Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mardi 3 octobre 2023
-
Vol. 47 N° 37
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures quarante-sept minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, bon matin à tous. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe
(Mont-Royal-Outremont).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux, le 28 septembre dernier, un amendement du député de Pontiac à l'article 336
avait été mis aux voix et non adopté. Nous revenons donc à l'étude de l'article 336,
amendé par un... qui a été amendé par le ministre. Y a-t-il d'autres
interventions?
M. Fortin :Oui, M. le Président. Bonjour...
Le Président (M. Provençal)
:Bonjour.
M. Fortin :...M. le Président, bonjour, chers collègues. Bon, on a
fait la discussion, là, sur l'article 336, 336.1 et...
Le Président (M. Provençal)
:337.
M. Fortin :...et 337. On l'a...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :Oui. Mais je veux juste... On s'est entendus pour ne pas s'entendre,
le ministre et moi, sur cette question-là des médicaments d'exception et
médicaments particuliers. Je n'aurais qu'une seule... En fait, j'ai juste une
seule question. En fait, peut-être deux questions, M. le Président.
De un, est-ce que... puisque la nuit avait
porté conseil la dernière fois, est-ce que des multiples nuits ont porté
conseil? Est-ce qu'on est toujours du même avis de la partie gouvernementale qu'on
n'a pas besoin de changement additionnel?
M. Dubé : Tout à fait. Tout à
fait.
M. Fortin :D'accord. Deuxième question... Et ça, ce n'est pas nous qui
la posons, là, ce sont les patients atteints de maladies rares, entre autres,
qui se posent la question à la lueur de nos échanges de la semaine dernière,
alors ça me fait plaisir de relayer leur préoccupation. Les gens qui sont déjà
en cours de traitement, qui ont déjà accès à certains médicaments, au moment de
l'adoption éventuelle, là, sans présumer de quoi que ce soit, du projet de loi,
est-ce qu'ils doivent bénéficier d'une clause grand-père? Est-ce qu'ils doivent
retourner un peu... Est-ce que la permission accordée par le comité de
pharmacologie local tient toujours ou est-ce qu'ils doivent repartir à zéro et
se verraient potentiellement privés d'un médicament auquel ils ont déjà accès?
Je dis potentiellement, là.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour que Dr Bergeron
puisse s'exprimer?
M. Fortin :Bien sûr. Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Alors, Dr Bergeron,
vous connaissez nos mauvaises habitudes. Vous devez vous nommer.
M. Bergeron (Stéphane) : Bonjour,
M. le Président. Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint Direction générale
des affaires universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques au
ministère de la Santé et Services sociaux.
• (9 h 50) •
En réponse à la judicieuse question posée,
il n'est aucunement question de revenir en arrière et de rétroactiver des
décisions qui ont été prises et de priver des gens qui sont déjà sous
traitement médicamenteux qui ont... qui sont passés à l'intérieur d'un comité
de convenance pharmacologique. Donc, on ne veut pas de portée rétroactive à
tout cela, du tout.
On va le voir d'ailleurs plus tard dans un
article qui pourrait être utilisé d'exception. Par exemple, le ministre
pourrait décider de ne pas donner accès, mais cet article-là, puis c'est la
pensée actuelle, ne s'applique pas à ceux qui sont déjà sous traitement. Donc,
il n'y a pas l'intention de couper un accès à des gens qui sont déjà sous
traitement.
M. Fortin :O.K. On parle seulement de nouvelles demandes...
M. Bergeron (Stéphane) : Tout
à fait.
M. Fortin :...de la part d'un médecin traitant, mais un patient qui
déjà bénéficie pourra continuer, même au moment de renouvellement de
prescriptions ou quoi que ce soit, là.
M. Bergeron (Stéphane) : On n'a
pas l'intention de toucher à ça, non.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, vous confirmez que la
trajectoire...
M. Bergeron (Stéphane) : Donc,
je confirme que la trajectoire sera maintenue pour ces patients.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup...
M. Fortin :...Ça me va, M. le Président. Je suis toujours en grand
désaccord avec avec le ministre, avec son interprétation, je... Ou sa décision.
Je continue de penser qu'il va y avoir des répercussions graves pour certains
patients. Mais on s'entend qu'on ne s'entend pas.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur 336, amendé?
Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bonjour,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Bonjour.
M. Marissal : Bon début de
semaine, aux collègues aussi, à nos équipes. Bien, je veux juste insister, avec
mon collègue de Pontiac, sur le fait qu'on a reçu, encore en fin de semaine et
depuis jeudi, un certain nombre de commentaires, là, qui sont fondés selon moi.
Mais, bon, je comprends par ailleurs que la décision est ferme du côté
gouvernemental. Je ne sais pas si la nuit a porté conseil, mais ou bien donc le
ministre n'a pas dormi ou alors il est vraiment très, très déterminé à aller de
l'avant avec ça. Je pense que c'est la deuxième option qui s'applique ici, là.
Mais évidemment, il y aura un suivi qui sera fait au cours des prochaines
années là-dessus. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 336, amendé.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. J'étais pour le demander. Alors,
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé, La Prairie?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Blouin,
Bonaventure?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire : Mme
Abou-Khalil, Fabre?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet,
Laporte?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme
Dorismond, Marie-Victorin?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : M. Chassin,
Saint-Jérôme?
M. Chassin :Pour.
La Secrétaire : M. Fortin,
Pontiac?
M. Fortin :Contre.
La Secrétaire : M. Marissal,
Rosemont?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire : Et M.
Provençal, Beauce-Nord?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. L'article 336,
amendé, est adopté à la majorité. Étant donné que nous avions déjà traité de
336.1 et 337, j'invite le ministre à nous faire la lecture de
l'article 338.
M. Dubé : Très bien. Alors,
bonne semaine à tous, M. le Président. Merci à tout le monde d'être là encore
une fois. Alors, 338 se lit comme suit : la liste visée à
l'article 334 est mise à jour périodiquement par le ministre après
considération des recommandations formulées par l'Institut national
d'excellence en santé et services sociaux. La Régie de l'assurance maladie du
Québec doit publier cette liste et chacune de ses mises à jour. Les corrections
effectuées par la Régie de l'assurance maladie du Québec, conformément à
l'article 60.2 de la Loi sur l'assurance médicaments, s'appliquent, le cas
échéant, selon les mêmes conditions et modalités, à la liste visée à l'article 334.
Et le commentaire, M. le Président :
Cet article prévoit que la liste dressée par le ministre, en vertu de
l'article 334 du projet de loi, est mise à jour périodiquement. Il précise
que la publication de cette liste et de ses mises à jour est effectuée par la
Régie de l'assurance maladie du Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Dubé : Et peut-être... Il
y avait-tu quelque chose, oui?
Une voix : ...
M. Dubé : Non. Je voulais
juste faire la référence, si vous permettez, M. le député à... Le parallèle
qu'on fait avec la LSSSS. Habituellement, là, on est autour de
l'article 116 de la LSSSS, dans vos documents, pour l'essentiel de cette
liste-là, où les corrections sont effectuées et publiées par la Régie de
l'assurance maladie. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui. Merci. Merci, M. le Président. On a fait, au passage,
la semaine dernière, là, on a parlé de l'INESSS et du fait que ce n'était
pas... Disons, que certaines de ses évaluations pouvaient prendre un certain
délai. Là, ici, on vient indiquer, au-delà des recommandations qui sont
formulées par l'INESSS, que la liste, elle est mise à jour périodiquement par
le ministre après avoir consulté les recommandations, mais il ne se donne pas
de délai. Est-ce qu'il... aujourd'hui, est-ce qu'il le fait de façon régulière,
et c'est à quel intervalle?
M. Dubé : Avec plaisir. M. le
Président, si je peux répondre, directement?
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : 9 fois, il y a neuf
mises à jour durant l'année.
M. Fortin :O.K., neuf fois par année?
M. Dubé : Neuf fois par
année, oui.
M. Fortin :O.K., et là, c'est... quand on vient dire «après
considération des recommandations», là, bien évidemment, le ministre n'est
nullement obligé de suivre une recommandation de l'INESSS. Mais il y en a...
Sur d'autres dossiers, il y en a qui traînent sur son bureau depuis un certain
temps, là, je pense aux pompes à insuline ou à... si je ne m'abuse, aux
équipements pour contrer l'apnée du sommeil, là. Mais il y a des
recommandations de l'INESSS, et là, si je ne m'abuse... mais les pompes à
insuline, je suis sûr de mon affaire, là, mais qui sont là depuis un certain
temps, alors ça ne veut pas de dire que parce que c'est une recommandation de
l'INESSS, que vous allez la suivre, là.
M. Dubé : Non. Mais je vous
dirais, là, de mémoire, là, depuis trois ans, ça veut dire que j'ai dû en faire
une trentaine, là, parce que, comme je dis, neuf fois par année, je ne me
souviens pas avoir refusé une recommandation...
M. Dubé : ...recommandation
de l'INESSS.
M. Fortin :Sur cette question-là, sur les médicaments, O.K., pas sur
les équipements.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, avez-vous
une intervention sur cet article?
M. Marissal : Ah! je crois
que non, là. J'essayais de faire la correspondance avec la LSSSS, là. Ça me va
pour le moment. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 338 est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. L'article 338 est adopté
à la majorité. Article 339, M. le ministre.
M. Dubé : «La liste visée à
l'article 334 ainsi que ses mises à jour entrent en vigueur à la date de leur
publication sur le site Internet de la Régie de l'assurance maladie du Québec
ou à toute date ultérieure fixée dans l'avis du ministre qui accompagne cette
liste ou cette mise à jour.
«Cette publication accorde à cette liste
ou à cette mise à jour, ainsi qu'à l'avis du ministre, une valeur authentique.»
Alors, le commentaire est simple. Cet
article précise l'entrée en vigueur de la liste visée à l'article 334 et de ses
mises à jour.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 339? Oui,
M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, merci, M.
le Président. Avez-vous déjà calculé le temps moyen que ça prend, quand un
médecin... quand quand un médicament s'introduit dans le système, qu'il y a de
plus en plus de demandes d'exception, ça prend combien de temps avant que le
médicament soit, au moins, évalué puis qu'il revienne sur la liste? Et est-ce
qu'il arrive que des médicaments n'entrent jamais sur la liste, mais qui sont
systématiquement utilisés par des médecins dans des cas précis, évidemment, là,
pas à grande échelle, là, je le comprends?
M. Dubé : Bien, je ne suis
pas certain que je peux vous donner une réponse complète, mais je vais vous
donner des éléments de réponse, M. le député. On a quelqu'un au ministère qui
n'est pas ici avec nous aujourd'hui, mais qui suit... un M. qui s'appelle
Dominic Bélanger, qui est probablement une des grandes compétences au Canada.
Je donne ça, parce que quand je vous ai dit, je pense qu'il dit quelques fois
dans les discussions de la semaine dernière, qu'on est peut-être, au Canada, la
province qui accepte le plus de nouveaux médicaments rapidement, donc... Puis
je pense que M. Bélanger est reconnu là-dessus. L'approche est la suivante,
c'est qu'on va faire souvent des ententes avec des nouveaux médicaments sur le
processus d'approbation, des fois, en échange, par exemple, de l'information ou
de publication. Mais je vous dirais, je ne sais pas, il y en a combien qui sont
présentés, ça, je ne suis pas capable de vous le dire.
Mais ce que je vous dirais, puis tout à
l'heure, c'est peut-être en ligne avec ce que j'aurais pu compléter la réponse
au député de Pontiac, à chaque mois, parce que je dis, on en a neuf par année,
puis moi, je le vois, là, c'est aux quatre ou cinq semaines que j'ai une liste
qui m'est présentée par mon cabinet, qui supporte une demande officielle du
ministère, là, qui est préparée par M. Bélanger. Il y a souvent, je vous dirais
huit, 10, 12 médicaments nouveaux qui sont acceptés. C'est quand même
plusieurs, c'est quand même beaucoup. Ça fait que ce que je vous dirais, c'est
que je ne sais pas le temps. Par contre, ce que je sais, c'est que, pour en
avoir souvent parlé à M. Bélanger, les fabricants, donc les pharmas,
reconnaissent, en ce moment, que c'est au Québec qu'on a la période
d'approbation la plus courte, c'est-à-dire que, lorsqu'on dit d'accord, on
va... on a trouvé les valeurs thérapeutiques, puis etc, là, la période est la
plus courte à travers le Canada.
• (10 heures) •
Ça fait que je ne pourrais pas vous dire
combien on en fait. Je pourrais peut-être m'informer à... Je ne sais pas,
docteur Bergeron, si on a cette réponse-là, mais je peux vous dire qu'on a
cette réputation-là au Québec, et celui qui les approuve le plus rapidement
possible. J'arrêterai là, parce que, plus que ça, je vous dirais, mais moi,
c'est étant donné, je vous dirais, je me fie à l'INESSS, je me fie à M.
Bélanger, et je pense que de ce que j'ai compris, surtout lorsqu'on a
participé, puis c'est mon dernier commentaire, M. le Président. L'an dernier,
pour la première fois, on a participé avec les autres entités canadiennes pour
essayer d'approuver, en même temps, les médicaments...
10 h (version non révisée)
M. Dubé : ...puis tout le
monde... c'est là que M. Bélanger a pu dire : Regardez, on est reconnus au
Québec pour être celui qui en approuve le plus et le plus rapidement. Ça fait
que c'est... à moins que vous vouliez peut-être compléter la réponse, Dr
Bergeron.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que, Dr Bergeron, vous avez un
complément?
M. Bergeron (Stéphane) : En
complément pour... puis ce sont de larges paramètres, comprenons-nous, là, ce
que mon équipe me dit. Bon, évidemment, il faut que la pharma demande l'inscription.
Ensuite de ça, le temps d'évaluation par l'INESSS, ce qu'on me dit, c'est... en
général, c'est autour de 180 jours, et ça... ensuite, il y a la période.
Si ce sont des médicaments, il doit y avoir une négociation aussi avec la
pharma pour les coûts d'approvisionnement, là. Donc, ce sont les paramètres de
ce que l'on donne, là, l'évaluation scientifique prend autour de 180 jours
par l'INESSS.
M. Marissal : O.K. M. le
ministre, vous avez dit, est-ce que j'ai bien compris?, on a tenté un
appariement avec le reste du Canada, entre les autres provinces. Je comprends
que ça n'a pas fonctionné.
M. Dubé : Non, ça a
fonctionné.
M. Marissal : Ah! ça a
fonctionné.
M. Dubé : Ça a fonctionné.
M. Marissal : Puis ça fait
quoi, ça?
M. Dubé : Bien, je pense qu'au
niveau, entre autres, des coûts ça a permis d'avoir un plus grand volume.
M. Marissal : Pouvoir d'achat.
M. Dubé : Alors, ça avait été
tenté quelques fois. Puis je pense que, en tout cas, cette année... encore une
fois, là, je le dis, je ne veux pas personnaliser, mais c'est M. Bélanger et
son équipe, là, parce qu'il n'est pas seul dans cette équipe-là, mais je pense
qu'il est reconnu au Canada, on avait dit : Pourquoi ne pas le tenter, de
travailler avec nos autres... les autres provinces? Puis je pense que ça a
donné des bons résultats.
M. Marissal : Le fait que le
Québec soit plus libéral... là, dans l'acceptation et l'autorisation des
médicaments, donc il en accepte plus, plus vite, j'imagine que ça a un petit
peu effrayé les autres provinces, hein?
M. Dubé : Non, l'enjeu... en
tout cas, un des enjeux est le suivant, c'est : Qu'est-ce que vous obtenez
en échange? Parce que, si vous dites aux fabricants, lorsque... parce que Dr
Bergeron l'a bien dit, lorsqu'une demande officielle est faite, l'approche qui
est faite au Québec, puis je pense qu'elle n'est pas différente des autres
provinces, c'est de dire : O.K., je suis peut-être prêt à reconnaître
votre médicament, mais vous me donnez quoi en échange? Parce que, vous savez,
quand on parle de ces nouveaux médicaments là, souvent, les prix sont assez
élevés, on en est tous conscients, donc beaucoup de pression des fabricants de
faire accepter leur médicament. L'échange qui peut être fait, c'est de dire :
Mais, écoutez, on est peut-être prêts à inscrire plus rapidement, mais vous
donnez quoi en échange, vous me donnez quoi, une réduction plus importante, ou
tout ça? Et c'est là que les autres provinces nous ont dit : On aimerait
ça peut-être regarder de la façon dont vous travaillez. Parce qu'à la fin tout
le monde veut avoir le bon médicament pour le bon patient. Ça fait que je vous
dirais que c'est un petit peu ça, notre approche. L'approche que M. Bélanger
fait, c'est d'être capable de dire : Qu'est-ce que vous me donnez en
échange si j'approuve votre médicament? Une fois qu'il a été... encore une
fois, je vous le répète, là, on est dans la partie négociation, dont docteur
Bergeron parle, l'INESSS l'approuve, mais la négociation du prix, c'est la
deuxième chose. C'est exactement ce qu'on vient de vous dire, là.
M. Marissal : O.K. Donc, à
partir du moment où il est accepté, il est autorisé, il entre dans la liste,
là, on est capable de faire un suivi de combien on paie pour ce médicament-là
par année, par trimestre... peu importe, là, peu importe. Parce que je reviens
à une de mes questions de la semaine dernière, peut-être que la nuit a porté
conseil à moi aussi, mais je n'ai pas trouvé de réponse à cette question-là
puis je reste un peu sur ma faim, à savoir qu'on ne sait pas, au Québec,
combien on paie pour des médicaments qui rentrent dans les hôpitaux, qui
rentrent dans les unités de soins, qui sont utilisés, qui ne sont pas autorisés
formellement sur la liste, mais qui sont utilisés. Ce n'est pas... Les
médecins, ce n'est pas des pushers, là, ils ne rentrent pas avec du stock
illégal dans l'hôpital, là, il y a une liste de ça parallèle, puis ça ne me
rentre pas dans la tête qu'on ne sache pas combien on paie pour ça.
M. Dubé : Oui. Bien, moi non
plus. Puis je vous ai répondu ça la semaine dernière aussi, je vous ai dit que
certaines catégories, puis je l'ai précisé... D'ailleurs, deux choses, je vous
ai dit qu'il y a des médicaments qu'on sait comment ça nous coûte, des
médicaments d'exception, entre autres, ça, on le sait, puis le coût, là, on est
aux alentours de 340, 350 millions pour l'année qui s'est finie au mois de
mars. Ce n'est pas ça qui est un enjeu. Là, ce qu'on discutait la semaine
dernière, c'étaient les médicaments, entre autres, qui sont dans les
établissements, donc dans les hôpitaux, et ce qu'on ne sait pas, c'est toutes
ces...
M. Dubé : ...autorisations-là
dont on discutait, là, qui des fois viennent a contrario avec celle de
l'INESSS. Puis qu'on a dit : On veut continuer d'avoir des exceptions,
etc., toute la discussion de la semaine dernière.
Mais ce que l'Ordre des pharmaciens a dit
suite à nos discussions, ils ont dit : On est d'accord au... Puis vous
avez vu la note qu'ils ont sortie vendredi, en disant : On est d'accord
aux modifications que le gouvernement a apportées ou que la commission, je
devrais dire, a apportées à 336.1. Mais ce qu'on aimerait, c'est que vous
mettiez un plan sur un registre pour être capable justement de savoir, à
l'échelle du Québec, il y en a combien de ces autorisations-là? Puis je vais
vous le dire tout de suite, j'en ai parlé avec le Dr Bergeron, puis on est
d'accord avec la mise en place parce qu'effectivement je vous ai dit l'autre
fois que ce n'est pas une question de coût pour être capable d'avoir ces
médicaments-là. J'ai été très clair. Je ne suis pas capable de vous dire
comment ça coûte, mais ce n'est pas là. Mais ce qu'on voudrait savoir, et
l'Ordre des pharmaciens a été très clair dans le commentaire qu'ils ont... que
l'ordre a émis vendredi dernier, c'est de dire : Vous devriez avoir un
registre de ça. Et ça revient à la question d'équité que le Dr Bergeron avait
soulevée lors de sa présentation, puis de dire : Ça serait bon d'avoir un
registre pour qu'un médecin pourrait consulter ce registre-là puis de dire au
Saguenay, il y a quelqu'un qui a demandé l'exception, puis elle a été demandée
et acceptée par son CMDP.
Alors donc, je pense qu'on en est rendu
là. Je pense que moi, je vais demander à nos équipes, là, dans les prochains
jours. On n'a pas besoin d'attendre la fin du projet de loi pour faire ça, pour
mettre en place ce registre-là.
M. Marissal : Deux questions
parallèles à ça ou complémentaires à ça : Comment vous voulez mettre sur
pied? Est-ce que ça passe par un article de loi ou vous le faites par
règlement, ou pas un décret?
M. Dubé : Pas du tout, pas du
tout.
M. Marissal : Comment vous
faites ça?
M. Dubé : Non, pas du tout.
Ce qu'on va faire à ce qu'on va envoyer une directive qui va... qui va demander
clairement comment on peut mettre en place le registre.
M. Marissal : Puis peut être
pour le moment, une dernière question là-dessus, puis je pense que j'aurais dû
commencer par ça. Il y a une question qui me chicote depuis un bon moment, puis
plus on en creuse là-dedans, ce n'est pas simple, là, ce n'est pas un milieu
qui est simple, là, puis peut être que M. Bergeron a une expérience terrain. Dr
Bergeron comment le médicament se rend jusqu'au médecin? C'est les pharmas qui
font des approches? C'est dans les forums qu'on parle de ça? Autrement dit, ce
médicament-là, il n'est pas... il n'est pas sur la liste, il est parallèle à la
liste. C'est peut-être la nouvelle molécule X2-plus qui est qui était déjà
celle d'avant et qui est juste améliorée. Je ne le sais pas. Mais comment le
médicament se fraie le chemin jusque dans la mallette du médecin et
éventuellement dans le bras du patient puisqu'il n'est pas sur la liste?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
• (10 h 10) •
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc évidemment, c'est une figure de style de dire que le
médicament se rend dans la mallette du médecin, il se rend plutôt dans le
cerveau du médecin, hein? Il faut qu'il en ait la reconnaissance parce que le
médecin ne manipule pas le médicament lui-même, il ne le reçoit pas. Donc, on
parle ici de conditions quand même d'exception, là. Il faut revenir que ce
n'est pas l'aspect général, ce sont des domaines d'expertise de pointe. On les
voit beaucoup plus concentrés, notamment dans certains groupes de médecins
spécialistes qui savent ce qu'il a, qui participe à des équipes, qui lisent les
revues, qui participent à des rencontres internationales et des sommets
scientifiques où sont présentés différentes études disant : Bien, nous, on
vient de faire une étude sur tel médicament qui semble avoir... Puis c'est à partir
de ça qu'ils disent : Bien, cette étude-là a l'air intéressante, bien,
peut-être qu'elle s'appliquerait à mon patient alors que l'arsenal
thérapeutique régulier et reconnu n'a pas été... ne s'est pas démontré
efficace, là, puisqu'on s'en va là. Donc, c'est à partir de ça qu'on fait des
recherches. Donc, nos médecins sont des gens qui maintiennent leur forme... en
tout cas comme nos pharmaciens, là, parce que les pharmaciens sont tout aussi
impliqués à l'intérieur de ces processus-là, ils maintiennent leurs
connaissances à jour, participent à des rencontres internationales, lisent les
revues et les journaux. Puis, quand on arrive un cas, de temps en temps, où on
est confronté à un échec, bien, on essaie de voir ce qui pourrait être fait
au-delà de l'arsenal thérapeutique régulier. Et c'est à partir de ce moment-là
que le médecin fait la demande pour un patient. C'est évalué par un comité de
pharmacologie...
M. Bergeron (Stéphane) : ...puis
là, si le comité de pharmacologie dit oui ou non, bien là, c'est l'équipe de
pharmacie de l'établissement qui fait tous les ponts nécessaires. On comprendra
que les liens sont différents si le médicament a déjà été accepté au Canada ou
pas, les liens avec les compagnies pharmaceutiques pour l'obtenir avec toutes les
voies de passage nécessaires qui sont légales, là, mais c'est des voies de
contournement du processus standard.
M. Marissal : O.K. Ça va pour
ça. Puis une vraie dernière, M. le Président. Je me souviens d'être intervenu
dans mon premier mandat auprès de votre prédécesseure, Mme McCann, parce
qu'il y avait une demande pour un médecin, un médicament d'exception, puis là
je comprends qu'on ne parle pas... on parle vraiment d'un médicament
d'exception, et, de mémoire, sa réponse formelle avait été : Moi, je ne
fais pas ça. Je ne donne pas comme ministre d'exception. Je n'utilise pas mon
pouvoir. C'était son choix, là. Je n'ai pas fouillé davantage pourquoi et je ne
la remets pas en cause, là. Vous, vous êtes... vous vous situez où là-dedans?
M. Dubé : Bien, je vais être
clair. J'ai donné l'exemple de médicaments d'exception l'autre fois qu'on a
faits quelques fois, là. Est-ce que j'en ai fait trois, quatre? Je ne sais pas
exactement. Je pourrais vous sortir... Mais je pense que celui qui m'a le plus
frappé, là, c'est le fameux Zolgensma, là. J'ai toujours de la misère avec les
noms. Mais c'était cette petite fille au Saguenay qui avait une amyotrophie
spinale et que... si elle n'avait pas ce médicament-là, qui était excessivement
dispendieux, d'avoir une dégénération excessivement rapide. Et on a tout fait
pour pouvoir l'aider puis on a approuvé le médicament d'exception. Et la bonne
nouvelle, c'est que quelques mois plus tard, j'ai reçu une vidéo des parents,
qui envoyaient une vidéo de la petite fille qui marchait. C'est extraordinaire.
Alors, je pense qu'il faut... Bien, c'est sûr que c'est des coûts excessivement
importants pour notre réseau, mais je pense qu'il faut avoir la latitude de
faire ce genre de choses là. Puis maintenant on va plus loin, justement, pour
la... Est-ce que j'ai le bon terme...
M. Bergeron (Stéphane) : L'amyotrophie.
M. Dubé : L'amyotrophie.
Maintenant, ce qu'on veut faire, c'est d'être capable de faire la détection
plus rapide de ces enfants-là lorsqu'ils sont dans le ventre de leur mère, pour
être capable de savoir à l'avance... Si ce bébé-là a accouchait, est-ce qu'on
pourrait encore plus accélérer le traitement, entre autres? Ça fait que je n'ai
pas, je vous dirais, de dogme ou d'opposition, mais je pense qu'il faut se
garder ouvert pour être capable de faire les bons gestes, là. Puis ce n'est pas
moi personnellement, c'est l'équipe avec qui on discute ça, puis on se
dit : Est-ce que dans ce cas là, on pourrait faire un médicament
d'exception? Puis je pense que la preuve a été que c'était la bonne chose à
faire. Pour ces parents-là, aujourd'hui, c'est une différence pour la vie de
cet enfant-là et de cette famille-là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Les mots qu'utilise le ministre de la Santé sont les bons.
Mais les actions, c'est là qu'on a un petit peu plus de difficulté parce qu'il
vient nous dire : Bien, il faut le faire. Il y a des cas particuliers.
Mais c'est un peu ce que les comités de pharmacologie... c'est ce sur quoi ils
se penchent depuis longtemps. Alors, moi, là, dans le contexte où on est en
train de complexifier l'accès à des médicaments pour d'autres petites filles,
je suis content que le ministre ait utilisé son pouvoir à trois, quatre
reprises, comme il l'a dit, mais on complexifie la chose et on rend l'accès
encore plus difficile.
Juste un point peut-être complémentaire
d'information sur ce que le Dr Bergeron disait, là. Il a parlé des
180 jours. Ça, c'est le délai moyen d'approbation ou de décision à
l'INESSS, si j'ai bien compris?
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
ce que l'on m'a indiqué, oui.
M. Fortin :O.K. Mais ça, ça n'inclut pas la négociation par
l'association pancanadienne pharmaceutique, là.
Le Président (M. Provençal)
:La négociation est en surplus.
M. Bergeron (Stéphane) : Non,
ça n'inclut pas la négociation. Il faut comprendre qu'on parle toujours du
médicament d'exception. C'est le chapitre dans lequel on est. Il faut
comprendre que la grande majorité des médicaments, c'est un processus de
renouvellement. Il y a déjà une liste très longue comme ça. Dans une
négociation pancanadienne, on va s'intéresser beaucoup aux médicaments qui sont
déjà... que l'on retrouve un peu dans l'ensemble des provinces, donc pour avoir
plus de pouvoir de négociation et d'avoir des plus gros lots à négocier...
M. Bergeron (Stéphane) : ...la
négociation individuelle pour les médicaments, les nouveaux médicaments, les
médicaments innovateurs. Là, justement, compte tenu que ça a été souligné du
fait que le Québec inscrit plus rapidement que les autres, parfois, on est
capable de la faire en blocs, parfois, on la fait de façon isolée, mais on ne la
retarde pas parce que d'autres provinces prennent plus de temps que nous autres
à inscrire.
M. Fortin :O.K. Et le chiffre, le 180 jours que vous avez donné pour
l'approbation du médicament ou la décision de l'INESSS par rapport à un
médicament ou un autre, de vos estimations... pas de vos estimations, de vos
chiffres, de vos données, là, est-ce que ça a augmenté beaucoup au cours des
dernières années, ça?
Le Président (M. Provençal)
:Êtes-vous en mesure de répondre, Dr
Bergeron?
M. Bergeron (Stéphane) : ...Donc
je ne voudrais pas vous induire, ni dans un sens ou dans l'autre, là. En
général, je suis incapable de répondre à votre question, M. le député.
Toutefois, toutefois, puis dans la mesure des patients, il y avait trois choses
qui étaient discutées. Le registre en était un. Pour nous, il est important
d'avoir un registre, comprenons un registre, un registre dénominalisé qui va
pouvoir permettre aux différents CMDP qui étudient une demande de savoir
qu'elle a déjà été étudiée ailleurs, et donc de pouvoir collaborer dans la
recherche d'information puis avoir une décision qui soit un peu plus uniforme à
travers le Québec.
Par ailleurs, il y a eu une demande claire
à l'INESSS d'utiliser cela pour pister, pour dire si ça fait quatre, cinq
demandes d'exception pour un médicament, on voudrait que vous vous repenchiez
dessus. Et il y a une discussion en cours, pas une négociation, on n'est pas
dans la négociation, il y a une discussion en cours avec l'INESSS qui nous
dise : On voudrait accélérer et on voudrait traiter encore plus rapidement
qu'on ne le fait présentement. Puis ils ont déposé une demande en ce sens là.
Voici ce que l'on aurait besoin de faire pour arriver à faire un temps de rendu
qui est encore plus rapide. Donc, ce sont des choses qui sont en cours depuis
quelques quelques semaines avec l'INESSS parce que notre objectif était de
réduire la période grise entre le fait que le médicament existe puis que
l'INESSS se soit prononcé sur son... Donc, on a cet objectif là de réduire
cette fenêtre-là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 339? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 339 est adopté?
M. Fortin :Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:340, s'il vous plaît.
M. Dubé : Certainement.
Alors, 340 se lit comme suit :
Le ministre peut, avant d'inscrire un
médicament sur la liste visée à l'article 334, conclure une entente
d'inscription avec le fabricant de ce médicament, sous réserve que le contrat
d'approvisionnement de ce médicament ne soit pas, en vertu de la Loi des
contrats sur les organismes publics, soumis à la procédure d'appel d'offres
public. Une telle entente a pour objet le versement de sommes par le fabricant
au ministre au moyen notamment d'une ristourne ou d'un rabais qui peut varier
en fonction du volume de vente du médicament. Le prix de ce médicament convenu
au contrat d'approvisionnement ne tient pas compte des sommes versées en
application de l'entente d'inscription.
Alors, le commentaire, M. le Président,
c'est : Cet article prévoit donc la possibilité pour le ministre de
conclure une entente d'inscription avec le fabricant d'un médicament, et ce,
avant d'inscrire ce médicament à la liste visée à l'article 334 du projet
de loi. Il précise l'objet de l'entente. Enfin, il ajoute les sommes versées en
application d'une entente d'inscription... ne sont pas prises en compte dans le
prix du médicament convenu au contrat d'approvisionnement. Le commentaire que
je ferais, là, juste pour ajouter, c'est exactement ce que j'ai répondu tout à
l'heure au député de Rosemont à l'effet que, justement, la négociation, qu'est
ce qu'on obtient en échange? On inscrit peut-être plus rapidement qu'est-ce
qu'on va obtenir au niveau du prix de rabais, etc., et c'est là toute l'expertise,
entre autres, là, que j'expliquais de Dominique Bélanger et de son équipe, là,
c'est exactement ce que la loi permet. Et ça, si on regarde l'article 116
et 116.1 de la LSSS, là, c'est carrément ça qu'on reprend dans le projet de loi
no 15 à l'article 340. C'est textuellement ce qu'on fait
présentement.
• (10 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Y'a-t-il des interventions sur
l'article 340? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 340 est adopté?...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Sur division, merci.
M. Dubé : Adopté. Très bien,
merci beaucoup.
«341. Aux fins de la conclusion d'une
entente d'inscription, le ministre peut exclure temporairement un médicament de
l'application de l'article 335.
«Cette exclusion ne s'applique pas à une
personne à qui ce médicament était fourni avant la date de publication de cette
exclusion ni dans les cas prévus par le règlement pris en vertu du sixième
alinéa de l'article 60 de la Loi sur l'assurance médicaments.
«L'avis d'exclusion d'un médicament est
publié sur le site Internet de la Régie de l'assurance maladie du Québec et
entre en vigueur à la date de sa publication ou à toute date ultérieure que
l'avis indique. Un avis y est également publié pour indiquer la date de la fin
de l'exclusion. La publication de ces avis leur accorde une valeur
authentique.»
Alors, le commentaire, M. le Président,
c'est : Cet article prévoit la possibilité pour le ministre d'exclure
temporairement un médicament de l'application de l'article 335, soit
l'utilisation d'un médicament pour un motif de nécessité médicale particulière
ou pour un traitement d'exception. Il précise également les modalités de cette
exclusion-là. Et, encore une fois, je vous amène au parallèle avec la LSSSS,
toujours dans l'article 116, que vous voyez dans vos documents, où on reprend,
là, je dirais, textuellement, la deuxième partie de 116 pour faire 341. Donc on
a divisé 340 et 341 en deux parties.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Je veux juste comprendre la première partie, «Aux fins de
la conclusion d'une entente d'inscription». Tu sais, j'essaie de comprendre
qu'est-ce que l'exclusion peut venir... C'est quoi, le lien entre l'exclusion
et la conclusion de l'entente d'inscription?
M. Dubé : Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, il est mentionné. Et une chose à prendre en compte, là, cet
article-là n'a jamais été utilisé par le ministre. Ce que l'article vient dire,
c'est que le ministre pourrait dire : Malgré les mécanismes d'exception
prévus, vous ne pouvez pas le traiter en mécanisme d'exception tant que je n'ai
pas conclu une entente d'inscription, donc tant que je n'ai pas conclu une
entente sur le prix avec le fabricant du médicament innovateur. Donc, c'est un
mécanisme qui n'a jamais été utilisé, je le répète, là — j'ai fait
des recherches auprès de la direction de la pharmacologie — mais qui
aurait le potentiel de dire : Vous ne pouvez même pas l'étudier en comité
de pharmacologie, vous ne pouvez pas recevoir ces demandes-là.
M. Fortin :Mais pourquoi on voudrait faire ça?
M. Bergeron (Stéphane) : Je
suppose, parce qu'on comprend que le focus... puis là je suppose, là... je
réitère, et il m'apparaît important, là, de resouligner : jamais
utilisé... je suppose que, si le prix... Puis là on va mettre ça dans le pire,
là. On a un médicament qui a une valeur thérapeutique, dont tout le monde
s'entend, et que le fabricant décide de vendre la molécule pour
1 milliard, pour un patient. Le ministre pourrait dire... Puis là on
comprend, là, à partir du moment où le comité de pharmacologie l'étudie, il
regarde l'aspect valeur thérapeutique, il certifie que ça rencontre une valeur
thérapeutique, il n'y a pas d'autre médicament, il pourrait engager
l'établissement, ou autres, pour des sommes fabuleuses, ahurissantes. Je
suppose que c'est dans ce contexte-là qu'il a été vu pour...
Je crois que c'est un mécanisme qui permet
d'indiquer aux compagnies pharmaceutiques, notamment, que, tu sais, on veut
bien négocier, mais il ne faut pas... Ça équilibre un peu le rapport de force,
là. On veut bien négocier, mais il ne faut quand même pas que ce soit
ultra-abusif, là. C'est mon interprétation de cet article, là, jamais utilisé.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :Ça va pour l'instant.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, peut-être
une question technique, là : 116.1 de la LSSSS, ça date de quand?
Peut-être une question pour Me Paquin, là.
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que ça va être vous, Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, un
instant.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, je vous laisse faire votre
validation... une vérification...
Le Président (M. Provençal)
:...vous êtes obligé de vous renommer,
même si vous êtes rendu une personne très publique.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, Alors, Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques,
Santé et Services sociaux. L'article 116.1 a été introduit en 2015 dans la Loi
sur les services de santé et les services sociaux.
M. Marissal : O.K. Mais on
précise «jamais utilisé depuis 2015». C'est comme un... C'est un garde-fou, là,
au cas où on aurait vraiment besoin de freiner les ardeurs d'une
pharmaceutique.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, effectivement, des gens qui sont dans ma direction depuis
2015 m'ont dit qu'il n'a jamais été utilisé depuis ce moment. Et,
effectivement, c'est un garde-fou. Il faut convenir et se rappeler, là, que
c'est une exclusion temporaire qui est mentionnée à l'intérieur de ça, le temps
peut-être de permettre aux esprits de se calmer et à une négociation saine de
se conclure.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, je pense que
vous avez une autre intervention.
M. Fortin :Oui. Dans le deuxième paragraphe, là, on vient dire que
l'exclusion ne s'applique pas à un patient à qui le médicament était déjà
octroyé. Est-ce qu'il y a... Donc, on vient dire essentiellement que l'avis ou
l'exclusion du ministre ne peut pas s'appliquer pour la personne qui reçoit
déjà le médicament. Est-ce qu'il y a une possibilité en quelque part dans la
loi, là, dans les articles qu'on est en train d'étudier ou dans ceux qu'on
étudiera que le ministre peut prendre une décision qui viendrait enlever... le
ministre ou le P.D.G. de Santé Québec, là, juste pour être... viendrait enlever
un... l'utilisation d'un médicament à un patient qui l'a déjà?
(Consultation)
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, pour moi, c'était évident - on va le... hein, je vais le
vérifier avec la DAJ, là, mais que ce n'est aucunement dans les circonstances
prévues et autorisées par la loi. Puis je rementionne ici, je ressouligne que
ce deuxième paragraphe-là est en plein celui auquel je référais tout à l'heure
en suivi de votre question pour dire que l'objectif, ce n'est pas d'appliquer
une rétroactivité à l'intérieur de cela. Donc, c'est... ceux qui sont traités
sous médicaments, non, il n'y a pas d'intervention faite pour arrêter ce
traitement.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :Et, pendant qu'on est dans la section... Puis je ne le sais
pas, si c'est le bon article, M. le Président, vous pourrez me le dire, ou la
partie gouvernementale pourra le dire, ou il pourra répondre à la question,
mais ça s'applique sur le bloc au complet, là. On parle de l'évaluation des
médicaments par l'INESSS. Est-ce qu'il y a beaucoup de médicaments pour
lesquels l'INESSS n'a pas la permission d'évaluer? Je pense entre autres aux
médicaments sur l'obésité, là, qui, pour une raison ou une autre, l'INESSS
ne... bien, raison ou une autre, là, l'autorisation, mais l'INESSS n'a pas la
possibilité d'étudier ces médicaments-là. Donc, tu sais, on parle des délais de
l'INESSS, on parle de... Mais est-ce qu'il y a un autre mécanisme par lequel on
peut bloquer, disons, l'accès aux médicaments par... en bloquant, si je peux
dire, l'étude par l'INESSS? Moi, je comprends que c'est le cas de plusieurs
médicaments en lien avec l'obésité.
(Consultation)
• (10 h 30) •
M. Dubé : Bien, pendant que
le Dr Bergeron regarde la liste, je suis content que vous souleviez la
question. Je n'aime pas ça, faire de la publicité pour un médicament
particulier, mais celui dont vous parlez, dont le nom générique commence par
«O», là, je pense qu'on le connaît, il a été assez publié dans les derniers
mois.
Effectivement, c'est un très bon point,
parce que ce qu'on a demandé à l'INESSS récemment de réviser, c'est de voir
comment elle pourrait le regarder, soit par un projet pilote ou peu importe,
là, on va trouver une mécanique qui permettrait d'avoir des données plus
fiables que celles du fabricant...
10 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...plus fiables qu'uniquement
celles du fabricant. Parce que c'est toujours ça un petit peu, le débat. Et
comme, pour le moment, ce n'est pas vu comme un médicament, c'est ça qui est l'enjeu.
Parce que l'INESSS dit : Moi, ce n'est pas parce que je ne veux pas le
regarder, mais il faut que ça rentre dans la catégorie des médicaments que je
peux regarder. Alors, nous, on est en train de discuter avec eux, parce qu'on
le... tout le monde le voit, il y a certains avantages pour certaines personnes
d'avoir accès à ce médicament-là, mais, en même temps, il faut tenir compte de
tout ce qu'on a entendu ou ce qu'on a lu là-dessus. Alors donc, votre question
est très à propos. Nous, ce qu'on a dit à l'INESSS : Pouvez-vous nous
trouver une façon de le regarder tout en respectant votre loi? Alors, on...
M. Fortin :Vous ne pourriez pas juste retirer l'interdiction de l'étudier,
là, dans le fond, si je comprends bien, là. Vous cherchez un mécanisme autre.
M. Dubé : Bien, c'est peut-être
une façon de le faire, mais je pense qu'on aimerait mieux trouver une façon d'avoir
des données fiables le plus rapidement possible. Et c'est ça qu'on a demandé à
l'INESSS de faire dans le cas du fameux médicament.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:C'est bon, M. le député?
M. Fortin :Bien, je suis en attente de la réponse du Dr Bergeron, là,
sur la...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, je pense que... Est-ce que vous
avez eu le temps d'aller trouver cette donnée-là?
M. Bergeron (Stéphane) : Je
ne l'ai pas encore, mais je vois les mots «calvitie», «raison esthétique»,
«impuissance», «obésité», mais je n'ai pas la liste complète encore.
M. Fortin :O.K., mais ce que... en fait, au-delà des médicaments ou
des conditions, là, que vous nommez, est-ce que le ministre a le pouvoir d'inscrire
d'autres catégories, disons, dans celles que vous nommez, là, pour dire :
Bien, on ne veut pas que l'INESSS étudie tel médicament pour telle condition?
M. Dubé : Je pense qu'il faut
vérifier, mais à mon sens, pour avoir eu des discussions avec l'INESSS beaucoup
au niveau de la Régie de l'assurance maladie, parce que c'est... là, on va
revenir à qu'est-ce qui est couvert ou pas couvert par la Régie de l'assurance
maladie... Parce que, là, on n'est pas dans les médicaments de ce qu'on
discutait dans 336, dans les établissements, entre autres, on est plus qu'est-ce
qui est couvert par la RAMQ. Mais, en tout cas, je vais laisser...
Le Président (M. Provençal)
:Pendant que vous cherchez, est-ce qu'on
peut se permettre une... je permettrais une question au député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, M. le
Président. Le médicament en «O», dont le nom commence par «O», si ce n'est pas
un médicament, c'est quoi?
M. Dubé : Il faut référer...
puis je peux vérifier la terminologie, là, dans les prochaines minutes, mais
est-ce que c'est un problème de santé? C'est ça qui est la question. Et tout le
débat qui dure depuis des années, est-ce que l'obésité est un cas de santé? C'est
ça qui est la... c'est ça qui est la question. Alors, il y a des gens qui vont
dire : Écoutez, bien oui, l'obésité, c'est un cas de santé, ça peut
conduire au diabète, puis etc. C'est tout ça, le débat, là.
M. Marissal : C'est vrai qu'au
Québec on n'a pas tranché cette question-là.
M. Dubé : Non, non, non.
M. Marissal : Ce qui est
étonnant.
M. Dubé : Et c'est pour ça
que je crois, personnellement, pour s'être penché à ça récemment, quand il y a
eu tout ce débat-là, puis des personnes qui sont très heureuses d'avoir eu
accès à ce médicament-là, là, très, très heureuses, qui ont eu des changements
de... en tout cas de façon temporaire ou permanente, ça, c'est un autre débat,
hein? On le sait que c'est... Est-ce que les gens qui arrêtent de prendre le
«O», tout de suite après, il y a un changement aussi? Mais tout ça pour dire
que c'est pour ça que je crois que, que ça soit des cas de calvitie, est-ce que
c'est un état de santé? Moi, je ne pense pas que c'est un état de santé, la
calvitie, mais je suis peut-être biaisé pour en parler. Mais ce que je veux
dire, l'obésité, c'est un gros débat de société. Est-ce que ça fait partie d'un
état de santé à corriger? Et, si oui, bien là, c'est là que... Mais comme ce
débat-là n'a pas été fait ou, en tout cas, n'a pas été conclu, est-ce qu'on
pourrait, étant donné l'importance des effets corollaires de ce qui se passe en
obésité...
Puis là on a aidé des cliniques
pédiatriques pour enfants en cas d'obésité qui donnent des résultats assez
extraordinaires. On a une docteure, d'ailleurs, sur l'île de Montréal, qui fait
un excellent travail là-dedans. Tout ça pour vous dire que l'obésité est
beaucoup plus le grand problème à traiter que...
M. Dubé : ...Le médicament
lui-même, si vous me permettez. Alors, c'est pour ça qu'on a demandé à l'INESSS
de dire : au lieu d'avoir ce débat-là, qui peut durer encore bien des
années, est-ce qu'on ne pourrait pas faire un projet pilote avec nos propres
données, nos propres patients, pour regarder si on pourrait pousser ça plus
loin?
M. Marissal : Mais ce n'est
pas tant de prendre le problème par l'angle du médicament, est-ce un
médicament, est-ce pour ceci ou pour cela, c'est de savoir si la condition
d'obésité est une pathologie reconnue au sens légal. Parce que ça l'est dans
certains pays, si je ne m'abuse, et pas ici. Parce qu'à ce moment-là on
pourrait aussi discuter, je présume, des chirurgies bariatriques, là. Je sais
qu'à Santa Cabrini, ils vont utiliser les vieilles salles d'opération
uniquement pour de la chirurgie bariatrique, parce qu'évidemment ça prend de
l'équipement, on peut l'imaginer. Le problème est le même. Mais est-ce que je
comprends... puis là, je suis un peu en parallèle, mais est-ce que je comprends
qu'on est en train d'étudier la question au Québec à savoir si, de fait, c'est
bel et bien une maladie?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, je pense que vous avez
trouvé la réponse.
M. Bergeron (Stéphane) : Bon,
je vais revenir, rembobiner un peu le tout. Effectivement, il y a des
indications pour lesquelles les médicaments ne peuvent être étudiés, ne sont
pas couverts par le régime d'assurance médicaments. Ces cas d'exclusion là sont
indiqués dans l'article... j'ai 6.3, je pense, c'est 6.3 de la Loi sur
l'assurance maladie, puis là, il y a une longue... c'est un long paragraphe,
là : médicaments biologiques de référence, médicaments prescrits à des
fins esthétiques ou cosmétiques, médicaments prescrits pour le traitement de
l'alopécie, donc la perte de cheveux ou la calvitie, médicaments prescrits pour
la... le traitement de la dysfonction érectile, médicaments prescrits pour le
traitement de l'obésité, médicaments prescrits pour la cachexie et pour stimuler
l'appétit, l'oxygène, puis là, la liste continue, là.
Il faut comprendre, on parle du médicament
en o, que ce médicament est reconnu, est remboursé au Québec pour des
indications de diabète avec certaines autres conditions, dont le diabète avec
obésité puis des complications. Là où le Québec... Tout comme aucune province
canadienne et à peu près toutes les juridictions, c'est dans le traitement pour
l'obésité où ce médicament-là n'est pas couvert par le régime général
d'assurance médicaments. Donc, je veux juste convenir, là, que c'est un
médicament utilisé et remboursé aujourd'hui chez des patients diabétiques, à
bon escient, qui rencontre certains critères, mais qui aujourd'hui n'est pas ni
utilisé ni couvert dans un cadre de prescription pour l'obésité par le régime
général d'assurance des médicaments.
M. Marissal : Et ce n'est pas
couvert parce que l'obésité n'est pas considérée comme une maladie, auquel cas
on étudierait le médicament en o pour voir s'il a un effet valable et efficace
contre l'obésité.
M. Bergeron (Stéphane) : Ce
n'est pas couvert. Parce qu'effectivement, je ne sais pas si c'est par la
reconnaissance de la maladie ou de la condition, là, il y a des nuances
peut-être subtiles. Puis je ne voudrais pas aller sur un terrain glissant,
est-ce que l'alopécie est une maladie. Ce n'est pas couvert parce qu'on a
décidé qu'on ne voulait pas actuellement que le régime général d'assurance
médicaments couvre des médicaments pour ces conditions.
• (10 h 40) •
Pour le moment, comme le ministre l'a
mentionné, il y a des considérations en cours sur le fait de travailler avec
l'INESSS, ça a été mentionné, travailler avec l'INESSS dans un cadre, de voir
comment est-ce qu'en milieu réel de soins est-ce qu'il y a quelque chose qu'on
peut faire pour faire avancer la science du traitement de l'obésité au Québec,
parce qu'on a des gens qui sont excellents. Vous l'avez mentionné, on s'occupe
de l'obésité de différentes façons, et avec la chirurgie bariatrique, il y a
toute l'implication d'une équipe multidisciplinaire. Et, dans les rares
juridictions où il y a eu couverture de façon très limitée de ce genre de
médicaments là, c'est toujours dans le cadre de programmes, ce n'est pas
juste : on injecte le médicament puis on s'en va à la maison, là...
M. Bergeron (Stéphane) : ...c'est
toujours dans un cadre de programme structuré, et donc la mise en place, ce que
la littérature nous dit, c'est de ne pas aller juste vers le médicament, mais
aller dans une conception plutôt programme, qui est une chose un petit peu plus
compliquée, qui n'est pas simplement... Ça fait qu'on regarde avec nos centres
d'excellence comment est-ce que ça pourrait se travailler.
M. Marissal : Ce qui est vrai
aussi, par ailleurs, avec la chirurgie bariatrique, ça commence avant puis ça
continue bien après, parce que, sinon, c'est juste une opération vaine.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
pense que l'obésité est un problème fort complexe qui nécessite un... là, une
approche multidisciplinaire pour faire face à cette problématique chronique.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Juste pendant qu'on est sur le dossier, là, j'encourage le
ministre et son équipe à voir la chose de façon holistique ou globale, là,
parce qu'effectivement le fameux médicament en o... puis je ne pense pas qu'il
y ait personne ici qui est en train d'essayer de convaincre le gouvernement
d'approuver un médicament ou un autre, là, ce n'est pas ça du tout, là, mais il
y a des patients qui ont besoin, entre autres, de chirurgie bariatrique puis
qui se disent : Bien, on n'est même pas capable de perdre le poids
nécessaire pour se rendre là. Alors, il y a des utilisations qui pourraient
être faites d'un traitement ou d'un autre qui sont à considérer. J'entends le
docteur Bergeron qui nous dit : Bien oui, il est approuvé pour le diabète,
mais disons que ça ne permet pas à certains patients d'avoir accès à des
traitements qui sont reconnus contre... on part de la chirurgie bariatrique,
entre autres. Puis je ne vous apprends rien, M. le Président, mais c'est
28 % des Québécois qui sont atteints d'obésité, là, c'est énorme. C'est un
enjeu de société monstre qui cause toutes sortes d'autres enjeux de santé,
éventuellement. Alors, le plus rapidement on est capable de voir dans quelles
circonstances on peut approuver l'utilisation de ces médicaments-là... Alors,
je me pose la question à savoir, encore là, si le projet pilote qu'a mentionné
le ministre dans ce cas particulier ci, c'est la meilleure chose, sachant qu'il
y a... oui, d'un côté, il y a des données qui nous viennent de pharmaceutiques,
puis ça, on les prend toujours, disons, on fait nos propres
contre-vérifications, à travers tout ça, là, mais, si on l'approuve pour
certains traitements puis qu'on sait que ça peut être utile pour d'autres
traitements... Moi, je crois fondamentalement que l'INESSS a les outils
nécessaires pour faire ces évaluations-là, enfin, j'espère juste qu'on ne
retardera pas quoi que ce soit à travers, disons, un précédent qu'on met de
l'avant.
Et parmi les autres traitements qu'a
mentionnés docteur... les autres conditions qu'a mentionnées le docteur
Bergeron, j'ai entendu l'impuissance, et je sais que la ministre a déjà eu des
conversations, on l'a eue, d'ailleurs, une étude de crédits, à propos de
l'utilisation de médicaments pour des gens qui étaient atteints du cancer de la
prostate et qui ont... qui développent des enjeux par rapport, justement, à
cette condition-là, M. le Président. Encore là, il me semble que l'INESSS avait
fait une recommandation par rapport à l'utilisation de tels médicaments et le
remboursement par la RAMQ. J'encourage le ministre à procéder rapidement, dans
ce cas-là, pour les patients qui ont été atteints d'un cancer de la prostate et
qui développent cette condition, M. le Président.
M. Dubé : ...récemment sur
ces cas-là. Récemment, là, dans les derniers jours, d'ailleurs, pour voir où ça
en était rendu.
M. Fortin :Et?
M. Dubé : Ça avance. Ça
avance.
M. Fortin :O.K., mais, corrigez-moi, mais l'INESSS avait approuvé pour
cette condition particulière.
M. Dubé : Oui, oui, puis je
pense qu'on est rendu à voir comment... en fait, comment ça peut s'appliquer, à
qui. Vous faites le lien avec le cancer de la prostate, vous avez absolument
raison. C'est quelque chose qu'on est en train de regarder.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article...
M. Dubé : Mais j'apprécie
beaucoup la discussion qu'on vient d'avoir sur la question de... Je vais dire
l'obésité, c'est ce que je voulais dire.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'article 341 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Très bien. 342. M. le
ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
Malgré l'article 9 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics
et sur la protection des renseignements personnels, nul n'a droit d'accès à une
entente d'inscription. Seuls les renseignements suivants sont publiés dans le
rapport annuel de l'activité du ministère prévu à l'article 12 de la Loi sur le
ministère de la Santé et des Services sociaux :
1° le nom du fabricant de médicaments;
2° le nom du médicament; et
3° la somme globale annuelle reçue en
application des ententes d'inscription, mais uniquement dans les cas où au
moins trois ententes conclues avec des fabricants de médicaments différents...
M. Dubé : ...sont en
vigueur au cours de l'année financière.»
Le commentaire. Cet article prévoit la
confidentialité d'une entente d'inscription et il indique quels sont les
renseignements qui sont publiés à ce propos. Et encore une fois, M. le Président,
je vais chercher dans la LSSSS, toujours dans l'article 116 qu'on a divisé
en plusieurs parties, ce qui se rapporte à l'article 342 que vous voyez
dans vos documents, là, qui commence par... à la troisième page. Malgré
l'article 9, on reprend exactement ce qu'il en est dans la LSSSS. Donc,
c'est copie... copier-coller, si on peut dire, de la LSSSS actuelle.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 342?
M. Fortin :Mais donc, si je comprends bien, ça veut dire que le prix
d'un médicament, par exemple, le prix, là, ne... ne peut être dévoilé
publiquement. C'est ça?
M. Dubé : C'est ça.
C'est ça, exactement.
M. Fortin : O.K. Ah!
Bien, à peu près. Dr Bergeron.
M. Dubé : Bien, c'est
parce qu'il faut... Il faut parler de...
M. Bergeron (Stéphane) : Le
prix de liste...
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Bergeron (Stéphane) : ...est
connu. Le rabais, et donc le prix au final n'est pas dévoilé.
M. Dubé : Et c'est pour ça
que le rabais, c'est pour ça que l'article troisième dit que si vous voulez...
le rabais, il faut qu'il y ait au moins trois médicaments pour être sûr qu'on
n'est pas capable d'identifier lequel des médicaments a reçu telle portion.
M. Fortin :O.K. Mais au final, puis je ne suis pas en train
d'argumenter contre, là, mais au final, publiquement, on ne sait pas combien la
RAMQ paie pour chaque...
M. Dubé : Net? Non.
M. Fortin :O.K. Le prix de liste, oui. Mais au net...
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :...ce n'est pas de l'information qui peut être divulguée.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Par
médicament? Non. Pour les ententes d'inscription, on comprend qu'on est dans un
enjeu mondial. On fait avec des pharmas. On négocie des prix... ces pharmas-là.
Puis ils font ça avec l'ensemble des juridictions. Ils ne veulent pas savoir le
prix payé en France ou autres pour ne pas donner d'armes à quelqu'un. Donc,
dans les choses qui sont dévoilées avec... Le montant du rabais obtenu
collectivement pour les ententes d'inscription est connu, le véritable montant
payé, mais on n'est pas capable de faire un détail puis de l'associer à chacun
des médicaments.
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Ça, c'est
une clause qui est adoptée en vertu de... d'ententes internationales, ça? Ça
relève de... Pourquoi est-ce qu'on...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que c'est nécessairement une
entente internationale?
M. Dubé : Bien, je ne
sais pas...
M. Bergeron (Stéphane) : À
mon avis... Là, tu me corrigeras et tu me compléteras, à mon avis, non.
C'est... À défaut d'une telle chose, il faudrait... Par exemple, là, je suppose
que, si on se faisait questionner, il faudrait révéler exactement c'est quoi le
prix payé pour un médicament. Or, une pharma internationale, dans de telles
conditions, n'accepterait pas de négocier un rabais avec nous parce que c'est
un... c'est une donnée qui se pourrait être utilisée par d'autres juridictions
internationalement. Donc, ça permet d'exclure une information qu'il nous est
nécessaire de garder secrète. Sinon, on n'aura jamais entente à... des ententes
d'inscription et à des... à des rabais.
M. Marissal : Je
comprends. Mais ça, ça présume qu'on a un vrai... Quand on n'a pas le rabais,
on... Quand on n'a pas le rabais, là, je ne sais pas si ça arrive, là, mais si
on n'a pas le rabais, on paie le prix réel. Puis ça, c'est public.
Une voix : Bien...
M. Marissal : Sauf qu'on
ne le sait pas si on a le rabais ou non.
• (10 h 50) •
M. Dubé : Tout à
l'heure, je vous ai expliqué, puis Dr Bergeron pourra compléter, si
M. Bélanger était ici, je pense qu'il est devenu... Sa réputation, je ne
veux pas donner ces trucs, là, mais le principe que j'ai expliqué tout à
l'heure, M. le député, il est simple, c'est qu'il dit : Je vais inscrire
votre nouveau médicament, mais vous allez me donner quoi en retour? Parce que plus
on inscrit rapidement, plus le fabricant est capable de prouver que son
médicament est bon. Alors, moi, je dis... Je reviens au médicament de la petite
fille tout à l'heure. Là, il n'y a plus personne qui se pose la question si ce
médicament-là, il est bon, là. Mais qu'est ce qu'on a eu, nous, comme retours?
C'est drôlement intéressant par rapport au prix de liste dont on parlait
tantôt. Alors, c'est ça la... l'entente qui fait qu'au Québec on est plus
rapide parce qu'on dit : On va vous donner la chance de prouver que votre
médicament est bon, mais donnez-nous quelque chose en retour. C'est un petit
peu ça, l'approche qui a été faite. Puis je pense que ça s'est avéré
excessivement intéressant.
M. Marissal : Bien, je
comprends le principe de la négo, là. Puis je suis probablement plus familier
avec la SAQ qu'avec la RAMQ, là...
M. Marissal : ...mais c'est la
même chose, hein? C'est de la négociation sur le volume et l'accès à un marché
captif, là, ça, je comprends.
M. Dubé : Mais ici on n'est
pas dans les mêmes volumes, M. le député.
M. Marissal : Non, puis pas
dans le même type de médicaments non plus.
M. Dubé : Non plus. Non plus.
M. Marissal : Mais ce que je
veux dire, c'est que, si on l'achète, là, sans rabais, là, puis ça peut
arriver, là. J'imagine, les nouveaux médicaments dont on a absolument besoin...
Je ne suis pas sûr qu'on a eu beaucoup de rabais sur les vaccins COVID, là,
parce qu'on en avait vraiment besoin puis tout de suite, là.
M. Dubé : Bien, je veux juste
préciser une chose, les vaccins COVID, c'est le fédéral qui les paie. Ça,
c'est...
M. Marissal : Oui, mais, à la
fin, c'est nous qui payons aussi, là.
M. Dubé : Pas pour les
vaccins, non. Les vaccins ont été payés par le fédéral. Il faut les remercier
pour ça, là. Mais non. Je ne sais pas c'est quoi, votre question, mais est-ce
qu'il y a eu des médicaments... Je ne sais pas, là, puis peut-être qu'on
pourrait demander. Est-ce que c'est arrivé des fois dans des nouveaux
médicaments inscrits sans escompte? Ça me surprendrait, là, mais je ne le sais
pas.
Ce que je me fie, ce que je me fie, c'est
à l'expertise qui a été développée, là, puis elle remonte à plusieurs années,
là. M. Bélanger, il est là depuis plusieurs années puis il a travaillé, entre
autres, avec mes prédécesseurs. Ils ont conclu des ententes sur le générique
qui ont sauvé des centaines de millions de dollars. Il y a toute une expertise
à l'interne ici, qui est, je le répète, reconnue au Canada, là, de plusieurs
grandes négociations qui ont été faites. Alors, de les amener maintenant au
niveau canadien, je pense que ça reconnaît l'expertise qui a été développée à
l'interne là-dessus, là.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Le ministre a ramené le... puis là j'oublie le terme, le
médicament utilisé par la petite fille au Saguenay...
M. Dubé : Zolgensma.
M. Fortin :Oui.
M. Bergeron (Stéphane) : ...
M. Fortin :Pardon?
M. Bergeron (Stéphane) : Zolgensma.
M. Fortin :Zolgensma, c'est ça?
M. Dubé : Bravo.
M. Fortin :O.K. Bien...
M. Dubé : Je vais vous le
redemander dans deux jours pour voir si vous vous en souvenez.
M. Fortin :Oui, probablement. Oui, O.K.
Une voix : Le médicament en
S.
M. Fortin :Oui, le médicament en S, tiens, voilà. Voilà.
Des voix : ...
M. Fortin :En Z. Même pas. Même pas. Bon. O.K. Il n'y a pas de test de
grammaire ou il n'y a pas de dictée ici, M. le Président. Je pense qu'on va
être corrects. Mais le ministre a ramené le cas de la petite fille puis là, en
lien avec l'article 342, là, corrigez-moi si j'ai tort, mais vous nous
avez dit combien il coûtait, le médicament, vous nous avez dit ça?
M. Dubé : Le prix de liste.
M. Bergeron (Stéphane) : On
vous a parlé du prix de liste.
M. Dubé : On vous a parlé du
prix de liste.
M. Fortin :Mais on n'a pas... La semaine dernière, corrigez-moi si
j'ai tort, mais on a parlé du prix, puis après ça de la négociation, puis du
prix final.
M. Dubé : Non.
M. Fortin :Non?
M. Dubé : Non.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Non.
M. Fortin :Ça va. Je n'irai pas plus loin que ça. Je n'essaie pas de
vous prendre en défaut, mais j'essaie de comprendre qu'est-ce qui est permis
puis qu'est-ce qui...
M. Dubé : Il y a des gens qui
ont donné un ordre de grandeur. Il y a des gens qui ont donné un ordre de grandeur,
mais jamais on ne va publier l'escompte, jamais.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
M. Dubé : Trop important
parce que... surtout quand le médicament... Puis je me souviens, à moins que je
me trompe...
M. Bergeron (Stéphane) : Je
pense qu'on a parlé du dollar américain versus dollar canadien, là, tu sais. Je
pense que, quand on a parlé, il me semble, là, 1,8, 2,1, c'est plus les taux de
conversion selon qu'on parle en dollars canadiens ou en dollars américains.
M. Fortin :O.K. Je veux juste... Non, j'essaie juste de comprendre
jusqu'où on peut aller, puis ça, c'était... O.K. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 342 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, 343, on m'avait mentionné
que ça serait un article qu'on va suspendre.
M. Dubé : Oui. Ce que je
demanderais, M. le député, on en a déjà discuté, les... tous les articles qui
concernent la question anglophone, moi, je suggère qu'on a plusieurs endroits
où on va en discuter, qu'on les retire... qu'on les suspende, là.
Le Président (M. Provençal)
:On va les suspendre pour les traiter
en bloc.
M. Dubé : Puis je vous demanderai
la même chose tout à l'heure, il y a trois ou quatre articles aussi dans cette
section-ci, pour que, lorsqu'on aura toute l'information nécessaire, on pourra
y revenir. C'est notre suggestion, pour le moment, de suspendre 343.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement?
M. Fortin :...dire le moment où on va se rendre à cette section-là?
Parce que, si vous me dites 1 000 quelque chose, je ne suis pas
certain, là.
M. Dubé : Non, j'aimerais
bien ça... j'aimerais bien ça qu'on puisse dans nos plans communs, là, être
capables de revenir à ces sujets-là qu'on a mis de côté quand on revient de la
semaine en circonscription. Ça, pour moi... C'est parce que, si...
M. Fortin :Ça inclut la recherche et tout le reste qu'on a mis de
côté? Oui?
M. Dubé : Tout ça. Tout ça.
Les conseils d'établissement, ce qui nous...
Le Président (M. Provençal)
:Les fondations.
M. Dubé : Pardon?
Le Président (M. Provençal)
:Les fondations aussi.
M. Dubé : Les fondations. Ça
fait que je pense que le... Puis pour permettre au ministère aussi de peut-être
fignoler les derniers amendements durant cette semaine-là, parce que ce n'est
pas des gens qui vont être en congé, là, durant ce temps-là non plus. Ils le
savent très bien.
Ça fait que, si vous êtes d'accord avec
ça, on pourrait revenir et tout passer ce qu'on a suspendu dans le premier 350,
400 articles où on est rendus. Ce serait l'approche.
M. Fortin :...que les gens qui vous aident, ils ne prennent pas congé
souvent...
M. Fortin :
...
M. Dubé : ...c'est très vrai,
et c'est pour ça que je vous demanderais de...
Le Président (M. Provençal)
:Consentement pour suspendre 343?
Puis, étant donné qu'on est dans la notion des consentements, je feuilletais
rapidement, les articles 348, 349, 350, 351 et 352 sont tous en lien avec cette
thématique-là. Alors...
M. Fortin :Qu'on reverra en bloc au retour.
M. Dubé : En bloc.
Le Président (M. Provençal)
:En bloc, c'est ça. Donc, consentement
aussi pour les suspendre. Ça va?
M. Fortin :Tant que, avec l'engagement du ministre, on va les voir en
bloc la semaine...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :...la prochaine fois qu'on va siéger ensemble.
M. Dubé : Oui, dans... si ça
vous convient.
Une voix : ...
M. Dubé : Pardon?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, ce sont les articles 348 à 352,
352 étant inclus pour suspendre. Parce que ce sont tous des articles qui ont un
peu... qui sont en lien avec la notion des langues.
M. Dubé : Oui, puis quand on
parle des comités nationaux, etc., qu'on n'a pas réglés encore.
Le Président (M. Provençal)
:Exact, puis qu'on va régler. Ça va?
Consentement?
M. Dubé : Consentement. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Attendez, je veux juste m'assurer. M.
le député de Rosemont, ça va?
M. Marissal : ...
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, à ce moment-là, nous
allons aller à l'article 344.
M. Dubé : 344, c'est bien ça,
M. le Président. Merci, je pense que les équipes de légistes vont apprécier
cette attention qu'on a pour eux.
«344. Santé Québec ne peut offrir de
nouveaux services dont la nature nécessite des ressources professionnelles ou
des équipements ultraspécialisés déterminés par le ministre, ni acquérir les
équipements ultraspécialisés qu'il détermine, avant d'avoir obtenu son autorisation
écrite.»
Alors, ici, l'article... le commentaire,
c'est : Cet article introduit un chapitre portant sur des dispositions
applicables aux établissements publics.
Il prévoit que l'autorisation du ministre
peut être nécessaire pour que des nouveaux services soient offerts par Santé
Québec ou pour qu'elle acquiert certains équipements ultraspécialisés.
Peut-être, avant d'aller dans la
discussion, j'ai oublié de peut-être positionner le bloc d'articles qu'on va
faire ici. Parce que, rappelez-vous, M. le Président, puis je sais que vous,
vous en a rappelé, qu'à l'article 322 et suivants on parlait des dispositions
qui étaient applicables aux établissements publics et privés. Et là, pour des
raisons évidentes, on va ne faire que les dispositions qui sont applicables aux
établissements publics seulement, seulement.
Alors, ici, le premier article, ce que
j'aimerais, peut-être, si le Dr Bergeron le permet et si mes collègues le
permettent, de la commission, peut-être de donner quels sont les... des
exemples de ce qu'on appelle... Parce que ce n'est pas facile de définir ce qui
est ultraspécialisé, ça fait que, si vous permettez, on peut peut-être discuter
ça. Parce que, là, c'est vraiment une discussion au niveau des établissements
publics, ce qui n'est pas du tout le cas en établissements privés. Docteur
Bergeron, est-ce que ça va ou?
Le Président (M. Provençal)
:Ça va nous permettre, probablement,
de mieux saisir les explications. Dr Bergeron, est-ce que ça va, ou vous avez
besoin d'une pause, ou?
M. Bergeron (Stéphane) : Non,
ça va. Mon Internet lâche tout le temps, ça fait que c'est ransant, puis, au
moins, le téléphone et le 5G fonctionnent. Donc, en préparation avec cet
article-là, il y avait des questions de c'est quoi, de l'ultraspécialisé. Puis
on va s'entendre sur le fait qu'il y a quand même... c'est une définition qui
comporte son lot, son lot d'imprécisions, mais qui est avec une une pincée, que
ce sont des services qui sont accessibles uniquement sur référence, qui
s'adressent à des personnes ayant des problèmes très complexes, dont la
prévalence du problème est très faible, et qui s'appuient, pour leur
traitement, sur des technologies, des équipements, des expertises sophistiquées
et rares. Ça fait qu'au travers de la nébuleuse voici ce qui indique ça.
• (11 heures) •
En gros, c'est des choses rares. Et, quand
on... ça va revenir tantôt... Puis je pense que c'est utile de comprendre
comment on segmente un peu, dans la pensée médicale, les choses. Donc, les
soins primaires sont des soins de base offerts à une communauté. Des soins
secondaires sont des soins plus régionaux, ça s'applique à une région, donc ils
ne sont pas offerts partout sur le territoire, mais ils sont quand même offerts
à différents endroits puis dans une grande diversité de territoires. Des soins
tertiaires, on va revenir, c'est des soins offerts plus par des instituts, des
CHU, donc des soins avec une certaine expertise. On va voir tantôt, il y a...
11 h (version non révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : ...même
quatre.... je suis adulte, il y a des CHU pédiatriques, il y a des instituts,
puis là, quand on va rentrer dans l'ultraspécialisé, on va plus songer à ce qu'on
va appeler du quaternaire. Du quaternaire, ce sont des soins que même tous les
CHU ou tous les instituts n'offrent pas puis qu'on va généralement concentrer
dans juste un mot, compte tenu de la prévalence trop faible. On pourrait avoir
comme pensée actuellement sur un soin ou un service ultraspécialisé, la
protonthérapie, qui est un type de thérapie très particulière qui s'adresse
pour certains types de cancers très rares chez les enfants, qui n'est même pas
disponible au Canada actuellement, qui est disponible dans certains endroits en
Europe, aux États-Unis. Donc, on peut penser qu'à ce moment là, par la voix d'un
tel article, avant de décider qu'un établissement ou Santé Québec décide :
est-ce qu'il convient d'offrir un tel service compte tenu de sa rareté puis que
c'est un équipement qui va être utilisé une fraction de la journée, une
fraction de la semaine et qui a quand même des coûts importants qui nécessitent
une expertise importante, que le ministre se prononce sur telle orientation.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, 344. Je pense que vous
n'en aviez pas fait la lecture. Avez-vous fait la lecture?
M. Dubé : Oui. Oui, j'avais
fait la lecture puis j'avais fait aussi le parallèle avec 113 de la LSSS, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Excusez-moi.
M. Dubé : Non, il n'y a pas
de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, interventions sur le 344.
Donc, établissement public, et là on est sur des thèmes ultraspécialisés.
Alors, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Vous, vous
donnez l'exemple, Dr Bergeron, de la protonthérapie. Mais ça, ça n'existe même
pas ici. Est-ce que vous avez un exemple de quelque chose qu'on a créé ici qui
entrerait dans la catégorie, là? Je pense par exemple, le... HMR, les... je
cherche le terme en français, là...
M. Dubé : Thérapie
cellulaire.
M. Marissal : Thérapie
cellulaire, oui, c'est ça.
M. Dubé : C'est dans le cadre
de la médecine spécialisée.
M. Marissal : Ça, c'est assez
spécialisé à ce que je sache. Donc, ici, ce sera dans un établissement. C'est
souvent associé à un centre de recherche. C'est un exemple valable, celui-là?
M. Dubé : Un très bel
exemple.
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
un exemple valable, bien qu'il est dans plus dans un établissement au Québec,
là, mais c'est le genre... surtout quand on voit l'émergence. Parce que, vous
savez, dans les technologies il finit souvent par y avoir une certaine
démocratisation, là, ça commence par être plus élitiste, avec des indications
plus limitées, puis, ensuite, ça se démocratise. Donc, oui, on pourrait penser
que l'implantation d'un tel service pourrait être sujette à l'approbation du
ministre.
M. Dubé : Et je veux juste
rajouter, là, sans rallonger, l'exemple que vous venez de donner de thérapie
cellulaire à HMR. C'est un très, très bel exemple d'une décision qui a été
prise, je pense, quoi, il y a une dizaine d'années déjà? Parce que moi, je suis
allé visiter, peut être vous avez visité aussi, le centre à l'intérieur de HMR.
Autant HMR a besoin d'être modernisé, autant ce que les équipements de thérapie
cellulaire qui sont là-bas... C'est vraiment extraordinaire ce qui a été fait
là depuis 10 ans. Donc, je pense, votre exemple est... Mais c'est très...
M. Marissal : On a eu l'occasion
d'y aller souvent avec quelqu'un de ma famille, oui, qui a bénéficié pendant
des années de ça. Je connais... j'allais dire : Malheureusement, je
connais trop bien la place, mais je suis très heureux que ça existe et je les
félicite pour un travail extraordinaire. Vous avez raison de dire qu'on parle
toujours de la brique qui tombe à HMR, puis ça, c'est vrai, là, c'est
indéniable, mais il y a quelque chose...
M. Dubé : Mais il y a comme
un petit bijou à l'intérieur de HMR.
M. Marissal : Oui, puis il
faut en parler une fois de temps en temps, c'est vrai.
M. Dubé : Puis vous faites
bien de le soulever parce que je pense que c'est un bel exemple de quelque
chose qui a été autorisé, qui est dans le quaternaire puis qui va faire des
petits.
Le Président (M. Provençal)
:C'est bon, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci. Dans l'article 344, on parle de ressources
professionnelles ou des équipements ultraspécialisés. J'imagine que la
spécialisation, elle s'applique aux ressources professionnelles aussi, là. On
ne vient pas dire que Santé Québec ne peut offrir des nouveaux services dont la
nature nécessite des ressources professionnelles point, là. Ce n'est pas ça,
là, c'est des ressources spécialisées au même titre que les équipements.
M. Dubé : Vous avez raison.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Puis, d'ailleurs,
je reviens à l'exemple du député de Rosemont, vous ne pouvez pas opérer un
centre de thérapie cellulaire sans avoir les expertises des gens qui sont là, à
la maison...
M. Dubé : ...C'est reconnu
mondialement ce qu'ils font en ce moment, là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 344? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 344 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 345.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Bon, je veux juste faire la petite introduction, que j'ai oubliée de faire tout
à l'heure, là. Les prochains articles, pour moi, sont très intéressants. Ils le
sont toujours, mais ceux-là, ils le sont un petit peu plus. On a une
opportunité dans la discussion ici de revenir sur la responsabilité de nos
établissements territoriaux. On se rappelle, on parle de nos CISSS, de nos
CIUSSS, mais uniquement les publics, là. On est dans ça ici. Et je vous
rappelle qu'on a discuté, entre autres, les mesures d'accès aux...
Rappelez-vous, là, nos blocs, là, la mission, la vision qu'on a, c'était
l'article trois et quatre. Après ça, on a parlé comment on fait la définition
des services pour l'accès, les articles 63 et 101, auxquels on va référer
quand on discute ces articles-là ici, mais... Et, entre autres, les
articles 63 et 101, je le répète parce que lorsqu'on va arriver à la fin
de 347, on va ajouter deux amendements, deux amendements, 347.1 et 347.2. Ça
fait que je vous les souligne tout de suite parce que vous les avez reçus. Moi
j'appelle ça les amendements de M. Clair, Michel Clair, parce que
rappelez-vous qu'il nous avait demandé, entre autres, là, de regarder comment
pouvait se faire la participation citoyenne. Ça fait que ça, c'est un élément à
nos mesures d'accès.
Et on a aussi parlé, à l'article 63,
des délais. Rappelez-vous, on était, je pense, très fiers ensemble, là, d'avoir
dit : On va préciser dans la loi qu'est-ce qui arrive en termes de délais
et quelle serait la responsabilité d'un P.D.G., par exemple, de trouver des
alternatives aux délais. Vous vous souvenez? C'était une des belles mesures,
là, qui a été, entre autres, suggérée et appuyée par l'opposition. Ça fait que
je vous mets en perspective que ce bloc-là vient en fait trouver les... des
façons de répondre à, je dirais, la théorie. La théorie, c'est 63 puis 101, ça
nous prend des mesures d'accès. Ici, c'est comment s'assurer que nos CISSS et
nos CIUSS livrent la marchandise là-dessus.
Alors, je fais juste mettre ça en
contexte. Puis là on parle de 345 à 347 plus les deux articles, dont je viens
de parler, qui seront les...
Le Président (M. Provençal)
:Vous déposerez un 345.1. Et 347 vous
allez avoir 347.1 et 347.2, qui sont déjà dans la liste des amendements qui
sont disponibles.
M. Dubé : Ça va? O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, 345, M. le ministre.
M. Dubé : Alors, allons-y.
«345. L'établissement territorial institué
dans une région sociosanitaire est responsable des territoires de réseaux locaux
de services de santé et de services sociaux de cette région.
«Lorsque le conseil d'administration de
Santé Québec institue plus d'un établissement territorial dans une même région
sociosanitaire, il détermine les réseaux locaux de services de santé et de
services sociaux dont chacun des établissements est responsable.»
Le commentaire : Cet article
introduit une section portant sur les responsabilités propres aux
établissements territoriaux. Il prévoit que les territoires de réseaux locaux
de services de santé et de services sociaux d'une région relèvent de la
responsabilité de l'établissement territorial qui est institué pour celle-ci.
Il précise ce qu'il advient lorsque plus d'un établissement territorial est
institué dans une région. Voilà.
• (11 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le ministre.
M. Dubé : Et on peut
peut-être aller lire... Non, je vais attendre pour 345.1, pardon.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, interventions sur le 345? S'il
n'y a pas d'intervention...
M. Marissal : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Rosemont.
Excusez, je ne voulais pas aller trop vite, là. Je regardais plus du côté de
votre aide de camp pour savoir si vous avez des questions.
M. Marissal : O.K. Allons-y.
Je le ferai tantôt. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention...
Le Président (M. Provençal)
:...est-ce que l'article 345 est
adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté.
M. Dubé : Bon, maintenant,
345.1 qui est un ajout, un amendement que je vais lire. Vous l'avez? Je pense
que vous devez l'avoir à l'écran. Parfait. Merci beaucoup. Alors, 345.1 :
Insérer, après l'article 345 du projet de loi, le suivant : « Un établissement territorial
doit informer les usagers de son territoire des services de santé et des
services sociaux qui leur sont offerts, de même que de leurs droits et recours,
de leurs obligations à cet égard. Il doit également favoriser la participation
de la population à l'amélioration des services de santé et des services
sociaux. »
Donc, le commentaire. Le premier alinéa de
cet amendement vise à reprendre les dispositions de l'article 344 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux. Le second alinéa de cet
amendement est inspiré du paragraphe premier de l'article 71 de la Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de santé et des services
sociaux, notamment par l'abolition des... des agences régionales, pardon.
M. Fortin :O.K. Donc...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Donc, il n'y a rien de nouveau, là,
dans cet article-là, si je comprends bien, les deux... ou les deux alinéas, là,
sont issus de lois existantes, issus ou inspirés de lois existantes. Alors,
tantôt, dans la discussion qu'on a eue par rapport aux... la discussion qu'on a
eue précédemment par rapport aux délais puis à la nécessité de trouver des
solutions, et tout ça, ce n'est pas 345.1 qui vient annoncer quelque chose de
nouveau, là, c'est déjà des trucs qui sont attendus dans la loi actuelle.
M. Dubé : Bien, en fait...
Puis peut-être que je demanderais entre autres à Me Paquin, là, mais je veux
juste dire que, dans la version originale du p.l. 15, la référence aux
deux articles, là, 344 qui est dans la LSSS et 71 qui est dans la LMRSSS
n'était pas dans le projet de loi.
M. Fortin :Oui, effectivement.
M. Dubé : Bon. Alors, c'est
cette précision-là qu'on vient faire ici pour s'assurer que les usagers sont
informés. Alors, c'est pour ça que, tout à l'heure, j'ai dit : Il y a un
petit peu de ce qu'on a discuté dans 63 puis 101, mais il y a aussi les
demandes de M. Clair, quand il est venu en commission, de s'assurer... Alors,
comme... je pense que, des fois, il faut préciser les choses, je pourrais...
j'espère que je réponds bien à votre question. Ce n'est pas nouveau. Vous avez
raison, mais on ne l'avait pas dans le p.l. 15. Alors, c'était un petit peu ça.
Je ne sais pas si les collègues veulent ajouter, mais c'est plus ça, l'approche
qu'on a prise ici.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, vous avez des commentaires
à ajouter à ceux du ministre? Non.
M. Fortin :Non, mais moi, je n'ai pas d'enjeu, là... informer les
usagers des services qui leur sont disponibles, favoriser la participation de
la population, on est encore... à ce moment-ci, on est encore... puis le
ministre disait tantôt : On arrive à des articles qui viennent préciser le
comment, là. Là, on est encore dans le principe de la chose. Puis, si c'est
positif, ce serait.. ça aurait été négatif de ne pas les avoir dans la loi.
Alors, il n'y a pas d'enjeu. Maintenant, ce qui va être important, c'est le
comment on va informer les usagers du territoire des services qui leur sont
disponibles.
M. Dubé : Tout à fait. Vous
avez absolument raison.
Le Président (M. Provençal)
:...je partage votre opinion. M. le
député de Rosemont, est-ce vous avez une intervention sur le 347.1? Je vous
cède la parole.
M. Marissal : Bien, c'est
parce que 345.1, ça me semble être le b.a.-ba de la dispensation des services,
là, de dire aux gens que... Le problème, ce n'est pas tant d'informer les gens
qu'on a des services, c'est de leur dire qu'on ne peut pas leur offrir, puis
qu'on va être obligé de vous envoyer ailleurs, tu sais. Parce que si vous êtes
en Abitibi ou en Outaouais, puis dans d'autres régions aussi, puis qu'il ne l'a
pas, le service. On va vous dire : Bon, vous avez tel, tel, tel service, à
la carte, ça, ça va, c'est bien, mais qu'est-ce qu'on fait avec les gens à qui
on dit : On ne l'a pas, le service? Vous allez devoir prendre votre auto,
là, descendre de Val-d'Or à Montréal, trouvez-vous un logement pendant quelques
jours, voire quelques semaines. Je veux bien qu'on dise aux gens quels sont les
services, mais le problème n'est pas tant là, là.
M. Dubé : J'ai déjà
répondu... ah! mais je pense que si c'est un b.a.-ba...
M. Dubé : ...comme vous dites,
là, je pense qu'il faut vraiment... il fallait vraiment le clarifier, puis, à
mon sens, c'est l'article qui le fait.
M. Marissal : Vous ne
précisez pas, par ailleurs, comment informer les usagers.
M. Dubé : Bien, là, ça, je
pense qu'on le couvre ailleurs, là, si vous permettez, on va y revenir. C'est
pour ça que, tout à l'heure, je ne sais pas, Me Paquin, si vous pouvez m'aider
à parler des articles... Entre autres, on a parlé de 63 qui référait aussi.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Juste un instant, je vais vérifier mes notes. 345.1 ne prévoit
pas spécifiquement de moyens pour dire comment est-ce qu'on informe la
population, ce qui laisse à Santé Québec la discrétion d'utiliser, suivant
l'évolution des technologies et le temps, parce que ça peut être un texte
pérenne, les moyens qui pourront être jugés les plus appropriés. C'est un... en
fait, c'est une disposition qui s'inscrit dans le projet de loi avec d'autres
mesures qui ont été présentées. Comme M. le ministre l'a expliqué tout à
l'heure, il y a des mesures qui ont été introduites dans le projet de loi qui
concernent des informations spécifiques à des usagers, spécifiques au sens
qu'elle les concerne individuellement, pour les usagers notamment, qui seraient
en attente dans un mécanisme d'accès. On a prévu des amendements qui ont été
apportés pour prévoir comment ces gens-là allaient être informés et tenus au
courant de leur cheminement dans le mécanisme d'attente.
Par ailleurs, et ça, on va y arriver, un
autre moyen qui était fait plus au niveau de l'information collective des
usagers, ce sont les amendements aux articles 347.1 et 347.2, où on va
prévoir la... d'une part, l'élaboration d'un plan qui vise les consultations à
la mobilisation des différents intervenants sur le territoire. Et, une fois que
ce plan-là va être fait, il va y avoir une forme de reddition de compte ou, à
tout le moins, un bilan qui va être préparé périodiquement et qui va être rendu
public, donc le public va y avoir accès là-dessus. Donc, ce sont des
dispositions qui, l'une avec les autres, permettent, en quelque part, d'informer
les usagers de l'état des lieux.
M. Dubé : Puis peut être que
je rajouterais... parce que je sais que, des fois, qu'on... il faut revenir en
arrière, je rajouterais les articles 194 et 195 qu'on a discutés
longuement où le président doit informer les gens où ils sont rendus dans la
liste, là. Rappelez-vous de toute cette discussion-là. Alors, je pense que...
je pense qu'il faut prendre en contexte que, oui, peut être qu'on dit quelque
chose de simple ici, là, mais on a traité ailleurs comment le patient allait
être informé d'où il en est dans la liste, par exemple, s'il est dans une file
d'attente. Je pense qu'on a eu ces discussions-là assez claires, là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 345.1? M. le député de Pontiac.
• (11 h 20) •
M. Fortin :Oui, je comprends bien les propos de mettre par rapport à
l'élaboration d'un plan, là, mais là on est aussi dans... aussi et surtout
dans... à cet article-ci, à l'information qu'on donne au citoyen, à l'usager.
Puis là je vais faire un suivi à ce que le député de Rosemont disait, entre
autres, par rapport à ma région, pour utiliser un exemple, là, un service qui
n'est pas donné en Outaouais, c'est la vasectomie. Puis je sors l'exemple,
parce que vous... aimons-le ou pas, là, mais je suis à l'âge où je ne peux pas
aller dans une fête d'amis sans qu'il y ait une discussion autour de la
vasectomie. Qu'est-ce que vous voulez, quand on arrive à la quarantaine, c'est
ça qui arrive, les gens discutent de ça ouvertement. Alors... Et là tout le
monde se dit : Bien, il y en a un, médecin, il est à Ottawa, tout le monde
va là. Alors, ce service-là n'est pas offert dans la région. C'est un service
qui pourtant, à la grandeur du Québec, est couvert par la Régie de l'assurance
maladie du Québec.
Ce n'est même pas... là, on n'est même pas
dans un enjeu discuté à l'article 194, où les gens sont sur une liste
d'attente, là. Les gens vont s'inscrire d'eux-mêmes au médecin traitant en
Ontario, il n'y a pas de référence de leur médecin de famille ou de l'IPS ou de
qui que ce soit, là, qu'ils auraient pu voir... bien, l'IPS ne peut pas faire
ça, mais le médecin de famille. Donc, les gens vont s'inscrire automatiquement,
mais...
M. Fortin :...Nulle part on leur a dit : le réseau de la santé de
l'Outaouais n'offre pas ce service, ou : Votre seule option, c'est d'aller
en Ontario, ou encore : allez voir votre médecin, il pourrait vous référer
un... à peut-être une clinique à Laval ou, je ne sais pas, moi. Alors, quand on
n'offre pas ce service-là... Je comprends que dans 194, on vient dire :
Bien, lorsque vous êtes sur une liste d'attente, on est obligés de vous dire
vous êtes où, mais lorsque l'établissement n'offre même pas ce service-là,
comment on informe la population de ses options?
Des voix : ...
M. Fortin :Puis là, je pense qu'on est loin de... Du ultraspécialisé
dont on discutait un peu plus tôt, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, les... L'obligation qui est faite à l'établissement
territorial est d'informer les usagers de son territoire des services de santé
et des services sociaux qui leur sont offerts, mais l'article ne limite pas à
ce qui est offert spécifiquement par l'établissement. Donc, si le service n'est
pas offert dans la région, mais il est offert ailleurs par Santé Québec,
normalement, ça fait partie de ce que l'établissement devrait fournir comme
information à ses usagers, tel que le texte de l'amendement le prévoit.
M. Fortin :O.K. Donc, ce qu'on viendrait dire, c'est par exemple pour
ce service-là, bien, vous pouvez vous diriger vers le CISSS de Laval ou des
Laurentides ou d'ailleurs?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K. Je veux juste être clair avec vous autres, là, la
proportion de gens de l'Outaouais qui vont obtenir ce service-là dans d'autres
régions du Québec, là, d'après moi, elle se compte dans les un chiffre, là. Il
n'y a pas deux chiffres à ce nombre-là. Donc, je vous encourage, notamment pour
ma région, mais pour d'autres, pour la Gaspésie ou d'autres, là, ou la
Montérégie, même, la Montérégie ouest, de voir non seulement des corridors de
services établis par Santé Québec, mais ce qui se fait dans la population pour
que les gens connaissent leurs véritables options.
M. Dubé : C'est bien noté.
Le Président (M. Provençal)
:C'est noté. Autres interventions? M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien,
j'ignorais qu'il n'y avait pas ce genre de service de base dans certaines
régions, ça me renverse. Puis je veux consoler mon collègue de Pontiac, quand
on bascule dans la cinquantaine, tout d'un coup, on parle plus de prostate que
de vasectomie.
Des voix : ...
M. Marissal : j'ai le même
équipement que vous, M. le ministre.
M. Dubé : ...la soixantaine.
D'accord, O.K., O.K.
M. Marissal : on a trois
décennies ici autour de la table, c'est intéressant. Et encore, on est que
des... il n'y a que des hommes qui parlent en ce moment, là, parce qu'il y a
aussi la mammographie dont on parle souvent. Alors, est-ce qu'il ne serait pas
utile... parce que je comprends ce que Me Paquin dit, que ce n'est pas exclu,
que le personnel traitant ou l'établissement ne devrait pas laisser tomber un
patient puis dire : Bien, tant pis, on n'a pas ça, ça fait qu'arrange-toi
avec tes troubles. Mais est-ce qu'il ne devrait pas y avoir une obligation de
diriger les patients vers... parce que, bon, la vasectomie, c'est ce que c'est,
là, mais la mammographie me semble plus cliniquement grave, là, puis c'est
grave que des femmes attendent, le député de Pontiac revient très souvent avec
ça, ça a pas mal d'autres répercussions, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Par rapport à ce qui vient d'être
mentionné par le député de Rosemont?
M. Dubé : Oui. Je le
comprends très bien, mais je pense qu'on reprend la question qui a été soulevée
par le député de Pontiac, là. Je pense que ce qui est dit dans 345, c'est que
si quelqu'un vient le voir puis dire : Bien, écoutez, moi, vous ne
l'offrez pas, la vasectomie ou la mammographie ou... bien, je pense que c'est
la responsabilité de l'établissement territorial de dire : Bien, voici où
est-ce que vous pouvez l'avoir, il me semble que c'est évident, là. Je...
Et d'ailleurs, je le répète, c'est pour ça
qu'on a mis 345.1, qui était peut-être enlevé dans la première version, puis
que là, devient pour moi une évidence qu'on corrige.
M. Marissal : Il y a là une
question d'équité, hein?, on a parlé d'équité tout à l'heure, dans les
médicaments, là. Puis je vais reprendre mon très mauvais exemple de SAQ, là...
M. Marissal : ...vous allez
penser que je fais une fixation là-dessus, là, mais qu'on soit à Sept-Îles,
Chibougamau, Gatineau ou Montréal, c'est comme dans le règlement de la SAQ, que
vous avez le droit d'avoir les mêmes bouteilles tout le temps puis de le faire
livrer gratuitement. Mais, par contre, quand on arrive en santé, s'il n'y a pas
le système dans votre région, «tough luck», arrange-toi avec tes troubles, tu
vas payer de l'hébergement ailleurs. Moi, je pense que c'est la
responsabilité... si c'est Santé Québec, c'est Santé Québec, mais je crois que
c'est de sa responsabilité que de s'assurer que les gens ne soient pas laissés
pour compte. Tous les gens ne sont pas de même... ils n'ont pas la même connaissance,
notamment, des réseaux sociaux, leur entourage n'est pas le même partout. Je
pense qu'on doit accompagner ces gens-là pour qu'ils aient le même... qu'ils
restent à Sept-Îles, à Shawville ou à Montréal, qu'ils aient les mêmes accès.
M. Dubé : On est d'accord. On
est d'accord.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 345.1? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article, le nouvel... l'amendement qui introduit l'article 345.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, le nouvel article,
345.1, est adopté. 346. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Merci,
M. le Président.
«Le président-directeur général de
l'établissement territorial doit, pour chaque territoire dont celui-ci est
responsable, mettre en réseau les autres établissements publics, les autres
personnes ou groupements en mesure de fournir des services à la population de
ce territoire dans le but, collectivement, d'assurer de façon continue l'accès
à une large gamme de services de santé et de services sociaux généraux,
spécialisés et surspécialisés visant à satisfaire les besoins sociosanitaires
et les particularités de cette population.
Les personnes et les groupements formant
un tel réseau comprennent :
1° les établissements privés;
2° les divers groupes de professionnels;
3° les organismes communautaires;
4° les entreprises d'économie sociale;
5° les prestataires privés; et
6° les intervenants des autres secteurs
d'activité ayant un impact sur les services de santé et services sociaux.»
Le commentaire sur cet article. Cet
article énonce que la responsabilité de mettre en réseau les différents acteurs
présents sur le territoire incombe au président-directeur général de
l'établissement territorial qui en est responsable. Il précise les personnes et
les groupements formant un tel réseau.
Et, pour mes collègues de la commission,
si on prend la LSSSS, dans nos documents, à l'article 99.3 de la LSSSS, on
parle de la mise en place d'un réseau qui assure de façon continue, et je...
et, oui, et à la fin de cet article-là, on revient avec les divers groupes
professionnels. Donc, l'essentiel de certains éléments qui étaient repris dans
l'article 99.3, vous pouvez voir, servent à la base de 346.
Le Président (M. Provençal)
:Député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, sur ce qui est dans le 346, il n'y a pas d'enjeu.
C'est ce qui n'est pas dans le 346, c'est-à-dire, là, ici, on vient parler d'à
l'intérieur d'un territoire, alors la responsabilité du P.D.G. De
l'établissement territorial, c'est de mettre en lien toutes ces personnes-là
pour s'assurer d'un meilleur accès possible pour le patient à l'intérieur du
territoire. Mais ce qu'on entend beaucoup, puis on a eu des bribes de
discussions à ce sujet-là, là, c'est notamment des patients qui doivent se
tourner vers un autre territoire, pour raison x, y, z, et, tout à coup, le
territoire lui dit : Bien, tu ne viens pas de notre territoire, alors tu
ne peux pas avoir ce service-là ici.
• (11 h 30) •
Est-ce que l'article 346 ne devrait pas
être, disons, exporté à la grandeur du Québec pour que les établissements aient
cette obligation-là de ne pas juste de se parler entre eux, mais de comprendre
les différents services qui sont offerts dans différentes régions, pour que le
citoyen, M. le Président qui habite à Lévis, dans votre région administrative,
puisse avoir accès au service à Québec, à 20 minutes de chez lui, là, si
l'accès est plus rapide à Québec? Je comprends que ça arrive de façon ad hoc,
mais pas de façon systématique. Puis il y a des établissements qui «buckent»,
disons, là, à avoir des patients d'autres régions pour certains services.
Alors, ici est-ce qu'on ne devrait pas avoir, oui, l'article 346, mais l'avoir
de façon plus large pour s'assurer que Santé Québec a une responsabilité, qu'à
l'extérieur des limites territoriales ces mêmes discussions-là ont lieu?...
11 h 30 (version non révisée)
Des voix : ...
M. Dubé : ...juste voir. C'est
une bonne question que vous posez. Puis, le commentaire que me fait le Dr
Bergeron, on va avoir la continuité de cette discussion-là tantôt, quand on va
parler des RUIS. Ça fait que je voudrais juste voir... Peut-être qu'on
pourrait... bien, pas nécessairement suspendre, laissez-moi juste avoir cette
discussion-là avec le docteur Bergeron, parce que nous, dans les derniers 24 heures,
on préparait le bloc de 50 articles. Puis il a raison de me rappeler.
Peut-être que ça répond à votre question, je ne suis pas certain, là, mais je
veux juste être sûr que je... Parce qu'ici on dit que le P.D.G. d'un
établissement territorial, donc un CISSS et un CIUSSS, peut mettre en réseau
les autres établissements publics et les autres ou groupements en mesure. Ça
fait que...
M. Fortin :Oui, mais on vient dire «de ce», «en mesure de fournir des
services à la population de ce territoire».
M. Dubé : «De ce territoire».
Et c'est là que je veux voir qu'est-ce que le RUIS, il vient ajouter ou pas à
ça.
M. Fortin :O.K., parfait.
M. Dubé : Ça fait que
donnez-moi juste quelques minutes, puis on va aller voir si on peut... si on
répond à votre question, si vous permettez.
M. Fortin :D'accord.
Le Président (M. Provençal)
:...
Des voix : ...
M. Fortin :Qu'on suspende deux secondes, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Bon, il y a des gens qui veulent
suspendre. On va suspendre.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Non, on va suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 33)
(Reprise à 11 h 40)
Le Président (M. Provençal)
:Donc, on reprend nos travaux. Nous
sommes toujours sur l'article 346. Il y avait des éléments qui avaient été
soulevés. M. le ministre avait demandé une pause, alors je vous cède la parole.
M. Dubé : Dans 346, juste au
moment où on s'était... Je trouve que c'est une très bonne question, puis je
pense que ça va nous permettre de revenir un peu sur la façon de regarder Santé
Québec, dans son ensemble, puis je pense que c'est très important de revenir
là-dessus. Je vous rappelle que, quand on a discuté...
M. Dubé : ...et l'article 23.
Et on vient toujours comment est structuré le nouveau projet de loi qui
deviendra un jour la nouvelle LSSSS, là. C'est Santé Québec qui a la
responsabilité, puis je vous lis les deux premières phrases : «Santé
Québec a pour mission d'offrir, par l'entremise des établissements publics, des
services de santé et des services... dans les différentes régions
sociosanitaires. Dans ces régions, elle coordonne et soutient notamment les
subventions», puis tout ça.
Pourquoi je reviens à ça? C'est pour dire,
c'est Santé Québec qui a cette responsabilité-là, puis ça, vous vous souvenez,
on l'a discutée beaucoup parce que je me souviens quand vous nous donniez
l'exemple, et à raison, de l'Outaouais, qui n'ont peut être pas toujours les
mêmes ressources qu'ailleurs. On parle de l'Abitibi, de la Côte-Nord, de
l'Outaouais, ça fait que juste qu'on se rappelle ça ici, et ce qui est très
différent de l'approche qui est par établissement en ce moment.
Le deuxième article que je veux vous
donner, puis peut-être, Me Paquin, aidez-moi à...
M. Bergeron (Stéphane) : 60...
M. Dubé : 60, merci, Dr
Bergeron. Quand on a parlé des mécanismes d'accès, rappelez-vous, on a
dit : Il y a la mission. Je viens de vous en parler, c'est 23. C'est quoi
les mécanismes d'accès? Puis là on dit : Lorsque Santé Québec met en place
un mécanisme d'accès aux services de la santé, elle détermine notamment des
modalités encadrant la priorité de l'accès à tout ou une partie de ces
services. Elle doit s'assurer -dans le deuxième paragraphe- doit s'assurer que
son mécanisme d'accès aux services tient compte des particularités
socioculturelles, linguistiques des usagers.
Pourquoi je dis ça? C'est que je pense
qu'il faut se remettre qu'un des grands changements de notre projet de loi,
c'est une vue globale du Québec et non maintenant uniquement une vision
d'établissement. Maintenant, en plus de ce que je viens de dire, c'est que je
reviens à 346, puis là, j'ai peut-être besoin que Me Paquin me le confirme
parce que je ne voulais pas trop vous faire attendre. Mais je vais relire 346
comme moi, je le lis, là, puis je ne suis pas un légiste. Mais quand on... Puis
là, je reviens au cas qu'on discutait, là, des différentes situations
démographiques, etc. Et je le relis tranquillement :
«Le président-directeur général de
l'établissement territorial- le CISSS et le CIUSSS de votre région- pour chaque
territoire dont il est... dont celui-ci est responsable -donc, on parle des
territoires de ces CISSS et CIUSSS-là - mettre en réseau les autres
établissements publics - donc les autres établissements publics, ça pourrait
être le CISSS de Laval, par exemple, selon mon interprétation - et les autres
personnes ou groupements en mesure de fournir les services à la population de
ce territoire dans le but, collectivement», etc.
Donc, je veux juste dire qu'on a
probablement, je ne sais pas si c'est une bonne expression, ceinture et
bretelles. On est parti avec 23 pour dire maintenant on va regarder ça
globalement, ce n'est plus uniquement... Puis quelqu'un me faisait remarquer
dans l'équipe ici, la notion de corridor de service, on n'en parlera plus, là,
parce que, là, c'est une responsabilité de Santé Québec de faire cette
coordination-là.
Alors, je trouvais que votre question
était bonne, c'est pour ça que j'ai pris un petit peu de recul. Puis, sur la
question des RUIS et... tantôt je pense qu'on n'a pas besoin d'y aller tout de
suite parce qu'on règle le principe ici. Ça fait que j'arrête ça là, M. le
Président. Mais je pense qu'il est important de regarder plus globalement que
juste 346, malgré que celui-ci réponde peut-être spécifiquement, je crois, à la
question du député de Pontiac.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? M. le député, ça va?
M. Fortin :Ça va, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont,
intervention?
M. Marissal : Dans la LSSSS,
là, et il était... et la nuance est subtile à première vue, là, mais, dans la
LSSSS, on disait plutôt :«Le président-directeur général de
l'établissement territorial doit, pour chaque réseau local de services», RLS...
Ça, ça disparaît pour chaque territoire. Il y a un changement là qui est plus
que sémantique, là, c'est plus que du vocabulaire, là, il y a carrément une
volonté ici, là.
M. Dubé : Je vous ai perdu un
petit peu. De quel article de la LSSSS vous parlez, M. le...
Le Président (M. Provençal)
:99.3...
M. Marissal : Oui. 99.3.
M. Dubé : Oui. O.K....
Le Président (M. Provençal)
:...puis je veux être sûr d'avoir bien
compris, en lien avec l'article de la LSSSS, 99.3. Auparavant, on parlait en
termes de local, RLS, tandis que, là, on parle de territoire, en termes de
nuances, c'est ça?
M. Marissal : Exact.
Le Président (M. Provençal)
:Et vous voulez savoir, là, l'impact?
M. Marissal : Quel est le but
visé. Quel est le but visé. Autrement dit, je pose la question autrement :
Pourquoi on n'a pas repris 99.3?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, au questionnement du
député de Rosemont.
M. Marissal : Si je peux me
permettre, ça s'appliquerait aussi à 99.5. Oui. En fait, sur ça, là, la nuance,
là, réseau local des services de santé et services sociaux et instances
locales, dans la LSSSS, là, il y avait tout un chapitre là-dessus, c'était
vraiment costaud, là, c'était défini, bon. Je comprends que le ministre pilote
une réforme, là, je veux juste comprendre bien les tenants et aboutissants,
pourquoi on change ça.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, en fait, ici, dans la section 2 du chapitre II qu'on étudie
actuellement, donc les articles 345 à 347, on vient parler principalement des
réseaux locaux de services, comme il en était question aux articles 99.2 et
suivants de la LSSSS. Une des choses qu'on a tenté de faire ici, d'abord, c'est
un peu d'élucider la notion de réseau. Parce que, si vous regardez la LSSSS,
actuellement, il y a une définition, peut-être, que certains pourraient juger
un peu circulaire, où on dit : «On entend par réseau local de services de
santé et de services sociaux tout réseau mis en place conformément à un décret
en application de la Loi sur les agences de développement des réseaux locaux de
services de santé et de services... locaux, laquelle a été abrogée il y a
quelques années, de même qu'un nouveau réseau. Donc, un réseau, c'est un
réseau.
Et on sait que la mise en place du réseau,
elle vise à responsabiliser les intervenants du réseau. Ce n'est pas manifeste,
quand on lit les deux premiers articles, de savoir c'est qui. Ce qu'on a
cherché à faire, ici, c'est de garder le même objectif. Donc, quand on lit 346,
la substance... en tout cas, certains, à tout le moins, pourraient considérer
que la substance de 99.3, c'est-à-dire assurer de façon continue à la population
du territoire de ces réseaux l'accès à une large gamme de services de santé et
de services sociaux généraux spécialisés et surspécialisés, on la retrouve.
C'est le but de la mise en réseau des établissements publics et des autres
personnes ou groupements, afin que tout ce beau monde là, collectivement,
assure de façon continue l'accès à une large gamme de services de santé et de
services sociaux.
Donc, l'objectif poursuivi par 99.3 nous
apparaît être maintenu ici. Le libellé a été fait autrement pour que ce soit
plus simple pour le lecteur de comprendre qu'est-ce qu'il en est et aussi
d'évacuer cette notion peut-être mystérieuse pour certains lecteurs d'instances
locales, qu'on retrouvait dans la LSSSS, qui réfère, en pratique, aux anciens
centres de santé et de services sociaux, qui n'existent plus depuis la Loi
modifiant l'organisation du réseau de la santé et des services sociaux,
notamment par l'abolition des agences, puisque ce sont des CISSS et des CIUSSS
qui auront remplacé ces instances-là.
• (11 h 50) •
M. Marissal : O.K. Je conçois
que tout ce que dit Me Paquin se tient, là, mais les débats qui nous ont été
faits, notamment pendant les consultations... Et ça se poursuit, là, parce
qu'il y a régulièrement des lettres ouvertes, là, sur la réforme, là, puis
c'est bien, parce que ça tient l'affaire en vie puis ça suscite de l'intérêt
dans le réseau, là, ça, ça ne fait aucun doute. Et il a été mentionné, le
passage, notamment, remarqué de Michel Clair, l'idée, ici, ce n'est pas tellement
de débattre de mots, de concepts, mais de s'assurer qu'on garde la plus grande
proximité des soins pour la population. Je pense bien résumer assez bien une
des parties du témoignage de M. Clair, là-dedans, là, je ne penserais pas qu'il
serait fâché de mon interprétation, là.
Alors, en quoi 346 dans sa forme actuelle,
qui ne reprend pas les articles dont on parle de la LSSSS... en quoi est-ce que
ça nous rapproche... Parce que la crainte qui nous a été formulée, encore
récemment, c'est que ça éloigne, ça éloigne de...
M. Marissal : ...proximité, ça
cause donc plus de distance par rapport à ce qu'on avait, qui était peut-être
imparfait, j'en conviens, mais en quoi est-ce que l'article 346 nous
promet une plus grande proximité?
M. Dubé : Je pense qu'il y a
deux choses, là. À 346, on dit qui forme le réseau, puis je pense que ça, c'est
l'essentiel de 346, hein, c'est un petit peu ce que Me Paquin vient de dire.
Par contre, comme j'ai expliqué tout à l'heure, puis peut-être que c'est toujours
un peu difficile, j'ai dit, au tout début, que toute la notion qui a été amenée
par M. Clair, on va venir préciser ça à 347.1 et 347.2, qui sont vraiment des
ajouts pour tenir compte de ces commentaires-là. Ça fait que je pense que je
ferais la différence, si vous permettez, entre la demande de M. Clair d'aller
chercher les représentants, les élus municipaux, la façon dont on va travailler
avec le plan, comment on va communiquer l'information... Ça, je pense qu'on
parle de 347.1, 347.2, qu'on n'a pas discutés encore, mais qui sont ajoutés
dans la nouvelle mouture avec les amendements, alors que je pense que les
explications de Maître Paquin étaient plus pour préciser qu'est-ce que c'est
qu'un réseau.
Alors, je pense que... je suis content que
vous souleviez la présentation, mais c'est ce que j'ai dit, tout à l'heure, au
début, là, qu'on... juste trouver le bon terme, on s'occupe des commentaires de
M. Clair par les ajouts qu'on fera un petit peu plus tard, là, tout de suite
après 347.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Ça va.
M. Dubé : Très bien. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 346? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 346 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:347. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. «347. Le
président général... directeur général, pardon, de l'établissement territorial
doit s'assurer de l'offre de services requis pour satisfaire aux besoins
sociosanitaires et aux particularités de la population de chaque territoire
dont celui-ci est responsable. À cette fin, le président-directeur
général :
«1° définit et met en place des mécanismes
d'accueil, de référence et de suivi des usagers;
«2° instaure des mécanismes ou conclut des
ententes avec les intervenants formant le réseau;
«3° prend en charge, accompagne et
soutient les personnes, notamment celles ayant des besoins particuliers et plus
complexes, afin de leur assurer, à l'intérieur du réseau, la continuité des
services que requiert leur état;
«4° créer des conditions favorables à
l'accès aux services médicaux généraux et spécialisés, à leur continuité et à
leur mise en réseau, de concert avec les départements territoriaux de médecine
familiale et de médecine spécialisée, en portant une attention particulière à
l'accessibilité
«a) à des plateaux techniques
diagnostiques pour tous les médecins;
«b) à l'information clinique, entre autres
le résultat d'examens diagnostiques tels ceux de laboratoire et d'imagerie
médicale, des profils médicamenteux et les dossiers... et les résumés des
dossiers;
«c) à des médecins spécialistes par des
médecins de famille dans une perspective de... hiérarchisation, pardon, des
services.»
Le commentaire de cet article : Cet
article prévoit des obligations du président-directeur général d'un
établissement territorial dont l'objectif est d'assurer une offre de services
pour satisfaire les besoins sociosanitaires et les particularités de la
population du territoire.
Ainsi, il annonce que ce
président-directeur général doit notamment mettre en place des mécanismes de
référencement et créer des conditions favorables à l'accès aux services
médicaux généraux et spécialisés. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Intervention du député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Et là, au risque que le ministre me
trouve fatigant avec ça, là, et mon but, ce n'est pas de l'irriter, je sais que
c'est son anniversaire aujourd'hui, alors ce serait la dernière chose que je
voudrais faire...
Le Président (M. Provençal)
:...lui faire sa fête, là.
M. Fortin :Non, non, non. Ça, je garde ça pour la période des
questions. Peut-être un petit cadeau... un petit cadeau de fête à ce moment-là,
mais quand même. Bien, n'empêche, bon anniversaire, M. le ministre!
Mais là, ici, là, on vient parler de...
dans le commentaire, en fait, c'est là que j'ai accroché, parce que je
comprends que l'article reprend essentiellement ce qui est dans la LSSSS, là,
mais là on vient dire : «Le président-directeur général d'un établissement
territorial, son...
M. Fortin :...l'objectif, c'est de s'assurer d'une offre de service
pour la population de son territoire. Moi, à la limite, là, les établissements
qui disent aux gens des autres territoires : Non, je ne vous sers pas,
restez chez vous. Ça peut se défendre qu'ils sont en train de remplir cet
objectif-là, c'est-à-dire : Moi, mon objectif mesuré par le ministre et
dans la loi, c'est d'offrir des soins à la population de mon territoire, pas de
les faire attendre plus longtemps en permettant à quelqu'un d'une autre région
de venir les devancer dans la liste, parce que leurs besoins sont peut-être
plus graves ou parce que, sur une liste globale, ils seraient peut-être
prioritaires. Il est là, mon point d'achoppement, c'est que cet article-là
vient dire que le P.D.G. d'un établissement territorial a une responsabilité
envers, et peut-être, peut-être même, uniquement, envers la population de ce
territoire-là.
M. Dubé : Je comprends la
question, je pense qu'il faut préciser que ce n'est pas ça... C'est correct de
le demander.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, effectivement, on peut comprendre, on peut comprendre la
question, mais celle-ci, ce n'est pas du tout l'orientation que l'on doit
donner à 347. 347 nous indique des responsabilités, mais ne dit pas que c'est
la seule responsabilité, elle n'est pas limitative, cela. Mais on indique que
c'est une des responsabilités du P.D.G. que de s'assurer de l'offre de service
requis pour les gens de son territoire. Il faut associer à ça, comme on le
mentionnait tout à l'heure, les autres, les autres responsabilités dévolues à
Santé Québec qui les... par l'entremise de ses établissements, ce que M. le
ministre indiquait tout à l'heure, là, d'une responsabilité collective de
l'accès aux soins qui est transmise à chacun de ses établissements, qui est
assumée par chacun de ses établissements.
Donc, ce n'est pas limitatif ici, puis il
ne faut pas le prendre dans un contexte limitatif, mis à part les citoyens de
son territoire, il n'y a rien qui existe.
M. Fortin :Et on a parlé, par le passé, des objectifs mesurables des
différents P.D.G. Là, on ne vient pas dire... puis on a parlé, entre autres, je
ne sais pas, moi, le pourcentage de personnes qui se lavent les mains, contrôle
des infections, et cetera. Mais j'imagine aussi et, si ce n'est pas le cas, il
me semble que ce serait nécessairement chose à faire, que, par exemple, la
réduction des listes d'attente dans tel, tel, tel service, à l'intérieur de son
territoire, ça fait partie des objectifs mesurables d'un P.D.G. Donc, ici, si
on vient dire : Bien, moi, ma liste diminue, la liste des patients
d'Outaouais diminue, parce que je n'accepte plus ou parce que je n'accepte plus
les patients de l'Abitibi qui viennent en Outaouais pour un tel service, on
n'est pas en train de rendre un service global. Alors, juste m'assurer que, tu
sais, dans les objectifs mesurables aussi, là, on tient compte de ça.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Il
me semble, M. le Président, donc il me semble que la première cible qui est énoncée
par M. le ministre, généralement, est la cible globale pour le Québec.
Évidemment, on tente, les gens vont dire qu'un éléphant se mange par tranche,
donc on tente de la décliner en différentes cibles plus locales. Mais il reste
que, quand on fait référence à la cible soit avec la Fédération des médecins
spécialistes ou avec l'ensemble des P.D.G., évidemment, face à un P.D.G. en
particulier, on va regarder sa cible locale, mais, quand on est un groupe, on
parle toujours de la cible générale de l'ensemble des citoyens du Québec.
• (12 heures) •
M. Fortin :Puis je vous en tiendrais rigueur si on ne regardait pas la
cible locale, mais je veux m'assurer que ce n'est pas un blocage non plus. De
la façon que c'est écrit, moi, j'avais tendance à le lire comme ça. Si vous me
dites au micro que ce n'est pas le cas, je n'en fais pas un cas, mais il ne
faut pas que ça le devienne.
M. Dubé : Vous avez raison,
puis c'est pour ça que, tantôt, j'ai fait référence à 23 et à 62. Vous avez
raison, mais il faut l'inscrire dans la vue globale de ce qui est demandé. Très
bon point.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député... Est-ce que ça va, M.
le député de Pontiac?
M. Fortin :Oui, oui, je ne pense pas avoir irrité le ministre avec ces
questions-là...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une intervention sur le 347?
M. Marissal : Non, je suis en
train de faire la lecture ici...
12 h (version non révisée)
M. Marissal : ...non, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 347 est adopté? Adopté. Maintenant, M.
le ministre, vous avez un amendement qui introduit l'article 347.1.
M. Dubé : C'est rare qu'on fasse
ça, mais des fois on tend à donner des noms à certains amendements, hein? On l'a
fait la semaine dernière. Je pense qu'on pourra connaître des demandes
spécifiques... de demandes qu'on a eues de M. Clair en commission
parlementaire ici. Alors...
Le Président (M. Provençal)
:...une reddition de comptes.
M. Dubé : Et voilà, et voilà.
Et il faut se rappeler que ce qu'on n'a pas vu encore, puis je le mets comme
précision, c'est que, lorsqu'on regardera les conseils d'établissement, les
conseils d'établissement étaient une des questions aussi de M. Clair, de
dire : Quels sont les représentants... l'importance des représentants
municipaux, entre autres des élus municipaux? Alors, je vous mets dans le contexte
que vous avez déjà reçu des amendements qui se rapportent à cette question-là,
même si on ne l'a pas traitée encore, mais mettez ça dans le contexte qu'on a
déjà précisé qu'il y aurait maintenant des élus municipaux sur les comités d'établissement.
Ça fait que je vous mets ça dans le contexte de 347.1 et 347.2. Donc, qui
participe puis quelle sera l'élaboration des plans pour donner une reddition de
compte à ceux qui seront nos élus. Donc, merci.
Alors, 347.1, c'est un amendement qui
insère, après l'article 347, le suivant : 347.1 : «Afin d'agir
sur les déterminants de la santé et du bien-être et d'améliorer les services de
santé et de services sociaux offerts, le président directeur général d'un
établissement territorial élabore et soumet au président et chef de la
direction un plan portant sur les mécanismes permettant la consultation et la
mobilisation des intervenants de son territoire des secteurs d'activité ayant
un impact sur les services de santé et les services sociaux et les autres
membres de la population de son territoire. Dans l'élaboration de ce plan, le
président-directeur général doit consulter son conseil d'établissement. Le
président et chef de la direction peut approuver avec ou sans modification le
plan qui lui est soumis. Le plan ainsi approuvé doit être révisé chaque fois
que le demande le président et chef de la direction.»
Le commentaire. Cet amendement vise à
prévoir l'élaboration d'un plan de consultation et de mobilisation des
partenaires et de la population par le président-directeur général d'un
établissement territorial. Cet amendement est en concordance avec l'amendement
à l'article 24 du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur le 347.1? Ça va?
Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Élabore et
soumet au président et chef de la direction un plan portant sur les mécanismes
permettant la consultation et la mobilisation. Je comprends que ça, tout ça,
là, sera... il y aura un complément à tout ça, là, qu'on va ajouter, parce que,
pour le moment, c'est de la tarte aux pommes, là. On ne peut pas être contre,
là, mais ça ne dit pas grand-chose, ça.
M. Dubé : Bien, moi je ne le
dirai pas comme ça, malgré que j'aime beaucoup la tarte aux pommes, mais je
vous dirais que le principe ici est excessivement important, là, et c'est pour
ça, tout à l'heure, que j'ai référé que, dans les conseils d'établissement, il
va y avoir des élus, des élus municipaux. Et dans ces élus municipaux là qui
vont être consultés parce qu'ils sont maintenant sur le conseil d'établissement,
ce qui n'était pas... rappelez-vous. Moi, je pense que le mot clé que M. Clair
a utilisé, en tout cas, un des mots clés, c'était la mobilisation. Il a dit :
Si vous ne mobilisez pas les gens localement à se réapproprier leur
établissement, on ne réussira pas cette transformation. Ce n'est pas exactement
ses mots, mais je pense que c'était son message. Alors donc, c'est pour ça que
nous, pour être capable, là, dans les prochains mois, avec le plan de
transition, c'est d'avoir le plan. Alors, je donne un exemple, M. le député,
puis je peux...
M. Dubé : ...rapidement.
Quel serait ce plan-là, quelle serait la composante? Prenons par exemple... On
a discuté, lors de la présentation de M. Clair, puis même moi, je lui ai
reparlé par la suite, pour regarder ce qui se fait au niveau de la Sûreté du
Québec. Vous vous souvenez de ça, la discussion qu'on a eue? Bien, ça, pour
moi, il va falloir que ce soit très clair dans le plan de l'établissement,
comment on va consulter de façon périodique et les sujets qui vont être
traités. Mais de venir définir ça ici, c'est... c'est à ça qu'on... Et c'est
pour ça que je fais la référence avec la Sûreté du Québec, parce que plusieurs
élus nous ont dit : ça devrait être un modèle à suivre, comment se fait le
suivi de... Ce que la Sûreté du Québec fait localement, le travail avec les
comités de sécurité. Je pense que ça s'appelle...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Merci. Vous
connaissez ça dans votre région. Alors donc, c'est un petit peu ça, M. le
député, dont on parle ici, là.
M. Marissal : Oui, je
comprends. L'exemple est probablement bon, là, je ne suis pas assez familier
avec les plans, là, de consultation de la SQ puis... Mais là, on ne parle pas
tout à fait de la même chose, là. La sécurité publique, par exemple, la SQ, qui
assure la sécurité dans bien des villes et villages du Québec, où il n'y a pas
de police locale, là, municipale, mais on ne parle pas de la même chose ici,
là.
Et là, le ministre nous donne un exemple,
mais en donnant un exemple, ça fait la démonstration que ce n'est pas précis,
ce qui est devant nous, là. La feuille est assez vierge, là, pour ce qu'on voit
dessiner dessus, là. Je pense par exemple que M. Clair, il nous a aussi
parlé par exemple d'un comité de vigie, parce que la mobilisation... Moi, je
n'ai rien contre, là, les élus municipaux, là, j'en fréquente plusieurs,
professionnellement. Puis encore, moi, je suis dans un secteur montréalais, là,
très urbanisé. Mais en région, je pense qu'ils sont encore plus importants, les
yeux et les oreilles d'une population. Ça va, là, mais on est quand même loin
de la mobilisation à laquelle référait M. Clair, je pense, avec une idée
assez vague d'un plan qui serait soumis.
M. Dubé : Bien, en tout
cas, écoutez, au risque de me répéter, M. le député, là, je veux juste dire,
moi, je pense que c'est assez clair, là, que le P.D.G. de l'établissement...
Puis là, je lis : «un plan portant sur les mécanismes permettant la
consultation et la mobilisation des intervenants de son territoire.» Et là, on
dit qu'il doit consulter le conseil d'établissement sur lequel il y a des élus.
Alors, je me dis, si les élus, qui ont été élus... c'est pour ça que tout à
l'heure j'ai dit : on l'a mis en place, on a changé nos conseils
d'établissement, la composition des conseils d'établissement pour répondre aux
demandes de M. Clair. Je pense qu'on a ce qu'il faut là pour être capables
de travailler, là.
M. Marissal : Bien,
honnêtement, je trouve ça flou. Il y a matière à beaucoup, beaucoup, beaucoup
d'interprétations. Puis, si on veut citer M. Clair, il nous parlait aussi
d'un conseil de surveillance, d'alliance communautaire à l'échelle des
95 communautés, les anciens CSSS. Je pense qu'il allait beaucoup plus dans
le détail.
Puis je vous donne un exemple, M. le
ministre, que vous connaissez probablement. On pouvait s'en douter, mais ce
matin, ça a été démontré encore de façon plus forte, là, dans un article, je
crois que c'est dans les journaux de Québecor, là, sur l'influence de la crise
du logement et des mal-logés sur la santé publique. Voici un exemple, là, où il
faudrait vraiment qu'il y ait consultation large, pas infinie, mais plus large
sur les tenants et aboutissants, puis là, on parle vraiment de prévention, de
santé publique puis de qualité de prévention populationnelle.
• (12 h 10) •
Ça ne devrait pas être une surprise pour
personne que, quand tu es mal logé, tu ne te chauffes pas, que tu as des
punaises de lit, et puis j'en passe, et des meilleures, là, ta vie n'est pas
terrible, là, puis probablement que tu développes toutes sortes d'autres
problèmes, y compris psychologiques, puis je ne parle même pas du reste. Alors,
je ne sais pas moi, là-dedans, là, j'ai... qu'est-ce que c'est qui ferait qu'on
a vraiment une consultation forte et mobilisante. Parce que le mot, vous l'avez
employé, M. le ministre, puis je pense que c'est le mot clé ici, c'est la
mobilisation. D'autant qu'il y a bien des gens dans le milieu, à commencer par
les comités d'usagers et autres, qui ont vu le projet de loi 15 comme une
diminution de l'implication citoyenne et de la leur en particulier.
Alors, on peut ne pas être d'accord
là-dessus, là, mais je pense que le rôle qu'on aurait ici, c'est de les
rassurer. Puis, je le répète, si on veut citer M. Clair, je comprends
qu'on va prendre des morceaux de ce que M. Clair a dit, mais ce n'est pas
l'ensemble de ce qu'il nous disait. Il allait beaucoup plus loin, notamment,
avec un comité de surveillance.
M. Dubé : ...M. le
député, là, je suis tout à...
M. Dubé : ...à fait d'accord
parce que je l'ai rencontré, M. Clair. On en a parlé suite à sa
présentation. Et je le redis, le président et chef de la direction, là, il peut
l'approuver le plan, mais le plan aussi, il va être révisé à chaque fois.
Alors, je pense qu'aujourd'hui, on est en
train de dire : Il y a toute la marge de manœuvre pour que les gens sur le
comité... sur le conseil d'établissement puissent dire : Non, moi, ça ne
répond pas à mon besoin de local. C'est ça qu'on veut s'assurer.
Deuxièmement, si spécifiquement... Dans
certains conseils d'établissement, il devrait y avoir des comités de vigie.
Pourquoi pas? Moi, si vous me demandez de rassurer les gens par rapport à ça,
chacun des comités d'établissement peuvent créer leur propre sous-comité. Ça
fait que si, à un moment donné, quelqu'un dit : Moi, dans ma façon... dans
mon... pour des régions soit peut-être particulière ou... je voudrais avoir un
comité de vigie qui s'assure de ça. C'est à eux de le demander. Les gens du
conseil d'établissement peut faire ces règles. Alors, moi je vous dis : Il
y a toute la marge de manœuvre ici pour répondre aux demandes, entre autres, de
M. Clair.
Bon, maintenant, sur le comité des
usagers, quand on y viendra plus tard, parce qu'on va revenir là-dessus, là,
c'est ceux qu'on a sautés, vous allez voir qu'il y a quand même... Vous l'avez
vu, les amendements qu'on propose, il y a une augmentation du nombre d'usagers
sur les conseils d'établissements aussi. Ça fait que moi, je me dis :
Cadrons notre discussion sur 347 ici, sur la question de mobilisation de nos
élus municipaux. Je pense qu'il y avait principalement ça qui était demandé. Puis,
je vous dirais, gardons-nous aussi la flexibilité de s'ajuster dans certains
territoires. Je pense que c'est un petit peu ça qu'on permet de faire ici, là.
M. Marissal : Moi, ce que
j'ai en tête, là... À moins que... Dr Bergeron, voulez-vous ajouter quelque
chose?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
la vision que j'ai... Quand je lis 347.1, je l'associe à 346. Dans 346, on a
dit... puis, à mon avis, il le complète et il le précise. Dans 346, on a dit
qu'un P.D.G. d'un établissement territorial doit en quelque sorte mobiliser...
doit mettre en réseau... Puis là on définit c'est quoi, le réseau, puis le
mobiliser. Et là dans les... on indique dans 346 les différentes personnes qui
composent le réseau. Premièrement, deuxièmement... Puis premier, deuxième, troisième,
quatrième, cinquième, ça m'apparaît, tu sais, on peut facilement mettre des
noms. Le sixième est un peu plus large. Qu'est-ce qu'un intervenant des autres
secteurs d'activité ayant un impact sur les services de santé et les services
sociaux? Ça fait qu'il y a une certaine largeur là-dedans ou une certaine
largesse dans cette définition-là.
Moi, la façon dont j'interprétais 347.1,
c'est pour dire : Bien, justement, pour ne pas laisser cela au P.D.G. de
décider un peu de façon irréfléchie, là, de... sans avoir la réflexion
nécessaire... Bien, pour être sûr d'agir sur ces déterminants-là, on doit, pour
ce sixième élément-là qui est un peu flou, là... Qui rentre dans cette
définition-là ou pas? Bien là, il faut se structurer. Il faut y aller de façon logique.
Il faut se faire un plan puis il faut que ce plan-là, il soit passé par le
filtre du conseil d'établissement, qui va conseiller pour refléter les
particularités du territoire. Puis, en plus de ça, il doit être approuvé par un
PCD qui a de l'expérience puis qui voit les autres plans pour dire :
Est-ce que ça fait du sens? Est-ce qu'il en manque des morceaux? Est-ce qu'il y
en a d'autres qui ont des plans différents?
Ça fait que ça venait, quant à moi... je
le voyais de façon sécurisante. Parce que, quand je lis 346 puis que j'entoure
le sixième de 346, je me dis : C'est qui qui rentre là-dedans puis comment
on le définit? Et là ça pouvait porter à interprétation. Puis là il me semble,
là, que 347.1 vient rajouter pour permettre que le territoire puisse
déterminer : C'est qui, dans ce territoire-là, qui rentre dans ce sixième
alinéa?
M. Marissal : O.K. Bien,
poursuivez sur votre lancée, là, c'est intéressant. Je ne veux pas revenir sur
un article qu'on a adopté, là, mais vous venez de revenir à 346, sixième. Vous
dites vous-même : C'est flou. Mais vous, vous pensez à qui là-dedans les
autres... les intervenants des autres secteurs d'activité?
M. Bergeron (Stéphane) : En
fait, je... M. le Président, donc, j'ai de la...
M. Bergeron (Stéphane) : ...difficulté,
il y en a plusieurs autres qui peuvent être inclus. Puis c'est là où je dis que
même pour moi, à la première lecture de ça puis à la seconde lecture, j'ai
parfois de la difficulté à identifier les... toutes les entités ou les personnes
qui peuvent rentrer à l'intérieur de ça. On m'en mentionne certains, un corps
de police va en être un, une municipalité, un centre de services scolaire.
Donc, c'est relativement large. Et on peut le voir à l'intérieur de ça, là, il
y a un paquet d'intervenants qui ont un impact, hein, c'est assez large, et
c'est là qu'il faut avoir un processus de consultation large face à des cibles
qui ne sont pas bien définies au départ parce qu'elles sont multiples et
larges, et c'est là, à volonté, qu'on le maintient large et qu'on dit :
Bien, cette consultation-là, là, elle doit être réfléchie puis elle doit être
en accord avec... pas issue de l'idée d'une seule personne, la mienne ou celle
d'un P.D.G., mais bien faire l'objet d'une consultation du conseil d'établissement
qui a un objectif de représenter son territoire. Ça ne se limite pas à ça. On
peut consulter plus large, mais on dit qu'au minimum, on doit consulter le
conseil d'établissement. Puis, ensuite de ça, que ça soit validé par le PCD.
M. Marissal : O.K. Je ne suis
pas que critique de l'article, là, il y a des éléments intéressants, puis il y
en a un en particulier qui, moi, m'accroche beaucoup, là, mais je veux juste
être bien sûr que je comprends bien, là, c'est le début de 347.1 : «Afin
d'agir sur les déterminants de la santé et les déterminants sociaux et
d'améliorer les services de santé et services sociaux offerts.» Ça, c'est
crucial. C'est crucial parce que vous le savez comme moi, on n'est pas si
mauvais que ça dans le curatif au Québec, on a des problèmes d'accès, là, mais
dans le curatif, on n'est pas si mauvais que ça. Dans le traitement, on n'est
pas si mauvais que ça puis, parfois, même, on est assez bon, mais, bon, il y a
un problème d'accès, là, il y a un problème à la porte, là, mais une fois qu'on
a passé la porte, ça va aller, mais on a tendance, systématiquement, à oublier
beaucoup tout le côté prévention. Vous savez, même les budgets, là, ne sont
pas... Et moi, je vais vous dire, plus je chemine dans ce projet de loi là, là,
plus... il y a un mot qui me résonne constamment en tête, là, c'est prévention,
santé publique. On en parle peu, on n'en parle pas, et là on en parle
textuellement, textuellement, donc je serais plutôt à l'aise avec ça et
satisfait de ça, mais ça veut dire quoi? C'est qui les spécialistes des
déterminants de la santé et des déterminants sociaux? Moi, je pense
spontanément aux directions de santé publique, ce réseau qu'on a mis sur place,
qui est probablement perfectible, là, puis on les a quand même vus à l'oeuvre,
là, à l'occasion de la COVID, mais c'est qui, selon vous, les spécialistes des
déterminants de la santé? Qui on doit consulter, là? Qui on doit mettre dans le
sixième alinéa?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
ce sont, M. le Président... Donc, je vous ai donné des exemples de ce que ça
pourrait être. Parce que vous avez raison, si on peut, il faut agir de façon
préventive le plus possible, il faut essayer de désamorcer les choses, donc il
y a un travail important, par exemple, entre les corps policiers et le système
de santé. Il faut travailler de façon concertée ensemble. Il me semble que
c'est ça que l'on voit à l'intérieur de ça, la possibilité de définir, puis nos
territoires ne sont pas tous semblables, donc ça laisse la latitude à trouver
les bons intervenants sur... qui vont agir sur ce territoire-là.
• (12 h 20) •
Puis, ensuite de tout ça, bien, il ne faut
pas oublier en 347.2 qu'on va arriver, qu'il y a une reddition de compte
là-dessus, là, qui a... Donc, on identifie que le P.D.G. doit mobiliser
l'ensemble des acteurs, dont un sous-groupe qui... pour lequel le X dans le dos
est un petit peu moins clair. On vient dire que pour le définir, pour le
territoire, il faut l'aide notamment du conseil d'établissement, puis donc on
peut penser à une structure plus large. C'est tous les organismes
communautaires qu'il faut rajouter à l'intérieur de ça. C'est la société civile
au complet, hein, qui a une importance sur son déterminant. Donc, comment le
faire pour avoir une représentativité? On dit que ça doit être réfléchi et
structuré. Puis on dit en plus de ça que non seulement on.
M. Bergeron (Stéphane) : ...pour
l'avoir réfléchi au départ, on doit s'assurer que ça donne le résultat avec une
reddition de comptes à la suite. C'est là que j'essaie. Parce que vous avez
raison, vous identifiez ici une cible qui est difficile, qui est très large,
pour laquelle, comme c'est souvent le cas, il faut y aller par des itérations,
regarder si on a les bons acteurs, se donner un plan, revenir après le plan,
puis dire : Aïe! il me semble qu'on n'a pas réussi, il faudrait en
rajouter d'autres. Donc, je pense que c'est cette possibilité-là d'être en
mouvement face à quelque chose qui est difficile d'identifier à proprement
parler, là, nominalement au départ.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article 347.1. Est-ce que
cet article est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Ce qui veut dire que le
nouvel article 347.1 est adopté.
M. Dubé : Adopté. Alors...
Le Président (M. Provençal)
:347.2.
M. Dubé : Qu'on insère, après
l'article 347.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant : «347.2.
Le président-directeur général d'un établissement territorial doit rendre
public un bilan de la mise en œuvre du plan visé à l'article 347.1, dans
la forme et selon la teneur et la périodicité déterminées par le président et
chef de la direction.»
Donc, le commentaire : Cet amendement
vise à prévoir l'obligation pour le président-directeur général d'un
établissement territorial de faire un bilan de la mise en œuvre de son plan de
consultation et de mobilisation de la population. Cet amendement est en
concordance avec l'amendement introduisant l'article 347.1.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur le 347.2? Oui, M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : O.K. «Le
président-directeur général d'un établissement territorial doit rendre public
un bilan de la mise en œuvre du plan», mais j'ai cru comprendre que le plan,
lui, n'est pas nécessairement public. En tout cas, c'est... je relis vite, là,
l'article précédent, ce n'est pas écrit, là.
Le Président (M. Provençal)
:Qu'est-ce que vous avez dit? Le plan
n'était pas nécessairement?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Public, O.K.
M. Marissal : Bien, je vais poser
la question : Est-ce que le plan est public?
M. Dubé : ...pas mentionné
ici. Dans 347.1?
M. Marissal : Oui, oui.
M. Dubé : Je vous avoue quand
même que ma première réaction n'est peut-être pas bonne, là, mais, si on
suit... si on rend compte d'un bilan de la mise en œuvre du plan, il va falloir
que le plan, il soit public aussi, là, c'est un peu comme l'oeuf et la poule,
là.
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. Bien,
peut-être vous voulez ajouter un commentaire là-dessus, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Marissal : Mais,
justement, l'oeuf et la poule, on n'a jamais réussi à déterminer lequel vient
en premier, alors c'est ça qui m'inquiète.
Une voix : On va y arriver, on
va y arriver.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, le plan a un caractère public en vertu de la Loi sur
l'accès.
M. Marissal : Le plan, oui,
vous dites qu'il est public.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, il
a un caractère public en vertu de la Loi sur l'accès.
M. Marissal : O.K. C'est une
nuance importante. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 347.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, on avait convenu
qu'on suspendait les articles 358 à... 348 à 352. Par contre, il y a... à
352.1, il y aurait un amendement qui introduirait l'article 352.1. Est-ce
qu'il y a une problématique à le traiter?
M. Dubé : Oui et non, je vais
vous dire pourquoi, parce que... Non, mais on me faisait le commentaire à
l'oreille de l'ajout de 352.1, mais je voudrais juste peut-être vérifier avec
mes collègues si on est prêts à le faire, en raison des liens avec les autres
sections. Alors, donnez-moi juste une petite minute. On pourrait même
suspendre.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on suspend.
M. Dubé : Parce que je
voudrais juste être certain que je comprends la...
Le Président (M. Provençal)
:...
(Suspension de la séance à 12 h 26)
(Reprise à 12 h 27)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre, vous avez la
parole pour nous présenter votre amendement qui introduit l'article 352.1.
M. Dubé : Je ne l'ai pas dans
mon document ici, par exemple, mais je vais lire puis je donnerai une
explication après...
Une voix : Je l'ai ici.
M. Dubé : ...puis je pense
que ce que je voulais, c'est... Pardon? C'est bon? Alors,
l'article 352.1 :
Remplacer l'intitulé du titre 3 de la
partie 3 du projet de loi par ce qui suit :
352.1. Santé Québec doit promouvoir et
favoriser l'enseignement, la recherche et l'innovation, l'utilisation des
pratiques de pointe et le transfert des connaissances. Elle doit s'assurer du
respect de la mission d'enseignement et de recherche des établissements
désignés en vertu des articles 357 et 358.
Le commentaire, c'est que cet amendement
vise à préciser le rôle de Santé Québec en certaines matières, dont la
recherche.
Alors, si on se rappelle, puis c'est pour
ça que je pense qu'on peut... Je voulais qu'on se laisse peut-être sur cette
question-là. Notre suggestion, suite à... Vous allez vous rappeler, en
commission parlementaire, je pense que c'est le doyen de l'Université de
Montréal qui nous avait dit : On aimerait préciser. Parce que tout le
monde reconnaît l'importance de l'enseignement, de la recherche, toute la
fonction universitaire, mais, des fois, on dit : Des fois, peut-être, ça
serait bon de le préciser.
Comme on arrive dans le titre 3, si
vous regardez votre projet de loi, on parle des affaires universitaires. Nous,
on pense que c'est un bon endroit pour venir préciser ça. Ce qui était
peut-être évident pour tout le monde, mais de venir préciser que Santé Québec
doit promouvoir et favoriser l'enseignement, la recherche et l'innovation.
Alors, moi, je vous laisse là-dessus parce
qu'on est à quelques minutes, là, peut-être d'une pause, mais je trouvais que
c'était... bon, en tout cas, après avoir discuté avec mes collègues, puis c'est
pour ça que je me dis : Peut-être qu'on peut profiter de cette pause-là
pour y réfléchir tout le monde ensemble. Mais je pense que c'est peut-être la
meilleure place pour être capable de donner à ceux qui nous ont fait ce
commentaire-là la chance de préciser ça au niveau de Santé Québec.
M. le Président, c'était mon commentaire.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, c'est très bien. Compte
tenu de l'heure, je vais suspendre les travaux de la commission jusqu'après les
affaires courantes vers 15 h 15. Merci beaucoup. Et on se revoit cet
après-midi.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 26)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons reprendre nos travaux.
Merci beaucoup de votre présence. La Commission de la santé et des services
sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de
loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus
efficace.
Nous en étions à l'amendement introduisant
l'article 352.1, proposé par le ministre, et nous en sommes maintenant aux
interventions. M. le député de Pontiac...
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Merci. Merci, M. le Président. O.K., ça c'est
l'amendement, je comprends, là, qui est en réponse au recteur de l'Université
de Montréal, si je ne m'abuse, M. le ministre, comme vous l'avez dit tantôt?
M. Dubé : Je dirais
principalement, oui, principalement.
M. Fortin :On est dans des grands principes, là, santé Québec doit
promouvoir, favoriser l'enseignement, la recherche, l'innovation, difficile de
s'y opposer, M. le Président. En fait, pour nous, le vrai enjeu, il est aux...
bien, «le vrai Enjeu», la vraie discussion à avoir sera probablement aux
articles 357, 358. Alors, moi, je suis en faveur de l'amendement qui est
proposé, même si je le trouve bien évidemment très général, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Excellent. M. le député de Rosemont,
est-ce que vous avez une intervention?
M. Marissal : Bien oui, pour
le moment, mais ce sera bref, là. Je pense qu'on va pouvoir y aller. Les
articles subséquents touchent ça aussi, j'imagine. Je regarde vite, là. Oui,
c'est bon pour l'amendement. On aura l'occasion d'y revenir sur le fond.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement déposé par M. le ministre, qui
introduit le nouvel article 352.1, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, cela signifie que
l'article 351... 352.1, excusez-moi, et les intitulés titre trois,
Recherches et Affaires universitaires (chapitre 0.1), Dispositions
générales et, bien entendu, le 352.1 sont réputés être adoptés. Merci.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:353.
M. Dubé : Très bien. Alors,
le président-directeur général d'un établissement de santé peut, s'il est
autorisé par le conseil d'administration de Santé Québec et le ministre,
conclure, au nom de Santé Québec, un contrat d'affiliation avec une université
aux fins d'offrir des activités d'enseignement ou de recherche au sein d'un
centre exploité par cet établissement.
Le président-directeur général d'un tel
établissement peut également conclure, au nom de Santé Québec, un contrat aux
fins de participer à des programmes universitaires de formation ou de
recherche. Un tel contrat doit faire l'objet d'un dépôt auprès du président et
chef de direction et du ministre ou des personnes qu'ils peuvent respectivement
désigner.
Le président-directeur général d'un tel
établissement peut aussi conclure un contrat avec tout établissement
d'enseignement, autre qu'université, reconnu par le ministre de l'Éducation et
du Loisir et du Sport ou par le ministre de l'Enseignement supérieur, de la
Recherche, de la Science et de la Technologie, aux fins de procurer aux
étudiants du domaine de la santé et des services sociaux des lieux de stage et
de formation pratique. Ce contrat doit être transmis au président et chef de la
direction ou à la personne qu'il désigne.
Le président-directeur général d'un tel
établissement peut modifier un contrat d'affiliation ou y mettre fin avec les
autorisations prévues au premier alinéa.
Commentaires : cet article prévoit
les règles relatives au contrat d'affiliation avec une université et celles
relatives au contrat concernant l'enseignement, les stages ou la formation. Et
encore une fois, je suis certain que mes collègues de la Commission ont vu,
mais l'article 110, dans la LSSSS, est vraiment la base, là, et je dirais
pas loin de mot-à-mot avec les adaptations nécessaires à p.l. 15 pour
l'article 353 que je viens de lire.
• (15 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le ministre. Nous en sommes
maintenant aux interventions sur le 353. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Pourquoi demander et l'autorisation par Santé Québec
et par le ministre?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : oui, M.
le Président. En fait, ici, c'est qu'on reconduit, avec les adaptations
nécessaires, la règle qui est prévue à l'article 110, c'est-à-dire qu'à
l'origine c'était après consultation de l'agence et après avoir obtenu
l'autorisation du ministre. Donc, le conseil d'administration de Santé Québec
va être impliqué et le ministre va toujours être impliqué, également.
Évidemment, on implique le conseil
d'administration de Santé Québec pour une autre raison par rapport à 110, c'est
qu'il n'y a qu'une seule personne morale. Donc, juridiquement, le contrat
d'affiliation va lier Santé Québec en regard de ce qui se passe dans cet
établissement-là, donc c'est pour ça que le président-directeur général de
l'établissement doit aller chercher une autorisation du conseil
d'administration de Santé Québec. Quant au ministre, son rôle était déjà dans
la loi actuelle.
M. Fortin :Oui, le ministre... Effectivement, auparavant, il y
avait... Puis là, on comprend qu'on est dans l'ancien, ancien régime, là,
consultation...
15 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...l'agence, là ici, vous venez dire que le P.D.G. d'un
établissement ne devrait pas... c'est-à-dire lui-même, à l'intérieur de l'établissement,
ça lui prend quand même l'autorisation du ministre, mais à l'intérieur de... ou
de l'entité de Santé Québec, il a quand même besoin du O.K. de son conseil d'administration.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
pour le contrat... spécifiquement, pour le contrat d'affiliation prévu au
premier alinéa, oui, c'est ce qui a été prévu pour... comme conditions à
respecter.
M. Fortin :O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une intervention?
M. Marissal : Oui, oui, oui.
Merci. «Peut conclure au nom de Santé Québec, un contrat d'affiliation avec une
université», qu'en est-il des centres hospitaliers universitaires qui sont déjà
liés et qui ont parfois même des instituts de recherche? Est-ce qu'ils sont
touchés par ça ou c'est juste un autre débat?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, c'est un peu un autre débat, parce qu'ici on n'est pas au niveau de
la désignation, on est au niveau de la possibilité de conclure une entente, un
contrat d'affiliation ou un autre type de contrat avec une université.
M. Marissal : O.K. Je vais
poser ma question autrement, là, je vais la raffiner. Est-ce que, quand on dit
«des activités d'enseignement ou de recherche», est-ce qu'on inclut recherche à
des fins éventuelles de commercialisation ou c'est de la recherche
universitaire pure?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que, Dr Bergeron, vous avez
une réponse ou vous préférez...
M. Bergeron (Stéphane) : Mais
on parle d'un contrat de filiation entre l'université et l'établissement
lui-même. Ça couvre, à mon avis, les deux possibilités, là, à la fois de la
recherche fondamentale et de la recherche clinique appliquée. Il y a une
diversité de chercheurs qui s'intéressent... certains à des éléments plus
fondamentaux, et donc le contrat couvre large, là, il ne limite pas à l'un ou à
l'autre, là.
M. Marissal : O.K. Pour les
profanes, la recherche appliquée, c'est la commercialisation, par exemple, d'une
nouvelle molécule ou...
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
vous parlez de commercialisation, c'est une autre étape que la recherche quant
à moi. Là où je vais parler, c'est plus de la recherche, pas sur des patients à
l'intérieur de laboratoires dans des... à travers des microscopes sans
interaction avec les patients. Tandis qu'il y a une autre forme de recherche,
plus clinique, qui implique, par exemple, l'administration de médicaments à des
patients, ou de différentes thérapies à des patients, ou l'amélioration de
modalités de traitement. Donc, ça couvre tout cela, là.
M. Marissal : O.K. Mais je
comprends que la commercialisation, c'est l'étape presque ultime, en fait, là,
parce qu'il faut d'abord que la recherche soit concluante, puis qu'on ait
quelque chose à vendre, là, ça, ça va de soi, là, sinon évidemment il n'y aura
pas d'acheteurs pour un truc qui ne fonctionne pas. Je vous pose la question,
parce qu'il m'est revenu en tête au tout début, en fait, du précédent mandat, c'était
en octobre 2019, il y avait eu une annonce à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont
avec la ministre de l'époque en Santé et l'actuel ministre de l'Économie, et on
créait ainsi un institut affilié avec HMR, mais HMR est un centre
universitaire, comme vous savez, en tout cas, lié à, dans un CIUSSS, et puis la
grande innovation, si je peux dire, si je peux employer ce mot-là, en fait, l'avantage,
selon le ministre de l'Industrie à l'époque, c'est qu'on allait pouvoir
commercialiser, notamment à l'étranger, et vendre ce qu'on allait découvrir. Je
ne suis pas foncièrement contre ça, là, effectivement, si on met des fonds
publics puis qu'on découvre quelque chose, aussi bien d'en faire profiter tout
le monde, puis si ça rapporte à l'État, tant mieux, mais je veux juste savoir
est-ce qu'on touche, quelque part, dans le projet de loi qui est devant nous,
le côté commercialisation d'un bien, ou d'une molécule, ou appelez ça comme
vous voudrez, qui a été créé avec des fonds publics dans un institut de
recherche, ou avec une université, ou toute autre maison d'enseignement du
Québec?
(Consultation)
M. Dubé : Bien, je voulais
juste préciser avec le Dr Bergeron. Vous savez qu'on a mis de côté... on a
suspendu, pardon, quelques articles sur la question de la recherche...
M. Dubé : ...parce que tous
ces éléments-là vont être traités quand on va... Je n'ai pas... Là, je cherche
les numéros d'article, là. Je pense que c'est... Attendez.
Le Président (M. Provençal)
:C'est par rapport à quel sujet?
M. Dubé : Bien, par rapport à
la recherche qui s'est faite par certains établissements et... Attendez une
petite minute. Je vais retrouver... Bougez pas, là. Bougez pas parce qu'on...
On a suspendu un bloc d'articles auxquels on va revenir... Attendez une petite
minute. Bien, écoutez, la raison pour laquelle je prenais quelques minutes,
là... Parce que je vous ai expliqué qu'on a des discussions présentement avec
les différents centres universitaires, avec les CHU, avec les instituts, comme
Institut de cardiologie, sur le rôle des conseils d'administration actuels
versus ce qui est proposé pour les conseils d'établissement. Et ce qui est
regardé présentement, là, sans aller dans le détail, parce que c'est quand même
des discussions qui ont cours en ce moment, donc vous allez comprendre que je
veux me garder une petite gêne là-dessus, le rôle qui pourrait faire consensus
est en train d'être regardé. Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour, d'un côté,
réaliser ce qu'on appelle l'employeur unique? C'est-à-dire d'avoir tous les
employés qui soient des employés de Santé Québec pour les raisons, entre
autres, qu'on a discuté ce matin, mais en même temps, de donner la flexibilité
à ces CHU là, comme Sainte-Justine, comme l'Institut de cardiologie, de garder
leur expertise en termes de recherche, en termes d'expertise sectorielle, comme
Sainte-Justine, etc. Ça fait que c'est pour ça que je vous dis qu'on est en
train de finaliser des amendements, comme un peu ce que je discutais ce matin
avec le député de Pontiac, pour revenir après la semaine prochaine avec ces
amendements-là.
Donc, la question pointue que vous posez,
lorsqu'on parle de commercialisation, puis tout ça, ça va être adressé à ce
moment-là. Je pense qu'on va trouver des terrains d'entente, là, pour... Parce
que je vous dirais que c'est discuté pas mal avec sept des grands... de nos
grands instituts, là, je les appelle comme ça, et je pense qu'on va donner la
réponse à votre question.
• (15 h 40) •
Alors, est-ce que... Je vais vous donner
un exemple, là. Je pense que ça pourrait être réglé aux alentours de
l'article 43, parce que le conseil de Santé Québec peut déléguer certains
pouvoirs. Vous voyez ça, là, à l'article 43? Puis il faudrait regarder
qu'est-ce qu'il est possible de faire plus spécifiquement dans le cadre de la
recherche, l'enseignement universitaire, etc.
Bon, maintenant, ça, je pense que c'est la
bonne réponse à vous donner, qu'on va revenir au retour sur ces articles-là, et
il y aura peut-être un... pas peut-être, là, même il y aura un 43.1 qui viendra
préciser ça à ce moment-là.
Bon, maintenant, sur ce que vous avez
soulevé, par exemple, qui est arrivé à HMR, on parlait tantôt de thérapie
cellulaire, puis, etc. ...ce matin, pardon. C'est un très, très bon exemple
parce qu'il s'est... greffé, ce n'est peut-être pas... Je ne veux pas faire de
jeux de mots...
M. Marissal : Tant qu'il n'y
a pas de rejet, ça va.
M. Dubé : ...mais il s'est
joint... Lorsqu'il y a eu le développement de l'expertise en...
M. Dubé : ...Thérapie
cellulaire. Moi, je me souviens, j'ai vu une présentation, lorsque je suis allé
à HMR, là-dessus, peut-être que vous en avez une aussi, mais qui a montré
comment des petites entreprises ont commencé à prendre des résultats de
recherche et le faire, ce qui est assez extraordinaire. Alors, je ne sais pas
si ça répond à votre question. Ça, c'est déjà en train d'arriver.
La question est beaucoup plus de savoir
comment on peut continuer ça tout en respectant les règles de données
personnelles qu'on a discutées dans la loi cinq. Vous me suivez?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Alors, c'est un
petit peu pour ça qu'on a décidé de prendre un petit peu plus de temps puis
trouver la bonne façon de faire la délégation de pouvoir, là, qui est déjà
prévue à 43, et de la pousser un petit peu plus loin pour que tout le monde
soit confortable avec ça. Ça fait que ma suggestion ici n'a rien à voir avec le
contrat universitaire comme tel, un peu ce que Me Paquin vient de vous dire,
lorsqu'on discutera comment on s'assure que la recherche peut continuer.
Parce que la porte, la fenêtre, la voie de
passage qu'on a, c'est que la plupart des employés qui font de la recherche ne
sont pas des employés syndiqués. Ce sont des employés qui sont à contrat ou ce
sont des gens qui ont deux... Soit des employés... Je veux dire des personnes à
contrat, je devrais dire, je m'excuse, ou des médecins qui pratiquent par
exemple à temps partiel puis qui ont un revenu de la RAMQ et qui sont à contrat
avec le centre de recherche. Vous me suivez?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Ça fait que là, on
parle, je vous dirais, peut-être au total, 15 000,
20 000 personnes qui sont dans tous les centres de recherche au
Québec sur une population de 350 000 employés. Alors, c'est pour ça
qu'on est prêts à considérer certains aménagements, parce qu'on n'est pas dans
une notion syndicale, qui est un... une des raisons principales de simplifier
la gouvernance syndicale. Ça va?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : O.K. Ça fait que,
longue réponse, mais pour vous dire que j'espère, là, que dans les prochains
jours, on sera capables, surtout si on a une semaine de plus, pour arriver à
non seulement s'entendre, mais à mettre les bons amendements pour vous les
présenter au retour.
M. Marissal : Est-ce que
c'est là, par ailleurs, qu'il y avait un lien avec les... des Fondations? Parce
que c'est souvent les fondations qui vont financer.
M. Dubé : Oui, oui, c'est
exactement ça.
M. Marissal : Oui, c'est ça.
C'est de ça dont on avait parlé, oui.
M. Dubé : Parce qu'on a la
même... Puis on a... je ne sais pas, là, ça fait... j'allais dire un mois, ça
fait deux mois qu'on travaille là-dessus. C'est... Les fondations... Vous savez
que le centre de recherche... Mettons, prenons Sainte-Justine, prenons l'Institut
de cardiologie, où on en était justement il y a quelques semaines. Ils
reçoivent leur argent des fondations, principalement, mais aussi de différents
fonds, des fonds de recherche du gouvernement du Québec, mais ils reçoivent
aussi de certains fonds privés, hein? Alors là, il faut s'assurer que tous ces
dons-là, qui souvent attirent soit des investisseurs privés, pour toutes sortes
de raisons, dont des déductions fiscales... Les gens ne veulent pas perdre
cette source-là.
Moi, j'ai rencontré au cours des deux
derniers mois des donateurs pour bien comprendre leurs préoccupations. Parce
que, tu sais, on pense juste à Sainte-Justine, qui est en train de lever une
campagne de 500 millions de donations sur les prochaines années, ces
gens-là veulent s'assurer que la Fondation peut continuer d'avoir des ententes
avec le centre de recherche parce que c'est ces fondations-là qui donnent
l'essentiel du financement de cette recherche-là. Ça va?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Alors, longue
réponse, je m'excuse, mais je pense qu'on va pouvoir répondre par le principe
de 43 ou d'un 43.1, qu'on viendra ajouter, là, d'ici quelques semaines. C'est
bon?
M. Marissal : Oui, mais 43.1,
on ne l'a pas encore?
M. Dubé : Non, c'est ça,
mais...
M. Marissal : Ça, c'est à
venir...
Le Président (M. Provençal)
:...43 avait été voté.
M. Dubé : On va le dessiner
avant, on va le conclure, j'espère, dans les prochaines semaines. Je pense
qu'on est quand même assez avancés, mais il reste des choses techniques, là, je
pense, à régler, qu'on veut s'assurer que tout le monde est bien confortable
avec ça.
M. Marissal : O.K. Dernière
chose, troisième alinéa, vous parlez de stage. Vous avez à peu près... pas «à
peu près», je pense, c'est même textuellement recopié ce qu'il y avait dans la
LSSSS. Ça marche-tu bien, le système de stage, en ce moment?
M. Dubé : Le système de?
M. Marissal : de stage entre
des établissements puis le milieu universitaire ou toute autre institution
reconnue.
Des voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
il y a... M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Bergeron (Stéphane) : Il y
a un dialogue constant entre les établissements d'enseignement et les centres
hospitaliers pour avoir des milieux de stage. Effectivement, devant la montée
des cohortes, il est parfois difficile de trouver des stages pour compléter les
formations. C'est un...
M. Bergeron (Stéphane) : ...compléter
les formations. C'est un travail de préparation à la fois au niveau des
établissements d'enseignement puis des milieux de soins où les... plusieurs de
ces stages-là sont prodigués.
À la question plutôt générale :
Est-ce que je trouve que ça va bien?, on a toujours moyen de s'améliorer, mais
ce n'est pas un système brisé, c'est un système qui... qu'on peut continuer de
parfaire, mais c'est un système qui a prouvé sa validité, là.
M. Marissal : D'où mon
parallèle avec la LSSSS. Quand je dis qu'on a reconduit le texte de la LSSSS,
est-ce qu'il n'y avait pas moyen, là, de donner une petite twist de plus pour
que ça fonctionne mieux et plus rondement? Et je n'ai pas la réponse à ma
question, là, je n'ai pas d'amendement, je pose une question assez générale,
là, sur le fonctionnement.
Des voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : Oui, je
pense que la réponse à la question du député est à l'effet que, puisqu'on n'a
pas proposé quelque chose, c'est qu'on ne pense pas qu'il y ait de leviers
supplémentaires dont on a besoin à l'intérieur du projet de loi pour améliorer.
Face aux contraintes et face aux, dont je... que je mentionnais tout à l'heure,
c'est avoir une offre de stages quand même limitée quand on a des cohortes qui
augmentent. Deuxièmement, face aussi à la... aux difficultés, parfois, de
peupler le territoire en termes de gens qui ont été formés, il est évident
qu'on a pris une orientation, au cours des dernières années, d'essayer de
former non seulement dans des milieux surspécialiés, mais aussi d'avoir une
formation répartie sur l'ensemble du territoire, dans des établissements aussi
hors établissement, donc une présence plus accrue, avec une tentative de mieux
se maller avec les établissements territoriaux, parce qu'on parle de stages qui
peuvent... les stages de médecine, puis d'infirmières, de préposés, toutes
sortes d'autres stages qui peuvent être données pour la formation, et donc de
tenter le plus possible de former près du milieu de vie.
M. Marissal : O.K. C'est bon
pour moi. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'article 353 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 354. M. le...
M. Dubé : Merci beaucoup, M.
le Président. Alors je vous lis 354 à l'instant :
«L'article 353 s'applique à la conclusion
par un établissement regroupé ou un établissement privé d'un contrat qui y est
visé, avec les adaptations nécessaires.
L'établissement conclut alors un contrat
en son propre nom. Un établissement privé n'est pas tenu d'être autorisé à
conclure le contrat par le conseil d'administration de Santé Québec ni de
déposer ou de transmettre le contrat au président et chef de la direction ou à
la personne qu'il désigne.»
Le commentaire est assez simple : Cet
article prévoit que l'article 353 du projet de loi, sur la conclusion des
contrats, s'applique également aux établissements regroupés et aux
établissements privés.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Ça pourrait être... Il y en a-tu, des établissements privés — les
établissements regroupés, je pense que ça va — mais les
établissements privés qui ont une entente comme celle-là?
M. Dubé : On cherche.
• (15 h 50) •
M. Fortin :Je vais préciser ma question, dans ce cas-là. Est-ce qu'il
y en a? Puis est-ce qu'il y a eu des demandes? Parce que, là, je comprends
qu'ils peuvent le faire, mais il n'est pas tenu d'être autorisé à conclure le
contrat par le C.A. de Santé Québec. Donc, le ministre, lui, doit encore le
faire, si je comprends bien?
M. Dubé : Mais je vais
commencer par répondre à votre question, là, puis c'est ça que je suis en train
de chercher dans nos notes, s'il y a déjà eu ce genre d'entente là, parce que
c'était ça, votre première question, là, puis j'essaie de voir... Je ne le sais
pas. Est-ce qu'on le... Attendez.
M. Fortin :Mais je comprends que c'est... dans la LSSSS, ce n'est pas
indiqué. Alors...
M. Dubé : Qu'est-ce qui n'est
pas indiqué?
M. Fortin :Bien, moi... Dans notre cahier comparatif, là, ça semble
être un nouvel article. Donc, je me demande s'il y avait même la possibilité,
là.
M. Dubé : 55, il y a les...
Dans le bas de la page de l'article 110... Mathieu, peut-être, vous voulez
aller là-dessus?
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Personnellement, je ne pourrais pas vous dire s'il y a des
contrats qui ont été signés ou pas avec des établissements privés. Le fait est
que, lorsqu'on lit la LSSSS actuellement, les dispositions s'appliquent sans
distinction entre les établissements publics et les établissements privés. Là,
compte tenu de la mécanique...
M. Paquin (Mathieu) : ...privé.
Là, compte tenu de la mécanique particulière des établissements publics au sein
de Santé Québec, on a 353. Pour s'assurer de maintenir le statu quo là-dessus,
on a mis 354 pour faire les adaptations nécessaires à l'égard des
établissements privés.
M. Fortin :Vous êtes venu faire une distinction entre les
établissements publics et les établissements regroupés privés. Si je comprends
bien votre propos, là, vous aviez un régime. Là, vous le mettez en deux
articles différents avec quelques différences. Donc, ma question, c'est
pourquoi procéder avec ces différences-là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, la raison tient un peu à la particularité de l'établissement privé qui
ne fait pas partie de Santé Québec. Donc, ça n'implique pas d'être autorisé à
conclure le contrat par le conseil d'administration de Santé Québec ni, dans
certains autres cas, de déposer ou de transmettre le contrat au président et
chef de la direction de Santé Québec.
M. Fortin :...pour le privé, ça ne marche pas pour le regrouper qui,
lui, fait partie de Santé Québec.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
c'est que, le «regroupé», il est une personne morale distincte de Santé Québec.
Son conseil d'administration, c'est celui de Santé Québec. Donc, le fait... je
veux dire, il ne va pas s'autoriser lui-même. Donc, les gens qui ont à savoir
chez Santé Québec vont le savoir, sans avoir à passer dans la procédure prévue
par 353 en raison de la nature propre de ce qu'est «un regroupé».
M. Fortin :Attendez-moi un instant, là. Je vous suivais. Là, je ne
vous suis plus, Me Paquin. Son conseil d'administration de l'établissement
regroupé, c'est le conseil d'administration de Santé Québec, bien évidemment.
O.K.. Alors, vous me dites : Bien là, il ne doit pas nécessairement
s'autoautoriser, là, si je comprends bien, mais c'est la même chose pour le
P.D.G. d'un établissement de Santé Québec, là. Quand il demande à son C.A., bien,
son C.A., c'est le C.A. de Santé Québec. Alors, il n'est pas à un endroit
différent. L'établissement régional n'est un endroit différent que
l'établissement regroupé dans ce cas-ci, hein?
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, la différence, c'est que ce n'est pas le... Dans le cas du contrat
qui est signé par un P.D.G. d'un établissement de santé Québec, la personne
morale qui est liée est Santé Québec. Dans le cas du «regroupé», la personne
morale qui est liée est celle du regroupé.
M. Fortin :O.K., mais là, vous me dites : Les gens qui ont besoin
de le savoir à Santé Québec vont le savoir quand même, mais on n'a pas besoin
de l'approbation de Santé Québec.
M. Paquin (Mathieu) : Exact,
parce que la structure organisationnelle de l'établissement regroupée est celle
de l'établissement territorial. Donc, ça va être signé à ce niveau-là.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :C'est peut-être moi qui est lent à démarrer, cet après-midi,
M. le Président, mais je vous avoue que je ne suis pas le raisonnement de Me
Paquin, là, à savoir que la distinction... En fait, là où il vient me perdre
là, c'est que je ne suis pas certain quand il nous dit : Bien, les gens en
Santé Québec, ils vont le savoir pareil. Je ne vois pas rien dans l'article de
loi qui vient nous dire ça.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, je vais avouer candidement que si la compréhension de l'explication
était peut être difficile, c'est probablement parce que mon explication
elle-même n'a pas été d'une grande limpidité. Alors, si vous me permettez, je
vais essayer d'être plus clair.
M. Dubé : Et ce n'est pas à
défaut d'avoir essayé. Allez-y, maître.
M. Paquin (Mathieu) : Ce que
354 nous dit, dans le premier alinéa, c'est que l'article 353 s'applique à
la conclusion par un établissement regroupé ou un établissement privé d'un
contrat qui est visé avec les adaptations nécessaires. Le deuxième alinéa
précise ces adaptations-là, on dit : L'établissement — donc ça,
c'est autant le regroupé que le privé — conclut alors le contrat en
son propre nom. Par la suite, un établissement privé n'est pas tenu d'être
autorisé à conclure le contrat par le conseil d'administration de Santé Québec
ni de déposer ou de transmettre le contrat au président et chef de la direction
ou à la personne qu'il désigne.
Là où ma précédente explication n'était
pas claire, c'est qu'elle laissait entendre que ce manque de phrase là ne... en
fait, s'appliquait à un regroupé, alors que ça ne s'applique qu'à un privé.
Parce que le regroupé, bel et bien comme un établissement de santé Québec va
devoir, dépendamment du type de contrat visé à 353, aller chercher
l'autorisation du conseil d'administration de Santé Québec et du ministre...
M. Fortin :...C'est limpide. C'est clair. C'est raisonnable. Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une intervention?
M. Marissal : Non.
Le Président (M. Provençal)
:Non. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 354 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, Maître.
M. Dubé : Je ne dirai jamais
plus rien contre les avocats, plus jamais plus rien.
M. Fortin :...quand même.
Le Président (M. Provençal)
:...355, excusez-moi, M. le ministre.
M. Dubé : On ne reviendra pas
sur 354.
Le Président (M. Provençal)
:Non.
M. Dubé : On va passer à 355.
O.K.
«355 Les termes et modalités des contrats
prévus à l'article 353 doivent être conformes aux principes et règles
établis par le ministère en collaboration... par le ministre, je m'excuse, en
collaboration avec le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport ou le
ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie, selon le cas.»
Cet article énonce que les contrats prévus
à l'article 353 du projet de loi doivent respecter les éléments convenus
par le ministre avec d'autres ministres. Puis je me demande si je n'ai pas...
Non. On n'a pas parlé ce matin de... C'est beau. O.K.
Et, encore une fois, je me permets d'aller
à la fin de l'article 110 de la L4S, chers collègues, qui... Le dernier
paragraphe commence par les termes et modalités des contrats, là. C'est
exactement ce qu'on vient de lire à 355, exactement la même chose.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 355?
Ça va. M. le député de Rosemont, est-ce que ça va?
M. Marissal : Donnez-moi une
seconde. Oui, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 355 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 356, M. le ministre, pour
lequel vous aurez un amendement.
M. Dubé : Oui, merci. O.K.
«356. Le plus haut dirigeant d'un
établissement affilié... Excusez-moi, là. Le plus haut dirigeant d'un
établissement affilié à une université peut attribuer le statut de résident en
médecine à une personne, titulaire d'un doctorat en médecine, qui effectue un
stage de formation postdoctorale au sein d'un centre exploité par
l'établissement.»
Cet article prévoit quelle personne peut
se voir attribuer le statut de résident en médecine par le plus haut dirigeant
d'un établissement affilié. Et je vais aller voir dans la L4S. C'est
l'article 244 de la L4S, qui permet cette attribution-là à un résident en
médecine.
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez votre amendement, M. le
ministre.
M. Dubé : J'y arrive. J'y
arrive. À l'article 356 : remplacer, dans l'article 356 du
projet de loi, «peut attribuer» par «attribue».
Alors donc, on voit à l'écran. Merci
beaucoup d'être là. Le plus haut dirigeant d'un établissement affilié à une
université... On remplace «peut» par «attribue». Puis vous m'aviez expliqué un
peu plus tôt, Me Paquin, c'était pour être... avec...
M. Paquin (Mathieu) : ...à la
L4S.
M. Dubé : ...être plus
conforme à la L4S. Je me souviens que vous m'avez dit ça, mais j'avais oublié.
• (16 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'amendement à l'article 356? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, sur
l'article 356 amendé, y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 356 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. 357, pour lequel vous
avez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Juste pour encore
une fois... parce que ça va bien. Là, on parle ici du chapitre deux. On est
toujours dans la gouvernance clinique, là, je le rappelle. On parle...
désignation d'établissement et on va voir dans le bloc, là, qui comporte 357,
358... Et on aura un amendement aussi à 357.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, 357 et 358, vous aurez un
amendement aussi...
M. Dubé : Alors...
Le Président (M. Provençal)
:...qui est plus...
16 h (version non révisée)
M. Dubé : ...pouvez-vous juste
nous donner une petite minute parce que si Me Paquin pose d'autres questions...
je pensais qu'on l'avait réglé dans nos discussions de ce matin, mais...
Le Président (M. Provençal)
:Aimeriez-vous qu'on suspende?
M. Dubé : Bon, juste une
minute, je veux juste être certain de quelque chose.
Le Président (M. Provençal)
:O.K., allez-y. Une minute chrono.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le ministre, je vous invite
à nous faire la lecture du 357...
M. Dubé : Je voulais juste
expliquer, peut-être...
Le Président (M. Provençal)
:...et, par la suite, votre
amendement.
M. Dubé : Oui, je le ferai. Si
vous me donnez juste une petite minute, je veux juste faire la précision,
pourquoi je voulais juste être certain qu'on était correct avec Me Paquin.
Je reviens à la question que le député de Rosemont a posé, là, les discussions
qu'on est en train de faire pour trouver la voie de passage pour les centres de
recherche, puis tout ça. On a eu quand même des discussions sur plusieurs
sujets parce qu'on a rencontré les représentants universitaires plusieurs fois,
mais il n'y a pas d'enjeux sur la désignation universitaire. On va présenter des
amendements qui, selon nous, et je suis pas mal convaincu de ça, respectent les
demandes qu'on a eu de clarifier comment on arrive à un centre universitaire,
comment on arrive à un CHU, comment on arrive à une désignation universitaire.
Alors, là-dessus, il n'y avait pas d'enjeu, et on s'est collés, je vous dirais,
à 100 %, là, sur les demandes qui avaient été faites durant nos
discussions. Alors, c'est pour ça que je voulais juste vérifier avec mes
collègues que les amendements qu'on proposait dans cette petite section-là
étaient appropriés, ce qui est le cas. Alors, je peux y aller ça, d'accord.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, lecture de 357 et, par la suite,
votre amendement.
M. Dubé : Vous faites bien de
me pousser, M. le Président. Avec plaisir.
Le ministre peut, après avoir consulté le
ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie, désigner «centre hospitalier universitaire» l'établissement qui
exploite un centre hospitalier et qui remplit les conditions suivantes :
1° dans les centres qu'il exploite :.
a) il offre, outre des services
hospitaliers, des services spécialisés ou ultraspécialisés dans plusieurs
disciplines médicales dans une vision intégrée de santé et des services
sociaux;.
b) il participe à l'enseignement dispensé
aux étudiants, aux professionnels et aux autres intervenants du domaine de la
santé et des services sociaux;.
c) il procède à l'évaluation des
technologies et des modes d'intervention en santé;.
d) il contribue au développement des
innovations et des pratiques de pointe;
2° il gère un centre ou une structure de
recherche reconnue par le Fonds de recherche du QuébecSanté institué par la Loi
sur le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et
de la Technologie; et
3° il contribue au transfert et à la
valorisation des connaissances.
Cet article prévoit la possibilité pour un
établissement qui exploite un centre hospitalier d'être désigné comme centre
hospitalier universitaire. Il précise les conditions que doit remplir un tel
établissement pour obtenir une telle désignation.
Et l'amendement qu'on propose à 357,
auquel je référais tout à l'heure, c'est :.
À l'article 357 du projet de loi :
1° remplacer dans ce qui précède le
paragraphe premier «le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche,
de la Science et de la Technologie, désigner «centre hospitalier universitaire»
par «le ministre de l'Économie et de l'Innovation et le ministre de l'Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, désigner "centre
hospitalier universitaire ou centre affilié universitaire"»;.
2° remplacer le paragraphe premier par les
suivants :.
1° il offre, outre des services
hospitaliers, des services spécialisés ou ultraspécialisés...
M. Dubé : ...spécialisé
dans plusieurs disciplines médicales, dans une vision intégrée de santé et
services sociaux.
1.1. Il participe à l'enseignement disposé
aux étudiants, aux professionnels et autres intervenants du domaine de la santé
et des services sociaux.
1.2. Il procède à l'évaluation des
technologies et des modes d'intervention liés à des secteurs de pointe. Et
1.3. Il contribue au développement des
innovations et des pratiques de pointe.
Troisièmement, insérer à la fin de
l'alinéa suivant «la désignation du Centre hospitalier universitaire peut être
accordée lorsque le niveau des activités exercées par l'établissement lui
permettant de remplir les conditions prévues au premier alinéa est supérieur à
celui d'un établissement désigné centre affilié universitaire.»
Cet amendement... Là, je lis le
commentaire, M. le Président, donc cet amendement vise à prévoir que le
ministre de l'Économie et de l'innovation est également consulté pour la
désignation d'un établissement comme Centre hospitalier universitaire. Il vise
également à ajouter la désignation de centre affilié universitaire. Il supprime
également la précision, dans les centres qu'il exploite, qui est prévue au
premier alinéa afin d'harmoniser le libellé avec celui à l'article 358 du
projet de loi concernant la désignation d'institut universitaire.
Pour ce qui est de l'évaluation des modes
d'intervention en santé, il corrige le libellé afin de ne pas limiter cette
évaluation au mode d'intervention en santé uniquement et viser tous ceux liés à
ces secteurs de pointe.
Enfin, il précise que le choix entre la
désignation de centre affilié universitaire ou celle de centre hospitalier
universitaire dépend de l'intensité selon laquelle les conditions sont
remplies. Et on voit très bien maintenant à l'écran comment l'article 357
est modifié par les amendements qui sont ici.
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, on va aller dans la
première modification, s'il vous plaît. Merci.
M. Fortin :Donc là, vous venez, à travers l'amendement, alors ce
n'était pas prévu dans le projet de loi initial, ajouter la consultation du
ministre de l'Économie et de l'innovation. Expliquez-nous votre point de vue,
pourquoi vous voulez ajouter ça?
M. Dubé : Bien, je vous
dirais que, principalement, la raison est en raison des fonds de recherche.
C'est ça, la principale raison. Je pense que c'était peut-être évident. Puis je
demander peut-être à Me Paquin de confirmer, mais moi, de mémoire, là, de nos
discussions, c'est de s'assurer, pour la raison que j'ai expliqué tout à
l'heure, c'est toute la fonction de recherche, de s'assurer qu'on est alignés
avec les fonds de recherche, dont on verra tout à l'heure qu'il y a une
précision aussi là-dessus, là.
M. Fortin :O.K. Parce que le ministre en charge de la recherche, en
théorie, c'est le ministre de l'Enseignement supérieur, là?
M. Dubé : Comment?
M. Fortin :Le ministre en charge de la recherche, c'est dans son site,
c'est le ministre de l'Enseignement supérieur?
Une voix : ...
M. Dubé : C'est le MEI.
M. Fortin :Fonction partagée, si je comprends bien?
M. Dubé : Oui, oui,
parce que la... Je vous donne l'exemple, là, la... M. Quirion, que vous
connaissez...
M. Fortin :Oui, le Scientifique en chef.
M. Dubé : Le
scientifique en chef se rapporte, là, à défaut de meilleur terme, au ministre
de l'Économie.
M. Fortin :O.K. est-ce que c'est une demande?
M. Dubé : Alors, les
fonds, les trois ou quatre grands fonds de recherche, là, qui ont chacune leur
spécialité, relèvent du ministère de l'Économie.
M. Fortin :O.K. Juste... Bien, moi, je n'en ai pas plus sur ce
point-là. Je ne sais pas si mon collègue a quelque chose là-dessus. Moi, je
passerais à d'autres choses, à moins que...
M. Dubé : Bien, merci
pour la question, parce que c'était ça, la base...
Le Président (M. Provençal)
:Sur cette première portion, M. le
député de Rosemont, est-ce que vous avez une intervention?
M. Marissal : Bien oui,
sur la formulation. Parce que là, j'étais un peu confus. J'étais en train de
revérifier la liste des ministres, là, parce que la façon dont c'était écrit,
au... Dans la première version, là, ça faisait comme juste «un ou une
ministre», là. Puis là, j'essayais de voir est-ce que la ministre de
l'Enseignement est aussi recherche, sciences et technologies, ce n'est pas si
clair que ça. Ça fait que là, vous faites la nuance clairement en introduisant
«le ministre de l'Économie».
• (16 h 10) •
M. Dubé : ...dire encore une
fois que c'est... on... Dans la question universitaire, bien, c'est sûr que
toute la question du ministère, du ministre de l'Enseignement supérieur, on est
du côté d'universitaire. Alors, c'est pour ça que la question des fonds s'est
rajoutée, mais que celle de l'enseignement supérieur était déjà là, là, pour la
fonction universitaire...
Le Président (M. Provençal)
:...on va aller maintenant à la
deuxième portion où se situe les...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oh, excusez-moi.
M. Fortin :Donc là, on va ajouter l'appellation centre affilié
universitaire, si je comprends bien. Là, dans votre tête, là, pouvez-vous me
faire la distinction entre l'un et l'autre, le centre hospitalier universitaire
puis le centre affilié universitaire?
M. Dubé : Bon point. En fait,
dans l'article 357, on va parler, entre autres, des CHUS et des affiliés
universitaires, alors que, dans 358, on va parler d'instituts universitaires,
juste pour peut-être faire cette précision-là. Un CHU... bien, j'allais dire un
CHU, c'est un CHU, sans vouloir faire de jeux de mots, là, on les connaît bien,
le CHU, le CHU de Québec, le CHU Sainte-Justine, les centres hospitaliers
universitaires, où cette expression-là est consacrée. Affilié universitaire,
c'est là où, à l'intérieur d'un CISSS ou d'un CIUSSS, il y a une des
installations, à défaut de meilleure expression qu'il y a un... qui est
universitaire. Puis j'essaie de penser à un exemple, là, puis on peut
m'aider... je pense que...
M. Fortin :Le CIUSSS de la Mauricie devient quoi, là? Est-ce que ça
devient un centre affilié universitaire dans son entièreté?
M. Dubé : Le Centre... celui
de la Mauricie... attendez, là, je veux voir si...
M. Fortin :Mais ceux qui ont des facultés satellites, par exemple.
M. Dubé : Oui, oui. En fait,
la minute qu'on a... puis peut-être que vous pourrez m'aider, docteur Bergeron,
là, mais il y a... Allez-y puis je verrai si j'ai besoin de compléter. Oui.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
pense que la question initiale, M. le député, dit qu'est-ce qui permet de
distinguer un centre hospitalier affilié universitaire, un centre hospitalier
universitaire. Comme c'est marqué à l'intérieur des critères, c'est une
question d'intensité, intensité d'activité à savoir quel pourcentage de
recherche est complété dans l'un versus dans l'autre. Si on dit, là, puis qu'on
s'attend à ce que, dans les CHU, au moins 5 % du volume, puis là je...
prenez-moi pas au mot, là, bien, on pourrait établir un barème pour dire que
5 % des stages d'enseignement doit être fait dans un CHU, 5 % des
activités de recherche, tandis que le barème, pour être un affilié
universitaire, serait un peu moins, on pourrait dire 4 %. Donc, c'est un
niveau d'intensité d'activité.
M. Fortin :Donc, il peut passer d'un à l'autre. Alors, vous allez
établir un barème un jour, là, éventuellement, j'imagine, par règlement, si je
comprends bien.
M. Bergeron (Stéphane) : Donc,
oui, ce qui est prévu là-dedans, quand on regarde ce qui a été fait dans le
passé, c'est des désignations qui étaient non revisitées pour la plupart. Il
est dans nos plans de se doter de critères plus explicites pour rencontrer,
pour faire, pour être reconnu comme l'un ou comme l'autre et, sur une base
périodique, de revisiter cela pour regarder si les critères sont rencontrés,
majorés ou modifiés en conséquence. Donc, ça va être dans un cadre de référence
pour la désignation des centres hospitaliers universitaires et affiliés
universitaires.
M. Fortin :O.K. Les centres hospitaliers universitaires existants, là,
vous en avez nommé quelques-uns, là, tantôt, est-ce que, dans votre tête, dans
votre prévision, il y en a qui perdrait le statut de centre hospitalier
universitaire? Est-ce qu'il y en a un qui... vous allez mettre des critères en
bas de ce qu'ils font déjà?
M. Dubé : La réponse, c'est
non. Je pense que c'est beaucoup plus dans l'autre sens, juste pour clarifier,
là, c'est-à-dire que des gens qui... par exemple, prenons un établissement qui
n'a pas la désignation affilié universitaire, pourrait la gagner grâce au fait
qu'à l'intérieur de l'établissement il y a une installation, un hôpital qui a
la désignation universitaire. On peut penser, je vous donne un exemple, à la
Montérégie. Montérégie, Montérégie Centre, par exemple, n'a pas encore cette
désignation universitaire là, mais pourrait l'avoir parce que... une de ces
installations-là. Alors, pour répondre clairement à votre question, il n'y a
pas personne qui va la perdre, mais certains pourraient la gagner.
M. Fortin :Bien, certains pourraient gagner de l'affilié...
M. Dubé : ...l'affiliation
universitaire, effectivement.
M. Fortin :Oui, mais le centre hospitalier... il n'y a pas personne
qui est un centre hospitalier universitaire qui va se retrouver un centre
affilié universitaire.
M. Dubé : Non plus, je ne
vois pas...
M. Fortin :Non, donc le barème que vous allez mettre, il va être en
deçà des activités existantes des centres hospitaliers universitaires.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : À la
question de M. le député, la réponse est clairement non. Quand on réfléchit à
nos centres hospitaliers universitaires actuels, pour nous autres, ils sont
correctement labellisés et remplissent les critères de ce qui est attendu d'un
centre hospitalier universitaire.
En ce qui concerne les centres
hospitaliers affiliés, c'est là que je crois qu'il y a des critères pour
différents établissements qui diraient : Moi, je pense que je peux ou que
je le rencontre. Mais avec tels critères également, ça met aussi de
l'avant : Voici ce qui doit être rencontré pour obtenir cette nomination
ou cette dénomination-là.
M. Fortin :O.K. Parlez-moi donc du CHU de Sherbrooke deux minutes, là,
parce qu'il y a eu il y a quelques semaines en Estrie, là, moi, je me souviens
d'avoir vu un papier qui disait : Le CHU de Sherbrooke a peur de perdre sa
désignation universitaire, là, à travers le projet de loi n° 15. En fait,
je viens de le retrouver, là, mais le titre, c'était Le CHUS à risque de
disparaître à travers le projet de loi n° 15. Alors, venez rassurer, si
vous voulez, des gens de Sherbrooke, là, qui ont, eux, dans le projet de loi,
ont vu cette possibilité-là.
M. Dubé : J'avais déjà initié
un appel avec le président de... le P.D.G. pour le rassurer là-dessus parce
qu'il y avait vraiment... Puis d'ailleurs, je pense que ça a fait l'objet
d'articles qui ont suivi l'article dont vous parlez où moi j'ai rassuré le
P.D.G. pour dire qu'il n'y aurait aucun changement avec le CHU de Sherbrooke.
M. Fortin :O.K. Il n'y en aura pas d'autres non plus, là, dans les
autres.
M. Dubé : Non.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Comme je vous dis,
s'il y a quelque chose, il y en a peut-être quelques-uns qui vont gagner le
galon de l'affiliation.
M. Fortin :Oui, mais vous avez raison quand vous dites que ce n'était
pas un processus qui était très malléable, disons, là, soit vous aviez une
désignation, vous n'en aviez pas, puis c'était compliqué de rentrer dans le
processus. Là, ça veut dire qu'initialement, par exemple, vous faites référence
à la Montérégie, pourrait se retrouver centre affilié universitaire, en
Montérégie-Centre, mais il y en a d'autres qui, éventuellement dans le temps,
là, s'il y a des modifications, s'il y a des changements, qui pourraient demain
ou à l'adoption du projet de loi, ne pas être centre affilié, mais que s'ils
remplissent certains critères, pourraient le devenir un jour, là.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ce qui a été confirmé par le Dr
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
ça. Je ne veux pas spéculer sur aucune situation particulière, mais
effectivement il m'apparaît clair qu'à partir du moment où on a un cadre de
référence avec des critères reconnus qu'un établissement qui désire accéder à
ça, maintenant, connaît plus le chemin requis pour arriver à cette désignation.
M. Fortin :O.K. Et les facultés satellites de médecine, est-ce
qu'elles sont suffisantes, selon vous, pour faire en sorte que ça devienne un
centre affilié universitaire? Par exemple, la présence de... à l'UQTR, de
mémoire, là, j'y vais, je me trompe peut-être, en tout cas chez nous, c'est
Université McGill, dans d'autres régions, c'est d'autres universités...
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, effectivement. Est-ce que ce serait suffisant pour
rendre un centre régional un centre affilié universitaire?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, ici, on parle d'éléments spécifiques qui vont être à l'intérieur
du cadre de référence sur lequel je ne peux pas me prononcer, il n'est pas
encore promulgué, établi, mais il m'apparaît que ce qui est mentionné dans
l'article, c'est un niveau d'activité. Donc, seule la présence... je veux dire,
s'il y a deux étudiants en médecine dans ça, puis je comprends, je vais à
l'extrême, donc on parle plus de niveau d'activité que la présence de juste un
mot sur la porte, là. Donc, c'est des niveaux d'activité qu'on va regarder.
M. Fortin :Je vous entends, mais les Centres intégrés de santé et
services sociaux en région qui ont la désignation universitaire, c'est souvent
parce qu'ils ont la faculté satellite, soit liée avec l'Université de
Sherbrooke, Université Laval, Université de Montréal, ou McGill, alors ma
question c'est : Il y a-tu quelqu'un qui va perdre son titre
universitaire, son U, là, dans le CIUSSS, là, que ce soit le Saguenay, que ce
soit la Mauricie, que ce soit l'Outaouais à qui on a promis ce titre-là?
• (16 h 20) •
Une voix : ...
M. Fortin :Mais je ne crois pas, M. le Président.
M. Dubé : Non, non, mais
juste ce que le Dr Bergeron me précisait, là, ici, il faut revenir... qu'est-ce
qu'on est en train de faire, là, c'est les désignations d'établissement de CHU
et d'affiliés universitaires, là, c'est de ça dont on parle, là. Je ne sais pas
si...
M. Fortin :Mais...
M. Fortin :...je prends un peu de recul, là. La désignation
universitaire pour une région, là, comme le Saguenay, comme l'Outaouais, comme
la Mauricie, comme d'autres, là, c'est un point d'attraction pour des étudiants
en médecine. C'est un point d'attraction pour toutes sortes d'investissements
ou de programmes qui sont utiles à l'attraction de professionnels de la santé.
Moi, ma question, elle est toute simple, là. Aujourd'hui en Mauricie, ils ont un
CISSS... un CIUSSS avec la désignation universitaire. Je veux m'assurer que les
régions ne perdent pas de... Puis là je comprends qu'on parle des centres
hospitaliers existants, là. Mais prenons un pas de recul, prenons-le plus
large, est-ce que les centres où il y a des facultés satellites de médecine
vont pouvoir continuer d'utiliser le titre universitaire ou est-ce qu'ils vont
tomber dans votre catégorie de centres affiliés universitaires?
M. Dubé : Dr Bergeron, je
vous laisse... Parce que je pensais qu'on avait répondu à ça, mais...
M. Fortin :Mais mon interprétation n'est peut-être pas la même de
celle du docteur Bergeron, mais... Parce qu'on a répondu à la question :
Est-ce qu'un centre hospitalier universitaire, le CHUS, le CHUL, le CHUM et
tous les autres, là, Sainte-Justine vont garder leur... Ça, c'est clair. Mais
la question des facultés satellite avec l'explication du Dr Bergeron, c'est
moins clair dans ma tête, parce qu'on vient dire : On va mettre un barème.
Donc, l'exemple ultime de deux étudiants, bien là, ça ne remplirait peut-être
pas les critères. Mais, dans les critères actuels, le nombre d'étudiants que
les facultés satellites de médecine ont, est-ce que c'est suffisant pour qu'ils
soient tous désignés universitaires?
M. Dubé : On va juste prendre
quelques minutes.
Le Président (M. Provençal)
:Aimez-vous mieux qu'on suspende?
M. Dubé : On peut suspendre
parce que...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. On suspend. On suspend.
(Suspension de la séance à 16 h 24)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 32)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, nous reprenons nos travaux. Le
député de Pontiac avait soulevé un questionnement, et je pense que M. le
ministre... avez-vous pris le temps de consulter votre équipe?, et je vous cède
la parole.
M. Dubé : Bon, je voulais
juste revenir à ce que 357 et 358 font et ne font pas. Ce qu'on fait ici, à 357,
358, c'est la désignation de l'établissement, soit comme CHU ou soit comme
affilié universitaire. Je pense que ça, on l'a réglé. Docteur Bergeron a parlé
du processus, des critères qui vont être plus précis. Maintenant, ça, c'est
autre chose.
Je crois que la deuxième question du
député de Pontiac, elle était très bonne : Qu'est-ce qu'on fait des autres
U? Puis je dis ça pour simplifier, peut-être, la discussion, parce qu'on a
beaucoup... En ce moment, dans la terminologie qui a été adoptée en 2015, quand
on dit un CIUSSS, c'est un centre intégré universitaire, par opposition à un
CISSS, qui est un centre intégré de santé et des services sociaux. Ça a l'air
simpliste, ce que je dis là, là, mais ce n'est pas le même U que dans un CHU ou
que dans un établissement qui est affilié universitaire. Ça va? Je vais demander
à Maître Paquin de vous dire, mais je vais vous donner la désignation de l'établissement
en tant que centre intégré universitaire ou CIUSSS. Ça, on a déjà réglé à l'article 42,
O.K., article 42 qu'on a déjà passé, qui dit, j'y réfère, puis... si
Me Paquin peut contribuer à mon explication, mais la résolution du... Est-ce
que vous l'avez en main? Oui. «La résolution du conseil d'administration de
Santé Québec instituant un établissement contient les mentions suivantes :
1° le nom de l'établissement». Et, là, je vais laisser Me Paquin le faire,
cette décision-là, comment un CIUSSS sera appelé, n'a rien à voir ici avec la
désignation dont on parle. Vous me suivez?
Alors, je comprends, votre question, elle
est pertinente, mais, en ce moment, on est dans un débat d'ici qui on désigne
alors que le nom du CIUSSS ou du CISSS, qui va se faire, pas faire par le
conseil d'administration, et il y aura... là, peut-être que Me Paquin pourrait
embarquer pour me dire, dans la période de transition, comment ça va se faire?
Alors, peut-être, Me Paquin.
M. Fortin :Me Paquin, parce que celles du ministre, honnêtement, à l'instant,
ne sont pas claires quand... bien, du moins, ce qui est en lien avec l'article 42.
Parce que l'article 42 dit que le conseil d'administration de Santé
Québec, bien, il désigne l'établissement, lui institue l'établissement, puis là
il met son nom. C'est la liste de ces centres, les... est-ce que c'est un
établissement territorial ou autre, mais, encore là, je ne retrouve pas la
mention de centre universitaire nulle part dans cette désignation,
éventuellement.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, je pense, c'est bien important de prendre un peu de
recul et de bien distinguer tous nos U, les U qui découlent d'une désignation
et les U qui se retrouvent dans le nom de l'établissement parce que ce ne sont
pas les mêmes U.
La désignation universitaire de CHU, ou de
centre affilié universitaire, ou d'institut, c'est quelque chose qui est prévu
dans la loi, c'est reconduit par l'article 357 tel que l'amendement
propose de le modifier. Ça découle d'une décision du ministre, et c'est un peu
comme une reconnaissance ou un titre qu'on donne à l'établissement.
Mais centre hospitalier universitaire,
centre affilié universitaire ou institut, ça ne fait pas, à proprement parler,
partie du nom de l'établissement. Ça, c'est une importance... en fait, c'est
une nuance quand même importante. Parce que, si on regarde la loi modifiant l'organisation
du réseau de la santé et des services sociaux notamment en retirant... en
abolissant les agences et qu'on va voir l'article... le dernier alinéa, là, l'article 4
de cette loi-là, ce qu'on comprend, c'est que...
M. Paquin (Mathieu) : ...le u
qu'on retrouve dans CIUSSS, pour Centre intégré universitaire, donc dans le nom
et non pas dans la désignation ou la reconnaissance qui a été faite de
l'établissement, va découler de la loi, et non d'une décision du ministre, qui
implique de rencontrer deux conditions, c'est-à-dire soit se trouver dans une
région sociosanitaire où une université offre un programme complet d'études
prédoctorales en médecine ou qui exploite un centre désigné institut
universitaire dans le domaine social. Donc, certains CISSS ne peuvent pas
s'appeler CIUSSS, même s'ils sont désignés universitaires, et certains CIUSSS
pourraient avoir été désignés... En fait, certains CIUSSS pourraient être
nommés CIUSSS sans forcément être désignés par le ministre en vertu de dispositions
qui disent : vous êtes un CHU, un institut ou un centre affilié. La... Le
maintien des désignations universitaires, on le voit ici, à 357.
Maintenant, la question de savoir si...
est-ce que l'établissement untel, qui est un CIUSSS, va garder son u? Si le u
découle de son nom en vertu du quatrième alinéa de l'article quatre de la Loi
modifiant l'organisation, du jour au lendemain, cet établissement-là ne va pas
perdre son nom. Donc, il va conserver son U, parce que, comme l'expliquait M.
le ministre, les établissements, normalement, vont avoir un acte d'institution
qui est une résolution du conseil d'administration de Santé Québec prévue à
l'article 42 dans laquelle on prévoit le nom. Les établissements qui
existent en vertu des dispositions transitoires du projet de loi vont être
fusionnés à Santé Québec à la date de la fusion, tel qu'établi par la loi. Ces
établissements fusionnants là, on va prévoir que leur permis, qui actuellement
contient leur nom... Vont... En fait, vont... Les dispositions de ce permis-là
vont réputer être leur acte d'institution jusqu'à tant qu'il soit remplacé. Au
jour de la fusion, chaque établissement conserve son nom tant et aussi
longtemps qu'on ne revient pas sur le nom. Donc, il y a une conservation du U
qui est dans le nom et qui ne découle pas nécessairement d'une désignation
universitaire tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas de décision qui est prise
à nouveau sur cet élément-là.
M. Fortin :Voici l'enjeu. Le nom qui va être désigné à
l'article 42, là, de toutes les discussions, de toutes les révélations
publiques que le ministre a pu faire sur ça, nous, ce qu'on en comprend, puis
peut-être que le collègue de Rosemont a compris d'autres choses, là, c'est que
ça va ressembler... Peut-être qu'avec certaines variables, à Santé Québec
Abitibi-Témiscamingue, Santé Québec Mauricie. Ça peut être services sociaux,
là, peut-être, on va avoir cette discussion-là un autre tantôt, là. Mais il y a
de la place pour le u là-dedans, là?
M. Dubé : Il va y avoir...
Écoutez, c'est sûr que dans le cas où le u ne doit pas disparaître, il va être
là, là, on se comprend bien, là. C'est qu'on va avoir un... Je ne sais pas, là.
Il me semble qu'on l'a déjà discuté, là, puis on a dit que la possibilité la
plus... J'allais dire la possibilité la plus probable, là, mais des discussions
qu'il y aura à ce moment-là... Pourrait conserver... Bon.
Oui, il y aura une notion de Santé Québec,
mais qui va être commune à tout le monde. Ça, c'est... Pour moi, c'est évident.
Mais en même temps, on pourra dire que c'est un établissement universitaire,
par exemple, je pense que c'était ça qu'était la principale discussion, pour
que les gens soient rassurés que la désignation du u, qui n'a rien à voir avec
ce qu'on discute à 357, est conservée. C'est ça qui est la... C'est ça qui est
l'enjeu et c'est ça la vision qu'on a.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! excuse, M. le député de Pontiac,
vous n'avez pas terminé? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : O.K.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont va vous
adresser une question.
M. Marissal : O.K. Est-ce que
vous pouvez garantir aujourd'hui que personne ne perdra son u?
• (16 h 40) •
M. Dubé : Bien, écoutez,
le... Vous me demandez de garantir quelque chose que... Je ne sais pas ce qui
peut arriver dans trois, quatre ans, là. Je ne peux pas... Ce que je vous dis,
c'est qu'au moment où on va faire le transfert dans des unités administratives,
il n'y en aura pas, de changement. Il n'y en aura pas. On va reconnaître...
C'est ça que 42 puis 1090... Dites-moi, c'est quoi, l'article.
M. Paquin (Mathieu) : 1090.
M. Dubé : ...1090 dit. Bon.
Maintenant, qu'est-ce qui pourra être décidé quelques années plus tard? Moi, je
n'irai pas prendre cet engagement-là, là, pas du tout. Mais...
M. Dubé : ...je pense, en tout
cas, qu'on a... Dans les règlements ou la façon de fonctionner, on trouvera les
arrangements raisonnables, mais moi, je ne peux pas prendre l'engagement que
vous me demandez, là, là. Mais, au moment de faire le transfert, oui, ça va
être respecté, ça, c'est... pour moi, c'est clair.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Puis je ne vois pas
pour quoi qu'on voudrait enlever ça. C'est ça que j'essaie de comprendre, là,
c'est... Parce que j'entends votre question, mais je ne vois pas pour quoi
qu'on voudrait enlever la désignation... pas «la désignation», parce que ce
n'est pas le bon mot ici, on n'est pas dans la désignation mais dans la
terminologie, dans le nom lui-même. Me Paquin, avez-vous un commentaire ou...
Non, O.K.
M. Marissal : Là, je suis
sur... Je suis allé voir, parce que j'essaie de me démêler, là, dans tout ça,
là, sur le site de l'Université Laval : «Établissements affiliés et non
affiliés...» Je vais juste laisser le ministre nous revenir.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre, je pense que le
député de Rosemont veut avoir une clarification. Je vais lui demander de
reformuler, s'il vous plaît.
M. Marissal : Oui, je suis
sur le site de l'Université Laval, comme je vous dis, parce que j'essaie de
démêler tout ça, là, moi aussi, là : «Établissements affiliés et non affiliés.
Consulter la liste des établissements affiliés pour savoir si un comité
d'éthique se trouve dans votre établissement.» Bon, je ne suis pas sur le
comité d'éthique, là, ça ne m'intéresse pas tant, mais... Alors, avec entente
d'affiliation... Non, mettons que j'y vais plutôt avec une entente
d'affiliation et un comité d'éthique reconnu par l'Université Laval, bon.
Université... Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de
Québec, CHU de Québec, Centre hospitalier le CHUL, donc Laval, l'Enfant-Jésus,
l'Hôpital du Saint-Sacrement, Saint-François d'Assise, l'Hôtel-Dieu de Québec.
Je n'ai pas la date de ça, là, mais je présume que c'est à jour. Puis avec ou
non le comité d'éthique, là, ce n'est pas ça, l'objet de ma question, là. Donc,
ça, pour le jour un de la nouvelle loi, ça reste, c'est ça que vous dites. O.K.
Et il n'y a personne là-dedans qui a perdu son statut, là.
M. Dubé : Prenons l'exemple
de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, O.K.
l'IUCPQ. L'IUCPQ va continuer de s'appeler l'IUCPQ, et on va y référer comme
l'Institut de cardiologie... l'institut universitaire, pour respecter le «U»,
de cardiologie et de pneumonie. Alors, pour répondre à la question tantôt, puis
là je comprends un peu plus ce que le député de Pontiac voulait dire, ça ne
sera pas juste Santé Québec devant la porte, là. La désignation de respecter
ça... puis c'est pour ça que... Et là il pourrait y avoir peut-être des ajouts
pour dire : Est-ce que c'est un affilié universitaire, ou etc.? Oui, mais
la désignation, c'est par ça qu'on va commencer pour être capable de minimiser
le nombre de changements. Et c'est pour ça qu'on l'a mis dans la
section 42, que c'est un des premiers... une des premières décisions qui
sera prise par le conseil de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, je pense
que oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Là, on vient de traiter de la
première partie de l'amendement. On va aller plus bas pour... Parce que vous
voyez que c'est une redisposition, là, ça me semble être une redisposition de
ce qui... de l'article initial.
M. Dubé : Mais c'est parce
qu'on a divergé, puis c'est correct, là, je pense que c'est important. On parlait...
on parle ici de la désignation comme CHU ou comme affilié universitaire, mais
on n'est pas dans les CIUSSS et les CISSS, là. Je sais qu'on en a parlé
longtemps, mais je pense qu'on est ailleurs dans ça, là. Je pense qu'il faut
revenir ici, à l'article 357.
Le Président (M. Provençal)
:Pour la suite de l'amendement, y
a-t-il des interventions?
M. Fortin :...descendre juste un peu, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
Des voix : ...
M. Fortin :...non, moi, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Un dernier
point.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : Évidemment, on
parle de tous les centres affiliés universitaires, pas simplement ceux qui sont
purement dans le domaine de la santé, là.
Le Président (M. Provençal)
:Un instant, s'il vous plaît, parce
que je pense que la question est importante.
M. Dubé : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ce qui pourrait nous permettre
probablement de finaliser l'amendement.
M. Dubé : Allez-y, excusez,
moi. C'est parce que je voulais...
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, je vais
vous demander de reformuler, s'il vous plaît.
M. Marissal : Oui, bien sûr.
On parle ici, évidemment, de tous les centres affiliés universitaires ou les
centres universitaires, tout... tous, là, t-o-u-s et non pas seulement ceux qui
sont strictement senso dans le domaine de la santé, là. Par exemple, je vois
ici avec que Montréal, Centre affilié universitaire sur les inégalités
sociales, c'est un centre affilié universitaire, tous ceux-là aussi comme...
parce qu'il y a probablement plein de centres affiliés en recherche aussi, là.
M. Dubé : Oui. Je pense que
c'est la réponse que vous vous avez donnée, Me Paquin, là, qu'au moment du
transfert, il n'y a pas de changement dans les normes, c'est ça que j'ai
compris, pour aucun.
Le Président (M. Provençal)
:est-ce que ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 357 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, je reviens sur
l'article 357 amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que 357, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Très bien. 358, pour lequel vous aurez
un amendement.
M. Dubé : Très bien. Merci,
M. le Président. Bougez pas, j'arrive. 358. Le ministre peut, après avoir
consulté le ministre de l'Économie et de l'innovation et le ministre de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie,
désigner Institut universitaire tout établissement qui remplit les conditions
suivantes :
Premièrement, il fournit en autre... Des
autres... il fournit en outre, pardon, des autres activités qu'il est habilité
à exercer, des services de pointe dans un champ d'intervention du domaine de la
santé ou du domaine social ou dans un champ d'intervention interdisciplinaire
de la santé et des services sociaux;
Deuxièmement, il participe à
l'enseignement dispensé aux étudiants, aux professionnels et aux autres
intervenants du domaine de la santé et des services sociaux;
Troisièmement, il gère un centre ou une
structure de recherche reconnue, selon le cas :
a) Par le Fonds de recherche du Québec
Santé pour une désignation dans un champ d'intervention dans le domaine de la
santé;
b) par Fonds de recherche du Québec
Société et culture pour une désignation dans un champ d'intervention dans le
domaine social; et
c) fonds de recherche du Québec santé, en
collaboration avec le Fonds de recherche du Québec Société et culture ou le
Fonds de recherche du Québec Nature et Technologies, pour une désignation dans
un champ d'intervention interdisciplinaire de la santé et des services sociaux;
Quatrièmement, il procède à l'évaluation
des technologies et des modes d'intervention liés à son secteur de pointe;
Cinquièmement, il contribue au
développement des innovations et des pratiques de pointe;
Sixièmement, il contribue au transfert et
à la valorisation des connaissances.
Un établissement peut avoir plus d'une
désignation d'institut universitaire.
Alors, le commentaire : cet article
prévoit la possibilité pour un établissement de tenir la désignation d'institut
universitaire. Il précise les conditions que doit remplir un établissement pour
obtenir une telle désignation.
Et je vais aller tout de suite à
l'amendement de 358. Il faut remplacer dans le texte anglais du premier
paragraphe du premier alinéa de l'article 358 du projet de loi
«multidisciplinary» par «an interdisciplinary».
Alors, le commentaire : cet
amendement vise à ce que le texte anglais de l'article 358 du projet de
loi reflète adéquatement la version française. Et on voit à l'écran, merci
beaucoup, Le 358, tel que modifié.
• (16 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement?
M. Fortin :Non, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. S'il n'y a pas d'autre
intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, on revient sur
l'article 358, amendé. Y a-t-il des interventions?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, vous pouvez...
M. Fortin :Alors là, je comprends que l'article 358, il est pas
mal nouveau...
M. Fortin :...c'est pas mal du droit nouveau. Alors là, on revient à
la notion de consultation des ministres, désigner institut universitaire les
établissements qui remplissent les conditions suivantes...
M. Dubé : ...par opposition à
une référence à la LSSSS?
M. Fortin :Oui. Bien, je vois l'article 89 de la LSSSS, mais qui
est somme toute très, très, très différent, là, disons, de ce qu'on nous
propose. Ici, on...
M. Dubé : O.K. Bien, je
voulais juste être certain qu'on avait vu ensemble qu'il y avait une référence
à 89 de la L4S, là.
M. Fortin :Bien, il y a une référence, l'article 89 fait à peu
près huit lignes, puis celui-ci en fait une page complète.
M. Dubé : Oui, mais on va y
revenir parce qu'on reprend des éléments de 357, là. Parce que tout à l'heure,
quand j'ai expliqué... Puis je vous laisse terminer votre question.
M. Fortin :Non, non, ça va, allez-y.
M. Dubé : Vous avez raison,
mais j'ai bien dit que 357 portait sur les CHU et l'affiliation universitaire,
alors qu'ici on se concentre uniquement sur l'institut universitaire, comme par
exemple l'Institut de cardiologie, l'institut que j'ai nommé tantôt à Québec de
cardiologie et de pneumologie, etc. Excusez-moi.
M. Fortin :O.K. Quand on dit «les conditions suivantes», là, est-ce
qu'on s'attend à ce que l'Institut universitaire remplisse toutes les fonctions
suivantes, c'est-à-dire de 1 à 6?
M. Dubé : De 1 à 6 comme on
avait... Bien, quand vous dites de un à... Oui.
Le Président (M. Provençal)
:...alinéa, qui se termine par «...qui
remplit les conditions suivantes...» Et là vous énumérez six paragraphes.
Est-ce que c'est... Est-ce que ça doit être l'ensemble des six paragraphes?
M. Dubé : Oui, il y en a
plus. Je veux juste bien comprendre la question du député. Est-ce que c'est
parce qu'il y en a plus qu'il y en avait dans 357? Est-ce que c'est ça qui vous
préoccupe?
M. Fortin :Non, non. Bien, c'est deux affaires différentes, là. 357
vous permet de désigner, comme on s'est dit tantôt, un centre...
M. Dubé : CHU ou affiliation
universitaire.
M. Fortin :Là, ici, on vient désigner un institut universitaire. Je
veux juste comprendre. Est-ce que, pour obtenir la désignation d'un institut
universitaire, il faut faire un plus deux, plus trois, plus quatre, plus cinq
plus six ou il faut faire certaines parties de tout ça?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron... il faut cocher
l'ensemble des critères.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, deux commentaires. M. le député, effectivement, il faut référer à
LSSSS 89, mais aussi LSSSS 90. Et vous allez voir... donc vous
retrouverez les thèmes... dans ça. Par ailleurs, oui, il faut rencontrer tous
les critères. Vous comprenez qu'il y a certains de ces critères-là, là, qui
sont... si on est un institut en santé versus un institut en services sociaux,
ce n'est pas nécessairement le même fonds de recherche, mais il doit y avoir un
fonds de recherche.
M. Dubé : Mais pour aider le
député dans sa question, est-ce qu'on l'avait dans nos documents comparatifs...
M. Fortin :On avait juste...
M. Dubé : O.K., mais ça,
c'est... Je vais vous le trouver ou... Parce que...
M. Bergeron (Stéphane) : ...à
90, là, on le voit à 90.
M. Dubé : À 90, on voit la
nomenclature des six points.
M. Bergeron (Stéphane) : On
voit beaucoup plus de points détaillés, donc on rajoute beaucoup de lignes.
M. Fortin :O.K., il y a-tu quelque chose que vous rajoutez, là? Parce
qu'on ne l'a pas devant nous, 90, on va le trouver, là, mais il y a-tu quelque
chose que vous rajoutez, là, qui n'était pas un critère, mais qui devient un
critère pour être institut universitaire ou quelque chose que vous enlevez, a
contrario?
M. Dubé : Je vais vous donner
le temps de le trouver, là, mais... parce que je pense important de le
confirmer. Il y en avait quatre dans l'article 90, puis nous, on en a six.
Alors, je veux juste voir...
Le Président (M. Provençal)
:...des éléments qui étaient dans
l'article de 89?
M. Dubé : Est-ce que vous
l'avez trouvé, M. le député?
M. Fortin :On l'avait, mais encore là, la technologie prend son temps
aujourd'hui.
M. Bergeron (Stéphane) : En
fait, si... quand je regarde, les points 1 à 4 sont relativement
similaires. 5 qui était ajouté, c'est : ils contribuent au développement
des innovations et des pratiques de pointe, puis 6, ils contribuent au
transfert et à la valorisation des connaissances.
M. Dubé : Notre 5 est
équivalent à leur 4. Excusez-moi. Il contribue versus il évalue les
technologies d'intervention et modes d'intervention.
M. Fortin :Bien, 5 et 6 sont des critères, disons...
M. Dubé : Additionnels.
M. Fortin :Additionnels, mais difficilement mesurables, là. Tu sais,
c'est assez abstrait, comme on contribue au développement des innovations, on
contribue au transfert de connaissances. J'ose croire que si on participe à
l'enseignement dispensé aux étudiants, bien, on contribue au transfert de
connaissances, là. Donc, c'est quand même des critères assez larges et peu
restrictifs, disons, là.
M. Dubé : Plus restrictifs...
M. Fortin :Peu restrictifs. C'est à dire, si on remplit les quatre
premiers critères, si on coche les quatre premières cases, comme...
M. Fortin :...le président, mais on risque de contribuer au transfert
et à la valorisation de connaissances.
Le Président (M. Provençal)
:Ça risque de découler de façon
indirecte.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
pense que M. le député, effectivement, a... c'est exact, ce que vous dites, je
crois que c'est de faire prendre conscience aux instituts qu'ils ont un rôle
vraiment d'éclater... d'éclater et de... ils ont un rôle d'être leaders, là, il
ne faut pas qu'ils se limitent dans la valorisation de transfert de
connaissances et dans le développement d'innovations pratiques de point. Donc,
il est attendu d'eux autres qu'ils soient des leaders de ce côté-là. Je pense
que c'est ce que ces critères-là reflètent, là, de ne pas juste se limiter à
voici les enseignants... les étudiants que je vous envoie, le rôle d'institut,
c'est de propager aux autres établissements du réseau les bonnes pratiques
aussi et la formation.
M. Fortin :Ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. M. le député de Rosemont,
est-ce que ça va?
M. Dubé : Désolé de ne pas
avoir donné 90, là, c'était un oubli de notre part. Désolé.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, sil n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 358 amendé est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:359. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Bon, on
va... on va tomber dans les règles particulières aux établissements désignés.
Alors là, on a un bloc de... encore une fois, six articles... cinq articles.
Bon. 359, je vais le lire, mais je veux juste expliquer un peu. On pensait, à
un moment donné, de déposer un amendement, de le retirer. Puis, après
réflexion, on a décidé de ne pas le retirer, parce que je pense qu'on aurait
été, je vous dirais, à même, là, de... puis on pourra en discuter lorsque je
vais le lire ou après, là, mais on n'était pas à l'aise de retirer quelque
chose qui devrait être là, selon nous. Alors donc, je vous avertis d'avance que
l'amendement qu'on avait déposé à l'avance, on va l'annuler. Alors, je vais, si
vous permettez, lire 359. Et il y a quand même, juste pour vous donner une
saveur sur le bloc... Parce que, comme on a avancé beaucoup, puis je le dis
aussi souvent que je peux, il y a des articles qu'on va retirer dans ce bloc de
cinq articles-là, parce qu'on a travaillé sur... rappelez-vous de
l'article 195, de l'article 203 et 204. Donc, il y a plusieurs choses
qui ont changé grâce à ce qu'on a déjà réglé. Puis on vient clarifier ça.
Alors, ce paragraphe-là... pardon, ce chapitre-là, le chapitre trois est quand
même assez modifié.
359... me rebrancher parce que je pense
qu'il m'envoie un signal que... excusez-moi, on est dépendants de nos iPad,
comme vous savez. 359 : «Le lieu où sont offerts les services spécialisés
ou ultraspécialisés ou les services de pointe pour lesquels un établissement a
obtenu une désignation, en application de l'article 357 ou de
l'article 358, doit demeurer au sein du même centre que celui où ils
étaient offerts lorsque la désignation a été faite. Le lieu de cette offre peut
être déplacé vers un autre centre seulement si le ministre autorise ce
déplacement. Il en est de même du lieu où, dans un centre, s'exercent les
activités d'enseignement en raison desquelles l'établissement a été désigné.»
• (17 heures) •
Le commentaire. Cet article prévoit des
règles particulières quant au déplacement du lieu où sont offerts des services
pour lesquels un établissement a une désignation de centre hospitalier
universitaire ou d'institut universitaire. Et je fais le parallèle ici... non
avec la LSSS, mais avec... pardon, la LMRS, sur l'article 38.1. Mais
j'aimerais quand même expliquer, quitte à devancer vos questions, pourquoi on
voulait déposer un amendement, puis, quand on a discuté dans les derniers
jours, on s'est dit : Attendez une minute. Comment pouvoir justifier que
le ministre ne pourrait pas intervenir si Santé Québec décidait un jour, parce
que c'est ça qui était ici proposé, de changer un lieu. Et moi, je n'étais pas
confortable à retirer cette...
M. Fortin :...retirer ce pouvoir-là...
17 h (version non révisée)
M. Dubé : ...voilà. Je pense
qu'il faut... On a discuté longuement de... dans plusieurs autres articles, que
le ministre pouvait intervenir pour s'assurer que des changements par Santé
Québec pouvaient... devaient avoir une autorisation, lorsqu'on joue dans la...
dans le nombre d'établissements, dans les établissements regroupés, toutes les
discussions qu'on a eues, puis on s'est dit ici : Les lieux où sont
offerts les services spécialisés qu'on vient de discuter, là, un CHU... je
pense que je n'étais pas confortable, moi, pour moi, de laisser ça à Santé
Québec. Mais je vous laisse le débattre. Alors...
M. Fortin :...je veux juste... Ce n'est pas un point de débat autant
que je veux essayer de le comprendre, là. Donc là, on vient dire qu'à la base
il ne devrait pas y avoir un déplacement, à moins qu'il y ait une autorisation
du ministre. Donc, si, par exemple, je ne sais pas, moi, l'IUCPQ vient vous
voir en disant : Je manque de place, quelque chose de grave, on n'a pas le
temps de construire une addition, mais il y a de la place en quelque part au
CHU de Québec, là, pour déplacer certaines de nos installations de façon
temporaire, vous pouvez l'autoriser, mais vous devez l'autoriser.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Ils ne peuvent pas le faire d'eux-mêmes.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K. Ça ne me pose pas problème, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une interrogation, une intervention?
M. Marissal : Bien, ça va
dans le même sens. Si vous avez pensé l'enlever, c'est que, l'espace fugace d'un
moment, vous avez pensé que ça ne servait à rien puis qu'on ne parle pas pour
ne rien dire. Vous avez eu un retour de conscience puis vous vous êtes dit :
Je suis mieux de garder ça. Mais j'essaie de voir dans quelle circonstance vous
devriez... Avez-vous un exemple où vous pourriez devoir intervenir?
M. Dubé : Bien, aujourd'hui,
je n'en vois pas spécifiquement, mais moi, j'étais plus dans... de s'assurer
que ça respecte la vision qu'on a en ce moment. Je ne voudrais pas que... je ne
voudrais pas que Santé Québec, par exemple, puisse dire : Bien, pour fins
de simplification, je voudrais regrouper, par exemple, ces services-là. Non, je
pense qu'on n'est pas là, à moins qu'il soit clairement démontré que tout le
monde peut en bénéficier. Puis c'est là que l'autorisation du ministre... Mais,
en tout cas, on l'a redébattu entre nous, puis c'est pour ça qu'on a dit :
Écoutez, on va clairement mentionner notre vision là-dessus. Très, très claire.
M. Marissal : Mais j'avais
cru comprendre de nos débats précédents qu'en fait le débat, ce serait plus qu'il
y a des centres qui voudraient être désignés, mais qui... qui voudraient être
désignés ou qui voudraient changer de statut.
M. Dubé : Ce n'est pas de ça
qu'on parle.
M. Marissal : Ce n'est pas de
ça dont il est question, mais...
M. Dubé : C'est ça, ce n'est
pas de ça qu'on parle.
M. Marissal : ...a contrario
de 359, c'est plus ça, le débat.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : C'est pour ça que
je pense qu'on s'entend sur de le laisser là.
M. Fortin :Oui, oui.
M. Dubé : À moins que vous me
disiez le contraire, mais, pour moi, c'est très clair. Alors, on retire l'amendement.
Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:...Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Pontiac? Vous êtes en profonde réflexion.
M. Fortin :Oui. J'ai eu un conseil de ma conseillère et je me demande
s'il est judicieux ou pas.
M. Dubé : C'est à vous de...
M. Fortin :Bien, je vais le garder pour moi puis je vais vivre avec
les conséquences.
M. Dubé : C'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que 359 est adopté? Est-ce que c'est adopté?
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais répéter. Est-ce que l'article 359
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. 360.
M. Dubé : Alors, on m'explique
que, 360, on le suspend parce qu'il est lié à l'article 107 qu'on a
suspendu. Je pense qu'il n'y aura pas de débat là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre l'article 360?
Consentement?
M. Fortin :...à ce moment-là, vous aviez pensé de retirer à un moment
donné, là, on fait juste le suspendre, puis on le retire pour...
M. Dubé : Ce n'est pas une
question de retirer ici, là. 360, c'est vraiment d'avoir réglé 107 avant de
venir, parce que je ne voudrais pas qu'on se retrouve dans une situation où, s'il
y avait un changement à 107, qu'on dise qu'il faut revenir à 370, c'est plus
ça.
M. Fortin :O.K., mais aviez pensé de retirer celui-là aussi, là?
M. Dubé : Je ne crois pas. On
pensait le retirer, mais on décidera ça...
Une voix : ...
M. Dubé : ...après avoir fait
107. Merci.
M. Fortin : O.K., d'accord.
M. Dubé : Excusez-moi pour
la... Merci pour la... Moi aussi, je dois écouter, mes conseillers.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:361.
M. Dubé : Donc, là, on
s'entend que 360 serait suspendu. Il y a un consentement?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Oui. Ah! O.K., je
vais juste prendre une note, là.
Le Président (M. Provençal)
: 361.
M. Dubé : Celui-là, on le
retire.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, bien, il faut que vous le
lisiez, puis après ça on va déposer l'amendement qui va dire qu'on retire, puis
là on va... ça va être correct, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, là, il faut
que j'écoute le Président en plus.
Le Président (M. Provençal)
:Je m'excuse, là, mais on a une petite
procédure à suivre.
M. Dubé : Non, c'est correct,
c'est moi qui a été délinquant.
Le Président (M. Provençal)
:Expéditif.
M. Dubé : Oui, non, c'est
correct. 361. Je vais le lire puis ça va me faire plaisir de le retirer.
«Le président-directeur général d'un
établissement de Santé Québec désigné Institut universitaire ou centre
hospitalier universitaire doit, lorsqu'il établit le plan des effectifs
médicaux et dentaires de l'établissement en vertu de l'article 195,
déterminer, en plus, de la répartition, entre les médecins, des tâches
relatives à l'activité clinique, à la recherche et à l'enseignement.»
Cet article prévoit que le plan des
effectifs médicaux et dentaires d'un établissement qui a une désignation
d'institut universitaire ou de centre hospitalier universitaire doit contenir
des éléments supplémentaires, soient la répartition de certaines tâches
relatives à l'activité clinique, à la recherche et à l'enseignement.
Et, maintenant que je... l'amendement,
c'est de retirer l'article 361 du projet de loi parce que cet amendement
vise à retirer l'article 361 par concordance avec un amendement qui a été
apporté à l'article 195 du projet de loi qui y a intégré des dispositions
de l'article 361 relatives à la détermination de la répartition entre les
médecins des tâches relatives à l'activité clinique, à la recherche et à
l'enseignement, rendant ainsi l'article 361 superflu. Donc, désolé du
raccourci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, compte tenu qu'on retire, pas
d'interventions? Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Ce qui veut dire que
l'amendement est adopté, et donc l'article 361 est retiré. 362.
M. Dubé : C'est la même
chose, mais vous voulez que je lise, je vais le faire avec plaisir. Alors, 362
se lit comme suit : «Le président-directeur général d'un établissement de
Santé Québec désigné institut universitaire ou centre hospitalier universitaire
doit, avant de procéder à la nomination ou au renouvellement d'un médecin ou
d'un dentiste en vertu de l'article 204, tenir compte de la répartition,
entre les médecins ou entre les dentistes, selon le cas, des tâches relatives à
l'activité clinique, à la recherche et à l'enseignement, eu égard aux exigences
propres à l'établissement.
«L'acte par lequel le président-directeur
général procède à la nomination du médecin ou du dentiste doit préciser, outre
les dispositions prévues au premier alinéa de l'article 204, la
répartition, s'il y a lieu, des tâches du médecin ou du dentiste relatives à
l'activité clinique, à la recherche ou à l'enseignement.»
Je vais quand même lire le commentaire.
Cet article prévoit des règles particulières quant aux éléments à prendre en
compte lors de la nomination ou du renouvellement d'un médecin ou d'un dentiste
lorsque l'établissement de désignation d'un institut universitaire ou de centre
hospitalier universitaire est quant au contenu de l'acte de nomination ou de
renouvellement de ce médecin ou de ce dentiste.
Maintenant, l'amendement, et je l'ai
mentionné, un peu comme on a fait 361, c'est : Retirer l'article 362.
Et le commentaire est le suivant : Cet amendement vise à retirer 362 par
concordance avec l'introduction de l'article 202.1 et l'amendement apporté
à 204 du projet de loi et qui y ont intégré les dispositions de
l'article 62 relatives aux mesures suivantes, il y en a deux :
l'obligation, avant de procéder à la
nomination ou au renouvellement d'un médecin ou d'un dentiste, de tenir compte
de la répartition entre les médecins ou entre les dentistes, selon le cas, des
tâches relatives à l'activité clinique, à la recherche, à l'enseignement, eu
égard aux exigences propres à l'établissement;
la mention... deuxièmement, la mention
dans l'acte de nomination d'un médecin ou d'un dentiste de la répartition, s'il
y a lieu, de ses relatives... s'il y a lieu, de ses relatives à l'activité...
il y a quelque chose qui ne va pas ici, à la recherche et à l'enseignement...
j'essaie de trouver le bon mot.
Vu les modifications ainsi apportées à 203
et 204, l'article 362 devient superflu et doit être retiré.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on retire l'article?
M. Dubé : Voilà, parce qu'on
l'a déjà traité à...
Le Président (M. Provençal)
:Il y a consentement. Mais est-ce
que...
Le Président (M. Provençal)
:...l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Ce qui veut dire que
l'amendement est adopté et donc l'article 361... 362, excusez-moi, est
retiré. Article 363, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. On
continue. J'y arrive. 363. Un établissement désigné Institut universitaire ou
Centre hospitalier universitaire ou qui gère un centre de recherche reconnu par
le Fonds de recherche du Québec Santé et qui, selon son contrat d'affiliation,
participe à des activités de recherche clinique et fondamentale, peut fournir
des médicaments dans des conditions et les circonstances prévues par la
présente loi ainsi que dans celle prévue par règlement du gouvernement.
Cet article prévoit des règles
particulières quant à l'utilisation des médicaments par un établissement ayant
une désignation d'institut universitaire ou d'un centre hospitalier
universitaire ou un établissement qui gère un centre de recherche.
Et je m'en vais à la comparaison avec la
LSSSS pour mes collègues. Alors, c'est l'équivalent de l'article 117, là,
de la LSSSS, qui est repris avec 363.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'article 363?
Ça va?
M. Fortin :Ça... Moi, ça me semble de la concordance avec ce qui est
en place en ce moment.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 363 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez maintenant un amendement,
M. le ministre, qui introduit l'article 363.1.
M. Dubé : Oui. Puis je
voudrais juste peut-être vérifier avec Me Paquin. Parce qu'on rentre dans les
réseaux universitaires intégrés et de santé et services sociaux, ce qu'on
appelle les RUISSS, hein?, puis il y a quand même toute une autre... Je vous
vois dans votre non-verbal, M. le Président, vous pensez la même chose que moi.
Et, avant d'aller à cet article-là, qu'on ajoute, parce qu'il se rapportera à
cette section-là, le 363.1, peut-être que je vous demanderais de... Pour vous
mais surtout peut-être les gens qui nous écoutent, de dire qu'est-ce que cette
approche-là, RUISSS, les réseaux intégrés de santé et de services sociaux. Je
demanderais à M. Bergeron de nous présenter ça.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Dr Bergeron, un petit cours...
M. Dubé : Parce qu'on a
quand même, là, une dizaine d'articles, là, qui portent là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:sur cette...
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. En fait, les RUISSS ne sont pas une création nouvelle. Ils
existent... «ils», réseaux, ils existent depuis plus d'une vingtaine d'années
et ont servi en quelque sorte à découper et à hiérarchiser les services au
Québec. En fait, une des meilleures façons de les comprendre, je vais lire un
texte qui m'a été envoyé par les quatre P.D.G. : «pour favoriser la
concertation, la complémentarité et l'intégration des missions de soins,
d'enseignement et de recherche des établissements ayant une désignation
universitaire et des universités auxquelles sont affiliés ces établissements,
les RUISSS sont créés en 2003 et inscrits à la LSSSS en 2005.»
En gros, à ce moment-là, ils regroupent
seulement les hôpitaux universitaires avec désignation universitaire et les
universités. Au fil des années, donc, ils se regroupent dans une espèce de
forum de discussion qui a pour vue de mieux se concerter, être complémentaires.
Ayant quatre universités avec des facultés de médecine, il y a un découpage du
territoire québécois en quatre RUISSS, quatre grands territoires, en quelque
sorte, avec des pointes de tarte, qui permet, on peut le comprendre, de
hiérarchiser des soins de proximité vers des soins régionaux, vers des soins
tertiaires généralement dispensés par des milieux universitaires.
Au fil des années, le concept a évolué
pour s'étendre au secteur social, pour s'étendre à la réadaptation, de sorte
que RUIS, qui avait juste un s pour santé au début, et devenu un RUISSS avec
trois s, santé et services sociaux. Et ils ont travaillé à accueillir, en leur
ensemble ou en leur sein, l'ensemble des établissements de santé du territoire,
sont ouverts à plusieurs autres facultés, plusieurs autres directions
universitaires, puis ce sont devenus des véritables plateaux de concertation...
M. Bergeron (Stéphane) : ...ce
sont devenus de véritables plateaux de concertation qui servent au
développement de la pratique clinique pour une collaboration entre les
différents établissements, comme je le disais, entre les établissements
primaires, secondaires, tertiaires, transfert et adaptation des connaissances,
hein - on sait qu'il y a plus de capacité dans le développement de nouvelles
connaissances, mais la responsabilité des instituts et des CHU, c'est de le
partager et s'assurer d'un transfert - transfert d'expertise puis mise en place
au fil du temps de corridors de services. Donc, un médecin dans une région qui
a une problématique, bien, il sait qui appeler, parce que c'est naturel que le
bassin de desserte de cet établissement-là soit tel établissement régional ou
tel établissement à vocation suprarégionale qu'il sait que ça rentre dans son
champ d'expertise. Donc, ça a servi à créer une collaboration pour
l'enseignement, la formation dans les différents milieux de santé puis une
collaboration entre les établissements de santé dans une meilleure
hiérarchisation et un meilleur transfert de soins. Voilà un petit résumé des
RUISSS.
Le Président (M. Provençal)
:Ce qui veut dire que vous allez
maintenant nous présenter votre amendement, qui introduit l'article 363.1.
M. Dubé : Oui, puis je veux
juste, peut-être... Parce que, lorsqu'on a vu à l'article 4, au tout début, on
disait que le nouveau projet de loi n° 15 ne s'appliquait pas aux autochtones.
Rappelez-vous, on a eu toute cette discussion-là. Mais, dans les cas des
RUISSS, on veut que ça s'applique. Alors, c'est pour ça qu'on le présente au
début de cette section-là après les explications du Dr Bergeron. Alors, si vous
permettez, je vais lire l'article qui introduit cette notion-là, avec
363.1 :
Insérer, avant l'article 364 du projet de
loi, le suivant :
«363.1. Malgré l'article 4, le présent
chapitre s'applique aux territoires visés aux articles 530.1 et 530,89 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuits et les
Naskapis et au territoire du Conseil cri de la santé et des services sociaux de
la Baie James institué en vertu de la Loi sur les services de santé et services
sociaux pour les autochtones cris.
«Aux fins du présent article, le mot
"établissement" désigne, outre les établissements visés par la
présente loi, ceux visés par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les Inuits et les Naskapis et par la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les autochtones cris.»
Le commentaire : Cet amendement vise
à prévoir que les réseaux universitaires de santé et de services sociaux
puissent comprendre les établissements visés par la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les Inuits et les Naskapis et le Conseil cri
de la santé et des services sociaux de la Baie-James. Alors, voilà.
La Présidente (Mme Poulet) : Est
ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Oui. Merci, Mme la Présidente. Puis je comprends que vous
l'introduisez parce que vous voulez que cette partie-là du projet de loi, là,
s'applique effectivement à certaines communautés, certains territoires, mais
parce que c'est déjà comme ça, là. Des RUISSS... Dans votre division du
territoire, là, je pense, c'est l'Université McGill, là, qui se rend jusque
dans le Nord-du-Québec, donc...
M. Dubé : Bien, c'est
exactement ça, M. le député.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : C'est de pouvoir
continuer cette partie-là pour les RUISSS.
M. Fortin :O.K. Pas d'enjeu là.
M. Dubé : C'est bon.
La Présidente (Mme Poulet) : Des
interventions?
M. Marissal : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Là, pour fins de compréhension, le RUISSS, là, c'est bien
«réseau universitaire intégré de services de santé et services sociaux», c'est
ça?
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : O.K. Je présume
que ça a été fait en collaboration ou après contact avec les premières nations
touchées.
(Consultation)
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vais vous dire ma réponse, vous ne l'aimerez peut-être pas. Mais M. Desharnais,
qui est responsable des activités autochtones, vous avez peut-être noté son
absence. Malheureusement, là, sans entrer dans le détail, il ne peut pas être
ici aujourd'hui, pour ce qui arrive à plusieurs Québécois ces temps-ci. Alors,
voilà. Mais ça été discuté à ce moment-là. Je n'irai pas plus loin, là,
malheureusement. J'aimerais ça qu'il vous le confirme...
• (17 h 20) •
M. Marissal : Oui, mais, moi,
je voulais juste m'assurer que... Parce que vous voulez... vous dites : On
veut s'assurer que ça les couvre, ça reste. Malgré... article 4, on avait mis
la portion aux Premières Nations...
M. Dubé : Oui. Mais on a posé
la question à Daniel Desharnais pour s'assurer qu'il y avait eu une discussion
là-dessus, effectivement, puis la réponse était positive.
M. Marissal : Très bien. Ça
me va.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, on va demander le vote pour le... Oui.
M. Fortin :Juste une chose, là...
M. Fortin :...ça marche-tu bien, le fameux territoire partagé, là où
l'Université Laval puis l'Université McGill cohabitent dans les... la Baie
James, entre autres, ça fonctionne-tu, ça? Quand on regarde la carte, là, c'est
assez clair, c'est un peu comme vous le décrivez tantôt, il y a quatre parties
du Québec, mais il y a un territoire partagé, ça fonctionne-tu, ça?
M. Dubé : ...prendre une
minute, puis j'aimerais ça répondre à votre question, si M. Desharnais vous
dirait tout de suite...
Une voix : Je n'en ai pas de
doute.
M. Dubé : ...mais je ne sais
pas si le docteur Bergeron peut...
(Consultation)
M. Dubé : On est dans
l'article 364, toujours.
Une voix : ...
M. Dubé : Ah oui! 363,
excusez-moi. Pouvez-vous... Désolé, on va essayer de voir si quelqu'un peut
nous répondre Dans l'équipe de M. Desharnais, là. On va suspendre.
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 24)
(Reprise à 17 h 30)
Le Président (M. Provençal)
:On reprend nos travaux. Nous sommes
toujours à l'amendement qui introduit l'article 363.1. Alors, M. le
ministre, vous avez une réponse à donner.
M. Dubé : Oui, bien, je pense
que ça complétait la partie ou la question du député de Pontiac disait :
Si un regroupement de deux universités, dont McGill et Laval, est-ce que ça
cause un problème? On a pu communiquer avec M. Desharnais qui a eu la
gentillesse de nous dire que ça fonctionne bien. Une bonne... une bonne
collaboration des établissements envers la communauté. Alors, si ça répond à la
question du député...
Le Président (M. Provençal)
:Il n'y aurait pas d'enjeu.
M. Fortin :Oui, sa réponse est appréciée. Et on salue bien bas M.
Desharnais. On va le laisser retourner à ce qu'il faisait auparavant.
Le Président (M. Provençal)
:Voilà. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement qui introduit l'article 363.1? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 363.1 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, l'amendement est adopté et donc
l'article 363.1 est adopté. 364.
M. Dubé : Oui. Alors :
«Pour l'application du présent chapitre, le territoire du Québec est découpé en
autant de territoires de réseau universitaire intégré, de santé et de services
sociaux qu'il y a d'universités ayant une faculté de médecine. Ces territoires
de réseau correspondent chacun à un ensemble de territoires de réseau local de
services de santé et de services sociaux délimités par le ministre de concert
avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et
de la Technologie. Ces ministres associent une université à chacun de ces
territoires. La délimitation de chacun de ces territoires doit favoriser la...
17 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...la
complémentarité et l'intégration des missions de soins, d'enseignement et de
recherche des établissements qui, étant situés sur ce territoire, sont affiliés
à l'université qui y est associée et qui, selon le cas, sont désignés instituts
universitaires ou centres hospitaliers universitaires.»
Cet article prévoit la formation de
réseaux universitaires intégrés de santé et de services sociaux. Il précise
comment les territoires de ces réseaux sont déterminés.
Il y a un amendement...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, 364.
M. Dubé : ...à 364, que je
peux lire, si vous êtes d'accord, M. le Président. Donc on dit : Remplacer
l'article 364 du projet de loi par le suivant : «Le ministre, de concert
avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et
de la Technologie, découpe le territoire du Québec en réseau universitaire
intégré de santé et de services sociaux.
«Un réseau universitaire intégré de santé
et de services sociaux a pour mission de soutenir ses membres dans l'organisation
des services et de les mobiliser afin de favoriser l'accès aux services de
santé et services sociaux.»
Cet amendement vise à modifier l'article
364 du projet de loi en concordance avec l'article... avec, pardon, l'amendement
de l'article 365 du projet de loi, qui propose de revoir qui sont les membres d'un
réseau universitaire intégré et de services sociaux.
Alors, on voit à l'écran, ici, qu'on biffe
l'essentiel du paragraphe de l'article 364 tel qu'il était présenté en trois
paragraphes et qu'on remplace les deux paragraphes suivants que je viens de
lire. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :J'aimerais avoir l'explication, à savoir pourquoi on fait
ça, parce qu'à première vue, moi, je vois un risque énorme avec la nouvelle
proposition, alors... Mais j'aimerais juste comprendre d'où ça vient et
pourquoi on veut procéder ainsi plutôt que ce qui était déjà à la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, personnellement, je pense que, lorsqu'on lisait l'ancien
364, surtout dans le dernier paragraphe, on comprend que ça s'adressait
principalement, pour ne pas dire exclusivement, aux instituts, aux centres
hospitaliers universitaires, aux universités qui y sont affiliés. Donc, on voit
qu'il y a quand même des critères qui rapetissaient les établissements, alors
que, dans la nouvelle formulation, on parle des membres, favoriser la
mobilisation des membres membres, membres dont on va voir la composition dans
un article après, mais qui est plus large que celui qui était, à mon avis,
prévu initialement par 364.
M. Fortin :...les membres, c'est quoi, ça, au 365? Ah oui! les
membres... Oui, oui. O.K. Les membres du comité de direction.
M. Bergeron (Stéphane) : Non,
non, 365.
M. Fortin :À...
M. Bergeron (Stéphane) : 365.
M. Fortin :...365. O.K.
M. Dubé : La dernière phrase.
M. Fortin :Oui, O.K. «Les établissements et l'université ainsi mis en
réseau en sont les membres.» O.K. En fait...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, peut-être, un petit
correctif à apporter...
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
correctif, non...
Le Président (M. Provençal)
:...ou nuance.
M. Bergeron (Stéphane) : ...c'est
que la composition des membres est prévue dans un 365 amendé que vous n'avez
pas reçu.
M. Fortin :Ah! Ah! O.K. Vu qu'on ne l'a pas reçu, je vais essayer d'avoir
la conversation sur 364 avant. Voici, voici mon enjeu, O.K., avec le 364 pour l'instant,
puis on verra si on est capable d'avoir de la discussion sans avoir l'amendement
au 365, la partie gouvernementale.
Au 364 de la LSSSS, ou le 364 que vous
aviez écrit initialement pour le projet de loi 15, on venait dire : «Pour
l'application du présent chapitre, le territoire est découpé en autant de
territoires de réseaux universitaires intégrés qu'il y a d'universités ayant
une faculté de médecine.»
Alors, il y a quatre universités au Québec
avec des facultés de médecine, là, les fameuses quatre pointes de tarte que
vous aviez discuté tantôt, là on se divise le Québec en quatre, puis il y a une
région partagée, mais on vient dire «si vous avez une faculté de médecine, vous
avez un territoire associé». Ça, c'était ce qui est dans la LSSSS, et vous
venez retirer ça. Là, vous venez dire : «Le ministre, de concert avec le
ministre de l'Enseignement supérieur, découpe le territoire en réseaux
universitaires», mais...
M. Fortin :...on ne vient pas dire que chaque faculté de médecine va
avoir une partie de son territoire. Donc, vous pourriez demain matin, là, en
théorie, décider : Bien, parfait, ça va être Laval puis l'Université de
Montréal, on découpe en deux, Sherbrooke, McGill, on passe à d'autres choses.
C'est... Puis je vais vous expliquer pourquoi ça... je trouve qu'il y a un
risque à ça, là. Il y a un risque gros comme la terre pour l'Université McGill
à ça. Dans la mise en place de la faculté satellite en Outaouais, Outaouais qui
est un territoire associé à l'Université McGill, là, il y a eu, de la part,
entre autres, de votre formation politique, si je ne m'abuse, des représentations,
à savoir : Parce que c'est une université anglophone, est-ce qu'elle
devrait être associée à un territoire? Ça, c'est sorti de la bouche de députés
de la Coalition avenir Québec.
Alors, moi, je m'inquiète à ce niveau-là à
savoir est-ce qu'à travers les changements que vous proposez au 364 on pourrait
faire en sorte qu'il y a juste quelques universités ayant une faculté de
médecine, donc une, deux ou trois, qui pourraient se voir décerner un
territoire. Est-ce que c'est pour ça que vous avez amené cet amendement-là?
M. Dubé : Ce matin, dans nos
discussions en préparation de ça ici, il y a un amendement qui va être suggéré
à 365. Puis j'aimerais ça, si vous permettez, qu'on s'interrompe quelques
minutes. Je veux juste en prendre connaissance parce que je n'ai pas eu la
chance de le voir.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, parce que, de toute manière, il
n'est pas déposé encore sur Greffier.
M. Fortin :Ça va.
M. Dubé : Ça fait que je
voudrais juste voir si ça répond à votre question parce que votre question est
pertinente puis je ne suis pas capable d'y répondre en ce moment. Ça fait que
laissez-moi donc quelques minutes...
M. Fortin :Prenez une minute, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
M. Dubé : ...pour aller voir
365, puis...
Le Président (M. Provençal)
:L'amendement de 365.
M. Dubé : Oui, puis après ça
on reviendra à...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. S'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 39)
(Reprise à 17 h 50)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Mais
avant de céder la parole à M. le ministre, je veux signifier aux membres de la
commission que les amendements aux articles 365, 366, 367, 370 et 371 sont
maintenant sur le Greffier. Alors, on y va, M. le ministre, pour l'amendement
de 364.
M. Dubé : Je veux juste... au
député de Pontiac. C'était une très bonne question, puis c'est pour ça qu'il
fallait reprendre un petit peu... vous parliez de l'inquiétude, entre autres,
de McGill, par exemple, dans le cas de... ce qui n'est pas du tout le cas.
Mais, c'est correct, là, vous avez le droit de le demander, puis je respecte
ça. Mais je vais demander à Me Paquin, parce que la notion de quatre, moi, je
vais vous avouer, là, jusqu'à tant qu'on rediscute ça encore une fois, moi, je
pensais qu'elle était déjà dans la LSSSS, mais ce n'était pas spécifié.
Ça fait que clarifions cet aspect-là avec
Me Paquin. Je pense que notre amendement, il est toujours valide, mais
j'aimerais ça qu'il vous donne un peu de... comment je dirais, de raison
derrière l'amendement pour vous rassurer sur cet aspect-là, M. le député, qui
était une très bonne question.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, dans la... déjà, actuellement, dans la LSSSS, lorsqu'on
regarde les règles qui entourent la formation des RUISSS, il n'y a pas... Le
nombre quatre n'est pas prévu, et on ne le rattache pas...
M. Paquin (Mathieu) : ...forcément,
avec le nombre de facultés de médecine qui existent. Le but de l'amendement est
de se garder une certaine souplesse quant au découpage, quant à l'avenir pour
la formation des RUISSS, et, par ailleurs... puis ça, ça va être nécessaire,
compte tenu des différents amendements qu'on apporte au niveau de la
composition des RUISSS, et de leurs membres, et de leur comité de direction. Il
va devoir y avoir des amendements à la fin du projet de loi, dans les
dispositions transitoires, pour assurer le maintien des RUISSS actuels, donc
les RUISSS existants vont pouvoir continuer à exister.
M. Fortin :Je vais le prendre par morceaux, là. Je commence par la
fin. Il va y avoir, dans le texte de loi, à la fin, quand on va y arriver, aux
articles 10 quelque chose, là, il va y avoir, j'imagine, dans la partie sur la
transition, des dispositions qui vont faire en sorte que les RUISSS actuels
vont être protégés. Ça, c'est ce que j'ai entendu.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K. Mais c'est des dispositions de transition. C'est
temporaire, c'est protégé pendant la transition, là.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
c'est-à-dire qu'ils vont... leur existence ne sera pas mise en péril par le
droit nouveau, donc ils sont protégés, à ce moment-là, et, par la suite, ils
vont demeurer, tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas un nouveau découpage.
M. Fortin :O.K. Mais la différence entre le texte qu'on nous a présenté
initialement puis ce que vous proposez aujourd'hui, à travers votre amendement,
c'est... Puis je comprends qu'il n'y a pas le chiffre 4 nulle part, là, puis
ça, ce n'est pas mauvais. Ça veut dire que, si, un jour... Puis je comprends
que l'Université du Québec a des visées là-dessus, entre autres, là. Qu'on soit
d'accord ou pas, mais l'Université du Québec a des visées. Ça veut dire que,
s'il y a une autre faculté de médecine, bien, il pourrait y avoir un
redécoupage, un jour, de ce territoire... du territoire québécois.
Mais, sans qu'il y ait le chiffre 4, ce
qu'on venait dire à l'article 364, de la façon qu'il était écrit initialement,
c'est que le territoire du Québec est découpé en autant de territoires de
réseaux universitaires qu'il y a d'universités ayant une faculté de médecine.
Donc, essentiellement, chaque faculté de médecine a son territoire. Là, on ne
vient plus dire ça. Oui, c'est protégé dans la transition, par ce qu'on verra
aux articles 1000 quelque chose, mais l'amendement proposé par la ministre ne
vient plus dire que, pour chaque faculté de médecine, il y a un territoire
associé. Pourquoi on fait ce changement-là?
Le Président (M. Provençal)
:...Dr Bergeron... une explication.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, je pense... On parle beaucoup des facultés de médecine. Je
crois qu'il ne faut pas taire le rôle central des CHU adultes à l'intérieur de
cela. Je veux vous rappeler que, lorsque je parlais des RUISSS, j'ai parlé de
pyramides de soins tertiaires, secondaires, primaires qui ramenaient vers cela.
Donc, il y a une organisation pyramidale, là... pas dans le sens illégitime,
là, mais il y a une hiérarchisation de soins qui est centrée sur les CHU. On a
parlé de corridors de services, à ce moment-là. Et il y a une réalité avec les
facultés de médecine et les autres institutions d'enseignement — parce
qu'il y a la formation médicale, mais il y a bien d'autres formations — pour
lesquelles il faut coupler ça ensemble dans le territoire.
Une des réalités que l'on voit, qui
n'était pas là quand on... les écrits se sont faits initialement, c'est tous
ces campus délocalisés des différentes facultés de médecine, qui prennent une
forme différente. Donc, il y a... Et on va voir, dans la constitution des
membres, comment s'adapter, hein? On suggère une constitution de membres qui
s'adapte à cette nouvelle réalité là, dans laquelle, dans le RUISSS, associé,
traditionnellement, à telle université... Bien, maintenant, il y a, dans
certains endroits, d'autres universités qui ont aussi des programmes de
formation, et qu'il faut inclure dans ce découpage-là, donc, bien
qu'initialement ça a été découpé en pensant aux quatre facultés de médecine,
les programmes de médecine qui évoluent en formation délocalisée.
Puis un constat important, c'est le rôle
central que jouent, plutôt, les quatre CHU adultes à l'intérieur de ça. Donc,
même s'il y a une nouvelle faculté de médecine, ça ne voudrait pas dire qu'il y
aurait un changement nécessaire au découpage actuellement, dépendamment de la
forme que ça prend, là.
M. Fortin :Mais si vous voulez le lier aux CHU...
M. Fortin :...à la place, là, aux quatre CHU que vous avez mentionnés,
là, j'imagine, le CHUM, le CHUS et le..., là. Remplaçons faculté de médecine
par CHU, moi, je n'ai pas de... dans l'article initial, je n'ai pas de problème
à ça, mais moi, ce qui m'inquiète, puis, M. le ministre, je vous le dis comme
je le sens, là, parce que j'ai entendu des membres de votre formation politique
dire ça, lorsqu'il y a eu moment... au moment de la mise en place d'une faculté
satellite de médecine dans ma région, ils ont dit : ...McGill, c'est
anglophone, x mauvais, pas une bonne affaire. On devrait repenser ça. Moi, ça
m'inquiète. Puis vous, si vous me diriez aujourd'hui, là : Moi, je ne
ferai jamais ça, là, ce serait une chose, mais on n'est pas à l'abri d'un autre
parti politique qui, lui, pourrait décider que c'est encore pire que ce que les
députés que j'ai entendus se prononcer sur cette question-là pourraient penser.
Alors, moi, je... ça me rassure, moi. Puis
moi, je n'entends rien, là. À part cette discussion-là, là, initiale sur la
langue de la faculté satellite, jamais sur la question du RIUSSS, que ce soit
en Outaouais, en Abitibi, en Montérégie Ouest ou ailleurs, j'ai entendu de
commentaires négatifs sur McGill. Au contraire, il y a une fierté par rapport à
McGilll qu'ont... qu'énormément de gens dans le réseau ont, devraient avoir,
continuent d'avoir. Moi, si, un jour, ma fille va à l'université McGill, je
vais être extrêmement fier de cela puis de la qualité de l'enseignement qu'on
va lui offrir.
Mais, moi, ça m'inquiète, ça, qu'un jour
quelqu'un pourrait venir dire : On retire à une université pour une
question idéologique, une question de langue, une question tout autre, là, on
pourrait venir leur retirer ça. Je pense que ce serait une énorme perte pour
plusieurs régions du Québec qui, en ce moment, font partie de ce RIUSSS là...
RIUSSS, pardon.
M. Dubé : M. le Président,
moi, je suis très sensible à ça. Je vous le dis, là, parce que j'ai... je me
suis... parce que j'ai été avec vous, d'ailleurs, quand on a inauguré McGill
dans votre région. Puis, si vous me donnez... maintenant que je comprends votre
point, parce que l'objectif n'était pas de réduire, là, je veux juste bien
comprendre, puis, tu sais, comprendre qu'avant de donner un oui ou un... je
vais parler à Maître Paquin de l'aspect légal de ça. Mais je comprends votre
point. Laissez-moi donc quelques minutes, puis je vous demanderais, en
attendant, de peut-être regarder les amendements à 365, 366 parce que c'était
mon... moi... et 367, pendant que j'ai la discussion, parce que je vous dirais
que j'ai une certaine ouverture, mais je veux juste...
M. Fortin :O.K., bien, on va les regarder. Là, je comprends que vous
venez de déposer ces amendements-là, le...
M. Dubé : Oui, mais qui
parlent de d'autres choses. Parce que... bien, peut-être, c'est important de le
dire avant de prendre quelques minutes, là. Je pense qu'il y a eu deux choses qui
ont mêlé un petit peu le débat. Bon, il y a ça, cette crainte là que vous avez
puis qu'on va clarifier, là, mais il y a eu aussi toute la demande, puis je
dirais tout à fait légitime, entre autres de l'Université du Québec, de
dire : Mais où on est là-dedans, puis, je dirais, indépendamment de leur
donner une faculté de médecine ou pas, parce que ça, pour moi, c'est un autre
débat.
M. Fortin :Je suis d'accord.
M. Dubé : Il faut déjà avoir
les profs, il faut déjà avoir... Tout ça, c'est déjà compliqué de dire qu'on
rajouterait une autre... Je ne dis pas non, là, mais je dis juste que ça, c'est
un autre débat.
Par contre, la demande de l'Université du
Québec, de façon générale, je crois qu'elle est légitime parce qu'elle nous
dit, par contre, par exemple, dans des facultés de sciences sociales où ils
sont excessivement performants, on a beaucoup de services sociaux en santé. Et,
en ce moment, ils n'ont pas leur mot à dire dans cet environnement-là. Alors,
c'est ça que nos amendements à 365, 366 et 367 viennent faire, c'est de
dire : Indépendamment que vous ayez une faculté de médecine ou pas dans
nos universités du Québec, vous devriez avoir un rôle élargi dans nos RIUSSS.
Ça va-tu?
• (18 heures) •
Alors, moi, c'est pour ça que je vous
demande de prendre connaissance de ça. Moi, je vous avoue, honnêtement, je
pensais qu'on l'avait discuté, parce que, des fois, on discute ces choses-là,
mais je pensais que l'amendement avait été poussé, ce qui n'était pas le cas.
C'est ce que je viens de vérifier. Puis on a même, je peux-tu dire ça?, un
consensus des présidents de RUISSS de le faire. Ça fait que ça vous dit un
petit peu jusqu'où on est allé. On n'est pas en train de pousser quelque chose
aux présidents. Je pense qu'il y a eu même des rencontres aujourd'hui pour
s'assurer qu'on avait une confirmation de ça. Ça fait que je vous laisse
regarder ça. Puis, à votre demande, bien, regardons qu'est-ce qu'on peut faire
pour peut-être préciser l'inquiétude que vous avez, puis je vous reviens...
18 h (version non révisée)
M. Dubé : ...reviendrait, si
on peut. Ça vous va?
M. Fortin :Deal.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on suspend. Je comprends que
vous allez...
M. Dubé : Un très bon point.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va vous donner quelques minutes
pour prendre connaissance des amendements qui viennent d'être déposés. On va
suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 18 h 02)
(Reprise à 18 h 18)
Le Président (M. Provençal)
:...toujours sur 364, amendé. Temps de
réflexion suite aux différents commentaires qui ont été émis.
M. Dubé : Bien, j'ai dit tout
à l'heure que j'appréciais le commentaire du député de Pontiac, puis je voulais
y réfléchir parce qu'il n'y aura pas de réponse parfaite, là. Puis je suis
certain que ce que je vais vous dire, vous allez dire : Oui mais, mais en
tout cas. Je vais quand même l'expliquer parce que vous avez vu qu'on en a
quand même pris le temps d'y réfléchir, là, ce n'est pas... on n'a pas décidé
ça sur un coin de table. Comme j'ai expliqué tout à l'heure, je pense qu'il y a
des choses qu'on va régler à 365, 6 et 7 par la demande de l'Université du
Québec. Je le répète, là, je pense que c'est peut-être ça qui a causé un
problème, puis que vous avez pu prendre connaissance des amendements. Bon.
Maintenant, la solution que vous proposez
peut nous causer, je pense, je vais le dire comme ça, là, puis pas parce que je
ne l'ai pas considéré, puis vous avez vu qu'on en a parlé assez longuement entre
nous, je pense qu'elle peut causer plus de problèmes que d'accepter la
situation actuelle. Parce que, comme on l'a dit, la situation actuelle avec
laquelle on vit très bien, c'est que le nombre de quatre n'est pas mentionné
dans la loi. Là, vous nous demandez de dire : Bien, est-ce qu'on pourrait
considérer que ça soient les CHU, nos nos quatre CHU qui soient les... L'encre
des RUISSS? Mais on fait quoi s'il y a un autre CHU qui se rajoute? Là, est-ce
qu'on est obligés, de par ça, de refaire tout le découpage?
Moi, ce que je vous suggérerais, là, puis
c'est la position qu'on prend en ce moment, puis vous avez le droit de la
débattre, là, c'est correct, mais l'engagement... puis avec la limitation
que... moi, je n'ai aucunement... puis vous m'avez expliqué ce que vous m'avez
dit qui s'est passé ou ce qui aurait été dit dans votre coin, puis je respecte
ça parce qu'il y a tout... il y en a des choses qui se disent, mais
l'engagement que je prendrais aujourd'hui, c'est qu'on n'en veut pas, de
changement. On n'en veut pas du tout, de changement à quelque chose qui
fonctionne très bien. Même s'il n'a a pas été fixé dans la loi, tu sais,
souvent, on se dit ce qui va bien, pourquoi le...
• (18 h 20) •
Ça fait que moi, je voudrais vous rassurer
que ce qu'on veut, c'est de garder la... je dirais la flexibilité qu'on a en ce
moment. C'est effectivement... Puis M.... Dr Bergeron, en qui, je pense, vous
avez confiance, dit : ça fonctionne très bien en ce moment comme ça. Puis
c'était une de vos questions tantôt. Même si... Parce qu'on l'a même découvert,
je pense, en vérifiant au cours des dernières semaines que, bon, ce n'était pas
dans la LSSSS, d'en avoir quatre, puis on s'arrangeait très bien avec nos...
Puis d'ailleurs, nos... Je le disais tantôt, on a recommuniqué avec nos
présidents de RUISSS puis ils sont d'accord avec l'amendement qu'on proposait.
Ça fait que, je veux dire, après revirer
ça de tous les bords, là, excusez-moi l'expression, c'est que je pense qu'on
aimerait mieux rester avec l'amendement qui est là, OK, mais s'entendre qu'on
ne veut aucun changement à cette partie-là. Puis, écoutez, je ne suis pas
permanent, là, mais je pense que l'engagement, d'ici qu'on fasse le projet de
loi puis qu'on mette ça en place...
M. Dubé : ...en place n'aura
pas de changement, ça, c'est sûr. Ça fait que... Et je vous demanderais de voir
qu'on y a réfléchi, mais je pense que les désavantages sont peut-être aussi
grands que les avantages qu'on y amènerait. Alors, c'est un petit peu ça qu'on
a réfléchi.
Le Président (M. Provençal)
:...de Pontiac.
M. Fortin :J'apprécie l'explication du ministre. Je vais me prévaloir
de sa prévision en disant : Oui, mais. Et je suis content de l'entendre
dire, au nom de... disons, au nom de sa formation politique, là, qu'il n'y en
aura pas, de changement, O.K.? Parce que je vous avoue, M. le Président,
c'était une préoccupation. En lisant l'article 364, initialement, j'ai été
rassuré, j'allais dire parfait. Il y a une faculté de médecine. On ne va pas
enlever la Faculté de médecine de McGill, là, je ne pense pas que ça, ça s'en
vient bientôt, donc il va y rester un territoire...
M. Dubé : ...puis, aïe, il y
a la Faculté de médecine en Outaouais, je le souhaite.
M. Fortin :Il va y... Bien, on verra.
(Interruption) Là, je touche du...
M. Dubé : Quel âge a-t-elle?
M. Fortin :Elle est loin encore. Là, on est à choisir une école
secondaire, donc on est loin, là.
M. Dubé : On va y arriver, on
va y arriver.
M. Fortin :Mais le fait demeure qu'il y a des politiciens, disons, là,
au Québec qui aiment ça casser du sucre sur le dos de l'Université McGill,
hein, qui aime ça, qui en profite. Puis le ministre, effectivement, n'est pas
éternel. Moi, ça m'inquiète de ne pas s'assurer de ce lien direct là entre la
faculté ou le CHU et le territoire associé. Parce que, pour mon territoire,
pour l'Abitibi, pour le Nord du Québec entre autres, mais de façon prononcée,
là, il y a un avantage à être associé à l'Université McGill. Je suis certain
que, les gens de l'Ouest de l'Île, les gens de la Montérégie, Westmount, c'est
la même chose, il y a un point de fierté aussi autour de ça. Donc, je ne
voudrais pas voir un politicien ou un autre ou un parti politique, pour des
raisons politiques, parce que ce ne sera certainement pour des raisons de
compétence ou de fonctionnalité de la chose, retirer ce territoire associé à la
Faculté de médecine de l'université McGill. Ça m'inquiète. Rassuré par le
ministre, je continue d'être inquiet pour la suite des choses parce que, comme
il le dit, il n'est pas éternel et ici on vient ouvrir une porte qui me
semblait bien close avec l'article 364 initial. Alors, je ne peux pas être
pour l'amendement parce qu'il vient changer, changer cette possibilité-là et ce
risque-là demeure, demeure bien vrai à mes yeux, M. le Président.
M. Dubé : Mais vous... Je
pense que, des fois, on s'entend qu'on ne s'entend pas, mais là vous comprenez
que, peut-être, les désavantages aussi sont... Et c'est pour ça que je prends
cet engagement-là parce que, je le répète, on a fait cette ouverture-là
ensemble, vous et moi. Puis je me souviens de la réaction des étudiants qui
étaient là, comment ils étaient fiers d'être là, puis etc. Ça fait qu'en tout
cas je pense qu'on peut en parler longuement, mais vous avez vu, là, que je
l'ai discuté amplement avec mes collègues ici, là.
M. Fortin :Sur les désavantages, je vous dirais... Tu sais, vous
dites : Ah! bien, qu'est-ce qui arrive si on ouvre un autre CHU éventuellement?
Dans le contexte où c'était une faculté de médecine, je dirais que ce n'est
peut-être pas optimal d'avoir une faculté de médecine qui n'a pas de RUIS, qui
n'a pas de territoire associé. Je pense que d'avoir une perspective régionale,
c'est bon pour une faculté de médecine, c'est un avantage, alors que, une
nouvelle faculté de médecine, un jour, soit associée à un territoire, j'y vois
un avantage. Là, vous faites le lien avec le CHU, je ne peux pas me prononcer
de façon aussi définitive, là, est-ce que c'est nécessaire qu'un CHU ait un
lien? Mais une faculté de médecine, qu'elle ait un lien territorial, qu'elle
comprenne les réalités régionales au Québec?
M. Dubé : Vous avez raison,
mais je veux juste dire, puis là vous me faites... c'est pour ça que je viens
de confirmer avec Dr Bergeron, et je vous partage ça, en laissant un amendement
qui est là, on se garde la flexibilité des deux, c'est-à-dire que ça peut
toujours être... Mettons qu'il y avait un autre CHU, ça pourrait être selon cinq
CHU qu'on fait le découpage ou selon une faculté de médecine. Et c'est un peu
pour ça qu'on ne voulait pas se... bien, on ne voulait pas se réduire au CHU,
pour les raisons que je viens de dire. Je pense... en tout cas.
M. Fortin :Oui. Non, non, je comprends que ça vous offre plus de
flexibilité, entre autres, mais il est un peu là, le risque éventuel, il est un
peu là le risque aussi, en se gardant cette flexibilité. Alors, je m'arrête là
parce que vous me dites : Il n'y a pas de menace immédiate, mais je vais
le dire comme ça, M. le Président, à voir les résultats de l'élection d'hier,
je me dis, peut-être, un jour...
M. Fortin :...il pourrait y avoir une menace, mais bon.
M. Dubé : Je suis surpris que
vous n'en ayez pas parlé avant 6 h 30. Mais c'est correct, c'est bon,
c'est de bonne guerre...
M. Fortin :Non, non, mais je ne suis pas obligé de passer par quatre
chemins pour le dire, là, et je le dis. Il y a des politiciens qui cassent du
dos sur le... qui cassent du sucre sur le dos de l'université, puis, moi, ça
m'inquiète pour la... à long terme, disons.
M. Dubé : O.K. Bien, merci
d'avoir exprimé... Parfait.
M. Fortin :À très long terme, peut-être, mais à long terme.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement de l'article 364? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. On va
essayer de reprendre ça, là, parce qu'on a... ça fait un moment qu'on est
là-dessus. J'essaie de voir, là, 364 est ici. Ça, c'est parti de... dans mes
papiers, ça va être plus simple, c'est parti de 436.1 de la LSSSS, qui
disait : «Afin de favoriser la concertation, la complémentarité et
l'intégration des missions de soins, d'enseignement et de recherche des établissements
de santé...» Ça partait comme ça à 436.1, ça, c'est dans la LSSSS. Donc, je
présume que ça date quand même d'un certain nombre d'années. On est passé de ça
à 364, là, qu'on est en train d'amender, mais on est quand même passé de 436.1,
que je viens de vous lire, au troisième alinéa de 364 original : «La
délimitation de chacun des territoires... de ces territoires doit favoriser la
concertation, la complémentarité, l'intégration des missions de soins,
d'enseignement et de recherche...» O.K. Puis on arrive avec l'amendement de
364, qui ne fait pas référence à ça, qui était pourtant dans les deux premiers.
De un, l'article 364 est soudainement
beaucoup, beaucoup plus court. Ce n'est pas nécessairement mauvais, là. On ne
calcule pas la valeur des articles et des amendements à la longueur de leur
rédaction, là. Mais pourquoi est-ce qu'on fait sauter toute la question de
concertation, favoriser la concertation, doit favoriser la concertation? Ça, ça
saute.
M. Dubé : Je vais juste
laisser Me Paquin regarder...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que je cède la parole à Me Paquin?
M. Dubé : ...Bergeron, est-ce
que vous avez eu votre réponse ou...
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
• (18 h 30) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui, en
fait, essentiellement, c'est qu'on vient remplacer la concertation, la
complémentarité et l'intégration par la mobilisation. Donc, c'est plus court.
M. Dubé : Il fallait y
penser.
M. Marissal : C'est une
longue réflexion pour quelque chose de court.
M. Dubé : Mais, au moins, ça
a le mérite d'être court. Merci, Me Paquin.
M. Marissal : «...et de les
mobiliser afin de favoriser...»
Le Président (M. Provençal)
:Autre intervention, M. le député de
Rosemont?
M. Marissal : Bien, tu sais,
je ne veux pas gosser de la virgule, là, mais je vois quand même...
18 h 30 (version non révisée)
M. Marissal : ...une
différence entre mobiliser, tu sais, puis de favoriser la concertation et le
bon fonctionnement. Il y avait quelque chose de quasi organique dans la
précédente rédaction qui faisait dirait qu'on s'organisait pour que ça fonctionne
bien et rondement entre quatre groupes. Je ne referai pas le débat sur les 4,
ou les 2, ou les 6, là, ce n'est pas ça mon point ici. Mais là, on parle
simplement de les mobiliser. Moi, je vois une différence. Je ne sais pas si c'est
mauvais, ou c'est pire, ou c'est mieux, là, mais je vois quand même... Je ne
vois pas un synonyme, là.
Le Président (M. Provençal)
:Commentaire, Me Paquin?
M. Marissal : En tout cas,
vous seriez utiles dans un pupitre de journal quand il faut couper des textes
pour revenir à l'essentiel, ce qui est toujours un exercice extrêmement
difficile. J'avoue que je suis admiratif, mais, en même temps, un peu perplexe
quant à la solution trouvée. Mais je vais vous faire confiance là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 364? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement...
M. Fortin :Par appel nominal.
Le Président (M. Provençal)
:Par appel nominal, oui.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blouin (Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire : Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :Pour.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Contre.
La Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Contre.
La Secrétaire : M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'amendement à l'article 364
est adopté à la majorité. Donc, l'amendement qui remplace l'article 364
est adopté. Est-ce que l'article 364 telle qu'amandé est adopté?
Une voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Merci. 365.
M. Dubé : Alors, est-ce qu'on
a un amendement?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, vous avez un amendement. 5, 6,
7, amendement.
M. Dubé : Qui ont été
déposés?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Tout ce qu'on a
discuté tout à l'heure, là, très bien. Ça fait qu'on va les faire. O.K., c'est
beau.
Santé Québec doit, pour chaque territoire
de réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux, mettre en
réseau les établissements visés au troisième alinéa de l'article 364 avec
l'université associée à ce territoire. Les établissements et universités ainsi
mis en réseau en sont les membres.
Le commentaire. Cet article prévoit que
les établissements situés sur le territoire du réseau universitaire qui sont
affiliés à une université qui y est associée et ont une désignation doivent
être mis en réseau avec cette université. Ils précisent ainsi la composition du
réseau.
Je vous lis l'amendement tout de suite?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Remplacer l'article 365
du projet de loi par le suivant — donc on le remplace au complet :
Les membres d'un réseau universitaire
intégré de santé et de services sociaux sont les établissements publics ayant
des installations sur le territoire de ces réseaux, ainsi que les universités
qui ont un contrat d'affiliation visé au premier alinéa de l'article 353
avec un de ces établissements. Pour chaque territoire du Réseau universitaire
intégré de santé et de services sociaux, Santé Québec doit mettre en réseau les
établissements et les universités qui en sont les membres.
Le commentaire. Cet amendement vise à
revoir la composition d'un réseau universitaire intégré de santé et de services
sociaux.
Je pense que, tout à l'heure, on avait
discuté, puis je vous donne le loisir d'en discuter, là, mais qu'à la base de
cet amendement-là venait la demande de l'Université du Québec, notamment de
participer maintenant au réseau, notamment en raison de leurs compétences et de
la formation qu'ils ont au niveau des services sociaux. Je le dis globalement,
mais c'est quand même un ajout important au projet de loi.
M. Dubé : Interventions sur l'amendement
à l'article 365? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Sur l'amendement, vous l'avez mentionné tantôt en lien avec
les amendements, là, mais cet amendement précis là, vous l'avez testé et
discuté avec les présidents de... si je comprends bien.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : La
réponse, c'est oui. Nous avons parlé encore aujourd'hui aux présidents de...
pour savoir s'ils étaient confortables avec cette orientation. La réponse était
très positive.
M. Fortin :La réponse est positive?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
M. Fortin :Est ce qu'il y avait des...
M. Fortin :...demande supplémentaire, il y a-tu des choses qu'on...
qui n'a pas été intégrée qu'ils voulaient voir ou si ça... quand vous
dites : C'était positif, ça satisfait pleinement leur demande, là?
M. Bergeron (Stéphane) : Ne
lisez rien dans... qui n'est pas dit à l'intérieur de ça, il n'y a pas eu de
demande différente sur la composition des membres par rapport à ce qui était
là.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une intervention sur l'amendement à l'article 365? Alors, à vous
la parole.
M. Marissal : Bien, tu sais,
comme l'amendement vise à remplacer 365... on en parle en fait du
nouveau 365 et qui était auparavant touché par 436.1 de la LSSS, où il y
avait une notion de proximité. Je la recherche, là, O.K. : « Chacun des établissements d'un
réseau universitaire intégré de santé peut être appelé à desservir une zone de
proximité déterminée par l'agence, bon, l'agence, je comprends que ça a sauté,
sur le territoire de laquelle est situé le siège de cet établissement. » Avez-vous fait une
corrélation que je ne vois peut-être pas avec 365?
M. Dubé : Je vais me déférer
à...
(Consultation)
M. Bergeron (Stéphane) : Les
zones de proximité... n'a pas été reprise, M. le Président.
M. Marissal : Vous l'avez abandonné?
Le Président (M. Provençal)
:...pouvez-vous répéter?
M. Marissal : Je crois
comprendre que vous avez donc abandonné la notion de zone de proximité.
Pouvez-vous nous dire pourquoi?
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, comme ça a été dit par Dr Bergeron, le projet de loi n'a
pas repris la disposition sur la zone de proximité déterminée par l'agence.
Essentiellement, on regroupe tous les établissements au sein de Santé Québec.
On a... du fait qu'ils sont à l'intérieur d'une seule et même personne morale,
ils sont plus organisés, certains d'entre eux, qui sont les territoriaux, vont
avoir des territoires dont ils sont responsables. A priori, on s'expliquait mal
dans tout cet univers-là quelle était encore la raison d'être de la zone de
proximité.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement qui... à l'article 365? Non.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 365 est adopté? Adopté. Alors, l'article 365 tel qu'amendé
est-il adopté?
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. 366.
• (18 h 40) •
M. Dubé : Même chose. Alors,
j'y vais tout de suite. « Les
activités d'un réseau universitaire intégré de santé et des services sociaux
sont conduites par un comité de direction formé des membres suivants :
1 : le président et chef de direction
de Santé Québec ou la personne qu'il désigne;
2 : les hauts dirigeants des
établissements membres du réseau;
3 : le doyen de la faculté de
médecine de l'université, membre du réseau.
« Le
Comité peut également inviter toute personne dont il juge la participation à
ses travaux pertinente. ».
Commentaire. Cet article prévoit que les
activités...
Une voix : ...
M. Dubé : Quelqu'un qui veut
me parler? Non, j'entendais toutes sortes de voix. Je m'excuse. Pardon? Tout va
bien. Très bien. Alors, le commentaire. Cet article prévoit que les activités
d'un réseau universitaire sont menacées par un comité... sont menacés... sont
menées...
Le Président (M. Provençal)
:La journée est longue.
M. Dubé : ...sont menés par
un comité de direction qui détermine également la composition de ce comité. Je
vais aller tout de suite à l'amendement, M. le Président, un peu comme on l'a
fait pour 365, là, on remplace l'article 66 du projet de loi par
l'amendement suivant : « Les
activités d'un réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux
sont conduites par un comité de direction formé des membres suivants :
1 : le président et chef de la
Direction de Santé Québec; deuxièmement...
M. Dubé : ...les plus
hauts dirigeants des établissements membres du réseau :
3° pour une université membre du réseau
ayant une faculté de médecine
a) le doyen de cette faculté et
b) petit b le doyen ou une personne qui
occupe une fonction de rang équivalent de la faculté des sciences sociales
4° le recteur ou une personne qui occupe
une fonction de rang équivalent pour toute autre université membre du réseau.
Sous réserve du règlement intérieur du
comité, un membre visé au premier alinéa peut désigner une personne pour
participer à sa place aux travaux du comité. Le comité peut également inviter
toute personne dont il juge la participation à ses travaux pertinents.
Donc, en termes de commentaires, cet
amendement vise à modifier la composition du comité de direction d'un réseau
universitaire intégré de santé et de services sociaux en concordance avec
l'amendement de l'article 365 du projet de loi qui modifie la composition
d'un tel réseau. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement à
l'article 366? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Alors, je comprends que par rapport à ce que vous nous avez
présenté il y a quelques instants, donc l'article initial, vous venez nous dire
que, là, pour l'université membre du réseau, il va y avoir deux doyens? C'est
ça? Là, c'est des... C'est en addition, là, les deux doyens. Bien évidemment,
pas le choix.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :
O.K. Donc, le doyen ou la personne qui occupe une fonction de rang équivalent à
la faculté des sciences sociales, c'est quoi? Un rang équivalent à un doyen,
c'est quoi?
Une voix : ...dont on parle.
Peut-être...
M. Bergeron (Stéphane) : En
fait, il y a différentes terminologies qui peuvent être utilisées pour
représenter cela. Et donc c'est un... Une personne de rang équivalent, ça peut
porter, selon les universités, différents titres. Et donc ce que l'on veut, ce
n'est pas se restreindre au titre parce que si vous marquez «doyen», ça se peut
qu'on n'en ait pas, nous autres.
M. Fortin :Ah! Vous m'apprenez ça. Je ne savais pas qu'il y avait un titre
équivalent à doyen ou à recteur, là. Rendu là, je...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, vous voulez parler, c'est
ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. En fait, ce cas-là d'un... ou l'expression «doyen d'une
faculté ou toute autre personne qui occupe une fonction de rang équivalent», on
la retrouve dans la Loi sur les établissements d'enseignement universitaire. Et
lorsqu'on parle d'un recteur ou d'une personne qui occupe une fonction de rang
équivalent, c'est que vous pourriez avoir, dépendamment des universités, un
principal ou un président.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions sur 366?
M. Fortin :Oui. Bien, quand même... Là, vous me dites que le comité de
direction d'un... Ça veut dire chaque... là, a comme membre du comité de
direction le... de Santé Québec? Lui, cette personne-là, va être membre de
chacun des... du comité de direction de chacun des...
M. Bergeron (Stéphane) : Ou
de la personne qu'il désigne.
Une voix : Ou de la personne
qu'il désigne.
M. Fortin :Non. En fait, vous l'avez retiré «ou la personne qu'il
désigne».
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ou Me Paquin. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président...
M. Bergeron (Stéphane) : Sous
réserve du règlement intérieur...
M. Fortin :
Ah oui! O.K.
M. Bergeron (Stéphane) : ...est
un membre visé au premier alinéa, qui comprend tout, un, deux, trois, peut
désigner une personne pour participer à sa place aux travaux...
M. Fortin :O.K. Mais ce qu'on vient dire, c'est que ça prend... ça
prend quelqu'un de Santé Québec, là, autour de la table, là. Le président peut
désigner quelqu'un, mais ça prend quelqu'un de Santé Québec. O.K. Ce n'est
pas... Parce que ce n'est pas un établissement ou un territoire, ce n'est pas
nécessairement le directeur de l'établissement, là, ou le PDG de
l'établissement territorial, ou, peu importe, là, ça vient... c'est quelqu'un
de Santé Québec...
Une voix : Pour avoir une vue
globale...
M. Fortin :...un des...
Une voix : ...Québec.
M. Fortin :...un des «top gun». O.K. Le «dream team» ou peu importe
c'est quoi l'appellation du jour.
Une voix : ...
M. Fortin :Bien, le «dream team», je ne pense pas qu'on en avait parlé
encore.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, c'est apparu récemment quand même.
Une voix : ...
M. Fortin :C'était le bon mot, hein, «dream team», c'est ça? Oui?...
M. Fortin :Non, c'était quoi?
M. Dubé : Tout va bien, tout
va bien.
M. Fortin :Non, je pense qu'il y avait le mot «dream» ou le mot
«team», un des deux en tout cas. Je vais faire mes recherches comme du monde.
Mais les plus hauts... quand vous venez dire «les plus hauts dirigeants des
établissements membres du réseau», là, vous ne parlez pas des... Vous parlez
des établissements de santé, là, vous ne parlez pas des établissements
d'enseignement postsecondaire, là? Les établissements membres du réseau, par
exemple, du RUISSS, associés à McGill, là, c'est le CISSS de la Montérégie
Ouest, le CISSS d'Abitibi, le CISSS de l'Outaouais, et ainsi de suite, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Fortin :Les établissements membres du réseau, c'est ça, et
d'autres, là?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :O.K. Alors, il y a le PCD de Santé Québec, il y a les plus
hauts dirigeants, donc le P.D.G. de... du CISSS de la Montérégie Ouest, les
deux doyens puis le recteur. Bien, moi, si ça va pour les RUISSS, ça nous
convient, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions?
M. Marissal : Non, ça va,
merci.
M. Dubé : ...nous a été
demandé, entre autres, par l'Université du Québec. Puis je suis content qu'on
s'entende bien là-dessus. Merci beaucoup de... Oui, très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement à l'article 366 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Ce qui veut dire que
l'article... Est-ce que l'article 366, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:adopté. 367, sur lequel vous avez
aussi un amendement.
M. Dubé : Très bien. Bien, on
est dans la même lignée, M. le Président, effectivement. Le Président-directeur
général de l'établissement de santé Québec membre du Réseau universitaire
intégré de santé et de services sociaux, désigné Centre hospitalier
universitaire, à l'exception d'un tel établissement desservant exclusivement
des enfants, agit comme président du réseau. Un premier vice-président est
nommé par et parmi les doyens des facultés des sciences sociales d'une
université membre du réseau. Un second vice-président est nommé par et parmi
les doyens des facultés des sciences de la santé d'une université membre du
réseau. Leur mandat est d'une durée de deux ans et peut être renouvelé.
Le commentaire, avant de lire
l'amendement, se lit comme suit : cet article détermine qui est le
président du réseau et prévoit comment le premier vice-président et le second
vice-président sont nommés. Il précise également la durée de mandat.
Maintenant, pour ce qui est de
l'amendement, on remplace encore une fois dans l'article 367 du projet de
loi de «l'université membre» par «des universités membres» partout où cela se
trouve.
Ce qui veut dire que... Le
commentaire : Cet amendement apporte une correction en concordance avec
l'amendement de l'article 365 du projet de loi qui modifie la composition
d'un réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux. De fait, il
sera possible d'avoir plus d'universités membres d'un réseau. Alors, on voit à l'écran,
avec l'amendement qui est proposé. Et je réfère, là, qu'on est vraiment dans la
reprise du... De l'article 436.3, lorsqu'on a nos documents de la LSSSS,
là, qui est la base presque mot à mot de l'article 367, tel que modifié...
Tel qu'amendé.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions sur l'amendement? M. le
député de Pontiac.
• (18 h 50) •
M. Fortin :Bien, l'amendement vient simplement dire qu'il peut y avoir
plus qu'une université, là, si je comprends bien, et qu'il y a... mais ça
demeure, il y a un vice-président qui est nommé parmi les doyens des
universités, là. C'est juste un vice-président, là, il n'y en a pas un par
université membre du réseau?
Le Président (M. Provençal)
:C'est le cas, M. le ministre?
M. Dubé : Oui, exactement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va.
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 367 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, sur l'article 377
amendé, y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 367, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Alors...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, excusez, Mme la députée.
Mme Setlakwe : vous référez à
un établissement desservant exclusivement des enfants, donc Sainte-Justine, par
exemple? C'est une terminologie qui existe depuis l'origine.
M. Dubé : Entre autres, oui.
Mme Setlakwe : Oui. Ça, c'est
une terminologie qui existe depuis... j'imagine, là, vous reprenez une
terminologie, oui?
M. Dubé : Depuis longtemps.
Je ne sais pas la... On a vérifié...
Des voix : ...
Mme Setlakwe : non, c'est
juste qu'en lisant ça, moi, je sais que Sainte-Justine, c'est un centre
mère-enfant, là, ce n'est pas... on ne dessert pas exclusivement des enfants.
Est-ce que ça ne vous dérange pas de le laisser comme ça?
Des voix : ...
M. Dubé : Bien, c'est un peu
dans la loi depuis 2005, Me Paquin...
M. Dubé : ...puis la situation
de Sainte-Justine, là, dans ce sens-là, elle n'a pas changé.
Mme Setlakwe : C'est un
détail. Ce n'est techniquement pas un établissement desservant exclusivement
des enfants.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Dubé : Je veux juste...
parce que là, il y a une conversation, je vais attendre que la conversation
prenne fin, là, pour... Parce que votre question, c'est exclusivement les
enfants, là. Je vais l'appeler un CHU pédiatrique dans ma terminologie à moi,
mais si la notion de savoir : Est-ce que c'est exclusivement des enfants?
C'est ça que...
Une voix : En tout cas, ça a
l'air intéressant...
M. Dubé : ...oui, c'est ça...
partager ça avec vous, c'est...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On peut-tu rire nous autres aussi?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Là, on va arrêter ici, alors... par
rapport aux commentaires...
M. Dubé : Ce qui est
intéressant, ce qui est intéressant de la question de la députée, c'est,
effectivement, Sainte-Justine ne sert pas exclusivement les enfants, je pense
que c'est reconnu. Mais ça fait 20 ans que ça dure comme ça, puis ça a été
accepté, est-ce que ça justifie un changement aujourd'hui? On a jugé que non à
ce que vous voyez, mais est-ce que ça changerait vraiment quelque chose dans le
contexte, ici? Mais je suis d'accord avec vous, parce que c'est pour ça que,
tantôt, ma première réaction, ça a été de dire...
Mme Setlakwe : Mais là on
crée... Donc, on est en train de dire que le P.D.G. de l'établissement agit
comme président du réseau, mais ce n'est pas le cas pour... Il y a deux
régimes.
M. Dubé : Oui.
Mme Setlakwe : C'est quoi, le
régime pour...
M. Dubé : Pardon? Bien, ils
sont sur... En fait, la distinction, si vous permettez, là, puis peut-être que
Dr Bergeron pourrait me dire que j'ai raison ou pas, mais un Sainte-Justine est
sur le comité comme tous les autres établissements, mais, étant donné le fameux
cap qu'on n'a jamais nommé, il ne peut pas être président, c'est les CHU
actuels qui sont les... qui peuvent être les présidents. C'est la seule
précision qui est mise ici, là. Vous me suivez? C'est la seule précision qui
est mise ici. Alors, c'est pour ça que je trouvais que le fait que ce soit
exclusivement des enfants ne vient pas ajouter... En tout cas, je le... Dr
Bergeron, est-ce que je suis au bon endroit?
M. Bergeron (Stéphane) : Vous
êtes au bon endroit. Le rôle d'un RUISSS c'est de fédérer, de mobiliser
l'ensemble des établissements qui en sont tous membres. Et, depuis 20 ans,
la loi indique que le président du RUISSS doit être, en fait, le P.D.G. du CHU
adulte. On a reconduit cela avec la seule modification, c'est qu'on ouvre à
certaines autres universités puis qu'on a changé quelque chose pour ouvrir la
possibilité, hein, il y a un VP sciences sociales, doyen sciences sociales, et
un VP doyen de science santé. Le seul changement est là. On a préféré... on n'a
pas eu de vent que personne ne contestait ou trouvait que ça allait mal, ça
fait qu'on a eu l'adage de... puisque ce n'est pas brisé.
Mme Setlakwe : Oui, oui,
merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, écoutez, on avait pris le
vote, mais par diligence je vais redemander. Est-ce que l'article 377 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, 368.
M. Dubé : Certainement. Merci
beaucoup.
Une voix : ...
M. Dubé : Non, c'est correct,
c'est juste... ce n'est pas mon ordinateur, c'est moi...
M. Dubé : ...«368. Le
président convoque les séances du comité de direction, les préside et voit à
leur bon fonctionnement. Il voit de plus à l'exécution des décisions prises par
le comité.»
Cet article prévoit le rôle du président
du réseau universitaire. Je crois que c'est mot à mot de l'article 436.4
la LSSSS pour notre article.
Le Président (M. Provençal)
:Commentaires ou interventions? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 368 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 369.
M. Dubé : Oui. Vous
m'avertissez s'il y a un amendement, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas d'amendement.
M. Dubé : Il n'y en a pas.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:C'est 370 que vous allez avoir un
amendement.
M. Dubé : O.K., merci
beaucoup. «369. Le comité de direction du réseau universitaire intégré de santé
et de services sociaux peut adopter un règlement intérieur relativement à ses
séances et à la conduite de ses affaires.»
Cet article prévoit la possibilité pour le
comité de direction d'adopter un règlement intérieur. C'est assez simple, ça,
ici.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 369 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. 370, pour lequel vous avez un
amendement.
M. Dubé : Ah! bien oui, ça
allait trop bien. Alors : «370. Chaque réseau universitaire intégré de
santé et de services sociaux formule à Santé Québec ou au ministre, selon le
cas, des propositions sur les sujets suivants — on y va :
«1° l'offre de services dans les domaines
d'expertise reconnus aux établissements désignés instituts universitaires ou
centres hospitaliers universitaires en réponse aux demandes des établissements
situés sur le territoire du réseau;
«2° l'assistance offerte à la faculté de
médecine de l'université membre du réseau pour le déploiement de la formation
médicale en région;
«3° le transfert des connaissances entre
la faculté de médecine et les établissements situés sur le territoire du
réseau;
«4° l'accès à des programmes favorisant le
maintien des compétences des partenaires provenant des diverses professions
liées au domaine de la santé et des services sociaux;
«5° la coordination des demandes de
subvention au Fonds canadien d'investissement en provenance des établissements
membres du réseau;
«6° la mise sur pied, au niveau régional,
d'équipes de recherche;
«7° la collaboration avec les autres
réseaux universitaires intégrés de santé et de services sociaux afin de
déterminer les champs d'action prioritaires, de décider de la répartition des
activités et d'assurer la diffusion des résultats, et ce, sous la direction de
l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux;
«8° la prévention de la rupture de
services à court, moyen ou long terme pour les établissements du territoire du
réseau qui ont de la difficulté à assurer les services généraux et spécialisés
à leurs usagers;
«9° la coordination, auprès des
établissements membres du réseau, des activités de l'Institut national
d'excellence en santé et services sociaux afin d'assurer la productivité et
l'efficience de ces activités;
«10° l'instauration d'une culture de
collaboration entre les établissements membres du réseau; et
«11° le regroupement des effectifs
médicaux spécialisés pour éviter les dédoublements.
«De plus, chaque réseau formule au ministre
des propositions sur :
«1° la formation médicale et la
répartition, auprès des établissements membres du réseau, des étudiants de la
faculté de médecine de l'université membres du réseau;
«2° la coordination, avec le Fonds de
recherche du Québec — Santé, les activités de recherche des établissements
situés sur le territoire du réseau afin de favoriser l'atteinte d'une masse
critique de chercheurs dans des secteurs donnés et le partage des plateaux
techniques et d'éviter ainsi les dédoublements.»
• (19 heures) •
Alors, le commentaire : Cet article
prévoit le rôle du réseau universitaire, soit de formuler à Santé Québec ou au
ministre des propositions sur les différents sujets, dont la prévention de la
rupture des services et l'instauration d'une culture de collaboration entre les
établissements.
Et je vais aller tout de suite à
l'amendement. Merci beaucoup. Alors : Remplacer l'article 370 du
projet de loi par le suivant, je vais essayer d'y aller rapidement :
«Chaque réseau universitaire intégré de
services sociaux formule à Santé Québec ou au ministre, selon le cas, des
propositions sur les sujets suivants :
«1° l'offre de services dans les domaines
d'expertise reconnus aux établissements membres du réseau conformément à la
hiérarchisation des services;
«2° l'assistance offerte aux universités
membres du réseau pour le développement, en région, de la formation en santé et
services sociaux...
19 h (version non révisée)
M. Dubé : ...» 3° le transfert
des connaissances entre les membres du réseau;
«4° la mobilisation en matière de
recherche et d'innovation;
«5° l'accès à des programmes favorisant le
maintien des compétences des partenaires provenant des diverses professions
liées au domaine de la santé et des services sociaux;
«6° la collaboration avec les autres
réseaux universitaires intégrés de santé et de services sociaux afin de
déterminer les champs d'action prioritaires, de décider de la répartition des
activités et d'assurer la diffusion des résultats;
«7° les mesures visant la fluidité, l'accès
et la continuité des services de santé et de services sociaux;
«8° le regroupement des effectifs médicaux
spécialisés pour éviter les dédoublements sur le territoire;
«9° tout autre sujet déterminé par Santé
Québec ou le ministre.»
Le commentaire : Cet amendement vise
à réviser les sujets sur lesquels un réseau universitaire intégré de santé et
de services sociaux formule des propositions en raison de l'évolution des
pratiques depuis leur introduction dans la loi sur la santé et les services
sociaux.
Et on a, comme document de support, l'article 436.6
de la LSSSS qui est reprise, là, je dirais, avant les amendements que je viens
de lire, presque intégralement.
Le Président (M. Provençal)
:...député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Bon, dans les six, sept premiers
alinéas, là, vous êtes... on s'entend que la plupart des modifications que vous
faites, je crois que c'est de la concordance avec les changements qu'on a faits
précédemment, là, pour refléter les termes utilisés.
M. Dubé : ...sociaux, entre
autres.
M. Fortin :Oui. Mais oui, mais pour refléter les membres du réseau
plutôt que de les nommer explicitement.
M. Dubé : Entre autres.
M. Fortin :Mais là, vous êtes venus quand même jouer dans ce qui était
l'article 436.6., là, entre autres, en enlevant plusieurs sujets sur
lesquels les réseaux universitaires intégrés pouvaient formuler des
propositions. Je vois la prévention de la rupture de service à court, moyen et
long terme, la coordination des activités de l'INESSS, l'instauration de
culture de collaboration, et ainsi de suite, là. Pourquoi nous présenter ça par
amendement aujourd'hui, alors que, dans l'article initial, vous aviez gardé
tout ça? Pourquoi venir restreindre, disons, les sujets sur lesquels les
réseaux universitaires peuvent faire des propositions? Parce qu'on parle
vraiment juste de ça ici, là, il formule des propositions sur des sujets qu'on
nomme, qu'on vient nommer à l'article 370.
M. Dubé : Est-ce qu'on peut
regarder spécifiquement ceux qu'on a mis de côté, là? Peut-être, on a déjà fait
cet exercice-là ensemble. Je pense que...
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que, Dr Bergeron, vous avez
un élément de réponse.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
M. le Président. Donc, évidemment qu'entre le moment de la rédaction
initiale... puis on se repenche en détail sur chacune des choses, puis on
essaie de le formuler pour que ce soit de la façon la plus juste possible. Ça
fait que, quand on reprend les éléments de 370 amendé... bon, je veux être
sûr que je... de 370 amendé, en premier, l'offre de services, en fait, c'est un
élément qui était déjà là puis qu'on a modifié. L'assistance aux universités
membres, encore là, on a changé pour la nouvelle composition, mais on a gardé
ce qui était à l'intérieur de ça. Le transfert de connaissances, également,
donc en 3°, là, entre les membres du réseau, c'est l'ajustement à la nouvelle
composition des membres. 4°, puis là on est allés de façon un petit peu plus
générale qu'on a appelée mobilisation en matière de recherche et d'innovation.
On va voir qu'il y a différents critères. Donc, dans le 4°, ça va rejoindre...
excusez, là, je vais essayer de passer par les anciens. Donc, dans l'ancien,
4°, c'est «l'accès à des programmes favorisant le maintien des compétences». C'est
ce que vous avez en 5° présentement. Dans l'ancien 5°, là, c'est là qu'on voit
apparaître les subventions, donc la recherche, les équipes de recherche. Dans
5° et 6°, donc, vous retrouvez cette notion-là dans la notion de mobilisation...
M. Bergeron (Stéphane) : ...en
matière de recherche-innovation. Donc, ces concepts-là, sans être phrasés de
façon identique... les concepts ne sont pas perdus sur la mobilisation en
faveur de la recherche et de l'innovation.
Il y a ensuite... À partir de 7°, il y a
deux modifications. Un, il y a deux références, dans deux articles, sur
l'INESSS, là, la coordination des activités sous la direction. La réalité,
c'est que ça ne s'est jamais fait, il n'y a jamais eu ce couplage-là, ce maillage-là,
cette «sous la direction de». Ça fait que c'est un reflet de ce qui se passe,
en réalité, depuis des années, qui a été changé ici.
Si je m'en vais sur l'ancien 8°, l'ancien
8° parlait de prévention de rupture de services. On est allés, à mon avis, de
façon... plus loin, et positive, pour ne pas juste adresser les ruptures de
services. Les ruptures de services, c'est de l'accès, c'est de la continuité,
c'est de la fluidité. C'est des éléments que vous retrouvez dans 7°, mais qui
dépassent la rupture de services. Une rupture de services, nécessairement,
entraîne des bris dans la continuité de services, des problématiques d'accès.
Donc, on est allés plus large, parce qu'on ne veut pas attendre que ce soit
seulement une rupture de services, mais on veut agir de façon plus proactive
sur l'accès et la fluidité.
Si je m'en vais sur l'ancien, donc LSSSS,
9°, je mentionnais... c'est un... le deuxième article sur l'INESSS, là, pour
dire que c'est quelque chose qui, dans les faits, ne s'est jamais opérationnalisé.
L'instauration d'une culture de collaboration entre les établissements membres,
je pense que ce n'est pas mentionné là, mais c'est pas mal l'esprit de tout le
RUISSS, qu'on retrouve, probablement, mentionné ailleurs. Puis l'ancien 11°,
«regroupement des effectifs médicaux spécialisés pour éviter les dédoublements»
a été conservé.
M. Fortin :O.K. Donc là, vous venez de passer à travers certains
articles, là. Il y a la partie que vous aviez éliminée d'entrée de jeu,
l'élaboration d'un plan des effectifs médicaux universitaires dans le cadre du
plan régional des effectifs médicaux. Ça, ça faisait partie, dans la LSSSS, des
sujets qui pouvaient être amenés par les RUISSS. Ce n'est pas dans
l'amendement, vous l'avez enlevé initialement, là. Donc, je vois que vous ne le
ramenez pas dans l'amendement non plus. Mais l'élaboration des plans
d'effectifs médicaux universitaires, qui est mieux que les RUISSS pour faire
ça, pour parler de ça, vous faire des suggestions là-dessus?
M. Bergeron (Stéphane) : En
fait, là où on a... Et c'est un élément important, là, sur lequel on consulte
beaucoup, sur les plans d'effectifs médicaux. Une des modifications qu'il y a
eues dans la manière dont s'agence le système de santé, avant, il y avait une
faculté de médecine, puis elle était là, c'était centralisé, alors que là,
justement, du côté... la complexité ou l'échiquier qui était différent, entre
le fait que, maintenant, il peut y avoir des campus délocalisés sur un même
territoire RUISSS, qui touchent plusieurs facultés de médecine, pour lesquelles
il y a une partie des étudiants, faisait en sorte que les RUISSS sont un peu
moins les personnes à consulter, là-dessus, que d'autres instances qui ont une
vision plus globale, et pas juste RUISSSienne, là.
• (19 h 10) •
M. Fortin :O.K. Mais pourquoi on viendrait les empêcher de formuler
des propositions? Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'autre monde, il n'y a
pas d'autres instances, il n'y a pas d'autres experts à consulter, mais...
M. Bergeron (Stéphane) : À
chaque année, pour déterminer ces postes-là, on travaille en collaboration avec
le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, avec les
universités qui ont des facultés de médecine, directement, là, peu importe s'il
s'agit de campus délocalisés, parce que le besoin de médecins, il n'est pas
juste RUISSSien, il est panquébécois. On travaille avec les fédérations, la
FMSQ, la FMOQ, les fédérations de médecins étudiants et résidents pour
déterminer cela. Ça fait qu'on voit que, plutôt que de demander à des entités
qui ont des visions parcellaires, là... ce n'est pas péjoratif, mais leur
objectif, c'est regarder ce qui se passe dans le RUISSS... on remonte ça pour
travailler à un niveau de gens qui ont une vision plus provinciale, pour pouvoir
se prononcer sur le nombre et la répartition d'étudiants en médecine dans les
différentes facultés.
M. Fortin :Et c'est pour ça que vous venez enlever aussi la partie que
vous aviez, là, «De plus, chaque réseau formule au ministre des propositions
sur la formation médicale, la répartition», etc.?
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
ça. C'est de cet article-là que je pensais qu'on...
M. Fortin :...O.K., non, moi, en fait, j'étais sur la... dans la LSSS,
là, le 10ᵉ point dans la LSSS parlait de l'élaboration du plan d'effectifs
médicaux universitaires. Donc, pas juste de la répartition des étudiants après
leur diplomation, entre autres, mais l'élaboration d'un plan d'effectif médical
universitaire, donc c'est-à-dire des effectifs nécessaires, probablement, là,
entre autres pour l'enseignement, etc.
M. Bergeron (Stéphane) : O.K.
Mon commentaire...
M. Fortin :C'est ça, votre commentaire est en lien avec la première...
le premier alinéa de la deuxième liste, là, oui.
M. Bergeron (Stéphane) : Les
plans d'effectifs médicaux universitaires dans le cadre du plan régional des
effectifs médicaux...
M. Fortin :Mais je vous pose la question à savoir ce que c'est qu'un
plan d'effectifs médical universitaire, je ne prétends pas le savoir, mais,
j'imagine, ça fait entre autres partie des ressources qu'on a besoin à
l'interne dans l'université pour enseigner, faire de la recherche, etc.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Avez-vous un élément de réponse?
M. Dubé : Voulez-vous prendre
une petite minute? On vous en a demandé beaucoup aujourd'hui, Dr Bergeron.
Le Président (M. Provençal)
: Si vous me dites que vous avez besoin de temps, on va
suspendre, mais avant... je ne suspendrai pas, c'est-à-dire que je vais...
Considérant l'heure, on va mettre fin aux
travaux, ajourner sine die.
(Fin de la séance à 19 h 14)