Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mercredi 23 août 2023
-
Vol. 47 N° 25
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures trente-deux minutes)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de la santé et des services sociaux ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue et je
demande donc à toutes les personnes dans la salle d'éteindre la sonnerie de
leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire : Mme la
Présidente, Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par M. Poulin
(Beauce-Sud); Mme Blouin (Bonaventure), par Mme Schmaltz (Vimont); M. Chassin
(Saint-Jérôme), par M. Lévesque (Chapleau); Mme Dorismond (Marie-Victorin),
par M. Girard (Lac-Saint-Jean), Mme Lachance (Bellechasse), par M. Tremblay
(Dubuc); et Mme Caron (La Pinière), par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont).
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, lors de l'ajournement de nos travaux hier soir, les discussions
portaient sur l'article 62, et la parole était au député de Pontiac. Est-ce
que, M. le député, vous avez d'autres interventions?
M. Fortin :Oui, merci, Mme la Présidente. Bon matin, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
merci.
M. Fortin :J'espère que vous allez bien.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
oui.
M. Fortin :Comme tous les collègues d'ailleurs. Oui.
L'article 62, là, on parlait des mécanismes,
des mécanismes d'accès, et le ministre nous avait promis un amendement au 63. Là,
le 63 fait référence à l'article 62 entre autres, puis j'imagine qu'il y
fait encore référence avec l'amendement du ministre. Ce serait si possible de
procéder comme on l'a fait au 40... je pense que c'était 48, 47, là où on a
regardé le 48 ensemble pour ensuite adopter 47. Juste vu qu'ils sont tellement
en lien ces deux articles-là, je ne détesterais pas voir l'amendement du
ministre à l'article subséquent pour pouvoir discuter des deux articles.
M. Dubé : Je pense... Bonjour,
tout le monde. Puis je veux juste mentionner que c'est important dans notre
rôle de parlementaire où souvent on a des rôles qui sont vus comme confrontationnels,
j'ai eu beaucoup de commentaires de gens qui m'ont appelé hier pour me dire qu'ils
avaient apprécié le ton de nos discussions en commission hier. Juste vous
mentionner, là, c'est important de le rappeler, de l'excellente collaboration
qu'on a des deux côtés de la table, puis je trouvais important de dire que je
pense qu'il y a beaucoup de citoyens qui apprécient ça. On n'est pas toujours d'accord.
On se questionne. Les gens apprécient beaucoup la qualité des questions. Mais
je voulais le mentionner, Mme la Présidente, parce que c'est à l'honneur de
tout le monde que je suis certain qu'on va pouvoir continuer comme ça.
Votre suggestion, M. le député de Pontiac,
elle est très bonne, puis ce que je pourrais faire... Je veux juste vérifier
peut-être avec la table, est-ce qu'on en a... est-ce qu'on vous a envoyé, je
pense que oui, l'amendement de 63?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Il est sur le Greffier.
M. Dubé : O.K. Est-ce que ce
serait possible de le mettre peut-être à l'écran?
Une voix : ...de 63?
M. Dubé : O.K. Donc, ce qu'on
pourrait peut-être faire, s'il y a un consentement, on pourrait faire la
lecture de... Donc, on suspendrait 62 qui n'est pas suspendu, je crois. On
pourrait suspendre 62, commencer 63.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Avec
le consentement naturellement de tout le monde, oui.
M. Dubé : Est-ce qu'on fait
ça?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
y a consentement.
M. Dubé : O.K. C'est beau. Ça
fait qu'on va suspendre 62, puis je vais aller directement à 63, là. Il faut
juste que je le retrouve dans ma liasse de documents. Je vais prendre le tien,
puis le temps mon... l'iPad se réchauffe, là. ça fait qu'on y va comme ça, on
commence avec 63, puis je lirai l'amendement. Bon.
Un règlement de Santé Québec... Puis ça, c'est
important de se rappeler, là qu'on va revenir à des règlements.
«Un règlement de santé Québec peut :
«1° identifier les prestataires privés qui
sont soumis à un mécanisme d'accès visés au premier alinéa de l'article 62;
«2° prévoir l'obligation pour tout
professionnel de la santé et des services sociaux appartenant à la catégorie
qui le détermine, d'utiliser tout système mis en place en application de cet
alinéa et plus particulièrement :
«a) déterminer la mesure dans laquelle un
professionnel doit se rendre disponible au moyen d'un tel système;
«b) prévoir les renseignements nécessaires
au fonctionnement d'un tel système qui doivent être communiqués à Santé Québec;
et...
M. Dubé : ...c) prévoir toute
autre exigence relative à l'utilisation d'un tel système.».
Cet article prévoit que Santé Québec peut
déterminer par règlement des exigences relatives à l'utilisation d'un mécanisme
d'accès, notamment des prestataires privés qui sont soumis à un tel mécanisme
et la disponibilité devant être offerte par un professionnel au moyen d'un
système de répartition ou de référencement.
Ça, c'est l'article 63 tel qu'on...
il a été déposé dans le projet de loi. Je vais aller à l'amendement puis je vais
lire à l'écran, puis, encore une fois, là, nos légistes ont... au... Puis là on
a deux alinéas, le premier, le deuxième et, suite à des suggestions qu'on a
eues, et de l'opposition, je dirais, mais aussi de certains groupes avec qui on
a discuté durant l'été, on s'est basé sur... pour faire cet amendement-là, M.
le député, là, je vous rappelle, il y a déjà... pour que les gens comprennent
avant que je le lise, là, il y a déjà des mécanismes d'accès qui sont prévus
par règlement, puis là je pense, par exemple, comment les listes d'accès pour
les CHSLD sont faites, là, ce n'est pas uniquement pour les chirurgies, là,
c'est de façon générale, ça s'applique à la DPJ, les listes d'attente pour les
gens qui sont en attente d'un service. Alors, le mécanisme d'accès, c'est déjà
en place dans le réseau de la santé et ça se fait habituellement par règlement.
Ici, ce qu'on veut faire en ajoutant ce troisième alinéa-là que je vais lire,
c'est de dire : Déterminer dans quelle mesure une personne en attente de
services au moyen d'un mécanisme doit être tenue au courant du cheminement de
sa demande, y compris la priorité lui ayant été accordée et les délais moyens
d'attente qui y sont associés. Et ça, pour moi c'est carrément... puis là je
vais lire le commentaire avant de faire mon autre commentaire : Cet
amendement vise des modalités de reddition quant aux personnes en attente de
service au moyen d'un mécanisme d'accès dans le règlement que Santé Québec
pourra prendre concernant les mécanismes d'accès qu'elle devra mettre en place.
Quand on nous demande, puis je veux le mentionner, là, pour... parce qu'il y a
quand même pas mal de gens qui nous écoutent, quand on demande qu'est-ce que
p.l. 15 va amener, on dit : Il y a des effets, on travaille dans les
structures, on travaille sur la gouvernance clinique, on travaille sur certains
aspects, mais ici, là, on rentre dans l'accès aux réseaux de santé. Là, on est
vraiment, là, qu'est-ce qu'on fait pour les patients pour s'assurer qu'ils ont
une meilleure accessibilité. Et je le répète, ça, c'est des questions que vous
avez posées, entre autres, M. le député de Pontiac, quand on a eu la première
mouture, puis je vous avais dit : À 63, on pourrait revenir avec quelque
chose. Bien là, quelque chose, c'est ça. Ça fait que j'arrête d'en parler,
parce que je sais que vous n'avez pas eu beaucoup le temps de prendre
l'amendement, vous pouvez prendre peut-être un certain temps ou posez vos
premières questions, je vous laisse... mais je trouvais que... puis c'est pour
ça que vous avez raison, regardons 63 avec l'amendement puis, après ça, on
reviendra à 62 pour le principe. J'arrête ça là pour le moment.
M. Fortin :O.K. Alors... Bien, merci, M. le ministre, là, de vous
prêter à l'exercice de la façon que... la façon qu'on l'a suggéré,
effectivement, je pense que ça peut aider à avancer nos travaux.
Sur l'amendement comme tel puis... En
fait, avant d'entrer dans l'amendement, là, juste sur la dernière remarque du
ministre par rapport à des grands pans du p.l. 15, là, effectivement, je
trouve qu'on est dans un article crucial, disons, dans... du projet de loi,
mais, pour nous, ce n'est pas non plus quelque chose qui ne pourrait pas être
fait sans l'agence de Santé Québec, là, c'est quelque chose que... qui peut
être fait, qui peut-être doit être fait, là, on va avoir de la discussion, et
c'est un des grands pans du p.l. 15, mais est-ce que Santé Québec est
nécessaire à la mise en place de quelque chose comme ça? Pour nous, cette
démonstration-là n'a pas été faite, mais n'empêche, là, on va discuter de la
mesure comme telle dans son fond. Alors là...
• (9 h 40) •
M. Dubé : Est-ce que je peux
juste répondre?
M. Fortin :Oui, allez-y.
M. Dubé : Juste vous donner
un élément. J'en ai parlé un peu hier, il y a des interrelations entre les
grands blocs de p.l. 15. Ici, je vous ai mentionné que, oui, il y a des choses
qu'on fait déjà dans les mécanismes d'accès, mais, en même temps, vous allez
voir tantôt, quand on va dire à qui ça s'applique, il y a des éléments où je ne
peux pas forcer ou travailler avec des professionnels de la santé sans avoir ça
ici, vous me... parce que, souvent, par exemple, mes listes d'attente...
M. Dubé : ...puis peut-être
que M. Desharnais pourra vous donner des exemples tantôt. Quand je suis
interétablissement, une liste d'attente des CHSLD et des établissements qui
doivent piger dedans, ça, c'est... je n'ai pas tellement besoin d'un projet de
loi. Quand j'arrive puis je dis à un médecin : Je voudrais que vous
preniez la priorité x... là, j'ai un autre élément. Vous me suivez? Alors, je
voulais juste faire cette précision-là, et ça, on y reviendra dans la
gouvernance clinique, entre autres, d'accord?
M. Fortin :Oui. Là... mais notre point ce n'est pas que vous n'avez
pas besoin d'un projet de loi, si vous n'avez pas besoin d'une agence
spécifique pour faire ces choses-là. Mais enfin, revenons à l'article 63,
là. Donc là, dans votre amendement que vous nous suggérez, ce que vous dites,
c'est qu'il doit y avoir une façon pour que le patient ou l'usager puisse
savoir, à peu près, là, il est où, là, dans la dans la liste d'attente, un peu
ce que le guichet d'accès en médecine familiale fait depuis un certain temps,
hein? Pour des gens qui ne se sont pas inscrits au guichet d'accès depuis un
temps, là... puis j'en fais partie, là, je suis un des chanceux au Québec qui a
un médecin de famille. Mais les gens qui s'inscrivent aujourd'hui, ou qui sont
inscrits dans les dernières années, ce qu'ils ont vu, c'est... ça devrait
prendre environ deux ans dans votre région, là... Selon votre ordre de
priorité, ça devrait prendre deux ans et trois mois pour avoir un médecin de
famille. Et là, il retourne voir six mois plus tard, puis des fois c'est rendu
à un an, 7 mois, puis des fois c'est rendu à trois ans, dépendamment de
comment ça va dans chaque région, puis pour leur niveau de priorité, disons.
Donc là, ce que vous nous dites, c'est
que, pour plusieurs listes d'attente différentes, il y aurait ce même principe
là pour des délais moyens d'attente, mais qu'ils verraient aussi leur priorité,
c'est ça?
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K. Le délai d'attente moyen, là, ça, c'est... je pense
que ça nous apparaît normal, là, d'avoir... O.K. Vous vous inscrivez, vous avez
besoin d'un service, vous savez que pour vous, là, selon votre catégorie d'âge,
selon votre priorisation, selon votre région, selon la réalité dans votre coin,
ça va être à peu près ça. Mais la priorité, ça, qu'est-ce que vous avez en tête
quand vous dites ça? Par exemple, un patient qui attend pour une chirurgie. Il
va être dans la catégorie ou la priorisation. Il y a des ordres, là, a, b, c,
d, e, là. Je ne me souviens plus si c'est des lettres ou des chiffres. Je
pense, c'est des lettres, là. Et donc là, j'ai un patient qui est priorisé c,
qu'est-ce qui... Ça ne lui dit rien, là, priorisé c. Ça ne lui dit pas
grand-chose. Ça ne lui dit pas qu'il y a 12 personnes sur la liste en
chirurgie qui sont en priorité a. Ça ne lui dit pas qu'il y a une chirurgie qui
se fait à toutes les semaines dans sa région ou peu importe. Alors, qu'est-ce
que ça lui donne par exemple de savoir ça ou qu'est ce que vous avez en tête?
En fait, je vais le rendre tout simple, là. Qu'est-ce que vous avez en tête qui
pourrait être disponible au patient?
M. Dubé : Puis Daniel quand
vous jugerez bon, là... Mais je voudrais juste peut-être envoyer... Ici, ce
qu'on demande à Santé Québec, c'est de se commettre à avoir un système de
mesure dans toutes nos listes d'attente, parce que... Puis j'apprécie que vous
ayez dit que le GAP a été bâti comme ça, mais le GAP ne donne pas toute cette
information-là encore.
M. Fortin :...le GAMF qui avait...
M. Dubé : Le GAMF, mais le
GAP tient compte de ça. Je m'excuse. Je veux juste qu'on se rappelle que, avant
d'aller trop dans le détail, il faut que je demande à Santé Québec ici qu'on
demande... si on accepte cet amendement-là, d'accepter ce principe-là, là.
Parce qu'il y a des endroits... puis je pense à mon collègue, le ministre des
Services sociaux, M. Carmant, dans la DPJ, il va falloir trouver comment
on met cette priorité-là. Comment on informe la personne qui est en attente
d'un service à la DPJ? Vous me suivez? C'est pour ça que je ne peux pas vous
répondre de façon précise. Mais ce qu'on va demander à Santé Québec, c'est pour
tous ces délais-là... Je pense que le meilleur... c'est qu'on est en train de
regarder avec le CRDS, donc le centre de rendez-vous des spécialistes. Ça, ça
va un petit peu mieux parce qu'on a décidé... il y a déjà des catégories puis,
même d'un tableau de bord qu'on a mis sur le CRDS, on voit les catégories,
alors... Mais j'aimerais vous dire... puis c'est pour ça que je vais peut-être
passer la parole à M. Desharnais. C'est qu'ici, ce qu'on vous demande, suite
à votre suggestion, c'est d'accepter le principe, un, de communiquer avec
eux... Parce qu'en fait, ce que les gens nous reprochent souvent, c'est qu'on
ne sait pas où on est dans la liste d'attente. Ça, c'est à mon avis, c'est la
première... donc de communiquer... Quand on dit «doit être tenu...
M. Dubé : ...courant du
cheminement de sa demande, c'est ça qu'on veut. Alors, il n'y a rien de mieux
en ce moment avec le GAP, les gens reçoivent une lettre puis ils disent :
Écoutez, vous pouvez soit appeler à tel numéro, donc ils savent qu'ils existent
sur la liste. Mais je laisserais M. Desharnais parler des autres éléments.
Donc, le cheminement, la priorité et les délais moyens, je pense, c'est sur ça
qu'il faut se concentrer en disant : ça, c'est des principes qu'on va
demander pour toutes les listes. Mais peut-être, M. Desharnais, je vous
laisse aller.
La Présidente
(Mme Schmaltz) : Est-ce qu'on a le consentement?
Des voix : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui. Parfait.
M. Desharnais (Daniel) : Bonjour.
Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination, réseaux
ministériels et aux affaires institutionnelles au ministère de la Santé et
Services sociaux.
En fait, 62 et 63, ce qu'ils viennent
faire, c'est... Bon. Il existe actuellement différents mécanismes d'accès, qui,
des fois, se retrouvent dans le corpus législatif, des fois, non. Il y a des
mécanismes d'accès, notamment, à l'hébergement, il y a des mécanismes d'accès
pour les CRDS, donc pour le référencement à des médecins spécialistes. Là, ce
qu'on vient faire, c'est qu'on vient en quelque sorte mettre dans le corpus
législatif les balises qui viennent mettre en place... Qui... Pour mettre en
place des mécanismes d'accès. Donc, à 63, on mentionne que Santé Québec doit
mettre en place des mécanismes d'accès, et... À 62, excusez. Et, à 63, on vient
mentionner qui doit collaborer aux mécanismes d'accès. Donc, et ceux qui
doivent collaborer, c'est quand même assez large dans le domaine de la santé et
services sociaux, on parle des professionnels de la santé qui oeuvrent dans le
public, mais également dans le privé.
Et, après ça, bon, il y a deux choses qui
vont venir influencer la mise en œuvre de ça. C'est, dans un premier temps, les
orientations du ministre, donc les attentes du ministre envers Santé Québec sur
qu'est-ce qu'il souhaite avoir comme mécanismes d'accès, le détail de
l'information qui est soit que la population puisse avoir et les différents
règlements qui vont découler en vertu de 63.
M. Fortin :Mais, sur le sujet principe, là, puis vous l'avez dit
tantôt, tu sais, c'est quelque chose qu'on vous soumet à votre suggestion,
alors, sur le principe, là, on va tous être d'accord là-dessus, là. Mais, dans
l'article comme tel... Puis l'exemple que vous avez utilisé, il est bon, là,
l'exemple de la DPJ, par exemple, là. Parce que, ce n'est pas simple, indiquer
à une personne en attente d'un service, parce que c'est de ça qu'on parle, là,
dans quelle mesure une personne en attente d'un service, on va lui dire sa
priorité puis les délais moyens. Là, on parle d'enfants, alors, tu sais, il y a
toutes sortes de... est-ce qu'on le souligne à la personne qui fait un
signalement, que c'est 90 jours d'attente dans sa région avant que
quelqu'un puisse les voir, et cetera? Là, on est peut-être...
M. Dubé : C'est plus
délicat.
M. Fortin :C'est ça. Il y a des endroits où c'est plus simple que
d'autres, disons. Mais voici ce que nous, on entend, là, puis dites-moi si c'est
conforme à la réalité que vous entendez par rapport à ce qui se passe en ce
moment. Une personne qui attend une chirurgie, par exemple, là, ou même une
consultation avec un spécialiste, va se faire dire par son médecin : O.K.,
je vous ai... J'ai envoyé la référence pour une consultation avec un
spécialiste, je pense que ça va être à peu près trois mois. C'est ce qu'ils
entendent, tu sais. Le médecin de famille, il ne le sait pas trop, il dit, tu
sais : j'envoie ça puis je pense ça va être à peu près ça. Donc, eux, dans
leur tête, ils repartent avec une idée générale, puis là, ils attendent, puis
là, ils attendent, puis là ils attendent. Des fois, ça cadre dans trois mois,
des fois, ils attendent, ils attendent, ils attendent, puis là, ils n'entendent
rien, puis, après trois mois, ils ne savent pas ce qui se passe. Là, ils
essaient de recontacter le médecin de famille qu'ils ont vu. Bien, vu qu'ils
n'ont peut-être pas de médecin de famille attitré, ce n'est pas simple,
c'est... Ils sont un peu dans le néant.
Alors, comment est-ce qu'on s'assure que
ce que vous proposez là ne donne pas la même chose, c'est-à-dire qu'ils ont une
idée générale initialement, délai moyen d'attente, tu sais, qu'il y a un
mécanisme formel qui leur dit : ça va être trois mois, mais qu'après trois
mois ils ne savent pas trop ce qui se passe? Est-ce qu'il y a une obligation
d'avoir une mise à jour quand le délai est dépassé, par exemple? Est-ce que...
Comment on peut s'y prendre pour s'assurer que ce n'est pas juste une date?
• (9 h 50) •
M. Dubé : Bien, c'est
des très bons... votre question. Mais je vais vous dire, tantôt, quand je vous
disais qu'il y a trois blocs dans l'amendement, je pense que le premier bloc
qui répond à votre question, c'est le cheminement de sa demande. Ça, là, pour
moi, c'est un mot clé, parce que, ça, ça veut dire quand... Je le relis,
là : «Pour une personne en attente d'un service au moyen, un, on aurait pu
dire un, d'un mécanisme d'accès dans le règlement...» Non, je suis dans le
commentaire. Excusez-moi. En haut : «être tenu au courant du cheminement
de sa demande.» Ça, là, pour moi, ça répond à votre question. Mais maintenant,
ça ne sera pas pareil de... Pour toutes les raisons. Mais, moi, ce que je veux
dire...
M. Dubé : ...à Santé Québec,
vous allez m'assurer que le système... Je ne sais pas, on pourra donner un
autre exemple. Mais c'est pour ça que je vous disais : Avec le GAP, on l'a
fait, ça. Bon.
Maintenant, je vous donne un... Restons sur les
rendez-vous avec... On a pris l'engagement que, dans le GAP, vous allez... une
fois que vous avez appelé, vous allez avoir un rendez-vous dans 36 heures.
Si on n'a pas pu faire ça, il faut communiquer avec vous. Ça, ça fait partie de
ce que j'appelle le «cheminement de la demande». Moi, ce que je veux, c'est
qu'on ait ça pour tous les services. On ne fera pas ça jour un, on est
d'accord. On en parlait hier en préparation de ça, puis, peut-être, nos
systèmes informatiques doivent s'ajuster à ça aussi, là, parce qu'en ce moment,
on a fait beaucoup de choses pour le BIAI. Mais, je veux juste vous dire, le
principe que vous demandez, il est répondu par ce premier bloc-là, qu'on dit
«cheminement de la demande».
M. Fortin :Bien, voyez-vous, c'est peut-être plus clair pour vous que
ce l'est pour nous, là. La seule... Le seul point, là, qui nous apparaît
manquant, peut-être, là-dedans, là, c'est justement cette obligation-là d'avoir
une mise à jour, tu sais, au courant du cheminement. Puis, après ça, c'est
parce qu'après, dans l'article, vous dites «y compris les délais moyens
d'attente». Mais un délai moyen d'attente, c'est une chose, mais, si on le
dépasse, de savoir que le délai moyen d'attente, c'était trois mois, puis moi,
je suis rendu à cinq mois, ce n'est pas... tu sais, ça ne m'aide pas dans ma
situation comme patient. Alors, de... Puis ce n'est pas très différent de
l'approximation qui est donnée par le médecin référent en ce moment...
M. Dubé : Mais, M. le
député...
M. Fortin :...ou l'IPS référente, ou d'autres, là.
M. Dubé : Où on est... O.K.
Mettons ça... glace pour une minute dans notre discussion, juste pour discuter
de l'enjeu. C'est un article qui va être très important non seulement pour
Santé Québec, mais pour les professionnels, hein. On a eu des discussions, vous
et moi, entre autres, là, souvent au salon bleu. Quand je dis... En ce moment,
on ne peut pas obliger un médecin à piger dans une liste x, ce sont quand même
des travailleurs autonomes. Et ça, c'est délicat en ce moment, parce qu'une des
façons de s'assurer que le cheminement est suivi puis que le délai moyen va...
Il ne faut pas que la personne soit passée par-dessus par quelqu'un qui
dirait : Bien, moi, je veux... J'aimerais mieux ne pas me servir de la
liste puis passer quelqu'un d'autre. Je vous réponds ça, parce qu'on a besoin
de faire ça aussi, là. Nos équipes, en ce moment, qui travaillent avec... Quand
je vous dis qu'on n'a pas tout attaché avec les médecins spécialistes, entre
autres, ce travail-là d'utiliser les listes dont on parle, c'est un gros
élément, là.
M. Fortin :Mais ça, c'est... Puis je ne veux pas... Ce n'est pas mon
travail de vous ramener à l'ordre, M. le ministre, mais ça, c'est le deuxième
alinéa, pas le troisième.
M. Dubé : Oui. Non, mais ce
que je veux dire, c'est que les deux vont ensemble. Quand on va voter tout à
l'heure, je vais vous dire... C'est pour ça que M. Desharnais a dit : Il
est important que ça soit le personnel du réseau, mais le personnel
professionnel aussi, incluant les médecins, qui vont s'assurer... Parce que, si
la moyenne est établie, puis que tout le monde... les gens rentrent dans la
liste, puis ça prend trois mois pour attendre, puis que les médecins vont
chercher, un peu comme au...
Dans le GAP, en ce moment... Excusez-moi, là, je
change de... mais je reviens à mon exemple. En ce moment, c'est la RAMQ qui
s'occupe de la liste des personnes qui n'ont pas un médecin de famille. On en
avait 1 million il y a un an, on l'a baissée, là, plus que de la moitié.
Pourquoi? Il n'y a aucun arbitrage par un médecin d'aller chercher ailleurs. La
liste vient de la RAMQ, et là, le DRMG, dans les régions, se fait dire :
Il y a 10 personnes qui sont disponibles dans ma région, envoyez-moi
10 noms. Il n'a pas à décider s'il va mettre quelqu'un qui serait
peut-être...
M. Fortin :Son voisin.
M. Dubé : ...son voisin ou
quelque chose comme ça. Et c'est pour ça que les deux vont ensemble. Il va
falloir trouver le mécanisme de... non seulement de l'informer, mais de
s'assurer que tout le monde travaille avec les bonnes listes. Je ne sais pas si
je réponds à votre question.
M. Fortin :Oui. Mais ça... Effectivement. Mais ça, c'est le deuxième
point, le deuxième paragraphe ou alinéa, là. Le point qu'on essaie d'amener, c'est
qu'il ne faut pas que cette personne-là ait de l'information une fois puis n'en
ait plus après.
M. Dubé : On est d'accord.
Puis ça, quand on dit...
M. Fortin :O.K. Mais ça, vous considérez que le troisième paragraphe
force cette mise à jour régulière là?
M. Dubé : Oui, puis c'est
pour ça que je vous dis : Quand on parle du cheminement... Merci pour la
question. Le cheminement, ce n'est pas...
M. Dubé : ...on a-tu répondu à
votre première demande? On suit comment votre demande? C'est ça, le
cheminement. Est-ce qu'il y aurait un meilleur terme? Je ne sais pas, là. Mais
le cheminement, c'est ça que ça veut dire.
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...d'autres
interventions?
M. Fortin :Bien, je ne sais pas si d'autres collègues ont des
interventions? Moi, je reviendrais peut-être un petit peu plus tard.
La Présidente (Mme Schmaltz) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : ...Mme la
Présidente. Bonjour à tous les collègues, dont les nouveaux, nouvelles qui se
sont joints à nous cette semaine. J'aurais cent mille choses à dire, on va
essayer d'y aller dans l'ordre. En passant, moi aussi, j'ai apprécié le ton des
échanges depuis qu'on a commencé. Puis vous faites bien de dire qu'on n'est pas
toujours d'accord. Ça, c'est une évidence, mais ça ne veut pas dire qu'on se
crêpe le chignon pour autant, d'autant que, dans notre cas, ce serait
difficile, mais on ne se tire pas la barbichette.
Alors, je vais... Sur la forme, d'abord,
Mme la Présidente, je veux juste noter quelque chose. On n'a pas fini d'avaler
les 150 amendements qui ont été déposés hier. Petite équipe, on essaie
d'avancer, là, puis on ne veut certainement pas retarder une affaire qui
n'avance, déjà, pas très vite, de par sa lourdeur. Mais on n'a pas fini
d'avaler les 150 d'hier qu'on nous demande d'en digérer un nouveau ce
matin. Ce n'est pas facile, là, ce n'est pas évident de travailler dans ces
circonstances-là, là. Je le dis et je ne m'en plains pas, là, ce n'est pas une
plainte que je fais, là, ce n'est pas... je ne suis pas en train de rechigner,
là, mais mettons que ce n'est pas l'idéal, ce n'est pas l'idéal. Parce qu'en
plus, là, 62, 63, ce n'est pas de la concordance, là, c'est des articles
hyperimportants.
Tu sais, oui, on dit qu'on avance, puis
c'est vrai qu'on avance. Cela dit, on a fait moins de 5 % du projet de
loi, là, mais on avance, puis ça ne bloque pas. Tant mieux, c'est bien,
allons-y comme ça. Mais moi, je ne me priverai pas de prendre tout le temps
nécessaire quand il y a des articles très costauds comme ça, surtout si on
ajoute une couche, à la dernière minute, que je dois essayer d'analyser. Vous
comprendrez qu'on n'a pas le temps de se revirer, puis je ne vais pas demander,
à Mme la Présidente, des suspensions, à tout bout de champ, pour aller faire
des téléphones, réfléchir, donner du temps, à mon unique recherchiste, d'aller
vérifier les choses. Donc, je le dis, comme ça.
M. le ministre, je vous tends la perche,
là. On travaille bien ensemble. Peut-être, des fois, un petit «heads-up», comme
on dit en latin, là, un petit préavis, ou quelque chose. Des fois, on travaille
aussi vite hors caméra que dans la caméra, puis, après ça, de toute façon, tout
sera dit publiquement, là. Il ne s'agit pas de faire les choses derrière des
portes closes, ce n'est pas ça que je dis, certainement pas. Mais je vous...
puisque nous sommes ensemble pour quelques jours encore, sans doute, je fais la
suggestion, je fais la suggestion, vous en faites ce que vous voulez.
Bon, alors, allons, retournons à nos
moutons. Il n'y a personne qui va se plaindre que les patients ou la famille
des patients... dans le cas de la DPJ, c'est souvent la famille ou les familles
élargies, hein, parce que ça prend un village, comme on dit, pour les enfants,
surtout les enfants en difficulté... il n'y a personne qui va se plaindre qu'il
y a un suivi, moi le premier. Je suis là-dedans depuis des années, je trouve ça
compliqué, je trouve ça difficile, je trouve ça, parfois, anxiogène. Tu ne sais
jamais quand est-ce que tu vas avoir l'appel, tu n'es pas capable d'appeler. Tu
as un numéro de téléphone, qui est, probablement, une boîte vocale, qui
n'existe même pas. C'est très déshumanisant aussi, là, dans un système de
santé, où, après tout, on traite de l'humain. Alors, il n'y a personne qui va
se plaindre de ça, M. le ministre.
C'est sûr qu'être capable d'avoir un
suivi... Puis je dirais presque... c'est presque un droit, pour la population,
pour les contribuables, de savoir... Il n'y a pas beaucoup d'endroits où on ne
sait jamais où est-ce qu'on est dans la liste, puis qu'on n'est pas capable de
nous le dire, puis qu'en plus qu'on nous fait sentir un peu que, bien, on
t'appellera quand on t'appellera, tu sais, puis attends ton tour, comme les
autres, puis considère-toi chanceux. Et il y a eu quelque chose qui s'est
passé, là, au fil des décennies, dans le système de santé, et ce serait trop
difficile de pointer un responsable ou des responsables de ça. Le système s'est
déglingué, pour plein de raisons, puis la COVID n'a pas aidé, ça, c'est un
fait. Alors, personne ne va dire : Il ne faut pas ça.
• (10 heures) •
Mais ma première question, là, M. le
ministre : C'est quoi, votre but premier, avec ça? Est-ce que c'est
d'informer les patients du cheminement de leur dossier, donc de leur sort, ou
si c'est d'accélérer le rythme, notamment, des chirurgies ou du placement des
enfants, là... c'est deux choses totalement différentes, là, mais une liste
d'attente, c'est une liste d'attente... et donc...
10 h (version non révisée)
M. Marissal : ...améliorer les
performances et de diminuer les attentes. C'est quoi, votre premier but? Est-ce
que c'est d'informer ou c'est d'accélérer?
M. Dubé : C'est une bonne
question. Je veux juste faire un petit commentaire sur votre... sur le point
que vous avez fait sur les amendements. Celui-là, c'est un bel exemple, là. J'aurais
aimé ça vous le donner hier soir, mais ça... je ne pense pas que ça aurait fait
une grosse différence. Sur les 150 amendements, je fais juste vous dire qu'il
n'y en a quand même pas beaucoup dans ceux-là qui vont être sur les 10, 15 prochains
articles, là, on se comprend bien, c'est... On a déjà déposé des amendements
qui sont sur les articles qu'on fait en ce moment. Ce qu'on veut faire... On n'a
pas cette obligation-là, mais je me suis engagé au début que les amendements,
on vous les donnerait d'avance... les 150, c'est principalement pour les... je
vais dire : Les deux prochains mois. Ça fait que je fais juste vous dire
qu'on... Mais je comprends que, dans la mesure du possible, quand je suis
capable de les donner d'avance, je vais le faire, même si je n'ai pas cette
obligation-là, parce qu'on est d'accord qu'on n'a pas cette obligation-là, la
façon dont on est supposé fonctionner. Bon...
M. Marissal : Je veux juste
préciser, il n'y a aucun reproche à votre équipe, là.
M. Dubé : Non, non, non,
mais...
M. Marissal : Je les vois
travailler, là, je pense que ces gens-là ne dorment pas beaucoup, là, que ce
soit clair, il n'y a pas de reproche à votre équipe, je vous faisais une
suggestion pour la fluidité de l'affaire.
M. Dubé : Bien, c'est ça,
mais on va essayer, puis des fois, quand je ne suis pas capable de vous le
faire, je vous dis : J'aimerais mieux qu'on suspende puis qu'on revienne.
On l'a fait quelques fois cette semaine, puis je pense, c'est la bonne façon,
mais je prends votre commentaire. Puis merci pour souligner le travail qui est
fait à l'arrière de la table, là, c'est important.
Je reviens à votre question principale.
Quand on a déposé le plan de santé, on a dit qu'il y a quatre fondations, il
fallait travailler sur les ressources humaines, les réseaux informatiques, les
infrastructures, puis les données, rappelez-vous, là, c'étaient les quatre
fondations. Mais après ça, on a dit : On a huit priorités. La première
priorité, c'est l'accessibilité au réseau. Quand les gens nous disent :
Une fois que je suis rentré dans le système, mon Dieu que ça va bien. À
99 % du temps, on est bien servi. Le problème, c'est l'accès. Le problème
de notre réseau en ce moment, pour toutes les raisons que vous avez commencé à
élaborer puis qu'on connaît, c'est comment rentrer dans le système. C'est ça.
Puis le système, là, autant à la DPJ, autant aux soins à domicile, et cetera, on
est large. Cet article-là qu'on vient ajouter, pour moi, va non seulement... va
principalement venir informer le patient, mais va le mesurer. Moi, là, je vais
vous dire, quand j'ai une discussion en ce moment avec les spécialistes, sur le
CRDS, avant, là, on parlait à travers notre chapeau. On n'avait pas d'idées, il
y avait-tu 600 000 personnes en attente, 400 000, on ne savait pas. Là, je
suis capable de dire : Non seulement j'ai 800 000 personnes en
attente, mais j'en ai 100 000 en dermatologie. Pourquoi j'ai utilisé cet
exemple-là à... Monsieur Arcand, au début de la semaine, je dis : Ça a-tu
du bon sang que pour quelque chose d'aussi important que la dermatologie, qui
nous permet justement d'être préventif au niveau du cancer, que ça soit le plus
gros... la plus grosse liste d'attente qu'on ait? Donc là je ne suis plus avec
le patient, je suis avec les professionnels, vous me suivez?
Alors, je pense que ce qu'on est en train
de faire puis qu'on a testé depuis quelques années, on l'a vu avec la pandémie,
on n'avait pas de problème de listes d'attente parce qu'on avait des moyens
extraordinaires, il y a... On dit en anglais, là, "money was no... on
vaccinait tout le monde puis dans des délais courts. Aujourd'hui, c'est l'accès,
moi, que je veux mesurer, autant pour le patient que pour le professionnel.
Puis de dire : Bien... je finis mon exemple des dermatologues. Dans les
négociations qu'on fait en ce moment pour le prochain contrat de cinq ans,
avez-vous des suggestions à me faire? C'est-tu parce qu'il manque des
dermatologues? C'est-tu parce qu'ils ne sont pas assez payés comparés à d'autres?
Voyez-vous? Alors, cette mesure-là, elle n'est pas juste pour le patient, elle
est pour le réseau dans son ensemble. Alors quand vous me posez la bonne question :
C'est quoi qui est important pour vous? C'est l'accessibilité. Informer le
patient, mais quand on reviendra, là... le député de Pontiac disait ça à
raison, dans le deuxième article, il faut que ça fonctionne aussi du côté du
médecin. Alors, c'est ça, ma réponse à votre question.
M. Marissal : Et j'ajouterais
aux questions que vous allez poser, j'imagine, aux spécialistes : Est-ce
que tout le monde qui est sur la liste devrait être sur cette liste-là aussi?
Bien, ça, c'est, l'interdisciplinarité dont on en a parlé beaucoup, là, à la
porte d'entrée, on peut diriger des gens toujours vers les mêmes spécialistes,
alors que ce n'est pas nécessairement le cas. Ce n'est pas nécessaire...
M. Dubé : Il y a un groupe de
travail qui a été formé il y a quelques mois... je vais dire au printemps...
M. Dubé : ...entre un
représentant de la FMOQ puis de la FMSQ. Ils ont déjà baissé... ils ont déjà
enlevé des doublons dans la liste, parce qu'il y a des gens, là, qui avaient été
mis dans la liste il y a peut-être un an ou deux puis que... Vous savez, il y a
un système d'appel qui les filtre. Mais le plus important, c'est, est-ce que
c'est pertinent? Je ne dirais pas que c'est facile de se débarrasser d'un
rendez-vous, mais il faut... Alors il y a des discussions entre les deux
fédérations là-dessus en ce moment.
M. Marissal : O.K. Je vais y
aller rapidement pour laisser mes collègues, là, prendre le micro aussi, là.
Mais sur la formulation...
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : ...puisqu'on
s'entend sur le fait qu'il est plus que normal, là... il devrait même être
obligatoire que... d'avoir une idée d'où se trouve son dossier, en tout cas,
d'avoir au moins une idée. On n'est pas obligé d'avoir une date, une heure puis
qu'est-ce qu'il faut manger la veille, là, mais au moins avoir une idée
générale, là. Moi, je pense qu'une idée d'un mois, là, à peu près, ça peut
donner... ne serait-ce que pour organiser sa vie autour d'une intervention, ou
d'un changement de spécialiste, ou peu importe. On s'entend sur ça. Moi, je
pense que c'est une bonne chose. Je crois même l'avoir demandé aussi, à
l'instar du député de Pontiac. C'est quelque chose qui, moi, je pense, devrait
se faire, d'être capable de suivre son dossier, puis d'avoir une idée, puis
surtout d'avoir des répondants à qui demander.
Sur la formulation, honnêtement, là, je
vous le dis sans flafla, sans détour, je trouve la formulation... Si tel est le
cas, si tel est le but, je trouve la formulation molle. Puis Me Paquin saura
nous dire, là, si c'est d'usage... pas d'être mou, mais d'écrire ça comme ça,
si c'est comme ça qu'on veut l'écrire. Tu sais, déterminer dans quelle mesure
une personne en attente au moyen d'un tel mécanisme doit être tenue... Ensuite,
dans le commentaire, on dit : Cet amendement vise à des modalités de
reddition de compte en attente de services au moyen d'un mécanisme d'accès dans
le règlement que Santé Québec pourra prendre. Si le but est de réellement
donner la possibilité à la population et aux patients, patientes d'avoir un bon
suivi, je trouve que la formulation de ça laisse une place à... pas au laxisme,
là, je n'irais pas jusque là, mais, bon, on doit déterminer dans quelle
mesure... Tu sais, déjà déterminer dans quelle mesure, ça veut dire qu'on peut
déterminer que ce n'est pas nécessaire. C'est peut-être juste la formulation,
puis là je pense que je vais avoir besoin des lumières de Me Paquin, là. Mais
moi, je ne trouve pas ça très... je ne trouve pas ça très directif.
M. Dubé : O.K. Je comprends,
mais j'aime entendre qu'on est d'accord avec le principe.
M. Marissal : Troisième
paragraphe, oui.
M. Dubé : Troisième
paragraphe. O.K. Bien, déjà c'est une grosse avancée, si on est d'accord avec
le principe. Bon, la question semble vous être dirigée.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Oui. Êtes-vous êtes
à l'aise de faire un premier essai.
M. Paquin (Mathieu) : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a consentement?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Alors,
oui, Mme la Présidente. Ici, en fait, ce qu'on fait à 63, c'est une
habilitation à prendre un règlement. Donc, c'est le législateur qui délègue son
pouvoir à Santé Québec. Dans le contexte, le terme mou n'est peut-être pas ce
qui me serait venu en tête, mais on cherche généralement à être général dans la
mesure où, si on est trop prescriptif, on risque de se peinturer dans le coin
et de ne pas être capable de prendre le règlement que l'on souhaiterait
prendre. Particulièrement dans le cas ici, puisque, comme ça a été discuté, le
mécanisme d'accès qui est envisagé aux articles 62 et 63 est quand même
très large. Les circonstances ne seront pas les mêmes, donc il faut qu'on laisse
de la latitude à Santé Québec de prévoir dans son règlement les différents cas,
les différentes façons où l'usager va être tenu... ou la personne en attente de
services plutôt va être tenue au courant du cheminement de sa demande.
• (10 h 10) •
Mme Setlakwe : ...
M. Marissal : Bien sûr...
Mme Setlakwe : ...M. Paquin
et mon collègue le député de Rosemont. J'avais la même interrogation. Mais moi,
je remonterais peut-être parce que... Je ne voulais pas qu'on déborde de
l'amendement, peut-être à ce stade-ci, mais le préambule de 63 où les premiers
mots sont importants. Et je ne sais pas si... je ne pense pas que vous y avez
répondu, ou, en tout cas, dans une certaine mesure, Me Paquin. Un règlement de
santé Québec peut, deux points, donc, faire les choses suivantes :
identifier, à un, prévoir l'obligation pour tout professionnel... Ici, on le
comprend, que c'est important. Et à trois, bien là, c'est l'ajout qu'on est en
train de discuter... Puis je comprends que c'est une délégation de pouvoir. On
donne le pouvoir à Santé Québec de faire ces choses-là, un, deux, trois,
incluant, on s'entend, de créer une obligation pour les professionnels de
participer à ce système-là et de...
Mme Setlakwe : ...d'utiliser
le système, mais pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas dit quelque chose du
genre : devra, là, un règlement de Santé Québec devra ou doit prévoir les
modalités, mettons, aux fins suivantes, puis là tu as un, deux, trois, permettant
à Santé Québec de... Tu sais, voyez-vous où je veux en venir? Je ne vois pas
l'obligation pour Santé Québec de prévoir ces choses-là ou ces modalités-là
dans un règlement. Moi, je comprends que votre explication est plutôt sur une
flexibilité qu'on veut se donner dans la détermination des mesures, tout ça, tu
sais, pour le cheminement, pour la priorité, pour le délai, oui, mais, au tout
début, il me semble qu'on n'a pas l'obligation de prévoir un règlement à ces
fins-là.
M. Dubé : Est-ce que je
peux... Moi, j'aime beaucoup la question, parce qu'on a souvent ça, le débat
«doit» versus «peut», là. Je vais poser une question à Maître Paquin, si vous
me permettez de le faire dans... Qu'est-ce qu'il fait si, mettons, qu'on...
théoriquement, qu'on changeait le «peut» pour «doit»? Mettons qu'on fait ça, qu'est-ce
qui arrive? C'est quoi, le temps que Santé Québec a pour réaliser ça? Parce
que, tu sais, je ne voudrais pas que... la journée que la loi est votée, que
quelqu'un me dise : Bien, il doit le faire, puis ce n'est pas fait. Je
repose la question... Qu'est-ce qu'on fait avec cette... Vous comprenez ma
question, là?
Mme Setlakwe : ...mais ça, en
fait, cette question-là se pose à l'égard de bien d'autres obligations prévues
dans la loi, là, c'est beaucoup de fardeaux qui sont placés...
M. Dubé : Oui, mais il y en
a... Là, ici, quand on joue avec, bon, les professionnels, on joue avec des
systèmes informatiques, je peux vous dire, on a fait les plus urgents, là, les
médecins de famille l'an passé, on... Tu le sais, le CRDS, je vois comment c'est
long, travailler, pas parce que c'est... ils ne veulent pas travailler, mais...
au contraire, c'est complexe. Ça fait que c'était ça, la question que je
dis : Comment de temps le... si on remplaçait par «doit»... Je nous pose
cette question-là puis je la pose au légiste, là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, ici, si on... En fait, ce serait difficile de
simplement remplacer le «peut» par un «doit» parce que, comme M. le ministre a posé
la question, si on met un «doit», on ne sait pas combien de temps Santé Québec
va avoir pour s'exécuter, ce qui peut être... ce qui peut se régler assez
aisément avec des dispositions d'entrée en vigueur, mais la question va
demeurer quand même parce que, par la suite, ce qu'on prévoit aux paragraphes
un et deux implique, même si on y met un «doit», une part de discrétion parce
que je vais devoir identifier des prestataires, mais le nombre de prestataires
que je vais identifier pourrait être petit, grand, on l'ignore. Même chose pour
prévoir l'obligation à des professionnels d'une catégorie déterminée d'utiliser
tout système mis en place. Donc, même si je mettais un «doit» au début de
l'article, en bout de ligne je me retrouverais avec une discrétion suffisamment
large dans mon habilitation réglementaire que c'est un «doit» qui équivaudrait
pratiquement à un «peut» parce que la portée des obligations et des personnes
visées par le règlement pourrait être petite ou grande, selon ce qui va être
apprécié à ce moment-là par Santé Québec.
M. Dubé : Quand on a fait...
Merci. Je vais continuer, puis n'hésitez pas à intervenir, là, on va essayer de
trouver une solution. Quand on a fait le projet de loi n° 10 sur la
main-d'oeuvre indépendante, on a mis le principe qu'on voulait arrêter les
agences, mais c'est dans le règlement qu'on a mis les dates, parce que, dans le
règlement, on avait même dit : On veut arrêter les agences dans la grande
région de Montréal puis de Québec pour fin 2024, mais on est dans un
règlement, ça fait que, si jamais on avait de la difficulté, on peut s'ajuster,
alors que, dans la loi, c'est plus compliqué de revenir.
Est-ce que, dans les mécanismes que vous
dites, on pourrait prévoir qu'il y aurait de la... Parce que, là, on est en
train de discuter ce qu'on veut voir dans le règlement ici, là. 63 parle du...
la députée vient de le dire, le début de l'article 63 parle de ce qu'on
doit voir dans le règlement. C'est bien ça? Alors, moi, je ne suis pas en train
de dire qu'il faudrait mettre «doit», mais...
Mme Setlakwe : ...j'apprécie
l'échange qu'on a, mais je vais vous référer à d'autres dispositions du
p.l. 15 qu'on est en train d'étudier, ne serait-ce que, tu sais, 64, là.
Il y a peut-être une façon d'éviter le «peut» ou le «doit», mais d'utiliser...
tu sais, en tout cas...
M. Dubé : Allez-y.
Mme Setlakwe : ...un autre...
un autre temps de verbe, là, mais Santé Québec voit... institue telle autre
affaire, tu sais. Puis là je pense au système national de dépôt de
renseignements, puis on va y arriver. Santé Québec institue un système national
de dépôt de renseignements. On sait que ça ne sera pas fait... tu sais, ça ne
sera pas fait dans les...
Mme Setlakwe : ...au premier
jour, là, de l'entrée en vigueur de la loi. J'essaie de voir si on ne devrait
pas... Moi, je ne veux pas... puis je ne veux pas créer de distinction non plus
entre cet article-là et d'autres articles. C'est clair que ça va prendre un
règlement, je pense qu'on dit toute la même chose, qui va devoir prévoir les
choses suivantes, un, deux, trois. Tu sais, c'est un peu... c'est la pierre
angulaire puis, tu sais, dans toute cette réforme de structure, vous l'avez dit
dès le départ, ça, c'est vraiment quelque chose qui va venir, on l'espère,
affecter positivement les patients en attente. Tu sais, on met vraiment le
doigt sur le bobo puis on essaie d'améliorer cette situation d'attente. Donc,
j'aimerais ça entendre Me Paquin sur... peut-être pas remplacer le «peut» par
«doit», mais de revoir la structure de phrase, puis en quoi est-ce que ça
diffère, dans le fond, d'autres obligations, par exemple, d'instituer un
système national de dépôt de renseignement.
Des voix : ...
M. Dubé : Je ne sais pas, je
me demandais si on pouvait prendre... qu'on puisse suspendre quelques minutes
pour que Me Paquin puisse regarder. Parce que vous avez donné quel exemple, 64?
Mme Setlakwe : Mais il y en a
beaucoup, là : «Santé Québec élabore un programme national sur la qualité
des services», là, je suis à 65; à 64, «Santé Québec voit à la conception et à
l'implantation d'un système d'information régional»...
M. Dubé : Oui, il y a une
piste, là.
Mme Setlakwe : Je veux dire,
la liste est longue, là, on...
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...
M. Dubé : O.K. Moi, je pense
que ça donnerait peut-être le temps à Me Paquin de prendre les exemples que
vous donnez puis de voir si... Ça va-tu? On va suspendre. O.K., parfait.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, on suspend quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 18)
10 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 10 h 36)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, nous reprenons les travaux. Alors, M. le ministre, je pense qu'il y a eu
des petites discussions concernant l'amendement à l'article 63.
M. Dubé : Encore une fois,
là, il y a une bonne suggestion du côté de l'opposition, c'est-à-dire comment
on peut faire la différence dans ce qu'on doit faire et ce qu'on peut faire. Et
après avoir eu cette discussion-là, c'est pour ça qu'on a eu une interruption,
on aimerait...
M. Dubé : ...suggérer
l'amendement suivant, dans l'article... Pardon?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
faudrait qu'on retire d'abord l'amendement, le premier.
M. Dubé : Il faudrait retirer
l'ancien... Est-ce qu'il est complémentaire? Attendez. Il faut retirer l'ancien
parce que celui-là va le faire au complet. O.K., oui, je n'avais pas compris
ça, excusez-moi. Donc, on va retirer l'amendement qu'on faisait dans 63. S'il y
a...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
est-ce qu'il y a consentement? Oui.
M. Dubé : C'est beau? Et ce
qu'on suggérait, c'est la chose suivante : Santé Québec doit, de plus,
déterminer par règlement dans quelle mesure une personne en attente... Et ça,
il n'y a pas de changement, c'est-à-dire qu'on garde le «peut» pour toutes les
négociations qui ont à venir, je dis ça comme ça, mais le... pour tenir compte
que... Dans tous les cas, il faut être capable... Santé Québec doit mettre en
place les mécanismes dont on parlait. Ça, je pense que ça... Ça fait que vous,
M. le député de...
Une voix : Rosemont.
M. Dubé : ...Rosemont, là,
il faut que je fasse attention quand... Député de Rosemont et les trois autres
partis, je veux juste savoir si ça répond à vos demandes, puis on pourrait...
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...des
inventions? Est-ce que vous voulez intervenir? Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que... Oui? Non, allez-y.
M. Marissal : Non, c'est bon.
Vous avez failli dire Maisonneuve-Rosemont, hein?
M. Dubé : Oui, mais je veux
dire...
M. Marissal : Je sais, c'est
obnubilant.
M. Dubé : C'est ça, mais
c'est bon.
M. Marissal : Ce dossier-là
est obsessif, je vous comprends. Donc, juste pour question de lecture, là, il
n'y a pas de troisième paragraphe, ça s'inclut directement à la fin du 63.
M. Dubé : Est-ce que ce
serait bon de le voir au complet? Je ne sais pas si ça a été fait, là. Est-ce
qu'on peut voir... Ah! voilà. Donc... Et c'est parfait.
M. Marissal : Ah! O.K., c'est
ce que je pensais.
M. Dubé : C'est ça que
j'aurais dû vous montrer.
M. Marissal : Oui, moi, sur
le «doit», ça me va. J'aurais deux, trois autres questions sur la suite, là, le
fond de l'amendement, mais je vais devoir laisser peut-être mes collègues à
droite.
M. Fortin :Bien, merci, merci, M. le député. Oui, O.K., sur le... Ça,
ça va, pour la notion d'obligation, là, puis, puisque c'est un droit du
patient, ça nous convient tout à fait, et, en fait, c'est plus important de
l'avoir là qu'ailleurs, parce que justement cette information-là doit être
divulguée au patient. Là, on a fait notre plaidoyer, là, pour... et sans... Je
ne me rallie pas nécessairement aux propos du député de Rosemont, qui trouve
peut-être molle la formulation, là, mais je ne trouve pas que c'est du béton
non plus, mais on a fait notre plaidoyer sur l'importance d'avoir un mécanisme
pour lequel le patient est informé, disons, périodiquement de l'état d'avancement
de sa demande, et le ministre considère que le libellé répond à cette
obligation-là. On verra avec le temps, là, mais notre plaidoyer a été fait
dessus.
• (10 h 40) •
Sur... Là, il y a un autre enjeu, par
exemple, et je vais essayer de l'amener de façon pratico-pratique pour que tout
le monde comprenne qu'est-ce qu'on veut dire, les délais moyens d'attente — et
si tu peux me sortir le document qu'on avait tantôt, là. Vous avez un plan de
rattrapage en chirurgie, O.K., avec des objectifs bien précis pour chaque
région. Ce que vous dites, c'est qu'on ne veut pas, par exemple, qu'il y ait...
Ce que vous visez, c'est qu'au 31 décembre 2024, par exemple, il n'y ait,
au CISSS du Bas-Saint-Laurent, personne qui attende plus d'un an pour sa
chirurgie. Votre cible, là, c'est zéro. Ça tombe bien, il y en a juste 49
aujourd'hui, ça va bien au Bas-Saint-Laurent, mais votre cible, c'est zéro.
Mais, dans une région pas très loin, disons, si je regarde... je cherche
Chaudière-Appalaches, je ne la trouve pas, mais peu importe, dans une région,
là, il peut y avoir zéro puis, dans une région à côté, en avoir 150 ou...
alors... Oui, Chaudière-Appalaches, il y en aurait 20. O.K. Donc, il y aurait
20 personnes toujours en attente, là. Ces 20 personnes-là, eux se font
dire : Bien, le délai moyen d'attente chez vous, c'est un an et demi,
tandis qu'au Bas-Saint-Laurent peut-être qu'ils vont se faire dire : Le
délai moyen d'attendre, c'est trois mois, parce qu'il n'y a personne qui attend
plus d'un an. Alors, il y a une disparité, là. Le citoyen qui est à
Chaudière-Appalaches, puis qui attend un an et demi, hein, puis qui voit ça, on
lui dit : Le délai moyen d'attente, c'est un an et demi, est-ce que lui a
moyen pour dire : Bien, pouvez-vous me référer à quelqu'un dans...
M. Fortin :...région d'à côté, le délai, c'est... où il n'y a personne
qui attend dans la région d'à côté, là, il y a un chirurgien, là, qui... je ne
veux pas dire qu'il se tourne les pouces, là, mais qui en prendrait plus, des
patients, là. Alors, lui, tout ce qu'il voit, c'est le délai moyen d'attente
dans sa région. On peut-tu trouver moyen de lui dire que, dans la région d'à
côté, il pourrait voir quelqu'un bien plus vite, là? Il va peut-être le faire.
M. Dubé : Je pense qu'on peut
faire ça, mais on n'est pas obligé de le mettre ici. Je vais m'expliquer. On a
des discussions en ce moment sur... dans les négociations qui ont cours. C'est
pour ça que je dis souvent : Il y a plusieurs choses qu'on fait en
parallèle pour faire avancer. Mais le transfert de la clientèle, ce n'est pas
évident, ça, hein, on se comprend, là.
M. Fortin :Effectivement.
M. Dubé : Alors, je pense que
vous faites bien de le poser. Mais je pense que, quand on va publier le délai
moyen, il va falloir donner les autres régions, et là, ça peut permettre au
patient de dire : Bien, il y a-tu quelqu'un qui peut... est-ce que je
pourrais être transféré? Mais en ce moment, ce transfert-là, il n'est pas ici,
là, je ne suis pas sûr que je suis capable de parler de ça tant que je n'ai pas
avancé dans les négociations avec les médecins. Vous comprenez un peu ce que je
veux dire?
M. Fortin :Bien, je vais vous le dire comme ça, l'information, dans
certains cas, là, elle est déjà disponible à travers le tableau de bord public,
là, dans certains cas.
M. Dubé : Oui, oui, dans
certains cas. C'est ça.
M. Fortin :Donc, un patient qui fait sa recherche, là, puis ce n'est
pas tout le monde qui est rendu là, qui est capable de le faire, qui a le temps
de le faire, qui a les moyens, les capacités de le faire, il peut le voir que,
dans la région d'à côté, il n'attendrait pas pour sa consultation. En
Outaouais, là, on le sait que, pour une mammographie, ça prend 18 mois,
sinon plus, là, mais qu'on pourrait séjourner à Québec pour la fin de semaine,
puis être capable d'avoir une mammographie. Alors, si... il faut trouver un
moyen pour donner une option à ce patient-là de l'Outaouais, là, qui n'est pas
prêt à attendre 18 mois pour sa mammographie, de savoir que, dans la
région d'à côté, il peut l'avoir. Alors, quand vous me dites : On n'est
pas nécessairement prêt, j'aimerais ça le comprendre davantage.
M. Dubé : Bien, moi, ce que
je dis, là, je vais être clair, ce que vous demandez, là, c'est tout à fait
justifié parce que c'est ça qu'on est en train de discuter, bon, comme
plusieurs choses qu'on discute avec nos médecins, là, mais la transférabilité
d'un dossier, si le patient est d'accord, parce que c'est la première chose, il
y a des gens qui vont dire : Bien, moi, c'est mon médecin, puis je suis
prêt à attendre trois mois de plus, ça... Mais j'ai de la difficulté à mettre
ça là, vous comprenez? Parce qu'il faut que je sois sûr que, si on donne cette
alternative-là, j'ai l'engagement professionnel de la fédération qu'on va
pouvoir le faire. Vous me suivez? Ça fait que vous avez raison...
M. Fortin :On va pouvoir le faire... qu'on pourra faire quoi,
exactement?
M. Dubé : Le transfert. Ce
transfert de clientèle là, là, en ce moment, oubliez-pas, c'est des
professionnels autonomes, là, je le dis avec des accolades, mais c'est ça, ma
réalité. Ça fait que votre question est très pertinente. Je pense que la
pression va venir que... le patient dit : Bien, moi, comment ça se fait
que je ne pourrais pas avoir accès plus rapidement? Mais moi, il faut que je
négocie d'autres choses en parallèle.
M. Fortin :Mais ça arrive déjà, tu sais, un patient de l'Outatouais
qui se fait transférer, qui reçoit une référence, là, sachant très bien... le
médecin de famille le sait très bien que, pour avoir une consultation en xyz,
ça prend 18 mois dans notre région, va référer quelqu'un à un médecin de
Montréal. Mais ça se peut que la liste d'attente à Montréal soit quasiment
aussi longue, mais qu'à Laval, il n'y ait pas personne, mais qu'il n'y en ait
pas personne sur la liste d'attente. Alors...
M. Dubé : Vous avez raison,
je vous dis que vous avez raison. Moi, ce que je ne veux pas, c'est ici parler
de ça ou faire référence à ça tant que je n'ai pas eu l'engagement des
professionnels d'y adhérer. Parce que si un médecin dit : Non, non, moi...
ma clientèle, on a ces discussions-là en ce moment, il y en a qui ne veulent
pas. Tu sais, c'est ça, mon problème. Ce n'est pas... ce n'est pas là, là.
M. Fortin :O.K. je vais y penser.
M. Dubé : Peut-être que
Daniel, tu veux ajouter quelque chose, si vous permettez.
M. Fortin :Oui, oui, bien sûr.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
peut-être juste pour compléter. Effectivement, il y a des éléments de
négociation là-dedans. Par contre, il y a déjà des offres... une deuxième offre
qui est faite des fois à des patients. Il y a déjà des choses qui sont en place
actuellement, mais, dans la mesure de la proposition législative, la pièce
législative qui est proposée en ce moment, le p.l. 15, la création de Santé
Québec va aider à la coordination justement entre les établissements de ce type
d'offre là. Donc, on vient faciliter la coordination de cette offre-là en
faisant en sorte de rassembler tous les établissements sous une entité
juridique, mais ça n'enlève pas les éléments de négociation que le ministre a
mentionnés non plus.
M. Dubé : Je pense que, je
vais le dire comme ça, les médecins nous entendent aujourd'hui, là, parce que
je pense que...
M. Dubé : ...moi, je le vois,
la pression que ça a mise, de publier le CRDS. Juste ça, là, juste d'être
capables de dire : Il y a 800 000 en attente, puis il y en a
100 000 en dermatologie, là, ça fait bouger les choses. Ça fait que juste
cette publication-là aide dans des négos qu'on est en train d'avoir. Ça fait
que vous avez raison de le soulever, vous l'avez bien soulevé, mais je veux
juste vous dire : Je pense qu'il y a d'autres efforts qu'on fait pour
faire arriver ça.
M. Fortin :Je vais... Je sais que mon collègue de Rosemont a d'autres
questions, là, donc je vais y penser. Je vais peut-être revenir tantôt.
M. Dubé : Parfait, c'est bon.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y.
M. Marissal : M. le ministre,
quand vous dites «transfert de patients», vous parlez de transfert,
strictement, d'un patient d'un spécialiste à un autre ou d'un professionnel à
un autre, mais... Prenons une chirurgie, là, pour qu'on se comprenne, ça va
être... on se perdra moins, là. Vous parlez d'un transfert du patient d'un
spécialiste à un autre ou vous parlez d'un transfert d'une région à une autre,
comme ça s'est déjà vu?
M. Dubé : Ça peut être même
des deux, parce qu'on a des médecins, dans la même spécialité, qui ont des
listes d'attente plus grandes que d'autres.
M. Marissal : C'est l'un ou
l'autre?
M. Dubé : Oui, l'un ou
l'autre.
M. Marissal : Ici, numéro 2,
c'est, nécessairement, les deux, parce qu'on... le médecin est rarement dans
deux régions en même temps. O.K. «Déterminer dans quelle mesure»... je vais le
relire, là... «déterminer, par règlement, dans quelle mesure une personne en
attente de services»... C'est large, «services». On parle de tous les services?
On se concentre beaucoup sur la chirurgie, depuis tantôt, dans nos échanges,
pour fins de compréhension, là. Vous avez parlé de dermato...
M. Dubé : Les services,
effectivement. Donc, on est partout, là.
M. Marissal : C'est tous les
services?
M. Dubé : C'est tous les
services. C'est DPJ, c'est soins à domicile, c'est...
M. Marissal : Santé et
services sociaux.
M. Dubé : Santé et services
sociaux.
M. Marissal : Santé mentale.
M. Dubé : Oui, tout à fait.
M. Marissal : O.K. On
présume, légalement, et Me Paquin me corrigera, que la formulation comprend...
vous fait comprendre que ce n'est pas nécessaire d'écrire «tous les services»?
«Services», ça couvre l'ensemble?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, à l'article 62, on parle de l'accès aux services du
domaine de la santé et des services sociaux et on se souviendra de discussions
précédentes qu'on a eues sur cette expression, qu'en fait c'est ce qu'on
utilise pour couvrir le plus large possible dans le projet de loi n° 15. Donc,
quand on dit que ça couvre tout, ça couvre tout.
M. Marissal : O.K. Très bien,
c'est clair. Je présume que la priorisation, parce ce que c'est un peu de ça
dont il est question si on fait le suivi, là, c'est déterminé par une grille,
une grille objective, un peu comme on l'a déjà vu, bon, maladies chroniques,
là, il y a toute une gradation qui fait que vous êtes numéro un ou vous êtes
numéro 10, là, selon... O.K. Est-ce que ça vient avec une grille de temps,
acceptable, d'attente?
M. Dubé : Acceptable...
M. Marissal : Bien, ou moyen,
un temps moyen, parce que...
M. Dubé : Un temps moyen. Je
pense que celui sur les chirurgies, dont on parlait, tantôt, avec le député de
Pontiac, là... je pense que c'est un bel exemple. On a fait, au moins, trois
mois, trois à six mois, six à 12, puis un an et plus. Alors, c'est sûr que...
c'est pour ça qu'on a mis... on a demandé une priorité d'enlever tout le un an
et plus, là, d'ici 2024. Mais ça répond à votre question.
Mais, par exemple, est-ce que, dans les
soins à domicile, ça pourrait être une autre grille? Je pense que oui, parce
qu'en soins à domicile... Je vous donne juste un exemple de ce qu'on a commencé
à mettre dans le tableau de bord. C'est qu'on dise qu'on parle de patients qui
ont déjà un premier service, et des gens qui ont besoin d'un deuxième service,
ce qui est très différent de ce qu'on vient de discuter, dans les chirurgies.
Ça fait que c'est pour ça qu'on discutait tantôt que ce n'est pas toujours la
même grille qui va être... puis, surtout, si on veut améliorer...
Ce que ma collègue la ministre responsable
des Aînés fait en ce moment, c'est de s'assurer, au moins, que tout le monde a
un premier service, entre autres. Après ça, on va dire : Bon, bien, un
deuxième service, est-ce que ça veut dire plus d'heures pour le même service?
Parce que le cas est plus lourd, puis ça nous permet de le garder à la maison quand
même, bien, si le cas... Vous me suivez? Ça fait qu'il y a cette dynamique-là
là, qu'après avoir fait nos premières listes... C'est ça qu'on est en train de
regarder, là.
• (10 h 50) •
M. Marissal : Mais on
s'entend que l'adéquation doit se faire, nécessairement, entre le temps
d'attente et la priorisation du patient.
M. Dubé : Et voilà.
M. Marissal : Parce que, pour
des gens, trois mois, c'est beaucoup trop long, et c'est peut-être même fatal.
D'autres peuvent attendre deux ans. Ce n'est pas l'idéal, puis je ne dis pas
que c'est ça qu'il faut faire, là, mais ce n'est pas...
M. Dubé : Non, vous avez
absolument raison pour... Tu sais, c'est pour ça que je disais... Moi, ce qui
me préoccupe en ce moment, peut-être à tort, là... la dermatologie me préoccupe
beaucoup. C'est les impacts de ne pas avoir le traitement...
M. Dubé : ...premier
diagnostic de la dermatologie, pour moi, il est important, des fois d'avoir
une... un test, d'avoir... qu'on peut envoyé au laboratoire. C'est-u urgent ou
c'est simplement un grain de beauté qu'on a mal évalué? Ça fait une grosse
différence. On ne peut pas attendre un an pour ça, là. En tout cas...
M. Marissal : Clairement.
Non, non, je vous suis. Je vous pose ces questions-là parce qu'on peut avoir un
suivi, on peut être capable de voir le cheminement de son dossier, mais ça ne
veut pas dire qu'on a un droit de contestation. C'est assez unidirectionnel
comme communication. On vous dit : Vous êtes priorité trois sur cinq, je
donne un exemple, là, vous devriez être vu ou en tout cas traité dans une
fourchette de temps, là, de 3 à 6 mois. Mais il n'y a pas de possibilité
pour les patients de contester, ce n'est peut-être pas le bon... mais de
dialoguer sur cette évaluation-là. C'est ça qui est ça.
M. Dubé : Je ne sais pas
comment vous répondre à ça, là, parce que... Je pense que... Je suis
toujours...
M. Marissal : C'est parce que
moi j'ai peur M. le ministre que santé Québec, là... Je n'ai pas peur, là. Ce n'est
pas une question de peur, là, mais j'ai des craintes, des préoccupations...
savoir que Santé Québec, là, ça va devenir une grosse, grosse patente. Bon,
vous allez me dire que le ministère de la Santé, c'est une grosse, grosse
patente aussi, là, mais le ministère de la Santé, il a une direction politique.
Santé Québec va avoir une direction bureaucratique. Et ça se peut que la
grosse, grosse patente, là, envoie des chiffres aux patients, envoie des
tableaux aux patients, mais que ce soit encore plus déshumanisant dans la
machine, là. Puis je me demande si les patients peuvent avoir un recours, une
réévaluation de leur cas, qu'ils ne se fassent pas juste répondre : Bien,
regarde, c'est ça qui est ça, là, ton cas, il est trois sur cinq, puis tu vas être
vu dans cinq, six mois.
M. Dubé : ...je pourrais
vous... Écoutez, on fait ça pour humaniser parce qu'on veut avoir des meilleurs
systèmes. Tantôt, M. Desharnais a dit : Le regroupement de tout ça va
permettre de comparer nos meilleures performants avec ceux où on a besoin
d'améliorations. Il y a une foule d'avantages. Moi, ce que je vous dirais...
puis je pense, votre question est bonne. C'est pour ça, tantôt, j'ai dit :
Comment je vais répondre à ça? Quand on va arriver tantôt dans le système de
plaintes... On va avoir ça, là, dans notre... On a dit que c'était un élément
clé, là. Est-ce que ça va dans les plaintes? Ou quelqu'un pourrait dire :
Moi je considère en ce moment que je n'ai pas un traitement correct pour la
maladie que j'ai. Pourquoi qu'on n'a pas cette discussion-là? Moi, en tout cas
je le vois comme ça, là. Puis ça, M. le député, je suis très, très, très
sensible à ça, parce que moi je me fais reprocher souvent de parler de service
à la clientèle, là. C'est de ça dont on parle ici, là. Là, ici, on est en train
de dire : comment... les moyens pour le mesurer pour être sûr qu'on suit
la demande? Mais, si quelqu'un n'est pas satisfait, moi je pense qu'on rentre
dans les plaintes. Ce n'est peut-être pas la bonne terminologie, mais quand on
va arriver là, on pourrait revenir sur ça.
M. Marissal : Oui. Bien, le
service à la clientèle, ça accroche un peu parce que ça réfère à des clients,
donc une commercialisation... au privé. On pourrait parler de suivi, de suivi
des patients ou...
M. Dubé : Bon, suivi aux
patients ou... Trouvons la bonne terminologie. Mais je voudrais dire que, quand
on va aller dans les plaintes, je pense qu'on pourrait revenir sur ça puis de
dire : Est-ce que ça pourrait faire partie de... Voulez-vous dire quelque
chose là-dessus?
M. Desharnais (Daniel) : Je
peux... Oui, je peux compléter.
M. Dubé : Avec plaisir.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce qui d'usage commun depuis plusieurs années, c'est le régime d'examen
des plaintes et les commissaires locaux au traitement des plaintes. Et on
traite déjà dans le réseau, actuellement, dans les établissements, des plaintes
en lien avec les délais d'accès.
Donc, une plainte de quelqu'un qui ne
serait pas content du délai ou aurait des doutes sur les critères de
priorisation qui ont été établis en fonction de sa maladie pourra être traitée
et jugée recevable ou irrecevable par un commissaire local. Et hier on avait
des discussions aussi sur le comité vigilance et qualité puis le commissaire
national. Bien, tous ces éléments-là peuvent être considérés également à cet
égard-là.
Par contre, de la manière... selon les
mécanismes d'accès, les priorités, bien souvent, sont déterminées selon
l'évaluation clinique, selon des critères aussi d'équité pour... selon des
critères aussi d'ordre dans lesquels les patients ont été reçus.
M. Marissal : Oui. Je
comprends bien ce que vous dites, M. Desharnais.
M. Marissal : ...merci pour
ça. Vous avez dit tout à l'heure, M. le ministre, dans un échange avec mon
collègue de Pontiac, que vous avez déjà commencé, en quelque sorte, à avoir une
interaction... des suivis, notamment vos fameux tableaux, là. C'est vrai qu'ils
donnent une image, une photo, là, probablement pas le portrait complet, mais
une photo. Qu'est-ce qui vous empêchait de continuer d'y aller à fond puis de
le faire, dans votre régime actuel? C'est une question qui revient tout le
temps, mais pourquoi Santé Québec doit faire ça? Vous aviez même l'occasion,
là, comme ministre de la Santé, de le faire. Pourquoi... Pourquoi vous ne vous
engagez pas à le faire, ça?
M. Dubé : Bien, ce qu'on
peut...
M. Marissal : Oui, allez-y.
M. Dubé : J'ai répondu
tantôt, puis je vais le dire. Tout ce qu'on peut faire en ce moment, on le
fait. Tout ce qu'on peut faire que je n'ai pas besoin de la loi, on le fait.
Vous le dites, je suis capable. Par contre, j'ai donné l'exemple tout à
l'heure, il y a des choses que le projet de loi... puis je le dis bien
gentiment, là, les médecins spécialistes, on a une belle collaboration, mais
ils ne sont pas d'accord avec ces deux articles-là, là.
M. Marissal : ...avec Santé
Québec, alors...
M. Dubé : Oui, mais attendez,
attendez. Quand on parle des avantages de Santé Québec, là, c'est qu'on l'a
dit : En ce moment, on gère 16 CISSS et CIUSSS, sept établissements
territoriaux... non territoriaux, c'est tout géré en silo. La coordination dont
je vous parle, là, le chef des opérations qui va être capable de dire :
Oh! attends une minute... Exactement ce que M. Desharnais vient de dire.
Comment ça se fait... Moi, je vais décider, comme P.D.G. ou comme chef des
opérations, de dire : Attendez une minute, là, on va envoyer ces
patients-là à Québec. En ce moment, là, essayez de faire ça. Essayez de faire
ça.
Alors, ça prend... ça prend une façon de
regarder le réseau dans son ensemble et... puis ça, c'est une foule de choses,
là. Ça veut dire aussi d'avoir les infirmières qui peuvent être mobiles. On
parlait de mobilité hier. Est-ce que, pendant... Alors, je peux en parler, là,
à chaque fois, mais je vous dis : Santé Québec est critique en termes de
cette combinaison-là du réseau, toujours avec l'idée d'améliorer
l'accessibilité du patient. Alors, oui, il y a des choses qu'on peut faire,
d'avoir publié les tableaux puis de dire aux spécialistes : Pouvez-vous
faire un effort dans tel... mais j'ai... Le droit de pouvoir exiger certaines
choses, le projet de loi l'amène, mais la... le regroupement de mes 16 CISSS et
CIUSSS et des sept... des sept établissements non territoriaux va faire une
grosse différence aussi... très clair là-dessus, très, très clair là-dessus.
M. Marissal : Oui, la
question, elle est d'ordre philosophique, là, mais la philosophie puis la
politique, c'est intimement lié, là. Vous parliez tantôt de votre entrevue chez
Paul Arcand. Moi, je vous amène à celle que vous avez donnée à Masbourian le
même matin. Vous étiez partout ce matin-là. J'ai demandé le verbatim, alors je
ne l'ai pas, alors ne m'en veuillez pas si je ne vous cite pas au texte, là, je
le ferai éventuellement. Vous avez dit à un moment donné dans cette
entrevue-là : Ce n'est pas le ministère, avec des gens qui font ça à temps
partiel, qui peuvent faire ça. J'avoue que j'ai avalé mon espresso de travers.
Des gens qui font ça à temps partiel au ministère?
• (11 heures) •
M. Dubé : J'ai dit ça
plusieurs fois puis je vais le redire. Nos gens qui sont au ministère ont deux
rôles en ce moment. Ils ont un rôle d'objectif, d'orientation, de mesure, la
performance, mais ils ont aussi un rôle difficile de surveillance des
opérations des 16 CIUSSS puis des sept... des sept P.D.G. et des organismes.
C'est là que je dis que c'est à temps partiel. C'est les mêmes personnes qui
doivent assister, une fois par semaine, deux fois par semaine, à un meeting des
P.D.G. puis dire où est-ce qu'on est rendus avec les chirurgies. Tout le
système du 24 h sur 24, du sept jours par semaine, cette notion-là, ça prend
des gens, et je vais le répéter, M. le député, là, à chaque fois que vous allez
me poser la question, le besoin d'avoir des gens qui sont dédiés aux opérations
puis qui livrent la marchandise, ça ne peut pas être gens du ministère, qui, en
même temps, ont d'autres... qui font des efforts louables, là, je ne dis pas
qu'ils ne font pas d'effort, mais qui s'occupent des relations autochtones puis
qui s'occupent de qu'est-ce qu'on fait avec le fédéral sur tel programme...
11 h (version non révisée)
M. Dubé : ...les mêmes
personnes, c'est les mêmes personnes en ce moment qui disent : O.K., j'ai
telle directive à passer, il faut que je réunisse les P.D.G. pour en parler. Je
ne peux pas faire ça, ça ne marche pas. Je le dis, ça ne marche pas, puis on le
voit, la minute qu'on donne une orientation très claire puis qu'on dit :
Qui va être responsable des... Et c'est pour ça qu'on rajoute ces personnes-là.
Alors...
M. Marissal : O.K. Ça... On
en discutera au fil des nombreux articles.
M. Dubé : Bien, je sais que
vous revenez souvent avec ça, puis je vais vous revenir souvent avec la même
réponse, parce que c'est ça. Ça va me faire plaisir d'en parler si vous voulez.
M. Marissal : C'est parce que
je ne vois pas...
M. Dubé : Mais c'est parce qu'en
même temps...
M. Marissal : Pourquoi par
volonté politique et direction, on n'est pas capable de le faire? Les
négociations avec les médecins spécialistes, là, c'est purement politique.
M. Dubé : Mais M. le député,
là...
M. Marissal : Ça n'a pas
toujours marché, ça, j'en conviens.
M. Dubé : Non, mais je veux
juste... je vais juste faire un point, là, parce qu'à chaque fois qu'on revient
là-dessus pendant un article spécifique, je n'ai pas de problème, mais, à un
moment donné, il va falloir dire... puis je comprends que vous n'êtes peut-être
pas d'accord avec la création de Santé Québec, ça, c'est correct, mais, en même
temps, si à chaque fois on revient là-dessus, moi, ce que je vous dis, Santé
Québec, la création... Non, mais...
M. Marissal : On a fait une
trentaine d'articles, hier, M. le... je ne reviens pas là-dessus à tout moment,
puis je l'ai dit...
M. Dubé : Laissez-moi juste
finir mon point.
M. Marissal : ...les
entrevues, je ne suis pas d'accord avec le fondement même, mais je ne vais pas
aller m'immoler par le feu en face de l'Assemblée nationale. Cela dit...
M. Dubé : S'il vous plaît, ne
faites pas ça.
M. Marissal : Cela dit, je
vais me permettre de poser deux, trois questions à l'occasion, quand on est
dans des moments charnières, celui-là me semble en être un, mais prenez-le pas
mal, là, je...
M. Dubé : Je... mais la
précision que je veux faire, c'est parce qu'à chaque fois, quand vous me posez
la question, il faut que je dise : Il n'y a pas juste une raison que je
fais Santé Québec. Puis ça, je suis obligé de vous dire ça. Je parle de la coordination
des P.D.G., mais je vais vous parler de mobilité syndicale, simplification des
conventions collectives. Vous me suivez? Ça fait que la création de Santé
Québec amène plusieurs bénéfices. C'est pour ça qu'on a dit que c'était un
élément structurant, qu'on n'avait pas peur de dire qu'on touchait la structure
à cause de ça, mais c'est pour ça qu'à chaque fois, quand vous me dites C'est-tu
nécessaire? Je vous dis : Pensez à ça, mais pensez à toutes les autres
raisons en même temps. C'est juste ça que je dis. Ça fait que, quand vous posez
la question, moi, je vous respecte, mais respectez que je suis obligé de vous
dire qu'il y a toutes les autres raisons aussi, là.
M. Marissal : C'est correct,
mais on chemine là-dedans, on chemine là-dedans. Prenez-le autrement, vous
allez peut-être finir par me convaincre.
M. Dubé : Juste la
collaboration que vous me donnez depuis trois jours est exemplaire.
M. Marissal : Et elle est
sincère. Mais c'est pour ça que je pose des questions.
M. Dubé : Et voilà. D'accord.
M. Marissal : C'est tout, Mme,
pour le moment.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Je sais que M. le député des Îles-de-la-Madeleine voulait intervenir aussi.
M. Arseneau : Oui, je voulais
revenir sur... là, on est en discussion sur l'article 63, qui est en lien
direct avec 62, sur les mécanismes d'accès. Là, je comprends que ce qui est en
gras, c'est davantage un mécanisme d'information en lien avec le mécanisme d'accès.
Ce qu'on veut, c'est que les gens soient au courant, tenus au courant du
cheminement de leur demande, la priorité accordée, les délais moyens d'attente
qui sont associés. On a superposé ça en disant : Il faut le faire, tu
sais, on doit le faire.
Je veux juste poser la question, et c'est
vraiment sur le plan de l'interprétation de ce qui serait écrit si on l'adoptait
tel qu'on le lit, c'est qu'on doit informer les citoyens lorsqu'on met en place
un mécanisme. Mais il n'y a aucune obligation de mettre en place un mécanisme.
Je croyais que la volonté du législateur, c'était que Santé Québec mette en
place des mécanismes d'accès. Et là, ce qu'on dit, c'est... La seule
prescription, c'est s'il y a un tel mécanisme, on va tenir au courant, mais,
des mécanismes, on n'exige pas qu'il y en ait nécessairement, si je lis l'article 62
qui dit : « Lorsque
Santé Québec met en place un mécanisme »,
dans l'éventualité où Santé Québec met un mécanisme. Dans l'éventualité où
Santé Québec ne met pas en place de mécanisme, l'obligation d'informer les gens
tombe. Est-ce que j'interprète correctement ce qu'on est en train de discuter?
M. Dubé : Je vous dirais, mon
premier réflexe, puis je ne me souviens pas, c'est-tu dans les articles 20,
20 quelques, on peut-tu juste me dire quel article que je pourrais prendre? 24.
Hé! que vous êtes bon. Je voudrais juste revoir l'article 24, là, parce
que je vais vous le lire, prenez le temps de le regarder. « Santé Québec...
M. Arseneau : ...
M. Dubé : Pardon? «Santé
Québec exerce les fonctions énumérées ci-dessous : Mettre en place des
mécanismes d'accès aux services.»
M. Arseneau : Donc, le 62 est
en corrélation. Parfait, mais merci de la précision parce que je comprenais...
M. Arseneau : ...pas pourquoi
62 n'exigeait pas que des mécanismes soient mis en place. Donc, 24 est une
obligation, une prescription.
M. Dubé : D'ailleurs, quand
on avait discuté 24, on avait dit : On regardera les règlements qu'on fera
dans...
M. Arseneau : D'accord. Donc,
on doit mettre... O.K. À l'article 24, on doit mettre en place des
mécanismes et, lorsqu'on met des mécanismes, il faudra conséquemment...
M. Dubé : Respecter.
M. Arseneau : ...respecter la
prescription qui est d'informer les gens là où ils sont leurs dossiers.
Parfait, O.K.
M. Dubé : Qui va être précisé
dans les règlements.
M. Arseneau : Merci de la
précision.
M. Dubé : C'est bon?
M. Arseneau : Merci.
M. Dubé : O.K.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement de l'article 63 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Parfait. Est-ce que vous vouliez qu'on retourne à l'article 62, celui qui
avait été suspendu?
M. Dubé : Bien, je pense...
pardon? Là, je pense qu'il faut adopter 63 tel qu'amendé.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Excusez-moi, oui. Oui, excusez-moi. Oui, il faut poursuivre les débats. Oui.
M. Dubé : C'est ça. Non, non,
il n'y a pas de problème. Oui.
M. Fortin :Alors, sur 63, Mme la Mme la Présidente, on a toujours
quelques questions, là, sur 63. D'abord, sur le premier paragraphe,
c'est-à-dire «identifier les prestataires privés qui sont soumis à un mécanisme
d'accès», là, j'imagine, entre autres, on parle des CMS, entre autres,
j'imagine. C'est ça? Et il y en a d'autres, probablement des CHSLD privés, il y
en a, probablement... il y en a plusieurs.
M. Dubé : Moi, je pense
beaucoup aux GMF.
M. Fortin :Aux GMF?
M. Dubé : Aux GMF, hein?
M. Fortin :O.K. Oui.
M. Dubé : Mais je veux juste...
c'est ça.
M. Fortin :Oui. O.K. Mais ces prestataires-là qui sont soumis à un
mécanisme d'accès... Par exemple, là, je vais utiliser l'exemple d'un CMS, là,
qui... le CIUSSS, là, en ce moment, ou Santé Québec éventuellement, là, prend
sa liste de patients, en envoie à un CMS et dit : Peux-tu opérer tel, tel,
tel patient, mais ce CMS-là, ou cet autre prestataire privé, lui n'a pas... Tu
sais, je comprends qu'ils sont soumis à un mécanisme d'accès, mais qu'est-ce
que ça vient faire pour eux? Parce que l'obligation, entre autres, par exemple,
de communiquer avec un patient, là, ça ne peut pas tomber sur leurs épaules, ce
n'est pas au CMS de dire : Il y a trois mois d'attente pour ta chirurgie,
là. Je ne peux pas croire. Alors, qu'est-ce... à quoi on s'attend de la part
des partenaires privés?
M. Dubé : Peux-tu répondre,
Daniel, puis, aux besoins, je compléterai? Vas-y.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce qui est visé à cet article-là, c'est de faire en sorte qu'un
professionnel de la santé du secteur privé ou un prestataire privé qui serait
identifié dans le règlement serait soumis à l'obligation dans ses activités de
passer par le mécanisme d'accès pour pouvoir donner son service.
M. Fortin :O.K. Dans la proportion où, par exemple, un CMS qui fait,
je ne sais pas, moi, 90 % de ses affaires avec le public, 10 % avec
du privé, privé, là, payé par le citoyen, l'usager, là, alors il est... quand
vous dites...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Pour ce bloc-là, il faut qu'il passe par le mécanisme
d'accès. Il ne peut pas prendre n'importe qui, il faut qu'il passe par le
mécanisme d'accès.
M. Dubé : C'est ça. S'il nous
a garanti un bloc en chirurgie, il nous a garantie, je ne sais pas, moi,
10 blocs... deux blocs opératoires avec 50 chirurgies, bien, il faut
qu'il les prenne dans l'ordre qui sont donnés par le réseau.
M. Fortin :O.K., il ne peut pas appeler n'importe qui, là, il ne peut
pas... Les passes, disons, qu'on a entendu, là, de chirurgiens qui opèrent au
public et au privé, qui appellent leurs propres listes au public pour les
envoyer au privé, ils ne peuvent pas faire ça, là, il faut qu'ils passent
par... C'est déterminé par Santé Québec, qui passe en premier, là.
M. Dubé : Bien, en ce
moment... Non, je comprends. Ça se fait, là, en ce moment.
• (11 h 10) •
M. Fortin :Oui, je comprends que ça se fait, sans regarder dans une
direction précise, là, mais...
M. Dubé : Ça se fait, puis
ça... Puis l'autre exemple que j'aimerais donner, Daniel, c'est au niveau des
GMF. On a 400 quelques groupes de médecine familiale. Alors, c'est un
prestataire privé à qui on... qui va être soumis au mécanisme d'accès.
M. Fortin :O.K. Sur le concept général, là, de dire que l'État est à
même de mesurer quels patients sont plus prioritaires que d'autres et d'établir
la liste, là, sur ce cette théorie-là, et ça s'applique tant au point un qu'au
point deux, là, on est d'accord qu'à un moment donné il faut qu'il y ait une priorisation
qui soit faite puis que quelqu'un qui est moins pressant, qui passe en avant
pour toutes sortes de raisons, ça l'a ses limites dans l'efficacité du réseau
de la santé, là, pour le citoyen. Mais le problème avec ça, c'est, en ce
moment, les listes ou les mécanismes de...
M. Fortin :...référence élaborés par l'État ne fonctionnent pas
nécessairement parfaitement, là. Le CRDS, là, je ne peux pas dire qu'il marche
partout, là, puis qu'il marche très bien. Vous avez parlé du GAP tantôt, là. Le
811, voici ce que j'entends de ma région. Le député de Chapleau dira s'il
entend la même chose. Puis on l'a mesuré dans d'autres régions, ça arrive aussi
ailleurs, là. On a des médecins qui réservent des blocs pour le GAP, mais la
ligne téléphonique du GAP est tellement... je vais utiliser un mot que vous
n'aimerez peut-être pas, là, mais elle est tellement tout croche en ce moment,
là, tellement mal organisée que ces blocs-là, ils restent vides. Donc, le
médecin ne peut pas prendre un patient. Il ne peut pas prendre son voisin puis
dire : Vient me voir, j'ai une plage horaire. Il peut toujours le faire,
là, mais il ne se fera pas rémunérer de la même façon, là. Mais il ne peut
pas... Il est obligé de passer par le GAP, mais le GAP n'est pas capable de lui
envoyer des patients, alors il y laisse des blocs vides. En ce moment, il y a
des médecins qui attendent, là, qui ne voient pas personne.
Alors, il faut que les mécanismes mis en
place par l'État soient capables de suivre, sinon ça ne marche pas pantoute,
là, sinon, on se retrouve avec des plages horaires vides puis des médecins qui
ne voient pas personne.
M. Dubé : On ne peut pas être
contre ce que vous dites, là. On a des régions qui fonctionnent très bien puis
on a des régions qui fonctionnent beaucoup moins bien. Est-ce que... Des fois,
c'est des enjeux de disponibilité de personnel. En ce moment, vous savez, un
des enjeux, qu'on essaie d'améliore au GAP, c'est qu'on a... on parle à deux
personnes. On parle à un administrateur, un agent administratif qui ensuite
nous réfère à l'infirmière. Quand j'ai une pénurie d'infirmières, ça explique,
dans certaines régions, pourquoi au lieu d'avoir un délai d'attente de 15 à
30 minutes, des fois, je suis monté jusqu'à 1 heure, 2 heures
dans certaines régions.
Ça fait que la question des systèmes, oui,
ça, je pense que c'est plus facile à régler. Mais j'ai un enjeu de personnel et
c'est pour ça que là on parle... Comment on peut avoir des lignes GAP qui ne
sont plus uniquement liées à une région, mais qui peuvent avoir l'expertise
d'une infirmière dans les régions où c'est moins occupé. Mais, vous avez
raison, ce n'est pas pour rien qu'on a eu 1 million d'appels au GAP, là,
depuis un an. C'est parce que ça répond à un besoin de gens qui ne savaient pas
où appeler avant. Est-ce que c'est parfait? La réponse est non. Mais ce que je
vous dis à votre question, je pense que ce n'est pas juste les systèmes
problématiques, il y a un enjeu de ressources humaines.
M. Fortin :Mais l'un mène à l'autre, là. Le système ne marche pas
parce qu'il n'y a peut-être pas assez de ressources humaines ou peut-être...
M. Dubé : Oui, mais... parce
que je veux juste... Vous avez le droit de dire ça, là, mais il marche très
bien à des endroits.
M. Fortin :Non, non, mais... O.K. Je vais vous le dire... puis je ne
pense pas que c'est un grand secret d'État, là. Moi, je suis venu vous voir
comme député, à un moment donné, j'ai dit : La ligne 811 ne marche pas
dans ma région. Vous m'avez dit : O.K., on va regarder ce qu'on peut
faire. Vous êtes revenu en disant : Parfait, il va y avoir plus
d'infirmières. C'est un échange député-ministre tout à fait normal et
souhaitable, là, mais ça veut dire que le mécanisme ne marchait pas...
M. Dubé : Mais j'en ai enlevé
huit à quelque part, là.
M. Fortin :C'est sûr, vous les avez pris à quelque part d'autre, là.
C'est sûr, là.
M. Dubé : Et voilà.
M. Fortin :Mais c'est ça, le mécanisme ne marchait pas par manque de
ressources humaines, alors...
M. Dubé : C'est ça. Ce n'est
pas parce que le système ne marche pas. Le système, de façon générale, il n'est
pas parfait, mais ici, ce qu'on discute, là... puis je veux revenir au point,
c'est que vous me dites... En tout cas, moi je ne vois pas dans les points que
vous soulevez le défaut du système. C'est juste ça que je veux dire.
M. Fortin :Mais si... Mon point, là, ce n'est pas de dire que l'État
ne devrait pas faire sa liste, puis on part de là. Ça, on se comprend là-dessus,
là. Mais si les systèmes ne marchent pas, ça ne fonctionnera pas. Il va y avoir
moins de monde qui vont être capables d'obtenir des services, là. Quand il y a
des plages horaires qui ne sont pas comblées au 811 ou au CRDS, parce qu'un
patient ne se pointe pas, ou peu importe, là, bien... ou parce qu'il n'y a
personne qui a été référé pour cette plage horaire là, bien, on n'est pas plus
avancés, là. On a des ressources de médecins, d'IPS ou d'autres qui se perdent.
M. Dubé : Écoutez, je pense
qu'on débat toujours des choses qui sont à l'extérieur de l'article, là, mais
c'est correct. Je vais te dire. À chaque fois que je vous dis : C'est quoi
les autres initiatives qu'on fait, qui vont améliorer le système pendant qu'on
met ça en place? Je vous donne un exemple. Les médecins, là, nous disent... les
omnis particulièrement : Un des gros problèmes, c'est ce qu'on appelle en
anglais les «no show», la personne qui ne se présente pas. Puis ça, on en a
beaucoup plus que les gens pensent. Ça fait qu'il va falloir finir par trouver
une solution sur les «no show». Ce n'est pas facile, là, parce que...
Alors, je peux vous dire... Puis là je ne
suis pas en train de dire les mots qu'on n'a pas le droit de dire, là, mais il
va falloir, à un moment donné, qu'on dise qu'est-ce qu'on fait avec... comment
on protège un médecin qui dit : Moi, j'organise ma journée de...
M. Dubé : ...12, 15
rendez-vous, puis j'ai quatre rendez-vous qui ne viennent pas, bien là, ça fait
des blocs disponibles. Alors, il y a ces discussions-là, mais qui ne sont pas
ici, là.
M. Fortin :Non, non. Mais il y a la question des systèmes de l'État
aussi, là.
M. Dubé : Ah bien oui!
M. Fortin :Si le 8-1-1 ne réfère pas personne pour ces blocs horaires
là...
M. Dubé : Ah! je suis
d'accord avec vous.
M. Fortin :...puis que le médecin n'a pas la possibilité de prendre
n'importe qui d'autre, là, les gens ne peuvent plus appeler à la clinique pour
dire : J'ai besoin d'un rendez-vous, ils passent par le 8-1-1, mais on
n'est pas nécessairement, collectivement, plus avancés.
M. Dubé : Mais toutes les
semaines... M. le député, là, je peux vous rassurer, toutes les semaines...
J'ai même maintenant quelqu'un au cabinet, au cabinet, je ne parle pas au
ministère, au cabinet - vous savez comment ça fonctionne, un cabinet, là - j'ai
quelqu'un qui regarde tous les tableaux de bord puis qui me dit c'est quoi, les
délais d'attente sur le GAP, pour me dire : Est-ce que les endroits où on
devait s'améliorer... Deux heures en Outaouais, est-ce qu'il est rendu à 1 h
30? Quelles mesures qu'ils ont prises? On a fait... Un de nos très bons P.D.G.,
qui était de la capitale nationale, M. Bellemare, que vous devez connaître de
réputation, depuis qu'il a pris sa pension, on l'a mis uniquement là-dessus, on
a dit : Tu fais le tour de tous les GAP au Québec, tu regardes les
meilleures pratiques puis tu vas nous dire où est-ce qu'on peut s'améliorer.
C'est-tu une question de ressources? C'est une question de système? C'est une
question de «no show»? Tout ça.
Ça fait que vous avez raison que ça ne marche pas
parfaitement. Mais c'est... Il n'y avait rien, il y a un an, il y avait rien de
ça, là. On a mis ça, 1 million d'appels. Bien, c'est sûr qu'en ce moment ça
s'améliore, mais ce n'est pas encore parfait. Mais je pense que... En tout cas,
je pense qu'il faut avoir 63, pendant qu'on fait la... Parce que je n'avais pas
besoin, pour améliorer le système, d'avoir Santé Québec. Vous allez me dire ça,
là? Je n'avais pas besoin de ça. Parce que, dans le plan santé, j'ai dit que
les infrastructures technologiques, c'était majeur.
M. Fortin :Puis avec raison, il y a encore du fax.
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin :Avec raison, il y a encore du fax dans le réseau de la
santé, donc...
M. Dubé : Il y a encore du
fax. Partez-moi pas à matin sur les fax.
M. Fortin :O.K. Ça va pour l'instant, de mon côté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. On est sur
63 en... au complet, hein? C'est ça?
M. Dubé : Pardon?
M. Marissal : On est sur 63?
M. Dubé : Un 63 amendé,
effectivement.
M. Marissal : Dans la
séquence, là, vous préfériez qu'on... en tout cas, qu'on adopte ou qu'on essaie
d'adopter 63 avant 62?
M. Dubé : Moi, je pense que
oui.
M. Marissal : O.K.
Pouvez-vous me donner trois minutes, Mme la Présidente? Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
va suspendre trois minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 19)
(Reprise à 11 h 27)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, on reprend nos travaux. Je vais vous laisser, M. le ministre.
M. Dubé : Non, je pense que
c'était du côté du député de Rosemont
La Présidente (Mme Schmaltz) : O.K.
C'est... De Rosemont ou... O.K. Rosemont, parfait.
M. Marissal : Rosemont, oui.
Merci, Mme la Présidente. Bien, question rapide, là, je n'ai pas l'intention de
m'éterniser là-dessus, là, on a fait un bon bout sur 63, là, mais le a, au
deuxième paragraphe : «déterminer la mesure dans laquelle un professionnel
doit se rendre disponible», je comprends que, ça, Santé Québec peut le faire.
On revient sur nos verbes, là.
M. Dubé : Donc, Santé
Québec... Je vais prendre un exemple que j'ai déjà donné, mais là avec la
discussion qu'on a eue... Santé Québec peut dire que la mesure dans laquelle un
professionnel doit se rendre disponible, un médecin dans un GMF va devoir, pour
des cas qui sont jugés prioritaires, donner un rendez-vous à l'intérieur de
36 heures.
M. Marissal : Ça, c'est pour
un médecin... ce qu'on appelle médecin de famille, là, un médecin généraliste.
Est-ce que c'est la même chose pour un spécialiste?
M. Dubé : Non, on n'est pas
là. On a déjà réglé ça avec l'entente qu'on a signé avec les médecins omnis
l'an dernier, là, printemps 2022. Ça va faire partie de la discussion, des
négociations qu'on a avec les spécialistes, qui... où le contrat est ouvert
depuis le 1er avril 2023.
M. Marissal : O.K., mais
c'est l'objectif.
M. Dubé : C'est l'objectif
d'avoir cette... des mesures.
M. Marissal : O.K. Moi, j'ai
déjà dit : Je ne négocie pas pour les médecins spécialistes, là, ni pour
les médecins omnis, en passant. Je ne veux pas me mêler de vos négos, puis vous
ne les ferez pas sur la place publique, mais vous comprenez que, si on adopte
ça, les médecins spécialistes comprendront ce que doit.
M. Dubé : Eh voilà.
M. Marissal : C'est
l'objectif.
M. Dubé : C'est l'objectif.
M. Marissal : O.K. Le b...
Comment ça s'appelle, les a et b, là? Comment on appelle ça dans... J'ai fini
par comprendre paragraphe et alinéa, mais là vous rajoutez un élément de
complexité.
Une voix : ...
M. Dubé : Sous-paragraphe.
M. Marissal : Sous-paragraphe.
Bon, je vais tenter de m'en souvenir. Merci, Me Paquin. Donc, sous-paragraphe
b : «prévoir les renseignements nécessaires au fonctionnement d'un tel
système...» Non, excusez-moi, je suis à d, je suis à d... À c, excusez-moi, je
vais y arriver. Sous-paragraphe c : «prévoir toute exigence relative à
l'utilisation d'un tel système». C'est assez vague pour moi. Ça veut dire quoi,
ça?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est les exigences qu'on avait envers les professionnels pour
utiliser ce système-là, donc les différentes modalités qui pourraient être
reliées au... à l'utilisation du système.
• (11 h 30) •
M. Dubé : Je vais... Je
peux-tu compléter, peut-être? Le fameux hub. Là, on avait quatre ou cinq
systèmes de rendez-vous, hein, il y a Bonjour santé, il y a Rendez-vous santé,
il y en a quatre. On a pris la décision d'avoir un intégrateur de ces quatre
systèmes-là pour que, quand les gens vont appeler pour prendre un rendez-vous,
on va avoir l'information de ce qui a été demandé et donc l'obligation de se
connecter soit dans un de ces quatre systèmes-là. Et donc prévoir toutes
exigences relatives à l'utilisation d'un tel système, c'est ça.
M. Marissal : O.K. De
mémoire, l'intégrateur s'appelle comment?
M. Dubé : Bien, on l'a appelé
un intégrateur, mais les Québécois, pour eux autres, ne voient pas ça. On a
pris un des systèmes qui était... je pense que c'est Rendez-vous santé, puis
Rendez-vous santé est devenu l'intégrateur, parce qu'il avait cette
fonction-là. Ça fait que, quand les gens...
11 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...à un des quatre
systèmes. On a une vue globale de...
M. Marissal : Ce que vous
appelez le hub, là.
M. Dubé : Le hub, c'est ça.
Alors, l'exigence relative à l'utilisation, bien, c'est... En ce moment, je
peux vous dire, là, que... je peux me tromper de quatre, cinq GMF, mais, dans
les deux dernières années, tous les GMF ont été connectés.
M. Marissal : O.K. Ça répond
pour moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Est-ce qu'on a d'autres interventions? M. le député des Îles.
M. Arseneau : Oui. En fait, j'imagine
que c'est déjà prévu, parce qu'il est question de l'adoption de règlements par
Santé Québec. Puis je me posais la question, parce qu'on a eu une longue
discussion sur la question des directives ministérielles, puis de leur
publication, et tout ça, pour ce qui est des règlements de Santé Québec, est-ce
qu'il y a un article qui prévoit toute la publication puis l'accès du public à
cette réglementation-là en toute transparence et dans quels délais? Je ne sais
pas si ça vient plus tard. Je ne connais pas assez bien, là, tous les articles
pour...
M. Dubé : ...je serais très à
l'aise que vous donniez une réponse complète.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, les règlements de Santé Québec vont être soumis à l'approbation
du gouvernement et ils sont des règlements, donc ils sont assujettis aux
dispositions de la Loi sur les règlements. Donc, on va prévoir un délai de...
le projet de règlement va être publié 45 jours à la Gazette officielle. Et le
règlement, une fois qu'il va être édicté, va devoir ... va entrer en vigueur au
plus tôt, 15 jours après avoir été publié à la Gazette officielle. Donc, c'est
les délais d'usage qu'on retrouve pour tous les règlements.
M. Arseneau : Donc, que ce
soit un règlement qui est adopté par l'organisme ou par le gouvernement, c'est
les mêmes règles qui s'appliquent, essentiellement.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente.
M. Arseneau : D'accord, je
vous remercie.
M. Dubé : Puis, ce que j'ai
dit, mais je ne sais pas si je l'ai dit de façon aussi officielle que je fais
là, j'ai demandé à nos équipes de... quand on va revenir en septembre, d'avoir
l'équivalent d'une table des matières de ce qui pourrait être dans les
règlements. Juste pour être certain que ce qu'on est en train de discuter, qui
est important... on va dire : O.K., on adopte le projet de loi à quelque
part cet automne, mais, en même temps, voici sur quoi nos gens vont travailler.
Puis il va y avoir une table des matières des règlements qui portent sur les
mécanismes d'accès. On n'a pas cette obligation de faire ça là. On l'a fait
dans le projet de loi 10, vous savez comme ça nous a aidés, on a dit :
Voici des... On est en train de discuter de certains contenus de règlements.
Moi, je pense qu'on va vous donner une
idée, une image beaucoup plus complète de ce que les règles... on n'ira pas
dans le détail des règlements, mais des grands thèmes. Puis ça, je pense que ça
va aider tout le monde à voir qu'est-ce que pourrait avoir l'air les règlements
une fois finalisés.
M. Arseneau : M. le ministre,
vous aviez déjà effectivement mentionné votre intention de nous donner une
espèce de...
M. Dubé : Vue globale.
M. Arseneau : ...oui, vue
globale des règlements, ce que j'avais compris, c'était les règlements que le
gouvernement allait adopter. Ça inclut aussi des règlements que Santé Québec,
comme nouvelle entité, va...
M. Dubé : Je vais voir
comment je peux passer d'un à l'autre dans ce document-là, on pourra... Mais je
n'ai pas encore vu le premier jet, j'en parlais avec Daniel Desharnais à ce
matin. On m'a dit qu'on pourrait avoir ça pour la mi-septembre, comme on
revient le 12.
M. Arseneau : Mais juste une
autre précision. Il y a des règlements qui seront adoptés et mis en œuvre pour
la mise en opération de la loi... oui, mais à la fois de la loi, mais j'imagine
qu'il y a aussi des règlements. Santé Québec est habilitée à adopter des
règlements.
M. Dubé : Ça, c'est ce qu'on
appelle des règlements intérieurs de Santé Québec.
M. Arseneau : O.K Seulement.
Donc, le règlement...
M. Dubé : Leur
fonctionnement.
M. Arseneau : D'accord. Ce
qui veut dire que le règlement, dont on fait mention ici, au 63, c'est un
règlement qui est préalable à la mise en opération de Santé Québec, c'est ça?
M. Dubé : Je n'ai pas
compris. C'est quoi, votre question?
M. Arseneau : Le règlement de
Santé Québec, là, 63, c'est fait préalablement à la mise en oeuvre de Santé
Québec.
M. Dubé : Quand vous dites
préalablement...
Une voix : Pas forcément.
M. Dubé : Pas forcément.
Allez-y donc.
M. Arseneau : Donc, la loi va
être entrée en vigueur, les règlements de la loi va être entrée en vigueur,
mais Santé Québec peut encore adopter les règlements pendant toute son
existence. C'est ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. En fait, certains règlements pourraient être nécessaires au
moment de la mise en vigueur de certaines dispositions du projet de loi. C'est
pour ça, d'ailleurs, on constate déjà, quand on regarde l'article 1180 du
projet de loi, qu'il y a une séquence qui est suivie pour l'entrée en vigueur
des différentes dispositions. Parce que si un règlement est absolument
nécessaire à l'application de dispositions, je ne peux pas la faire entrer en
vigueur tant que je n'ai pas le règlement. Donc, normalement, ces règlements-là,
on va s'empresser de les faire. Il y a d'autres règlements qui sont
peut-être...
M. Paquin (Mathieu) : ...moins
essentiels, ceux-là peuvent venir par après. Donc, c'est comme ça que ça va
être fait. Et une fois qu'on a le pouvoir réglementaire, bien, on peut prendre
le règlement, le modifier puis le remplacer, par la suite, tout au long de la
vie de la loi.
M. Arseneau : Juste pour une
dernière intervention là-dessus. Pour que Santé Québec puisse adopter un
règlement, il faut que Santé Québec existe de par la loi. C'est ça, la logique,
évidemment, là. Mais d'autres règlements pourront être adoptés plus tard, au
cours de l'existence de Santé Québec, en conformité avec la loi. C'est ce qu'il
faut comprendre. C'est ça? O.K. Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : C'est
bien. Il n'y a plus d'autre intervention? Oui, M. le député.
M. Fortin :Peut-être une dernière chose qui aurait peut-être dû être
la première, puis ça, c'est dans mon rôle de député de région, là, avec des
tout petits centres de santé, là. Je pense au CLSC de Quyon, que le député de
Rosemont a visité il n'y a pas très longtemps, qui est un tout petit CLSC, là.
Habituellement, il y a un médecin puis une infirmière, puis, peut-être que, si
vous êtes chanceux, puis vous passez par là la bonne journée, il y a un autre
professionnel qui est là, un travailleur social, un nutritionniste ou quoi que
ce soit. Si je comprends bien l'obligation 2... Puis je sais que, tu sais,
vous parlez de la centrale de rendez-vous, puis de la liste de priorité de
chirurgie, puis c'est une chose, là.
Mais s'il y a une obligation, par exemple,
de passer par une liste établie par le gouvernement, une liste de priorité, là,
pour voir un travailleur social ou un nutritionniste, moi, ce qui m'inquiète,
là, à travers cet article-là, c'est que, dans un petit milieu où une
nutritionniste passe une fois par trois semaines, bien, que la personne qui
s'adonne à être là la bonne journée, et que le médecin dit : Toi, tu as
besoin de voir un travailleur social au PC, tu sais, puis qui n'est pas capable
de juste dire : Va dans le bureau d'à côté, elle est là aujourd'hui,
sinon, tu ne l'auras pas pendant un mois. Est-ce qu'on est en train... puis je
comprends, là, pour des petits milieux ruraux comme ça, là, où l'accès est très
limité à des professionnels, est-ce qu'on est en train de s'attacher les mains
un peu pour ne pas permettre ce genre de flexibilité là?
M. Dubé : Dans... C'est une
très bonne question. Ce qu'on a fait puis qu'on a appris justement avec la
question du GAP puis des «no-show» dont je parlais tantôt, c'est de réserver
des blocs d'imprévus. Il faut que, sur les rendez-vous qui sont pris dans un
CLSC tout ça, de prévoir 5 % à 10 % des rendez-vous où on dit :
Bien, écoutez, ça, là, c'est pour être capable de répondre à quelqu'un qui
vient sur place, puis on... Alors, ça va. On ne dit pas ça ici, là. Mais, dans
le règlement, quand on va dire c'est quoi la mécanique des priorités, il va
falloir que les blocs d'imprévus, puis ça, c'est ça que la dernière année nous
a montré. Ça fait qu'en attendant qu'on trouve des solutions au «no-show»,
c'est la façon de régler ça, mais c'est une très bonne question.
M. Fortin :O.K. En attendant qu'on trouve, mais ça, ça va rester, là.
Même si ces professionnels-là ont une obligation de passer par le système, tu
sais.
M. Dubé : Oui, ils ont
l'obligation. Mais dans le...
M. Fortin :Puis je vous avoue que ça m'inquiète plus en milieu rural
qu'ailleurs parce que les professionnels ne sont pas là souvent, là.
M. Dubé : Oui. Alors, il y a
l'obligation. Mais dans le règlement, ça va dire : Il y a une exception
d'être capable d'avoir un bloc. Puis là, dans certaines régions, ça sera
5 % pour ça, ça dépend. Mais je le mets, moi, sur des professionnels qui
font, je ne sais pas, 60, 70 rendez-vous, 80 rendez-vous par semaine,
c'est assez facile d'identifier un nombre de blocs où ils répondent à
l'obligation générale, mais qu'il y a des exceptions.
• (11 h 40) •
M. Fortin :O.K. Je vous donne un autre exemple issu de la ruralité,
là, d'un médecin spécialiste qui va opérer dans un milieu rural, qui a une
liste, là, de quatre opérations pendant sa journée. Il va au milieu rural. Si
lui est obligé de suivre la liste à la lettre, là, de priorisation de patients,
mais son premier est à Gatineau, son deuxième est à Fort-Coulonge, son troisième
est à Gatineau, son quatrième à Gatineau. Y a-tu il y a tout un problème, là,
d'aller faire quatre patients dans le Pontiac à un moment donné, puis de ne pas
suivre parfaitement sa liste des priorités.
M. Dubé : Ce qui a été
discuté, puis on a un excellent médecin qui est dans les dirigeants de la FMSQ,
le docteur... c'est-tu Gaudreault? Comment qu'il s'appelle celui qui est... en
tout cas, qui est le bras droit du Dr Ovila? Donc, on a ces discussions là en
ce moment pour s'assurer que la façon d'organiser ça va respecter le sens
général de la priorité, mais...
M. Dubé : ...si c'est plus
logique de faire le bloc que vous dites dans une région, le patient peut être
quand même vu dans son ordre de priorité deux jours plus tard, mais... Mais on
a ces discussions-là, puis on va trouver des accommodements parce qu'il faut
être efficace.
M. Fortin :Il ne faut pas amputer les services en région ou forcer le
monde à aller en ville non plus quand ce n'est pas nécessaire.
M. Dubé : Non, mais c'est...
Alors, c'est pour ça qu'on est dans les règlements ici, on donne les grandes
lignes et vous avez raison.
Une voix : ...
M. Dubé : Legault, comment
puis-je oublier son nom s'il s'appelle Legault?
M. Fortin :C'est vrai que c'est dur à oublier. O.K., c'est bon.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions, non? Alors, est ce que l'article 63 tel
qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
Parfait.
M. Dubé : Et on revient à 62?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Est-ce que vous voulez revenir à 62 ou poursuivre avec 64?
M. Dubé : Oui. Je pense que
je l'avais lu. On l'avait lu, puis on avait décidé de le suspendre. Je ne pense
pas que j'ai besoin de le relire. Moi, je passerais tout de suite aux questions
si...
M. Marissal : ...ici, un peu
comme le député de Pontiac l'a fait tout à l'heure, judicieusement, là, entre
62 et 63, puisque dans 62, il sera question d'accès aux services du domaine de
la santé et des services sociaux et qui n'ont toujours pas été définis, et que
vous avez déposé un amendement à 3.1, ne serait-il pas judicieux de faire 3.1,
comme ça, on saura toujours de quoi on parle?
M. Dubé : C'est très logique
ce que vous demandez, là. Oui, je suis d'accord. Continuez de suspendre 62 puis
d'aller à 63 avec l'amendement.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
on suspend à nouveau le 62. Oui. Parfait.
M. Dubé : Je pense que si
tout le monde est... consentement.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Tout
le monde est... Consentement?
M. Fortin :Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Parfait. On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 43)
(Reprise à 11 h 48)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, on reprend nos travaux. Alors, il y a eu consentement pour que soit
déposé l'amendement 3.1, amendement déposé par le député des
Îles-de-la-Madeleine. Est-ce que vous voulez faire la lecture?
M. Arseneau : Oui, Mme la
Présidente. En fait, ça nous ramène au tout début de l'étude du projet de loi.
On avait posé la question pour clarifier la situation, clarifier, en fait,
l'appellation "services du domaine de la santé".
Donc, la proposition, c'est d'insérer, après
l'article trois du projet de loi, le suivant : «3.1 L'expression
"services du domaine de la santé des services sociaux" comprend les
services de santé et les services sociaux. Elle désigne également les services
de même nature offerts par des prestataires qui ne sont pas des
établissements.»
Donc, c'est la définition qui a été
formulée par les légistes et qu'on vous soumet, là, pour adoption.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien, je
remercie le député des Îles d'avoir ramené ça parce qu'on va travailler avec
ça. Puis vous savez qu'au début de l'étude du projet de loi, on revenait
souvent à ça, "services du domaine de la santé", c'est la nouvelle
terminologie, là. Il faut croire qu'il en manquait un petit peu dans le réseau
de la santé, on a ajouté quelques couches de terminologie. Mais juste pour
qu'on sache ce sur quoi qu'on... c'est la base de ce dont on va discuter, je
présume, ici, que la dernière, la dernière partie, là, des prestataires qui ne
sont pas des établissements, en gros, ça s'appelle des établissements privés ou
du privé. C'est une formulation pudique pour dire privé.
M. Dubé : Il y a peut-être
une autre précision. Allez-y donc.
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...
• (11 h 50) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, lorsqu'on parle, il faut se replacer à l'article
deux du projet de loi. On dit : "Les services de santé et les
services sociaux sont fournis par les établissements", les établissements
peuvent être soit publics, soit privés. Donc, lorsqu'on parle d'un prestataire,
à l'article 3.1, qui ne sont pas des établissements, oui, vraisemblablement, c'est
du privé, mais ça va au-delà de ce qui n'est... En fait, l'établissement privé
est un établissement, donc ce n'est pas un prestataire. Le prestataire, dont il
est question ici, ça pourrait être, par exemple, un GMF ou un CMS.
M. Marissal : C'est bon pour
moi. Merci pour l'explication.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Non. Alors, est-ce que l'amendement
introduisant l'article 3.1 est adopté? Parfait. Donc, l'amendement est adopté.
Conséquemment, l'article 3.1 est donc adopté...
M. Dubé : ...merci pour la
précision apportée par le député des Îles. Est-ce qu'on peut revenir à 62?
C'est ça qu'on avait dit.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Bon,
est-ce qu'il y a un consentement?
M. Dubé : Parce que c'est ça,
je pense, votre demande, hein, M. le député de Rosemont.
La Présidente (Mme Schmaltz) : J'ai
une question du député des Îles-de-la-Madeleine. Vous avez une question?
M. Arseneau : Est-ce qu'on
commence à... on recommence à discuter de 62. C'est ce qu'on a convenu?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
c'est ça. J'ai demandé le consentement.
M. Arseneau : D'accord. Je
voulais juste poser une question concernant le deuxième alinéa. Il est question
de tenir compte des particularités socioculturelles et linguistiques des
usagers. Je me demandais si la réflexion avait été faite du point de vue du
ministère sur les particularités territoriales qui peuvent être évidemment un
élément clé dans l'accès aux services de santé. Est-ce qu'on peut considérer le
fait que, lorsqu'on met des mécanismes en place, bien, évidemment, dans les
régions, ça peut être justement des particularités qui sont au moins tout aussi
importantes que les particularités socioculturelles, linguistiques qui peuvent
poser des problèmes d'accès aux services?
M. Dubé : Je vais tenter une
réponse, puis je verrai si ça vous satisfait. Il faut se rappeler que nos
établissements ont déjà une vocation territoriale. Hein, on s'entend? Et on va
même plus loin que ça, là, on voit des fois un sous-territoire, etc. On a
discuté avec... Alors, je pense que ce concept-là, il est important, il est
déjà là. Maintenant, à l'intérieur de ces territoires-là, il y a des
différences socioculturelles et linguistiques, mais nous, on ne jugeait pas bon
de revenir sur l'aspect territoire parce que, justement, on parle des fois de
l'Outaouais ou de l'Abitibi ou des Îles-de-la-Madeleine ou de la Gaspésie.
C'était pour ça qu'on trouvait que c'était inclusif. Mais voilà, c'était notre
approche.
M. Arseneau : Oui, mais je
comprends qu'au point de départ, il y a des établissements territoriaux, mais
il y a une grande disparité évidemment dans le panier de services qui peut être
disponible dans les régions par rapport aux grands centres, et donc l'accès
peut être plus limité à un certain nombre de services. Qu'on parle des services
d'obstétrique, avec lesquels on a plusieurs difficultés dans les régions, mais
aussi des services en santé mentale. Des services spécialisés et
surspécialisés, en général, l'accès n'est pas offert essentiellement, là, dans
plusieurs régions.
M. Dubé : Je ne veux pas vous
décourager. Je trouve que si vous... je vais le dire comme ça, si vous
insistez, c'est pour ça, je vous ai donné la réponse, de rajouter le «détermine
notamment... en deuxième, là, «tient compte des particularités qu'on
rajouterait territoriales... Moi, je pensais que c'était évident parce que nos
établissements... Mais si vous y tenez, je trouve que c'est assez facile à
ajouter. Puis je sais que le député de Pontiac, entre autres, parle souvent des
régions, puis il a raison. Moi, je...
M. Arseneau : Bien, si vous
me donnez une minute ou deux, je ferais une proposition d'amendement. C'est ce
à quoi vous ouvrez la porte.
M. Dubé : Très ouvert à ça
parce que, comme je vous dis, c'est... on s'entend là-dessus, là.
M. Arseneau : C'est ça, parce
que moi, je comprends que, dans chacun des territoires, les établissements
desservent le mieux possible. Mais là, ici, on parle de Santé Québec, qui met
en place des mécanismes, qu'il considère les régions.
M. Dubé : Oui, oui. C'est
pour ça que j'ai tout de suite vu notre légiste. Puis même je pourrais vous
offrir... si vous voulez qu'on le rajoute nous-mêmes pour ne pas se compliquer
la tâche, je peux demander à l'équipe de suggérer... On le mettrait où, là? On
dirait : des particularités... Est-ce qu'on pourrait commencer par
«territoriales», «socioculturelles» et «linguistiques»?
M. Arseneau : Moi, ça me
conviendrait.
M. Dubé : Est-ce que...
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...juste
le mot «territoriales».
M. Dubé : Puis je demande
maintenant Mathieu... Me Paquin, est-ce qu'on est... As-tu besoin de vérifier
d'autre chose ou c'est beau?
M. Paquin (Mathieu) : Peut
être un petit 30 secondes.
M. Dubé : Un petit
30 secondes. Ça va vous éviter de faire la mécanique, mais c'est quand
même un très bon point que vous avez amené, là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
va suspendre quelques instants.
M. Dubé : O.K., parfait,
c'est bon.
(Suspension de la séance à 11 h 56)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 07)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
on reprend nos travaux. Alors, on a un nouvel amendement, donc, qui s'est
ajouté à l'article 62, amendement par le député des Îles-de-la-Madeleine.
Est-ce que vous voulez en faire le dépôt?
M. Arseneau : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Merci, M. le ministre et aux collègues, de me permettre de
proposer cet amendement. C'est d'insérer, au deuxième alinéa de l'article 62
du projet de loi et après «particularités», «du territoire, de même que des
particularités».
En fait, c'est les particularités du
territoire qui devraient être tenues en compte, de même que les particularités
socioculturelles et linguistiques des usagers. Au départ, juste avant la pause,
on avait parlé de particularités territoriales, socioculturelles et
linguistiques, mais évidemment, les usagers n'ont pas de particularités
territoriales, donc c'est les particularités du territoire. Le libellé, je
pense, dit ce que ça veut dire : Santé Québec, sur l'ensemble du
territoire qu'il doit couvrir, doit considérer qu'il y a des particularités
territoriales.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a des interventions? Non. Alors, est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : O.K.,
parfait. Alors, on retourne à l'article 62 pour continuer. Est-ce qu'il y
a d'autres interventions sur l'article 62? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : J'en aurais
deux, essentiellement, pour le moment. Peut-être si le ministre peut nous
mettre à jour, c'est : «Santé Québec doit s'assurer que son mécanisme d'accès
aux services tient compte des particularités socioculturelles et linguistiques».
Je comprends que ça a été amendé, là, mais lisez-le avec l'amendement, là.
Considérant qu'on entend toutes sortes de choses autour du projet de loi n° 15,
là, souvent de façon privée, est-ce que le ministre est en mesure de nous faire
l'état des discussions avec la communauté anglophone du domaine de la santé et
en a-t-il eu, a-t-il des... je vais dire, des enjeux, là, à défaut d'un
meilleur mot, là, des défis de ce côté-ci?
M. Dubé : Pour répondre très
clairement à votre question, moi, je n'en ai pas eu, je n'ai pas de... Moi
aussi, j'ai entendu beaucoup de choses, mais on a été... On a été très très
clair qu'entre autres 96 n'avait aucun impact sur les... puis là je n'entrerai
pas dans le détail, je vais dire, aux Québécois de langue anglophone, là, parce
qu'il y a... est-ce que c'est la première langue parlée, tous ces... Mais, non,
je vous répondrais simplement qu'il n'y a pas d'enjeu parce qu'on a... C'est
sûr qu'il y a des gens qui... par exemple, que j'ai entendu des discussions au
niveau de certaines populations autochtones, puis etc., mais on revient
toujours avec le même discours de dire qu'il n'y a pas de changement, qu'entre
autres 96 ne changerait absolument rien à l'accès, à l'accès, entre autres, au
réseau de la santé dans leur langue. Très clair.
• (12 h 10) •
M. Marissal : Et, dans le
déploiement de Santé Québec, CUSM sera au même niveau... bien, je n'aime pas le
mot «niveau», là, mais traité au même titre que les autres, les institutions
réputées davantage anglophones? Puis je pense, évidement, à l'ouest de Montréal
en particulier, là, ce n'est pas que, pas que, là.
M. Dubé : Oui, puis pensez,
effectivement, West Island, pensez à St. Mary's, qui relève d'un autre CIUSSS
aussi. Non, pour moi, c'est clair. Oui, il y a beaucoup de gens qui se disent :
Bon, bien, il y a toutes sortes de jeux qui se jouent derrière ça, là, mais,
pour moi, il n'y en a pas, d'enjeu, et c'est pour ça qu'on est capables de
reprendre cette terminologie-là.
M. Marissal : O.K. Je n'avais
rien derrière la tête autre que des trucs que j'entends puis que je... c'est
bon. Alors, ça clarifie pour le moment...
M. Marissal : ...qui me
concerne. Bon, j'avais demandé tout à l'heure, là, de passer d'abord
l'article... l'amendement 3.1 pour revenir à 62. Ce n'était pas que par
souci d'efficacité, quoique ça sera plus efficace, là, maintenant qu'on a
planté le décor, là. J'ai une question et une préoccupation qui nous a été
soulevée. Et, suivez-moi, là, je vais essayer d'être cohérent dans mon affaire,
là. À 3.1, là, dans les commentaires, quand on définit ce que c'est qu'un
service du domaine de la santé et des services sociaux, on inclut notamment un
organisme à but non lucratif. Vous vous souvenez de ça, M. le ministre? Oui.
Donc, ce que ça dit, autrement dit, c'est Santé Québec, là, à 62 doit s'assurer
que son mécanisme d'accès au service tient compte des particularités... qui lui
permettent de coordonner les activités des établissements publics prestataires
privés de services du domaine de la santé. Donc, ça inclurait de facto les
organismes à but non lucratif.
Or, vous vous rappellerez comme moi, je
présume, que ce qu'on appelle les OCASSS, là, les organismes communautaires
autonomes en trois S s'opposent à ça et souhaitaient être exclus de ça. Ils ne
se retrouvent pas là-dedans. J'aimerais vous entendre là-dessus, peut-être
ouvrir une période d'échange là-dessus.
M. Dubé : Pour... je veux
juste bien comprendre, une question : Pourquoi vous dites qu'ils ne se
retrouvent pas? Je veux juste être sûr.
M. Marissal : Ils ne se
retrouvent pas, dans leur ADN, ils disent que ce n'est pas là qu'on devrait
être. Ils souhaiteraient être exclus de la définition de ce qui est domaine de
la santé et des services sociaux. On parle des groupes communautaires et
d'action communautaire, puisque je crois comprendre que si un plus un fait
deux, là, ils sont inclus dans le domaine de la santé.
(Consultation)
M. Dubé : ...niveau de service
que ces organismes...
M. Marissal : Est-ce que je
peux apporter juste une précision, M. le ministre? Comme ça... parce que
j'aurai tout dit, là, bien, pour le moment. C'est donc dire que ces organismes
à but non lucratif devront mettre en place les mécanismes d'accès, ils seront
soumis au même titre que les autres, par exemple les cliniques privées, et tout
ce que vous donnez en exemple au commentaire de l'article... de
l'amendement 3.1. C'est de ça dont ils veulent être exclus. Ils ont fait
le plaidoyer qu'ils ne sont pas des cliniques privées, ils n'ont pas les mêmes
moyens. Ils ne devraient pas être dans ce panier-là.
(Consultation)
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...
M. Dubé : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 15)
(Reprise à 12 h 16)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, on est de retour, on est en... parfait...
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...voulez-vous
prendre la parole, M. le ministre?
M. Dubé : Oui. M. le député,
c'est une très, très bonne question, puis on en a discuté quelques minutes.
C'est pour ça qu'on était en dehors des caméras. Me Paquin, je vous demanderais
de donner peut-être quelques exemples qui fait qu'on ira répondre à ces gens-là
par règlement. Puis je vais laisser Me Pâquin l'expliquer.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Effectivement, lorsqu'on regarde la définition, qui est
introduite à l'article 3.1, de services du domaine de la santé et des
services sociaux, ça vise potentiellement des services fournis par certains
organismes communautaires.
Cela dit, il faut aussi lire 62 et 63
ensembles. Et on se souviendra qu'il y a un «peut» qu'on a conservé à 63 et on
identifie les prestataires privés. Les prestataires privés comprennent les
organismes communautaires.
Donc, c'est au niveau du règlement, quand
on va venir identifier qui est tenu d'utiliser ou non le mécanisme d'accès mis
en place par Santé Québec, qu'on pourra exclure certains organismes
communautaires.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Je voudrais juste
rajouter qu'il y a des organismes qui sont assez faciles à exclure parce qu'ils
n'offrent pas de services, qui sont là pour faire de la représentation ou...
Vous me suivez?
M. Marissal : De la défense
de droits, oui.
M. Dubé : Défense de droits.
Quand on arrive dans les services, c'est là qu'il faudra regarder, mais
l'objectif, c'est de les exclure. Mais il faut se rappeler aussi, comme nous le
faisait remarquer les légistes, que vous pourriez même avoir une GMF qui ne
s'est pas incorporée en... comme on appelle, mais qui l'est comme organisme à
but non lucratif, qu'on veut inclure. Vous me suivez?
M. Marissal : Je comprends.
M. Dubé : Alors, c'est pour
ça que je pense qu'il va devoir y avoir un travail au niveau des règlements
pour bien préciser à qui on veut que ça s'applique. Ça va?
M. Marissal : Je comprends pour
le GMF, ça va de soi. Mais la crainte de ces groupes-là, là, c'est de se
retrouver soumis aux mêmes exigences, par exemple, de priorisation.
M. Dubé : Non, ce n'est
pas... mais ce n'est pas du tout ça, ça fait que je suis très à l'aise de le
dire devant tout le monde aujourd'hui, là... C'est pour ça que je voulais
vérifier avant, mais que ça va être... la plupart de ces organismes-là vont
être exclus pour fin de 62 et 63.
M. Marissal : Donc, on leur
demande pour le moment, je ne dirai pas de faire un acte de foi, mais
d'attendre le règlement, puis ça vous... Vous, vous avez la... vous n'avez pas
la certitude, mais vous êtes confiant que ça fera le travail.
M. Dubé : Parce que ce n'est
pas ça l'objectif de les inclure.
M. Marissal : Je comprends.
M. Dubé : Mais je vous dis,
il y a quelques petits... qu'il faut trouver, entre autres pour les GMF ou
d'autres qui seraient sous... des organismes à but non... mais qui offrent des
services et qu'on veut avoir dans nos mécanismes.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : C'est bon?
M. Marissal : Oui. Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y,
députée de...
Mme Setlakwe : ...quand il a
parlé des Québécois d'expression anglaise. On a entendu votre réponse. Je sais
qu'on va en parler plus tard. 348, j'espère qu'on va se rendre dans quelques
semaines.
M. Dubé : Dans quelques
jours.
Mme Setlakwe : Soyons
confiants. On a entendu votre réponse que p.l. 15 n'aura pas d'impact sur
les Québécois d'expression anglaise en termes d'accès aux soins de santé, en
tout cas, à tout ce qui concerne leurs relations ou leurs interactions avec
les... avec le réseau, disons. Soyons simples. 508 de la L4S, qui réfère aux
établissements qui sont tenus de rendre accessibles aux personnes d'expression
anglaise des services de santé et de services sociaux en langue anglaise. Si ma
compréhension est bonne... puis on pourra y revenir, là, mais 508 n'existera
plus, probablement remplacé par un autre régime, parce que les établissements
au sens de la L4S n'existeront plus. C'est des unités administratives. En tout
cas, moi, j'ai entendu qu'il y avait une inquiétude, à savoir suite à la... au
fait qu'on supprime cet article-là. Quelles sont les conséquences?
• (12 h 20) •
M. Dubé : N'oubliez pas qu'on
remplace quand même les établissements par des unités administratives. Alors,
les obligations qui sont envers les établissements en ce moment vont être
reprises par les unités administratives. On n'aura... Mais, je vous dirais,
globalement, sur la question linguistique, j'ai dit hier, puis on verra dans
les prochaines heures, quand on en fera une... On a une session où on va
travailler sur les amendements. Moi, j'ai demandé à ce que tout ce qui touche
le côté linguistique, là...
M. Dubé : ...qu'on le fasse
dans un bloc. Il y a des amendements qui nous ont été demandés pour clarifier,
par exemple, des choses comme ça. On les a mis à part pour être sûr que dans
les prochaines semaines, on aura une discussion à ce moment-là.
Mme Setlakwe : On aura la
discussion.
M. Dubé : Mais
l'engagement... l'engagement il est là.
Mme Setlakwe : O.K. Ça va
prendre une désignation claire. On y arrivera. O.K.
M. Dubé : Puis on dit - merci
beaucoup, Thomas- qu'il y a une réponse à ça sur 343, mais on pourra y revenir.
Mme Setlakwe : Merci.
M. Dubé : Je vous laisse en
prendre connaissance, là, mais je comprends la préoccupation, et c'est pour ça
que j'ai dit que je voudrais avoir tout ce qu'on veut modifier au niveau
linguistique, suite aux demandes qu'on a eues, on va les faire en bloc.
Correct? C'est bon?
Mme Setlakwe : Oui, merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
a d'autres interventions? Non. Parfait. Alors, est-ce que l'article 62,
tel qu'amendé, est adopté?
Une voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
M. Dubé : Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Merci.
Nous allons passer à l'article 64.
M. Dubé : Je pense que
celui-là je vais prendre un risque de dire qu'il peut être plus facile parce
que... Mais je prends un risque. 64, je le dis tel quel, puis il n'y a pas
d'amendement, et on est dans la LSSSS est presque mot à mot. Est-ce que je me
trompe?
Une voix : C'est pas mal ça.
M. Dubé : Hein, de mémoire,
là, parce qu'on me.... Je pense que oui. Oui, effectivement, et la loi n° 10. O.K. Parfait.
Alors, 64 tel que présenté : «Santé
Québec voit à la conception et à l'implantation d'un système d'information
régionale et interrégionale pour connaître, de façon quotidienne, la situation
dans les établissements pour lesquels un département clinique de médecine
d'urgence est mis en place en regard du nombre et de la nature des inscriptions,
des admissions, des transferts, des transports en ambulance des usagers.»
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...des
informations.
M. Fortin :Ça, c'est un article qui est pas mal déjà dans la LSSSS,
là?
M. Dubé : Oui. La LSSS, c'est
le 359. Vous le voyez dans notre tableau, là, puis c'est...
M. Fortin :Vous avez rajouté «interrégionale». Je veux juste
comprendre la distinction que vous cherchez à avoir avec ça.
M. Dubé : Pourquoi qu'on a
rajouté «interrégionale»? Aïe! il faut que je me souvienne. C'est-tu parce que
quand il y a des corridors de services? Je ne sais pas si c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : ...qui
est partout au Québec.
M. Dubé : Oui, c'est ça. Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Donc,
habituellement...
M. Dubé : Oui, vous pouvez
répondre à ça. Oui, allez-y, parce qu'habituellement, c'est territorial, c'est
ça? O.K. Oui, allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Alors, essentiellement, c'est que les dispositions qui existent
actuellement étaient celles qui s'appliquaient aux agences qui étaient
régionales et qui avaient chacune une compétence régionale. Désormais, on a
Santé Québec qui vise pratiquement tout le territoire du Québec. Donc, on y
ajoute, là, le fait qu'il va y avoir que c'est un système d'information qui
n'est pas seulement régional, mais aussi interrégional.
M. Fortin :Donc, vous, vous avez déjà tout cela. Au ministère, là,
toutes ces données-là, là, vous recevez déjà, c'est-à-dire qu'il y a quelqu'un
au ministère qui reçoit les données qui viennent des différents CISSS et
CIUSSS, là, pour dire qui va à l'urgence, pourquoi ils vont à l'urgence, le
nombre de transports en ambulance, le nombre de transferts. Vous avez déjà tout
ça? O.K.
M. Dubé : Tout ça est déjà en
place. C'est pour ça que j'ai pris le risque de dire : Ça va être assez
facile parce que, ça, c'est déjà répondu, on publie. Ce qu'on a fait, c'est que
maintenant... avant, les gens devaient aller sur Info-Santé qui est un site public,
puis qui prenait de nos données, des données ouvertes. Maintenant, on a mis sur
quebec.ca, toute cette information-là qui est maintenant disponible.
M. Fortin :Toute cette information-là? Toutes ces données-là sont
rendues publiques, c'est- à-dire la nature des admissions, le transport en
ambulance pour tout ce.
M. Dubé : Soit sur quebec.ca
ou dans le tableau de bord qui est la partie qui est publique.
M. Fortin :O.K. Ah! oui. Vous savez bien que je j'apprends ça, tu
sais.
M. Dubé : Bien, je préfère
attendre que tout.... Par exemple, la différence sur les ambulances, non. Moi,
je le dans le tableau interne. Mais vous avez raison, il y a quelques... Mais
est-ce que l'information est là? La réponse est oui, elle est sur toutes les
informations qui sont là.
M. Fortin :Oui. Tant qu'à moi, vous aviez raison, c'est plus simple
que les autres. Mais sous réserve de ce que mes collègues diront.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Avons-nous
d'autres interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, il y a des
données qui sont déjà connues, là. On en fait référence souvent d'ailleurs, là.
Il était même un temps où les médias suivaient presque d'heure en heure l'achalandage
dans les corridors des urgences, là, mais... ou du transport en ambulance. Ce
qui permet de voir qu'il y en avait beaucoup trop à HMR. Puis, depuis qu'on a
réglé la situation, il y a beaucoup moins d'achalandage. Je vous remercie pour
ça d'ailleurs...
M. Marissal : ...c'est une
affaire assez simple à faire finalement.
M. Dubé : ...comme P.D.G. de
l'île, qui ont travaillé ensemble.
M. Marissal : Je comprends,
mais ça faisait un moment qu'on disait...
M. Dubé : Effectivement.
C'est une bonne nouvelle.
M. Marissal : ...qu'il
faudrait que... Comme j'ai déjà dit, j'ai l'impression que Montréal penche vers
l'Est, puis les ambulances roulent, naturellement, vers HMR, là, il y en avait
beaucoup trop. Mais, en tout cas, gardons ça comme ça...
M. Dubé : Bien, merci, parce
qu'ils ont fait un très beau boulot, effectivement.
M. Marissal : C'est ce qu'on
me dit sur le terrain, puis c'est apprécié. Un système d'information régional
et interrégional, est-ce qu'interrégional doit... on doit comprendre ici RLS?
M. Dubé : Je pense que ce Me
Paquin vient de dire, c'est dans l'ensemble du Québec.
M. Marissal : Et non pas
intrarégion.
M. Dubé : Non.
M. Marissal : O.K. Donc,
d'une région à l'autre. Là, je comprends bien. Détail technique, là,
département clinique de médecine d'urgence, ça, c'est ce qu'on appelle les
urgences. C'est le vrai mot, ce qu'on appelle les urgences...
M. Dubé : C'est ce que j'ai
vérifié, M. Desharnais, parce que c'est la première fois que je prends
connaissance de cette terminologie-là, c'est bien ça? O.K. J'ai demandé de
vérifier.
M. Marissal : O.K. C'est bel
et bien ça. O.K. Des points de plus dans notre apprentissage. Vous avez dit
tantôt qu'à l'article 359, ça existe déjà dans la LSSSS, ça, puis vous avez
dit, c'est pas mal... parce que l'article 64 existe sous forme de l'article 359
dans la LSSSS. C'est ce que vous avez dit? Oui, c'est ça. Vous avez dit :
C'est grosso modo ou en partie rempli, respecté.
M. Dubé : Bien, pour la
raison, tantôt, on m'a dit : Est-ce que c'est toutes les informations?
Parce que, rappelez-vous, quand ça a été écrit dans la LSSSS, on disait
"conçoit et implante". Dans ce temps-là, il n'y en avait pas. Là,
aujourd'hui, je n'ai plus besoin de dire ça. Mais, en même temps, la... je ne
m'en souviens jamais, je l'appelle la loi de M. Barrette, là, mais la LMRSS qui
est rajoutée par- dessus, on a intégré l'information. Je ne sais pas si vous le
voyez dans votre tableau.
M. Marissal : ...
M. Dubé : On a intégré toute
l'information de ces deux-là. Donc, c'est pour ça que je me suis permis de dire
que 64 n'est pas tout à fait la LSSSS.
M. Marissal : O.K. Dernière
question, de toute façon, on arrive à la pause, là. La nature des inscriptions,
j'ai une question très d'actualité, là. Vous savez qu'il a fait mauvais cet été
puis qu'il y a eu beaucoup de feux de forêt. L'air était très, très, très
mauvais... mauvaise, mauvais. La qualité de l'air était mauvaise, je vais le
dire comme ça. Est-ce que c'est le genre d'information que vous visez ou qui
serait, à ce moment-là, disponible, à savoir, par exemple, dans telle ou telle
région du Québec, il y a eu tant d'admissions pour problèmes respiratoires?
C'est-tu ça qu'on cherche?
M. Dubé : Non, en fait, je
vais vous dire ce qu'on a en ce moment puis ce qu'on pourrait aller plus loin.
En ce moment, ce qu'on a, mais qui n'est pas publié à l'externe, mais c'est les
P1 à P5. Ce qu'on voit, ce qui est notre objectif, là, c'est de dire qu'on
essaie de limiter le plus possible que les gens à l'urgence, ça soit des
priorités 1 ou des priorités 2. Alors, ça, c'est le genre de nature
d'information qu'on a. Puis on a vu que, jusqu'à maintenant, l'implantation des
GAP, l'effort supplémentaire que les médecins ont pris pour prendre plus, on
voit que la proportion des P3, P4... particulièrement P4, P5 a baissé, pas
encore assez, mais là on est rendus à peu près à 50-50, c'est-à-dire P4, P5. Alors,
c'est plus cette nature-là qu'on a en ce moment.
M. Marissal : O.K.
Nonobstant...
M. Dubé : Mais, quand même,
parce que, vous savez, ce qui est intéressant avec le GAP maintenant, c'est de
rediriger ces P4, P5 là vers d'autres lieux comme les GMF, entre autres. Et ça,
oui, cette information-là, depuis la conception du système qui a été fait
avant, a déjà beaucoup aidé à faire ça.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Merci.
Alors, compte tenu de l'heure, 12 h 30, alors, je vais suspendre les travaux
jusqu'à 14 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 03)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
la Commission de la santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous
poursuivons, donc, l'étude détaillée du projet de loi n° 15, la Loi visant
à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace. Lors de la
suspension de nos travaux ce midi, nos discussions portaient, donc, sur l'article
64. Je pense que, M. le ministre, vous demandez une suspension?
M. Dubé : Oui. Ce que j'apprécierais,
c'est qu'on puisse suspendre, parce qu'on a peut-être des choses à discuter,
là, sur la continuité, notamment au niveau des amendements. Alors, je suggère
qu'on suspende puis qu'on revienne continuer avec 64, là, tout de suite après.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait,
excellent.
Donc, on va suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 04)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 05)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, on est de retour, donc, pour notre étude détaillée. Alors, juste avant
la pause, on était à l'article 64. Oui. Est-ce que vous voulez...
M. Dubé : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Voulez-vous
prendre la parole, M. le ministre?
M. Dubé : Bien, rapidement,
je pense qu'on était presque rendu à voter sur 64, à moins que je me trompe?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
me semble qu'il y avait encore une question, je pense. Vous aviez terminé? Oui.
Donc, il n'y a pas d'autre intervention pour l'article 64?
M. Dubé : Il semble que le
député de Rosemont parlait, mais c'était peut-être en terminant, mais je ne
voudrais pas couper...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
y avait une petite question, il me semble...
M. Dubé : Je pense que...
M. Marissal : ...pile poil,
comme une émission de télé, là, juste, juste, juste sur la seconde.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
il suffirait juste à l'adopter, finalement? On est rendu là. Donc, s'il n'a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 64 est adopté...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui?
O.K.
Parfait. Oui, parfait. Donc, nous allons passer à
l'article 65.
M. Dubé : Alors, 65. C'est
beau?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
M. Dubé : On y va, on
commence?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y.
M. Dubé : Alors, 65 se lit
comme suit :
«Santé Québec élabore un programme national sur la
qualité des services, conformément aux orientations et aux attentes globales en
matière de qualité, de sécurité, de pertinence et d'efficacité déterminées par
le ministre.
«Ce programme vise à ce que les établissements
publics et les titulaires d'une autorisation se conforment à leur obligation de
suivre des pratiques reconnues en matière de qualité des services, notamment en
ce qui a trait à leur sécurité, à leur pertinence et à leur efficacité.
«Le programme prévoit notamment les mesures qui,
de l'avis de Santé Québec, peuvent être établies par un établissement public ou
un titulaire d'une autorisation pour se conformer à de telles pratiques ainsi
que les moyens par lesquels peut être officiellement reconnu l'établissement ou
le titulaire qui s'y conforme.
«Pour l'application de la présente loi,
l'autorisation dont il est question lorsqu'il est fait mention de son titulaire
est une autorisation accordée en vertu du titre I de la partie VI.»
Alors, le commentaire, rapidement : Cet
article prévoit qu'un programme national sur la qualité des services est
élaboré par Santé Québec. Il précise que ce programme doit être établi dans le
respect des orientations et des attentes globales qui sont déterminées par le
ministre, notamment en matière de qualité. Ensuite, il énonce à son deuxième
alinéa l'objectif de ce programme, soit que les établissements et les
titulaires d'une autorisation, par exemple les établissements privés et les
centres médicaux spécialisés, suivent des pratiques reconnues en matière de
qualité de service.
Est-ce que je peux lire l'amendement tout de
suite?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y, oui.
M. Dubé : Je pense que ce
serait ça qui serait le mieux. Puis ça, ce n'est pas 67, c'est dans la première
version des amendements qu'on avait déposés, à moins que je me trompe.
Une voix : Je ne pense pas.
M. Dubé : Non? C'est-tu dans
ceux qu'on a déposés?
Une voix : Je ne pense pas
que vous vous trompez.
M. Dubé : Ah! vous ne pensez
pas que je me trompe. O.K., c'est bon. Deux négatifs, c'est bon, ça fait un
positif. C'est correct.
Alors, l'article... l'amendement pour l'article
65 :
Remplacer le deuxième alinéa de l'article 65 du
projet de loi par le suivant :
«Ce programme vise à ce que les établissements
publics et les titulaires d'une autorisation se conforment à leur obligation de
suivre des pratiques reconnues dans les matières suivantes : premièrement,
la gouvernance et les moyens propres à assurer la qualité des services,
notamment en ce qui a trait à leur sécurité, à leur pertinence et à leur
efficacité; et, deuxièmement, la gouvernance et les moyens propres à prévenir
et à contrôler les infections associées à leur prestation de services.»
Cet amendement vise à ce que les pratiques
reconnues en matière de qualité des services comprennent la gouvernance et la
prise des moyens propres à prévenir et à contrôler les infections associées à la
prestation de services des établissements publics et des titulaires
d'autorisation.
Est ce que ça va?
M. Fortin :Oui. Alors là, je veux juste comprendre... De par
l'amendement, là, l'entièreté de l'article ne se limite pas à la prévention des
infections. Quand vous parlez d'un programme national de la qualité, ce n'est
pas juste pour la prévention des infections. Ça, c'est juste ce que vous
rajoutez...
M. Dubé : Une précision.
M. Fortin :...et, de façon explicite, il faut qu'il y ait quelque
chose sur la prévention des infections, mais ça prend un programme plus large
sur la qualité des services?
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : C'est exactement
ça.
• (15 h 10) •
M. Fortin :Puis là, l'idée avec... Parce que je comprends que c'est...
ça, c'est du droit nouveau, là, je ne pense pas qu'il y ait rien de similaire
dans la LSSSS, là, en ce moment, de ce que j'ai vu.
M. Dubé : Pour les
infections?
M. Fortin :Non, de façon générale sur l'article 65. Il n'y avait pas
un article...
M. Dubé : Moi, je n'ai pas vu
de comparaison.
M. Fortin :Non, c'est ça.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Est-ce que...
Pardon?
Une voix : C'est nouveau.
M. Dubé : C'est nouveau.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Donc, il n'y a pas
de...
M. Fortin :Et donc là, ce que ça vous permettrait de faire, si je le
comprends, c'est un peu de vous assurer que les établissements peuvent se
comparer les uns les autres dans la prévention des infections. C'est-à-dire,
dans votre programme de qualité, là, vous pouvez dire : Bien, voici la
façon de s'y prendre, puis on vise que - je ne sais pas, moi, j'invente quelque
chose, là - 95 % des opérations de chaque établissement ne mènent pas à
une infection.
M. Dubé : Je vous
demanderais... Ça va nous rappeler des bons souvenirs. M. Desharnais, dans le
temps de la...
M. Dubé : ...a travaillé sur
le programme des infections, ça fait que je vous... Je lui laisserais la parole
pour répondre à votre question. C'est notre expert.
M. Desharnais (Daniel) : Mais
en fait, effectivement, comme vous l'avez mentionné, c'est nouveau,
l'introduction d'un programme national de qualité. Ceci dit, la question de la
qualité dans le réseau, ce n'est pas nécessairement nouveau comme tel. Puis il
y a des programmes qui existent actuellement, notamment par Agrément Canada,
donc les établissements sont soumis au programme d'agrément, tout ça. L'article
comme tel ne vient pas abolir les programmes d'agrément, mais vient compléter
et permet au ministre de donner des orientations claires en matière de qualité,
et également de faire ces attentes, et donne l'obligation à Santé Québec de
faire un programme national de qualité pour les établissements qui peut
comprendre l'agrément, mais autre chose, et autre chose peut comprendre
également la prévention, contrôle des infections. Et, pour nous, c'était
important de mettre la question de la prévention, contrôle des infections dans
ces articles-là, compte tenu que, bien souvent, dans la pratique,
malheureusement, ce sont des aspects qui sont quelquefois négligés. Donc... et
là ça va permettre à Santé Québec, dans son programme national de qualité,
d'établir des critères bien stricts en matière de prévention, contrôle des
infections, que ce soit sur l'application des pratiques de base, le lavage des
mains, et tout, et tout, ou en hygiène et salubrité, et tout ça. Donc, il va
pouvoir y avoir des éléments spécifiques là-dessus.
M. Fortin :Donc, vous allez reprendre ce qui est déjà un peu fait par
l'organisation que vous avez mentionnée, là...
M. Desharnais (Daniel) : Agrément
Canada.
M. Fortin :
Agrément Canada. Merci. À reprendre
un peu, dans le guide, il y avoir des parties qui sont reprises, puis vous
allez ratisser un peu plus large, là, disons.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ça peut être plus large, le programme d'agrément, il y a des vérifications qui
se font selon certaines périodes, mais il pourrait avoir des normes en continu
qui sont intégrées au programme national de qualité, ce qui est une bonne
chose, là.
M. Fortin :O.K. Sur l'amendement, là, je... moi, je n'ai pas rien
d'autre sur l'amendement comme tel. La prévention, contrôle des infections, le
plus on peut en faire, le mieux, là, pas d'enjeux là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien,
j'aimerais comprendre ce qui fait qu'entre la version originale et la version
amendée, on ajoute à deux reprises le terme «la gouvernance». Je voulais
comprendre qu'est-ce qu'on essaie de dire. Dans le programme de qualité...
national sur la qualité des services, c'est la gouvernance spécifique aux
moyens pour assurer la qualité ou c'est la gouvernance globale?
M. Dubé : Je pense... c'est
de savoir qui s'en occupe, qui est responsable de, mais je veux laisser
M. Desharnais répondre à ça.
M. Desharnais (Daniel) : Je
veux juste relire l'amendement.
M. Dubé : L'amendement, il
est à la page... attends un petit peu...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
c'est la gouvernance en termes de déploiement, les moyens pour assurer la
qualité dans tous les aspects du programme de la qualité.
M. Dubé : Peut-être, Daniel,
une des choses qu'on avait vécues quand on est arrivé dans la pandémie avec le
PCI qu'on appelle, le Programme de contrôle des infections, c'est que souvent,
ça tombait sur plusieurs personnes, cette responsabilité-là, puis c'était
facile... Daniel, je regarde l'autre Daniel, un ancien P.D.G., c'était qui a
vraiment la responsabilité, dans l'organisation, de s'assurer que le contrôle
des infections arrive. Alors, quand moi, quand je parle de gouvernance, c'est
aussi de s'assurer qu'il est très clair que dans... Parce que là on va avoir un
gestionnaire par établissement, hein, dans la subsidiarité, on le dit souvent,
c'est de savoir qui est responsable de la prévention des... Parce que c'est
souvent ce qu'on oublie parce qu'on est dans l'urgent, mais on le voit, là, la
COVID est encore là, puis, etc... alors, il faut s'assurer de cette gouvernance-là,
M. le député.
M. Arseneau : Oui. Bien, je
comprends puis je comprends que c'est important, puis qu'on l'avait peut-être
omis de le mentionner au départ, mais je trouvais que le libellé était un peu
répétitif, j'avais l'impression qu'on aurait pu dire qu'on voulait une saine
gouvernance dans les façons de mettre en oeuvre un programme national de
qualité, notamment dans les moyens déployés pour la sécurité, la pertinence et
l'efficacité, et, d'autre part, pour contrôler les infections, là. C'était
juste une question de libellé, disons, mais je comprends qu'on veut insister
beaucoup sur la gouvernance, là, mais... Parce qu'il me semblait que puisqu'on
a deux, comment on appelle ça, deux paragraphes, on pourrait mettre la
gouvernance pour chapeauter les deux paragraphes, mais je ne veux pas en faire
un débat, là, c'est peut-être juste de la sémantique, mais il me semble que
c'est un peu...
M. Dubé : Il y a peut-être
une raison...
M. Arseneau : ...Puisque la
gouvernance s'applique aux deux éléments, aux deux paragraphes, je pourrais
coiffer ça, mais...
M. Dubé : Est-ce que vous
tenez absolument...
M. Arseneau : Non, je n'y
tiens pas.
M. Dubé : Non. Ah! O.K.
M. Arseneau : Je n'y tiens
pas. Je me demandais pourquoi ça avait été rédigé comme ça. C'est comme si on
insistait gouvernance, gouvernance, gouvernance.
Donc, on pourrait dire la gouvernance
s'applique aux deux points qui suivent. C'est tout. Je n'en ferai pas un débat.
M. Dubé : Non, je pense que
si vous n'y tenez pas, on me dit que je pense que ce n'est pas grave.
M. Arseneau : Parfait.
Parfait.
M. Dubé : Parce que je
regarde juste les choses importantes qu'on a réglées ce matin. Je vous dis, si
celle-là, on peut la passer puis qu'on dort bien quand même ce soir, on va y
aller comme ça.
M. Arseneau : Oui, mais... En
tout cas, ma question initiale, c'était de savoir...
M. Dubé : Comprendre c'est
quoi, la gouvernance.
M. Arseneau : Est-ce qu'on
parlait de la gouvernance spécifique à la question de la qualité, je comprends,
puis, accessoirement, je disais, bon, est-ce qu'on aurait pu l'écrire
différemment? On pourrait, mais on n'entrera pas là-dedans. C'est correct.
M. Dubé : Je vous dirais
qu'on s'est fait... pas reprocher parce qu'il n'y a personne qui reproche, mais
de dire : C'est beau parler de l'efficacité, mais il ne faut pas oublier
de revenir sur la qualité. Puis ça, je pense que c'est... C'est pour ça que je
vous dis qu'on veut s'assurer... Puis d'ailleurs... Puis je vais arrêter
là-dessus, parce que vous avez soulevé le point, mais Mme Castonguay,
notre commissaire au bien être, là, elle ne nous dit souvent : Efficacité,
qualité et valeur. Et il faut toujours revenir à ces trois principes-là. Alors,
moi d'insister un peu plus sur la qualité, je n'ai pas de problème.
M. Arseneau : ...ce n'est pas
juste la qualité.
M. Dubé : Oui, mais la
gouvernance de la qualité, ça prend quelqu'un qui la gère.
M. Arseneau : Oui, oui. Je
comprends. Je comprends.
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : On avait des
lacunes...
M. Arseneau : Je comprends le
justificatif. Merci.
M. Dubé : C'est bon?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Oui, allez-y
M. Fortin :Vous aviez vu la recommandation des pharmaciens
d'établissement, là. Eux, ils voulaient que la notion des soins soit incluse,
là, qu'on élabore un programme national sur la qualité des soins et services.
De toute évidence, vous avez choisi de ne pas suivre leurs recommandations. Je
me demande juste pourquoi.
M. Dubé : Bien, je pense que
la réponse, c'est que les services incluent les soins. Mais je veux juste être
certain que c'est ça la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : Votre micro
n'allume plus?
M. Paquin (Mathieu) : Non.
M. Dubé : Vous avez trop
parlé.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Effectivement, lorsqu'on parle de services dans la loi, de
façon très générale, ça va inclure les soins. Alors, c'est pour ça qu'ici on
n'a pas parlé de soins et services parce que soins est compris dans services.
M. Fortin :O.K. Puis peut-être une dernière chose de ma part. Quand
vous parlez de la gouvernance et des moyens propres, là, j'imagine qu'à
l'intérieur des établissements, là, il y a déjà des gens qui sont attitrés à
s'assurer qu'on fait les choses convenablement, là, qu'on suit les meilleures
pratiques, etc. Mais, au cours de mes longues années de parlementarisme... Puis
je regarde autour de la table puis je pense qu'avec vous, je suis le vétéran
ici, M. le ministre. Mais, à un moment donné, d'avoir vu une espèce de classement
des hôpitaux selon le niveau de lavage de main, là, puis c'était... C'est un
peu crasse à dire, là, mais c'était, comme, à l'hôpital de Hull, on lave les
mains 73 % du temps qu'on devrait le faire, puis à l'hôpital de Granby,
c'est 54, là. Tu sais, c'était... ça ressemblait à ça. Qu'est-ce qui...
Une voix : ...
M. Fortin :Pardon?
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, c'est un peu crasse, mais c'est ça quand même. Qu'est
ce qui fait en sorte qu'on va avoir plus mainmise, disons, là, ou qu'on va...
qu'on va s'assurer que le mécanisme de contrôle est meilleur que celui qui est
en ce moment.
• (15 h 20) •
M. Dubé : Tu as assez
travaillé là-dessus.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui. Je travaille encore là-dessus d'ailleurs. En fait, il y a différentes
choses. Effectivement, il y a des personnes responsables... qui sont
responsables de la qualité des établissements, il y a des directions de
qualité. Il y a des audits. Si on a des résultats d'audit de lavage des mains,
c'est qu'il y a des gens qui font des audits, donc ils vont sur les
départements puis ils auditent, voir les professionnels de la santé. Et ces
résultats-là sont mis dans... entre guillemets, excusez l'expression, mais le
score de l'établissement et le score du P.D.G. Dans les processus d'évaluation
des P.D.G., un des éléments qui est considéré, c'est notamment le pourcentage
de lavage des mains. Et, pour participer au processus d'évaluation, je peux
vous dire qu'on l'aborde avec les P.D.G., puis...
M. Desharnais (Daniel) : ...si
le score n'est pas bon, on demande à ce qu'il y ait des efforts qui soient mis,
soit au niveau de la prévention auprès des employés, la promotion des bonnes
pratiques.
L'autre élément qui intervient aussi,
c'est le plan d'action en prévention et contrôle des infections. Il y a un plan
d'action qui considère notamment des mesures à mettre en place pour le respect
des pratiques de base, dont le lavage des mains, et là, bien, le plan actuel,
qui est toujours en vigueur mais qui venait à échéance pendant la pandémie, est
en révision actuellement, en révision en tenant compte aussi de l'expérience de
la pandémie aussi, des expériences qu'on a connues en pandémie.
M. Fortin :Mais, dans le... dans la notion de comment on s'assure que
ça va être amélioré, là, disons, par rapport au processus déjà assez rigoureux
merci, du moins ça devrait l'être, là, qui est en place dans tous les
établissements, je peine à voir ici, là, comment on va en faire plus que, tu
sais, le processus quand même assez exigeant que vous mettez déjà de l'avant.
M. Desharnais (Daniel) : Il y
a... Je vous dirais que oui, c'est un processus rigoureux, mais oui, il y a
place à l'amélioration, notamment au niveau de la formation de base des
employés, parce que la prévention et contrôle des infections, c'est un des
domaines qui touchent le plus de personnes dans un établissement de santé. Dans
le passé, on a beaucoup mis l'emphase sur la formation de personnes
spécialistes en prévention et contrôle des infections, notamment les
infirmières responsables en prévention et contrôle des infections. Mais, au
cours des prochaines années, puis, dans le plan d'action, c'est ce que je
souhaite, dans les mesures qui sont à déployer, c'est dans la formation
continue qui est donnée au personnel pour améliorer ces pratiques-là pour
changer la culture au niveau des établissements.
M. Dubé : ...cuisiniers, on
parle de tout le monde.
M. Desharnais (Daniel) : De
tout le monde. Donc, il y a des éléments... il y a des éléments d'amélioration
à faire encore. Je pense que... En fait, pendant la pandémie, il y a eu
beaucoup d'améliorations. Avec le retrait de la pandémie, on voit, là, qu'il y
a un relâchement. C'est humain, c'est humain, là, je ne suis pas en train de
critiquer, je pense, c'est humain. La seule chose, c'est qu'il faut garder un
certain momentum à cet égard-là.
M. Fortin :Ça me va pour l'instant. Bien, ça me va, point.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Vous
avez une question, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui, merci.
Vous avez dit : On est en train de revoir le programme de prévention de
lavage des mains. Vous avez bien dit ça?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
le plan d'action en prévention et contrôle des infections.
M. Marissal : Pas uniquement
le lavage des mains, là.
M. Desharnais (Daniel) : Pas
uniquement le lavage des mains, non.
M. Marissal : C'est la base
de la base.
Mon collègue de Pontiac parle de l'indice
de lavage des mains. Moi, je veux vous parler de l'indice de vétusté des
immeubles, parce que vous dites, au deuxième paragraphe : «la gouvernance
et les moyens propres à prévenir et contrôler les infections associées à leur
prestation de services». Quand c'est l'hôpital lui-même qui est le problème,
parce qu'il y a mauvaise circulation d'air, quatre personnes par chambre, on
fait quoi, là? Parce que... Je vois le ministre qui rit, là, mais je n'ai pas
dit les trois lettres, je n'ai pas prononcé les trois lettres. Et d'ailleurs ce
n'est pas le seul. Je pourrais vous en nommer d'autres au Québec, là, qui
auraient besoin d'amour. Ce n'est pas juste la prestation de services, donc,
c'est... Je comprends que c'est plus facile de faire un programme de lavage des
mains que de construire un nouvel hôpital, mais, quand c'est l'hôpital, le
problème, on fait quoi avec votre truc ici, là?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
pense que Daniel peut répondre, mais je regarde les sommes gargantuesques,
titanesques qu'on met dans l'amélioration de nos hôpitaux. Il y a... Malheureusement,
il n'y a pas juste HMR, là. Je peux penser, dans les Laurentides, à
Saint-Jérôme, Saint-Eustache. On a plusieurs des cas où vous parlez en ce
moment.
Ce qu'on a fait en attendant... Parce que,
sur la... La pandémie nous avait fait beaucoup faire de mesures temporaires.
Vous allez dans des urgences, vous voyez beaucoup, des fois, de plastique qui
est posé sur des portes ou qui avait isolé des urgences. Il faut presque vivre
avec ça jusqu'à tant qu'on est capables de les améliorer. Mais c'est pour ça
qu'en bien des endroits on ne les a pas enlevés, pour être très honnête avec
vous, là, comment on isole... Hein, Daniel, je ne sais pas si vous voulez
commenter, mais c'est sûr qu'on est conscients que...
Quand... Je ne me souviens pas quelle urgence
que j'ai... Ah oui! À Saint-Hyacinthe, là, c'est un projet qui avait été
commencé par l'autre gouvernement. Quand on regarde maintenant la qualité des
urgences, là, celle qui a été ouverte à Saint-Hyacinthe il y a trois ou quatre
mois, il n'y en a plus, de problème, là. Je veux dire, il y a des chambres sous
pression, il y a des chambres... exactement tout ce qu'on voulait faire durant
la COVID. Mais je vais être très transparent avec vous... Et c'est pour ça
qu'on a décidé, dans le cas d'HMR, que c'était mieux de faire une croix sur
le...
M. Marissal : Sur la croix,
oui.
M. Dubé : ...sur la croix
plutôt que dire de... Mais je vous dirais qu'en attendant...
M. Dubé : ...où c'est que je
suis allé récemment, là, puis il y avait encore des gros tuyaux au plafond?
M. Marissal : Partout, là.
Valleyfield, les soins intensifs de Valleyfield, là, ça fait peur, là. C'est...
M. Dubé : Puis c'est ça.
Puis, je veux juste vous dire que c'est peut être mieux d'avoir un gros tuyau
en ce moment qui respecte certaines normes que de revenir au ce qu'on avait
avant. Mais vous avez raison, et c'est pour ça que dans les cas de vétusté...
Daniel, il y en a combien au PQI, là, pour nos installations? C'est énorme
quand tu mets des milliards dans un hôpital. On va te parler de l'Outaouais,
c'est énorme. Ça fait qu'en attendant, on a des mesures temporaires pour
essayer de continuer ce qu'on a fait durant la pandémie pour... Des solutions
temporaires, je ne m'en cache pas, là.
Je ne sais pas si... veux-tu commenter
là-dessus?
M. Desharnais (Daniel) : Je
peux compléter. C'est au niveau de l'environnement, en matière de prévention,
contrôle des infections, c'est un des éléments. On parlait des pratiques de
base comme le lavage des mains. Mais une des choses qui est considérée,
notamment dans les plans d'action en prévention, contrôle des infections, c'est
les aménagements, dont la vétusté. Et là, il y a des investissements dont le
ministre a mentionné. Mais c'est des éléments qui sont considérés aussi dans
les rénovations. Des fois, ce n'est pas... ce n'est pas seulement de construire
ailleurs, c'est de rénover certaines sections, tout ça, mais la prévention,
contrôle des infections est considérée. Et parfois, bien, on va considérer la
prévention, contrôle des infections par des mesures de mitigation, donc essayer
de limiter la proximité des gens, mettre des murs pour séparer en fonction...
en attendant que, mettons, un lieu soit aménagé plus adéquatement en
prévention, contrôle des infections.
M. Marissal : O.K. Mais
est-ce que vous cotez les D.G. en fonction de l'état de vétusté de leur parc?
Parce qu'ils ne peuvent pas avoir le même score que les autres, là?
M. Desharnais (Daniel) : Si
on les cote?
M. Marissal : Vous avez dit
c'est dans la cote, là, des D.G., notamment le lavage de mains. Vous faites
des...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est un des éléments. Mais, en fait, je vous dirais on n'évalue pas
le P.D.G. sur la vétusté de l'établissement qu'il dirige comme tel, on évalue
sur qu'est-ce qu'il peut contrôler comme tel. Donc, c'est sûr que le P.D.G.
travaille sur l'amélioration de son parc. Il fait ses représentations pour s'il
a besoin de... de faire, de faire certains aménagements. Mais je donnais
l'exemple du lavage des mains parce que c'est un élément spécifique en
prévention, contrôle des infections, sur lequel on évalue la performance du
P.D.G., sur l'importance qu'il donne à cette question-là qui est un qui est un
élément majeur en prévention, contrôle des infections, puis dans la
transmission des...
M. Marissal : O. K. Je vois,
on n'aurait pas de problème à faire plus de prévention puis de prévention des
infections, ça, ça va de soi.
Le député de Pontiac a abordé, là, la
question des soins. Je l'avais mis, moi, en amendement à 65. On a eu une
réponse. Je suggère, bien, Mme la Présidente, vous êtes maître de ce navire,
mais peut-être de voter l'amendement, puis je reviendrai à mon amendement que
je retirerai vraisemblablement, là. Ça sera peut-être plus simple comme ça.
M. Dubé : Ça a répondu à
votre question?
M. Marissal : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
on va procéder à...
M. Dubé : Est-ce que c'est
correct pour tout le monde qu'on vote sur l'amendement?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
y a consentement? Oui, parfait. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Dubé : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté,
parfait. Donc...
Une voix : ...consentement
pour retirer l'amendement.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, est-ce que j'ai... pour l'amendement, donc votre amendement au député?
Ah! il n'est pas déposé. Bon, excellent. Alors donc, on va parler de votre
amendement, M. le député de Rosemont, vous vouliez le retirer, c'est ça?
• (15 h 30) •
M. Marissal : Oui, de
mémoire, là, Mme la Présidente, le ministre a lu 65. Ça a été fait avant
l'amendement. D'accord. C'est ce que je pensais effectivement.
Bien, très rapidement, là, il avait été
fait mention pendant nos consultations, le député de Pontiac parle des
pharmaciens, il y avait la FIQ aussi qui en avait parlé quand même longuement
en disant : Il faudrait que le mot «soins» au pluriel soit là, pas juste
le service. Est-ce qu'on peut juste demander à Me Paquin, pour le bénéfice de
la retranscription, de nous dire pourquoi ce n'est pas nécessaire de mettre
«soins» et «services»?
M. Paquin (Mathieu) : Essentiellement,
dans la conception du projet de loi avec la terminologie qui a été utilisée,
les soins sont compris dans les services. Donc, lorsqu'on parle de services, ça
inclut les soins.
M. Marissal : Y a-t-il
d'autres articles, dans le projet de loi où on fait une distinction entre
«soins» et «services»?
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
vous cacherai pas, de mémoire, je ne me souviens pas exactement par cœur, il y
a certains cas où on va parler de «soins», mais c'est dans le contexte
spécifique où il s'agit spécifiquement de soins. Mais, normalement, lorsqu'on
parle de «services», on inclut les «soins». D'ailleurs, on parle de services de
santé et de services sociaux, sans parler de soins. Donc, ce serait périlleux
d'essayer de prétendre que les soins...
15 h 30 (version non révisée)
M. Paquin (Mathieu) : ...ne
sont pas compris dans les services.
M. Marissal : Je ne vous en
voudrai pas de ne pas savoir tout ça par cœur à ce moment-ci. C'est bien. Ça
répond à ma question.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 65?
Une voix : ....
La Présidente (Mme Schmaltz) : Tel
qu'amendé, oui. C'est correct. Parfait. Excellent. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 65, tel qu'amendé, est adopté?
Une voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
M. Dubé : 66. Est-ce que ça
va? On continue.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
on continue.
M. Dubé : «Santé Québec peut,
par règlement, prévoir des normes applicables aux pratiques que doit suivre un
établissement public ou le titulaire d'une autorisation. Un tel règlement peut
rendre obligatoire l'application des normes fixées par un organisme de
certification ou de normalisation et prévoir que les renvois faits à ces normes
comprendront les modifications ultérieures apportées à celles-ci.»
On a déjà beaucoup parlé de ça, mais cet
article prévoit la possibilité pour Santé Québec de déterminer, par règlement,
les normes applicables aux pratiques devant être suivies par un établissement
ou le titulaire d'une autorisation, notamment des normes fixées. Puis je dis
bien "notamment des normes fixées" par un organisme de certification
ou de normalisation.
Tout à l'heure, M. Desharnais a
parlé, entre autres, d'Agrément Canada, mais il y a peut-être d'autres cas.
Mais je vais vous laisser poser vos questions avant, si vous voulez.
La Présidente (Mme Schmaltz) : D'autres
interventions?
M. Fortin :Là, on parle toujours des normes de qualité, c'est ça? Oui,
c'est... On est encore dans les normes de qualité.
Mme Setlakwe : ...en fait, j'ai
une question, tu me fais penser. À 65, on parlait des pratiques reconnues, mais
là on vient préciser qu'on peut référer à des normes émises par des organismes,
des organismes tiers, c'est ça?
M. Dubé : Bien, c'est parce
que...
Mme Setlakwe : Puis, si on le
fait, on veut que ce soit aussi... on couvre les modifications futures. C'est
quoi, l'intention?
M. Dubé : Bien, c'est pour ça
que je voudrais, peut-être, que Daniel vous explique, parce qu'il va revenir
sur Agrément Canada. Il y a des normes qu'on fait nous-mêmes, mais il y a des
fois qu'il faut dire pour un CHSLD ou... Mais je vais le laisser répondre.
M. Desharnais (Daniel) : Puis
peut-être avec l'aide de Me Paquin sur certains éléments. En fait, comme
vous le savez, le projet de loi n° 15, avec la
création de Santé Québec, les entités juridiques, que sont les établissements,
vont être regroupées au sein de Santé Québec, qui vont être instituées au sein
de Santé Québec. Avant, ces établissements-là devaient avoir un permis comme
tel. Donc, avec l'acte d'institution, puis là, je laisse Me Paquin me
contredire devant tout le monde s'il faut, avec les actes d'institution, bien, ça
permet... cet article-là permet d'établir certaines balises au niveau de la
qualité pour lesquelles un établissement institué doit se conformer, mais
également les prestataires de services publics. Donc, Santé Québec, par
règlement, pourrait dire : Bien, moi, pour... Si vous voulez opérer dans
tel domaine, vous devez avoir l'accréditation d'Agrément Canada, vous devez
suivre telles normes en matière de prévention en contrôle des infections en
fonction de vos activités. Puis je vais vous donner un exemple, juste pour
revenir encore sur la prévention en contrôle contre les infections.
Bon, il a dit... Tantôt, j'ai parlé du
plan d'action en prévention en contrôle des infections qui s'adresse en général
au réseau, mais il y a des questions de prévention en contrôle des infections
qui peuvent toucher certains secteurs, comme, mettons, les résidences de
personnes âgées. On n'a pas nécessairement de leviers que... Bien, en fait,
oui, il y a des éléments dans la certification, mais qui sont considérés, mais
là on vient préciser qu'on peut mettre des obligations à cet égard là. Puis là
je ne veux pas viser les RPA comme telles, là, je veux dire, il y a certains
éléments qui peuvent être ajoutés au programme d'agrément qui seraient contenus
dans le programme de qualité, qui pourraient être contenus dans le règlement.
Et Me Paquin, si je me suis fourvoyé, je vous...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Merci.
Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme la
Présidente, en fait, c'est exactement ça. Essentiellement, quand on regarde l'article 65,
on va prévoir que le programme va prévoir notamment des mesures qui, de l'avis
de Santé Québec, peuvent être établies pour se conformer aux pratiques. Donc,
le programme en lui-même, il est incitatif, on est un peu dans le droit mou.
Par contre...
M. Paquin (Mathieu) : ...on
peut décider de le rendre normatif, par règlement, en vertu de 66, donc là sur
des normes qu'on jugerait qui sont... sur des pratiques plutôt qu'on jugerait
qui sont très essentielles pour les appliquer dans des établissements ou dans
des titulaires de permis, vraiment de faire un acte à caractère réglementaire.
C'est ce que 66 habilite Santé Québec à faire. Et le deuxième alinéa va prévoir
que cet acte réglementaire là peut essentiellement faire envoi à des normes,
là, qui, comme Desharnais l'expliquait, ont été fixées par une autre autorité.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Merci.
M. le député des Îles-de-la-Madeleine, vous aviez une question.
M. Arseneau : Ça m'a échappé
tout à l'heure, lorsqu'on parlait d'article 65, on parlait... on
mentionne, en fait, explicitement les établissements publics et les titulaires
d'une autorisation. Pourquoi c'est circonscrit aux établissements publics et non
pas les autres établissements privés, par exemple? Et quand on parle de
titulaires d'une autorisation, on parle de quoi exactement?
M. Dubé : Là, vous revenez
sur 65?
M. Arseneau : Non, non, mais
c'est qu'on le retrouve dans 66 aussi...
M. Dubé : Ah, O.K., parfait.
Là, je comprends.
M. Arseneau : ...puis je me
rends compte que j'aurais pu poser la question avant, c'est la même chose.
M. Dubé : Voulez-vous prendre
ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
oui.
M. Dubé : Oui, s'il vous
plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Alors,
oui, Mme la Présidente. Essentiellement, c'est que la partie six du projet de
loi, donc les articles 481 et suivants, vont assujettir l'exercice de
certaines activités à l'obtention d'une autorisation, dont l'exploitation d'un
établissement privé. Donc, les établissements publics, eux, n'ont pas besoin
d'autorisation parce qu'ils sont publics, mais les établissements privés, eux,
sont des titulaires d'autorisation qui sont visés à l'article 65. Et on va
retrouver d'autres types de titulaires d'autorisation, dont les CMS, les RPA et
ainsi de suite.
M. Arseneau : À l'article,
là, vous nous dites?
M. Paquin (Mathieu) : Ça se
trouve aux articles 481 et suivants.
M. Arseneau : Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions?
M. Arseneau : Oui. Je veux
juste aller vérifier qu'est-ce que c'est, mais, oui, j'ai terminé pour
l'instant.
M. Marissal : ...à la même
place que le député des Îles, là. Comme ça revient «titulaire de
l'autorisation», là, ça m'a échappé de poser la question à 65 parce qu'on
parlait du titre I et du... titre I de la partie 6. Là, c'est un peu...
c'est un peu cryptique, là, pour moi, là. Pouvez-vous éclairer ma lanterne, Me
Paquin, là, en vertu du titre I de la partie 6.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente, essentiellement le titre I de la partie 6, ce sont les
dispositions auxquelles je viens de faire allusion, là, les articles 481
et suivants. Si vous allez à 481, vous allez voir, il y a des intitulés qui
précèdent, partie 6, titre I.
M. Marissal : C'est bon.
M. Arseneau : Si vous
permettez, Mme la Présidente, donc si on veut résumer tout ce qui est compris
dans les titulaires d'une autorisation ou les grandes catégories, ce sont les
établissements privés. On peut parler des RPA. Vous avez mentionné... Est-ce
que vous pouvez... Est-ce qu'on a une liste quelque part, là, dans un article
précis de ce que ça comporte, juste pour fins d'informations?
• (15 h 40) •
M. Paquin (Mathieu) : Non,
Mme la Présidente, il n'y a pas un article qui fait une liste, mais si on fait
un survol rapide des articles du projet de loi du titre I de la partie 6,
on est capable de les identifier. Alors, 481 et 482 vont viser les CMS. 483 va
viser les RPA. 484 va viser quelque chose qu'on appelle des ressources offrant
de l'hébergement. Ça existe déjà, ça, dans la LSSSS, mais c'est pour des... en
fait, ce sont des ressources qui offrent de l'hébergement en dépendances. 485
vise les établissements privés et 486 va viser les organismes communautaires
qui offrent des services d'interruption volontaire de grossesse. Ce sont tous
des organismes ou établissements qui, actuellement, dans la LSSSS, doivent soit
avoir des permis, des certifications, des autorisations. Le titre I de la
partie 6 vient essentiellement tout regrouper ça sous un même vocable
d'autorisations.
M. Arseneau : Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Donc, si on n'a pas d'autres interventions,
est-ce que l'article 66 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors le prochain amendement du ministre introduit un...
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...intitulé
du chapitre est l'article 66.1.
M. Dubé : Bon, à ce
moment-ci, je vais vous demander de faire un petit exercice qu'on va trouver
sûrement intéressant ensemble, là. Vous... j'allais dire que vous en savez à
peu près plus que moi sur le bloc qui s'en vient, puis je m'explique. Au niveau
de l'opposition, vous êtes plusieurs à avoir participé au PL trois, qui est
devenu la loi sur les renseignements de la santé. Et ce qu'on vient faire ici,
c'est de tenir compte de ce qui a été voté maintenant dans la loi et de venir
dire : Ça devient la responsabilité de Santé Québec de s'y conformer.
Alors, moi, ce que j'aurais le... puis, comme je vous dis, parce que vous étiez
plusieurs à être sur cette commission-là, qui est... et je reviens, là. Quand
on pense à nos quatre fondations, les quatre fondations, les renseignements,
c'est... les données, là, puis je ne parle pas des TI, je parle des données,
c'est important. Ce que moi, je pourrais vous suggérer si... c'est une
suggestion que je fais, puis on peut faire ça en onde, là, je n'ai pas... on
n'a pas besoin d'aller hors d'ondes. On a Geneviève ici, qui est dans l'équipe
de légistes, qui était là durant vos débats. Alors, ce qu'elle pourrait peut
-être faire, c'est, un, de vous assurer qu'on a pris intégralement ce qui a été
fait, mais, deuxièmement, aussi de dire : Bon, bien, est-ce qu'on a
remplacé la terminologie de Santé Québec ou... Mais on pourrait passer
rapidement, mais je ne suis pas certain que c'est pour nous important de refaire
tout ça, si ça représente intégralement. Ça fait que peut-être que, si vous...
on pourrait passer ce bloc-là. Parce que la présidente l'a bien dit, là, on
introduit un nouveau chapitre, là, qui était... mais on ne pouvait pas le faire
quand on a fait notre projet de loi, quand on a déposé le projet de loi en
mars, fin mars, parce que vous étiez encore dans l'autre projet de loi. Est-ce
que ça va, qu'on puisse faire ça comme ça?
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...consentement
à la proposition du ministre?
Mme Setlakwe : Oui. Pour ma
part, oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : O.K.,
d'accord.
M. Dubé : Oui, hein? Parce
qu'à ce moment-là on ne réinventera pas la roue, là. C'est de... donc, merci,
Étienne, c'est de 1 à 9, là, c'est 66.1 à 66.9 dont on parle. O.K. Est-ce
que... Geneviève, acceptez-vous ce défi?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
que c'est pour l'ensemble des amendements?
M. Dubé : Oui, oui, de...
La Présidente (Mme Schmaltz) : D'accord.
60.
M. Dubé : ...je vais répéter,
de 66.1 à 66.9.
La Présidente (Mme Schmaltz) : 66.1
à 66.10.
M. Dubé : 66.9.
La Présidente (Mme Schmaltz) : 66.9.
O.K. Les amendements doivent être adoptés un par un.
M. Dubé : Bien, écoutez, on
pourra décider que, si à la lecture... on pourrait décider de les faire en bloc
aussi, là, si les gens sont d'accord.
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...une
suspension un petit instant.
M. Dubé : Pardon?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Là,
on va prendre une petite suspension quelques instants.
M. Dubé : Vous aimez mieux?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
M. Dubé : Oui, O.K., parfait.
(Suspension de la séance à 15 h 44)
(Reprise à 15 h 47)
La Présidente
(Mme Schmaltz) : On reprend nos travaux. Alors, effectivement,
donc, pour tous les amendements, là, qui vont suivre, je vais vous laisser les
lire un après l'autre. M. le ministre, si vous voulez commencer par le premier.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors dans le contexte qu'on a expliqué, c'est qu'on reprend maintenant les
nouveaux... un chapitre complet qui suit le projet de loi qui est fait sur les
renseignements de la santé et qu'on vient maintenant introduire à Santé Québec,
parce qu'au moment où on a déposé le projet initial de santé... le projet de
loi sur l'efficacité, on n'avait pas eu le vote. On n'avait pas une loi sur les
renseignements de la santé. Maintenant qu'on l'a, on vient de l'intégrer. Puis c'est
pour ça qu'on ne peut passer rapidement parce qu'on a plusieurs des députés,
notamment de l'opposition, qui étaient partie prenante à ça, à cette
commission-là. Alors, je commence.
«66.1. Santé Québec institue un système
national de dépôt de renseignements. Ce système doit notamment permettre :
«1° la tenue par Santé Québec des dossiers
des usagers qui reçoivent des services de santé ou des services sociaux des
établissements publics;
«2° la tenue par les établissements privés
des établissements visés par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les Inuits et Naskapis et le Conseil de la santé et des services
sociaux de la Baie-James, les dossiers concernant, selon le cas, leurs usagers
ou leurs bénéficiaires et la conservation pour leur compte les renseignements
qui y sont contenus;
«3° l'indexation des renseignements
détenus par les autres organismes du secteur de la santé et des services
sociaux au sens de la Loi sur les renseignements de santé et des services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives et contenus dans les
dossiers qu'ils tiennent sur les personnes qui en reçoivent des services du
domaine de la santé et des services sociaux;
«4° le partage d'ordonnances entre
organismes du secteur de la santé et des services sociaux au sens de cette loi
avec les personnes concernées;
«5° la tenue par le ministre d'un registre
des consentements au prélèvement d'organes et de tissus après le décès;
«6° la tenue par Santé Québec d'un
registre des directives médicales anticipées et des demandes anticipées d'aide
médicale à mourir, visé par la Loi concernant les soins de fin de vie;
«7° la mise en place par Santé Québec d'un
mécanisme permettant à une personne de trouver un professionnel de la santé ou
des services sociaux appartenant à une catégorie de professionnels et exerçant
dans un lieu appartenant à une catégorie identifiée par le ministre qui accepte
d'assurer son suivi médical en collaboration, le cas échéant, avec d'autres
professionnels;
«8° la mise en place par Santé Québec d'un
mécanisme de prise de rendez-vous avec un professionnel de la santé ou des
services sociaux appartenant à une catégorie de professionnels et exerçant dans
un lieu appartenant à une catégorie identifiée par le ministre;
«9° un accès aux renseignements et toute
autre utilisation et communication simplifiée de ceux-ci, conformément au
régime de protection des renseignements qui leur sont applicables, notamment
celui prévu par la Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux
et modifiant diverses dispositions législatives;
«10° toutes autres fonctionnalités
déterminées par règlement de santé Québec;
«Il doit également permettre la
journalisation, c'est important, de tout accès à ce système par une personne,
que ce soit pour y verser des renseignements, les utiliser ou en recevoir une
communication;
«Malgré l'article 4, le présent
chapitre s'applique sur les territoires visés aux articles 530.1, 530.89
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuits et
les Naskapis et aux territoires du Conseil cri de la santé et des services
sociaux de la Baie-James, instituée en vertu de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux.»
• (15 h 50) •
Commentaire. Le présent amendement reprend
en substance l'article 521 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux, introduit par l'article 253 de la Loi sur les
renseignements de santé et des services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adopté récemment en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues...
M. Dubé : ...cet article
prévoit donc l'institution par Santé Québec d'un système national de dépôt de
renseignements et énumère les différentes fonctionnalités et différents
mécanismes qu'il doit prévoir. Il prévoit également la possibilité pour Santé
Québec de déterminer des fonctionnalités additionnelles par voie réglementaire.
Voilà.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, je vais vous inviter à débattre sur ce premier amendement. Est-ce qu'on
a des...
Mme Setlakwe : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
Mme Setlakwe : J'ai une
question... bien, deux questions. La première va être facile à répondre.
J'imagine, c'est verbatim, parce que dans le projet de loi, on avait fait
quelques modifications à cette... C'était un titre. Mais moi, je me fie à vous,
là, ça me semble être verbatim, ce qui avait été... ce qui est prévu dans la
loi n° 5, sauf... Puis là, ça m'amène à ma deuxième question. On dit au début,
à 66.1, que c'est Santé Québec qui institue le système national de dépôt de
renseignements, alors que dans la loi n° 5, on dit que c'est le ministre, et
c'est le ministre de la Santé et des Services sociaux qui est responsable de
l'application de la loi. Donc, juste... Expliquez-moi pourquoi ce... bien,
pourquoi ce changement, et quelle est... quelle va être la responsabilité du
ministre vis-à-vis de ce nouveau système-là?
M. Dubé : Geneviève.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Oui, bonjour. En fait,
effectivement, là, c'est presque mot pour mot, sous réserve d'adaptation
terminologique pour que ça fonctionne dans la nouvelle loi, là. Évidemment, on
ne parlait pas de la loi pour les Inuits et les Naskapis, parce que c'était la
LSSSS tout court. Là, on a adapté le titre et les deux petites adaptations
comme ça. Mais c'est... sur le fond, là, c'est exactement la même chose que ce
qu'on avait adopté à 521 de la LSSSS, là, dans le cadre de la loi sur les
renseignements. La différence fondamentale, c'est ça, c'est l'introduction de
Santé Québec qui, au lieu que ce soit le ministre qui institue ce fameux
système national de dépôt, c'est Santé Québec. Le ministre reste responsable de
la Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux. Si on se
souvient, là, c'est... cet article-là était introduit dans la LSSSS par la loi
sur les renseignements, donc c'était dans le modificatif qu'on était venu
modifier la LSSSS pour donner cette responsabilité au ministre là.
On se doutait bien que Santé Québec s'en venait,
mais Santé... il n'y avait pas de... le projet de loi n'était pas sorti encore.
On ne pouvait pas venir donner une responsabilité à Santé Québec sans que ça
existe, donc on l'a mise au ministre, même si... tout en sachant que, comme
c'est très opérationnel d'instituer un système de... un système comme le
système national de dépôt, bien, on se doutait que ça irait vers Santé Québec
au moment où le projet de loi qu'on étudie présentement, là, serait adopté.
Donc, c'est ça, c'est qu'on reprend ces responsabilités-là, puis ça va être la
même chose pour les articles qui vont suivre, là. Ce chapitre-là, qu'on avait
introduit pour le ministre dans la LSSSS, on le reprend, on le met à... on le
donne à Santé Québec et on le met dans la nouvelle loi.
Mme Setlakwe : O.K., merci
pour cette explication-là. Donc, je comprends que c'est Santé Québec qui a la
responsabilité de mettre sur pied ou instituer le système, tandis que là, dans
le projet de loi qu'on avait étudié, Santé Québec n'existait pas. Là, on
prévoit que c'est Santé Québec. Mais comment est-ce que la responsabilité du
ministre demeure? Elle est toujours prévue dans la loi n° 5, ou c'est dans la
loi... dans le p.l. n° 15? Parce qu'il faut que ce soit clair, là, qui est
responsable, ultimement. Tu sais, on peut juste penser aussi à ce qu'on a vécu
avec le virage numérique à la SAAQ. Là, ici, au niveau de la santé, des
renseignements de santé, des données, on veut que ce soit le ministre de la
Santé qui soit ultimement responsable. Donc, la responsabilité, elle est prévue
où?
Mme G. Côté
(Geneviève) :La Loi sur les
renseignements de santé et services sociaux demeure sous la responsabilité du
ministère de la Santé. Les règles qui sont prévues, tout ce qui est... tout
l'encadrement, les règles de gouvernance, les règles de sécurité, les
règlements, tout ça, toutes les règles qui sont... qu'on a prévues là-dedans,
on n'y touche pas, là, donc ça reste la même chose. C'est le système
opérationnel, le système informatique, si... On ne l'a pas.... On l'a écrit,
là, technologiquement neutre, ces articles-là, on n'a pas parlé d'informatique,
mais on sait bien que ça va être un système technologique qui va venir
supporter ça, qui va être mis en place par Santé Québec.
Mme Setlakwe : Donc,
l'article 279 de la loi n° 5, ça demeure, c'est le ministre de la Santé qui est
responsable?
Mme G. Côté
(Geneviève) :Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Et...
Bien, j'en profite... Moi, évidemment, je ne pense pas que ce soit nécessaire
qu'on revoie, là, chacun des... Je n'ai pas de question sur le texte, le texte
a déjà été débattu, analysé et adopté, donc on fait simplement l'insérer dans
le projet de loi...
M. Dubé : Je pense que j'a
compris qu'il y avait une procédure, qu'on doit le lire.
Mme Setlakwe : Oui. Oui, oui,
c'est...
M. Dubé : ...très content de
faire ça...
Mme Setlakwe : ...je ne
reviendrai pas, je ne reviendrai pas là-dessus. Bien, peut-être juste... C'est
ça, les termes définis fonctionnent. Je pense que, justement, dans le pl 3, qui
est devenu 5, par moments, il y avait peut-être des termes définis qui
n'étaient pas identiques ou qui étaient plutôt LSSS et non pas... Est-ce que je
me trompe ou... Ça, vous avez fait l'exercice de vous assurer que les termes
définis qui sont utilisés sont... fonctionnent dans le pl 15. Ils ne sont pas
nécessairement identiques aux termes définis de la loi cinq.
Mme G. Côté (Geneviève) :Oui, en fait, on a fait l'exercice de s'assurer que la
terminologie fonctionnait. On fait référence d'ailleurs, là, dans les articles
aux définitions de la loi cinq. Quand on dit "au sens de cette loi",
donc on va référer à ces définitions-là.
Un ajustement terminologique qu'on a fait,
par exemple, on est venu ajouter la notion de services du domaine de la santé
qu'on a dit qu'on a défini, là, pour être sûr que les mots soient les mêmes
partout et qu'il y ait une continuité, là, pour éviter la confusion. Ce n'était
pas une terminologie qu'on avait utilisée dans la loi cinq, mais là, comme on
est venu le camper correctement dans ce projet de loi ci, les différences entre
les types de service, on est venu changer le terme pour être sûr que ça fonctionne.
On aura d'autres amendements un peu plus loin où on va aller modifier la loi
cinq pour venir mettre ce mot-là, pour être sûr que ce soit pareil partout.
Mme Setlakwe : Merci. Ce
n'est peut-être pas pour vous, là, Me Côté, mais vous n'avez pas jugé, donc...
Parce que vous parlez toujours des quatre fondations, là, puis les
renseignements dans votre plan santé, les renseignements, les données, c'est...
ça fait partie des quatre piliers, vous n'avez pas jugé que ça devait être sous
la responsabilité du ministère. Je comprends qu'on parle d'opération, mais
j'aimerais ça vous entendre là-dessus, pourquoi c'est Santé Québec et ce n'est
pas au niveau du ministère?
M. Dubé : Bien, ce que vous
venez de faire et ce que Me Côté vient de faire, moi, je fais une grande
différence, dans les quatre fondations, entre les données et les systèmes
informatiques. Les données, c'est le troisième, puis les systèmes
informatiques, pour les opérer et pour la fluidité de l'information. Quand vous
avez fait pl trois, qui est devenu loi cinq, on travaille sur les données, et
ça, pour moi, c'est clair que la responsabilité reste au ministre, vous vous
venez de le vérifier. Pour moi, je n'ai pas besoin du pl 15 pour déterminer la
responsabilité du ministre. Par compte, sur la technologie, ce qu'on dit dans
pl 15, c'est : On l'envoie à Santé Québec, parce que, voyez-vous...
Alors, je pense, puis c'est un bel exemple, que le plan de santé qui a quatre
fondations, il y a, des fois, qu'on se sert d'un autre projet de loi qui était
le projet de loi trois. Et ici on se sert de 15 parce qu'on vient dire :
Voici le système que vous devez mettre en place, qui suit les renseignements de
santé. Ça va? On joue sur les deux tableaux, là... la loi 5 et pl 15.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends.
M. Dubé : Ça va?
Mme Setlakwe : Puis moi,
honnêtement, je ne vois pas, personnellement, la nécessité de revoir encore une
fois tout le libellé. Mais j'aurais une dernière question tant qu'à parler de
ce sujet-là. On en est où avec le déploiement? Est-ce que vous pouvez nous
faire une petite mise à jour? Parce que j'avais compris, il y a quelques mois,
qu'il y avait des projets pilotes au sein de deux CISSS ou deux CIUSSS. Je ne
sais pas et...
M. Dubé : Votre question, je
peux vous dire...
Mme Setlakwe : Oui, où est-ce
qu'on en est puis c'est quoi, l'horizon... l'horizon de l'échéancier.
• (16 heures) •
M. Dubé : O.K. Je reste au
niveau, là... Sur le DSN lui-même, donc tout le dossier de santé numérique, on
avait eu un premier appel d'offres où il n'y avait pas eu assez d'intérêt.
C'était compliqué. On a fait un deuxième appel d'offres qui s'est fait
l'automne dernier. On a eu huit groupes. On a présélectionné deux groupes qui
répondaient à toutes les demandes qu'on faisait, et on a présélectionné, au
début de l'été, donc je pense, c'est au mois de juin, de mémoire... parce que
c'est un dossier qu'il surveille.
Au mois de juin, on a présélectionné un
des groupes, il est connu, c'est le groupe Epic, un des deux fournisseurs. Et
là on est en phase de négociation avec le premier pour être sûr que, si on
n'avait pas eu la bonne négociation de ce qu'on a entendu, des propositions
qu'ils ont faites, on pourrait aller au deuxième. Le processus de contrat est
en cours en ce moment, à moins que tu me dises le contraire, Daniel, je vois
qu'il n'est pas là, mais c'est sur le point de se finaliser. Ce qui veut dire
que, d'ici quelques semaines, si tout va bien, les deux, les deux CISSS ou
CIUSSS qui ont été identifiés, on va commencer...
16 h (version non révisée)
M. Dubé : ...avec le projet
pilote, à peu près dans les temps convenus, pour commencer. Ça fait qu'on est
là en ce moment.
Mme Setlakwe : O.K. Puis là
vous allez parler... C'est DSN qui est le nouveau système?
M. Dubé : Oui.
Mme Setlakwe : DSQ continue
jusqu'à ce que, j'imagine, tout le système national soit opérationnel et
vérifié.
M. Dubé : Oui.
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Ce qu'il faut
faire... Parce que, dans l'approche qu'on appelle agile, là, on ne voulait
pas... on aimait mieux s'assurer que ce qu'on fait dans les deux projets
pilotes, là, soit vraiment... donne les résultats qu'on veut avant de dire qu'on
le déploie partout, si c'est ça, votre question. Mais, pour le DSQ, donc le
dossier santé dont vous parlez là, mais là on va avoir des...
Mme Setlakwe : Le régime
actuel.
M. Dubé : Le régime actuel.
Mme Setlakwe : Oui. Bien, qui
est... Non, qui n'est pas... On peut dire le régime actuel, mais qui couvre
beaucoup moins que ce que le DSN va couvrir.
M. Dubé : Beaucoup moins. On
va continuer à travailler avec. Et, je vous dirais, puis là je prends un
risque, quand vous avez fait référence à la SAAQ tout à l'heure, il y a eu, à
la SAAQ, une grande différence, c'est qu'on a voulu implanter... à ce qui était
fait dans les garderies, on a voulu implanter le service d'authentification
numérique du gouvernement en même temps que la SAAQ, qui était le plus gros
utilisateur, de 6 millions d'utilisateurs. Ça avait bien réussi avec le
dossier des garderies, parce qu'il y avait 30 000 personnes. Quand on est tombé
à 6 millions, pour une foule de raisons, je résume, je résume, pour une
foule de raisons, autant du côté de la SAAQ que du côté du SAG, ça n'a pas
fonctionné. Moi, ce que j'ai demandé, c'est que l'implantation du SAG soit
indépendante du ministère, et c'est ça qui est en train d'être travaillé.
Alors, un des grands bénéfices qui va
arriver dans, je vous dirais, les six prochains mois, si tout va comme prévu, c'est
que le SAG deviendrait indépendant, donc chaque citoyen aurait son service. D'ailleurs,
il y en a plus de 1 million qui ont un SAG à cause de la SAAQ, d'accord?
Mais moi, ce que je pense qui va arriver d'ici quelques mois, c'est que...
quelques mois, je vais être prudent, mais admettons, de 6 à 12 mois, tous
ceux qui auront eu leur SAG, soit par l'intermédiaire pour la SAQ... pour la
SAAQ, pardon, ou parce qu'ils ont décidé de le faire tout de suite, bien là, on
va pouvoir aller chercher le carnet de santé et d'autres applications. Vous me
suivez?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Ça fait que ça
aussi, ça va... si on pense service aux patients, ça va être une grande différence.
Parce qu'il faut continuer avec les systèmes qu'on a pendant qu'on fait cette
grosse implantation là dont on parle. Ça va?
Mme Setlakwe : O.K. Oui. Je
reviens sur un point que vous avez mentionné. Vous avez fait un appel d'offres.
Il y avait peu de soumissionnaires ou pas de soumissionnaires?
M. Dubé : Au premier, il y en
avait, mais il n'y en a aucun qui se qualifiait.
Mme Setlakwe : O.K., c'est
ça.
M. Dubé : Ce qu'il fallait
trouver, la solution... Parce qu'on voulait un fournisseur de qualité mondiale,
parce que, là, c'est majeur, ce qu'on est en train de faire, puis, après avoir
écouté les raisons pour lesquelles les gens ne voulaient pas soumissionner, on
a remodifié l'appel d'offres, puis là on a eu huit personnes qui ont
soumissionné. Ça fait que, oui, on a pris peut-être trois ou quatre mois de
plus. Mais on voulait s'assurer... puis d'ailleurs la preuve du fait qu'on a eu
les deux... ce qui sont vus comme les deux spécialistes de ce domaine-là au
niveau nord-américain, et même européen, étaient les deux finalistes. Ça fait
que ça, c'est une bonne nouvelle.
Mme Setlakwe : O.K. Donc là,
si je comprends bien, les modalités ou les critères de l'appel d'offres ont été
modifiés puis ça a donné lieu à huit soumissionnaires.
M. Dubé : Oui, dont deux qui
se qualifiaient. Puis, pour des raisons d'implantation, de langue, etc., on a
choisi... avec toutes sortes d'autres considérations. Et là on s'assure...
comme vous savez, avec des gens en informatique, quand on signe des contrats,
on veut s'assurer qu'ils vont livrer la marchandise qu'ils ont présentée. Il y
a eu des démos qui se sont faites, ça a été assez rigoureux par nos
responsables de l'informatique, mais on a fait participer des gens du terrain,
fait participer des gens du terrain dans les CISSS et les CIUSSS pour s'assurer.
Ça fait que je vous le résume. Je pourrais vous en parler pendant des heures,
mais, en résumé, c'est là qu'on est rendus. Ça fait qu'on est excessivement
encouragés.
Mme Setlakwe : O.K. Merci.
Peut-être une dernière question avant de passer la parole. Juste pour avoir...
Je n'ai pas vraiment une idée d'échéancier. Vous avez parlé... Peut-être six
mois, autour de six mois pour les deux projets pilotes, hein?
M. Dubé : Ah! non, non. Non.
Projet pilote, la minute que les contrats sont signés, on commence.
Mme Setlakwe : Oui, oui, vous
commencez, mais à quel moment que... vous vous donnez combien de temps pour
tirer des conclusions pour ensuite...
M. Dubé : 18 à 24 mois.
Mon échéancier le plus agressif, c'est que nos deux CISSS et CIUSSS soient
prêts, fonctionnels après 18 mois, si je vais....
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends, mais après il faut que les autres...
M. Dubé : Au total, cinq ans.
Mme Setlakwe : Ah! c'est ça
que je voulais savoir. O.K., parce que...
M. Dubé : Cinq ans. Mais ce
qu'on fait dans ce temps-là, puis...
Mme Setlakwe : Comme ça, tout
le monde doit se parler, c'est ce qu'on veut...
M. Dubé : Oui, mais... C'est
pour ça, d'ailleurs, qu'il faut continuer...
M. Dubé : ...avec les
systèmes actuels qu'on a parce qu'on ne peut pas dire : On va attendre
cinq ans pour avoir la perfection. Notre défi, c'est les deux premiers qu'on
fait. Après ça, il va falloir regarder... Je vous donne un exemple, là. Les
P.D.G. des fois nous écoutent, là, mais on a des endroits... Puis je pense au
Jewish. Le Jewish est sûrement moins urgent à faire qu'un autre CIUSSS parce
que leur système... étant donné l'approche par silo qu'on a eue, ils ont
peut-être l'équivalent d'un DSN, puis on n'a pas besoin de faire ceux-là en
premier. Ça fait que notre défi, une fois qu'on aura fait les deux premiers,
puis c'est ça qu'on va décider dans les prochains mois, c'est qui est le
prochain à passer pour que nos plus difficiles, ceux qui ont le moins
d'informations, soient faits.
Mme Setlakwe : C'est ceux-là
que vous souhaitez mettre à niveau en quelque sorte. Oui, mais encore
faut-il... Mettons, on parle du Jewish, le Jewish a peut-être un... son DSN,
mais encore faut-il qu'il puisse être compatible avec...
M. Dubé : C'est exactement
ça. Non, non, mais vous avez raison. Mais ce que je vous dis, c'est qu'en
faisant les deux premiers, parce que c'est ça que tout le monde nous a
recommandé... C'est que si on faisait un bing bang, sur les 16, ça ne serait
plus ce qui s'est passé à la SAQ. C'est comme si on faisait... deux grosses
succursales de la SAQ. Est-ce que vous m'avez compris sur les...
Mme Setlakwe : Oui, oui, oui,
je comprends.
M. Dubé : On fait deux
succursales de la SAQ... Ça marche-tu? ...incluant le dossier de santé
numérique.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Merci.
M. Dubé : Bon, c'est clair.
Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions. Oui, allez-y, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Deux
succursales de la SAQ ou de la SAAQ?
M. Dubé : La SAAQ.
M. Marissal : Un A.
M. Dubé : Pardon?
M. Marissal : Un A ou deux A?
M. Dubé : Deux A.
M. Marissal : O.K. Ce n'est
peut-être pas l'exemple le plus approprié.
M. Dubé : Non, mais c'est
exactement pour ça qu'on le dit, là.
M. Marissal : Ah bien. Il
fallait je me remette dans le bain, là, du projet de loi trois, devenu cinq,
là, parce que ça fait quand même un petit moment, là, puis je vais y aller avec
une question générale au début, là, le 10 ᵉ paragraphe : Toute autre
fonctionnalité déterminée par règlement de Santé Québec... Ça peut
difficilement être plus large que ça. Pouvez-vous nous donner des exemples de
ce à quoi vous pensez? Ou bien vous faites juste ouvrir la porte, parce que ça
change tellement vite dans ce secteur-là que vous ne voulez pas vous enfermer.
Je ne sais pas... Je ne veux pas vous mettre les mots dans la bouche, mais ça
veut dire quoi «toute autre fonctionnalité déterminée par règlement»?
M. Dubé : C'est assez vague.
Je pense qu'on veut se garder la possibilité de... je ne sais pas. Geneviève...
Me Côté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...
Mme G. Côté
(Geneviève) :C'était... Votre deuxième
proposition, c'était... c'est pour ouvrir la porte si d'autres besoins venaient
à se faire. C'était de le laisser le plus évolutif possible.
M. Dubé : Mais il était là
dans...
Mme G. Côté
(Geneviève) :Il était là, oui, oui,
oui. Ce n'est pas nouveau, en fait. C'était un règlement du ministre. C'est
rendu un règlement de Santé Québec parce que c'était le système... En tout cas,
c'est juste la translation, là, du ministre à Santé Québec. Les fonctionnalités
qui ont été identifiées lors de la rédaction du projet de loi n° 3 sont
énumérées, là. Il n'y en a pas d'autres qui étaient, là, dans la... qui étaient
cachées, qu'on a mis sur le tapis. C'est juste qu'on n'avait pas au moment de
l'élaboration... pas savoir ce qui vient dans le futur. Est-ce qu'il y a
d'autres besoins? Et on voulait ouvrir la porte à ça.
• (16 h 10) •
M. Marissal : O.K. De
mémoire, là, M. le ministre, ce n'est pas vous, c'est votre collègue, hein, qui
était sur trois?
M. Dubé : Oui, oui.
Effectivement.
M. Marissal : C'était le
ministre cybersécurité. J'oublie toujours son titre. Le ministre de la
Cybersécurité, c'est ça?
Une voix : ...
M. Marissal : Et du
numérique. ...parce qu'il s'est déjà appelé autrement.
Une voix : ...
M. Marissal : C'est vrai.
C'est vrai. Ça a changé dans le temps. Donc, bien, vous avez certainement
suivi, mais peut-être pas dans le menu détail, là. On avait notamment fait la
connaissance des archivistes médicaux qui nous avait fait une longue
présentation. C'était fascinant. Ces gens-là avaient énormément de craintes,
puis ils perdaient... ils craignaient aussi une perte d'expertise maison qu'ils
avaient développée parfois cahin-caha. Ce n'est pas toujours simple, là, le
dossier de la santé, puis de l'archivage médical, puis des dossiers numériques
en santé. C'est une saga au Québec. Et néanmoins ces gens-là nous avaient quand
même fait quelques mises en garde. Je me demande, est-ce que vous les avez mis
à contribution. Comptez-vous les mettre à contribution? Ces gens-là sont
littéralement la mémoire vivante, bien, la mémoire vive, comme on dit dans le
domaine informatique, là, de ce qui se fait, de ce qui s'est fait de mieux. Et
ils craignaient notamment beaucoup la perte d'expertise...
M. Dubé : ...bien, écoutez,
Daniel Paré n'est pas là, mais je vais vous dire l'approche qu'on prend. La
raison pour laquelle il est si important de faire les deux premiers CISSS et
CIUSSS, c'est pour faire ça. C'est pour faire ça. Ces gens-là sont très, très
importants, là, je... Mais... Et c'est pour ça qu'on a pris cette approche-là,
puis c'est pour ça aussi que, quand les démos des deux présélectionnés ont été
faits... Parce qu'ils sont venus nous montrer, entre autres, c'était une
journée qu'ils étaient à Ottawa, là, ils ont passé une couple de journées. Mais
les gens du CISSS et du CIUSSS sélectionnés étaient là pour voir ça aurait
l'air de quoi, puis est-ce que ça respectait nos principes, puis tout ça.
Alors, tout ce que je peux vous dire
aujourd'hui, c'est qu'on n'ira pas faire quelque chose de théorique, là. C'est
les gens du terrain qui vont l'implanter, le fournisseur arrive, mais ceux qui
vont l'implanter avec le fournisseur, puis ça, c'est la première étape, et là,
ce qui nous reste à faire, c'est un appel d'offres pendant qu'on finit les
contrats, qui va prendre un mois ou deux à faire, c'est d'aller chercher un
accompagnateur. Parce que c'est tellement gros, ce projet-là qu'on veut avoir
un accompagnateur qui vient nous aider. Ça fait que, pour répondre à votre question,
là, on prend les ceintures, les bretelles pour être sûr que... Est-ce que j'ai
dit quelque chose qui vous dérange ou non?
Mme Setlakwe : Non... c'est
rassurant.
M. Dubé : Oui, parce que...
puis là, c'est ma petite expérience, là, on peut avoir les meilleures
intentions du monde de nos gens, un fournisseur, des fois d'avoir une troisième
partie qui... c'est tellement gros comme projet, ce qu'on fait là, sur cinq,
six ans, qu'on veut avoir un accompagnateur externe qui a l'habitude de ces
implantations-là, de suivre ça. Ça fait que le point que vous soulevez, que ce
soit avec les archivistes ou.... Puis ça... on attendait d'avoir la... finalisé
la sélection et ça, ça va être... dans les prochaines semaines, on va déposer
cet appel d'offres là.
Mme Setlakwe : Non seulement
c'est gros, c'est... on parle ici non pas de permis de conduire puis de plaques
d'immatriculation, mais de données extrêmement sensibles.
M. Dubé : Mme la députée,
vous savez comment... en tout cas, j'en ai fait, quelques implantations, là,
dans... je le dis, je mets ceinture et bretelles, et c'est pour ça que j'ai
demandé, entre autres, de séparer le... entre autres, pour ne pas qu'on ait la
même chose que l'autre. Ça fait qu'en tout cas, je vous dirais, là, puis vous
pourrez prendre... on va avoir des grandes décisions à prendre là-dessus, mais
je suis pas mal convaincu qu'aujourd'hui, en 2023, on respecte l'échéancier
qu'on avait dit, c'est-à-dire que 2025, puis vous pourrez me citer, 2025, nos
deux premiers CISSS, il faut qu'ils soient faits et opérationnels. C'est de ça
dont on parle.
M. Marissal : O.K., j'ai
peut-être manqué... puis la suite. 2025, c'est pour les deux premiers, projets
pilotes, ensuite vous voyez ça dans un horizon de?
M. Dubé : J'ai dit : À
peu près cinq ans pour l'ensemble.
M. Marissal : Vous aviez déjà
dit ça, effectivement. O.K.
M. Dubé : Oui, puis ça, ça ne
change pas.
M. Marissal : Là, on peut
présumer, donc, que les forces vives qui ont travaillé, les ressources humaines
qui ont travaillé à ça, au ministère, vraisemblablement, vont être transférées
à Santé Québec. Sinon, ça repart de zéro.
M. Dubé : Mais c'est pour ça
que, tout à l'heure, j'ai dit : Il y a deux choses. Il y a des gens qui
sont déjà dans les CISSS et les CIUSSS, par exemple ceux de Centre-du-Québec,
Centre-du-Québec, qui est le premier, puis l'autre, c'est Nord de l'île.
C'est-tu ça?
Une voix : ...
M. Dubé : Qui était
Monsieur... à Laval? C'est probablement... je fais attention, mais deux de nos
très bons, donc il y a beaucoup de personnel qui a participé au travail, ils
sont déjà dans... il n'y a pas de changement, mais l'équipe de projet qui a
fait la sélection, tout ça, moi, j'aimerais beaucoup ça qu'il y en ait une
partie qui vienne aussi rejoindre celle pour piloter. Mais on aura un VP
Technologies, là. Tu sais, j'ai dit tout à l'heure, que dans Santé Québec, dans
les six ou sept personnes clés, là, il va y avoir un VP technologie.
M. Marissal : O.K. Moi, je
pense que ça fait à peu près le tour, là, sinon, je rappellerais deux choses.
De un, dans le projet de loi trois, il nous avait été fait la démonstration et
l'assurance que les données médicales ne seraient pas commercialisées. Ça,
c'est...
M. Dubé : Oui, on a eu ces
discussions-là plusieurs fois, effectivement.
M. Marissal : Oui, mais c'est
correct de leur dire.
M. Dubé : Oui, correct.
M. Marissal : Je préfère
ceinture, bretelles moi aussi, et tout autre moyen de contention pour s'assurer
que ça tienne le coup. Et il y avait aussi l'idée de garder les données ici, de
ne pas les sous-traiter puis que ça se sous-traite et que ça se re-sous-traite,
sous-traite, je pense que je ne vois pas ça ici, là.
M. Dubé : On ne voit pas ça
ici, mais dans l'appel d'offres dont on parle...
M. Dubé : ...il y a ces
critères-là avec le... D'ailleurs, un des fournisseurs a... avait une
différence importante dans son positionnement de son centre, etc., parce qu'on
parle d'un fournisseur international à qui on a demandé d'avoir un
établissement au Québec justement pour ça.
M. Marissal : C'est bon.
Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Oui, allez-y.
M. Arseneau : Oui, Mme la
Présidente, j'aimerais quelques minutes, je voudrais déposer un amendement ou
un sous-amendement à l'amendement, si vous permettez.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Une voix : ...
M. Arseneau : Oui, je vais
proposer un amendement à ce texte-là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Un
sous-amendement?
M. Arseneau : Un
sous-amendement.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Un
sous-amendement. Oui. O.K. D'accord, on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 17)
(Reprise à 16 h25)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, on reprend nos travaux.
Alors, on a un sous-amendement ici donc
qui a été proposé par le député des Îles-de-la-Madeleine, alors je vous invite
à le lire pour le déposer.
M. Arseneau : Oui. Bien,
écoutez, on a une série d'éléments, là, qui obligent, par exemple, Santé Québec
à la tenue d'un registre des directives médicales anticipées, ce qui nous fait
penser que des registres, on devrait en tenir sur un certain nombre d'éléments,
et on a tenu compte de certaines propositions de la Fédération des médecins
spécialistes du Québec pour faire la proposition suivante, donc d'insérer, à la
suite du paragraphe 6° de l'amendement...
M. Arseneau : ...que l'on
étudie actuellement, paragraphe 7° la tenue par Santé Québec d'un registre
sur le cancer, 8° la tenue par Santé Québec d'un registre relatif aux résultats
de tests de laboratoire, 9° la tenue par Santé Québec d'un registre relatif au
niveau de soins, et 10° la tenue par Santé Québec d'un registre des prothèses
et des dispositifs médicaux.
J'aimerais d'abord mentionner
particulièrement, là, pour la question du registre sur le cancer, j'étais
étonné de voir qu'il n'était pas là, d'autant plus qu'il existe au Québec un
registre qui est fortement critiqué, là, mais qui existe déjà depuis une
douzaine d'années, dont les données sont partielles, à telle enseigne qu'on
n'arrive pas à avoir des informations qui permettent de tirer des conclusions,
là, comparatives avec les autres juridictions canadiennes. Alors, je pense que
la tenue par Santé Québec d'un registre sur le cancer et un registre
fonctionnel me semble absolument incontournable. À moins qu'on me dise que
quelqu'un d'autre va le faire et va le rendre fonctionnel, il me semble que ça
serait dans la responsabilité de Santé Québec de procéder.
La question des tests de laboratoire
aussi, là. Si on se projette dans l'avenir, évidemment, là, c'est une façon
aussi de compiler des statistiques. Et je pense que le ministre a prouvé au
cours des dernières années qu'il fallait justement avoir toutes les données,
toutes les informations sur sur les résultats, non seulement, là, de la façon
dont on donne les soins, et les attentes, et ainsi de suite, mais je pense que
de compiler les résultats de tests de laboratoire comme outil de gestion et de
traitement peut être fort intéressant.
La question relative au niveau de soins,
particulièrement les soins de fin de vie, la question des soins en réanimation,
c'est un outil aussi qui peut être fort utile à notre point de vue. Et celui
des prothèses et des dispositifs médicaux, là encore, on a connu de nombreux
rappels sur un certain nombre de prothèses. Il y a eu toutes sortes de
réclamations qui ont été faites aussi par des usagers qui ont été aux prises
avec des problèmes relatifs à des prothèses ou à des dispositifs médicaux. Donc,
on juge qu'il serait opportun à ce stade-ci, pour les années à venir, là, que
Santé Québec puisse développer un registre à cet égard, question, là,
justement, là, d'avoir une meilleure efficacité, là, dans le système qu'on est
en train de mettre en place.
La Présidente
(Mme Schmaltz) : Parfait. Est-ce que nous avons des interventions
à côté de moi?
M. Dubé : Oui, j'en
aurais une, là, mais... J'apprécie la suggestion, mais je vais être assez
clair, je pense qu'on a, puis je le dis gentiment, là, je ne pense pas qu'on
ajoute de la valeur au projet de loi, en étant aussi spécifique de quelque
chose. Ce qui est là, il existe déjà. Puis je ne veux pas être trop inclusif
parce que je veux me garder la marge de manœuvre pour en faire d'autres. Alors,
moi, je laisserais répondre Gabriel.
Alors, je vous rappelle, M. le député, que
c'est un projet de loi qu'on a discuté il y a moins de six mois et voté. Moi,
commencer à dire que je vais aller changer une loi qu'on a votée, je suis un
peu mal à l'aise avec ça, surtout qu'on n'y ajoute pas de valeur. Mais je... Je
suis assez direct, là, je m'excuse, là, mais je ne vois pas... je ne vois pas
ce que ça vient ajouter comme valeur ici.
• (16 h 30) •
M. Arseneau : J'essaie
de comprendre ce que vous observez comme une absence d'ajout de valeur
lorsqu'il est question d'un élément aussi important que le registre...
M. Dubé : Ce n'est pas
ça que j'ai dit.
M. Arseneau : ...qui ne
fonctionne pas.
M. Dubé : Non, non, mais
regardez, là, le registre du... entre autres sur le cancer, là, quand on est
arrivé au pouvoir, il y avait des données de 2016. Là, on est en train, là,
de... Bien, quatre ou cinq ans de retard. Puis c'est peut-être même plus que
2016, là. C'était plus que ça. On est en train, là, on va avoir les données de
2021 qui arrivent, là, dans quelques mois. Donc, tous ces travaux-là sont faits
en ce moment. Ce que je dis, c'est... Je ne dis pas que ce n'est pas important,
le cancer, là. C'est moi-même qui le dis, même moi, là, mais ce que je dis,
c'est que d'aller spécifique sur un registre, de l'un ou de l'autre, alors que
la loi a dit que Santé Québec doit s'assurer qu'il y a des registres sur la
santé. Moi, c'est juste ce que je dis. Et il y a eu un consensus...
16 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...je ne sais pas
si vous étiez toujours à la commission, là, quand ça a été fait, mais ça a été
passé, ça a été voté. Alors, moi, de revenir moins de six mois plus tard avec
des changements... Vous avez le droit de le demander, M. le député, vous savez
que je respecte ça. Mais de dire que ça ajoute de la valeur aujourd'hui, c'est
ça mon commentaire.
M. Arseneau : Et est-ce
que... J'aimerais avoir une explication, est-ce que c'est sur le plan légal que
vous y voyez un problème? Parce qu'en introduisant de nouveaux éléments, on
viendrait à changer la loi qui a été?
M. Dubé : Oui, peut-être que
Me Côté peut répondre à ça, là.
Mme G. Côté
(Geneviève) :En fait, la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux, qui a été adoptée au printemps,
qui n'est pas en vigueur encore. Mais la vision de cette loi-là, c'était de
favoriser les échanges entre les professionnels des renseignements de santé qui
se trouvent dans les différents dossiers médicaux, et dans ces dossiers-là, on
retrouve les renseignements sur le cancer, sur les tests de laboratoire, sur le
niveau de soins, sur les prothèses. Donc, ces renseignements-là sont déjà
visés, se trouvent déjà dans le système national. Ils vont se trouver dans le
système national de dépôt en raison des des deux premières puces... plutôt
des... oui, en tout cas des premières puces, là, qui sont déjà là. Et les
échanges vont être facilités par les dispositions de la Loi sur les
renseignements de santé, services sociaux, notamment entre les intervenants. On
n'a donc pas... La visée n'était donc pas de créer des régies spécifiques de ci
de ça, c'était que tous les renseignements seraient là, seraient disponibles,
et tous ceux qui ont besoin d'y accéder pourront y accéder.
Ça n'empêche pas, là, qu'il y ait des
listes ou qu'il y ait des extractions qui se fassent comme le Registre
québécois du cancer existe présentement et on peut sortir les renseignements,
puis le système va sans doute faciliter, là, l'extraction de renseignements à
jour. Mais des registres spécifiques qui seraient multipliés, ce n'était pas l'orientation,
la visée de ce système-là de venir les cibler.
Les registres qui sont mentionnés, par
exemple, là, le registres des directives médicales anticipées, c'est que c'est
un registre qui n'est pas dans les dossiers d'usagers, qui est déjà en dehors
des dossiers d'usagers, et qu'on vient rajouter dans le système national de
dépôt parce qu'il est constitué en vertu d'une autre loi et qui c'est déjà un
registre qui est à la RAMQ et qu'on vient ramener là-dedans, mais ce n'est
pas... Ça fait que la différence, là, de pourquoi celui-là on l'a nommé alors
que les autres, on ne les nomme pas. C'est pour cette raison-là.
Mais tous ces renseignements-là pourront s'échanger
via le système national de dépôt. D'ailleurs, le système, l'idée, c'est que ça
prenne la relève du DSQ, et présentement, les tests de laboratoire sont versés
au DSQ. On pourrait en quelque sorte appeler ça... on pourrait dire, là, ce
n'est pas comme ça qu'il s'appelle, mais qu'il y a un registre des résultats de
laboratoire à même le DSQ. Les résultats sont là, sont disponibles, sont
centralisés et pourront tout à fait l'être avec le système national de dépôt.
M. Arseneau : Une question,
une précision le registre sur le cancer, il passe sous la responsabilité de
Santé Québec?
M. Dubé : L'implantation du
registre.
M. Arseneau : Bien, il existe
déjà, là, sur le cancer.
M. Dubé : Pardon? En ce
moment, on en parle, là?
Une voix : Oui, puis il va
rester...
M. Dubé : Puis il va rester
au ministère. C'est ça.
M. Arseneau : Ah! il va
rester au ministère.
M. Dubé : De ce que je
comprends.
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, parce que...
Bien, allez-y donc! Vous connaissez très bien votre dossier, Me Côté.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Il y a une grande partie
des fonctions pour lesquelles le Registre québécois du cancer est constitué,
qui sont des fonctions de santé publique, des fonctions nationales de santé
publique qui restent aux ministères. Donc, a priori, ça devrait rester au
ministère.
M. Arseneau : O.K. Donc, c'est...
vous considérez que ça fait partie des orientations, là, ou c'est la santé
publique. J'essaie de comprendre les... ça ne fait pas partie des opérations de
gérer un registre, que, là, on en parle depuis le début, là, que les
fonctionnaires en ont plein les bras, ils ne peuvent pas s'occuper des
opérations. La tenue d'un registre sur le cancer, ça ne fait pas partie des
opérations.
M. Dubé : Bien, il y a toute
la question médicale. En tout cas, je ne sais pas, Daniel, si tu peux commenter
là-dessus, là. Mais, en tout cas, je le répète, là, c'est des discussions qui
ont déjà eu lieu. Mais s'il y a quelqu'un qui peut ajouter... Mais ce que je
pense, c'est qu'en ce moment on dit que, de façon générale, les registres dont
on a besoin sont opérés par Santé Québec. Est-ce que la responsabilité de
certains registres, comme pour le cancer, qui sont sous la responsabilité de la
Santé publique, vont rester sous la tutelle ou sous la responsabilité du
ministère? La réponse, c'est oui. Mais là, on est en train de dire qu'on
transfère Santé Québec, et c'est pour ça que je vous disais tout à l'heure d'aller
me...
M. Dubé : ...mettre ça dans
le... ce projet de loi là, alors que ça a été discuté, là, puis, encore une
fois, je ne sais pas si vous étiez partie de ces discussions-là, mais ça a été
vu pour être certain qu'on était capable de rentrer dans... qui allait faire
ça, là, et c'est ce qu'on est en train de faire. Mais je ne sais pas, peut-être
que je manque d'arguments, là, mais je vous trouve qu'on est ailleurs.
M. Arseneau : Mais moi, je
voudrais juste une précision, c'est le projet de loi dont on parle, qui a déjà
été adopté, Santé Québec n'était pas dans le décor, n'était pas discuté. Là,
moi, je vous pose la question, puis c'est une question d'information, je n'ai
pas de jugement à porter, là, Santé. Québec, on le crée, mais là j'apprends
aujourd'hui qu'il y a une partie des registres qui va être sous sa
responsabilité, d'autres qui ne le seront pas. Vous me dites : Ça a déjà
été discuté. Moi, je pense, c'est la première fois, dans le cadre d'une
commission sur la santé et des services sociaux, qu'on parle des
responsabilités de Santé Québec. Est-ce qu'on peut juste nous expliquer quelles
seront les responsabilités de Santé Québec, eu égard à la tenue certains
registres et d'autres registres qui sont exclus?
M. Dubé : ...préciser un
commentaire de Me Côté, là... Je vais répéter ce que j'ai dit, là, puis si je
dis quelque chose qui n'est pas correct, là, il y a une grande différence entre
avoir... tantôt la députée de Mont-Royal a dit : Ça reste la
responsabilité du ministre tout ça. Ça n'a pas changé avec le projet de loi qui
a été déposé et voté. Là, ce qu'on est en train de dire, c'est qui peut
opérationnaliser les registres. Et c'est pour ça que je dis, moi, dans... oui,
la responsabilité de surveiller toutes les données relatives aux cancers, c'est
sûr que ça va rester à la Santé publique, c'est sûr que ça, ça va rester, mais
qui pourrait décider? On va avoir toute la flexibilité de dire : Est-ce
que le meilleur groupe informatique pour faire le registre du cancer, l'améliorer,
est-ce qu'il est dans Santé Québec? Moi, je crois que oui, ça fait que je fais
une différence entre qui est responsable... Et c'est pour ça qu'aujourd'hui,
commencer à dire que celui-là, on le sait tout de suite qu'on devrait l'envoyer
là, moi, je ne suis pas à l'aise de faire ça parce qu'il y a tellement de
registres dont on parle. Je ne sais pas, Me Côté, si je suis au bon endroit,
là, mais... Oui?
M. Arseneau : Me Côté voulait
ajouter quelque chose, mais, pour le registre du cancer, vous dites : Ce
n'est pas impossible que ce soit éventuellement Santé Québec, mais vous n'êtes
pas à le concéder aujourd'hui.
M. Dubé : Oui, mais on
discute de deux choses ici, là, il doit y avoir un registre puis, dans tous les
cas des registres, ça me prend un développement informatique, des fois, c'est
juste de le mettre à jour, des fois c'est d'en développer un nouveau. Ça, pour
moi, aujourd'hui, ce qu'on dit, c'est que ça va être la responsabilité de Santé
Québec de faire l'ensemble des registres... qui aura la responsabilité, des
fois, de faire une directive ou de dire au ministre : Je voudrais avoir
d'autres choses parce que... Regardez, je vous le dis... Vous avez dit, tantôt,
vous avez dit : Pour le cancer, on n'est pas capable de comparer avec les
données... La première chose à avoir, c'est d'avoir des données, alors on est
en train de faire... de rattraper, je pense, cinq ans de retard sur les données
de cancer pour se comparer avec le reste du Canada. On fait ça en attendant
Santé Québec, mais est-ce qu'on irait plus vite si on avait Santé Québec, des
gens qui... Mais ils vont avoir une liste de to-do eux autres aussi puis de
priorités, là, ça fait que je fais juste dire : Revenons à l'essentiel de
ce qui est là, puis commencer à spécifier certains registres. Moi, je trouve
que c'est... En tout cas, j'en ai assez parlé, là, je pense que...
• (16 h 40) •
M. Arseneau : Oui, mais
vous... Je veux juste comprendre, vous dites qu'éventuellement, ce sera la
responsabilité de Santé Québec de tenir un registre du cancer, mais ça fera
partie de l'ensemble des registres, puis on en parlera plus tard, mais vous
n'êtes pas prêt à le spécifier aujourd'hui, mais vous dites que ça risque
d'être ça éventuellement, est-ce que c'est ça que je dois comprendre?
M. Dubé : Bien, écoutez, là
je vous promets que c'est la dernière fois que je réponds à la question, là,
quand on a des... quand on a, par exemple, le ministère qui fait des
orientations, qui fait des objectifs, qui fait des cibles, ça, ça relève du
ministère ou des gens au ministère comme la Santé publique, ça, ça ne changera
pas, là. Qu'est-ce... quel genre de dépistage qu'on doit faire? Est-ce qu'on
fait du cancer colorectal plus qu'on en fait... Ça, c'est tout ça, là. Quand on
parle de cancer, c'est très large. Ça, ça va rester la responsabilité du
ministère. Ce que je dis, c'est qu'en ce moment, moi, je donne à prouver que,
quand la... Santé Québec va être en place, un peu comme les gens du ministère
en ce moment qui ont les deux chapeaux, bien, eux autres, en ce moment, ils
débattent : Bien, lequel des deux qui est plus prioritaires? Nous, on veut
faire une directive puis on va dire : Voici les dossiers qui sont
prioritaires, qui doivent être développés par l'expertise de Santé Québec. On
ne peut pas avoir l'expertise informatique dans les deux groupes, ça ne marche
pas...
M. Arseneau : ...je veux
laisser la parole à mes collègues, s'ils ont des choses à rajouter.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y,
oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, merci, Mme
la Présidente. Bien, oui, en fait, je veux juste être sûr de comprendre votre
objection, qui est assez vive, d'ailleurs, là, c'est peut-être l'heure qui
passe, puis on est tous un peu irritables, là. Mais, en fait, si je comprends
bien, c'est que vous voulez faire le copier-coller de ce qui a été adopté dans
3, qui est devenu 5, le projet de loi n° 3, qui est devenu le projet de
loi n° 5... la loi 5, je vais y arriver. C'est ça que vous dites, donc,
puis vous ne voulez pas... Mais pourquoi?
M. Dubé : ...je ne suis
vraiment pas irrité, là. Ça va tellement bien que je ne suis pas irrité,
précisons.
M. Marissal : Je suis content
de l'entendre.
M. Dubé : Ce que je dis,
c'est que ces discussions-là — et vous y étiez — ont eu
lieu. Moi, ce que je dis aujourd'hui, c'est qu'il y a une question de
séparation, puis c'est mon point, une question de séparation d'orientations et
d'opérations. Aujourd'hui, d'aller dire que je veux avoir quelque chose qui dit
que, dans la loi, le registre sur le cancer... Je vous le dis, premièrement, je
l'ai dit tout à l'heure, il est déjà là, ce registre-là. Est-ce qu'il est
parfait? Il n'est pas parfait. On est en train de l'améliorer, on est en train
de le mettre à jour. Ça fait que j'ai un peu de misère à mettre ça spécifique,
vous comprenez?
Puis, deuxièmement, pourquoi lui, plutôt
que l'autre, ou, etc.? Les tests de laboratoire... C'est toute la question de
petits labs, qu'on est en train de travailler. Ça fait que c'est pour ça que
commencer à rentrer dans ce détail-là... C'est là que j'ai dit... peut-être que
mon mot n'était pas bien choisi, mais, quand je dis que ça n'ajoute pas de
valeur par rapport à tout ce qui a été fait comme travail... Moi, je ne pense
pas qu'on est au bon endroit pour discuter ça. C'est juste ça que je dis.
M. Marissal : O.K. Mais vous
nous permettrez, parfois, d'avoir des questions sur qu'est-ce que Santé Québec
mange en hiver, là, parce que c'est nouveau, puis on navigue là-dedans avec...
M. Dubé : Je ne suis pas
irrité.
M. Marissal : Très bien. Je
suis content de savoir que vous n'êtes pas irrité.
M. Dubé : ...je me prends la
barbe un peu.
M. Marissal : Comment?
M. Dubé : Je fais comme vous.
M. Marissal : Oui, ça, c'est
un tic, ça. Parce que, voyez-vous, la Loi concernant les soins de fin de vie,
là, c'est-u quelque chose qu'on a parlé dans 3, ça, puis qu'on l'a inclus tel
quel? Parce que soins de vie a été voté, de mémoire, après 3. Pourtant, le
registre de soins de vie, il se retrouve, là, à 6.
M. Dubé : ...Me Côté, parce
que moi...
M. Marissal : Moi, je l'avais
vu comme une modernisation puis une mise à jour, parce que ce projet de loi
était arrivé, les demandes anticipées pour les demandes d'aide médicale à
mourir sont arrivées, puis c'est tant mieux, mais si ça pourrait arriver plus
vite, ce serait encore mieux. Mais c'est là, là, c'est dans le projet de loi
n° 15, et c'est sous la responsabilité de Santé Québec. Pourtant, les deux
cheminaient à peu près en même temps, là. Je ne veux pas faire une course
lequel a été adopté le premier, mais pas mal en même temps. Me Côté, je vous
sens...
M. Dubé : Peut-être, je ne
sais pas... Avant d'aller au légal, est-ce que... Bien, je ne sais pas,
allez-y, Daniel, peut-être?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, on fait référence aux directives médicales anticipées pour les
demandes anticipées d'aide médicale à mourir, qui ont été adoptées,
effectivement, après la loi 3.
M. Marissal : Les directives
médicales, plutôt que la demande.
M. Desharnais (Daniel) : Demandes
anticipées d'aide médicale à mourir.
M. Marissal : O.K. Vous
faites la nuance.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bien, en fait, oui, parce que les directives anticipées existaient déjà avant
l'adoption de la loi des demandes anticipées d'aide médicale à mourir.
M. Marissal : O.K. C'est une
nuance, oui. C'est bon.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Non? Alors... Oui, allez-y, oui. Excusez-moi,
allez-y.
Mme Setlakwe : Moi, je ferais
un préambule avant de faire... avant de vouloir confirmer une information avec
Me Côté. Disons que, dans le débat sur le p.l. n° 3, qui est devenu 5, on
avait... puis ça peut arriver... on avait omis de traiter d'un point important,
puis là, aujourd'hui, on... c'est apporté. On pourrait rouvrir le débat. Moi,
c'est ce que je pense.
Ceci étant dit, je me souviens de la
discussion... Puis, en fait, je recule d'un pas. Le p.l. n° 3, c'était
vraiment de prévoir, très simplement, là, la fluidité de la donnée, puis là il
y avait toute la mécanique juridique pour s'assurer des notions de
consentement, puis s'assurer qu'il y avait les obligations légales qui étaient
mises en place, pour être sûrs que la donnée allait être... allait circuler,
puis qu'on allait se retrouver avec un système où, quand le patient se présente
devant un professionnel, bien, que le professionnel ait accès à tout le
dossier, peu importe qu'on ait obtenu des soins à Québec, à Montréal, à
Thetford Mines ou dans les Laurentides. Tu sais, ça, c'est simplifié à
l'extrême.
Quand on est arrivé puis qu'on a parlé de...
Mme Setlakwe : ...bon, là, je
n'ai pas le numéro de l'article, mais du fameux système national de dépôt de
renseignements qu'on a dit que ça devait être prévu... ça devait être institué,
puis ça allait être la responsabilité du ministre. On est arrivés dans
l'article en question. Puis c'est là où je rejoins Me Côté, mais j'aimerais ça
que vous me le confirmiez, la raison pour laquelle on a prévu spécifiquement
certains registres et pas d'autres, mais c'est que ces informations-là, qui
sont dans le registre, ne se trouvent pas dans le dossier de l'usager... C'est
ça? C'est ce que j'ai compris. Donc, ce n'est pas nécessaire de les mentionner
ceux-là, parce que les données se trouvent dans le premier paragraphe. Je pense
que je répète ce que vous avez dit, Me Côté, mais moi, c'est ce qui me rassure
parce que... Donc, essentiellement, ce que je suis en train de dire, c'est que
c'est déjà couvert.
M. Dubé : ...ce que j'ai dit.
Je vais laisser Me Côté pour ne pas me faire accuser d'être irritable encore
une fois. Alors, allez-y, Me Côté, je pense que Madame a simplement raison.
Mme G.
Côté (Geneviève) : C'est exactement ça. En fait, les données sur le
cancer, sur les tests de laboratoire sont déjà dans le système national de
dépôt par les premiers paragraphes, parce que ce sont des éléments qu'on
retrouve dans les dossiers médicaux, dans les dossiers d'usagers, dans les
établissements ou dans les dossiers qui sont tenus par les prestataires du
domaine de la santé et des services sociaux, et donc pourront être échangés
selon ce qu'on a adopté dans le cadre du p.l. trois, loi cinq, donc, pourront
circuler, selon le régime de... espérons-le, plus fluide, là, c'est exactement
ce qu'on a mis en place, là, dans le...
Mme Setlakwe : J'essaie de
voir, point de vue protection du public, protection des usagers, si jamais il y
avait... Juste pour reprendre l'exemple du député des Îles, bon, il y a un
problème avec des prothèses, des dispositifs médicaux, il faut rapidement
retrouver les patients qui ont ces prothèses-là. Il faut agir, mais ça va se
retrouver dans le dossier, dans le numéro un...
Mme G.
Côté (Geneviève) : Oui.
Mme Setlakwe : Non, mais moi,
je n'ai pas d'autre chose à ajouter. Parce qu'on... je pense que nous, en tout
cas, à l'opposition officielle, on n'est pas moins préoccupés que les autres...
on veut tous que ces registres-là existent et que... Mais c'était vraiment une
technicalité, je pense, que ce n'est pas nécessaire de les mentionner
explicitement.
M. Dubé : J'aimerais mieux
prendre vos paroles que celles que j'ai dites tout à l'heure.
Mme Setlakwe : Je n'ai pas
d'autre intervention.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Marissal : Oui,
rapidement, j'ai une question technique parce que maître... pas maître, mais
Monsieur Desharnais, le sous-ministre Desharnais dit que... Vous n'êtes pas
maître, non? Est-ce qu'il y a deux registres, celui des directives médicales
anticipées visées par la loi concernant les soins de vie et un registre des
directives médicales anticipées, point?
M. Desharnais (Daniel) : Pouvez-vous
juste...
M. Marissal : Est-ce qu'il y
a deux registres distincts?
M. Desharnais (Daniel) : S'il
y a deux registres distincts?
M. Marissal : Celui tout
simplement des directives médicales anticipées et un autre, directives
médicales anticipées visées par la loi concernant les soins de vie. Y a-t-il
deux registres distincts?
M. Desharnais (Daniel) : Je
croirais que non, mais il faudrait que je vérifie.
M. Marissal : Parce que s'il
y a un registre des directives médicales anticipées et, de mémoire, il y en
avait un, puis il existe depuis un bon moment, il devrait être là. Je ne veux
pas rajouter des choses, là, mais s'il y en a un, il devrait être là.
(Consultation)
• (16 h 50) •
M. Desharnais (Daniel) : Juste
pour bien comprendre votre question, c'est que s'il va y avoir un régime
spécifique pour les directives anticipées d'aide médicale à mourir, c'est-tu
ça?
M. Marissal : Oui...
M. Dubé : ...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
il va en avoir un, ça, c'est... il est en construction suite à l'adoption de la
loi.
M. Dubé : Bien, Me Côté,
peut-être, ça va répondre plus clairement à...
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien,
on me souffle la réponse, là, nos collègues qui se sont occupés du projet de
loi sur l'aide médicale à mourir, qui a suivi... sur les soins de fin de vie,
en tout cas, qui a suivi celui sur les renseignements de santé, mais ça va être
dans le même registre. Donc, le registre qu'on visait, là, il y aura
d'autres... qu'on visait déjà quand on a fait la loi sur les renseignements,
qui est le registre des directives médicales anticipées, des directives
médicales anticipées pour autre chose que l'aide médicale à mourir, ça existe
depuis 2014, mais...
Mme G.
Côté (Geneviève) : ...mais on va ajouter à ce même registre-là les
demandes anticipées d'aide médicale à mourir.
M. Marissal : Donc, celle
touchée par la loi sur les soins de fin de vie ira dans le registre déja
existant. C'était supersimple finalement. Merci. C'est bon, merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Avons-nous
une autre intervention? Non? Ça va? Parfait. Alors... Oui. Oui, oui. Alors,
est-ce que le sous-amendement est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Des voix : ...
M. Dubé : Qu'est-ce que j'ai
dit?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
M. Dubé : J'ai dit :
Adopté... Pouvez-vous ajuster le vote, s'il vous plaît? Oui, merci. C'est parce
que...
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
va le faire par appel nominal.
M. Dubé : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Oui, oui.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Arseneau, Îles-de-la-Madeleine?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Dubé, La
Prairie?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire : Mme Poulet,
Laporte?
Mme Poulet : Contre.
La Secrétaire : Monsieur
Girard, Lac-Saint-Jean?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Contre.
La Secrétaire : Monsieur
Lévesque, Chapleau?
M. Lévesque (Chapleau) : Contre.
La Secrétaire : M. Poulin,
Beauce-Sud?
M. Poulin : Contre.
La Secrétaire : M. Tremblay,
Dubuc?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire : Madame
Setlakwe, Mont-Royal—Outremont?
Mme Setlakwe : Abstention.
La Secrétaire : Monsieur
Fortin, Pontiac?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire : M. Marissal,
Rosemont?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire : Et Mme
Schmaltz, Vimont?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Abstention.
C'est rejeté, oui. Donc, le sous-amendement est rejeté. Parfait. Donc, on va
revenir à l'amendement 66.1. Alors, je vous laisse, M. le ministre.
M. Dubé : Non, je ne pense
pas que... Je n'ai rien à ajouter, là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Est-ce qu'on avait d'autres interventions, d'autres ajouts? Donc, si on n'en a
pas d'autre, est-ce que l'amendement 66.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, l'amendement est adopté, et donc l'article 66.1 est adopté.
M. Dubé : Merci. Est-ce qu'on
va à 66.2?
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
va passer à 66.1.
M. Dubé : Très bien. Merci
beaucoup. Insérer, après l'article 66.1., du projet de loi tel qu'amendé,
le suivant :
«66.2. Un règlement de Santé Québec
détermine les conditions et les modalités de cessation du système national de
dépôt de renseignements.
«Ce règlement peut également
prévaloir :
«1° toute norme relative à la constitution
et à la tenue du dossier des usagers des établissements publics et privés visés
par la présente loi et aux éléments et aux pièces qui y sont contenus, que ces
dossiers soient ou non tenus à même le système national de dépôt de
renseignements;
«2° l'obligation pour tout ou partie des
établissements privés ou des établissements visés par la Loi sur les services
de santé et les services sociaux pour les Inuits et les Naskapis ou pour le
Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James de recourir au
système national de dépôt de renseignements pour la tenue des dossiers
concernant, selon le cas, leurs usagers ou leurs bénéficiaires et la
conversation, pour leur compte, des renseignements qui y sont contenus;
«3° l'obligation pour tout ou partie des
autres organismes du secteur de la santé et des services sociaux au sens de la
Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives de permettre l'indexation des renseignements
qu'ils détiennent et qui sont contenus dans les dossiers qu'ils tiennent sur
les personnes qui en reçoivent des services du domaine de la santé et des
services sociaux;
«4° parmi ses dispositions, celles dont la
violation constitue une infraction.»
Commentaires : Le présent amendement
reprend en substance l'article 522 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux introduit par l'article 253 de la Loi sur les
renseignements de santé et des services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adoptées récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article prévoit donc la
possibilité, pour Santé Québec, de déterminer les conditions et les modalités
du système national de dépôt de renseignements de même que l'obligation pour
certains organismes d'utiliser la tenue de leurs dossiers ou pour l'indexation
des renseignements qui y sont contenus. Enfin, il prévoit la possibilité que
les dispositions de ce règlement soient sanctionnables pénalement.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a des interventions? Allez-y. Mme la députée... d'Outremont.
Mme Setlakwe : Il y a ajout
d'un paragraphe par rapport à ce qu'il y avait dans la loi cinq? Question. Ou
peut-être que je ne regarde pas le bon endroit.
M. Dubé : Oui. Oui, oui,
c'est... vous êtes prête à le faire? Oui. D'accord.
Mme G.
Côté (Geneviève) : Oui...
Mme G. Côté
(Geneviève) :...il y ajout d'un
paragraphe. Les normes relatives à la constitution et à la tenue du dossier, on
ne les avait pas répétées dans l'article 522 de la Loi sur les services de
santé et services sociaux, puisqu'elles étaient déjà dans la Loi sur les
services de santé et services sociaux. C'est quelque chose qui existait déjà.
Donc là, on les a juste remis ensemble, là. C'est quelque chose qu'on a
présentement dans la L4S. C'est un pouvoir qui était... qui existait déjà puis
qu'on a profité de l'occasion pour remettre les deux éléments connexes au même
endroit.
M. Dubé : Est-ce que c'est le
seul changement?
Mme G. Côté
(Geneviève) :L'autre changement, c'est
qu'on n'a pas prévu d'obligation... on n'a pas prévu que Santé Québec puisse,
par règlement, s'obliger elle-même à utiliser son propre système. Ça va de soi.
Donc, le règlement...
M. Dubé : ...deuxième changement.
Mme G. Côté
(Geneviève) :C'est le deuxième...
Parce qu'on obligeait les établissements, mais là, on a la possibilité
d'obliger les établissements qui ne sont pas des établissements de Santé
Québec, puisque Santé Québec ne s'obligera pas elle-même.
Mme Setlakwe : ...une autre
question. Je ne sais pas si c'est là où... Est-ce qu'on a le concept de
détention des données ou ça, c'est ailleurs? Tu sais, il y avait... Si vous me
suivez, on avait fait une modification à cet article-là, à 522. Il y avait
la... détenir des données, les communiquer. Il me semble qu'il y avait le
concept de détention qui avait été ajouté, mais là je ne le vois pas.
M. Dubé : Voulez-vous prendre
quelques minutes pour le regarder ou c'est clair?
Mme G. Côté
(Geneviève) :...
M. Dubé : O.K. Allez-y, s'il
vous plaît.
Mme G. Côté
(Geneviève) :À mon souvenir, c'était
l'équivalent de 66.1 qu'on vient d'étudier, qu'on avait commencé à parler
de détention, puis c'est là... Quand on dit la tenue par Santé Québec des
dossiers, la tenue par les établissements privés. Donc, on est venu rajouter le
concept de détention. On l'avait fait par amendement, là, dans 521 de la Loi
sur les... 521 de la L4S, introduit par la Loi sur les renseignements de santé,
puis ça a été repris, là, dans l'amendement 66.1 qu'on vient
d'étudier.
Mme Setlakwe : Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : D'autres
interventions? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, au
paragraphe deux, je pense que le sous-ministre Desharnais nous en a déjà parlé.
On est toujours dans la même espèce de parenthèse par rapport à ces deux
communautés autochtones dont on avait parlé au début du projet de loi
n° 15.
M. Desharnais (Daniel) : Me
Côté... peut-être répondre puisque c'est elle qui avait travaillé, mais je
présume que, oui, au niveau des renseignements, de recourir au système
national, effectivement, c'est de leur permettre... Étant donné qu'ils ont un
statut particulier, de leur permettre de recourir au système.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Voulez-vous que je
complète ou...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Ce ne sont pas... Les
établissements inuits, naskapis et cris, là, ne sont pas des établissements de
Santé Québec. Donc, pour qu'ils puissent embarquer... Puis on a mis un
«malgré», là, à l'amendement précédent, là, un «malgré l'article quatre» qui
dit que ces établissements-là ne sont pas visés par la loi mais ils vont
pouvoir participer au système national de dépôt, là, ils vont pouvoir être
visés, mais ce sera prévu par règlement, là, s'ils le sont ou pas. Mais ils
pourront embarquer, là, dans le système national de dépôt.
M. Marissal : O.K.
Mme G. Côté
(Geneviève) :C'était ce qu'on avait
prévu d'ailleurs, là, lors de l'étude du projet de loi trois.
M. Marissal : Oui. Merci.
• (17 heures) •
M. Dubé : ...M. le député, je
suis en train de vérifier une chose que vous avez... vous soulevez. Quand on a
eu des discussions avec le Dr Gallant... Il nous avait demandé de participer
aux... C'est-u à ça que vous faites référence peut-être?
M. Marissal : C'est vague,
là.
M. Dubé : Bon. Bien, moi
aussi. C'est pour ça que ça m'allume une lumière, puis je suis en train de
vérifier si ça va être couvert par un autre amendement qu'on fait, mais pas à
l'intérieur de ça ici. C'est plus tard? O.K. Ça fait que gardons ça en tête
puis, dans les prochaines minutes, on vous dira lequel amendement. Mais je
pense qu'on fait référence à la même chose, hein, c'est ça?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : O.K. C'est beau.
Mais ça ne change pas le texte qui est là ici, là.
M. Marissal : C'est bon pour
moi.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Vous
aviez une autre question?
M. Marissal : Non, pas du
tout. J'ai dit : C'est bon pour moi. Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : O.K.
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement 66.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, l'amendement est donc adopté, et l'article 66.2 est adopté.
M. Dubé : ...l'article...
17 h (version non révisée)
M. Dubé : ...le 66.3.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui.
M. Dubé : Insérer, après
l'article 66.2 du projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«66.3. Santé Québec institue les registres
suivants, notamment, afin de permettre le fonctionnement du système national de
dépôt de renseignements :
«1° le registre des usagers permettant d'assurer
l'identification unique de toute personne à qui sont offerts des services du
domaine de la santé et des services sociaux;
«2° le registre des intervenants
permettant d'assurer l'identification unique de tout intervenant du secteur de
la santé et des services sociaux au sens de la Loi sur les renseignements de
santé et de services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives;
«3° le registre des organismes permettant
d'assurer l'identification unique de tout organisme du secteur de la santé et
des services sociaux au sens de cette loi;
«Ces registres peuvent également être
utilisés par Santé Québec ou communiqués sur demande au ministre pour toutes
autres fins liées à l'organisation, à la planification, à la prestation de
services ou à la fourniture de biens ou de services en matière de santé et des
services sociaux. Un règlement de Santé Québec prévoit les modalités d'inscription
à ces registres et les renseignements devant y être contenus.»
Le commentaire, c'est que le présent
amendement reprend en substance l'article 523 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux, introduit par l'article 253 de la Loi
sur les renseignements de santé et des services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives, adoptée récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article prévoit donc l'institution,
notamment, aux fins du fonctionnement du système national de dépôt des
renseignements, des registres des usagers, des intervenants et des organismes,
à l'instar de ceux actuellement prévus à la Loi concernant le partage de
certains renseignements de santé, dont l'abrogation a été prévue par la Loi sur
les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives.
L'article prévoit que la détention des
registres irait à santé Québec. Toutefois, il ajoute la possibilité pour le
ministre de recevoir communication des renseignements qui y sont contenus
lorsque nécessaire à l'exercice de ses fonctions. C'est exactement ce qu'on
discutait tout à l'heure. En effet, bien que l'utilisation primaire de ces
renseignements soit pour des fins qui relèveront de santé Québec, le ministre
continuera d'avoir besoin de ces renseignements pour certaines de ses
fonctions. C'est exactement la discussion qu'on avait tout à l'heure avec Santé
Québec, par exemple, avec, pardon, Santé publique.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
...intervenir?
Mme Setlakwe : Très
rapidement, là, je pense que c'est verbatim puis je comprends pourquoi vous
avez fait les ajustements que vous avez faits, là, au deuxième alinéa pour
permettre que... que les informations soient utilisées par... que les registres
soient utilisés par Santé Québec et communiqués au ministre. Donc, c'est
intentionnel. Donc, pas d'autres commentaires.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
D'autres interventions? Non? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement 66.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Parfait. Alors, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.3 est
adopté. Donc, 66.4.
M. Dubé : Merci
beaucoup. Alors, 66.4. Insérer, après l'article 66.3 du projet de loi, tel
qu'amendé, le suivant :
«66.4. Lorsque Santé Québec a des motifs
de croire que s'est produit un incident de confidentialité impliquant un
renseignement personnel contenu dans le système national de dépôt de
renseignements ou un registre visé à l'article 66.3, ou qu'un tel incident
risque de se produire, elle doit prendre des mesures raisonnables pour diminuer
les risques qu'un préjudice causé et pour éviter que de nouveaux incidents de
même nature ne se produisent. Si l'incident présente un risque qu'un préjudice
sérieux soit causé, Santé Québec doit, avec diligence, aviser la Commission d'accès
à l'information et le ministre. Elle doit également aviser la personne ou le
groupement détenteur du renseignement concernés par l'incident, de même que
toute personne dont un renseignement est concerné par l'incident, à défaut de
quoi la commission peut lui ordonner de le faire. Elle peut également aviser
toute personne ou tout groupement susceptibles de diminuer ce risque et lui
transmettre, sans le consentement de la personne concernée, tout renseignement
personnel nécessaire à cette fin;
«Malgré le deuxième alinéa, une personne
dont un renseignement est concerné par l'incident n'a pas à être avisée tant
que cela serait susceptible d'entraver une enquête faite par une personne ou
par un groupement qui, en vertu de la loi, est chargé de prévenir, de détecter
ou de réprimer le crime ou les infractions aux lois. Un règlement du
gouvernement peut déterminer le contenu et les modalités des abus prévus...
M. Dubé : ...au présent
article.
«Pour l'application du présent chapitre,
on entend par "incident de confidentialité" un accès à un
renseignement personnel ou toute autre utilisation ou communication d'un tel
renseignement non autorisé par la loi, la perte d'un tel renseignement ou de
toute autre atteinte à sa protection.»
Commentaires. Il y en a quelques-uns.
Premièrement, le présent amendement reprend en substance l'article 524 de
la Loi sur les services de santé et services sociaux introduit par
l'article 253 de la Loi sur les renseignements de santé et de services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives adoptées récemment en
transférant à Santé Québec les responsabilités qui y sont prévues.
Ensuite, concrètement, cet article reprend
donc à l'endroit de Santé Québec les obligations relatives aux incidents de
confidentialité. Les règles prévues à cet article sont les mêmes que celles
prévues à l'article 108 de la Loi sur les renseignements de santé et des
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives.
Est-ce que je peux demander? Est-ce qu'il
y a des changements, Me Côté, importants à noter?
Mme G. Côté
(Geneviève) :...
M. Dubé : Donc... Vous pouvez
le dire tout fort, si vous voulez.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Le seul changement
notable, c'était qu'on disait : «lorsque le ministre à des motifs de
croire», mais là, comme c'est Santé Québec qui aura le système, c'est «lorsque
Santé Québec a des motifs de croire».
Mme Setlakwe : Effectivement...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y. Oui, oui, oui.
Mme Setlakwe : Oui,
effectivement, c'est le cas. Puis là, après ça, vous avez prévu que le
mécanisme ou le... si, effectivement, il y a des motifs de croire qu'il y a un
incident, là, l'information devra monter au ministre.
J'ai juste une question. À la toute fin,
quand vous référez à «la loi», on réfère à la loi 5? On ne la nomme pas...
M. Dubé : Dans quel
paragraphe?
Mme Setlakwe : À la toute
fin, le dernier alinéa, si on veut.
M. Dubé : «Pour l'application
du présent chapitre...», c'est ça?
Mme Setlakwe : Oui. «...on
entend par "incident de confidentialité" un accès à un renseignement
personnel ou toute autre utilisation ou communication d'un tel renseignement
non autorisé par la loi...»
Une voix : ...
Mme Setlakwe : C'est en
général, hein? On ne veut pas être restrictif puis... C'était ça, l'intention?
Ce n'était pas de référer spécifiquement à 5, mais 5 et n'importe quelle autre
loi? Ça va. Oui, effectivement. Merci. Je n'ai pas d'autre...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Oui, allez-y.
M. Marissal : ...l'équivalent
de ça avec d'autres sociétés d'État? Je fais référence en particulier... «Si
l'incident présente un risque qu'un préjudice sérieux soit causé, Santé Québec
doit, avec diligence, aviser la Commission d'accès à l'information et le
ministre.» J'essaie de voir dans quel... Tu sais, par exemple, s'il y a une
fuite de renseignements à la SAAQ ou à la... La RAMQ, c'est-tu vraiment... ce
n'est pas vraiment une société d'État.
M. Dubé : Me Côté, j'ai une
question parce que je n'étais pas à ce projet de loi là, mais pouvez-vous nous
expliquer? Il y a eu... sur les renseignements personnels, qui était global à
tous les ministères, et il y a eu 5 sur la santé. Êtes-vous capable de... Je
voulais juste qu'on situe ça, là, parce qu'on a fait un et l'autre. Bien, vous
avez fait un et l'autre. La question du député, c'est de dire : Est-ce
qu'il y a des éléments ici qu'on ne retrouve pas dans d'autres sociétés d'État,
qui n'ont peut-être pas mis leurs lois à jour ou... Je ne sais pas.
Mme G. Côté
(Geneviève) :En fait, l'article,
effectivement, là, c'est une reprise de ce qu'on a mis dans la loi sur les
renseignements de santé, qui était lui-même une reprise de ce qu'il y avait
dans la loi 25 qui avait modifié la loi sur l'accès, la loi...
M. Dubé : La loi générale sur
l'accès, O.K.
Mme G. Côté
(Geneviève) :...concernant les
renseignements personnels dans le secteur privé. Donc, c'est le même principe,
effectivement. Normalement, on dit : «aviser, avec diligence, la
Commission d'accès à l'information». Souvent, c'étaient les ministères...
Avant, c'étaient les... D'ailleurs, cet article-là s'appliquait au ministre.
Donc, il ne s'avisait pas lui-même, là. Ça s'arrêtait là. Là, on avise le
ministre. Il a été mentionné tout à l'heure, là, que le ministre restait
responsable, là, de l'application de la loi sur les renseignements de santé et
services sociaux. Il y avait une intention qu'il... qu'il demeure informé en
cas d'incident de confidentialité. C'est pour ça qu'il a été ajouté à cet
endroit-là. Je ne saurais pas vous dire si ça a été fait dans d'autres secteurs
que celui de la santé.
• (17 h 10) •
M. Marissal : O.K. Puis je
présume que c'est à dessein que vous écrivez ici «diligence» et que vous ne
précisez pas. «Diligence», ça veut dire qu'il faut le faire dans les délais
décents, mais ça ne dit pas nécessairement rapidement. Tu sais, définir
«diligence».
Je pense à ce qui s'est passé, notamment,
là, à Ottawa, là, l'ex-ministre Mendicino, là, puis on n'est pas là-dedans
pantoute, là, mais, tu sais, avec le transfert de Bernardo, là, ça ne s'est pas
rendu apparemment très, très vite...
M. Marissal : ...à l'autorité
politique concernée. Puis je ne veux pas refaire l'histoire, puis c'était à
Ottawa, puis ce n'est pas dans nos champs, là, mais ce n'est pas de diligence,
ça peut porter à toutes sortes d'interprétations. Ah! Bien, ça m'a pris deux
mois avant de récolter des informations, je ne pouvais pas le dire au ministre
avant. Je ne sais, c'est peut-être un terme, ici, un terme qui revient dans les
textes législatifs.
M. Dubé : Je vais laisser les
légistes, peut-être, compléter, mais de ma petite expérience, c'est peut-être
le paragraphe qui suit qui explique qu'est-ce qu'on veut dire par diligence.
Parce que vous voulez informer le plus rapidement possible la personne qui
aurait été lésée, mais, en même temps, vous devez laisser un certain temps pour
que vous soyez capable de faire l'enquête et d'obtenir la preuve. Hein? C'est
ça, le... On l'a vu, là. Peut être que... Dans un autre cas, je ne nommerai pas
de... extérieur au gouvernement. On a tellement attendu pour faire la preuve
que c'était exagéré. Alors là, ici, puis si vous relisez le paragraphe qui
suit, on dit : Malgré le deuxième alinéa où vous faites référence à la
diligence, on dit : N'a pas à être avisé tant que cela serait susceptible
d'entraver une enquête par une personne. Vous me suivez? Parce
qu'habituellement ce que vous voulez être capable, dans un monde idéal, on l'a
déjà vu dans des entités, tu veux être sûr que tu prends la personne.
M. Marissal : Ça, c'est dans
le cas où Santé Québec aviserait la personne visée, donc l'usager, pas le
ministre.
M. Dubé : Oui, pas le
ministre.
M. Marissal : Le ministre ne
ferait pas... une enquête, là, en principe.
M. Dubé : Non. Mais, comme
vous savez, il y a des choses qui coulent, là. Alors, quand vous me dites...
Mais je vais arrêter ça là parce que je voudrais que la question de
diligence... mais, moi, je l'interprète comme ça, de façon générale, mais... Ça
fait que je peux laisser Me Paquin ou... Me Côté, êtes-vous prêt à répondre?
Vous étiez là.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Me Paquin peut très
bien répondre sur la diligence, il n'y a aucun problème.
M. Dubé : Allez-y donc puis
il complétera au besoin.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Bien, par définition, la
diligence, ça exclut... on n'a pas de délais précis, mais ça interdit de se
traîner les pieds, là. Donc, il faut que ce soit... il faut être proactif.
Mais, effectivement, on n'a pas de délais fixes de prévu. Puis je regardais,
là, avec diligence, là, c'est le critère qu'on a dans la Loi sur l'accès, qu'on
a... C'est vraiment le libellé type pour ce genre de choses là. Je présume, et
ça aurait été ma recommandation si j'avais eu à inventer le libellé que je n'ai
pas inventé puisqu'on a repris le même libellé, mais de se commettre sur un
délai précis, ça peut dépendre des circonstances, donc ça peut être très
hasardeux, mais l'obligation de diligence est importante, là, ce n'est pas de
laisser traîner ça en longueur, là, il va falloir être capable de démontrer
qu'on a été proactif.
M. Marissal : M. le ministre,
est-ce qu'il y a eu des incidents de ce type depuis que vous êtes ministre?
Vous n'êtes évidemment pas obligé de nommer les incidents, là, mais est-ce
qu'il y a eu des incidents?
M. Dubé : Écoutez, je crois
que oui, là, il y en a eu...
M. Marissal : Vous avez été
informé?
M. Dubé : ...qui sont qui
sont beaucoup plus... puis là je parle de... liés à du personnel qui est allé
dans des dossiers médicaux qui n'avait pas l'autorité.
M. Marissal : Et vous avez
été informé?
M. Dubé : J'ai été informé.
M. Marissal : De façon
diligente?
M. Dubé : Bien, non seulement
de façon diligente parce que... Votre question, là, je la comprends mieux. On
peut informer le ministre plus rapidement, mais on peut aussi laisser le temps
à l'enquête de se faire comme il le faut. Je pense que c'était ça, votre
question. Mais je vais vous dire que, de façon générale, là, moi, les quelques
fois que j'ai été informé de ça... puis là je vais vous donner un exemple
encore plus frappant, c'est quand on a appris qu'il y avait eu la fraude sur
des passeports vaccinal, c'est un bel exemple, là, c'est qu'à un moment donné,
j'ai été informé aussitôt que c'est arrivé, de façon formelle, mais on a laissé
des choses arriver pour être sûr qu'on pouvait prendre...
M. Marissal : Je comprends,
c'est un très bon exemple.
M. Dubé : Alors donc, il y
a... en pensée, là, je vous donnerais une meilleure réponse que la diligence
peut être variable en fonction d'à qui on parle.
M. Marissal : Oui, l'exemple
est probant. Merci.
M. Dubé : Merci pour la
question parce que j'avais mal répondu tout à l'heure.
La Présidente (Mme Schmaltz) : D'autres
interventions? Non? Alors, est-ce que l'amendement 66.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.4 est adopté. Passons à
l'article... à l'amendement 66.5.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Alors, l'article 66.5 : Insérer...
M. Dubé : ...après
l'article 66.4 du projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«66.5. Lorsqu'elle évalue le risque qu'un
préjudice causé à une personne dont un renseignement personnel est concerné par
un incident de confidentialité, Santé Québec doit considérer notamment la
sensibilité du renseignement concerné, les conséquences appréhendées de son
utilisation et la probabilité qu'il soit utilisé à des fins préjudiciables.»
Le commentaire immédiat, c'est que le
présent amendement reprend en substance l'article 525 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux, introduit par l'article 253 de
la Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives adoptées récemment en transférant à Santé
Québec des responsabilités qui sont prévues.
Concrètement, cet article reprend donc à
l'endroit de Santé Québec les obligations relatives à l'évaluation du préjudice
en matière de confidentialité, et les règles prévues à cet article sont les
mêmes que celles prévues à l'article 109 de la Loi sur les renseignements
de santé et des services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives.
Je me permets, Me Côté, de vous demander
s'il y a des changements importants avec la loi 15. Non?
Mme G. Côté
(Geneviève) :Non.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a des interventions? Non.
Mme Setlakwe : Non seulement
c'est identique au p. l. n° 5, mais c'était
probablement du texte qui était déjà utilisé dans le 25, voilà.
M. Dubé : Au dessus, pour les
renseignements généraux, avant ceux de la santé. C'est ça? O.K. Est-ce qu'il y
a d'autres...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
il n'y a plus... C'est correct. Alors, est-ce que l'amendement 66.5 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
Parfait. Alors, l'amendement est adopté, donc l'article 66.5 est adopté.
L'amendement 66.6.
M. Dubé : Est-ce que je peux
juste avant, juste répondre à la question du député d'Outremont, de Rosemont,
je m'excuse, tout à l'heure, pour les autochtones?
Dans la liasse de documents qui a été
déposée, rappelez-vous... on rappelait la question du Dr Vollant, là, par
rapport... Ce qu'Étienne a dit, c'est que dans ce document qu'on a déposé
aujourd'hui... C'est quoi le numéro de l'article?
Une voix : 485.
M. Dubé : 485.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Juste peut-être
qu'on a une note de ça.
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Mais on répond
carrément à cette demande-là.
M. Marissal : Très bien,
merci.
M. Dubé : C'est bon. 66.6?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
oui.
M. Dubé : Excusez-moi.
Insérer, après l'article 66.5 du
projet de loi amendé, le suivant :
«66.6. Santé Québec doit tenir un registre
des incidents de confidentialité. Un règlement du gouvernement peut déterminer
la teneur de ce registre.
«Sur demande de la Commission d'accès à
l'information, une copie de ce registre lui est transmise.»
Le présent amendement reprend en substance
l'article 526 de la Loi sur les services de santé et des services sociaux
introduit par l'article 253 de la Loi sur les renseignements de santé et
des services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives adoptée
récemment, en transférant en santé Québec les responsabilités qui y sont
prévues.
Concrètement, cet article parle donc à
l'endroit de Santé Québec des obligations relatives à la tenue des incidents de
confidentialité. Les règles prévues à cet article sont les mêmes que celles
prévues à l'article 110 de la Loi sur les renseignements de santé et de
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives.
Me Côté.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Rien à signaler.
M. Dubé : Rien à signaler.
O.K.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Des
interventions?
• (17 h 20) •
M. Marissal : «Un règlement
du gouvernement peut déterminer la teneur de ce registre», je présume que c'est
déjà fait, ça. Ça existe déjà, ça. Le gouvernement a déjà déterminé ce que
devrait contenir un tel registre.
M. Dubé : Je ne le sais pas.
Malheureusement, Daniel Paré n'est pas là, là. Je voudrais... En tout cas, je
répondrai qu'il n'est pas idéal partout, mais il y est déjà de façon globale.
Une voix : ...loi n° 25.
M. Dubé : En vertu de 25.
Mais est-ce qu'il est appliqué partout? Mais, si votre question, je la divise
en deux, là, la réponse, c'est en théorie, oui, mais je ne suis pas sûr qu'il
est implanté partout.
M. Marissal : O.K. Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, est- ce que
l'amendement 66.6 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
l'amendement, il est adopté, et donc...
M. Dubé : Je ne veux juste
pas inquiéter....
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
M. Dubé : ...le député, mais
la question est pertinente. Le problème avec...
M. Dubé : ...Avec les bris de
confidentialité, c'est qu'on... Il y a un mot pour ça, Étienne, là, quand on...
on doit, de façon régulière, aller voir, s'il y a eu, des incidents.
Une voix : ...
M. Dubé : La journalisation.
On a déjà utilisé ce mot-là. C'est là qu'on doit s'assurer, dans les meilleures
pratiques, que la journalisation doit se faire de façon régulière. C'est juste
ça que je dis. Donc là, il va falloir demander à nos gens d'avoir ce réflexe-là
d'aller voir, sur une base régulière, partout, les registres pour être sûrs
que, s'il y a eu une... Ça veut dire : je vérifie les codes qui ont... les
cotes de... Vous me suivez? Et c'est pour ça que je suis transparent avec vous,
la loi est là, mais ce n'est peut-être pas appliqué partout. Je voulais juste
avoir cette précision-là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
juste pour être sûre, alors je vais... L'amendement, il est adopté?
M. Dubé : Il est adopté.
Pardon, pardon.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.6 est adopté.
M. Dubé : 66.7?
La Présidente (Mme Schmaltz) : 66.7,
oui.
M. Dubé : Oui. Merci
beaucoup. Insérer, après l'article 66.6 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
66.7 Santé Québec peut assumer elle-même
la gestion opérationnelle du système national de dépôt de renseignements et des
registres visés à l'article 66.3 ou la confier à tout ou en partie à un
gestionnaire opérationnel. Santé Québec ou, le cas échéant, le gestionnaire
doit :
Premièrement, mettre en place des mesures
de sécurité propres à assurer la protection des renseignements de même que leur
disponibilité en respectant, à l'égard des renseignements de santé et des
services sociaux au sens de la Loi sur les renseignements de santé et des
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives, les règles de
gouvernance des renseignements de santé et de services sociaux visés à
l'article 90 de cette loi et les règles particulières définies par le dirigeant
Réseau de l'information du secteur de la santé et des services sociaux en vertu
de l'article 97 de cette loi.
Deuxièmement, surveiller de façon
proactive des journaux et des accès au système national de dépôt de
renseignements lorsqu'elle confie en tout ou en partie la gestion
opérationnelle du système national de dépôt de renseignements ou d'un registre.
Santé Québec conclut une entente écrite avec le gestionnaire opérationnel,
laquelle doit notamment prévoir les obligations prévues au deuxième alinéa ainsi
que les suivantes :
Premièrement, transmettre annuellement à
Santé Québec un rapport d'évaluation lui permettant notamment de valider les
mesures de sécurité mises en place et d'évaluer l'efficience, la performance et
les bénéfices résultant de l'institution du système;
Deuxièmement, aviser sans délai Santé
Québec de tout incident de confidentialité.
L'Entente prévoit également les cas, les
conditions et les circonstances dans lesquels le gestionnaire opérationnel peut
avoir, après avoir avisé Santé Québec, confié à un tiers par un mandat ou par
contrat de service ou d'entreprise, en tout ou en partie, les services
d'hébergement, d'opération ou d'exploitation du système national de dépôt de
renseignements ou d'un registre dont il a besoin. Le gestionnaire doit alors
respecter les articles 77 et 78 de la Loi sur les renseignements de santé
et des services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives avec
des adaptations nécessaires.
Les commentaires. Le présent amendement
reprend en substance l'article 527 de la Loi sur les services de santé et
services sociaux, introduit par l'article 253 de la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adoptées récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article prévoit donc
l'obligation, pour Santé Québec, de mettre en place des mesures de sécurité
propres à assurer la protection des renseignements et de surveiller de façon
proactive des journaux ou des accès au système national de dépôt de
renseignements. C'est la journalisation dont je parlais tout à l'heure.
Il prévoit également la possibilité, pour
Santé Québec, de confier la gestion opérationnelle du système national de dépôt
et des registres maintenus pour son fonctionnement à un ou plusieurs
gestionnaires opérationnels, ainsi que les règles à suivre pour ce faire,
notamment le contenu minimal de l'entente que devrait conclure Santé Québec
avec un tel gestionnaire.
Me Côté, est-ce que je peux vous demander?
Une voix : ...
M. Dubé : C'est pareil,
copié-collé.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Des
interventions? Non. Parfait. Alors, est-ce que... Oui, allez-y, M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Juste peut-être
appeler, là, pour fin de transcription, que le fameux gestionnaire
opérationnel, là, ils sont même au pluriel, les gestionnaires opérationnels
peuvent être extérieurs à Santé Québec par contrats.
M. Dubé : Oui, oui, oui, tout
à fait, tout à fait, tout à fait. O.K., là je comprends...
M. Dubé : ...c'est bon?
M. Marissal : Hum-hum.
La Présidente (Mme Schmaltz) : C'est
bon? Oui. Parfait. O.K. Alors, est-ce que l'amendement 66.7 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
Donc, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.7 est adopté. 66.8.
M. Dubé : Avec plaisir.
Insérer, après l'article 66.7 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant : « 66.8.
Santé Québec ou toute personne qu'elle désigne peut, par une demande
péremptoire, notifier par tout mode approprié, exiger de tout gestionnaire
opérationnel, dans le délai raisonnable fixé, la production de tout
renseignement ou de tout document permettant de vérifier le respect des
obligations prévues par l'entente. Le gestionnaire opérationnel visé par la
demande doit, dans le délai fixé, s'y conformer, qu'il ait ou non déjà produit
un tel renseignement ou un tel document en réponse à une demande semblable ou
en vertu d'une obligation découlant de la présente loi ou de ces règlements. »
Commentaire. Le présent amendement reprend
en substance l'article 528 de la Loi sur les services de santé et services
sociaux, introduit par l'article 252 de la Loi sur les renseignements de
santé et des services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives,
adoptée récemment, en transférant à Santé Québec les responsabilités qui y sont
prévues. Concrètement, cet article accorde donc à Santé Québec le pouvoir
d'exiger la production de tout renseignement ou de tout document permettant de
s'assurer du respect des obligations imposées à un gestionnaire opérationnel.
Vous avez présupposé de ma question?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Des
interventions sur cet amendement? Non. Alors, est-ce que l'amendement 66.8
est adopté? Alors, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.8 est
adopté. 66.9.
M. Dubé : Alors, le... c'est
le dernier article... dernière partie de cet amendement-là, le 66.9. Insérer,
après l'article 66.8 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant : « Santé Québec ou un
gestionnaire opérationnel à qui elle confie la gestion de l'un des registres
visés à l'article 66.3, peut requérir auprès des personnes ou des
groupements suivants tout renseignement nécessaire à la tenue de ces registres
ou à l'identification d'une personne, y compris d'un intervenant, au sens de la
Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives, ou d'un organisme du secteur de la santé et
des services sociaux au sens de cette loi :
« 1 :
La personne concernée;
« 2 :
L'ordre professionnel concerné, le cas échéant;
« 3 :
Un organisme du secteur de la santé et des services sociaux;
« Et
4 : Toute autre personne, tout autre groupement ou toute autre catégorie
de personnes ou de groupements désignés par règlement de Santé Québec.
« Ces
personnes et ces groupements doivent transmettre à Santé Québec ou, le cas
échéant, aux gestionnaires opérationnels qu'elle désigne, les renseignements
requis par la suite, l'informer le plus tôt possible de toute modification
apportée à ces renseignements. »
Comme d'habitude, le commentaire
dit : Le présent amendement reprend en substance l'article 529 de la
Loi sur les services de santé et de services sociaux, introduit par
l'article 253 de la Loi sur les renseignements de santé et des services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives, adoptée récemment, en
transférant à Santé Québec les responsabilités qui y sont prévues. Concrètement,
cet article prévoit la possibilité pour Santé Québec ou un gestionnaire
opérationnel d'exiger les renseignements nécessaires à la tenue d'un des
registres institués pour le fonctionnement du système national de dépôt de
renseignements ou à l'identification d'une personne ou d'un organisme.
• (17 h 30) •
La Présidente (Mme Schmaltz) : Des
interventions? Non. Alors, est-ce que l'amendement 66.9 est adopté?
M. Dubé : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.9 est adopté. 66.10.
M. Dubé : Bon, on tombe dans
un autre registre ici, là, ça suit le 66 qu'on... les amendements, mais on n'a
aucun rapport avec le projet de loi cinq, je veux juste le mentionner, là. Alors,
est-ce que je peux procéder à la lecture? Juste me rappeler, je vais poser une
question avant. Pourquoi qu'on est dans ce chapitre-là? Parce qu'on parle...
donc ce n'est pas... on n'est pas dans le même chapitre? Ah! O.K., parce que je
me demandais si... Puis vous pouvez l'appeler 66.10?
Une voix : ...
M. Dubé : Parce que vous
n'avez pas le choix. J'ai une réponse. Excusez-moi. Par chance, vous êtes là...
17 h 30 (version non révisée)
M. Dubé : ...hein?
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. Bon. Bien,
merci. Alors, l'article 66.10, dont on n'a pas le choix, s'insère, après l'article
66.9 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit : "Chapitre 11.2 -
donc c'est un autre chapitre - Réserve stratégique nationale de médicaments et
de fournitures - ça, c'est quand même très important
"Santé Québec doit s'assurer de
maintenir, au bénéfice des établissements publics et privés conventionnés visés
par la présente loi, la Loi sur les services de santé et des services sociaux
pour les Inuits et les Naskapis et la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les autochtones cris, ainsi qu'avec l'autorisation du
ministre de toute autre personne ou groupement, une réserve stratégique des
médicaments et des fournitures que le ministre détermine, permettant notamment
de répondre à une demande importante ou inattendue ainsi qu'à des problèmes d'approvisionnement."
Commentaire. Le présent amendement vise à
préciser les conditions encadrant la réserve stratégique de médicaments et de
fournitures que Santé Québec devra s'assurer de maintenir. Cette réserve
visera, d'une part, à permettre au réseau de répondre à une demande inattendue
en médicaments ou en fournitures, comme c'est le cas en temps de crise
sanitaire et, d'autre part, de répondre à des problèmes d'approvisionnement,
lesquels sont de plus en plus courants depuis la pandémie de COVID-19.
Le contenu attendu de cette réserve sera
déterminé par le ministre. En pratique, le ministre s'entourera, pour ce faire,
d'un groupe d'experts. Santé Québec usera ensuite des canaux habituels d'approvisionnement
pour la constituer et, lorsque nécessaire, la distribuer, notamment avec la
collaboration du Centre d'acquisitions gouvernementales. Je vois qu'on n'a pas
fait référence à rien de ça dans LSSSS ou dans la LMR. Ce qu'il y a... C'est
complètement nouveau. Je me demandais si on améliorait la procédure, mais ce n'est
pas le cas.
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. Bon. C'est ça
que je voulais préciser, là, pour qu'on puisse lancer la discussion, parce que
pas besoin de dire que, durant la COVID, c'était problématique. Ce n'est pas
dans la loi, mais c'est de pratique courante. Là, je pense que ce qu'on vient
faire, c'est de bien définir ça. Je veux juste rassurer les gens, ce n'est pas
parce qu'il n'y avait pas de... dans la LSSSS.
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...revenir,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, le ministre a raison, là, on n'a pas besoin d'élaborer
longtemps sur des enjeux du début de la pandémie, là, puis... Mais la réserve
stratégique, elle existait à ce moment-là, il y avait une réserve stratégique.
Est-ce qu'elle était parfaitement approvisionnée? De toute évidence, non. De
toute évidence, il y avait des juridictions qui ont su s'adapter un peu plus
rapidement que la nôtre, alors là, ici, de savoir que, dans la loi, la réserve
stratégique doit exister, que c'est Santé Québec qui est en charge de ça.
Maintenant, il y a la partie, le contenu
de cette réserve sera déterminé par le ministre. Pourquoi vous vous êtes gardé
ce pouvoir-là plutôt que de l'octroyer à Santé Québec, comme pour la plupart du
reste du projet de loi?
M. Dubé : Je vais commencer,
puis je voudrais peut-être passer la parole. Mais, je vous dirais, tout à l'heure,
j'ai fait référence à une question du député des Îles-de-la-Madeleine qui
posait la question : Pourquoi, par exemple, j'ai parlé de l'implication de
la santé publique. Là, ici, on parle de santé publique. Et, dans le cas de
santé publique, moi, je veux... L'expérience vécue, COVID-19, a laissé des
traces. Et, pour ça, moi, je pense que c'est important que le ministre ou que
le ministère, quand on dit "ministre", on s'entend que c'est le
ministère", soit très impliqué dans ça, en termes de directives, en termes
d'orientations. Je ne sais pas si je réponds à votre question, peut-être que
Daniel peut commenter là-dessus.
Mais je veux vraiment que ce soit clair
que le ministre reste responsable de l'orientation de la réserve stratégique
des médicaments. Ça ne veut pas dire qu'eux autres... les entrepôts
nécessaires, puis tout ça, là. Rappelez-vous, dans la COVID, quand il a fallu
acheter des frigidaires, des réfrigérateurs qui étaient à moins 60, moins 80,
là on rentre dans...
M. Dubé : ...de la réserve
stratégique, soit des vaccins ou etc. Mais l'orientation je pense que... pour
moi, ça doit rester une matière de santé publique. Et peut être que M.
Desharnais...
M. Desharnais (Daniel) : Moi,
je pense que c'est une question d'orientation, effectivement, également.
M. Fortin :Puis on comprend, l'opérationnalisation, c'est-à-dire
l'approvisionnement, l'achat, probablement s'assurer que le nombre qu'on a en
entrepôt, c'est celui qui est déterminé dans les orientations, faire le
rachat... Ça, c'est tout Santé Québec qui fait ça. Ça, c'est, comme vous le
dites, l'opérationnalisation de la chose.
M. Dubé : C'est ça. C'est ça.
Exactement.
M. Fortin :O.K. Donc, le nombre d'entrepôts, où ils sont puis qu'est
ce qu'il y a dedans, là, ça, ça leur appartient. Mais comment on va s'assurer
que de façon régulière, là, et, en fait, constante, il y a cette... ce
regard-là, disons, vers ce qui pourrait être nécessaire? Tu sais, ce qui s'est
passé au début de la COVID-19, là, c'est qu'on a vu, je pense que c'était...
Là, je ne me souviens plus des dates exactes, ça fait longtemps, puis on a tout
soupé un peu, là, donc peut-être qu'on veut l'oublier. Mais je pense, c'était
peut-être en décembre ou en janvier, là, l'Alberta avait commencé à faire des
achats, puis d'autres juridictions...
Alors, comment est-ce qu'on s'assure qu'on
est tout le temps un peu à l'avant-garde ou qu'on se garde une certaine... tu
sais, qu'on est plus sécuritaire que moins dans la réserve qu'on garde de ce
qu'on pourrait avoir besoin?
M. Dubé : Je vais laisser
M. Desharnais commencer parce que... mais je veux juste vous dire un
point. Rappelez-vous, quand on était en plein milieu de la COVID, puis vous
nous avez posé souvent des questions puis même en crédit, on avait une liste
des médicaments, là, stratégiques puis on regardait le taux de roulement de...
Est-ce qu'on en avait pour un mois, deux mois? Vous vous souvenez, les masques.
On passait une liste de... mais je vais laisser... Parce que c'est un peu le
principe, c'est le taux de roulement des médicaments qui sont... mais il ne
faut pas aller dans le détail, mais c'est de ça dont on parle ici, là.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
effectivement, il y a cet élément-là puis il y a la capacité d'anticipation.
Donc, en voyant les volumes, tout ça... Et ça, on fait ça en compagnie de
partenaires, notamment l'Institut national d'excellence en santé et services
sociaux également, donc, avec ces experts-là qui nous... qui, eux, regardent
également aussi... peuvent également voir un peu le... sans avoir
nécessairement les stocks mondiaux, mais ils voient un peu le niveau de
consommation ou sont à l'affût des molécules qui peuvent être utiles dans des
situations de crise comme ça.
M. Fortin :Mais est-ce que nos pratiques ont changé depuis janvier
2020, là, où l'Alberta a commencé à acheter, puis nous, tu sais, on l'a fait un
petit peu plus tard, disons, là? Alors...
M. Desharnais (Daniel) : Je
ne suis pas spécialiste de la question. Mais effectivement, oui, nos pratiques
ont changé, tellement que, si je me souviens bien, pendant la pandémie, on a
même été sollicité par d'autres provinces canadiennes pour pouvoir utiliser
certaines molécules dans nos réserves qu'on avait en bonne quantité.
• (17 h 40) •
M. Dubé : Dans les
simulations... Juste aller un petit peu plus loin. Dans les simulations qu'on
s'est engagé à faire, comme les points de suivi de la COVID, c'est s'assurer
que de temps en temps, on fait comme si demain matin, on avait la mauvaise
nouvelle, là... Et ça, ça se fait, là. C'est ça qu'on a demandé au Dr Boileau
de s'assurer que si demain matin il y avait tel événement... Oh! est-ce qu'on a
révisé la liste récemment? Parce que... C'est un peu ça qui était le problème
la dernière fois.
Alors, c'est sûr que dans l'exigence qu'on
a mis en place de faire ces simulations-là, bien, ça fait partie de ça. Ça,
pour moi, c'est... En tout cas, une très bonne question que vous posez, mais ça
fait partie de ça. Nos gens, depuis, je pense... Je n'aime pas ça... nommer des
noms, mais... Dominic Bélanger, qui vient de signer... Cette semaine, vous avez
vu, on a fait un communiqué sur les médicaments génériques, là, puis... un peu
dans le sens que M. Barrette avait commencé avec une baisse des coûts
importante, là. Dominic était là, à ce moment-là, a continué dans le même sens.
C'est pas mal lui qui regarde ça avec le Dr Bergeron, que vous avez
regardé après-midi, que vous avez vu au début de l'après-midi. C'est vraiment
ces gens-là, là, qui s'occupent... suite à la commande de Santé publique, eux
autres de dire : J'ai-tu toute cette capacité-là de médicaments? Et au
besoin de faire des ententes. Et là l'entente canadienne qu'il a faite...
M. Dubé : ...est assez
importante. Ça fait qu'on est chanceux d'avoir quelqu'un comme Dominic Bélanger
puis son équipe, là. On est beaucoup, disons, mieux préparés, je dirais, qu'on
était la dernière, je pense, pour dire le moindre.
M. Desharnais (Daniel) : Si
je peux juste préciser, on me confirme qu'effectivement on a pu fournir, on a
pu soutenir d'autres provinces canadiennes qui avaient de besoin des molécules
à cause de la constitution de cette réserve-là. Donc, on vient donner des
assises légales dans le projet de loi pour officialiser la constitution de
cette réserve-là.
M. Fortin :Ça va pour l'instant pour moi.
La Présidente (Mme Schmaltz) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bien,
cette affaire-là a pas mal de bon sens, là, je pense qu'on n'a même jamais été
si proche, là. Si j'étais snoreau, je ferais un amendement pour instituer
Pharma-Québec. Là, on est quasiment rendu là. On est quasiment rendu là. On
chemine, on chemine. Votre comité d'experts, là, qu'on pourrait appeler le
comité de vigie aussi... en fait, c'est peut-être deux affaires, le comité
d'experts, c'est peut-être plus pour le contenu de votre réserve. Mais vous
avez parlé de simulation. Donc ça, c'est comme un comité de vigie qui fait des
simulations sur... à quelle fréquence?
M. Dubé : Oh! je ne sais pas,
je ne sais pas si on a fait une ou deux fois... Ça, je ne pourrais pas vous
dire la fréquence qu'on a faite, mais je vais m'informer, parce que... Je ne le
sais pas, je vais être très honnête avec vous, là.
M. Marissal : C'est par
curiosité en fait, mais... Et aussi, pour le suivi de ce projet de loi, vous
vous entourez d'experts pour la première constitution de la réserve ou vous
voyez ça sur une base annuelle, bisannuelle? Comment vous... Bien, évidemment,
s'il y a une crise, il y a une crise, puis là il n'y a plus rien qui tient, là,
mais...
M. Dubé : Daniel, peux-tu...
Je pense qu'entre autres le fait que l'INESSS soit là, hein, l'institut
national... En partant, c'est des gens qui... c'est une des plus grandes
préoccupations, avec ce qu'on vient de vivre, justement, pendant trois ans,
mais je dirais que... je ne sais pas si je peux ajouter d'autres choses, mais
je suis assez... Daniel, peut-être...
M. Desharnais (Daniel) : ...c'est
assez en continu, c'est assez en continu qu'il y a une interaction avec nos
experts puis la direction du médicament du ministère sur ces questions-là,
notamment au niveau des volumes qu'on a de besoin ou des tendances qui
pourraient avoir sur des molécules. Tu sais, on parle de la pandémie, mais il
pourrait peut-être avoir une pénurie dans un pays qui est producteur de
médicaments, de certains produits qui ferait en sorte qu'on serait obligés
d'agir puis de trouver une autre molécule qui vient substituer. C'est déjà
arrivé dans le passé aussi. Donc, c'est assez en continu, ce genre de choses là
se font.
M. Marissal : O.K. Dernière
chose. C'est peut-être dans votre intention, là, mais, tu sais, si, dans votre
comité d'experts, il n'y a pas de spécialiste en changement climatique, je vous
encourage fortement à en mettre un ou deux, parce que... bon, je pense qu'on a
vu, cet été, de façon dramatique, mais on va le voir au fil des... et je vous
ai entendu parler de ça dans une entrevue à la radio aussi récemment, et je
pense que ça doit devenir une des préoccupations très, très profondes parce...
M. Dubé : ...bonne note de
ça, Daniel, parce que... Je ne le sais pas s'il y en a un ou... mais vous avez
raison. Entre autres, pour les masques, la fumée, on l'a vu cet été à Montréal,
ça a été assez problématique.
M. Marissal : Bien, il y a
toute une chaîne de changements qui sont en train de...
M. Dubé : Non, c'est un très,
très bon point. Je ne peux pas vous dire si... dans les experts, mais ça serait
assez facile de faire cette suggestion-là, parce qu'on n'est pas juste dans la
pandémie, on est dans les événements climatiques, c'est sûr.
M. Marissal : Exact.
M. Dubé : Très bon point, on
va prendre bonne note
M. Marissal : Merci. C'est
tout.
La Présidente (Mme Schmaltz) : C'est
tout?
M. Marissal : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Il n'y a plus d'autres interventions? Parfait. Alors... Oui, allez-y.
M. Fortin :Là, ici, c'est large, là. La réserve stratégique, là, c'est
des médicaments, c'est des fournitures. Donc là, on passe... Puis, des
médicaments, il y en a un puis un autre, là, il y en a plusieurs, il y en a qui
coûtent cher. Puis, tu sais, ça expire, hein, ça vient à expiration. Donc, à un
moment donné, il faut les changer aussi, comme les masques ou les autres
systèmes aussi, là. Donc, je vous pose la question, juste comme ça, là, puis
vous n'avez peut-être pas la réponse tout de suite, si vous voulez la donner
tard, tant mieux, mais moi, je suis curieux de savoir ça représente quoi :
La valeur de la réserve stratégique de fournitures puis de médicaments, là, ça
vaut combien, cette affaire-là? Parce que...
M. Dubé : En dollars?
M. Fortin :Oui, ça doit être gros, là, puis j'aimerais juste ça avoir
une idée de l'ordre de grandeur. Puis... Parce que, comme vous l'avez dit
tantôt, je pense, c'était... M. Desharnais disait, là, c'est... il y a beaucoup
des pays producteurs qui... peut-être ils sont... puis ça, c'est notre
interprétation, mais ils sont plus instables que d'autres, là. Les médicaments
génériques, ça vient de la Chine, ça vient de l'Inde, ça vient d'ailleurs.
Donc, j'imagine que notre réserve stratégique n'est pas minimale non plus, là.
M. Dubé : Oui, voilà. C'est
une bonne question. Puis l'avantage qu'on a... vous allez voir, avec la
consolidation de nos CISSS et de nos CIUSSS, un des avantages qu'on va
pouvoir...
M. Dubé : ...faire, c'est,
peut-être qu'on n'est pas obligés de les avoir partout, mais de les avoir
peut-être à un ou deux endroits, mais qu'ils s'assurent... Ça fait que ça, des
fois, ça peut nous permettre de... On l'a vu, là, durant la pandémie, on a
commencé à faire ça.
Ça fait que je veux juste vous dire... Je
voudrais voir comment, dans notre planification des achats du groupe, on a tenu
compte de ça. Parce qu'au début, rappelez-vous, c'était chacun des CISSS et des
CIUSSS qui avait sa réserve, puis c'est ça qui faisait qu'à un moment donné
peut-être, qu'en Abitibi on n'en avait pas besoin au début de la pandémie,
puis... alors... Mais je vais vous trouver l'information, O.K., je vais vous trouver
l'information, pour vous donner un ordre de grandeur. Je ne sais pas si ce sera
demain, mais je vais vous la trouver rapidement.
M. Fortin :Super. Non, non, il n'y a pas de presse.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Non? Est-ce que l'amendement 66.10 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, l'amendement est adopté, donc l'article 66.10 est adopté. Donc, article
67.
M. Dubé : Bon, et je vous rappelle
que 67, dans les amendements qu'on a déposés hier, il y a un article dans... un
amendement qui se rapportait à 67. C'est bon? Oui? : Remplacer l'article
67 du projet de loi par le suivant :
«Le Comité national des usagers que doit
former Santé Québec est composé des membres suivants :
«1° au moins trois personnes
désignées par, et parmi les membres des comités des usagers, des utilisateurs
des établissements publics et privés;
«2° trois personnes désignées par le
conseil d'administration de Santé Québec à partir d'une liste de noms fournie
par des organismes représentatifs des membres des comités des usagers, qu'il
identifie, et une personne qui exerce des responsabilités de direction sous
l'autorité immédiate du président et chef de la direction désigné par le
conseil d'administration.
«Le mandat des membres désignés en
application des paragraphes 1° et 2° du premier alinéa est d'au plus quatre
ans, et ne peut être renouvelé consécutivement qu'une fois.
«À l'expiration de leur mandat, les
membres demeurent en fonction jusque... qu'ils soient remplacés ou nommés à
nouveau.»
Commentaires. Cet amendement propose le
remplacement de l'article 67 du projet de loi afin de préciser la composition
du Comité national des usagers, de restreindre ou de retirer le pouvoir du
conseil d'administration de nommer certains membres de ce comité à l'avantage
des comités des usagers. Cet amendement permet également que le mandat d'un
membre du comité national soit inférieur à quatre ans, mais limite à un
renouvellement.
Bon, maintenant, je vais aller lire 67.1.
Est-ce que...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Vous
avez lu l'amendement, je crois.
M. Dubé : Ah! j'ai lu
l'amendement. O.K., donc... Ça, c'est la version qu'on a déposée hier, mais je
n'ai pas lu l'amendement... je n'ai pas lu 67...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Non.
L'article, non, non.
M. Dubé : Ça m'apprendra de
travailler avec deux iPad, excusez-moi. Bien, en fait, peut-être qu'on pourrait
montrer...
M. Fortin :...ministre, pour simplifier les affaires, moi, je n'ai pas
de problème que vous ne lisiez pas 67. Vous proposez de le remplacer, alors je
n'ai pas de...
M. Dubé : Oui, bien, en fait,
il était beaucoup plus simple, là, même.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Dubé : Je m'excuse de
cette erreur-là, je n'avais pas... Mais vous me facilitez la tâche, parce que
c'est... on va pouvoir discuter... tel que pas amendé, tel que présenté.
M. Fortin :Oui, moi, ça me va, Mme la Présidente.
• (17 h 50) •
M. Dubé : O.K. Bien, je
l'apprécie, merci beaucoup. C'est parce que, dans le document qu'on a en ce
moment, là, qu'on a partagé avec vous, la liasse des amendements n'est pas
incluse. Ça fait qu'il faudrait... En tout cas, je regarderai ça avec eux,
qu'est-ce qu'on peut faire. O.K., excusez-moi.
M. Fortin :Sur les comités des usagers... Puis là, si vous me
permettez 30 secondes, là, je vais sortir de l'amendement à l'article 67 pour
parler des comités d'usagers, parce que c'était une des quatre grandes
préoccupations ou demandes qu'on avait pour vous, là, quand on s'est exprimés
lundi, à l'entrée ou à notre retour à Québec, là, les comités des usagers, de
façon générale. Puis on nous a présenté tantôt, dans la pause qu'on a eue à 14
heures, là, les amendements que vous avez présentés, de façon générale, sur...
tant ceux-ci, là, pour le Comité national des usagers que pour les comités...
M. Dubé : Régionaux.
M. Fortin :...qui ne sont plus appelés des sous-comités, là, mais les
comités régionaux et, peut-être, le haut, verra-t-on. Je vous le dis tout de
suite, M. le ministre, avant que vous le lisiez dans le journal demain, là, ça
ne satisfait pas à nos demandes, parce que ce que vous avez proposé pour des comités...
M. Fortin :...appelons ça d'installation, là, c'est qu'il puisse... en
fait, vous remplacez le «peut» par un «doit», mais la seule obligation, c'est
par région, là, disons, par région sanitaire, je prends une région comme la
mienne, l'Outaouais, ou l'Estrie, ou ailleurs, c'est d'avoir des comités
locaux, mais est-ce qu'il va y avoir un comité local d'usagers à l'hôpital de
Shawville? Je n'en ai aucune garantie avec ce que vous proposez là dans le
projet de loi. Il faut qu'il y en ait quelque part en Outaouais, mais ça veut
dire qu'on pourrait très bien choisir d'avoir un comité pour l'Hôpital de Hull,
un comité pour l'hôpital de Gatineau, puis «that's it». Ce n'est pas l'objectif
que l'on visait, ce n'est pas ce qu'on voulait. Je sais qu'on va y revenir.
M. Dubé : Là, vous parlez des
comités régionaux, vous ne parlez pas de 67.
M. Fortin :Oui. On va y revenir au 140, mais je veux vous le dire tout
de suite avant que vous le lisiez dans le journal, là, ce n'est pas ce à quoi
on s'attendait, puis je pense qu'on... les comités d'usagers locaux par
installation, là, pour nous, est... ils ont une valeur importante aux yeux des
usagers.
M. Dubé : Non, mais
j'apprécie que vous nous avertissiez, mais ça, c'est votre rôle d'aller... Des
fois, nous aussi, on va dans les journaux à d'autres moments, ça fait que je ne
vous reprocherai pas ça. Merci de nous informer. Mais je pense qu'on discutera
140...
M. Fortin :Oui, c'est ça. Oui, oui.
M. Dubé : ...en temps et
lieu. Non, je ne vous ferai pas de commentaires.
M. Fortin :Alors, sur le comité national des usagers, là, puis je vous
avoue que, par rapport à la première version du 67, là, qui était beaucoup plus
générique, je pense que c'est bien, c'est bien ce que vous proposez,
c'est-à-dire d'au moins nommer qui va faire partie de ce comité-là. C'est une
bonne affaire. Maintenant, j'aimerais que vous nous expliquiez comment vous
êtes arrivé là, entre autres, pourquoi avoir une personne qui exerce des
responsabilités de direction sous l'autorité immédiate du P.D.G. à l'intérieur
d'un comité d'usagers? Pourquoi vous vous sentez le besoin, là, d'avoir un
représentant du P.D.G. au sein du comité d'usagers lui-même?
M. Dubé : Daniel, peux-tu
commencer avec ça parce que vous avez passé pas mal de temps, là, à... Vas-y
donc, s'il vous plaît.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, pour nous, c'était une manière d'assurer un lien constant avec le
comité national d'usagers. Donc, que la haute direction de Santé Québec puisse
avoir un lien constant avec ces gens-là qui sont chargés de représenter la
question des usagers.
M. Fortin :Oui, moi, je vous avoue, je n'ai pas de problème à ce qu'il
y ait un lien. Pas sûr que cette personne-là devrait être dans le comité. Je ne
suis pas sûr que ça devrait être une personne qui a une voix comme tous les
autres, là, à l'intérieur du comité, comme tous les usagers. Un comité
d'usagers, pour nous, c'est composé d'usagers. Alors, d'avoir cette personne-là
à l'intérieur... Je comprends qu'elle peut entendre tous les... toutes les
délibérations, mais, encore là, il y a des mécanismes pour s'assurer que ce
soit rapporté correctement, là, ce qui est dit, ce qui est entendu par le
comité des usagers. Je ne suis pas sûr que... Il y a un risque, disons, d'avoir
une personne directement nommée par... ou représentante, là, du P.D.G. à
l'intérieur du comité. Là, vous avez... Oui, oui, allez-y, si vous voulez.
M. Dubé : ...commente
là-dessus parce que...
M. Fortin :Si vous voulez.
M. Dubé : ...je vois l'heure
qui passe, puis ça serait peut-être bon qu'on réfléchisse à ça d'ici demain
matin. Il y a un risque, puis vous êtes... vous dites : Il y a un risque
de peut-être... que les gens ne soient pas à l'aise d'en parler. Je pense...
C'est-u un peu ça que vous voulez dire?
M. Fortin :Il y a un risque que les gens ne soient pas à l'aise d'être
aussi, disons, clairs qu'ils pourraient l'être, il y a un risque que cette
personne-là tente de diriger la conversation d'une façon ou d'une autre, et
c'est pour ça que je vous dis : Un comité des usagers, là, pour nous, ça
devrait être des usagers. S'il y a une fonction de rapporteur, ça, on peut
comprendre, mais là ce n'est pas identifié que cette personne-là est là juste
pour faire passer le lien, là.
M. Dubé : Je pense que,
Daniel... Oui. Il y a un risque, mais des avantages aussi.
M. Fortin :Peut-être. Peut-être.
M. Dubé : Alors, j'aimerais
peut-être ça que Daniel en parle parce qu'il faut... Il a fallu, quand on a
pris cette décision-là, puis j'apprécie que vous l'apprécier qu'on la discute.
Daniel, vas-y donc parce que c'est...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je vais vérifier avec les membres de mon équipe, parce qu'il y a eu des
discussions avec les représentants des regroupements qui représentent les
usagers, savoir si c'était une demande formelle de leur part, premièrement,
mais, par expérience, pour être un des interlocuteurs au ministère de ces
regroupements-là, il y a souvent des reproches du manque de continuité dans les
relations entre les autorités et les comités et, pour nous, c'était une manière
de s'assurer de la continuité. Ce n'est pas d'influencer la discussion comme
telle, c'est de s'assurer qu'on n'est pas dans une mécanique, justement, où
est-ce qu'il y a une coupure qui se fait dans les relations. On assure la
continuité de la relation avec les usagers. Donc, ça nous permet d'avoir une...
bien, comme quand je le mentionne, une relation en continu avec les
représentants des...
M. Desharnais (Daniel) : ...d'un
comité d'usagers.
M. Fortin :Deuxième... Au deuxième paragraphe, hein, vous avez...
C'est ça. Bien, O.K., ça, c'est une des sept personnes, là, qui forment le
comité que vous avez choisi. Vous avez trois personnes désignées par le conseil
d'administration de Santé Québec à partir d'une liste de noms fournie par les
organismes représentatifs. Est-ce que vous pouvez les nommer, ces organismes-là
desquels vous voulez aller puiser ces noms, là, juste pour s'assurer qu'on a
bel et bien tout le monde, qu'on n'en oublie pas?
M. Dubé : Le nom exact des
organismes.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Là, je veux juste être sûr de ne pas... C'est le RPCU, le Regroupement... -
voyons! Là, j'ai un blanc, je suis désolé...
Une voix : Provincial,
provincial.
M. Desharnais (Daniel) : ...
- provincial des comités d'usagers, il y a le CPM, le Conseil de la protection
des malades, et l'Alliance.... - excusez, j'ai un... - l'Alliance des patients
pour la santé. Je suis désolé, j'ai...
M. Fortin :O.K. Et ça, donc, les organismes vous donneraient chacun
une liste, j'imagine, puis vous allez puiser... Il y en a trois, donc il y a trois
organisations. À trois personnes représentantes, donc, j'imagine, vous allez en
prendre un de chaque?
M. Desharnais (Daniel) : Possiblement.
M. Fortin :Possiblement? Pourquoi possiblement? Pourquoi ne pas
s'engager à en prendre un de chaque?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ce n'est pas écrit dans la loi, mais, vraisemblablement, s'il y a trois
personnes qui... puis, suite à la consultation de ces trois regroupements,
bien, si les personnes se qualifient, je veux dire, oui, c'est une éventualité
que ça soit les trois personnes qui représentent les regroupements.
M. Fortin :O.K., mais ça pourrait aussi être trois personnes qui
viennent du RPCU, puis qu'il n'y en aurait pas du Conseil de protection des
malades ou de l'APS?
M. Desharnais (Daniel) : Ça
me surprendrait que ça arrive. J'imagine que le Conseil de la protection des
malades serait très vocal sur cette question.
M. Fortin :Comme ils le sont aujourd'hui dans le journal aussi. Mais
ça, ça leur appartient.
O.K. Puis l'autre partie, c'est les trois
personnes désignées par et parmi les membres des comités des usagers. Alors là,
les comités des usagers régionaux, là, ou d'établissement se rencontreraient
pour choisir trois personnes. Donc, il y aurait une espèce de concertation
faite à l'intérieur des comités des usagers d'établissement pour qu'eux
choisissent trois personnes. C'est ça? Puis là, Santé Québec ou le ministre n'a
pas son mot à dire là-dessus, là, c'est trois personnes choisies juste par eux
autres?
M. Dubé : Daniel.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
une liste... Là, je suis désolé, mais je pense que c'est une liste qui est
fournie... Oui, effectivement, c'est une liste qui est fournie au conseil
d'administration. Je pense qu'ils sont désignés par... Par les comités,
excusez, oui, excusez, ils sont désignés par les comités, le ministre n'a...
Effectivement, comme vous dites, le ministre n'a pas son mot à dire, c'est les
comités.
M. Fortin :O.K. Je m'arrête là pour l'instant. Je suis certain que les
collègues ont autre chose à ajouter.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
resterait 10 secondes.
Des voix : ...
M. Arseneau : Non, mais
question pour réponse demain : Quelle sera la mécanique pour, justement,
la nomination de ces trois personnes?
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
pourrait...
M. Dubé : On recommencera...
Après avoir lu l'article dans le... on va commencer avec ça.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, je vous remercie de votre collaboration.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux à demain, le 24 août, à 9 h 30.
(Fin de la séance à 18 heures)