Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mercredi 23 août 2023
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Vol. 47 N° 25
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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Intervenants par tranches d'heure
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Schmaltz, Valérie
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Marissal, Vincent
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Dubé, Christian
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Schmaltz, Valérie
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Setlakwe, Michelle
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Schmaltz, Valérie
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Schmaltz, Valérie
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Arseneau, Joël
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Schmaltz, Valérie
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Arseneau, Joël
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Fortin, André
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Schmaltz, Valérie
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Arseneau, Joël
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Marissal, Vincent
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Dubé, Christian
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Setlakwe, Michelle
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Fortin, André
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Schmaltz, Valérie
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Dubé, Christian
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Schmaltz, Valérie
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Fortin, André
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Arseneau, Joël
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Dubé, Christian
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Arseneau, Joël
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Schmaltz, Valérie
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Marissal, Vincent
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Setlakwe, Michelle
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Poulet, Isabelle
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Girard, Éric
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Lévesque, Mathieu
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Poulin, Samuel
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Tremblay, François
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Schmaltz, Valérie
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Setlakwe, Michelle
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Marissal, Vincent
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Schmaltz, Valérie
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Fortin, André
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Marissal, Vincent
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Arseneau, Joël
9 h 30 (version révisée)
(Neuf heures trente-deux minutes)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de la santé et des services sociaux ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue, et je
demande donc à toutes les personnes dans la salle d'éteindre la sonnerie de
leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par M. Poulin
(Beauce-Sud); Mme Blouin (Bonaventure) par Mme Schmaltz (Vimont); M. Chassin
(Saint-Jérôme) par M. Lévesque (Chapleau); Mme Dorismond (Marie-Victorin)
par M. Girard (Lac-Saint-Jean); Mme Lachance (Bellechasse) par M. Tremblay
(Dubuc) et Mme Caron (La Pinière) par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont).
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, lors de l'ajournement de nos travaux hier soir, les discussions
portaient sur l'article 62, et la parole était au député de Pontiac. Est-ce
que, M. le député, vous avez d'autres interventions?
M. Fortin :Oui, merci, Mme la Présidente. Bon matin, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
merci.
M. Fortin :J'espère que vous allez bien.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
oui.
M. Fortin :Comme tous les collègues d'ailleurs.
Oui, l'article 62, là, on parlait des
mécanismes, des mécanismes d'accès, et le ministre nous avait promis un
amendement au 63. Là, le 63 fait référence à l'article 62 entre autres, là,
puis j'imagine qu'il y fait encore référence avec l'amendement du ministre. Ce
serait-tu possible de procéder comme on l'a fait au... je pense que c'était 48,
47, là où on a regardé le 48 ensemble pour ensuite adopter le 47? Juste vu qu'ils
sont tellement en lien, ces deux articles-là, je ne détesterais pas voir l'amendement
du ministre à l'article subséquent pour pouvoir discuter des deux articles.
M. Dubé : Je pense... Bonjour,
tout le monde. Puis je veux juste mentionner... parce que c'est important dans
notre rôle de parlementaire où, souvent, on a des rôles qui sont vus comme confrontationnels,
j'ai eu beaucoup de commentaires de gens qui m'ont appelé hier pour me dire qu'ils
avaient apprécié le ton de nos discussions en commission hier. Je veux juste
vous mentionner, là... c'est important de le rappeler, de l'excellente
collaboration qu'on a des deux côtés de la table, puis je trouvais important de
dire que je pense qu'il y a beaucoup de citoyens qui apprécient ça. On n'est
pas toujours d'accord, on se questionne, les gens apprécient beaucoup la
qualité des questions, mais je voulais le mentionner, Mme la Présidente, parce
que c'est à l'honneur de tout le monde. Ça fait que je suis certain qu'on va
pouvoir continuer comme ça.
Votre suggestion, M. le député de Pontiac,
elle est très bonne, puis ce que je pourrais faire... Je veux juste vérifier
peut-être avec la table, est-ce qu'on en a... est-ce qu'on vous a envoyé, je
pense que oui, l'amendement de 63?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
il est sur le Greffier.
M. Dubé : O.K. Est-ce que ce
serait possible de le mettre peut-être à l'écran?
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. Donc, ce qu'on
pourrait peut-être faire, s'il y a un consentement, on pourrait faire la
lecture de... Donc, on suspendrait 62, qui n'est pas suspendu, je crois, on
pourrait suspendre 62, commencer 63...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait,
avec le consentement, naturellement, de tout le monde, oui? O.K.
M. Dubé : Est-ce qu'on fait
ça?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
y a consentement, oui.
M. Dubé : O.K. C'est beau. Ça
fait qu'on va suspendre 62 puis je vais aller directement à 63, là. Il faut
juste que je le retrouve dans ma liasse de documents. Je vais prendre le tien,
puis le temps que mon... le iPad se réchauffe, là. Ça fait qu'on y va comme ça,
on commence avec 63, puis je lirai l'amendement. Bon.
«Un règlement de Santé Québec...» Puis ça,
c'est important de se rappeler, là qu'on va revenir à des règlements.
«Un règlement de santé Québec peut :
«1° identifier les prestataires privés qui
sont soumis à un mécanisme d'accès visé au premier alinéa de l'article 62;
«2° prévoir l'obligation pour tout
professionnel de la santé et des services sociaux appartenant à la catégorie
qui le détermine, d'utiliser tout système mis en place en application de cet
alinéa et plus particulièrement :
«a) déterminer la mesure dans laquelle un
professionnel doit se rendre disponible au moyen d'un tel système;
«b) prévoir les renseignements nécessaires
au fonctionnement d'un tel système qui doivent être communiqués à Santé Québec;
et
«c) prévoir toute autre exigence relative
à l'utilisation d'un tel système.».
Cet article prévoit que Santé Québec peut
déterminer par règlement des exigences relatives à <l'utilisation d'un
mécanisme d'accès...
M. Dubé :
...c)
prévoir toute autre exigence relative à l'utilisation d'un tel système.».
Cet article prévoit que Santé Québec
peut déterminer par règlement des exigences relatives à >l'utilisation
d'un mécanisme d'accès, notamment des prestataires privés qui sont soumis à un
tel mécanisme et la disponibilité devant être offerte par un professionnel au
moyen d'un système de répartition ou de référencement. Ça, c'est
l'article 63 tel qu'il a été déposé dans le projet de loi.
Je vais aller à l'amendement puis je vais
le lire à l'écran, puis, encore une fois, là, nos légistes ont... Puis là on a
deux alinéas, le premier, le deuxième et, suite à des suggestions qu'on a eues,
et de l'opposition, je dirais, mais aussi de certains groupes avec qui on a
discuté durant l'été, on s'est basé sur... pour faire cet amendement-là, M. le
député, là, je vous rappelle, il y a déjà... pour que les gens comprennent
avant que je le lise, là, il y a déjà des mécanismes d'accès qui sont prévus
par règlement, puis là je pense, par exemple, comment les listes d'accès pour
les CHSLD sont faites, là. Ce n'est pas uniquement pour les chirurgies, là,
c'est de façon générale, ça s'applique à la DPJ, les listes d'attente pour les
gens qui sont en attente d'un service. Alors, le mécanisme d'accès, c'est déjà
en place dans le réseau de la santé et ça se fait habituellement par règlement.
Ici, ce qu'on veut faire en ajoutant ce
troisième alinéa-là que je vais lire, c'est de dire : Déterminer dans
quelle mesure une personne en attente de services au moyen d'un mécanisme doit
être tenue au courant du cheminement de sa demande, y compris la priorité lui
ayant été accordée et les délais moyens d'attente qui y sont associés. Et ça,
pour moi, c'est carrément... puis là je vais lire le commentaire avant de faire
mon autre commentaire : Cet amendement vise des modalités de reddition
quant aux personnes en attente de service au moyen d'un mécanisme d'accès dans
le règlement que Santé Québec pourra prendre concernant les mécanismes d'accès
qu'elle devra mettre en place. Quand on nous demande... puis je veux le
mentionner, là, pour... parce qu'il y a quand même pas mal de gens qui nous
écoutent, quand on demande qu'est-ce que le p.l. n° 15
va amener, on dit : Il y a des effets... on travaille dans les structures,
on travaille sur la gouvernance clinique, on travaille sur certains aspects,
mais ici, là, on rentre dans l'accès aux réseaux de santé. Là, on est vraiment,
là... qu'est-ce qu'on fait pour les patients pour s'assurer qu'ils ont une
meilleure accessibilité.
Et je le répète, ça, c'est des questions
que vous avez posées, entre autres, M. le député de Pontiac, quand on a eu la
première mouture, puis je vous avais dit : À 63, on pourrait revenir avec
quelque chose. Bien, le quelque chose, c'est ça. Ça fait que j'arrête d'en
parler, parce que je sais que vous n'avez pas eu beaucoup le temps de prendre
l'amendement, vous pouvez prendre peut-être un certain temps ou posez vos
premières questions, je vous laisse... mais je trouvais que... puis c'est pour
ça que vous avez raison, regardons 63 avec l'amendement puis, après ça, on
reviendra à 62 pour le principe. J'arrête ça là pour le moment.
M. Fortin :O.K. Bien, merci, M. le ministre, là, de vous prêter à
l'exercice de la façon qu'on l'a suggéré. Effectivement, je pense que ça peut
aider à avancer nos travaux.
Sur l'amendement comme tel puis... En
fait, avant d'entrer dans l'amendement, là, juste sur la dernière remarque du
ministre par rapport à des... les grands pans du p.l. n° 15,
là, effectivement, je trouve qu'on est dans un article crucial, disons, dans...
du projet de loi, mais, pour nous, ce n'est pas non plus quelque chose qui ne
pourrait pas être fait sans l'agence de Santé Québec, là, c'est quelque chose
que... qui peut être fait, qui peut-être doit être fait, là, on va avoir de la
discussion, et c'est un des grands pans du p.l. n° 15,
mais est-ce que Santé Québec est nécessaire à la mise en place de quelque chose
comme ça? Pour nous, cette démonstration-là n'a pas été faite, mais n'empêche,
là, on va discuter de la mesure comme telle dans son fond. Alors là...
• (9 h 40) •
M. Dubé : Est-ce que je peux
juste répondre?
M. Fortin :Oui, allez-y, pas de problème.
M. Dubé : Juste vous donner
un élément. J'en ai parlé un peu hier, il y a des interrelations entre les
grands blocs de p.l. n° 15. Ici, je vous ai mentionné
que, oui, il y a des choses qu'on fait déjà dans les mécanismes d'accès, mais,
en même temps, vous allez voir tantôt, quand on va dire à qui ça s'applique, il
y a des éléments où je ne peux pas forcer ou travailler avec des professionnels
de la santé sans avoir ça ici, vous comprendrez. Parce que, souvent, par
exemple, mes listes d'attente... puis peut-être que M. Desharnais pourra
vous donner des exemples tantôt, quand je suis interétablissement, une liste
d'attente des CHSLD et des établissements qui doivent <piger dedans...
M. Dubé :
...puis
peut-être que M. Desharnais pourra vous donner des exemples tantôt, quand
je suis interétablissement, une liste d'attente des CHSLD et des établissements
qui doivent >piger dedans, ça, c'est... je n'ai pas tellement besoin
d'un projet de loi. Quand j'arrive puis je dis à un médecin : Je voudrais
que vous preniez la priorité x, oups, là, j'ai un autre élément. Vous me
suivez? Alors, je voulais juste faire cette précision-là, et ça, on y reviendra
dans la gouvernance clinique, entre autres, d'accord?
M. Fortin :Oui, mais notre point ce n'est pas que vous n'avez pas besoin
d'un projet de loi, c'est que vous n'avez pas besoin d'une agence spécifique
pour faire ces choses-là. Mais, enfin, revenons à l'article 63, là.
M. Dubé : Oui, O.K., parfait,
bonne idée.
M. Fortin :Donc là, dans votre amendement que vous nous suggérez, ce que
vous dites, c'est qu'il doit y avoir une façon pour que le patient ou l'usager
puisse savoir, à peu près, là, il est où, là, dans la liste d'attente, un peu
ce que le guichet d'accès en médecine familiale fait depuis un certain temps,
hein? Pour des gens qui ne se sont pas inscrits au guichet d'accès depuis un
temps, là... puis j'en fais partie, là, je suis un des chanceux au Québec qui a
un médecin de famille, mais les gens qui s'inscrivent aujourd'hui ou qui se sont
inscrits dans les dernières années, ce qu'ils ont vu, c'est... ça devrait
prendre environ deux ans dans votre région, là, selon votre ordre de priorité,
ça devrait prendre deux ans et trois mois pour avoir un médecin de famille. Et
là il retourne voir six mois plus tard, puis des fois c'est rendu à un an,
7 mois, puis des fois c'est rendu à trois ans, dépendamment de comment ça
va dans chaque région puis pour leur niveau de priorité, disons.
Donc là, ce que vous nous dites, c'est
que, pour plusieurs listes d'attente différentes, il y aurait ce même principe
là pour des délais moyens d'attente, mais qui verrait aussi leur priorité,
c'est ça?
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K. Le délai d'attente moyen, là, ça, c'est... je pense
que ça nous apparaît normal, là, d'avoir... O.K., vous vous inscrivez, vous
avez besoin d'un service, vous savez que, pour vous, là, selon votre catégorie
d'âge, selon votre priorisation, selon votre région, selon la réalité dans
votre coin, ça va être à peu près ça. Mais la priorité, ça, qu'est-ce que vous
avez en tête quand vous dites ça? Par exemple, un patient qui attend pour une
chirurgie, il va être dans la catégorie ou la priorisation, il y a des ordres,
là, a, b, c, d, e, là, je ne me souviens plus si c'est des lettres ou des chiffres,
je pense, c'est des lettres, là, et donc, là, j'ai un patient qui est priorisé
c, qu'est-ce qui... Ça ne lui dit rien, là, priorisé c, ça ne lui dit pas
grand-chose. Ça ne lui dit pas qu'il y a 12 personnes sur la liste en
chirurgie qui sont en priorité a. Ça ne lui dit pas qu'il y a une chirurgie qui
se fait à toutes les semaines dans sa région ou peu importe. Alors, qu'est-ce
que ça lui donne, par exemple, de savoir ça ou qu'est ce que vous avez en tête?
En fait, je vais le prendre plus simple, là, qu'est-ce que vous avez en tête
qui pourrait être disponible au patient?
M. Dubé : Puis, Daniel, quand
vous jugerez bon, là... Mais je voudrais juste peut-être envoyer... Ici, ce
qu'on demande à Santé Québec, c'est de se commettre à avoir un système de
mesures dans toutes nos listes d'attente, parce que... Puis j'apprécie que vous
ayez dit que le GAP a été bâti comme ça, mais le GAP ne donne pas toute cette
information-là encore.
M. Fortin :...le GAMF qui avait été...
M. Dubé : Le GAMF, mais le
GAP tient compte de ça. Je m'excuse. Je veux juste qu'on se rappelle que, avant
d'aller trop dans le détail, il faut que je demande à Santé Québec ici, qu'on
demande, si on accepte cet amendement-là, d'accepter ce principe-là, là. Parce
qu'il y a des endroits... puis je pense à mon collègue le ministre des Services
sociaux, M. Carmant, dans la DPJ, il va falloir trouver comment on met
cette priorité-là, comment on informe la personne qui est en attente d'un
service à la DPJ. Vous me suivez? C'est pour ça que je ne peux pas vous
répondre de façon précise. Mais ce qu'on va demander à Santé Québec, c'est pour
tous ces délais-là... Je pense que le meilleur... c'est qu'on est en train de
regarder avec le CRDS, donc le centre de rendez-vous des spécialistes. Ça, ça
va un petit peu mieux parce qu'on a décidé... il y a déjà des catégories... puis
même dans le tableau de bord qu'on a mis sur le CRDS, on voit les catégories,
alors on... Mais j'aimerais vous dire... puis c'est pour ça que je vais
peut-être passer la parole à M. Desharnais., c'est qu'ici, ce qu'on vous
demande suite à votre suggestion, c'est d'accepter le principe, un, de
communiquer avec eux... Parce qu'en fait, ce que les gens nous reprochent
souvent, c'est qu'on ne sait pas où on est dans la liste d'attente. Ça, c'est...
à mon avis, c'est la première... donc de communiquer... Quand on dit «doit être
tenu au courant du cheminement de sa demande», c'est ça qu'on veut. Alors, il
n'y a rien de mieux <en ce moment avec le GAP...
M. Dubé :
...courant
du cheminement de sa demande, c'est ça qu'on veut. Alors, il n'y a rien de
mieux >en ce moment avec le GAP... les gens reçoivent une lettre puis
ils disent : Écoutez, vous pouvez soit appeler à tel numéro... donc ils
savent qu'ils existent sur la liste. Mais je laisserais M. Desharnais
parler des autres éléments. Donc, le cheminement, la priorité et les délais
moyens, je pense, c'est sur ça qu'il faut se concentrer en disant : Ça,
c'est des principes qu'on va demander pour toutes les listes. Mais peut-être...
M. Desharnais, je vous laisse aller.
La Présidente
(Mme Schmaltz) : Est-ce qu'on a le consentement?
Des voix : Oui.
La Présidente
(Mme Schmaltz) : Oui. Parfait.
M. Desharnais (Daniel) : Bonjour.
Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination, réseaux
ministériels et aux affaires institutionnelles au ministère de la Santé et
Services sociaux.
En fait, 62 et 63, ce qu'ils viennent
faire, c'est... Bon. Il existe actuellement différents mécanismes d'accès, qui,
des fois, se retrouvent dans le corpus législatif, des fois non. Il y a des
mécanismes d'accès, notamment, à l'hébergement, il y a des mécanismes d'accès
pour les CRDS, donc pour le référencement à des médecins spécialistes. Là, ce
qu'on vient faire, c'est qu'on vient en quelque sorte mettre dans le corpus
législatif les balises qui viennent mettre en place... pour mettre en place des
mécanismes d'accès. Donc, à 63, on mentionne que Santé Québec doit mettre en
place des mécanismes d'accès, et... à 62, excusez. Et, à 63, on vient
mentionner qui doit collaborer aux mécanismes d'accès, donc... Et ceux qui
doivent collaborer, c'est quand même assez large dans le domaine de la santé et
services sociaux, on parle des professionnels de la santé qui oeuvrent dans le
public, mais également dans le privé.
Et, après ça, bon, il y a deux choses qui
vont venir influencer la mise en œuvre de ça. C'est, dans un premier temps, les
orientations du ministre, donc les attentes du ministre envers Santé Québec sur
qu'est-ce qu'il souhaite avoir comme mécanismes d'accès, le détail de
l'information qu'il souhaite que la population puisse avoir et les différents
règlements qui vont découler en vertu de 63.
M. Fortin :Mais sur le sujet principe, là, puis vous l'avez dit
tantôt, tu sais, c'est quelque chose qu'on vous soumet à votre suggestion,
alors sur le principe, là, on va tous être d'accord là-dessus, là, mais dans
l'article comme tel... Puis l'exemple que vous avez utilisé, il est bon, là,
l'exemple de la DPJ, par exemple, là. Parce que, ce n'est pas simple, indiquer
à une personne en attente d'un service, parce que c'est de ça qu'on parle, là,
dans quelle mesure une personne en attente d'un service, on va lui dire sa
priorité puis les délais moyens. Là, on parle d'enfants, alors, tu sais, il y a
toutes sortes de... est-ce qu'on le souligne à la personne qui fait un
signalement, que c'est 90 jours d'attente dans sa région avant que
quelqu'un puisse les voir, et.? Là, on est peut-être...
M. Dubé : C'est plus
délicat.
M. Fortin :C'est ça, il y a des endroits où c'est plus simple que
d'autres, disons. Mais voici ce que nous, on entend, là, puis dites-moi si
c'est conforme à la réalité que vous entendez par rapport à ce qui se passe en
ce moment. Une personne qui attend une chirurgie, par exemple, là, ou même une
consultation avec un spécialiste va se faire dire par son médecin : O.K.,
je vous ai... j'ai envoyé la référence pour une consultation avec un
spécialiste, je pense que ça va être à peu près trois mois. C'est ce qu'ils
entendent. Tu sais, le médecin de famille, il ne le sait pas trop, il dit, tu
sais : J'envoie ça puis je pense ça va être à peu près ça. Donc, eux, dans
leur tête, ils repartent avec une idée générale, puis là ils attendent, puis là
ils attendent, puis là ils attendent. Des fois, ça cadre dans trois mois, des
fois ils attendent, ils attendent, ils attendent, puis là ils n'entendent rien.
Puis après trois mois, ils ne savent pas ce qui se passe, là, ils essaient de
recontacter le médecin de famille qu'ils ont vu. Bien, vu qu'ils n'ont
peut-être pas de médecin de famille attitré, ce n'est pas simple, c'est... Ils
sont un peu dans le néant.
Alors, comment est-ce qu'on s'assure que
ce que vous proposez là ne donne pas la même chose, c'est-à-dire qu'ils ont une
idée générale initialement, délai moyen d'attente, tu sais, qu'il y a un
mécanisme formel qui leur dit : Ça va être trois mois, mais qu'après trois
mois ils ne savent pas trop ce qui se passe? Est-ce qu'il y a une obligation
d'avoir une mise à jour quand le délai est dépassé, par exemple? Est-ce que...
Comment on peut s'y prendre pour s'assurer que ce n'est pas juste une date?
• (9 h 50) •
M. Dubé : Bien, c'est
des très bons... votre question. Mais je vais vous dire... tantôt, quand je
vous disais qu'il y a trois blocs dans l'amendement, je pense que le premier
bloc qui répond à votre question, c'est le cheminement de sa demande. Ça, là,
pour moi, c'est un mot clé, parce que, ça, ça veut dire quand... Je le relis,
là : «Pour une personne en attente d'un service au moyen, 1°, on aurait pu
dire 1°, d'un mécanisme d'accès dans le règlement...» Non, je suis dans le
commentaire, excusez-moi. En haut : «être tenu au courant du cheminement
de sa demande.» Ça, là, pour moi, ça répond à votre question. Mais maintenant,
ça ne sera pas pareil de... pour toutes les raisons. Mais, moi, ce que je veux
dire, à Santé Québec, vous allez m'assurer que le système... je ne sais pas, on
pourra donner <un autre exemple...
M. Dubé :
...à Santé
Québec, vous allez m'assurer que le système... je ne sais pas, on pourra donner
>un autre exemple, mais c'est pour ça que je vous disais : Avec le
GAP, on l'a fait, ça.
Bon, maintenant, je vous donne un...
Restons sur les rendez-vous avec... On a pris l'engagement que, dans le GAP,
vous allez... une fois que vous avez appelé, vous allez avoir un rendez-vous
dans 36 heures. Si on n'a pas pu faire ça, il faut communiquer avec vous.
Ça, ça fait partie de ce que j'appelle le «cheminement de la demande». Moi, ce
que je veux, c'est qu'on ait ça pour tous les services. On ne fera pas ça jour 1,
on est d'accord. On en parlait hier en préparation de ça, puis, peut-être, nos
systèmes informatiques doivent s'ajuster à ça aussi, là, parce qu'en ce moment...
on a fait beaucoup de choses pour le... mais je veux juste vous dire, le
principe que vous demandez, il est répondu par ce premier bloc-là, qu'on dit: «cheminement
de la demande».
M. Fortin :Bien, voyez-vous, c'est peut-être plus clair pour vous que
ce l'est pour nous, là. La seule... Le seul point, là, qui nous apparaît
manquant, peut-être, là-dedans, là, c'est justement cette obligation-là d'avoir
une mise à jour, tu sais, au courant du cheminement. Puis, après ça, c'est
parce qu'après, dans l'article, vous dites «y compris les délais moyens
d'attente». Mais un délai moyen d'attente, c'est une chose, mais, si on le
dépasse, de savoir que le délai moyen d'attente, c'était trois mois, puis moi,
je suis rendu à cinq mois, ce n'est pas... tu sais, ça ne m'aide pas dans ma
situation comme patient. Alors, de... Puis ce n'est pas très différent de
l'approximation qui est donnée par le médecin référent en ce moment...
M. Dubé : Mais, M. le
député...
M. Fortin :...ou l'IPS référente, ou d'autres, là.
M. Dubé : Où on est... O.K.
Mettons ça sur la glace pour une minute dans notre discussion, juste pour
discuter de l'enjeu. C'est un article qui va être très important non seulement
pour Santé Québec, mais pour les professionnels, hein? On a eu des discussions,
vous et moi, entre autres, là, souvent au salon bleu. Quand je dis... En ce
moment, on ne peut pas obliger un médecin à piger dans une liste x, ce sont
quand même des travailleurs autonomes. Et ça, c'est délicat en ce moment, parce
qu'une des façons de s'assurer que le cheminement est suivie puis que le délai
moyen va... Il ne faut pas que la personne soit passée par-dessus par quelqu'un
qui dirait : Bien, moi, je veux... J'aimerais mieux ne pas me servir de la
liste puis passer quelqu'un d'autre. Je vous réponds ça, parce qu'on a besoin
de faire ça aussi, là. Nos équipes, en ce moment, qui travaillent avec... Quand
je vous dis qu'on n'a pas tout attaché avec les médecins spécialistes, entre
autres, ce travail-là d'utiliser les listes dont on parle, c'est un gros
élément, là.
M. Fortin :Mais ça, c'est... Puis je ne veux pas... Ce n'est pas mon
travail de vous ramener à l'ordre, M. le ministre, mais ça, c'est le deuxième
alinéa, pas le troisième.
M. Dubé : Oui. Non, mais ce
que je veux dire, c'est que les deux vont ensemble. Quand on va voter tout à
l'heure, je vais vous dire... C'est pour ça que M. Desharnais a dit :
Il est important que ça soit le personnel du réseau, mais le personnel
professionnel aussi, incluant les médecins, qui vont s'assurer... Parce que, si
la moyenne est établie, puis que tout le monde... les gens rentrent dans la
liste, puis ça prend trois mois pour attendre, puis que les médecins vont
chercher, un peu comme au... Dans le GAP, en ce moment... excusez-moi, là, je
change de... mais je reviens à mon exemple, en ce moment, c'est la RAMQ qui s'occupe
de la liste des personnes qui n'ont pas un médecin de famille. On en avait
1 million il y a un an, on l'a baissée, là, plus que de la moitié.
Pourquoi? Il n'y a aucun arbitrage par un médecin d'aller chercher ailleurs. La
liste vient de la RAMQ, et là le DRMG, dans les régions, se fait dire : Il
y a 10 personnes qui sont disponibles dans ma région, envoyez-moi
10 noms. Il n'a pas à décider s'il va mettre quelqu'un qui serait
peut-être...
M. Fortin :Son voisin.
M. Dubé : ...son voisin ou
quelque chose comme ça. Et c'est pour ça que les deux vont ensemble. Il va
falloir trouver le mécanisme de... non seulement de l'informer, mais de
s'assurer que tout le monde travaille avec les bonnes listes. Je ne sais pas si
je réponds à votre question.
M. Fortin :Oui. Mais ça... Effectivement. Mais ça, c'est le deuxième
point, le deuxième paragraphe ou alinéa, là. Le point qu'on essaie d'amener,
c'est qu'il ne faut pas que cette personne-là ait de l'information une fois
puis n'en ait plus après.
M. Dubé : On est d'accord.
Puis ça, quand on dit...
M. Fortin :O.K. Mais ça, vous considérez que le troisième paragraphe
force cette mise à jour régulière là?
M. Dubé : Oui, puis c'est
pour ça que je vous dis : Quand on parle du cheminement... Merci pour la
question. Le cheminement, ce n'est pas juste : On a-tu répondu à votre
première demande? On suit comment votre demande... <C'est ça, le
cheminement...
M. Dubé :
...on a-tu
répondu à votre première demande? On suit comment votre demande... >C'est
ça, le cheminement. Est-ce qu'il y aurait un meilleur terme? Je ne sais pas, là,
mais le cheminement, c'est ça que ça veut dire.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions?
M. Fortin :Bien, je ne sais pas si d'autres collègues ont des
interventions? Moi, je reviendrais peut-être un petit peu plus tard.
La Présidente (Mme Schmaltz) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Bonjour à tous les collègues, dont les nouveaux, nouvelles qui
se sont joints à nous cette semaine. J'aurais cent mille choses à dire, on va
essayer d'y aller dans l'ordre. En passant, moi aussi, j'ai apprécié le ton des
échanges depuis qu'on a commencé. Puis vous faites bien de dire qu'on n'est pas
toujours d'accord, ça, c'est une évidence, mais ça ne veut pas dire qu'on se
crêpe le chignon pour autant, d'autant que, dans notre cas, ce serait
difficile, mais on ne se tire pas la barbichette.
Alors, je veux... sur la forme, d'abord,
Mme la Présidente, je veux juste noter quelque chose. On n'a pas fini d'avaler
les 150 amendements qui ont été déposés hier. On est une petite équipe, on
essaie d'avancer, là, puis on ne veut certainement pas retarder une affaire qui
n'avance déjà pas très vite de par sa lourdeur, mais on n'a pas fini d'avaler
les 150 d'hier qu'on nous demande d'en digérer un nouveau ce matin. Ce
n'est pas facile, là, ce n'est pas évident de travailler dans ces
circonstances-là, là. Je le dis et je ne m'en plains pas, là, ce n'est pas une
plainte que je fais, là, ce n'est pas... je ne suis pas en train de rechigner,
là, mais mettons que ce n'est pas l'idéal, ce n'est pas l'idéal. Parce qu'en
plus, là, 62, 63, ce n'est pas de la concordance, là, c'est des articles
hyperimportants.
Tu sais, oui, on dit qu'on avance, puis
c'est vrai qu'on avance. Cela dit, on a fait moins de 5 % du projet de
loi, là, mais on avance puis ça ne bloque pas. Tant mieux, c'est bien, allons-y
comme ça. Mais moi, je ne me priverai pas de prendre tout le temps nécessaire
quand il y a des articles très costauds comme ça, surtout si on ajoute une
couche, à la dernière minute, que je dois essayer d'analyser. Vous comprendrez
qu'on n'a pas le temps de se revirer, puis je ne vais pas demander à Mme la
Présidente des suspensions à tout bout de champ pour aller faire des
téléphones, réfléchir, donner du temps à mon unique recherchiste d'aller
vérifier les choses.
Donc, je le dis comme ça, M. le ministre,
je vous tends la perche, là, on travaille bien ensemble. Peut-être, des fois,
un petit «heads-up», comme on dit en latin, là, un petit préavis ou quelque
chose. Des fois, on travaille aussi vite hors caméra que dans la caméra, puis,
après ça, de toute façon, tout sera dit publiquement, là. Il ne s'agit pas de
faire les choses derrière des portes closes, ce n'est pas ça que je dis,
certainement pas, mais je vous... puisque nous sommes ensemble pour quelques
jours encore, sans doute, je fais la suggestion, je fais la suggestion, vous en
faites ce que vous voulez.
Bon, alors, allons... retournons à nos
moutons. Il n'y a personne qui va se plaindre que les patients ou la famille
des patients... dans le cas de la DPJ, c'est souvent la famille ou les familles
élargies, hein, parce que ça prend un village, comme on dit, pour les enfants,
surtout les enfants en difficulté, il n'y a personne qui va se plaindre qu'il y
a un suivi, moi le premier. Je suis là-dedans depuis des années, je trouve ça
compliqué, je trouve ça difficile, je trouve ça parfois anxiogène. Tu ne sais
jamais quand est-ce que tu vas avoir l'appel, tu n'es pas capable d'appeler. Tu
as un numéro de téléphone qui est probablement une boîte vocale qui n'existe
même pas. C'est très déshumanisant aussi, là, dans un système de santé, où,
après tout, on traite de l'humain. Alors, il n'y a personne qui va se plaindre
de ça, M. le ministre.
C'est sûr qu'être capable d'avoir un
suivi... Puis je dirais presque... c'est presque un droit pour la population,
pour les contribuables, de savoir... Il n'y a pas beaucoup d'endroits où on ne
sait jamais où est-ce qu'on est dans la liste puis qu'on n'est pas capable de
nous le dire, puis qu'en plus qu'on nous fait sentir un peu que, bien, on
t'appellera quand on t'appellera, tu sais, puis attends ton tour comme les
autres, puis considère-toi chanceux. Il y a eu quelque chose qui s'est passé,
là, au fil des décennies, dans le système de santé, et ce serait trop difficile
de pointer un responsable ou des responsables de ça. Le système s'est déglingué
pour plein de raisons, puis la COVID n'a pas aidé, ça, c'est un fait. Alors,
personne ne va dire : Il ne faut pas ça.
Mais ma première question, là, M. le
ministre : C'est quoi, votre but premier avec ça? Est-ce que c'est
d'informer les patients du cheminement de leur dossier, donc de leur sort, ou
si c'est d'accélérer le rythme, notamment des chirurgies ou du placement des
enfants, là... c'est deux choses totalement différentes, là, mais une liste
d'attente, c'est une liste d'attente, et donc d'améliorer les performances et
de diminuer les attentes...
• (10 heures) •
10 h (version révisée)
M. Marissal : ...améliorer les
performances et de diminuer les attentes. C'est quoi, votre premier but? Est-ce
que c'est d'informer ou c'est d'accélérer?
M. Dubé : C'est une bonne
question. Je veux juste faire un petit commentaire sur votre... sur le point
que vous avez fait sur les amendements. Celui-là, c'est un bel exemple, là. J'aurais
aimé ça vous le donner hier soir, mais ça... je ne pense pas que ça aurait fait
une grosse différence. Sur les 150 amendements, je fais juste vous dire qu'il
n'y en a quand même pas beaucoup, dans ceux-là, qui vont être sur les 10, 15 prochains
articles, là. On se comprend bien, c'est... On a déjà déposé des amendements
qui sont sur les articles qu'on fait en ce moment. Ce qu'on veut faire, on n'a
pas cette obligation-là, mais je me suis engagé, au début, que, les
amendements, on vous les donnerait d'avance... Dans les 150, c'est
principalement pour les... je vais dire : Les deux prochains mois. Ça fait
que je fais juste vous dire qu'on... Mais je comprends que, dans la mesure du
possible, quand je suis capable de les donner d'avance, je vais le faire, même
si je n'ai pas cette obligation-là, parce qu'on est d'accord qu'on n'a pas
cette obligation-là, la façon dont on est supposé fonctionner. Bon.
M. Marissal : Et je veux
juste préciser, il n'y a aucun reproche à votre équipe, là.
M. Dubé : Non, non, non, mais
je vous dis juste qu'on...
M. Marissal : Je les vois
travailler, là, je pense que ces gens-là ne dorment pas beaucoup, là…
M. Dubé : Ces temps-ci, je ne
peux pas dire qu'ils dorment beaucoup.
M. Marissal : …que ce soit
clair, il n'y a pas de reproche à votre équipe, là, je faisais une suggestion
pour la fluidité de l'affaire.
M. Dubé : Non, non, non,
mais… Bien, c'est ça, mais on va essayer, puis des fois, quand je ne suis pas
capable de vous le faire, je veux dire, j'aimerais mieux qu'on suspende puis qu'on
revienne. On l'a fait quelques fois, cette semaine, puis, je pense, c'est la bonne
façon, mais je prends votre commentaire. Puis merci pour souligner le travail
qui est fait à l'arrière de la table, là, c'est important.
Je reviens à votre question principale.
Quand on a déposé le plan de santé, on a dit qu'il y avait quatre fondations,
il fallait travailler sur les ressources humaines, les réseaux informatiques,
les infrastructures puis les données. Rappelez-vous, là, c'étaient les quatre
fondations, mais, après ça, on a dit : On a huit priorités. La première
priorité, c'est l'accessibilité au réseau. Quand les gens nous disent :
Une fois que je suis rentré dans le système, mon Dieu que ça va bien. À
99 % du temps, on est bien servi. Le problème, c'est l'accès. Le problème
de notre réseau, en ce moment, pour toutes les raisons que vous avez commencé à
élaborer puis qu'on connaît, c'est comment rentrer dans le système. C'est ça, puis
le système, là, autant à la DPJ, autant aux soins à domicile, etc., on est… on
est large.
Cet article-là qu'on vient ajouter, pour
moi, va non seulement... va principalement venir informer le patient, mais va
le mesurer. Moi, là, je vais vous dire, quand j'ai une discussion, en ce moment,
avec les spécialistes, sur le CRDS, avant, là, on parlait à travers notre
chapeau. On n'avait pas d'idée, il y avait-tu 600 000 personnes en
attente, 400 000? On ne savait pas. Là, je suis capable de dire : Non
seulement j'ai 800 000 personnes en attente, mais j'en ai 100 000
en dermatologie. Pourquoi j'ai utilisé cet exemple-là à... M. Arcand au début
de la semaine? J'ai dit : Ça a-tu du bon sens que, pour quelque chose d'aussi
important que la dermatologie, qui nous permet justement d'être préventif au
niveau du cancer… que ce soit le plus gros... la plus grosse liste d'attente qu'on
ait? Donc là, je ne suis plus avec le patient, je suis avec les professionnels,
vous me suivez?
Alors, je pense que ce qu'on est en train
de faire puis qu'on a testé depuis quelques années, on l'a vu avec la pandémie,
on n'avait pas de problème de liste d'attente parce qu'on avait des moyens
extraordinaires, il y a... On le dit, en anglais, là, «money was no object», on
vaccinait tout le monde puis dans des délais courts. Aujourd'hui, c'est l'accès,
moi, que je veux mesurer, autant pour le patient que pour le professionnel, puis
de dire : Bien... Et je finis mon exemple, les dermatologues, dans les
négociations, qu'on fait en ce moment pour le prochain contrat de cinq ans :
Avez-vous des suggestions à me faire? C'est-tu parce qu'il manque des
dermatologues? C'est-tu parce qu'ils ne sont pas assez payés comparés à d'autres?
Voyez-vous?
Alors, cette mesure-là, elle n'est pas
juste pour le patient, elle est pour le réseau dans son ensemble. Alors, quand
vous me posez la bonne question : C'est quoi qui est important pour vous?
C'est l'accessibilité. Informer le patient, mais, quand on reviendra, là, le
député de Pontiac disait ça à raison, dans le deuxième article, il faut que ça
fonctionne aussi du côté du médecin. Alors, c'est ça, ma réponse à votre… à
votre question.
M. Marissal : Et j'ajouterais
aux questions que vous allez poser, j'imagine, aux spécialistes : Est-ce
que tout le monde qui est sur la liste devrait être sur cette liste-là aussi?
Bien, ça, c'est l'interdisciplinarité, dont on en a parlé beaucoup, là, à la
porte d'entrée. On peut diriger des gens toujours vers les mêmes spécialistes,
alors que ce n'est pas nécessairement le cas. Ce n'est pas nécessaire, parfois,
là.
M. Dubé : Il y a un groupe de
travail qui a été formé, il y a quelques mois... là, je vais dire au printemps,
là, pour être… entre un représentant de la FMOQ puis de la FMSQ. Ils ont déjà
baissé... ils ont déjà enlevé des doublons dans la <liste…
M. Dubé :
...entre
un représentant de la FMOQ puis de la FMSQ. Ils ont déjà baissé... ils ont déjà
enlevé des doublons dans la >liste, parce qu'il y a des gens, là, qui
avaient été mis dans la liste, il y a peut-être un an ou deux, puis que... Vous
savez, il y a un système d'appel qui les filtre, mais le plus important, c'est :
est-ce que c'est pertinent? Puis c'est… je ne dirais pas que c'est facile de se
débarrasser d'un rendez-vous, mais il faut... Alors, il y a des discussions
entre les deux fédérations là-dessus en ce moment.
M. Marissal : O.K. Je vais y
aller rapidement pour laisser mes collègues, là, prendre le micro aussi, là, mais,
sur la formulation, puisqu'on s'entend sur le fait qu'il est plus que normal,
là... il devrait même être obligatoire que... d'avoir une idée d'où se trouve
son dossier, en tout cas, d'avoir au moins une idée. On n'est pas obligé
d'avoir une date, une heure puis qu'est-ce qu'il faut manger la veille, là,
mais au moins avoir une idée générale, là. Moi, je pense qu'une idée d'un mois,
là, à peu près, ça peut donner... ne serait-ce que pour organiser sa vie autour
d'une intervention, ou d'un changement de spécialiste, ou peu importe. On
s'entend sur ça. Moi, je pense que c'est une bonne chose. Je crois même l'avoir
demandé aussi, à l'instar du député de Pontiac, c'est quelque chose qui, moi,
je pense, devrait se faire, d'être capable de suivre son dossier, puis d'avoir
une idée, puis surtout d'avoir des répondants à qui demander.
Sur la formulation, honnêtement, là, je
vous le dis sans flafla, sans détour, je trouve la formulation... Si tel est le
cas, si tel est le but, je trouve la formulation molle. Puis Me Paquin
saura nous dire, là, si c'est d'usage, pas d'être mou, mais d'écrire ça comme
ça, si c'est comme ça qu'on veut l'écrire. Tu sais, «déterminer dans quelle
mesure une personne en attente au moyen d'un tel mécanisme doit être tenue…».
Ensuite, dans le commentaire, on dit : Cet amendement vise à des modalités
de reddition de comptes… en attente de services au moyen d'un mécanisme d'accès
dans le règlement que Santé Québec pourra prendre.
Si le but est de réellement donner la
possibilité à la population et aux patients, patientes d'avoir un bon suivi, je
trouve que la formulation de ça laisse une place à... pas au laxisme, là, je
n'irais pas jusque-là, mais, bon, on doit déterminer dans quelle mesure... Tu
sais, déjà, «déterminer dans quelle mesure», ça veut dire qu'on peut déterminer
que ce n'est pas nécessaire. C'est peut-être juste la formulation, puis là je
pense que je vais avoir besoin des lumières de Me Paquin, là, mais moi, je ne
trouve pas ça très... je ne trouve pas ça très directif.
M. Dubé : O.K. Je comprends,
mais j'aime entendre qu'on est d'accord avec le principe.
M. Marissal : Troisième paragraphe,
oui.
M. Dubé : Troisième
paragraphe. O.K. Bien, déjà… déjà, c'est une grosse avancée si on est d'accord
avec le principe. Bon, la question semble vous être dirigée.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : Oui. Êtes-vous…
êtes-vous à l'aise de faire un premier essai?
M. Paquin (Mathieu) : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a consentement?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Alors,
oui, Mme la Présidente. Ici, en fait, ce qu'on fait à 63, c'est une
habilitation à prendre un règlement. Donc, c'est le législateur qui délègue son
pouvoir à Santé Québec. Dans le contexte, le terme «mou» n'est peut-être pas ce
qui me serait venu en tête, mais on cherche généralement à être général, dans
la mesure où, si on est trop prescriptif, on risque de se peinturer dans le
coin et de ne pas être capable de prendre le règlement que l'on souhaiterait
prendre. Particulièrement dans le cas ici, puisque, comme ça a été discuté, le
mécanisme d'accès qui est envisagé aux articles 62 et 63 est quand même
très large. Les circonstances ne seront pas les mêmes, donc il faut qu'on
laisse de la latitude à Santé Québec de prévoir, dans son règlement, les
différents cas et les différentes façons où l'usager va être tenu... ou la
personne en attente de services, plutôt, va être tenue au courant du
cheminement de sa demande.
• (10 h 10) •
Mme Setlakwe : ...
M. Marissal : Bien sûr,
allez-y.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
…
Mme Setlakwe : C'est sur le
même point. Merci, Me Paquin et mon collègue le député de Rosemont.
J'avais la même interrogation, mais moi, je remonterais peut-être parce que... je
ne voulais pas qu'on déborde de l'amendement, peut-être, à ce stade-ci, mais le
préambule de 63 où les premiers mots sont importants. Et je ne sais pas si...
je ne pense pas que vous y avez répondu, ou, en tout cas, dans une certaine
mesure, Me Paquin. «Un règlement de Santé Québec peut, deux points, donc, faire
les choses suivantes : identifier, à 1°, prévoir l'obligation pour tout
professionnel, ici, on le comprend, que c'est important, et, à 3°, bien là,
c'est l'ajout qu'on est en train de discuter. Puis je comprends que c'est une
délégation de pouvoir. On donne le pouvoir à Santé Québec de faire ces
choses-là, 1°, 2°, 3°, incluant, on s'entend, de créer une obligation pour les
professionnels de participer à ce système-là et d'utiliser le système.
Mais pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas
dit quelque chose du genre «devra», là, «un règlement de Santé <Québec...
Mme Setlakwe :
...d'utiliser
le système.
Mais pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas
dit quelque chose du genre «devra», là, «un règlement de Santé >Québec
devra ou doit prévoir les modalités, mettons, aux fins suivantes», puis là tu
as 1°, 2°, 3° permettant à Santé Québec de. Tu sais, voyez-vous où je veux en
venir?
Je ne vois pas l'obligation pour Santé
Québec de prévoir ces choses-là ou ces modalités-là dans un règlement. On… Moi,
je comprends que votre explication est plutôt sur une flexibilité qu'on veut se
donner dans la détermination des mesures, tout ça, tu sais, pour le
cheminement, pour la priorité, pour le délai, oui, mais, au tout début, il me
semble qu'on n'a pas l'obligation de prévoir un règlement à ces fins-là.
M. Dubé : Est-ce que je
peux... Moi, j'aime beaucoup la question, parce qu'on a souvent ça, le débat
«doit» versus «peut», là. Oui, je vais poser une question à Me Paquin, si
vous me permettez de le faire dans... Qu'est-ce qu'il fait, si, mettons,
qu'on... théoriquement, qu'on changeait le «peut» pour «doit»? Mettons qu'on
fait ça, qu'est-ce qui arrive? C'est quoi, le temps que Santé Québec a pour
réaliser ça? Parce que, tu sais, je ne voudrais pas que... la journée que la
loi est votée, que quelqu'un me dise : Bien, il doit le faire, puis ce
n'est pas fait. Je repose la question, c'est... Qu'est-ce qu'on fait avec
cette... Vous comprenez ma question, là?
Mme Setlakwe : ...mais ça, en
fait, cette question-là se pose à l'égard de bien d'autres obligations prévues
dans la loi, là, c'est beaucoup de fardeaux qui sont placés...
M. Dubé : Oui, mais il y en
a... Là, ici, quand on joue avec, bon, les professionnels, on joue avec des
systèmes informatiques, je peux vous dire, on a fait les plus urgents, là, les
médecins de famille, l'an passé, on... Tu sais, le CRDS, je vois comment c'est
long, travailler, pas parce que c'est... ils ne veulent pas travailler, mais, au
contraire, c'est complexe. Ça fait que c'était ça, la question que je dis :
Comment de temps le... si on remplaçait par «doit»? Je nous pose cette
question-là puis je la pose au légiste, là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, ici, si on remplace... En fait, ce serait difficile
de simplement remplacer le «peut» par un «doit», parce que, comme M. le
ministre a posé la question, si on met un «doit», on ne sait pas combien de
temps Santé Québec va avoir pour s'exécuter. Ce qui peut être... ce qui peut se
régler assez aisément avec des dispositions d'entrée en vigueur, mais la
question va demeurer quand même parce que, par la suite, ce qu'on prévoit aux
paragraphes 1° et 2° implique, même si on y met un «doit», une part de
discrétion. Parce que je vais devoir identifier des prestataires, mais le
nombre de prestataires que je vais identifier pourrait être petit, grand, on
l'ignore. Même chose pour prévoir l'obligation à des professionnels d'une
catégorie déterminée d'utiliser tout système mis en place. Donc, même si je
mettais un «doit», au début de l'article, en bout de ligne, je me retrouverais
avec une discrétion suffisamment large, dans mon habilitation réglementaire,
que c'est un «doit» qui équivaudrait pratiquement à un «peut», parce que la
portée des obligations et des personnes visées par le règlement pourrait être
petite ou grande, selon ce qui va être apprécié à ce moment-là par Santé
Québec.
M. Dubé : Quand on a fait...
Merci. Je vais continuer, puis n'hésitez pas à intervenir, là, on est… on va
essayer de trouver une solution. Quand on a fait le projet de loi n° 10
sur la main-d'oeuvre indépendante, on a mis le principe qu'on voulait arrêter
les agences, mais c'est dans le règlement qu'on a mis les dates. Parce que,
dans le règlement, on avait même dit : On veut arrêter les agences, dans
la grande région de Montréal puis de Québec, pour fin 2024, mais on est
dans un règlement, ça fait que, si jamais on avait de la difficulté, on peut
s'ajuster, alors que, dans la loi, c'est plus compliqué de revenir.
Est-ce que, dans les mécanismes que vous
dites, on pourrait prévoir qu'il y aurait de la... Parce que, là, on est en
train de discuter ce qu'on veut voir dans le règlement ici, là. 63 parle du...
la députée vient de le dire, le début de l'article 63 parle de ce qu'on
doit voir dans le règlement. C'est bien ça? Alors, moi, je ne suis pas en train
de dire qu'il faudrait mettre «doit», mais...
Mme Setlakwe : ...j'apprécie
l'échange qu'on a, mais je vais vous référer à d'autres dispositions du p.l.
n° 15 qu'on est en train d'étudier, ne serait-ce que, tu sais, 64, là. Il
y a peut-être une façon d'éviter le «peut» ou le «doit», mais d'utiliser... tu
sais, en tout cas...
M. Dubé : Allez-y.
Mme Setlakwe : ...un autre...
un autre temps de verbe, là, mais Santé Québec voit à s'y... institue, telle
autre affaire, tu sais. Puis là je pense au système national de dépôt de
renseignements, puis on va y arriver. Santé Québec institue un système national
de dépôt de renseignements. On sait que ce ne sera pas fait... tu sais, ce ne
sera pas fait dans les... dans les premiers jours, là, de l'entrée en vigueur
de la loi. J'essaie de voir si on ne devrait pas... Moi, je ne veux pas... puis
je ne veux pas créer de <distinction…
Mme Setlakwe :
...premiers
jours, là, de l'entrée en vigueur de la loi. J'essaie de voir si on ne devrait
pas... Moi, je ne veux pas... puis je ne veux pas créer de >distinction
non plus entre cet article-là et d'autres articles. C'est clair que ça va
prendre un règlement, je pense qu'on dit tous la même chose, qui va devoir
prévoir les choses suivantes, 1°, 2°, 3°. Tu sais, c'est un peu... c'est la
pierre angulaire. Puis, tu sais, dans toute cette réforme de structure, vous
l'avez dit dès le départ, ça, c'est vraiment quelque chose qui va venir, on
l'espère, affecter positivement les patients en attente. Tu sais, on met… on met
vraiment le doigt sur le bobo puis on essaie d'améliorer cette situation
d'attente.
Donc, j'aimerais ça entendre Me Paquin
sur... peut-être pas le… remplacer le «peut» par «doit», mais de revoir la
structure de phrase. Puis en quoi est-ce que ça diffère, dans le fond, d'autres
obligations, par exemple, d'instituer un système national de dépôt de
renseignements?
Des voix : ...
M. Dubé : Je ne sais pas, je
me demandais si on pouvait prendre... qu'on puisse suspendre quelques minutes
pour que Me Paquin puisse regarder. Parce que vous avez donné quel
exemple, 64?
Mme Setlakwe : Mais il y en a…
il y en a beaucoup, là : «Santé Québec élabore un programme national sur
la qualité des services», là, je suis à 65. À 64 : «Santé Québec voit à la
conception et à l'implantation d'un système d'information régional»...
M. Dubé : Oui, il y a une
piste, là.
Mme Setlakwe : Je veux dire,
la liste est longue, là, on...
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...
M. Dubé : O.K. Moi, je pense
que ça donnerait peut-être le temps à Me Paquin de prendre les exemples
que vous donnez puis de voir si... Ça va-tu? On va suspendre. O.K., parfait. Merci
beaucoup.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, on suspend quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 18)
10 h 30 (version révisée)
(Reprise à 10 h 36)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, nous reprenons les travaux. Alors, M. le ministre, je pense qu'il y a eu
des petites discussions concernant l'amendement à l'article 63.
M. Dubé : Encore une fois,
là, il y a une bonne suggestion du côté de l'opposition, c'est-à-dire comment
on peut faire la différence dans ce qu'on doit faire et ce qu'on peut faire. Et
après avoir eu cette discussion-là, c'est pour ça qu'on a eu une interruption,
on <aimerait...
M. Dubé :
...faire.
Et après avoir eu cette discussion-là, c'est pour ça qu'on a eu une
interruption, on >aimerait suggérer l'amendement suivant, dans
l'article...
La Présidente (Mme Schmaltz) :
...
M. Dubé : Pardon?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
faudrait qu'on retire d'abord l'amendement, le premier.
M. Dubé : Il faudrait retirer
l'ancien... Est-ce qu'il est complémentaire? Attendez. Il faut retirer l'ancien
parce que celui-là va le faire au complet. O.K. Je n'avais pas compris ça. Excusez-moi.
Donc, on va retirer l'amendement qu'on faisait dans 63, si...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
est-ce qu'il y a consentement? Oui.
M. Dubé : C'est beau? Et ce
qu'on suggérerait, c'est la chose suivante : «Santé Québec doit, de plus,
déterminer par règlement dans quelle mesure une personne en attente», et, ça,
il n'y a pas de changement... c'est-à-dire qu'on garde le «peut» pour toutes
les négociations qui ont à venir, je dis ça comme ça, mais le... pour tenir
compte que, dans tous les cas, il faut être capable... Santé Québec doit mettre
en place les mécanismes dont on parlait. Ça, je pense que ça...
Ça fait que vous, M. le député de...
Une voix : Rosemont.
M. Dubé : ...Rosemont, parce
qu'il faut que je fasse attention quand... député de Rosemont et... les trois
autres partis, je veux juste savoir si ça répond à vos demandes, puis on
pourrait... C'est beau?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a des inventions? Est-ce que vous voulez intervenir?
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que... Oui? Non, allez-y.
M. Marissal : Non, c'est bon.
Vous avez failli dire Maisonneuve-Rosemont, hein?
M. Dubé : Oui, mais...
M. Marissal : Je sais, c'est
obnubilant.
M. Dubé : C'est ça. Mais
c'est bon.
M. Marissal : Ce dossier-là
est obsessif, je vous comprends.
Donc, juste pour question de lecture, là,
il n'y a plus de troisième paragraphe. Ça s'inclut directement à la fin du 63.
M. Dubé : Est-ce que ça
serait bon de le voir au complet? Je ne sais pas si ça a été fait, là. Est-ce
qu'on peut voir... Ah! voilà. Donc... Et c'est parfait.
M. Marissal : Ah! O.K. C'est
bon. C'est ce que je pensais.
M. Dubé : C'est ça que
j'aurais dû vous montrer.
M. Marissal : Oui, moi, sur
le «doit», ça me va. J'aurais deux, trois autres questions sur la suite, là, le
fond de l'amendement, mais je vais devoir laisser peut-être mes collègues à
droite...
M. Fortin :Bien, merci. Merci, M. le député. Oui, O.K., sur le... Ça,
ça va, pour la notion d'obligation, là, puis, puisque c'est un droit du
patient, ça nous convient tout à fait. Et, en fait, c'est plus important de
l'avoir là qu'ailleurs parce que, justement, cette information-là doit être
divulguée au patient.
Là, on a fait... on a fait notre
plaidoyer, là, pour... et sans... Je ne me rallie pas nécessairement aux propos
du député de Rosemont, qui trouve peut-être mou, la formulation, là, mais je ne
trouve pas que c'est du béton non plus, mais on a fait notre plaidoyer sur
l'importance d'avoir un mécanisme pour lequel le patient est informé, disons,
périodiquement de l'état d'avancement de sa demande. Le ministre considère que
le libellé répond à cette obligation-là. On verra avec le temps, là, mais notre
plaidoyer a été fait dessus.
• (10 h 40) •
Sur... Là, il y a un autre enjeu, par
exemple, et je vais... je vais essayer de l'amener de façon pratico-pratique,
là, pour que tout le monde comprenne qu'est-ce qu'on veut dire. Les délais
moyens d'attente — et si tu peux me sortir le document qu'on avait tantôt, là — vous
avez un plan de rattrapage en chirurgie, O.K., avec des objectifs bien précis
pour chaque région. Ce que vous dites, c'est qu'on ne veut pas, par exemple,
qu'il y ait... Ce que vous visez, c'est qu'au 31 décembre 2024, par
exemple, il n'y ait, au CISSS du Bas-Saint-Laurent, personne qui attende plus
d'un an pour sa chirurgie. Votre cible, là, c'est zéro. Ça tombe bien, il y en
a juste 49 aujourd'hui, ça va bien au Bas-Saint-Laurent, mais votre cible,
c'est zéro. Mais, dans une région pas très loin, disons, si je regarde... je
cherche Chaudière-Appalaches, je ne la trouve pas, mais... mais, peu importe,
dans une région, là, il peut y avoir zéro puis, dans une région à côté, en
avoir 150 ou... alors, oui, Chaudière-Appalaches, il y en aurait 20. O.K. Donc,
il y aurait 20 personnes toujours en attente, là. Ces 20 personnes là,
eux se font dire : Bien, le délai moyen d'attente chez vous, c'est un an
et demi, tandis qu'au Bas-Saint-Laurent peut-être qu'ils vont se faire dire :
Le délai moyen d'attendre, c'est trois mois, parce qu'il n'y a personne qui
attend plus d'un an. Alors, il y a une disparité, là. Le citoyen qui est à Chaudière-Appalaches,
puis qui attend un an et demi, hein, puis qui voit ça, on lui dit : Le
délai moyen d'attente, c'est un an et demi, est-ce que lui a moyen pour dire :
Bien, pouvez-vous me référer à quelqu'un dans <la...
M. Fortin :
...on lui dit : Le délai moyen d'attente, c'est
un an et demi, est-ce que lui a moyen pour dire : Bien, pouvez-vous me
référer à quelqu'un dans >la région d'à côté? Le délai, c'est... ou il
n'y a personne qui attend dans la région d'à côté, là. Il y a un chirurgien,
là, qui... je ne veux pas dire qu'il se tourne les pouces, là, mais qui en
prendrait plus, des patients, là. Alors, lui, tout ce qu'il voit, c'est le
délai moyen d'attente dans sa région. On peut-tu trouver moyen de lui dire que,
dans la région d'à côté, il pourrait voir quelqu'un bien plus vite, là? Il va
peut-être le faire.
M. Dubé : Je pense qu'on peut
faire ça, mais on n'est pas obligés de le mettre ici. Je vais m'expliquer. On a
des discussions, en ce moment, sur... dans les négociations qui ont cours.
C'est pour ça que je dis souvent : Il y a plusieurs choses qu'on fait en
parallèle pour faire avancer. Mais le transfert de la clientèle, ce n'est pas
évident, ça, hein? On se comprend, là.
M. Fortin :Effectivement.
M. Dubé : Alors, je pense que
vous faites bien de le poser. Mais je pense que, quand on va publier le délai
moyen, il va falloir donner les autres régions, et là ça peut permettre au
patient de dire : Bien, il y a-tu quelqu'un qui peut... Est-ce que je
pourrais être transféré?
Mais, en ce moment, ce transfert-là, il
n'est pas ici, là. Je ne suis pas sûr que je suis capable de parler de ça tant
que je n'ai pas avancé dans les négociations avec les médecins. Vous comprenez
un peu ce que je veux dire?
M. Fortin :Bien, je vais vous le dire comme ça, l'information, dans
certains cas, là, elle est déjà disponible à travers le tableau de bord public,
là, dans certains cas.
M. Dubé : Oui, oui, dans
certains cas. Bien, c'est ça.
M. Fortin :Donc, un patient...
M. Dubé : Il le voit.
M. Dubé : ...qui fait sa
recherche, là, puis ce n'est pas tout le monde qui est rendu là, qui est
capable de le faire, qui a le temps de le faire, qui a les moyens, les
capacités de le faire, il peut le voir, que, dans la région d'à côté, il
n'attendrait pas pour sa consultation. En Outaouais, là, on le sait, que, pour
une mammographie, ça prend 18 mois, sinon plus, là, mais qu'on pourrait
séjourner à Québec pour la fin de semaine puis être capable d'avoir une
mammographie. Alors, si... il faut trouver un moyen pour donner une option à ce
patient-là, de l'Outaouais, là, qui n'est pas prêt à attendre 18 mois pour
sa mammographie, de savoir que, dans la région d'à côté, il peut l'avoir.
Alors, quand vous me dites : On n'est
pas nécessairement prêts, j'aimerais ça, le comprendre davantage.
M. Dubé : Moi, ce que je dis,
là, je vais être clair, ce que vous demandez, là, c'est tout à fait justifié
parce que c'est ça qu'on est en train de discuter... bon, en tout cas, il y a
plusieurs choses qu'on discute avec nos médecins, là, mais la transférabilité
d'un dossier, si le patient est d'accord, parce que c'est la première chose. Il
y a des gens qui vont dire : Bien, moi, c'est mon médecin, puis je suis
prêt à attendre trois mois de plus. Ça... Mais j'ai de la difficulté à mettre
ça là, vous comprenez? Parce qu'il faut que je sois sûr que, si on donne cette
alternative-là, j'ai l'engagement professionnel de la fédération qu'on va
pouvoir le faire. Vous me suivez? Ça fait que vous avez raison...
M. Fortin :Qu'on va pouvoir le faire? Qu'on va pouvoir faire quoi,
exactement?
M. Dubé : Le transfert. Ce
transfert de clientèle là, là. En ce moment, n'oubliez pas, c'est des
professionnels autonomes, là. Je le dis avec des accolades, mais c'est ça, ma
réalité.
Ça fait que votre question est très
pertinente. Je pense que la pression va venir que... le patient dit :
Bien, moi, comment ça se fait que je ne pourrais pas avoir accès plus
rapidement? Mais moi, il faut que je négocie d'autres choses en parallèle.
M. Fortin :Mais ça arrive déjà, tu sais, un patient de l'Outatouais
qui se fait transférer, qui reçoit une référence, là, sachant très bien... Le
médecin de famille le sait très bien, que, pour avoir une consultation en x, y,
z, ça prend 18 mois dans notre région, va référer quelqu'un à un médecin
de Montréal. Mais ça se peut que la liste d'attente à Montréal soit quasiment
aussi longue, mais qu'à Laval il n'y ait pas personne, qu'il n'y en ait pas,
personne, sur la liste d'attente. Alors...
M. Dubé : Vous avez raison,
je vous dis que vous avez raison. Moi, ce que je ne veux pas, c'est, ici,
parler de ça ou faire référence à ça tant que je n'ai pas eu l'engagement des
professionnels d'y adhérer. Parce que si un médecin dit : Non, non, moi,
je ne transfère pas ma clientèle, on a ces discussions-là en ce moment, il y en
a qui ne veulent pas, tu sais, c'est ça, mon problème. Ce n'est pas... Ce n'est
pas là, là.
M. Fortin :O.K. Je vais y penser.
M. Dubé : Peut-être que,
Daniel, tu veux ajouter quelque chose, si vous permettez?
M. Fortin :Oui, oui, bien sûr.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
peut-être juste pour compléter. Effectivement, il y a des éléments de
négociation là-dedans. Par contre, il y a déjà des offres... une deuxième offre
qui est faite des fois à des patients. Il y a déjà des choses qui sont en place
actuellement, mais, dans la mesure de la proposition législative, la pièce
législative qui est proposée en ce moment, le p.l. n° 15,
la création de Santé Québec va aider à la coordination justement entre les
établissements de ce type d'offre là. Donc, on vient faciliter la coordination
de cette offre-là en faisant en sorte de rassembler tous les établissements
sous une entité juridique. Mais ça n'enlève pas les éléments de négociation que
le ministre a mentionnés non plus.
M. Dubé : Je pense que, je
vais le dire comme ça, les médecins nous entendent aujourd'hui. Parce que je
pense que... <Regardez...
M. Dubé :
...je
vais le dire comme ça, les médecins nous entendent aujourd'hui. Parce que je
pense que... >Regardez, moi, je le vois, la pression que ça a mis de
publier le CRDS. Juste ça, là, juste d'être capable de dire : Il y a
800 000 en attente puis il y en a 100 000 en dermatologie, là, ça
fait bouger les choses. Ça fait que juste cette publication-là aide dans des
négos qu'on est en train d'avoir. Ça fait que vous avez raison de le soulever,
vous l'avez bien soulevé, mais, je veux juste vous dire, je pense qu'il y a
d'autres efforts qu'on fait pour faire arriver ça.
M. Fortin :Je vais... Je sais que mon collègue de Rosemont a d'autres
questions, là, donc je vais y penser. Je vais peut-être revenir tantôt.
M. Dubé : Parfait. C'est bon.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y.
M. Marissal : M. le ministre,
quand vous dites «transfert de patients», vous parlez de transfert strictement
d'un patient d'un spécialiste à un autre ou d'un professionnel à un autre. Mais
prenons une chirurgie, là, pour qu'on se comprenne. Ça va être... On se perdra
moins, là. Vous parlez d'un transfert du patient d'un spécialiste à un autre ou
vous parlez d'un transfert d'une région à une autre, comme ça s'est déjà vu?
M. Dubé : Ça peut être même...
c'est les deux, parce qu'on a des médecins qui ont des... dans la même
spécialité, qui ont des listes d'attente plus grandes que d'autres.
M. Marissal : C'est l'un ou
l'autre?
M. Dubé : Oui, l'un ou
l'autre.
M. Marissal : Ici, numéro 2°,
c'est nécessairement les deux, parce qu'on... le médecin est rarement dans deux
régions en même temps. O.K.
«Déterminer dans quelle mesure», je vais
le relire, là, «déterminer, par règlement, dans quelle mesure une personne en
attente de services»... C'est large, «services». On parle de tous les services?
Parce que, là, on se concentre beaucoup sur la chirurgie, depuis tantôt, dans
nos échanges, pour fins de compréhension, là.
M. Dubé : Les services,
effectivement.
M. Marissal : Vous avez parlé
de dermato...
M. Dubé : Donc, on est
partout, là.
M. Marissal : C'est tous les
services?
M. Dubé : C'est tous les
services. Et c'est DPJ, c'est soins à domicile, c'est...
M. Marissal : Santé et
services sociaux.
M. Dubé : Oui, santé et
services sociaux.
M. Marissal : Santé mentale?
M. Dubé : Oui, tout à fait.
M. Marissal : O.K. On
présume, légalement, et Me Paquin me corrigera, que la formulation comprend...
vous fait comprendre que ce n'est pas nécessaire d'écrire «tous les services»?
«Services», ça couvre l'ensemble?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, à l'article 62, on parle de l'accès aux services du
domaine de la santé et des services sociaux et on se souviendra de discussions
précédentes qu'on a eues sur cette expression, qu'en fait c'est ce qu'on utilise
pour couvrir le plus large possible dans le projet de loi n° 15. Donc,
quand on dit que ça couvre tout, ça couvre tout.
M. Marissal : O.K. Très bien.
C'est clair. Je présume que la priorisation, parce que c'est un peu de ça dont
il est question si on fait le suivi, là, c'est déterminé par une grille, une
grille objective, un peu comme on l'a déjà vu... bon, maladies chroniques, là,
il y a toute une gradation qui fait que vous êtes numéro 1 ou vous êtes numéro
10, là, selon... O.K. Est-ce que ça vient avec une grille de temps acceptable
d'attente?
M. Dubé : Acceptable...
M. Marissal : Bien, ou moyen,
un temps moyen, parce que...
M. Dubé : Un temps moyen. Je
pense que celui sur les chirurgies, dont on parlait tantôt avec le député de
Pontiac, là... je pense que c'est un bel exemple. On a fait, au moins, trois
mois, trois à six mois, six à 12, puis un an et plus. Alors, c'est sûr que...
c'est pour ça qu'on a mis... on a demandé une priorité d'enlever tout le un an
et plus, là, d'ici 2024. Mais ça répond à votre question.
Mais, par exemple, est-ce que, dans les
soins à domicile, ça pourrait être une autre grille? Je pense que oui, parce
qu'en soins à domicile, je vous donne juste un exemple, ce qu'on a commencé à
mettre dans le tableau de bord, c'est qu'on dit : Est-ce qu'on parle de
patients qui ont déjà un premier service ou des gens qui ont besoin d'un
deuxième service, ce qui est très différent de ce qu'on vient de discuter dans
les chirurgies? Ça fait que c'est pour ça qu'on discutait tantôt que ce n'est
pas toujours la même grille qui va être... puis surtout si on veut améliorer...
Ce que ma collègue la ministre responsable des Aînés fait en ce moment, c'est
de s'assurer, au moins, que tout le monde a un premier service, entre autres.
Après ça, on va dire : Bon, bien, un deuxième service, est-ce que ça veut
dire plus d'heures pour le même service? Parce que le cas est plus lourd, puis
ça nous permet de le garder à la maison quand même, même si le cas... Vous me
suivez?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Ça fait qu'il y a
cette dynamique-là, là, qu'après avoir fait nos premières listes... c'est ça
qu'on est en train de regarder, là.
• (10 h 50) •
M. Marissal : Mais on
s'entend que l'adéquation doit se faire, nécessairement, entre le temps
d'attente et la priorisation du patient.
M. Dubé : Et voilà. Et voilà.
M. Marissal : Parce que, pour
des gens, trois mois, c'est beaucoup trop long, et c'est peut-être même fatal.
D'autres peuvent attendre deux ans. Ce n'est pas l'idéal, puis je ne dis pas
que c'est ça qu'il faut faire, là, mais ce n'est pas...
M. Dubé : Non, mais vous avez
absolument raison pour... Tu sais, c'est pour ça que je disais... moi, ce qui
me préoccupe en ce moment, peut-être à tort, là... la dermatologie me préoccupe
beaucoup. C'est les impacts de ne pas avoir le <traitement...
M. Dubé :
...peut-être
à tort, là... la dermatologie me préoccupe beaucoup. C'est les impacts de ne
pas avoir le >traitement. Le premier diagnostic de la dermatologie, pour
moi, il est important. Des fois, d'avoir un test, d'avoir... qu'on peut envoyer
au laboratoire : C'est-u urgent ou c'est simplement un grain de beauté
qu'on a mal évalué?, ça fait une grosse différence. On ne peut pas attendre un
an pour ça, là. En tout cas...
M. Marissal : Clairement.
Non, non, je vous suis. Je vous pose ces questions-là parce qu'on peut avoir un
suivi, on peut être capables de voir le cheminement de son dossier, mais ça ne
veut pas dire qu'on a un droit de contestation. C'est assez unidirectionnel
comme communication. On vous dit : Vous êtes priorité trois sur cinq — je
donne un exemple, là — vous devriez être vu ou, en tout cas, traité
dans une fourchette de temps, là, de 3 à 6 mois. Mais il n'y a pas de
possibilité pour les patients de... contester, ce n'est peut-être pas le bon,
mais de dialoguer sur cette évaluation-là. C'est ça qui est ça.
M. Dubé : Je ne sais pas
comment vous répondre à ça, là, parce que... Je pense que... Je suis
toujours...
M. Marissal : C'est parce que
moi, j'ai peur, M. le ministre, que Santé Québec, là... Je n'ai pas peur, là.
Ce n'est pas une question de peur, là. Mais j'ai des craintes, des
préoccupations, savoir que Santé Québec, là, ça va devenir une grosse, grosse
patente. Bon, vous allez me dire que le ministère de la Santé, c'est une
grosse, grosse patente aussi, là, mais le ministère de la Santé, il a une
direction politique. Santé Québec va avoir une direction bureaucratique. Et ça
se peut que la grosse, grosse patente, là, envoie des chiffres aux patients,
envoie des tableaux aux patients, mais que ce soit encore plus déshumanisant
dans la machine, là. Puis je me demande si les patients peuvent avoir un
recours, une réévaluation de leur cas, qu'ils ne se fassent pas juste répondre :
Bien, regarde, c'est ça qui est ça, là, ton cas, il est trois sur cinq, puis tu
vas être vu dans cinq, six mois.
M. Dubé : Est-ce que je
pourrais vous... Écoutez, on fait ça pour humaniser parce qu'on veut avoir des
meilleurs systèmes. Tantôt, M. Desharnais a dit : Le regroupement de
tout ça va permettre de comparer nos meilleures performants avec ceux où on a
besoin d'améliorations. Il y a une foule d'avantages.
Moi, ce que je vous dirais... Puis je
pense que votre question est bonne. Pour ça, tantôt, j'ai dit : Comment je
vais répondre à ça? Quand on va arriver tantôt dans le système de plaintes — on
va avoir ça, là, dans notre... on a dit que c'était un élément clé, là — est-ce
que ça va dans les plaintes où quelqu'un pourrait dire : Moi je considère,
en ce moment, que je n'ai pas... je n'ai pas un traitement correct pour la
maladie que j'ai? Pourquoi qu'on n'a pas cette discussion-là? Moi, en tout cas,
je le vois comme ça, là. Puis, ça, M. le député, je suis très, très, très
sensible à ça parce que, moi, je me fais reprocher souvent de parler de service
à la clientèle, là. Bien, c'est de ça dont on parle ici, là. Là, ici, on est en
train de dire comment on va les... les moyens pour le mesurer pour être sûr
qu'on suit la demande. Mais, si quelqu'un n'est pas satisfait, moi, je pense
qu'on rentre dans les plaintes. Je n'ai peut-être pas la bonne terminologie,
mais, quand on va arriver là, on pourrait revenir sur ça.
M. Marissal : Oui. Bien, le
service à la clientèle, ça accroche un peu parce que ça réfère à des clients,
donc à une commercialisation, un peu, au privé. On pourrait parler de suivi, de
suivi des patients ou...
M. Dubé : Bon, suivi aux
patients ou... Trouvons la bonne terminologie. Mais je voudrais dire que, quand
on va aller dans les plaintes, je pense qu'on pourrait revenir sur ça puis de
dire : Est-ce que ça pourrait faire partie de... Voulez-vous dire quelque
chose là-dessus?
M. Desharnais (Daniel) : Je
peux... Oui, je peux compléter.
M. Dubé : Avec plaisir.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce qui est d'usage commun depuis plusieurs années, c'est le régime
d'examen des plaintes et les commissaires locaux au traitement des plaintes. Et
on traite déjà, dans le réseau, actuellement, dans les établissements, des
plaintes en lien avec les délais d'accès. Donc, une plainte de quelqu'un qui ne
serait pas content du délai ou aurait des doutes sur les critères de
priorisation qui ont été établis en fonction de sa maladie pourrait être
traitée et jugée recevable ou irrecevable par un commissaire local. Et hier on
avait des discussions aussi sur le Comité vigilance et qualité puis le
commissaire national. Bien, tous ces éléments-là peuvent être considérés
également à cet égard-là.
Par contre, de la manière... selon les
mécanismes d'accès, les priorités, bien souvent, sont déterminées selon
l'évaluation clinique, selon des critères aussi d'équité pour... selon des
critères aussi d'ordre dans lesquels les patients ont été reçus.
M. Marissal : C'est... Je
comprends bien ce que vous dites, <M. Desharnais...
M. Marissal :
...comprends
bien ce que vous dites, >M. Desharnais. Merci pour ça.
Vous avez dit, tout à l'heure, M. le
ministre, dans un échange avec mon collègue de Pontiac, que vous avez déjà
commencé, en quelque sorte, à avoir une interaction... des suivis, notamment
vos fameux tableaux, là. C'est vrai qu'ils donnent une image, une photo, là, probablement
pas le portrait complet, mais une photo. Qu'est-ce qui vous empêchait de
continuer d'y aller à fond puis de le faire dans votre régime actuel? C'est une
question qui revient tout le temps, mais pourquoi Santé Québec doit faire ça?
Vous aviez même l'occasion, là, comme ministre de la Santé, de le faire.
Pourquoi? Pourquoi vous ne vous engagez pas à le faire, ça?
M. Dubé : Bien, ce qu'on
peut...
M. Marissal : Oui, allez-y.
M. Dubé : J'ai répondu tantôt
puis je vais le dire. Tout ce qu'on peut faire en ce moment, on le fait. Tout
ce qu'on peut faire que je n'ai pas besoin de la loi, on le fait. Vous le
dites, je suis capable. Par contre, j'ai donné l'exemple tout à l'heure, il y a
des choses que le projet de loi... Puis je le dis bien gentiment, là, les
médecins spécialistes, on a une belle collaboration, mais ils ne sont pas
d'accord avec ces deux articles-là, là.
M. Marissal : J'en conviens, mais
ils ne seront pas plus d'accord avec Santé Québec, alors.
M. Dubé : Oui, mais attendez,
attendez. Quand on parle des avantages de Santé Québec, là, c'est qu'on l'a dit :
En ce moment, on gère 16 CISSS et CIUSSS, sept établissements territoriaux...
non territoriaux, c'est tout géré en silo. La coordination dont je vous parle,
là, le chef des opérations qui va être capable de dire : Oh! attends une
minute... exactement ce que M. Desharnais vient de dire. Comment ça se fait...
Moi, je vais décider, comme P.D.G. ou comme chef des opérations, de dire :
Attendez une minute, là, on va envoyer ces patients-là à Québec. En ce moment,
là, essayez de faire ça. Essayez de faire ça.
Alors, ça prend... ça prend une façon de
regarder le réseau dans son ensemble et... Puis, ça, c'est une foule de choses,
là. Ça veut dire aussi d'avoir les infirmières qui peuvent être mobiles. On
parlait de mobilité hier. Est-ce que, pendant un...
Alors, je peux en parler, là, à chaque
fois, mais, je vous dis, Santé Québec est critique en termes de cette
combinaison-là du réseau, toujours avec l'idée d'améliorer l'accessibilité du
patient.
Alors, oui, il y a des choses qu'on peut
faire, d'avoir publié les tableaux puis de dire aux spécialistes :
Pouvez-vous faire un effort dans tel, mais j'ai... le droit... ou de pouvoir
exiger certaines choses, le projet de loi l'amène, mais la... le regroupement
de mes 16 CISSS et CIUSSS et des sept... des sept établissements non
territoriaux va faire une grosse différence aussi, très clair là-dessus, très,
très clair là-dessus.
M. Marissal : Oui, la
question, elle est d'ordre philosophique, là, mais la philosophie puis la
politique, c'est intimement lié, là. Vous parliez tantôt de votre entrevue chez
Paul Arcand. Moi, je vous amène à celle que vous avez donnée à Masbourian le
même matin. Vous étiez partout ce matin-là. J'ai demandé le verbatim, alors je
ne l'ai pas, alors ne m'en veuillez pas si je ne vous cite pas au texte, là, je
le ferai éventuellement. Vous avez dit, à un moment donné, dans cette
entrevue-là : «Ce n'est pas le ministère, avec des gens qui font ça à
temps partiel, qui peuvent faire ça.» J'avoue que j'ai avalé mon expresso de
travers. Des gens qui font ça à temps partiel au ministère?
• (11 heures) •
M. Dubé : J'ai dit ça
plusieurs fois puis je vais le redire. Nos gens qui sont au ministère ont deux
rôles en ce moment : ils ont un rôle d'objectif, d'orientation, de mesure,
la performance, mais ils ont aussi un rôle difficile de surveillance des
opérations des 16 CIUSSS puis des sept... des sept P.D.G. et des organismes.
C'est là que je dis que c'est à temps partiel. C'est les mêmes personnes qui
doivent assister, une fois par semaine, deux fois par semaine, à un meeting des
P.D.G. puis dire où est-ce qu'on est rendus avec les chirurgies.
Tout le système du 24 h sur 24, du sept
jours par semaine, cette notion-là, ça prend des gens, et je vais le répéter,
M. le député, là, à chaque fois que vous allez me poser la question. Le besoin
d'avoir des gens qui sont dédiés aux opérations puis qui livrent la
marchandise, ça ne peut pas être gens du ministère, qui, en même temps, ont
d'autres... qui font des efforts louables, là, je ne dis pas qu'ils ne font pas
d'effort, mais qui s'occupent des relations autochtones puis qui s'occupent de
qu'est-ce qu'on fait avec le fédéral sur tel programme. C'est les mêmes personnes.
C'est les mêmes personnes, en ce moment, qui disent : O.K., j'ai telle
directive à passer...
11 h (version révisée)
M. Dubé : ...les mêmes
personnes, c'est les mêmes personnes, en ce moment, qui disent : O.K., j'ai
telle directive à passer, il faut que je réunisse les P.D.G. pour en parler. On
ne peut pas faire ça, ça ne marche pas. Je le dis, ça ne marche pas, puis on le
voit. La minute qu'on donne une orientation très claire puis qu'on dit :
Qui va être responsable des... Et c'est pour ça qu'on rajoute ces personnes-là.
Alors...
M. Marissal : O.K. On en
discutera au fil des nombreux articles qui nous restent.
M. Dubé : Bien, je sais que
vous revenez souvent avec ça...
M. Marissal : Oui, mais c'est parce
que je...
M. Dubé : ...puis je vais vous
revenir souvent avec la même réponse, parce que c'est ça. Ça va me faire
plaisir d'en parler, si vous voulez.
M. Marissal : C'est parce que
je ne vois pas...
M. Dubé : Mais c'est parce qu'en
même temps...
M. Marissal : ...pourquoi,
par volonté politique et direction, on n'est pas capable de le faire. Les
négociations avec les médecins spécialistes, là, c'est purement politique.
M. Dubé : Mais M. le député,
là...
M. Marissal : Ça n'a pas
toujours marché, là, ça, j'en conviens.
M. Dubé : Non, mais je veux
juste... je vais juste faire un point, là. Parce qu'à chaque fois qu'on revient
là-dessus pendant un article spécifique, je n'ai pas de problème, mais, à un
moment donné, il va falloir dire... Puis je comprends que vous n'êtes peut-être
pas d'accord avec la création de Santé Québec, puis ça, c'est correct, mais, en
même temps, si à chaque fois on revient là-dessus... Moi, ce que je vous dis,
Santé Québec, la création... Non, mais...
M. Marissal : On a fait une
trentaine d'articles, hier, M. le ministre, je ne reviens pas là-dessus à tout
moment. Puis je l'ai dit...
M. Dubé : Non, mais laissez-moi
juste finir mon point. Moi, je vous ai écouté...
M. Marissal : ...dans moult
entrevues, je ne suis pas d'accord avec le fondement même, mais je ne vais pas
aller m'immoler par le feu en face de l'Assemblée nationale. Cela dit...
M. Dubé : O.K., non, s'il
vous plaît, ne faites pas ça, ne faites pas ça.
M. Marissal : Cela dit, je
vais me permettre de poser deux, trois questions à l'occasion, quand on est
dans des moments charnières. Celui-là me semble en être un, mais prenez-le pas
mal, là, je...
M. Dubé : Ah non! mais la
précision que je veux faire, c'est parce qu'à chaque fois, quand vous me posez
la question, il faut que je dise : Il n'y a pas juste une raison que je
fais Santé Québec. Puis ça, je suis obligé de vous dire ça. Je parle de la
coordination des P.D.G. mais je vais vous parler de mobilité syndicale,
simplification des conventions collectives. Vous me suivez? Ça fait que la
création de Santé Québec amène plusieurs bénéfices. C'est pour ça qu'on a dit
que c'était un élément structurant, qu'on n'avait pas peur de dire qu'on
touchait la structure à cause de ça. Mais c'est pour ça qu'à chaque fois, quand
vous me dites : C'est-tu nécessaire?, je vous dis : Pensez à ça, mais
pensez à toutes les autres raisons en même temps. C'est juste ça que je dis. Ça
fait que, quand vous posez la question, moi, je vous respecte, mais respectez
que je suis obligé de vous dire qu'il y a toutes les autres raisons aussi, là.
M. Marissal : C'est correct.
Bien, on chemine là-dedans, on chemine là-dedans. Prenez-le autrement, vous
allez peut-être finir par me convaincre.
M. Dubé : Juste la
collaboration que vous me donnez depuis trois jours est exemplaire.
M. Marissal : Et elle est
sincère. Mais c'est pour ça que je pose des questions, aussi.
M. Dubé : Et voilà. D'accord.
M. Marissal : C'est tout, Mme
la... pour le moment.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Je sais que M. le député des Îles-de-la-Madeleine voulait intervenir, aussi.
M. Arseneau : Moi, je voulais
revenir sur... Là, on est en discussion sur l'article 63 qui est en lien
direct avec 62, sur les mécanismes d'accès. Là, je comprends que ce qui est en
gras, c'est davantage un mécanisme d'information en lien avec le mécanisme d'accès.
Ce qu'on veut, c'est que les gens soient au courant, tenus au courant du
cheminement de leur demande, la priorité accordée, les délais moyens d'attente
qui sont associés. On a superposé ça en disant : Il faut le faire, tu
sais, on doit le faire.
Je veux juste poser la question, et c'est
vraiment sur le plan de l'interprétation de ce qui serait écrit si on l'adoptait
tel qu'on le lit. C'est qu'on doit informer les citoyens, lorsqu'on met en
place un mécanisme, mais il n'y a aucune obligation de mettre en place un
mécanisme. Je croyais que la volonté du législateur, c'était que Santé Québec
mette en place des mécanismes d'accès, et là ce qu'on dit, c'est... la seule
prescription, c'est : S'il y a un tel mécanisme, on va tenir au courant,
mais, des mécanismes, on n'exige pas qu'il y en ait nécessairement, si je lis l'article 62,
qui dit : «Lorsque Santé Québec met en place un mécanisme...» Dans l'éventualité
où Santé Québec met un mécanisme. Dans l'éventualité où Santé Québec ne met pas
en place de mécanisme, l'obligation d'informer les gens tombe. Est-ce que j'interprète
correctement ce qu'on est en train de discuter?
M. Dubé : Je vous dirais, mon
premier réflexe... Puis je ne me souviens pas. C'est-tu dans les articles 20,
20 quelques? On peut-tu juste me dire quel article que je pourrais prendre?
Une voix : ...
M. Dubé : 24. Eh! que vous
êtes bons. Je voudrais juste revoir l'article 24, là, parce que je vais
vous le lire... Puis prenez le temps de le regarder. « Santé Québec...»
M. Arseneau : ...
M. Dubé : Pardon? «Santé
Québec exerce les fonctions énumérées ci-dessous : Mettre en place des
mécanismes d'accès aux services...»
M. Arseneau : Donc, le 62 est
en corrélation. Parfait. Bien, merci de la précision, parce que je ne <comprenais...
M. Arseneau :
... le
62 est en corrélation. Parfait. Bien, merci de la précision, parce que je >ne
comprenais pas pourquoi 62 n'exigeait pas que des mécanismes soient mis en
place. Donc, 24 est une obligation... une prescription.
M. Dubé : D'ailleurs, quand
on avait discuté 24, on avait dit : On regardera les règlements qu'on fera
dans...
M. Arseneau : D'accord. Donc,
on doit mettre... O.K. À l'article 24, on doit mettre en place des
mécanismes, mais, lorsqu'on met des mécanismes, bien, il faudra
conséquemment...
M. Dubé : Respecter...
M. Arseneau : ...respecter la
prescription qui est d'informer les gens là où sont leurs dossiers. Parfait,
O.K.
M. Dubé : Qui va être précisé
dans les règlements.
M. Arseneau : Merci de la
précision.
M. Dubé : C'est bon?
M. Arseneau : Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement de l'article 63 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Parfait. Est-ce que vous vouliez qu'on retourne à l'article 62, celui qui
avait été suspendu?
M. Dubé : Bien, je pense... Pardon?
Là, je pense qu'il faut adopter 63 tel qu'amendé, hein, ça serait ça? C'est ça?
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Excusez-moi, oui. Oui, excusez-moi, oui, il faut poursuivre les débats. Oui.
M. Dubé : Non, non, il n'y a
pas de problème.
M. Fortin :Alors, sur 63, Mme la Présidente, on a toujours quelques
questions, là, sur 63, d'abord, sur le premier paragraphe, c'est-à-dire :
«Identifier les prestataires privés qui sont soumis à un mécanisme d'accès...» Là,
j'imagine, entre autres, on parle des CMS, entre autres, j'imagine. C'est ça?
Et il y en a d'autres, probablement des CHSLD privés, il y en a,
probablement... il y en a plusieurs.
M. Dubé : Moi, je pense
beaucoup aux GMF, hein?
M. Fortin :Aux GMF? O.K. Oui.
M. Dubé : Mais je veux
juste... C'est ça.
M. Fortin :Oui. O.K. Mais ces prestataires-là qui sont soumis à un
mécanisme d'accès... Par exemple, là, puis je vais utiliser l'exemple d'un CMS,
là, qui... le CIUSSS, là, en ce moment, ou Santé Québec, éventuellement, là,
prend sa liste de patients, en envoie à un CMS et dit : Peux-tu opérer
tel, tel, tel patient? Mais ce CMS-là ou cet autre prestataire privé, lui, n'a
pas... Tu sais, je comprends qu'ils sont soumis à un mécanisme d'accès, mais
qu'est-ce que ça vient faire pour eux? Parce que l'obligation, entre autres, là,
par exemple, de communiquer avec un patient, là, ça ne peut pas tomber sur
leurs épaules, ça, ce n'est pas au CMS de dire : Il y a trois mois
d'attente pour ta chirurgie, là, je ne peux pas croire. Alors, qu'est-ce... à
quoi on s'attend de la part des partenaires privés?
M. Dubé : Peux-tu répondre,
Daniel? Puis, aux besoins, je compléterai. Vas-y.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce qui est visé à cet article-là, c'est de faire en sorte qu'un
professionnel de la santé du secteur privé ou un prestataire privé qui serait
identifié dans le règlement serait soumis à l'obligation, dans ses activités,
de passer par le mécanisme d'accès pour pouvoir donner son service.
M. Fortin :O.K. Dans la proportion où... Par exemple, un CMS qui fait,
je ne le sais pas, moi, 90 % de ses affaires avec le public, 10 %
avec du privé privé, là, payé par le citoyen, l'usager, là, alors, il est... Quand
vous dites...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Pour ce bloc-là, il faut qu'il passe par le mécanisme
d'accès. Il ne peut pas prendre n'importe qui, il faut qu'il passe par le
mécanisme d'accès.
M. Dubé : C'est ça. S'il nous
a garanti un bloc en chirurgie, il nous a garanti, je ne sais pas, moi,
10 blocs... deux blocs opératoires avec 50 chirurgies, bien, il faut
qu'il les prenne dans l'ordre qu'ils sont donnés par le réseau.
M. Fortin :O.K. Il ne peut pas appeler n'importe qui, là, il ne peut
pas... Les passes, disons, qu'on a entendues, là, de chirurgiens qui opèrent au
public et au privé, qui appellent leurs propres listes au public pour les
envoyer au privé, ils ne peuvent pas faire ça, là, il faut qu'ils passent
par... C'est déterminé par Santé Québec, qui passe en premier, là?
M. Dubé : Bien, en ce
moment... Non, je comprends. Ça se fait, là, en ce moment.
• (11 h 10) •
M. Fortin :Oui, je comprends que ça se fait, sans regarder dans une
direction précise, là, mais...
M. Dubé : Ça se fait puis
ça... Puis l'autre exemple que j'aimerais donner, Daniel, c'est au niveau des
GMF. On a 400 quelques groupes de médecine familiale. Alors, c'est un
prestataire privé à qui on... qui va être soumis au mécanisme d'accès.
M. Fortin :O.K. Sur le concept général, là, de dire que l'État est à
même de mesurer quels patients sont plus prioritaires que d'autres et d'établir
la liste, là, sur cette théorie-là, et ça s'applique tant au point 1° qu'au
point 2°, là, on est d'accord qu'à un moment donné il faut qu'il y ait une
priorisation qui soit faite puis que quelqu'un qui est moins pressant qui passe
en avant, pour toutes sortes de raisons, ça a ses limites dans l'efficacité du
réseau de la santé, là, pour le citoyen. Mais le problème avec ça, c'est qu'en
ce moment les listes ou les <mécanismes de...
M. Fortin :
... Mais le problème avec ça, c'est qu'en ce moment
les listes ou les >mécanismes de référence élaborés par l'État ne
fonctionnent pas nécessairement parfaitement, là. Le CRDS, là, je ne peux pas
dire qu'il marche partout, là, puis qu'il marche très bien. Vous avez parlé du
GAP, tantôt, là. Le 8-1-1, voici ce que j'entends de ma région, le député de
Chapleau dira s'il entend la même chose, puis on l'a mesuré dans d'autres
régions, ça arrive aussi ailleurs, là, on a des médecins qui réservent des
blocs pour le GAP, mais la ligne téléphonique du GAP est tellement... je vais
utiliser un mot que vous n'aimerez peut-être pas, là, mais elle est tellement
tout croche, en ce moment, là, elle est tellement mal organisée que ces blocs-là,
ils restent vides.
Donc, le médecin ne peut pas prendre un
patient. Il ne peut pas prendre son voisin puis dire : Vient me voir, j'ai
une plage horaire. Il peut toujours le faire, là, mais il ne se fera pas
rémunérer de la même façon, là. Mais il ne peut pas... il est obligé de passer
par le GAP, mais le GAP n'est pas capable de lui envoyer des patients, alors il
laisse des blocs vides. En ce moment, il y a des médecins qui attendent, là,
qui ne voient pas personne. Alors, il faut que les mécanismes mis en place par
l'État soient capables de suivre, sinon ça ne marche pas pantoute, là, sinon,
on se retrouve avec des plages horaires vides puis des médecins qui ne voient
pas personne.
M. Dubé : Je ne peux pas être
contre ce que vous dites, là. On a des régions qui fonctionnent très bien puis
on a des régions qui fonctionnent beaucoup moins bien. Est-ce que... Des fois,
c'est des enjeux de disponibilité de personnel. En ce moment, vous savez, un
des enjeux qu'on essaie d'améliorer, au GAP, c'est qu'on a... on parle à deux
personnes : on parle à un administrateur, un agent administratif, qui
ensuite nous réfère à l'infirmière. Quand j'ai une pénurie d'infirmières, ça
explique, dans certaines régions, pourquoi, au lieu d'avoir un délai d'attente
de 15 à 30 minutes. Des fois, je suis monté jusqu'à une heure, deux heures,
dans certaines régions.
Ça fait que la question des systèmes, oui,
ça, je pense que c'est plus facile à régler. Mais j'ai un enjeu de personnel. Et
c'est pour ça que, là, on parle comment on peut avoir des lignes GAP qui ne
sont plus uniquement liées à une région, mais qui peuvent avoir l'expertise
d'une infirmière dans les régions où c'est moins occupé. Mais, vous avez
raison, là, ce n'est pas pour rien qu'on a eu un million d'appels au GAP,
là, depuis un an. C'est parce que ça répond à un besoin de gens qui ne savaient
pas où appeler, avant. Est-ce que c'est parfait? La réponse, c'est non. Mais ce
que je vous dis, à votre question, je pense que ce n'est pas juste les systèmes
problématiques, il y a un enjeu de ressources humaines.
M. Fortin :Mais l'un mène à l'autre, là. Le système ne marche pas
parce qu'il n'y a peut-être pas assez de ressources humaines ou... tu sais?
M. Dubé : Oui, mais, quand...
Parce que je veux juste... vous avez le droit de dire ça, là, mais il marche
très bien à des endroits.
M. Fortin :Non, non, mais... O.K. Je vais vous le dire puis je ne
pense pas que c'est un grand secret d'État, là. Moi, je suis venu vous voir,
comme député, à un moment donné, j'ai dit : La ligne 8-1-1 ne marche
pas dans ma région. Vous m'avez dit : O.K., on va regarder ce qu'on peut
faire. Vous êtes revenu en disant : Parfait, il va y avoir plus
d'infirmières. C'est un échange député-ministre tout à fait normal et
souhaitable, là, mais ça veut dire que le mécanisme ne marchait pas...
M. Dubé : Mais j'en ai enlevé
huit à quelque part, là.
M. Fortin :C'est sûr, vous les avez pris à quelque part d'autre, là, c'est
sûr, là.
M. Dubé : Et voilà.
M. Fortin :Mais c'est ça, le mécanisme ne marchait pas par manque de
ressources humaines, alors...
M. Dubé : C'est ça. Ce n'est
pas parce que le système ne marche pas. Le système, de façon générale, il n'est
pas parfait, mais ici, ce qu'on discute, là, puis je veux revenir au point,
c'est que vous me dites... En tout cas, moi je ne vois pas, dans les points que
vous soulevez, le défaut du système. C'est juste ça que je veux dire.
M. Fortin :Bien, si... Mon point, là, ce n'est pas de dire que l'État
ne devrait pas faire sa liste. Puis on part de là, ça, on se comprend
là-dessus, là. Mais, si les systèmes ne marchent pas, ça ne fonctionnera pas, il
va y avoir moins de monde qui vont être capables d'obtenir des services, là.
Quand il y a des plages horaires qui ne sont pas comblées, au 8-1-1 ou au CRDS,
parce qu'un patient ne se pointe pas ou peu importe, là, bien... ou parce qu'il
n'y a personne qui a été référé pour cette plage horaire là, bien, on n'est pas
plus avancés, là, on a des ressources de médecins, d'IPS ou d'autres qui se
perdent.
M. Dubé : Écoutez, je pense
qu'on débat toujours des choses qui sont à l'extérieur de l'article, là, mais
c'est correct, je vais le dire. À chaque fois, je vous dis : C'est quoi,
les autres initiatives qu'on fait qui vont améliorer le système pendant qu'on
met ça en place? Je vous donne un exemple. Les médecins, là, nous disent, les
omnis particulièrement : Un des gros problèmes, c'est ce qu'on appelle en
anglais les «no-shows», la personne qui ne se présente pas. Puis ça, là, on en
a beaucoup plus que les gens pensent. Ça fait qu'il va falloir finir par
trouver une solution sur les «no shows». Ce n'est pas facile, là, parce que... Alors,
je peux vous dire... Puis là je ne suis pas en train de dire les mots qu'on n'a
pas le droit de dire, là, mais il va falloir, à un moment donné, qu'on dise
qu'est-ce qu'on fait avec... comment on protège un médecin qui dit : Moi,
j'organise ma <journée de...
M. Dubé :
...
qu'est-ce qu'on fait avec... comment on protège un médecin qui dit : Moi,
j'organise ma >journée de 10, 12, 15 rendez-vous, puis j'ai quatre
rendez-vous qui ne viennent pas, bien là, ça fait des blocs disponibles. Alors,
il y a ces discussions-là, mais qui ne sont pas ici, là.
M. Fortin :Non, non. Mais il y a la question des systèmes de l'État
aussi, là.
M. Dubé : Ah! Bien oui.
M. Fortin :Si le 8-1-1 ne réfère pas personne pour ces blocs horaires
là...
M. Dubé : Ah! je suis
d'accord avec vous.
M. Fortin :...puis que le médecin n'a pas la possibilité de prendre
n'importe qui d'autre, là, les gens ne peuvent plus appeler à la clinique pour
dire : J'ai besoin d'un rendez-vous, là, et ils passent par le 8-1-1, bien,
on n'est pas nécessairement, collectivement, plus avancés.
M. Dubé : Mais toutes les
semaines, M. le député, là, je peux vous rassurer, toutes les semaines... J'ai
même, maintenant, quelqu'un au cabinet, au cabinet, je ne parle pas au
ministère, au cabinet — vous savez comment ça fonctionne, un cabinet,
là — j'ai quelqu'un qui regarde tous les tableaux de bord puis qui me
dit c'est quoi, les délais d'attente sur le GAP, pour me dire : Est-ce que
les endroits où on devait s'améliorer... Deux heures en Outaouais, est-ce qu'il
est rendu à 1 h 30? Quelles mesures qu'ils ont prises?
On a fait... un de nos très bons P.D.G.,
qui était de la capitale nationale, M. Bellemare, que vous devez connaître de
réputation, depuis qu'il a pris sa pension, on l'a mis uniquement là-dessus, on
a dit : Tu fais le tour de tous les GAP au Québec, tu regardes les
meilleures pratiques puis tu vas nous dire où est-ce qu'on peut s'améliorer.
C'est-tu une question de ressources? C'est-tu une question de système? C'est-tu
une question de «no-show»? Tout ça.
Ça fait que vous avez raison que ça ne
marche pas parfaitement, mais c'est... il n'y avait rien, il y a un an, il y
avait rien de ça, là. On a mis ça : un million d'appels. Bien, c'est sûr
qu'en ce moment ça s'améliore, mais ce n'est pas encore parfait. Mais je pense
que... en tout cas, je pense qu'il faut avoir 63, pendant qu'on fait la...
Parce que je n'avais pas besoin, pour améliorer le système, d'avoir Santé
Québec. Vous allez me dire ça, là? Je n'avais pas besoin de ça. Parce que, dans
le plan santé, j'ai dit que les infrastructures technologiques, c'était majeur.
M. Fortin :Puis avec raison, il y a encore du fax.
M. Dubé : Pardon?
M. Fortin :Avec raison, il y a encore du fax dans le réseau de la
santé, donc...
M. Dubé : Il y a encore du
fax. Partez-moi pas, à matin, sur les fax.
M. Fortin :O.K. Bien, ça va pour l'instant, de mon côté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. On est sur
63 en... au complet, hein? C'est ça?
M. Dubé : Pardon?
M. Marissal : On est sur 63?
M. Dubé : Un 63 amendé, effectivement.
M. Marissal : Dans la
séquence, là, vous préfériez qu'on... en tout cas, qu'on adopte ou qu'on essaie
d'adopter 63 avant 62?
M. Dubé : Moi, je pense que
oui.
M. Marissal : O.K.
Pouvez-vous me donner trois minutes, Mme la Présidente? Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
va suspendre trois minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 19)
(Reprise à 11 h 27)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, on reprend nos travaux. Je vais vous laisser, M. le ministre.
M. Dubé : Non, je pense que
c'était du côté du député de Rosemont.
La Présidente (Mme Schmaltz) : O.K.
De Rosemont ou... O.K. Rosemont, parfait.
M. Marissal : Rosemont, oui.
Merci, Mme la Présidente. Bien, question rapide, là, je n'ai pas l'intention de
m'éterniser là-dessus, là. On a fait un bon bout sur 63, là, mais le a, au
deuxième paragraphe, «déterminer la mesure dans laquelle un professionnel doit
se rendre disponible», je comprends que, ça, Santé Québec peut le faire. On
revient sur nos verbes, là.
M. Dubé : Donc, Santé
Québec... Je vais prendre un exemple que j'ai déjà donné, mais là avec la
discussion qu'on a eue... Santé Québec peut dire que «la mesure dans laquelle
un professionnel doit se rendre disponible»... Un médecin dans un GMF va
devoir, pour des cas qui sont jugés prioritaires, donner un rendez-vous à
l'intérieur de 36 heures.
M. Marissal : Ça, c'est pour
un médecin... ce qu'on appelle médecin de famille, là, un médecin généraliste. Est-ce
que c'est la même chose pour un spécialiste?
M. Dubé : Non, on n'est pas
là. On a déjà réglé ça avec l'entente qu'on a signée avec les médecins omnis,
l'an dernier, là, printemps 2022. Ça va faire partie de la discussion, des
négociations qu'on a avec les spécialistes, qui... où le contrat est ouvert
depuis le 1er avril 2023.
M. Marissal : O.K., mais
c'est l'objectif?
M. Dubé : C'est l'objectif
d'avoir cette... des mesures, qu'on puisse...
M. Marissal : O.K. Moi, j'ai déjà
dit : Je ne négocie pas pour les médecins spécialistes, là, ni pour les
médecins omnis, en passant. Je ne veux pas me mêler de vos négos, puis vous ne
les ferez pas sur la place publique. Mais vous comprenez que, si on adopte ça,
les médecins spécialistes comprendront ce que doit?
M. Dubé : Eh voilà.
M. Marissal : C'est
l'objectif?
M. Dubé : C'est l'objectif.
M. Marissal : O.K. Le b...
Comment ça s'appelle, les a et b, là? Comment on appelle ça dans... J'ai fini
par comprendre «paragraphe» et «alinéa», mais là vous rajoutez un élément de
complexité.
Une voix : ...
M. Dubé : Sous-paragraphe.
M. Marissal : Sous-paragraphe.
Bon, je vais tenter de m'en souvenir. Merci, Me Paquin. Donc, sous-paragraphe
b : «prévoir les renseignements nécessaires au fonctionnement d'un tel
système...» Non, excusez-moi, je suis à d, je suis à d... à c, excusez-moi — je
vais y arriver — sous-paragraphe c : «prévoir toute autre
exigence relative à l'utilisation d'un tel système.» C'est assez vague pour
moi. Ça veut dire quoi, ça?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est les exigences qu'on aurait envers les professionnels pour
utiliser ce système-là, donc les différentes modalités qui pourraient être
reliées à l'utilisation du système.
• (11 h 30) •
M. Dubé : Je vais... Je
peux-tu compléter, peut-être?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, allez-y.
M. Dubé : Le fameux hub. Là,
on avait quatre ou cinq systèmes de rendez-vous, hein, il y a Bonjour-santé, il
y a Rendez-vous santé... Il y en a quatre. On a pris la décision d'avoir un
intégrateur de ces quatre systèmes-là pour que, quand les gens vont appeler
pour prendre un rendez-vous, on va avoir l'information de ce qui a été demandé
et donc l'obligation de se connecter soit... dans un de ces quatre systèmes-là.
Elle est là, donc, «prévoir toutes exigences relatives à l'utilisation d'un tel
système», c'est ça.
M. Marissal : O.K. De
mémoire, l'intégrateur s'appelle comment?
M. Dubé : Bien, on l'a appelé
un intégrateur, mais les Québécois, pour eux autres... ne voient pas ça. On a
pris un des systèmes qui était... je pense que c'est Rendez-vous santé, puis
Rendez-vous santé est devenu l'intégrateur parce qu'il avait cette fonction-là.
Ça fait que, quand les gens appellent à un des quatre systèmes, on a une vue
globale de ce qui se...
M. Marissal : Ce que vous
appelez le hub, là, finalement...
11 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...à un des quatre
systèmes. On a une vue globale de...
M. Marissal : Ce que vous
appelez le hub, là, finalement, c'est…
M. Dubé : Le hub, voilà..
Alors, l'exigence relative à l'utilisation, bien, en ce moment, je peux vous
dire, là, que… je peux me tromper de quatre, cinq GMF, mais, dans les deux
dernières années, tous les GMF ont été connectés.
M. Marissal : O.K., ça répond
pour moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
On a d'autres interventions? M. le député des Îles.
M. Arseneau : Oui. En fait, j'imagine
que c'est déjà prévu parce qu'il est question de l'adoption de règlements par
Santé Québec, puis je me posais la question parce qu'on a eu une longue
discussion sur la question des directives ministérielles puis de leur
publication, et tout ça. Pour ce qui est des règlements de Santé Québec, est-ce
qu'il y a un article qui prévoit toute la publication puis l'accès du public à
cette réglementation-là en toute transparence et dans quels délais? Je ne sais
pas si ça vient plus tard. Je ne connais pas assez bien, là, tous les articles
pour...
M. Dubé : ...je serais très à
l'aise que vous donniez une réponse complète.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. Alors, les règlements de Santé Québec vont être soumis à l'approbation
du gouvernement et ils sont des règlements. Donc, ils sont assujettis aux
dispositions de la Loi sur les règlements. Donc, on va prévoir un délai de... Le
projet de règlement va être publié 45 jours à la Gazette officielle, et
le règlement, une fois qu'il va être édicté, va devoir ... va entrer en vigueur
au plus tôt 15 jours après avoir été publié à la Gazette officielle.
Donc, c'est les délais d'usage qu'on retrouve pour tous les règlements.
M. Arseneau : Donc, que ce
soit un règlement qui est adopté par l'organisme ou par le gouvernement, c'est
les mêmes règles qui s'appliquent essentiellement.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente.
M. Arseneau : D'accord. Je
vous remercie.
M. Dubé : …mais je ne sais
pas si je l'ai dit de façon aussi officielle que je fais là. J'ai demandé à nos
équipes, quand on va revenir en septembre, d'avoir l'équivalent d'une table des
matières de ce qui pourrait être dans les règlements juste pour être certain
que ce qu'on est en train de discuter, qui est important... On va dire : O.K.,
on adopte le projet de loi à quelque part cet automne, mais, en même temps,
voici sur quoi nos gens vont travailler. Puis il va y avoir une table des
matières des règlements qui portent sur les mécanismes d'accès. On n'a pas
cette obligation de faire ça là. On l'a fait dans le projet de loi n° 10.
Vous savez comme ça nous a aidés, on a dit : Voici des... On est en train
de discuter de certains contenus de règlements. Moi, je pense qu'on va vous
donner une idée, une image beaucoup plus complète de ce que les... On n'ira pas
dans le détail des règlements, mais des grands thèmes, puis, ça, je pense que
ça va aider tout le monde à voir qu'est-ce que pourraient avoir l'air les
règlements une fois finalisés.
M. Arseneau : M. le ministre,
vous aviez déjà effectivement mentionné votre intention de nous donner une
espèce de...
M. Dubé : Vue globale.
M. Arseneau : ...oui, vue
globale des règlements. Ce que j'avais compris, c'étaient les règlements que le
gouvernement allait adopter. Ça inclut aussi des règlements que Santé Québec,
comme nouvelle entité...
M. Dubé : Je vais voir
comment je peux passer d'un à l'autre dans ce document-là, là. On pourra... mais
je n'ai pas encore vu le premier jet. J'en parlais avec Daniel Desharnais ce
matin. On m'a dit qu'on pourrait avoir ça pour la mi-septembre. Ça fait que comme
on revient le 12…
M. Arseneau : Bien, juste une
autre précision, il y a des règlements qui seront adoptés et mis en œuvre pour
la mise en opération de la loi de... oui, mais… à la fois de la loi, mais j'imagine
qu'il y a aussi des règlements. Santé Québec est habilitée à adopter des
règlements…
M. Dubé : Ça, c'est ce qu'on
appelle des règlements intérieurs de Santé Québec.
M. Arseneau : O.K., seulement.
Donc, le règlement...
M. Dubé : Leur
fonctionnement.
M. Arseneau : D'accord, ce
qui veut dire que le règlement dont on fait mention ici au 63, c'est un
règlement qui est préalable à la mise en opération de Santé Québec. C'est ça?
M. Dubé : Je n'ai pas
compris. C'est quoi, votre question?
M. Arseneau : Je dis : Le
règlement de Santé Québec, là, 63, c'est fait préalablement à la mise en oeuvre
de Santé Québec.
M. Dubé : Quand vous dites
préalablement, non, pas...
M. Arseneau : Pas forcément?
M. Dubé : C'est ça. Allez-y
donc…
M. Arseneau : Donc, la loi va
être entrée en vigueur, les règlements de la loi vont être entrés en vigueur,
mais Santé Québec peut encore adopter les règlements pendant toute son
existence. C'est ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente. En fait, certains règlements pourraient être nécessaires au
moment de la mise en vigueur de certaines dispositions du projet de loi. C'est
pour ça… D'ailleurs, on le constate déjà quand on regarde l'article 1180 du
projet de loi, qu'il y a une séquence qui est suivie pour l'entrée en vigueur
des différentes dispositions, parce que, si un règlement est absolument
nécessaire à l'application d'une disposition, je ne peux pas la faire entrer en
vigueur tant que je n'ai pas le règlement. Donc, normalement, ces règlements-là,
on va s'empresser de les faire. Il y a d'autres règlements qui sont peut-être
moins <essentiels...
M. Paquin (Mathieu) :
...moins
>essentiels. Ceux-là peuvent venir par après. Donc, c'est comme ça que
ça va être fait, et, une fois qu'on a le pouvoir réglementaire, bien, on peut
prendre le règlement, le modifier puis le remplacer par la suite tout au long
de la vie de la loi.
M. Arseneau : Juste une
dernière intervention là-dessus. Pour que Santé Québec puisse adopter un
règlement, il faut que Santé Québec existe de par la loi. C'est ça, la logique,
évidemment, là, mais d'autres règlements pourront être adoptés plus tard au
cours de l'existence de Santé Québec en conformité avec la loi. C'est ce qu'il
faut comprendre. O.K., merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : C'est
bien, il n'y a plus d'autre intervention? Oui, M. le député.
M. Fortin :Peut-être une dernière chose qui aurait peut-être dû être
la première, puis ça, c'est dans mon rôle de député de région, là, avec des
tout petits centres de santé, là. Je pense au CLSC de Quyon, que le député de
Rosemont a visité il n'y a pas très longtemps, qui est un tout petit CLSC, là.
Habituellement, il y a un médecin, puis une infirmière, puis, peut-être, là, si
vous êtes chanceux puis vous passez par là la bonne journée, il y a un autre
professionnel qui est là, un travailleur social, un nutritionniste ou quoi que
ce soit. Si je comprends bien, l'obligation... Puis je sais… Tu sais, vous
parlez de la centrale de rendez-vous, puis de la liste de priorité de chirurgies,
puis c'est une chose, là, mais, s'il y a une obligation, par exemple, de passer
par une liste établie par le gouvernement, une liste de priorité, là, pour voir
un travailleur social ou un nutritionniste, moi, ce qui m'inquiète, là, à
travers cet article-là, c'est que, dans un petit milieu où une nutritionniste
passe une fois par trois semaines, bien, que la personne qui s'adonne à être là
la bonne journée, que le médecin dit : Toi, tu as besoin de voir un
travailleur social au PC, tu sais, puis qui n'est pas capable de juste dire :
Va dans le bureau d'à côté, elle est là aujourd'hui, sinon tu ne l'auras pas
pendant un mois… Est-ce qu'on est en train... Puis je comprends, là, pour des
petits milieux ruraux comme ça, là, où l'accès est très limité à des
professionnels… Est-ce qu'on est en train de s'attacher les mains un peu pour
ne pas permettre ce genre de flexibilité là?
M. Dubé : C'est une très
bonne question. Ce qu'on a fait puis qu'on a appris justement avec la question
du GAP puis des «no-show» dont je parlais tantôt, c'est de réserver des blocs
d'imprévus. Il faut que, sur les rendez-vous qui sont pris dans un CLSC, tout
ça, de prévoir 5 % à 10 % des rendez-vous qu'on dit : Bien,
écoutez, ça, là, c'est pour être capable de répondre à quelqu'un qui vient sur
place puis on... Alors, ça va… On ne dit pas ça ici, mais, dans le règlement,
quand on va dire c'est quoi, la mécanique des priorités, il va falloir qu'il y
ait des blocs d'imprévus, puis ça, c'est ça que la dernière année nous a
montré. Ça fait qu'en attendant qu'on trouve des solutions aux «no-show», c'est
la façon de régler ça, mais c'est une très bonne question.
M. Fortin :En attendant qu'on trouve, mais ça, ça va rester, là, même
si ces professionnels-là ont une obligation de passer par le système.
M. Dubé : Oui, ils ont
l'obligation, mais dans le...
M. Fortin :Puis je vous avoue que ça m'inquiète plus en milieu rural
qu'ailleurs parce que les professionnels ne sont pas là souvent.
M. Dubé : Oui. Alors, il y a
l'obligation, mais, dans le règlement, ça va dire : Il y a une exception
d'être capable d'avoir un bloc. Puis là, dans certaines régions, ça sera
5 %, ça dépend, mais je le mets, moi, sur des professionnels qui font, je
ne sais pas, 60, 70 rendez-vous, 80 rendez-vous par semaine. C'est
assez facile d'identifier un nombre de blocs où ils répondent à l'obligation
générale, mais qu'il y a des exceptions.
• (11 h 40) •
M. Fortin :O.K. Je vous donne un autre exemple issu de la ruralité,
là, d'un médecin spécialiste qui va opérer dans un milieu rural, qui a une
liste, là, de quatre opérations pendant sa journée, il va au milieu rural. Si
lui est obligé de suivre la liste à la lettre, là, de priorisation de patients,
bien, son premier est à Gatineau, son deuxième est à Fort-Coulonge, son
troisième est à Gatineau, son quatrième à Gatineau, y a-tu un problème, là,
d'aller faire quatre patients dans le Pontiac à un moment donné puis de ne pas
suivre parfaitement sa liste des priorités?
M. Dubé : Ce qui a été
discuté… Puis on a un excellent médecin qui est dans les dirigeants de la FMSQ,
le docteur... C'est-tu Gaudreault? Comment qu'il s'appelle celui qui est... en
tout cas, qui est le bras droit du Dr Ovila. Donc, on a ces discussions-là en
ce moment pour s'assurer que la façon d'organiser ça va respecter le sens
général de la priorité, mais, si c'est <plus...
M. Dubé :
...si
c'est >plus logique de faire le bloc que vous dites dans une région, le
patient peut être quand même vu dans son ordre de priorité deux jours plus tard.
M. Fortin :En tout cas, ça, c'est le…
M. Dubé : Mais on a ces
discussions-là puis on va trouver des accommodements, parce qu'il faut être
efficace. C'est ça que…
M. Fortin :Il ne faut pas amputer les services en région ou forcer le
monde à aller en ville non plus quand ce n'est pas nécessaire.
M. Dubé : Voilà. Non, mais
c'est... Alors, c'est pour ça qu'on est dans les règlements ici. On donne les
grandes lignes, mais vous avez raison.
Une voix : ...
M. Dubé : Legault? Comment
puis-je oublier son nom s'il s'appelle Legault?
M. Fortin :C'est vrai que c'est dur à oublier. O.K., c'est bon.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non? Alors, est-ce que l'article 63, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
Parfait.
M. Dubé : Et on revient à 62?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Est-ce que vous voulez revenir à 62 ou poursuivre avec 64?
M. Dubé : Oui. Je pense que
je l'avais lu. On l'avait lu puis on avait décidé de le suspendre. Je ne pense
pas que j'ai besoin de le relire. Moi, je passerais tout de suite aux questions
si...
M. Marissal : ...un peu comme
le député de Pontiac l'a fait tout à l'heure judicieusement, là, entre 62 et 63.
Puisque, dans 62, il sera question d'accès aux services du domaine de la santé
et des services sociaux, et qu'ils n'ont toujours pas été définis, et que vous
avez déposé un amendement à 3.1, ne serait-il pas judicieux de faire 3.1? Comme
ça, on saura toujours de quoi on parle.
M. Dubé : C'est très logique,
ce que vous demandez. Oui, moi, je suis d'accord à continuer de suspendre 62
puis d'aller à 63 avec l'amendement.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
on suspend à nouveau le 62? Oui, parfait.
M. Dubé : Je pense que si
tout le monde est de consentement…
La Présidente (Mme Schmaltz) : Tout
le monde est... Consentement? Oui? Parfait.
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 43)
(Reprise à 11 h 48)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
parfait. Donc, on reprend nos travaux. Alors, il y a eu consentement pour que
soit déposé l'amendement 3.1, amendement déposé par le député des
Îles-de-la-Madeleine. Est-ce que vous voulez faire la lecture?
M. Arseneau : Oui, Mme la
Présidente. En fait, ça nous ramène au tout début de l'étude du projet de loi.
On avait posé la question pour clarifier la situation… clarifier, en fait,
l'appellation «services du domaine de la santé». Donc, la proposition, c'est
d'insérer, après l'article 3 du projet de loi, le suivant :
«3.1 L'expression "services du
domaine de la santé et des services sociaux" comprend les services de
santé et les services sociaux; elle désigne également les services de même
nature offerts par des prestataires qui ne sont pas des établissements.»
Donc, c'est la définition qui a été
formulée par les légistes et qu'on vous soumet pour adoption.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien, je
remercie le député des Îles d'avoir ramené ça parce qu'on va travailler avec
ça. Puis vous savez qu'au début de l'étude du projet de loi on revenait souvent
à ça, «services du domaine de santé». C'est la nouvelle terminologie, là. Il
faut croire qu'il en manquait un petit peu dans le réseau de la santé. On a
ajouté quelques couches de terminologie, mais juste pour qu'on sache ce sur
quoi qu'on... C'est la base de ce dont on va discuter. Je présume ici que la
dernière… la dernière partie, là, «des prestataires qui ne sont pas des
établissements», en gros, ça s'appelle «des établissements privés» ou «du privé».
C'est une formulation pudique pour dire «privé»?
M. Dubé : Il y a peut-être
une autre précision. Allez-y donc.
• (11 h 50) •
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. En fait, lorsqu'on parle… Il faut se replacer à l'article 2
du projet de loi. On dit : «Les services de santé et les services sociaux
sont fournis par les établissements. Les établissements peuvent être soit
publics, soit privés.» Donc, lorsqu'on parle de prestataires, à l'article 3.1,
qui ne sont pas des établissements, oui, vraisemblablement, c'est du privé,
mais ça va au-delà de ce qui n'est... En fait, l'établissement privé est un
établissement. Donc, ce n'est pas un prestataire. Le prestataire dont il est
question ici, ça pourrait être, par exemple, un GMF ou un CMS.
M. Marissal : C'est bon pour
moi. Merci pour l'explication.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Non? Alors, est-ce que l'amendement
introduisant l'article 3.1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Parfait. Donc, l'amendement est adopté. Conséquemment, l'article 3.1 est donc
adopté.
M. Dubé : ...apportée par le <député…
M. Dubé :
...apportée
par le >député des Îles. Est-ce qu'on peut revenir à 62? C'est ça qu'on
avait dit?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a consentement? Non?
M. Dubé : …votre demande,
hein, M. le député de Rosemont?
La Présidente (Mme Schmaltz) : J'ai
une question du député des Îles-de-la-Madeleine. Vous avez une question?
M. Arseneau : Est-ce qu'on
commence à... On recommence à discuter de 62. C'est ce qu'on a convenu?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
c'est ça. J'ai demandé le consentement puis…
M. Arseneau : D'accord. Je
voulais juste poser une question concernant le deuxième alinéa. Il est question
de tenir compte des particularités socioculturelles et linguistiques des
usagers. Je me demandais si la réflexion avait été faite, du point de vue du
ministère, sur les particularités territoriales qui peuvent être évidemment un
élément clé dans l'accès aux services de santé. Est-ce qu'on peut considérer le
fait que, lorsqu'on met des mécanismes en place, bien, évidemment, dans les
régions, ça peut être justement des particularités qui sont au moins tout aussi
importantes que les particularités socioculturelles et linguistiques qui
peuvent poser des problèmes d'accès aux services?
M. Dubé : Je vais tenter une
réponse puis je verrai si ça vous satisfait. Il faut se rappeler que nos
établissements ont déjà une vocation territoriale, hein, on s'entend? Et on va
même plus loin que ça, là. On voit des fois un sous-territoire, etc., qu'on a
discuté avec... Alors, je pense que ce concept-là, il est important. Il est
déjà là. Maintenant, à l'intérieur de ces territoires-là, il y a des
différences socioculturelles et linguistiques, mais nous, on ne jugeait pas bon
de revenir sur l'aspect territoire parce que, justement, on parle des fois de
l'Outaouais, ou de l'Abitibi, ou des Îles-de-la-Madeleine, ou de la Gaspésie.
C'était pour ça qu'on trouvait que c'était inclusif, mais, voilà, c'était notre
approche.
M. Arseneau : Oui, bien, je
comprends qu'au point de départ il y a des établissements territoriaux, mais il
y a une grande disparité évidemment dans le panier de services qui peut être
disponible dans les régions par rapport aux grands centres, et donc l'accès
peut être plus limité à un certain nombre de services, qu'on parle des services
d'obstétrique avec lesquels on a plusieurs difficultés dans les régions, mais
aussi des services en santé mentale, des services spécialisés et
surspécialisés, en général, l'accès n'est pas offert, essentiellement, là, dans
plusieurs régions.
M. Dubé : Je ne veux pas vous
décourager. Je trouve que, si vous... je vais le dire comme ça, mais, si vous
insistez… C'est pour ça que je vous ai donné la réponse de rajouter le
«détermine notamment»… en tout cas, dans le deuxième, là, «tient compte des
particularités»… qu'on rajouterait… Moi, je pensais que c'était évident, parce
que nos établissements... mais, si vous y tenez, je trouve que c'est assez
facile à ajouter, puis je sais que le député de Pontiac, entre autres, parle
souvent des régions, puis il a raison. Moi, je...
M. Arseneau : Bien, si vous
me donnez une minute ou deux, je ferais une proposition d'amendement. C'est ce
à quoi vous ouvrez la porte?
M. Dubé : Très ouvert à ça
parce que, comme je vous dis, c'est... on s'entend là-dessus, là.
M. Arseneau : C'est ça, parce
que moi, je comprends que, dans chacun des territoires, les établissements
desservent le mieux possible, mais là, ici, on parle de Santé Québec qui met en
place des mécanismes qui considère les régions. D'accord.
M. Dubé : C'est pour ça qu'en…
J'ai tout de suite vu notre légiste puis, même, je pourrais vous offrir... Si
vous voulez qu'on le rajoute nous-mêmes, pour ne pas se compliquer la tâche, je
peux demander à l'équipe de suggérer... On le mettrait où, là, on dirait :
«Des particularités...» Est-ce qu'on pourrait commencer par «territoriales, socioculturelles
et linguistiques»?
M. Arseneau : Moi, ça me
conviendrait.
M. Dubé : Est-ce que…
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...juste
le mot «territoriales», O.K.
M. Dubé : Puis je demande
maintenant à Mathieu... Me Paquin, est-ce qu'on est... as-tu besoin de vérifier
d'autre chose ou c'est beau?
M. Paquin (Mathieu) : …
M. Dubé : Un petit
30 secondes. Ça va vous éviter de faire la mécanique, mais c'est quand
même un très bon point que vous avez amené, là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 56)
12 h (version révisée)
(Reprise à 12 h 07)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
on reprend nos travaux. Alors, on a un nouvel amendement, donc, qui s'est
ajouté à l'article 62, amendement par le député des Îles-de-la-Madeleine.
Est-ce que vous voulez en faire le dépôt?
M. Arseneau : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Merci à M. le ministre et aux collègues de me permettre de
proposer cet amendement. C'est d'insérer, au deuxième alinéa de l'article 62
du projet de loi et après «particularités», «du territoire, de même que des
particularités».
En fait, c'est les particularités du
territoire, qui devraient être tenues en compte, de même que les particularités
socioculturelles et linguistiques des usagers. Au départ, juste avant la pause,
on avait parlé de particularités territoriales, socioculturelles et
linguistiques, mais, évidemment, les usagers n'ont pas de particularités
territoriales, donc c'est les particularités du territoire. Le libellé, je
pense, dit bien ce que ça veut dire : Santé Québec, sur l'ensemble du
territoire qu'il doit couvrir, doit considérer qu'il y a des particularités territoriales.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a des interventions? Non? Alors, est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : O.K.,
parfait. Alors, on retourne à l'article 62 pour continuer... Est-ce qu'il
y a d'autres interventions sur l'article 62? Oui, M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Oui, j'en
aurais deux, essentiellement, pour le moment, peut-être si le ministre peut
nous mettre à jour : «Santé Québec doit s'assurer que son mécanisme
d'accès aux services tient compte des particularités socioculturelles et
linguistiques...» Je comprends que ça a été amendé, là, mais lisez-le avec l'amendement,
là. Considérant qu'on entend toutes sortes de choses autour du projet de loi n° 15,
là, souvent de façon privée, est-ce que le ministre est en mesure de nous faire
l'état des discussions avec la communauté anglophone du domaine de la santé et
en a-t-il eu, a-t-il des... je vais dire des enjeux, là, à défaut d'un meilleur
mot, là, des défis de ce côté-ci?
M. Dubé : Pour répondre très
clairement à votre question, moi, je n'en ai pas eu, je n'ai pas de... Moi
aussi, j'ai entendu beaucoup de choses, mais on a été... on a été très, très
clair que, entre autres, 96 n'avait aucun impact sur les... puis là je n'entrerai
pas dans le détail, je vais dire, aux Québécois de langue anglophone, là, parce
qu'il y a... est-ce que c'est la première langue parlée, tous ces... Mais, non,
je vous répondrais simplement qu'il n'y a pas d'enjeu parce qu'on a... C'est
sûr qu'il y a des gens qui... par exemple, que j'ai entendu des discussions au
niveau de certaines populations autochtones, puis etc., mais on revient
toujours avec le même discours de dire qu'il n'y a pas de changement, qu'entre
autres 96 ne changera absolument rien à l'accès, à l'accès, entre autres, au
réseau de la santé dans leur langue. Très clair.
• (12 h 10) •
M. Marissal : Et, dans le
déploiement de Santé Québec, le CUSM sera au même niveau... bien, je n'aime pas
le mot «niveau», là, mais traité au même titre que les autres, les institutions
réputées davantage anglophones? Je pense, évidement, à l'ouest de Montréal en
particulier, pas que, pas que, là.
M. Dubé : Oui, puis pensez,
effectivement, West Island, pensez à St. Mary's, qui relève d'un autre
CIUSSS aussi. Non, pour moi, c'est clair. Oui, il y a beaucoup de gens qui se
disent : Bon, bien, il y a toutes sortes de jeux qui se jouent derrière
ça, là, mais, pour moi, il n'y en a pas, d'enjeu, et c'est pour ça qu'on est
capables de reprendre cette terminologie-là.
M. Marissal : O.K. Je n'avais
rien derrière la tête autre que des trucs que j'entends puis que je... C'est
bon. Alors, ça clarifie pour le moment, en ce qui me concerne.
Bon, j'avais demandé tout à l'heure, là,
de <passer...
M. Marissal :
...en
ce qui me concerne.
Bon, j'avais demandé tout à l'heure,
là, de >passer d'abord l'article... l'amendement 3.1 pour revenir à
62. Ce n'était pas que par souci d'efficacité, quoique ce sera plus efficace,
là, maintenant qu'on a planté le décor, là. J'ai une question et une
préoccupation qui nous a été soulevée. Et suivez-moi, là, je vais essayer
d'être cohérent dans mon affaire, là. À 3.1, là, dans les commentaires, quand
on définit ce que c'est qu'un «service du domaine de la santé et des services
sociaux», on inclut notamment un organisme à but non lucratif. Vous vous
souvenez de ça, M. le ministre? Oui. Donc, ce que ça dit, autrement dit, c'est :
Santé Québec, là, à 62, «doit s'assurer que son mécanisme d'accès aux services
tient compte des particularités... et qu'il permet de coordonner les activités
des établissements publics et des prestataires privés de services du domaine de
la santé». Donc, ça inclurait, de facto, les organismes à but non
lucratif.
Or, vous vous rappellerez comme moi, je
présume, que ce qu'on appelle les OCASSS, là, les organismes communautaires
autonomes en trois s, s'opposent à ça et souhaitaient être exclus de ça.
Ils ne se retrouvent pas là-dedans. J'aimerais vous entendre là-dessus,
peut-être ouvrir une période d'échange là-dessus.
M. Dubé : Je veux juste bien
comprendre votre question : Pourquoi vous dites qu'ils ne se retrouvent
pas? Je veux juste être sûr.
M. Marissal : Ils ne se
retrouvent pas dans leur ADN, ils disent que ce n'est pas là qu'on devrait être,
ils souhaiteraient être exclus de la définition de ce qui est domaine de la
santé et des services sociaux. On parle des groupes communautaires et d'action
communautaire, puisque je crois comprendre que si un plus un fait deux, là, ils
sont inclus dans le domaine de la santé.
Des voix : ...
M. Marissal : Est-ce que je
peux apporter juste une précision, M. le ministre?
M. Dubé : Oui. Non, allez-y.
M. Marissal : Comme ça, après
ça, j'aurai tout dit, là, bien, pour le moment. C'est donc dire que ces
organismes à but non lucratif devront mettre en place les mécanismes d'accès,
ils seront soumis, au même titre que les autres, par exemple, les cliniques
privées, et tout ce que vous donnez en exemple au commentaire de l'article...
de l'amendement 3.1. C'est de ça dont ils veulent être exclus. Ils ont
fait le plaidoyer qu'ils ne sont pas des cliniques privées, ils n'ont pas les
mêmes moyens, ils ne devraient pas être dans ce panier-là.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...quelques
instants?
Des voix : ...
M. Dubé : On va suspendre
quelques minutes, parce que je veux juste être sûr que c'est clair, là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 15)
(Reprise à 12 h 16)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, on est de retour, on est en... parfait. Voulez-vous la parole, M. le
ministre?
M. Dubé : Oui. M. le député,
c'est une très, très bonne question, puis on en a discuté quelques <minutes...
La Présidente (Mme Schmaltz) :
...Voulez-vous la parole, M. le ministre?
M. Dubé :
Oui. M.
le député, c'est une très, très bonne question, puis on en a discuté quelques
>minutes, c'est pour ça qu'on était en dehors des caméras. Me Paquin,
je vous demanderais de donner peut-être quelques exemples qui fait qu'on ira
répondre à ces gens-là par règlement. Puis je vais laisser Me Paquin
l'expliquer.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Effectivement, lorsqu'on regarde la définition qui est
introduite, à l'article 3.1, de «services du domaine de la santé et des
services sociaux», ça vise potentiellement des services fournis par certains
organismes communautaires. Cela dit, il faut aussi lire 62 et 63 ensemble,
et on se souviendra qu'il y a un «peut» qu'on a conservé à 63, et on identifie
les prestataires privés. Les prestataires privés comprennent les organismes
communautaires.
Donc, c'est au niveau du règlement, quand
on va venir identifier qui est tenu d'utiliser ou non le mécanisme d'accès mis
en place par Santé Québec, qu'on pourra exclure certains organismes
communautaires.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Je voudrais juste
rajouter qu'il y a des organismes qui sont assez faciles à exclure parce qu'ils
n'offrent pas de services, qui sont là pour faire de la représentation ou... vous
me suivez?
M. Marissal : De la défense
de droits, oui.
M. Dubé : Défense de droits.
Quand on arrive dans les services, c'est là qu'il faudra regarder, mais l'objectif,
c'est de les exclure. Mais il faut se rappeler aussi, comme nous le faisaient
remarquer les légistes, que vous pourriez même avoir une GMF qui ne s'est pas
incorporée en inc., comme on appelle, mais qui l'est comme organisme à but non
lucratif qu'on veut inclure. Vous me suivez?
M. Marissal : Je comprends.
M. Dubé : Alors, c'est pour
ça que je pense qu'il va devoir y avoir un travail au niveau des règlements
pour bien préciser à qui on veut que ça s'applique. Ça va?
M. Marissal : Je comprends
pour le GMF, ça, ça va de soi. Mais la crainte de ces groupes-là, là, c'est de
se retrouver soumis aux mêmes exigences, par exemple, de priorisation.
M. Dubé : Mais ce n'est pas
du tout ça, ça fait que je suis très à l'aise de dire devant tout le monde
aujourd'hui, là, que... c'est pour ça, je voulais vérifier avant, mais que ça
va être... ça va être... la plupart de ces organismes-là vont être exclus, pour
fins de 62 et 63, par règlement.
M. Marissal : Donc, on leur demande,
pour le moment, de... je ne dirais pas de faire un acte de foi, mais d'attendre
le règlement, puis ça vous... vous, vous avez la... vous n'avez pas la
certitude, mais vous êtes confiant que ça fera le travail.
M. Dubé : Parce que ce n'est pas
ça, l'objectif, ce n'est pas l'objectif de les inclure.
M. Marissal : Je comprends.
M. Dubé : Mais je vous dis
qu'on... il y a quelques petits caveats qu'il faut trouver, entre autres pour
les GMF ou d'autres qui seraient sous... les organismes à but non lucratif,
mais qui offrent des services, et qu'on veut avoir dans nos mécanismes.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : C'est bon?
M. Marissal : Oui. Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y,
députée de Westmount.
Mme Setlakwe : ...penser
aussi, quand il a parlé des Québécois d'expression anglaise, puis on a entendu
votre réponse, puis je sais qu'on va en parler plus tard, 348, j'espère qu'on
va se rendre... on va se rendre dans quelques semaines.
M. Dubé : Dans quelques
jours.
Mme Setlakwe : Soyons
confiants. On a entendu votre réponse que p.l. n° 15
n'aura pas d'impact sur les Québécois d'expression anglaise, en termes d'accès
aux soins de santé, en tout cas, tout ce qui concerne leurs relations ou leurs
interactions avec les... avec le réseau, disons, soyons simples. 508 de la LSSSS,
qui réfère aux établissements qui sont tenus de rendre accessibles aux
personnes d'expression anglaise des services de santé et de services sociaux en
langue anglaise, si ma compréhension est bonne... puis on pourra y revenir, là,
mais 508 n'existera plus, probablement remplacé par un autre régime, parce que
les établissements, au sens de la LSSSS, n'existeront plus, c'est des unités
administratives. En tout cas, moi, j'ai entendu qu'il y avait une inquiétude à
savoir, suite à la... au fait qu'on supprime cet article-là, quelles sont les
conséquences.
• (12 h 20) •
M. Dubé : N'oubliez pas qu'on
remplace quand même les établissements par des unités administratives. Alors,
les obligations qui sont envers les établissements en ce moment vont être
reprises par les unités administratives, on aura... Mais je vous dirais,
globalement, sur la question linguistique, j'ai dit hier, puis on verra dans
les prochaines heures, quand on fera une espèce... on a une session où on va
travailler sur les amendements, moi, j'ai demandé à ce que tout ce qui touche
le côté linguistique, là, qu'on le fasse dans un bloc. Il y a des amendements
qui nous ont été demandés pour <clarifier...
M. Dubé :
...qu'on
le fasse dans un bloc. Il y a des amendements qui nous ont été demandés pour
>clarifier, exemple, des choses comme ça. On les a mis à part pour être
sûr que, dans les prochaines semaines, on aura une discussion à ce moment-là.
Mme Setlakwe : On aura la
discussion.
M. Dubé : Mais l'engagement,
l'engagement, il est là.
Mme Setlakwe : O.K. Ça va
prendre une désignation claire. On y arrivera. O.K.
M. Dubé : Puis on me dit — merci
beaucoup, Thomas — qu'il y a une réponse à ça sur 343, mais on pourra
y revenir. Je vous laisse en prendre connaissance, là, mais je comprends la
préoccupation. Et c'est pour ça que j'ai dit : Je voudrais avoir tout ce
qu'on veut modifier au niveau linguistique, suite aux demandes qu'on a eues, on
va les faire en bloc. Correct? C'est bon?
Mme Setlakwe : Oui, merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Non? Parfait. Alors, est-ce que
l'article 62, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Merci. Alors, nous allons passer à l'article 64.
M. Dubé : Je pense que
celui-là, je vais prendre un risque de dire qu'il est peut-être plus facile
parce que... mais je prends un risque. 64, je le lis tel quel, puis il n'y a
pas d'amendement, et on est dans la LSSSS presque mot à mot. Est-ce que je me
trompe?
Une voix : ...
M. Dubé : Hein, de mémoire,
là, parce que... Je pense que oui.
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, et la loi n° 10. O.K. Parfait.
Alors, 64, tel que présenté : «Santé
Québec voit à la conception et à l'implantation d'un système d'information
régionale et interrégionale pour connaître, de façon quotidienne, la situation
dans les établissements pour lesquels un département clinique de médecine
d'urgence est mis en place en regard du nombre et de la nature des
inscriptions, des admissions, des transferts... des transports en ambulance des
usagers.»
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a des interventions?
M. Fortin :Ça, c'est un article qui est pas mal déjà dans la LSSSS,
là?
M. Dubé : Oui, voilà. LSSSS,
c'est le 359, vous le voyez dans notre tableau, là, puis...
M. Fortin :Vous avez rajouté «interrégionale». Je veux juste
comprendre la distinction que vous cherchez à avoir avec ça.
Des voix : ...
M. Dubé : Oui, allez-y, parce
qu'habituellement c'est territorial, c'est ça? O.K. Oui, allez-y.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Alors, essentiellement, c'est que les dispositions qui
existent actuellement étaient celles qui s'appliquaient aux agences qui étaient
régionales et qui avaient chacune une compétence régionale. Désormais, on a
Santé Québec qui vise pratiquement tout le territoire du Québec, donc on y
ajoute, là, le fait qu'il va y avoir... que c'est un système d'information qui
n'est pas seulement régional mais aussi interrégional.
M. Fortin :Donc, vous, vous avez déjà tout... au ministère, là, toutes
ces données-là, là, vous les recevez déjà, c'est-à-dire, il y a quelqu'un au
ministère qui reçoit les données qui viennent des différents CISSS et CIUSSS,
là, pour dire qui va à l'urgence, pourquoi ils vont à l'urgence, le nombre de
transports en ambulance, le nombre de transferts. Vous avez déjà tout ça? O.K.
M. Dubé : ...tout ça est déjà
en place. C'est pour ça, j'ai pris le risque de dire : Ça va être assez
facile parce que, ça, c'est déjà répondu, on publie. Ce qu'on a fait, c'est,
maintenant... Avant, les gens devaient aller sur Info-Santé, qui est un site
public, puis qui prenait de nos données, des données ouvertes. Maintenant, on a
mis sur quebec.ca toute cette information-là qui est maintenant disponible.
M. Fortin :Toute cette information-là? Toutes ces données-là sont
rendues publiques, c'est-à-dire la nature des admissions, le transfert en
ambulance, pour tout ça?
M. Dubé : Soit sur quebec.ca
ou dans le tableau de bord, la partie qui est publique.
M. Fortin :O.K. Ah oui! Je ne... bien, j'apprends ça.
M. Dubé : Bien, je vais
faire... O.K. Toutes... Par exemple, la différence sur les ambulances, non, moi,
je l'ai dans le tableau interne. Mais vous avez raison, il y a quelques... Mais
est-ce que l'information est là? La réponse est oui, elle est... elle est sur
toutes les informations qui sont là.
M. Fortin :Quant à moi, vous aviez raison, c'est plus simple, cet
article-là, que les autres, mais sous réserve de ce que mes collègues diront.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Avons-nous
d'autres interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, il y a des
données qui sont déjà connues, là, on en fait référence souvent d'ailleurs, là.
Il était même un temps où les médias suivaient presque d'heure en heure
l'achalandage dans les corridors des urgences, là, mais... ou du transport en
ambulance. Ce qui permet de voir qu'il y en avait beaucoup trop à HMR. Puis
depuis qu'on a réglé la situation, il y a beaucoup moins d'achalandage, je vous
remercie pour ça d'ailleurs, c'était une affaire assez simple à faire, finalement.
M. Dubé : ...remercier comme les
P.D.G. de l'île qui ont travaillé <ensemble pour...
M. Marissal :
...C'était
une affaire assez simple à faire finalement.
M. Dubé :
...remercier
comme les P.D.G. de l'île qui ont travaillé >ensemble pour...
M. Marissal : Oui, je
comprends, mais ça faisait un moment qu'on le disait que...
M. Dubé : Effectivement.
C'est une bonne nouvelle.
M. Marissal : Et il faudrait
que ça perdure, d'ailleurs. Comme j'ai déjà dit, j'ai l'impression que Montréal
penche vers l'est, puis les ambulances roulent naturellement vers HMR, là, il y
en avait beaucoup trop. Mais, en tout cas, gardons ça comme ça, ça a fait une
différence.
M. Dubé : Bien, merci, parce
qu'ils ont fait un très bon boulot, effectivement.
M. Marissal : C'est ce qu'on
me dit sur le terrain, puis c'est apprécié. Un système d'information régionale
et interrégionale, est-ce qu'interrégionale doit... on doit comprendre ici RLS?
M. Dubé : Je pense que ce que
Me Paquin vient de dire, c'est dans l'ensemble du Québec.
M. Marissal : Et non pas
intrarégion.
M. Dubé : Non.
M. Marissal : O.K. Donc,
d'une région à l'autre, je comprends bien. Détail technique, là, «département
clinique de médecine d'urgence», ça, c'est ce qu'on appelle les urgences,
d'habitude? C'est le vrai mot pour ce qu'on appelle les urgences?
M. Dubé : Moi, c'est ce que
j'ai demandé tantôt à... c'est ce que j'ai vérifié, à M. Desharnais, parce
que c'est la première fois que je prends connaissance de cette terminologie-là.
C'est bien ça? O.K. J'ai demandé de vérifier.
Une voix : Oui, c'est ça.
M. Marissal : C'est bel et
bien ça. O.K. Des points de plus dans notre apprentissage. Vous avez dit tantôt
qu'à l'article 359, ça existe déjà dans la LSSSS, ça, puis vous avez dit,
c'est pas mal... parce que l'article 64 existe sous forme de... article 359
dans la LSSSS. C'est ce que vous avez dit, oui, c'est ça?
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Vous avez dit :
C'est grosso modo ou en partie rempli, respecté.
M. Dubé : Bien, pour la
raison, tantôt, on m'a dit : Est-ce que c'est toutes les informations?
Parce que, rappelez-vous, quand ça a été écrit dans la LSSSS, on disait «conçoit
et implante». Dans ce temps-là, il n'y en avait pas. Là, aujourd'hui, je n'ai
plus besoin de dire ça. Mais, en même temps, la... je ne m'en souviens jamais,
je l'appelle la loi de M. Barrette, là, mais la LMRSS, celle qui est
rajoutée par-dessus, on a intégré l'information. Je ne sais pas si vous le
voyez dans votre tableau, là, on a intégré toute l'information de ces deux-là.
Donc, c'est pour ça, je me suis permis de dire que 64 n'est pas tout à fait la
LSSSS.
M. Marissal : O.K. Dernière
question, de toute façon, on arrive à la pause, là, la nature des inscriptions.
J'ai une question très d'actualité, là, vous savez qu'il a fait mauvais cet été
puis qu'il y a eu beaucoup de feux de forêt, l'air était très, très, très
mauvais... mauvaise, mauvais, la qualité de l'air était mauvaise, je vais le
dire comme ça. Est-ce que c'est le genre d'information que vous visez ou qui
serait, à ce moment-là, disponible, à savoir, par exemple, dans telle ou telle
région du Québec, il y a eu tant d'admissions pour problèmes respiratoires?
C'est-tu ça qu'on cherche?
M. Dubé : Non, en fait, je
vais vous dire ce qu'on a en ce moment puis ce qu'on pourrait aller plus loin.
En ce moment, ce qu'on a, mais qui n'est pas publié à l'externe, mais c'est les
P1 à P5. Ce qu'on voit, ce qui est notre objectif, là, c'est de dire qu'on
essaie de limiter le plus possible que les gens à l'urgence, ce soient des
priorités 1 ou des priorités 2. Alors, ça, c'est le genre de nature
d'information qu'on a. Puis on a vu que, jusqu'à maintenant, l'implantation des
GAP, l'effort supplémentaire que les médecins ont pris pour prendre plus, on
voit que la proportion des P3, P4... particulièrement P4, P5 a baissé, pas
encore assez, mais là on est rendus à peu près à 50-50, là, c'est-à-dire P4,
P5. Alors, c'est plus cette nature-là qu'on a en ce moment.
M. Marissal : O.K. Nonobstant
la...
M. Dubé : Mais quand même,
parce que vous savez, ce qui est intéressant avec le GAP maintenant, c'est de
rediriger ces P4, P5 là vers d'autres lieux comme les GMF, entre autres. Mais
ça, oui, cette information-là, depuis... la conception du système qui a été
faite avant nous a déjà beaucoup aidé à faire ça.
M. Marissal : Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, compte tenu de l'heure, 12 h 30, alors je vais suspendre les
travaux jusqu'à 14 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
14 h (version révisée)
(Reprise à 14 h 03)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
la Commission de la santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous
poursuivons donc l'étude détaillée du projet de loi n° 15, la Loi visant à
rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Lors de la suspension de nos travaux, ce
midi, nos discussions portaient, donc, sur l'article 64. Je pense que, M.
le ministre, vous demandez une suspension?
M. Dubé : Oui. Ce que j'apprécierais,
c'est qu'on puisse suspendre, parce qu'on a peut-être des choses à discuter,
là, sur la continuité, notamment au niveau des amendements. Alors, je suggère
qu'on suspende puis qu'on revienne continuer avec 64, là, tout de suite après.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait,
excellent. Donc, on va suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 04)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 05)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, on est de retour, donc, pour notre étude détaillée. Alors, juste avant
la pause, on a… on était à l'article 64. Oui. Est-ce que vous voulez...
M. Dubé : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Voulez-vous
prendre la parole, M. le ministre?
M. Dubé : Bien, rapidement,
je pense qu'on était presque rendu à voter sur 64, à moins que je me trompe?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
me semble qu'il y avait encore une question, je pense, de ce…
Des voix : …
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Vous aviez terminé? Oui. Donc, il n'y a pas d'autre intervention pour l'article 64?
M. Dubé : Bien, je veux juste
vérifier, il semble que le député de Rosemont parlait, mais c'était peut-être
en terminant, mais je ne voudrais pas couper...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
y avait une petite question, il me semble...
M. Dubé : Je pense que...
M. Marissal : ...on avait fini
pile-poil
M. Dubé : Pile-poil?
M. Marissal : Comme une
émission de télé, là, juste, juste, juste sur la seconde.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
il… il reste juste à l'adopter, finalement? On est rendu là. Donc, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 64 est adopté?
Des voix : …
Une voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui? O.K. Parfait. Mon Dieu! Parfait. Oui, parfait. Donc, nous allons passer à <l'article 65…
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui?
O.K. Parfait. Mon Dieu! Parfait. Oui, parfait. Donc, nous allons passer à >l'article 65.
M. Dubé : Alors, 65. C'est
beau?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
M. Dubé : On y va, on
commence?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y. Oui.
M. Dubé : Alors, 65 se lit
comme suit : «Santé Québec élabore un programme national sur la qualité
des services, conformément aux orientations et aux attentes globales en matière
de qualité, de sécurité, de pertinence et d'efficacité déterminées par le
ministre.
«Ce programme vise à ce que les
établissements publics et les titulaires d'une autorisation se conforment à
leur obligation de suivre des pratiques reconnues en matière de qualité des
services, notamment en ce qui a trait à leur sécurité, à leur pertinence et à
leur efficacité.
«Le programme prévoit notamment des
mesures qui, de l'avis de Santé Québec, peuvent être établies par un
établissement public ou un titulaire d'une autorisation pour se conformer à de
telles pratiques ainsi que les moyens par lesquels peut être officiellement
reconnu l'établissement ou le titulaire qui s'y conforme.
«Pour l'application de la présente loi,
l'autorisation dont il est question lorsqu'il est fait mention de son titulaire
est une autorisation accordée en vertu du titre I de la partie VI.»
Alors, le commentaire, rapidement, cet
article prévoit qu'un programme national sur la qualité des services est
élaboré par Santé Québec. Il précise que ce programme doit être établi dans le
respect des orientations et des attentes globales qui sont déterminées par le
ministre, notamment en matière de qualité. Ensuite, il énonce à son deuxième
alinéa l'objectif de ce programme, soit que les établissements et les
titulaires d'une autorisation, par exemple les établissements privés et les
centres médicaux spécialisés, suivent des pratiques reconnues en matière de
qualité de services.
Est-ce que je peux lire l'amendement tout
de suite?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y, oui.
M. Dubé : Je pense que ce
serait ça qui serait le mieux. Puis ça, ce n'est pas 67, c'est dans la première
version des amendements qu'on avait déposés, à moins que je me trompe.
Une voix : Je ne pense pas.
M. Dubé : Non? C'est-tu dans
ceux qu'on a déposés?
Une voix : Je ne pense pas
que vous vous trompez.
M. Dubé : Ah! vous ne pensez
pas que je me trompe. O.K., c'est bon. Deux négatifs, c'est bon, ça fait un
positif, c'est correct. Alors, l'article... l'amendement pour l'article 65 :
Remplacer le deuxième alinéa de l'article 65 du projet de loi par le
suivant :
«Ce programme vise à ce que les
établissements publics et les titulaires d'une autorisation se conforment à
leur obligation de suivre des pratiques reconnues dans les matières suivantes :
«1° la gouvernance et les moyens propres à
assurer la qualité des services, notamment en ce qui a trait à leur sécurité, à
leur pertinence et à leur efficacité — et;
«2° la gouvernance et les moyens propres à
prévenir et à contrôler les infections associées à leur prestation de services.»
Cet amendement vise à ce que les pratiques
reconnues en matière de qualité des services comprennent la gouvernance et la
prise des moyens propres à prévenir et à contrôler les infections associées à
la prestation de services des établissements publics et des titulaires
d'autorisation. Est-ce que ça va?
M. Fortin :Alors là, je veux juste comprendre. De par l'amendement,
là, l'entièreté de l'article ne se limite pas à la prévention des infections.
Quand vous parlez d'un programme national de la qualité, ce n'est pas juste
pour la prévention des infections. Ça, c'est juste ce que vous rajoutez...
M. Dubé : Une… une précision.
M. Fortin :...et, de façon explicite, il faut qu'il y ait quelque
chose sur la prévention des infections, mais ça prend un programme plus large
sur la qualité des services?
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : C'est exactement
ça.
• (15 h 10) •
M. Fortin :Puis là l'idée avec... Parce que je comprends que c'est...
ça, c'est du droit nouveau, là, je ne pense pas qu'il n'y a rien de similaire
dans la LSSSS, là, en ce moment, de ce que j'ai vu.
M. Dubé : Pour les
infections?
M. Fortin :Non, de façon générale sur l'article 65, il n'y avait
pas un article...
M. Dubé : Moi, je n'ai pas vu
de comparaison.
M. Fortin :Non, c'est ça.
M. Dubé : C'est ça.
M. Fortin :O.K.
M. Dubé : Est-ce que...
Pardon?
Une voix : …
M. Dubé : C'est nouveau. Donc,
il n'y a pas de...
M. Fortin :Et donc, là, ce que ça vous permettrait de faire, si je le
comprends, c'est un peu de vous assurer que les établissements peuvent se
comparer les uns les autres dans la prévention des infections. C'est-à-dire,
dans votre programme de qualité, là, vous pouvez dire : Bien, voici la
façon de s'y prendre, puis on vise que, je ne sais pas, moi, j'invente quelque
chose, là, 95 % des opérations de chaque établissement ne mènent pas à une
infection.
M. Dubé : Je vous
demanderais... Ça va nous rappeler des bons souvenirs. M. Desharnais, dans le
temps de la COVID, a travaillé sur le programme des infections, ça fait que je
vous... je lui laisserais la parole pour répondre à votre <question...
M. Dubé :
...a
travaillé sur le programme des infections, ça fait que je vous... je lui
laisserais la parole pour répondre à votre >question. C'est notre
expert.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, effectivement, comme vous l'avez mentionné, c'est nouveau,
l'introduction d'un programme national de qualité. Ceci dit, la question de la
qualité dans le réseau, ce n'est pas nécessairement nouveau comme tel. Puis il
y a des programmes qui existent actuellement, notamment par Agrément Canada,
donc les établissements sont soumis au programme d'agrément, tout ça. L'article
comme tel ne vient pas abolir les programmes d'agrément, mais vient compléter
et permet au ministre de donner des orientations claires en matière de qualité,
et également de faire ses attentes, et donne l'obligation à Santé Québec de faire
un programme national de qualité, pour les établissements, qui peut comprendre
l'agrément, mais autres choses, et autres choses peut comprendre également de la
prévention, contrôle des infections.
Et, pour nous, c'était important de mettre
la question de la prévention, contrôle des infections dans ces articles-là,
compte tenu que, bien souvent, dans la pratique, malheureusement, c'est des
aspects qui sont quelquefois négligés, donc, et là ça va permettre à Santé
Québec, dans son programme national de qualité, d'établir des critères bien
stricts en matière de prévention, contrôle des infections, que ce soit sur
l'application des pratiques de base, le lavage des mains, et tout, et tout, ou
en hygiène et salubrité, et tout ça. Donc, il va pouvoir y avoir des éléments
spécifiques là-dessus.
M. Fortin :Donc, vous allez reprendre ce qui est déjà un peu fait par
l'organisation, que vous avez mentionnée, là...
M. Desharnais (Daniel) : Agrément
Canada.
M. Fortin :Agrément Canada. Merci. À reprendre un peu… dans le guide,
il y avoir des parties qui sont reprises, puis vous allez ratisser un peu plus
large, là, disons.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ça peut être plus large, le programme d'agrément, il y a des vérifications qui
se font, selon certaines périodes, mais il pourrait y avoir des normes en
continu, qui est… qui est intégrée au programme national de qualité, ce qui est
une bonne chose, là.
M. Fortin :O.K. Sur l'amendement, là, je... moi, je n'ai pas rien
d'autre sur l'amendement comme tel. La prévention, contrôle des infections, le
plus on peut en faire, le mieux, là, il n'y a pas d'enjeu là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Oui, j'aimerais
comprendre ce qui fait qu'entre la version originale et la version amendée on
ajoute à deux reprises le terme «la gouvernance». Je voudrais comprendre
qu'est-ce qu'on essaie de dire. Dans le programme de qualité... national sur la
qualité des services, c'est la gouvernance spécifique aux moyens pour assurer
la qualité ou c'est la gouvernance globale?
M. Dubé : Je pense, c'est de
savoir qui s'en occupe, qui est responsable de, mais je vais laisser
M. Desharnais répondre à ça.
M. Desharnais (Daniel) : Je vais
juste relire l'amendement, donnez-moi 30 secondes.
M. Dubé : L'amendement, il
est à la page... attends un petit peu...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
c'est la gouvernance en termes de déploiement des moyens pour assurer la
qualité dans tous les aspects du programme de la qualité.
M. Dubé : Peut-être, Daniel,
une des choses qu'on avait vécues, quand on est arrivé dans la pandémie, avec
le PCI, qu'on appelle, le programme de contrôle des infections, c'est que
souvent, ça tombait sur plusieurs personnes, cette responsabilité-là, puis
c'était facile... Daniel, je regarde l'autre Daniel, un ancien P.D.G., c'était :
Qui a vraiment la responsabilité, dans l'organisation, de s'assurer que le
contrôle des infections arrive? Alors, quand… moi, quand je parle de
gouvernance, c'est aussi de s'assurer qu'il est très clair que dans... Parce
que, là, on va avoir un gestionnaire par établissement, hein? Dans la
subsidiarité, on le dit souvent, c'est de savoir qui est responsable de la prévention
des... Parce que c'est souvent ce qu'on oublie, parce qu'on est dans l'urgent,
mais on le voit, là, la COVID est encore là, puis, etc... Alors, il faut
s'assurer de cette gouvernance-là, M. le député.
M. Arseneau : Oui. Bien, je
comprends, puis je comprends que c'est important, puis qu'on avait peut-être
omis de le mentionner au départ, mais je trouvais que le libellé était un peu
répétitif, j'avais l'impression qu'on aurait pu dire qu'on voulait une saine
gouvernance dans les façons de mettre en oeuvre un programme national de
qualité, notamment dans les moyens déployés pour la sécurité, la pertinence et
l'efficacité, et, d'autre part, pour contrôler les infections, là. C'était
juste une question de libellé, disons, mais je comprends qu'on veut insister
beaucoup sur la gouvernance, là, mais... Parce qu'il me semblait que, puisqu'on
a deux… comment on appelle ça, deux paragraphes, on pourrait mettre la
gouvernance pour chapeauter les deux paragraphes, mais je ne veux pas en faire
un débat, là, c'est peut-être juste de la sémantique, mais il me semble que
c'est un peu...
M. Dubé : Il y a peut-être
une raison...
M. Arseneau : Puisque la
gouvernance s'applique aux deux éléments, aux deux paragraphes, je pourrais
coiffer ça, mais...
M. Dubé : Est-ce que vous <tenez…
M. Arseneau :
...Puisque
la gouvernance s'applique aux deux éléments, aux deux paragraphes, je pourrais
coiffer ça, mais...
M. Dubé :
Est-ce
que vous >tenez absolument...
M. Arseneau : Non, je n'y
tiens pas.
M. Dubé : Non. Ah! O.K.
M. Arseneau : Je n'y tiens
pas. Je me demandais pourquoi ça avait été rédigé comme ça. C'est comme si on
insistait gouvernance, gouvernance, gouvernance. Donc, on pourrait dire :
La gouvernance s'applique aux deux points qui suivent. C'est tout. Je n'en
ferai pas un débat.
Des voix : …
M. Dubé : Non, je pense que, si
vous n'y tenez pas, on me dit que… je pense que ce n'est pas… ce n'est pas grave.
M. Arseneau : Parfait.
Parfait.
M. Dubé : Parce qu'on a… je
regarde juste les choses importantes qu'on a réglées ce matin. Je vous dis, si,
celle-là, on peut la passer puis qu'on dort bien quand même ce soir, on va y
aller comme ça.
M. Arseneau : Oui, mais... En
tout cas, ma question initiale, c'était de savoir...
M. Dubé : Comprendre c'est
quoi, la gouvernance.
M. Arseneau : Est-ce qu'on
parlait de la gouvernance spécifique au… à la question de la qualité? Je
comprends, puis accessoirement je disais : Bon, est-ce qu'on aurait pu
l'écrire différemment? On pourrait, mais on n'entrera pas là-dedans. C'est
correct.
M. Dubé : Je vous dirais
qu'on s'est fait... pas reprocher, parce qu'il n'y a personne qui reproche,
mais de dire : C'est beau parler de l'efficacité, mais il ne faut pas oublier
de revenir sur la qualité. Puis, ça, je pense que c'est... C'est pour ça que je
vous dis qu'on veut s'assurer... Puis d'ailleurs… puis je vais arrêter
là-dessus, parce que vous avez soulevé le point, mais Mme Castonguay,
notre commissaire au bien-être, là, elle nous dit souvent : Efficacité,
qualité et valeur. Et il faut toujours revenir à ces trois principes-là. Alors,
moi, d'insister un peu plus sur la qualité, je n'ai pas de problème.
M. Arseneau : ...la
gouvernance, ce n'est pas juste la qualité.
M. Dubé : Oui, mais la
gouvernance de la qualité, ça prend quelqu'un qui la gère, c'est ça que je
voulais dire.
M. Arseneau : Oui, oui. Je
comprends, je comprends.
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Dubé : On avait des
lacunes importantes.
M. Arseneau : Je comprends le
justificatif. Merci.
M. Dubé : C'est bon?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Oui, allez-y.
M. Fortin :Vous aviez vu la recommandation des pharmaciens
d'établissement, là. Eux, ils voulaient que la notion des soins soit incluse,
là, qu'on élabore un programme national sur la qualité des soins et services.
De toute évidence, vous avez choisi de ne pas suivre leur recommandation. Je me
demande juste pourquoi.
M. Dubé : Bien, je pense que
la réponse, c'est que les services incluent les soins, mais je veux juste être
certain que c'est ça, la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : Votre micro, il
n'allume plus?
M. Paquin (Mathieu) : Non.
M. Dubé : Vous avez trop
parlé.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente. Effectivement, lorsqu'on parle de services dans la loi, de
façon très générale, ça va inclure les soins. Alors, c'est pour ça qu'ici on
n'a pas parlé de soins et services, parce que soins est compris dans services.
M. Fortin :O.K. Puis peut-être une… peut-être une dernière chose, là,
de ma part. Quand vous parlez de la gouvernance et des moyens propres, là,
j'imagine qu'à l'intérieur des établissements, là, il y a déjà des gens qui
sont attitrés à s'assurer qu'on fait les choses convenablement, là, qu'on suit
les meilleures pratiques, etc. Mais, au cours de mes longues années de
parlementarisme, puis je regarde autour de la table puis je pense qu'avec vous
je suis le vétéran ici, M. le ministre… mais, à un moment donné, d'avoir vu une
espèce de classement des hôpitaux selon le niveau de lavage de main, là, puis
c'était... C'est un peu crasse à dire, là, mais c'était comme on… à l'Hôpital
de Hull, on lave les mains 73 % du temps qu'on devrait le faire puis, à l'Hôpital
de Granby, c'est 54 %, là. Tu sais, c'était... ça ressemblait à ça. Qu'est-ce
qui...
Une voix : ...
M. Fortin :Pardon?
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, c'est un peu crasse, mais c'est ça quand même. Qu'est-ce
qui fait en sorte qu'on va avoir plus mainmise, disons, là, ou qu'on va...
qu'on va s'assurer que le mécanisme de contrôle est meilleur que celui qu'il y
a en ce moment?
• (15 h 20) •
M. Dubé : Vas-y. Tu as assez
travaillé là-dessus.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui. Je travaille encore là-dessus, d'ailleurs. En fait, il y a différentes
choses. Effectivement, il y a des personnes responsables... qui sont
responsables de la qualité des établissements, il y a des directions de qualité,
il y a des audits. Si on a des résultats d'audit de lavage des mains, c'est
qu'il y a des gens qui font des audits, donc ils vont sur les départements puis
ils auditent, voir les professionnels de la santé. Et ces résultats-là sont mis
dans... entre guillemets, excusez l'expression, mais le score de
l'établissement et le score du P.D.G.
Dans les processus d'évaluation des
P.D.G., une des… un des éléments qui est considéré, c'est notamment le
pourcentage de lavage des mains. Et, pour participer au processus d'évaluation,
je peux vous dire qu'on l'aborde avec les P.D.G., puis, si le score n'est pas
bon, on demande à ce qu'il y ait des efforts qui soient mis, soit au niveau de
la <prévention...
M. Desharnais (Daniel) :
...si
le score n'est pas bon, on demande à ce qu'il y ait des efforts qui soient mis,
soit au niveau de la >prévention auprès des employés, la promotion des
bonnes pratiques.
L'autre élément qui intervient aussi,
c'est le plan d'action en prévention et contrôle des infections. Il y a un plan
d'action qui considère notamment des mesures à mettre en place pour le respect
des pratiques de base, dont le lavage des mains. Et là, bien, le plan actuel,
qui est toujours en vigueur, mais qui venait à échéance pendant la pandémie,
est en révision actuellement, en révision en tenant compte aussi de
l'expérience de la pandémie aussi, des expériences qu'on a connues en pandémie.
M. Fortin :Mais, dans le... dans la notion de comment on s'assure que
ça va être amélioré, là, disons, par rapport au processus déjà assez rigoureux
merci, du moins ça devrait l'être, là, qui est en place dans tous les
établissements, je peine à voir ici, là, comment on va en faire plus que, tu
sais, le processus quand même assez exigeant que vous mettez déjà de l'avant.
M. Desharnais (Daniel) : Il y
a... Je vous dirais que, oui, c'est un processus rigoureux, mais, oui, il y a
place à l'amélioration, notamment au niveau de la formation de base des
employés, parce que la prévention et contrôle des infections, c'est un des
domaines qui touchent le plus de personnes dans un établissement de santé. Dans
le passé, on a beaucoup mis l'emphase sur la formation de personnes
spécialistes en prévention et contrôle des infections, notamment les
infirmières responsables en prévention et contrôle des infections, mais, au
cours des prochaines années, puis, dans le plan d'action, c'est ce que je
souhaite, dans les mesures qui sont à déployer, c'est dans la formation
continue qui est donnée au personnel pour améliorer ces pratiques-là pour
changer la culture au niveau des établissements.
M. Dubé : ...cuisiniers, on
parle de tout le monde.
M. Desharnais (Daniel) : De
tout le monde. Donc, il y a des éléments... il y a des éléments d'amélioration
à faire encore. Je pense que... En fait, pendant la pandémie, il y a eu
beaucoup d'améliorations. Avec le retrait de la pandémie, on voit, là, qu'il y
a un relâchement. C'est humain, c'est humain, là, je ne suis pas en train de le
critiquer, je pense, c'est humain. La seule chose, c'est qu'il faut garder un
certain momentum à cet égard-là.
M. Fortin :Ça me va pour l'instant. Bien, ça me va, point.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Vous
avez une question, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui, merci.
Vous avez dit : On est en train de revoir le programme de prévention de
lavage des mains. Vous avez bien dit ça?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
le plan d'action en prévention et contrôle des infections.
M. Marissal : Pas uniquement
le lavage des mains, là.
M. Desharnais (Daniel) : Pas
uniquement le lavage des mains, non.
M. Marissal : C'est la base
de la base, là. Mon collègue de Pontiac parle de l'indice de lavage des mains.
Moi, je veux vous parler de l'indice de vétusté des immeubles, parce que vous
dites, au deuxième paragraphe : «La gouvernance et les moyens propres à
prévenir et contrôler les infections associées à leur prestation de services.»
Quand c'est l'hôpital lui-même qui est le problème, parce qu'il y a mauvaise
circulation d'air, quatre personnes par chambre, on fait quoi, là? Parce que...
Je vois le ministre qui rit, là, mais je n'ai pas dit les trois lettres, je
n'ai pas prononcé les trois lettres. Et d'ailleurs ce n'est pas le seul, je
pourrais vous en nommer d'autres au Québec, là, qui auraient besoin d'amour. Ce
n'est pas juste la prestation de services, donc, c'est... Je comprends que
c'est plus facile de faire un programme de lavage des mains que de construire
un nouvel hôpital, mais, quand c'est l'hôpital, le problème, on fait quoi avec
votre truc ici, là?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
pense que Daniel peut répondre, mais je regarde les sommes gargantuesques,
titanesques qu'on met dans l'amélioration de nos hôpitaux. Il y a...
Malheureusement, il n'y a pas juste HMR, là. Je peux penser, dans les
Laurentides, à Saint-Jérôme, Saint-Eustache. On a plusieurs des cas où vous
parlez en ce moment.
Ce qu'on a fait en attendant... Parce que,
sur la... La pandémie nous avait fait beaucoup faire de mesures temporaires.
Vous allez dans des urgences, vous voyez beaucoup, des fois, de plastique qui
est posé sur des portes ou qui avait isolé des urgences. Il faut presque vivre
avec ça jusqu'à tant qu'on est capables de les améliorer, mais c'est pour ça
qu'à bien des endroits on ne les a pas enlevés, pour être très honnête avec
vous, là. Comment on isole... Hein, Daniel, je ne sais pas si vous voulez commenter,
mais c'est sûr qu'on est conscients que...
Quand... Je ne me souviens pas quelle
urgence que j'ai... Ah oui! À Saint-Hyacinthe, là, c'est un projet qui avait
été commencé par l'autre gouvernement. Quand on regarde maintenant la qualité
des urgences, là, celle qui a été ouverte à Saint-Hyacinthe, il y a trois ou
quatre mois, il n'y en a plus, de problème, là. Je veux dire, il y a des
chambres sous pression, il y a des chambres... exactement tout ce qu'on voulait
faire durant la COVID, mais je vais être très transparent avec vous... et c'est
pour ça qu'on a décidé, dans le cas de HMR, que c'était mieux de faire une
croix sur le...
M. Marissal : Sur la croix,
oui.
M. Dubé : ...sur la croix
plutôt que dire de... Mais je vous dirais qu'en attendant… Où c'est que je suis
allé récemment, là, puis il y avait encore des gros tuyaux au plafond?
M. Marissal : Bien, j'en ai
vu partout, là. Valleyfield, les soins intensifs de Valleyfield, là, ça fait <peur…
M. Dubé :
...où c'est
que je suis allé récemment, là, puis il y avait encore des gros tuyaux au
plafond?
M. Marissal :
Bien,
j'en ai vu partout, là. Valleyfield, les soins intensifs de Valleyfield, là, ça
fait >peur, là. C'est...
M. Dubé : Puis c'est ça. Puis
je veux juste vous dire que c'est peut-être mieux d'avoir un gros tuyau en ce
moment, qui respecte certaines normes, que de revenir aux… ce qu'on avait avant,
mais vous avez raison. Et c'est pour ça que, dans les cas de vétusté... Mais, Daniel,
il y en a combien au PQI, là, pour nos installations? C'est énorme quand tu
mets des milliards dans un hôpital. On va parler de l'Outaouais, on va
dire : C'est énorme. Ça fait qu'en attendant on a des mesures temporaires
pour essayer de continuer ce qu'on a fait durant la pandémie, pour des
solutions temporaires, je ne m'en cache pas, là. Je ne sais pas si... veux-tu
commenter là-dessus?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je peux compléter. C'est au niveau de l'environnement, en matière de prévention,
contrôle des infections, c'est un des éléments. On parlait des pratiques de
base comme le lavage des mains, mais une des choses qui est considérée,
notamment dans les plans d'action en prévention, contrôle des infections, c'est
les aménagements, dont la vétusté. Et là il y a des investissements dont le
ministre a mentionné, mais c'est des éléments qui sont considérés aussi dans
les… dans les rénovations. Des fois, ce n'est pas... ce n'est pas seulement de
construire ailleurs, c'est de rénover certaines sections, tout ça, mais la
prévention, contrôle des infections est considérée. Et parfois, bien, on va
considérer la prévention, contrôle des infections par des mesures de
mitigation, donc essayer de limiter la proximité des gens, mettre des murs pour
séparer en fonction... en attendant que, mettons, un lieu soit aménagé plus
adéquatement en prévention, contrôle des infections.
M. Marissal : O.K., mais
est-ce que vous cotez les D.G. en fonction de l'état de vétusté de leur parc?
Parce qu'ils ne peuvent pas avoir le même score que les autres, là.
M. Desharnais (Daniel) : Si
on les cote?
M. Marissal : Vous avez dit :
C'est dans la cote, là, des D.G., notamment le lavage de mains. Vous faites
des...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est un des éléments, mais, en fait, je vous dirais, on n'évalue pas
le P.D.G. sur la vétusté de l'établissement qu'il dirige comme tel, on évalue
sur qu'est-ce qu'il peut contrôler comme tel. Donc, c'est sûr que le P.D.G., il
travaille sur l'amélioration de son parc. Il fait ses représentations pour… s'il
a besoin de faire… de faire certains aménagements, mais je donnais l'exemple du
lavage des mains parce que c'est un élément spécifique en prévention, contrôle
des infections, sur lequel on évalue la performance du P.D.G., sur l'importance
qu'il donne à cette question-là, qui est un… qui est un élément majeur en
prévention, contrôle des infections puis dans la transmission des infections.
M. Marissal : O. K. Je vois,
on n'aurait pas de problème à faire plus de prévention puis de prévention des
infections, ça, ça va de soi. Le député de Pontiac a abordé, là, la question
des soins. Je l'avais mis, moi, en amendement à 65. On a eu une réponse. Je
suggère… bien, Mme la Présidente, vous êtes maître de ce navire, mais peut-être
de voter l'amendement, puis je reviendrai à mon amendement, que je retirerai
vraisemblablement, là. Ce serait peut-être plus simple comme ça.
M. Dubé : …a répondu à votre
question?
M. Marissal : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
on va procéder à...
M. Dubé : Est-ce que c'est
correct pour tout le monde qu'on vote sur l'amendement?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
y a consentement? Oui, parfait. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Dubé : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
Parfait. Donc, parfait. Alors, est-ce que j'ai... pour l'amendement, donc votre
amendement, au député? Ah! il n'est pas déposé. Bon, excellent. Alors donc, on…
parler de votre amendement, M. le député de Rosemont, vous vouliez le retirer,
c'est ça?
• (15 h 30) •
M. Marissal : Oui, de
mémoire, là, Mme la Présidente, le ministre a lu 65, hein, ça a été fait avant
l'amendement. D'accord. C'est ce que je pensais, effectivement. Bien, très
rapidement, là, il avait été fait mention, pendant nos consultations, le député
de Pontiac parle des pharmaciens, il y avait la FIQ aussi qui en avait parlé
quand même longuement en disant : Il faudrait que le mot «soins» au pluriel
soit là, pas juste «services». Est-ce qu'on peut juste demander à Me Paquin,
pour le bénéfice de la retranscription, de nous redire pourquoi ce n'est pas
nécessaire de mettre «soins» et «services»?
M. Paquin (Mathieu) : Essentiellement,
dans la conception du projet de loi, avec la terminologie qui a été utilisée,
les soins sont compris dans les services. Donc, lorsqu'on parle de services, ça
inclut les soins.
M. Marissal : Y a-t-il
d'autres articles, dans le projet de loi, où on fait une distinction entre
«soins» et «services»?
M. Paquin (Mathieu) : Je ne
vous cacherai pas, de mémoire, je ne me souviens pas exactement par cœur, il y
a certains cas où on va parler de «soins», mais c'est dans le contexte
spécifique où il s'agit spécifiquement de soins. Mais normalement, lorsqu'on
parle de «services», on inclut les «soins». D'ailleurs, on parle de services de
santé et de services sociaux, sans parler de soins. Donc, ce serait périlleux
d'essayer de prétendre que les soins ne sont pas compris dans les services.
M. Marissal : O.K. Je ne vous
en voudrai pas de ne pas savoir tout ça par coeur...
15 h 30 (version non révisée)
M. Paquin (Mathieu) : ...ne
sont pas compris dans les services.
M. Marissal : Je ne vous en
voudrai pas de ne pas savoir tout ça par cœur à ce moment-ci. C'est bien. Ça
répond à ma question.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 65?
Une voix : ....
La Présidente (Mme Schmaltz) : Tel
qu'amendé, oui. C'est correct. Parfait. Excellent. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 65, tel qu'amendé, est adopté?
Une voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
M. Dubé : 66. Est-ce que ça
va? On continue.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
on continue.
M. Dubé : «Santé Québec peut,
par règlement, prévoir des normes applicables aux pratiques que doit suivre un
établissement public ou le titulaire d'une autorisation. Un tel règlement peut
rendre obligatoire l'application des normes fixées par un organisme de
certification ou de normalisation et prévoir que les renvois faits à ces normes
comprendront les modifications ultérieures apportées à celles-ci.»
On a déjà beaucoup parlé de ça, mais cet
article prévoit la possibilité pour Santé Québec de déterminer, par règlement,
les normes applicables aux pratiques devant être suivies par un établissement
ou le titulaire d'une autorisation, notamment des normes fixées. Puis je dis
bien "notamment des normes fixées" par un organisme de certification
ou de normalisation.
Tout à l'heure, M. Desharnais a
parlé, entre autres, d'Agrément Canada, mais il y a peut-être d'autres cas.
Mais je vais vous laisser poser vos questions avant, si vous voulez.
La Présidente (Mme Schmaltz) : D'autres
interventions?
M. Fortin :Là, on parle toujours des normes de qualité, c'est ça? Oui,
c'est... On est encore dans les normes de qualité.
Mme Setlakwe : ...en fait, j'ai
une question, tu me fais penser. À 65, on parlait des pratiques reconnues, mais
là on vient préciser qu'on peut référer à des normes émises par des organismes,
des organismes tiers, c'est ça?
M. Dubé : Bien, c'est parce
que...
Mme Setlakwe : Puis, si on le
fait, on veut que ce soit aussi... on couvre les modifications futures. C'est
quoi, l'intention?
M. Dubé : Bien, c'est pour ça
que je voudrais, peut-être, que Daniel vous explique, parce qu'il va revenir
sur Agrément Canada. Il y a des normes qu'on fait nous-mêmes, mais il y a des
fois qu'il faut dire pour un CHSLD ou... Mais je vais le laisser répondre.
M. Desharnais (Daniel) : Puis
peut-être avec l'aide de Me Paquin sur certains éléments. En fait, comme
vous le savez, le projet de loi n° 15, avec la
création de Santé Québec, les entités juridiques, que sont les établissements,
vont être regroupées au sein de Santé Québec, qui vont être instituées au sein
de Santé Québec. Avant, ces établissements-là devaient avoir un permis comme
tel. Donc, avec l'acte d'institution, puis là, je laisse Me Paquin me
contredire devant tout le monde s'il faut, avec les actes d'institution, bien, ça
permet... cet article-là permet d'établir certaines balises au niveau de la
qualité pour lesquelles un établissement institué doit se conformer, mais
également les prestataires de services publics. Donc, Santé Québec, par
règlement, pourrait dire : Bien, moi, pour... Si vous voulez opérer dans
tel domaine, vous devez avoir l'accréditation d'Agrément Canada, vous devez
suivre telles normes en matière de prévention en contrôle des infections en
fonction de vos activités. Puis je vais vous donner un exemple, juste pour
revenir encore sur la prévention en contrôle contre les infections.
Bon, il a dit... Tantôt, j'ai parlé du
plan d'action en prévention en contrôle des infections qui s'adresse en général
au réseau, mais il y a des questions de prévention en contrôle des infections
qui peuvent toucher certains secteurs, comme, mettons, les résidences de
personnes âgées. On n'a pas nécessairement de leviers que... Bien, en fait,
oui, il y a des éléments dans la certification, mais qui sont considérés, mais
là on vient préciser qu'on peut mettre des obligations à cet égard là. Puis là
je ne veux pas viser les RPA comme telles, là, je veux dire, il y a certains
éléments qui peuvent être ajoutés au programme d'agrément qui seraient contenus
dans le programme de qualité, qui pourraient être contenus dans le règlement.
Et Me Paquin, si je me suis fourvoyé, je vous...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Merci.
Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme la
Présidente, en fait, c'est exactement ça. Essentiellement, quand on regarde l'article 65,
on va prévoir que le programme va prévoir notamment des mesures qui, de l'avis
de Santé Québec, peuvent être établies pour se conformer aux pratiques. Donc,
le programme en lui-même, il est incitatif, on est un peu dans le droit mou.
Par contre...
M. Paquin (Mathieu) : ...on
peut décider de le rendre normatif, par règlement, en vertu de 66, donc là sur
des normes qu'on jugerait qui sont... sur des pratiques plutôt qu'on jugerait
qui sont très essentielles pour les appliquer dans des établissements ou dans
des titulaires de permis, vraiment de faire un acte à caractère réglementaire.
C'est ce que 66 habilite Santé Québec à faire. Et le deuxième alinéa va prévoir
que cet acte réglementaire là peut essentiellement faire envoi à des normes,
là, qui, comme Desharnais l'expliquait, ont été fixées par une autre autorité.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Merci.
M. le député des Îles-de-la-Madeleine, vous aviez une question.
M. Arseneau : Ça m'a échappé
tout à l'heure, lorsqu'on parlait d'article 65, on parlait... on
mentionne, en fait, explicitement les établissements publics et les titulaires
d'une autorisation. Pourquoi c'est circonscrit aux établissements publics et non
pas les autres établissements privés, par exemple? Et quand on parle de
titulaires d'une autorisation, on parle de quoi exactement?
M. Dubé : Là, vous revenez
sur 65?
M. Arseneau : Non, non, mais
c'est qu'on le retrouve dans 66 aussi...
M. Dubé : Ah, O.K., parfait.
Là, je comprends.
M. Arseneau : ...puis je me
rends compte que j'aurais pu poser la question avant, c'est la même chose.
M. Dubé : Voulez-vous prendre
ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
oui.
M. Dubé : Oui, s'il vous
plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Alors,
oui, Mme la Présidente. Essentiellement, c'est que la partie six du projet de
loi, donc les articles 481 et suivants, vont assujettir l'exercice de
certaines activités à l'obtention d'une autorisation, dont l'exploitation d'un
établissement privé. Donc, les établissements publics, eux, n'ont pas besoin
d'autorisation parce qu'ils sont publics, mais les établissements privés, eux,
sont des titulaires d'autorisation qui sont visés à l'article 65. Et on va
retrouver d'autres types de titulaires d'autorisation, dont les CMS, les RPA et
ainsi de suite.
M. Arseneau : À l'article,
là, vous nous dites?
M. Paquin (Mathieu) : Ça se
trouve aux articles 481 et suivants.
M. Arseneau : Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions?
M. Arseneau : Oui. Je veux
juste aller vérifier qu'est-ce que c'est, mais, oui, j'ai terminé pour
l'instant.
M. Marissal : ...à la même
place que le député des Îles, là. Comme ça revient «titulaire de
l'autorisation», là, ça m'a échappé de poser la question à 65 parce qu'on
parlait du titre I et du... titre I de la partie 6. Là, c'est un peu...
c'est un peu cryptique, là, pour moi, là. Pouvez-vous éclairer ma lanterne, Me
Paquin, là, en vertu du titre I de la partie 6.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
Mme la Présidente, essentiellement le titre I de la partie 6, ce sont les
dispositions auxquelles je viens de faire allusion, là, les articles 481
et suivants. Si vous allez à 481, vous allez voir, il y a des intitulés qui
précèdent, partie 6, titre I.
M. Marissal : C'est bon.
M. Arseneau : Si vous
permettez, Mme la Présidente, donc si on veut résumer tout ce qui est compris
dans les titulaires d'une autorisation ou les grandes catégories, ce sont les
établissements privés. On peut parler des RPA. Vous avez mentionné... Est-ce
que vous pouvez... Est-ce qu'on a une liste quelque part, là, dans un article
précis de ce que ça comporte, juste pour fins d'informations?
• (15 h 40) •
M. Paquin (Mathieu) : Non,
Mme la Présidente, il n'y a pas un article qui fait une liste, mais si on fait
un survol rapide des articles du projet de loi du titre I de la partie 6,
on est capable de les identifier. Alors, 481 et 482 vont viser les CMS. 483 va
viser les RPA. 484 va viser quelque chose qu'on appelle des ressources offrant
de l'hébergement. Ça existe déjà, ça, dans la LSSSS, mais c'est pour des... en
fait, ce sont des ressources qui offrent de l'hébergement en dépendances. 485
vise les établissements privés et 486 va viser les organismes communautaires
qui offrent des services d'interruption volontaire de grossesse. Ce sont tous
des organismes ou établissements qui, actuellement, dans la LSSSS, doivent soit
avoir des permis, des certifications, des autorisations. Le titre I de la
partie 6 vient essentiellement tout regrouper ça sous un même vocable
d'autorisations.
M. Arseneau : Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Donc, si on n'a pas d'autres interventions,
est-ce que l'article 66 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors le prochain amendement du ministre introduit un...
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...intitulé
du chapitre est l'article 66.1.
M. Dubé : Bon, à ce
moment-ci, je vais vous demander de faire un petit exercice qu'on va trouver
sûrement intéressant ensemble, là. Vous... j'allais dire que vous en savez à
peu près plus que moi sur le bloc qui s'en vient, puis je m'explique. Au niveau
de l'opposition, vous êtes plusieurs à avoir participé au PL trois, qui est
devenu la loi sur les renseignements de la santé. Et ce qu'on vient faire ici,
c'est de tenir compte de ce qui a été voté maintenant dans la loi et de venir
dire : Ça devient la responsabilité de Santé Québec de s'y conformer.
Alors, moi, ce que j'aurais le... puis, comme je vous dis, parce que vous étiez
plusieurs à être sur cette commission-là, qui est... et je reviens, là. Quand
on pense à nos quatre fondations, les quatre fondations, les renseignements,
c'est... les données, là, puis je ne parle pas des TI, je parle des données,
c'est important. Ce que moi, je pourrais vous suggérer si... c'est une
suggestion que je fais, puis on peut faire ça en onde, là, je n'ai pas... on
n'a pas besoin d'aller hors d'ondes. On a Geneviève ici, qui est dans l'équipe
de légistes, qui était là durant vos débats. Alors, ce qu'elle pourrait peut
-être faire, c'est, un, de vous assurer qu'on a pris intégralement ce qui a été
fait, mais, deuxièmement, aussi de dire : Bon, bien, est-ce qu'on a
remplacé la terminologie de Santé Québec ou... Mais on pourrait passer
rapidement, mais je ne suis pas certain que c'est pour nous important de refaire
tout ça, si ça représente intégralement. Ça fait que peut-être que, si vous...
on pourrait passer ce bloc-là. Parce que la présidente l'a bien dit, là, on
introduit un nouveau chapitre, là, qui était... mais on ne pouvait pas le faire
quand on a fait notre projet de loi, quand on a déposé le projet de loi en
mars, fin mars, parce que vous étiez encore dans l'autre projet de loi. Est-ce
que ça va, qu'on puisse faire ça comme ça?
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...consentement
à la proposition du ministre?
Mme Setlakwe : Oui. Pour ma
part, oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : O.K.,
d'accord.
M. Dubé : Oui, hein? Parce
qu'à ce moment-là on ne réinventera pas la roue, là. C'est de... donc, merci,
Étienne, c'est de 1 à 9, là, c'est 66.1 à 66.9 dont on parle. O.K. Est-ce
que... Geneviève, acceptez-vous ce défi?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
que c'est pour l'ensemble des amendements?
M. Dubé : Oui, oui, de...
La Présidente (Mme Schmaltz) : D'accord.
60.
M. Dubé : ...je vais répéter,
de 66.1 à 66.9.
La Présidente (Mme Schmaltz) : 66.1
à 66.10.
M. Dubé : 66.9.
La Présidente (Mme Schmaltz) : 66.9.
O.K. Les amendements doivent être adoptés un par un.
M. Dubé : Bien, écoutez, on
pourra décider que, si à la lecture... on pourrait décider de les faire en bloc
aussi, là, si les gens sont d'accord.
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...une
suspension un petit instant.
M. Dubé : Pardon?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Là,
on va prendre une petite suspension quelques instants.
M. Dubé : Vous aimez mieux?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
M. Dubé : Oui, O.K., parfait.
(Suspension de la séance à 15 h 44)
(Reprise à 15 h 47)
La Présidente
(Mme Schmaltz) : On reprend nos travaux. Alors, effectivement,
donc, pour tous les amendements, là, qui vont suivre, je vais vous laisser les
lire un après l'autre. M. le ministre, si vous voulez commencer par le premier.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors dans le contexte qu'on a expliqué, c'est qu'on reprend maintenant les
nouveaux... un chapitre complet qui suit le projet de loi qui est fait sur les
renseignements de la santé et qu'on vient maintenant introduire à Santé Québec,
parce qu'au moment où on a déposé le projet initial de santé... le projet de
loi sur l'efficacité, on n'avait pas eu le vote. On n'avait pas une loi sur les
renseignements de la santé. Maintenant qu'on l'a, on vient de l'intégrer. Puis c'est
pour ça qu'on ne peut passer rapidement parce qu'on a plusieurs des députés,
notamment de l'opposition, qui étaient partie prenante à ça, à cette
commission-là. Alors, je commence.
«66.1. Santé Québec institue un système
national de dépôt de renseignements. Ce système doit notamment permettre :
«1° la tenue par Santé Québec des dossiers
des usagers qui reçoivent des services de santé ou des services sociaux des
établissements publics;
«2° la tenue par les établissements privés
des établissements visés par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les Inuits et Naskapis et le Conseil de la santé et des services
sociaux de la Baie-James, les dossiers concernant, selon le cas, leurs usagers
ou leurs bénéficiaires et la conservation pour leur compte les renseignements
qui y sont contenus;
«3° l'indexation des renseignements
détenus par les autres organismes du secteur de la santé et des services
sociaux au sens de la Loi sur les renseignements de santé et des services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives et contenus dans les
dossiers qu'ils tiennent sur les personnes qui en reçoivent des services du
domaine de la santé et des services sociaux;
«4° le partage d'ordonnances entre
organismes du secteur de la santé et des services sociaux au sens de cette loi
avec les personnes concernées;
«5° la tenue par le ministre d'un registre
des consentements au prélèvement d'organes et de tissus après le décès;
«6° la tenue par Santé Québec d'un
registre des directives médicales anticipées et des demandes anticipées d'aide
médicale à mourir, visé par la Loi concernant les soins de fin de vie;
«7° la mise en place par Santé Québec d'un
mécanisme permettant à une personne de trouver un professionnel de la santé ou
des services sociaux appartenant à une catégorie de professionnels et exerçant
dans un lieu appartenant à une catégorie identifiée par le ministre qui accepte
d'assurer son suivi médical en collaboration, le cas échéant, avec d'autres
professionnels;
«8° la mise en place par Santé Québec d'un
mécanisme de prise de rendez-vous avec un professionnel de la santé ou des
services sociaux appartenant à une catégorie de professionnels et exerçant dans
un lieu appartenant à une catégorie identifiée par le ministre;
«9° un accès aux renseignements et toute
autre utilisation et communication simplifiée de ceux-ci, conformément au
régime de protection des renseignements qui leur sont applicables, notamment
celui prévu par la Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux
et modifiant diverses dispositions législatives;
«10° toutes autres fonctionnalités
déterminées par règlement de santé Québec;
«Il doit également permettre la
journalisation, c'est important, de tout accès à ce système par une personne,
que ce soit pour y verser des renseignements, les utiliser ou en recevoir une
communication;
«Malgré l'article 4, le présent
chapitre s'applique sur les territoires visés aux articles 530.1, 530.89
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuits et
les Naskapis et aux territoires du Conseil cri de la santé et des services
sociaux de la Baie-James, instituée en vertu de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux.»
• (15 h 50) •
Commentaire. Le présent amendement reprend
en substance l'article 521 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux, introduit par l'article 253 de la Loi sur les
renseignements de santé et des services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adopté récemment en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues...
M. Dubé : ...cet article
prévoit donc l'institution par Santé Québec d'un système national de dépôt de
renseignements et énumère les différentes fonctionnalités et différents
mécanismes qu'il doit prévoir. Il prévoit également la possibilité pour Santé
Québec de déterminer des fonctionnalités additionnelles par voie réglementaire.
Voilà.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, je vais vous inviter à débattre sur ce premier amendement. Est-ce qu'on
a des...
Mme Setlakwe : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
Mme Setlakwe : J'ai une
question... bien, deux questions. La première va être facile à répondre.
J'imagine, c'est verbatim, parce que dans le projet de loi, on avait fait
quelques modifications à cette... C'était un titre. Mais moi, je me fie à vous,
là, ça me semble être verbatim, ce qui avait été... ce qui est prévu dans la
loi n° 5, sauf... Puis là, ça m'amène à ma deuxième question. On dit au début,
à 66.1, que c'est Santé Québec qui institue le système national de dépôt de
renseignements, alors que dans la loi n° 5, on dit que c'est le ministre, et
c'est le ministre de la Santé et des Services sociaux qui est responsable de
l'application de la loi. Donc, juste... Expliquez-moi pourquoi ce... bien,
pourquoi ce changement, et quelle est... quelle va être la responsabilité du
ministre vis-à-vis de ce nouveau système-là?
M. Dubé : Geneviève.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Oui, bonjour. En fait,
effectivement, là, c'est presque mot pour mot, sous réserve d'adaptation
terminologique pour que ça fonctionne dans la nouvelle loi, là. Évidemment, on
ne parlait pas de la loi pour les Inuits et les Naskapis, parce que c'était la
LSSSS tout court. Là, on a adapté le titre et les deux petites adaptations
comme ça. Mais c'est... sur le fond, là, c'est exactement la même chose que ce
qu'on avait adopté à 521 de la LSSSS, là, dans le cadre de la loi sur les
renseignements. La différence fondamentale, c'est ça, c'est l'introduction de
Santé Québec qui, au lieu que ce soit le ministre qui institue ce fameux
système national de dépôt, c'est Santé Québec. Le ministre reste responsable de
la Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux. Si on se
souvient, là, c'est... cet article-là était introduit dans la LSSSS par la loi
sur les renseignements, donc c'était dans le modificatif qu'on était venu
modifier la LSSSS pour donner cette responsabilité au ministre là.
On se doutait bien que Santé Québec s'en venait,
mais Santé... il n'y avait pas de... le projet de loi n'était pas sorti encore.
On ne pouvait pas venir donner une responsabilité à Santé Québec sans que ça
existe, donc on l'a mise au ministre, même si... tout en sachant que, comme
c'est très opérationnel d'instituer un système de... un système comme le
système national de dépôt, bien, on se doutait que ça irait vers Santé Québec
au moment où le projet de loi qu'on étudie présentement, là, serait adopté.
Donc, c'est ça, c'est qu'on reprend ces responsabilités-là, puis ça va être la
même chose pour les articles qui vont suivre, là. Ce chapitre-là, qu'on avait
introduit pour le ministre dans la LSSSS, on le reprend, on le met à... on le
donne à Santé Québec et on le met dans la nouvelle loi.
Mme Setlakwe : O.K., merci
pour cette explication-là. Donc, je comprends que c'est Santé Québec qui a la
responsabilité de mettre sur pied ou instituer le système, tandis que là, dans
le projet de loi qu'on avait étudié, Santé Québec n'existait pas. Là, on
prévoit que c'est Santé Québec. Mais comment est-ce que la responsabilité du
ministre demeure? Elle est toujours prévue dans la loi n° 5, ou c'est dans la
loi... dans le p.l. n° 15? Parce qu'il faut que ce soit clair, là, qui est
responsable, ultimement. Tu sais, on peut juste penser aussi à ce qu'on a vécu
avec le virage numérique à la SAAQ. Là, ici, au niveau de la santé, des
renseignements de santé, des données, on veut que ce soit le ministre de la
Santé qui soit ultimement responsable. Donc, la responsabilité, elle est prévue
où?
Mme G. Côté
(Geneviève) :La Loi sur les
renseignements de santé et services sociaux demeure sous la responsabilité du
ministère de la Santé. Les règles qui sont prévues, tout ce qui est... tout
l'encadrement, les règles de gouvernance, les règles de sécurité, les
règlements, tout ça, toutes les règles qui sont... qu'on a prévues là-dedans,
on n'y touche pas, là, donc ça reste la même chose. C'est le système
opérationnel, le système informatique, si... On ne l'a pas.... On l'a écrit,
là, technologiquement neutre, ces articles-là, on n'a pas parlé d'informatique,
mais on sait bien que ça va être un système technologique qui va venir
supporter ça, qui va être mis en place par Santé Québec.
Mme Setlakwe : Donc,
l'article 279 de la loi n° 5, ça demeure, c'est le ministre de la Santé qui est
responsable?
Mme G. Côté
(Geneviève) :Oui.
Mme Setlakwe : O.K. Et...
Bien, j'en profite... Moi, évidemment, je ne pense pas que ce soit nécessaire
qu'on revoie, là, chacun des... Je n'ai pas de question sur le texte, le texte
a déjà été débattu, analysé et adopté, donc on fait simplement l'insérer dans
le projet de loi...
M. Dubé : Je pense que j'a
compris qu'il y avait une procédure, qu'on doit le lire.
Mme Setlakwe : Oui. Oui, oui,
c'est...
M. Dubé : ...très content de
faire ça...
Mme Setlakwe : ...je ne
reviendrai pas, je ne reviendrai pas là-dessus. Bien, peut-être juste... C'est
ça, les termes définis fonctionnent. Je pense que, justement, dans le pl 3, qui
est devenu 5, par moments, il y avait peut-être des termes définis qui
n'étaient pas identiques ou qui étaient plutôt LSSS et non pas... Est-ce que je
me trompe ou... Ça, vous avez fait l'exercice de vous assurer que les termes
définis qui sont utilisés sont... fonctionnent dans le pl 15. Ils ne sont pas
nécessairement identiques aux termes définis de la loi cinq.
Mme G. Côté (Geneviève) :Oui, en fait, on a fait l'exercice de s'assurer que la
terminologie fonctionnait. On fait référence d'ailleurs, là, dans les articles
aux définitions de la loi cinq. Quand on dit "au sens de cette loi",
donc on va référer à ces définitions-là.
Un ajustement terminologique qu'on a fait,
par exemple, on est venu ajouter la notion de services du domaine de la santé
qu'on a dit qu'on a défini, là, pour être sûr que les mots soient les mêmes
partout et qu'il y ait une continuité, là, pour éviter la confusion. Ce n'était
pas une terminologie qu'on avait utilisée dans la loi cinq, mais là, comme on
est venu le camper correctement dans ce projet de loi ci, les différences entre
les types de service, on est venu changer le terme pour être sûr que ça fonctionne.
On aura d'autres amendements un peu plus loin où on va aller modifier la loi
cinq pour venir mettre ce mot-là, pour être sûr que ce soit pareil partout.
Mme Setlakwe : Merci. Ce
n'est peut-être pas pour vous, là, Me Côté, mais vous n'avez pas jugé, donc...
Parce que vous parlez toujours des quatre fondations, là, puis les
renseignements dans votre plan santé, les renseignements, les données, c'est...
ça fait partie des quatre piliers, vous n'avez pas jugé que ça devait être sous
la responsabilité du ministère. Je comprends qu'on parle d'opération, mais
j'aimerais ça vous entendre là-dessus, pourquoi c'est Santé Québec et ce n'est
pas au niveau du ministère?
M. Dubé : Bien, ce que vous
venez de faire et ce que Me Côté vient de faire, moi, je fais une grande
différence, dans les quatre fondations, entre les données et les systèmes
informatiques. Les données, c'est le troisième, puis les systèmes
informatiques, pour les opérer et pour la fluidité de l'information. Quand vous
avez fait pl trois, qui est devenu loi cinq, on travaille sur les données, et
ça, pour moi, c'est clair que la responsabilité reste au ministre, vous vous
venez de le vérifier. Pour moi, je n'ai pas besoin du pl 15 pour déterminer la
responsabilité du ministre. Par compte, sur la technologie, ce qu'on dit dans
pl 15, c'est : On l'envoie à Santé Québec, parce que, voyez-vous...
Alors, je pense, puis c'est un bel exemple, que le plan de santé qui a quatre
fondations, il y a, des fois, qu'on se sert d'un autre projet de loi qui était
le projet de loi trois. Et ici on se sert de 15 parce qu'on vient dire :
Voici le système que vous devez mettre en place, qui suit les renseignements de
santé. Ça va? On joue sur les deux tableaux, là... la loi 5 et pl 15.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends.
M. Dubé : Ça va?
Mme Setlakwe : Puis moi,
honnêtement, je ne vois pas, personnellement, la nécessité de revoir encore une
fois tout le libellé. Mais j'aurais une dernière question tant qu'à parler de
ce sujet-là. On en est où avec le déploiement? Est-ce que vous pouvez nous
faire une petite mise à jour? Parce que j'avais compris, il y a quelques mois,
qu'il y avait des projets pilotes au sein de deux CISSS ou deux CIUSSS. Je ne
sais pas et...
M. Dubé : Votre question, je
peux vous dire...
Mme Setlakwe : Oui, où est-ce
qu'on en est puis c'est quoi, l'horizon... l'horizon de l'échéancier.
• (16 heures) •
M. Dubé : O.K. Je reste au
niveau, là... Sur le DSN lui-même, donc tout le dossier de santé numérique, on
avait eu un premier appel d'offres où il n'y avait pas eu assez d'intérêt.
C'était compliqué. On a fait un deuxième appel d'offres qui s'est fait
l'automne dernier. On a eu huit groupes. On a présélectionné deux groupes qui
répondaient à toutes les demandes qu'on faisait, et on a présélectionné, au
début de l'été, donc je pense, c'est au mois de juin, de mémoire... parce que
c'est un dossier qu'il surveille.
Au mois de juin, on a présélectionné un
des groupes, il est connu, c'est le groupe Epic, un des deux fournisseurs. Et
là on est en phase de négociation avec le premier pour être sûr que, si on
n'avait pas eu la bonne négociation de ce qu'on a entendu, des propositions
qu'ils ont faites, on pourrait aller au deuxième. Le processus de contrat est
en cours en ce moment, à moins que tu me dises le contraire, Daniel, je vois
qu'il n'est pas là, mais c'est sur le point de se finaliser. Ce qui veut dire
que, d'ici quelques semaines, si tout va bien, les deux, les deux CISSS ou
CIUSSS qui ont été identifiés, on va commencer...
16 h (version non révisée)
M. Dubé : ...avec le projet
pilote, à peu près dans les temps convenus, pour commencer. Ça fait qu'on est
là en ce moment.
Mme Setlakwe : O.K. Puis là
vous allez parler... C'est DSN qui est le nouveau système?
M. Dubé : Oui.
Mme Setlakwe : DSQ continue
jusqu'à ce que, j'imagine, tout le système national soit opérationnel et
vérifié.
M. Dubé : Oui.
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Ce qu'il faut
faire... Parce que, dans l'approche qu'on appelle agile, là, on ne voulait
pas... on aimait mieux s'assurer que ce qu'on fait dans les deux projets
pilotes, là, soit vraiment... donne les résultats qu'on veut avant de dire qu'on
le déploie partout, si c'est ça, votre question. Mais, pour le DSQ, donc le
dossier santé dont vous parlez là, mais là on va avoir des...
Mme Setlakwe : Le régime
actuel.
M. Dubé : Le régime actuel.
Mme Setlakwe : Oui. Bien, qui
est... Non, qui n'est pas... On peut dire le régime actuel, mais qui couvre
beaucoup moins que ce que le DSN va couvrir.
M. Dubé : Beaucoup moins. On
va continuer à travailler avec. Et, je vous dirais, puis là je prends un
risque, quand vous avez fait référence à la SAAQ tout à l'heure, il y a eu, à
la SAAQ, une grande différence, c'est qu'on a voulu implanter... à ce qui était
fait dans les garderies, on a voulu implanter le service d'authentification
numérique du gouvernement en même temps que la SAAQ, qui était le plus gros
utilisateur, de 6 millions d'utilisateurs. Ça avait bien réussi avec le
dossier des garderies, parce qu'il y avait 30 000 personnes. Quand on est tombé
à 6 millions, pour une foule de raisons, je résume, je résume, pour une
foule de raisons, autant du côté de la SAAQ que du côté du SAG, ça n'a pas
fonctionné. Moi, ce que j'ai demandé, c'est que l'implantation du SAG soit
indépendante du ministère, et c'est ça qui est en train d'être travaillé.
Alors, un des grands bénéfices qui va
arriver dans, je vous dirais, les six prochains mois, si tout va comme prévu, c'est
que le SAG deviendrait indépendant, donc chaque citoyen aurait son service. D'ailleurs,
il y en a plus de 1 million qui ont un SAG à cause de la SAAQ, d'accord?
Mais moi, ce que je pense qui va arriver d'ici quelques mois, c'est que...
quelques mois, je vais être prudent, mais admettons, de 6 à 12 mois, tous
ceux qui auront eu leur SAG, soit par l'intermédiaire pour la SAQ... pour la
SAAQ, pardon, ou parce qu'ils ont décidé de le faire tout de suite, bien là, on
va pouvoir aller chercher le carnet de santé et d'autres applications. Vous me
suivez?
Mme Setlakwe : Oui.
M. Dubé : Ça fait que ça
aussi, ça va... si on pense service aux patients, ça va être une grande différence.
Parce qu'il faut continuer avec les systèmes qu'on a pendant qu'on fait cette
grosse implantation là dont on parle. Ça va?
Mme Setlakwe : O.K. Oui. Je
reviens sur un point que vous avez mentionné. Vous avez fait un appel d'offres.
Il y avait peu de soumissionnaires ou pas de soumissionnaires?
M. Dubé : Au premier, il y en
avait, mais il n'y en a aucun qui se qualifiait.
Mme Setlakwe : O.K., c'est
ça.
M. Dubé : Ce qu'il fallait
trouver, la solution... Parce qu'on voulait un fournisseur de qualité mondiale,
parce que, là, c'est majeur, ce qu'on est en train de faire, puis, après avoir
écouté les raisons pour lesquelles les gens ne voulaient pas soumissionner, on
a remodifié l'appel d'offres, puis là on a eu huit personnes qui ont
soumissionné. Ça fait que, oui, on a pris peut-être trois ou quatre mois de
plus. Mais on voulait s'assurer... puis d'ailleurs la preuve du fait qu'on a eu
les deux... ce qui sont vus comme les deux spécialistes de ce domaine-là au
niveau nord-américain, et même européen, étaient les deux finalistes. Ça fait
que ça, c'est une bonne nouvelle.
Mme Setlakwe : O.K. Donc là,
si je comprends bien, les modalités ou les critères de l'appel d'offres ont été
modifiés puis ça a donné lieu à huit soumissionnaires.
M. Dubé : Oui, dont deux qui
se qualifiaient. Puis, pour des raisons d'implantation, de langue, etc., on a
choisi... avec toutes sortes d'autres considérations. Et là on s'assure...
comme vous savez, avec des gens en informatique, quand on signe des contrats,
on veut s'assurer qu'ils vont livrer la marchandise qu'ils ont présentée. Il y
a eu des démos qui se sont faites, ça a été assez rigoureux par nos
responsables de l'informatique, mais on a fait participer des gens du terrain,
fait participer des gens du terrain dans les CISSS et les CIUSSS pour s'assurer.
Ça fait que je vous le résume. Je pourrais vous en parler pendant des heures,
mais, en résumé, c'est là qu'on est rendus. Ça fait qu'on est excessivement
encouragés.
Mme Setlakwe : O.K. Merci.
Peut-être une dernière question avant de passer la parole. Juste pour avoir...
Je n'ai pas vraiment une idée d'échéancier. Vous avez parlé... Peut-être six
mois, autour de six mois pour les deux projets pilotes, hein?
M. Dubé : Ah! non, non. Non.
Projet pilote, la minute que les contrats sont signés, on commence.
Mme Setlakwe : Oui, oui, vous
commencez, mais à quel moment que... vous vous donnez combien de temps pour
tirer des conclusions pour ensuite...
M. Dubé : 18 à 24 mois.
Mon échéancier le plus agressif, c'est que nos deux CISSS et CIUSSS soient
prêts, fonctionnels après 18 mois, si je vais....
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends, mais après il faut que les autres...
M. Dubé : Au total, cinq ans.
Mme Setlakwe : Ah! c'est ça
que je voulais savoir. O.K., parce que...
M. Dubé : Cinq ans. Mais ce
qu'on fait dans ce temps-là, puis...
Mme Setlakwe : Comme ça, tout
le monde doit se parler, c'est ce qu'on veut...
M. Dubé : Oui, mais... C'est
pour ça, d'ailleurs, qu'il faut continuer...
M. Dubé : ...avec les
systèmes actuels qu'on a parce qu'on ne peut pas dire : On va attendre
cinq ans pour avoir la perfection. Notre défi, c'est les deux premiers qu'on
fait. Après ça, il va falloir regarder... Je vous donne un exemple, là. Les
P.D.G. des fois nous écoutent, là, mais on a des endroits... Puis je pense au
Jewish. Le Jewish est sûrement moins urgent à faire qu'un autre CIUSSS parce
que leur système... étant donné l'approche par silo qu'on a eue, ils ont
peut-être l'équivalent d'un DSN, puis on n'a pas besoin de faire ceux-là en
premier. Ça fait que notre défi, une fois qu'on aura fait les deux premiers,
puis c'est ça qu'on va décider dans les prochains mois, c'est qui est le
prochain à passer pour que nos plus difficiles, ceux qui ont le moins
d'informations, soient faits.
Mme Setlakwe : C'est ceux-là
que vous souhaitez mettre à niveau en quelque sorte. Oui, mais encore
faut-il... Mettons, on parle du Jewish, le Jewish a peut-être un... son DSN,
mais encore faut-il qu'il puisse être compatible avec...
M. Dubé : C'est exactement
ça. Non, non, mais vous avez raison. Mais ce que je vous dis, c'est qu'en
faisant les deux premiers, parce que c'est ça que tout le monde nous a
recommandé... C'est que si on faisait un bing bang, sur les 16, ça ne serait
plus ce qui s'est passé à la SAQ. C'est comme si on faisait... deux grosses
succursales de la SAQ. Est-ce que vous m'avez compris sur les...
Mme Setlakwe : Oui, oui, oui,
je comprends.
M. Dubé : On fait deux
succursales de la SAQ... Ça marche-tu? ...incluant le dossier de santé
numérique.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Merci.
M. Dubé : Bon, c'est clair.
Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions. Oui, allez-y, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Deux
succursales de la SAQ ou de la SAAQ?
M. Dubé : La SAAQ.
M. Marissal : Un A.
M. Dubé : Pardon?
M. Marissal : Un A ou deux A?
M. Dubé : Deux A.
M. Marissal : O.K. Ce n'est
peut-être pas l'exemple le plus approprié.
M. Dubé : Non, mais c'est
exactement pour ça qu'on le dit, là.
M. Marissal : Ah bien. Il
fallait je me remette dans le bain, là, du projet de loi trois, devenu cinq,
là, parce que ça fait quand même un petit moment, là, puis je vais y aller avec
une question générale au début, là, le 10 ᵉ paragraphe : Toute autre
fonctionnalité déterminée par règlement de Santé Québec... Ça peut
difficilement être plus large que ça. Pouvez-vous nous donner des exemples de
ce à quoi vous pensez? Ou bien vous faites juste ouvrir la porte, parce que ça
change tellement vite dans ce secteur-là que vous ne voulez pas vous enfermer.
Je ne sais pas... Je ne veux pas vous mettre les mots dans la bouche, mais ça
veut dire quoi «toute autre fonctionnalité déterminée par règlement»?
M. Dubé : C'est assez vague.
Je pense qu'on veut se garder la possibilité de... je ne sais pas. Geneviève...
Me Côté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...
Mme G. Côté
(Geneviève) :C'était... Votre deuxième
proposition, c'était... c'est pour ouvrir la porte si d'autres besoins venaient
à se faire. C'était de le laisser le plus évolutif possible.
M. Dubé : Mais il était là
dans...
Mme G. Côté
(Geneviève) :Il était là, oui, oui,
oui. Ce n'est pas nouveau, en fait. C'était un règlement du ministre. C'est
rendu un règlement de Santé Québec parce que c'était le système... En tout cas,
c'est juste la translation, là, du ministre à Santé Québec. Les fonctionnalités
qui ont été identifiées lors de la rédaction du projet de loi n° 3 sont
énumérées, là. Il n'y en a pas d'autres qui étaient, là, dans la... qui étaient
cachées, qu'on a mis sur le tapis. C'est juste qu'on n'avait pas au moment de
l'élaboration... pas savoir ce qui vient dans le futur. Est-ce qu'il y a
d'autres besoins? Et on voulait ouvrir la porte à ça.
• (16 h 10) •
M. Marissal : O.K. De
mémoire, là, M. le ministre, ce n'est pas vous, c'est votre collègue, hein, qui
était sur trois?
M. Dubé : Oui, oui.
Effectivement.
M. Marissal : C'était le
ministre cybersécurité. J'oublie toujours son titre. Le ministre de la
Cybersécurité, c'est ça?
Une voix : ...
M. Marissal : Et du
numérique. ...parce qu'il s'est déjà appelé autrement.
Une voix : ...
M. Marissal : C'est vrai.
C'est vrai. Ça a changé dans le temps. Donc, bien, vous avez certainement
suivi, mais peut-être pas dans le menu détail, là. On avait notamment fait la
connaissance des archivistes médicaux qui nous avait fait une longue
présentation. C'était fascinant. Ces gens-là avaient énormément de craintes,
puis ils perdaient... ils craignaient aussi une perte d'expertise maison qu'ils
avaient développée parfois cahin-caha. Ce n'est pas toujours simple, là, le
dossier de la santé, puis de l'archivage médical, puis des dossiers numériques
en santé. C'est une saga au Québec. Et néanmoins ces gens-là nous avaient quand
même fait quelques mises en garde. Je me demande, est-ce que vous les avez mis
à contribution. Comptez-vous les mettre à contribution? Ces gens-là sont
littéralement la mémoire vivante, bien, la mémoire vive, comme on dit dans le
domaine informatique, là, de ce qui se fait, de ce qui s'est fait de mieux. Et
ils craignaient notamment beaucoup la perte d'expertise...
M. Dubé : ...bien, écoutez,
Daniel Paré n'est pas là, mais je vais vous dire l'approche qu'on prend. La
raison pour laquelle il est si important de faire les deux premiers CISSS et
CIUSSS, c'est pour faire ça. C'est pour faire ça. Ces gens-là sont très, très
importants, là, je... Mais... Et c'est pour ça qu'on a pris cette approche-là,
puis c'est pour ça aussi que, quand les démos des deux présélectionnés ont été
faits... Parce qu'ils sont venus nous montrer, entre autres, c'était une
journée qu'ils étaient à Ottawa, là, ils ont passé une couple de journées. Mais
les gens du CISSS et du CIUSSS sélectionnés étaient là pour voir ça aurait
l'air de quoi, puis est-ce que ça respectait nos principes, puis tout ça.
Alors, tout ce que je peux vous dire
aujourd'hui, c'est qu'on n'ira pas faire quelque chose de théorique, là. C'est
les gens du terrain qui vont l'implanter, le fournisseur arrive, mais ceux qui
vont l'implanter avec le fournisseur, puis ça, c'est la première étape, et là,
ce qui nous reste à faire, c'est un appel d'offres pendant qu'on finit les
contrats, qui va prendre un mois ou deux à faire, c'est d'aller chercher un
accompagnateur. Parce que c'est tellement gros, ce projet-là qu'on veut avoir
un accompagnateur qui vient nous aider. Ça fait que, pour répondre à votre question,
là, on prend les ceintures, les bretelles pour être sûr que... Est-ce que j'ai
dit quelque chose qui vous dérange ou non?
Mme Setlakwe : Non... c'est
rassurant.
M. Dubé : Oui, parce que...
puis là, c'est ma petite expérience, là, on peut avoir les meilleures
intentions du monde de nos gens, un fournisseur, des fois d'avoir une troisième
partie qui... c'est tellement gros comme projet, ce qu'on fait là, sur cinq,
six ans, qu'on veut avoir un accompagnateur externe qui a l'habitude de ces
implantations-là, de suivre ça. Ça fait que le point que vous soulevez, que ce
soit avec les archivistes ou.... Puis ça... on attendait d'avoir la... finalisé
la sélection et ça, ça va être... dans les prochaines semaines, on va déposer
cet appel d'offres là.
Mme Setlakwe : Non seulement
c'est gros, c'est... on parle ici non pas de permis de conduire puis de plaques
d'immatriculation, mais de données extrêmement sensibles.
M. Dubé : Mme la députée,
vous savez comment... en tout cas, j'en ai fait, quelques implantations, là,
dans... je le dis, je mets ceinture et bretelles, et c'est pour ça que j'ai
demandé, entre autres, de séparer le... entre autres, pour ne pas qu'on ait la
même chose que l'autre. Ça fait qu'en tout cas, je vous dirais, là, puis vous
pourrez prendre... on va avoir des grandes décisions à prendre là-dessus, mais
je suis pas mal convaincu qu'aujourd'hui, en 2023, on respecte l'échéancier
qu'on avait dit, c'est-à-dire que 2025, puis vous pourrez me citer, 2025, nos
deux premiers CISSS, il faut qu'ils soient faits et opérationnels. C'est de ça
dont on parle.
M. Marissal : O.K., j'ai
peut-être manqué... puis la suite. 2025, c'est pour les deux premiers, projets
pilotes, ensuite vous voyez ça dans un horizon de?
M. Dubé : J'ai dit : À
peu près cinq ans pour l'ensemble.
M. Marissal : Vous aviez déjà
dit ça, effectivement. O.K.
M. Dubé : Oui, puis ça, ça ne
change pas.
M. Marissal : Là, on peut
présumer, donc, que les forces vives qui ont travaillé, les ressources humaines
qui ont travaillé à ça, au ministère, vraisemblablement, vont être transférées
à Santé Québec. Sinon, ça repart de zéro.
M. Dubé : Mais c'est pour ça
que, tout à l'heure, j'ai dit : Il y a deux choses. Il y a des gens qui
sont déjà dans les CISSS et les CIUSSS, par exemple ceux de Centre-du-Québec,
Centre-du-Québec, qui est le premier, puis l'autre, c'est Nord de l'île.
C'est-tu ça?
Une voix : ...
M. Dubé : Qui était
Monsieur... à Laval? C'est probablement... je fais attention, mais deux de nos
très bons, donc il y a beaucoup de personnel qui a participé au travail, ils
sont déjà dans... il n'y a pas de changement, mais l'équipe de projet qui a
fait la sélection, tout ça, moi, j'aimerais beaucoup ça qu'il y en ait une
partie qui vienne aussi rejoindre celle pour piloter. Mais on aura un VP
Technologies, là. Tu sais, j'ai dit tout à l'heure, que dans Santé Québec, dans
les six ou sept personnes clés, là, il va y avoir un VP technologie.
M. Marissal : O.K. Moi, je
pense que ça fait à peu près le tour, là, sinon, je rappellerais deux choses.
De un, dans le projet de loi trois, il nous avait été fait la démonstration et
l'assurance que les données médicales ne seraient pas commercialisées. Ça,
c'est...
M. Dubé : Oui, on a eu ces
discussions-là plusieurs fois, effectivement.
M. Marissal : Oui, mais c'est
correct de leur dire.
M. Dubé : Oui, correct.
M. Marissal : Je préfère
ceinture, bretelles moi aussi, et tout autre moyen de contention pour s'assurer
que ça tienne le coup. Et il y avait aussi l'idée de garder les données ici, de
ne pas les sous-traiter puis que ça se sous-traite et que ça se re-sous-traite,
sous-traite, je pense que je ne vois pas ça ici, là.
M. Dubé : On ne voit pas ça
ici, mais dans l'appel d'offres dont on parle...
M. Dubé : ...il y a ces
critères-là avec le... D'ailleurs, un des fournisseurs a... avait une
différence importante dans son positionnement de son centre, etc., parce qu'on
parle d'un fournisseur international à qui on a demandé d'avoir un
établissement au Québec justement pour ça.
M. Marissal : C'est bon.
Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Oui, allez-y.
M. Arseneau : Oui, Mme la
Présidente, j'aimerais quelques minutes, je voudrais déposer un amendement ou
un sous-amendement à l'amendement, si vous permettez.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Une voix : ...
M. Arseneau : Oui, je vais
proposer un amendement à ce texte-là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Un
sous-amendement?
M. Arseneau : Un
sous-amendement.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Un
sous-amendement. Oui. O.K. D'accord, on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 17)
(Reprise à 16 h25)
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, on reprend nos travaux.
Alors, on a un sous-amendement ici donc
qui a été proposé par le député des Îles-de-la-Madeleine, alors je vous invite
à le lire pour le déposer.
M. Arseneau : Oui. Bien,
écoutez, on a une série d'éléments, là, qui obligent, par exemple, Santé Québec
à la tenue d'un registre des directives médicales anticipées, ce qui nous fait
penser que des registres, on devrait en tenir sur un certain nombre d'éléments,
et on a tenu compte de certaines propositions de la Fédération des médecins
spécialistes du Québec pour faire la proposition suivante, donc d'insérer, à la
suite du paragraphe 6° de l'amendement...
M. Arseneau : ...que l'on
étudie actuellement, paragraphe 7° la tenue par Santé Québec d'un registre
sur le cancer, 8° la tenue par Santé Québec d'un registre relatif aux résultats
de tests de laboratoire, 9° la tenue par Santé Québec d'un registre relatif au
niveau de soins, et 10° la tenue par Santé Québec d'un registre des prothèses
et des dispositifs médicaux.
J'aimerais d'abord mentionner
particulièrement, là, pour la question du registre sur le cancer, j'étais
étonné de voir qu'il n'était pas là, d'autant plus qu'il existe au Québec un
registre qui est fortement critiqué, là, mais qui existe déjà depuis une
douzaine d'années, dont les données sont partielles, à telle enseigne qu'on
n'arrive pas à avoir des informations qui permettent de tirer des conclusions,
là, comparatives avec les autres juridictions canadiennes. Alors, je pense que
la tenue par Santé Québec d'un registre sur le cancer et un registre
fonctionnel me semble absolument incontournable. À moins qu'on me dise que
quelqu'un d'autre va le faire et va le rendre fonctionnel, il me semble que ça
serait dans la responsabilité de Santé Québec de procéder.
La question des tests de laboratoire
aussi, là. Si on se projette dans l'avenir, évidemment, là, c'est une façon
aussi de compiler des statistiques. Et je pense que le ministre a prouvé au
cours des dernières années qu'il fallait justement avoir toutes les données,
toutes les informations sur sur les résultats, non seulement, là, de la façon
dont on donne les soins, et les attentes, et ainsi de suite, mais je pense que
de compiler les résultats de tests de laboratoire comme outil de gestion et de
traitement peut être fort intéressant.
La question relative au niveau de soins,
particulièrement les soins de fin de vie, la question des soins en réanimation,
c'est un outil aussi qui peut être fort utile à notre point de vue. Et celui
des prothèses et des dispositifs médicaux, là encore, on a connu de nombreux
rappels sur un certain nombre de prothèses. Il y a eu toutes sortes de
réclamations qui ont été faites aussi par des usagers qui ont été aux prises
avec des problèmes relatifs à des prothèses ou à des dispositifs médicaux. Donc,
on juge qu'il serait opportun à ce stade-ci, pour les années à venir, là, que
Santé Québec puisse développer un registre à cet égard, question, là,
justement, là, d'avoir une meilleure efficacité, là, dans le système qu'on est
en train de mettre en place.
La Présidente
(Mme Schmaltz) : Parfait. Est-ce que nous avons des interventions
à côté de moi?
M. Dubé : Oui, j'en
aurais une, là, mais... J'apprécie la suggestion, mais je vais être assez
clair, je pense qu'on a, puis je le dis gentiment, là, je ne pense pas qu'on
ajoute de la valeur au projet de loi, en étant aussi spécifique de quelque
chose. Ce qui est là, il existe déjà. Puis je ne veux pas être trop inclusif
parce que je veux me garder la marge de manœuvre pour en faire d'autres. Alors,
moi, je laisserais répondre Gabriel.
Alors, je vous rappelle, M. le député, que
c'est un projet de loi qu'on a discuté il y a moins de six mois et voté. Moi,
commencer à dire que je vais aller changer une loi qu'on a votée, je suis un
peu mal à l'aise avec ça, surtout qu'on n'y ajoute pas de valeur. Mais je... Je
suis assez direct, là, je m'excuse, là, mais je ne vois pas... je ne vois pas
ce que ça vient ajouter comme valeur ici.
• (16 h 30) •
M. Arseneau : J'essaie
de comprendre ce que vous observez comme une absence d'ajout de valeur
lorsqu'il est question d'un élément aussi important que le registre...
M. Dubé : Ce n'est pas
ça que j'ai dit.
M. Arseneau : ...qui ne
fonctionne pas.
M. Dubé : Non, non, mais
regardez, là, le registre du... entre autres sur le cancer, là, quand on est
arrivé au pouvoir, il y avait des données de 2016. Là, on est en train, là,
de... Bien, quatre ou cinq ans de retard. Puis c'est peut-être même plus que
2016, là. C'était plus que ça. On est en train, là, on va avoir les données de
2021 qui arrivent, là, dans quelques mois. Donc, tous ces travaux-là sont faits
en ce moment. Ce que je dis, c'est... Je ne dis pas que ce n'est pas important,
le cancer, là. C'est moi-même qui le dis, même moi, là, mais ce que je dis,
c'est que d'aller spécifique sur un registre, de l'un ou de l'autre, alors que
la loi a dit que Santé Québec doit s'assurer qu'il y a des registres sur la
santé. Moi, c'est juste ce que je dis. Et il y a eu un consensus...
16 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...je ne sais pas si
vous étiez toujours à la commission, là, quand ça a été fait, mais ça a été
passé, ça a été voté. Alors, moi, de revenir, moins de six mois plus tard, avec
des changements... Vous avez le droit de le demander, M. le député, vous savez
que je respecte ça. Mais de dire que ça ajoute de la valeur aujourd'hui, c'est
ça, mon commentaire.
M. Arseneau : Et est-ce
que... J'aimerais avoir une explication, est-ce que c'est sur le plan légal que
vous y voyez un problème? Parce qu'en introduisant de nouveaux éléments on
viendrait à changer la loi qui a été...
M. Dubé : Oui, peut-être que
Me Côté peut répondre à ça, là.
Mme G. Côté
(Geneviève) :En fait, la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux, qui a été adoptée au printemps,
qui n'est pas en vigueur encore, mais la vision de cette loi-là, c'était de
favoriser les échanges entre les professionnels des renseignements de santé qui
se trouvent dans les différents dossiers médicaux. Et, dans ces dossiers-là, on
retrouve les renseignements sur le cancer, sur les tests de laboratoire, sur le
niveau de soins, sur les prothèses. Donc, ces renseignements-là sont déjà
visés, se trouvent déjà dans le système national... ils vont se trouver dans le
système national de dépôt, en raison des deux premières puces... plutôt des...
oui, en tout cas, des premières puces, là, qui sont déjà là. Et les échanges
vont être facilités par les dispositions de la Loi sur les renseignements de
santé et services sociaux, notamment entre les intervenants. On n'a donc pas...
la visée n'était donc pas de créer des registres spécifiques de ci de ça, c'était
que tous les renseignements seraient là, seraient disponibles, et tous ceux qui
ont besoin d'y accéder pourront y accéder.
Ça n'empêche pas, là, qu'il y ait des
listes ou qu'il y ait des extractions qui se fassent... Comme, le Registre
québécois du cancer existe, présentement, et on peut sortir les renseignements,
puis le système va sans doute faciliter, là, l'extraction de renseignements à
jour. Mais des registres spécifiques, là, qui seraient multipliés, ce n'était
pas l'orientation, la visée de ce système-là de venir les cibler.
Les registres qui sont mentionnés, par
exemple, là, le Registre des directives médicales anticipées, c'est que c'est
un registre qui n'est pas dans les dossiers d'usagers, qui est déjà en dehors
des dossiers d'usagers et qu'on vient rajouter dans le système national de
dépôt, parce qu'il est constitué en vertu d'une autre loi et qui est déjà un
registre qui est à la RAMQ et qu'on vient ramener là-dedans, mais ce n'est
pas... Ça fait que la différence, là, de pourquoi, celui-là, on l'a nommé,
alors que les autres, on ne les nomme pas, c'est pour cette raison-là.
Mais tous ces renseignements-là pourront s'échanger
via le système national de dépôt. D'ailleurs, le système, l'idée, c'est que ça
prenne la relève du DSQ, et présentement les tests de laboratoire sont versés
au DSQ. On pourrait, en quelque sorte, appeler ça... on pourrait dire, là, ce
n'est pas comme ça qu'il s'appelle, mais qu'il y a un registre des résultats de
laboratoire, à même le DSQ. Les résultats sont là, sont disponibles, sont
centralisés et pourront tout à fait l'être avec le système national de dépôt.
M. Arseneau : Une question,
une précision : Le registre sur le cancer, il passe sous la responsabilité
de Santé Québec?
M. Dubé : L'implantation du
registre.
M. Arseneau : Bien, il existe
déjà, là, le registre sur le cancer.
Une voix : ...
M. Dubé : Pardon? En ce
moment, on parle, là?
Une voix : ...
M. Dubé : Puis il va rester
au ministère, c'est ça.
M. Arseneau : Ah! il va
rester au ministère?
M. Dubé : De ce que je
comprends.
Une voix : ...
M. Dubé : Oui, parce que...
Bien, allez-y donc, vous connaissez très bien votre dossier, Me Côté.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Il y a une grande partie
des fonctions pour lesquelles le Registre québécois du cancer est constitué,
qui sont des fonctions de santé publique, des fonctions nationales de santé
publique qui restent aux ministères. Donc, a priori, ça devrait rester au
ministère.
M. Arseneau : O.K. Donc, c'est...
vous considérez que ça fait partie des orientations, là, ou c'est la Santé
publique? J'essaie de comprendre les... Ça ne fait pas partie des opérations,
de gérer un registre, ce que, là, on parle depuis le début, là, que les
fonctionnaires en ont plein les bras, ils ne peuvent pas s'occuper des
opérations. Vous dites : La tenue d'un registre sur le cancer, ça ne fait
pas partie des opérations?
M. Dubé : Bien, il y a toute
la question médicale. En tout cas, je ne sais pas, Daniel, si tu peux commenter
là-dessus, là, mais, en tout cas, je le répète, là, c'est des discussions qui
ont déjà eu lieu, mais, s'il y a quelqu'un qui peut ajouter... Mais ce que je
pense, c'est qu'en ce moment on dit que, de façon générale, les registres dont
on a besoin sont opérés par Santé Québec. Est-ce que la responsabilité de certains
registres, comme pour le cancer, qui sont sous la responsabilité de la Santé
publique, vont rester sous la tutelle ou sous la responsabilité du ministère?
La réponse, c'est oui. Mais là on est en train de dire : Qu'est-ce qu'on
transfère à Santé Québec? Et c'est pour ça que je vous disais, tout à <l'heure,
d'aller...
M. Dubé :
...
transfère à Santé Québec? Et c'est pour ça que je vous disais, tout à >l'heure,
d'aller mettre ça dans ce projet de loi là, alors que ça a été discuté, là... Puis,
encore une fois, je ne sais pas si vous étiez partie de ces discussions-là,
mais ça a été vu pour être certain qu'on était capable de rentrer dans... qui
allait faire ça, là, et c'est ce qu'on est en train de faire. Mais je ne sais
pas, peut-être que je manque d'arguments, là, mais je trouve qu'on est
ailleurs.
M. Arseneau : Mais moi, je
voudrais juste une précision. C'est que, le projet de loi dont on parle, qui a
déjà été adopté, Santé Québec n'était pas dans le décor, n'était pas discuté.
Là, moi, je vous pose la question, puis c'est une question d'information, je
n'ai pas de jugement à porter, là. Santé Québec, on le crée, puis là j'apprends
aujourd'hui qu'il y a une partie des registres qui vont être sous sa
responsabilité, d'autres qui ne le seront pas. Vous me dites : Ça a déjà
été discuté. Moi, je pense, c'est la première fois, dans le cadre d'une
commission sur la santé et des services sociaux, qu'on parle des
responsabilités de Santé Québec. Est-ce qu'on peut juste nous expliquer quelles
seront les responsabilités de Santé Québec eu égard à la tenue certains
registres et d'autres registres qui sont exclus?
M. Dubé : ...préciser un
commentaire de Me Côté, là. Je vais répéter ce que j'ai dit, là, puis, si je
dis quelque chose qui n'est pas correct, là... Il y a une grande différence
entre avoir... Tantôt la députée de Mont-Royal a dit : Ça reste la
responsabilité du ministre, tout ça. Ça n'a pas changé avec le projet de loi
qui a été déposé et voté. Là, ce qu'on est en train de dire, c'est qui peut
opérationnaliser les registres. Et c'est pour ça que je dis, moi, dans... Oui,
la responsabilité de surveiller toutes les données relatives au cancer, c'est
sûr que ça va rester à la Santé publique, c'est sûr que ça, ça va rester, mais
qui pourrait décider? On va avoir toute la flexibilité de dire : Est-ce
que le meilleur groupe informatique pour faire le registre du cancer, l'améliorer,
est-ce qu'il est dans Santé Québec? Moi, je crois que oui. Ça fait que je fais
une différence entre qui est responsable... Et c'est pour ça qu'aujourd'hui,
commencer à dire que, celui-là, on le sait tout de suite qu'on devrait
l'envoyer là, moi, je ne suis pas à l'aise de faire ça, parce qu'il y a
tellement de registres dont on parle. Je ne sais pas, Me Côté, si je suis au
bon endroit, là, mais... Oui?
M. Arseneau : Me Côté voulait
ajouter quelque chose, mais, pour le registre du cancer, vous dites : Ce
n'est pas impossible que ce soit, éventuellement, Santé Québec, mais vous
n'êtes pas prêt à le concéder aujourd'hui.
M. Dubé : Oui, mais on
discute de deux choses, ici, là. Il doit y avoir un registre, puis, dans tous
les cas des registres, ça me prend un développement informatique. Des fois,
c'est juste de le mettre à jour, des fois c'est d'en développer un nouveau. Ça,
pour moi, aujourd'hui, ce qu'on dit, c'est que ça va être la responsabilité de
Santé Québec de faire l'ensemble des registres. Qui aura la responsabilité, des
fois, de faire une directive ou de dire au ministre : Je voudrais avoir
d'autres choses parce que...
Regardez, je vous le dis... Vous avez dit,
tantôt, vous avez dit : Pour le cancer, on n'est pas capable de comparer
avec les données... La première chose à avoir, c'est d'avoir des données, alors
on est en train de faire... de rattraper, je pense, cinq ans de retard sur les
données de cancer, pour se comparer avec le reste du Canada. On fait ça en
attendant Santé Québec. Mais est-ce qu'on irait plus vite, est-ce qu'on irait
plus vite si on avait Santé Québec, des gens qui... Mais ils vont avoir une
liste de «to-do», eux autres aussi, puis de priorités, là. Ça fait que je fais
juste dire : Revenons à l'essentiel de ce qui est là puis commencer à
spécifier certains registres. Moi, je trouve que c'est... En tout cas, j'en ai
assez parlé, là, je pense que...
• (16 h 40) •
M. Arseneau : Oui, mais
vous... Je veux juste comprendre. Vous dites qu'éventuellement ce sera la
responsabilité de Santé Québec de tenir un registre du cancer, mais qui... ça
fera partie de l'ensemble des registres, puis on en parlera plus tard, mais
vous n'êtes pas prêt à le spécifier aujourd'hui. Mais vous dites que ça risque
d'être ça, éventuellement. Est-ce que c'est ça que je dois comprendre?
M. Dubé : Bien, écoutez, là,
je vous promets que c'est la dernière fois que je réponds à la question, là. Quand
on a des... quand on a, par exemple, le ministère qui fait des orientations,
qui fait des objectifs, qui fait des cibles, ça, ça relève du ministère ou des
gens au ministère, comme la Santé publique. Ça, ça ne changera pas, là.
Qu'est-ce... quel genre de dépistage qu'on doit faire? Est-ce qu'on fait du
cancer colorectal plus qu'on en fait... Ça, c'est... tout ça, là, quand on
parle de cancer, c'est très large, ça, ça va rester la responsabilité du
ministère.
Ce que je dis, c'est qu'en ce moment, moi,
je donne à prouver que, quand Santé Québec va être en place... Un peu comme les
gens du ministère, en ce moment, qui ont les deux chapeaux. Bien, eux autres,
en ce moment, ils débattent : Bien, lequel des deux, qui est plus
prioritaire? Nous, on va faire une directive puis on va dire : Voici les
dossiers qui sont prioritaires, qui doivent être développés par l'expertise de
Santé Québec. On ne peut pas avoir l'expertise informatique dans les deux
groupes, ça ne <marche pas...
M. Dubé : ...On ne peut pas
avoir l'expertise informatique dans les deux groupes, ça ne >marche pas.
M. Arseneau : Je vais laisser
la parole à mes collègues, s'ils ont des choses à rajouter.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y,
oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Bien oui, en fait, je veux juste être sûr de comprendre votre
objection, qui est assez vive, d'ailleurs, là. C'est peut-être l'heure qui
passe, puis on est tous un peu irritables, là. Mais, en fait, si je comprends
bien, c'est que vous voulez faire le copier-coller de ce qui a été adopté dans
3, qui est devenu 5, le projet de loi n° 3 qui est devenu le projet de loi
n° 5... la loi n° 5 — je vais y
arriver. C'est ça que vous dites, donc, puis vous ne voulez pas... Mais
pourquoi?
M. Dubé : ...je ne suis
vraiment pas irrité, là. Ça va tellement bien que je ne suis pas irrité. Précision.
M. Marissal : Je suis content
de l'entendre.
M. Dubé : Ce que je dis,
c'est que ces discussions-là, et vous y étiez, ont eu lieu. Moi, ce que je dis
aujourd'hui, c'est qu'il y a une question de séparation, puis c'est mon point, il
y a une question de séparation d'orientations et d'opérations. Aujourd'hui,
d'aller dire que je veux avoir quelque chose qui dit que, dans la loi, le
registre sur le cancer... Je vous le dis, premièrement, je l'ai dit tout à
l'heure, il est déjà là, ce registre-là. Est-ce qu'il est parfait? Il n'est pas
parfait, on est en train de l'améliorer, on est en train de le mettre à jour.
Ça fait que j'ai un peu de misère à mettre ça spécifique, vous comprenez?
Puis, deuxièmement, pourquoi lui plutôt
que l'autre, ou etc.? Les tests de laboratoire, c'est toute la question
d'Optilab qu'on est en train de travailler. Ça fait que c'est pour ça que
commencer à rentrer dans ce détail-là... C'est là que j'ai dit : Peut-être
que mon mot n'était pas bien choisi. Mais, quand je dis que ça n'ajoute pas de
valeur par rapport à tout ce qui a été fait comme travail, moi, je ne pense pas
qu'on est au bon endroit pour discuter ça. C'est juste ça que je dis.
M. Marissal : O.K. Mais vous
nous permettrez, parfois, d'avoir des questions sur qu'est-ce que Santé Québec
mange en hiver, là, parce que c'est nouveau, puis on navigue là-dedans avec...
M. Dubé : Mais je ne suis pas
irrité.
M. Marissal : Très bien. Je
suis content de savoir que vous n'êtes pas irrité.
M. Dubé : ...je me prends la
barbe un peu.
M. Marissal : Comment?
M. Dubé : Je fais comme vous.
M. Marissal : Oui, ça, c'est
un tic, ça. Parce que, voyez-vous, la Loi concernant les soins de fin de vie,
là, c'est-tu quelque chose qu'on a parlé dans 3, ça, puis qu'on l'a inclus tel
quel? Parce que soins de vie a été voté, de mémoire, après 3. Pourtant, le
registre de soins de vie, il se retrouve, là, à 6.
M. Dubé : ...Me Côté, parce
que moi...
M. Marissal : Moi, je l'avais
vu comme une modernisation puis une mise à jour, parce que ce projet de loi
était arrivé, les demandes anticipées pour les demandes d'aide médicale à
mourir sont arrivées, puis c'est tant mieux, et si ça pouvait arriver plus
vite, ce serait encore mieux. Mais c'est là, là, c'est dans le projet de loi
n° 15 et c'est sous la responsabilité de Santé Québec. Pourtant, les deux
cheminaient à peu près en même temps, là, je ne veux pas faire une course, lequel
a été adopté le premier, mais pas mal en même temps. Me Côté, je vous sens...
M. Dubé : Peut-être, je ne
sais pas... Avant d'aller au légal, est-ce que... Bien, je ne sais pas, allez-y.
Daniel, peut-être?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, on fait référence aux directives médicales anticipées pour les
demandes anticipées d'aide médicale à mourir qui ont été adoptées,
effectivement, après la loi n° 3.
M. Marissal : Les directives
médicales à... plutôt que la demande?
M. Desharnais (Daniel) : Demandes
anticipées d'aide médicale à mourir.
M. Marissal : O.K. Vous
faites la nuance?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Bien, en fait, oui, parce que les directives anticipées existaient déjà avant
l'adoption de la loi des demandes anticipées d'aide médicale à mourir.
M. Marissal : O.K. C'est une
nuance, oui. C'est bon.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Non? Alors... Oui, allez-y, oui. Excusez-moi,
allez-y.
Mme Setlakwe : Moi, je ferais
un préambule, avant de vouloir confirmer une information avec Me Côté. Disons
que dans le débat sur le p.l. n° 3, qui est devenu 5, on avait, puis ça
peut arriver... on avait omis de traiter d'un point important, puis là,
aujourd'hui, c'est apporté. On pourrait rouvrir le débat, moi, c'est ce que je
pense. Ceci étant dit, je me souviens de la discussion... Puis, en fait, je
recule d'un pas. Le p.l. n° 3, c'était vraiment de prévoir, très
simplement, là, la fluidité de la donnée, puis là il y avait toute la mécanique
juridique pour s'assurer des notions de consentement puis s'assurer qu'il y
avait les obligations légales qui étaient mises en place pour être sûrs que la
donnée allait être... allait circuler puis qu'on allait se retrouver avec un
système où, quand le patient se présente devant un professionnel, bien, que le
professionnel ait accès à tout le dossier, peu importe qu'on ait obtenu des
soins à Québec, à Montréal, à Thetford Mines ou dans les Laurentides. Tu sais,
ça, c'est simplifié à l'extrême.
Quand on est arrivés puis <qu'on a
parlé de...
Mme Setlakwe :
...
Laurentides. Tu sais, ça, c'est simplifié à l'extrême.
Quand on est arrivés puis >qu'on
a parlé de, bon, là, je n'ai pas le numéro de l'article, mais du fameux système
national de dépôt de renseignements, qu'on a dit que ça devait être prévu... ça
devait être institué puis ça allait être la responsabilité du ministre, on est
arrivés dans l'article en question. Puis c'est là où je rejoins Me Côté, mais
j'aimerais ça que vous me le confirmiez, la raison pour laquelle on a prévu
spécifiquement certains registres et pas d'autres. Mais c'est que ces
informations-là qui sont dans le registre ne se trouvent pas dans le dossier de
l'usager, c'est ce que j'ai compris. Donc, ce n'est pas nécessaire de les
mentionner, ceux-là, parce que les données se trouvent dans le premier
paragraphe. Je pense que je répète ce que vous avez dit, Me Côté. Mais moi,
c'est ce qui me rassure parce que... Donc, essentiellement, ce que je suis en
train de dire, c'est que c'est déjà couvert.
M. Dubé : ...irrité, ce que
j'ai dit, là, mais je vais laisser Me Côté, pour ne pas me faire accuser d'être
irritable encore une fois. Alors, allez-y, Me Côté, je pense que madame a exactement
raison.
Mme G.
Côté (Geneviève) : C'est exactement ça. En fait, les données sur le
cancer, sur les tests de laboratoire sont déjà dans le système national de
dépôt, par les premiers paragraphes, parce que ce sont des éléments qu'on
retrouve dans les dossiers médicaux, dans les dossiers d'usagers, dans les
établissements ou dans les dossiers qui sont tenus par les prestataires du
domaine de la santé et des services sociaux et donc pourront être échangés,
selon ce qu'on a adopté dans le cadre du p.l. n° 3,
loi n° 5, là, donc, pourront circuler, selon le
régime de... espérons-le, plus fluide, là. C'est exactement ce qu'on a mis en
place, là, dans le...
Mme Setlakwe : Puis j'essaie
de voir, point de vue protection du public, protection des usagers, si jamais il
y avait... Juste pour reprendre l'exemple du député des Îles, bon, il y a un
problème avec des prothèses, des dispositifs médicaux, il faut rapidement
retrouver les patients qui ont ces prothèses-là, il faut agir, mais ça va se
retrouver dans le dossier, dans le n° 1...
Mme G.
Côté (Geneviève) : Oui.
Mme Setlakwe : Non, mais moi,
je n'ai pas d'autre chose à ajouter. Parce qu'on... je pense que nous, en tout
cas, à l'opposition officielle, on n'est pas moins préoccupés que les autres,
on veut tous que ces registres-là existent et que... Mais c'était vraiment une
technicalité, je pense que ce n'est pas nécessaire de les mentionner
explicitement.
M. Dubé : J'aimerais mieux
prendre vos paroles que celles que j'ai dites tout à l'heure.
Mme Setlakwe : Je n'ai pas
d'autre intervention.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
M. Marissal : Oui, rapidement.
J'ai une question technique, parce que maître... pas maître, mais M.
Desharnais, le sous-ministre Desharnais nous a dit que... Vous n'êtes pas
maître, non?
M. Desharnais (Daniel) : ...
M. Marissal : Est-ce qu'il y a
deux registres, celui des directives médicales anticipées visées par la loi
concernant les soins de vie et un registre des directives médicales anticipées,
point?
M. Desharnais (Daniel) : Pouvez-vous
juste...
M. Marissal : Est-ce qu'il y
a deux registres distincts?
M. Desharnais (Daniel) : S'il
y a deux registres distincts?
M. Marissal : Celui, tout
simplement, des directives médicales anticipées et un autre, directives
médicales anticipées visées par la loi concernant les soins de vie. Y a-t-il
deux registres distincts?
M. Desharnais (Daniel) : Je
croirais que non, mais il faudrait que je vérifie.
M. Marissal : Parce que, s'il
y a un registre des directives médicales anticipées, et, de mémoire, il y en
avait un, puis il existe depuis un bon moment, il devrait être là. Je ne veux
pas rajouter des choses, là, mais, s'il y en a un, il devrait être là.
(Consultation)
• (16 h 50) •
M. Desharnais (Daniel) : Juste
pour bien comprendre votre question, c'est que... s'il va y avoir un régime
spécifique pour les directives anticipées d'aide médicale à mourir? C'est-tu
ça?
M. Marissal : Oui...
M. Dubé : ...de la part de
nos légistes, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
il va y en avoir un, ça, c'est... il est en construction, suite à l'adoption de
la loi.
M. Dubé : Bien, Me Côté,
peut-être, ça va répondre plus clairement à...
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien,
on me souffle la réponse, là, nos collègues qui se sont occupés du projet de
loi sur l'aide médicale à mourir, qui a suivi... sur les soins de fin de vie,
en tout cas, qui a suivi celui sur les renseignements de santé, mais ça va être
dans le même registre. Donc, le registre qu'on visait, là, il y aura
d'autres... qu'on visait déjà quand on a fait la loi sur les renseignements,
qui est le Registre des directives médicales anticipées, des directives
médicales anticipées pour autre chose que l'aide médicale à mourir, ça existe <depuis
2014, mais...
Mme
G. Côté (Geneviève) :
... anticipées pour autre chose que
l'aide médicale à mourir, ça existe >depuis 2014, mais on va ajouter à
ce même registre-là les demandes anticipées d'aide médicale à mourir.
M. Marissal : Donc, celles
touchées par la loi sur les soins de fin de vie iront dans le registre déja
existant. C'était supersimple, finalement. Merci. C'est bon, merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Avons-nous
une autre intervention? Non? Ça va? Parfait. Alors...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui. Oui, oui. Alors, est-ce que le sous-amendement est adopté?
M. Dubé : Adopté.
Des voix : ...
M. Dubé : Qu'est-ce que j'ai
dit?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
M. Dubé : Pouvez-vous ajuster
le vote, s'il vous plaît? Oui, merci. C'est parce que...
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
va le faire par appel nominal.
M. Dubé : ...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Oui, oui.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Contre.
La Secrétaire : M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Contre.
La Secrétaire : M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Contre.
La Secrétaire : M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Contre.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Abstention.
La Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire : M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire : Et Mme Schmaltz
(Vimont)?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Abstention.
C'est rejeté. Oui, donc le sous-amendement est rejeté. Parfait, donc on va
revenir à l'amendement 66.1. Alors, je vous laisse, M. le ministre.
M. Dubé : Non, je ne pense
pas que... Je n'ai rien à ajouter, là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui.
Est-ce qu'on avait d'autres interventions, d'autres ajouts? Donc, si on n'en a
pas d'autre, est-ce que l'amendement 66.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, l'amendement est adopté et donc l'article 66.1 est adopté.
M. Dubé : Merci. Est-ce qu'on
va à 66.2?
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
va passer à 66.1.
M. Dubé : Très bien. Merci
beaucoup. Insérer, après l'article 66.1 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
«66.2. Un règlement de Santé Québec
détermine les conditions et les modalités d'utilisation du système national de
dépôt de renseignements.
«Ce règlement peut également prévoir :
«1° toute norme relative à la
constitution et à la tenue du dossier des usagers des établissements publics et
privés visés par la présente loi et aux éléments et aux pièces qui y sont
contenus, que ces dossiers soient ou non tenus à même le système national de
dépôt de renseignements;
«2° l'obligation pour tout ou partie
des établissements privés ou des établissements visés par la Loi sur les
services de santé et les services sociaux pour les Inuit et les Naskapis ou
pour le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James de
recourir a u système national de dépôt de renseignements pour la tenue des dossiers
concernant, selon le cas, leurs usagers ou leurs bénéficiaires et la conversation,
pour leur compte, des renseignements qui y sont contenus;
«3° l'obligation pour tout ou partie
des autres organismes du secteur de la santé et des services sociaux au sens de
la Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant
diverses dispositions législatives de permettre l'indexation des renseignements
qu'ils détiennent et qui sont contenus dans les dossiers qu'ils tiennent sur
les personnes qui en reçoivent des services du domaine de la santé et des services
sociaux;
«4° parmi ses dispositions, celles
dont la violation constitue une infraction.»
Commentaires : Le présent amendement
reprend en substance l'article 522 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux, introduit par l'article 253 de la Loi sur les
renseignements de santé et des services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adoptée récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article prévoit, donc,
la possibilité, pour Santé Québec, de déterminer les conditions et les
modalités du système national de dépôt de renseignements de même que
l'obligation pour certains organismes d'utiliser... la tenue de leurs dossiers
ou pour l'indexation des renseignements qui y sont contenus. Enfin, il prévoit
la possibilité que les dispositions de ce règlement soient sanctionnables
pénalement.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a des interventions? Allez-y, Mme la députée... d'Outremont.
Mme Setlakwe : Il y a ajout
d'un paragraphe, par rapport à ce qu'il y avait dans la loi n° 5?
Question. Ou peut-être que je ne regarde pas le bon endroit.
M. Dubé : Oui. Oui, oui, si
vous êtes prête à le faire. Oui? <D'accord.
Mme
G. Côté (Geneviève) :
Oui...
Mme Setlakwe :
...regarde
pas le bon endroit.
M. Dubé :
Oui. Oui,
oui, si vous êtes prête à le faire. Oui? >D'accord.
Mme G.
Côté (Geneviève) : Oui, il y ajout d'un paragraphe. Les normes
relatives à la constitution et à la tenue du dossier, on ne les avait pas
répétées, dans l'article 522 de la Loi sur les services de santé et
services sociaux, puisqu'elles étaient déjà dans la Loi sur les services de
santé et services sociaux, c'est quelque chose qui existait déjà. Donc là, on
les a juste remis ensemble, là. C'est quelque chose qu'on a, présentement, dans
la LSSSS, c'est un pouvoir qui existait déjà puis qu'on a profité de l'occasion
pour remettre les deux éléments connexes au même endroit.
M. Dubé : Est-ce que c'est le
seul changement?
Mme G. Côté
(Geneviève) :L'autre changement, c'est
qu'on n'a pas prévu d'obligation... on n'a pas prévu que Santé Québec puisse,
par règlement, s'obliger elle-même à utiliser son propre système. Ça va de soi.
Donc, le règlement...
M. Dubé : C'était le deuxième
changement.
Mme G. Côté
(Geneviève) :C'est le deuxième...
Parce qu'on obligeait les établissements, mais là on a la possibilité d'obliger
les établissements qui ne sont pas des établissements de Santé Québec, puisque
Santé Québec ne s'obligera pas elle-même.
Mme Setlakwe : ...une autre
question. Je ne sais pas si c'est là ou... Est-ce qu'on a le concept de
détention des données ou ça, c'est ailleurs? Tu sais, il y avait... si vous me
suivez, on avait fait une modification à cet article-là, 522. Il y avait la...
détenir des données, les communiquer. Il me semble qu'il y avait le concept de
détention qui avait été ajouté, mais là je ne le vois pas.
M. Dubé : Voulez-vous prendre
quelques minutes pour le regarder ou c'est clair?
Mme G. Côté
(Geneviève) :...
M. Dubé : O.K. Allez-y, s'il
vous plaît.
Mme G. Côté
(Geneviève) :À mon souvenir, c'était
l'équivalent de 66.1, qu'on vient d'étudier, qu'on avait commencé à parler
de détention, puis c'est là, quand on dit : La tenue, par Santé Québec,
des dossiers, la tenue par les établissements privés. Donc, on est venus
rajouter le concept de détention. On l'avait fait par amendement, là, dans 521
de la Loi sur les... 521 de la LSSSS, introduit par la Loi sur les
renseignements de santé, puis ça a été repris, là, dans
l'amendement 66.1 qu'on vient d'étudier.
Mme Setlakwe : Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : D'autres
interventions? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, au
paragraphe 2°, je pense que le sous-ministre Desharnais
nous en a déjà parlé, on est toujours dans la même espèce de parenthèse par
rapport à ces deux communautés autochtones, là, dont on avait parlé au début du
projet de loi n° 15.
M. Desharnais (Daniel) : Me
Côté... peut-être répondre puisque c'est elle qui avait travaillé, mais je
présume que, oui, au niveau des renseignements, de recourir au système
national, effectivement, c'est de leur permettre... étant donné qu'ils ont un
statut particulier, de leur permettre de recourir au système.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Voulez-vous que je
complète ou...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Allez-y.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Ce ne sont pas... Les
établissements inuits, naskapis et cris, là, ne sont pas des établissements de
Santé Québec. Donc, pour qu'ils puissent embarquer... Puis on a mis un
«malgré», là, à l'amendement précédent, là, un «malgré l'article 4», qui
dit que ces établissements-là ne sont pas visés par la loi, mais ils vont
pouvoir participer au système national de dépôt, là, ils vont pouvoir être
visés. Mais ce sera prévu par règlement, là, s'ils le sont ou pas. Mais ils
pourront embarquer, là, dans le système national de dépôt.
M. Marissal : O.K.
Mme G. Côté
(Geneviève) :C'était ce qu'on avait
prévu, d'ailleurs, là, lors de l'étude du projet de loi n° 3.
M. Marissal : Oui. Merci.
• (17 heures) •
M. Dubé : Mais, M. le député,
je suis en train de vérifier une chose que vous avez... vous soulevez. Quand on
a eu des discussions avec le Dr Gallant... Il nous avait demandé de participer
aux... C'est-tu à ça que vous faites référence, peut-être?
M. Marissal : C'est vague,
là.
M. Dubé : Bon, bien, moi
aussi, là, c'est pour ça que ça m'allume une lumière. Puis je suis en train de
vérifier si ça va être couvert par un autre amendement qu'on fait, mais pas à
l'intérieur de ça, ici.
Une voix : ...
M. Dubé : C'est plus tard?
O.K. Ça fait que gardons ça en tête, puis, dans les prochaines minutes, on vous
dira, là, lequel amendement. Mais je pense qu'on fait référence à la même
chose, hein, c'est ça?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : O.K. C'est beau.
Mais ça ne change pas le texte qui est là, ici, là.
M. Marissal : C'est bon pour
moi.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Vous
aviez une autre question?
M. Marissal : Non, pas du
tout. J'ai dit : C'est bon pour moi. Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
C'est bon? O.K. Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement 66.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, l'amendement est donc adopté et l'article 66.2 est adopté.
M. Dubé : ...l'article 66.3?
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui.
M. Dubé : Insérer, après
l'article 66.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«66.3. Santé Québec institue les
registres suivants...
17 h (version révisée)
M. Dubé : ...le 66.3.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui.
M. Dubé : Insérer, après
l'article 66.2 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«66.3. Santé Québec institue les registres
suivants, notamment afin de permettre le fonctionnement du système national de
dépôt de renseignements :
«1° le registre des usagers permettant d'assurer
l'identification unique de toute personne à qui sont offerts des services du
domaine de la santé et des services sociaux;
«2° le registre des intervenants
permettant d'assurer l'identification unique de tout intervenant du secteur de
la santé et des services sociaux au sens de la Loi sur les renseignements de
santé et de services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives;
«3° le registre des organismes permettant
d'assurer l'identification unique de tout organisme du secteur de la santé et
des services sociaux au sens de cette loi.
«Ces registres peuvent également être
utilisés par Santé Québec ou communiqués, sur demande, au ministre pour toute
autre fin liée à l'organisation, à la planification, à la prestation de
services ou à la fourniture de biens ou de services en matière de santé et des
services sociaux.
«Un règlement de Santé Québec prévoit les
modalités d'inscription à ces registres et les renseignements devant y être
contenus.»
Le commentaire, c'est que le présent
amendement reprend en substance l'article 523 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux, introduit par l'article 253 de la Loi
sur les renseignements de santé et des services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adoptée récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article prévoit donc l'institution,
notamment aux fins du fonctionnement du système national de dépôt des
renseignements, des registres des usagers, des intervenants et des organismes,
à l'instar de ceux actuellement prévus à la Loi concernant le partage de
certains renseignements de santé dont l'abrogation a été prévue par la Loi sur
les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives.
L'article prévoit que la détention des
registres irait à Santé Québec. Toutefois, il ajoute la possibilité pour que le
ministre... de recevoir communication des renseignements qui y sont contenus
lorsque nécessaire à l'exercice de ses fonctions. C'est exactement ce qu'on
discutait tout à l'heure. En effet, bien que l'utilisation primaire de ces
renseignements soit pour des fins qui relèveront de Santé Québec, le ministre
continuera d'avoir besoin de ces renseignements pour certaines de ses
fonctions. C'est exactement la discussion qu'on avait tout à l'heure avec Santé
Québec, par exemple... avec, pardon, Santé publique.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Qui veut intervenir?
Mme Setlakwe : Très
rapidement, là, je pense que c'est verbatim. Puis je comprends pourquoi vous
avez fait les ajustements que vous avez faits, là, au deuxième alinéa pour
permettre que... que les informations soient utilisées par... que les registres
soient utilisés par Santé Québec et communiqués au ministre. Donc, c'est
intentionnel. Donc, pas d'autres commentaires.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
D'autres interventions? Non?
Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement 66.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Parfait. Alors, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.3 est
adopté. Donc, 66.4.
M. Dubé : Merci
beaucoup. Alors, 66.4 : Insérer, après l'article 66.3 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
«66.4. Lorsque Santé Québec a des motifs
de croire que s'est produit un incident de confidentialité impliquant un
renseignement personnel contenu dans le système national de dépôt de
renseignements ou un registre visé à l'article 66.3 ou qu'un tel incident
risque de se produire, elle doit prendre les mesures raisonnables pour diminuer
les risques qu'un préjudice soit causé et pour éviter que de nouveaux incidents
de même nature ne se produisent.
«Si l'incident présente un risque qu'un
préjudice sérieux soit causé, Santé Québec doit, avec diligence, aviser la Commission
d'accès à l'information et le ministre. Elle doit également aviser la personne
ou le groupement détenteur du renseignement concerné par l'incident, de même
que toute personne dont un renseignement est concerné par l'incident, à défaut
de quoi la commission peut lui ordonner de le faire. Elle peut également aviser
toute personne ou tout groupement susceptible de diminuer ce risque et lui
transmettre, sans le consentement de la personne concernée,
tout renseignement personnel nécessaire à cette
fin.
«Malgré le deuxième alinéa, une personne
dont un renseignement est concerné par l'incident n'a pas à être avisée tant
que cela serait susceptible d'entraver une enquête faite par une personne ou
par un groupement qui, en vertu de la loi, est chargé de prévenir, de détecter
ou de réprimer le crime ou les infractions aux lois.
«Un règlement du gouvernement peut
déterminer le contenu et les modalités des avis <prévus...
M. Dubé :
...lois.
«Un règlement du gouvernement peut
déterminer le contenu et les modalités des avis >prévus au présent
article.
«Pour l'application du présent chapitre,
on entend par "incident de confidentialité" un accès à un
renseignement personnel ou toute autre utilisation ou communication d'un tel
renseignement non autorisé par la loi, la perte d'un tel renseignement ou toute
autre atteinte à sa protection.»
Commentaires. Il y en a quelques-uns.
Premièrement, le présent amendement reprend en substance l'article 524 de
la Loi sur les services de santé et services sociaux introduit par
l'article 253 de la Loi sur les renseignements de santé et de services
sociaux et modifiant diverses dispositions législatives adoptée récemment, en
transférant à Santé Québec les responsabilités qui y sont prévues.
Ensuite, concrètement, cet article reprend
donc à l'endroit de Santé Québec les obligations relatives aux incidents de
confidentialité. Les règles prévues à cet article sont les mêmes que celles
prévues à l'article 108 de la Loi sur les renseignements de santé et des
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives.
Est-ce que je peux demander? Est-ce qu'il
y a des changements, Me Côté, importants à noter?
Mme G. Côté
(Geneviève) :...
M. Dubé : Donc... Vous pouvez
le dire tout fort, si vous voulez.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Le seul changement notable,
c'était qu'on disait : «lorsque le ministre à des motifs de croire». Mais
là, comme c'est Santé Québec qui aura le système, c'est «lorsque Santé Québec a
des motifs de croire».
Mme Setlakwe : Effectivement...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
allez-y. Oui, oui, oui.
Mme Setlakwe : Oui,
effectivement, c'est le cas. Puis là, après ça, vous avez prévu que le
mécanisme ou le... si, effectivement, il y a des motifs de croire qu'il y a un
incident, là, l'information devra monter au ministre.
J'ai juste une question. À la toute fin,
quand vous référez à la loi, on réfère à la loi n° 5?
On ne la nomme pas...
M. Dubé : Dans quel
paragraphe?
Mme Setlakwe : À la toute
fin, le dernier alinéa, si on veut.
M. Dubé : «Pour l'application
du présent chapitre», c'est ça?
Mme Setlakwe : Oui, «on
entend par "incident de confidentialité" un accès à un renseignement
personnel ou toute autre utilisation ou communication d'un tel renseignement
non autorisé par la loi», c'est en général, hein? On ne veut pas être
restrictifs puis... C'était ça, l'intention? Ce n'était pas de référer
spécifiquement à 5, mais 5 et n'importe quelle autre loi? Ça va. Oui,
effectivement. Merci. Je n'ai pas d'autre...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Oui, allez-y.
M. Marissal : ...l'équivalent
de ça avec d'autres sociétés d'État? Je fais référence, en particulier :
«Si l'incident présente un risque qu'un préjudice sérieux soit causé, Santé
Québec doit, avec diligence, aviser la Commission d'accès à l'information et le
ministre.» J'essaie de voir dans quel... Tu sais, par exemple, s'il y a une
fuite de renseignements à la SAAQ ou à la... La RAMQ, c'est-tu vraiment... ce
n'est pas vraiment une société d'État.
M. Dubé : Me Côté, j'ai une
question parce que je n'étais pas à ce projet de loi là, mais pouvez-vous nous
expliquer? Il y a eu sur les renseignements personnels, qui était global à tous
les ministères, et il y a eu 5 sur la santé. Êtes-vous capable de... Je voulais
juste qu'on situe ça, là, parce qu'on a fait un et l'autre. Bien, vous avez
fait un et l'autre. La question du député, c'est de dire : Est-ce qu'il y
a des éléments ici qu'on ne retrouve pas dans d'autres sociétés d'État, qui
n'ont peut-être pas mis leurs lois à jour ou... Je ne sais pas.
Mme G. Côté
(Geneviève) :En fait, l'article,
effectivement, là, c'est une reprise de ce qu'on a mis dans la Loi sur les
renseignements de santé, qui était lui-même une reprise de ce qu'il y avait
dans la loi 25 qui avait modifié la loi sur l'accès, la loi...
M. Dubé : La loi générale sur
l'accès, O.K.
Mme G. Côté
(Geneviève) :...concernant les
renseignements personnels dans le secteur privé. Donc, c'est le même principe,
effectivement. Normalement, on dit : «aviser, avec diligence, la
Commission d'accès à l'information». Souvent, c'étaient les ministères...
Avant, c'étaient les... D'ailleurs, cet article-là s'appliquait au ministre.
Donc, il ne s'avisait pas lui-même, là. Ça s'arrêtait là. Là, on avise le
ministre. Il a été mentionné, tout à l'heure, là, que le ministre restait
responsable, là, de l'application de la Loi sur les renseignements de santé et
services sociaux. Il y avait une intention qu'il... qu'il demeure informé en
cas d'incident de confidentialité. C'est pour ça qu'il a été ajouté à cet
endroit-là. Je ne saurais pas vous dire si ça a été fait dans d'autres secteurs
que celui de la santé.
• (17 h 10) •
M. Marissal : O.K. Puis je
présume que c'est à dessein que vous écrivez ici «diligence» et que vous ne
précisez pas. «Diligence», ça veut dire qu'il faut le faire dans les délais
décents, mais ça ne dit pas nécessairement rapidement. Tu sais, définir
«diligence»... je pense à ce qui s'est passé, notamment, là, à Ottawa, là,
l'ex-ministre Mendicino, là, puis on n'est pas là-dedans pantoute, là, mais, tu
sais, avec le transfert de Bernardo, là, ça ne s'est pas rendu apparemment
très, très <vite...
M. Marissal :
...puis
on n'est pas là-dedans pantoute, là, mais, tu sais, avec le transfert de
Bernardo, là, ça ne s'est pas rendu apparemment très, très >vite à
l'autorité politique concernée. Puis je ne veux pas refaire l'histoire, puis
c'était à Ottawa, puis ce n'est pas dans nos champs, là, mais, je ne sais pas, diligence,
ça peut porter à toutes sortes d'interprétations : Ah! bien, ça m'a pris
deux mois avant de récolter les informations, je ne pouvais pas le dire au
ministre avant. Je ne sais pas. C'est peut-être un thème, ici... un terme qui
revient dans les textes législatifs, là.
M. Dubé : Je vais laisser...
Je vais laisser les légistes, peut-être, compléter, mais, de ma petite
expérience, c'est peut-être le paragraphe qui suit qui explique qu'est-ce qu'on
veut dire par diligence. Parce que vous voulez informer le plus rapidement
possible la personne qui aura été lésée, mais, en même temps, vous devez
laisser un certain temps pour que vous soyez capable de faire l'enquête et
d'obtenir la preuve. Hein? C'est ça, le... On l'a vu, là, peut-être que dans d'autres
cas, je ne nommerai pas de... extérieurs au gouvernement, on a tellement
attendu pour faire la preuve que c'était exagéré.
Alors là, ici, puis si vous relisez le
paragraphe qui suit, on dit : «Malgré le deuxième alinéa», où vous faites
référence à la diligence, on dit : «n'a pas à être avisée tant que cela
serait susceptible d'entraver une enquête par une personne». Vous me suivez?
Parce qu'habituellement, ce que vous voulez être capable, dans un monde idéal, moi,
je l'ai déjà vu dans des entités, tu veux être sûr que tu prends la personne.
M. Marissal : Ça, c'est dans
le cas où Santé Québec aviserait la personne visée, donc l'usager, pas le
ministre.
M. Dubé : Oui, pas le
ministre.
M. Marissal : Le ministre ne
ferait pas capoter une enquête, là, en principe.
M. Dubé : Non. Mais, comme
vous savez, il y a des choses qui coulent, là. Alors, quand vous me dites...
Mais je vais arrêter ça là parce que je
voudrais que la question de diligence... bien, moi, je l'interprète comme ça,
de façon générale, mais peut-être que je peux laisser Me Paquin ou Me Côté...
Me Côté, êtes-vous prête à répondre? Vous étiez là.
Mme G. Côté (Geneviève) :Me Paquin peut très bien répondre sur la diligence.
Il n'y a aucun problème.
M. Dubé : Allez-y donc, puis
il complétera, au besoin.
Mme G. Côté
(Geneviève) :Bien, par définition, la
diligence, ça exclut... on n'a pas de délais précis, mais ça interdit de se
traîner les pieds, là. Donc, il faut que ce soit... il faut être proactif. Mais
effectivement on n'a pas de délais fixes de prévu. Puis je regardais, là, «avec
diligence», là, c'est le critère qu'on a dans la loi sur l'accès, qu'on a...
C'est vraiment le libellé type pour ce genre de choses là. Je présume, et ça
aurait été ma recommandation si j'avais eu à inventer le libellé, que je n'ai
pas inventé puisqu'on a repris le même libellé, mais de se commettre sur un
délai précis, ça peut dépendre des circonstances, donc ça peut être très
hasardeux. Mais l'obligation de diligence est importante, là. Ce n'est pas de
laisser traîner ça en longueur, là. Il va falloir être capable de démontrer
qu'on a été proactifs.
M. Marissal : M. le ministre,
est-ce qu'il y a eu des incidents de ce type depuis que vous êtes ministre?
Vous n'êtes évidemment pas obligé de nommer les incidents, là, mais est-ce
qu'il y a eu des incidents?
M. Dubé : Écoutez, je crois
que oui, là, il y en a eu...
M. Marissal : Vous avez été
informé?
M. Dubé : ...mais qui sont
qui sont beaucoup plus... puis là je parle de... liés à du personnel qui est
allé dans des dossiers médicaux qui n'avait pas l'autorité.
M. Marissal : Et vous avez
été informé?
M. Dubé : J'ai été informé.
Et on était...
M. Marissal : De façon
diligente?
M. Dubé : Bien, non seulement
de façon diligente, parce que...
Votre question, là, je la comprends mieux.
On peut informer le ministre plus rapidement, mais on peut aussi laisser le
temps à l'enquête de se faire comme il le faut. Je pense que c'était ça, votre
question.
M. Marissal : C'est ce que je
voulais dire. Exact.
M. Dubé : Mais je veux vous
dire que, de façon générale, là, moi, les quelques fois que j'ai été informé de
ça... puis là je vais vous donner un exemple encore plus frappant, c'est quand
on a appris qu'il y avait eu de la fraude sur des passeports vaccinal. C'est un
bel exemple, là. C'est qu'à un moment donné j'ai été informé aussitôt que c'est
arrivé, de façon formelle, mais on a laissé des choses arriver pour être sûrs
qu'on pouvait prendre... puis ce qui a été.
M. Marissal : Je comprends. C'est
un très bon exemple. C'est... Oui. Good.
M. Dubé : Alors donc, il y
a... à repenser, là, je vous donnerais une meilleure réponse, que la diligence
peut être variable en fonction d'à qui on parle.
M. Marissal : Oui, l'exemple
est probant. Merci.
M. Dubé : Merci pour la question,
parce que je vous avais mal répondu tout à l'heure.
La Présidente (Mme Schmaltz) : D'autres
interventions? Non?
Alors, est-ce que l'amendement 66.4
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.4 est adopté.
Passons à l'article... à
l'amendement 66.5.
M. Dubé : ...merci beaucoup.
Alors, l'article 66.5 : <Insérer...
M. Dubé :
...merci
beaucoup. Alors, l'article 66.5 : >Insérer après l'article 66.4
du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«66.5. Lorsqu'elle évalue le risque qu'un
préjudice soit causé à une personne dont un renseignement personnel est
concerné par un incident de confidentialité, Santé Québec doit considérer
notamment la sensibilité du renseignement concerné, les conséquences
appréhendées de son utilisation et la probabilité qu'il soit utilisé à des fins
préjudiciables.»
Le commentaire immédiat, c'est que le présent
amendement reprend en substance l'article 525 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux introduit par l'article 253 de la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adoptée récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article reprend donc à
l'endroit de Santé Québec les obligations relatives à l'évaluation du préjudice
en matière d'incident de confidentialité, et les règles prévues à cet article
sont les mêmes que celles prévues à l'article 109 de la Loi sur les
renseignements de santé et des services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives.
Je me permets, Me Côté, de vous demander
s'il y a des changements importants avec la loi n° 5.
Non?
Mme G. Côté
(Geneviève) :Non.
M. Dubé : O.K.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a des interventions? Non.
Mme Setlakwe : Non seulement
c'est identique au p.l. n° 5, mais c'était
probablement du texte qui était déjà utilisé dans le 25? Oui? Voilà.
M. Dubé : Au-dessus, pour les
renseignements généraux, avant ceux de la santé. C'est ça? O.K. Est-ce qu'il y
a d'autres...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
il n'y a plus... C'est correct? Alors, est-ce que l'amendement 66.5 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
Parfait. Alors, l'amendement est adopté, donc l'article 66.5 est adopté.
Donc, l'amendement 66.6.
M. Dubé : O.K., est-ce que je
peux juste, avant, juste répondre à la question du député d'Outremont... de
Rosemont? Je m'excuse Tout à l'heure, pour les autochtones, dans la liasse de
documents qui a été déposée, rappelez-vous, on rappelait la question du Dr Vollant,
là, par rapport... ce qu'Étienne m'a dit, c'est que, dans la liasse de documents
qu'on a déposée aujourd'hui... C'est quoi, le numéro de l'article?
Une voix : 485.
M. Dubé : 485.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Juste peut-être
qu'on a une note de ça. Mais on répond carrément à cette demande-là.
M. Marissal : Très bien. Merci.
M. Dubé : C'est bon. 66.6?
La Présidente (Mme Schmaltz) : Oui,
oui.
M. Dubé : Excusez-moi. Insérer,
après l'article 66.5 du projet de loi amendé, le suivant :
«66.6. Santé Québec doit tenir un registre
des incidents de confidentialité. Un règlement du gouvernement peut déterminer
la teneur de ce registre.
«Sur demande de la Commission d'accès à
l'information, une copie de ce registre lui est transmise.»
Le présent amendement reprend en substance
l'article 526 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
introduit par l'article 253 de la Loi sur les renseignements de santé et de
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives adoptée
récemment, en transférant à Santé Québec les responsabilités qui y sont
prévues.
Concrètement, cet article reprend donc à
l'endroit de Santé Québec les obligations relatives à la tenue d'un registre des
incidents de confidentialité. Les règles prévues à cet article sont les mêmes
que celles prévues à l'article 110 de la Loi sur les renseignements de
santé et de services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives.
Me Côté?
Mme G. Côté
(Geneviève) :Rien à signaler.
M. Dubé : Rien à signaler?
O.K.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Des
interventions?
• (17 h 20) •
M. Marissal : «Un règlement
du gouvernement peut déterminer la teneur de ce registre», je présume que c'est
déjà fait, ça. Ça existe déjà, ça. Le gouvernement a déjà déterminé ce que
devrait contenir un tel registre.
M. Dubé : Je ne le sais pas. Malheureusement,
Daniel Paré n'est pas là, là. Je voudrais... En tout cas, je répondrai qu'il
n'est pas idéal partout, hein? Mais il y est déjà de façon globale?
Une voix : En vertu de la loi
n° 25.
M. Dubé : En vertu de 25.
M. Marissal : C'est ça.
M. Dubé : Est-ce qu'il est
appliqué partout? Mais le... si... Votre question, je la divise en deux, là :
la réponse, c'est, en théorie, oui, mais je ne suis pas sûr qu'il est implanté
partout.
M. Marissal : O.K. Merci.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non.
Alors, est-ce que l'amendement 66.6
est adopté?
M. Dubé : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
l'amendement est adopté, et donc...
M. Dubé : J'ai...
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui?
M. Dubé : Je ne veux juste
pas inquiéter le député, mais la question est pertinente. Le <problème...
M. Dubé :
...ne
veux juste pas inquiéter le député, mais la question est pertinente. Le >problème
avec les bris de confidentialité, c'est qu'on... Il y a un mot pour ça,
Étienne, là. Quand on... On doit, de façon régulière, aller voir s'il y a eu
des incidents.
Une voix : ...
M. Dubé : La journalisation.
On a déjà utilisé ce mot-là. C'est là qu'on doit s'assurer, dans les meilleures
pratiques, que la journalisation doit se faire de façon régulière. C'est juste
ça que je dis. Donc là, il va falloir demander à nos gens d'avoir ce réflexe-là,
d'aller voir, sur une base régulière, partout, les registres pour être sûrs
que, s'il y a eu une... Ça veut dire : Je vérifie les codes qui ont... les
codes de... Vous me suivez? Et c'est pour ça que je suis transparent avec vous,
la loi est là, mais ce n'est peut-être pas appliqué partout. Je voulais juste
avoir cette précision-là.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Donc,
juste pour être sûre, alors je vais... L'amendement, il est adopté?
M. Dubé : Il est adopté.
Pardon. Pardon.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Donc, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.6 est adopté.
M. Dubé : 66.7?
La Présidente (Mme Schmaltz) : 66.7,
oui.
M. Dubé : Oui. Merci
beaucoup. Insérer, après l'article 66.6 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
«66.7. Santé Québec peut assumer elle-même
la gestion opérationnelle du système national de dépôt de renseignements et des
registres visés à l'article 66.3 ou la confier, à tout ou en partie, à un
gestionnaire opérationnel.
«Santé Québec ou, le cas échéant, le
gestionnaire doit :
«1° mettre en place des mesures de
sécurité propres à assurer la protection des renseignements de même que leur
disponibilité en respectant, à l'égard des renseignements de santé et de
services sociaux au sens de la Loi sur les renseignements de santé et des
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives, les règles de
gouvernance des renseignements de santé et de services sociaux visées à
l'article 90 de cette loi et les règles particulières définies par le dirigeant
réseau de information du secteur de la santé et des services sociaux en vertu
de l'article 97 de cette loi;
«2° surveiller de façon proactive les
journaux des accès au système national de dépôt de renseignements.
«Lorsqu'elle confie, en tout ou en partie,
la gestion opérationnelle du système national de dépôt de renseignements ou
d'un registre, Santé Québec conclut une entente écrite avec le gestionnaire
opérationnel, laquelle doit notamment prévoir les obligations prévues au
deuxième alinéa ainsi que les suivantes :
«1° transmettre annuellement à Santé
Québec un rapport d'évaluation lui permettant notamment de valider les mesures
de sécurité mises en place et d'évaluer l'efficience, la performance et les
bénéfices résultant de l'institution du système;
«2° aviser sans délai Santé Québec de tout
incident de confidentialité.
«L'entente prévoit également les cas, les
conditions et les circonstances dans lesquels le gestionnaire opérationnel peut
avoir... après avoir avisé Santé Québec, confier à un tiers par un mandat ou
par contrat de service ou d'entreprise, en tout ou en partie, les services
d'hébergement, d'opération ou d'exploitation du système national de dépôt de
renseignements ou d'un registre dont il a besoin. Le gestionnaire doit alors
respecter les articles 77 et 78 de la Loi sur les renseignements de santé et des
services sociaux et modifiant diverses dispositions législatives, avec des
adaptations nécessaires.»
Les commentaires. Le présent amendement
reprend en substance l'article 527 de la Loi sur les services de santé et
services sociaux introduit par l'article 253 de la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adoptée récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article prévoit donc
l'obligation pour Santé Québec de mettre en place des mesures de sécurité
propres à assurer la protection des renseignements et de surveiller de façon
proactive des journaux des accès au système national de dépôt de
renseignements. C'est la journalisation dont je parlais tout à l'heure.
Il prévoit également la possibilité pour Santé
Québec de confier la gestion opérationnelle du système national de dépôt et des
registres maintenus pour son fonctionnement à un ou plusieurs gestionnaires
opérationnels ainsi que les règles à suivre pour ce faire, notamment le contenu
minimal de l'entente que devrait conclure Santé Québec avec un tel
gestionnaire.
Me Côté, est-ce que je peux vous demander...
Une voix : ...
M. Dubé : C'est pareil. Copié-collé.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Des
interventions? Non? Parfait.
Alors, est-ce que... Oui, allez-y, M. le
député de Rosemont.
M. Marissal : Juste peut-être
rappeler, là, pour fin de transcription, que le fameux gestionnaire
opérationnel, là, ils sont même au pluriel, les gestionnaires opérationnels
peuvent être extérieurs à Santé Québec.
M. Dubé : Oui. Oui, oui.
M. Marissal : Par contrat.
M. Dubé : Tout à fait. Tout à
fait. Tout à fait. O.K. Là, je <comprends...
M. Dubé :
...à
fait. Tout à fait. Tout à fait. O.K. Là, je >comprends. C'est bon?
M. Marissal : Hum-hum.
M. Dubé : Est-ce qu'il y a...
La Présidente (Mme Schmaltz) : C'est
bon? Oui?
M. Marissal : Oui. Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Parfait. O.K. Alors, est-ce que l'amendement 66.7 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Adopté.
Donc, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.7 est adopté. 66.8.
M. Dubé : Avec plaisir.
Insérer, après l'article 66.7 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
« 66.8.
Santé Québec ou toute personne qu'elle désigne peut, par une demande
péremptoire notifiée par tout mode approprié, exiger de tout gestionnaire
opérationnel, dans le délai raisonnable fixé, la production de tout
renseignement ou de tout document permettant de vérifier le respect des
obligations prévues par l'entente.
«Le gestionnaire opérationnel visé par la
demande doit, dans le délai fixé, s'y conformer, qu'il ait ou non déjà produit
un tel renseignement ou un tel document en réponse à une demande semblable ou
en vertu d'une obligation découlant de la présente loi ou de ses règlements.»
Commentaires. Le présent amendement
reprend en substance l'article 528 de la Loi sur les services de santé et de
services sociaux introduit par l'article 252 de la Loi sur les renseignements
de santé et des services sociaux et modifiant diverses dispositions
législatives adoptée récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article accorde donc à Santé
Québec le pouvoir d'exiger la production de tout renseignement ou de tout
document permettant de s'assurer du respect des obligations imposées à un
gestionnaire opérationnel. Vous avez présupposé de ma question.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Des
interventions sur cet amendement? Non?
Alors, est-ce que l'amendement 66.8
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Alors, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.8 est adopté. 66.9.
M. Dubé : Très bien. Alors,
le... c'est le dernier article, dernière partie de cet amendement-là, le 66.9 :
Insérer, après l'article 66.8 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant : «66.9. Santé Québec ou un
gestionnaire opérationnel à qui elle confie la gestion de l'un des registres
visés à l'article 66.3 peut requérir auprès des personnes ou des groupements
suivants tout renseignement nécessaire à la tenue de ces registres ou à
l'identification d'une personne, y compris d'un intervenant au sens de la Loi
sur les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives, ou d'un organisme du secteur de la santé et des
services sociaux au sens de cette loi :
«1° la personne concernée;
«2° l'ordre professionnel concerné, le cas
échéant;
«3° un organisme du secteur de la santé et
des services sociaux; et
«4° toute autre personne, tout autre
groupement ou toute autre catégorie de personnes ou de groupements désigné par
règlement de Santé Québec.
«Ces personnes et ces groupements doivent
transmettre à Santé Québec ou, le cas échéant, au gestionnaire opérationnel
qu'elle désigne, les renseignements requis, par la suite, l'informer le plus tôt
possible de toute modification apportée à ces renseignements.»
Comme d'habitude, le commentaire dit :
Le présent amendement reprend en substance l'article 529 de la Loi sur les
services de santé et de services sociaux introduit par l'article 253 de la Loi
sur les renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives adoptée récemment, en transférant à Santé Québec les
responsabilités qui y sont prévues.
Concrètement, cet article prévoit la possibilité
pour Santé Québec ou un gestionnaire opérationnel d'exiger les renseignements
nécessaires à la tenue d'un des registres institués pour le fonctionnement du système
national de dépôt de renseignements ou à l'identification d'une personne ou
d'un organisme.
• (17 h 30) •
La Présidente (Mme Schmaltz) : Des
interventions? Non?
Alors, est-ce que l'amendement 66.9
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Alors,
l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.9 est adopté. 66.10.
M. Dubé : Bon, on tombe dans
un autre registre ici, là. Ça suit le 66 qu'on... les amendements, mais on n'a
aucun rapport avec le projet de loi n° 5, je veux
juste le mentionner, là.
Alors, est-ce que je peux procéder à la
lecture?
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Oui.
M. Dubé : Je veux juste me
rappeler... Je vais poser une question avant. Pourquoi qu'on est dans ce
chapitre-là? Parce qu'on parle...
Une voix : ...
M. Dubé : Donc, ce n'est
pas... on n'est pas dans le même chapitre? Ah! O.K. Parce que je me demandais
si... Puis vous pouvez l'appeler 66.10?
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! vous n'avez pas
le choix. J'ai ma réponse. Excusez-moi. Par chance que vous êtes là.
M. Fortin :
...
M. Dubé : Hein?
M. Fortin :...
17 h 30 (version révisée)
M. Dubé : …O.K., bon, bien,
merci. Alors, l'article 66.10, dont on n'a pas le choix… s'insère, après l'article
66.9 du projet de loi tel qu'amendé… ce qui suit :
«Chapitre II.2.» Donc, c'est un autre
chapitre.
«Réserve stratégique nationale de médicaments
et de fournitures.» Ça, c'est quand même très important.
«Santé Québec doit s'assurer de maintenir,
au bénéfice des établissements publics et privés conventionnés visés par la
présente loi, la Loi sur les services de santé et des services sociaux pour les
Inuit et les Naskapis et la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les autochtones cris ainsi que, avec l'autorisation du ministre,
de toute autre personne ou groupement, une réserve stratégique des médicaments
et des fournitures que le ministre détermine permettant notamment de répondre à
une demande importante ou inattendue ainsi qu'à des problèmes d'approvisionnement.»
Commentaire : Le présent amendement
vise à préciser les conditions encadrant la réserve stratégique de médicaments
et de fournitures que Santé Québec devra s'assurer de maintenir. Cette réserve
visera, d'une part, à permettre au réseau de répondre à une demande inattendue
en médicaments ou en fournitures, comme c'est le cas en temps de crise
sanitaire et, d'autre part, de répondre à des problèmes d'approvisionnement,
lesquels sont de plus en plus courants depuis la pandémie de COVID-19. Le
contenu attendu de cette réserve sera déterminé par le ministre. En pratique,
le ministre s'entourera pour ce faire d'un groupe d'experts. Santé Québec usera
ensuite des canaux habituels d'approvisionnement pour la constituer et, lorsque
nécessaire, la distribuer, notamment avec la collaboration du Centre
d'acquisitions gouvernementales.
Je vois qu'on n'a pas fait référence à
rien de ça dans la LSSSS ou dans la LMR. Est-ce qu'il y a... C'est complètement
nouveau. Je me demandais si on améliorait la procédure, mais ce n'est pas le
cas. O.K., bon, c'est ça que je voulais préciser, là, pour qu'on puisse lancer
la discussion, parce que… pas besoin de dire que, durant la COVID, c'était
problématique. Ce n'est pas dans la loi, mais c'est de pratique courante. Là,
je pense que ce qu'on vient faire, c'est de bien définir ça, mais je veux juste
rassurer les gens, ce n'est pas parce qu'il n'y avait pas de pendant dans la
LSSSS.
La Présidente (Mme Schmaltz) : ...intervenir,
M. le député de Pontiac?
M. Fortin :Oui, bien sûr. Le ministre a raison, là. On n'a pas besoin
d'élaborer longtemps sur des enjeux du début de la pandémie, là, puis... mais
la réserve stratégique, elle existait à ce moment-là. Il y avait une réserve
stratégique. Est-ce qu'elle était parfaitement approvisionnée? De toute
évidence, non. De toute évidence, il y avait des juridictions qui ont su s'adapter
un peu plus rapidement que la nôtre. Alors là, ici, de savoir que, dans la loi,
la réserve stratégique doit exister, que c'est Santé Québec qui est en charge
de ça, maintenant, il y a la partie : «Le contenu de cette réserve sera
déterminé par le ministre.» Pourquoi vous vous êtes gardé ce pouvoir-là plutôt
que de l'octroyer à Santé Québec comme pour la plupart du reste du projet de
loi?
M. Dubé : Je vais commencer
puis je voudrais peut-être passer la parole, mais, je vous dirais, tout à l'heure,
j'ai fait référence à une question du député des Îles-de-la-Madeleine, là, qui
posait la question, pourquoi, par exemple, j'ai parlé de l'implication de la Santé
publique. Là, ici, on parle de santé publique, et, dans le cas de santé
publique, moi, je veux... L'expérience vécue, COVID-19, a laissé des traces, et,
pour ça, moi, je pense que c'est important que le ministre ou que le ministère,
quand on dit «ministre», on s'entend que c'est le ministère, soit très impliqué
dans ça en termes de directives, en termes d'orientations.
Je ne sais pas si je réponds à votre
question. Peut-être que Daniel peut commenter là-dessus, mais je veux vraiment
que ce soit clair que le ministre reste responsable de l'orientation de la
réserve stratégique des médicaments. Ça ne veut pas dire qu'eux autres ne
offraient pas les entrepôts nécessaires puis tout ça, là. Rappelez-vous, dans
la COVID, quand il a fallu acheter des frigidaires… des réfrigérateurs qui
étaient à moins 60, moins 80, là, on rentre dans l'opérationnalisation de la <réserve...
M. Dubé :
...de la >réserve
stratégique, soit des vaccins, ou etc., mais l'orientation, je pense que, pour
moi, ça doit rester une matière de santé publique, et peut-être que…
M. Desharnais (Daniel) : Bon,
moi, je pense que c'est une question d'orientation, effectivement, également.
M. Fortin :Puis, on comprend, l'opérationnalisation, c'est-à-dire
l'approvisionnement, l'achat, probablement de s'assurer que le nombre qu'on a
en entrepôt, c'est celui qui est déterminé dans les orientations, faire le
rachat, ça, c'est tout Santé Québec qui fait ça. Ça, c'est, comme vous le
dites, l'opérationnalisation de la chose.
M. Dubé : C'est ça. C'est ça,
exactement.
M. Fortin :O.K. Donc, le nombre d'entrepôts, où ils sont puis qu'est
ce qu'il y a dedans, là, ça, ça leur appartient, mais comment on va s'assurer
que, de façon régulière, là, et, en fait, constante, il y a ce regard-là,
disons, vers ce qui pourrait être nécessaire? Tu sais, ce qui s'est passé au
début de la COVID-19, là, c'est qu'on a vu… Je pense que c'était... Là, je ne
me souviens plus des dates exactes, ça fait longtemps, puis on en a tout soupé
un peu, là. Donc, peut-être qu'on veut l'oublier, là, mais, je pense, c'était
peut-être en décembre ou en janvier, là, l'Alberta avait commencé à faire des
achats, puis d'autres juridictions. Alors, comment est-ce qu'on s'assure qu'on
est tout le temps un peu à l'avant-garde ou qu'on se garde une certaine... tu
sais, qu'on est plus sécuritaire que moins dans la réserve qu'on garde, de ce
qu'on pourrait avoir besoin?
M. Dubé : Je vais laisser
M. Desharnais commencer parce que... mais je veux juste vous dire un
point. Rappelez-vous quand on était en plein milieu de la COVID, puis vous nous
avez posé souvent des questions, puis, même en crédits, on avait une liste des
médicaments, là, stratégiques puis on regardait le taux de roulement, est-ce
qu'on en avait pour un mois, deux mois, vous vous souvenez, les masques... On
passait une liste de... Mais je vais laisser... parce que c'est un peu le
principe, c'est le taux de roulement des médicaments qui sont... mais… pas
aller dans le détail, mais c'est de ça dont on parle ici.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
effectivement, il y a cet élément-là, puis il y a la capacité d'anticipation,
donc, en voyant les volumes, tout ça, et, ça, on fait ça en compagnie de
partenaires, notamment l'institut national d'excellence en santé et services
sociaux, également, donc, avec ces experts-là qui nous... qui, eux, regardent
également aussi... peuvent également voir un peu le... sans avoir
nécessairement les stocks mondiaux, mais ils voient un peu le niveau de
consommation ou sont à l'affût des molécules qui peuvent être utiles dans des
situations de crise comme ça.
M. Fortin :Mais est-ce que nos pratiques ont changé depuis janvier
2020, là, où l'Alberta a commencé à acheter, puis nous, tu sais, on l'a fait un
petit peu plus tard, disons, là? Alors...
M. Desharnais (Daniel) : Je
ne suis pas spécialiste de la question, mais effectivement, oui, nos pratiques
ont changé, tellement que, si je me souviens bien, pendant la pandémie, on a
même été sollicités par d'autres provinces canadiennes pour pouvoir utiliser
certaines molécules, dans nos réserves, qu'on avait en bonne quantité.
• (17 h 40) •
M. Dubé : Je veux juste aller
un petit peu plus loin. Dans les simulations qu'on s'est engagés à faire, comme
les points de suivi de la COVID, c'est s'assurer que de, temps en temps, on
fait comme si, demain matin, on avait la mauvaise nouvelle... Et ça, ça se
fait, là, c'est ça qu'on a demandé au Dr Boileau, de s'assurer que, si, demain
matin, il y avait tel événement, oh! est-ce qu'on a révisé la liste récemment,
parce que ce n'est pas… c'est un peu ça qui était le problème la dernière fois.
Alors, c'est sûr que, dans l'exigence qu'on a mise en place de faire ces
simulations-là, bien, ça fait partie de ça. Ça, pour moi, c'est très... en tout
cas, une très bonne question que vous posez, mais ça fait partie de ça.
Nos gens depuis, je pense... Je n'aime pas
ça, nommer des noms, mais celui... Dominic Bélanger, qui vient de signer...
Cette semaine, vous avez vu, on a fait un communiqué sur les médicaments
génériques, là, puis un peu dans le sens que M. Barrette avait commencé,
avec une baisse des coûts importante, là, Dominic était là à ce moment-là, a
continué dans le même sens. C'est pas mal lui qui regarde ça avec le
Dr Bergeron, que vous avez regardé après-midi… que vous avez vu au début
de l'après-midi. C'est vraiment ces gens-là, là, qui s'occupent, suite à la
commande de Santé publique, là, eux autres, de dire : J'ai-tu toute cette
capacité-là de médicaments?, et, au besoin, de faire des ententes, et là
l'entente canadienne qu'il a faite est assez <importante...
M. Dubé :
...est
assez >importante. Ça fait qu'on est chanceux d'avoir quelqu'un comme
Dominic Bélanger puis son équipe, là. On est beaucoup, disons, mieux préparés,
je dirais, qu'on était la dernière fois, je pense, pour dire le moindre.
M. Desharnais (Daniel) : On
me confirme qu'effectivement on a pu fournir… On a pu soutenir d'autres
provinces canadiennes qui avaient de besoin des molécules à cause de la
constitution de cette réserve-là. Donc, on vient donner des assises légales
dans le projet de loi pour officialiser la constitution de cette réserve.
M. Fortin :Ça va, pour l'instant, pour moi.
La Présidente (Mme Schmaltz) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien,
cette affaire-là a pas mal de bon sens, là. Je pense qu'on n'a même jamais été
si proches, là… Si j'étais snoreau, je ferais un amendement pour instituer
Pharma Québec. Là, on est quasiment rendus là. On est quasiment rendus là, on
chemine, on chemine. Votre comité d'experts, là, qu'on pourrait appeler le
comité de vigie aussi... En fait, c'est peut-être deux affaires. Le comité
d'experts, c'est peut-être plus pour le contenu de votre réserve, mais vous
avez parlé de simulation. Donc, ça, c'est comme un comité de vigie qui fait des
simulations sur... à quelle fréquence?
M. Dubé : Oh! je ne le sais
pas. Je ne sais pas si on a fait une ou deux fois... Ça, je ne pourrais pas
vous dire la fréquence qu'on a faite, mais je vais m'informer parce que je ne
le sais pas. Je vais être très honnête avec vous.
M. Marissal : C'est par
curiosité, en fait, mais... et aussi, pour le suivi de ce projet de loi, vous
vous entourez d'experts pour la première constitution de la réserve ou vous
voyez ça sur une base annuelle, bisannuelle? Comment vous... Évidemment, s'il y
a une crise, il y a une crise, puis là il n'y a plus rien qui tient, là,
mais...
M. Dubé : Daniel, peux-tu...
Je pense qu'entre autres le fait que l'INESSS soit là, hein, l'institut
national... en partant, c'est des gens pour qui c'est une des plus grandes
préoccupations, avec ce qu'on vient de vivre, justement, pendant trois ans,
mais je dirais que... Je ne sais pas si je peux ajouter d'autres choses, mais
je suis assez... Daniel, peut-être...
M. Desharnais (Daniel) : C'est
assez en continu. C'est assez en continu qu'il y a une interaction avec nos
experts puis la direction du médicament du ministère sur ces questions-là,
notamment, au niveau des volumes qu'on a de besoin ou des tendances qu'il pourrait
y avoir sur des molécules. Tu sais, on parle de la pandémie, mais il pourrait
peut-être y avoir une pénurie, dans un pays qui est producteur de médicaments,
de certains produits, qui ferait en sorte qu'on serait obligés d'agir puis de
trouver une autre molécule qui vient substituer. C'est déjà arrivé dans le
passé aussi. Donc, c'est assez en continu que ce genre de choses là se font.
M. Marissal : O.K., dernière
chose, c'est peut-être dans votre intention, là, mais, si, dans votre comité
d'experts, il n'y a pas de spécialiste en changements climatiques, je vous
encourage fortement à en mettre un ou deux parce que, bon, je pense qu'on en a
eu cet été de façon dramatique, mais on va le voir au fil des... Je vous ai
entendu parler de ça dans une entrevue à la radio, aussi, récemment, et je
pense que ça doit devenir une des préoccupations très, très profondes parce que...
M. Dubé : ...je ne le sais
pas s'il y en a un, mais vous avez raison, entre autres, pour les masques, la
fumée, on l'a vu cet été à Montréal, ça a été assez problématique.
M. Marissal : Bien, il y a
toute une chaîne de changements qui sont en train de...
M. Dubé : C'est un très, très
bon point. Je ne peux pas vous dire, si, dans les experts… mais ça serait assez
facile de faire cette suggestion-là, parce qu'on n'est pas juste dans la
pandémie, on est dans des événements climatiques, c'est sûr.
M. Marissal : Exact.
M. Dubé : Très bon point. On
va en prendre bonne note
M. Marissal : Merci. C'est
tout.
La Présidente (Mme Schmaltz) : C'est
tout?
M. Marissal : Oui.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Il n'y a plus d'autre intervention? Parfait. Alors, est-ce… Oui, allez-y.
M. Fortin :Là, ici, c'est large, là, la réserve stratégique, là, c'est
des médicaments, c'est des fournitures. Donc là, on passe... puis, des
médicaments, il y en a un puis un autre, là, il y en a plusieurs puis il y en a
qui coûtent cher, puis ça expire, hein, ça vient à expiration. Donc, à un
moment donné, il faut les changer aussi, comme les masques ou les autres
systèmes aussi, là. Donc, je vous pose la question juste comme ça, là, puis
vous n'avez peut-être pas la réponse tout de suite, si vous voulez la donner
tard, tant mieux, mais moi, je suis curieux de savoir ça représente quoi… La
valeur de la réserve stratégique de fournitures puis de médicaments, là, ça
vaut combien, cette affaire-là? Parce que...
M. Dubé : En dollars?
M. Fortin :Oui. Ça doit être gros, là, puis j'aimerais juste ça avoir
une idée de l'ordre de grandeur puis…
M. Dubé : On va aller le
chercher, oui.
M. Fortin :
…parce que, comme vous l'avez dit tantôt… je pense, c'était M. Desharnais…
disait, là, il y a beaucoup des pays producteurs qui, peut-être, sont... puis
ça, c'est notre interprétation, mais ils sont peut-être plus instables que
d'autres, là. Les médicaments génériques, ça vient de la Chine, ça vient de
l'Inde, ça vient d'ailleurs. Donc, j'imagine que notre réserve stratégique
n'est pas minimale non plus, là.
M. Dubé : C'est une bonne
question. Puis l'avantage qu'on a... Vous allez voir, avec la consolidation de
nos CISSS et de nos CIUSSS, un des avantages qu'on va pouvoir faire, c'est peut-être
<qu'on..
M. Dubé :
...faire,
c'est peut-être >qu'on n'est pas obligés de les avoir partout, mais de
les avoir peut-être à un ou deux endroits, mais qu'ils s'assurent... Ça fait
que ça, des fois, ça peut nous permettre de... On l'a vu, là, durant la
pandémie, on a commencé à faire ça. Ça fait que je veux juste vous dire... Je
voudrais voir comment, dans notre planification des achats du groupe, on a tenu
compte de ça, parce qu'au début c'était… rappelez-vous, c'était chacun des
CISSS et des CIUSSS qui avait sa réserve puis c'est ça qui faisait qu'à un
moment donné peut-être qu'en Abitibi il n'y en avait pas besoin au début de la
pandémie puis... alors... mais je vais vous trouver l'information, O.K.? Je
vais vous trouver l'information pour vous donner un ordre de grandeur. Je ne
sais pas si ce sera demain, mais je vais vous la trouver rapidement.
M. Fortin :Non, non, il n'y a pas de presse, O.K.
M. Dubé : Est-ce que tu t'en
occupes, Daniel, de demander au docteur…
La Présidente (Mme Schmaltz) : Est-ce
qu'on a d'autres interventions? Non? Est-ce que l'amendement 66.10 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Parfait.
Alors, l'amendement est adopté. Donc, l'article 66.10 est adopté.
M. Dubé : Merci beaucoup, Me
Côté. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Schmaltz) :
Donc, article 67.
M. Dubé : Bon, et je vous
rappelle que 67… Dans les amendements qu'on a déposés hier, il y a un article
dans... un amendement qui se rapportait à 67. C'est bon? Oui.
Remplacer l'article 67 du projet de loi
par le suivant :
«Le comité national des usagers que doit
former Santé Québec est composé des membres suivants :
«1° au moins trois personnes
désignées par et parmi les membres des comités des usagers… des utilisateurs
des établissements publics et privés;
«2° trois personnes désignées par le
conseil d'administration de Santé Québec à partir d'une liste de noms fournie
par des organismes représentatifs des membres des comités des usagers, qu'il
identifie;
3° une personne qui exerce des
responsabilités de direction sous l'autorité immédiate du président et chef de
la direction désignée par le conseil d'administration.
«Le mandat des membres désignés en
application des paragraphes 1° et 2° du premier alinéa est d'au plus quatre ans
et ne peut être renouvelé consécutivement qu'une fois.
«À l'expiration de leur mandat, les
membres demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou nommés à
nouveau.»
Commentaire : Cet amendement propose
le remplacement de l'article 67 du projet de loi afin de préciser la composition
du comité national des usagers, de restreindre ou de retirer le pouvoir du
conseil d'administration de nommer certains membres de ce comité, à l'avantage
des comités des usagers. Cet amendement permet également que le mandat d'un
membre du comité national soit inférieur à quatre ans, mais limite… à un
renouvellement.
Bon, maintenant, je vais aller lire 67.1.
Est-ce que j'en...
La Présidente (Mme Schmaltz) : Vous
avez lu l'amendement, je crois.
M. Dubé : Ah! j'ai lu
l'amendement. O.K., donc, ça, c'est la version qu'on a déposée hier, mais je
n'ai pas lu l'amendement. Je n'ai pas lu 67.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Non,
l'article, non, non.
M. Dubé : Ça m'apprendra de
travailler avec deux iPad, excusez-moi. Peux-tu juste me montrer qu'est-ce que…
Bien, en fait, peut-être qu'on pourrait montrer...
M. Fortin :M. le ministre, là, pour simplifier les affaires, moi, je
n'ai pas de problème que vous ne lisiez pas 67. Vous proposez de le remplacer.
Alors, je n'ai pas de...
M. Dubé : Oui, bien, en fait,
il était beaucoup plus simple, là.
M. Fortin :Oui, c'est ça.
M. Dubé : Je m'excuse de
cette erreur-là, mais je n'avais pas... mais vous me facilitez la tâche parce
que c'est... On va pouvoir discuter tel que… pas amendé, tel que présenté.
M. Fortin :Oui, moi, ça me va, Mme la Présidente.
• (17 h 50) •
M. Dubé : O.K., bien, je
l'apprécie. Merci beaucoup. Puis là je vais regarder celui-là. C'est parce que,
dans le document qu'on a en ce moment, là, qu'on a partagé avec vous, la liasse
des amendements n'est pas incluse, ça fait qu'il faudrait... En tout cas, je
regarderai ça avec eux, qu'est-ce qu'on peut faire, O.K., excusez-moi.
M. Fortin :Sur les comités des usagers... Puis là, je vais… Si vous me
permettez 30 secondes, là, je vais sortir de l'amendement à l'article 67 pour
parler des comités d'usagers parce que c'était une des quatre grandes
préoccupations qu'on… ou demandes qu'on avait pour vous, là, quand on s'est
exprimé lundi à l'entrée ou à notre retour à Québec, là, les comités des
usagers de façon générale. Puis on nous a présenté, tantôt, dans la pause qu'on
a eue à 14 heures, là, les amendements que vous avez présentés de façon
générale sur... tant ceux-ci, là, pour le comité national des usagers, que pour
des comités...
M. Dubé : Régionaux.
M. Fortin :...qui ne sont plus appelés des sous-comités, là, mais des
comités régionaux, et peut-être locaux, verra-t-on. Je vous le dis tout de
suite, M. le ministre, avant que vous le lisiez dans le journal demain, là, ça
ne satisfait pas à nos demandes, parce que ce que vous avez proposé pour des
comités… appelons ça d'installation, là, c'est <qu'ils...
M. Fortin :
...d'installation, là, c'est >qu'ils puissent...
En fait, vous remplacez le «peut» par un «doit», mais la seule obligation,
c'est par région, là, disons, par région sanitaire, je prends une région comme
la mienne, l'Outaouais, ou l'Estrie, ou ailleurs, c'est d'avoir des comités
locaux. Mais est-ce qu'il va y avoir un comité local d'usagers à l'hôpital de
Shawville? Je n'en ai aucune garantie avec ce que vous proposez là dans le
projet de loi. Il faut qu'il y en ait, en quelque part, en Outaouais, mais ça
veut dire qu'on pourrait très bien choisir d'avoir un comité pour l'Hôpital de
Hull, un comité pour l'Hôpital de Gatineau, puis «that's it». Ce n'est pas
l'objectif que l'on visait. Ce n'est pas ce qu'on voulait. Je sais qu'on va y
revenir.
M. Dubé : Là, vous parlez des
comités régionaux. Vous ne parlez pas de 67.
M. Fortin :Oui, on va y revenir au 140, mais je veux vous le dire tout
de suite avant que vous le lisiez dans le journal, là, ce n'est pas ce à quoi
on s'attendait, puis je pense qu'on... Les comités d'usagers locaux par
installation, là, pour nous, ils ont une valeur importante aux yeux des
usagers.
M. Dubé : Non, mais
j'apprécie que vous nous avertissiez, mais ça, c'est votre rôle, de les... Des
fois, nous aussi, on va dans les journaux à d'autres moments, ça fait que je ne
vous reprocherai pas ça. Merci de nous informer, mais je pense qu'on discutera
140 en temps et lieu.
M. Fortin :Oui, c'est ça, oui, oui.
M. Dubé : Non, je ne ferai
pas de commentaire.
M. Fortin :Alors, sur le comité national des usagers, là… Puis je vous
avoue que, par rapport à la première version de 67, là, qui était beaucoup plus
générique, je pense que c'est bien. C'est bien, ce que vous proposez,
c'est-à-dire d'au moins nommer qui va faire partie de ce comité-là. C'est une
bonne affaire. Maintenant, j'aimerais que vous nous expliquiez comment vous
êtes arrivé là. Entre autres, pourquoi avoir une personne qui exerce des
responsabilités de direction sous l'autorité immédiate du P.D.G. à l'intérieur
d'un comité d'usagers? Pourquoi vous sentez le besoin, là, d'avoir un représentant
du P.D.G. au sein du comité d'usagers lui-même?
M. Dubé : Daniel, peux-tu
commencer avec ça, parce que vous avez passé pas mal de temps, là… vas-y donc,
s'il vous plaît.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, pour nous, c'était une manière d'assurer un lien constant avec le
comité national d'usagers, donc, que la haute direction de Santé Québec puisse
avoir un lien constant avec ces gens-là qui sont chargés de représenter la
question des usagers.
M. Fortin :Oui. Moi, je vous avoue que je n'ai pas de problème à ce
qu'il y ait un lien… pas sûr que cette personne-là devrait être dans le comité.
Je ne suis pas sûr que ça devrait être une personne qui a une voix comme tous
les autres, là, à l'intérieur du comité, comme tous les usagers. Un comité
d'usagers, pour nous, c'est composé d'usagers. Alors, d'avoir cette personne-là
à l'intérieur... Puis je comprends qu'elle peut entendre tous les... toutes les
délibérations, mais, encore là, il y a des mécanismes pour s'assurer que ce
soit rapporté correctement, là, ce qui est dit, ce qui est entendu par le
comité des usagers. Je ne suis pas sûr... Il y a un risque, disons, d'avoir une
personne directement nommée par... ou représentante, là, du P.D.G., à
l'intérieur du comité. Là, vous avez... Oui, oui, allez-y si vous voulez.
M. Dubé : ...commente
là-dessus parce que je vois l'heure qui passe, puis ça serait peut-être bon qu'on
réfléchisse à ça d'ici demain matin. Il y a un risque, puis vous êtes... Vous
dites : Il y a un risque de peut-être... que les gens ne soient pas à
l'aise d'en parler. Je pense... C'est-tu un peu ça que vous voulez dire?
M. Fortin :Il y a un risque que les gens ne soient pas à l'aise d'être
aussi, disons, clairs qu'ils pourraient l'être. Il y a un risque que cette
personne-là tente de diriger la conversation d'une façon ou d'une autre, et
c'est pour ça que je vous dis : Un comité d'usagers, là, pour nous, ça
devrait être des usagers. S'il y a une fonction de rapporteur, ça, on peut
comprendre, mais là ce n'est pas identifié que cette personne-là est là juste
pour faire le lien, là.
M. Dubé : Mais je pense,
Daniel... oui, il y a un risque, mais des avantages aussi.
M. Fortin :Peut-être.
M. Dubé : Alors, j'aimerais
peut-être ça que Daniel en parle, parce qu'il faut... Il a fallu, quand on a
pris cette décision-là… Puis j'apprécie que vous l'appréciez qu'on la discute.
Daniel, vas-y donc parce que...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je vais vérifier avec les membres de mon équipe, parce qu'il y a eu des
discussions avec les représentants des regroupements qui représentent les
usagers, savoir si c'était une demande formelle de leur part, premièrement. Mais,
par expérience, pour être un des interlocuteurs, au ministère, de ces
regroupements-là, il y a souvent des reproches du manque de continuité dans les
relations entre les autorités et les comités, et, pour nous, c'était une
manière de s'assurer de la continuité, ce n'est pas d'influencer la discussion
comme telle, c'est de s'assurer qu'on n'est pas dans une mécanique, justement,
où est-ce qu'il y a une coupure qui se fait dans les relations. On assure la
continuité de la relation avec les usagers. Donc, ça nous permet d'avoir, bien,
comme je le mentionne, une relation en continu avec les représentants des
comités <d'usagers...
M. Desharnais (Daniel) :
...des
comités >d'usagers.
M. Fortin :Au deuxième paragraphe, hein, vous avez... c'est ça, bien,
O.K., ça, c'est une des sept personnes, là, qui forment le comité que vous avez
choisi, vous avez : «Trois personnes désignées par le conseil
d'administration de Santé Québec à partir d'une liste de noms fournie par les
organismes représentatifs…» Est-ce que vous pouvez les nommer, ces
organismes-là, desquels vous voulez aller puiser ces noms, là, juste pour
s'assurer qu'on a bel et bien tout le monde, qu'on n'en oublie pas?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
là, je veux juste être sûr de ne pas... c'est le RPCU, le regroupement... voyons,
là, j'ai un blanc…
Une voix : …
M. Desharnais (Daniel) : ...provincial
des comités d'usagers, il y a le CPM, le conseil de la protection des malades,
et l'alliance... excusez, j'ai un... l'Alliance des patients pour la santé. Je
suis désolé, j'ai...
M. Fortin :O.K., et, ça, donc, les organismes vous donneraient chacun
une liste, j'imagine, puis vous allez puiser... Il y en a trois. Donc, il y a
trois organisations. À trois personnes représentantes, donc, j'imagine, vous
allez en prendre une de chaque.
M. Desharnais (Daniel) : Possiblement.
M. Fortin :Possiblement? Pourquoi possiblement? Pourquoi ne pas
s'engager à en prendre une de chaque?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ce n'est pas écrit dans la loi, mais, vraisemblablement, s'il y a trois
personnes qui... puis, suite à la consultation de ces trois regroupements,
bien, si les personnes se qualifient, je veux dire, oui, c'est une éventualité
que ça soit les trois personnes qui représentent les regroupements.
M. Fortin :O.K., mais ça pourrait aussi être trois personnes qui
viennent du RPCU puis qu'il n'y en aurait pas du conseil de protection des
malades ou de l'APS.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
me surprendrait que ça arrive. J'imagine que le conseil de la protection des
malades serait très vocal sur cette question.
M. Fortin :Comme ils le sont aujourd'hui dans le journal aussi, mais
ça, ça leur appartient. O.K., puis l'autre partie, c'est les trois personnes
désignées par et parmi les membres des comités des usagers. Alors là, les
comités des usagers régionaux ou d'établissement se rencontreraient pour
choisir trois personnes. Donc, il y aurait une espèce de concertation faite à
l'intérieur des comités des usagers d'établissement pour qu'eux choisissent
trois personnes. C'est ça? Puis là Santé Québec ou le ministre n'a pas son mot
à dire là-dessus, là, c'est trois personnes choisies juste par eux autres.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
une liste... Là, je suis désolé, mais, je pense, c'est une liste qui est
fournie... oui, effectivement, c'est une liste qui est fournie au conseil
d'administration. Je pense, ils sont désignés par... par les comités, excusez,
oui, excusez. Ils sont désignés par les comités. Le ministre n'a... effectivement,
comme vous dites, le ministre n'a pas son mot à dire, c'est les comités.
M. Fortin :O.K., je m'arrête là pour l'instant. Je suis certain que
les collègues ont autre chose à ajouter.
La Présidente (Mme Schmaltz) : Il
resterait 10 secondes.
Des voix : ...
M. Arseneau : Non, mais
question, pour réponse demain : Quelle sera la mécanique pour, justement,
la nomination de ces trois personnes?
La Présidente (Mme Schmaltz) : On
pourrait...
Une voix : …
La Présidente (Mme Schmaltz) : C'est
ça, parfait. Alors, je vous remercie de votre collaboration.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux à demain, le 24 août, à 9 h 30.
(Fin de la séance à 18 heures)