlement, déterminer le
montant de couverture d'assurance pour un équipement semblable.
Le Président (M. Iracà) :
Merci.
M. Charette : Dans
l'éventualité d'un croisement, un partage de routes ou un croisement sur le
circuit tout simplement, ce croisement-là est sous la responsabilité du REM et
non pas considéré comme une voie publique où, là, la personne pourrait être
indemnisée par la SAAQ. Donc, même le croisement est sous la responsabilité du
REM.
M. Lessard : Oui.
Il faut voir que, là, ils réaménagent toutes les voies du croisement avec...
Comme on voit, mettons, à un train
traditionnel, il y a un passage à niveau, il y a
une barrière qui baisse. Dans le cas du REM, c'est soit qu'il monte par-dessus, soit qu'il est par en
dessous. Donc, il n'y a jamais de croisement avec une autre sorte d'utilisateur.
Mais, comme le réseau est très grand puis que
quelqu'un pourrait aller sur le terrain puis le frapper pareil pour toutes
sortes de raisons, donc ils doivent couvrir ça. En général,
on s'attend à ce que l'exploitant d'un réseau qui fait un appel public
ait une couverture d'assurance pour tout
aléa, là, qui pourrait être lié à un bris, un déraillement, tu sais, il y a
de la mécanique là-dedans. Donc, ce n'est pas seulement qu'il est
autonome et indépendant. Ça, c'est des senseurs puis, donc, des caméras qui permettent de l'arrêter. Mais, si la voie brise puis que ça sort, je ne sais pas l'impact, là, quand ça va... Moi, quand j'ai pris celui-là en Colombie-Britannique,
nécessairement, des fois, on doit rouler à 50, 60 kilomètres-heure, 50 kilomètres-heure
certainement dans les voies accélérées. Je ne sais pas, mais, s'il y avait un
bris de la voie ferrée elle-même pour
une défectuosité de construction, je ne sais pas, si on avait rentré dans le
mur, on serait peut-être sortis sur un boulevard
à quelque part, tu sais. Et là c'est ça qu'ils doivent couvrir. Ça n'arrivera
probablement pas. Mais, si ça devait arriver,
bien, il faut qu'il y ait une couverture d'assurance adéquate. Pour les
croisements, évidemment, on n'en croise pas, comme je vous dis. C'est
soit surélevé, soit sous le sol pour une bonne partie.
M. Charette : Parfait.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. M. le député de Sanguinet.
M. Therrien :
C'est quoi? Avez-vous une idée des critères qui vont permettre de fixer ces
minimums et maximums-là? Allez-vous regarder
ce qu'il se passe ailleurs? C'est toujours la même question parce que, tu sais, c'est très innovant comme projet. Puis on n'a pas
d'expérience, au Québec, de ce genre de transport en commun là. Pour les
seuils minimums, maximums, vous allez vous référer à quoi? Parce que, là, quand
je l'imagine, je vois que le problème d'accident,
je ne sais pas et je ne suis pas un expert, mais c'est plus
petit parce que, là, comme vous dites, tu n'as pas de passage à niveau. Le rail appartient au REM. Donc,
il n'y a pas de conflit à ce niveau-là. Sur quoi vous
allez vous baser pour fixer les minimums, maximums?
M. Lessard :
Bien, il y a sûrement des expériences internationales ou nationales. Comme en Colombie-Britannique, ils ont un réseau autonome indépendant.
Donc, il y a une couverture d'assurance
qui est venue, publique, avec ça. On
fait référence aux grands assureurs à
ce moment-là qui ont l'expérience soit dans celui-là ou dans d'autres
semblables dans le monde entier. Parce qu'en fait, dans ça, en général, tu fais affaire
avec la Lloyd's, exemple. Donc, eux, ils couvrent la planète sur ce genre de système de transport
intelligent là. Et c'est lié en fonction du risque toujours, la possibilité
de risque puis la grosseur de... Donc, il existe des programmes d'assurance
spécifiquement adaptés à ça. Ils vont choisir.
Donc, en
fait, dans la vraie vie, c'est que tu choisis, mais, en fait, l'assureur, c'est pas mal lui qui offre, parce
que lui est lié aux conditions de marché. Ça
fait que, sachant qu'il y a eu des risques ou soit que le risque s'est
matérialisé ailleurs, ça fait monter
le coût de l'assurance ou ça limite les couvertures. Donc, ils sont un peu
exposés à tout ça, là, qu'est-ce que les
assureurs peuvent couvrir et non pas je détermine c'est quoi, mon régime
d'assurance, puis couvrez-moi comme ça, là.
Ça fait que l'AMT avait déjà... Mais il faut
aller un peu plus loin que l'AMT parce qu'eux il y a vraiment un chauffeur, tandis que, là, c'était vraiment un
système autonome indépendant. Il y a quelques références. Elles ne sont
pas nombreuses, évidemment, c'est-à-dire au
commencement. Pour seulement quelques années, nécessairement, ça va
coûter un peu plus cher. Mais, un jour, quand il y aura des véhicules autonomes
indépendants puis qu'on pourra conduire, probablement
que les assureurs vont comprendre que ça a fait baisser le risque. Comme je
vois beaucoup actuellement, tu sais,
on regarde des publicités, même de véhicules automobiles, ces grandes
expériences-là se transposent dans l'automobile, où est-ce que l'auto arrête si tu n'as pas vu l'impact. Donc,
probablement que ça va bonifier l'assurance plus que la détériorer.
M. Therrien :
O.K.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre.
M. Therrien :
Je ne sais pas, ce n'est peut-être pas approprié comme question, mais avez-vous
des connaissances de certains accidents qui seraient arrivés avec des
systèmes de ce genre-là ailleurs?
M. Lessard :
...porté à ma connaissance. Bon, moi, je connais lui du BC, mais on n'a pas vu
d'événement. Avec Internet maintenant, quand il y en a, on les voit
rapidement, mais là, mettons, on n'en a pas eu connaissance. Ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas eu. Sur la
planète, je ne sais pas combien il y a de réseaux autonomes indépendants
comme ça. Je pense qu'il y en a plutôt en Asie. Pour le reste, je pense que
c'est avec conducteur.
M. Therrien : Ou
à Walt Disney.
M. Lessard :
Pardon?
M. Therrien : Ou
à Walt Disney.
M. Lessard : Ou à
Walt Disney, oui. Eux autres, ça fait longtemps qu'ils l'ont.
M. Therrien :
Oui, oui, oui. Ça, c'est clair.
Le
Président (M. Iracà) : Merci. Alors, 69, questions, commentaires?
S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 69 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : 69,
adopté. 70, à la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Lessard :
Oui, on est toujours dans la même Loi sur la sécurité du transport terrestre
guidé. Donc, on dit :
L'article 58 de
cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le
ministre est tenu de consulter l'Autorité régionale de transport métropolitain,
lorsque l'exploitant du système de transport terrestre guidé exerce ses
activités sur le territoire de cette dernière.»
On
dit : 70, ça permet d'introduire l'obligation de consulter l'autorité.
Donc, comme le dit le texte, la disposition proposée est cohérente avec la mission de l'autorité prévue dans sa loi
constitutive et autres dispositions du projet de loi de l'organisme.
Alors, je ne sais pas, c'est encore une petite coquetterie, tant qu'à y être,
là.
Une voix :
Oui.
M. Lessard :
Oui, c'est ça, Me Bacon? Donc, c'est parce que nous, on... Ça a l'air naturel
de l'introduire comme ça, je ne sais pas s'ils l'avaient oublié.
Le Président
(M. Iracà) : Me Bacon.
Mme Bacon
(Nathalie) : M. le Président, ce n'est pas un oubli dans ce cas-là,
dans le projet de loi n° 76. C'est plutôt une réflexion additionnelle au cours de la rédaction sur le REM
qui nous a fait réaliser que l'autorité aurait intérêt à être mentionnée à cet article et que le ministre
devrait la consulter, compte tenu de la nouvelle mission qui a été
conférée avec le projet de loi n° 76. Donc, un ajustement, une réflexion
additionnelle.
Le
Président (M. Iracà) : Voilà, c'est clair. Alors, est-ce qu'il y
a des questions, commentaires suite aux propos du ministre et de Me
Bacon à l'article 70? Oui, M. le député de Sanguinet.
M. Therrien :
Oui, c'est quoi, consulter l'Autorité régionale de transport? Qu'est-ce qu'on
entend par «consulter»? Je m'excuse, c'est peut-être une question...
Mme Bacon
(Nathalie) : C'est consulter dans son expression la plus simple,
c'est-à-dire discuter avec elle. Ce n'est pas des assemblées avec six
mois d'avis et audiences publiques, là.
M. Therrien :
O.K. Puis on parle de quoi?
Mme Bacon
(Nathalie) : Alors, lorsque le ministre va consulter l'autorité, il va
discuter avec elle du système de transport guidé qui s'en va sur son
territoire, là.
M. Therrien :
Les dangers? L'assurance? Les fréquences?
M.
Lessard :
Bien, en fait, je pense... Oui.
M. Therrien :
Les liens avec les autres réseaux?
• (10 h 10) •
M. Lessard :
En fait, tu sais, ça aurait peut-être dû déjà être inclus depuis le début,
parce qu'en général ils en ont parlé. Sauf
que l'autorité n'existait pas, puis c'étaient les systèmes. Puis là, avec la
communauté, bien, ils jasaient de ça. Bien, on se jase ou tu es tenu de
me jaser? Ah! bien, tu es tenu de me jaser.
Ça fait que, là, tu
sais, ça a commencé comme : Tu as deux projets? Tu en fais un, mais
finalement on ajuste toutes les lois à ce que c'est, la réalité, ce qu'ils ont
vraiment fait. Puis, si ça se devait se reproduire, se prolonger ou
s'extentionner, bien, regarde, ce n'est pas rien qu'un jasage, là, tu es tenu
formellement de voir l'autorité avec son conseil d'administration.
M. Therrien :
Donc, la teneur des discussions, c'est très, très large, là. Tu sais, je veux
dire, ce n'est pas... Il faut qu'on jase pour que le système soit bien
intégré au réseau, puis ainsi de suite. J'imagine, là.
M. Lessard :
Oui. Donc, que ce soit la caisse ou n'importe qui d'autre, donc, ça ne crée pas
seulement une relation entre le ministère ou
le ministre et l'exploitant, mais ça le crée aussi avec l'autorité qui a la
responsabilité de la planification de l'intégration puis qui dit :
Oui, bien là, tu m'amènes ça, mais, moi, ça m'amène telle contrainte, telle
contrainte ou telle opportunité.
Une voix :
C'est une question de sécurité.
M. Lessard :
Donc, oui, et sur l'aspect de la sécurité principalement, surtout qu'on va
faire une interface entre le réseau du REM et le métro, donc des
éléments à considérer.
Le
Président (M. Iracà) : Très bien. D'autres interventions,
article 70? S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 70 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 70, adopté. Nous sommes
rendus à 71. À la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Lessard : Oui.
Donc là, on est dans la Loi sur les transports. On avait la loi sur le
ministère, la loi sur la sécurité. Là, on est dans la Loi sur les transports.
On dit :
L'article 88.11 de la Loi sur les
transports (chapitre T-12) est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant — on
dit :
«Malgré le
quatrième alinéa de l'article 36 de la Loi sur l'expropriation
(chapitre E-24) — on dit — une
municipalité, une communauté métropolitaine, une régie intermunicipale
ou une commission scolaire ne peut, sans l'autorisation du gouvernement,
acquérir par voie d'expropriation cette infrastructure de transport collectif.»
Donc, c'est
une introduction du principe, là, qui apparaissait nécessaire puisque la loi
disait, dans le texte actuel : «L'infrastructure
de transport collectif visée à [...] 88.10 est et demeure affectée à l'utilité
publique en quelques mains qu'elle passe.» Alors, si ça devait être des
mains d'une municipalité, une communauté métropolitaine, ou une régie
intermunicipale, ou une commission scolaire, comme c'est souvent le cas, parce
qu'ils sont à proximité, bien, ça nécessiterait l'autorisation du gouvernement.
Donc, on pourrait la sortir de l'utilité publique.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre.
M. Lessard :
C'est un tronçon qu'ils prennent moins, là, ou un tronçon qu'ils ne prennent
plus, ou il y a une surdimension des
terrains, puis il y a une augmentation. On vit souvent ça avec les routes et
autoroutes puis le ministère des
Transports sur les assises qu'ils ont. Donc, là, on le sortirait de
l'affectation publique pour l'envoyer, mais avec une autorisation, parce
qu'en général ça se passe de même pour les autres biens.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. 71, questions,
commentaires, interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 71 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : 71,
adopté. 72, à la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Lessard :
Toujours dans la Loi sur les transports. Alors, on dit :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 88.11, du suivant :
«88.11.1. Aux
fins de la réalisation d'une infrastructure de transport collectif, la Caisse
de dépôt et placement du Québec ou toute personne qu'elle désigne peut
exercer les pouvoirs prévus à l'article 9 de la Loi sur le ministère des
Transports (chapitre M-28).»
Comme commentaire, donc, c'est une nouvelle disposition. 72 propose d'introduire, donc, 88.11 afin que la
caisse ou une personne qu'elle désigne puisse avoir accès temporairement à tout
terrain pour y effectuer des analyses, des examens
et autres travaux préparatoires en vue de la réalisation d'une infrastructure publique. La possibilité pour la caisse d'exercer un pouvoir semblable à celui que confère au ministre
l'article 9 de la Loi sur le ministère
des Transports, le plus gros
donneur d'ouvrage du Québec, est de nature à favoriser le respect de
l'échéancier de la caisse. Je pense que ça confère
un pouvoir d'être allé sur le terrain avant même que les expropriations
arrivent, là, peut-être la note explicative, plus spécifiquement, là,
puisque ça confère les mêmes pouvoirs, et que ça vient donc justifier les
actions qui ont été faites actuellement,
puisque 9, ça disait, dans la loi : «Dans l'exercice de ses fonctions,
tout fonctionnaire ou employé du ministère ou toute autre personne désignée par le ministre peut entrer et passer,
à toute heure raisonnable, sur tout fonds et y effectuer des levés, des
examens, des analyses ou [des] travaux préparatoires liés à la mission...»
Il y a quand
même du travail qui a été fait jusqu'à maintenant, même si la loi n'a pas été adoptée.
Donc, je ne sais pas, c'est pour
conférer ce pouvoir-là, donc, jusqu'à la fin de l'expropriation, d'aller faire les
relevés, relevés d'arpentage, le
temps qu'on négocie avec les derniers expropriés, probablement, pour dire : Bien, regarde, le terrain, il a telle
dimension, telle largeur, telle longueur. On
peut mettre une balise de repérage ou le piqueter pour des fins de tracé.
Alors, je pense que notre collègue...
Le Président (M. Iracà) : Oui, M.
le député de Deux-Montagnes.
M. Charette : Merci. C'est gentil. Simple question
de précision de nouveau. On s'entend que, sur tout le tracé, donc, du futur REM, la Caisse de dépôt devient, à travers cet article-là, responsable, justement,
évaluation des terrains s'il y a des travaux à réaliser.
Donc, il n'y aura pas de recours, sur ce tracé-là, aux employés
du ministère des
Transports ou employés d'autres ministères. C'est réellement la Caisse
de dépôt qui prend en charge l'entièreté des travaux sur les terrains visés?
M. Lessard : Nous, ce qu'on a fait pour la caisse... Bon, la
caisse va être propriétaire des
terrains, etc. Nous, on donne l'aide
à l'expropriation avec l'expertise, après ça l'arpentage, tout ce qu'ils
envoient à la municipalité, tout ce qu'ils envoient aux propriétaires. Donc, nous, on continue la négociation ou
l'aide à la négociation sur l'expropriation. Et puis... Oh! vient de
m'apparaître un autre expert. Ça, c'est vraiment...
Le
Président (M. Iracà) : C'est l'expert qui s'en vient, là.
M. Lessard :
...l'expert en expropriation. Alors, oui, je sens que je vais passer la parole
à gauche.
Une voix :
...
M. Lessard :
Oui, j'ai besoin. Alors, peut-être le...
Le
Président (M. Iracà) : Alors, oui. Est-ce que j'ai consentement?
Simplement vous nommer ainsi que le titre.
Mme Talbot (Lise) :
Lise Talbot, directrice générale de l'expertise immobilière, ministère des
Transports.
Le Président
(M. Iracà) : La parole est à vous.
Mme Talbot
(Lise) : Donc, ce pouvoir-là, il est utilisé par le ministère des
Transports, et c'est pour réaliser des
sondages préalablement à l'acquisition. Donc, tant qu'on n'est pas
propriétaire, idéalement, c'est préférable d'avoir des pouvoirs pour
pouvoir... Excusez l'utilisation de deux mots comparables. Alors, l'idée, c'est
de pouvoir faire des sondages, des études en
lien avec la caractérisation ou des études en lien avec le patrimoine ou
l'architecture. Et le ministère des Transports, comme la caisse, va
utiliser ce pouvoir-là de façon très rare. En général, on va même chercher les
permissions préalablement à cette... Même si on a ce pouvoir-là, on essaie le
plus possible d'obtenir des permissions pour faire des sondages.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Mme Talbot. Questions, commentaires? M.
le député de Deux-Montagnes.
M. Charette :
Vous comprendrez que l'occasion est trop belle, compte tenu de la présence de
cette experte reconnue au niveau des
expropriations. On en a parlé beaucoup au cours des dernières semaines,
c'est-à-dire le processus qui est
déjà en cours. Certains terrains ont déjà été rachetés par la caisse, d'autres
sont en cours de négociation. Est-ce que vous pouvez nous refaire un
petit bilan de situation depuis que vous l'avez fait en juin dernier? Est-ce
que d'autres terrains ont été cédés? Comment s'annonce l'opération? Est-ce que
ça semble aller rondement et assez rapidement aux yeux de la caisse?
Le Président
(M. Iracà) : Merci. Mme Talbot.
Mme Talbot
(Lise) : Merci. Je n'ai pas le bilan avec moi aujourd'hui, mais je
peux vous dire que les négociations avec
les propriétaires résidentiels se poursuivent ainsi que certains propriétaires
commerciaux. L'ensemble des visites se font
sur une base régulière, et on poursuit nos travaux. Si, par contre, il y a un
bilan qui était requis, je devrais m'en enquérir et le déposer, si c'est
nécessaire.
Le Président
(M. Iracà) : Merci.
M. Charette :
Vous pouvez le partager à la commission, comme vous l'aviez fait en juin avec
le tableau, là, qui nous réfère, là,
aux terrains et au nombre de propriétaires en cause, soit à vous ou à M. le
ministre. Une fois le projet de loi adopté,
on devine, en début de session parlementaire, j'imagine que ce processus-là
devra s'accélérer. Je sais que, sur le côté...
Là, je parle pour Deux-Montagnes en particulier. Depuis les dernières semaines,
au niveau commercial, notamment, il y
a des bâtiments qui sont non pas litigieux, mais pour lesquels une réponse est
attendue, parce que les exploitants sont très, très anxieux de savoir
est-ce qu'ils seront en mesure de poursuivre leurs opérations. Si oui, à quel
endroit. Donc, j'imagine, une fois le projet
de loi adopté, on peut s'attendre à ce que ces réponses-là soient apportées
très rapidement.
M. Lessard :
Bien, ils prévoyaient le début des travaux dès cet automne pour la caisse. Ça
va enclencher le processus final, en
disant : Maintenant, on a les habilitations de conclure les dernières
ententes. Puis ça vient régler l'aspect d'une certaine négociation. Je pense que c'est très avancé, en général.
Je sais qu'il y a des personnes qui avaient levé la main pour deux résidences, je pense. On a demandé de
les rencontrer aussi pour sécuriser, pour dire : Pour l'instant, le
tracé final n'est pas encore, mais on est...
Et, parfois, c'est une petite emprise. Ce n'est pas qu'on va prendre tout le
terrain. Donc, il faut les rassurer sur la
nature de ce qu'ils vont faire. Mais, s'il y a certaines incertitudes qui
demeurent, plusieurs ont été quand même élucidées.
Le Président
(M. Iracà) : Merci.
M. Lessard :
Donc, quand on rentrera, on accélérera le processus qui nous mènera à
l'adoption finale. Puis, à partir de là, nécessairement, on sera dans une
lancée de travaux.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. D'autres
interventions, article 72?
Alors, merci beaucoup, madame l'experte.
72, s'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 72 est adopté?
• (10 h 20) •
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : 72, adopté. À la lecture, s'il vous plaît,
M. le ministre, 73.
M. Lessard :
Toujours dans la Loi sur les transports, donc, 73, ça permet donc...
L'article 88.14
de cette loi est modifié par le remplacement de «La» par «Sauf disposition
contraire, la».
J'aime
toujours ça, ce genre d'article là, moi, qui... Hein? Tu as l'air toujours
brillant, même à le lire, tu sais? Alors,
on me dit, donc, en commentaire : Le projet de loi est une mesure de
concordance avec les dispositions proposées confiant un rôle structurant à l'Autorité régionale de transport
métropolitain, eut égard au réseau et favorisant l'intégration des
différents transports collectifs avec ceux de celui-ci. Parce que, quand on lit
même l'article sur les transports, on disait
«la loi». Donc, quand on lisait 88.14, la Loi sur l'Agence métropolitaine, là,
qui n'existe... qui a été fusionnée, l'AMT, la loi sur les conseils intermunicipaux de transport dans la région
métropolitaine «et la Loi sur les sociétés de transport en commun ne s'appliquent pas à une infrastructure de
transport collectif visée à [...] 88.10», donc, le REM ou l'entente
qu'on conclut pour la gestion du REM. Et là ça va dire : «Sauf disposition
contraire, la loi», donc le même texte, là, qui est compris. Peut-être une
petite explication, Me Bacon, là, vu qu'on est dans les affaires plus pointues.
Le Président
(M. Iracà) : Me Bacon, encore une fois, la parole est à vous. On
vous écoute attentivement.
Mme Bacon
(Nathalie) : M. le Président, nous avons vu, au début du projet de
loi, aux articles 37, 38, que l'autorité
allait conclure une entente. Il y avait une possibilité d'entente avec la
caisse concernant l'intégration, également concernant les redevances. Puis, par la suite, nous sommes venus, dans
la section Modificatifs, faire des changements à la Loi sur l'Autorité régionale de transport
métropolitain pour lui conférer un rôle en matière de favoriser l'articulation
du transport collectif avec les services
d'urbanisation. On a aussi l'article 53, là, qui discute de la redevance
de transport.
Alors, tout ça va
interpeler la caisse. Il était donc rendu nécessaire de faire une petite
modification, précision à
l'article 88.14 de la Loi sur les transports, qui prévoit cette
section-là, là, de possibilité d'entente avec la caisse pour qu'elle réalise une grosse infrastructure de transport.
Donc, la meilleure rédaction qu'on a pensée, c'est dire «Sauf
disposition contraire», parce que ce que nous ne voulons pas, c'est que la
caisse soit assujettie à l'autorité.
Donc,
on avait une préoccupation de préserver l'autonomie et l'indépendance de la
caisse, donc, et de préserver également
l'autonomie de l'ARTM. Avec le «Sauf disposition contraire», bien, on comprend
que c'est juste uniquement pour les fins du projet de loi n° 137
que les deux organismes vont faire des ententes ensemble.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Bacon. Questions, commentaires,
73? M. le député de Deux-Montagnes.
M. Charette :
Je comprends effectivement qu'on parle d'éléments de concordance. Mais toute
disposition contraire, ça peut, aux yeux
d'un néophyte qui lit le projet de loi, ça peut susciter certaines
anticipations, certaines craintes. Est-ce que ce n'est pas un fourre-tout,
en quelque sorte, ou une porte trop grande ouverte à différents imprévus ou à
différentes modalités qu'on n'a pas jugé bon à intégrer dans le projet de loi
lui-même?
Le Président
(M. Iracà) : Me Bacon.
Mme Bacon
(Nathalie) : M. le Président, je ne crois pas, puisque c'est une
expression limitative. Alors, pour que quelque
chose s'applique, qu'on n'ait pas prévu, il aurait fallu dire un autre libellé
que ça, parce qu'en disant... Les seules dispositions qui vont s'appliquer vont être celles qui sont clairement,
expressément indiquées dans le projet de loi n° 137.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Me Bacon. Ça va? Questions, commentaires, 73?
S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 73 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : 73, adopté. 74, M. le ministre, à la lecture, s'il
vous plaît.
M. Lessard :
Ce qu'on va faire, étant donné que j'aurai un amendement à 74, je vais
peut-être être prêt à revenir à... Parce que 74 va se lire avec qu'est-ce
qu'on va faire à 61, 62 et 74.
Une voix :
64.
M. Lessard :
64. Mais 74...
Le Président
(M. Iracà) : Donc, vous demandez de suspendre 74?
M. Lessard : Oui. Bien, en fait, peut-être,
si vous me donnez deux, trois petites minutes, je discuterais sur les amendements
de 61, 62, puis je viendrais régler peut-être 61, 62, 64.
Le
Président (M. Iracà) : O.K.,
donc, je vais suspendre quelques
instants. Ça va? Je vais suspendre
quelques instants les travaux.
(Suspension de la séance à 10 h 26)
(Reprise à 11 h 1)
Le Président (M. Iracà) : À l'ordre,
s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux, et, de ce pas, je vais
céder la parole à M. le ministre.
M.
Lessard : Oui,
merci. Merci de votre patience, tout le monde, là, d'avoir attendu pour la
réouverture des travaux. Donc, on avait des petites modifications. On voulait
revenir à 61, 62, 64, puis, après ça, repasser dans le fil de 74. On était dans
la Loi sur la fiscalité municipale, donc on va revenir à cet article-là. Donc,
on parlait maintenant de l'article... donc, à 61, on dit :
L'article 208 de cette loi est modifié...
Le Président (M. Iracà) : ...s'il
vous plaît. Est-ce que j'ai consentement pour revenir à 61 pour... Excellent. À
la lecture, s'il vous plaît.
M.
Lessard : Parfait,
merci. Alors, on dit :
L'article 208 de cette loi est modifié :
1°... Je vais lire le texte puis, après ça, je
vais lire mon amendement. C'est comme ça ou...
Le Président (M. Iracà) : Comme vous
voulez. Habituellement, on lit l'amendement puis on fait les explications
après, alors peut-être poursuivre. L'amendement a été distribué, vous avez tous
une copie. On se réfère à l'article, à
l'amendement, pour l'article 61. Alors, je vais inciter le ministre à lire,
peut-être, l'amendement en premier, puis y aller des explications par la
suite.
M.
Lessard : D'accord.
Le Président (M. Iracà) : L'article
en premier.
M.
Lessard :
L'article? L'article, hein, ce serait plus...
Des voix : ...
M.
Lessard : 61.
Donc :
L'article 208 de cette loi est modifié :
1° par
l'insertion, après le deuxième alinéa, des suivants — c'est celui-là qui va avoir un amendement,
mais je le lis, alors donc, tel qu'écrit dans notre document :
«Les
exemptions prévues aux premier et [au] deuxième alinéas s'appliquent lorsque la
Caisse de dépôt et [de] placement du Québec ou sa filiale visée à
l'article 88.15 de la Loi sur les transports (chapitre T-12) est la locataire
ou l'occupante d'un immeuble visé à ces alinéas uniquement si celle-ci exerce
une activité reliée à la réalisation ou à la gestion de l'infrastructure de
transport collectif ayant fait l'objet d'une entente conclue en vertu de
l'article 88.10 de cette loi.»
C'est là que je vais apporter une petite modification
pour prévoir ou tout autre organisme désigné par le gouvernement, si c'est le
gouvernement qui le reprend. Donc :
«Les règles d'imposition prévues aux premier et
deuxième alinéas ne s'appliquent pas lorsque le locataire ou l'occupant d'un immeuble ayant fait l'objet d'une
entente conclue en vertu de l'article 88.10 de la Loi sur les transports
est l'un des suivants — donc
on lit le premier alinéa, donc :
«1° — donc, on dit — une
société en commandite, lorsque, à la fois, la caisse ou l'une de ses filiales
visées à l'article 88.15 de cette loi
détient 10 % ou plus des titres de son fonds commun et le commandité est
une société par actions à l'égard de
laquelle la caisse ou une telle filiale a la faculté d'exercer 10 % ou
plus des droits de vote que confèrent les actions émises par cette société, qui loue ou occupe l'immeuble aux fins
d'exercer une activité reliée à la réalisation ou à la gestion de
l'infrastructure de transport collectif ayant fait l'objet d'une entente
conclue en vertu de l'article 88.10 de cette loi;
«2° le cocontractant de la caisse, de l'une de
ses filiales visées à l'article 88.15 de cette loi ou d'une personne mentionnée au paragraphe 1°, qui loue ou occupe
l'immeuble aux fins d'exercer, pour cette dernière, une activité reliée
à la réalisation ou à la gestion de l'infrastructure de transport collectif ayant
fait l'objet d'une entente conclue en vertu de l'article 88.10 de cette loi.»;
donc
2° par le remplacement, dans le sixième alinéa,
de «trois» par «cinq»; et
3° par le
remplacement, dans le dernier alinéa, de «le premier ou le deuxième alinéa» par
«les quatre premiers alinéas».
Là, je vois qu'il y a
deux 2°, est-ce que c'est bien correct, là? Donc, dans la rédaction,
c'est rien que... c'est premier...
Une voix : ...
M.
Lessard : O.K., parfait. Donc, c'est parce que,
quand on les enligne, ça a l'air de deux 2°, mais ce n'est pas... c'est
premier alinéa, deuxième, troisième, puis, dans le premier, il y a 2°. Ça va?
Donc, peut-être, on va passer à l'explication si vous voulez. Donc, on dit... les commentaires... bien, peut-être,
on peut donner l'explication pourquoi on arrive à cette étape-ci d'introduire
mon amendement. Donc, on va... Excusez.
Le
Président (M. Iracà) : À la
lecture pour l'amendement. L'article a été lu, on pourrait lire l'amendement et les explications par la
suite. À la lecture.
M.
Lessard : C'est ça.
Donc, on vient remplacer le premier alinéa, que je vous avais lu en disant je
vais apporter une précision.
Remplacer le premier
alinéa inséré par le paragraphe 1° par le suivant :
«Les
exemptions prévues aux premier et deuxième alinéas qui sont applicables au
locataire ou à l'occupant d'un immeuble mentionné à l'article 204
s'appliquent à la Caisse de dépôt et [de] placement du Québec ou à une de ses filiales visées à l'article 88.15 de la Loi sur
les transports (chapitre T-12) lorsque celle-ci est locataire ou occupante
d'un immeuble visés à ces alinéas uniquement
si elle exerce une activité liée à la réalisation ou à la gestion de
l'infrastructure de transport collectif ayant fait l'objet d'une entente
conclue en vertu de l'article 88.10 de cette loi.»
Et 61 :
Remplacer, dans les paragraphes 1° et 2° insérés par le paragraphe 1° de
l'article 61, le mot «reliée» par le mot «liée».
Donc, ça, c'est une
question d'écriture, là, pour le deuxième, le dernier volet. On pourrait
peut-être passer à l'explication, là, sur pourquoi je remplace l'insertion du
premier paragraphe. Donc, on va laisser...
Le Président (M.
Iracà) : Oui. Alors, Mme l'experte, simplement, c'est la première fois
aujourd'hui, vous nommer, ainsi que votre titre. Mme Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, Hélène Dumas-Legendre. Je suis avocate au ministère
des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire.
Donc,
l'amendement, essentiellement, c'est une réécriture. Il vise exactement le même
objectif que ce qui était déjà écrit.
Ce qu'il faut savoir, c'est que la rédaction n'est déjà pas très simple, de
dispositions qui s'insèrent dans la Loi sur la fiscalité municipale,
qui, elle-même, est complexe. Donc, à la lecture, on voulait éviter qu'on
puisse tirer une interprétation qui n'aurait
pas été souhaitée. Donc, on a réécrit pour tenter de faciliter la compréhension
du premier alinéa.
M.
Lessard : Quand je lis les deux, là, où est-ce que vous
mettez l'emphase sur le mot ou les mots qui ont changé particulièrement,
là, parce que...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : On vient juste qualifier...
M.
Lessard :
Ça prend les mêmes mots, mais...
Mme
Dumas-Legendre (Hélène) : Oui. Au départ, on parlait des exemptions
prévues aux premier et deuxième alinéas.
On vient les qualifier, c'est-à-dire que ce sont les exemptions qui sont
appliquées à nos locataires et à l'occupant d'un immeuble qui lui-même
est mentionné à l'article 204. Donc, on vient, ici, faire le lien avec 204,
qu'on a étudié précédemment, qui visait à exempter l'immeuble, parce que le
régime de la Loi sur la fiscalité exempte d'abord les immeubles, et, après ça, il y a un traitement pour les occupants de ces
immeubles-là, qui peuvent, malgré l'exemption, être taxés, donc se voir imposer les taxes. Et donc là le lien précis
avec l'immeuble exempté à 204 est fait par cet ajout-ci.
M.
Lessard : Donc, que ça soit pour la caisse, ses filiales,
donc on dit : Quand c'est elle qui l'exploite ou il y a des gens
dedans, donc le traitement sera qu'il va être exempté.
Mme
Dumas-Legendre (Hélène) : Quand la caisse occupe son immeuble ou un
immeuble exempté et qu'elle l'occupe aux fins de gérer le REM, elle sera
exemptée. Si elle l'occupe à d'autres fins, elle paiera sa taxe comme elle paie
sa taxe au Québec.
M.
Lessard :
Parce qu'ils sont portés au rôle.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Et, s'il y a un privé, un dépanneur occupe un local, il
sera taxé.
M.
Lessard :
Il sera taxé.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Voilà.
M.
Lessard : Donc, on sépare les actifs taxables sachant qu'ils
sont portés au rôle : si c'est pour l'exploitation du REM, ça va, ils sont exonérés, si ce n'est pas
l'exploitation du REM, mais c'est à l'occasion de l'exploitation du REM,
puis qu'ils sont dans un local commercial, et là ils recevront une taxation.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Tout à fait.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Questions, commentaires, M. le
député de Deux-Montagnes, M. le député de Sanguinet? Alors, M. le député
de Deux-Montagnes cède la parole au député de Sanguinet par politesse.
M.
Therrien :
Merci. Écoutez, juste bien comprendre, c'est que là on dit qu'ils sont exempts
de taxes. En tout cas, on avait dit
précédemment, là, que la Caisse de dépôt est exempte de taxes, mais là on vient
spécifier que, si ce n'est pas pour
l'exploitation du REM, même si, à la Caisse de dépôt, elle devient taxable, on
vient faire ce... Je comprends la ligne de... tu sais, la réflexion qu'on fait, là, on part... Ça vient un peu,
là, conforter l'idée que la taxe doit s'appliquer si on ne traite pas du
REM. En tout cas, c'est ce que je comprends, là.
• (11 h 10) •
M.
Lessard : Oui,
parce qu'ils ont beaucoup d'actifs, puis, nécessairement, si ça ne devait pas
tout servir à l'exploitation, bien, les villes ne veulent pas se priver.
M.
Therrien : On suit
une logique à travers le projet de loi. En tout cas, je...
M.
Lessard : Effectivement. Mais ça permet de qualifier les biens, les biens
pour la destination... les utilisateurs de ces biens-là, s'ils sont en fonction du REM, mais, s'ils ne sont pas en
fonction du REM, mais à l'occasion du REM bien là, ils seraient taxés
étant donné qu'ils étaient portés au rôle.
M.
Therrien : O.K.
C'est clair, merci.
Le Président (M. Iracà) : Excellent.
M. le député de Deux-Montagnes.
M.
Charette : Plutôt question
de curiosité. On reconnaît tous l'utilité publique de la Caisse de dépôt, mais je devine que le siège social de la Caisse de dépôt, à Montréal,
lui, est taxable. J'imagine qu'il y a un revenu foncier, là, qui revient
à la ville de Montréal de par sa présence?
Le Président (M. Iracà) : Merci.
M.
Charette : Donc, la Caisse de dépôt, malgré son utilité publique, est
taxable par son siège social. Le REM, utilité publique aussi, on en
convient tous, mais serait exempté d'une taxation pour un local ou un bâtiment
bien déterminé.
Mme
Dumas-Legendre (Hélène) : Oui. La règle de base, c'est que toutes les
sociétés d'État sont taxables sauf si une
exception est spécifiquement prévue dans la Loi sur la fiscalité. Donc, elle suit
toutes les autres sociétés d'État et, effectivement, elle est taxable.
M.
Charette : Est-ce que nous sommes en mesure, aujourd'hui, de
déterminer la superficie qui serait exemptée ou on anticipe une
possibilité sans savoir quels seraient les besoins?
Le Président (M. Iracà) : Oui, M. le
ministre.
M.
Lessard : Donc,
pour donner l'information, là. Allez-y.
Le Président (M. Iracà) : Mme
Talbot.
Mme Talbot (Lise) : Merci.
Présentement, l'emprise n'est pas encore totalement définie. Elle sera dans sa globalité pour commencer. À la fin des travaux, il
est possible qu'on puisse identifier les parties qui resteront en
utilité publique parce que la caisse pourra
vendre les parties qui seront en superficiaire. ...pourra être déterminé si
c'est requis.
M.
Charette : Simple supposition, et dans le but de bien comprendre les
mesures ou la portée de cet article-là, si, ultimement, la gestion du REM se fait dans les locaux actuels de la
Caisse de dépôt, est-ce que c'est une partie de ces... il faut que ça
soit réellement sur le tracé du projet lui-même?
Mme Talbot
(Lise) : Absolument. C'est vraiment à l'intérieur du tracé, qui, lui,
est de l'utilité publique, incluant les gares et les stationnements
incitatifs.
Le
Président (M. Iracà) : Merci. Sur l'amendement toujours, article 61,
questions, commentaires, interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement à l'article 61 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement
adopté. Sur l'article 61 comme tel, questions, commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 61 tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Article 61
tel qu'amendé, adopté. Article 62, s'il vous plaît, M. le ministre, à la
lecture.
M.
Lessard : Merci.
Toujours dans la même loi, on dit :
L'article 236 de cette loi est modifié par
l'insertion, après le paragraphe 2°, du suivant :
«2.1° de
l'activité reliée à la réalisation — tantôt, je vais déposer l'amendement pour
enlever le mot "reliée" par le
mot "liée", là — [...]à la gestion d'une infrastructure de transport collectif
ayant fait l'objet d'une entente conclue en vertu de l'article 88.10 de
la Loi sur les transports (chapitre T-12) lorsque cette activité est
exercée :
«a) par la Caisse de dépôt et [de]
placement du Québec;
«b) par une filiale de la caisse visée à
l'article 88.15 de cette loi;
«c) par une société en commandite,
lorsque, à la fois, la caisse ou une filiale visée au sous-paragraphe bdétient 10 % ou plus des titres de son fonds
commun et le commandité est une société par actions à l'égard de
laquelle la caisse ou une telle filiale a la
faculté d'exercer 10 % ou plus des droits de vote que confèrent les actions
émises par cette société», donc, ça, ça avait eu l'explication quand on
lisait les articles 2 et 3, je pense, au début; et
«d) par le cocontractant d'une personne
mentionnée aux sous-paragraphes aà clorsqu'il est chargé, par
cette dernière, d'exercer cette activité.»
Je déposerais
l'amendement pour remplacer, donc, le mot «reliée» par «liée», comme on a fait
dans l'autre article. Je ne peux malheureusement pas le... Il faut que
je le fasse article par article, là.
Le Président (M. Iracà) : Alors,
merci, c'est une technicalité. M. le député de Sanguinet.
M.
Therrien : Merci,
M. le Président. Quand on parle, là,
que la filiale détient une participation d'au moins 10 %, et un cocontractant de la caisse, une filiale, une
société en commandite, même si le partenaire est quelqu'un qui est un
privé à la recherche de profit, on va quand même l'exempter de taxes dans cette
situation-là s'il y a une participation de la caisse minoritaire?
M.
Lessard : Et
ajustée à la participation de la caisse, vous dites?
M.
Therrien : Bien, c'est parce
qu'il dit : Cette filiale détient une participation d'au moins 10 %
et un cocontractant de la caisse, de
cette filiale ou cette société en commandite. Ça veut dire que moi, je peux
avoir une entreprise détenue à 10 % par la caisse, et je serais
exempt d'impôt si je vais faire usage du transport collectif...
M.
Lessard : Ça nous
ramène peut-être dans...
M.
Therrien : ...puis
je veux offrir un service de transport collectif. Je...
M.
Lessard : Oui,
O.K., oui, allez-y.
M.
Therrien : Et je
pense que je devine ce que vous allez me dire, et je vais vous laisser la
parole.
M.
Lessard :
Bien, ça nous ramène dans l'organigramme qu'on avait déposé, au début, à
l'article 2, qui disait : Bien,
il y a la caisse, il y a ses filiales d'exploitation, il y a le REM et là il y
a des détentions qui sont faites dans... Parce que tout n'est pas
réalisé par la même organisation, il y a des réalisations... donc, et peut-être
que là on pourrait avoir l'explication, là, qu'on avait eue...
Une voix : ...
M.
Lessard : Bien oui, mais ça
nous ramène toujours... Ce n'est pas n'importe qui qui achète ces
participations-là, c'est
l'arborescence de la caisse et de ses filiales qui vont détenir des
participations là-dedans. Ça fait que, si vous permettez, là...
Le Président (M. Iracà) : Une pluie
d'experts. Alors, simplement vous nommer ainsi que votre titre.
M. Côté
(Charles) : Alors, Charles Côté. Je suis avocat à la Direction des
affaires juridiques, Finance, économie et tourisme.
Alors,
effectivement, il faut revenir un peu à l'organigramme, où qu'on avait expliqué
les rôles de chacun entre la CDPQ Infra, qui est la maison mère, si vous
voulez, la compagnie mère. Ensuite, on avait REM, qui doit être les détenteurs
de l'infrastructure comme telle, toute l'infrastructure, la voie ferrée, et
tout ça. Et on avait la société en commandite,
elle, qui va construire sur cette infrastructure-là. Et on s'est organisés,
naturellement, pour que 88.10... pour séparer le rôle de chacun
lorsqu'on va signer le fameux contrat 88.10 sur la réalisation du REM.
Là,
qu'est-ce qu'on permet, qu'est-ce que l'article vient permettre, c'est que la
caisse, par la société en commandite, elle
va pouvoir faire investir des investisseurs dans la société en commandite par
l'achat des parts. Et cet article-là prévoit que, tant et aussi longtemps que la caisse va détenir au moins 10 %
de cette participation-là, l'ensemble des porteurs de titres ou, si vous voulez, les parts de société vont
bénéficier du même avantage fiscal parce qu'on est dans du transport
collectif.
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup, Me Côté.
M.
Therrien : Vous avez très bien expliqué, c'est très clair et
c'est pas mal ce que j'avais compris aussi, mais vous venez me conforter
et faire en sorte que je me trouve pas mal bon, des fois, parce que je me...
Non, mais c'est ça, exactement, j'avais
compris. Bien, ça, c'est parce que ça a été... c'est parce que votre démarche,
je dois vous dire, M. le ministre, sa
démarche, depuis 57 ou 58, là, vous l'avez clarifiée. Vous êtes bon pour faire
des synthèses. C'est une grande qualité chez l'être humain. Et donc
j'étais capable de voir où est-ce qu'on s'en allait. À partir de ce moment-là,
je comprends l'utilité du 62 à partir de
l'organigramme puis du fait qu'on parle de transport collectif toujours. Voilà.
Merci.
M.
Lessard :
C'est ça. Donc, toute compagnie qui s'associerait à la détention de la
participation, tant qu'elle demeure à 10 %, demeure exonérée.
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup, Me Côté. Amendement, article 62, M. le député
de Sanguinet.
M.
Therrien : Mon ami psychologue me disait toujours qu'un
esprit de synthèse, c'est un esprit très intelligent. Alors, prenez-le
pour un compliment, M. le ministre.
Le Président (M.
Iracà) : Sur ces sages paroles...
M.
Therrien :
J'aurais des demandes discrétionnaires à vous faire.
Le Président (M.
Iracà) : Moi, je pense qu'il n'y a pas de réplique à ça, M. le
ministre, là.
M.
Lessard :
Oui. Bien, il y a un sage qui m'a dit : Méfie-toi de lui qui te dit que tu
es bien sage.
Le Président (M.
Iracà) : Amendement à 62, questions, commentaires, interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 62 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Iracà) : Amendement adopté. Sur l'article 62 comme tel, est-ce qu'il y
a des questions, commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 62 tel qu'amendé est adopté?
• (11 h 20) •
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 62 tel qu'amendé, adopté. Est-ce qu'on
va directement, à ce moment-ci, à 64 qui avait été suspendu?
M.
Lessard :
Oui.
Le Président (M.
Iracà) : À la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M.
Lessard : Donc, en adoptant 61, donc, j'arrive à 64. Donc,
c'est une mesure de concordance. On dit : Cette loi est modifiée par le remplacement de toute référence à l'un des troisième, quatrième,
cinquième, sixième et septième alinéas
de l'article 208 par une référence au cinquième, sixième, septième, huitième ou
neuvième alinéa de cet article, respectivement.
On
dit donc que l'article 64 du projet
de loi propose une modification à 208 sur la fiscalité par pure concordance avec la modification qui vient d'être adoptée, donc, au projet de loi, 61. En effet, 61, bien, ça ajoute des aliénas. Donc, on vient
juste comme ne pas renuméroter, mais allonger le nombre d'alinéas à mentionner.
On a toutes les citations des alinéas, donc cet article... doivent être
révisées afin qu'on s'assure de référer aux bonnes dispositions.
Le Président (M.
Iracà) : Excellent. Merci beaucoup, M. le ministre. 64. Alors, ça fait
le lien. Questions, commentaires, interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 64 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article
64, adopté. Nous revenons à nos moutons, ce qui veut dire l'article
74, M. le ministre.
M.
Lessard : Exactement. Donc, 74. Alors, à l'article
74, ça dit donc, toujours dans le... On est dans la Loi sur les transports : L'article 88.15 de cette loi est
modifié par l'insertion, après «visée», de «au paragraphe a.1 du premier
aliéna de l'article 31 ou».
Donc,
cette modification-là... On dit : Une fois cet article ainsi modifié, les
filiales qui seront visées rempliront les conditions suivantes.
Là,
si vous voulez, on va retourner à notre spécialiste en organigramme, donc, tel
qu'on vient de le faire. Parce que, nécessairement, il faut se souvenir
que, quand on avait lu l'article 2, qui donnait la constituante des filiales,
il avait fait référence à 74.1 qu'on n'avait
pas adopté. Donc, là, pour les fins... non seulement on va donner l'explication
pour l'adoption... Donc, ça complètera
l'explication qui avait été donnée à l'article 2, alors qu'on adoptait 2 sans
adopter 74.1. 74, excusez.
Le Président (M.
Iracà) : Merci.
M.
Côté (Charles) : Alors, à l'article 2, effectivement, on avait
expliqué l'organigramme... puis je pense que je vous ai expliqué encore tout à l'heure, on n'y reviendra pas, sauf si
vous aviez des questions supplémentaires. Qu'est-ce qu'il fallait voir, c'est 88.15 tel que rédigé
pour toute la section qui a rapport aux ententes qu'on peut signer
concernant l'infrastructure de transport public. La caisse ne visait que le
CDPQ Infra et la caisse elle-même. Ça ne visait pas d'autre chose. Et on avait expliqué dans l'organigramme, finalement,
qu'il va y avoir des rôles différents qui vont être joués par REM. Il va y avoir des rôles aussi joués par
la société en commandite. Alors, il fallait élargir la notion de 88.15
pour savoir qui va pouvoir signer des ententes de 88.10.
Ça
fait qu'en ajoutant cet alinéa-là, qu'est-ce que ça nous permet de rajouter,
c'est l'opérante. C'est REM parce que
REM, qui se trouve à être... c'est-à-dire que c'est elle qui va acheter les
terrains, qui va les exproprier et sur lesquels la société en commandite va bâtir les infrastructures. Ça nous
permettait, en rajoutant à l'article 74, rajouter l'alinéa 1.a de
l'article 31, ça nous permet de rajouter REM, qui va pouvoir être aussi
contractante en vertu de l'article 88.10.
Et la société en
commandite, elle, on l'avait prévue à notre article 3 quand qu'on a dit que la
société en commandite, si le commanditaire
et le commandité sont des personnes morales mandataires de l'État, de la
caisse, à ce moment-là, eux autres
aussi vont pouvoir être participants au projet de loi. Alors, 74 vient
compléter notre article 2 et notre article 3 en élargissant qu'est-ce
que la caisse aux fins de ce chapitre-là.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Côté. Questions, commentaires, 74?
S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 74 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Des voix :
...
Le Président (M.
Iracà) : Adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : O.K. Parfait. Merci beaucoup. Je n'étais pas
certain. Alors, on m'indique qu'il y a un amendement pour l'ajout d'un
article. M. le ministre.
M.
Lessard : Oui. On va donc ajouter 74.1 pour faire
référence... C'est encore une loi qu'on modifie, donc on est pas mal là-dedans,
avant les dispositions finales. Donc, on dit :
Insérer, à l'article
74 du projet de loi concernant le Réseau électrique métropolitain, ce qui
suit :
«Règlement sur la
sécurité ferroviaire.»
On a fait de la
sécurité de transport guidé, là, on a fait la Loi sur les transports, la Loi
sur le ministère des Transports, la Loi sur la fiscalité, là, c'est sur la
sécurité. Donc, on dit :
«74.1.
L'article 106 du Règlement sur la sécurité ferroviaire (chapitre S-3-3, r.
2) est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
"Le
présent article ne s'applique pas aux travaux nécessaires à la réalisation d'un projet d'infrastructure de transport collectif visé par une
entente conclue en vertu de l'article 88.10 de la Loi sur les transports
(chapitre T-12)."»
Alors, explication,
Me Bacon.
Le
Président (M. Iracà) : Me
Bacon, au niveau des explications pour l'amendement pour l'ajout de l'article 74.1.
Mme Bacon
(Nathalie) : M. le Président, bonjour. Je vous réfère au Règlement sur
la sécurité ferroviaire pris en application
de la Loi sur la sécurité du transport terrestre guidé, qui contient plusieurs
sections, dont une section à la fin
qui oblige à effectuer une annonce concernant des travaux. Et nous venons
soustraire de l'application de cet article-là, de l'article 106, la réalisation
d'un projet d'infrastructure, notamment le Réseau électrique métropolitain.
M.
Lessard :
Donc, le règlement disait quoi? Qu'est-ce que ça obligeait, vu qu'on l'enlève,
l'obligation?
Mme
Bacon (Nathalie) : Le règlement
obligeait une consultation des municipalités, de la population. À chaque fois qu'il y a une modification au
niveau d'un chemin de fer ou d'un système de transport terrestre guidé, il y a
une consultation publique qui est effectuée.
Dans le cas du REM ou dans le cas des projets de
la caisse, on peut dire que les consultations sont débutées, il y a même eu un bureau
d'audiences publiques, ces choses-là. Donc, nous trouvions cette formalité-là
superflue.
M.
Lessard :
O.K. Donc, en vertu d'une loi particulière, ça rejoignait quelque chose qu'ils
ont déjà fait, mais pas sous la forme de la loi particulière, à cause
des consultations, donc ils auraient été obligés de resoumettre une autre consultation en vertu de cette réglementation-là,
qui disait : Les travaux doivent être annoncés conformément à
l'article 5, là, et là est-ce qu'ils se seraient conformés à l'article 5 sur la
sécurité du transport terrestre guidé. Là, on décrit la construction, la
modification exigeant l'acquisition de terrain, etc. Donc, tout ça a été
entamé, on retrouverait à recommencer le processus, là. Ce n'est pas parfait,
j'en conviens.
Le
Président (M. Iracà) : D'autres interventions, amendement pour l'ajout
de l'article 74.1? S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant un nouvel article,
74.1, tel que lu par M. le ministre, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Bravo!
Adopté.
M.
Therrien : M. le
Président.
Le Président (M. Iracà) : Oui.
M.
Therrien : J'aurais
peut-être... je proposerais peut-être... Est-ce que vous avez d'autres 74.1? J'en
avais un, moi.
M.
Lessard : Oui,
allez-y.
M.
Therrien : Bien, je
vais en discuter avec les collègues, bien, les membres de la commission, avant,
là.
Le Président (M. Iracà) : Est-ce que
vous désirez que je suspende quelques instants?
M.
Therrien :
Non, non, pas du tout, je vais le faire à micro ouvert, puis, si vous voulez,
ensuite, si vous trouvez que c'est intéressant, je pourrais déposer
l'amendement, tout simplement.
Par souci de concertation auprès des gens
impliqués dans le REM... Vous avez dit qu'il y a déjà eu des consultations, ainsi de suite. Le groupe de M.
Boisclair avait suggéré une table de travail des partenaires, et puis,
dans ce sens-là, j'aurais peut-être proposé
un amendement, et ça aurait été l'introduction, si on veut, d'un article qui
est lié justement à cette table de travail des partenaires. Je peux vous
la lire puis je veux vous entendre là-dessus.
Donc, section Table de travail des partenaires.
«74.1. Une table de travail des partenaires est
créée par le gouvernement dès l'adoption de la présente loi.
«Cette table est formée de représentants du
ministère des Transports, de la caisse, de l'Autorité régionale de transport
métropolitain, de l'Institut de développement urbain du Québec, de la CMM et
des MRC.
«Cette table a pour mandat d'émettre des
recommandations concernant les paramètres réglementaires et les modalités liés
à la redevance de transport.»
Étant donné que c'est une façon assez originale
pour le Québec d'opérer et de financer un projet de transport collectif, étant donné aussi qu'il y avait
beaucoup de questions qui ont été, en partie, répondues par le projet de loi...
Je pense que vous avez fait des efforts de
clarification, mais, quand même, tu sais, je suis certain que ces gens-là ont
quand même des hésitations, des questions,
des craintes. Et, pour ces raisons-là, étant donné la nature extrêmement
originale de ce projet-là, peut-être que ça pourrait être intéressant d'arriver
et de proposer une table pour que les partenaires puissent s'y regrouper pour
qu'on puisse discuter et prévoir éventuellement des surprises malencontreuses.
Voilà.
• (11 h 30) •
M.
Lessard : ...
M.
Therrien : Oui.
M.
Lessard :
Juste parce que ça a adonné. Bon, la table, mettons, la table des
partenaires, là, on ne définit pas c'est qui les partenaires, c'est
qui...
M. Therrien : Bien, c'est écrit ici, là, «formée de représentants du ministère des Transports». Voulez-vous, on va l'imprimer?
M. Lessard : Oui,
oui.
M. Therrien :
On pourra suspendre quelques minutes.
M. Lessard : Oui.
On va pouvoir jaser.
Le Président (M. Iracà) : ...question
de numérotation. Vous parlez de 74...
M. Therrien : Là,
ce serait 74.2.
Le Président (M. Iracà) : 74.2.
Parfait.
M. Therrien : Là,
il faudrait le corriger.
Une voix : Je l'ai déjà
corrigé.
M. Therrien : Ah!
tu l'as corrigé? Puis, regarde, je vais le déposer. O.K.? Je vais déposer la proposition
d'amendement, puis on pourra en discuter. O.K.? Puis ça va être plus facile.
Le Président (M. Iracà) : On
pourra en débattre en discutant.
Alors, je vais suspendre quelques instants, le
temps qu'on fasse les copies et qu'on distribue. Je suspends les travaux.
(Suspension de la séance à 11 h 31)
(Reprise à 11 h 40)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions au
dépôt d'un amendement, là, qui n'avait pas été déposé officiellement.
Alors, c'est pour ça que je vais laisser la parole au député de Sanguinet.
M. Therrien :
Oui. Bon, écoutez, je la dépose officiellement. Je l'avais lue auparavant.
Est-ce que j'ai besoin de la relire, M. le Président?
Le Président (M. Iracà) : Ça
va. Je pense que la lecture avait été faite. À moins que M. le ministre...
M. Therrien :
O.K. Bon. Puis j'avais un peu expliqué l'esprit, là, du dépôt de l'amendement.
Moi, je vais vous dire, puis si je
peux rajouter à ce que j'ai déjà pas mal dit, là, vous savez, quand on parlait, là, tu sais, de déterminer
les redevances, tu sais, je vous avais dit,
à l'époque : Écoute, c'est
quelque chose de gros. Il y a beaucoup de paramètres à établir, la zone et, tu sais, la gradation, puis
tout ça, de fixer le 600 millions pour x nombres d'années. Tu sais, je
pense que ça va aller, d'une certaine
façon — puis
c'est vous qui aviez dit ça — en crescendo. Au début, on n'aura pas
beaucoup d'argent, mais, à un moment donné,
ça va se développer davantage. Puis, tu sais, je vous avais parlé, là, ça
ressemblerait à quoi. Puis ce n'est pas de
votre faute, mais, tu sais, on était un peu dans l'obscurité. Ce n'est pas de
votre faute, c'est parce que c'est
tellement original comme démarche que je pense que d'arriver avec une table de
travail, dans ce sens-là, pourrait permettre à la caisse puis au
gouvernement de mieux préparer les gens et aussi de les écouter, à savoir
comment ils pourraient voir ça, comment ils
pourraient proposer des avenues intéressantes, tout en atteignant l'objectif de
600 millions, là, puis qu'on a quand
même pas mal d'années pour l'atteindre. Bien, tu sais, moi, je pense que tous
les cerveaux seraient les bienvenus, surtout ceux qui sont impliqués
directement dans cette démarche-là.
Est-ce que
les partenaires, est-ce que vous voulez en rajouter, en enlever? Moi, je vais
vous avouer, là, je vous arrive avec
cette proposition-là, mais on peut discuter qui ferait partie. Puis je le sais
que j'aurais peut-être... Honnêtement, là, avec regret, je dois vous dire que j'aurais peut-être dû vous la donner
avant pour que vous puissiez réfléchir, parce que ça peut se travailler, puis on peut rajouter ou
enlever des gens selon la convenance, selon votre jugement, là. Mais voilà,
c'est pour ça que j'ai proposé cet amendement-là.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Sanguinet. M. le ministre.
M. Lessard :
Oui, quand... Moi, je pense que... Quand j'ai regardé, au début, j'étais un peu
séduit par l'aspect, on va travailler
ensemble puis... L'autre affaire, quand je regarde la composition, toutefois,
tu sais, l'AMT est composée de... L'ARTM, ça a 10 membres
indépendants, puis tu as cinq membres nommés par... C'est-u ça?
Une voix : Il y a
15 membres en tout.
M. Lessard : Il y
a 15 membres, 10...
Une voix : Huit, sept.
M. Lessard :
Huit, sept. C'est ça. Nous autres, on en nomme sept, la CMM en a nommé huit
puis a nommé à peu près tous les représentants des villes organisées.
Donc, au sein de la représentation de l'ARTM, dont ils ont le même intérêt que nous autres, tu sais, eux, ils ont le
mandat de définir ces paramètres, de bâtir, et, après ça, et de conclure
une entente avec la caisse. Donc,
nécessairement, les MRC, la CMM sont déjà tous dedans. Quand je regardais
l'amendement... Puis, en plus, là, ça
introduit l'Institut de développement urbain, là. Je comprends. Il est venu
comparaître ici, mais plusieurs aimeraient peut-être être sur cette
table-là. Alors là, je me dis : Bon, alors qu'on leur donne les pleins
pouvoirs de faire puis de choisir ses membres, je leur imposerais un membre
puis pas d'autres.
Maintenant,
sur le mandat, parce qu'il existe des tables, hein, Québec-municipalités, c'est
dans les lois, je pense... Sur le
principe, ça ne me heurtait pas. Maintenant, sur le mandat d'émettre des recommandations
concernant les paramètres réglementaires, en fait, c'est la mission même
actuellement de pouvoir habilitant qu'a l'ARTM. Donc, les élus puis les
non-élus vont avoir à le soumettre à la CMM aussi puis, après ça, s'entendre
avec la caisse. Ça va se faire en concomitance, tout ça.
Donc, si ce
n'était que pour ça, une fois qu'ils l'ont statué, c'est là pour pas mal
longtemps, à moins qu'ils fassent un
règlement. Quand ils font un règlement, ils font une consultation. Et les
redevances... Donc, c'est peut-être le mandat. Puis on dit, quand on crée ces tables-là, des fois on les crée de façon
temporaire, on les crée pour un certain moment. D'ici trois mois, si l'adoption de la loi se fait, donc,
tout ça, ça va avoir été, donc, bâti. Comment atteindre l'objectif sans
peut-être s'enfarger puis se faire reprocher
d'avoir créé quelque chose qui... Comment atteindre l'objectif qu'ils puissent
consulter, même l'institut, lorsqu'ils font
la réglementation, sans leur formaliser une table? Parce qu'ils peuvent créer
les tables qu'ils veulent, l'ARTM.
Donc, si besoin, ils vont faire certainement une consultation auprès de leurs
membres ou des usagers. Sous quelle forme ça va se passer? S'ils font un
règlement, il va y avoir des commentaires.
Des voix : ...
M. Lessard :
Donc, ils n'ont pas de prépublication comme nous autres. Nous autres, au
gouvernement, ce qu'on fait, quand on fait un règlement, ça équivaut à
la consultation. Sinon, on fait des consultations quand on dépose un projet de loi. Si on fait un règlement qui découle
de la loi, on l'envoie en prépublication. Puis là, bien, les gens
peuvent s'exprimer. Dans le cas de l'ARTM,
ils n'ont pas cette obligation-là de prépublication pour commentaires. On peut
dire, donc, que la consultation est plus difficile. Je cherche le moyen, là. Et
est-ce que ça durerait dans le temps? En ce moment, ces tables-là s'éteignent
parce que l'autorité a le plein pouvoir de faire la chose. Il y a un pouvoir
seulement de recommandation.
Le
Président (M. Iracà) : Écoutez, ce que je peux vous proposer, M.
le ministre, là, vous me direz ce que vous en pensez, on peut suspendre,
peut-être, l'amendement qui a été déposé et continuer les articles. Et ça va
vous donner l'opportunité de réfléchir, ne serait-ce que sur l'heure du dîner.
M. le député de Sanguinet.
M. Therrien :
Moi, j'aurais une question d'ordre très général par rapport au projet de loi.
O.K.? Là, je viens de déposer cet
amendement-là. Ensuite, il reste des articles. Mais là on s'entend que, bon, ça
va se faire rapidement, là. Il resterait l'amendement proposé par Québec
solidaire sur l'article 53.
M. Lessard :
C'est 97.12.
M. Therrien :
Pouvez-vous m'aider et me dire c'est quoi, la suite des choses, là? Parce que,
là, aujourd'hui, je ne sais pas, est-ce qu'on va conclure aujourd'hui?
M. Lessard : Je
pense qu'on est capables de conclure aujourd'hui.
M. Therrien :
Est-ce que vous allez être capable de produire l'amendement pour que... Vous
allez être...
M. Lessard :
Oui. Bien, sur 53, à 97.12, qui disait c'est qui qui sont exemptés, la question
était sur, bon, c'est qui, les organismes. Bon, c'est organisme
communautaire qui fait affaire avec la SHQ. Et puis je pourrais avoir un règlement. Puis, on disait, le gouvernement... On
pourrait dire, le gouvernement, s'il n'est pas couvert, s'il est
financé, pas financé, puis on en a oublié
un. Bien, on pourra toujours le mettre à jour puis le faire exonérer s'il est
propriétaire. Ça, on a parlé des
organismes communautaires, c'est son dépôt, mais il y en a qui sont financés et
il y en a qui ne sont pas financés.
Mais, en
général, tout ça se passe sur la Communauté métropolitaine de Montréal. Puis,
en particulier, ils ne sont à peu
près jamais propriétaires. Mais, s'ils devaient être propriétaires, puis que,
là, il y aurait... Donc, on ne voulait pas... Puis, exemple, la fondation, je ne sais pas trop, là,
M. Péladeau, mettons, qui aide des personnes qui ont des difficultés
dans la vie, bien elle, elle n'est pas reconnue,
peut-être, par un organisme. Mais ce qu'elle fait, c'est bon. Puis ce n'est pas
ça qu'on voulait viser, s'il répare le pavillon...
M. Therrien :
Mais ça, est-ce que vous allez être capable de produire l'amendement
aujourd'hui?
M. Lessard : Oui.
M. Therrien :
O.K. Je peux-tu vous suggérer quelque chose?
M. Lessard :
Oui.
M. Therrien :
Moi, je pense qu'on devrait suspendre l'amendement. On devrait finir les
articles qu'on a à finir, aller à la pause pour le dîner, revenir avec
votre réflexion.
M. Lessard :
Puis essayer de régler ça.
M. Therrien :
Puis, comme ça, bien, on pourra, après dîner, là, revenir sur ce que je vous ai
proposé, avec votre réflexion. On
pourrait arriver avec l'amendement puis la conclusion de l'amendement, là,
proposé hier, puis on pourrait...
M. Lessard :
Statuer sur le financement.
M. Therrien :
C'est-u correct, ça? Ce que je vous propose, ça a-tu de l'allure?
M. Lessard :
Oui. Oui, parfait.
Le Président
(M. Iracà) : Excellent. Alors, je comprends... Hein?
M. Lessard :
C'est quasiment...
Une voix :
...
Le Président
(M. Iracà) : Oui. Bel esprit de synthèse. Alors, à des fins
d'enregistrement, là, on va suspendre l'amendement qui a été déposé par le
député de Sanguinet pour l'ajout de l'article 74.2.
Nous allons reprendre
à l'article 75. À la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Lessard :
Oui, merci. Donc, on est dans le chapitre VIII, les dispositions
transitoires, diverses et finales. On dit :
75. Le ministre des
Finances est autorisé à prendre sur le fonds consolidé du revenu une somme
n'excédant pas
1 283 000 000 $ pour la contrepartie qu'il doit fournir
pour la souscription d'actions émises par une filiale en propriété exclusive au sens du cinquième alinéa de
l'article 4 de la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec
(chapitre C-2) et qui est visée au paragraphe a.1 du premier
alinéa de l'article 31 ou au troisième alinéa de l'article 32 de
cette loi.
Cette autorisation
cesse d'avoir effet le 1er avril 2020.
Là,
donc, c'est le montant de contribution qui avait été annoncé dans le fascicule,
là. Et c'est pour ça, comme c'est une mesure budgétaire, que, quand je
veux étudier le... quand on a fait l'ouverture du projet de loi, j'ai lu une
phrase magique qui faisait référence, parce
que c'est une mesure budgétaire comprise dans une loi, que je devais faire
référence à un certain libellé. Alors, ça confirme, là, le montage financier
qu'il y avait dedans.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. 75, questions, commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 75 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : 75, adopté. 76. À la lecture, M. le ministre.
M. Lessard :
Aux fins de la réalisation du réseau, le gouvernement peut, malgré la Loi sur
la protection du territoire et des activités
agricoles (chapitre P-41.1), autoriser aux conditions qu'il détermine
l'utilisation à des fins autres que
l'agriculture, le lotissement et l'aliénation du lot ou d'une partie du
lot 2 702 207 et de superficies additionnelles des
lots 2 702 212 et 3 349 833, identifiés au décret no
456-2017 du 3 mai 2017 — donc,
entre parenthèses — (2017,
Gazette officielle 2, on
indiquera ici le numéro de la page de
la Gazette officielle où est publié le décret 456-17), tous
du cadastre du Québec de la circonscription
foncière de La Prairie, situés sur le territoire de la ville de Brossard, ou de
la partie de ceux-ci qu'il décrit.
Ce décret est réputé,
depuis le jour où il a été pris, l'avoir été en vertu du présent article.
Le gouvernement peut
révoquer, en tout ou en partie, une autorisation visée au présent article.
L'autorisation ou la
révocation est notifiée à la Commission de protection du territoire agricole du
Québec.
Donc,
c'était la fonction de Brossard dans lequel ça a été sorti, là, du périmètre et
compensé par d'autres terres en dehors de la MRC, dont on avait entendu
parler en commission parlementaire.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Questions ou commentaires, article 76?
S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 76
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Adopté. Bravo! 77. À la lecture, s'il vous plaît, M.
le ministre.
M. Lessard :
Donc, on en a sorti d'aucuns. On compense. Donc : Sont inclus dans la zone
agricole de la municipalité de Saint-Stanislas-de-Kostka, les
lots 5 126 417, 5 583 376, 5 583 377,
5 583 378, 5 583 379, 80, 81, 82 et 83 — des
mêmes millions — ainsi
que les parties des lots 5 583 385, 5 583 389 et
5 583 392 qui ne font pas déjà partie de cette zone, tous du
cadastre du Québec de la circonscription foncière de Beauharnois.
Alors donc, c'est les
terrains qui sont compensés dans une autre MRC et donc pour équivaloir à ce
qu'on a dézoné pour le secteur de Brossard.
Le Président
(M. Iracà) : 77, questions, commentaires, interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 77
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Adopté. 78. À la lecture, M. le ministre.
M. Lessard : 78, on dit : L'aménagement de l'antenne
Deux-Montagnes prévu pour la réalisation du réseau sur le territoire de la Communauté métropolitaine de
Montréal n'est pas et n'a jamais été assujetti à la procédure
d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement prévue à la
section IV.1 du chapitre I de la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2).
En
ce qui concerne la construction des antennes Sainte-Anne-de-Bellevue, Aéroport
et Rive-Sud du réseau sur le territoire de la Communauté métropolitaine
de Montréal, le certificat d'autorisation délivré par le décret no 458-2017 du 3 mai 2017 — entre
parenthèses — (2017, Gazette
officielle 2, indiquer ici le
numéro de la page de la Gazette officielle où est publié le décret n° 458-17) de même que la procédure d'évaluation et
d'examen des impacts de l'environnement ayant précédé la prise de ce décret, notamment toutes les décisions
rendues et les autres actes accomplis par le ministre responsable de
l'application de la Loi sur la qualité de l'environnement et par le Bureau
d'audiences publiques sur l'environnement, sont réputés conformes.
Alors là, il y a une
petite explication. On dit, donc, que ce n'est pas assujetti à la procédure. Le
second vise à renforcer la sécurité
juridique, au regard de poursuites entreprises ou possibles, du décret pris par le gouvernement en vertu de l'article 31.5.
Il y a déjà eu un décret, qui avait été émis alors, qui autorisait
la construction des antennes telles que
décrites sur le territoire. Alors donc, on dit : Ce décret avait été
pris après que le ministre du
Développement durable ait transmis au ministère du Conseil exécutif, le
30 mars, une recommandation favorable au terme de la procédure d'évaluation. Alors, peut-être, du côté
juridique, là, c'est pour solidifier, là, une procédure qui a été faite.
Peut-être que Me Bacon pourrait nous expliquer ça?
Le Président
(M. Iracà) : Me Bacon.
Mme Bacon
(Nathalie) : Exactement. C'est pour une sécurité juridique des
formalités accomplies en
matière d'environnement.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, Me Bacon. Questions, commentaires, interventions, article 78? S'il n'y a pas d'intervention, je vais
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 78 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Adopté. 79. À la lecture, s'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Lessard : Oui. La présente loi opère en faveur d'une
filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec visée à l'article 88.15 de la Loi sur les
transports (chapitre T-12) au bénéfice de toute réserve imposée en vertu
de l'article 75 de la Loi sur
l'expropriation (chapitre E-24) et dont la caisse est titulaire le (ici on
indiquera la date qui précède la date de la sanction de la loi).
La
caisse ou sa filiale identifiée à l'avis d'expropriation, le cas échéant, est
réputée être mentionnée dans l'avis d'imposition de réserve.
Aucune
publicité des droits n'est requise au registre foncier. La caisse peut
toutefois, à l'égard d'un immeuble et si
elle le juge opportun, publier un avis qui fait état de la cession, fait
référence au présent article et contient la désignation de l'immeuble.
Donc,
je pense que ça, ça vient couvrir le fait qu'ils avaient entrepris déjà des
démarches et ça vient légaliser ou ça vient réconforter la démarche
qu'ils avaient déjà entreprise pour éviter tout flou.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. 79, questions, commentaires, interventions? S'il n'y a
pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 79
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Adopté. 80. À la lecture.
M. Lessard : Jusqu'à l'entrée en vigueur du premier règlement
pris par le ministre en vertu du paragraphe 11.1° du premier alinéa de
l'article 54 de la Loi sur la sécurité du transport terrestre guidé, donc,
(chapitre S-3.3), édicté par l'article 69
de la présente loi, le montant minimum d'assurance couvrant la responsabilité
civile que l'exploitant du réseau doit souscrire est de
100 000 000 $ et le montant de la franchise ne peut excéder
5 000 000 $.
Donc,
déjà, même si tout ça n'existe toujours
pas, il doit y avoir une couverture de base, le temps qu'ils fassent l'analyse des besoins ultérieurs. Donc, on ne veut
pas qu'ils commencent sans avoir la couverture, là, pour qu'il puisse
passer, parce que, quand même, bon, il y a un train électrique qui existe. Il
va s'appeler REM, nécessairement, pour l'instant. Mais il y a, donc, la
couverture qui est requise.
Le
Président (M. Iracà) : Article 80, questions, commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 80 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Adopté. 81. À la lecture.
M. Lessard :
La caisse et l'autorité doivent conclure la première entente prévue à
l'article 37 au plus tard le (ici on indiquera la date qui suit de
60 jours celle de la sanction de la présente loi).
À
défaut, le ministre détermine, sans délai, les modalités et conditions de
l'entente visée à cet article, laquelle est alors réputée conclue entre
la caisse et l'autorité.
Donc, c'est pas mal
avancé, mais, si ça ne devait pas finir, il y a un moyen pour y mettre fin.
Le Président
(M. Iracà) : 81, questions, commentaires, interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 81 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : 81, adopté. 82. S'il vous plaît, M. le ministre, à
la lecture.
Des
voix : ...
M. Lessard :
Oui, un petit amendement. Si vous permettez une petite pause de deux secondes,
là, pour 82.
Le Président
(M. Iracà) : On va suspendre les travaux, le temps de faire les
copies et la distribution.
(Suspension de la séance à
11 h 59)
(Reprise à 12 h 5)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à
l'article 82. Je crois qu'il y a dépôt d'amendement. Alors, M. le ministre.
M.
Lessard : Oui.
Donc, on voit, à 81, que la caisse et l'autorité, ils ont 60 jours pour
s'entendre après l'adoption de la loi
sur les redevances. Après ça, 82, c'est là, une fois que l'autorité, une fois
qu'ils se sont entendus, là, l'autorité, elle, elle doit édicter son règlement
pour établir ses zones puis les critères et paramètres.
Le Président (M.
Iracà) : Je vais vous suggérer de lire 82.
M.
Lessard : Oui,
oui. Non, je suis rien qu'en train d'expliquer, M. le Président, pour voir, parce que
c'est quand même... il y a
toute une gymnastique ici. Donc, on dit : Il doit faire son règlement, et
là ça indiquait 90 jours, on va vouloir le ramener à 60 jours. Donc, étant donné que la loi va être adoptée
plus tard, ils ont du temps pour travailler un peu puis là ils voient
venir les choses.
Donc : 82.
L'autorité doit, au plus tard le (indiquer la date qui suit de 90 jours celle
de la sanction de la présente loi) — c'est
là que je vais introduire tantôt le 60 jours, donc — prendre
le premier règlement prévu en vertu del'article 97.2 de la Loi sur l'Autorité régionale de transport
métropolitain(chapitre A-33.3), édicté par l'article 53 — qu'on va
adopter tantôt — concernant
la redevance de transportdestinée à financer les coûts des ententes
conclues en vertu des articles 37 et 38. Les modalités de la redevance n'ont
alors pas à être conformes à celles figurant à la politique de financement de
l'autorité.
À défaut, le ministre
peut édicter ce règlement.
On voit ça souvent
apparaître. Mais je vais donc introduire ma modification à 82 pour dire :
1° remplacer, au
premier alinéa de l'article 82 du projet de loi — entre guillemets,
donc, entre parenthèses, excusez — «90 jours» par «60 jours» — donc,
je remplace le 90 par 60;
2° insérer,
au deuxième alinéa de cet article, à la fin, ce qui suit : «Ce dernier — en
parlant du ministre, donc — se
substitue alors à l'autorité pour identifier les zones visées à l'article 97.1
de cette loi, édicté par l'article 53.»
Donc, il faut être capable
d'établir les zones. Ils se chicanent sur les zones, il n'y a pas d'entente,
ils laissent passer les délais. On a vu
tantôt que, s'il n'y a pas d'entente, on est capables de conclure
l'entente à leur place. Mais, si, à la
fin, ils n'ont pas identifié les
zones, bien, pour la redevance, bien là c'est important d'établir pas seulement
la redevance, mais les zones de la redevance pour s'assurer que le
travail commence.
Le Président (M. Iracà) : Merci. Ça
fait le tour pour les explications?
M.
Lessard : Oui.
Le
Président (M. Iracà) : L'amendement a été lu. Alors, questions,
commentaires, interventions sur l'amendement à l'article 82? S'il n'a pas d'intervention, je vais procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 82 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement adopté. Sur l'article 82 comme tel,
est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'a pas d'intervention, je vais
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 82, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Adopté. M.
le ministre.
M.
Lessard : Alors, on
a 82.1. J'introduis donc 82.1 :
Insérer, après l'article 82 du projet de loi, le
suivant :
«82.1. Pour l'application du deuxième alinéa de
l'article 97.2 de Loi sur l'Autorité régionale de transport métropolitain (chapitre A-33.3), le taux prévu au
règlement de l'Autorité régionale de transport métropolitain concernant
la redevance établie en vertu des dispositions du chapitre V.1 de cette loi, à
l'égard du réseau, correspond [à] :
«1° pour la période se terminant [au] 31
décembre 2018, à 50 % de ce taux;
«2° pour la période se terminant [au] 31
décembre 2019, à 65 % de ce taux; [et]
«3° pour la période se terminant [au] 31
décembre 2020, à 80 % de ce taux.»
Donc, c'est
le lissage de l'entrée en vigueur, quand on va avoir fixé les modalités, les
zones. Ils ne peuvent pas commencer à 100 %, donc il y a un lissage
sur trois ans avant d'arriver à l'entrée en service finale.
Le Président (M. Iracà) : M. le
député de Sanguinet.
• (12 h 10) •
M.
Therrien : Oui. Juste une
question comme ça. Tu sais, quand on dit : «pour la période se terminant
le 31 décembre», là, 2018, 2019,
2020, c'est parce que, si, mettons, là... C'est parce que la période, mettons,
l'année 2018, elle peut être incluse
dans la période se terminant le 31 décembre 2019 puis elle peut être incluse
dans le 31 décembre 2020.
Dans la formulation, là, tu sais, ce ne serait
pas mieux de dire «pour l'année»? En tout cas.
M.
Lessard : ...
M.
Therrien : Bien, tu
sais, c'est parce que la...
M.
Lessard : Entre l'adoption
à aller jusqu'à la période...
M.
Therrien : Entre l'adoption
et le 31 décembre; entre l'adoption et le 31 décembre 2018 pour l'année se
terminant le 31 décembre 2019; pour l'année
se terminant le 31 décembre 2020. Je ne le sais pas, je ne suis pas un
expert en... Vous avez plein de spécialistes. On les a vus oeuvrer, là. Est-ce
que c'est une évidence?
M.
Lessard : Ça avait
l'air à faire le travail. J'essaie de voir, sur l'argument.
Une voix : ...
M.
Lessard : Donc, on disait... Oui, c'est ça,
une rédaction souple. Étant donné qu'on ne peut pas prédisposer l'adoption
finale du projet de loi, donc on disait : Pour la première période, à tout
le moins, ça couvre plus d'un an, c'est-à-dire entre la période s'échelonnant entre l'adoption,
mettons, cet automne jusqu'au 31 décembre de 2018. Puis, après ça,
bien, les périodes se comptabilisant de période en période pour une...
M.
Therrien : ...moi, ce n'est pas moi qui avoir à gérer la loi
comme telle. Si vous me dites que vous êtes à l'aise avec ça, je n'ai pas de problème avec ça. Mais
c'est que, tu sais, la période se terminant le 31 décembre 2018 est
applicable en 2019 puis en 2020. C'est ça...
Tu sais, la période qui se termine le 31 décembre 2018, elle peut être lue
dans 2019 puis dans 2020 aussi, techniquement. Il y a un flou
artistique, là.
Moi, je vous le dis,
si c'est écrit comme ça... À moins que vous êtes habitués de faire des choses
comme ça juridiquement, mais, tu sais, la
période qui se... Tu sais, là, à partir d'aujourd'hui, là, il y a
une période qui se termine en 2020. On est jusqu'à
l'an 2020. Mais on est aussi jusqu'à 2018, jusqu'à 2019, jusqu'à 2020. On
pourrait être dans les trois périodes. Si, mettons, on est début 2018...
M.
Lessard :
Mettons qu'on dit : C'est un dollar le... Ça coûte une piastre. Donc, on
dit : Pour la période se terminant au
31 décembre, on dit, c'est 50 % de ce taux, c'est 0,50 $.
Après ça, pour la période se terminant au 31... c'est 0,65 $. Puis,
après ça, c'est 0,80 $. Donc, c'est toujours inclus, nécessairement.
M.
Therrien :
O.K. Donc, c'est moi...
Des voix :
...
M.
Lessard :
C'est ça, la feuille est dans l'arbre, dans le nid, dans l'oiseau.
M.
Therrien :
Exact. Zachary Richard, c'est ça.
M.
Lessard :
Non, mais je commence à réfléchir au deuxième degré.
M.
Therrien :
Non, non, mais, écoutez, sérieusement...
M.
Lessard :
Évidemment que le 50 est dans le 65, qui est dans le 80.
M.
Therrien :
Moi, j'essaie d'être visionnaire, là, tu sais?
M.
Lessard :
Ça marche?
M.
Therrien :
Bien, oui, je...
M.
Lessard : Pendant quelques
secondes, là, je me demandais de quoi qu'on parlait, mais là je vois que
l'oiseau est dans l'oeuf, qui est dans le nid, qui est dans la branche, qui est
dans l'arbre, qui est etc.
M.
Therrien :
Non, là, là... C'est ça. Qu'est-ce qu'il a dans le coeur? C'est l'amour. Non,
non, mais...
Des voix :
Ha, ha, ha!
M.
Therrien : Non,
mais, tu sais, regardez, si vous êtes à l'aise avec ça. Moi, ce que j'aurais
écrit, c'est : Pour la période qui commence par le dépôt du projet
de loi où la sanction du projet de loi est le 31 décembre, c'est ça, 2018; du
1er janvier...
M.
Lessard : Oui.
Bien, je comprends. Je pourrais rien que rajouter : «Pour la période
suivante se terminant». Le premier,
ça va. Puis la période se terminant au 31, ça va. Après ça : «Pour la
période suivante se terminant le», donc qui inclut... Je peux faire ça juste à la main, puis ça va être... À la fin,
vous allez avoir votre brevet, votre brevet de légiste.
M.
Therrien :
Est-ce que je vais pouvoir dire à mon caucus que j'ai réussi à vous faire...
M.
Lessard :
C'est bon, c'est bon, c'est vrai.
M.
Therrien :
Je vais dire au caucus, la semaine prochaine : J'ai réussi à avoir un amendement.
Une voix :
Ils doivent vous écouter, monsieur?
M.
Therrien :
C'est sûr. C'est sûr qu'ils m'écoutent.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, je vous rappelle que c'est possible d'avoir des sections vidéo aussi de
l'article en tant que tel. Vous pouvez le demander, le faire jouer au caucus.
M.
Therrien : Oui, absolument. Je vais mettre ça sur mon Facebook : Victoire morale pour le député de Sanguinet.
Non, non, mais, honnêtement...
M.
Lessard :
Mais non, mais, pour la rédaction, je l'accepte en l'articulant... Ce n'est pas
0,65 $...
M.
Therrien :
C'est bon, ce que vous dites, oui.
Le Président (M.
Iracà) : Alors, à des fins de procédure, là, j'ai l'amendement écrit
ici, là. On rajoute les deux mots «suivante»
à partir de «la période», là, pour le deuxième et troisième alinéa. Alors, on
va le rédiger comme ça. On a fait les modifications. M. le secrétaire,
tout va bien?
Le
Secrétaire : Tout à fait.
Le Président (M.
Iracà) : Excellent. Toujours sur l'amendement, 82.1, avec les
suggestions du député de Sanguinet, la modification qui a été apportée par M.
le secrétaire, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M.
Therrien : Vous
saurez me remercier plus tard en disant : Il était un visionnaire. Nous
avons tellement évité de
problèmes grâce à lui.
Le Président (M.
Iracà) : S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant l'article 82.1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Iracà) : Amendement adopté. 83, à la lecture, s'il vous plaît, M. le
ministre.
M.
Lessard : Oui. 83,
on dit : Tout bail affectant l'immeuble de la caisse situé sur les lots...
Ça, ça vise un cas particulier, là, quand la caisse a acheté
Depotium, Depotium à Montréal, l'entreposage, etc., en dessous d'une
installation.
On
dit : Tout bail affectant
l'immeuble de la caisse situé sur les lots 1 179 344,
1 284 732, 5 577 987 et 5 777 989 du cadastre du Québec de la circonscription
foncière de Montréal est de plein droit résilié (ici, on indiquera la date
qui suit de 18 mois celle de la sanction de la présente loi). Il en est de même
de toute sous-location affectant cet immeuble.
Le chapitre II
s'applique à une telle résiliation, avec les adaptations nécessaires, comme si
elle était une expropriation décidée par le ministre, la caisse lui est alors
substituée.
C'était
un bien qui était un bien fédéral — hein,
c'est ça, c'est une infrastructure fédérale. Il y a eu une négociation,
et finalement la négociation a fini avant la terminaison de notre projet de loi. Elle veut y mettre fin, donc, dans le but... Elle l'a acheté pensant qu'elle pouvait l'exproprier,
mais elle n'a pas ces pouvoirs de disposition là. Mais, comme elle en est déjà propriétaire, donc elle veut y mettre fin. On va
donc être obligés de suppléer à cet élément-là, donc, en envoyant un
avis au moins pour 18 mois, là, pour, donc, la fin des opérations.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. Article 83, M. le député de Deux-Montagnes.
M.
Charette : Question bien
simple. Si on est tenus, à travers un projet
de loi, de résilier un bail, c'est
peu commun, à ma connaissance, est-ce
que c'est parce que le locateur, lui, pose des conditions ou est
réfractaire à la résiliation de son bail?
M.
Lessard : Je vais peut-être
laisser répondre nos experts en expropriation, là. Évidemment,
ça ne doit pas être de gaieté de
coeur parce que les voies cédées par le fédéral, achetées par une
institution qui n'en a pas besoin puis dont l'infrastructure
est stratégique, là, quand on sait à peu près où est-ce que c'est à Montréal,
donc, il y a besoin de cette infrastructure-là, nécessairement,
il a été acquis dans le but de s'en
servir, mais pour les fins du REM et non pas pour les fins d'une
location, etc.
Le Président (M.
Iracà) : Mme la directrice générale.
Mme Talbot
(Lise) : Merci. Bon, présentement, les négociations ont commencé avec
Depotium. C'est une propriété qui ne pouvait
pas être expropriée parce que c'est la propriété du CN. Dans un cas semblable,
on ne peut pas, à ce moment-là, être en mesure de le rentrer dans le processus
habituel d'acquisition parce que Depotium est un locataire. Donc, étant locataire, dans ce cas ici... et, c'est ça,
Depotium étant locataire, la caisse étant propriétaire maintenant de la
structure, la caisse ne peut pas mettre fin à un bail qui est actuellement en
vigueur.
Et l'emplacement
visé, ça concerne à peu près 64 000 pieds carrés d'espace d'entreposage et
ça demande des négociations assez fines et
une relocalisation de ces endroits-là avec des indemnités. Alors, c'est la
raison pour laquelle il est nécessaire d'avoir une législation pour
favoriser un meilleur règlement en toute équité par rapport à ce qui se fait
habituellement sur des acquisitions par expropriation.
M.
Lessard : La particularité du bien fédéral cédé, donc, si on
ne peut pas exproprier le fédéral, donc... le CN, en fait, et donc, le cédant, il se retrouve dans la
relation contractuelle d'un locataire-locateur qui ne prévoit pas, sauf les
dispositions du code pour les... non pas l'expropriation d'un locataire...
Donc, on doit introduire cette notion-là, puis il y aura les compensations de la relocalisation d'usage. Mais c'est une
bebelle à cause de l'affaire du CN qui a été cédée.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. 83, questions, commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 83 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Iracà) : Adopté. 84, à la lecture, M. le ministre.
M.
Lessard :
Le ministre des Transports est chargé de l'application de la loi.
Je ne sais pas, il semble qu'il fallait le
préciser vu que c'était une loi particulière.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. 84, questions,
commentaires, interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 84 est adopté?
Des voix :
Adopté.
• (12 h 20) •
Le Président (M.
Iracà) : Adopté. 85, M. le ministre.
M.
Lessard :
85, on parle de l'article 11. On dit : L'article 11 a effet depuis le 19 avril
2016.
En
fait, ça opère une certaine rétroactivité des activités liées aux expropriations, aux acquisitions. Alors donc, on vient couvrir la période,
là, pour laquelle ils ont procédé officiellement.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le ministre. 85, questions, commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux
voix. 85, est-ce qu'il est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Adopté. 86, M. le ministre.
M. Lessard :
On dit : La présente loi entre en vigueur... puis là on indiquera ici la
date de la sanction de la présente loi.
Donc,
ça terminerait pour ça, donc, le projet, sauf qu'on va revenir après le dîner
pour les deux articles. J'ai déposé l'amendement,
là, puis je vais avoir à parler peut-être à la collègue de Sainte-Marie—Saint-Jacques. Je pense que ça couvre les cas d'espèce. Puis, s'il y avait quelque
chose, bien, on pourra toujours, par décret, si c'était non couvert, viser
puis revenir, donc, par le gouvernement et
non pas par le ministre, pour être sûr de couvrir l'ensemble des activités, que
ce soit culturel, sportif, une fondation, quelque chose qui ne serait pas,
donc, sur le plan de financement.
M. Therrien :
Est-ce que vous acceptez les critiques constructives?
M. Lessard :
Oui.
M. Therrien :
La personne qui a écrit ça, elle a manqué un peu de force.
M. Lessard :
Oui.
Une voix :
C'est le photocopieur.
M. Therrien :
Ah! c'est vous. Un petit peu de Red Bull, peut-être?
Une voix :
C'est le photocopieur qui manquait de force.
M. Lessard :
Mais c'est parce que...
Une voix :
...
M. Lessard :
Oui, elle manque peut-être de force ou le photocopieur manque d'encre.
M. Therrien :
Oui. Non, ce n'est pas de votre faute, c'est le photocopieur.
M. Lessard :
Mais moi, j'ai déjà eu un photocopieur qui... J'avais un photocopieur qui
sautait des mots, ça fait que...
Des voix :
Ha, ha, ha!
Le Président
(M. Iracà) : Bien, est-ce que c'est lisible quand même?
Une voix :
C'est difficile.
M. Therrien :
Moi, je vous dirais, avec mes vieux yeux, là, pour vrai...
Le
Président (M. Iracà) : O.K. Peut-être quelqu'un pourrait
peut-être passer par-dessus, et on va refaire d'autres photocopies.
M. Therrien :
Peut-être qu'un pharmacien pourrait le lire, mais à part de ça, là...
Le
Président (M. Iracà) : Parfait. Alors, on s'engage, la partie
gouvernementale, à vous remettre un amendement plus foncé.
M. Lessard :
On va avoir le temps de le rédiger au propre.
Le
Président (M. Iracà) : 86, on revient à nos moutons parce que
c'est quand même... il faut l'adopter avant la pause du dîner. 86, questions, commentaires, interventions? S'il n'y a
pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 86 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Adopté. Alors, je comprends, M. le ministre, que vous désirez suspendre avant
d'entamer les discussions pour les deux suspensions, 74.2 et l'article 53,
qu'on avait suspendus. Mais, 74.2, il y avait un amendement déposé par le
député.
M. Lessard : Oui.
Bien, c'est l'amendement de...
Le Président (M. Iracà) : C'est
ça. Parce qu'il nous reste 10 minutes. Mais sinon...
M. Lessard :
C'est beau, on va aller dîner.
Le
Président (M. Iracà) : Alors, de consentement, je vais suspendre les
travaux jusqu'à 2 heures, même poste, même salle. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 12 h 23)
(Reprise à 14 h 8)
Le Président (M. Iracà) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux.
Je vous rappelle que la commission est réunie
afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 137, Loi
concernant le Réseau électrique métropolitain.
Lors de la suspension
de nos travaux ce matin, nous avions adopté, croyez-le ou non, le dernier article
du projet de loi, le numéro 86. Il nous restait à étudier deux articles
qui avaient été suspendus, l'article 53 et un amendement du député de Sanguinet pour l'article 74.2. Alors, à ce moment-ci, on va revenir
avec l'article 53. Nous étions à l'étude d'un sous-amendement
déposé par la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
M. Lessard : Oui. Si vous me permettez, M. le Président, on avait eu une discussion quand elle avait déposé un amendement.
Je viens de lui parler. On a pris l'engagement que, si nos travaux devaient aller rondement,
qu'on n'adopterait pas sans lui avoir parlé. Donc, dans 53, on avait
fait tous les articles jusqu'à l'article 97.12, parce qu'il y avait de
97.1 à 97.12. Puis, sur 97.12, c'étaient les personnes exemptées. Alors, je lui
ai soumis le texte qui vous est déposé, pour lequel la photocopieuse aura
revisité le texte.
Le Président (M. Iracà) :
Bravo!
• (14 h 10) •
M. Lessard : Donc, on a réécrit le document.
Elle est d'accord avec ce qui est présenté actuellement, puis je pense qu'elle
va vous texter pour vous dire de retirer son amendement pour qu'on puisse... Ça
devrait se faire... Elle ne peut pas le faire?
Le Président (M. Iracà) :
Alors, question de procédure, tout ce qu'on va faire, M. le ministre...
M. Lessard : On
ne peut pas le faire, séance tenante?
Le
Président (M. Iracà) :
On va êtes obligés de voter. On a juste à voter contre, parce que
la seule personne qui peut retirer, elle doit être présente
physiquement, c'est la députée qui l'a proposé. Ce n'est pas un amendement,
c'est un sous-amendement. Donc, je vais être obligé de passer au vote. Mais là
je comprends qu'elle accepte, là, selon les discussions téléphoniques que vous
avez eues.
M. Lessard : Oui.
M. Therrien : Je dois
souligner que j'ai eu aussi le même son de cloche de la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques pour confirmer les propos du
ministre, là.
M. Lessard :
Parfait.
Le
Président (M. Iracà) : Alors, ce que je vais faire, là, pour
libérer tout de suite, là, ce sous-amendement-là, pour étudier le sous-amendement que vous allez
lire — pas
vous, mais un de vos collègues — on va mettre aux voix le sous-amendement de la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Est-ce que le sous-amendement de la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques
est adopté ou rejeté?
Des voix :
Rejeté.
Le
Président (M. Iracà) : Rejeté. Alors, sous-amendement rejeté. Il
y a un sous-amendement à l'article 53, 97.12, qui ne pourra pas être lu par M. le ministre, mais
un de ses adjoints, compte tenu que vous étiez l'initiateur du premier
amendement. Alors, pour le sous-amendement, M. le député d'Abitibi, à la
lecture, s'il vous plaît.
M. Bourgeois :
L'article 97.12. Modifier l'article 97.12 édicté par
l'article 53 du projet de loi :
1° remplacer le
paragraphe 3° du premier alinéa par le suivant :
«3° d'un organisme à
but non lucratif ou d'une coopérative de solidarité qui réalise des travaux
relatifs à un immeuble qui est ou sera acquis, construit ou rénové dans le
cadre d'un programme mis en oeuvre en vertu de la Loi sur la Société d'habitation du Québec
(chapitre S-8), et pour lequel un accord [de l']exploitation est ou sera
en vigueur, pour les fins visées par cet accord;»;
2° insérer, à la fin
du premier alinéa de cet article, les paragraphes suivants :
«5°
d'un organisme d'action communautaire qui reçoit une aide financière d'un
ministère ou d'un organisme du gouvernement et qui, selon le cas :
«a) est inscrit à ce titre sur la liste disponible
sur le site Internet du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale;
«b)
détient une attestation à ce titre, émise par le ministre de l'Emploi et de la
Solidarité sociale dans les 12 mois précédant sa demande de permis
pour les travaux;
«6° de toute autre
personne désignée par le gouvernement.»
3° remplacer le
deuxième alinéa de cet article par le suivant :
«Cependant,
une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec n'est pas, à titre de
mandataire de l'État, exemptée du
paiement de la redevance lorsqu'elle fait une activité commerciale autre que la
réalisation ou l'exploitation d'un système de transport collectif.»
Le Président
(M. Iracà) : Parfait. Merci beaucoup, M. le député d'Abitibi-Est.
Alors, pour les explications, M. le ministre.
M. Lessard :
Oui. En fait, avec les discussions, on voulait s'assurer, bon, versus les
organismes quand on dit un organisme
à but non lucratif, coopérative de solidarité, on voulait viser ceux qui travaillent
avec la société d'habitation. Puis là il y en a différents. Bon, les
OBNL, ça va, on sait que c'est les GRT puis les offices. Ça, ceux-là, l'office
est propriétaire, les GRT servent à monter
des projets. Ils ne sont pas propriétaires, mais ils le font pour un OBNL ou
une coopérative. Puis là on a indiqué «coopérative de solidarité».
Si,
à travers l'histoire des 30 dernières années, il se trouvait que ce n'est
pas une coop de solidarité, qu'il y ait eu un projet particulier, etc.,
il pourrait toujours revenir. On a une clause parapluie, là, pour le
gouvernement. Là, on l'a pour l'habitation.
Ça pourrait être vrai pour la culture, ça pourrait être vrai pour le sport, une
fondation, quelque chose qu'on a
oublié. Il faut rien que s'assurer que, dans l'aspect gouvernemental, s'il est
propriétaire, non seulement il est un organisme
à but non lucratif, ou une coopérative, ou autre, mais que, un, il fait une
mission sociale, puis, deuxièmement, qu'il
est dans la Communauté métropolitaine de Montréal. Parce qu'on a une longue
liste de tous les organismes qui sont financés
par le ministère à l'échelle du Québec, mais ils ne sont pas tous
propriétaires. En général, ils sont assez locataires. Puis, s'ils devaient être propriétaires puis
qu'ils avaient un projet d'agrandissement, de rénovation ou peut importe,
ou s'ils étaient locataires dans lequel il y avait une cure magistrale du
bâtiment puis dans lequel il leur incombe de faire les améliorations locatives, bien là on sera capables de les circonscrire.
Ils viendront nous voir, tu sais. Parce que ça pourrait être une fondation aussi. Alors, on n'est pas dans
les organismes communautaires, c'est une fondation, ils ont fait un
appel presque public, ils ont levé des fonds, puis là, si on oubliait la
fondation McDonald pour les personnes qui sont en hébergement à Québec...
Puis on pourrait à Québec, mais il doit y en avoir pareil à Montréal,
avec Sainte-Justine. Il y a
plein de particularités. On veut être sûrs de ne pas en oublier.
Pour le reste, on
dit : Si tu fais du développement à l'occasion du REM, que tu es une
filiale, mais si ce n'est pas pour faire du REM, bien, tu vas être obligé de
payer. On se comprend bien? Je pense que la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques l'a relu et est satisfaite de la clause parapluie gouvernementale et non pas seulement
ministérielle, parce que ça pourrait être tout autre organisme qui est sur la communauté
métropolitaine, dont son statut n'a pas été revisité.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Questions, commentaires sur
le sous-amendement 97.12 à l'article 53?
S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que
le sous-amendement 97.12 référant à l'article 53 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Sous-amendement adopté. Je reviens sur l'amendement
initial qui remplace l'article 53, le long amendement qu'on a étudié de
long et en large jusqu'à 97.12. Est-ce qu'il y a des commentaires, interventions? Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement,
article 53 tel qu'amendé, avec le sous-amendement, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Amendement adopté. Il n'y a, je présume, pas d'autre amendement en lien avec
l'article 53. Ça va? Alors, 53, adopté.
Nous allons
revenir à un amendement déposé par le député de Sanguinet pour l'ajout d'un
article 74.2. M. le député de Sanguinet, voulez-vous nous remettre
un peu dans l'ambiance de votre amendement?
M. Therrien :
Oui, oui, ça va. Écoutez, étant donné qu'on a vu que ça devenait assez
difficile de repérer les paramètres qui
serviraient à déterminer les redevances en transport dans les zones autour des
stations du REM, on a vu qu'on avait
un souci du détail, là, je pense que c'est assez clair qu'il y a plein
d'éléments qui avaient été soulevés. Sauf que, tu sais, on avait un petit peu de difficultés à avoir une idée
précise — puis
c'est correct, là — par
rapport aux montants que ça pouvait
représenter pour quelqu'un qui venait s'installer là. On sait qu'on a des
objectifs de 600 millions sur 50 ans, ça fait que ça nous donne quand même une latitude. Que c'est en
crescendo d'une certaine façon, que les montants vont rentrer et vont
s'accélérer éventuellement, on sait ça aussi.
Par contre,
étant donné la nature, l'originalité, je dirais, de cette redevance-là, bien,
j'avais demandé à ce qu'on puisse
avoir cet amendement-là qui permettait aux gens de se regrouper autour d'une
table pour qu'on puisse avoir une meilleure idée de ce qui devrait être
considéré comme des paramètres qui soient acceptables pour tout le monde. Et, là-dedans, on parlait du ministère des
Transports — juste
revenir là-dessus rapidement, puis ensuite je vais vous laisser parler, M. le ministre — du ministère des Transports, évidemment la
Caisse de dépôt, l'autorité régionale, mais aussi les villes et aussi
l'Institut de développement urbain du Québec.
Moi, je pense
qu'entre autres les villes ont un gros mot à dire là-dedans. Et donc c'était
vraiment par souci de ne pas y aller
de façon autonome. Vous savez, j'ai quelquefois lancé la pierre à la Caisse de
dépôt. Tu sais, des fois, j'ai eu des propos,
pas nécessairement durs, mais, en tout cas, je suis un juge de la Caisse de dépôt.
Je juge la Caisse de dépôt d'une façon,
je ne sais pas, assez directe, mais ce qu'on a entendu aussi en commission, je
dois l'avouer, c'est qu'historiquement, entre autres dans le dossier de
Deux-Montagnes, ils avaient fait preuve d'un esprit de conciliation avec les
gens du milieu. Alors, j'imagine que ça va
transparaître, ça, au sein d'une table comme ça, ou éventuellement dans la
décision qui sera prise pour assurer que les paramètres aient du sens puis
soient acceptés de tous. Voilà.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Sanguinet. M. le ministre.
• (14 h 20) •
M. Lessard :
Oui. En fait, on a eu une petite discussion, mais, au début, j'ai été séduit
par l'aspect d'une table où qu'on
crée quelque chose pour les partenaires avec les décideurs locaux. Parce que,
dans le fond, c'est une prise en charge de la communauté métropolitaine
avec l'autorité régionale qui, elle, a un conseil d'administration qu'elle
soumet.
Par la suite, en analysant les pourtours puis en
ne voulant pas diminuer, en fait, la compétence de l'autorité régionale qui
jase avec la CMM, j'ai demandé, donc, au sous-ministre de regarder qui était
assis à la table, autant de l'ARTM que de la
CMM, pour savoir de qui on parle. Parce qu'ici on parlait, bon, à part les
gouvernements, là, puis la caisse,
bien, il y avait les MRC dont vous faites la proposition, l'ARTM, la CMM. Donc,
on se disait : Bon, bien, ils sont pas mal dans leurs bébelles. On
peut-u regarder la représentation qu'il y a à la CMM?
Donc, si on pouvait
peut-être dresser un portrait juste pour voir qu'on ne rajoute pas quelque
chose qui, donc, est l'essence même de leur propre mandat, peut-être,
là...
Le Président (M. Iracà) : Oui.
Alors, vous nommer, même si tout le monde vous connaît, avec votre nom et votre
titre.
M. Unterberg
(Jérôme) : Jérôme Unterberg, sous-ministre adjoint au MTMDET. La
Communauté métropolitaine de Montréal
couvre le territoire de 82 municipalités, couvre le territoire aussi de
14 MRC. Et celle-ci est représentée par un conseil de 28 membres au conseil de la Communauté métropolitaine de
Montréal, issus, évidemment, de ces 82 municipalités. Et la loi
prévoit d'ailleurs, pour assurer une représentation, que les
28 représentants ne peuvent pas, exemple, venir tous de l'île de Montréal. Ils doivent venir de cinq sous-secteurs, puis
ces cinq sous-secteurs-là sont nommément prévus dans la loi. Donc, pour l'agglomération de Montréal, parce qu'il n'y a
pas que la ville de Montréal, évidemment, il y a les autres municipalités liées de l'île, le maire est
automatiquement, là, de facto. Le maire de Montréal est automatiquement représenté à la CMM et 13 autres membres des
conseils municipaux de l'île formant l'île de Montréal, l'agglomération
de Montréal, le maire de Laval, automatiquement de par la loi, ainsi que deux
autres membres du conseil de la ville de Laval.
Et, pour l'agglomération de Longueuil, hein, pour ceux qui connaissent bien le
secteur, il y a plusieurs municipalités dans l'agglomération de Longueuil, il y a Longueuil, là, mais on le
sait, là, que Boucherville, là, Saint-Bruno-de-Montarville, là... donc, la mairesse de Longueuil ou le maire
de Longueuil est automatiquement, de facto, membre de ce conseil-là. Et,
de mémoire, là, c'est deux autres personnes — ah oui! c'est ça — deux
autres personnes des municipalités composant l'agglomération de Longueuil.
Il reste donc
les municipalités qu'on appelle couronne nord, couronne sud, là, qui vont, des
fois, pas mal plus vers l'ouest, là. Quand on dit couronne nord, là, je
regarde le député de Deux-Montagnes, notamment, en pensant aux municipalités de sa circonscription, couronne
nord, il y a une vingtaine de municipalités. Donc, il y a un nombre
prévu dans la loi. De mémoire, c'est trois,
là, je pourrais référer à mon document, trois. Et la même chose côté couronne
sud, hein, McMasterville, Otterburn Park, etc., là, ils ont un nombre.
Donc, tu es sûr d'avoir ces cinq sous-secteurs-là. Et les cinq sous-secteurs, je vous dirais, là, dans
toutes les décisions qui sont prises dans la région métropolitaine de
Montréal, que ce soit
à travers des décisions de transport, d'aménagement, c'est, disons, une chimie
émanant, là, de considérations politiques
qui a toujours emporté un accord. Donc, c'est dans ce contexte-là qu'il y a,
par exemple, des décisions d'importance comme le plan métropolitain
d'aménagement et de développement, qui est un des facteurs à devoir considérer
lorsque sera traité des questions de l'adoption du règlement.
J'attire
l'attention sur la question du règlement, qui est une des modifications
importantes que j'aie vu, là, qui a été
apportée, là, dans l'article 53 que vous venez de traiter. 97.4 prévoit
que l'ARTM, dont... le ministre l'a dit à plusieurs reprises, est formé de gens nommés par la
Communauté métropolitaine de Montréal quant aux huit des 15. On se
rappellera, le ministre l'a souligné d'ailleurs à juste titre, que, même s'il
nomme huit, il ne peut pas nommer plus que cinq élus, question d'avoir une
majorité d'indépendants non élus sur l'organisme. Ça faisait l'accord également
de l'organisme. Originalement, dans le
projet de loi original, l'ARTM ne devait consulter la Communauté métropolitaine
de Montréal en vertu de 97.1 que sur
les zones. Le ministre l'avait mentionné à quelques reprises. Puis, en l'emmenant
à 97.4, c'est que, là, il doit consulter la Communauté métropolitaine,
c'est intéressant, pas sur juste les zones, mais tout le règlement. Le
règlement, évidemment, il va avoir les zones dedans, mais il va avoir aussi
l'auto, il va avoir aussi les modalités de perception.
Puis ça, on sait que c'est les villes qui doivent percevoir, ça fait que ce
n'est pas inintéressant. Ça, c'est quelque chose qui fait qu'il va y
avoir... Bien, évidemment, où on va faire les zones, c'est-u : Je vais-tu
aller chercher le plein kilomètre si j'ai
droit à un kilomètre, par exemple, pour le REM quand on parle d'articulation
avec l'urbanisation et le fait qu'on
consulte la communauté? Et là ce n'est pas juste l'île de Montréal ou juste
Laval, ainsi de suite. On le sait, quand il consulte la communauté
métropolitaine, il consulte le conseil dont j'ai exposé l'origine, des gens qui
représentent les 82 municipalités et les 14 MRC sur son organisme.
M. Lessard :
Donc, quand on regarde la composition de la CMM, les devoirs, les obligations
de consultation de la CMM, parce qu'on voulait toucher des MRC, le
ministère en est toujours avisé parce que le projet de règlement est soumis aussi au ministre. Donc, ce n'est pas que
je ne voulais pas faire l'amendement, mais peut-être que je touche le coeur même de ce qu'on a fait pour les deux lois,
de leur donner la responsabilité. Alors donc, je serais peut-être moins
porté à vouloir voter l'amendement dans un sens positif. Je ne sais pas si...
Le Président (M. Iracà) : M. le
député de Deux-Montagnes.
M.
Therrien : ...
Le
Président (M. Iracà) :
Ah! je pensais que... Finissez votre point. Après ça, j'ai le député de
Deux-Montagnes qui désire
parler.
M. Therrien : Je veux juste m'assurer d'une chose. Ça veut dire
qu'automatiquement les MRC et la CMM sont représentées à l'ARTM et que les discussions sur les paramètres qui vont
déterminer les redevances vont inclure l'ARTM. Ça, c'est sûr?
M. Lessard : Si l'ensemble
n'est pas... Bon, parce qu'il a délégué, je pense, cinq des...
M. Unterberg (Jérôme) : 28 sur 82.
M. Lessard :
Oui. Non, mais, à l'ARTM, sur ces huit, il en a désigné cinq qui étaient ses
têtes de pont de régions, de secteurs. Donc, lui, il a...
Une voix : ...
M. Therrien : Ah
oui! Candiac, Repentigny...
M. Lessard :
C'est ça. Il n'a pas pris de chance.
M.
Therrien : C'est
ça.
M.
Lessard : Il a pris
ceux qui étaient là, il a transposé ça et il a dit : On ne se cassera pas
la tête. C'est ça, la résolution de la CMM.
Puis eux autres, ils ont leur mandat. Ils vont avoir à vivre avec la décision
récemment. Donc, c'est pour ça que
j'ai... Donc, dans votre souci de représentation des gens qui savent ce qu'ils
sont en train de faire, s'ils ne l'ont pas vu à l'ARTM, s'ils n'ont pas
assisté au débat, ils devront assister au débat à la CMM, parce qu'il devra
faire la consultation sur les zones, et sur les taux, et sur ce qui a motivé la
décision.
M. Therrien :
O.K. Je vais laisser la parole à mon collègue puis ensuite je prendrai la balle
au bond.
Le Président (M. Iracà) : M. le
député de Deux-Montagnes.
M. Charette :
Oui. Loin de moi le souhait que mon collègue soit privé du plaisir d'avoir fait
adopter un de ses amendements, mais, sur l'heure du dîner,
effectivement, on faisait les vérifications de notre côté. Ce n'est pas qu'on s'y oppose a priori, parce que l'idée de consulter est
toujours pertinente, toujours nécessaire, mais on se rendait compte aussi que la très grande majorité des
acteurs cités avaient déjà voix au chapitre sur la table de l'ARTM, peut-être
à l'exception du groupe de
M. Boisclair. Et, dans cette perspective-là, pour poser la question au
ministre, dans l'éventualité où un
groupe, celui de M. Boisclair ou un autre, a une préoccupation
particulière, j'imagine qu'ils ont la possibilité de se faire entendre à l'ARTM. C'est sans doute un petit
peu comme une assemblée, que ce soit un conseil de MRC ou quoi que ce
soit, ils peuvent se faire inscrire à l'ordre du jour à une rencontre
déterminée pour partager leurs points de vue ou exprimer leurs inquiétudes?
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Deux-Montagnes. M. le ministre.
M. Lessard :
Bien, c'est un corps constitué. Donc, à partir de là, ils peuvent demander de
faire des rencontres comme ils
veulent nous rencontrer ou qu'ils... Donc, ils peuvent même déjà soumettre
leurs recommandations. Parce que, là, au
moment où est-ce qu'on est rendus, on connaît pas mal le corps de l'acte
législatif. À partir de là, tous les points peuvent être analysés parce que les articles ont été
adoptés sur les redevances et, en tout cas, les éléments qui la constitueront.
Ça fait que, rapidement, ils peuvent déjà
faire des représentations, appeler, prendre des mandats, etc. Donc, c'est pour
ça que je serais tenté, à ce moment-là de dire...
Le Président (M. Iracà) : Oui,
M. le député de Sanguinet.
M. Therrien :
Bien, écoutez, à la lumière de ce que M. le collègue de Deux-Montagnes a
mentionné, les explications du conseiller de
M. le ministre comme, évidemment, des propos du ministre, moi, je pense que je
suis satisfait. Mon inquiétude est
disparue. Et donc je pourrais considérer qu'on pourrait retirer tout simplement
l'amendement parce que je trouverais
que ça deviendrait un peu plate de voter cet amendement-là. Je vais tout
simplement, si vous me permettez, le retirer
parce que je suis très, très satisfait de ce que j'ai entendu. Et je suis
maintenant paisible avec moi-même, en voulant dire que ces grandes décisions là ne seront pas faites de façon
unilatérale comme peut-être certains avaient cru voir. Voilà.
Le Président (M. Iracà) : Pour
le retrait, questions...
M. Therrien :
Donc, je vous remercie pour les informations. Merci, collègue de
Deux-Montagnes. Vous avez très bien
fait la synthèse de ce que j'avais réfléchi aussi durant le dîner. C'est comme
si on avait dîné ensemble, finalement.
Le
Président (M. Iracà) : Question de procédure. Alors, j'ai le
consentement pour le retrait de l'amendement? Ça va? Alors, l'amendement
a été retiré.
Écoutez, nous
arrivons à l'étape des adoptions, là, usuelles de fin de projet de loi. Alors,
laissez-moi vous dire une chose,
soyez très fermes et affirmatifs quand vous allez prononcer les mots «adopté»,
c'est dans les derniers «adopté», avec la satisfaction du devoir
accompli. Dites-vous une chose : vos enfants, nos petits-enfants, etc.,
vont utiliser le réseau métropolitain. Vous allez faire partie de l'histoire
quand vous allez dire le mot «adopté».
Est-ce que les intitulés des chapitres du projet
de loi sont adoptés?
Des voix : Adopté.
M. Therrien : Sur
division.
Le Président (M. Iracà) : Sur
division. Et division aussi, vous allez faire partie.
M. Therrien :
...partager ça, même si c'est sur division.
Le Président (M. Iracà) : Oui,
oui!
Des voix : Ha, ha, ha!
• (14 h 30) •
M. Therrien :
Est-ce que mes enfants pourront prendre le REM?
M. Lessard : Dans
la photo où ça se donne la main, ça n'apparaît pas, tu sais.
Le
Président (M. Iracà) : Bien, on comprend bien le rôle du
gouvernement et de l'opposition dans ces cas-là. Est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Therrien : Sur
division.
Le
Président (M. Iracà) : Adopté sur division. Je propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
M.
Lessard : Ça, ça
serait dur, sur division.
Le
Président (M. Iracà) : Adopté.
Je propose que la commission adopte une motion d'ajustement des
références. C'est une motion usuelle. Est-ce que c'est adopté?
Des voix : Adopté.
Remarques finales
Le
Président (M. Iracà) : Nous
en sommes à l'étape des remarques
finales. Alors, M. le porte-parole du deuxième groupe
d'opposition et le député de Deux-Montagnes, qui a été ici depuis le début, je
vous cède la parole.
M. Benoit Charette
M.
Charette : Merci, M. le Président. Je
pense que c'est un bel exercice, effectivement, que l'on complète cet après-midi. À travers les différentes étapes, on a eu l'occasion
de dire à plusieurs reprises que c'est un beau projet, celui du REM, c'est un projet qui est emballant. Je crois personnellement, et c'est le cas de notre formation politique
également, que ça va constituer une très belle vitrine pour la région de
Montréal. Très heureux que nous ayons pu passer au travers
des différents articles. Donc, bref,
expérience somme toute constructive et favorable avec quelques petits éléments, tout de même, que j'aimerais mentionner.
Je pense
que, oui, il y a des inquiétudes, hein, on l'a vu en consultation. Il y a des gens qui, encore aujourd'hui, ont un
certain nombre de questions. Je pense qu'on est passés à côté d'une belle
occasion de tenir une commission parlementaire. Sans vouloir éterniser le débat, ce n'était pas
du tout l'optique dans laquelle on le demandait, cet exercice-là, mais je
pense qu'on aurait pu rassurer les gens qui peut-être encore aujourd'hui sont
inquiets. On aurait eu intérêt à gagner peut-être une journée ou deux à
consulter pour répondre à ces questions.
Et autre très
grande déception qui nous est parvenue hier, et elle est majeure, c'est au niveau du contenu local. C'est un combat qu'on ne cessera pas de mener, de notre
côté, peut-être pas par l'entremise du dossier du REM, mais je pense et nous pensons, au niveau de la coalition,
lorsqu'il est question d'engagement financier public aussi important, il
faut trouver le moyen, dans le respect des
conventions internationales, c'est bien certain, mais il faut trouver le moyen
d'en faire profiter nos économies. Et, à ce
niveau-là, on a manqué, je pense, une belle opportunité. Puis ça ne fait pas du
projet un moins beau projet, le projet demeure emballant, mais on a
certainement manqué une belle opportunité.
Et, en conclusion, peut-être vous partager une
petite frustration que j'ai eue en juin dernier, et je la partage particulièrement au ministre lui-même. Dans les
derniers jours de la session parlementaire, on a pu lire quelques
articles qui laissaient entendre que le
gouvernement était agacé par les questions de l'opposition. On a laissé
entendre qu'il y avait une certaine
obstruction. J'aimerais beaucoup, dans ses remarques finales, de la part du
ministre, entendre dire, au contraire, à quel point la commission a été constructive, à quel point les questions
qui ont été posées étaient pertinentes. D'aucune façon je n'ai senti mon collègue de Sanguinet ou ma
collègue de Sainte-Marie—Saint-Jacques
poser des questions dans le but de
retarder l'étude du projet de loi. Bien au contraire, je pense qu'à travers ces
questions, à travers ces réponses qui nous ont été fournies on a pu démontrer le sérieux qu'on portait au projet
lui-même. Donc, je pense qu'il a à sa disposition, dans les prochaines
minutes, une belle occasion de démontrer cette collaboration qui a prévalu, et
ça viendrait un petit peu atténuer la frustration que j'ai eue en juin dernier
en lisant ces articles-là.
Et bref, beau
projet de loi, beau projet dans son ensemble, et on a bien hâte à ce ruban
coupé signalant le premier convoi du Réseau électrique métropolitain.
Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le député de Deux-Montagnes,
de toutes vos interventions, là, durant
cette commission. Merci beaucoup. Alors, je cède maintenant la parole au
porte-parole de l'opposition officielle, député de Sanguinet.
M. Alain Therrien
M.
Therrien :
Merci, M. le Président. Écoutez, au départ, je tiens à vous remercier, M. le
Président : vous avez veillé au
grain, vous avez mené cette commission-là d'une main de maître, fidèle à votre
réputation; aussi votre collègue, qui
a su, à quelques moments, imposer sa grande sagesse et ses connaissances pour
vous guider vers la lumière. Et ce n'est pas un train, évidemment.
Je dois remercier le ministre. Il a été patient.
Moi, je vous dirais, c'est important, ce qu'on fait, mais on peut le faire dans la bonne humeur et puis dans
le respect mutuel, et ça s'est fait comme ça. Le ministre a été très,
très, très courtois, très patient. J'avais
plusieurs questions. Comme mon collègue de Deux-Montagnes a mentionné, ce
n'était pas dans le but d'empêtrer la
commission, mais c'était juste pour m'assurer, en tant que législateur, que je comprenais
bien sur quoi on allait voter. Et donc je le
remercie. Je trouve qu'il a été un grand pédagogue. Il a un bel esprit de
synthèse, et c'est un beau compliment que je peux lui faire.
Je remercie aussi son équipe, les multiples
spécialistes experts qui sont venus nous éclairer à des moments où est-ce qu'on en avait bien besoin. Alors, eux aussi
et elles aussi, je les remercie et je leur lève mon chapeau parce que c'est là qu'on voit que
l'administration publique québécoise, elle est de qualité, elle est extraordinaire,
elle est solide à un point tel que j'aimerais bien leur donner un pays.
Je dois saluer aussi mes collègues de la partie gouvernementale — je
suis sûr qu'ils seraient capables de gérer
un pays — de
la partie gouvernementale, très sympathiques. À quelques moments, ça a
chauffé les esprits un peu, c'est comme ça. Mais, bon, généralement, on
s'est bien entendus, alors je vous remercie.
Je remercie
mon collègue de Deux-Montagnes, toujours présent, toujours là avec des propos intelligents, et donc je pense qu'aussi ses remarques finales
sont à considérer. Je vais réitérer la demande qu'il a faite. Par contre, je
dois souligner que le ministre n'était pas entré dans ce jeu-là, heureusement,
et donc c'était d'autres bouches qui s'étaient exprimées. Alors donc, ça, c'est
pour le déroulement de la commission.
J'ai eu
plusieurs... Ce n'est pas parce que je suis détestable, là, mais j'en ai eu
plusieurs. J'ai eu Louis. J'ai eu, avant, Mélanie, qui nous a quittés, une femme extraordinaire s'il en est une,
une recherchiste remarquable. J'ai travaillé avec pendant quatre ans... trois ans et demi, et elle
est d'une grande intelligence, et je la salue. Je ne sais pas si elle nous
écoute aujourd'hui. Je la salue bien bas et
j'espère un jour la revoir, parce que le Parti québécois, notre parti, ne peut
pas se passer de gens comme ça, évidemment.
Donc, je vais
maintenant passer à des commentaires que je peux avoir par rapport au projet de
loi. C'est sûr qu'à un moment donné
j'ai... Il y en a qui ont dit que j'ai pété les plombs. J'ai pété les plombs.
Oui, ça arrive des fois. Oui, je le
sais, je le sais. Même le président m'a enlevé mon droit de parole. Alors, ça
arrive, hein? Puis, quand je vais être vieux, bien, probablement que je
vais conter ça à mes enfants. Alors, ça fait de quoi à raconter.
Écoutez, le
projet de loi, le projet du REM, d'abord, on n'est pas contre le projet. C'est
vrai que c'est un beau projet, c'est
un projet emballant. C'est vrai que c'est... Et c'est quand on regarde aussi un
projet de loi comme ça qu'on s'aperçoit à quel point le défi non pas
seulement au niveau de la logistique, au niveau technologique, mais au niveau
de la législation, c'est extrêmement,
extrêmement important. On a su relever ce défi-là, ça, c'est clair. Il y a des
choses que je ne me doutais pas, entre autres, l'expropriation, je ne
pensais pas que c'était compliqué comme ça, puis tout le reste, là, les choses qu'on a dû faire pour faire en sorte
que le cadre législatif permette justement le déploiement de ce grand
projet. Au Parti québécois, on n'est pas
contre le REM, on est pour le transport en commun, on est pour un projet comme
ça, mais on s'est toujours questionnés, toujours, sur la technologie, sur le
tracé et évidemment sur le financement.
La Caisse de
dépôt et placement, écoutez, a eu ici... je ne pourrais pas dire des gains,
mais, tu sais, ont facilité leur travail. Et c'est correct, ils se
lancent dans un travail herculéen. Et donc on les a considérés et on les
considère comme mandataires de l'État. Ça leur donne des pouvoirs
supplémentaires.
Le ministre a
su... et les collègues aussi qui sont intervenus ont su me faire comprendre
que, devant l'ampleur du travail, il
y avait des exceptions par rapport, entre autres, l'expropriation qu'on devait
faire en sorte. On ne peut pas se mettre
à faire du portage parce qu'il y a un kilomètre où ce qu'on n'a pas
d'expropriation, là. Alors, ils ont su me faire comprendre l'utilité de
certains aspects qui, au départ, pouvaient être rébarbatifs.
On a favorisé, à travers le projet de loi
n° 137, la vie... de faciliter la vie, pardon, de la Caisse de dépôt. On
le considère comme mandataire de l'État par
rapport à une vente partielle éventuelle. Je salue notre collègue qui est
venu nous expliquer, à maintes reprises, la structure que devaient prendre le
REM et la Caisse de dépôt, et qu'on pouvait, à travers ce projet de loi,
permettre un transfert partiel vers d'autres intérêts. On a compris ça. On a
facilité tout ça.
Le financement reste... Évidemment, tu sais, on
a aussi eu plus d'informations sur le financement, par rapport aux 600 millions, entre autres, mais il reste
que le financement, moi, je trouve que ça reste d'une grande obscurité.
J'ai beau demander au ministre — puis je n'accuse pas le ministre de quoi que
ce soit, mais c'est complexe — on a comme un certain manque
d'information encore.
• (14 h 40) •
Je reviens
sur... Je regarde la députée de Verdun parce que, quand j'ai parlé aux
collègues de la Caisse de dépôt, j'ai posé des questions qui étaient
claires et les réponses ne l'étaient pas. Donc, écoutez, on a encore de la difficulté
à comprendre comment la structure financière
va se déployer, qui va payer quoi. Le gouvernement paie énormément.
On parle de 4 milliards. Quand on
regarde le gouvernement du Québec, d'Ottawa et Hydro-Québec de toutes les façons que ce soit, au départ, c'est 4 milliards qu'on va mettre dans l'expérience, ensuite ce sera
133 millions par année, à peu près, selon les calculs, que le gouvernement va donner à l'ARTM
pour financer le travail du REM. On a aussi des municipalités, qui vont donner jusqu'à 53 millions de dollars par
année. Et ça, ce n'est pas fixe. Pour les municipalités, c'est un plafond,
mais pas pour le gouvernement du Québec.
Alors, on a
des inquiétudes, à savoir : Est-ce que les contribuables vont en supporter
un si lourd fardeau? Il y aura probablement
des dépassements de coûts. Je ne veux pas être fataliste, on a comparé ce
projet-là au métro de Montréal, mais
ça pourrait aussi se comparer au Stade olympique. Ça fait qu'à un moment
donné... Non, mais, c'est vrai. Tu sais, on ne sait pas où est-ce qu'on
s'en va avec ça.
Je sais que les réponses sont difficiles.
Malheureusement, la Caisse de dépôt aurait pu faire preuve de plus de transparence, et ce n'est pas ce qu'on a noté. On
a laissé des passe-droits, littéralement, à la Caisse de dépôt. On n'a
pas eu de commission parlementaire, le
député de Deux-Montagnes l'a mentionné. Il n'est pas assujetti à l'ARTM, il est
souverain par rapport à l'ARTM. Il n'est pas traité comme les autres offreurs
de services. Problématique. Il n'est pas soumis à l'étude du BAPE. Il aurait pu répondre au BAPE d'une meilleure façon
qu'il a répondu. Il y a beaucoup de questions qui sont restées en suspens. Entre autres, par rapport
au coût des GES économisé, c'est 15 000 $ par tonne de GES
économisés, alors qu'à la Bourse, c'est 18 $.
Alors, on aurait aimé avoir plus d'informations,
plus d'éclaircissement sur un projet qui va aller pomper pour 4 milliards de deniers publics. C'est énorme.
C'est énorme. Et donc c'est sûr qu'au Parti québécois on regarde ça d'un
oeil extrêmement prudent. On n'est pas encore convaincus que l'arrivée d'un
privé... Même s'il est considéré comme mandataire de l'État, on a discuté longuement
là-dessus, il est mû par des intérêts privés. Ce n'est pas des mauvais
garçons, c'est comme ça, ils veulent un
rendement de 8 %. Et, même si on leur a attribué le rôle de mandataires de
l'État pour leur faciliter leur vie
et aussi, entre guillemets, là, je ne veux pas être méchant, mais des
passe-droits, tu sais, par rapport à la commission parlementaire, même si on leur a donné des facilités, ils se
considèrent comme des privés. Et la preuve en est que, quand on a
demandé une règle sur le produit d'origine, qu'on avait demandée lors de la
création de l'Infra CDP Québec en 2015, bon,
on s'était vus refusés, là. Et on a réessayé aujourd'hui parce qu'on considère
que c'est une excellente idée de
faire comme tous les autres pays de la planète, c'est de faire en sorte qu'on
puisse exiger, de travaux publics aussi extraordinaires que ça, un montant d'argent de 4 milliards qui est
donné par les Québécois à ce projet-là, sans compter les montants qui seront chroniques, qui vont être d'au
moins 133 millions. On aurait pu demander ça, l'exemption ou
l'achat de produits locaux d'un minimum
de... en tout cas, allant jusqu'à 25 %, on aurait pu demander ça comme les
autres pays le font. Je le sais, que
le ministre était ouvert à l'idée. Il s'était exprimé... Je ne vous espionne pas
la nuit, là, mais vous l'aviez exprimé
à un moment donné, si je ne me trompe. Vous aviez dit... Bien, tu sais, vous
aviez ouvert la porte, et malheureusement cette porte s'est refermée. Puis je ne pointe même pas le ministre, il
est membre d'un gouvernement. Alors, le gouvernement a fermé la porte.
Alors,
écoutez, pour ces raisons-là, nous, on appuie l'idée du transport en commun,
l'idée d'un REM, mais pas l'idée de
donner ça entre les mains de la Caisse de dépôt et placement. On aurait pu
faire ça : au lieu d'assurer un 8 % de rendement sur
2,4 milliards de dollars, on aurait pu emprunter au gouvernement le même
montant à 3,7 %. Et puis n'importe quel
économiste, là, même mon golden retriever avec un double foyer puis avec une
casquette sur la tête pourrait vous
le dire, là, c'est mieux d'emprunter à 3,70 % qu'à 8 %, tu sais, pour
vrai, là. Et on l'a sorti du périmètre comptable de l'État. Moi, je sais pourquoi ils ont fait ça. Je
le sais, pourquoi. Je sais pourquoi ils ont fait ça. Ça ne me tente pas de
le dire, mais je sais pourquoi. À moins que vous insistiez. Non, ce n'est pas
vrai.
Donc, pour
ces raisons-là, pour ces raisons-là, bien, écoutez, notre position ne changera
pas par rapport au REM. Je vous
remercie encore. Je salue encore le ministre parce qu'on ne l'a pas toujours eu
facile, moi et lui. On est comme un vieux couple. Ça fait depuis 2014
qu'on se côtoie dans les mêmes dossiers. On s'est, des fois, quelquefois, crêpé
le chignon — la
politique, c'est comme ça — mais
moi, je dois vous dire que j'ai découvert un gars extrêmement sympathique et
compétent. Alors, je vous salue, M. le ministre, une dernière fois, et nous
verrons pour la suite des choses. Et, si jamais je prends le REM, je vous jure,
M. le ministre, que je vais vous envoyer la photo.
Des voix : Ha, ha, ha!
M.
Therrien : Même si
vous ne voulez pas.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, merci beaucoup, M. le
député de Sanguinet.
Merci également pour la qualité de vos interventions tout
au cours de la commission parlementaire, merci beaucoup.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, je
vais céder, à ce moment-ci, la parole à nul autre que le porteur du dossier, M.
le ministre.
M. Laurent Lessard
M.
Lessard : Merci, merci
beaucoup, M. le Président. Merci à... les bons mots de tout
le monde. En fait, je veux remercier tout
le monde. Première chose, dans la
vie, je pense, il faut être modeste, parce qu'à partir du moment qu'on dépose un projet
de loi il appartient à l'espace
public, et tout le monde a eu la chance de bonifier le projet de loi, donc autant les gens qui
sont intervenus, donc, en commission
parlementaire, parce qu'il y a
eu quand même... donc, les
gens ont pu s'exprimer dans une commission.
Il y a la Caisse de dépôt, la chambre de commerce, Coalition Trainsparence,
Institut de développement urbain, Transport
2000, l'Union des producteurs agricoles, la ville de Deux-Montagnes, ville de
Laval et ville de Montréal. D'autres se sont
désistés ou ont envoyé parfois de la documentation, donc ça a permis... Puis ça
a été retenu, même, dans plusieurs
des arguments. Puis, si l'argument n'a pas été codifié ou inscrit dans la loi,
nécessairement, on a au moins pu évacuer les
appréhensions, comme on a pu le faire tout à l'heure avec la proposition du
député de Sanguinet. Je veux le
remercier aussi de sa collaboration. Évidemment, on est tous du monde un peu
bouillant, parfois ça s'exprime de façon
différente, mais toujours centrés sur la bonne affaire, donc à savoir que...
faire avancer le projet de loi, qui n'a pas subi de retard, je veux rien
que quand même le dire.
Les derniers
amendements, c'est plus moi qui en déposais parce que, nécessairement, oui, il
y a une particularité là-dedans,
c'est la Caisse de dépôt Infra du Québec dûment constituée qui va... Bon, puis
c'est un corps constituant à l'état de
mandataire, il faut quand même monter les niveaux concernant l'organisation non
traditionnelle de l'État. Alors donc, ça a présenté une difficulté. Il y
a eu beaucoup de négociations.
D'ailleurs,
je veux remercier la collaboration parce qu'on a vu, tout au long de notre
parcours du projet de loi, quand
même, il y a beaucoup de monde qui sont venus comme experts à la table. Donc,
je veux remercier, donc, l'ensemble des ministères, que ce soit notre
ministère, le ministère du Développement... le ministère des Transports,
Finances, ministère de l'Environnement, la Santé, la Justice, l'Emploi et
Solidarité, Société d'habitation du Québec, Affaires municipales, MAPAQ. Donc,
plusieurs ont été mis à contribution dans l'avancement de nos travaux.
C'est sans
compter aussi sur les collègues qui sont venus ici, donc la députée de
Sainte-Marie—Saint-Jacques,
qui n'est pas là, ainsi que le porte-parole
de sa formation politique, qui a été là, donc le député de Deux-Montagnes, qui
va vraiment vivre aussi, dans sa plus belle
expression, le REM nouvelle génération. Je pensais que mon collègue de
Sanguinet aurait dit... Parce qu'il nous a souvent parlé d'un pays. Bien, il
aura un pays avec un REM, avec des contributions canadiennes
dans le 1,2 milliard, quand même, du gouvernement fédéral. Donc, ce n'est
pas seulement les Québécois qui auront mis de l'argent, mais le reste...
M.
Therrien : ...
• (14 h 50) •
M.
Lessard : Je veux
quand même l'agacer un peu sur ce volet-là.
Mes
collègues, parce que ce n'est pas le REM de la communauté métropolitaine, c'est
le REM du Québec... ce qui fait
qu'autant mes collègues de Dubuc puis d'Abitibi-Est seront intéressés à la
question quand ils iront sur Montréal, à l'aéroport ou... dépendamment de la destination qu'ils voudront
fréquenter, que de Sainte-Rose ou de Verdun, qui vont vraiment vivre, eux, des stations avec une
nouvelle offre de service, ma collègue de Sauvé, la même chose, autant
que le député de Mégantic, qui est adjoint
parlementaire, qui lui a apporté sa contribution aussi là-dedans par différents
amendements.
Et je
passerais... J'aimerais beaucoup remercier toute l'équipe de juristes, de
spécialistes du ministère, de tous ceux qui nous ont assistés ici, qui sont derrière. Et j'aurai la chance de le
témoigner moi-même parce qu'honnêtement, bon, quoiqu'on en comprenne bien parfois les enjeux, il y a des petites
particularités dans l'expression du document qui, ont été quand même bien... je pense, nous ont permis, en
le vulgarisant malgré des termes très techniques, de comprendre et de saisir l'environnement dans lequel, nous, on a
affaire comme politiciens. Donc, c'est notre principal travail ici, donc
je voudrais les remercier beaucoup, évidemment.
Donc, à la
fin, je pense que c'est avec fierté qu'on va procéder, aujourd'hui, à
l'adoption, bon, finale des articles. Après ça, l'Assemblée nationale en
disposera. Mais merci à tout le monde.
Puis je
remercie aussi les collaborations de la Caisse de dépôt. Je comprends très bien
aujourd'hui, pour avoir passé avec
mes collègues puis les partenaires des deux oppositions et des tiers partis, donc, que c'est une pièce importante
pour le Québec. C'est un projet de loi qui va se concrétiser, pas seulement
dans le fait de l'adopter à l'Assemblée nationale, mais il y a une infrastructure qui va être créée, constituée, bâtie
avec, on le souhaite, un maximum d'entreprises du Québec, mais à perpétuité. Donc, c'est rare qu'on crée
quelque chose à perpétuité. Dans le logement social, on crée souvent du logement à perpétuité, mais là c'est une
infrastructure sociale d'intérêt collectif, donc le transport collectif à
perpétuité. Moi, j'ai 55 ans, et, quand le métro a été constitué... aujourd'hui
encore, je peux l'utiliser.
Aujourd'hui, on donne un deuxième souffle au
métro, avec autant de kilomètres en surface et donc en créant l'interconnexion. Donc, on pourrait dire que,
nous-mêmes, on crée une nouvelle génération de métro en surface, pour lequel
nous et la prochaine génération vont utiliser un réseau beaucoup plus grand,
c'est-à-dire celui-là qui a été construit dans
les 50 dernières années, qui est souterrain, qui est peut-être moins visible
quand on passe à Montréal, mais il y a un réseau en surface qui nous rappellera qu'il y a un réseau souterrain
d'équivalence, donc, sur la communauté métropolitaine. Et je disais candidement : La prochaine fois
que je vais aller à l'aéroport, quand il sera construit et en opération, je
vais plutôt arrêter à Longueuil, stationner
ma voiture, mettre mes bagages dans le métro et faire ma connexion avec le
REM jusqu'à l'aéroport de Montréal, qui m'évitera bien, bien des soucis.
Merci
beaucoup, merci. Et puis là on va le dire, l'exceptionnelle collaboration du
président et député de Papineau, qui a fait en sorte que ça s'est bien
déroulé. Puis je pense que tout le monde en conviendra. Merci beaucoup.
Le Président (M. Iracà) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Encore une fois, merci beaucoup de toutes vos interventions très pertinentes pendant la
commission, là. Je dois vous dire, vous connaissiez vos dossiers — le dossier — tous et chacun, alors merci beaucoup. La prochaine étape — j'invite les auditeurs à nous suivre — se fera au salon bleu pour l'adoption
finale lorsqu'il sera soumis au vote. Alors, d'ici ce temps-là, gardez le
sourire.
La commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 14 h 53)