(Neuf heures trente minutes)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre,
s'il vous plaît! À
l'ordre! Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission des transports et de l'environnement ouverte. Je demande à toutes les personnes dans
la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs cellulaires.
Alors, ça me fait extrêmement plaisir d'être réuni encore
une fois ce matin pour étudier la loi n° 102. Alors, je souhaite la bienvenue à tous nos auditeurs, les
gens dans la salle, M. le ministre, les députés, tout le personnel. On
repart avec où on était rendus la semaine dernière.
La commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 102,
Loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement afin de
moderniser le régime d'autorisation environnementale et modifiant d'autres
dispositions législatives notamment pour réformer la gouvernance du Fonds vert.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Plante (Maskinongé) sera remplacé par Mme Nichols
(Vaudreuil).
Étude détaillée (suite)
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Lors de l'ajournement de
nos travaux, la semaine dernière, nous en étions à l'étude d'un
amendement proposé par le député de Jonquière à l'article 51. Puisque ça
fait quand même une semaine, je vais me
permettre de demander au député de Jonquière, s'il vous plaît, de relire
l'amendement pour qu'on puisse se remettre un peu dans le bain. M. le
député de Jonquière.
M. Gaudreault :
Oui. Alors, l'amendement, c'était de modifier l'article 32 introduit par
l'article 51 en remplaçant les mots «au traitement des eaux ou au
contrôle de leur débit» par «au traitement ou au contrôle des eaux».
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Est-ce
qu'il y a d'autres explications à la lecture de l'amendement?
M. Gaudreault :
Bien, je pense qu'on l'avait amplement expliqué quand on s'était vus la
dernière fois. On avait eu aussi une démonstration éloquente de la part
du député de Mégantic. Alors, je pense qu'en tout cas, de notre côté, on a tout
dit. Voilà.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Alors,
questions, interventions, commentaires en lien avec l'amendement déposé
par le député de Jonquière?
M. Heurtel : M. le Président,
nous prévoyons déposer un amendement également et nous croyons que ça va englober ce que propose le député de Jonquière.
Puis, à titre de complément d'information, je vous demanderais de céder
la parole à Me Grignon pour expliquer l'ensemble du raisonnement.
Le Président (M. Iracà) :
Alors, M. le député de Jonquière, est-ce que ça va?
M. Gaudreault : Bien, je
consens, oui.
Le Président (M. Iracà) : Oui,
consens à ce que Me Grignon puisse prendre la parole?
M. Gaudreault : Oui.
Le Président (M. Iracà) : Alors, je
vais vous demander, puisque c'est la première fois, comme d'habitude, de vous
identifier.
Mme Grignon
(Karine) : Oui. Alors, Karine Grignon, je suis avocate à la
Direction des affaires juridiques du ministère du Développement durable,
de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
En fait, je
ne sais pas si vous vous souvenez, mais on a apporté un amendement à
l'article 22, paragraphe 3°. Suite à cet amendement-là, il faut apporter aussi un amendement à la section
parce que c'est amené un petit peu différemment, on a comme scindé deux catégories d'installations. Pour
le premier groupe, je dirais, on parle des installations de
gestion — je
ne me souviens plus
des termes exacts, là — une installation de gestion ou de traitement des eaux visées à
l'article 32. Ça, c'est l'amendement qui a été adopté pour le
paragraphe 3° de l'article 22. Donc, de par cet amendement-là, il
faut absolument venir changer le langage
utilisé anciennement à l'article 32. Il faut venir faire comme une
énumération pour venir spécifier
quels types d'installations vont être visés par l'autorisation pour la première
portion du paragraphe. Puis après ça, la deuxième portion de cet
amendement-là, à l'article 22, on était plus spécifiques sur un type
d'installations.
M. Gaudreault : Juste une
miniprécision.
Mme Grignon (Karine) : Oui?
M. Gaudreault :
L'article 22, c'est introduit par l'article...
Mme Grignon (Karine) : 16.
M. Gaudreault : Juste pour
qu'on se retrouve.
Mme Grignon (Karine) : Oui, 16.
M. Gaudreault : O.K.
Article 16 du projet de loi, qui introduit l'article 22. O.K.
Parfait.
Le Président (M. Iracà) :
Merci. Me Grignon.
Mme Grignon (Karine) : Donc,
c'est ça, la première portion de ce paragraphe-là, il faut venir énumérer les installations de gestion de traitement des eaux
qui sont visées, puis, la deuxième partie, on était venus introduire un
concept d'installation et d'exploitation de
tout autre appareil ou équipement destiné à traiter les eaux, notamment pour
prévenir, diminuer ou faire cesser le rejet
de contaminants. Donc, il y a comme deux volets au paragraphe, puis
l'amendement qu'on va venir proposer
va venir spécifier un petit peu le champ d'application de l'autorisation
ministérielle, à ce moment-là.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Grignon. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Bien, je
comprends que c'est comme un préavis d'un amendement qui va être déposé pour modifier l'article 32. Donc, M. le Président,
je pense que le mieux, c'est de disposer de mon amendement, puis après
ça on va, j'imagine, recevoir l'amendement du gouvernement, là.
Le Président (M. Iracà) : On
peut faire ça ou vous pouvez le retirer puis le ramener.
M. Gaudreault : Non, non, on va
en disposer.
Le
Président (M. Iracà) : Parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres
commentaires en lien avec l'amendement déposé par le député de
Jonquière? Oui, M. le député de Masson.
M. Lemay :
Merci, M. le Président. Moi, M. le Président, je suis très heureux que l'on
poursuive l'étude détaillée, article
par article, puis qu'on dispose des amendements, mais j'avais une question pour
vous, M. le Président, puis peut-être que
M. le ministre peut répondre aussi. Mais je voulais juste savoir... Parce
que, la dernière fois qu'on s'est quittés, on a ajourné les travaux parce qu'il y avait le conflit avec les juristes de
l'État. Aujourd'hui, on voit, là, que la salle, elle est quand même bien
remplie des juristes. Et je voulais savoir... Parce que, pas plus tard qu'hier
soir, on a su que la grève se poursuivait et
que l'offre était rejetée. Je veux juste savoir qu'est-ce qui a changé
entre-temps qui fait qu'aujourd'hui on est en mesure de pouvoir
poursuivre, alors que, la dernière fois, nous avons dû ajourner les travaux et
on ne pouvait pas poursuivre les travaux.
Est-ce qu'il y a eu de l'avancement qui a été fait qui nous permet de pouvoir
faire l'étude détaillée précisément ce matin?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Écoutez, ce
n'est pas de mon champ de compétence à titre de président de cette
commission. Ce que je peux vous dire, c'est que je n'ai pas reçu d'avis de
personne pour annuler la séance qui était prévue aujourd'hui. Donc, je suppose
qu'à ce titre les gens sont prêts pour procéder avec les articles qui vont
suivre.
Alors, toujours sur l'amendement du député de
Jonquière, est-ce qu'il y a d'autres interventions, questions, commentaires?
M. Lemay : Oui, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Oui, M. le
député de Masson.
M. Lemay : Bien, toujours en lien
avec ma première remarque, là. C'est sûr qu'on est ici pour travailler puis avancer le projet de loi. Il y a toujours l'ombre
d'une prorogation de la session qui pourrait arriver la semaine
prochaine. On ne sait
pas, c'est M. le premier ministre qui en décide. Mais, bref, nous allons
poursuivre l'étude, mais j'aurais quand même aimé ça savoir du ministre s'il y avait eu des avancements qui
avaient été faits qui nous permettent de bien faire l'étude détaillée ce matin. Parce que c'était un
enjeu crucial la semaine dernière, le ministre nous disait : On n'est
pas en mesure de pouvoir poursuivre, ça ne se fait pas de pouvoir toujours
arrêter. Et là, ce matin, je comprends qu'il n'y a même pas eu aucune de ces discussions-là, et puis on est repartis dans
le débat. Je ne sais pas si M. le ministre peut me répondre. Après ça,
selon l'explication qu'il pourra nous donner, je serai peut-être satisfait.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Masson. M. le ministre.
M. Heurtel : M. le Président, je
réfère le député à vos commentaires.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, on va poursuivre,
toujours avec l'amendement déposé par le
député de Jonquière. Alors, j'avais déjà demandé s'il y avait des
interventions, commentaires, questions. Je le redemande. Il n'y en a pas? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement déposé par le député de Jonquière, article 32 proposé à
l'article 51, est adopté?
Des voix : Rejeté.
Le Président (M. Iracà) : Amendement
rejeté. Toujours à l'article 51. M. le ministre.
M.
Heurtel : Merci, M. le Président. Alors, nous avons un
amendement : Remplacer l'article 51 du projet de loi par le
suivant :
51. L'article 32 de cette loi est remplacé par
ce qui suit :
«1. Champ d'application.
«32. Pour
l'application du paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 22 et
de la présente sous-section, est une installation de gestion ou de
traitement des eaux :
«1° un système d'aqueduc;
«2° un système d'égout;
«3° un système de gestion des eaux pluviales.
«Le gouvernement peut, par règlement, définir
les termes mentionnés au premier alinéa.»
Alors, M. le Président, l'amendement proposé en
est un de concordance avec l'amendement apporté au paragraphe 3° de l'article 22 remplacé par l'article 16 du
projet de loi, comme l'a expliqué plus en détail plus tôt Me Grignon.
Merci.
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre, est-ce que... On va suspendre quelques instants, le temps de faire
des photocopies.
(Suspension de la séance à 9 h 39)
(Reprise à 9 h 44)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à
l'étude d'un dépôt d'un amendement
à l'article 32 proposé par l'article 51 déposé par M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires, questions? M. le député
de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Bien, en tout cas, à sa lecture, à sa face même, l'article amendé est beaucoup
plus clair que l'article initial du projet de loi. Ça, c'est un gain. Je comprends, comme l'expliquait Me
Grignon tout à l'heure, que c'est pour
compléter, au fond, ou interpréter
l'article 22, mais là, concernant la question des eaux, bon, j'ai deux questions
au moins. Est-ce que c'est la première fois, soit par l'article 32 initial
qu'on introduisait ou soit, forcément, par l'article amendé qui vient de nous être déposé... Est-ce que c'est la première
fois qu'on amène le concept de système de gestion des eaux pluviales
dans le projet... dans la Loi sur la qualité de l'environnement?
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Jonquière. M. le ministre.
M. Heurtel : La notion est également
dans la section sur les ouvrages municipaux.
M. Gaudreault : Dans le
projet de loi?
M. Heurtel : Oui.
M. Gaudreault : Donc, c'est
la première fois que ça arrive dans la loi. Vous comprenez ce que je veux dire?
M. Heurtel : Oui, oui, oui. O.K.
Excusez, oui, dans ce sens-là, oui, oui.
M.
Gaudreault : O.K. Et pourquoi on doit maintenant l'intégrer, le
système de gestion des eaux pluviales? Pourquoi
on doit en faire une... l'amener? Qu'est-ce qui justifie qu'aujourd'hui, en
2017, par rapport à l'ancienne mouture de la Loi sur la qualité de
l'environnement, on doit intégrer la notion du système de gestion des eaux
pluviales?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. M. le
ministre? Alors vous me faites signe que c'est Mme Robert qui va prendre
la parole. Je vais vous demander de vous identifier avant d'intervenir.
Mme Robert(Caroline) : Caroline Robert. Je suis directrice de l'eau
potable et des eaux souterraines au ministère du Développement durable,
de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Mme Robert. Alors, ça va, consentement?
Mme Robert, la parole est à vous.
Mme Robert (Caroline) : Tout à fait, donc, c'est vraiment dans une
volonté de mieux gérer les eaux usées qu'on vient introduire ce concept-là. Parce que les eaux pluviales,
traditionnellement, se retrouvaient dans les égouts et, quand on a de la
pluie, amenaient des débordements, notamment, peuvent amener aussi,
lorsqu'elles sont mal gérées en milieu urbain,
de l'érosion, donc différents problèmes, et donc c'est vraiment dans une
volonté de mieux gérer ces eaux-là qu'on veut s'assurer d'un encadrement adéquat. On veut les séparer des eaux
d'égout domestiques et on veut s'assurer qu'elles ne causent pas des
problèmes d'inondation, d'érosion si elles sont mal acheminées jusqu'aux cours
d'eau.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, Mme Robert. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Je comprends que c'est parce qu'il peut exister des
systèmes de gestion des eaux pluviales qui sont différents du système
d'égout.
Mme Robert
(Caroline) : Effectivement. De plus en plus, on souhaite séparer les
deux de façon à pouvoir gérer l'égout et la
contamination qui lui est associée d'une certaine façon et les eaux pluviales
d'une façon qui est plus appropriée,
et d'éviter que les deux se retrouvent dans les mêmes conduites et génèrent
notamment des débordements.
M.
Gaudreault : Quelle forme peut prendre un système de gestion d'eaux
pluviales qui n'est pas un système d'aqueduc?
Mme Robert
(Caroline) : Qui n'est pas un système d'égout?
M.
Gaudreault : D'égout, pardon. Je lisais... d'égout, je veux dire, oui.
Mme Robert (Caroline) : C'est bon. Donc, ça peut prendre différentes
formes. Ça peut être des conduites, des bassins de rétention, des ouvrages de stockage. Ça peut être des
systèmes qui sont plus avec de la végétation, de façon à permettre une meilleure infiltration de l'eau.
Donc, ça peut prendre différentes formes, puis c'est vraiment un domaine
dans lequel le ministère a beaucoup développé, là, sa connaissance et a
introduit des meilleures pratiques dans les dernières années.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, Mme Robert. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Ma question est la suivante : Est-ce qu'il y a...
Comment je pourrais dire ça? Est-ce que c'est exhaustif, les trois systèmes dont on parle, quand on parle de la
question de gestion et de traitement des eaux, un système d'aqueduc, un
système d'égout, un système de gestion des eaux pluviales? Est-ce qu'il y
aurait d'autres systèmes? Parce que, là,
c'est limitatif. On ne dit pas «notamment», là. Donc, on dit : «Un système
d'aqueduc, un système d'égout, un
système de gestion des eaux pluviales». Est-ce qu'il pourrait y avoir d'autres
types de gestion, je ne le sais pas, moi, de l'irrigation agricole, peu
importe, là, qui ne se trouveraient pas couverts par les trois éléments qu'on a
ici?
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre.
M.
Heurtel : Juste, quand même, apporter une précision, puis madame
pourra venir compléter, mais le dernier alinéa du nouvel article, quand même, ouvre la porte. Quand on
lit : «Le gouvernement peut, par règlement, définir les termes mentionnés», ça ouvre la possibilité, si
jamais il y avait un cas qui ne serait pas visé, de — par voie réglementaire, de par la
définition des termes — réussir
à aller l'englober. Mais, peut-être, madame peut également compléter.
Le Président (M.
Iracà) : Mme Robert?
• (9 h 50) •
Mme Robert (Caroline) : On considère que, dans le domaine municipal,
c'est les trois types de système qu'on va gérer, mais il faut voir, un peu comme Me Grignon l'avait exprimé, qu'à
l'article 22 on réfère à ça, «ainsi qu'à», donc c'est une partie, finalement, des
autorisations. Donc, ça couvre le domaine municipal et ça couvre ce qu'on veut
couvrir par les articles subséquents, mais
ce ne sont pas les seuls systèmes qu'on autorise, évidemment, en termes de
traitement des eaux, puisque, dans l'article 22 qui a été introduit
par le projet de loi, on vise d'autres catégories également, là, après avoir
référé à l'article 32.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Mme Robert.
M.
Gaudreault : Et parce qu'évidemment la section dont on parle ici,
c'est vraiment concernant les municipalités. Donc, dans les municipalités, on a ces trois types-là, essentiellement,
et le ministre dit : Par le dernier alinéa, on se garde une porte ouverte. Si jamais il y a de la technologie
qui fait en sorte que les municipalités développent de nouveaux
systèmes, on pourra peut-être l'accrocher à
soit un système d'aqueduc, d'égout ou de gestion des eaux fluviales. C'est ce
que je comprends?
M. Heurtel :
Oui.
Le Président (M. Iracà) :
M. le ministre, oui?
M. Heurtel :
Oui, M. le Président.
Le Président (M.
Iracà) : Merci. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Merci.
Le Président (M.
Iracà) : M. le député de Masson, est-ce que vous vouliez intervenir?
M.
Lemay : Oui, merci, M. le Président. Simplement, je comprends que l'explication
initiale de Me Grignon... Elle nous
expliquait pourquoi qu'on faisait... on voulait déposer cet amendement-là
en lien avec l'article 22. À la lecture de l'amendement, j'ai juste une dernière question, peut-être que vous l'avez déjà
répondue dans votre première réponse, mais, originalement, à l'article 32,
on mentionnait que... on faisait référence aux articles 32.3 à 45.3.4, puis on
disait que ça s'applique en... Bon, bref, maintenant,
ça, ce n'est plus dans le nouvel article 32 tel que proposé par l'amendement qui est déposé. Je veux juste savoir : Est-ce que
c'est parce que, dans le nouvel article 32, quand qu'on
réfère à l'article 22, ça fait en sorte qu'on n'a plus besoin de s'appliquer à 32.3, à 45.3, parce que
c'est comme implicite, j'imagine? C'est ce que je dois comprendre?
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, on me fait signe que Me Grignon pourrait répondre à votre question. Est-ce que ça va, M. le député de Masson?
Me Grignon, la parole est à vous.
Mme
Grignon (Karine) : Oui.
Comme on va voir un petit peu plus tard dans la section... C'est pour ça que c'est important d'avoir une vision globale de cette
section-là. En fait, il y a
des dispositions qui sont applicables uniquement aux autorisations ministérielles, donc, qui sont
énumérées... l'autorisation qui est énumérée à l'article 22, puis il y a
une autre portion de cette
sous-section-là que c'est plus des pouvoirs généraux qui s'appliquent davantage
aux systèmes qui sont énumérés, là, dans la proposition d'amendement, ou à certains d'entre eux, puis on va tenter
d'établir une nouvelle division pour vraiment distinguer chacune de ces obligations-là,
là, dans les prochains articles.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, Me Grignon. M. le député de Masson.
M.
Lemay : Oui. Ce que je
comprends, c'est que les prochains articles en lien avec l'article 32 vont aussi
avoir des amendements. C'est ce que je dois comprendre?
Mme Grignon
(Karine) : Pour quelques-uns d'entre eux, en fait.
M.
Lemay : Moi, j'ai une
question, M. le Président. Je ne sais pas si... Par consentement, c'est sûr
que tout est possible, là, mais, si
on a déjà des amendements, est-ce
que c'est possible de pouvoir en
faire la lecture dans l'ensemble pour
cette section-là? Justement, ça nous permettrait à faciliter notre
compréhension, de faire le dépôt à l'avance, si on veut, des amendements qui sont déjà prêts, pour qu'on puisse, justement...
Parce que, là, dans l'article 32 qui était
original dans le projet de loi n° 102, on mentionne des choses, là
ça disparaît, on nous arrive avec un amendement. Je comprends que, pour la section, il va y avoir d'autres amendements
puis il y a une logique en arrière de tout ça. Mais, pour le bénéfice des membres de la commission, ça
pourrait peut-être faciliter la compréhension. Puisque,
dans cette section-ci, on n'a pas de commentaire non plus. Donc,
simplement pour la meilleure compréhension, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors, étant donné que c'est à la discrétion du
ministre, je vais lui céder la parole sur cette intervention.
M.
Heurtel : Alors là, pour
être bien clair, suite à la demande du député
de Masson, je vais vous demander
de suspendre pour qu'on ait le temps de bien considérer la demande du député de
Masson.
Le Président (M.
Iracà) : Suspension accordée. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 54)
(Reprise à 10 h 21)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre! À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons poursuivre la séance de travail,
s'il vous plaît. Nous étions à un amendement déposé par M. le ministre, concernant l'article 32 proposé à l'article 51. Je pense
qu'il y avait eu quelques interventions déjà sur cet article. Alors, je vais le
redemander encore, là... sur l'amendement, excusez-moi.
Alors, est-ce qu'il y a des commentaires, questions en lien avec l'amendement déposé par M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 32
proposé par l'article 51 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement
adopté. Sur l'article 51 comme tel, est-ce qu'il y a
des commentaires, suggestions, questions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 51, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) :
Article 51, adopté. Je vais inviter, à ce moment-ci, M. le ministre à poursuivre avec l'article 52. À la lecture, s'il vous
plaît.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
Article 52 : Les articles 32.1 et
32.2 de cette loi sont abrogés.
Cet article vise à abroger les exigences
actuelles qui prévoyaient un permis pour l'exploitation d'un système d'aqueduc ou d'égout, puisqu'un tel permis n'est
plus requis. En effet, le nouvel article 25 de la LQE permet
d'imposer des conditions d'exploitation pour les activités assujetties au paragraphe 3°
de l'article 22.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des questions,
commentaires, interventions en lien avec l'article 52? M. le
député de Masson.
M. Lemay : Juste un instant, M. le Président, je fais juste
réviser ce qu'il y avait dans l'article 25, parce qu'on
avait aussi un amendement
qu'on avait fait à cette étape-ci, puis j'avais une question,
à savoir pourquoi que, maintenant,
le demandeur devait faire preuve lui-même face à une municipalité. Mais là je
vais juste lire l'article 25, ça va me remettre dedans.
Le Président (M. Iracà) :
Allez-y, allez-y, on va vous écouter.
M. Lemay : Je crois que je n'ai
pas besoin de poser ma question, parce qu'il aurait peut-être déjà répondu.
Le Président (M. Iracà) : Ah! O.K.
M. Lemay : Mais je fais la
lecture, merci.
Le Président (M. Iracà) : Oui,
je vous laisse un instant.
(Consultation)
M. Lemay : O.K., M. le
Président, après avoir pris
connaissance de l'article 25, là, ce que je dois comprendre, puis c'est mon interprétation, c'est qu'avec ce
qu'on a fait dans 25 ça donne plus de flexibilité, justement,
aux entreprises, j'imagine, puis aux municipalités d'agir.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Masson. Me Grignon? M. le ministre?
Mme Robert?
M. Heurtel : Me Grignon.
Le Président (M. Iracà) :
Me Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : En fait, l'autorisation ministérielle qu'il y a à l'article 22 va venir remplacer le
permis. À partir du moment où il y a
un des éléments qui est énuméré à l'un des paragraphes de
l'article 22 comme déclencheur, ça
va permettre au ministre d'imposer des conditions d'exploitation liées à
l'ouvrage ou l'installation, là, qui vient faire l'objet d'une demande
d'autorisation. Puis il ne faut pas oublier qu'en matière municipale il y a
aussi les attestations d'assainissement
municipales, qu'on a étudiées un petit peu plus tôt, là, qui vient gérer un
petit peu toutes les conditions d'exploitation de ce type d'ouvrage là.
La section vise beaucoup ce type d'ouvrage là aussi.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Grignon. M. le député de Masson.
M. Lemay :
Merci pour cette explication. Je vais le remettre dans mes mots, là, puis
m'assurer que c'est la bonne compréhension,
là. C'est maintenant le demandeur qui va avoir à soumettre la preuve que la
municipalité, elle ne s'objecte pas à la délivrance d'une autorisation,
c'est ce que je comprends.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Masson. Me Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : Oui. En fait, c'est l'article suivant, là, 32.3, là, qu'on
va étudier tantôt, qui prévoit cette exigence-là pour le demandeur.
M. Lemay : Merci.
Le
Président (M. Iracà) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions en lien avec l'article 52? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 52 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Article 52, adopté. Nous allons procéder à l'étude de l'article 53.
M. le ministre, à la lecture.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
53. Cette loi est modifiée par l'insertion,
avant l'article 32.3, de ce qui suit :
«2. Mesures d'encadrement particulières.»
Cet article, M. le Président, vise à préciser
que les articles 32.3 à 45.3 de la loi prévoient des mesures d'encadrement particulières pour les autorisations
délivrées pour une installation de gestion ou de traitement des eaux.
Et nous avons un amendement...
Le Président (M. Iracà) : Oui.
À la lecture, M. le ministre.
M. Heurtel :
...qui, je vous avertis, M. le Président, a une légère différence avec
l'amendement qu'on a distribué tout à l'heure. Alors, on va le
distribuer tout de suite après.
À l'article 53 du projet de loi, remplacer
l'intitulé par le suivant :
«2. Mesures
spécifiques applicables aux autorisations visées par le paragraphe 3° du
premier alinéa de l'article 22.»
Le
Président (M. Iracà) : Alors, on va suspendre quelques instants,
le temps de faire des photocopies. Je suspends.
(Suspension de la séance à 10 h 26)
(Reprise à 10 h 29)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons
reprendre nos travaux. Nous étions au dépôt de l'amendement à
l'article 53. M. le ministre, vos explications.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président. L'amendement proposé propose une nouvelle division du texte de cette
sous-section afin d'en faciliter la
compréhension. Il permet de repérer facilement les mesures applicables aux
autorisations ministérielles.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a
des commentaires, questions, interventions en lien avec l'amendement
déposé à l'article 53? Ça va? Oui, M. le député de Masson.
M. Lemay :
Ce que je comprends, c'est que l'amendement proposé à l'article 53 est
pour compenser ce qu'on vient de faire à l'article 51?
Le Président (M. Iracà) : M. le
député de Masson... Alors, Me Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : Oui, en quelque sorte. Comme je vous expliquais, pour bien
distinguer chacune des obligations
des articles de cette section-là, on va venir créer des divisions pour
regrouper les articles qui parlent vraiment des sujets dans lesquels on
va les regrouper, là. Ça va être plus facile de les repérer.
• (10 h 30) •
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Grignon. Est-ce qu'il y a d'autres questions ou commentaires en lien
avec l'amendement? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 53,
tel que lu par M. le ministre, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement adopté. Nous allons poursuivre
l'étude à l'article 53. Questions, commentaires, interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 53,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article adopté.
Nous poursuivons avec l'article 54. À la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
L'article 32.3
de cette loi est modifié :
1° par le
remplacement du premier alinéa par le suivant :
«Outre
les exigences établies par tout règlement du gouvernement, le demandeur d'une
autorisation relative à une installation
de gestion ou de traitement des eaux qui n'est pas exploitée par une
municipalité ou qui est exploitée par une municipalité à l'extérieur des limites de son territoire doit soumettre
à l'appui de sa demande un certificat du greffier ou du secrétaire-trésorier de la municipalité sur le
territoire de laquelle l'installation est située attestant que cette
municipalité ne s'objecte pas à la délivrance de l'autorisation pour le secteur
desservi par cette installation.»;
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «du permis, le sous-ministre» par «de
l'autorisation, le ministre»;
3° par la suppression
du troisième alinéa.
M. le Président, cette disposition concerne les systèmes d'aqueduc et d'égout qui
seront exploités par une entreprise d'aqueduc et d'égout de même que
ceux appartenant à une municipalité mais à l'extérieur de son territoire. Les
modifications proposées sont de concordance avec le remplacement des permis par
une autorisation unique. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a
des questions, commentaires sur l'article 54? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Oui, M. le Président. Peut-être que j'aurais dû poser ma question à cet
article-là, dans le fond. Est-ce que le
ministre peut me donner l'explication pourquoi c'est maintenant le demandeur
qui doit soumettre avec sa demande un
certificat du greffier ou du secrétaire-trésorier de la municipalité pour
attester que la municipalité ne s'objecte pas à la délivrance de
l'autorisation?
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors,
Me Grignon, la parole est à vous.
Mme Grignon
(Karine) : En fait, c'était déjà le cas. C'est pour remplacer le
permis. Donc, on appelait ça «le permis
d'exploitation», c'est ce qui était visé à 32.1, 32.2. Donc, déjà, quand ils
présentaient leurs demandes de permis, ils demandaient le certificat. Tout simplement, on a remplacé le permis par
l'autorisation unique. Donc, au lieu de l'appeler «titulaire de permis»,
on l'appelle «titulaire d'autorisation». C'est exactement la même situation.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Me Grignon. M. le député de Masson.
M. Lemay :
O.K., donc, c'est simplement des termes administratifs, là. Je croyais qu'on
avait, par... c'était une façon, un
peu, de raccourcir dans les délais, mais je crois que, dans le fond, cet
article-là n'a pas d'impact sur les délais, dans le fond, de délivrance,
là.
Mme Grignon
(Karine) : Non. Ça reconduit la situation actuelle pour cette
situation-là.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Merci,
Me Grignon. Est-ce qu'il y a d'autres interventions,
article 54? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
Oui. Nous, on remarque, au deuxième paragraphe, là : Par le remplacement
«du permis, le sous-ministre» par «de
l'autorisation, le ministre». Donc, là, on passe du sous-ministre au ministre. Est-ce que c'est ce que je comprends? Si oui, j'aimerais ça avoir un peu l'explication, là, parce que,
là, ça devient le ministre davantage que, d'un point de vue
administratif, là, le sous-ministre.
Le Président
(M. Iracà) : Alors, merci, M. le député de Jonquière. Toujours
Me Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : En fait, toute
cette section-là, ce sont de vieilles dispositions qui découlent de la
loi sur la régie des eaux, donc c'est du
vieux langage, ça n'a jamais été harmonisé. Donc, ce type de pouvoir là est
généralement accordé au ministre, donc c'est
par uniformité, on est venus remplacer les résidus qui restaient à l'intérieur
de la loi, là, parce que c'est plusieurs vieilles lois qui se sont intégrées dans cette
section-là, là. Donc, on est venus harmoniser tout ça pour venir confier
les pouvoirs à la bonne personne.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, Me Grignon. D'autres interventions, toujours en lien avec l'article 54?
M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
Bien, c'est plus la question de la procédure, là, parce que je comprends qu'il
peut y avoir eu des lois un peu
désuètes et qu'on veut mettre au goût du jour, mais là c'est qu'il va y avoir
quand même une forme d'enquête ou, en
tout cas, de recherche, là, puis là
on conduit ça au ministre. Est-ce que c'est ce que je comprends? Alors,
est-ce qu'il n'y a pas une distance qu'il devrait y avoir entre la
procédure et l'autorisation du ministre?
Le Président (M. Iracà) :
Me Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : En fait, étant donné qu'on a remplacé le système de permis par le système de demande
d'autorisation ministérielle, l'autorisation unique, il n'y a comme pas le
choix d'harmoniser, parce que c'est le ministre maintenant, dans le cadre de la loi, les articles 22 et
suivants, qui va recevoir les demandes, le cadre d'analyse qui s'applique. C'est toujours adressé au ministre,
donc il faut vraiment faire de la concordance et harmoniser tout ça
pour que ça corresponde à la bonne personne.
M. Gaudreault : O.K. Ça, ça veut dire que, dans le texte, on va dire maintenant : Si la municipalité s'objecte à la délivrance du permis... à
la délivrance de l'autorisation, pardon, le ministre doit tenir une enquête...
Mme Grignon (Karine) : ...
M. Gaudreault : O.K. Et comment
se fait cette enquête-là présentement? Je ne sais pas si Mme Robert...
Le Président (M. Iracà) : Merci,
M. le député de Jonquière. Mme Robert, la parole serait à vous.
Mme Robert
(Caroline) : Donc, le ministère
dispose d'un commissaire enquêteur, qui est une personne désignée pour, justement, dans les cas notamment de réseaux privés...
tient cette enquête-là et fait ses recommandations par la suite aux autorités du ministère. Donc, c'est vraiment
une personne qui est désignée pour rencontrer les deux parties, analyser
les faits et faire des recommandations par rapport à ce qui... la personne, ce
qui aura été constaté, là, dans le cas qui lui est soumis.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Mme Robert. M. le député de Masson.
M. Lemay : Oui, bien, toujours sur le même sujet des
enquêtes, là, est-ce qu'on a un ordre d'idées des fréquences que ça
arrive qu'on doit procéder à une enquête parce qu'une municipalité refuserait?
Le Président (M. Iracà) :
Alors, sur la fréquence, Mme Robert.
Mme Robert
(Caroline) : Je n'ai pas de
chiffre précis. Ça prendrait des recherches, c'est quelque chose qu'il faudrait vérifier auprès de nos directions
régionales, mais, à mon avis, ce n'est pas fréquent. Donc, c'est assez rare
que ça se produit dans le cas qui nous occupe.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Mme Robert. D'autres
questions, interventions, toujours à l'article 54? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 54 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) :
Article 54, adopté. Nous allons poursuivre avec l'article 55. À la
lecture, M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
L'article 32.4 de cette loi est abrogé.
M. le Président, l'article 32.4 actuel établit une règle en matière de cession
d'un système d'aqueduc ou d'égout. Cette disposition n'est plus requise, puisque c'est celle prévue
pour le tronc commun, relative à toutes les autorisations qui
s'applique, soit l'article 31.0.2 introduit par l'article 16 du projet
de loi.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des questions,
interventions, commentaires? S'il n'y a pas d'autre intervention ou
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 55 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Article adopté. 56, s'il vous plaît. À la lecture, M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
L'article 32.5 de
cette loi est renuméroté 45.3.1 et est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par
le remplacement de «le système d'aqueduc ou d'égout d'une personne» par
«l'installation de gestion ou de traitement des eaux d'un autre
exploitant»;
b) par le remplacement de «aux abonnés»
par «aux personnes desservies»;
c) par le remplacement de «entre les
abonnés ou entre les abonnés et cette personne» par «entre les personnes
desservies ou entre ces personnes et l'exploitant»;
2° dans le deuxième alinéa :
a) par le remplacement de «un tel
système» par «une telle installation»;
b) par
le remplacement de «d'installer un nouveau système d'aqueduc ou d'égout» par
«de mettre en place une nouvelle installation»;
c) par le remplacement de «cette
installation» par «cette mise en place».
M. le Président, l'article 32.5 actuel est
déplacé à la sous-section 3 intitulée «Pouvoirs d'ordonnance» et
renuméroté 45.3.1. Par ailleurs, il est modifié afin de s'assurer de la
concordance des termes avec ceux utilisés à la section IV.
Et nous avons un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
M. le ministre. À la lecture pour l'amendement.
• (10 h 40) •
M. Heurtel : Remplacer l'article 56 du projet de loi par le suivant : 56. L'article 32.5 de cette loi est
abrogé.
Alors, M. le Président, cet amendement résulte
de l'amendement proposé à l'article 68 pour l'ajout du nouvel
article 45.3.1. Le contenu de l'article 32.5 de la LQE est ainsi
repris au nouvel article 45.3.1.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Alors, sur l'amendement déposé à l'article 56,
est-ce qu'il y a des
questions, commentaires? M. le député de Masson, sur l'amendement.
M. Lemay : Oui, merci,
M. le Président. Merci, M. le ministre, pour les explications. Là, en ayant eu l'amendement déjà
pour l'article 68, j'avais déjà fait la lecture de cet
article, et puis, effectivement, on retrouvait les éléments qui étaient
proposés à l'article 56 dans le 68. Donc, effectivement, on est en accord
avec cette proposition d'amendement.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Masson. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Gaudreault : On peut-u juste
suspendre un petit peu pour qu'on se démêle?
M. Heurtel : Bien sûr, à la
demande du député de Jonquière, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) :
Suspension accordée, M. le député de Jonquière. Je suspends quelques instants
les travaux.
(Suspension de la séance à 10 h 41)
(Reprise à 10 h 44)
Le Président (M. Iracà) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à un amendement
déposé par M. le ministre à l'article 56. Est-ce qu'il y a des interventions,
questions, commentaires, toujours en lien avec l'amendement déposé
par M. le ministre? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. En fait, c'est juste une question
un peu plus technique puis de procédure de nos travaux, là, parce
que, là, le ministre nous dit : On va abroger l'article 32.5 parce
que, de toute façon, on va l'intégrer, quand on va arriver à l'article 68, dans un nouvel
article qu'on va appeler 45.3.1 et dont il nous a déjà déposé l'amendement tout
à l'heure, quand on a suspendu. O.K. Mais normalement moi, je me sentirais plus à l'aise si on
suspendait l'adoption de l'article 56
pour attendre d'étudier l'article 68, pour voir si on n'aura pas des... Tu
sais, moi, je ne peux pas prendre pour acquis qu'on... je ne peux pas présumer
qu'on va nécessairement l'adopter intégral, le 45.3.1, là.
À moins qu'on
l'étudie tout de suite, l'article 68, et qu'on fasse notre travail. Mais moi,
je serais plus à l'aise si on suspendait
56, pas parce que je ne fais pas confiance au ministre,
mais juste pour faire notre travail correctement
comme parlementaires. Parce
que, là, il nous dit : On va
abroger l'article 32.5 parce que, de toute façon, on va avoir un amendement à l'article 68.
Je veux bien, là, en théorie, mais je ne peux pas présumer, moi, de l'adoption
de l'article 68 à
ce stade-ci. Je ne sais pas ce que
les collègues vont dire, je ne sais pas si le gouvernement n'arrivera pas avec un autre amendement. Alors, moi, je serais plus à l'aise si on
suspendait 56 ou, deuxième option, si on étudiait 68 tout de suite.
Le Président (M. Iracà) : Avant
le 56.
M. Gaudreault : Oui, oui. Parce
que, là, il nous annonce qu'il va...
Le Président
(M. Iracà) : Il y aurait un... Oui, oui, je comprends. Je
comprends, M. le député, là.
M. Gaudreault : Oui. C'est
juste pour être sécure, entre guillemets, sécuritaire.
Le
Président (M. Iracà) :
C'est bon. Alors, écoutez, la question est posée, M. le député de Jonquière.
Je vais céder la parole, à ce moment-ci, pour réponse à M. le ministre.
M. Heurtel : Bien, avant de répondre, j'aimerais la réaction
du député de Masson aussi, là, pour ne pas avoir...
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, M. le député de Masson, en lien avec l'intervention du député de Jonquière, est-ce que vous avez
des commentaires à formuler?
M. Lemay : Je veux
dire, ce n'est pas la première fois
qu'on suspend des articles, là. Dans plusieurs autres projets
de loi, on a déjà fait des suspensions. Pour cette étude-là, ça serait la première suspension
d'un article. Mais, comme on l'avait déjà demandé au
préalable, quand on était dans l'article 16, il y avait certains éléments
parfois qu'on voulait suspendre, moi, je
n'ai pas de problème avec la demande du député de Jonquière,
là. Peu importe que ça soit l'option a ou b que le ministre choisit, je
suis tout à fait à l'aise avec cette demande.
Le Président (M. Iracà) :
Alors, pour suspendre un article, je fais rien que vous rappeler qu'on a besoin
du consentement. Si on a le consentement, on peut suspendre et y revenir plus
tard. M. le ministre.
M. Heurtel : Bien, ce serait non seulement... On pourrait
faire ça d'un trait, là. C'est non
seulement suspendre, mais faire 68 maintenant, là.
Le
Président (M. Iracà) :
Sur consentement, il n'y
a aucun problème,
ça peut se faire. On peut faire option a et b en même temps. Alors, est-ce
que ça vous va, M. le député de Jonquière, M. le député de Masson?
M. Gaudreault : Oui, oui. Pas
de problème.
Le Président (M. Iracà) :
Alors, est-ce que j'ai consentement pour suspendre l'étude de l'amendement à l'article 56
et l'article 56 pour qu'on puisse étudier immédiatement l'article 68?
M. Gaudreault : C'est ça.
Exact.
Le Président (M. Iracà) : Est-ce
que j'ai consentement?
M. Gaudreault :
Archiconsentement.
Le Président (M. Iracà) : Consentement?
M. Gaudreault : Oui.
M. Heurtel : Ça, c'est du consentement.
Le
Président (M. Iracà) :
C'est du consentement. Alors, il
y a consentement. Nous allons
procéder immédiatement, tel que j'ai obtenu par consentement, l'étude de l'article 68. À la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre, pour l'article 68.
M. Heurtel : Alors, article 68 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 45.3, de ce qui
suit :
«3. Pouvoirs d'ordonnance.»
Alors, M. le Président, cette modification vise le regroupement dans une même sous-section
de tous les pouvoirs d'ordonnance en matière d'installation de gestion
ou de traitement des eaux.
Alors, M. le Président, nous avons un
amendement.
Le Président (M. Iracà) : Sur
l'amendement, à la lecture, M. le ministre.
• (10 h 50) •
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
Remplacer l'article 68 du projet de loi par
le suivant :
68. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 45.3, de ce qui suit :
«4. Pouvoirs d'ordonnance.
«45.3.1. Le
ministre peut, aux conditions qu'il détermine, ordonner à une municipalité
d'exploiter provisoirement l'installation
de gestion ou de traitement des eaux d'un exploitant ou d'un propriétaire,
lorsque cette installation n'est pas exploitée par une municipalité, et
d'y effectuer des travaux, lorsqu'il le juge nécessaire pour assurer aux
personnes desservies un service adéquat.
L'ordonnance peut également fixer la répartition des coûts afférents à cette
exploitation ou à ces travaux entre les personnes desservies ou entre ces
personnes et l'exploitant ou le propriétaire, selon le cas.
«Le ministre peut aussi,
lorsqu'il le juge nécessaire pour la protection de la santé publique, ordonner
à une municipalité d'acquérir une telle installation, de gré à gré ou par
expropriation, ou de mettre en place une nouvelle installation en se portant acquéreur de gré à gré ou par expropriation
des immeubles et des droits réels requis pour cette mise en place.
«Le ministre peut rendre à l'égard d'une
municipalité toute autre ordonnance qu'il juge nécessaire en matière
d'alimentation en eau et de gestion ou de traitement des eaux.
«45.3.2. Le ministre
peut rendre à l'égard d'une personne exploitant une installation de gestion ou de traitement des eaux ou du propriétaire d'une
telle installation les ordonnances qu'il juge appropriées relativement à la
qualité du service, à l'extension du système, aux rapports à faire, au mode
d'exploitation, aux taux et à toutes autres matières relevant de son pouvoir de
surveillance et de contrôle.»
M. le Président, cet amendement doit se lire en parallèle avec les amendements proposés aux articles 56 et 61.
Cette façon de
faire, soit l'abrogation des articles pour les remplacer sous la division
«Ordonnances», permet, entre autres, de classer tous les pouvoirs d'ordonnance
relatifs aux municipalités dans le même article, et tous les autres,
dans un autre article. Tout ce qui concerne
la Commission municipale
se retrouve désormais à l'article 39.1, tel que proposé par
l'amendement à l'article 64. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Alors, sur l'amendement à l'article 68, est-ce qu'il
y a des questions, commentaires, interventions? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
Oui. Alors, bon, je comprends que c'est pour bien replacer les articles et les
pouvoirs dans les bons chapitres ou
les sous-sections, mais j'aimerais ça que le ministre nous éclaire un peu plus
sur le fond des choses, ce que ce
pouvoir d'ordonnance qu'on introduit avec 45.3.1 et 45.3.2 apporte de plus, ou
de nouveau, ou de différent par rapport à la loi actuelle.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Jonquière. M. le ministre.
M. Heurtel :
C'est la reconduction du régime actuel, M. le Président. C'est vraiment un
nettoyage plus d'ordre administratif, là, d'économie législative.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
Oui. J'aurais juste une question, peut-être que c'est Mme Robert qui va
pouvoir me répondre, ou le ministre,
là. Quand on dit, dans le deuxième alinéa de 45.3.1 : «Le ministre peut
aussi, lorsqu'il le juge nécessaire pour la protection de la santé
publique, ordonner à une municipalité d'acquérir une telle installation»,
est-ce qu'on a une idée ça arrive à quelle
fréquence à peu près, dans l'histoire récente du ministère, que le ministre
ordonne à une municipalité? Parce que, là, on est quand même dans un
pouvoir sur une municipalité. Alors, ça arrive à quelle reprise?
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Jonquière. Mme Robert.
Mme Robert
(Caroline) : C'est peu
fréquent, donc ça peut être de l'ordre de peut-être quelques fois par
année ou, certaines années, pas du tout.
Donc, c'est vraiment des cas exceptionnels sur lesquels... C'est des
interventions qui sont vraiment liées à des problèmes de santé publique
et pour lesquels la seule solution, là, acceptable apparaît d'être l'ordonnance
à la municipalité pour prendre en charge de façon permanente le réseau privé en
question.
M. Gaudreault :
O.K. Mais, si on se donne un exemple, là, concret, là, sans cibler une
municipalité en particulier, mais ça peut ressembler à quoi, par
exemple, comme situation où le ministre devra ordonner à une municipalité d'acquérir une telle installation? Il ne doit pas
y en avoir des tonnes... bien, oui, il peut y en avoir des tonnes au
Québec, là, ce type d'installation privée, mais j'aimerais ça avoir une idée,
là.
Le Président (M. Iracà) : Oui,
allez-y, Mme Robert.
Mme Robert (Caroline) : Bon,
d'abord, les réseaux privés, c'est généralement de très petite taille. Donc, on
pourrait penser à un réseau qui dessert
quelques dizaines de personnes au sein d'une municipalité, il y a un
propriétaire privé, au fil du temps, qui a
établi ce réseau-là. Ce propriétaire-là peut être très âgé, avoir des problèmes
de santé, ne plus être en mesure
d'assurer le service, et, bon, que l'eau soit contaminée, que ça nécessite
d'installer un traitement, que la personne
n'a pas les moyens financiers de le faire, donc vraiment une situation où les
gens reçoivent de l'eau qui n'est pas de bonne qualité, et qu'il s'avère
que la meilleure solution est de confier l'exploitation du réseau à la
municipalité pour assurer une continuité du service et mieux desservir les gens
qui sont branchés à ce réseau-là.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Mme Robert. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? M. le député de Jonquière? M. le député de
Masson?
M. Lemay :
Oui, M. le Président. Si on regarde l'amendement dans 45.3.1, le troisième
alinéa, on a un nouvel alinéa qui
dit : «Le ministre peut rendre à l'égard d'une municipalité toute autre
ordonnance qu'il juge nécessaire en matière d'alimentation
en eau et de gestion ou de traitement des eaux.» Ça, c'est quelque chose qui
est inséré, qui n'était pas dans 45.3.1 auparavant. Est-ce qu'on a des
exemples?
Le Président (M. Iracà) :
Alors, sur des exemples, Mme Robert, toujours.
Mme Robert (Caroline) : Donc,
on comprend que ce n'est ni une exploitation temporaire, ce qui est visé au
premier alinéa, ni une acquisition. Je n'ai pas d'exemple qui me vient en tête,
là, d'autres cas. J'imagine qu'il peut peut-être s'en produire, mais ça
nécessiterait des recherches. Donc, si les premiers sont exceptionnels, le
troisième le serait vraiment.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Mme Robert. M. le député de Masson.
M. Lemay :
À ce moment-là, je comprends que ça peut être un caractère exceptionnel, mais
est-ce qu'on peut nous préciser pourquoi c'est exactement à cet
endroit-ci qu'on vient insérer cet alinéa?
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Masson. Alors, je vais céder la parole à
Me Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : En fait, c'est tous des pouvoirs existants. Ce pouvoir-là
apparaît à l'article 34 de la loi actuellement
en vigueur. Ce qu'on a fait, toutes les ordonnances qui concernent les
municipalités sont vraiment regroupées à l'intérieur. Comme celle-là était beaucoup plus large, déjà à
l'article 34, en termes de libellé, ce qu'on a fait, on l'a insérée
à cet endroit-là pour venir couvrir les cas qui ne seraient pas déjà couverts
par les deux premiers alinéas. Donc, c'est comme un résiduel, là, à ce
moment-là.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Grignon. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? M. le député de Masson.
M. Lemay : Oui, merci, M. le
Président. Maintenant, mes questions iront dans le nouvel article 45.3.2. Je comprends que l'article 34 de la LQE est
abrogé puis que, là, on a divisé le texte de l'article 34 dans de nouveaux
articles, là. Je voulais juste savoir... Dans
l'ancien article 34, on fixait les taux de vente d'eau ou du service de
gestion. Maintenant, ici, dans 68,
là, dans 45.3.2, dans la phrase, là, on vient faire mention, si on tourne la
page, là, «aux taux et à toutes autres matières relevant...» Est-ce qu'on
a besoin de préciser de quels taux on parle?
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Masson. Me Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : Bien, en fait, on va le voir, là, quand on va étudier les
amendements précédents. Tout ce qui
concerne les taux va être regroupé à l'intérieur du même article, là,
l'article 39. Il va y avoir un nouvel article 39.1 qui va
venir préciser les cas pour lesquels la Commission municipale va être habilitée
à réviser les taux, là.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
Me Grignon. M. le député de Masson, ça va?
M. Lemay : Oui.
Le
Président (M. Iracà) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions en
lien avec l'article 68... pour l'amendement de l'article 68?
M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
Oui. Je veux juste être sûr de bien comprendre la mécanique, là. La manière
dont l'article est rédigé, c'est que le ministre... C'est le ministre,
d'une certaine manière, qui prend l'initiative. «Le ministre peut, aux conditions qu'il détermine, ordonner à une
municipalité d'exploiter», «le ministre peut aussi[...], ordonner à une municipalité d'acquérir», «le ministre peut rendre
à l'égard d'une municipalité toute autre ordonnance», etc., bon. C'est
même aussi à partir de la décision du ministre que l'ordonnance doit fixer la
répartition des coûts afférents à cette exploitation.
Est-ce qu'il y a un mécanisme pour que des citoyens, par exemple, qui vivent
une telle situation puissent initier la
procédure, là? Quand on est un citoyen qui est pris dans une situation où leur
système d'eau est desservi par un système privé, un propriétaire privé
qui l'exploite mal ou qui néglige de bien l'exploiter, comment on peut
s'assurer que ça va monter jusqu'à influencer le ministre pour prendre ces
décisions-là?
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Jonquière. Mme Robert.
• (11 heures) •
Mme Robert
(Caroline) : Donc, le
citoyen a tout à fait la possibilité de faire auprès du ministère une
plainte, bon, une plainte qu'on appelle à
caractère environnemental, là, mais au sens large parce qu'on vise aussi l'eau
potable. Donc, à partir du moment où
la personne fait une plainte quant à quelconque aspect de qualité du service ou
de qualité de l'eau, donc, le
ministère va par la suite faire une inspection pour vérifier les problèmes qui
sont mentionnés par le plaignant. Et, à la suite de ça, évidemment on ne saute pas tout de suite à l'ordonnance,
il y a plusieurs mesures qui peuvent être prises auprès du responsable du réseau, selon ce dont il est question. Donc, en
matière de qualité d'eau potable, on a toute une réglementation, donc, s'assurer est-ce que... simplement en transmettant
un avis de non-conformité ou un... bon, on a les sanctions administratives, pécuniaires. Donc, il y a une escalade de
moyens, mais ultimement le ministère, s'il n'est pas en mesure de régler le problème notamment par les aspects
réglementaires, peut en arriver à constater que l'ordonnance devient finalement la seule option pour permettre
de résoudre le problème constaté par les citoyens. Donc, le citoyen
a tout à fait la possibilité d'interpeler le ministère par rapport à des situations qu'ils vivent et amener le ministère
à constater des non-conformités à de la réglementation par rapport à des
éléments de la loi, selon le cas.
Le Président (M. Iracà) : Merci, Mme
Robert. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. En général,
quand on dit : «L'ordonnance peut également fixer la répartition des coûts
afférents à cette exploitation», de façon générale, comment ça se fait, cette
répartition des coûts dont on parle ici? Est-ce que c'est les citoyens directement
concernés qui en assument la totalité, des coûts? Est-ce que c'est réparti sur l'ensemble
de l'assiette fiscale de la municipalité concernée ou de la MRC? Est-ce que la
facture est refilée au propriétaire négligent? Avez-vous un historique là-dessus?
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Jonquière. Mme Robert.
Mme Robert
(Caroline) : Donc, votre question,
c'est de savoir, la question des coûts afférents, comment se fait la
répartition.
M. Gaudreault : C'est ça, de façon
générale.
Mme Robert
(Caroline) : Là, ce à quoi
vous référez, c'est l'exploitation provisoire. Je n'ai pas de cas en
tête où cette notion-là aurait été appliquée, le ministre se serait
spécifiquement prononcé sur la répartition des coûts. Donc, ça, ça peut le faire, mais ce n'est pas nécessairement le cas. Je n'ai pas vu de rapport de cas où ça aurait été
spécifiquement évoqué et on aurait fixé une
répartition parce que la municipalité prenait en charge de façon provisoire. Le réseau
peut assumer les coûts à l'intérieur de son budget aussi, peut déjà avoir, par
exemple, des opérateurs. Donc,
comment imputer le coût spécifique à
cette petite installation là par
rapport à l'ensemble
des coûts relatifs au système d'aqueduc, par exemple, c'est vraiment du cas à cas, à mon avis, là.
Le Président (M. Iracà) : Merci, Mme
Robert. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Bien,
c'est parce que moi, ce que je comprends, c'est qu'on peut
arriver dans des situations où, le
propriétaire qui néglige de bien exploiter son système de traitement des
eaux, finalement, son système va avoir des travaux, là, va se voir forcé d'avoir des travaux, puis en plus il ne
paiera pas. Vous comprenez ce que je veux dire? C'est que la répartition des coûts va se faire sur la municipalité ou sur les citoyens qui sont desservis par ce réseau privé, puis
le propriétaire, lui, qui a été négligent de bien entretenir son système
privé... Si on reprend le cas que vous disiez tout à l'heure, fictif, pour un petit
secteur d'une dizaine de résidents, la personne qui exploite le système
privé de traitement des eaux ne s'en occupe plus, et là, finalement,
bien, la facture est refilée à l'ensemble des citoyens où à ceux qui sont directement
touchés par le problème. Alors, je veux juste bien comprendre, là, la
répartition des coûts.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Jonquière. Alors, je vais céder la parole à Me Grignon.
Mme
Grignon (Karine) : Oui. En
fait, l'ordonnance ici vise surtout à maintenir le service. Donc, on est
dans le cas d'une ordonnance provisoire ici.
Donc, pour le maintien de service, la municipalité va assumer ça, et on a la possibilité de fixer la répartition des coûts. Ça n'empêche pas
que, contre l'exploitant en défaut, il
y a d'autres recours qui soient
pris pour venir dédommager, là, les torts qu'il a causés, là. Donc, celui-là
vise vraiment... cette ordonnance-là vise vraiment à maintenir le service pour
les abonnés, les personnes desservies.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, Me Grignon. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions en lien
avec l'amendement déposé par M. le ministre à l'article 68? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 68
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Amendement
adopté. Sur l'article 68, nous y revenons, est-ce qu'il y a d'autres commentaires, interventions en lien avec l'article 68? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 68, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Article 68,
adopté. Alors, tel que j'avais obtenu le consentement de la part des membres de
la commission, nous allons revenir à l'étude de l'article 56. Nous étions
à un amendement déposé par M. le ministre. Sur l'amendement à l'article 56, tel que déposé, est-ce qu'il y a des questions, commentaires, interventions? C'est clair? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
à l'article 56 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Amendement
adopté. Sur l'article 56 en tant que tel, est-ce qu'il y a d'autres interventions, commentaires, questions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 56, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 56, tel qu'amendé, adopté. Nous
poursuivons l'étude à l'article 57. S'il vous plaît, M. le
ministre, à la lecture.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
57. Les articles 32.6 et 32.7 de cette loi
sont remplacés par les suivants :
«32.6. En outre des conditions, des restrictions
et des interdictions que le ministre peut prescrire en vertu de l'article 25 lorsqu'il autorise une
municipalité à exécuter des travaux pour une installation de gestion ou de
traitement des eaux dans un secteur desservi
par une installation exploitée par le titulaire d'une autorisation, le ministre
peut imposer l'acquisition de gré à gré ou par expropriation des
ouvrages existants.
«32.7. L'exploitant d'une installation de
gestion ou de traitement des eaux ne peut en cesser l'exploitation sans soumettre au préalable au ministre, pour
approbation, les mesures de remplacement qui seront mises en place pour assurer, à l'égard des personnes desservies, le
maintien de leur approvisionnement en eau, le traitement de leurs eaux
ou le contrôle des débits d'eaux ainsi que le calendrier de mise en oeuvre
associé à ces mesures.
«L'exploitant doit maintenir son installation en
exploitation jusqu'à ce que les mesures de remplacement approuvées soient
effectives.
«Dans
l'exercice du pouvoir d'approbation prévu au premier alinéa, le ministre peut
prescrire toute condition, restriction ou interdiction qu'il estime
nécessaire et modifier les mesures qui lui sont soumises ou leur calendrier de
mise en oeuvre.
«Avant de
prendre une décision en vertu du troisième alinéa, le ministre doit notifier à
l'intéressé le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la
justice administrative (chapitre J-3) et lui accorder un délai d'au moins
15 jours pour présenter ses observations.»
M. le Président, cet article vise d'une part à remplacer l'actuel article 32.6
afin de l'harmoniser avec le pouvoir général
d'imposer des conditions applicables à une autorisation, et ce, en vertu de l'article 25 et avec le remplacement des permis
par l'autorisation unique.
Cet article
vise d'autre part à remplacer l'actuel article 32.7 relatif à la cessation de
l'exploitation d'un système d'aqueduc
ou d'égout afin de prévoir l'obligation de soumettre au ministre
au préalable pour approbation des mesures de remplacement et un
calendrier de mise en oeuvre. Il prévoit l'obligation de maintenir
l'installation en exploitation jusqu'à ce que ces mesures soient approuvées et
effectives. L'article 32.7 attribue également au ministre le pouvoir d'assortir l'approbation de toute condition,
restriction ou interdiction ou encore de modifier les mesures soumises ou
le calendrier, de même que l'obligation de lui notifier un avis préalable de
15 jours pour permettre à l'exploitant de lui présenter ses observations,
conformément à l'article 5 de la Loi sur la justice administrative.
Et nous avons un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. Alors, sur cet amendement, je vais vous dire : À la lecture, M.
le ministre.
• (11 h 10) •
M. Heurtel : Et je vais vous
répondre, M. le Président :
Remplacer l'article 57 du projet de loi par
ce qui suit :
«32.6. En outre des conditions, des restrictions
et des interdictions que le ministre peut prescrire en vertu de l'article 25 lorsqu'il autorise une
municipalité à exécuter des travaux pour une installation de gestion ou de
traitement des eaux dans un secteur qui est aussi desservi par une installation
qui n'est pas exploitée par une municipalité ou qui est exploitée par une municipalité
à l'extérieur des limites de son territoire, le ministre peut imposer
l'acquisition de gré à gré ou par expropriation des installations existantes.
«3. Autres mesures.
«32.7. Malgré
toute disposition contraire, l'exploitant ou le propriétaire d'un système
d'aqueduc ou d'égout ne peut en
cesser l'exploitation sans soumettre au préalable au ministre, pour
approbation, les mesures de remplacement qui seront mises en place pour
assurer, à l'égard des personnes desservies, le maintien de leur
approvisionnement en eau ou le traitement de leurs eaux ainsi que le calendrier
de mise en oeuvre associé à ces mesures.
«L'exploitant ou le propriétaire doit maintenir
son système en exploitation jusqu'à ce que les mesures de remplacement
approuvées soient effectives.
«Dans
l'exercice du pouvoir d'approbation prévu au premier alinéa, le ministre peut
prescrire toute condition, restriction ou interdiction qu'il estime
nécessaire et modifier les mesures qui lui sont soumises ou leur calendrier de
mise en oeuvre.
«Avant de prendre une décision en vertu du
troisième alinéa, le ministre doit notifier à l'intéressé le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative (chapitre J-3) et lui accorder un délai d'au moins 15 jours
pour présenter ses observations.»
M. le Président, comme
l'article 32.6 est en lien avec l'autorisation visée par le
paragraphe 3° de l'article 22, il se retrouve dans la sous-sous-section sur les mesures spécifiques
applicables aux autorisations visées par le paragraphe 3° de l'article 22. Il est reformulé pour en
améliorer la compréhension. Une nouvelle division du texte est créée afin de
distinguer le contenu relatif aux autorisations visées par le
paragraphe 3° de l'article 22 des articles qui vont suivre, qui sont
plutôt d'application générale et qui ne sont pas nécessairement liés à la
délivrance d'une autorisation ministérielle.
Le
contenu de l'article 32.7 est légèrement revu afin de préciser qu'il vise
autant l'exploitant que son propriétaire pour couvrir les cas où l'installation n'a pas d'exploitant. Il précise
également à quel type d'installation de traitement et de gestion des
eaux cet article s'applique afin d'en limiter la portée. Merci, M. le
Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, sur l'amendement
qui touche l'article 32.6 et 32.7 proposé à l'article 57,
est-ce qu'il y a des commentaires, questions, suggestions? M. le député de
Masson.
M. Lemay :
M. le Président, je comprends qu'on insère de nouvelles choses dans les deux
articles puis, à la lecture de ce que M. le
ministre a fait, j'aimerais juste prendre quelques instants pour bien relire le
tout. Je demanderais une courte suspension, si possible.
Le Président (M.
Iracà) : Alors, sans aucun problème.
Je vais suspendre
les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 11
h 12)
(Reprise à 11 h 18)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! S'il vous plaît,
messieurs, mesdames, députés et ministre, nous allons reprendre nos
travaux sur l'amendement à l'article 57, qui couvre l'article 32.6,
32.7. Est-ce qu'il y a des questions, commentaires, interventions? M. le député
de Masson.
M.
Lemay : Oui, M. le Président. Donc, à la lecture des nouveaux
articles 32.6 et 32.7, je me demandais si c'était à cet endroit qu'on aurait dû retrouver ce qu'on a
vu dans l'article 32 de la LQE, qui est notre article 51 de notre
projet de loi, là. À
l'article 32, on avait une phrase, au préalable, qui mentionnait qu'on
allait faire... Il y avait un «dispositif ou une installation destiné au traitement des eaux ou au contrôle de leur
débit», et là, maintenant, dans le nouvel article 32.7, on a une
section qui parle du traitement des eaux. J'aurais cru comprendre... Il me
semble, à cet endroit-là, j'aurais pensé qu'on aurait réintroduit «le contrôle
de leur débit».
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors, je me
tourne vers la partie ministérielle, et on m'indique que Me Grignon
va répondre à votre question.
Mme
Grignon (Karine) : En fait, non, comme on a spécifié les trois types
d'installation qu'on est venus insérer à l'article 32, c'est celles qui sont visées par la section. À
l'article 22, paragraphe 3°, il y a un autre type d'installation,
un peu plus large, là, qui apparaît aussi,
là, mais qui n'est pas nécessairement visé par cette section-là, là. Ici, on
retrouve plus les réseaux privés puis les réseaux municipaux d'aqueduc,
et d'égout, et de gestion d'eaux pluviales.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Grignon. D'autres commentaires,
questions, interventions? M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Bien, j'en ai peut-être manqué un bout, mais, pour
moi, ça ne répond pas à la question du
député de Masson — parce
qu'on l'avait remarqué aussi — par rapport à la disparition «du contrôle de
leur débit». Peut-être, j'ai mal compris.
Mme Grignon (Karine) : Bien, en fait, «le contrôle de leur débit», ça
visait les systèmes de gestion d'eaux pluviales quand on a introduit ça à l'article 32. Donc, ça a été remplacé par
cette notion-là, les systèmes de gestion d'eaux pluviales.
• (11 h 20) •
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Grignon. D'autres interventions,
commentaires en lien avec l'amendement déposé
par M. le ministre? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 32.6,
32.7 proposé par l'article 57 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Amendement adopté. Nous allons poursuivre l'étude
avec l'article 32.6 proposé à l'article 57. Est-ce qu'il y a des
questions, commentaires, interventions?
Alors,
s'il n'y a pas d'autre question, je vais aller directement à
l'article 32.7. Et j'imagine qu'il n'y aura pas d'autre
intervention parce que nous venons d'adopter l'amendement qui remplaçait les
deux articles. Si c'est le cas, je vais demander
s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 57. S'il n'y a pas
d'autre intervention sur l'article 57, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 57, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 57, adopté. Nous poursuivons
avec l'étude de l'article 58. À la lecture, M. le ministre.
M. Heurtel : M. le Président,
l'article 32.8 de cette loi est abrogé.
Cet article propose d'abroger
l'article 32.8 portant sur la révocation du permis d'exploitation en cas
de non-conformité aux normes de cession d'un
système à une municipalité ou en cas de cessation. Ces dispositions ne sont
plus requises puisqu'elles se retrouvent ailleurs dans la loi, soit aux
articles 31.0.2 et 115.10. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Sur l'article 58, commentaires, questions,
interventions, article 58?
M. Lemay : Est-ce que le
ministre peut répéter? L'article 110, c'est-u ça?
M. Heurtel : 115.10, M. le
Président.
Le
Président (M. Iracà) : 115.10, M. le député de Masson. Alors,
est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 58? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 58 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 58, adopté. Nous sommes
rendus à l'article 59. À la lecture, M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
59. L'article 32.9 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«32.9. Malgré
toute convention particulière, le ministre peut, à la demande d'une personne
desservie, approuver, avec ou sans
modification et aux conditions qu'il détermine, les taux imposés à une personne
ou à un regroupement de personnes
dont l'immeuble est desservi par une installation de gestion ou de traitement
des eaux visée par règlement du gouvernement lorsque cette installation
n'est pas exploitée par une municipalité ou lorsqu'elle est exploitée par une
municipalité à l'extérieur des limites de son territoire.
«Avant
d'apporter des modifications ou de prescrire des conditions en vertu du présent
article, le ministre doit notifier à
l'intéressé le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative (chapitre J-3) et lui accorder un délai d'au moins
15 jours pour présenter ses observations.»
M. le
Président, cet article remplace l'actuel article 32.9 de la loi afin de
permettre au ministre d'approuver, avec ou sans modification et aux conditions qu'il détermine, les taux imposés à
la demande d'une personne desservie. Il prévoit également l'obligation de transmettre un avis préalable d'au moins
15 jours à l'intéressé pour lui permettre de présenter ses
observations conformément à l'article 5 de la Loi sur la justice administrative.
Nous avons un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. À la lecture sur l'amendement.
M. Heurtel :
Alors, remplacer l'article 59 du projet de loi par le suivant : 59.
L'article 32.9 de cette loi est abrogé.
M. le Président, l'amendement proposé doit se
lire en parallèle avec l'amendement proposé à l'article 64. Ainsi, la combinaison des deux amendements
pourrait faire en sorte que le contenu de l'article 32.9 se retrouve
désormais à l'intérieur de l'article 39 de la LQE.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, sur
l'amendement à 32.9 proposé à l'article 59, M. le député de Masson.
M. Lemay :
Oui, M. le Président. Plusieurs questions sur cet article, puis effectivement
on va devoir faire la lecture de qu'est-ce qu'il y a dans 64, le nouvel
amendement qui est proposé. Mais, moi, ma question, c'est : Pourquoi
est-ce qu'avec la combinaison des deux amendements, on pourrait faire en sorte
que le contenu de l'article 32.9 se retrouve à l'intérieur de 39? Pourquoi
est-ce qu'il y a cette incertitude?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. On m'indique
que Me Grignon va répondre à votre question. Alors,
Me Grignon, la parole est à vous.
Mme Grignon (Karine) : Tout
simplement parce qu'on ne présume pas de l'adoption du projet de loi par
l'Assemblée. Donc, c'est tout simplement l'utilisation du conditionnel, à ce
moment-là.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Grignon. M. le député de Masson, d'autres questions?
M. Lemay :
Oui. Lorsqu'on a eu les consultations, la Protectrice du citoyen est venue nous
mentionner qu'à cet article
spécifiquement il devait y avoir une modification, puis elle parlait... Dans l'article
initial du projet de loi, à 32.9, là, dans la première phrase, on dit : «Malgré
toute convention particulière, le ministre peut approuver», puis la Protectrice du citoyen
nous disait qu'on devait maintenant... qu'on devait modifier celle-ci pour la remplacer
par un «doit approuver».
On n'a pas encore fait l'étude de
l'article 64, là, mais est-ce que les préoccupations de la Protectrice du
citoyen sont tenues en considération malgré le retrait de cet article?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors, pour
étudier la question, j'ai une demande de suspension quelques instants.
Alors, on suspend les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 26)
(Reprise à 11 h 28)
Le Président (M. Iracà) : Nous
reprenons nos travaux. Nous étions à une question posée par le député de Masson sur l'amendement, article 39 proposé à
l'article 59. Alors, on m'indique, de la partie ministérielle, que
Mme Robert suivie de Me Grignon pourront répondre à votre question.
Mme Robert, la parole est à vous.
Mme Robert
(Caroline) : Donc, je
comprends que vous faites référence à la lettre du 9 novembre, qui
faisait trois recommandations.
Donc, on a effectivement
pris en considération les recommandations, celles qui s'appliquent à l'article
qu'on est en train d'étudier, donc la
notion de remplacer le «peut» par le «doit» et d'ajouter aussi un alinéa qui
permettrait finalement de nous offrir une porte de sortie si la demande
était frivole ou faite de mauvaise foi.
Nous, on considère que, de maintenir le «peut»,
on peut englober, finalement, cette considération-là. Donc, si on met un «doit», on n'a aucune autre option. Si
on met un «peut», ça veut dire que, bon, on va le traiter. Évidemment,
il y a un règlement qui complémente ces articles de loi là, et donc ça nous
ouvre la porte à une autre conclusion que celle qui est nécessairement
d'imposer.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
Mme Robert. Me Grignon, en complément d'information?
Mme
Grignon (Karine) : Oui. En fait, avec l'amendement qui va être proposé
pour l'article 39, ce qu'on se rend compte, c'est que la façon d'encadrer la discrétion qui va demeurer
présente... On n'a pas nécessairement choisi d'opter pour le «doit», mais on va encadrer la discrétion
d'une autre manière, puis ça va être fait de façon réglementaire. Donc,
il va y avoir tout un cheminement pour venir distinguer les différentes étapes
qui vont mener à l'intervention du ministre, là, en cette matière-là.
Le Président (M. Iracà) : Merci, Me
Grignon. M. le député de Masson, allez-y avec vos questions.
M.
Lemay : Est-ce que je dois comprendre que ça sera par règlement qu'on
va résoudre cette problématique?
Le Président (M. Iracà) : Me
Grignon?
Mme Grignon (Karine) : Oui, tout à
fait. La discrétion du ministre va être encadrée davantage au niveau
réglementaire.
Le Président (M. Iracà) : Merci, Me
Grignon. M. le député de Masson.
• (11 h 30) •
M.
Lemay : Donc, ce que je comprends, c'est que la proposition qui va
être faite à l'article 64 de notre p.l. n° 102,
l'article 64 qui traite de l'article 39 de la LQE, répond aux
préoccupations de la Protectrice du citoyen et doit aussi répondre aux préoccupations de la correspondance
qui a été faite à cette commission. Donc, je n'ai pas besoin de faire la
lecture de la pétition et de toutes ces
demandes puisque vous l'avez déjà mentionnée dans votre élément, mais ce que
vous dites, c'est qu'effectivement ça va
répondre à cette préoccupation-là, puis les gens qui sont concernés et qui ont
fait la demande devraient être satisfaits.
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Heurtel : Oui, M. le
Président.
Le
Président (M. Iracà) : M. le député de Masson, je pense que la
réponse a été claire. Est-ce qu'il y a d'autres interventions ou
questions?
M. Lemay : Bien, je me
réserverai de faire des commentaires lorsqu'on sera rendus à l'article 64,
à cet effet.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. M. le
député de Jonquière, toujours sur l'amendement.
M. Gaudreault :
Oui. Bien, je me demande si on ne devrait pas refaire la même chose que tantôt,
là, d'abord étudier le 64 pour régler cette question-là, puis revenir après ça
à 59.
Le
Président (M. Iracà) : À 59. Alors, sur cette demande du député
de Jonquière, ça me prend le consentement. M. le ministre.
M. Heurtel :
Bien là, on a déjà commencé, là, on a donné quand même beaucoup d'explications
assez substantielles, là, alors je ne voudrais pas refaire deux fois la même
chose.
M. Gaudreault :
Non, mais, justement, vu qu'on est dedans, on serait aussi bien de finir 64
puis revenir...
M. Heurtel :
Bien, on a les explications. On peut traiter des explications, on est dedans.
M. Gaudreault :
Oui, mais, justement, vu qu'on est dedans, on est aussi bien de faire 64 puis
le régler, là. En tout cas, moi, c'est...
M. Heurtel :
En tout cas, pas de consentement, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Alors, j'ai une proposition de suspendre
59 pour étudier 64 et de revenir à 59, un peu le même scénario qu'on a
fait tantôt. Alors, ça me prend le consentement. Est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre l'article 59?
Une voix :
...
Le
Président (M. Iracà) : Pas de consentement. Alors, on va
poursuivre l'étude de l'article 59. Sur l'amendement, toujours, à l'article 59, 32.9 proposé à
l'article 59, sur l'amendement de M. le ministre, est-ce qu'il y a d'autres
interventions, questions, commentaires? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Comme je vous ai dit, lorsqu'on sera à 64, j'aurai une proposition à faire.
Pour le moment, j'accepte les explications qui sont faites à 59.
J'attendrai l'étude de l'article 64 pour faire mes commentaires
supplémentaires.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 32.9 proposé à l'article 59 est
adopté?
Des voix :
...
Le
Président (M. Iracà) : Amendement adopté sur division. Alors,
nous poursuivons l'étude de l'article 59. Est-ce qu'il y a d'autres interventions ou commentaires
en lien avec l'article 59? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 59, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix :
...
Le Président
(M. Iracà) : Adopté sur division. Article 60. À la lecture,
M. le ministre.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
L'article 33 de
cette loi est remplacé par le suivant :
«33. Un terrain
d'amusement, de camping, de roulottes ou tout autre terrain utilisé à des fins
similaires de villégiature, une colonie de
vacances, une plage publique ou un parc de maisons mobiles doit, avant d'être
aménagé ou, selon le cas, d'être
exploité, être pourvu d'une installation de gestion ou de traitement des eaux
autorisée en vertu de la présente
loi, à moins que cette installation ne soit conforme aux normes déterminées par
règlement du gouvernement.
«De
même, le promoteur d'un développement domiciliaire ou de villégiature défini
par règlement du gouvernement ne peut obtenir un permis de lotissement
d'une municipalité avant d'avoir soumis au ministre le plan qu'il souhaite mettre en place pour assurer [de] l'alimentation
en eau du développement ainsi que sa gestion des eaux et leur
traitement, à moins que son développement ne soit conforme aux normes
déterminées par règlement du gouvernement.
«Le ministre approuve, avec ou sans modification
et aux conditions qu'il détermine, le plan visé au deuxième alinéa.
«Avant d'apporter des
modifications ou de prescrire des conditions en vertu du troisième alinéa, le
ministre doit notifier à l'intéressé le
préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice administrative
(chapitre J-3) et lui accorder un délai d'au moins 15 jours
pour présenter ses observations.»
M. le Président, le
premier alinéa de l'article 33, tel que remplacé, reprend l'actuel
article 33 en ajustant la terminologie. Le deuxième alinéa vise à préciser
le moment où le promoteur d'un développement domiciliaire ou de villégiature doit soumettre au ministre le plan
qu'il souhaite mettre en place pour assurer une alimentation en eau et
gérer les eaux usées et pluviales. L'article
prévoit également que le ministre approuve ce plan avec ou sans modification et
aux conditions qu'il détermine et l'obligation de notifier à
l'intéressé un avis préalable d'au moins 15 jours pour présenter
ses observations, conformément à l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative.
Et nous avons un amendement, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : À la lecture, M. le ministre, sur l'amendement.
M. Heurtel :
Remplacer l'article 60 du projet de loi par le suivant :
60. L'article 33
de cette loi est remplacé par les suivants :
«33. Nul ne
peut aménager ou exploiter, selon le cas, un terrain d'amusement, une colonie
de vacances, une plage publique, un
parc de maisons mobiles ainsi qu'un terrain de camping ou tout autre terrain
utilisé à des fins similaires et destiné
à la location ou à la copropriété, sans que celui-ci ne soit pourvu d'un système
d'aqueduc et d'égout autorisé en vertu de
la présente loi ou, dans le cas où aucune autorisation n'est requise, sans
qu'il ne soit pourvu d'un système conforme aux normes déterminées par
règlement du gouvernement.
«33.1. À moins que
son développement ne remplisse les critères déterminés par règlement du
gouvernement, quiconque souhaite réaliser un
développement domiciliaire ou de villégiature défini par règlement du gouvernement
ne peut obtenir un permis de lotissement d'une municipalité avant :
«1° d'avoir
soumis au ministre le plan qu'il souhaite mettre en place pour assurer
l'alimentation en eau du développement ainsi que sa gestion des eaux usées et
pluviales et leur traitement;
«2° d'avoir
obtenu l'approbation du ministre sur le plan visé au paragraphe 1°, lequel peut
l'approuver avec ou sans modification et aux conditions, restrictions ou
interdictions qu'il détermine.
«Avant d'apporter des
modifications ou de prescrire des conditions, restrictions ou interdictions en
vertu du présent article, le ministre doit
notifier à l'intéressé le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur
la justice administrative (Chapitre J-3) et lui accorder un délai
d'au moins 15 jours pour présenter ses observations.»
Alors,
M. le Président, l'amendement proposé permet de scinder le contenu de
l'article 33 en deux, puisqu'il réfère à deux opérations
différentes. Ainsi, le nouvel article 33 proposé permet de s'assurer que
l'aménagement des sites qui y sont énumérés
ne peut être initié tant que l'autorisation ministérielle prévue à
l'article 22 n'a pas été délivrée pour les systèmes d'aqueduc et d'égout qui y sont associés ou, lorsqu'une telle
autorisation n'est pas requise, tant que ces systèmes ne sont pas
conformes à la réglementation gouvernementale qui leur est applicable.
Par
ailleurs, le nouvel article 33.1 proposé permet d'imposer au promoteur
visé, avant la délivrance d'un permis de lotissement par une municipalité,
la préparation d'un plan à mettre en place pour assurer l'alimentation en eau
du développement, ainsi que sa gestion des eaux usées et pluviales, et leur
traitement, et son approbation par le ministre.
Cet
amendement doit se lire en parallèle avec l'article 225 du projet de loi,
qui nécessite aussi un amendement et qui
propose une modification à la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme — chapitre A-19.1 — quant à la délivrance du permis de lotissement par une municipalité. En
vertu de cette modification, le fonctionnaire d'une municipalité ne peut
délivrer le permis de lotissement que si la
demande est accompagnée du plan visé par l'article 33.1 de la LQE ainsi
que de l'approbation du ministre. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Alors, merci beaucoup, M. le ministre.
Alors, sur l'amendement déposé en lien avec l'article 33 et l'ajout de l'article 33.1... Alors, on va y
aller un à la fois. L'article 33 proposé à l'article 60, sur
l'amendement, est-ce qu'il y a des questions, commentaires? Oui, M. le député
de Masson.
M. Lemay :
M. le Président, c'est juste que c'est beaucoup de texte, et, compte tenu du
fait que ce sont des amendements que nous
n'avons reçus que ce matin, je n'ai
pas l'impression que j'ai tous les éléments en ma possession pour bien faire mon travail de l'étude de cet article-là
précisément. On vient faire des références à l'article 225,
qui est un peu plus loin et qui va aussi nécessiter un amendement.
Je ne sais pas, là, mais j'ai besoin d'un
peu plus de temps que juste
les quelques secondes qui nous sont allouées pour savoir si on a des questions
à formuler.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, peut-être que le député
de Jonquière aura des questions, ça va
vous laisser le temps de regarder vos
choses en lien avec cet article-là. Si le député de Jonquière
est prêt, je vais y aller, sinon, si j'ai une demande de suspension de
la part de l'opposition, je peux suspendre quelques instants également, là.
M. Gaudreault :
...avoir la responsabilité, par mes questions, de lui permettre de bien prendre
le temps, là...
Le Président
(M. Iracà) : Non, non, mais c'est pour ça que je...
M. Gaudreault :
...donc c'est pour ça que je préfère la suspension.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, je vais suspendre à la demande, là, du député de Masson
et de Jonquière. Je vais suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à
11 h 40)
(Reprise à 11 h 47)
Le Président
(M. Iracà) : Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à l'amendement
déposé par M. le ministre à l'article 60. Alors, M. le député de Masson,
questions, commentaires?
M. Lemay : Merci,
M. le Président. Ça nous a permis,
cette suspension, de pouvoir mieux comprendre un peu la proposition qui
est ici, dans cet amendement. Parce que, l'amendement d'origine qu'on avait à l'article 60,
on avait l'impression qu'il y avait
comme une étape intermédiaire. Là, si
je comprends bien... C'est qu'en le
scindant en deux, en faisant 33 et
33.1, il me semble que c'est un peu plus clair et qu'il n'y a pas apparence d'avoir une étape intermédiaire. Est-ce que je me
trompe?
Le Président
(M. Iracà) : Alors, sur cette question, Me Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : Non, vous ne vous
trompez pas, effectivement, il n'y
a pas d'étape intermédiaire.
Donc, c'est vraiment une obligation à l'article 33, une autre obligation à
l'article 33.1.
Le Président
(M. Iracà) : M. le député de Masson.
M. Lemay :
Merci. Maintenant, M. le Président, est-ce qu'on peut étudier l'article 60
au complet? Comme, admettons, moi, j'aurais une question à 33.1, est-ce qu'on
doit commencer par les questions sur 33?
Le
Président (M. Iracà) :
Bien, je préférerais, puisque c'est quand
même un article assez volumineux, là.
Je vais revenir à 33.1. Si M. le député de Jonquière a des questions
pour l'article 33, je procéderais à l'article 33 et après à l'article 31.
Puis ça vous laisse des temps de parole plus élevés aussi.
M. Lemay :
Pas de problème.
Le Président
(M. Iracà) : M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
Oui. Sur 33, quand on le lit, là, on dit : «À des fins similaires et
destiné à la location ou la copropriété, sans que celui-ci ne soit pourvu d'un système
d'aqueduc et d'égout». Alors, moi, je veux juste revenir à l'article 32 qu'on
a adopté précédemment. Pourquoi on ne parle pas : «Ne
soit pourvu d'une installation de gestion ou de traitement des eaux», pour couvrir les définitions qu'on a amenées à 32
précédemment? Parce que là on parle juste du système d'aqueduc et
d'égout et non pas du système de traitement des eaux pluviales.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. On m'indique que Mme Robert pourrait
répondre à votre question.
Mme Robert (Caroline) : Tout à
fait. On n'a pas choisi d'utiliser le
terme général ou l'énumération complète parce qu'en fait c'est vraiment l'aqueduc et l'égout qu'on veut
s'assurer de mettre en place. Par exemple, un terrain de camping, un système de gestion des eaux pluviales,
ça ne s'applique pas nécessairement. Donc, c'est vraiment d'aller aux éléments,
là, qui nous préoccupent, qui sont l'aqueduc et l'égout.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Mme Robert. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
Je veux bien comprendre, là. Dans un terrain de camping, mais un parc de
maisons mobiles? Un parc de maisons mobiles, c'est souvent des
résidences permanentes, alors il n'y a pas de système de... Il ne pourrait pas
y avoir de système de traitement des eaux pluviales dans un parc de maisons
mobiles?
Mme Robert
(Caroline) : Bien, pour ce qui est...
Le Président
(M. Iracà) : Mme Robert.
• (11 h 50) •
Mme Robert (Caroline) : Pardon. Pour ce qui est, éventuellement, des nouveaux développements, par
exemple, sous forme de parcs de maisons
mobiles, on tombe dans 33.1, c'est là que cette considération-là
interviendrait. Pour les existants,
en fait, de façon historique... Le système de gestion des eaux pluviales, comme je le
mentionnais, c'est quand même une préoccupation qui est nouvelle. Donc, pour les existants, de
venir dire qu'ils ne peuvent pas exploiter sans être pourvus de ça, alors que peut-être qu'ils sont installés comme ça
depuis 20 ans, ça devient difficile, là, à... ça deviendrait
difficile de l'imposer de cette façon-là.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Mme Robert. Alors, toujours à
l'article 33 proposé à l'article 60, est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Bien, sur la question du député de Jonquière, juste pour ma compréhension, si
on remplaçait «système d'aqueduc et
d'égout», puis qu'on revient à la terminologie utilisée dans 32, puis qu'on
parle d'installation de gestion ou de
traitement des eaux? Est-ce que, quand on parle d'une installation de gestion
ou de traitement des eaux, c'est obligatoire d'avoir : 1° système d'aqueduc; 2° un système d'égout; et 3° un
système de gestion des eaux pluviales? Ou ça peut être... Tu sais, dans le fond, ce que je veux dire,
c'est : Est-ce que c'est une obligation d'avoir les trois? Si on
inscrivait... à l'article 33, on
remplaçait «système d'aqueduc et d'égout» par «installation de gestion ou de
traitement des eaux»? Est-ce que ça doit implicitement inclure aussi un
système de gestion des eaux pluviales?
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors, Me Grignon va
pouvoir répondre à votre question. Me Grignon, la parole est à vous.
Mme Grignon
(Karine) : Oui. En fait, comme on est dans un article d'interdiction,
donc, le fait de référer à la notion
générale d'installation de gestion, comme ça inclut les trois possibilités,
oui, ça serait dommageable parce que ça inclurait cette possibilité-là
pour l'aménagement puis l'exploitation des sites, là, qui sont énumérées à
l'article 33. Ça les empêcherait d'exploiter, à ce moment-là.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Grignon. Alors, toujours à l'article 33 proposé par
l'article 60, sur l'amendement, d'autres interventions, commentaires? M.
le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Donc, je
comprends de la réponse de Mme Robert que, pour, par exemple, le parc de maisons mobiles existant, vu qu'il n'y a pas déjà
de système de traitement des eaux pluviales, on l'a exclu de la
définition parce qu'on parle d'un système
d'aqueduc et d'égout autorisé. Mais il y a comme un choix là-dedans. Est-ce
qu'on ne pourrait pas inclure le système de traitement des eaux
pluviales même pour les anciens terrains ou sites de maisons mobiles, pour les amener à avoir... à mettre en
place un système de traitement des eaux pluviales? Est-ce que ça se pourrait,
ça, donc, pas juste pour les nouveaux développements, mais pour les
développements existants, faire en sorte que ces développements, qui existent
parfois depuis 40, 50 ans, puissent mettre en place un système de
traitement des eaux pluviales?
Parce que je comprends que c'est comme si on
l'excluait d'emblée pour les vieux, entre guillemets, ou les anciens sites de maisons mobiles, les anciens
quartiers de maisons mobiles et même les terrains de camping, etc., là.
Donc, voilà. Pour moi, il y a comme un
choix, là, je vous dirais. Peut-être, là, c'est plus le ministre qui pourrait
nous répondre sur la question du...
qu'il y a un choix ou non là-dedans, là. Est-ce que c'est nécessairement
impossible pour un parc de maisons mobiles existant depuis 30 ans
de mettre en place un système de traitement des eaux pluviales?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. On
m'indique que Mme Robert pourrait répondre à votre question.
Mme Robert.
Mme Robert (Caroline) : Ça
représenterait certainement des travaux et donc des coûts majeurs pour ces systèmes-là. Ça obligerait d'aller séparer les
eaux d'égout des eaux pluviales, si, par exemple, on est dans un système
unitaire, donc c'est ouvrir toutes les rues, installer des nouvelles conduites.
Donc, c'est des coûts, et on sait que la situation
financière de ce type de parc de maisons mobiles là n'est pas nécessairement,
là... ne pourrait pas nécessairement le supporter. Donc, de l'imposer,
ça pourrait être très lourd et très difficile d'application.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Mme Robert. D'autres interventions en lien avec l'amendement à l'article 33 proposé à l'article 60?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, je vous demanderais d'étudier
l'article 33.1, à l'amendement toujours. Est-ce qu'il y a des
commentaires, interventions en lien avec l'article 33.1? C'est un ajout,
amendement proposé à l'article 60. M. le député de Masson.
M. Lemay :
Merci, M. le Président. À la lecture de l'article 33.1, je remarque que
cet article est écrit à la négative, alors
que, dans le reste du projet de loi, on utilise plutôt la forme d'une
obligation, tu sais, «doit», bon. Alors, maintenant, je vois ici, là, ça commence par : «À moins que
son développement ne remplisse les critères déterminés par règlement du gouvernement», et puis là, après ça, on a des
énumérations qui sont à la négative. Pourquoi est-ce qu'on a cette
notion-là qui arrive comme ça dans le projet
de loi à ce moment-ci, là? Je veux dire, on n'aurait pas pu le formuler d'une
façon différente?
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Masson. Me Grignon, la parole est à vous.
Mme Grignon (Karine) : Oui. En
fait, c'est parce qu'il y a beaucoup de critères à respecter, donc la forme négative a été choisie pour raccourcir, que ce
soit le plus compréhensible possible. Donc, c'est un choix de rédaction.
C'est sûr qu'il y aurait eu d'autres possibilités pour l'écrire autrement, mais
ça aurait été plus lourd, puis il y aurait eu plus d'alinéas.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Grignon. 33.1, ça va? Alors,
écoutez, s'il n'y a pas d'autre intervention... Oui, M. le député de
Jonquière.
M. Gaudreault :
Oui. Bon, à 33.1, là, on parle des nouveaux développements domiciliaires ou de
villégiature, c'est ce que je comprends, là,
parce qu'on parle de «quiconque souhaite réaliser un développement domiciliaire
ou de villégiature défini par
règlement du gouvernement ne peut obtenir un permis de lotissement d'une
municipalité». Alors, est-ce qu'on peut
me définir un petit peu plus, là, «le développement domiciliaire ou de
villégiature»? Est-ce que c'est nécessairement les mêmes que ceux qui sont définis à 33, ou on parle d'un développement
domiciliaire plus large, comme on voit pousser, là, dans plein de
quartiers ou de banlieues? Puis là, ici, on dit «villégiature» au sens large,
alors que, dans le 33, on parlait de
terrains d'amusement, colonie de vacances, plages publiques, terrains de
camping. Donc, est-ce qu'on parle juste du développement domiciliaire de
maisons mobiles? Alors, j'aimerais ça avoir un peu plus de définitions pour
«développement domiciliaire» et «villégiature».
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Mme Robert.
Mme Robert
(Caroline) : Vous avez raison,
c'est vraiment différent, 33 et 33.1, on vise des ensembles différents.
Donc, 33, on est plus dans le récréatif, si on veut, bien qu'on inclue les
parcs de maisons mobiles là-dedans. Mais, sinon, 33.1, c'est du développement
domiciliaire, comme vous dites, qu'on voit un peu partout se faire. Donc, c'est
vraiment des ensembles, un ensemble de terrains qui sont vendus, sur lesquels
se bâtissent des maisons. Donc, c'est d'encadrer mieux ces développements-là et
d'intervenir un peu plus en amont.
Parce qu'on
s'aperçoit qu'il y a, dans beaucoup de cas, des développements domiciliaires
qui se font, par exemple, sur un mode
de gestion des eaux qui est autonome. Donc, bien qu'on ait des rues complètes,
chaque maison se voit dotée de son puits et de son installation
septique, mais, au nombre que ça fait, on peut voir des impacts et des risques,
là, pour l'environnement, pour la santé
publique. Donc, on souhaite intervenir en amont pour éviter, là, de devoir par
la suite gérer les problèmes qui sont
créés par ce type de développement là, pour lesquels les règles, par exemple pour
les installations septiques de résidences isolées, s'appliquent mal
étant donné qu'il y a, finalement, beaucoup de voisins.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Mme Robert. D'autres
questions, interventions en lien avec l'amendement? M. le député de
Jonquière.
M. Gaudreault :
J'aimerais ça savoir, dans le concret, là, comment ça s'arrime avec les
pouvoirs qui sont accordés aux municipalités. Parce qu'on sait que les
municipalités ont beaucoup de pression pour faire du développement domiciliaire. Là, on arrive avec comme une
nouvelle mécanique, au ministère de l'Environnement, qui demande...
bien, avant d'avoir le permis de lotissement d'une municipalité, le promoteur,
par exemple, doit soumettre un plan sur l'alimentation
en eau, le développement, la gestion des eaux usées et pluviales. Donc, c'est
quoi, l'arrimage avec la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, par
exemple?
Le Président (M. Iracà) : Me
Grignon.
Mme Grignon
(Karine) : Bien, en fait, les municipalités conservent tous leurs
pouvoirs. On va le voir avec la Loi sur l'aménagement plus tard, là,
quand va venir le temps de la modifier, c'est vraiment une étape supplémentaire
en amont de la part du ministre. Et puis
tout ce qu'il va obtenir en termes de planification va être soumis avec la
demande de permis de lotissement pour que la municipalité, elle, puisse exercer
ses compétences.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Grignon. M. le député de Jonquière, toujours sur l'amendement?
M. Gaudreault : Ce qui ne se
fait pas présentement?
Mme Grignon (Karine) : Non.
Le Président (M. Iracà) :
Mme Robert, en complément d'information?
• (12 heures) •
Mme Robert (Caroline) : Oui. Si on
lit l'article 33 actuel, on réfère à «entreprendre la vente de lots d'un développement domiciliaire». Donc, finalement, le
principe est déjà là, qu'on se prononce sur ça, sauf qu'on intervient
tard, au point où les gens... le promoteur
est sur le point de vendre les lots, et ce qui implique que le lotissement est
déjà... les permis de lotissement ont
déjà été délivrés, et, dans certains cas, il peut avoir déjà
entrepris des travaux. Donc, on intervient tard, on préférerait
intervenir plus en amont pour s'assurer d'une meilleure planification.
Le Président (M. Iracà) : Merci, Mme
Robert. D'autres interventions, toujours en lien avec l'amendement? M. le
député de Masson.
M. Lemay : Oui. À l'article 33.1,
dans les notes explicatives, on nous mentionne qu'on doit lire cet article en parallèle avec l'article 225 du projet de loi, qui nécessite aussi un amendement. Quand je regarde l'article 225 du projet
de loi, on est dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, j'imagine que l'amendement qui sera apporté, c'est un amendement de concordance pour
mentionner que ce n'est plus 33, ça va être 33.1. J'imagine que ça doit être
ça, la nature de l'amendement.
Le Président (M. Iracà) : Alors, M.
le ministre.
M. Heurtel : Oui, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, sur cette réponse, est-ce
qu'il y a d'autres interventions, questions, commentaires en lien avec l'amendement? M.
le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Alors là, je comprends qu'on demande l'approbation du ministre en amont, c'est bien, sur le plan de réalisation d'un nouveau développement domiciliaire ou de villégiature. Mais ça sera quoi, les critères
pour accepter le plan? Autrement dit,
admettons qu'il y a un promoteur qui veut ouvrir un nouveau quartier, il va lui
soumettre son plan, ça
va être sur quels critères on va accepter que ça marche, le plan de traitement,
là, des eaux et la gestion des eaux usées et pluviales?
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Jonquière. Mme Robert.
Mme Robert
(Caroline) : Il va avoir notamment
des considérations par rapport à la
taille des terrains qui sont prévus, le type de sol. Donc, par exemple,
dans certains cas où il y a très peu de sol, une installation septique pourrait
être difficilement... finalement, réduire le
choix par rapport à l'installation septique ou réduire l'efficacité
potentielle, donc orienter davantage
vers la mise en place d'un réseau. Donc, c'est vraiment de s'assurer qu'on ne
se retrouve pas plus tard avec des
trop petits terrains pour accueillir des installations septiques, mais pour
lesquelles il n'y a aucun réseau qui aurait été prévu et devoir, après coup, faire d'importants travaux pour
installer un réseau d'aqueduc, par exemple, pour résoudre un problème de
salubrité, une contamination systématique des puits, par exemple.
Donc, c'est
ce genre de considérations là, par rapport au type d'aménagement, la densité et
les caractéristiques locales.
Le Président (M. Iracà) : Merci, Mme
Robert. D'autres interventions, toujours avec l'amendement à l'article 60?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 33.1 proposé à l'article 60 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Amendement
adopté. À l'article 60, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 60, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Article 60, adopté. Article 61. À la lecture, s'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Heurtel : 61. L'article 34
de cette loi est renuméroté 45.3.2 et est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par
le remplacement de «un système d'aqueduc, d'égout ou de traitement des eaux»
par «une installation de gestion ou de traitement des eaux»;
b) par le remplacement de «l'extension du
système» par «l'extension de l'installation»;
2° par le remplacement, dans le deuxième alinéa,
de «gestion des eaux usées» par «gestion ou de traitement des eaux»;
3° par le remplacement du troisième alinéa par
le suivant :
«À défaut d'entente, la Commission municipale
fixe les taux de vente d'eau ou du service de gestion ou de traitement des eaux entre les municipalités ou
entre une municipalité et le titulaire d'une autorisation délivrée en
vertu de la présente loi.»;
4° par le
remplacement, dans le quatrième alinéa, de «un aqueduc, à un égout ou à une
usine de traitement des eaux» par «une installation de gestion ou de
traitement des eaux».
M. le
Président, cet article modifie l'article 34 de la LQE portant sur les
pouvoirs d'ordonnance du ministre afin de le déplacer à la sous-section
relative aux pouvoirs d'ordonnance et d'y apporter les modifications de
concordance terminologique.
Et nous avons un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. À la lecture sur l'amendement.
M. Heurtel : Remplacer
l'article 61 du projet de loi par le suivant :
61. L'article 34 de cette loi est abrogé.
M. le
Président, cet amendement doit se lire avec l'amendement qui sera proposé à
l'article 68 du projet de loi. Le contenu de l'article 34 de
la LQE est ainsi repris au dernier alinéa de l'article 45.3.1 et
l'article 43.3.2 qui seront proposés,
nous permet de regrouper ensemble tous les pouvoirs d'ordonnance du ministre. Je vous rappelle, M. le Président, que nous avons déjà adopté 68.
Le
Président (M. Iracà) : Effectivement, M. le ministre. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé par M. le ministre à
l'article 61?
M.
Gaudreault : Ça montre, M. le Président, comment c'est pratique des fois d'aller plus loin pour revenir.
Alors, je pense que le gouvernement devrait retenir cette belle leçon.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Jonquière. Sur ces commentaires, est-ce qu'il y a d'autres commentaires
en lien avec l'amendement déposé par M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
à l'article 61 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement
adopté. Sur l'article 61 toujours, est-ce qu'il y a d'autres interventions, questions, commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 61, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) :
Article 61, adopté. Nous allons poursuivre avec l'article 62. À la
lecture, M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
L'article 35 de cette loi est renuméroté
45.3.3 et est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de
«d'aqueduc, d'égout ou de traitement des eaux» par «liés à la gestion ou au
traitement des eaux».
M. le Président, cet article modifie l'article 35 de la loi portant sur les
pouvoirs d'ordonnance du ministre
afin de le déplacer à la sous-section relative aux pouvoirs d'ordonnance et d'y
apporter les modifications de concordance terminologique.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. Article 62, questions, commentaires, interventions? M. le
député de Masson.
M.
Lemay : Oui, M. le Président. Je sais que ça faisait déjà partie de l'article, là, mais est-ce que... parce
que, si on lit l'article dans son entièreté,
là : «Lorsque le ministre, après enquête faite de sa propre initiative
ou à la demande d'un intéressé,
estime que des services liés à la gestion ou au traitement des eaux devraient
être en commun...» Est-ce qu'on a une fréquence sur les enquêtes? Est-ce
que c'est quelque chose qui arrive fréquemment, ça?
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, sur la fréquence des enquêtes, je
regarde la partie ministérielle, et on m'indique que Mme Robert va
tenter de répondre à votre question.
Mme Robert
(Caroline) : Tout à l'heure,
quand j'ai répondu à la question sur les ordonnances, c'est sûr que les ordonnances sont rares, et ce type de mesure là
s'apparente quand même à des ordonnances, donc, comme je le
mentionnais tout à l'heure, c'est des mesures de dernier recours, et on a
d'autres moyens à explorer avant d'aller là. Donc, c'est des cas exceptionnels.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
Mme Robert. Est-ce qu'il y a d'autres questions, interventions en lien
avec l'article 62? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que
l'article 62 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Article 62, adopté. Article 63. À la lecture, s'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
63.
L'article 37 de cette loi est renuméroté 45.3.4 et est modifié par le
remplacement de «un système d'aqueduc, d'égout,
de traitement ou de prétraitement des eaux ou à le raccorder» par «une
installation de gestion ou de traitement des eaux ou à raccorder une
telle installation».
M. le Président, cet article modifie l'article 37 de la LQE portant sur le pouvoir
du ministre d'obliger une personne à poser... à apporter des modifications, plutôt, à son réseau privé afin de le déplacer à la sous-section
relative aux pouvoirs d'ordonnance et d'y apporter les modifications de
concordance terminologique.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Alors, sur l'article 63, est-ce qu'il y a
des questions, commentaires, interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 63 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Article 63, adopté. Nous allons procéder maintenant à l'étude de
l'article 64. À la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
L'article 39 de cette loi est remplacé par
le suivant :
«39. Aucune taxe, aucun droit ni aucune
redevance établi aux fins d'une installation de gestion ou de traitement des
eaux ne peut être perçu des personnes desservies ou des autres bénéficiaires d'une
telle installation si :
«1°
l'autorisation prévue au paragraphe 3° du premier alinéa de
l'article 22 n'a pas été délivrée, a été suspendue ou a été
révoquée;
«2° les taux imposés n'ont pas été approuvés par
le ministre en vertu de l'article 32.9 dans les cas visés par règlement du
gouvernement.»
M. le Président, cet
article modifie l'article 39 de la LQE afin d'y apporter des modifications
de concordance terminologique. Il précise également les conditions permettant
de percevoir une taxe, un droit ou une redevance.
Et nous avons un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci. À
la lecture pour l'amendement.
• (12 h 10) •
M. Heurtel : Remplacer l'article 64
du projet de loi par le suivant :
64. L'article 39 de cette loi est remplacé
par les suivants :
«39.
L'exploitant ou le propriétaire d'un système d'aqueduc ou d'égout peut percevoir une taxe, un
droit ou une redevance des personnes
desservies par le système dans les cas et selon les modalités prévus par règlement du
gouvernement. Il fixe à cet effet le taux applicable pour l'utilisation du système
selon les conditions et les modalités prévues par règlement du gouvernement.
«Une personne desservie peut refuser le taux qui
lui est imposé, selon les conditions et les modalités prévues à cet effet dans
un règlement du gouvernement.
«Si l'exploitant ou le propriétaire et la
personne desservie ne peuvent s'entendre sur le taux applicable, cette dernière
peut soumettre une demande d'enquête au ministre.
«Après son
enquête, le ministre peut imposer le taux applicable ainsi que le
moment de sa prise d'effet, selon les critères prévus à cet effet dans
un règlement du gouvernement.
«39.1. Lorsqu'un approvisionnement en eau ou le
traitement ou la gestion des eaux est fourni à une municipalité par une autre
municipalité ou par un autre exploitant ou propriétaire d'une installation de
gestion ou de traitement des eaux, la
Commission municipale fixe les taux de vente d'eau ou du service de gestion ou
de traitement des eaux entre les parties concernées lorsque celles-ci
sont incapables de s'entendre à cet effet.
«À la requête
d'un intéressé, la Commission municipale peut annuler ou modifier un contrat ou
un règlement relatif à une installation de gestion ou de traitement des
eaux si le requérant établit que les conditions en sont abusives.
«La commission, lorsqu'elle exerce un pouvoir
conféré par le présent article à l'égard d'une entente entre deux
municipalités, est tenue de respecter les règles de partage des coûts édictées
par les articles 573 à 575 du Code municipal (chapitre C-27.1) et les
articles 468.4 à 468.6 de la Loi sur les cités et villes (chapitre C-19).»
M. le
Président, l'amendement proposé doit se lire en parallèle avec l'amendement
proposé à l'article 59. Ainsi, la combinaison des deux amendements
pourrait faire en sorte que tout ce qui se rapporte aux sommes perçues par un exploitant ou un propriétaire se retrouve à un
seul et même article. Les modifications apportées au contenu permettent
de se coller davantage à la réalité du
ministère et permettent de distinguer chacune des étapes menant à
l'intervention du ministre.
Par ailleurs,
l'ajout de l'article 39.1 permet de récupérer une compétence dévolue à la
Commission municipale en vertu de l'ancien article 34 de la Loi sur
la qualité de l'environnement. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, pour les
interventions, on va y aller dans l'ordre pour les amendements. Alors, je vais me référer à l'article 39
proposé à l'article 64. Sur cet amendement en lien avec l'article,
est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, M. le
Président. Écoutez, c'est quand même un amendement assez majeur. C'est assez technique. J'aimerais ça qu'on suspende peut-être
quelques minutes, le temps qu'on en prenne connaissance correctement,
comme on l'a fait précédemment, entre autres, sur d'autres articles.
Le Président (M. Iracà) : Il n'y a
pas de problème.
Écoutez, M. le député de Jonquière, je vais
suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 14)
(Reprise à 12 h 24)
Le Président (M. Iracà) : Nous
allons reprendre nos travaux. Nous sommes toujours à l'amendement à l'article 64.
Alors, M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui, merci, M.
le Président. Merci aussi d'avoir accepté cette suspension de quelques
minutes, là, parce que c'est quand même comme, on dirait, un nouveau système,
d'une certaine manière, là, qui est amené par l'article 39 qui est
introduit par l'article 64, parce que ça touche directement des gens.
Et je
voudrais faire référence à une pétition qui a été déposée le
2 décembre 2015 — en tout cas, elle a été déposée en 2015 — pour
laquelle le ministre a fourni une
réponse le 8 mars 2016, concernant un parc de maisons mobiles
situé à Saint-Hubert, propriété de l'entreprise Modlivco inc., une pétition qui
avait été signée par 328 pétitionnaires qui se questionnaient sur leur rôle, si on veut, comme locataires. Ils sont
propriétaires de leurs maisons, mais locataires
d'un terrain, si on veut, et ils reprochent
au propriétaire du parc l'entretien de son réseau d'aqueduc et incendie, ce qui
fait en sorte que ça met en sécurité
la... ça met en jeu la sécurité des résidents, pour lequel ils finissaient, là,
leur pétition en disant que c'était injuste
et inéquitable parce que le propriétaire leur demandait de rembourser le
montant des frais de reconstruction du réseau incendie. Et là ils se
réfèrent à l'article 32.9.
Alors,
moi, je voudrais savoir de la part du ministre ce que ça vient changer par rapport au régime actuel dans la Loi sur
la qualité de l'environnement, ce que
ça vient changer avec l'article 64 qui introduit un nouvel article 39,
ce que ça vient changer comme
procédure, comment on vient faire en
sorte que des citoyens comme ceux qui
sont touchés par le parc de maisons mobiles Modlivco inc. peuvent se
retrouver dans une meilleure situation de justice et d'équité.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Jonquière. En lien avec la question, M. le ministre.
M.
Heurtel : M. le Président, quand on lit les deuxième, troisième et quatrième alinéas de 39, ça
vient justement donner un recours aux
personnes et ça vient préciser justement que... Je vais lire directement, je trouve que c'est assez clair :
«Une personne desservie peut refuser le taux qui lui est imposé, selon les
conditions et modalités prévues à cet effet...»
Il y a une procédure par la suite que, s'il n'y
a pas entente sur un taux applicable, bien, on peut soumettre une demande d'enquête au ministre.
Et, après l'enquête, bien, le ministre prend une décision pour avoir un taux
applicable.
Donc là, on est vraiment dans une dynamique où
les particuliers ont un mécanisme pour justement, s'il y a un différend... Il y a une mécanique dans la loi, maintenant,
qui permet à ces gens-là de contester, pour ainsi dire, un taux qui est
imposé.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Bien, je
comprends que ça amène une procédure de contestation qui n'était pas prévue à l'article initial 39, là, mais, je veux dire, ça nécessite quand même, de la part de citoyens, par
exemple, qui sont dans des situations qu'ils peuvent être défavorisés par rapport à un propriétaire qui a beaucoup plus de moyens, un propriétaire de lot ou
de parc de maisons mobiles... Si on le compare à des citoyens qui sont
locataires de leurs terrains dans un parc de maisons mobiles, il y a comme une
forme de déséquilibre.
Alors, moi,
je voudrais juste savoir comment le ministre peut s'assurer, là, que la procédure qui est
implantée par l'article,
le nouvel article 39, ne créera pas un déséquilibre qui
pourrait avoir un effet secondaire ou un dommage collatéral qui fait
en sorte que les citoyens visés ne se
retrouvent pas plus servis, là. Parce que c'est quand même assez
complexe, là, avoir une procédure de contestation.
Le Président (M. Iracà) : M. le ministre.
M.
Heurtel : Bien, premièrement, je ne suis pas d'accord avec la caractérisation du député. Nous, on
trouve qu'on rééquilibre le rapport
de force, justement, parce qu'on n'alourdit pas avec un lourd fardeau
administratif sur la personne desservie.
Tout ce que la loi dit, c'est : un refus. Alors, refuser, là, ce n'est pas
des lignes, et des lignes, et des procédures, et des procédures. C'est
un refus, et après ça, par règlement, on va s'assurer justement que...
L'objectif, justement... puis ça vient de tout
l'exercice, non seulement de la pétition à laquelle le député a fait référence,
mais, on a parlé de la Protectrice du citoyen tout à l'heure avec les échanges
avec le député de Masson, cet amendement-là et l'article 39, la nouvelle rédaction de 39, c'est justement...
c'était, entre autres, pour tenir compte des commentaires de la Protectrice du citoyen, puis
c'est justement... On va s'efforcer, dans le règlement...
Ce n'est pas de freiner, ou de
ralentir, ou d'alourdir le fardeau qui serait sur la personne desservie. C'est,
au contraire, lui donner un moyen, qui n'existait pas auparavant, de
pouvoir s'exprimer et contester, là, en quelque sorte, comme je le disais, le
taux.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, écoutez, compte
tenu de l'heure, nous allons
reprendre sur l'amendement.
La commission ajourne ses travaux au mardi
7 février 2017, à 18 heures. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 12 h 30)