Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
jeudi 22 février 2024
-
Vol. 47 N° 70
Étude détaillée du projet de loi n° 37, Loi sur le commissaire au bien-être et aux droits des enfants
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures quarante-quatre minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bonjour à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance la Commission de la santé et des sociaux ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue. Je demande à toutes les personnes dans la salle
de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 37, Loi sur le
Commissaire au bien-être et aux droits des enfants.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par M. Caron
(Portneuf); M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par Mme Picard
(Soulanges); Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Prass
(D'Arcy-McGee); M. Morin (Acadie) est remplacé par Mme Garceau
(Robert-Baldwin) et M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Je vous rappelle que,
lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous venions d'adopter l'article 31.
Maintenant, il y avait eu des discussions hier pour... et un questionnement qui
avait été soulevé. Et je vais céder la parole à M. le ministre pour la
proposition qu'il a à...
Le Président (M. Provençal)
:...nous faire ce matin.
M. Carmant : Oui, bonjour, M.
le ministre. Bonjour, tout le monde. Merci d'être là. Je salue mon collègue de
Portneuf, qui se joint à nous ce matin.
Donc, M. le Président, on a trouvé une
voie de passage pour un amendement qui nous... qui nous permettrait de... si vous
l'acceptez, de réouvrir l'article 6, qui viendrait sécuriser mes collègues
sur le rôle du commissaire quant à la promotion et la prévention pour les
jeunes sous la loi de la protection de la jeunesse. Et, si on accepte cet
amendement, je crois qu'on pourrait continuer et revenir à l'article 5
pour travailler l'article 5 et ce qui suit, tout en maintenant suspendu
l'article 6 dans sa globalité. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Dans un premier temps, je vais
demander le consentement pour réouvrir l'article 6.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Maintenant, M. le
ministre, je vais vous inviter à nous faire lecture de l'amendement que vous
voulez déposer à l'article 6.
M. Carmant : Parfait. Merci,
M. le Président. Alors, l'article 6 amendé se lirait comme suit...
l'amendement se lit comme suit, en fait : Insérer, à la fin de l'article
six du projet de loi, l'alinéa suivant : «Le présent article n'a pas pour
effet d'empêcher le Commissaire d'exercer les fonctions prévues à l'article
cinq au sujet des droits des enfants reconnus par ces deux lois.»
Cet amendement vise à préciser que le
commissaire exerce ses fonctions à l'égard des droits des enfants reconnus par
la Charte des droits et libertés de la personne et la Loi sur la protection de
la jeunesse. Ainsi, l'amendement clarifie le fait que l'article six n'empêche
pas le commissaire de promouvoir le respect des droits des enfants reconnus par
ces deux lois, d'informer le public au sujet de ces droits, de soutenir les
enfants dans l'exercice de ces droits, en le dirigeant vers les ressources
appropriées et en les accompagnant lorsque nécessaire dans leur démarche.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Y a-t-il des
interventions sur l'amendement qui vient d'être déposé? Oui, M. le député de
Saint-Henri–Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Je remercie d'ailleurs le ministre. Je pense que c'est ce qu'on
cherchait à éviter, là, on avait eu une longue discussion quand même hier
sur... là où le carré de sable d'un s'arrêtait, et là où l'autre commençait.
Puis on voulait s'assurer que notre nouveau commissaire puisse évidemment agir
au sens de la LPJ, en sens de la charte, en sens des droits consentis aux
enfants. Donc, je pense que là, on vient vraiment clarifier. Il y avait...
il... semble-t-il, une interprétation qui pouvait diverger, puis tout... tout
est question d'interprétation dans un texte législatif, finalement, on l'a vu
avec ce qu'on a entendu dans les dernières semaines sur l'article 23.
Donc, je pense que, là, on vient vraiment clarifier puis donner champ libre au
commissaire pour qu'il vienne faire son travail de promotion, de prévention, en
fait, tout son travail à l'article cinq, pour tous les droits de tous les
enfants. Et donc j'accueille très favorablement l'amendement avancé par le
ministre.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement que M. le ministre vient de déposer?
Mme Garceau : Je vais
demander, M. le Président, de suspendre dans quelques minutes, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 11 h 48)
(Reprise à 11 h 49)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous revenons en ondes. Mme la
députée de Robert-Baldwin avait demandé une suspension. Est-ce que vous avez
une intervention en lien avec l'amendement qui a été déposé par M. le ministre,
à l'article six?
Mme Garceau : Bien,
évidemment, suite à nos échanges hier, j'apprécie beaucoup cet amendement,
puisque c'est conforme aussi aux fonctions envisagées par la commission Laurent
et par tout le monde, je crois, incluant la ministre. Donc, ça va faire en
sorte, là, que ça va compléter ce volet, qui est très, très important au niveau
des fonctions dont le commissaire doit exercer. Merci.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, Mme la députée. S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article six déposé
par M. le ministre est...
Le Président (M. Provençal)
:...est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, on... je
demande votre consentement pour suspendre l'article 6, et on sait très
bien qu'il y avait déjà, de toute manière, une... un amendement qui avait déjà
été déposé par Mme la députée de d'Arcy-McGee, sur lequel on reviendra
éventuellement. Alors, consentement... donc, consentement pour suspendre?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, maintenant, je vais demander le consentement
pour reprendre l'article... rouvrir l'article 5 et consentement pour
revenir à l'amendement de l'article 5, sur lequel on avait des discussions
hier. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, à ce moment-ci, je suis
prêt à recevoir des interventions sur l'amendement à l'article 5 et je
vais demander qu'on puisse le projeter à l'écran, s'il vous plaît.
Article 5, dans lequel on retrouvait trois...
M. Carmant : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, ce ne sera pas nécessaire, il a
déjà été élu, M. le ministre. Alors, on va plus attirer l'attention sur les
changements. Est-ce que vous pourriez aller plus bas, s'il vous plaît, dans la
zone en dessous des commentaires, s'il vous plaît? On y va, on descend encore.
Alors, le 4, puis on peut aller encore un petit peu plus... plus bas pour voir.
O.K. Bien, on... on remonte un peu, excusez, là, s'il faut on diminuera. Merci.
Alors, l'amendement qui avait été déposé par M. le ministre introduisait trois
modifications à l'article 5. Alors, je suis prêt à recevoir des
interventions sur cet amendement. Oui, M. le député de Saint-Henri Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
M. le ministre... euh, M. le Président, on avait commencé en faisant les choses
dans l'ordre, là, on avait commencé à 4 qui est amendé, je suggère qu'on en
fasse de même, là. Moi, pour 4, la modification qu'on vient d'apporter à 6
répond à ce que j'avais comme questionnement. Donc, j'offrirai à mes collègues,
s'ils veulent le voir pour 4, puis après allons à 7, s'il n'y a rien à 4, de
leur côté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, pour la modification qui
est... que l'on retrouve à 4, est ce qu'il y a des interventions?
Mme Garceau : Non.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Mme Garceau : Non, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, je vous propose qu'on...
qu'on regarde la modification qui est introduite à 7. Y a-t-il des
interventions? Oui, M. le député de Saint-Henri Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup, M. le Président, M. le ministre, on a eu une discussion, là, on a
commencé la discussion sur 25 ans, moins de 25 ans. L'article 7,
c'est sur la veille de tous les décès d'enfants. Là, on avait commencé la
discussion avec le fait que le... le coroner enverrait possiblement selon où
est-ce qu'on tranchera finalement, là, le... tous les rapports des 25 ans
et moins. Où est-ce qu'elle était finalement, là, votre intention? Parce que là
je lis, moi, les décès d'enfants, donc je devine qu'enfant, selon la définition
plus loin, c'est moins de 18 ans. Aviez-vous une position différente,
finalement?
M. Carmant : Bien, pour le
moment, on garde le texte qui était sur le... par la commission Laurent, mais
peut-être que... Est ce qu'on peut suspendre, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:...M. le ministre, alors suspension,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 11 h 54)
(Reprise à 11 h 58)
Le Président (M. Provençal)
:Nous pouvons reprendre. M. le
ministre, vous aviez demandé une suspension. Alors, est-ce que vous avez une
réponse à formuler au député de Saint-Henri-Sainte-Anne?
M. Carmant : Oui. Alors, on a
eu des discussions avec le coroner et ses équipes. Ce qui serait un
élargissement pour des questions de volumétrie, ce qui serait un élargissement
adéquat puis, je pense, qui répondrait aux questions, ce serait d'élargir aux
18-25 ans pour le coroner, mais, les autres décès, on ferait ceux des
enfants, comme demandé par la commission Laurent.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
juste pour qu'on comprenne bien, là... parce qu'on a suspendu
l'article 30, là, ou 29.
M. Carmant : Oui, qu'il va
falloir retourner là aussi, là.
M. Cliche-Rivard : Bon. Là,
ce que je comprends bien, c'est que la position actuelle, c'est que, dans ce
cas-là, on garde 25 ans et moins, c'est ça, dans les coronaires.
M. Carmant : Bien... en tout
cas, on en reparlera, là, mais je pense que oui, si je...
M. Cliche-Rivard : Mais pas
ici.
M. Carmant : C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Pas à... Parce
qu'on a longtemps parlé puis vous avez longtemps parlé, je pense que... je
pense que vous avez mentionné qu'il y avait 2 000 enfants,
2 000 jeunes qui quittaient le réseau chaque année, là...
M. Carmant : Exact.
• (12 heures) •
M. Cliche-Rivard : ...qui
passaient à l'âge adulte et qui entraient... Puis là, un peu plus tard, vous
arrivez... la définition de jeune adulte dans cette même disposition-là, où
vous intégrez la notion de vulnérabilité, là, dans le nouvel amendement. Donc,
le commissaire, ça, c'est ses rôles qui sont liés de l'article 3 à
l'article 6, mais là on arrête à 7, là. Donc, la vigie n'est pas visée par
les jeunes adultes, c'est ce qu'on comprend, puis que, donc, à 3, oui, ces
jeunes-là font l'objet, je veux juste être sûr de dire les bonnes choses, de
l'analyse au paragraphe 3, analyse des impacts des politiques
gouvernementales. Oui, ces jeunes-là font l'objet de l'information sur les
droits de la LPJ, sur les droits des enfants, sur les droits de la charte...
12 h (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...oui, ces
enfants-là sont soutenus, ces jeunes-là sont soutenus à l'article cinq dans l'exercice
de leurs droits. Oui, on va évaluer la mise en œuvre des programmes et
prestations qu'ils se destinent à eux. Mais non, on n'effectuera pas de veille
de leurs décès.
M. Carmant : Sauf s'il y a
un décès étudié par le coroner. Donc, les décès qui nous inquiètent
particulièrement, les décès inexpliqués. Donc, je pense que c'est un bon
compromis.
M. Cliche-Rivard : On est...
on a parlé avec le coroner, je ne sais pas si... j'ai les chiffres pas loin,
là, le coroner, il enquêtait sur...
M. Carmant : ...200.
M. Cliche-Rivard : 200?
M. Carmant : 200 dans le
groupe 18-25 ans.
M. Cliche-Rivard : 200.
M. Carmant : 240.
M. Cliche-Rivard : 240. Et il
enquête dans des cas où la cause était indéterminée...
M. Carmant : ...
M. Cliche-Rivard : Dans les
cas où il était... c'était suspect.
M. Carmant : Dans les
suicides, évidemment.
M. Cliche-Rivard : Le coroner
va enquêter sur tous les suicides.
M. Carmant : Absolument.
M. Cliche-Rivard : Vous
disiez, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Bien, je pense que dans tous les cas
de suicide, ça devient une obligation, là...
M. Cliche-Rivard : O.K.,
je... j'ai besoin d'y réfléchir, là. Moi, je comprends mal, pour être franc,
parce que je pensais que c'est ces jeunes-là qu'on voulait suivre, là, les
jeunes qui sortaient du réseau, puis on voulait s'assurer qu'il n'y a pas,
justement, un... des problèmes systémiques qui s'adressent à eux. Là, je
comprends que le reste des droits, on les couvre, là, mais de me dire que le
commissaire ne fera pas de veille, à savoir qu'il y en a 1000, à savoir qu'il y
en a 500, pour quelles raisons.
M. Carmant : ...avoir la
liste des décès de la santé publique aussi. Mais ici, si on parle de décès pour
le coroner... parce que sinon... le coroner dit qu'il étudie 8000 décès de
18... la plupart des accidents d'auto, là, on se... on comprend. Donc, je
pense, il faut... c'est une question de...
M. Cliche-Rivard : 8000,
juste pour qu'on comprenne bien, 8000, c'est quoi, ça?
Des voix : ...
M. Carmant : 8000 décès dans
ce groupe d'âge là, lui, il en étudie 240 parmi ceux-là. Donc, c'est les 240 critiques
que l'on veut que... que l'on veut suivre, je pense que le but est atteint.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Donc... Non, mais ça va être... c'est intéressant comme discussion, là, je n'ai
pas une position ferme, mais vous dites qu'il y a 8000... il y a 8000 jeunes
de 18 à 25 ans qui décèdent annuellement. Oui, c'est ça. Et là, de ces
8000 là, il y en a 240 à peu près qui sont enquêtés par le coroner et qui vont
être, le cas échéant... bien, étudiés, analysés par notre commissaire, parce qu'ils
ont moins de 25 ans.
M. Carmant : Il va faire la
veille...
M. Cliche-Rivard : Puis les
7000 quelques autres, ceux-là, c'est des causes comme maladies, c'est des
causes comme accidents de voiture, vous avez nommé, c'est... Je vais céder la
parole à mes collègues, là, je ne suis pas sûr de la position finale que je
veux prendre. Je pense que j'aurais voulu l'élargir. Mais je comprends ce que
vous nous expliquez aussi. Je vais me faire une petite tête, là, je vais
laisser la collègue.
M. Carmant : Pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Mme la députée de
Robert-Baldwin.
Mme Garceau : Merci, M. le Président.
Je relis 7 : «Effectuer une veille de tous les décès d'enfants, notamment
ceux pour lesquels une investigation ou une enquête a été effectuée en vertu de
la loi sur les coroners.» Donc là, il faut être cohérent, il me semble, ici,
dans le sens qu'avec l'article 29, si on est en train de prévoir que le
commissaire va avoir accès à tous les rapports liés aux décès des enfants jusqu'à
l'âge de 25 ans, il faudrait prévoir la même chose ici, au paragraphe
sept.
M. Carmant : ...
Mme Garceau : Oui, c'est le
coroner.
M. Carmant : C'est ça. C'est
ce qu'on dit, on est cohérent.
Mme Garceau : Oui, mais là...
Oui, c'est ça. Parce que, là, mon collègue...
M. Cliche-Rivard : ...240.
Parce que 7, c'est exclusivement les enfants ou les jeunes adultes qui passent
par le coroner. Tout à l'heure, vous me disiez 8000, ça va être une volumétrie
importante, je comprends, mais là on revient à 240 finalement, là.
M. Carmant : Mais 29, on
parlait du coroner aussi.
Mme Garceau : Je pense que...
dans...
M. Cliche-Rivard : Seulement...
allez-y.
Mme Garceau : Bien, c'est
parce que c'est l'enjeu ici, en termes de mesures de prévention, il faut
voir... Et lorsque même on regarde dans les fonctions du commissaire, je pense
que c'est au deuxième alinéa, concernant analyser l'état des enfants...
Mme Garceau : ...du Québec. Ça
fait partie de ça aussi, là, d'analyser. Et donc il faut regarder les raisons
pour lesquelles les enfants, moins de 18, mais aussi de 18 à 25, les raisons
pour lesquelles... est-ce que, oui, suicide, est-ce que, peut-être, itinérance,
surdoses et tout ça, là?
M. Carmant : Ça, c'est tout
inclus.
Mme Garceau : C'est tout
inclus.
M. Carmant : Dans le coroner.
Mme Garceau : C'est
important, et donc...
M. Carmant : Toute mort
subite, toute mort inexpliquée, toute... tu sais, c'est le coroner.
Des voix : ...
Mme Garceau : Il faut être
cohérent entre le 7 et le 29, il faut viser le même objectif. On ne peut pas
dire, à 7, ça va être juste les enfants, mais on va élargir, à 29, entre 18...
on va écrire les 18 à 25. Il faut être cohérent, là, ici.
Des voix : ...
Mme Garceau : Non, il faut
modifier 7, il faut amender 7.
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est
ça, il faut amener les jeunes adultes aussi à ça.
Mme Garceau : Exactement.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : Alors, il
faut amender pour ajouter «jeunes adultes» au 7.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que... Moi, je suggère...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Excusez, on va suspendre, s'il vous
plaît. On va suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 07)
(Reprise à 12 h 11)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous allons reprendre nos
travaux. Et la parole était au... Je vais redonner la parole... compte tenu
qu'il a signifié qu'il voulait déposer un sous-amendement. Alors, allez-y, M.
le député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Merci, M. le Président. On serait à déposer, là... Il y en a un premier, je
pense, qui a été envoyé, mais on va le modifier par un deuxième, pour que le
secrétariat le sache, là. Il y avait la discussion, à savoir... parce qu'on a
une définition de «jeune adulte», à l'article 5, mais on a aussi intégré,
plutôt, le vocable de «25 ans et moins» à l'article 29, alors que
«jeune adulte» va plus large, là, ou, en tout cas, définit... est défini
autrement dans le libellé de l'article 5. Donc, la proposition qu'on va
faire, c'est qu'au cinquième... non, au septième alinéa on ajoute, donc,
«effectuer une veille de tous les décès d'enfants et de jeunes adultes de moins
de... de 25 ans et moins» - c'est ça, si je comprends bien, de l'autre
côté? - «notamment ceux pour lesquels»... là, la phrase se continuerait.
Donc, il y aurait une insertion, là, après «les décès d'enfants». On va vous le
communiquer. Mais je croyais comprendre, M. le ministre, que vous me disiez,
là, que vous étiez favorable sur le principe, mais qu'on adopterait ça... on le
suspendrait pour l'instant. C'est ce que j'ai cru comprendre. Donc, je vais
vous laisser peut-être confirmer.
M. Carmant : Oui, c'est ça,
on suspendrait. Mais je suis favorable.
M. Cliche-Rivard : Donc, on
vous l'envoie quand même, M. le Président, mais j'ai compris qu'on n'en fera
pas la lecture, comme on va le suspendre, là. Puis avançons sur d'autres choses
pour l'instant.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, bien, moi, je pense qu'on
pourrait, étant donné qu'on a un enjeu... Le 4 a été réglé. Le 7, il y a un
enjeu. J'aimerais qu'on se prononce, au moins, sur le 8 aussi. À ce moment-là,
il nous restera à revenir, lorsque les validations auront été faites de la part
de M. le ministre... à revenir sur la proposition que vous avez amenée. Et, de
toute manière, on va suspendre l'article 5 et ses amendements jusqu'à
notre retour.
M. Cliche-Rivard : Pour les
amendements, ça nous amènerait au 8, là, si on continuait là...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, sur l'amendement de M. le
ministre.
M. Cliche-Rivard : Oui, oui,
on... Bien, ce que je suggère...
Mme Garceau : ...
M. Cliche-Rivard : Allez-y,
Mme la députée.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Mme la députée.
Mme Garceau : Désolée, là.
Avant de suspendre 5 au complet, j'ai quand même des... j'ai des questions
et j'ai des amendements.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, bien, on n'a pas fini les
discussions, là.
Mme Garceau : O.K., c'est
correct.
Le Président (M. Provençal)
:On poursuit les discussions. Et c'est
pour ça que je mentionnais que, dans les trois modifications qui ont été
apportées par M. le ministre, la modification à 4, je pense qu'on est... on a
clos la discussion. Sur le 7, il y a des enjeux qui ont été soulevés, mais
qu'on ne peut pas régler aujourd'hui. Il y a une... Il y avait une modification
au 8. On pourrait discuter du 8 et, après ça, on pourra rediscuter s'il y a
d'autres éléments qui ne concordent pas à vos attentes sur le... Mais, de toute
manière, on ne pourra pas voter l'article 5 aujourd'hui.
Mme Garceau : Oui, on...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, je vous donne la
parole.
Une voix : ...
Mme Garceau : Ah! O.K. Non,
non, non, c'était juste parce que je ne voulais pas qu'on suspende
l'article 5 au complet. Moi, j'avais une question concernant 7, j'avais
une autre question concernant 7.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
Mme Garceau : Est-ce que le
commissaire ne devrait pas tenir comme un registre, un registre suite à ces
révisions des dossiers et tout et qu'il y aurait un registre pour effectuer
dans l'analyse... et possiblement un rapport si jamais il y a des
recommandations à faire...
Mme Garceau : ...à différentes
instances, compte tenu des motifs des décès. Je posais la question si vous
étiez ouvert à ça.
M. Carmant : Bien, moi, je
pense que le... il faut donner son autonomie et son indépendance au
commissaire. On lui donne ses fonctions, ses objectifs. Maintenant, comment...
Je m'attends à ce qu'il fasse son travail de façon adéquate. Tu sais, je...
Mme Garceau : Mais vous
êtes... vous n'êtes pas contre l'idée.
M. Carmant : Mais il va faire
comme... tu sais, comme... comme bon lui semble, mais l'important, c'est qu'il
puisse... qu'il sait... qu'il fasse cette vigile-là, tu sais, qu'il fasse un
tableau ou qu'il fasse un rapport.
Mme Garceau : Oui, mais, il
me semble, dans le cadre législatif, je comprends qu'il a une indépendance,
mais il faut aussi... De notre côté, en tant que législateur, on veut aussi
assurer, si je peux dire... on veut avoir accès à de l'information et on veut
se... on veut s'assurer qu'il va avoir cette information-là disponible pour...
et même pour vous, M. le ministre, là, si jamais, en tant que... dans la mise
en œuvre ou l'élaboration de programmes, surtout en mesure de prévention.
Peut-être que vous allez vouloir, vous, avoir accès à ce registre-là, là, pour
voir les tendances, pour déterminer est-ce que vous voulez élaborer un certain
programme dans un secteur en particulier.
M. Carmant : Mais moi, je m'attends
à qu'il s'occupe de toutes ses fonctions. Tu sais, je veux dire, il n'y a pas
de... C'est non facultatif. Pardon?
Une voix : ...
M. Carmant : Oui, et puis
s'il a des recommandations à faire, mais il doit... il doit... il doit remplir
toutes ses fonctions, là, le commissaire, que ce soit un PowerPoint ou un
fichier Excel. Et il va avoir des rapports annuels. Je ne saisis pas toute
l'inquiétude, là.
Mme Garceau : Non, non, non,
mais c'est juste... même au niveau de la Loi sur la santé publique, là, c'est
déjà prévu, c'est prévu qu'il y ait un maintien d'un registre. Donc, on aurait
pu le mettre, évidemment, dans la loi également, dans cette loi, ici.
M. Carmant : Bien, moi, je ne
vois pas, là, l'ajout, la nécessité de l'inscrire dans la loi. Je ne sais pas,
c'est... je ne vois pas la plus-value... excusez-moi.
Des voix : ...
Mme Garceau : O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...
Mme Garceau : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on peut traiter le 8, la
modification du 8 maintenant? Je serais prêt à recevoir des interventions. M.
le député... Oui, Mme la députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Merci, M. le
Président. Là, vous ajoutez un nouvel élément, donc, des comités... des comités
régionaux. J'imagine... Est-ce-qu'il y en aurait dans chaque région
administrative du Québec, donc sept comités régionaux? Oui.
M. Carmant : ...suggéré.
Mme Prass : D'accord. Et,
pour le comité... le comité national, j'imagine qu'il y aura certaines
personnes des comités régionaux qui seront retenues. Comment est-ce que vous
envisagez que cette répartition va se faire?
M. Carmant : Bien, de façon
équitable. Mais, encore une fois, tu sais, je laisse la liberté au commissaire
de s'organiser.
Mme Prass : Et est-ce qu'on
a, par exemple, une idée de la fréquence à laquelle... Est-ce qu'ils vont se
rencontrer un minimum de deux fois par année, trois fois par année, quoi que ce
soit, mais d'ajouter un élément de la fréquence minimum annuelle, disons, que
les rencontres devraient se faire?
M. Carmant : J'avoue que je
n'ai pas réfléchi à ça. Peut-être que ça pourrait être d'intérêt. Je sais que
je ne suis pas... Tu sais, l'enjeu, c'est qu'on ne veut pas non plus le limiter
le travail.
Mme Prass : Non, mais c'est
pour se donner un minimum. On peut aller au-delà. Si nécessaire, c'est...
Le Président (M. Provençal)
:Je veux juste une petite remarque par
rapport à ce que vous soulevez. Quand on regarde la formulation, «...afin
d'obtenir leurs avis sur toute question concernant une matière relevant de ses
fonctions», moi, je pense qu'au besoin, ça veut dire qu'à chaque fois qu'il va
y avoir un besoin il va aller consulter les gens, donc.
• (12 h 20) •
Mme Prass : Tout à fait, mais
je veux juste m'assurer qu'il y ait au moins un minimum de rencontres, parce
que, par exemple, il y a...
Mme Prass : ...on ne parle
pas... on ne sait pas ce qu'il va analyser, justement. Alors, disons qu'il n'y
a pas de raison pour qu'il aille consulter les jeunes dans la Côte-Nord, etc.,
moi, je veux juste m'assurer qu'il y ait un minimum de fois qu'il va les
rencontrer, justement, pour avoir leurs opinions au cours de l'année. Donc, pas
de maximum, et je comprends, il peut quand il veut, mais je veux juste
m'assurer qu'il y ait un minimum de fois.
Le Président (M. Provençal)
:C'était juste pour vous dire mon
analyse de la phrase. M. le ministre.
M. Carmant : La directrice
nationale aimerait peut-être contribuer, là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Consentement pour permettre à
Mme la sous-ministre Lemay de parler?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Mme la sous-ministre.
Mme Lemay (Catherine) : Bonjour.
Catherine Lemay, Directrice nationale de la protection de la jeunesse, et
sous-ministre associée aux services sociaux au ministère de la Santé et des
Services sociaux. M. le Président, je comprends tout à fait la préoccupation de
dire : Il faut avoir un nombre minimal de rencontres avec les enfants,
avec les jeunes adultes, pour avoir une portée puis pour avoir un impact
significatif. Le défi, là-dedans, c'est que ça ne sera pas 100 % dans les
mains de ceux qui vont être sur le terrain, puisque, quand on est dans des
groupes de jeunes, de jeunes adultes, de jeunes enfants, la participation,
l'engagement, juste mettre sur pied les comités, là, c'est beaucoup, beaucoup
d'énergie. Des fois, les jeunes viennent, des fois, ils ne viennent pas. Donc,
de venir contraindre dans un nombre minimum, après ça, la personne va passer
plus de temps à justifier pourquoi il n'y a pas eu le nombre minimum qu'on
aurait mis. Moi, je pense qu'il faut, au contraire, que les gens qui vont être responsables
d'animer ces groupes-là puissent avoir la marge de manœuvre et puissent mettre
tout leur temps et leur engagement à mobiliser les jeunes, puis au fait qu'ils
viennent.
Puis je vous donne l'exemple, on a mis un
groupe de sages en place, là, vous le savez, on en a parlé dans les études des
crédits précédentes. Juste de constituer un groupe significatif, là, de 10, 12
jeunes... ça a pris au moins deux ans avant de juste les asseoir ensemble,
qu'ils acceptent de... Et, pendant longtemps, là, on a eu trois, quatre jeunes.
Puis ce n'est pas que l'énergie n'a pas été mise, c'est juste que c'est
beaucoup, beaucoup d'engagement, d'énergie, pour les jeunes, la mobilité de
ceux-là, etc., donc.
Mme Prass : ...si on va
formuler un comité, si... justement, même si pas tout le monde est présente à
chaque fois, mais que c'est justement pour les consulter. Donc, je comprends
que c'est difficile de réunir tout le monde, tout le temps, mais, en même temps
pour s'assurer de l'efficacité de ce comité-là, pour que vraiment ces voix
soient entendues, surtout du côté régional, parce que c'est là qu'on voit des
disparités, je pense qu'il est quand même... même si c'en est un, je pense
qu'il est nécessaire de statuer qu'ils doivent se rencontrer minimalement une fois
par année, parce que... à tout du moins, juste pour s'assurer que c'est...
Une voix : ...
Mme Prass : Oui, c'est ça.
Puis le comité des ex-placés de la DPJ nous l'ont dit, également, qu'il faut
que ça soit fait de façon régulière, parce qu'on peut avoir un comité qui est
mis en place, mais, comme vous dites, bien là, tout le monde ne pas se
réussir... réunir, c'est difficile, etc., donc, peut-être, on laisse tomber à
l'eau, puis, durant un mandat de cinq ans ou sept ans, on va les rencontrer
deux, trois fois. Moi, je pense qu'il est... mais, justement, la raison pour
laquelle... de statuer qu'il y ait un minimum, moi, je pense que c'est
important parce que, sinon, comme vous dites, pour toutes sortes de raisons, ça
n'a pas eu lieu, ça ne se passera pas, mais je pense que c'est important,
justement, pour que ça soit significatif puis qu'on démontre que c'est
important que ces voix soient entendues, d'inclure un minimum pour la
fréquentation.
Mme Lemay (Catherine) : Si je
peux me permettre, justement, de... vous ne pensez pas que de projeter une
fois, ça donne le message qu'une fois c'est correct de se rencontrer, alors que
ce n'est pas ça qu'on souhaite...
Mme Prass : Non, moi, je
demanderais que le...
Mme Lemay (Catherine) : ...on
veut le plus régulièrement possible?
Mme Prass : C'est ça. Mais,
encore une fois, ça peut se faire autant de fois, on veut juste assurer que ça
se fasse. Moi, je serai plus contente si on dit deux ou trois fois par année,
ça dépend de l'ouverture du ministre, mais je pense qu'il est important de
s'assurer qu'on comprenne que ce n'est pas un comité qui va être créé, on va se
voir deux ans en cinq ans. Donc, moi, je pense que c'est le côté significatif
de dire qu'il y a un devoir de les rencontrer et de les écouter, minimalement
deux, trois fois par année, et, ensuite, dépendamment des analyses qu'il
entreprend, s'il a besoin d'en rajouter d'autres, rencontres, d'ajouter
d'autres rencontres.
M. Carmant : Je pense que
vous avez dit le mot-clé. Ajoutons «régulièrement»?
Mme Prass : Régulièrement...
durant une année. Parce que c'est ça, moi, ce que je ne veux pas voir, c'est
que ça se fasse trois, quatre... trois fois, disons, sur cinq ans, sur sept
ans. Régulièrement de façon annuelle.
M. Carmant : Mais
régulièrement, c'est régulièrement.
Mme Prass : Oui, mais
régulièrement, dans un mandat de sept ans...
Mme Prass : ...pas
nécessairement. Je pense que, justement, c'est la raison pour laquelle il faut
le préciser. Parce que sinon, comme vous avez dit régulièrement, ça peut être à
chaque année et demie, à chaque deux ans. Donc, je pense qu'il est important de
le faire...
M. Carmant : Alors, une
fois par année, au moins une fois par année?
Mme Prass : Minimum.
Moi, je dirais même deux, trois ou même deux, à tout du moins, mais... mais je
pense que, comme je l'ai dit, quand même, il est important de statuer qu'il y
ait un minimum de fois parce que sinon c'est quelque chose qui peut... Comme
j'ai dit, hein, on ne veut pas que ça se fasse trois... trois fois sur sept
ans.
M. Carmant : ...enjeux.
Le Président (M. Provençal)
:...si vous me permettez, de la
remarque qui a été faite par Mme la sous-ministre, que c'est quand même un défi
de réunir ces jeunes-là?
Mme Prass : Oui, mais
c'est le but du comité. Même, comme j'ai dit, si ce n'est pas tous les jeunes
qui sont là, quand même qu'on puisse avoir une idée. Comme j'ai dit, la
question des disparités régionales est très présente au Québec, surtout pour
les services, etc. Donc, justement, ce que vous répétez de la sous-ministre,
moi, ça m'inquiète parce que, je veux dire, bien là, ça va être difficile de
les réunir à chaque fois. Bien, on n'a pas besoin de tous les réunir, mais on a
besoin de s'asseoir avec ceux qui sont présents pour avoir leur... leur... pour
connaître leur réalité. Donc, pour moi, c'est... ça fait l'effet contraire de
me rassurer, de dire : Mais c'est difficile de les réunir.
M. Carmant : La députée
de D'Arcy-McGee voudrait nous... Ah! J'entends la machine.
Mme Prass : Et voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Avant toute chose, je pense que le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne voulait se prononcer. Oui. Et je veux juste
vous signaler, M. le député, qu'il vous reste deux minutes d'intervention
globalement.
M. Cliche-Rivard : Ah!
oui?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Cliche-Rivard : Pour
l'article 5 au complet?
Le Président (M. Provençal)
:Sur l'amendement.
M. Cliche-Rivard : Sur
l'amendement du ministre. On fera un sous-amendement. M. le ministre, je pense
qu'il y a un point quand même qui est important, parce qu'on l'a beaucoup dit,
que le commissaire serait la voix de ces enfants... Donc, la seule façon qu'il
puisse être la voix, bien, c'est qu'il les entende. Sinon, ça va être un peu
difficile parce que, là, il y aura... Il va parler pour eux, mais sans les
avoir consultés. Ça fait que j'ai quand même... J'apprécie votre ouverture. Je
veux quand même appuyer ce que ma collègue dit en ce sens où il faudrait qu'il
consulte pas mal souvent, là, je pense.
M. Carmant : ...mais
on... Si inquiétude il y a, on va tenter d'y répondre.
M. Cliche-Rivard : Excellent!
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : Bien,
je vais le laisser traiter ça avant.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Mme la députée de D'Arcee-McGee.
Mme Prass : J'aurais une
autre question. Pour la constitution de ces comités, justement, est-ce que vous
prévoyez, sans limiter qui pourrait être invité, qu'il y ait quand même une
représentation des différentes réalités des jeunes, donc des jeunes issus de la
communauté handicap physique, neurodivergent, des jeunes issus des communautés
ethnoculturelles, des jeunes de différents âges également. Est-ce que vous
prévoyez qu'il y ait, comme je l'ai dit, sans limiter qui le commissaire peut
inviter à faire partie de ces comités pour vraiment s'assurer de la
représentativité de notre société, que différents groupes de jeunes soient
statués, bien, doivent être représentés au niveau de ces comités?
M. Carmant : Bien, moi,
je pense que c'est un attendu, mais j'ai toujours peur de faire des listes dans
mes projets de loi.
Mme Prass : Mais... Mais
comme j'ai dit, on... ça serait... À un minimum, ils peuvent inviter qui ils
veulent par la suite, mais par exemple, un jeune de la communauté handicap
physique, un jeune de la communauté handicap avec une déficience
intellectuelle, un jeune... des jeunes issus de communautés ethnoculturelles.
Aussi, il faut se dire que la vérité d'un jeune avec, par exemple, sur le
spectre de l'autisme, qui a 12 ans ou 15 ans est différent que la
réalité de celui dans la vingtaine. Donc, pas seulement les différents groupes
qui doivent être représentés, mais les tranches d'âge aussi pour représenter
les différentes réalités. Donc, ce n'est pas pour limiter, du tout, mais pour
dire qu'il faut qu'il y ait un représentant, un jeune avec un handicap
physique, un jeune avec un handicap neurologique, un jeune avec un... qui est
issu des communautés ethnoculturelles, etc., juste pour s'assurer qu'encore une
fois on a vraiment une représentativité des différentes réalités des groupes,
des jeunes qui sont concernés.
• (12 h 30) •
M. Carmant : Bien, je ne
suis pas fermé, mais l'enjeu c'est... Ça peut mener à une, tu sais, à un comité
qui va être extrêmement... Là, tu sais, comment on limite la taille du comité
si on veut représenter chaque groupe? C'est... C'est... C'est sensible sur ce
point-là, tu sais. Je comprends l'importance que tout le monde soit représenté,
mais encore une fois, quand on commence à... Les gens vont nous demander :
Bien, pourquoi, moi, je ne suis pas sur cette liste-là? Pourquoi je ne suis pas
représenté? Pourquoi je ne suis pas autour de la...
12 h 30 (version non révisée)
M. Carmant : ...ce n'est
pas... je ne trouve pas que c'est une bonne idée.
Mme Prass : Oui, je
comprends, mais, en même temps, par exemple, avec les comités régionaux, encore
une fois, avec les disparités qui existent selon les régions, avec les
services, par exemple. Donc, un jeune autiste fait partie du comité consultatif
de l'Estrie, mais pas celui du Saguenay. Donc, on va manquer la réalité de ces
jeunes-là et ce qu'ils vivent, selon leurs régions, parce qu'ils ne sont pas à
la table. Donc, je comprends qu'on ne veut pas trop en exiger, mais, en même
temps, je pense qu'il y a un minimum de réalité qu'on doit s'assurer qu'à
toutes les tables régionales ils soient présents et sur le comité national
également. Parce qu'encore une fois, ces jeunes, pas seulement avec la réalité
qu'ils vivent, de vulnérabilité, mais avec la réalité régionale qu'ils vivent,
il faut s'assurer que leur voix et leurs expériences sont entendues.
M. Carmant : C'est... bien,
tu sais, c'est sûr que c'est difficile d'aller contre ça. C'est juste la... Tu
sais, quand on fait un projet de loi, il faut... il faut que ce soit... La
faisabilité de tout ça, moi, c'est plus ça qui m'inquiète, parce que, si...
Mme Prass : Donc, à tout le
moins, est-ce qu'on peut dire «idéalement»? Parce que je comprends, par
exemple...
M. Cliche-Rivard : ...représentativité
des réalités des jeunes.
Mme Prass : Parce que je
comprends que, tu sais, par exemple, il peut être difficile de trouver quelqu'un
d'issu de communautés ethnoculturelles dans certaines régions, alors ça ne
serait pas une obligation, mais, comme dit mon collègue, on suggère que tel,
tel, tel groupe ou tel représentant soit présent dans les comités juste à tout
le moins pour donner une... pas une directive, mais pour donner au commissaire
un petit peu les réalités qu'il doit prendre en considération.
M. Carmant : Mais on
pourrait... si vous voulez, on peut l'inclure dans votre proposition d'amendement.
Je n'ai pas vraiment... Comme je vous dis, je ne peux pas... je ne peux pas
aller contre ça. C'est juste qu'il faut que ce soit réalisable, donc il faut
que la définition soit assez large, tu sais, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:...commentaire. Je comprends très
bien votre intention, mais il ne faudrait pas non plus... non plus brimer une
certaine... l'autonomie qu'on veut donner aussi à ce commissaire-là. C'est
simplement une remarque que je voulais passer.
Mme Prass : Oui, mais c'est
des éléments qui sont repris justement du rapport de la commissaire Laurent,
que ce n'est pas juste... On comprend que la commission Laurent, justement, ça
a été mis en place en raison des failles, si on veut, à la DPJ, mais qu'elle
mentionne... là, on parle de tous les jeunes qui peuvent être en situation de
vulnérabilité. Donc, on veut juste s'assurer qu'on ne perde pas vue des
différentes réalités que ces jeunes pourraient vivre. Et, comme j'ai dit, je
comprends qu'entre régions il y ait des disparités, mais qu'on suggère à tous
le moins que ces différents groupes soient présents.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : J'entends,
là, M. le ministre, qu'on ne veut pas nécessairement être trop contraignant,
là. Ça fait qu'on pourrait utiliser un mot comme «veille» ou «s'assure» ou, tu
sais... Vous êtes à le faire? Bon, suspendons, peut-être, puis attendons la
proposition.
M. Carmant : On vient de me
proposer une phrase type.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Une voix : ...
M. Carmant : Bien, on va le
faire ensemble, là.
M. Cliche-Rivard : Suspendons
alors, puis entendons-nous sur un libellé.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Carmant : Oui, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Carmant : Mais là est-ce
qu'il y a d'autres choses, avant de...
(Suspension de la séance à 12 h 34)
(Reprise à 12 h 48)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on reprend. Il y a eu une
demande de suspension parce que nous aurons le dépôt d'un sous-amendement à
l'article cinq par Mme la députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Merci, M. le
Président. Donc, je vais lire notre proposition d'amendement. Donc, pour
l'article cinq, modifier l'amendement de l'article cinq du projet de loi par
l'ajout :
1° au sous-paragraphe c du paragraphe un,
les mots «représentatif de la diversité de la société québécoise, dans la
mesure du possible» suivant les mots «et de jeunes adultes»; et.
2° au sous-paragraphe c du paragraphe un,
le mot «régulièrement» suivant les mots «leurs avis».
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M.... Oui. Consentement pour
permettre à maître Bérubé de s'exprimer?
Des voix : Consentement.
M. Bérubé (Mathieu) : Petit-être
juste un petit commentaire. C'est... en fait, c'est technique, là. C'est plus
pour la rédaction du sous-amendement. Comme ici, il y a un passage qu'on ajoute
qui n'était pas dans la modification de l'amendement au sous-paragraphe c de
l'article cinq, il faudrait... techniquement, ce serait mieux d'écraser, en
fait, tu sais, de remplacer le sous-paragraphe c de l'amendement à l'article
cinq puis de réécrire le phrasage qu'on avait en ajoutant les mots.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je suggère qu'on retire ce
sous-amendement, puis on en réécrit un nouveau. Ça va être beaucoup plus
simple. Ça vous va? Consentement pour retirer le sous-amendement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement.
Et on va suspendre pour permettre la
rédaction et la correction.
(Suspension de la séance à 12 h 49)
(Reprise à 12 h
55)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, il y a un sous-amendement qui
a été proposé par Mme la députée de D'Arcy-McGee.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:On va faire... on va demander à Mme
la députée de lire son sous-amendement. Par la suite, on fera les... les
interventions. Mme la... Mme la députée.
Mme Prass : Merci, M. le
Président. Donc, remplacer dans l'amendement proposé à l'article 5 du
projet de loi, le sous-paragraphe c du paragraphe 1 pour le sous
paragraphe suivant : remplacer, dans le paragraphe 8, «comité
consultatif composé d'enfants et de jeunes adultes afin d'obtenir leur avis»
par «comité consultatif national et des comités consultatifs régionaux composés
d'enfants et de jeunes adultes représentatifs de la diversité de la société
québécoise, dans la mesure du possible, afin d'obtenir régulièrement, au moins
une fois par année, leurs avis».
M. Carmant : ...M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:À Me Bérubé?
M. Carmant : Me Bérubé.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Bérubé.
M. Bérubé (Mathieu) : Merci,
M. le Président. En fait, ici, là, effectivement, c'est ça, au niveau de la
fréquence, ce serait définitivement préférable de choisir soit qu'on souhaite
obtenir l'avis des comités régulièrement ou une fois par année, mais
régulièrement, au moins une fois par année, en termes de fréquence, c'est comme
si ça ne se jumelle pas très bien, là. Tu sais, je crois qu'il faudrait dire...
En fait, «afin d'obtenir régulièrement», à mon sens, déjà, ça incluait, là, à
tout le moins une fois par année, j'imagine, là, mais c'est comme un ou
l'autre, là.
Mme Prass : Bien, pas
nécessairement, parce que, régulièrement, encore une fois, sur un mandat de
sept ans, ce n'est pas nécessairement de façon annuelle. Donc, c'était de
préciser qu'il faut que ça se fasse. Moi, je pense que l'important, il faut que
ça se fasse au moins une fois par année. Pour moi, personnellement, je ne vois
pas de contradiction entre «au moins une fois par année» et «régulièrement»,
mais si j'avais à choisir, ce serait «au moins une fois par année» parce que
«régulièrement» peut être interprété de façon différente, comme je l'ai dit,
sur un mandat de sept ans.
M. Carmant : ...
Mme Prass : D'accord.
M. Carmant : Est-ce qu'on
doit voter?
Mme Garceau : Moi...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y, Mme la députée.
• (13 heures) •
Mme Garceau : ...Je pense
qu'il ne faut pas perdre de vue l'objectif et l'esprit de cette... de cette
recommandation dans le rapport de la commission. Et c'était parce qu'on veut
avoir la voix des jeunes, on veut que les jeunes soient compris dans les
décisions qu'on va prendre à leur égard. Et je crois que si on rencontre un
groupe de jeunes, je vais le dire, une fois par année, ce n'est pas beaucoup,
ce n'est pas beaucoup, et probablement les jeunes vont se dire : Est-ce
que c'est vraiment nous consulter? Parce que c'est juste une fois par année.
Peut-être qu'on va en perdre, au lieu de dire : Le «régulièrement» est au
moins une fois par année. C'est oui, ça devrait être au moins une fois, mais ça
envoie le message à nos jeunes qu'on veut les écouter, on veut les impliquer,
au lieu de dire : Ah, ça va être une fois par année. Moi, je trouve qu'on
envoie le mauvais message à nos jeunes, surtout compte tenu du volet, là, dans
le rapport concernant toute la... la... la... on veut avoir leurs opinions, ils
vont influencer la vie démocratique. C'était vraiment large comme mandat, comme
mission, et il me semble qu'on est en train de nuire à ces... à cet objectif si
on était en train de simplement dire «une fois par année», «une fois par
année». Donc, c'est pour ça qu'en ayant «au moins une fois par année» et
«régulièrement», peut-être que le commissaire, ça va être deux fois, mais ça va
dépendre parce que ça va dépendre des enjeux aussi, ça va dépendre, mais...
mais c'est pour ça, mais nous, compte tenu de qu'est ce qui a été véhiculé ici
et exprimé...
13 h (version non révisée)
Mme Garceau : ...surtout à l'égard
de nos jeunes. Ça faisait partie des recommandations, ça faisait partie de l'esprit
des recommandations. C'était de... d'avoir, d'écouter la voix des enfants, de
nos jeunes. On veut les impliquer dans notre société. On veut qu'ils soient
engagés. Et donc, moi, c'est le message. Il me semble que c'est un minimum. Ça
vient rejoindre l'esprit de cette recommandation-là dans le rapport et ça
envoie un message important à nos jeunes qu'on veut les écouter, plus qu'une
fois par année.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée, considérant l'heure,
moi, je vais suspendre les travaux jusqu'à 14 h, et ça va permettre à M. le
ministre de réfléchir à votre dernier commentaire. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 13 h 01)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 05)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous reprenons nos…
Le Président (M. Provençal)
:...travaux. La Commission de la santé
et services sociaux continue à siéger. Nous poursuivons l'étude détaillée du
projet de loi n° 37, Loi sur le Commissaire au bien-être et aux droits des
enfants.
Lorsque nous avons suspendu, nous étions à
recevoir... parce que je ne suis pas sûr qu'on avait fait la lecture. On
l'avait faite, la lecture? O.K. Mais là on avait retiré...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On s'apprête à retirer le
sous-amendement pour en déposer... avec un nouveau libellé.
Mme Garceau : Exact.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce qu'il y a consentement
pour retirer le sous-amendement?
M. Carmant : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, vous allez maintenant
redéposer votre sous-amendement, madame. Alors, on va le projeter à l'écran.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Il est quelque part dans le nuage. On
va l'attraper. Alors, c'est un sous-amendement qui est déposé par Mme la
députée de Robert-Baldwin...
Mme Garceau : Maintenant oui.
Le Président (M. Provençal)
:...à l'article 5.
Mme Garceau : Donc, suite à
nos discussions...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va prendre une minute...
Mme Garceau : Oh! excusez.
Le Président (M. Provençal)
:...on va le projeter à l'écran
pour...
Des voix : ...
Mme Garceau : On va se le
dire, c'est toute une journée, là, aujourd'hui. O.K.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre.
(Suspension de la séance à 14 h 07)
(Reprise à 14 h 12)
Mme Garceau : ...M. le
Président, suite aux discussions et les représentations de ma collègue, on va
remplacer dans l'amendement proposé à l'article cinq du projet de loi, le
sous-paragraphe c du paragraphe 1 par le sous-paragraphe suivant : c)
remplacer, dans le paragraphe huit, «comité consultatif composé d'enfants et de
jeunes adultes afin d'obtenir... woups!, leur avis» par «comité consultatif
national et des comités consultatifs régionaux composés d'enfants et de jeunes
adultes représentatifs de la diversité de la société québécoise, dans la mesure
du possible, afin d'obtenir au moins une fois par année leur avis».
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Interventions? M. le député...
M. le ministre, excusez.
M. Carmant : Juste pour dire
que c'est conforme à ce que... à nos discussions. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu' il y a une intervention de
la part du député de Saint-Henri–Sainte-Anne?
M. Cliche-Rivard : Avec
plaisir, M. le Président. Oui, je trouve ça très intéressant. Alors, j'appuie
fortement la proposition. Je pense que l'enjeu de la diversité, on en avait
parlé, on coche cette case-là tout en respectant l'intention du ministre de
n'être pas trop contraignant envers le futur commissaire et ses futurs comités.
Et puis on s'entend aussi sur le un par année, que ça sera un strict minimum,
là, c'est ce que vous aviez aussi communiqué, on s'entend que ce n'est pas un
objectif, que ce soit une fois par année. Je pense que si le commissaire veut
vraiment être la voix des enfants, il va falloir qu'il fasse pas mal plus que
ça. Mais je suis content qu'on vienne quand même baliser qu'au minimum, strict
minimum, il faudrait qu'il les voie une fois par année, en soulignant que je
m'attendrais à pas mal plus que ça comme méthode de travail, évidemment.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que le sous-amendement à l'article cinq déposé par Mme la députée de
Robert-Baldwin est adopté? Adopté. Merci. Maintenant, on revient à l'article
cinq, à l'amendement de l'article 5, qui avait été déposé par M. le
ministre. Interventions? Oui.
M. Cliche-Rivard : C'était
quoi, votre intention, M. le ministre, après qu'on ait entendu les organismes
qui représentent les tout-petits, là? Ils se demandaient comment on allait
pouvoir les consulter, les tout-petits. Vous avez réfléchi à cette question-là
ou...
M. Carmant : Oui, bien, on
avait décidé... En fait, on a... on a décidé de laisser les choses inchangées
dans l'article de loi, craignant qu'il y ait parfois conflit entre l'intérêt
des parents et l'intérêt de l'enfant. Puis, dans la loi de la protection de la
jeunesse... mais on veut que soit l'intérêt de l'enfant qui prime toujours.
Donc on a décidé de laisser l'article inchangé.
M. Cliche-Rivard : O.K., on
est conscients, là, on est tous conscients qu'un enfant de zéro, cinq ans ne
pourra pas aller s'asseoir au comité pour... donner ses besoins. On va se le
dire. Donc, on...
M. Cliche-Rivard : ...on
va donner au commissaire, au comité cette sensibilité-là quand même? Comment
vous percevez ça?
M. Carmant : Oui, je
pense que le... Je pense que le commissaire doit être capable de reconnaître ce
qu'il y a de mieux pour nos enfants. Et je pense que c'est... ça... et de
toujours travailler dans l'intérêt supérieur de nos enfants.
M. Cliche-Rivard : Et
pour le cas échéant, consulter, j'imagine, des organismes qui se spécialisent
en petite enfance, qui pourront l'informer, l'aviser. Ça, c'est dans les
articles plus tard.
M. Carmant : C'est ça.
Ou l'article 1, là, mettre en place des moyens pour recueillir les
préoccupations.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Toujours sur l'amendement de M. le
ministre, Le .4, de ce que j'avais compris avait été réglé. À ce moment-ci, le
.8, avec le sous-amendement, deviendrait plus conforme aux attentes des
oppositions. Et je vous rappelle qu'il y avait... Si on peut descendre un petit
peu plus bas, s'il vous plaît, la dernière modification qui avait été apportée
dans cet amendement-là, c'était au niveau de jeunes adultes, où on introduisait
la notion en situation de vulnérabilité, y compris celle... Merci. Oui, Mme la
députée de Robert-Baldwin.
Mme Garceau : Oui. M. le
Président. Je savoir, M. le ministre, parce que je pense que c'était pas mal
unanime que ce soit, Mme Laurent, les ex-commissaires, plusieurs groupes,
que vous n'avez pas repris la définition de jeune adulte que la commission
Laurent avait dans son rapport, c'est plus restreint comme groupe, et je
voulais savoir pourquoi vous n'avez pas repris l'intégralité de la
recommandation dans le rapport Laurent concernant cette définition qui est
quand même assez importante.
M. Carmant : Pouvez-vous
me rappeler ce qu'elle avait dit, Mme Laurent? Parce que je crois qu'on
l'avait ouvert, justement, en parlant des plus vulnérables. Initialement, on
est dans un... Encore une fois, dans un esprit de ne pas surcharger le... le
commissaire, j'avais... j'avais limité à ceux qui étaient sortis de... qui
avaient... qui étaient sous la protection de la jeunesse et qui avaient plus de
18 ans. Mais par la suite, je crois que j'ai été très sensibilisé par les
différents témoignages. Donc, c'est pour ça qu'on est on élargit à 25 ans
en situation de vulnérabilité. Encore une fois, en laissant la chance au
commissaire de définir les... tu sais, le concept de vulnérabilité.
Mme Garceau : Moi,
j'avais de MM. Fortin et Gosselin, au niveau de, je crois, c'était dans
leur mémoire et suite à leur représentation. La définition était la
suivante : jeune adulte désigne une personne âgée de moins de 25 ans,
issue de groupes ayant plus de difficultés à faire respecter leurs droits,
notamment les jeunes autochtones, les jeunes appartenant à des minorités, les
jeunes handicapés et les jeunes ayant fait l'objet d'une intervention
d'autorité de l'État. Donc, évidemment, on ne vise pas, là, seulement une
question de protection de la jeunesse.
M. Carmant : Pour ça
qu'on a élargi à «en situation de vulnérabilité». Encore une fois, moi, je
n'aime pas mettre des listes dans les projets de loi. Il y a toujours des gens
qui se sentent exclus quand on met des listes. Puis ça, je vous invite à...
bien, à ne pas faire ça. Je pense que 25 ans en situation de vulnérabilité,
c'est très inclusif.
Mme Garceau : Mais là
vous avez «dont la situation a déjà été prise». Ça fait qu'il y a une
condition. Il y a une condition liée.
M. Carmant : Non? C'est
«y compris».
Mme Garceau : Dont la
situation a déjà été prise en charge par le directeur et qui a fait l'objet
de... Je ne vois pas «y compris», là. J'ai-tu... J'ai-tu la bonne version?
Une voix : ...
• (14 h 20) •
Mme Garceau : Y compris
celle... O.K. Je m'excuse, «y compris celle», «y compris celle». O.K, Moi,
c'était juste... Évidemment, la situation de vulnérabilité, c'est la commission
elle-même qui est venue définir, voulait vraiment inclure des groupes, de
s'assurer de l'inclusion de certains groupes d'enfants dans la...
Mme Garceau : ...définition de
«jeune adulte». Et c'est... Ça a été repris par, je crois, tous les groupes que
nous avons reçus, là, c'était... ils trouvaient la définition restrictive. Et
même avec «en situation de vulnérabilité», ça ne représente pas l'ensemble, je
dirais, des représentations que nous avons reçues des différents groupes lors
des consultations particulières.
M. Carmant : Mais je pense
que c'est plus large que «les personnes en situation de handicap, communautés
ethnoculturelles ou ceux ayant fait l'objet de l'intervention de l'autorité».
«Vulnérabilité», c'est beaucoup plus large et inclusif.
Mme Garceau : C'est quand
même sujet à... c'est sujet à interprétation. C'est sujet à interprétation, le
mot «vulnérabilité». Dans quel sens? Donc, c'est pour ça qu'on aurait même
pu... «en situation de vulnérabilité», peut-être, «notamment» ou «telle que» et
donc ça vient rejoindre aussi, là, «y compris celle». Donc, on donne une
certaine définition, mais elle n'est pas absolue.
M. Carmant : Parce que, tu
sais, à un moment donné, ils nous ont parlé de... des enfants qui ont eu des...
de la maltraitance mais qui n'ont jamais été signalés. Dans la définition du
rapport, ils ne seraient pas inclus dans vulnérables. Tu sais, il y a toutes
sortes de vulnérabilités que... qui ne sont pas signalées, il y a toutes sortes
de vulnérabilités qui sont différentes. Tu sais, on peut ajouter un autre
«notamment» ou un autre «y compris», mais je pense que l'esprit est vraiment
là. Les personnes vulnérables, c'est tout le monde. Tous ceux qui ont...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Mme la députée de D'Arcy-McGee.
Mme Prass : Moi, ça serait
plutôt un commentaire pour... On parle de situation... de personnes en
situation vulnérable. Par exemple, on a quelqu'un qui était sous la charge du
DGEQ et que là, ils ont 24 ans, ils ont repris leur vie, ils ont... ils
ont eu... ils ont pu passer à travers. Donc, dans ce cas-là, ils ne sont plus
en situation de vulnérabilité, mais l'ont été. Mais leurs commentaires sont
aussi de valeur que ceux des autres parce que, justement, eux, ils peuvent dire
comment, par exemple, ils ont... ils ont passé à travers. Donc, est-ce que vous
serez ouvert, par exemple, qu'on dise «les personnes âgées dans moins de
18 ans et d'autant plus de 25 ans en... ayant été ou en situation de
vulnérabilité»? Parce que je pense, comme j'ai dit, leur vécu est quand même...
pourrait être porteur au travail du commissaire pour justement leur indiquer ce
qui a fonctionné, ce qui n'a pas fonctionné, par exemple.
M. Carmant : Je passerais la
parole au juriste. Maître.
Le Président (M. Provençal)
:Me Bérubé.
M. Carmant : C'est une
technique, là.
M. Bérubé (Mathieu) : Oui.
Bonjour. Merci, merci, M. le Président. En fait, ici, avec l'amendement, là,
c'est que c'est... c'est inclus, là, en fait, là. Le jeune qui aura déjà eu une
situation de prise en charge par la DPJ est visé par la... par la définition de
«jeune adulte». L'intention de l'amendement n'étant pas d'écarter cette
possibilité-là, quand bien même que sa situation à lui, au moment réel, ne
serait plus qualifiée de vulnérable. Je pense qu'on peut présumer que, par son
passé, il serait dans une situation de vulnérabilité. Mais même s'il n'est pas
au moment du jour, il a déjà eu une prise en charge, il est couvert par la
définition, là.
Mme Prass : Alors, si je vous
donne l'exemple d'un jeune qui a été itinérant, il n'a jamais été sous la
charge de la DPJ, mais qui est passé à travers, est-ce qu'on ne pourrait pas?
Justement, ayant été en situation de vulnérabilité, parce qu'il ne l'est plus à
ce moment-là, et comme il n'a pas été sous la charge de la DPJ, il ne serait
pas reconnu de cette façon.
M. Bérubé (Mathieu) : Bien,
en fait, là, c'est peut-être une question d'interprétation. Je pense que l'idée
du texte aussi, il y avait une question de latitude qui était souhaitée être
accordée comme telle au commissaire pour qu'il puisse lui-même, en fait, se
faire sa propre idée. Mais, tu sais, la vulnérabilité, essentiellement, si on
s'en retourne vers les dictionnaires usuels, on parle de quelqu'un qui peut
être facilement atteint, donc c'est très, très large. On peut avoir un bassin
de personnes assez large. Puis là, à savoir si j'ai été en situation
d'itinérance, je ne le suis plus maintenant, est-ce que je suis nécessairement
plus vulnérable? La question se pose, là. Ce n'est pas... D'après moi, un
n'amène pas l'autre nécessairement, là.
Des voix : ...
Mme Prass : Bien, c'est ça.
Mais je pense qu'ajouter «ayant été» aussi démontre que le commissaire veut
prendre en considération les histoires de succès et apprendre, si elles sont
là, pour pouvoir les émettre par la suite. Donc, je pense que c'est un petit ajout,
mais qui fait en sorte de démontrer qu'on veut vraiment comprendre comment on
peut s'en sortir, même ceux qui ne sont plus en situation. Alors, en «ayant
été», ce n'est pas un grand...
Mme Prass : ...ajout, mais je
pense que ça change un petit peu, de façon positive, l'esprit de la pensée du
commissaire.
Des voix : ...
Mme Prass : ...aussi, on veut
pouvoir les entendre. Parce que, pour le commun des mortels, une personne qui
est en situation de vulnérabilité, ce n'est pas une personne qui a passé à
travers.
M. Carmant : Moi, je pense
qu'on est dans le coeur de la loi. Peut-être qu'on pourrait mettre un
considérant, mais, dans le coeur de la loi, je pense qu'il faut rester dans les
balises légales.
Mme Prass : Alors, pour vous,
quand on parle de personnes en...
M. Carmant : Oui, c'est...
quelqu'un qui a...
Mme Prass : ...situation de
vulnérabilité, c'est quelqu'un qui a pu passer au travers et qui, maintenant,
vit une bonne vie. Moi, je vois ça, comme vous dites, ouvert un petit peu à
interprétation, parce qu'en ajoutant «ayant été» justement, on peut inclure, à
ce moment-là, des gens qui ont un vécu, et pour dire : On ne veut pas
juste parler aux personnes qui sont en situation de vulnérabilité, mais ceux
qui sont passés à travers aussi. Alors, c'est pour ça que je dis... je pense
que c'est un esprit plus positif, pour dire : On veut aussi apprendre des
leçons de ceux qui ont été là, mais qui ont passé à travers.
M. Carmant : Non, je vous
entends, mais on me dit que c'est inclus dans la terminologie qu'on utilise.
Mme Prass : D'accord.
M. Carmant : C'est vraiment
l'esprit de ce qui est écrit là.
Mme Prass : D'accord. Mais on
se comprend que, comme vous dites, donc, l'interprétation est : des gens
qui ont pu passer par des situations de vulnérabilité, mais qui ne le sont
plus.
M. Carmant : Exact. Tout à
fait, tout à fait.
Mme Prass : O.K. D'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, Mme la députée? Mme
la députée de Robert-Baldwin.
Mme Garceau : Surtout, je
relisais les représentations du... le regroupement des Auberges du coeur, et
ça, c'est quelque chose qui est vraiment... qui m'a frappée énormément.
C'étaient les jeunes qui, si on veut dire, passent à travers, là, vont aller à
l'auberge. Et on parlait de ça, ils mentionnaient qu'ils voulaient comme
élargir le terme «vulnérable», parce que, c'est ça, c'était toute la question
des jeunes qui, oui, vont aux auberges, mais, après ça, quittent les auberges.
Peut-être que leur situation est beaucoup meilleure, et ils veulent avoir un
mot à dire, afin d'améliorer les choses pour les jeunes qui sont en situation
de vulnérabilité. C'est comme de redonner à la communauté. Donc, c'était
important. Je me souviens, là, pour le regroupement, de, comme, élargir ce
groupe pour inclure ces jeunes.
M. Carmant : Et c'est pour ça
qu'on ne limite plus seulement à ceux qui sont passés par la DPJ. On inclut
tous ceux qui sont vulnérables.
Mme Garceau : Oui, parce que,
comme ils le mentionnaient, il y en a où...
M. Carmant : Ils n'ont...
Mme Garceau : ...les familles
d'accueil également, là, où, malheureusement, ils font des signalements, mais
les signalements ne sont pas retenus, donc sont dans des situations de
vulnérabilité.
M. Carmant : Exact. On
s'entend là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement de M. le ministre? M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. On a déposé un sous-amendement pour le point 5... non, pas 5...
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que ce n'est pas pour le
point 5.
M. Cliche-Rivard : Le 8, le
8.
Le Président (M. Provençal)
:Point 8, effectivement.
M. Cliche-Rivard : Alors, si
on pouvait l'afficher?
• (14 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le sous-amendement à l'article
5 que le député de Saint-Henri—Sainte-Anne nous dépose... Vous nous en fait la
lecture et vous le commentez, s'il vous plaît.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Très simple, dans l'amendement à l'article 5 : Insérer dans
le huitième paragraphe, après «former», les mots «et soutenir».
Donc, le paragraphe se lirait ainsi :
«former et soutenir un comité...
14 h 30 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...consultatif
national. La suite, c'est ce qu'on connaît. Ça vient dans une perspective où
des groupes nous parlaient, là, de la coordination puis l'aide que veut faire
le commissaire avec le comité, s'assurer qu'ils ont ce qu'ils ont besoin, s'assurer
que les ressources soient là, qu'il y ait la continuité, que... Bref, qu'il y
ait des mécanismes qui soient en place. Former pouvait laisser sous-entendre
que, du moment où il était créé, il n'y avait plus d'obligation continue de l'alimenter,
entre guillemets, ou de le soutenir. Alors, on viendrait juste apporter un
correctif qui me semble être dans l'esprit de ce que vous aviez en tête de
toute façon.
M. Carmant : Je n'ai pas d'enjeu
avec ça, M. le Président.
(Consultation)
M. Cliche-Rivard : Bien, on
peut soutenir notre propre comité, là.
Le Président (M. Provençal)
:Maître, je vais vous inviter à parler
devant votre micro.
M. Cliche-Rivard : Mais on
peut suspendre aussi. Mais je pense que le public bénéficierait de la réponse
du légiste.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre ou maître...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, maître. Consentement pour
permettre à maître...
M. Cliche-Rivard : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Cheang (Sokun C.) :Oui, Sokun Cheang, avocat au ministère de la Justice. Juste...
c'est une question de sémantique, parce que, vu que c'est la responsabilité du
commissaire de former le comité, donc c'est son comité à lui, c'est lui qui en
est responsable, donc il ne peut pas se soutenir lui-même. Quand on parle de
soutenir, c'est soutenir vraiment un comité d'un tiers. Donc, ici, c'est déjà
implicite par rapport à former le comité, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Je vais
être très franc avec vous, maître, là, l'argument de sémantique, là, ne me
convainc pas vraiment. On peut très bien exercer un rôle de soutien sur un
comité national qu'on a formé. Je ne pense pas que la sémantique nous empêche
de faire ça. Est-ce que vous avez une contre suggestion, un mot que vous
aimeriez davantage? Moi, je suis très ouvert, là. L'intention, c'est de
répondre avec une obligation continue.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Pour que, M. le ministre, vous
puissiez avoir...
M. Cliche-Rivard : Moi, je
suis très... Oui, allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:Je suspends les travaux.
(Suspension de la séance à 14 h 33)
(Reprise à 14 h 52)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors, je
vais inviter le député de Saint-Henri-Sainte-Anne en nous présentant... à nous
présenter, excusez-moi, son sous-amendement.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Oui, je pense qu'il faut que je retire mon amendement précédent.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, excusez. Consentement pour
retirer le sous-amendement qui avait déjà été déposé? Consentement?
Des voix :
Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et là, on y va avec le...
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Donc, ça fait suite aux discussions qu'on a eues et la voie de
passage qu'on trouvait ensemble. Alors, je le lis : insérer, dans
l'amendement à l'article 5, après le sous-paragraphe c du paragraphe 1, le
sous-paragraphe suivant :
d. insérer, à la fin du paragraphe 8, «et
voir à leur fonctionnement».
Et donc on va s'assurer que le commissaire
ait un rôle à jouer, non seulement dans la formation du comité, mais évidemment
aussi dans son fonctionnement, et qu'il veille à son fonctionnement. Alors, de
mon côté, les attentes sont rencontrées, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:...y a-t-il des interventions sur le
sous-amendement présenté par le député de Saint-Henri-Sainte-Anne? M. le
ministre.
M. Carmant : Bien, je suis en
accord avec ça. Peut-être quand même une petite tristesse de voir
«animer»disparaître, mais on va y aller avec, «voir à leur fonctionnement».
Le Président (M. Provençal)
:...on va se garder une petite
réserve.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que le sous-amendement déposé par le député de Saint-Henri-Sainte-Anne
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, nous
revenons à l'article 5 et son... à l'amendement de l'article 5. Y a-t-il
d'autres interventions sur l'amendement de M. le ministre à l'article 5? Non?
Mme Garceau : Non,
malheureusement.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
:On est à l'article 5, là, on est à
l'amendement, donc...
Une voix : Est-ce qu'on vote
l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, bien, on va commencer par voter
l'amendement, s'il n'y a pas d'autre intervention, M. le ministre.
M. Carmant : O.K. O.K.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Là, M. le ministre, on est sur votre
amendement. On a voté plusieurs sous-amendements, dont certains ont été
adoptés. Maintenant, on est sur l'amendement que vous aviez déposé à l'article
5...
Le Président (M. Provençal)
:...s'il n'y a pas d'autre
commentaire, nous allons procéder à la mise aux voix de votre amendement, et,
par la suite, si les députés ont des commentaires à faire sur l'article 5
amendé, il leur reste du temps pour questionner.
M. Carmant : Ah! O.K. Je
comprends.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Si je ne
m'abuse, même sur le... même sur l'amendement du ministre, il y avait des
choses à aller valider au Conseil des ministres avant d'adopter l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Si vous me dites qu'on...
M. Cliche-Rivard : Si je ne
m'abuse, là. Je me trompe peut-être, mais...
Le Président (M. Provençal)
:C'était sur le 6, on m'avait dit,
mais, sur le 5, on ne m'avait pas fait de...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je vais poser la question à M. le
ministre, puis ses conseillers nous répondront, s'il le faut. Une fois que
votre amendement est adopté, est-ce que vous avez besoin d'une pause? Est-ce
qu'on doit... on devra suspendre l'article 5 amendé pour que vous puissiez
faire d'autres modifications? C'est ce que j'ai besoin de savoir. Sinon, on va
voter votre amendement. Par la suite, on va revenir pour des discussions au
niveau de l'article 5, qui est sous-amendé... qui est amendé.
M. Carmant : Juste question
de ne pas faire de faux pas, M. le Président, je passerais la parole à Maître
Bérubé, là, juste être sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Maître Bérubé.
M. Bérubé (Mathieu) : Oui.
Bien, en fait, à mon sens, l'amendement pourrait être voté aujourd'hui, puis
rien n'empêcherait de revenir avec un amendement pour l'article 5. Mais
donc, c'est l'article 5 comme tel qui ne serait peut-être pas adopté
aujourd'hui, dépendamment de vos intentions, là. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Bon.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais revenir. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions sur l'amendement déposé à l'article 5 par M. le
ministre? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement déposé
par le ministre est adopté à l'article 5?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Et là je dois comprendre que, ce que
vous avez dit, on devrait suspendre l'article 5 amendé. Alors...
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : ...sur le
1, sur le 2, j'imagine. Je vous pose la question à vous. Nous, on... Je pense
que oui. Est-ce que, M. le ministre, commencer le 1, commencer le 2... est-ce
que vous avez un enjeu?
M. Carmant : Non, je n'ai pas
d'enjeu.
M. Cliche-Rivard : Entamons
la discussion.
Le Président (M. Provençal)
:On peut entamer la discussion sur
l'article 5 amendé?
M. Cliche-Rivard : On ne
pourra juste pas le voter.
M. Carmant : Moi, je peux
faire le point 1, si vous êtes à l'aise. Là, moi, je n'ai pas de...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, mais moi, je n'ai pas de
problème. Moi, je vous dis, là, sur l'article 5 amendé, chacun des députés
va avoir 20 minutes pour questionner votre article 5 amendé. Mais vous
sembliez dire que vous allez arriver avec d'autres modifications.
M. Carmant : Exact.
Le Président (M. Provençal)
:Préférez-vous attendre que ces
modifications-là soient réalisées pour qu'on en discute de façon globale?
M. Carmant : Oui, attendons
alors, pour ne pas que ce soit trop confondant, là.
Le Président (M. Provençal)
:O.K.
M. Carmant : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors...
M. Carmant : Attendons pour
ne pas que ce soit trop confondant.
Le Président (M. Provençal)
:Alors...
M. Carmant : Parce que, déjà,
je suis un peu...
M. Cliche-Rivard : Oui, je
suis d'accord. Je partage le...
Mme Garceau : Juste pour
qu'on se comprenne, M. le Président, c'est... parce que, M. le ministre, il
pourrait y avoir d'autres amendements de votre côté concernant
l'article 5, c'est ça? O.K. Parfait.
M. Cliche-Rivard : Pour nous
permettre de bien avancer, cela dit, moi, j'entends quelques éléments où la
discussion pourrait être entamée, où je verrais probablement, possiblement de
votre côté, des amendements. Je parle notamment, puis on en a discuté, du volet
d'accréditation, peut-être de le... si on voulait le mettre là, il y aurait une
question d'ajout. Je pose la question : Est-ce qu'on veut commencer une
discussion ou vous voulez tout simplement qu'on la reporte?
Le Président (M. Provençal)
:Moi...
M. Carmant : ...
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais,
dans ce cas-là, sachons qu'on va sûrement refaire l'exercice où il faudra qu'il
y ait d'autres amendements plus tard, là...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, exact.
M. Cliche-Rivard : ...mais
c'est correct.
Le Président (M. Provençal)
:Et ce que je vous dirais, c'est que,
si M. le ministre redépose un nouvel amendement, bien, vous aurez tous...
chacun 20 minutes pour rediscuter de cet amendement-là. Et, par la suite, on va
revenir à l'article 5 amendé, pour lequel vous aurez encore un 20 minutes
de questionnement.
Mme Garceau : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
Mme Garceau : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre
l'article 5 et son amendement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. À ce moment-là, est-ce que
nous pouvons... Parce que l'article 6 est déjà suspendu. L'article 7
avait été adopté. Est-ce qu'on peut traiter l'article 8?
M. Carmant : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Oui?
M. Carmant : Oui.
• (15 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Alors, si on peut traiter
l'article 8, M. le ministre, je vais vous demander d'en faire la lecture.
M. Carmant : Merci, M. le
Président.
«Pour l'accomplissement de ses fonctions,
le commissaire peut notamment :
«1° recevoir et...
15 h (version non révisée)
M. Carmant : ...entendre les
observations de personnes ou de groupes;
«2° effectuer ou faire effectuer les
analyses, les études et les recherches qu'ils jugent nécessaires;
«3° avoir recours à des experts externes
afin de lui faire rapport sur un ou plusieurs points précis qu'il détermine;
«4° détacher un membre de son personnel ou
un expert qu'il mandate auprès d'un organisme public et exiger que ce dernier
fournisse les locaux et l'équipement qu'il estime nécessaires;
«5° produire, en tout temps, un rapport
sur toute matière relevant de ses fonctions.»
Le présent article du projet de loi en
introduit la section II du chapitre II, laquelle section concerne les
pouvoirs du Commissaire au bien-être et aux droits des enfants.
L'article prévoit certains pouvoirs
dévolus au commissaire pour l'accomplissement de ses fonctions. Ainsi, lorsque
le commissaire le juge nécessaire à ses fonctions, il peut recevoir et entendre
des observations formulées par des personnes ou des groupes, effectue des analyses,
des études ou des recherches et mandater un expert externe à son organisation
afin d'obtenir des précisions sur un sujet donné.
De plus, le commissaire peut détacher un
employé ou un expert mandaté auprès d'un organisme public. Puisque ce pouvoir
implique théoriquement l'affectation physique de l'employé ou de l'expert dans
un autre lieu que les locaux du commissaire, le paragraphe 4° de l'article
précise que le commissaire peut exiger de l'organisme public visé qu'il
fournisse les locaux et les équipements nécessaires.
Enfin, l'article permet au commissaire,
toujours lorsqu'ils l'estiment opportun, de produire un rapport sur toute
matière relevant de ses fonctions. Conséquemment, le commissaire n'est pas tenu
d'attendre la production de son rapport d'activités annuel pour présenter un
rapport à l'Assemblée nationale.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? De Mme la députée de
Roberval.
Mme Garceau : Merci beaucoup,
M. le Président. On est allés vite, là, en termes de... On va commencer à
réviser les pouvoirs de l'article... à l'article 8. Cependant, les
pouvoirs sont en fonction... ils sont en fonction des fonctions, les pouvoirs,
parce que, pour l'accomplissement de ses fonctions, maintenant, les fonctions
sont définies à l'article 5, que nous venons de suspendre, donc... Et on l'a
déjà fait l'autre jour. On ne peut pas commencer ce volet Pouvoirs sans
finaliser le volet Fonctions. Il faut passer à travers toute notre discussion,
si vous avez d'autres amendements, nous, on en a certainement, pour
déterminer... suite aux amendements, suite à l'adoption de l'article 5 en
sa totalité, là, on va commencer en termes des pouvoirs qui sont liés à ses
fonctions, parce qu'il pourrait avoir d'autres pouvoirs en raison des
amendements et le questionnement lié à ses fonctions. Donc, moi j'ai beaucoup
de difficulté aujourd'hui. Compte tenu qu'on a suspendu le 5, vous allez...
vous l'avez mentionné, avoir d'autres amendements. Donc, on ne peut pas
poursuivre sur ce volet-là. Il faut adopter 5 avec tous les amendements, et,
suite à ça, on procède à 8. On ne peut pas faire l'inverse, là, je m'excuse, ce
n'est pas logique.
M. Carmant : Bien, moi, je ne
vois pas vraiment de... mais, tu sais, je comprends la situation, mais... C'est
vraiment un complément de ses fonctions, c'est des outils qu'il peut utiliser.
Mme Garceau : Non, je m'excuse,
M. le ministre, ce n'est pas un compliment, ce n'est pas un accessoire, c'est...
c'est... Il y a des fonctions et, afin de les accomplir, voici ses pouvoirs. Il
faut définir les fonctions afin de déterminer qu'est-ce qu'il va faire avec ou
comment il va les accomplir, comment il va les exécuter. C'est logique, là.
M. Carmant : Est-ce qu'on
peut en discuter au moins?
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je vais demander...
Mme Garceau : On peut
suspendre. On peut suspendre?
Le Président (M. Provençal)
:Je vais demander l'avis. On a deux
personnes, ici, au niveau légal sur le projet de loi. J'aimerais savoir est-ce
qu'on peut procéder à l'étude de l'article 8, considérant les commentaires
qui viennent d'être formulés par Mme la députée de Robert-Baldwin. Et là je
peux suspendre pour vous permettre de...
Mme Garceau : Peut-être qu'on
pourrait discuter.
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 05)
(Reprise à 15 h 13)
Le Président (M. Provençal)
:On reprend nos travaux. Alors, je vais
avoir besoin du consentement pour que nous puissions aller à l'article 12,
qui était suspendu. Donc, consentement pour reprendre l'article 12?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le ministre, on fait la
lecture de l'article 12.
M. Carmant : D'accord. Merci,
M. le Président. On reprend. L'article 12 se lit comme suit :
«Le commissaire produit annuellement, dans
les quatre mois de la fin de l'année financière, un rapport de ses activités.
«Il signale, dans ce rapport, tout sujet
ou tout cas qui, à son avis, mérite d'être porté à l'attention de l'Assemblée
nationale. Il y fait aussi état, le cas échéant, des difficultés rencontrées
dans ses enquêtes.
«Le commissaire intègre également dans ce
rapport le portrait de l'état de bien-être des enfants du Québec prévu au
paragraphe 2° du deuxième alinéa de l'article 5.»
Le présent article du projet de loi
prévoit l'obligation pour le commissaire au bien-être et aux droits des enfants
de produire annuellement un rapport de ses activités. Le deuxième alinéa de
l'article précise que le commissaire peut signaler dans ce rapport tout sujet
ou tout cas qu'il souhaite porter à l'attention de l'Assemblée nationale ainsi
que les difficultés rencontrées dans le cadre de ses enquêtes. Enfin, le
dernier alinéa de l'article prévoit l'intégration du portrait de l'état de
bien-être des enfants au Québec dans le rapport annuel du commissaire. La
réalisation d'un tel portrait fait partie des fonctions du commissaire prévues à
l'article 5 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Et vous avez un amendement, M. le
ministre.
M. Carmant : Oui. Merci, M.
le Président. L'amendement se lit comme suit :
Insérer, à la fin du deuxième alinéa de
l'article 12 du projet de loi, «les recommandations qu'il a faites en
vertu de l'article 11.1 ou les avis qu'il a donnés en vertu de
l'article 11.2».
Cet amendement s'inscrit dans le mécanisme
de suivi des recommandations faites par le commissaire et introduit par les articles 11.1
et 11.2 du projet de loi. Il vise ainsi à prévoir que le commissaire fait état
dans son rapport d'activité annuel des recommandations qu'il a faites en vertu
de l'article 11.1 ou des avis qu'il a donnés en vertu de l'article 11.2.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Le 11.1 fait...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Parce que le 11.1 fait référence au
niveau des fonctions, et elles n'y ont pas été votées.
M. Carmant : Je comprends, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, on ne peut pas traiter votre
amendement.
M. Carmant : J'essaie
d'avancer.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, votre amendement...
Le Président (M. Provençal)
:...on va le suspendre et...
Consentement pour suspendre l'amendement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et étant donné qu'on ne peut pas
traiter l'amendement, on va suspendre l'article 12.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Article 13, mais, au
moins, il va avoir été lu.
M. Carmant : Merci de
m'encourager, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:On va essayer de trouver un petit
côté positif, là, oui. Article 13. M. le ministre.
M. Carmant : Oui. Merci, M.
le Président. L'article 13 se lit comme suit :
«Le commissaire transmet au président de
l'Assemblée les rapports qu'il produit en application de la présente... la
présente section. Le président les dépose à l'Assemblée nationale dans les 15
jours de la réception ou, si elle ne siège pas dans les 15 jours, de
l'ouverture de la session suivante ou de la reprise de ses travaux.»
Cet article du projet de loi prévoit la
procédure applicable pour la présentation à l'Assemblée nationale des rapports
produits par le Commissaire au bien-être et aux droits des enfants. Les
rapports visés par l'article sont les suivants : tout rapport produit par
le commissaire en application du paragraphe 5 de l'article 8 du projet de loi
sur toute matière relevant de ses fonctions, tout rapport produit par le
commissaire à la suite d'une enquête effectuée à la demande de l'Assemblée
nationale en application de l'article 10 du projet de loi, tout rapport d'activité
annuel produit par le commissaire en application de l'article 12 du projet de
loi. Merci, M. le Président.
Une voix : ...
M. Carmant : Oui.
L'amendement se lit comme suit, M. le Président :
Ajouter, à la fin de l'article 13 du
projet de loi, l'alinéa suivant :
La commission compétente de l'Assemblée
nationale étudie le rapport d'activité... à l'article 12 dans les trois mois
suivant son dépôt.
L'amendement vise à prévoir que les
rapports d'activité annuels du commissaire doivent faire l'objet d'une étude
par la commission compétente de l'Assemblée nationale dans les trois mois
suivant leurs dépôts.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, on a toujours un...
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Sur l'amendement? Y a-t-il des
interventions sur l'amendement à l'article 13?
M. Cliche-Rivard : Bien, je
pense que mes collègues en ont une.
Mme Garceau : M. le
Président, compte tenu qu'on a suspendu l'article 12...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, puis l'article 8.
Mme Garceau : ...on peut...
et on réfère à l'article 12 dans l'amendement, donc nous devons suspendre
l'article 13.
Le Président (M. Provençal)
:On fait référence à ces articles-là
au niveau du commentaire.
Mme Garceau : Non, M. le
Président, c'est l'amendement, «la commission compétente».
Le Président (M. Provençal)
:Oui, à l'article 12. Oui, vous avez
raison. Excusez-moi. Donc.
Mme Garceau : Oui. Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Donc...
M. Cliche-Rivard : ...
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : La
modification qu'on ferait à 12 est relative à la partie du rapport à 5, mais il
y aura un rapport, le cas échéant,
Le Président (M. Provençal)
:C'est un rapport.
M. Cliche-Rivard : Dans tous
les cas, il y a un rapport.
Le Président (M. Provençal)
: Là, on est toujours dans la notion d'un rapport,
effectivement.
M. Cliche-Rivard : Même que
la mention à l'article 12 ne serait même pas nécessaire dans le libellé de
l'amendement, on pourrait parler du rapport annuel sans faire référence à
l'article 12, puis ce serait la même chose. Donc, à mon humble avis,
permettons-nous d'adopter un article.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, merci beaucoup. Est-ce qu'il y
aurait d'autres commentaires, premièrement, sur l'amendement à l'article 13?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 13 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 13 amendé? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'article 13 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Quatorze, là, tout ce
qui est en lien avec les autochtones, ce chapitre-là, le chapitre trois, on n'y
touche...
M. Carmant : On est en
attente.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Bon. C'est ça, on n'y touche pas. Ce
qui nous amène au chapitre quatre. 19 a été adopté, 20 a été adopté, nous
avions suspendu le 21. Non, il était adopté, excusez. 22 est adopté, 23 est
adopté, 24 est adopté. 25, il y avait... je pense qu'il y avait...
Le Président (M. Provençal)
:...On va prendre le temps de le lire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je pense qu'on est... on est vraiment
à la limite de ce qu'on peut traiter aujourd'hui.
M. Carmant : Tout à fait.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
:Pardon?
M. Cliche-Rivard : Entamer.
Je ne parle pas de le voter. Je parle... Mais c'est une... Vous avez le droit
de ne pas être d'accord, évidemment.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, en vertu de l'article 165
du règlement, je fais motion pour que la commission ajourne ses travaux. Merci.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
(Fin de la séance à 15 h 21)