Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mercredi 1 novembre 2023
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Vol. 47 N° 47
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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11 h (version non révisée)
(Onze heures quinze minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Bon matin à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi numéro 15, Loi visant à rendre le
système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont); M. Morin (Acadie); par M. Ciccone (Marquette);
et M. Marissal (Rosemont); par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Je vous rappelle que,
lors de notre ajournement hier soir, les discussions portaient sur l'article
581. Alors, à ce moment-ci... et c'était le député de Saint-Henri-Sainte-Anne
qui avait la parole. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 581?
S'il n'y a pas d'autre... Oui, allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bonjour, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va bien?
M. Fortin :Oui, ça va très bien, et vous?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, merci beaucoup.
M. Fortin :Bonjour, tout le monde. 581, et je m'excuse... vous me le
direz, M. le Président, si je répète des discussions qui ont déjà eu lieu hier
soir puisque je n'y étais pas. Mais 581, là, c'est un des articles dont on
avait discuté lorsqu'on parlait, entre autres, des plaintes, des plaintes de...
Quand on en avait parlé plus tôt, là, vous nous aviez, à ce moment-là, indiqué
qu'à l'article 581 ce serait un des articles pertinents. Et à la lecture du
581, qui traite de comment on transmet des conclusions du commissaire local du
commissaire régional, disons, aux plaintes, donc là, je vois que le commissaire
transmet ses recommandations au conseil d'établissement, au P.D.G. de l'établissement.
Mais est-ce qu'il doit nécessairement les transmettre à d'autres?
Le Président (M. Provençal)
:Effectivement, hier, on a eu des
discussions. Il y a eu même une bonne discussion, à savoir quand la plainte
était écrite versus verbale. Mais à la question précise que vous mentionnez ce
matin, à ma connaissance, on n'a pas fait de discussion sur ce point-là. Alors,
je vais demander... je vais vous demander, M. le sous-ministre, de vous nommer,
s'il vous plaît.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
donc, Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination réseau,
ministérielle et aux affaires institutionnelles. En fait, oui, 581, mais tous
les articles qui vont... bien, pas tous les articles, mais plusieurs articles
qui vont suivre, notamment, avec la nomination d'un commissaire national aux
plaintes, et celui-ci aura la responsabilité également d'établir une procédure
qui devra être approuvée par le C.A. de Santé Québec à l'article 606.
M. Fortin :Mais je veux juste m'assurer qu'on parle... puis on va y
arriver, je pense qu'on commence à 601, là, le commissaire... 600, le
commissaire national aux plaintes. Mais, dans cette procédure-là qui doit être
mise en place, dans le fond, ce que vous me dites, là, c'est qu'il va venir
dire aux commissaires régionaux : Voici à qui vous devez communiquer vos
décisions, à quel moment, et cetera. Mais vous avez déjà prévu, dans 581, une
partie, disons, de ce mécanisme-là, c'est-à-dire il doit l'envoyer au conseil d'établissement,
au P.D.G. ou à celui qui a l'autorité pour assurer le suivi. Pourquoi ne pas
aller plus loin et dire tout de suite, là : Bien, d'emblée, la personne
qui a fait la plainte doit recevoir les conclusions de la plainte, par exemple?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin, je vais vous
demander, comme on fait d'habitude, de vous nommer puis, par la suite de
répondre.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Mathieu Paquin, Direction des affaires juridiques, santé et
services sociaux. En fait, la transmission des conclusions de l'examen de la
plainte à l'auteur de la plainte... lui sont transmises par le commissaire. C'est
prévu à 579.
• (11 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Non, j'ai une autre question...
M. Fortin :...donnez-moi juste une petite seconde.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui.
M. Fortin :Merci. O.K. Un des éléments qui sont ressortis, entre
autres à travers l'histoire de La Victorienne puis qui, pour moi, comme député,
là, me sont apparus évidents, c'est qu'encore faut-il, pour qu'une histoire
comme celle-là sorte au grand jour, que la plaignante dans ce cas-ci, ou mais
que les gens qui formulent une plainte choisissent, disons, de... d'informer
les médias de l'existence de cette plainte-là. Est-ce qu'il y a un processus
par lequel c'est automatiquement rendu public, les conclusions de l'examen
d'une plainte comme celle-là?
Le Président (M. Provençal)
:M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je vous dirais que non puisqu'il n'y a pas... il n'y a pas de mécanique
spécifique pour rendre publiques, mettons, sur le fait des conclusions d'une
enquête, mais possiblement que c'est... Là, il faudrait que je m'informe, mais
possiblement qu'il y a de l'information publique comme telle, mais il faut
faire attention aussi à la préservation aussi de la confidentialité des
plaignants, tout ça. Donc, on veut encourager les gens à faire des signalements
ou des plaintes. Donc, il y a tous ces éléments-là. Mais, actuellement, de la
manière que c'est dans les obligations des commissaires locaux, c'est de
traiter ces plaintes-là dans la confidentialité et de faire le lien et les
recommandations au C.A. de l'établissement et également d'en assurer le suivi.
Ah! puis le comité de vigilance a la responsabilité, le comité de vigilance de
l'établissement, d'assurer le suivi des recommandations des commissaires.
M. Fortin :Le processus de confidentialité des usagers, là, des
patients, effectivement, doit en tout temps être respecté. Puis là on ne vous
demande pas de détailler les détails d'une personne, de son nom, sa... Mais...
Mais il y a un entre-deux. Entre simplement n'avoir aucun mécanisme, comme vous
dites, là, de diffusion de conclusions d'examens suivant une plainte puis,
disons, un document qui est caviardé, là, comme ceux que ma collègue a déjà
reçus, là, suite à des demandes d'accès à l'information, où la page au complet
est juste noire, il me semble qu'il y a un entre-deux, là, où on serait capable
de mettre un mécanisme en place pour s'assurer qu'une population est au fait,
par exemple, dans ce cas-ci, qu'une résidence ou une ressource a eu des
plaintes formulées à son égard et que le commissaire a eu des... des
conclusions que ce soit positif ou négatif, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
On m'indique qu'il y a certaines informations qui sont rendues publiques. Les
recommandations du commissaire sont rendues publiques. Donc, c'est dans le
rapport annuel de l'établissement.
M. Fortin :O.K. Elles sont rendues publiques un... bien, un an plus
tard, là, c'est-à-dire quelques mois plus tard, dépendamment du moment de la...
de l'examen, mais...
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Mais il n'y a pas d'autres mécanismes instantanés, disons.
Il n'y a pas de publication sur le site web du ministère. Il n'y a pas de... Il
n'y a pas d'avis, là, qui peut être envoyé. Il n'y a pas de journalistes qui
peuvent s'inscrire puis dire : Chaque fois qu'il y a un examen qui revient,
moi, je veux y avoir accès. Il n'y a pas de députés régionaux qui peuvent
s'inscrire à une liste en disant : S'il y a une plainte à l'égard de
quelque chose dans ma circonscription, je veux le savoir. Ou s'il y a un examen
qui est complet par rapport à une plainte qui se fait, j'aimerais ça le savoir.
Il n'y a pas de mécanisme comme ça, il y a juste le rapport annuel?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
dans le rapport annuel. Oui, effectivement.
M. Fortin :Et est-ce que vous trouvez que c'est satisfaisant, M. le
ministre?
M. Dubé : Ce que je...
Ce que je pense, c'est que maintenant qu'on a non seulement des usagers, mais
qu'on a la participation de plusieurs personnes sur le conseil d'établissement,
où vont se faire ces rapports-là, si ces gens-là jugeaient que c'est à propos
de publier une certaine information tout en respectant, je pense que c'est le
conseil d'établissement qui pourrait prendre cette décision-là. Je pense qu'il
faut... Moi, la... D'abord, premièrement, il faut comprendre que, quand il y a
des rapports comme ça sur des plaintes, la première chose à faire, c'est de
s'assurer que le problème est réglé, hein? Parce qu'on s'entend, comme dans le
cas que vous mentionnez, si la meilleure décision dans ce cas-là, c'était de
fermer la place, bien là, les gens le savent, puis c'est fermé, puis, etc. Me
je pense qu'il faut trouver... Puis en plus du rapport annuel, comme je vous
dis, maintenant qu'on va avoir très clairement, puis on va le voir dans la
section du... de la participation des usagers au conseil d'établissement...
M. Dubé : ...je pense qu'on va
s'assurer que, s'il y avait une publication plus détaillée à faire, elle
pourrait être demandée par les usagers au conseil d'établissement, moi, c'est
comme ça que je le vois, pour que ça puisse se faire le plus rapidement
possible.
M. Fortin :Mais, quand vous dites «une publication plus détaillée»,
là... puis je comprends qu'on va le voir dans... éventuellement, mais ça, ce
que vous êtes en train de me dire, c'est que le conseil d'établissement pourra
décider de là où il veut faire une publication plus ouverte.
M. Dubé : Une mise en garde,
une mise en garde par exemple. Supposons que, dans le cas... dans le cas de...
du dossier dont vous parlez, là, dans votre région, est-ce que le conseil
d'établissement... parce qu'il aura été saisi de la plainte, parce que, hein,
on s'entend, le... là, je ne parle pas du commissaire national mais du
commissaire aux plaintes... vient dire : Écoutez, moi, j'ai ce problème-là
à telle place, bien là, dépendamment de l'ampleur du problème, de la gravité,
puis et cetera, est-ce qu'un usager pourrait dire : Est-ce qu'on pourrait
informer la population de ce qui se passe là? Moi, je pense que c'est un des
rôles du... des usagers là. Puis là ça sera au P.D.G. et ça sera à son équipe
de dire : Effectivement, on pourrait peut-être mentionner qu'on est en
train de regarder ce... Je pense que c'est ça qu'on veut faire en termes de
philosophie. Puis vous avez raison de dire : Est-ce que c'est juste le
rapport annuel au bout d'un an? Moi, je pense que c'est plus que ça, mais le
comité des usagers va devoir être très impliqué au niveau du conseil
d'établissement.
M. Fortin :Bien, le comité des usagers... Vous voulez dire les trois
représentants des usagers, là.
M. Dubé : Les représentants,
c'est ça, oui.
M. Fortin :Puis on est à trois, mais on n'a pas rediscuté de...
M. Dubé : Oui, mais ça, on va
y revenir... on va y revenir la semaine prochaine parce qu'on a les ajustements
nécessaires, qu'on déposera, là, mais je pense que c'est vraiment... puis je
suis content d'avoir votre question, mais, moi, c'est vraiment les usagers qui
vont faire une différence là.
M. Fortin :Oui, je comprends votre raisonnement, disons. Pardon?
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :Non, non, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, allez-y...
M. Fortin :Parce que ça avait l'air drôle.
Le Président (M. Provençal)
:C'est parce que le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne veut s'assurer que je ne l'oublie pas.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Fortin :Je comprends votre point, M. le ministre. Cependant,
comprenez notre... pas appréhension mais mise en garde par rapport à ce
processus-là. C'est-à-dire il y a trois usagers sur le comité en ce moment,
puis on y reviendra, ils vont être minoritaires d'une façon ou d'une autre, là,
j'ose croire, sur le comité d'établissement. Alors, est-ce qu'ils ont vraiment
les pouvoirs, les leviers pour s'assurer que... si eux jugent que c'est
nécessaire, que ce soit rendu public? C'est pour ça que d'avoir un mécanisme
systématique...
M. Dubé : Tout à l'heure...
Je veux juste... pas vous reprendre, mais...
M. Fortin :Non, ça va.
M. Dubé : Moi, ce que j'ai
dit, c'est en ajout de ce que M. Desharnais a dit. Quand on va voir 606 tout à
l'heure, c'est le commissaire aux plaintes national qui va dire : Voici
c'est quoi, la procédure. Est-ce qu'il pourrait aller... puis peut-être que
c'est ça dont on doit prendre note suite à votre question, est-ce qu'il
pourrait décider, Daniel, en disant : Bien moi, je veux m'assurer que,
dans un tel cas, les plaintes devraient être communiquées? Tu sais, ça pourrait
faire partie de 606, ça, alors... Puis je pense que, votre question, moi, je la
trouve très à propos, honnêtement, mais je vous ai dit : En plus de 606,
est-ce que les usagers maintenant, qui ont un comité des usagers très clair,
qui ont des représentants au conseil d'établissement... Moi, je fais juste
dire : Ça va s'ajouter à 606. Ce serait ma suggestion, M. le Président.
M. Fortin :Juste une dernière chose là-dessus puis... avant que mon
collègue s'exprime également, mais le 606, là, il ne peut pas venir empêcher le
conseil d'établissement de publier quoi que ce soit?
M. Dubé : Au contraire. Moi,
je pense... en tout cas, je pense qu'il est fait... «...dans la procédure
d'examen...», O.K., «...peut prévoir une disposition complétant celles applicables...
Santé Québec au traitement de ces plaintes.» Si, dans le cas de... Ce que je
pense que vous recherchez, là, c'est comment on avertit la population qu'il y a
un problème à quelque part. Bien, moi, je pense que... si ça devrait faire
partie de cette procédure-là, je pense que... quand on regardera 606 tout à
l'heure, moi, je pense que c'est un bel endroit pour en parler, là.
M. Fortin :Mais ce que vous me dites, c'est que vous ne pensez pas que
systématiquement un rapport d'examen doit être rendu public.
M. Dubé : Bien, je veux faire
attention sur la question de la confidentialité. Je pense que... Vous savez
comment c'est délicat, ces choses-là, là. Puis, entre le clavardage dont vous
parliez tout à l'heure versus une transparence qui protège la confidentialité,
je pense qu'on peut trouver des compromis corrects, voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député de
Pontiac?
M. Fortin :Bien, pour l'instant, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne, vous aviez quand même posé plusieurs questions hier
sur le 581, puis je vous avais dit que vous pourriez poursuivre ce matin.
Alors, poursuivez.
• (11 h 30) •
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Bonjour à tout le monde également. On se laissait sur une
question hier...
11 h 30 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...rapport
à la personne contre laquelle une plainte a été formulée. Cette personne-là
participe au processus en fournissant ses commentaires, une fois la plainte lui
ayant été communiquée. Par contre, ma compréhension de 581, c'est que cette
personne-là, elle, ne reçoit pas le du commissaire les conclusions de la
plainte qui la vise, elle. On s'était laissé, je pense, directement sur votre
réponse, vous aviez dit... On a dit : La suite demain.
M. Dubé : O.K. Mais je pensais
que c'était réglé, ça, cette question-là.
M. Cliche-Rivard : Non.
Le Président (M. Provençal)
:On va pouvoir le régler rapidement,
par exemple.
M. Cliche-Rivard : Peut être.
M. Dubé : Ce serait une bonne
idée. Je pensais que maître Paquin avait conclu là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Il y avait eu des éléments de réponse
qui avaient été donnés en lien avec...
M. Dubé : Mais ça avait tombé
sur l'heure précise de fermeture.
Le Président (M. Provençal)
:Exact. Alors, Me Paquin, est-ce que
vous auriez des choses à ajouter ou vous voudriez que le député reformule sa
question?
M. Paquin (Mathieu) : Non, M.
le Président, je n'ai pas besoin que la question soit reformulée. En gros, si
ma mémoire est bonne, ce qui avait été dit, c'est que 581 ne prévoit pas
expressément la transmission des conclusions à la personne, le cas échéant,
concernée par la plainte. Et M. Paris, il me semble, avait répondu quelque
chose de l'ordre de : Dans la vraie vie, ça lui est envoyé. En fait, 581,
ce qu'il vise a priori, c'est que la personne qui est en mesure de donner suite
aux recommandations reçoive les recommandations du commissaire, parce qu'entre
autres, dans certains cas, si le service qui aurait dû être rendu n'a pas été
rendu, ce n'est peut-être pas attribuable à un auteur précis. Ça fait que, dans
ce cas-là, évidemment, on ne peut pas en trouver, ça fait qu'il faut aller
chercher quelqu'un en autorité pour dire : Bien, voici des
recommandations. Donc, c'est pour ça que 581 est rédigé ainsi.
Par ailleurs, une réponse, éventuellement,
risque de vous être familière, c'est que 606 permet précisément au commissaire
national d'établir une procédure d'examen des plaintes qui va comporter des
dispositions qui complètent celles applicables au sein de Santé Québec, au
traitement de ses plaintes. Donc, la procédure va venir rajouter des détails
que la loi n'a pas prévus pour dire : Bien, dans tel ou tel cas, les
recommandations seront transmises à la personne qui a posé, disons, l'acte
fautif.
M. Cliche-Rivard : Et j'apprécie,
et vous le dites, la réponse est familière, parce que vous référez... ou on
réfère souvent à 606. Par contre, il y a des choses, et la dernière fois, vous
m'avez parlé d'un choix éditorial, vous faites des choix éditoriaux de qu'est-ce
qui va dans la loi puis qu'est-ce qui va aller dans la procédure de
réglementation du commissaire national.
Alors, ma question est la suivante :
Qu'est-ce qui guide vos choix à l'effet de qu'est-ce qui doit se retrouver dans
la loi, puis qu'est-ce que finalement vous nous renvoyez à 606, on verra?
M. Paquin (Mathieu) : À 581,
je dirais, il y a un objectif, d'abord et avant tout, d'efficacité. On vise la
personne que l'autorité pour assurer le suivi des conclusions, parce qu'on veut
que les conclusions soient suivies, donc on vise la personne que l'autorité
pour assurer le suivi des conclusions. C'est ce qu'on vise ici. Puis c'est
aussi d'essayer d'avoir un régime qui soit suffisamment concis pour qu'un
usager raisonnablement informé soit capable de le comprendre et d'avoir une
idée de ce qui va se passer avec sa plainte, sans entrer dans un détail,
peut-être, souhaitable, mais qui, à un moment donné, risque d'y perdre tout le
monde. Évidemment, je ne prétends pas qu'il y a une seule source de vérité
là-dessus, mais c'est un peu ce qui a guidé le choix dans la rédaction des
articles qui sont à l'étude en ce moment.
M. Cliche-Rivard : Quand vous
nous référez à 606, c'est parce que, dans votre analyse, c'est, je ne sais pas
quel adjectif vous utiliserez, mais ce n'est pas primaire à la compréhension...
ou nécessaire à la compréhension du mécanisme de suivi de la plainte que va
faire l'usager, raisonnablement informé, de la lecture de la loi.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
exact, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : On gardera
ça donc en banque pour les questions suivantes.
Le Président (M. Provençal)
:Quand on va reprendre le bloc de 600
et suivants, là, on devrait avoir plusieurs réponses à certaines
interrogations.
M. Cliche-Rivard : C'est ce
que je me dis aussi.
Le Président (M. Provençal)
:Autres Interventions? Oui, M. le
député de Pontiac.
M. Fortin :Bon. Dans notre échange, il y a quelques instants, le
ministre a, en partie, avec raison, beaucoup fait référence à la nécessité de
confidentialité, là, dans la transmission éventuelle des résultats d'examen. Je
vous soumettrais... En fait, en fait, ce qu'il nous disait, c'est que ça prend
un équilibre, là. Je vous soumettrais que, lorsque les plaintes font
référence...
M. Fortin :...à des sites d'hébergement, que ce soit un CHSLD, que ce
soit une ressource intermédiaire, que ce soit autre, je vous soumettrais que
l'ensemble des résidents devraient avoir accès à l'examen des résidents ou de
leur... des personnes en... qui ont charge de leurs échanges, là, avec le
ministère devraient avoir systématiquement ces résultats-là. Parce que, dans
beaucoup de cas, un membre de la famille qui place quelqu'un dans une
institution, dans un établissement comme ceux-là, on n'a pas la... On n'a pas
le détail de ce qui se passe au quotidien. On fait confiance au système et...
Mais, quand il y a des manquements majeurs, là, ou des manquements, point, je
crois que l'ensemble des résidents ou de leurs proches sont en droit d'avoir
accès à cette information, encore en protégeant la confidentialité. Mais là on
ne parle pas d'un service, ici et là, qui a pu manquer, d'un patient, ici et
là, qui a pu avoir une situation particulière où il n'y a pas eu, à l'hôpital,
ou au CLSC, ou ailleurs, le service auquel il s'attendait, là, on parle de
conditions d'hébergement, souvent. Je vous soumettrais que la situation est
différente que dans le reste du réseau et, selon notre opinion, là, l'ensemble
des résidents ou de leurs proches devraient être informés.
M. Dubé : ...par exemple,
d'un acte ponctuel dans un hôpital, là. Je pense, c'est ça que vous voulez
dire.
M. Fortin :Exact. Vous avez...
M. Dubé : Moi, j'aime
beaucoup ce point-là, puis je viens de dire à M. Desharnais, là, je pense que
ce qu'on pourrait faire quand on va faire 606, là, après vos différentes
questions, on pourrait peut-être dire qu'est-ce qu'au minimum ça peut
conclure... ça peut inclure. Prenons le temps. Là, je ne sais pas si on sera
rendus à quelle heure, là, mais je pense qu'on pourrait avoir ça, comme,
qu'est-ce qui est le minimum qui devrait être dans la procédure, tu sais, une
procédure de communication avec les usagers ou quelque chose comme ça, là,
qui... Bien, Daniel, je pense qu'on peut regarder ça pour... Moi, j'aime
beaucoup ça, ce point-là. Parce que, tu sais, je me mets à la place, vous avez
raison, là, des résidents de CHSLD qui savent qu'il y a eu une enquête, bien,
il y a un minimum qu'ils doivent savoir, tout en respectant.
J'aime beaucoup ce point-là, M. le député.
On va... Si ça ne vous dérange pas, je le ferais dans 606, puis ça donne
peut-être le temps à nos légistes, là... Des fois, on fait ça quand on on
dit : Il y aura... On parle de procédure, hein? 606, il me semble, c'est
le mot qui est utilisé... et d'avoir un minimum d'information... en tout cas,
on va penser à quelque chose d'ici ce temps-là. Puis...
M. Fortin :...
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Bien, j'apprécie, M. le ministre, mais juste... Le 606,
juste parce qu'il fait référence à la procédure d'examen des plaintes, vous
considérez la communication de ce résultat d'examen là faisant partie de la
procédure d'examen?
M. Dubé : Oui, moi, je pense
que oui. Je pense qu'on peut faire ça. Parce que votre point... ce qu'on a vu
dans certaines plaintes... Puis, vous savez, on en a déjà parlé au début du
processus, là, le... excusez-moi, le p.l. n° 15, là, on... ou même au
début de l'été. Moi, ce qui me tracassait dans d'autres cas, là, puis celui de
Montréal, qu'on ne nommera pas le nom, c'était que les plaintes ne sont pas
connues assez rapidement. Tu sais, c'est que tu dis : Comment ça se fait
qu'on entend parler de ça aujourd'hui, six mois après? Puis on aurait pu
peut-être éviter d'autres choses qui étaient arrivées similaires. C'est un peu
ça, notre... Alors, moi, c'est pour ça que je le mettrais dans le processus,
là.
M. Fortin :Réfléchissons-y collectivement. Puis on...
M. Dubé : Puis pensez-y de
votre côté aussi, parce que moi... c'est pour ça tantôt que dans... Dans un
hôpital, c'est une chose, c'est ponctuel, c'est une chirurgie, c'est un
traitement, mais, dans des établissements comme les CHSLD ou RI, là, je trouve
que c'est un très bon point que vous soulevez là.
M. Fortin :On s'en reparle au 606.
M. Dubé : O.K., c'est beau.
Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
le 581? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 581 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 582. M. le ministre.
M. Dubé : Bon.
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, merci, Mylène.
Alors : «582. Le commissaire doit être informé des mesures prises, le cas
échéant, pour donner suite à une recommandation qu'il a transmise en vertu de
l'article 581.
«Le commissaire en informe à son tour
l'auteur de la plainte.»
Et c'est là que l'auteur de la plainte est
informé. Alors : L'article... Le commentaire : L'article 582 du
projet de loi prévoit l'obligation d'aviser le commissaire des mesures prises
pour donner suite à ces recommandations.
Il précise que l'auteur de la plainte doit
aussi être informé par le commissaire.
Le Président (M. Provençal)
:Des interventions sur le 582? M. le
député de Pontiac.
• (11 h 40) •
M. Fortin :Mais je ne pense pas que c'est exactement ce à quoi on
faisait référence tantôt, là, parce que, là, on vient dire : «Le
commissaire...
M. Fortin :...doit être informé des mesures prises pour donner suite à
une recommandation. Alors, le commissaire, une fois qu'il transmet, par
exemple, l'information au P.D.G., là, le P.D.G. doit lui revenir avec :
Voici ce que j'ai mis en place ou ce que j'ai modifié, ce que... ou voici, mon
plan de match, à tout le moins, là, pour la suite des choses.
M. Dubé : Je vous donnerais
l'exemple, là, puis je pense qu'il est connu, puis l'information a été
publique. C'est ce qui est arrivé au Lakeshore. On a nommé un... Suite à des
plaintes, on a nommé un enquêteur. L'enquêteur est arrivé avec des
recommandations. C'est une... c'est une dame, Francine...
Une voix : Francine Dupuis.
M. Dubé : ...Francine Dupuis
qui est ancienne P.D.G. au Jewish, qui est allée faire son rapport. Puis une
fois que le rapport, mais tout le rapport a été soumis. Alors c'est vraiment la
procédure dont on parle ici, là.
M. Fortin :Oui. Là, on parle d'un cas qui était quand même à grande
échelle.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :
Médiatisé, c'est-à-dire que, de mémoire, la commissaire avait même fait un
point de presse pour expliquer publiquement les conclusions de son rapport.
M. Dubé : Mais, à petite
échelle, je pense qu'on peut faire sensiblement la même chose.
M. Fortin :O.K. C'est à dire, les conclusions du rapport peuvent être
discutées sur la place publique aussi.
M. Dubé : Daniel me dit que
c'est ce qui est fait actuellement, mais on ne les voit pas tous parce que, là,
comme vous le dites, quand il y a un point de presse...
M. Fortin :Bien, ça devient évident pour vous, moi puis n'importe qui
écoute LCN ce jour-là.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Mais là, ici, à plus petite échelle, quand vous dites que
ça peut être fait également... C'est parce qu'en fait le jour... le jour du...
M. Dubé : Oui, mais le
commissaire, là, je pense que dans l'article 582, M. le Président, si vous
permettez de...
Le Président (M. Provençal)
:C'est exactement ça.
M. Dubé : Le comité... le commissaire
lui dit : J'ai fait... Puis rappelez-vous que c'était... c'était une des
plaintes qui... en fait, je peux le dire, quand ils sont venus en commission,
tu sais, des fois, ils nous disent : On n'est pas sûr que nos
recommandations sont suivies.
M. Fortin :...
M. Dubé : Hein, vous vous
souvenez, ils ont dit ça quand ils sont venus en commission.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Alors, ici, 582,
c'est vraiment pour... le... puis le commissaire doit être informé que ses
recommandations vont faire l'objet de mesures spécifiques, puis je pense que
c'est juste ça que ça dit ici. On n'est pas tellement au niveau de la
communication. Je peux-tu dire ça, on est plus dans...
Le Président (M. Provençal)
:On a un devoir d'informer le
commissaire?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Et par la suite le commissaire, une
fois qu'il est informé, ça va lui permettre de donner suite aux recommandations
et il va pouvoir en informer la personne qui a reçu la plainte.
M. Dubé : On n'est pas
tellement... c'est peut-être moi qui allais trop loin. On n'est pas peut être
pas dans la communication ici, là.
M. Fortin :Oui, parce que c'est ça, votre... tu sais, dans...
J'utilise votre exemple du Lakeshore, mais la commissaire a fait son... son
point de presse public pour dire : Voici mes recommandations. Est-ce que,
par la suite, l'établissement a fait le même exercice pour dire...
M. Dubé : Oui, oui.
M. Fortin :...public pour dire : Voici ce qu'on a modifié, etc.?
M. Dubé : Oui, c'est ça. Si
je peux vous... Dans ce cas-ci, puis là, je ne sais pas comment le commissaire
a été informé parce que je ne me souviens pas, dans le cas du Lakeshore, quel
était le rôle du commissaire. Mais il y avait eu tellement de plaintes, il y en
avait eu plusieurs dans le cas de Lakeshore. Mais il y a une chose que
l'enquêteur, donc Mme Dupuis, qu'on avait engagée, elle, elle s'est assurée de
regarder ses recommandations et le plan d'action du nouveau P.D.G..
M. Fortin :Parce que le plan d'action était déjà là.
M. Dubé : Parce que, vous
savez que, dans ce cas-là, on a remplacé le P.D.G., hein, entre temps, puis le
nouveau P.D.G. a soumis un plan d'action de, je ne sais pas, 91 actions
spécifiques. Alors, cette rétroaction entre les recommandations et les plans
d'action ont été faits de cette façon-là.
M. Fortin :Là, c'est ça qu'on vient dire. Là, il y a Ici, on parle
d'un enquêteur spécial, là, mais le commissaire aux plaintes, là... dans le
traitement normal, on parle du commissaire au plan local?
M. Dubé : Exactemen,
exactement. C'est bon, Daniel?
M. Fortin :Donc les 91 recommandations dans ce cas là, le suivi de ça
doit être envoyé au commissaire en tout temps, puis c'est un suivi régulier.
Par exemple, le commissaire doit être informé des mesures prises pour donner
suite. Dans les 91 recommandations, là, il y en a peut-être qui ont été mises
en place six mois plus tard, il y en a peut-être qui ont été mises en place un
an plus tard. Y a-t-il un suivi régulier qui doit être fait ou c'est
juste : Je vous informe une fois, voici où on s'en va, puis c'est ça qui
est ça?
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, il y a deux choses, il y a le travail du commissaire local, là, puis je
n'ai pas le détail du travail du commissaire local dans le cas du Lakeshore.
Bon, il y a eu l'enquêtrice, Mme Dupuis, qui a été nommée en lien avec les
faits rapportés au Lakeshore. Elle a fait son rapport. Elle a rendu public son
rapport avec plusieurs recommandations. De la manière que le suivi est fait en
lien avec ce rapport-là, naturellement, c'est l'établissement qui est en charge
de la mise en place des recommandations, mais il y a un suivi qui est fait au
ministère, dans ma direction générale, en collaboration avec l'enquêtrice
qui...
M. Desharnais (Daniel) : ...nous
aide pour s'assurer que les suivis sont faits de façon appropriée dans
l'établissement. Mais l'établissement est le premier responsable. Naturellement,
la commissaire locale, puisqu'elle est responsable de la... de s'assurer de la
qualité des services ou de recevoir les plaintes, c'est sûr qu'elle a, en sa
qualité de commissaire locale... et également qu'elle se rapporte au conseil
d'administration puis également au comité de vigilance de l'établissement,
c'est sûr qu'elle a un lien à avoir dans le suivi de ces recommandations-là
aussi.
M. Fortin :La deuxième partie du 582, là, « le commissaire en informe à son tour l'auteur de
la plainte », ça, c'est
quelque chose qu'on... Est-ce que ça... c'est quelque chose qu'on doit aussi
discuter dans le 606, ça? C'est à dire, tu sais, si le 606 nous permet de dire,
par exemple, là, j'utilise l'exemple qu'on a utilisé il y a quelques instants,
à l'ensemble des résidents d'un CHSLD : Bien, voici le résultat de
l'examen de la plainte, mais voici aussi les actions qui sont prises en lien
avec les recommandations du commissaire. Alors, est-ce qu'on pourrait mettre le
même genre... est-ce que c'est à 606 l'endroit pour mettre le même genre de
mécanisme pour que les usagers reçoivent tant l'examen de la plainte que les
recommandations ou les actions qui en découlent?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, oui, ça peut être discuté à 606, puisqu'on parle qu'à 606, c'est que
le commissaire national établit la procédure d'examen des plaintes. Donc, dans
la procédure d'examen des plaintes, il y a comment le commissaire reçoit et
traite une plainte en fonction... ou un signalement en fonction de ce qu'il
reçoit comme information, mais ça va jusqu'à dans la communication. Donc là,
dans la communication, c'est la communication des recommandations, la
communication des suivis, la procédure va pouvoir également prévoir ça.
M. Fortin :Ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres... Oui, M. le
député de Saint-Henri–Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Les
recommandations qui sont... qui sont formulées, là, c'est quoi, leur valeur ou
leur force face à l'établissement? Tu sais, est-ce qu'elles doivent absolument
être appliquées? Parce qu'une recommandation, je vous recommande quelque chose,
mais vous n'êtes pas liés, vous n'êtes pas obligés. C'est quoi, la valeur qui
est entendue?
Le Président (M. Provençal)
:...M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : ...pas
de problème. En fait, vous avez raison, là, une recommandation demeure une
recommandation et par l'obligation des autorités à cet égard là, c'est de faire
en sorte qu'il y a un geste qui soit posé pour corriger une situation... qui
sont en lien avec les recommandations, donc pour l'atteinte des objectifs en
lien avec la recommandation. Mais je ne peux pas... je ne pourrais pas vous
dire que toutes les recommandations sont suivies à la lettre, mais c'est sûr
qu'il y a des gestes qui sont posés pour atteindre l'objectif de la
recommandation.
M. Cliche-Rivard : O.K., donc
la faute ou le problème décelé, ça, doit être corrigé, ça, c'est liant, là,
ça...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
et...
M. Cliche-Rivard : Il n'y a
pas de discrétion là-dessus, évidemment, il faut que les services soient rendus
correctement.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
il y a une obligation des autorités d'en faire le suivi auprès du commissaire.
Et le commissaire peut toujours dire : Bien, écoutez, les gestes que vous
avez posés en lien avec ma recommandation ne sont pas appropriés, je vous
demande d'aller plus loin.
M. Cliche-Rivard : Donc, ça,
c'est possible, parce qu'encore une fois je demande, c'est une volonté, là,
c'est un conseil. Bien...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
tout à fait. Bien l'imputabilité du commissaire est dans le traitement de la
plainte, le traitement diligent, dans la communication auprès de l'usager. Et
également de s'assurer de mettre fin à des situations malencontreuses et de
faire... de formuler des recommandations auprès des autorités. Et
l'imputabilité des autorités, c'est de faire les corrections en lien avec une
situation malencontreuse.
M. Cliche-Rivard : Donc,
une... on pourrait décider, du côté de l'établissement, de régler le problème
d'une autre façon...que celui qui est recommandé. À la limite, c'est possible
dans la mesure où le problème est réglé.
M. Desharnais (Daniel) : Dans
la mesure où le problème est réglé, oui.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et
ça, l'imputabilité face au fait que le problème est réglé, ça, c'est... ça
vient de l'obligation légale du conseil d'établissement d'assurer les services
tels que définis par Santé Québec.
M. Desharnais (Daniel) : Du
P.D.G. du conseil d'établissement et également, je mettrais du Comité vigilance
et qualité qui est en charge du suivi des recommandations du commissaire
également. Et tout ça, il y a une rétroaction qui est faite sur les gestes qui
sont posés pour corriger les situations en lien avec les recommandations du
commissaire.
M. Cliche-Rivard : Qui eux,
pourraient dire ou forcer le conseil d'établissement... c'est dans ce sens-là
que ça se passerait, à adopter les recommandations, à les mettre en œuvre, là
il y aurait un lien hiérarchique.
• (11 h 50) •
M. Desharnais (Daniel) : Vous
voulez dire : Le commissaire?
M. Cliche-Rivard : Non, le
commissaire, on a compris qu'il n'y en avait pas, mais...
M. Cliche-Rivard : ...qui pourrait
exiger la mise en œuvre des recommandations au conseil d'établissement?
M. Desharnais (Daniel) : Qui
pourrait exiger la mise en œuvre des recommandations? Bien, en fait, le
commissaire peut toujours, dans ses fonctions, s'assurer, avec... bien, en
fait, le comité vigilance et de qualité doit s'assurer du suivi du... À votre
question, c'est le comité de vigilance et de qualité qui doit s'assurer du
suivi des recommandations et à savoir si elles ont été appliquées.
M. Cliche-Rivard : O.K. Et,
par exemple, le commissaire n'est pas satisfait du suivi à 582, fait un
commentaire en disant : Je ne suis pas satisfait de ton traitement de mes
recommandations. Le commissaire, à ce moment-là, s'il ne voit pas de réaction
ou de correction, à qui il peut s'adresser en haut, là, pour faire le suivi ou
la critique?
M. Desharnais (Daniel) : Dans
la situation actuelle ou...
M. Cliche-Rivard : Bien, dans
ce que prévoit le p.l.
M. Desharnais (Daniel) : Dans
ce que prévoit le p.l., bien, naturellement, il pourrait, puisqu'il y a un lien
hiérarchique qui s'établit entre le commissaire national, il pourrait en aviser
le commissaire national, et le commissaire national, de ce fait, pourrait
également en aviser le conseil d'administration ou le PCD de Santé Québec.
M. Cliche-Rivard : De Santé
Québec. Donc, c'est de cette façon-là que le commissaire local pourrait
dire : Écoute, là, on a un problème. Moi, j'émets un rapport, il n'est pas
suivi. Je fais des recommandations, elles ne sont pas suivies. Je vais voir mon
commissaire national, puis lui, il va faire un suivi avec le P.D.G. qui va
descendre en bas.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait. Le président-chef de la direction Santé Québec, qui se ferait porter
une situation de cette nature-là, serait légitimé d'appeler le P.D.G. de
l'établissement puis de dire : Bien, je suis inquiet, vous avez eu des
recommandations et les rapports que j'ai de la commissaire nationale ou du
commissaire national sont à l'effet que vous n'appliquez pas les recommandations.
J'exige un plan d'action, ou il pourrait confie à un de ses vice-présidents la
responsabilité d'en assurer le suivi.
M. Dubé : Je vous dirais que
c'est la principale fonction du commissaire national aux plaintes, c'est de
s'assurer que ça va... quand je vous parle de coordination, là, c'est de
s'assurer que ça monte jusqu'en haut puis qu'on peut agir. On a un levier puis
le président et chef de la direction a un levier sur le P.D.G. pour dire :
Comment ça se fait que ces recommandations-là n'arrivent pas.
M. Cliche-Rivard : Exact.
Mais c'est ça, c'est ce suivi-là hiérarchique que je voulais voir, là, par en
haut puis jusqu'en bas, parce qu'il n'y a pas de lien hiérarchique ou
d'obligation entre le commissaire et les conseils d'établissement.
M. Dubé : Non, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Il faut
monter en haut puis redescendre.
M. Dubé : On va le voir
tantôt, là, puis c'est vraiment une bonne question. Le commissaire national se
rapporte au conseil d'administration de Santé Québec.
M. Cliche-Rivard : De Santé
Québec. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:...ses fonctions à 606.
M. Dubé : Oui, c'est ça, mais
je veux dire pour... parce qu'on était dans ce coin-là, ça nous prépare pour la
section 600, là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va? Oui, Mme... Ça va,
M. le député?
M. Cliche-Rivard : Oui, ça
va.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée.
Mme Setlakwe : Merci. J'ai
peut-être une petite question. Moi, en lisant le libellé... évidemment, on n'a
rien contre le libellé à 582, on dit que le commissaire doit être informé, mais
on n'est pas en train de prévoir, là, c'est vraiment légal, là, des obligations
des acteurs qui doivent faire monter l'information ou qui doivent informer le
commissaire des mesures qui ont été prises. Est-ce qu'on va préciser tout ça
dans la procédure ou est-ce que vous trouvez que c'est suffisamment clair? Tu
sais, on ne dit pas nécessairement qui doit poser les gestes. Il n'y a pas
d'obligation légale, il n'y a pas de délais. C'est un peu lousse, si vous me
permettez l'expression.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Mais,
en fait, ici, je dirais que le... Bon, le commissaire doit être informé. A
priori, on a transmis les recommandations à la personne qui avait l'autorité
pour les mettre en œuvre. Donc, suivant le contexte, la personne qui devrait
s'assurer que le commissaire soit informé du suivi, c'est celle qui avait
l'autorité de mettre en œuvre qui est visée à 581. Il n'y a effectivement pas
de délais qui sont prévus parce qu'on peut se figurer que ça va dépendre des
cas de figure aussi, peut être des cas où ça va être plus simple d'agir
rapidement, d'autres ou c'est plus complexe d'agir rapidement, donc ça prend
plus de temps.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends. Merci de la réponse. Effectivement, 582 doit se lire avec 581, mais,
non, ça va. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 582 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:583, M. le ministre.
M. Dubé : Alors : Si, à
l'occasion de l'examen d'une plainte, le commissaire constate une pratique ou
une conduite d'un membre du personnel qui soulève des questions d'ordre
disciplinaire, il en avise la personne disposant de l'autorité permettant de
prendre des mesures disciplinaires appropriées au sein de l'établissement
public ou pour le titulaire d'une autorisation ou le prestataire concerné par
la plainte. Dans un tel cas...
M. Dubé : ...tel cas, les
recommandations formulées en vertu du paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 579 peuvent, de plus, concerner ces questions.
«Cette personne en autorité doit procéder
à l'étude de la pratique ou de la conduite en cause et prendre les mesures
qu'elle estime appropriées. Elle fait périodiquement rapport au commissaire de
l'étude et, le cas échéant, des mesures prises.
«Le commissaire en fait rapport à son tour
à l'auteur de la plainte et, le cas échéant, du fait que l'ordre professionnel
concerné a été avisé de la situation.»
Le commentaire. L'article 583 du
projet de loi détermine qui doit être avisé par le commissaire lorsque celui-ci
constate que les actions d'un membre du personnel soulèvent des questions
d'ordre disciplinaire.
Il prévoit également que le commissaire
doit être informé des suites du processus disciplinaire.
Il ajoute que le commissaire doit
également tenir informé l'auteur de la plainte des suites de ce processus.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions à 583? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui, M. le Président, le Collège des médecins s'était
prononcé sur cet article-là en disant notamment qu'il y avait un temps dans
le... Dans la loi actuelle, là, il y a des... disons, une reddition de compte
assez claire qui s'effectue vers le conseil d'administration de
l'établissement. Et s'il y a des mesures qui sont prises à l'égard d'un professionnel,
bien, il existe une obligation d'en informer l'ordre concerné. Eux, ils
trouvaient qu'ici, là, on était... je pense que l'expression qu'ils ont
utilisée, c'était un fondement juridique beaucoup moins clair. Alors, est-ce
que cette obligation-là tient toujours selon vous? Et avez-vous analysé la
demande du Collège des médecins?
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous êtes en mesure de
fournir une réponse, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Je suis
en train d'examiner les dispositions.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, je vous laisse un peu de
temps pour le faire.
(Consultation)
M. Dubé : Hier, je veux juste
vous rappeler qu'on a suspendu les articles 575.1, 576 et 577, vous vous
souvenez?
Le Président (M. Provençal)
:Donc, une fois qu'on aura fait le
583, on va revenir à ces trois articles-là.
M. Fortin :Ah, bon, d'accord.
M. Dubé : C'est ce que je
vous suggère parce qu'après ça, on tombe dans les plaintes concernant
médecins-dentistes, ça fait que je pense que si... Puis on voulait juste
vérifier avec ce qu'on appelle... comment, c'est quoi son nom exact, la
commissaire-conseil aux qualité et service qui est dans les fonctions actuelles
pour s'assurer qu'on était bien correct avec ça, il n'y a pas besoin de mandat.
Alors, moi, c'est la suggestion que je vous fais si vous êtes d'accord.
M. Fortin :Avec plaisir.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va être fait.
M. Dubé : Ça fait qu'on
aurait réglé ce bloc-là aussi, là.
Le Président (M. Provençal)
:Lorsqu'on aura réglé le 583, on...
M. Dubé : On pourra revenir.
Le Président (M. Provençal)
:...puis il y aura... Je vais demander
le consentement pour que vous déposiez votre 575.1 parce qu'il n'avait pas été
fait.
M. Dubé : Il n'a pas été
déposé, non?
Le Président (M. Provençal)
:Nous, on l'avait reçu au niveau du
Greffier, mais vous, vous ne l'aviez pas déposé officiellement.
M. Dubé : O.K. Parce qu'on
attendait de voir les commentaires de la commissaire.
Le Président (M. Provençal)
:Exact. Et après ça on traitera le 576
et le 577 pour lequel vous aurez aussi des amendements.
M. Dubé : Peut-être, juste
pour vous informer, quand on fait référence à la commissaire-conseil aux
qualité et service, là, ça, c'est un poste qui est quand même assez récent, qui
est au ministère, mais qui n'a pas de lien hiérarchique avec le réseau, qui n'a
pas, par exemple, de lien hiérarchique avec les commissaires. C'est ça le plus
gros changement, entre autres, du commissaire national aux plaintes, c'est que
lui, il y a un lien hiérarchique avec...
• (12 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Quand vous jugerez à propos de
reprendre la parole, vous me faites signe, Me Paquin.
12 h (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...Ça va?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : La
disposition précise n'a pas été reprise dans le projet de loi essentiellement
parce que toute personne peut faire une plainte disciplinaire auprès d'un ordre
professionnel, si elle estime qu'il y a une faute qui a été commise. Alors, on
ne verrait pas ce qui a empêcherait le conseil d'administration ou une autre
personne responsable, qui reçoit les recommandations d'un commissaire, ou un
commissaire lui-même de s'adresser directement à un ordre professionnel.
M. Fortin :Je comprends. Je suis d'accord avec vous. Il n'y a rien qui
les empêche de faire ça, mais je pense que le collège vient nous dire :
Assurez-vous que ce soit fait. On ne veut pas une situation où, justement, il y
a une pratique ou une conduite d'un membre qui soulève des questions d'ordre
disciplinaire, puis l'ordre n'en entend pas parler.
M. Dubé : ...Me Paquin,
l'inquiétude du député par rapport à la recommandation ou en tout cas la
suggestion du Collège des médecins, c'est de s'assurer que tout ce qui doit
être fait comme plainte est fait. C'est ça?
M. Fortin :Bien, eux, ce qu'ils disent, c'est quand le commissaire constate
une pratique, là, ou une conduite exactement en lien avec l'article 583,
qui soulève des questions d'ordre disciplinaire, bien, dans la structure
actuelle, eux, ils en sont nécessairement informés. Là, ce n'est plus le cas.
M. Dubé : Eux étant?
M. Fortin :L'ordre. Le Collège des médecins, par exemple.
M. Dubé : Peu importe la
nature de la plainte.
M. Fortin :Quand ce sont des plaintes d'ordre disciplinaire.
M. Dubé : O.K. Mais qu'elles
soient fondées ou pas? Est-ce que ça vous dérangerait, Me Paquin, qu'on
regarde 33 ou 36, parce que... Je veux juste savoir quel arbitrage qui a été
fait entre ce qui est là...
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, c'est 39.
M. Dubé : 39. O.K.
M. Paquin (Mathieu) : C'est 39
de la loi actuelle qui prévoit...
M. Dubé : Vous permettrez que
je ne les sais pas tous par coeur, là, mais...
M. Fortin :Plus ou moins 3, c'est ça?
M. Dubé : C'est ça. J'étais
dans le bon code régional, mais pas le bon numéro. O.K.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
En fait, c'est 39 qui dit «Si le conseil d'administration juge que la gravité
de la plainte à l'endroit d'un employé de l'établissement, membre d'un ordre
professionnel, ou d'une sage-femme le justifie, il la transmet à l'ordre
professionnel concerné.» Ça fait qu'il y avait quand même une part de
discrétion...
M. Dubé : Du conseil d'administration...
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
M. Dubé : ...alors qu'ici on
laisse ça au commissaire dans notre 583.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, sur le plan très précis, c'est qu'à 583 le commissaire, lui, va faire
sa recommandation ou, en fait, il va aviser la personne disposant de l'autorité
de prendre les mesures disciplinaires appropriées. Donc, si par exemple, on
prend un établissement public et qu'on juge que la faute a été commise par une
infirmière ou un infirmier, ça va être transmis à la personne qui a l'autorité
de prendre des mesures à leur sujet, donc vraisemblablement le directeur des
soins infirmiers. Et ce sera cette personne-là après ça, qui va décider de dire :
Est-ce que j'agis? Est-ce que je n'agis pas? Est-ce que... En fait, pas est-ce
que... le commissaire ensuite pourra aussi dire : Je veux également aviser
l'ordre professionnel. La loi ne dit pas qu'il doit le faire ou qu'il peut le
faire. Il ne l'empêche pas de le faire, donc, suivant son bon jugement, il
pourra aviser l'ordre professionnel.
M. Fortin :...pas là, justement, un... comme le soulève le collège, un
enjeu de dire : Bien, on... «On» étant le collège, là. On pourrait en
manquer, c'est-à-dire, il pourrait y avoir des situations où on n'est pas
avisés de ça. Puis là c'est un établissement bien précis qu'il le sait ce qui s'est
passé. Mais un professionnel de la santé, un médecin, entre autres, là, ou
autre, ça peut se déplacer d'une région à l'autre, ça peut se déplacer d'un
établissement à l'autre. Alors, est-ce qu'il n'y a pas nécessité que le
collège, au minimum pour qu'il voit... je ne sais pas, moi, un pattern, là, de
plainte d'un établissement à l'autre, soit informé de la procédure
systématiquement?
M. Dubé : Excusez-moi, là,
parce que je veux creuser ça un peu, là. Quand on dit, dans la deuxième partie,
là, de la phrase «il en avise la personne disposant de l'autorité permettant de
prendre des mesures disciplinaires au sein de l'établissement public». À Me
Paquin, là, ce que je viens de dire, là, «il en avise la personne disposant de
l'autorité...», ça pourrait aller jusqu'au P.D.G., là, ou du conseil d'établissement,
là? Parce que j'essaie de voir... On faisait référence dans 39 point quelque
chose du conseil d'administration, mais n'a-t-on pas un peu la même chose
indirectement en faisant référence à la personne disposant de l'autorité?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, à 583, lorsqu'on vise la personne disposant de l'autorité, on vise à peu
près ou de façon similaire la même...
M. Paquin (Mathieu) : ...pourrait
être un conseil d'administration ou quelqu'un d'autre, parce que ce n'est pas
forcément le conseil d'administration. Mais ce qu'il faut voir, c'est que 583
s'applique à, un peu, tous les prestataires de services qui peuvent fournir des
services de santé ou des services du domaine de la santé et des services
sociaux qui relèvent de la compétence d'un commissaire. Donc, on ne peut pas
prendre pour acquis qu'ils ont tous... D'une part, on ne peut pas prendre pour
acquis que ce sont tous des établissements, parce qu'il y a autre chose que des
établissements...
M. Dubé : Bon point.
M. Paquin (Mathieu) : ...contrairement
à 39, qui, actuellement, ne vise que les établissements, et je peux avoir autre
chose qu'un conseil d'administration.
M. Dubé : Ah! parce que 39,
dans la loi actuelle, ne vise que des établissements publics. On n'était...
Oui?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
il vise les établissements. On dit : Si le conseil d'administration juge
que la gravité de la plainte à l'endroit d'un employé de l'établissement.
M. Dubé : Donc, c'est plus...
ici, premièrement, là.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
M. Dubé : O.K. Puis c'est
pour ça qu'on n'a pas la... Parce qu'on aurait pu décider que ce soit le
conseil d'établissement, mais là on ne sait pas dans quel type de plainte on
est.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
C'est pour ça qu'on a... C'est vrai que c'est peut-être moins évocateur quand
on lit «la personne qui est responsable de l'autorité compétente pour agir»,
mais c'est pour ça qu'on y va avec quelque chose de général. On vise plus large
puis on a un univers qui est plus varié.
M. Dubé : On vise plus large.
Mais ce que... Bien, en tout cas, je... Puis j'ai beaucoup de respect pour le
Collège des médecins, là, du Dr Gaudreault puis son équipe. J'essaie juste de
voir si... jusqu'où on a besoin d'aller, parce que ce que Me Paquin puis son
équipe ont fait, puis là je pense que, moi, je le comprends un peu mieux, c'est
d'élargir l'application, hein, déjà, puis alors on ne peut pas avoir la même
terminologie. Puis d'ailleurs le conseil d'administration n'est plus là, on
parle plus d'un conseil d'établissement. Je ne sais pas, M. le député, si on a
vraiment besoin...
Le Président (M. Provençal)
:Il ne faut pas oublier que, dans le
troisième alinéa, on mentionne que l'ordre professionnel concerné a été avisé
de la situation aussi. Ça, c'est quand même un élément qui est important à
souligner.
M. Fortin :Mais est-ce qu'on ne peut pas reprendre... Puis vous avez
raison, M. le Président, mais est-ce qu'on ne peut pas reprendre simplement le
libellé du 39, en disant : Si le commissaire juge que la gravité de la
plainte à l'endroit d'un employé... la gravité de la plainte le justifie, il la
transmet à d'autres professionnels concernés?
M. Dubé : De mettre la même
responsabilité que le conseil avait?
M. Fortin :Aux commissaires, directement aux commissaires?
M. Dubé : Aux commissaires?
Bien là, je vais... Me Paquin a toujours une façon de regarder, de prendre un
peu de recul. Je comprends votre question, là. Parce que j'essaie de voir
qu'est-ce qui manque là pour justifier un amendement? Moi, c'est juste ça, puis
je...
M. Fortin :Ça va. Non, non, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Mais c'est parce moi, j'essaie de
comprendre la préoccupation de...
M. Dubé : Bien, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Quand j'essaie de comprendre la
préoccupation du député de Pontiac, je pensais que cette préoccupation-là, moi,
était couverte dans le troisième alinéa.
M. Fortin :...c'est comme si on sautait une étape. Mon interprétation,
c'est comme si on dit : l'ordre professionnel a été avisé, mais on ne dit
jamais qu'il faut l'aviser.
M. Dubé : Me Paquin, vous
savez, j'ai confiance en vous. Où êtes-vous rendu dans votre réflexion après
avoir entendu tout ça?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
je comprends que ça peut paraître rassurant de dire : Si la faute est
grave, vous devez informer. Mais, en bout de ligne, c'est que c'est un peu de
dire, en d'autres mots : si vous sentez, en votre âme et conscience, en
tant que commissaire aux plaintes, que ça doit aller à l'ordre professionnel,
alors vous devez l'envoyer à l'ordre professionnel. Mais, techniquement, je
suis convaincu que ça doit aller à l'ordre professionnel, et que, par ailleurs,
je n'ai pas besoin d'une loi pour m'habiliter à le faire. Pourquoi je ne le
fais pas sans que la loi dise : si tu te sens obligé, fais-le?
M. Fortin :...les commissaires aux plaintes, en ce moment, là, ce
n'est pas eux qui ont cette responsabilité-là, c'est les C.A. Alors là, on
vient leur dire : Ce n'est plus les C.A. qui ont ça, c'est à vous de le
faire. Il me semble que, si on opère un changement comme celui-là, on devrait
le dire explicitement.
Le Président (M. Provençal)
:Ce que je comprends, Me Paquin, c'est
que vous ne voyez pas la nécessité «de».
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
M. Fortin :Moi, je ne suis pas un avocat. Il y en a un à ma gauche, il
y en a une à ma droite. Donc, ça, je vous laisse la nécessité légale de le dire,
là.
• (12 h 10) •
M. Dubé : M. le député, à
moins que vous insistiez normalement. Après ce que je viens d'entendre comme
explication, puis comprendre pourquoi qu'on n'a pas la même terminologie...
Puis, je le répète, avec tout le respect que j'ai pour le Collège des médecins,
je dirais que je me satisfais très bien de l'explication de Me Paquin ici. Avec
des commissaires qui sont très compétents puis qui auraient ce jugement-là,
moi... À moins que vous insistiez, là, je pense que je suis à l'aise avec la
réponse que j'ai reçue là-dessus. Mais je pense que tout le monde a bien
entendu la discussion qu'on vient d'avoir entre ce qui se fait actuellement,
mais qu'on met maintenant...
Puis, encore une fois, on est en train...
M. Dubé : ...on est en train
d'aller au bon endroit où la décision doit se prendre, tu sais. Donc, c'est ça
qu'on est en train de faire, on dit : C'est le commissaire qui doit
décider.
M. Fortin :Ah! Mais on n'est pas en désaccord sur le commissaire, tu
sais.
M. Dubé : Non, non, c'est...
c'est ça.
M. Fortin :En fait, puisque c'est rendu une question légale, je vais
prendre un pas de recul puis laisser les... les avocats plaider la cause si
nécessaire.
Le Président (M. Provençal)
:Oh! Si on tombe dans une plaidoirie,
on est morts au champ d'honneur.
Alors, M.... M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne, vous avez...
M. Cliche-Rivard : On
parlait... Bon, on peut peut-être laisser le conciliabule.
M. Dubé : Je pense qu'on va
voir les autres commentaires.
M. Cliche-Rivard : Non...
M. Dubé : Si on en parle
encore dans deux heures, on verra si on change, là.
M. Cliche-Rivard : Partons le
chrono, alors, M. le ministre. Oui. Non, mais on est capables de le faire.
M. Dubé : Et j'ai une grande
provision de... Inquiétez-vous pas.
M. Cliche-Rivard : Ah oui? Je
ne sais pas si le président va nous laisser deux heures sur le même article,
par exemple. Ça...
M. Dubé : J'espère...
J'espère que non.
Le Président (M. Provençal)
:Il se pourrait que je recadre les
interventions.
M. Cliche-Rivard : Ah! oui,
ça se pourrait, hein? Mais c'est parce qu'on a parlé du Collège des médecins,
et ça a été aussi soulevé par l'ordre des professionnels en inhalo... en inhalo
du Québec, donc c'est quelque chose qui est revenu à plus d'une reprise. Et là,
ce qu'on veut... Puis, notamment, le... le volet 39 parle quand même de
«manquement grave» — c'est ça? — au sens de la gravité de la
plainte, là. Ça fait qu'il y a une gradation sur ce qui est transmis, pas
transmis, dans 39, avec le critère de... du niveau de gravité, qui fait que, si
ça atteint un tel niveau de gravité, il y a l'obligation de transmettre la
plainte à l'ordre professionnel.
Donc, j'en reviens un peu en disant :
Il manquerait un alinéa entre le 3 et le 4, là, pour dire : Quand la
plainte est grave, il en avise l'ordre professionnel. Je pense qu'on réglerait
l'inquiétude du Collège des médecins, de l'ordre des inhalos, et on
rencontrerait votre objectif, là, en instance, moi, je pense.
M. Dubé : J'étais presque
convaincu tantôt de la...
Bon. Je vais faire comme on fait
souvent : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Parce que, s'il n'y a
pas d'autre commentaire...
Le Président (M. Provençal)
:Vous allez le prendre en délibéré?
M. Dubé : ...je vais le
prendre en délibéré, parce que, vous me voyez, là, quand je suis sensible à
quelque chose que je trouve que ça fait du sens, je voudrais voir si on ne peut
pas préciser quelque chose avec... avec l'ordre professionnel. Et là, vous
demandez la gravité. Je vais demander à Me Paquin pendant... Avez-vous d'autres
bonnes idées comme ça, là, dans 583? C'est parce que je ne voudrais pas
commencer à faire un amendement, puis un sous-amendement, puis tout ça, là,
mais...
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Dubé : Allez-y, on vous
écoute.
M. Cliche-Rivard : Là, il
transmet la... Si vous allez dans ce sens-là, il y aurait donc communication de
la plainte à l'ordre, mais, s'il y a effectivement conclusion aussi de
l'autorité à l'effet que des mesures disciplinaires sont appropriées, ces
conclusions-là devraient probablement aussi être envoyées à l'ordre. Donc,
je... je... je ferais le...le point en... en deux temps, là,
possiblement : la plainte, mais aussi les conclusions de la plainte. Mais
c'est une suggestion.
M. Dubé : Oui, mais là, là, à
moins que je ne comprenne pas votre point, là, je pense, vous allez loin, un
peu, en disant : Voici ce que l'ordre devrait faire.
M. Cliche-Rivard : Non.
M. Dubé : Ce n'est pas ça que
vous dites?
M. Cliche-Rivard : Je...
je... Parce que, là, on l'informe de l'existence d'une plainte qui va mener à
une conclusion puis un rapport, mais ce rapport-là...
M. Dubé : Oui. Donc, il y a
une faute d'un... d'un... un ordre quelconque. On ne donnera pas d'exemple, là.
M. Cliche-Rivard : ... — oui.
Non, non, peu... qu'importe l'ordre...
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : ... — mais
que ces conclusions-là, finalement, qui sont prises par le commissaire... Parce
que, là, le commissaire a seulement informé de la plainte, il existe une
plainte : Salut, l'ordre! Il y a une plainte contre tel monsieur, et
d'ailleurs voici ce que, moi, j'ai conclu.
M. Dubé : Oui, mais il
conclut sur le... le problème que ça a causé dans son réseau, mais il ne peut
pas conclure, sur la plainte, sur... disons les mesures qui pourraient être
prises par l'ordre. Ça, c'est...
M. Cliche-Rivard : Bien, ça
dit : «Cette personne en autorité doit procéder à l'étude de la pratique
ou de la conduite en cause et prendre les mesures qu'elle estime appropriées.»
Ça, on est d'accord. Mais ensuite, sur le volet des mesures disciplinaires, si
le commissaire...
M. Dubé : Là où... Là, c'est
parce que vous êtes en train de lire 39, là.
M. Cliche-Rivard : Non, 83
encore...
M. Dubé : 83.
M. Cliche-Rivard : ...583,
encore.
M. Dubé : Ah! O.K. Oui.
M. Cliche-Rivard : Le point,
là, qui était soulevé par l'ordre...
M. Dubé : Dans le deuxième
alinéa, là?
M. Cliche-Rivard : Le point
de l'ordre, c'est que... de.. des inhalos, c'est qu'on ne prévoit aucune
obligation de communication à l'ordre en qcas de prise de mesures
disciplinaires dans le processus actuel. Donc, l'ordre ne sera pas informé
qu'il y a des mesures disciplinaires qui ont été prises envers un de ses
membres, par 583. C'est juste dans ce sens-là. Donc, l'ordre peut avoir une
série de membres sanctionnés de manière disciplinaire sans le savoir, ce que je
trouve quand même problématique.
M. Dubé : Je ne suis pas sûr
que c'est ça, le... Là, c'est parce qu'on... on réfère à ce qui était déjà dans
l'ancienne loi, puis je ne l'ai pas devant moi, là. Je ne sais pas, Mathieu, si
vous pouvez... Donc, ça, c'est un troisième point...
M. Dubé : ...si vous pouvez...
Donc ça, c'était le troisième point que vous soulevez, là. Je vous donne un
exemple. J'essaie de donner un exemple pour qu'on se comprenne bien, là. Le
commissaire pourrait arriver à la conclusion qu'il veut suspendre un
professionnel, O.K., le suspendre de ses fonctions actuelles.
M. Cliche-Rivard : De ses
fonctions.
M. Dubé : Mais ce qui n'est
pas... ce qui n'est pas le jugement que l'ordre professionnel va faire.
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Dubé : On se comprend? Il
y a...
M. Cliche-Rivard : L'ordre
déciderait.
M. Dubé : Mais je veux juste
être certain que ce n'est pas à nous, ce n'est pas au réseau, ce n'est pas à
Santé Québec de se mêler de ce que l'ordre va décider, mais vous dites... ou ce
que l'ordre des... c'est des inhalothérapeutes?
M. Cliche-Rivard : Des
inhalos, oui, pour qu'elle décide, qu'elle en soit au moins informée.
M. Dubé : C'est parce que,
là, je rentre dans un... un endroit, là, que je ne suis pas familier. Mais
c'est parce que, nous, habituellement, ce qu'on fait, c'est qu'on va suspendre
de façon temporaire en attendant qu'une décision de l'ordre professionnel soit
prise. Là, je veux juste être sûr que 39, l'article, là, de la LSSSS était
écrit dans ce sens-là.
M. Cliche-Rivard : Encore faut-il
que l'ordre le sache. C'est un peu ça aussi la préoccupation, là, que l'ordre
sache qu'il y a une plainte.
M. Dubé : Oui. Bien, vu...
O.K. Est-ce que... Avez-vous un autre point?
M. Cliche-Rivard : Non,
c'est...
M. Dubé : O.K.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé : Puis du côté de
vous, M. le député ou Mme la députée, avez-vous...
Mme Setlakwe : Non. J'allais
dire simplement, à ce stade-ci, pourquoi on hésite à être explicite sur une
divulgation à l'ordre professionnel?
M. Dubé : Non, vous...
Mme Setlakwe : Vous y
réfléchissez, là, je comprends.
M. Dubé : Bien après vous
avoir écouté, là, si... Parce que la façon dont l'équipe de Me Paquin a
travaillé, c'est que, vous savez, on en... on en profite pour essayer de
reprendre l'essentiel, mais, des fois, à... Puis là je suis... Il n'y a pas de
mauvaise volonté. Il y a peut-être une terminologie qui a été mise ensemble
pour regrouper des points. Puis là, si on se rend compte que ça ne fait pas le
travail au complet, bien, il faut le regarder. Alors...
Le Président (M. Provençal)
:Là, M. le ministre, là, c'est sûr que
présentement votre équipe de légistes n'est pas prête à nous faire une
proposition.
M. Dubé : Non.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je suis... Avec le consentement
des collègues autour de la table, on va suspendre le 583 et on va rouvrir...
M. Dubé : Bon point.
Le Président (M. Provençal)
:...les articles 575.1, 576 avec
l'amendement que vous voulez déposer, 577 avec l'amendement à déposer. Et par
la suite on verra si on est en mesure de nous déposer une proposition. Ça va?
Consentement?
M. Dubé : Moi, ça me va très
bien. Puis on sait qu'il y a trois points à tenir en compte, là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Je sais que vous en avez pris
bonne note. Alors, j'invite les membres de la commission. J'ai besoin de leur
consentement pour permettre la réouverture des amendements... de l'amendement
qui était déposé, de 575.1...
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:...pour pouvoir... Alors, dans un
premier temps, M. le ministre, vous nous faites part et on va le...
M. Dubé : Il n'est pas lu.
Le Président (M. Provençal)
:Non. On va le projeter à l'écran.
Comme je le mentionnais, au niveau de la greffe, on l'avait reçu, mais il
n'avait nullement été lu et...
M. Dubé : Donc, vous voulez
que je relise l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
:On n'a pas le choix. Il n'a pas été
lu.
M. Dubé : O.K. Alors,
insérer, après l'article 575 du projet de loi, le suivant :
Lorsqu'une plainte est formulée par un
membre du personnel de Santé Québec ou par une autre personne qui exerce ses activités
au sein d'un établissement public et qu'elle concerne un acte accompli ou mis à
l'égard d'un usager par un médecin, un dentiste, un pharmacien ou une
sage-femme qui exerce ses activités dans un tel établissement, le commissaire
la transfère dans les plus brefs délais au président-directeur général ou à un
autre responsable disciplinaire qu'il désigne.
Le commissaire avise l'auteur de la
plainte de ce transfert de la date à laquelle il a eu lieu et met fin à son
examen.
Peut-être, juste pour se remettre dans le
contexte, là, on avait vu, dans 575, vous vous souvenez, Mme la députée, là...
non, 575 qui était avant, on a parlé d'une plainte qui n'est pas rejetée, puis
là on vient faire cet ajout-là ici avant d'arriver à 576. Là, c'est juste le contexte,
là, que je donne.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement qui
introduit un nouvel article 575.1? Mme la députée.
Une voix : ...il y avait un
commentaire.
Le Président (M. Provençal)
:Ah! oui. Excusez.
M. Dubé : Je ne l'ai pas
vu... Je ne l'ai pas lu, pardon, excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:...le commentaire.
• (12 h 20) •
M. Dubé : Oui, pardon. Merci,
M. le député. Alors, le commentaire c'est par concordance avec la suppression...
oui, c'est ça, par concordance avec la suppression du paragraphe 3° du deuxième
alinéa de l'article 574 du...
M. Dubé : ...de loi. Cet
amendement propose l'ajout d'un nouvel article qui prévoit que certaines des
plaintes qui deviennent recevables du fait de cette suppression doivent être
traitées par le président-directeur général ou un autre responsable
disciplinaire qu'il désigne comme le directeur médical ou un chef de
département clinique. Cet amendement vise à clarifier le processus du
traitement des plaintes internes afin qu'il soit clair que, contrairement à ce
que prévoit la Loi sur les services de santé et services sociaux, ces plaintes
ne relèvent pas du médecin examinateur.
Alors, vous vous souvenez... Je reviens,
là, puis je pense que... 574, mais on a enlevé le troisième alinéa. Alors là,
on vient faire cette précision-là pour le traitement de ce qu'on appelle le
processus des plaintes internes.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement qui
introduit le nouvel article 575.1? En attendant, je pense que Mme la
députée de Mont-Royal-Outremont est déjà prête à faire son intervention. Puis
je vous cède la parole par la suite, M. le député.
Mme Setlakwe : Bien, je pense
que ça va de soi qu'il fallait l'insérer, là, suite à la suppression. Puis
juste nous rappeler, Me Paquin, si ça ne vous dérange pas... Vous avez bien
expliqué le noyau dur, là, des plaintes qui sont prévues à 574, puis ensuite il
y a comme... il y a deux chemins. Est-ce que ça, c'est un des deux chemins ou
on parle d'autre chose? On parle vraiment d'une plainte interne ici. Là, c'est
juste de prévoir clairement quel est le chemin d'une plainte interne, si je peux
employer l'expression.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Ici, c'est vraiment pour indiquer le chemin d'une plainte interne
qui concerne un médecin, un dentiste, un pharmacien ou une sage-femme qui
exerce ses activités dans un établissement.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, Mme la députée? M. le député
de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Donc là,
comme ce sont les professions que vous visez à l'amendement, dentiste,
pharmacien, médecin, etc., ça aurait été référé directement au médecin
examinateur en vertu de 584. Quand ce n'est pas égard aux gens qui sont visés,
ces professionnels-là qui sont visés à 575.1, est-ce que ça va suivre le
processus interne ou si ça va suivre le processus régulier quand la plainte est
formulée par un staff, là, quelqu'un du personnel?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, si vous permettez.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Juste
pour être bien certain, la question... de bien comprendre la question du
député, c'est de savoir si la plainte qui est faite par un ordre... qui est
faite par un membre du personnel mais qui viserait quelqu'un qui n'est pas un
médecin, un dentiste, un pharmacien ou une sage-femme, c'est bien ça?
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Paquin (Mathieu) : Parfait,
c'est que, dans ce cas-là, la plainte va être traitée et va cheminer suivant
les articles 575.1 et suivants. Et, quand on va arriver à 583, le
commissaire va pouvoir saisir cette... de cette plainte-là la personne dans
l'établissement public qui a l'autorité d'imposer des mesures disciplinaires
aux membres du personnel.
M. Cliche-Rivard : Pourquoi
on veut donc... Donc, votre réponse, c'est que le processus de plainte interne
concerne seulement les professions visées à 575.1.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est... peut-être par précaution, c'est que...
actuellement, selon ce qui nous a été expliqué du fonctionnement du traitement
des plaintes, c'est que, si vous voulez faire une plainte comme membre du
personnel pour harcèlement ou parce qu'un médecin ne paie pas ses cotisations
CMDPSF, ça doit passer par le processus de traitement des plaintes du
commissaire aux plaintes et le médecin examinateur. On a vu précédemment, dans
les mesures qui concernent la discipline chez les membres de CMDPSF, donc
médecin, dentiste, pharmacien et sage-femme, que certaines mesures, comme
l'inconduite, le responsable disciplinaire peut être le... dans ce cas-là, le
P.D.G. ou le directeur médical, peut agir lui-même et que, dans certains cas,
si on a besoin d'une évaluation de la qualité de l'acte, ça va passer par le
comité de discipline du CMDPSF.
Donc, s'il y a une plainte qui se fait à
l'interne, puisqu'il y a des autorités hiérarchiques, l'article 575.1 est
là pour dire au commissaire aux plaintes : Vous envoyez la plainte qui
relève...
M. Paquin (Mathieu) : ...les
services de santé et de services sociaux dans un établissement public qui
concerne un médecin, ça, ça va devoir aller au président-directeur général ou
un autre responsable disciplinaire parce que c'est eux qui ont l'autorité pour
le faire. Comme ça, ça n'a pas besoin de passer par le médecin examinateur. La
plainte qui viendrait d'un usager, elle, passerait par le médecin examinateur
pour faire un tri, mais la plainte interne passe au P.D.G. ou à un autre
responsable disciplinaire.
M. Cliche-Rivard : ...dans l'autre
sens, pourquoi ne pas ouvrir ce mécanisme de plainte interne aux autres
professions? Parce qu'il y aura un lien de subordination... quand même puis la
capacité de mettre des actions disciplinaires quand même.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
que, dans leur cas, M. le Président, on ne... il n'y a pas d'implication du
médecin examinateur. Donc, théoriquement, quand on lit la loi, ça donne
l'impression qu'il y a une étape un peu plus... qu'il y a une étape ou qu'il y
a un traitement qui est plus long, parce que le commissaire va se saisir du
dossier un peu plus longuement, mais il n'y a pas l'étape du médecin
examinateur, ce qu'on vise à éviter ici avec 575.
M. Cliche-Rivard : Mais le
médecin examinateur est compétent en vertu de ce qui lui est déféré au... au
sens de 576. Et 576 nous parle quand même des actes médicaux et dentaires,
pharmaceutiques et services de sage-femme.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, mais nous allons avoir un amendement à 576 pour inclure les
plaintes qui sont transférées au responsable disciplinaire en vertu de 575.1.
M. Cliche-Rivard : Ah!
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça, il va avoir des amendements
et à 576 et à 577.
M. Cliche-Rivard : Donc, par
exemple, la...
Le Président (M. Provençal)
:Qui sont déjà dans votre cahier du
député.
M. Cliche-Rivard : Oui. La
plainte qui est faite par une infirmière contre une infirmière, est-ce qu'elle
suit... Pourquoi est-ce qu'elle ne suivrait pas 575.1?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Parce
qu'en temps normal ça ne passerait pas par le médecin examinateur parce que ce
n'est pas quelque chose qui nécessite de passer par le médecin examinateur.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Cliche-Rivard : Je pense
que oui.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement qui introduit l'article 575.1? Pas d'intervention. Est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 575.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Donc, le nouvel
article 575.1 est adopté.
Maintenant, 576, pour lequel vous aurez un
amendement, M..
M. Dubé : Oui. Alors, on
continue : «Lorsque l'examen d'une plainte implique un contrôle ou une
appréciation de la qualité des actes médicaux, dentaires ou pharmaceutiques ou
des services d'une sage-femme posés au sein d'un établissement ou concerne
autrement l'exercice par un médecin, un dentiste, une pharmacienne ou une
sage-femme de sa profession au sein de cet établissement, le commissaire la
transfère dans les plus brefs délais au médecin examinateur ayant compétence
pour l'examiner.
«Le commissaire avise l'auteur de la
plainte de ce transfert et de la date à laquelle il a eu lieu.»
Le commentaire : L'article 576
du projet de loi prévoit qu'une plainte portant sur l'exercice par un médecin,
un dentiste, un pharmacien ou une sage-femme de sa profession est transférée à
un médecin examinateur pour que celui-ci la traite plutôt qu'un commissaire.
Il prévoit également que l'auteur en est
avisé.
Et je vais aller lire l'amendement tout de
suite, comme y a fait référence Me Paquin : Insérer, dans le premier
alinéa de l'article 576 du projet de loi et après «une plainte»,», autre
que celle visée à l'article 575.1,» — qu'on vient de voter.
Alors, le commentaire : Cet
amendement modifie l'article 576 du projet de loi par concordance avec
l'introduction de l'article 575.1, qui prévoit le transfert de certaines
plaintes au président-directeur général d'un établissement ou à un autre
responsable disciplinaire qu'il désigne. Et... Vous êtes assez gentils de nous
mettre à l'écran, là, l'article 576 modifié avec l'amendement que je viens
de lire.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? S'il
n'y a pas... je vais attendre parce le député de Pontiac semble se questionner.
M. Fortin :Non, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Alors, s'il n'y a pas
d'intervention sur... Ah! Oui, M. le député de Saint-Henri--Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Non,
sur... je pensais que vous alliez déjà l'adopter.
Le Président (M. Provençal)
:Non, là, on va traiter l'amendement.
Alors, s'il n'y a pas d'intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement
à l'article 576 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, il y a assurément
des interventions sur l'article 576 amendé. Alors, M. le député de
Saint-Henri--Sainte-Anne.
• (12 h 30) •
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. On se pose la question, là, eu égard au médecin examinateur,
relatif aux autres professions, là, notamment dentaire, pharmaceutique,
sage-femme...
12 h 30 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...est-ce
qu'il ne serait pas plus judicieux que ce soit quelqu'un de la même profession,
qui connaît les standards et les règles de chacune de ces professions, là? De
voir une sage-femme assujettie à l'autorité du médecin examinateur, et
vice-versa, me semble... Je vous pose la question.
M. Dubé : Peut-être que vous
ne vous en souvenez pas, ou je ne sais pas si vous étiez là, mais on a déjà
couvert ce sujet-là lorsque... mais là il faudrait, Me Paquin, que vous m'aidiez
pour le référer à... Parce qu'on a déjà largement discuté ça, puis, en plus, on
a discuté que, s'il y avait des enjeux, que le médecin examinateur peut aller
chercher un expert externe pour venir compléter l'expertise dont il a besoin,
etc. Puis là je ne me souviens pas où est-ce qu'on a discuté ça, là, donnez-moi
juste quelques minutes, on va donner à Me Paquin la...
M. Cliche-Rivard : ...576 tel
quel.
M. Dubé : ...
M. Cliche-Rivard : L'article,
tel quel, par contre, là, il ne dit pas ça. Donc, je comprends que vous avez eu
cette discussion.
M. Dubé : Non, il ne dit pas
ici...
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Mais je peux vous dire que votre
question a été abordée lorsqu'on a traité de chacun, au niveau des médecins, au
niveau des dentistes, au niveau des pharmaciens, au niveau des sages-femmes. Il
y avait des éléments spécifiques à ça.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Le Président (M. Provençal)
: Mais on va essayer de vous trouver la référence.
M. Cliche-Rivard : Pour qu'on
les reproduise ici aussi.
M. Dubé : Juste pour aider Me
Paquin, ce que docteur Bergeron me souligne, c'est quand on a discuté du comité
de discipline, la formation du comité de discipline, que, là, on pouvait aller
chercher, au besoin... Peut-être juste nous rappeler, ou peut-être une petite
recherche sur le comité de discipline.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
bien, en fait, le comité de discipline, on avait indiqué qu'il doit toujours
comprendre un pair du même ordre professionnel que celui dont le dossier est
examiné.
M. Dubé : Voilà.
M. Cliche-Rivard : Ce
genre... mécanisme de plainte, que ça soit un médecin examinateur qui examine
le travail d'une sage-femme ou d'un pharmacien, je trouve ça particulier, là,
je... d'un dentiste.
Des voix : ...
M. Dubé : Peut-être, M. le
Président, ce que je demanderais, là, juste peut-être pour informer le député,
parce qu'on a eu toute cette discussion-là, au niveau du comité de discipline,
puis vous vous souvenez de ça, là, alors je demanderais, si vous permettez, de
demander à Dr Bergeron de refaire un petit peu le point là-dessus. Puis je sais
qu'il y a eu des demandes, entre autres, du côté des sages-femmes, puis tout
ça, puis on a eu ces assez longues discussions là, d'ailleurs. Ça fait que, si
vous êtes d'accord, je lui demanderais peut-être d'intervenir.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, Dr Bergeron, s'il vous
plaît. Consentement pour permettre au docteur Bergeron, oui? Alors, docteur
Bergeron, votre, votre nom, votre fonction et votre réponse.
M. Bergeron (Stéphane) : Bonjour.
Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint à la Direction générale des affaires
universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques au ministère de la
Santé et des Services sociaux.
Je crois qu'il est nécessaire de se
rappeler un peu du processus actuel de plaintes de médecins examinateurs et de
comités de discipline et des fonctions que chacun porte. Puis là on avance un
peu sur les fonctions du médecin examinateur ou les attentes du médecin
examinateur, tout comme de celles du Commissaire aux plaintes.
Et donc on comprend que le médecin
examinateur, lorsqu'il va évaluer la plainte, il va pouvoir rejeter des
plaintes qui sont frivoles, vexatoires et autres, on va le voir...
M. Bergeron (Stéphane) : ...ailleurs,
il a une obligation de conciliation, hein? Souvent, pour avoir vécu cela, juste
des explications, de mettre l'un en présence de l'autre ou de donner des
explications à, ça amène beaucoup de réponses aux questions et en lien avec les
plaintes. Lorsqu'il y a des questions disciplinaires, donc, lorsque le médecin,
à partir de sa formation, on comprend, comme il a été mentionné tout à l'heure,
que le médecin examinateur peut s'adjoindre l'aide d'experts, en fait, on va le
voir, je pense, plus loin, là, mais tout comme le commissaire aux plaintes peut
s'adjoindre l'aide d'experts dans... pour l'éclairer à l'intérieur de sa décision...
il n'empêche pas moins qu'il y a eu une grosse discussion sur le comité de
discipline, la composition du comité de discipline, parce que celui qui, au
final, va juger de la qualité, si cet... si l'acte était du niveau de ce qui
était attendu par un professionnel compétent, avec la même formation, dans les
mêmes circonstances, en quelque sorte, là, il y a deux entités qui peuvent
faire cela. Il y a le Collège des médecins, d'une part, puis il y a le comité
de discipline du CMDPSF, en ce qui a trait aux médecins, dentistes,
sages-femmes et pharmaciens. Et donc ce n'est pas le médecin examinateur
lui-même qui va faire l'analyse au final. Donc, il va faire en quelque sorte
quelque chose pour dire : Bien, finalement, ça, je pense... et je pense
effectivement qu'à la lueur de ce qui m'a été donné, il y a des questions et
des commentaires significatifs sur la qualité de l'acte qui nécessitent d'être
étudiés par un comité de discipline. Et là, il va en référer au comité de
discipline. Et c'est donc à ce niveau-là.
Donc, on peut comprendre que le rôle du
médecin examinateur va être un rôle d'analyse, d'étude, de travail de
conciliation, parce qu'il y a toutes sortes de choses, également ,de porter un
jugement à la lueur de sa connaissance, de est-ce qu'il... est-ce qu'on croit
qu'ici il y a un acte qui n'est vraiment pas celui attendu de la part d'un
professionnel. Et, si c'est le cas, ce n'est pas lui qui poursuit son analyse.
Il transfère le tout au comité de discipline qui va en juger.
M. Dubé : ...ça va, Dr
Bergeron?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
merci.
M. Dubé : Si vous permettez,
M. le Président, Me Paquin me soulignait que, quand on va lire
l'article 586, je vous demande juste si vous voulez prendre une petite
minute, on va y arriver tout à l'heure, à l'article 586, on dit : « Le médecin examinateur procède
à son examen, comme vient de le dire le Dr Bergeron, il dispose à cette fin des
mêmes pouvoirs que ceux conférés au commissaire par l'article 578. » Et, si on va voir 578, la
deuxième partie de l'alinéa que vous voyez dit : « À cette occasion, le commissaire peut consulter
toute personne qu'il juge l'expertise nécessaire, y compris... etc. ».
Donc, les mêmes discussions qu'on a eues
sur le comité de discipline, on peut l'avoir pour le médecin examinateur qui
pourrait dire : Exemple, dans le cas des sages femmes, moi, je n'ai
peut-être pas l'expertise pour aller chercher, je vais aller chercher
l'expertise ailleurs pour m'assurer qu'on traite correctement la plainte. Ça
fait que je pense que toute la discussion qu'on a faite avant sur le comité de
discipline, elle est protégée de la même façon ici, là.
M. Cliche-Rivard : Et à tout
événement, c'est le comité de discipline, sur lequel va siéger un membre de
l'ordre en question, qui va trancher sur une sanction disciplinaire?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président, je... Vous mentionnez « ordre », ce n'est pas tout à fait le
cas. C'est un pair, donc quelqu'un du...
M. Cliche-Rivard : Membre de
l'ordre, si c'est un pair?
• (12 h 40) •
M. Bergeron (Stéphane) : Mais
c'est parce qu'on comprend que ce n'est pas un... C'est un professionnel,
évidemment, qui va participer à l'ordre professionnel, oui, mais ce que... Je veux
qu'on comprenne ici qu'il n'y aura pas une demande officielle de... à l'ordre
des sages-femmes de déléguer quelqu'un qui va siéger à ce comité-là. C'est là
où je dis que je veux qu'on s'assure qu'on discute de la même chose. Il est
mentionné qu'il y en a au moins un. Rien n'empêche d'en avoir plus d'un, pair
au niveau de cela. C'est du bon jugement du CMDP que d'avoir la meilleure
composition possible, dans un contexte, il faut le rappeler, où il y a
certaines contraintes...
M. Bergeron (Stéphane) : ...il
y a la contrainte du nombre et il y a la contrainte de s'assurer que les gens
qui vont juger de la situation ont quand même une indépendance par rapport à la
personne qui est là. C'est le cumul de ces deux contraintes qui nous amène à...
qui nous ont amenés à cette longue discussion sur la composition du comité de
discipline.
M. Cliche-Rivard : Donc, le
médecin examinateur va se faire le relais au comité de discipline, qui, lui, va
trancher.
M. Bergeron (Stéphane) : Lorsqu'il
y a une... M. le Président, donc, lorsqu'il y a une question de compétence
professionnelle, donc, effectivement la plainte est en quelque sorte triée, ça
rabaisse, là, mais je pense que vous comprenez le concept, là. Donc, le médecin
examinateur peut rejeter certaines plaintes, va en faire une analyse, va tenter
de trouver une conciliation. S'il trouve qu'il y a un acte qui lui semble, à
son avis, aidé de l'opinion d'un expert ou pas, qui est carrément à l'opposé de
ce que l'on peut... pas à l'opposé, mais qui n'est pas en lien avec ce que l'on
peut s'attendre d'un professionnel compétent dans les mêmes circonstances, à ce
moment-là il devra en référer au comité de discipline.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
cet... l'article 576 amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 576 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 577, pour lequel vous aurez un
amendement, M....
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors, 577 se lit comme suit :
«Le commissaire doit procéder à l'examen
de toute plainte qu'il ne transfère pas au médecin examinateur en vertu de 576.
«Il doit, avant de tirer toute conclusion
de cet examen, permettre à l'auteur de la plainte de présenter ses
observations. Il fait de même à l'égard de la personne disposant de l'autorité
permettant de présenter des observations pour l'établissement public, le
titulaire d'une autorisation ou le prestataire concerné par la plainte.»
Le commentaire : L'article 577
du projet de loi prévoit l'obligation pour un commissaire d'analyser toute
plainte qu'il n'a pas rejetée ou transférée au médecin examinateur.
Il oblige le commissaire à donner
l'occasion à certaines personnes de présenter leurs observations.
Et je vais vous lire tout de suite
l'amendement. L'amendement dit : Insérer, dans le premier alinéa de
l'article 577 du projet de loi et après «ne transfère pas», «à un
responsable disciplinaire en vertu de l'article 575.1 ou».
Alors, peut-être plus facile de le voir
dans l'article tel que modifié par l'amendement. Le premier paragraphe se
lirait comme suit :
«Le commissaire doit présenter... doit
procéder, pardon, à l'examen de toute plainte qu'il ne transfère pas à un
responsable disciplinaire en vertu de 575.1 ou au médecin examinateur en vertu
de 576.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions...
M. Dubé : Je pense qu'on
vient de fermer la boucle, là, des deux possibilités.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a une intervention sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention sur l'amendement, est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Maintenant, y a-t-il des
interventions sur le 577 amendé? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci, M. le Président. Alors là, on vient dire que le
commissaire procède à l'examen des plaintes qu'il n'a pas transférées, c'est
bien évident, et, avant de tirer ses conclusions, donc avant de finir son
analyse, il doit permettre à l'auteur de la plainte et à celui ou celle qui a
l'autorité de l'établissement public de présenter leurs observations. Est-ce
qu'il y a des limites temporelles à ça? Tu sais, on a vu dans d'autres
processus, un peu plus tôt, là, de plainte, justement, des limites de temps qui
permettaient aux gens de s'exprimer. On l'a vu lors de la révocation de permis
ou des trucs comme ça, là.
M. Dubé : Je ne crois pas,
mais peut-être, Daniel, pendant qu'on cherche... Ça vous dit quelque chose?
Dans la procédure actuelle, il y a...
M. Desharnais (Daniel) : Il y
a un délai qui est prévu dans la procédure pour l'entièreté du traitement de la
plainte, qui est de 45 jours, à 580.
M. Fortin :O.K., mais ça veut dire que le commissaire ne peut pas
arriver au jour 44 puis dire : J'aimerais avoir vos observations, là,
il doit donner un certain délai, mais ça, il n'est pas spécifié.
M. Desharnais (Daniel) : Non.
M. Fortin :Juste le délai final du traitement de la plainte.
M. Desharnais (Daniel) : Le
délai final pour lequel, au-delà de l'expiration, la personne est en droit de
considérer que sa plainte n'a pas été... n'a pas été considérée ou qu'il y a eu
un... qu'il y a eu un avis de non-recevabilité de la plainte et il peut
s'adresser en deuxième instance au Protecteur du citoyen.
M. Fortin :O.K. Donc, si, après 45 jours, le commissaire n'a pas
répondu, c'est comme s'il y avait une non-recevabilité ou qu'il n'y avait pas
eu d'examen du tout...
M. Fortin :...c'est ça?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement.
M. Fortin :O.K. Est-ce que... Et ce, même si le commissaire aurait
commencé le processus, c'est-à-dire se serait tourné vers l'usager en
disant : Tu as... ou vers l'auteur de la plainte, là, pour dire : Tu
as du temps pour présenter tes observations.
M. Desharnais (Daniel) : Effectivement.
M. Fortin :O.K. Alors, ça fait que je reviens à ma question, est-ce
que... est-ce que ce n'est pas nécessaire de dire : L'auteur de la plainte
et l'établissement ont 10 jours pour présenter leurs observations, par
exemple? Je vous le soumets, je ne sais pas, 10 jours, j'ai tiré ça d'un
chapeau, bien honnêtement, mais ça pourrait être le délai que vous me dites qui
est approprié, là, mais il me semble qu'à l'intérieur d'une période de
45 jours, si on permet à l'auteur de s'exprimer, bien, l'auteur non plus
ne peut pas arriver au jour 44 avec ses recommandations, là, ses
observations.
M. Desharnais (Daniel) : Outre
le fait que 45 jours, c'est... que le 45 jours qui est prévu à la loi
actuellement, c'est ce qui est déjà prévu... bien, qui est prévu, qui... la
disposition qui est présentée, c'est ce qui est déjà prévu aux régimes
d'examen. Puis, bon, le législateur, à l'époque, n'avait pas... n'avait pas
considéré que c'était nécessaire de mettre en place un délai supplémentaire...
bien, en fait, l'ajout d'un délai pour l'objet de la discussion... la
discussion actuelle, là, mais...
M. Fortin :O.K., mais je vais le prendre de l'autre bord dans ce
cas-là. D'expérience, là, au cours des dernières années ou, disons, depuis...
puis là je ne sais pas à quel moment, là, cette disposition-là est venue, là,
est-ce qu'il y a eu des situations où on n'a pas respecté le 45 jours?
Est-ce qu'il y a eu des situations où on... par exemple, les observations de
l'auteur de la plainte ou de l'établissement sont arrivées trop tard dans le
processus pour que ce soit pris en compte dans l'examen final? Est-ce qu'il y a
eu des enjeux autour de ça ou c'est : à chaque opportunité, les
observations sont arrivées assez tôt dans le processus pour que ce soit pris en
compte?
Le Président (M. Provençal)
:...en mesure de fournir une réponse?
M. Desharnais (Daniel) : Je
n'ai pas de statistique comme telle sur le délai de considération des
observations dans le traitement des plaintes, ça appartient au travail du
commissaire, qui fait son travail en indépendance, mais, pour ce qui est du
45 jours, la grande majorité des plaintes sont traitées dans les délais
prescrits, là, on est autour de 85 %.
M. Fortin :Bien, ils sont traités et ont pu tenir compte des
observations. C'est ça qui nous intéresse ici, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
si elles sont traitées dans les 45 jours, ça nécessitait de consulter les
personnes, tel que décrit dans l'article. On considère que, oui, effectivement,
la procédure a été respectée.
M. Fortin :C'est quoi, le chiffre, que vous avez dit? 85 % sont
traités dans les 45 jours.
M. Desharnais (Daniel) : Autour
de 85 %, oui.
Le Président (M. Provençal)
:...interrogations, M. le député?
M. Fortin :Non, juste peut-être une question pour le ministre. Est-ce
que le ministre considère que c'est nécessaire d'avoir un délai prescrit ici,
au-delà de l'explication factuelle, là, de M. Desharnais?
M. Dubé : Avant de vous
répondre, j'essaie de voir... parce que votre intention est bonne, je veux
juste comprendre qui aurait avantage à... En fait, peut-être que... là, je ne
veux pas présupposer ce que... votre réflexion, là, mais, en fin de compte,
c'est s'assurer que le patient, je vais le dire comme ça, a le temps nécessaire
pour répondre.
M. Fortin :Le patient et l'établissement. C'est-à-dire...
M. Dubé : Bien, premièrement
d'avoir les observations de celui qui a fait la plainte. Parce que le
45 jours, c'est une chose. Ce que vous demandez, c'est : est-ce qu'on
devrait prescrire...
M. Fortin :...de cette façon-là, là. Le commissaire a 45 jours
pour procéder à l'examen de la plainte, O.K. Pour faciliter le travail du
commissaire, là, si on dit : Bien, le plaignant a 10 jours pour
formuler ses observations, l'établissement public a 10 jours pour formuler
ses observations, d'après moi, ce serait peut-être plus simple d'augmenter le
85 % qui est traité dans les délais si l'établissement public ne peut pas
arriver au jour 43 en disant : Bien, voici mes observations, mettez
ça dans votre rapport.
M. Dubé : Est-ce qu'il y a
une procédure équivalente qu'on a déjà discutée ailleurs, qui permet ça?
M. Fortin :...processus de révocation de permis, on en a parlé, d'un
délai de 10 jours pour que...
M. Dubé : Ça, c'est... vous
avez raison, c'est un des endroits où on a fait ça.
M. Fortin :Mais, dans les processus de plainte, je ne suis pas
certain.
• (12 h 50) •
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je comprends la question. À mon sens, le...
M. Desharnais (Daniel) : ...Comment
je pourrais dire? La prescription légale pour traiter une plainte est de 45
jours. Un commissaire qui arriverait avec ses obligations en lien avec
l'article 577 au 44ᵉ jour, il se mettrait en situation d'échec dès le
départ. Il ne serait pas... À mon sens, ça ne serait pas un commissaire qui
agit selon les responsabilités qui lui incombent.
M. Fortin :...forcer l'établissement à lui envoyer ses recommandations
dans un certain nombre de jours. C'est ça, le problème.
M. Desharnais (Daniel) : Il
peut... oui, il peut demander un certain délai quand il demande d'information.
M. Fortin :O.K. Donc, il peut le faire.
M. Desharnais (Daniel) : Pour
pouvoir répondre à ses responsabilités.
M. Dubé : Respecter son 45
jours.
M. Fortin :O.K. Donc, lui, il peut déjà le faire. Là, ce qu'on
demande, il peut le faire. Il peut dire à l'établissement : Vous avez deux
semaines pour me répondre. That's it, that's out. Après ça, j'écris mes
affaires puis c'est... vous êtes pognés avec, là.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : C'est un peu le
principe du rapport préliminaire. Tu dis : Voici, c'est quoi, mon rapport
préliminaire, je te donne deux semaines pour répondre. Pendant ce temps-là, il
continue d'avancer dans son analyse. Je pense que c'est la bonne réponse. Vous
avez une étoile dans votre bulletin, M. Desharnais.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, oui. Vous ferez signer vos parents aussi...
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 577 amendé est adopté? Adopté. Maintenant, est-ce
que... on vient de recevoir l'amendement qui a été préparé pour
l'article 583.
M. Dubé : ...je vais
l'apprendre en même temps que vous. On va regarder ça ensemble.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on se rappelle qu'on avait
suspendu l'article 583. Alors, consentement pour revenir à
l'article 583? Maintenant, M. le ministre...
M. Dubé : O.K., bien, je vais
le lire, parce que, dans le fond, ce que je comprends bien, Me Paquin, c'est
qu'on remplace... on remplace le deuxième alinéa par le troisième. D'accord. Le
premier alinéa n'est pas touché, c'est bien ça? « Si,
à l'occasion d'un examen d'une plainte, le commissaire constate une pratique...
etc. » Et on...
Le Président (M. Provençal)
:C'est le deuxième alinéa qui se
trouve à être...
M. Dubé : Biffé.
Le Président (M. Provençal)
:Biffé et remplacé.
M. Dubé : ...remplacé par le
troisième, que je vais lire. D'accord? Pardon?
M. Paquin (Mathieu) : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! par un nouveau.
M. Dubé : Ah! par un nouveau
deuxième, pardon.
Le Président (M. Provençal)
:Un nouveau texte.
M. Dubé : Me Paquin, vous
avez toujours le mot juste, toujours, un nouveau deuxième. « Cette personne en autorité
doit procéder à l'étude de la pratique ou de la conduite en cause et prendre
les mesures qu'elle estime appropriées. À moins que le commissaire ne l'ait
informé de la transmission de la plainte à l'ordre professionnel concerné,
cette personne doit, lorsqu'elle estime que la gravité de la plainte le
justifie, en aviser l'ordre professionnel concerné. Elle fait de même lorsque
l'étude de la plainte mène à la prise de mesures disciplinaires. Elle fait
périodiquement un rapport au commissaire de l'étude et, le cas échéant, des
mesures prises. »
M. Fortin :En première lecture, ça m'apparaît approprié. On vient dire
que, lorsqu'il y a des mesures disciplinaires, corrigez-moi si j'ai tort, là...
mais systématiquement, cette personne-là doit en informer l'ordre professionnel
concerné, mais aussi lorsqu'elle estime que la gravité de la plainte le
justifie, elle doit en aviser l'ordre concerné, ce qui était l'article 39,
essentiellement.
M. Dubé : Ce que le député,
tout à l'heure, nous avait demandé, c'est d'amener la notion de gravité, qui
est là aussi.
M. Fortin :Oui. Donc, c'est ça, la gravité de l'article 39, là,
elle est reprise dans : si on estime que c'est grave, bien, il faut en
aviser, mais aussi à chaque fois qu'il y a des mesures disciplinaires. Est-ce
que je le dis correctement?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, pourvu, évidemment, que les mesures disciplinaires découlent de
l'étude de la plainte.
M. Fortin :D'accord. Et on met ici, là, ce qui était... ce qui
revenait ou ce qui était la responsabilité du conseil d'administration, ce qui
est encore aujourd'hui, on... plutôt que de dire : C'est le commissaire
qui doit faire ça, on vient dire : C'est la personne disposant de
l'autorité permettant de prendre les mesures disciplinaires à l'intérieur de
l'établissement. Je comprends bien?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, et non seulement à l'intérieur de l'établissement, mais de tout
autre, vous me permettrez l'expression, patente qui est visée par le processus
de traitement des plaintes...
Le Président (M. Provençal)
:...est-ce que l'amendement répond aux
différentes demandes que vous aviez faites?
M. Fortin :Oui, je ne demanderai pas à Me Paquin une liste exhaustive
des patentes en question.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. S'il n'y a pas d'autre... Oui,
Mme la députée, excusez-moi.
Mme Setlakwe : ...je pense
que le libellé reflète bien les discussions, puis ça vient vraiment clarifier à
quel moment et dans quelles circonstances on doit aviser l'ordre professionnel.
Je fais juste ramener l'exemple du ministre, il disait, quand il y a, dans les
faits, quand il y a quelque chose de grave qui se passe, on suspend puis on
attend la décision de l'ordre professionnel. Donc là, on est dans le premier
scénario, là, il y a quelque chose de grave, on avise l'ordre professionnel.
J'essaie de voir comment ça se traduit dans les faits, qui va poser le geste,
on est-tu dans une situation intermédiaire.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je regardais le Dr Bergeron.
M. Dubé : Moi aussi, c'est là
que je m'en allais, là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous êtes à l'aise pour
répondre à l'interrogation, à la question de la députée?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, pour une une partie de la réponse, celle qui concerne le milieu
des médecins, dentistes, pharmaciens, donc il y a une procédure qui permet la
suspension d'urgence dans les cas graves, même sans avoir procédé à l'étude
dans les cas les plus graves, qui a déjà été proposée, là, les articles ont été
étudiés, et qui prévoit l'obligation pour l'établissement de se pencher sur le
dossier. Donc, les responsables disciplinaires peuvent suspendre d'urgence un
membre du CMDPSF, même sans avoir procédé à une étude approfondie de la
plainte, il y a, à ce moment-là, des délais. Puis, comme je fonctionne de
mémoire, je fais attention, mais c'est 10 jours ou 15 jours, là, pour lesquels
cette suspension-là est effective avant d'être confirmée par une étude plus approfondie.
Évidemment, ces cas qui font l'objet d'une suspension d'urgence m'apparaissent
être des cas qui doivent être déclarés à l'ordre professionnel, là, parce que
ce sont tous des cas graves.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 583 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on est encore... Est-ce que
l'amendement est adopté? Adopté. Et est-ce que l'article 583 est adopté...
l'article 583, bien entendu, amendé, est adopté? Adopté. Merci.
Vous avez le temps de nous faire lecture
de 584.
M. Dubé : Alors : «584. Un
médecin examinateur reçoit les plaintes que lui transfère un commissaire en
vertu de l'article 576.»
On peut battre un record du monde ici, là.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, ça prévoit...
M. Fortin :...vous avez sauté le commentaire, mais c'est correct, on
est capable de le lire.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions?
M. Fortin :Oui, mais je ne pense pas que vous aurez suffisamment de
temps... Bien, je veux juste, bien, on peut commencer si vous voulez, mais...
Le Président (M. Provençal)
:Poser la question, ça va permettre de
réfléchir.
M. Fortin :Oui, là, je reviens au concept, parce qu'encore là il y a
des groupes qui nous ont soumis la demande, je reviens au concept du médecin
examinateur en particulier. Ça, c'est des plaintes qui sont transmises en vertu
du 576, mais les plaintes qui sont transmises, qui ne touchent pas les
médecins, là, elles sont transmises à qui? Ça, c'est des commentaires, entre
autres, qui viennent l'Ordre des sages-femmes, et tout le reste, là.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, en fait, c'est la manière que le régime d'examen des plaintes est
construit c'est que la porte d'entrée principale, c'est le commissaire aux
plaintes et la qualité des services. Donc, du moment que le commissaire reçoit
la plainte, il juge si c'est lui l'autorité compétente pour examiner la
plainte, s'il ne l'est pas, il transfère...
13 h (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, considérant l'heure, je
vais suspendre les travaux jusqu'à 15 heures pour que l'on puisse
reprendre nos travaux. Merci.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 01)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, rebonjour! La Commission de la
santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi no 15, Loi visant à rendre le système de santé
et de services sociaux plus efficace. Lors de la suspension, ce midi, nous
étions à l'étude de l'article 584. Et M. le député de Pontiac, vous
aviez... vous veniez de poser une question au ministère. Et je ne sais pas si
on a eu le temps d'y réfléchir. Sinon, je vous demanderai de la reformuler.
M. Fortin :Bien, je n'ai pas tant besoin de la reformuler. Ça fait que
la réponse était venue assez, comment dire, habilement de la part de ces
derniers. Alors, je n'ai pas de question de suivi.
Une voix : ...
M. Fortin :Complètement, disons.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, il n'y aurait pas d'autre
intervention sur...
M. Fortin :Bien, de mon côté, là, je vous ai donné quelques
secondes...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, je vais laisser une minute au
député de Saint-Henri-Sainte-Anne pour savoir si vous avez une intervention à l'article 584.
Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 584 est
adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 585, M. le ministre.
M. Dubé : Alors :
«Le médecin examinateur rejette sur examen
sommaire toute plainte qu'il juge frivole, vexatoire ou faite de mauvaise foi.
Le médecin examinateur informe l'auteur de la plainte de son rejet.»
Le Président (M. Provençal)
:Bien, c'est vraiment pour prévoir le
rejet d'une plainte jugée frivole, vexatoire ou faite de mauvaise foi.
M. Dubé : Mais peut-être
juste rappeler, là, parce que, bon, on revient. Le chapitre bleu... II, pardon,
porte sur... qu'on vient de commencer à 584, porte sur les plaintes qui
concernent... concernant un médecin, un dentiste, un pharmacien ou une
sage-femme, mais cette section-là, elle est le traitement d'une plainte par un
médecin examinateur. Quand on a commencé, parce qu'on a vu des... À 572, on
parlait du dépôt des plaintes. Hein, on est dans le chapitre I. Puis là on
arrive au chapitre II qui sont les plaintes concernant spécifiquement un
médecin. Alors, on est beaucoup plus précis, là, en ce moment. Alors, on va
retrouver de la terminologie qui est très semblable à quelques articles qu'on a
vus. C'est juste l'application qui est différente pour les types de
professionnels. C'est... C'est juste ça que voulais... Vous vous posez les
mêmes questions, là.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Je
pose ma question bien ouvertement, là. Il avait toujours été question... Il a
toujours été question que ce soit un médecin qui fasse ce rôle-là? Il n'y avait
pas jamais eu de discussion à l'effet que ça pouvait être un autre
professionnel visé. Il fallait que ce soit vraiment un médecin?
M. Dubé : Bien,
premièrement, c'est un homme ou une femme, là.
M. Cliche-Rivard : Oui.
Un.
M. Dubé : Hein, c'est
un...
M. Cliche-Rivard : Un
médecin ou une médecin.
M. Dubé : Un ou une
médecin. Puis, pour toute la question qu'on a discutée un peu ce matin, moi,
je leur dirais, là, puis je pense que c'est... J'essaie de résumer ce que le
docteur Bergeron a dit ce matin, au besoin, parce que rappelez-vous, là, je
suis allé vous lire 586 qu'on va voir plus tard, parce qu'il y a eu beaucoup
des questions des sages-femmes, là, puis je pense que c'est important de
revenir là-dessus, on s'est dit d'accord, ça peut être... Là, ce n'est pas une
question d'un médecin, homme ou femme, c'est un médecin, disons, par rapport à
une sage-femme. Puis on comprend tout ça, mais il faut... Dr Bergeron a bien
dit ce matin, il y a la loi des nombres. Il y a moins de 200 sages-femmes.
Et lorsque vous les regardez par région, d'aller chercher toutes ces
personnes-là, à un moment donné, il faut qu'il y ait une... un choix qui soit
fait par rapport à la profession.
Par contre, quand on prend 586, qui...
Puis c'est... Je vous rappelle, on fait référence à 578 dans tous ces cas-là. Rappelez-vous
ce qu'on avait...
M. Dubé : ...il peut aller
chercher un expert externe. Qui? Alors donc, un médecin, une médecin, une femme
médecin pourrait décider d'aller chercher une sage-femme pour faire l'examen
qu'elle a à faire. Alors, je pense que c'est la position qu'on prend puis je
pense qu'avec ça on est... je pense qu'on est à la bonne place. J'espère qu'un
jour on aura 2000 sages-femmes puis que la loi des nombres ne sera plus
problématique, mais là, en ce moment, vous avez 10 000 médecins spécialistes,
vous avez 10 000 omnis, mais vous avez 250 sages-femmes, tu sais. On est dans
la loi des nombres.
M. Cliche-Rivard : ...des
nombres aussi par rapport aux autres professionnels, là. Il y avait
pharmaciens, dentistes, c'est cette même logique-là, dans le fond, on nomme
celui qui a une plus grande représentativité d'office.
M. Dubé : Bien oui, la
réponse c'est oui, mais je pense qu'il est possible, comme je vous dis... Moi
je ne verrais pas une plainte contre un pharmacien, souvent, ne pas avoir
besoin d'aller chercher un expert pharmacien pour dire: Expliquez-moi quelle
prescription aurait dû être donnée dans ce cas-là, là. Le médecin examinateur
n'a pas toujours cette expertise-là. Il l'a peut-être dans le cas... puis même
dans le cas d'un médecin face à un autre médecin, quand on a eu... je ne sais
pas si vous étiez là, mais on a eu cette discussion-là avec le docteur
Bergeron, le médecin, qui est peut-être généraliste puis qui jugerait de... qui
analyserait un cas, une plainte parce qu'un cardiologue a mal fait son
opération, ou c'est ce qui est allégué, bien, je ne suis pas sûr que le médecin
devrait... il devrait aller chercher peut-être un autre cardiologue qui va
venir l'aider dans son examen.
Alors, je pense qu'on est plus dans la
complémentarité que... qui vient compléter l'analyse nécessaire, que de dire
que c'est un ou une médecin, vous me suivez?
M. Cliche-Rivard : Donc, ce
n'est pas nécessairement une exception, là, l'expert, à 578, ça peut être... ça
peut devenir la règle générale.
M. Dubé : Bien, si, dans
l'établissement, la loi des nombres est là puis que le médecin pense qu'il a
l'expertise pour le faire, le médecin, il n'ira pas... du monde pour rien,
mais, comme je vous dis, des fois, que ce soit en région... Puis surtout, je
reviens avec la loi des normes, parce qu'on en a beaucoup discuté l'autre fois,
je ne sais pas comment il y en a, de sages-femmes dans un établissement, qui
pourraient avoir l'indépendance entre elles, parce qu'elles sont trois à
travailler dans la grande région. Alors, moi, je pense que... de toutes les
discussions qu'on a eues, je pense qu'on est capable de dire qu'on est là, là.
M. Cliche-Rivard : Ce médecin
examinateur là relève directement de qui?
M. Dubé : Bien, il est
nommé... rappelez-moi, là, parce que, ça, je l'ai oublié, il est nommé par...
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Cliche-Rivard : Le C.A. de
Santé Québec? Puis lui est...
M. Dubé : On est sûr de ça,
là? Je ne m'en souviens, là, honnêtement, qui le nomme.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, bien, c'est à l'article... On m'indique que c'est à l'article 610.
M. Dubé : O.K., on n'y est
pas arrivé encore, mais on y va.
M. Cliche-Rivard : Et lui n'a
pas de... tu sais, le conseil précédent, il y avait un volet, le commissaire
national, régional, national. À ce moment-là, le médecin examinateur, lui, il
est nommé directement par le C.A. de Santé Québec. Et lui, qu'est-ce ... lui
aussi, il réfère directement à son C.A., il n'a pas de médecin examinateur chef
ou national?
M. Dubé : Mais 610 dit qu'il
y en a un par établissement, hein?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exact.
M. Dubé : C'est ce que 610
dit.
Le Président (M. Provençal)
:Aimeriez-vous qu'on se fasse aider
aussi par docteur Bergeron? Peut-être que... le médecin examinateur, et tout
ça, parce que vous avez quand même fait une bonne synthèse, cet avant-midi, à
certaines questions qui avaient été posées, Dr Bergeron.
• (15 h 10) •
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, je vais revenir pour certains arguments, je pense, qui sont
importants de comprendre, parce que l'objectif, il est commun, à l'intérieur de
ça. Malheureusement, la loi des nombres, elle touche tant le secteur des
sages-femmes, par exemple, que le secteur de la dentisterie, où les nombres
sont encore peu élevés. On va se rappeler, en fonction de ce que j'ai dit, de
ce que c'est le rôle du médecin examinateur qui va recevoir une plainte, qui va
en faire une analyse, pour rejeter si elles sont frivoles, vexatoires ou
autres, rapidement. Sinon, on va en faire une analyse, tentative de
conciliation puis identification à l'intérieur de cela. S'il y a quelque chose
qui semble en porte-à-faux avec la pratique professionnelle reconnue, à ce
moment-là, il le délègue au CMDP pour qu'il forme un comité de discipline qui
va vraiment regarder l'aspect qualité de l'acte...
M. Bergeron (Stéphane) : ...prenons
que si, face à un petit nombre, on met une sage-femme examinatrice ou un
dentiste examinateur, je ne peux pas le mettre là et le mettre sur le comité de
discipline en plus, donc je réduis encore les possibilités, hein, si j'ai un
nombre limité d'options, je pense que là où il est le plus important de juger,
c'est d'en avoir le plus possible au niveau du comité de discipline pour juger
de l'acte. Il y a d'autres modalités pour le médecin examinateur.
À votre question, je peux parler
actuellement, il y a un trait. En fait, on voit que le médecin examinateur
n'est pas directement saisi des plaintes, ça passe d'abord par le commissaire
aux plaintes, hein, et c'est le lien qu'il faut établir. Ils sont nommés par le
C.A., comme c'est le cas actuellement, mais ils travaillent en relation. Donc,
c'est le commissaire aux plaintes qui est comme le maître d'oeuvre des
plaintes, réfère dans certaines circonstances les plaintes à, mais le... c'est
le bureau du commissaire aux plaintes et le commissaire aux plaintes,
localement, qui assure le suivi, fait le support clérical, et autre. Donc, il y
a cette relation-là entre le médecin examinateur et le commissaire aux plaintes
que je qualifierais local, là, d'établissement.
M. Cliche-Rivard : Et le
médecin examinateur aussi, vous le qualifiez de local.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
c'est ce qui a été mentionné par M. Dubé en 610 qu'il est prévu qu'il y aura un
médecin examinateur par établissement, l'objectif étant de vouloir avoir une
gestion des plaintes qui soit la plus près possible du terrain, non pas
centralisée dans une tour à quelque part, très loin des réalités terrain, là.
M. Cliche-Rivard : Puis vous
teniez juridiquement à vous lire sur le fait que ça doit être un médecin, on
n'aurait pas pu prévoir «ou lorsqu'est applicable un expert compétent»? Vous ne
vouliez pas vous donner une marge de manoeuvre selon les circonstances, vous
teniez à ce que ce soit un médecin?
M. Bergeron (Stéphane) : Je...
M. le Président, donc, je répondrai. Vous savez, à certains moments donnés, il
y a eu, et je fonctionne de mémoire, des représentations du côté des dentistes
pour permettre de ne pas être... excusez, du côté des pharmacies, pour
permettre de ne pas être exclus. On se souvient qu'ils ont un statut
particulier, le fait qu'ils soient des employés, ça aurait pu être un
traitement par une direction des ressources humaines. Puis, eux, vous voyez
comment le système, le médecin examinateur, là-dedans, qui a une formation, qui
a une indépendance, qui est, je pense qu'on peut reconnaître, quelqu'un qui a
une formation large, c'est ce que l'on veut là-dedans, parce que les plaintes
peuvent arriver de toute source et toucher quand même plusieurs domaines. Donc,
M. le ministre le mentionnait, ça peut être autant du domaine de la
neurochirurgie, puis, si on est un médecin examinateur qui est cardiologue ou
médecin de famille, c'est très loin de la réalité, tout comme l'est la
pratique...
Ça fait qu'on voulait avoir quelqu'un qui
a une formation et une connaissance relativement large pour être capable de
recevoir et traiter des plaintes de tout genre. Lorsqu'il n'a pas les
compétences, insuffisance de compétences qu'il juge, bien, il y a la
possibilité de s'adjoindre un expert pour cela. Et je réitère que l'objectif de
tout ça, c'est important, il y a un objectif de conciliation, d'écoute des deux
parties, ça prend un certain... Puis, quand on arrive au jugement disciplinaire
lui-même, si on pense qu'il y a eu un acte, ce n'est pas lui qui le fait, il
est référé à quelqu'un d'autre. Donc, c'est dans ce sens-là où le choix s'est
porté sur un professionnel qui avait une formation de base la plus large
possible pour être capable de traiter le plus grand éventail de cas.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 585? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Et là, si j'ai bien compris le processus, là, la plainte,
elle va au commissaire d'abord, et il va la référer au médecin examinateur
dépendamment de la nature de la plainte. Mais là ça veut dire... Là, ici, là,
on vient donner aux médecins la possibilité de rejeter une plainte, en la
regardant sommairement, s'il la juge frivole, vexatoire ou de mauvaise foi,
pouvoir qu'on a déjà donné au commissaire. Alors, là, ça veut dire que le
commissaire ne l'a pas jugée frivole, vexatoire ou de mauvaise foi, qu'il
l'envoie au médecin examinateur et que celui-là dit : Je ne suis pas
d'accord avec le commissaire, moi, je la juge frivole. Est-ce que c'est ça
qu'on vient dire? Est-ce que quelqu'un d'autre que... Parce que ça, ça veut
dire que le commissaire l'a jugée appropriée, la plainte, initialement.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y, M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait...
M. Desharnais (Daniel) : ...ma
perception, c'est que le commissaire pourrait... recevoir, recevoir une
plainte, juger que ce n'est pas à lui de la traiter. Donc, il va référer au
médecin examinateur, et le médecin examinateur, lui, dans le traitement qu'il
va faire, donc il va se rendre plus loin que le commissaire, il pourrait juger
que cette plainte-là est frivole. Donc, il y a les mêmes... En fait, là je ne
me rappelle plus exactement c'est quel article avant, mais c'est la même
disposition qui s'applique au commissaire aux plaintes.
M. Fortin :...pas qu'il a fait une première analyse, c'est vraiment
que lui s'est dit : Ça, là, c'est vraiment un acte médical là...
M. Desharnais (Daniel) : C'est
ça, exactement.
M. Fortin :...vous avez donné 19,1 milligrammes au lieu de 19,2. Le
médecin va dire : Bien, voyons, toi, 19.1 au lieu de 19.2, ce n'est rien
de grave, ça, là. Donc, lui, il la juge frivole, tandis que le commissaire
s'est peut-être dit : Moi, je n'ai pas cette connaissance-là, je shippe ça
aux médecins... au médecin examinateur.
M. Desharnais (Daniel) : Étant
donné que ça concerne, mettons, un médecin, bien, ce n'est pas à moi de
l'examiner, c'est au... Il va le transférer immédiatement pour le médecin
examinateur.
M. Dubé : Je pense, M. le
député, à moins que je me trompe, c'est parce qu'on réfère à 576, qui, elle, se
rapporte à un... à qualité des actes médicaux. Parce qu'ici on est dans la
section 584, qui dit qu'on réfère à 576, ça fait que le médecin
examinateur, dans cette section-là, fait justement référence... vous savez,
quand on a vu que 576, c'était pour un professionnel puis 575, c'était pour un
autre.
M. Fortin :Mais ça ne veut pas dire que, pour un acte médical, le
commissaire n'aurait pas le pouvoir de la juger frivole quand même. Le
commissaire a toujours ce pouvoir-là. S'il la regarde, là, puis il se
dit : Bien voyons donc, toi, tu sais, ça sort vraiment de nulle part,
cette affaire-là, ça n'a aucun sens, le commissaire peut faire ça ou, avant
même d'avoir son... d'avoir une analyse sommaire, il faut qu'il l'envoie?
M. Dubé : Je ne sais pas s'il
y a un examen général, là, ne bougez pas.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
selon ma perception, ça va être au bon jugement du commissaire...
M. Fortin :C'est ça.
M. Desharnais (Daniel) : ...mais
il pourrait ne pas vouloir prendre de chance puis l'envoyer au médecin
examinateur. Donc, ce serait à sa discrétion.
M. Fortin :O.K. Donc, ça revient au commissaire à décider. S'il la
regarde, il peut la juger frivole s'il veut puis il peut se dire : Bien,
je vais l'envoyer au médecin, puis, si lui la juge frivole, ce sera son choix.
C'est ça?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : C'est la
combinaison de 574 et 576, je pense, c'est très bien...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Fortin :Puis là, ici, on dit : «Le médecin examinateur informe
l'auteur de la plainte de son rejet.» Est-ce qu'il a une obligation d'informer
le commissaire qui la lui a référée aussi?
Des voix : ...
M. Dubé : ...c'est la même
question qu'on a posée ce matin si on faisait le premier tri, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
à 585, le médecin examinateur informe le commissaire de tout rejet de plainte.
M. Fortin :585? On est à 585, là.
Le Président (M. Provençal)
:Pas à 585. 585, il informe l'auteur
de la plainte.
M. Desharnais (Daniel) : Ah!
l'auteur de la plainte. Non, O.K. Excusez. Non, c'est...
M. Fortin :Mais le commissaire, lui, il n'est pas informé de ça, là.
M. Dubé : C'est pour ça, ce
que je demande à Me Paquin, là, quand on a eu, je pense, pas mal cette
discussion-là ce matin, au premier examen, on s'est fait demander est-ce que ça
pourrait faire partie de la procédure, de s'assurer que...
Le Président (M. Provençal)
:À 606.
M. Dubé : Je pense qu'on
pourrait le mettre dans 606 tout à l'heure, là.
M. Fortin :Oui?
M. Dubé : Je pense, ça serait
la meilleure place, selon moi. Me Paquin?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, en
fait, ça pourrait être prévu dans la procédure prise en vertu de 606.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui. On... Encore là, on se donne rendez-vous au 606.
Le Président (M. Provençal)
:C'est beau. Je pense que ça va être
un gros morceau quand on va arriver là, parce qu'il a été mentionné quand même
plusieurs fois ce matin. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 585 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:586, M. le ministre.
M. Dubé : «Lorsqu'une plainte
n'est pas rejetée sur un examen sommaire, le médecin examinateur procède à son
examen. Il dispose à cette fin des mêmes pouvoirs que ceux conférés au
commissaire par l'article 578.»
Le commentaire, c'est que
l'article 586 du projet de loi prévoit que l'examen de la plainte est
effectué par le médecin examinateur et que celui-ci dispose des mêmes pouvoirs
que le commissaire, tel que le pouvoir d'exiger les documents et les
renseignements. Voilà pour 586.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur 586...
Le Président (M. Provençal)
:...S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 586 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:587.
M. Dubé : ...si jamais tu
vois des amendements...
Le Président (M. Provençal)
:587, il y a un amendement.
M. Dubé : Oui, je me
rappelais ça comme ça qu'il y avait un amendement. Si, à l'occasion de l'examen
d'une plainte, le médecin examinateur est d'avis que les faits justifiant la
plainte peuvent constituer des motifs permettant de fonder une mesure
disciplinaire, il met fin à son examen et transmet la plainte pour étude à des
fins disciplinaires au président-directeur général ou au directeur médical de
l'établissement public concerné ou, selon le cas, à l'instance ou à la personne
disposant de l'autorité permettant de prendre des mesures disciplinaires au
sein de l'établissement privé. Il en avise le commissaire et l'auteur de la
plainte.
Lors de cette étude, il doit être permis à
l'auteur de la plainte de présenter ses observations. De plus, le médecin
examinateur est informé régulièrement du progrès de cette étude ou au moins de
ses principales étapes. Il doit en informer périodiquement l'auteur de la
plainte et, tant que l'étude n'est pas terminée, il doit, tous les
60 jours à compter de la date où l'auteur de la plainte a été informé de
la réorientation de la plainte, en informer celui-ci et lui faire rapport du
progrès de son étude.
Le médecin examinateur doit informer
l'auteur de la plainte de la conclusion de son étude à des fins disciplinaires
et, le cas échéant, des mesures disciplinaires prises par l'établissement ou du
fait que l'ordre professionnel concerné a été avisé de la situation.
Alors, le commentaire que je vais vous
dire : L'article 587 du projet de loi prévoit que, lorsqu'un médecin
examinateur constate que les faits justifiant la plainte pourraient mener à une
mesure disciplinaire, il doit mettre fin à l'examen de la plainte et la
transmettre aux personnes compétentes en cette matière. Il précise que lors de
l'analyse à des fins disciplinaires, il est permis à l'auteur de la plainte de
présenter ses observations. Il ajoute des obligations visant à ce que l'auteur
de la plainte soit informé du progrès de l'étude à des fins disciplinaires et
de son résultat. Voilà.
Et je vais vous lire maintenant
l'amendement. Alors, l'amendement : Remplacer, dans le premier
alinéa de l'article 587 du projet de loi, «au président-directeur général
ou au directeur médical» par «au responsable disciplinaire».
Le commentaire. Cet amendement apporte à
l'article 587 du projet de loi une modification visant à en assurer la
concordance avec l'article 218, et ce, afin que tout responsable
disciplinaire concerné puisse être informé d'une plainte visée à
l'article 587.
Et on voit maintenant à l'écran la
modification de comment on remplace en milieu d'alinéa «au responsable
disciplinaire» qui vient remplacer «au président-directeur général ou au
directeur médical», et on continue avec l'établissement concerné. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Dans un premier temps, interventions
sur l'amendement à l'article 587? Il n'y a pas d'intervention, parce
que... Oui, allez-y, M. le député de SHSA.
M. Cliche-Rivard : Peut-être
juste expliquer, M. le ministre, vous avez dit, là, on réfère à 218, donc on
enlève P.D.G. pour mettre responsable disciplinaire. Ces responsables
disciplinaires là, c'est ceux qui sont prévus à 218?
Le Président (M. Provençal)
:Si vous allez lire 218, vous allez
voir, c'est dans le volet 218 et autres, là, de mémoire, ça portait sur la
notion de discipline.
M. Cliche-Rivard : Et là
aussi ça dit : le pouvoir de prendre des mesures disciplinaires à l'égard
du médecin, d'un dentiste, d'un pharmacien peut être exercé par le P.D.G..
M. Dubé : Et, sauf
disposition contraire, par le directeur médical ou le chef du département
clinique.
Le Président (M. Provençal)
:Là, il y avait eu un amendement, mais
je ne me rappelle plus quelle était la teneur de l'amendement...
M. Dubé : Je vais vous
trouver ça. Je ne sais pas si je suis capable de remonter. Ah! non, c'est par
sections, hein? Est-ce que tu l'as, l'amendement qu'on a déposé avec 218?
(Consultation)
M. Dubé : L'amendement...
Bien, O.K. est-ce que vous le voyez dans votre... avez-vous la...
M. Dubé : ...l'amendement
aussi?
M. Cliche-Rivard : L'amendement,
oui.
M. Dubé : Bon. Peut-être pour
tout le monde, là, effectivement, M. le Président a raison, 118 portait sur la
discipline, et on a modifié par "est" au lieu de "peut être
exercé", donc il y a plus une obligation de pouvoir prendre des mesures
disciplinaires, "est exercé par le P.D.G.". Puis on a dit, sauf
dispositions contraires par le... le directeur médical ou le chef de... pourvu
que ce dernier, s'il est à l'emploi de Santé Québec, soit un cadre.
Et il y avait un autre amendement dans
l'autre paragraphe... dans l'autre alinéa, pardon, où on est venu dire
"toute personne visée au premier alinéa qui peut exercer le pouvoir de
prendre des mesures disciplinaires... pour l'application de la présente loi, un
responsable disciplinaire"? Vous voyez ça?
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Dubé : O.K.
M. Cliche-Rivard : Donc là,
on biffe président-directeur général et directeur médical pour référer à 218,
qui inclut le président-directeur général et le directeur médical. Donc, je
veux juste bien comprendre, qu'est-ce qu'on vient faire, finalement, dans cette
modification-là?
M. Dubé : C'est sûr que la
meilleure personne pour vous répondre, c'est Me Paquin parce que...
Le Président (M. Provençal)
:Pour nous faire la liaison.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, c'est qu'ici on visait le président-directeur général ou
le directeur médical, mais c'est qu'en certains cas les chefs de département
peuvent aussi être responsables disciplinaires, donc c'est pour ça qu'on vise
responsables disciplinaires.
M. Cliche-Rivard : L'ajout,
c'est "chef de département clinique", essentiellement.
M. Paquin (Mathieu) : Au
fond, oui, effectivement, on va chercher les chefs de départements cliniques.
M. Cliche-Rivard : O.K. Qui
autrement n'étaient pas prévus, ça fait que, plutôt que d'écrire "ou chef
de département clinique", on a décidé plutôt de biffer puis de référer au
responsable disciplinaire.
M. Dubé : Au sens large qui
inclut tout le monde.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Exact.
M. Dubé : C'est-tu comme ça
qu'on peut le dire? Oui? Bien, tout le monde, tous ceux qui ont été nommés dans
218.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
Et, en fait, c'est que le contexte permet de comprendre que... le chef de
département clinique est responsable disciplinaire à l'égard des professionnels
membres de son département clinique, alors que le président-directeur général
et le directeur médical, eux, sont plus largement compétents. Ça fait que ça se
comprend mieux dans le contexte où ça a été défini à 218.
Une voix : Est-ce que ça va,
M. le député?
M. Cliche-Rivard : Oui,
merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement est adopté? Maintenant, intervention sur le 587 amendé? M. le
député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Merci, M. le Président. Alors là, je comprends que
lorsqu'on transmet la plainte pour des fins disciplinaires aux... bien, aux
responsables disciplinaires, incluant les chefs de départements cliniques que
vient de mentionner Me Paquin, la plainte, elle peut être pas mal plus que 45
jours, qu'un commissaire et/ou médecin un médecin examinateur... dans lesquels,
les 45 jours, ils se limitent habituellement, là. Là, ici, on a... on vient
spécifiquement dire que si la plainte n'est pas traitée à partir de 60 jours,
bien là, il faut en informer le plaignant du rapport. Alors, ça, il y a-tu une
limite de temps à ça, ces plaintes-là qui sont référés aux responsables
disciplinaires?
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez dit : S'il y a quoi?
J'ai mal saisi.
M. Fortin :Est-ce qu'il ya une limite de temps?
Le Président (M. Provençal)
:Ah O.K., une limite de temps.
M. Fortin :Parce que, là, on vient dire : Tous les 60 jours, il
faut informer l'auteur de la plainte d'où on est rendu puis qu'est-ce qui se
passe, puis où que ça a été réorienté, etc. Si on vient dire à tous... et on
dit même "tous les 60 jours", alors je présume qu'en pratique ça peut
être très long, ce processus-là. Parce que, ce matin, 45 jours pour un
traitement de plainte, là, 45 jours, c'est raisonnable, tout le monde est
capable vivre avec ça. Là, ici, on ne vient pas nous dire c'est quoi, le délai
maximal, disons, une fois que la plainte, elle est transmise au responsable
disciplinaire, mais on vient dire : Eh! à chaque 60 jours, il faut dire au
plaignant c'est rendu où. Ça, ça porte à croire que ces plaintes-là durent
deux, quatre, six mois.
• (15 h 30) •
M. Dubé : Peut-être, pendant
qu'on... si vous permettez, je me permettrais de...
15 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...de me retourner
vers le docteur Bergeron, qui ve se faire sûrement un plaisir de nous dire,
dans la vraie vie... Parce que je pense que...
Le Président (M. Provençal)
:...des observations qui peuvent être
déposées dans le dossier. Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : La
situation est que, lorsqu'on fait intervenir un comité de discipline, on
comprend qu'il y a une indépendance rendue à ce niveau-là. Au niveau de discipline,
au niveau de comité de discipline, généralement, il y a des avocats qui
représentent, qui accompagnent les deux parties et on tombe dans un processus
de nature plus juridique qui a tendance à prendre plus de temps, effectivement.
C'est pour ça la mention, au même titre que les tribunaux, actuellement,
prennent un certain temps avant de traiter les choses, il y a des règles de
justice qui font que le délai de 45 ou de 60 jours lorsqu'on réfère à un
comité de discipline n'est habituellement pas respecté, dans le sens où il est
dépassé, à l'intérieur de ça, et pour l'avoir vécu dans des vies antérieures,
ce qui se produit, c'est que le médecin examinateur réécrit au plaignant pour
dire : Le processus est maintenant... en fait, ce que le plaignant veut, c'est
s'assurer que c'est... que ça n'a pas été... ce n'est pas tombé entre deux...
pas tombé dans l'oubli. Et donc le commissaire et médecin examinateur, à tous
les 60 jours, retourne vers le comité de discipline, s'enquiert où c'en
est rendu, voit l'état d'avancement et en fait état au plaignant.
M. Dubé : En attendant que
vous réfléchissiez à ça, est-ce qu'on a une réponse comment c'était dans la
LSSSS par rapport au 60 jours qui peut se répéter? C'est la même chose,
hein? Mais la raison que je vous demandais... puis, quand on a eu les
discussions par rapport à ça, sur la... il y a quand même la réputation que ça
peut être long, hein, ces... l'attente de ces résultats-là. Puis moi, j'ai
entendu des fois : C'est deux ans, c'est trois ans, c'est... ça peut être
très long... De votre expérience, là, qu'est-ce qu'on peut faire de plus que...
parce que moi, je comprends très bien la question du député ici, là, c'est basé
sur ce qu'on a entendu en commission parlementaire aussi, là, des groupes
invités, là.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc effectivement, il s'agit d'un processus qui n'est pas connu
pour sa célérité, et ceci... tu sais, il y a... on est dans des situations où
il faut également prendre le temps de bien faire les choses. On comprend que la
décision que l'on prend à l'intérieur d'un comité de discipline doit être
éclairée, pouvant mener à des suspensions, à des pertes de privilèges, et
autres. Donc, ce ne sont pas des décisions à la légère, et donc c'est des
décisions qui doivent être mûries, éclairées. À certains moments donnés, on
fait appel à des experts externes. On peut comprendre que juste la recherche d'experts
externes habitués dans un... prend un certain temps, avec un contrat, qu'ils
prennent... Ça fait qu'on comprend qu'il y a toutes sortes de choses. Il est
difficile d'obliger à dire : La réponse doit provenir en dedans de tant de
temps.
Ceci étant, il y a quand même des mesures
qui peuvent être prises sur... pour raccourcir le plus possible, à l'intérieur
de ça. La formation des médecins, juste l'identification de membres qui
acceptent de travailler sur un comité de discipline, ça peut ne pas être
simple. Il y a beaucoup de gens qui sont contactés, beaucoup de gens qui
trouvent des motifs... ça n'intéresse personne d'emblée, généralement, il y a
beaucoup de gens qui trouvent des motifs pour ne pas y siéger. Donc, l'identification
au préalable d'une liste de gens qui seraient intéressés, la formation, je peux
référer dans mes expériences antérieures où il y a eu un guide qui a été rédigé
à l'intention des gens qui sont appelés à siéger sur un comité de discipline,
pour signifier les attentes, les obligations, qu'est-ce qu'ils doivent faire,
on devrait avoir à teinter l'étape en dedans de tant de temps. Donc, c'est plus
sur cette nature-là. Actuellement, les comités de discipline et tout ce
processus-là diffèrent d'un établissement à l'autre. Je pense qu'il va...
M. Bergeron (Stéphane) : ...il
va falloir, à l'intérieur de Santé Québec, s'inspirer des meilleures pratiques.
On parlait dans 500... 606, là, d'identifier la procédure et tout ça, pour moi,
c'est là qu'il va y avoir moyen d'agir pour raccourcir les délais, tout en
comprenant que ce sont des situations dans lesquelles il faut prendre le temps
de bien faire les choses et de bien analyser les situations, quitte à ce que
ça... On ne peut pas se dépêcher pour ce genre de décision là. Il faut qu'elles
soient bien pesées et soupesées.
M. Fortin :O.K., mais je suis d'accord avec vous. Ce sont des décisions
qui ont des impacts majeurs dans la carrière, entre autres d'un médecin, dans
ce cas-ci, là, d'un professionnel de façon générale. Est-ce que, la plupart du
temps, quand il y a une plainte de cette nature-là... Est-ce... et qu'on
considère déjà, là que la plainte peut constituer des motifs permettant de
fonder une mesure disciplinaire. Il n'y a pas de. Il n'y a pas de retrait, il
n'y a pas de suspension temporaire, là. On est vraiment dans la... on... Est-ce
que ça mène à ça? Donc, la personne garde ses privilèges, et tout ça, pendant
la durée de l'examination.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, il y a deux cas de figure. Le cas exceptionnel, c'est celui d'une
suspension avant examen et décision de jugement. C'est vraiment l'exception. Ça
nécessite quand même un niveau d'inconfort ou de divergence par rapport à une
pratique attendue qui n'est pas juste un petit peu en dehors de la ligne. Dans
tous les autres cas, avant que la sanction ne soit prononcée, on attend
l'analyse complète.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :Encore une fois, en se rappelant qu'on se rencontre à 606
pour voir comment on raccourcit le...
M. Dubé : C'est ce que je
viens de comprendre.
M. Fortin :Oui, ça va, M. le Président, oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de
Saint-Henri–Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Pour bien
comprendre, là, qu'est-ce que... Est-ce que vous avez un exemple d'un motif qui
permettrait de fonder une mesure disciplinaire? Pour qu'on comprenne exactement
de quoi on... à quoi on réfère.
Le Président (M. Provençal)
:Docteur Bergeron aurait probablement
pu répondre aussi.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
veux être sûr d'avoir bien saisi. Vous... M. le député désire avoir un exemple
de mesures disciplinaires qui peuvent être appliquées ou d'exemples de
divergence de pratique qui pourrait mener à des mesures disciplinaires?
M. Cliche-Rivard : C'était
cette dernière... le dernier cas de figure, mais je serais intéressé d'avoir la
réponse à vos deux... c'est tellement éclairant.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
les mesures disciplinaires, je vais répondre à la question a, quelles sont les
mesures disciplinaires? Elles sont larges, hein, elles peuvent être... aller
jusqu'à la révocation complète des statuts et privilèges. Et donc ce qui veut
dire : Bien, désolé, mais tu n'es plus membre de notre CMDP, tu n'as plus
droit de pratique chez nous à compter de maintenant, à des recommandations sur
de la formation ou des limitations de champs de pratiques : Dorénavant,
vous, médecin de famille, ne pouvez plus exercer en obstétrique, pour dire
quelque chose, vous pouvez continuer à faire de l'hospitalisation... Ça fait
que c'est relativement large, à, donc, formation, limitation de pratiques,
révocation, dépôt au dossier d'une note. Donc, l'éventail est large.
Pour les situations, en fait, encore là,
c'est... en donner une en cas de figure, donc, réaliser qu'un médecin a opéré
la mauvaise jambe ou... donc, ce genre de choses là où que tu te dis, a priori,
ça laisse penser que peut-être que les normes minimales de pratique pour
identifier le site anatomique sur lequel on devrait opérer n'a pas été... elles
n'ont pas été respectées... de regarde ça, puis ajoutons qu'admettons que ce
n'est pas arrivé juste une fois, mais deux fois. Donc, ce sont des genres de
choses qui pourraient arriver, des complications inattendues suite à des
chirurgies ou des... l'utilisation de doses médicamenteuses, quand on regarde
dans le dossier, qui sont 10 fois la norme reconnue, ou des choses comme
ça.
• (15 h 40) •
M. Cliche-Rivard : ...les
évaluations... ou j'imagine que l'évaluation a été faite entre ce mécanisme-là et
celui que prévoit l'ordre en déontologie, notamment. Je veux dire, il peut y
avoir une faute professionnelle, là, dans les exemples que vous me donnez...
M. Cliche-Rivard : ...est-ce
que ça peut se dédoubler, ou est-ce qu'ils peuvent faire le même travail, ou
c'est vraiment deux travail différents?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, l'ordre a une portée plus large que le médecin examinateur,
ou le conseil d'administration, ici, de Santé Québec ou d'un établissement, ou
le responsable disciplinaire. Le responsable disciplinaire de son établissement
n'a de pouvoir que sur ce que le médecin fait à l'intérieur de son
établissement, allant à la pire des sanctions, où le médecin, là, puis
sage-femme, ou dentiste, au pharmacien... La pire des sanctions, c'est de
dire : Bien, désolé, tu ne travailles plus chez nous, mais ne peut pas
retirer le titre professionnel, ce qui est un privilège donné par l'ordre.
Donc, quelqu'un pourrait se voir retirer de ses... de ses fonctions dans l'établissement
A puis continuer de travailler à l'intérieur de l'établissement B, d'où la
demande des ordres de... lorsqu'il y a des choses significatives, des actes
considérés dérogatoires et surtout lorsqu'il y a une décision disciplinaire
défavorable, on veut toujours en être informé, parce que le champ de compétence
est beaucoup plus large lorsqu'on parle des ordres professionnels.
M. Cliche-Rivard : Mais les
deux pourraient enquêter sur le même défaut ou la même faute en même temps.
C'est possible, c'est juste que, la finalité puis la juridiction, un retire le
permis d'exercice, l'autre enlève les privilèges de pratique, là, dans la firme
ou dans l'établissement.
Une voix : ...
M. Cliche-Rivard : Dans
l'établissement.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, la réponse à votre question est positive. On peut
comprendre que... Puis là on parle du... le droit actuel, là. L'établissement,
généralement, quand il voit qu'un de ses professionnels a commis un... veut
agir, là, ne veut pas dire : J'ai attendu qu'un autre agisse en mon nom,
là, donc généralement va agir également pour... compte tenu de ses
responsabilités et du fait qu'il a... qu'il a des devoirs envers sa population,
là. De même, l'ordre ou le collège peut agir de façon parallèle.
M. Cliche-Rivard : Là, on
voit, cela dit, que, du moment où ces motifs-là sont identifiés, en quelque
sorte, le médecin examinateur perd sa juridiction, là, il transfère ça au
comité, qui, lui, va faire le procédé. Mais, s'il l'avait gardé, lui, il aurait
eu, un peu comme le comité ou le commissaire précédent, un mandat de
recommandation qui ne va pas nécessairement dans des mesures disciplinaires. Et
donc, a contrario, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui se perd dans le
volet recommandation du fait de l'avoir transféré au comité de discipline?
Le Président (M. Provençal)
:Docteur Bergeron. Mais je pense qu'on
sort un petit peu de l'article 587, là.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, à cette question, il faut comprendre, en lien avec ce que
j'ai dit tout à l'heure, qu'on a un médecin examinateur qui a quand même une
compétence large mais pour lequel on ne lui demande pas d'être un expert pointu
de contenu. Lorsqu'à travers sa vaste expérience il identifie des situations
qui lui apparaissent être de nature questionnante ou vraiment questionnante, il
en réfère à des gens qui ont une capacité d'agir et la possibilité de mettre en
action, hein? Dans les responsables disciplinaires, normalement, il y a un chef
de département, donc quelqu'un qui est... dont la pratique ressemble, qui est
plus à même de juger, il y a le comité de discipline du CMDP qui peut... et
sage-femme qui peut être appelé. Puis, dans ces cas-là, on comprendra que la
pratique, elle a été évaluée par non pas une seule personne, mais par trois
personnes, parce que ces situations-là heureusement plus exceptionnelles, là,
dans le contexte des pratiques professionnelles, là, la norme, elle, n'est pas
toujours facile à identifier. Puis le jugement, c'est de dire que, plutôt que
de laisser ça à une seule tête, cette décision-là, d'avoir le jugement de trois
personnes là-dessus est plus éclairant et nous permet d'avoir une décision plus
solide eu égard à ce que je disais tout à l'heure à l'effet que ce sont des
décisions qui sont lourdes de conséquences pour les professionnels qui sont
impliqués.
M. Cliche-Rivard : Ces
responsables disciplinaires là auront les mêmes objectifs ou pouvoirs de
recommandation qu'avait le commissaire initialement? S'ils en viennent à dire
qu'il n'y a pas sanction disciplinaire, mais : voici ce que je recommande
à l'établissement A, B, C, D, c'est ce volet-là, là, qui existait au
commissaire que je demande s'il est préservé à quelque part dans ce
mécanisme...
M. Bergeron (Stéphane) : ...M.
le Président, donc peut-être que j'ai... Vous avez... M. le député, tout à
l'heure, vous avez mentionné responsable disciplinaire. Je pense, c'était plus
médecin examinateur. Les responsables disciplinaires ont des pouvoirs disciplinaires,
là. Le médecin examinateur, effectivement, a les capacités de recommandation,
on va le voir, je crois, plus loin, là, c'est en 589, suite à l'étude de sa
plainte, là, effectivement : «les recommandations qu'il estime propres
pour éviter que les faits ayant donné lieu à la plainte ne se reproduisent».
M. Cliche-Rivard : Et c'est
là ma question. Est-ce que cette responsabilité-là puis cette compétence-là va
être transférée aussi du moment où le médecin va fermer sa plainte à 587?
M. Bergeron (Stéphane) : Là,
on n'est plus dans les recommandations, on est dans un examen de discipline.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, quand je lis
l'article 587, selon moi, vous débordez amplement du contenu de
l'article 587, là.
M. Cliche-Rivard : Bien, pas
du tout, avec égards, là, avec beaucoup de respect, là, le premier volet dit...
Le Président (M. Provençal)
:Les responsabilités, j'ai compris
tout ça, je vous suis depuis le début, là.
M. Cliche-Rivard : ...et
qu'il ferme la plainte. Donc, il n'en est plus responsable. C'est ça que ça
dit, 587. Moi, je demande où s'en va et où est transféré, du moment où il ferme
sa plainte, au sens de 587... où s'en vont les pouvoirs de recommandation qu'il
avait préalablement. C'est seulement ça, la question.
M. Bergeron (Stéphane) : ...je
pense qu'on passe d'un pouvoir de recommandation à un pouvoir d'action, si je
veux le dire comme cela, puisqu'on tombe avec des responsables disciplinaires
qui, eux, ont la capacité d'agir, notamment sur le comportement du médecin ou
du dentiste ou du pharmacien ou de la sage-femme. Ça fait que je pense qu'on
passe d'une logique de : je vous recommande de, mais sans avoir la... le
pouvoir de le réaliser, cette recommandation-là...
M. Cliche-Rivard : Je
comprends.
M. Bergeron (Stéphane) : ...il
peut faire la recommandation à quelqu'un qui a le pouvoir d'agir.
M. Cliche-Rivard : Mon
inquiétude... puis je m'arrêterai là-dessus, M. le Président, là, mon
inquiétude, c'était seulement que les pouvoirs de recommandation pouvaient
dépasser l'acte de... fautif de cette personne-là puis de faire des
recommandations de pratiques plus générales sur les mesures à mettre en place
pour corriger certaines lacunes dans un établissement, là. Et donc là, mon
point, c'est qu'il pourrait y avoir décision finale qu'il n'y a pas
d'infraction disciplinaire mais le besoin quand même d'émettre des
recommandations de correction aux normes et pratiques dans l'établissement, et
j'ai la... l'inquiétude que ce volet-là est oublié ou omis ou échappé, à moins
que je comprenne mal. C'est tout simplement ça, mon point, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Autres interventions? S'il n'y
a pas d'autre intervention à l'article 587 amendé... M. le député de
Pontiac?
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Moi, je suis prêt... je suis prêt au rendez-vous à 606,
moi...
Le Président (M. Provençal)
:O.K. On va... On devrait s'y rendre.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 587
amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:588.
M. Dubé : Alors : «Le
médecin examinateur doit, avant de tirer toute conclusion de l'examen d'une
plainte auquel il ne met pas fin en vertu du premier alinéa de
l'article 587, permettre à l'auteur de la plainte et au professionnel
concerné de présenter leurs observations et tenter d'effectuer une conciliation
des intérêts en cause.
«Il transmet une reproduction de la
plainte au professionnel qui en fait l'objet. Ce dernier a accès au dossier de
la plainte.»
Et je veux juste vérifier, M. le
Président, si j'ai un amendement. Je n'en vois pas, hein?
Donc, le commentaire :
L'article 588 du projet de loi prévoit l'obligation pour le médecin
examinateur de donner l'occasion à l'auteur de la plainte et au professionnel
concerné de présenter leurs observations. Il ajoute qu'il doit également tenter
de concilier leurs intérêts.
Il prévoit que le professionnel concerné
reçoit une copie de la plainte et qu'il a accès au dossier de la plainte.
• (15 h 50) •
Je pense qu'en tout cas... Pourrais-tu
juste regarder si on a l'équivalent ou... dans notre LSSSS, Daniel, si tu
permets, juste pour informer nos collègues?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Pendant que vous cherchez, est-ce
qu'il y aura... est-ce qu'il y aura des interventions sur le 588?
M. Fortin :Dépendamment de la réponse...
Le Président (M. Provençal)
:...de voir si on est proche de... si
on a l'équivalent dans la LSSSS.
M. Dubé : Comment? Oui. Non,
je...
Le Président (M. Provençal)
:Pourriez-vous mentionner l'article?
M. Dubé : 47 de la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
(Consultation).
Le Président (M. Provençal)
:Donc, on a dit que c'était
l'article 47 qui inspirait le 588 de la LSSSS.
Des voix : ...
M. Fortin :Alors, ce que vous dites, c'est que c'est la...
Essentiellement, c'est le deuxième alinéa de l'article 47, là, le... « Il doit être permis à l'usager
et aux professionnels de présenter leurs observations. Le professionnel a accès
au dossier de plainte de l'usager. »
M. Dubé : ...équipe de
légistes a fait souvent, hein, c'est de prendre les articles qui étaient assez
complexes, assez imposants et les diviser pour qu'on les retrouve plus
facilement. Ça, c'est un bel exemple.
M. Fortin :lls ont simplifié la vie de tous ceux qui vont lire la loi,
mais ils nous ont complexifié la vie à nous, M. le ministre.
M. Dubé : Pour... oui, c'est
ça. Pour la première lecture, ça n'a pas facilité les choses. On va dire ça
comme ça. Pour la suite des choses, ça ira mieux, mais...
Le Président (M. Provençal)
:...apporté les ciseaux puis collé,
copié.
M. Fortin :Oui, on retourne aux arts plastiques, oui, oui.
M. Dubé : C'est un bon
résumé.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
à...
M. Fortin :Juste une chose. On dit, là, que le 47 est éclaté en
différentes sections, dont une ici au 588, mais le 45 jours, là, je ne le
retrouve pas, moi, dans les articles.
M. Dubé : Vous allez le
retrouver dans le 590.
M. Fortin :590.
M. Dubé : Juste un petit peu
plus bas.
M. Fortin :Ah oui! Excusez-moi, je l'avais manqué...
M. Dubé : Vous le voyez?
M. Fortin :Oui, c'est moi qui l'ai manqué, c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: ...45 jours.
M. Dubé : ...ça fait que
j'avais la réponse à l'avance.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri–Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Donc, pour
ce qui est du commissaire aux plaintes, là, on réfère depuis tantôt à un 606,
là où je pense qu'on ne sera pas si excités que ça considère que tout va être
établi plus tard par règlement.
M. Fortin :...
M. Cliche-Rivard : Oui, bien,
vous aurez le plaisir de l'essayer. À ce moment-là, par contre, ici, là, on
vient détailler la procédure pour le médecin examinateur. Celui-là, lui, il va
être dans la loi. C'est la différence du processus par le commissaire national
qui lui va dresser des procédures pour le commissaire aux plaintes.
M. Dubé : Je ne dirais pas
que c'est la seule procédure, mais c'en est une, disons, générale.
M. Cliche-Rivard : Parce que
606 le prévoit pour le commissaire national aux plaintes. Est-ce que lui aussi
peut émettre des directives pour le médecin examinateur plus tard dans...
M. Desharnais (Daniel) : Le
commissaire national?
M. Cliche-Rivard : Oui.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, le commissaire national est responsable du régime d'examen des plaintes,
du moment que ça concerne un professionnel qui n'est pas... ou qui n'est pas
sous juridiction du commissaire, c'est transféré au médecin examinateur, mais
ce qui chapeaute ça...
M. Cliche-Rivard : Il est
encore responsable.
M. Desharnais (Daniel) : ...c'est
le régime d'examen des plaintes, dont le commissaire est responsable.
M. Cliche-Rivard : Puis il va
tout de même prévoir sa procédure à 606.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : O.K., mais
là, on a décidé que l'objectif de... parce qu'il y a une conciliation avec le
médecin examinateur, mais la loi ne prévoit pas une conciliation au niveau d'un
commissaire aux plaintes, c'est ça?
M. Dubé : C'est ça, Me
Paquin, hein?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, elle... cette conciliation-là n'est pas expressément
prévue dans le cas de la... dans le cas de... en fait, elle n'est pas prévue
dans le cas du commissaire aux plaintes, on la prévoit pour les médecins, les
dentistes, les pharmaciens, les sages-femmes, c'est prévu comme ça dans la
LSSSS.
M. Cliche-Rivard : O.K., mais
il n'est pas impossible que le commissaire national décide de faire de la
conciliation une procédure de 606, ce sera à sa discrétion.
M. Paquin (Mathieu) : Si
c'est estimé à propos.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur le 588? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 588 est adopté? 589.
M. Dubé : « Sauf lorsque l'examinateur met
fin à l'examen d'une plainte en vertu du...
M. Dubé : ...alinéa de
l'article 587. «Il doit communiquer à l'auteur de celle-ci et aux
professionnels concernés les renseignements suivants :
«1° les conclusions qu'il tire de la
plainte et les motifs qui les justifient;
«2° le cas échéant, les recommandations
qu'il estime propres à éviter que les faits ayant donné lieu à la plainte ne se
reproduisent;
«3° les modalités selon lesquelles
l'auteur ou le professionnel peut demander la révision du traitement accordé à
l'examen de la plainte par le médecin examinateur, conformément à
l'article 591.
«Une reproduction des conclusions des
motifs et, le cas échéant, des recommandations est transmise au commissaire.»
Le Président (M. Provençal)
:Alors, interventions pour
l'article 589?
M. Dubé : Puis je ne sais pas
si je peux... des extraits de 47 qui ont... le même 47 qu'on discutait tout à
l'heure, M. le député de Pontiac. Je n'ai pas pensé...
M. Fortin :Puis encore là, la question de la notification à l'ordre
professionnel, vous allez me dire c'est au 606. C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Je crois que oui.
M. Dubé : Là, je ne l'ai pas
devant moi, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ça pourrait être expressément prévu dans les règles
prises en vertu de 606 ou, comme on en a longuement débattu cet avant-midi, on
pourrait aussi se dire que, d'une part, le commissaire, pourrait... pas le
commissaire, mais le médecin examinateur pourrait prendre l'initiative de le
faire parce que rien ne l'en empêche. Et de plus, l'article 620 du projet
de loi va prévoir que lorsqu'une décision disciplinaire est prise à l'égard
d'un médecin, dentiste, pharmacien ou sage-femme, une reproduction de la
décision doit être transmise à l'ordre professionnel concerné.
Le Président (M. Provençal)
:620?
M. Paquin (Mathieu) : 220, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais laisser au député de Saint-Henri—Sainte-Anne
retrouver l'article. Ça va? Est-ce qu'il y a des interventions à 589? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 589 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:590, M. le ministre.
M. Dubé : Vous allez trouver
votre 45 jours, M. le député. Alors :
«L'auteur d'une plainte à l'égard de
laquelle aucune conclusion visée au paragraphe 1 du premier alinéa de
l'article 589 n'a été communiquée dans les 45 jours suivant le
transfert de la plainte peut demander la révision du traitement qui a été
accordé à son examen par le médecin examinateur, conformément à
l'article 591, comme s'il s'agissait d'un désaccord avec des conclusions
qui lui avaient été communiquées. Il en est de même du professionnel concerné
de la plainte. Le premier alinéa ne s'applique pas lorsque le médecin
examinateur met fin à l'examen d'une plainte et la transmet pour étude à des
fins disciplinaires et en vertu du premier alinéa de 587.»
En commentaire ici : L'article, c'est
l'article 590 du projet de loi prévoit que la révision du traitement d'une
plainte par un comité de révision peut être demandée par l'auteur d'une plainte
auquel aucune conclusion n'a été transmise dans un délai de 45 jours
suivant le transfert de sa plainte, sauf lorsque cette plainte a été transmise
pour étude à des fins disciplinaires. Et pour ceux que ça intéresse, c'est
particulièrement l'article 49 de la LSSSS qui nous a guidés dans cette...
M. Fortin :L'article 590, là, il ressemble étrangement ou logiquement
à l'article 580 qu'on a traité par rapport aux plaintes...
M. Dubé : Qu'on voyait de
façon générale, vous avez absolument raison.
M. Fortin :
...recueillies par le commissaire ou traitées par le commissaire. Là, ici,
on vient dire qu'un auteur d'une plainte à l'égard de laquelle aucune
conclusion n'a été communiquée dans les 45 jours, ce peut demander la
révision du traitement qui a été accordé à son examen.
Ça veut dire quoi, ça, la révision du
traitement qui a été accordée à son examen?
• (16 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Essentiellement,
dans un cas comme celui-là, c'est que... et on va le voir aussi, là, à 591,
parce qu'il y a deux cas de figure. 590 couvre le cas où il n'y a aucune
conclusion qui est faite parce que le délai de 45 jours n'a pas été
respecté. 590, c'est dans le cas où il y a des conclusions...
16 h (version non révisée)
M. Paquin (Mathieu) : ...soit
l'auteur de la plainte, soit le professionnel concerné ne sont pas d'accord.
Mais c'est dans un cas où, essentiellement on veut contester soit l'absence de
conclusions du médecin examinateur ou ses conclusions. Ça va être porté devant
un comité de révision en vertu de l'article 591.
M. Fortin :Oui, ça, c'est à 591. Mais ici, à 590, là, c'est quand on
demande la révision du traitement qui a été accordé à son examen. C'est
essentiellement pour dire : Bon, bien, ça ne va pas assez vite. Qu'est-ce
qui se passe dans le processus? Non?
Le Président (M. Provençal)
:...est-u toujours à l'intérieur du
délai de 45 jours ou excédant?
M. Fortin :Bien, le délai existe, là. Ça va. Mais quelqu'un dont la
plainte n'a pas été traitée à l'intérieur de 45 jours, il demande la
révision du traitement accordé à son examen. Là, il vient questionner le
processus à savoir pourquoi il n'a pas de réponse après 45 jours. C'est
ça?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, quand on regarde le texte du projet de loi, ce que ça va faire, c'est que
le comité, dans ce cas-là, va devoir tirer une des conclusions qui est prévue à
594. Dans le cas précis de 590, puisqu'il n'y a pas de conclusion, il ne va
pas... le comité de révision ne va pas confirmer l'absence de conclusions. Or,
soit il va demander un complément d'examen dans un délai qu'il fixe au médecin
examinateur ou il va statuer carrément à la place du médecin examinateur en
envoyant le dossier pour étude à des fins disciplinaires ou faire d'autres
recommandations au médecin examinateur.
Donc, la révision ne porterait pas
forcément sur pourquoi le délai est plus long, mais ça peut aller plus dans le
fond.
M. Fortin :Le comité, il embarque juste ici... L'auteur de la plainte
ou le professionnel concerné pose des questions par rapport au délai de
traitement.
M. Paquin (Mathieu) : Dans le
cas de 590... Bien, pose des questions, il n'est manifestement pas satisfait du
délai de traitement.
M. Fortin :Oui... vous avez raison. Dans le cas où il demande la
révision... l'un ou l'autre demande la révision. O.K. Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
le 590? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 590 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:591, M. le ministre.
M. Dubé : Alors, on reste...
Le Président (M. Provençal)
:Et là...
M. Dubé : Oui?
Le Président (M. Provençal)
:...révision du traitement d'une
plainte par le médecin examinateur.
M. Dubé : Par le médecin.
Alors ça, c'est la section II. Je me remets, là... Pour les gens qui nous
écoutent, qui n'ont pas tous accès au... Dans la section I, c'était le
traitement d'une plainte par un médecin examinateur. Et ici on est... la
révision du traitement d'une plainte. Alors là, on est dans la révision de la
plainte... O.K. ... par le médecin examinateur.
«591. L'auteur d'une plainte ou le professionnel
qu'elle concerne peut, lorsqu'il est en désaccord avec les conclusions qui lui
ont été communiquées, demander à un comité de révision de réviser le traitement
d'une plainte par le médecin examinateur.
«La demande de révision est formulée verbalement
ou par écrit à l'intention du président du comité de révision compétent.
«La demande est irrecevable si elle n'est
pas reçue par le comité de révision dans les 60 jours suivant, selon les
cas :
«1° la réception des conclusions du
médecin examinateur par l'auteur de la plainte ou le professionnel concerné;»
Je vais relire ça :
«1° la réception des conclusions du
médecin examinateur par l'auteur de la plainte ou le professionnel concerné;»
Ah! parce qu'elle n'a pas reçu... Excusez-moi,
je vais reprendre :
«591. La demande de révision est formulée
verbalement ou par écrit à l'intention du président du comité de révision
compétent.
«La demande est irrecevable si elle n'est
pas reçue par le comité de révision dans les 60 jours suivant, selon le cas :
«1° la réception des conclusions du
médecin examinateur par l'auteur de la plainte ou le professionnel concerné;
«2° la fin du délai prévu au premier
alinéa de l'article 590 lorsque les conclusions n'ont pas été communiquées
dans ce délai.
«Le comité de révision peut prolonger le
délai de 60 jours prévu au troisième... seulement s'il est convaincu que
le demandeur était dans l'impossibilité d'agir plus tôt.»
Alors, l'article... Le commentaire, c'est :
L'article 591 du projet de loi prévoit la possibilité de demander la
révision du traitement d'une plainte auprès d'un comité de révision.
Il détermine, à son deuxième alinéa, à l'intention
de qui la demande de révision est formulée.
Ensuite, il établit, à son troisième
alinéa, le délai à l'expiration duquel une telle demande de révision est
irrecevable.
Enfin, il prévoit, à son dernier alinéa,
que ce délai peut être prolongé si le demandeur était...
M. Dubé : ...dans
l'impossibilité d'agir.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Pontiac,
première intervention.
M. Fortin :Je vous remercie, d'abord, de l'avoir lu trois fois. Ça m'a
pris trois fois pour le comprendre à votre lecture.
M. Dubé : Je trouvais qu'il
manquait un verbe à quelque part, moi, je ne sais pas, là.
M. Fortin :Oui, c'est... Enfin. Donc là, ce qu'on vient dire, c'est
que 60 jours après, par exemple, le 45 jours prévu au 590, s'il n'y a
pas eu de réponse, bien, «that's it», vous n'avez plus d'option, là, c'est ça
qui était ça. Dans le fond, si vous arrivez trois mois après le 45 jours
ou trois mois après la réception des conclusions de... du médecin examinateur,
bien, il n'y a plus de possibilité de demande de révision.
M. Dubé : Ça fait que ne
laissez pas passer votre 60 jours, c'est ça que ça veut dire. Mais je ne
peux pas croire que quelqu'un qui ferait une plainte puis qui n'a pas reçu...
M. Fortin :Oui, sauf s'il est dans l'impossibilité d'y répondre, là,
disons, je ne sais pas, moi, il est dans des traitements médicaux intenses ou
il est à l'étranger, je ne sais pas. Enfin, l'impossibilité d'agir plus tôt,
ça, ça revient au comité de décider s'il est dans l'impossibilité ou non. Si,
par exemple, il se manifeste 75, 90 jours après, bien là, il faut qu'il
justifie auprès du comité pourquoi il était...
M. Dubé : Qu'il n'était pas
capable de répondre pour des raisons...
M. Fortin :Oui, médicales, ou peu importe, là. O.K.. Ça me va.
M. Dubé : Puis je ne vous ai
pas dit, mais, des fois, je peux le voir, là, dans nos notes qu'on a, comme
vous savez, M. le ministre, j'essaie de tous nous aider. C'est
l'article 53 de la LSSSS. Alors, si jamais vous avez... Est-ce que je peux
vous demander encore avec beaucoup de gentillesse de me dire si 53 était
sensiblement la même chose que 591, M. le... M. Desharnais, ou... pendant que
vous vous faites une idée si... Parce que ça doit être... Si on suit tous les
délais qui étaient dans la LSSSS, je ne serais pas surpris... Je vous avoue
que...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de
Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Là, malgré
que la personne, elle laisse passer son délai de 60 jours à la fin du
défaut du 45, ça n'empêche pas que le médecin... le médecin examinateur lui
doit une réponse pareil, là.
M. Dubé : Bien oui.
M. Cliche-Rivard : Quand même
bien. Ça fait qu'il perd son droit de demander l'intervention du comité
examinateur... du comité de révision pour demander au médecin examinateur de
faire sa job. Pourquoi on a voulu créer un délai de ça si le médecin
examinateur est toujours en retard, lui? Pourquoi il ne pourrait pas en tout
temps demander au comité de révision de demander au médecin examinateur de
faire sa job qu'il a... s'il ne l'a pas fait?
M. Dubé : ...la question, Me
Paquin? Moi, je ne suis pas sûr.
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : Je peux
la...
M. Dubé : O.K.,
recommencez... Oui, allez-y donc.
Le Président (M. Provençal)
:Pourriez-vous la... s'il vous plaît?
M. Cliche-Rivard : Bien sûr.
M. Dubé : Je suis certain que
c'est une bonne question, je suis sûr.
M. Cliche-Rivard : Bien,
ça... Bon, il y a 45 jours qui passent, vous n'avez pas eu de réponse du
médecin examinateur. Vous ne faites rien pour l'instant, 60 jours de plus
passent, vous avez perdu votre droit d'action au comité de révision.
M. Dubé : Au comité de
révision, au comité de révision. O.K.
M. Cliche-Rivard : Mais,
pendant ce temps-là, le médecin examinateur ne vous a toujours pas répondu. Il
vous doit une réponse quand même. Pourquoi on a voulu prévoir qu'à un moment
donné vous n'avez plus accès au comité de révision pour qu'il demande au médecin
examinateur de faire sa job? Il ne l'a toujours pas fait, c'est lui qui est en
défaut.
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que Me Paquin est en mesure
de nous donner une réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait...
M. Cliche-Rivard : Non,
mais...
M. Dubé : Il avait un
non-verbal assez intéressant.
Le Président (M. Provençal)
:Je m'excuse, j'ai présumé de.
M. Paquin (Mathieu) : Dans un
cas comme celui-là, il faudrait que, d'une part, non seulement le médecin
examinateur n'ait pas répondu dans le délai imparti, il faudrait que la
personne qui a porté plainte sans y être empêchée ait décidé ou ait négligé
pendant trois mois d'exercer ses droits et que ce soit également la même chose
de la part du professionnel concerné. La question est un peu là, et c'est un
peu la même chose, quoique si le délai est un peu plus court pour laquelle on a
la prescription, c'est-à-dire qu'à un moment donné il y a des situations
juridiques pendantes qui s'éteignent par le seul effet de l'écoulement du
temps, parce que les personnes concernées ne sont pas... n'ont pas exercé leurs
droits dans le délai qui leur était octroyé.
M. Cliche-Rivard : Mais là,
en l'occurrence, ils l'ont exercé, leur droit, là, ils ont déposé une plainte.
Et là ils perdent un droit de révision parce que le médecin examinateur ne
répond pas. C'est juste ça que je trouve un peu bizarre ou, en tout cas,
injuste peut-être. Parce qu'ils ont toujours un lien...
M. Dubé : ...on leur donne
quand même un délai de 60 jours pour intervenir.
• (16 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Mais,
pendant ce temps-là, votre médecin...
M. Cliche-Rivard : ...examinateur,
il est en défaut depuis 105 jours, le 45 plus le 60, mais lui ce n'est pas
grave... bien, ce n'est pas grave... j'exagère, là, mais lui... Je cherche
vraiment juste à voir pourquoi on a...
M. Dubé : Bien, je pense que
la... Moi, je vais vous dire... Vous savez que j'ai beaucoup confiance en
Me Paquin, là. Ce que je comprends de sa réponse, c'est que c'est un
alignement d'un comité de révision... pas d'un comité de révision, mais d'un
professionnel qui ne fait pas sa job puis, en plus, d'un patient qui ne répond
pas dans les délais pour utiliser... je ne dirais pas qu'il ne suit pas son
affaire, mais...
M. Cliche-Rivard : Bien,
c'est parce que là...
M. Dubé : ...mais en plus,
mais en plus que si c'est parce qu'il est mal pris ou qu'il est dans
l'impossibilité, le délai de 60 jours ne compte pas. Ça fait que là, à un
moment donné...
Tu sais, j'essaie d'être... Je pense que
la réponse, là... soyons pratiques, là, c'est peut-être ça, la... poliment ce
que Me Paquin dit, là, c'est que ces conditions-là seraient quand même assez
exceptionnelles, là. Je pense, c'est ça que j'entends de la part de Me Paquin,
là.
M. Cliche-Rivard : C'est la
réponse, là, puis, je veux dire, c'est correct, mais je continue de penser que
ce n'est peut-être pas à lui ou à la personne qui fait la plainte de faire le
suivi de s'assurer qu'il aura une réponse, sans quoi il perdra un droit de
révision, mais, écoutez, regarde, on ne déchirera pas notre chemise là-dessus.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Moi non plus, je n'ai pas une chemise à gaspiller
là-dessus, là, mais, il me semble... il me semble que ça n'ajoute rien, ce...
le deuxième paragraphe, là. Le premier, on le comprend, tout le monde va le
comprendre. La décision est prise, vous avez 60 jours pour demander une
révision, ça, c'est normal. Mais la deuxième, la décision est... en théorie,
elle lui est encore due, elle n'est juste pas prise, puis là on dit : Bon,
bien...
M. Dubé : ...le deuxième
alinéa?
M. Fortin :Oui. Bien, le...
Le Président (M. Provençal)
:...peut prolonger le délai de
60 jours.
M. Fortin :Non, non, juste avant. La fin du délai prévu au premier
alinéa de l'article 590, lorsque les conclusions n'ont pas été
communiquées dans ce délai. Ça, c'est le fameux... ça, c'est le 45 jours,
là, que la personne a eu des nouvelles, mais, en théorie, après 105 jours,
la réponse est encore due au médecin et au plaignant. Donc, j'entends
l'explication. Pas sûr que je la comprends parce qu'en théorie on est encore
dans le processus où on doit répondre au plaignant et au médecin. Tant qu'on
n'est pas sortis de ce processus-là, il me semble que, là, c'est là que le
60 jours devrait commencer.
M. Dubé : Moi, je vais avoir
une autre question. Mettons, là... Parce que ce qu'on essaie de faire ici, là,
c'est de dire : Est-ce que la procédure peut être accélérée, hein? C'est
ça qu'on a dit, qu'on a entendu souvent, là, que...
M. Fortin :...oui.
M. Dubé : Bon.
Me Paquin, moi, j'ai une question pour vous. Prenons le cas qui serait
peut-être possible que l'avis ne soit pas sorti dans 45 jours, que la
personne n'a pas agi dans les 60 jours, lorsque va sortir finalement
l'avis du commissaire ou du médecin, plutôt, examinateur, est-ce que, là, le
comité de révision peut être utilisé?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Je
pense que oui, dans la mesure où il y a une décision qui aurait été rendue hors
délais. Donc, supposons plutôt qu'après 45 jours vous avez 60 jours,
le délai de... au 60e jour après la demande qui a été transmise au médecin
examinateur, le médecin examinateur se... donc il est 15 jours en retard,
là, le délai qui est prévu à 591, c'est...
M. Dubé : ...si on avait ça.
Vous me suivez, là? Le médecin examinateur a fait son rapport le 47e jour.
Il est en défaut. Moi, je pense... en tout cas...
M. Fortin :Il faut... à partir du moment où il y a une décision, vous
avez raison, M. le ministre, il faut que... Là, il y a une décision, il fait
que les parties puissent demander une révision. Absolument. Ce n'est pas parce
qu'il est hors délais qu'on ne peut plus demander une révision.
M. Dubé : Bien, c'est juste
ça que je veux m'assurer.
M. Fortin :Oui, oui, je suis d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:...constate un point, le temps
devrait partir de ce point-là. C'est ce que vous voulez.
M. Fortin :Bien, je pense que le ministre a raison de poser la
question.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ce que le ministre mentionne,
là.
M. Dubé : Je peux aller
m'asseoir de l'autre côté si vous...
M. Fortin :Je vous l'ai dit l'autre jour...
M. Paquin (Mathieu) : En
fait...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Dubé : Quand on est rendu
à l'article 591, on a le droit de rire de temps en temps. O.K...
M. Paquin (Mathieu) : ...oui,
M. le Président. En fait, je pense que, s'il y a réception des conclusions du
médecin examinateur par l'auteur de la plainte ou le professionnel concerné, ça
leur permet d'agir dans les 60 jours, même si le délai pour transmettre
n'a pas été respecté par le médecin examinateur.
M. Dubé : ...comité de
révision.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Parce que, là, je
me dis, si c'est ça, moi, je suis capable de vivre avec ça. On se comprend,
hein?
M. Fortin :Je vous entends, puis c'est une bonne affaire. La situation
qui est un peu loufoque, là, c'est que, si ça lui prend 120 jours
répondre, si ça lui prend 120 jours à donner son rapport, dans le premier
45 jours, la personne pourra, bien évidemment... bien, en fait, il y a un
délai de 45 jours au début, pendant les jours 45 à 105, il peut
demander qu'est-ce qui se passe, pendant les jours 105 à 120, il ne peut
plus demander qu'est-ce qui se passe, au jour 120, là où le moment... et
le rapport est déposé, il peut encore demander qu'est-ce qui se passe. Vous
comprenez? C'est ça qui est un peu loufoque là-dedans, là, c'est que...
M. Dubé : Oui, mais moi,
demander ce qui se passe... Mais moi, mon principe, c'est...
M. Fortin :Bien, demander une révision, pardon.
M. Dubé : ...de révision,
c'est ça, votre point?
M. Fortin :Oui, demander une révision, oui. Vous savez, il y a le
premier 45 jours, ça, c'est le délai de traitement, l'autre, 60 jours, il
peut demander une révision parce qu'il n'y a pas eu de nouvelles, après ça, il
y a 15 jours où il ne peut plus rien demander, puis après ça le rapport
arrive, il peut le demander.
M. Dubé : Mais, attendez,
dans le... O.K., là, on s'amuse, là. Le 45 jours, après 45 jours,
puis il dit qu'il y a 60 jours, il ne peut pas demander une révision, il
n'a pas eu de rapport.
M. Fortin :Bien oui, il peut.
M. Dubé : Bien, il n'y a pas
eu de décision. Comment peut-il demander une révision si le rapport n'est pas
sorti?
M. Fortin :Bien, ça, c'est ce qu'on a demandé à 590, non?
M. Dubé : Éclairez-nous, Me
Paquin, je suis certain que vous avez la réponse.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Tel que
le projet de loi est écrit, le médecin examinateur doit transmettre ses
conclusions dans les 45 jours suivant le transfert de la plainte qui lui a été
faite par le commissaire, sauf s'il s'agit d'une plainte qui était déférée au
responsable disciplinaire. Il y a 45 jours pour le faire. S'il ne le fait
pas, il est réputé ne pas avoir transmis... ou, en fait, il est réputé avoir
transmis des conclusions défavorables. Donc, tout le monde peut immédiatement,
à partir de ce moment-là, décider...
M. Dubé : ...peu importe
qu'elle est sortie ou pas. Ah! ça... O.K., ça, ça me rassure. Donc, on revient
à dire que, là, il faut que le patient profite du 65 jours pour
dire : J'ai besoin de...
Une voix : ...
M. Dubé : ...de
60 jours, pardon. Mais là je peux agir au niveau du comité de révision,
même s'il n'y a eu aucun report. Je n'avais pas compris ça comme ça.
M. Paquin (Mathieu) : Ça,
c'est le premier cas de figure. Vous avez celui où, dans les 45 jours, le
médecin examinateur fait sa job puis fournit des conclusions, et là soit le
l'auteur de la plainte soit le professionnel concerné ne sont pas satisfaits
des conclusions. Là, ils disposent de 60 jours à compter du moment où ils
ont reçu les conclusions pour demander la révision. L'autre cas, qui est plus
hypothétique, parce qu'il ne tombe pas noir sur blanc dans l'un ou l'autre des
paragraphes, c'est celui où tout le monde est en vacances à l'expiration du
délai de 45 jours. Le médecin, le médecin animateur et l'auteur de la
plainte, alors, ils reviennent de vacances, ça fait 60 jours, donc le
délai est écoulé, mais, finalement, le médecin examinateur, en revenant de
vacances, il fait : Tiens, je vous envoie mes recommandations. Là, dans ce
cas-là, est-ce qu'ils pourraient... ils ont reçu des conclusions. Est-ce qu'on
appliquerait le paragraphe un ou le paragraphe deux du troisième alinéa de
l'article 591 pour savoir quels délais on applique? Ce que j'ai dit,
c'est... dans la mesure où des conclusions qui sont reçues, on devrait
appliquer normalement le paragraphe un, on va essayer de donner... de permette
davantage l'exercice du droit de révision plus que de le restreindre, il y a
des conclusions qui ont été rendues. Et, qui plus est, les deux personnes à qui
le droit est accordé, ce n'est pas de leur faute si le médecin examinateur a
pris du retard.
M. Dubé : Mme la députée,
moi, je me fie beaucoup à votre jugement. Je vous voyais acquiescer. Est-ce que
ça vous satisfait?
Le Président (M. Provençal)
:Elle a pris beaucoup de notes aussi.
Mme Setlakwe : Non, non, je
suivais Me Paquin dans son analyse...
M. Dubé : Oui, bien, moi
aussi, là.
Mme Setlakwe : ...de 591, en
particulier le troisième alinéa que vous avez relu. Donc, ce serait le
paragraphe un qui s'appliquerait, là, j'étais d'accord avec Maître Paquin, mais
le deux dit quand même : «La fin du délai prévu au premier alinéa de 597
lorsque les conclusions n'ont pas été communiquées dans ce délai.»
M. Dubé : C'est ça.
Mme Setlakwe : «...n'ont pas
été communiquées dans ce délai», donc dans notre...
M. Dubé : Dans le
45 jours.
Mme Setlakwe : Puis ça
arrive, du coup, soit 47 jours ou 62 jours.
M. Dubé : C'est ce qu'on
disait tantôt.
Mme Setlakwe : C'est tout de
même le paragraphe un qui s'appliquerait à votre sens, Me Paquin.
• (16 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Paquin (Mathieu) : ...oui,
M. le Président. Je ne sais pas si c'est une position qui serait unanime, mais,
à tout le moins, ce serait l'interprétation que j'en ferais.
M. Dubé : J'allais juste
dire... oui. Est-ce que ça arrive souvent, ou avez-vous mémoire... Dr Bergeron,
là, ce qu'on vient de se dire, là, pendant la dernière demi-heure, est-ce que
c'est fréquent ce genre de problème là ou... Parce que, moi, notre objectif
ici, c'est de s'assurer que ces dossiers-là ne traînent pas puis que les gens
ont une réponse. C'est quand même la procédure qui est en place en ce moment,
là, peut-être réécrite. Dr Bergeron, avez-vous un commentaire là-dessus?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, ce ne sont pas des situations qui n'arrivent pas, dans le
sens où, parfois, juste la disponibilité fait en sorte que ces délais peuvent
être difficiles à rencontrer. On peut penser à quelqu'un qui prend... tu sais,
l'usager pour... on comprend que le commissaire aux plaintes, le médecin
examinateur doivent parler à l'usager puis aux gens concernés. Il est question
de vacances, par exemple, en été, ça peut être très difficile de concerter, de
concilier tout ça à l'intérieur du délai de 45 jours, tant pour l'usager
que des professionnels de la santé qui sont intervenus au dossier. Puis il peut
y avoir plusieurs professionnels... qu'il soit nécessaire de rencontrer dans le
contexte. Donc, le dépassement d'un délai de 45 jours n'est pas tributaire
nécessairement d'une mauvaise volonté, mais traduit une réalité qui se
manifeste dans les fois... de temps à autre, là.
M. Dubé : Donc, je pense
qu'on a bien fait de se poser ces questions-là pour être sûr que...
Le Président (M. Provençal)
:Et je suis certain que la députée de
Mont-Royal Outremont n'a pas une autre clarification à demander.
Mme Setlakwe : Non, non. Je
relis les articles 590 et 591 ensembles, puis je...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Mme Setlakwe : Je pense que
l'interprétation de Me Paquin est...
M. Dubé : O.K.
M. Fortin :Mais notons quand même ce que le Dr Bergeron vient de dire,
là, que ce n'est pas infréquent ou anormal, là, ça arrive. Tu sais, moi, c'est
l'interprétation de ce que Dr Bergeron a dit, là, ça arrive des situations où
on dépasse le 45 jours.
M. Dubé : Mais le comité de
révision, il relève de qui?
M. Paquin (Mathieu) : Il est
nommé par le conseil d'administration de Santé Québec.
M. Dubé : Ah oui? Bon. Ça fait
qu'il va bien falloir avoir un registre à quelque part. Je pense que, oui, là.
Si on peut penser à ça tout à l'heure quand on ira jusqu'à la fin, là. Parce
que, là, à ce moment-là, s'il y a un registre des demandes qui a été fait au
comité de révision, moi, je serais plus confortable d'avoir... O.K., bien...
M. Fortin :...combien de temps ça prend actuellement pour prendre ces
décisions-là, ce que M. Desharnais, entre autres, nous disait qu'on n'avait pas
nécessairement pour les autres, un peu plus tôt.
Le Président (M. Provençal)
:Un genre de petit tableau de bord
pour ça.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Les tableaux de bord, on aime ça, les tableaux de bord.
M. Dubé : On aime ça.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 591 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais prendre... Je vais suspendre
quelques minutes pour permettre... J'ai amené un collègue qui a accepté avec
gentillesse de prendre ma place. Alors, je vais en bas, simplement... Ça
prenait quelqu'un de plus imposant que moi, là, pour être sûr...
(Suspension de la séance à 16 h 25)
(Reprise à 16 h 30)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît, collègues. Merci. Alors, nous allons reprendre nos
travaux. Nous étions à l'article 592. M. le ministre, à vous la parole.
M. Dubé : Merci beaucoup, M.
le Président. Merci de venir nous appuyer. Alors, lorsqu'il reçoit une demande
de révision en vertu de l'article 591, le président avise le demandeur de
la date de sa réception. Il avise également le médecin examinateur ainsi que
l'auteur de la plainte ou, selon le cas, le professionnel concerné...
16 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...ou, selon le cas,
le professionnel concerné de la réception de la demande de révision.»
Commentaire. L'article 592 du projet de
loi prévoit que le demandeur est avisé de la date de réception de sa demande.
Il précise également que les autres personnes devant être informées de la
réception de la demande... Puis, ici, on est toujours dans une portion de l'article
53, dont on parlait tout à l'heure, qui a servi pour 592.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, et sincères salutations, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Merci.
M. Fortin :Là, on vient... O.K. Donc, le... par exemple, l'auteur de
la plainte, dans les temps requis, vient dire : O.K. Là, ça... je demande
une révision de la décision qui a été prise. Ça veut dire que le médecin
examinateur doit dire tant au plaignant, à l'auteur de la plainte, qu'au
médecin concerné : J'ai reçu une plainte le 1ᵉʳ novembre, mais il doit le faire
aux deux, donc il doit aviser le médecin examinateur aussi de ça?
Une voix : ...
M. Fortin :O.K. À partir de ce moment-là, le médecin examinateur, lui,
est-ce qu'il a accès à la demande de révision? Parce que, j'imagine, dans la
demande de révision, ce n'est pas juste un : Je ne suis pas d'accord, c'est...
il doit y avoir du contenu là-dedans pour dire : Je demande une révision
sur telle, telle, telle partie de la décision. Alors, à ce moment-là, est-ce
que le... le... le médecin concerné par la plainte a accès à ce qui est
contesté?
Le Président (M. Ciccone) : Me
Paquin, tout le monde vous regarde. J'imagine qu'on...
M. Dubé : Ah! il est habitué.
Mais on peut... Dans la vraie vie, Dr
Bergeron — que vous allez apprendre à connaître aussi...
Le Président (M. Ciccone) : Dr
Bergeron.
M. Dubé : ... — est-ce
que le... J'allais dire : le médecin. Est-ce que le professionnel est
informé en même temps, si on comprend bien la question, là?
M. Bergeron (Stéphane) : Est-ce
qu'il est informé au moment de la réception de la plainte?
M. Fortin :Bien, il est informé au moment, nécessairement. Selon l'article
592, là, on vient dire : L'auteur de la plainte ou, selon le cas, le
professionnel concerné est informé de la réception de la demande de révision.
Mais est-ce qu'il est informé de c'est... c'est quoi qui est contesté, là?
M. Dubé : Du contenu.
Le Président (M. Ciccone) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, pas forcément de la plainte au complet dans son
intégralité, d'autant plus que 591 prévoit que la plainte peut être formulée
verbalement. Or, dans un cas comme celui-là, c'est peut-être plus dur de
répéter verbatim, si on ne l'a pas enregistré, ce que le demandeur a fait. Par
contre, on va voir, quand on arrive à l'article 595, le comité de révision va
devoir permettre au professionnel, et au médecin examinateur, et à l'auteur de
la plainte de présenter leurs observations. Forcément, il va falloir qu'ils
aient une idée de ce qui est en jeu pour qu'ils puissent présenter leurs
observations. Donc, en bout de ligne, je pense qu'il est assez clair que tout
le monde va avoir une idée de ce sur quoi porte la plainte.
M. Fortin :O.K., c'est ça. Puis, au 595, là, on va le voir dans
quelques minutes, là, mais il n'y a pas de... il n'y a pas les... les délais.
Tu sais, je... Mettons, j'ai 60 jours, moi, comme auteur de la plainte, pour
porter mon... pour... pour...
M. Dubé : Demande de révision.
M. Fortin :...demande... pour faire ma demande de révision, je le fais
au 59ᵉ jour, le délai de 60 jours, là, pour que le médecin puisse, lui, faire
une demande, donc, il n'est pas arrêté. Il ne peut pas, au 60ᵉ jour, ne plus
faire de commentaires, là, il a quand même une opportunité de plus qu'une
journée pour faire ses commentaires, j'imagine.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, je ne suis pas... Peut-être pour essayer de bien
clarifier, c'est que le... chaque personne qui a le droit de faire une demande
de révision dispose de 60 jours en vertu de 591. Là, une fois que la procédure
s'enclenche, je veux dire, que l'une des deux parties concernées fasse la
demande, ça s'enclenche. Là, à partir de ce moment-là, dans les 60 jours de la
demande de révision, ce que 596 prévoit...
M. Fortin :Ah! O.K.
M. Paquin (Mathieu) : ...là,
le comité doit agir. Donc, c'est à l'intérieur de cette fenêtre de 500... de 60
jours là que le comité doit s'assurer d'obtenir les observations de tout le
monde.
M. Fortin :De cette nouvelle fenêtre de 60 jours?
M. Paquin (Mathieu) : Exact,
M. le Président.
M. Fortin :O.K. C'est bon. Ça me convient. Mais, je comprends, sur
le... sur le fond, là, il faut quand même qu'il ait accès à un minimum de
contenu, mais que ce n'est peut-être pas, comme vous dites, verbatim,
exactement ce qui a été soulevé. Très bien.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
beau? Y a-t-il d'autres interventions? Non? Parfait. S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 592
est adopté...
Le Président (M. Ciccone) : ...que
592 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 592 est adopté. M. le ministre, 593.
M. Dubé : Merci beaucoup, M.
le Président. « Le
médecin examinateur doit, dans les cinq jours après avoir été avisé de la
demande de révision, transmettre au comité de révision les conclusions qu'il a,
le cas échéant, formulées en vertu de l'article 589. »
Le commentaire : L'article 593
du projet de loi prévoit l'obligation pour le médecin examinateur de
transmettre ses conclusions au comité de révision.
C'est assez... Puis ici c'était
l'article 54. Je fais souvent le parallèle, M. le Président, avec la
LSSSS, là, qui est la loi qu'on va remplacer. Et l'article 54, je ne sais
pas si vous y avez accès, est sensiblement le même... est repris par 593... 54,
j'ai bien dit, excusez-moi.
Des voix : ...
M. Dubé : Même libellé.
M. Fortin :O.K. C'est logique que le médecin examinateur doive avoir
un délai très court, là, pour donner au comité de révision, qui lui vient de se
faire charger ou mandater de réévaluer, là, si on veut, ou de réviser les
conclusions, mais est-ce que le médecin examinateur... lui, est-ce qu'il
transmet l'ensemble de sa documentation, c'est-à-dire tout ce qu'il est allé
chercher comme information pertinente ou s'il fait juste donner : Bien,
voici mes conclusions, puis vous avez juste... c'est juste ce que vous avez,
là? Il me semble que pour que le comité de révision fasse le travail complet,
il a besoin de plus que juste la conclusion, là.
M. Dubé : Donc, est-ce qu'on
revient à 595 à ce moment-là pour l'information qui doit être fournie, Me
Paquin? Je ne comprends pas trop la question du député de Pontiac, mais je
pense que... « le comité
de révision, avant de tirer conclusion... permette à l'auteur... connaissance
de l'ensemble du dossier de la plainte, c'est s'assurer que l'examen de la
plainte... » Je pense
qu'on a ça là.
M. Fortin :Mais c'est à ça qu'on fait... c'est ça, c'est l'ensemble du
dossier de la plainte, qui a cinq jours à cheminer?
M. Dubé : Puis je vais vous
le dire, laissez-moi juste vérifier quelque chose, parce que tantôt je
trouvais...
(Consultation)
Le Président (M. Ciccone) : Voulez-vous
un peu de temps, M.... Non, c'est beau. Parfait.
M. Paquin (Mathieu) : Non, M.
le Président. En fait, ce que l'article 54 prévoyait, c'était le délai de
cinq jours qu'on a repris là. Effectivement, là, on parle des conclusions du
médecin examinateur à 593, alors que 54 de la loi de la LSSSS, lui, parlait du
dossier de plainte. Il faut voir que l'article 626 au dernier alinéa, on
vient prévoir que « quiconque
détient le dossier de plainte doit le transmettre à la personne devant traiter
cette plainte pour l'application de la présente loi ». Donc, plutôt que de l'avoir répété à... dans
plusieurs dispositions, on en fait une disposition générale à 626.
M. Fortin :O.K., mais à 126, il n'y a pas de délai non plus. Donc, tu
sais, le délai de cinq jours, pour moi... pour nous, là, ça nous apparaît quand
même important que tout soit acheminé rapidement, là. Donc, tu sais, il ne
faudrait pas que les conclusions arrivent, puis après ça le dossier de plainte
arrive...
M. Dubé : En 626, je suis en
train de lire 626, rapidement, là, on fait référence de la révision en
application de l'article 594. Vous me suivez? Je ne sais pas si vous avez
eu la chance de regarder 626, là.
M. Fortin :Oui, oui, on est à 626, « quiconque
détient le dossier de plainte doit le transmettre à la personne devant traiter
cette plainte pour l'application de la présente partie ».
• (16 h 40) •
M. Dubé : Mais juste le
paragraphe... l'alinéa d'avant, dans le même 626, là, ils doivent être versés
au dossier du professionnel visé par la plainte, voyez-vous? Ah! les... on
parle des conclusions, excusez-moi, parce que 594, ça va être la... Bon, O.K.,
je reviens. C'est quoi, votre préoccupation, là? C'est qu'il dépose
l'information le plus rapidement possible.
M. Fortin :Bien, c'est ça, on vient mettre une obligation...
M. Fortin :...médecin examinateur de dire : En cinq jours, il
faut que vous donniez au comité de révision les conclusions que vous avez
formulées, mais on ne vient pas leur dire : En cinq jours, il faut que
vous donniez l'ensemble du dossier, ce qu'on venait dire à l'article, quoi, 54
de la LSSSS. Il y a une obligation, mais elle n'est pas temporelle, selon
l'article 626, il n'y a pas de...
M. Dubé : ...bien, je ne
veux pas tirer dans la chaloupe, là, mais si 626 faisait référence à 593...
Oui, allez-y.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : La
commissaire-conseil au ministère m'indique que le comité de révision a accès au
système de gestion. Donc, du moment qu'il aurait... on lui transmettrait un
dossier, de facto, il peut aller voir le dossier.
M. Fortin :Excellent.
Le Président (M. Ciccone) : M.
le député, avez-vous d'autres questions?
M. Fortin :...
Le Président (M. Ciccone) : Aucune,
parfait. M. le député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. Mais de la même façon, qui a accès au dossier a accès à la
décision de toute façon, j'imagine? Donc en tout cas, je soumets que la
préoccupation est bonne, là. Tant qu'à faire un article qui dit qu'on lui remet
quelque chose, remettons-lui le dossier complet. Mais, bon, ce que vous dites
c'est que, de toute façon, ils les ont déjà par le système de gestion des
plaintes.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Et dans un
cas où... comme à 590, il n'y a pas de décision qui a été rendue, là, puis que
le comité donc devient incompétent de par la non-existence de décision près de
45 jours, comment ça fonctionne?
M. Desharnais (Daniel) : Répétez,
j'ai mal compris la question.
M. Cliche-Rivard : À 590, on
a vu qu'après 45 jours de non-réponse du médecin examinateur le comité de
révision peut s'en saisir. Là, j'imagine que le comité de révision a écrit au
médecin examinateur.
M. Desharnais (Daniel) : Si
le plaignant...
M. Cliche-Rivard : En fait
la demande.
M. Desharnais (Daniel) : ...en
fait la demande.
M. Cliche-Rivard : Comme le
médecin répond au comité en disant : Moi, je n'ai rien à dire. Comment ça
fonctionne?
M. Desharnais (Daniel) : Qu'est
ce que vous voulez dire?
M. Cliche-Rivard : Bien, le
comité de révision dit : Je me saisis de la plainte, tu n'as pas réagi, et
j'ai eu une demande. Est-ce qu'il lui demande pourquoi? Est-ce qu'il demande de
justifier? Est-ce qu'il demande qu'est-ce qui s'est passé dans le dossier?
Est-ce qu'il y a une interaction? Parce que normalement, il lui transmet sa
décision, mais là, il n'a pas de décision à transmettre parce qu'il n'y en a
pas.
M. Desharnais (Daniel) : Mais
effectivement, il n'y a pas de décision, mais j'imagine que le motif du
plaignant de s'adresser au comité de révision, ça serait qu'on considère, selon
les articles de loi, qu'il aurait une réponse négative à son traitement de
plainte puisqu'il n'aurait pas eu de réponse. Mais effectivement, il n'y a pas
de réponse au dossier. Par contre, le comité de révision a accès aux dossiers
de plainte pour... il a accès à des éléments pour pouvoir se prononcer.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
que, dans ce cas-là, la non-réponse devient comme un refus présumé.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : Exact,
sauf que...
M. Dubé : Sauf si ce n'est
pas... On a discuté ça tout à l'heure, mais il y avait...
M. Cliche-Rivard : Ah!
M. Dubé : Je pense que vous
étiez... vous aviez quitté.
M. Cliche-Rivard : C'est
possible.
M. Dubé : Oui, voilà, je
m'excuse, là.
M. Cliche-Rivard : Non, non,
c'est...
M. Dubé : Non, mais on a
conclu... on a conclu qu'effectivement, après 45 jours, s'il n'y avait pas
eu de réponse, c'était réputé comme une non... une réponse négative.
M. Cliche-Rivard : O.K. Mais
qu'il n'y a pas de motif, qu'elle n'est pas justifiée.
M. Dubé : Voilà.
M. Cliche-Rivard : Mais ça,
on s'attend à ce que ça n'arrive pas. Normalement, je veux dire, les directives
que vous allez envoyer... Parce que c'est ça qui est un peu surprenant, on a
beaucoup de délais là-dedans, mais il y a comme jamais un délai fixe de réponse
du médecin examinateur.
M. Dubé : Bien, écoutez,
c'est pour ça, là, c'est pour ça que je trouve... pardon?
M. Desharnais (Daniel) : Mais
il y a un délai fixe, c'est 45 jours.
M. Dubé : Sans quoi c'est un
refus présumé.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
un refus présumé. Mais si un plaignant faisait une demande à un comité de
révision en lien avec une plainte qui dépassait les délais, le comité de
révision serait en droit de demander au médecin examinateur de... pour voir
s'il est toujours en traitement, parce que ça se peut qu'il soit toujours en
traitement, mais qu'il ne respecte pas les délais, il pourrait sommer le
médecin examinateur de répondre dans les meilleurs délais.
M. Dubé : O.K. Parce que, tu
sais, il y a beaucoup d'obligations de suivi, il y a un 60 jours là, mais
il n'y a comme pas d'obligation ou vous ne l'écrivez pas de manière limpide
juridiquement l'obligation du médecin examinateur d'assurer le suivi. C'est
comme s'il y a le droit de laisser lettre morte. Bien, c'est ce que l'article
écrit. C'est comme s'il n'était pas obligé de fournir, dans un maximum de
45 jours une décision motivée. Il peut décider de...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je n'ai pas... je n'ai pas nécessairement la même interprétation. On lui
demande de traiter la plainte dans un délai de 45 jours. S'il ne
respecte...
M. Desharnais (Daniel) : ...le
délai, bon, la loi mentionne effectivement que c'est comme si ça avait été un
refus. Et il y a des dispositions qui permettent aux gens d'avoir un délai de
60 jours, dans ce cas-là, pour faire une plainte à un comité de révision,
que ce soit en lien avec une décision faite par le médecin examinateur ou une
non-décision faite par le médecin examinateur. Mais, pour moi, il y a un délai
qui est clair, c'est 45 jours.
M. Cliche-Rivard : Puis ça,
on le voit à... c'est le délai de 590 qui donne juridiction au comité de
révision ou il y a un article qui dit : Le médecin rend sa décision dans
les 45 jours?
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : Et il la
transmet avec motif au plaignant?
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Pouvez-vous
répéter la question? Je suis désolé.
M. Cliche-Rivard : Est-ce que
qu'on a un article qui dit : Le médecin examinateur rend sa décision dans
les 45 jours et en transmet motif au plaignant?
M. Desharnais (Daniel) : 590.
M. Cliche-Rivard : 590. C'est
ça, mais 590, c'est davantage un article qui donne juridiction au comité de
révision après une non-réponse de 45 jours. Ce n'est aucune obligation
positive du médecin de rendre sa décision dans les 45 jours.
M. Dubé : Oui, mais M. le
député, là, si la réponse n'a pas été donnée dans 45 jours, le comité de
révision peut dire...
M. Cliche-Rivard : Mais, ma
question de fond, c'est : Pourquoi on permet ça? Pourquoi on permet que le
médecin ne réponde pas après 45 jours?
M. Dubé : Bien, parce qu'il y
a toutes sortes de raisons, là. Je parlais avec le docteur Bergeron, là, ce
sont souvent des professionnels à la retraite, et il y a des périodes durant
l'année, comme les vacances, c'est très difficile de placer... Moi, je me suis
informé et je pense que les tarifs qui sont donnés à ces gens-là en ce moment
ne sont peut-être pas suffisants.
J'ai ici le nombre de plaintes qui sont
traitées, là, par le comité des plaintes, là, on parle d'avoir reçu
55 000 dossiers d'insatisfaction dans l'année, alors je peux vous
dire qu'on parle de plaintes qui ont été conclues par le CPQS, là, et le comité
de... sur 55 000. Alors, je pense que l'enjeu... c'est pour ça que je
pense qu'on est vraiment dans une section importante du projet de loi, là,
quand on dit que la section des plaintes est importante.
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait. Oui, oui.
M. Dubé : Alors, si, à la
lumière de... Puis d'ailleurs, c'est pour ça qu'on fait cette révision-là, puis
s'assurer que ça va remonter tantôt dans l'autre section, au comité... Alors,
si, effectivement, les gens qui sont aptes à faire ces comités de révision là,
de médecins examinateurs... Je ne dis pas qu'ils sont suffisamment payés, mais
qui ne sont peut-être pas à leur juste valeur, on a... Je pense que le
45 jours qui... Excusez-moi, je vais aller au tableau de bord, hein? Le
tableau de bord dit ici... Je ne sais pas si je peux vous donner en
pourcentage. Daniel, tu peux me dire?
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : O.K., 85 %.
Mais il y a quand même 6 % des plaintes qui sont traitées en dedans...
Entre 45 et 60 jours, 5 % entre 60 et 90 jours. Alors, la
période des vacances, tout ça, c'est... Alors, moi, je pense honnêtement que
cette demande-là, de révision, après 45 jours, qui est réputée... S'il n'y
a pas eu de nouvelle, c'est comme s'il y avait eu une décision défavorable.
C'est ce qu'on a conclu, là, il y a... un petit peu plus tôt cet après-midi.
Puis je pense que ce qu'il va falloir s'assurer, c'est que, si ce niveau de
plaintes là continue de... Ça, c'est annuel, là. Puis ça, je pense qu'il y a eu
un volume beaucoup plus grand, est-ce que je me trompe, docteur Bergeron, avec
la Loi sur la maltraitance? Est-ce que ça inclut les plaintes au niveau de la
nouvelle loi sur la maltraitance, ça, ou c'est à part?
M. Bergeron (Stéphane) : Non.
À mon avis, ça les inclut, oui. Ça fait qu'il y a une augmentation.
M. Dubé : Ça se peut, hein?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
il y a une augmentation, avec les nouvelles dispositions concernant la loi sur
la maltraitance. Il y a une obligation de signaler les cas de maltraitance.
• (16 h 50) •
M. Cliche-Rivard : Puis j'en
conviens, c'est juste qu'on dirait qu'au niveau du comité de révision, là, tout
est très régulé. C'est un délai de 60 jours, on permet un délai prolongé
de 60 jours, tout est vraiment très cadré. Mais pour l'étape d'avant, du
médecin examinateur, on n'a pas ces délais-là. Tu sais, là, on a le cinq jours
pour fournir la décision au comité de révision, on a le 60 jours pour
fournir sa réponse ou prolonger le 60 jours. Mais avant ça, à mon humble
avis, il n'y a pas grand-chose qui régule les délais du médecin examinateur.
M. Dubé : Oui, mais c'est là
que...
M. Dubé : ...docteur Bergeron
vous a répondu plus tôt aujourd'hui en vous disant : C'est probablement là
qu'est la décision la plus difficile à prendre sur un point de vue éthique. Je
pense que... Moi, ça, pour moi, là, c'est que s'il n'est pas capable de le
faire dans... que ce n'est pas par manque de volonté, c'est soit parce que le
cas est difficile ou qu'on n'a pas été capable d'en trouver un dans cette
période là aussi, là.
Ça fait que c'est pour ça que je... en
tout cas, à la lumière de ce qu'on découvre ensemble aujourd'hui, là, dans
cette section-là, c'est que je pense qu'il va falloir s'assurer qu'on a plus
d'informations sur ces plaintes-là pour qu'on puisse les suivre, incluant, là,
ce qui va monter, quand on aura dans l'autre section, au Comité national des
plaintes. Parce que ça, je pense qu'on... là, en ce moment, c'est... comment
elle s'appelle, notre commissaire-conseil, qui s'occupe d'avoir ces
statistiques-là, mais elle n'a pas un pouvoir d'intervention sur le réseau. Ça
fait que, là, je pense que... Est-ce que je me trompe?
Une voix : Non, non,
effectivement, c'est un...
M. Dubé : Parce que c'est
quand même un nouveau poste, ça.
Une voix : Commissaire
national, oui.
M. Dubé : Voilà. Alors donc,
je pense que... je comprends votre commentaire, mais moi, j'irais plus dans
lorsqu'on va aller au commissaire national des plaintes, et à 606... on va
aller tout à l'heure, je pense que...
M. Cliche-Rivard : Je trouve
juste dommage, là, le truc du non... de la non-réponse, en fait, qui est un
refus présumé, je veux dire, je trouve ça eu égard à celui qui fait la plainte,
que ce soit possible, ça, de juste...
M. Dubé : Vas-y donc, Daniel.
M. Cliche-Rivard : ...ne pas
répondre. Tu sais, pourquoi le médecin examinateur à la limite il n'a pas
l'obligation d'envoyer une lettre en disant : Je prolonge les délais de
60 jours, votre demande est en traitement.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, dans la pratique, ça se fait.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
suis certain.
M. Desharnais (Daniel) : Le
médecin examinateur peut contacter la personne à tout moment pour lui
dire : Je vais avoir besoin d'un délai supplémentaire. À ce moment-là, la
personne est au fait que le médecin examinateur poursuit son analyse, mais par
contre, le délai de 45 jours, s'il n'y a pas eu... si le médecin examinateur
n'aurait pas eu cette diligence-là, bien, on donne la possibilité à la personne
de considérer qu'elle a eu un refus et de faire une plainte au comité de
révision, ce qui peut possiblement accélérer les choses quand même aussi, parce
que le comité de révision peut demander au médecin examinateur, bien, d'exiger
qu'il y a un traitement diligent de la plainte qui soit fait.
M. Cliche-Rivard : Puis il
peut lui exiger... là, son responsable, son supérieur hiérarchique, il
dit : Rend une décision dans les 15 jours.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
du moment qu'il y a un comité qui est formé, puis il regarde le dossier, et il
peut effectivement faire... porter des conclusions auprès du médecin
examinateur, à moins que je me trompe, pour le traitement diligent de la
plainte. Il peut demander au médecin examinateur de faire une analyse de la
plainte sans nécessairement lui imposer de délai, mais du moins d'informer le
plaignant.
M. Cliche-Rivard : Parce que
le comité de révision ne voudra pas que ça soit dans sa job de faire
l'évaluation, de faire l'enquête ou les... lui, il veut réviser.
M. Desharnais (Daniel) : Non.
Non, non, tout à fait.
M. Cliche-Rivard : Ça fait
qu'il va dire au médecin ou il va en désigner un autre, je ne sais pas, il va
dire : Là, moi, je n'ai pas eu de réponse dans ça, il y a effectivement un
problème. Je demande de rendre décision, dans... Vous dites : Un délai
raisonnable, il ne fixera pas un délai précis. Puis là, le médecin va
dire : Oui, oui, ça s'en venait, là.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
pourrait être ça.
M. Cliche-Rivard : Par
exemple, je déposais ça dans 10 jours. Parfait. Merci. Communique ça au
patient ou à l'usager ou au plaignant. Puis on avance.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
puis effectivement, il pourrait demander à un autre médecin examinateur
d'examiner la plainte si...
M. Cliche-Rivard : S'il voit
que ça... il y a quelque chose qui bloque.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il d'autres interventions?
M. Fortin :...quand on regarde les derniers rapports annuels de
gestion, là, les délais de traitement des plaintes, ils sont de plus en plus
longs, là. Et je me demande, le document qu'avait le ministre tantôt, là, le
55 000 plaintes, là, c'est-tu un document public, ça? C'est-tu possible de
le déposer ou ça vient de la commissaire-conseil?
(Consultation)
M. Desharnais (Daniel) : C'est
des données publiques, mais ces données-là ne sont encore publiques. Ils ne
sont pas encore diffusés.
M. Dubé : Mais vous ne serez
pas surpris que... je suis en train de regarder ça dans les tableaux de bord,
là, pour être capable de l'avoir sur une base plus régulière. Ça que je vais
m'informer de voir où est-ce qu'on en est rendu, parce que j'ai des... comment
qu'on dit ça, en français, des...
M. Fortin :Il y a des cibles honnêtement qui sont loin d'être
atteintes, répondre aux plaintes dans un délai de 30 jours ouvrables à
compter de sa réception pour les renseignements et plaintes relatives à
l'application des lois, 27 %.
M. Dubé : Bien... mais je
vous dirais bien gentiment que c'est un peu pour ça qu'on veut monter tout
ça...
M. Dubé : ...pour... avec le
commissaire national aux plaintes. Ça fait que ce n'est pas pour rien qu'on est
là, là.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il d'autres interventions? Non?
M. Dubé : Sur 593?
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
sur 593. Non, alors est-ce que l'article 593 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 593 est adopté. M. le ministre, 594.
M. Dubé : Oui. Alors :
«Le comité de révision, pour chaque demande recevable, révise le traitement de
la plainte effectué par le médecin examinateur. Il dispose à cette fin des
mêmes pouvoirs que ceux conférés au commissaire par l'article 578.
Le comité doit tirer l'une des conclusions
suivantes :
1° confirmer les conclusions du médecin
examinateur;
2° requérir de celui-ci qu'il effectue un
complément d'examen dans le délai fixé par le comité et qu'il transmette ses
nouvelles conclusions à l'auteur de la plainte et au professionnel concerné,
avec reproduction au comité de révision ainsi qu'au Commissaire aux plaintes et
à la qualité des services;
3° transmettre la plainte au
président-directeur général ou au directeur médical de l'établissement public
pour l'étude à des fins disciplinaires ou à l'instance ou à la personne
disposant de l'autorité permettant de prendre des mesures disciplinaires au
sein d'établissements privés;
4° recommander au médecin examinateur ou,
s'il y a lieu, à l'auteur de la plainte et au professionnel concerné, toute
mesure de nature à les réconcilier.»
Alors, le commentaire. L'article 594 du
projet de loi confère au comité de révision les mêmes pouvoirs que ceux du
commissaire, tel que le pouvoir d'exiger des documents et des renseignements.
Ensuite, il détermine les différentes conclusions auxquelles le comité de
révision peut parvenir. Voilà. Je n'ai pas d'amendement à 594.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
beau. Y a-t-il des commentaires? M. le député.
M. Fortin :Alors, si, par exemple, le comité de révision devait
décider que le médecin examinateur doit effectuer un complément d'examen, là,
le comité examen, le médecin examinateur, son 45 jours repart à zéro, le 45
jours pour faire ça, j'imagine, le complément d'examen?
Des voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : M.
Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Me
Paquin m'indique qu'au paragraphe 2, on mentionne qu'il peut requérir de
celui-ci qu'il effectue un complément d'examen dans les délais qu'il fixe.
M. Fortin :C'est le comité qui décide.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exact. Ça pourrait être moins que 45 jours ou ça pourrait être plus que 45
jours, selon la complexité du dossier.
Le Président (M. Ciccone) : Il
y a-tu autre chose? Mme la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Oui. Merci. Peut-être
juste pour des fins de clarification, moi, j'aimerais voir un exemple,
peut-être, au quatrième paragraphe, puis je me ramène au début du deuxième
alinéa : «Le comité doit tirer l'une des conclusions suivantes :» On
s'entend, là, que c'est, presque dans tous les cas, l'une ou l'autre, mais à
quel moment est-ce que 4 entre en jeu et ça ne pourrait pas être en ajout avec
une demande de complément d'examen? «Recommander une de nature à les
réconcilier».
Le Président (M. Ciccone) : Dr
Bergeron.
• (17 heures) •
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, on se rappelle, puis je pense que c'est un élément important, la
conciliation dans le processus de plainte, hein, ça anime beaucoup cela. Pour
avoir vu et vécu plusieurs plaintes, souvent, les patients veulent être sûrs
que leurs voix soient entendues, que leurs messages aient été compris par le
professionnel de soins et... juste le fait qu'ils puissent s'exprimer. Donc, à
un certain moment donné, il peut être demandé de suggérer au médecin examinateur
de proposer au plaignant une rencontre avec le professionnel en présence du
médecin examinateur, virtuellement, en présence téléphonique, pour discuter de
la situation, faire part de cela puis, en quelque sorte, jouer un rôle de
conciliation et d'écoute à l'intérieur de ça si ça n'a pas été fait.
Donc, je pense que dans le point 4, ici,
c'est que, si le comité de révision qui est saisi de ça croit qu'il y a une
conciliation qui est possible...
17 h (version non révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : ...il
peut demander au médecin examinateur de proposer telle conciliation.
Mme Setlakwe : je ne remets
pas en question. Merci beaucoup de... je pense, c'est très pertinent. Puis oui,
c'est souvent probablement très important pour le patient de se faire entendre,
mais... Puis c'était peut-être qu'une question de libellé, là. «Le comité peut
tirer l'une des conclusions suivantes», mais peut-être que quatre, des fois, il
pourrait s'ajouter à... Non? C'est «l'une ou plusieurs». Je ne sais pas qu'est-ce
que le légiste en pense.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : Comprenez-vous
ce que je veux dire? Oui? C'est comme... c'est l'une ou...
M. Cliche-Rivard : ...Ça va
être un et trois, un et deux...
Mme Setlakwe : Oui. Tu sais,
ça pourrait peut-être être quatre et deux, il me semble, ou est-ce que c'est
vraiment une à l'exclusion des autres?
Des voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Avez-vous
bien compris la question, M.... Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Je
pense que oui, M. Le Président. Il me semble que la question c'est :
Est-ce que le comité peut tirer plusieurs des conditions suivantes et non une
seule? Je pense que oui. Je pense que ce que... ce qu'on ne veut pas, c'est qu'il
tire quelque chose qui n'est pas le... Au moins l'une des quatre conclusions
suivantes pour ne pas qu'il en arrive à quelque chose qui ne dispose pas de la
question. Donc, Il doit prendre minimalement l'une des quatre suivantes.
Mme Setlakwe : Minimalement?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Mais il pourrait
faire un et quatre, par exemple?
Mme Setlakwe : Bien, c'est ça,
mon point, c'est ça, mon point.
M. Dubé : Il pourrait
confirmer la conclusion, puis de dire en même temps : je vais suggérer une
rencontre. C'est-tu ça?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Oui, voilà, on a la
même compréhension.
Mme Setlakwe : Donc, ça
revient à juste une question de libellé, je pense, parce qu'on s'entend tous
que ce n'est pas vraiment une à l'exclusion des autres.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Mme Setlakwe : Mais vous ne
jugez pas que c'est... Ce serait pertinent de modifier le libellé?
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Avez-vous
des suggestions, Mme la députée, de libellé?
Mme Setlakwe : «L'une ou
plusieurs», «l'une ou»... ou est-ce qu'on a déjà ce libellé-là ailleurs, puis c'est
compris dans le corpus que, quand on dit «l'une», c'est juste de dire on doit
en prendre une des quatre, là, on ne peut pas juste... Ça, c'est assez évident,
comme il doit tirer une conclusion.
M. Paquin (Mathieu) : Je
pense, M. le Président, qu'on pourrait préciser en disant «le comité doit tirer
au moins l'une des conclusions suivantes».
M. Dubé : Vous le demandez
tellement gentiment.
M. Paquin (Mathieu) : Non,
mais surtout elle a raison.
M. Dubé : Bien oui.
Des voix : ...
M. Dubé : La relation qui s'est
développée avec Me Paquin est incroyable.
Le Président (M. Ciccone) : De
ce que je comprends, c'est qu'on va changer le libellé. Est-ce que vous voulez
déposer un amendement, Mme...
M. Dubé : Vous allez voir qu'on
est assez efficace.
Le Président (M. Ciccone) : Vous
voulez le faire de votre côté.
M. Dubé : Il va être préparé,
puis c'est Mme qui va le déposer.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Alors est-ce... On va attendre.
M. Dubé : On pourrait
suspendre.
17943
Le Président (M. Ciccone) :On va suspendre quelques instants.
M. Dubé : Non, même pas, on
suspend l'article, puis on s'en va au prochain.
Le Président (M. Ciccone) : O.K.
Parfait. On va suspendre l'article 594.
M. Dubé : Mais, attendez, ce
qu'on fait habituellement, c'est qu'on regarde, est-ce qu'il y a d'autres
commentaires...
Le Président (M. Ciccone) : O.K.
Parfait.
M. Dubé : ...s'il n'y a pas d'autre
commentaire, oui on peut, mais on n'empêche pas la discussion.
Le Président (M. Ciccone) : Formidable.
O.K. Moi, non plus, je ne veux pas l'empêcher, M. le ministre. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Oui, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Dans le
cas du premier cas de figure, on confirme, tout est beau, ça fonctionne. Dans
le cas du deuxième, on envoie pour un complément un examen. Dans le cas d'un
troisième, là, on retransmet... ou on transmet la plainte pour étude à des fins
disciplinaires au directeur médical de l'établissement public, donc, qui, lui
aussi, va faire son étude. Et la finalité de ma question, c'est : Où
est-ce qu'elle est «infirme les conclusions du médecin examinateur», le pouvoir
d'au contraire de confirmer, décide qu'elle n'était pas bonne, la décision,
puis on fait autre chose.
Le Président (M. Ciccone) : M.
le légiste, je vous vois perplexe.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, je constate, M. le Président, que ce n'est effectivement pas prévu, et on
imagine que ça ne doit pas poser problème parce que ce n'est pas prévu
actuellement dans la LSSSS.
M. Cliche-Rivard : Quand
même, seriez-vous ouvert à l'ajouter...
M. Cliche-Rivard : ...infirme
ou confirme les conclusions du médecin examinateur.
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Ce
qu'on va faire, on va vous laisser vous consulter. On va juste suspendre
quelques instants si vous voulez. Alors, je suspends la commission pour
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 06)
(Reprise à 17 h 15)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
on reprend nos travaux. M. le ministre, je vous cède la parole.
M. Dubé : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Alors, suite aux bonnes suggestions qui ont été
faites, là, par les membres de la commission, on suspendrait 594. Pendant le
temps, on va préparer trois amendements qui vont...
M. Dubé : ...répond, je crois,
aux préoccupations des députés. Et pendant qu'on prépare ces amendements-là, je
vous demanderais si on peut suspendre 594 et de pouvoir continuer avec 595 qui
ne nous empêche pas de le faire, là, si vous êtes d'accord avec ça?
M. Fortin :Peut-être...
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
M. Fortin :
C'est moi, là, j'aurais peut-être dû allumer avant, mais pendant que le
ministre faisait sa recommandation qui nous apparaît tout à fait logique, là,
je me suis permis de regarder 595, puis je vous le soumets, là, c'est... puis
là, c'est entre 594 puis 595, mon commentaire, là. On vient dire à 595 que le
comité de révision doit, avant de tirer sa conclusion, tenter d'effectuer une
conciliation des intérêts en cause. Il est obligé, là. Il n'y a pas le choix de
faire ça. Alors, s'il est obligé, pourquoi le quatrième point au 594 devient une
simple possibilité parmi tant d'autres?
M. Dubé : On pourrait
demander à Me Paquin s'il veut répondre à ça ou...
Le Président (M. Ciccone) : Me
Paquin ou Dr Bergeron.
Une voix : C'est comme ça
dans la loi actuelle.
M. Dubé : O.K. Ce qu'il me
dit, c'est que c'est comme ça dans la loi actuelle. Bon. Maintenant, est-ce que
Dr Bergeron, avant qu'on s'interrompt pour...
M. Fortin :Mais regardez-le comme il faut, là, 595, vient dire «avant
de tirer vos conclusions». Donc, avant même de se faire une des quatre actions
prévues à 594, ils sont obligés d'avoir une conciliation.
M. Dubé : ...
M. Fortin :Alors, s'ils l'ont déjà faite, la conciliation, puis que,
là, on arrive aux quatre recommandations, je comprends mal pourquoi on vient
dire faites une autre conciliation.
M. Dubé : Mais quand...
Attendez, là, est-ce que vous parlez de l'article de... Tantôt, j'ai dit : Il y
a trois points qu'on suggérait.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Il y en a un, le
cinquième, là, on n'aurait pas juste le 4° qui recommande au médecin
examinateur «de nature à les réconcilier», mais on dirait «dans le cas d'un
désaccord avec la recommandation qu'il nomme un autre médecin». Mais ça, ça...
M. Fortin :Oui, mais c'est un point supplémentaire, je crois, le point
qui avait été amené...
M. Dubé : C'est un point
supplémentaire, oui, c'est ça, oui.
M. Fortin :... par le député. Cce que ce que je peux soulever, c'est
puisqu'on a déjà à travers... Bien, prenons-le dans l'ordre chronologique.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Il y a une révision qui est demandée.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Le comité de révision s'en charge. Il reçoit tous les
documents nécessaires. Il dit : Parfait, je m'en charge. Une des choses qu'il
doit faire avant de décider de sa conclusion, c'est de dire au médecin
examinateur, au professionnel, puis à l'auteur de la plainte : Aie8, faites
donc une conciliation. Ça, c'est un mécanisme obligatoire selon le 595 de la
façon qu'il est écrit. Mais... Puis après ça, là, il fait une de ses
conclusions, une ou plusieurs des conclusions, là, un, deux, trois, quatre et
le nouveau cinq. Mais le quatrième point, c'est de faire un processus de
conciliation. On l'a déjà fait.
M. Dubé : Je vais vous dire,
je vais poser la question tout de suite à Me Paquin. Supposons, supposons qu'il
choisit, le comité de révision, il choisit le numéro un, c'est-à-dire de
confirmer les conclusions du médecin examinateur, il a pu faire la... vous me
suivez, là?
M. Fortin :Oui. Mais en fait, je vais vous poser ma question dans ce
cas-là. Est-ce que le point quatre est vraiment nécessaire dans 594, vu que le
processus de conciliation a déjà été mis en place?
M. Dubé : Je veux juste être
sûr que si vous... Je comprends très bien, puis on peut en profiter...
Une voix : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Paquin (Mathieu) : Tentative
de réponse.
Une voix : ...
M. Dubé : Assez bonne
habituellement, oui.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Monsieur le Président. En fait, la... bon, la conciliation des intérêts en
cause, on va essayer d'amener les gens à s'entendre, voir ce que ça donne. Ça
peut marcher, ça peut ne pas fonctionner, mais à tout événement, ça va devoir
avoir été essayé avant de conclure. La conclusion pourrait être : Essayez donc
de faire telle affaire ou faites ceci. Mais en fait c'est une recommandation,
donc ça serait plutôt : Essayez de faire telle chose, on pense que ça serait de
nature à réconcilier le patient avec le médecin.
• (17 h 20) •
M. Fortin :Ce n'est pas une conciliation, c'est une mesure qui
pourrait aider à concilier les intérêts des différentes parties en jeu. Oui,
non, peut-être? Le 595, c'est un processus, là, ou une tentative de faire une
conciliation. O.K. Mais là, la recommandation, c'est dire, si je comprends bien
: Essayez telle mesure, hein. Recommandez toute mesure de nature à les
réconcilier. Alors, ils viennent faire une proposition...
M. Fortin :...qui, selon le comité de révision, pourrait rapprocher
les parties?
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
M. le Président.
M. Dubé : Je pense que c'est
pour ça qu'il faut l'avoir aux deux endroits.
M. Fortin :D'accord.
Le Président (M. Ciccone) : D'autres
interventions?
M. Cliche-Rivard : ...à 595?
On n'y était pas encore.
Le Président (M. Ciccone) : Non,
parce que j'ai reçu l'amendement. M. le ministre, on pourrait passer tout de
suite à l'amendement du 594.
M. Dubé : S'il est prêt.
Le Président (M. Ciccone) : Il
est prêt. Est-ce que vous voulez... est-ce que vous le déposer? Parce qu'il y a
les trois changements dessus. Vous voulez l'offrir? Ah! mon Dieu! C'est...
M. Dubé : Écoutez, la députée
de Mont-Royal–Outremont a fait tellement un bon travail que...
Le Président (M. Ciccone) : Il
y a aussi l'amendement du député de Saint-Henri–Sainte-Anne.
M. Dubé : Ils peuvent se
séparer le travail aussi.
Mme Setlakwe : Non, mais je
n'y tiens pas, étant donné qu'il y en a trois, modifications, mais je vais...
M. Dubé : Allez-y.
Mme Setlakwe : ...faire
certainement le...
M. Dubé : J'essaie juste de
répartir la tâche.
Mme Setlakwe : Donc, à
594 : Dans le deuxième alinéa de l'article 594 du projet de
loi :
1 : Insérer, après « tiré », ajouter les mots « au moins »;
2 : Remplacer, dans le paragraphe
trois, « au
Président-Directeur Général ou au Directeur médical » par « aux
responsables disciplinaires »,
au pluriel — et;
3 : Ajouter à la fin le paragraphe
suivant, donc cinquième paragraphe : « Infirmer
les conclusions du médecin examinateur et confier la plainte à un autre médecin
examinateur pour qu'il procède à son examen dans le délai fixé par le comité. »
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça va dans ce que vous avez mentionné, chers collègues? Oui. Vous êtes
d'accord avec ça. Parfait. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet
amendement? Non. Alors, est-ce que l'amendement à l'article 594 est...
Oui, Mme la...
Mme Setlakwe : ...s'il vous
plaît, le cinquième. C'est bon.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
bon. Alors, est-ce que l'amendement à l'article 594 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'amendement à l'article 594 est adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Oui, M. le député de Saint-Henri-Saint-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci, M.
le Président. 594, on voit qu'il y a une juridiction, là, de confirmée, ou avec
l'amendement d'invalider sur les conclusions du médecin examinateur. À 589, on
prévoit deux pouvoirs, là, un sur les conclusions puis un sur les
recommandations. Est-ce que le comité de révision est aussi compétent eu égard
aux recommandations ou s'il est exclusivement compétent sur les conclusions?
M. Dubé : ...est compétent?
M. Cliche-Rivard : À 589, là,
on a tous les pouvoirs du médecin examinateur, conclusions sur la plainte, mais
aussi recommandations. Donc, il a deux rôles. À 594, par contre, le comité
examinateur lui... de révision, pardon, a seulement un rôle sur les
conclusions. Ma question, c'est : Est-ce qu'il préserve une compétence sur
les recommandations également?
M. Dubé : ...je serais tenté
de parler au docteur Bergeron ici, là, ou Me Paquin, de la façon... je ne sais
pas, pouvez-vous intervenir?
M. Bergeron (Stéphane) : ...
M. Dubé : Dans le droit.
Alors, Me Paquin, tout le monde se retourne vers vous. En fait, votre question,
c'est de savoir, dans le cas du médecin examinateur, il y a... il tranche sur
les conclusions, mais il faut aussi qu'il estime si les recommandations sont
valides. Ça, c'est dans le rôle de... comme examen... comme médecin
examinateur. Quand on va à 594...
M. Cliche-Rivard : Il y a
seulement un pouvoir eu égard aux conclusions. Donc, il ne réviserait pas ou
n'aurait pas capacité de réviser les recommandations également.
(Consultation)
M. Dubé : ...
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
parfait, on va se pendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 17 h 25)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 33)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous revenons à nos travaux. Nous étions suite à une question du député de
Saint-Henri-Sainte-Anne. M. le ministre, vous avez la réponse?
M. Dubé : Oui, j'ai la
réponse. Puis... Oh! Vous êtes là. Voulez-vous... C'est correct?
M. Cliche-Rivard : Allez-y...
M. Dubé : Oui. La
réponse, c'est qu'on va... Puis peut-être Me Paquin pourra confirmer, là. J'en
ai parlé avec Dr Bergeron, avec l'équipe, ici, on va... Vu qu'on se donne le
droit, à votre suggestion, d'infirmer, je pense qu'on doit se limiter aux
conclusions pour le rapport, mais que si on sent le besoin, parce qu'il y a
comme une logique, si vous êtes d'accord avec les conclusions, vous êtes en
même temps implicitement d'accord avec les recommandations. Mais si vous n'êtes
pas d'accord avec le... avec le rapport, ce qui est le cinquièmement qu'on a
rajouté, là, je pense qu'on recommence, puis ça sera à un autre médecin
examinateur d'arriver aux conclusions et recommandations. Je trouvais qu'il y
avait une logique, là, dans...
M. Cliche-Rivard : ...
Le Président (M. Ciccone) : M.
le député.
M. Cliche-Rivard : Oui.
C'est parce que je vais devoir quitter. Mais est-ce qu'on peut donc infirmer
les conclusions et les recommandations du médecin examinateur? Est-ce qu'on
pourrait modifier la fin du 5° ou ça fait la même chose en même temps?
Le Président (M. Ciccone) : M.
le... Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. Essentiellement, c'est que les conclusions sont... Les
recommandations sont l'accessoire de la conclusion. Donc, si vous êtes d'accord
avec les conclusions, les conclusions tiennent. Si le comité de révision n'est
pas d'accord avec les conclusions, les recommandations tombent si elles sont
infirmées... si les conclusions sont infirmées.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
je l'ai entendu dire, accepté avant.
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
exactement... il a accepté.
M. Fortin :La recommandation fait partie de la conclusion.
M. Dubé : Et voilà.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oh! Excusez-moi. Il y a une réponse.
Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Elle
en est accessoire, mais elle n'est pas dedans, en ce sens que la demande de
révision doit être fondée spécifiquement sur la conclusion.
M. Fortin :O.K. Ça va.
Le Président (M. Ciccone) : Est
ce qu'il y a d'autres interventions? Non? Alors, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 594 tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
la motion telle qu'amendée... Excusez. L'article tel qu'amendé est adopté?
Alors, nous passons à l'article 595.
M. Dubé : Qui devrait
aller assez bien parce qu'on en a discuté tout à l'heure, et le lien qu'on a
avec le comité de révision... Mais je vais la... Je vais y aller :
«Le comité de révision doit, avant de tirer
toute conclusion, permettre à l'auteur de la plainte, au professionnel ainsi qu'au
médecin examinateur concerné de présenter leurs observations et tenter d'effectuer
une conciliation des intérêts en cause. Le comité doit également prendre
connaissance de l'ensemble du dossier de la plainte et s'assurer que l'examen
de la plainte a été effectué de façon appropriée, diligente et...
M. Dubé : ...équitable et que
les motifs de conclusion du médecin examinateur, le cas échéant, se fonde sur
le respect des droits et des normes professionnelles.»
Alors, le commentaire. L'article 595 du
projet de loi prévoit l'obligation pour le comité de révision de donner
l'occasion à l'auteur de la plainte et au professionnel concerné de présenter
leurs observations. Il ajoute qu'il doit également tenter de concilier leurs
intérêts. Il prévoit également différents éléments devant être analysés par le
comité de révision avant de tirer toute conclusion, notamment si l'examen de
plainte a été effectué de façon équitable.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions?
M. Fortin :Oui, bien, effectivement, le ministre a raison, même si
c'est toujours dangereux de dire que ça devrait bien aller. La première partie,
on en a un peu discuté, là, on comprend que c'est vraiment une tentative de
concilier chacun des intérêts, ce qui est logique. Tant que ça se fait
relativement rapidement, c'est logique.
La deuxième partie, là, on vient
dire : Le comité doit prendre connaissance de l'ensemble du dossier de la
plainte, bien évident, et s'assurer que la plainte a été faite de façon
appropriée, diligente et équitable. Ça, c'est juste... il n'y a rien de
particulièrement surprenant là-dedans, là, ça me semble de la gestion de base
101, là. C'est ça leur travail, si je comprends bien, l'article, c'est de
dire : Regardez le dossier, assurez-vous que ça a été fait comme du monde
puis... Et donc, moi, je ne vois aucun enjeu avec l'article 595. À moins que ma
collègue me corrige, là, je ne vois rien du tout.
Mme Setlakwe : J'abonde dans
le même sens.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
je comprends bien qu'il n'y a plus d'intervention, M. le ministre.
M. Dubé : ...M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Alors, est-ce que l'article 595 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 595 est adopté. Nous allons maintenant passer à l'article 596. M. le
ministre.
M. Dubé : Je veux juste voir
si j'ai un amendement. Je ne pense pas.
Le Président (M. Ciccone) : Non,
c'est 603.
M. Dubé : O.K. Merci
beaucoup. Alors :
«Dans les 60 jours de la réception d'une
demande de révision, le comité doit communiquer par écrit sa conclusion et les
motifs qui la justifient à l'auteur de la plainte, au professionnel, au médecin
examinateur et au commissaire concerné.
Sous réserve de l'information qui doit
être donnée conformément au troisième alinéa de l'article 587... hauteur de la
plainte transmise pour étude à des fins disciplinaires, la conclusion du comité
de révision est définitive.»
Le commentaire. L'article 596 du projet de
loi prévoit le délai à l'intérieur duquel le comité doit avoir communiqué sa
conclusion et les motifs la justifiant. Il précise également les personnes à
qui ces informations doivent être transmises.
Le Président (M. Ciccone) : Merci.
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Dans l'optique où le comité est obligé, avant de tirer ses
conclusions, de faire une conciliation, est-ce que le 60, jours c'est
raisonnable? Je me demande. S'il y a une conciliation, là, c'est parce que ça
peut être très rapide, là, une conciliation, ça peut bien marcher, ça peut
s'étirer dans le temps puis que ça prenne un certain temps avant d'aboutir.
Alors, est-ce que le 60 jours qu'on s'impose ici... Puis je comprends que c'est
ça qu'on veut, là, on veut le faire le plus rapidement possible, là, on s'est
dit ça tantôt. Puis c'est peut-être moi, là, moi, je n'ai jamais passé par un
processus de conciliation, alors est-ce que c'est logique de se dire qu'un
processus de conciliation, que la rédaction, que le travail qui est fait par le
comité lui-même peut être fait en 60 jours? Si vous me dites oui, je vais être
bien content.
M. Dubé : Moi, j'aimerais
mieux demander au Dr Bergeron, M. le Président, là, c'est lui qui a
l'expérience, entre autres, cette expérience... son travail précédent.
• (17 h 40) •
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, il m'apparaît que, rendu à cette étape, alors que la
plainte a déjà été examinée, on a transmis la preuve, que le délai de 60 jours
apparaît raisonnable pour faire la conciliation. Évidemment, il y a conciliation
et conciliation. Ici, conciliation, bien, c'est de mettre en présence,
généralement, les deux parties, présence virtuelle ou présence physique, pour
expliquer la situation. On ne parle pas d'une conciliation-médiation dans une
situation de divorce avec des enfants qui va s'échelonner sur plusieurs choses
progressives. C'est essayer, c'est une tentative de conciliation qu'on
pourrait appeler relativement sommaire, là, essayer de mettre les deux parties
en présence pour que l'un puisse exprimer son point de vue par rapport à
l'autre et son vécu par rapport à l'autre...
M. Fortin :O.K. ça vous va. Juste... je suis juste en train de
regarder le deuxième alinéa, là, qui fait référence à l'information qui doit
être donnée au 587. Ça, c'est : On informe l'auteur de la plainte des
mesures disciplinaires qui ont été prises par l'établissement. O.K. On vient
dire la conclusion est définitive. Donc, on donne l'information à celui qui a
fait la plainte et c'est la fin, là, il n'y a pas de... il n'y a pas d'appel de
l'appel, là, dans le fond. Il n'y a pas de révision de la révision, là, c'est
fini. Ça tombe bien, moi aussi, j'ai fini. Aviez-vous quelque chose?
Le Président (M. Ciccone) : D'autres
interventions?
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Mme Setlakwe : Est-ce qu'on
est... on est à l'aise avec - juste deux petites questions - avec le fait qu'on
réfère à une conclusion, là? Il doit communiquer sa conclusion, au singulier ou
il faudrait faire une modification de concordance, puis...
M. Dubé : Du fait qu'on
disait à 594...
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Je pense que
c'était au moins une.
Mme Setlakwe : Au moins...
M. Dubé : C'est pour ça que
vous dites ça?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Parce que tantôt on
a dit... C'est parce qu'avant on disait l'une des conclusions alors, et c'est
pour ça qu'on l'avait au singulier. C'est un petit peu ça, là?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : C'est ça votre
point. Parce que c'est juste ça, c'est... Si Me Paquin est d'accord, on peut
facilement le corriger, là.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Il est d'accord.
Voilà.
Le Président (M. Ciccone) : Ça
vous va, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Oui. Puis là
dans... je veux juste boucler la boucle, si on a affaire à... le comité infirme
la conclusion du premier médecin examinateur, puis là, confie la plainte à un
autre médecin examinateur. Qu'est ce qui se passe là dans le...
M. Dubé : Est-ce que ça
empêche la conclusion d'être définitive?
Mme Setlakwe : Non, non, non.
Là, je pense que le texte fonctionne aussi.
M. Dubé : Ça, ça serait
correct? Oui.
Mme Setlakwe : Quand il y a
un autre médecin examinateur, on recommence le processus d'appel de révision
une autre foi? Ça, on en a parlé.
M. Dubé : Oui, c'est ce qu'on
a dit.
Le Président (M. Ciccone) : Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Ce
serait ma conclusion, M. le Président.
Mme Setlakwe : Là, je... la
semaine passée... Est-ce qu'on a des ajouts à faire suite au nouveau paragraphe
5° dans 594?
M. Dubé : Non, non, prenez le
temps, là. Je comprends ce vous dites. Du fait qu'on a rajouté le fait qu'il
peut infirmer.
Mme Setlakwe : Puis amener un
autre joueur comme un autre médecin examinateur.
M. Dubé : Le premier
paragraphe, le premier alinéa, il est correct, hein, pour le 60 jours. Ce
que vous dites, c'est sous réserve d'informations...
Mme Setlakwe : Mais il doit
en informer... communiquer par... sa ou ses conclusions et les motifs qui la
justifient à l'auteur de la plainte, au professionnel, au médecin examinateur.
Mais il y a peut-être en fait deux médecins examinateurs d'impliqués, là, le
premier puis, là, le deuxième.
M. Dubé : Mais je ne suis pas
sûr... en tout cas, je pense que «ses conclusions», vous avez raison. De plus,
je me permets de le commenter au fur et à mesure. Mais ici on réfère au médecin
examinateur à qui...
Mme Setlakwe : Le premier,
là.
M. Dubé : Le premier. Je
pense que... je ne suis pas certain qu'on a besoin de dire au deuxième parce
qu'il ne l'a peut-être pas encore trouvé, là. Vous me suivez?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Je ne sais pas...
Me Paquin, si vous n'êtes pas d'accord, n'hésitez pas, là.
M. Paquin (Mathieu) : Mais en
fait, sur la question du médecin examinateur, je pense que... Bon. Parce qu'on
a une règle d'interprétation qui est prévue dans la loi d'interprétation, ce
qui est le pluriel comprend le singulier et le singulier comprend le pluriel.
Et à la toute fin, bon, d'une part, il y a cette règle-là, donc il ne faut pas
se limiter à dire, parce qu'on dit «au médecin examinateur», au singulier,
qu'il n'y en a forcément qu'un seul. Et d'autre part, on a le «concernées» à la
fin, là. Il faut l'envoyer aux personnes «concernées». Le «concernées» est au
pluriel, donc s'applique autant au professionnel, au médecin examinateur, qu'au
commissaire. Donc, si les conclusions doivent être transmises autant à l'ancien
médecin examinateur, au nouveau médecin examinateur, j'aurais tendance à penser
que le premier alinéa de 596 suffit et n'a pas besoin d'être modifié en concordance
avec l'ajout du paragraphe 5° à la fin de l'article 594...
M. Paquin (Mathieu) : ...du
paragraphe 5° à la fin de l'article 594.
Quand, au deuxième alinéa, on dit :
«La conclusion du comité de révision est définitive», à mon sens, cet énoncé-là
demeure vrai même si on ajoute le dernier... le... le... le paragraphe 5° à
591, puisque la conclusion demeure inchangée. Si le comité de révision
dit : J'infirme les conclusions et je donne le dossier à un autre
commissaire, cette décision-là ne peut pas être contestée, c'est définitif.
Mme Setlakwe : Exact. Là, le
processus suit son cours, il y a un nouveau... un nouveau médecin qui entre en
jeu...
M. Dubé : Examinateur qui est
nommé, puis on recommence. Je souhaite que ça n'arrive pas trop souvent,
mais...
Mme Setlakwe : Non.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça vous va, Mme?
Mme Setlakwe : On recommence.
Oui, je pense qu'on reprend les articles précédents. Oui, ça me va.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
ça vous va.
M. Dubé : Merci de le
regarder avec autant de rigueur. C'est bon. Moi, je suis...
Le Président (M. Ciccone) : Puis
là, ce que je comprends, c'est qu'il y a... il va y avoir du changement. Est-ce
qu'on... Voulez-vous suspendre?
M. Dubé : Mais c'est... c'est
mineur, et ça, on peut le... vous le soumettre directement.
Le Président (M. Ciccone) : Ce
qu'on va faire, c'est qu'on va...
M. Dubé : Jessica ou
Geneviève, là, est-ce qu'on peut corriger la... le «ces conclusions» par...
Une voix : Non.
M. Dubé : C'est en cours?
Le Président (M. Ciccone) : On
va... On va suspendre. On passe à 597?
M. Dubé : Ah! puis on
reviendra. O.K.
Le Président (M. Ciccone) : C'est-tu
correct?
M. Dubé : C'est bon. Moi, si
ça va... côté, c'est beau pour moi.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
est-ce qu'il y a consentement pour suspendre? Oui, c'est beau? Formidable. On
va passer à 597.
M. Dubé : Merci, M. le
Président. Alors là, on tombe... Juste pour qu'on revienne, là, la section II,
qu'on vient... puis presque complétée, c'est des révisions du traitement d'une
plainte par le médecin examinateur, et là, c'est des interventions et autres
fonctions des commissaires aux plaintes et à la qualité, donc des interventions
diverses. On en a trois. La première, 597 :
«Un commissaire aux plaintes et à la
qualité des services intervient de sa propre initiative lorsqu'en raison de
faits portés à sa connaissance, il a des motifs raisonnables de croire que les
droits conférés par la présente loi à une personne ou à un groupe de personnes
ne sont pas respectés. Il dispose alors des mêmes pouvoirs que ceux que lui
confère l'article 578. Il ne peut toutefois intervenir que si les faits portés
à sa connaissance avaient pu faire l'objet d'une plainte sur laquelle il a
compétence.
«Le commissaire fait rapport de son
intervention au conseil d'établissement et au président-directeur général de
l'établissement concerné ou à l'instance ou à la personne disposant de
l'autorité permettant d'assurer le suivi du rapport et des recommandations pour
le titulaire d'une autorisation ou le prestataire concerné. Le cas échéant, il
joint à son rapport les recommandations qu'il formule visant la satisfaction
des usagers et des autres personnes susceptibles de formuler une plainte ou le
respect de leurs droits.»
Le commentaire. L'article 597 du projet de
loi introduit un titre portant sur d'autres fonctions des commissaires aux
plaintes et à la qualité des services. Il prévoit à son premier alinéa qu'un
commissaire intervient également à sa propre initiative, donc sans qu'il ait
reçu une plainte, lorsqu'il a des motifs raisonnables de croire que les droits
d'une personne ou d'un groupe ne sont pas respectés. Il précise alors...
qu'alors il a les mêmes pouvoirs que lors de l'étude d'une plainte, tels que le
pouvoir d'exiger tout renseignement ou tout document. Enfin, il prévoit à son
deuxième alinéa l'obligation pour le commissaire de faire un rapport de son
intervention et il détermine à qui ce rapport doit être acheminé.
Le Président (M. Ciccone) : M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Là, si... si je comprends bien l'article, là, ça veut
dire essentiellement que le commissaire aux plaintes d'une... d'un
établissement par exemple régional, là, lui, il lit quelque chose dans le
journal ou il voit des photos sur les réseaux sociaux, quelqu'un lui envoie des
photos en disant : Moi, je ne fais pas de plainte, là, parce que, aïe!
c'est... je ne veux pas que... je ne veux pas que, je ne sais pas, moi, mon
père, qui est résident dans un CHSLD, ait des contre- coups du fait que j'ai
fait une plainte. Il y a des gens qui... qui hésitent, hein, à faire des
plaintes justement parce qu'ils ont peur de... de représailles pour un employé,
ou peu importe, là. Quelqu'un qui fait un signalement, appelons ça un
signalement, au commissaire aux.. aux plaintes, lui, il peut se dire : Pas
grave... je n'ai pas de plainte, j'enquête pareil. Donc, ça, c'est... Puis il
n'y a pas de... de... de limite sur la façon qu'il obtient l'information, quoi
que ce soit, là, si... si, lui, il pense qu'il y a motif? Puis il n'est pas obligé
de le justifier à qui que ce soit, ce motif-là? Il n'est pas...
M. Dubé : Non. Excusez-moi.
• (17 h 50) •
M. Fortin :Il n'est pas obligé de le justifier à qui que ce soit, le
motif? Il n'est pas obligé d'aller justifier à quelqu'un, là : J'ai pris
ça sur les réseaux sociaux, ou : J'ai pris ça dans les médias, ou :
Il y a quelqu'un qui m'a envoyé une photo, non, rien de ça?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
rien de ça...
M. Desharnais (Daniel) : ...Non,
rien de ça. Tant que c'est dans les matières qui concernent ses
responsabilités, il peut intervenir. Donc, effectivement, comme vous l'avez
décrit, tantôt on a vu le processus d'examen d'une plainte formelle. Là, on est
dans le pouvoir d'intervention des commissaires locaux en fonction d'événements
qui seraient portés à leur attention. Donc, ils peuvent de plein gré faire une
intervention.
M. Fortin :Super. Excellent. Là, ici dans le deuxième paragraphe...
alinéa, je ne sais pas trop, on vient dire : Le commissaire fait rapport
de son intervention au conseil d'établissement. Donc ça, ça vient à quel
moment, ça? Ça vient à la fin de son rapport ou ça vient au moment où il
décide... Savez-vous quoi, je commence à regarder cette situation-là.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, à mon sens, ça peut se faire aux deux moments. Il peut... Le commissaire
peut d'emblée informer le conseil d'établissement qu'il veut faire une
intervention, sauf s'il juge que, s'il faisait cette intervention-là auprès du
conseil d'établissement, ça pourrait limiter... le limiter dans son
intervention, pas qu'il aurait une influence, mais dans le sens que si ça
concerne quelqu'un qui est connu du conseil d'établissement ou... Donc...
M. Dubé : ...peut-être resté
sous le radar pendant un certain temps, là. C'est ça.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
M. Fortin :Donc, il n'a pas cette obligation- là d'information en
commençant son analyse, là. Il peut... Il n'y a rien qui l'oblige à faire ça.
Il peut dire : Je fais rapport de mon intervention, au moment où son
rapport est prêt, là. Tiens, j'ai été au CHSLD, j'ai constaté, j'ai...
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
M. Fortin :Voici mon rapport.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K. ça fait aussi en sorte que, disons... Bien, vous le
savez, M. le ministre, là, quand vous visitez un hôpital, des fois, c'est un
peu plus propre que d'habitude, hein? Donc, s'il dit...
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, c'est ça. Donc c'est un peu le même principe, là. Il
n'est pas obligé de dire : Je vais aller faire une vérification ou une
intervention à tel établissement ou telle institution. Il fait juste le faire
puis il fait un rapport de ce qu'il a constaté.
M. Dubé : ...mauvaise
comparaison...
M. Fortin :Peut-être, oui.
M. Dubé : ...mais l'Autorité
des marchés fait la même chose.
M. Fortin :Ah! O.K. Oui, effectivement.
M. Dubé : Il peut recevoir
une plainte, mais peut, pour toutes sortes de raisons, avoir entendu quelque
chose dans le marché puis intervenir. C'est un peu le même principe.
M. Fortin :O.K. Pour le reste...
M. Dubé : Ça vous va.
M. Fortin :...moi, ça me convient pour l'instant.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Merci, M. le
Président. Juste, rapidement, des petites questions. On veut que cet article-là
soit... Bien, sa portée est assez large. On veut que le commissaire aux
plaintes intervienne de sa propre initiative, puis je pense que ça l'est assez
large. J'ai peut-être deux petites questions, là. Est-ce qu'on a vraiment
besoin des mots «lorsqu'en raison de faits porter à sa connaissance» ou est-ce
qu'il ne devrait pas juste avoir le pouvoir d'intervenir s'il a des motifs
raisonnables de croire qu'il y a des droits qui ne sont pas respectés? Et ma
deuxième question, c'est : On parle de droits conférés par la présente
loi, est-ce que ces mots-là aussi sont nécessaires «par la présente loi»?
Est-ce que ce n'est pas trop restrictif? On avait déjà convenu... Il me semble,
c'était hier. On avait vu ces mots-là puis on les a... on a choisi de les
enlever en se disant qu'il y avait peut-être... ou à l'inverse, c'était des obligations.
C'était dans un autre contexte, là, mais c'était des obligations qui
incombent... Je ne me souviens plus c'était à qui, en vertu de la loi.
M. Desharnais (Daniel) : ...effectivement
dans un autre contexte...
Le Président (M. Ciccone) : Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, ces mots-là viennent délimiter les responsabilités du commissaire aux
plaintes qui... outre traiter activement toutes les plaintes qu'il reçoit, la
question est de savoir : Est ce qu'on doit lui imposer la charge ou la
responsabilité, en quelque part, de rester proactif, même au niveau de
l'intervention? C'est-à-dire que non seulement il peut intervenir lorsqu'il y
a... en raison de faits portés à sa connaissance de toutes sortes de façons,
mais est-ce qu'on doit aussi aller jusqu'à sous-entendre qu'il doit activement
chercher des faits qui lui permettraient d'intervenir? Donc, en ayant le texte
comme ça, bien, ça implique qu'il traite ses plaintes. Il a ce qu'il a, mais il
est responsable... ou il a une responsabilité à l'égard de sa décision d'agir
de sa propre initiative, mais, en ce cas là, c'est lorsqu'il y a des faits
portés à sa connaissance.
Mme Setlakwe : ...je suis
d'accord avec vous que...
Mme Setlakwe : ...soit en
obligation d'intervenir, c'est lorsqu'on a porté des faits à sa connaissance.
Je pense que... Oui, je comprends ce que vous dites, mais il a le pouvoir
d'intervenir s'il est témoin de quelque chose lui-même dans le cadre de ses
fonctions.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, ici,
à l'occasion de ses fonctions, je pense que ce serait couvert, ce serait,
effectivement, possible, pour lui, d'intervenir.
Mme Setlakwe : Ce n'est pas
spécifiquement mentionné, mais ça va de soi, vous diriez, ça va de soi?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Puis vous
n'avez pas d'enjeu avec les mots «par la présente loi» ici?... «Les droits
conférés à une personne ou à un groupe de personnes»... Là, quand on dit «par
la présente loi», on se limite vraiment... On s'entend que ça va devenir la
nouvelle LSSSS, mais il ne pourrait pas y avoir... Non, il faut que ce soit...
en fait, on ne veux pas que ce soit n'importe quel droit, là...
M. Paquin (Mathieu) : Exact,
M. le Président.
Mme Setlakwe : ...conféré par...
Oui?
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Non, c'est par
la présente loi.
M. Dubé : Non, non, c'est bon
d'y penser, mais la terminologie était différente entre hier...
Mme Setlakwe : Ça me va.
M. Dubé : O.K. C'est bon.
«Good», c'est excellent.
Le Président (M. Ciccone) : M.
le député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : J'espère
que ça n'a pas déjà été mentionné, mais là on fait référence à sa capacité
d'intervenir de son propre chef quand il a compétence. Mais on voit souvent
aussi... on a vu d'autres situations où il doit déférer la plainte au médecin
examinateur quand ça lui revient. Est-ce que ça veut dire qu'il aurait aussi le
pouvoir d'initier, et ce qui deviendra un transfert au médecin examinateur?
M. Paquin (Mathieu) : Mais,
en fait, dans ce cas-là, on peut penser... enfin, le commissaire, lorsqu'il
intervient, ça n'étend pas sa compétence. Donc, le commissaire, lorsqu'il y a
une plainte à l'égard d'un médecin, il peut la recevoir et il va devoir la
déférer au médecin examinateur. Dans ce cas-ci, ce que ça dit, c'est que le
commissaire va pouvoir faire rapport de son intervention au conseil
d'établissement, au président-directeur général ou à une instance ou une
personne qui dispose de l'autorité permettant d'assurer le suivi du rapport.
Donc, tout au plus, il pourra faire des recommandations, en disant : Bien,
peut-être que le médecin examinateur devrait examiner telle situation. Ou, dans
le cas d'un établissement public, parce qu'on a des responsables
disciplinaires, sans que ça implique le médecin examinateur, dire :
Peut-être que le responsable disciplinaire devrait examiner telle situation.
M. Cliche-Rivard : Et ça, le
médecin examinateur, est-ce qu'il a le même pouvoir de son propre chef, de sa
propre initiative?
M. Paquin (Mathieu) : Non, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
c'est sa responsabilité, au commissaire aux plaintes, s'il entend une situation
qui pourrait faire ou devrait faire l'objet d'une évaluation subséquente, de le
«flagger», là, en bon français, puis de l'envoyer au médecin examinateur pour
étude. Tu sais, ça revient à lui, pas au médecin examinateur.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
allez-y, M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Exactement.
Comme je l'ai mentionné, c'est le commissaire aux plaintes qui chapeaute les
interventions au niveau du régime d'examen des plaintes. Le médecin examinateur
examine des plaintes en fonction de ces dispositions-là, mais le pouvoir d'intervention
est fait auprès du commissaire aux plaintes.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non. Est-ce que l'article 597 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Par
consentement, si vous voulez bien... Alors, l'article 597 est adopté. Par
consentement, est-ce que vous voulez qu'on revienne à 596? On a l'amendement.
Voulez-vous déposer l'amendement, Mme la députée? Oui. Avez-vous...
Mme Setlakwe : Donc, à
l'article 596 du projet de loi, remplacer, dans le premier alinéa, «sa
conclusion» et «la justifient» par, respectivement, «ses conclusions» et «les
justifient». Et, deuxièmement, remplacer, dans le deuxième alinéa, «la
conclusion» et «est définitive» par, respectivement, «les conclusions» et «sont
définitives».
• (18 heures) •
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a des inventions? Non. Alors, est-ce que l'article 596, tel amendé, est
adopté? Oui. Ah! excusez, l'amendement. Est-ce que l'amendement, excusez-moi,
est-ce que l'amendement est adopté? Alors, l'amendement... Oui. L'article...
est adopté. Alors, maintenant, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
596? Non. Alors, est-ce que l'article... tel qu'amendé, est adopté...
18 h (version non révisée)
Le Président (M. Ciccone) : ...adopté.
Formidable. Nous allons maintenant passer à 598. M. le ministre.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Alors : «Le commissaire aux plaintes et à la qualité des services qui,
dans l'exercice de ses fonctions, a des motifs raisonnables de croire à l'existence
d'une situation susceptible de compromettre la santé ou le bien-être d'une
personne ou d'un groupe de personnes, incluant une telle situation qui
découlerait de l'application de pratiques ou de procédures, doit transmettre au
président et chef de la direction ainsi qu'au commissaire national aux plaintes
et à la qualité des services ses conclusions motivées accompagnées, le cas
échéant, de ses recommandations.
«Lorsque la situation visée au premier
alinéa concerne un titulaire d'une autorisation ou un prestataire, le
commissaire transmet également ses conclusions motivées accompagnées, le cas
échéant, de ses recommandations à l'instance ou la personne disposant de l'autorité
permettant d'en assurer le suivi pour ce titulaire ou ce prestataire.»
Le commentaire, c'est : L'article 598
du projet de loi prévoit que, lorsqu'un commissaire estime qu'une situation
pourrait compromettre la santé ou le bien-être d'une personne ou d'un groupe,
il doit alors tirer des conclusions et, le cas échéant, faire des
recommandations et les transmettre à certaines personnes, dont le commissaire
national.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions? Non, pas d'intervention. Alors, est-ce que l'article 598
est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 598 est adopté. Article 599, M. le ministre.
M. Dubé : «Un commissaire aux
plaintes et à la qualité des services donne son avis sur toute question
relevant de sa compétence que lui soumet, le cas échéant, le conseil d'administration
de Santé Québec. Le commissaire national aux plaintes et à la qualité des
services de conseil d'établissement de l'établissement pour lequel il est
nommé, tout comité créé par ce conseil en application des dispositions de la
sous-section 3 de la section I du chapitre I du titre un de la partie III
ainsi que tout autre conseil ou comité de l'établissement, y compris le comité
des usagers.
«Le conseil d'administration d'un
établissement privé ou, si l'établissement n'est pas une personne morale, le
titulaire de l'autorisation peut également requérir l'avis d'un commissaire sur
toute question qui relève de sa compétence.»
L'article 599 du projet de loi
prévoit également la fonction de conseiller du commissaire auprès des
différentes personnes ou instances pouvant solliciter son avis, notamment le
conseil d'établissement et le conseil d'administration. Il précise que le
conseil d'administration d'un établissement privé où le titulaire de l'autorisation
peut également solliciter un avis de la part du commissaire.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Oui, député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, d'abord, pouvez-vous nous rafraîchir la mémoire, là?
C'est quoi la I?
Des voix : Ha, ha, ha!...
Le Président (M. Ciccone) : M.
le ministre.
M. Dubé : Page 32, on va
aller voir ça ensemble, bougez pas, de la section I du chapitre I. Donc,
premièrement, on est dans la partie III, hein? Alors, on va aller voir la
partie III. On a passé beaucoup de temps dans la partie trois.
Des voix : ...
M. Dubé : O.K. Ça faut qu'on
est dans les...
Une voix : Partie III.
M. Dubé : Donne-moi donc justement
l'article pour que tout le monde puisse aller voir rapidement, là.
Une voix : De 120 à 128.
M. Dubé : De 120 à 128,
merci, Thomas.
Une voix : À moins que je ne
me trompe, là.
M. Dubé : Les articles qu'on
parle, là.
Une voix : ...
M. Dubé : Hein, c'est-tu
correct? On est à la même place?
M. Paquin (Mathieu) : Je
voulais le vérifier une deuxième fois, mais si on est deux à arriver sur le
même...
M. Dubé : CEST ça. Ça devrait
être bon. Puis on se souvient que la partie III, on a passé pas mal de
temps là-dedans. Attendez une minute, 120... Merci beaucoup, Thomas.
Donc, dans la partie III, on a des
comités formés par le conseil d'établissement. Rappelez-vous : comité de
vigilance, 120, puis auquel on réfère aussi. On parle ici, typo de la section I
du chapitre I du titre I. C'est ça. C'est exactement ici. Alors moi, je vous
dirais que c'est 120, 125 et 126 et tout autre...
M. Dubé : ...Comité, c'est
128. Ça fait que c'est les trois blocs, là. Je ne sais pas si vous voulez les
prendre en note, là. Là, c'est mon... Puis, Me Paquin, si je me trompe...
M. Fortin :Bien, c'est les comités de vigilance, les comités
consultatifs.
M. Dubé : Puis les autres
comités qui sont formés.
M. Fortin :Oui, O.K.. Ça va.
M. Dubé : Donc, il doit... en
fait, vous avez raison, c'est, il doit informer ces différents comités là de...
attendez. Comment on dit ça, là?
M. Desharnais (Daniel) : Il
donne des avis à ces comités-là.
M. Dubé : donne des avis à
ces comités-là.
M. Fortin :Donc, en fait, ce qu'on vient dire, c'est que ces
comités-là, plus le C.A. de Santé Québec, plus le commissaire national aux
plaintes, plus le conseil d'établissement peuvent demander des avis au commissaire
aux plaintes. C'est ça?
M. Dubé : Ah, O.K., O.K..
C'est ça. Excusez-moi.
M. Fortin :Il ne le fait pas... Il le fait lorsqu'il y a une question
qui est soulevée. Il ne le fait pas de lui-même, aller dire : moi, je
pense ci, moi, je pense ça, voici ce que vous devriez faire. Il le fait
lorsqu'il y a une question qui est demandée. Mais quand on vient dire, là,
«donne son avis», là, c'est vraiment... tu sais, c'est une consultation,
essentiellement, là?
M. Dubé : Oui. La phrase
commence en disant «Le commissaire aux plaintes... Donne son avis...». O.K.
c'est bon, O.K..
M. Fortin :O.K.. Puis on vient dire «l'établissement privé peut
demander la même... Le même avis», alors... O.K., ce n'est pas liant, ce n'est
pas des recommandations pour lesquelles il y a un suivi, c'est vraiment juste
un... il demande conseil, là?
Une voix : Exact.
M. Fortin :O.K. d'accord. Surtout que le processus vient, tu sais,
soit du C.A. de Santé Québec ou des autres comités ou conseils, ça me semble
logique, là, que... Tu sais, il demande un avis, c'est à eux à en faire ce
qu'ils veulent bien par la suite, là, c'est eux qui ont initié le processus.
Alors, moi, ça me va.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il d'autres interventions? Oui, M. le député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Juste pour
bien comprendre, là. C'est comme si... parce que là, quand on fait référence à
la compétence du commissaire, toute question relevant de sa compétence, on fait
comme un Parallèle à 574 sur qu'est-ce qui lui accorde sa compétence. C'est
comme si on venait créer un troisième alinéa de compétences, quand ça lui est
demandé par ces personnes-là, au contraire du troisième, qu'on a biffé à 574.
Autrement dit, où est-ce que c'est défini, les questions relevant de sa
compétence?
Le Président (M. Ciccone) : Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, la compétence du commissaire aux plaintes, elle est
décrite et elle s'interprète en fonction du... de la... des matières sur
lesquelles le commissaire peut traiter les plaintes. Donc, il faut se poser un
peu la question est-ce que c'est une matière qui, si elle faisait l'objet d'une
plainte, le commissaire aurait compétence pour la traiter, si oui, il est
compétent, donc il peut donner un avis sur le sujet, sinon, bien, il n'est pas
compétent.
M. Cliche-Rivard : On l'a vu
a contrario du médecin examinateur. Mais il y a-tu d'autres voies ou éléments
où vous voyez que ça ne découle pas de sa compétence ou c'est une compétence la
plus large possible, là, pour qu'il puisse, au sens de 572, viser tout ce qui
peut être lié aux services de santé et services sociaux qui relèvent des
établissements?
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, ça commence à 572, m. le président, et là, ensuite, bien on regarde
est-ce que c'est... Est-ce que la plainte concerne les services de santé et
services sociaux qui relèvent d'un établissement public ou des services du
domaine de la santé et des services sociaux qui ont pour fonction de fournir un
titulaire, une autorisation ou un prestataire auquel un... auquel Santé Québec
verse des sommes d'argent ou des activités de recherche d'un établissement. Si
ce n'est pas ça, ce n'est pas de la compétence.
Puis là, par la suite, bien, on regarde
qu'est-ce qui doit être rejeté par le commissaire en vertu de 574, ce qui vient
restreindre un peu l'entonnoir, comme on en a parlé dernièrement. Donc, ça
aussi, ça vient retirer une partie des sujets de la compétence du commissaire
aux plaintes.
• (18 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Mais outre
ça, il a compétence générale. On a voulu plutôt lui en exclure à certaines
parties avec des limitations de la loi, mais en disant que le principe général,
c'est qu'il a compétence?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
pourvu évidemment que ça soit dans quelque chose qui est visé à 572, M. le
Président.
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait. Et donc, c'est ça, sauf lorsqu'il n'a pas compétence. Tant que c'est visé
à 572, il a toujours compétence?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard : Excellent.
Merci...
Le Président (M. Ciccone) : ...merci,
M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, est-ce que
l'article 599 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 599 est adopté. Nous allons maintenant passer à
l'article 600. M. le ministre.
M. Dubé : Alors là, on est
dans le titre trois, là, pour les gens qui nous suivent, on parlait, tout à l'heure,
des interventions et autres fonctions des commissaires aux plaintes. Et là on
est dans les commissaires, médecins, examinateurs et comités de révision, et on
commence par les nominations et indépendance des commissaires.
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : Voilà. Et, merci
beaucoup, Daniel, oui, en fait, l'article 600 est important parce que
c'est là qu'on crée le commissaire national aux plaintes. C'est bon? On y va.
Alors : « Le
ministre nomme un commissaire national aux plaintes et à la qualité des
services. Le conseil d'administration de Santé Québec nomme au moins un
commissaire aux plaintes et à la qualité des services pour chacun des
établissements de Santé Québec. »
Donc, le commentaire. L'article 600
du projet de loi prévoit qu'un... pardon, qu'un Commissaire national aux
plaintes et à la qualité des services est nommé par le ministre. Il ajoute à
son deuxième alinéa qu'au moins un commissaire aux plaintes et à la qualité des
services est nommé par le conseil d'administration, et ce, pour chacun des
établissements de Santé Québec. Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Je vais commencer par la deuxième partie. « Au moins un commissaire aux
plaintes pour chacun des établissements de Santé Québec », ça, c'est déjà le cas essentiellement, si je
fais abstraction de la partie de Santé Québec, là? Tous les établissements ont
un commissaire aux plaintes. Est-ce qu'il y en a qui en ont deux? Parce qu'on
vient dire : Au moins un.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
allez-y, M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
effectivement, au moins un. Ça peut arriver qu'il y a des commissaires
adjoints, selon la taille des établissements.
M. Fortin :Ah! des commissaires adjoints. O.K. donc, il y en... En ce
moment, il y en a, des commissaires adjoints?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :Et où et pourquoi?
M. Desharnais (Daniel) : Là,
je n'ai pas la liste devant moi, mais je pourrais vous revenir demain...
M. Fortin :Pas de problème, mais la raison principale, tu sais,
tantôt, vous avez dit... juste parce que c'est gros, mais c'est vraiment ça?
M. Desharnais (Daniel) : Ça
peut être le volume de... comment je pourrais dire, la dimension de
l'établissement, effectivement. On ne serait pas peut-être porté à avoir un
commissaire adjoint au CISSS des Îles-de-la-Madeleine.
M. Fortin :S'il y a un nombre de plaintes qui nécessitent un
commissaire adjoint aux Îles, il y a un autre problème.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
aussi, sauf... oui, si un nombre de plaintes nécessitait d'avoir plus d'un
commissaire. Mais là, il faut faire la distinction entre le commissaire comme
tel, le commissaire adjoint et ceux qui supportent les professionnels, qui
supportent le travail des commissaires. Donc, c'est sûr que les commissaires
sont supportés par des professionnels qui les aident dans le traitement des
plaintes qu'ils ont.
M. Fortin :O.K. Les commissaires adjoints se rapportent au
commissaire.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
M. Fortin :O.K. Donc, quand on nomme a plus d'un commissaire, il faut
nécessairement qu'il y ait une structure hiérarchique entre un commissaire et
l'autre.
M. Desharnais (Daniel) : À
603, on vient spécifier le rôle des commissaires adjoints.
M. Fortin :O.K., mais c'est juste... mais c'est vraiment le seul
scénario où il y a plus qu'un commissaire, c'est s'il y a un commissaire puis un
ou plusieurs, là, j'ose croire qu'il n'y en aura pas sept, là, mais qu'il y a
plus d'un commissaire nommé. C'est toujours un commissaire adjoint, ce n'est
jamais deux commissaires, deux co-commissaires.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
non, effectivement, effectivement. Puis on m'indique qu'il y a
53 commissaires adjoints dans la province.
M. Fortin :Ah mon Dieu! O.K., il y a combien d'établissements?
M. Desharnais (Daniel) : 34.
M. Fortin :Il y a 53 commissaires adjoints. Alors, en moyenne, il
y en a plus qu'un par établissement.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
se peut qu'il y en a plusieurs dans un...
M. Fortin :Donc, ça se peut qu'il y en ait deux aux Îles.
M. Dubé : Commissaires
adjoints.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
il n'y en aurait pas deux aux Îles.
M. Fortin :Ah! O.K., puis là, c'est les commissaires... là, je ne
parle plus des commissaires adjoints, là, mais des commissaires d'établissement
aux plaintes et à la qualité des services, eux, rappelez-moi, là, ils se
rapportent directement au commissaire national?
M. Dubé : Ils font... ils
travaillent dans l'établissement, mais leur lien hiérarchique est avec le
commissaire national.
M. Desharnais (Daniel) : Si
la loi est adoptée, effectivement, mais, en ce moment, ils se rapportent au
conseil d'administration de l'établissement.
M. Fortin :Et le conseil... le commissaire national, lui, se rapporte
au C.A. de Santé Québec.
M. Desharnais (Daniel) : Exact...
M. Fortin :...Ça va pour moi, M. le Président, pour l'instant.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
oui, allez-y, Mme la députée de Mont-Royal Outremont.
Mme Setlakwe : Si vous le
permettez, j'aurais une question d'ordre général donc. Puis on en a parlé
beaucoup, là, de ce nouveau commissaire national aux plaintes et à la qualité
des services, je pense que ça peut être une bonne chose, mais son rôle
s'inscrit comment par rapport au Protecteur du citoyen, par rapport à la
Commissaire à la santé et au bien-être? Il y a...
M. Dubé : Bonne question.
Mme Setlakwe : Oui, comment
est-ce que ces trois instances-là, ces trois acteurs-là entrent en jeu? Bien,
on va voir, le commissaire national en vertu de cette loi-ci. Mais comment ça
fonctionne?
M. Dubé : ...
Mme Setlakwe : La
commissaire, le protecteur du citoyen. Puis est-ce qu'il y a un effort de...
est-ce qu'il y a une concertation entre ces acteurs-là?
Le Président (M. Ciccone) : ...
M. Desharnais (Daniel) : Je
vais... Oui, effectivement, ils ont tous... La question est très bonne. Ils ont
tous des questions... des rôles différents. Dans le cas du Protecteur du
citoyen, dans le cadre du régime d'examen des plaintes, c'est, si on peut dire,
c'est l'endroit où est-ce que le citoyen peut formuler une plainte en deuxième
instance. Si le citoyen n'est pas satisfait du traitement de sa plainte ou
des... du suivi qui a été fait, des recommandations qui sont appliquées, du
plan d'action qui est appliqué en lien avec une plainte, il peut s'adresser au
Protecteur du citoyen qui est en deuxième instance pour manifester son
insatisfaction. Et là le Protecteur du citoyen, lui, va déterminer s'il
intervient en lien avec des actions qui auraient été faites par l'établissement.
Mme Setlakwe : Ça, c'est le
Protecteur du citoyen?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Mme Setlakwe : Donc, dans le
fond, tout ce qu'on a vu précédemment, là, les différents processus puis les
révisions, et tout, on débute toujours par ça.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Mme Setlakwe : Mais
ultimement, en deuxième instance, il y a toujours possibilité d'aller au
Protecteur du citoyen.
M. Desharnais (Daniel) : Tout
à fait.
Mme Setlakwe : Puis, le
Protecteur du citoyen, tout est prévu dans sa loi constitutive, j'imagine?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
puis je crois même que le Protecteur du citoyen, quand je dis c'est en deuxième
instance, le Protecteur du citoyen, s'il y a des faits qui sont rapportés qui
ne seraient pas passés par le canal du régime d'examen des plaintes peut faire
une intervention aussi à sa guise, là. Mais dans l'exécution du régime d'examen
des plaintes, quelqu'un qui est insatisfait, en lien avec le processus ou en
lien avec les conclusions, en lien avec les recommandations de suivi qui est
fait, peut s'adresser au Protecteur du citoyen en deuxième instance.
Mme Setlakwe : Mais est-ce
que dans cette loi-ci, là, dans le p.l. 15, il y a un lien, il y a une interaction,
une transmission d'information ou transmission d'un rapport?
M. Dubé : ...Est-ce qu'il y
a... on a des articles de concordance avec la Loi de protection du citoyen? Je
ne sais pas si quelqu'un pourrait regarder dans l'équipe, là, mais.... On
cherche ça.
Vous avez posé la question, la commissaire
à la santé, Mme Castonguay. Ça, pour moi, c'est... d'ailleurs, c'est un
très bel ajout. Depuis qu'elle est arrivée, moi, je l'ai consultée beaucoup
dans le cadre du projet de loi n° 15, là, pour avoir son opinion puis,
justement, savoir où étaient les balises. Elle est vraiment là, elle, pour
évaluer, je dirais, principalement la valeur de ce qu'on amène aux patients. On
est beaucoup dans un système en ce moment qui mesure le volume des actes, hein,
combien de plaintes qu'on reçoit, puis, etc. Puis elle, entre autres, je ne dis
pas que c'est son seul mandat, là, mais un des éléments importants qu'on lui
demande, c'est de dire : Est-ce que, par exemple, le traitement du cancer
qu'on fait sur les patients permet d'ajouter de la valeur à ce patient-là?
Est-ce qu'on est capable de mesurer, entre autres, qu'un patient qui a eu un
traitement de cancer ou qui a eu une chirurgie, on a prolongé non seulement sa
qualité de vie, mais son espérance de vie? Vous me suivez? Et ça, c'est un
grand, grand changement parce qu'on en est beaucoup dans le volume et dans les
coûts, et, elle, elle est beaucoup dans la valeur. Alors, ça, c'est un de
ses... et c'est pour ça qu'on parle de Commissaire santé et au bien-être.
Voilà.
Alors, je vous dirais que... mais on peut
lui donner des mandats spécifiques aussi à la commissaire à la santé, mais elle
a vraiment une indépendance par rapport à...
Alors, ça, c'était votre deuxième
question. Puis regardez juste les rapports qu'elle a faits, entre autres sur
les CHSLD, sur les vagues, elle était vraiment indépendante, mais ça, c'est des
mandats spécifiques qui lui ont été donnés.
• (18 h 20) •
Mme Setlakwe : Oui. Puis
elle, sa principale doléance, c'est : Donnez-moi les renseignements.
M. Dubé : Donnez-moi les
renseignements. Puis elle s'est plainte beaucoup au début. D'ailleurs, je pense
qu'elle était probablement une de celle qui a supporté votre loi numéro 5
maintenant...
M. Dubé : ...parce qu'elle a
besoin de... Amenez-moi des données.
Mme Setlakwe : Tout à fait.
O.K.
M. Dubé : Et votre troisième
question, là... Vous m'avez dit Protecteur du citoyen, commissaire à la santé,
puis là j'ai oublié.
Mme Setlakwe : Bien, c'était
aussi la concertation entre tous ces acteurs-là, mais là, au fil de la
discussion, on comprend bien la mission.
M. Dubé : Que c'est des rôles
très, très différents, mais très...
Mme Setlakwe : C'est
complémentaire.
M. Dubé : Mais
complémentaires. C'est ça que j'allais dire, exactement, différents mais
complémentaires.
Mme Setlakwe : Mais, par
rapport au régime des plaintes, c'est plus le Protecteur du citoyen qui est
l'instance pertinente, là. Puis là il faut voir...
M. Dubé : Bien, je dirais que
c'est deuxième instance, là, pour utiliser le mot. Maintenant, le commissaire
aux plaintes, pour moi, on est vraiment dans le volume, dans le... Code. La
commissaire à la santé regarde ça globalement, je ne suis pas sûr qu'elle
regarderait les plaintes. On se comprend? Elle est beaucoup plus dans :
est-ce qu'on crée de la valeur avec le réseau de santé? Est-ce que le 50
milliards, il est bien investi. Elle, elle est à ce niveau-là. On connaît la
réponse, hein, on doit l'améliorer.
Commissaire national aux plaintes, si
j'avais à définir un objectif, c'est d'être sûr que toutes ces fameuses
plaintes là qu'on a vues, là, puis on voit comment... puissent remonter pour
qu'on puisse les régler. La coordination au niveau...
Mme Setlakwe : Uniformément,
aussi.
M. Dubé : Pardon?
Mme Setlakwe : Uniformément.
M. Dubé : Uniformément.
Mme Setlakwe : Oui. Je
comprends. Donc là, il nous restait juste à voir si, dans la loi, on fait
référence au protecteur.
M. Dubé : Oui, pour les
références à la loi du Protecteur du citoyen.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Desharnais ou Me Paquin.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, les références au Protecteur du citoyen et les liens, les différents
mécanismes qu'il amène en deuxième instance, c'est les articles 579, 580, 621,
623.
Ceci dit, ça ne veut pas dire qu'il n'y
aura pas des amendements qui seront déposés plus tard pour faire quelques
éléments de concordance supplémentaires, là, suite à l'adoption de la loi.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que ça vous va, Mme la députée?
M. Dubé : ...moi, j'aime
beaucoup votre question, là. 621, que vous venez de nommer, là... On va le voir
plus tard, sûrement pas aujourd'hui, là, mais «le Commissaire national aux
plaintes qualité... faisant état de la satisfaction des usagers et des autres
personnes susceptibles de formuler une plainte». Puis je vais plus loin, « ce
rapport doit également contenir tout renseignement que le ministre exige. Une
reproduction de ce rapport doit être transmise par la même occasion au
protecteur des usagers en matière de santé»... On va y venir.
Mme Setlakwe : Ça va.
Le Président (M. Ciccone) : Ça
vous va? M. le député de Saint-Henri-Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Oui. Donc,
c'est le ministre directement qui nomme cette personne. Est-ce que, plus tard,
on va voir une précision sur la durée ou si la personne est nommée jusqu'à ce
qu'elle soit dénommée ou...
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard : Révoquée.
M. Dubé : Je vous dirais
qu'habituellement c'est révisé par le...
Une voix : ...
M. Dubé : Non, non, je ne
pense pas que c'est la question. La question, c'est sur quoi... Ce que je vous
dis, c'est habituellement le... C'est des mandats de trois ou quatre ans qui
viennent aux emplois supérieurs. Je vous dirais que c'est habituellement ça,
là.
M. Cliche-Rivard : C'est ce
que... Mais je comprends que la loi ne le définit pas, c'est...
M. Dubé : La durée du mandat?
M. Cliche-Rivard : Oui, ça,
c'est la pratique usuelle.
M. Dubé : Non, c'est pratique
usuelle, tu sais. Je pense que c'est la même chose avec la commissaire à la
santé, la même chose avec le Protecteur du citoyen. Je dirais que ça va être la
même approche.
M. Cliche-Rivard : Oui. Mais
c'est... Comme le protecteur, il a beaucoup de mandats, tu sais, qui sont
plus... quand même important, puis l'indépendance, on va en parler après, il y
a beaucoup de mandats qui sont nommés aux deux tiers de l'Assemblée, par
exemple, nationale, ou, tu sais, il y a des... Moi, je me pose la question sur
la durée, l'inamovibilité, les questions... le ministre, pas content des
recommandations, change de commissaire national...
Des voix : ...
M. Dubé : Quand on a... je
veux juste faire attention de dire que c'est comparable, là, parce que je suis
moins... Mais du côté des services sociaux, avec le ministre Carmant, quand on
a nommé... Quand le rapport de Mme Laurent, Régine Laurent, suite à... le gros
rapport qu'elle a fait pour la DPJ, elle a demandé d'avoir une... Ce n'est pas
une commissaire. Tu sais, Catherine, qui est venue ici, là, elle a deux rôles.
Elle a un rôle, entre autres, d'être responsable au niveau de la protection de
la jeunesse. Ce n'est pas un poste qui a été nommé, ça, qui a été nommé aux
Emplois supérieurs, mais pas à l'Assemblée. Non, je ne pense pas. J'essaie de
voir où se situerait un commissaire national aux plaintes. Je ne pense pas que
c'est... je ne dis pas que ce n'est pas important, là, mais j'essaie de
comparer à des postes comparables. Puis, le poste de Catherine...
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : C'est des
nominations des Emplois supérieurs.
M. Cliche-Rivard : Parce que,
c'est ça, parce que ça lui prend aussi... tu sais, je pose la question de
l'indépendance, puis c'est la... c'est comme ça que ça s'appelle, les
nominations indépendantes du commissaire, ça prend un degré de séparation quand
même, de par la job qu'il va faire. Évidemment, il pourrait émettre des
recommandations qui ne feraient pas plaisir au gouvernement, là, c'est
possible. Ça fait que je pose la question dans cette perspective d'assurer son
indépendance. Ce n'est pas un juge non plus, là, on n'est pas en train de dire
qu'il doit être inamovible, Mais...
M. Dubé : Moi, je finirais un
commentaire, si ce n'est pas adressé.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bien, en fait, votre question est bonne. De la manière qu'on l'a pensé comme
tel, pour assurer l'indépendance, c'est que, oui, c'est une nomination du
ministre, mais le commissaire national relève du conseil d'administration, donc
du conseil d'administration de Santé Québec. Donc, je vois mal comment il ne
pourrait... En fait, à part le fait qu'il est nommé par le ministre, dans
l'exercice de ses fonctions, ses activités sont liées au conseil
d'administration.
M. Cliche-Rivard : Et vous
dites qu'il relève de, mais ce n'est pas le C.A. de Santé Québec qui a le
pouvoir de le virer, par exemple, c'est le ministre, 100 %.
M. Dubé : Bien oui, parce
que...
M. Cliche-Rivard : Donc,
quand vous dites «qu'il relève», c'est parce qu'il travaille quotidiennement
avec le c.a. Pas avec le ministre, mais il relève du ministre?
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, il est nommé par le ministre. C'est sûr, à votre question, c'est la
personne qui nomme qui peut congédier quelqu'un. Ça, c'est sûr.
M. Dubé : Bien, en tout cas,
si vous... Je veux juste être sûr qu'on a le temps de parler des amendements
avant de quitter ce soir parce que...
Le Président (M. Ciccone) : ...je
vais vous donner une dernière... la dernière minute...
M. Cliche-Rivard : Bien, arrêtons-nous
là, puis je reviendrai. J'en ai d'autres questions, de toute façon.
M. Dubé : Oui. Parce que moi,
je vais vous dire, c'est tellement important que si le ministre nomme, pour
être certain que Santé Québec ne pourrait pas faire ça. Tu sais, Santé Québec
ne pourrait pas dire à cette personne-là : Bien, je ne suis pas satisfait
de votre travail, on se comprend? En tout cas, on pourra en discuter demain
matin, là, on pourra en discuter demain matin.
M. Cliche-Rivard : Va en
discuter, oui.
M. Dubé : Ce que je voulais
juste être certain, avec mes collègues, là, ce soir, on a déposé des... Est-ce
que je peux intervenir tout de suite avant...
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
oui, allez-y maintenant, M. le ministre.
M. Dubé : Je ne veux pas
manquer de temps. On a déposé, dans les dernières minutes, là, des amendements
qui se rapportent, entre autres, au conseil d'établissement, au conseil
d'administration, puis tout ça, ça fait que je voulais m'assurer qu'on les dépose
cet après-midi. Parce que, bon, il nous reste encore pas mal de travail dans
cette section-là, mais il reste quand même, quoi, une trentaine d'articles.
Si... Comme on est jeudi, il se pourrait qu'en après-midi on décide, demain,
d'aller vers des conseils d'administration et des conseils d'établissement,
parce qu'il serait agréable de... mais, en tout cas, je pense, pensez-y ce
soir, mais que demain, si, admettons, on finissait la partie des commissaires
aux plaintes, qu'il serait logique de compléter aussi la section qu'on a
suspendue sur les conseils d'administration et les conseils d'établissement. Ça
fait que... Puis rappelez-vous les amendements... Pardon?
• (18 h 30) •
M. Cliche-Rivard : Mais ils
ne sont pas encore déposés.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
mais je m'en viens, monsieur... je m'en viens, M. le député, je laisse le
ministre terminer.
M. Dubé : C'est tout.
Le Président (M. Ciccone) : Vous
avez terminé, M. le ministre?
M. Dubé : C'est tout. Je
voulais juste les informer pour que...
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
M. Dubé : On verra demain où
est-ce qu'on sera rendu, mais je pense que ça avance assez bien.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
M. le député Saint-Henri-Sainte-Anne, je confirme que la liasse a été
déposée...
18 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Ciccone) : ...mais
le dépôt va se faire dans les meilleurs délais, parce que vous comprenez qu'il
y en a pas mal, là. Ça va se faire dans les meilleurs délais. Ils seront sur
Greffier et sur le site de l'Assemblée nationale.
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : En
liasse, en liasse. Alors, sur ce, je vous remercie de votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, j'ajourne les
travaux sine die. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 18 h 31)