Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 30 novembre 2023
-
Vol. 47 N° 57
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bon matin à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue et je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Avant de débuter l'étude,
je crois que, M. le ministre, aimerais déposer deux liasses d'amendements, soit
des amendements dans les mesures transitoires et des amendements sur les
antécédents judiciaires. Alors, on peut le dire qu'ils sont rendus
officiellement et on les... Consultations publiques aussi?
M. Dubé : Ah oui, tout à
fait.
Le Président (M. Provençal)
:D'accord. Merci beaucoup.
M. Dubé : Puis peut-être
juste une chose...
M. Dubé : ...on a fait le
même... surtout pour la question... On a fait le petit bloc, là, que
j'appelle... qui fait le sommaire des différents articles pour cette
section-là, lorsqu'on tombera dans les mesures transitoires. Je pense que ça
nous aide à voir, lorsqu'on rentrera dans le bloc, là, parce que...
Aujourd'hui, il nous reste quand même deux blocs dans les relations de travail,
c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Et... Moi, en tout
cas, je pense, à moins que le... vous avez d'autres suggestions, mais on
pensait que c'était probablement les mesures transitoires qui étaient la
prochaine étape. Alors, vous regarderez avec les documents qu'on a déposés ce
matin, on a fait un document à peu près équivalent à celui-là pour la question
des mesures transitoires.
M. Fortin :Ça, ça inclut les amendements, les 115 pages
d'amendements que vous déposez ce matin?
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça.
M. Fortin :O.K..
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Pour qu'on
comprenne bien, M. le ministre, là, on s'était parlé en début de semaine, vous
nous aviez annoncé les amendements sur les antécédents, mais là on vous avait demandé
s'il y avait une autre liasse, vous avez dit non, puis là on en a une autre en
mesures transitoires. Juste nous expliquer ce qui s'est passé ou... juste bien
comprendre.
M. Dubé : Bien, les mesures
transitoires avaient... On n'avait pas fini les mesures transitoires. Alors,
moi... On savait qu'on allait déposer ça dans l'ensemble de l'œuvre qu'on vous
dépose ce matin avec... Alors, ça va tout ensemble, là. Voilà.
M. Cliche-Rivard : O.K.. Puis
là, si je repose la question.
M. Dubé : Ce que Thomas me
rappelle aussi, c'est qu'au fur et à mesure on fait des changements, puis c'est
correct, là, parce que ces changements-là soit de vos suggestions ou peu
importe la raison, bien, les mesures transitoires, elles doivent être ajustées
en même temps.
M. Cliche-Rivard : Ajustées.
M. Dubé : Alors, c'est pour
ça qu'on a fait le bloc pour... le bloc complet ce matin.
M. Cliche-Rivard : Puis, dans
la même perspective que ma question en début de semaine, là, vous les avez
déposés, ceux sur les antécédents, là, est-ce qu'on prévoit, d'ici la fin de la
semaine prochaine, une autre liasse d'amendements ou... Où est-ce qu'on est
dans...
M. Dubé : Bien, écoutez,
j'ai...
M. Cliche-Rivard : Bien,
c'est ça, la question, parce que je pense qu'elle légitime.
M. Dubé : Oui, oui, elle est
très justifiée, votre question. C'est mon souhait, c'est mon souhait. Je pense
qu'on est rendus très, très proches, là, d'avoir fait le tour de... comme je
l'ai dit aujourd'hui, d'avoir fait le tour des gros changements. Ce qu'il me
reste à faire, ou, en tout cas, avec l'équipe de légiste, là, qui font un
excellent boulot, c'est de prendre toute la... Une fois qu'on va avoir fait la
question de la des mesures transitoires, c'est de regarder toute la question de
la concordance.
Une voix : ...
M. Dubé : Non, mais... non...
Non, c'est correct, non. Mais ce que je voulais dire, c'est que, pour le
regarder dans son ensemble, la concordance, je vous avais dit que, d'ici la fin
de la semaine, j'aimerais ça qu'on regarde comment on peut faire ça. Ça fait
que regardons notre journée d'aujourd'hui et demain, peut-être en avant-midi,
là, on fera le point pour avoir une visibilité pour la semaine prochaine,
qu'est-ce qu'on peut faire sous la concordance. Mais commençons par faire notre
travail aujourd'hui sur les relations de travail et les mesures transitoires.
Là, je pense que c'est assez un beau programme d'avance. Parce que, si... puis
là je le dis... Vous m'avez toujours dit : Il faut se donner des
objectifs, hein? À date, on a respecté vos objectifs. Si on était capables de
compléter, entre autres, les mesures transitoires, en tout cas, d'avancer
énormément demain dans ça, je pense qu'on aurait accompli, encore une fois, une
bonne semaine cette semaine. Ça fait que c'est un peu ça, le commentaire. Donc,
relations de travail et mesures transitoires.
M. Cliche-Rivard : Puis
mesures transitoires comprenant la liasse d'amendements de ce matin parce que
c'est des mesures transitoires, ça aussi.
M. Dubé : Oui, oui, oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'à notre liste, là, que vous nous avez envoyée on ajoute les articles reçus
ce matin?
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça,
puis ils sont inclus. Puis vous allez voir que, lorsqu'on met un article, il y
a des articles qui étaient déjà là, il y a des articles... des amendements qui
avaient déjà été déposés, mais, vu qu'on les... on les a remis dans la liasse
pour être sûr qu'il va y avoir une suite logique dans...
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Dubé : Ça fait que ce
n'est pas nécessairement tous des nouveaux amendements, je voulais juste dire
ça. Les nouveaux amendements sont indiqués avec un astérisque. Ça fait que ça,
ça vous aide aussi à voir, là, qu'est-ce qui s'est développé comme amendements.
Le Président (M. Provençal)
:Député de Pontiac, avez-vous un
commentaire avant qu'on débute?
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Exact.
M. Fortin :...
M. Dubé : Sur les mesures
transitoires.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, sur les mesures transitoires.
M. Dubé : Oui. Parce que la
logique que je vous suggère, encore une fois, là, on l'a fait toujours dans la collaboration,
c'est que, là, on vient de voir... on a déjà... Dans la section qu'on fait, il
y en a plusieurs, mesures transitoires. Ça fait que, je me dis, on est dans
le...
M. Dubé : ...1070, 1080, 1100.
Je pense que l'idée d'essayer de faire les mesures transitoires dans la foulée,
là, de... Parce que le gros bloc complexe qui nous restait à faire, selon moi,
c'était les relations de travail. Je dis complexe, il y en a... il y en avait
d'autres, là. Ça fait que là on a commencé à en faire, des mesures
transitoires. Mais vous savez, quand on disait... pour que les gens qui nous
écoutent comprennent bien : mesures transitoires, hier, on l'a vu. Santé
Québec est créé à telle date. Six mois plus tard, on fait la fusion. Par
décret, on va faire la fusion des accréditations. C'est ça, des mesures
transitoires. Mais là, maintenant qu'on a fini les grands blocs, je me
dis : Les mesures transitoires, ça serait la suite logique à faire pour la
prochaine... la prochaine journée et demie qui nous reste, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ceci étant dit, je nous rappelle
qu'hier nous étions sur l'amendement qui introduisait l'article 1068.4, et
c'est un article qui abroge, à toutes fins pratiques, le...
M. Dubé : Rappelez-moi,
est-ce qu'on l'avait lu? Parce qu'à un moment donné on a dit : On prend un
petit break...
Le Président (M. Provençal)
:Ça a été lu. D'ailleurs, Maître
Paquin nous avait donné vraiment une explication complète de la signification.
J'ai tendance à dire qu'étant donné qu'on avait fait une très bonne journée et
que le... il était quand même relativement tard dans la soirée...
M. Dubé : Vous aviez donné un
congé de deux minutes, quand même.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui.
M. Dubé : Quand même. Deux
minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Vous ne me le reprochez pas,
j'espère?
M. Dubé : Non, pas du tout.
Pas du tout.
Le Président (M. Provençal)
:Ah! ça va.
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, hein?
M. Fortin :...oui, en fin de journée, comme ça.
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que tout le monde le
méritait.
M. Dubé : Je pense que oui,
je pense que oui.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il a des interventions sur cet
article?
M. Fortin :Pouvez-vous juste redescendre un petit peu, là, dans
l'amendement qui est devant nous? Oui, descendre au complet, en fait.
Le Président (M. Provençal)
:Un peu. C'est beau.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Des voix : ...
M. Fortin :Oui, O.K. Je me rappelle l'explication de Maître Paquin. Je
ne pense pas qu'il y ait d'enjeu, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:De la part du député de... Ça va?
M. Cliche-Rivard : Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1068.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, cet... le nouvel
article 1064.4 est donc adopté. Maintenant, on va projeter à l'écran le
1068.6.
• (11 h 30) •
M. Dubé : ...insérer, après
l'article 1068.5 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
L'article 88 de cette loi est
modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement de «À compter de la
date d'accréditation de la nouvelle association de salariés, l'établissement»
par «L'établissement»;
b) par l'insertion, à la fin, de «à
compter, selon le cas :
«1° de la date d'accréditation de la
nouvelle association de salariés, lorsque la convention collective de chaque
association de salariés accréditée visée au paragraphe 1° de l'article 73,
en vigueur le jour précédant la date d'accréditation de la nouvelle association
de salariés, comprend des stipulations négociées et agréées à l'échelle
nationale;
«2° de la date à laquelle la nouvelle
association de salariés est liée par des stipulations visées à
l'article 44 de cette loi, dans les autres cas»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «d'accréditation de la nouvelle association de salariés» par
«déterminée en application du premier alinéa».
Le commentaire : Cet amendement
propose l'introduction dans le projet de loi d'un article 1068.6 qui, à
son tour, modifie l'article 88 de la loi concernant les unités de
négociation...
11 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...dans le secteur
des affaires locales.
Comme les articles 72 à 92 doivent s'appliquer
en vue de rendre conforme à cette loi un établissement privé nouvellement
conventionné, il faut que l'article 88 puisse tenir compte de deux situations
possibles pour un tel établissement, l'une où des stipulations nationales
existent au moment de l'accréditation de la nouvelle association et l'autre où
ces stipulations doivent être négociées parce que l'association des salariés n'est
pas affiliée à un groupement de telles associations, et qu'en conséquence l'article 28
de la Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives dans
les secteurs public et parapublic ne trouve pas application.
Alors, je pense qu'on va voir à l'écran.
Oui, merci beaucoup, monsieur. On voit les changements qu'on fait. Au début de
88, on insère le premier alinéa, le deuxième alinéa. Voilà.
M. Fortin :Comme on le faisait hier, l'interprétation, ce serait
apprécié.
Le Président (M. Provençal)
:Une traduction légale de la part de
Me Paquin. Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, comme je l'ai expliqué précédemment hier, la Loi sur les
unités de négociation et la procédure d'un regroupement des unités de
négociation qui est prévue... lorsque ça a été rédigé, ne visait que des
établissements publics ou privés conventionnés auxquels la Loi sur le régime de
négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic
s'applique. Donc, lorsqu'on regroupait leurs unités de négociation, en vertu de
ces dispositions-là, il y avait toujours des stipulations nationales parce que
c'est des établissements qui en avaient depuis déjà de nombreuses années.
Dans le cas d'un établissement privé non
conventionné qu'on conventionne, la loi commence à s'appliquer à eux. Donc, ils
n'ont jamais été dans un régime, s'ils sont syndiqués, où il y avait des
stipulations nationales et des stipulations locales. Pour négocier des
stipulations locales, il faut d'abord des stipulations nationales. La Loi sur
le régime de négociation va prévoir qu'une association de salariés... donc le
syndicat local, s'il s'affilie avec un groupement d'associations de salariés,
la FIQ, par exemple, du coup, il va avoir les stipulations nationales qui ont
été négociées par la FIQ. Donc, ça, c'est un des cas de figure où je... on
conventionne l'établissement privé qui n'était pas conventionné. Si l'association
de salariés décide de s'affilier, ils vont avoir les stipulations nationales de
la FIQ, puis, à compter de ce moment-là, on va être capable d'appliquer ou de
commencer immédiatement la négociation des situations locales. Mais il pourrait
arriver certains cas où les stipulations ne s'appliqueront pas parce que l'association
de salariés pourrait décider de ne pas s'affilier. Et là, dans ce cas-là, ils
vont avoir négocié seuls leurs propres stipulations nationales. C'est deux cas
de figure.
M. Fortin :S'ils choisissent de ne pas s'affilier avec qui que ce
soit?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
ils pourraient décider d'être un syndicat indépendant.
M. Fortin :O.K., à partir de ce moment-là, ils doivent se négocier des
conditions bien à eux qui sont essentiellement des conditions locales.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en...
M. Fortin :Mais oui, je comprends, ce n'est ni un ni l'autre, là, c'est...
il y a des bouts de ce qui est compris dans le national puis dans le local à
travers ça.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
En fait, c'est que le national va être négocié avec une table qui représente tous
les employeurs. Donc, dans ce cas-là, puisque la Loi sur le régime de
négociation s'applique à eux, il va y avoir un bout de leur convention qui va
être des stipulations nationales, mais essentiellement, c'est qu'ils vont être
les seuls à les avoir.
M. Fortin :O.K. Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
est-ce que ça va?
M. Cliche-Rivard : Ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1068.6 est
adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, un nouvel article 1068.6
est donc adopté. Ce qui nous amène à l'article 912, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, M. le
Président. Alors, je lis : «L'article 28 de cette loi est modifié par
l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Lorsqu'un établissement acquiert le
statut d'établissement privé conventionné au sens de la Loi visant à rendre le
système de santé des services sociaux plus efficace...
M. Dubé : ...(indiquer ici
l'année et le numéro de chapitre de cette loi) ou de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les Inuit et Naskapis, les stipulations
négociées et agréées par un groupement d'associations de salariés lient toute
association qui y est affiliée à compter de la date édictée par un arrêté du
ministre de Santé et des Services sociaux. Cette date ne peut excéder de plus
d'une année le changement de statut et, en l'absence d'arrêté ministériel, le
dernier jour de l'échéance constitue la date où l'association devient liée par
ces stipulations.»
Je vais vous lire le commentaire. L'article 912
du projet de loi prévoit l'application des stipulations négociées et agréées
par un groupement d'associations de salariés à une association qui est affiliée
et qui représente les salariés d'un établissement qui acquiert le statut
d'établissement privé conventionné au sens du projet de loi. L'application de
ces stipulations survient à compter de la date édictée par un arrêt du ministre
de la Santé et des Services sociaux, mais cette date ne peut excéder de plus
d'une année le changement de statut de l'établissement. L'association devient
donc liée aux stipulations au plus tard le dernier jour de l'échéance d'une
année.
M. Fortin :Je ne comprends pas pourquoi on n'avait pas déjà ces
stipulations-là, ce texte-là.
Le Président (M. Provençal)
:Cette prévoyance-là.
M. Fortin :Pourquoi on en a besoin maintenant puis on n'en avait pas
besoin avant?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En
fait, c'est que, dans ce cas-là, pour revenir avec l'explication qui a été
donnée précédemment, l'association de salariés qui choisirait de s'affilier à
la FIQ, si on applique 28 tel quel au moment de l'affiliation, elle acquiert
les stipulations nationales. Ici, c'est qu'on vient essentiellement prévoir un
mécanisme qui permet de reporter un peu dans le temps l'application des
stipulations nationales pour faciliter la synchronisation des échanges des
conventions collectives et l'acquisition du droit de grève.
M. Fortin :O.K., mais dans le cas d'un établissement qui acquérait le
statut d'établissement privé conventionné, dans le fond, il ne pouvait pas
faire ça avant, là. Un nouvel établissement ne pouvait pas, ou c'était
automatique?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, c'est qu'il n'y avait pas de régime qui prévoyait ce qui se passait parce
que, pendant des années, ça ne s'est jamais fait, donc le cas de figure n'a pas
été traité dans les lois.
M. Fortin :O.K. On aurait pu le prévoir avant, on ne l'a juste pas
fait.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ça.
M. Fortin :O.K.
M. Cliche-Rivard : Et là,
sans l'ajout au deuxième alinéa de 28, ça aurait été l'application automatique
sans la possibilité que ce soit par arrêté ou un an après le regroupement?
M. Paquin (Mathieu) : Exactement.
Donc, il n'y ait pas eu cette période-là tampon qui vise à faciliter les
maraudages et l'acquisition du droit de grève.
M. Cliche-Rivard : Puis le un
an a été jugé sur une base d'une pratique ou vous jugez que c'est la période
raisonnable?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oh,
moi, je ne juge de rien, M. le Président, ce sont nos experts qui ont déterminé
ce délai-là.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et
dans cette détermination-là, ils ont jugé que la pratique usuelle permettrait
en un an d'avoir une bonne période tampon.
M. Paquin (Mathieu) : On peut
l'espérer.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président.
M. Fortin :Vos experts, c'est les gens du ministère, j'imagine, là.
C'est ça.
M. Dubé : ...vous me
permettez, il faut essayer aussi d'éviter le vide parce qu'à un moment donné,
il faut qu'on sache avec qui les gens veulent s'associer ou quel genre de
représentation qu'ils veulent avoir, alors je pense qu'au bout d'un an, on est
mieux de mettre une date butoir puis... Ça fait que c'était un peu ça qui nous
a guidés, là, dans ce choix-là.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que parce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 912?
M. Fortin :Bien, j'imagine que, dans la pratique, ça prend moins d'un
an à choisir si on s'est affilié à un syndicat ou un autre, là, j'imagine.
M. Dubé : Exactement. Oui.
M. Fortin :Donc, ça devrait être fait à l'intérieur d'un an. Puis là
c'est si ce n'est pas fait, on passe à d'autres choses.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri
Sainte-Anne
M. Cliche-Rivard : Et là,
c'est dans l'arrêté du ministre qu'on va avoir cette date-là normalement
puis... Est-ce que c'est le même arrêté qui confirme que ça passe en
établissement privé conventionné, ou si c'est deux choses complètement
différentes?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je
dirais que ça va dépendre des cas de figure et de comment est-ce qu'on va
vouloir rassembler les actes. Si c'est des cas où c'est plus simple, de tout
prévoir dans un même arrêté, on pourra le faire. Sinon, ça pourrait être fait
dans des arrêtés distincts.
M. Cliche-Rivard : Puis quand
c'est dit en «l'absence d'arrêté ministériel», c'est parce que le fait de
passer en établissement privé conventionné pourrait se faire autrement que par
un arrêté.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, pour devenir un établissement privé conventionné, il faut signer une
convention, comme le nom l'indique, donc ça, ça ne prend pas d'arrêté...
M. Paquin (Mathieu) : ...ça va
prendre un arrêté en vertu de l'article 71 de la Loi sur les unités de
négociation pour dire : Le processus de regroupement des unités s'applique
à vous.
M. Cliche-Rivard : Ça, ça va
être nécessaire?
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Et
là, dans cet arrêté-là ou un autre, on pourra décider de dire : Bien,
c'est quoi la période à compter de laquelle, s'il y a affiliation de
l'association de salariés avec un regroupement d'association de salariés, à
partir de quand les stipulations nationales qui ont été négociées par ce
groupement-là va s'appliquer à la convention collective qui s'applique aux
salariés représentés par l'association de salariés?
M. Cliche-Rivard : Puis quand
on dit «en l'absence d'arrêté», le dernier jour de l'échéance constitue la date
ou l'association devient liée par ces stipulations», la fin de l'article, juste
peut-être nous l'expliquez, là. S'il n'y a pas d'arrêté, c'est le dernier jour
de l'échéance, c'est quoi? C'est encore un an ou... Parce que là la date n'aura
pas été fixée par arrêté.
Le Président (M. Provençal)
:...l'objet de la question, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Quand vous serez prêt, vous pourrez
nous donner la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, c'est donc au bout de... s'il n'y a pas d'arrêté qui est pris au
bout d'un an, les stipulations nationales vont s'appliquer.
M. Cliche-Rivard : Au bout
d'un an de la signature de la convention?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, de
convention de conventionnement.
M. Cliche-Rivard : Même s'il
n'y a peu l'arrêté au sens de l'article que vous disiez plutôt qui enclenchait
le processus d'accréditation.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
effectivement, c'est ce que ça prévoit.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Juste pour
finaliser. Donc, c'est un auto-enclenchement de la procédure un an suivant la
convention.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça, c'est le cas s'il n'y a rien qui
est prévu en amont par l'arrêté.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci, Me
Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 912? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 912 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Maintenant, je vais demander à
Mme la secrétaire d'aller nous projeter à l'écran l'amendement qui introduit
l'article 1068.7.
M. Dubé : Oui. Vous me le
direz quand je suis... quand on prêts.
Le Président (M. Provençal)
:Il est à l'écran.
M. Dubé : C'est bon, on peut
y aller? C'est bon? Allons-y. 1068.7 La Loi concernant les unités de
négociation, on est toujours dans ça. Insérer, après l'article 1068.6 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«1068.7 L'article 89 de cette loi est
modifié :
«1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «intégrant ou le nouvel établissement résultant de la fusion» par
«concerné»;
«2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «la date de l'intégration ou de la fusion» par «cette date.»
Le commentaire pour cet article. Cet
amendement vise à corriger les erreurs de l'article 89 de la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales. De
fait, les dispositions des articles 88 à 92 de cette loi portent sur la
détermination des premières stipulations négociées ou agréées à l'échelle
locale ou nationale alors que les dispositions propres à un cas d'intégration
ou de fusion de certains établissements sont plutôt aux articles 12 à 28
de cette loi.
Et on voit bien à l'écran le texte modifié
par l'amendement qui est suggéré ici en milieu du paragraphe principal.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, première intervention par le
député de Pontiac.
M. Fortin :Mais l'établissement concerné, là, selon la nouvelle
terminologie suggérée, c'est essentiellement l'établissement intégrant quand
même. J'essaie de saisir la nuance entre ce qui était déjà proposé et le
nouveau libellé.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est un peu particulier de devoir...
M. Paquin (Mathieu) : ...discuter
de ça dans une commission parlementaire, mais on a tous les motifs raisonnables
de croire qu'il y a une erreur de copier-coller dans l'article 89 parce
que la procédure qui est suivie pour faire le maraudage en cas de fusion ou
d'intégration d'activités, elle est la même que celle qui existe dans la
période transitoire prévue aux articles 72 à 92 de la Loi sur les unités
de négociation. Il y a une différence, si je veux une intégration ou une
fusion, quand je commence la procédure, j'ai deux établissements puis, en bout
de ligne, je n'en ai rien qu'un. Ça fait que les premières étapes de la
procédure sont distinctes, mais, pour le reste, le regroupement suit les mêmes
étapes. Quand j'applique les dispositions dites du régime transitoire de 72 à 92,
j'ai toujours un seul établissement du début à la fin, donc ce n'est pas un
établissement intégrant, c'est un établissement qui avait plus de quatre unités
vers lequel on va avoir quatre unités ou, éventuellement, dans lequel il y
avait quatre unités vers lequel je veux regrouper en six unités les unités
existantes, ça fait que j'ai toujours un seul établissement. Bizarrement, dans
le régime, j'ai quelques dispositions où on nous parle d'un établissement
intégrant ou d'un nouvel établissement résultant de la fusion, alors que ce cas
de figure là ne peut pas exister, mais le texte qui prévoit la même procédure
en cas d'intégration de fusion, lui, il est écrit comme ça, ce qui laisse à
penser qu'ils ont repris le même texte puis ils ont oublié de faire un ajustement.
M. Fortin :O.K. Donc, on enlève la notion d'intégration ou de fusion
parce qu'il n'y en a pas d'intégration de fusion, dans ce cas-ci.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Fortin :Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va pour vous aussi, M.
le député? Oui. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement introduisant l'article 1068.7 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1068.7
est donc adopté. Je vais... on va projeter à l'écran maintenant le nouvel
amendement qui introduit l'article 1068.8.
M. Dubé : Très bien. Toujours
concernant la Loi sur les unités de négociation, alors : Insérer, après
l'article 1060 et 8.7 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«1068.8 L'article 92 de cette loi est
modifié par la suppression du deuxième alinéa.»
Le commentaire. Cet amendement est en
concordance avec l'amendement introduisant l'article 1068.4 au projet de
loi et ayant pour effet d'abroger l'article 70 de la Loi concernant les
unités de négociation dans le secteur des affaires sociales.
Le deuxième alinéa de l'article 92 de
cette loi prévoyait certaines adaptations aux articles de la sous-section
ciblée dans le cas d'un établissement visé à l'article 70, ce dernier
étant abrogé, le deuxième alinéa devient sans objet.
Alors, c'est bon? Alors, on le voit à
l'écran, là, on a complètement biffé le dernier alinéa.
Le Président (M. Provençal)
:Et c'est le premier amendement qu'on
a traité ce matin qui avait abrogé l'article 70.
M. Dubé : Effectivement.
M. Fortin :Vu qu'il n'y a plus d'article 70, on n'a pas besoin de
faire référence à l'article 70. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:C'est pas mal ça. Est-ce qu'il y a
des interventions concernant cet amendement? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 1068.8 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1068.8
est donc adopté. Ce qui nous... amène, excusez-moi, à l'article 1022.
• (11 h 50) •
M. Dubé : O.K., alors on
revient directement dans notre loi maintenant, donc à 1122, un exemple de
mesures transitoires. Alors, je peux y aller pour la lecture de 1122, c'est
beau? «Jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en
vertu de l'article 414 de la présente loi, les normes et barèmes qui
doivent être suivis par un établissement privé conventionné pour la sélection,
la nomination, l'engagement, la rémunération et les autres conditions de
travail des membres de son personnel sont ceux prévus, le cas échéant, aux
dispositions du Règlement sur certaines conditions de travail applicables aux
cadres des agences et des établissements de santé et de services sociaux ou du
Règlement sur certaines conditions de travail applicables aux hors-cadres des
agences et des établissements publics de santé et de services sociaux, tels
qu'ils se lisaient la veille du jour de la fusion.»
Le commentaire. Comme l'article 1083
du projet de loi, l'article 1122 est une disposition de nature transitoire
qui vise à ce qu'au moment où les établissements privés conventionnés
deviennent régis par le projet de loi, les normes et barèmes qu'ils devront
suivre pour la sélection...
M. Dubé : ...la nomination,
l'engagement, la rémunération et les autres conditions de travail des membres
de leur personnel soient ceux prévus par les règlements pris en vertu de la Loi
sur les services de santé et services sociaux, et ce, jusqu'à ce que de
nouveaux règlements soient pris en vertu de l'article 414 du projet de
loi.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 1022?
M. Dubé : 1122.
Le Président (M. Provençal)
:1122.
M. Cliche-Rivard : Moi, je
profiterais de la sagesse de Me Paquin, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Cliche-Rivard : Je disais
que je profiterais de l'explication toujours éclairée de Me Paquin.
Le Président (M. Provençal)
:De Me Paquin? Alors, Me Paquin, si
vous voulez.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il y a actuellement, pour les établissements privés
conventionnés, tout comme pour les établissements publics d'ailleurs, des
règlements qui vont prévoir les conditions de travail pour le personnel non
syndiqué. À l'entrée en vigueur de la loi nouvelle du projet de loi n° 15,
ces règlements-là pourraient ne pas être repris parce qu'on est encore en train
de les rédiger. En ce cas, les règlements actuels vont continuer à s'appliquer.
M. Cliche-Rivard : Jusqu'à
l'adoption des prochains règlements?
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Qui eux
seront d'application immédiate aux prochains établissements visés.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça va,
pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, ça va?
M. Fortin :Moi aussi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'article 1122 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Ce qui nous amène à
l'article 1074. Là, on rentre dans les conséquences de la création de
Santé Québec en matière de relations de travail, dispositions modificatives et
transitoires particulières.
M. Dubé : Très bien. Alors,
ça ne va pas pour tout le monde? Oui, c'est beau? «1074. Sous réserve des
conditions de travail qui leur sont applicables, les employés du ministère de
la Santé et des Services sociaux, identifiés par le sous-ministre de la Santé
et des Services sociaux avant le 1er octobre 2024 deviennent, à compter de
la date ou aux dates convenues entre le sous-ministre et le président et le
chef de la direction, des employés de Santé Québec.»
Commentaire. L'article 1074 du projet
de loi prévoit le transfert de certains employés du ministère de la Santé et
des Services sociaux à Santé Québec. Ce transfert implique que ces employés ne
sont plus fonctionnaires puisque les employés de Santé Québec ne sont pas
nommés suivant la Loi sur la fonction publique. Voilà.
M. Fortin :J'aimerais ça, si vous le permettez, M. le Président,
revenir à certaines des explications qu'on nous a données hier, parce que je
pense qu'on avait commencé à en discuter, puis on nous a dit : On verra ça
au 1074, là. La notion de fonctionnaire, les employés de Santé Québec ne seront
pas nommés suivant la Loi sur la fonction publique. Oui, nommés en fonction de
quoi?
M. Deschamps (Richard) : En
fonction...
Le Président (M. Provençal)
:Vu que c'est la première fois que
vous prenez parole, de vous nommez avec votre titre. Puis Me Paquin pourra
compléter au besoin.
M. Deschamps (Richard) : Ils
vont être nommés en... Les employés de Santé Québec vont être nommés en
fonction des règles qui vont s'appliquer dans le réseau de la santé et services
sociaux selon les conventions locales en cours.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, vous êtes toujours
M. Richard Deschamps...
M. Deschamps (Richard) : Mais
ceux qui vont être transférés vont continuer avec leurs accréditations qu'ils
ont actuellement, là, de la fonction publique.
M. Fortin :O.K. Je m'excuse, je vais vous demander de recommencer ça.
Ceux qui sont déjà là, O.K., ça, c'est la dernière partie de votre explication,
qu'est-ce qui arrive avec eux?
M. Deschamps (Richard) : Ils
sont transférés.
M. Fortin :O.K. Ils partent du ministère, s'en vont à Santé Québec.
M. Deschamps (Richard) : Ils
gardent leur association...
M. Fortin :Syndicale?
M. Deschamps (Richard) : syndicale.
M. Fortin :Donc, s'ils sont membres du SPGQ, par exemple, ils
continuent.
M. Deschamps (Richard) : Ils
continuent jusque... moment qu'on a un décret de remaniement des
accréditations.
M. Fortin :
O.K.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : C'est
ça.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : Plus
tard, plus tard.
M. Fortin :Mais ils se retrouvent à rejoindre le syndicat des six
catégories.
M. Deschamps (Richard) : Plus
tard.
M. Fortin :Oui, oui, je comprends. Mais est-ce que vous êtes en train
de me dire que les employés du ministère, en ce moment, là, peuvent tous cadrer
dans une des quatre... des six catégories qu'on a vues hier au 1066.9, je
crois?
M. Deschamps (Richard) : Je
ne pense pas, mais il y aura des... il y a toute une mécanique, là, de
concordance qui va être mise en place, là, mais pas là, là, à ce moment-là, là,
mais à court terme, oui.
M. Fortin :Mais pourquoi on...
M. Deschamps (Richard) : ...
M. Fortin :Pourquoi on ne le ferait pas? En même temps, vous le savez
un peu, là, j'imagine que, M. le ministre, vous avez une idée générale de...
disons, de quelles parties du ministère... il y en a quelques-uns qu'on a
discutés déjà, là, quelles parties du ministère vont être transférées? Pourquoi
est-ce qu'on ne prévoit pas ces titres d'emploi là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît. Vous avez
soufflé la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on a... pour la question de l'intégration des employés de
la fonction publique transférée à Santé Québec dans les titres d'employés
libellés correspondants du secteur de la santé et des services sociaux, il y a
un article qui porte sur cette question-là, c'est l'article 1076.
Le Président (M. Provençal)
:Qui va être traité dans... Une fois
qu'on aura traité celui-ci, on va le traiter... On avait 74, 75, 76 à traiter
dans l'ordre.
M. Fortin :O.K. Qu'est-ce que vous voulez dire dans... dans le 1074?
«Sous réserve des conditions de travail qui leur sont applicables», qu'est-ce
que ça veut dire, ça, essentiellement?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Dans le
cas des employés syndiqués qui sont membres de la fonction publique, c'est
qu'on va référer au contenu des conventions collectives parce que c'est
celles-là qui prévoient les conditions de travail. Et ça va permettre certains
cas de refus de la part des employés.
M. Fortin :Certains cas de refus?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :Qu'est-ce que voulez dire? Ça pourrait être quoi, un cas de
refus?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
suivant les conventions et le processus prévu dans les conventions, et
l'employé pourrait décider de ne pas être transféré chez Santé Québec.
M. Fortin :Ah! il va y avoir un droit de refus. Alors, la personne
peut rester dans le ministère avec un nouveau titre d'emploi. Mais, évidemment,
son poste devient un poste de Santé Québec, j'imagine. Mais lui, il a le choix.
M. Dubé : Oui, les employés
qui ne voudront pas... Tantôt vous m'avez posé la question, puis là je n'ai pas
pu répondre. On l'a dit souvent... puis je l'ai fait avec réserve parce qu'il
n'y a rien de déterminé, là, mais les deux grands blocs où il va y avoir des
transferts qui sont plus de nature opérationnelle, c'est les technologies de
l'information, de l'informatique comme on l'appelle, et les infrastructures,
les bâtiments, etc., là, toute la planification de la construction. Ça fait que
ça, c'est deux groupes qu'on associe beaucoup plus en termes d'expertise à
des... de l'expertise opérationnelle en technologie puis les bâtiments. Alors,
pour répondre à votre question, je vous dirais que c'est probablement...
probablement les deux plus gros groupes de personnes qui seraient susceptibles
d'être transférées à Santé Québec.
M. Fortin :Ce qu'il y a à voir avec les ressources financières, non?
M. Dubé : Il y a beaucoup...
Bien, en fait, il y a déjà beaucoup de ressources financières dans le réseau,
dans chacun des établissements, donc ça, ça ne change pas. Il va y avoir un
chef des finances à Santé Québec. Le ministère, il faut se souvenir... puis
merci pour la question, il faut se souvenir que le ministère va garder
essentiellement toute la fonction budgétaire, hein? Quand on fait approuver le
budget, discussions avec le Trésor, Finances, etc., je ne pense pas qu'il va y
avoir tant de personnes qui vont transférer de la partie financière parce que
la responsabilité du budget... Puis ça, c'était une demande qui était très
claire de nos deux grands ministères de Finances et de Trésor, c'était de
garder ça là. Je vous dirais peut-être que l'autre groupe qui... qu'on aura à
élaborer... Puis là, je vous le dis rapidement, c'est peut-être toute la
question de la performance, parce qu'on veut qu'il y ait une partie, là... On
réfère souvent à Marc-Nicolas Kobrynsky puis à son équipe, là, ceux qui font
les plans stratégiques maintenant. Ça fait que, là, il y a une partie de ça,
mais il y a peut-être une partie aussi de ça qui pourrait aller du côté des
opérations, je vous dirais.
• (12 heures) •
M. Fortin :Je vous donne... je vous donne des exemples. Si un
établissement décide de lancer un projet... un projet, je ne sais pas, moi, de
centre de cancérologie, ou quelque chose comme ça, là, qui... honnêtement,
bien, vous le savez, là, qui coûte pas des petits... des petits montants, il se
tourne pour avoir une approbation financière de ça ou vers le ministère. Donc,
ces gens-là qui ont une notion plus financière...
M. Dubé : Non, il va se
tourner premièrement... Il va se tourner premièrement vers Santé Québec. Parce
que... parce que le... O.K. Le PQI va rester la responsabilité du ministère, un
peu comme le budget, hein? Il y a le budget en opération puis il y a le budget
en capital, donc ce qu'on appelle le PQI. Ça, au début de l'année, ça va être
donné comme c'est donné en ce moment au réseau, sauf que ça va être donné à
Santé Québec. Durant l'année, quelqu'un dit : O.K., bien, moi, je veux...
je veux déposer mon projet en demande de dossier d'opportunité ou dossier
d'affaires. Ça va se faire avec le réseau, avec Santé Québec, mais qui, lui,
devra avoir son approbation, là, comme on fait en ce moment.
M. Fortin :O.K. Donc, nécessairement, il y a des gens...
12 h (version non révisée)
M. Fortin :...aujourd'hui, s'ils font ça, ils se tournent vers le
ministère. Il y a des gens quand même de cette partie-là du ministère qui
vont...
M. Dubé : Il y a une partie
de ces gens-là. C'est pour ça, je vous dis, il y a une partie financière qui va
être à Santé Québec.
M. Fortin :Puis il y a une partie au ministère.
M. Dubé : Mais la partie du
budget, là, ça, je pense que l'essentiel de ces gens-là vont être là.
M. Fortin :O.K. Et la date du 1er octobre 2024 ici, pourquoi on vient
introduire une notion bien précise de date? Je sais que vous... dans votre
idéal, là, vous avez un objectif de six mois où Santé Québec est en place,
disons, mais le 1er octobre, corrigez-moi si j'ai tort, je ne me souviens pas
de l'avoir vu en quelque part, là, une date bien précise comme celle-là, pour
que... pour la transition.
M. Dubé : Je pense que ce qu'on
a en tête, c'est d'être capable, en tout cas, pour en avoir parlé, d'être à peu
près à la mi-année, parce que, vous savez, il y aura une coupure, là, qui va se
faire. Alors, si on regarde les six premiers mois de l'année, à moins que je me
trompe, de mémoire, ça nous tombe au 30 septembre, donc 1er octobre. Puis, si
tu étais capable d'avoir un transfert de tout ce qui est là en faisant l'hypothèse
qu'on est... On s'est donné quelques mois, là, entre la... le vote... notre
budget, le vote du projet de loi, quelques mois pour finaliser le comité de
transition, de trouver le nouveau président ou présidente, là, ce qu'on appelle
le PCD. Alors, on se voyait à quelque part en mars puis on s'est dit :
Est-ce qu'il est raisonnable de penser que l'année financière pourrait être aux
alentours de... le départ de septembre?
M. Fortin :Mais est-ce qu'on ne vient pas... Puis là je le sais, que
vous voulez que ça fonctionne comme ça puis vous avez toutes les... l'intention
est là, mais une période de transition, ça peut être... ça peut être un peu
rocambolesque, là, vous le savez, tu sais, vous donnez du temps pour nommer un
président, vous donnez du temps pour nommer un C.A., etc., mais qu'est-ce
qui... Tu sais, si cette période... si cette transition-là ne se produit pas
aussi... de façon aussi simple que vous le prévoyez, est-ce que vous ne donnez
pas un... vous ne vous menottez pas un peu avec une date comme celle-là?
M. Dubé : Bien, c'est parce
que, si on veut... si on veut que la transaction arrive ou qu'elle commence à
être efficace, ça nous prend des employés. Alors, c'est pour ça qu'on a mis...
puis je comprends votre question, là, mais on s'est dit... Premièrement, c'est
à nous tous de décider qu'on va voter ou non sur le projet de loi, là. Mais ce
que je veux dire, une fois que ça, cette étape-là est passée, je pense qu'on s'est
dit : Ça nous prend des employés puis au plus tard à cette date-là,
alors...
M. Fortin :Mais ce n'est pas au plus tard, c'est à cette date-là.
M. Dubé : Oui, c'est ça. C'est
ça. Mais, quand je dis «au plus tard»... Est-ce qu'on pourrait le faire avant?
On pourrait le faire avant, mais...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous donner un commentaire, M.
Deschamps?
M. Deschamps (Richard) : En
fait, ça peut être avant, avant le 1er octobre 2024. C'est : ou autre
date, là.
M. Fortin :Oui, en fait...
M. Deschamps (Richard) : Ce
que je... La façon... En tout cas, à moins que Me Paquin me corrige, mais c'est...
le 1er octobre, c'est comme la ligne, là. Parce que comme l'a dit le ministre à
un certain moment donné... Puis sincèrement, pour avoir vécu beaucoup de
fusions, là, les employés concernés, là, à un certain moment donné, les gens,
ils ont hâte de savoir qu'est-ce qu'il leur arrive puis ils ont hâte d'être
dans leur nouvelle réalité, alors... Puis, en même temps, si on veut lancer
Santé Québec, il faut avoir notre masse de travailleurs pour lancer l'organisation.
Peut-être, la date, là, je ne sais pas sur le plan légal, là, mais...
M. Fortin :Honnêtement, je la relis en écoutant vos explications, M.
Deschamps, puis peut-être que... peut-être que mon... ma deuxième
interprétation est peut-être différente que ma première lecture, là, mais on
vient dire : Les employés doivent être identifiés avant le 1er octobre,
mais, après ça, ils deviennent employés de Santé Québec à la date convenue.
Donc, vous pourriez décider que c'est le 1er janvier 2025, là, vous pourriez
décider autre chose.
M. Dubé : Non, mais vous me
demandez pourquoi qu'on a mis... pourquoi qu'on a mis la date du 1er octobre,
en tout cas, moi, dans mon livre à moi, c'est pour être capable de leur donner
cette position-là au plus tard à cette date-là.
M. Fortin :Pour qu'ils sachent au 1er octobre.
M. Dubé : Bien oui, c'est...
M. Deschamps (Richard) : ...l'identification
puis le transfert, c'est deux choses. Vous avez raison.
M. Fortin :O.K. Mais qu'est-ce qui arrive avec, je ne sais pas, moi,
le... Quelques jours après, vous vous rendez compte, là : O.K., finalement
on n'a pas assez de monde ou on a oublié une partie. Est-ce que vous avez quand
même la marge de manœuvre pour dire : On prend cette section-là de Santé
Québec puis on l'amène... du ministère puis on l'amène à Santé Québec?
Une voix : ...
M. Dubé : Je ne pense pas que
ça a été prévu, là, en tout cas, il n'est pas dans ça ici, mais, comme je vous
dis, au plus tard le 1er octobre, on devrait avoir une bonne idée, là, parce
que...
M. Deschamps (Richard) : Bien
oui.
M. Fortin :Oui, mais c'est parce que, la notion de refus incluse
là-dedans, s'il y a un paquet de monde qui refuse d'y aller, là, il faut que
vous vous reviriez de bord puis que vous disiez à d'autres...
M. Dubé : Oui, mais on a...
Mais ce que je veux dire... Je comprends votre question, mais on n'attendra pas
au 1er septembre pour envoyer les... Comme je vous dis, c'est déjà pas mal...
La première chose qui va arriver...
M. Dubé : ...c'est le comité
de transition. Le Comité de transition, il est piloté par le sous-ministre de
la Santé que vous connaissez bien, M. Paré, et M. Paré, la première
chose qu'il fait... puis la journée que le projet de loi est voté, c'est qu'il
constitue le comité de transition. Il va y avoir des personnes des RH qui vont
être là-dessus. Donc, la personne RH qui est représentante, je pense qu'il va y
avoir... il va y avoir des représentants importants des RH qui vont être là et
ces gens-là vont avoir la préoccupation de : C'est qui qu'on envoie là,
là.
M. Fortin :J'espère que vous n'aurez pas un refus.
M. Dubé : Sur le comité de
transition. On va commencer par le comité de transition.
M. Deschamps (Richard) : Je
suis à contrat.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de...
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. On a une estimation, environ, de combien d'employés du ministère
passeraient à Santé Québec?
M. Dubé : Je l'ai déjà dit,
j'ai déjà dit entre 250 et 300 personnes.
M. Fortin :Sur environ?
M. Dubé : 1 300.
M. Cliche-Rivard : Là, vous
l'avez dit, il y aura clairement un droit de refus. Qu'est-ce qui arrive, là,
si le droit de refus est exercé en immense majorité? Puis je pose cette
question-là dans le sens où le SPGQ nous rappelait que les conventions collectives
actuelles du personnel professionnel de la santé prévoient des salaires
moindres, sciant entre 7 % et 14 % de moins que ce qu'ils ont
actuellement à l'intérieur du ministère.
M. Dubé : Écoutez, on en
parle... je ne sais pas, Richard, c'est 1081 où on parle de la question du
refus, là?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. le Président, je peux...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : En
fait, il y a des règles, là, c'est les règles de la fonction publique, là. La
personne, là, elle tombe en disponibilité si elle refuse, là, de transférer à
Santé Québec. S'il y a un poste disponible équivalent dans la fonction
publique, bien, elle est replacée automatiquement. Si ce n'est pas le cas,
c'est sûr qu'on ne l'envoie pas chez eux en disant : Tu vas voir ton
salaire puis t'attends qu'on t'appelle, elle va aller à Santé Québec. Mais
aussitôt qu'il y a un poste disponible équivalent, la personne va retourner
dans la fonction publique parce qu'elle ne peut pas rester à Santé Québec. Ça,
ça va être respecté intégralement.
M. Cliche-Rivard : Parce
qu'elle ne peut pas rester à Santé Québec, mais elle n'ira pas à Santé Québec.
Juste nous l'expliquer comme il faut, là. Si elle exerce son droit de refus ou
peut-être nous présenter...
M. Deschamps (Richard) : Bien,
c'est parce que s'il n'y a rien dans la fonction publique, à moins que je me
trompe, là, mais s'il n'y a rien en santé publique, on ne peut pas le garder
chez eux à rien faire, payé. Je pense, de nos jours, on n'a pas ce luxe-là, là.
Alors...
M. Cliche-Rivard : Je vous
entends, mais je vous demande comment ça se passe.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
moi, en tout cas, à moins qu'on me corrige, là, mais ce que j'ai compris, c'est
que les gens s'en vont à Santé Québec, ils transfèrent pareil, mais ils
reviennent.
M. Cliche-Rivard : Quand il y
aura un poste.
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'il n'y a pas, à proprement parler, un droit de refus.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
oui, il y a un droit de refus parce qu'il n'est pas obligé de rester là, mais
pendant un certain temps il est en replacement.
M. Cliche-Rivard : Puis ce
replacement là, par contre, il doit le faire à Santé Québec, avec les
conditions de Santé Québec?
M. Deschamps (Richard) : Prenez,
par exemple, quelqu'un en informatique, avec tous les besoins qu'on a, je ne
veux pas aller à Québec, c'est correct et on va respecter ça, mais pendant un
intervalle, il va travailler à Santé Québec parce qu'il est transféré là.
M. Cliche-Rivard : Puis quand
il va travailler à Santé Québec, il va avoir les conditions du ministère.
M. Deschamps (Richard) : Absolument.
M. Cliche-Rivard : Absolument.
M. Deschamps (Richard) : Absolument.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
c'est jusqu'à tant qu'il soit replacé dans le ministère.
M. Deschamps (Richard) : Oui,
oui, puis avec la fonction publique.
• (12 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Donc, il
pourrait... je donne un scénario, il pourrait être possible que l'ensemble
dise... Parce que l'enjeu, c'est qu'il peut avoir de 7 % à 14 %
moindre le salaire ou le salaire moindre dans Santé Québec qu'au ministère.
C'est ce que le SPGQ nous rapportait, là. Quand ils comparent emploi pour
emploi, professionnel pour professionnel, je veux dire, je suis assis dans
leurs souliers, dans leur chaise, là, j'ai le choix d'aller à Santé Québec à
moins 14 %, vous êtes assis dans la même chaise, on ne les critiquera pas,
là, je pourrais bien comprendre que ça ne m'intéresse pas, là.
Le Président (M. Provençal)
:Il faudra que l'employé assume son
choix, là.
M. Cliche-Rivard : Mais il
refuse, il va quand même à Santé Québec puis il garde les conditions de la
place.
Le Président (M. Provençal)
:M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Pour
les employés qui vont venir du ministère, qui vont intégrer Santé Québec, leur
rémunération est maintenue.
M. Cliche-Rivard : Mais dans
les nouvelles accréditations puis dans les nouvelles catégories d'emploi, on ne
le sait pas.
M. Deschamps (Richard) : On
ne le sait pas.
M. Cliche-Rivard : On ne le
sait pas.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
on ne le sait pas, on ne connaît pas l'avenir.
M. Cliche-Rivard : Mais on
sait qu'actuellement ils font de 7 % à 14 % moins par titre d'emploi.
M. Deschamps (Richard) : Il y
a un écart.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que, je veux dire, je ne suis pas devin, là, mais vous êtes capable de faire
des mathématiques aussi bien que moi, sinon probablement meilleur.
M. Dubé : Ça, ça ne veut pas
dire.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
ça ne veut pas dire nécessairement, ça va dépendre du type d'emploi qu'ils vont
occuper. Il y a plein de variables là-dedans, là, qu'on ne peut pas
nécessairement tout identifier ce matin, là.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
et...
M. Deschamps (Richard) : ...d'emploi,
ça dépend...
M. Cliche-Rivard : L'informaticien,
par exemple... l'informaticien, lui, il voit Santé Québec : Je vais perdre
10 %.
M. Deschamps (Richard) : Non,
bien non, parce que son salaire est maintenu, là. Son salaire est maintenu.
M. Cliche-Rivard : Parce
qu'il... parce qu'exerce un refus. Parce que s'il dit : oui, je vais à
Santé Québec, là il va aller chercher les conditions de santé Québec comme les
autres informaticiens.
M. Deschamps (Richard) : Non,
non.
M. Cliche-Rivard : Si j'ai
mal compris, je demande juste à être convaincu, là.
M. Deschamps (Richard) : Il
n'y a pas de baisse de salaire.
Des voix : ...
M. Deschamps (Richard) : Il
n'y a pas de baisse de salaire pour les emplois qui viennent du ministère.
M. Cliche-Rivard : Mais du
moment où ils sont... ils rejoignent l'accréditation, là?
M. Deschamps (Richard) : Un
jour.
M. Cliche-Rivard : Un jour,
puis que là, on le sait, qu'actuellement ces titres d'emploi là sont en moyenne
de 7 % à 4 %... 7 % à 14 % moins payés, comment on peut
dire qu'il n'y a pas de baisse de salaire?
M. Deschamps (Richard) : Le
salaire va être maintenu. Dans le cas des transferts actuels, les salaires vont
être maintenus pour ces gens-là.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'à l'intérieur des futures unités d'accréditation, il va y avoir une
distinction dans la convention collective de qui vient du ministère puis qui ne
vient pas du ministère?
M. Deschamps (Richard) : Éventuellement.
M. Fortin :Versus même s'il vient d'un établissement? s'il y a
quelqu'un d'un établissement qui vient au... à Santé Québec, lui, il va se
retrouver à faire moins que celui qui est venu du ministère vers Santé Québec?
M. Cliche-Rivard : Par titre
d'emploi, il va y avoir deux conditions.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...en train de faire une négociation,
là. Mais j'aimerais ça, peut-être, Me Paquin...
M. Dubé : ...je vais juste
prendre un peu de temps avec mes collègues, là. Mais je vais juste dire qu'on
est...
Le Président (M. Provençal)
:C'est parce que, de mémoire, au
niveau que ça fonctionne, il y a quand même une certaine garantie au niveau du
salaire. Vous me reprenez, là.
M. Dubé : Oui. Puis
j'aimerais mieux réserver mon commentaire, là, mais les chiffres qui sont
avancés, là, il faut se rappeler qu'on est en négociation.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Dubé : Alors donc, je
vais... on va prendre un petit peu de recul, O.K., puis on va clarifier
certaines choses. Mais on va suspendre.
Le Président (M. Provençal)
:vous voulez suspendre?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Je pensais que vous aviez à répondre.
M. Dubé : Non. J'aimerais
mieux qu'on suspende.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. On suspend.
(Suspension de la séance à 12 h 13)
(Reprise à 12 h 25)
Le Président (M. Provençal)
:Alors nous reprenons nos travaux.
Nous sommes toujours à l'article 1074 qui est en lien avec le transfert d'employés
du ministère vers Santé Québec.
On avait demandé une pause du côté du
ministère pour bien s'assurer que la réponse serait dans les cadres qui
existent présentement. Alors, je vous cède la parole, M. le ministre.
M. Dubé : Mais il y aura
peut-être des discussions qui seront sur les autres articles aussi, là, mais je
pense que votre question, qui est très correcte, là, on va quand même y
répondre globalement, puis je pense que, quand on ira dans les articles
spécifiques, on pourra repousser ça encore plus, si vous voulez.
Ce que je vais demander, moi, je voulais
juste être certain qu'on se comprend sur les grands principes, après ça, on ira
dans le détail, mais ce que je voudrais que vous... Richard, M. Deschamps,
vous...
M. Dubé : ...explique, c'est
deux situations, O.K.? La situation où un employé du ministère, là, puis on va
prendre le cas de quelqu'un qui est en informatique, là, qui est au ministère,
puis qui est transféré, qu'est-ce que... Puis prenons le cas où son salaire est
X, donc on va dire : Plus élevé que dans le réseau, parce que c'était une
de vos questions. Puis qu'est-ce qui arrive pour quelqu'un qui est moins élevé
que dans le réseau? Je pense qu'on pourrait regarder ces deux... ces deux cas
là, parce que c'est très difficile, là, de... Ça se peut qu'on ait les deux
cas. Alors, je voudrais juste, peut-être, que Richard commence par ça pour vous
donner cette explication là puis...
M. Deschamps (Richard) : M.
le Président, la première réponse, à 1074, c'est que les gens de la fonction
publique gardent leur salaire, ils transfèrent, ils gardent toutes leurs
conditions, tout leur kit. Bon, l'autre question, le cas de figure de la
personne qui... admettons, quelqu'un de la fonction publique qui arrive en
informatique, qui est plus payé que quelqu'un qui est dans le réseau, qui est
dans Santé Québec, bien, c'est vrai que le cas de figure va exister. Ça... ça,
c'est vrai. Et c'est tel que tel, pendant un certain temps, jusqu'à
l'harmonisation des six accréditations par décret par le ministre.
Mais ce qu'il faut retenir, là, puis le
message est pour tout le monde, là, c'est que les gens de la fonction publique
ne perdront jamais de salaire. Tout ce qui peut arriver, c'est ils peuvent
augmenter, mais ils ne peuvent pas perdre. Ça, c'est le message central. Mais
c'est vrai qu'il va y avoir une différence. À votre question, tantôt, c'est
pour ça que je... oui, c'est vrai, le cas de figure est là puis ça arrive dans
toute cette... toutes les transformations de toutes les grandes organisations,
pendant un certain temps, ça peut arriver qu'il y a eu une situation un peu
d'ajustement à faire. Ça ne dure pas 1000 ans, mais ça va durer la période
où les six accréditations vont revenir en force.
M. Dubé : Mais pour le cas qui
nous concerne, ici, quand on traite de transfert d'employé de la... de la
fonction publique qui devient un employé du réseau, jamais son salaire ne peut
baisser.
Une voix : Jamais, jamais...
M. Dubé : Je pense que c'est
ça qu'il faut...
M. Cliche-Rivard : ...des
accréditations?
M. Dubé : Non, non, non.
M. Cliche-Rivard : ...bien,
une fois qu'il est regroupé, la convention va s'appliquer à lui, là?
M. Dubé : Bien... bon, là je
ne veux pas rentrer dans le détail, mais je vais vous expliquer le principe.
Dans les catégories d'emplois, vous pouvez avoir quelqu'un... puis là je ne
veux pas rentrer dans la terminologie, là, mais qui est hors...
Des voix : ...
M. Dubé : ...hors taux
échelle. Alors, cet employé-là, par exemple, quelqu'un d'informatique a X,
mettons, a 100 000 $, il arrive dans une catégorie qui est à
90 000 $. Bien, il va rester hors taux échelle jusqu'à tant que
l'ajustement se fasse, mais lui ne baissera jamais...
M. Cliche-Rivard : Lui ne
baissera jamais.
M. Dubé : Il va être dans la
catégorie X, mais son salaire ne baissera pas.
M. Fortin :Donc, dans le cas... dans le cas que vous...
M. Dubé : Parce que c'est ça,
la préoccupation, parce qu'on peut... on peut dire qu'est-ce qui va arriver des
employés actuels, puis etc. Ça, c'est une... Moi, je pense que c'est un autre
débat. Ici, votre question porte : Qu'est-ce qui arrive aux employés qu'on
transfère? C'est ça, la question.
M. Fortin :Oui, c'est ça, mais ‘employé que vous transférez, mettons,
qu'il fait 100 000 $, là, puis qu'il se retrouve dans une catégorie où les
gens de cette catégorie-là, de son expérience, tout ça, font 90 000. Donc, à la
prochaine augmentation, lui, il ne l'aura pas, jusqu'à tant que tout le monde
le rattrape?
M. Dubé : Non, il y a un
processus de rattrapage qui...
M. Deschamps (Richard) : ...
M. Dubé : Lui...
M. Fortin :C'est ça. Donc, l'augmentation que, lui, aurait eue dans
son poste au ministère, une fois qu'il est transféré, là, il ne l'aura pas.
M. Dubé : Pas nécessairement.
Il y a un processus de... Richard?
M. Deschamps (Richard) : On
me dit que la... la moitié de l'augmentation.
• (12 h 30) •
M. Dubé : Ça, c'est qu'il y a
un processus d'ajustement qui fait que... Puis je pense que ça s'est fait dans
d'autres cas, là, je pense à Investissement Québec, c'est un processus qui est
connu, là, c'est que... puis là, je vais prendre l'exemple, si, par exemple...
puis là je n'aime pas ça prendre des exemples, parce que je... mais le cas de
figure de 100 000 $, le plus haut poste dans l'échelle du réseau est à
90 000 $, l'employé, il y aurait eu une augmentation de 3 %, le
3 % l'aurait fait à 103 000 $ puis l'autre passe de 90 000 $ à 92 500 $, bien là, il va
avoir... peut-être pas autant d'augmentation jusqu'à tant que... Sauf que,
quand je dis ça, en même temps, je dis : On ne peut pas prévenir l'avenir
parce que les postes dont je vous parle, ça se peut qu'à un moment donné, dans
la prochaine négociation ou même dans la négociation actuelle, comment ces
postes-là vont être ajustés... puis c'est pour ça que tout à l'heure, je me
suis permis de dire : On est dans un contexte un peu difficile avec les
négos, mais si la question, si la question est : Est-ce que... l'employé
qui est transféré du ministère au réseau, jamais son salaire ne va baisser.
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est
vrai au-delà du salaire, là... congés, retraite...
M. Dubé : Ah! oui, oui, oui, en
termes de conditions, oui, oui, tout à fait...
12 h 30 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...pour l'ensemble
des...
M. Dubé : On parle du
salaire, mais effectivement tout suit.
M. Cliche-Rivard : ...l'ensemble
des conditions. Tout suit?
M. Dubé : Tout suit.
M. Fortin :Ça, c'est bon tant et aussi longtemps que c'est le
transfert du ministère au nouveau poste à Santé Québec.
M. Dubé : Oui, bien, parce
que c'est de ça qu'on parle ici, là.
M. Fortin :O.K. Mais, si une fois qui est rendu à Santé Québec, il dit :
Moi, je vois sur un autre poste, là, il tombe dans la catégorie...
Une voix : Non, c'est
maintenu.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :Il est encore maintenu. O.K. Est-ce que... Est-ce que vous
avez des... Est-ce que vous l'avez analysé, là? Tu sais, vous avez une idée des
types d'emplois, vous avez parlé de l'informatique tantôt, là, qui vont faire
partie de ce transfert-là. Est-ce que vous avez analysé la négociation mise de
côté, là, pour l'instant, mais les conditions actuelles de l'un et de l'autre?
M. Dubé : Pas en détail, pas
en détail. Mais je vous dirais que... C'est pour ça que tout à l'heure, quand
vous m'avez demandé, c'est quoi, les trois catégories... Comme vous le savez,
dans les seuls qui sont les mieux rémunérés ou qui sont les plus en demande, c'est
entre autres l'informatique. Moi, je douterais très fort... Puis d'ailleurs il
y a... je pense qu'il y a beaucoup d'intérêts, là, avec... Je vous donne un
exemple, là. Le projet de loi... le projet de loi... «le projet de loi»,
excusez-moi, le projet d'informatique qu'on fait, le DSN, le fameux dossier de
santé numérique qui va être fait avec la société Epic, là, c'est des postes qui
sont très, très convoités, ça, très, très convoités. Les gens veulent être sur
ces projets-là. Alors donc, moi, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup d'intérêt
pour ça.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Saint-Henri —
Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : ...M. le
député de Pontiac m'a ouvert les yeux sur un point, là. Vous disiez :
O.K., il ne gagnera pas moins, mais on s'entend que, s'il était resté dans la
fonction publique, ce n'est pas 50 % de la hausse qu'il aurait eu, parce
qu'ils sont hors échelle, c'est 100 % de la hausse, on s'entend.
M. Dubé : Mais, M. le député,
vous faites une hypothèse que je ne sais pas de... on... Je ne connais pas... l'employé...
Non, mais...
M. Cliche-Rivard : Non, mais
quand même. J'admets, là, qu'on fait des hypothèses, mais faisons-la.
M. Dubé : Mais oui. Oui,
mais...
M. Cliche-Rivard : Ils
étaient à 100 000.
M. Dubé : Mais, je vais vous
dire, faites l'autre hypothèse. Tout à coup que le salaire du réseau montait
beaucoup plus, il va avoir un avantage. Tu sais, c'est... Là, je vous dis... La
question que vous m'avez posée : Est-ce qu'on protège une baisse de
salaire? La réponse, c'est non, il n'y en a pas, de baisse de salaire.
M. Cliche-Rivard : Mais il n'y
a pas de... je vais vous la poser autrement, il n'y a pas de protection que, la
hausse qu'il aurait eue au ministère, il ne la perdra pas dans Santé Québec?
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça, il n'y
en a pas?
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Comme...
appelons un chat un chat, là, comme...
M. Dubé : Non, mais il est
protégé aussi à la hausse si la hausse est plus rapide. Alors, tu sais, je
pense qu'on fait... on...
M. Fortin :...ce que le SPGQ a nommé entre autres, c'est qu'aujourd'hui
les gens au ministère font plus que les gens en établissement pour les mêmes...
M. Dubé : Oui, mais je veux
faire attention de ce commentaire-là. Puis, encore une fois, là, je ne veux pas
parler des négos, là, mais il faut regarder les postes un par un. Les gens en
informatique, ce n'est pas la même chose puis... C'est pour ça que, quand on
prend un chiffre global...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Cliche-Rivard : 7 à 14, c'est
la fourchette qu'ils nous donnent.
M. Dubé : Oui, mais c'est l'échelle
globale des 1 300 personnes. Moi, je vous dis qu'on transfère des
personnes surtout d'informatique puis de... des gens de... d'analystes
financiers qui sont aux immobilisations. On n'est pas dans...
M. Fortin :O.K., mais l'avez-vous fait, cette analyse-là de...
M. Dubé : Oui, on a regardé,
puis ce n'est pas...
M. Fortin :des postes que vous transférez sont plus...
M. Dubé : On a... C'est ça, c'est
commencé. Puis c'est... On a regardé, puis, je vous dis, ces deux types d'emplois
là, ce n'est pas des gens qu'on va... Je ne pense pas qu'on va avoir de refus
importants, au contraire, c'est des gens qui vont être intéressés pour ces
postes-là.
M. Cliche-Rivard : Autrement
dit, dans ces catégories-là, là, c'est similaire, là, mais il n'y a pas de...
Il n'y a pas d'immense différence dans le salaire ou dans les conditions de
travail, grosso modo.
M. Dubé : Je vous dis juste
que c'est dans les postes qui sont les mieux rémunérés.
M. Fortin :Au ministère ou dans le réseau? Dans le réseau?
M. Dubé : Dans le réseau
aussi. Alors, c'est pour ça que je pense qu'on fait... Vous avez le droit, là,
mais, je vous dis, je pense que la réponse que je vous donne à la question globale
est-ce qu'un employé qui va être transféré peut avoir une baisse de salaire, la
réponse, c'est non.
M. Fortin :Mais il ne peut pas avoir de baisse, mais il peut avoir,
par le processus de rattrapage que vous avez mentionné tantôt... il peut avoir
une augmentation...
M. Dubé : Qui s'est faite...
qui s'est faite...
M. Fortin :...moins grande qui aurait eu au ministère.
M. Dubé : ...qui s'est faite
par... Dans d'autres fusions semblables, on a repris le même processus de
transfert qui donne ce processus-là, mais qui permet aussi de tenir compte que
ça peut s'ajuster aussi avec le temps. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:...un processus qui est connu depuis
plusieurs années.
M. Cliche-Rivard : Bien oui.
Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, les gens... ça ne sera pas un
inconnu, là, puis les gens, les associations syndicales le savent, ça fait
partie des règles. Alors, on peut s'obstiner encore très longtemps de dire :
Ils n'auront pas si, ils n'auront pas ça, mais le processus est connu...
Le Président (M. Provençal)
:...L'important c'est que la personne
qui avait un salaire x par rapport à l'autre qui en avait un y, bien, lui,
reste bien, lui, il conserve... il n'y a pas de... il n'y a pas de perte de
salaire, puis ça a été confirmé par M. le ministre.
M. Fortin :Le terme «obstiné» est un peu fort, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Pardon?
M. Fortin :Le terme «obstiné» est un peu fort, là, on a demandé des
clarifications.
Le Président (M. Provençal)
:Ah, non, non, non, excusez, mais ce
n'était vraiment pas voulu, là.
M. Fortin :Correct. Correct.
M. Cliche-Rivard : J'en
conviens avec vous, ce n'était pas le bon terme, mais...
Le Président (M. Provençal)
:C'était... j'aurais dû dire «le
niveau de détail» qu'on peut donner peut-être...
M. Cliche-Rivard : ...parce
qu'on est plus collégial que ça.
Le Président (M. Provençal)
:Pas aussi précis que vous aimeriez le
recevoir.
M. Fortin :On ne vous en veut pas, M. le Président, ça fait autant
d'heures que nous autres que vous êtes autour de la table.
M. Dubé : On est toujours
dans 1074, hein?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin : Mais je pense que
l'idée, c'est davantage de comprendre est-ce qu'il y a un risque que des gens
ne veulent pas suivre. Tu sais, la discussion, là, je pense, qu'on a depuis
tout à l'heure, est un peu autour de ça. Alors, est ce que... est-ce que vous
avez regardé les titres d'emplois qui pourraient être transférés, là, s'il y a,
par exemple, beaucoup de gens qui approchent de la retraite, s'il y a des gens
qui pourraient dire : Non, non, au lieu d'aller à Santé Québec, moi, je
vais juste... tu sais, je vais lever les feutres, tu sais, il est temps de...
Est-ce que vous avez regardé, est-ce que vous avez analysé, ça, ou pas encore?
M. Dubé : Bien, on a commencé
à le regarder comme a dit M.... commencé... mais je veux vous dire, là, on a un
travail à faire, on va expliquer le plan de transition, il y a des choses qu'on
ne peut pas faire en ce moment, tu sais. Je vais vous dire, j'ai assez fait de
gestion de changement, là, la première chose qu'on va faire avec le comité de
transition, c'est que là, quand on répond à ces questions-là, moi, j'ai eu...
comment on l'a appelé, le... l'appel téléphonique où on avait à peu près
700 employés du ministère.
Une voix : ...
M. Dubé : Comment?
Une voix : La causerie.
M. Dubé : On a eu une
causerie il y a quelques semaines. C'est très difficile de parler de quelque
chose qui n'existe pas encore, hein, on se comprend bien, ça fait que je ne
veux pas vous vous dire n'importe quoi, sauf que la minute que le comité de
transition est en place, ces explications vont se faire. Puis moi je vous dis
qu'habituellement puis on le voit, on le voit dans d'autres sociétés d'État
comme Hydro-Québec, comme Revenu Québec, ces postes-là sont très prisés parce
que c'est des sociétés qui ont les moyens de faire des grands projets, par
exemple informatiques, où les gens vont là puis ils savent que, pendant trois
ou quatre ans, ils sont sur des projets très gratifiants, je vais le dire comme
ça, alors...
Tu sais, je vous dirais d'autre chose, là,
puis ça ne serait pas correct. Par contre, ça va être notre travail de
dire : Ces gens-là, on les veut parce qu'ils ont acquis de l'expérience,
ont acquis l'expérience de... Tous les... la... tous les tableaux de bord, je
fais juste penser, là, ça n'existait pas il y a trois ou quatre ans.
Maintenant, on a des équipes qui sont là-dedans qui sont excellentes.
Ça fait que j'arrête ça là pour vous
dire : Je comprends votre question, mais ça va être à nous de bien leur
expliquer quelle est la vision de Santé Québec, la culture qu'il va y avoir
dans le groupe, puis tout ça. Ça se fait que c'est ça.
M. Fortin :Je comprends votre point sur les employés. Bien, en fait,
là ici, au 1074, là, on parle des employés du ministère de la Santé qui sont
transférés vers Santé Québec. Donc, on leur offre un transfert, là.
Quelqu'un d'un autre ministère qui... soit
vous le ciblez, par exemple, Santé Québec le cible en disant : Je veux
aller chercher cette personne-là. Ou encore, qui se dit comme vous le dites,
là : Moi, ça m'intéresse parce que xyz, parce qu'il peut y avoir des
projets intéressants, etc. Donc, quelqu'un qui part du ministère de l'Éducation
qui s'en va à Santé Québec, est-ce que cette personne-là garderait ses
conditions, ou tombe dans les conditions de...
• (12 h 40) •
M. Dubé : Ça, je ne le sais
pas, je peux vérifier, là, mais... Parce que là on est dans des règles de
transfert, hein, où on... Je ne sais pas si... Vous me dites : Exemple, un
employé qui est en informatique à Revenu Québec, là.
M. Fortin :Oui, ou au ministère de l'Éducation, ou ailleurs, là, qui
déciderait de...
M. Dubé : Je ne le sais pas.
Je vais... je peux... je peux poser la question, mais encore une fois, ce n'est
pas 1074, là, ici, on est à un employé du ministère qui va...
M. Fortin :Mais, c'est ça, je cherche juste à voir qu'est-ce qui
arrive avec les gens qui sont peut-être dans... ailleurs au... dans l'appareil
gouvernemental.
M. Dubé : Bon, bien, je vais
le demander, je vais le demander, mais je dis juste que ça ne s'applique pas à
ça ici, là, mais on peut...
M. Deschamps (Richard) : Ça
s'applique seulement aux...
Le Président (M. Provençal)
:M. Deschamps.
M. Dubé : Va s'y.
M. Deschamps (Richard) : Ça
s'applique seulement aux employés de... ministère Santé et Services sociaux,
parce qu'eux autres sont dans... sont les sujets d'une transformation. Les
personnes qui viennent d'ailleurs, la réponse est non, il n'y a pas... Là,
c'est un choix.
M. Fortin :O.K. Puis, même dans les gens qui sont ailleurs, au réseau
de la santé, genre à la RAMQ, à l'INESSS, ou ailleurs, là, ces gens-là, encore
là, vous n'allez pas prendre personne...
M. Dubé : Ils ne sont pas
transférés, eux.
M. Fortin :C'est ça, il n'y a personne de là qui va se faire
transférer.
M. Dubé : Si je comprends
bien la réponse de M. Deschamps, ils ne sont pas transférés. Donc, s'ils
viennent, ils viennent d'un choix.
M. Deschamps (Richard) : C'est
un choix de carrière.
M. Dubé : Ils viennent par
choix.
M. Fortin :O.K. Donc, il n'y a personne de ces groupes-là qui vont se
faire offrir un transfert vers... vers Santé Québec.
M. Dubé : Non, parce
qu'exemple, l'INESSS...
M. Dubé : ...l'INSPQ,
Héma-Québec ne sont pas dans cette... dans cette transformation-là. Non, je le
répète, c'est une bonne question. Puis il y a bien des employés qui nous
écoutent aujourd'hui, ça fait que ça fait partie de la discussion. Je n'ai pas
de problème avec ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Juste
avant le conciliabule, M. Deschamps, vous confirmiez que s'ils exercent leur
droit de refus, ils vont quand même aller à Santé Québec jusqu'à tant qu'ils
soient placés ailleurs dans la fonction publique?
M. Deschamps (Richard) : La
réponse est oui, il va être affecté temporairement. Ça va être une affectation
temporaire. Mais on va utiliser ses... les compétences de la personne, puis la
personne va travailler pareil.
M. Cliche-Rivard : Bien oui.
M. Deschamps (Richard) : Mais
son droit de retourner dans la fonction publique va être actualisé.
M. Cliche-Rivard : Quand un
poste sera disponible?
M. Deschamps (Richard) : En
fonction de... de... de sa catégorie d'emploi.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis
ça, ça peut durer le temps que ça va durer? Ça, on ne le sait pas?
M. Deschamps (Richard) : Là...
M. Cliche-Rivard : Ça va
dépendre.
Puis je vais conclure là-dessus, là. Je
constate, puis je comprends ce que vous dites, M. le ministre, que ça... il n'y
aura pas de baisse de salaire, mais je vais juste souligner qu'il n'y aura
peut-être pas de hausse équivalente à s'il était resté dans la fonction
publique.
M. Dubé : Je ne peux pas dire
ça.
M. Cliche-Rivard : Mais c'est
possible?
M. Dubé : Je ne peux pas dire
ça parce que dans la même phrase, je vais être obligé de dire : Il va
peut-être en avoir plus. Ça fait que je peux juste vous confirmer qu'il n'y
aura pas de baisse.
M. Cliche-Rivard : l'hypothèse
est là.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est
ça. Dernière chose, peut-être, Me Paquin, là. Ça se produit comment,
juridiquement, ça? C'est-tu une lettre qui est envoyée? C'est... Je veux dire,
il y a une décision qui est prise, administrativement.
Des voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : On m'indique,
M. le Président, que c'est une lettre qui est envoyée.
M. Cliche-Rivard : Une lettre
qui est envoyée. Parfait. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Deschamps (Richard) : Une
lettre pour les fins de dossier, mais c'est sûr que les gens se sont
rencontrés. Il y a tout un processus, on s'entend.
M. Cliche-Rivard : Oui, mais
je parle de la mécanique.
M. Deschamps (Richard) : Les
gens ne l'apprennent pas par la poste, là.
M. Cliche-Rivard : c'est le
véhicule légal, là, c'est ça que je me...
Le Président (M. Provençal)
:Il y a un processus qui est plus
personnel.
M. Cliche-Rivard : Le
véhicule légal, c'est une lettre du ministre?
M. Deschamps (Richard) : Oui,
oui. Il y a toute une stratégie de gestion du changement là-dedans, là.
M. Cliche-Rivard : Puis c'est
une lettre du ministre au P.D.G. qui dit : Je te transfère, voici ma
liste?
M. Dubé : Non, non. Là, je
pense qu'on entre dans un niveau de détail, là. Je dis juste : il y a un
comité de transformation qui est formé, il va y avoir des gens des RH, il y a
une... il y a une planification de toute cette gestion du changement là. Les
gens vont être informés.
M. Cliche-Rivard : C'est
correct, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1074 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons à l'article 1075,
pour lequel vous avez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, j'y
vais. «1075. Les employés transférés à Santé Québec en vertu de 1074 de la
présente loi continuent d'être représentés par les associations accréditées qui
les représentaient avant leur transfert et sous réserve de 1076 de la présente
loi les conditions de travail qu'ils avaient avant ce transfert continuent de
s'appliquer avec les adaptations nécessaires jusque... jusqu'à ce que, à la suite
de la fusion prévue à l'article 1087 de la présente loi, le processus
prévu aux articles 12 et suivants de la Loi concernant les unités de
négociation dans le secteur des affaires sociales applicable en vertu de
l'article 1098 de la présente loi soit complété et qu'une association soit
accréditée pour les représenter.
«Les conditions de travail d'un employé de
santé Québec transféré en vertu de l'article 1074, qui n'était pas régi
par une convention collective et qui ne faisait pas partie du personnel d'encadrement
avant son transfert, continuent de s'appliquer, sous réserve de
l'article 1076, jusqu'à ce qu'elles soient modifiées par un règlement du
ministre pris en vertu de l'article 51.
«Les conditions de travail d'un employé de
Santé Québec transféré en vertu de l'article 1074 et qui faisait partie du
personnel d'encadrement avant son transfert continuent de s'appliquer jusqu'à
ce qu'elles soient modifiées par un règlement du ministre pris en vertu de 51.»
Je vais vous lire le commentaire : Le
premier alinéa de l'article proposé confirme que les employés syndiqués du
ministère de la Santé et des services sociaux transférés à Santé Québec
continueront d'être représentés par les associations accréditées qui les
représentaient avant le transfert jusqu'au terme du processus prévu à la loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales. Ces
employés conservent, de plus, sous réserve de l'article 1076, les
conditions de travail qu'ils avaient avant le transfert. Le deuxième alinéa
prévoit que les employés non syndiqués du ministère mais qui ne font pas partie
du personnel d'encadrement conservent leurs conditions de travail après leur
transfert à Santé Québec jusqu'à ce qu'un règlement du ministre soit pris. Le
troisième alinéa prévoit la même chose que le deuxième, mais à l'égard des
employés du ministère qui font partie du personnel...
Le Président (M. Provençal)
:...et vous avez votre amendement.
M. Dubé : J'y arrive tout de
suite. Donc, on remplace le premier alinéa de l'article 1075 du projet de
loi par le suivant :
Les employés transférés à Santé Québec, en
vertu de l'article 1074 de la présente loi, continuent d'être représentés
par les associations accréditées qui les représentaient avant leur transfert,
jusqu'à ce que, à la suite de la fusion prévue à l'article 1087 de la
présente loi, le processus prévu aux articles 72 et suivants de la Loi
concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales,
applicable en vertu de l'article 1163.1 de la présente loi, soit complété
et qu'une association soit accréditée pour les représenter.
Sous réserve de l'article 1076 de la
présente loi, les conditions de travail que ces employés avaient avant ce
transfert continuent de s'appliquer, telles qu'elles peuvent être modifiées
après ce transfert, avec les adaptations nécessaires, jusqu'à ce qu'elles
soient remplacées par les stipulations négociées et agréées suivant les
dispositions du chapitre III de la Loi sur le régime de négociation des conventions
collectives dans les secteurs publics et parapublics.
J'y vais pour le commentaire. Cet
amendement vise à clarifier le premier alinéa de l'article 1075 du projet
de loi afin de traiter distinctement la période pendant laquelle un employé
transféré à Santé Québec continue d'être représenté par l'association qui le
représentait avant le transfert et celle pendant laquelle ses conditions de
travail antérieures au transfert survivront. Ce traitement distinct s'explique
en raison de la période prévue par la Loi concernant les unités de négociation
dans le secteur des affaires sociales, pendant laquelle l'association
nouvellement accréditée négociera des stipulations locales qui, à terme,
permettront le remplacement complet des anciennes conditions de travail de
l'employé transférées.
Cet amendement précise également que le
processus prévu par la loi concernant les unités de négociation dans le secteur
des affaires sociales est celui prévu aux articles 72 et suivants de cette
loi plutôt qu'à l'article 12, par concordance, avec le retrait de
l'article 1099 et l'introduction de 1161.1. Et on voit à l'écran
l'insertion justement du paragraphe que je viens de vous lire, qui remplace le
précédent. Est-ce qu'on le voit bien? Oui, on le voit à l'écran.
M. Fortin :Est-ce qu'on peut peut-être juste nous préciser la partie,
là... à peu près à moitié chemin de ce paragraphe-là, on vient de dire :
sous réserve de l'article 1076, les conditions de travail de ces employés
avant le transfert.
Le Président (M. Provençal)
:Vous êtes dans le deuxième, là.
M. Fortin :Non, je suis ici, là, à peu près à moitié chemin dans le
paragraphe qu'on voit devant nous, là. Sous réserve de l'article 1076 de
la présente loi, les conditions de travail que ces employés avaient avant le
transfert continuent de s'appliquer. Alors, est ce qu'on peut juste nous
expliquer c'est quoi, la réserve, là, présentée par l'article subséquent?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, l'essentiel ou la réserve la plus importante à cet
égard-ci, c'est l'intégration. En fait, on intègre le salarié dans l'échelle de
salaire du titre d'emploi, avec le maintien du salaire qu'il avait avant le
transfert à Santé Québec, ou dit, plus brièvement, M. le Président, c'est le
maintien du salaire.
• (12 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:...précédemment par M. le
sous-ministre.
M. Fortin :Jusqu'à ce qu'elles soient remplacées par les stipulations
négociées. O.K., mais ça, c'est négocié justement pour la personne qui
transfère la négociation. C'est la négociation qui est faite par la nouvelle
accréditation, en vertu, quand même, du salaire qu'il avait auparavant.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Donc, ce qui se produit, c'est que l'employé est transféré, il
garde ses conditions. Il garde ses conditions de travail de la fonction
publique, sous réserve de 1076. On pourrait l'intégrer dans le titre d'emploi,
on l'intègre dans l'échelle de salaire. Il peut être hors taux, hors échelle,
ce qui lui permet de garder le même salaire. Ces conditions de travail de la
fonction publique vont demeurer les mêmes jusqu'à tant qu'il ait le passage des
quatre à six unités, qu'il y ait eu le processus de regroupement de 72 à
92. Il y a une unité de négociation... une nouvelle unité de négociation qui va
être faite, il va y avoir une nouvelle association de salariés qui va être
accréditée. Ils vont négocier les stipulations locales. À partir de ce
moment-là, j'ai des conditions de travail complètes. C'est là où les conditions
de travail vont s'appliquer...
M. Paquin (Mathieu) : ...cet
employé-là, les nouvelles, mais c'est toujours sous réserve de 1076 qui
dit : Tu conserves ton salaire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...rémunérations et conditions qui
étaient attachées, que vous avez dit tantôt... les congés, ces choses-là.
M. Fortin :Donc, la... là j'invente de quoi, là, mais la négociation à
laquelle fait référence Me Paquin, elle se conclut pour le titre d'emploi en
question par, je ne sais pas, moi, une semaine de congés de plus par année, là,
tu sais... Donc, est-ce qu'il y a une négociation avec une clause différenciée
pour les gens qui sont en rattrapage ou c'est... tout le monde a les mêmes
augmentations de conditions?
M. Paquin (Mathieu) : Pour ce
congé-là, tout le monde va avoir le même.
M. Fortin :O.K.. La même augmentation? Même si lui, il part à, je ne
sais pas, moi, quatre semaines, l'autre part à trois, là, il y a quand même une
augmentation pour tout le monde. Il n'y a pas une négociation différente pour
les gens qui ont été casés avec un salaire plus grand que la... que la classe, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : M.
le Président, 1076, ça protège le salaire. Là, c'est sûr, que... si on arrive
dans des nouvelles conditions avec... suite aux fusions d'accréditation, là, il
y a peut-être des conditions qui vont être différentes, mais la rémunération
comme elle, elle, elle est protégée. Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Député de Saint-Henri–Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Je
cherchais à comprendre la distinction avec l'amendement, là, peut-être Me
Paquin, dans la première version, après le regroupement des accréditations,
malgré qu'il n'y avait pas encore de signature de convention collective,
c'était le nouvel organisme accrédité ou le nouveau syndicat qui représentait.
Puis là, dans la nouvelle version, puis là vous allez me corriger,
probablement, dans la nouvelle version, là, c'est... ça, ça va s'appliquer...
la représentation, du moment où il y a une nouvelle convention collective.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, sur cet aspect-là, la précision qui est apportée, c'est
que c'est... Le texte rend plus clair que ce n'est pas dès qu'une nouvelle
association de salariés qui est accréditée, qu'il y a ipso facto des conditions
de travail qui vont venir remplacer celles que le fonctionnaire transféré
jusqu'à tant qu'il y ait des nouvelles conditions de travail parce que ce n'est
pas automatique à ce moment-là que toutes les stipulations vont avoir été
négociées. Donc, c'est une précision qui a été apportée dans le texte sur cet
élément-là. Il y a d'autres ajustements qui ont été faits dans le texte du fait
qu'on ne renvoie plus au même numéro d'article, parce que ce n'est pas le même
processus qui va s'appliquer puisqu'on distingue le moment de la fusion des
établissements et celui du regroupement des unités de négociation.
M. Cliche-Rivard : Mais du
moment où il y a regroupement des accréditations, c'est ce syndicat-là qui
représente le travailleur?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard : Eu égard à
l'ancienne convention collective.
M. Paquin (Mathieu) : Jusqu'à
tant, effectivement, qu'elles soient remplacées par des nouvelles stipulations.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
jusqu'à ce qu'elles soient celui ou... ou ce syndicat qui négocie la prochaine,
finalement, puis là, bien, la vie continue. Mais donc le nouveau syndicat est
lié et doit représenter, il doit faire les griefs sur la convention collective
préalable signée comme si c'était lui qui l'avait signée.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ma compréhension, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Et ça, c'est la précision qu'apporte l'amendement, notamment ou pas vraiment?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je
dirais que oui.
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est
ça. Parce que, là, on le voyait à... «jusqu'à ce que soit complété le processus
et qu'une association soit accréditée pour les représenter», c'est ce que vous
biffez finalement pour préciser dans le deuxième ou le premier alinéa. Bref, on
se comprend.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président, pour moi, il n'y a pas de problème avec 1075.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce que l'amendement à
l'article 1075 est adopté? Est-ce que l'article 1075 amendé est
adopté?
M. Dubé : Adopté.
M. Fortin :...article, M. le Président, pour la partie
gouvernementale, là. Depuis qu'on discute des conditions de travail, je me
cherche une opportunité, disons, pour discuter du fait... des transferts. Un
des points principaux que la ministre a faits, là, à travers... à travers ses
communications publiques sur votre projet de loi, c'est de dire qu'on vient
permettre le... permettre de garder l'ancienneté d'un employé d'un
établissement qui se dirigerait vers un autre établissement, ce qui n'est pas
le cas pour l'entièreté de ses avantages... qu'elle a en ce moment. Je cherche
l'article auquel je peux en parler. Ce n'est pas clair dans ma tête encore.
Donc, je...
M. Fortin :... Je ne sais pas, je me demande s'il n'y a pas une
suggestion, bien, particulièrement... Je ne veux pas l'amener juste n'importe
quand, là, mais...
M. Dubé : O.K. Laissez-moi
regarder...
M. Fortin :Bien, je pense, c'est une discussion qu'on mérite... qui
mérite d'avoir lieu à un moment donné, mais je ne sais pas c'est... Je regarde
ce qu'il nous reste du bloc sur les conditions de travail, puis je ne suis pas
certain c'est quand.
M. Dubé : Bien, je vais
regarder peut-être avec Me Paquin ou avec Richard, là, parce que, là, vous
faites référence dans les négociations qu'on fait en ce moment, là, mais les...
M. Fortin :Non, pas nécessairement. Bien, vous avez souvent parlé,
quand vous avez déposé le projet de loi, entre autres, là, dans les premiers
briefings, de la possibilité que par exemple une infirmière passe du CISSS de
Lanaudière au CISSS des Laurentides maintenant.
M. Dubé : Là, vous me parlez
de l'ancienneté réseau?
M. Fortin :Oui, parce que ça fait partie des conditions de travail.
Mais, honnêtement, dans tout le bloc de conditions de travail qu'on a vu, là,
je ne suis pas sûr de l'avoir... il n'y avait pas un article spécifique à ça.
Alors, on peut le ramener dans les blocs principaux, mais, il me semble, ça
s'apparente davantage aux conditions de travail.
M. Dubé : Bien, laissez-moi
penser où ça serait mieux ou approprié, là. J'apprécie votre question, parce
que... Mais on n'est pas ici dans les cas de transfert, là.
M. Fortin :Non, je le sais.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :Bien... Mais c'est ça, mais je ne suis pas certain...
M. Dubé : O.K. Non, non, je
comprends votre question.
M. Fortin :...je ne suis pas certain ça vient d'où.
Le Président (M. Provençal)
:Il va-tu y avoir des articles sur les
transferts? Sûrement.
M. Fortin :Bien là, on est dans les transferts d'employés du ministère
vers Santé Québec, et non d'une partie de Santé Québec à une autre...
M. Dubé : O.K. Mais je... là,
je comprends votre question. Vous dites: Maintenant qu'on va avoir l'employeur
unique, c'est sûr qu'on va se dire: Quelle est la flexibilité ou comment
l'employé peut garder son ancienneté réseau? Mais ça, ça va faire partie des
négociations, mais je voudrais juste...
M. Fortin :Bien, je pense qu'il faut être capable d'en parler en
quelque part, de...
M. Dubé : Non, non, on va...
je vais trouver la place pour le faire.
M. Fortin :
C'est bon, je l'apprécie.
M. Dubé : C'est bon, je
comprends, je comprends votre question.
M. Fortin :De toute façon, vous pouvez nous revenir après le lunch
là-dessus, vous n'aurez pas de...
M. Dubé : Oui, oui, oui. Mais
j'apprécie, puis ça peut permettre des fois de clarifier des choses.
M. Fortin :Pas de problème.
M. Dubé : O.K., c'est bon.
Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:1076, il y a un amendement, Alors,
vous avez donc juste le temps de nous lire le 1076, mais on ne regarde pas
l'amendement.
M. Dubé : O.K. J'y vais pour
1076, puis on reviendra après le lunch:
«Les titres d'emploi et les libellés
correspondants prévus par les conventions collectives ou les conditions de
travail des employés visés aux premier et deuxième alinéas de l'article 1075
avant qu'ils ne soient transférés à Santé Québec en vertu de 1074 sont
remplacés par les titres d'emploi et les libellés équivalents parmi ceux prévus
à la nomenclature des titres d'emploi, des libellés, des taux et des échelles
de salaire du réseau de la santé et des services sociaux. Si aucun titre
d'emploi n'est équivalent, d'autres titres d'emploi peuvent être créés par le
ministre selon le mécanisme de modifications à cette nomenclature prévue par
les conventions collectives applicables aux salariés du réseau de la santé et
des services sociaux.
«Les employés transférés sont intégrés
dans l'échelle de salaire de leur nouveau titre d'emploi à l'échelon dont le
taux de salaire est égal ou immédiatement supérieur à leur taux de salaire
avant leur intégration. Les règles prévues par les conditions de travail de ces
employés relatives aux personnes salariées hors taux ou hors échelle
s'appliquent, le cas échéant.»
C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
:Vous pourrez lire le commentaire en
revenant, M. le...
M. Dubé : Oui, parce que, là,
je vais être... je m'en vais voir ma mère, elle nous écoute. Je m'en viens, je
m'en viens.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Et l'autre élément: est-ce qu'il
y a consentement pour que nous prenions une demi-heure de moins sur le... lors
du souper pour pouvoir terminer à 10 heures plutôt que 10 h 30? Consentement?
Des voix : Consentement.
Une voix : 19 heures à 22
heures?
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
Une voix : Très bonne idée.
M. Fortin :Vendu.
Le Président (M. Provençal)
:Ceci étant dit...
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:...on suspend les travaux jusqu'à 15
heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 03)
Le Président (M. Provençal)
:Rebonjour à tous. La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi numéro 15, Loi visant à rendre le système de
santé et de services sociaux plus efficace. Lors de la suspension de nos
travaux ce midi, le ministre avait terminé de lire l'article 1076, et vous
étiez à lire le commentaire. Et, par la suite, je vous rappelle que vous avez
un amendement, M. le ministre.
M. Fortin :Ça dérangerait-tu, M. le Président? On avait demandé une
réponse au ministre à savoir quand est-ce... C'était quand, le meilleur...
Le Président (M. Provençal)
:Ah oui! Par rapport à votre question.
M. Fortin :Puis je sais que le ministre est allé voir sa mère sur l'heure
du lunch, donc il n'a peut-être pas eu le temps de se pencher là-dessus non
plus, là, en la saluant.
M. Dubé : ...
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Dubé : Je ne vous dirai
pas ce qu'elle a dit, là, ça pourrait vous... ça pourrait vous monter à la
tête, là, mais elle vous trouve bien bon.
Non. Moi, j'ai parlé à Richard. Je vais
vous dire, l'enjeu qu'on a. Puis, si je commence à en parler, on va en parler
longtemps, puis je vais vous expliquer pourquoi je ne veux pas en parler
longtemps. Mais je vais vous expliquer. L'employeur unique nous donne
effectivement une fenêtre, une fenêtre importante parce qu'il y a un employeur.
Par contre, la question de l'ancienneté, c'est quelque chose qui se fait dans
les conventions collectives, hein, c'est une notion de convention collective.
Comme Richard me disait, c'est... puis ça va se faire au niveau local parce qu'on
parle d'ancienneté, on parle de...
M. Deschamps (Richard) : ...
M. Dubé : Les règles de
mutation. Ça fait que moi, ce que j'aimerais, je vais vous dire. Puis j'ai... j'ai
la même nervosité, puis c'est pour ça que je dis que je ne veux pas rentrer
là-dedans parce qu'on est en négo. Puis la question de la mobilité, la question
de l'ancienneté, ce sont des éléments qui sont discutés lors de la négo. Vous
me suivez?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Ça fait que c'est
là que j'ai... Mais je vais vous dire, puis je redis ce que j'ai déjà dit sur l'ancienneté,
que c'est sûr que l'employeur unique va permettre ça, mais va permettre ça dans
quelles règles d'une convention collective à être négociée, etc.
M. Fortin :Mais on ne veut pas s'embarquer dans desquelles règles de
conventions collectives. Mais, si on permet ça, ne serait-ce que le projet de
loi et l'employeur unique va permettre ça, j'aimerais qu'on puisse trouver une
place pour en parler, là. Vous avez quand même pris le...
M. Dubé : Mais moi, j'aimerais
ça... j'aimerais ça vous dire : Est-ce qu'on peut... Puis on reviendra
parce que je n'ai pas vraiment le temps, là.
M. Fortin :Non, ça va.
M. Dubé : J'ai parlé de ça
avec Richard. Mais on a beaucoup d'ouverture. Parce qu'on l'a dit, que c'était
un des éléments.
M. Fortin :Bien, c'est ça.
M. Dubé : Mais je fais juste
vous dire qu'il y a un lien excessivement fort avec les négos de matières
locales... de... de...
M. Fortin :Mais on n'est pas dans les négos locales en ce moment non
plus. En tout cas, je ne veux pas... Mais bon.
Mais en tout cas, je le sais qu'il ne faut
pas que...
Mais bon, je... Mais il faut qu'on se
trouve une place pour en parler quand même.
M. Dubé : Bien, c'est ça.
Alors, moi, je vous dis : travaillons sur la question du transfert, ce qu'on
est en train de faire là. Je n'ai pas de problème à en parler, mais je vous dis
juste les réserves que j'ai pour ça parce que pour moi, je ne voudrais pas...
Je trouve que la vie de ma collègue est déjà assez compliquée, là.
M. Fortin :Bien, faisons-le comme ça, là... bien, à moins que M.
Deschamps...
M. Deschamps (Richard) : Juste...
M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : Juste
une précision. L'ancienneté, ça se joue au niveau national, donc c'est en... au
coeur des négos actuellement...
M. Deschamps (Richard) : ...règles
du jeu sont locales. Alors, ça, c'est important qu'on se rappelle ça. C'est
pour ça que M. le ministre se donne une petite... une petite réserve pour
discuter de ça ici.
M. Fortin :Mais vous nous direz... Rendu au bon moment, vous pourrez
nous exposer vos réserves à savoir pourquoi vous ne voulez pas en parler
mais... ou trop en parler.
M. Dubé : Oui, c'est plutôt
ça.
M. Fortin :Mais il faut se trouver une place pour... Parce que vous
l'avez vendu comme un... une des avancées majeures de votre projet de loi quand
même.
M. Dubé : Et c'en est une,
mais c'est... il faut mettre ça dans les délais de ce qu'on va avoir, et là on
l'a bien dit. Là, on est en train de préparer l'organisation qui va être en
place pour la prochaine négociation, pas pour celle qui est en cours. Celle qui
est en cours, on va vivre avec, même si Santé Québec est créée, là, c'est pour
ça que...
M. Fortin :Mais c'est ça. Alors, vous nous direz c'est quoi, la
meilleure place, O.K.?
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :Continuons dans les articles qu'on a, mais je ne veux pas
qu'on manque l'opportunité d'en parler parce que, je pense, ça peut avoir un
impact sur le réseau éventuellement.
M. Dubé : Mais on a quand
même d'autres sujets à discuter avant. O.K.
M. Fortin :Mais tant qu'on me dit : On va y arriver à un moment
donné puis qu'on est capables d'en parler. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:...puis on va réussir parce que ça va
faire partie probablement de vos règles de...
M. Fortin :Transition.
Le Président (M. Provençal)
:...de transition. Et, à ce moment-là,
probablement qu'il y aura un article qui va amener ou toucher de près ça, et là
on pourra le reprendre. Moi, je me suis mis une note...
M. Fortin :Bien, si on peut nous revenir d'ici la fin de la journée,
ce serait apprécié. Je vous laisse ça comme ça.
Le Président (M. Provençal)
:J'ai... Très bien, c'est noté,
puis...
M. Dubé : Si quoi? Je n'ai
pas compris, excusez-moi.
M. Fortin :Si vous pouvez... Non, si vous pouvez nous revenir d'ici la
fin de la journée, ce serait apprécié. Puis je laisse ça comme ça pour
l'instant.
M. Dubé : Bon, je ne sais pas
comment ça se fait que ça... O.K. Je pense que ça a marché. Excusez-moi, là,
j'ai... j'ai vraiment de la difficulté à faire deux choses en même temps. O.K.
Je suis à la bonne place, 1076. C'est beau. Excusez-moi. O.K. C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, à l'article 1076...
M. Dubé : Je l'avais lu.
Le Président (M. Provençal)
:...vous aviez lu, puis il vous
restait le commentaire à lire.
M. Dubé : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Et, par la suite, vous allez...
M. Dubé : Puis je suis parti
voir ma mère.
Le Président (M. Provençal)
:...vous lirez votre amendement, s'il
vous plaît.
M. Dubé : O.K. Alors, le
commentaire sur le 1076 que j'ai lu tout à l'heure se dit comme suit : Le
premier alinéa de l'article proposé prévoit que les titres d'emplois et
libellés des employés du MSS transférés à Santé Québec et qui ne font pas
partie... et qui ne font partie du personnel d'encadrement sont remplacés par
les titres d'emplois et libellés équivalents prévus à la nomenclature des
titres d'emplois, des libellés, des taux et des échelles de salaire du réseau
de la santé et des services sociaux.
Le deuxième alinéa prévoit que ces
employés sont intégrés dans l'échelle de salaire de leur nouveau titre d'emploi
à l'échelon égal ou à celui immédiatement supérieur. Si un employé avait un
salaire plus élevé alors qu'il était dans la fonction publique, il le
conservera à Santé Québec selon les modalités prévues à ses conditions de
travail.
Voilà. Puis je pense qu'on avait déjà pas
mal discuté de ça tout à l'heure, là, mais... voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais vous inviter à faire
la lecture de votre amendement, M. le ministre.
M. Dubé : De l'amendement.
Excusez-moi, on dirait que mon iPad, il gèle. Amendement à 1076 : Ajouter,
à la fin de l'article 1076 du projet de loi, l'alinéa suivant :
«Le titre d'emploi et les libellés
correspondants d'un employé visé au premier ou au deuxième alinéa de
l'article 1075 peuvent faire l'objet du remplacement prévu au premier
alinéa, même si l'employé concerné ne satisfait pas aux conditions nécessaires
pour avoir un titre d'emploi prévu à la nomenclature des titres d'emploi, des
libellés, des taux et des échelles de salaire du réseau de la santé et des
services sociaux.»
• (15 h 10) •
Le commentaire, c'est : Cet
amendement apporte à l'article 1076 du projet de loi une modification
visant à préserver certains droits acquis par des employés dont l'expérience a
été reconnue, au sein de la fonction publique, comme équivalant à un certain
niveau de scolarité devant être détenu pour certains titres d'emploi dans le
réseau de la santé et des services sociaux. Et cet amendement vient s'ajouter à
la dernière portion de l'article 1076. Je ne sais pas si, monsieur...
Le Président (M. Provençal)
:On est en train de chercher pour le
projeter.
M. Dubé : Pour le trouver.
Mais je vous dirais que, si vous prenez 1076 et que vous rajoutez l'amendement,
il s'insère au troisième alinéa.
Le Président (M. Provençal)
:C'est un... C'est un nouvel... C'est
un nouvel alinéa qui s'ajoute...
M. Dubé : Voilà. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...en troisième position.
M. Dubé : Merci, M. le
Président.
M. Fortin :...dans le fond, on vient dire que la personne ne perd pas
son titre même si elle n'a pas la compétence requise parce qu'elle a eu une
autre reconnaissance, là, de cette compétence-là dans son titre actuel, c'est
ça? La personne qui part du ministère, qui s'en va à Santé Québec et qui a un
titre d'emploi et libellé, elle garde son titre d'emploi, son libellé et le
taux et l'échelle du salaire même s'il lui manque une condition, mais on l'a...
on lui a donné un équivalent ou quelque chose comme ça...
M. Fortin :...C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Excusez. M. Deschamps.
M. Deschamps (Richard) : Bien,
je pourrais en partir... je peux en répondre une partie, là. Pas nécessairement
le titre d'emploi, mais il garde son salaire. C'est la rémunération protégée.
Puis on va essayer de faire une concordance avec le titre d'emploi qui
correspond, parce que la nomenclature n'est pas pareille avec celle du réseau
en santé et services sociaux. En tout cas, il y a des différences, il y en a
des pareilles puis il y en a des différentes. Je ne sais pas si Me Paquin veut
compléter.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Exact. 1076, comme ça vient d'être expliqué, va prévoir le
maintien du salaire, et on va effectivement essayer de replacer l'employé...
bien, en fait, pas «essayer», mais on prévoit que l'employé transféré va être
intégré dans les titres d'emploi et les libellés correspondants qui existent
dans le secteur de la santé.
Le... l'alinéa qu'on ajoute, c'est qu'il y
a certains titres d'emploi dans le secteur de la santé qui correspondent à des
titres qui existent dans la fonction publique, pour lesquels, dans la fonction
publique, on a reconnu comme un équivalent de scolarité, c'est un certain
nombre d'années d'expérience, et cette reconnaissance-là n'existe pas dans la
santé. Donc, le troisième alinéa vient pallier un peu à ça pour dire :
Bien, quand on transfère un employé, même s'il n'y a pas exactement la
scolarité demandée, s'il y avait le niveau dans la fonction publique, il va
pouvoir être replacé ou son titre d'emploi va pouvoir être remplacé par celui
du secteur de la santé, même si a priori il n'aurait pas été admissible.
Le Président (M. Provençal)
:C'est une protection qu'on donne à
l'employé.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est effectivement une forme de protection qu'on donne à l'employé, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Excusez-moi. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Non, non, non. Très bien, M. le Président. Votre précision
est appréciée. Mais, encore là, ce ne sont que pour les employés du ministère
qui sont transférés à Santé Québec?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K. Ça va. Ça va pour l'amendement, à tout le moins pour
moi.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. On est toujours sur
l'amendement. M. le député de Saint-Henri-Sainte-Anne, intervention sur
l'amendement ou ça sera sur l'article en général?
M. Cliche-Rivard : C'est
entre les deux. Je vais y aller, si vous permettez, M. le Président, là. Si le
titre d'emploi, il n'existe pas, là, au sens des catégories qu'on a créées,
vous allez pouvoir l'ajouter. C'est ce que vous expliquiez hier, Me Paquin. Il y
a un processus d'ajout à l'intérieur des six catégories d'un titre d'emploi?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, il
y a effectivement un mécanisme qui est prévu, là, dans la loi sur les unités de
négociation, qui va permettre l'ajout de titres d'emploi, si c'est nécessaire.
M. Cliche-Rivard : Puis, de
ce côté-là, ça, c'est un petit peu comme les catégorisations qu'on a vues dans
les six, ça, ça va être une décision de la part du ministère, de les associer à
une des six catégories?
M. Paquin (Mathieu) : pas
tout à fait.
M. Cliche-Rivard : Pas tout à
fait?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, je vais... Je vais essayer de résumer sommairement. Mais c'est que ça
implique que les parties s'entendent pour dire : Voici un nouveau titre
d'emploi, voici où est-ce qu'il va, puis il y a une décision du TAQ qui va
venir... pas «du TAQ», mais du TAT qui va venir confirmer le tout.
M. Cliche-Rivard : O.K..
M. Dubé : ...
M. Paquin (Mathieu) : Pas
tout à fait.
M. Dubé : Pas tout à fait,
parce que la nomenclature est dans la négociation en ce moment, à moins que je
me trompe. C'est quoi la différence entre la nomenclature qui permet de...
d'ajouter un titre?
M. Paquin (Mathieu) : Il y en
a... J'y vais de mémoire, là, mais il me semble bien que la nomenclature, elle
est négociée.
M. Dubé : Bon. C'est...
M. Paquin (Mathieu) : Et pour
rajouter les titres dans le classement et déterminer quelle unité de
négociation.
M. Dubé : Oui, il y a une
partie de la nomenclature qui est négociée. O.K., c'est beau.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
qu'il y a un... Ça, ça va se faire par entente, et ensuite, il y a une
procédure devant le TAT qui doit être faite.
M. Dubé : C'est ça. O.K.
c'est beau. C'est beau. C'est beau. Merci.
M. Cliche-Rivard : pour
l'ajout de nouvelles catégories... de nouveaux titres d'emploi à l'intérieur
des catégories.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Dubé : C'est un... Je fais
un commentaire éditorial. Vous ne l'avez pas demandé, je ne devrais pas faire
ça, là. Mais c'est un processus, malheureusement, qui est très long puis qui
doit être raccourci. En ce moment, c'est...
M. Cliche-Rivard : Pour
ajouter un titre d'emploi dans une catégorie?
M. Dubé : Ah! épouvantable,
comment c'est compliqué. Ça fait que... En tout cas.
M. Cliche-Rivard : Puis
autrement, l'autre voie, c'est la voie législative qu'on fait en ce moment?
C'est comme ça que vous avez créé les deux autres catégories?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, effectivement, il n'y a pas d'autre façon pour créer des catégories que
d'y aller législativement, parce que la procédure permet de rajouter des
nouveaux titres d'emploi dans une des catégories existantes, mais pour créer
une nouvelle catégorie, il faut modifier la loi.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Mais pour ce qui est des composantes de la nouvelle catégorie, là on passe par
la procédure que vous avez nommée préalablement?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant.... De
l'article 1076. Maintenant, y a-t-il des interventions sur l'article
amendé? M. le député de Pontiac, vous aviez signifié qu'il y avait... vous
auriez une intervention.
M. Fortin :Oui, merci. Merci, M. le Président. Des fois, le bénéfice
de commencer...
M. Fortin :...une section, de prendre une pause pour le lunch et de
revenir, bien, ça nous permet de parler... de parler à du monde qui sont
directement impactés par le projet de loi. Le SPGQ nous a parlé sur l'heure du lunch.
Et ils étaient un peu surpris de l'affirmation du ministre, parce que, selon
leur mesure du 7 % à 14 % de différence, notamment pour les gens qui
oeuvrent en informatique, ils nous ont envoyé la... le tableau comparant les
salaires, là, puis ils nous disent essentiellement qu'un analyste en
informatique dans le réseau fait 83 000 $ puis un, au ministère, en fait
90 000 $, donc il y
a un écart de 8 %. Oui, là, je pourrais continuer dans d'autres tranches,
là, les analystes spécialisés en informatique, etc. Mais... mais, tu sais, le
ministre nous a dit un peu plus tôt qu'une grande partie du monde qui va être
déplacé, c'est des gens en informatique, donc il ne faut pas se fier sur des
écarts qui sont contenus dans l'ensemble des professionnels du ministère, là.
Bien, ça semble cadrer, pour ces titres d'emploi là, dans le fameux 7 % à
14 % qu'ils avaient initialement avancé.
Alors, eux, ce qu'ils nous disent,
c'est : Avec les... avec les chiffres qu'on a là, ça semble assez évident
que ça va prendre des années puis des années avec le mécanisme de rattrapage,
là. Donc, je reviens à ma question, les gens qui sont dans les dernières années
de leur carrière, là, est-ce que vous pensez vraiment qu'ils vont vouloir se
déplacer quand ils savent que les dernières années de leur carrière, c'est
souvent celles qui sont... qui comptent pour leur pension? Alors, je me demande
si vous avez fait cette analyse-là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : La réponse, c'est
non. Puis je vous ai dit que j'étais très mal à l'aise ce matin à rentrer dans
la question des salaires, des détails, avec un groupe de travail avec qui on
est en négociation en ce moment, M. le député, je m'excuse, je ne veux pas
aller là. Vous pouvez revenir aussi souvent que vous voulez, mais je vais
toujours vous donner la même réponse. Je ne veux pas aller là.
M. Fortin :Oui, mais je comprends que vous ne voulez pas y aller. Je
comprends même pourquoi vous ne voulez pas y aller, mais l'enjeu, c'est que
vous vous apprêtez quand même à faire des modifications qui vont faire en sorte
qu'il y a des gens qui vont perdre une partie de leur salaire ou qui vont... ou
qui risquent...
M. Dubé : ...de dire ça, M.
le député. Il n'y a pas personne qui va perdre son salaire. Vous m'avez demandé
s'il y a des gens qui vont baisser de salaire.
M. Fortin :Non, O.K., je me reprends.
M. Dubé : Excusez-moi, là...
M. Fortin :Je me reprends., O.K.? Vous avez raison...
M. Dubé : Ça, ce n'est pas
correct de faire ça.
M. Fortin :Non, mais je vais le... je vais le reformuler, O.K.? ...ou
il pourrait y avoir un impact négatif sur leur revenu de pension, entre autres,
leur régime de retraite. Vous ne pouvez pas me dire le contraire?
M. Dubé : M. le Président,
moi, je ne commenterai pas.
M. Fortin :Non, mais c'est...
M. Dubé : Je ne commenterai
pas, on n'est pas du tout dans le sujet.
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez le droit...
M. Fortin :Mais c'est... non, c'est... on est dans le sujet, voyons.
Vous dites vous-même ici : Des employés...
M. Dubé : Je vais vous
expliquer pourquoi, M. le Président. Écoutez, je ne veux pas mettre de...
d'utiliser ce qu'on n'a pas le droit de dire. Je suis vraiment mal à l'aise de
cette conversation-là. Quand on est en négociation de convention collective
avec ce groupe-là, je pense que ce n'est pas approprié de faire ça, M. le
Président. Puis, si vous êtes capables d'intervenir, s'il vous plaît,
faites-le, sinon, moi, je vais me taire.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:De toute manière, M. le ministre...
M. Dubé : Désolé, là, M. le
Président, mais...
Le Président (M. Provençal)
:...il y a un article de notre
règlement qui dit que, si vous n'avez pas de réponse à donner, vous avez le
droit de ne pas donner de réponse.
M. Fortin :Oui, oui, absolument.
Le Président (M. Provençal)
:Si vous jugez que vous avez répondu à
la question et que vous avez expliqué... ou vous avez expliqué pourquoi vous ne
voulez pas aller avec une réponse, c'est votre propre choix, et on ne peut vous
obliger à dire une réponse que vous... que vous ne voulez pas donner.
M. Dubé : Merci.
M. Fortin :Ce n'est pas mon objectif, M. le Président, je ne cherche
pas à obtenir une réponse que la ministre ne veut pas donner. Mais une fois
qu'un groupe de professionnels, entre autres du gouvernement, dans ce cas-ci,
du gouvernement, nous dit essentiellement que l'information que le ministre a
partagée n'était peut-être pas la bonne, une fois que... Et on est en plein
dedans, là. Ici, on vient parler à 1076 : «Les employés transférés sont
intégrés dans l'échelle de salaire de leur nouveau titre d'emploi». Alors, on
est en plein dans leurs préoccupations. Je comprends que le timing n'est pas
bon, là, le timing n'est vraiment pas bon. Mais encore là, c'est le ministre
qui choisit de présenter son projet de loi. Puis la négociation, elle a lieu en
ce moment. Alors, ça, on est tous un peu victimes du moment auquel on discute
du 1075, 16, 17, 18, 19, 80. Alors, eux, là, ce qu'ils disent, c'est que, si on
ne fait pas...
M. Fortin :...si on ne fait pas attention. Et, si on ne met pas les
balises nécessaires, il risque d'y avoir des gens qui sont en fin de carrière
qui vont dire : Je ne le prendrai pas, votre transfert, je ne le prendrai
pas et même... et... Parce que, dans le processus qu'on a nommé tantôt, il y a
un transfert qui est fait, puis éventuellement il y a un retour qui vient, mais
il y a une période, là, où leur pension pourrait être... leur régime de
retraite pourrait être affecté. Alors, ils pourraient décider de dire : Je
quitte. Je trouve ça particulier, M. le Président, que l'analyse n'ait pas été
faite, à savoir : Qu'est-ce que ça voudrait dire au niveau des ressources
humaines du ministère ou encore de Santé Québec? Il y a, pour nous une... Il y
a une relation de cause à effet, là, entre le transfert, les différences de
conditions de travail entre le réseau et le ministère, et donc ils ne sont
pas... Ils sont en plein dans leur droit de soumettre que ça va avoir un impact
sur le nombre de professionnels. Et le ministre l'a dit plus tôt, là, on n'est
pas en surplus de professionnels en informatique au gouvernement du Québec, il
en manque, on en aurait besoin de plus.
Alors, je m'inquiète, et je le dis
ouvertement... Puis je le sais, qu'on va... éventuellement, là, dans quelques
minutes, là, on va l'adopter, l'article 1076, surtout du fait que le
ministre choisit de ne pas répondre aux questions qui viendront nécessairement,
mais on ne peut pas non plus ignorer le fait que ça va avoir un impact sur
le... ça pourrait avoir un impact sur le nombre de professionnels à la
disposition du gouvernement, soit au ministère ou à Santé Québec. Alors, quand
le syndicat nous dit qu'ils font des assemblées pour expliquer le projet de loi
et qu'il y a une grande partie de leurs membres qui considèrent quitter ou même
une partie de leurs membres qui considèrent quitter, on n'a pas le choix que de
prendre en considération. Le ministre ne veut pas en discuter à cause du
timing, mais malheureusement, le timing, ça lui appartient. Voilà, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, M. le député de Saint-Henri — Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
vais faire un... On le fait, on l'a fait de temps en temps, je vais fermer les
commentaires du député Pontiac, là, puis je vais m'arrêter là pour ne pas qu'on
prenne plus de temps, mais je vous demanderais qu'on procède par appel nominal
sur le vote, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Excusez, j'ai mal saisi.
M. Cliche-Rivard : J'ai juste
dit que je n'avais pas d'autre commentaire, que je me rallie à ceux de mon
collègue et que...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : ...quand
on procédera au vote, que je demanderai l'appel nominal.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais demander par l'appel nominal, à savoir : Est-ce que
l'article 1076 amendé est adopté? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme... Dorismond,
pardon, (Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire
: Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'article 76
amendé est adopté à la majorité. Ce qui nous amène à l'article 1077 pour
lequel... bien, M. le ministre, vous avez... vous aurez un amendement à nous
lire.
M. Dubé : Certainement. Donc,
1077 plus l'amendement. Merci beaucoup. Alors, 1077 se lit comme suit :
«Malgré la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des
affaires sociales, il peut y avoir plus d'une association de salariés
accrédités représentant une catégorie de personnel de Santé Québec entre la
date de l'entrée en vigueur de l'article 20 de la présente loi et le jour
de la fusion.
«Pour l'application de la présente partie,
la date de... fusion prévue à l'article 1087 est appelée "jour de la
fusion"».
Le commentaire : L'article proposé écarte
l'une des règles prévues à la Loi concernant les unités de négociation dans le
secteur des affaires sociales. Ainsi, il pourrait y avoir plus d'une telle
unité... plus d'une telle unité, pardon, représentant une catégorie de
personnel chez Santé Québec entre l'institution de Santé Québec et la date de
fusion prévue à l'article 1087.
Maintenant, l'article 1077 pour...
M. Dubé : ...ajouter, à
l'article 1077 du projet de loi, dans le premier alinéa :
a) insérer, après Santé Québec, «affecté à
la réalisation de tâches ailleurs qu'au sein d'un établissement»;
b) remplacer «de la fusion» par «du
regroupement».
2° remplacer le deuxième alinéa par le
suivant :
Pour l'application de la présente partie,
la durée de l'entrée en vigueur de l'article 1 066.9 est appelée «jour du
regroupement».
Alors, le commentaire. Cet amendement
apporte à l'article 1077 des modifications par concordance avec
l'introduction de l'article 1163.1 qui prévoit que le processus de
regroupement des unités de négociation au sein de santé Québec, en six unités
conformes aux dispositions de la Loi concernant les unités de négociation dans
le secteur des affaires sociales, débutera au moment où entreront en vigueur
les dispositions du projet de loi qui modifient cette loi afin de prévoir six
catégories.
Cette date d'entrée en vigueur pourrait
être postérieure à la fusion prévue à l'article 1087 du projet de loi. Et
on voit à l'écran où est affecté l'amendement que je viens de lire dans le
premier alinéa et dans le nouveau deuxième alinéa.
M. Fortin :La partie «jour du regroupement», là, ça, ça va. Pour la
partie «affecté à la réalisation de tâches ailleurs qu'au sein d'un
établissement», pourquoi on vient faire ce changement-là? Parce que, là, avant
on incluait ici tout le monde de Santé Québec. Là, ici, on vient le spécifier
que c'est juste les gens qui ne sont pas en établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais laisser quelques minutes à Me
Paquin pour faire une validation. Merci, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. M.
le Président. Si on examine l'article 1180 du projet de loi, on constate
que Santé Québec va naître le jour de l'entrée en vigueur de l'article 20. Et
ce moment-là se produit au moment où le premier président et chef de la direction
de Santé Québec va être nommé, de sorte qu'on crée Santé Québec un certain
temps avant la fusion des établissements. Et ça, c'était comme ça dans le
scénario où le regroupement des unités de négociation et la fusion des
établissements se produisent au même moment.
1077 vise Santé Québec, à l'origine, entre
la date de l'entrée en vigueur de l'article 20, donc la création de Santé
Québec et le jour de la fusion. Et donc, à ce moment-là, les établissements
n'en faisaient pas partie. Et l'idée était de dire : Puisqu'on y
transférait du personnel de la fonction publique, qui continue à être
représenté par les mêmes associations de salariés, c'est ce qu'on a vu
précédemment, qu'il pouvait y avoir, pour une même catégorie de la Loi sur les
unités de négociation, plus d'une association de salariés, justement pour
permettre la représentation par les différentes associations de salariés qui
existent actuellement, qui ne suivent pas les règles du secteur de la santé et
des services sociaux parce qu'elles ne s'appliquent pas à ces associations-là
dans le secteur de la santé. Alors, c'était une disposition transitoire qui
permettait justement cette situation-là. Là, on en prolonge l'application
jusqu'au jour du regroupement, mais puisqu'entre la création de Santé Québec et
le jour du regroupement, il y a le moment où on fusionne les établissements, il
ne faut qu'on vise que la partie de Santé Québec, qui n'est pas un
établissement où il n'y a pas d'activités d'établissement. Donc, c'est pour ça
qu'on fait la modification dans le premier alinéa.
• (15 h 30) •
M. Fortin :Donc, la partie des employés de Santé Québec qui réalise
leurs tâches ailleurs qu'un établissement, là, vous parlez de...
M. Paquin (Mathieu) : Vous en
avez parlé hier.
M. Fortin :Oui, c'est ça. Mais il était tard, puis je ne m'en souviens
plus.
M. Paquin (Mathieu) : C'était
un terme pour désigner les hauts dirigeants.
M. Fortin :Ah! voilà, oui. Bien, oui, là, je m'en souviens. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions sur
l'amendement? M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, est-ce que ça va pour
l'amendement?
M. Cliche-Rivard : Je pense
que ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1077 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, interventions sur
l'article 1077 amendé. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne...
15 h 30 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1077 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, je vous invite
à nous faire la lecture de l'article... 1078.
M. Dubé : C'est bien ça.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Excusez-moi.
M. Dubé : Pas de problème.
«1078. Tout employé transféré à Santé Québec en vertu de l'article 1074 de
la présente loi peut postuler à un emploi de la fonction publique offert en
mutation ou participer à un processus de sélection pour la promotion pour un
tel emploi conformément à la Loi sur la fonction publique, si, à la date de son
transfert, il était fonctionnaire permanent.
«Il en est de même d'un employé transféré
à Santé Québec qui, à la date de son transfert, était un fonctionnaire sans
avoir acquis le statut de permanent, autre qu'un employé occasionnel.»
Est-ce que j'ai un amendement? Non. Alors,
je vais lire le commentaire. Le premier alinéa de l'article proposé confère aux
fonctionnaires permanents du ministère transférés à Santé Québec la possibilité
de postuler sur un emploi de la fonction publique offert en mutation ou de
participer à un processus de sélection pour la promotion pour un tel emploi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 1078?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Fortin :Là, on... Tantôt, on a parlé des conditions des employés
qui quittent Santé... quittent le ministère de la Santé à travers le processus
de transfert, donc qui se sont fait offert un poste pour aller à Santé Québec.
Là, ici, on vient dire que ces employés-là, une fois transférés à Santé Québec,
peuvent postuler pour un emploi de la fonction publique, donc, en théorie,
peuvent soit retourner au ministère ou aller dans un autre emploi, dans un
autre... dans un autre ministère. Qu'est-ce qui arrive avec leurs conditions de
travail à ce moment-là? Tu sais, mettons qu'ils sont allés dans le rattrapage,
là, dans... quand ils sont allés, quand ils reviennent au ministère, est-ce qu'ils
reprennent le plein... le plein salaire qu'ils auraient eu ou... Comment ça
peut... Qu'est-ce qui se passe avec leurs conditions salariales, là?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y...
M. Deschamps (Richard) : Il
garde son droit de retour, mais savoir si... s'il va récupérer toutes les
conditions que... Votre question, c'est : Va-t-il récupérer toutes les
conditions qui ont évolué pendant son absence?
M. Fortin :Bien, disons qu'effectivement, là, il est allé dans la
partie rattrapage... bien, il s'est retrouvé avec... à garder son salaire, mais
à avoir la... le 50 % d'augmentation par année, là, la moitié de ce qu'il
aurait eu normalement. Quand il revient au ministère, est-ce qu'il retombe à
son augmentation normale? Et qu'est-ce qui s'est passé avec la partie de l'augmentation
qu'il a perdue pendant qu'il était à Santé Québec?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ce qu'on m'indique là-dessus, c'est qu'en gros, et c'est
ce qui est prévu à l'article 1079, on va tenir compte de l'expérience et
de la scolarité acquises par la personne depuis qu'elle est à l'emploi de Santé
Québec.
M. Fortin :Oui. O.K. Mais on tient compte de sa scolarité, de son
expérience, d'accord, mais il ne revient pas... parce qu'il est encore dans le
même type d'emploi en revenant au ministère, disons, là, mais il ne reprend pas
la partie de son augmentation qu'il aurait perdue.
M. Dubé : Si le poste le
justifie, M. le Président... C'est parce que vous... vous êtes évalué en
fonction de certaines catégories. Si vous revenez à l'emploi... puis je pense
que c'est ça qui serait la logique, il a plus d'expérience, probablement qu'il
va être capable d'avoir un poste équivalent à ce qu'il aurait eu s'il y avait
eu cette même progression là.
M. Fortin :S'il était resté tout le long au ministère.
M. Dubé : Bien, je pense
que... Parce que c'est ça, la progression que vous avez dans les échelles,
autant pour l'ancienneté que pour l'expérience.
M. Deschamps (Richard) : Jusqu'à
un maximum.
M. Dubé : Jusqu'à un maximum.
M. Fortin :O.K. Donc... Puis là je vais vous donner le scénario
facile, là. Vous et moi, on a la même expérience, on a le même type d'emploi,
on est les deux au ministère de la Santé dans... on fait la même job, là, donc
on a le même salaire. On est arrivés en même temps, on fait le même salaire.
Moi, je m'en vais vers Santé Québec, on m'offre un transfert. Je reste là
pendant un an. Je reviens. On tombe encore à... aux mêmes conditions, vous et
moi, là. Ce n'est pas parce que vous avez augmenté à 3 %...
M. Dubé : Mais faisons... Je
continue votre exemple. Ici, ce qu'on dit, il y a un poste qui est ouvert, ce
poste qui est ouvert là va être ouvert avec une échelle, ça fait que... parce
que c'est ça qu'on parle ici, là, un employé qui reviendrait parce qu'il y a
une ouverture, bien, le poste, la catégorie, etc., va être jugé en fonction de
son expérience. Je serais bien surpris qu'il ait perdu de l'expérience. Il a
sûrement gagné de l'expérience. Alors, moi, je pense que c'est... c'est
logique, là.
M. Deschamps (Richard) : Un
dans l'autre.
M. Dubé : Un dans l'autre,
effectivement. Je pense que c'est juste une question de gros bon...
M. Dubé : ...bon sens, là, je
dirais, là. Richard?
M. Deschamps (Richard) : ...M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Deschamps (Richard) : En
fait, ce qu'il faut retenir, c'est qu'ils ont le droit de revenir dans la
fonction publique, c'est un droit qui est leur est acquis, là.
M. Fortin :En tout temps, ça peut être cinq, 10 ou 15 ans plus
tard.
M. Deschamps (Richard) : Exact.
M. Fortin :Et puis pas... Dans la fonction publique, ça ne veut pas
nécessairement dire au ministère de la Santé non plus, c'était dans...
M. Deschamps (Richard) : La
fonction publique.
M. Fortin :...dans la grande fonction publique.
M. Dubé : Vous avez raison,
parce que la fonction publique, c'est un employeur. Ce n'est pas un ministère,
c'est un employeur unique. Effectivement, c'est une bonne question.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions? M. le député
de Pontiac.
M. Fortin :Ça va pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le député de Saint-Henri —
Sainte-Anne m'a signifié qu'il n'avait pas d'intervention. Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1078 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous demanderais de faire la
lecture du 1079 maintenant, M. le...
M. Dubé : Oui, très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Puis il n'y a pas... vous n'avez pas
d'amendement?
M. Dubé : Il n'y a pas
d'amendement. Merci, M. le Président. «Lorsqu'un employé visé à
l'article 1078 pose sa candidature à un emploi de la fonction publique
offert à la mutation ou à un processus de sélection pour la promotion, il peut
requérir du président du Conseil du trésor qu'il lui donne un avis sur le
classement qu'il aurait dans la fonction publique. Cet avis doit tenir compte
du classement que cette personne avait dans la fonction publique à la date de
son départ ainsi que de l'expérience et de la scolarité acquises depuis qu'elle
est à l'emploi de Santé Québec.
«Cependant, avant de pouvoir poser sa
candidature à un emploi de la fonction publique offert à la mutation, l'employé
visé au deuxième alinéa de l'article 1078 de la présente loi qui n'avait
pas complété le stade probatoire requis en vertu de l'article 13 de la Loi
sur la fonction publique avant son transfert à Santé Québec doit avoir complété
avec succès la durée restante de ce stage à Santé Québec.
«Dans le cas où un employé est choisi pour
occuper l'emploi de la fonction publique offert en mutation à la suite de
l'application de l'article 1078, le sous-ministre ou le dirigeant de
l'organisme lui établit un classement conforme à l'avis prévu au premier
alinéa.
«Cependant, l'employé visé au deuxième
alinéa de l'article 1078 de la présente loi qui, selon son transfert à
Santé Québec, n'avait pas complété la période continue d'emploi requise aux
fins de l'article 14 de la Loi sur la fonction publique pour acquérir le
statut permanent et qui, au moment où un classement lui est attribué en vertu
de l'alinéa précédent, n'a toujours pas complété l'équivalent de cette période
en additionnant le temps accumulé dans la fonction publique avant son transfert
à Santé Québec et celui accumulé à titre d'employé de Santé Québec doit
compléter la durée manquante de cette période à partir du jour où un classement
lui est attribué avant d'acquérir le statut de permanent.
«Dans le cas où un employé obtient un
emploi de la fonction publique à la suite de sa participation à un processus de
sélection pour la promotion en application de l'article 1078, son
classement doit tenir compte des critères prévus au premier alinéa.»
Je vais vous lire le commentaire :
L'article proposé prévoit les règles et les modalités selon lesquelles un
employé du ministère qui a été transféré à Santé Québec peut retourner occuper
un emploi dans la fonction publique.
Essentiellement, l'article vise à
reconnaître l'expérience et la scolarité qu'aurait acquises un employé du
ministère depuis son transfert à Santé Québec si, après avoir posé sa
candidature et après avoir été choisi, il obtenait de nouveau un emploi dans la
fonction publique.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Aimeriez-vous que Me Paquin
nous donne une explication...
M. Dubé : C'est ce que
j'allais suggérer.
M. Fortin :...Si elle est offerte, je la prendrais, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
Essentiellement, que dit cet article? Ou... Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, en fait, c'est ça, l'article vise... prévoit les... ce qui se passe
lorsqu'une personne qui a le droit de retour exerce son droit de retour selon
qu'elle soit, au moment où elle quitte la fonction publique pour s'en aller
chez Santé Québec, permanente ou qu'elle ne l'ait pas encore été.
M. Fortin :O.K. Donc, une personne qui est... n'est pas encore... n'a
pas encore sa permanence dans la fonction publique, elle, elle revient, mais
elle doit encore compléter la période qui lui manque pour être permanente dans la
fonction publique.
Une voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que c'est ce qu'on appelle les
périodes probatoires?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :O.K., mais le temps qu'elle a passé chez Santé Québec,
est-ce que ça, ça compte pour... en vue de sa permanence?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y...
M. Deschamps (Richard) : ...absolument,
puis il complète son statut de permanent à Santé Québec, il n'est pas pénalisé.
M. Fortin :O.K., mais mettons qu'il me manque trois mois pour obtenir
ma permanence. Je m'en vais à Santé, je me fais transférer à Santé Québec, je
peux l'avoir tant à Santé Québec qu'au moment où je reviens, là?
M. Deschamps (Richard) : Oui,
selon l'évaluation, puis... c'est ça, c'est une période probatoire.
M. Cliche-Rivard : C'est
combien de temps avant...
M. Deschamps (Richard) : Deux
ans.
M. Cliche-Rivard : Deux ans.
Ça fait qu'il va y avoir automatiquement du monde permanent de Santé Québec, du
moment où ils vont être embauchés ou transférés. Ils vont déjà être permanents?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ils
conservent leur permanence.
M. Fortin :Quelqu'un qui commence sa carrière à Santé Québec, il peut
soit obtenir sa... parce que ce n'est pas juste les employés transférés, là,
j'imagine, c'est tout le monde. Ce qu'on vient de dire, c'est que la
permanence, ça s'applique dans d'un bord que de l'autre, en tout temps?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Fortin :Donc, quelqu'un qui commence sa carrière, qui fait deux...
deux ans chez Santé Québec, ou qui obtient sa permanence, ça vient avec lui
s'il s'en va au ministère, s'il y a...
Le Président (M. Provençal)
:Avec l'évaluation.
M. Deschamps (Richard) : C'est
ça, avec... bien, il faut qu'il soit reconnu permanent, là, ça prend une
évaluation, c'est une probation.
M. Fortin :Oui, mais s'il l'a, sa permanence, on peut l'obtenir. On
peut commencer une carrière chez Santé Québec, obtenir la permanence, puis
après ça, on... l'amener avec nous autres au ministère.
M. Deschamps (Richard) : ...Santé
Québec, je vais vérifier avant de vous répondre là-dessus. S'il commence à
Santé Québec?
M. Fortin :Qu'il commence sa carrière à Santé Québec, oui.
M. Deschamps (Richard) : Ça,
c'est un cas de figure que... Je ne suis pas certain, je vais vérifier cet
élément-là, sincèrement...
M. Fortin :Je trouve ça quand même important, honnêtement, de
savoir... de savoir ça parce qu'on va vouloir, à Santé Québec, éventuellement,
attirer des gens des bancs d'école, je n'en ai aucun doute, ou attirer des
professionnels de l'extérieur du gouvernement aussi. Donc, quelqu'un qui
commencerait sa carrière gouvernementale chez Santé Québec, est-ce qu'il peut
se bâtir sa permanence?
M. Dubé : On va s'informer...
M. Deschamps (Richard) : On
va s'informer.
M. Dubé : Mais encore une
fois, on est ici pour ceux qui sont transférés, mais je comprends qu'on ait...
vous voulez en ratisser un peu plus large. On va s'informer.
M. Deschamps (Richard) : On
va vous revenir avec l'information.
M. Fortin :O.K.. Mais, dans la même veine que la vérification que M.
Deschamps va faire, je veux juste m'assurer de bien comprendre, quelqu'un qui
est transféré dans... là, parce qu'on parle des gens transférés, là, qui
commencent, disons qu'il trois mois d'expérience, fait un an à Santé Québec,
obtient un poste au ministère, quand il revient au ministère, il a un an et
trois mois d'expérience en vue de son... de sa permanence.
M. Deschamps (Richard) : O.K..
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : J'ai
reçu ma réponse.
M. Fortin :Ah! Mon Dieu...
M. Deschamps (Richard) : Ça
s'applique... ça s'applique seulement aux transferts.
M. Fortin :Ça s'applique seulement aux transferts.
M. Deschamps (Richard) : Lors
du transfert de la création de Santé Québec. Les gens qui arrivent avec leur
statut... qui est considéré, mais pas les gens qui viennent de l'extérieur,
parce que Santé Québec va avoir ses propres règles, ça va devenir un
établissement de la santé et services sociaux.
M. Dubé : C'est pour ça
qu'ici je vous disais, M. le député, on parle des gens qui sont transférés. Là,
vous demandez... je ne veux pas être malcommode.
M. Fortin :Non, non, non.
M. Dubé : Bien là, vous
demandez : Quelqu'un qui est engagé par Santé Québec puis qu'il devient
permanent, est-ce qu'il peut être transféré à la fonction publique? Là, on
n'est pas... on n'est pas dans le cas qui nous concerne, ici, là, mais je vais
m'informer pour voir. Mais je ne pense pas, je pense que vous dites... vous
dites : Ça s'applique uniquement au transfert. Mais on s'entend, là,
c'est... c'est la même chose dans toutes les sociétés d'État, c'est le même...
c'est le même principe.
M. Cliche-Rivard : ...privilège
d'être transféré.
M. Dubé : C'est un privilège
de les transférer, c'est ça.
M. Fortin :Pour les gens qui n'ont pas le choix, initialement, là,
parce qu'ils sont transférés, ils pourraient revenir éventuellement, mais...
M. Deschamps (Richard) : Alors
que les autres choisissent.
M. Dubé : C'est ça,
exactement.
M. Fortin :C'est ça, quelqu'un du ministère de l'Éducation, qui, au
Jour un de santé Québec, décide d'aller à Santé Québec, bien là, c'est son
problème, là.
M. Deschamps (Richard) : ...
M. Fortin :Lui, il perd son... bien, il perd... il perd.... ce qu'il a
bâti en vue de son ancienneté, il le garde, mais il ne le bâtit plus, oui,
c'est ça.
M. Dubé : C'est ça. Il
pourrait revenir à la... à la fonction publique, vous avez raison.
M. Fortin :Mais le compteur, il est arrêté.
Oui, mais là, on fait... c'est ça, on
fait un transfert spécifique pour les employés de la santé.
M. Fortin :Est-ce que vous pensez que ça va vous permettre d'attirer
les professionnels que vous avez besoin ici? Tu sais, par exemple les
professionnels en informatique, ou autres, s'il y a un...
M. Dubé : Vous voulez
dire : Ceux qui sont transférés?
M. Fortin :Bien, s'il y a un certain nombre d'employés du...
transférés, là, qui ne veulent pas, pour une raison ou une autre, continuer
avec Santé Québec, choisissent de retourner au ministère.
M. Dubé : D'avoir ce
privilège-là?
M. Fortin :Est-ce... le fait que... non, le fait qu'un employé du
ministère de l'Éducation, ou autres, n'aurait pas ce privilège-là, est-ce que
ça va vous mettre des bâtons dans les roues pour attirer du monde, ça, d'après
vous?
Des voix : ...
M. Dubé : ...je n'ai pas la
réponse, M. le député, je ne veux pas... j'essaie juste de... pardon?
M. Deschamps (Richard) : C'est
des choix de carrière.
M. Fortin :Oui, c'est ça...
M. Fortin :...ça, mais...
M. Deschamps (Richard) : On
peut... on peut...
M. Dubé : Puis là, tu sais,
je veux...
M. Fortin :Parce que vous le considérez?
M. Dubé : C'est parce
qu'on... parce qu'on transfère un employé de la santé à un réseau de la santé,
tu sais.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Dubé : Là, vous me
dites : quelqu'un qui est au ministère de l'Éducation, ça dépend dans
quelle fonction il est.
M. Deschamps (Richard) : C'est
ça. Ça peut être une promotion, on ne sait pas.
M. Fortin :Non, mais c'est un... Vous avez raison, c'est un choix que
vous faites de considérer les employés de Santé Québec comme des employés
d'établissement, là, avec les mêmes catégories, essentiellement, que le reste
des employés de Santé Québec.
M. Dubé : Oui, oui. Ça, c'est
un bon résumé, effectivement.
M. Fortin :Oui. Mais les autres... puis vous me dites que les autres
agences, là, au Québec ont les mêmes que l'Agence de revenu?
M. Dubé : Ce qui donne
beaucoup de...
M. Fortin :Vous avez parlé de Revenu Québec tantôt, là, Revenu Québec,
est-ce qu'ils n'ont pas les mêmes conditions que la fonction publique,
j'imagine?
M. Dubé : Bien là, je ne sais
pas pour... vous voulez dire pour les transferts, s'il y a eu des transferts?
Là, je ne le sais pas, là.
M. Fortin :Non, mais, par exemple, quelqu'un qui passe du ministère de
l'Éducation à l'Agence du revenu... au ministère des Finances à l'Agence du
revenu, son ancienneté ne continue pas de se...
M. Dubé : Ça, je ne peux
pas... je ne peux pas vous dire. On va essayer de s'informer. Comme je vous
dis, on est un petit peu...
Une voix : ...
M. Dubé : Hein? On est un...
en tout cas, un petit peu en dehors. Je dis «un petit peu».
M. Fortin :Bien, pas tant. C'est parce qu'on fait... on fait le choix
de dire : on donne une espèce de clause particulière pour les transférer.
M. Dubé : Mais qui... qui est
très... qui est très correct parce que, dans le fond...
M. Fortin :Oui, oui, oui. Je...
M. Dubé : Même, j'ai vu, moi,
dans mon... dans mon cabinet, quand je suis arrivé en Santé, des gens qui
étaient d'anciens fonctionnaires qui viennent au cabinet puis qui ont un droit
de retour. Tu sais, c'est quand même que tu dis : je prends un certain
risque politique, ou peu importe. Je pense que c'est un avantage assez
important où on minimise le risque pour l'employé. Moi, je pense que c'est un
privilège important, là.
M. Deschamps (Richard) : Tu
sais, dans le cas d'une situation spécifique.
M. Dubé : En plus, de transfert.
M. Deschamps (Richard) : C'est
ça.
Le Président (M. Provençal)
:Mais ici, l'article est vraiment pour
les gens qui décident de postuler sur un des emplois. C'est ce que je me...
M. Dubé : En plus, en plus.
M. Fortin :Les gens qui décident de quitter Santé Québec pour
retourner à la fonction publique après avoir été transférés de force, là?
M. Dubé : Oui, c'est ça. En
plus, non seulement ils ont été transférés, mais ils décident de revenir. Vous
avez raison.
M. Deschamps (Richard) : Ils
ont... En tout cas, ils ont ce privilège une fois.
M. Dubé : Une fois?
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Fortin :Une fois?
M. Deschamps (Richard) : Oui,
à vie, mais une fois.
M. Fortin :O.K. donc, si on revient à Santé Québec par la suite, là ça
ne marche plus, là?
M. Deschamps (Richard) : Non.
Bien là, c'est ça, c'est une fois.
M. Fortin :Parce qu'il y a eu... Il y a un transfert forcé?
M. Deschamps (Richard) : Il a
eu son privilège, il a fait son choix, il est revenu ou il n'est pas revenu.
M. Fortin :O.K. Je vous avoue, M. le Président, les questions de
permanence de la fonction publique québécoise, là, c'est un... c'est un enjeu
très, très grand à Québec. Les gens comme moi, de l'extérieur du Grand Québec,
ils ne sont pas... pas très familiers avec ces enjeux-là.
M. Dubé : Mais c'est une
bonne question. C'est bon.
M. Deschamps (Richard) : Ça,
c'est sûr que c'est une bonne question.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de question, M. le député? Ça va.
Interventions? Est-ce... est-ce que l'article 1079 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 1080.
M. Dubé : Oui. Est-ce qu'il y
a un amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Non. Votre amendement est à 1083, M.
le ministre.
• (15 h 50) •
M. Dubé : Merci. «1080. En
cas de cessation partielle ou complète des activités de Santé Québec, un
employé visé à l'article 1074 qui, lors de son transfert, avait le statut
de permanent, a le droit d'être mis en disponibilité dans la fonction publique
au classement qu'il détenait alors.
«L'employé visé au deuxième alinéa de
l'article 1078 de la présente loi n'a le droit d'être mis en disponibilité
dans la fonction publique que si, au moment de la cessation partielle ou
complète des activités de santé Québec, le temps accumulé dans la fonction
publique avant son transfert à Santé Québec et celui accumulé à titre d'employé
de santé Québec équivalant au moins à la période continue d'emploi prévue à
l'article 14 de la Loi sur la fonction publique.
«En cas de cessation partielle des
activités de santé Québec, l'employé continue à exercer ses fonctions au sein
de Santé Québec jusqu'à ce que le président du Conseil du trésor puisse le
placer conformément à l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
«Le président du Conseil du trésor,
lorsqu'il procède au placement d'un employé visé au présent article, lui
attribue un classement en tenant compte des critères prévus au premier alinéa
de l'article 1079.»
L'article 1080... Le commentaire,
pardon : L'article 1080 du projet de loi accorde une forme de
protection aux employés permanents du ministère qui ont été transférés à Santé
Québec en confirmant leur droit d'être mis en disponibilité dans la fonction
publique en cas de cessation partielle ou complète des activités de santé
Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Dubé : Merci.
M. Fortin :Pourquoi juste les permanents? Pourquoi ce ne serait pas
offert à quelqu'un qui n'a pas encore le statut de permanent?
M. Deschamps (Richard) : ...
Le Président (M. Provençal)
:...Oui, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, le premier alinéa de l'article parle du permanent, mais le second alinéa
de l'article vise la personne qui, au moment où elle a été transférée, n'était
pas encore permanente. Il n'avait pas complété la période pour le devenir, mais
a complété la période chez Santé Québec.
M. Fortin :O.K., mais ça, c'est s'il a complété effectivement sa
permanence, mais un nouvel employé du ministère qui passe... qui se fait
transférer après un mois, deux mois, trois mois, qui passe un an chez Santé
Québec, là, il y a une cessation, lui n'a pas ces droits-là. Pourquoi on... En
fait, ma question c'est pourquoi on ne donne pas cette clause-là à tout le
monde qui a été transféré, un peu comme les autres clauses précédentes.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
essentiellement, c'est que c'est un peu un accessoire ou une conséquence du...
de la permanence. C'est qu'un fonctionnaire qui n'est pas permanent peut être
licencié pour toutes sortes de raisons, notamment des raisons économiques,
alors que ce n'est pas le cas lorsque vous devenez permanent. Donc, le
transfert n'est pas une cause d'acquisition de la permanence du seul fait que quelqu'un
est transféré, il faut que la période de temps qui est prévue par la Loi sur la
fonction publique soit complétée chez Santé Québec pour que la personne puisse
se revendiquer de ça.
Une voix : C'est un droit
acquis.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est un droit acquis.
M. Fortin :Je ne suis pas sûr que je comprends la notion de droit
acquis.
M. Paquin (Mathieu) : Il
s'acquiert avec le temps. Il a été acquis par l'écoulement du temps.
M. Fortin :D'accord, je comprends la notion de droit acquis, je ne
comprends pas comment elle s'applique ici par exemple. Là, ce qu'on vient dire,
c'est qu'un employé qui a un poste au ministère de la Santé qui s'en va chez
Santé Québec, passe un an là bas, il y a une cession d'activité dans son secteur,
ou peu importe, là, lui, il se retrouve un peu Gros-Jean comme devant, il n'a
pas... il n'a pas beaucoup d'options, là, et vous me dites : Bien, c'est
parce qu'il n'a pas sa permanence, c'est ça?
M. Dubé : La réponse, c'est
ça, il faut qu'il gagne sa permanence.
M. Fortin :Sauf que s'il était resté au ministère, s'il n'était pas
parti de force, là, disons, bien, il aurait pu continuer sa vie puis gagner sa
permanence. C'est parce que là on l'a envoyé dans un secteur d'activités où il
y a des...
M. Dubé : Oui, mais il
faut...
Une voix : C'est très
hypothétique.
M. Dubé : Non seulement c'est
très hypothétique, mais là ce n'est pas...
M. Fortin :Oui, oui, mais en fait vous avez raison.
M. Dubé : Ce n'est pas
quelque chose qui... ce n'est pas quelque chose qui va arriver dans toute la
vie des 20 prochaines années, il va y avoir un transfert, vous comprenez
ce que je veux dire, c'est que ce transfert-là, il arrive une fois, là.
M. Fortin :Oui, oui, absolument.
M. Dubé : Donc, donc, si
admettons, la personne avait fait six mois, là, vous me dites : Il y aura
une fermeture partielle des activités de Santé Québec dans les... dans les
18 prochains mois.
M. Cliche-Rivard : Avant que
quelqu'un le recommande, c'est ça?
M. Dubé : Écoute, les chances
que... que ça arrive. M. le député, là, je vous apprécie beaucoup, mais, je
pense, elles sont très faibles. Vous comprenez... En tout cas, je...
M. Cliche-Rivard : Ce qui me
ramenait à vous poser la question... je veux dire, la cessation complète des
activités de Santé Québec, là, sincèrement...
M. Dubé : Je comprends qu'on
veut prévoir tout, puis le gratin, puis le caramel qui va avec, là, mais, je
veux dire, la réalité ici, là...
M. Cliche-Rivard : Ça, c'est
Santé Québec qui ferme boutique dans les deux années.
M. Dubé : C'est pour ça que
je me dis...
M. Fortin :Oui, moi non plus... moi non plus je ne leur donne pas
grand chances de fermer boutique en deux ans. Ça a pris 15 ans en Alberta.
Je doute que ça prenne deux ans au gouvernement de la CAQ pour se rendre compte
de ses erreurs, mais bon...
M. Dubé : C'est un autre que
je ne commenterai pas aujourd'hui. On se dira ça dans deux ans, M. le député.
O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Mais le mot clé, dans cet article-là,
c'est la notion de permanence.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que ceux qui sont permanents sont protégés de par la permanence.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur le 1080? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1080 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1081, s'il vous plaît, M. le
ministre.
M. Dubé : Très bien. Un
employé permanent visé à l'article 1074 de la présente loi qui refuse,
conformément aux conditions de travail qui lui sont applicables, d'être
transféré à Santé Québec, est affectée provisoirement à celle-ci jusqu'à ce que
le président du Conseil du trésor puisse le placer, conformément à
l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
En fait, c'est ce qu'on a discuté tout à
l'heure, là. Le commentaire, c'est l'article propose le maintien du lien
d'emploi de l'employé permanent du ministère de la Santé et des Services
sociaux qui refuse son transfert à Santé Québec, comme le lui permettent ses
conditions de travail. Dans ce cas, l'employé est tout de même affecté à Santé
Québec jusqu'à ce que le président du Conseil du trésor procède à son placement
tel...
M. Dubé : ...tel que le
prévoit l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
Le Président (M. Provençal)
:C'est un des éléments que vous aviez
expliqués ce matin, M. Deschamps. Oui, interventions? M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : On
s'entend pour dire que quelqu'un pourrait décider d'exercer son droit de refus
en attendant de voir les conditions finales signées par la convention puis
lever son droit de refus s'il est satisfait finalement, là. Dans cette
chaise-là, j'ai... moi, c'est pas mal ça que je ferais, là, j'attendrais de
voir qu'est-ce qu'on m'offre.
M. Deschamps (Richard) : Bien...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Deschamps (Richard) : ...il
y a des règles, là. Là, je n'irai pas dans le détail de la règle, mais c'est
sûr qu'une fois qu'il a exercé son droit de refus... puis tout se négocie dans
la vie, mais, c'est sûr, une fois qu'on a exercé son droit de refus... il a
refusé, donc il est en replacement... dans la fonction publique, là. Il ne peut
pas dire : Bien là, ça me tente aujourd'hui, ça me tente moins...
M. Cliche-Rivard : Je comprends.
M. Deschamps (Richard) : Tu
sais, à un moment donné, il y a... Encore une fois, c'est un peu comme le
statut occasionnel, permanent, il y a une ligne, tu ne l'exerces pas ou tu ne
l'exerces pas.
M. Cliche-Rivard : Mais
j'imagine qu'on peut lever un droit de refus, là.
M. Deschamps (Richard) : On
est dans une logique de pénurie de main-d'œuvre, là, tout se... tout se
négocie.
M. Cliche-Rivard : Tout se
négocie.
M. Deschamps (Richard) : Là,
c'est le gestionnaire qui parle, là, gros bon sens.
M. Cliche-Rivard : Le gars
qui vous dit : Regarde, je vais rester...
M. Deschamps (Richard) : Là,
il y a les règles, il y a les règles puis il y a la vie.
M. Cliche-Rivard : ...il va
rester. Autrement dit, là, M. qui décide ce...
M. Deschamps (Richard) : C'est
des cas de figure qui sûrement vont se présenter, mais là...
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais
c'est parce que c'est une réelle possibilité, là, que des travailleurs
disent : Regarde, je vais attendre de voir l'offre...
M. Deschamps (Richard) : Oui,
mais... c'est ça, mais on a une longue période avant que l'offre arrive. Là, je
pense qu'il n'aura pas ce... ce luxe de délai là, là.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'aura pas ce luxe-là.
M. Deschamps (Richard) : Non,
non, là.
M. Cliche-Rivard : Il risque
d'être replacé avant qu'il puisse vraiment savoir, puis là il aura perdu son
droit.
M. Deschamps (Richard) : On
est dans une logique de pénurie de main-d'œuvre, M. le député...
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Deschamps (Richard) : Les
gens, là, ont le choix.
M. Dubé : Ça, c'est le
gestionnaire qui parle, là.
M. Fortin :...lui aussi faire l'objet d'un transfert vers Santé
Québec, donc...
M. Deschamps (Richard) : Ne
partez pas de rumeur.
M. Dubé : Non, mais, en fait,
il est retraité.
M. Cliche-Rivard : Ça paraît
aujourd'hui, ça paraît fort.
M. Dubé : Ce n'est pas l'idée
que vous vous faites d'une retraite, hein? Moi non plus.
M. Cliche-Rivard : Ça dépend
des jours.
M. Dubé : Moi non plus.
M. Cliche-Rivard : Ça dépend
des jours.
M. Deschamps (Richard) : C'est
un hobby.
M. Cliche-Rivard : Un hobby, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1081?
M. Fortin :En fait, le député de Saint-Henri-Sainte-Anne apporte une
bonne... une question intéressante. Le refus que doit indiquer l'employé en
question, là, il doit venir à quel moment?
M. Deschamps (Richard) : Je
n'ai pas cette précision-là, M. le député, là... M. le Président, excusez. Je
peux aller vous la chercher, là, c'est une modalité.
M. Fortin :O.K. Parce qu'il y a quand même une différence entre s'il
doit le refuser... le moment où on lui dit : Tu es transféré, si c'est
après qu'il est arrivé dans la chaise, si c'est plus tard dans le processus
parce que...
M. Dubé : On va s'informer.
On va s'informer.
M. Deschamps (Richard) : S'informer.
C'est une mécanique, là.
M. Dubé : Parce que comme
c'est une procédure qui a été utilisée ailleurs, comme j'ai expliqué tantôt,
essayons de voir où ça a été appliqué dans des cas de transfert puis on va vous
le... on va vous le dire.
M. Fortin :Il y a quelqu'un qui a la réponse en quelque part.
M. Dubé : À quelque part. Ça,
je suis sûr. Comme vous dites, c'est une notion, la permanence, qui est
importante ici. Alors, il y a sûrement quelqu'un dans la boîte qui a...
M. Deschamps (Richard) : C'est
pédagogique. On va aller chercher la réponse.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, M. le Président, sous réserve qu'on aura la réponse
éventuellement.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. J'ai noté que vous aviez demandé
cette réponse-là sur... en lien avec le droit de refus.
M. Fortin :Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1081 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1082, M. le ministre.
• (16 heures) •
M. Dubé : Oui. Très bien.
Alors : «Sous réserve des recours qui peuvent exister en vertu d'une
convention collective ou des dispositions qui en tiennent lieu, un employé visé
à l'article 1074 de la présente loi qui est congédié peut en appeler
conformément à l'article 33 de la Loi sur la fonction publique si, à la
date de son transfert à Santé Québec, il était un fonctionnaire permanent.
«Il en est de même de l'employé visé au
deuxième alinéa de l'article 1078 de la présente loi. Cependant, l'employé
visé à cet alinéa qui n'avait pas complété le stage probatoire requis en vertu
de l'article 13 de la Loi sur la fonction publique avant son transfert à
Santé Québec doit avoir complété avec succès la durée restante de ce stage à
Santé Québec avant de pouvoir exercer ce recours.»
L'article... Le commentaire :
L'article 1082 du projet de loi maintient la possibilité pour l'employé
permanent du ministère transféré à Santé Québec de contester son congédiement
devant la Commission de la fonction publique, sauf si d'autres recours en
semblable matière sont déjà prévus par une convention collective ou par des
dispositions qui en tiennent lieu.
L'article prévoit de plus une règle
particulière pour l'employé du ministère qui n'avait pas complété son stage
probatoire avant son transfert à Santé Québec...
16 h (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...interventions? Oui, M. le député
de Saint-Henri — Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Là, quand
on dit : L'article prévoit... Dans le commentaire : «L'article
prévoit de plus une règle particulière pour l'employé du ministère qui n'avait
pas complété son stage». La règle particulière, c'est que lui, il n'a pas droit
d'exercer ce recours-là, c'est ça? Il n'est pas... Me Paquin, peut-être.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'a pas le droit de... vous avez
dit?
M. Cliche-Rivard : Bien, la
dernière phrase, là, peut-être juste nous expliquer la dernière phrase du
commentaire.
Le Président (M. Provençal)
:O.K.
M. Dubé : Ah! vous parlez de
la règle particulière, excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : Oui, je
vous...
M. Dubé : «L'article prévoit
de»...
M. Cliche-Rivard : C'est
quoi, la règle, c'est juste qu'il n'y a pas de recours?
Le Président (M. Provençal)
:Merci de nous avoir précisé la...
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, la règle particulière, c'est que l'employé qui n'avait pas complété
son stage probatoire au moment du transfert doit avoir fini de le faire chez
Santé Québec. Il faut qu'il ait fait son deux, en fait, avant de pouvoir
exercer le recours qui est prévu à 1082. Mais, s'il l'a fait et qu'il est
congédié après cette période-là, il pourra exercer le recours qui est prévu à l'article 33
de la Loi sur la fonction publique.
M. Cliche-Rivard : Donc, ce n'est
pas une règle particulière? Mais c'est juste... C'est juste ça qui m'a... je
veux dire, si...
M. Dubé : Mais la règle
particulière, c'est que...
M. Cliche-Rivard : Il est
permanent, il a un recours. Il n'est pas permanent, il n'en a pas.
M. Dubé : Non, mais vous avez
raison, mais moi, je pense plus... je vais laisser Me Paquin me dire que j'ai
tort, mais c'est... La règle particulière, c'est qu'il peut accumuler son
temps...
M. Cliche-Rivard : Il peut...
je comprends.
M. Dubé : ...chez Santé
Québec, son temps de permanence. Je ne sais pas si c'est comme ça.
M. Cliche-Rivard : Je pense
qu'il va dire que vous avez raison.
M. Dubé : C'est comme ça que
je le lis, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, c'est
correct, M. le Président. Parce que...
M. Dubé : Tant mieux.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, c'est que, quand on parle de permanence, ici, c'est la permanence dans la
fonction publique, ce n'est pas des règles de stabilité d'emploi du secteur de
la santé. Donc, si vous partez de la fonction publique sans être permanent,
vous ne l'êtes pas. Donc, il y a une règle particulière qui fait équivaloir à
la permanence pour quelqu'un qui n'était pas permanent au moment où il a quitté
la fonction publique.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends, Me Paquin. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 1082? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1082 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, 1083, pour lequel vous aurez
un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, merci, Thomas.
Alors, je vais lire l'article. L'article 1083 : «Jusqu'à la date de l'entrée
en vigueur du premier règlement pris en vertu de l'article 51 et sous
réserve du troisième alinéa de l'article 1075, les normes et barèmes qui
doivent être suivis par Santé Québec pour la sélection, la nomination, l'engagement,
la rémunération et les autres conditions de travail des membres de son
personnel sont ceux prévus, le cas échéant, aux dispositions du règlement sur
certaines conditions de travail applicables aux cadres des agences et des
établissements de santé et de services sociaux ou du règlement sur certaines
conditions de travail applicables aux hors-cadres des agences et des
établissements publics de santé et des services sociaux, tels qu'ils se
lisaient la veille du jour de la fusion.»
Je vais aller tout de suite à l'amendement
pour voir... Ajouter, à la fin de l'article 1083 du projet de loi, l'alinéa
suivant :
«Pour l'application de la présente partie,
la date de la fusion prévue à l'article 1087 est appelée "jour de la
fusion"».
Le commentaire, c'est : Par
concordance avec le remplacement du deuxième alinéa de l'article 1077 du
projet de loi, cet amendement introduit à l'article 1083 du projet de loi
la définition du «jour de la fusion». Et, si on voit à l'écran, merci beaucoup,
Mme la secrétaire, on voit que cet amendement-là est ajouté tout de suite après
le paragraphe, le 1083.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, il devient un nouvel alinéa
dans l'article 1083. Interventions sur l'amendement? Oui, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Vous l'avez
souligné tout à l'heure, là, Me Paquin. Je vois que cela fait comme deux fois
qu'on revient sur le jour de la fusion, c'est parce qu'avant ça il y avait une
ambiguïté sur qu'est-ce qu'on entendait par «jour de la fusion» ou c'était une
précision que vous voulez apporter?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, c'est que, dans la version du projet de loi tel que
présenté à l'article 1077, au deuxième alinéa, on avait la définition du
jour de la fusion et ça avait été placé là parce que c'était la première
occurrence de l'expression «jour de la fusion» dans le projet de loi. En raison
des modifications qu'on a apportées du... pour faire en sorte que le
regroupement des unités de négociation ne se fasse pas au jour de la fusion, on
a introduit... je dis «en raison», en conséquence de cette décision-là, on
introduit la notion de jour du regroupement qui est le jour où on procède...
M. Paquin (Mathieu) : ...Santé
Québec, ou regroupement des outils de négociation. L'article 1077, où
autrefois on parlait de jour de la fusion, devient celui où on parle, pour la
première fois, du jour du regroupement, on a fait la modification, on l'a vu
cet avant-midi, et là, le premier article du projet de loi où on parle du jour
de la fusion, c'est l'article 1083. Donc, on déplace la définition le jour
de la fusion qui était autrefois à 1077 à 1083.
M. Cliche-Rivard : O.K. donc,
on l'a déplacé, mais il était déjà prévu.
M. Paquin (Mathieu) : Absolument,
M. le Président.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Merci, M. le Président. Je n'ai pas d'autre intervention sur l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, est-ce qu'il
y a interventions sur l'amendement?
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'intervention
sur l'amendement, est-ce que l'amendement à l'article 1083 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, je reviens sur
l'article 1083 amendé. J'attends des interventions.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas de problème.
M. Fortin :Jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du premier
règlement, puis en vertu de l'article 51, l'article 51, c'est celui
qui venait nous dire des normes et les barèmes qui doivent être suivis par
Santé Québec. Donc, c'est celui qui nous disait essentiellement que le ministre
peut, par règlement, déterminer les normes et les barèmes. Alors là, en
attendant que M. le ministre prenne ses propres normes pour Santé Québec, on
vient dire ici que les normes qui doivent être suivies pour choisir, nommer,
engager, rémunérer des... les conditions de travail chez... du personnel de
Santé Québec, c'est les règlements qui régissent les cadres et les hors cadres
de Santé Québec. C'est à peu près ça? Il ne me manque rien?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin... ou M. Deschamps.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, c'est essentiellement la disposition qui vise le maintien en vigueur
des règlements qui existent actuellement, jusqu'à tant que de nouveaux
règlements soient faits... qu'il y ait un vide juridique au niveau des barèmes qui
s'appliquent aux conditions de travail du personnel non syndiqué.
M. Fortin :Bien, parce que, notamment, vous avez dit que Santé Québec
est créé le jour où vous nommez un P.D.G. C'est ce que je vous ai entendu dire
tantôt, là. Donc, le P.D.G., ce jour-là, bien, c'est... le règlement qui
encadre ses conditions de travail, ça va être celui sur... c'est le règlement
sur certaines conditions de travail applicables aux cadres des agences et des
établissements de santé.
M. Paquin (Mathieu) : Dans le
bien précis du président et le chef de la direction, ce n'est pas le cas, parce
que lui, il est nommé par le gouvernement, donc ça va être dans son décret de
nomination. Mais, par exemple, les gens qui vont relever immédiatement de son
autorité comme...
M. Fortin :Vice-Président en ressources humaines, là.
M. Paquin (Mathieu) : Vice-président,
oui, eux vont être visés par... En fait, il y a d'autres dispositions qui vont
le prévoir, mais à terme, ils vont être visés par ces nouveaux règlements-là.
M. Fortin :À terme, il va être visé par le nouveau règlement en vertu
de l'article 51, mais en attendant, ils vont être visés par le règlement
sur les cadres, les agences et les établissements de santé et services sociaux?
• (16 h 10) •
M. Paquin (Mathieu) : Non, M.
le Président, il y a une autre disposition transitoire, que je cherche à
l'instant pour... pour l'indiquer. Mais dans le cas des V.P., c'est que...
puisqu'il n'existe pas actuellement, c'est comme une strate qui n'existe pas dans
le personnel, ça fait qu'ils ne sont pas couverts par les règlements actuels.
Donc, ces règlements-là, ça peut s'appliquer dès la création de Santé Québec,
mais ça peut aussi... ils vont continuer à s'appliquer même après la fusion. Je
m'explique plus clairement. 1083 a effet si les règlements qui prévoient des
conditions n'ont pas été pris au moment de la fusion. Et là, par exemple, le
P.D.G. d'un établissement qui reste en fonction, ou un PDGA ou un directeur
général, en fait, directeur général est un meilleur exemple qui est dans
l'établissement, ses conditions vont être les mêmes que celles actuellement
prévues par les règlements.
M. Fortin :O.K. Et ce... Ça, c'est bon jusqu'à ce que l'article... le
règlement, en vertu de l'article 51 s'applique?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :
O.K. D'accord. Mais pourquoi le
directeur général est un meilleur exemple que le P.D.G. puis PDGA?
M. Paquin (Mathieu) : Parce
qu'eux aussi ils ne sont pas dans le règlement, ils sont nommés par le
gouvernement actuellement.
M. Fortin :O.K.
M. Paquin (Mathieu) : Donc,
le règlement actuel ne couvre pas les gens nommés par le gouvernement parce
qu'il n'existe pas. Il couvre des cas qui existent actuellement dans la LSSSS.
M. Fortin :Donc, le jour de la fusion... ou, en fait, le jour où Santé
Québec est mis en place, le P.D.G. de Chaudière-Appalaches conserve ses
conditions, ou il doit être renommé à ce moment-là, immédiatement, avec des
conditions qui découlent de... nomination...
Des voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est prévu.
M. Dubé : C'est prévu.
M. Paquin (Mathieu) : Je le
retrouve, ça...
M. Fortin :O.K. Mais ils gardent les mêmes conditions?
M. Dubé : Mais c'est le
principe...
Le Président (M. Provençal)
:Il va être prévu dans les... dans vos
articles sur la transition, probablement?
M. Dubé : Parce que, Richard,
c'est par décret, ça, quand...
M. Deschamps (Richard) : Oui.
M. Dubé : Hein, quand on
nomme un P.D.G. ou un P.D.G... Oui.
M. Fortin :Bien, c'est ça, il garde les mêmes conditions jusqu'à ce
que, de un, le 51... le règlement du 51 soit en place et que vous passiez un nouveau
décret pour le nommer?
M. Dubé : Tout à fait. C'est
comme... c'est comme ça que je le vois.
M. Fortin :Vous avez besoin d'un nouveau décret pour nommer ces
gens-là parce qu'ils changent de... Ils ont beau rester P.D.G. de Chaudière-Appalaches,
ils changent de poste, j'imagine?
M. Dubé : Non.
M. Fortin :Non?
M. Dubé : Ils ne changent
pas... ils ne changent pas de poste parce qu'on respecte les règles de
l'établissement. Mais, je veux juste vérifier. Mais, en fait, il n'y a eu aucun
changement pour les P.D.G., PDGA. Non.
M. Fortin :O.K.
M. Deschamps (Richard) : Ils
conservent leurs conditions.
M. Fortin :Ils conservent le?
M. Deschamps (Richard) : Leurs
conditions...
M. Fortin :O.K. aller voir... des fois, ça vaut la peine de revenir en
arrière. Je m'étais fait une petite note au 51 comme quoi vous allez nous...
vous alliez nous revenir sur les bonis.
Une voix : ...
M. Fortin :Les bonis que le P.D.G., que les vice-présidents pourraient
avoir?
M. Dubé : Oui. Puis je pense
que je vous ai même répondu par la suite.
M. Fortin :Oui?
M. Dubé : Oui. On a eu une
discussion lorsqu'on parlait justement des emplois supérieurs, M. Daniel Paré
était là.
M. Fortin :C'est vrai.
M. Dubé : Il faudrait que je
retrouve la discussion.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Bien, je pense, vous avez raison.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Oui. C'est vrai, on s'en était...
M. Dubé : Vous avez des
bonnes notes, mais on en avait parlé, oui.
M. Fortin :On s'en était... On s'en était reparlé. Je ne suis pas sûr
que j'étais revenu pleinement satisfait, mais on s'en était reparlé.
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Mais M.… c'est M. Paré qui avait
donné la réponse.
Des voix : ...
M. Dubé : Pour les P.D.G.,
PDGA, ça va être 1096 à?
M. Deschamps (Richard) : 1098.
M. Dubé : Dans deux minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Les prochains articles qu'on traite
vont répondre à votre question.
M. Fortin :C'est bon.
M. Dubé : Dans deux minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 1083, amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que le 1083, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Et là, on va à 1096.
M. Dubé : On est rendus là,
O.K.? «1096. Le mandat d'un président-directeur général ou d'un
président-directeur général adjoint nommé selon le cas en vertu de
l'article 10 ou de l'article 33 modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par
l'abolition des agences régionales et qui est en fonction la veille du jour de
la fusion est continué... est continué à compter du jour de la fusion jusqu'au
moment où il est remplacé ou nommé en vertu de la présente loi.
«Sous réserve du deuxième alinéa de
l'article 1098 de la présente loi, le président-directeur général ou le
président-directeur adjoint conserve jusqu'à ce moment sa rémunération, ses
avantages sociaux et ses autres conditions de travail fixées par décret du
Gouvernement pris en vertu de l'article 34 de la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux,
notamment par l'abolition des agences régionales, tel qu'il se lisait la veille
du jour de la fusion.»
Le commentaire : cet article vise à
assurer la continuité des mandats des présidents-directeurs généraux et des
présidents-directeurs généraux adjoints suivant les conditions de travail
déterminées par le gouvernement. Cette disposition permet ainsi d'éviter qu'en
raison de l'abrogation de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux, notamment par l'abolition des
agences régionales, les actes en vertu desquels les présidents-directeurs
généraux et les présidents-directeurs généraux adjoints soient implicitement
abrogés et que, de ce fait, leur mandat prenne fin.
Des voix : ...
M. Dubé : C'est un peu ce
qu'on discutait tout à l'heure, en fait, pour...
M. Fortin :Juste pour les P.D.G. et les PDGA? Il n'y a pas personne
d'autre, là, qui a besoin, qui se retrouve dans cette catégorie-là, là? Il n'y
a que les P.D.G. et PDGA?
M. Dubé : Puis je pense que
la raison derrière ça, puis peut-être que Daniel peut nous le dire aussi,
c'était le fait qu'ils ont été nommés selon l'ancienne loi par la réforme de M.
Barrette.
M. Fortin :La LMRSSS?
M. Dubé : Je pense, hein,
c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:M. Deschamps, est-ce que c'est exact,
ce que le... ou Me Paquin?
M. Deschamps (Richard) : La
décision plus légale?
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En
fait, c'est que les P.D.G. et PDGA sont nommés en vertu de la LMRSSS, et la...
le projet de loi n° 15 va abroger la loi. Donc, si on ne prévoit pas de
dispositions, l'abrogation de la loi en vertu de laquelle ils ont été nommés en
porterait la fin de leur mandat.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :ça va pour moi, M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1096 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:1097, M. le ministre.
M. Dubé : Est-ce que vous
avez une réponse sur le...
M. Deschamps (Richard) : La
réponse, c'est 30 jours. Suite à la réception de l'avis formel, l'employé
a 30 jours pour manifester son droit de refus. Mais tant et aussi
longtemps qu'il n'est pas transféré dans la fonction publique, il peut revenir
sur sa décision. Il peut dire : Finalement, je m'en vais à Santé Québec.
M. Fortin :Oui, O.K., donc il est transféré à Santé Québec.
M. Deschamps (Richard) : Puis
ce n'est pas de facto, là, que c'est coulé dans le ciment. Tant et aussi
longtemps qu'il n'est pas transféré quelque part dans la santé publique, il
pourrait revenir sur sa décision, puis je suis sûr que Santé Québec, ça lui
ferait plaisir de le recevoir.
M. Fortin :O.K., parfait.
Des voix : ...
M. Fortin :M. le Président, si ça ne vous dérange pas, moi, je
prendrais une pause de quelques minutes. Mais si... ce n'est pas un article qui
est particulièrement controversé. Ça ne me dérange pas de le finir, là, mais...
M. Dubé : Non, non, mais si
vous me dites que c'est quelques minutes, ça vaut la peine qu'on vous
attendre...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, si on vous donne cinq
minutes...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, on prend une pause.
M. Dubé : Prenez votre temps.
(Suspension de la séance à 16 h 18)
(Reprise à 16 h 23)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors...
Oui. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 1097, s'il
vous plaît.
M. Dubé : Avec plaisir, M. le
Président. Alors:
«Malgré les articles 129 et 135, jusqu'à
l'entrée en vigueur des dispositions d'un règlement pris en vertu de l'article
51 qui déterminent la rémunération, les avantages sociaux et les autres
conditions de travail des présidents-directeurs généraux et des
présidents-directeurs généraux adjoints des établissements de Santé Québec,
ceux-ci sont nommés par le gouvernement.
«Le gouvernement détermine alors par
décret leur rémunération, leurs avantages sociaux et les autres... leurs autres
conditions de travail, sous réserve de l'article 1098.»
Le commentaire. Cet article permet de
façon temporaire que les présidents-directeurs généraux et les
présidents-directeurs généraux adjoints des établissements de Santé Québec
nommés après la fusion le soient par le gouvernement jusqu'à l'entrée en vigueur
du règlement qui prévoit les normes et barèmes qui doivent être suivis par
Santé Québec pour la sélection, la nomination, l'engagement, la rémunération et
les autres conditions de travail de ces dirigeants. Cet article habilite
également le gouvernement à déterminer les conditions de travail des
présidents-directeurs généraux et les présidents-directeurs généraux adjoints
qu'il nomme. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député... Saint-Henri-Sainte-Anne, est-ce que vous
avez une intervention sur cet article, qui se trouve être la suite logique de
l'article précédent?
M. Cliche-Rivard : Exactement,
M. le Président, et, dans ce contexte-là, je pense, on a survolé les questions
sur cet article-là. Je n'ai pas de...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Cliche-Rivard : ...pas de
question là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 1097 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, lecture de l'article 1098, M.
le ministre.
M. Dubé : «Un
président-directeur général ou un président-directeur général adjoint d'un
établissement de Santé Québec en fonction à la date de l'entrée en vigueur des
dispositions d'un règlement pris en vertu de l'article 51 qui déterminent la
rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de travail des
présidents-directeurs généraux et des présidents-directeurs généraux adjoints
des établissements de Santé Québec est réputé avoir été nommé en vertu,
respectivement, des articles 129 et 135.
«Tout décret visé au deuxième alinéa de
l'article 1096 ou pris en vertu du deuxième alinéa de l'article 1097 est abrogé
à cette date. Les conditions de travail qui sont applicables au
président-directeur général ou... président-directeur général adjoint sont
celles prévues par ce règlement, sans indemnité ni allocation de départ ou de
transition.»
Le commentaire. Cet article vise
essentiellement à régler la situation des présidents-directeurs généraux et des
présidents-directeurs généraux adjoints nommés par le gouvernement au moment où
entreront en vigueur les dispositions du règlement pris en vertu de l'article
51 du projet de loi qui déterminent leurs conditions de travail.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : C'en est
un, ça, M. le Président, où je prendrai l'éclairage de...
Le Président (M. Provençal)
:De Me Paquin?
M. Cliche-Rivard : ...de
notre juriste en résidence.
M. Dubé : Du juriste en
résidence. Ah! mon Dieu que c'est beau! Bien dit, ça.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, essentiellement, on a trois articles. Ce qu'ils prévoient,
c'est que les PDG et PDGA en poste demeurent en poste avec les conditions qui
étaient dans leur décret, même si la loi en vertu de laquelle le décret a été
pris est abrogée. Le second article dit: Tant et aussi longtemps que je n'ai
pas un règlement en vertu de 51 qui prévoit les barèmes de rémunération et de
conditions de travail des PDG et PDGA, le gouvernement va...
M. Paquin (Mathieu) : ...continue
à nommer, cette fois, en vertu du projet de loi n° 15,
les P.D.G. et P.D.G.A. et à déterminer leurs conditions de travail. Le jour...
et c'est là où on arrive avec le troisième article, le jour où le règlement qui
prévoit leurs conditions de travail est pris, alors là, les décrets vont cesser
d'avoir effet et ça va être remplacé par les conditions de travail prévues par
le règlement. Et ça, ça va se faire sans qu'ils aient droit à une indemnité ou
une allocation de départ ou de transition, essentiellement parce que, de fait,
les P.D.G. et P.D.G.A. ne perdent pas leur job, essentiellement, c'est l'acte
qui prévoit les conditions de travail qui changent.
M. Cliche-Rivard : O.K. Puis
là vous avez nommé... Ceux qui sont nouvellement nommés dans cette
transition-là vont avoir accès aux conditions qui vont être prévues... C'est ce
bout-là où je n'ai pas compris, là. Quelles conditions vont s'appliquer à ceux
qui sont nommés après la fusion?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, il va y avoir... Bien, c'est celles qui vont être prévues dans le
nouveau règlement en vertu de l'article 51.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et
est-ce qu'en même temps, de facto, vont s'appliquer à ceux qui étaient avant?
C'est en même temps?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Bien, en fait, oui, ça vise tout le monde. C'est que ceux qui sont actuels, qui
sont là aujourd'hui, leur mandat demeure. Si le mandat expire parce qu'il y a
une durée à ce mandat-là, donc le mandat est renouvelé, bien, ils vont être...
c'est le gouvernement qui va les nommer de nouveau, en vertu des dispositions
transitoires du projet de loi, jusqu'à tant qu'il y ait un règlement qui soit
pris. À partir du moment où le règlement est pris puis qu'on connaît les
conditions de travail, ceux qui sont en fonction vont rester en fonction, peu
importe qui a été nommé en vertu de la LMRSSS ou du projet de loi n° 15, dans les dispositions transitoires, même si... peu
importe qui a été nommé par le gouvernement, puis ils n'ont pas besoin d'être
nommés de nouveau par Santé Québec au moment où les conditions de travail
prévues par règlement vont s'appliquer. Mais, à ce moment-là, le règlement va
s'appliquer, ça va être leurs nouvelles conditions de travail et le passage à
ces nouvelles conditions de travail là ou ces conditions de travail là,
nouvellement prévues, va se faire sans indemnité ni allocation.
M. Cliche-Rivard : Et il y en
a qui vont être nommés avant le nouveau règlement.
M. Paquin (Mathieu) : Si
cette... Oui, ça pourrait arriver, M. le Président, c'est le gouvernement qui
va les nommer dans ce cas-là.
M. Cliche-Rivard : Et les
conditions seront lesquelles, le cas échéant?
M. Paquin (Mathieu) : Celles
déterminées par le gouvernement dans le décret de nomination, comme c'est le
cas en ce moment.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça
fait que directement par décret de nomination. Puis ça, elles ne sont pas les
mêmes, nécessairement, par P.D.G. d'établissement, ça peut être différent selon
l'établissement.
M. Paquin (Mathieu) : Selon
le classement d'établissement.
M. Cliche-Rivard : Selon le
classement d'établissement. Et on peut deviner que c'est probablement ça qui
sera reconduit par le règlement. On ne le sait pas.
M. Paquin (Mathieu) : Le
règlement est pris par le ministre. Je ne voudrais pas me substituer au
ministre.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends ça, mais ce serait la logique raisonnable que les conditions
ressemblent à celles des conditions d'embauches, là. Parfait, M. le Président.
Merci. Notre juriste en résidence m'a bien éclairé.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais laisser quelques minutes
au... Ça va, M. le député de Pontiac? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1098 est adopté?
M. Dubé : Adopté. M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Je vais vous inviter
maintenant à nous faire lecture de l'article 913, M. le ministre.
• (16 h 30) •
M. Dubé : O.K. C'est vraiment
un article de concordance, là, vous l'avez dans vos documents? Oui, c'est bon?
Je peux y aller? Alors, 913 : l'Annexe 1.1 de cette loi est
modifiée :
1. par le remplacement du paragraphe 14°
par le suivant :
«14° Activités à l'extérieur des
installations maintenues par un établissement visé au quatrième alinéa de
l'article 1 avec les usagers visés par la Loi visant à rendre le système
de santé et les services plus efficace ou les usagers visés par la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les Inuits et les Naskapis ou à
l'extérieur de l'établissement visé par la Loi sur les services de santé et des
services sociaux pour les autochtones cris avec les bénéficiaires visés par
cette loi;.
2° par le remplacement du paragraphe 20°
par le suivant :
«20° Conditions particulières lors du
transport des usagers visés par la Loi visant à rendre le système de santé et
des services sociaux plus efficace ou des usagers visés par la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les Inuits et les Naskapis ou
des bénéficiaires visés par la Loi des services de santé et services sociaux
pour les autochtones cris».
Et on indique ici : Voir
l'annexe A.1.
Le commentaire. L'article 993 du
projet de loi vise à modifier les références aux lois présentes dans certains
paragraphes de l'annexe 1. Ces modifications ajoutent la référence au
présent projet de loi et en concordance avec l'article 959 du projet de
loi...
16 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...modifier le
titre de la Loi sur les services de santé et des services sociaux en y ajoutant
«pour les Inuits et les Naskapis». Voilà.
M. Fortin :L'Annexe un...
Le Président (M. Provençal)
:Je vous laisse quelques minutes pour
en prendre connaissance.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:C'est-tu l'annexe que vous cherchez?
Pouvez-vous préciser, maître, l'annexe, est-ce qu'elle est à l'intérieur de
notre gros document?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:O.K., elle est à la page... l'annexe
un...
M. Cliche-Rivard : Pagination,
c'est 860, mais dans...
M. Fortin :Merci. Merci, M. le député. O.K., alors, vous venez de dire
que tout ce qui est à l'extérieur des installations, maintenu par un
établissement, sur un établissement visé par la LSSSS, là, disons, ne fait plus
partie de la liste des matières négociées à l'échelle locale? Est-ce que je
comprends ce que... ou vous faites juste remplacer, à l'intérieur du point 14
de la LSSSS, par «la loi visant à rendre le service de santé de...», bien le
titre de la loi actuelle, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, en fait, ce qu'on vient faire, c'est qu'on rajoute la mention de
la loi visant... système de santé et de services sociaux plus efficace, et de
faire l'ajustement pour le titre de la Loi sur les services de santé et
services sociaux actuelle, qui va devenir la Loi sur les services de santé et
les services sociaux pour les Inuits et les Naskapis. Mais, pour le reste, le
contenu du paragraphe 14 de l'annexe A.1 va demeurer à droit
constant.
M. Fortin :O.K., on fait juste changer le titre de la loi, essentiellement.
M. Paquin (Mathieu) : Oui
M. Fortin :O.K. ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 913? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 913 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Ce qui... ce qui nous amène
maintenant...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons entreprendre maintenant
le traitement des articles qui sont liés aux mesures transitoires. Alors, M. le...
M. le ministre, on va se diriger à l'article 1071.
M. Dubé : Oui. Ça va, vous
avez le document? Les gens sont assez gentils de nous avoir fait une copie
papier. C'est peut-être un petit peu plus facile de suivre quand on...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:O.K. à... Oui, O.K., oui, oui, oui.
M. Dubé : Merci, Thomas. Ça
va? On... Merci beaucoup.
M. Fortin :...
M. Dubé : Comme vous dites.
Alors, la... quand même, on s'amuse quand même.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, 1071, M. le ministre.
M. Dubé : J'y vais.
Excusez-moi. J'étais distrait, j'étais distrait par...
Le Président (M. Provençal)
:Une légère perturbation.
M. Dubé : Bien oui, c'est
correct, c'est bon, des fois pour ne pas... Voilà. 1071... Bonjour, M.
Desharnais, rebonjour. Bon, bon...
Des voix : ...
M. Dubé : O.K., tout le monde
est content, on peut... c'est bon, on est heureux d'être content. On y va. Bon.
M. Cliche-Rivard : ...l'habitude
de nous dire dans quel bloc on était, là, tout ça, ce serait le fun.
M. Dubé : Allez-y donc.
Dites-nous donc ça.
M. Cliche-Rivard : Bien...
partie 11... non, 12, ce n'est pas vrai, dispositions transitoires
diverses et finales, c'est ça?
M. Dubé : Et voilà.
M. Cliche-Rivard : Titre I,
Dispositions transitoires, chapitre un, organisation de Santé Québec. Et je
vous en prie pour la lecture.
M. Dubé : Oui. Alors, 1071,
merci, M. le député. Alors : Les dispositions de l'article 3.1 de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État relatives aux profils de compétences
et d'expérience des membres du conseil d'administration...
M. Dubé : ...autres que le
président de celui-ci et le président-directeur général ne s'appliquent pas
lors de la nomination des premiers membres du conseil d'administration de santé
Québec.
«Toutefois, le gouvernement doit lors de
cette nomination faire en sorte que, collectivement, les membres possèdent la
compétence et l'expérience appropriées dans les domaines suivants :
«1° gestion de la santé et des services
sociaux;
«2° gestion immobilière;
«3° gestion des ressources
informationnelles;
«4° gestion des finances et comptabilité;
«5° gestion des ressources humaines,
relations de travail et de développement organisationnel
«6° gouvernance ou éthique;
«7° vérification, performance ou gestion
de la qualité.»
Le commentaire. L'article 1071 du projet
de loi est une disposition de nature transitoire qui vise à régler un problème
d'application de l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État. En effet, suivant cette dernière disposition, les membres du conseil
d'administration de Santé Québec devraient être nommés en tenant compte des
profils de compétence et d'expérience approuvés par le conseil. Or, comme ce
conseil n'existe pas encore au moment de la nomination de ses premiers membres,
de tels profils n'existent pas.
L'article 1071 prévoit donc que ces
dispositions ne s'appliquent pas et prévoit des domaines dans lesquels ses
premiers membres doivent avoir les compétences et l'expérience. Une... Voilà.
Donc, c'est pour la nomination, la première nomination des membres du conseil
d'administration.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, merci, M. le Président. Je vais poser la question,
là, pendant que ma valeureuse recherchiste tente de retrouver l'amendement
qu'on... les amendements qu'on a adoptés au conseil d'administration de Santé
Québec, le conseil permanent, là. Mais je vais en profiter, d'ici là, pour
demander au ministre la différence entre des expertises et compétences qu'on
recherche pour le comité d'administration transitoire et ceux qu'on a de façon
permanente.
M. Dubé : Je m'excuse. Est-ce
que ça vous dérangerait de répéter, parce que j'ai...
M. Fortin :...
M. Dubé : Non, non, c'est
correct, mais je n'ai pas entendu.
M. Fortin :Il n'y a pas d'enjeu. Je vous demandais... Je suis en train
de chercher, là, de notre côté, les expertises et compétences qu'on a modifiées
au conseil d'administration permanent de Santé Québec. Bon. Je vous demandais
si on pouvait faire le comparatif, là, entre le conseil d'administration
permanent et le temporaire, disons.
Des voix : ...
M. Dubé : Voulez-vous que je
vous les dise ou...
M. Fortin :39, hein, c'est ça?
M. Dubé : 31.
M. Fortin :31. Je veux juste m'assurer qu'on a la bonne version, qu'on
est capable de faire de la comparaison.
M. Dubé : Oui. Bien, quand
vous l'aurez, là... Là, vous cherchez votre amendement parce qu'on a fait un
amendement.
M. Fortin :Oui, c'est ça. Il y en a certains, là, qui me reviennent en
tête. Il me semble que vous aviez accepté d'avoir, entre autres, un
professionnel de la santé issu des services sociaux et un du monde de la santé,
là.
• (16 h 40) •
M. Dubé : En fait, je peux
vous lire l'amendement, parce que je pense qu'il y aura...
M. Fortin :Si vous l'avez, ce serait peut-être plus vite que de le
chercher.
M. Dubé : O.K. Je vais vous
le dire. On a rajouté : «De plus, le conseil d'administration doit
minimalement compter parmi ses membres les personnes suivantes :
«1° quatre personnes autres que le
président du conseil d'administration, le président et chef de la direction et
le sous-ministre de la Santé, dont la résidence principale est située dans
quatre régions sociosanitaires différentes.»
Vous vous souvenez de ça? Si c'est vous
qui avez demandé cet amendement-là qu'on avait accepté. Ensuite,
deuxièmement... Est-ce que vous voulez que je continue?
M. Fortin :Non, ça va.
M. Dubé : Vous l'avez trouvé.
M. Fortin :Oui. Je l'apprécie quand même. Donc...
M. Dubé : Oui, c'est ça.
L'autre, c'était les services de santé et prestations de services sociaux, et
ensuite le territoire de deux régions sociosanitaires visées au paragraphe...
partiellement compris.
M. Fortin :O.K. Alors là, je... O.K. Commençons par le début, là.
Le Président (M. Provençal)
:...par rapport aux régions
sociosanitaires, là.
M. Fortin :Et c'est un des éléments, je le dis ouvertement et à qui
veut l'entendre, M. le Président, là, qu'on apprécie l'ouverture à avoir des
gens de régions différentes. Pour nous, c'est incontournable, comme c'était
incontournable aussi d'avoir un minimum de gens issus du milieu de la santé. Je
vous demande... je vous demande...
M. Fortin :...la même chose ici, là. En fait, je vais commencer par le
début. Le conseil d'administration transitoire, disons, là, vous le voyez en
place pendant combien de temps?
M. Dubé : Bien, moi, je vais
aller au-devant des... parce que je vous connais, là, puis je pense que... Même
si vous ne me le demandez pas, je pense qu'il n'y avait aucune mauvaise
intention. Mais ce que j'aimerais, c'est d'aller remettre ces trois blocs-là,
même dans le provisoire. Parce que, ça s'appelle un oubli ou... je ne sais pas.
Est ce qu'on peut...
M. Paquin (Mathieu) : Ce
n'est pas nécessaire.
M. Dubé : Pardon?
M. Paquin (Mathieu) : Ce
n'est pas nécessaire.
M. Dubé : Dans quel sens?
M. Paquin (Mathieu) : Ce
n'est pas nécessaire de reprendre le bout qui est ajouté à 31, dans le
transitoire, parce qu'il va s'appliquer quand on va vouloir nommer les premiers
membres du conseil d'administration de Santé Québec. Puis là il va avoir effet.
M. Dubé : O.K. Mais je pense
que ce que le député... à moins que je ne comprenne pas, là, mais votre
intervention, est-ce que vous aimeriez que ces caractéristiques-là soient dans
le temporaire?
M. Fortin :Bien, il me semble que oui, le plus possible. Mais si vous
êtes... vous semblez être d'accord en partant.
M. Dubé : Bien, moi, je vais
vous dire, je n'ai pas de problème. Quand on... Daniel, est-ce que je suis dans
le trouble?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
vous n'êtes pas dans... vous n'êtes pas du tout dans le trouble.
M. Dubé : O.K. Non, mais
parce que l'intention, c'est ça, là.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce que nos juristes et Me Paquin m'indiquent, c'est que les amendements
de 31 vont s'appliquer, même dans la disposition transitoire. La disposition
transitoire vise seulement les profils de compétences qui ne peuvent pas être
déterminés par le CA parce qu'ils n'existent pas encore.
M. Dubé : Merci, Me Paquin.
Alors donc, si je comprends bien, on a quand même la responsabilité de
s'assurer qu'il y aura ces trois caractéristiques-là dans le transitoire dans
le premier CA
M. Paquin (Mathieu) : Pour
tous les CA, pour l'éternité, tant que le projet de loi n'est pas modifié, s'il
est adopté avec les amendements, il va pouvoir respecter 31. Puisqu'on ne peut
pas respecter la Loi sur la gouvernance au moment de la nomination de premier
CA parce qu'il n'y a pas de profil établi par le CA, j'ai besoin de 1071, mais
c'est tout.
M. Dubé : Vous avez froncé
les sourcils.
M. Fortin :
Oui. Bien, j'étais convaincu jusqu'à la dernière phrase. Donc, vous avez besoin
du 1071 parce que le comité transitoire ne tombe pas sous les règles de la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État. C'est ça?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
prévoit que les membres du conseil d'administration d'une société sont nommés
par le gouvernement en tenant compte des profils de compétences et d'expérience
approuvés par le conseil. Il n'y a pas de conseil, il n'y a pas de profil. On ne
peut donc pas respecter. 3.1.
1071 vise à régler ce problème-là en
disant : Voici les profils dont vous devez tenir compte. Mais
l'article 31, tel qu'il est amendé, n'est pas pour autant privé de sa
force. Ce sont des conditions additionnelles en sus des profils qui vont être
déterminés en vertu de la Loi sur la gouvernance ou de ceux énumérés à 1071.
Donc, les critères qui ont été ajoutés de provenance de différentes régions,
ils s'ajoutent en plus des profils de compétences qui vont devoir être déterminés
conformément à la Loi sur la gouvernance ou de ceux pour la nomination du
premier conseil d'administration qui sont prévus à 1071.
M. Fortin :O.K. Alors, le conseil d'administration temporaire va avoir
les gens qui ont des profils de compétences 1 à 7 ici, là, donc partant de
gestion de la santé à vérification de performance et gestion de la qualité ou
des risques. Il va y avoir quatre personnes issues de régions différentes, dont
deux qui viennent de l'extérieur, des régions contenues dans le Grand Montréal,
de la CMM, et il va y avoir deux personnes ayant une expérience pertinente à la
prestation de santé et de services sociaux.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :O.K. Il va y avoir aussi une personne nommée après la
consultation des organismes communautaires.
Des voix : ...
M. Dubé : ...les usagers...
M. Fortin :Bien, l'article 31 initial auquel on est venu rajouter
l'amendement...
M. Fortin :...pour des gens de différentes régions. Il faisait
référence à quelqu'un noté suite aux consultations avec les groupes
communautaires.
M. Dubé : Mais est-ce qu'on a
la bonne... Je n'ai peut-être pas la bonne version.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
M. le Président, en fait... parce que l'article 31 d'origine, qui est devenu le
premier alinéa avec les amendements, c'est ce que vous appelez les organismes
communautaires, c'est les organismes représentatifs membres, comité d'usager.
Oui, ça, ça demeure, ce n'est pas changé.
M. Fortin :Oui. O.K. Donc, il va y avoir une personne sélectionnée
après consultation avec les comités d'usagers.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :O.K. Dans le C.A. transitoire.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, ce n'est pas le C.A. transitoire, c'est le premier CA.
M. Fortin :D'accord.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, tous les efforts qu'on avait
faits pour amener certaines personnes dans la répartition à l'article 31,
automatiquement, se retrouvent dans le premier conseil d'administration.
M. Fortin :Oui. Puis la nomination de votre premier conseil
d'administration, ces gens-là, nommés par le gouvernement de la même façon que
pour tous les autres qui vont suivre, j'imagine, la procédure de nomination,
c'est la même.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Excusez-moi. Oui.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne aurait une question. Puis je reviens à vous, après ça,
M. le député.
M. Cliche-Rivard : Essentiellement,
là, vous dites que le C.A. qui n'existe pas ne peut pas établir ses profils. On
le comprend, parce qu'il n'existe pas, mais la liste que vous formulez, c'est
celle qu'autrement le C.A. aurait pu formuler, quand vous dites :
Toutefois, il doit respecter ceux... ces types de domaine. C'est
essentiellement, vous faites la job à leur place?
M. Dubé : Oui, parce qu'ils
ne sont pas là.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
Ça fait que, s'ils pouvaient le faire, on s'attendrait à ce qu'ils fassent ça. C'est
un peu ça, l'article.
M. Dubé : C'est bien dit.
M. Cliche-Rivard : Me
Paquin...
Le Président (M. Provençal)
:C'est un bon décodage de l'article.
Me Paquin. Excusez.
M. Cliche-Rivard : ...vous
confirmez?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
écoutez, ce sont les... qui, de l'esprit du ministère, étaient ceux qu'on
s'attendait pour le premier conseil d'administration jusqu'à tant que le
conseil d'administration établit ses propres profils. Une fois cela fait, c'est
le conseil d'administration qui a la responsabilité de le faire. Ce sont eux
les experts en profil. Alors, ils établiront bien les profils qu'ils estiment
avec les profils appropriés pour le C.A.
M. Fortin :...nous, on s'attendait à du monde avec ces profils-là.
Donc, faites ce que vous voulez, mais ça, c'est notre suggestion évidente.
Une voix : Le guide.
M. Fortin :Le guide. Ah! c'est bien dit. O.K.
M. Cliche-Rivard : Le fameux
C.A. de transition, ça peut être celui qui reste de manière pérenne aussi, là.
Il n'est pas obligé d'être de transition, puis c'est le premier donc.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais, s'il vous plaît.
Petite procédure habituelle, ça.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
je sais, j'ai appris votre procédure tantôt, je suis désolé, M. le Président.
Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination réseau ministérielle
et aux affaires institutionnelles.
En fait, ce n'est pas un C.A. de
transition, c'est le premier C.A.
M. Cliche-Rivard : C'est le
premier C.A.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'il y a une période de transition, mais il y a un C.A. qui est le premier
C.A.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
ça. Exactement.
• (16 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Puis,
quand on dit que ça ne s'applique pas aux présidents puis au P.D.G, c'est
qu'eux n'étaient pas soumis, de toute façon, au 3.1 de la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État. C'est pour ça qu'on vient les exclure dans l'article.
M. Desharnais (Daniel) : Parce
qu'ils sont déjà en fonction, ils sont membres d'office.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, est-ce que
vous avez une nouvelle intervention sur l'article 1071?
M. Fortin :Peut-être juste une question de précision, M. le
Président. Donc, dans le commentaire, là, on venait dire que «c'est une
disposition de nature transitoire qui vise à régler un problème d'application
d'un des articles de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État». Mais, dans
le premier conseil d'administration, ici, là, les lois... les règles établies
par la Loi sur les sociétés d'État, c'est-à-dire une personne jeune, etc., ça,
ça s'applique.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :Oui. Une personne issue de la diversité, etc., ça
s'applique en partant, ça aussi, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien
sûr, M. le Président.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous laisse vérifier votre...
finaliser vos vérifications, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci. Non, je trouve... La seule chose que je trouve
intéressante, là, c'est que, dans le... Vous savez, quand on a fait des...
M. Fortin :...d'établissement, M. le Président, on était venus
partager certaines... ou en même temps regrouper certaines expertises, hein, on
s'était dit : Ça nous prend quelqu'un juste en ressources humaines, là,
parce que les ressources humaines sont vitales, hein? Donc, on avait dit :
Ça, on va le sortir, là, on va vraiment faire une catégorie à part. On avait
mis, en même temps qu'on faisait ça, les ressources immobilières et
informationnelles ensemble. Je me demande, ici, là, on les sépare... En fait,
je vais le dire comme ça au ministre, là, suite aux... plutôt que de reprendre
les conversations, suite aux conversations qu'on avait eues puis là où on est
atterris sur les conseils d'établissement quant à la fusion et la défusion de
certaines expertises, disons, là, est-ce que... est-ce que cette liste-là,
selon vous, elle est encore optimale?
M. Dubé : Celle pour le
conseil?
M. Fortin :Celle pour le conseil d'administration.
M. Dubé : Oui, parce que...
Bien, je vais vous dire, je comprends votre question, ce n'est pas... c'est...
Celle sur les conseils d'établissement, à mon sens, est peut-être plus
complémentaire, pas besoin d'être une copie conforme de celle-là. Puis, comme
vous savez, moi, je pense que la... Par exemple, je pense au cinquièmement, là,
au niveau du conseil d'administration, s'il y a un endroit je veux avoir des...
tu sais, une compétence spécifique, là, puis pas juste une compétence combinée,
mais c'est en gestion des ressources humaines, relations de travail puis de
développement organisationnel. Ça fait que ça, pour moi, c'est... c'est
vraiment clé au niveau du conseil. Gestion des ressources informationnelles, je
vous dirais la même chose. Tu sais, ce que je veux, c'est avoir... je veux
qu'on.... Bien, je veux.... Nous voulons avoir les meilleurs représentants, la
meilleure expertise au niveau des TI. Alors, on n'a pas besoin d'avoir... Mais
ça ne veut pas dire que notre personne en ressources humaines ne pourrait pas
avoir d'autres compétences, hein? Vous savez, on... Habituellement, quand vous
voyez un... Dans des... Dans des rapports annuels, quand vous avez la... les
membres du conseil d'administration, c'est une matrice, hein, vous voyez le
nom, là, puis, des fois, on coche plusieurs cases dans les compétences, mais,
je vous dirais, moi, je suis très confortable avec les deux approches qu'on a
ici en ce moment, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Fortin :Ça va pour moi, je crois, M. le Président. Je suis d'accord
avec le ministre sur la... l'importance, là, de la... nécessairement de la...
de la personne qui a une compétence en gestion de ressources humaines,
relations de travail, développement organisationnel. La seule chose qu'on
soulignait, c'est que, dans les conseils d'établissement, il y a certains des
changements... certains des groupes ici qui sont regroupés, là, je pense à la
gouvernance, qui est dans la même catégorie de la... que la gestion de risque
par exemple, mais je ne pense pas qu'on a besoin d'en faire tout un plat, M. le
Président. Ça semble conforme à... comme minimum, là, aux besoins du C.A. de
Santé Québec. Et je dirais même plus, M. le Président, on est un petit peu
rassurés du fait qu'ici, là, non seulement il y a les deux personnes issues du
réseau de la santé, c'est-à-dire ceux qu'on avait nommés à l'article 31,
mais il y a aussi une personne en charge ou avec une expertise de la gestion du
réseau de la santé. Donc, d'avoir une personne de plus qui comprend, à tout le
moins, là, même si ce n'est pas à travers une expérience de soignant ou de...
M. Dubé : Je vous suis. Je
vous suis.
M. Fortin :...ou de personnel qui comprend quand même le
fonctionnement du réseau de la santé.
M. Dubé : Je vous suis.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Dubé : Merci beaucoup, M.
le député.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1071 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:1072, monsieur...
M. Dubé : Très bien. 1072 se
lit comme suit : «Les dispositions de l'article 3.3 de la Loi sur les
gouvernances des sociétés d'État relatives à la recommandation du conseil
d'administration et au profil de compétence et d'expérience du
président-directeur général de la société ne s'appliquent pas lors de la
nomination du premier président et chef de la direction.»
Commentaire : L'article 1072 du
projet de loi est une disposition de nature transitoire qui vise à régler un
problème d'application de l'article 3.3 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État.
En effet, suivant cette dernière disposition,
le président et chef de la direction de Santé Québec devrait être nommé sur la
recommandation de son conseil d'administration et en tenant compte des profils
de compétence et d'expérience approuvés par le conseil. Or, comme ce conseil
n'existe pas encore au moment de la nomination du premier président et chef de
la direction, il ne peut y avoir de recommandation et de profil de compétence
et d'expérience. L'article 1072 prévient donc que ces dispositions ne
s'appliquent pas...
M. Fortin :Alors...
M. Fortin :...profil de... Parce que cette première personne là, là,
ce premier président du conseil d'administration... Non, en fait, pardon, M. le
Président, on parle ici du P.D.G. de la société d'État. Je vais y aller comme
ça : c'est le gouvernement qui va nommer le premier PCD? C'est le Conseil
des ministres qui va nommer le premier PCD?
M. Dubé : Oui, c'est par
les... bien, avec les Emplois supérieurs.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, le...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Desharnais (Daniel) : Le
conseil des ministres va toujours nommer les présidents chefs de la direction
de Santé Québec. La seule différence, c'est qu'étant donné qu'il n'y a pas de
conseil d'administration au moment de la nomination du premier président chef
de la direction, le Conseil administration ne peut pas faire de recommandation
au ministre pour la nomination du premier PCD.
M. Fortin :Oui. Et donc, ne peuvent pas faire un profil, profil de
compétence et d'expérience, et après ça, ne peuvent pas faire de
recommandation?
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Fortin :O.K. ça va être quoi le profil de compétence et
d'expérience recherché, M. le ministre?
M. Dubé : Excusez-moi.
M. Fortin :Puisque c'est le Conseil des ministres qui est en charge,
la première fois, là, sans recommandation du C.A. de Santé Québec et sans que
le C.A. de Santé Québec n'élabore un profil de compétence et d'expérience,
qu'est-ce que vous allez rechercher comme profil de compétence et d'expérience
chez cette... cette première, cette première? Parce que vous avez dit que ça,
c'en était une, pas un critère nécessaire, mais une préférence que vous aviez,
d'avoir une femme. Alors, outre ce critère, lequel... lesquels cherchez-vous?
M. Dubé : Ce n'est pas une
exigence, mais c'est une préférence. Parce que je me suis fait faire le
commentaire souvent qu'il ne faut pas... il faut faire attention de ne pas
faire de... de... de nomination genrée, je dirais, là, à l'extrême. Alors
donc...
M. Fortin :Non. On n'aura... non, on n'aura pas ce débat-là avec
mon... notre collègue autour de la table non plus.
M. Dubé : Non. Non, non. Et
voilà, c'est pour ça, maintenant, je suis un peu plus prudent, je suis un peu
plus prudent. Mais c'est correct, je n'ai pas...
Le Président (M. Provençal)
:On n'ira pas sur ce débat-là.
M. Dubé : On n'ira pas sur ce
débat-là. Donc, je suis un peu plus prudent sur ce premier commentaire. Je vous
dirais... je vous dirais... Puis je vais beaucoup me fier à notre comité de
transition, O.K.? Parce qu'il y aura un comité de transition, qui va vraiment
être à l'écoute, là, de gens d'expérience, des gens comme... puis je ne dis pas
que c'est des gens qui vont être sur le conseil, là.... le comité de
transition, mais vous avez vu un peu l'expertise qui est passée ici, avec M.
Paré, m. Paré est celui qui va présider le comité de transition, des gens comme
M. Desharnais, Richard Deschamps. Puis imaginez, là, qu'il y a des gens au
niveau du ministère, mais il va y avoir des personnes externes aussi, on
amène... On veut amener des personnes externes. Alors donc, je vous dirais, mon
premier... premier objectif, c'est d'avoir l'input de ces gens-là.
• (17 heures) •
Deuxièmement, moi, je vous dirais que
la... Il y a une question qui est très importante pour moi, je ne vous les mets
pas dans l'ordre, là, c'est beaucoup la complémentarité entre le président du
Conseil et la présidente ou le président de la direction, les présidents du
conseil d'administration dont on parlait il y a 30 secondes. Puis ça, pour
moi, d'avoir une complémentarité, par exemple... puis j'élaborerai un petit peu
plus, mais une personne qui vient au conseil avec une expérience de façon
générale, avec plus une vision stratégique d'où doit s'en aller Santé Québec,
avec des mandats donnés par le ministère, bien, c'est sûr que la personne qui
viendrait être complémentaire au président du Conseil, je la verrais beaucoup
plus opérationnelle, donc une expertise opérationnelle, hein? Vous savez, vous
m'en parlez toutes les semaines au Salon bleu, qu'est-ce qui est... qu'est-ce
qui est l'importance, en ce moment, c'est d'être capables d'améliorer nos
mesures d'accès. Ce sont des... Quand je dis opérationnel, là, je ne suis pas
dans le manufacturier, mais vous comprenez ce que je veux dire, c'est... C'est
très clair maintenant qu'on dit : qu'est-ce qu'on fait avec nos mesures
d'accès.
Alors, moi, moi, je crois... Puis c'est ça
que j'ai hâte de voir, comment... si cette vision-là, que... que je vais
demander au comité de transition, c'est rapidement de nous dire quelle est la
meilleure complémentarité qu'on peut avoir entre le Conseil, dont le président
ou la présidente du Conseil, et le président. Et moi, j'ai eu la chance de voir
des bons...
17 h (version non révisée)
M. Dubé : ...aussi, ou la
complémentarité de ces deux personnes-là. Ça ne prend pas deux personnes d'exploitation,
ça ne prend pas deux personnes stratégiques. Vous me suivez? C'est... Et ça, j'ai
eu la chance d'avoir ces discussions-là, là, dans la dernière année, depuis qu'on
est en gestation de ça. Je vous dirais que c'est la première chose. Alors,
si... si on a un président de conseil qui, moi, devrait être beaucoup plus
stratégique qu'opérationnel, bien, ça va vous dire que j'aimerais beaucoup ça,
peut-être, avoir un CIO qui est… ou une, une présidente, je devrais dire, je ne
veux pas le dire en anglais, mais qui est beaucoup plus de nature
opérationnelle.
Maintenant, dernier point, c'est la
complémentarité avec le comité de direction. Est-ce que je... on pourrait
penser, puis là c'est là qu'on va voir... parce que, vous savez l'expression
que j'ai utilisée et que vous m'avez citée plusieurs fois, on aura au comité de
direction une... parce que le chef de direction, sa principale responsabilité,
c'est de coordonner son équipe de direction, hein? Son VP ressources humaines,
son VP technologies, etc. Donc, je vous dirais, pour finir là-dessus,
dépendamment de qui on va être capable de trouver à l'interne comme à l'externe,
des personnes sur le comité de direction, je vous dirais que le choix du
président va aussi avoir beaucoup d'impact.
Alors, je m'explique. Prenez quelqu'un...
puis là, je ne veux pas nommer de nom, mais quelqu'un qu'on mettrait comme chef
des opérations dans... C'est ça, en français, on dit : Un chef des
opérations, mais un CEO, mais ce chef des opérations là, pour moi, plus il
connaît le réseau, moins je vous dirais que c'est important que le CIO soit
quelqu'un du réseau. Vous me suivez? Parce qu'à ce moment-là, cette personne-là,
on dit : Bien là, on a peut-être besoin d'un excellent leader, quelqu'un
qui va être très fort sur l'exécution, qui va avoir une vision des ressources
humaines très importante. Vous me suivez? Ça fait que je pense qu'on va être
capable de dire : Voici, premièrement, qui on est capable d'amener de l'interne,
parce qu'on a des très, très bonnes ressources à l'interne, qui on est... qui
on en a besoin dans l'équipe de direction puis est-ce que notre vision d'un...
d'un CIO ou... d'un PCD qui est capable de coordonner cette équipe-là? Je pense
que... je vous donne un peu des grandes lignes, mais je me fie beaucoup au
comité de transition qui va avoir regardé, comme... Il y a tellement d'enjeux,
les enjeux de ressources humaines, il y a les enjeux de TI, les enjeux de
services à la clientèle. En tout cas, on peut en parler longtemps, mais... en
tout cas, je vous donne... vous me demandez philosophiquement, là, c'est comme
ça qu'on veut le regarder dans les prochaines semaines.
M. Fortin :Vous avez dit : Il va y avoir... ça va être important
d'avoir une complémentarité avec le conseil de direction selon leurs forces,
faiblesses, expertises, peu importe, mais vous allez tous les nommer en même
temps j'imagine.
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
je... j'espère, je l'espère, que le six mois de... de comité de transition qu'on
a est suffisant pour mettre un premier conseil. Je ne serais pas surpris que
sur... là, on est rendus à 15 membres, on est passés de 13 à 15, si je me
souviens bien. Pas sûr, moi, qu'on va avoir 15 membres après six mois.
Est-ce qu'on en aura nommé huit, 10, 12? Mais on ne va pas nommer des gens pour
nommer des gens non plus. Alors, c'est un peu ça que je vous répondrais, là.
M. Fortin :O.K., mais je vais... je vais la poser autrement. Le
président va être nommé avant le conseil, avant les premiers membres du
conseil?
M. Dubé : Oui, oui.
M. Fortin :La première personne que vous nommez, c'est président.
M. Dubé : C'est la première
personne, mais il faut avoir quand même une idée de... tu sais, exemple, si on
a trouvé la perle rare, là, qu'il soit interne ou externe, puis on dit :
On a trouvé vraiment la bonne personne d'opération, la personne d'opération qui
dit : O.K., là, vous me... vous savez, on a... on a déposé le plan
stratégique aujourd'hui, hein, en Chambre.
M. Fortin :Oui, on est en train de l'éplucher, d'ailleurs.
M. Dubé : Bon, je suis
certain, mais c'est... c'est une chance pour un président ou une présidente qui
arrive de dire : Bien là, écoute, c'est ça, là. Pourquoi le changer avec
le temps? C'est ça. Si on trouve quelqu'un de plus opérationnel, bien, c'est
certain qu'on va peut-être axer notre recherche pour un président ou présidente
de conseil qui est beaucoup plus de nature stratégique. C'est un peu ça que je
veux dire.
Mais pour nous, la personne clé... parce
qu'un président de conseil... puis je ne peux pas prendre trop de temps, mais
un président de conseil, pour moi, c'est quelqu'un qui est là deux jours
semaine. Ce n'est pas... ce n'est pas quelqu'un qui est là à cinq jours
semaine. Alors, je vous dirais : Étant donné la hauteur de la tâche, c'est
un petit peu plus facile de trouver un président de conseil qu'un président...
un président et chef de direction qui va embarquer dans cette...
M. Dubé : ...ce défi-là, je
vais le dire comme ça. Je ne sais pas si ça répond à votre question.
M. Fortin :Bien, en partie.
M. Dubé : O.K. Je pourrai
vous demander des suggestions, si vous voulez, dans les prochaines semaines.
M. Fortin :On pourra très certainement travailler là-dessus.
M. Dubé : O.K. J'apprécierais
beaucoup, d'ailleurs. Je vous le dis avec beaucoup d'ouverture parce qu'il y a des
gens qui nous appellent, puis je les prends, les noms, je les prends, les noms,
parce que... Bien, je vous donne, vous, comme exemple, mais je peux prendre le
député de Saint-Henri-Sainte-Anne aussi. On le connaît, le défi, là. Puis moi,
je me dis, avec le temps qu'on a, vous arriverez puis... Avez-vous pensé à
telle personne? Moi, je n'ai aucun problème avec ça, alors... Puis j'ai hâte...
j'ai hâte de voir, mais les noms rentrent. Je vous dirais qu'en ce moment les
noms rentrent.
M. Fortin :Mais...
M. Cliche-Rivard : ...d'inviter
le député de Rosemont. Il va avoir plus de... peut-être de tenants sur ça que
moi-même, là, mais...
M. Dubé : Non, mais...
M. Cliche-Rivard : Je lui
passe l'invitation.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :...quand les parlementaires font un travail collectif, on
l'avait fait dans le cas de Mme Castonguay, la commissaire à la santé et au
bien-être, ça donne des résultats positifs. Dans ce cas-là, je ne pense pas
qu'on aurait pu trouver une meilleure candidate que Mme Castonguay. Je ne pense
pas que vous êtes en train de répliquer le processus de sélection de la
commissaire à la santé et au bien-être, mais effectivement les collaborations,
des fois, peuvent être utiles dans des... dans des postes comme ceux-là.
M. Dubé : Mais, en tout cas,
je vous le dis, parce que des fois vous connaissez quelqu'un, puis c'est un...
c'est un... c'est... Pas besoin de vous le dire, que c'est un gros défi, hein?
Il faut trouver la personne où ça va bien dans sa carrière, où ça...
excusez-moi, là, ça fitte bien, ça arrive au bon moment dans sa carrière, des
fois une indépendance financière qui permet ça, parce que c'est des gens, des
fois, qui ont gagné déjà beaucoup d'argent puis qui disent : Bien,
peut-être que ça, pour moi, pour... des fois, une fin de carrière, mais il y a
une foule de critères. J'arrête ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:Sur l'article 1072, parce que
j'aimerais...
M. Dubé : Oui, excusez-moi,
M. le Président, j'ai été...
Le Président (M. Provençal)
:...j'aimerais qu'on se recentre un
petit peu sur l'article...
M. Dubé : Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:...nonobstant qu'on faisait référence
à la notion du profil de compétence, et je pense que M. le ministre vous a
quand même donné certains éléments sensibles. C'est parce que je voudrais
passer aussi la parole à... au député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Fortin :Sans faute, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Si je regarde 3.3, là, il y a la première partie, comme vous avez
dit, sur la nomination et les profils. Il y a deux autres éléments, là,
notamment «la durée de son mandat ne peut excéder cinq ans». Ça, ce n'est pas levé
par 1072. C'est seulement la... le volet profil et nomination du C.A. qui est
levé, si je comprends bien l'article.
M. Dubé : On ne l'a pas
déjà... On l'a traité, ça...
M. Cliche-Rivard : On l'a
traité, mais je voulais juste vérifier que 3.3 demeure applicable, là, mais...
M. Dubé : Attendez, là.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
3.3 demeure applicable. La seule chose, comme j'ai mentionné tantôt, c'est...
dans le fond, vu que c'est... le C.A. n'existant pas, ne pouvant pas faire de
recommandation, c'est essentiellement pour ça que...
M. Cliche-Rivard : Mais le
reste de 3.3...
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que c'est vraiment cette... ce côté-là. Parfait. Bien, ça va pour moi, M. le
Président.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin :...pas tout à fait... pas tout à fait terminé mon analyse
de ce que le ministre nous a dévoilé tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
:En autant qu'on s'en tienne au
concept de l'article 1072.
M. Fortin :Oui, oui.
M. Cliche-Rivard : Au
concept.
M. Fortin :Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:J'ai bien dit le...
M. Fortin :Et le concept étant...
Le Président (M. Provençal)
:Et j'ai bien spécifié le concept, là,
hein?
M. Fortin :Oui. Parce qu'il nous en a quand même donné beaucoup, le
ministre, là, dans sa vision pour le premier président, chef de la direction
et, par la bande, par le premier ou la première président du conseil
d'administration. Et j'apprécie son... sa mention d'une nécessité
opérationnelle et d'une nécessité stratégique. Et je pense qu'il les a à la
bonne place aussi, là, la vision stratégique qui vient du président, conseil
d'administration, qui est là deux jours-semaine mais qui est capable d'établir
la grande vision, là, et la vision plus opérationnelle. Opérationnelle, à ses
yeux, là, est-ce que ça veut dire opérationnelle du réseau de la santé? Parce
qu'on parle de gestion des opérations beaucoup, mais est-ce que... est-ce que
c'est nécessairement...
M. Dubé : Moi, j'aimerais...
j'aimerais vraiment ça aller m'asseoir avec vous à un déjeuner pour parler de
tout ça, parce que c'est une question qui me fascine, je vais vous le dire, là,
mais...
M. Fortin :Oui. Ça paraît, ça paraît.
M. Dubé : Non, non, mais
c'est... Puis je pense qu'on l'a assez travaillée ensemble que je veux qu'on la
réussisse, là. Mais laissez-moi juste vous dire un autre élément qui est très
clair dans la tête de Daniel Paré aussi, puis ça, c'est important...
M. Dubé : On ne veut pas
répliquer la gouvernance que l'on a dans nos établissements. Vous me suivez?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Je ne veux pas
avoir la structure de conseil interdisciplinaire, approche médicale. Vous me
suivez, là?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Il faut, il faut
avoir une approche dans nos établissements qui est celle qu'on a, qu'on aime
d'un réseau intégré incluant les services sociaux. C'est une de nos grandes
forces, hein? On regarde une région puis on sert l'ensemble des missions de l'État.
Quand je vous dis la partie
opérationnelle, tout d'un coup, je ne le regarde plus de la même façon. Je
regarde le président, je regarde son VP ressources humaines, puis là, là, il ne
parle plus aux docteurs, il n'a plus une fonction de gouvernance clinique. La
personne de ressources humaines, elle, elle va parler aux différentes personnes
qui ont la responsabilité de ressources humaines dans chacun des
établissements. Vous me suivez? C'est dans ce sens-là que je dis: Ils ont une
responsabilité. La matrice, elle est comme ça, là, vous savez, elle est comme
ça au niveau de chacun des établissements, dans celle qu'on a définie
longuement quand on a regardé la gouvernance clinique, entre autres, alors que
pour moi elle est horizontale lorsqu'on la regarde, VP finance, etc. Mais ça,
c'est... Et Daniel... Daniel Paré, pour les nombreuses discussions que j'ai
eues avec lui, et où était Mme Savoie aussi avant quand on a pensé à ça, là...
Ça commençait il y a deux ans, rappelez-vous, là, avec le plan santé, qu'on a
regardé le rapport Savoie, qui a précédé l'idée de Santé Québec. Ça fait
longtemps que cette discussion-là a lieu, là.
M. Fortin :Oui. Mais c'est vrai que les établissements eux-mêmes sont
peut-être plus axés sur une certaine notion de soins davantage, là, puis c'est
normal, c'est eux qui donnent les soins directement et c'est eux qui, à
l'intérieur de leurs structures, ont toutes sortes de professionnels de la
santé et de comités formés par les professionnels de la santé. Mais nos P.D.G.
d'établissements, là, il y en a qui sont du personnel qui éventuellement sont
devenus administrateurs puis il y en a qui viennent d'ailleurs, là. Le nouveau
P.D.G. que vous avez nommé en Outaouais, là, ce n'est pas... c'est quelqu'un
qui était dans le réseau de la santé un certain temps, mais il a une expérience
qui est très, très, très variée. Ça fait qu'il n'est pas juste du réseau de la
santé non plus.
M. Dubé : L'avez-vous
rencontré, à date?
M. Fortin :Non, pas encore, mais je...
M. Dubé : Pas encore.
M. Fortin :Bien, disons que mon temps est pas mal passé ici ces
jours-ci. Mais je suis certain qu'on va se trouver un déjeuner dans les...
d'ici Noël, je n'en ai aucun doute.
Mais... Mais donc, vous avez quand même
une variété d'expertises à l'intérieur de vos P.D.G. d'établissement, entre
autres. Ce que j'essaie de comprendre... Puis je ne veux pas vous forcer à vous
commettre. Ce n'est pas ça, mon point, O.K. J'essaie juste de comprendre votre
vision, puis vous la présentez bien, alors ça devient un peu plus clair au fur
et à mesure qu'on vous entend. Pour vous, la notion d'expérience
opérationnelle, ça ne veut pas nécessairement dire une expérience du réseau de
la santé?
M. Dubé : Pas nécessairement,
exactement. C'est pour ça que je dis: Celui qui a plus... Celui ou celle qui
aura la responsabilité des opérations... Bon. Juste en dessous du C.E.O., là,
c'est le chef des opérations, et ça, dans les grandes organisations... Parce
que, je vous dis, au Canada, des organisations de 350 000 employés,
il n'y en a pas beaucoup.
M. Fortin :Bien, il y en a-tu?
M. Dubé : Il n'y en pas.
M. Fortin :C'est ça.
M. Dubé : Ça va être la plus
grosse organisation au Canada. Le chef des opérations, c'est lui qui est le
plus proche des P.D.G., dans mon livre à moi, dans leur quotidien. Lui, il doit
avoir une opération... une connaissance d'opérations du réseau, vous me
suivez...
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : ...pour moi, et
tout le reste de l'équipe, de ce qu'on appelle le «C-suite», là, les chefs des
opérations puis tout ça, ça, c'est des gens qui sont en support aux opérations:
TI, bâtiments, etc. Ça fait que, ça aussi, ça vous donne une partie de la
philosophie.
M. Fortin :O.K. Mais vous avez aussi mentionné... Il y a un autre truc
que vous avez mentionné, c'est la capacité d'emmener des personnes externes.
Donc, vous voulez que cette personne-là soit capable d'avoir avec elle, là, ou
dans son réseau...
M. Dubé : Bien, je veux juste
être sûr qu'on a toute la compétence. Tu sais, dans le fond, moi, je... Puis
là, il est parti, là, mais c'est une chance qu'on a eue de ravoir un monsieur
comme Richard Deschamps, qui arrive en fin de carrière... Je ne veux pas dire
son âge, mais il n'était même pas rendu à l'âge de la retraite...
M. Fortin :On garde ça pour la députée de Marie-Victorin...
M. Dubé : Oui. Mais je ne
pense pas qu'elle l'a pris mal hier, hein?
M. Fortin :Non, pas du tout.
M. Dubé : Non? O.K. Mais je
m'excuse encore...
M. Fortin :Non, mais je comprends...
M. Dubé : ...Mme la députée,
là.
M. Fortin :Je comprends ce que vous voulez dire, par exemple, de la
capacité de...
M. Dubé : Ça, pour moi, que
M. Deschamps décide de revenir avec nous pour venir donner un coup de main,
là... Je ne dis pas qu'il va être dans Santé Québec, en ce moment il a... Mais
ça, pour moi, ça vient dire: Oh mon Dieu! On a quelqu'un qui connaît les
36 P.D.G., qui sait tout. Alors, j'arrête ça là pour vous dire: Ça, c'est
le genre de...
Le Président (M. Provençal)
:...du contexte.
M. Dubé : Bien, écoutez,
j'arrête, c'est bon. Excusez-moi. Non, mais il me fait parler, alors... puis il
est bon, là-dedans...
Le Président (M. Provençal)
:Le questionnement est très louable,
puis je trouve que...
M. Dubé : Merci de me ramener
à l'ordre.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous dirais même que le député de Pontiac
est très habile...
M. Dubé : Il est très habile,
très habile.
M. Fortin :Vous avez parlé à la mère du ministre, vous, hein? C'est
bon... ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 1072? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 1072 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:1073, s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui, tant mieux si
ça répond aux questions du député.
M. Fortin :... ça... j'en ai trouvé toutes sortes d'autres pendant que
vous parliez aussi, mais il faut juste que je trouve le...
M. Dubé : Mais on ira
déjeuner ensemble.
M. Fortin :Bonne idée.
M. Dubé : J'aimerais beaucoup
ça.
M. Fortin :Très bien.
M. Dubé : Après le... Après
le projet de loi.
M. Fortin :Vendu.
M. Dubé : Vendu. «Le
président et chef de la direction exerce les pouvoirs du conseil
d'administration de Santé Québec jusqu'à ce que le Conseil soit constitué.»
Voilà.
M. Fortin :Le jour où vous constituez le conseil, là, puis, vous
l'avez dit tantôt, là, il peut y avoir quelques membres au début, après ça on
en rajoute, on en rajoute, on en rajoute et il y a un minimum de membres que
vous devez avoir pour... pour qu'on considère que le conseil est constitué,
j'imagine. Vous ne pouvez pas nommer une personne, puis après ça nommer une
autre personne. J'imagine...
M. Dubé : Je ne suis pas
certain, je n'ai jamais fondé un conseil... Je ne sais pas, je demanderais
peut-être...
M. Fortin :Moi non plus, donc je vous pose la question.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : J'étais...
je suis désolé, j'étais en train de lire autre chose. J'ai mal compris votre
question.
M. Fortin :Non, mais l'article...
M. Dubé : Ça prend combien de
personnes pour avoir le... la formation... combien de personnes minimum pour
que le conseil soit considéré comme formé.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, allez-y directement, Me Paquin.
Vous avez la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, le quorum est constitué de la majorité des membres du
Conseil, donc il faut qu'il y ait la majorité des membres qui soient là pour
qu'ils puissent délibérer valablement.
M. Fortin :O.K., donc il faut qu'il y ait huit membres avant que les
pouvoirs délégués au PCD soient retournés au conseil. Parce que le ministre a
dit qu'il n'y aurait pas 15 membres nommés tout de suite le premier jour, là.
Donc...
M. Dubé : ...j'aimerais ça,
mais je serais surpris que...
M. Fortin :C'est ça, c'est ça, mais vous ne pouvez pas en nommer
quatre, puis après ça, dire : Bien, voilà, ça, c'est le conseil
d'administration qui reprend les pouvoirs qui avaient été délégués au
ministre... au président.
M. Dubé : Je vais laisser
répondre.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je
ferais peut-être une vérification, M. le ministre, qui me prendrait quelques
instants.
M. Dubé : O.K. On pourrait-tu
revenir là-dessus? Parce que je pense que c'est...
M. Fortin :Oui. Oui. Il n'y a pas de... il n'y a pas d'enjeu, je veux
juste... parce qu'on... bien, vous le savez, là, on va vous suivre là-dedans,
on va vouloir voir comment vous le faites, à quelle vitesse vous le faites, etc.,
puis comment...
M. Dubé : Puis ça va être des
nominations qui vont être publiques, vous allez voir... vous allez voir ça dans
la Gazette officielle, puis tout ça.
M. Fortin :Mais c'est ça, mais vous avez une feuille de route à
suivre, là, qui va être un peu celle que Me Paquin va nous suggérer, là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Oui. Oui, oui, absolument, ça va être public, puis on... on
a d'ailleurs très hâte de voir ça.
Des voix : ...
• (17 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que... est-ce que vous
accepteriez... moi, je suis prêt à suspendre l'article, puis on irait traiter
l'amendement qui introduit l'article 1 485.1.
M. Fortin :Si vous voulez.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre?
Et je vais vous demander de lire votre amendement, le... qui introduit
l'article 1 085.1.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors : Insérer, après l'article 1085 du projet de loi, le
suivant : «1 085.1. Le conseil d'administration de Santé Québec établit
les modalités prévues au deuxième alinéa de l'article 68 pour la formation
du premier Comité national des usagers.».
Alors, on y va. Le commentaire. Cet
amendement introduit une disposition de nature transitoire afin d'assurer qu'il
existe des modalités qui permettront la désignation des trois personnes
désignées par et parmi les membres des comités des usagers des établissements
publics et privés, ainsi que de dresser la liste de noms devant être fournie
par les organismes représentatifs des membres des comités des usagers afin de
permettre la formation du premier Comité national des usagers. Après la
formation de ce comité, il lui appartiendra de... de déterminer, pardon, ses
modalités en vertu de l'article 68...
M. Fortin :...O.K. Donc, il faut attendre la formation du conseil
d'administration de Santé Québec pour ensuite établir les modalités, pour
ensuite former le premier comité national des usagers.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais, est-ce que c'est le
cas?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement, c'est qu'étant donné... L'article 68 dit : «Le comité
national des usagers établit ses règles de fonctionnement. Ses règles de
fonctionnement comprennent les modalités selon lesquelles une désignation est
effectuée en application du paragraphe 1 du premier alinéa de l'article 67, de
même que celles selon lesquelles est dressée la liste fournie par les
organismes identifiés au paragraphe 2 de cet alinéa.» Là, je ne lirai pas tous,
mais c'est l'article transitoire. Étant donné qu'il n'y a pas de premier comité
national, il va falloir... il va falloir donc... Attendez un instant, là,
c'est : «Les règles de désignation ne peuvent pas s'appliquer étant donné
qu'il n'y a pas de premier comité national des usagers.
M. Fortin :O.K. Là, j'ai pris la première partie du texte...
Des voix : ...
M. Fortin :O.K. Les modalités pour permettre... O.K. Je comprends. Ça
va. O.K. Dans le fond, là, faut juste attendre que le conseil d'administration
soit nommé pour qu'on puisse avoir les modalités pour ensuite avoir le comité
national des usagers. Mais c'est mis dans les mains du conseil d'administration
d'établir ces modalités-là.
M. Desharnais (Daniel) : Les
premières modalités prévues pour la formation du premier comité national des
usagers, puisque, dans l'article 68, on disait que «le comité national des
usagers déterminait ses modalités de nomination».
M. Fortin :Oui, c'est ça. O.K. Encore là, il y a des modalités
temporaires, là, ou transitoires qui sont établies par le conseil
d'administration...
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Fortin :...ou encore, si on veut le faire avant que le conseil
d'administration soit nommé, le... peut le faire.
M. Dubé : Puis moi, je peux
vous dire que ça va être vraiment des éléments qui vont être regardés par le
comité de transition...
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : ...parce que ce que
vous voulez, c'est être le plus opérationnel possible lors de l'entrée en fonction
du fameux six mois, là.
M. Fortin :Oui, effectivement. Donc, si le comité de transition
établit des bases, disons, que le conseil d'administration a juste à peaufiner
ou à adopter par la suite.
M. Dubé : À peaufiner, mais
dire : Regardez, là, on vous donne un peu de notre philosophie de ce qu'on
voudrait voir pour respecter la loi à court ou moyen terme. Je pense que ça
fait partie des... En tout cas, c'est comme ça que l'approche, M. Paré a, en ce
moment, de se préparer pour le comité de transition.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis là, à
68, il y avait une intention, en fait, une obligation de favoriser une
représentativité. J'imagine que ça va se... Tu sais, essentiellement, j'imagine
que l'esprit de 68 va être respecté dans les modalités du C.A.
M. Desharnais (Daniel) : Effectivement.
M. Cliche-Rivard : Mais ça,
c'est implicite, là, on ne le prévoit pas textuellement.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
naturellement, ce n'est pas parce qu'on a une disposition transitoire qu'on ne
doit pas tenir compte des articles de la loi, donc de la loi qui a été votée.
M. Cliche-Rivard : Comme on a
vu tantôt pour le conseil. Ça fait que c'est, vraiment, seulement eu égard aux
modalités du deuxième alinéa de 68, pour le reste... Mais quoique le deuxième
alinéa, c'est celui qui prévoyait la représentativité... Non, ça, c'est le
troisième.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que le deuxième, c'était «ses règles de fonctionnement comprennent les
modalités sur lesquelles une désignation est effectuée».
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : Donc,
comme vous dites, tout le reste s'applique, ça ne change pas. Merci. C'est
bon.
M. Dubé : C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 1085.1 est adopté? Donc, le
nouvel article 1085.1 est donc adopté.
Avant d'aller à l'article 1086, on avait
suspendu le 1073. Est-ce que vous avez la réponse, Me Paquet, ou on attend? Il
y avait... Vous allez me rappeler la question, hein?
M. Fortin :Oui, oui, c'est ça, c'est comment vous...
M. Fortin :...faire, au début, là? Vous avez un PCD, après ça, vous
nommez combien de membres? Puis combien, c'est assez, pour constituer le
conseil d'administration? Combien sont suffisants?
M. Dubé : Tantôt, Daniel...
M. Desharnais me demandait. Je pense qu'idéalement, je vais vous dire,
idéalement, pour avoir un conseil fonctionnel, je m'assurerais d'avoir le
quorum le plus rapidement possible pour le nommer. C'est un petit peu ça, la...
Tu sais, de dire, d'avoir peut-être une dizaine de personnes pour avoir...
Hein, Daniel? Ça fait que je vous le dis, là, je ne sais pas c'est quoi, les
règles, puis je vais les... je vais regarder comment ça s'est fait ailleurs,
mais philosophiquement...
M. Fortin :Ça prend le quorum, là. Ça prend...
M. Dubé : Ça prend... ça
prend le quorum puis ça prend... Mais est-ce que... Je ne pense pas que c'est
grave d'attendre trois mois pour atteindre les 15 membres, là.
M. Fortin :Non, non, c'est ça. Je suis d'accord avec vous. Le quorum
étant huit membres sur 15?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Mais ça, c'est le quorum quand il y a 15 membres de
nommés?
Des voix : ...
M. Dubé : Excusez-moi.
M. Fortin :C'est le... c'est le quorum. En fait, c'est comme
dire : ici, ça nous prend au moins quatre personnes, mais sur... le jour
où il y a...
Le Président (M. Provençal)
:...va nous donner une certaine
lumière.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, la question qu'on pourrait se poser ici, c'est :
est-ce qu'il s'agit de la majorité des membres, des 15 membres prévus plus
haut, donc le quorum est de huit, auquel cas, tant que je n'ai pas huit membres
nommés, je n'ai pas de conseil fonctionnel. Ou, et le texte ne comporte pas les
mots pour en venir là, si on le compare avec 128 de loi sur les sociétés par
actions, où on dit que le quorum du conseil d'administration d'une société par
actions privée, qui ne s'applique pas ici, où on parle du quorum aux séances...
bien, en fait, que le quorum est constitué de la majorité des membres en
fonction.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Auquel
cas, si j'ai un membre nommé, il y a le quorum, j'en ai deux, ça en prend 2,
j'en ai 3, ça en prend 2, j'en ai 4, ça en prend 3, et ainsi de suite. Mais
ici, les mots n'y sont pas, donc normalement, l'interprétation qu'on devrait
avoir, c'est huit sur 15.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Mais donc,
Me Paquin, au sens de 1073, là, c'est quand est-ce que le conseil
d'administration est constitué?
M. Fortin :C'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : À mon
sens, il est constitué dès qu'il a quorum, donc dès que j'ai huit membres.
M. Fortin :Mais il n'y a pas nécessairement quorum, il y a huit
membres nommés. Le quorum...
M. Paquin (Mathieu) : bien...
(Interruption)
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, c'est que pour qu'il y ait quorum, il doit y avoir huit membres sur
15. J'en ai huit de nommés, s'ils ne sont pas absents, ils sont capables de se
réunir et de siéger valablement. Donc, il est constitué à partir du moment où
le quorum peut être atteint.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Je vous dirais
qu'on va essayer d'aller à 10 le plus vite possible, O.K.?
M. Fortin :Je comprends.
M. Dubé : Pour régler toute
ambiguïté, là.
M. Fortin :Bien, de toute façon, si vous en nommez quatre?
M. Dubé : Ça nous arrive
tous.
M. Fortin :Bien oui. Une petite musique d'ascenseur, ça fait du bien.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On n'est pas dus pour une pause, je
vous le dis tout de suite, là, Mme la députée de Bellechasse.
M. Fortin :Mais, dans le fond, ce que... ce que Maître Paquin vous dit
sans vous le dire, c'est que si vous en nommez quatre, ça ne donne rien, là,
vous êtes aussi bien d'en nommer au minimum huit, et peut-être 10.
M. Dubé : C'est pour ça,
tantôt, ce que j'avais en tête, j'étais là puis je me disais à
10 personnes, là, tout le monde est confortable puis...
M. Dubé : De toute façon, si
vous en nommez quatre, ils ne constituent pas un conseil d'administration.
M. Dubé : Non, je ne pense
pas, hein?
M. Paquin (Mathieu) : Ils ne
peuvent pas délibérer, il n'y a pas quorum.
M. Fortin :c'est ça. C'est ça.
M. Dubé : Bon. C'est ça. O.K.
c'est beau. Je pense qu'on a notre...
M. Fortin :Si vous en nommez quatre, on va aller déjeuner.
M. Cliche-Rivard : Crime, il
n'est pas constitué.
• (17 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 1073?
M. Dubé : Je n'ai pas compris
ce que vous avez dit, M. le député. Excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : Bien, ils
vont être nommés quand même, donc ils vont être membres du conseil
d'administration, donc il existe.
Le Président (M. Provençal)
:Ils ne peuvent pas prendre de
décisions.
M. Cliche-Rivard : Mais il
n'est pas effectif ou constitué légalement.
M. Dubé : Ils vont être
payés, mais ils ne pourront pas siéger.
M. Cliche-Rivard : ça, je ne
le sais pas.
M. Dubé : Non mais tant...
moi, je pense que c'est là que le président et chef de la direction continue
d'exercer ses pouvoirs.
M. Cliche-Rivard : Continue
jusqu'à ce que ça soit constituté?
M. Dubé : C'est ça. Moi,
c'est comme ça que je l'interprète, là. Puis si maître...
M. Fortin :la Constitution arrive au moment où il y a au minimum huit
membres de nommés?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :C'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Sinon,
le conseil est un organe qui est là pour prendre une décision, tant qu'il ne
peut pas prendre de décisions valablement pour une première fois, on peut
penser qu'il n'est pas constitué ou il n'est pas valablement constitué, il ne
peut pas décider.
M. Cliche-Rivard : Va
arriver, j'imagine, un moment, ou un acte juridique où le P.D.G. va dire,
là : je renvoie mes pouvoirs au sens de 1073. Il va y avoir quelque chose,
j'imagine, qui va nous affirmer que...
M. Dubé : ...d'administration.
M. Cliche-Rivard : Comment?
M. Dubé : Je dirais le
premier procès-verbal du conseil d'administration.
M. Cliche-Rivard : Le premier
PV, la première réunion?
M. Dubé : M. le «chairman»,
on a un conseil qui est formé, c'est notre première réunion, bienvenue, on
part.
M. Cliche-Rivard : Puis là
c'est parti. 1073 n'a plus d'application. Les...
M. Dubé : Voilà. Ce n'est
plus le PCD, c'est le conseil qui est en charge.
Le Président (M. Provençal)
:ça va?
M. Cliche-Rivard : Ça va être
ça, le... l'élément juridique, là? Je devine. C'est bon...
17 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...y a-t-il d'autres interventions
sur l'article 1073?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on était revenus à l'article 1073.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1073 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Ce qui nous amène à l'article 1086.
M. Dubé : Oui. Alors, 1086 se
lit comme suit :
«Jusqu'à l'entrée en vigueur des
dispositions de l'article 102 :
«1° Santé Québec transmet au ministre,
dans la forme qu'il détermine, un rapport financier ministériel et un rapport
prévisionnel des dépenses trimestriel relatifs au fonctionnement de Santé
Québec au plus tard le 30e jour suivant la fin du trimestre visé ainsi qu'une
version préliminaire du rapport financier trimestriel au plus tard le 10e jour
ouvrable suivant la fin du trimestre visé;
«2° les établissements publics, jusqu'à ce
qu'ils soient fusionnés à Santé Québec en vertu de l'article 1087 de la
présente loi, continuent de transmettre au ministre des rapports financiers
prévus par la Loi sur les services de santé et les services sociaux, telle qu'elle
se lisait la veille du jour de la fusion.
«Le ministre fournit, dans les mêmes
délais, une reproduction de chacune de ces versions au ministre des Finances et
au président du Conseil du trésor.
«Les rapports visés au premier alinéa
doivent contenir tout renseignement requis par le ministre.
«Santé Québec transmet de plus au ministre
tout autre rapport sur les sujets visés au premier alinéa dans la forme et
selon la teneur et la périodicité qu'il détermine.
«Si le jour de la fusion ne correspond pas
à un 1er avril — c'est ça — les rapports visés au premier
alinéa doivent, pour la période comprise entre le jour de la fusion et le 1er
avril suivant, présenter l'information relative au fonctionnement de Santé
Québec et à celui des établissements.»
Ça nous rappelle des souvenirs. On a déjà
lu tout ça, mais lorsqu'on a institué les opérations financières, souvenez-vous,
là.
Commentaire : L'article 102 du
projet de loi prévoit que Santé Québec transmet au ministre de la Santé et des
Services sociaux, dans la forme qu'il détermine, un rapport financier mensuel
et un rapport prévisionnel des dépenses mensuel relatifs au fonctionnement de
Santé Québec.
L'article 1180 du projet de loi
prévoit que l'article 102 entrera en vigueur à une date déterminée par le
gouvernement.
Le Président (M. Provençal)
:Et votre commentaire n'est pas
terminé.
M. Dubé : Oh! excusez-moi.
Par le gouvernement. L'article... Oh! excusez-moi. L'article 1086 du
projet de loi est une disposition de nature transitoire qui prévoit les
rapports financiers et prévisionnels qui devront être transmis par Santé Québec
pendant la période précédant l'entrée en vigueur de l'article 102.
Il prévoit aussi des modalités
particulières à ces règles dans l'éventualité où la fusion entre Santé Québec
et les établissements fusionnants aurait lieu pendant un exercice plutôt qu'au
début.
M. Fortin :...par la fin. Le jour de la fusion, s'il ne correspond pas
à un 1er avril, regardons en avant, là, les chances sont que ça ne sera pas le
1er avril.
M. Dubé : Mettons, 1er
septembre.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Dubé : C'est pour ça
tantôt quand on... vous me disiez... on parlait du 1er octobre, je devrais dire
30 septembre, 1er octobre. Ça, c'est... Dans un monde idéal, là, c'est
peut-être la date la plus... la visée, parce que, là, vous avez deux... deux
trimestres ou... tu sais, j'essaie de faire le lien avec les rapports
financiers du ministre des Finances, qui ont un caractère trimestriel, là. C'est
un petit peu ça que je dis.
M. Fortin :C'est ça. Donc là, vous allez avoir un rapport trimestriel
que vous allez devoir donner 30 septembre, 30... 31 décembre...
M. Dubé : 31 décembre
serait... Exactement.
M. Fortin :...et 31 mars, hein?
M. Dubé : C'est ça.
Exactement.
M. Fortin :O.K. Les rapports... Les rapports qui vous sont présentés
par les établissements publics, ça, ce n'est pas des rapports trimestriels? Qu'est-ce
qui...
M. Dubé : ...établissements
publics.
M. Fortin :Bien, le deuxième alinéa, là, «les établissements publics,
jusqu'à ce qu'ils soient fusionnés»...
M. Dubé : Ah! actuellement
vous voulez dire?
M. Fortin :Oui, c'est ça, «jusqu'à ce qu'ils soient fusionnés». Donc,
d'ici au 31... au 30 septembre, ils vont continuer de transmettre au ministre
les rapports financiers prévus par la loi. Là, ça se fait... quoi, ça se fait à
quelle régularité, ça?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
trimestriel.
M. Fortin :C'est trimestriel déjà. O.K.
M. Dubé : En fait, il n'y a
pas... il n'y a pas de changement à la formule actuelle tant qu'on n'est pas
opérationnels.
M. Fortin :O.K. Ah! Puis après... j'imagine, après la fusion, il n'y a
plus ces...
M. Fortin :...financier des établissements publics, il n'y en a plus,
parce qu'ils n'ont plus...
M. Dubé : Les établissements
continuent de les envoyer à Santé Québec.
M. Fortin :Ah! ils continuent de les envoyer.
M. Dubé : Ah! oui, oui.
M. Fortin :
Ah! O.K....
M. Dubé : ...ça, je pense
qu'on l'avait couvert, ça, donc il n'y a pas de changement de... mais
l'établissement, au lieu de l'envoyer au sous-ministre, par exemple, à M.
Coubat, bien, il va l'envoyer à Santé Québec, mais Santé Québec doit les faire
parvenir en même temps au ministère pour que lui les envoie, rappelez-vous, au
ministère des Finances aussi.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, j'essaie juste de faire le lien entre le 102 puis le
1086. Donc... puis je comprends que le 102, là, c'est la permanence de la
chose, là, 1086, c'est plus la disposition...
M. Dubé : Transitoire.
M. Fortin :Oui, jusqu'à ce que 102 soit... soit en place, jusqu'au
jour de la fusion, disons.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je peux peut-être... En résumé, là, si je fais un résumé de 1086, c'est que la
disposition transitoire prévoit des rapports trimestriels, comme c'est le cas
actuellement, au lieu de rapports mensuels qui vont être prévus à terme par
l'article 102.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Cliche-Rivard : Donc, le
statu quo jusqu'à 102.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement,
jusqu'à ce que l'article 102 entre en vigueur.
M. Cliche-Rivard : Puis ça,
c'est au moment... déterminé par le Gouvernement, l'entrée en vigueur à 102.
M. Desharnais (Daniel) : L'article 102
rentre en vigueur par décret du gouvernement, et ce n'est pas nécessairement,
là, en lien avec la fusion comme telle. C'est lorsque les ajustements des
systèmes comptables vont être effectués.
M. Cliche-Rivard : Quand on
est prêts à opérationnaliser.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, parce que le ministre garde quand même la... la
possibilité, le temps dans la... la transition, que, de façon permanente, de
demander tous les rapports sur les sujets financiers au moment où il veut les
avoir, là. Donc, dans sa disposition... le reste, de façon transitoire. Ça me
va. Bien, les sujets visés au premier alinéa, donc, vraiment, les rapports
financiers. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1086 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais vous inviter à lire
l'amendement qui introduit l'article 1086.1.
M. Dubé : Oui, M.. Insérer,
avant l'article 1087 du projet de loi, l'article suivant : «Le
ministre forme un comité de transition en vue de faciliter la mise en œuvre de
la présente loi, notamment afin de préparer la fusion prévue à
l'article 1087 et à la suite de celle-ci, l'Organisation de Santé Québec.
Le sous-ministre de la Santé et des Services sociaux est membre d'office du
comité. Le gouvernement établit le mandat du comité, de même que les éléments
du plan de transition que celui-ci doit établir. Le Comité transmet au ministre
le rapport de ses activités dans la forme et selon la teneur et la périodicité
ou à l'époque que détermine le gouvernement.»
Le commentaire, il est tout simple, c'est
que cet amendement prévoit la mise en place du comité de transition.
• (17 h 40) •
M. Fortin :O.K., dans votre...
M. Dubé : M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Merci. Donc, le sous-ministre, vous l'avez dit tantôt, là,
M. Paré, lui, vous n'avez pas le choix, il est membre d'office, il va être là.
Puis, pour tout le reste, là, ça, c'est vous qui décidez qui est autour de la
table.
M. Dubé : M. Paré.
M. Fortin :C'est M. Paré qui décide.
M. Dubé : Bien, on se parle
beaucoup.
M. Fortin :Oui, oui, mais...
M. Dubé : Mais c'est lui...
c'est lui qui a le choix final et qu'il fait en collaboration avec son équipe,
mais qu'il fait aussi en collaboration avec la secrétaire générale, Mme Savoie.
M. Fortin :O.K., mais c'est le nombre de membres, la fréquence des
rencontres, etc., c'est lui qui détermine tout ça, là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :La gestion interne, là, du comité de transition, elle lui
appartient.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K. Pour le mandat du comité, est-ce que vous avez quelque
chose en tête, déjà? Est-ce que vous avez déjà une idée de ce que vous allez
demander au comité de transition? Il y a-tu des éléments incontournables?
M. Dubé : J'ai été très
prudent, je dois vous dire, parce que... hein, Daniel, on en a parlé beaucoup
avec d'autres Daniel, c'est que je voulais faire attention de ne pas poser des
gestes qui présupposent la mise en place du projet de loi, tant qu'on n'est
pas... vous comprenez? C'est un peu comme... en politique, quand tu as un...
M. Dubé : ...quand un parti
politique se rapproche du gouvernement, il faut qu'il y pense, mais il n'est
pas encore là, hein... le comité de transition, vous avez déjà vécu ça. Mais
donc ma réponse simple, c'est que je pense qu'on a une très bonne idée de ce
qu'on voudrait, mais, en ce moment, là, je ne pourrais pas vous dire... J'ai
des noms. On a des très bonnes personnes qu'on a en tête, surtout avec des gens
à l'interne, mais on a quand même des gens à l'externe.
Je vous donne un exemple. On aimerait
beaucoup ça aller chercher un ancien secrétaire général, parce que là, il faut
avoir une posture gouvernementale aussi, tu sais. Il faut être capable de dire
comment ça s'est fait ailleurs, comment s'est créé, comment s'est créé Revenu
Québec il y a quelques années. Vous me suivez? Alors, il y a... mais on est...
Et c'est pour ça que M. Paré, qui a été et P.D.G., qui est maintenant
sous-ministre qui a vécu toute la pandémie, Mme Savoie qui est rendue
secrétaire générale, qui connaît bien la santé, ça fait que ça, c'est des personnes
clés dans la formation de ce comité de transition là. Et j'aimerais ça avoir
deux ou trois personnes de l'extérieur qui viennent nous dire : Moi, j'ai
déjà fait ça, ou comme ma formation, c'est gestion du changement, par exemple.
Ça fait que je vous donne juste les
principes, là, mais tout ça est en discussion avec une équipe restreinte au
niveau des SMA sous le guide de M. Paré.
M. Fortin :C'est ça. Mais là, vous avez mentionné les...
M. Dubé : Ah! j'ai oublié de
nommer peut-être... Il va y avoir quelques P.D.G.
M. Fortin :D'établissement.
M. Dubé : Ah oui! Oui, oui.
Je vais avoir le côté terrain.
M. Fortin :O.K. Mais ça, c'est la composition du comité sur le mandat.
M. Dubé : Bien, je ne veux
pas... là, je ne veux pas que le président me dise que je parle trop, mais,
s'il faut je réponde... Là, c'est-tu correct?
Le Président (M. Provençal)
:Bien, écoutez, on vous pose une
question, donnez une réponse.
M. Dubé : C'est bien correct,
hein? Non, mais rapidement. Un comité de transition, je le dis là, ce qu'on
veut, c'est dire comment c'est le plus fluide, la journée où on part la
patente. C'est ça, dans le fond, le mandat.
M. Fortin :La journée où Santé Québec est constituée.
M. Dubé : Oui. Alors, est-ce
que... Je vous donne un exemple, là. Moi, je... On a... on a... puis juste vous
donner un exemple, sur le comité de transition, là, vous allez chercher
quelqu'un, là, qui va venir nous aider au niveau des technologies de
l'information, parce que c'est gros, là, ce qu'on essaie de faire, là. Tu sais,
on a eu notre projet de loi sur les données, tout ça, on est en train de
finaliser le départ du projet EPIC, etc. Mais je veux juste... C'est un peu
comme si vous aviez un mini comité de direction à l'avance. Alors, les
expertises dont on parlait tantôt, au niveau des VP, vous dites : Je vais
chercher l'interne, l'externe en disant : Comment je fais de comité de
direction, là, pour que, quand j'ai nommé mes gens, ça part. C'est un peu ça,
c'est ça la philosophie.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Saint-Anne.
M. Dubé : Si vous avez des
suggestions aussi...
M. Fortin :Non, non, je vous souhaite un excellent conseiller en
matière informationnelle, c'est tout.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
qu'il y en a, M. le ministre, des membres de votre... comité de transition qui
pourraient finir au conseil d'administration?
M. Dubé : Je n'aimerais mieux
pas.
M. Cliche-Rivard : O.K., vous
aimez mieux...
M. Dubé : Je n'aimerais mieux
pas.
M. Cliche-Rivard : Séparer
les deux affaires. Puis là vous avez nommé quand même... j'ai calculé un petit
peu, vous étiez rendu à huit, neuf, là, membres du comité de transition.
M. Dubé : ...quand on va
arriver à une dizaine de personnes.
M. Cliche-Rivard : Une
dizaine, c'est ce qu'on a...
M. Dubé : Si on veut que le
comité soit efficace, là, huit, 10 personnes.
M. Cliche-Rivard : Huit, 10.
M. Dubé : Mais votre question
est bonne. Je veux juste dire : Moi, je ne voudrais pas que... puis sur le
comité, comme les gens qui vont être là, quand je parle de Mme Savoie ou M.
Paré, ou les gens qui sont là, je veux qu'ils soient complètement indépendants.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé : Qu'ils n'aient pas
d'intérêt à dire : Moi, je voudrais être sur... voici ce que vous devriez
chercher. Non, non, non, vous êtes là... Vous êtes là de façon indépendante.
M. Cliche-Rivard : Deux
mondes séparés, là. O.K. Vous n'êtes pas en train de préparer votre prochain
mandat. C'est essentiellement ça que vous dites, là.
M. Dubé : Pour moi, vous
voulez dire?
M. Cliche-Rivard : Non, non.
Les gens sur le comité de transition. Vous, vous ferez ce que voulez. Là, vous
dites : Certains qui vont arriver de l'externe, donc, puis d'autres qui
vont être sur le...
M. Dubé : Là, on parle du
comité de transition?
M. Cliche-Rivard : Oui,
d'autres qui vont être détachés du ministère? Comment ça fonctionne de
manière... à l'embauche, ou comment c'est traiter ça, dans le ministère?
M. Dubé : Par contrat, par
contrat.
M. Cliche-Rivard : Par
contrat.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Cliche-Rivard : O.K., puis
ça, c'est pour...
M. Cliche-Rivard : ...ceux qui
sont de l'externe puis ceux qui sont... que vous avez déjà dans l'équipe, le
sous-ministre, qui sont détachés, ceux-là, ça continue. C'est un nouveau
mandat, mais à l'intérieur de ce que vous avez déjà, comme les P.D.G., mettons.
M. Dubé : Tu sais, moi, ce
que je pense, je vous donne un exemple, là, que Daniel est en train de
regarder, là, une expertise en gestion de changement qui a déjà fait des gros
projets comme ça. Ça, je veux aller chercher quelqu'un de l'extérieur qui va
dire : Regardez, là, on a six mois pour préparer ça, là, puis je vais vous
suivre. Des choses comme ça, là. Ça fait qu'il va avoir quelques personnes de
l'extérieur dans ce sens-là.
M. Cliche-Rivard : Puis ça,
c'est des mandats temps plein ou ça peut être...
M. Dubé : Non. Non, non. Non,
non.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Non, non, ça peut
être des gens qui vont être deux jours semaines...
M. Cliche-Rivard : Ponctuellement.
M. Dubé : Deux jours
semaines.
M. Cliche-Rivard : Sur
besoins.
M. Dubé : Mais qui vont avoir
au moins une ou deux réunions par semaine.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Souvent, ce n'est
pas tellement le temps qu'ils nous donnent, mais l'expertise à haut niveau.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Dubé : Avez-vous pensé à
ça? Avez-vous pensé à ça, qu'ils l'ont déjà vécu?
M. Cliche-Rivard : Puis ces
gens-là, dans la catégorie de ce qu'on avait nommé, là, sur... tu sais,
l'indépendance ou les liens avec les gestions de fonds d'entreprises publiques
ou de fonctions publiques, eux autres, ils ne sont pas visés par ça comme sur
un comité de transition, là?
M. Dubé : Non, il y a même
des... tu sais, je vous donnais l'exemple... puis, encore une fois, il n'y en a
pas, de décisions prises, je suis très honnête avec vous, mais il y a des gens,
là, qui vont faire un plaisir de venir nous aider, un ancien secrétaire
général, là, qui dit : Écoutez, moi, c'est tellement gros ce que vous
faites, ça me ferait plaisir d'être là. Ça fait qu'on a demandé à Mme Savoie de
nous dire : Est-ce que ces gens-là... En connaissez-vous, des gens qui
voudraient venir donner ce temps-là? On est là-dedans.
M. Cliche-Rivard : Puis, dans
l'objectif, là, ce comité de transition là, il finit quand?
M. Dubé : Il va... Il va
dépasser le temps de la formation parce que ça, c'est... oui.
M. Cliche-Rivard : De la
formation, de la fusion, de...
M. Dubé : Ah oui, de la
fusion. Je vais dire... je devrais dire ça, là. Parce qu'habituellement... je
fais attention, là, je dis souvent : Quand j'ai déjà fait... Ça fait que
ce n'est pas... je n'ai pas de... Mais vous voulez vous assurer que... même
quand vous avez donné les clés, là, que le ministère, Daniel Paré va vouloir
dire : Regardez, on avait dit que ça arriverait, là, ça arrive-tu, là? Ça
ne durera pas très longtemps, mais il y a... il y a un chevauchement entre le
comité de transition et...
M. Cliche-Rivard : ...et du
C.A.
M. Dubé : Et donner les clés.
Je vais dire ça comme ça.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça
fait que le C.A. et le comité de transition vont coexister une certaine
période?
M. Dubé : Un certain temps,
mais...
M. Cliche-Rivard : Puis le
comité de transition a une espèce de pouvoir de vérification ou de...
M. Dubé : Non, très informel.
Il faut...
M. Cliche-Rivard : Très
informel.
M. Dubé : Non, non, c'est
très informel, oui.
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Mais, écoutez,
Daniel Paré... Daniel Paré, il l'a déjà, il est le sous-ministre. Vous me
suivez? Il est sous-ministre puis, en plus, c'est lui qui préside le comité de
transition. Ça fait que c'est sûr qu'il y a un... il reste là, mais je pense
qu'il faut aviser... Tantôt, je vous disais : Est-ce que les choses sont
en train d'arriver? Bien, l'expert en gestion de changement, là, elle est où,
la formation, puis etc., là? Il y a... il y a tout ça, là, formation des
employés, etc.
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais
là notre petit C.A. qui est parti avec les clés, comme vous dites, lui, il
est... le comité de transition, là...
M. Dubé : À un moment donné,
bien...
M. Cliche-Rivard : Il va lui
dire : Regarde, j'ai signé mon bail...
M. Dubé : Voilà. Puis là,
maintenant, la relation, finie, puis la relation est maintenant entre le
conseil d'administration puis le sous-ministre.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Puis, à ce moment-là, les contrats vont se finir, vous allez dire : Là,
c'est la fin du comité de transition.
M. Dubé : Oui, oui, tout à
fait.
M. Cliche-Rivard : Il va y
avoir une... un arrêté ou... je ne sais pas comment ça fonctionne, mais vous
allez dire : Là, c'est la fin du comité de transition, il est dissous.
M. Dubé : Oui. Oui. Oui.
• (17 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:...interventions sur l'amendement qui
introduit l'article 10 point... 1086.1. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce...
M. Cliche-Rivard : ...dernière
intervention, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Cliche-Rivard : Les
rapports qui sont transmis, là, est-ce qu'ils sont publics? Je lis : Le
comité transmet au ministre le rapport de ses activités dans la forme qu'il prévoit.
M. Dubé : ...Des rapports de?
M. Cliche-Rivard : À 1086.1,
le dernier alinéa.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça, dans le quatrième
alinéa : «Le comité transmet au ministre le rapport de ses activités dans
la forme et selon la teneur... la périodicité».
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Oui?
M. Dubé : ...
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Merci, merci.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre...
M. Fortin :...Bien, en fait, c'est une excellente idée, de les mettre
public puis les rendre publics, là, dès que possible, là, pas... parce que
c'est quand même une période limitée, donc pas des mois plus tard, mais les
rendre publics le plus rapidement possible, j'imagine, sur le site Web du
ministère, mais... ou de Santé Québec, si c'est... si on est rendus là, mais...
Mais, l'idée, ne serait-ce que pour informer le réseau, là, et les parties
prenantes du réseau de l'avancée des choses, j'ai l'impression que ça pourrait
vous aider beaucoup parce qu'il y a... il y a...
M. Fortin :...quand même beaucoup de monde dans le réseau qui a... je
ne veux pas dire... bien, oui, il y a bien du monde qui a des appréhensions,
mais il y a bien du monde qui va vouloir voir où est-ce que vous vous en allez
avec ça.
Des voix : ...
M. Dubé : Parce que la
journée qu'on va nommer... Ce que j'aimerais beaucoup, là, pour vous rassurer,
j'aimerais beaucoup que lorsqu'on a voté note projet de loi, là, que la
première action soit officialiser le comité de transition avec un communiqué de
presse qui donne la formation du comité. Puis là, après ça, sur un site Web
quelconque, je ne sais pas, là. Thomas? Puis là, il y aurait... il y aurait un
rapport, je ne sais pas, mensuel, ou quelque chose comme ça, qui dirait
qu'est-ce qui se passe, quelque chose comme ça.
M. Cliche-Rivard : ...sur le
site Web, là.
M. Fortin :Bien, c'est vous qui déterminez la périodicité. Donc, moi
j'aime bien le mensuel, mais c'est... c'est... c'est... c'est vous qui le
faites.
M. Dubé : O.K. C'est bon.
Mais on va regarder ça avec M. Paré.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
cet amendement?
M. Fortin :Oui, une question peut-être technique pour Me Paquin :
c'est quoi la différence entre la périodicité puis de l'époque?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, la périodicité, c'est qu'on dira à tous les mois, à tous
les deux mois, à tous les trois mois. À l'époque, c'est vers la fin des travaux
ou à la fin des travaux, mais c'est qu'on vise plus un cas ponctuel.
M. Fortin :O.K. J'aime bien le mensuel. Bonne idée.
M. Dubé : J'ai compris ça
tantôt.
M. Fortin :C'est votre idée.
M. Dubé : J'ai compris ça
tantôt.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
cet... sur l'amendement qui introduit le nouvel article 1086.1? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement introduisant
l'article 1086.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article 1086.1
est donc adopté. Lecture du 1087, M. le...
M. Dubé : Oui, très bien.
«1087. Les centres intégrés de santé et de services sociaux et les
établissements non fusionnés visés par la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par
l'abolition des agences régionales, sont fusionnés à Santé Québec à la date qui
suit de six mois celle fixée par le Gouvernement en vertu de ce qui précède le
paragraphe premier de l'article 1180 de la présente loi. Il en est de même
de l'établissement public dont le siège est situé sur le territoire visé à la
partie 4.2 de la Loi sur les services de santé et des services sociaux.
«À compter de cette date, les centres
intégrés, ces centres, ces établissements non fusionnés et cet établissement
public :
«1° continuent leur existence dans Santé
Québec et leur patrimoine n'en forme qu'un seul avec celui de Santé Québec;
«2° deviennent :
«a) des établissements territoriaux visés
à l'article 38 dans le cas des centres intégrés et de l'établissement
public;
«b) des établissements autres que
territoriaux visés à l'article 39 dans le cas des établissements non
fusionnés.»
Je vous lis le commentaire : suivant
le paragraphe deuxième de l'article 1180, les dispositions du projet de
loi qui crée Santé Québec entreront en vigueur au moment de la nomination de
son premier président et chef de la direction. Les différents établissements
publics devant être fusionnés à Santé Québec n'y seront pas fusionnés à ce
moment, mais plutôt à une date future qui suivra de six mois une première date
fixée par le gouvernement. Le projet de loi prévoit donc une forme de préavis
minimal de six mois avant la fusion. L'article 1087 du projet de loi
prévoit donc, à la fin du délai de ce préavis, la fusion en règle... en règle
les principaux effets... et en règle les principaux effets. Je m'excuse. Son
deuxième alinéa prévoit que l'existence de chacun des établissements fusionnés
se continue dans Santé Québec et que leur patrimoine n'en forme qu'un seul qui
devient celui de Santé Québec. Les centres intégrés de santé et de services
sociaux visés à l'annexe un de la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par
l'abolition des agences régionales, ainsi que le Centre de... régional de santé
et des services sociaux de la Baie-James deviennent des établissements
territoriaux. Les autres établissements publics visés par la fusion deviennent
des établissements autres que territoriaux. Ces établissements publics sont
ceux actuellement visés à l'article huit de la Loi modifiant l'organisation et
la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par
l'abolition des agences régionales.
Le Président (M. Provençal)
:Intervention du député de Pontiac.
M. Fortin :Je vais... je vais garder ça...
M. Fortin :...là, pour les trois minutes qui restent, M. le Président,
avez-vous eu des discussions avec différents établissements au sujet de
l'article 1087 aujourd'hui?
M. Dubé : Aujourd'hui?
M. Fortin :Oui.
Une voix : ...
M. Fortin :O.K., je reformule. Avez-vous parlé avec les fondations de
certains établissements aujourd'hui au sujet de l'article 1087?
Une voix : ...
M. Dubé : ...que oui.
M. Fortin :Avez-vous l'intention de proposer des modifications au 1087
suite aux interventions qui ont été faites?
M. Dubé : Alors, je vais vous
revenir tout à l'heure, parce que je ne suis pas au courant. Je sais que... Là,
ce que... Thomas me dit qu'il a déjà eu une discussion avec Maître Paquin. On
vous reviendra tout à l'heure pour voir s'il y a... s'il y a le besoin de faire
quelque chose ou pas, là, mais je ne suis pas au courant. Je l'apprends en même
temps que vous, là.
M. Fortin :O.K. Mais je suggère, M. le Président, qu'on laisse le
ministre faire ses vérifications plutôt que je m'embarque dans une longue
explication de savoir pourquoi il y a besoin de modifications.
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Et ça...
M. Dubé : Et si besoin il y
a. O.K.
M. Fortin :Si vous...
Le Président (M. Provençal)
:Et ça va permettre à M. le ministre
d'avoir plus d'information sur les échanges qui ont eu lieu.
M. Dubé : Tout à fait. Pas de
problème.
Le Président (M. Provençal)
:Et il reste à peine deux minutes,
alors on va suspendre les travaux pour revenir à 19 h. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 58)
19 h (version non révisée)
(Reprise à 19 h 06)
Le Président (M. Provençal)
:Bonsoir à tous. La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé
et des services sociaux plus efficace.
Lors de la suspension de nos travaux, nous
venions de terminer l'article... et adopter l'article... Excusez. On avait fait
lecture de l'article 1087. La parole était au député de Pontiac. Mais,
avant toute chose, M. le ministre me demandait une brève suspension...
Le Président (M. Provençal)
:...parce qu'il aimerait s'entretenir
avec les deux députés.
Alors, on va resuspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 19 h 07)
(Reprise à 19 h 29)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors, je
vais immédiatement céder la parole au député de Pontiac. M. le député.
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. Bonsoir, tout le monde. On
s'est laissé, M. le ministre, à 18... 18 heures, oui 18 heures,
tantôt, en discutant de... des réserves que certaines fondations ont émises par
rapport à l'article 1087. Puis je vous résume en cours des préoccupations
qui nous ont été partagées, puis, je le sais, qui vous ont été partagées à
votre équipe, qu'elles ont été partagées à votre équipe également, là.
L'article 1087, là, il vient... c'est
essentiellement lui qui vient faire en sorte que tout ce qui appartient aux
établissements appartient à Santé Québec, à partir de maintenant, à partir du
moment de la fusion. Ce que les fondations veulent s'assurer, c'est que les
dons qui ont été faits à un établissement ne pourront pas être déplacés vers un
autre établissement. Par exemple, une fondation a donné des chaises pour la
salle d'urgence à l'hôpital de Hull, des chaises flambant neuves sont
installées à l'hôpital Hull depuis un mois ou deux dans la salle d'urgence, les
patients sont bien contents. Santé Québec ne va pas arriver puis dire : On
envoie ça à Gatineau. C'est ça qu'ils veulent s'assurer. C'est un don qui a été
fait à la fondation par la fondation d'un hôpital pour un hôpital en
particulier, puis ils veulent s'assurer que ça reste dans cet hôpital-là.
Est-ce que vous avez eu la chance de vous pencher là-dessus?
M. Dubé : La réponse, c'est
oui. Alors... parce que... puis merci de l'avoir soulevé. Comme je vous ai dit
tout à l'heure, ces gens-là avaient contacté notre équipe. Nous, on croit
fermement que la façon dont la loi est écrite, il est... les fondations sont
protégées de leurs préoccupations, mais ce que j'aimerais, c'est laisser Me
Paquin l'expliquer sur une base légale. D'accord? Puis... parce que... puis je
vais peut-être aller à la conclusion, s'il y avait à mettre des ceintures puis
une bretelle, là, ce n'est pas 1087, c'est au... c'est au moment du transfert.
Alors donc, ce que je voudrais, c'est donner à Me Paquin, peut-être, la chance
d'expliquer un peu.
Parce que la question est de savoir, ce
n'est pas pour les dons prospectifs qu'est leur préoccupation, c'est les dons
qui... qui auraient été faits avant... avant la fusion, on s'entend. C'est ce
que j'ai compris moi aussi. Alors donc, j'irais avec Me Paquin, puis on va
écouter son explication. Mais je pense qu'on va être capables de vous dire
qu'on peut continuer dans la série d'articles que l'on a. Et, si correction il
y avait à faire, je dis bien «si», là, en ayant écouté, bien, on verra. Nous,
ça ne nous empêchera pas de continuer ce qu'on fait. Mais je vais laisser Me
Paquin peut-être prendre cette explication-là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Effectivement, l'article 1086 du projet de loi expose
essentiellement ce qui est l'effet d'une fusion...
19 h 30 (version non révisée)
M. Paquin (Mathieu) : ...Si,
pour rassurer davantage les fondations et les autres donateurs, on en venait à
la conclusion qu'il fallait ajouter des dispositions dans le projet de loi pour
s'assurer du respect de l'affectation des dispositions, qui a été reçue avant
le jour de la fusion, vraisemblablement, les ajustements se feraient aux
alentours de l'article 94 du projet de loi, mais pas à l'article 1087.
M. Fortin :Je comprends votre explication, à savoir, s'il y a des
modifications à faire. Mais vous, votre analyse, c'est qu'on n'a pas besoin d'en
faire en ce moment?
M. Paquin (Mathieu) : À mon
sens, l'article 94, lorsqu'il prévoit l'obligation pour Santé Québec d'affecter
à ceux de ses établissements auxquels une donation est faite, le don reçu par
Santé Québec doit respecter l'affectation. Donc, il y a un acte de donation qui
fait, et ça dit : voici l'utilisation qui doit être faite, ça doit aller à
tel établissement, ça doit être respecté. Cet article-là va entrer en vigueur
au jour de la fusion et il aura effet immédiat. Donc, dès à ce moment-là, pour
tous les dons qui sont entre les mains de Santé Québec, du fait de la fusion, l'affectation
va devoir être respectée. Donc, les conditions de l'acte de donation qui disent :
ces chaises-là sont pour l'hôpital de Hull va devoir être respecté.
M. Dubé : ...mais le temps du
verbe, là, «qu'elle reçoit», c'est autant pour des dons qui ont été faits avant
la date de fusion qu'après la fusion.
M. Paquin (Mathieu) : Suivant
la règle de... la convention d'écriture que le... la loi s'exprime au présent,
c'est pour les dons qui sont reçus. Mais, si les dons sont entre les mains de
Santé Québec à ce moment-là, à mon sens, l'article 94 s'applique et l'affectation
va devoir être respectée.
M. Fortin :O.K. Voyez-vous, nous, la représentation qui nous avait été
faite portait, vous l'avez souligné, là, M. le ministre, là, surtout sur la
partie des dons qui avaient déjà été faits, pas ce qui s'en vient. Parce que l'article 1087
fait référence à leur patrimoine, alors, le patrimoine, c'est ce qui a déjà été
acheté, là, ou soumis à la fondation... par la fondation. Alors, si je
comprends bien, Me Paquin nous dit : Nous, on considère, à première vue,
que l'article 94 qui dit que «Santé Québec doit affecter à un de ses
établissements les dons, legs et autres contributions qu'elle reçoit et qui
sont destinés à cet établissement», ça veut dire que vous êtes obligés, à
partir de maintenant, de donner à cet établissement, l'établissement pour
lequel le don est destiné, la contribution, mais que les... ce qui a été donné
à une... un établissement en particulier dans le passé doit rester dans cet
établissement-là?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K. Bien, je vais quand même... Parce que la
représentation qui nous a été faite a été quand même assez... assez, disons...
Le Président (M. Provençal)
:Intense.
M. Fortin :«Intense», c'est fort, mais, disons, convaincue, dans leurs
explications. Je vous soumettrais, comme vous l'avez fait à quelques reprises
depuis le début, là... puis, M. le ministre, je n'ai pas eu de... je n'ai pas
eu le sentiment, depuis le début, que vous étiez fermé aux arguments des
fondations, pas du tout, alors je vous le soumets, pensez-y, on se voit demain
quand même, on y revient demain, si vous nous dites que : Oui, finalement,
on y a repensé, puis ceintures, bretelles sont nécessaires.
M. Dubé : Bien, écoutez, je
suis tout à fait d'accord avec ça. Moi, vous savez qu'on a bien confiance en
notre équipe de légistes. Moi, ce que je veux m'assurer, c'est qu'on s'entend
que le principe est là, la sécurité est là. Si, comme je dis souvent, la nuit
porte conseil, on va donner le temps à Me Paquin et à son équipe de regarder,
si, après y avoir pensé, demain, on... comme vous dites, on se voit encore pour
une couple d'heures. Mais ce qui est important, c'est qu'on s'engage à revenir
à 94, où, là, si jamais on voyait qu'il y a une insécurité... Moi, c'est juste
ça que je veux dire.
M. Fortin :Donc, vous, ce que vous nous dites, c'est : Voton
1087, parce que ce n'est pas là quand même qu'on va faire le changement, si le
changement, il a... est nécessaire.
M. Dubé : Ce n'est pas là.
Exactement. Nous, ça nous permet de continuer, puis en même temps, bien, demain
matin, on fera... demain, quand on se voit après la période de questions, on
pourrait regarder ça. Je pense que c'est la bonne façon de procéder.
M. Fortin :Si les gens des fondations nous écoutent puis ils ne sont
pas d'accord avec vous, ça leur donne le temps de vous contacter encore pour
dire : Ça ne marche pas, votre affaire.
M. Dubé : C'est en plein ça.
Puis ils connaissent très bien notre numéro de téléphone. On s'est ajustés
jusqu'à maintenant pour être sûrs que tout le monde était sécurisé.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Je vous la
poserai comme ça, peut-être, Me Paquin : est-ce que Santé Québec, après la
fusion, va demeurer liée, là, par les actes de donation qui sont signés avant
la fusion, qui prévoyaient des affectations sur ces biens-là? Essentiellement,
est-ce que ces obligations-là envers les donateurs lient Santé Québec dans l'avenir?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : oui, M.
le Président, et non seulement elle va être liée par les actes de donation,
mais par tous les autres actes conclus par les établissements. C'est l'article...
M. Paquin (Mathieu) : ...1089
qui le prévoit.
M. Cliche-Rivard : Donc, les
obligations, là, qu'un donateur fait, là, aujourd'hui... Par exemple, lui, il
fait la donation, il y a un acte de donation qui dit: Ces chaises-là sont
destinées à l'hôpital de Hull, ça, ça va lier Santé Québec dans l'avenir après
la fusion?
M. Paquin (Mathieu) : Santé
Québec va être liée, comme l'établissement donataire, par l'acte de donation.
C'est l'effet de 1089.
M. Cliche-Rivard : Et la
seule façon de changer cette affectation-là, ça serait avec le consentement du
donateur?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, et
j'imagine que c'est un donateur qui est décédé, il y a probablement des recours
devant les tribunaux pour être capable de changer ces conditions-là.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends. Donc, à votre sens, dans cette lecture-là, il n'y a pas d'inquiétude
à avoir, comme l'obligation eu égard à l'affectation se perpétue et lie Santé
Québec?
M. Paquin (Mathieu) : Non, je
n'ai pas d'inquiétude à cet égard, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Vous
n'avez pas d'inquiétude. Merci, M. le Président, je pense que ça clarifie cet
élément-là.
Le Président (M. Provençal)
:Autre intervention, M. le député de
Pontiac?
M. Fortin :Oui. Bien, à moins que le député de Saint-Henri-Sainte-Anne
ait autre chose sur la question des fondations, moi, j'ai autre chose sur le
1087 de façon plus générale.
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait, oui.
M. Fortin :
Ça va? O.K. Là, ici, puis on l'a dit d'entrée de jeu, M. le Président,
l'article 1087, c'est celui qui fait en sorte essentiellement que les
établissements deviennent partie de Santé Québec, donc, point un, là,
continuent leur existence dans Santé Québec, et leur patrimoine n'en forme
qu'un seul avec celui de Santé Québec.
Vous savez que... Bien, en fait, vous
n'êtes pas sans le savoir, là, qu'il y a des gens qui sont très, très, très
attachés à leurs établissements. Ça peut être des établissements forts,
c'est-à-dire des gens avec des établissements avec des missions très précises:
Sainte-Justine. Pinel, l'Institut de cardiologie, l'IUCPQ, ici à Québec, et qui
ont... C'est un peu triste pour eux. Quand même, là, ils ont un attachement
personnel, familial, historique, patrimonial, peu importe, là, communautaire
avec ces établissements-là, puis que ça leur fait un petit quelque chose, quand
même. Est-ce que vous pensez que c'est à cet article-ci que, par exemple,
faisait référence Lucien Bouchard quand il disait qu'on enlève les âmes des...
de certains de nos établissements?
M. Dubé : Moi, je ne
commenterai pas... je ne rouvrirai pas le débat des anciens premiers ministres,
M. le député. Je pense que j'ai assez commenté là-dessus au cours d'une période
que j'ai trouvée très difficile, je dois vous dire, là. Alors, non, je ne ferai
pas d'autre commentaire là-dessus.
• (19 h 40) •
M. Fortin :C'est le choix du ministre. M. le Président. Je trouve
ça... Je trouve ça quand même de valeur, parce que ce n'est pas... Puis je
comprends que ça peut être... En fait, je n'ai aucun doute que ça a été une
période difficile pour le ministre. D'entendre six premiers ministres, quand
même, ça n'arrive pas tous les jours, là, faire une sortie si sentie, disons,
passionnée à certains égards, et c'est vrai qu'on a déjà eu la discussion sur
le bout de leur sortie qui disait: Bien, logistiquement, ça ne fait pas... ça
ne fait pas grand sens, là. Ça ne fait pas grand sens que les établissements
sont en charge de fondations, sont en charge, oui, de fondations de recherche,
d'innovation, d'enseignement, mais pas de la partie des soins.
Ici, par exemple, moi, je pense que...
jusqu'à un certain point, M. le Président, je comprends ce que M. Bouchard a
voulu dire dans ses interventions publiques, et Lucien Bouchard, vous le
connaissez peut-être, probablement mieux que moi, M. le ministre. Je ne pense
pas que c'est quelqu'un qui ne pèse pas les mots qu'il utilise, c'est-à-dire
qu'il ne réfléchit pas à ce qu'il est en train de dire avant de le dire. Pour
faire une sortie comme celle-là, c'est parce qu'elle était particulièrement
importante à ses yeux, importante aussi aux yeux des gens qui ont bâti et qui
travaillent à tous les jours dans ces institutions-là.
Alors, moi, je me dois de reconnaître que
l'article 1087, là, qui fait en sorte que...
M. Fortin :...les établissements ne seront plus une des entités
juridiques, mais elles ne seront plus, au-delà de ça, une institution bien à
elles, je pense que ça heurte, qu'on le veuille ou non puis qu'on pense que ce
soit la chose à faire ou non, ça heurte certains Québécois, dont bien
évidemment celui qui a prononcé ces paroles-là. Alors, je ne veux pas
m'éterniser là-dessus, mais je pense que c'est l'article, il faut reconnaître
que c'est un des articles qui qui pèse lourd dans la balance pour beaucoup de
gens.
Ceci étant, le contenu comme tel de
l'article 1087, le détail habituel de notre analyse, là, on vient de dire que
six mois après la date fixée par le gouvernement, alors là, ce qu'on nous dit,
c'est qu'il y a un délai de six mois qui va être fixé par le... Oui, en fait,
il y a une date qui va être sélectionnée par le gouvernement, six mois après
ça, ça va être la date où les établissements vont réellement devenir fusionnés
avec... en une nouvelle entité qui se nomme Santé Québec. C'est bien ça?
M. Dubé : C'est bien ça.
M. Fortin :O.K. Est-ce que vous pouvez nous dire, quand on fait
référence, là, «à compter de cette date, ces centres intégrés» = ça, c'est les
centres intégrés, c'est les CISSS et les CIUSSS comme on les connaît, comme on
en a tous dans notre région - «ces établissements non fusionnés» - les
établissements non fusionnés, ce sont Sainte-Justine, Pinel, du IUCPQ et les
autres, c'est ça - «et cet établissement public», c'est quoi, cet établissement
public? À quoi on fait référence ici?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
le Centre régional de santé et services sociaux de la Baie-James.
M. Fortin :O.K. Parfait. Alors, tout ça devient... Tout ces
établissements-là, les CISSS et les CIUSSS, les établissements non fusionnés,
l'établissement de la Baie-James deviennent Santé Québec. Et leur... quand on
vient dire «leur patrimoine», dans le fond, qu'un seul, le terme...
l'utilisation légale du terme «patrimoine», ici, là, ça veut dire tout ce qui
leur appartient, leurs actifs légaux.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
ainsi que leurs passifs.
M. Fortin :D'accord. Ça va. M. le Président, je trouve, puis c'est
correct, je sais que... que je me parle à moi-même, parce que le ministre est
quand même là puis il entend quand même, de même que les gens qui nous écoutent
ce soir, je vais quand même le dire pour le bénéfice de la salle, je le sais
que c'est un des... c'est un des articles qui laissent des traces, celui-là,
puis c'était vrai, je ne le dis pas sans connaître le passé non plus, là,
c'était vrai il y a cinq ans ou il y a... pardon, en 2015, il y a huit ans,
c'est encore vrai aujourd'hui. Et ici, là, je crois que, quand on dit, il y a
des limites à la centralisation, je pense qu'on est en train de les dépasser. Je
pense qu'on prend le pas de trop ici. On prend le pas supplémentaire que
d'autres n'ont pas voulu franchir par le passé, avec une certaine raison, M. le
Président. Puis qu'on pense que ce soit la chose à faire ou pas, O.K., comme
d'autres l'ont pensé par le passé, là, ça laisse des traces profondes, cet
article-là.
Alors, je pense, M. le Président, et je le
dis, et si, dans quelques années, on prouve que j'ai tort, on le fera. Si, dans
quelques années l'avenir nous donne raison, on n'en sera pas plus heureux, M.
le Président, mais je pense que l'article 1087 du projet de loi 15, c'est
l'article qui va trop loin, c'est la fusion de trop. C'est celle qui... pour
laquelle je ne vois pas, aujourd'hui, de bénéfice, M. le Président, je vous le
dis. Puis l'argumentaire du ministre, depuis le début de son projet de loi,
c'est que c'est un projet de loi décentralisateur, je me permets de le dire...
M. Fortin :...M. le Président que cet article-là, c'est, un, tout le
contraire de la décentralisation, mais aussi... puis je ne l'avais pas remarqué
au début, M. le Président, mais au fil de l'étude article par article du projet
de loi, je me rends compte qu'on n'a adopté aucune des propositions des
médecins québécois pour la décentralisation. Pas une. Il n'y a aucun changement
qu'on a fait au projet de loi suite à la représentation des médecins québécois
pour la décentralisation. Alors, je ne pense pas qu'on peut dire, M. le
Président, j'espère... je ne vois pas comment le ministre pourrait répéter que
c'est un projet de loi décentralisateur, pas après avoir passé
l'article 1087.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Pas de commentaire. Oui, M. le
député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
ne m'éterniserai pas non plus, M. le Président, mais c'est effectivement
peut-être... un des articles phares, là, du projet de loi quand même, puis je
ne referai pas tous les arguments que le valeureux député de Rosemont a faits à
cette table. Là, d'ailleurs, je le salue, je suis certain qu'il nous écoute.
C'est effectivement la posture, qu'on est à l'inverse de la décentralisation.
Je pense qu'on est complètement dans la centralisation, dans la centralisation
trop certainement. Donc, écoutez, je ne veux pas qu'on passe nécessairement
beaucoup de temps, on veut avancer, là, c'est ce qui nous est dû. Je pense que
le député de Pontiac a quand même bien résumé l'essence des interventions que
vous avez faites à cette table, ou que les oppositions à cette table avant mon
arrivée, là. Donc, on votera sur appel nominal, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Ça va aussi. Je vais le
demander par appel nominal.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! excusez, je n'avais pas compris
puisque... Je...
M. Fortin :...compris sans comprendre.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça. C'est ça. J'avais écouté,
mais j'avais mal entendu.
M. Cliche-Rivard : Il n'y a
pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Mais c'est le défaut de mes
appareils. Excusez-moi. Alors, sur ça, Mme la secrétaire, on va aller par appel
nominal pour l'article 1087.
La Secrétaire : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire : M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Donc, l'article 1087
du projet de loi est donc adopté à la majorité. M. le ministre, je vais vous
inviter à faire la lecture de l'article 1088.
M. Dubé : Avec plaisir. «Pour
l'application de la présente partie, on entend par établissement fusionnant, un
centre intégré de santé et de services sociaux, un établissement non fusionné
ou l'établissement public visé au premier alinéa de l'article 1087.
Établissements fusionnés, l'établissement de Santé Québec qu'est devenu, à
compter du jour de la fusion, un établissement fusionnant.»
• (19 h 50) •
Le commentaire. Plusieurs des dispositions
transitoires prévues par la partie 12 du projet de loi visent à régler le
passage vers la nouvelle... vers la loi nouvelle des situations juridiques
existant au sein des établissements visés par la fusion et qui sont, jusqu'à la
fusion, régis par la loi actuelle. Afin de simplifier la lecture des
dispositions en question, l'article 1088 du projet de loi définit les
expressions «établissements fusionnants» et «établissements fusionnés» pour
désigner respectivement l'établissement public visé par la fusion tel qu'il
existe avant la fusion et l'unité administrative au sein de Santé Québec, qu'il
devient en fait... du fait de la fusion. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur
l'article 1080?
M. Fortin :L'établissement fusionnant, c'est celui qui est en train de
se faire fusionner?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, traduction, s'il vous plaît,
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
bien... essentiellement, cette disposition-là, c'est effectivement pour simplifier
le texte. Parce que ce qu'on entend par «établissement fusionné» entre
guillemets, c'est les centres intégrés, les établissements non fusionnés et
l'établissement public qui est visé à la partie 4.2 de la Loi sur les
services de santé et services sociaux. Alors, si, à chaque article qui suit, je
devais répéter l'énumération... on devait répéter d'énumération dans les
articles, ça deviendrait très lourd. Alors, quand on parle d'établissement
fusionnant, ce sont effectivement les établissements qui se font fusionner
avant la fusion, donc, je me place la veille du jour de la fusion, je parle des
établissements fusionnants. Les établissements fusionnés, ce sont en fait les
unités administratives qui résultent au sein de Santé Québec de cette...
M. Paquin (Mathieu) :
...parce que la fusion légalement crée une seule personne morale, mais chacun
des établissements fusionnants devient une unité administrative après la
fusion, donc administrative résultante au sein de Santé Québec, dans les
dispositions qui suivent, vont être qualifiées d'établissements fusionnés.
M. Fortin :
C'est l'avant et après la fusion.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :Avant, fusionnant, après, fusionné. D'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions?
M. Cliche-Rivard : Vous avez
dit que'ils ne seront pas nécessairement tous fusionnés en même temps. Donc, il
y en a qui sont en voie de fusionner puis d'autres qui sont en cours de fusion
ou je me trompe?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
me souviens pas d'avoir fait une telle affirmation, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
c'était uniquement pour les regroupements d'accréditation. Mais il me semble
qu'on a dit que certains établissements fusionneraient avant d'autres.
M. Paquin (Mathieu) : C'était
pour les regroupements d'unités de négociation dans les établissements privés
conventionnés.
M. Cliche-Rivard : Alors,
qu'au niveau de la fusion, tous les établissements fusionnent en même temps.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ce que prévoit le projet de loi.
M. Cliche-Rivard : O.K. Il
n'y a pas... c'est moi qui me trompe alors? Je pensais qu'on avait identifié,
M. le ministre, qu'il y avait possibilité que vos trois, quatre meilleurs
établissements fusionnent en test, mais c'était vraiment seulement pour les
accréditations.
Le Président (M. Provençal)
:C'était vraiment pour les
affectations...
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Le Président (M. Provençal)
:...lorsqu'on parlait au niveau des
articles sur lesquels on reviendra. Ça va?
M. Cliche-Rivard : Parfait,
excellent, c'est mon erreur, merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1088 est adopté.
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
M. Fortin :Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division, très bien.
M. Dubé : 1089.
Le Président (M. Provençal)
:1089, s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui. Est ce qu'il y
a un amendement? Non. C'est beau.
Alors, 1089 se lit comme suit : «Les
droits et obligations des établissements fusionnants deviennent ceux de Santé
Québec, et celle-ci devient partie à toute procédure judiciaire ou
administrative à laquelle ceux-ci étaient parties.»
Un commentaire : l'article 1089
complète l'article 1087 et prévoit l'effet de la fusion sur les droits et
obligations des établissements fusionnants et sur les procédures judiciaires ou
administratives auxquelles ils sont parties.
M. Fortin :On parle de droits et obligations, là... tout ce qui est
contractuel.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Et je dirais même plus, parce que ce qui est contractuel et qui a
à tout le moins de valeur normalement va être... ou qui a le potentiel d'avoir
une valeur doivent être considéré inclus dans le patrimoine, mais également, si
vous avez des draps... des droits extrapatrimoniaux, c'est plus rare dans le
cas des personnes morales, mais par exemple, le droit au respect de votre
réputation, ça suit.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Fortin :Ha, ha, ha! Ça va. Mais les droits extrapatrimoniaux, c'est
très près des draps extramatrimoniaux. Excusez-la.
Des voix : Ha, ha, ha!
Le Président (M. Provençal)
:Je pense qu'on va se limiter à
l'article.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
est-ce que vous avez eu une intervention?
M. Fortin :
Non, c'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1089 est adopté?
M. Dubé : ...
M. Fortin :Sur division.
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, on va à
l'article 1101.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors : «La fusion prévue à l'article 1087 de la présente loi est,
pour l'application de l'article 30 de la Loi sur la représentation des
ressources de type familial et de certaines ressources intermédiaires et sur le
régime de négociation d'une entente collective les concernant, tels qu'ils se
lisaient la veille du jour de la fusion réputée être une fusion
d'établissements, mais uniquement entre les établissements d'une même région
sociosanitaire dans laquelle il existe plus d'une association de ressources
reconnue pour représenter l'un ou l'autre des groupes visés au
paragraphe 2 de l'article 4 de cette loi.»
Je vais vous lire le commentaire :
L'article 1101 du projet de loi vise à assujettir la fusion prévue à
l'article 1087 du projet de loi, à l'application de l'article 30 de
la Loi sur la représentation des ressources de type familial et de certaines
ressources intermédiaires et sur le régime de négociation d'une entente
collective les concernant, tels qu'ils se lisaient la veille du jour de la
fusion. Cet article établit le régime de détermination des nouvelles unités de
représentation à la suite d'une fusion d'établissement. Conformément à
l'article 917 du projet de loi, la fusion ne concernera que les
associations de ressources présentes dans une même région sociosanitaire.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Un ou une intervention...
Le Président (M. Provençal)
:...intervention du député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : M. le
Président, si vous permettez, sur celle-ci, je solliciterais l'explication de
notre juriste.
Le Président (M. Provençal)
:Maître Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.; Il existe des ressources de type familial et des ressources
intermédiaires. Certaines sont représentées par des associations en vertu de la
Loi sur la représentation des ressources de type familial et de certaines
ressources intermédiaires, et ce qui se produit, c'est qu'il y a normalement
une association par établissement. Dans le cas qu'on a ici, ce que fait la
disposition, c'est qu'elle vient faire une fusion des organismes représentatifs
par région sociosanitaire pour qu'il y ait un organisme représentatif pour les
différents... pour chacun des types de ressources. Il y a deux types, il y en a
une de type familial, et les ressources intermédiaires, et donc, bref, par
type, il n'y a plus qu'une seule association par région.
M. Cliche-Rivard : Par région
sociosanitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Donc,
plusieurs par établissement, potentiellement.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
c'est-à-dire qu'il y en a maximum une de chaque par région sociosanitaire.
M. Cliche-Rivard : Maximum
une de chaque par région sociosanitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :Et cette fusion-là s'opère, c'est eux qui vont décider
comment ils vont se gérer, ou se représenter, ou se manifester pour la suite?
M. Paquin (Mathieu) : La
procédure de fusion est prévue dans la loi sur la représentation, donc c'est la
recette qui est prévue là qui va s'appliquer.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, est-ce que
vous avez une intervention à l'article 1101?
M. Fortin :Il y a-tu beaucoup de régions où il y en a plus qu'une,
association?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
bien, c'est qu'actuellement il y a une association par établissement public.
Donc, si vous avez une région sociosanitaire dans laquelle il y a plus d'un
établissement public, vous allez voir plus d'une association.
M. Fortin :O.K.. Et l'association ne va pas se référer à un des
établissements en particulier?
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
sais pas.
M. Fortin :O.K., mais il y a-tu un financement qui vient à ces
associations-là par un CISSS, un CIUSSS, en ce moment? Il y a tu... est-ce
qu'ils reçoivent, par exemple, leur PSOC d'un...
M. Paquin (Mathieu) : Non,
bien, en fait, c'est que, l'association, ce n'est pas des salariés, mais c'est
que c'est un régime de représentation collective, ça fait que ça se trouve à
être l'association avec laquelle ils vont négocier le contrat qui va lier
l'établissement avec les ressources.
M. Fortin :O.K., pardon. O.K.. Ce n'est ni la ressource ni... O.K.,
c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, mais je me demande juste la question : Est-ce que
l'association, à un moment donné, par exemple, elle représente l'ensemble de
Montréal, là... qui représenterait l'ensemble de Montréal, tu sais, elle doit
quand même avoir un lien avec les gens à l'intérieur des établissements. Est-ce
que, là, on lui dit qu'il y a un établissement qui va être en charge ou il faut
que la nouvelle association formée de toutes les associations se bâtisse des
liens avec tout le monde?
• (20 heures) •
M. Paquin (Mathieu) : C'est
avec Santé Québec puisque c'est Santé Québec qui va... en fait, qui va recruter
les différentes ressources intermédiaires et les ressources de type familiales.
M. Fortin :Santé Québec va être en charge de recruter les différentes
ressources familiales ou intermédiaires pour tout le territoire de Montréal.
O.K., mais quand on dit ça, Santé Québec, là, et je m'excuse d'insister, ne
serait-ce que brièvement, là... Tout au long du projet de loi, on a été en
mesure de nous dire un peu c'était quel bout de Santé Québec qui était en
charge de ça, alors je me demande, ici, le lien vient d'où. C'est assez clair
pour l'association en Outaouais, là, c'est assez clair pour, j'imagine,
l'association de Chaudière-Appalaches. Montréal, en Montérégie, je me perds un
peu, là, puis c'est là que le changement survient, ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce vous avez les éléments de
réponse, M. Desharnais?
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : Ils sont en train
de clarifier ça. Excusez-moi, M. le ministre. Non, il n'y a pas de problème,
c'est juste parce que la question est bonne, si dans des régions
sociosanitaires comme la Montérégie... s'il y en a plus qu'un. C'est ça
qu'on...
20 h (version non révisée)
M. Dubé : ...c'était... vous
aviez la même question?
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Pile ou face?
M. Dubé : Me Paquin,
voulez-vous prendre un peu de temps? Oui, bon, je reconnais vos sourcils...
quand vous froncez les sourcils comme ça... Moi, ce que je vous demanderais, c'est
peut-être une petite minute... de suspendre pour donner le temps de...
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je n'ai pas de problème à suspendre
du tout.
M. Dubé : Ou est-ce que
vous... ah, O.K., bon, O.K., c'est beau.
Des voix : ...
M. Dubé : Ça n'a pas été
long, hein?
Le Président (M. Provençal)
:On suspend. Il y en a qui ont compris
le message avant qu'on le dise officiellement.
(Suspension de la séance à 20 h 03)
(Reprise à 20 h 06)
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, je viens d'échanger
avec Me Paquin. Ils ont besoin d'un temps supplémentaire pour pouvoir répondre
adéquatement au questionnement qui a été soulevé par le député de Pontiac.
Alors, je vais vous demander votre consentement pour suspendre l'article 1101
et 1102. Est-ce qu'on peut suspendre...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Excusez-moi. Est-ce qu'on peut
suspendre l'article 1101?
M. Cliche-Rivard : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Et 1102? Parce que les
deux...
M. Cliche-Rivard : Consentement.
Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Et là je vais demander à M. le
ministre de nous... faire lecture de l'article 1092.
M. Dubé : O.K. Là, on rentre
sur les comités et conseils, d'accord? 1092. Section autonome. Alors, j'y vais.
On est correct? Les personnes qui, la veille du jour de la fusion, étaient
membres du conseil d'administration d'un établissement fusionnant exercent, à
compter du jour de la fusion, les fonctions des membres du conseil d'établissement
de l'établissement fusionné...
M. Dubé : ...jusqu'à ce que
ses membres soient formés... soient nommés, pardon, par le Conseil
d'administration de santé Québec en vertu de l'article 107.
Le commentaire. Cet article vise à assurer
que, dès le jour de la fusion, les conseils d'établissement soient
fonctionnels. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? M. le député Pontiac.
M. Fortin :Qu'est-ce qui arrive si un conseil d'administration
décide... situation hypothétique, là, qu'il n'aime pas les fonctions du conseil
d'établissement puis il quitte... vous n'avez plus assez de membres du conseil
d'administration? Est-ce que le conseil d'établissement... Là, on attend que
vous nommiez d'autres gens rendus là, puis c'est ça qui arrive, puis...
M. Dubé : C'est ça qui
arrive.
M. Fortin :Est-ce que la... On avait parlé de la... ce n'est pas un
salaire... sur la compensation, là, disons, au conseil d'établissement, ça, ce
n'est pas juste pour ceux, les nouveaux que vous nommez, mais ceux qui étaient
là puis qui sont là jusqu'à ce que les nouveaux soient nommés l'obtiennent
aussi?
M. Dubé : Ce qui va rester à
déterminer... je pense que je vous avais expliqué qu'il y avait différents
niveaux de rémunération dans la Loi sur les sociétés d'État. Alors, cette
détermination-là n'a pas encore été faite.
M. Fortin :Vous voulez dire la hauteur de cette...
M. Dubé : La hauteur. Je ne
me souviens pas, là. De mémoire, il y a... c'est-tu de niveau 1 à 4, là,
mais j'y vais de mémoire parce que... mais ça, ça n'a pas été déterminé encore,
parce que ce qu'on va faire, là, dans le comité de transition, entre autres,
là, c'est qu'on va... Là, maintenant qu'on aurait un projet de loi qui est
défini, c'est quoi, les fonctions et les responsabilités, là, ils vont pouvoir
comparer un conseil d'établissement qui a telle... qui a une responsabilité,
15 000 personnes, un budget de 1 milliard, etc. Comparer ça à la
fonction du conseil d'administration de santé Québec, à quoi ça se compare,
voyez-vous? Alors... Mais cette détermination là n'a pas été faite encore.
M. Fortin :Mais ça, c'est la hauteur de la compensation.
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Fortin :
Ma question, c'est si la compensation, vous la versez dès le jour de la fusion
ou c'est à partir... pour les membres lorsqu'ils se font renommer, par exemple,
les nouveaux membres de votre comité?
M. Dubé : Bien, ils ne sont
pas rémunérés en ce moment. Ça serait donc à partir du moment de la fusion.
M. Fortin :De la fusion, c'est ça. Ce n'est pas quand on va nommer un
nouveau membre, c'est au moment de la fusion, quand ils deviennent un conseil
d'administration.
M. Dubé : Moi, je pense, ce
serait la... Écoutez, habituellement, c'est le genre de chose qu'un comité de
transition fait, là, mais je vous dirais que la... ça serait logique que ça
soit la date de la fusion, là.
M. Fortin :Mais je crois, à travers cet article-là puis celui qu'on
avait étudié, sur le fait qu'ils se font rémunérer, que vous êtes obligés de
les payer à partir du moment du jour de la fusion.
M. Dubé : Moi, je pense que
c'est ça, là. Oui, oui.
M. Fortin :O.K. Ça va, M. le Président.
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
est-ce que vous avez une intervention?
M. Cliche-Rivard : La
formation ou la nomination des membres du conseil d'établissement en vertu de
107, ça, on n'a pas de maximum dans le temps ou...
M. Dubé : Qu'est ce que vous
voulez dire?
M. Cliche-Rivard : Vous allez
essayer de le faire le plus vite possible, mais il n'y a pas de... ça pourrait
être...
M. Dubé : Bien, le premier
principe qui est important, c'est qu'on renomme.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
Mais ça... tu sais, la formation du conseil... des membres du conseil
d'établissement au sens de 107, ça, ça peut prendre du temps, là.
• (20 h 10) •
M. Dubé : Pourquoi?
M. Cliche-Rivard : Bien, je
vous pose la question. Est-ce que vous... Là, ils vont continuer tel quel, mais
vous allez éventuellement en nommer un autre.
M. Dubé : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça va être
les mêmes? Parce qu'il y a des critères spécifiques à 107, là.
M. Dubé : Oui, je comprends,
mais ça peut se faire.... ce n'est pas obligé de se faire tout d'un coup, là.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Dubé : C'est toujours
pareil. C'est que, là, tu vas dire... Prenons les critères de tout ce qu'on a discuté,
représentation géographique, etc., là, il va falloir qu'il y ait une... Mais le
jour un, on va prendre ces membres-là. C'est ça que 1092 dit.
Bon, maintenant, comment Santé Québec va
dire pour être sûr qu'on met tous les gens en respect de la loi, ça peut se
faire plus ou moins vite à certains endroits, parce qu'il faut trouver des
membres, etc., s'il y a besoin de remplacer des membres parce qu'on n'a pas la
composition souhaitée.
M. Cliche-Rivard : Puis on...
Bien, justement, là, ça, s'il y a une discrétion là-dedans de savoir jusqu'à
quand on a pour respecter 107 tel quel, ça, c'est une discrétion?
M. Dubé : Je pense que c'est
une question... comme dirait M. Paré, des fois, là, soyons pratiques, là,
on a quand même 36 établissements, hein? Alors donc, ça ne se fera pas
dans une semaine. Est-ce qu'on est capables de le planifier assez bien à
l'avance? Il y a des endroits où ça ne changera pas du tout. Tu sais, on avait
regardé... je ne sais pas si vous vous souvenez, je ne sais pas si vous étiez
là à ce moment-là, on a fait un exercice, là, on a pris par le conseil... je ne
me souviens pas, de Sainte-Justine, là...
M. Cliche-Rivard : Oui, oui,
je me souviens.
M. Dubé : ...puis on voyait
qu'on était capable avec le conseil actuel...
M. Cliche-Rivard : Ça
marchait, oui.
M. Dubé : ...il y avait peu
ou pas de changement, là. Parce que, des fois, une personne va répondre à deux
critères, etc. Ça fait que, c'est pour ça, je vous...
M. Dubé : ...pas mettre de
date, mais je pense qu'on a comme objectif le plus rapidement possible de le
faire. Je ne mettrai pas de date là-dessus.
M. Cliche-Rivard : Mais,
comme vous dites, il n'y en a pas.
M. Dubé : De?
M. Cliche-Rivard : Il n'y en
a, de date maximale pour respecter 107.
M. Dubé : Non, il n'y en a
pas, de date, non.
M. Cliche-Rivard : Mais on
vise le plus vite possible à le respecter.
M. Dubé : Oui.
:
M. Cliche-Rivard : Puis, vous
dites, dans l'intention, c'est... c'est de perpétuer le conseil
d'administration actuel vers le conseil d'établissement.
M. Dubé : C'est ce qu'on
souhaite.
M. Cliche-Rivard : Avec les
adaptations nécessaires telles qu'on a prévu avec 107, le cas échéant. Merci.
M. Fortin :...mais c'est quoi, le... j'oublie le terme, là. La durée
du terme quatre ans, j'imagine, c'est quatre ans en ce moment.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc, les gens qui viennent de se faire
nommer pour quatre ans là et qui... est-ce que leur mandat est encore valide
pour quatre ans ou est-ce qu'ils doivent se faire renommer, ces gens-là?
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : Vas-y, vas-y.
M. Desharnais (Daniel) : Vous
voulez dire s'ils doivent se faire renommer si le projet doit être adopté?
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc, quelqu'un qui vient, là... bien, qui,
aujourd'hui, là, est nommé membre du conseil d'administration d'un
établissement, est-ce qu'il doit se faire renommer?
M. Desharnais (Daniel) : Non.
M. Fortin :Non. O.K. Lui, son mandat est encore bon à partir du
30 novembre jusqu'au...
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Oui.
M. Fortin :...jusqu'au 30 novembre 2027, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
tout à fait.
M. Fortin :O.K. S'il choisit bien évidemment de faire partie du
nouveau conseil avec les nouvelles responsabilités.
M. Dubé : Oui, c'est ça,
c'est... Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1092 est adopté?
Une voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division, pas de problème.
M. Dubé : 1093.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, si vous préférez que je
demande toujours un vote nominal, je peux le faire. Non?
M. Fortin :Non, non, je ne suis pas rendu là, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Non. O.K. O.K. Ça va?
M. Fortin :Ça viendra peut-être, mais je ne suis pas rendu là.
M. Dubé : 1093. C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : «Les personnes qui,
la veille du jour de la fusion, composaient le comité de vigilance et de la qualité
créé par un établissement fusionnant en vertu du premier alinéa de
l'article 181.0.1 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux composent, à compter du jour de la fusion,» là, j'ai des virgules, je
les dis, «le comité de vigilance et de la qualité de l'établissement fusionné
visé à l'article 120 de la présente loi, et ce, jusqu'à ce qu'elles soient
nommées de nouveau ou remplacées.
Commentaire. Cet article vise à assurer
que, dès le jour de la fusion, les comités de vigilance et de la qualité soient
fonctionnels.
Il s'agit d'une disposition de même nature
que l'article 92.
Le Président (M. Provençal)
:1092.
M. Dubé : 1092, pardon.
M. Fortin :Rappelez-moi, le comité de vigilance, là, ce n'était pas un
des comités où il ne pouvait pas y avoir de... où on ne pouvait pas reconduire
une nomination... qu'on avait eu cette discussion-là, je ne me souviens plus
c'était pour quel comité. Ce n'était pas pour le comité de vigilance, hein?
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : Ah oui, vous voulez
dire la... pour la... de reconduire par un autre mandat?
M. Fortin :Oui, il y a... c'était...
M. Dubé : Ce n'était pas sur
un comité d'usagers?
M. Fortin :Oui, c'étaient les usagers, vous avez raison. Donc, un
comité de vigilance peut reconduire un... Quelqu'un peut être renouvelé dans
son mandat.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Dubé : Oui.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Donc ça, ça enlève la question que j'avais par rapport
au «nommées de nouveau». Donc, le même principe que quand on parlait des
conseils d'établissement, quelqu'un qui vient de se faire nommer aujourd'hui
est en place pour son terme au complet?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exactement. Puis les membres du comité de vigilance et les membres... c'est des
membres du C.A. qui sont identifiés pour siéger au sein du comité de vigilance.
Donc, c'est en continuité avec l'article précédent. Donc, c'est pour assurer la
continuité du comité de vigilance suite à... suite à l'adoption de la loi.
M. Fortin :O.K. Mais ils peuvent être remplacés dans le processus
habituel de remplacement de membres, là.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
M. Fortin :Si, à la formation du nouveau C.E., on se rend compte que
quelqu'un qui a peut-être plus d'aptitudes à un comité de vigilance ou
peut-être plus de connaissances ou d'expertise, on peut remplacer un membre qui
est déjà là.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
reste dans la gestion locale des conseils d'administration et des... ou des
conseils d'établissement, là, si la loi est adoptée.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1093 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais vous demander de faire
lecture de... du 1084... du 1094, et après ça vous lirez l'amendement qui est
avec cet article, s'il vous plaît.
M. Dubé : Est-ce que je peux
vous demander une faveur? Parce qu'on remplace 1094. Est-ce que je peux juste
seulement lire l'article qui remplace au complet? Sinon, pas de problème.
M. Fortin :Vous voulez la remplacer?
M. Dubé : Bien, c'est parce
qu'on remplace la totalité.
M. Fortin :...au complet?
Le Président (M. Provençal)
:Au complet.
M. Fortin :Ah! vous voulez...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M....
M. Dubé : ...merci beaucoup.
«Les comités d'usagers énumérés ci-dessous continuent d'exister après la fusion
comme ils avaient été institués pour un établissement fusionné en vertu de
l'article 143 de la présente loi et ils exercent les responsabilités
qu'elle leur confère :
«1° le comité des usagers qui, la veille
du jour de la fusion, était institué en application de l'article 209 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux pour un établissement non
fusionné ou pour l'établissement public visé au premier alinéa de
l'article 1087 de la présente loi;
«2° le comité des usagers qui, la veille
du jour de la fusion, était institué pour un centre intégré de santé et de
services sociaux visé au premier alinéa de l'article 1087 de la présente
loi et dont la composition est prévue au premier alinéa de l'article 60 de
la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau des services de
santé et des services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales.
«De plus, les comités des usagers dont
l'existence a été maintenue en application de l'article 203 de cette loi
continuent d'exister après la fusion comme s'ils avaient été formés au sein du
comité des usagers de l'établissement fusionnant concerné en vertu du troisième
alinéa de l'article 145 de la loi.
«Enfin, les comités des résidents qui, la
veille du jour de la fusion, étaient institués pour un établissement
fusionnant, continuent d'exister après la fusion comme s'ils avaient été
institués pour un établissement fusionné en vertu de l'article 144 de la
présente loi et ils exercent leurs responsabilités qu'elle leur confère.»
Commentaire : Cet amendement vise à
clarifier l'article 1094 du projet de loi afin que tous les comités des
usagers et tous les comités des résidents existant dans un établissement
fusionnant la veille du jour de la fusion continuent leur existence dans
l'établissement issue de la fusion et exercent les fonctions de la nouvelle loi
qu'il confère.
M. Fortin :Oui...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Pouvez-vous peut-être nous dire c'était quoi, le problème
avec le 1094? Parce qu'il visait exactement la même chose, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. Desmarais... Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est... il n'y avait pas nécessairement de problème, sauf qu'étant
donné les adaptations qu'on a faites quand on a traité les comités d'usagers...
Donc, 1094 était fait en fonction des articles initiaux qui concernaient les
comités d'usagers. Là, en faisant des amendements dans la section des comités
d'usagers, il fallait venir... il fallait venir faire le changement à 1094, qui
vient en quelque sorte figer dans le temps, de façon indéterminée, la situation
actuelle des comités d'usagers, tout ça, souvenez-vous, quand on a fait les
discussions sur les comités d'usagers, on leur donnait pas mal... pas mal de...
comment je pourrais dire, tout le loisir d'adapter le modèle des comités
d'usagers sans que nécessairement il y ait d'autres entités qui viennent... qui
viennent... qui viennent s'en mêler. Donc, dans le fond, en résumé, 1094 vient
figer la situation actuelle.
• (20 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
pense que, justement, le commentaire, là, au premier 1094 nous aide, là. Ça
dit : «Cet article vise à assurer que, dès le jour de la fusion, les
comités des usagers et les comités de résidents sont fonctionnels» puis que
c'est de même nature que 1092 et 1093. Ça fait que je pense que, des fois,
c'est quand même pertinent de lire le commentaire de l'article initial, alors
que le commentaire de l'amendement permet de comprendre l'amendement, mais pas
nécessairement la substance de l'article...
Le Président (M. Provençal)
:...c'est très bien noté. Je vais
m'assurer de ceci.
M. Fortin :Pas fou.
M. Cliche-Rivard : Juste le
commentaire au moins, parce que là on comprend la substance de l'article, là,
c'est juste ça.
M. Dubé : ...
M. Cliche-Rivard : Non, non,
mais, en fait, quand vous lisez le commentaire de l'amendement, on comprend le
commentaire de l'amendement...
M. Dubé : Vous avez raison,
oui.
M. Cliche-Rivard : ...mais on
ne comprend pas la substance de l'article. Ça fait que moi, je n'ai pas
d'objection à ce qu'on ne lise pas un article qui est remplacé, mais le
commentaire nous permet de le comprendre, par contre.
M. Dubé : Très bon point. Je vais...
Si jamais ça arrivait, là, je... oui.
M. Cliche-Rivard : Parce que
c'est très éclairant, le commentaire à 1094.
M. Dubé : Vous avez raison.
Moi, j'appelle ça la clause grand-père des comités d'usagers, là, suite aux
discussions qu'on a eues, là.
M. Cliche-Rivard : C'est
exactement ce qui est le commentaire.
M. Dubé : Puis... Donc,
j'aurais dû faire ça. O.K. C'est bon.
M. Cliche-Rivard : Mais c'est
parfait.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...sur l'amendement? Ça va, M. le
député de Pontiac?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que...
Le Président (M. Provençal)
:...amendement qui... à
l'article 1094, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, est-ce que l'article... Est-ce
que l'artiste... l'article, excusez-moi, 1094 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté. M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Excusez-moi pour...
M. Fortin :...commencer l'intervention.
Le Président (M. Provençal)
:Vous n'avez pas... Vous n'avez pas
tort. Parfait. Le 1095, maintenant.
M. Dubé : C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : «Un comité
consultatif constitué en vertu de l'article 148 de la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux,
notamment par l'abolition des agences régionales qui existaient la veille du
jour de la fusion, devient, à compter du jour de la fusion, un comité
consultatif :
«1° visé à l'article 125 de la
présente loi s'il avait été constitué à l'égard d'installations d'un centre
intégré de santé et de services sociaux;
«2° visé à l'article 293 de la
présente loi s'il avait été constitué à l'égard des installations d'un
établissement regroupé.»
Le commentaire, c'est que cet article vise à
assurer que, dès le jour de la fusion, les comités consultatifs soient
fonctionnels dans les établissements fusionnés qui, avant la fusion, étaient
dotés d'un tel comité. Il s'agit d'une disposition de la même nature que les
articles 1092, 1093 et 1094.
M. Fortin :Des établissements fusionnés? Là, je lis le commentaire,
des établissements fusionnés qui, avant la fusion. Donc, quand ils étaient
fusionnants. C'est ça? O.K.. Donc, les établissements qu'on a fusionnés, est-ce
qu'ils avaient... En fait, je vais le dire comme ça. Est-ce que les
établissements fusionnants ont tous des comités consultatifs?
M. Desharnais (Daniel) : Je
dirais... Je ne pourrais pas vous dire s'ils en ont tous, mais certains en ont
plusieurs.
M. Fortin :O.K. Alors... Et ils doivent tous les reconduire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Juste un petit instant.
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y...
M. Desharnais (Daniel) : Votre
question, c'est...
M. Fortin :Ceux qui en ont plusieurs en gardent plusieurs?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bien, en fait, les... Si je me souviens bien, puis Me Paquin me corrigera parce
que ça fait un petit bout qu'on a discuté de ces articles-là,
l'article 125 vient perpétuer les comités consultatifs des installations
des centres intégrés de santé et de services sociaux, donc les CISSS et le
CIUSSS, et l'article 93 vient perpétuer les comités consultatifs pour les
installations d'un établissement regroupé. Le 1095, la disposition de 1095,
c'est pour éviter qu'à l'adoption de la loi on soit obligé de dissoudre les
comités consultatifs pour être obligé d'en nommer... de... qu'il se nomme
d'autres comités consultatifs. Donc, éviter, si je pourrais dire, de la
paperasse où est-ce que les gens devraient redemander de faire un comité consultatif.
M. Fortin :Bon. O.K. Bonne affaire. C'est ce qu'on peut éviter de
paperasse, le mieux. Mais ce que je veux dire, c'est qu'un établissement qui a
un comité consultatif, il a encore un comité consultatif par la suite, puis un
établissement qui en a cinq ans, il en a encore cinq par la suite, là. Il n'y a
pas de... C'est-à-dire chaque comité consultatif est reconduit.
M. Desharnais (Daniel) : Chaque
comité consultatif qui existe actuellement sont reconduits.
M. Fortin :O.K.. Et il y a encore la possibilité pour des
établissements d'en former d'autres. Ça, c'est juste la disposition temporaire.
M. Desharnais (Daniel) : Toujours
la possibilité d'en...
M. Fortin :Mais s'ils veulent en faire un sixième, ils peuvent en
former un sixième pareil?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K.. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce que ça va, M. le
député?
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1095 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Je vous invite maintenant, M.
le ministre, à nous faire lecture... Et là on s'en va vers les règles de
transition, probablement, sur la gouvernance clinique...
M. Dubé : Exactement.
Le Président (M. Provençal)
:...à l'article 1103.
M. Dubé : Très bien.
Alors, 1103 se lit comme suit :
«Tout directeur des services
professionnels nommé en vertu de l'article 202 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux...
M. Dubé : ...et en fonction
d'un établissement fusionnant, la veille du jour de la fusion, devient
directeur médical au sein de l'établissement fusionné à compter du jour de la
fusion.».
Le commentaire. Cet article prévoit que
les directeurs des services professionnels des établissements fusionnants
deviennent des directeurs médicaux des établissements fusionnés. L'article
dissipe tout doute pouvant exister quant à la continuité du mandat de ses
directeurs en raison du changement de leur titre et des modifications apportées
à leurs fonctions par le projet de loi. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Les
directeurs des services professionnels sont tous médecins? Oui...
Des voix : ...
M. Fortin :Oui, O.K. Et là, quand on dit : Ils deviennent
directeurs médicaux, ce n'est pas juste pour une période transitoire, là. Si
vous étiez DSP, c'était ça, votre poste, là, vous êtes directeur des services
professionnels, vous êtes directeur médical, pas par intérim, en attendant
qu'on nomme quelqu'un, là, vous êtes reconduit dans la fonction avec le même
contrat, les mêmes conditions, les mêmes...
M. Dubé : À moins qu'il y ait
un article qui... il n'y a pas d'autre article qui parle de transition dans ça,
là?
Le Président (M. Provençal)
:...votre affirmation. Est-ce que je
pourrais... est-ce que vous pourriez confirmer ce que vient de dire le député
de Pontiac?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Et, en fait, le commentaire, quand on dit : Pour dissiper
tout doute, déjà, partant le fait qu'avec la fusion, les établissements... en
fait, Santé Québec va avoir les droits et obligations des établissements
fusionnés. À la base, ça devrait déjà être un argument suffisant pour
dire : Ces gens là demeurent, mais étant donné que, dans la loi, on
prévoit leur nomination, qu'il y a un changement du titre, on parle de
directeur des services professionnels à directeur médical, on a mis une
disposition pour vraiment dissiper tout doute, dire : Bien, la personne
qui était directeur médical, c'est le directeur... l'inverse, la personne qui
était directeur des services professionnels, c'est le directeur médical.
M. Fortin :Celui qui était dans la case a s'en va dans la case b.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement.
M. Fortin :D'accord... ou celles, bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1103 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, lecture de
l'article 1104, M. le ministre.
M. Dubé : «Le Comité exécutif
du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens d'un établissement fusionnant
qui est visé à l'article 217 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux, devient, à compter du jour de la fusion, le Comité exécutif
du Conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes de
l'établissement fusionné, qui est visé à l'article 171 de la présente loi.
Le Comité exécutif dispose d'un an à compter du jour de la fusion pour rendre
sa composition conforme à l'article 171. En cas de défaut du comité
exécutif, le directeur médical de l'établissement peut prendre toute mesure
nécessaire à cette fin.»
• (20 h 30) •
Alors, le commentaire se lit comme suit.
Cet article vise à assurer que les responsabilités du Conseil des médecins,
dentistes, pharmaciens et sages-femmes d'un établissement fusionné puissent
être exercées dès le jour de la fusion. Comme l'article 171 du projet de
loi prévoit que ces responsabilités sont exercées par un comité exécutif,
l'article 1104 du projet de loi vise à assurer que, dès le jour de la
fusion, le Comité exécutif du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de
l'établissement fusionnant devient le comité exécutif, Conseil des médecins,
dentistes, pharmaciens et sages-femmes, et lui alloue un an pour procéder aux
démarches nécessaires à ce que sa composition soit conforme à
l'article 171 du projet de loi. Il s'agit d'une disposition de même nature
que les articles 1092, 1093, 1094 et 1095.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, bien, vous n'êtes pas savoir... sans savoir, vous
n'êtes pas savoir... Vous n'êtes pas sans savoir que, dans certains CMDP en ce
moment, il y a quand même une certaine appréhension des changements proposés.
Puis là je pense que ce n'est pas difficile à saisir, là, l'Association des
CMDP était ici en commission il y a quelques mois, entre autres. Donc, il y a quand
même une certaine appréhension, grogne, malaise, appelons ça comme on veut, là,
avec... avec certains des changements qui sont proposés. Alors, c'est possible
quand même. On a beau reconduire ici, là, les comités exécutifs, c'est possible
qu'on perdu du monde, ou qu'il y ait un changement de garde, ou peu importe,
là, à travers les instances que sont les CMDP. Encore là, si les membres du
CMDP démissionnent en bloc, on reprend la... on prend la procédure prévue, là,
dans...
20 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...articles 171 et les suivants, puis on nomme un autre
CMDP, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:...on fait vraiment référence aux
nouveaux CMDP-SF qui vont exister.
M. Fortin :Bien sûr, vous avez raison. Non, non, vous avez raison de
le dire, le SF est important. J'avais CMDP en tête parce qu'on fait référence
ici aux CMDP des établissements fusionnés, donc ils n'ont pas de SF encore,
mais vous avez raison, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez raison, on... présentement,
ce sont des CMDP.
M. Fortin :Enfin... Puis c'est la...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Oui, exactement, puis c'est le... là, ici, bien évidemment,
on fait référence au comité exécutif qui est encore en place, mais j'imagine
que c'est l'ensemble du CMDP qui est encore en place, là, pas juste le comité
exécutif, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Bien, en fait, c'est que le CMDP, c'est collégial et c'est l'ensemble
des professionnels.
M. Fortin :Ah oui, c'est ça. D'accord. Oui, oui, c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Donc,
ça, ça existe de lui-même, là.
Des voix : ...
M. Fortin :Vous avez raison, les membres du CMDP, c'est encore les
membres du CMDP, qu'ils le veuillent ou pas, mais c'est le comité exécutif
qui... vous avez raison. D'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1104 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :...comités, ça...
Le Président (M. Provençal)
:Ah oui, on est forts, au Québec, sur
les comités, comme sur les études aussi, d'ailleurs.
M. Dubé : Je pense que je suis
mieux de lire l'autre article.
Le Président (M. Provençal)
:Ça a fait du bien à mon âme, M. le
ministre.
M. Fortin :Vous n'êtes pas le seul, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:1105.
M. Dubé : «1105. Le plan des
effectifs médicaux d'un établissement approuvé par le ministre en vertu de l'article
378 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et de l'article
46 de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé
et des services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, tel
qu'il se lisait la veille du jour de la fusion, demeure en vigueur jusqu'à ce
qu'un tel plan soit élaboré et approuvé pour cet établissement, conformément
aux articles 195 et 196 de la présente loi.»
Cet article vise à assurer la continuité
des plans des effectifs médicaux jusqu'à ce que de nouveaux plans soient
élaborés et approuvés en vertu de la loi nouvelle. Ainsi, à l'entrée en vigueur
de cette disposition, il n'y aura pas de hiatus entre les plans établis en
vertu de la loi ancienne et ceux établis en vertu de la loi nouvelle.
Le Président (M. Provençal)
:Je suis prêt à recevoir des
interventions. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Ce ne sera pas long, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, c'est parce que je suis
convaincu que vous allez avoir une intervention.
M. Fortin :O.K., mais ça, ça ne change rien dans la pratique, parce
que, qu'on fasse la fusion ou pas, un PEM c'est un PEM, là, puis et ça
continue, vous le faites encore établissement par établissement de toute façon,
donc je ne vois pas... je ne vois pas ce que la fusion a à voir dans le PEM.
M. Dubé : Bien, moi je demanderais
peut-être à Me Paquin parce que j'ai un peu la même réaction, c'est ça que je
demandais, là, mais...
Le Président (M. Provençal)
:C'est quoi la subtilité de cet
article?
M. Fortin :Il y en a une, c'est sûr.
M. Dubé : Ou la nécessité,
peut-être, d'en avoir fait référence? Est-ce que c'est parce qu'ils ont été
nommés...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin :Vous l'aimez, ce terme-là, hein?
M. Cliche-Rivard : Bien, je
trouve qu'il a un bel usage, là. Tout à l'heure, c'était pour dissiper des
doutes, là, c'est pour ne pas qu'il y ait de hiatus.
M. Dubé : Si vous êtes
heureux, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Les petits
plaisirs.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Dubé : Bien, en fait, vous
avez absolument raison, parce que, quand on lit le commentaire, la dernière
phrase le dit très bien.
M. Cliche-Rivard : Exactement.
M. Dubé : C'est parce qu'il n'aurait
peut-être pas raison, mais pour éviter le hiatus... Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Vous
déteignez sur nous, Me Paquin.
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Je
sens qu'on va rire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Essentiellement, effectivement, il y a des plans, ils sont
approuvés, ils existent pour les établissements, la fusion a lieu.
Techniquement, les unités administratives correspondent aux établissements,
donc les plans demeureraient bons. On vient, encore une fois, ici, dissiper
tout doute. C'est que ce ne sont pas les mêmes autorités qui approuvent les
plans. Donc, il n'y a pas de raison de douter de la validité du plan, mais on
vient mettre un article là-dessus pour dire : Écoutez, vos plans vont être
bons, le jour de la fusion arrive, ils vont rester bons.
M. Fortin :...
M. Fortin :...avec l'introduction de M. Desharnais en a fait, je
m'attendais à quelque chose d'autre, mais ça va.
Une voix : Oui, moi aussi.
M. Fortin :C'est clair, c'est quand même clair.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Fortin :20 h 37.
Le Président (M. Provençal)
:Est ce qu'il y a. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 1105? S'il n'y a pas d'autre
intervention? Est ce que l'article 1105 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Lecture de 1106, maintenant, M. le
ministre.
M. Dubé : O.K. Alors :
«Les nominations, les privilèges ou le statut accordé, le cas échéant, par un
établissement fusionnant à un médecin, à un dentiste ou à un pharmacien qui, le
jour de la fusion, exerçait sa profession au sein de cet établissement, sont
réputées lui avoir été accordées par le président-directeur général de
l'établissement fusionné selon les mêmes conditions et pour les seules
installations dans lesquelles le médecin, le dentiste ou le pharmacien exerçait
sa profession à cette date, et ce, jusqu'à ce que les nominations, privilèges
et statuts soient renouvelés conformément aux dispositions de la présente loi.
«Les dispositions de la Loi sur les
services de santé, des services sociaux et des règlements nécessaires à leur
application, telles qu'elles se lisaient la veille du jour de la fusion,
continuent de s'appliquer pour le traitement des demandes de nomination reçues
avant cette date.
«Le directeur médical général de
l'établissement, ayant succédé à celui ayant reçu la demande, exerce les
fonctions et pouvoirs que cette disposition confère au conseil d'administration
de l'établissement.
«Lorsque la demande de nomination est
acceptée, le cas... Le statut et, le cas échéant, les privilèges sont accordés
conformément à la présente loi.»
Commentaire : le premier alinéa de
cet article vise à assurer la continuité au sein de l'espace... l'établissement
fusionné, de la nomination du statut ou des privilèges accordés, le cas
échéant, par un établissement fusionnant à un médecin, à un dentiste ou à un
pharmacien. Le deuxième et troisième alinéa prévoit les règles applicables à la
demande de nomination pendante au jour de la fusion.
M. Fortin :Donc, les médecins, dentistes, pharmaciens qui avaient des
privilèges au sein d'un établissement ont encore ces privilèges au sens... au
même établissement, et ceux qui étaient en processus pour obtenir la nomination
sont encore dans le processus pour obtenir la nomination. C'est pas mal ça.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Tout à
fait. J'ajouterai une précision, c'est que le processus commencé sous le droit
ancien se poursuit sous le droit ancien. Or, il y a des petites différences
entre la loi nouvelle et la loi ancienne. On continue d'appliquer la LSSSS pour
le processus de nomination qui est en cours avant la fusion. Puisque la
nomination a été faite par le conseil d'administration et que ce n'est plus le
cas en vertu du droit nouveau, on substitue le P.D.G. de l'établissement au
conseil d'administration. Pour le reste, on applique les règles de droit
ancien.
M. Fortin :O.K. Et la différence des règles de droit sont dans le
processus de nomination.
M. Paquin (Mathieu) : Principalement,
qui va être...
Une voix : Mais pourquoi...
M. Paquin (Mathieu) : Et ça
avait été discuté il y a plusieurs semaines.
M. Fortin :Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Mais je
dirais la principale est surtout liée au fait que c'est le P.D.G. qui prend
décision et non le conseil d'administration.
M. Fortin :C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président. Ça me satisfait.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1106 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:1107, M. le ministre.
M. Dubé : Oui. Alors, il n'y
a pas d'amendement ici, c'est beau. On y va.
«Tout responsable des services de
sages-femmes nommés en vertu de l'article 208.1 de la Loi sur les services
de santé et services sociaux, et en fonction de la veille du jour de la fusion,
devient, à compter du jour de la fusion de chef de département clinique des
sages-femmes au sein de l'établissement fusionné.»
• (20 h 40) •
Le commentaire : cet article, de même
nature que l'article 1103, prévoit que les responsables des services des
sages-femmes des établissements fusionnants deviennent des chefs de département
clinique, des sages -emmes, des établissements fusionnés. L'article dissipe
tout doute pouvant exister quant à la continuité du mandat de ces responsables
en raison du changement de leur titre et des modifications apportées à leurs
fonctions par le projet de loi.
Je pense que c'est pour ça qu'on n'en
parlait pas à...
Le Président (M. Provençal)
:Est ce qu'il y a une l'intervention?
Oui, M. le député...
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Bien, il n'y a pas d'enjeu sur le fait que le
responsable des services des sages-femmes devienne le chef de département
clinique des sages-femmes. Il n'y a pas de... Il n'y a rien de troublant
là-dedans, là, bien sûr. Juste... Mais ça me fait penser, M. le Président, il y
a deux, trois articles, là, on a adopté justement la disposition sur des CMDP,
qui deviennent les CMDPSF, là, puis corrigez-moi si j'ai tort, mais on leur a
donné un an pour se conformer aux nouvelles dispositions. Ça veut dire qu'ils
ont un an pour nommer une sage-femme sur le comité exécutif, ils ont un an.
M. Dubé : Ce n'est pas une...
pardon, une reconduction comme les autres, le fait qu'on rajoute une
sage-femme, on a voulu, au moins, donner un cadre beaucoup plus long. Je pense
que c'est ça, l'explication.
M. Fortin :Un cadre plus long.
M. Dubé : Bien, un temps plus
long pour pouvoir procéder...
M. Fortin :C'est quand même long un an, juste pour nommer une
sage-femme.
M. Dubé : Oui, mais, comme
vous savez, on a quand même un nombre limité, hein, on dit toujours, dans
certaines régions, ça peut être... Alors, je pense que c'était ça. Moi, j'ai
demandé pourquoi, là, puis c'était la principale raison...
M. Fortin :J'aurais dû y penser plus tôt, M. le Président, mais
l'article sur les sages-femmes m'a fait... m'a rappelé cet article-là.
M. Dubé : Très bon point,
mais c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1107
est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:1108, s'il vous plaît.
M. Dubé : Merci beaucoup. «Le
conseil des sages-femmes institué pour un établissement fusionnant en vertu de
225.1 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux cesse
d'exister à compter du jour de la fusion.
«Les dossiers et les autres documents
détenus par le conseil des sages-femmes ou l'un de ses comités deviennent les
dossiers et les documents du Conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et
sages-femmes de l'établissement fusionné.»
Le commentaire. Comme l'article 166 du
projet de loi prévoit que les sages-femmes font désormais partie du Conseil des
médecins, dentiste, pharmacien et sages-femmes, l'article 1108 prévoit, à la
fin de l'existence des conseils des sages-femmes, il prévoit que les dossiers
et documents de ces derniers conseils deviennent ceux des conseils des
médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Je pense que vous avez raison sur le fond, là, je veux
juste... je vais jouer à l'avocat du diable deux secondes puis... Le conseil
des sages-femmes, lui, il prend fin le jour de la fusion. Le CMDPSF n'est pas
obligé de nommer une sage-femme pendant un an sur son comité exécutif. Donc, il
y a quand même un bon hiatus entre les deux, n'est-ce pas?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
me prononcerai pas à savoir si le hiatus est bon ou mauvais, mais il y a
effectivement une période d'un an, qui est laissée pour permettre de faire les
ajustements nécessaires pour que le Conseil exécutif se conforme à la loi
nouvelle, ce qui inclut notamment d'avoir, au moins, une sage-femme.
M. Fortin :Mais il y a quand même certaines périodes d'un an où il n'y
a pas... Bien, j'imagine qu'il peut y avoir une sage-femme en position de
leadership au CDMPSF rapidement, quand même, là. Mais je le disais, je jouais à
l'avocat du diable, mais...
M. Dubé : Quand même, on
s'entend, hein, je pense, c'est ça, là.
M. Fortin :O.K. Ça va. Puis les sages-femmes sont quand même... même
s'il n'y a pas de sage-femme au comité exécutif, elles sont quand même
représentées. Il y a quand même une instance qui s'occupe, là, des enjeux des
sages-femmes.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K. C'est bon. Je me rallie.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention... Oui. Excusez-moi, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Non. C'est
bon. Ne vous inquiétez pas. Bien, je ne referai pas le débat qui a déjà été
fait, là, je pense que les sages-femmes nous ont exprimé que ce n'était pas
leur souhait de rejoindre le CMPD... Je veux juste le réitérer, je pense que
c'est des combats ou des amendements qui ont été faits avant mon arrivée, mais
je me devais de le reciter ici. Donc, c'est tout.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va être fait. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
...
La Secrétaire
: M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne)?
M. Cliche-Rivard : Contre.
La Secrétaire
: Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'article 1108 est
adopté à la majorité. Je vous demanderais de faire la lecture de l'article
1109, M. le ministre.
M. Dubé : «Les fonctions du
comité exécutif du conseil multidisciplinaire des services de santé ainsi que
celui du conseil multidisciplinaire des services sociaux d'un établissement
fusionné, visés respectivement aux articles 270 et 279 de la présente loi...
M. Dubé : ...sont, jusqu'à
leur formation, exercées par les personnes qui, la veille de jour de la fusion,
formaient le comité exécutif du conseil multidisciplinaire de l'établissement
fusionné visé à l'article 230 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux.
«Ces personnes doivent s'assurer que le
comité exécutif de chacun de ces conseils est formé conformément à
l'article 270 ou, selon le cas, à l'article 279 un an plus tard après
le jour de la fusion.
«À défaut par ces personnes de former dans
ce délai des comités... ces comités exécutifs conformément à ces articles, le
directeur du personnel multidisciplinaire des services de santé ou, selon le
cas, le directeur du personnel multidisciplinaire des services sociaux de
l'établissement de Santé Québec peut prendre toute mesure nécessaire à cette
fin.»
Le commentaire se lit comme suit : À
l'instar de l'article 1104, l'article 1109 du projet de loi vise à
assurer que les fonctions du conseil multidisciplinaire des services de santé
et du conseil multidisciplinaire des services sociaux d'un établissement
fusionné puissent être exercées dès le jour de la fusion.
Comme les articles 270 et 279 du
projet de loi prévoient que ces fonctions sont exercées par un comité exécutif,
l'article 1109 du projet de loi prévoit que les fonctions de ces comités
sont d'abord exercées par les personnes qui formaient le conseil
multidisciplinaire de l'établissement fusionnant.
L'article alloue un an à ces personnes
pour procéder aux démarches nécessaires à la formation des comités exécutifs
des deux conseils conformément aux articles 270 et 279 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :O.K., mais les conseils multidisciplinaires des services de
santé puis les conseils multidisciplinaires des services sociaux, ils
existent... bien, les comités exécutifs de ces conseils-là, ils existent déjà
dans la... les établissements fusionnants, je ne me trompe pas?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est qu'actuellement ce que la LSSSS prévoit, c'est un
seul conseil multidisciplinaire. Donc, il n'y a pas de distinction services de
santé, services sociaux, il n'y en a qu'un, et il y a donc un seul exécutif.
M. Fortin :C'est vrai. Donc là, on en fait deux. Donc, ce que vous
dites, c'est que les personnes qui sont responsables du conseil
multidisciplinaire existant de santé et de services sociaux forment les deux
conseils en question.
M. Paquin (Mathieu) : Ils
font les comités exécutifs...
M. Fortin :Oui, les deux comités exécutifs.
M. Paquin (Mathieu) : Ils
exercent les fonctions de chacun des deux comités exécutifs, des deux comités
qui existent après la fusion.
M. Fortin :Vrai. Puis le comité est dans le conseil, d'accord. Les
comités dans les conseils. Ce que vous venez dire ici, là, c'est que, si ce
n'est pas fait dans un an, là il peut y avoir... c'est-à-dire le directeur du
personnel multidisciplinaire peut prendre la mesure nécessaire. Mais vous le
savez comme moi, là, les comités exécutifs, ils peuvent être formés, ils peuvent
marcher pendant un bout de temps, ils peuvent perdre du monde, ils peuvent...
tu sais, il y en a que ça... il y en a qui vacillent avec le temps, donc il
faut juste qu'ils soient formés une première fois. Après ça, s'ils ont des
enjeux, ce n'est plus là, là. L'idée, c'est de la... c'est la formation
initiale.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Par la suite, comme c'est prévu dans le projet de loi, c'est que
ces comités-là vont se donner leurs règles de fonctionnement, ça fait qu'ils
pourront prévoir les règles de remplacement puis qu'est-ce qui se passe si
jamais il manque de membres sur le conseil exécutif. Donc, c'est vraiment pour
donner le coup d'envoi pour que l'organisation puisse se faire.
M. Fortin :Oui. Alors, le directeur du personnel multidisciplinaire,
lui, il intervient si les comités n'ont pas été formés un an plus tard, pas
s'il y a des enjeux. S'il y a des enjeux, c'est à eux autres de régler ça parce
qu'ils se sont donné les règles, en théorie. Mais, si ça n'a pas été formé,
c'est là qu'il peut intervenir et, quoi, les former lui-même?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, ou
essayer de faire des élections pour que les membres puissent y aller.
• (20 h 50) •
M. Fortin :Oui, c'est ça. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 1109 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, M. le ministre, je vais
vous inviter à nous lire maintenant l'article 1119.
M. Dubé : Oui. Alors :
«Un département régional de médecine générale visé à l'article 417.1 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux devient, à compter du
jour de la fusion, un département territorial de médecine familiale visé à
l'article 372 de la présente loi.»
Le commentaire : Cet article prévoit
la continuation des départements régionaux de médecine générale en département
territorial de médecine familiale...
M. Dubé : ...deuxième alinéa
de l'article 372 du projet de loi permettra à Santé Québec de former plus
d'un tel département dans les régions sociosanitaires où se trouvent plus d'un
établissement public.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Interventions?
M. Dubé : C'est nos DRMG qui
deviennent des départements territoriaux, la médecine familiale, pour...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Dubé : ...pour être
enligné avec des départements territoriaux de médecine spécialisée, là, on
soumet nos deux chapeaux, là.
M. Fortin :Oui, mais, dans leur cas, c'est un changement de titre, là.
M. Dubé : Uniquement.
M. Fortin :C'est ça.
M. Dubé : Mais c'est ça, je
dis, pour les mettre en même titre, même dénomination que les spécialistes.
M. Fortin :O.K. Changement de titre. Mais, encore là, tout le monde
qui est dans la case A se retrouve dans la case B.
M. Dubé : Exactement. Oui, M.
le député.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 1119 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Lecture de l'article 1120. M. le
ministre.
M. Dubé : «Le plan des
effectifs médicaux régional élaboré pour une région par le ministre en vertu de
l'article 377 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
et de l'article 91 de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des
agences régionales, tel qu'il avait effet la veille du jour de la fusion,
demeure en vigueur jusqu'à ce qu'un plan territorial des effectifs médicaux
soit approuvé par le ministre pour le territoire correspondant conformément à
l'article 405 de la présente loi.»
Cet article vise à assurer la continuité
des plans des effectifs médicaux régionaux jusqu'à ce que de nouveaux plans
soient élaborés en vertu de la loi nouvelle. Ainsi, à l'entrée en vigueur de
ses dispositions, il n'y aura pas de hiatus entre les plans établis en vertu de
la loi ancienne et ceux établis en vertu de la loi nouvelle.
M. Fortin :O.K., le plan territorial des effectifs médicaux. Ça, c'est
celui dont on a parlé, qui est essentiellement les deux, là, les... le PEM et
le PREM, là, combinés.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :Donc, le plan... le plan auquel on fait référence, le plan
des effectifs... pardon, le plan des effectifs médicaux régional auquel on fait
référence au début de l'article, là, ça, c'est le PREM?
M. Dubé : Oui. Oui, oui.
M. Fortin :O.K. C'est ça, c'est le PEMR ici, là, mais c'est le PREM.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K. Mais... O.K. Expliquez-moi-la, celle-là. Parce que le
PREM, c'est ce qui vous permet essentiellement d'aller recruter des nouveaux
médecins, là. Si ce qui est dit à une région... Vous avez, je ne sais pas, moi,
22, 32, 44 postes disponibles pour aller chercher des nouveaux médecins,
mais, une fois qu'il est amorcé, ce PREM-là, une fois que le recrutement est
amorcé, là, lui, je veux bien qu'il est en place, mais il est en vigueur
jusqu'à l'année d'après, non?
M. Dubé : Bien, on le
renouvelle... Mais je ne suis pas sûr que je comprends. Parce que tout ce qu'on
vise ici, c'est d'assurer la continuité. Je ne sais pas... C'est parce que, là,
on... il a été... il a... Voulez-vous?
Le Président (M. Provençal)
:Je voulais faire un commentaire par
la suite.
M. Dubé : Mais je veux juste
être sûr que je comprends la question du député, là.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Fortin :À moins que vous l'aviez... Bien, allez-y, M. le Président,
peut-être...
Le Président (M. Provençal)
:L'article... disent : Étant
donné que les agences régionales sont abolies, il y a déjà des PREM puis des
effectifs médicaux dans tous les territoires. En fait, on laisse en place ces
effectifs médicaux là et on va... on va les réapprouver tout simplement par
territoire. Moi, c'est ce que... C'est la compréhension que j'en avais, mais
peut-être trop sommaire.
M. Fortin :Non, non, mais c'est ça, vous n'allez pas refaire un autre
PREM, vous allez juste l'intégrer dans le PTEM que vous allez approuver, là.
M. Dubé : Bien, moi, je pense
que c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, le... Il n'y aura pas de PTEM qui vont exister immédiatement à
l'entrée en vigueur de la disposition. Donc, dans l'intervalle qu'on prépare le
PTEM, le PREM va être là.
M. Fortin :O.K, c'est la même... C'est la même chose qu'on avait avec
le PEM plus tôt.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : O.K. C'était ça,
votre question. J'avais mal compris votre question.
M. Fortin :Non, non, mais je voulais juste... En fait, je voulais
m'assurer que vous n'étiez pas en train...
Le Président (M. Provençal)
:De jouer avec des effectifs.
M. Fortin :Le PREM, il ne sort pas au mois de mars à peu près,
d'habitude, si je ne me trompe pas?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:À peu près. Oui, mars, avril.
M. Fortin :C'est ça. Donc, le PREM, il va sortir au mois de mars de
cette année.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Fortin :Bien, «cette année», en 2024, là, le PREM va sortir et...
Le Président (M. Provençal)
:Mais ça prend un certain temps pour
qu'il devienne effectif, par exemple.
M. Fortin :Exact. Donc...
M. Fortin :...mais il va être effectif, j'ose croise, avant la fusion.
Et, à un moment donné, vous allez prendre ce prem là, vous allez l'inclure dans
le PTEM que vous allez publier, mais vous n'allez pour rejouer dans les besoins
d'effectifs médicaux de chaque région, là?
M. Dubé : Non.
M. Fortin :O.K.... là, je me trompe, O.K., c'est vrai, les PREM sont
en vigueur du 1ᵉʳ décembre au 30 novembre, donc...
M. Dubé : Mais c'est parce
que...
M. Fortin :Ils sortent plus tôt dans l'année, mais ils sont en
vigueur...
M. Dubé : C'est ça, ils sont
en vigueur... c'est ça que j'allais dire, à l'automne.
Le Président (M. Provençal)
:Là, je vous ai induit un peu en
erreur.
M. Fortin :Non, non, bien, je me suis induit moi-même en erreur, pas
de trouble, M. le Président.
M. Dubé : C'est ça, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'article 1120? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 1120 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, M. le ministre, nous
allons à l'article 1113 pour lequel vous avez un amendement.
M. Dubé : O.K.... j'y arrive,
bougez pas... excusez-moi... O.K., j'y vais pour l'article et je... c'est-tu un
remplacement, ça? Non, c'est une insertion, une insertion. «L'établissement
qui, la veille du jour de la fusion, exploitait un centre hospitalier désigné
comme un centre hospitalier universitaire, conformément à l'article 88 de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux, est réputé désigné,
en vertu de l'article 357 de la présente loi jusqu'à la date qui suit de trois
ans le jour de la fusion, à moins qu'avant cette date, cette désignation ne
soit retirée ou que l'établissement ne soit désigné en vertu de cet
article 357. Le contrat d'affiliation, visé à l'article 110 de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux, conclu par cet établissement
avec une université avant le jour de la fusion, s'il n'est pas conforme à
l'article 365 de la présente loi, cesse d'avoir effet à la date prévue au
premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.»
Bon, le commentaire. Cet article alloue
trois ans aux établissements qui exploitent un centre hospitalier universitaire
pour revoir leur contrat d'affiliation avec l'université afin qu'il soit
conforme aux dispositions du projet de loi et pour obtenir, en vertu de celle-ci,
une nouvelle désignation.
Bon, maintenant, l'amendement :
Insérer, dans le premier alinéa de l'article 1113 du projet de loi et
après «réputé désigné», «à ce même titre».
Donc, le commentaire. Cet amendement
modifie l'article 1113 du projet de loi, en concordance avec l'ajout au
projet de loi de la possibilité pour le ministre d'accorder une désignation de
centre affilié universitaire. Alors, si on va voir dans l'article 1113 tel que
le propose la modification de l'amendement, on voit très bien que... où est
inséré à ce titre dans l'article 1113.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? Oui,
allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :C'est un bien petit changement pour faire un commentaire
quand même lourd de sens, là. C'est... je veux juste... peut-être que Me Paquin
devra me l'expliquer celui-là, mais on vient dire : L'établissement qui
exploitait un centre hospitalier nommé universitaire est réputé désigné à ce
même titre, donc de garder sa désignation universitaire, jusqu'à la date qui
suit de trois ans le jour de la fusion, à moins qu'avant sa date, cette
désignation soit retirée. Mais là, vous venez dire à l'amendement, là : On
modifie en concordance avec l'ajout au projet de loi de la possibilité pour le
ministre d'accorder une désignation. Je ne comprends pas ce que l'ajout de «à
ce même titre» a à voir avec la possibilité pour le ministre d'accorder une
désignation.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Maître.
• (21 heures) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est que ça vient des modifications qui ont été
apportées par amendement à l'article 357, tel que présenté, le projet de
loi à l'article 357 ne prévoyait que la possibilité de désigner un
établissement centre hospitalier universitaire. Donc, tout ce qu'il suffisait
de dire, c'est que l'établissement, qui était un CHU, est réputé être un CHU en
vertu du droit nouveau. Et là, maintenant, 357 va prévoir à la fois la
désignation de CHU ou de Centre affilié universitaire. Donc, il faut préciser
laquelle des deux désignations l'établissement est réputé conserver. Alors,
ici, c'est qu'on veut que l'établissement, qui est un CHU, reste désigné un
CHU.
M. Fortin :Et qu'un centre affilié universitaire reste un centre
affilié universitaire.
M. Paquin (Mathieu) : Mais
ça, ça va être prévu dans un autre article, M. le Président.
M. Fortin :Ah! Alors...
21 h (version non révisée)
M. Desharnais (Daniel) : ...la
même mécanique, mais pour chacune des désignations.
M. Fortin :O.K., mais ici, c'est juste pour que le CHU demeure juste
un CHU et rien d'autre qu'un CHU.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Dubé : Et tout un CHU.
Rien d'autre, mais tout un CHU.
Le Président (M. Provençal)
:...sur l'amendement. M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Si vous
permettez, grosso modo, là, dans le commentaire, vous dites : pour être
conforme aux dispositions du projet de loi. C'est quoi, les modifications
principales qui peuvent être faites pour qu'elles soient conforment au p.l. et
CHU, dans le commentaire de l'article non amendé?
Le Président (M. Provençal)
:Dans l'article principal.
M. Cliche-Rivard : Oui, son
commentaire, là, ça nous dit qu'il donne trois ans pour qu'il se conforme aux
dispositions du projet de loi. J'essaie juste de voir c'était quoi, la
substance de ces modifications-là qui vont toucher les CHU pour se conformer.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député... Daniel.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bien, j'ai questionné parce que ça fait plusieurs semaines qu'on a passé les
articles 355-357.
M. Cliche-Rivard : Bien sûr.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, essentiellement, c'est principalement les mêmes critères qui s'appliquent.
Il n'y avait pas eu de changements majeurs. La seule chose, c'est que, dans les
débats qu'on a eus à cette époque là et dans les consultations qu'on a fait
suite au dépôt du projet de loi, il y avait la désignation «centre affilié» qui
n'était plus considérée par rapport à la LSSSS et on a réintroduit les centres
affiliés dans les études de ces articles, là. Mais les dispositions transitoires
pour les centres affiliés, je pense...
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que c'est censément trois ans pour aller renégocier une continuation de l'entente
sur des conditions similaires.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
puis pour permettre au ministère de peaufiner les critères de désignation.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est ce qu'il y a des interventions
sur l'amendement? S'il n'y a pas d'interventions, est-ce que l'amendement à l'article 1113
est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 1113 amendé?
M. Fortin :Oui, juste... Le délai de trois ans, pourquoi on donne un
délai de trois ans?
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, comme on vient de le mentionner, il y a des désignations pour des CHU, il
y a des désignations pour les instituts, des désignations pour des centres
affiliés. Le délai de trois ans, c'est pour... puis il y a plusieurs installations
comme telles. Donc, c'est pour permettre au ministère de, un, revoir les
critères de désignation, s'il y a lieu, en consultation avec les universités,
en consultation... Peaufiner, bien, revoir les critères, en fait, c'est de
peaufiner les critères pour être sûr, sûr, sûr que les critères sont équitables
pour tout le monde et que s'il y a une révision des désignations à faire, ça
peut se faire de façon séquentielle, étant donné le nombre de dossiers à
analyser.
M. Fortin :O.K., mais là il y a deux affaires différentes, là. Il y a
la reconduction de la désignation qui est faite immédiatement.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Puis ça, je ne pense pas qu'il y a personne qui va
avoir de problème avec ça, là. Les CHU vont vouloir rester des CHU puis les
centres affiliés vont vouloir rester des centres affiliés. Puis la bonne
nouvelle pour eux autres, qu'ils apprennent à travers cet article-là, c'est qu'ils
gardent leur titre. Le lendemain de la fusion, là, ça reste marqué CHU de
Laval, de Sherbrooke ou, peu importe. Mais pourquoi vous voulez revoir tout ça?
Là, vous semblez lancer un processus de révision de toutes ces appellations là,
puis je comprends mal ce que ça vient avoir à faire dans le projet de loi.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
pour avoir une désignation...
M. Desharnais (Daniel) : ...pour
répondre à certains critères.
M. Fortin :Oui.
M. Desharnais (Daniel) : Donc,
il faut élaborer des critères qui, possiblement dans le passé, n'étaient pas
extrêmement clairs. Je vais vous donner un exemple. Il y a des CISSS
actuellement qui veulent avoir une désignation CIUSSS...
M. Fortin :Oui.
M. Desharnais (Daniel) : ...qui
prétendent pour certaines raisons d'avoir — comment je pourrais dire — les
qualifications pour se qualifier CIUSSS, mais on n'a pas de critères
spécifiques comme tels. Il y a quelques balises... il y a quelques balises. Je
vous... Comment je pourrais dire? L'importance d'avoir des critères qui sont
peaufinés, puis analysés, révisés de façon périodique est importante dans la
mesure où un établissement, dans le temps, pourrait ne plus satisfaire à des
critères qui mériteraient qu'il y ait une désignation d'affiliation. Donc,
c'est essentiellement pour ça que les dispositions existent.
M. Fortin :Vous êtes en train...
M. Desharnais (Daniel) : Projet
de loi 15 ou pas...
M. Fortin :Oui.
M. Desharnais (Daniel) : ...le
ministère est en réflexion sur les désignations. Donc, il y aurait... il y
aurait... il y aurait eu un processus de révision du processus de désignation
de toute manière.
M. Fortin :Entre vous puis moi, vous n'avez pas besoin du projet de loi
pour faire ça.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, comme je vous ai dit, sur le chantier de révision des désignations...
M. Fortin :Oui.
M. Desharnais (Daniel) : ...projet
de loi ou pas, il y a un processus de révision.
M. Fortin :C'est ça.
M. Desharnais (Daniel) : La
seule chose, c'est qu'étant donné qu'il y a un changement dans la loi, on fait
juste dire qu'au moment de... au moment de l'adoption de la loi, les CHU,
instituts et les centres affiliés gardent leur désignation. Étant donné qu'on
est en processus sur les critères de désignation et tout ça, on donne une
période de trois ans pour permettre au ministère de finir... puis ce n'est pas
Santé Québec, c'est le ministère, de finir la réflexion. Et si... du moment que
les critères sont déterminés, donc il va falloir analyser, voir si les CHU
instituts, les centres affiliés correspondent aux critères de désignation, et
on se donne une période de trois ans pour le faire parce qu'il faut que ça soit
séquentiel, parce qu'il y a plusieurs établissements.
M. Fortin :O.K. Mais ce que je comprends de l'article, ici, là,
c'est... Vous avez raison avant trois ans, si vous complétez le processus, vous
pouvez retirer la désignation qu'on a reconduite ici, par exemple, hein, à moins
qu'avant cette...
M. Desharnais (Daniel) : S'ils
ne satisfont... s'ils ne satisfont plus aux critères de désignation, et tout ça
dans l'objectif de viser l'excellence.
M. Fortin :Oui. S'ils sont... s'ils ne satisfont plus... s'ils ne satisfont
pas aux nouveaux critères.
M. Desharnais (Daniel) : Aux
critères qui auront été établis effectivement.
M. Fortin :Oui. O.K.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Et là vous dites ici vous les gardez jusqu'à trois ans. Donc,
qu'est-ce qui arrive après? Après trois ans, là, si vous jugez que tout est
correct, là, ils le gardent?
M. Desharnais (Daniel) : Ils
gardent leur désignation.
• (21 h 10) •
M. Fortin :O.K. Puis qu'est-ce qui arrive si... parce que je me demande
pourquoi vous le mettez dans la loi parce que vous avez l'air à vous attacher
pas mal. S'il y a un ministre de la Santé qui arrive, le prochain ministre,
dans — j'invente quelque chose, m. le ministre, ce n'est pas une
prédiction par rapport à votre sort, là — dans un an, dans deux
ans...
M. Dubé : Admettons que vous
êtes le prochain ministre de la Santé.
M. Fortin :Oui, mais ça, ça serait dans trois ans. Mais là, je veux
dire, dans un an, là, il y a un nouveau ministre de la Santé. S'il y a un
nouveau ministre de la Santé dans un an, puis lui, il dit : Moi, là, ça ne
m'intéresse pas de revoir les désignations, on les garde comme c'est là, puis
c'est ça qui est ça. Là, vous êtes poignés avec la loi qui vient dire que, la
désignation, elle tient plus dans trois ans.
M. Dubé : Non.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
parce que, dans une situation que vous décrivez là, c'est qu'après le terme de
trois ans, le ministre pourrait simplement confirmer les désignations.
M. Fortin :Ah! Il pourrait de lui-même juste dire : Je garde les
affaires comme ils sont, il n'y a pas de problème.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Fortin :O.K. Je trouve juste que vous vous compliquez la vie un
peu. Je ne vois pas pourquoi vous le mettez dans la... vous mettez ça dans la
loi. Vous pourriez dire, tout simplement dire qu'on garde la désignation
jusqu'à...
M. Cliche-Rivard : Décision
contraire.
M. Fortin :Exactement, jusqu'à décision contraire ou jusqu'à la
révision des programmes ou jusqu'à la révision de la... des critères de
désignation. Je trouve que vous vous peinturez dans un coin un peu.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
c'est parce que si on... on écrit ce que vous venez de mentionner, c'est qu'on
vient de perpétuer à vie les désignations dans la loi.
M. Fortin :Mais pas si vous dites jusqu'à révision des critères.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
On se donnait trois ans pour la révision des critères.
M. Dubé : Mais on comprend
qu'on a le même objectif.
M. Fortin :Et l'objectif... Je comprends que c'est l'objectif que vous
avez. Je veux juste pour dire que ça ne me semble pas dangereux, mais... pas
nécessaire...
M. Fortin :...le risque récompense d'inscrire ça dans la loi ne me
semble pas en votre faveur, mais je ne m'obstinerai pas avec vous plus
longtemps que ça.
M. Dubé : O.K. Merci.
M. Fortin :«Obstiner», c'était le bon terme, cette fois-là, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne, pas d'intervention?
M. Cliche-Rivard : On ne
s'obstine jamais, ici.
Le Président (M. Provençal)
:Je m'excuse d'avoir utilisé ce
terme-là.
M. Dubé : On se chamaille,
mais... Si c'est ça, le problème de la semaine, ce n'est pas grave.
M. Fortin :Je ne pense pas que c'est ça, le problème de la semaine
dans le réseau de la santé, là.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va revenir aux articles,
messieurs, merci. Alors, est-ce que l'article 113 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Très bien. Maintenant,
on va à l'amendement qui introduit l'article 1113.1. On va le rejeter à
l'écran, s'il vous plaît. Merci.
M. Dubé : Oui. Alors,
insérer, après l'article 1113 du projet de loi, le suivant :
L'établissement qui, la veille du jour de
la fusion, exploitait un centre hospitalier désigné centre affilié
universitaire, conformément à l'article 91 de la Loi sur les services de santé
et services sociaux, est réputé désigné à ce même titre en vertu de l'article
357 de la présente loi jusqu'à la date qui suit de trois ans le jour de la
fusion, à moins qu'avant cette date cette désignation ne soit retirée ou que
l'établissement ne soit désigné en vertu de l'article 357.
Le contrat d'affiliation visé à l'article
110 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux conclu par cet
établissement avec une université avant le jour de la fusion, s'il n'est pas
conforme à l'article 355 de la présente loi, cesse d'avoir effet à la date
prévue au premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.
Le commentaire, c'est que cet amendement
propose l'introduction dans le projet de loi d'un article en concordance avec
l'amendement proposé à l'article 357 du projet de loi qui ajoute... Woups! Il y
a quelque chose qui manque dans le commentaire... ah! O.K., moi, je ne l'ai
pas, qui ajoute la possibilité pour un établissement d'être désigné centre
affilié universitaire.
Le Président (M. Provençal)
:C'est dans la logique des choses. Y
a-t-il une intervention?
M. Fortin :Bon point.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a une intervention, M.
le député?
M. Fortin :Non, bien, c'est la même intervention qu'on a faite
précédemment. Je trouve encore qu'on se peinture dans un coin, mais le débat a
déjà été fait.
Le Président (M. Provençal)
:Mais je comprends que vous ne voulez
pas reprendre...
M. Fortin :Non, non, ça a déjà été fait. La partie gouvernementale a
compris notre point de vue.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, et j'apprécie. Alors, est-ce
que l'article 1114 est...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Excusez, 1 113.1, Il est devant moi,
en plus. Est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1113.1 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, sur division. Alors, le nouvel
article, 1113.1, est donc adopté sur division. Merci.
M. Fortin :...un petit deux minutes de pause santé, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:21 h 15, 21 h 20, on revient, tout le
monde. C'est beau? Cinq minutes.
M. Fortin :J'en demande deux, vous en donnez cinq, je suis prenant, M.
le Président...
(Suspension de la séance à 21 h 15)
(Reprise à 21 h 21)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on reprend nos travaux. M. le ministre,
je vous invite à nous faire la lecture du 1114.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors,
«L'établissement qui, la veille du jour de
la fusion, exploitait un institut universitaire désigné conformément à
l'article 89 ou à l'article 90 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux est réputé désigné en vertu de l'article 358 de la
présente loi jusqu'à la date qui suit de trois ans le jour de la fusion, à
moins qu'avant cette date cette désignation ne soit retirée ou que l'établissement
ne soit désigné en vertu de cet article 358.
«Le contrat d'affiliation visé à
l'article 110 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
conclu par cet établissement avec une université avant le jour de la fusion,
s'il n'est pas conforme à l'article 355 de la présente loi, cesse d'avoir
effet à la date prévue au premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin...
M. Dubé : ...Comme
l'article 1113, l'article 1114 du projet de loi alloue trois ans aux
établissements qui exploitent un institut universitaire pour revoir leur
contrat d'affiliation avec l'université afin qu'il soit conforme aux
dispositions du projet de loi et pour obtenir, en vertu de celles-ci, une
nouvelle désignation. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur
l'article 1114?
M. Fortin :Juste une petite vérification, M. le Président. Je n'en ai
pas pour longtemps.
Des voix : ...
M. Fortin :Ça va, M. le Président, oui. Désolé du délai.
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas de problème. S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1114 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, l'article 1115, pour
lequel vous aurez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, M. le
Président. Alors, juste voir est-ce qu'il remplace ou il insère.
Une voix : ...
M. Dubé : C'est une
insertion. O.K. «1115. L'établissement qui, la veille du jour de la fusion,
exploitait un centre désigné centre affilié universitaire, conformément à
l'article 91 de la Loi sur les services de santé et des services sociaux,
demeure désigné ainsi jusqu'à la date qui suit de trois ans le jour de la
fusion, à moins qu'avant cette date cette désignation ne soit retirée ou que
cet établissement ne soit désigné Centre hospitalier universitaire en vertu de
l'article 357 de la présente loi ou Institut universitaire en vertu de
l'article 358 de la présente loi.»
Le commentaire : Comme les 1113 et
1114, l'article 1115 du projet de loi alloue trois ans aux établissements
qui exploitent un centre désigné affilié universitaire pour revoir leur contrat
d'affiliation avec l'université afin qu'il soit conforme aux dispositions du
projet de loi et pour obtenir, en vertu de celles-ci, une désignation du Centre
hospitalier universitaire ou d'institut universitaire, puisque la désignation
de centre affilié universitaire n'est pas reconduite par le projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Votre amendement.
M. Dubé : Juste me prendre...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on peut projeter de
l'amendement, s'il vous plaît?
M. Dubé : Oui. Merci. Parce
que... O.K., ça marche. Excusez-moi. À l'article 1115 du projet de
loi :
1° insérer, après «affilié universitaire»
«autre qu'un centre hospitalier»; et
2° supprimer «Centre hospitalier
universitaire en vertu de 357 de la... projet de loi ou».
Le commentaire : cet amendement
modifie l'article 1115 du projet de loi en concordance avec l'ajout au
projet de loi de la possibilité pour le ministre d'accorder une désignation de
centre affilié universitaire. Et on voit bien que dans l'article, l'ajout de
«autre qu'un centre hospitalier» se fait dans la... dans la première phrase, et
on biffe, dans la dernière phrase, «le Centre hospitalier universitaire en
vertu de l'article 357».
M. Fortin :Si je vous comprends bien à l'effet que votre intention,
c'était qu'il n'y ait plus de centre affilié universitaire, là, vous nous
dites : il va y en avoir, ce ne sera juste pas des centres hospitaliers?
Le Président (M. Provençal)
:Je saisis... Je ne suis pas sûr
d'avoir saisi le sens de votre question.
M. Fortin :Bien, dans le commentaire du 1115... ma mère me taperait
sur les doigts, le 1115 initial, là, disait que la désignation de centre
universitaire n'est pas reconduite par le projet de loi. C'est la toute fin.
Là, ici, je comprends... Est-ce que je comprends qu'il va quand même y avoir
des centres affiliés universitaires?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
il y a des centres affiliés universitaires. Tantôt, on a parlé de centres
affiliés universitaires. Je veux juste aller revoir, là...
M. Fortin :Bien, tantôt, on a parlé des centres hospitaliers
universitaires, des instituts universitaires. Là, on... là, c'est l'article
pour les centres affiliés universitaires.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : À 113.1,
c'était un centre affilié universitaire aussi.
M. Fortin :Quoi ça?
M. Cliche-Rivard : 113.1,
c'était centre affilié universitaire aussi.
M. Fortin :Ah oui, c'est vrai.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'en gros c'est la... le commentaire qui ne fonctionne pas, là.
M. Fortin :Vous comprenez où je m'en vais, là? Le commentaire du
1115...
Le Président (M. Provençal)
:...Me Paquin a une explication.
M. Paquin (Mathieu) : Effectivement,
M. le Président. Lorsque le... Le projet de loi tel qu'il a été présenté ne
prévoyait plus la désignation de centres affiliés universitaires. Les
amendements qui ont été apportés à 357 l'ont réintroduit. Ils l'ont réintroduit
toutefois à l'égard des établissements qui exploitent un centre hospitalier, si
on va à 357. 1113.1 est la disposition transitoire qui correspond à celle de
115 pour le centre... pour l'établissement qui exploite un centre hospitalier
qui est désigné centre affilié universitaire. 115, ce qu'on voit avec
l'amendement, c'est que ça maintient pour trois ans la désignation de centre
affilié universitaire pour un établissement qui était ainsi désigné en vertu du
droit actuel et qui n'exploite pas un centre hospitalier. Et eux, au bout de
trois ans, ce qu'ils peuvent obtenir, c'est une désignation d'institut
universitaire en vertu de 358.
M. Fortin :O.K. Donc, les centres affiliés universitaires qui sont
centres hospitaliers, on les a vus dans le 1113.1...
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Fortin :...et les centres affiliés universitaires qui ne sont pas
des hôpitaux, bien, eux, ils peuvent devenir institut universitaire. C'est ce
que vous nous dites.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ce que dit l'article 1115, M. le Président.
Une voix : Amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Amendé parce que...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
tel qu'amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. On n'a pas traité l'amendement,
mais on va le traiter, là, en bloc.
M. Desharnais (Daniel) : ...les
centres affiliés qui ne sont pas des hôpitaux actuellement vont, s'ils
obtiennent leur désignation après trois ans, devenir des instituts. Et les
centres affiliés, plus tard, après trois ans, ça va seulement être des centres
hospitaliers.
M. Fortin :C'est quoi un centre affilié universitaire qui n'est pas un
centre hospitalier? Vous pensez à quoi, là?
M. Desharnais (Daniel) : Le
Centre InterActions du Nord-de-l'Île-de-Montréal.
M. Fortin :C'est quoi un centre... Je m'excuse. Je ne connais pas du
tout.
M. Desharnais (Daniel) : Le
Centre de recherche et de partage des savoirs InterActions qui est relié au
CIUSSS du Nord-de-l'Île-de-Montréal. C'est un centre affilié...
M. Fortin :O.K.
M. Desharnais (Daniel) : ...qui
pourrait devenir un institut.
M. Fortin :D'accord. Mes excuses aux gens du centre que je ne... Je ne
les connais pas.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Premièrement, est-ce que l'amendement
à l'article 1115 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 1115 amendé?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Fortin :Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle on ne reconduit
pas la partie du 1113 et du 1114 qui parle du contrat d'affiliation? C'est un
peu... Le 1115, est un peu... un peu, là, je le dis, le miroir des autres, mais
je me demande pourquoi la partie sur le contrat d'affiliation n'est pas utilisée.
• (21 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que le questionnement... la
question était claire?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Oui, oui. J'ai très bien compris la question. J'ai posé une question aussi.
J'attends une réponse...
Le Président (M. Provençal)
:O.K....
21 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:En lien avec...
M. Dubé : Bien, toute la
question des désignations, qu'on a faite en...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! les désignations, c'étaient les
articles... Attendez, je vais aller chercher mon autre livre.
M. Fortin :Je ne sais pas si ça change quelque chose, à quel moment on
l'a fait. L'idée, c'est juste de dire que les contrats d'affiliation, s'ils ne
sont pas conformes, cessent d'avoir effet trois ans plus tard. Alors, je ne
comprends juste pas pourquoi c'est le cas pour les centres hospitaliers, les
instituts, mais pas les centres affiliés.
M. Dubé : Bien, est-ce que ça
revient à... Je ne sais pas, là, peut-être que je suis fatigué. Mais ça...
Est-ce que ça ne revient pas à la question que vous posiez tantôt de l'autre
façon de l'écrire, que, si ça ne vient pas à l'intérieur de trois ans, on
laisse tomber? C'est un peu ça que vous dites?
M. Fortin :Non, je...
M. Dubé : Est-ce que ça
aurait été comme ça que vous l'auriez vu?
M. Fortin :Non, je ne pense pas, je pense que... Bien, du moins, de la
façon qu'on le voit, là, c'est: ici, on vient dire, par exemple pour les
instituts universitaires, que leur contrat de... ou le contrat d'affiliation
entre l'établissement et l'université prend fin, cesse d'avoir effet trois ans
plus tard, à moins qu'il n'y ait déjà mis fin. Mais il me semble juste que...
Je ne sais pas, c'est peut-être juste un oubli, là, mais il me semble que c'est
tout aussi valide pour les centres affiliés que pour les autres types de centres.
M. Dubé : Je ne me souviens
pas pourquoi ça a été fait comme ça, pour... Je suis honnête, là.
M. Fortin :Il y a 1 200 articles.
M. Dubé : Oui, c'est ça, on
en a oublié quelques-uns.
Le Président (M. Provençal)
:Au niveau des désignations des
établissements, là, 357, 358, on les a traités le 3 octobre.
M. Fortin :Ah bon! Comme hier.
Le Président (M. Provençal)
:Ça a été traité le 3 octobre.
M. Dubé : Dans les
circonstances, vous avez raison, ça me semble beaucoup plus loin que ça. Ça
doit vouloir dire quelque chose.
M. Fortin :J'ai hâte de vous entendre faire la liste des dates
auxquelles on a siégé, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Bien... C'est correct, là. Disons que
je ferai comme une chanson avec Donald, là, tu sais.
Parce que, quand on avait fait le 358,
entre autres, on avait fait référence à la LSSSS, 89 et 90.
M. Dubé : Merci de votre
patience.
M. Fortin :Non, non, c'est...
M. Dubé : ...vérifier. On va
attendre un petit peu, là.
M. Fortin :Non, non. Mais on a des experts légaux tellement compétents
que je n'oserais pas les presser.
M. Dubé : Moi, ce que j'aime,
c'est: quand ils ont un doute, là, on le sent qu'ils ont un doute, puis ils
vont aller vérifier. Parce que, je veux dire, dans neuf cas sur 10, quand on a
la réponse, ça va vite. Mais, quand on ne l'a pas...
M. Fortin :Puis vous avez raison, on n'est pas à deux minutes près.
M. Cliche-Rivard : En
réaction à leur crédibilité.
M. Dubé : Non, mais c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Oui, tout
à fait.
M. Dubé : Oui, c'est un très
bon jugement de votre part, vous connaissez ça. Parce que la ligne est très
fine, niveau légal, souvent, entre une bonne opinion et une mauvaise opinion.
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous confirme que tout le monde
est fatigué.
M. Dubé : Oui. Pendant qu'on
attend le... Parce que je vous avais dit qu'on aurait demain, vous vous
souvenez... Ce que j'aimerais, là, c'est que... Je ne sais pas si on va l'avoir
demain... Ah! on reviendra. On est prêts à recommencer?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : C'est beau. Je
reviendrai tout à l'heure. Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. On vient de m'informer qu'on va
préparer un amendement. Alors, je vous suggère que nous suspendions l'article
115, qui est amendé présentement, pour lequel il y aura un nouvel amendement.
Consentement?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et je vous invite, M. le ministre, à
nous faire la lecture de l'article 1 084.1. C'est un...
M. Fortin :Bien, voulez-vous juste... Voulez-vous en profiter pour
continuer l'explication que vous aviez commencée?
M. Dubé : Oui, certainement.
Non, je reviendrai. On... finir cette section-ci...
M. Fortin :Comme vous voulez.
M. Dubé : ...parce que je
vois le temps qui... Oui.
M. Fortin :Comme vous voulez, comme vous voulez.
M. Dubé : Mais vous allez
voir, je vais vous le dire avant qu'on parte ce soir, ça, c'est sûr.
1084.1, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Alors: Insérer,
après l'article...
M. Dubé : ...du projet de loi
est le suivant :
«Un réseau universitaire intégré de santé
visé à l'article 436.1 de la Loi sur les services de santé et services sociaux
devient, à compter du jour de la fusion, un réseau universitaire intégré de
santé et de services sociaux visé à l'article 364 de la présente loi. Les
limites des réseaux universitaires intégrés de santé et des services sociaux
visés à l'article 364 de la présente loi correspondent à celles qui étaient
délimitées la veille du jour de la fusion jusqu'à ce qu'elles soient modifiées
en vertu de cet article.»
Le commentaire. Cet amendement vise à
prévoir que le découpage des réseaux universitaires intégrés de santé qui
existe actuellement demeure le même.
Ici... Est-ce que j'ai un amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Non. Votre amendement introduit un
nouvel article. On va se contenter de ça.
M. Dubé : Voilà. C'est assez
pour aujourd'hui. Ça, c'est ce qu'on appelle, dans le jargon du réseau, là, les
RUISSS.
M. Fortin :Oui. Alors, vous venez rajouter le terme «services sociaux»
ici?
M. Dubé : Oui... Si on vient
l'ajouter?
M. Fortin :Oui?
Le Président (M. Provençal)
:Bien, c'est-à-dire, dans... Vous
parlez du premier alinéa?
M. Fortin :Le RUIS devient un RUISSS, avec trois S, là? Non, non,
c'est bien. Oui?
M. Dubé : RUISSS, réseau
universitaire intégré de santé...
M. Fortin :Il devient un réseau universitaire intégré de santé et
de...
M. Dubé : Moi, je l'avais
déjà vu avec trois S, non? O.K., dans la LSSSS, c'est juste «santé».
M. Fortin :Mais ce que vous me dites, c'est que, dans l'application
courante, on utilise les trois S?
M. Dubé : Mais je l'ai déjà
vu avec trois S. Mais peut-être que je me trompe, là.
Le Président (M. Provençal)
:Daniel... M. Desharnais, excusez.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait. Me Paquin me rappelle que, dans la LSSSS, ils sont désignés «réseaux
universitaires intégrés de santé», mais, dans la pratique...
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Desharnais (Daniel) : ...ça
s'est... ça a changé.
M. Dubé : Ce serait pour ça
que je l'ai vu en UISSS...
M. Desharnais (Daniel) : Tout
le monde s'appelait RUISSS, santé et services sociaux.
M. Fortin :Les gens se sont auto-ajoutés les services sociaux.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
Et, en plus de ça, à l'article 364, on spécifie «un réseau universitaire
intégré de santé et services sociaux».
M. Fortin :Voyez vous, c'est un risque, ça. Si vous nommez votre
agence «Santé Québec», les gens pourraient, naturellement, se rendre à «Santé
et services sociaux» au Québec. Vous êtes aussi bien de le faire, rendus là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, j'ai quasiment le goût
de dire : Compte tenu de l'heure, on peut-u rester... est-ce qu'on peut
demeurer sur l'amendement, s'il vous plaît?
M. Fortin :C'est ça qui arrive quand on suspend des articles. Nous, on
y revient, naturellement, quand même.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui. Non, mais je pense
qu'on n'a même pas besoin de suspendre les articles. Vous avez une très bonne
répartie.
• (21 h 40) •
M. Fortin :Mais je veux juste quand même, là... Je prends l'occasion,
parce que je pensais que c'était... Bien, tant mieux si on l'ajoute
officiellement dans le titre légal, là, du document qui est devant nous
aujourd'hui, là, je pense que c'est une bonne chose à faire. Mais,
effectivement, la pratique, comme vous le dites, M. Desharnais, c'est un peu
déjà ça, alors tant mieux si on vient l'officialiser. Il faudrait juste ne pas
l'enlever ailleurs, c'est tout.
Là, dans le deuxième paragraphe, «les
limites des réseaux universitaires intégrés de santé et services sociaux visés
à l'article 364 correspondent à celles qui étaient délimitées la veille du jour
de la fusion», ça, ça va, ça veut dire qu'on ne les change pas. Les
territoires. Les limites, là, sont... Les limites...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Oui, c'est ça, les quatre... bien, selon les quatre
universités, là. Ils restent. Le problème, c'est ce qui vient après, «jusqu'à
ce qu'elles soient modifiées». C'est comme si vous annonciez une modification,
ça, «jusqu'à ce qu'elles soient modifiées». Est-ce que vous le lisez comme moi,
là? Quand je dis «jusqu'à ce qu'elles soient modifiées», c'est comme si vous
m'annonciez que vous allez la modifier.
M. Dubé : Mais... Daniel,
allez-y, mais moi, je ne le prends pas comme ça, là.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, l'article 364... Je peux le relire, là : «Le ministre, de concert
avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et
des Technologies découpe le territoire du Québec en réseaux universitaires
intégrés de santé et services sociaux. Un réseau universitaire intégré de santé
et services sociaux a pour mission»... puis là on parle de sa mission. Donc, la
disposition permet au ministre, de concert avec le ministre de l'Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Science et de l'Innovation de créer des
RUISSS. Donc, dans le fond, «jusqu'à ce qu'elles soient modifiées», c'est si le
ministre, de concert avec le collègue...
M. Desharnais (Daniel) : ...prenait
la décision de modifier, modification peut être le maintien des quatre RUIS,
l'ajout d'un RUIS, le redécoupage des RUIS actuels en fonction de ce qui pourrait
survenir, mais ça n'annonce pas nécessairement qu'il va avoir un redécoupage.
M. Fortin :O.K. Est-ce que je peux vous demander... C'est correct, si
vous ne le lisez pas, vous ne l'interprétez pas de la même façon que je l'ai,
moi, interprété, pouvez-vous, dans ce cas-là, juste nous rassurer puis nous
dire que ce n'est pas votre intention de modifier les territoires des RUIS?
M. Dubé : Non. Moi, je vais
vous dire... Daniel, là, je pense qu'on n'a... un, on n'a jamais parlé de
changer ça. Puis je pense qu'il n'y a aucune intention, en ce moment, de
changer ça avec les quatre universités.
M. Fortin :O.K. C'est juste... C'est correct, parce que je ne pense
pas que ça donne plus ou moins de pouvoirs, mais ça nous apparaissait comme une
intention annoncée.
M. Dubé : Moi, ça ne me fait
rien de le déclarer comme ça, parce qu'il n'y a aucune intention...
M. Fortin :Oui, mais le commentaire est quand même assez éloquent dans
le sens où il vient dire «demeure le même». C'est quand même assez direct, même
si on comprend que c'est jusqu'à ce que le ministre de la Santé et le ministre
de l'Enseignement supérieur choisissent, s'il le fait, d'utiliser son
pouvoir... leurs pouvoirs. O.K. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 1084.1 est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, l'article 1 084.1 est donc
adopté. J'ai besoin de votre consentement pour revenir à l'article 115.
M. Dubé : 1115.
Le Président (M. Provençal)
:115, parce qu'on l'avait suspendu.
M. Fortin :1115.
Le Président (M. Provençal)
:1115, excusez, j'ai dit 115, 1115.
Alors, consentement, pour revenir à cet article-là?
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Et là consentement pour
retirer l'amendement que vous aviez déjà adopté. Alors, consentement?
M. Dubé : Consentement, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Et Là je vous... on va projeter le
nouvel amendement.
M. Dubé : Alors, 1115. Alors,
l'amendement, à l'article 1115 :
1° insérer, après «affilié
universitaire», «autre qu'un centre hospitalier»;
2° supprimer «centre hospitalier
universitaire en vertu de l'article 357 de la présente loi ou»;
3° ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Le contrat d'affiliation, visé à
l'article 110 de la Loi sur la santé et services sociaux, conclu par cet établissement
avec l'université avant le jour de la fusion, s'il n'est pas conforme à
l'article 355 de la présente loi, cesse d'avoir effet à la date prévue au
premier alinéa, à moins qu'il n'ait déjà pris fin.»
Commentaire. Je vais juste vous demander
d'aller un petit peu plus bas. Merci beaucoup. Cet amendement modifie l'article
1115 du projet de loi, en concordance avec l'ajout au projet de loi de la
possibilité pour le ministre d'accorder une désignation de centre affilié
universitaire.
Merci beaucoup, M. le député, d'avoir noté
cette différence-là, qui, selon notre expert légiste et son équipe, devait être
corrigée. Merci beaucoup.
M. Fortin :C'était juste un oubli, rien d'autre que ça.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va pour l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article
115 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 115 amendé?
M. Fortin :1115.
Le Président (M. Provençal)
:1115. Non. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 1115 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, M. le ministre, je vous
invite maintenant à nous lire votre amendement qui introduit l'article 1084.2.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors, 1084.2 : «Le comité de direction d'un réseau universitaire intégré
de santé visé à l'article 436.2 de la Loi sur les services de santé et services
sociaux devient, à compter du jour de la fusion, le comité de direction du
réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux visé à l'article
366 de la présente loi.
«Le comité de direction dispose d'un an à
compter du jour de la fusion pour rendre sa composition conforme à l'article
366. En cas de défaut, le président du réseau peut prendre toute mesure
nécessaire à cette fin.»
Le commentaire que je vais lire : Cet
amendement vise à prévoir que les personnes qui composent le comité de
direction des réseaux universitaires intégrés de santé demeurent sur ce comité
après la fusion des établissements au sein de Santé Québec...
M. Fortin :...mais, quand on dit que «le comité de direction dispose
d'un an pour rendre sa composition conforme à l'article 366», à
l'article 366, on nous dit que c'est formé du PCD de Santé Québec ou de la
personne qu'il désigne, les plus hauts dirigeants des établissements membres et
le doyen de faculté de médecine de l'université. Le comité de direction d'un
RUISSS en ce moment, là, il est déjà composé des plus hauts dirigeants des
établissements et du doyen de faculté de médecine, non? Dans le fond, il faut
juste qu'il ajoute le PCD de Santé Québec?
Des voix : ...
M. Dubé : Ceux qui ont...
Oui. Ça, c'était-tu la question qui... par exemple des facultés qui n'avaient
pas de faculté... universités qui n'avaient pas de faculté de médecine qui
formaient des...
Une voix : ...
M. Dubé : ...parce qu'il y
avait des étudiants en... travailleur social ou... C'est-tu... C'est-tu un peu
ça, la... Je vais le laisser. Il me semble que je me rappelle de quelque chose.
M. Fortin :Je pense, votre mémoire est meilleure que la mienne à ce
stade-ci.
M. Dubé : Ah! je ne suis pas
sûr ce soir.
Des voix : ...
M. Dubé : Juste me rappeler
votre question, M. le député, s'il vous plaît.
Des voix : ...
M. Fortin :O.K. Dans le fond, ce que... ce que je cherche à savoir,
là, c'est ce qui a besoin de changer pendant cette année-là. Donc là,
aujourd'hui, siègent au comité de direction des RUISSS, j'ose croire, les plus
hauts dirigeants des établissements membres du réseau et le doyen de la faculté
de médecine de l'université. Ça, c'est les gens qui siègent en ce moment. Là,
on est... vous êtes venus rajouter, à travers un amendement, là, le...
Le Président (M. Provençal)
:Une autre personne, de mémoire.
M. Fortin :...le doyen... non, le recteur, pardon.
M. Dubé : Le recteur.
Le Président (M. Provençal)
:Le recteur, c'est ça.
M. Fortin :C'est ça. Alors, dans le fond, ils ont... si je comprends
bien, ils ont un an pour ajouter le recteur et ajouter le PCD de Santé Québec.
M. Dubé : Juste vérifier, mais
je pense que c'est ça. Puis c'est pour ça, je me souviens qu'on a eu les
discussions des travailleurs... des gens qui étaient formés en sciences
sociales, entre autres, entre autres.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va-tu, M. le député de Pontiac...
M. Fortin :Bien, je veux juste m'assurer que c'est bien ça, là. Je
veux comprendre qu'est-ce qu'ils doivent faire pendant l'année, c'est tout.
M. Dubé : Bien...
Des voix : ...
M. Dubé : ...je ne sais pas
si vous avez la version de 366 amendé, 3 b, vous voyez : «Le doyen...»
C'est à ça que je pensais, là. «Le doyen ou une personne qui occupe une
fonction de rang équivalent de la faculté des sciences sociales». Ça, c'est un
ajout par amendement, il me semble. Puis le quatrièmement...
M. Fortin :Le recteur.
M. Dubé : ...le recteur
aussi. Donc, probablement... on va le vérifier, mais je pense, c'est ces deux
ajouts-là qui peuvent se... qui doivent se faire sur un an.
Des voix : ...
• (21 h 50) •
M. Dubé : Ils ont l'air
d'être sur une autre discussion, je vais...
Me Paquin, est-ce que vous avez... (panne
de son). Il demande qu'est-ce qui... pourquoi on donne un an. Un an, c'est
pour... Est-ce que c'est les deux ajouts qui nous venaient de l'amendement
qu'on a fait à 366...
M. Fortin :Puis je vais vous sortir d'où ça vient, honnêtement, ma
question. Parce que tantôt, là, on a eu la discussion sur pourquoi on donne un
an pour ajouter une représentante...
M. Dubé : Exemple, des
sages-femmes.
M. Fortin :...des sages-femmes. Vous m'avez dit : Bien, ça peut
être compliqué pour les sages-femmes, parce que, des fois, il n'y en a pas
beaucoup. Dans ce cas-ci, ajouter un recteur, là, ce n'est pas particulièrement
compliqué, c'est le recteur des universités membres du réseau. Ils n'ont comme
pas le choix. Donc, pourquoi la... pourquoi on donnerait une si grande période
pour rajouter des gens qui n'ont pas le choix d'être là?
Le Président (M. Provençal)
:...sont d'office.
M. Fortin :Bien, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, il y a plus de représentants d'établissement qui peuvent... qui vont
pouvoir y siéger qu'il y en avait auparavant. Avant, c'étaient seulement les
établissements désignés. Là, maintenant, c'est pas mal tous les établissements
du territoire. Puis on a ouvert aussi... on a ouvert aussi à... aux universités
qui sont sur le territoire du RUISSS. Donc, ce n'est pas seulement les
universités qui ont des facultés de médecine...
M. Desharnais (Daniel) : ...avoir
d'autres, donc on donne un an pour permettre de faire toute cette transition-là
puis l'organisation de ça.
M. Fortin :O.K. Bien, je ne veux pas m'éterniser, je vous trouve
généreux de donner un an, parce que, même là, tu sais, intégrer la rectrice de
l'Université du Québec en Outaouais... elle devient membre d'office, là, ce
n'est pas comme s'il y avait une élection pour choisir cette personne-là-là,
c'est assez direct, comme nomination. Donc, je vous trouve généreux, je ne suis
pas sûr que ça prend un an, faire ça, mais c'est votre choix. Vous êtes
généreux.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ça dit «dispose d'un an».
M. Fortin :Oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Il y a peut-être des régions que
c'est plus difficile que d'autres, puis c'est pour ça.
M. Fortin :J'accepte votre explication.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 1 084.2 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, le nouvel article, 1 084.2,
est donc adopté. Ce qui veut dire, M. le ministre, que nous irions à la lecture
pour le petit peu de temps qu'il nous reste. 1133.
M. Dubé : On a bien
progressé, on est rendus à la section des plaintes et de la qualité des
services, et j'y vais avec 1133 à 1136. Alors, j'y vais pour 1133 :
«Toute personne nommée commissaire local
aux plaintes et à la qualité des services pour l'établissement fusionnant,
conformément à l'article 30 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux en fonction la veille du jour de la fusion est réputée avoir été
nommée, le jour de la fusion, commissaire aux plaintes et à la qualité des
services en vertu de l'article 600 de la présente loi pour l'établissement
fusionné.»
Cet article a essentiellement pour objet
qu'une personne nommée commissaire local aux plaintes et à la qualité des
services en vertu de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
devienne, du seul effet de la loi, un commissaire aux plaintes et à la qualité
des services au sens de la loi nouvelle.
M. Fortin :Donc, vous souhaitez que les commissaires locaux aux
plaintes et à la qualité des services soient reconduits avec les mêmes
conditions, les mêmes... puis ils ont le même titre, en plus, là, ce n'est
même...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Non? Ils ont un titre différent?
Le Président (M. Provençal)
:C'est-tu la notion encore du...
M. Dubé : Bien, c'est de a à
b.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est du a à b, mais, en fait, c'est que c'était
«commissaire local aux plaintes et à la qualité des services, et maintenant ils
sont des commissaires aux plaintes et à la qualité des services. Le «local»
disparaît.
M. Fortin :Mais pourquoi on enlève le «local», tant qu'à faire? Ça ne
donne pas une certaine proximité aux gens? Ils ont l'impression de parler à
quelqu'un qui vient de leur milieu.
M. Paquin (Mathieu) : Antérieurement,
c'était par opposition aux commissaires régionaux, mais ils n'existent plus,
donc tous les commissaires sont forcément locaux. Ça a donc été enlevé du
projet de loi.
M. Dubé : Puis par opposition
au commissaire national.
M. Fortin :Oui, je comprends. Je... Mettez-moi dans la catégorie de
ceux qui considèrent qu'ajouter le terme «local», comme dans un CLSC, où ça
donne une certaine proximité, ça dégage une certaine proximité, et les gens
peuvent se reconnaître un petit peu plus là-dedans que si le terme n'est pas
là, alors, je ne pense pas que c'est un ajout de l'enlever particulièrement.
«Reconduire la personne», c'est une chose, là, le terme «local», je vois mal
pourquoi on l'enlève. Mais, bon, c'est le choix du gouvernement.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur
l'article 1133? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 1133
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:1134.
M. Dubé : «Toute personne
nommée commissaire local adjoint aux plaintes et à la qualité des services pour
l'établissement fusionnant, conformément à l'article 30 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux, et en fonction la veille du jour de
la fusion est réputée avoir été nommée le jour de la fusion adjointe au
commissaire aux plaintes et à la qualité des services en vertu de l'article 603
de la présente loi pour l'établissement fusionné.»
Cet article est de même nature que
l'article 1133 et vise essentiellement à ce qu'une personne nommée
commissaire local adjoint aux plaintes et à la qualité des services en vertu de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux, devienne du seul
effet de la loi adjoint au commissaire aux plaintes et à la qualité des
services...
M. Fortin :...mais là je trouve, honnêtement, que je... Là, je ne suis
même pas en train de jouer l'avocat du diable, là, mais je trouve vraiment
qu'on enlève quelque chose. Il y a une différence entre un commissaire adjoint
puis un adjoint au commissaire, il y a quand même une différence majeure.
Pensez à vos P.D.G., là. Le PDGA versus adjoint au P.D.G., ce n'est pas la même
connotation du tout.
M. Dubé : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président. Bien, en fait, c'est quelque chose qui découle du libellé de
l'article 603 du projet de loi qui a été adopté le 2 novembre, si ma
mémoire est bonne, où on prévoit que le conseil d'administration de Santé
Québec peut, pour assister à un commissaire aux plaintes et à la qualité des
services, lui adjoindre toute personne, pourvu qu'il, qu'elle se qualifie comme
une personne indépendante pour exercer les fonctions de commissaire.
M. Fortin :Oui, mais on peut adjoindre au P.D.G. un PDGA. Mais vous
comprenez la distinction, là, que j'essaie de vous transmettre, là, il y a une
différence entre un adjoint au commissaire puis un commissaire adjoint. Il y a
une différence quand même significative, là, dans...
Une voix : ...
M. Fortin :Bien, c'est ça.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :Bien, moi, je ne la vois pas, la modification à faire au
603, M. le Président. À première vue, là, je ne la vois pas.
M. Dubé : Je veux juste... on
a eu... On a déjà eu cette discussion-là quand on a fait 603.
M. Fortin :Je ne pense pas, M. le Président. C'est parce que relisez
le 603, moi, je ne vois pas le titre de la personne en question. Je ne le vois
pas mentionné au 603.
M. Dubé : En tout cas, je
vais... Comme je vous dis, ce soir, là, peut-être que... ça été une longue
journée.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Maître Paquin, je vais vous
demander de réfléchir.
M. Dubé : Bien oui, on va
regarder ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:Il nous reste moins d'une minute. Je
vais... à moins que vous...
M. Dubé : On recommencera
avec la tête reposée là-dessus.
Une voix : ...
M. Dubé : Hein? Oui, bien, je
vais en profiter. Oui. O.K, c'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Dubé : On peut fermer puis
je vais... C'est plus administratif.
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous qu'on...
Alors, on va suspendre les travaux sine
die.
(Fin de la séance à 21 h 59)