Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
vendredi 1 décembre 2023
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Vol. 47 N° 58
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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11 h (version non révisée)
(Onze heures trente minutes)
Le Président (M. Provençal)
:À l'ordre, s'il vous plaît. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la commission de la santé et des
services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques. La commission est réunie afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi no 15, Loi visant à rendre le système de santé
et de services sociaux plus efficace. Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le Président.
M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par M. Jacques (Mégantic) et M. Marissal
(Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard (Saint-Henri-Sainte-Anne).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux, hier soir, les discussions portaient sur l'article 1134 du
projet de loi et plus précisément sur le titre commissaire adjoint versus le
titre adjoint au commissaire. Et, M. le ministre, je vous cède la parole parce
que je pense que vous voulez déposer un amendement à l'article 1134.
M. Dubé : Oui. Oui, est-ce qu'il
est déjà déposé? Oui, il est déjà déposé. Très bien. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, il est même projeté à l'écran,
M. le ministre.
M. Dubé : Ah bon! Très bien.
Est-ce que vous voulez, M. le Président, que j'en fasse la lecture?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est une obligation, M. le
ministre.
M. Dubé : Vous commencez bien
la journée, M. le Président. C'est bon. Vous êtes en forme. C'est bon. Alors,
je vais lire l'amendement :
Supprimer dans l'article 1134 du
projet de loi «adjointe au commissaire aux plaintes et à la qualité des
services».
Le commentaire. Cet amendement vise à
réitérer que la loi n'attribue pas un titre à la personne visée à l'article 603
du projet de loi. Alors, je pense que vous voyez très bien où, dans l'article
ça se situe, puis je vais le lire, là, parce que ça a été une bonne précision
hier, là, qu'il fallait clarifier.
La fusion est réputée avoir été nommée le
jour de la fusion en vertu de l'article... Ah! Donc, on enlève complètement la
référence au Commissaire aux plaintes et à la qualité des services.
Le Président (M. Provençal)
:Exact.
M. Fortin :Donc, elle garde son titre. Le titre de Commissaire local
aux plaintes et la qualité des services, c'est la même que...
Une voix : Qu'avant.
M. Fortin :Qu'avant? Ça fait que... Je m'excuse. Je vous salue d'abord,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas de problème, M. le
député de Pontiac. Je pense qu'on est tous intéressés à avoir des explications.
Et je vais demander à M. le sous-ministre de se nommer et de répondre à la
question secondaire, s'il vous plaît.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bonjour. Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination réseau et
ministérielle et aux affaires institutionnelles.
Pour répondre à votre question,
effectivement, la personne qui est commissaire adjointe aux plaintes et à la
qualité garde son titre avec la fusion. L'effet de... En fait, ça, juste pour
rappeler, là, c'était une disposition transitoire. Tel qu'elle était libellée,
elle ne perdait pas son titre parce que c'est la fonction...
11 h 30 (version non révisée)
M. Desharnais (Daniel) : ...adjointe
qui était confirmée dans la transition. Par contre, pour enlever toute
ambiguïté, on est venu faire l'amendement pour faire en sorte que la personne
qui... qui... à partir de... à partir de l'adoption de la loi, demeure
commissaire adjointe aux plaintes et à la qualité.
M. Fortin :O.K., mais... Je comprends que votre intention, ce n'était
peut-être pas celle-là, de faire en sorte que son titre soit adjointe au
commissaire aux plaintes, mais là son titre, là, ça va... ça va rester le même?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
le même qu'actuellement.
M. Fortin :Commissaire locale adjointe aux plaintes.
M. Desharnais (Daniel) : Commissaire
adjoint aux plaintes et à la qualité des services.
M. Fortin :O.K., mais vous vous souvenez qu'à 1133 on a enlevé le
terme «local» du titre du commissaire aux plaintes. Alors là, on va avoir un
commissaire aux plaintes puis un commissaire local adjoint?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
commissaire adjoint aux plaintes et à la qualité.
M. Fortin :O.K., mais vous ne sentez pas le besoin de faire... Parce
qu'on a écrit tout un article, là, pour enlever le terme «local» au 1133. Là,
vous gardez le terme «local» au 1134.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
la fonction comme telle du commissaire aux plaintes... local aux plaintes et à
la qualité des services, je suis d'accord avec vous, on a enlevé le «local»
commissaire aux plaintes et à la qualité des services. On n'est pas obligés de
changer le nom du commissaire adjoint. Il peut très bien juste s'adapter parce
que c'était seulement une disposition transitoire. Ce n'était pas une
disposition qui visait à nommer le... le titre de... C'est parce que... Pour
bien comprendre la disposition transitoire, il faut se ramener à 603. À 603, on
dit : Le conseil d'administration de Santé Québec peut, pour assister un
commissaire aux plaintes et à la qualité des services, lui adjoindre toute
personne qu'il nomme, pourvu qu'elle se qualifie comme personne indépendante
pour exercer les fonctions de ce commissaire. La personne ainsi adjointe au
commissaire exerce sous son autorité toutes ses fonctions et tout pouvoir, à
moins que l'acte de nomination ne les restreigne pas.»
Donc, on ne venait pas nommer commissaire
adjoint, mais on reprenait dans la disposition transitoire le fait que la
personne au jour de la fusion serait adjointe au commissaire. Tandis que l'article
précédent, oui, effectivement, on vient dire que le commissaire local aux
plaintes devient commissaire aux plaintes et à la qualité, mais on ne venait
pas... la disposition de 1134 n'est pas... n'est pas nommée comment la personne
serait dans l'établissement.
M. Fortin :Je comprends votre explication sur le 1134, le fait qu'adjointe
au commissaire ne devenait pas son titre.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Fortin :O.K., sauf qu'en même temps dans votre explication, puis j'espère
l'avoir bien saisie, c'est que le titre du... de la personne à laquelle on fait
référence au 1134, c'est commissaire locale adjointe aux plaintes et à la
qualité des services, oui? À la fin de la journée, c'est ça qui va se passer?
Son titre reste le même?
M. Desharnais (Daniel) : Me Paquin...
M. Fortin :O.K. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin, s'il vous plaît. On
se nomme comme d'habitude.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Mathieu Paquin, direction des affaires juridiques Santé et
Services sociaux. Alors, l'effet de la loi dans son ensemble 603 et 1134, c'est
de préserver la fonction qui était celle de commissaire locale adjointe aux
plaintes. Le «local» n'existe plus dans la loi. Le projet de loi n'impose pas d'obligation
de mettre un titre ou un autre à la personne et il ne change pas pour autant le
statut de la personne dans la classification hiérarchique. Les fonctions sont
là, elles sont prévues par la loi. Alors, ce qu'on dit, c'est : La
personne qui était commissaire locale... La personne qui était était
commissaire locale adjointe, est réputée et nommée en vertu de 603, et elle
aura le titre qui va être donné à toutes les personnes qui sont nommées en
vertu de 603.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Toutes les
personnes nommées à 603, ce sont des commissaires et des commissaires adjoints?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
603, ce sont seulement...
M. Cliche-Rivard : Les
commissaires.
M. Paquin (Mathieu) : ...les
commissaires adjoints.
M. Cliche-Rivard : Adjoints?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
le titre n'est pas dans la loi, alors ça pourrait devenir des
vice-commissaires.
M. Cliche-Rivard : Bien, c'est
pour ça que... Tu sais, à 1133, vous avez défini la nouvelle nomenclature pour
le commissaire local qui passe de commissaire local à commissaire. Alors, ma
question c'est : Pourquoi à 1134, vous avez... Tu sais, volontairement,
vous auriez pu...
Le Président (M. Provençal)
:...c'est vraiment la notion d'adjoint.
M. Cliche-Rivard : D'adjoint,
parfait. Mais à 1133, le nouveau nom, il est prévu. À 1134 au lieu de le...
M. Cliche-Rivard : ...vous
décidez, à l'inverse, de ne juste pas le prévoir. Qu'est-ce qui a mené à votre
décision légale, quand vous avez préparé l'amendement, là, de ne pas tout
simplement le nommer, le titre du commissaire adjoint? Pourquoi vous... Il y a
une raison, je suis certain, là, pourquoi vous ne voulez pas le nommer?
M. Paquin (Mathieu) : La
cohérence législative, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Mais la
cohérence avec 1133, ça aurait été de le nommer, non?
M. Paquin (Mathieu) : Quand
on regarde l'article 600, qui porte sur la nomination des commissaires aux
plaintes, le titre est prévu dedans en disant : Je nomme un... en fait, le
conseil d'administration nomme un commissaire aux plaintes. Donc, 1133 faisait
le pont entre le titre actuel, qui est commissaire local, et le titre qui est
prévu à 600. 603 a la fonction, mais le titre n'est pas dedans, c'est pour ça
qu'on a... de façon cohérente, qu'on essaie de rédiger 1134 sans mettre un
titre dedans. La fonction est toujours là.
M. Cliche-Rivard : Autrement
dit, on aurait dû le mettre à 103 si on avait voulu le mettre à 1134.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Puis qu'à
défaut, là, il y ait une cohérence, mais il y a une incohérence entre ce qu'on
a fait pour les commissaires nationaux puis... les commissaires puis les
commissaires adjoints.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin. Ah! ou Me Desharnais... M.
Desharnais, excusez.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, c'est tout dépendant comment on le voit? Moi, je ne vois pas
d'incohérence, dans la mesure où on a des personnes qui sont nommées par le
conseil d'administration, donc qui ont des fonctions quand même assez élevées,
pour... avec des responsabilités assez élevées en matière de traitement des
plaintes dans le cadre du régime d'examen des plaintes. Donc, la seule chose,
c'est qu'à 603 on ne nommait pas le titre de ces personnes-là, mais on disait
qu'ils avaient des fonctions d'adjoint au commissaire aux plaintes. Mais ça
n'enlève rien, rien, rien au fait que, sur le terrain, ils vont s'appeler
commissaires adjoints aux plaintes et à la qualité des services.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Intervention sur l'amendement?
Allez-y, M. le député, parce que je sens que vous voulez...
M. Cliche-Rivard : Non, non,
ça va, écoutez, c'est un choix légal, là. L'explication, c'est que c'est
cohérent avec 603. Moi, je pense qu'on aurait dû les nommer de bord en bord,
mais, écoutez, rendu là, il y a une décision qui est prise, puis allons-y.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'amendement, est-ce que l'amendement à l'article 1134 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur le 1134 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que le 1134 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1135, maintenant. M. le ministre.
• (11 h 40) •
M. Dubé : Très bien. «Tout
médecin examinateur désigné en vertu de l'article 42 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux par un établissement fusionnant et en fonction
la veille du jour de la fusion est réputé avoir été désigné, le jour de la
fusion, médecin examinateur en vertu de l'article 610 de la présente loi pour
l'établissement fusionné.»
Le commentaire. Cet article est de même
nature que les articles 1133 et 1135 et il vise essentiellement à ce qu'une
personne nommée médecin examinateur en vertu de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux devienne, du seul effet de la loi, médecin
examinateur au sens de la nouvelle loi.
Le Président (M. Provençal)
:Intervention sur le 1135? S'il n'y a
pas d'intervention, est-ce que l'article 1134...
M. Fortin :Juste une seconde, M. le Président, je cherche à... Le
médecin examinateur, là, c'était celui qu'on avait... rappelez-moi, là, qu'on
avait discuté, là, dans le cadre des plaintes qui étaient formulées contre les
médecins, entre autres, là, ou les établissements, ou... oui?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement, c'est... le médecin examinateur a des responsabilités qui
concernent les plaintes qui concernent les médecins, pour lesquels, si, en
vertu du régime d'examen des plaintes, il y a une plainte qui est formulée, le
commissaire l'envoie directement au médecin examinateur.
M. Fortin :Exact, mais n'y avait-il pas un pendant non médical? Il y
avait le médecin examinateur, là, auquel on pouvait... mais il n'y avait pas un
autre type d'emploi ou un autre type...
M. Desharnais (Daniel) : C'est
le commissaire.
M. Fortin :C'est le commissaire, c'est ça. Le reste, tout le reste,
demeurait au commissaire, c'est vrai. O.K., c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?...
M. Fortin :Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1135 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. 1136, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, 1136 se
lit comme suit :
«Jusqu'à ce que le conseil
d'administration de Santé Québec établisse la compétence de chacun des
commissaires aux plaintes et à la qualité des services, des médecins
examinateurs et des comités de révision conformément aux articles 609, 611 et
616 de la présente loi, ceux-ci demeurent compétents, selon le cas, à l'égard
des plaintes et des signalements effectués dans le cadre de la politique de
lutte contre la maltraitance adoptée en vertu de la Loi visant à lutter contre
la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation
de vulnérabilité dont le traitement leur incombait en application de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux, telle qu'elle se lisait la
veille du jour de la fusion.»
Le commentaire : Afin d'assurer la
continuité du régime de traitement des plaintes, l'article 1136 prévoit le
maintien de la compétence des commissaires aux plaintes et à la qualité des services,
des médecins examinateurs et des comités de révision, telle qu'elle était
établie avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi, jusqu'à ce que Santé
Québec établisse cette compétence en vertu de la nouvelle loi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 1136?
M. Fortin :Et donc, les médecins examinateurs et les comités de
révision, eux, restent en place, là, restent compétents, mais même s'il n'y a
pas de commissaire aux plaintes qui est nommé encore?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, on est encore dans les dispositions transitoires. C'est des... C'est
toutes des... soit des fonctions ou des comités qui relèvent actuellement des
C.A. d'établissement. Du moment qu'il va y avoir un C.A. qui est nommé à Santé
Québec, avec un président chef de la direction, Santé Québec naît, si on peut
dire, mais il peut y avoir un délai entre la prise de décision officielle du
conseil d'administration qui vient les... donc leur donner les fonctions
officielles. Donc, on fait juste s'assurer que, du moment que Santé Québec
prend forme, bien, que les gens qui sont en place actuellement et les comités
qui sont en place ont compétence pour exercer les fonctions en lien avec la présente
loi.
M. Fortin :Oui, je comprends. Les médecins ont la compétence pour...
Les médecins et les comités de révision ont la compétence pour exercer les
fonctions. Ils vont se rapporter à qui? Du moment que, par exemple, le médecin
examinateur termine son analyse, là, il va se rapporter directement au C.A., à
ce moment-là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, il y a deux choses : au niveau de la procédure de
traitement de plaintes, ce qui va devoir être suivi, et la plainte va devoir
cheminer conformément aux dispositions qui ont été prévues dans le projet de
loi n° 15 à l'égard du traitement des plaintes et qui ont été étudiées au début
du mois, qu'on retrouve aux articles... à peu près 580 et suivants. Tout ça,
c'est la procédure qui est prévue, et elle s'applique dès que les dispositions
entrent en vigueur. Les dispositions transitoires qu'on a vues, d'une part,
font en sorte que les gens qui sont en place, les commissaires, commissaires
adjoints, médecins examinateurs, comités de révision demeurent en place au
moment du droit nouveau. Et ce que 1136, particulièrement, vient faire, c'est
que... Ce qui est nouveau avec le projet de loi n° 15, c'est que les
commissaires, les médecins examinateurs et les comités de révision ont un champ
de compétence pour savoir qui traite quelle plainte qui émane de quel
établissement, et ces règles-là ne sont pas les mêmes que ce qui existe dans la
loi actuelle, où là ça découlait du fait d'être nommé pour tel établissement ou
pour tel autre établissement. Pour donner le temps à ce que les nouvelles
règles qui vont dire qui s'occupe de quoi soient prises, l'article 1136 vient
dire : Bien, tous ces gens-là qui restent en fonction vont continuer de s'occuper
de ce dont ils s'occupaient en vertu du droit ancien jusqu'à tant qu'on vienne
déterminer qui s'occupe de quoi en vertu du droit nouveau.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Mais le
mécanisme d'examen applicable, c'est... pour les nouvelles plaintes, c'est
celui qui est prévu maintenant par la loi n° 15?
M. Paquin (Mathieu) : Exactement.
Lorsque ça va entrer en vigueur, ça va être le mécanisme qui va être suivi.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis
pour ceux qui... les plaintes qui sont actuellement déposées, c'est les mesures
transitoires pour... qui disent que ça se continue de la manière de l'ancienne
loi ou...
M. Paquin (Mathieu) : La
règle qui est prévue, essentiellement, pour le traitement...
M. Paquin (Mathieu) : ...ou,
en fait, pour le... Non, c'est le droit nouveau qui s'applique.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça
fait que les plaintes en cours vont prendre le droit nouveau?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Qu'importe
où ils en sont... où elles en sont, ces plaintes, dans le processus de
cheminement?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
le rôle de chacun n'a pas tellement...
M. Cliche-Rivard : Le rôle.
Mais la procédure de plainte, elle a quand même changé, ou pas tant que ça?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, dans la... pas suffisamment pour justifier que quelqu'un se départisse
de la plainte qu'il traitait. Il y a 1137, toutefois, là, qui va prévoir qu'un
comité de révision va rester en fonction pour poursuivre, conformément aux
dispositions qui existent, le traitement des plaintes reçues avant le jour de
la fusion. Ça, on pourra expliquer pourquoi, plus en détail, quand on y
arrivera.
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais
il n'y a pas de nouveaux ajouts substantifs de droit, dans la procédure de
plainte, qui fait en sorte que quelqu'un pourrait être pénalisé, là, ou, au
contraire, perdre des droits dans la nouvelle mouture?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
effectivement. Souvenez-vous, quand on a discuté de ces dispositions-là, on a
mentionné que notre désir était de faire en sorte que le traitement des
plaintes demeure une compétence, le plus possible, locale. Ce qui venait
changer, par contre, c'est la nomination d'un commissaire national, avec un
lien hiérarchique...
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait.
M. Desharnais (Daniel) : ...mais
c'est plus pour les analyses systémiques puis les rapports annuels ou
périodiques, là.
M. Cliche-Rivard : O.K. On
avait parlé, notamment, là, du droit de faire appel au comité de révision après
45 jours de non-réponse du médecin examinateur, ces choses-là.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
ça est, sensiblement, la même chose que qu'est-ce qu'il y avait actuellement.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
il y a, implicitement, une règle transitoire, en ce sens où on perpétue pas
mal, grosso modo, là, les procédures.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
Tout à fait.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 1136 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 1137, étant donné que nous
retirons l'article, je vous invite... je vous inviterais à lire le commentaire
qu'il y avait l'article 137, au départ, et, par la suite, vous lirez votre
amendement, M. le ministre.
M. Dubé : ...commentaire de
l'article initial 1137 prévoit que les comités de révision demeurent en
fonction pour poursuivre l'examen des plaintes reçues avant le jour de la
fusion.
Et l'amendement de 1137 dit : Retirer
l'article 1137.
Le commentaire. L'article 1137 du projet
de loi n'est pas nécessaire, considérant l'article 1136 du projet de loi, qui
prévoit, notamment, que les comités de révision demeurent compétents jusqu'à ce
que le conseil d'administration de Santé Québec établisse la compétence de ceux
conformément à l'article 616 du projet de loi. Il convient donc de le retirer.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1137 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce que l'article 1137,
amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci... Est retiré. Donc, l'article
1137 est donc retiré, excusez-moi. Merci, Mme la secrétaire. Nous allons
maintenant à l'article 1138. M. le ministre.
M. Dubé : «À compter du jour
de la fusion, un organisme communautaire à qui, la veille du jour de la fusion,
était confié un mandat d'assistance et d'accompagnement, conformément à
l'article 76.6 de la Loi sur les services de santé et des services sociaux, est
réputé s'être vu confier les fonctions prévues au premier alinéa de l'article
624 de la présente loi.»
Le commentaire. À l'instar des articles
1133 à 1136, l'article 1138 vise la continuité du régime de traitement des
plaintes et prévoit ainsi qu'un organisme communautaire auquel un mandat
d'assistance et d'accompagnement a été confié en vertu de la Loi sur les
services de santé et services sociaux se voit confier, du seul effet de la loi,
les fonctions similaires prévues par la nouvelle loi.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Interventions sur l'article
1138? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Donc, son mandat continue. Son financement continue aussi?
Donc, s'il y avait une entente avec un établissement, il y a une entente avec Santé...
la même entente est reconduite avec Santé Québec?
M. Dubé : Oui.
M. Desharnais (Daniel) : ...
l'article 1089, qui dit que...
M. Fortin :Là, on parlait des obligations contractuelles, entre
autres, de Santé Québec, c'est ça?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exact. Tout à fait, oui.
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1138 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le ministre, alors, je vous
invite maintenant à nous faire lecture de l'article...
Le Président (M. Provençal)
:...1116.
M. Dubé : Oui. On l'appelle,
la section que vous avez dans vos documents, c'est les dispositions qui sont
particulières à certains établissements. Je commence avec 1116.
M. Fortin :Hé! je vous arrête une petite seconde, là. Hier, hier, on
vous avait demandé le meilleur endroit pour... pour parler des enjeux de
mobilité de main-d'œuvre, là, entre autres, là. Est-ce que... est-ce que vous
avez eu la chance de vous pencher là-dessus? Est-ce que quelqu'un de l'équipe a
eu la chance de se pencher là-dessus?
M. Dubé : Oui, vous allez
avoir ma réponse. C'est sûr que, comme je vous ai expliqué hier, que la
question de la mobilité, c'est un enjeu de négociation. Alors, pour les mêmes
raisons que je vous ai dites, je ne peux pas aller plus loin que ce que j'ai
dit publiquement, étant donné... puis vous voyez tous les jours ce qui se passe
au Québec en ce moment avec les grèves et les négociations qui sont en cours.
J'aimerais mieux garder mes commentaires pour ça.
M. Fortin :D'accord. Mais je... mon point n'était pas tant ce que le
ministre allait dire que trouvons le bon... le bon endroit. Parce que, tu sais,
on ne peut pas... on ne peut pas non plus dire que c'est une des grandes
avancées du projet de loi. Ce que le ministre a répété à de nombreuses
reprises, c'est dans à peu près tous ses tableaux, tous ses documents. Puis après
ça, jamais n'en parler quand on fait l'étude du projet de loi. Alors, M. le
Président, vous nous aviez soumis que c'était probablement dans les
dispositions transitoires. Moi, je ne l'ai pas vu dans les dispositions
transitoires qu'on a discutées jusqu'à maintenant. Tout ce que je cherche,
c'est le meilleur endroit. Le ministre peut... n'est pas obligé de répondre,
c'est son droit, ça lui appartient, mais c'était notre demande légitime pour
juste comprendre, selon l'équipe légale, c'était quoi le meilleur endroit pour
avoir une discussion là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Puis je trouve ça intéressant, M. le
député, que vous ayez fait référence à l'article 82, comme quoi que le
ministre peut se limiter dans sa réponse.
M. Fortin :C'est sûr...
Le Président (M. Provençal)
:...vous l'acceptez puis vous
comprenez très bien nos règles. Maintenant, moi, je pense qu'il nous reste
encore du temps pour la réflexion. S'il y a possibilité, je pense que le
ministre a toujours été ouvert à faire des accommodements ou des modifications
à son projet de loi. Si, légalement, il y a un endroit qui peut être ciblé,
moi, je pense qu'on doit laisser le ministre réfléchir parce que vous
comprendrez que, dans cette semaine intensive là, il y a eu quand même beaucoup
de modifications. Je n'ai pas besoin de vous dire qu'en termes de modifications
on a eu des... beaucoup de modifications qui ont été aussi déposées par la
partie ministérielle, alors... alors, je vais limiter mon commentaire à ceci
pour qu'on puisse revenir après...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Par la suite, est-ce qu'on peut
revenir à...
M. Fortin :Oui, mais le problème avec ça, M. le Président, c'est que
vous nous aviez suggéré, vous-même, là, que c'était dans les dispositions
transitoires.
Le Président (M. Provençal)
:Effectivement.
M. Fortin :Là, on fait l'étude... on a fait l'étude d'un, deux, trois,
quatre, cinq, six différents blocs des mesures transitoires. Il en reste deux.
Alors, je ne veux pas qu'on manque notre opportunité puis je ne veux pas en
parler n'importe quand, là. C'est pour ça, je vous le demande. Tu sais, moi, je
peux trouver une façon, puis là vous allez me dire : Ce n'est pas le bon
moment pour en parler. Puis là je vais revenir plus tard puis encore plus tard.
Je vous demande juste : C'est quoi le meilleur moment pour en parler?
Le Président (M. Provençal)
:Je comprends très bien votre
intervention, M. le député, puis je pense qu'à ce moment-ci de nos travaux, M.
le ministre n'est pas en mesure de vous donner une réponse satisfaisante.
M. Fortin :O.K., mais si vous me dites, M. le Président, qu'on va nous
donner une réponse, à savoir c'est à quel article, moi, je n'ai pas de
problème. Je veux juste qu'on nous dise c'est où, sinon je vais en trouver une
puis on aura la discussion huit fois à savoir... pour me dire que je ne suis
pas à la bonne place, mais...
Le Président (M. Provençal)
:Écoutez, pour la bonne marche de nos
travaux, je vous suggère ceci : si le ministre n'est pas en mesure de nous
donner une réponse et que vous, vous voyez une ouverture, on vous invitera à
nous... à la proposer au ministre, et là elle sera débattue. Je pense que c'est
un... c'est un compromis qu'on peut faire ce matin, M. le ministre.
M. Dubé : ...à faire des
compromis, M. le Président.
M. Fortin :Ce que je vous soumets, M. le Président, là, c'est... Je
vous... Je vais vous poser la question comme ça : Est-ce que l'équipe
ministérielle va identifier un endroit où on peut en parler? S'ils nous disent
«non, on ne le fera pas parce que le ministre ne souhaite pas en discuter ou ne
peut pas en discuter, selon son interprétation, c'est une chose, mais s'ils
nous disent «oui, on va trouver un endroit puis on va vous le dire, c'est une
autre chose.
Le Président (M. Provençal)
:C'est beau.
M. Fortin :Alors, je veux juste la réponse là-dessus.
M. Dubé : Bien, moi, je vais
vous dire une chose pour être clair. Puis vous étiez là quand le député de
Rosemont nous a dit : On est très mal à l'aise d'avoir des discussions qui
ont rapport avec les négociations. Puis ça, c'est les premiers... c'est les
députés de l'opposition...
M. Dubé : ...dit ça, il ne
faut pas se retrouver à discuter le p.l. 15 avec des éléments de
négociation. Ma réponse, qui est très claire, M. le Président, je la dis au
député de Pontiac : Ce sujet-là, étant donné ce qui se passe en ce moment
au Québec avec les négociations qui sont en cours... ce que je dis, c'est que
je ne suis pas à l'aise de parler de ça. Vous pouvez me le redemander plusieurs
fois, vous savez que j'ai beaucoup de...
M. Fortin :Ce n'est pas ça, ma question. Je vous demande juste si...
M. Dubé : Mais, M. le député,
laissez-moi terminer. Vous nous avez fait la demande de ne pas mêler
p.l. 15 avec les négociations. Je vous dis que la mobilité du personnel,
c'est un élément de négociation de convention collective. Peut-être que vous
n'aimez pas ma réponse, puis ça, je respecte ça, mais respectez la mienne. Je
vous dis que c'est un élément de négociation sur lequel je ne veux pas aller.
Voilà.
M. Fortin :Mais ma question... je crois...
M. Dubé : Donc, pour être
très clair, là, je vais toujours vous donner la même réponse, si vous voulez
faire du temps avec ça, c'est votre choix.
M. Fortin :Ça n'a rien à voir. Je vous demande si, oui ou non, vous
allez nous dire à quel article, nous, on peut en parler.
M. Dubé : Je viens de vous
donner la réponse que je vais vous dire, ce n'est pas...
M. Fortin :Vous ne nous le direz pas, c'est ça?
M. Dubé : Exactement. Ce n'est
pas une question d'article. Je vous dis, la réponse, vous l'avez déjà
eue : C'est une matière de négociation, et je ne veux pas en parler.
M. Fortin :Bien, vous aurez le choix de ne pas en parler, mais le
problème, c'est que vous l'avez amené. Ce n'est pas nous qui avons mis sur la
place publique, là...
M. Dubé : Non, non, non.
M. Fortin :Bien, je peux sortir tous les documents que vous avez sur
le projet de loi 15, M. le ministre, tous font référence à : il y a
des enjeux de mobilité de main-d'oeuvre qu'on veut régler. On va permettre aux
infirmières de se déplacer d'une région à l'autre. Ce n'est pas moi qui ai dit
ça, c'est vous qui l'avez amené. Alors, de dire que c'est un gain majeur de
votre projet de loi puis, après, de nous dire : Je ne veux pas en
parler... C'est vous qui avez amené cet enjeu-là à travers toutes vos
communications publiques depuis le début du projet de loi, là.
M. Dubé : Et j'ai toujours
dit que c'était un élément de négociation. Vous m'avez demandé, dans p.l. 15,
de ne pas parler de ça. Voilà. Vous m'avez demandé. Je peux ressortir les
endroits, le nombre de fois.
M. Fortin :C'est un enjeu de qualité de soins, à certains endroits,
c'est ça que c'est. Dans certaines régions, il y a un enjeu de qualité de
soins.
M. Dubé : Je pense que j'ai
donné ma réponse, M. le Président.
M. Fortin :Correct. On va trouver... suggérer à chaque fois qu'on
pense que c'est la bonne place, puis, à chaque fois, on va avoir la discussion,
puis là vous allez me dire : Non, ce n'est pas là, ce n'est pas le bon
endroit, et on va recommencer la discussion à chaque fois. Ça ne fait pas de
sens, ce que vous nous dites là.
M. Dubé : Puis, à chaque
fois, vous allez vous contredire parce que vous m'avez demandé de ne pas en
parler. Voilà.
M. Fortin :C'est vous qui avez amené la discussion. C'est vous qui
avez mis ça sur la place publique.
M. Dubé : Pas sur p.l. 15.
M. Fortin :Vous avez dit, quand vous avez déposé le projet de loi :
voici un des gains majeurs du projet de loi, on veut permettre aux infirmières
de se déplacer d'une région à l'autre. C'est ça que vous avez dit.
M. Dubé : M. le Président,
c'est beau. Merci.
• (12 heures) •
M. Fortin :Alors, venez pas me dire que c'est moi qui se contredis
aujourd'hui, c'est vous qui l'avez amené, cet enjeu-là. Nous, ce qu'on veut, à
travers la discussion, là, là-dessus, là... ou même apporter un point. Puis je
vous le dis encore, là, l'article 82 vous permet de ne pas parler. Ça,
c'est votre choix. Mais il y a un point à faire sur les risques d'une... de
permettre la mobilité de la main-d'oeuvre comme ça. Il y a une discussion à
avoir sur est-ce que ça va avoir un effet dans certaines régions plus que
d'autres.
Correct. On va essayer de la faire à
l'endroit qu'on pense qui est approprié, mais je trouve ça complètement, M. le
Président, complètement contre-productif, ce que le ministre a fait, de ne même
pas vouloir examiner l'impact de ce que lui a jugé, à de nombreuses reprises
sur la place publique, comme étant une des plus grandes avancées de son projet
de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le député. Je pense que
vous... je vous ai laissé le temps de bien vous exprimer, je n'ai pas... je ne
vous ai pas interrompu. M. le ministre a été clair dans sa réponse. Vous avez
même vous-même fait référence à l'article 82. Ceci étant dit, M. le
ministre, je vous demande de faire lecture du... de l'article 1116, s'il
vous plaît.
M. Dubé : Alors, 1116, M. le
Président. «Les pouvoirs que la présente loi confère aux membres des
établissements regroupés peuvent être exercés avec les adaptations nécessaires
par les personnes physiques qui, le 31 mars 2015, étaient membres de l'un
des établissements suivants à l'égard des immeubles dont Santé Québec est
propriétaire et qui étaient à cette date la propriété de l'un des
établissements :
«1° l'hôpital du Sacré-Coeur de Montréal;
«2° l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont;
«3° le Centre de santé et de services
sociaux d'Argenteuil.»
L'article 1116 vise à reconduire
certains droits des membres qu'il vise dans les décisions concernant les
immeubles qui y sont visés. Il s'agit essentiellement de reconduire les droits
accordés par l'article 214 de la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par
l'abolition des agences régionales afin que les personnes qui en jouissent ne
les perdent pas en raison de l'abrogation de cette loi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur
l'article 1116?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Est-ce que les membres de...
12 h (version non révisée)
M. Fortin :...l'Hôpital du Sacré-Coeur, de l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont et du Centre de santé et de services sociaux d'Argenteuil,
c'est un peu le même concept de ceux qu'on a discutés pour, je pense, c'était
St. Mary's ou le Jewish ou ceux pour lesquels vous avez fait des vérifications,
là, les regroupés?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Bien, allez-y, M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, c'est... c'est... en fait, c'est des... c'est des immeubles qui ont des
membres qui ont certains droits mais qui ne sont pas dans la même catégorie que
les regroupés. Donc, ils n'ont pas été considérés comme ça dans la L4SSS et
dans le LMRSSS, donc ils ne font pas partie de l'annexe de la loi actuelle sur
les regroupés. Mais ils ont quand même des membres, donc c'est des... c'est
des... c'est des établissements qui ont des membres et pour lesquels on fait
juste reconduire les dispositions qui étaient prévues à la LMRSSS.
M. Fortin :O.K. Mais quand vous dites : ce sont des immeubles,
là, ce n'est pas vraiment des immeubles, là, c'est des... c'est des
installations?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
oui, oui. Bien...
M. Fortin :C'est la première fois que je vois le terme immeuble, là,
dans...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est parce que c'est... effectivement, c'est des installations, là,
mais c'est... c'est... c'est des bâtisses comme telles, pour lesquelles il y a
des membres, sur ces bâtisses-là, qui... qui... qui ont des droits sur ces
bâtisses-là.
M. Fortin :Mais quand vous dites «bâtisse», là, j'ai de la misère à
vous suivre. L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
un édifice.
M. Fortin :Oui, mais c'est-tu l'édifice existant, c'est-tu l'édifice à
construire, c'est-tu... C'est l'installation, pas la bâtisse comme telle?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : ...
Le Président (M. Provençal)
:C'est le lieu physique, de toute façon?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Dans le contexte, ce dont on parle, c'est la bâtisse existante.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Fortin :Donc, vous faites un agrandissement à Maisonneuve-Rosemont,
construisez une nouvelle aile, une nouvelle... Est-ce que c'est inclus dans les
bâtisses pour lesquelles il y a des memberships?
Le Président (M. Provençal)
:Maître Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En
fait, c'est... Bon, d'une part, si la bâtisse s'ajoute, elle va s'ajouter, elle
va faire partie du même immeuble. Mais ce dont il s'agit ici, c'est qu'avant
les fusions prévues par la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du
réseau de la santé, notamment par l'abolition des agences, il y avait des
établissements, qui étaient des personnes morales, qui avaient des membres
comme les établissements regroupés. Mais ils ne sont pas devenus des
établissements regroupés, ils ont été fusionnés. Ces membres-là... où, en fait,
plutôt ces établissements-là, qui étaient des personnes morales, avaient des
immeubles. L'article de la LMRSSS, l'article 214 a gardé aux gens, qui, à
l'époque, étaient membres de ces personnes morales là qui ont été fusionnées,
les mêmes droits à l'égard des immeubles qui étaient ceux des établissements
qui ont été fusionnés. Donc, il y a un corps de personnes qui étaient les
membres des établissements à l'époque, qui jouissent encore de certains droits
d'être essentiellement consultés, si jamais on affectait la valeur de cet
immeuble-là qu'on décidait d'en changer l'affectation, donc dire : on le
démolit, c'est fini, il n'y a plus d'hôpital ici, il n'y a plus... il n'y a
plus de telle ou de telle autre installation. Essentiellement, on reconduit les
mêmes droits à l'égard des mêmes personnes avec l'article 1116, et la
façon dont on le fait, c'est qu'on réfère aux droits qui sont conférés sur les
immeubles, à des membres d'établissements regroupés, parce que ce sont des
droits de même nature.
M. Fortin :Mais c'est sur la bâtisse comme tel. Ils n'ont aucun droit
sur la nouvelle aile que le ministre prévoit construire, par exemple, là...
prévoirait construire dans un de ses hôpitaux?
Des voix : ...
M. Fortin :En fait, ma question c'est : si on jette... on jette l'hôpital
du Sacré-Coeur par terre, puis on le reconstruit à partir de zéro, là, ils n'ont
plus de droits, pantoute, là?
Des voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : Ça
dépend.
M. Fortin :O.K. Ça dépend de quoi?
M. Paquin (Mathieu) : Ça dépend
si on jette à terre puis on reconstruit sur le même immeuble au sens du terrain
ou si on jette à terre puis on construit sur le terrain d'à côté.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Un droit acquis, probablement.
M. Fortin :Oui. Alors, ils sont...
Le Président (M. Provençal)
:Hein? Un peu comme on peut voir au
niveau municipal.
M. Fortin :Alors, ils deviennent... Si on construit sur le même
terrain, leurs droits se limitent au terrain ou à l'immeuble qui est
nouvellement construit sur ce terrain?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, c'est qu'un endroit, l'immeuble... à moins... à moins... là on va
rentrer dans le détail hypothétique, là, mais à moins qu'il y ait quelque chose
comme une propriété superficiaire ou un démembrement du droit de propriété,
vous êtes propriétaire du fonds, vous êtes propriétaire de ce qui est construit
dessus. La loi parle en termes d'immeubles, donc c'est le fonds, c'est ce qui
est construit dessus. D'où l'idée de dire : si on jette...
M. Paquin (Mathieu) : ...on
vend le terrain puis on va construire ailleurs, ils n'ont plus le droit. Si on
construit sur le même terrain, ils ont des droits. Et le droit essentiellement,
c'est d'être avisé de toute mesure susceptible de réduire la valeur ou de
modifier la destination des immeubles de cet établissement.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
Il peut y avoir... Il ne peut pas y avoir toutefois d'aliénation de... de
l'immeuble ou un changement de destination sans l'accord d'au moins les deux
tiers des voix exprimées par les membres. Alors, on disait : On le jette à
terre. Bien, avant de le jeter à terre, parce que c'est un changement de
destination, surtout si on ne veut pas reconstruire un autre hôpital
par-dessus, il va falloir qu'il y ait un vote des deux tiers des membres.
M. Cliche-Rivard : ...pourrait
négocier la perpétuation des droits du deux tiers sur le nouvel immeuble.
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
présumerai pas de ce qu'ils jugeront judicieux de faire avec l'immeuble.
M. Fortin :Et donc vous avez dit : Ils doivent être avisés et non
consultés, là, avisés, donc informés essentiellement, de tout ce qui pourrait
réduire la valeur de leur immeuble?
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ce que le texte de loi dit.
M. Fortin :Donc, est-ce qu'ils ont été... puis je vous le soumets,
mais est-ce qu'ils ont été, par exemple, consultés dans le projet de
Maisonneuve-Rosemont?
Le Président (M. Provençal)
:Daniel. Excusez. M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je ne peux pas parler... je ne peux pas parler pour le P.D.G. ou le conseil
d'administration du CISSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, mais j'imagine
qu'effectivement c'est dans les obligations du CISSS de consulter ses...
M. Fortin :Bien, d'aviser.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui.
M. Fortin :Donc, on peut leur envoyer un communiqué de presse, là.
M. Desharnais (Daniel) : Je
ne sais pas la forme de... de... de... que ça a pris.
Le Président (M. Provençal)
:...Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, il y
avait le deuxième élément de Me Paquin, là, est-ce qu'il pourrait nous le
réitérer sur l'aliénation? Là, ils ont l'obligation du deux tiers, puis c'est
essentiellement vers ça qu'on s'en va, là, la reconstruction d'un autre à côté,
là. J'imagine que là, ça va prendre un... Dans ce travail-là, il y aura un vote
du deux tiers.
• (12 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
c'est ce que prévoit le projet de loi n° 15, M. le Président. Évidemment,
comme l'expliquais, c'est que ça dépend aussi de la... du détail, de quel est
l'immeuble précisément et comment le projet est fait. Je n'ai pas d'information
là-dessus, donc je ne pourrais pas répondre plus en avant sans risquer
d'induire la commission en erreur.
M. Cliche-Rivard : Et
qu'est-ce qui fait que ces trois-là... ils n'étaient pas nécessairement
regroupés en... Tu sais, pourquoi on a un article spécifique pour ces trois-là?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, je n'ai pas d'explication rationnelle à vous mentionner...
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Desharnais (Daniel) : ...à
part le fait que... on perpétue une décision qui a été prise lors de la réforme
de 2015. Mais honnêtement je ne pourrais pas vous dire exactement ce qui a
motivé la décision.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est -ce que l'article 1116 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1117, M. le ministre.
M. Dubé : «1117. Les pouvoirs
que la présente loi confère aux membres des établissements regroupés peuvent
être exercés, avec les adaptations nécessaires, par les personnes physiques
qui, la veille du jour de la fusion, étaient membres de l'un des établissements
suivants, à l'égard des immeubles dont Santé Québec est propriétaire et qui
étaient, à cette date, la propriété de l'un de ces établissements :
«1° le Centre hospitalier universitaire
Sainte‑Justine;
«2° le Centre universitaire de santé
McGill.»
L'article 1117 vise à reconduire
certains droits aux membres des établissements fusionnement... fusionnants qui
y sont visés dans les décisions concernant les immeubles qui y sont également
visés. Ces droits découlent de la désignation de ces établissements en vertu de
l'article 139 de la Loi sur les services de santé et des services sociaux.
Il s'agit essentiellement de reproduire à
l'égard de ces membres les dispositions prévues par l'article 214 de la
Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il une intervention ou des
interventions sur l'article 1117?
M. Fortin :...je cherche l'article 214 de la LMRSSS...
M. Fortin :...ce n'est pas ça que je cherche. O.K., je vais
demander... je vais poser la question, là, parce qu'on ont dit «les pouvoirs
des membres», puis, l'autre jour, on nous a dit c'était quoi, les membres, là,
c'était qui, là, on était allés voir, mais... Parce que j'ai beau regarder au
1117, j'ai beau regarder au 214, on ne vient jamais, explicitement, dire c'est
quoi les pouvoirs qu'ils ont. Est-ce qu'on peut nous... Là, on a compris
c'était qui, l'autre jour, là, dans la discussion, M. Desharnais est
gentiment... a gentiment fait le travail, est allé vérifier c'était qui. Mais les
pouvoirs qu'on leur confère? Qu'est ce qu'ils ont comme pouvoirs, ces gens-là,
à part le fait d'être consultés ou avisés s'il y a des changements?
Le Président (M. Provençal)
:Maître... M. Desharnais, s'il vous
plaît.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, il faut bien comprendre... Là, on parle de personnes physiques, qui
ont certains droits en vertu de certains immeubles comme tels, mais ces
immeubles-là bénéficient d'investissements publics, que ce soit pour la
rénovation, pour la construction, tout ça. Donc, en termes... pour répondre à
votre question, en termes de pouvoirs, bien, bien qu'ils ont des droits, comme
personnes physiques, sur ces immeubles-là, étant donné les investissements
publics, quand même, assez colossaux des contribuables québécois, certains
pouvoirs limités. Par contre, ils ont quand même des pouvoirs d'être soit
consultés ou avisés, notamment lors de... s'il y a des changements majeurs à la
mission ou s'il y a des projets majeurs qui se déroulent qui concernent ces installations-là,
ces immeubles-là.
M. Fortin :O.K. Par «pouvoirs», c'est plus un droit, là, d'être
consultés ou une obligation, de la part du gouvernement, de les consulter.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
M. Fortin :Mais ce ne sont pas des pouvoirs décisionnels sur quoi que
ce soit.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
ça demeure la responsabilité des établissements eux-mêmes.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Lesdits
pouvoirs que vous venez de nommer, là, on les retrouve où, ceux-là, là?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, on réfère aux pouvoirs que les membres d'un établissement regroupé peuvent
exercer à l'égard d'un... immeuble. Alors, c'est ce qu'on retrouve à l'article
291 du projet de loi.
M. Cliche-Rivard : 291 du
projet de loi.
M. Paquin (Mathieu) : Oui...
M. le Président, c'est ce que j'ai cité... Je ne l'ai pas dit, alors les
parlementaires ne pouvaient pas le savoir, mais c'est l'article auquel j'ai
référé lorsque j'ai parlé du... de l'avis... du vote des deux tiers.
M. Cliche-Rivard : Des deux
tiers, oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1117 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1118, M. le ministre.
M. Dubé : Certainement :
«Santé Québec tient à jour, pour chaque
établissement désigné aux articles 1116 et 1117, une liste des personnes visées
à ces articles.»
Cet article complète les articles 1116 et
1117 et prévoit que Santé Québec tient la liste des membres qui peuvent exercer
les droits prévus à ces articles.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 1118 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Je vais vous inviter à lire
maintenant votre amendement qui introduit l'article 1089.1.
M. Dubé : Très bien.
Alors : Insérer, après l'article 1089 du projet de loi, le suivant :
«Malgré l'article 1089, les droits et
obligations liés aux emprunts hypothécaires... obligataires, pardon, du Centre
hospitalier universitaire Sainte-Justine, du Centre universitaire de santé
McGill et du Centre hospitalier de l'Université de Montréal, y incluant le
fonds d'amortissement relatif à chacun de ces emprunts, deviennent ceux du
gouvernement.
«Ces emprunts obligataires sont des
emprunts vidés... visés à l'article 10 de la Loi sur l'administration
financière.»
Cet amendement vise à introduire une
disposition qui prévoit, par dérogation à l'article 1089 du projet de loi, que
le gouvernement succédera au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine,
au Centre universitaire de santé McGill et au Centre hospitalier de
l'Université de Montréal en ce qui concerne leurs droits et obligations liés à
des emprunts obligataires.
Comme ces emprunts deviennent des emprunts
du gouvernement, le deuxième alinéa de l'article 1089.1 leur rend applicable
l'article 10 de la Loi sur l'administration financière afin qu'il grève le
fonds consolidé du revenu comme tout autre emprunt ou toute autre dette
contractée par le gouvernement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci...
M. Fortin :...d'emprunts substantiels ici. Avez-vous été mesurer
l'ordre de grandeur de ce qui... ce qui va revenir, disons, au gouvernement?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que... Me Paquin, est-ce
que vous êtes en mesure de donner une réponse au député de Pontiac?
M. Paquin (Mathieu) : Pas sur
l'ordre de grandeur des emprunts, quoique, je pense, c'est des montants quand
même significatifs.
Le Président (M. Provençal)
:Significatifs.
M. Dubé : ...parce que je ne
les ai pas à la main ici. Mais je pourrais, dans la journée, essayer de vous
donner la... l'information. Je vais poser la question.
M. Fortin :Oui, je pense, ce serait apprécié des membres et utile pour
la commission, de comprendre, là, c'est quoi le... l'obligation qui va incomber
maintenant au gouvernement comme tel.
M. Dubé : Mais je veux juste
peut-être vous rappeler... Mais vous connaissez la façon dont ça fonctionne,
ces emprunts-là ont des coûts d'intérêt. Ces coûts d'intérêt là font partie
déjà des budgets de ces hôpitaux-là. Donc, le gouvernement, déjà, les assume.
C'est le titre de propriété, mais il n'y a pas de changement dans les coûts de
fonctionnement du gouvernement. Moi, c'est pour ça que...
M. Fortin :Parce que vous assumez les coûts d'intérêts des emprunts.
M. Dubé : Et voilà.
M. Fortin :Puis les... Et le repaiement de l'emprunt, lui, il vient du
centre hospitalier, mais il vient...
M. Dubé : Il vient... il
vient du cash-flow qui est généré par les subventions qu'on appelle, là, le
financement. Ça fait que c'est pour ça, je ne suis pas préoccupé, mais je vais
vous donner l'information, là, parce que c'est déjà dans les budgets de ces
hôpitaux-là. C'est correct?
M. Fortin :Bien, ils n'ont pas... ils n'ont pas énormément d'autres
sources de revenus, alors ça serait surprenant que ça ne vienne pas de là.
M. Dubé : C'est le
gouvernement. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Mais je vais
poser... Mathieu.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne. Ah! excusez. Me Paquin. Excusez, c'est parce
que...
M. Cliche-Rivard : Oui, oui,
bien sûr, allez avec Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, peut-être un complément d'information, considérant qu'on
cherche à savoir c'est quoi le montant du passif que le gouvernement se trouve
à assumer par 1089. La réponse, en quelque part, est en partie fournie par
1089.2, où on va prévoir que Santé Québec devient débitrice envers le
gouvernement. Donc, essentiellement, c'est qu'on substitue le débiteur des
obligations qui ont été émises, des titres obligataires, mais Santé Québec
n'est pas allégée de ce passif-là pour autant puisqu'elle devient débitrice
envers le gouvernement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis,
Me Paquin, elle devient débitrice de l'ensemble des... du passif? Parce
que là, ça parle d'emprunts obligataires, mais est-ce qu'il y a d'autres types
d'emprunts qui ne sont pas visés ou si c'est l'essentiel des emprunts ou du
passif?
• (12 h 20) •
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, normalement, l'effet de 1089, c'est de transférer tous les droits et
obligations des établissements fusionnés à Santé Québec, donc elle va être
débitrice de tout. C'est que, dans ce cas-ci, plutôt que ce soit Santé Québec
qui devienne l'émetteur des titres obligataires qui sont en circulation, ça
devient des titres du gouvernement, et Santé Québec devient débitrice envers le
gouvernement du passif restant sur l'émission de titres obligataires.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que ça devient les obligations, les emprunts obligataires du gouvernement, mais
c'est Santé Québec qui en est débitrice envers le gouvernement?
Le Président (M. Provençal)
:Et fait, c'est le gouvernement, Santé
Québec, là, pour moi, il n'y a pas... pas de nuance, là, devient responsable de
cette dette-là puis des emprunts qui ont été faits.
M. Paquin (Mathieu) : Le gouvernement
devient effectivement responsable des emprunts faits en vertu des titres
obligataires, et Santé Québec, dans une transaction distincte et autonome...
M. Cliche-Rivard : Après.
M. Paquin (Mathieu) : ...qui
est prévue à 1089.2, devient débitrice de ce passif-là envers le... en fait,
d'un passif équivalent envers le gouvernement.
M. Cliche-Rivard : Ça ne
pouvait pas être Santé Québec qui devienne directement la débitrice? Il fallait
passer par le gouvernement pour ensuite les... ou leur envoyer à Santé Québec
avec une deuxième opération.
M. Paquin (Mathieu) : Nos
experts du ministère des Finances ont jugé que c'était préférable de procéder
ainsi.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends. Comme c'est le lien direct... avec le gouvernement en premier puis
ensuite envers Santé Québec.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Alors, les titulaires... les détenteurs de titres obligataires sont ravis parce
qu'ils ont un meilleur débiteur.
M. Cliche-Rivard : Évidemment,
qu'une personne morale nouvellement instituée.
M. Paquin (Mathieu) : On peut
le présumer, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1089.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1089.1
est donc adopté. Je vous demanderais de faire la lecture de
l'article 1089.2, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Alors,
insérer à l'article... après l'article 1089.1 du projet de loi, tel
qu'amendé, le suivant :
«Santé Québec est réputée débitrice pour
chacun des emprunts obligataires mentionnés à l'article 1089.1 d'un prêt
du ministre des...
M. Dubé : ...Finances à titre
de responsable du fonds de financement, institué par la Loi sur le ministère
des Finances, aux mêmes conditions et modalités que celles applicables à ces
emprunts, ainsi que des versements à chacun des fonds d'amortissement y
afférant. Le fonds de financement est réputé avoir reçu, pour chacun des prêts
visés au premier alinéa, aux mêmes conditions et modalités, une avance de fonds
général.»
Le commentaire : Cet amendement vise
à introduire un article qui complète l'article 1089.1 précédemment introduit
par amendement. Puisqu'en vertu de l'article 1089.1 les droits et
obligations de certains établissements relatifs à des emprunts deviennent ceux
du Gouvernement, Santé Québec, qui succède à ces établissements, est libéré de
ces obligations. L'article 1089.2 prévoit donc que Santé Québec devient
débitrice envers le ministre des Finances d'obligations correspondant à celles
dont elle est libérée par l'effet de 1089.1.
L'article 1089.2 vise donc le
maintien de la situation financière de Santé Québec tout en prévoyant une
contrepartie aux obligations que le gouvernement assume et dont il ait libéré
Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Me Paquin avait abordé
ce point-là dans son explication. S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement introduisant l'article 1089.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, je vous invite à nous
faire lecture de l'article 1171, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. «1171. Malgré
les dispositions de l'article 293 relatives à la constitution du comité
consultatif et à sa composition, un comité consultatif est constitué pour
conseiller le conseil d'administration de Santé Québec sur l'administration des
services de santé et des services sociaux fournis dans les installations de
l'établissement regroupé Hôpital Jeffery Hale – Saint Brigid's.
«Ce comité est composé des neuf membres
suivants :
«1° le directeur de l'établissement nommé
en vertu de l'article 1172;
«2° une personne désignée par et parmi les
médecins, dentistes et pharmaciens qui sont titulaires d'un statut et, le cas
échéant, de privilèges leur permettant d'exercer leur profession dans
l'établissement;
«3° une personne désignée par et parmi les
infirmiers et les infirmières qui exercent leurs fonctions dans les
installations de l'établissement;
«4° une personne désignée par et parmi les
personnes, à l'exception des médecins, des dentistes, des pharmaciens, des
infirmières, des infirmiers, des infirmières auxiliaires et des infirmières...
et des infirmiers auxiliaires qui sont titulaires d'un niveau collégial ou
universitaire et qui exercent dans les installations de l'établissement des
fonctions caractéristiques du secteur d'activités couvert par ce diplôme et
liées directement aux services de santé et aux services sociaux, à la recherche
ou à l'enseignement;
«5° une personne désignée par et parmi les
membres du comité des usagers de l'établissement;
«6° une personne désignée par le conseil
d'administration des fondations de l'établissement;
«7° une personne désignée par les membres
de l'établissement;
«8° deux personnes cooptées par les
membres visés aux paragraphes 1° à 7° afin d'assurer une représentativité de la
communauté d'expression anglaise du territoire du réseau local de services sur
lequel se trouve l'établissement.»
Le commentaire : L'article 1171
du projet de loi prévoit... L'article 1171 du projet de loi reconduit les
dispositions de l'article 209 de la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par
l'abolition des agences régionales en y apportant les modifications nécessaires
à leur intégration dans la nouvelle loi. Il s'agit de règles particulières à la
composition du comité consultatif de l'établissement regroupé Hôpital Jeffery
Hale – Saint Brigid's.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Fortin :O.K. L'article 293, là, qu'on a vu plus tôt, si je ne
me trompe pas, là, prévoyait essentiellement qu'il y avait des tels comités,
là, des comités consultatifs qui pouvaient être formés dans chacune des
installations à la demande de groupes d'employés ou de professionnels, O.K.? Et
à l'article 293, vous venez dire : Ce comité est composé de sept
membres qui ont les qualités requises pour en exécuter le mandat et qui sont
nommés par le CA de Santé Québec. Pourquoi on a un comité différent pour un
hôpital?
Le Président (M. Provençal)
:Monsieur...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
M. le Président. En fait, vous avez raison, il y avait une règle générale, là,
qui s'appliquait issue d'articles et de discussions lors des débats entourant
le projet de loi n° 10 en 2015, et on a reconduit cette disposition-là dans le
projet de loi n° 15. Il y avait eu, à l'époque, des discussions
particulières avec les représentants de l'hôpital Saint Brigid's qui voulaient
avoir des spécifications... qu'ils voulaient avoir des dispositions plus
spécifiques en lien avec Saint Mary's. Et j'ai essayé de me rappeler exactement
la teneur et... la teneur des discussions puis je ne suis pas en mesure de vous
dire exactement pourquoi que... la raison pourquoi Saint Brigid's et... bien,
Jeffery-Hale, Saint Brigid's, avait des dispositions. Puis là il y en a... il y
en a quelques-unes qui avaient été prévues. Je ne suis pas capable de me
rappeler exactement, c'était quoi, mais c'est un compromis qui avait été fait à
l'époque qu'on perpétue dans la loi 15.
M. Fortin :O.K. Mais il n'y a pas... Il n'y a pas eu de vérification
de fait, là, au moment de réécrire le décret de la... le projet de loi n° 15
pour voir si c'était encore nécessaire, approprié, si ça a causé un enjeu,
d'avoir quelque chose de différent qu'ailleurs, qu'ailleurs au Québec.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
on peut dire qu'on a présumé... on a présumé que, puisque ça avait été souhaité
en 2015, ça ne fait pas énormément de temps, que c'était souhaité encore.
M. Fortin :Mais vous savez qu'en 2015 il y avait eu des discussions. Ça...
je comprends que vous ne vous souvenez peut-être pas de la teneur des
discussions, mais...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, ça, je me rappelle qu'il y avait eu des discussions, effectivement.
M. Fortin :O.K. Donc là, on reconduit ce qu'il y avait en... Mais je
trouve ça... puis... Il y a peut-être une très, très, très bonne raison, là, il
y a sûrement une bonne raison pour ce qui a été fait à l'époque. Mais là on
présente quand même un article complet, puis là il y a un, deux, trois, quatre,
cinq, six, sept, huit députés autour de la table, M. le Président, qui prennent
du temps pour le regarder, donc... puis qu'on n'a pas vraiment d'explication
autour de ça, à part nous dire : Bien, c'est quelque chose qu'on a jugé...
Puis je ne le sais même pas, si la... en 2015, on répondait à la demande ou
pas, là. Tu sais, est-ce que c'était vraiment une réponse complète à leur
demande? Donc...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. Desharnais.
Bien, en lien avec l'effet de la réforme de
2015, moi, je me souviens qu'on répondait à la demande. Parce que la réforme de
2015, souvenez-vous, c'était la fusion de plusieurs établissements
territoriaux.
M. Fortin :Oui, les CSSS en... oui.
• (12 h 30) •
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
Donc, ces installations-là. Et il y avait... je me rappelle, à l'époque, étant
donné que le Jeffery-Hale, dans la ville de Québec, est pas mal l'installation,
l'hôpital, qui... qui dessert la communauté anglophone de Québec, il y avait un
désir d'avoir des spécifications très claires au niveau de la composition des
comités consultatifs. Donc, je vous dirais, grosso modo, c'est ça qui a mené
les discussions. Et, dans le contexte de la réforme, bien, effectivement,
c'était le compromis satisfaisant qui avait été fait à l'époque.
M. Fortin :Et, depuis, vous n'êtes pas au courant... depuis 2015, là,
disons, depuis les huit, neuf dernières années, là, vous n'êtes pas au courant
de... représentations qui vous ont été faites à l'effet que ce n'était
peut-être pas parfait ou qu'il y avait quelque chose qui ne marchait pas avec
le comité consultatif, non?
M. Desharnais (Daniel) : Moi,
personnellement, je n'ai pas eu de représentation que c'est... que ça ne
fonctionnait pas bien puis je n'ai pas eu... pas eu de représentation. Au
contraire, je pense que l'Hôpital Jeffery-Hale est quand même un hôpital très
apprécié.
M. Fortin :Oui, oui, ce n'est pas... ce n'est pas parmi les moins
performants, disons. À l'inverse, vous n'avez pas eu d'autres hôpitaux qui vous
ont dit : On veut la même chose que Jeffery-Hale?
M. Desharnais (Daniel) : Pour
ma part, je n'ai pas eu de représentation de cette nature-là.
M. Fortin :Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que... Ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui. En saluant le sous-ministre que je viens de voir
derrière... derrière le ministre, je ne l'avais pas vu plus tôt. Ça fait
longtemps qu'on ne vous a pas vu.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre
intervention...
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, excusez-moi, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : J'essayais
de comparer 1171 avec 209, là. La grande distinction que je vois, c'est au
quatre, là, qui change quand même substantiellement entre les deux versions.
L'ancienne disposition dit : À une personne désignée par et parmi les
membres du conseil multidisciplinaire qui travaille dans les installations de
l'établissement regroupé. Et, le nouveau, on lit : Une personne désignée
par et parmi les membres, à l'exception des médecins, dentistes, pharmaciens.
Vous l'avez...
12 h 30 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...je
devine, hein? Pouvez-vous juste nous...
Le Président (M. Provençal)
:39 de la LNRSSSS, là.
M. Cliche-Rivard : Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et les
services sociaux, etc., là. Juste peut-être, nous l'expliquer, M. Desharnais,
la différence entre les deux...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Me Paquin pourra répondre à
votre question.
M. Cliche-Rivard : Me Paquin,
encore mieux.
M. Desharnais (Daniel) : Ce n'est
pas gentil, ça.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : ...quand
même.
Le Président (M. Provençal)
:On appelle ça un coup dans les
lettres. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Soyez
rassurez, M. le Président, je ne suis pas si susceptible.
Des voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : Essentiellement,
en fait, ça correspond à la même chose, mais étant donné qu'il n'y a plus qu'un
seul... en fait il n'y a plus un conseil multidisciplinaire dans les
établissements, mais deux. On ne peut pas référer à conseil multidisciplinaire,
tel que c'est écrit actuellement. Alors, on a repris la composition de ce qui
est le conseil multidisciplinaire de la loi de la LSSSS, essentiellement, en y
allant par l'exception, là. Donc, on va chercher toutes les personnes qui ont
des diplômes de niveau collégial ou universitaire, qui exercent dans les
installations de l'établissement des fonctions caractéristiques des secteurs
couverts par ce diplôme et liés directement aux services de santé ou aux
services sociaux, à la recherche ou à l'enseignement. Ça correspond à ce qu'on
retrouve dans la LSSSS pour la description des membres du comité du conseil
multidisciplinaire et, évidemment, les médecins, les dentistes, pharmaciens,
les infirmières, les infirmiers, les infirmières auxiliaires et les infirmiers
auxiliaires n'en font pas partie parce qu'ils font partie de d'autres conseils,
alors ils en sont exclus. Donc, c'est une façon différente d'obtenir le même
effet que le paragraphe 4e de l'actuel deuxième alinéa de l'article 209 de
la LMRSSS.
M. Cliche-Rivard : Mais donc
c'est le même effet, là...
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Il n'y a
pas de grande distinction.
M. Paquin (Mathieu) : Non.
M. Cliche-Rivard : Parfait. J'en
profite quand même, M. Desharnais, pour vous avouer ma gratitude et mon
admiration, là. Il n'y a pas de...
M. Desharnais (Daniel) : Ha,
ha, il n'y a aucun problème. Je ne suis pas susceptible non plus...
M. Cliche-Rivard : Je voulais
juste quand même...
M. Desharnais (Daniel) : Inquiétez-vous
pas. Et j'aime bien les explications de Me Paquin, elles sont toujours très
claires.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : La
deuxième distinction, je vois qu'à 8 vous ajoutez que les communautés d'expression
anglaise visées doivent être sur le territoire du réseau local de services. Je
pense que c'est une spécificité à ce qu'on avait, là, on devait assurer une
représentativité de la communauté d'expression anglaise de la région. Et là
vous semblez dire du territoire du RLS. Est-ce que...
Le Président (M. Provençal)
:Vous faites référence à 8 où on parle
des deux personnes cooptées.
M. Cliche-Rivard : Exactement.
Est-ce que c'est la même chose ou s'il y une petite spécificité de par la RLS
ou si on entend territoire, région et ELS de la même façon?
M. Paquin (Mathieu) : On fait
la vérification, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : J'imagine
que c'est un peu plus... la RLS, c'est plus... ça va être plus petit. Sillery,
le cas échéant. Bien, j'imagine que... plus que Sillery, là, mais la belle
circonscription de Jean-Talon. Vous devez connaître ça, M. le député.
Le Président (M. Provençal)
:Mais, M. le député, de la manière que
je le lis, quand on parle des deux personnes cooptées, ils sont à l'intérieur
de ce qui est énuméré de 1 à 7, là, pour combler ce groupe-là.
M. Cliche-Rivard : Oui. Mais
mon point était entre région et RLS, là, j'imagine qu'il y a quand même une petite
spécificité qu'on est venu ajouter du côté gouvernemental.
Le Président (M. Provençal)
:Mais moi, je pense que c'est plus...
M. Cliche-Rivard : Bien, RLS
va probablement être plus petit que région.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Donc, si c'est
une modification de substance, il y a-tu eu consultation, parce qu'il y a peut-être
du monde qui vont perdre leur chaise, là.
Le Président (M. Provençal)
:Je ne penserais pas. Je ne penserais
pas, personnellement, mais on va faire la vérification...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, Maître Paquin, s'il
vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, on va apporter... on va apporter une correction. Essentiellement,
c'est qu'il y a eu une... un lien qui a été établi dans la façon de décrire le
territoire, puisqu'au moment où le projet de loi a été rédigé et déposé les
établissements regroupés étaient regroupés à l'établissement de Santé Québec
sur le... à l'établissement territorial de Santé Québec sur le territoire
duquel il se trouve. Et donc on enlevait la notion de région qui se trouvait
dans le texte original de la LMRSSS, où on référait au territoire de la région
de l'agence, notion qu'on ne pouvait pas réutiliser. Et vraisemblablement, dans
un souci ou dans un zèle de cohérence indu sur le paragraphe huit, on a
remplacé la région par la RLS. Donc, essentiellement, on va remettre la région
et on va revenir au statu quo.
M. Fortin :...c'est quoi, la région? C'est la région sociosanitaire?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est la région sociosanitaire.
M. Fortin :O.K.
M. Cliche-Rivard : Qui est
beaucoup plus vaste que la RLS.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, compte tenu qu'on est
en train de préparer un amendement qui va faire la... le correctif, suite à
votre remarque qui était très judicieuse et votre questionnement, je vous
demande de suspendre l'article 1111, le temps de laisser...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:1171, excusez-moi. Consentement pour
suspendre?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et je vais demander à M. le ministre
de nous faire la lecture de l'article 1172.
M. Dubé : «Un directeur
d'établissement regroupé...»
Le Président (M. Provençal)
:Excusez.
M. Dubé : Pardon?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin me dit qu'il y a peut-être
une embûche.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On va aller à 1073? O.K. Alors, on
va... Allons à... 1173, M. le ministre.
• (12 h 40) •
M. Dubé : Très bien. Pas de
problème.
Le Président (M. Provençal)
:À cause que c'est...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, on parle... on parle tout le
temps des... de la même... du même bâtiment. Est-ce qu'on ne pourrait pas tout
simplement... Je vais vérifier avant de dire quelque chose, là. Je pense qu'on
pourrait travailler sur l'amendement qui introduit l'article 1173.1, le
temps de faire toutes les validations pour le 1171 et suivants. C'est... Ça va?
Alors, M. le ministre...
M. Dubé : D'accord. Alors,
1173.1.
Le Président (M. Provençal)
:...on va aller à votre amendement, qui
est le 1171.1...
M. Dubé : «L'établissement
public dont le conseil d'administration, la veille du jour de la fusion,
administrait un établissement regroupé en vertu du premier alinéa de
l'article 5 de la Loi modifiant l'organisation...
M. Dubé : ...la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des
agences régionales, est réputé, à compter du jour de la fusion, avoir été
déterminé par le ministre en vertu de l'article 282, comme l'établissement
public auquel il est rattaché... auquel est rattaché cet établissement
regroupé.»
Commentaire. Cet amendement vise à
maintenir le rattachement actuel des établissements regroupés.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, c'est peut-être juste une façon de décrire, là, mais
le conseil d'administration, il n'a rien à voir là-dedans. Ce n'est pas... en
fait, parce que ce n'est pas le conseil d'établissement qui... par la suite,
administre l'établissement regroupé, là. Donc, c'est vraiment juste pour dire
qu'il se rapportait avant au conseil d'administration, mais, maintenant, il est
rattaché à l'établissement comme tel. C'est vraiment juste une façon de
l'écrire puis de le décrire.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, effectivement, lorsqu'on parle du conseil
d'administration, on se réfère à la situation qui prévalait avant le jour de la
fusion. Et essentiellement, c'est tout ça, l'introduction de 1173.2 découle de
l'amendement qui a été apporté à l'article 282 du projet de loi, qui permet
que, désormais, un établissement regroupé soit rattaché à autre chose que
l'établissement territorial de Santé Québec sur le territoire duquel il se
trouve. Et pour éviter de devoir prendre des décisions pour dire : Tel
établissement regroupé est rattaché à un tel et un tel, au moment de l'entrée
en vigueur de 282, 1173.1 vient dire, bien, le rattachement est le même que
celui qui existe avant le jour de la fusion, à compter du jour de la fusion,
jusqu'à tant qu'une décision soit prise en compte en vertu de 282.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président, oui, oui, ça va. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 1 173.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1 173.1 est
donc adopté. Ce qui veut dire que je vous demanderais de faire la lecture
maintenant de l'article 1174. Je ne vois pas qu'il y ait de problématique en
lien avec les articles précédents.
M. Dubé : Je vais juste
regarder rapidement, mais je pense qu'on est correct. O.K. C'est beau.
«1174. Les membres d'un établissement
regroupé peuvent soutenir une fondation ayant essentiellement pour objet, dans
son acte constitutif, de recueillir des contributions versées en faveur de cet
établissement en ce qui concerne la planification des campagnes de financement,
pour recueillir des contributions et travailler avec celle-ci dans l'allocation
des contributions recueillies conformément à la présente loi.»
Le commentaire. L'article 74 du projet de
loi reconduit les dispositions du deuxième alinéa de l'article 215 de la Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales, en y
apportant les modifications nécessaires à leur intégration dans la loi
nouvelle.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'article 1174? M. le député de Ponctiac.
M. Fortin :Est ce qu'ils peuvent... Est-ce que les membres d'un
établissement regroupé, qui peuvent soutenir une fondation qui a pour objet de
verser des faveurs à cet établissement spécifique là, peuvent également
soutenir une fondation plus large, disons? Donc, ça peut être une fondation, ça
peut être une fondation qui a, dans son acte constitutif, de recueillir des
contributions versées à la faveur de plusieurs établissements.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, les membres des établissements étant vraisemblablement
des personnes physiques, elles peuvent tout sauf ce que la loi leur interdit
expressément de faire, à moins que, et c'est très hypothétique, dans les
règlements qui régissent les membres pour l'établissement regroupé, ils aient
décidé eux-mêmes de s'empêcher de soutenir d'autres fondations. Mais à priori,
c'est des personnes physiques, si la personne est apte et majeure, elle peut
bien soutenir qui elle veut.
M. Fortin :Alors, dans l'optique... dans la logique que vous nous
rappelez régulièrement, où on devrait utiliser moins de mots pour dire plus de
choses, ça sert à quoi cet article-là?
M. Paquin (Mathieu) : Celui-là
reconduit une mesure existante et pour le «à quoi il sert»...
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
des choses que je me souviens aussi de 2015, c'est des articles qu'on nous
avait demandé d'introduire par... On insistait pour mettre la ceinture et les
bretelles, là...
M. Desharnais (Daniel) : ...comme
vous le savez, dans certains... dans certaines... dans certains cas. Et
effectivement, c'est un article ceinture et bretelles qu'on a reconduit par
prudence.
M. Fortin :O.K. Moi, je n'ai pas d'autre question sur le 1174, mais
justement, parce qu'on parle de ceinture et bretelles de fondation, entre
autres, là. Vous deviez nous revenir aujourd'hui à savoir si... est-ce qu'on a
besoin de revenir à l'article 94 pour ceinture, bretelles des fondations?
Avez-vous eu la chance de faire des vérifications nécessaires en lien avec des
préoccupations de la Fondation de Sainte-Justine, entre autres, là?
M. Dubé : Je voulais... je
voulais le faire avant de... avant de terminer, là. Il n'y a pas de problème,
on peut le faire tout de suite.
M. Fortin :On a vu une opportunité, là, je...
M. Dubé : Non, non, c'est
excellent.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous suggérerais une chose. Est-ce
qu'on peut voter l'article? Par la suite, vous répondez à la question. À moins
que vous ayez une intervention?
M. Cliche-Rivard : ...votre
proposition.
Le Président (M. Provençal)
:Alors... merci. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1174 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Maintenant, votre réponse à la
question... à M. le député, s'il vous plaît.
M. Dubé : Bon, et parlant de
ceinture et bretelles, on était quand même convaincu hier que selon
l'interprétation de Me Paquin, que ce n'était pas nécessaire. Mais étant donné
que... je pense qu'on a voulu s'assurer qu'il n'y avait aucune inquiétude de la
part des fondations, Me Paquin et son équipe ont fait un amendement qui va être
un neuf... un 94.1... 94.0.1, que je peux vous lire. Mais ce que je peux faire,
c'est que je peux le... mais je voudrais qu'il soit discuté avec la fondation.
M. Fortin :...si vous pouviez nous le présenter pour que ce soit
dit...
M. Dubé : ...je pense qu'on
va vous l'envoyer, si ce n'est pas déjà fait.
M. Fortin :Puis, si vous voulez, je vous le suggère comme ça. Pourquoi
vous ne le lisez pas? On n'est pas obligés de l'étudier tout de suite, là.
M. Dubé : C'est ce que je me
proposais de faire.
M. Fortin :Puis la fondation, puis nous, tout le monde partira de la
même place, là. O.K. c'est bon.
M. Dubé : Oui, c'est ce que
je veux faire...
M. Fortin :Non, non, je pensais que vous vouliez ouvrir l'article en
même temps.
M. Dubé : Non, mais c'est
ça...
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je pense qu'on a le... on va
présenter la proposition de l'amendement. Il ne sera pas discuté aujourd'hui,
on y reviendra, puis ça va permettre autant aux fondations qui nous écoutent,
assurément, de pouvoir... d'entendre ce qu'on dit.
M. Dubé : La raison pour
laquelle on peut procéder comme ça, c'est que j'ai demandé à mon cabinet de
l'envoyer à la fondation, s'assurer que ça répond aux ceintures et bretelles,
là, puis je le dis avec beaucoup de réalité, là. Et, à ce moment-là, on pourra
compléter mardi, puis revenir, puis spécifiquement là-dessus, si ça vous
convient?
M. Fortin :...lisez l'article ici, vous pouvez l'envoyer à la
fondation, là, il n'y a plus de privilège parlementaire rendu là.
M. Dubé : ...Oui.
M. Fortin :On dit la même affaire, je m'excuse... habituer de
débattre, donc.
• (12 h 50) •
M. Dubé : Je pense qu'on se
comprend bien.
M. Cliche-Rivard : Je suis
certain qu'on profiterait quand même de l'explication de Me Paquin, sans
discuter, là. Je suis certain que...
M. Dubé : ...ou de M.
Desharnais.
M. Cliche-Rivard : ...ou de
M. Desharnais.
M. Fortin :Encore mieux.
M. Cliche-Rivard : Encore
mieux.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, étant que...
M. Dubé : Vous êtes pas mal
bon. Je vous ai ouvert une porte, là.
Le Président (M. Provençal)
:...c'est un amendement qui va être
discuté, lorsqu'il va être déposé.
M. Cliche-Rivard : Mais il va
quand même être expliqué par la partie ministérielle, je pense que mon collègue
serait d'accord, là.
M. Fortin :Sans objection.
M. Dubé : Vous avez compris
ça, Me Paquin?
Le Président (M. Provençal)
:Je vais me conformer à votre demande.
M. Dubé : On va vous demander
quand même des explications.
M. Cliche-Rivard : Bien, j'ai
l'impression qu'on n'aurait pas toute l'information sans...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, je veux m'assurer qu'on va être
tous au même niveau sur la compréhension. Alors, M. le ministre.
M. Dubé : Alors,
l'article 94.0.1 : Insérer, après l'article 94 du projet de loi,
le suivant : «Le premier alinéa de l'article 94 n'a pas pour effet de
libérer Santé Québec de toute obligation à laquelle était tenu un établissement
visé à l'article 1087, d'assurer l'affectation d'un don, d'un legs ou
d'une autre contribution qu'il avait reçue.».
Et le commentaire qui va avec l'article.
Puis là, là, je pense que c'est encore plus fort. Cet amendement vise à donner
plus de certitude quant à l'effet de l'article 94 à l'égard des
contributions reçues par les établissements avant leur fusion avec Santé
Québec. Donc, la préoccupation, si on se souvient bien, de la fondation,
c'était ce qui était rétroactif à la date de fusion. Alors, est-ce qu'on peut
vous le montrer à l'écran? Voilà. Mais encore une fois, si vous voulez avoir
l'explication de Maître Paquin, il se fera un plaisir de vous dire que ce
n'était pas requis, mais on a parlé souvent de ceinture et bretelles, je pense
que vous avez...
M. Dubé : ...Avez-vous besoin
d'une explication de Me Paquin?
M. Fortin :...puis on...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Fortin :...après ça, on pourra procéder avec la suite de notre
étude.
Le Président (M. Provençal)
:On ne le votera pas, là.
M. Fortin :Non, non, de notre étude régulière, là, oui.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Je pensais que vous m'ouvriez
cette porte-là, M. le député. Me Paquin.
M. Fortin :Non, non, je me conforme à vos instructions, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:C'est beau. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors tel qu'expliqué hier, s'il y a don, legs ou contribution,
il y a forcément un acte. S'il y a une affectation qui a été donnée à ce don,
ce legs ou cette contribution, il y a un acte qui dit à quoi ça doit servir, ça
va créer des droits et des obligations. L'article 1089 fait en sorte que
ces droits-là, qui étaient ceux de l'établissement fusionnant, deviennent ceux
de Santé Québec. 94 prend le relais et dit : L'affectation doit être
respectée. Ça a effet immédiatement en vertu du principe de l'effet immédiat de
la loi. 94.0.1 vient essentiellement rajouter ici, je dirais, pour beaucoup
plus de certitude, ou enfin pour plus de certitude par-dessus celle qui est
déjà prévue, que 94 n'a pas pour effet de libérer Santé Québec de toute
obligation à laquelle était tenue un établissement visé à l'article 1087,
donc un établissement fusionnant, d'assurer l'affectation d'un don, d'un legs
ou d'une autre contribution qu'il avait reçus. Donc, si ça liait
l'établissement fusionnant, Santé Québec va être lié, même ça s'est fait dans le
passé. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui. Merci pour l'explication. On va prendre les prochains
jours pour en discuter effectivement avec les fondations concernées, mais ça
semble bien à première vue.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Maintenant, on avait suspendu
l'article 1171. On a reçu l'amendement, puis vous allez voir aussi un
amendement qui vient se greffer à l'article 1172. Alors, pourriez-vous
projeter, s'il vous plaît, l'amendement de l'article 1171, qui fait en
sorte que ça corrige, je dirais, ce qui avait été demandé. Alors, pourriez-vous
le lire, s'il vous plaît, M. le ministre?
M. Dubé : Oui, je le vois.
O.K. Remplacer, dans le paragraphe huitième du deuxième alinéa de
l'article 171... 1171, pardon, du projet de loi, «du réseau local de
services» par «de la région sociosanitaire». Je pense que ça reflète la
discussion...
Le Président (M. Provençal)
:...juste pour aller voir que c'est
dans le huitième paragraphe que se situe cette modification, et je pense que ça
répond à la demande... même pas une demande, au correctif qu'on devait faire
suite à l'intervention du député de Saint-Henri—Sainte-Anne. Est-ce que ça va,
M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne?
M. Cliche-Rivard : Oui. Je
pense qu'on est dans le même esprit, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'amendement à l'article 1171 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1171 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1171 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté, ce qui fait que nous allons maintenant
à l'article 1172, que je vais vous demander de lire, M. le ministre, et
par la suite, de lire votre amendement.
M. Dubé : Avec plaisir, M. le
Président. Donc, 1172 : «Un directeur de l'établissement regroupé Hôpital
Jeffery Hale – Saint Brigid's est nommé par le conseil d'administration de
Santé Québec après consultation des membres du comité consultatif visés aux
paragraphes 2° à 8° du deuxième alinéa de l'article 1171.
«Ce directeur est notamment responsable du
fonctionnement des installations de cet établissement regroupé, sous l'autorité
du président-directeur général de l'établissement territorial responsable du
territoire de réseau local de services de santé et de services sociaux sur
lequel il se trouve.»
Je vais quand même lire le commentaire,
puis on ira à l'amendement après. L'article 1172 du projet de loi
reconduit les dispositions de l'article 210 de la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux
notamment par l'abolition des agences régionales en y apportant les
modifications nécessaires à leur intégration dans la loi nouvelle. Il s'agit de
règles particulières au directeur de l'établissement regroupé Hôpital Jeffery
Hale – Saint Brigid's. Et l'amendement...
Le Président (M. Provençal)
:...1172. Il est déjà à...
M. Dubé : Ça, c'est-tu
l'amendement qui est ici, ça?
Le Président (M. Provençal)
:...il est déjà à l'écran.
M. Dubé : Remplacer, dans le
deuxième alinéa de l'article 1172 du projet de loi, «territoriale
responsable du territoire du réseau...
M. Dubé : ...au local de santé
et de services"... «de santé et services sociaux sur lequel il se trouve»
par «auquel il est rattaché».
Alors donc, c'est pour être en concordance
avec ce qu'on vient de faire comme modification à 1171. Donc, on remplace
«auquel il est rattaché» pour... être cohérent avec ce qu'on a fait.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? Quand
vous avez ce regard-là, c'est sûr que vous avez un questionnement, M. le député
de Pontiac.
M. Fortin :Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va aller?
M. Fortin :Une fois de temps en temps, je suis capable de répondre à
mes propres questions.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1172 est adopté?
M. Dubé : Il est adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 1172 amendé? Non. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que...
M. Fortin :...c'est la même chose. Le directeur de l'établissement
regroupé, est-ce qu'il est toujours nommé après avoir... après consultation des
membres du comité consultatif dans tous les autres établissements? Est-ce
qu'ils ont ce même... Les autres établissements regroupés, là, est-ce qu'ils
ont le même privilège? Donc, c'est le seul... la seule place où il y a une
consultation.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait... puis là, c'est drôle, cet article-là me rappelle des discussions qu'on
avait eues à l'époque. 1171, quand on regardait les spécifications, on voyait
vraiment, c'était... ça s'apparentait... ça... bien, «ça s'apparentait»,
c'était proche d'un conseil d'administration. Donc, le désir, à l'époque,
c'était de se rapprocher le plus possible des fonctions d'un conseil
d'administration, sans que ce soit un conseil d'administration au Jeffery-Hale,
pour les raisons que j'ai mentionnées tantôt sur l'établissement anglophone à
Québec qui dessert la population anglophone, et on voulait également avoir un
directeur de site, parce que, souvenez-vous, la réforme faisait en sorte qu'on
changeait un peu la gouvernance du réseau.
M. Fortin :Un peu.
M. Desharnais (Daniel) : Un
peu beaucoup. Donc, de l'administration par programmes-services avec une autre
direction d'un CISSS et d'un CIUSSS. Donc, il y avait une demande spécifique
d'avoir un directeur de site. Donc, c'est pour ça qu'on réfère au comité
consultatif.
• (13 heures) •
M. Fortin :O.K. Mais c'est le...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Bien, on continuera, si vous voulez, la prochaine fois.
Le Président (M. Provençal)
:Compte tenu que vous avez des
questions... Effectivement. Puis Je pense que vous vouliez prendre la parole
avant qu'on...
M. Dubé : Oui, mais ce ne
sera pas très long, si mes collègues le permettent, là. Premièrement, vous
remercier pour une très bonne semaine qu'on a eue encore une fois. Merci
beaucoup. Je m'étais engagé à vous déposer aujourd'hui une présentation
regroupée de tous les articles de concordance. Le travail va se compléter par
les légistes, là, cet après-midi, parce que, pendant qu'ils sont ici, bien, ils
ne font pas les autres choses. Mais je pense qu'on devrait vous envoyer ça au
secrétariat dans les prochaines heures, puis ça sera un document qu'on pourra
discuter en début de la semaine prochaine, pour voir dans quel ordre on peut
placer des choses la semaine prochaine. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:Considérant l'heure...
M. Dubé : Ça fait que juste
de surveiller, peut-être, avec le secrétariat lorsque va arriver le document.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va... on va envoyer... on va
vous...
M. Dubé : Oui. Oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Mais avec un
certain regroupement pour que ce soit plus facile pour vous de voir il y aurait
combien de blocs, etc., donc un peu comme ça peut se faire habituellement puis
un peu sur le principe de ces documents-là qu'on a faits, là, si ça peut vous
aider.
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça.
M. Dubé : Un peu... Bien,
qu'on pourrait discuter ensemble lundi... pas lundi...
Le Président (M. Provençal)
:Mardi.
M. Dubé : ...mardi.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Oui, oui. Mais
c'est ça, moi, je veux regarder l'ensemble de ce qui nous reste à faire, mais,
comme le bloc de concordance est un bloc assez important, regarder qu'est-ce
qu'on pourrait faire pour le... soulager cette douleur au cours des prochaines
semaines, prochains jours.
Le Président (M. Provençal)
:Je tiens à vous...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! non, non, je ne
faisais pas référence à vous du tout.
Le Président (M. Provençal)
:Je tiens à vous remercier pour votre
collaboration.
Considérant l'heure, je suspends les
travaux jusqu'à mardi 5 décembre à 10 heures. Merci beaucoup.
Bon retour en circonscription. Soyez prudents.
(Fin de la séance à 13 h 02)