Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 14 septembre 2023
-
Vol. 47 N° 31
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-huit minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, bonjour à tous. Ayant constaté
le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue. Et je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi numéro 15, loi visant à
rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Abou-Khalil, Fabre, est remplacée par Mme Boivin
Roy, d'Anjou-Louis-Riel, et... Mme Caron, pardon, La Pinière, est
remplacée par Mme Setlakwe, Mont-Royal-Outremont.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux hier, la discussion portait sur l'article 176, et c'était
le député de Pontiac qui avait fait la dernière intervention. Cependant, M. le
ministre, vous avez un amendement au 176. Alors, avant de poursuivre sur l'article,
nous allons aller à l'amendement et nous reviendrons à l'article 176
amendé.
M. Dubé : Ça vous va?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : ...pour tout
le monde? Oui. C'est beau? O.K. excusez-moi, je ne l'ai pas dans mon document.
Je vais le prendre ici. Alors, l'article... L'amendement pour l'article 176
se lit ainsi : remplacer, dans le troisième alinéa de l'article 176
du projet de loi, «premier alinéa pour fusionner les départements qui y sont
prévus ou pour rétablir en leur sein des services» par «présent article».
Cet amendement vise à conférer l'agilité
nécessaire pour la création de départements qui ne sont pas prévus à cet
article.
Et on voit à l'écran maintenant.
(Interruption)
M. Dubé : Woups! Voilà, l'article 176
qui serait modifié par le présent amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Et ça fait... Est-ce que ça fait
suite aux commentaires qui avaient été émis par le député de Pontiac hier sur
le questionnement qu'il avait de l'absence de certains services?
M. Dubé : Bien, je
dirais notamment, notamment.
Le Président (M. Provençal)
:Notamment.
M. Dubé : Mais peut-être
que Dr Bergeron pourrait commenter là-dessus, si c'est possible, parce qu'il
faut toujours faire la notion entre services et...
Le Président (M. Provençal)
:oui, oui. Je me suis mal exprimé.
M. Dubé : Non, non, non.
Mais il faut parler des deux, des services et des départements. C'est pour ça
que, si le député de Pontiac permet peut-être au Dr Bergeron, parce qu'on en a
parlé ce matin à notre préparation.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Consentement pour permettre au
docteur Bergeron de s'exprimer? Alors, Consentement. Dr Bergeron.
• (11 h 40) •
M. Bergeron (Stéphane) : Merci.
Donc, docteur Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint, Direction générale des
Affaires universitaires, médicales et infirmières et pharmaceutiques.
Je vais vous demander de répéter la
question pour être sûr de bien y répondre.
Le Président (M. Provençal)
:En fait, l'amendement qui est ici,
est-ce que c'est un lien avec le questionnement qui avait été soulevé par le
député de Pontiac, hier? Parce que le député de Pontiac vous interrogeait
beaucoup. Allez-y, M. le député.
M. Fortin :Bien, en fait, c'était juste que peut-être vous pouvez
simplement nous expliquer, là, les raisons qui vous poussent à déposer cet
amendement-là aujourd'hui pour qu'on le comprenne bien.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
en fait, c'est un amendement qui nous ramène dans la situation actuelle. Hier,
on a présenté le plan d'organisation ou le plan des départements, tel qu'un
ex-ministre l'avait...
M. Bergeron (Stéphane) : ...tel
qu'un ex-ministre l'avait déposé. Il y avait une possibilité de dérogation à
cela sous l'approbation du ministre. La réalité actuelle, c'est qu'il y a des
dérogations qui ont été accordées par un ex-sous-ministre, et donc, si on se...
si on retournait au plan tel quel, sans possibilité de l'ajuster, on avait
prévu des ajustements qui étaient juste de la fusion, mais dans d'autres cas il
pourrait y avoir, donc, ajout de départements, sinon ça obligerait certains
établissements à reconfigurer la situation actuelle, ce qui n'est pas quelque
chose de recherché. En même temps, bien, ça laisse de la latitude pour les
générations futures de ministres et d'établissements de se modeler à une
médecine du futur, là, qu'on ne peut pas prévoir.
M. Fortin :O.K. Donc, on avait initialement prévu la possibilité de
fusionner. Là, on peut prévoir la possibilité d'ajouter des départements
également?
M. Bergeron (Stéphane) : Effectivement,
cet amendement-là ajoute au fait que ce ne sont pas que des fusions, mais qu'il
pourrait y avoir création de départements.
M. Fortin :Est-ce que ça peut faire en sorte qu'on peut retirer des
départements, cependant? Est-ce que ça pourrait vouloir dire par exemple qu'il
n'y a pas de département de médecine nucléaire ou de radiologie dans un
établissement?
M. Bergeron (Stéphane) : Ma
lecture — puis là, c'est juridique — ma lecture de ça,
c'est... ce serait que la réponse à votre question serait positive, là, que ça
permet tout ajustement à l'organisation suggéré.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Ça, Me Paquin nous a...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. M.
le Président, est-ce que je dois de nouveau me nommer?
Le Président (M. Provençal)
:Malheureusement.
M. Paquin (Mathieu) : Alors,
Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques au ministère de la
Santé et des Services sociaux. Oui, ça va permettre de créer des nouveaux
départements qui n'auraient pas été prévus dans la liste dans «fusionnés», dans
«scindés», et ainsi de suite.
M. Fortin :Oui. Pouvez-vous me donner un exemple d'ajouts, là, qui ont
été... Parce que vous avez dit qu'il y a des situations actuelles qui sont déjà
comme ça, un peu, si je comprends bien.
M. Dubé : Peut-être, Dr
Bergeron, si... Mais je vais poser la question, parce que le Dr Bergeron
m'expliquait, M. le député, qu'il y aurait peut-être des médecins qui auraient
aimé qu'on fasse déjà certains changements. Bon. Puis je pense qu'étant donné
tout ce qu'il y a à faire et l'impact de ça... Mais vous pourriez donner, par
exemple, des... Parce que cette demande-là nous est arrivée dans les derniers
jours, même dernières semaines, ça ne fait pas si longtemps. Mais c'est pour ça
que l'amendement qu'on fait va permettre ces changements-là. D'accord? Mais on
trouvait que c'est... Mais vous pouvez peut-être donner un exemple d'un
département qui était peut-être demandé, là. Mais je pense qu'on garde cette
flexibilité-là. Mais allez-y donc.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Donc ça permet pour les départements et les services. Je ne
cacherai pas que dans les dernières semaines, dans le cadre d'échanges que j'ai
eus avec la FMSQ, la FMSQ proposait... est venue me voir pour proposer certains
modèles d'organisation, suggérer, puis je les en remercie, et que je leur ai
dit que, bon, vous comprenez qu'avec p.l. n°15 et tout ça, il y a beaucoup de
choses à faire, que ce n'est pas le... comme je vous l'exprimais hier, que,
bien que ce soit un dossier important, ce n'est pas considéré comme le plus
prioritaire et qu'il doit y avoir une réflexion puis une consultation des
établissements.
Donc, ma réponse à la Fédération des
médecins spécialistes a été que je ne suis... le plan peut très bien être
correct ou pas, je n'ai juste pas le temps de faire les travaux nécessaires
pour m'assurer que ce soit la bonne chose. Donc, on se donne la latitude pour
être capables d'ajuster éventuellement en concertation pour avoir la meilleure
organisation médicale possible, sachant qu'une fédération - je suis sûr que
l'autre aussi va avoir un intérêt - est intéressée à participer à des travaux
pour essayer d'organiser, là, au mieux possible le regroupement des activités
médicales à l'intérieur d'un établissement en départements et en services.
M. Fortin :O.K. Mais ça pourrait vouloir dire que, par exemple en
médecine spécialisée, là, dans votre département de médecine spécialisée, au
lieu d'avoir un service de cardiologie, vous avez maintenant un département de
cardiologie, là. Ça pourrait être un exemple. Tu sais, hier, on a parlé de
rhumatologie, de...
M. Bergeron (Stéphane) : Toutes
les possibilités sont ouvertes à cet effet-là.
M. Fortin :Oui? O.K.
M. Bergeron (Stéphane) : Avec
cet amendement, ça ouvrirait la porte à ce genre de modifications là, le cas
échéant, si jugé adéquat par le conseil d'administration.
M. Fortin :Oui, c'est ça, ça ne peut pas venir juste de... Mais ça
peut venir de l'établissement, mais il faut que ce soit permis par le conseil
d'administration de Santé Québec. O.K. C'est déjà mieux.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autres interventions sur
l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
déposé par M. le ministre à l'article 176 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, je reviens
à l'article 176 amendé. Y a-t-il d'autres interventions? Oui, M. le député...
Le Président (M. Provençal)
:...d'autres interventions? Oui, M. le
député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bonjour,
M. le Président et chers collègues. Je pense qu'on avait dit hier... en tout
cas, moi, j'avais dit hier qu'on n'allait pas refaire la liste au complet, là,
puis il y a quand même eu une équivalence qui a été faite avec la LSSSS, là. De
toute façon, je pense bien qu'on ne fait pas cette liste-là pour en éliminer, là,
on a besoin d'avoir tout là-dedans, là. Mais, quand on dit «psychiatrie», en
10e, là, vous savez, comme moi, M. le ministre, là, parce qu'on a visité des
hôpitaux ensemble, en tout cas, même un, là, puis, souvent, ce n'est pas
tant... Bien, psychiatrie cause problème de pénurie, là, je comprends, là, mais
santé mentale aussi, en général, puis ce n'est pas toujours un cas de
psychiatrie... Bonjour... D'habitude, vous êtes en arrière, c'est bien de vous
voir plus proche et en direct, et en direct, oui, c'est ça.
Par exemple, les services d'infirmière
clinicienne en santé mentale sont plus difficiles à trouver. Est-ce qu'on
retrouve ce service-là qui n'est pas psychiatrie comme telle?
Le Président (M. Provençal)
:Docteur Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Ici, il faut bien comprendre qu'on regroupe, dans des
départements et services, les membres du CMDPSF, éventuellement. Donc, ça ne
touche pas les autres professionnels de la santé. Donc, c'est un plan
d'organisation qui regroupe et regroupe les membres du CMDPSF, donc les
infirmières... infirmières de santé mentale ne sont pas à l'intérieur de cela.
M. Marissal : De même que
tout ce qui est réadaptation.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
ça dépend, s'il y a des médecins qui oeuvrent en réadaptation...
M. Marissal : Je parle plus
de la physio, par exemple, qu'on veut intégrer de plus en plus, là, dans la
première ligne, puis dans le suivi des patients.
M. Bergeron (Stéphane) : Vous
avez raison. Ce que je veux dire, c'est qu'ici il s'agit d'un regroupement de
professionnels membres du CMDPSF, selon une logique de départements et de
services. À ça, évidemment, un établissement va fonctionner avec, par exemple,
des directions de programmes et des trajectoires des clientèles, puis il va
regrouper les autres autour. Puis Il faut faire un arrimage, au mieux possible,
entre le découpage des membres du CMDPSF avec les programmes et trajectoires.
M. Marissal : O.K. Je
comprends ça. Par ailleurs, pour la question des fusions, fusionner des
départements qui y sont prévus, donc il y a une dérogation qui est possible
pour y arriver. Vous comprendrez qu' une des premières préoccupations d'un
certain groupe, dont on parle beaucoup, les sages-femmes, est-ce qu'il serait,
par exemple, possible, dans un environnement, dans un établissement, de
fusionner obstétrique avec sages-femmes pour x ou y raisons, ou si on maintient
les juridictions de tout un chacun?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président, Je pense que vous allez avoir la réponse à votre question en
177, M. Marissal.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Oui. Allons à
177, alors.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 176 amendé est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Adopté sur division. Merci. 177. M.
le ministre.
M. Dubé : Certainement, M. le
Président. Merci beaucoup. Alors, 177 se lit comme suit :
«Le président-directeur général détermine,
après consultation du conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et
sages-femmes, de quel département ou de quel service relèvent des actes
médicaux ou dentaires posés dans l'exercice des activités de l'établissement.
«Les médecins ou les dentistes qui
jouissent de privilèges leur permettant de poser les actes relevant d'un
département ou d'un service en font partie.
«Les professionnels visés à l'un des
paragraphes suivants qui exerce leur profession au sein de l'établissement font
partie du département qui y est mentionné :
«1° les sages-femmes, le département de
sages-femmes;
«2° les pharmaciens, le département de
pharmacie.»
• (11 h 50) •
Alors, le commentaire. Cet article prévoit
qu'il incombe au président-directeur général de déterminer de quel département
ou de quel service relèvent les différents actes posés par les médecins et les
dentistes. Il précise que le président-directeur général consulte le conseil
des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes. Ensuite, il précise les
départements desquels relèvent les différents professionnels qui composent le
conseil.
Est-ce que je peux lire l'amendement tout
de suite? Oui, ça va? Alors, à l'article 177 du projet de loi :
1° insérer, dans les paragraphes 1° et 2°
du troisième alinéa et après «département», «clinique»;
2° ajouter, à la fin de l'alinéa
suivant : «Les biochimistes cliniques font partie du département...
M. Dubé : ...clinique de
médecine de laboratoire».
Donc, le commentaire, c'est que
l'article 176 du projet de loi prévoit la formation de départements
cliniques. Or, au paragraphe 1er et 2e du troisième alinéa de 177 du projet de
loi, la mention «clinique» a été omise dans le nom de deux départements. Le
paragraphe 1er de l'amendement vise donc à corriger cette omission. Le
paragraphe 2e de l'amendement vise à préciser le département clinique dont font
partie les biochimistes cliniques. Et on voit à l'écran l'article 177,
merci beaucoup, tel que le propose l'amendement que je viens de lire.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, y'a-t-il des interventions
concernant l'amendement à l'article 177? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Les biochimistes cliniques, vous
leur avez parlé? Ils sont confortables à être dans le département de médecine
de laboratoire?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, la réponse, c'est oui. J'ai rencontré dans les derniers jours le
président de leur association et c'est... à leur entière satisfaction.
M. Fortin :O.K.. Bien, le premier c'est un... il n'y a pas d'enjeu.
M. Dubé : Je veux juste qu'on
comprenne bien, on aura aussi une discussion sur leur participation à l'autre
comité, à 178. Ça fait que vous reposerez la même question.
M. Fortin :Super. O.K..
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres... Est-ce qu'il y a
des interventions sur l'amendement à 177? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement de 177 du ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, sur
l'article 177 amendé, y a-t-il des interventions?
M. Dubé : Si vous voulez
commencer par la question déjà posée par le député de Rosemont, moi, je n'ai
pas d'objection, M. le Président, la question qui a été posée à 176 sur les
sages femmes.
M. Fortin :Est-ce que vous pourriez reformuler votre question, M. le
député de Rosemont?
M. Marissal : Oui. Merci au
député de Pontiac. Oui, la question est à savoir, là, puisqu'il y aura des
dérogations possibles pour fusionner des départements, je voulais savoir...
puis, honnêtement, dans le libellé là, je n'ai pas vraiment la réponse à ma
question, à savoir s'il serait possible, par exemple, de fusionner sage-femme à
obstétrique pour faire un département complet comme ça.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
lis de cela. Peut-être serons-nous éclairés autrement par la direction des
affaires juridiques. Il y a quand même une confirmation claire que les
sages-femmes font partie du département de sages-femmes dans un article séparé.
Mais là peut être que la logique juridique est différente de celle que je
perçois.
M. Marissal : Je pense que
c'est plus une question de libellé, là. Je ne cherche qu'à me faire confirmer
que la chose n'est pas possible ou possible, là, dans le cas échéant. On a
passé assez d'heures ensemble pour savoir que les textes de loi ne sont pas
toujours de la plus grande limpidité pour les non-initiés...
(Consultation)
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Tel que l'article 176... En fait, on se pose sans doute la
question en raison de l'amendement qui est apporté à l'article 176 qui
permet de déroger à ce qui est prévu à l'article 176. Mais il n'en demeure
pas moins que, dans sa version initiale, l'article 176 prévoyait qu'il y
avait création de départements de sages-femmes dans les établissements désignés
par Santé Québec. Donc, ce n'était pas... contrairement aux 10 départements
énumérés au premier alinéa, les départements qu'on retrouve au deuxième alinéa
existent dans certains établissements, mais ce n'est pas systématique. Donc, il
y a toujours cette nécessité-là, qui existe ou pas, de créer un département de
sages-femmes lorsque ça s'impose. La décision d'en créer un ou de le fusionner
avec un autre établissement va relever de la même autorité, c'est-à-dire le
conseil d'administration de Santé Québec. Mais, évidemment, avec le texte du
projet de loi, compte tenu qu'on a un rôle du chef de département de
sages-femmes, qu'on prévoit spécifiquement qu'elles vont dans le département de
sages-femmes, je pense que l'interprétation de la loi nous amènerait à
dire : À partir du moment où je crée ce département-là, j'en ai... En
fait, plutôt, à partir du moment où j'ai des sages-femmes...
M. Paquin (Mathieu) : ...j'ai
besoin du département pour que ça s'applique. Donc, l'interprétation qui
devrait être faite, c'est : on ne peut pas le fusionner avec un autre
département.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, c'est bon.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions, M. le député?
M. Marissal : Pas pour moi.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 177 amendé est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Merci. 178, M. le
ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
178 : «Chaque département clinique est dirigé par un chef de département
clinique.»
Le commentaire : Cet article prévoit
qu'un chef de département clinique dirige un tel département.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Non. Puis je fais
juste référer à... l'article 178 est en parallèle avec l'article 188
de la LSSSS, que nous avons dans nos documents. Et je ferais peut-être juste,
pour vous aider à peut-être cibler quelques points de discussion, là... je le
fais comme ça, c'est parce que moi, j'ai eu la chance ce matin d'en reparler
avant. Dans l'article 188, on parlait de quatre ans, ce qu'on n'a pas...
ce qu'on n'a pas nommé dans... Excusez-moi, dans 198, on parlait que la
personne était nommée pour quatre ans, alors qu'ici on ne fait pas référence à
ça. Et, si vous avez des questions spécifiques là-dessus, je pense que ça fera
un plaisir au Dr Bergeron de vous répondre, parce qu'on a déjà eu ces discussions-là
dans la préparation.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions
présentement pour le 178? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 178 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, sur division, c'est noté. Merci.
M. Dubé : Très bien.
179 : «Le président-directeur général, après consultation du conseil des
médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes, du directeur médical et des
professionnels faisant partie d'un département clinique, nomme parmi ces
professionnels le chef de département... de ce département, pardon.»
Cet article prévoit que la nomination d'un
chef de département est effectuée par le président-directeur général. Il
précise que celui-ci doit consulter le conseil des médecins, dentistes,
pharmaciens et sages-femmes, le directeur médical et les professionnels faisant
partie de ce département-là.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Dubé : Que je lis à
l'instant. Alors, l'article 169... 179, pardon, serait amendé ainsi :
Ajouter, à la fin de l'article 179 du projet de loi, l'alinéa
suivant : «Un biochimiste clinique ne peut être le chef d'un département
clinique.»
Commentaire : Par concordance avec
l'amendement apporté à 177 du projet de loi qui précise que les biochimistes
cliniques font partie du département clinique de médecine de laboratoire, cet
amendement précise que ces professionnels ne peuvent être le chef d'un
département. Un amendement à l'article 186 du projet de loi viendra
cependant préciser qu'un biochimiste peut être chef de service de laboratoire
dans le domaine de la biochimie.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bon, mais là on ne vient pas juste... Puis on le sait, les
biochimistes cliniques avaient une demande, là, pour pouvoir être chef de... du
département clinique. Alors là, on vient prendre le temps de spécifier qu'ils
ne peuvent pas l'être. Alors, on va complètement à l'encontre de ce qu'ils
avaient demandé. J'aimerais des explications de la part du... de la partie
gouvernementale.
M. Dubé : Dr Bergeron, parce
que...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron...
M. Dubé : C'est pour ça, tout
à l'heure, quand vous avez posé la bonne question : Est-ce que le... des
discussions, sur la première partie, sur l'inclusion... Oui, ils sont d'accord.
Je vais laisser le Dr Bergeron expliquer pourquoi.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
• (12 heures) •
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Effectivement, on ne niera pas que ce fut une demande et que
j'ai eu une rencontre avec le président et d'autres membres de l'association à
cet effet-là pour leur expliquer le positionnement actuel.
Bon, le département de médecine de
laboratoire comprend plusieurs services actuellement, il... elle en comprend
six, en vertu de ce que l'on a voté : de la médecine transfusionnelle, où
oeuvrent des médecins, des... de la pathologie, où oeuvrent des pathologistes
qui font des analyses sur les tumeurs et autres, des généticiens, donc de la
génétique, de la biochimie et d'autres...
12 h (version non révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : ...les
biochimistes cliniques sont un apport important et ils sont reconnus comme
étant un membre du département. On vient de le faire parce que ça reconnaît
leur importance. Évidemment, on comprendra qu'avec le nom qu'ils portent, ils
se situent majoritairement, pas exclusivement, mais majoritairement à l'intérieur
du service de médecine...de biochimie clinique du département de médecine de
laboratoire, à peu près à plus de 95 %, ils sont à l'intérieur de cela. De
ça vient une partie qui est expliquée dans le commentaire, qu'en 186 il y va...
il va y avoir la possibilité pour un biochimiste clinique, il y a... Dans
certains endroits, il y a plus de biochimistes cliniques qu'il y a de
biochimistes médicaux à l'intérieur du service, possibilité d'être chef de
service.
En ce qui concerne le chef de département,
il faut comprendre que la... des départements, puis là, vous allez dire :
Pourquoi on fait un changement actuel par rapport à ce qui était antérieurement
dans la LSSS? C'est parce qu'il est vrai qu'il y a un changement. Il faut
comprendre qu'avant, il y avait près de 130 laboratoires avec les
regroupements d'activités de médecine de laboratoire sous le nom de... on tombe
à 12 ou 14 regroupements qui fédèrent maintenant chacun des dizaines,
voire, dans certains cas, plus d'une centaine de membres, médecins, membres du
département de médecine de laboratoire. Donc, il faut comprendre qu'on a un
gros pool. Avant, c'était des petites unités. Là, maintenant, on a un gros pool
avec plus d'activités.
Le rôle du chef de département, il est
double. Il y a un rôle dans l'organisation des services, et là, je reconnais
très bien qu'on n'a pas besoin d'être médecin pour être... puis, parfois, ça
peut même... certains diront... certains diront que ce n'est pas... ce n'est
pas un bon attribut à ajouter, donc on n'a pas besoin d'être médecin pour être
bon gestionnaire. Et je peux reconnaître tout à fait que les biochimistes
cliniques là-dessus sont tout aussi en mesure de remplir cela. C'est individu
dépendant, mais il n'y a pas de titre professionnel, on est dans de la gestion.
L'autre partie importante du rôle d'un
chef de département, c'est le contrôle de l'activité et de la qualité de l'exercice.
Et c'est là que ça a fait l'objet d'une longue discussion avec les biochimistes
cliniques. Parce que, dans ce cas-ci, il y avait une impression que l'exercice
était plutôt un exercice purement laboratoire technique puis que ce n'était pas
très médical. Or, il y a un important contrôle de l'activité médicale. Vous
savez, présentement, c'est de notoriété publique, par exemple, qu'il y a une
difficulté dans le service de pathologie au Saguenay qui force la révision en
relecture de 8000 lames de pathologie. On est dans le contrôle de l'exercice,
dans la qualité de l'acte médical. Avoir un médecin-chef de département, par
exemple, dans ce cas-ci, qui serait un biochimiste clinique, l'exclurait de
facto de la capacité d'étudier ces dossiers, d'intervenir, de regarder dans le
dossier professionnel des médecins membres de son département. C'est quelque
chose de très important, hein? C'est dans les processus de régulation pour s'assurer
de la qualité de la prestation de nos établissements, de s'assurer que les
actes commis, notamment par les médecins, dans ce cas-ci, sont des actes de bon
niveau. Et le chef de département a un rôle central là-dessus.
Et, pour ça, il faut être autorisé
légalement à consulter, à juger de l'acte, à intervenir dans cela, ce qui de
facto, quand on est un biochimiste clinique, on... tu sais, on ne pourrait pas
travailler de ce côté-là. Ça fait que mon avis. actuellement, avec des grands
départements qui regroupent parfois des centaines de médecins en médecine de
laboratoire, avoir un médecin... pas un médecin, mais un biochimiste clinique
non médecin, nous ampute de quelque chose de fort important pour s'assurer de
la qualité de la production de nos laboratoires.
M. Fortin :O.K., mais pour... vous utilisez l'exemple que vous avez
vous-même mis sur la table, là, celui du CIUSSS... du CIUSSS ou CISSS du
Saguenay–Lac-Saint-Jean. CIUSSS, ils sont universitaires, hein? Oui, le CIUSSS
du Saguenay. Nous, ce qu'on comprend, c'est que la surveillance comme telle des
activités professionnelles, là, est faite dans ce cas là par...
M. Fortin :...par le chef du service de pathologie vous-même, là, ça
n'a pas besoin d'être le chef du département clinique, là.
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
Bien, si vous regardez dans la loi, le premier responsable de tout ça, c'est le
chef de département qui... Effectivement, aujourd'hui, là, si vous demandez
aujourd'hui, de par la loi, un chef de service n'a pas d'autorité en vertu de
LSSSS. On veut lui en donner une en vertu de PL 15. Par ailleurs, donc, de
dire que le chef de département... Le chef de département est le responsable
ultime de tout ce qui se passe à l'intérieur de son département, il n'est pas
décharné de ça. Et aujourd'hui, dans un tel cas, je peux vous dire qu'il y a un
chef de département qui est fort impliqué dans la gestion de ça, dans la
révision, de s'assurer de la qualité de l'acte.
M. Fortin :Les actes, bien, ils peuvent juste être revus par un...
quelqu'un... un chef, là, qui est... qui a la même spécialité, si je ne me
trompe pas, là. Un chef qui n'aurait pas exactement la même spécialité ne
pourrait pas revoir ses actes-là quand même.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
suis... Je ne partage pas votre point de vue là-dessus, en fait, je suis en...
On a parlé, par exemple, des comités de discipline il y a une journée ou deux,
où on pouvait constater que, sur le comité de discipline, il pouvait y avoir
des gens qui jugent la qualité d'un acte dans un... dans ce cas-ci,
possiblement dérogatoire qui serait... qui ne serait pas de la même formation
médicale que celui qui a posé l'acte. Donc, il n'y a pas... Ce que vous dites,
là, que ça doit nécessairement être un médecin qui a la même formation, la
réponse, c'est : juridiquement, non.
M. Fortin :O.K. On n'est pas à la même place. Effectivement, là, nous,
le biochimiste, qu'il soit clinique ou médical, bien, on n'a pas d'enjeu pour
qu'il soit chef du département clinique. Alors, tout le monde n'a pas la même
vision, on n'est pas à la même place, il n'y a pas de...
Le Président (M. Provençal)
:Exact. Y a-t-il d'autres
interventions? Oui, allez-y.
M. Marissal : Bien, juste,
rapidement, pour ponctuer mon désaccord au même endroit que le député de
Pontiac. Ça a été fait. On a eu beaucoup d'allers-retours avec les
biochimistes. Vous aussi, je viens de lire la dernière lettre, là, de vos
correspondances. Ça va. Il faudrait quand même s'assurer du suivi, là. Ce sont
des gens qui le prennent mal, puis ce n'est pas les seuls, remarquez, là,
puis... mais on n'a pas le luxe de perdre du monde dans le réseau, là. Il ne
faudrait pas frustrer du monde davantage. Honnêtement, je ne partage pas votre
décision là-dessus, mais allons-y. Puis je note aussi que vous disiez, tout à
l'heure, Dr Bergeron, que pas besoin d'être un médecin pour être un bon
gestionnaire. C'est bien ça que vous avez dit?
M. Bergeron (Stéphane) : Ce
sont mes propos, puis je peux les répéter, oui.
M. Marissal : Non, mais ce
n'est pas fin pour les quatre prédécesseurs du ministre actuel. C'est surtout
ça que je veux dire. Ça m'a fait sourire que vous disiez ça.
Une voix : Ça va?
M. Marissal : Oui, ça va.
M. Fortin :Juste un instant, M. le Président, avant de passer au vote
là-dessus, là, je veux juste m'assurer qu'on se comprend bien. Aujourd'hui, un
biochimiste clinique peut être chef de département.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : La
réponse. En vertu de LSSSS, la réponse, c'est oui. Nous avons fait une
vérification dans le réseau, ce n'est pas une situation qui a cours.
M. Fortin :Il n'y en a pas en ce moment, là. O.K. Mais ça peut
arriver, puis, après l'adoption du p.l. n° 15, un biochimiste clinique ne
pourra plus être chef de département, s'il est adopté tel quel.
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
exact.
M. Fortin :
O.K., on s'entend.
• (12 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procède à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce
que...
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Pardon?
M. Fortin :Par appel nominal, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La Secrétaire : Oui. Alors,
M. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Contre.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'amendement du
ministre à l'article 179 est adopté à la majorité. Maintenant, y a-t-il
des interventions sur l'article 179 tel qu'amendé? Oui, allez-y, Mme.
Mme Setlakwe : ...peut-être
que c'est une discussion qui aura lieu sur le fond plus tard dans l'étude...
Mme Setlakwe : ...Du projet de
loi. Mais moi, on m'a sensibilisée, en tout cas les centres hospitaliers
universitaires, dont le CHUM, mais c'est sûrement le cas pour tous les autres.
Est-ce qu'on nommait ici, à 179, de tenir compte de la réalité dans les centres
hospitaliers universitaires au niveau de leur comité de nomination pour la
nomination des chefs de département clinique?
On dit que, dans les centres
universitaires plus particulièrement, le comité inclut un représentant du doyen
et de la faculté de médecine, le directeur du département universitaire
approprié, représentant de la direction de l'enseignement de l'hôpital, un
représentant du centre de recherche. Est-ce que c'est ici qu'on doit prévoir
cette situation-là, qui est propre aux centres hospitaliers universitaires, les
instituts, étant donné qu'ils, ont évidemment... tu sais, leur mission n'est
pas seulement clinique, mais ça couvre aussi l'innovation, l'enseignement, la
recherche, le rayonnement?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Il est vrai qu'il y a des processus de nomination différents
selon les établissements. Ici, on comprend que le pouvoir ultime de nomination
repose sur le P.D.G. Et le processus n'est pas détaillé. On dit qu'il y a une
consultation obligatoire, mais il y a d'autres choses.
Ce à quoi vous faites référence est déjà
inclus dans d'autres... Et obligé aux établissements, dans d'autres
circonstances. Ces établissements dont vous parlez, fussent-ils le CHUS de
Sherbrooke, le CHU de Québec ou le CHUM, ont des contrats d'affiliation avec
les établissements universitaires. Dans ces contrats d'affiliation là se
retrouvent habituellement, habituellement, je dis «habituellement» parce que je
ne les ai pas tous vus, là, mais ceux que j'ai vus les comportent, des clauses
qui disent : bien, pour tel poste, vous devez avoir une consultation, il
doit y avoir un processus de consultation avec l'université ou un représentant
universitaire à l'intérieur de ça.
Donc, ces particularités-là, que vous
mentionnez, qui sont de grande importance, je suis moi-même issu d'un hôpital
universitaire, sont incluses à l'intérieur de contrats d'affiliation universitaire
auxquels l'établissement est signataire, et il s'astreint, là, de le faire, là.
C'est le P.D.G., au final, qui le signe avec le c.a., actuellement.
Mme Setlakwe : Puis ça, on va
y arriver plus tard, le 353 et suivants, si je comprends. Mais vous ne voyez
pas d'enjeu de ne pas y faire référence spécifiquement, à ce processus de
nomination qui est propre à ces instituts puis à ces CHU? Est-ce que... C'est
parce que vous me dites que c'est prévu dans leur contrat d'affiliation ou
c'est plus...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
vais... Merci, M. le Président. Je vais distinguer en deux choses. Dans les
instituts, CHU, le processus de consultation universitaire, et je réitère le
«habituellement» parce que je ne peux pas me commettre ne les ayant pas tous
lus, est enchâssé dans le contrat qui lie... Le contrat d'affiliation qui lie
l'université avec le... l'établissement. Pour les autres processus, que je
qualifierais de plus fins, ils sont d'établissement. Le processus que vous
mentionnez pour le CHUM est différent au CHU de Québec et est différent au CHUS
de... qui vont-ils mettre autour de la table dans un cadre de processus
décisionnel? Cette partie-là n'est pas imposée en vertu de la LSSSS. Il s'agit
de procédures et de politiques internes.
Je ne vois... Puis ensuite de ça, on parle
de la nomination par le c.a., qui actuellement va être nomination par le P.D.G.
Je ne vois donc pas d'incongruité ou d'incompatibilité entre le fait qu'un
établissement comme le CHUM garde un processus qui lui est propre, avec la
reconnaissance qu'au final, une fois le processus de sélection terminé, bien,
la nomination, elle est confirmée auparavant, dans la LSSSS, par le reste par
le conseil d'administration, actuellement, dans p.l. 15, par le P.D.G.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 179 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 179 amendé est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Merci. 180, M. le
ministre.
M. Dubé : Avec plaisir. 180
se lit comme suit : Le directeur médical dirige, coordonne et surveille
les activités des chefs de département clinique. Il doit notamment obtenir
l'avis des chefs sur les conséquences administratives et...
M. Dubé : ...des activités des
professionnels faisant partie des départements cliniques.»
Le commentaire : Cet article prévoit
que la direction, la coordination et la surveillance des activités des chefs de
département sont effectuées par le directeur médical. Ensuite, il précise que
le directeur médical obtient l'avis des chefs sur les conséquences
administratives et financières des activités des professionnels de leur
département.
Et je vous amène à la comparaison de
l'article 180 avec son prédécesseur de la LSSSS, soit l'article 204,
où on a, encore une fois je le dis comme ça, sensiblement les mêmes éléments.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Dubé : Sans aller jusqu'à
dire que c'est un copier-coller, c'est pas mal un copier-coller.
Le Président (M. Provençal)
:Inspiré de.
M. Dubé : Inspiré de, c'est
peut-être un meilleur terme. M. le Président, vous avez raison.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'article 180? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Légalement, là,
ça veut dire quoi, obtenir l'avis? Parce que, si je le lis, là, dans son
contexte pur, sémantique, c'est juste : tu demandes l'avis de quelqu'un.
Normalement, on demande l'avis, après ça on n'est pas tenu... évidemment, c'est
un avis, tenu d'en faire une... d'en donner une suite immédiate. Mais est-ce
que ça a un autre sens ici, puisqu'on parle notamment de conséquences
administratives et financières?
Le Président (M. Provençal)
:Je pense qu'on devrait peut-être
demander un avis de Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, j'aurais tendance à dire qu'ici ça devrait être
interprété de la même façon que ce qui est actuellement prévu dans la LSSSS, et
donc le directeur médical n'est pas forcément lié par l'avis, parce que c'est
un avis, mais ça va lui permettre de savoir, essentiellement, quelles sont les
conséquences des activités des professionnels qui font partie du département
clinique. Donc, ça... en quelque part, ça force à une consultation entre le
directeur médical et ses chefs de département.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Marissal : Ça répond à ma
question.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 180? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 180 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Merci, c'est noté.
M. Dubé : 181, merci. «Outre
les autres fonctions que lui confère la présente loi, le chef de département
clinique exerce, sous l'autorité immédiate du directeur médical, les fonctions
suivantes :
«1° à l'égard des professionnels qui font
partie du département :
«a) coordonner les activités qu'ils
exercent au sein du département de même qu'à évaluer et maintenir leurs
compétences
«b) assurer la distribution appropriée des
services qu'ils fournissent;
«2° élaborer les modalités d'un système de
garde assurant en permanence la disponibilité de professionnels faisant partie
du département;
«3° élaborer les règles de fonctionnement
du département.
«En cas de vacance du poste de chef de
département, le directeur médical exerce les fonctions prévues au premier alinéa.»
Cet article énonce les fonctions exercées
par le chef de département clinique sous l'autorité du directeur médical,
notamment la coordination des activités exercées par des professionnels faisant
partie du département, l'évaluation et le maintien de leurs compétences et
l'élaboration des modalités d'un système de garde. Enfin, il précise que le
directeur médical exerce les fonctions d'un chef de département en cas de
vacance à ce poste.
Et, pour fin de discussion,
l'article 181 que je viens de lire s'inspire de l'article 189 de la
LSSSS.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, M. le député
de Pontiac, première intervention sur cet article.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Effectivement, il s'en inspire, il
est un peu différent. Alors là, on est juste en train d'essayer de faire la
comparaison, mais je comprends que vous avez enlevé tout le bout sur
l'élaboration des règles d'utilisation des ressources, parce qu'on a traité ça
déjà dans les articles précédents, c'est ça? O.K.
La question de s'assurer du respect des
règles de fonctionnement du mécanisme central de gestion de l'accès au service,
pouvez-vous nous expliquer comment vous voyez les changements que vous
proposez...
Le Président (M. Provençal)
:...Dr Bergeron, vous allez être en
mesure de nous éclairer.
M. Fortin :Ça, c'est le 3.1 de l'article...
Une voix : ...
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : ...ça
ne sera pas long.
Le Président (M. Provençal)
:Excusez-moi, je pensais que vous
aviez levé la main pour un droit de parole. Je vous laisse valider. Puis, si
vous avez besoin d'une pause, on peut prendre une pause, maître.
(Consultation)
M. Dubé : ...M. le député,
c'est ça?
M. Fortin :S'assurer des règles et des modalités de fonctionnement du
mécanisme de gestion de l'accès aux services.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais laisser Me Paquin
répondre à votre question, M. le député de Pontiac, parce que vous vouliez
savoir où était rendue telle section. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors le contenu de l'article... du paragraphe 3.1 de l'article 189
de l'actuelle Loi sur les services de santé et services sociaux se retrouve à
l'article 190 du projet de loi.
M. Fortin :
...on dit : S'assurer du respect de la bonne mise en œuvre des règles
établies en vertu du deuxième alinéa de 188?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, ça
a été replacé et mis dans son contexte, mais c'est de ça dont il s'agit, là,
lorsqu'on parle des règles à suivre pour inclure un usager sur une liste
d'accès aux services spécialisés et surspécialisés. C'est ce qui correspond,
là, au mécanisme central de gestion d'accès qui était autrefois prévu dans
la... ou, en fait, actuellement prévu dans la LSSS.
M. Fortin :O.K. Parfait. Merci. La partie numéro huit sur les
sanctions administratives, là, dans l'éventualité où une sanction
administrative est imposée, informer le conseil d'administration de la nature
des motifs. Donc là, est-ce que s'il y a une sanction administrative qui
doit... qui doit en informer l'instance qui remplace le c.a., disons? Si
c'était le chef de département clinique auparavant.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, désormais, c'est le directeur médical qui peut imposer des sanctions
administratives. C'est prévu à l'article 162.
M. Fortin :...mais ça veut dire que le directeur médical peut les
imposer. Mais le chef de département, lui, n'a plus rien à voir avec les
sanctions administratives, là, si je comprends bien.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Votre question est-il dans le
sens : Est-ce que le... il peut avoir le pouvoir d'imposer des sanctions
administratives?
M. Fortin :Oui. Oui, M. le Président.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, le... là, on va... on devance un peu le sujet, et c'est que le chef de
département va être impliqué au niveau de mesures disciplinaires quand on va
arriver à l'article 224. Donc, il n'est pas privé de tout pouvoir au sens
strict, les sanctions administratives, elles, comme on l'a vu précédemment, ça
va relever du directeur médical.
M. Fortin :...du directeur médical.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ce que je pense qu'on vient de
mentionner.
M. Fortin :O.K. La seule différence, c'est qu'à l'article 224,
là, je ne vois pas le rôle du chef de département clinique. Alors, je... Ah!
oui, "une chef peut imposer d'autres mesures disciplinaires que la
réprimande." Donc le chef de département, éventuellement, là, ne peut
imposer...
M. Fortin :...que la réprimande, c'est ça?
Des voix : Oui.
M. Fortin :C'est sa seule mesure disciplinaire qu'il peut faire. O.K.
Ce n'est pas une grosse mesure disciplinaire, mais c'est la seule qu'il peut
faire. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Autrefois, M. le député de Pontiac?
M. Fortin :Ça va pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 181? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 181 est adopté?
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Très bien.
M. Dubé : 182.
Le Président (M. Provençal)
:Non, un instant.
M. Dubé : Excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça, je partais pour vous dire,
il y aurait dépôt d'un amendement qui introduirait 181.1. Alors, on va le
projeter à l'écran.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va vous le projeter.
Excusez-nous. Vous aimeriez suspendre? Oui.
On va suspendre une minute, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 27)
(Reprise à 12 h 28)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons reprendre nos travaux.
Alors, M. le député de Pontiac nous dépose un amendement 181.1, et je vais
lui demander de nous le présenter, s'il vous plaît.
M. Fortin :Oui. Merci. Merci, M. le Président. Effectivement,
l'article 181, ce qu'on suggère, c'est d'insérer, après l'article 181
du projet de loi, l'article suivant : 181.1. Outre les fonctions prévues à
l'article 181, le chef du département de pharmacie gère, sous l'autorité
du directeur médical, les ressources humaines, matérielles et financières et
pharmaceutiques de son département.
Vous vous souvenez probablement, M. le
ministre, que, lors des consultations qu'on avait eues sur le projet de loi
no 15, les gens de La Presse étaient ici, des pharmaciens d'établissement
étaient ici... bien, en fait, ce n'était pas ici, c'était dans l'autre salle,
mais étaient ici pour nous faire part de certaines de leurs préoccupations. Et
on avait eu de longues discussions par rapport au rôle, entre autres, du chef
de département de pharmacie. Et ce qu'on comprend, là, c'est que, là, en ce
moment, le rôle du chef de ce département-là, il est élaboré, tant dans la LSSS
que dans le fameux règlement qu'on a discuté à nombreuses reprises, le ROAI, si
je ne me trompe pas. Et ce qui inquiète, c'est qu'on vient prévoir dans le
projet de loi que le chef de département de pharmacie est responsable des
règles, quant à l'utilisation des médicaments, de veiller à leur respect, tout
ça avec l'approbation du CNDP, mais la partie sur... la partie budgétaire,
entre autres, la partie financière qui est une partie importante des
responsabilités parce que ce sont des postes budgétaires significatifs, disons,
pour avoir une gestion ou un management optimal, ça devrait être sous le chef
de département de pharmacie.
• (12 h 30) •
Alors, j'aimerais entendre le ministre à
savoir ce qu'il pense des revendications des pharmaciens d'établissement, là,
qui demandent à avoir de tels pouvoirs. Vous le savez, M. le ministre, on a
d'immenses problèmes, entre autres, de recrutement au niveau des pharmaciens
d'établissement. Alors, pour nous, là, tout ce qu'on peut faire pour
simplifier....
12 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...faciliter, leur donner les pouvoirs nécessaires à l'exercice
de leurs fonctions serait approprié. Et ici, que le chef du département de
pharmacie puisse avoir ces fonctions-là, ces pouvoirs-là nous apparaît positif.
M. Dubé : Bien, moi, je
prendrais un petit peu de recul parce que je voudrais prendre... Premièrement,
je vous demanderais de suspendre.
Le Président (M. Provençal)
:Suspendre, oui. Suspendre les
travaux, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 31)
(Reprise à 12 h 38)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Il y a eu
une très bonne discussion entre le ministre, le médecin-conseil et le juriste.
Alors, est ce que je cède... je vous cède la parole à vous ou au...
M. Dubé : Au
Dr Bergeron...
Le Président (M. Provençal)
:Au Dr Bergeron. Allez-y!
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. En fait, l'article tel qu'il était proposé avant amendement
n'interdit pas ce qui est marqué à l'intérieur de l'amendement, mais ne
l'oblige pas. Et il y a une raison pour laquelle nous avons suggéré cet
article-là, à savoir de... sans interdire ce modèle d'organisation là, ne pas
l'obliger. Effectivement, on va dire que cela représente un changement avec elle
LSSSS dans laquelle ce modèle-là est obligé. Il faut comprendre que, quand la
LSSSS a été écrite, il y a une trentaine d'années, on avait 130 quelques
établissements, des beaucoup plus petits départements et des plus petites
ressources.
Alors qu'aujourd'hui un département de
pharmacie est rendu une structure complexe et importante, une structure qui
peut avoir un budget de fonctionnement, avec les médicaments, avec les robots
qu'il y a à l'intérieur de cela, qui se calcule en 150 millions de dollars
pour les plus gros, avec 500, 600 employés à l'intérieur de cela, des
ressources mobilières, je parlais de robots, on a des centres externalisés avec
des multirobots maintenant dans la... dans la province.
• (12 h 40) •
Vous vous rappelez qu'un des principes importants
à l'intérieur de p.l. no° 15 enchâssés à la demande des professionnels
depuis le début, c'est de travailler en cogestion, l'expertise clinique avec
l'expertise des administrateurs pour faire 1 plus 1 égale 3. Nous croyons qu'il
est encore opportun ici, face à quelque chose, puis là où on ne veut pas
l'interdire, mais ne pas l'obliger, il se pourrait qu'on ait d'excellents chefs
de département ou prospects chefs de département de pharmacie, qui soient très
bons pour le côté professionnel, mais qui ne soient pas des experts de la
robotique, de la gestion de ressources humaines, de tout cela, puis qu'il
faudrait plutôt, dans ces cas-ci, adjoindre un cogestionnaire qui s'occupe de
ces choses-là pour avoir un département de pharmacie qui englobe l'ensemble des
activités, qui soit efficace et adéquat.
Cette décision-là, nous pensons qu'elle
est... qu'il est mieux en 2023 de la laisser à... de la laisser dans chaque
établissement, eut égard aux forces qui sont en présence, plutôt que d'imposer
un modèle unique qui va en quelque sorte à l'encontre de la cogestion que l'on
a...
M. Fortin :...il y a-tu chose qui empêche cet article-là? Il y a-tu
quelque chose qui empêcherait le chef du département de pharmacie d'avoir...
O.K., peut-être pas un cogestionnaire, mais d'avoir quelqu'un avec lui qui a
toutes des expertises que vous mentionnez, là, pour des gros départements? Moi,
je ne vois pas rien qui empêche. Puis là vous me dites que ça... on pourrait
avoir un cogestionnaire. Je trouve que vous minimisez un peu à travers ça
l'expertise clinique que le chef du département de pharmacie doit
nécessairement avoir et en même temps les obligations que lui incombe la... ses
responsabilités au niveau de la distribution des médicaments, et tout le reste.
Mais, moi, je n'ai pas de problème si vous me dites : Il y a des... Il y
en a, des gros départements de pharmacie, puis ça prend quelqu'un avec le chef
de département, mais, de dire qu'il faut absolument un cochef de département,
pas sûr de ça, là. Je trouve que ça minimise la responsabilité légale qu'un
chef de département doit avoir puis la nécessité ou la possibilité qu'il
supervise l'entièreté des opérations qui se passent sous son département.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, loin de moi de vouloir minimiser l'expertise de nos chefs
de département de pharmacie. Si on fait une analogie, par exemple, le chef de
département d'urgence, chef de département clinique d'urgence, il n'a pas la
gestion des ressources humaines, matérielles, financières de son département.
Ce n'est pas lui qui gère les préposés, ce n'est pas lui qui gère, ou elle, qui
gère les infirmières à l'intérieur. Il ne gère pas ces budgets. Dans tous les
autres départements, nous fondons notre manière d'opérer. Considérons que la
manière d'opérer la plus optimale, c'est la cogestion avec des experts
cliniques et des experts administratifs. Il s'agissait ici d'une exception. Et,
encore là, notre point, ce n'est pas de l'interdire, mais de ne pas l'obliger.
M. Fortin :Il s'agissait d'une exception, là, tu sais, que...
M. Bergeron (Stéphane) : Il
s'agit encore d'une exception.
M. Fortin :Oui, c'est ça, la pharmacie, en ce moment, là, elle
fonctionne déjà comme ça.
M. Bergeron (Stéphane) : Tout
à fait.
M. Fortin :Alors là, vous venez retirer... Tu sais, vous ne l'empêchez
pas, mais très clairement vous ne l'encouragez pas non plus, là.
M. Dubé : Mais on ne l'oblige
pas. Puis ça peut tenir compte de circonstances particulières dans une plus
petite pharmacie, mais, quand on gère de... ce genre de budget là... toutes
explications qu'il vient de donner, je me rappelle que c'est pour ça qu'on a
pris cette décision-là, là. Parce que, le principe de cogestion, puis je le
rappelle, là, sans répéter, M. le Président, ce qui vient d'être dit, on en
voit les bénéfices avec les médecins, on en voit les bénéfices avec les
infirmières, puis on se dit : Il n'y a pas vraiment de raison d'avoir
cette obligation-là pour les pharmaciens.
Alors, je pense que c'est ça, le principe.
On l'a dit que la cogestion entre cliniques et l'expertise de gestion était
très importante dans notre philosophie de gestion. Mais on se garde la
possibilité que, dans les... peut-être des plus petits centres aussi, je pense
qu'il l'a dit, mais je vais le répéter, on pourrait avoir dans un CHU, à
Québec, entre autres, où on a le gestionnaire parfait pour le faire, qui a
cette expérience-là. Mais je pense que de se l'obliger peut même, à mon sens,
nous enlever le bon clinicien qui pourrait être à la bonne place. Alors, c'est
pour ça que je pense qu'on a trouvé le compromis qui était correct.
M. Fortin :O.K. De base, là, à l'adoption potentielle, sans présumer,
du projet de loi n° 15, qu'est-ce que vous entrevoyez? Est-ce que la plupart
des chefs de département de pharmacie vont être en... vont avoir un
cogestionnaire? Parce que j'essaie de comprendre. Est-ce que vous me parlez de
l'exception? L'exception va avoir un cogestionnaire ou est-ce que ça va être la
norme, selon vous?
M. Dubé : ...cas spécifiques,
mais peut-être que M. Bergeron peut, M. le Président, peut-être, commenter
là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Vous
me demandez une question non pas théorique, mais pour laquelle je n'ai pas les
connaissances cliniques de chacun des départements pour répondre. Ça fait que
je vais aller dans des généralités. Je pense qu'avec la complexité du monde
d'aujourd'hui, dans l'exécution, la gestion des ressources humaines, la gestion
des ressources matérielles, financières, la robotisation, l'intelligence
artificielle, qu'il est préférable d'allier des modèles de cogestion dans ce
contexte-là, comme on le fait pour les autres départements.
M. Fortin :Je m'arrête là, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce que vous avez d'autres
interventions, M. le député? Est-ce qu'on...
M. Fortin :Non, non, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:On va procéder à la mise aux voix...
Le Président (M. Provençal)
:...Alors, on va procéder à la mise
aux voix de l'amendement qui a été déposé par le député Pontiac, qui introduit
l'article 181.1.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La Secrétaire : Oui. Alors,
M. Fortin, Pontiac?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Setlakwe,
Mont-Royal-Outremont?
Mme Setlakwe : Pour.
La Secrétaire : M. Dubé, La
Prairie?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire : Mme Lachance,
Bellechasse?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire : M. Chassin,
Saint-Jérôme?
M. Chassin :Contre.
La Secrétaire : Mme Blouin,
Bonaventure?
Mme Blouin : Contre.
La Secrétaire : Mme Poulet,
Laporte?
Mme Poulet : contre.
La Secrétaire : M. Marissal,
Rosemont?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Provençal, Beauce-Nord?
Le Président (M. Provençal)
:Absention. Alors, l'amendement déposé
par le député de Pontiac, qui introduisait l'article 181.1, est rejeté.
Alors, on... 182.
M. Dubé : 182. Merci, M.
le Président. Alors, 182. Lorsque le chef de département clinique refuse
d'élaborer les règles de fonctionnement du département ou tarde à le faire, le
directeur médical doit les élaborer.
Les règles de fonctionnement d'un
département entrent en vigueur après avoir été approuvées ou, selon le cas,
élaborées par le directeur médical.
Et je ne crois pas qu'on a d'amendement
là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas d'amendement...
Vous en avez déposé un.
M. Dubé : Voilà. C'est
ça. Merci. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Oui, excusez. Non, le député
de Rosemont m'avait demandé la parole.
M. Marissal : Ça risque
d'être rapide. Je suis en train de faire la concordance entre 159, 182, là.
C'est en parfaite concordance. C'est rassurant. Mais, blague à part, «lorsque
le chef de département clinique refuse d'élaborer les règles de fonctionnement
du département ou tarde à le faire, le directeur médical doit les élaborer», et
puis ça s'arrête là? Est-ce qu'il y a d'autres mesures? Parce que, si le
directeur... Le chef de département refuse de faire ça, alors que c'est une de
ses premières tâches, non pas que je veux absolument trouver des sanctions puis
punir du monde, là, mais c'est parce qu'on tourne un peu un rond puis on crée
le problème que vous nous avez décrit hier, que, finalement, personne n'a
l'autorité pour le faire, ça fait que personne ne le fait. Donc, c'est quoi, la
suite?
On ne peut pas... Tu sais, quant à faire,
là, puis avoir une nouvelle structure, là, peu importe ce qu'on en pense, il
faudrait s'assurer que ça fonctionne rondement puis pas qu'on tourne en rond
dans un département dysfonctionnel où la personne en charge des horaires refuse
de les faire, donc c'est son boss qui fait les horaires. C'est ça que ça dit
ici, en tout cas, c'est ça que je comprends.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vous demanderais de
répliquer, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Je comprends votre point, M. Marissal. La réalité, c'est
que beaucoup de nos médecins-chefs de département n'ont pas la... L'aisance, la
souplesse, la connaissance, nécessairement, juridique ou le confort. Et c'est
un dossier dans lequel, pour beaucoup, ils ne veulent pas beaucoup s'investir,
ne sachant pas trop comment le faire.
Au-delà de ça, ce peuvent être de... ça
doit être jugé au cas par cas. Puis je comprends que vous dites : Bien, il
me semble que c'est la base, et, si on ne le fait pas, on devrait le passer à
la trappe. Au-delà de ça, l'expérience nous démontre que, même si cet attribut-là
n'est pas retrouvé, puis ces règles-là, on ne les écrit pas tout le temps, là,
elles ne sont pas réécrites régulièrement, heureusement, c'est une grosse job,
on peut avoir des gens qui sont de très bons gestionnaires de personnes,
capables d'évaluer adéquatement la compétence, mobilisant bien leur département
et de services et travailler en bonne collaboration. Donc, l'expérience nous
apprend qu'effectivement, avant qu'un directeur médical s'astreigne à écrire au
nom de chef, c'est une grosse job, là, puis un directeur médical ou un DSP
actuel, c'est occupé. Donc, avant, il y a différentes discussions. Mais
l'expérience nous apprend que c'est une zone particulièrement d'inconfort pour
des chefs de département, et qu'il ne faudrait pas prévoir d'emblée une sanction
en cas de le faire, mais plutôt indiquer la nécessité de le faire.
• (12 h 50) •
M. Marissal : Bien, je
comprends que la gestion de personnel, ce n'est pas donné à tout le monde, là.
Petite histoire personnelle, moi, dans ma carrière, j'ai été boss 16 mois
à La Presse, là, j'ai haï chaque jour de ma vie, là. Je n'étais pas fait pour
ça puis...
M. Marissal : ...immense
respect pour les gens qui sont bons là-dedans, puis qui sont des bons
gestionnaires, aussi, des bons patrons, là. Ce n'était pas fait pour moi. Je
pense que j'étais un bon patron, mais j'avais de la misère avec la gestion, je
vais dire ça de même, ce n'était pas pour moi.
Mais 159, là, 5°, «s'assurer»... ça, c'est
pour le directeur médical, merci, M. le Président... alors, ça dit ainsi :
«S'assurer de l'élaboration, par les chefs de départements cliniques, des
modalités d'un système de garde assurant en permanence la disponibilité de
médecins, dentistes et, le cas échéant, pharmaciens et sages-femmes pour les
besoins de l'établissement.» Le 159 qu'on a voté, qu'on a débattu, dit que le
directeur médical doit s'assurer que les chefs des départements le font. À 182,
on dit : Bon, bien, finalement, s'il ne veut pas, bien, tu le feras à sa
place.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que l'interprétation du député
de Rosemont est correcte? Alors, peut-être qu'on va demander à Me Paquin de se
prononcer. Est-ce que vous aimeriez que le député de Rosemont répète ce qu'il
vient de mentionner?
Une voix : ...oui, s'il vous
plaît, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Pourriez-vous reformuler, M. le
député?
M. Marissal : O.K. Alors...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous faites le lien avec
le 159?
M. Marissal : Oui, oui. Si on
suit la logique, là, à 159, il s'agit des prérogatives et des obligations du
directeur médical, on suit. Alors, au cinquième paragraphe, on dit qu'il doit
s'assurer de l'élaboration, par les chefs de départements cliniques, des
modalités d'un système de garde assurant en permanence la disponibilité de
médecins et dentistes, le cas échéant, pharmaciens et de sages-femmes pour les
besoins de l'établissement. Donc, ici, il est très clair que le directeur
médical doit s'assurer, dans sa structure, que les directeurs... que les chefs
de département le fassent. Or, à 182, on dit : «Lorsque le chef de
département clinique refuse d'élaborer les règles de fonctionnement du
département ou tarde à le faire, le directeur médical doit les élaborer.» Alors
qu'on a dit, à l'article précédent, qu'il faut aussi que... là, je fais du...
je me promène, là... le chef de département clinique élabore les modalités d'un
système de garde.
Moi... Autrement dit, là, tout ça pour
dire, là, que ce que je comprends, c'est que - puis c'est en concordance avec
ce que le Dr Bergeron vient de nous dire - ce n'est pas tous les directeurs qui
sont capables ou qui veulent faire ça. Même s'ils en ont l'obligation, de par
le texte de loi, bien, s'ils ne sont pas capables ou qu'ils ne veulent pas,
bien, c'est le directeur médical qui va le faire.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
comprends votre point de vue. On parle de deux choses un petit peu différentes,
qui peuvent se recouper, mais un petit peu différentes. Dans 159, 5°, on a une
activité précise, propre au chef de département, qui est indiquée, qui
est : élaborer un système de garde. Ça, si on n'est pas capables d'avoir
un chef de département qui va nous assurer qu'il va y avoir quelqu'un de garde
24 heures sur 24, là, je dirais que le b.a.-ba n'est pas atteint. On est dans
la mobilisation des gens. Dans l'autre article auquel on réfère actuellement,
on parle de règles de fonctionnement du département, qui vont inclure, par
exemple, les possibilités de congés d'invalidité, de congés de maternité, de
comment ça se comporte, d'année sabbatique, de présence à tel ou tel
département, de combien de temps à l'avance il nous faut donner des avis. Donc,
c'est beaucoup, beaucoup plus large.
Donc, la garde est une activité très
spécifique. On va comprendre que... Tu sais, si je reviens à l'analogie que
j'ai tout à l'heure, si, comme DSP, j'avais un chef de département qui ne me
livrait pas une liste de garde, là, j'ai un problème sérieux, là, j'ai un
problème sérieux, parce que c'est la poursuite, au quotidien, de mes activités
hospitalières qui est en jeu, pour l'établissement, là. Je le personnalise,
mais vous comprenez que je parle pour l'établissement. Tandis que l'autre, ce
sont des règles de fonctionnement plus globales et générales. Et donc c'est là
où vous voyez la distinction entre les deux, parce qu'il y a un accord ou un
focus particulier, qui est d'assurer une présence continue, 24 heures sur 24,
avec un nom sur leur liste.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va-tu...
M. Marissal : Je comprends
bien la nuance. Je comprends bien aussi que vous nous dites que, bien, il y a
de l'humain là-dedans, là, puis ce n'est pas des robots qui gèrent. Alors, une
fois, de temps en temps, si on a un bon chef de département, mais qu'il y a des
affaires dans lesquelles il est moins bon, bien, on va suppléer le directeur
médical, qui va s'assurer que ça marche.
M. Dubé : Ce n'est pas
toujours facile de se trouver un chef de département...
M. Dubé : ...c'est pour ça que,
si on peut alléger sa tâche pour qu'il puisse rentrer et d'enlever des tâches
administratives pour le début, on a peut-être la bonne personne qui va
peut-être se familiariser avec les règles, mais je pense que c'est souvent
l'argument que j'ai entendu, moi, qu'on veut faciliter l'accès ou l'intérêt de
gens qui feraient d'excellents chefs de département.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va?
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y aurait d'autres
interventions sur le 182? S'il n'y a pas d'autre intervention... Oui.
M. Fortin :M. le Président...
Le Président (M. Provençal)
:Si vous avez une intervention,
j'avais convenu que moins de cinq minutes, on ferait... Le député de Rosemont
nous avait demandé de... en faire certaines précisions et par la suite, je vais
suspendre les travaux pour que nous puissions aller dîner jusqu'à 14 h. Et, à
notre retour, vous pourrez y aller, M.... allez-y.
M. Marissal : Bien oui, étant
donné que je serai remplacé cet après-midi, on n'a pas le droit de dire qu'un
collègue n'est pas là, mais j'ai le droit de dire que je ne serai pas là, pour
des raisons professionnelles dans ma circonscription, je dois retourner chez
moi. Je voulais juste voir un peu la suite des choses comment vous
l'entrevoyez, parce que c'est un peu difficile d'arriver comme un chien dans un
jeu de quilles dans ce projet de loi là, qui est un peu difficile à suivre.
Le Président (M. Provençal)
:Je vais vous dire comme président de
la commission, présentement, on va y aller vraiment dans l'ordre numérique des
articles de loi que nous sommes en train de traiter.
M. Marissal : On n'y aura pas
de retour sur ce qu'on a suspendu.
Le Président (M. Provençal)
:Il n'y a aucun retour sur les
articles qui ont été suspendus parce qu'on va attendre dans une prochaine
semaine pour voir où en sont rendues les différentes rencontres que le ministre
et son équipe ont eues avec les groupes, là, que ce soient les fondations, ou
autres.
M. Dubé : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y.
M. Dubé : C'est qu'on est sur
le point de terminer tout ce qui se rapporte à la gouvernance clinique, je vais
l'appeler du côté médical. Mais après ça, on va aller dans les trois autres
groupes qui sont les infirmières, et cetera. Donc il va y avoir beaucoup de
répétition, là, de ce qu'on va avoir fait là. Moi, je regarde cet après-midi,
là, ce qu'il nous reste à faire, c'est vraiment... il y a beaucoup d'articles
copiés collés de la LSSS. Puis peut-être que, pour votre collègue, on
s'assurera de bien les indiquer, là, parce que je pense qu'on va avoir beaucoup
de copie collé de ça, là, dans l'après-midi.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, merci beaucoup de votre
collaboration.
Sur ce, je suspends les travaux jusqu'à 14
h, et oui, on va redébuter avec nos discussions, nos échanges avec le député de
Pontiac qui avait demandé la parole sur l'article 182.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 05)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, merci de votre présence. La
Commission de la santé et services sociaux reprend ses travaux. Nous
poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15,
Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Avant de reprendre les travaux, je
comprends qu'il y a eu consentement pour que le député de Jean-Lesage remplace
le député de Rosemont pour le reste de la séance. Ça va pour tout le monde?
Merci.
Maintenant, nous allons poursuivre l'étude
de l'article 182 pour lequel le député de Pontiac avait une intervention.
Alors, M. le député de Pontiac, la parole vous appartient.
M. Fortin :Oui. Merci, M. le Président. 182. Effectivement, là, il y
avait la question qui a été... les questions qui avaient été soulevées par le
député de Rosemont, qui étaient tout à fait justifiées. Mais nous, on voulait
juste comprendre la deuxième partie, là, de cet article-là. Quand on vient dire
que les règles de fonctionnement entrent en vigueur après avoir été approuvées
ou élaborées par le directeur médical. Ça, est-ce que c'est nouveau? Est-ce que
le DSP, en ce moment, élabore ces règles-là ou est-ce que c'est les chefs de
département, de façon générale, là...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Fortin :En fait, non, je le sais, je vais reposer ma question, Dr
Bergeron. L'approbation des règles de fonctionnement d'un département clinique,
en ce moment, est-ce qu'elles sont approuvées par le DSP?
M. Bergeron (Stéphane) : ...de
la LSSSS, les règlements de département, tout comme les règlements de service,
sont approuvés par les C.A. des établissements.
M. Fortin :Par les C.E. Alors là, vous avez...
M. Bergeron (Stéphane) : Les
C.A.
M. Fortin :Oui, bien, les... Je suis déjà, je suis déjà rendu à
quelque part. Je ne présume de rien, il y a peut-être des collègues qui
pourraient changer d'idée à un moment donné, mais bon. Bien, j'ai vu un député
caquiste sortir de la ligne de parti peut-être ce matin, donc peut-être qu'il
pourrait y en avoir d'autres éventuellement, on ne sait jamais, mais bon. Mais
donc aujourd'hui elles sont approuvées par les C.A., et là c'est le directeur
médical qui vient approuver tout ça?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
M. Fortin :Pourquoi vous avez pris cette décision-là?
M. Bergeron (Stéphane) : Dans
la lignée de ce qui a été mentionné, le lien entre le conseil professionnel et
le directeur professionnel qui a la connaissance professionnelle pour
comprendre ce qu'il en est.
M. Fortin :Ça arrive-tu, des C.A. qui changent les règles de
fonctionnement, ou qui n'approuvent pas, ou renvoient à la table à dessin, en
ce moment, les chefs de département?
M. Bergeron (Stéphane) : Je
fouille dans ma mémoire actuellement. Change une...
M. Fortin :Bien, change, ce serait...
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
M. Fortin :Oui?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
j'ai vu des des situations personnellement où le C.A. a demandé de modifier
certaines choses à l'intérieur du règlement.
M. Fortin :Et habituellement... tu sais, dans les situations que vous
avez vues, là, je ne vous demande pas de parler pour tous, mais ce serait pour
quelle raison qu'un C.A. aurait pu intervenir?
M. Bergeron (Stéphane) : Je
fouille dans ma mémoire à nouveau. Dans le cas auquel je réfère, c'étaient des
questions de concordance d'un département à l'autre. On comprend qu'il y a les
règles de département sont écrites ou peuvent être écrites à différents moments
donnés, puis là... Et c'est un long processus, hein? Ça prend souvent un an, un
an et demi, écrire les règlements de département puis de passer à travers le
tout. Puis, rendu au moment où on est là, bien, il y a eu soit un changement
législatif, soit une orientation prise autre par l'établissement dans d'autres
départements qui ont demandé d'avoir de la concordance.
M. Fortin :O.K. Ah! de la concordance. Oui, O.K. Mais vous comprenez
que notre commentaire, de façon générale, sur les pouvoirs du directeur médical
versus les pouvoirs qui étaient octroyés à un conseil d'administration de
bénévoles demeure, là, pour cet article-là, ils sont encore.... C'est encore
une préoccupation, là, qu'on a... On donne énormément de pouvoirs au directeur
médical, notamment certaines des responsabilités qui appartenaient au conseil
d'administration précédemment. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 182.
Est-ce que l'article 182 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Adopté, sur division. Merci. 183,
pour lequel vous aurez un amendement, M. le ministre.
M. Dubé : Alors : «183.
Le chef de département clinique est responsable envers le conseil des médecins,
dentistes, pharmaciens et sages-femmes :
«1° de surveiller l'exercice des activités
professionnelles au sein du département par les professionnels qui en font
partie;
«2° le cas échéant, de collaborer avec le
directeur des soins infirmiers à la surveillance et au contrôle de... qualité
des activités visées à l'article 36.1 de la Loi sur les infirmières et les
infirmiers.
«3° d'élaborer, pour son département, des
règles applicables aux soins médicaux et dentaires et à l'utilisation des
médicaments ainsi que des règles de soins applicables aux sages-femmes.
«En cas de vacance du poste de chef de
département, le directeur médical exerce les fonctions prévues au premier
alinéa.»
• (14 h 10) •
Je vais sauter le commentaire puis aller
tout de suite à l'article... l'amendement de l'article 183 qui se lit
comme suit :
1° remplacer, dans ce qui précède le
premier paragraphe du premier alinéa, «Le» par «Sous réserve du règlement
intérieur de l'établissement, le chef»;
2° ajouter, à la fin de... l'alinéa
suivant :
«Les règles visées au paragraphe 3° du
premier alinéa doivent tenir compte de la nécessité de rendre des services
adéquats et efficients aux usagers ainsi que l'organisation de l'établissement
et des ressources dont dispose cet établissement.»
En fait, le commentaire, c'est que cet
amendement vise d'abord à prévoir que le...
M. Dubé : ...Règlement
intérieur d'un établissement peut apporter des aménagements aux responsabilités
que le projet de loi confie à un chef de département clinique, notamment
lorsque ce chef n'appartient pas au même ordre professionnel que certains des
autres membres du département.
Cet amendement ajoute ensuite un alinéa relatif
à la teneur des règles que le chef de département clinique doit élaborer afin
d'assurer la cohérence de l'article 183 avec l'article 251 du projet
de loi. Ces règles devront donc tenir... De la nécessité de rendre des services
adéquats et efficients aux usagers, ainsi que l'organisation des ressources
dont dispose l'établissement.
Et, comme à l'habitude, on voit bien à
l'écran, merci, Mme la secrétaire, ce que 183 aurait l'air une fois
l'amendement accepté ou accordé. Puis...
Le Président (M. Provençal)
:...on peut aller plus bas, parce que,
«sous réserve de». C'est bien saisi, mais c'est plus la dernière partie qui est
importante.
M. Dubé : Et voilà. Et encore
une fois, là, pour que tout le monde soit au même niveau, on a, dans nos
documents, le parallèle entre l'article 190 de la LSSSS et
l'article 183 proposé par PL 15.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, au départ, oui, M. le député de
Pontiac, intervention sur l'amendement de M. le ministre.
M. Fortin :Merci, M. le Président. O.K. Le premier... La première
partie, on va y revenir, là. Mais la dernière, on a déjà eu la discussion sur
ce qu'on pense du terme «adéquat», là, mais...
Donc là, vous venez dire que les règles
visées au troisième alinéa, donc «d'élaborer pour son département des règles
applicables aux soins médicaux et dentaires et à l'utilisation des médicaments,
ainsi que des règles de soins applicables aux sages-femmes... Doivent tenir
compte de la nécessité de rendre des services adéquats, efficients ainsi que
l'organisation...» Honnêtement, je cherche à comprendre comment ça aurait pu ne
pas être le cas, là. Alors, qu'est-ce que ça vient ajouter réellement, selon
vous?
M. Dubé : ...dans notre
mémoire, ensemble, là. Je me souviens qu'on a... C'est une note que vous aviez
prise quand on discutait un des articles pour justement essayer de définir le
«adéquat». Est-ce que... Mais ça doit faire très longtemps, je ne sais pas
quelle heure et quel jour on avait fait ça, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ma mémoire me joue des tours, M. le
ministre.
M. Fortin :C'était avant nos vacances estivales, ça, hein? Oui.
M. Dubé : Mais est-ce que
vous le voyez dans vos notes? Ou peut-être que Me Paquin, peut...
Le Président (M. Provençal)
:Honnêtement...
M. Dubé : Mais ça vous dit
quelque chose, hein? Parce qu'on avait dit : ça, on le traitera à 183.
M. Fortin :«Services adéquats et efficients, ainsi que de
l'organisation de l'établissement et des ressources.» Donc, si je résume en mes
propres mots, qui ne seraient peut-être pas les vôtres, là, on fait du mieux
qu'on peut avec les... avec l'argent qu'on a.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Mais il y avait...
On avait eu cette discussion-là, entre autres, avec le député de Rosemont, là,
sur toute la...
M. Fortin :Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Malheureusement, mes notes sont trop
loin...
M. Dubé : Mais, je pense,
c'est un engagement, qu'on avait dit, d'y référer à 183. Mais on va peut-être
trouver. Et c'est pour ça que c'est l'amendement qu'on suggère aujourd'hui, là.
Puis peut-être, d'ici le temps qu'on discute l'article lui-même, bien, ça nous
reviendra peut-être.
Le Président (M. Provençal)
:Et c'est en lien, lorsqu'on avait
introduit la notion du règlement intérieur des établissements, parce que, si
vous regardez au tout début, votre premier changement, c'est «sous réserve du
règlement intérieur de l'établissement, le». Quand on avait discuté de cet
élément-là, on avait dit qu'il y aurait un ajout à 183 pour clarifier. Je viens
de trouver une petite note.
M. Fortin :Moi, je suis président de commission, puis vous m'épatez,
M. le Président. Vous êtes en train de vous négocier une caisse au complet de
Labatt Bleue.
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Dubé : M. Paquin veut
peut-être préciser quelque chose, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Allez-y, maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. En
fait, c'est une exigence ou, en fait, c'est un ajout qui avait été fait
lorsqu'on a étudié les fonctions du Conseil interdisciplinaire d'évaluation des
trajectoires et de l'organisation clinique. Et c'est un amendement qui avait été
fait par le député des Îles-de-la-Madeleine. Et c'est déjà une disposition
qu'on retrouvait dans le projet de loi, là, au niveau des fonctions du CMDPSF,
à 168.
M. Fortin :O.K. Rappelez-moi l'autre article avec lequel c'était
concordant, ça? Il y en avait un autre à 200 quelque chose, là, que vous
avez mentionné tantôt.
Le Président (M. Provençal)
:183 était avec la LSSSS, 190. C'est
ça?
M. Dubé : C'est-tu la
LSSSS...
M. Fortin :Non, non, mais quand vous avez fait...
M. Fortin :...tantôt, M. le ministre, là... Oui?
M. Dubé : ...conseil
interdisciplinaire.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, je pense que, dans le commentaire à l'amendement, il y a probablement eu
une dyslexie parce que je ne crois pas que ce soit 251, qui n'a pas ça. Mais
les différents conseils professionnels ont des ajustements qui sont faits pour
faire le même ajout. Là, on le voit ici et tout ça découle de ce qui avait été
fait à 153.
M. Fortin :Moi, je n'y vois pas d'enjeu particulier, là, je trouve que
les termes sont mous, peut-être, mais on a déjà fait le débat sur les termes
adéquats, efficients, et sur les ressources dont dispose l'établissement, là.
Alors, il n'y a pas d'enjeu de notre côté. Je reviendrais cependant à la
première partie, si vous le permettez, M. le Président, si quelqu'un peut
glisser vers le haut.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, pour... sous réserve du
règlement intérieur.
M. Fortin :Oui. J'essaie de comprendre, là. Dans l'explication, tantôt
vous nous avez dit : Ça, c'est surtout quand le chef du département n'est
pas du même ordre professionnel que tous les membres. Qu'est-ce que le
règlement intérieur pourrait prévoir dans ce cas-là?
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que... docteur Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Qu'est-ce que le règlement intérieur peut prévoir? Peut-être
ce sera Me Paquin qui répondra. La circonstance visée et la cohérence avec ce
qui était mentionné, ce matin, on parlait, vous vous souvenez, des biochimistes
cliniques et du médecin... chef de département qui devra être médecin. Par
ailleurs, il faut comprendre qu'on a fait un ajout, hein, vous avez voté un
ajout pour que les biochimistes cliniques soient membres du département de
médecine de laboratoire. Ils sont membres du département de médecine de
laboratoire, mais ils n'appartiennent pas au CMDP. Ce ne sont pas des gens qui
sont médecins, dentistes, pharmaciens, sages-femmes. Donc, un, un un chef de
département médecin, au même titre que je disais que, s'il était un biochimiste
clinique, il n'était pas de la même profession pour évaluer le rôle d'un
médecin. Je pense que l'inverse est vrai aussi et qu'évaluer la compétence d'un
biochimiste clinique devrait se faire par quelqu'un qui est un biochimiste
clinique et non pas par un médecin. Et deuxièmement, évidemment, cette
responsabilité-là ne peut pas être faite ou complétée sous l'égide du CMDPSF
puisque ce n'est pas un membre du CMDPSF.
M. Fortin :Alors, le règlement pourrait le prévoir comment?
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, je ne suis pas tout à fait certain d'avoir clairement saisi la
question. Mais en fait, ce qui se produirait dans un cas comme celui-là, c'est
que le règlement viendrait déterminer que, dans certains cas, la responsabilité
du chef de département, elle serait confiée à quelqu'un d'autre que le chef de
département. Donc, il y a une autre personne dans le département pour s'assurer
de faire la surveillance de l'exercice des activités professionnelles de
certains professionnels dans le département qui n'appartiennent pas au même
ordre professionnel que le chef du département.
M. Fortin :La responsabilité de faire la surveillance pourrait être
confiée à quelqu'un du même ordre professionnel, c'est ça? C'est ce que vous me
dites?
Le Président (M. Provençal)
:C'est ce que j'ai cru comprendre,
mais... allez-y, maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
c'est le cas.
M. Fortin :Mais tantôt, dans la discussion qu'on a eue sur le cas du
Saguenay Lac-Saint-Jean, Dr Bergeron ne m'a pas dit le contraire, que la
surveillance n'avait pas nécessairement besoin d'avoir... d'être faite par des
gens du même ordre professionnel?
M. Bergeron (Stéphane) : ...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, allez-y.
• (14 h 20) •
M. Bergeron (Stéphane) : Tantôt,
ce que vous avez mentionné, c'est admettons que le chef du département soit un
hémato-oncologue, est-ce qu'il a la compétence? C'est le même ordre professionnel
dans ce cas-ci, il est membre de l'ordre du Collège des médecins, donc ils sont
membres du même ordre professionnel. Ce que vous avez mentionné, c'est la
même... la même formation ou spécialité.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autres
interventions, on va procéder à la mise aux voix de l'amendement de M. le
ministre à l'article 183. Est-ce que l'amendement est adopté?
Une voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, nous revenons à
l'article 183 amendé. Quelles sont les interventions à ce moment-ci?
M. Fortin :Est-ce qu'il y a des changements par rapport à la LSSS,
dans les trois premiers paragraphes? Le rapport de force peut-être... la partie
sur des sages-femmes...
Des voix : ...
M. Dubé : ...comment dans
le...
Le Président (M. Provençal)
:Dans le cas échéant, de collaborer,
Voulez-vous prendre la parole, M....
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
bien que le... mais, M. le Président, bien que les affaires juridiques sont
plus connaissant que moi. Il y a eu un changement dans l'utilisation du terme
«collaborer» versus... je crois que c'était, Geneviève, «superviser» au lieu de
collaborer. O.K, compte tenu des changements qui se sont produits dans la loi
sur les sages-femmes, qui auparavant avait des activités qui étaient exercées
sous, en quelque sorte, la responsabilité médicale et les modifications de
cette loi-là, il y a eu un amendement pour dire qu'il s'agit d'une
collaboration et non pas d'une supervision. Je ne me souviens plus du terme qui
était utilisé auparavant.
M. Fortin :Au deuxième alinéa?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
Sous réserve de, là... Le deuxième alinéa : «le cas échéant, de collaborer
avec le directeur des soins infirmiers». C'est le mot...
M. Fortin :Bien, moi, je l'ai déjà comme ça dans la LSSSS, là.
Le Président (M. Provençal)
:Me Côté pourrait nous éclairer.
Consentement pour que Me Côté puisse...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, maître, vous allez être
obligée de vous nommer, par contre.
Mme G. Côté (Geneviève) :Bien sûr. Oui, bonjour. Geneviève Côté, avocate à la
direction des affaires juridiques, santé et services sociaux. En fait, quand on
a eu la loi sur les... la loi qui a... qui portait sur les infirmières
praticiennes spécialisées, on avait modifié la LSSSS. Donc, ce à quoi il est
fait référence, là, autrefois, c'était la... on parlait de la surveillance des
IPS et maintenant c'est collaborer à la surveillance des IPS puisque les actes
de types médicaux qu'ils font sont désormais, là, prévus à la Loi sur les
infirmières et non plus à la loi médicale.
M. Fortin :Vous êtes en train de me dire que j'ai déjà eu la
conversation avec la précédente ministre de la Santé.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Oui.
M. Fortin :Je n'aurais pas mérité ma Labatt bleue, M. le Président.
D'accord.
M. Dubé : J'apprécie votre
humour. Merci beaucoup. Est-ce que ça répond à votre question? Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur le 183 amendé?
M. Fortin :...si je comprends bien, là, il n'y en a pas d'autres, là.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que le 183 amendé est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Merci. 184.
M. Dubé : Alors, 184 se dit
comme suit : «Les règles applicables aux soins médicaux et dentaires et à
l'utilisation des médicaments ainsi que les règles de soins applicables aux
sages-femmes doivent prévoir que l'exercice professionnel des médecins, des
dentistes, des pharmaciens et des sages-femmes des départements cliniques doit
répondre à des règles uniques.
«Lorsque le chef de département clinique
refuse d'élaborer de telles règles ou tarde de le faire, le directeur médical
ou, à défaut, le président-directeur général doit les élaborer.
«Elles entrent en vigueur après avoir été
approuvées ou, selon le cas, élaborées par le président-directeur général.»
J'essaie de voir, j'ai-tu un amendement
ici? Oui, sur...
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez un amendement.
M. Dubé : C'est ça. Alors, je
vais le dire tout de suite, puis on reviendra sur le commentaire au besoin.
Donc, dans l'article 184, que je viens de lire, remplacer, dans les
deuxième et troisième alinéas de l'article 184 du projet de loi,
«président-directeur général» par «Conseil des médecins, dentistes, pharmaciens
et sages-femmes».
Cet amendement vise à corriger une
incohérence dans le texte du projet de loi. En effet, tel que présenté, les
articles 168 et 184 soumettaient les règles applicables aux soins médicaux
et dentaires et à l'utilisation des médicaments ainsi que les règles de soins
applicables aux sages-femmes à l'approbation du Conseil des médecins,
dentistes, pharmaciens et sages-femmes et du président-directeur général. Vu
leur caractère, le présent amendement propose que ces règles soient soumises à
l'approbation de ce conseil seulement. De même, ce sera celui-ci qui, en
dernier recours, devra élaborer de telles règles.
Ça, je pense qu'on redonne le pouvoir, en
fait, au conseil. On en a déjà discuté ailleurs, dans des cas semblables.
M. Fortin :...je pense qu'on a déjà eu la... je pense qu'on a déjà eu
la discussion, là.
M. Dubé : Afin de leur donner
le plein pouvoir sur leur règlement sans interférence, je pense que c'était ça
qui était l'objectif, si je me souviens bien.
M. Fortin :Ça arrive-tu vraiment, ça, que les règles applicables aux
soins...
M. Fortin :...médicaux et dentaires ne soient pas mises en place?
M. Bergeron (Stéphane) : J'essaie
de répondre à votre question pour que ce soit... avoir la bonne nuance. La
réponse, c'est oui. On comprend qu'on est dans un domaine de travailleurs
autonomes qui ont une liberté de pratique. Ici, donc, il s'agit, dans un
groupe, de dire : Nous nous engageons face à des règles. Donc, il y a...
on peut comprendre qu'il y a l'obligation de se conformer aux règles pour les
membres qui sont concernés. Donc, c'est un groupe qui, sous le chef... sous
l'impulsion du chef, qui a la... qui doit en assurer la rédaction, dit... Par
exemple, comme standards de pratique, je parlais, hier, je crois... de l'avoir
donné en exemple, je ne me souviens plus si c'est hors d'ondes ou en ondes, sur
les règles de libération de... après une anesthésie générale, par exemple, pour
savoir quand est-ce que l'on peut retourner à l'étage dans un lit sans
nécessairement avoir besoin de voir l'anesthésiste, donc, des règles de soins
auxquelles tous les membres du service dans le département, dépendamment de qui
les a élaborées, sont... doivent se conformer.
Et ces règles-là, bien, ça prend
différents ingrédients pour réussir une telle recette, là. Un, il faut avoir...
il faut avoir quand même des standards de pratique... soient relativement
reconnus, là, donc, quelque chose qui peut être répétitif, répétable et reconnu
par la littérature comme étant un standard de soins qui est tout à fait
adéquat. Sinon, évidemment, les membres et le CMDP vont vous refuser telle
règle. Donc, il y a des circonstances dans lesquelles on s'applique. Mais on
est dans... et non pas... et donc il y a quand même de la latitude. Ça fait
qu'il y a des endroits où il y a des règles de soins, il y a des endroits où il
n'y a pas de règles de soins.
M. Fortin :Y a-tu une obligation ou une... même si ce n'est pas
obligation, est-ce qu'elles sont revues, habituellement, ces règles de soins
là? Parce que là, vous me parlez de standard de pratique puis de littérature,
et tout ça. Donc, j'imagine qu'une fois de temps en temps, on les rouvre puis
on regarde s'ils sont encore d'actualité.
M. Bergeron (Stéphane) : À ma
connaissance, les règles, quand on les autorise officiellement, on... il y a
une date prévue de révision, là, donc elles sont bonnes, généralement pour
trois ou quatre ans, après quoi elles doivent être revues, là. C'est la
pratique usuelle. Vous voyez que ce n'est pas enchâssé cependant dans la loi,
mais c'est la pratique.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions concernant
l'amendement à l'article 184 de M. le ministre? Il n'y a pas d'autre
intervention. Est-ce que l'amendement est adopté? Adopté. Maintenant, 184
amendé, est-ce qu'il y a des interventions? Oui.
M. Fortin :Non, c'est beau, ça fait le tour, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 184 amendé est adopté? Sur division. Très
bien. Merci. 185.
• (14 h 30) •
M. Dubé : ...merci, M. le
Président. Alors,185 se lit comme suit : «Malgré la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels et l'article 578 de la présente loi, les dossiers qui concernent les
responsabilités prévues aux paragraphes premier et deuxième du premier alinéa
de l'article 183 sont confidentiels. Nul ne peut en prendre connaissance, sauf
le conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes, le Tribunal
administratif du Québec ou les représentants d'un ordre professionnel dans
l'exercice des fonctions qui leur sont attribuées par la loi.»
Le commentaire, c'est que cet article
prévoit des règles relatives à la confidentialité des dossiers tenus pour
l'exercice de certaines des responsabilités du chef de département et sur les
personnes ou les instances pouvant prendre connaissance de tels dossiers.
M. Fortin :...quand le chef de département clinique surveille
l'exercice des activités professionnelles ou encore quand il collabore avec le
DSI à la surveillance et au contrôle des activités, mais il faut qu'il protège
les renseignements personnels...
14 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :...c'est à peu près ça, là, en termes généraux, mais c'est
exactement l'article qui était... qui est reconduit, là.
M. Dubé : Oui, c'est ça, puis
qui est... C'est un document public, ça, c'est sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin :Oui, c'est bon. Merci de me ramener à l'ordre, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Non, il n'y a pas de problème.
Maintenant, s'il n'y a pas d'autre intervention...
M. Dubé : Puis il n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:...est-ce que l'article 185 est
adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Adopté, merci...
M. Fortin :Sur division, hein, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est noté, sur division.
M. Dubé : Alors, 186.
Le Président (M. Provençal)
:Sur lequel il y aura un amendement.
M. Dubé : Très bien. 186 se
lit comme suit :
«Chaque service est dirigé par un chef de
service.»
Et l'amendement dit : Ajouter, à la
fin de l'article 186 du projet de loi, l'alinéa suivant :
«Un biochimiste clinique peut être
chef...» Pardon, je recommence : «Un biochimiste clinique peut être le
chef de service de laboratoire en biochimie.»
Par concordance avec les amendements
apportés aux articles 177 et 179, qu'on vient de faire, du projet de loi, cet
amendement précise qu'un biochimiste peut être chef du service de laboratoire
dans le domaine de la biochimie. Et on voit à l'écran l'amendement qui s'ajoute
à 186.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Donc, il ne peut pas être chef de département du
département de médecine de laboratoire, mais il peut être chef du service en
biochimie, parce que le service de laboratoire en biochimie, c'est,
essentiellement, des biochimistes cliniques. C'est ça?
M. Dubé : ...docteur, s'il
vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : Pas
tout à fait. C'est-à-dire qu'à l'intérieur du service de biochimie clinique il
y a des biochimistes médicaux et des biochimistes cliniques. Donc, les deux
sont là. Je suis en train de regarder, là. Des biochimistes médicaux au
Québec... non, ça ne doit pas être ça... il y en a 55 en place.
M. Fortin :Et des biochimistes cliniques?
M. Bergeron (Stéphane) : Je
ne saurais dire. Mais, vous comprenez, donc, on se ramasse, dans plusieurs
situations, où même le nombre de biochimistes cliniques, à l'intérieur du
service de biochimie du département de médecine laboratoire, peut être plus
grand que le nombre de biochimistes médicaux.
M. Fortin :Le biochimiste médical, lui, de toute évidence, peut aussi
être chef du service de laboratoire en biochimie, peut être chef du
département, là?
M. Bergeron (Stéphane) : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K. Oui, ce n'est pas exactement ce qu'il voulait, mais,
bon, un petit caramel pour eux.
M. Dubé : On se rapproche.
Le Président (M. Provençal)
:Il y a une avancée. Ça va?
M. Fortin :C'est une avancée, oui. Bien, c'est une avancée... Ils
peuvent déjà être... Ce n'est pas une avancée, là, on leur a retiré le droit d'être
chef de département, mais là on leur dit : Vous pouvez continuer d'être
chef du service de laboratoire. Oui, c'est une avancée... J'utiliserais un mot
différent... je dirais, une direction différente, là. Mais ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement de M. le ministre à 186? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Sur division, merci. Est-ce que l'article
186, amendé, est adopté?
M. Fortin :Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division, merci. 187, M. le
ministre.
M. Dubé : Alors, 187 se lit
comme suit :
«Sous l'autorité immédiate du chef de
département clinique, le chef de service exerce à l'égard du service les mêmes
fonctions et pouvoirs que le chef de département clinique exerce à l'égard du
département. Il ne peut cependant élaborer des règles contraires à celles
élaborées par le chef de département clinique.
«Les dispositions applicables au chef de
département clinique prévues aux articles 179 à 185... pour le reste,
applicables au chef de service, avec les adaptations nécessaires.»
Je n'ai pas d'amendement ici. Alors, cet
article établit que le chef de service agit sous l'autorité immédiate du chef
de son département et qu'il exerce les mêmes fonctions et pouvoirs que celles
du chef de département.
M. Fortin :On dit : «Il ne peut élaborer de règles contraires à
celles élaborées par le chef de département clinique», alors celles du chef de
département clinique ont toujours préséance, hein, c'est un peu ça qu'on vient
dire? Ou on vient dire qu'il faut qu'il réécrive ces règles...
M. Fortin :...si jamais ça ne fonctionne pas ou...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, je dirais, essentiellement, ça devient un peu une
question peut-être plus éditoriale, là, mais le... deux choses, en fait,
plusieurs cas de figure qui peuvent se... qui pourraient se produire. Le chef
de département va établir certaines règles, le chef de service ne peut pas les
contredire. Donc, normalement, si ces règles ne sont pas conformes, il peut les
réécrire. On pourrait, par interprétation, venir à la conclusion qu'elles sont
inopérantes du fait qu'elles sont contraires à celles du chef de département.
Donc, en fait, ultimement, tout ça va rester un peu à la discrétion des chefs
de départements et des chefs de service, de travailler à rédiger les textes qui
seront les plus clairs possibles à l'égard des règles, mais la règle
d'interprétation, essentiellement, c'est si... qui découle de cette
disposition-là, c'est que, s'il y a un conflit entre les deux, les règles qui
ont été prises par le chef de département vont prévaloir sur celles prises par
le chef de service.
M. Fortin :O.K., les règles du chef de service, est-ce qu'elles ont à
être approuvées par qui que ce soit?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, bien, étant donné qu'on dit que les articles 179 à 185 sont
pour le reste applicables, bien, alors les approbations qui y sont prévues vont
s'appliquer.
M. Fortin :O.K., donc le chef de... bien, parce que la... tantôt pour
le chef de département venait du directeur médical, si je ne me trompe pas?
Oui, O.K., merci, Dr Bergeron. Alors là, on ne saute pas une étape, là. Ça veut
dire que le chef de service, lui, doit aller directement au directeur médical
pour faire approuver ses règles. Le chef de département est-ce qu'il est...
est-ce qu'il y a une quelconque approbation à donner? Dans votre hiérarchie,
là, je pense, directeur médical, chef de département clinique, chef de service,
là, les règles étaient élaborées par le chef de service, ils s'en vont au
directeur médical aussi, sans passer par le chef de département clinique?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
(Consultation)
M. Fortin :Bien, je me demande si le chef de département clinique ne
devrait pas avoir un regard sur les règles du chef de service, là.
M. Paquin (Mathieu) : Il y
aurait peut-être effectivement une précision sur la l'étendue des adaptations
nécessaires, là, qu'on mentionne au deuxième alinéa qui pourrait méritée d'être
faite ici.
Le Président (M. Provençal)
:Très bon point. Donc...
M. Dubé : ...de façon trop
générale, le 175, en... c'est ça qu'on dit, 179 à 196.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je vous suggère une chose. Je
pense que suite au commentaire de Maître Paquin, il y a vraiment un amendement
qui serait réalisable ici. Je vais me retourner vers Me Paquin. Me Paquin, on
pourrait faire travailler votre équipe sur l'amendement au 187, ce qui pourrait
nous permettre d'aller à 188 qui est dans une autre thématique sur la gestion
centralisée de l'accès. Et je ne pense pas qu'il y aurait e problème.
M. Paquin (Mathieu) : Non, il
n'y aurait pas de problème. Toutefois, il faudrait peut-être que mes équipes et
moi-même puissions consulter notre client par l'étendue des adaptations à
faire.
Le Président (M. Provençal)
:Suspension, s'il vous plaît... Je
pense que j'étais sur une lancée.
(Suspension de la séance à 14 h 40)
(Reprise à 14 h 46)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors, Me
Paquin avait demandé une petite pause pour aller consulter ses collègues. Et,
Me Paquin, je vais vous céder immédiatement la parole pour nous mentionner
est-ce que...
Le Président (M. Provençal)
:...il y a des modifications à faire à
187.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, après consultation, vérification et réflexion, on en
vient à la conclusion qu'il n'y a pas de modification à apporter à
l'article 187. Essentiellement, lorsqu'on parle de règles, il y a deux
types de règles. On a celles de 182, qui sont les règles de fonctionnement du
département ou, là, dans ce cas-ci, du service, qui sont soumises à
l'approbation du directeur médical. Et nous avons des règles de soins, qui sont
prévues à 184, qui, elles, sont, avec l'amendement qui vient d'être adopté,
soumises à l'approbation du CMDPSF.
185, on dit : C'est la même chose qui
s'applique au chef de service avec les adaptations nécessaires. Donc, quand
j'applique 182 avec les adaptations nécessaires ou 184 avec les adaptations
nécessaires, je dois comprendre que je parle du chef de département ou plutôt
que je remplace «chef de département» par «le chef de service», mais l'autorité
qui approuve demeure la même, elle ne descend pas d'un niveau. L'intention
n'est pas de la faire descendre d'un niveau. Donc, on considère que, dans les
circonstances, à 187, le texte serait suffisamment clair.
M. Fortin :...c'est le CMDP?
M. Paquin (Mathieu) : Dans le
cas des règles de soins qui sont prévues à 184, c'est le CMDPSF, dans le cas
des règles de fonctionnement prévues à 182, c'est le directeur médical, tel que
ces deux articles-là le prévoient déjà.
M. Fortin :O.K., ce que vous me dites, c'est que vous ne voulez pas,
pour des règles de fonctionnement, que ça passe par le chef de département
clinique.
M. Paquin (Mathieu) : Si le
chef de département clinique veut les voir, mais il ne les approuverait pas, il
peut, parce qu'après tout le chef de service exerce ses fonctions sous
l'autorité du directeur... du chef de service... de département. Excusez-moi,
je recommence, M. le Président. Le chef de service exerce ses fonctions sous
l'autorité du chef de département. Donc, le chef de département, dans ce
cas-là, a une autorité suffisante pour dire : Bien, écoutez, M. le chef de
service ou Mme la cheffe de service, avant d'envoyer vos règles au directeur
médical ou au CMDPSF, j'aimerais bien les voir.
M. Fortin :O.K. Donc, c'est à la bonne guise du chef de département,
dans ce cas-là, de demander de les voir ou pas.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :Très bien, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça convient? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 187 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Adopté sur division. Très bien.
Alors, 188, où on va changer de thématique.
M. Dubé : ...la suggestion...
la très bonne suggestion du député de Pontiac, de... avant de lire 188 et les
autres, de demander peut-être au docteur Bergeron de nous dire, dans la section
qu'on rentre... dans laquelle on va entrer dans quelques minutes, qu'est-ce que
c'est, la gestion centralisée de l'accès, là, puis surtout nous parler c'est
quoi, les services spécialisés et surspécialisés des départements cliniques.
Puis, je pense, Dr Bergeron, essayez pour que... non seulement pour les gens
ici de la commission mais peut-être pour les gens qui nous écoutent, là,
peut-être nous donner un exemple de ce que c'est, les services spécialisés.
Je pense, entre autres... Parce que tout à
l'heure... Je pense, entre autres, au CRDS, par exemple, au centre de
rendez-vous que les Québécois connaissent, là, tu sais que... où vous allez
voir un médecin de famille, puis le médecin de famille dit : Je vais vous
donner une prescription pour aller rencontrer un spécialisé, puis vous
embarquez sur cette fameuse liste là dont on parle. Ça fait que j'aimerais ça
que vous nous en parliez un petit peu avant qu'on rentre dans la mécanique
légale, si vous... Parce que, je pense, c'est un peu ça que vous demandiez,
tout à l'heure, là, M. le député de Pontiac.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Dr Bergeron.
• (14 h 50) •
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Avant de prévoir une obligation de gestion centralisée, on a
tous vécu des expériences avec le réseau où il fallait prendre le téléphone,
puis, dans une même région, un même hôpital, un même établissement, on pouvait
appeler à quatre ou cinq endroits, et, dépendamment de si on avait la chance de
savoir que je pouvais m'adresser à l'hôpital A, bien, je pouvais avoir un
service qui était plus rapide que si j'avais la malchance d'appeler dans
l'hôpital B, donc des disparités importantes.
Un des principes de l'accessibilité, c'est
d'assurer quand même une cohérence, une rigueur et de traiter tout le monde sur
le même pied d'égalité. Donc, avec notamment les fusions d'établissements qui
regroupent plusieurs hôpitaux, il est apparu nécessaire d'avoir un accès
centralisé pour dire que ce n'est pas à l'usager de trouver le bon numéro de
téléphone et d'avoir la chance de passer auparavant, mais de centraliser toutes
les demandes. Et là on a utilisé des termes...
M. Bergeron (Stéphane) : ...spécialisé
et surspécialisé, ce qu'il faut comprendre, c'est par exemple qu'on pourrait
dire que, pour une demande en orthopédie générale, c'est une chose. Si vous
voulez une demande en orthopédie, problème d'épaule ou problème d'athlète
d'épaule, bien c'est un autre endroit. Donc, on va dire que la liste n'est pas
centralisée nécessairement pour tout le service, là, tous les orthopédistes. Il
peut y avoir des segmentations en fonction de certaines spécialités. Voici, si
vous voulez avoir une liste, si vous avez un problème de prostate, c'est ici
que vous devez déposer votre requête pour voir un urologue. Mais s'il s'agit
d'un autre type de problème, bien, c'est plutôt là qu'il faut appeler parce que
c'est là qu'on va repartir. C'est à ça que fait référence les notions de
spécialisation, spécialisé et surspécialisé pour dire que ce n'est pas une
liste commune à... nécessairement commune. Ça ouvre la porte à de la
segmentation, même à l'intérieur de champs de pratique.
Donc ces articles-là viennent... viennent
dire que... viennent ouvrir à la possibilité d'un mécanisme de centralisation
des demandes et de répartition de ces... de ces demandes-là, et ce, au bénéfice
de la population, afin de s'assurer d'avoir des temps... afin que ça ne soit
pas la chance ou la connaissance qui nous permet d'avoir accès plus rapidement
ou non à un service, mais que l'accès rapide ou moins rapide, des fois, à un
service soit en... soit jugé en fonction d'une priorité clinique.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Fortin :Pas sûr. Je ne suis pas certain de vous avoir suivi,
docteur. En ce moment-là, la liste... Il y en a une liste par région, mettons,
pour un service, comme le disait le ministre. Par exemple, il y a une requête
qui est envoyée d'un médecin de famille pour que j'aie un traitement en
dermatologie, disons, ou une consultation en dermatologie. Et il y en a une
liste centrale dans la région des patients qui est priorisée pour qui doit
avoir un service en dermatologie, non?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. C'est un peu plus complexe que cela. On entend parler du CRDS
à juste titre. Le CRDS comprend une... Il y a plusieurs portes d'entrée
potentielles. Le CRDS, c'est la porte d'entrée obligatoire aujourd'hui pour les
médecins de famille qui font une première demande à médecin spécialiste. Vous
avez vu votre médecin spécialiste, ou un rhumatologue, je ne sais pas. Je vais
lâcher la cardiologie et la gastroentérologie. Vous avez vu votre médecin de
famille et votre médecin spécialiste rhumatologue qui vous dit : Moi, je
dois vous revoir dans six mois, par exemple. Là aussi, il y a une liste
d'attente qui est là. Ce n'est pas la liste d'attente du CRDS, c'est une liste
d'attente à part. Le CRDS, aujourd'hui, ne touche pas, aujourd'hui, parce que
vous comprenez qu'on a des visées ou des désirs. On travaille avec les
fédérations pour l'ouvrir à plus large qu'il ne l'est actuellement. Par
exemple, vous voyez quelqu'un à l'urgence, un médecin d'urgence, qui vous a
dit : Très bien. J'ai évalué votre problème, puis vous avez des douleurs
articulaires, mais je vous fais une prescription. Voyez votre rhumatologue
d'ici trois mois. Ça, ça ne passe pas par le CRDS non plus parce que les
urgentologues n'ont pas accès au système du CRDS.
M. Fortin :Mais ça, c'est les médecins de famille qui passent par le
CRDS.
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
juste les médecins de famille en première consultation...
M. Fortin :Oui. Oui, oui.
M. Bergeron (Stéphane) :
...et non pas en consultation de suivi. Donc vous voyez que déjà, oui, il y a
une centralisation qui était très importante pour l'ensemble des GMF avec le
CRDS. Là, c'est une avancée formidable. Il y a d'autres avancées qui sur
lesquelles il nous faut travailler pour coordonner l'ensemble de ces... de ces
listes-là qui actuellement ne sont pas nécessairement coordonnées.
M. Fortin :O.K. C'est parce que les...
M. Bergeron (Stéphane) : Donc,
il faut se munir d'un accès... d'une gestion centralisée de cet accès.
M. Fortin :O.K. Je vais essayer d'y aller par morceaux, là. T'as un...
Vos bases de données, M. le ministre, quand on voit une liste de gens en
attente d'une consultation, c'est les gens qui sont et dans le CRDS et en
attente par exemple d'un deuxième rendez-vous avec un rhumatologue ou c'est
juste des gens en attente d'un premier rendez-vous?
M. Dubé : ...
M. Fortin :C'est juste des gens en attente d'un...
M. Dubé : ...d'avoir
passé par un omni.
M. Fortin :Oui, O.K.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :Même pas les gens qui sont passés par un... à l'urgence,
là. C'est juste des gens qui sont passés par un omni.là.
M. Dubé : Bien là, je ne
suis pas certain que ça... Ça n'inclut pas les... C'est juste les omnis.
M. Fortin :En plus, si vous dites vous voulez centraliser les
différentes listes que vous avez...
M. Fortin :...les gens parlent souvent de l'accès, le premier accès qui
est difficile, puis là je ne vous parle même pas de pouvoir... l'accès après la
première consultation, là, qu'on peut avoir avec un rhumatologue, dermatologue
ou cardiologue, peu importe. Là, si on combine ces listes-là, est-ce qu'il n'y
a pas un risque que la personne que le rhumatologue a déjà vue, par exemple,
là, et qui se fait dire : Bien, reviens me voir dans six mois, que cette
personne-là soit encore... attende plus longtemps que le six mois prescrit par
le rhumatologue. Parce que, si on combine les listes, là, est- ce qu'il n'y a
un risque que la personne qui a déjà un suivi régulier, si elle est mise dans
la même liste que la personne qui attend, pendant des mois, des mois puis des
mois, une première consultation, qu'elle trouve le temps long, elle aussi?
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, bien, il faut comprendre que ce ne sont pas des nouveaux
patients. Ces demandes-là existent aujourd'hui. Ce qu'il est... Si on dessine
le monde idéal, puis il nous faut nous doter des outils, notamment des outils
de gestion et la capacité de les appliquer, c'est ce qui est ici, il faut être
en mesure d'avoir une vision sur chacune des listes, les mettre en commun, puis
d'identifier les priorités. Est-ce qu'il est préférable... Puis là, ce n'est
pas un jugement de dire que la personne qui a vu un médecin de famille puis qui
fait une demande doit attendre plus longtemps qu'un autre qui a déjà vu le
spécialiste. Il ne m'appartient pas d'en décider. Ces choix-là, qui sont ce
qu'on va appeler de la priorisation clinique, doivent être faits avec les
médecins des différentes spécialités. Donc, il doit y avoir justement des
règles.
Admettons, là, qu'on agglomère tout cela
dans un un grand bassin, un grand pôle de patients, il doit y avoir des règles
pour dire que, bien, si j'ai déjà vu mon rhumatologue qui dit, je dois être
revu dans trois mois, lui doit passer, mais, en même temps, si l'autre a eu une
demande d'un médecin de famille, qui n'a pas encore vu le spécialiste, bien si
ça dépasse trois mois de la... bien, il devient plus prioritaire. Donc, il y a
toutes sortes de règles qui doivent être mises en place pour ordonnancer, au
mieux possible, l'offre et la demande.
M. Fortin :C'est là que ça... Puis je ne suis pas en train de dire que
je suis contre, là, on va regarder les articles un par un, mais je joue à
l'avocat du diable, là, en ce moment, puis je ne déteste pas jouer à l'avocat
du diable, vous le savez, là. Donc... Mais je veux juste m'assurer que... Tu
sais, la priorisation qui est faite par le médecin de famille versus la
recommandation qui est faite par le rhumatologue. Si on les met une en
comparaison avec l'autre, ce n'est pas tout le temps simple, là, parce que le
rhumatologue, lui, il a une certaine expertise, tandis que le médecin
généraliste, lui, ce qu'il vient dire, c'est : Il faut que tu voies un
rhumatologue, donc ce n'est pas nécessairement.... Il voit le niveau de
priorité par rapport au patient qu'il a vu avant, qui a besoin d'un
rhumatologue lui aussi. Il peut dire : Toi, tu es niveau 2, toi, tu es
niveau 4, ou c'est des lettres, je ne me souviens plus trop. Mais
comparativement à quelqu'un qui est rendu un quatrième suivi puis qui a un
suivi régulier chronique., là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Effectivement, il s'agit d'un domaine fort complexe. Je veux
ajouter un propos, là, parce que nous avons d'excellents médecins de famille...
M. Fortin :Oui, oui.
M. Bergeron (Stéphane) : ...et
les priorisations qui sont établies dans le CRDS. Il y a différentes
priorisations, les priorisations ont été établies avec les médecins
spécialistes pour dire : Lorsque, dans votre bureau, vous voyez tel, tel
cas, bien, ça, c'est une priorité A, qui doit être vue en dedans 10 jours. Si
c'est pour tel type de problème B, bien... Donc, tout ça, là, ce n'est pas...
Il y a une case potentielle pour dire : Bien, je peux décider de ma
priorisation. Mais le médecin de famille aujourd'hui est outillé, c'est un
travail de collaboration avec les deux fédérations de médecins, a été outillé
pour dire : Telle, telle, telle condition devrait être vue normalement en
dedans de tant de jours.
• (15 heures) •
Donc, ce que je veux dire, c'est le
médecin de famille, il y a déjà eu un travail de collaboration pour
indiquer : Ça, ça devrait être tel type de priorité pour telle situation.
Donc ce n'est pas... ça ne vient pas dans un ciel bleu d'une décision de :
Ça me tente. Il y a déjà des règles qui ont été enchâssées à l'intérieur du
CRDS.
M. Fortin :O.K. Donc, il ne va pas y avoir une espèce de «glitch», là,
quand les listes vont être fusionnées, où tout le monde qui vient d'un médecin
de famille va tomber au bas de la liste, là, ce n'est pas ça qui va arriver,
là.
M. Dubé : ...mais ce que je
voulais faire, puis j'apprécie beaucoup qu'on ait pu faire ça, je pense qu'on
va être capable de mieux apprécier chacun des articles qui va suivre, là, en
tenant compte de la problématique que les gens vivent. Vous savez, on est...
15 h (version non révisée)
M. Dubé : ...on a réussi à le
baisser d'à peu près...
Une voix : ...
M. Dubé : 804 000. On
était à 840 000 il y a quelques mois... On continue à faire une épuration
des doublons qu'il y a dedans, là, je pense qu'on en a déjà discuté, vous et
moi, mais on est très loin d'avoir... Tu sais, il y a des éléments de
pertinence, puis... C'est pour ça, tantôt il y a des éléments qu'on va pouvoir
discuter là-dedans, là. Ce que j'entends beaucoup, entre autres... parce que j'ai
parlé beaucoup... dermatologues qui sont en haut de la liste, là, ils en ont
100 000 du 800 000, pour voir si, la mise à jour des dossiers
informatiques qu'on est en train de faire, on travaille-tu sur la bonne chose.
Il y a des dermatologues qui me disent : Il y a des gens qui nous sont
envoyés, puis on n'est même pas couverts par la RAMQ pour le faire, parce que
ce n'est pas... ce n'est pas un dossier qui est pertinent. On a ça comme
dynamique aussi. Ça fait qu'on part de très loin.
Comme le dit le docteur Bergeron, c'était
la bonne intention de faire ça, d'avoir cette liste-là, mais là je pense qu'après
un certain temps il y a besoin d'avoir, je dirais... je vais le dire comme ça,
là, un CRDS 2.0. Alors, c'est pour ça que je voulais un peu qu'on s'explique
ça avant de rentrer dans le détail, puis, je pense, les gens vont pouvoir nous
suivre, de l'importance de ces... de cette mise à jour là en passant chacun des
articles. Ça vous va?
M. Fortin :C'est bon...
M. Dubé : Mais c'est très
bon. C'est très pratique, ça, pour le patient, là, ce qu'on discute ici, là, c'est...
Quand on parle de mesures d'accès, on parle souvent de l'accès aux médecins,
les omnis, hein : Avez-vous votre médecin de famille? Pour moi, le CRDS, c'est
la mesure d'accès pour les spécialistes. Alors, s'il y a 800 000 personnes
en attente, là, il faut travailler sur ça, puis c'est ça qu'on va voir dans ces
articles-là. C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:À ce moment-ci, M. le ministre, je
vais vous inviter à nous lire le 188...
M. Dubé : Avec plaisir.
Le Président (M. Provençal)
:...et, par la suite, à nous lire
aussi l'amendement qui va avec le 188.
M. Dubé : Excellent.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, Dr Bergeron...
M. Dubé : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:...pour vos explications puis
votre... les clarifications que vous avez apportées.
M. Dubé : C'est très clair.
Merci beaucoup. Alors, 188 se lit comme suit... Attendez-moi juste une petite
seconde, là, je veux juste être sûr que je suis à la bonne place... 189.
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, c'est beau.
Merci. Donc, j'y vais. «Le président-directeur général d'un établissement doit
voir à la gestion centralisée de l'accès aux services spécialisés et
surspécialisés des départements cliniques de cet établissement.
«À cette fin, il doit établir les règles à
suivre pour un usager... pour inscrire un usager sur la liste d'accès aux
services spécialisés et surspécialisés de tout département clinique, les
modalités de détermination et de communication à l'usager de la date prévisible
de l'obtention de tels services de même que, dans le cas où ces services ne
pourraient lui être fournis à cette date, les mesures de rechange devant lui
être offertes, tels la fixation d'une nouvelle date à convenir avec lui, le
recours aux services d'un autre médecin du département clinique concerné ou le
recours à un autre établissement.
«Le président-directeur général doit,
avant d'établir ces règles, consulter le chef de chacun des départements
cliniques où sont offerts des services spécialisés ou surspécialisés.»
Je vais aller tout de suite à l'amendement.
Donc, dans l'amendement, on dit : Insérer, dans le troisième alinéa de l'article 188
du projet de loi et après «consulter», «le conseil des médecins, dentistes,
pharmaciens et sages-femmes et».
En fait, cet amendement — le
commentaire — propose de prévoir expressément que le
président-directeur général d'un établissement doit consulter le conseil des
médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes en plus de certains chefs de
départements cliniques avant d'établir les règles d'accès aux services
spécialisés et surspécialisés.
Et on voit à l'écran — commençons
par l'amendement — que l'amendement proposé est au dernier alinéa
et... où on a rajouté... «...doit établir les règles, consulter le conseil des
médecins, dentistes... et le chef de chacun des départements...»
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, premièrement,
interventions sur l'amendement? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Parce que l'amendement... Puis là je vais prendre le
dernier paragraphe, là, dans ma discussion sur l'amendement, là, parce qu'on
vient dire qu'il faut consulter le CMDPSF. Qui en ce moment, par exemple, vient
établir les règles pour inscrire un usager sur une liste d'accès? Qui vient
faire ça en ce moment? Là, on dit que c'est le P.D.G. qui doit établir ces
règles-là, mais aujourd'hui, là, dans le contexte actuel...
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, si on réfère à la LSSSS actuellement, 185.1, on parle du...
M. Bergeron (Stéphane) : ...«Le
plan d'organisation d'un centre hospitalier doit prévoir l'instauration d'un
mécanisme central de gestion de l'accès et, je passe quelques lignes, là, le
mécanisme doit prévoir, et je passe encore quelques lignes, les modalités de
détermination et de communication à l'usager de la date prévisible.» Donc,
c'est au niveau du plan d'organisation du centre hospitalier. Un plan
d'organisation du centre hospitalier, ça ne se rédige pas seul. C'est le P.D.G.
et sa haute direction qui le proposent, actuellement, au conseil
d'administration pour approbation.
M. Fortin :Mais quand je regarde la dernière... Dans le 185.1, là, la
dernière ligne ou la dernière phrase, disons, du premier paragraphe, «ce
mécanisme est instauré après consultation des chefs de département clinique
concerné et du CMDP de l'établissement», donc c'est le même mécanisme, sauf
qu'il n'y a plus l'approbation du c.a., essentiellement?
M. Bergeron (Stéphane) : C'est
exact, M. Fortin. Puis ce n'est pas rattaché à ce qui était auparavant
appelé le plan d'organisation, là, c'est...
M. Fortin :O.K. Donc, dans la version initiale, avant votre
amendement, on avait juste retiré cette consultation du CMDP, là on vient la
ramener, comme c'est déjà le cas aujourd'hui?
Le Président (M. Provençal)
:...CMDPSF.
M. Fortin :Bien, oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non.
M. Fortin :Oui. Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
:C'est juste, je vous...
M. Fortin :Non, non, vous avez raison, vous avez raison.
M. Dubé : Mais sans
nécessairement avoir à passer par le plan d'organisation, là, je pense, c'est
ça, que... c'est ça qui est important, je pense.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
M. Bergeron (Stéphane) : avant,
il y avait un plan d'organisation. Évidemment, la rédaction finale ou
l'approbation finale, c'est le P.D.G. qui allait le présenter au C.A. Là, on va
comprendre que n'ayant plus de c.a, le P.D.G. va se le présenter à lui-même,
là. Donc, il ne se présentera pas le plan, il va agir en faisant, par exemple,
le mécanisme d'action.
M. Fortin :je fais le point, là, mais les c.a. étaient... Pour moi,
sur les mécanismes d'accès, les C.A. avaient quand même une voix importante.
Parce que je regarde juste à l'intérieur du c.a. sur... dans ma région, que je
connais mieux que les autres C.A. à travers la province, là, il y a des gens
qui représentent différentes régions, sous-régions, disons, là, je sais qu'ils
n'aiment pas ça être appelées des sous-régions, mais c'est ça quand même, par
exemple, ou différentes MRC, différents RLS, le P.D.G., il n'est peut-être pas
tout le temps en lien avec les préoccupations de quelqu'un qui, dans votre cas,
de Chaudière-Appalaches, habite le long des frontières américaines, par
exemple, là. C'est peut-être... le P.D.G. qui est établi à Lévis, bien, il est
peut-être bien très centré sur ce qui se passe à Lévis, avec les besoins de
Lévis puis les... la réalité du monde qu'il croise à Lévis.
Donc, moi, le C.A. amène une perspective,
en ce moment, là, intéressante. De savoir qu'ils ont fait une approbation de
ça, moi, ça me rassurerait. Je pense qu'on perd ça.
Ceci étant, on va arriver dans
l'article 188, comme tel, où, moi, je vous avoue, je l'ai dit d'entrée de
jeu, dans le projet de loi, il y a du bon puis du moins bon, là. Il y a du bon
dans cet article-là, là. Donc, qu'on me dise aujourd'hui que le CMDP va être
consulté pour les règles, alors qu'ils le sont, c'est déjà le mécanisme actuel,
présent, moi, ça me va du côté de l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à 188? S'il n'y a pas d'autre intervention sur
l'amendement, est-ce que l'amendement de 188 du ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté.
M. Dubé : ...
Des voix : Oui, allez-y.
M. Dubé : quand on
fera...
M. Fortin :...
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin :...
• (15 h 10) •
M. Dubé : Non, non, non.
Mais c'est parce que votre question est pertinente. Puis là, je demandais à Me
Paquin, parce que là, des fois, on oublie ce qu'on a discuté déjà entre nous ou
durant la commission, là. C'est tellement important, votre point, de faire le
suivi. Mais le suivi, est-ce qu'il se fait au niveau du PCD ou du conseil
d'établissement, sur ça?
Une voix : ...
M. Dubé : Le Président
et chef de direction de Santé Québec, là. Puis votre question, c'est?
M. Fortin :Non, mais c'est ce que le docteur Bergeron expliquait, que
le PCD ne va pas se consulter lui-même. Il va juste appliquer les règles.
M. Dubé : Non, je
comprends, mais par rapport au conseil d'établissement, moi, c'est plus ça, ma
question. En fait, je me pose la question, là.
Parce qu'ici, est-ce que... parce que...
docteur... Je vais poser une question au docteur, si vous me permettez?
Le Président (M. Provençal)
:Bien oui.
M. Fortin :voulez-vous ma chaise?
M. Dubé : Hein?
M. Fortin :Voulez-vous ma chaise?
M. Dubé : Non, non, non,
ça va bien, c'est correct. Mais c'est gentil de me l'offrir.
Là, ici, on n'est pas dans... On est dans
l'instauration d'un mécanisme central, on n'est pas dans l'opération du
mécanisme...
M. Dubé : ...il ne faut pas
jouer sur les mots, là. Vous me suivez? Le genre de suivi qui va être fait au
niveau du conseil d'établissement, pour quelque chose d'aussi important, c'est
là que je vous disais: Est ce que c'est uniquement au niveau de Santé Québec...
qui fait le rapport ou il y a... Je pose la question. Peut-être... Êtes-vous
capable de répondre là-dessus ou on prend un petit... Parce que je vois où vous
voulez venir puis je me pose la même question. Parce que quand tantôt je lisais
«instauration», on est d'accord, l'instaurer, c'est une chose, mais le genre de
suivi... Moi, je le sais que je le suis, mais je veux juste être sûr que c'est
suivi localement aussi, puis je voudrais bien comprendre si on va le traiter en
faisant 188 ou peut être les suivants. Ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
:Voulez-vous une pause?
M. Dubé : Bien, moi,
j'aimerais ça parce que ça me donnerais le temps de...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va suspendre, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 12)
(Reprise à 15 h 23)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Alors,
nous avions accepté un amendement de M. le ministre à 188. Maintenant, il y a
eu différents éléments qui ont été soulevés par le député de Pontiac sur
l'article 188 amendé. Alors, est-ce que je vous laisse la parole, M. le
ministre?
M. Dubé : ... Mais ce que
j'aimerais expliquer, quoiqu'on a pris un petit peu de temps suite à la
question du député de Pontiac... Il faut faire la différence entre ce que
l'article 188 nous demande, à savoir établir un système de liste d'accès,
hein... C'est ça. On parlait de l'exemple du CRDF, le centre de rendez-vous.
Mais qu'est-ce qu'on va faire avec ce système d'accès là? Notamment, comment l'établissement
va s'assurer qu'il y ait un suivi? Ça, on va le voir à 192, puis on fera le
lien, à ce moment-là, approprié avec qu'est-ce qu'on doit faire, entre autres,
entre ce... comment on le surveille avec, par exemple, le conseil
d'établissement. Parce qu'il faut se rappeler... Puis je termine là-dessus,
puis vous poserez vos questions, M. le député, mais je vous rappelle qu'on a
sauté le bloc des conseils d'établissement, parce que, comme on avait mis la
discussion sur les universités, vous vous souvenez de tout ça, à cause des
fondations, on a dit : On va corriger certains rôles du conseil
d'établissement. Donc, on n'en a jamais parlé, là. C'est 110 à 130, il y a ce
bloc-là qu'on a sauté. Ça fait que je fais juste rappeler qu'il va falloir que
notre président se... prenne une note...
Le Président (M. Provençal)
:C'est fait.
M. Dubé : C'est fait? O.K.
Alors, voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Dans les fonctions du conseil
d'établissement, qui vont débuter à 117, on pourra faire la liaison avec...
lorsqu'on traitera 117 avec l'article 192.
M. Dubé : Ça fait que vous
m'avez allumé, M. le député, là, quelques petites lumières que je peux
confirmer, mais je pense qu'on est prêts à répondre à vos questions.
M. Fortin :Il n'y a pas de souci. M. le Président, ça me fait plaisir
d'allumer les lumières du ministre à l'occasion. Mais je veux juste quand même
dire que le... ce dont le ministre parle, là, c'est-à-dire le suivi par le
conseil d'établissement, qui n'est pas une mauvaise affaire, là, qu'on verra à
l'article 193, je crois... 192, qu'on m'a dit, là, ce n'est pas une
mauvaise chose, mais ce n'est pas la même chose qu'une approbation initiale par
un conseil d'administration. Il y a un suivi, d'accord, on vérifie si tout a
été fait selon ce qu'on... les règles prévues, si tout suit ce qui a été
élaboré, mais ce n'est pas une approbation de l'élaboration initiale non plus.
Alors, il y a une différence, là...
M. Dubé : Non. C'est deux
choses.
M. Fortin :...entre ce que le ministre avance puis ce qui est
présentement en place à travers le conseil d'administration.
Le Président (M. Provençal)
:Exact. Est-ce que ça va, M. le
député?
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'article...
M. Fortin :...M. le Président, je n'ai même pas commencé
l'article 188 encore.
M. Dubé : On était sur
l'amendement.
M. Fortin :Bel essai, bel essai.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, c'est-à-dire que l'amendement a
été adopté. Là, on est sur l'article 188, amendé. Je tiens à m'excuser...
M. Fortin :Non, non.
Le Président (M. Provençal)
:...M. le député...
M. Fortin :Pas de faute, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:...de mon empressement.
M. Fortin :Non. Mais, comme je vous disais tantôt, on va finir à 4 h 30
pareil, M. le Président. Ne vous en faites pas.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est ça. Allez-y.
M. Fortin :O.K. Puis le ministre ne fera pas... ne sera pas déçu qu'on
prenne le temps de regarder le 188, d'après moi, parce que, comme je le disais
tantôt, là...
M. Fortin :...parce que, comme je le disais tantôt, là, il y a du
positif dans ce projet de loi là, il y a du négatif, puis dans le 188 comme
tel, bien, il y a des affaires qui font du sens, là, il y a des choses qui font
sens. Alors...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Ce n'est pas la première fois que je le dis, mais...
M. Dubé : Non, non, mais je
l'enregistre.
M. Fortin :Ça fait peut-être un bout de temps. C'est vrai qu'on
parlait de gouvernance clinique, quand même, dernièrement.
M. Dubé : C'est vrai, c'est
vrai.
Le Président (M. Provençal)
:...dans vos propres notes, M. le
ministre.
M. Dubé : O.K., c'est des
notes personnelles.
M. Fortin :O.K.. Bon. Là ici, dans le deuxième paragraphe du 188, là,
on dit : Les règles qu'on vient mettre en place, c'est pour inscrire un
usager sur la liste d'accès au service spécialisé et surspécialisé de tout
département clinique. Alors, ça, c'est la liste fusionnée, essentiellement,
dont parlait le Dr Bergeron tantôt, bien, fusionner, c'est peut-être un grand
mot, là, mais la liste centralisée, là, disons, dont parlait le Dr Bergeron.
Donc, les règles à suivre, les modalités, le comment ça se produit, là. C'est
ça? O.K.. Puis ça, il faut inscrire les gens sur une liste à quelque part, il
n'y a pas de trouble avec ça.
Après ça, on vient dire : Les
modalités de détermination et de communication à l'usager de la date prévisible
de l'obtention de tel service. OH qu'on est loin de ça, hein? Ouf! Ce matin,
j'ai interpellé le ministre sur les mammographies, entre autres, là. Votre
liste, pour ma région, là, puis je ne pas le seul, c'est la même chose en
Abitibi, là, il y a des hôpitaux, là, où c'est juste marqué : plus de
30 semaines, hein? Pus là on est loin de donner une date prévisible, là,
on fait juste dire : plus de 30 semaines. Plus de 30 semaines,
chez nous, ça veut dire qu'il y a des gens qui attendent plus d'un an, là.
Puis, si vous avez le malheur de ne pas être en mesure d'aller au rendez-vous
qu'on vous offre, bien, vous retombez en bas de la liste. C'est ça qui se passe
en ce moment. Donc, les gens, ils attendent un an, et ce n'est peut-être pas ça
qui devrait se passer, mais c'est ça qui se passe pareil.
Donc, nous, il y a des femmes, M. le
Président, qui nous l'ont dit, là. Moi, j'ai attendu 18 mois. Moi, j'ai
attendu presque deux ans pour avoir une mammographie, là. C'est ça qui se
passe. Alors, quand on dit ici, là :« les modalités de détermination et de
communication à l'usager de la date prévisible de l'obtention de services»,
j'aimerais ça savoir ce qu'on a en tête. J'aimerais ça savoir qu'est ce que
vous voulez dire. Parce qu'en ce moment, mettons que le médecin de famille vous
réfère à une liste, il dit : Oui, je vous envoie. Je vous mets en priorité 3
pour une consultation en rhumatologie. Puis, bien, dans la région ici, c'est à
peu près trois mois, mettons. Mettons que c'est à peu près trois mois. Le
patient attend trois mois puis, après trois mois, bien, il n'a pas de
nouvelles, on ne sait pas trop ce qui se passe. Il dit : Ah! O.K., je vais
leur donner un mois de plus. Je vais attendre un petit peu. Il ne sait pas trop
ce qui se passe. Il rappelle son médecin de famille, le médecin de famille n'a
aucune espèce d'idée, il appelle le spécialiste puis il va voir ce qui se
passe. Puis le médecin dit : Oui, oui, je suis plein, mais, regarde, je ne
suis pas rendu à ta priorité pantoute. Il est encore loin sur la liste. O.K..
Il rappelle le patient : O.K., bien, il va falloir que tu attendes encore,
puis il ne le sait pas.
Alors qu'est-ce que vous... puis ça, c'est
quand ça marche bien, là, quand on est capable de parler à quelqu'un puis
d'avoir une certaine réponse, alors qu'est-ce vous avez en tête quand vous
voulez dire : Les modalités de communication avec l'usager de la date
prévisible? je vous le dis, je trouve ça très bien qu'on dise quelque chose
comme ça à l'usager. Mais qu'est ce que ça veut dire.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron? Ou peut-être M. le
ministre?
• (15 h 30) •
M. Dubé : Je commencerais, si
ça ne vous dérange pas. J'étais juste en train de regarder, là... puis je
verrai, parce que quand on saute d'un bloc à l'autre, des fois, il faut prendre
un petit peu de recul. Rappelez vous, quand on a discuté les mesures d'accès,
on a passé beaucoup de temps à discuter des mesures d'accès, puis j'étais en
train de demander, entre autres, à Me Paquin, quand on a discuté ça.... parce
qu'on a eu, justement, là, qu'est-ce que ça voulait dire de... C'est même un de
vos amendements qu'on a dit : Il va falloir s'assurer que le patient est
informé du délai puis si on change son délai... Vous vous souvenez de ça, là?
Ça fait que je veux juste être sûr qu'on ne fait pas la discussion deux fois
là-dessus, mais peut être que ça s'applique pas tout à fait. Mais je veux
juste... Aidez-moi un peu, Me Paquin, de dire où est ce qu'on a discuté ça.
Pendant que vous cherchez ça...
M. Paquin (Mathieu) : À 63,
M. le ministre.
M. Dubé : 63, puis on avait
fait... puis, justement, je pense que c'est le député de Pontiac qui devait
faire un amendement là-dessus. On va juste le regarder quelques minutes parce
qu'après ça, je pense que je vais être capable de vous répondre comment c'est
complémentaire. Bon, 63, là...
15 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...avant l'amendement,
on disait «identifier les prestataires qui sont soumis à un mécanisme d'accès,
prévoir l'obligation pour un professionnel d'utiliser tout système mis en
place». Alors, on parle de ça ici, là, déterminer la mesure où un professionnel
doit se rendre disponible. Vous me suivez, là? On a eu toute cette
discussion-là. Et là, c'est pour ça que... Je vous écoutais, mais j'étais en
train de penser est ce qu'on a... Est-ce qu'on est dans le même registre? Puis
est-ce qu'il y a besoin de faire une... Alors, j'aimerais ça demander à Me Paquin
si... Parce que je peux bien vous le réexpliquer une autre fois, mais j'essaie
de...
M. Fortin :C'est deux choses qui m'apparaissent, à mon point de vue,
différentes, là. Là, ici, dans le 63, on parlait du Règlement général de Santé
Québec qui vient dire aux professionnels, vous êtes obligés, par exemple, d'utiliser
le système qu'on met en place, vous êtes... Mais... Mais ici, on vient dire :
Dans ce système là, vous êtes obligés de faire a, b, c, d, e.
M. Dubé : Bien, c'est
ça. Là, ce qui arrive... C'est pour ça que je dis... Rappelez-vous comment on a
bâti le projet de loi, là, on... Quand on a parlé de l'accès, on a dit :
Voici ce qu'on veut que nos patients aient comme accès. Là, ici, on est en
train de dire : Voici ce que les systèmes vont devoir avoir pour être sûrs
qu'on réponde à ce qu'on veut leur donner comme accès. Ma question à Me Paquin,
puis il veut y penser un peu, c'est : Est-ce qu'on a besoin peut être de
référer à ça? Je ne sais pas, là. C'est ça que je suis en train de réfléchir.
Une voix : ...
M. Dubé : Non? O.K.
Donc, la réponse est claire et...
M. Fortin :C'est ce qu'on apprécie de Me Paquin, d'ailleurs.
M. Dubé : Toujours. Et pourquoi?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. En fait, c'est que c'est... Bien, en fait, il y a deux choses,
là, mais à l'article 63, ce qu'on touche, ce sont des mécanismes d'accès
qui sont... qui peuvent aller au-delà de l'établissement. Par exemple, vous
avez quelqu'un qui est dans un établissement et doit être transféré vers un
autre établissement, ou on peut toucher aussi des prestataires privés.
M. Dubé : GMF, etc.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement.
Et on a ajouté un alinéa par amendement pour dire que Santé Québec allait
devoir déterminer dans quelle mesure une personne en attente de services doit
être tenue au courant du cheminement de sa demande. Ici, on est dans un système
qui est à l'intérieur d'un établissement.
M. Dubé : Uniquement.
M. Paquin (Mathieu) : Uniquement.
Ce n'est pas le même. C'est de même nature, mais ce n'est pas le même système.
Et on a par ailleurs déjà le texte qui vient dire qu'on prévoit, je me penche
pour le relire.
M. Dubé : Vous lisez
quoi en ce moment, là?
M. Paquin (Mathieu) : L'article 188.
M. Dubé : Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Voilà.
Et on prévoit déjà qu'il va avoir les modalités de communication à l'usager de
la date prévisible de l'obtention de tels services. Donc j'ai déjà des
modalités qui sont prévues pour aviser l'usager.
M. Fortin :Mais c'est quoi, les modalités, là? Qu'est-ce que... Quand
vous avez écrit ce texte-là, qu'est-ce que... qu'est-ce que vous aviez en tête?
Qu'est-ce que vous avez dit? Voici une modalité qui serait assez... Voici ce qu'on
veut donner à l'usager, là, dans le fond.
M. Dubé : Il était
déjà... Moment intéressant parce qu'il était déjà dans la LSSSS, mais là vous
allez un peu plus loin dans votre document, et je vous dirais poliment que
ça...
M. Fortin :Ça ne se fait pas.
M. Dubé : On s'entend
que ça ne se fait pas. Ça fait que je ne pense pas que c'était... qu'on a
inventé ce qu'il faut faire. Là, ce qu'il faut s'assurer, c'est que ça se
passe. Je pense que c'est... C'est ça qu'on vous dit. Et puis vous avez...
Bien, vous le savez, là, comment, des fois, c'est... Il y a des groupes qui le
font mieux puis il y a des gens qui ne le font pas. Ça fait que si... Pour
répondre à votre question très clairement, est-ce qu'on a inventé cette liste-là?
Non. Et très clairement. Regardez le milieu du deuxième paragraphe, là, les
modalités de détermination, communication à l'usager. On a repris la même...
Une voix : ...dates
prévisibles.
M. Dubé : Oui, tu as des
dates prévisibles. Bien, on a tout pris ça. Maintenant, quand on était en
train... Parce que d'ailleurs je vous dirais que l'association des... pardons,
la Fédération des médecins spécialistes, a pris l'argent du PAMQ pour nous
aider à accélérer la modernisation du CRDS. Alors, les discussions qu'on a en
ce moment, c'est comment on doit communiquer plus facilement. On va dire :
Vous êtes dans un délai. On a discuté de ça, je pense, justement quand on
discutait de 63. Ça fait qu'en fait c'est pour ça, tantôt, je me disais, ça dit
quoi faire pour répondre à l'accès. Puis la prochaine étape, ça va être dire
comment on le suit. Je ne sais pas si je réponds mieux à votre question, là,
mais c'est ça. Puis 192, c'est comment on le suit? Là, c'est 188, si vous avez
raison qu'on n'a pas besoin de le redire parce que tantôt on était dans la
section de qu'est-ce que, le patient, il a besoin. Il y a besoin d'avoir des
mesures d'accès. Ici, on dit : Vous allez nous donner un système qui
produit ça. Puis, dans 192, on va dire qui c'est qui le suit.
M. Fortin :O.K. Le bout sur des mesures de rechange, là, ça, c'était
déjà dans LSSSS, ça?
M. Dubé : Des mesures?
Attendez.
M. Fortin :À moins...
M. Fortin :...du paragraphe, là, des «mesures de rechange devant lui
être offertes». Ça, c'était déjà là.
M. Dubé : Bien, regardez, si
vous avez accès à votre... Mais fiez-vous à moi, là, vous le faites quand même,
vous vous fiez à moi de temps en temps, les «mesures de rechange devant lui est
offerte», c'est textuellement. C'est à peu près dans... Vous voyez?
M. Fortin :Ah oui! O.K., oui. «Telle la fixation d'une nouvelle date à
combiner avec l'usager, le recours aux services d'un autre médecin ou à un
autre établissement».
M. Dubé : C'est pour ça que
je suis capable de vous répondre qu'on n'a pas inventé ce qu'il fallait que ça
contienne. Je pense que ça va être dans...
M. Fortin :Bien, je vous donnais bien du crédit tantôt, quand je vous
disais que c'est bien bon, mais c'était déjà là. Mais c'est bien bon quand
même, là.
M. Dubé : Oui. C'est bon.
M. Fortin :O.K. Mais je vous avoue, M. le ministre, là, que, quand
on... si on le prend du point de vue du patient, un patient qui regarde ça
aujourd'hui, là, puis qui se dit : Eh! Sainte-Binne, c'est pas mal
meilleur que ce que j'ai en ce moment, là, hein, il va tomber en bas sur sa
chaise quand il va voir ça, là, ce texte de loi là, là, puis il va se
dire : Ouf, ça va s'améliorer, c'est vraiment... ça, c'est quelque chose
qui fait du bon sens pour moi, ça, c'est quelque chose que... oui, je veux
savoir c'est quoi, la date de service, puis oui, je veux savoir si jamais, après
les trois mois qu'ils m'ont dit que ça prendrait pour aller voir un
hématologue, bien, c'est quoi, les mesures de rechange qui me sont offertes.
Parce qu'en ce moment ils n'en offrent pas, de mesures de rechange, là. Alors,
quelqu'un qui regarde le texte de loi, il va se dire : Ça, c'est une
avancée dans le p.l. 15. Mais le nœud de l'enjeu, c'est comment vous allez
arriver à faire ça, parce que c'est déjà dans la loi, puis on ne le fait pas.
M. Dubé : Bien là, vous
m'ouvrez une porte grande comme des portes de grange, là. Ce que je vous dis...
M. Fortin :Oui, oui, oui, je collabore cet... C'est probablement parce
que vous allez être en Outaouais en fin de semaine, mais...
M. Dubé : Je vois ça. Non,
non, non, mais c'est pour ça... Écoutez, comment on dit? C'est une belle passe
sur la palette, comme on dit chez nous, la citrouille sur la «plate».
M. Fortin :Échapez-la pas.
M. Dubé : Ah! pardon?
M. Fortin :Échapez-la pas.
M. Dubé : Non, non, non. Je vais
essayer, je vais essayer. On a souvent dit que ce qu'on fait avec l'arrivée de
Santé Québec puis la coordination, c'est de questionner : est-ce que ce
qu'on est supposé livrer est livré? Et là moi, je vous dis que, dans des
mesures comme ça, puis c'est beaucoup ce que je fais, en ce moment, avec mon
équipe, la première fois qu'on a mis le CRDS ensemble, ce n'est pas il y a
trois ans, ce n'est même pas il y a un an. Quand on a montré, on a dit :
On va aller... On a demandé à Marc-Nicolas Kobrynsky, qui est au ministère, là,
qui est M. tableau de bord, j'ai dit : Mettez-moi toutes les données du
tableau de bord du CRDS ensemble. Puis là tout le monde a fait : Oh!
qu'est-ce que c'est ça, cette affaire-là? 840 000 personnes qui sont en
attente. La première fois que ça se faisait, avoir cette vision globale là.
Puis ce n'est pas parce que ce n'était pas demandé par la loi, c'était demandé
par la loi.
Ça fait que ce que je vous réponds, c'est
que oui, on reprend essentiellement ce qui est là, mais, quand on va... puis
c'est pour ça, tantôt, je me disais : 192, là, fait-tu nécessairement que
le... Non seulement on va le rapporter au PCD, mais moi, je veux aller plus
loin, parce qu'il y a un oubli, puis je veux corriger cet oubli-là quand on va
arriver à 192 avec vous. Puis il faut que ça aille au conseil d'établissement
et pas juste au PCD en haut. Ça va-tu? Ça fait que ça, pour moi, c'est la façon
de s'assurer que le conseil d'établissement va suivre ça.
• (15 h 40) •
M. Fortin :Bien, je vous dirais respectueusement, M. le ministre,
qu'il faut même que ça aille ailleurs. Parce que ce que... ce à quoi fait
référence le 188, c'est que, si un usager, chez vous, disons, je vais prendre
une région que vous connaissez bien, là, au CISSS de... un de vos citoyens dans
La Prairie. Lui s'inscrit pour avoir... passe par son médecin de famille ou un
médecin de famille, s'inscrit pour avoir une consultation avec un hématologue,
et, après trois mois, on ne sait pas trop ce qui se passe, s'attend à avoir une
mesure de rechange, telle la fixation d'une nouvelle date. C'est-à-dire, O.K.,
soit ça va prendre un autre trois mois, ou le recours aux services d'un autre
médecin du département clinique, ou le recours à un autre établissement. C'est
ça qui est marqué, là. Lui, là, il se dit : Le recours à un autre
établissement, ça veut dire : Je peux sauter la clôture puis aller à
Longueuil, dans le CISSS Montérégie-Centre. Alors, comment est-ce qu'on
s'assure... Parce que, là, si ça va au P.D.G. de l'établissement, si ça va au
conseil d'établissement, ça ne sort pas de la Montérégie-Ouest, ça reste là.
M. Dubé : C'est pour ça qu'il
faut faire les deux, si vous permettez. Dans 192, puis là je ne l'ai pas devant
moi, on parle du PCD. Il faut que ça soit rapporté, c'est-tu à...
M. Fortin :De l'établissement, non?
M. Dubé : Non, non, mais...
Non, non, au président-directeur général de Santé Québec. Et pour ça que vous
avez raison, il faut faire les deux. Moi, je me dis, il n'y a pas juste le...
M. Dubé : ...en haut, à qui
il faut le faire, mais il faut le faire au conseil d'établissement. Puis c'est
pour ça, tantôt, que je discutais rapidement, pendant qu'ils font l'amendement,
de dire : La périodicité... Et maintenant, ces tableaux de bord là seront
publics, là.
M. Fortin :Ça m'a pris 188 articles, mais je viens de comprendre la
distinction que vous faites entre P.D.G. puis P.C.D. Ça m'a pris 188 articles
pour me rendre là. Mais je comprends qu'il y en a un qui est à Santé Québec,
puis l'autre qui est au régional. C'est bon.
M. Dubé : C'est ce qu'on a
voulu garder, le titre de président et directeur général de nos 36
établissements, mais d'avoir un président et chef de la... ou une présidente et
cheffe de la direction. Oui, Mme la députée. Je le dis assez souvent. Est-ce
que ça va?
Le Président (M. Provençal)
:M. le député, est-ce que vous avez
d'autres interventions... Mme la députée ou M. le député de...
Mme Setlakwe : Bien, moi, ce
que je comprends, c'est que ça ne reflétait pas la réalité dans la LSSSS, puis
là, aujourd'hui, avec le texte de loi similaire, ça ne reflète pas la réalité,
mais là on a un mécanisme de reddition de comptes, de contrôle. On espère que
ça donne des résultats sur le terrain.
M. Dubé : C'est simple.
Le Président (M. Provençal)
:On va s'assurer d'avoir une
obligation «de».
M. Fortin :Là, vous avez un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept,
huit, neuf, 10 députés autour de la table. Il y en a, je présume, là, neuf qui
vont voter en faveur... M. le Président, il y en a neuf qui vont voter en
faveur de cet article-là, mais à 15 h 44, là, quand on va l'avoir voté, là, il
n'y a rien qui va se passer, là, il n'y a pas... Tu sais, j'aimerais ça, M. le
ministre, là, qu'on profite de l'occasion, là, pour envoyer un signal à vos
établissements ou au ministère, ailleurs, de dire : Ça, c'est ce que vous
êtes supposé faire. Là, aujourd'hui, là, vous ne le faites pas. Trouvez une
façon de faire ça là, n'attendez pas la fin, qu'on finisse tout ça, là, trouvez
une façon soit de le faire, soit de vous améliorer, soit de... Parce que le
citoyen, en ce moment, là, celui qui nous écoute puis qui est sur une liste
d'attente, il aimerait ça. Donc, je pense que c'est une occasion d'envoyer un
signal au réseau, aux différents établissements, de dire... Et il y a neuf
personnes autour de la table, c'est ça qu'ils veulent, là, puis ça, c'est ceux
que vous avez élus.
M. Dubé : Écoutez, si je peux
commenter là-dessus, c'est tellement bon ce que vous dites, là, que je ne peux
pas rien rajouter.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, qui ne dit mot consent.
M. Dubé : Voilà. Puis je suis
content de savoir que, pour quelque chose comme ça, qui est totalement
transpartisan, puis on a une entente de dire : C'est ça qu'on veut, que
nos Québécois veulent.
M. Fortin :
Donc, à chaque fois que vous allez croiser un P.D.G. d'établissement, vous
allez le lui rappeler.
M. Dubé : Bien, regardez...
Je regardais...
M. Fortin :Vous pouvez vous promener avec la feuille, là, d'une place
à l'autre.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Dubé : Non, mais, écoutez,
avec l'appui de... Mais je vais vous dire, on a commencé, hein, docteur Bergeron.
C'est pour ça que, pendant qu'on mettait le projet de loi puis on écrivait ces
choses-là... on appelle un CGR, ça, c'est le comité de gestion, vous connaissez
ça, là. Puis maintenant qu'on a des tableaux de bord, là, qui ont été mis en
place, quand le ministre participe avec les SMA, donc la partie ministère
participe avec le CGR qui est le réseau, qui sera un jour Santé Québec, là, on
demande maintenant, quand il y a des discussions sur les mesures d'accès, à ce
que le tableau de bord soit à l'écran quand les gens le regardent. Parce
qu'avant un des enjeux, c'est qu'on parle de ça, mais il n'y a pas personne qui
a des données. Alors, quand on parle maintenant du CRDS, là, c'est un des cinq
qu'on surveille à toutes les semaines puis à chaque fois qu'on va au CGR.
Alors, ce que vous demandez, là, c'est
pour ça que ne je peux pas rien ajouter. Alors, merci d'avoir cet appui-là
parce que c'est là qu'on est rendu. Mais il fallait avoir ces données-là avant,
je fais juste dire. Maintenant qu'elles sont agglomérées ensemble, je pense
qu'on est capable de faire ce genre de suivi.
M. Fortin :De façon générale, M. le ministre, là, je ne suis pas en
désaccord que vous avez besoin des données, O.K., mais ça ne vous empêche pas
quand même de dire au P.D.G., là : Regardez, là, ce qui se passe en ce
moment, là, puis trouvez une façon de communiquer avec le patient. Celui qui
attend puis qui ne sait pas ce qui se passe, là. Il faut trouver une façon de
rendre, entre autres, le système un peu plus humain, dans la façon qu'il
communique avec le patient, pour que la personne...
M. Fortin :...elle n'attend pas, elle n'angoisse pas, elle... Quand on
ne le sait pas, on angoisse. Alors, il faut que cette personne-là puisse au
minimum savoir : Ça ne marche pas ici, on va me diriger ailleurs. Ça...
Voici le temps normal, je ne suis pas à l'extérieur des délais prescrits. Il
faut être capable d'avoir cette communication, qui est écrite en plein milieu
du paragraphe, là, communication à l'usager.
M. Dubé : Mais c'est pour ça
que... Tantôt, j'ai dit : Je ne rajouterai rien, puis là j'en rajoute. Ça
fait que j'arrête là. Mais, quand on a décidé de demander aux spécialistes et
aux omnis de faire un premier ménage du CRDS, ils se sont rendu compte qu'ils
n'étaient pas capables de communiquer avec les patients. Il n'y avait soit, des
fois, pas de numéro de téléphone, des fois, il n'y avait pas le courriel.
Pourquoi c'est si long, en ce moment, pour quelque chose qui m'a été promis
pour le mois d'avril, mai... je ne me souviens plus la première fois que je
l'ai demandé. À un moment donné, j'ai dit : On va le publier de toute
façon, ça va mettre de la pression. Mais ce que je vous dis, c'est qu'on
n'était pas capables de rejoindre les gens. Les gens, des fois, ne répondent
plus à leurs téléphones, il faut leur envoyer un texto. Il y a... Alors, on
est... C'est ça. J'arrête ça là. J'arrête ça là. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:À ce moment-ci, est-ce qu'on est
disposé à voter sur le 188 amendé? À moins qu'il y aurait d'autres
interventions.
M. Fortin :Et en disant... en offrant au ministre que... s'il veut
mettre de la pression sur le réseau puis s'il a besoin de la pression publique,
qu'il ne se gêne pas pour utiliser les députés d'opposition, ça va nous faire
plaisir de lui en mettre, de la pression supplémentaire.
M. Dubé : Je vais le faire
régulièrement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. À ce moment-ci, est-ce que...
On procède à la mise aux voix. Est-ce que l'article 188 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division. Merci. 189, M. le
ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
Merci. Très appréciée, cette discussion-là, en passant. 189, bon :
«Conformément aux règles établies en vertu du deuxième alinéa de
l'article 188, un médecin doit inscrire un usager sur la liste d'accès aux
services spécialisés et surspécialisés des départements cliniques de
l'établissement dès qu'il détermine que les services sont requis.»
Puis ça, on va avoir besoin de se parler
de ça. Le commentaire, c'est : Cet article détermine qu'un usager doit
être inscrit sur la liste d'accès aux services spécialisés et surspécialisés
dès que son médecin détermine que les services sont requis. Il précise que
c'est le médecin qui fait cette inscription, et ce, conformément aux règles
établies à l'article 188 du projet de loi, qui...
Le Président (M. Provençal)
:...Mme la députée.
Mme Setlakwe : Bien, moi, je
le vois comme l'obligation légale, là, il fallait juste prévoir l'obligation
légale... Honnêtement, la première lecture, tu dis : Mais, comme, ça va de
soi, mais c'est juste l'obligation légale de l'inscrire sur la liste? Est-ce
que je le lis correctement?
M. Dubé : Bien, il était déjà
là dans la LSSSS...
Mme Setlakwe : Mais c'était
déjà là, oui.
M. Dubé : ...on se comprend,
là? Mais je veux juste bien comprendre quand vous demandez...
Mme Setlakwe : L'article
précédent dit : On doit établir les règles à suivre pour inscrire un
usager, après ça les modalités, les mesures de rechange, tout ça, tout ce qui
doit être communiqué, mais ensuite, conformément aux règles, un médecin doit
inscrire un usager sur la liste...
M. Dubé : Ça, c'est bon qu'il
fasse la précision.
Mme Setlakwe : ...dès qu'il
détermine que les services sont requis. Il me semble que ça va de soi.
M. Dubé : Oui, mais il y a
peut-être une subtilité.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Mais effectivement, logiquement, cela va de soi. On comprend,
c'est le travailleur autonome qui avait, donc une...
Mme Setlakwe : On lui oblige
à le faire ici, oui.
M. Bergeron (Stéphane) : ...une
latitude d'agir et on comprend qu'on ne veut pas de latitude à agir, on veut
avoir la vision fidèle de la liste d'attente, et donc on dit aux
médecins : Le mécanisme est là, et non seulement il est là, vous pouvez
l'utiliser, vous devez l'utiliser, et ce n'est pas des consultations. On le
voyait dans le passé, là, on se gardait des consultations dans les poches ou
des choses comme ça. Là, on dit : Ça doit être maintenant automatique, et
ça nous permet d'avoir le meilleur reflet de ce qu'est la réelle liste
d'attente.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? M. le député.
M. Fortin :Oui. C'est peut-être ma mémoire prépandémique, là, qui me
fait défaut, là, mais une infirmière praticienne spécialisée, là, dans le
projet de loi qu'on... à l'époque, là, qu'on avait étudié avec votre
prédécesseur, sur les pouvoirs des IPS, elle ne peut pas référer à un
spécialiste, hein? Une IPS ne peut pas dire : Toi, tu as besoin de voir un
dermatologue, hein, si je ne me trompe pas, il faut que ça passe par un médecin
de famille? Alors, dans ce cas-là, qui doit inscrire l'usager sur la liste
d'accès aux services spécialisés?
Le Président (M. Provençal)
:Docteur Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Pour les raisons que je mentionnais tantôt...
M. Bergeron (Stéphane) : ...on
va faire la distinction entre un employé et un travailleur autonome là-dessus.
L'employé, à partir des règles de ressources humaines régulières, on peut
dire : Voici ce qui est attendu de toi, dans le cas des médecins, on
parle de travailleurs autonomes.
M. Fortin :O.K. Donc, il n'y a pas d'autres travailleurs autonomes qui
peuvent inscrire un usager sur la liste d'accès aux services spécialisés. À
part un médecin, il n'y en a pas d'autre, un psychologue, il n'y pas qui que ce
soit.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron. La seule porte d'entrée,
présentement, pour ces listes-là, c'est l'omni.
M. Bergeron (Stéphane) : À
mon avis, il pourrait y en avoir d'autres, dont les dentistes, dont les
dentistes.
M. Fortin :O.K. Alors, est-ce qu'on doit s'assurer qu'un dentiste
ou... peut également s'inscrire... doit également inscrire un usager sur la
liste d'accès?
M. Dubé : Je pense que, Dr
Bergeron, on va vous donner un petit temps d'arrêt. Je pense que mon collègue
de gauche aimerait vous parler. Est-ce que ça va?
Une voix : Oui, merci...
(Suspension de la séance à 15 h 53)
(Reprise à 15 h 59)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Nous
sommes présentement sur l'article 189.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Mesdames, s'il vous plaît. Merci. Sur
l'article 189. Et, suite au questionnement qui a été soulevé par
l'opposition, il y aura probablement un amendement. C'est ce que je comprends,
M. le ministre? Alors, moi, ce que je vous suggère, c'est de suspendre
l'article 189 pour aller traiter 190, le temps que l'équipe des légistes
procède à l'amendement.
M. Fortin :...ça ne vous dérange pas, juste pour que... avant que les
légistes travaillent sur l'amendement, est-ce qu'on peut juste comprendre la
teneur de ce qui va être proposé?
M. Dubé : ...que j'allais
faire pour être sûr, comme on fait d'habitude, là, qu'il n'y ait de travail
pour rien. Suite à vos bons commentaires, ce que Dr Bergeron a vérifié... puis
là il y a un élément de contenu qu'il faut ajouter, c'est pour les dentistes,
entre autres, et pour...
Une voix : Sages-femmes.
M. Dubé : ...pour les sages-femmes.
On n'a pas à le faire pour l'IPS parce que c'est salarié, c'est... mais...
M. Fortin :O.K. Elle est dans le réseau, parce qu'elle est dans le
réseau déjà, puis le réseau peut la...
M. Dubé : C'est ça. Mais
c'est...
M. Fortin :O.K.
Une voix : C'est une
employée.
M. Fortin :Hein?
Une voix : Parce que c'est
une employée.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Voilà. Ça fait que,
si vous êtes d'accord, on va préparer l'amendement, qui sera le vôtre, là, si
vous voulez.
• (16 heures) •
M. Fortin :Puis il n'y en a pas d'autres? C'est des dentistes et les
sages-femmes qui peuvent recommander une visite... une consultation?
Le Président (M. Provençal)
:Docteur Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, on se rappelle qu'ici on est dans un dispositif qui touche la
gestion des listes s'adresse à l'établissement, donc qui... et qui a compte
comme travailleurs autonomes, là, des dentistes, des médecins et des
sages-femmes. Les autres étant des employés, donc, il n'y a pas lieu d'ouvrir à
autrui.
M. Fortin :O.K. Et un pharmacien ne peut pas faire...
M. Bergeron (Stéphane) : Un
pharmacien est un employé.
M. Fortin :Un pharmacien est un employé. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre
189? Consentement.
M. Dubé : Consentement. Ça
fait qu'ils sont en train d'écrire l'article. On peut peut-être passer à...
Le Président (M. Provençal)
:À 190.
M. Dubé : C'est un beau
chiffre rond. 190, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, moi, j'aurais aimé ça qu'on se
rende à 200, mais...
M. Dubé : Mais on y
travaille, on y travaille...
16 h (version non révisée)
Le Président (M. Provençal)
:...je n'ai rien dit. M. le ministre.
M. Dubé : Qu'est-ce qu'on
gagne, du sirop d'érable à la fin de l'année? C'est-tu ça qu'on gagne?
Le Président (M. Provençal)
:Oh oui! Oui, oui.
M. Dubé : Vous faites
tellement du bon sirop d'érable.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va remplacer la Labatt pour tout
le monde.
M. Dubé : Bon, ça y est, j'arrête,
je vais fermer la porte. 190, M. le Président.
Une voix : ...
M. Dubé : Non, non, là...
Vous déteigniez, vous déteigniez.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:190. M. le ministre.
M. Dubé : S'il vous plaît.
«Le chef de département clinique où sont offerts des services spécialisés ou surspécialisés
doit, en plus des fonctions dont il est chargé en vertu de l'article 181,
s'assurer du respect et de la bonne mise en oeuvre des règles établies en vertu
du deuxième alinéa de 188... de l'article 188», pardon.
Commentaire : Cet article détermine
qu'il incombe au chef de département clinique où sont offerts des services
spécialisés ou surspécialisés de s'assurer du respect des règles établies aux
fins de gestion centralisée de l'accès à ces services.
Et ça, c'était la partie... Je reviens à
nos documents. Quand on regardait la LSSSS, dans l'article 189, c'est la
portion de 3.1 qu'on est venu chercher. On a déjà eu cette discussion-là tout à
l'heure, là, parce qu'on... en fait, on a divisé 189 dans plusieurs aspects.
Ici, on vient chercher... chercher, pardon, le 3.1, qui disait «s'assurer, dans
son... du respect des règles et modalités». Voilà.
M. Fortin :Ça, ça vient de dire, si je comprends bien, M. le Président,
que c'est le chef de département qui est en charge de s'assurer que personne n'outrepasse
la liste, là, qu'il n'y a pas le chum d'un chum qui passe en avant de tout le
monde, là. Ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 190.
Est-ce que l'article 190 est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Sur division, oui. Maintenant, on va
aller à 191.
M. Dubé : Certainement, alors
191, j'y arrive. 191. O.K. «Le président-directeur général doit désigner un
responsable de l'application des règles qu'il établit en vertu du deuxième
alinéa de l'article 188.
«Sous l'autorité immédiate du directeur
médical, ce responsable exerce les fonctions suivantes :
«1° voir à ce que chaque chef de
département clinique visé à l'article 178 s'assure, dans son département,
du respect et de la bonne mise en œuvre de ces règles;
«2° offrir à l'usager qui ne pourra
obtenir les services qu'il requiert à la date qui lui a été communiquée les
mesures de rechange précisées par ces règles;
«3° procéder, le cas échéant, aux
ajustements requis pour diriger l'usager vers un mécanisme particulier d'accès
mis en place en vertu de l'article 194.»
Le commentaire : Cet article prévoit
qu'une personne responsable de l'application des règles établies aux fins de la
gestion centralisée de l'accès aux services spécialisés ou surspécialisés doit
être désignée par le président-directeur général.
Il détermine, à son deuxième alinéa, que
cette personne agit sous l'autorité immédiate du directeur médical. Puis cet
article précise les fonctions de cette personne, soit notamment d'offrir des
mesures de rechange à un usager qui ne peut obtenir ces services à la date
indiquée.
Et je fais encore le parallèle, si vous
permettez. On est dans l'ancien 185.1 et on est... on était... on a repris
les éléments du plan d'organisation dont le docteur Bergeron parlait un peu
plus tôt, c'est-à-dire d'«offrir à l'usager qui ne pourra pas obtenir à la date
prévue...,» c'est exactement la même terminologie. Est-ce que ça va?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui. Y a-t-il des interventions
sur le 191?
M. Fortin :C'est la même chose, on vient juste dire qu'il faut nommer
quelqu'un, là, qu'il faut nommer un responsable de s'assurer que ces règles-là
sont suivies, là.
M. Dubé : C'est exactement
ça.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...vous avez un questionnement, Mme
la députée.
Mme Setlakwe : Oui, ma
question, c'était juste : comment se marient 190 et 191? Mais, je pense,
ça fonctionne. C'est parce que 190, on dit que c'est le chef de département
clinique qui s'assure du respect et de la bonne mise en œuvre des règles. Là, à
191, on parle d'un autre responsable de l'application des règles. Et là on...
Là, après ça, on énumère ses fonctions.
M. Dubé : Attendez une
minute, je veux juste revenir à...
Mme Setlakwe : Mais il me
semble qu'il y a un dédoublement.
Des voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, merci. Je vois là-dedans, en fait, si... Un P.D.G. doit avoir
quelques obsessions dans sa vie, l'obsession de l'excès, l'obsession de la
qualité. Donc, on indique que cette obsession-là doit avoir un nom, et une
imputabilité, une responsabilité avec un... quelqu'un qui est nominalement
désigné pour cela par le P.D.G.. Tout à l'heure, ce que l'on disait,
c'est : le rôle du chef de département est de s'assurer que ses membres
utilisent non seulement pour inscrire, mais pour recevoir des patients sur la
liste... de la liste d'attente centralisée, donc participent aux mécanismes et
n'en dérogent pas. Ça, c'est une chose.
Puis on a vu antérieurement que, lorsque
l'attente était trop longue, il pouvait y avoir des mécanismes alternatifs qui
soient mis en place. Ces mécanismes alternatifs là, ce qu'on précise ici, c'est
que ce n'est pas nécessairement la responsabilité du chef de département de les
mettre en place, c'est la responsabilité de l'établissement. Raison qu'on mentionnait
tout à l'heure, si on identifie qu'on est dans des délais qui sont
inacceptables pour un service x dans une région ou dans un établissement, c'est
des ententes entre les établissements qui doivent être faites pour divertir une
partie de ces patients-là d'une liste d'attente qui n'appartiennent pas aux
médecins. La liste d'attente n'appartient pas aux médecins, ils n'ont pas
encore été vus par les médecins pour une partie de ceux-là. Ça fait que c'est
là qu'il y a une responsabilité de l'établissement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Merci. À ce moment-là. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 191?
M. Fortin :...pour revenir à la comparaison politique que faisait le
docteur Bergeron hier, c'est un peu le whip, là, ça, c'est celui qui s'assure
que les chefs de département respectent la règle à la lettre, marchent tous sur
la ligne droite, là, essentiellement.
M. Bergeron (Stéphane) : La
façon dont je le vois, c'est quelqu'un qui doit concentrer son focus sur garder
l'ensemble des listes d'attente puis lever le drapeau quand quelque chose ne se
passe pas correctement. Ce n'est pas juste dans une question d'il y a eu une
entorse, puis vous devez corriger l'entorse, effectivement ça peut faire partie
du travail, mais c'est aussi lever le drapeau en disant : Aïe! Les délais
d'attente augmentent beaucoup ici, qu'est-ce qu'on peut faire pour cela puis
quelles sont les solutions alternatives pour trouver réponse à cette
problématique-là?
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'article 191, est-ce que l'article 191 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:O.K., sur division. 192, pour lequel
vous aurez un amendement.
• (16 h 10) •
M. Dubé : Peut-être... Est-ce
que vous voulez qu'on revienne peut-être clarifier 189? Si Me Paquin...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, moi, j'attends tout
simplement... Parce que je n'ai pas eu, devant moi, l'amendement. C'est pour ça
que je vous suggérais d'aller à 192, pour lequel j'ai déjà l'amendement. Puis
après ça, on va avoir assurément le temps de revenir.
Des voix : ...
M. Dubé : ...qu'on faisait
192. O.K., alors 192 se lit comme suit : «Le président-directeur général
fait rapport au président et chef de la direction, au moins tous les trois
mois, de l'efficacité des règles établies en vertu du deuxième alinéa de
l'article 188, notamment en regard du temps d'attente pour les usagers
entre le moment de leur inscription sur la liste d'accès et celui de
l'obtention des services spécialisés et surspécialisés qu'ils requièrent.»
Est-ce que j'ai l'amendement...
(Consultation)
M. Dubé : ...juste... Vous me
direz si j'ai le bon, là.
Le Président (M. Provençal)
:...je vais vous le donner.
M. Dubé : Oui, c'est bon.
Merci, M. le Président. Alors, je lis... L'article 192 serait amendé de la
façon suivante :
1° insérer, après «mois», «et chaque fois
qu'il le demande»;
2° ajouter à la fin l'alinéa
suivant :
«Il fait de même à l'égard du conseil
d'établissement.»
Le Président (M. Provençal)
:Et, quand on verra 117 et suivants,
qui sont en lien avec le conseil d'établissement, on... je vous ferai un petit
rappel qu'on a fait une mention à 192.
M. Dubé : Oui. Oui.
M. Fortin :Je ne suis pas dans le détail des virgules, d'habitude, là,
mais «à chaque fois qu'il le demande», «il» étant...
M. Dubé : Le P.D...
M. Fortin :...le P.C.D.?
M. Dubé : Le P.C.D. C'est le
P.C.D. ici dont on parle.
Mme Setlakwe : «À chaque fois
que ce dernier demande», oui.
M. Fortin :Oui. O.K.
M. Dubé : Ah! Bien là, je
vais me retourner vers...
M. Fortin :Je le sais. Bof! Si vous me dites : Ça veut dire ce
que ça veut dire, moi, je ne m'obstinerai pas sur la virgule, là, mais... En
tout cas... Mais ça s'applique aussi au conseil d'établissement, ça, «à chaque
fois qu'il le demande», hein?
Une voix : Oui.
M. Fortin :O.K., à chaque fois que le conseil d'établissement le
demande. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Suggestion par rapport aux
commentaires...
M. Dubé : La réponse, c'est
oui. Excusez-moi, mais j'ai... j'avais besoin de...
M. Fortin :Il y avait des hochements de tête à gauche et à droite.
M. Dubé : O.K. Est-ce que
c'est correct pour tout le monde, là?
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Oui. Ça vous va?
M. Fortin :...
M. Dubé : C'est beau?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions sur l'amendement de 192, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, 192 amendé.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Donc, dans le rapport, on vient dire que le rapport doit
inclure le temps d'attente pour les usagers entre le moment de leur inscription
sur la liste et celui de l'obtention des services spécialisés. Quand on dit
«inscription sur la liste», là, on ne parle pas juste de l'inscription qui est
faite par le médecin de famille, là, on parle de l'inscription qui peut être
faite par le spécialiste qui dit : Je veux un suivi, ou celle qui est
faite par le médecin d'urgence, là. L'inscription, ce n'est pas juste la
première inscription, là.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron, est-ce que c'est la bonne lecture qu'en fait
le député?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
M. le Président, j'ai exactement la même lecture que M. le député, c'est-à-dire
qu'on parle de liste d'attente centralisée ici, peu importe le mécanisme ou la
voie d'entrée, que ce soit une première consultation ou une demande de suivi
après une consultation.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :Je crois que ça va, M. le Président, à moins que ma
collègue ait quelque chose de particulier.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée.
Mme Setlakwe : Moi aussi,
j'allais dire : Bien, on se laisse la porte... Évidemment, le rapport peut
inclure d'autres choses, mais c'est notamment en regard du temps d'attente
qu'on aura amélioré. Donc, ce n'est pas limitatif. Je pense que ça va.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Mais est-ce que... En fait, est-ce que le C.E., par
exemple, ou le président-chef de la direction, au moment de sa demande, là,
peut, lui, demander certaines spécificités? Est-ce qu'il peut dire : Je
veux le rapport, puis, dans le rapport, donnez-moi, je ne le sais pas, moi,
l'évolution du temps d'attente pour les patients en dermatologie à «worm
stamp»? Est-ce qu'il peut se rendre là dans sa... Est-ce qu'il peut faire ça,
demander un détail spécifique comme ça?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, en fait, je suppose, on peut tout demander. La question que vous
voulez poser, c'est : S'il le demande, est-ce qu'il a l'obligation légale
d'y répondre?
M. Fortin :Oui. Bien sûr.
M. Bergeron (Stéphane) : Et
pour ça, je vais me retourner vers la DAJ. Parce que c'est certainement usuel.
Mais, si la question est : Est-ce qu'il y a une contrainte légale qui
oblige à répondre sous la forme demandée par le P.C.D., je...
M. Fortin :Ou le conseil d'établissement.
M. Bergeron (Stéphane) : ...ou
le conseil d'établissement, ça, je dois dire que...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Je dirais sans l'ombre d'un doute...
M. Paquin (Mathieu) : ...M. le
Président, je dirais sans l'ombre d'un doute, le PCD dit oui, là, sous réserve
de la protection, évidemment, des renseignements personnels, parce que le PCD
est le boss des P.D.G.. Ça fait qu'il peut bien lui demander ce qu'il veut, les
autres vont devoir y répondre à un moment donné. C'est peut-être moins
catégorique, là, au niveau du conseil d'établissement.
M. Fortin :Elle est un peu là, mon inquiétude, c'est que le conseil
d'établissement, s'il demande un rapport, puis que le rapport qu'on lui donne,
bien, c'est un rapport général qui ne répond pas nécessairement à la
vérification que le conseil d'établissement essaie de faire, je ne suis pas sûr
qu'on est bien, bien plus avancé, là.
M. Dubé : Mais là je rouvre
un tiroir, là, le p.l. n° 3, la loi n° 5
maintenant, dont vous faisiez partie, Mme la députée, ouvre beaucoup maintenant
au ministre, et va ouvrir éventuellement avec la création de Santé Québec,
l'accès aux données, ce qui n'était pas le cas en ce moment. Hein, on se
souvient, là. Ça fait que je ne sais pas si je réponds à votre question, mais
la seule chose qu'il va falloir protéger, puis ça, il n'y aura pas de
changement, c'est la granularité d'une information personnelle. Et je ne
pourrai pas savoir quel patient exactement est en retard. Le Médecin peut le
savoir. Lui, quand il regarde ses listes à lui. Mais on n'avait pas ce droit de
regard là sur la fluidité entre l'hôpital, l'établissement puis le ministère.
La loi n° 5 permet ça maintenant. Mais il y a eu une
année d'attente d'application, là, mais on se met l'année prochaine, Santé
Québec étant créée. Je veux juste vous dire qu'il y a beaucoup plus
d'informations qui vont être disponibles pour voir, justement...
Donc, quand vous demandez : est ce
qu'il va pouvoir demander telle chose, non seulement il va pouvoir le demander,
mais il va y avoir accès, ce qui est très différent de l'environnement ici, là,
parce que le gros... est un des gros avantages de la loi n° 5,
là, les renseignements, c'est d'être capable de faire passer l'information de
l'installation à l'établissement et au réseau. C'est ça, le gros événement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Ma collègue me confirme que le ministre a raison.
M. Dubé : Bon, bien, tant
mieux. Deux points.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'article 192 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté sur division, oui. Maintenant
nous allons revenir à 189. Consentement pour revenir à l'article 189?
O.K.. Alors, l'article 189. M. le ministre, vous avez fait préparer un
amendement.
M. Dubé : J'aimerais ça que
ce soit le député de Pontiac... s'il veut bien.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, c'est suite à...
M. Fortin :C'est gentil, c'est gentil. Alors, l'amendement à
l'article 189 :.
Insérer, dans l'article 189 du projet
de loi et après «médecins», «un dentiste ou une sage-femme».
Donc, je suis d'accord avec l'amendement,
je n'ai pas de question.
Le Président (M. Provençal)
:Est ce qu'il y a des commentaires sur
l'amendement?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Mais je pense que Mme la députée de
Mont-Royal Outremont aurait une intervention.
• (16 h 20) •
Mme Setlakwe : Mais comme on
est très... On établit une liste exhaustive des professionnels qui sont visés
par cette obligation, on est sûr qu'on n'en oublie pas d'autres? Parce que...
du bon point de mon collègue, on n'avait pas pensé aux dentistes et aux sages
femmes. Là, on nous dit que les pharmaciens et les infirmières spécialisées,
IPS, ce n'est pas nécessaire de les viser spécifiquement à 189 parce qu'elles
sont ou ils sont des employés. Donc, c'est implicite.
Le Président (M. Provençal)
:Exact. Parce que c'est les
commentaires que le Dr Bergeron avait faits entre la notion du travailleur
autonome et des employés.
M. Fortin :Mais tantôt on avait parlé des psychologues puis on avait
lancé cette idée-là, puis ça nous apparaissait quelque chose de possible. Mais,
non, un psychologue ne peut pas faire une référence à un spécialiste?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Un
psychologue, dans un établissement, est un employé aussi. Donc, il reste que les
travailleurs autonomes professionnels dans l'établissement sont médecins,
dentistes, sages-femmes...
M. Fortin :...Vendu.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'amendement du député de Pontiac est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a
des interventions sur l'article 189 amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 189 amendé est adopté?
Des voix : Adopté?
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Maintenant, nous allons à
l'article 193.
M. Dubé : Bien là, je vais me
permettre de dire que Me Paquin ou ses collègues se sont amusés dans 194...
Le Président (M. Provençal)
:On est à 193.
M. Dubé : Oh! j'étais excité.
J'avais hâte d'arriver à 194. O.K.. On va faire un plus facile. Bien,
peut-être... Je ne devrais jamais dire ça. 193. Excusez-moi, j'étais... Ça va
tellement bien.
Alors 193 : Afin d'assurer une
gestion uniforme de la liste d'accès, c'est important, ça, visée au deuxième
alinéa de 188, le ministre peut déterminer les renseignements qui doivent être
recueillis et utilisés par les établissements et qui sont nécessaires à la
gestion courante de leur liste d'accès.
Le commentaire, c'est : Cet article
prévoit la possibilité pour le ministre de déterminer les renseignements devant
être recueillis et utilisés afin d'assurer une gestion uniforme de la liste
d'accès. Bon, exemple, hein? On peut-u donner un exemple pour que ce soit...
Puis vous me corrigerez, Dr Bergeron. Quand on a commencé à regarder le CRDS,
dont je parle souvent, de façon consolidée, là, puis je donne l'exemple, moi,
j'ai dit : C'est beau avoir 100 000 personnes des
800 000 personnes qui sont en dermatologie, mais est-ce que c'est
tous des rendez-vous qui sont pertinents? Parce que souvent... Puis là je ne
dis pas que c'est la faute des omnis ou des dermatologues, là, mais j'ai eu pas
mal de discussions avec eux, puis j'ai pris ce cas-là, là. Et souvent, ce qu'on
se rend compte, c'est que l'omni, qui par définition n'est pas un spécialiste
en dermatologie, voit un problème, mais il n'a peut-être pas vérifié que ce
n'est pas un acte qui est par exemple couvert par la RAMQ, par un dermatologue,
O.K., mais le cas est envoyé quand même. Et le cas est envoyé quand même, donc
sur la liste, on voit peut-être, je ne sais pas, on me parle de, des fois, 10,
15, 20 % de dossiers non pertinents, mais il n'y a personne qui a dit et
au patient... Puis souvent le spécialiste n'a pas pris le temps de dire au
médecin : Bien, moi je ne peux pas le faire, ce n'est pas rétribué, ce
n'est pas prévu. Vous me suivez?
Alors, moi, là, c'est là que dans la
révision de la liste qu'on est en train de faire, puis c'est ça que j'ai demandé
aux deux fédérations de travailler ensemble, c'est de regarder ça. Parce que
c'est bien beau dire qu'il y a 100 000 personnes, mais peut-être,
dans le fond, il y en a juste 80 000 qui ont des dossiers pertinents en
attente. Vous me suivez?
Mme Setlakwe : ...permet
d'épurer ou d'écrémer.
M. Dubé : Oui, mais non
seulement de l'épurer, mais de dire aux omnis : Bien, ça ne donne rien de
donner l'illusion au patient qu'il va voir un dermatologue pour, je vais dire
n'importe quoi, une verrue, alors que ce n'est peut-être pas couvert ou ça ne
fait pas partie des dossiers pertinents que... Vous me... Je fais attention
dans mes exemples parce que je ne suis pas un médecin, mais j'ai compris ça.
Alors, quand on dit «afin de s'assurer une gestion uniforme», bien, je pense
qu'il peut déterminer des fois, le ministre, de dire : Est-ce qu'on peut
s'assurer que la pertinence est là? Alors, moi, c'est ça qu'on va faire. Mais,
Dr Bergeron, si vous voulez me corriger, c'est le temps.
M. Bergeron (Stéphane) : ...
M. Fortin :Si je vous donne le temps d'y penser?
M. Bergeron (Stéphane) : ...
M. Fortin :
Non? O.K. Mais pourquoi le ministre, au lieu du P.D.G. de... ou PCD...
M. Dubé : On en a parlé entre
nous, puis là je ne me souviens pas.
M. Fortin :...vous avez raison. Plus tôt dans le projet de loi, on
vous a dit : Vous ne devriez pas vous garder ce droit-là, vous ne devriez
pas... Puis... vous l'avez fait. Mais là, dans ce cas-ci, je me demande
pourquoi le ministre...
M. Dubé : Je ne peux pas vous
dire que j'y tiens...
Des voix : ...
M. Dubé : Merci, Stéphane. Et
ce que... excusez-moi. Ces gens-là veulent s'assurer que le ministre peut
répondre en chambre. Alors, ce n'est pas...
M. Fortin :Et déterminer des renseignements utilisés. O.K. correct.
M. Dubé : C'est pour vous.
M. Fortin :Mais moi aussi, je veux m'assurer de ça.
M. Dubé : C'est pour vous.
M. Fortin :Oui, oui, c'est un accès à l'information pour l'opposition?
O.K.
M. Dubé : Non, mais c'est
important parce que ce n'est pas un droit de gestion, c'est un droit
d'information.
M. Fortin :Oui. O.K.
M. Dubé : Puis je pense
qu'ils viennent de me dire le mot-clé, et c'est pour ça qu'on en avait discuté.
Parce que, tu sais, comme je vous dis, là, les cinq, six tableaux de bord que
je trouve critiques, là, dans les premières années, depuis qu'on a les tableaux
de bord, le CRDS, pour moi, il est là. Ça fait qu'il faut que je le comprenne.
M. Fortin :O.K. Mais voyez-vous, moi, je voyais... mais je lisais
l'article un de façon un peu différente, mais votre point de vue, il est
logique, là, mais je le disais différemment dans le sens où d'avoir, par
exemple, un établissement qui ramasse un certain type de renseignements sur les
patients. Puis il y a un établissement dans la région voisine qui ramasse un
différent type de renseignements sur les patients puis à un moment donné, quand
il faut faire passer le patient d'une place à l'autre dans les mesures de
rechange qu'on doit offrir au patient, là, selon l'article que j'aime beaucoup
puis qu'on va plastifier, bien, ça ici, ça peut être une des raisons pour
garder ce pouvoir-là, s'assurer que les établissements puissent se parler entre
eux puis que les... puissent être partagés, là.
M. Dubé : Oui, tout à fait.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le...
M. Dubé : Voulez-vous... voulez-vous
commenter? Allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:Ah! Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Donc. Vous avez tout à fait raison. En fait, de PCD de Santé,
Québec pourrait évidemment exiger de ses établissements d'obtenir des
renseignements sur une forme qui soit homogène, puis que personne ne va nier la
nécessité d'homogénéiser. Santé Québec est un apport là-dedans. Comme M. le
ministre l'indiquait en 193, ce n'est pas vraiment de... On sait que Santé
Québec va être dans les opérations des orientations, mais le ministre... qu'il
y a une reddition de compte, il y a des informations qu'il doit avoir, qui lui
sont nécessaires pour assurer cette reddition de compte-là face à la
population, répondre aux questions de la population. Et c'est donc le PCD, donc
le président et chef de la direction peut lui-même, évidemment, sans qu'on le
mette dans un article, exiger de ses établissements, dire : Vous allez me
produire ça de telle, telle, telle façon. Donc, implicitement, Santé Québec
dispose de ce droit d'homogénéiser là. Ce que ça apporte de plus, c'est la
possibilité d'un ministre de se doter des outils nécessaires pour répondre.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que l'article 193 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
M. Fortin :Sur division.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Sur ce, je tiens à vous
remercier.
Une voix : Sur division,
hein? Est-ce que vous avez entendu?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, sur division, oui. Sur ce, je tiens à vous remercier
énormément de votre collaboration dans tous nos travaux cette semaine,
particulièrement aujourd'hui.
Et sur ce, la commission à jour de ses
travaux au mardi 19 septembre, à 9 h 45. Merci beaucoup.
Bon retour dans vos circonscriptions, et soyez prudents.
(Fin de la séance à
16 h 30)