(Neuf
heures trente-deux minutes)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Bon matin à tous. Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission des transports et de l'environnement ouverte. Je demande à toutes les personnes dans
la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs téléphones
cellulaires.
La
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 102, Loi
modifiant la Loi sur la qualité de
l'environnement afin de moderniser le régime d'autorisation environnementale et
modifiant d'autres dispositions législatives notamment pour réformer la
gouvernance du Fonds vert.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire :
Non, M. le Président, il n'y a aucun remplacement.
Étude détaillée (suite)
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Lors de l'ajournement de nos travaux d'hier soir, nous en étions à
débuter l'étude de l'article 25. Alors, M. le ministre, la parole est à vous.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
La section IV.2 du chapitre I de cette
loi est modifiée par le remplacement de ce qui précède la sous-section 2
par ce qui suit :
«Section III.
Établissements industriels.
«1. Dispositions
générales.
«31.10.
L'exploitation d'un établissement industriel appartenant à l'une des catégories
déterminées par règlement du
gouvernement est soumise à une autorisation du ministre en application du paragraphe 1°
du premier alinéa de l'article 22.
«Les
dispositions de la présente section s'appliquent à l'autorisation relative à
l'exploitation d'un tel établissement industriel, en outre des
dispositions prévues à la sous-section 1 de la section II, et visent
à encadrer l'exploitation de ces
établissements, notamment en vue de favoriser une diminution de leurs rejets de
contaminants dans l'environnement.»
M. le Président, cette modification a pour but d'intégrer le régime d'attestation d'assainissement prévu actuellement dans la LQE et qui est applicable à certains établissements industriels au nouveau régime général d'autorisation ministérielle.
Ainsi, la nouvelle section III, telle
que remplacée et renumérotée, prévoit les règles supplémentaires particulières
qui sont applicables aux
autorisations de ces établissements, lesquelles portent essentiellement sur les rejets de contaminants. Les règles actuelles qui ne sont pas déjà couvertes par les dispositions générales du régime d'autorisation ministérielle sont reprises
et adaptées à ce nouveau régime, mais sont ordonnancées différemment pour une
meilleure compréhension.
Les
catégories d'établissements industriels visés par cette section sont
déterminées par règlement du gouvernement, ce qui
est le cas depuis 2013, compte tenu du caractère réglementaire d'une telle
détermination. Ces catégories sont en
effet prévues à l'article 0.1 du Règlement sur les attestations d'assainissement
en milieu industriel, chapitre Q-2, r.5. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors,
l'article 31.10 proposé à l'article 25, questions, commentaires,
interventions? M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Alors, ce que je comprends de cet article qui entame
une section importante du projet de loi
n° 102, c'est quand même un élément, un chapitre important, un gros
chapitre assez technique également, alors, on procède à une réforme du programme de réduction des rejets industriels. Ce que je comprends également,
c'est que ça vise évidemment, comme dans le reste de l'esprit du projet de loi n° 102, de simplifier un certain nombre
d'attestations ou de procédures. Le ministre
nous dit dans ses notes explicatives que cette modification a pour but
d'intégrer le régime d'attestation
d'assainissement prévu actuellement dans la loi et qui est applicable à certains établissements industriels... Juste pour se mettre un petit peu
dans l'esprit, là, de cette section importante, est-ce que le ministre peut
nous dire... «Certains établissements industriels», est-ce
qu'il peut nous donner des exemples? Est-ce qu'il peut nous donner un peu l'envergure? On pense à quoi, là, dans
ce chapitre-là important, là?
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre.
M.
Heurtel : Alors, M. le Président, bien, on verra, là, le niveau de détail dans lequel le député veut que
j'aille, là, mais on parle... actuellement on vise le secteur des pâtes
et papiers, l'industrie minérale, la première transformation de
métaux. Il y a des secteurs... bon : alumineries, mines, cimenteries,
usines de chaux, aciéries, usines de bouletage, raffineries de cuivre et de zinc, usines de ferraillage... ferroalliage,
pardon, usines de réfractaires. On parle d'à peu près 80 établissements qui sont visés actuellement,
environ, là, un peu plus de 80, je crois.
M. Gaudreault : O.K. Et je comprends
qu'il s'agit de règles pour encadrer les rejets de contaminants de ces quelque
80 installations industrielles dans les secteurs que le ministre vient de
nous nommer.
M. Heurtel : Exact.
M.
Gaudreault : O.K. Je
voudrais juste qu'il nous explique la différence de cette section, par rapport
à ces catégories industrielles, versus le régime général. Je ne sais pas
s'il comprend ce que je veux dire. Autrement
dit, il y a le régime général qui va donner des autorisations éventuellement à la suite de consultations publiques, etc.
Comment s'insère cette section sur
les établissements industriels qu'on commence, là? Ça arrive après les consultations publiques, alors c'est... que ça apparaisse à quelque part, là,
cette procédure-là.
M. Heurtel : Alors, au niveau...
Pardon.
Le Président (M. Iracà) : Non, non,
allez-y.
M.
Heurtel : Excusez-moi, M. le Président. Alors, de la façon dont est bâtie la LQE, c'est que... et la LQE
actuelle et le projet de loi, parce qu'on a quand même gardé, quand
même, la même morphologie dans le projet de loi que la LQE actuelle, c'est qu'il y a un régime général d'autorisation, mais le législateur maintient quand
même, pour certains secteurs d'activité
spécifiques, des régimes d'autorisation qui vont plus loin, ou qui sont plus
encadrés, ou sont plus adaptés. Alors, comme
par exemple, là, on entame la section des établissements industriels, mais, si on continue plus loin dans le projet
de loi, bien, on va arriver à la
section III.1 qui couvre les ouvrages municipaux d'assainissement et
de gestion des eaux. On va aller un peu plus loin puis il y a une section qui est la protection
et la réhabilitation de terrains. Alors, ce qu'on fait... Étant donné, évidemment, qu'on a changé de régime, le tronc
commun d'autorisation, il y a des ajustements, comme je l'ai dit dans les notes explicatives, qui doivent se faire à
ces régimes spécifiques là d'autorisation. Alors, c'est ça, en gros, la...
Une voix : ...
M. Heurtel : ...merci, oui, la façon
de procéder.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Est-ce que
c'est limitatif? La section qui... pas la section, mais la nomenclature, là,
des établissements industriels qu'il nous a faite tout à l'heure, ça, c'est déterminé par règlement. S'il s'avère qu'il y a une industrie
dans un autre secteur que ceux nommés, comment on procède à ce moment-là?
M. Heurtel : Par modification réglementaire.
M. Gaudreault : O.K. Et là on les
inclut à ce moment-là dans le régime de la section III qu'on étudie?
• (9 h 40) •
M.
Heurtel : Exactement. Alors, il y a un règlement spécifique qui vise
les établissements industriels, comme je l'ai mentionné, et donc il y a
une liste, puis c'est un peu comme l'actuel règlement sur la procédure d'examen
et d'évaluation des impacts, il y a une liste, hein, d'application. C'est la même
mécanique dans ce cas spécifique là.
M. Gaudreault : C'est bon. M. le
Président?
Le Président (M. Iracà) : Oui?
M.
Gaudreault : Quand on dit,
dans le deuxième alinéa de l'article 31.10, là, qu'on est en train d'étudier :
«Visent à encadrer l'exploitation de
ces établissements, notamment en vue de favoriser une diminution de leurs rejets»,
«notamment en vue de favoriser une
diminution de leurs rejets», donc c'est comme un exemple, c'est le fameux
«notamment». Ça pourrait être quoi si
ce n'est pas favoriser une diminution de leurs rejets? Il me semble, quand on
est dans une loi sur la qualité de
l'environnement, on vise à diminuer les rejets de contaminants. Pourquoi on
dit : «Notamment en vue de diminuer les rejets de contaminants»?
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M.
Heurtel : Alors, l'objectif
derrière cette réglementation-là, spécifiquement, c'est de favoriser une
amélioration continue de ces entreprises-là,
de ces secteurs industriels là. Alors, on est conscients qu'il y a
des domaines d'activité qui rejettent des contaminants. Ils sont
encadrés, mais on veut travailler avec ces entreprises-là, ces industries-là
pour améliorer... Parce que,
des fois, par exemple, les processus sont vieillissants. Alors, c'est
pour ça qu'on essaie de regrouper des
principes novateurs, alors, avec un permis d'exploitation qui est renouvelable
dans le temps, qui regroupe toutes les exigences
d'exploitation. Alors, ce n'est pas juste nécessairement la question de rejets,
ça peut être la technologie utilisée, etc., assortie d'une tarification en fonction des rejets suivant le principe
pollueur-payeur, qui permet aussi de tenir compte de la capacité de support des milieux récepteurs et de
l'évolution des connaissances et des usines, assurer une forme de participation du public et une transparence des
exigences pour le public. Alors, il y a plusieurs différents types de
domaines, là, qui peuvent couvrir un
permis, et donc, évidemment, l'objectif principal, c'est de contrôler,
d'améliorer la performance de ces entreprises-là en matière de rejets de
contaminants.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Bien,
justement, je vais faire du pouce — c'est
le cas de le dire — sur
ce que le ministre vient de nous
dire, là : Ça vise à favoriser une diminution de leurs rejets de contaminants toujours. On ne serait pas
mieux, si on veut être concordants
avec l'amendement qu'on avait apporté dans la disposition préliminaire... Là,
je ne l'ai pas devant moi, là, mais
on va le retrouver, au lieu de dire : «Notamment en vue de favoriser une
diminution de leurs rejets», on parlait, dans la disposition préliminaire, d'assurer une diminution de leurs
rejets... c'est-à-dire assurer le respect des principes de développement durable. Alors, est-ce que
«favoriser une diminution...» Si on avait un mot un peu plus fort, «assurer
une diminution de leurs rejets», est-ce que c'est quelque chose qui pourrait
être envisageable?
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre.
M.
Heurtel : M. le Président, on a accepté d'emblée l'amendement qui
avait été proposé par le député de Jonquière pour la disposition préliminaire. Donc, elle s'applique à l'ensemble du
projet de loi, donc elle s'applique à 31.10. L'emploi du mot «favoriser», c'est qu'il y a des cas où,
dans le temps, ce n'est pas toujours possible de réduire. Je crois que le
député de Jonquière connaît bien le
secteur de l'aluminium, et il y a des fois ou il y a des moments dans le temps
où — et on
l'a vu récemment, là, avec un cas
bien spécifique — l'émetteur
ne pouvait pas aller plus loin dans un temps donné, il avait besoin de plus de temps. Alors, si on commence à... Je
crois que l'emploi du terme «favoriser» nous donne une certaine latitude
pour travailler avec. Ce n'est pas qu'on ne
veut pas qu'il diminue, bien au contraire, on cherche à diminuer, mais on cherche
à travailler en fonction de l'amélioration
continue, puis, des fois, bien, comme on l'a vu dans certains cas, bien, il
n'est pas toujours possible de
diminuer à un moment x. On peut faire tous les efforts possibles, on peut prendre
d'autres mesures pour s'assurer que ça ne rejette pas plus, mais ça ne
peut pas toujours diminuer.
Une voix :
...
M. Heurtel :
Bien oui, tu sais, alors on l'a vu notamment dans le domaine de l'aluminium.
M.
Gaudreault : Dernière question, M. le Président.
Le Président (M.
Iracà) : Oui, allez-y.
M.
Gaudreault : Dernière
question. Dans le deuxième alinéa, «les dispositions de la présente section
s'appliquent à l'autorisation relative à l'exploitation d'un tel
établissement industriel», quand on parle de «l'exploitation d'un tel
établissement industrie», si, par exemple, il y a un projet de construction
d'un tel établissement industriel, est-ce que l'exploitation,
il faut l'entendre au sens large ou on doit aussi inclure une notion, je
dirais, de démarrage, ou d'initiation, ou de construction d'un site d'un
établissement industriel?
Le Président (M.
Iracà) : Alors, merci, M. le député de Jonquière. M. le ministre.
M.
Heurtel : La construction va
être visée par le régime général d'autorisation. Ça, c'est vraiment un régime qui vise spécifiquement l'exploitation. Dès le départ, dès le jour 1
de l'exploitation, là, on passe à la section III qui s'applique.
M.
Gaudreault : Mais ce qui est en amont, au fond, a été soumis au régime
général?
M. Heurtel :
Absolument.
M.
Gaudreault : C'est beau.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions en lien avec
l'article 31.10 proposé par l'article 25? M. le député de
Masson.
M.
Lemay : Bien, simplement
un court commentaire pour dire qu'effectivement cette section
est très importante dans le projet de loi mais qu'on aura des
questions plus spécifiques à 31.12.
Le
Président (M. Iracà) :
Excellent. Merci beaucoup. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, je vais suggérer au ministre de procéder directement à l'étude
de l'article 31.11 proposé à l'article 25.
M.
Heurtel : Merci, M. le Président.
«31.11.
Lorsque les normes réglementaires relatives aux mesures de surveillance et de
contrôle, notamment les méthodes de
prélèvement, d'analyse et de calcul de tout rejet de contaminants et les
méthodes de prélèvement, de conservation et d'analyse des échantillons,
ainsi que celles relatives à l'installation et à l'opération de tout appareil
ou équipement destiné à mesurer la
concentration, la qualité ou la quantité de tout contaminant rejeté, sont
insuffisantes pour assurer une surveillance
et un contrôle adéquats du rejet de contaminants résultant de l'exploitation
d'un établissement industriel, le ministre peut fixer dans
l'autorisation toute exigence supplémentaire qu'il estime nécessaire.
«Le
ministre peut également prescrire dans l'autorisation toute modalité de
transmission des états des résultats recueillis, le cas échéant.»
Alors,
M. le Président, cet article reprend essentiellement l'article 31.15.3 actuel de la LQE, lequel renvoie au paragraphe 6°
de l'article 31.12, qui prévoit que le ministre peut fixer dans l'autorisation
toute exigence qu'il estime nécessaire lorsque les normes réglementaires
relatives aux mesures de surveillance et de contrôle applicables à un établissement industriel sont insuffisantes pour
assurer une surveillance et un contrôle adéquat du rejet de contaminants
résultant de l'exploitation de cet établissement industriel particulier.
L'interdiction,
prévue à l'article 31.11 actuel, de rejeter des contaminants sans
attestation est déjà couverte par l'article 20 de la LQE tel que
remplacé par le projet de loi. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, questions,
commentaires, interventions? M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Dans l'article, on dit, à la fin du premier
alinéa : «...le ministre peut fixer dans l'autorisation toute exigence supplémentaire qu'il estime
nécessaire.» Alors, on est vraiment, ici... Le ministre, au fond, se
limite à permettre de proposer des normes supplémentaires relatives aux mesures
de surveillance et de contrôle. Donc, c'est d'ajouter,
au fond, des normes sur celles qui ont déjà été autorisées. Et je le vois
hocher du bonnet, là, alors peut-être qu'il peut le dire?
Le Président (M.
Iracà) : Alors, M. le ministre, qui hoche du bonnet.
M.
Heurtel : C'est une expression que le député de Jonquière aime bien,
hein, je crois? Oui, c'est une qu'il emploie, parce qu'on commence...
heureusement ou malheureusement, on commence à se connaître un peu.
Des voix :
Ha, ha, ha!
Le
Président (M. Iracà) : ...moments intimes sont partagés à cette
commission. Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! M. le ministre, la parole
est à vous.
M.
Heurtel : Alors, j'anticipais une question, c'est pour ça que... Oui,
en effet, c'est qu'il y a déjà une réglementation
en place. Il peut y avoir un régime réglementaire en place, mais il peut y
avoir des cas où on doit aller plus loin, et donc c'est ce que l'article...
c'est l'objectif de l'article.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. M. le député.
M.
Gaudreault : Et, pour fixer ces normes supplémentaires, le ministre va
évidemment s'appuyer sur le milieu récepteur, là, du projet industriel.
M. Heurtel :
Oui, oui, oui. Absolument.
• (9 h 50) •
M.
Gaudreault : O.K. Autre question, M. le Président, puis là je me
réfère aux notes explicatives, les «mesures de surveillance et de contrôle applicables à un établissement industriel
sont insuffisantes», bon, lorsque le ministre estime que les normes sont insuffisantes, comment il fait
pour savoir si c'est suffisant ou insuffisant? C'est quoi, les critères?
Qu'est-ce qui lui dit que c'est suffisant ou
insuffisant? Comment ça marche? Qu'est-ce qui fait qu'un bon matin, là, il y a
quelqu'un qui... Je veux savoir le critère
sur les normes insuffisantes, là. Qu'est-ce qui fait qu'un bon matin, là, le
ministre dit : Bon, bien là, sur cette exploitation industrielle,
c'est insuffisant ou ce l'est... Alors, sur quoi on se base?
Le Président
(M. Iracà) : Alors, merci, M. le député de Jonquière. En lien
avec la question...
M. Heurtel :
Pour la mécanique exacte, là, je préfère que... Alors, M. le Président, je
demanderais qu'on cède la parole à M. Bérubé, du ministère, s'il
vous plaît.
Le
Président (M. Iracà) : Parfait. Alors, M. Bérubé, je vais
vous demander de dire votre nom au complet et votre titre.
M. Bérubé (Mario) : Bonjour. Mario Bérubé, directeur général des
politiques en milieu terrestre, ministère du Développement durable,
Environnement et Lutte contre les changements climatiques.
Le Président (M. Iracà) :
Alors, je suppose qu'il y a consentement à ce que M. Bérubé prenne la
parole? Alors, allez-y, la parole est à vous, M. Bérubé.
M. Bérubé (Mario) : Il faut voir que, dans le cadre du régime
d'attestation, un des éléments importants, c'est notamment des études
supplémentaires qui peuvent être demandées. Lorsque l'attestation va être
délivrée, il va y avoir certaines études qui peuvent être des études de
suivi, dans l'eau dans certains cas, et c'est suite à ces différentes
informations là qu'il va nous donner... qu'on va pouvoir utiliser pour
déterminer si on veut aller plus loin ou s'il faut amener des éléments supplémentaires, ce qui fait que... Dans les
éléments, ça peut être : on peut augmenter la fréquence d'échantillonnage dans le cours d'eau en fonction
du cours d'eau ou en fonction de ce qu'on a comme information au niveau de l'usine en question. Ça fait que c'est à
partir de l'information qu'on va souvent avoir... à partir des études qui vont être demandées. Le principe de l'attestation
étant un principe d'amélioration continue, un des éléments de l'amélioration
continue va être le fait d'aller chercher de
l'information par des études qu'on va demander dans ces cas-là, et, suite à ça,
bien, en fonction des résultats, là, il pourrait y avoir des éléments qui
peuvent être ajoutés.
Le Président
(M. Iracà) : Merci.
M. Gaudreault :
O.K. Si vous me permettez, M. le Président?
Le Président
(M. Iracà) : Oui?
M. Gaudreault :
Donc, c'est à la suite de l'envoi des inspecteurs du ministère, par exemple,
sur le site d'une exploitation industrielle, et là ils vont vous faire rapport?
M. Bérubé (Mario) : Non. L'attestation, lorsqu'elle est émise...
Dans l'attestation, on peut prévoir déjà des études, dès le départ, en disant : Lorsqu'on va
analyser le... Un établissement est soumis à une attestation. Lors de la
première attestation, on va venir mettre ensemble l'ensemble des
obligations et on va prévoir... Parce qu'on veut avoir plus de connaissances sur l'impact de tel contaminant dans
un cours d'eau particulier, on va venir prévoir déjà un suivi et on va venir
dire que, pendant la première année de l'attestation, ou la deuxième année,
selon la fréquence qu'il y aura à déterminer,
on va prévoir des prélèvements supplémentaires de certains éléments, et, en
fonction de ces éléments-là, c'est ce
genre d'information là qui pourra par la suite venir nous justifier le fait de
mettre des éléments supplémentaires, en fonction des résultats de
l'étude qu'on va avoir prévue dans l'attestation.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. Bérubé. Est-ce que ça va, M. le
député de Jonquière? Oui?
M. Gaudreault :
Ça va.
Le Président
(M. Iracà) : Merci beaucoup. D'autres questions, interventions?
M. le député de Masson.
M. Lemay :
Merci, M. le Président. Moi, c'est en lien avec le deuxième alinéa. Lorsqu'on
parle de «modalité de transmission des états des résultats recueillis»,
j'aimerais savoir si... Puisqu'on parle ici, là, dans l'autorisation... Est-ce
que ça sera pour l'usage exclusif du ministère ou ça sera des résultats qui
seront aussi disponibles au public?
Le Président
(M. Iracà) : Alors, suite à la question du député de Masson?
M. Heurtel :
M. le Président, ce sont des informations visées dans 118.4, donc, oui, c'est
rendu public.
M. Lemay :
Merci.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors,
d'autres interventions, questions à l'article 31.11 proposé à l'article 25? Ça va? Si ça va, je
vais demander au ministre de poursuivre avec l'article 31.12. À la
lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«31.12.
En outre de ce que le ministre peut prescrire dans une autorisation en vertu de
l'article 25, il peut également prescrire
l'obligation au titulaire d'effectuer des études relatives à la provenance des
contaminants, à la réduction de leur rejet
et à leurs impacts sur la qualité de l'environnement, les espèces vivantes et
les biens de même que sur la vie, la santé, la sécurité, le bien-être et le confort de l'être humain, ainsi que des
études relatives à l'analyse de risque et à l'élaboration de mesures de
prévention et d'urgence environnementales.»
Alors,
M. le Président, cet article correspond à l'exigence prévue au
paragraphe 5° du premier de l'article 31.13 actuel de la LQE, soit la possibilité pour le
ministre de prescrire dans l'autorisation l'obligation d'effectuer des études
portant sur les rejets de contaminants.
Le
contenu de l'attestation d'assainissement qui est actuellement décrit à
l'article 31.12 serait désormais prévu par les règles générales régissant le régime d'autorisation
ministérielle, soit l'article 27 de la LQE, tel que remplacé par le
projet de loi. Ce contenu est complété par
les éléments que prescrit l'article 31.15 tel que remplacé par le projet
de loi, lequel prévoit des renseignements spécifiques aux établissements
industriels concernés. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, questions,
commentaires, M. le député de Masson, à 31.12?
M.
Lemay : Oui, merci, M. le Président. Donc, en commission
parlementaire, plusieurs groupes sont venus nous rencontrer à cet effet et nous ont fait part de leurs inquiétudes en ce
qui concerne le pouvoir discrétionnaire du ministre, puis j'aimerais savoir ce... Là, ce qu'on parle
ici, à la deuxième ligne, on dit qu'on peut «prescrire l'obligation au
titulaire d'effectuer des études
relatives à la provenance des contaminants». J'aimerais savoir sur quelle base
le ministre pourrait prescrire de telles études?
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Masson. M. le ministre.
M.
Heurtel : Bien, je peux peut-être donner des exemples. On pourrait
parler, par exemple, d'études de caractérisation
des émissions atmosphériques, les effluents, les matières résiduelles ou tout
autre rejet afin d'évaluer leur impact sur l'environnement et mettre en
place des actions nécessaires à une diminution des impacts et une meilleure protection des milieux récepteurs. Un autre
exemple serait des études de modélisation des émissions atmosphériques, de
certains paramètres, afin de pouvoir comparer avec des normes d'air ambiant du
Règlement sur l'assainissement de l'atmosphère.
Un autre exemple serait les études de bruit généré par les activités d'un
établissement afin d'évaluer avec l'établissement les actions à prendre
afin de réduire les nuisances aux riverains.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. M. le député de Masson.
M.
Lemay : Parfait. Merci. Si on regarde... Il y a des coûts à faire ces
études-là, mais est-ce que c'est inclus dans les coûts prévus par
l'internalisation des coûts qu'on avait dans le livre vert ou ça pourrait être
des coûts qui seraient supplémentaires pour nos entreprises?
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Masson. M. le ministre.
M. Heurtel : M. le Président, ce
sont les entreprises qui doivent défrayer les coûts de ces études. Donc, c'est
distinct, là, ce n'est pas un coût interne du ministère.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. M. le député de Masson.
M.
Lemay : Bon, c'est sûr que, des entreprises industrielles, c'est des
coûts supplémentaires pour avoir des études. L'inquiétude que les industriels sont venus nous parler, c'était
vraiment de voir est-ce que ça pourrait faire en sorte que ça pourrait ralentir les projets. Parce que, dans le
fond, il y a plusieurs études qui sont quand même... elles nécessitent un
certain temps avant d'être réalisées. Est-ce
qu'on ne voit pas ici... Dans le fond, on voudrait juste s'assurer que ça
serait utilisé à bon escient. Vous avez
donné une liste, là, tout à l'heure. C'est juste pour s'assurer que ça ne
viendra pas alourdir le processus ou allonger.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Masson. M. le ministre.
M.
Heurtel : J'ai entendu les mêmes préoccupations et je tiens à être
rassurant. Premièrement, le régime actuel prévoit cette règle-là. Alors, ce n'est pas nécessairement quelque chose
de nouveau. Puis encore, comme j'ai dit au début suite aux questions du député de Jonquière sur 31.10, on est dans un
processus d'amélioration continue. Alors, l'idée de ces études-là, ce n'est pas de freiner
l'exploitation ou empêcher l'exploitation. On est dans un cadre où
l'exploitation est déjà en marche.
Alors, on n'est pas dans une situation où on est devant un projet
d'exploitation, donc, qui n'est pas encore en place et qui, là, serait ralenti par l'ajout d'une contrainte ou
d'une demande d'étude additionnelle. Là, on est dans un cadre où l'entreprise exploite déjà et, dans le
cadre d'amélioration continue, bien, on travaille avec l'entreprise justement
dans une optique de favoriser la réduction
de rejets, bien, il est possible qu'il y ait des études additionnelles qui
soient nécessaires.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. Est-ce que ça va, M. le député de Masson?
M. Lemay : Oui. Merci pour les
explications.
Le Président (M. Iracà) : Merci.
D'autres interventions? M. le député de Jonquière.
• (10 heures) •
M.
Gaudreault : Oui. Encore une fois, un peu, beaucoup par souci
de concordance avec les autres articles, je pense que... Je ne sais plus combien de fois qu'on en a parlé depuis le
début de cette commission, là, avant les fêtes, encore une fois la liste, là, la réduction de leur rejet
et de leurs impacts sur la qualité de l'environnement, les espèces vivantes
et les biens de même que sur la vie, la
santé, sécurité, bien-être, le confort de l'être humain. Bon, si on regarde à
l'article 20, on parle des
écosystèmes. C'est l'article
sur le rejet des contaminants, là, l'article 20, puis là il nous manque les impacts
sur les écosystèmes. Alors, est-ce qu'on ne devrait pas faire un petit amendement pour l'ajouter, là, juste pour avoir la même formulation une fois pour toutes, là? Puis
moi, je me réfère à l'article 20, là, deuxième alinéa. Alors, est-ce qu'on suspend pour s'entendre sur
une rédaction?
M.
Heurtel : S'il vous plaît, oui, oui. Oui, oui.
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup, M. le député de Jonquière.
Je vais suspendre
quelques instants.
(Suspension de la séance à
10 h 1)
(Reprise à 10 h 9)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à
l'étude de l'article 31.12 suggéré par l'article 20. Alors, M.
le ministre, je crois qu'il y a un amendement à apporter.
M.
Heurtel : Oui, suite à la suggestion
du député de Jonquière, l'amendement
suivant : Insérer, dans l'article 31.12 remplacé par
l'article 25 du projet de loi et avant «, les espèces vivantes», «, les
écosystèmes».
Le Président (M.
Iracà) : Alors, merci beaucoup, M. le ministre. Tout le monde a eu une
copie? Questions, commentaires, interventions proposées à l'amendement...
M.
Gaudreault : Ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Tout est correct? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement, tel que lu par M. le ministre, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Iracà) : Amendement adopté. Nous allons poursuivre l'étude de
l'article 31.12 proposé à l'article 20. Questions, commentaires? M.
le député de Jonquière.
• (10 h 10) •
M.
Gaudreault : Oui. Quand je fais la comparaison entre l'article modifié
et l'article actuel, dans les notes du ministre,
là, à la page 8, on voit qu'à la fin on parle des études relatives à la...
dans l'article modifié, là, les «études relatives à l'analyse de risque
et à l'élaboration de mesures de prévention et d'urgence», tandis que, dans l'article
actuel, on dit : «[Les] études
relatives à l'analyse des risques d'accident et des risques
toxicologiques et à l'élaboration des mesures de prévention et de mesures d'urgence.» Donc, on fait comme sauter les
risques toxicologiques. Je veux juste savoir... puis l'analyse
des risques d'accident aussi, là. On parle plus globalement de l'analyse
de risques. Est-ce que c'est parce
que l'analyse de risques comprend l'ensemble
de l'oeuvre ou c'est parce qu'on a
voulu retirer — j'imagine
que non, là — les
risques toxicologiques?
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre, à la question du député de Jonquière.
M.
Heurtel : Alors, les
éléments de réponse qu'on a, c'est que, un, au niveau des études, on
voulait rester plus général possible.
Alors, on avait une crainte qu'en décrivant trop spécifiquement ce soit interprété
comme exclure d'autres types. Alors,
on voulait être plus général volontairement pour les études. Et, l'autre terme,
au niveau de l'urgence, on a limité aux urgences environnementales parce
qu'urgence, comme telle, ça relèverait plus de la sécurité publique. C'est
parce qu'encore une fois c'est au niveau...
on a vu, avec le temps, au niveau des interprétations possibles, que, dans un
cas, il valait mieux être plus général et, dans un autre, d'être plus
spécifique.
M. Gaudreault :
Donc, évidemment, on n'exclut pas les risques toxicologiques.
M.
Heurtel : Non, c'est justement, notre interprétation, c'est qu'on
emploie maintenant une terminologie plus générale, qui inclut
«toxicologique», mais qui justement n'exclut pas d'autre type.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. M. le député de Masson.
M.
Lemay : Merci, M. le Président. Une dernière question en lien avec le
pouvoir discrétionnaire du ministre, là. On voit qu'il y a une certaine ouverture dans le projet de loi de faire
l'encadrement du pouvoir discrétionnaire. Malgré les réponses fournies tout à l'heure par le ministre, là, il semble
quand même que ce pouvoir discrétionnaire soit toujours présent dans cet article, à 31.12, puis qu'il ne
serait pas suffisamment encadré. Puis, nous, ce qui nous inquiète, on l'a
mentionné, notre inquiétude reste malgré les
explications, là, c'est qu'il y a des sommes importantes qui pourraient être
considérées pour faire lesdites études par les entreprises. Et, pour le
bénéfice des entreprises qui nous écoutent présentement,
j'aimerais savoir qu'est-ce qui arrive si une entreprise n'est pas en mesure de
fournir ladite étude. Ce sera quoi,
là, la sanction? Est-ce qu'elle va avoir une amende? Est-ce qu'elle va devoir
cesser son exploitation? J'aimerais savoir ce serait quoi, le mécanisme.
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M.
Heurtel : Bon, dans la loi actuelle, et ce n'est pas modifié sur le fond, il y a un régime de sanctions administratives qui existe. Alors, il y a
des régimes généraux, tant au niveau administratif qu'au niveau pénal, qui
s'appliquent pour le non-respect de dispositions de la loi, à moins qu'il y ait
des dispositions spécifiques. Donc, c'est vraiment : le régime général s'applique.
J'ajouterais à ça, encore une fois, comme j'ai
dit la première fois que le député de Masson a soulevé cette question-là, on
parle de grandes entreprises. Tu sais, ce n'est pas la petite PME du coin, là,
qui est visée, là, par ce chapitre, cette section
de la loi. On parle d'un régime qui est vraiment conçu pour travailler avec ces
entreprises-là. Ce n'est pas un
régime punitif. Il ne faut pas voir ça comme une façon d'entraver ou de
ralentir l'économie, là. On le voit, là, puis je vois qu'il y a une réalisation qui est faite, l'environnement
puis l'économie, ce n'est pas antinomique, ça va de pair. Puis l'économie se porte mieux si on a des joueurs
corporatifs qui travaillent dans le même sens que le gouvernement dans ses objectifs en matière de lutte contre les
changements climatiques puis en matière d'assainissement, parce qu'on voit que les coûts de ne pas améliorer nos
performances sont de loin plus grands, comme société, que les coûts d'une étude
ou d'une façon d'obtenir des données.
(Interruption)
M.
Heurtel : J'entends quelque chose, un rouleau compresseur. Alors, je pense que... je comprends
la question qui a été soulevée, mais je veux quand même
être rassurant, là, on ne parle pas d'études, de vastes études où on demande
à une entreprise... Puis on
comprend, là, comprenons, là, on parle d'un établissement. Ce n'est pas
une étude qui vise tout un secteur industriel
ou qui vise plusieurs usines. C'est vraiment... C'est dire :
Bon, bien, dans le cas x, on comprend qu'il y a peut-être une nouvelle façon de faire ou il y a peut-être
une nouvelle façon de mesurer, il faut peut-être faire une autre étude.
Mais ça va se
faire en collaboration. M. Bérubé en a parlé tout à l'heure, on
travaille avec les entreprises, puis ça, c'est comme ça depuis 1988. Moi-même, dans divers voyages que j'ai faits
à travers le Québec, j'ai rencontré des entreprises
qui travaillent à l'intérieur... dans le
cadre de ce régime-là, et c'est un travail, vraiment, je dirais, de collaboration. Alors, il ne faut pas voir
ça comme : on se réveille un matin, puis là il faut une étude très
coûteuse juste pour le fun de faire une étude très coûteuse, là. C'est vraiment parce que, dans un cas x, on s'aperçoit que,
pour améliorer la performance, encore sur le principe d'amélioration
continue, qui est le principe directeur, là, de cette section-là, il faut une
autre étude.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 31.12 proposé à
l'article 25? C'est bon? Alors, à ce stade-ci, je demanderais au ministre
d'y aller avec l'étude à l'article 31.13. À la lecture, s'il vous
plaît, M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«31.13. Après
avoir analysé une demande d'autorisation relative à l'exploitation d'un établissement
industriel, si le ministre a l'intention de délivrer l'autorisation, il
transmet au demandeur l'autorisation qu'il propose.
«Le demandeur peut, dans les 15 jours de la
date de la transmission de l'autorisation proposée, présenter ses observations écrites au ministre et lui demander
des modifications au contenu de l'autorisation. Sur demande, ce délai
peut être prolongé d'au plus 15 jours.
Si le ministre a l'intention de refuser la
délivrance de l'autorisation, il doit notifier à l'intéressé le préavis
prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice administrative
(chapitre J-3) et lui accorder un délai de 15 jours pour présenter
ses observations écrites. Sur demande, ce délai peut être prolongé d'au plus
15 jours.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
monsieur...
M. Heurtel : ...explicatives,
pardon.
Le Président (M. Iracà) : ...notes
explicatives, c'est ça que j'attendais, là. Allez-y, M. le ministre.
M.
Heurtel : Désolé, M. le Président. Cet article reprend le processus prévu à l'article 31.18 et au premier alinéa
de l'article 31.19 actuel de la LQE,
selon lequel le ministre informe le demandeur de son intention et, le cas
échéant, il soumet au demandeur, pour ses commentaires, l'autorisation
qu'il envisage de délivrer.
L'article 31.13
actuel prévoit le contenu potentiel de l'attestation d'assainissement. Ces
éléments sont maintenant
couverts par les articles 27 et 31.15 tels que remplacés par le projet de
loi. Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. Alors, sur l'article 31.13 proposé à l'article 25, questions?
M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Bon, on
dit, au troisième alinéa : «Si le ministre a l'intention de refuser la délivrance de l'autorisation», bon, il le notifie, accorde un délai de
15 jours, et ça peut être prolongé d'au plus 15 jours, c'est-à-dire un prolongement juste une
fois, d'au plus 15 jours. Donc, les refus de délivrance d'une autorisation, est-ce que le ministre
peut nous dire sur quoi ça peut être basé, par exemple? Quels sont les motifs
de refus?
• (10 h 20) •
Le Président (M. Iracà) : M. le ministre.
Alors, il y a de la petite recherche qui va se faire?
M.
Heurtel : Bien, on parlerait
des... on peut sortir du concret, là, mais c'est les motifs généraux de refus
qu'on a vus plus tôt, là, dans le régime général. Mais on peut vous
sortir, là, l'article exact, là.
Le
Président (M. Iracà) : On
est présentement en recherche de l'article. On va attendre, M. le ministre. M. le ministre.
M.
Heurtel : Alors, je réfère
le député à l'article 31.0.3 du projet
de loi. Alors, c'est le nouvel article.
Alors, c'est dans notre article...
c'est le nouveau régime de l'article 16, et 31.0.3, il y a une liste de motifs de
refus, là. Je ne sais pas si le député veut que je les lise.
M. Gaudreault : Non, non. Ça va.
M. Heurtel : O.K. Alors, les motifs
généraux, là.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre.
M. Gaudreault : Alors donc,
on réfère à l'article 31.0.3, là...
M. Heurtel : Mais il peut y avoir
des motifs spécifiques...
M. Gaudreault : Aussi reliés
au projet comme tel.
M. Heurtel : Oui.
Le Président (M. Iracà) : C'est bon?
Merci, M. le député de Jonquière. D'autres interventions en lien avec l'article 31.13?
M. le député de Masson.
M.
Lemay : Juste une petite question
par rapport au délai qui peut être prolongé d'au plus
15 jours, là. On va prendre un
cas de figure, là, une entreprise, là, du Plan
Nord, justement, qui doit
transmettre par écrit, puis, par
exemple, ils auraient de la difficulté à répondre. Est-ce que, exemple,
ils pourraient envoyer au 20e jour, le ministre pourrait recevoir au
20e jour, de dire : Écoute, nous autres, vous allez recevoir
les documents au 30e jour?
Mettons, tu
sais, mettons, est-ce que ça doit être dans le premier 15 jours qu'on
doit faire la demande ou, techniquement,
si la personne transmet les informations le 29e jour, mais elle fait la demande en même temps le 29e jour, de dire : Écoute, on veut un délai supplémentaire... puis, en même temps qu'on reçoit la demande de délai supplémentaire, la demande rentre, mais on est encore à l'intérieur des
30 jours? J'aimerais juste savoir. C'est peut-être un peu des modalités
techniques, là, mais...
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Masson. M. le ministre.
M. Heurtel : Bon, alors, M. le
Président, les délais dans une loi sont de rigueur à moins que la loi le
prévoie autrement. Cela dit, s'il y a
des cas de force majeure, des cas, justement, là, qui ressemblent à celui que décrit le député,
je me doute bien que l'administration du ministère pourrait travailler avec le promoteur dans un
mode de collaboration, là, je veux dire. Mais je suis obligé de
dire que ces délais-là sont de rigueur.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 31.13 proposé à l'article 25? S'il
n'y en a pas, je vais suggérer au ministre
d'y aller avec l'étude de l'article 31.14. Alors, à la lecture, s'il vous plaît,
M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«Lorsque le ministre refuse d'intégrer dans
l'autorisation tout ou partie des modifications soumises par le demandeur conformément au deuxième alinéa de
l'article 31.13, il informe par écrit ce dernier, lors de la délivrance de
l'autorisation, des motifs qui sous-tendent sa décision.»
M. le Président, cet article vise à préciser que
le ministre doit informer par écrit le demandeur lorsqu'il refuse d'intégrer les modifications qu'il lui a
soumises. Cela reprend de manière plus détaillée le deuxième alinéa de l'article 31.19 actuel de la LQE qui
prévoit que le ministre transmet sa décision au demandeur. Actuellement, l'article 31.14 de la LQE correspond à un article qui
a déjà été abrogé en 1991.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
M. le ministre. Questions,
interventions, commentaires sur cet article? M. le
député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Bien, ça
m'étonne un peu de voir que l'article 31.14, qu'on réintroduit, d'une certaine manière,
avait été abrogé en 1991. Alors, c'est un article qui avait été abrogé, puis là
on le ramène.
Le Président (M. Iracà) : Alors, sur
cette question, M. le ministre?
M. Gaudreault :
J'ai mal compris?
M. Heurtel : Je crois que, si on...
Il faut que je trouve 31.14 actuel, là.
M.
Gaudreault : On
dit : «L'article 31.14 de la LQE correspond...» Ah! O.K.,
l'ancien article. O.K. C'est pour ça, là, on ramène... O.K., ce
n'est pas sur le fond.
M. Heurtel : Non.
M. Gaudreault : O.K. C'est
beau, là.
M. Heurtel : Ça, c'est vraiment du
nettoyage administratif de la loi, là.
M.
Gaudreault : Oui, oui, oui. Je comprends. O.K. Je pensais qu'on
avait abrogé en 1991 l'obligation d'informer par écrit.
M. Heurtel : Non, elle existait dans
31.19.
M. Gaudreault : C'est ça,
c'est beau. Ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : C'est
plus clair? Parfait, merci beaucoup. D'autres interventions pour l'article 31.14
proposé à l'article 25? S'il n'y en a pas, et je pense qu'il n'y en a pas, donc je vais suggérer au ministre
de poursuivre avec l'article 31.15 proposé à l'article 25.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«31.15. Outre
les renseignements prévus à l'article 27, l'autorisation relative à
l'exploitation d'un établissement industriel contient les éléments
suivants :
«1° les normes relatives aux rejets de
contaminants applicables, prévues par règlement du gouvernement;
«2° les mesures nécessaires pour prévenir la
présence accidentelle d'un contaminant dans l'environnement;
«3° tout programme correcteur exigé par le
ministre en vertu de l'article 31.27, le cas échéant;
«4° toute
condition, restriction ou interdiction supplémentaire que le ministre peut
prescrire en vertu de la présente section;
«5° tout autre élément déterminé par règlement
du gouvernement.
«Le deuxième alinéa de l'article 27
s'applique aux renseignements et documents visés au premier alinéa.»
Alors, M. le Président, cet article vient préciser les renseignements supplémentaires à ceux
prévus par l'article, tel que
remplacé par le projet de loi, qui seront contenus dans l'autorisation relative
à l'exploitation d'un établissement
industriel visé par cette section particulière. Ces renseignements sont prévus
actuellement aux articles 31.12 et 31.13.
L'article 31.15
actuel prévoit la possibilité pour le ministre de prévoir dans l'autorisation
des normes de rejet de contaminants
allant au-delà de celles prévues par règlement lorsqu'elles s'avèrent
insuffisantes. Cette disposition est désormais
prévue à l'article 26, tel que remplacé par le projet de loi, et sera
applicable pour tous les types d'autorisation.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. Alors, sur cet article 31.15, est-ce qu'il y a des questions,
commentaires, interventions?
Une voix : ...
Le Président (M. Iracà) : Oui, oui,
oui, je sais que c'est un long article, là. Donc, prenez le temps de le lire.
Alors, M. le député de Masson, allez-y.
M.
Lemay : Oui. Juste une petite question, là, parce qu'il y a certains
éléments qui ne se retrouvent plus maintenant qu'on a modifié l'article, là. Je veux juste savoir si on a enlevé, à...
Anciennement, dans 2.1, on avait un plan de gestion de matières résiduelles imposé par le ministre en
vertu de l'article 31.15.2. J'imagine qu'on ne le retrouve plus ici parce
que justement on fait la révision de la LQE
puis qu'on va le retrouver un peu plus tard, quand on sera dans la section du
programme de gestion de matières résiduelles.
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M.
Heurtel : On va trouver l'article exact, mais c'est dans le régime
général. On va vous trouver la... On va trouver l'article exact.
Le Président (M. Iracà) : O.K.
Alors, il y a une petite recherche qui va se faire là-dessus. M. le ministre.
M.
Heurtel : Merci, M. le Président. Je réfère le député au nouvel
article 24, dernier alinéa, là, qui était dans la section de l'article 16 du projet de
loi : «Le ministre peut exiger, dans le délai et selon les modalités qu'il
fixe, un plan de
gestion de matières résiduelles précisant la nature et la quantité estimée de
matières résiduelles qui seront générées par l'activité pour une période donnée et leur mode de gestion ainsi que
tout renseignement, document ou étude supplémentaire
qu'il estime nécessaire pour connaître les impacts du projet sur la qualité de
l'environnement avant de prendre sa décision.»
Le Président (M. Iracà) : M. le
député de Masson.
• (10 h 30) •
M.
Lemay : C'est juste que là... Attendez. Remplacer, dans le deuxième
alinéa, par le suivant... O.K. Non, c'est beau. Non, c'est parce que je regardais aussi avec qu'est-ce qu'on avait comme amendement, là, mais effectivement, merci pour cette précision.
Le Président (M. Iracà) : Je
vous remercie beaucoup, M. le député de Masson. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Dans le
deuxième alinéa de 31.15, on dit que «le deuxième alinéa de
l'article 27 s'applique aux
renseignements et documents visés au premier alinéa» de 31.15. Alors, quand on
va lire l'article 27, le deuxième alinéa dont il est question, on l'avait débattu et même
modifié, bon, c'est : «Sous réserve [de] restrictions au droit
d'accès prévues aux articles 28...»
Une voix : ...
M. Gaudreault : Pardon, je me réfère plutôt à celui qui était
amendé, là : «Les renseignements visés au premier alinéa qui sont également visés à
l'article 118.4 ont un caractère public. De plus, sous réserve des
restrictions au droit d'accès prévus aux articles 23, 24, 28, 28.1
et 29 de la Loi sur l'accès aux documents[...], les autres renseignements
mentionnés au premier alinéa ont également un caractère public, à l'exception
des renseignements concernant la localisation
d'espèces menacés ou vulnérables.»
Bon. Tout ça pour dire que... Je veux juste être sûr de bien comprendre que ce deuxième alinéa de l'article 31.15 pourrait...
bon, intervient sur la question de l'accès à l'information. Voilà. Et, si,
par exemple, il y a des mesures pour
prévenir la présence accidentelle d'un contaminant dans l'environnement — je fais référence au deuxième paragraphe de 31.15 — qui est relié à un secret industriel, on
pourrait, à ce moment-là, le protéger et ne pas le rendre public.
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Gaudreault :
Est-ce que je comprends bien? Ce que je veux dire, c'est que je veux bien
matérialiser, disons, l'impact de la loi d'accès à l'information qu'on prévoit
au deuxième alinéa de cet article-là sur ces autorisations, là, qui sont
relatives à l'exploitation d'un établissement industriel.
Le Président (M. Iracà) :
Alors, merci, M. le député de Jonquière. M. le ministre.
M. Heurtel :
La mesure ne serait pas protégée par les articles 23 et 24 de la loi sur
l'accès à l'information. C'est le procédé industriel. Ce n'est pas la
même chose. Là, la question du député, c'est de nous dire : Bien, est-ce
que l'application de 27 ferait en sorte que
les mesures nécessaires pour prévenir la présence accidentelle d'un contaminant
dans l'environnement seraient, dans leur
ensemble, maintenues confidentielles? Non. Si, dans le cadre de cette mesure-là,
il s'avérait que le promoteur, le détenteur
de l'autorisation démontre que, dans... à l'intérieur de la mesure, il y a une
partie de ça qui est basée sur un
secret industriel ou un procédé industriel qui est protégé, bien, il faut la
démonstration, il faut... C'est au promoteur que relève la
responsabilité, un, de relever cela puis de défendre ça si c'est contesté.
M. Gaudreault :
Donc, il y aurait une portion... Disons, la mesure pour prévenir la présence
accidentelle demeure publique, si on veut, mais la portion qui touche le
secret industriel est protégée en vertu de ce qu'on a adopté.
M. Heurtel : Si, dans la
mesure, il y a une description d'un procédé industriel qui, selon le détenteur
de cette information-là, s'inscrit dans les exceptions
de 23 ou de 24 de la Loi sur l'accès, bien là, peut-être, cette section-là de
la mesure devrait être maintenue confidentielle. Mais c'est sur le
procédé, puis ce n'est pas toute la mesure.
M. Gaudreault :
O.K. Et c'est la même chose pour... Là, j'ai pris l'exemple du deuxième
paragraphe, mais on aurait pu parler
des normes relatives aux rejets de contaminants, au programme correcteur, aux
conditions, restrictions, interdictions supplémentaires et tout autre
élément déterminé. C'est la même logique...
M. Heurtel : Oui. C'est la
logique...
M. Gaudreault : ...qui
s'applique partout par rapport au secret industriel.
M. Heurtel :
Il faut vraiment... M. le Président, je comprends qu'on a... Je vais sortir, je
vais déborder un peu, là, de la LQE,
mais la Loi sur l'accès... 23 et 24 sont des exceptions à la Loi sur l'accès.
Le principe, c'est les... C'est de l'information
détenue par l'État ou de l'information provenant par un tiers. Alors, 23 et 24
sont des exceptions au caractère public des informations détenues par l'État,
alors, en partant, une interprétation restrictive.
Deuxièmement,
ça ne doit viser que le procédé. Et là,
encore une fois, c'est un procédé qui va... nécessairement, ça ne sera pas un procédé du gouvernement, ça va être un procédé qui va
appartenir au tiers. Et le tiers va devoir poser un geste affirmatif, dire : Cette partie-là, ce procédé-là rentre
dans l'exception soit de 23 soit de 24. Puis là, après ça, bien, s'il y a contestation, bien, ultimement, c'est la
Commission d'accès à l'information, etc. Alors, ça ne vise aucunement de
garder secret ou d'empêcher le caractère public de l'ensemble de ce qui est
décrit ici.
Le
Président (M. Iracà) : Je vous remercie beaucoup. D'autres
interventions sur l'article 31.15? S'il n'y en a pas, je vais demander au ministre de poursuivre l'étude
des prochains articles. Nous en sommes à l'article 31.16. S'il vous plaît,
M. le ministre, à la lecture pour l'article 31.16.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
«Le titulaire
d'une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement industriel doit
informer le ministre, dans le délai
et selon les modalités prévus par règlement du gouvernement, de tout événement
ou incident entraînant une dérogation
aux dispositions de son autorisation ainsi que des mesures prises pour atténuer
ou éliminer les effets de cet événement ou de cet incident.»
M. le
Président, cet article correspond au paragraphe 8° du premier alinéa de l'article 31.23
actuel de la Loi sur la qualité de
l'environnement et prévoit l'obligation d'informer le ministre de tout
événement ou incident entraînant une dérogation
à l'autorisation ainsi que des mesures prises pour y remédier. Les autres
éléments de l'article 31.23 actuel sont couverts par d'autres
dispositions.
Quant à
l'article 31.16 actuel, qui prévoit notamment les délais dans lesquels une
demande d'attestation doit être faite au ministre, il est repris à
l'article 31.26 tel que remplacé par le projet de loi.
M. le Président, nous avons un amendement.
Le Président (M. Iracà) : Oui.
Allez-y, M. le ministre.
M. Heurtel :
Ajouter, à la fin de l'article 31.16 remplacé par l'article 25 du
projet de loi, «et pour en éliminer ou en prévenir les causes».
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Alors, puisqu'on est d'une
très bonne efficacité, les copies ont déjà été distribuées. Donc, sur l'amendement, s'il y a des commentaires,
suggestions, interventions. Sur l'amendement apporté par M. le ministre
à l'article 31.16, M. le député de Masson.
M. Lemay : Je viens de prendre
connaissance de l'amendement, là. Est-ce que le ministre a une explication
supplémentaire? Pourquoi il rajoute cette dernière partie?
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le député de Masson. En
lien avec l'amendement, Me Lessard, puisqu'on débute une nouvelle
journée, je vais vous demander de vous identifier.
M. Lessard
(Martin) : Oui. Donc, Martin Lessard, avocat à la Direction des affaires
juridiques du ministère du Développement durable, de l'Environnement et
de la Lutte contre les changements climatiques.
Le
Président (M. Iracà) : Juste pour fins d'enregistrement, je
suppose qu'il y a consentement pour que Me Lessard puisse prendre la
parole?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Iracà) :
Merci. Me Lessard, la parole est à vous.
M. Lessard (Martin) : Merci.
Donc, ce petit amendement là, c'était simplement pour reprendre ce qu'il y a actuellement à l'article 31.23 de la LQE, le
premier alinéa au paragraphe 3°. Donc, les éléments, là, «pour en éliminer
et en prévenir les causes», là, c'est un
élément qui était déjà là. Et puis, bon, on s'est rendu compte, là, qu'il
n'apparaissait plus, là, dans l'article 31.16.
Donc, dans ce sens-là, là, on voulait s'assurer, là, donc, de ne pas perdre ce
petit élément là, là, tout simplement, donc on l'a ajouté.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Lessard. M. le député de Masson.
M. Lemay : Est-ce qu'on a des
exemples d'incidents qui pourraient mener à une dérogation?
M. Lessard
(Martin) : Ça, j'aurais tendance à passer la parole, peut-être, si on
veut des cas plus concrets. Je ne voudrais pas m'avancer sur des choses,
là, que...
Le Président (M. Iracà) : O.K.
Alors, il y a des pourparlers de la part...
M. Lessard (Martin) :
...c'était mon premier réflexe de dire des... par exemple, s'il y a des fuites
à des réservoirs ou des choses comme ça, là. Disons que c'est l'exemple
le plus facile, là, qui peut nous venir, là.
Le
Président (M. Iracà) : Ça pourrait être un exemple. Merci, Me
Lessard. M. le député de Masson, ça va? Alors, sur l'amendement,
toujours, proposé par M. le ministre, est-ce qu'il y a des... M. le député de
Jonquière.
• (10 h 40) •
M. Gaudreault :
Oui. Bien, une petite question de forme, là. Puis je comprends que c'est
vraiment du copier-coller de
l'ancienne loi, là, à son article 31.23. En tout cas, il me semble qu'on
doit prévenir avant d'éliminer, mais ce n'est pas grave, là, on va le
laisser comme ça. Mais, sur le fond, moi, je pose plus la question suivante :
Si on dit d'«éliminer et en prévenir les
causes», comment qu'on va prévenir les causes? Est-ce qu'il y a de la
surveillance qui est faite? C'est
quoi, le mécanisme, là, pour prévenir les causes? C'est quand même...
C'est souhaitable, là, puis je trouve ça parfait, là, mais comment on va
faire ça, là?
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, merci beaucoup, M. le
député de Jonquière.
Je vais demander, à ce moment-ci...
Suite à la question du député de Jonquière, M. le ministre?
M. Heurtel :
Mme la sous-ministre, s'il vous plaît.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, Mme la sous-ministre, la même consigne, on débute une nouvelle
journée, alors je vais vous demander de vous identifier.
Mme Lizotte(Marie-Josée) : Marie-Josée Lizotte, sous-ministre adjointe aux évaluations
et autorisations environnementales.
Le Président
(M. Iracà) : Je présume qu'il y a consentement?
M. Gaudreault :
Bonne présomption.
Le Président
(M. Iracà) : Alors, Mme Lizotte, la parole est à vous.
Mme Lizotte
(Marie-Josée) : La façon de prévenir les causes, ça pourrait être de
modifier... de limiter les transbordements
ou faire les transbordements d'une manière différente pour essayer de prévenir
la cause qui aurait pu causer une fuite. C'est un exemple.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Mme Lizotte. Ça va?
Une voix :
Ça va.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, sur l'amendement, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement proposé à l'article 31.16
proposé à l'article 25 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Adopté. Amendement adopté. Toujours à l'article 31.16,
est-ce qu'il y a d'autres interventions, recommandations, suggestions? S'il n'y
a pas d'autre intervention, je vais demander au ministre de poursuivre l'étude
avec l'article 31.17. À la lecture, s'il vous plaît.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«Le
ministre peut, de sa propre initiative, modifier une autorisation relative à
l'exploitation d'un établissement industriel dans les cas
suivants :
«1°
les exigences supplémentaires fixées par le ministre en vertu de
l'article 31.11 relativement au contrôle et à la surveillance du rejet de contaminants, incluant
notamment les modalités de transmission des états des résultats recueillis,
doivent être ajustées afin de permettre un meilleur contrôle des sources de
contamination;
«2°
une modification aux conditions, restrictions ou interdictions régissant
l'exploitation de l'établissement est rendue
nécessaire à la suite de l'autorisation d'une nouvelle activité visée à
l'article 22 ou de la modification d'une activité autorisée.
«Lorsque
le gouvernement adopte, en vertu de la présente loi, un règlement applicable à
l'exploitant d'un établissement
industriel et que ce dernier est titulaire d'une autorisation relative à son
exploitation, le ministre doit ajuster le
contenu de cette autorisation afin de tenir compte de l'adoption des nouvelles
normes réglementaires qui lui sont applicables.
«Avant de prendre une
décision en vertu du présent article, le ministre doit notifier à l'intéressé
le préavis prescrit par l'article 5 de
la Loi sur la justice administrative (chapitre J-3) et lui accorder un
délai d'au moins 15 jours pour présenter ses observations.»
M. le Président, cet article reprend les premier, deuxième et cinquième
alinéas de l'article 31.26 actuel de la LQE qui précise les raisons pour lesquelles le ministre
peut, de sa propre initiative, modifier l'autorisation relative à
l'exploitation d'un établissement industriel.
L'article 31.17
actuel concerne les renseignements et les documents que doit contenir la
demande d'attestation, ce qui est maintenant
prévu par les dispositions générales du régime d'autorisation proposé à l'article 24
de la LQE, tel que remplacé par le projet de loi. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, interventions, questionnements en lien
avec l'article 31.17? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Alors, on dit que «le ministre
peut, de sa propre initiative — c'est
quand même un pouvoir important, assez
discrétionnaire aussi — modifier
une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement industriel».
Est-ce que le ministre peut nous dire, dans
les dernières années, à quelle fréquence, à peu près, ce pouvoir a été
utilisé? Est-ce qu'on a des chiffres là-dessus ou des statistiques?
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Heurtel : On peut suspendre,
s'il vous plaît.
Le Président (M. Iracà) : On va
suspendre quelques instants.
M. Heurtel : Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 44)
(Reprise à 10 h 47)
Le
Président (M. Iracà) :
Nous allons reprendre nos travaux. À la question du député de
Jonquière, M. le
ministre.
M. Heurtel : Alors,
Mme Chatelas, du ministère, serait prête à répondre.
Le
Président (M. Iracà) :
Mme Chatelas. Alors, la même consigne, vous identifier, s'il vous plaît. Puis je présume d'avance qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Mme Chatelas (Cécile) : Donc,
mon nom, c'est Cécile Chatelas. Je travaille au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, je suis
coordinatrice de... voyons! je suis dans l'ancienne... non, en tout cas,
ministère de l'Environnement, et je suis coordonnatrice du Programme de
réduction des rejets industriels.
Pour répondre
à la question, les cas de modification, bien, ils sont pas mal identifiés ici.
Concrètement, ça arrive quelquefois, sur les quelque 80 établissements qui sont actuellement titulaires d'une attestation, on fait de temps en temps des modifications. C'est en
général pour ajuster, en fonction des modifications qui existent dans l'usine, pour ajuster les
suivis ou pour répondre à des besoins qu'ils
peuvent avoir en disant : Bien, on ne peut pas faire ça exactement
comme on voudrait... comme vous le
vouliez. Donc, ça arrive qu'on ajuste de
cette façon-là les attestations. Ça peut
être pour retirer un paramètre qu'il
n'est plus nécessaire de suivre, ça peut être pour ajuster certaines
surveillances. Donc, est-ce
que ça répond à la question?
Le Président (M. Iracà) :
Alors, sur les commentaires.
M. Gaudreault : ...combien de
fois dans une année, à peu près...
Mme Chatelas (Cécile) : Pour un
établissement?
M. Gaudreault : ...bien, en
général, au ministère, que vous utilisez le pouvoir en vertu de 31.17?
Mme Chatelas
(Cécile) : Je ne saurais pas
vous le dire exactement. Je ne voudrais pas vous donner des mauvais
chiffres, mais, en général,
si ça peut rassurer, on discute toujours avec l'établissement avant de faire quelque modification que ce soit. C'est toujours
entendu. On ne fait pas ça de façon arbitraire.
Le Président (M. Iracà) : Ça va,
M. le député de Jonquière?
M. Gaudreault : Oui, ça va.
Le Président (M. Iracà) : Merci
beaucoup, Mme Chatelas. Est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. Gaudreault : Oui.
Le
Président (M. Iracà) : Oui, M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Quand on lit les deux articles
actuels versus l'article modifié, on voit que les deux paragraphes
qui suivent le premier alinéa, là,
«l'attestation d'assainissement qui a été délivrée sur la foi de renseignements erronés» et «contrairement à l'article 31.25, le titulaire
de l'attestation [...] a omis de demander au ministre de modifier son
attestation», là, ils ne se retrouvent pas dans le nouvel article 31.17.
Je veux juste savoir comment on les rattrape, à quelque part, là. Puis il
y a aussi l'alinéa 3° et 4°.
Autrement
dit, je veux comprendre la différence
entre les deux versions, et notamment le fait que, quand même, si le détenteur de l'attestation a donné des renseignements erronés... Alors, c'est quand
même complexe. Sûrement
que ça a été récupéré ailleurs, là, mais je veux savoir où.
• (10 h 50) •
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le député de Jonquière.
Alors, sur la question du député de Jonquière, M. le ministre, est-ce
que vous désirez suspendre ou vous avez un début de réponse?
M.
Heurtel : M. le Président, c'est couvert par le nouvel
article 115.10 du projet de loi, dans la section Refus,
modification, suspension et révocation d'autorisation :
«Le
gouvernement ou le ministre peut, pour tout ou partie d'un projet, modifier,
suspendre, révoquer ou refuser de modifier ou de renouveler une
autorisation dans les cas suivants :
«1° le
titulaire n'en respecte pas l'une de ses dispositions ou s'en sert à des fins
autres que celles qui y avaient été prévues;
«2° le titulaire
ne respecte pas une disposition de la présente loi ou de ses règlements;
«3° le
titulaire n'a pas débuté une activité dans le délai prévu à l'autorisation ou,
à défaut d'un délai prescrit dans l'autorisation, dans les deux ans de
sa délivrance.»
M. Gaudreault :
Je m'excuse, là, c'est introduit par quel article, là? Je ne veux pas que vous...
C'est parce que, là, on cherche
depuis tantôt 115.10, mais ce que je comprends, c'est que ce n'est pas le
115.10 du projet de loi, c'est...
M. Heurtel :
Non, non, non, j'ai dit : Le nouvel article 115.10.
M. Gaudreault :
Qui est introduit par?
M. Heurtel :
144, pardon.
(Consultation)
M. Heurtel :
Il y a également... M. le Président?
Le Président
(M. Iracà) : Oui.
M. Heurtel :
Il y a également le paragraphe 3° du nouvel article 115.5.
M. Gaudreault :
Introduit par l'article?
M. Heurtel :
143. Alors : «115.5. Le gouvernement ou le ministre peut, pour tout ou
partie d'un projet, refuser de
délivrer, de modifier ou de renouveler une autorisation, la modifier, la
suspendre ou la révoquer si le demandeur ou le titulaire ou, s'il s'agit
d'une personne morale, l'un de ses administrateurs, dirigeants ou
actionnaires :
«3° a
produit une déclaration, un document ou un renseignement faux ou a dénaturé ou
omis de déclarer un fait important pour la délivrance, le maintien, la
modification ou le renouvellement de l'autorisation.»
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, M. le député
de Jonquière, est-ce qu'on se suit dans les numéros d'articles, là? Je
pense qu'on...
M. Gaudreault :
Pas sûr. Le ministre vient de nous lire l'article 115.5...
M. Heurtel :
...
M. Gaudreault :
Qui est 140, oui, c'est ça, c'est ça. C'est parce que vous nous avez dit 143,
on le retrouve...
M. Heurtel :
...
M. Gaudreault :
Ça va, ça va, on l'a retrouvé à 140, là.
Le Président
(M. Iracà) : Alors, oui, 140, l'article 115.5.
M. Gaudreault : ...comme dans
une section générale sur les refus d'autorisation, c'est ça?
M. Heurtel : C'est la
section II, qui est intitulée «Refus, modification, suspension et
révocation d'autorisation». Donc,
dans cette section-là, on a mis... C'est une forme de régime général pour les
refus, les refus, les modifications, tout ça, alors tous les motifs.
Encore une fois, on a revu l'économie générale de la LQE.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions en lien avec... M. le député de Masson, 31.17?
Allez-y, la parole est à vous.
M. Lemay :
Merci, M. le Président. Donc, ici, dans 31.17, le ministre, il peut modifier
une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement industriel.
Et puis, avant de prendre sa décision, le ministre, il doit notifier
l'intéressé avec un préavis qui est prescrit dans un délai d'au moins
15 jours pour présenter ses observations. Donc, j'aimerais savoir... Dans le fond, c'est encore le même exemple que
tantôt, qu'on avait à 31.13, une entreprise, là, qui est située dans le
Nord, qui pourrait devoir avoir un délai supplémentaire. Pourquoi ne pas
accorder, en concordance avec 31.13, un
15 jours supplémentaire pour une entreprise qui voudrait émettre ses
commentaires ou ses observations? En
fait, ici, ce 15 jours supplémentaire là, on s'entend que c'est l'entreprise qui le prendrait. Donc, ça ne vient pas ralentir
le processus, là, c'est simplement, l'entreprise,
si elle veut pouvoir transmettre ses observations avant que ce soit appliqué,
la modification du ministre.
Le Président
(M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le député de Masson. M. le
ministre.
M. Heurtel : Alors, à la différence de 31.13, 31.17 parle
d'accorder un délai d'au moins 15 jours. Ce n'est pas un délai qui
est d'aussi de rigueur que 31.13.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le ministre. Alors, est-ce
qu'il y a d'autres interventions toujours en lien avec
l'article 31.17? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Donc là, je me réfère à l'article
actuel, 31.26, à l'alinéa trois, qui commence par «toutefois»,
et l'alinéa quatre, qui commence «pour
l'application du troisième alinéa». Je
comprends que, dans le nouvel
article 31.17, ces deux
alinéas-là ne se retrouvent pas. Dans l'alinéa trois, c'est : «Le ministre
peut, dans les 90 jours de l'adoption par le gouvernement[...],
reporter, pour une période qui ne peut excéder trois ans, l'application de
cette norme, lorsqu'il considère que le
respect de cette nouvelle norme», blablabla. Et l'alinéa suivant : «Pour
l'application du troisième alinéa, il
y a interférence lorsque l'introduction d'une technologie de réduction ou d'un
procédé industriel», etc. Est-ce que je
comprends bien s'ils ne se retrouvent pas, ces deux alinéas-là, dans l'article
modifié 31.17? Et, dans le cahier du ministre, là, les articles commentés, les deux alinéas dont je
parle sont dans les parenthèses avec les points de suspension, là, dans la
colonne «Article actuel». Alors, je veux
savoir ils sont tombés dans quelle trappe, là, puis on les retrouve où. Si on
les a retirés, c'est pourquoi?
Une voix :
...
M. Gaudreault :
Vous avez besoin de réfléchir un peu?
Le Président
(M. Iracà) : Alors, il y aura un moment de réflexion.
On va suspendre
quelques instants.
(Suspension de la séance à
10 h 58)
(Reprise à 11 h 4)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Alors, sur la pertinente question
du député de Jonquière, nous aurons, j'en suis sûr, une
pertinente réponse de Me Lessard, s'il y a consentement.
M. Lessard
(Martin) : Je l'espère.
Le Président (M.
Iracà) : O.K. Alors, Me Lessard, la parole est à vous.
M.
Lessard (Martin) : Oui.
Donc, vous identifiez, là, dans votre question, là, deux alinéas, là, à l'article 31.26.
Donc, bon, je comprends, c'était le
troisième et quatrième — c'est
bien ça? — donc,
par rapport à l'application d'une norme, là, qu'on voudrait reporter dans le temps.
Dans le fond, là, effectivement,
quand on a repassé ces articles-là,
on voit bien, dans le fond, que c'est des... on règle ça dans... Quand on prend... Au niveau
des règlements avec des nouvelles normes, il
y a toujours des dispositions transitoires, dans notre règlement, qui vont venir établir, dans le fond, dans quelle mesure ces
nouvelles normes là vont s'appliquer à des nouvelles industries,
à des nouveaux établissements, et souvent on va leur donner, mettons, une période, là, d'adaptation. Ça peut être
un an, deux ans, trois ans, peu importe. Donc, on va avoir quand même
une règle générale.
Mettons, je
prends les fabriques de pâtes et papiers, puis je rajoute des nouvelles normes
d'émissions particulières, bien, à
la... Parce que ça, c'était un régime où tu allais fouiller, dans le fond, chaque industrie une par une, là, dans le fond. Dans la vraie vie, ce qui se passe, c'est que nos règlements
ont les normes transitoires nécessaires pour permettre aux entreprises...
d'adapter, dans le fond, l'application des nouvelles normes, là, dans le temps,
à ces entreprises-là.
Donc, par exemple, on me donnait l'exemple, là, le Règlement sur l'assainissement de l'atmosphère, en 2011,
là, donc il y avait des nouvelles normes d'émissions puis là-dedans il y
avait des normes transitoires, justement, tu sais, évidemment, pour ne pas nécessairement que, le jour 1 que ça entre en vigueur, tout le monde doive se
conformer à ces normes d'émissions
là, là. Mais on n'a pas eu besoin, de
toute façon, d'avoir recours à ces
dispositions-là actuelles qui sont dans la loi parce que c'était couvert
par les règlements.
M.
Gaudreault : Donc,
quand on adopte un nouveau règlement en
fonction de nouvelles normes, il y a
une période transitoire...
M. Lessard (Martin) : En général.
M.
Gaudreault :
...permettant à l'entreprise, de
toute façon, de s'adapter. Alors, ces
deux dispositions-là tombaient obsolètes,
d'une certaine manière, et s'intègrent dans les règlements qui sont adoptés en fonction des nouvelles normes. Est-ce que je traduis bien?
M. Lessard
(Martin) : C'est ça,
exact, oui. Puis d'ailleurs le nouvel article 95.1, là, qui est
inséré par l'article 115 du
projet de loi, à la fin, là, c'est la nouvelle disposition qui
vient prévoir tous les pouvoirs généraux réglementaires du gouvernement en matière environnementale,
puis le dernier alinéa vient dire clairement que ces règlements-là peuvent
prévoir toute mesure transitoire, là, justement, là.
M. Gaudreault : O.K. Donc, on
va y revenir plus tard pour permettre ça.
M. Lessard (Martin) : Donc, bref, ce
n'était plus nécessaire de garder ces alinéas-là, tout simplement.
M. Gaudreault : C'est bien.
Le Président (M. Iracà) : Merci, Me
Lessard. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Donc, je comprends que l'article 31.17,
dans son économie générale, c'est un article qui vise à adapter, si on veut, la
réglementation aux nouvelles normes et que les nouvelles normes s'adaptent à la
nouvelle réglementation sur la base
de l'initiative du ministre et du ministère. Comment ça se fait, ça? Comment on
est capable de s'assurer qu'une nouvelle entreprise doit avoir une
nouvelle norme? Le suivi, en temps réel, de ça, là, ça se fait comment? Est-ce que quelqu'un peut nous expliquer
ça, là, pour être sûr de ne pas échapper... Peut-être M. Bérubé ou madame... Je ne sais pas, là, parce que c'est
quand même... Là, là, il n'y a pas un fonctionnaire du ministère qui est assis
dans chaque cuisine, là, à tous les jours, là.
Le Président (M. Iracà) : Alors,
merci, M. le député de Jonquière. Est-ce que la partie ministérielle... Alors,
Mme Lizotte, s'il y a consentement, bien sûr, de la part du député de
Jonquière?
M. Gaudreault : Oui, oui.
Le Président (M. Iracà) : Le député
de Masson, ça va? Mme Lizotte.
Mme Lizotte
(Marie-Josée) : En fait, c'est via des inspections, là. C'est toute
notre direction générale du contrôle qui
fait ces suivis-là, donc, par des inspections pour s'assurer que c'est
conforme. C'est comme ça que ça se fait pour toutes les entreprises qui sont
en exploitation.
M. Gaudreault : O.K.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Mme Lizotte. 31.17, est-ce qu'il y a
d'autres interventions? M. le député de Masson.
M.
Lemay : Merci, M. le Président. Écoutez, ma question, là, j'aurais pu
la poser à 31.12, à 31.16 ou à 31.23, là, mais je me risque, je l'ai en tête, là, je vais la poser. Je vois un peu
un lien ici, là, en ce qui concerne... au contrôle et à la surveillance du rejet de contaminants. Je me
dis : Dans les études qui sont demandées par le ministre, là, puis qui
visent, dans le fond, à contrôler le
rejet de contaminants, là, est-ce que ça fait partie des demandes du ministre
de demander une AMDEC? Puis ça, c'est
une analyse des modes de défaillance, et de leurs effets, et de leur criticité.
En anglais, on dit un FMEA, un «failure mode and effects analysis».
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. J'entrevois un
petit caucus de la part du côté ministériel.
M. Heurtel : Un instant, M. le
Président.
Le Président (M. Iracà) :
Oui, il n'y a pas de problème. Alors, Mme Chatelas est de retour pour répondre
à la question du député de Masson. Est-ce que ça va, M. le député de
Masson? Mme Chatelas, la parole est à vous.
Mme
Chatelas (Cécile) : Ces
analyses ne sont pas... ce n'est pas du commun dans les attestations
d'assainissement, ce n'est même, à ma
connaissance, pas connu du tout. Ça n'empêche pas que ça
pourrait être des choses qui ressemblent à une analyse de risques, mais, systématiquement, non, pas dans des attestations d'assainissement
actuelles ni à court terme.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, Mme Chatelas. M. le député de Masson.
• (11 h 10) •
M.
Lemay : Puis à 31.23, là, je ne reposerai pas la question
rendu là, là, mais, tu sais, l'objectif quand... Parce qu'on parle de 80 grandes entreprises
industrielles qui, habituellement, vont faire des FMEA, en anglais, ou AMDEC,
en français, et puis c'est vraiment, là...
Parce que, dans 31.16, on en a parlé, on veut éliminer les effets, on veut éliminer ou prévenir les causes. On est vraiment là-dedans, puis je me
demandais : Quand on a ce genre d'étude là... Puis, à 31.23, ce qui arrive, c'est que... Je vais en parler tout de suite, là. Vous regarderez ce que vous voulez faire avec mon élément, M. le Président, là, mais... Parce qu'on parle de présence accidentelle dans
l'environnement d'un contaminant, puis, souvent, quand on fait un AMDEC, on va prévoir c'est quoi, tous les modes de
défaillance possibles, puis après ça on va pouvoir analyser c'est quoi, les effets qu'il peut y avoir
sur l'environnement, puis c'est quoi, le niveau de criticité, puis peut-être qu'une
entreprise, parce
qu'elle a fait une AMDEC, elle a mis
un niveau de criticité sur un possible mode de défaillance, puis
effectivement il arrive un accident, puis l'accident fait en sorte qu'il y a la
présence dans l'environnement d'un contaminant,
mais j'aimerais juste savoir... Puis peut-être
que vous allez dire : Vous
poserez votre question à 31,23, là, mais,
tu sais, des fois, on pourrait, parce
qu'on a fait cette étude-là, dire : Bien, écoutez, l'entreprise, elle a
tout mis en place pour prévenir de
tels accidents, puis c'est d'ailleurs prévu, puis habituellement c'est assorti
de mesures dans le temps. Exemple,
cette année, on va y aller avec les criticités les plus importantes. On
projette de faire tel investissement dans trois ans, puis, entre-temps, comble du malheur, l'incident arrive. Tu
sais, là, je ne voudrais pas que l'entreprise soit pénalisée pour ça si elle a démontré, par cette étude-là,
qu'effectivement elle connaissait les modes de défaillance puis qu'elle avait
déjà planifié.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Mme Chatelas.
Mme
Chatelas (Cécile) : Merci.
Pour répondre à la question, M. le
Président, en effet, les usines nous
tiennent au courant de ce qu'elles
font en termes de prévention. L'objectif d'une attestation d'assainissement,
qui va devenir un morceau de l'autorisation générale, c'est de prévenir les cas où vraiment il va y avoir des
problèmes. Donc, on ne peut pas
imposer ce genre d'étude, qui est extrêmement complexe et extrêmement lourde, à toutes
les usines. Ça fait partie de leur
règle de l'art de les faire ou de ne
pas les faire, d'ailleurs, mais actuellement on n'en est pas au point de
vouloir imposer des études
préventives comme ça. Quand ils les font, bien, c'est super, on est tous très
contents. On ne va pas les poursuivre
sur quelque chose qu'ils font bien, et surtout, bien, on veut surtout mettre
l'emphase... et ne pas imposer dans
un document légal plein de choses qui ne sont pas nécessaires au quotidien.
Donc, on va aller juste vers les choses les plus importantes. Quand on voit qu'il y a quelque chose qui est...
un incident qui est récurrent, qui arrive tous les mois, oui, peut-être, on va aller insister dans un
document légal pour lui donner une obligation, mais pas de prévention «at
large», comme ça. Ça, on n'est pas rendus là, à l'Environnement. Ce
serait le fun!
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Mme Chatelas. M. le député de Masson, ça
va? Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 31.17 proposé à l'article 25? Sinon, je vais suggérer
fortement à M. le ministre de poursuivre
l'étude des prochains articles, et nous en sommes à l'article 31.18. À la
lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«31.18.
Une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement industriel est
délivrée pour une période de cinq ans.
«Dans
les délais et selon les modalités déterminés par règlement du gouvernement, le
titulaire doit soumettre au ministre une demande de renouvellement de
son autorisation, pour la même période.
«Malgré
l'expiration de la période prévue au premier alinéa, l'autorisation demeure
valide tant qu'une décision relative à la demande de renouvellement de
l'autorisation n'a pas été prise par le ministre.
«Les articles 23
à 27 s'appliquent au renouvellement, avec les adaptations nécessaires.»
M.
le Président, cet article reprend l'article 31.27 actuel de la LQE à
l'effet que l'autorisation relative à l'exploitation d'un établissement
industriel est délivrée pour une période de cinq ans et qu'elle est
renouvelable.
Le contenu de
l'article 31.18 actuel est prévu à l'article 31.13 tel que remplacé
par le projet de loi.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Alors, sur
l'article 31.18, est-ce qu'il y a des questions, commentaires,
interventions? M. le député de Masson.
M.
Lemay : Oui. Moi, à 31.18, j'avais juste une simple question. Dans le
premier alinéa, on parle qu'on délivre pour
une période de cinq ans, et puis, par les expériences passées... On est dans la
révision de la LQE, puis ce qu'on a entendu en commission parlementaire :
Est-ce que ce délai de cinq ans est toujours valide, là? Pourquoi on ne le
modifiait pas? J'imagine, si on
maintient le cinq ans, c'est parce qu'il doit y avoir une raison, que ça
faisait du sens de le maintenir.
M. Iracà :
Merci, M. le député de Masson. M. le ministre.
M.
Heurtel : Bien, c'est l'expérience du ministère, toujours dans le
principe d'amélioration continue, ce délai-là a été jugé correct. À l'intérieur du cinq ans, on peut... c'est assez de
temps pour mettre en oeuvre ce qui est prévu, puis en même temps, au niveau de... s'il y a des
transformations importantes à faire, parce que, bon, les avancements
technologiques, etc. Bon, alors c'est vraiment basé sur l'expérience
qu'on en est restés à cinq ans.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. D'autres interventions à
l'article 31.18? Alors, à ce stade-ci, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais faire la même suggestion au ministre pour poursuivre les
études à 31.19.
M. Heurtel :
«31.19. Les articles 31.11 à 31.14 s'appliquent à une demande de renouvellement
d'une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement
industriel, avec les adaptations nécessaires. De la même manière, les
articles 31.13 et 31.14 s'appliquent à une demande de modification de
l'autorisation faite en vertu de l'article 30.
«Toutefois,
dans le cas où une consultation publique doit être tenue en vertu de
l'article 31.20 ou 31.22, lorsque le ministre n'a pas l'intention
d'intégrer dans l'autorisation tout ou partie des modifications soumises par le
demandeur conformément au deuxième alinéa de
l'article 31.13, il doit l'informer par écrit des motifs qui sous-tendent
cette intention avant la publication de l'avis relatif à cette
consultation.»
M. le Président, le premier alinéa de cet
article prévoit que, dans le cas d'un renouvellement de l'autorisation relative à l'exploitation d'un établissement
industriel, les articles permettant au ministre de prescrire certaines
conditions ainsi que ceux relatifs au
processus de proposition d'une autorisation par le ministre s'appliquent. De
même, cet alinéa prévoit que le
processus de proposition s'applique également dans le cas d'une demande de
modification d'une autorisation.
Le deuxième alinéa de cet article prévoit que,
lorsqu'une consultation publique doit avoir lieu lors d'un renouvellement ou d'une modification de
l'autorisation, le ministre doit transmettre son avis d'intention de refuser,
le cas échéant, les modifications
proposées par le demandeur avant la tenue de cette consultation. Des règles
sont actuellement prévues à l'article 31.28 dans le cas d'un
renouvellement et à l'article 31.25 dans le cas d'une modification.
Le contenu de l'article 31.19 actuel est
désormais prévu à l'article 31.13.
Et nous avons un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci.
À la lecture, M. le ministre.
M.
Heurtel : Remplacer le deuxième alinéa de l'article 31.19
remplacé par l'article 25 du projet de loi par le suivant :
«Lorsque le
ministre n'a pas l'intention d'intégrer dans l'autorisation tout ou partie des modifications
soumises par le demandeur
conformément au deuxième alinéa de l'article 31.13, il doit l'informer par
écrit des motifs qui sous-tendent cette
intention avant la publication de l'avis relatif à une consultation publique
tenue en vertu de l'article 31.20 ou 31.22, le cas échéant.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Alors, amendement reçu d'avance, copies déjà faites,
déjà distribuées, donc quelle efficacité! Nous allons étudier l'amendement,
s'il y a des questions, interventions sur cet amendement proposé par M. le
ministre. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Je
voudrais juste comprendre, parce qu'on est comme dans une autre formulation
complètement, là, je voudrais juste comprendre l'objectif de cet amendement-là
qui arrive.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Jonquière. Je vais céder la parole à M. le ministre.
M. Heurtel : Alors, cet
amendement est de nature linguistique et vise à clarifier le deuxième alinéa.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. M. le député de Jonquière? M. le député de Masson?
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement proposé par M. le
ministre à l'article 31.19? S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 31.19 proposé à
l'article 25, tel que lu par le ministre, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) :
Amendement adopté. Sur l'article 31.19, est-ce qu'il y a des
interventions, questions, commentaires? S'il n'y a pas d'autre intervention, à
ce stade-ci, je vais demander au ministre de poursuivre avec
l'article 31.20. À la lecture, s'il vous plaît.
• (11 h 20) •
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
«31.20. Dans le cas du premier renouvellement
d'une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement industriel, le ministre doit faire publier, selon
les modalités prévues par règlement du gouvernement, un avis annonçant la tenue d'une consultation publique portant sur
la demande de renouvellement et rendre disponible le dossier de la demande
pour une période d'au moins 30 jours.
«Cet avis
doit indiquer que tout groupe, personne ou municipalité peut, dans le délai et
selon les modalités prévus par règlement du gouvernement, soumettre des
commentaires au ministre.
«Le ministre transmet une copie de cet
avis au secrétaire-trésorier ou au greffier de la municipalité locale sur le
territoire de laquelle se trouve l'établissement industriel.
«Le
dossier de la demande comprend l'autorisation proposée par le ministre de même
que tout autre document déterminé par règlement du gouvernement.»
M. le Président, cet article prévoit que le premier renouvellement d'une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement industriel est soumis à une consultation publique, ainsi
que les modalités de cette consultation. Cette mesure est actuellement prévue aux
articles 31.20 et 31.21. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Alors, sur le 31.20, questions,
commentaires, interventions? M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Donc, on
dit que cet article concerne le premier renouvellement d'une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement industriel.
Qu'est-ce qui a amené des consultations publiques concernant la construction
d'un nouvel établissement industriel, l'exploitation d'un établissement industriel?
Alors là, on est sur le renouvellement, mais la première demande d'autorisation d'exploitation, et en plus lors de la construction, on va le gérer
comment?
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre.
M. Heurtel :
Si je comprends bien la question, c'est le régime général qui va s'appliquer,
le tronc commun.
M. Gaudreault :
C'est ça.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. M. le
député de Jonquière?
M. le député de Masson a une question, alors...
M.
Lemay : Bien, c'est la même question
formulée peut-être différemment, là. Vous dites : Le régime
général, mais nous, on était sur
l'impression... Est-ce que vous vouliez parler de l'article 22 ou... Parce
qu'on avait des impressions que ça passait par 22, là.
M. Heurtel :
Bien, c'est parce que, normalement, quand on parle d'établissements industriels,
normalement, ça va passer par 31.1. C'est le régime général, ça aussi. Ça va
passer par un BAPE.
M.
Lemay : Peut-être
qu'on avait l'impression que ça passait par 22 parce qu'à 31.10 on parle du
premier alinéa de l'article 22.
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre.
Une voix :
...
M. Heurtel :
M. le Président?
Le Président (M.
Iracà) : Oui, M. le ministre?
M. Heurtel :
Dans la mécanique, c'est que, normalement, lorsqu'on parle d'un établissement industriel
de cette envergure-là, à moins d'exceptions
que je ne vois pas, là, ça va être couvert par le régime qui est actuellement visé par la procédure d'examen et d'évaluation des impacts sur
l'environnement. C'est un BAPE. Alors, le BAPE va étudier
l'exploitation. Donc, la première autorisation va être couverte par le processus
du BAPE alors.
Une voix :
...
M.
Heurtel : Bien, c'est ça,
selon le niveau de risque, mais, normalement, quand on parle d'une usine industrielle... Mais ce qui va arriver, c'est que ça n'exclut pas le fait qu'il puisse y
avoir ensuite des autorisations pour l'exploitation qui sont visées par
22, donc, dépendant du niveau de risque, mais ces autorisations-là,
normalement, dans le cas de la première
exploitation, ont été couvertes par l'analyse qui a été faite, tout l'exercice
d'évaluation environnementale. Et donc
les premières autorisations auront fait l'objet, pour ainsi dire, d'une
consultation publique, étant donné que ce type d'établissement là,
normalement, est visé par le régime qui mène habituellement, encore une fois, à
des audiences publiques. Alors, il y a eu la
consultation pour la construction de l'usine. L'autorisation gouvernementale
pour ce projet-là va comporter
justement des conditions, et il va y avoir, donc, des... il va y avoir eu une
analyse qui mène ultimement à des autorisations selon le niveau de
risque, mais elles auront été couvertes dans l'analyse préliminaire.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. M. le député de Masson.
M.
Lemay : Oui, juste en complémentaire. On comprend, là, que, selon les
niveaux de risque... Là, effectivement, on a introduit la modulation de
risque, mais il y a quand même la possibilité qu'on ait à passer par 22 pour
avoir l'établissement
puis l'exploitation, parce que, si on réfère à 31.10 encore une fois, on parle
ici... premier alinéa, 31.10, on
dit : «L'exploitation d'un établissement industriel appartenant à l'une
des catégories déterminées par règlement du gouvernement...» Les
règlements, encore une fois, qu'on sait qu'on ne les a pas encore à ce jour,
c'est soumis à une autorisation du ministre en application du paragraphe 1°
du premier alinéa de l'article 22, puis, quand on va au paragraphe 1° de l'article 22, on dit : «L'exploitation d'un
établissement industriel visé à la section III, dans la mesure qui y est prévue.» Là, on parle de construction,
d'exploitation, d'utilisation de procédé
industriel, d'augmentation de production liée aux biens et services. Bon, ça, c'est dans 22. Ça fait que
qu'est-ce qui arrive? Si jamais ça a passé par 22, ça veut dire qu'il
n'y aura pas eu de consultation du public, il n'y aura pas eu le BAPE?
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre.
M. Heurtel :
Bien, M. le Président...
M. Lemay :
Peut-être que vous avez répondu, mais je n'ai pas compris, là.
M. Heurtel :
Avez-vous terminé?
M. Lemay :
Oui, allez-y.
M.
Heurtel : M. le Président, si on passe par 22, c'est que c'est un
établissement qui n'est pas un établissement industriel en vertu du
Règlement sur les établissements industriels. Donc, le régime des
établissements industriels ne s'applique pas au cas de figure que le député de
Masson présente. C'est ça, là, là, 22, ça fait partie du régime général. Quand il n'y a pas de disposition spécifique qui
vise un type d'activité, c'est les articles 20 et suivants, donc de 20 à
31.1 et suivants, qui est le régime général, qui s'appliquent. Là, nous
sommes dans la section qui vise les établissements industriels. C'est un régime spécifique. Donc, le régime spécifique
prévoit que, quand on tombe dans la liste des établissements industriels prévus par règlement, le régime de 31.10 et
suivants s'applique lors de l'exploitation. Dans la mécanique, c'est que la première autorisation
d'exploitation, elle est couverte par l'exercice de 31.1 et suivants parce que ce genre d'établissement là est couvert par 31.1.
Alors, il y a eu des consultations publiques, et là, après ça, il y a eu des
22 qui vont s'appliquer si le régime général s'applique.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. M. le député de Masson, ça va? M. le
député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Bien, en fait, moi, je comprends très bien la
mécanique énoncée par le ministre, puis c'est comme ça que je la
comprenais aussi, mais la question qui se pose, c'est : Est-ce que les
projets prévus à 31.1 sont couverts systématiquement par la section III,
qui ferait en sorte que, là, on tombe nécessairement dans le régime d'une
consultation publique préalable? C'est ça, la question. S'il y en a qui
échappent, ça veut dire qu'à ce moment-là il n'y
aura pas eu de consultation publique lors de la première autorisation et non
pas du renouvellement, là. C'est ça, la question, finalement. Pour concilier un peu les deux, là, le député de
Masson puis la réponse du ministre, tu sais, il faut juste avoir la
garantie qu'on n'en échappe pas puis que, systématiquement, les projets tombent
dans le régime avec consultation publique avant d'arriver au renouvellement.
Le Président (M.
Iracà) : Merci. M. le ministre.
M.
Heurtel : Je comprends la question, puis la garantie est là.
Actuellement, les établissements industriels visés par le règlement sont tous couverts dans la liste
de l'article 2 du Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur
l'environnement. Tu sais, si je reprends la
liste, là, bon, pâtes et papiers, alumineries, mines, cimenteries, ça, c'est
tout couvert.
M. Gaudreault :
Peut-être, le ministre... C'est tiré du règlement, ça?
M. Heurtel :
C'est dans le Règlement des établissements industriels.
M. Gaudreault :
O.K. Est-ce qu'on pourrait le déposer?
M. Heurtel :
Déposer le règlement?
M.
Gaudreault : Je comprends que c'est un règlement. Je sais que c'est
public, là, mais, pour l'avoir tout de suite, là, je ne sais pas si...
M. Heurtel :
Bon, on va essayer de vous faire une photocopie du règlement, M. le député.
M.
Gaudreault : Oui, bien, c'est ça, exactement. C'est ça que je
veux, là, tout simplement, là, pour qu'on puisse l'avoir pour
travailler, là.
Le Président (M. Iracà) : O.K.
Alors, je comprends que la partie ministérielle, là, va faire une copie et vous
distribuer la copie du règlement.
M.
Gaudreault : Oui, oui, c'est ça. C'est rien que ça que je veux.
Le
Président (M. Iracà) : Parfait. Excellent. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, allez-y, M. le ministre.
M.
Heurtel : L'intention, c'est de s'assurer que les établissements
industriels au sens du règlement soient couverts par la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'environnement comme c'est le cas à l'heure actuelle, parce que l'objectif,
c'est qu'il y ait toujours une forme
de consultation publique. Alors, on va être conséquents. S'il y a une
consultation publique pour le premier
renouvellement, pour l'établissement de l'usine en question, il va y avoir eu
aussi une consultation, une forme de consultation.
M. Gaudreault :
Ou on peut le combiner différemment en disant : L'objectif, c'est qu'il ne
faut pas qu'on se retrouve avec une
consultation publique lors seulement du renouvellement puis qu'il n'y en ait
pas eu avant, quand ça a été établi. Ça serait absurde. O.K.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Alors, nous allons poursuivre
l'étude de 31.20.
Une voix :
...
Le Président (M.
Iracà) : Oui. Oui, je peux suspendre quelques instants aussi. Ça va
permettre peut-être de trouver le règlement.
Je suspends quelques
instants.
(Suspension de la séance à
11 h 30)
(Reprise à 11 h 36)
Le
Président (M. Iracà) : Nous
reprenons nos travaux. Nous étions à une question posée par le député de Jonquière. Je ne sais pas si, M. le député
de Jonquière, vous vouliez approfondir en lien avec la question.
M.
Gaudreault : Oui. Bien, en
fait, je veux juste m'assurer peut-être qu'éventuellement le ministre, s'il ne peut pas me donner la réponse tout de
suite, pourrait revenir plus tard. Mais, dans le fond, l'enjeu, c'est de s'assurer de l'exacte concordance entre le Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'environnement, la liste des entreprises ou des sites industriels qui sont là-dedans,
et le Règlement sur les attestations d'assainissement en milieu industriel.
Alors,
on veut juste s'assurer de cette concordance-là, parce qu'on a fait un exemple,
là, par exemple, avec l'argile. Bon, les entreprises sur l'argile, ils sont couverts par le Règlement
sur les attestations d'assainissement en milieu industriel, mais ils ne sont pas dans le règlement
sur la procédure... sur l'évaluation d'examen des impacts sur l'environnement. Donc, est-ce que ça voudrait dire qu'un site industriel
d'exploitation d'argile pourrait être établi sans consultation jusqu'à ce qu'il
ait le renouvellement de son permis, là... de son autorisation, c'est-à-dire? Je comprends très bien puis je partage
l'opinion du ministre. La question est vraiment de s'assurer de l'exacte
concordance entre les deux règlements.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. M. le ministre.
M.
Heurtel : Actuellement, il y a quelques fissures. Il n'y a pas une concordance
parfaite. On me parle de... 95 %
des cas sont visés par le Règlement sur l'évaluation et l'examen. Notre
intention, c'est qu'avec les modifications réglementaires qui vont accompagner
la nouvelle loi il y ait une concordance parfaite entre les deux règlements.
M.
Gaudreault : ...une concordance parfaite entre les deux règlements,
notamment au niveau des seuils, parce que...
Par exemple, une hypothèse, là, une entreprise, ou une industrie, ou une usine
qui produit 100 000 tonnes, mais que le règlement fixe, pour les audiences publiques, là,
du BAPE, à partir de 105 000 tonnes, bien là, il ne faudrait pas
qu'on l'échappe, là. Donc, ce n'est
pas juste au niveau de l'objet, mais c'est aussi au niveau de la quantité de
production, je dirais.
M. Heurtel :
Bien, ce qu'on envisage, c'est tout simplement qu'il y ait dans le Règlement
sur l'évaluation et l'examen des impacts un renvoi aux établissements visés par
la réglementation adoptée en vertu de 31.10 et suivants.
M.
Gaudreault : Alors, on va prendre ça, M. le Président, comme une
intention réglementaire qui va évidemment inspirer l'interprétation de
l'article qu'on est en train d'adopter.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions toujours en lien avec l'article 31.20 proposé à l'article 25? S'il n'y a pas
d'autre intervention à ce stade-ci, je vais demander au ministre de
poursuivre à l'article 31.21. À la lecture, s'il vous plaît.
• (11 h 40) •
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«Lorsque le ministre
a l'intention d'apporter des modifications au contenu de l'autorisation
proposée à la suite de la période de
consultation publique requise en vertu de l'article 31.20, il transmet au
demandeur une proposition d'autorisation renouvelée, telle que modifiée,
de même que les motifs qui sous-tendent ces modifications.
«Le demandeur peut
soumettre ses observations au ministre et lui demander des modifications au
contenu de l'autorisation proposée dans un
délai de 15 jours suivant la date de cette transmission. Sur demande, ce
délai peut être prolongé d'au plus 15 jours.
«Toutefois,
si le ministre a l'intention de refuser de renouveler l'autorisation, il
notifie au demandeur le préavis prescrit
par l'article 5 de la Loi sur la justice administrative
(chapitre J-3) et lui accorde un délai d'au moins 15 jours pour
présenter ses observations. Il transmet
également cet avis dans le cas où il n'a pas l'intention d'intégrer dans l'autorisation renouvelée tout ou
partie des modifications soumises par le demandeur.»
M. le Président, cet article reprend ce qui est prévu à l'article 31.21.1 actuel, soit que le ministre doit, lorsqu'il a l'intention
de modifier l'autorisation proposée après une consultation publique,
soumettre au demandeur une nouvelle proposition ainsi que les motifs qui
sous-tendent les modifications.
L'article 31.21 actuel concerne la
publication de l'avis de consultation, ce qui est maintenant prévu à l'article 31.20
tel que remplacé par le projet de loi. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci. M. le ministre. Questions, commentaires, interventions en lien avec l'article 31.21?
Alors, s'il n'y a pas, à ce stade-ci, d'autre intervention, je vais toujours suggérer au ministre de poursuivre à l'article 31.22.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«31.22.
Dans les cas prévus par règlement du gouvernement, les articles 31.20 et
31.21 relatifs au premier renouvellement d'une autorisation s'appliquent, avec les adaptations nécessaires, à
toute demande de modification d'une autorisation faite par son titulaire
en vertu de l'article 30 ainsi qu'à toute demande de renouvellement
subséquente.»
M. le Président, cet article prévoit qu'une consultation publique devra
être tenue lors d'une demande de modification
d'une autorisation ou de tout renouvellement subséquent au premier que dans les cas prévus par règlement
du gouvernement. C'est ce que prévoient les derniers
alinéas des articles 31.25 et 31.28 actuels.
Le contenu de l'article 31.22 actuel
s'infère des dispositions précédemment remplacées par le projet de loi.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Alors, sur l'article 31.22, questions,
commentaires, interventions? M. le député de Masson.
M. Lemay : Est-ce que c'est possible
d'avoir des exemples de cas prévus par le règlement?
Le Président (M. Iracà) : Alors, sur
l'article 31.22, suite à la question du député de Masson, M. le ministre.
M.
Heurtel : Alors, ce que j'ai, c'est, bon, actuellement, en ce qui
concerne la modification, le renouvellement, les cas prévus par règlement et applicables pour lesquels une
consultation publique est exigée sont, par exemple, le report d'application de plus de six mois d'une norme
proposée par le ministre, actuel 31.15 de l'article 26 du projet de loi.
Cette situation ne s'est jamais présentée. Les demandes de report
d'application ont été de moins de six mois.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Ça va, M. le député de
Masson? Alors, toujours à l'article 31.22, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais suggérer au ministre de procéder à la lecture de
l'article 31.23.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«31.23. En outre des motifs prévus par d'autres
dispositions de la présente loi, le ministre peut suspendre ou révoquer, en tout ou en partie, une autorisation
relative à l'exploitation d'un établissement industriel lorsque le titulaire
ne prend pas toutes les mesures nécessaires
pour atténuer les effets de la présence accidentelle dans l'environnement d'un
contaminant attribuable à l'exploitation de l'établissement ou pour en éliminer
ou en prévenir les causes.
«Avant de prendre une décision en vertu du présent
article, le ministre doit notifier à l'intéressé le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative (chapitre J-3) et lui accorder un délai d'au moins
15 jours pour présenter ses observations.»
M. le Président, cet article prévoit des motifs supplémentaires à ceux déjà
prévus par la loi pour lesquels le ministre
pourrait suspendre ou révoquer une
autorisation relative à l'exploitation d'un établissement industriel.
Cela correspond au paragraphe 3° du premier alinéa de
l'article 31.29 actuel. Les autres motifs prévus à cet article sont inclus
dans les dispositions générales du régime d'autorisation ministérielle.
L'article 31.23
actuel concerne les obligations du titulaire de l'attestation, lesquelles sont
maintenant prévues par d'autres dispositions de la loi. Merci, M. le
Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. 31.23, est-ce qu'il y a
des questions, commentaires, interventions? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, je vais demander au ministre de
poursuivre avec l'article 31.24. À la lecture, s'il vous plaît.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«31.24.
Lorsque le titulaire d'une autorisation relative à l'exploitation d'un
établissement industriel prévoit cesser partiellement ou totalement l'exploitation de cet établissement, il doit
en aviser le ministre dans les délais déterminés par règlement du
gouvernement. En outre des mesures de cessation d'activités qui peuvent être
prévues par règlement du gouvernement, le titulaire doit également se conformer
aux mesures que peut exiger le ministre pour éviter le rejet de contaminants dans
l'environnement et assurer notamment le nettoyage et la décontamination des
lieux, le démantèlement d'équipements et d'installations et un suivi
environnemental.
«La cessation
totale de l'exploitation d'un établissement industriel emporte l'annulation de
plein droit de l'autorisation
relative à son exploitation, à l'exception, le cas échéant, de toute mesure qui
y est prévue et qui concerne la remise
en état des lieux en cas de cessation d'activité ainsi que la gestion
postfermeture. Toutefois, le ministre peut, sur demande du titulaire,
maintenir l'autorisation en vigueur pour la période et aux conditions qu'il
fixe.
«De plus, le
ministre peut suspendre ou révoquer une telle autorisation ou refuser une
demande de modification ou de renouvellement de celle-ci lorsque le
titulaire a cessé partiellement ses activités.»
M. le
Président, cet article prévoit les
mesures à prendre par le titulaire d'une autorisation relative à l'exploitation
d'un établissement industriel
lorsqu'il cesse ses activités en tout ou en partie. Il reprend essentiellement l'article 31.0.5, tel qu'introduit par le projet de
loi, qui s'applique au régime général
d'autorisation ministérielle, mais en l'adaptant au contexte de cette section particulière sur les établissements industriels. La fin des activités est actuellement visée par l'article 31.31.
L'article 31.24
actuel porte sur le changement d'exploitant, ce qui est maintenant
couvert par l'article 31.0.2, tel qu'introduit par le projet
de loi, du régime général d'autorisation ministérielle et portant sur la
cession.
M. le Président, nous avons un amendement.
Le Président (M. Iracà) : Oui,
allez-y.
M.
Heurtel : Alors, remplacer,
dans le deuxième alinéa de l'article 31.24 remplacé par l'article 25 du projet de loi, «la cessation totale de l'exploitation d'un établissement industriel» par «la cessation de l'exploitation d'un établissement industriel pendant deux années
consécutives».
Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, on me dit que
l'amendement est déjà reçu, est déjà distribué. Donc, sur l'amendement proposé par le ministre à l'article 31.24,
est-ce qu'il y a des commentaires? M. le député de Masson.
M.
Lemay : Oui, M. le Président. On sait, justement, en commission
parlementaire, plusieurs groupes sont venus nous parler justement du problème qu'il y avait avec la modification de
la cessation dans le projet de loi, puis les gens préféraient le terme
«cessation totale».
J'aimerais
savoir pourquoi le ministre a choisi d'inclure «pendant deux années
consécutives». Qu'est-ce qui l'a poussé
à déterminer que «deux années consécutives», là, c'était ce qu'on devait mettre
dans le projet de loi, justement, pour l'annulation de plein droit de
l'autorisation?
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M.
Heurtel : Alors, on reprend
ce délai de deux ans qui a été d'abord adopté dans le nouveau 31.0.5. La raison du
deux ans, c'est que, suite aux consultations particulières, on a compris qu'il
pouvait y avoir des cas où une entreprise a besoin d'un délai, peut apparaître avoir cessé ses activités, mais c'est
d'une façon temporaire pour lui donner du temps. Il peut y avoir... Par exemple, on a parlé d'exemples genre :
l'entreprise, bon, à cause... peut-être les cours de la matière se sont effondrés, rendant l'exploitation
temporairement non rentable, donc il y a une cessation d'activités, mais
l'entreprise a l'intention de reprendre ces activités-là.
Et donc ce
qu'on voulait être capable, c'est d'ajouter cette période de deux ans pour
reconnaître les possibilités, donner
des opportunités à l'entreprise, soit de se moderniser, soit de laisser passer
la période d'incertitude économique passer, pour ne pas avoir à
recommencer à zéro tout le processus d'autorisation.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. M. le député de Masson, ça va? Toujours sur l'amendement
proposé par le ministre, M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Bien, je comprends les préoccupations du ministre,
mais deux ans... Pourquoi deux ans? Parce que, si on reprend son exemple de prix des métaux, deux ans, ça peut
être court, là, dans certains cas, avant qu'il reprenne. L'exemple
actuel est assez parlant. Donc, qu'est-ce que ça pourrait... Pourquoi deux ans?
• (11 h 50) •
M. Heurtel : Bien, le deux ans,
c'est qu'en même temps on ne peut pas... on veut éviter... aller plus loin que deux ans... C'est qu'on veut éviter, en même temps, qu'on obtienne les autorisations et qu'il n'y ait aucune activité, qu'elles
ne soient pas utilisées. C'est un peu ça aussi, là, il faut trouver un
équilibre entre des entreprises qui obtiennent des autorisations puis ne font
rien du tout et des entreprises...
Puis je
pourrais donner un autre exemple. Dans l'exemple, le cas de figure, je pourrais le compléter en
disant : Bien, le deux ans, ce
n'est peut-être pas pour attendre une reprise, nécessairement,
des cours, mais peut-être pour vendre. Et, si ce deux ans-là n'est
pas là, bien, l'entreprise devient, par définition, moins attrayante, parce que
l'acheteur doit considérer le fait qu'ils
doivent recommencer à zéro l'autorisation, tout le processus d'autorisation. Et ça, ça peut être un facteur négatif.
C'est ce qu'on a entendu en consultations.
Et donc ce deux ans-là peut être utilisé comme
une façon de permettre à l'entreprise de vendre, et, pour le gouvernement, c'est quelque chose à envisager, parce
que, sinon, le risque est réel que l'entreprise se retrouve dans le passif environnemental, s'il n'y a pas de
repreneur. Et donc ce deux ans-là, pour nous... Je comprends, là, que... tu
sais, on pourrait
débattre, pourquoi pas trois, pourquoi pas cinq, mais, encore une fois, c'est
un équilibre entre essayer de permettre à une entreprise de trouver une
solution à la cessation de ses activités, ce qui peut être la revente, ce qui
peut être une modernisation, trouver du
financement pour sa modernisation, et ne pas avoir à subir le fardeau de perdre
l'autorisation existante. Parce que,
là, ce qui arrive, c'est que, s'il faut recommencer tout à zéro, bien là, c'est
évidemment des frais, des coûts puis du temps.
M.
Gaudreault : Quel est
l'élément déclencheur du décompte, là, de deux ans? Est-ce que c'est quand on
constate de facto la cessation des
activités ou c'est un avis qui a été donné? Parce qu'il y a bien des
entreprises qui pourraient dire : Je n'ai pas cessé, là, je ne fais
juste plus de production, mais je continue de chauffer la bâtisse, là.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Jonquière. M. le ministre.
M.
Heurtel : Bien, l'article 31.24 prévoit que le titulaire doit
aviser le ministre. Ça, c'est dans les premières lignes du premier
paragraphe. Évidemment, dans le cadre des établissements industriels, il y a
une relation en continu avec ces
établissements-là, donc il y a quand même, aussi, comment je dirais, une façon,
là, en continu, d'être au courant. Il y a quand même des inspections, il y a quand même une relation en continu,
là, comme ça a été décrit par les fonctionnaires plus tôt dans l'étude
d'autres articles, mais ça commence avec l'avis.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Toujours sur
l'amendement déposé par le ministre à l'article 31.24, est-ce qu'il y a d'autres interventions,
questions, commentaires? Sinon, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à
l'article 31.24 proposé à l'article 25 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement adopté. Toujours à
l'article 31.24, d'autres questions, commentaires, interventions?
M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Bon, là, on vient d'adopter l'amendement qui
dit : «Pendant deux années consécutives» et on dit : «La cessation de l'exploitation d'un établissement
industriel pendant deux années consécutives emporte l'annulation» de l'autorisation, alors que, dans
le premier alinéa, on dit : Quand le titulaire «prévoit cesser
partiellement ou totalement». S'il
cesse partiellement pendant deux ans... «Cesser partiellement», c'est dans le
sens d'une... par exemple, un site
industriel, puis il y a une section qui arrête. Mettons, une machine à papier,
une usine de pâtes et papier qui a deux
machines — moi,
j'ai vécu ça dans mon comté, là — puis là ils en ferment une, donc il en reste
une, machine à papier, alors c'est une cessation partielle, et au-delà
de deux ans.
Là, comment
on intervient dans ce temps-là? C'est une cessation partielle, mais on
maintient quand même son autorisation, parce
que le reste de l'installation
demeure en place. Je veux juste bien comprendre la notion de cessation
partielle. Est-ce qu'on peut avoir une autorisation partielle aussi? Parce
qu'il peut y avoir une section de l'usine qui a contaminé une certaine partie
de terrain. Alors, je veux savoir comment on traite le «partielle», le
«partielle» de la «cessation partielle», on s'entend.
Le
Président (M. Iracà) : Parfait, merci. Oui, oui, oui. Merci, M. le
député de Jonquière. À ce stade-ci, est-ce qu'il y a une demande...
M. Heurtel : On va suspendre, s'il
vous plaît.
Le Président (M. Iracà) : Alors, on
va suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 11 h 56)
(Reprise à 11 h 58)
Le
Président (M. Iracà) : Nous reprenons nos travaux. Suite à la question
du député de Jonquière, M. le ministre, je crois que vous avez une
réponse.
M. Heurtel : Bien, je vais tenter de
répondre, M. le Président, par le biais d'un exemple.
Alors, on
pourrait prendre une usine de fabrication de boulettes de fer, qui a cessé de
produire des boulettes depuis mi-2013,
mettons. Cette usine déclare être fermée temporairement. Pourtant, d'autres
activités se poursuivent sur le site, notamment
le transport de minerais, l'entretien et la maintenance des wagons,
locomotives, équipements. Il reste donc des eaux de ruissellement qui
lessivent le site, de la poussière, des eaux de lixiviation, de certains lieux
de dépôt, du charbon, de la bentonite, les
émissions des chaudières d'huile servant au chauffage des bâtiments, donc les
rejets qui doivent être encadrés par
un document légal à jour. Alors là, on a un exemple d'une cessation partielle,
donc, mais qui nécessite un
encadrement. Puis le «dans le deux ans», bien, évidemment, ça, c'est vraiment
pour la totale, si vous me permettez l'expression.
Le Président (M. Iracà) :
Merci beaucoup, M. le ministre. Alors, je vais continuer les interventions. M.
le député de Masson.
M. Lemay :
Oui. Toujours en lien avec la cessation de l'exploitation d'un établissement
industriel pendant deux années consécutives,
là, maintenant que c'est adopté, cette partie-là... Puis on regardait,
justement, 31.0.5, puis avec la
dernière question du député de Jonquière, lorsqu'on... il faisait le lien avec,
justement... puis votre élément de réponse, là. Dans le premier alinéa de 31.24, on parle de cesser partiellement ou
totalement l'exploitation. Or, dans 31.0.5, l'amendement qui a été apporté, on parlait de cessation
définitive de l'activité pendant deux années consécutives. Il ne devrait pas y
avoir, à ce moment-là, dans le
deuxième alinéa de 31.24, la notion de cessation de l'exploitation d'un
établissement industriel définitive
pendant deux années consécutives, justement, pour ne pas avoir... pour que ce
soit plus clair puis qu'on voit qu'il y a vraiment une différence entre
le premier alinéa de 31.24 et le deuxième alinéa de 31.24.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Masson. On va suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à
12 heures)
(Reprise à 12 h 2)
Le
Président (M. Iracà) :
Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à une question
soulevée par le député de
Masson à l'article 31.24. On m'indique que c'est Me Lessard qui pourrait
fournir une réponse, bien sûr sous le consentement. Ça va? Alors, Me Lessard,
la parole est à vous.
M. Lessard
(Martin) : Merci. Oui, donc,
j'ai pris le temps, là, de relire comme il faut 31.0.5, puis, à 31.0.5, on
parle de la cessation d'activités,
là, autorisées. Donc, on parle de cessation définitive d'une activité
autorisée. Quand on est à 31.24, là
on parle vraiment de la cessation de l'exploitation de l'établissement industriel. Donc, nécessairement, pour nous,
ça s'infère que, si je cesse l'exploitation, je cesse définitivement
d'exploiter mon industrie, là. Ça
fait que, pour nous, on trouvait
qu'on n'avait pas besoin de le rajouter.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Me Lessard. M. le député de Masson.
M. Lemay : O.K. Puis, dans un souci de concordance avec, justement, là, ce qu'on a fait comme modifications à la
loi, à 31.0.5, où c'est qu'on
marquait «de cessation totale», on a remplacé ça par «cessation définitive». Je
comprends l'explication, mais, dans
le premier alinéa, à ce moment-là, est-ce qu'on n'ouvrait pas une opportunité
de changer le mot «totalement» par «définitivement»?
Le Président
(M. Iracà) : Me Lessard.
M. Lessard
(Martin) : Oui. Bien, nous, à 31.24, ce n'est comme pas les mêmes
concepts qui s'opposent, là. La cessation
partielle versus totale, ce n'est pas nécessairement en lien avec un «définitif»,
c'est comme... Comment je pourrais l'expliquer? Je ne sais pas si
vous...
Une voix :
...
M. Lessard
(Martin) : C'est ça, ça fait référence à des activités comme telles,
là. Donc, si je cesse partiellement, c'est
que je ne cesse pas nécessairement toutes les activités dans l'exploitation, je
cesse certaines activités, donc je cesse partiellement. Donc, c'est pour ça que je disais que ce n'est pas les
mêmes concepts qui s'opposent, là. Quand on parle ensuite de «définitif», là, ce n'est pas pareil comme
le... Parce que le «définitif», dans le fond, s'oppose davantage à
«temporaire».
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Me Lessard. M. le député de Masson.
M. Lemay :
O.K. Je comprends ce que vous faites, la nuance, quand vous parlez de l'exploitation
d'un établissement. Là, vous parlez
qu'on cesse totalement d'exploiter un établissement ou on cesse partiellement
d'exploiter l'établissement. Or, dans 31.0.5, ce que vous parlez, c'est
qu'on cesse définitivement une activité. Donc, l'activité peut cesser dans
l'établissement, puis l'établissement peut poursuivre d'autres activités. C'est
ce que vous essayez d'expliquer?
M. Lessard
(Martin) : Oui. Vous l'expliquez mieux que moi, finalement. Merci.
Le
Président (M. Iracà) : C'est un travail d'équipe, je l'ai
mentionné tantôt. Alors, merci, M. le député de Masson, pour les éclaircissements. Et nous allons
poursuivre à l'article 31.24. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 31.24, je vais demander
au ministre de poursuivre avec l'article 31.25. À la lecture, s'il vous
plaît.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«2. Dispositions particulières applicables
aux établissements industriels existants.
«31.25.
La présente sous-section prévoit des dispositions particulières régissant la
délivrance de la première autorisation relative à l'exploitation d'un
établissement industriel existant requise en vertu de la présente section.
«Pour
l'application de la présente sous-section, on entend par "établissement
industriel existant", l'établissement industriel qui est en exploitation à la date de l'entrée en vigueur d'un
règlement pris en vertu de l'article 31.10 et assujettissant à
l'application de la présente section la catégorie d'établissements industriels
à laquelle il appartient.»
Alors,
M. le Président, cette sous-section particulière s'applique aux établissements
industriels dont la catégorie devient
visée par règlement alors qu'ils sont en cours d'exploitation. Cet article
précise à cette fin ce qu'on entend par «établissement industriel existant». La loi ne fait pas actuellement de
distinction entre les articles s'appliquant à tous les établissements et
ceux s'appliquant seulement aux établissements existants.
L'article 31.25
actuel porte sur la modification des activités, ce qui est maintenant couvert
par les articles 30 et 31 tels que remplacés par le projet de loi
du régime général d'autorisation ministérielle. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, sur
l'article 31.25, est-ce qu'il y a des questions, commentaires, interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais demander au ministre de poursuivre avec l'article 31.26.
À la lecture, s'il vous plaît.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«L'exploitant
d'un établissement industriel existant doit soumettre au ministre une demande
pour la délivrance d'une autorisation
relative à son exploitation dans les délais et selon les modalités déterminés
par règlement du gouvernement.
«À
défaut par l'exploitant d'un établissement industriel existant de soumettre au
ministre une demande d'autorisation conformément
au premier alinéa, le ministre peut lui ordonner de cesser de rejeter dans
l'environnement un contaminant résultant
de l'exploitation de cet établissement tant que ne lui aura pas été soumise une
demande d'autorisation conformément à cet alinéa.
«Malgré
l'article 115.4, l'ordonnance prend effet le trentième jour suivant la
date de sa notification à l'exploitant de
l'établissement industriel ou à toute date ultérieure qui y est indiquée, à
moins que l'exploitant ne soumette avant la prise d'effet de
l'ordonnance une demande d'autorisation conformément au premier alinéa.
«Les
articles 31.11 à 31.15, 31.18, 31.20 et 31.21 s'appliquent à la délivrance
d'une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement existant, avec
les adaptations nécessaires.»
M.
le Président, cet article prévoit dans quels délais l'exploitant d'un
établissement existant doit faire sa demande. À défaut, le ministre peut ordonner à l'exploitant de cesser ses rejets
de contaminants tant qu'il n'aura pas soumis une demande d'autorisation.
Cela reprend ce qui est actuellement prévu à l'article 31.16.
L'article 31.26
actuel concerne la modification d'autorisation à l'initiative du ministre, ce
qui est repris par l'article 31.17 tel que remplacé par le projet de loi.
Et nous avons un
amendement, M. le Président.
Le Président
(M. Iracà) : Merci. À la lecture, merci, M. le ministre.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
Modifier
l'article 31.26 remplacé par l'article 25 du projet de loi :
1°
par le remplacement, dans le premier alinéa, de «une demande pour la délivrance
d'une autorisation relative à son exploitation» par «sa demande
d'autorisation»; et
2° par le
remplacement du quatrième alinéa par le suivant :
«Les
articles 31.11 à 31.15 [et] 31.18, 31.20 et 31.21 s'appliquent à la
délivrance d'une autorisation relative à l'exploitation d'un établissement existant, avec les adaptations nécessaires. Les
articles 31.20 et 31.21 sont également
applicables à leur premier renouvellement dans les cas prévus par règlement du gouvernement.»
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, sur l'amendement, est-ce qu'il y a
des questions, commentaires directement sur l'amendement? Alors, s'il
n'y a pas de commentaire ni question sur l'amendement déposé par M. le ministre,
si... Il n'y a pas d'autres interventions?
M. Gaudreault :
Oui.
• (12 h 10) •
Le Président
(M. Iracà) : M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : C'est parce qu'il n'y a pas de note explicative
avec l'amendement. Est-ce que le ministre peut juste nous... Est-ce que le ministre
peut juste nous résumer les raisons de cet amendement-là? Je comprends que, pour la première portion, là, c'est vraiment plus une
question de phrase... de français, c'est-à-dire. Mais, dans le cas de la
deuxième portion, c'est peut-être un élément un peu plus précis, là, c'est une
question de consultation, je pense.
Le Président
(M. Iracà) : Parfait. Merci, M. le député de Jonquière. On me
glisse à l'oreille qu'on va devoir suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
12 h 11)
(Reprise
à 12 h 13)
Le Président
(M. Iracà) : Nous reprenons nos travaux. Nous étions à une
question soulevée par le député de Jonquière. Et on m'informe que
Mme Lizotte va répondre à la question, si M. le député de Jonquière le
veut bien.
M. Gaudreault :
Je le veux bien.
Le Président
(M. Iracà) : Alors, Mme Lizotte.
Mme Lizotte
(Marie-Josée) : Bon. Là, on
a vu précédemment que, quand c'était une construction d'un nouvel établissement, à la première attestation, dans
le fond, il n'y a pas de
consultation, c'est au premier renouvellement, parce que la consultation
a lieu dans le cadre du BAPE. Là, dans le cas des établissements qui sont déjà
en exploitation, la consultation, elle va se faire lors de la première
attestation, puis elle ne se fera pas lors du renouvellement, du premier
renouvellement, parce qu'il y a une consultation, dans le fond. Actuellement, il y en a une. Là, c'est que ça dédoublait
la consultation pour les installations existantes. C'est ce que ça dit. Je vous
le dis dans mes mots.
Le
Président (M. Iracà) :
Merci, Mme Lizotte. Toujours en lien avec l'amendement déposé par M. le ministre, est-ce qu'il y a d'autres interventions, d'autres questions?
S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement par le ministre, alors je
vais procéder aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 31.26 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement adopté. On poursuit l'étude de
l'article 31.26 proposé à l'article 25. Est-ce qu'il y a des
questions, des commentaires? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Oui. Simple question. Dans le premier alinéa de 31.26, là, c'est peut-être en
lien avec l'élément de réponse que
Mme Lizotte vient de nous faire, là, cet article-là vise exclusivement les
établissements industriels existants. Donc,
il a force d'avoir lieu, cet article-là, dans le fond, parce qu'à 31.1 c'est
les nouveaux établissements, donc ça fait la distinction, là. C'est ce
que je dois comprendre.
Le Président
(M. Iracà) : M. le ministre.
M. Heurtel :
Oui, M. le Président. Mais, encore une fois, c'est dans l'éventualité que le
Règlement sur les établissements industriels
soit modifié et inclue une catégorie d'établissements qui n'était pas prévue, alors c'est quoi, le régime pour ces établissements-là. Alors,
c'est vraiment dans le cas spécifique d'un établissement qui existe déjà, qui n'était
pas prévu comme étant soumis par le
règlement et là, maintenant, qui le devient, alors c'est quoi, le régime qui
s'applique dans ce cas-là spécifique.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions en lien avec l'article 31.26?
S'il n'y a pas d'autre intervention, avant d'aller à l'article suivant, qui
serait 31.27, on m'indique qu'il y a un amendement pour ajouter un
article. M. le ministre.
M. Heurtel :
Oui, M. le Président.
Insérer, après
l'article 31.26 remplacé par l'article 25 du projet de loi, l'article
suivant :
«31.26.1.
Le ministre peut exiger que le demandeur lui soumette, dans le délai indiqué
dans l'avis exigé à cette fin, un
plan de gestion des matières résiduelles produites par l'établissement
industriel ou présentes sur le site de l'établissement.»
Alors,
M. le Président, cet amendement reprend le contenu du premier alinéa de
l'article 31.15.2 actuellement en vigueur.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, sur
l'amendement qui propose l'ajout d'un article 31.26.1, est-ce qu'il
y a des commentaires, questions, interventions? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Peut-être que j'ai déjà la réponse, là, mais, dans le fond, pourquoi est-ce
qu'on parle de plan de gestion de matières résiduelles en lien avec les
établissements industriels et qu'on n'en parle pas dans la section de plan de
gestion des matières résiduelles? Parce
qu'il y a une section du projet de loi. J'imagine que, si on vient l'apporter
dans 31.26.1, c'est parce qu'on veut
viser exclusivement les matières résiduelles produites par l'établissement,
puis c'est pour ça qu'on ne l'a pas
mis dans la section des matières... des GMR, qui est plus vaste, là, en...
J'imagine que 31.26.1, c'est parce qu'on vise exclusivement les
établissements industriels. C'est ce que je dois comprendre?
Le
Président (M. Iracà) : Merci. M. le député de Masson, on
m'indique que Me Lessard pourrait répondre à votre question.
M. Lessard
(Martin) : Oui, effectivement, là, tout ce qui concerne les plans de
gestion de matières résiduelles, là, dans
la section particulière, ça vise, là, la gestion par les municipalités puis les
MRC, là. Donc là, on est vraiment, là, au niveau des industries
elles-mêmes, là, dans le cadre du processus d'autorisation.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Lessard. Sur
l'amendement 31.26.1, M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
En général, c'est quoi, les délais qui sont indiqués dans l'avis pour exiger un
plan de gestion de matières résiduelles du site? Ça ressemble à quoi,
ces délais-là, de façon générale?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Sur le
délai, à la question. La partie ministérielle en réflexion.
(Consultation)
Le Président
(M. Iracà) : Alors, merci, M. le député de Jonquière. Sur les
délais, alors on m'indique que Mme Lizotte pourrait répondre à votre
question.
Mme Lizotte
(Marie-Josée) : Actuellement, dans la loi, c'est indiqué que c'est
60 jours. Donc, pour plus de souplesse,
on met un délai... on n'a pas fixé un délai en nombre de jours. Ça va
être plus raisonnable. Mais on me dit qu'en général c'est entre 30 et
60 jours. Donc, c'est ça, les délais, habituellement.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Mme Lizotte.
• (12 h 20) •
M. Gaudreault :
Est-ce que ce n'est pas un peu risqué de ne pas mettre de jours, même si, présentement,
la pratique, c'est entre 30 et
60 jours? Tant mieux. Mais, si on en est arrivé à ça, c'est peut-être
parce que la loi actuelle, à 31.15.2,
disait : «Dans les 60 jours». Là, si on n'en met plus, est-ce
qu'éventuellement il n'y aura pas un risque qu'on étire le 60 jours
et que, tu sais, le délai raisonnable devienne 90 jours?
Alors
moi, je suis... En tout cas, mon réflexe, c'est de dire : Si on avait un
délai de 60 jours dans l'ancienne loi, on est peut-être aussi bien de le garder, là, dans le délai de...
Sinon, c'est comme si on ouvrait la porte à le prolonger ou... Je
comprends qu'il peut y avoir des sites industriels, parfois, plus importants
que d'autres, mais, quand même, on ne demande pas de nettoyer, on demande de
déposer un plan. Le minimum, c'est de déposer un plan dans les 60 jours.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Jonquière. Mme Lizotte.
Mme Lizotte
(Marie-Josée) : En fait,
c'est que le délai, il ne sera pas inconnu, il va être fixé dans l'avis. Donc,
l'idée, c'était de permettre plus de
souplesse. C'est ce qui avait été demandé aussi par les entreprises,
dans le livre vert c'est ce qu'on
avait annoncé, là, d'essayer de donner un peu plus de souplesse. Donc, c'était
ça, l'idée. L'idée, ce n'est pas de prolonger les délais indûment,
l'idée, c'est de se donner une marge de manoeuvre pour pouvoir s'adapter.
M. Gaudreault : Mais ça, ça veut dire que, si on enlève, pour
plus de souplesse... on enlève le 60 jours, c'est pour donner plus de souplesse, plus que 60 jours.
Sinon, le 60 jours maximum, ils l'ont, la souplesse, pour faire un plan
dans les 60 jours.
Le Président
(M. Iracà) : Mme Lizotte.
Mme Lizotte
(Marie-Josée) : La réponse à ça, c'est oui, ça pourrait être plus et
ça pourrait être moins, là, ça pourrait permettre...
M. Gaudreault : Mais, si ça peut être plus, ce n'est pas de
nature à me rassurer. Moi, je veux que ça soit en bas de 60 jours.
Le Président
(M. Iracà) : M. le ministre, est-ce que vous désirez suspendre quelques
instants?
M. Heurtel :
Je vais répondre.
Le Président
(M. Iracà) : M. le ministre, à la question du député de Jonquière.
M. Heurtel : Oui. L'idée, ici, c'est que, dans la pratique...
puis je suis prêt à bénéficier de l'expérience du député de Jonquière dans ces cas-là, mais on parle d'industries
lourdes, puis, des fois, 60 jours, ce n'est juste pas assez. Ce n'est
pas toujours des choses très simples. Alors, le fait est que,
dans les consultations, on comprend de l'expérience... puis ça a
été expliqué par la sous-ministre, dans l'expérience, il n'y a
personne, du côté du ministère, qui veut prendre plus de temps qu'il ne faut, personne, ni moi ni personne au
ministère. Sauf que, dans la réalité, on parle d'établissements industriels,
on parle de complexité, et parfois le
60 jours n'est nettement pas suffisant, surtout quand on parle d'échange,
il y a du travail qui se fait avec l'entreprise, des fois il y a des
réactions, il y a un échange, il y a des suivis, il y a des analyses, il y a des études. Moi, pour avoir vu certains cas
de figure, 60 jours, ça peut paraître long, mais, dans certains cas, ça
peut être court.
Alors, en même temps, là, je comprends la
préoccupation du député de Jonquière, mais, ici, l'intention, c'est vraiment de s'adapter à des réalités, là. Des
fois, là, si on prend des grosses alumineries, là, ce n'est pas nécessairement
ce qu'il y a de plus simple et plus rapide.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le ministre.
M. Gaudreault : Puis en même
temps... Je vais répondre au ministre en disant : En même temps, les
grosses alumineries, elles ont des ressources pour être capables de bouger dans
60 jours, tu sais, parce qu'elles ont beaucoup d'employés. Mais c'est parce que ce que je remarque, à moins que vous me
donniez une réponse pour me rassurer ailleurs, là, si je retourne...
Parce que vous dites dans vos notes explicatives de l'amendement que ça reprend
le contenu du premier alinéa de 31.15.2
actuel. Si je vais au 31.15.2 actuel, le troisième alinéa, lui, c'est que,
quand le demandeur fait défaut de
soumettre son plan de gestion de matières résiduelles, là, à ce moment-là, le
ministre peut lui en imposer un. Mais
là il est rendu où, cet alinéa-là? Si, en plus, on n'a plus de délai de
60 jours puis en plus on ne prévoit pas le défaut du demandeur de faire son plan, là on est
doublement dans le trouble, là. Alors, moi, je ne suis pas nécessairement
contre ce que le ministre dit, mais là il faudrait au moins prévoir le
défaut de soumettre son PGMR interne, je dirais, là.
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Heurtel : M. le Président,
j'invite le député à lire 31.15.2 au complet, parce que le premier paragraphe donnait le ministre... la latitude d'indiquer, et
je cite : «Ou à toute date ultérieure indiquée dans l'avis». Alors, la préoccupation qu'avait le député, je veux juste
quand même qu'on... Ça existait déjà. Ce n'est pas comme si on enlève
quelque chose, on crée. C'était 60 jours ou une autre date.
M. Gaudreault :
Donc, la préoccupation du ministre, elle était couverte aussi dans le cas des
grosses entreprises. Donc, on était tous les deux satisfaits avec cette
formule-là.
M. Heurtel :
Bien, moi, je suis très satisfait avec celle-ci. Moi, je ne vais pas commenter
sur l'état de satisfaction du député de Jonquière, j'apprécierais, M. le
Président, qu'il fasse la même dans mon cas.
Cela dit,
moi, ce que je dis ici, c'est que,
un, 31.15.2 actuel donnait la latitude au ministre d'aller plus loin que
60 jours, ce qui est le cas encore ici. Et, en plus de ça, pour ce qui est
de la question spécifique, on est...
Une voix : ...
M. Heurtel : Bien, allez-y, Me
Lessard.
Le Président (M. Iracà) : Oui,
Me Lessard.
M. Lessard
(Martin) : Oui. Bon, bien, dans le fond, là, pour imposer, si on veut,
des mesures pour la gestion des
matières résiduelles, bien, ça tombe sous le régime général, donc
l'article 25, qu'on a déjà étudié, qui vient dire quel type de conditions on peut mettre dans une
autorisation, puis, donc, le paragraphe 5°, là, du premier alinéa de 25,
qui parle de la gestion des matières
résiduelles. Donc, dans le fond, l'idée, c'est qu'en amont, quand on analyse
une demande, on va pouvoir exiger,
là, le plan de gestion des matières résiduelles, puis, si, au bout du compte,
ça ne collabore pas ou il n'en fournit
pas, bien, nécessairement, ultimement, le ministre va avoir le pouvoir d'exiger
toute mesure pour la gestion des matières
résiduelles, là. Donc, c'est pour ça qu'on n'a pas été comme redondants en
rajoutant, là... en conservant l'alinéa, là.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Lessard. D'autres interventions sur l'amendement?
M. Gaudreault :
Bien, moi, je maintiens que, dans la version 31.15.2 actuelle, la manière
dont c'est rédigé, c'est de
dire : La règle, c'est le 60 jours, et l'exception, c'est «ou à toute
date ultérieure indiquée dans l'avis». Mais, au moins, on indique un ordre de grandeur, on indique un
calendrier, une date idéale, 60 jours. Là, dans l'article modifié, ça
saute. Alors, ce n'est pas... je trouve qu'il y a un recul, je vais le
dire comme ça.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Jonquière, là. Alors, à ce stade-ci, est-ce qu'il y a
d'autres interventions, sur l'amendement
toujours? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder aux
voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel
article 31.26.1 est adopté?
Des voix : ...
Le
Président (M. Iracà) : Sur division. Adopté. Alors, nous allons
poursuivre avec l'article 31.27. À la lecture, M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
«31.27. Lorsque,
dans le cadre de l'analyse d'une demande formulée en vertu de la présente
sous-section, le ministre constate
que le demandeur d'autorisation ne respecte pas une norme relative au rejet de
contaminants dans l'environnement prévue
par règlement du gouvernement, il peut exiger que le demandeur lui soumette,
dans les 60 jours suivant la date de
la notification d'un avis écrit ou à toute date ultérieure indiquée dans
l'avis, un programme correcteur ayant pour but d'amener le demandeur à
se conformer à cette norme à l'intérieur d'une période maximale de deux ans.
«Le
ministre peut, lors de la délivrance de l'autorisation, imposer le programme correcteur
avec ou sans modification.
«À
défaut par le demandeur d'avoir soumis un programme correcteur dans le délai
qui lui est imparti, le ministre peut
lui imposer, lors de la délivrance de l'autorisation, tout programme correcteur
qu'il estime nécessaire pour amener le titulaire
à se conformer à cette norme à l'intérieur d'une période maximale de deux ans
et, à cette fin, fixer les conditions, exigences, échéances et modalités
du programme.»
M. le
Président, cet article permet au ministre d'exiger d'un demandeur
d'autorisation pour l'exploitation d'un établissement industriel
existant de soumettre un programme correcteur visant à se conformer aux normes
dans une période de deux ans. Cette disposition est actuellement prévue à
31.15.1.
L'article 31.27
actuel concerne la période de validité de l'attestation et de son
renouvellement, ce qui est prévu à l'article 31.18 tel que remplacé
par le projet de loi. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre.
Alors, sur
ces belles paroles, compte tenu de l'heure, la commission va suspendre ses
travaux jusqu'à 14 heures, même heure, même poste, même salle.
Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 29)
(Reprise à 14 h 6)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! À l'ordre! Nous reprenons nos travaux. Veuillez, s'il vous plaît, éteindre la sonnerie de
vos téléphones cellulaires et appareils électroniques.
Je vous
rappelle que la Commission des
transports et de l'environnement est réunie afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi n° 102.
Lors de la
suspension cet avant-midi, nous étions à l'étude de l'article 31.27
proposé à l'article 25, et, M. le ministre, vous en aviez déjà fait la lecture. Donc, je vais inviter les collègues
de l'opposition, s'il y a des questions, commentaires, interventions en
lien avec l'article 31.27... M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : C'est sûr, M. le Président, que, si je ne me
retenais pas, là, je ferais un amendement pour dire qu'on enlève «les 60 jours» pour mettre «dans
le délai indiqué dans l'avis exigé à cette fin», mais je vais me retenir. Je
vais me retenir pour dire que ça vient confirmer, au fond, mon inquiétude que
j'avais au point précédent, parce que, c'est drôle, c'était bon tantôt, puis là ce n'est plus bon, tu sais, ou
l'inverse, en tout cas. Donc, c'est le seul commentaire que je voulais
faire.
Le
Président (M. Iracà) : Reconfirmer, parfait. Merci beaucoup. Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires avec l'article 31.27?
Ça va? Alors, à ce moment-ci, je vais inviter le ministre à poursuivre l'étude
à l'article 31.28. À la lecture, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«3. Pouvoirs réglementaires.
«31.28. Le gouvernement peut adopter des règlements
pour :
«1° déterminer la forme d'une autorisation
relative à l'exploitation d'un établissement industriel;
«2° fixer les
droits annuels payables par le titulaire d'une autorisation relative à
l'exploitation d'un établissement industriel, lesquels peuvent varier
selon l'un ou plusieurs des facteurs suivants :
«a)la catégorie de
l'établissement industriel;
«b) le territoire sur lequel est situé
l'établissement industriel;
«c) la nature ou l'importance des
activités de l'établissement industriel;
«d) la nature ou l'importance du rejet de
contaminants résultant de l'exploitation de l'établissement industriel;
«e) la
période pendant laquelle l'exploitant est titulaire d'une autorisation relative
à l'exploitation d'un établissement industriel;
«3° déterminer les périodes au cours desquelles
le paiement des droits annuels doit être effectué ainsi que les modalités de
paiement;
«4°
soustraire de l'application d'une partie de la présente loi certaines
catégories de constructions, travaux, ouvrages et activités réalisés sur
tout ou partie du site d'un établissement industriel pour lequel une
autorisation relative à l'exploitation d'un
établissement industriel a été délivrée ainsi que certaines catégories de
procédés industriels utilisés dans le cadre de l'exploitation de cet
établissement.»
M. le
Président, cet article prévoit les pouvoirs réglementaires particuliers à cette
section sur les établissements industriels
qui ne sont pas déjà précisés dans les pouvoirs réglementaires généraux. Ces
pouvoirs sont actuellement prévus à certains paragraphes de
l'article 31.41.
L'article 31.28
actuel porte sur les modalités de renouvellement de l'attestation, ce qui est
prévu à l'article 31.18 tel que remplacé par le projet de loi.
Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. En lien avec
l'article 31.28, est-ce qu'il y a des commentaires, questions,
interventions? M. le député de Jonquière.
• (14 h 10) •
M. Gaudreault :
Oui. Donc, c'est un article général attribuant des pouvoirs réglementaires au
gouvernement et qui fait référence à
l'article actuel, étant le 31.41, mais on dit que ces pouvoirs sont
actuellement prévus à certains paragraphes de l'article 31.41.
Est-ce que le ministre ou son équipe peut nous préciser là où il y a peut-être
des nuances ou des éléments qui sont
disparus et qui se retrouvent ailleurs ou qui sont carrément disparus en raison de leur désuétude?
Parce que, des fois, on le voit vite puis on ne veut pas en échapper.
Parce que, dans le 31.41, là, quand je le regarde, il y a 16 pouvoirs, puis là, dans l'article modifié,
on arrive à trois pouvoirs, au fond, dont le deuxième, là, qui est déterminé
en cinq éléments, là.
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre.
M. Heurtel :
...M. le Président.
Le Président (M.
Iracà) : Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
14 h 11)
(Reprise à 14 h 29)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre,
s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à
l'article 31.28 et nous étions également, aussi, à une question posée par le député de
Jonquière, donc, j'imagine, une réponse de la part du ministre.
M. Heurtel :
De la part de Me Lessard, M. le Président.
Le Président
(M. Iracà) : Me Lessard, qui est toujours avec nous, ça va
nous faire plaisir. M. le député de Jonquière, ça va?
M. Gaudreault :
Bien, je me sens un peu mal, là, mais, oui, il n'y a pas de problème.
Le Président
(M. Iracà) : Bon, bien, dans ce malaise, Me Lessard, la
parole est à vous.
• (14 h 30) •
M. Lessard
(Martin) : Non, non, mais
l'exercice est bon. Là, effectivement, le 31.41 actuel a 16 paragraphes,
là. Donc, 31.28 est venu en reprendre
certains, mais tout le reste se retrouve ailleurs, un peu partout, là,
dans la loi. Donc, on peut y aller, là, un par un.
Donc,
le paragraphe 1° de 31.41 actuel. Donc, ici, il est question
du contenu de l'attestation d'assainissement qui devient une autorisation,
là, de 22, parce qu'on fait verser dans le tronc commun. Donc, maintenant, dans
le fond, les équivalences, si on veut, ça se
retrouve à l'article 27 du tronc commun, qui vient dire justement,
là, c'est quoi, le contenu de l'autorisation, et 31.15, paragraphe 5°,
qu'on a étudié dans cette section-là.
Vous êtes correct
pour suivre, oui?
M.
Gaudreault : Oui.
M.
Lessard (Martin) : O.K.,
c'est bon. Le paragraphe 2° de 31.41, là, ça concerne les ouvrages municipaux,
là, d'assainissement. C'est d'ailleurs
la prochaine section qui va être étudiée, là, après cet article-là,
là. Donc, ça se retrouve dans cette section-là.
Paragraphe 3°,
donc, actuellement, bon, c'est : «Déterminer la forme d'une attestation
d'assainissement». Là, maintenant, on retrouve une équivalence à 31.28, paragraphe 1°.
C'est bon?
M.
Gaudreault : O.K.
M. Lessard
(Martin) : Vous me suivez, oui? O.K. Bon, 4°, si je comprends bien, le
paragraphe 4°, c'est des dispositions,
bon, qui concernent davantage les modalités pour faire les demandes
d'autorisation puis les demandes de modification. Donc, ça, maintenant, ça se
retrouve à 95.1, paragraphe 13°. 95.1, c'est intégré par
l'article 115 du projet de loi. Donc, c'est vraiment l'article
général d'habilitation réglementaire, là. Ça va? Je continue?
M.
Gaudreault : Oui, ça va.
M.
Lessard (Martin) : Paragraphe 5°, là, on est dans le
renouvellement — c'est
bien ça? — «déterminer
les délais selon lesquels doit être
faite une demande ou une nouvelle demande d'attestation». Ça aussi, là, on
retrouve ça dans le renouvellement.
Donc, on est à l'article 28, là, notre tronc commun qui vient régir, là,
la mécanique de renouvellement. Donc, c'est couvert, là, maintenant.
Paragraphe 6°,
bien, il était déjà supprimé.
6.1°, ça
concerne les droits annuels, l'article 6.1° actuel. Cet article-là, c'est
repris à 31.28, paragraphe 2° de notre nouvelle section par rapport
aux droits annuels qui sont exigés. Ça va?
M.
Gaudreault : Oui.
M.
Lessard (Martin) : 6.2°, ah! ça concerne, bon, encore là, les droits
annuels pour les périodes au cours desquelles le paiement des droits annuels doit être effectué. Encore là, on est à
31.28. C'était couvert par le paragraphe 3° de 31.28. C'est beau?
Paragraphe 7°,
ça, c'est par rapport... pour déterminer, bon, les catégories de personnes
physiques... Ah! c'est pour, bon, les
catégories de personnes qui peuvent faire les demandes d'autorisation et signer
certains documents. Ça, ça se retrouve dans un pouvoir d'habilitation
général à 95.1, là, aux paragraphes 16° et 18°.
Paragraphe 8°,
qui est question, bon, des registres qui doivent être tenus et conservés par le
titulaire d'une attestation d'assainissement,
qui devient titulaire de l'autorisation d'exploitation, puis les registres,
c'est couvert à 95.1, paragraphe 20°.
Le
paragraphe 9° traite des rapports qui peuvent être fournis au ministre par
le titulaire aussi. Ça, c'est couvert par 95.1 aussi, mais le
paragraphe 21°.
M.
Gaudreault : 21°?
M.
Lessard (Martin) : Oui. Puis 9.1° de 31.41 actuel aussi traite de
rapports. Ça aussi, c'est couvert par 95.1, paragraphe 21°. Ça va?
M.
Gaudreault : Oui.
M.
Lessard (Martin) : Paragraphe 10°, délai pour informer le
ministre. Là, j'ai dû voir 31.16. Je veux juste aller le voir, moi
aussi, là. 31.16, ça, c'est le délai pour informer... O.K., oui, c'est le délai
pour informer le ministre, là, de la dérogation à une autorisation. C'est ça?
Oui, c'est ça. Donc, effectivement, là, le paragraphe 10° est repris à
31.16.
Paragraphe 11°,
bon, donc, déterminer les documents qui doivent être inclus dans le dossier de
la demande et prévoir les périodes de
consultation. Bon, les documents qui doivent accompagner une demande
d'autorisation, bien, c'est maintenant
à l'article 23, parce que c'est le tronc commun qui s'applique dans ce
cas-là, plus il y a des éléments particuliers pour ces établissements
industriels là qui sont prévus à 31.15, paragraphe 5°.
M.
Gaudreault : Donc, 31.15, paragraphe 5°, et...
M. Lessard (Martin) :
Et 23...
M.
Gaudreault : 23.
M.
Lessard (Martin) : ...du tronc commun, qui est l'article général sur
les documents qui doivent accompagner, là,
une demande d'autorisation. Bien, dans le fond, 23 prévoit l'habilitation que
ça va être prévu par règlement. Je vais aller voir dans le tronc commun,
là.
Une voix :
Oui, oui, c'est ça.
M.
Lessard (Martin) : C'est ça? 23, ça dit : «La personne ou la
municipalité qui demande une autorisation au ministre doit à son soutien lui fournir les renseignements et les
documents déterminés par règlement du gouvernement, lesquels peuvent varier en
fonction de catégories d'activités ainsi que du territoire où elles seront
exercées.» Ça fait que c'est l'article général qui s'applique, puis il y
a des compléments à 31.15, paragraphe 5°. Ça va?
M.
Gaudreault : Oui.
M. Lessard
(Martin) : Bon, le paragraphe 12° n'est déjà plus là.
Paragraphe 13°,
ça, j'ai que c'est à 31.22 que ça se retrouve maintenant. O.K., ça, c'est le
mécanisme, là, pour le renouvellement
et le premier renouvellement d'une autorisation, là, c'est pour la
consultation, hein? C'est ça, c'est une consultation publique. Ça fait
que c'est déjà couvert, là, à l'article 31.22.
Le
paragraphe 14°, déjà, n'était plus là.
Le
paragraphe 15°, c'est un mécanisme de révocation, là, qui pouvait être
prévu, là, par règlement dans le cas d'arrêt
des activités. Ça, on ne l'a pas repris parce que maintenant on a prévu un
nouveau régime, là, qu'on a discuté, là, que c'était une annulation de plein droit après une cessation, là,
définitive de deux années, là. Donc, on n'avait plus besoin d'un mécanisme qui prévoit qu'il faut aller
révoquer une autorisation pour celui qui a cessé. Donc, ce n'est plus là, là,
ce paragraphe-là.
Et
puis 16°, le dernier, lui, il est... c'est ça, 16°, bien, il est à 31.28,
l'article, là, qu'on est en train d'étudier. Donc, il est resté là, au
paragraphe 4°, là, de l'article 31.28.
Donc, le compte est
bon, je dirais.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, Me Lessard. Est-ce que ça
répond à votre questionnement, M. le député de Jonquière?
M.
Gaudreault : Bien, je veux remercier Me Lessard et l'équipe, là, parce
que ce n'était pas simple, là, alors imaginez
pour nous, là. Bon, c'est sûr, évidemment, il faudrait regarder chacun d'entre
eux pour voir si, dans le fond des choses,
c'est réellement couvert, mais sûrement, là, qu'avec les adaptations
nécessaires, considérant la nouvelle loi, c'est quelque chose qui est
fait. Pour l'instant, ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions en lien avec l'article 31.28? À ce moment-ci, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais demander au ministre de poursuivre... Non, on est
rendus à la fin, effectivement, oui. Oui, ne vous inquiétez pas, M. le
ministre.
Alors,
puisque nous avons couvert tous les articles proposés à l'article 25, s'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 25, tel qu'amendé — parce qu'il y a eu quelques
amendements — est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
Sur division.
Le Président (M.
Iracà) : Adopté sur division. Nous sommes rendus à l'article 26,
M. le ministre.
M. Heurtel :
26, M. le Président, et, pour bien lancer ça quand même, je vais vous demander
de suspendre.
Le Président (M.
Iracà) : Bien oui, bien oui! Merci. Je suspends quelques instants.
(Suspension de la séance à
14 h 40)
(Reprise à 14 h 42)
Le Président (M.
Iracà) : Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à l'article 26.
M. le ministre.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
Article 26 :
La sous-section 2 de la section IV.2 du chapitre I de cette loi
est modifiée par le remplacement de ce qui précède l'article 31.35
par ce qui suit :
«Section III.1.
Ouvrages municipaux d'assainissement ou de gestion des eaux.
«1. Champ
d'application.
«31.32.
La présente section s'applique aux ouvrages municipaux d'assainissement des
eaux usées et aux ouvrages municipaux de gestion des eaux déterminés par
règlement du gouvernement.»
Le
nouveau libellé de l'article 31.32, M. le Président, permet d'élargir le
champ d'application de cette section en prévoyant qu'elle pourra s'appliquer
aux ouvrages municipaux de gestion des eaux déterminés par règlement du gouvernement. Actuellement, seuls les ouvrages
municipaux d'assainissement des eaux usées sont visés par cette section et les catégories concernées sont déterminées dans
le Règlement sur les ouvrages municipaux d'assainissement des eaux usées, chapitre Q-2, r. 34.1. Ces catégories
réfèrent à des stations d'épuration classées en fonction du débit moyen annuel
d'eaux usées recueillies.
Si
la modification est acceptée, le Règlement sur les ouvrages municipaux
d'assainissement des eaux usées pourrait éventuellement être modifié pour inclure de nouvelles catégories
d'ouvrages municipaux de gestion des eaux, notamment des systèmes de
gestion d'eaux pluviales. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, questions, interventions,
commentaires en lien avec l'article 31.32 proposé à l'article 26? M.
le député de Masson.
M.
Lemay : Oui. Moi, ça serait une question en ce qui a trait... dans les
notes explicatives. Là, ce qu'on mentionne dans les notes explicatives, au dernier alinéa, là, «si la modification
est acceptée», est-ce qu'on veut dire par là... est-ce qu'on parle de la
modification à la sous-section pour inclure, là... C'est ça qu'on fait
référence?
M. Heurtel :
Oui. On ne veut pas présumer.
M. Lemay :
O.K. Parfait.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Est-ce que ça va ou
complémentaire?
M. Lemay :
Non. Bien, c'est un autre point, là.
Le Président (M.
Iracà) : Un autre point? Allez-y.
M.
Lemay : C'est vraiment futile, là, mais, dans le libellé de
l'article 26, là, il semblerait qu'il manquerait, entre les mots
«de» et «qui», un petit «ce». Peut-être qu'on pourrait juste en faire
l'insertion?
Le Président (M. Iracà) :
Merci beaucoup, M. le député de Masson, de nous avoir éclairés sur cette
coquille. Donc, j'imagine qu'on va pouvoir faire les corrections, Mme la
secrétaire? C'est correct? Ça vous va?
M. Heurtel :
Oui, oui, ça va.
Le
Président (M. Iracà) : Oui? Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Jonquière, vous vouliez intervenir sur l'article 31.32
ou ça va?
M. Gaudreault :
Non, non, ça va.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, à ce moment-ci, je vais demander au ministre de poursuivre à l'article 31.33.
M. Heurtel :
«2. Mesures d'encadrement.
«31.33.
Le ministre détermine les conditions, les restrictions et les interdictions
applicables à l'exploitation d'un ouvrage visé à l'article 31.32.
«Ces conditions,
restrictions et interdictions visent notamment :
«1° les normes
relatives aux rejets de contaminants;
«2° les normes de
débordement;
«3° les méthodes de
prélèvement, d'analyse et de calcul des rejets de contaminants;
«4°
les méthodes de prélèvement, de conservation et d'analyse des échantillons
d'eau, d'air, de sol ou de matières résiduelles;
«5° les normes
relatives à l'installation et à l'opération de tout appareil ou de tout
équipement;
«6° l'imposition d'un
programme correcteur dans les cas qui l'exigent;
«7° l'imposition d'un
plan directeur de gestion des eaux municipales dans les cas prévus par
règlement du gouvernement;
«8° les mesures
nécessaires pour prévenir la présence accidentelle d'un contaminant dans
l'environnement.
«Le ministre délivre
à cette fin une attestation d'assainissement.
«Avant de délivrer
une attestation en vertu du présent article, le ministre doit notifier à
l'intéressé le préavis prescrit par
l'article 5 de la Loi sur la justice administrative (chapitre J-3) et
lui accorder un délai d'au moins 15 jours pour présenter ses observations.
Cet avis doit être accompagné de l'attestation qu'il envisage de délivrer.»
M. le Président, le nouveau contenu de l'article 31.33 regroupe le contenu des
articles 31.33, 31.34 et 31.35 de la LQE actuellement en vigueur. Il prévoit la possibilité pour le ministre d'imposer des conditions, restrictions et
interdictions pour l'exploitation
d'un ouvrage municipal d'assainissement des eaux usées et prévoit à cette fin ce sur quoi
les conditions, restrictions et
interdictions peuvent porter. Il prévoit que ces conditions, restrictions et
interdictions apparaissent dans une
attestation d'assainissement délivrée à la municipalité exploitant
l'ouvrage et oblige le ministre de lui notifier un avis préalable avant
la délivrance de l'attestation. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, à 31.33, est-ce qu'il y a
des interventions, commentaires? M. le député de Masson.
M.
Lemay : Oui, M. le Président. Donc, mon point, ça serait concernant le deuxième, là, les normes de
débordement. J'aimerais savoir si, par définition, on inclut à ce
moment-là des débordements de type surverse ainsi que de type dérivation, tels que définis par qu'est-ce qui est
un débordement dans le Règlement sur les ouvrages municipaux d'assainissement des eaux usées.
Le Président (M.
Iracà) : Alors, M. le ministre.
M. Heurtel :
Oui, M. le Président.
Le Président (M.
Iracà) : M. le député de Masson.
M. Lemay :
C'est bon.
Le
Président (M. Iracà) : C'est
bon. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article?
Sinon, nous allons procéder. Je vais demander au ministre de poursuivre
avec l'article 31.34. Allez-y, M. le ministre, à la lecture.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«31.34.
Le ministre peut exiger de l'exploitant d'un ouvrage visé à
l'article 31.32 toute étude ou expertise dont il estime avoir besoin pour déterminer les
conditions, les restrictions et les interdictions applicables à l'exploitation
d'un tel ouvrage.»
M. le Président, cet article vise à permettre au ministre d'exiger des exploitants
visés les informations utiles pour imposer des conditions, des restrictions ou des interdictions liées à
l'exploitation d'un ouvrage municipal d'assainissement
des eaux usées, le tout dans le but de mieux
contrôler les rejets de contaminants de ces ouvrages dans l'environnement. Des pouvoirs similaires accordés au ministre sont actuellement
prévus par la LQE actuellement en vigueur.
Ainsi, lorsqu'il délivre une
autorisation de prélèvement d'eau, le ministre peut exiger de celui qui
présente une demande toute étude ou
expertise supplémentaire dont il estime avoir besoin pour prendre sa décision — 31.82.
Il en est de même pour la délivrance
d'une attestation d'assainissement industriel — 31.17,
deuxième alinéa, document ou renseignement additionnel — et pour la délivrance d'un
permis de matières dangereuses — 70.10, deuxième alinéa, renseignement ou
document relativement à l'impact du projet sur l'environnement. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, à l'article 31.34, est-ce
qu'il y a des interventions, commentaires? M. le député de Jonquière.
• (14 h 50) •
M.
Gaudreault : Est-ce que le ministre peut nous dire ce qu'il entend
par «exploitant»? Parce que, là, on est quand même dans la section qui s'applique aux ouvrages municipaux
d'assainissement des eaux usées et ouvrages municipaux de gestion des eaux. Un exploitant, c'est une
municipalité, mais quel autre type d'exploitant peut se retrouver couvert
par la section en dehors des municipalités?
Je comprends que parfois ça peut être un regroupement, une régie, ça peut
être une régie, mais je voudrais que le
ministre nous dise la liste des exploitants potentiels, bien, pas le détail,
mais, je veux dire, le type d'organisation que ça peut être
quand on parle d'exploitant. Qu'est-ce qui existe au Québec en cette matière?
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Un petit moment de
recherche?
Des voix :
...
M. Heurtel :
M. le Président?
Le Président
(M. Iracà) : Oui, M. le ministre, nous n'avions pas suspendu.
M. Heurtel :
Ah! pardon, O.K. Merci, M. le Président. Alors, je cite le deuxième paragraphe
de l'article 1 du Règlement sur les
ouvrages municipaux d'assainissement des eaux usées : «Un ouvrage
municipal d'assainissement des eaux
usées correspond à tout ouvrage utilisé pour la collecte, l'entreposage, le
transport et le traitement des eaux usées, en tout ou en partie d'origine domestique, avant leur rejet dans
l'environnement et exploité par une régie intermunicipale, une municipalité ou une personne agissant à titre
de concessionnaire pour une municipalité conformément à l'article 43
de la Loi sur la qualité de l'environnement et à l'article 22 de la Loi
sur les compétences municipales.»
Le Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions en lien avec l'article 31.34? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Oui, M. le Président. Ça, c'est un nouvel article qui est introduit dans la
LQE, parce qu'il n'y avait aucune équivalence dans la LQE qu'on connaît
présentement, là. Je sais qu'il a fait... le ministre a donné ses notes explicatives, mais est-ce qu'on peut avoir une
raison supplémentaire pourquoi qu'on veut introduire ce nouvel article dans
la LQE? Il y a-tu une raison spécifique?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Est-ce
qu'il y a une réponse? Alors, M. le ministre cède la parole à Me Grignon, si ça vous va, M. le député de Masson,
M. le député de Jonquière. Me Grignon, vu que c'est la première
fois, je vais vous demander de vous nommer et le titre.
Mme Grignon
(Karine) : Oui. Alors, Karine Grignon. Je suis avocate au
ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte
contre les changements climatiques.
En
fait, ce n'est pas un régime d'autorisation en soi, ce qu'on étudie là,
c'est... Il n'y a pas de demande qui est effectuée par la municipalité.
Ça vise à encadrer l'exploitation des ouvrages. C'est un service public qui
rejette des contaminants dans
l'environnement, puis on veut encadrer tout ça, mais ce n'est pas assujetti à
un système de demande avec un cadre
d'analyse, puis une révocation, puis tout ça. Ça fait qu'on n'est pas en mesure
d'aller chercher des documents qui
accompagnent la demande. Donc, pour aller contrer ça puis aller chercher de la
documentation utile pour venir imposer les conditions qui s'imposent,
bien, on a besoin d'un article comme ça pour aller chercher la documentation.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Grignon. M. le député de
Masson, ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 31.34? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 26.
Une voix :
...
Le
Président (M. Iracà) : Oui. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'intitulé? On me glisse à l'oreille, là...
Sur l'intitulé à la section
correspondante, il me semble que non. Vous l'auriez déjà
mentionné. Alors, ça va? Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 26 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 26, adopté. M. le ministre,
je vais vous céder la parole pour procéder à la lecture de l'article, le
long, long article 27.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
27. L'article 31.35 de cette loi est
abrogé.
M. le Président, le contenu de cet article
apparaît désormais à l'article 31.33 proposé par le projet de loi.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, questions, commentaires, interventions? Ça va, là-dessus?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 27 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Article 27,
adopté. M. le ministre, nous allons procéder à la lecture de l'article 28,
s'il vous plaît.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
28. Les articles 31.36 à 31.40 de cette loi
sont remplacés par les suivants :
«31.36.
Lorsqu'il détermine les conditions, les restrictions et les [restrictions]
applicables à l'exploitation d'un ouvrage visé à l'article 31.32,
le ministre tient compte des facteurs suivants :
«1° la catégorie à laquelle appartient l'ouvrage
ainsi que son emplacement géographique;
«2° la nature, la quantité, la qualité et la
concentration de chaque contaminant rejeté dans l'environnement et provenant de
l'exploitation de l'ouvrage visé;
«3° la nature, la provenance et la qualité des
eaux traitées par l'ouvrage visé;
«4° les
impacts du rejet de contaminants sur la qualité de l'environnement, les espèces
vivantes, les écosystèmes et les biens ainsi que sur la vie, la santé,
la sécurité, le bien-être et le confort de l'être humain.»
M. le Président, l'article 31.36 est reformulé, mais il comprend le
même contenu que l'article 31.36 actuellement en vigueur. Les paragraphes 2° et 3°
correspondent à l'ancien paragraphe 2°, et le paragraphe 4° à
l'ancien paragraphe 3°. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions, commentaires,
suggestions en lien avec l'article 31.36 proposé à l'article 28?
Des voix : ...
Le Président (M. Iracà) : Alors, je
constate à ce moment-ci qu'il y a des pourparlers dans l'opposition, mais
est-ce qu'il y a des interventions? Sinon, moi, je vais demander au ministre de
poursuivre. M. le député de Masson.
M. Lemay : C'était simplement une
interrogation, puis je regardais ce qu'on avait fait dans nos remarques préliminaires, là, puis c'est pour ça que je
voulais un peu consulter le député de Jonquière, là, juste m'assurer qu'on
avait... vu qu'on utilise, là,
plusieurs termes, là : «espèces
vivantes», «écosystèmes», «les biens», «la vie», «la santé», «la sécurité»
et «le bien-être», là. Je sais que c'est déjà une
formulation qui a été reprise ailleurs, mais je voulais juste voir s'il y avait concordance par rapport aux amendements
qu'on avait déjà pris.
Le Président (M. Iracà) : Alors, M.
le ministre.
M. Heurtel : Nous croyons bien que
oui cette fois-ci.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le ministre. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 31.36?
M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, oui,
oui. Au paragraphe 3°, «la nature, la provenance et la qualité des eaux
traitées par l'ouvrage visé», donc il faut que le ministre en tienne compte
quand il détermine des conditions, des restrictions, etc. Pourquoi on ne parle pas de la quantité? Alors
qu'au paragraphe précédent on dit : «La nature, la quantité,
la qualité et la concentration de chaque
contaminant», là, on doit tenir compte de la quantité du contaminant, mais on
ne tient pas compte de la quantité
des eaux traitées. Je veux dire, la quantité d'un contaminant... Dans une petite
quantité, ce n'est pas... Puis là je
regarde mon collègue de Mégantic, le chimiste patenté de l'Assemblée nationale. Alors, si on tient compte du... Je veux dire, on doit tenir compte aussi de la quantité quand
on a une qualité de... En tout cas, vous comprenez ce que je veux dire, là. Pourquoi il n'y a pas «quantité» là?
Le Président (M. Iracà) : Alors, sur
la question du député de Jonquière, est-ce...
M. Heurtel : On va consulter le
chimiste patenté.
Le Président (M. Iracà) : Ah!
parfait. Merci beaucoup.
M.
Heurtel : Alors, on va suspendre, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Iracà) : On va suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à
14 h 59)
(Reprise à 15 h 1)
Le
Président (M. Iracà) : Nous
allons reprendre nos travaux. Nous étions toujours au même article,
à l'article 31.36 proposé
par l'article 28, avec une question du député de
Jonquière. Donc, je
comprends, M. le ministre, que vous êtes allé chercher un expert en la matière.
M. Heurtel :
Absolument, M. le Président.
Le Président (M.
Iracà) : Je présume toujours qu'il y a consentement, M. le député de Jonquière?
M. Gaudreault :
Tout à fait.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, je vais vous demander, monsieur, de vous nommer ainsi que votre titre
avant de répondre à la question du député de Jonquière.
M.
Drolet (Daniel) : D'accord.
Mon nom est Daniel Drolet. Je suis ingénieur à la Direction des eaux usées.
Bonjour.
Au niveau des eaux traitées, le débit à un ouvrage de traitement est toujours
saisi et déterminé. Donc, pour les eaux traitées, ce qu'on fait, c'est
qu'on multiplie le débit par la concentration pour connaître la charge rejetée
dans l'environnement. Donc, ça, c'est toujours effectué aux ouvrages
de traitement comme tels, là. Donc, c'est pour ça que la nature, la provenance et la qualité des eaux,
en ayant la concentration, on a le débit qui est déterminé au niveau de la quantité reçue à l'ouvrage, et puis on peut déterminer la
charge ou la quantité, si vous voulez, de contaminants dans l'environnement.
C'est dans ce sens-là.
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup, M. Drolet. Est-ce que, M. le...
M.
Gaudreault : Donc, on peut dire que c'est plus couvert par le
paragraphe 2°, «la nature, la quantité, la qualité et la concentration de chaque contaminant», parce
qu'en évaluant le contaminant vous avez forcément la quantité qui est
déterminée, d'une certaine manière, ou qui est connue.
M.
Drolet (Daniel) : Exact. De façon bien, je vous dirais, bien concrète,
les stations d'épuration vérifient leur débit. On vérifie leur débit à l'entrée, les eaux reçues, on vérifie le
débit des eaux reçues à l'entrée de la station, et, à la sortie de la station, une fois traitées, on a
uniquement à multiplier le débit par la concentration pour connaître la charge
dans l'environnement, donc la quantité de contaminants dans le cours d'eau.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. Drolet. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : À la limite, on pourrait même dire que, dans le
paragraphe 3°, quand on parle de la provenance, d'une certaine manière, en évaluant la provenance,
on évalue également la... on est capables de déterminer la quantité
d'eau, mais aussi de contaminants.
M. Drolet
(Daniel) : Excusez-moi, je...
M.
Gaudreault : Bien, c'est parce qu'au paragraphe 3° on
dit : «La nature, la provenance et la qualité des eaux traitées par l'ouvrage visé». Ce que vous me
dites, dans votre façon de faire, votre procédure, c'est parce que vous tenez
compte de la provenance de l'eau. C'est ce que je veux dire.
M. Drolet
(Daniel) : Oui, exactement. On tient compte de tout ça.
M. Gaudreault :
O.K. C'est beau. Merci.
Le
Président (M. Iracà) : Ça va?
Merci, M. Drolet, M. le député de Jonquière. Toujours à l'article 31.36, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, je vais demander au ministre de poursuivre l'étude à l'article 31.37.
À la lecture, s'il vous plaît.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«31.37. Le
ministre peut, s'il l'estime nécessaire pour assurer une protection adéquate de
l'environnement, de la santé de
l'être humain ou des autres espèces vivantes, établir dans l'attestation toute
norme ou toute condition, restriction ou interdiction différente de
celles prescrites par règlement du gouvernement, pour l'un des motifs
suivants :
«1°
il juge que les normes applicables sont insuffisantes pour respecter la
capacité de support du milieu récepteur;
«2°
il juge que les normes applicables sont insuffisantes pour protéger la santé de
l'être humain ou les autres espèces vivantes.
«Le
ministre peut, pour chacune des normes, conditions, restrictions ou
interdictions qu'il peut établir en vertu du premier alinéa, prévoir dans l'attestation une date pour leur mise en
application en fixant des exigences et des échéances d'application.
«Toutefois, avant de
prescrire toute norme, condition, restriction ou interdiction en vertu du
présent article, le ministre doit notifier à
l'intéressé le préavis prescrit par l'article 5 de la Loi sur la justice
administrative (chapitre J-3) et lui
accorder un délai d'au moins 15 jours pour présenter ses observations. Ce
préavis doit également préciser les critères selon lesquels la norme, la
condition, la restriction ou l'interdiction pourra être prescrite.»
M.
le Président, l'article 31.37 est reformulé, mais il comprend le même
contenu que l'article 31.37 actuellement en vigueur. Toutefois, une précision est apportée pour permettre au
ministre de prévoir une date et des exigences pour la mise en oeuvre des normes, conditions,
restrictions ou interdictions qu'il peut établir en vertu de cet article. Par
ailleurs, une autre précision est
apportée quant aux préavis requis avant l'exercice d'un tel pouvoir, le tout en
conformité avec les exigences
prescrites en cette matière par la Loi sur la justice administrative. Ces
précisions apparaissent également au nouvel article 26 remplacé par
l'article 16 du projet de loi. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors à
l'article 31.37, est-ce qu'il y a des questions, interventions,
commentaires? S'il n'y a pas de... Je vais vous laisser un instant, c'est ce
que je comprends, oui.
(Consultation)
Le Président (M.
Iracà) : Nous sommes à l'article 31.37. M. le député de
Jonquière.
• (15 h 10) •
M.
Gaudreault : Oui. Alors, je comprends qu'à 31.37 c'est une
disposition qui permet au ministre de mettre des conditions supplémentaires ou des restrictions pour une attestation d'un
ouvrage d'assainissement ou de gestion des eaux usées pour l'un des motifs suivants : juge que les normes
applicables sont insuffisantes, juge que les normes... bon, pour
protéger en fonction du support du milieu récepteur, pour protéger la santé de
l'être humain ou les autres espèces.
Je
me demande si on devrait... si c'est suffisant comme motifs. Est-ce qu'il
pourrait y avoir d'autres motifs au soutien
d'une restriction à une attestation d'eaux usées, de... je ne sais pas comment
dire ça, là, de traitement ou d'assainissement d'eaux usées? Exemple, les impacts des changements climatiques. On sait
que les impacts des changements climatiques peuvent faire en sorte, puis on l'a vu malheureusement en Gaspésie,
d'avoir des grandes marées, d'avoir peut-être des inondations, d'avoir peut-être des... Donc, est-ce
qu'on devrait avoir : un des motifs pour assurer une condition ou une
restriction, c'est de dire : Bien, dans
tel endroit, il y a une érosion des berges considérant les changements
climatiques et il faut en tenir compte avant d'autoriser un ouvrage
d'eaux usées, donc le nommer?
Je
sais que le ministre est très sensible à ça, là, d'avoir une loi qui est collée
aussi à cette réalité malheureuse des impacts
des changements climatiques. Donc, si on regarde la jurisprudence actuelle,
disons, ou les décisions précédentes concernant
cette disposition-là dans l'actuelle Loi sur la qualité de l'environnement,
est-ce que ça nous couvre, si on veut, pour
être capable d'intervenir s'il s'avère que des ouvrages de traitement des eaux
pourraient être conditionnés à des
impacts reliés aux changements climatiques? Je ne sais pas si ma
question est assez claire. Voilà.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. M. le ministre.
M.
Heurtel : La courte réponse,
c'est oui, parce que, justement, dans l'exemple que donne le député de
Jonquière, bien,
moi, j'interpréterais que ça rentre soit dans 1° ou 2°, c'est-à-dire que les
normes applicables sont insuffisantes. Soit que les normes applicables sont insuffisantes pour respecter la capacité
du support, ou soit que les normes applicables sont insuffisantes pour
protéger la santé de l'être humain et des autres espèces vivantes. Moi, je
crois comprendre l'interrogation, mais,
c'est justement, je crois que les deux cas sont assez larges et
englobants pour couvrir, justement,
notamment l'exemple que le député de Jonquière nous donne.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Peut-être
que c'est suffisant, peut-être que ce ne l'est pas non plus. C'est juste qu'en
prenant la peine de le nommer dans la
loi on dit que c'est une réalité, là, maintenant, et que ça peut être une raison suffisante pour
intervenir, là. Alors, moi, je me demande si on ne devrait pas, là, le nommer
comme tel, là.
M.
Heurtel : Ce que je dirais à
ça, c'est que, là, c'est vraiment... puis je
crois que ce n'est pas la première
fois qu'on a ce genre de discussion, là, puis je ne parle pas spécifiquement,
mais, je pense, c'est une approche différente à comment rédiger une loi, vraiment, là. Puis je ne vous dis pas qu'il y en a une qui
est meilleure que l'autre, là, mais la façon...
le choix que nous avons fait avec ce projet
de loi là, c'est que, si vous
regardez, les changements climatiques sont dans la disposition interprétative. Il y a un test climat dans le tronc
commun général. Alors donc, la construction de l'ouvrage va...
l'ouvrage, là, de traitement des eaux va être soumis à un certificat
d'autorisation, à une forme d'autorisation environnementale.
Le test climat va s'appliquer. Alors, il va y avoir une analyse climatique qui
va être faite de l'ouvrage là.
Là, ici, ce
qu'on a fait, c'est qu'on a, dans le premier paragraphe... Je veux dire,
moi, je favorise une construction, justement, large, englobante c'est-à-dire, s'il estime nécessaire pour assurer, bon, soit la protection
adéquate de l'environnement, de la santé de l'être
humain ou des autres espèces vivantes. Moi, je crois que ça englobe les cas et
en plus, là, le 1° et le 2° auxquels j'ai
fait référence tout à l'heure, moi, je crois que ça englobe justement les
conséquences des changements climatiques, mais il faut lire... il faut
des fois prendre un recul puis regarder non seulement l'article, mais regarder
l'ensemble de la loi. Puis je crois que, quand on regarde dans son ensemble, bien,
les changements climatiques sont considérés, ce qui est d'ailleurs une des
innovations, là, du projet de loi.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. M. le
député de Jonquière.
Nous sommes toujours à l'article 31.37 proposé par l'article 28.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions, questions, commentaires? M. le député
de Masson.
M.
Lemay : Oui. Bien, moi, ma question, c'est en lien avec la capacité de
support du milieu récepteur, et puis, dans le fond, on sait que, dans
nos stations d'épuration, on a des très petites tailles, petites tailles,
moyennes tailles, grandes tailles. Est-ce
qu'on sait si toutes nos stations d'épuration présentement sont déjà aux normes
ou s'il y a des mises à jour qu'on doit faire qui feraient en sorte que
l'article 31.37 s'appliquerait?
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Heurtel : Monsieur va répondre.
Le
Président (M. Iracà) : Alors, M. Drolet, vous êtes de retour. Alors,
je comprends que vous allez répondre à la question du député de Masson.
M. Drolet
(Daniel) : Absolument. Actuellement, les stations d'épuration qui sont
en exploitation depuis plusieurs années ont des normes plus sévères que
celles du ROMAEU, hein, on parle ROMAEU, on parle de 25 mg par litre en
DBO et 25 mg par litre en MES. C'est des normes qui s'appliquent de façon
générale.
Avec l'attestation et l'article 31.37, on
va justement pouvoir... parce que, quand on a construit les stations d'épuration, on s'est assuré de respecter le
milieu récepteur en fixant des objectifs environnementaux de rejet. En fixant
des objectifs, on a mis un traitement avec
la capacité de payer des contribuables qui s'approchait le plus possible de la
capacité de support du milieu. Par exemple,
une rivière qui nécessitait une capacité de support, une protection, pouvait
avoir 20 milligrammes par litre comme norme en DBO5C, plutôt que 25, qui
est la règle générale.
Donc,
l'attestation, quand on parle
d'attestation, va venir régir les normes qui ont été présentées au fil des
années aux municipalités, avec
lesquelles elles se sont engagées. Donc, c'est des normes plus sévères qui sont
existantes, et puis l'attestation,
avec cet article-là, vient tout simplement encadrer ces normes qui sont plus
sévères et qui correspondent au milieu récepteur... à la capacité de
support du milieu récepteur.
Le Président (M. Iracà) : Merci beaucoup,
M. Drolet. M. le député de Masson, est-ce que ça va?
M. Lemay : Oui, merci.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, je vais inviter le
ministre à faire la lecture de l'article 31.38.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«31.38. L'exploitant d'un ouvrage visé à
l'article 31.32 doit :
«1° respecter les normes, conditions,
restrictions et interdictions applicables à son ouvrage;
«2°
fournir, à la demande du ministre, tous les renseignements nécessaires à
l'évaluation de la conformité de l'ouvrage avec les normes prévues par règlement du gouvernement ainsi que celles
déterminées par le ministre en vertu de la présente section.»
M. le Président, l'article 31.38 est reformulé, mais il comprend le
même contenu que l'article 31.38 actuellement en vigueur. Toutefois, le paragraphe 3°, qui
traitait de certaines exigences liées aux avis et aux rapports à transmettre au
ministre ainsi qu'au registre à tenir à jour et à conserver, n'est pas repris
étant donné que les articles 12 à 16 du Règlement sur les ouvrages municipaux d'assainissement des eaux
usées, chapitre Q-2, r. 34.1, prévoient ces exigences.
Je vous fais
grâce, M. le Président. Dans les notes explicatives, il y a le libellé complet
des articles que je viens de mentionner. Donc, je vais m'arrêter là.
Le
Président (M. Iracà) : Très bien. Merci beaucoup, M. le ministre.
Est-ce qu'il y a des commentaires, questions, interventions en lien avec l'article 31.38 tel que lu par M. le
ministre? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, je vais demander au ministre
de poursuivre à l'article 31.39, s'il vous plaît.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
«31.39. Le
ministre doit modifier une attestation d'assainissement et ajuster tout
programme correcteur applicable dans les cas suivants :
«1° les normes prévues par règlement sont
modifiées;
«2° les conditions, les restrictions, les
interdictions ou les normes particulières prévues dans une autorisation
délivrée en vertu de la présente loi ont des répercussions sur le contenu de
l'attestation.
«Il
peut également modifier une telle attestation dans les cas suivants :
«1° l'exploitant visé
lui a soumis une demande de modification;
«2°
les normes relatives à l'installation et à l'opération d'appareil ou
d'équipement utilisé aux fins de réduire ou d'éliminer le rejet de
contaminants doivent être ajustées afin de permettre un meilleur contrôle de
l'exploitation des ouvrages visés;
«3°
les méthodes ou les normes relatives au contrôle et à la surveillance du rejet
de contaminants, y compris les modalités
de transmission des états des résultats recueillis, doivent être ajustées afin
de permettre un meilleur contrôle des sources de contamination;
«4°
une installation de gestion ou de traitement des eaux est cédée à une
municipalité ou est raccordée à un ouvrage exploité par une municipalité
et elle a des répercussions sur le contenu de l'attestation.
«Avant de prendre une
décision en vertu du présent article, le ministre doit notifier à l'intéressé
le préavis prescrit par l'article 5 de
la Loi sur la justice administrative (chapitre J-3) et lui accorder un
délai d'au moins 15 jours pour présenter ses observations.»
M.
le Président, l'article 31.39 est reformulé, mais il reprend le contenu de
l'article 31.39 actuellement en vigueur. Le premier alinéa réfère à
l'obligation pour le ministre de revoir le contenu d'une attestation
d'assainissement dans les cas qui y
sont prévus. Un cas s'ajoute par rapport à la situation actuelle, soit le cas
prévu au paragraphe 2°. Cet ajout permettra d'arrimer le contenu des attestations d'assainissement avec le contenu
des autres autorisations délivrées en vertu de la loi qui peuvent avoir
des répercussions sur les normes encadrant l'ouvrage.
Le
deuxième alinéa réfère à la possibilité pour le ministre de modifier une attestation
d'assainissement dans les cas qui y sont prévus. Un cas s'ajoute par
rapport à la situation actuelle, soit le cas prévu au paragraphe 4°. Cet
ajout permettra au ministre de modifier une attestation d'assainissement de manière
ponctuelle lorsqu'une municipalité raccorde une nouvelle installation à
l'ouvrage qu'elle exploite et qui est visée par une attestation
d'assainissement.
Le
troisième alinéa réfère au préavis requis avant l'exercice d'un tel pouvoir par
le ministre, le tout en conformité avec les exigences
prescrites en cette matière par la Loi sur la justice administrative. Merci, M.
le Président.
• (15 h 20) •
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, je vais céder la
parole, s'il y a lieu, aux députés d'opposition, s'il y a des
interventions. M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Oui. Bon, là, c'est peut-être M. Drolet qui va pouvoir
répondre, encore une fois, ou le ministre. Écoutez, question de néophyte, là, quand on dit, au
paragraphe 4° : Une installation pourrait être «raccordée à un
ouvrage exploité», est-ce qu'on peut
me faire la distinction entre une installation et un ouvrage? Comment une
installation peut être raccordée à un ouvrage? Comment un ouvrage peut recevoir
une installation? C'est quoi, la nuance entre les deux?
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. M. Drolet, alors, votre
présence est importante aujourd'hui.
M.
Drolet (Daniel) : Bon, merci. Ça me fait plaisir de vous en parler.
Une installation de gestion, bien, ça peut comprendre un bassin de rétention comme tel, qui est raccordé à un
réseau d'égout, donc qui est un ouvrage. Un réseau d'égout, c'est un ouvrage, ça fait partie d'un
ouvrage municipal d'assainissement des eaux. Donc, un réseau d'égout pluvial
est un ouvrage. Donc, l'installation de gestion va être raccordée au réseau
d'égout qui va aller au milieu récepteur.
M.
Gaudreault : Un ouvrage peut comprendre plusieurs installations, d'une
certaine manière.
M. Drolet
(Daniel) : Un ouvrage comprend plusieurs installations, effectivement.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. Drolet. Est-ce que ça va, M. le député de
Jonquière.
M.
Gaudreault : Merci.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions en lien avec l'article 31.39? S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais demander au ministre de
procéder à la lecture de l'article 31.40. M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«31.40.
L'attestation d'assainissement doit faire l'objet d'un exercice de révision par
le ministre tous les 10 ans.
«Si des modifications
sont requises au terme de cette révision, le ministre doit notifier à
l'intéressé le préavis prescrit par
l'article 5 de la Loi sur la justice administrative (chapitre J-3) et
lui accorder un délai d'au moins 15 jours pour présenter ses
observations.»
M. le Président, le
nouveau libellé propose pour l'article 31.40... proposé par
l'article — pas
«pour», par l'article — 31.40 permet d'introduire un mécanisme de
révision décennale par le ministre en remplacement du mécanisme actuel
prévoyant une période de validité de cinq ans aux attestations
d'assainissement. Au terme de cet exercice, des modifications quant aux normes applicables aux différents ouvrages visés
pourront être apportées afin de suivre l'évolution des bonnes pratiques
imposées aux exploitants concernés.
Le deuxième alinéa de cet article réfère au
préavis requis avant que le ministre modifie une attestation d'assainissement au terme de l'exercice de
révision, le tout en conformité avec les exigences prescrites en cette matière
par la Loi sur la
justice administrative. Si aucune modification n'est requise au terme de
l'exercice de révision, l'attestation d'assainissement
pourra continuer de s'appliquer sans interruption et surtout sans la nécessité
de délivrer une nouvelle attestation comprenant les mêmes obligations.
Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, à 31.40, est-ce
qu'il y a des questions, commentaires, interventions? M. le député de
Jonquière.
M. Gaudreault :
Bon, là, c'est quand même un bon changement. On passe de cinq à 10 ans,
alors on double la durée, là, de l'attestation avant de faire la
révision, là. Alors, avant, on faisait l'attestation... on délivrait,
c'est-à-dire, l'attestation pour une période de cinq ans. Là, maintenant, on
donne l'attestation, et elle doit faire l'objet d'un exercice de révision par
le ministre tous les 10 ans. Il y a quand même une nuance, là, entre le
renouvellement aux cinq ans puis un exercice de révision aux 10 ans.
Alors, j'aimerais ça que le ministre nous donne
ses raisons, mais surtout les garanties qui font en sorte que de doubler la durée sera sécuritaire, garantira une
bonne qualité d'eau pour les citoyens du Québec, là. Alors, je peux bien
comprendre qu'on veut réduire les délais
puis la bureaucratie, donc, au lieu de passer aux cinq ans, on va passer aux
10 ans, mais là il n'est pas
question de bureaucratie là-dedans, là, c'est une question de santé des citoyens,
là, et de qualité de l'eau potable. Alors, j'aimerais ça entendre
davantage le ministre là-dessus et sur quoi il s'appuie pour passer de cinq à
10.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Jonquière. M. le ministre.
M.
Heurtel : Je peux commencer,
et peut-être que ça méritera d'être complété, mais il faut
voir cet article-là comme... Un, c'est de voir le ministère comme accompagnant les municipalités et de s'assurer que les municipalités aient le temps de mieux planifier. C'est pour ça que le... Dans ce qu'on a vu, c'est
que le cinq ans ne donnait pas assez de temps pour anticiper les changements, préparer les modifications, les changements à apporter aux ouvrages, et aussi pour planifier,
au niveau financier, ce que ça veut dire. Et donc on peut se concentrer aussi
sur les attestations qui nécessitent des modifications. Alors, durant la
période de 10 ans...
C'est parce
que, si on est aux cinq ans, on est toujours... avec les délais puis ce que ça
prend, puis quand on... on est toujours en... on est en mode renouvellement.
Dès qu'on émet l'attestation, il faut presque, peu de temps plus tard,
se remettre à penser au renouvellement, quand on parle de planification,
financement, bon. Puis le député de Jonquière connaît
bien le domaine municipal, alors je vois qu'il peut comprendre que, dans bien
des cas, cinq ans, ça peut être court, quand on parle d'ouvrages
majeurs, avec les coûts que ça engendre.
Et ce que ça
veut dire aussi pour le personnel du ministère, c'est que le ministère est
aussi en train de travailler avec les
municipalités toujours en continuel mode renouvellement. Le 10 ans permet
aussi, parfois, au lieu d'être en mode renouvellement,
de travailler sur l'attestation qui est en vigueur et de l'améliorer, de
travailler avec les municipalités pour justement
viser l'objectif que le député de Jonquière a mentionné, qui est d'assurer que
le public ait de l'eau propre. Et donc je crois que c'est plus dans ce
contexte-là qu'on a justifié le 10 ans. Ce serait tout pour l'heure.
Le
Président (M. Iracà) : Ce
serait la réponse. Merci beaucoup, M. le
ministre. D'autres interventions? M. le
député de Masson.
M.
Lemay : Oui, M. le Président. Donc, moi aussi, sur justement le processus d'exercice de révision par le ministre tous
les 10 ans, à savoir c'est comment qu'on fait pour initier ce processus
de révision. Dans le fond, c'est : Qui va faire l'exercice de
révision? Est-ce que c'est au sein du ministère ou dans les directions
régionales?
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Heurtel : Peut-être que madame
pourrait répondre.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, je vais vous demander de vous nommer ainsi que votre titre puisque c'est
la première fois.
Mme
Bernier (Nancy) : Oui.
Alors, Nancy Bernier, directrice des eaux usées au ministère du Développement durable,
Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Alors, cet
exercice est initié par le ministère, les unités centrales. On est les principaux porteurs, notre direction
en particulier, et on le fait en collaboration étroite avec nos unités des directions
régionales, et ça se fait aussi avec
les municipalités. Alors, c'est des échanges qui se font entre ces trois
intervenants-là, je dirais.
Le Président (M. Iracà) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M.
Lemay : Oui. Bien, en fait,
c'est ça, parce que... C'est correct qu'il y ait un processus
automatique, là, ça me rassure
pour... Dans le fond, mon objectif, c'était qu'il n'y ait pas une révision
qui tombe entre deux chaises, là, si on veut, là, tu sais, puis que le 10 ans est arrivé, puis
qu'elle ne se fait pas. Parce qu'en termes de stations d'épuration et aussi de
réseaux d'égout on s'entend qu'il y a
une multitude, à travers nos municipalités, au Québec, là, c'est quand même... Est-ce qu'on a une statistique sur le nombre, sur ce que ça représente en termes
de quantité, là? Parce que, tu sais, on a aussi des... on l'a mis en catégories, là. On l'a mis : très petite,
petite, moyenne et grande. Ça doit être parce qu'effectivement il doit y avoir
une multitude d'ouvrages, là.
Le Président (M.
Iracà) : M. le ministre ou Mme Bernier.
M. Heurtel :
Mme Bernier, s'il vous plaît.
• (15 h 30) •
Mme
Bernier (Nancy) : Il y a plus de 850 ouvrages qui vont faire
l'objet d'une attestation d'assainissement. On a établi la délivrance de la première attestation sur une période de
quatre années. Alors, on y va avec les plus problématiques dans la première année. Et on a aussi un système
informatique qui vient d'être déployé, dès le début de janvier, qui nous
permet d'assurer le suivi de la conformité
des ouvrages d'assainissement. Alors, tout ça va se faire à l'aide du système
où on a l'information à jour en provenance
des municipalités, donc on va être capables lors du renouvellement de planifier
une séquence en fonction des cas qui
seraient plus problématiques, où il y aurait besoin d'avoir effectivement une
révision.
Le Président
(M. Iracà) : Merci beaucoup, Me Bernier. M. le député de Masson.
Allez-y.
M. Lemay :
Une dernière petite question, là. J'imagine que, puisque vous avez fait une
catégorisation en termes des ouvrages
les plus problématiques, vous avez sûrement considéré dans les facteurs la
croissance démographique qu'il peut y
avoir dans certaines municipalités. J'ai juste à penser, par exemple, à la MRC
Les Moulins, où c'est qu'on a la plus forte
croissance démographique dans les 10 dernières années. Donc, j'imagine que
ça doit être tenu en compte lorsqu'on va
faire les révisions de la croissance démographique pour pouvoir justement...
s'il y a des modifications à être apportées, on puisse les traiter en
priorité.
Le Président
(M. Iracà) : Mme Bernier.
Mme Bernier
(Nancy) : Oui, c'est le cas. En fait, le besoin d'optimiser les
ouvrages, parce qu'il y a une croissance démographique, ça va faire partie évidemment des enjeux qu'il va falloir
tenir compte lors de la révision de l'attestation, oui.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Mme Bernier. M. le député de Masson, ça
va? À l'article, toujours, 31.40, M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. C'est parce qu'en 10 ans la capacité de
support du milieu peut changer. Quand on y va examiner les ouvrages aux cinq ans, on a moins de temps. Comme l'a dit
le député de Masson, la population, par
exemple, croît rapidement
dans certaines régions du Québec, donc aux cinq ans on est capables de s'ajuster.
Mais, aux 10 ans, aux 10 ans, ça peut être compliqué dans
certains cas.
Puis
moi, je comprends qu'il y a des municipalités qui ont parfois
de la difficulté à déposer un plan, là, mais, moi, mon réflexe, dans ce temps-là, ce n'est pas de
m'ajuster au problème des municipalités, c'est de corriger le problème des municipalités. Donc, ce n'est pas parce qu'il y a certaines municipalités qui ont besoin de plus de temps pour mettre leurs plans à jour qu'il faut étirer la durée au risque
de ne pas respecter la capacité de support du milieu, par exemple. Alors, je ne veux pas qu'on fasse le nivellement vers le bas.
Moi,
ce qui me préoccupe, c'est la qualité de l'eau. Maintenant, il faut que les
institutions publiques, que ce soient les
municipalités ou autres, s'adaptent à la qualité de l'eau. Il
ne faut pas adapter le système à des... à un problème qu'on a par
ailleurs dans nos institutions, qu'elles soient municipales ou autres. Alors, autrement
dit, je ne suis pas convaincu du 10 ans, là, à ce stade-ci.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. M. le ministre.
M. Heurtel : M. le
Président, je vais tenter à nouveau
de rassurer le député de Jonquière. Parce que, premièrement, on partage le
même objectif. Le gouvernement aussi, sa priorité, c'est d'assurer que toutes les
Québécoises et tous les Québécois aient l'eau de
qualité. Je le réfère à 31.39 parce que c'est de la façon... Et peut-être
que je me trompe, mais de la façon qu'il présente la situation, c'est
qu'on émet une attestation puis on se revoit dans 10 ans. Ce n'est pas du
tout le cas. 31.39, qu'on vient d'adopter... bien, auquel on vient de passer à
travers, là, «le ministre doit modifier une attestation
d'assainissement et ajuster tout programme correcteur applicable dans les cas
suivants», puis là il y a une longue liste, ça, ça ne se fait pas aux
10 ans, ça, ça se fait d'une façon continue. Alors, je crois qu'il faut
nuancer, là.
Et
c'est ça, l'objectif. On voit ici une application concrète d'un des
grands objectifs du projet de loi. C'est de se donner de la flexibilité puis se donner les outils pour pouvoir bien
travailler avec les partenaires. Si on se retrouve dans une situation où on parle, là... Puis Mme Bernier a
mentionné... puis je vais le répéter, là, on parle de 850 ouvrages, là. Je
veux dire, le fait est que, là, ce qu'on se
donne, c'est une façon de travailler qui fait en sorte que, oui, l'attestation,
il faut la réviser de fond en comble
aux 10 ans, mais ça ne veut pas dire que, pendant ce temps-là, pendant
10 ans, on se ne se revoit plus.
Justement, si des cas comme le député de Jonquière
a décrit se produisent puis qu'il faut bouger vite, 31.39 nous donne le
pouvoir de bouger vite et de s'adapter. Mais, si on est en constant... Parce
que la révision, c'est un exercice beaucoup plus laborieux. Alors, si l'expérience nous
démontre... Puis 850, c'est justement... Puis la tendance, c'est que ça ne va pas en décroissant, ça va en augmentant,
la nécessité puis le besoin. Puis le député de Masson y a fait référence.
Alors, qu'est-ce qu'on veut? Est-ce qu'on veut
que nos expertes et nos experts en la matière soient toujours en train d'être en révision de fond en comble ou
plutôt de justement travailler à s'adapter aux réalités, aux
changements qui
peuvent tomber sous l'égide de 31.39? Puis, encore une fois, dans la réalité,
ce n'est pas de niveler vers le bas, ce n'est pas de menacer qui que ce soit de ne pas avoir la meilleure eau possible
dans les circonstances. C'est simplement de se donner
une mécanique qui permet au ministère de faire son travail, qui permet aux
municipalités de faire leur travail puis qu'on puisse travailler
ensemble. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Toujours à l'article 31.40, est-ce qu'il y a
d'autres interventions, questions? M. le député de Masson.
M. Lemay : Oui. Donc, on parle ici de révision à tous les
10 ans, et je comprends, avec l'explication du ministre à 31.39, là, qu'il y a un processus constant avec les ouvrages. Mais supposons qu'à
la révision décennale on devrait apporter des modifications majeures, O.K.?
Et puis j'aimerais savoir : Est-ce qu'une aide financière pourrait être
apportée aux municipalités en vertu de certains programmes? Il y a déjà des
programmes existants, là, mais est-ce que ça serait applicable, puis, dans le fond, la municipalité pourrait se prévaloir de cette aide financière
pour justement mettre à niveau leurs installations?
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Heurtel : Le programme existe et il est administré par le
MAMOT, le ministère des Affaires
municipales.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. M. le député de Masson, est-ce que ça va?
M. Lemay : Oui. Puis j'ai une
autre question. Il y a plusieurs municipalités qui n'ont pas encore de station d'épuration, puis là, encore là, il y a
d'autres programmes qui existent pour que ces municipalités-là puissent se
prévaloir de stations d'épuration.
Mais on fait la révision, là, à tous les 10 ans, d'une installation
existante, j'imagine qu'on a aussi des priorités au sein du ministère
pour faire la construction de nouveaux ouvrages.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. M. le
député... M. le ministre, suite à la question du député de Masson.
M. Heurtel : Je vais référer le député à l'article 30 du
ROMAEU, là, du Règlement sur les ouvrages municipaux d'assainissement des eaux usées, alors :
«Malgré l'article 5, l'exploitant d'un réseau d'égout domestique,
pseudo-domestique ou unitaire, qui le
11 janvier 2014 n'est pas relié à une station d'épuration, peut
poursuivre l'exploitation de son réseau. Il doit toutefois aménager une station d'épuration reliée à son réseau
au plus tard le 31 décembre 2020.» Alors, ça, c'est une obligation qui se
trouve dans le règlement. Pour ce qui est de la construction et du financement, bien, ça, ça relève encore
une fois du ministère des Affaires municipales, qui gère
cet aspect-là de la question.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Jonquière.
• (15 h 40) •
M. Gaudreault : Oui. Au-delà de la question du délai, là,
de cinq ou de 10 ans, je voudrais savoir ce que ça représente comme différence, pour le gouvernement et le ministère, que, dans
l'article actuel, on dit : «L'attestation d'assainissement est délivrée pour une période de 5 ans et doit
être renouvelée», donc c'est
une attestation avec une durée déterminée qui est renouvelée, alors qu'on passe à, l'article modifié,
«l'attestation d'assainissement doit faire l'objet d'un exercice de révision par le ministre». Donc, dans la situation actuelle, il y a une date de
fin annoncée qui est de cinq ans, et on
la renouvelle, donc il y a un processus de renouvellement. Tandis que, dans le nouvel article,
on l'atteste, on donne l'attestation,
et on la révise, mais l'attestation
ne tombe pas. C'est ce que je comprends. Alors, est-ce qu'il y a des
différences dans une procédure de renouvellement qu'on a présentement et
simplement une révision de l'attestation?
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le député de Jonquière. M. le ministre.
M. Heurtel :
Le changement de libellé couvre l'éventualité de... Si une attestation ne subit
pas de modification après la
révision, bien, elle continue à vivre, à exister. Et, s'il y a des
modifications, bien là, le deuxième paragraphe couvre.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Toujours à
l'article 31.40, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui.
M. Heurtel :
M. le Président, en complément d'information, c'est simplement qu'on ne veut
pas avoir à réémettre une attestation si elle n'a pas à être modifiée.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions article 31.40? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais demander au ministre de poursuivre avec
l'article 31.40.1.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
«31.40.1.
Lorsque le ministre reçoit une demande d'autorisation pour une activité visée à
l'article 22 qui concerne un élément d'un ouvrage visé à la
présente section ou qui peut avoir un impact sur celui-ci, il doit tenir compte,
dans l'analyse de
cette demande, outre les éléments prévus à l'article 25, des conditions,
restrictions, interdictions et normes particulières applicables à
l'ouvrage en vertu de la présente section.»
M. le Président, cet
article vise à obliger le ministre à tenir compte des conditions, des
restrictions ou des interdictions applicables à un ouvrage municipal
d'assainissement des eaux usées visé lorsqu'il analyse une demande
d'autorisation pour une activité visée à l'article 22 en lien avec l'ouvrage
ou pouvant avoir un impact sur celui-ci. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des
interventions, des questions, commentaires en lien avec
l'article 31.40.1? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Oui, M. le Président. Encore, ça, c'est un nouvel article qui est ajouté à la
LQE, qui n'était pas dans la version
actuelle de la LQE. On peut-u avoir un exemple d'activité qui est visée à 22
pour lequel 31.40.1 serait applicable? Moi,
j'ai en tête, là, soit un déplacement ou un raccordement à un réseau d'égout,
là, mais je ne sais pas si j'ai les bons exemples en tête, là. Je ne
sais pas si on pourrait m'en fournir un exemple.
Le Président
(M. Iracà) : M. le ministre.
M. Heurtel :
C'est un type d'exemple. C'est un promoteur des travaux de construction, le
prolongement d'un... prolongement ou
entretien d'un ouvrage. Tu sais, c'est souvent dans... On vise ce qui pourrait
être fait par les promoteurs immobiliers, notamment.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions avec l'article 31.40.1? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 28 est adopté?
Des voix :
...
Le
Président (M. Iracà) : Adopté sur division. Nous allons
poursuivre nos travaux, M. le ministre, à l'article 29. À la
lecture, s'il vous plaît.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président. L'article 31.41 de cette loi est modifié :
1° par la
suppression des paragraphes 1° et 2°;
2° par
l'insertion, dans le paragraphe...
Des voix :
...
Le Président
(M. Iracà) : Allez-y, M. le ministre.
M. Heurtel :
Alors, 2° par l'insertion, dans le paragraphe 3° et après «déterminer», de
«le contenu et»;
3° par le remplacement
du paragraphe 4° par le suivant :
«4° déterminer les
modalités selon lesquelles doit être faite toute demande de modification d'une
attestation d'assainissement ainsi que les documents qui doivent y être inclus
et prescrire les renseignements qui doivent y être contenus;»;
4° par la suppression
du paragraphe 5°;
5° par le
remplacement du paragraphe 6.1° par le suivant :
«6.1°
fixer, pour un exploitant d'un ouvrage visé à l'article 31.32, des droits
annuels pouvant varier selon la nature ou l'importance du rejet de
contaminants résultant de l'exploitation de l'ouvrage;»;
6° par la suppression
du paragraphe 7°;
7° par le
remplacement, dans les paragraphes 8° et 9°, de «titulaire d'une attestation
d'assainissement» par «exploitant d'un ouvrage visé à l'article 31.32»;
8° par la suppression
des paragraphes 9.1° à 15°;
9° par le
remplacement du paragraphe 16° par le suivant :
«16°
soustraire certaines catégories d'ouvrages municipaux d'assainissement ou de
gestion des eaux de l'application de la présente section;»;
10° par l'ajout, à la
fin, du paragraphe suivant :
«17°
déterminer les cas où le ministre peut imposer un plan directeur de gestion des
eaux municipales et les modalités applicables à la transmission, aux
effets et à l'entrée en vigueur d'un tel plan.»
M. le Président, cet
article prévoit les pouvoirs réglementaires particuliers à cette section sur
les ouvrages municipaux d'assainissement ou
de gestion des eaux qui ne sont pas déjà précisés dans les pouvoirs réglementaires
généraux. Ils permettent, entre
autres, d'habiliter le gouvernement à prendre le Règlement sur les ouvrages
municipaux d'assainissement des eaux usées, chapitre Q-2, r. 34.1,
actuellement en vigueur.
Grosso
modo, les paragraphes supprimés étaient davantage utilisés pour les
établissements industriels et ils sont repris soit aux nouveaux
articles 31.28 ou 95.1 tels que remplacés par le projet de loi. Merci, M.
le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le ministre. Donc, à l'article 29, est-ce
qu'il y a des commentaires, interventions, suggestions? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Est-ce
que je comprends bien si je dis
que le ministre, par le paragraphe 6.1° qu'il ajoute,
il va fixer pour un exploitant d'un ouvrage,
on dit «des droits annuels», mais, dans
le fond, c'est des redevances sur
l'eau?
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre...
M. Gaudreault : Autrement dit,
il se donne le pouvoir de le faire.
M. Heurtel : C'est lié à l'exploitation
de l'ouvrage, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
M. le ministre. M. le député de Jonquière, est-ce que ça va?
M. Gaudreault : Bien, c'est-à-dire qu'il
faut bien comprendre que c'est des
droits annuels, «selon la nature ou l'importance
du rejet de contaminants». Donc, on peut le prendre comme étant un genre
d'incitatif à ne pas émettre de contaminants.
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Heurtel : C'est notamment un
incitatif à éviter des débordements.
Le Président (M. Iracà) : Toujours
en lien avec l'article 29, oui.
M. Heurtel : En complément d'information,
c'est aussi... Il y a une logique d'internalisation des coûts aussi. Parce
qu'il y a des coûts, là, le ministère
fait des analyses, il y a des coûts qui sont reliés à ça. Alors, on se
donne la possibilité aussi d'aller chercher une certaine forme de
compensation pour les coûts réels qu'engendre tout le travail du ministère dans des cas de rejet.
M. Gaudreault : Et est-ce
que le ministre a une idée de ce que
ça pourrait représenter comme droits
annuels? Est-ce qu'il y a un ordre de
grandeur? Présentement, est-ce qu'il y a des chiffres ou des études en cours
qui pourraient nous donner un ordre de grandeur?
Le Président (M. Iracà) :
Merci. M. le ministre.
M. Heurtel : Pas à ce
moment-ci, M. le Président.
M. Gaudreault :
Et, quand on parle de droits annuels, j'imagine que le ministre a une idée de
comment il pourrait utiliser ces droits annuels là qu'il recevrait, là.
Ça irait où, l'argent?
Le Président (M. Iracà) : M. le
ministre.
M. Heurtel :
Bien, je veux juste commencer en disant que le premier paragraphe de l'article,
c'est : «Le gouvernement peut
adopter». Je veux juste qu'on soit clairs, il n'y a rien d'établi, il n'y a rien de fait encore dans ce sens-là. On se donne le pouvoir de le
faire. On peut présumer que, si on allait de l'avant avec la fixation de tels
droits annuels, ça se retrouverait, ça serait versé au Fonds vert.
Le Président (M. Iracà) : Merci,
M. le ministre. Toujours en lien avec l'article 29, est-ce qu'il y a d'autres
commentaires? M. le député de Masson.
• (15 h 50) •
M. Lemay : Oui. Moi, j'aimerais aller au 16e paragraphe. Lorsqu'on parle de «soustraire certaines catégories d'ouvrages municipaux d'assainissement ou de
gestion des eaux de l'application de la présente section», est-ce qu'on a déjà en tête des exemples de
certaines catégories d'ouvrages qu'on voulait soustraire?
Le
Président (M. Iracà) : Oui. Vous aviez terminé, M. le député de
Masson? Alors, on me glisse à l'oreille que ça va être Me Grignon qui va
pouvoir répondre à votre question.
Mme Grignon
(Karine) : Oui. En fait, comme cas d'exemple, on pourrait penser au
Grand Nord, là, ça pourrait être un
cas de soustraction. Mais c'est aussi par uniformité, là. Dans la section sur
les établissements industriels, on a une disposition similaire. Donc, dans cette section-là aussi. Si jamais il y
avait des cas qui nécessitaient des soustractions, on va avoir le
pouvoir de le faire par règlement, éventuellement.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Grignon. Est-ce que ça va, M. le
député de Masson? D'autres interventions en lien avec l'article 29 tel que lu par M. le ministre? Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 29 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 29, adopté. M. le ministre,
vous pouvez procéder avec l'article 30.
M. Heurtel :
30, M. le Président :
La
section IV.2.1 précédant l'article 30.42 de cette loi est renumérotée
IV.
Le Président
(M. Iracà) : Sur l'article...
M. Heurtel :
Oh! Pardon, je me suis trompé.
Le Président
(M. Iracà) : Ah! Allez-y, M. le ministre.
M. Heurtel :
Je vais recommencer à zéro. J'ai fait une erreur.
Le Président
(M. Iracà) : On vous écoute. On vous écoute.
M. Heurtel :
Alors : 30. La section IV.2.1 précédant l'article 31.42 de cette
loi est renumérotée IV. Merci, M. le Président.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Allez-y avec les notes
explicatives.
M. Heurtel :
Cette modification vise à renuméroter la section sur la protection et la
réhabilitation des terrains afin d'améliorer la structure de la loi et
d'en faciliter la lisibilité. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Commentaires,
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je vais procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 30 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 30, adopté. Puisque
l'article 30 est adopté, je vais proposer à M. le ministre de faire
la lecture de l'article 31.
M. Heurtel :
On va suspendre, s'il vous plaît, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Alors, je vais en profiter pour faire
notre pause un petit peu plus longue, de 10 minutes, pause santé,
là, parce qu'il est près de 4 heures.
Je suspends pour
10 minutes.
(Suspension de la séance à
15 h 53)
(Reprise à 16 h 31)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Nous venions
d'adopter l'article 30, et je crois, M. le ministre, qu'il y a un amendement
pour le prochain article, pour l'ajout d'un article.
M. Heurtel :
Oui, M. le Président. Alors, insérer, après l'article 30 du projet de loi,
l'article suivant :
30.1.
L'article 31.43 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans le premier alinéa et après «l'être humain,», de «aux
écosystèmes,».
Merci, M. le
Président.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, sur l'amendement proposé par M.
le ministre, est-ce qu'il y a des questions, interventions?
M. Gaudreault :
...et est-ce que le ministre l'avait lu, l'article 31?
Le
Président (M. Iracà) : Nous sommes rendus à l'article 30.1. Dans
le fond, c'est un amendement pour ajouter un article avant
l'article 31.
M. Heurtel :
C'est un nouvel article.
M. Gaudreault :
Ah! O.K., O.K., O.K. Donc, il ajouterait... C'est beau.
Le Président (M.
Iracà) : Nous venions d'adopter l'article 30.
M. Gaudreault : Pour être
concordant avec l'ensemble de l'oeuvre.
Le
Président (M. Iracà) : Est-ce que ça va?
M. Gaudreault :
Ça va.
Le
Président (M. Iracà) : Bon. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement, tel
que lu par le ministre, à l'article 30.1... l'article 30.1 d'ajouté
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Iracà) : Amendement adopté. Nous allons procéder à l'article 31.
M. le ministre.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
31. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 31.50, du suivant :
«31.50.1.
Si le ministre est fondé à croire que des contaminants visés à
l'article 31.43 peuvent être présents dans un terrain concerné par un projet qui requiert une autorisation
préalable du ministre en vertu de l'article 22 et pour lequel les dispositions des articles 31.51 ou 31.53
ne sont pas applicables, il peut exiger, dans le cadre de l'analyse de la
demande, qu'une étude de caractérisation du terrain lui soit soumise.
«Si
l'étude révèle la présence de contaminants qui sont susceptibles de porter
atteinte à la santé de l'être humain, aux
autres espèces vivantes ou à l'environnement en général ainsi qu'aux biens, le
ministre peut exiger du demandeur qu'il
lui soumette les mesures qu'il entend prendre pour les protéger, telles que le
retrait de tout ou partie des contaminants ou leur confinement.
«Le ministre peut
prescrire dans l'autorisation du projet toute condition, restriction ou
interdiction relative aux mesures visées au deuxième alinéa.»
M.
le Président, ce nouvel article vise à clarifier ce que peut demander le
ministre lorsque, dans le cadre d'une demande d'autorisation, il est
fondé à croire qu'un terrain où des activités sont projetées contient des
contaminants. Il pourrait ainsi demander une
caractérisation de ce terrain et, dans le cas où ces contaminants peuvent
porter atteinte à la santé de l'être
humain, aux autres espèces vivantes ou à l'environnement en général ainsi
qu'aux biens, demander de prendre les
mesures nécessaires pour les protéger, comme le retrait de tout ou partie des
contaminants ou des mesures de confinement.
M. le Président, nous
avons un amendement.
Le Président (M.
Iracà) : Allez-y, M. le ministre.
M.
Heurtel : M. le Président, remplacer le deuxième alinéa de
l'article 31.50.1 inséré par l'article 31 du projet de loi par
le suivant :
«Si
l'étude révèle la présence de contaminants qui sont susceptibles de porter
atteinte à la vie, à la santé, à la sécurité, au bien-être ou au confort de l'être humain, aux écosystèmes, aux autres
espèces vivantes ou à l'environnement en général ainsi qu'aux biens, le ministre peut exiger du demandeur qu'il lui
soumette les mesures qu'il entend prendre pour éviter une telle
atteinte, notamment par le retrait ou le traitement de tout ou partie des
contaminants ou leur confinement.»
Merci, M. le
Président.
Le Président (M.
Iracà) : Alors, merci beaucoup, M. le ministre.
Nous allons suspendre
quelques instants, le temps de faire les photocopies.
(Suspension de la séance à
16 h 35)
(Reprise à 16 h 39)
Le Président (M.
Iracà) : Nous allons reprendre les travaux suite au dépôt d'un amendement
proposé par le ministre à l'article 31.50.1
proposé à l'article 31. La lecture avait été faite dudit amendement. Donc, est-ce qu'il y a des interventions, commentaires,
questions?
M.
Heurtel : M. le Président, l'amendement, c'est véritablement une question de concordance
avec le reste du projet de loi.
Le Président (M.
Iracà) : Parfait. Merci beaucoup.
M.
Gaudreault : M. le Président, je vois qu'aussi il
y a une petite reformulation, là.
J'aime mieux celle qui est proposée
en disant : «Les mesures qu'il entend prendre pour éviter une telle
atteinte» plutôt que «les mesures qu'il entend prendre pour les
protéger», ce qui pouvait porter à confusion, parce que les protéger, c'est
comme si on... quelqu'un pourrait
l'interpréter comme étant «protéger les contaminants», là, tu sais. C'était
vraiment... C'était drôlement formulé, là. Alors, c'est mieux «pour
éviter une telle atteinte». Alors, il n'y a pas de problème.
Le
Président (M. Iracà) : Ça
va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions, questions, commentaires? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Une
voix : ...
• (16 h 40) •
Le
Président (M. Iracà) : De l'amendement,
de l'amendement. Est-ce que l'amendement à l'article
31.50.1 proposé à l'article 31 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Adopté.
Amendement adopté.
Nous revenons à l'article 31.50.1. Questions, commentaires,
interventions? M. le député de Masson.
M.
Lemay : Oui, M. le Président. Donc, dans le premier alinéa, on parle
que «si le ministre est fondé à croire». Et puis là je n'ai pas vu ça souvent, là, mais est-ce qu'on parle de...
«Est fondé à croire», là, est-ce qu'on sous-entend un début de preuve ou
un soupçon? Est-ce qu'on peut éclaircir pourquoi qu'on a choisi cette tournure
de phrase?
Le Président (M.
Iracà) : Oui. Alors, merci, M. le député de Masson.
M. Heurtel :
Me Lessard va donner la réponse, M. le Président.
Le Président (M. Iracà) :
Me Lessard, la parole est à vous.
M.
Lessard (Martin) : Oui. Donc, actuellement, l'article 31.49 de la
LQE, là, il y a un pouvoir d'ordonnance du ministre à 31.49, donc c'est un pouvoir d'ordonnance pour exiger une
étude de caractérisation, si le ministre est fondé de croire qu'il y a des contaminants qui sont
visés à 31.43, donc des contaminants qui sont susceptibles de porter atteinte,
et tout ça, à l'environnement. Donc, le
ministre peut prendre une ordonnance pour exiger qu'une étude de caractérisation
soit faite, puis le critère, c'est : s'il est fondé à croire qu'il y a des
contaminants.
Donc,
on a repris, dans le fond, le même «wording», là, excusez l'anglicisme, à
31.50.1, sauf que, là, on est dans le cas où quelqu'un fait une demande
d'autorisation pour un projet en vertu de 22 et que les articles 31.51 et
31.53 ne s'appliquent pas. Ça, c'est un
régime particulier, là, dans la section sur la réhabilitation des terrains, qui
s'applique à certaines industries
quand elles cessent leurs activités ou font un changement d'usage, mais, dans
certains cas, ces dispositions-là ne s'appliquent pas.
Donc, s'il y a une
demande d'autorisation en vertu de 22, que mon régime de réhabilitation des
terrains ne s'applique pas, lorsque le
ministre va analyser la demande, s'il se rend compte en analysant la demande
d'autorisation de 22 qu'il serait
fondé de croire qu'il y a des contaminants qui seraient peut-être présents et
pourraient causer un problème, bien
là, dans le cadre de l'étude de la demande, il va pouvoir exiger, là, qu'une
étude de caractérisation du terrain nous soit soumise.
Donc,
j'en ai dit plus long, un peu plus long, mais donc c'est pour ça, c'est un
concept qui est déjà là, là, à 31.49, puis justement on ne voulait pas
en amener une espèce de nouveau critère, là, justement, puisque c'était déjà
là.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, Me Lessard. M. le député de Masson.
M.
Lemay : Oui. Je me posais la
question comment que cet article-là pourrait être applicable, puis le seul exemple
que j'avais en tête, c'est les terrains
contaminés qu'on a à Bécancour. Puis là je me disais : Peut-être
que, dans le fond, ce
n'est pas un bon exemple, là, je ne sais pas, mais c'est vraiment
juste ça que j'ai en tête à cette étape-ci quand je fais la lecture.
Le Président (M.
Iracà) : Me Lessard, toujours. M. le ministre.
M.
Heurtel : Je peux commencer puis... quitte à compléter. Vous
comprendrez, M. le Président, que je ne parlerai pas d'un cas spécifique qui est encore en traitement. Ce que je vais
dire, c'est qu'on voit ici, avec cet article-là... c'est une question d'amener davantage de prévisibilité
en clarifiant ce que peut demander le ministre en termes de caractérisation
et de réhabilitation d'un terrain. On a vu
dans l'expérience, là, du ministère que certaines directions régionales
demandent fréquemment une
caractérisation des sols pouvant mener à des travaux de décontamination dans le
cadre de l'implantation de projets assujettis à une autorisation en
vertu de l'article 22, par exemple la direction régionale de Montréal.
Alors,
je peux... venant de l'est de Montréal, comme député, l'est de Montréal est aux
prises avec plusieurs cas de terrains
contaminés. C'est un enjeu majeur. Il y a d'autres régions au Québec,
évidemment, qui sont aux prises avec ces
situations-là. Les directions régionales qui ne demandaient pas d'intervention,
préinstallation d'une activité assujettie à une autorisation en vertu de l'article 22 de la LQE ne la faisaient
pas parce qu'ils n'étaient pas fondés à croire que le terrain concerné
était contaminé, situation qui ne sera pas modifiée par l'article 31.50.1.
Alors,
c'est des cas d'exemples, là. C'est vraiment une question d'être capable d'avoir
clairement cette option-là lorsque les directions régionales le
requièrent.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions ou questions, 31.50.1?
M.
Lemay : Bien, ça serait dans le deuxième alinéa. On parle de confinement, et puis là il est modifié, maintenant,
là, le deuxième alinéa, par l'amendement qui a été apporté, là, mais, quand on parle, là : «Le retrait ou
le traitement de tout
ou partie des contaminants ou leur confinement», quand on parle de confinement,
par exemple, est-ce
que ça pourrait être ce qu'on
appelle une cellule lorsqu'on traite les sols?
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors, M. le ministre.
M. Heurtel :
Nous avons une nouvelle intervenante, s'il vous plaît, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Une
nouvelle intervenante, oui. Alors, comme les consignes habituelles, madame,
vous allez devoir vous nommer, nommer votre titre, avant de répondre à
la question, s'il vous plaît.
Mme
Gauthier(Renée) : Certainement. Bonjour. Alors, mon nom est Renée Gauthier. Je suis directrice par
intérim de la Direction du programme
de réduction des rejets industriels et des lieux contaminés du ministère du Développement durable, de
l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. M. le député de Masson, je
présume que j'ai votre consentement pour qu'elle puisse répondre à votre
question.
M. Lemay :
Consentement.
Le Président (M.
Iracà) : Mme Gauthier.
Mme
Gauthier (Renée) : Merci. Alors, quand on parle de confinement,
monsieur, on ne parle pas en soi d'une cellule.
Ce que l'on va plutôt prévoir, c'est, par exemple, pour mettre une mesure de
confinement qui... une mesure de mitigation
qui va empêcher que les gens ou l'environnement, l'écosystème soit en contact
avec la contamination qui serait présente
sur le terrain. Ça pourrait être, par exemple, une certaine épaisseur de sol propre.
Ça pourrait même être quelque chose qui soit étanche et qui empêche le
contact entre l'humain, l'écosystème et la contamination.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, Mme Gauthier. M. le député de
Masson, d'autres questionnements en lien avec l'article?
M. Lemay :
Non. Merci pour la précision.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup. Merci, Mme Gauthier. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions toujours en lien avec l'article 31.50.1? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention à ce stade-ci, je vais procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 31, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Iracà) : Article 31, adopté. Nous en sommes maintenant rendus à
l'article 32. À la lecture, M. le ministre.
M. Heurtel :
Alors, oui, M. le Président.
32.
L'article 31.51 de cette loi est modifié par la suppression, dans le
premier alinéa, de «définitivement».
Alors,
M. le Président, cet article vise à ce que l'article 31.51 de la loi
s'applique dès qu'un exploitant cesse ses activités afin d'éviter les délais de caractérisation et de
réhabilitation de terrains contaminés, certains exploitants prétendant parfois ne pas avoir cessé définitivement leurs
activités, bien que ce soit le cas depuis plusieurs années, dans le but
d'éviter l'application de cet article.
Alors, M. le
Président, nous avons un amendement.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le ministre. Allez-y avec la lecture.
M. Heurtel :
Remplacer l'article 32 de ce projet de loi par le suivant :
32.
L'article 31.51 de cette loi est modifié :
1°
par l'ajout, à la fin du premier alinéa, de ce qui suit : «Un avis de la
cessation de l'activité doit être transmis au ministre dans le délai
déterminé par règlement du gouvernement.»;
2°
par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «les êtres humains, les autres
espèces vivantes et l'environnement en
général ainsi que les biens» par «la qualité de l'environnement et pour éviter
de porter atteinte à la vie, à la santé, à la sécurité, au bien-être ou
au confort de l'être humain, aux écosystèmes, aux espèces vivantes ou aux
biens».
Alors, juste un
instant, M. le Président. Ça complète la lecture de l'amendement, M. le
Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le ministre. L'amendement
ayant déjà été distribué, alors je vais demander d'entrée de jeu s'il y
a des interventions, commentaires, questions en lien avec l'amendement proposé
par M. le ministre. Oui?
M. Heurtel : Peut-être, M. le
Président, expliquer l'amendement?
Le Président (M.
Iracà) : Allez-y.
• (16 h 50) •
M.
Heurtel : Alors, depuis le début de l'étude du projet de loi, on a eu
toujours un souci, là, d'avoir des dispositions concordantes. Alors, durant les
premiers articles, on a vu que la notion qu'il y avait à l'origine dans le projet
de loi n'avait pas l'énumération complète de tous les éléments. Alors, on s'est assurés et on s'assure
dans le projet de loi d'avoir la même terminologie partout. Alors, on veut s'assurer justement
que, dans le contexte qui est celui-ci... puis là on parle évidemment, là, des articles 31.50.1 de la LQE et suivants, on est dans la
section IV.2.1 précédant l'article 31.42, qui est maintenant la nouvelle section IV, alors on veut
s'assurer que, dans chacune de ces sections-là, on ait exactement le même
langage qui soit utilisé.
Alors là, on est
donc dans l'amendement, et l'amendement prévoit justement qu'on veut s'assurer
que cette section couvre non
seulement les êtres humains, et les autres espèces vivantes, et l'environnement
en général ainsi que les biens, mais
on veut s'assurer que la qualité de l'environnement pour... et pour éviter de
porter atteinte à la vie, à la santé, à la sécurité, au bien-être et au
confort de l'être humain, aux écosystèmes, aux espèces vivantes et aux biens,
que ce soit également couvert.
On parle
également, dans le premier paragraphe de l'amendement, d'un avis de la
cessation de l'activité qui doit être
transmis. Ça reprend l'article 31.24 actuel. C'est une concordance avec
l'amendement de tantôt, qu'on a fait pour 31.24, donc qu'un avis de la cessation de l'activité... Lorsqu'on
parlait de cessation, là, définitive, totale, là, c'est toute cette
discussion-là. Alors, on veut s'assurer que la même logique suive dans ce
cas-ci. Donc, c'est pour ça que nous ajoutons,
à la fin du premier alinéa de l'article 31.51 : «Un avis de la
cessation de l'activité doit être transmis au ministre dans le délai
déterminé par règlement du gouvernement.»
Alors, c'est
nécessaire pour justement s'assurer que, justement, on puisse donner la
latitude et avoir la flexibilité. Puis
ça, c'est un des principes fondamentaux du projet de loi dans son ensemble,
c'est de s'assurer qu'en matière d'autorisation environnementale... et peu importe les domaines, là, parce qu'on l'a vu
dans le tronc commun pour le régime d'autorisation général, on l'a vu également dans le régime qui
visait les établissements industriels, on l'a vu également dans le monde
municipal pour le traitement des eaux usées.
C'est important, M. le Président, vous
conviendrez avec moi, que le projet de loi maintienne, dans tous les secteurs d'activité en matière de qualité de
l'environnement, la flexibilité nécessaire pour s'adapter à des réalités qu'on
a vues sur le terrain, et que le ministère a vécues sur le terrain, et
également qu'on a entendues lors des consultations particulières.
Je vous
rappelle, M. le Président, qu'on a reçu en novembre et en décembre dernier...
en novembre, pardon, en novembre dernier, des dizaines et des dizaines
de groupes, des dizaines et des dizaines de mémoires, et, s'il y a un fil conducteur qu'on aura vu dans plusieurs de ces
interventions-là et de ces mémoires-là, c'est la nécessité que la loi qui a
44 ans, la loi actuelle sur la qualité
de l'environnement... cette loi qui a évidemment des très bons aspects et qui,
dans son ensemble, fait un énorme travail depuis 44 ans pour
protéger l'environnement, mais que, dans certains cas, et même plusieurs cas,
on voit que, dans la pratique, il y a une certaine rigidité dans la loi.
Et donc il est nécessaire dans la loi de se
donner une certaine flexibilité. Et ici on a un exemple de cette flexibilité-là avec l'amendement qui est proposé.
Encore une fois, on maintient la protection de l'environnement. Mais on a fait le débat, on
a vu plusieurs intervenants nous parler, puis ça, ce n'est pas seulement
en consultations particulières.
J'ai eu le
plaisir l'automne dernier de faire une tournée à travers le Québec,
parler à plusieurs différentes chambres de commerce, intervenants. Je suis même allé... et
je vois les gestes du député de Masson qui me rappellent l'heureux moment que j'ai eu avec lui lorsque
je suis allé à Rawdon cet automne pour visiter non seulement la Chambre de commerce de Rawdon, mais je
crois que c'étaient toutes les chambres de commerce de la région, de la
magnifique région de Lanaudière, qui avaient
fait une activité pour m'entendre parler du projet de loi n° 102. Et le député de Masson
était là et, même là, lors de la... parce qu'à chaque fois que je faisais ce genre de discours là, à chaque
fois que je faisais ce genre... J'y arrive, M. le député de Jonquière.
Alors, lors
de ma présentation puis de toutes les présentations que j'ai faites, il y avait
toujours une période de questions-réponses
et, lors des périodes de questions-réponses, il y avait toujours... et souvent
c'est revenu, la question de
flexibilité et même le cas précis de, bien, il faut faire attention à la
cession, à la cessibilité. Puis d'ailleurs je crois que c'était lorsque j'étais en Abitibi-Témiscamingue,
avec mon collègue d'Abitibi-Est, lorsque je suis allé à la Chambre de commerce de Val-d'Or, où spécifiquement j'ai eu la
question sur la notion de cessation d'activités qui pouvait, de la façon
que le projet de loi l'envisageait au
départ, ultimement nuire à une entreprise qui, bon, pour diverses raisons, pour
diverses raisons, devait cesser ses
activités. Mais, en faisant en sorte qu'on avait la notion de «définitivement»
versus «totalement», en tout cas, il
y avait un flou, là, qui faisait en sorte qu'au niveau de l'interprétation, M.
le Président, on pouvait ultimement nuire à la possibilité de l'entreprise de
pouvoir, bon, peut-être passer à travers un moment difficile, trouver un
acheteur, se moderniser, trouver du financement.
Et c'est pour ça que, suite à ces échanges-là
que j'ai eus à Val-d'Or, que j'ai eus à Rawdon — et je remercie d'ailleurs le député de Masson de s'être présenté
lors de cette présentation — et même aussi à Saguenay, où j'ai fait une
présentation devant la chambre de commerce, et je crois que le nom, c'est la
chambre de commerce et d'industrie...
M. Gaudreault : Du fjord.
• (17 heures) •
M.
Heurtel : Du fjord. Merci, M. le député de Jonquière. Je veux bien
m'assurer de nommer convenablement la chambre
de commerce en question. Et le député de Jonquière, la députée de Chicoutimi
également étaient présents, le député
de Dubuc, évidemment, était là aussi. Et, encore là, la question de la
flexibilité, M. le Président, est revenue comme étant un élément essentiel à intégrer au projet de
loi. Et, encore là, des gens d'affaires ont soulevé des préoccupations par
rapport à la notion de cessation des activités.
Je
suis allé en Mauricie avec la députation gouvernementale de Mauricie qui était,
je crois, toute présente, mais du
moins je sais que le député de Maskinongé était là, le député de Trois-Rivières
était là pour me soutenir. Puis, encore là, des échanges très fructueux, encore une fois, l'automne dernier, où on a
parlé de cessation des activités et de la notion de flexibilité du
projet de loi et d'être capable, dans la loi, de se donner les moyens et pas
seulement sur la notion de cessation des activités, M. le Président, dans
plusieurs autres concepts, de pouvoir donner non seulement au ministre, mais aux fonctionnaires, au ministère, aux
directions régionales la capacité de mieux travailler avec les particuliers,
les organismes, les entreprises, les municipalités, les MRC, afin d'avoir justement une loi qui puisse donner le genre de
pouvoir qui permet de s'adapter aux
réalités. Dans le projet de loi, pour se donner cette flexibilité-là, on avait
donné beaucoup de pouvoirs
discrétionnaires au ministre, mais on a vu, depuis le dépôt du projet de loi...
Parce que le dépôt du projet de loi, ça
s'est fait en début juin 2015, puis, bon, oui, il y avait eu le livre vert
en 2016 puis il y avait eu le livre vert en 2015, mais, entre le dépôt du projet de loi, en juin et, ultimement, le
dépôt... pas le dépôt, le début de l'étude détaillée du projet de loi, qu'on a commencée en novembre, je
crois, M. le Président, on a vu que, peut-être, ce désir et cette volonté
de flexibilité, on était peut-être allés un
peu trop loin, et c'est pour ça que, depuis le début de l'étude détaillée, on a
quand même décidé de reculer puis de s'assurer de trouver un bon
équilibre, puis ce qu'on a fait à date.
Alors, c'est un peu
la pensée, là, qu'il y a derrière cet amendement, M. le Président. Je vous
remercie.
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup, M. le ministre. Alors, oui, sur l'amendement
à l'article 32, sur l'amendement, est-ce qu'il y a des interventions,
commentaires, questions?
M. Lemay :
Oui, certainement.
Le Président (M.
Iracà) : M. le député de Masson.
M.
Lemay : Bon, M. le Président, je voulais juste m'assurer... parce
que j'ai écouté attentivement le
ministre parler dans son explication, et il n'a pas parlé... Dans le
premier alinéa de 31.51, le mot «définitivement» revient. Parce
qu'originalement l'article 32 disait qu'on supprimait, dans le premier
alinéa, «définitivement», et il a fait ses notes explicatives. Maintenant, dans l'amendement qui nous est présenté, je
voulais juste m'assurer que c'était voulu que le mot «définitivement»
réapparaît.
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Masson.
M. Heurtel :
Une courte suspension, s'il vous plaît, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, on m'indique une courte suspension pour répondre à votre question, M. le député de Masson.
(Suspension de la séance à
17 h 3)
(Reprise à 17 h 5)
Le
Président (M. Iracà) : Nous
allons reprendre nos travaux. Nous étions à la question posée par le député de
Masson. Je vais demander... On m'indique que
c'est Me Lessard qui va pouvoir répondre à la question. Alors,
Me Lessard, la parole est à vous.
M. Lessard
(Martin) : Oui, merci. Donc, en fait, là, c'est une forme de
concordance, là, étant donné qu'à l'article 31.0.5, qu'on a déjà étudié, qui concerne, là,
le mécanisme général de cessation d'activités, là, on l'avait amendé pour intégrer la notion de cessation définitive,
là. Donc, on est rendus, là, maintenant, plus loin dans notre projet de loi, dans la section sur la
réhabilitation des terrains, et, dans ce cas-là, là, on s'est dit : Bon,
bien, pour uniformiser, finalement,
la décision qui a été prise, c'est de finalement
conserver, là, la notion de cessation, là, définitive à cet article-là. C'est
pour ça que, finalement, là, effectivement, avec l'amendement, le fait
de supprimer... ce mot-là n'y est plus, là.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Lessard. Est-ce que ça vous va, M. le député de Masson?
M. Lemay :
Peut-être que oui, peut-être que non.
Le Président (M.
Iracà) : Ah bien! Allez-y, gênez-vous pas, prenez le temps qu'il faut.
M. Lemay :
Est-ce qu'on peut suspendre quelques instants?
Le Président (M.
Iracà) : Oui, avec plaisir. On va suspendre pour vous laisser le temps
de bien regarder ça.
M.
Lemay : Merci.
(Suspension de la séance à
17 h 6)
(Reprise à 17 h 8)
Le
Président (M. Iracà) : Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions
toujours à l'amendement à l'article 32, et je vais céder la parole
au député de Masson.
M.
Lemay : Bon, alors j'ai pris le temps de regarder ce qu'on avait fait
à 31.0.5, et ma nouvelle question, c'est : Puisqu'on garde le mot «définitivement», là, à ce moment-là, pourquoi
est-ce qu'on n'indique pas que c'est définitivement pendant deux années consécutives? Parce que, là,
je regardais l'explication de l'article 32 avant l'amendement, là, puis
j'essayais de comprendre un peu. Si on
réintroduit «définitivement», est-ce qu'on veut aussi, à ce moment-là,
mentionner que c'est pendant deux années consécutives?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Je regarde du
côté ministériel pour savoir qui prendra la parole. Alors, Me Lessard,
vous allez pouvoir répondre à la question du député de Masson?
M.
Lessard (Martin) : Oui. Bien, j'aurais deux choses à ce niveau-là.
Premièrement, bon, l'article, on est à 31.51, c'est un délai qui commence à courir pour faire une étude de
caractérisation, O.K.? Donc, évidemment, on veut que cette caractérisation-là... lorsqu'il y a une cessation
d'activités, on ne veut pas qu'elle soit faite deux ans plus tard mais que le
délai, ça doit être dans les six mois de la
cessation définitive, là, sinon on se trouverait à avoir un deux ans de plus.
Ça fait que c'est dans le premier six
mois, puis l'article 31.51 prévoit qu'il peut y avoir une extension de 18
mois, ce qui donne deux ans. Ça,
c'est pour faire l'étude de caractérisation du terrain, pour voir l'état du
terrain. Donc, c'est pour ça que c'est un peu différent de ce qu'on a
regardé à 31.0.5.
Deuxième
élément, 31.69 qu'on m'indique, c'est le paragraphe 2.1°, il y a une
disposition habilitante qui pourrait permettre
de venir clarifier, dans le Règlement sur la protection et la réhabilitation
des terrains, là, donc par règlement du
gouvernement, qu'est-ce qu'on entend
exactement par cessation définitive dans ces cas-là, là. Je recherche. J'ai dit
31.69. Je vais vous montrer ça, oui, 2.1°. Donc, ça se lirait comme suit, le
31.69 : «Le gouvernement peut, par règlement — et au
paragraphe 2.1° — prévoir, pour l'application de
l'article 31.51, les cas et conditions dans lesquels il y a cessation d'une activité industrielle ou
commerciale appartenant à une [des catégories]», puis tout ça, là.
• (17 h 10) •
Le Président (M.
Iracà) : Merci, Me Lessard. M. le député de Masson.
M.
Lemay : Bien, justement, quand on regarde 31.69, il va y avoir une
modification qui serait apportée pour retirer le mot «définitive». Là,
ce que vous m'avez lu, vous m'avez lu le nouveau 31.69, mais, dans l'ancien 31.69,
on avait «cessation définitive» qui était inscrit. On l'enlevait.
M. Lessard
(Martin) : Il y a un amendement à 31.69.
M. Lemay :
Ça veut dire que vous allez le faire réapparaître à cet endroit-là aussi, il y
aura une...
M. Lessard (Martin) :
Oui, oui.
Le Président (M.
Iracà) : ...M. le député de Masson. Continuez.
M.
Lemay : O.K. Non, c'est ça, bien, en fait, la question, c'était :
Il va y avoir un amendement dans 31.69 pour faire réapparaître
«définitive» à cet endroit-là aussi?
Le Président (M.
Iracà) : Me Lessard.
M.
Lessard (Martin) : Oui. Est-ce que je suis pressé de répondre? Oui.
Oui, il va y avoir un amendement, là, effectivement, là, en corollaire,
là, avec ce qu'on discute actuellement.
M.
Lemay : Et on revient à 31.51, et puis l'explication qu'on avait, là,
c'était qu'on veut que la loi s'applique dès qu'un exploitant cesse ses activités afin d'éviter des délais de
caractérisation et de réhabilitation des terrains contaminés, puis certains exploitants prétendent parfois ne
pas avoir cessé définitivement leurs activités, bien que ce soit le cas depuis
plusieurs années, dans le but d'éviter
l'application de cet article. Qu'est-ce qu'il y a de différent maintenant pour
que certains exploitants ne prétendent plus avoir cessé définitivement
leurs activités?
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup, M. le député de Masson. Me Lessard.
M. Lessard (Martin) : Bien, écoutez,
actuellement, par rapport à ce concept-là de cessation définitive, là, le règlement qui régit ce régime-là, qui est le
Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains, effectivement,
il ne prévoit
rien. Mais l'intention, c'est que, finalement, via ce règlement-là, qui,
nécessairement, va être modifié, là, étant donné la révision de la loi qu'on
fait là, bien, l'intention est de venir prévoir une disposition qui va
clarifier ça, là. Donc, c'est le
choix qui est fait à la place de venir tout simplement enlever le mot
«définitive» à 31.51, ce qui, peut-être, ne réglait pas nécessairement
le problème, là, correctement, là, qui est mentionné dans votre cahier.
Le Président (M. Iracà) : Merci, Me
Lessard.
M. Lemay : Donc, ce que vous dites,
c'est que, par règlement, on va venir clarifier la situation?
M. Lessard (Martin) : Exact.
M. Lemay : Parce qu'à la lecture du
nouvel article 31.51 puis à la lecture des notes explicatives qu'on avait pour 32, l'article 32 du p.l. n° 102,
là, je ne suis pas totalement convaincu qu'on ne se retrouvera pas dans une
situation où que certains exploitants
pourraient prétendre ne pas avoir cessé définitivement leurs activités pour
justement éviter l'application de cet article. Je ne suis pas encore
convaincu, mais, si vous dites que vous allez régler la situation par
règlement, à ce moment-là, je devrai faire confiance.
Le Président (M. Iracà) : Merci, M.
le député de Masson. Me Lessard.
M. Lessard
(Martin) : Bien, le choix qui a été fait, là, pour ce qui est de la
loi, c'est ajouter l'avis, là, qui doit être fait au ministre, là, lorsqu'il y a cessation. Donc, on a ajouté
ça, et le reste sera fait effectivement par une modification
réglementaire. Bien, c'est le choix, là, c'est l'intention.
Le
Président (M. Iracà) : Ça va? Merci, M. le député de Masson. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'amendement à
l'article 32? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 32 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Amendement adopté. Alors, sur
l'article 32, est-ce qu'il y a des interventions, questions, suggestions? Non, ça va? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 32, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 32 adopté. Nous allons procéder.
On me dit qu'il y a un amendement pour faire l'ajout d'un article. M. le
ministre.
M. Heurtel : Oui, M. le Président.
Insérer, après l'article 32 de ce projet de
loi, l'article suivant :
32.1.
L'article 31.51.1 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «les êtres humains, les
autres espèces vivantes et l'environnement en général ainsi que les biens» par
«la qualité de l'environnement et éviter de porter atteinte à la vie, à la santé, à la sécurité, au bien-être ou
au confort de l'être humain, aux écosystèmes, aux espèces vivantes ou
aux biens».
Alors, M. le
Président, c'est encore une fois un article de concordance ici, où on reprend
la même énumération qu'on fait, là, depuis le début dans les cas
semblables dans le projet de loi.
Le
Président (M. Iracà) : Ça va. Merci beaucoup, M. le ministre. Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'amendement pour l'ajout d'un article? Alors, s'il
n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement introduisant le nouvel article 32.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Donc,
le nouvel article est adopté. Nous sommes rendus, M. le ministre, à l'article 33. Je vais vous céder la parole pour
la lecture.
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 31.51,
des suivants :
«31.51.0.1. Lorsqu'une personne ou une municipalité
projette de changer l'utilisation d'un terrain ayant fait l'objet d'une étude de caractérisation conformément au premier alinéa de
l'article 31.51 et que cette étude révèle la présence de contaminants dont la concentration excède les
valeurs limites réglementaires, cette personne ou municipalité peut présenter
au ministre, pour son approbation, le plan
de réhabilitation requis en vertu du deuxième alinéa de cet article, en lieu et
place de celui qui a cessé ses
activités sur le terrain. Dans ce cas, les dispositions de la sous-section 3 de
la présente section s'appliquent à cette personne ou municipalité.
«À défaut par la personne ou la
municipalité visée au premier alinéa de mettre en oeuvre, en tout ou en partie,
les mesures prévues au plan de
réhabilitation dans les délais prévus au calendrier d'exécution, celui qui a
cessé ses activités sur le terrain
est tenu de remédier à ce défaut en fonction des valeurs limites réglementaires
qui lui sont applicables en vertu de
l'article 31.51. Si ces valeurs sont différentes de celles applicables au
plan de réhabilitation approuvé par le ministre, celui qui a cessé ses activités doit soumettre au ministre, pour
approbation, un plan modifié en conséquence. L'article 31.60
s'applique à cette modification, avec les adaptations nécessaires.»
Alors,
M. le Président, puisque le changement d'utilisation visé à
l'article 31.53 de la loi implique également, dans certains cas, une cessation d'activités visée
par l'article 31.51 de cette loi, cet article vise à clarifier le fait que
le régime de cessation et celui du changement d'utilisation ne peuvent
s'appliquer simultanément, en précisant que ce sont les dispositions du changement d'utilisation qui devraient être respectées
dans ces cas, mais sous certaines conditions. Il est ainsi permis que celui qui projette de changer
l'usage fasse les travaux dans la mesure où leur réalisation se fasse dans les délais
prévus dans le calendrier d'exécution, à défaut de quoi celui qui a cessé doit
pourvoir au défaut. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup. Sur l'article 31.51.0.1 proposé à l'article 33,
est-ce qu'il y a des interventions, questions? Alors, s'il n'y a pas... Ah oui!
M. le député de Mégantic — pas
du Lac-Mégantic, mais de Mégantic — la parole est à vous.
M.
Bolduc : Merci, M. le Président. Moi, j'ai une question intéressante dans le sens
où je pourrais prendre quelques municipalités rurales où il y a eu des anciens postes
d'essence, où il y a eu des problématiques de plusieurs
niveaux, puis qui ont fait l'objet de
contamination, puis on a même des anciens maréchaux-ferrants où ils prenaient
du charbon, puis ils ont tout sacré
ça en arrière, là, puis ça a fait des beaux tas, ça s'est enfoui. Ces gens-là
sont, pour la plupart, soit décédés ou
très âgés, leurs bâtiments ou leur superficie de terrain sont en état de
désuétude avancée. Même si ces gens-là donnent à leur succession, probablement
que la succession va les refuser, puis on va se ramasser avec, dans un nombre
de municipalités assez imposant, une série d'actifs ou... en fait, je ne dirais
pas d'actifs, mais de dettes qui va poser des problèmes
sérieux aux municipalités et qui peut poser un handicap assez important à
leur développement et à leur maintien, en fait, de la municipalité.
On
avait un programme ClimatSol, dans le passé, qui a fait certains types de
travaux, puis il y avait des restrictions là-dessus,
parce que les municipalités, elles pouvaient agir, mais pas les
propriétaires, ce qui faisait que les propriétaires ne voulaient pas la céder. On se ramassait avec des
problèmes entre le propriétaire et la municipalité, et, à certaines conditions, on pouvait nettoyer moins parce que,
si la municipalité le faisait et complétait son étude, si on veut,
en PARTC, donc on pouvait se limiter à une décontamination de
niveau 2 ou différente. Et donc toutes ces choses-là, comment elles vont s'intégrer à l'intérieur de ce changement-là dont
vous nous parlez ici? Puis est-ce qu'à la fin de la journée... Si on n'a pas
une mécanique qui va permettre de rendre ça,
comment je dirais ça, abordable sur le plan financier, comment on va faire
fonctionner cette mécanique-là?
• (17 h 20) •
Le Président (M.
Iracà) : Merci, M. le député de Mégantic. Alors, je vais céder la
parole à ce moment-ci à M. le ministre.
M.
Heurtel : Merci, M. le Président. Je remercie le député pour sa question. Ce qu'on
cherche à faire ici, c'est justement — encore une fois, j'ai parlé amplement de
flexibilité — de se
donner une mécanique plus simple dans les cas où on a un projet qui prévoit conjointement une cessation d'activités et
une réhabilitation de terrain, parce que, là, si on avait ces deux cas-là puis on n'avait pas l'article
qu'on propose à l'heure actuelle, bien là, il y aurait deux articles, 31.53 et
31.51, qui pourraient s'appliquer,
donc il pourrait y avoir un conflit, et là on n'a qu'un seul article qui va
s'appliquer dans ce cas-là.
Puis
l'exemple de station-service en est un. Imaginons une station-service qui cesse
ses activités et qui vend son terrain à un promoteur qui désire y
construire un immeuble à logements. Bon, alors selon le régime actuel, il doit
se conformer aux dispositions de 31.51, donc
caractériser et réhabiliter le terrain, ce qui implique faire approuver le plan
de réhabilitation avant de le réaliser,
avant de conclure la vente. Les dispositions du nouvel article permettront à
l'acheteur de déposer lui-même le
plan de réhabilitation en lieu et place du propriétaire de la station-service,
ce qui permettra au promoteur
immobilier de gagner du temps pour la réalisation de son projet. Donc là, on a
de la flexibilité, on s'adapte, mais on est beaucoup plus efficaces
aussi en termes de temps.
Et
le député, M. le Président, faisait référence au programme ClimatSol, qui est
financé par le Fonds vert, rendu possible
en grande partie grâce au marché du carbone, bien, ClimatSol, qui est un
programme qui, justement, permettait aux
municipalités de décontaminer des terrains, ce qui favorisait une plus grande
densité en milieu urbain, qui permet de
développer de l'activité économique dans nos centres urbains, particulièrement
en région, ce qu'on a décidé de faire lors
du dernier budget, c'est de renouveler ce programme-là. Il va y avoir le
programme Climatsol-Plus, qui va être doté d'une nouvelle enveloppe, qui
va permettre de poursuivre ces objectifs-là.
Donc,
tant du côté financier qu'avec les dispositions qu'on a ici, on va pouvoir
justement, concrètement, aider les gens à pouvoir procéder le plus
rapidement possible lorsqu'il y a des projets de développement de terrains qui,
précédemment, étaient contaminés. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le ministre. Alors, en
complémentaire, M. le député de Mégantic toujours.
M. Bolduc :
Merci. J'ai une petite question complémentaire. Une observation qu'on note
beaucoup dans nos milieux, c'est que, tous
les commerces ou les endroits qui avaient ou, disons, qui ont un certain
potentiel, les institutions financières aujourd'hui requièrent, en
préliminaire, une étude de phase 1 ou de phase 2, puis on le voit
très régulièrement. Puis je donne un
exemple fonctionnel où, actuellement, ce qu'on est en train de voir dans
certains endroits, c'est que les gens
vont créer... tu peux créer une compagnie puis, au lieu de transférer
l'entreprise, tu transfères les actifs, les actions de la compagnie, puis il y a peut-être des
mécaniques légales... Est-ce qu'à l'intérieur de ce genre d'affaire là il y a
des techniques qui pourraient éviter
finalement que l'aspect légal ou cette obligation-là soit contourné? Puis je
comprends que c'est une question qui
n'a peut-être pas été analysée, là, mais, si quelqu'un a un garage, il ferme
son garage, il fait une compagnie puis
il vend les actifs de la compagnie au lieu de vendre... Comprenez-vous? Donc,
il fait un transfert d'un endroit
privé à corporatif et après il dispose de l'actif à un autre niveau. Est-ce que
ça peut créer la capacité de contourner ces dispositions-là?
Le Président (M.
Iracà) : Merci beaucoup, M. le député de Mégantic. M. le ministre.
M. Heurtel :
On va suspendre quelques instants, s'il vous plaît, monsieur, juste quelques
instants.
Le Président (M.
Iracà) : On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17
h 25)
(Reprise à 17 h 26)
Le Président (M.
Iracà) : Alors, nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à une question
du député de Mégantic, et M. le ministre me fait signe que Mme Gauthier va
répondre à la question.
Mme Gauthier (Renée) : Merci. En fait, monsieur, la situation
d'une personne qui achèterait un terrain qui est contaminé... En fait, quelqu'un qui créerait une compagnie à numéro dans le but
d'acheter un terrain qui est contaminé se trouverait à acheter la
contamination. Il deviendrait le gardien des contaminants et il serait soumis
aux mêmes obligations que la
personne qui a pollué. Donc, une personne qui désire trouver des façons de se
défiler de l'application des articles qui
visent la cessation d'activités... Ils n'ont pas beaucoup de latitude parce qu'ils vont vraiment être soumis aux mêmes exigences que le
pollueur.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, Mme Gauthier. Alors, j'ai une question de M.
le député de Masson, qui avait
levé la main. Donc, j'imagine que vous voulez intervenir en lien avec l'article 31.51.0.1?
M.
Lemay : Oui, M. le Président. Permettez-moi de faire juste... J'ai soumis une question
à Mme la secrétaire, là. Dans le fond, après avoir... Lorsqu'on a débuté l'étude de l'article 33...
Je crois que, quand on a adopté le nouvel article 32.1, on l'a fait de façon prématurée, et l'article 32.1
devrait être renuméroté en article 33.1, puisque, dans la concordance des
choses, là, l'article 31.51.1 arrive après 31.51.0.1 et 31.51.0.2.
Le Président (M.
Iracà) : Merci. M. le ministre.
M. Heurtel :
Je vais vous demander de suspendre quelques instants. On va faire des
vérifications.
Le Président (M.
Iracà) : On va faire des vérifications du côté ministériel et on va
suspendre.
Je suspends les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
17 h 28)
(Reprise à 17 h 32)
Le
Président (M. Iracà) :
Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions sur une question du député de
Masson quant à la numérotation d'un
article. Il y aura des vérifications de faites au niveau du secrétariat de la
commission, et on va vous revenir, et, s'il y a une
problématique... Parce que, du côté ministériel, on nous informe que ça ne
cause pas de problème, mais quand même,
au niveau de la procédure légale, on va vérifier avec le
secrétariat, et, si ça cause problème, bien,
je pense qu'on pourrait y revenir, de consentement avec tout
le monde, pour changer la
numérotation. Est-ce que ça vous va, M. le député de Masson?
M. Lemay :
Oui, merci.
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, nous en sommes toujours à l'article 31.51.0.1. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions ou questions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
je vais demander au ministre de procéder avec l'article suivant, 31.51.0.2.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
«L'approbation
d'un plan de réhabilitation en vertu du premier alinéa de
l'article 31.51.0.1 est subordonnée au dépôt d'une assurance ou de toute autre forme de garantie financière qui
satisfait aux exigences fixées par règlement du gouvernement, laquelle est destinée à couvrir les frais liés à la
réalisation d'un plan de réhabilitation en fonction des valeurs limites
réglementaires qui sont applicables en vertu de l'article 31.51.»
M. le Président, cet article
prévoit qu'une assurance ou une garantie peut être requise de celui qui projette
changer l'utilisation d'un terrain et qui
soumet, en lieu et place de celui qui cesse ses activités, un plan de
réhabilitation en vertu de l'article 31.51.0.1, tel qu'introduit par le projet de loi, cette assurance ou garantie étant destinée à couvrir les frais
liés à la réalisation du plan de réhabilitation en cas de défaut.
M. le Président, nous
avons un amendement.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le ministre. À la lecture.
M. Heurtel : Remplacer, dans l'article 31.51.0.2 introduit
par l'article 33 du projet de loi, «ou toute autre
forme de» par «responsabilité ou d'une».
Le Président
(M. Iracà) : Merci. Est-ce qu'il y a des notes explicatives en
lien avec l'amendement?
M. Heurtel : Oui, M.
le président. Cet amendement
vise à préciser que l'assurance qui peut être exigée est une assurance
responsabilité, au même titre de ce que prévoit le paragraphe 15° de l'article 95.1
relatif aux habilitations réglementaires et introduit par l'article 115 du
projet de loi.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, sur l'amendement à l'article 31.51.0.2.,
questions, commentaires? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Oui. Merci, M. le Président. Donc, avec cet amendement, on vient préciser, en
ce qui concerne l'assurance, que c'est une
assurance responsabilité, mais on vient aussi retirer toute autre forme de
garantie financière. Parce que le
texte final devient : «Au dépôt
d'une assurance responsabilité ou d'une garantie financière». Est-ce qu'on
peut expliquer le «toute autre forme de
garantie financière», là? Dans le fond, je ne sais pas, je ne suis pas
familier, là, il y a peut-être une explication simple, là, mais
j'aimerais juste pouvoir l'obtenir, si c'est possible.
Le Président (M. Iracà) :
Alors, M. le député de Masson, à la question, du côté ministériel, je regarde.
M. Heurtel :
M. le Président, on va suspendre quelques instants.
Le Président
(M. Iracà) : On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
17 h 36)
(Reprise à 17 h 37)
Le
Président (M. Iracà) :
Alors, nous reprenons nos travaux sur la question du député de
Masson. Nous avons toujours le seul et unique Me Lessard qui va
répondre à la question. Alors, Me Lessard, la parole est à vous.
M. Lessard
(Martin) : Oui. Bien, c'est
plus une question linguistique. C'est que, si on regarde le texte
tel qu'il était, en ajoutant
«responsabilité», ça aurait fait : Au dépôt d'une assurance responsabilité ou de toute autre forme de garantie financière. Donc, ça assimilait l'assurance responsabilité à un type de garantie financière, ce qui... on
m'indiquait, et je ne suis pas un
expert à ce niveau-là, mais que ce n'était pas nécessaire. On ne
pouvait pas nécessairement considérer une assurance responsabilité
nécessairement comme une forme de garantie financière. Bref, ce que ça donne maintenant,
l'article, c'est : «Au dépôt d'une assurance responsabilité ou d'une
garantie financière».
Le Président
(M. Iracà) : Merci, Me Lessard. M. le député de Masson.
M. Lemay : O.K. Donc là, quand on entend par «une garantie
financière», là... Il existe-tu juste une sorte de garantie financière? Ça se trouve à être une garantie
financière assortie d'un chèque, là... (panne de son) ...qui me vient à
l'esprit.
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Me Lessard.
M. Lessard
(Martin) : Puis c'est sûr, là, je ne suis pas un expert en matière de
garantie financière, là, donc j'imagine qu'il peut y avoir, je dirais, différents
types de garantie financière, donc je ne pourrais pas aller dans ces détails-là. Mais je pense que la mention qui est
faite là d'une garantie financière, évidemment ça sera ce qui remplit les conditions pour être considéré comme une garantie
financière. Mais j'imagine que ce n'est pas juste une seule façon de faire
les garanties financières. Cela dit, là, s'il faut aller plus loin là-dessus,
ça vous prendrait quelqu'un qui connaît davantage ça que moi.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, Me Lessard. M. le député de Masson.
M. Lemay :
Donc, ce que je comprends, c'est que, puisqu'on vient parler d'une garantie
financière, il n'est pas exclu que... toute forme de garantie financière, dans
le fond. Vu qu'on le retire, ce n'est pas exclu, là.
M. Heurtel :
Ce n'est pas une exclusion, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci. Ça va? Toujours sur l'amendement à
l'article 31.51.0.2, est-ce qu'il y a d'autres interventions, questionnements, suggestions sur
l'amendement? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à
l'article 31.51.0.2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : Amendement adopté. Nous revenons à l'article correspondant.
Est-ce qu'il y a des commentaires, questions, interventions, 31.51.0.2? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article, tel qu'amendé, 31.51.0.2 proposé à l'article 33 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Iracà) : L'article...
Une voix :
...
• (17 h 40) •
Le
Président (M. Iracà) : Oui, c'est l'article 33 qu'on va
adopter, tel qu'amendé. Alors, je reformule. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce qu'on peut procéder
à la mise aux voix? Est-ce que l'article 33, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Iracà) : Article 33 adopté. Nous allons
procéder, M. le ministre, à la lecture de l'article 34.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président, et merci au député de Masson.
34.
L'article 31.54 de cette loi est modifié, dans le deuxième alinéa :
1° par la suppression
de «, accompagné d'un calendrier d'exécution,»;
2°
par l'ajout, à la fin, de la phrase suivante : «Il doit enfin être accompagné
d'un calendrier d'exécution et, le cas échéant, d'un plan de
démantèlement des installations présentes sur le terrain.»
M.
le Président, cette modification vise à préciser qu'en plus d'un calendrier
d'exécution un plan de réhabilitation doit également être accompagné
d'un plan de démantèlement lorsque des installations sont sur le terrain.
M. le Président, nous
avons un amendement.
Le Président
(M. Iracà) : Oui, allez-y, M. le ministre.
M. Heurtel :
Remplacer l'article 34 du projet de loi par le suivant :
34.
L'article 31.54 de cette loi est modifié par le remplacement du deuxième
alinéa par le suivant :
«Le
plan de réhabilitation est transmis au ministre et doit énoncer les mesures qui seront mises en
oeuvre pour protéger la qualité de l'environnement et éviter de porter atteinte à la vie, à la santé, à la sécurité, au bien-être
ou au confort de l'être humain, aux
écosystèmes, aux espèces vivantes ou aux biens. Il énonce également
les mesures destinées à rendre l'utilisation projetée compatible avec l'état
du terrain. Il doit enfin être accompagné d'un calendrier d'exécution et, le cas échéant, d'un plan de démantèlement
des installations présentes sur le terrain.»
Alors,
M. le Président, c'est, encore là, une question
de concordance et d'uniformité, là, avec le reste du projet de loi.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, sur l'amendement déposé à l'article 34,
est-ce qu'il y a des questions, interventions? M. le
député de Masson.
M. Lemay :
Je demanderais une courte suspension pour pouvoir l'assimiler, s'il vous plaît.
Le Président
(M. Iracà) : Oui, oui, sans problème, sans problème.
Je vais suspendre les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
17 h 42)
(Reprise à 17 h 43)
Le
Président (M. Iracà) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux. Nous étions à l'amendement à l'article 34, et je crois que le député de Masson avait peut-être
une question en lien avec l'amendement.
M. Lemay :
Non, ça va, j'ai... tout va bien.
Le Président (M. Iracà) : Ça va?
Vous avez pris le temps de le lire comme il faut?
M. Lemay : Oui.
Le
Président (M. Iracà) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'amendement à l'article 34?
Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 34 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) : Amendement
adopté. Alors, je reviens à l'article 34. Alors, puisqu'il le remplace, j'imagine qu'il
n'y a pas d'intervention ou d'autre commentaire, mais, si oui, allez-y. Sinon, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 34, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Iracà) :
Article 34, adopté. Nous allons maintenant procéder à l'étude
de l'article 35. M.
le ministre.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
35. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 31.54, du suivant :
«31.54.1.
Lorsque la réalisation d'un projet qui requiert une autorisation préalable du
ministre en vertu de l'article 22 implique également le changement
d'utilisation d'un terrain suivant les dispositions de la présente
sous-section, le ministre ne peut
délivrer cette autorisation avant d'avoir reçu du demandeur l'étude de
caractérisation requise en vertu de l'article 31.53.
«Lorsque sont
présents dans le terrain des contaminants dont la concentration excède les
valeurs limites réglementaires,
l'autorisation du projet est subordonnée à l'approbation, par le ministre, du
plan de réhabilitation exigé en vertu de l'article 31.54, lequel
fait partie intégrante de l'autorisation.»
M. le Président, ce nouvel article vise à clarifier le processus de délivrance d'une
autorisation lorsque, pour la réalisation d'un projet, une étude de caractérisation et, le cas échéant, un plan de réhabilitation doivent également être
effectués en vertu de la loi. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, à
l'article 31.54.1 proposé à l'article 35, est-ce qu'il y a des commentaires, interventions, questionnements?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, M. le ministre, étant donné que nous allons procéder à l'adoption de
l'article 35, donc est-ce que nous... Je vais mettre à la mise aux voix
l'article 35. Il n'y a pas eu d'amendement. Est-ce que
l'article 35 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Article 35, adopté. À la lecture, M. le ministre, pour l'article 36.
M. Heurtel : Non. M. le
Président...
Une voix : ...
M. Heurtel : Oui. Nous
proposons d'insérer, après l'article 35 du projet de loi, les articles
suivants :
35.1. L'article 31.57
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «les êtres humains, les autres espèces vivantes et l'environnement en général ainsi que les biens» par «la qualité de l'environnement et éviter de porter atteinte à la vie, à la santé, à la
sécurité, au bien-être ou au confort de l'être humain, aux écosystèmes, aux
espèces vivantes ou aux biens».
35.2. L'article 31.61
de cette loi est modifié par le remplacement de «l'environnement ou pour l'être humain» par «la qualité de l'environnement ou pour la vie,
la santé, la sécurité, le bien-être ou le confort de l'être humain, les écosystèmes,
les espèces vivantes ou les biens».
Merci, M. le Président. Ce sont encore des amendements...
bien, un amendement qui vise une concordance.
Le
Président (M. Iracà) : Merci beaucoup, M. le ministre. Est-ce
qu'il y a des interventions, questions en lien avec l'amendement qui est
déposé pour l'ajout de deux articles?
Une voix : Ça va.
Le
Président (M. Iracà) : Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement introduisant les deux nouveaux articles est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Il y a adoption pour les deux nouveaux articles. Ils seront ajoutés.
Maintenant, nous sommes rendus, M. le ministre, à l'article 36.
M. Heurtel :
Merci, M. le Président.
36.
L'article 31.65 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «payer,», de «de même
que les motifs pouvant entraîner le retrait temporaire ou permanent d'un expert
de cette liste,».
Alors,
M. le Président, cette modification vise à préciser qu'en plus de pouvoir établir les
conditions permettant d'être inscrit sur une liste d'experts le ministre
peut prévoir celles relatives au retrait d'une telle inscription. Merci, M. le
Président.
Le Président
(M. Iracà) : Merci. À la suite de la lecture de l'article 36,
est-ce qu'il y a des commentaires, interventions, suggestions? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault :
C'est quoi, les motifs qui peuvent entraîner le retrait temporaire ou permanent
d'un expert?
Le Président
(M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière.
M. Heurtel :
Vous êtes l'experte, allez-y.
M. Gaudreault :
Vous êtes l'experte des experts.
M. Heurtel :
Bien, je peux y aller, M. le Président, puis quitte à ce que ça soit complété,
là.
Le Président
(M. Iracà) : Alors, M. le ministre.
M. Heurtel :
C'est lorsqu'il y a des manquements jugés graves, là, par exemple un expert qui
fait une faute professionnelle grave, ou
cautionne des renseignements faux, ou... Bref, c'est pour prévoir ce type de
circonstances, là.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Gaudreault :
Oui. Bien, en fait, j'imagine que, quand quelqu'un est nommé comme expert ou
est inscrit sur une liste à ce titre,
il est informé des motifs qui peuvent le conduire à en être exclu. Parce que,
là, ce n'est pas précisé, là, mais
est-ce qu'on ne devrait pas dire :
L'expert en question sera informé des motifs qui pourraient entraîner son
retrait? Je veux juste m'assurer, là, qu'avant de le retirer, là, il
sache dans quoi il s'embarque, là.
• (17 h 50) •
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Alors, M.
le ministre me fait signe que c'est Me
Lessard qui va répondre à votre question. Alors, Me Lessard, la parole
est à vous.
M. Lessard
(Martin) : Oui. Bien, quand
vous regardez à la fin de l'article 31.65, là, vous l'avez dans votre cahier, là, c'est à la fin, on voit : «Une fois
établies, ces conditions sont publiées à la Gazette officielle du
Québec», là. Donc, justement, là, on était dans une situation
où les conditions à satisfaire pour être inscrit sur la liste, bien, oui, tout
ça était publié dans la Gazette
officielle, et tout ça. Puis là, pour les cas où on voulait
retirer un expert de la liste, par
exemple, pour une faute personnelle ou quoi que ce soit, je
savais qu'il y avait une mécanique administrative, là, qui était établie, puis je ne veux pas
rentrer dans ces détails-là, mais il n'y avait pas un processus qui faisait que
ces motifs-là étaient vraiment publiés dans
la Gazette officielle, et tout ça. Donc, on a jugé, là, justement
qu'autant les conditions à satisfaire que celles qui peuvent entraîner
le retrait devaient être...
M. Gaudreault :
O.K. Bien, c'est juste parce que ce n'est pas tout le monde qui est abonné à la
Gazette officielle hebdomadairement chez eux, là. Donc, est-ce
qu'on peut... Est-ce qu'on s'assure, à l'intérieur du ministère, que les experts reçoivent un genre de lettre ou de
formulaire indiquant un peu les conditions, notamment celles pouvant conduire
à leur retrait?
M. Lessard
(Martin) : Bien, le fait que c'est dans la Gazette officielle,
je pense, ça donne juste un caractère justement plus officiel à ça. Mais
nécessairement... puis là c'est peut-être au ministère qu'ils pourraient
répondre, mais, tu sais, il y a tout, comme
je disais, un manuel de l'expert, puis tout ça, là, qui est accessible à ces
experts-là, là, puis ils sont
encadrés, et tout ça. Donc, oui, c'est clair qu'ils sont informés, là, comme
c'est déjà le cas, là. Ça, là-dessus, Mme Gauthier pourra donner
plus de détails.
Le Président
(M. Iracà) : Alors, est-ce que ça va, M. le député de Jonquière?
M. Gaudreault :
Est-ce que juste l'écoulement du temps, d'une certaine manière, peut être un
motif de retirer un expert? Par
exemple, mettons qu'il y a une liste, pour un sujet donné, de 50 experts,
mais qu'il y en a quelques-uns là-dedans
qui, depuis plusieurs années, ne sont plus requis, sont sûrement encore des
experts, mais est-ce qu'à un moment donné,
parce que ça fait, mettons, 10 ans que tes services n'ont pas été requis
comme expert, tu peux être nécessairement exclu? Est-ce que c'est un des
motifs d'exclusion des experts?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Alors,
j'ai compris que Mme Gauthier allait répondre à votre question.
Mme Gauthier
(Renée) : Oui. Bien, en
fait, vous voyez, actuellement, il y a une centaine d'experts sur la liste,
et ces gens-là doivent, aux deux ans, suivre
une formation que le ministère donne. Donc, à chaque année, on leur donne
une formation de huit heures, d'une journée,
sur comment appliquer la loi, les règlements, ce qu'on attend d'eux, comment
ils doivent réaliser leurs rôles. Et
supposons qu'une personne choisit de ne plus exercer, de ne plus attester
d'études, par exemple, de ne plus
réaliser son rôle d'expert, il est quand même contraint de venir se présenter
aux formations. Donc, ça veut dire
que, la personne, son niveau d'expertise et la connaissance qu'il a de son
mandat, de ses rôles, est toujours... doit
toujours, de toute façon, être maintenu à jour. Et il peut toujours, lui,
décider de se retirer de la liste des experts parce qu'il ne pratique plus, mais nous ne le mettrons
pas à la porte, parce que, de toute façon, son expertise est tenue à jour.
Alors, il faut vraiment qu'il y ait une
raison, comme M. le ministre le mentionnait, là, de mauvaise pratique pour que
nous lui demandions de... en fait, pour que nous le sortions de la
liste.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Mme Gauthier.
M. Gaudreault : Merci.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Jonquière. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 36? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 36 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Iracà) :
Article 36, adopté. M. le ministre, je vais vous inviter à y aller avec
l'article 37.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
37. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 31.68, des suivants :
«31.68.1. Le
gouvernement peut, par règlement, désigner des mesures de réhabilitation de
terrains contaminés qui, aux
conditions, restrictions et interdictions qui y sont déterminées, sont
admissibles à une déclaration de conformité. Les dispositions de ce règlement peuvent notamment varier en fonction
des types de contaminants présents dans un terrain, des caractéristiques
d'un milieu et des méthodes utilisées.
«La
déclaration de conformité doit être produite au ministre au moins 30 jours
avant la mise en oeuvre des mesures de
réhabilitation et être signée par un expert visé à l'article 31.65, lequel
doit attester que la réhabilitation sera réalisée conformément aux
conditions, restrictions et interdictions prévues par le règlement du
gouvernement.
«Cette
déclaration doit également comprendre les
renseignements et les documents déterminés par règlement du
gouvernement, selon les modalités qui y sont déterminées.
«De plus, dès
l'achèvement des travaux, le déclarant doit transmettre au ministre une
attestation d'un expert visé à l'article 31.65 établissant que la
réhabilitation a été réalisée conformément aux conditions, restrictions et
interdictions déterminées en vertu du premier alinéa.»
M. le Président, ce nouvel article vise à permettre au gouvernement de désigner par
règlement certaines mesures de
réhabilitation qui peuvent se réaliser dans le cadre d'une déclaration de
conformité plutôt que par la soumission au ministre d'un plan de réhabilitation. Cette possibilité s'inscrit dans
la même logique que celle prévue au régime général d'autorisation
ministérielle, soit d'encadrer les activités selon leurs niveaux de risque.
Une mesure de réhabilitation admissible à une
déclaration de conformité est par ailleurs déjà prévue dans les dispositions
transitoires à l'article 253 du projet de loi. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Alors, à l'article 31.68.1 proposé
à l'article 37, est-ce
qu'il y a des interventions, commentaires,
suggestions? M. le député de Masson.
M. Lemay : Oui. Je regarde justement
la section à l'article 31.0.6 de la LQE, là, qui est dans l'article 16
du p.l. n° 102, là, qui est justement
la sous-section de déclaration de conformité, puis plusieurs
des éléments qui sont dans l'article 31.68 se retrouvent dans cette sous-section.
Je voulais savoir pourquoi est-ce
qu'on revenait avec des éléments
puis qu'on revient sur Déclaration de conformité à cette
étape-ci. Est-ce que
c'est vraiment simplement parce qu'on veut spécifiquement
parler de réhabilitation?
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le député de Masson. Alors, on m'indique que Me Lessard va répondre à
votre question.
M. Lessard
(Martin) : Bien, d'une part,
le régime de réhabilitation des terrains, comme tel, donc l'obligation de faire la réhabilitation
puis tout ça, ça n'a pas été intégré, là, directement dans le régime d'autorisation
de 22 pour différentes raisons, là. Je ne
serais pas capable d'aller dans les détails, là, vraiment les gros détails,
mais disons qu'il n'est pas intégré
là. Donc, évidemment, on a repris l'esprit de la déclaration de conformité qui est déjà prévue dans le tronc commun, sauf qu'il y avait certains
éléments, là, pour vraiment l'adapter au régime de réhabilitation des
terrains, il y avait des petits ajustements qu'il fallait mettre, là,
pour être sûr que ça fonctionne bien,
là. C'est pour ça que, dans le fond, on a rédigé une nouvelle disposition qui
s'apparente à plusieurs égards, mais il y a peut-être des petites différences,
là, qui sont intégrées. Mais l'esprit
de ça, c'est que ça fonctionne un peu de la même manière que le régime de
déclaration de conformité général du tronc commun, là.
Le Président (M. Iracà) :
Merci, Me Lessard. M. le député de Masson.
M. Lemay : Merci.
Le
Président (M. Iracà) : Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions avec l'article? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais inviter M. le ministre à faire la lecture du prochain
article, qui est le 31.68.2.
M. Heurtel : Merci, M. le
Président.
«31.68.2.
Celui qui réalise des mesures requises pour la réhabilitation d'un terrain
conformément à l'article 31.68.1 n'est
pas tenu de soumettre au ministre un plan de réhabilitation de ce terrain en
application des dispositions de la présente section.»
M. le
Président, cette disposition confirme qu'un plan de réhabilitation n'est pas
nécessaire lorsqu'une mesure de réhabilitation a été réalisée dans le
cadre d'une déclaration de conformité.
Le
Président (M. Iracà) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a
des interventions, questions, commentaires en lien avec cet article? Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, ce que je vais suggérer de faire, c'est que, demain, nous
reprenions à l'article 31.68.3. Alors, nous vivrons une autre
journée enivrante demain en lien avec le projet de loi.
Compte tenu de l'heure, la commission ajourne
ses travaux jusqu'à demain, jeudi 19 janvier, 9 h 30. Merci.
(Fin de la séance à 17 h 59)