Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mercredi 8 novembre 2023
-
Vol. 47 N° 50
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bonjour à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi no 15, Loi visant à rendre le
système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme...
Le Président (M. Provençal)
:...Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par M. St-Louis
(Joliette); Mme Poulet (Laporte) est remplacée par Mme Blais
(Abitibi-Ouest); Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont); et M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux, hier soir, le ministre venait de présenter un nouvel amendement
à l'article 145. Cependant, considérant qu'un des députés était en train de
prendre la parole au salon bleu, je vais suspendre les travaux. Alors on
suspend, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 11 h 21)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 33)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons reprendre nos travaux.
Alors, juste à titre indicatif pour les gens qui nous suivent. Ce matin, on va
débuter avec l'article 145, mais particulièrement avec l'amendement qui
avait été déposé par M. le ministre. Donc, on va traiter l'amendement de l'article 145
et par la suite l'article 145 amendé. Par la suite, on ira traiter l'article 147,
149 et 150. Et on reviendra aux articles 107, mais pour discussion, s'il y
a lieu. Alors, sur ce, nous en étions rendus... L'amendement avait été lu.
Alors, on est au niveau des interventions sur l'amendement à l'article 145.
M. Fortin :Et je vous remercie de m'accommoder, M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
:Pas de problème.
M. Fortin :...et aux membres de la commission. Juste une petite,
peut-être, précision, là, sur ce que vous venez de dire, là. Quand vous avez
parlé de la liste d'articles qu'on va voir aujourd'hui, vous avez dit 107 pour
discussion uniquement, là. Je veux juste comprendre ce que vous vouliez dire,
peut-être.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, je vais céder la parole à M. le
ministre. M. le ministre.
M. Dubé : Oui. En fait,
ce que j'aimerais faire parce que vous m'avez fait réfléchir à ça hier soir,
là, comme bien souvent, c'est qu'il y a un lien quand même entre le conseil d'administration
puis le conseil d'établissement. Ça fait que moi, ma suggestion, c'est que je
pense que comme il y a une complémentarité importante, puis des changements
importants, un, à la création du C.A. puis, deux, aux modifications qu'on veut
faire, je suggérerais qu'on passe vos commentaires sur les conseils d'établissement.
On n'est pas obligé de voter dessus, mais on aurait un peu de ce que j'ai eu
hier, vos demandes, qui sont maintenant très claires, puis nos gens travaillent
là-dessus, j'aimerais avoir vos commentaires sur la nouvelle mouture du conseil
d'établissement.
Là, après ça, on prend une petite pause.
On pourrait faire ça, là, durant le dîner. On revient, puis là on dit : On
a les deux puis, tout le monde, on peut les discuter aussi longtemps que vous
voulez. Mais je pense que c'est dans ce sens-là que je disais pour discussion
plutôt que pour voter pour avoir vos commentaires...
M. Fortin :...M. le Président, je suis parfaitement d'accord avec le
ministre de la Santé. D'accord.
M. Dubé : C'est une belle
journée. C'est une belle journée.
M. Fortin :Ça commence bien.
Le Président (M. Provençal)
:On va faire un crochet sur la date.
M. Dubé : Mais ce n'est pas
la première fois que ça arrive quand même. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, non.
M. Dubé : Est-ce que que ça
vous va? Oui? C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:On a quand même un très beau niveau
de discussion au niveau de notre commission.
Alors, sur ce, je suis prêt à recevoir les
premières interventions sur l'amendement de l'article 145. M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :
Merci, M. le Président. Alors, voici le... Ce qu'on vient faire, là, c'est
remplacer tout l'article parce que l'article précédent, il disait
essentiellement que c'est le règlement intérieur de Santé Québec qui vient
déterminer la composition, là, de A à Z des comités de résidents. Alors là,
j'apprécie l'ouverture qui est faite par le ministre de voir comment on peut
permettre aux usagers.... C'était ça notre point de vue initialement, là, de
permettre aux usagers d'avoir... de déterminer les conditions dans lesquelles
les comités d'usagers travaillent, et c'est logique de leur permettre de faire
ça.
Alors, ce que je comprends de la
proposition du ministre, c'est qu'il vient dire : C'est vraiment au comité
des usagers de déterminer comment il fonctionne, de déterminer la composition
de leur comité. Mais il va y avoir une période temporaire, là, au moment de la
formation d'un comité des usagers, où c'est le comité national qui va
essentiellement dicter les règles puis la composition initiale. Moi, ça me
m'apparaît... À première vue, là, ça m'apparaît relativement conforme à ce
qu'on voulait. C'est juste... et ce que les usagers avaient demandé également.
C'est juste de s'assurer que, à la fin de la journée, là, une fois que ces
comités-là sont en place, il n'y a personne, sauf eux, qui est maître de, un,
qui est autour de la table et, deux, comment ça fonctionne, donc les règles
internes. Alors, je ne vois pas d'enjeu à première vue, là, à moins que j'en
manque, puis ça m'arrive régulièrement... mais à moins que j'en manque d'enjeu
avec cet article-là.
M. Dubé : J'ai un collègue
ici, M. le Président, si vous permettez, qui a eu beaucoup de conversations
avec, entre autres, les deux associations. Puis, comme vous l'avez bien résumé,
leur souhait, c'était sortir Santé Québec de ce choix-là. Alors, je pense que
les conversations qu'on a eues avec eux, sur ce point-là, ils sont très
satisfaits, ça fait que... et très heureux d'avoir eu ces discussions-là puis
d'en arriver à cette conclusion-là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de
Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : ...M. le
Président, il restait une chose, selon moi. J'ai une lettre, là. Au troisième
paragraphe... au troisième alinéa, M. le Président. Troisième alinéa : un
comité des usagers peut prévoir la formation en son sein de d'autres comités,
la fusion ou la dissolution de comités existants. Il y avait une volonté, là,
de changer «peut prévoir» à «doit prévoir», là, mettre l'obligation légale de
formation. Et la lettre ouverte, là, du Regroupement provincial des comités
d'usagers dits : Pour s'assurer... Pour assurer une voix forte aux usagers
du réseau et garantir la défense de leurs droits, l'article 145 du projet
de loi doit impérativement être amendé afin de lui donner plus de mordant.
Ainsi, un comité des usagers devrait prévoir la formation en son sein d'autres
comités.
M. Dubé : Je demanderais
peut-être à Me Paquin parce que quand on est dans le «peut» puis dans le
«doit», là, mais je veux faire aussi un lien avec le dernier alinéa aussi, là,
qui... Si Me Paquin peut le faire parce que là, il faut se rappeler que
maintenant... Bien, je vais le laisser commenter sur ça parce que... puis je
reviendrai peut-être au besoin, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, vous connaissez la
procédure habituelle.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Mathieu Paquin de la Direction des affaires juridiques, Santé et
Services sociaux.
Alors, le troisième alinéa ne prévoit pas
que le comité des usagers doit prévoir la formation en son sein, d'autres
comités, la fusion ou la dissolution de comités existants. Toutefois, le
quatrième alinéa va prévoir que le Comité national des usagers prévoit des
règles selon lesquelles un comité des usagers est tenu de créer un comité en
son sein.
Donc, ce sont ces règles-là qui vont
établir les conditions pour dire : Voici dans quelles conditions un comité
va devoir être créé au sein d'un comité des usagers, ce qui va donc permettre
d'entourer les balises qui, outre l'obligation d'en créer un, va permettre de
savoir à quoi va servir le comité qu'on est tenu de constituer.
• (11 h 40) •
M. Cliche-Rivard : Et
cette...
M. Cliche-Rivard : ...modification-là
vous l'avez prévue un peu en réponse à ce qui avait été soulevé? Parce que je
vois que la première version est complètement différente, évidemment. Donc,
c'est une réponse?
M. Paquin (Mathieu) : On
m'indique que oui.
M. Cliche-Rivard : Excellent.
Alors, j'espère qu'ils en sont rassurés. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement
déposé par M. le ministre qui permet de remplacer l'article 145 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Donc...
M. Dubé : Peut-être, je
voudrais en profiter pour rassurer aussi. Quand on sera rendu à la clause 1094,
on va y arriver, on a une ...
Une voix : J'ai hâte.
M. Dubé : Oui, je pense qu'on
a tous hâte. Je veux juste rappeler aux usagers, parce qu'on a entendu souvent
la question : Mais qu'est-ce qui arrive avec les comités existants...Ça
fait qu'on pourrait dire, vu qu'on est dans cette section-là... rassurer tout le
monde que les comités existants sont tous reconduits. C'est ce qu'on appelle la
clause grand-père. Alors, on n'est pas rendu là, mais je voulais, pendant qu'on
traite les comités, rassurer tout le monde, là, parce qu'il y en a quand même
plus de 300, comités, puis il y en a beaucoup, des gens qui nous suivent sur
cette commission-là, alors je voulais peut-être rassurer tout le monde qu'il y
a une clause grand-père pour la reconduction des comités.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais terminer en disant
que, donc, l'article 145 est donc remplacé. 147, maintenant, comme il a été
convenu.
M. Dubé : 147. Oui, c'est
vrai, parce que 146 avait été...
Le Président (M. Provençal)
:A été adopté.
M. Dubé : Oui, vous avez
raison, M. le Président.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour rouvrir le 147,
s'il vous plaît.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et ça veut dire que vous avez un
amendement à déposer, M. le ministre?
M. Dubé : Oui, effectivement.
Le Président (M. Provençal)
:À 147, juste pour bien situer, c'est
un article qu'on a traité le 29 août en avant-midi. Il y avait eu un amendement
qui avait été déposé par vous, M. le ministre, et qui avait été adopté, mais je
comprends que vous voulez revenir sur cet article-là amendé.
M. Dubé : Oui. C'est toute la
question des proches aidants, qui nous a été demandée suite à la commission,
puis, s'il y a un consentement de tout le monde, je pense que ça aidait... je
pense qu'on l'a fait quelques fois, quand même, des fois, de revenir s'il y
avait quelque chose, pour clarifier, là. Alors, oui, je suggérais de lire le
texte modifié comme un amendement s'il y a consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, à ce moment-là, tout ce que je
vais vous suggérer, en termes de procédure, c'est que, compte tenu qu'on avait
adopté un amendement, mais je comprends, là, qu'on vient le modifier de façon
significative, cet amendement-là, puis là je vais me retourner vers Me
Paquin... c'est ça, alors je vous demande de retirer... consentement pour
retirer l'amendement qui avait été adopté?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Et là je vous invite à
nous présenter un nouvel amendement à l'article 147, M. le ministre.
M. Dubé : Alors, je vais lire
l'amendement, puis, après ça, on verra comment il s'inscrit dans le texte
modifié, d'accord? Alors :
Malgré le deuxième alinéa, une personne
agissant comme proche aidant d'un usager peut être élue pour faire partie d'un
comité des usagers même si elle travaille pour Santé Québec ou exerce sa
profession au sein de l'établissement.
De même, une personne agissant comme
proche aidant d'un résidant peut être élue pour faire partie d'un comité des
résidents même si elle travaille pour Santé Québec ou exerce sa profession au
sein de l'établissement, pourvu qu'il ne s'agisse pas du comité des résidents
institué pour l'installation où elle travaille ou, selon le cas, exerce sa
profession.
Alors, on voit à l'écran comment cet
amendement-là... Je vais lire le commentaire juste pour bien clarifier, je l'ai
ici. Cet amendement vise à faciliter l'élection des personnes proches aidantes
au sein des comités des usagers et des comités des résidents, mais à néanmoins
éviter qu'une telle personne travaille ou exerce sa profession dans
l'installation pour laquelle est institué le comité des résidents, mais avec
l'exception que je viens de lire dans l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Merci, M. le Président. Effectivement, on avait eu,
quand même, à l'article 147, des longues discussions sur qui peut et ne peut
pas, et, quand on vient parler, par exemple, du comité de résidents, et on
s'était assuré que les répondants pouvaient siéger sur ces comités-là, par
exemple dans les CHSLD, où quelqu'un serait peut-être inapte, là, à siéger sur
un tel comité, mais où son plus proche répondant voudrait siéger.
Là, ici, ce que le ministre vient
introduire... On avait discuté des proches aidants...
M. Fortin :...effectivement, puis de la difficulté... ou à savoir
qu'est-ce qu'on fait avec quelqu'un qui travaille dans l'installation ou
l'établissement.
M. Dubé : Dans
l'installation, c'est le bon mot. C'est ça.
M. Fortin :Là, ce que vous venez... ce que vous venez dire, c'est que
la question de l'installation, si je ne m'abuse, là, on l'a mise de côté puis
on vient parler de l'établissement. Alors, par exemple...
M. Dubé : Bien, on exclut
l'installation. Je veux juste...
M. Fortin :Oui. Allez-y, allez-y.
M. Dubé : ...parce que... je
vous suis. C'est là le deuxième alinéa de l'amendement, on dit «pourvu qu'il ne
s'agisse pas du comité des résidents pour l'installation où elle travaille».
M. Fortin :Je regarde votre amendement, là, parce que je...
M. Dubé : Il faudrait... il
faudrait les descendre. Excusez-moi.
M. Fortin :Oui, c'est ça, hein?
M. Dubé : Il vous manque...
il vous manque le deuxième alinéa.
M. Fortin :C'est ça. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Excuzez-moi, je pensais que les deux
étaient à l'écran. Et voilà, c'est ça.
M. Fortin :Alors, ce que vous venez de dire, une personne qui est
proche aidante d'un résident peut être... peut siéger sur le comité des
résidents, même si elle travaille pour Santé Québec ou si elle travaille pour
l'établissement, mais il ne faut pas qu'elle travaille à l'installation. O.K.
La seule question que je vous poserai
là-dessus, et c'est logique, là, quelqu'un qui travaille au CHSLD La
Renaissance dans ma circonscription ne devrait pas siéger sur le comité des
résidents, même si sa mère y demeure par exemple, et quelle est répondante pour
sa mère.
M. Dubé : Ça, c'était une
demande du comité des usagers.
M. Fortin :Mais là où ça devient peut-être... puis vous allez me dire
qu'on est pointilleux, là, mais je veux essayer de le comprendre complètement.
L'installation où elle travaille, là, si moi, je travaille dans une autre
partie de l'établissement, je travaille au CHSLD Foyer-du-Bonheur à Hull. Et
là, on me dit O.K., on a besoin de quelqu'un pour aller remplacer, là, à la
Renaissance, est-ce que... est-ce que je suis en contravention de ça? Si j'y
vais de façon ponctuelle ici et là, une fois en remplacement ou en... parce
qu'il manque quelqu'un, je veux juste juste m'assurer qu'on soit clair sur qui
peut et qui ne peut pas.
M. Dubé : Je ne sais pas moi.
C'est quoi l'esprit de ce qu'on veut faire?
Une voix : ...
M. Dubé : Allez-y donc parce
que je pense, peut-être... Me Paquin, comment on peut se sortir de ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Bien, dans le contexte, étant donné qu'on se place au moment de
l'élection de la personne, je pense que l'interprétation qui serait faite du
texte, ici, c'est que, si le proche aidant travaille de façon ponctuelle, mais
pas de façon régulière dans l'installation, il pourrait néanmoins être élu.
M. Fortin :...un peu à l'instar de la discussion qu'on a eue par
rapport au conseil d'administration hier, là, quelqu'un qui, disons,
accepterait d'aller travailler de façon permanente à La Renaissance, dans ce
cas-là, ne pourrait plus siéger sur le comité des usagers.
M. Dubé : Bien, je ne me
souviens pas lequel des deux comités d'usagers qui en a parlé, là, peut-être
que Mathieu peut me rappeler.
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : C'est le conseil de
la protection qui nous avait demandé ça, entre autres.
M. Fortin :Avec raison.
M. Dubé : Puis je pense qu'on
répond carrément leur demande en faisant ça.
M. Fortin :C'est ça, mais je veux juste m'assurer, quelqu'un qui se
déplace et qui vient travailler de façon plus permanente, là...
M. Dubé : On peut dire
permanente, mais je pense que c'est la même en discussion qu'on a eue hier sur
le conseil.
M. Fortin :O.K. Donc, cette personne-là ne pourrait plus siéger. C'est
parfait... bien, c'est parfait, je pense que... Ça me va, là.
M. Dubé : Parce qu'on veut
essayer d'enlever le moins de monde possible, parce qu'on est contents d'avoir
des proches aidants, mais il faut au moins mettre une balise claire que, si c'est
dans l'installation, de façon permanente, que...
M. Fortin :Sans enlever la flexibilité au réseau, là, être capable de
dire : Peux-tu venir travailler dans mon CHSLD de façon ponctuelle, puis
que la personne ne dise pas : Non, je ne peux pas, ma mère est là puis...
M. Dubé : M. le député, c'est
exactement ça.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Exactement ça.
M. Fortin :Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? S'il
n'y a pas d'intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement déposé par
M. le ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Y a-t-il des interventions,
maintenant, sur le 147 qui est nouvellement amendé?
M. Fortin :...remonter à la partie principale du texte, là, pour
qu'ait plus en tête.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va le faire.
M. Fortin :Merci. Et juste redescendre, qu'on voie la fin du
paragraphe... Je pense que ça me va, là.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup.
M. Fortin :Oui, ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 147 nouvellement amendé est...
Le Président (M. Provençal)
:...adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. J'invite maintenant les
membres de... d'aller à l'article 149. Alors, l'article 149, j'ai
besoin du consentement pour ouvrir l'article 149, qui avait été adopté, et
ce, sans amendement. Consentement? Maintenant, ce que je comprends, M. le
ministre, c'est que vous auriez un amendement à déposer à l'article 149.
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors...
M. Dubé : J'apprécie la
flexibilité. Encore une fois, là, c'est des commentaires qu'on a reçus par la
suite qui peuvent des fois sembler anodins, mais, si ça permet de clarifier, je
pense que... Puis j'apprécie beaucoup la collaboration de la commission.
Alors, je vais lire l'amendement. Donc, on
dit :
1° Ajouter, à la fin du premier alinéa, le
paragraphe suivant :
«3° accompagner et assister sur demande un
usager ou, selon le cas, un résident dans toute démarche qu'il entreprend, y
compris lorsqu'il désire formuler une plainte conformément aux dispositions de
la partie sept de la présente loi ou en vertu de la Loi sur le protecteur des
usagers en matière de santé et de services sociaux»; et
2° Supprimer le paragraphe 1° du
deuxième alinéa.
Alors, oui, merci beaucoup, Mme la
secrétaire. Si on prend le texte modifié, on voit que la modification vient au
troisième alinéa, «accompagner ou assister», et on biffe : «Le comité des
usagers exerce de plus les fonctions suivantes», on enlève le...
Des voix : ...
M. Dubé : M. le Président,
mon collègue ici, M. Thomas Robitaille, me dit que, dans le fond, ce qu'on
veut, c'est que le mandat soit le même pour les usagers et les résidents, si je
résume ça, là, puis effectivement, je pense, c'est la bonne façon. Merci,
Thomas. Pilon-Robitaille. Je viens de changer votre nom pendant quelques
minutes.
Une voix : ...
M. Dubé : Il y a des Mathieu,
il y a des Thomas, il y a des... Voilà.
Une voix : ...
M. Dubé : Beaucoup de Daniel.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Donc, dans un premier temps,
nous avons un amendement qui est déposé par M. le ministre concernant
l'article 149, qui amène des... qui introduit certaines choses et qui
enlève d'autres... d'autres points. Y a-t-il des interventions? Oui, M. le
député Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Juste, si
je comprends bien, M. le ministre, c'était donc quelque chose qui était
uniquement possible ou prévu dans l'ancienne version pour les usagers, mais là
vous le ramenez en haut, dans la section des deux, c'est juste ça?
M. Dubé : Exactement ça.
M. Cliche-Rivard : Merci.
M. Dubé : Exactement ça.
M. Cliche-Rivard : C'est
beau.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
cet amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 149 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions maintenant
sur l'article 149 qui vient d'être amendé? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 149 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, nous
allons à l'article 150. Alors, consentement pour ouvrir l'article 150
et l'amendement du ministre? Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va vous projeter
l'amendement dans un premier temps parce qu'il avait été suspendu, mais on en
avait fait la lecture, de cet article-là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vous invite maintenant, M.
le ministre, à présenter. On avait déjà eu un texte d'amendement, mais je vois,
là, qu'il y a quand même des modifications significatives. Alors, je vais vous
inviter à nous en faire la lecture, s'il vous plaît.
M. Dubé : De l'amendement
seulement?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, parce que l'article 150
avait été lu.
M. Dubé : Puis je pense que
les gens le voient à l'écran qui est là. Parfait. Allons-y.
Alors, à l'article 150 du projet de
loi :
1° Insérer, après «d'activités», «au
conseil d'établissement et»;
2° Insérer, après «tout», «comité formé au
sein d'un comité des usagers de même que tout»; et
3° Ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Le rapport du comité des usagers d'un
établissement doit faire état des rapports obtenus, le cas échéant, des comités
formés en son sein et des comités de résidents.»
Le commentaire : Cet amendement vise
à prévoir que le rapport d'activités d'un comité des usagers est également
transmis au conseil d'établissement et non seulement au comité national des
usagers.
Il vise...
M. Dubé : ...également à
ajouter qu'un comité formé au sein du comité des usagers doit lui aussi
transmettre un rapport au comité des usagers. Et on voit bien ici l'impact de
cet amendement-là. Puis je ne me rappelle pas, sur le comité, je pense que
c'est... Est-ce que c'était venu d'une demande du député de Pontiac ou... Mais
il me semble que c'était ça, parce qu'on disait : Vous faites ce
rapport-là. Le rapport du comité des usagers allait, à ce moment-là, je crois,
uniquement au comité national, mais sans aller au conseil d'établissement. Je
pense que c'était ça, c'est ça qu'on est venu modifier. On a rajouté le conseil
d'établissement, effectivement.
Le Président (M. Provençal)
:Autant le député de Pontiac que le
député de Rosemont avaient souligné cet élément-là.
M. Dubé : À ce moment-là,
c'est pour ça. Votre collègue.
M. Fortin :...
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, y a-t-il des interventions,
maintenant, sur cet amendement? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. D'abord, sur... et je remercie le ministre d'avoir
pris le temps de revenir et de réfléchir à cet article-là. D'abord, sur le
conseil d'établissement, il n'y a pas d'enjeu là, ça, c'est... effectivement,
on en avait parlé, puis c'est logique. Maintenant, pour la deuxième partie, là,
ce qu'on vient dire, c'est qu'un comité qui est formé par un comité des
résidents, appelons ça, juste pour la gouverne de notre discussion, appelons
ça, un sous-comité, là, même si ce n'est pas son nom, là, un sous-comité devra
faire rapport annuellement, j'imagine, au comité des usagers duquel il relève
qui, lui, va faire rapport annuellement au comité des usagers de
l'établissement. Est-ce que j'ai bien compris?
M. Dubé : Votre question
est-tu sur la périodicité ou la reddition de comptes?
M. Fortin :Bien, les deux, là, mais commençons par la périodicité.
Est-ce que le rapport du sous-comité doit être fait à la même fréquence que le
comité des usagers?
M. Dubé : Je ne me souviens
pas si on a discuté de la périodicité, par exemple, ça, je ne m'en souviens
pas.
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré, aimeriez-vous formuler un
commentaire?
M. Dubé : Habituellement,
c'est annuel.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Je vais vous inviter à vous
nommer parce que c'est la première fois que vous intervenez ce matin.
M. Paré (Daniel) : Daniel
Paré, sous-ministre, Santé et Services sociaux. Ça fait qu'effectivement, dans
la pratique actuelle... Puis, dans le fond, ce qui est écrit dans le projet de
loi, c'est que c'est annuel. Dans le fond, c'est souvent un rapport d'activité
qu'ils ont fait, là, dans le cadre... comité de résidents qui amène, après ça,
au niveau du comité des usagers, qui s'assure justement que tous les comités des
résidents sont actifs, etc. Ça fait que c'est dans ce cadre-là que ça se fait.
M. Fortin :O.K. Est-ce que le comité des... Le comité des usagers,
celui qui est entre les deux, là, qui n'est pas le sous-comité puis qui n'est
pas le comité d'établissement des usagers, là, est-ce que ce comité d'usagers
là reçoit le rapport, par exemple, du sous-comité, un peu avant de faire son
rapport annuel au comité d'établissement pour s'assurer qu'il n'y a pas, tu
sais... on n'est pas deux ans plus tard, là, dans ce qui est arrivé?
M. Paré (Daniel) : La réponse
est oui, parce que c'est un intrant de leur rapport annuel pour prouver qu'ils
ont bien participé, ils ont bien soutenu les comités de résidents. Ça fait
qu'encore là, dans la vraie vie, justement, là, ils demandent souvent un mois
avant, avant leur rédaction de rapport. C'est fait comme ça.
M. Fortin :Les comités de résidents, là, rappelez-moi, bien, eux, ils
n'en ont pas, de sous-comité, là?
M. Paré (Daniel) : Non.
Qu'est-ce ce qu'il faut savoir... un comité de résidents, c'est des membres de
familles d'un CHSLD, c'est vraiment ça, ici, là, qu'on parle, ça fait que, là,
vous comprendrez, déjà, c'est très niché, là, entre guillemets, là. Ça fait
qu'ils ne se font pas de sous-comité. Ils se font leurs agendas, des fois, ils
peuvent avoir, là, des dossiers particuliers pour leurs centres à eux, mais,
non, ils n'ont pas de sous-comité.
M. Fortin :O.K. Mais un comité... là, ici, un comité des... comité des
résidents, par exemple, puis je reviens à mon exemple, là, du CHSLD, par
exemple, du Foyer du bonheur, là, à Hull, ça relève de quel comité des usagers,
ça? Comité des usagers régional de l'établissement?
Une voix : ...Outaouais.
M. Fortin :O.K., mais là... O.K. Corrigez-moi si j'ai tort, là, mais
c'est comme s'il y en avait un, un comité des usagers, de trop, dans ce qu'on
est en train de décrire. Le comité... si j'ai bien compris, le comité des
résidents fait rapport au comité des usagers duquel il relève, et ce comité-là
fait rapport au comité des usagers de l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous qu'il reformule la
question, M.... Alors, si vous avez un commentaire à donner, j'aimerais...
• (12 heures) •
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
bien... non, mais je veux juste bien comprendre la question.
M. Fortin :O.K. Regardons la deuxième partie du premier
paragraphe : «Tout comité formé au sein d'un comité des usagers, de même
que tout comité des résidents soumettent un tel rapport au comité des usagers
desquels ils relèvent...
12 h (version non révisée)
M. Fortin :...le comité des usagers, ensuite, fait son rapport au
comité des usagers de l'établissement. Je comprends. Est ce qu'on est à la même
place, là?
M. Desharnais (Daniel) : Non.
Bien, en fait.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Il faut que je me... Il faut... La procédure...
Le Président (M. Provençal)
:C'est juste une question de procédure
pour la... entre autres pour la transcription.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination aux réseaux
ministériels et aux affaires institutionnelles. Bien, juste vous expliquer un
peu comment moi, je... je le vois. On se rappelle qu'il y a un comité d'usagers
par établissement. Ces comités-là peuvent former des sous-comités ou d'autres
comités d'usagers. Et il y a des... voyons, des comités... voyons, des comités
de résidents, des comités de résidents. Le comité d'usagers de l'établissement
va être chargé de recevoir les rapports des sous-comités des comités de
résidents et de produire un rapport au conseil d'établissement et au comité
national d'usagers. C'est le même rapport, mais lui chapeaute tous les comités
qui sont dans l'établissement.
M. Fortin :Quand vous dites tout comité formé au sein d'un comité des
usagers, le comité des usagers, là, c'est le comité des usagers de l'établissement.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Fortin :O.K. Alors, si je... Encore là, si je comprends bien, il y
a le comité des usagers de l'établissement. Il y a le comité des usagers de l'hôpital
de Hull. Il y a le comité des... des résidents du CHSLD Foyer du Bonheur et...
Il n'y en a pas d'autres, là. Il n'y a pas de sous-comité au comité des usagers
de l'hôpital de Hull.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
C'est le comité d'usagers de l'établissement qui, lui, décide le nombre de
sous-comités des...
M. Fortin :O.K.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
que je peux passer?
M. Fortin :Oui, allez-y.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
qu'il peut faire plusieurs sous-comités par installation?
M. Desharnais (Daniel) : Ça
serait surprenant, mais je vous dirais, en termes de gouvernance, de la manière
que les articles ont été votés, il y aurait possibilité, là. Il pourrait avoir
un sous-sous-comité sur une question x, là, mais... Mais là on a discuté déjà
en commission parlementaire des enjeux de mobilisation et tout, là. Donc, il
faudrait... Il faudrait que ça soit considéré, là.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin :Non, ça va. Je voulais juste qu'on soit tous à la même
place, là. Pour moi, il semblait avoir une étape de trop, ce qui... ce qui ne
semble pas le cas. Puis on a toujours en tête les propos du premier ministre
qui dit : Moi, je n'aime pas ça, les comités, hein? Donc... Alors, tu
sais, il faut quand même respecter ça, ne pas en mettre de trop.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée, est-ce que vous
avez... Ça va?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'amendement à l'article 150? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 150 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a
des interventions sur l'article 150 amendé? Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'article 150 amendé, est-ce que ce dernier est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. On a convenu qu'après
cet article-là on revient aux articles...
M. Dubé : Oui. M. le
Président, sur le sujet...
Le Président (M. Provençal)
:...107 uniquement pour discussion.
Alors, je vous cède la parole.
M. Dubé : Oui. Mais je
voudrais juste remercier tous mes collègues de la commission, là, parce qu'en
deux jours on vient de compléter deux sections. Puis je viens de recevoir une
note, là, d'un comité d'usagers, là, on vient de compléter toute la section du
comité des usagers à leur grande satisfaction. Ça fait que je veux vous
remercier, tout le monde, d'avoir eu cette volonté-là de faire des ajustements
nécessaires. Puis je rappelle qu'hier, en ligne avec ce qu'on discute, on a
fini aussi la section des plaintes qui était aussi une grande composante du
projet de loi. Ça fait que je tenais à le préciser, M. le Président, sous votre
leadership.
Alors, on va revenir à 107. 107, pourquoi
c'est important? Puis encore une fois j'apprécie cette collaboration-là. On a
passé beaucoup de temps lorsqu'on était là-dessus quelque part, il y a quelques
semaines, quelques mois, même, sur le conseil d'établissement. Et ce que j'aimerais
faire, c'est qu'on... Puis je pense que vous avez accepté, là, mais je veux
juste bien comprendre comment on va travailler là-dedans. Je vous ai soumis
hier un petit document papier où on a fait la comparaison, je pense que vous l'avez
en main, d'un tableau qui montre l'effet du conseil d'établissement qu'on
avait, tel que proposé initialement dans le projet de loi à 107...
M. Dubé : ...au mois de mars,
et avec les amendements qu'on a déposés il y a quelques jours, et je pense que
vous avez eu le temps de prendre connaissance, de quoi aurait l'air un conseil
d'établissement avec l'amendement qui est proposé.
Alors, M. le Président, je pense que, si
vous êtes d'accord avec ça, je lirais l'article 107 avec... qui remplace, en
fin de compte, c'est un amendement qui remplace 107, mais, encore une fois,
pour fins de discussion, pour être capable d'avoir vos commentaires, on prendra
la discussion, parce que, je le répète, là, c'est deux composantes très
importantes de Santé Québec : conseil d'administration, conseil
d'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Je rappelle que c'est pour fins de
discussion seulement pour le moment.
M. Dubé : Puis je donne...
Juste donner pourquoi c'est important d'avoir cette discussion-là. Étant donné
les décisions qu'on a prises au niveau des fondations, ça, c'est une autre
section qu'on a réglée, qui était très importante aussi, là, on donne un rôle
encore plus précis au conseil d'établissement, qu'on n'avait pas dans la
version originale du projet de loi, hein, on se souvient bien? Ça fait que
c'est pour ça que je mets le contexte, là. Prenons le temps de regarder la
modification puis, après ça, on pourra avoir la discussion. Est-ce que ça va,
M. le Président, je peux commencer la lecture?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Dubé : Alors, remplacer
l'article 107 du projet de loi par le suivant :
«107. Le conseil d'établissement est
composé du président-directeur général et des personnes suivantes, nommés pour
un mandat de quatre ans par le conseil d'administration de Santé Québec :
bon
1° deux usagers de l'établissement;
2° six personnes ayant collectivement la
compétence et l'expertise appropriée dans les domaines suivants :
petit a) expertise dans les organismes
communautaires;
petit b) expertise dans le milieu des
affaires;
petit c) compétences en gouvernance, en
performance, en gestion de la qualité ou en éthique;
petit d) compétences en gestion des
risques, en finances ou en comptabilité;
petit e) compétences en ressources
humaines;
petit f) compétences en ressources
immobilières ou informationnelles.
3° deux personnes représentant le milieu
de l'enseignement et de la recherche;
4° trois personnes représentant le
personnel et les autres personnes exerçant leurs activités au sein de
l'établissement.
De plus, le conseil d'établissement
comprend les membres suivants :
1° le président de la fondation de
l'établissement ou, s'il existe plus d'une fondation, la personne désignée en
vertu de l'article 109;
2° un usager de l'établissement désigné
par le comité des usagers de l'établissement.
Dans le cas d'un établissement
territorial, le conseil d'établissement comprend également d'une à trois
personnes provenant du milieu municipal du territoire desservi par
l'établissement, sans excéder le nombre de réseaux locaux de services de santé
et de services sociaux dont l'établissement et responsable et sans qu'il y ait
plus d'une personne provenant d'un même territoire de réseau local de santé et
de services sociaux.
Dans le cas d'un établissement autre que
territorial, le conseil d'établissement comprend également une personne
représentant les établissements territoriaux déterminés par l'établissement.»
Commentaire. Cet amendement vise à
modifier la composition des conseils d'établissement et à prévoir les
adaptations à la composition d'un tel conseil, selon qu'il s'agisse du conseil
d'établissement territorial ou d'un autre établissement, autre que territorial.
Puis on aura, par la suite, le 107.1...
Le Président (M. Provençal)
:Jusqu'à 107.7.
M. Dubé : Oui, puis on aura
aussi les... il y aura des questions, on décidera de la résidence, là, mais ça,
on le traite... Ici, on traite uniquement de la composition, puis, quand on
aura les discussions sur le... Ça fait qu'on peut ouvrir, peut-être, la
discussion, maintenant, M. le Président. Est-ce que tout le monde a reçu le tableau?
Je ne sais pas, là, si...
Le Président (M. Provençal)
: Le tableau, on l'avait distribué hier à tous les membres.
Les amendements sont sur Greffier depuis un certain temps, donc les membres ont
pu les consulter, incluant l'amendement que vous venez de lire, et les nouveaux
articles qui s'ajouteront, de 107.1 à 107.7, sont sur Greffier pour que tout le
monde puisse les consulter.
• (12 h 10) •
M. Dubé : Alors, je vais
juste, peut-être, rappeler, M. le Président, que les gens qui nous suivent, qui
n'ont peut-être pas la...
M. Dubé : ...l'avantage de
voir ce tableau-là, là. Initialement, dans le p.l. n° 15, on avait 11
personnes. Je veux juste peut-être aider mes collègues de la commission, là.
Est-ce que c'est correct?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, ça va-tu?
M. Fortin :Oui, oui, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de...
M. Fortin :Je m'excuse, M. le Président, il y en a beaucoup là-dedans,
donc...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui. Bien, dans un premier
temps, moi, là... Pour une question pratique, on a l'amendement qui va
remplacer l'article 107, dans lequel on ventile vraiment la composition, alors,
s'il y a des éléments sur lesquels vous voulez ajouter des commentaires ou
faire des propositions, je pense que c'est le temps. On devrait y aller avec
l'article 107. Par la suite, quand on regarde les articles 107.1 et suivants,
c'est la notion de... exemple, 40 % de femmes, etc., là. C'est plus des
spécifications qu'on met au niveau des gens. Alors, moi, je vous invite...
M. Dubé : Ce qui aiderait
peut-être, M. le Président, puis c'est une suggestion que je fais à mes
collègues ici, là, c'est une suggestion, si on prend le tableau Résumé, on peut
juste prendre quelques minutes pour regarder où sont les changements importants
depuis la version originale. Puis je me plais à dire que j'aurais dû corriger,
ce n'est pas la version finale, mais la version proposée, je commence à me connaître
un peu. Alors, je vais juste les passer rapidement, puis ça va peut-être vous
donner l'occasion de penser à des questions qui pourraient venir par la suite.
On y va comme ça?
Des voix : ...
M. Dubé : Donc, on passe...
consentement, merci... on passe, en fait, d'un conseil de 11, tel qu'il était
initialement... Allons, au total, à un conseil qui peut varier de 17 à 19. La
principale différence, en nombre absolu, c'est, dépendamment si vous êtes un
conseil d'établissement territorial ou non, on passe d'un à trois représentants
territoriaux. Ça, c'est la différence dans le quantum. Par contre, je veux
juste expliquer qu'il y a eu des composantes, à l'intérieur du conseil, qui ont
changé, puis je vais vous les noter, d'accord?
Alors, au niveau des usagers,
initialement, on en avait cinq. On est rendus à deux, mais je vous rappellerai
qu'en fait le vrai chiffre pour les usagers, c'est trois, parce qu'on a eu une
demande, justement, des usagers, qui nous ont dit : On voudrait, au moins,
en désigner un, nous-mêmes, qui vient du comité des usagers. Alors, à la fin,
si vous alliez voir dans le bas de votre tableau, vous allez voir qu'il y en a
un... est à quelle ligne... c'est ça, Représentants du comité des... Ah! il est
juste en dessous. Je m'excuse, je le cherchais plus bas. Alors, vous voyez, à
la fin, on va avoir trois représentants des usagers, d'accord?
M. Fortin :...morceau par morceau ou vous les passez au complet?
M. Dubé : Comme vous voulez.
Non, mais...
Le Président (M. Provençal)
:...on devrait y aller morceau par
morceau...
M. Dubé : O.K., parfait.
Le Président (M. Provençal)
:...pour simplifier nos discussions,
nos échanges.
M. Fortin :Je suis d'accord. Bon, bien, sur la question des usagers,
effectivement, c'était une des demandes qui venaient des comités ou des groupes
qui représentent les usagers, là. Ils nous avaient dit, essentiellement, que
c'est bien, ils pouvaient vivre avec les trois usagers, là, partir de cinq puis
aller à trois, mais ils voulaient avoir quelqu'un qu'eux choisissaient autour
de la table. Là, je comprends que le ministre accepte cette proposition-là.
Dans le fond, au lieu de dire trois plus un, il dit deux plus un, ce qui fait
trois. Là n'est pas notre cheval de bataille, là, parce qu'ils voulaient juste
être capables d'en nommer un, si je comprends bien, j'interprète bien leur
demande.
Quand je regarde l'article que vous avez
présenté, là, on vient dire : Le conseil d'établissement comprend les
membres suivants... «de plus, comprennent les membres suivants : un usager
de l'établissement désigné par le comité des usagers de l'établissement». Je
veux juste m'assurer... Légalement, là, cette formulation-là, ça ne vient pas
dire qu'un des deux usagers précédemment identifiés au point 1° est désigné par
le comité des usagers. C'est vraiment un ajout qu'on vient faire. Oui?
M. Dubé : ...Me Paquin...
M. Fortin :C'est ça, c'est un membre qui n'est pas... qui ne fait pas
partie des deux usagers de l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :O.K. Ça me va pour la partie usagers...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
s'il vous plaît.
M. Cliche-Rivard : Merci. Et
donc les deux autres usagers... puis là, ça, c'est 107.1 qui nous l'informe,
là... sont nommés... «Le conseil d'administration de Santé Québec choisit les
personnes qu'il...
M. Cliche-Rivard : ...En vertu
de un, trois et quatre du premier alinéa, donc c'est Santé Québec qui... C'est
le C.A. de Santé Québec qui nomme les autres usagers des conseils
d'établissement?
M. Dubé : On fait référence à
la consultation en quelque part dans ça. Oui, hein? Il me semble que c'était
une des demandes.
Le Président (M. Provençal)
:7.1. Vous faites référence aux 40 %
de femmes, je pense.
M. Cliche-Rivard : Non, ça, c'est
.2.
M. Dubé : Non. Non, non, je
voulais juste mentionner qu'en plus non seulement c'est Santé Québec, mais qui
consulte le comité...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Oui, dans le
paragraphe qui suit.
M. Cliche-Rivard : «Le P.D.G.
consulte le comité des usagers de l'établissement et le comité régional formé
pour la région sociosanitaire en application de 350 avant d'établir la liste
des candidats.» Donc, il y a une consultation de liste?
M. Dubé : Il y en A un qui
est désigné, mais les deux autres, on consulte le comité des usagers.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et on
est-tu dans le même type de consultation où il pourrait fournir seulement deux
noms ou si là, il faudrait quand même que la liste soit plus étayée?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vais vous dire, on a entendu que souvent, c'est difficile pour eux de trouver
des gens sur le comité, là, ça fait que je pense que... Vous vous souvenez des
discussions qu'on a eues, des fois, là?
M. Fortin :...de trouver des gens pour le comité des usagers. Je ne
pense pas que c'est difficile pour eux de trouver des gens pour le conseil
d'établissement, là.
M. Dubé : Ah O.K., O.K.,
O.K., là je comprends. Excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : En gros,
tu sais, ça pondère le niveau de consultation, là. S'ils vous fournissent une
liste dans laquelle il y a deux personnes, vous êtes un peu liés parce que vous
les avez consultés. On était... Je ne me souviens plus dans quelle structure on
était quand on parlait de cette liste-là un peu plus tôt. Est-ce que c'est
cette vision-là ou si c'est... Vous allez recevoir plutôt une liste d'une
quinzaine de noms puis vous allez en choisir deux? Ou comment ça... Puis on
peut avoir ce débat-là à 107.1, mais en même temps, c'est quand même important
pour moi de le comprendre à 107 aussi, là. Ça fait que je voudrais savoir
comment vous voyez ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Bien, moi, le
principe, là, c'est de donner le plus de marge de manœuvre au comité d'usagers.
Si eux autres, bien, ils ont la chance d'en soumettre 15, puis ils sont
confortables avec les 15, on pigera. C'est à eux de décider qui ils veulent
mettre dans la liste. Je comprendrais plus votre question si c'est Santé Québec
qui suggérerait une liste. Vous me suivez? Là, il y a un comité des usagers qui
dit : avec ces gens-là, on est confortable.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends. O.K. Puis ces gens-là vont... C'est les gens de la liste qui vont
être choisis, là, personne d'autre?
M. Dubé : Bien oui. Là, si
Santé Québec n'allait pas chercher ces gens-là à l'intérieur de ça, là, on
aurait...
M. Cliche-Rivard : On aurait
un enjeu.
M. Dubé : on aurait un gros
enjeu.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
C'est juste ça que je voulais établir. Dans le fond, les gens seront choisis
dans cette liste-là. Ça fait que, d'une façon, autant on dit qu'il y en a un
qui est directement désigné, autant les autres le sont un peu quand même pas
mal, là, par le comité d'usagers, d'une certaine façon?
M. Dubé : Oui, effectivement.
M. Cliche-Rivard : De façon
indirecte, mais en même temps...
M. Dubé : Mais dans le
deuxième cas, le troisième dont on parle, là, ce n'est pas le choix, c'est M.
ou Mme Unetelle qui est là.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Dubé : Dans les deux
autres cas, c'est des recommandations.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Parfait. Ça fait que ça, ça me va. Là, je ne peux pas m'empêcher quand même de
voir qu'on passait d'un ratio de cinq sur 11 à un ratio de trois sur 17 ou
trois sur 19. Et il y a quand même, j'imagine, je fais les maths, là, il y a
quand même une grosse perte de poids?
M. Dubé : Oui, mais il faut
se rappeler... Oui, O.K., mais il faut se rappeler...
M. Cliche-Rivard : ...la
question.
M. Dubé : Non, non, mais il
faut se rappeler que...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Pardon?
Le Président (M. Provençal)
:J'ai dit : c'est juste une bonne
remarque.
M. Dubé : Oui, mais en même
temps, on a changé quand même le mandat aussi. On a changé beaucoup le mandat.
Ce qu'on s'est fait beaucoup dire, oui, les usagers, c'est important, mais
qu'est-ce qu'on va faire par exemple avec les fondations. Rappelez-vous toute
la discussion, là, il a fallu trouver un équilibre à quelque part. Puis, encore
une fois, je rappelle, on passe de 11 à 17, là, c'est... Il a fallu trouver, tu
sais...
M. Cliche-Rivard : De
trois... de 5 à 3. C'est juste le... quand même...
M. Dubé : Oui, oui, mais,
c'est ça. Puis c'est pour ça que je pense qu'en le voyant, l'image complète, on
est capable d'apprécier ça puis de dire... Mais moi, ce que je comprends des
usagers, ils sont confortables avec ce chiffre-là.
M. Cliche-Rivard : C'est ce
que vous disiez tantôt, là, qu'ils sont contents, là. Vous avez eu des
discussions avec certains...
M. Dubé : Bien, moi, je
dirais qu'ils ne sont jamais parfaitement contents, mais je pense qu'ils sont
très heureux, ce que j'entends.
M. Cliche-Rivard : O.K. bien,
je me fie à ce que vous me dites.
M. Dubé : Non. Puis, écoutez,
je pense que les gens les connaissent bien, là, des deux associations, je pense
qu'ils ne se gêneraient pas de vous le dire. Il y a des choses qu'on discutera,
là, toute la question d'où est leur bureau, dans le... Il y avait des petites
choses qui restaient à régler que je pense qu'on a discuté avec eux. Mais je
pense qu'on a eu assez de discussions. Je le répète, là, on fait ça pour les
usagers, hein, on fait toute cette refonte-là, là, de la loi sur la santé pour
les usagers, donc c'est pour ça qu'aujourd'hui, encore une fois, on les écoute
puis on s'ajuste.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Je veux souligner que d'un commun
accord de l'ensemble des...
Le Président (M. Provençal)
:...de commission, il y a quand même
eu... On a quand même reporté ces points-là pour permettre une plus grande
discussion avec les groupes concernés pour aller valider certaines choses avec
eux. Je pense que c'est important de le souligner, là. Vous aviez demandé la
parole, monsieur.
M. Fortin :Le ministre a raison de souligner que les représentants des
groupes des usagers ne sont jamais parfaitement contents. Puis c'est dans la
nature de qui ils sont, ils doivent faire des représentations pour améliorer
les choses. De la même façon que si vous étiez parfaitement contents du réseau
de la santé, bien, vous ne devriez plus être ministre puis moi, je ne devrais
plus être député. Puis si on est content puis on pense que tout va bien, on a
plus notre place, donc...
M. Dubé : ...vous avez raison.
O.K. C'est bon pour ça? O.K. Je continue. Donc, le deuxième, ce sont les
profils qui sont déterminés dans la Loi de la... des sociétés d'État, sauf
qu'on ne se qualifie pas comme un conseil d'administration. Alors,
contrairement à la discussion qu'on a eue sur le conseil d'administration hier,
où on n'a pas besoin d'y référer, nous, on a jugé bon de dire au conseil
d'établissement : Étant donné les responsabilités que vous avez, on a pris
les profils de compétence de la Loi des sociétés d'État puis on l'a mis ici.
Ça, c'est une différence avec... En théorie, on se dit : Si c'est bon pour
un conseil d'administration, c'est bon pour un conseil d'établissement, parce
qu'au conseil d'établissement, contrairement à notre vision originale, on y a
apporté le rôle des fondations, la recherche, formation universitaire, vous me
suivez?
Alors là, vous voyez... Puis c'est là que,
surtout, si vous regardez où ont été les changements, puis je me permets de les
prendre un par un, vous aviez un représentant du milieu communautaire
communautaire, on est toujours à la même place; milieu de la recherche, on
passe de 1 à 2...
M. Fortin :...dans le deuxième alinéa, là.
M. Dubé : Oui, c'est parce
que, moi...
M. Fortin :Vous suivez dans le tableau.
M. Dubé : C'est un bon point,
mais prenons le temps de le regarder dans le tableau, puis on va le trouver
dans l'article, vous avez raison. Alors, je recommence. Milieu communautaire,
ça n'a pas changé puis, dans l'article de 107, c'est «milieu communautaire»,
c'est le premier... c'est a, O.K., six personnes ayant collectivement la
compétence.
Donc, moi je vous dis comment on arrive à
notre six. Le premier, c'est le communautaire, d'accord, puis ça, ça n'a pas
changé de la version originale. Est-ce que ça va?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Puis voulez-vous
que j'arrête à chaque mot ou vous voulez que je finisse les six, peut-être.
M. Fortin :Allez-y. Allez-y. Allez-y.
M. Dubé : Comment?
M. Fortin :Faites les six, oui.
M. Dubé : Je vais faire les
six. O.K. C'est beau. Le deuxième, c'est le milieu de l'enseignement. Bien, ça,
on a jugé bon, nous, le milieu de l'enseignement, il est... troisième alinéa,
deux personnes représentant le milieu de l'enseignement et de la recherche.
Puis ça on peut comprendre pourquoi on est allé là, en raison du nouveau mandat
ou la délégation dont on a si souvent parlé. Ça va? Quand je dis «ça va», vous
n'êtes pas obligé d'être d'accord, mais je fais juste dire où on est rendu
aujourd'hui.
M. Fortin :Allez-y.
M. Dubé : Milieu des
affaires, aucun changement. Milieu municipal, là on est passé de 1 à 0, O.K.,
puis je vais revenir sur ce point-là. Le représentant... puis, dans le milieu
municipal, mais là il n'est plus dans nos articles parce qu'il n'est pas là.
Représentant d'établissement territorial desservi, ça, je n'en parle pas tout
de suite parce que c'est particulier à un établissement qui est non
territorial, on se comprend? Alors donc, en ce moment, je n'ai pas besoin de
le traiter pour un établissement territorial. Ça va? Oui, c'est beau?
Ensuite, gouvernance, performance, gestion
de la qualité ou éthique, on n'en avait pas, on en rajoute un, et ça, bien,
pour moi, c'est d, compétences en gestion des risques, finances ou
comptabilité, qu'on a combiné... Ça fait que là j'ai fait gestion des risques,
finances ou comptabilité, ressources humaines, on n'en avait pas, on en a un,
puis compétence en ressources humaines, c'est e. Je continue. Ressources
immobilières ou informationnelles, on n'en avait pas, on passe à un, et ça, on
l'a...
M. Dubé : ...Ça va
toujours? Donc, est-ce qu'on a nos six? Moi, je pense que oui parce que, si on
a un territorial qui n'a pas besoin de plus qu'un représentant, tout à l'heure
dans le tableau, vous voyez qu'on a 1 à 3, puis là on a 9 à 12 après avoir
additionné les six membres de la compétence selon la loi des sociétés d'État.
Ça n'a l'air de rien, là, mais il y a eu tout un exercice pour essayer de placer
ça. On n'en a pas fini, mais je vous dirais que ça, le bloc de six, répond
vraiment au deux... au deuxième alinéa.
M. Fortin :...on n'a pas fini.
M. Dubé : Bien, on n'a
pas fini parce qu'il nous reste le personnel des établissements.
M. Fortin :Ah! Oui, oui, O.K. O.K. C'est correct. Oui.
M. Dubé : Parce que là,
là, on est rendu à... Mettons, si on avait seulement besoin d'un pour le
territorial, on aurait donc trois usagers, ça va? Puis on aurait six qui sont
là pour leur profil de compétences. D'accord? Et là... Et donc on est rendus à
neuf. Et là il nous reste à penser au personnel de l'établissement, incluant
les médecins, présidents de la fondation, P.D.G. de l'établissement. Et c'est
comme ça, quand on rajoute ces cinq-là, on arrive à notre total de 3 plus 9,
plus 5, notre 17. Ça fait que, ça, je peux vous donner le temps de penser. Par
contre, un peu comme je l'ai fait hier, je fais juste ce dernier commentaire
là, il faut s'assurer dans les nominations qu'on fait qu'on réponse aux hautes
exigences, à savoir 40 % de parité, hein, participation des femmes, au
moins un membre de la diversité tel qu'établi par la loi et au moins un jeune
de 35 ans et moins.
M. Fortin :Bien ça, quand on en a parlé hier pour le conseil
d'administration de Santé Québec, c'est parce que ça tombait sous la Loi de la
gouvernance des sociétés d'État, les conseils d'établissement. Donc, c'est
cette même loi.
M. Dubé : On va faire la
même chose.
M. Fortin :Vous allez... Mais automatiquement... Vous ne tombez pas
automatiquement dans...
M. Dubé : Non. Non, non,
c'est ça. Alors...
Une voix : On s'en inspire.
M. Dubé : Oui, on s'en
inspire parce que c'est de la...
M. Fortin :...
M. Dubé : Puis c'est
pour... Je ne sais pas si c'est ça la question, mais...
M. Fortin :Oui, c'est ça, mais vous avez un article qui va spécifier
vraiment...?
M. Dubé : On va avoir un
amendement qui va venir dire ça, qu'en sus de la composition qu'on vient de
discuter... Je ne me souviens pas. Peut-être, Me Paquin, vous pouvez m'aider,
lequel, là.
M. Paquin (Mathieu) : 107.2,
107.3 et 107.4.
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :Ça va faire partie de la loi, c'est...
M. Dubé : Ah oui! C'est
ça, effectivement. Merci, Thomas. 107.2, c'est le nombre de femmes, 107.3,
c'est le membre âgé de 35 ans ou moins. Ça, je ne me qualifie pas pour ça,
moi. 107.4...
Le Président (M. Provençal)
:Ça, c'est les nouveaux articles qui
vont se greffer au 107.
M. Dubé : Pour... Parce
que comme ça ne s'applique pas à la Loi sur les sociétés d'État, on a décidé de
le mettre par amendement pour être sûr. Et 107.4, représentatif de la diversité
québécoise qui est l'article dont on parle. 107.5.
M. Desharnais (Daniel) : Les
critères d'indépendance.
M. Dubé : O.K. C'est la
question d'indépendance. C'est ça, hein, Thomas?
Une voix : Oui.
M. Dubé : O.K. Puis ça,
on y reviendra tout à l'heure, 107.6. Oui, 107.6, on rentre dans les questions
de conflit d'intérêts qu'on précisera, là.
M. Fortin :Moi... je suis en train de vérifier quelque chose.
M. Dubé : O.K. Prenez le
temps qu'il faut.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions ou des
commentaires par rapport à ce que M. le ministre vient d'expliquer dans sa
proposition? Parce que c'est...
• (12 h 30) •
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le député.
M. Fortin :Bien d'abord merci pour l'explication détaillée de comment
vous êtes arrivé à la dernière version de la proposition que vous nous
faites...
12 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...commençons par... Je vais y aller avec l'établissement
territorial, là, d'abord, juste parce que c'est peut-être plus simple de les
faire un après l'autre. Je vous pose... je vous repose la question, je pense qu'on
en a parlé, là, à la... puis là, c'est loin, là, ce n'est pas tout le temps
simple, là, mais le fait de fusionner gouvernance, performance, gestion de la
qualité ou éthique par rapport à ce qui était en ce moment dans les conseils d'administration,
là, ça, c'est... Si je vous comprends bien, c'est pour sauver une place pour
introduire quelqu'un qui est aux ressources humaines spécifiquement. Ça vous
prenait une place en quelque part, mettons, vous avez dit : Ça fusionne
bien, ces deux là.
M. Dubé : Oui, je pense que
de trouver un... Je l'ai fait un peu avec mes collègues en disant : Quel
est le profil de compétences qui se marie le mieux? Habituellement, vous allez
avoir des gens qui ont une formation, par exemple, soit en droit ou en
finances, parce que lorsque vous avez des questions d'éthique, des questions,
entre autres, de qualité et en même temps de gouvernance et de performance, je
pense que, là, c'est là qu'on va chercher soit une formation telle comme avocat
ou peut être de finances. Mais je pense que les deux se combinent très bien.
M. Fortin :Puis vous avez introduit la notion dans le... puis vous ne
l'avez pas introduit, là, à ce moment-ci de l'amendement, mais vous avez
introduit par rapport aux profils de compétences qui sont... de gens qui siègent
sur les conseils d'administration d'établissements en ce moment, la notion du
milieu des affaires. Puis ça, vous n'avez jamais bougé là-dessus, là, vous
avez... À chaque version de ce que vous avez présenté, vous l'avez toujours
gardé. Tu sais, quand on parle de milieu des affaires, ça se peut que quelqu'un...
je ne sais pas, moi, en gouvernance ou en finances, en comptabilité, pourrait
venir du milieu des affaires aussi.
M. Dubé : Tout à fait. Puis c'est
drôle que vous dites ça, parce qu'il y en a un, moi, qui me fascine, là, c'est
souvent, par exemple, des ressources immobilières ou informationnelles. C'est
habituellement des gens qui sont peut-être en affaires, qui ont leur... peuvent
avoir leur boîte ou leur cabinet, etc. Ça fait que c'est un minimum d'avoir une
personne... Moi, je me souviens... là, je vais le nommer parce que je vais vous
montrer que c'est un cas pratique. Un des P.D.G., je pense, qui fait un
excellent travail, c'est Jean-François Fortin Verreault dans le CIUSSS de l'Est-de-Montréal,
puis il nous disait : Je veux continuer à avoir le pouls des gens d'affaires
de mon coin, parce que... dans mon conseil d'établissement. Ça fait qu'en ce
moment, c'est pour ça qu'on a un peu... puis peut-être que Me Paquin ne m'aimera
pas, là, mais c'est comme un minimum d'en avoir un. Mais si avec les autres
personnes on est capable d'aller chercher deux ou trois personnes du milieu d'affaires...
c'est un peu ce que j'entendais de la part d'un P.D.G. comme ça. Puis je vous
le donne... je me permets de le citer, là, parce que ça avait été... il avait
été assez clair là-dessus.
M. Fortin :...qu'il va vous en tenir rigueur, là.
M. Dubé : Puis il fait un
très bon boulot, d'ailleurs.
M. Fortin :Mais, O.K. Donc, ce que vous me dites, c'est... Parce que,
ce que M. Fortin-Verreault vous dit, c'est essentiellement : On en a
une, voie, là, pour l'instant. Vous dites : Je vais m'assurer qu'il y en
ait tout le temps une, là, parce qu'il ne faudrait pas qu'il y ait un... quelqu'un
de ressources informationnelles qui, par exemple, est un fonctionnaire de...
qui n'est pas un entrepreneur, qui ne vient pas du milieu des affaires, là. Ce
n'est pas ça... on ne dénigre personne, là, mais vous voulez une expérience du
milieu des affaires.
M. Dubé : ...
M. Fortin :O.K. Puis les ressources humaines...
M. Dubé : ...votre collègue
peut le dire aussi, souvent, le représentant au niveau de la fondation, c'est
souvent des gens qui sont du milieu des affaires. Alors, on le sait, c'est des
gens qui sont là pour aider à lever les fonds, etc.
Le Président (M. Provençal)
:Puis qui ont leur réseau.
M. Dubé : Qui ont leur
réseau. Ça fait que c'est pour ça que je dis qu'un représentant du milieu des affaires,
je le répète, là, c'est vraiment un minimum, facilement si vous allez chercher
une bonne combinaison des profils de compétence.
M. Fortin :O.K. Je ne sais pas si dans les six profils, là, si vous
aviez des... avant qu'on passe au reste, là, si vous aviez quelque chose...
Le Président (M. Provençal)
:Je vais céder la parole au député de Saint-Henri—Sainte-Anne
ou à Mme la députée pour ce bloc-là, puis, après ça, on pourra poursuivre. M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Non, bien,
outre que pour dire que, comme vous l'avez dit, M. le ministre, je pense que
déjà dans les fondations, on avait probablement l'expertise du milieu des
affaires, là. Mais je veux dire, si vous y tenez, vous jugez que la place est
importante puis qu'il y en ait le plus possible, là, je ne ferai pas d'argument
là dessus, là, mais j'avais la même considération ou le même questionnement que
mon collègue de Pontiac...
M. Dubé : ...en tout cas,
comme on dit, n'ajoutez pas, la cour est pleine. L'autre endroit où on a
souvent la compétence des gens d'affaires, puis je le dis, là, hommes et
femmes, là, c'est en gestion des risques finance ou comptabilité. Ça fait que,
quand vous regardez tout ça, vous allez facilement vous retrouver, peut-être,
avec deux, trois personnes minimum. Parce qu'en gestion des risques, moi, ce
que je veux m'assurer surtout... puis on l'a vu avec la pandémie, c'est des
gens, là, qui vont faire justement des tableaux de risques puis ils vont dire :
C'est quoi de notre établissement... Vous avez déjà fait ça, ceux qui ont...
sur des conseils, la gestion du risque, c'est prévoir ce qu'on n'est pas
capable de prévoir d'habitude. Alors, moi, c'est pour ça qu'on a défini qu'on
ne voulait pas juste... On ne voulait pas juste finance ou comptabilité, mais
on veut des gens qui pensent en gestion de risques. C'est un gros enjeu de
plusieurs conseils d'administration.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée, s'il vous plaît.
Mme Setlakwe : Juste une
question sur la représentation de la fondation. C'est le président de la
fondation, pas le président du C.A. de la fondation qui a un siège sur le
conseil d'établissement?
M. Dubé : C'est... On l'a
définie... Oui, je veux juste vérifier. Le président de la fondation?
Mme Setlakwe : ...du fait que
ça peut être une personne du monde des affaires, mais la personne du monde des
affaires qui amène son réseau, c'est le président du C.A de la fondation.
M. Dubé : Oui, oui, vous avez
raison, mais c'est comme ça qu'on l'écrit, d'ailleurs.
Mme Setlakwe : Président de
la fondation?
M. Dubé : Oui.
Mme Setlakwe : Le P.D.G..
M. Dubé : Oui. Ça va?
Le Président (M. Provençal)
:Non, ça ne va pas pour M. Fortin...
pour... Député de Pontiac.
M. Fortin :J'ai peut-être juste mal interprété, là. Quand vous dites
«le président de la fondation», c'est le gestionnaire.
M. Dubé : O.K. Bien, prenons
un exemple que vous connaissez bien, donnez-moi un exemple entre le président
de la fondation puis le D.G..
Mme Setlakwe : Le
président... Le P.D.G. de la fondation, c'est un poste rémunéré à temps plein.
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça.
Mme Setlakwe : Le président
du conseil, c'est un poste bénévole.
M. Dubé : Ah! vous parlez du
président du conseil.
Mme Setlakwe : Oui. Mais ici,
la personne qui avoir un siège sur le conseil d'établissement, c'est le P.D.G..
M. Dubé : Oui, mais ce n'est
pas nécessairement une personne d'affaires, c'est ça que vous me...
Mme Setlakwe : Exact.
M. Dubé : Ah! O.K.
Effectivement. C'est-u ça que vous me dites?
Mme Setlakwe : Bien, on se
pose la question. Moi, je le lis, la façon dont je le lis, c'est le P.D.G. de
la fondation, pas le président du C.A.
M. Dubé : Le président comme
le président de P.D.G.?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : O.K. Mais c'est
parce...
Mme Setlakwe : Mais qu'il ne
portera pas nécessairement le chapeau de milieu des affaires.
M. Dubé : Non, pas
nécessairement parce que... c'est pour ça, je ne veux pas de donner de nom, là,
mais on connaît quand même les grandes fondations, là, puis j'essaie de voir...
Vous me dites : Le P.D.G. de la fondation n'est pas... Oui, c'est vrai, ce
n'est pas nécessairement une personne d'affaires.
Mme Setlakwe : ...qui était
dans le milieu du droit, une personne qui était...
M. Dubé : Oui, vous avez
raison, mais ça peut être les deux, on s'entend.
Mme Setlakwe : Ça peut être
les deux, mais juste que, tout à l'heure, la discussion qu'on avait, là, je
réfléchis, c'est... ce n'était pas... ce n'est pas ça qu'on dit.
M. Dubé : Ce n'est pas nécessairement
une personne d'affaires, vous avez raison. Merci de la précision. Mais je pense
qu'on peut aller le chercher ailleurs, quand je disais que ça va donner le
deux, trois, dont M. Fortin... parlaient vous parler, on peut aller le chercher
ailleurs si ce n'est pas dans la fondation.
Mme Setlakwe : On peut aller
le chercher d'une autre façon, mais pas avec le président du C.A. de la
fondation.
M. Dubé : Vous avez raison.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Je vous arrête, je mets mon chapeau des régions deux
secondes, là. Si on nomme le président de la fondation dans le sens du P.D.G.
de la fondation... bien, je, moi... là, je... peux-être qu'on va me corriger,
là, mais je pense aux différentes fondations qui sont représentées dans
l'établissement territorial chez nous, là, il y en a un, poste de D.G., les
autres ont peut-être des employés à temps partiel, mais ce sont des fondations
bénévoles puis tout est vraiment géré par le conseil d'administration. Tu sais,
ils ont peut-être un employé qui fait la comptabilité, quelqu'un qui, une fois
de temps en temps, fait des levées de fonds ou des trucs comme ça, mais il n'y
en a pas, de président, là. Donc, il y en a... à moins que je me trompe, il y
en a un, directeur général de fondation en Outaouais, c'est le directeur
général de la fondation du CISSO... bien, du CISSO, de...
M. Dubé : ...mais je vais
laisser... si M. Paré...
Le Président (M. Provençal)
:M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Oui, mais,
si je peux, dans le fond, dans un établissement comme celui, là, dans lequel
vous demeurez, il y en a plusieurs, fondations. L'esprit, là, c'est vraiment de
dire... il y a un conclave ou qui a vraiment une rencontre de toutes les fondations
et ils se désignent un représentant.
• (12 h 40) •
M. Fortin :...la façon que c'est écrit, si on vient dire : Le
président de la fondation, c'est essentiellement... ça exclut tout le monde qui
vient de la fondation, du CLSC de Mansfield, de l'Hôpital de Maniwaki puis tout
le reste...
M. Paré (Daniel) : ...l'article 109,
encore là, ça vient bien déterminer, là, que c'est un représentant, et on ne va
pas dans le titre, là, en tant que tel. Donc, un...
M. Dubé : Je comprends.
M. Paré (Daniel) : Selon mon
interprétation, que vous diriez, mettons, là, le président de la Fondation de
l'hôpital du Pontiac, pour moi, il qualifierait, si c'est cette personne-là qui
serait choisie, là, par... parmi le groupe, là.
M. Fortin :...le président du C.A. de l'hôpital de Maniwaki, du
Pontiac. D'ailleurs...
M. Paré (Daniel) : La
Fondation de, oui.
M. Fortin :Mais le président du C.A. de la Fondation. O.K., mais dans
la discussion que vous venez d'avoir avec ma collègue, vous avez dit que
c'était le P.D.G. de la Fondation, que votre interprétation de
l'article 107, comme qui est écrit, c'est que c'est le P.D.G., alors ça
peut... Moi, je vous soumettrais, parce que je ne suis pas sûr, puis peut-être
que le 109, il y a un enjeu avec...
M. Dubé : C'est peut-être moi
qui est mêlé, là. On va se démêler. Est-ce que c'est dans le sens où il y a
plus qu'une fondation qui vous inquiète?
M. Fortin :Bien oui. Dans un établissement territorial, là, il y en a
une dizaine, une douzaine, une quinzaine de fondations. Si on limite ça aux
présidents des fondations, bien là, il n'y en a rien qu'un. Mais si un jour on
veut que le représentant des fondations sur le CISSS, au C.E., du CISSS de
l'Outaouais, vienne de l'hôpital de Maniwaki, de l'hôpital de Buckingham, de
l'hôpital de Shawville ou des CLSC, bien, on ne peut pas dire que c'est le
président au sens de P.D.G., là.
Des voix : ...
M. Dubé : Bien, moi, je vais
demander conseil à Me Paquin, là, parce que je veux comprendre comment on
passe... je pense que je comprends l'enjeu, comment on passe du président de la
fondation de l'établissement, puis là, on dit «ou s'il existe plus d'une
fondation, la personne désignée en vertu de 109».
Mme Setlakwe : ...
M. Dubé : Parmi les
présidents.
M. Fortin :...109, on choisit quand même parmi les présidents.
M. Dubé : Puis je veux
juste... Peut-être que je ne comprends pas, mais c'est quoi le problème?
M. Fortin :O.K., il n'y en a pas de président à la... il y a un
président de C.A. à la Fondation de l'hôpital de Maniwaki, mais il n'y a pas de
P.D.G.
Des voix : ...
M. Fortin :La Fondation Santé Gatineau a un P.D.G. parce que c'est une
grosse fondation, mais les autres fondations en Outaouais, elles n'ont pas de
P.D.G.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:il faut s'assurer qu'il n'y aura pas
de confusion non plus, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, de la manière que la loi est construite, puis c'était ça antérieurement
aussi, c'est qu'on laisse les gens la possibilité de déterminer qui va
représenter l'ensemble des fondations. Donc, dans le cas que vous mentionnez,
bien, le président du C.A. ou... pourrait participer aux discussions pour
savoir qui va représenter les... La personne qui va représenter les fondations
sur le territoire de l'établissement.
M. Fortin :...sauf que 109, Cette discussion-là entre les différentes
fondations, là, eux, ils peuvent désigner un des présidents de celles-ci. Je
vais vous le soumettre comme ça, là. Au lieu d'utiliser le terme président,
pourquoi est-ce qu'on ne fait pas juste dire «représentant de celle-ci» là?
Puis ils pourront bien choisir la personne qu'ils veulent pour les représenter.
Parce que là, si c'est limitatif au P.D.G., là on a un problème. Si... Puis si
c'est écrit, puis, en tout respect, si, M. le ministre, vous l'avez compris
comme ça, c'est qu'on porte à interprétation, là.
M. Dubé : ...mais là, moi, je
me méfierais à la réaction de Me Paquin, s'il juge qu'on a besoin de le
préciser. Parce qu'on s'entend que ça peut être un représentant qui n'est pas
nécessairement président. C'est ça qu'on est en train de se dire. Est-ce que ça
a besoin d'être clarifié, je ne le sais pas. Me Paquin, avec votre expertise?
Le Président (M. Provençal)
:Avez-vous une suggestion à nous
faire?
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
sais pas si j'ai une suggestion à vous faire, M. le Président. Le... Je pense
qu'à tout le moins il faut prendre en considération que l'expression «président
de la Fondation», elle existe dans la Loi modifiant l'organisation de la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par
l'abolition des agences, depuis 2015, donc on a déjà cette expression-là qui
est appliquée. Ce qu'on m'indique, c'est qu'en fait on ne vise pas forcément le
P.D.G., mais plutôt le président, là, le plus haut bénévole, donc,
concrètement, ce serait le président du conseil d'administration. D'autant plus
qu'on a une définition de «fondation d'un établissement» dans le projet de loi
qui correspond essentiellement à ce qui existe actuellement. Ces fondations-là
sont des OBNL, donc des personnes morales, donc normalement, elles ont un
conseil d'administration. Donc, il y a ça qui pourrait être pris en
considération.
L'enjeu qu'il pourrait y avoir...
M. Paquin (Mathieu) : ...de
dire «le représentant», dans un cas où on applique 109, où les fondations entre
elles se désignent un représentant, ne poserait probablement pas de problème.
Là où c'est plus délicat, c'est quand on part, parce que le modèle théorique
conçu par la loi, il y a une fondation au départ, c'est qui est le représentant
de la fondation. Ça implique un choix, ce n'est pas automatique, tandis que,
probablement, que l'intention derrière «président» ou «président du C.A.»,
c'est dire : Si je n'ai qu'une seule fondation, tu ne te poses pas la
question à savoir qui désigne, c'est cette personne-là.
M. Fortin :Moi, si vous me dites que c'est le plus haut bénévole, moi,
je n'ai pas d'enjeu, mais ça, ça vient exclure le P.D.G. dont on parlait
tantôt. Puis ça, pour moi, je vous avoue, là, je pense, puis ma collègue pourra
dire ce qu'elle en pense aussi, mais le plus haut bénévole, ça fait pas mal
plus de sens que le P.D.G. dans ces choses-là, il me semble.
M. Dubé : C'est ce qu'on a
aujourd'hui, en ce moment.
M. Fortin :C'est ça.
M. Dubé : Puis ça, je regarde
votre collègue qui connaît bien les fondations, ce n'est pas le P.D.G. ou le
D.G., parce que, des fois, il y a des gens qui réfèrent comme étant le
directeur général de la fondation qui n'est pas un bénévole. Ce n'est pas cette
personne-là qui est sur le conseil dans plusieurs cas, c'est ça, dont on
parle.
M. Fortin :Moi, ce que je veux m'assurer à la fin de la journée, ce
dont je veux m'assurer puis ma collègue pourra attester de sa réalité qui est
différente de la mienne en région, là, c'est qu'un jour, une fondation comme
celle de l'Hôpital de Shawville, où il n'y en a pas, de D.G., là, que son
président de C.A. puisse être le représentant sur le CE du CISSS de
l'Outaouais.
M. Dubé : ...si on s'entend
que c'est le plus haut bénévole... Puis, Mme la députée, j'aimerais vous
demandez, quand on vous dit ça, puis vous connaissez quelques fondations, là,
assez bien, est-ce que vous êtes confortable à dire que c'est les plus hauts
bénévoles, c'est ça qu'on veut dire par...
Mme Setlakwe : Honnêtement, à
ce stade-ci, avec la discussion qu'on a, je pense qu'il va falloir être plus
précis. Mais on le lisait d'une certaine façon, vous et moi, puis là on est en
train, au fil de la discussion, de dire : Ah! mais, dans le fond, ça
devrait être la personne qui s'investit de façon bénévole. Donc, il faudrait...
Qu'est-ce que qui...
M. Dubé : ...
Mme Setlakwe : Oui. Donc, on
aurait pu prendre un cas précis, je ne sais pas, prenons le cas de... Bien là,
ça s'applique-tu à un institut ou à Sainte-Justine ou.... Prenons un cas réel.
M. Paré (Daniel) : Je vous
confirme que tous les établissements que je connais savent que c'est, encore
une fois, les présidents, présidents des conseils d'administration qui se
nomment un représentant, qui est un des présidents des fondations qui vient.
Pour le cas de Sainte-Justine qui est une fondation pour l'établissement, c'est
le président de la fondation qui est sur le C.A. Ça fait que c'est dans...
Mme Setlakwe : ...la
présidente ou si c'est le président du conseil.
M. Dubé : Quand elle le dit
«la présidente», vous vous référez...
Mme Setlakwe : La P.D.G..
M. Paré (Daniel) : ...toujours,
toujours au conseil.
Mme Setlakwe : C'est toujours
le conseil. O.K.
M. Paré (Daniel) : Parce
qu'aussi ce qu'il faut savoir, président du conseil d'une fondation, là, je
pense que toutes les fondations ont ça, dans le cadre de terminologie. Dans
plusieurs fondations au Québec, on peut avoir un directeur, on pourrait avoir
P.D.G., puis je vous dirais très franchement, je ne l'ai pas entendu souvent,
ça, ce terme-là... pour une fondation. Et, des fois, c'est même un employé à
temps partiel qui n'a pas de titre puis qui... selon la grosseur de la
fondation.
Ça fait que c'est pour ça que la notion de
président ici, c'est dans l'esprit, c'est ce qu'on connaît, c'est des
présidents, puis ça, c'est un terme qui est commun à toutes les fondations
puis, souvent, par leur charte, leur charte exige un conseil d'administration
avec un président.
Mme Setlakwe : Donc, pour un
cas d'une autre région, «président», ça fonctionne, là.
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Il n'y a pas
de président, c'est ce que je comprends.
Le Président (M. Provençal)
:Je proposerais, le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne, jusqu'à maintenant, est-ce que vous avez une
intervention à faire suite aux commentaires et discussions que nous avons par
rapport à ce point bien précis?
M. Cliche-Rivard : Non, pas
sur ce point précis. Ma compréhension, moi, c'est qu'on parle... J'avais la
compréhension du président du C.A., là, mais je vais les laisser trancher.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
• (12 h 50) •
M. Dubé : Excusez-moi, M. le
député, c'est parce que j'avais...
M. Cliche-Rivard : On
attendait votre...
M. Dubé : En fait, je vais le
dire dans mes mots, là, puis Me Paquin pourra clarifier si je suis dans
l'erreur. Mais là on reconduit, pour cette partie-là, ce qui est sur les
conseils d'administration en ce moment. La partie qui est...
M. Dubé : ...c'est désigné
dans la loi comme le président de la fondation. On ne voulait pas changer la
loi, O.K., donc on voulait reconduire ça. Je veux juste... Moi, je... On sait
que, dans certains cas, les présidents de fondations, qu'ils soient présidents
de conseils, par exemple, ont peut-être délégué des personnes qui ne sont pas
le premier bénévole. Puis je ne veux pas nommer de fondation aujourd'hui, là,
parce qu'on n'est pas là pour ça.
M. Fortin :...dire : On nomme le vice-président du C.A. à la
place du président.
M. Dubé : Et ça fonctionne
très bien. Ça fait que c'est pour ça, moi, que je pense que... C'est pour ça
que, tout à l'heure, j'essayais de dire... J'en connais quelques-unes, de ces
fondations-là. Ce n'est pas une question de ne pas respecter la loi, mais la
personne qui est désignée dans les fondations, on le sait, ça fonctionne très
bien, parce qu'ils ont développé une expertise, un réseau de contacts, puis, etc.
Ça fait que moi, je pense... C'est pour ça
que, tout à l'heure, que je finissais la conversation, puis je m'excuse. Si on
le laisse comme ça, puis ça fonctionne bien, bien, des fois, ce ne sera pas
nécessairement le plus haut bénévole. Mais en autant que cette personne-là
désigne quelqu'un qui est compétent, moi, je pense qu'on pourrait s'accommoder
de ça, si Me Paquin me laisse passer ce commentaire-là. Et puis je pense que
vous savez ce que je veux dire, hein, Mme la députée, là?
Le Président (M. Provençal)
:...de Saint-Henri-Sainte-Anne, s'il
vous plaît.
M. Cliche-Rivard : Pour bien
vous comprendre, M. le ministre, vous dites donc que ce serait la personne
désignée par le président de la fondation, c'est ça?
M. Dubé : Ça pourrait être
ça.
M. Cliche-Rivard : Ça
pourrait être ça? Donc, le président ou la personne qu'il désigne.
M. Dubé : Ça pourrait être ça
dans... Bien, c'est parce que vous avez des très grosses fondations...
M. Cliche-Rivard : Bien,
c'est ça.
M. Dubé : ...pour qui le
bénévole, le plus haut bénévole, comme disait le député de Pontiac, il fait
peut-être bien d'autres choses dans la vie puis il décide que... c'est
tellement gros, cette fondation-là, qu'il décide de... désigne, par exemple, le
ou la D.G.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Bien oui.
M. Dubé : Puis ça fonctionne
très bien. Ça fait qu'on s'est accommodés de... Je n'irais pas dire que ces
gens-là ne respectent pas la loi, là, ce n'est pas ça. On parle de nommer un
représentant sur le conseil. Ça fait que moi, je dis : Je pense qu'on ne
devrait pas changer ça.
M. Fortin :...en ce moment, avec la loi, de la façon qu'elle est
écrite, là, il y a des présidents de C.A. qui sont le représentant désigné au
conseil d'administration de l'établissement, mais il y a aussi des D.G. qui ont
été désignés. Donc, il y a des DG.... Donc là, la loi permet les deux, si je
comprends bien?
M. Cliche-Rivard : Bien, elle
ne le permet pas...
M. Dubé : Elle ne le permet
pas dans...
M. Cliche-Rivard : ...dans le
libellé.
M. Dubé : ...dans le libellé
de la loi. Il n'y a pas personne qui s'est plaint de ça parce que ça
fonctionne.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Comment?
M. Cliche-Rivard : On
pourrait le parfaire, là. On pourrait le corriger. Le président de la fondation
de l'établissement...
M. Dubé : Dans ce temps-là,
je ne veux pas regarder... parce qu'il trouve... il a déjà fait pas mal de
changements, là.
M. Cliche-Rivard : Bien, le
président ou la personne qu'il désigne, ça ne serait pas très compliqué, là.
M. Dubé : ...Daniel Paré à la
place. O.K. Notez... On a dit qu'on ferait le tour des points. O.K.
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Provençal)
:Dans les sept minutes qu'il nous
reste cet avant-midi, y as-tu d'autres points...
M. Dubé : Oui. Bon point, M.
le Président.
M. Fortin :Effectivement, utilisons les sept minutes qu'il nous reste.
Les gens du milieu de l'enseignement puis de la recherche, qui sont... en fait,
qui sont à l'extérieur, là, des CISSS, là, qui sont en bas de l'article, là,
107, est-ce que vous pensez que ces gens-là... Parce que là vous avez
essentiellement donné... Puis on a eu la discussion, là, hier, quand on parlait
du C.A. de Santé Québec, vous disiez : Oui, mais on a délégué un peu les
missions d'enseignement puis de recherche aux établissements, alors on pense
que c'est là qu'il devrait y avoir cette expertise-là. Parce que vous avez
délégué ces pouvoirs-là, disons, est-ce que vous pensez qu'il devrait au moins
y avoir consultation du P.D.G. avant de nommer ces gens-là? Parce que là vous
déléguez tout ça à l'établissement, mais c'est des gens de Santé Québec qui
vont nommer les deux représentants du milieu de l'enseignement et de la
recherche. Est-ce que vous pensez qu'il pourrait y avoir consultation? Puis
c'est peut-être au 107.1 qu'on pourra le mettre, mais je vous le soumets comme
considération.
M. Dubé : Bien, je suis en
train de regarder 107.1, là. Je vais le... Attendez un minute, qu'est-ce qu'on
me dit à 107.1?
(Consultation)
M. Dubé : Alors, ce que
Thomas me dit, puis il a raison, là, le premier alinéa de 107.1 dit que c'est
le P.D.G. qui fait la liste, hein, c'est ça, de ce qui va être suggéré à Santé
Québec...
M. Dubé : ...voyez-vous
ça dans le premier paragraphe de 107.1?
M. Fortin :Le premier paragraphe de 107, là.
M. Dubé : 107.1. Pardon.
M. Fortin :Oui, 107.1, pardon. Le C.A. de Santé Québec choisit les
personnes qu'il nomme parmi les candidats énumérés dans les listes établies par
le P.D.G. de l'établissement. O.K. Tout ça, ça inclut l'entièreté, là. Ça,
c'est tant, pour...
M. Dubé : 3° et 4°, là.
Je veux juste voir.
M. Fortin :Oui, c'est ça. 1...
M. Dubé : Oui, puis
enseignement... Enseignement c'est le point 4°.
M. Fortin :C'est le point 3°
M. Dubé : Deux
personnes, enseignement, point 3°. Oui, oui. Oui, oui, excusez-moi.
M. Fortin :Ça me va de ce côté-là.
M. Cliche-Rivard : ...
M. Fortin :Allez-y. Allez-y.
M. Cliche-Rivard : ...le
conseil d'administration de Santé Québec choisit les personnes qu'il nomme en
vertu des paragraphes 1°, 3° et 4° du premier alinéa, puis nos... nos
recherches, c'est le troisième.
Le Président (M. Provençal)
:...le ministre de l'Enseignement et
de la Recherche, c'est le troisième après le f), là.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : Ça
fait que les paragraphes 1°, 3° et 4°, là, ceux qui sont choisis par Santé
Québec, c'est les deux usagers, c'est les six personnes ayant collectivement la
compétence, c'est les deux personnes représentant le milieu de la recherche.
M. Dubé : Les 3° et 4°,
c'est ça?
M. Cliche-Rivard : Non.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, parce que les CISSS sont
dans le deuxième.
M. Cliche-Rivard : Exact.
C'est ça. C'est les deux usagers. C'est les deux personnes du milieu de la
recherche et de l'enseignement puis c'est les trois personnes...
Le Président (M. Provençal)
:Trois personnes du personnel.
M. Cliche-Rivard : Ceux
là, il n'y a pas de liste établie par le P.D.G..
Une voix : ...
M. Dubé : ...nulle part,
là. Ça, c'est... Il n'y a pas de liste qui est établie pour ceux-là.
M. Cliche-Rivard : Pas
de liste par le P.D.G. pour les six professionnels.
Des voix : ...
M. Dubé : Bien, je pense
que ça permet beaucoup d'avoir un choix local qui est fait par le conseil
d'établissement. Tu sais, je pense qu'on s'entend, là, sur...
M. Fortin :On s'entend.
Une voix : Par le P.D.G..
M. Dubé : Par le P.D.G..
M. Cliche-Rivard : Ça
fait que là où le P.D.G. ferait sa liste, c'est le troisième alinéa. Puis là,
dans cet article-là, le troisième alinéa, c'est dans le cas d'établissement du
territorial.
M. Dubé : Attends un
petit peu. Il y a-tu une différence pour le territorial et le non territorial?
Je ne pense pas.
M. Cliche-Rivard : Parce
que le premier alinéa, là, c'est le conseil d'établissement, parce que c'est un
peu compliqué avec les paragraphes puis les sous-paragraphes, là, mais le
deuxième, c'est le «de plus», puis le troisième, c'est dans le cas d'un
établissement territorial. Ça fait que c'est ça votre troisième alinéa de la
fin de 107.1? Autrement dit, là, la finalité de 107.1, du troisième alinéa de
cet article, c'est lequel?
M. Dubé : Bien là, je
vais demander... le troisième alinéa, c'est le paragraphe qui commence par le
«dans le cas d'un établissement territorial», c'est ça votre point, là.
M. Cliche-Rivard : C'est
ça. Juste pour être sûr qu'on dise les mêmes affaires.
M. Dubé : Oui. Puis dans
ce cas-là, c'est uniquement pour le choix du représentant du milieu municipal
qu'on parle ici, là.
M. Cliche-Rivard : C'est
ça.
M. Dubé : O.K.
M. Cliche-Rivard : C'est
dans ce scénario-là qu'il va y avoir une liste.
M. Fortin :Voulez-vous... En fait, voulez-vous juste nous dire, là,
c'est quoi? La liste, là, ça va être pour qui? Tu sais, si vous êtes capable de
nous dire ça, ça va être peut-être plus simple.
Le Président (M. Provençal)
:30 secondes, pour le dire.
M. Dubé : Non, on ne
fait pas ça en 30 secondes.
Le Président (M. Provençal)
:Non, mais... Non, mais on peut... On
peut prendre la question en délibéré.
M. Dubé : En fait, je
pense qu'on va revenir, là, mais la liste dont vous parlez, c'est pour ceux que
Santé Québec va nommer. On y reviendra tout à l'heure.
M. Fortin :On y reviendra.
M. Dubé : On y reviendra
tout à l'heure, mais on avance. On avance. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ceci étant dit, je vais suspendre les
travaux jusqu'à 15 heures. Merci de votre collaboration.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 06)
Le Président (M. Provençal)
:Rebonjour à tous. La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Je vous rappelle que lors de la
suspension, nous avions une discussion générale qui portait sur les articles 107
ainsi que les nouveaux articles 107.1 à 107.7.
Maintenant, est-ce que ces discussions-là
sont terminées? Si oui, probablement qu'on serait en mesure de revenir à l'article 31.
M. Dubé : Moi, j'aurais une
suggestion à vous demander, M. le Président... à vous faire.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous écoute.
M. Dubé : Parce que ce que j'ai
beaucoup apprécié d'hier sur 31, c'est que quand on a fait le tour puis qu'on a
suspendu, moi, je savais ce que vous demandiez. Bon, maintenant vous
connaissez... je ne vous donnerai pas tout, mais je peux en donner. Maintenant,
j'aimerais ça qu'on finisse peut-être 107 en disant : Qu'est-ce qu'il vous
manque... parce qu'on a connu quand même une bonne session ce matin, là, qu'est-ce
qui vous manque pour qu'on regarde qu'est ce qu'on pourrait s'entendre... Puis
là on en reviendrait à 31, on vous déposerait notre amendement qui est prêt, je
crois, oui, notre amendement sur 31.
Une voix : ...
M. Dubé : Comment?
M. Cliche-Rivard : On serait
intéressés d'abord à régler 31... en tout cas, je parlais pour moi, là, à
régler 31 parce que je pense que les réponses à 31 peuvent avoir une influence
sur nos demandes à 107.
M. Dubé : Ça, c'est une autre
façon. Laissez-moi penser deux minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Mais je pense que la députée de Mont-Royal—Outremont avait peut-être d'autres commentaires à
émettre sur 107 avant. J'aimerais lui laisser son droit de parole.
Mme Setlakwe : Mais, non, je
pensais que vous aviez proposé d'aller à 31. Non, ce n'est pas ça?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, mais...
M. Dubé : Bien, moi, c'est
parce que j'essaie de définir le carré de sable. Je sais que ce n'est
peut-être... on ne s'entend peut-être pas toujours là dessus, là, mais si on
veut se rendre à Noël, c'est bien correct. Si vous aimez mieux... Avez-vous un
commentaire sur 107? M. le Président, ils devraient m'adresser à vous, là, mais
j'aurais aimé. Mais si vous ne voulez pas, pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que les... Mme la députée.
Mme Setlakwe : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, moi non plus. Alors, est-ce qu'on
pourrait prendre quelques minutes encore pour finaliser le 107 en termes de
discussion, et là, on revient sur le 31?
M. Fortin :En se gardant une gêne... quand même, parce qu'effectivement,
là, lorsqu'on verra la proposition du ministre au 31, ça se peut qu'on se dise :
O.K., mais puisqu'il manque ça ici, ça prend absolument quelque chose à 107...
Je ne vous dis pas qu'on va revenir nécessairement, mais je vous dis que l'un
mène à l'autre.
Le Président (M. Provençal)
:Non, moi, je pense que tout le monde
comprend l'aller-retour qui peut se réaliser entre les conseils d'établissement
et...
M. Dubé : Mais si on veut
régler le 31, on va régler le 31. Puis j'ai... Regardez, moi, je vous le dis,
là, on a assez bien collaboré ensemble. Ça fait qu'on va faire ça. Si c'est ça
que vous voulez, moi, je n'ai pas de problème.
M. Fortin :Mais si vous voulez qu'on continue, là, juste la question
de la fondation, nous, ça ne nous dérange pas non plus, là. Parce qu'on avait
comme laissé ça en suspens.
M. Dubé : C'est quoi, la
question sur la fondation? Ah! la...
M. Fortin :L'amendement.
M. Dubé : O.K., mais ça, c'est
dans 31, ça.
Des voix : Dans 107.
M. Dubé : O.K. Sur la
partie... O.K.. Le représentant de la fondation. Oui, ça, je peux vous dire
tout de suite qu'on va aller... C'est quoi, la terminologie qu'on va utiliser?
M. Paquin (Mathieu) : Représentant
désigné par la fondation.
M. Dubé : Un représentant
désigné par la fondation. Ça fait qu'on ne s'enfirouapera pas... mon Dieu, je
ne dis pas ça souvent...
M. Paquin (Mathieu) : Je
pense que vous vous êtes enfirouapé.
M. Dubé : Oui. On n'ira pas
reprendre le débat de président, P.D.G., puis, etc. On va dire : Le
représentant nommé par la fondation. Puis je pense que, pour les tous les cas d'espèce
qu'on connaît, là, ça va être plus facile.
• (15 h 10) •
Mme Setlakwe : Donc, dans le
deuxième alinéa, on va tout simplement dire : De plus, le conseil d'établissement
comprend un représentant de la fondation. Et là s'il y en a plus...
M. Dubé : Désigné de la
fondation, ou quelque chose comme ça, là.
Mme Setlakwe : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Parce qu'il faut se rappeler qu'il y
a certains endroits qu'il y a plusieurs fondations. Donc, il faudra...
M. Dubé : Il n'y a pas
toujours un P.D.G..
Le Président (M. Provençal)
:Mais c'est ça. Donc, ce sera une
notion de désignation...
M. Dubé : ...ça, ça clarifie
quelque chose, là. Mais si vous voulez avoir...
M. Cliche-Rivard : ...qu'est-ce
qu'on fait, oui, c'est ça.
M. Dubé : Je vous ai dit,
moi, je suis ouvert.
M. Cliche-Rivard : Allons à
31.
M. Fortin :Dans le 107, il reste deux trucs dont on n'a pas discuté,
les personnels de l'établissement et le milieu municipal. Si on parle de ces
deux trucs-là, on peut retourner au 31 par la suite, là. Moi, je n'ai pas
d'enjeu avec ça. Comme ça, vous aurez le portrait global initial de...
M. Dubé : Parfait. Go!
M. Cliche-Rivard : Je vous
laisse, M. le député.
M. Fortin :Bien, avais-tu fini sur les fondations? Oui? O.K. Sur le
milieu municipal, là, on est en train de relire. De la façon que vous avez
écrit le texte, là... puis je vais le lire pour qu'on soit tous à la même
place, là : «Dans le cas d'un établissement territorial, le C.E. comprend
également d'une à trois personnes provenant du milieu municipal.» Ça, c'est
correct, on s'était entendu sur le un à trois personnes, là, «du territoire
desservi par l'établissement sans excéder le nombre de réseaux locaux, de RLS,
dont l'établissement est responsable et sans qu'il y ait plus d'une personne
provenant d'un même territoire». Donc, moi, de la façon que je le lis, ça me
va, M. le ministre, là, ça veut dire qu'à Laval il y a une personne, parce
qu'il y a un RLS, et qu'en Outaouais, je l'utilise parce que je la connais...
où il y a cinq, six RLS, donc il y a trois personnes qui viennent de trois RLS
différents. Puis, encore là, le «provenant», là, on parle du lieu de résidence,
là?
M. Dubé : Oui, puis ce que Me
Paquin me... puis je pense que je l'ai dit ce matin, mais des fois j'oublie, on
aura, à un des amendements, que c'est le lieu de résidence principale qui
détermine.
M. Fortin :Ça va être bon pour le 31 puis pour le 107?
M. Dubé : C'est en plein ça.
M. Cliche-Rivard : Donc, vous
allez l'amener à 107 ou l'amendement va couvrir les deux?
M. Dubé : Mathieu? Me Paquin,
pardon.
Le Président (M. Provençal)
:S'il y a des choses à spécifier dans
le 31, il faut que ce soit spécifié au niveau 31, et, si c'est une reproduction
qui se fait pour le conseil, il sera répété.
M. Cliche-Rivard : Oui, mais
il pourrait dire «au sens de cette loi, provenir signifie la résidence
principale», auquel cas ça...
Le Président (M. Provençal)
:Un peu comme on l'a fait hier,
rappelez-vous, où on était allé chercher un libellé d'un article qu'on a
reproduit dans un nouveau...
M. Dubé : Je pense que ce
serait bon de, peut-être, laisser Me Paquin, parce qu'il y a des concepts de
résidence principale, là, je vais le laisser.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, en fait, ça va relativement bien lorsque la... Ce qu'on vise, comme
provenance, c'est le fait que la personne soit issue d'un territoire, mais
c'est qu'ici, dans le conseil d'établissement, on parle d'une personne qui
provient du milieu municipal. Le milieu municipal... bon, peut-être qu'il y a
une notion de résidence, là, mais, a priori, si vous êtes maire, vous ne
résidez pas dans la ville en tant que personne morale, peut-être sur son
territoire, mais pas intellectuellement. Je pense que, M. le Président, vous
voyez où je m'en vais avec l'explication.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui, absolument.
M. Paquin (Mathieu) : Bref,
c'est qu'ici, la provenance, ce n'est pas du tout la même provenance que celle
dont il a été question hier lors de nos échanges sur 31.
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez raison. Vous avez raison.
M. Cliche-Rivard : Et,
justement, donc, est-ce que M. le ministre peut nous informer sur son
intention, là, dans «provenant du milieu municipal du territoire»? Vous visez
qui? On vise le maire, c'est ça, l'objectif?
Une voix : ...vise quoi?
M. Cliche-Rivard : On vise le
maire? On vise un conseiller?
M. Dubé : Bien, c'est parce
que je pense qu'il faut être flexible, entre le maire, puis, par exemple, le
président de la MRC, le préfet.
M. Cliche-Rivard : Le préfet.
Mais on parle d'un élu.
M. Dubé : On parle d'un élu.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça
fait que «provenant du milieu municipal»...
M. Dubé : On l'a écrit comme
ça justement pour avoir cette flexibilité-là entre le maire puis le préfet.
M. Cliche-Rivard : O.K. Parce
que, là, la lecture, telle quelle, ne prévoit pas un élu, là. Une personne
provenant du milieu municipal, ça pourrait être le D.G. de la ville, là. Je
pose la question.
M. Dubé : Je n'ai pas...
Pourriez-vous répéter?
M. Cliche-Rivard : Bien, M.
le ministre me dit que c'est un... on parle d'un élu, dans «provenant du milieu
municipal».
M. Dubé : ...objectif. Est-ce
qu'on pourrait... ça pourrait aller jusqu'au D.G., là, je ne sais pas. Je ne
suis pas...
M. Cliche-Rivard : Ou un
fonctionnaire qui vient du milieu municipal.
M. Dubé : Non, mais je pense
qu'on a... Je suis un peu...
Le Président (M. Provençal)
:Un élu, il y a eu un processus
électif. D.G., ça, c'est un choix, là.
M. Cliche-Rivard : ...où il y
a le mot «élu» dans le libellé?
Le Président (M. Provençal)
:Ah! je n'ai pas lu, par exemple,
mais...
M. Dubé : ...un représentant
municipal. Est-ce que, là, je...
M. Fortin :Vous n'avez pas lu le libellé, M. le Président? Oupelaï!
C'est la... après tous ces articles-là, une première.
Le Président (M. Provençal)
:M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, effectivement, ce n'est pas limitatif à un élu, c'est quelqu'un provenant
du monde municipal...
M. Desharnais (Daniel) : ...la
seule chose, c'est que ce qui est visé, comme le ministre l'a mentionnait,
c'est de ne pas se limiter à un poste électif comme le maire ou que ça peut
être des conseillers, ça peut être un préfet, ça peut... Mais l'objectif était
plus d'y aller dans la sphère... Dans la sphère politique, là.
M. Cliche-Rivard : Bien, tous
les gens que vous me nommez sont élus. On est d'accord?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exactement, dans la sphère politique et élus.
M. Cliche-Rivard : Mais avec
égards, puis on va peut être à Meins de Paquin, là, il n'y a pas de référence à
une quelconque élection, là, ici, là.
M. Desharnais (Daniel) : Non.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que je vous pose la question bien humblement.
M. Dubé : Bien, c'est parce
qu'on veut avoir la flexibilité. Je ne voudrais pas qu'on s'empêche d'avoir...
Je ne sais pas, moi, je pense à ma petite ville de Delson, j'ai le maire, il
est préfet, puis, tu sais, ce n'est pas une grosse ville, c'est
5 000 habitants, là. Et ce qui...
Une voix : Et des
conseillers.
M. Dubé : Oui, c'est ça. Mais
il pourrait... il pourrait déléguer. Moi, je voulais être capable d'avoir le
plus de flexibilité. Mais si vous voulez discuter ça. Mais moi, je pense aux
petites villes, tu sais...
M. Fortin :Bien, moi, je vous dirais d'un point de vue de petites
municipalités, il y a habituellement sept élus ou huit élus autour de la table
puis le D.G. encore là souvent, c'est un D.G. à temps partiel qui va là souvent
dans les petites petites municipalités, là. Alors moi, je voulais dire que
c'est un élu, là, puis bien, moi, je viens d'une MRC où il y a 14 000 personnes
puis il y a 140 élus, alors je pense qu'on va être capable d'en trouver
un. Je vous le soumets comme ça.
M. Dubé : Votre demande, puis
on va y réfléchir, là, on est là pour ça, c'est ce qu'on avait dit qu'on
ferait, vous aimeriez mieux qu'on fasse référence à un élu.
M. Fortin :On pense que oui, de notre côté, à tout le moins.
M. Cliche-Rivard : Puis je
pense que c'est ce que vous avez comme intention de toute façon.
M. Fortin :Oui.
M. Cliche-Rivard : C'est
comme ça que vous me l'avez expliqué et présenté
M. Dubé : Comment...
M. Cliche-Rivard : Puis ça va
donner un volet d'imputabilité. Il y a quand même un lien d'imputabilité
différent entre un élu qui a une responsabilité envers ses citoyens, puis
quelqu'un d'autre.
M. Desharnais (Daniel) : Je
n'ai pas d'opinion sur la question. Je veux juste vous le dire. Je veux juste
mettre un élément dans la réflexion, c'est que les personnes... les personnes
qui vont être nommées par le CA de Santé Québec à ce titre-là sont à partir
d'une liste qui va être fournie par le P.D.G. qui, lui, est souvent en lien
avec les élus de son territoire. Je voulais juste le mentionner.
M. Dubé : O.K. Moi, ce que
je vais faire avant de vous revenir, là, notre modèle là-dessus, là,
rappelez-vous, ça, c'est Michel Clair qui est venu en commission au début, là,
bon, puis il nous avait dit :«Vous devriez regarder ce qui se fait avec la
Sûreté du Québec.» Vous vous souvenez de ça, comment on les appelle? Les
conseils de surveillance. Comment ça s'appelle?
Le Président (M. Provençal)
:Le conseil de la sécurité publique...
le comité de sécurité publique sur lequel siègent les élus.
M. Dubé : Puis ça, moi, ce
que je dirais, c'est que je vais... On va juste vérifier, dans les prochaines,
minutes si ça va jusqu'à un représentant.
Une voix : ...c'est beau.
M. Dubé : O.K. Merci
beaucoup, André. Alors, je voudrais juste prendre ça parce que c'est le modèle
qu'on prend. Le modèle qu'on prend d'avoir un représentant municipal envers un
élu ou... c'était sous ce modèle-là, puis ça va m'aider, moi, à finir à me
faire une tête avec ça. Daniel.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que de toute façon, les comités
de sécurité publique au niveau municipal...
M. Dubé : C'est ça, le nom
que je cherchais.
Le Président (M. Provençal)
: ...sont définis à l'intérieur de la loi.
M. Dubé : Bon. On peut-tu
juste vérifier quelle terminologie qu'ils ont utilisé, puis je pense que ça
pourrait nous guider là-dedans. Correct? C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
: Oh!
Mme Setlakwe : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
Mme Setlakwe : On avait
parlé, je pense que c'est la semaine dernière, j'avais un cas dans ma
circonscription d'aînés à Outremont qui m'ont exprimé leur frustration de ne
pas pouvoir obtenir des services en français. Il y a une absence de CHSLD
francophone dans le CIUSSS Centre-Ouest de l'Île de Montréal qui, eux,
accueille très favorablement la proposition d'inclure des élus municipaux dans
les conseils d'établissement, et puis ils veulent que ce soit le plus large
possible, là, tu sais, pour que... parce que le CIUSSS inclut des villes liées,
mais aussi des arrondissements, et pour moi... puis là, juste pour revenir sur
le point d'être élus versus directions générales...
M. Dubé : Je vous entends,
oui.
Mme Setlakwe : Il me semble
que ça devrait être des élus.
M. Dubé : O.K.
Mme Setlakwe : Les élus sont
des représentants de la population, vivent dans le milieu. Un D.G. et une D.G.,
là, habitent... en tout cas, dans mon expérience à moi, ils vivent ailleurs,
puis...
• (15 h 20) •
M. Dubé : Mme la députée, je
vais redire peux toujours dire ce que j'ai dit au député. C'était notre
intention. On l'a mis plus large pour dire si on est mal pris. Mais si, à la
fin, vous dites : Écoutez, on aimerait mieux que ça soit ça, là. On va
regarder ce qu'on peut faire.
Mme Setlakwe : C'est les élus
qui se font accrocher, là, sur le trottoir, à l'épicerie, au coin de la rue...
M. Dubé : ...on veut ça.
Mme Setlakwe : Puis qu'on
reçoit le pouls. Oui.
M. Dubé : Oui, mais c'est...
Mme Setlakwe : Oui, vous le
savez, hein, M. le Président.
M. Dubé : Vous avez raison,
c'était ça le point de M. Clair. Il a dit : Ça fait longtemps que ça
devrait être ça, puis prenez le modèle de la Sécurité publique. O.K., c'est
beau.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Moi, j'aimerais
ça...
Le Président (M. Provençal)
:Avant, je pense que le député de
Saint-Henri Sainte-Anne avait peut-être un autre élément.
M. Dubé : Il y avait deux
commentaires, hein, du côté... mais allez-y parce que Mme la députée... Il y
avait deux commentaires, il y avait ça puis c'était quoi que le député de
Pontiac a dit à tout à l'heure? Il a dit : Il y a la question d'élus
municipaux. Il y avait une autre chose, mais peut-être qu'il pensait...
Mme Setlakwe : Mais je pense
qu'il voyait que, dans 107, on avait traité de tout sauf deux points.
M. Cliche-Rivard : ...dernier
alinéa.
Mme Setlakwe : Le dernier
alinéa, j'imagine, «dans le cas d'un établissement... une personne
représentant...» C'est-u ça? Oui. Mais c'est... les deux autres postes, là...
personnel d'établissement...
M. Dubé : Bien, regardez, on
peut peut-être vous laisser regarder si vous... puis peut-être aller avec le
député. Je vais laisser...
M. Cliche-Rivard : ...dans le
fond, bien, peut-être nous expliquer le dernier, là, «dans le cas d'un
établissement autre que territorial, le conseil d'établissement comprend
également une personne représentant des établissements territoriaux desservis
par l'établissement.» Là, cette «personne représentant», elle... il y a un
processus de désignation, j'imagine, comment ça fonctionne?
Le Président (M. Provençal)
:Pouvez-vous juste... où.
M. Cliche-Rivard : La
dernière phrase de 107, le dernier alinéa.
Le Président (M. Provençal)
:Dernier alinéa de 107. Merci.
M. Cliche-Rivard : Sur les
établissements territoriaux.
M. Dubé : ...pouvez-vous...
M. Cliche-Rivard : La
représentation, là, ça dit : «une personne représentant des établissements
desservis par l'établissement». Comment on désigne ce représentant?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
le conseil d'administration qui le désigne.
M. Cliche-Rivard : O.K. Il
n'y a pas de processus, ou entre eux, ou là, c'est vraiment simple.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
pour être déterminé dans les règlements intérieurs de Santé Québec.
M. Cliche-Rivard : O.K. De
quelle façon on va les attacher avec le 107. O.K.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exactement.
M. Dubé : Quand on reviendra
à 107, on va aller, je peux dire ça comme ça, on va aller voter 31, là, on va
aller regarder le 31. Moi, j'aimerais ça aussi répondre à la question que vous
nous avez faite avant de quitter sur 107, la liste sert à quoi, là? Vous savez
ce que vous aviez posé? Je ne sais pas si on pourrait prendre deux minutes
avant d'aller à 31, pas parce que je ne veux pas y aller à 31, mais je trouvais
que c'était une question importante, puis demander à Me Paquin de dire
qu'est-ce que le P.D.G. fait sur sa liste puis qu'est-ce qui... quel est le
rôle de Santé Québec versus le P.D.G. qui soumet? Ça fait que, peut-être, Me
Paquin, vous vous...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Cliche-Rivard : ...à 107,
là, peut-être.
M. Dubé : En prenant... c'est
effectivement la composition de 107. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Je vais aller chercher la bonne version de l'amendement à
l'article 107. Alors, essentiellement, ce qu'on va voir à
l'article 107, c'est que les membres du conseil d'établissement sont
nommés par le conseil d'administration de Santé Québec, sauf certains
membres : le président-directeur général parce que lui, il y est d'office,
le représentant désigné par les fondations parce qu'il n'est pas désigné par le
C.A. de santé Québec, il est désigné par les fondations, ainsi que l'usager qui
est désigné par le comité des usagers. Donc, ces trois personnes-là ne sont pas
désignées par le C.A. de Santé Québec. Les autres membres du conseil
d'établissement sont désignés par le C.A. de Santé Québec.
Parmi les membres nommés par le C.A. de
Santé Québec, certains vont être nommés parmi des listes établies par le P.D.G.
de l'établissement concerné, ce sont les deux usagers de l'établissement qui
sont visés au paragraphe 1, les deux personnes représentant le milieu de
l'enseignement et de la recherche visées au paragraphe 3, les trois
personnes représentant le personnel et les autres personnes exerçant leur activité
au sein de l'établissement, ainsi que les une à trois personnes qui proviennent
du milieu municipal. Dans le cas... donc, ces gens-là vont être nommés parmi
des listes établies par le P.D.G. Les différents profils qui sont énumérés au
paragraphe 2, eux, il n'y a pas de liste, donc le conseil d'administration
pourra procéder comme il l'entend. Et c'est un peu le même principe pour au
sein du conseil...
M. Paquin (Mathieu) : ...établissement,
d'un établissement autre que territorial, du représentant qui provient d'un
établissement territorial desservi par l'établissement. Donc, lui aussi va être
nommé par le C.A. Sans qu'il y ait forcément d'établissement de liste par le
P.D.G..
M. Dubé : Ça fait qu'il y a
trois catégories, là, puis je pensais que c'était important de comprendre ça.
On avait discuté ça juste avant de partir, puis je pense que Me Paquin l'a bien
expliqué, là. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant la réflexion et la discussion qu'on est en train de
faire sur 107 ou sur le 107.1 à 107.7?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Cliche-Rivard : Bien, on
n'a quand même pas touché aux 2., .3, .4, .5, là, vous me disiez jusqu'à 107.7.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Cliche-Rivard : Ça fait
partie de la discussion?
Le Président (M. Provençal)
:Ça va faire partie de la discussion,
parce que, dans ça, c'est plus en lien, je pense, avec le principe de la Loi
sur les compagnies, pour le 40 % féminin, le moins de 35 ans, et cetera.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:sociétés d'État. Excusez-moi, j'ai
dit «compagnies», mais «sociétés d'État».
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait. Bien, Évidemment, M. le ministre, vous devinez, là, que, bon, on a
consulté 31. On ne vendra pas le punch, mais la demande sur première nation
inuite, on ne la voit pas. j'avais évidemment, puis j'en ai déjà parlé ici, à
ce micro, la même demande sur 107, et on l'avait défini, là, suivant ce que le
Protecteur du citoyen disait, là où le bassin démographique le justifie. Mon
idée, ce n'est pas que ce soit «at large», de bord en bord, mur à mur, mais là
où vraiment, sur le terrain, puis, bon, ça sera à vous de dire ou à nous de
voir si c'est le P.D.G., si c'est le C.E. Qui définit que le bassin
démographique le nécessite, mais est-ce que là, il y a une plus grande marge de
manœuvre de votre côté? Je vous pose la question.
M. Dubé : Ce que j'aimerais
faire, là... Puis je veux juste être sûr qu'on est transparent avec tout le
monde, puis là, peut-être qu'il manque un joueur, là, mais je vais vous... je
vais demander à maître... bien, «maître», à M. Desharnais, excusez-moi, Daniel,
de vous dire un peu ce qu'on a fait en termes d'activités depuis les événements
de Mme Echaquan, je pense que c'est important de revenir en arrière. Puis après
ça, je vous donnerai mon raisonnement avec le plus de transparence possible sur
les deux. Parce que, pour moi, j'ai... on y a beaucoup réfléchi, mais il y a
beaucoup d'autres choses qu'il faut tenir Compte. Ça fait que j'aimerais
peut-être que vous entendiez M. Desharnais avant d'aller là. Mais je vais être
très transparent, là, je veux dire, je vais répondre après, mais je voulais que
vous compreniez un peu, là, ce qui a été fait jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Merci,
M. le Président. Bien, effectivement, puis peut-être juste un commentaire sur
les recommandations sur le bassin de la population qui peut être difficilement
applicable en découpage territorial, parce qu'on pourrait prendre un travers
puis dire : Bien, il y a tant de communautés, il y a tant de communautés dans
telle région, donc ça justifie un membre de C.A., alors que, dans la région de
Montréal, où est-ce qu'il y a plusieurs établissements, il y a quand même des
problématiques qui concernent les communautés autochtones.
Pour ce qui est des actions gouvernementales
en lien avec le décès malheureux de Mme Echaquan, il y a eu un investissement
en sécurisation culturelle qui a été annoncé par le gouvernement, et, dans le
domaine de la santé, de la manière que ça s'est traduit, c'est qu'on a financé
notamment des postes d'agent de liaison. Il y a 27 agents de liaison qui sont
liés à la haute direction des établissements qui sont chargés de faire le lien
avec les communautés sur le territoire. Il y a également des postes de
navigateurs de patients. Il y en a 30, actuellement, dans le réseau, qui sont
en soutien... bien, navigateurs de service qui sont en soutien aux personnes
qui fréquentent le réseau de la santé et services sociaux. Il y a 23 projets
d'implantation de la sécurisation culturelle qui émanent des établissements de
santé, qui sont également financés. Il y a une communauté de pratique aussi qui
s'est développée avec les membres du réseau. Il y a 106 membres, dans cette
communauté de pratique là, en lien avec la sécurisation culturelle.
• (15 h 30) •
On a rendu obligatoire une formation en
sécurisation culturelle, donc obligatoire pour l'ensemble des employés du
réseau de la santé et services sociaux. Actuellement, on est à 93 % des
employés qui ont été formés. Il y a des modules complémentaires qui sont en
développement, actuellement, qui vont venir intégrer aussi la formation, donc,
on est toujours en mouvement, puis c'est travaillé avec les partenaires des
Premières Nations. Et il y a un projet de loi aussi qui a été déposé par le
ministre Lafrenière, le projet de loi no 32, sur la sécurisation culturelle,
qui...
15 h 30 (version non révisée)
M. Desharnais (Daniel) : ...qui
vise, justement, à intégrer l'approche de sécurisation culturelle dans les lois
qui nous régissent au niveau de la santé et services sociaux et qui va venir,
si elle est adoptée, donner des obligations aux établissements de santé de
faire une reddition de comptes sur les activités en matière de sécurisation
culturelle en lien avec les Premières Nations. Donc, c'est les actions qui ont
été mises en place. Et... Bien, pour nous, dans la vision, c'est important que
la haute direction soit saisie des problématiques de sécurisation culturelle
quand les Premières Nations utilisent le réseau de la santé et services
sociaux, d'où le principe aussi de l'implantation des agents de liaison qui
sont en lien avec les problématiques de la communauté.
M. Dubé : Et est-ce que... J'ajouterais,
et ça sera pour vous votre réflexion, il faut aussi se rappeler... Puis je vais
vous dire que j'en ai discuté avec mes collègues, là, pour être capable de dire
c'est quoi, la position, je regardais... j'ai discuté avec mes collègues, je
pense à Hydro-Québec, par exemple. Hydro-Québec, si je regarde la loi d'Hydro-Québec,
on a beau avoir des choses à travailler avec les autochtones, Hydro-Québec se
soumet à la loi sur les sociétés d'État et qui demande d'avoir des
représentants des minorités, mais il n'y a pas d'obligation, on se comprend
bien. Et c'est difficile de comparer Hydro-Québec avec santé, mais il y a quand
même des enjeux assez importants du côté d'Hydro-Québec avec des Premières
Nations qu'on peut avoir du côté de la santé, bien que peu comparable, mais l'importance
de ça. Et je dirais que moi, j'ai de la difficulté à aller vers une vision, une
orientation gouvernementale qui est aussi récente que celle de 2022, alors on
ne parle pas d'il y a 10 ans où la loi des sociétés d'État a dit :
Assurez-vous que vous avez pour les minorités un des quatre représentants, soit
des minorités visibles, des autochtones, une personne avec un handicap... puis
là je ne me souviens pas c'est quoi, le quatrième, là, j'ai oublié...
Une voix : ...
M. Dubé : ...membres de
minorités ethniques. Merci, Daniel. Ça fait que moi, ce que j'aimerais vous
dire, puis je vais redire ce que j'ai dit hier, je vois très bien deux choses,
je vois très bien que, quand on nommera le premier conseil d'administration
tout en laissant... puis là je fais attention comment je le dis, là, tout en
laissant le rôle au conseil d'administration de décider, eux-mêmes, de ce qu'ils
veulent faire qu'on soit... puis j'en ai parlé beaucoup avec M. Desharnais, il
ne faut pas que le gouvernement intervienne, mais je verrais très bien un
représentant autochtone avec d'autres compétences... Je vous donnais un exemple
hier, je ne vais pas le nommer, là, parce que j'aimerais bien ça la rencontrer,
cette personne-là, c'est le genre de personne que j'aimerais avoir là-dedans.
Mais je pense qu'on est capable de faire ça tout en respectant la loi des
sociétés d'État.
Et, sur votre point, M. le député, sur
votre point des conseils d'établissement par opposition aux conseils d'administration,
moi, je vous dirais, on l'a déjà fait pour montrer notre bonne volonté, dans le
sens qu'à Joliette, donc sur le conseil d'établissement qui est, en ce moment,
au conseil d'administration de Lanaudière, on a mis, depuis les événements, un
représentant du comité des Premières Nations sur le conseil d'administration,
puis parce que justement, selon votre point, la réalité locale ou la... de la
région le justifie pleinement.
Alors, moi, je pense qu'on est capable,
puis c'est comme ça qu'on a regardé. C'est quand même une orientation
gouvernementale forte de la loi des sociétés d'État que j'ai bien de la misère
à aller contre ça puis de dire : Pourquoi je viendrais en choisir un...
une des quatre puis pas les autres? Parce que, là, on va avoir un enjeu. Alors,
c'est ça, notre position et, je vais vous dire, c'est ça qui nous a guidés et
pour 31 et pour 107, alors que c'est beaucoup plus facile de le faire dans 107
en respectant les... Il pourrait y avoir, à l'extrême, deux personnes d'une
communauté autochtone, par exemple, au niveau de la réalité locale du conseil d'établissement.
Alors, c'est ça, notre position.
M. Cliche-Rivard : ...ce que
vous venez de...
M. Cliche-Rivard : ...me dire
là, ça rentrerait toujours dans l'interprétation ou le pouvoir de 107.4, au
sens de la représentativité? C'est comme ça que vous le dites...
M. Dubé : Oui, exactement.
M. Cliche-Rivard : ...juste
pour qu'on soit sûrs qu'on dise les mêmes affaires?
M. Dubé : Exactement.
M. Cliche-Rivard : Puis vous
disiez : À la limite, à... vous disiez : À l'extrême, il pourrait y
en avoir deux, ça, c'est... il pourrait y en avoir 10.
M. Dubé : Parce que, moi, je
me dis : Il pourrait... il pourrait y avoir dans des... une présence
autochtone. Puis là, je... je regarde... On... on parle souvent de Joliette,
là, mais je pourrais penser au Lac-Saint-Jean, entre autres, ou sur la
Côte-Nord. On pourrait penser que, pour... ce n'est pas un minimum. Ça pourrait
être qu'il y ait deux ou trois représentants, mais, encore une fois, en
essayant d'avoir les autres compétences qui viennent compléter ça, et je pense
que c'est comme ça qu'on... qu'on veut l'approcher. Alors, avec ce que M.
Desharnais vient de dire, plus cette orientation récente du gouvernement sur
les sociétés d'État, je pense que notre position est claire là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Alors...
M. Cliche-Rivard : Bien,
merci. Merci, M le ministre. Vous permettez, M. le Président? J'entends la
réponse, là. Je... je vais être franc, là, pour moi, elle est... elle est
décevante, là, je... je ne vous ferai pas de cachette. Il y a 31, qui est le
C.A. général, il y a les C.E. aussi, là. Donc, je... je... je tends une...
une... une main ou une perche. Je pourrais comprendre, là, qu'on n'aille pas
jusqu'au conseil d'administration de Santé Québec. Mais, parmi tous les profils
qu'on a détaillés, là, où vous avez jugé bon que cette fois-ci il fallait les
mettre dans 107, là... Puis on a quoi, au final? 15 profils, là : un
P.D.G., un président, un personnel, les ressources humaines, usagers. Je veux
dire, j'ai de la misère quand même à concevoir qu'on n'est pas capable de
donner, de manière nominative, et légale, et contraignante, au moins ça,
puis...
M. Dubé : ...
M. Cliche-Rivard : À 107.
M. Dubé : Je veux juste
comprendre votre point. Vous comprenez au niveau du C.A., mais vous
dites : Où vous ne comprenez pas, c'est au niveau de 107.
M. Cliche-Rivard : Je ne le
dirais pas que je le comprends, mais je dirais que je vous tends une perche de
négociation, sans... puis...
M. Dubé : Oui, O.K. Mais
laissez-moi vous poser une question, parce qu'on y a beaucoup réfléchi, puis je
veux... Comment... comment déterminer qu'est-ce qui fait que, dans telle ou
telle région, on devrait le faire?
M. Cliche-Rivard : Bien, on
le fera positivement, M. le ministre. À la limite ou au pire, il y en aura un
qui sera nommé qui participera peut-être moins ou peut-être autrement. Mais on
est dans un contexte quand même difficile. M. Desharnais a bien cité ce qu'on a
fait depuis le décès de Mme Echaquan, puis tant mieux, puis je le salue, puis
c'est bien. Mais là, on est à... - puis on parle de principe de... de
sécurisation - on est à reconstruire une relation, puis...
M. Dubé : Oui, mais ce n'est
pas ça...
M. Cliche-Rivard : Non, mais,
je vous dis, s'il faut qu'il y en ait un de trop, bien... Puis, si, de cette...
si, de cette région-là, on n'est pas sûr, on a un doute puis on se dit :
Peut-être bien qu'on devrait l'avoir quand même, par protection, mais qu'on
l'ait, qu'on l'ait.
M. Dubé : Non, non! Je veux
vous écouter comme il faut, là, je veux... je veux vraiment entendre votre
argument. Tout à l'heure, quand vous avez parlé, vous avez dit : Il doit y
avoir un mécanisme qui permette de dire que, dans certaines régions, c'est
justifié. C'est quoi... À... Parce que, là... On dit toujours que le... le
diable est dans les détails. J'arrive, puis...
M. Cliche-Rivard : On est
capables de le... de le... de le réfléchir, peut-être. Moi, je suis ouvert à
discuter. Est-ce que c'est le C.E. qui prend la décision, le conseil
d'établissement? Est-ce que c'est le P.D.G. qui fait une recommandation? Est-ce
que Santé Québec n'est pas capable de savoir ça en fondant son... son C.E. et
en disant : Moi, pour cette région donnée là, selon les analyses que
j'ai, je juge que c'est une... je désigne cette région comme nécessitant une
personne issue des Premières Nations. Je veux dire, il y a plein de façons
qu'on peut le faire. On peut les consulter, les Premières Nations, à leur égard
puis à leurs connaissances, qui connaissent leurs populations puis leurs
bassins populationnels. Selon vous, où est-ce que c'est justifié? Parce que,
moi, je pense qu'il y a les... «sky is the limit» sur les propositions puis
comment on peut le faire, du moment où il y a une volonté puis qu'on... on se
dirait... Puis, encore une fois, là, je le fais en main tendue, parce qu'à mon
humble avis ça devrait être à 31. Mais là, je me dis, dernier recours : On
peut-tu négocier 107?
• (15 h 40) •
M. Dubé : ... Je veux juste
qu'on se comprenne bien. Que ça soit dans 31 ou dans 107, comme c'est écrit en
ce moment, moi, je vous dis, sans vouloir faire d'interférence, on va vouloir
le plus possible que ça soit fait sans cette obligation-là, parce qu'il faut
répondre entre autres aux...aux points que vous soulevez. Mais je veux faire
attention qu'on ne....
M. Dubé : ...la Loi sur les
sociétés d'État, qui dit que...
M. Cliche-Rivard : Un ne va
pas contre l'autre, M. le ministre, tu sais. Moi, je ne suis pas en train de
hiérarchiser.
M. Dubé : Bien, c'est ça,
c'est parce que, là, si vous êtes une personne qui a un handicap ou une
minorité visible... Puis je sais que c'est délicat, on va dire : Mais
pourquoi vous choisissez automatiquement l'autochtone puis que vous n'allez pas
vers le reste de votre loi? C'est ça qui est délicat, dans ce qui est demandé
ici, mais je comprends votre point. Je voulais savoir, puis, encore une fois,
on n'est pas obligé d'être d'accord... mais vous me dites : S'il y a un
endroit que vous aimeriez, en tout cas, qui serait... je vais le dire, ce n'est
pas vos mots, mais, un minimum, ce serait dans 107. Moi, je vous dis que c'est
difficile de trouver où est-ce qu'on fait ce minimum-là, mais, comme on
retourne à 31, on va... Est-ce qu'il y a d'autres commentaires, à part
celui-là? Parce que j'ai entendu les deux commentaires, du côté de l'opposition
officielle et du vôtre, est-ce que c'est le dernier point qu'il reste à faire
le tour?
M. Cliche-Rivard : Sur 107
précisément, parce que, là, M. le Président, on ouvrait la discussion à 107.2,
107.3, 107.4, là, mais ils n'ont pas été lus. Ce sont des amendements, ça fait
que je voudrais juste qu'on soit clair, là.
Le Président (M. Provençal)
:...suggérer, là, de suspendre,
simplement, nos travaux pour le moment, et, lorsque notre collègue de Pontiac
reviendra, on va reprendre, je vais rouvrir les travaux, et là on va aller
directement à l'étude de l'article 31.
Des voix : ...
M. Dubé : On suspendrait en
attendant?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : O.K., c'est beau.
Le Président (M. Provençal)
:On suspend, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 42)
(Reprise à 15 h 52)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons pouvoir reprendre nos
travaux.
Des voix : ...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui, il n'y a pas de
problème. On reste en ondes.
Une voix : On est en ondes?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Oui, on est en ondes.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Parce qu'on va reprendre. Aussitôt
que les gens s'assoient, on reprend.
M. Dubé : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:On va laisser quelques minutes.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, on reprend?
Alors, j'avais mentionné qu'à votre... au retour on reprenait sur
l'article 31. Donc, consentement pour revenir à l'article 31?
M. Fortin :...on va y arriver, ça ne sera pas très long. Je veux juste
comprendre, là, la fin de la discussion au 107, là. Ce que j'ai compris, c'est
qu'on a repris un peu la discussion sur les... entre autres, là, sur les
autochtones. Quand je vous ai quittés, M. le Président, on était sur les élus,
ça, je comprends que c'est fini. Sur les autochtones ou sur les gens issus des
Premières Nations, là, là, je comprends que la position du gouvernement, c'est
de dire : Nous, on pense qu'au moins un membre de la diversité, c'est
assez, là, c'est tout ce qu'on a besoin de faire, c'est ça?
M. Dubé : Bien, je veux juste
dire qu'on évolue. Ce que le député...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : ...Saint-Henri-Sainte-Anne,
merci, m'a resoulevé, c'est que... j'ai expliqué, puis M. Desharnais a bien
expliqué les efforts qui ont été faits. Bon, je ne vous résumerai pas tout ça,
mais il m'a dit que, si, au moins, on faisait... ce n'est pas ses mots, mais
c'était, je pense, l'idée, si, au moins, on faisait une différence, on en
tenait compte de ce minimum-là, un autochtone... puis quand je dis ça, là, ce
n'est pas la bonne façon de le dire, je m'en excuse, mais au niveau plus du
conseil d'établissement, il y aurait peut-être beaucoup plus de compréhension
puis on se rejoindrait plus. Bon. Moi, j'ai toujours l'objectif de vous écouter
le plus possible, parce que vous représentez les gens, on représente... J'ai
peut-être une certaine marge de manœuvre du côté du conseil d'établissement,
parce que là on se rapproche de la réalité plus locale ou régionale.
Ça fait que je veux juste dire, quand j'ai
écouté vos arguments tout à l'heure, puis il pourra vous les faire, au niveau
du conseil d'administration, je pense que ce n'est pas nécessaire. Puis j'ai
parlé de la Loi d'Hydro-Québec qui a les mêmes enjeux, puis tout ça, puis qu'en
2022 notre gouvernement a pris une position sur la Loi des sociétés d'État.
Par contre, dans le rôle d'un conseil
d'établissement qui est régional, on veut respecter les... l'aspect régional de
ça, j'aurais de l'ouverture. Moi, ce que j'ai demandé à mon équipe, là, juste
avant que vous arriviez, comme on va revenir sur 107, une fois qu'on aurait
réglé 31... Je vous dis, là-dessus, j'ai de l'ouverture puis j'ai même demandé
au député : Dites-moi comment on pourrait le dire pour... Mais je vais
vous dire, c'est assez complexe parce que... Je vous donne un exemple que mon
équipe a soulevé, pour montrer que j'ai de l'ouverture. Les autochtones, il y
en a à Montréal partout. Alors, ça veut-tu dire que tous les établissements qui
sont sur l'île de Montréal doivent avoir ça aussi? Vous comprenez un peu
comment... Alors, il faut...
Moi, j'ai de l'ouverture sur la question
du conseil d'établissement dans un objectif régional. Alors, je pense que ça,
ça serait peut-être... puis ça serait peut-être une orientation ou quelque
chose qui répondrait peut-être à vos deux... aux deux parties. Et c'est
là-dessus que j'ai évolué, parce que j'en ai parlé avec mes collègues, puis voilà.
M. Cliche-Rivard : ...dans un
objectif régional. Juste pour bien comprendre, qu'est-ce que...
M. Dubé : Bien, c'est parce
que... Regardez, là, moi, je le sais, à Joliette, je vous l'ai dit, on en a
déjà nommé un, membre, du... des Attikameks, qui est sur le conseil
d'administration actuel, qui va être remplacé par le conseil d'établissement.
Puis pourquoi qu'on l'a fait? C'est parce qu'on a dit : Dans cette
région-là, il y a vraiment un besoin d'avoir cette représentation-là des Atikamekws
sur le conseil. Ce que je dis, c'est : Quand vous m'avez demandé...
dire : Est-ce qu'on pourrait trouver une façon qui tient compte de la
situation régionale?, ce n'est pas... ce n'est pas les mots que vous avez dit,
mais ça ressemblait à ça, moi, je me dis : C'est compliqué, là, parce
que... pas une région qui est pareille, puis est-ce que le Lac-Saint-Jean a ça,
vous me suivez?
Alors, moi, je vous dis, j'ai de
l'ouverture. On va en discuter. Est-ce qu'on peut trouver une façon de... Mais
je ne veux pas non plus nuire aux autres personnes de la diversité. Je ne veux
pas nuire à une personne qui a un handicap, une personne minorité visible, et
cetera.
Ça fait que moi, j'aimerais ça... Là, vu
qu'on reviendrait à... Merci, M. le député. On reviendrait à 31. Je vous dis,
là, je ne peux pas, mais, dans un conseil d'établissement, je pense que
j'aurais... on essayera ensemble, tous les trois, là, de trouver une voie de
passage.
M. Fortin :...que le député de Pontiac, là, ne peut pas ne pas faire à
ce point-là. Quand ton comté est nommé après un... selon un chef autochtone
d'envergure, je pense que c'est... ça nous revient de faire ce point-là. Mais
on regardera la proposition que vous avez au 107, là, mais, effectivement,
d'avoir un conseil d'établissement sur la Côte-Nord qui n'a personne des
Premières Nations, on... c'est tout un... c'est tout un désaveu, disons, de la
réalité que ces gens-là pourraient avoir à travers le réseau de la santé. La
réalité est peut-être différente dans Chaudière-Appalaches ou ailleurs. Donc,
ayons la réflexion à savoir comment on le fait, la meilleure façon de s'y
prendre, mais il y a des endroits au Québec où c'est un incontournable.
• (16 heures) •
M. Dubé : Alors, moi, je veux
juste vous dire, puis c'est pour ça que vous avez demandé d'y réfléchir, après
avoir écouté vos arguments, moi, je pense qu'on peut trouver ensemble une voie
de passage, mais je vous dis juste que, la mécanique, on va passer un peu de
temps, là.
Le Président (M. Provençal)
:La voie de passage va être à 107.
M. Dubé : La voie de passage
serait à 107.
M. Fortin :J'ai dit Chaudière-Appalaches, mais mon collègue... mon
collègue de Chaudière-Appalaches me dit que les Abénaquis sont quand même très
présents. Alors, je demande...
16 h (version non révisée)
M. Fortin :...mais, quand même, M. le Président, vous comprenez la
réalité, il y a des régions qui sont plus représentées que d'autres.
Le Président (M. Provençal)
:Pas de problème. Non, non, non, je ne
suis pas offusqué de ça du tout.
M. Dubé : Mais à date, on a
trouvé des solutions. Quand on a... quand il s'agira de trouver la
terminologie... Mais, je vous dis, honnêtement, on peut revenir à 31, mais j'ai
de l'ouverture dans ce sens-là.
Le Président (M. Provençal)
:Et là je vais faire vraiment mon rôle
de président, je pense que ce qui avait à être dit a été dit. Je pense que vous
avez démontré une écoute par rapport aux différents commentaires qui ont été
émis par les gens de l'opposition. Maintenant, on revient à l'article 31.
J'ai demandé est-ce qu'il y avait
consentement pour revenir à l'article 31, vous m'avez dit oui. Est-ce qu'il y a
consentement pour revenir à l'amendement qui est suspendu? Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, j'ai un consentement. Oui, et,
maintenant, on va avoir besoin d'un consentement pour retirer votre amendement,
M.. Alors, consentement pour retirer l'amendement qui avait été déjà déposé à l'article
31? Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et, maintenant, je vais vous inviter
à nous faire lecture de la nouvelle présentation de votre amendement à l'article
31.
M. Dubé : ...je veux juste
être sûr que je ne vous lis pas la vieille version, M. le Président, là.
Des voix : ...
M. Dubé : J'ai le bon, là?
Une voix : Oui.
Une voix : ...
M. Dubé : Je n'ai pas dit ça.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, c'est la troisième.
M. Dubé : Je n'ai pas dit ça.
C'est bon, on y va?
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Dubé : J'espère que j'ai
la bonne. O.K.. Bien, je vais le lire à l'écran pour être certain, parce que je
ne suis pas sûr que ça, ça s'est mis à jour. Alors, à l'article 31, ajouter, à
la fin de l'article 31 du projet de loi, les alinéas suivants :
«De plus, le conseil d'administration
doit, minimalement, compter parmi ses membres les personnes suivantes
1° quatre personnes autres que le
président du conseil d'administration, le président et chef de la direction et
le sous-ministre de la Santé et des Services sociaux, dont la résidence
principale est située dans quatre régions sociosanitaires différentes;
2° deux personnes, dont l'une a expérience
pertinente à la prestation de services de santé et l'autre à la prestation de
services sociaux.
Le territoire de deux des régions
sociosanitaires visées au paragraphe premier du deuxième alinéa ne doit être ni
entièrement ni partiellement compris dans celui de la Communauté urbaine...
métropolitaine, pardon, de Montréal.»
Commentaire. Cet amendement vise à
préciser la précision du conseil d'administration de Santé Québec. Alors, quand
on regarde, maintenant, comment ça s'intègre au 31, vous le voyez à l'écran,
donc, le premier alinéa n'a pas changé. Après ça, on dit : «De plus, le
conseil d'administration doit minimalement compter les membres... personnes
suivantes, quatre personnes, le conseil d'administration, etc., deux personnes,
dont l'une a l'expérience pertinente, prestation des services de santé, et l'autre
à la prestation des services. Et le territoire des deux régions sanitaires
visées au paragraphe premier ne doit être ni entièrement ni partiellement
compris dans celui... Pour refléter la discussion qu'on avait eue plus tôt.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, interventions? Il y avait
quand même eu quelques interventions concernant le dernier alinéa. Maintenant,
il y a du nouveau, j'attends vos interventions sur cette nouvelle version de l'amendement
à l'article 31.
Mme Setlakwe : M. le
Président, est-ce qu'on peut juste le voir au complet?
Le Président (M. Provençal)
:Rebaisser? Oui.
Mme Setlakwe : Bien,
peut-être que ça ne rentre pas, là, mais...
Le Président (M. Provençal)
:On va essayer de... Merci.
M. Fortin :Alors, on vient dire «quatre personnes qui ne sont pas le
PCD, le président du conseil d'administration et le sous-ministre, dont la
résidence est située dans quatre régions. Alors, en théorie, là, si on a un
sous-ministre qui habite à Québec, entre autres, bien là, on en a déjà quelqu'un,
là, qui ne compte pas dans les quatre régions différentes. Donc, eux, ils ne
comptent pas dans le calcul de «ça prend quatre régions différentes»? Parfait.
Et là on vient dire... Je me trompe-tu?
M. Dubé : Non, non, non, ça
va. Ça va.
M. Fortin :O.K. Deux personnes. On est-tu en train... C'est juste...
On passe d'une chose à l'autre, à l'autre, là, je me demande juste si on ne le
fait pas à l'envers, là. On parle des régions, on parle, après ça, de la
qualification, puis là on revient à la région, là. Mais le territoire...
M. Fortin :...deux des régions sociosanitaires, ne doit être
entièrement ni partiellement compris dans celui de la CMM. Alors, O.K. Alors,
là, travers l'article 31, puis peut-être vous allez me dire que c'est
ailleurs, là, on a une bribe de discussion là-dessus tantôt, là, tu sais, on ne
vient pour régler l'enjeu qu'on avait hier, c'est-à-dire qu'est-ce qui arrive à
la personne qui commence, puis après ça qui déménage puis...
M. Dubé : ...c'est 31.1. Vous
l'avez...
M. Fortin :O.K. Ça, c'est 31.1...
M. Dubé : Je pense que vous
l'avez dans vos...
Une voix : ...l'article.
M. Dubé : Oui, effectivement,
oui.
Mme Setlakwe : Un autre des
commentaires, c'était de s'assurer que le terme «minimalement» s'applique aux
deux. En tout cas, vous avez comme restructuré, dans le fond, le libellé.
M. Fortin :Je vais le dire comme ça. Vous aviez «minimalement» par
rapport aux résidences ou aux régions. On vous a dit : Pourquoi vous ne le
mettez pas aux deux? Puis là il a disparu partout.
Une voix : Non, non, il est
dans...
M. Fortin :Ah! Il est dans... Non, c'est vrai, il est encore là.
Mme Setlakwe : Non, non il
est...
M. Dubé : Les deux... les
deux groupes.
Une voix : Je comprends.
M. Dubé : Non, non, on vous
écoute.
M. Fortin :Ah oui? Non, c'est mieux fait qu'on l'aurait même... que
j'aurais même...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. «minimalement» vient introduire
les...
M. Dubé : Je l'ai-tu lu ça
tantôt? Oui, je l'ai lu ça tantôt. Excusez-moi. Oui. Parce qu'il s'applique aux
deux.
M. Fortin :Doit minimalement compter quatre personnes dont la
résidence est à l'extérieur et doit minimalement compter...
Le Président (M. Provençal)
:Deux personnes, dont l'une est...
M. Fortin :...deux personnes.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça?
M. Fortin : O.K.
M. Dubé : Je pense que vous
l'avez simplifié en même temps aussi.
M. Fortin :Ça reste à voir.
Le Président (M. Provençal)
:On ne demande jamais à un légiste s'il
a simplifié les choses.
M. Fortin :Je pense que ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Mme la députée, ça vous
convient? M. le député de Saint-Henri Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Ça me
convient, l'amendement, M. le Président. En remerciant les légistes.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Merci. Alors, s'il n'y a pas
d'autre...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:O.K. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 31 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 31 amendé?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Cliche-Rivard : Bien, il y
a plusieurs choses là-dedans, M. le ministre, puis je ne sais pas comment vous
voulez qu'on le fasse, mais... Bon, s'il n'y a plus de commentaires, on va
aller au vote. Et j'aimerais mieux réserver ma décision sur le vote à 31 après
avoir vu qu'est-ce qu'on fait à 107. Je trouve qu'on a une belle collaboration.
À ce jour, je n'ai pas voté contre un article depuis que je suis arrivé et je
ne voudrais pas nécessairement avoir à le faire, là, pas que ça serait
dramatique, mais je me dis que, si on avait une entente à 107, peut-être que je
me sentirais mieux à 31. Donc, je ne sais pas comment vous voulez le faire puis
qu'est-ce que vous faites de mon commentaire, mais... Je verse évidemment mes
commentaires qu'on avait il y a quelques minutes dans le 107, on les a... on
les intègre ici, là, notamment, je fais référence au rapport de la Commission
Viens, notamment, là, la phrase qui dit : «Le fait que la vie des
représentants des Premières Nations et des Inuits lors de forums et de comités
auxquels ils prennent part ne soit pas pleinement prise en compte. Leur
contribution n'est souvent sollicitée qu'après la prise de décision par
l'appareil d'État. Et notamment du fait que, bon, sur 34 appels à l'action
concernant les services de santé et services sociaux, un seul est pleinement
réalisé. Et sur les 30 appels à l'action concernant les services de
protection de la jeunesse, bon, ça, ce n'est pas exactement nous, mais un seul
est pleinement réalisé». Donc, je reviens avec leur demande de siège au
minimum. Si on a une entente sur 107, est-ce qu'on peut s'entendre sur 31? Je
vous le soumets, là, donc peut-être ne pas appeler au vote.
M. Dubé : Bien, moi, je vais
laisser ça à votre choix, là, puis, je pense, je n'ai jamais eu ce cas-là, là,
dire «conditionnellement à», je n'ai pas vu ça encore puis c'est correct, on va
en avoir d'autres encore peut-être, là.
Mais ce que j'aimerais vous dire, c'est
que ce que j'ai dit tout à l'heure quand on discutait 107, je vais le respecter.
Dans les conseils d'établissement, on va trouver une façon, pour certaines
régions où ça doit s'appliquer, d'avoir au minimum un représentant autochtone
sans égard à l'obligation de la diversité pour les quatre cas.
M. Cliche-Rivard : ...
• (16 h 10) •
M. Dubé : Sans égard. Comment
on va écrire ça? Pas capable de vous le dire. Mais moi, j'aimerais mieux que
vous preniez ma parole que c'est ça qui va arriver dans 107, parce qu'à date,
je pense qu'on... ça fait six mois qu'on travaille ensemble, là, puis je pense
qu'on a toujours fait ça...
M. Dubé : ...Si vous me
donnez la chance de vous dire que c'est ça qui va arriver, moi, j'ai pris la
peine de consulter mes collègues, puis c'est là qu'on va aller. Alors moi, je
serais à l'aise de voter 31... en vous disant : Faites-moi...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Cliche-Rivard : ...
M. Dubé : Mais c'est votre
choix, là. Si vous n'aimez mieux pas voter dessus, c'est votre choix. Mais moi,
je serais confiant qu'on règle ça. Je pense qu'on a trouvé avec toute la
discussion qu'il y a eu. Il nous reste 31.1 à régler. Mais moi, je vous dis, on
va livrer la marchandise, comme on a fait jusqu'à maintenant.
M. Cliche-Rivard : ...savoir
ce que l'opposition officielle en pense.
M. Fortin :Bien, effectivement, là, les deux articles sont quand même
liés. On ne peut pas se priver ici, de un, et passer à... en espérant qu'il y
ait une provision acceptable. Moi, je suis convaincu. Je vous prends sur
parole, M. le ministre, que vous allez essayer de trouver une solution.
Maintenant, de dire : Est-ce que...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Oui, bien sûr, on va y contribuer. Mais est-ce que la
solution qui va être... Disons, le plus loin que vous allez pouvoir aller au
107, là, est ce que ça va être suffisant pour notre... la mienne et... en fait,
la nôtre et celle de QS, indépendamment l'un de l'autre, là? Je ne sais pas.
M. Dubé : Je vais laisser
trancher le président? S'il aime mieux reporter... Non, non, mais il est là
pour ça. S'il est à l'aise avec ça, je vais le laisser trancher, puis...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, écoutez, on a quand même un bon
niveau de discussion. On a une collaboration de part et d'autre. Moi, ce que je
vous suggère, on peut suspendre 31 pour le vote. Par contre, j'aimerais qu'on
traite le 31.1...
M. Fortin :...sur le 31 par exemple. Je sais que le collègue avait une
discussion par rapport aux Premières Nations, là, mais...
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, mais vous comprenez que
même en le suspendant, quand on va revenir à 31 amendé, vous avez droit encore
à des interventions, là. Ce n'est pas...
M. Fortin :...je pense qu'on est... Vu qu'on est là, on est aussi bien
de faire la discussion. Comme ça, si jamais, dans l'optique où le ministre
choisit de se rallier à notre argument, bien là, il fera les changements
nécessaires, là. Moi, je comprends que, quand on va revenir à 31, ça va être
pour voter...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va être...
M. Fortin :...essentiellement.
Le Président (M. Provençal)
: Bien, en fait, ce que j'ai dit, parce qu'il n'y avait pas
d'intervention... Là, il y a eu une intervention du député de
Saint-Henri-Sainte-Anne en mentionnant qu'il aimerait qu'on traite le 107. Ça
va? Moi, ce que je vous dis : On suspend 31. Lorsqu'on va revenir à
l'article 31 amendé, je vais demander : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il y a des interventions, vous aurez tout le loisir de les
réaliser, M. le député.
M. Fortin :Je peux les faire aujourd'hui. Je peux les faire à ce
moment-là, M. le Président, ça vous appartient, là.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je pense que, si on veut être
efficace... De toute façon, vous allez en faire une intervention, hein?
Alors...
M. Fortin :...
M. Cliche-Rivard : Parce que
je pense que notre collègue a des points qui ne touchent pas du tout au point
qu'on a déjà soulevé, puis, s'il y a un amendement qui est déposé, qu'il faut
le retirer encore, puis en redéposer un autre suivant ses commentaires... Mais
c'est vous le président, hein, ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
:Bien...
M. Fortin :...mon collègue a bien lu la situation, mais c'est vous le
président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y pour votre intervention, M.
le député.
M. Fortin :O.K. Puis je ne pense pas que ça va durer très longtemps
parce que j'ai une petite idée de ce que le ministre va répondre. Mais hier,
quand on s'est laissés sur le 31, vous nous avez dit : Je veux entendre
toute votre liste, là. Tu sais, je veux savoir de A à Z ce que vous voulez. Et
je vous ai soumis la question des milieux d'enseignement. Vous avez dit :
Je vais le prendre en délibéré. Ceci étant, je pense que je touche ça à 107
parce qu'on met ça un peu dans les mains de Santé Québec... des établissements.
Notre point cependant demeure assez, je
crois, important que ça vaut la peine de terminer la discussion, là. Vous nous
avez fait la suggestion dans les conseils d'établissement que les ressources
humaines étaient tellement importantes que ça prenait un poste dédié à un
expert aux ressources humaines. D'accord. D'accord avec vous. Les ressources
humaines, là, c'est le nerf de la guerre. Puis vous parlez souvent de votre
puzzle, là, votre casse-tête, mais, dans votre casse-tête si vous n'avez pas
le... s'il vous manque les pièces ressources humaines, là, vous ne serez jamais
capable de le finir votre casse-tête.
Alors, c'est pour ça que je vous
soumets... Les ressources humaines sont tellement liées avec la notion
d'enseignement que... Est-ce que ce ne serait pas utile d'avoir au conseil
d'administration de Santé Québec quelqu'un qui a une expérience pertinente en
matière d'enseignement lié à la santé, là, c'est-à-dire que ce soit du milieu
universitaire, que ce soit du milieu collégial? Il y a des formations en santé
qui se donnent à ces différents niveaux là. Mais d'avoir quelqu'un qui peut
aider à voir la vision à long...
M. Fortin :...en termes, là, de comment on forme les gens dont on a
besoin et quel genre d'expertise ils ont, est-ce qu'on en a assez, est ce qu'on
a besoin d'augmenter des cohortes, est ce qu'on doit faire des représentations
au ministère de l'Enseignement, il me semble que c'est parce que tout le monde
le dit, là, et vous n'êtes pas sans le savoir, M. le ministre. Vous avez fait
une... vous faites régulièrement des sorties pour dire : Je ne peux pas y
arriver si je n'ai pas le personnel, et si vous n'avez pas le personnel, il
faut informer davantage. Alors, c'est tellement la pièce maîtresse que je me
permets de vous le redemander s'il n'y a pas matière à avoir quelqu'un du
milieu de l'enseignement.
M. Dubé : Mais je vous ferais
un commentaire, là, parce que je veux juste bien vous entendre.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Moi, ce que je vous
ai répondu hier, puis M. le Président, si vous permettez, là...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : ...c'est trop
important de finir ça comme il faut. Moi, c'est drôle, la... quand vous me
demandez ça, puis ça a été ma réaction hier, c'est de dire je ne voudrais pas,
que dans la délégation qu'on vient de faire, la délégation qu'on fait aux
fondations, qu'on fait à la recherche, à la formation universitaire, que, là,
qu'ils me disent : Pourquoi vous avez une exigence de le faire au niveau
Santé Québec alors que, ça, on l'a délégué aux conseils d'établissements?
M. Fortin :La fonction d'enseignement dans les établissements. Ce
qu'on vient vous dire ici, là, c'est : Pour avoir un portrait global d'où
est ce qu'on est dans le réseau de la santé, là, et qu'est ce qu'on a besoin
de faire en matière de formation, est-ce que ça ne prendrait pas quelqu'un qui
comprend le fin fond de ça à Santé Québec? Je vous dis que cette personne n'a
pas d'affaire à aller dire par exemple à un centre universitaire de santé,
là : C'est ça qu'il faut que tu fasses. Mais ça prend un portrait
d'ensemble pour voir si on en fait assez. Mais, si vous me dites non, on va
passer à autre chose, mais...
M. Dubé : Oui, c'est parce
que... Regardez, je vais y réfléchir parce que, si je comprends bien, on va
revenir sur 31 avec... parce que... Mais ce qu'il faut qu'on comprenne, c'est
que la... oui, un, il y a la délégation. Mais hier, puis M. Desharnais me le
rappelle, le ministre reste quand même celui, par exemple, qui va arriver
avec... je vais l'appeler une directive à défaut de... Mais lorsqu'on décide du
nombre de médecins qui doivent être formés, là, quand on pense par exemple, les
décisions sur combien de médecins, ça, ça va rester au ministère, ça. Ça fait
que c'est là que... Vous me suivez? Tu sais, je veux juste...
M. Fortin :Je comprends votre point, mais ça va vous prendre, d'une
façon ou d'une autre, quelqu'un qui est capable de vous donner le portrait
juste de ce qui manque puis comment on peut y arriver, là.
M. Dubé : Oui. Mais c'est
pour ça...
M. Fortin :Mais si vous me dites que c'est au ministère que je vais
avoir ces experts-là, je le vois davantage du côté des politiques publiques.
M. Dubé : C'est drôle parce
que dans le... Non, non, mais je vous entends tellement bien, je veux juste
finir ça, puis je vais y réfléchir, M. le Président, là, pour trouver la...
Mais quand on a le conseil
d'établissement, hein, on dit les six compétences qu'on devrait avoir.
Malheureusement... bien, malheureusement, là, on suit religieusement ce qui est
dans la Loi des sociétés d'État. Vous me suivez? Est-ce qu'on pourrait prendre
en... Laissez-moi...
M. Fortin :C'est correct.
M. Dubé : O.K. Mais je vous
dirais que ma bonne réponse, c'est : je ne veux pas m'ingérer dans une
compétence de conseil d'établissement, hein?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Puis, deux, ça
reste au ministre de s'occuper de ça, de la formation.
M. Fortin :Ah! le ministère, vous le pensez. Bien... puis c'est
correct, c'est votre analyse initiale, mais le ministère est capable... le
ministre et son équipe, là, sont capables de voir à travers ce que vous avez
là, le portrait d'ensemble puis des solutions.
M. Dubé : On n'a pas... on
n'a pas beaucoup parlé du ministère.
M. Fortin :Non, c'est vrai.
M. Dubé : Puis le grand
principe — M. Paré n'est pas revenu encore — mais le
ministère 2.0, comme M. Paré nous l'appelle souvent, là, c'est justement
de garder les orientations et les objectifs, puis tout ça. Ça fait que toute la
question de la formation, pour moi, c'est... c'est là que c'est là que ça va.
Ça fait que peut être que c'est avec cet argument-là que je vais vous revenir
tantôt, mais je voulais juste peut être le mentionner quand vous me soulevez
ça. D'accord? Je pense qu'on est assez transparent sur nos grandes lignes.
• (16 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :
Ça va pour l'instant, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Pour l'intervention. Alors, avant de
se diriger ailleurs, j'aimerais qu'on statue sur le 31.1 qui est un nouvel
article.
M. Dubé : Voulez-vous que je
refasse la lecture?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, parce qu'il y a... C'est un
nouvel article, M. le ministre, alors, puis ça répond à une...
M. Dubé : Bonne version?
Le Président (M. Provençal)
:Ça...
Le Président (M. Provençal)
:...répond à un élément qui a été
soulevé tout à l'heure quand on parlait du 31.
M. Dubé : C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Dubé : Alors, l'amendement
de l'article 31.1 se lit comme suit : Insérer, après l'article 31 du
projet de loi, le suivant :
«31.1. Le mandat d'un membre du conseil
d'administration visé au paragraphe premier du deuxième alinéa de l'article 31
prend fin si, en raison du déplacement du lieu de sa résidence principale, la
composition du conseil d'administration ne satisfait plus à la condition prévue
par ce paragraphe et par le troisième alinéa de l'article 31.»
Commentaire. Cet amendement vise à
préciser que le mandat d'un administrateur prend fin lorsqu'en raison de son
déménagement la composition du conseil d'administration cesse de remplir les
conditions relatives à la résidence principale des membres de ce conseil,
prévues à l'article 31.
M. Fortin :Alors, c'est-à-dire que, s'il n'y a plus quatre régions
différentes de représentées ou s'il n'y a plus deux régions à l'extérieur de la
CMM de représentées, c'est la personne qui déménage qui est... pour qui le
mandat prend fin.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Puis ce sera à
nous, je vais vous dire... Parce qu'on en a beaucoup discuté avant de vous
arriver avec cette terminologie-là, pour trouver les cas d'espèce, mais ce
qu'entre autres nos légistes... puis on discutait, c'est que ça sera à nous de
s'assurer qu'on a toujours une marge de manœuvre. Parce que ça va arriver.
Alors, si, au lieu d'en avoir deux, puis on est toujours dans le minimum,
ayons-en trois, ça fait que, s'il y a un déménagement, on est protégé, là.
M. Fortin :Ça, j'aime ça, l'idée, hein, on ne veut jamais être accoté
sur le minimum d'une exigence.
M. Dubé : Et voilà. Mais je
vous le dis parce que je pense qu'en l'écrivant comme ça, ça va arriver, puis
ça ne mettra pas le... Puis, même, je pense qu'on a discuté que ça ne
remettrait pas les décisions du conseil en jeu jusqu'à tant qu'on trouve une
solution, là. Ça fait que c'est ce que... Me Paquin, c'est...
M. Fortin :Qu'est-ce que vous voulez dire par ça, ça ne remettra pas
les décisions du conseil en jeu?
M. Dubé : Dis donc ce qu'on
discutait un petit peu tout à l'heure, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, en
fait, ça, c'est...
M. Dubé : Je vous ai-tu mis
dans le trouble?
M. Paquin (Mathieu) : Moi?
Jamais. Dans le cas précis qui nous intéresse, à l'article 31.1, le mandat va
prendre fin, mais il existe une règle qui prévoit que le membre en fonction
peut rester en poste après la fin de son mandat jusqu'à tant qu'il soit
remplacé. Donc, on ne risque pas, à cause de ça, de se retrouver immédiatement
avec des vacances, et ça va permettre au gouvernement de procéder à une
nouvelle nomination.
Mme Setlakwe : Ces règles-là
sont prévues ailleurs, donc on dit juste que ça prend fin et, de là, déclenche
un mécanisme prévu ailleurs, c'est ça?
C'est l'article 11.1 de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, où on prévoit qu'à l'expiration de leur mandat
les membres du conseil demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient nommés de
nouveau ou remplacés. Évidemment, ils ne pourraient pas être nommés de nouveau,
parce qu'ils ne rempliraient plus les conditions, mais il y aurait lieu de
procéder à un remplacement.
Mme Setlakwe : Puis là vous
avez rattaché... C'est pour ça que vous avez utilisé «le mandat prend fin»,
pour...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :...question, juste m'assurer qu'on répond bien à la
demande, là, ou à la vision. «Le mandat d'un membre du conseil d'administration
visé au paragraphe 1 du deuxième alinéa»... le paragraphe 1 du deuxième alinéa,
c'est celui qui parle de quatre personnes autres que le PCD, le président du
conseil d'administration, le sous-ministre, dont la résidence est située dans
quatre régions sociosanitaires différentes. O.K. Mais ça ne vise pas les deux
territoires hors de la CMM, le premier... le paragraphe 1 du deuxième alinéa,
parce que ça, c'est plus loin. Ça, c'est après le deuxième paragraphe, là.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, les membres visés à 31.1 sont les quatre qui sont visés au paragraphe
1 du deuxième alinéa de l'article 31.1, mais on prévoit, à la fin de 31.1, si
la composition du conseil d'administration ne satisfait plus à la condition
prévue par ce paragraphe, donc quatre régions différentes...
M. Fortin :...
M. Paquin (Mathieu) : ...mais
aussi celle qui prévaut au dernier alinéa, donc les deux qui sont à l'extérieur
de la CMM.
M. Fortin :O.K. D'accord, très bien. Vous avez toutes les réponses
tout le temps.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Dubé : C'est pour ça que
je suis prudent quand je le challenge.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 31.1? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 31.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, le nouvel article... Est-ce que
vous avez...
M. Fortin :Non, non, j'ai dit : Beau travail. Honnêtement, c'est
écrit de façon...
Le Président (M. Provençal)
:...nouvel article, 31.1, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, on va suspendre l'article
31 pour se diriger à l'article 107, comme ça a été suggéré par le député de...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On va attendre quelques secondes.
Donc, est-ce que ça veut dire qu'on va avoir une nouvelle version de l'article
107 qui remplace l'article 107?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, on va avoir une nouvelle version de l'amendement qui remplace
l'amendement qui remplaçait 107.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça. Oui, oui. Non, non.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:C'est le principe du hamster.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...faire la suite, Mme la secrétaire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, pour être sûr, il y a un
consentement pour revenir à l'article 107?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement aussi pour revenir à
l'amendement du ministre? Il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et, maintenant, on va avoir besoin
d'un consentement pour retirer l'amendement que vous aviez déjà déposé, M. le
ministre.
M. Dubé : Consentement, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Et là vous pouvez nous présenter
votre nouvel amendement.
M. Dubé : Oui. Pour être
certain, là, je vais lire celui qui est à l'écran, si vous permettez, puis pour
être sûr que tout le monde a le même, là. Alors donc... Merci beaucoup.
Remplacer l'article 107 du projet de loi, donc on remplace l'article au
complet :
«Le conseil d'établissement est composé du
président-directeur général et des personnes suivantes nommées pour un mandat
de quatre ans par le conseil d'administration de Santé Québec :
1° deux usagers de l'établissement;
2° six personnes ayant collectivement la
compétence et l'expertise appropriées dans les domaines suivants :
petit a) expertise dans les organismes
communautaires;
petit b) expertise dans le milieu des
affaires;
petit c) compétences en gouvernance, en
performance, en gestion de la qualité ou en éthique;
petit d) compétences en gestion des
risques, en finances ou en comptabilité;
petit e) compétences en ressources
humaines;
petit f) compétences en ressources
immobilières ou informationnelles.
3° deux personnes représentant le milieu
de l'enseignement et de la recherche;
4° trois personnes représentant le
personnel et les autres personnes exerçant leurs activités au sein de
l'établissement;
5° dans le cas d'un établissement
territorial, un à trois élus municipaux du territoire desservi par
l'établissement, sans excéder le nombre de réseaux locaux des services de la
santé et des services sociaux dont l'établissement est responsable et sans
qu'il y ait plus d'une personne provenant d'un même territoire du réseau local
de services de santé et des services sociaux; je continue
6° dans le cas d'un établissement autre
que territorial, une personne représentant des établissements territoriaux
desservis par l'établissement.
De plus, le conseil d'établissement
comprend les membres suivants, désignés pour un mandat de quatre ans;
1° un représentant désigné par la
fondation de l'établissement ou, s'il en existe plus d'une, le représentant
qu'il désigne;
2° un usager de l'établissement désigné
par le comité des usagers de l'établissement.»
• (16 h 30) •
Commentaire. Cet amendement vise à
modifier les compositions du conseil d'établissement. Est-ce qu'il y avait
d'autres choses après ça? Non? Bon.
Une voix : C'est trop long.
M. Dubé : Trop long? Je vous
laisse en prendre connaissance, là, puis...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
Mme Setlakwe : Sur... comme
je ne le vois pas complet, puis on l'a modifié, je ne sais plus c'est quel
alinéa, mais c'est devenu un paragraphe, je pense. Quatrième... oui, cinquième
paragraphe, qui, avant, était, je crois, un alinéa distinct. Pour moi, ce n'est
pas...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : C'est le
sixième? Non, c'est peut-être plus bas, mais... Je suis désolée, encore plus
bas. Ce qui était le... Ce qui était auparavant le dernier alinéa, on référence
à un établissement autre que territorial.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : C'est 6, donc
c'est ça, c'est plus bas. O.K. «Dans le cas d'un...» puis ça, ça a été repris,
là, «dans le cas d'un établissement autre que territorial». Avant, on disait
«le conseil d'établissement comprend également une personne représentant des
établissements territoriaux desservis par l'établissement.» Ça revient au même.
«Dans le cas d'un établissement autre que territorial», disons, Institut de
cardiologie, Ste-Justine, on a toute une liste, «une personne représentant des
établissements territoriaux desservis par l'établissement», pour moi, ce n'est
pas limpide, là. Comment est-ce que cette personne-là va être désignée, par
qui? Et, juste si on s'en tient à un exemple précis, disons, Institut de
cardiologie, qui est un établissement autre que territorial, qui dessert...
dans le fond, on dessert plusieurs établissements ou est-ce... Oui, vous
comprenez ma question : comment ça va fonctionner?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
je comprends très bien votre question. En fait, c'est un membre nommé par le
C.A. de Santé Québec. Le C.A. de Santé Québec pourrait très bien, dans le cas,
pour faire... pour nommer, pour faire la nomination du représentant d'un des
établissements que dessert l'établissement territorial, consulter les
établissements. Je prends par exemple, mettons, le CHUM, il pourrait consulter
les établissements qui font partie du RUISSS du CHUM pour qu'il y ait une
désignation d'un membre d'un établissement territorial.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, je
comprends, ça vient du C.A. de Santé Québec. Donc, «Consulter et désigner une
personne représentant des établissements». Parce que, dans le fond, je ne sais
pas, «pour un établissement autre que territorial», est-ce qu'il y a vraiment
une liste exhaustive d'établissements qui sont desservis ou... C'est un peu...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je vous dirais que c'est...
Mme Setlakwe : Ils n'ont pas
une mission de desservir le Québec?
M. Desharnais (Daniel) : Il n'y
a pas nécessairement de liste, mais il y a des corridors de services
traditionnels, donc, mais ça, c'est très connu, c'est très connu, là.
Mme Setlakwe : O.K. Je pense
que ça me va.
M. Fortin :Mais c'est quoi l'objectif ici? Tu sais, pourquoi on vient
demander... Qu'est-ce que, par exemple, là, un représentant d'un établissement
territorial, qu'est-ce qu'un représentant du CIUSSS de l'Abitibi vient faire sur
le conseil de Sainte-Justine? Je vous le soumets, je pose la question : c'est
quoi la... qu'est-ce qu'il vient dire, c'est quoi qu'il vient partager, là?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je vous dirais que, dans un objectif qui est lié à la mission de Santé Québec,
propre Santé Québec, qui est la coordination, les opérations, dans une
perspective où est-ce que les établissements territoriaux sont plus dans le
service... Dans les services de deuxième ligne ou ou des services primaires,
quand il faut établir des corridors de services pour des services tertiaires,
quaternaires, il peut y avoir une plus-value d'avoir des représentants... que
les établissements territoriaux qui sont desservis par ces établissements
spécialisés là, d'avoir des discussions alentour de la table pour savoir
comment on peut améliorer des corridors de services, comment on peut améliorer
le service à la population en général.
Mme Setlakwe : Disons...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Oui, moi, j'en
ai un en tête. Je ne sais pas, pour Sainte-Justine, disons, qui dessert tout le
Québec, là, s'ils doivent aller chercher, ce que je comprends, c'est ce qui
arrive, un prématuré ou un grand prématuré qui naît n'importe où sur le
territoire du Québec, dans le fond, la rapidité avec laquelle il faut
intervenir est cruciale, là, dans la survie puis dans la qualité des soins,
sans séquelles. En tout cas, vous comprenez ce que je veux dire. Donc, ce
serait un exemple, un établissement qui est desservi mais qui n'est pas
vraiment dans le... qui est plus loin, qui est en région éloignée, pourrait
avoir une contribution pertinente dans ce sens-là?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
tout à fait. Puis dans... comment je pourrais dire. Les établissements
ultraspécialisés ont une vocation ultraspécialisée, ça ne veut pas dire qu'ils
n'ont pas d'urgence puis ils ne reçoivent pour des cas qui ne sont pas dans
le...
M. Desharnais (Daniel) : ...dans
le domaine d'expertise ultraspécialisée pour lesquels ils sont... leur mission.
Par contre, ils ont une mission qui est très, très, très importante justement,
c'est de recevoir des cas problématiques plus complexes ou de servir des
clientèles en particulier. Mais naturellement la porte d'entrée générale...
bon, il y a toujours la première ligne, des services de première ligne, mais
les établissements territoriaux sont chargés d'offrir une offre de services en
santé et services sociaux générale, et après ça, quand qu'ils ont besoin
d'avoir des services plus spécialisés, selon le cas d'un patient, bien, c'est
les corridors de service qui sont établis. Donc, oui, dans le sens que vous
parlez, effectivement.
Mme Setlakwe : Bien, c'était
l'exemple de mon collègue qui m'a fait penser à... qui disait : Est-ce
qu'un représentant du CISSS de l'Abitibi peut contribuer au conseil
d'établissement de Sainte-Justine? C'est un exemple. Mais, M. le ministre, je
pense qu'il avait un autre exemple en tête.
M. Dubé : Continue, je...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est que, quand on lit le libellé... Est-ce qu'il est encore là? Oui,
c'est ça. Dans le cas d'un établissement autre que territorial, une personne
représentant des établissements territoriaux desservis par l'établissement,
c'est que les établissements territoriaux ont une vocation qui est similaire,
ils ont une offre de services qui est similaire, propre à leur mission. Donc
là, quand on fait référence «une personne représentant», c'est qu'on souhaite
qu'il représente la réalité des établissements territoriaux.
Mme Setlakwe : Oui, oui, le
libellé, il n'est pas très précis, mais c'est voulu. Puis ce que vous dites,
c'est qu'il y a toute une pratique connue qui est déjà en place...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
il y a des corridors de services qui sont établis, il y a des corridors de
services établis dans le réseau anglophone avec, mettons, McGill ou avec le
CHUM, donc.
M. Fortin :Là, on a parlé avec raison, là, des établissements qui ont
une mission, disons, au-delà, tu sais, du territoire, là.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, exact, suprarégional, c'est bien dit, ça. Mais les
établissements regroupés, eux, là, qui ne sont pas territoriaux, qui ont
encore, si je ne m'abuse, leur conseil... leur conseil d'établissement puis
leur conseil d'administration, ils ont leur conseil d'établissement, par
exemple... je ne sais pas, moi...
M. Dubé : Donc, eux, les
regrouper, là, je pense entre autres à... ce n'est pas des conseils
d'établissement. Parce qu'on regarde la structure actuelle, eux autres qu'on
appelle... C'est quoi, le mot que je cherche, là? Par exemple, je pense à
St-Mary's, là, je pense à...
M. Fortin :Oui, oui, c'est ça.
Mme Setlakwe : ...
M. Dubé : On les appelle...
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : C'est
les regroupements avec des corporations.
M. Dubé : Non, mais leur...
Oui, mais le... Voyons! Ce n'est pas un conseil d'administration, c'est un...
M. Desharnais (Daniel) : Conseil
des gouverneurs.
M. Dubé : Un conseil des
gouverneurs, merci. C'est comme ça que...
Mme Setlakwe : Gouverneurs?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Ils gardent leur conseil des gouverneurs. Eux, là, donc là,
ça... Donc, eux, ils n'ont pas personne, vous ne demandez pas à ce qu'il y ait
quelqu'un des établissements...
M. Dubé : On ne change pas du
tout cette...
M. Fortin :C'est juste parce qu'on vient dire «des établissements
autres que territoriaux». Alors, dans autre que territorial, il y a ces
établissements-là.
M. Dubé : Non, parce qu'on
les appelle des non regroupés.
M. Fortin :Non. O.K. O.K.
M. Dubé : Je pourrais... Oui,
vas-y, Daniel. Rappelez-vous, on a toujours parlé qu'il y avait trois
catégories, là.
M. Fortin :...mais ce n'est pas... même si c'est un non regroupé,
comme vous l'appelez, là, ou, je pense, c'est un regroupé, en fait, ce n'est
pas... Dans le cas d'un établissement autre que territorial, ça demeure autre
que territorial, là.
M. Dubé : Non, je ne pense
pas, mais je vais laisser un soit Daniel répondre, mais... On a trois
classifications, mais... O.K., je vais laisser... Daniel.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, l'établissement regroupé, à l'article 284, on vient le lier à un
établissement territorial. Donc, si je vais... Juste le début de 284 : «La
structure organisationnelle d'un établissement regroupé est celle de
l'établissement territorial responsable du territoire du réseau local de
services de santé et services sociaux pour lequel il se trouve.»
M. Fortin :O.K.., donc, lui, il n'est pas considéré un établissement
autre que territorial parce qu'il est lié à l'établissement territorial.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement,
puis sur un territorial, il pourrait y avoir plusieurs établissements
regroupés.
M. Fortin :O.K. Mais, en même temps... je veux juste terminer
là-dessus, au conseil de gouvernance, là, il n'y a pas personne qui vient de
l'établissement pour eux, mais ils sont liés à un établissement territorial.
O.K.?
• (16 h 40) •
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exactement.
M. Fortin :Mais il n'y a pas personne... Par exemple, St-Mary, c'est
dans le CIUSSS Centre-Ouest, ça, J'imagine?
Une voix : Oui.
M. Fortin :O.K. Il n'y a pas personne du CIUSSS Centre-Ouest sur le
conseil de gouvernance de St-Mary.
M. Dubé : C'est l'inverse.
M. Fortin :Oui, c'est ça. O.K. Bien, c'est l'inverse?
M. Desharnais (Daniel) : St-Mary,
c'est l'ouest.
M. Fortin :C'est l'ouest, O.K. Mais, enfin, il n'y a pas personne du
CIUSSS de l'Ouest... du CISSS de l'Ouest qui siège sur le conseil de
gouvernance de St-Mary.
M. Desharnais (Daniel) : Actuellement?
M. Fortin :Non, non, mais dans ce qu'on propose, là...
M. Desharnais (Daniel) : Je
comprends mal votre question.
M. Fortin :O.K. Ce que vous me dites, c'est que pour des
établissements, regroupés, c'est ça, les établissements regroupés, la liste des
17, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Eux, ils ont des conseils de gouvernance.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Donc qu'ils ont déjà là, en ce moment, là. Oui?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Mais là on ne vient pas ajouter qui que ce soit, là,
dans leurs conseils de gouvernance. Il n'y a pas personne du CISSS ou du CIUSSS
avec lequel ils sont liés qui va siéger sur ce conseil de gouvernance là. Juste
m'assurer qu'ils gardent leurs... leurs façons de faire, disons, là.
M. Dubé : ...il n'y a pas de
changement...
M. Desharnais (Daniel) : Il
n'y a pas de changement.
M. Fortin :O.K. Mais tantôt vous avez dit c'est le contraire. Mais y
a-tu...
M. Dubé : Non, mais...
M. Fortin :Il n'y a pas personne non plus du...
M. Dubé : L'interaction
continue, là.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : L'interaction est
plus à entre Saint Mary's et le CIUSSS de l'Ouest.
M. Fortin :Oui, c'est ça. Mais il n'y a pas personne non plus de Saint
Mary's, de l'établissement, là, disons, qui siège sur le... sur le CE du CIUSSS
de l'Ouest, là.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je ne pourrais pas... je pourrais...
M. Fortin :Il pourrait y en avoir, parce qu'il pourrait y avoir un
personnel ou quelque chose comme ça, mais...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
oui, si c'est un membre qui se qualifie puis il est également membre du comité
de gouverneurs de Saint Mary's, bien, ça se pourrait.
M. Fortin :O.K. O.K. Ça pourrait arriver de par l'expérience...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui.
M. Fortin :...de par tout ça, mais il n'y a pas rien de... il n'y a
pas de lien automatique et direct.
M. Desharnais (Daniel) : Non.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
M. Dubé : O.K. Puis je
voulais juste... parce qu'on a eu la discussion sur la question autochtone,
pour qu'il n'y ait pas de surprise, là, parce que je vous donne le temps de
prendre connaissance, on pourra revenir. Mais il y a deux articles qui sont
importants, dans la version qu'on vous soumet, c'est 107.4. Vous l'avez peut
être déjà vu, j'espère que vous l'avez, là, 107.4 et 107.8. E Et je l'explique,
on... 107.4 dit, et je le résume, là, qu'il va y avoir un représentant
autochtone. On n'a pas encore trouvé la meilleure façon de tenir compte de
l'aspect régional qui serait différent. En ce moment, je fais juste juste vous
le dire pour qu'on se comprenne, puis on pourra peut-être l'améliorer. Mais
107.8 dit, si vous ne le faites pas, vous n'êtes pas en défaut. Est-ce qu'on
peut faire mieux que ça? Peut-être, mais on en discutera. Ça fait que, dans le
temps qui nous était imparti, on se dit... Vous m'avez demandé tantôt :
Est-ce que je vous fais confiance, puis on va arriver avec quelque chose?
107.4, c'est ça. O.K.? Mais je dis, moi, je... En tout cas, nos légistes, ils
sont bons. À date, ce qu'ils ont dit, c'est que107.8, si quelqu'un ne le fait
pas, les décisions ne sont pas invalides. Est-ce qu'on peut faire ça mieux que
ça? On le discutera tout à l'heure quand on arrivera à ça.
M. Cliche-Rivard : À la
lecture?
M. Dubé : À la lecture. Mais
je voulais juste vous dire : Il est là.
M. Cliche-Rivard : Il s'en
vient.
M. Dubé : Il s'en vient. O.K.
M. Cliche-Rivard : Précis.
M. Fortin :Est-ce qu'on peut... est-ce qu'on peut... une petite
seconde, il me restait un point à faire?
M. Cliche-Rivard : Oui, O.K.
M. Fortin :
Dans les des trois personnes représentant le personnel et les autres personnes
exerçant leurs activités au sein de l'établissement. C'est notre dernier point,
là, sur le... sur ça.
M. Dubé : On n'est pas à
quelques minutes proches, M. le député.
M. Fortin :Je ne pense pas non, mais... Dans le... sur le CA de Santé
Québec, vous avez, avec raison, là, cru bon de dire ça nous prend quelqu'un des
services sociaux, ça nous prend quelqu'un de la santé. Est-ce que le même point
n'est pas nécessaire au conseil d'établissement? Trois personnes représentant
le personnel, est-ce qu'on ne veut pas s'assurer qu'ils ne viennent pas tous de
la même unité chirurgicale?
M. Dubé : Recommencez, quand?
M. Fortin :Quand on a... au 31, tantôt, là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Quand on a dit ça nous prend des gens qui ont de
l'expérience, du réseau de santé puis du réseau des services sociaux...
M. Dubé : Oui, oui, oui.
M. Fortin :...au conseil d'administration. Là, vous me voyez venir,
là?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Là, ici, vous avez trois personnes représentant le
personnel. Est-ce qu'on veut se retrouver avec trois infirmières de la même
unité chirurgicale, par exemple, ou trois médecins du même... de la même
spécialité ou est ce qu'on a besoin de faire une certaine distinction de la
même façon, là, que ça nous prend à quelqu'un des services sociaux?
M. Dubé : Je suis en train
d'y penser, là. On va...
M. Fortin :On n'est pas une seconde près.
M. Dubé : Non, non. Je pense
que ça fait beaucoup de sens. Mais vous voulez vous continuer? Vous vous dites
que c'est le dernier point?
M. Fortin :Bien, moi, je... Bien, sur sur la liste de membres, là,
ici, là, je pense que le seul point qu'on...
M. Dubé : Un peu comme on l'a
fait dans le 31 pour le CA.
M. Fortin :Oui. Le seul point qu'on n'a pas à discuter pour nous, là,
c'est justement ces personnes qui représentent le personnel...
M. Fortin :...Est-ce qu'ils doivent venir de différentes parties du
réseau?
M. Dubé : ...C'est un bel
ajout...
M. Fortin :Mais ça, ça marche dans un établissement territorial.
Est-ce que ça marcherait pour tous les établissements spécialisés? Par exemple,
est-ce que Pinel...
M. Dubé : ...Sainte-Justine
non plus, mais...
M. Fortin :Bien, c'est ça. Alors, je vous soumets au minimum pour des
établissements territoriaux, au strict minimum. Pour des établissements plus
spécialisés, je ne sais pas s'il faut se pencher individuellement dessus, là,
mais aux établissements territoriaux, c'est un minimum, là.
M. Dubé : Je vais y penser.
Je vais écouter les questions de l'autre côté, là, mais... oui. Je suis certain
même que vous êtes en train d'y penser...
Le Président (M. Provençal)
:...céder la parole au député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Non. Bien,
en fait, M. le Président, comme vous savez, on doit suspendre. De mon côté, là,
il faut que j'aille faire une intervention au bleu. Donc, c'est le petit signe
de main que je vous faisais en vous disant que ça serait pas mal mon heure,
puis je reviendrais à 5 heures, comme vous le saviez.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 47)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 06)
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on va pouvoir reprendre?
M. Dubé : Oui, on peut
reprendre...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je demanderais aux gens de prendre
place, s'il vous plaît.
Des voix : ...
Une voix : On est en ondes,
hein?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, je le sais.
Une voix : Parfait.
Des voix : ...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, c'est parce qu'on est en
ondes, ça fait que c'est juste drôle. J'attends que le ministre... Il m'avait
dit que c'était correct, mais...
Des voix : ...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on est en ondes. C'est parce qu'on
est en train de réécrire le 107, là...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:C'est beau? O.K. Nous allons donc
reprendre nos discussions et les interventions. Nous sommes toujours en
discussion sur l'article 107, alors...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Amendé. L'amendement de l'article 107.
Allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : Bien, là, il y a un
amendement qui est en préparation, qui va vous arriver bientôt, si ce n'est pas
déjà fait, à la suggestion que l'article 4°... qu'on précise qu'il y ait
une personne en services sociaux pour être... répondre à la demande, mais je n'ai
pas vu encore l'écriture de ça, là, je dois vous avouer. Je sais... Vous me
direz, Mme la secrétaire, quand est-ce que ça va arriver.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, ça va être dans le quatrième
paragraphe?
M. Dubé : Dans le quatrième
paragraphe.
M. Fortin :...
M. Dubé : Je vous avoue que
je suis à la même place que vous, je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas vu encore.
Le Président (M. Provençal)
:On va le projeter.
M. Dubé : Puis, pour 107.4,
je vous ai dit qu'on en envoyait un autre?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui.
M. Dubé : On va le retirer...
Le Président (M. Provençal)
:De toute façon, vous n'avez pas
besoin de le retirer, il n'a jamais été lu.
M. Dubé : O.K. Parfait.
Excellent.
Le Président (M. Provençal)
:Là, on va devoir retirer ce 107 là
pour revenir avec la nouvelle version.
M. Dubé : Oui, oui, tout à
fait. Mais je ne voulais pas vous couper. Excusez-moi, là.
M. Fortin :...le détail final de votre amendement, là, il n'y a pas de
problème.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre, compte tenu qu'il
y a des modifications qui sont apportées à votre amendement à l'article 107,
je vous demande de retirer l'amendement que vous aviez déposé.
M. Dubé : Oui, je le retire.
Le Président (M. Provençal)
:Et... Donc, consentement pour retirer
cet... l'amendement à l'article 107?
M. Dubé : Oui, consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Et maintenant vous pouvez nous
présenter la nouvelle version. J'ai eu tendance à dire : En espérant que c'est
la version finale.
• (17 h 10) •
M. Dubé : J'ai... Voilà. Je
ne prendrai pas cette chance-là, mais je dirais simplement, si vous permettez,
au lieu de toute la relire, est-ce que je pourrais juste montrer ce qui a
changé depuis la dernière version, si vous êtes...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Allez à la modification, s'il
vous plaît.
M. Dubé : D'accord. Alors
donc, on sait bien que la suggestion nous venait de... entre autres du député
de Pontiac, là... Je lis le quatrième paragraphe?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Paragraphe?
Le Président (M. Provençal)
:Exact.
M. Dubé : «Trois personnes
représentant le personnel et les autres personnes exerçant leurs activités au
sein de l'établissement — et on rajoute — dont une a une...
M. Dubé : ...pertinente à la
prestation des services de santé, et une autre à la prestation de services
sociaux.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :...d'abord, je vous remercie de l'ouverture à la
suggestion. Quand on s'est laissés sur cette discussion-là, là, avant de
prendre la petite pause qu'on a prise en raison de la demande du député, on...
bien, je pense que la dernière chose que vous aviez dite, essentiellement,
c'était : O.K., mais là est-ce qu'on le fait... Le territorial... En fait,
on s'était entendus sur que le territorial, c'était absolument nécessaire,
parce que... ne serait-ce que par l'étendue de leurs services qu'ils offrent.
Mais on s'était dit : pour les établissements autres que territoriaux, là,
est-ce que c'était approprié? Et effectivement, on a... Vous avez utilisé
l'exemple de Sainte-Justine, à savoir... Bien, Sainte-Justine donne les
services sociaux, alors c'est... il n'y a pas d'enjeu de ce côté-là. Le seul
qui me vient en... bien, le seul... les deux qui me viendraient en tête, ce
seraient l'institut de cardio puis l'IUCPQ. Est-ce qu'ils ont des gens qui
donnent des services sociaux sur place?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
une bonne question. Qui donne des services sociaux...
M. Fortin :Donc, est-ce qu'ils peuvent se conformer à ça?
M. Desharnais (Daniel) : Pouvez-vous
juste répéter votre question sur...
M. Fortin :Bien, oui. Ici, on vient dire, là, qu'on doit avoir
quelqu'un, un membre du personnel ayant une expérience pertinente à la
prestation de services de santé, puis quelqu'un qui oeuvre, là...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, oui, tout à fait.
M. Fortin :...qui comprend bien les services sociaux. Sur un
établissement territorial, il n'y a aucun problème là, c'est logique, c'est
normal, ça fait du sens, on reprend tout. À Sainte-Justine, ça marche. À Pinel,
ça marche probablement très bien aussi. À l'IUCPQ, qu'est-ce qu'on fait? À
l'institut de cardio, qu'est-ce qu'on fait?
M. Desharnais (Daniel) : Il
faudrait que je consulte, mais, d'après moi, il y a quelque... il doit y avoir,
dans la prestation de services de ces instituts-là, quand même, des choses qui
s'apparentent aux services sociaux.
M. Fortin :Mon vaillant recherchiste me souvenait que suivi
post-opération, par exemple, c'était inclus dans services sociaux, mais ça vaut
peut-être la peine juste de l'avoir, l'assurance, là.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je prendrais comme, mettons, l'exemple de l'Institut de cardiologie de
Montréal. L'Institut de cardiologie de Montréal peut avoir des programmes de
prévention ou de suivi, notamment d'obésité. Donc, pour moi, ça rentre dans la
catégorie services sociaux.
M. Fortin :O.K. Si... puis là, j'en ai... on en a nommé de... combien,
là? Un, deux, trois, quatre, cinq. Je ne pense pas qu'on en oublie qui pourrait
avoir justement un enjeu, là, mais si vous me dites : «Les instituts de
cardiologie, ils ont des gens qui offrent des services sociaux». D'après moi,
tout le monde doit avoir des gens qui offrent des services sociaux.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Je crois que oui.
Le Président (M. Provençal)
:Autre intervention? M. le député de
Saint-Henri Sainte-Anne, ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article... l'amendement qui vise à remplacer l'article 107 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Donc, l'article 107 est
maintenant remplacé grâce à cet amendement. L'amendement remplace
l'article 107. Ma secrétaire en train de me dire que je déparle. Maintenant,
M. le ministre, je vous invite à nous faire lecture du...
M. Fortin :M. le Président, l'article 107, il est adopté? On l'a
remplacé, mais est-ce qu'on l'a adopté, par le fait même?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, l'article 107 est adopté.
Le... excusez-moi, alors l'amendement qui remplaçait l'article 107 est
maintenant adopté.
M. Fortin :L'amendement qui le remplace. Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Qui le remplace. Donc,
l'article 107 est adopté.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? 107.1.
M. Dubé : Alors, allons-y.
Le Président (M. Provençal)
:Et là on sait qu'on va aller... on a
107.1 à 107.8 qui vont amener certaines précisions. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, c'est ça. Le
conseil d'administration de Santé Québec choisit les personnes qu'il nomme en
vertu des paragraphes 1° et 3° à 5° du premier alinéa de l'article 107
parmi les candidats énumérés dans les listes établies par le président
directeur général de l'établissement.
«Malgré le paragraphe 1° du premier...
M. Dubé : ...alinéa de
l'article 107. Une personne qui, de l'avis du président-directeur général
de l'établissement concerné, est en mesure de représenter les intérêts de
l'ensemble des usagers peut être substituée à un usager lorsque la
spécialisation des services offerts par un établissement envers ses usagers
rend difficilement applicable leur nomination comme membre du conseil
d'établissement.
Le président-directeur général consulte le
comité des usagers de l'établissement et le comité régional formé pour la
région sociosanitaire, en application de l'article 350, avant d'établir la
liste des candidats parmi lesquels le conseil d'administration choisira les usagers
qu'il nomme en vertu du paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 107.
Le règlement intérieur de Santé Québec peut prévoir les autres conditions et
les autres modalités selon lesquelles sont établies les listes de candidats.
Le commentaire. Cet amendement précise les
modalités entourant la nomination de certains membres du conseil
d'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement qui
introduit le nouvel article 107.1? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :O.K. Alors là, on vient dire que le C.A. de Santé Québec,
pour les points 1, 3 et 5, donc pour les usagers, pour ceux qui
proviennent du milieu de l'enseignement et de la recherche et pour... dans le
cas d'un établissement territorial, les élus municipaux viennent de listes
établies par le P.D.G.. Jusque là, ça va, mais ça veut dire que les gens qui
ont de l'expérience dans les domaines identifiés, là, les organismes
communautaires, milieu des affaires, tout le reste, eux, ils ne viennent pas de
là et les représentants du personnel non plus et la personne des établissements
territoriaux ou non plus. Pourquoi vous n'avez pas inclus le sixième point? Par
exemple, la personne qui vient des établissements territoriaux, pourquoi elle
ne serait pas... Pourquoi le P.D.G. ne pourrait pas faire une liste de ces
gens-là?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que je vous cède la parole, Me
Paquin?
M. Fortin :Par exemple, le P.D.G. de Sainte-Justine pourrait
dire : Bien, il y a quelqu'un au CISSS des Laurentides avec lequel on a
une relation, on aimerait le mettre sur la liste. Lui, il est vraiment... Il y
a beaucoup de cas qui nous viennent des Laurentides et on sent qu'il y a
quelque chose qui se passe. Ils n'ont pas assez de service dans leur propre
CISSS, par exemple, pour les services en lien avec les enfants, donc ils nous
envoient davantage de patients ces jours-ci, ce serait approprié d'avoir
quelqu'un. Là, est-ce que le P.D.G. pourrait ne pas faire des recommandations
en ce sens là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. La philosophie qui avait été retenue, bien, derrière l'article au
départ, c'était de confier la confection des listes au P.D.G. sur des questions
qui intéressent peut-être plus directement localement le P.D.G.. Dans ce
cas-ci, le représentant de l'établissement territorial desservi par
l'établissement autre que territorial, bien, c'est une question qui peut aussi
intéresser Santé Québec de s'assurer que si ça fonctionne bien ou pas, donc de
laisser essentiellement le C.A. de Santé Québec choisir dans les représentants
qui pourront y être, sans forcément qu'il y ait une liste qui soit préparée par
le P.D.G. d'établissement. Et de façon générale, ça s'inscrit dans le principe
où, normalement, chaque établissement est un égal d'un autre établissement au
sein de Santé Québec. Donc, il n'y a pas un établissement qui dirige un autre
établissement.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :Je ne suis pas sûr que je comprends la dernière partie de
l'intervention de Me Pâquin. Il n'y a pas un établissement qui dirige les
intérêts d'un autre établissement ou qui dirige un autre établissement. Je veux
juste comprendre là où vous en venez avec ça.
• (17 h 20) •
M. Dubé : En fait, la... Je
peux me permettre, peut-être, Me Paquin. Je pense que l'idée, c'est que la
coordination, parce que, là, on parle d'un élément de coordination, ça doit
venir de Santé Québec plutôt que de dire que le P.D.G. dit : Moi, c'est
avec eux que je voudrais faire affaire. Ça ne veut pas dire qu'il n'a pas son
mot à dire, mais je pense que le... hein, on a parlé beaucoup de coordination
dans les dernières semaines, là. C'est un peu... Cet exemple-là, ça doit venir
de Santé Québec, cet aspect-là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, ça va pour le premier point. Le deuxième paragraphe...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y...
M. Fortin :...un P.D.G. peut être d'avis que les usagers, que les
services offerts par son établissement rendent difficile la nomination d'un
usager comme membre du CE.
Mme Setlakwe : ...
M. Fortin :Oui. Vous avez quelque chose de précis, là, parce que de
façon générale, je vois mal, mais il doit y avoir un exemple bien spécifique
d'où ça pourrait s'appliquer, ça, là, là.
M. Dubé : Allez-y,
M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, sans viser... Bien, je vais être obligé de viser des clientèles
spécifiques. C'est que... Il y a certains usagers qui pourraient être jugés ne
pas être aptes à siéger, comme peut-être des usagers de l'Institut
Philippe-Pinel ou encore Sainte-Justine.
M. Fortin :O.K. Dans le cas de Sainte-Justine, par exemple, est-ce que
les usagers ne pourraient pas être... Tu sais, ça pourrait être un répondant,
là, ou ça pourrait être un parent, bien évidemment. J'ose croire que dans le
cas de Sainte-Justine, quand on fait appel à des usagers, on fait appel de
façon générale aux parents. Les comités d'usagers à Sainte-Justine aujourd'hui,
ça doit être composé de parents, j'imagine.
M. Dubé : Je vais laisser...
M. Fortin :Non? La petite table, les petits tabourets.
M. Dubé : ...
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Ça ferait une bonne
pub, par exemple, le comité des usagers pour Sainte-Justine. À retenir.
M. Chassin :...
M. Dubé : Une bonne idée pour
la fondation, très bonne idée, Youri. Bien, oui. Bien, votre question, là,
pendant que ces gens-là réfléchissent, là, c'est : Est-ce qu'un répondant
pourrait être vu comme un usager? Est-ce que c'est ça un peu la question,
indirectement, là?
M. Desharnais (Daniel) : Effectivement,
oui. C'est ce qui est pensé aussi derrière ça, c'est que... Dans le fond, c'est
quelqu'un qui serait susceptible de représenter les intérêts de l'usager, ça
pourrait être un proche. Dans le cas de Philippe-Pinel, ça pourrait être
quelqu'un qui a eu un épisode de soins là, mais qui est guéri, tout ça, donc...
C'est ça.
M. Fortin :O.K. Donc, ce n'est pas n'importe quel individu, là, comme
vous venez de dire. Une personne qui... ce n'est pas n'importe qui, c'est
quelqu'un qui a quand même soit eu une expérience d'usager ou qui l'a vécu de
proche, là, disons.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
effectivement. Il faut respecter la philosophie qui est derrière le profil.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne aurait un questionnement.
M. Cliche-Rivard : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Cliche-Rivard : Merci. Là,
ça dit pour un usager, hein? Donc, est-ce que c'est possible de faire les deux
fois à l'usager du premier paragraphe?
Le Président (M. Provençal)
:...référence, vous êtes dans quel
alinéa?
M. Cliche-Rivard : Toujours
au même endroit où on était, deuxième alinéa.
Le Président (M. Provençal)
:Toujours dans le deuxième?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Cliche-Rivard : Donc, une
personne qui, de l'avis du P.D.G. de l'établissement, peut être substituée à un
usager. Donc, ma question c'est : Est-ce que pour les deux usagers de
l'établissement de 107, un, on peut faire cette substitution? Ça vise les deux,
auquel cas il y aura deux représentants qui prendront la place des usagers.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : Et, par
contre, l'usager désigné, lui... Je n'ai pas l'article amendé, mais l'usager
qui lui est nommé directement par le comité d'usagers à 6, 2, lui, il ne peut
pas faire l'objet de cette désignation-là...
M. Desharnais (Daniel) : ...La
réponse est non, ça ne vise pas le membre qui est nommé par le comité
d'usagers.
M. Cliche-Rivard : Puis là je
veux juste comprendre...
M. Desharnais (Daniel) : Je
sens la prochaine question.
M. Cliche-Rivard : Oui. Bien,
je vous laisse y répondre.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
je vais vous laisser la poser.
M. Cliche-Rivard : Bien là,
j'essaie de comprendre parce que vous avez parlé tantôt de la philosophie
derrière ça. D'un côté, philosophiquement, là, ce que vous dites, c'est qu'il
n'y a pas capacité, pour des raisons x, y, z à ce qu'il y ait deux usagers qui
soit nommés. Et donc on doit coopter quelqu'un qui représente les intérêts,
mais en même temps, on aura un des usagers qui, lui, sera quand même nommé par
son comité d'usagers. Juste m'expliquer, là, comment... On donnait l'exemple de
Pinel, donc on a jugé qu'ils ne se qualifieraient pas à 107.1, deuxième alinéa,
mais là... Bref, vous me voyez... vous voyez l'inquiétude, l'interrogation, le
doute.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Puis la question que je sentais venir, c'est : Pouvez-vous me dire comment
fonctionne le comité d'usagers de Philippe-Pinel? Je n'ai pas la réponse, mais
j'imagine qu'il est composé de proches ou de représentants des usagers. Donc,
je pourrais en déduire que la raison pour quoi ça ne le vise pas, c'est que la
personne qui serait nommée par le comité d'usager respecterait la philosophie
qui est liée à l'article.
M. Cliche-Rivard : Donc, le
membre du comité d'usagers nommé, est-ce qu'il a l'obligation d'être usager ou
il peut être... Y as-tu l'obligation d'être usager, le membre désigné par le
comité d'usagers ou si lui aussi il peut être un ayant droit ou un répondant,
là?
M. Desharnais (Daniel) : Il
faudrait, je m'informe. Honnêtement, il faudrait, je m'informe. Je n'ai pas le
détail de comment fonctionne le...
M. Cliche-Rivard : Parce que
mon inquiétude, ça serait qu'on perde un membre dans ces scénarios-là, là, que
le trois devienne deux parce que la personne n'a pas la capacité d'être cette personne-là.
(Consultation)
M. Dubé : Je vais vous dire
ce qu'on est en train de réfléchir, là, c'est s'assurer que les ajustements
qu'on a faits au comité des usagers font le lien avec ça, là. C'est ce qu'on
est en train de regarder, là.
M. Cliche-Rivard : Là, je
relisais 107, qui dit que ça doit être vraiment un usager de l'établissement.
Il faut vraiment qu'à 107 ça soit un usager.
M. Dubé : Pendant... Je ne
sais pas, là, est-ce que vous avez d'autres questions, à part celle-là sur...
• (17 h 30) •
M. Cliche-Rivard : Pour
l'instant, non. Sûrement que mes collègues...
M. Dubé : J'aime ça quand
vous dites «pour l'instant». C'est bon.
M. Cliche-Rivard : Vous
m'avez demandé de la transparence tout à l'heure.
M. Dubé : Non, non. Parce que
je veux juste donner l'opportunité aux légistes d'aller voir les changements
qu'on a faits assez récemment au comité d'usagers. On en a fait quelques-uns ce
matin, rappelez-vous.
Le Président (M. Provençal)
:Pour s'assurer que tout est
concordant.
M. Dubé : Bien, c'est ça. Ça
fait que ce n'est pas...
M. Cliche-Rivard : Moi, je
n'aurais pas d'enjeu à aller à 107.2 en attendant, mais...
M. Dubé : Comment?
M. Cliche-Rivard : Moi, je n'aurais
pas d'enjeu à ce qu'on aille à 107.2.
M. Dubé : Bien, c'est ça que
je suis en train de vous demander. Habituellement, c'est vous qui nous le
suggérez...
17 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...vu que là on est
à 107.1, pendant que nos légistes regardent ça, est-ce qu'on pourrait le
suspendre puis faire 107.1?
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour suspendre 107.1?
M. Dubé : Parce que...
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Alors, 107.2.
M. Dubé : O.K. Merci
beaucoup. Alors, insérer, après l'article 107.1 du projet de loi tel qu'amendé,
le suivant :
«Le nombre de femmes au sein du conseil d'établissement
doit correspondre à une proportion d'au moins 40 % du nombre total de
personnes qui en sont membres.»
Commentaire : Cet amendement vise à
assurer la présence de femmes sur les conseils d'établissement. Une obligation
identique existe pour les conseils d'administration des sociétés d'État, et ce,
en vertu de l'article 3.5 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Est-ce qu'il y a des
interventions? S'il n'y a pas...
M. Fortin :...générale là-dessus, là. Je comprends que vous essayez de
mimiquer la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, là vous avez quelques
articles en ce sens-là, là, qui s'en viennent, mais est-ce qu'il... Puis là je
n'ai pas devant moi la loi de... sur la gouvernance des sociétés d'État. Alors,
en pleine transparence, je vais vous demander la réponse... Est-ce qu'il vous
manque quelque chose? Tu sais, vous avez les femmes, vous avez la question de
la diversité, vous avez la question des jeunes. Y a-tu d'autres critères inclus
dans la loi sur la gouvernance des sociétés d'État...
M. Dubé : Importants, là, on
s'est assuré qu'ils soient là, là. Je...
M. Fortin :Bien, importants, c'est relatif, mais de cette... de cette
nature-là, c'est-à-dire de la composition.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, les jeunes, la diversité, les femmes.
M. Dubé : ...c'est un bon
point. Je l'ai devant moi. Merci, Thomas. L'article 3.5 de la loi sur les
sociétés d'État dit : Le nombre de femmes, 40 %, c'est celui qu'on
voit. 3.6 : «Le conseil doit comprendre au moins un membre de 35 ans.» Ça,
c'est 3.6. 3.7 : «Le conseil doit comprendre au moins un membre qui, de l'avis
du gouvernement, est représentatif de la diversité de la société québécoise.»
Puis l'article quatre, c'est le critère d'indépendance. Ça fait que je pense qu'on
est vraiment là.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions?
M. Cliche-Rivard : ...puis je
pense que 40 %, c'est bien, mais on a un réseau de la santé qui est à
80 %, je pense, constitué de travailleuses. Donc, j'entends l'objectif
minimal qu'on se fixe par la loi, mais je pense que, dans l'intention, il
serait louable qu'on vise probablement beaucoup plus que ça, considérant leur
apport absolument astronomique et fondamental dans le réseau. Mais ce sera mon
commentaire éditorial sans amendement.
M. Dubé : ...d'en faire un?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : J'ai souvent dit
que j'aimerais avoir une présidente de Santé Québec et une présidente du
conseil d'administration, mais je ne peux pas dire plus que ça parce que je
serais accusé de d'autres maux. Alors, moi aussi, j'ai cette volonté-là.
M. Fortin :...
M. Dubé : Comment?
M. Fortin :J'en connais un qui va être déçu, mais enfin...
M. Dubé : On va garder ça
entre nous.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 107.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, l'article 107.2 est donc
adopté. 107.3, en attendant que nos légistes continuent à travailler.
M. Dubé : Ça va très bien.
Alors, 107.3 se lit comme suit : «Le conseil d'établissement doit
comprendre au moins un membre âgé de 35 ans ou moins au moment de sa
nomination.» C'était 3.6 tantôt, ça.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :C'est la même... C'est la même terminologie, là, qu'à 3.6 :
«au moins»... bien, en fait, «un membre âgé de 35 ans ou moins», pas moins de
35 ans, là, c'est 35 ou moins, puis c'est au moment de la nomination, pour les
sociétés d'État, ce n'est pas tout au long...
M. Dubé : «Le conseil d'administration
doit comprendre au moins un membre de 35 ans ou moins au moment de sa
nomination.» Même, même chose.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 107.3
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Donc, l'article 107.3
est adopté. 107.4, M. le ministre, en attendant que...
M. Dubé : Bon, là on va le
suspendre parce que c'est l'article...
Une voix : ...
M. Dubé : Là, ce que je
voudrais savoir, peut-être Me Paquin : Où est-ce qu'on est rendu dans le 107.4?
Une voix : ...
M. Dubé : Pardon?
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. On va
suspendre quelques minutes, si vous permettez, pour faire...
Le Président (M. Provençal)
:Non, je n'ai pas de problème.
Alors...
M. Dubé : Parce qu'on a deux
articles qui sont en écriture en ce moment, il y a 107.1 puis...
M. Dubé : ...107.4.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça nous empêcherait de
traiter le 107.5?
M. Paquin (Mathieu) : Peut-être,
M. le Président, parce qu'on ne peut pas parler au ministre dans ce temps-là.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 36)
(Reprise à 17 h 47)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre, je vais
vous... vous avez un nouvel amendement à 107.4. Je vais vous demander d'en
refaire la lecture, s'il vous plaît...
M. Dubé : Avec plaisir.
Le Président (M. Provençal)
:...puisque vous avez anticipé la
caméra.
M. Dubé : Aucun problème, M.
le Président. 107.4 se lit maintenant comme suit : Le conseil
d'établissement... non. Le conseil d'établissement doit comprendre au moins un
membre qui, de l'avis du conseil d'administration de Santé Québec, est
représentatif de la diversité de la société québécoise. Lorsque, de l'avis du
conseil d'administration, les besoins sociosanitaires des communautés composant
la population desservie par l'établissement le justifient, ce nombre de membres
est porté à deux, dont un autochtone.
Et, en fait, il y a un commentaire plus
bas qui dit... il n'est peut-être pas là, mais c'est le même commentaire qu'on
avait avant, là, à l'effet que... «vise à prévoir relativement la composition
des conseils des dispositions qui s'inspirent celles prévues en vertu de 3.7 de
la Loi sur les gouvernances des sociétés d'État», que j'ai lu tout à l'heure quand
on a fait la lecture de 3.4 à 3.7.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Donc, c'est au moment, là, où Santé Québec est formé, où il
nomme les premiers conseils d'établissement, il va essentiellement se faire une
liste de... Par exemple, là, j'invente quelque chose, là, citez-moi pas
là-dessus, là, mais Estrie, non, Outaouais, oui, Laurentides, non, Lanaudière,
oui, là, tu sais, là où on aurait besoin d'un deuxième membre issu de la
diversité, dont un autochtone.
M. Dubé : C'est un très bon
résumé.
M. Fortin :Est-ce que ça enlève la... Juste juste comme ça, est-ce que
ça enlève la possibilité qu'il y ait deux autochtones?
M. Dubé : Ça n'enlève pas
cette possibilité-là. Pas du tout.
M. Fortin :Non? O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Saint-Henri
Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Oui.
D'abord, je me pose la question sur l'autochtone. On l'avait mentionné, mais je
pense que c'est important qu'on le dise sur enregistrement, là. Il était
préféré membre issu des Premières Nations et Inuit. Je pense que vous avez une
ouverture, mais vous allez nous expliquer comment ça va fonctionner.
M. Dubé : En fait, on est
d'accord que ce serait la meilleure terminologie, mais pour le moment, pour fin
de concordance avec ce qu'on a dans la loi et ce qui s'en vient avec la loi...
aidez-moi.
Une voix : 32.
M. Dubé : 32, qui est sur la
table en ce moment, la terminologie sera probablement, si elle est acceptée,
Premières Nations et Inuit. Et, à ce moment-là, lorsque la loi no 32 sera
passée, la concordance viendra changer, dans notre loi ici, la bonne
terminologie. Mais on ne peut pas commencer à avoir deux terminologies
différentes, alors... Mais on souscrit à votre demande parce que c'est la bonne
chose à faire.
• (17 h 50) •
M. Cliche-Rivard : Dans le
cas où ce qu'on viendrait dire aujourd'hui ne serait pas exactement ce qui sera
dans le 32, on est mieux de laisser ça comme ça.
M. Dubé : Ça se lirait :
«ce nombre de membres est porté à deux, dont un représentant des Premières
Nations et Inuit».
M. Cliche-Rivard : O.K., vous
venez de toucher justement ça, là, «dont un représentant des». Ça fait que, là,
ça, c'est une question d'éducation que j'ai. Là, on n'a pas fait référence à
107.1 de comment cette personne-là était nommée...
M. Cliche-Rivard : ...listes,
pas listes, P.D.G., pas P.D.G.? Pour moi, cette question-là demeure centrale, à
savoir comment on va identifier cette personne-là. Puis est-ce que ça va être
en collaboration avec les autorités des Premières Nations?
Le Président (M. Provençal)
:M. Desmarais... Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, à part pour quelques membres du conseil d'établissement, on n'est pas
venu déterminer le processus de nomination, là, à part pour quelques membres.
Donc, ça fera partie du règlement intérieur, et je pense que, du moment
qu'on... du moment qu'on doit nommer un membre des Premières Nations dans un
conseil d'établissement, pour moi, ça va de soi qu'il y aura consultation
des... des représentants des... des Premières Nations.
M. Cliche-Rivard : Parce
qu'on en a quand même... Puis j'apprécie l'intention, puis je me demande si on
ne pourrait pas attacher bretelles et... Comment vous dites ça? Bretelles et
ceinture, c'est ça?
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Parce que,
là, et, bon, de la façon que c'est écrit... Puis, en même temps, vous dites
qu'on n'a pas défini tant que ça, mais il y a quand même beaucoup de... des...
à 107.1, là, des listes, le P.D.G. choisit, après ça il y a le comité d'usagers
qui choisit, après ça il y a possibilité de coopter sur un membre. Bref,
j'entends que vous dites qu'on ne les définit pas tous, comment ça marche, mais
on en définit pas mal. Ce serait-tu possible d'écrire : Cette personne-là
est nommée en consultation avec... Est-ce qu'il y a... Tu sais, est-ce qu'il y
a une ouverture pour qu'on le codifie, ça?
Et je vais juste finir pour dire :
Pour moi, c'est important, parce que le... le rôle puis le mandat... le rôle
puis le mandat que cette personne-là va jouer me semble différent de si son...
elle représente puis elle est nommée par eux que par... si on... on nomme une
personne des Premières Nations. Je pense que le... Tout le processus vient de
ça, finalement. Donc, pour moi, c'est une question clé dans le débat, là.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, la difficulté est dans ce que vous n'avez pas dit. Vous avez dit «après
consultation de». Donc, après consultation de qui? Conseils de bande?
Organismes communautaires? CSSS PNQL? Est-ce que ça représente les intérêts de
tous? Ça représente une réalité. Centres d'amitié autochtones? J'aurais de la
difficulté à camper ça dans une loi.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
qu'on pourrait, compte tenu des différentes réalités régionales qui peuvent
exister, le prévoir de manière plus large, sans définir nécessairement... Ou on
me suggère que ça pourrait être directement l'APNQL qu'on nommerait. Mais, si
ce n'est pas ça — je vous vois déjà — est-ce qu'on pourrait
le laisser dans une relative discrétion régionale, avec consultation de qui le
C.A. ou le C.E. juge pertinent? L'enjeu, c'est que, si on nomme juste quelqu'un
pour dire : Voilà, on a nommé la personne Premières Nations... Puis je le
sais que ce n'est pas ça qui est fait, mais ce qu'on veut c'est que cette
personne-là porte la cause aussi, tu sais, qu'elle ait le mandat.
M. Dubé : M. le Président, je
vais vous le dire, là, je pense qu'on a fait un grand bout de chemin pour
répondre à la question. On est pour le processus de consultation, mais, encore
une fois, là, je pense que, si on veut laisser la marge de manoeuvre à Santé
Québec de dire... Moi, l'engagement que je prends, il va y en avoir un, un
processus de consultation. Mais, comme M. Desharnais vient de le dire, on veut
avoir le meilleur représentant, puis il faut tenir compte de toutes les
communautés autochtones, Premières Nations, Inuit, etc. Ça fait que je pense
qu'on a fait un grand bout de chemin, puis je pense que, si on se fie à la
consultation, qui est le principe qu'on veut respecter, on n'ira pas nommer des
gens qui n'auraient pas d'affaire là. Je suis très, très clair puis je pense
que...
M. Cliche-Rivard : J'entends
puis j'apprécie l'engagement aujourd'hui. On vient de lire ça. Moi, je voudrais
les soumettre, cette proposition-là puis ce libellé-là, à nos groupes
partenaires, évidemment, là, voir leurs commentaires, de leur côté, voir est-ce
qu'il y a possibilité de le formuler — vous soulevez un bon point,
là, M. Desharnais — pour dire : À qui? Je pense que c'est une vraie
question. Et on pourrait ou pas, selon ce qu'eux nous disent, faire une
proposition, et là, M. le ministre, vous pourriez décider sur la proposition,
là. Parce que, pour moi, il y a un élément...
M. Cliche-Rivard : ...est
important, ça fait que c'est ce que je demanderais, là, qu'on revienne
peut-être demain matin, à... compte tenu de la sensibilité, puis qu'on vient de
voir l'article, là.
Des voix : ...
M. Dubé : Bien, regardez,
moi, je... parce qu'on veut avancer, puis je pense qu'on a beaucoup avancé, ce
que je vous dirais, c'est que dans le... vous pouvez consulter les gens à qui
vous parlez, puis je n'ai aucun problème avec ça, mais moi, je vous suggérerais
qu'on le vote comme il est là, puis dans le processus de transformation qu'on
va faire, dans le processus de... Le comité de transition, ces gens-là
devraient être consultés pour être capables de dire, dans le règlement
intérieur, comment on le ferait. Mais je pense que si on s'entend qu'il y a un
processus de consultation qui est là, je pense qu'on a... en tout cas, moi, je
vais vous avouer, je n'aime pas ça dire ça, là, mais je ne ferai pas d'autre
commentaire parce qu'on a respecté la demande que vous avez faite, puis je suis
assez à l'aise avec ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, permettez-vous que...
M. Cliche-Rivard : Je laisse
mon collègue de Pontiac.
Le Président (M. Provençal)
:...fasse son commentaire? Le député
de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. C'est une question qui est quand
même éminemment sensible. Et je vous soumettrais, dans le... Et peut-être pas à
court terme, là, mais dans le processus de consultation qui aura lieu, d'une
façon ou d'une autre, là, la bonne nouvelle, c'est qu'on entend que, d'une
façon ou d'une autre, là, il y a une volonté d'avoir un processus, d'un
processus de consultation. C'est juste de s'assurer qu'on le fait correctement.
Je ne le sais pas... Je ne sais pas si l'APNQL ou les groupes nationaux,
disons, là, sont nécessairement ceux qui doivent systématiquement être
consultés ou uniquement être ceux qui sont systématiquement consultés, les
communautés locales, vous le savez, là, quand on parle des Premières Nations,
sont très, très, très diverses, les unes des autres, très différentes, avec des
réalités économiques, sociales et même du point de vue de leurs indicateurs en
santé, ils sont très dynamiques... Très différents les uns des autres. Alors,
la nécessité de consulter localement les communautés en question est
importante, et j'espère que, d'une façon ou d'une autre, là, peu importe
comment on s'y prendra, ce sera un processus habituel ou nécessaire.
Maintenant, sur la question soulevée par
le député de Saint-Henri-Sainte-Anne, à savoir est-ce qu'on doit l'adopter tout
de suite ou est-ce qu'on doit aller en discuter avec les groupes parce que
c'est un enjeu qui est tellement sensible, et j'ai tendance à me rallier aux
propos du député de Saint-Henri-Sainte-Anne et dire : Prenons une petite
pause, là, tu sais, on en a assez suspendu, des articles, qu'on en suspende un
pour la nuit, ne serait-ce, si on y revient demain matin, puis ils nous
disent : Aïe, le libellé, il est beau, ça fait notre affaire, pas de
trouble, on l'adopte. S'ils nous disent : je ne le sais pas si ça répond
exactement à ce qu'on aimerait puis de la façon qu'on aimerait pouvoir
s'assurer que la personne qui est sur le C.E. représente bel et bien les
intérêts de la communauté, qu'elle est bel et bien respectée dans la
communauté, qu'elle a le standing nécessaire dans la communauté pour pouvoir
faire le lien, j'aurais tendance à dire que, de prendre la nuit, là, ça ne peut
que nous porter conseil.
M. Dubé : Daniel, peut-être
rajouter quelque chose, si...
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
• (18 heures) •
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Comme sous-ministre associé, je n'ai pas à me prononcer sur la possibilité de
suspendre l'article ou non, mais je pourrais juste mettre un élément que je
n'ai pas mentionné tantôt. Il y a un comité tripartite qui a été formé il y a
quelques mois sur la gouvernance des Premières Nations pour lesquels on a... Le
Québec siège, le gouvernement fédéral siège, tout ça, puis... Et la CSSSPNQL
siège également. Il y a des discussions qui concernent la gouvernance, donc
dans un principe de prise en charge de la gouvernance en santé et services
sociaux des communautés autochtones. Il y a un gros processus de consultation
qui est fait par le CSSSPNQL au sein des différentes communautés, et ce
processus-là va aboutir éventuellement à une entente tripartite qui va mettre
les principes de cette gouvernance-là, qui va être... qui va avoir déterminé...
Et qui va avoir été déterminée par les Premières Nations. Moi, je ne voudrais
juste pas qu'on campe un processus de consultation dans la loi qui viendrait
après ça faire en sorte qu'on est obligé de changer, faire des amendements
législatifs. C'est beaucoup moins compliqué de...
18 h (version non révisée)
M. Desharnais (Daniel) : ...changer
un règlement intérieur, dans un processus de consultation, que de faire des
amendements législatifs. Je voulais juste le mentionner aux parlementaires.
M. Dubé : Puis moi, M. le
Président, c'est rare que je fais ça, là, mais je vais le dire, je pense qu'on
est allés là puis moi, je serais prêt à passer au vote.
M. Cliche-Rivard : J'aurais d'autres
questions, par contre, sur d'autres éléments que celui-là précisément. Vous
aviez mentionné tantôt l'idée de territoriaux, non territoriaux comme
établissements. Là, je vois que le «wording» est général, donc on ne fait plus
cette distinction.
M. Dubé : Je pense que ça
donne tout le loisir au conseil d'administration de dire que, peut-être, ce
serait bon qu'un établissement non territorial le fasse aussi. Alors donc, je
pense qu'en donnant cette flexibilité-là en autant qu'il y a un processus
consultatif, je le redis... je pense qu'on donne toute la latitude de respecter
ce principe-là.
M. Fortin :Je comprends que... Puis c'est vrai que le ministre ne fait
pas... ce n'est pas un régulier de : O.K., le débat est fini, là, il y a
des ministres qui le sont beaucoup plus, puis je pense qu'on l'apprécie tous
autour de la table. Ceci étant, qu'on l'adopte ou pas, là, moi, je vais quand
même prendre la nuit pour aller voir auprès des instances, puis s'ils nous
disent que c'est correct, on n'en fera pas de cas demain. Mais s'ils nous
disent : Il y a un enjeu, avec ce que vous avez présenté...
Puis, de façon générale, sur la base de...
ou sur l'intention, là, je pense que la plupart des gens vont être en faveur,
parce que ça me semble une avancée par rapport à ce qu'on avait avant, là, de
dire que, partout où on pense... ou le conseil d'administration de Santé Québec
pense qu'une population doit avoir une voix au C.A., elle va avoir une voix au
C.A., c'est une avancée. Mais de... s'ils nous arrivent avec quelque chose, que
je ne peux pas voir en ce moment, parce que je n'ai pas, M. le Président... et
je n'ai pas la prétention d'avoir l'expérience, l'expertise nécessaire en lien
avec les communautés issues des Premières Nations, bien, on se permettra quand
même de le souligner demain.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis,
dernier truc, M. le ministre : Si on devait vous envoyer un amendement qui
dirait, là : «Le processus de consultation sera défini par le règlement
intérieur», point barre?
M. Dubé : ...je l'ai dit, je
l'ai dit, puis ça va être ça.
M. Cliche-Rivard : Alors,
mettons-le, là.
M. Dubé : Bien, je pense qu'à
chaque fois, si on faisait le règlement intérieur dans le projet de loi on l'aurait
200 fois. Ça fait qu'on l'a dit...
M. Cliche-Rivard : On
viendrait plutôt instituer le processus de consultation. Il existerait dans le
libellé, là. C'est juste ça.
M. Dubé : Je l'ai dit
plusieurs fois, je pense que c'est suffisant.
M. Cliche-Rivard : Bien, M.
le Président, on va quand même le soumettre. Si on peut prendre une courte
suspension, on va vous envoyer ça.
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre.
(Suspension de la séance à 18 h 04)
(Reprise à 18 h 13)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons les travaux. Nous
avons eu une pause parce que le député de Saint-Henri-Sainte-Anne va nous
déposer un sous-amendement à l'article 107.4. Alors, M. le député, je vous
invite à nous en faire la lecture.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup, M. le Président. Et, encore une fois, je remercie tout le monde, le
ministre précisément aussi pour sa patience.
Le règlement intérieur de... Je
recommence. L'amendement introduisant l'article 107.4 du projet de loi est
modifié par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, du suivant : «Le
règlement intérieur de Santé Québec doit prévoir le processus de consultation
menant à cette nomination.».
Le Président (M. Provençal)
:Donc, on voit, au niveau de
l'article 107.4, à quel endroit se situe la modification qui serait
apportée par le sous-amendement déposé par le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne. Alors...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...Vous allez répondre. Alors, M. le
ministre.
M. Dubé : Je ne prends pas ça
comme un manque de confiance, ce que vous me demandez de dire par écrit, ce que
vous demandez, mais sous réserve qu'on l'adopte ce soir comme tel, je dirais
oui. Mais je fais la même réserve que vous m'avez demandée, qu'on vote ça
maintenant puis qu'on règle ça une fois pour toutes. Je pense qu'on a fait une
grosse avancée, puis je veux juste être certain qu'on n'étire pas l'élastique.
Alors, ça serait ce que je vous demanderais.
M. Cliche-Rivard : Je vais
jouer Fair-play, M. le Président, et j'accepte l'offre.
M. Dubé : Bon. Moi, je serais
prêt à voter, M. le Président.
M. Fortin :Je n'en ai pas pour longtemps, faites-vous-en pas. Il reste
10 minutes, puis je ne suis pas... Je n'ai pas l'intention de parler
10 minutes pour ne pas qu'on passe au vote, là, ce n'est pas ça, mon
point. Mais je l'ai dit tantôt, je le redis, là, en fait, ce que le député
demande, c'est ce que le ministre dit déjà, alors, tu sais, je ne pense pas
que... On serait tous mal placés de voter contre, là, donc je pense que c'est
logique de voter pour.
Ceci étant, M. le Président, le point
qu'on a fait plus tôt demeure, on va quand même prendre la nuit pour soumettre
le contenu comme tel de ce qui est présenté aux différents groupes. Et si
jamais il y a quelque chose qui ressort, on va trouver une façon d'en discuter
et de faire valoir ce point-là au ministre, là. Parce que, tu sais, on a
accepté des amendements du ministre, qui est revenu en arrière souvent sur des
articles qui avaient même été adoptés, alors, tu sais, il y a des précédents,
là, dans cette... l'étude de ce projet de loi là qui nous permettraient, si on
choisit de le faire. Puis, si les groupes nous disent : ça ne satisfait
pas... Mais je vous le dis, moi, sur le fond, je n'en vois pas, mais, par respect
pour les groupes issus des Premières Nations, on va quand même faire
l'exercice.
M. Dubé : Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Alors, pas d'autre
commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre commentaire,
est-ce que le sous-amendement déposé par le député de Saint-Henri-Sainte-Anne,
à l'article 107.4, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 107.4, amendé? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement introduisant l'article 107.4 est...
Amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Donc, le nouvel
article 107.4 est adopté. 107.5.
M. Dubé : Merci, M. le
Président. Alors, 107.5. Au moins les deux tiers des membres du conseil
d'établissement visés aux paragraphes premier et deuxième du premier alinéa de
l'article 107 doivent, de l'avis du conseil d'administration de Santé
Québec, se qualifier comme membres indépendants. Un membre se qualifie comme
tel s'il n'a pas de manière directe ou indirecte de relations ou d'intérêts,
par exemple de nature financière, commerciale, professionnelle ou philanthropique,
susceptibles de nuire à la qualité de ses décisions eu égard aux intérêts de
santé Québec. Un membre est réputé ne pas être indépendant :
Premièrement, s'il est ou a été, au cours
des trois années précédant la date de sa nomination, à l'Emploi de Santé Québec
ou qu'il exerce ou y a exercé sa profession;
Deuxièmement, s'il est à l'emploi du
gouvernement ou d'un organisme du gouvernement au sens de l'article quatre de
la Loi sur le vérificateur général; et
Troisièmement, si un membre de sa famille
immédiate fait partie de la haute direction de Santé Québec.
Le commentaire : Cet amendement vise
à assurer que certains membres du conseil d'établissement soient indépendants,
considérant la délégation de certains pouvoirs qui seront dévolus à ce conseil.
Il reprend, avec les adaptations nécessaires, les dispositions de l'article
quatre de la loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions? M. le
député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci, merci, M. le Président. La notion
d'indépendance est importante ici, là, est incontournable, en fait. Et je suis
content que le 107.5 vienne, disons, préciser, parce qu'on aurait eu la
discussion quand même, là, à la lecture du 107 initial. C'était une des
préoccupations qu'on avait, cette notion d'indépendance. Je commencerai par
peut-être demander au ministre pourquoi il choisit une définition différente de
ce qui est déjà dans la LSSSS au niveau de l'indépendance?
• (18 h 20) •
M. Dubé : Vous voulez dire
comparativement à?
M. Fortin :Je pense, c'est l'article 131 de la LSSSS, si je ne me
trompe pas, où il y a des... On vient spécifier, là, l'indépendance.
M. Dubé : ...Connaissance,
parce que je vous avoue que je ne les connais pas tous par coeur, là.
M. Fortin :Mais ça fait référence entre autres à une personne qui
fournit des biens et des services à titre onéreux dans l'établissement. Alors,
il y a toutes sortes d'autres indications qui, là, ne se retrouvent pas ici...
M. Dubé : ...mais j'aimerais
peut-être, si vous n'avez pas d'opposition, d'objection, demander peut-être à
Me Paquin comment on est passé de... On parle ici de l'article 131, c'est ça,
dans la LSSSS. Alors, Me Paquin, peut-être nous aider.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, oui, M. le Président, ici, ce qui a été fait, c'est plus qu'on
applique à Santé Québec la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. On a
choisi la définition d'indépendance qui se trouve dans la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État plutôt que celle qui se retrouve dans la Loi
sur les services de santé et les services sociaux. Par ailleurs, ce qu'on a
ici, c'est qu'on a d'une... On a une définition d'indépendance qui est générale
qu'on retrouve au deuxième alinéa de l'article 107.5, c'est-à-dire qu'un
membre se qualifie comme tel, donc d'indépendant, s'il n'y a pas de manière
directe ou indirecte de relations d'intérêts, par exemple, de nature financière,
philanthropique, professionnelle, commerciale susceptible de nuire à la qualité
de ces décisions, eu égard aux intérêts de Santé Québec. Donc, ça, c'est la
définition. Et l'alinéa qui suit nous donne quelques cas où on répute que le
membre n'est pas indépendant. Mais ce n'est pas parce qu'un cas n'est pas
énuméré là qu'on en viendrait à la conclusion qu'il est forcément indépendant.
Donc, la liste est certes plus longue dans la LSSSS, mais ça n'a pas pour effet
de permettre qu'une personne qu'on considérait... qu'une personne qui n'est pas
indépendante en vertu de la LSSS, on viendrait la considérer comme étant
indépendante en vertu de 107.5.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Bien, j'essaie de faire le lien entre les deux, là. Puis,
tu sais, je comprends qu'il y a peut-être certains éléments qui sont inclus
dans le 131 qui pourraient être tombés sous l'une catégorie ou l'autre plus
général inclus dans le 107.5.
M. Dubé : ...c'est mieux
écrit que la LSSSS.
M. Fortin :Bien, peut-être, peut-être, mais...
M. Dubé : Je pense que
c'est... bien, «mieux écrit», excusez-moi, je vais le dire autrement, ça
englobe plus ce... que la LSSSS. Je pense qu'en étant plus général, puis il y a
quand même... Mais, en tout cas, je vais vous laisser poser votre question, là,
mais...
M. Fortin :Oui. Bien, non, mais j'apprécie votre perspective, M. le
ministre...
M. Dubé : Parce que
j'essayais de voir dans le deuxième alinéa... excusez, je suis un peu fatigué,
là, de dire : Est-ce qu'il y a quelque chose dans ça qui... Ou il y a-tu
quelque chose dans la LSSSS que je ne retrouve pas ici, avec le général du
deuxième alinéa, là?
M. Fortin :Par exemple, par exemple, dans la LSSSS, on fait référence
à quelqu'un qui est à l'emploi de la Régie de l'assurance maladie.
M. Dubé : Là, vous êtes dans
131?
M. Fortin :131, au quatrième...
M. Dubé : Au quatrième.
M. Fortin :...alinéa, là, on fait référence à quelqu'un qui est à
l'emploi de la Régie de l'assurance maladie ou qui siège, par exemple, sur le
C.A. de la Régie de l'assurance maladie. Je ne suis pas certain, peut-être
qu'il y a une catégorie dans laquelle ça tombe, mais je ne suis pas certain.
Juste m'assurer que tout ce qui est là, là, est bien compris dans le texte qui
est proposé.
M. Dubé : Est-ce que... Puis
là je demande à Me Paquin.
M. Fortin :Oui, bien sûr.
M. Dubé : Parce qu'on va
respecter votre horaire aussi ce soir, là.
M. Fortin :J'apprécie.
M. Dubé : Mais le
deuxièmement, s'il est à l'emploi du gouvernement ou d'un organisme du
gouvernement, est-ce que la RAMQ rentrerait ici?
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, la RAMQ est un organisme du gouvernement au sens de la Loi sur le
vérificateur général.
M. Dubé : Tout ça, tantôt
j'essayais de les passer un par un, mais, étant donné le temps qu'on a
aujourd'hui, si vous préférez qu'on revienne là-dessus demain matin, vous aviez
demandé de finir un petit peu plus tôt pour... on peut continuer sur ça
là-dessus demain matin, là.
M. Fortin :Oui. Bien, effectivement, puis on a... j'apprécie, M. le
ministre, puis on aura des questions, quand même, sur le deux tiers, là, sur
les raisons derrière le deux puis... Donc, je suis certain qu'on pourra
poursuivre la discussion demain matin.
Le Président (M. Provençal)
:Je vous remercie de votre
collaboration.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Compte tenu de l'heure, je suspends
les travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 18 h 25)