Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
lundi 21 août 2023
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Vol. 47 N° 23
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Marissal, Vincent
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Arseneau, Joël
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Marissal, Vincent
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Setlakwe, Michelle
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Arseneau, Joël
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Marissal, Vincent
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Arseneau, Joël
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Schmaltz, Valérie
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Abou-Khalil, Alice
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Lévesque, Mathieu
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Tremblay, François
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Poulin, Samuel
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Caron, Vincent
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Setlakwe, Michelle
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Marissal, Vincent
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Marissal, Vincent
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Arseneau, Joël
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Marissal, Vincent
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Arseneau, Joël
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Dubé, Christian
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Arseneau, Joël
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Setlakwe, Michelle
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Marissal, Vincent
14 h (version révisée)
(Quatorze heures six minutes)
Le Président (M. Provençal)
:À l'ordre, s'il vous plaît!
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je vais inviter le député.... M. le
député des Îles-de-la-Madeleine? M. le député des Îles-de-la-Madeleine? Il est
dur d'oreille.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ah! il n'y a pas de problème.
<Donc...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:
Ah! il n'y a pas de problème.
>
Donc, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre
le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par Mme Schmaltz
(Vimont); M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par M. Lévesque
(Chapleau); Mme Dorismond (Marie-Victorin) est remplacée par M. Poulin
(Beauce-Sud); Mme Lachance (Bellechasse) est remplacée par M. Tremblay
(Dubuc); Mme Poulet (Laporte) est remplacée par M. Caron (Portneuf);
et Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux, le 8 juin dernier, l'étude portait sur un amendement du
député de Rosemont à l'article 26.
Avant de poursuivre sur cet amendement,
j'aimerais vous rappeler que les articles 1 à 25 ont été abordés, mais
qu'ils n'ont pas tous été adoptés puisque l'étude des articles 19 et 20 a
été suspendue.
À noter aussi que l'étude d'un amendement
du député de Rosemont proposant d'introduire un article 17.2 a aussi été
suspendue. Y avait-il des questions? Je vous laisserai la parole tout à
l'heure.
Nous sommes donc prêts à poursuivre. Pour
nous remettre en contexte, je vais relire l'amendement du député de Rosemont
visant l'article 26. L'amendement se lit comme suit :
Le premier alinéa de l'article 26 du
projet de loi est modifié à la suite de «la présente loi» par l'ajout de «et
lorsque des circonstances exceptionnelles l'exigent».
Un troisième alinéa est ajouté à l'article
26 et se lit comme suit :
«Une telle directive doit être déposée
devant l'Assemblée nationale dans les cinq jours suivant son émission ou, si elle
ne siège pas, dans les cinq jours de l'ouverture de la session suivante ou de
la reprise de ses travaux.»
À la fin de la dernière séance, les
discussions portaient sur la possibilité de transparence concernant les
directives prévues à l'article 26. Il y avait aussi une question qui avait
été posée par la députée de Mont-Royal—Outremont
concernant les cinq jours proposés par l'amendement, à savoir si ce délai est
usuel ou prévu dans d'autres lois.
M. le ministre, je vais maintenant vous
céder la parole.
M. Dubé : Alors, merci
beaucoup, M. le Président. Puis j'espère que vous avez passé un beau... un bel
été, pour ce qu'on en a eu malgré la pluie, et je demanderais peut-être la même
question à tous mes collègues, parce que je sais que ce n'est peut-être pas
l'été auquel on s'attendait, mais, en tout cas, on est revenus. Très content de
revoir mes collègues du côté du gouvernement, mais aussi du côté des
oppositions. Je pense que, comme le disait tout à l'heure... avec un peu
d'humour : Commençons tout de suite parce qu'on a un peu de travail devant
nous. Alors, le député de Pontiac me disait ça.
J'aimerais peut-être, M. le Président,
avant d'embarquer dans l'article 26, puis je vais juste l'expliquer, puis
quitte à ce qu'on revienne après, là, j'en ai parlé un petit peu aux
oppositions avant de commencer, j'aimerais qu'on... que vous nous donniez ou
qu'on fasse peut-être une suspension pour que j'explique peut-être un peu plus
en détail qu'est-ce qu'on a fait, durant l'été, aux oppositions pour situer les
amendements qu'on veut déposer, tout ça. Puis, suite à une discussion, qui
prendra quelques minutes, on verra, on prendra le temps nécessaire, après ça on
pourrait revenir en session. Parce que je veux que mes collègues... C'était
l'engagement que j'avais pris avant de partir, qu'on allait avoir des... un
deuxième jet d'amendements qu'on allait déposer, c'est ce qu'on fera demain
matin.
Alors, je voudrais, si tout le monde est
d'accord avec ça, qu'on suspende la session et qu'après ça, bien, on puisse
peut-être revenir aux caméras et commencer notre travail.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on suspend immédiatement les
travaux pour une discussion hors caméras.
(Suspension de la séance à 14 h 10)
(Reprise à 14 h 27)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Nous
sommes à discuter de l'amendement du député de Rosemont sur l'article 26. Cependant,
M. le député de Rosemont m'a signifié qu'il avait une demande à nous faire.
Quelle est votre demande, M. le député?
M. Marissal : Oui. Il y a un
point particulier qui touche davantage, je pense, à la séquence et à
l'actualité, là, dont nous sommes, évidemment, tributaires, que j'aimerais
aborder rapidement. Je souhaiterais obtenir une réponse du ministre. Ce ne sera
pas long. Le sujet est déjà dans l'air puisqu'il a été largement traité par les
médias depuis une douzaine d'heures. Alors, avec votre permission, je
procéderais immédiatement.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a consentement de la
part des membres de la commission? Consentement?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Je vous cède la parole.
M. Marissal : Bon. Alors, je
n'ai pas de cachette à faire. De toute façon, ça a été largement publicisé et
publié ce matin par un premier journal puis repris dans des entrevues. Le
ministre était en entrevue sur toutes les grandes chaînes ce matin. C'est
normal parce que le projet de loi n° 15 est hyperimportant. On reprend, puis
c'est inusité, en plus, de reprendre un projet de loi à ce temps-ci du mois
d'août. Alors, il y a de l'intérêt, et c'est tant mieux, c'est tant mieux qu'il
y ait de l'intérêt, non pas sur le fond du projet de loi, on en a discuté puis
on en rediscutera, puis je pense que nos positions communes sont précises et
particulières, sont connues là-dessus, ce qui n'empêchera pas de faire l'étude
article par article puis de bien étudier le projet de loi, mais plus sur la
forme. Moi, il y a quelque chose qui me dérange, et je le nomme, c'est la
possibilité d'un bâillon. Les bâillons me dérangent tout le temps, en général.
En démocratie, ça me dérange parce que c'est la fin des discussions, hein? Le
vrai terme parlementaire pour bâillon, c'est guillotine, d'ailleurs, hein? Ça
dit tout. Ça explique assez clairement ce que ça fait. Ça coupe les
discussions.
Alors, il me semblait constructif, puis
j'espère que c'est comme ça que le ministre l'a compris, de lui demander de ne
pas aller vers un bâillon. Et je comprends que c'est difficile,
parlementairement, puis que son leader lui couperait probablement la tête aussi
s'il s'engageait à le faire, mais je trouve ça désagréable d'avoir à travailler
avec la baïonnette dans le dos puis la guillotine au-dessus de la tête parce
que...
Regardez le projet de loi, là : on
l'a dit, là, 1 200 articles, c'est majeur, ça touche 38 lois. Il
n'y a pas eu de si gros projet de loi ici depuis le Code civil. C'est un
mastodonte. Ça va dans toutes les directions. On nous annonce une autre série
d'amendements demain, une autre série mi-septembre, puis il faudrait adopter ça
cinq, six, sept semaines plus tard, à la fin de la session.
• (14 h 30) •
Un journaliste, tout à l'heure, m'a
demandé si je pensais que c'était une joke d'adopter ça en décembre. Jamais que
je ne dirais ça, je n'emploie pas ce terme-là, mais j'ai répondu que c'est un
sacré défi. Moi, ça me paraît un immense défi que d'adopter ça si vite, d'autant
qu'on nous avait dit, au début : On va peut-être trouver une autre façon,
on va proposer une autre façon. Vous avez plus d'expérience que moi, là, dans
la chaise que vous occupez, M. le Président, on n'a pas d'autres façons de
l'étudier. On étudie ce projet de loi là comme tous les autres que j'ai étudiés
ici depuis cinq ans, article par article, puis il n'y a pas d'autre, vraiment,
façon de faire ça. Nous n'allons pas... en tout cas, je vais parler pour moi,
là, puis je pense que mes collègues de l'opposition sont d'accord avec moi, on
ne va pas abandonner la prérogative qui est la nôtre, et parfois la dernière,
que de faire une étude article par article. Et, de toute façon, ce faisant, on
ne respecterait pas le travail qu'on a à faire ici.
Alors, j'ai déjà entendu la réponse du
ministre ce matin, au moins dans deux entrevues, mais je vais quand même lui
poser la question. Et je sais que ma demande est inusitée, mais tout est
inusité dans le projet de loi n° 15. Alors, est-ce
qu'il renonce à employer un bâillon? D'autant qu'il nous a dit, ce matin, dans
les entrevues, qu'il veut que ce soit non seulement adopté...
14 h 30 (version révisée)
M. Marissal : ...employer
un bâillon, d'autant qu'il nous a dit ce matin, dans les entrevues, qu'il veut
que ce soit non seulement adopté en décembre, ce qui me paraît vraiment
compliqué, et que la nouvelle agence soit opérationnelle six mois... trois mois
plus tard, au printemps 2024, un autre grand défi.
Alors, est-ce qu'on pourrait se prémunir
de la perspective de se faire bâillonner, ce qui, quant à moi... puis je n'ai
pas de donnant-donnant à faire, là, au ministre, et ce n'est certainement pas
un ultimatum, mais il me semble que ça ouvrirait une voie de discussion plus
productive parce que tout le monde ici est capable de lire un calendrier, là,
puis, à un moment donné, on va arriver vers fin octobre puis mi-novembre puis
on sait que ça s'en vient, puis il n'y en aura plus de discussion possible.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Bon. M. le Ministre.
M. Dubé : Avec plaisir,
M. le Président. Puis j'ai senti... je pense que j'ai beaucoup de respect pour
le député de Rosemont, puis la façon dont il posait la question, c'était bien
posé puis c'est pour ça que j'ai été très clair puis je vais redire la même
chose, puis ça me permettra de peut-être dire aux Québécois en même temps qui
nous écoutent qu'est-ce qu'on a discuté un petit peu tout à l'heure à raison de
notre... où on a pris une pause, là, pour s'interrompre, là, pour prendre
quelques minutes.
Premièrement, moi, je pense qu'il est
vraiment trop tôt, et je l'ai dit, pour parler d'un bâillon aujourd'hui. Ce n'est
pas dans mes cartes en ce moment. Ce que j'ai dit, c'est que j'apprécierais
beaucoup, étant donné l'importance de ce projet de loi là pour les Québécois,
étant donné tout le travail qui se fait depuis un an et demi, là, depuis le
dépôt du plan de santé, depuis la recommandation du rapport Savoie, depuis
notre dépôt du projet de loi, des commissions parlementaires qu'il y a eu, là...
on n'a pas bulldozé personne, là, on n'a pas bulldozé personne. Puis on l'a
dit, en plus, quand on a déposé, après 120 quelques mémoires, qu'on allait
prendre le temps de faire les modifications qui étaient nécessaires. Ça fait
que, ce que j'ai dit ce matin en entrevue, prenons le temps de regarder les
amendements parce qu'encore une fois, oui, on peut référer, puis je l'ai dit
tout à l'heure, on peut référer à 1 100 articles, mais il n'y a pas
en 1 100 articles. On a pris un choix, et ça, je vais le répéter pour que
les Québécois le comprennent, on aurait pu faire ce que M. Barrette a fait
dans la dernière réforme puis ajouter juste un petit projet de loi par-dessus
puis dire : On veut faire le projet de loi n° 10 pour les médecins,
on veut faire le projet de loi n° 20 pour déterminer... On n'a pas fait
ça, on a dit : Tant qu'à refaire la loi de la Santé, on a une occasion
unique de refaire ça au complet. C'est ça qui fait que c'est un mastodonte,
parce qu'il y a-tu 600, 700 articles sur les 1 100 qui reprennent à
peu près textuellement... puis ça, on va le voir quand on va passer à travers.
Ça fait que ça, pour moi, il faut faire
attention de dire que c'est un... Oui, c'est costaud parce qu'il y a des
articles de loi qui sont très importants, et je l'ai dit et je vais le redire :
Je pense qu'il faut regarder, à la lumière des amendements qu'on va avoir
déposés demain matin, est-ce que ça répond, entre autres, aux commentaires qu'on
a eus en commission parlementaire. Parce que, moi, si je suis un député, là,
puis je suis un député qui est là pour faire des lois, est-ce que ça répond aux
besoins des patients? Est-ce que ça répond aux besoins des employés? Mais
est-ce que ça répond aussi à tous nos partenaires? Si on arrive avec des
amendements où vous entendez l'association des médecins qui ne sont pas d'accord
puis ils disent : Voyons, ils ne nous ont pas écoutés, bien, je pense qu'on
pourrait avoir une discussion qui serait très différente.
Alors, moi, ce que je vous dis, c'est qu'on
a écouté beaucoup de gens, on a essayé de tenir compte de ceux avec qui on a eu
un consensus. Puis un consensus pas parfait, je le répète, là, il y a quelqu'un
qui va dire : Bien oui, mais le CMDP avait demandé ça puis cette
virgule-là. Ce n'est pas de ça qu'on parle. Est-ce qu'on a l'essentiel de ce qu'on
veut pour améliorer l'accès aux Québécois, la protection de leurs services, les
usagers? Moi, je pense que... et c'est pour ça que j'ai demandé à tout le monde
de dire qu'à la mi-septembre, mi-septembre, ce n'est pas loin, ça, la
mi-septembre, je voudrais que tous les amendements aient été déposés, tous les
amendements aient été déposés à la mi-septembre. Puis là, aujourd'hui, on est
le 21 août, ce n'est pas loin ça, la mi-septembre. Ça fait qu'à ce
moment-là, quand vous, comme opposition, quand le public en général aura pris connaissance
de tout ça, bien, on regardera qu'est-ce qu'il nous reste à faire. Est-ce qu'il
y a des consensus avec des gros blocs? Est-ce qu'il reste juste un groupe avec
lequel on ne s'est pas entendu? Ça sera à vous autres... Mais c'est difficile,
en ce moment, pour vous, de prendre cette position-là.
Ça fait que, moi, ce que je vous dis :
Ne parlons pas d'un bâillon, ce n'est pas mon objectif. Mon objectif, par
exemple, c'est que les Québécois... on s'est engagé, on s'est engagé à leur
donner un réseau de santé efficace. Puis, moi, je pense que, si on vise avant
la fin de la session... Avant la fin de la session, c'est-tu une journée, cinq
journées? Je dis : Ce que je veux, c'est que, durant la session présente,
on devrait se donner comme objectif d'avoir terminé ce projet de loi là avec
les amendements qu'on a pour qu'on puisse le mettre en place. <Parce que,
je le répète...
M. Dubé :
...d'avoir
terminé ce projet de loi là avec les amendements qu'on a pour qu'on puisse le
mettre en place. >Parce que, je le répète, on va faire un comité de
transition, hein? On va avoir des règlements qui vont être présentés. Si on
veut que les Québécois commencent à voir l'effet de p.l. n° 15,
avec les nouvelles conditions des conventions collectives, il faut, à un moment
donné, mettre une limite à ce travail-là. Moi, ce que je vous dis, c'est que, notre
engagement, avec toute l'équipe du ministère, avec tous les partenaires... on
va déposer des amendements qui vont, j'espère, aller chercher un consensus du
plus de... Puis, rendus au mois d'octobre, bien, on se reparlera puis on
regardera où on est rendus.
Mais je nous ai vus avancer dans des
projets qui étaient difficiles, le projet de... entre autres, des agences
privées, rappelez-vous. On a déposé nos règlements il y a quelques semaines,
ça, ça va être effectif le 3... Ça prend du temps, faire les choses, mais, à
partir du 3 octobre, là, on aura... on va avoir des tarifs maximums qui
vont pouvoir commencer à s'appliquer. Donc, ça prend du temps à faire ça, mais,
si on veut changer, améliorer notre réseau de santé, à un moment donné, il faut
se donner des objectifs. Puis, pour moi, je vous dirais, avant de parler de
bâillon, j'aimerais ça qu'on parle des amendements, puis c'est ce que vous
allez voir demain.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac, vous m'avez
demandé la parole.
M. Fortin :Juste rapidement, effectivement, là, parce que je ne veux
pas étirer le débat sur cette question-là pour qu'on puisse revenir aux
articles en question, mais le... à maintes reprises, au cours du printemps, le
ministre de la Santé nous a dit qu'on était une opposition, et je pense que ça
s'appliquait à tout le monde, là, une opposition constructive, qu'on amenait à
des propositions qui faisaient... pour lesquelles on n'était pas toujours
d'accord, mais qui étaient dans le sens d'améliorer le projet de loi. Alors, je
pense que, vu notre façon de faire aussi, alors, quand il dit
aujourd'hui : Bien, ce n'est pas utile, de la part du député de Rosemont,
de parler de bâillon, je ne pense pas non plus que c'est utile de nous mettre
une finalité à la chose, de dire que décembre, ça devrait être terminé. Parce
que, lui, il a un travail à faire, le nôtre, c'est de poser les questions
appropriées, de faire les modifications appropriées et de pousser pour ceux qui
n'ont pas de voix autour de la table ici, là, et qui voient des problèmes avec
le projet de loi. Alors, est-ce qu'il y aura, après la série d'amendements qui
sera déposée, est-ce qu'il restera un, deux, cinq, 10, 15, 20,
50 questions à régler? On ne le sait pas, M. le Président. Alors, je vous
dirais que, s'il ne veut pas parler de bâillon, c'est une chose, mais de mettre
une finalité à la chose, ce n'est pas beaucoup plus utile.
Alors, moi, je propose, M. le Président,
là, que... Et je l'ai dit au ministre tantôt, on a apprécié la façon de faire
qu'il a... avec laquelle il est arrivé aujourd'hui, c'est-à-dire de déposer une
série d'amendements demain, et qu'on pourra étudier, qu'on pourra regarder,
mais c'est certain qu'on va avoir des questionnements, c'est certain qu'on va
avoir des propositions, puis on en a fait référence publiquement, nous aussi,
plus tôt, là, on a des priorités qu'on voudra absolument étudier, quitte à
passer d'autres parties du projet de loi plus rapidement. Mais de mettre un
échéancier, ça ne m'apparaît pas particulièrement utile à ce moment-ci, M. le
Président. Et ce n'est pas parce qu'on n'a pas de... ce n'est pas parce qu'on
n'a pas hâte d'étudier les autres projets de loi non plus, là. Celui sur la
DPJ, là, que votre collègue... sur lequel il travaille, c'est important.
L'engagement que vous avez pris par rapport à une réforme potentielle du don
d'organes, c'est important aussi. Alors, on est comme tout le monde, là, on a
hâte d'arriver aux autres projets de loi. Alors, on n'a pas l'intention de
parler pour parler, mais il y a des choses qui sont nécessaires d'étudier de
façon approfondie.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Merci. Alors,
est-ce que c'est un échéancier, est-ce que c'est un objectif? Moi, j'aime mieux
considérer, comme le ministre l'a dit, que c'est peut-être un objectif. Et,
l'objectif, on peut l'atteindre à partir du moment où je pense qu'on y met tous
du nôtre. Et c'est ce qu'on a fait depuis le début. Ce que j'ai retenu du
propos du ministre aussi, c'est que, parfois, ça prend du temps pour bien faire
les choses. Alors, moi, je pense qu'on veut bien faire les choses, on veut
améliorer le système de santé, on a des amendements qui s'en viennent, on va
effectivement les regarder de façon constructive, on en aura aussi à déposer,
bien entendu. Donc, au travail maintenant. Et je pense que le temps nous
démontrera, là, si on peut terminer avant ou après les Fêtes, mais on ne peut
pas rater ce rendez-vous-là. Le choix du gouvernement et du ministre, justement,
de revamper la LSSSS est fait et ça comporte des responsabilités qui sont
extrêmement importantes. Il y a du copier-coller, mais il y a aussi des choses
qui n'ont pas été copiées-collées, donc il y a ce qu'il y a dans la loi puis ce
qui a été retiré dans l'ancienne LSSSS. Donc, qu'on se donne le temps de bien
faire les choses, moi, c'est ce que je retiens des propos du ministre, et je
l'apprécie, et passons au travail avec l'objectif, justement, d'avoir le
meilleur projet de loi possible.
Le Président (M. Provençal)
:Vous me permettrez un commentaire, M.
le député, parce que <vous avez parlé du copier-coller...
M. Arseneau :
...au
travail, avec l'objectif, justement, d'avoir le meilleur projet de loi
possible.
Le Président (M. Provençal)
:
Vous me permettrez un
commentaire, M. le député, parce que >vous avez parlé du copier-coller.
M. le ministre a mentionné à plusieurs reprises qu'on reprenait essentiellement
la LSSSS. Il y a des articles que c'est des copier-coller et que les juristes
pourraient nous dire qu'au cours des 20, 30 dernières années il n'y a
jamais eu de contestation sur le libellé de ces éléments-là. Alors, dans ma tête
à moi, c'est des choses qui devraient se régler rapidement.
Concernant l'échéancier, moi, je pense que
de se donner des objectifs, c'est toujours bon, d'avoir des objectifs pour
s'assurer qu'on va bien travailler. Et je veux mentionner aussi que tout le
travail qui a été fait cet été par M. le ministre et son équipe pour aller
revoir des groupes qui avaient déposé des mémoires pour essayer de faire des
ajustements, moi, je pense que ça démontre aussi une certaine volonté de
trouver les voies de passage pour différents sujets. Alors, ceci étant dit,
c'est vrai que je n'ai pas à me mêler de votre débat, mais je trouvais opportun
de faire une petite remarque de ce côté-là.
Ceci étant dit, je vous propose que l'on
puisse revenir maintenant, avec votre consentement, au traitement de
l'article 26. Ça va? Consentement? Consentement. Merci.
M. Dubé : ...puis merci à mes
collègues aussi pour ce ton positif là et constructif, très apprécié. La preuve
sera dans le pudding, comme on dit.
Le Président (M. Provençal)
:Concernant, donc, l'article 26,
un amendement avait été déposé en soirée du 8 juin par le député de
Rosemont. Il y avait aussi un questionnement qui avait été soulevé par la
députée de Mont-Royal—Outremont. Alors, M. le ministre, je
vais vous céder la parole, à moins que le député de Rosemont voudrait ajouter...
On est toujours sur votre amendement, M. le député, là.
M. Marissal : Oui. Bien, je
ne veux pas allonger, là, mais peut-être serait-il utile de le relire parce que
ça date du 8 juin, vous l'avez dit, là, ça fait un petit moment.
M. Dubé : ...
M. Marissal : Oui, c'est ça,
se remettre dedans, là.
Le Président (M. Provençal)
:Je répète que le... votre amendement
est projeté à l'écran. J'en avais fait une lecture sommaire en introduction.
Alors, je peux vous donner la parole, M. le député.
M. Marissal : Oui, merci.
Bien, écoutez, je vais le relire, là, ça va nous remettre dans le bain, là, je
pense que ça va être la façon la plus simple.
«Le premier alinéa de l'article 26 du
projet de loi est modifié à la suite de «la présente loi» par l'ajout de «et
lorsque des circonstances exceptionnelles l'exigent».
Un troisième alinéa est ajouté à
l'article 26 et se lit comme suit :
«Une telle directive doit être déposée
devant l'Assemblée nationale dans les cinq jours suivant son émission ou, si
elle ne siège pas, dans les cinq jours de l'ouverture de la session suivante ou
de la reprise des travaux.» L'explication est la même que le 8 juin,
évidemment, là, je n'ai pas changé d'idée fondamentalement là-dessus, il s'agit
d'un garde-fou additionnel.
Quant à la question qui m'avait été posée
par ma collègue de Mont-Royal—Outremont sur la...
Le Président (M. Provençal)
:Sur la notion du cinq jours.
M. Marissal : Oui, je n'ai
pas de réponse précise à savoir si ça se fait ailleurs. Nous n'avons pas ces
moyens de recherche dans ma modeste, mais très compétente équipe.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Pour se réchauffer,
je veux faire une suggestion. Quand on a préparé la discussion, là, de
l'article 26... je ne sais pas si vous êtes au courant, mais je vous dis
ce que je me suis fait expliquer par nos légistes. Il y a maintenant, dans la loi
sur les sociétés d'État, un article, l'article 40, qui traite des
directives qu'une société d'État doit publier — puis je pense que
c'est sur une base annuelle, là, on est en train de vérifier — qui
traite exactement de ça. Donc, il y a de quoi une directive doit traiter et ce
qui doit être publié. Alors, si une société d'État, puis là je peux penser à,
par exemple, la SAAQ, donnait comme exemple de dire... la SAQ, pardon, là, la
SAQ dirait : Il faut une directive qui est... par le ministère, qui est
envoyée sur une question x, puis, à ce moment-là, il doit y avoir une
publication de ça qui est faite.
Ici, je veux juste rappeler à mes
collègues qu'il y a deux choses. Si on se met dans le contexte qu'effectivement
Santé Québec va être l'équivalent d'une société d'État pour certains aspects de
reddition de comptes, ce qu'on a dans 26 ici est beaucoup plus large que le <texte
de l'article 40...
M. Dubé :
...l'équivalent
d'une société d'État pour certains aspects de reddition de comptes, ce qu'on a
dans 26 ici est beaucoup plus large que le >texte de l'article 40,
c'est-à-dire qu'ici... puis là je vous donne à y penser, là, qu'on dit :
«doit émettre une directive à Santé Québec portant sur l'administration,
l'organisation, le fonctionnement ou les actions de celle-ci, y compris sur la
gestion de ses ressources humaines, matérielles et financières». Ici, on ne
parle pas de l'obligation de publication dans 26, alors que, dans le 40, dans
la loi sur les sociétés d'État, on traite des deux cas. On est moins large dans
l'application dans la société d'État, donc... puis on pourra lire tantôt si
vous voulez, mais ce que j'aimerais qu'on débatte comme fond, suite à votre
proposition, c'est... Moi, je vais vous dire où je loge en ce moment. Ça fait
qu'on pourra avoir la discussion sur ce qu'on s'entend, on ne s'entend pas,
mais je pense que ce qu'on avait en tête... puis, encore une fois, n'oublions
pas que, ce qu'on a en tête, c'est de simplifier des fois certaines procédures.
Moi, je m'attends à ce que les gestionnaires de Santé Québec doivent
suivre la loi sur les sociétés d'État, et les grandes lignes de publication des
directives devraient non seulement être suivies, mais devraient être publiées
comme le sont pour les autres sociétés d'État. Mais, quant à la publication,
lorsqu'on rentre dans ce niveau de détails là qu'est 26, là, je parle de... là,
je trouve qu'on va un petit peu loin parce que c'est comme si... Puis là je
vous donne un exemple bête. Je revenais tantôt à la Société des alcools. C'est
comme si tu dirais : La directive que je vous donne, c'est : Assurez-vous
que vous avez tous les vins disponibles du monde. Ça, c'est une directive,
hein, de ne pas faire d'exclus ou d'avoir les vins du Québec, mais de commencer
à rentrer dans le détail de pourquoi vous le faites puis, etc. Vous me suivez?
Là, c'est là que je me dis : Moi, je pense que 26 était au bon niveau en
disant : Voici ce que vous devez faire comme directive. Mais, quant à la
publication, je pense qu'on devrait se limiter à ce qui est dans l'article 40
sur la loi des sociétés d'État.
Ça fait que moi, je vous le mets pour
discussion, parce que, même, je vous dirais, peut-être qu'on n'a pas eu le
temps lorsqu'on a fait le 26, mais, après l'avoir discuté avec mes collègues ce
matin, moi, je vais vous avouer que je suis très confortable à garder 26 comme
il est là pour fins de simplification. Mais il faut se rappeler que nos
gestionnaires de Santé Québec auront l'obligation de publier, en vertu de la
loi sur les sociétés d'État, les grandes directives. J'arrête ça là puis je
vous laisse commenter.
Le Président (M. Provençal)
:Vous n'aviez pas eu l'opportunité
d'amener la notion de l'article 40 lorsqu'on avait...
M. Dubé : Non, pas du tout.
Puis je pense que, comme je vous dis, là, maintenant qu'on est allés... puis on
a fait tous nos autres amendements, là, on est revenus puis on a dit :
Maintenant, concentrons-nous sur 26 à 60, là, c'est ça qu'on discutait tout à
l'heure. Ça fait que, sur celui-là, je vous dirais, je voudrais entendre les
gens de l'opposition, parce qu'on veut simplifier puis, si on commence à faire
ça, on complexifie la patente pas mal.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien,
j'apprécie la notion, là, qui est amenée ici, de 40, là, qu'en toute humilité,
j'avoue, je ne connaissais pas, mais...
M. Dubé : ...pas non plus.
M. Marissal : ...est-ce que
ça couvre... ouvrons le débat, parce que 26 est à la fois très large aussi,
hein, ça donne un grand, grand pouvoir discrétionnaire au ministre. Mais
peut-être, là, M. le Président, pour le bénéfice, là, de tous... on parle de
l'article 40, là, puis je l'ai devant moi, là, il n'est pas long, là, dans
la loi sur les sociétés d'État.
• (14 h 50) •
«Le ministre peut donner des directives
sur l'orientation et les objectifs généraux qu'une société doit poursuivre.
«Ces directives doivent être approuvées
par le gouvernement et entrent en vigueur le jour de leur approbation. Une fois
approuvées, elles lient la société qui est tenue de s'y confirmer... conformer,
pardon.
«Toute directive est déposée devant
l'Assemblée nationale dans les 15 jours de son approbation par le
gouvernement ou, si elle ne siège pas, dans les 15 jours de la reprise de
ses travaux.»
Bon, j'étais juste un peu plus pressé à
cinq jours. Je peux vivre avec 15 jours. Moi, ça me paraît couvrir le
débat que j'avais amené ici, là.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, au niveau de votre amendement...
M. Marissal : Est-ce qu'il y
a des collègues qui... Non?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, je vais laisser parler le député
des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien, en fait,
effectivement, que ce soient cinq jours ou 15 jours, l'important, c'est
que les Québécois soient au courant des directives qui sont données. Parce que,
contrairement au libellé de l'article 40, ce ne sont pas les grands
objectifs... ce n'est pas uniquement les objectifs généraux, mais il y a des
choses très, très précises, là, qui sont ajoutés, comme la gestion des
ressources humaines, matérielles et financières, tout ça, ce qui rehausse
l'importance d'une <transparence totale...
M. Arseneau :
...qui
sont ajoutés, comme la gestion des ressources humaines, matérielles et
financières, tout ça, ce qui rehausse l'importance d'une >transparence
totale. Moi, en fait, ma question était très simple. Parce que c'est une
nouvelle bébelle, Santé Québec, on est sûr et on nous confirme que la création
de Santé Québec s'inscrit parfaitement dans la loi sur les sociétés d'État, là,
c'est clairement ça, là.
M. Dubé : Bien, moi, ce que
je vous dirais, on va garder ça simple puis on peut en débattre... Moi, ce que
je pense... Parce que, souvent, ce n'est pas juste ce qu'on écrit, c'est ce
qu'on dit ici. Moi, ce que je pense, c'est que ce qu'on devrait demander aux
gestionnaires, c'est de dire : Est-ce que votre directive, qui est donnée,
elle est... au ministre puis au ministère, est-ce qu'elle est donnée en vertu
de 26 ou elle est donnée en vertu de 40? Si elle est donnée en vertu de 26,
c'est plus détaillé, puis je pense qu'il n'y a pas d'obligation de publication.
C'est très clair, puis, dans ça, on n'a pas d'obligation de publication. Mais
si la directive est donnée, comme pour toutes les sociétés d'État, en vertu de
l'article 40, non seulement elle doit être divulguée, mais elle doit être,
bien, publiée. Alors... juste pour qu'on se comprenne bien.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Arseneau : On est déjà
dans un amendement, là, à l'article 26. Puis je ne veux pas amener un
autre amendement, mais, compte tenu que cette information-là nous permet
peut-être de regarder les choses autrement — j'y vais en mode
exploratoire — est-ce que le ministre est ouvert à l'idée de
changer... en fait, d'amender l'article 26 pour dire : La publication
de ces directives sera faite conformément à l'article 40 de la Loi sur les
sociétés d'État? Là, on serait rassurés.
M. Dubé : Ça, je pense que ça
pourrait... Je trouve que la suggestion est excellente, puis c'était un peu ça
que je pensais, mais je ne l'avais pas dit comme ça. Si vous me donnez...
J'aime toujours ça avoir la chance de parler à mes collègues avant de dire oui,
mais j'aime beaucoup cette idée-là, parce que c'était ça qu'on voulait
préciser.
Le Président (M. Provençal)
:Étant donné qu'il y a une suggestion
qui est faite par le député des Îles-de-la-Madeleine, moi, je suggère qu'on suspende
pour que vous puissiez consulter votre juridique.
M. Dubé : Parfait.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on suspend les travaux, s'il
vous plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 53)
(Reprise à 14 h 59)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Le député
des Îles-de-la-Madeleine a fait une suggestion et les légistes sont en train de
regarder la faisabilité. On a besoin d'un petit peu de temps, alors j'ai besoin
du consentement des membres de la commission pour suspendre à la fois
l'article 26 et l'amendement qui est déposé, et ce qui nous permettra,
avec votre consentement, d'aller à... de traiter l'article 27. Est-ce
qu'il y a consentement pour suspendre l'article 26 ainsi que l'amendement?
Consentement? Merci.
Maintenant, consentement pour qu'on aille
traiter l'article 27 pour lequel il y aura aussi un amendement qui va être
déposé par le député de Rosemont, qui m'a été annoncé? Alors, M. le ministre,
article 27.
M. Dubé : Très bien. Alors, merci.
Alors, l'article 27, je le lis : «Pour l'application de la présente
loi, le ministre découpe le territoire du Québec en régions sociosanitaires
contiguës après consultation de Santé Québec.
Le territoire de chacun des organismes
visés à l'article 4 est exclu des régions sociosanitaires.»
• (15 heures) •
Le commentaire qui va avec cet article-là,
c'est que cet article prévoit que le territoire du Québec est divisé en régions
sociosanitaires contiguës, et ce, par le ministre après consultation de Santé
Québec.
Également, il précise que le territoire
des organismes qui sont liés par l'article 4 sont exclus de ces régions.
Notamment, si on se rappelle
l'article 4, toutes les communautés autochtones sont exclues des régions
sanitaires, c'est particulièrement ça, l'article 4. Et je pourrai répondre
à d'autres questions s'il y a des questions. Puis surtout s'il y a un
amendement, là, on pourra regarder...
Le Président (M. Provençal)
:Effectivement, le député de Rosemont,
d'ailleurs, je l'ai projeté, veut déposer un amendement à cet article-là.
Alors, M. le député de Rosemont, je vous cède la parole pour que vous puissiez
présenter votre amendement et nous donner vos commentaires.
M. Marissal : Oui, merci, M.
le Président. Vous êtes visiblement moins rouillé que moi parce que vous avez
déjà mis mon amendement au tableau. Ça va, d'ici la fin de la journée, je vais
vous avoir rattrapé, je vous promets. Promis, promis.
Bien, l'article 27, ça me paraît être
la démonstration que ce n'est pas le nombre de mots dans un article qui compte
pour sa portée parce que cet article-là a une grande, grande portée. Une grande
portée... presque grande comme le Québec parce qu'on parle de découpage et de
redécoupage de territoires ici. Ça nous a été noté par plusieurs groupes...
15 h (version révisée)
M. Marissal : ...presque
grande comme le Québec, puisqu'on parle de découpage et de redécoupage de
territoire, ici. Ça nous a été noté par plusieurs groupes qu'il y avait une
préoccupation là, voire même une crainte, à savoir que, de façon assez arbitraire
et d'un trait de crayon, et je ne prête pas d'intention au ministre, là, des
erreurs de bonne foi, ça existe aussi, même quand on est compétent, ça peut
avoir des répercussions pour des territoires larges, pour une région, pour une
sous-région.
Puis on l'a vu puis on l'a vu, on l'a
revu, on l'a redit, là, administrer des soins de santé sur le
Plateau-Mont-Royal, ce n'est pas la même chose qu'en Haute-Gaspésie ou qu'à
Senneterre en Abitibi. Et déjà que plusieurs groupes nous ont mentionné qu'ils craignaient
une forme de centralisation, perte de pouvoir, perte de représentativité
démocratique locale, cet article-là les inquiète, et je partage leur
inquiétude, à savoir que c'est quand même un immense pouvoir derrière des
portes closes que de décider, de dessiner et redessiner la carte
sociosanitaire.
Alors, je propose donc ce qui suit. «Le
premier alinéa de l'article 27 est modifié comme suit :
«Pour l'application de la présente loi, le
ministre propose un découpage du territoire du Québec en régions sociosanitaires
contiguës à la Commission parlementaire de la santé et des services sociaux aux
fins d'études. La proposition modifiée est déposée à l'Assemblée nationale pour
être ratifiée.»
Je peux peut-être vous lire ça dans un
texte contigu, justement, là. Alors, l'article 27, une fois amendé, se
lirait comme suit : «Pour l'application de la présente loi, le ministre
propose un découpage du territoire du Québec en régions sociosanitaires
contiguës à la Commission parlementaire de la santé et des services sociaux aux
fins d'étude. La proposition modifiée est déposée à l'Assemblée nationale pour
y être ratifiée.»
Je pense que j'ai fait la démonstration de
l'utilité, voire la nécessité d'un tel amendement, alors je serais prêt à
entendre les commentaires de mes collègues.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? O.K. M. le ministre.
M. Dubé : Bien, écoutez, je
ne sais pas qui s'inquiète tant que ça, là, parce que vous avez peut-être
entendu parler de choses que moi, je n'ai pas entendu parler, mais il n'y a pas
eu... il n'y a pas eu de changements énormes, il n'y a pas eu de changements, à
ce que je sache, là, aux régions sanitaires de... — «sanitaires»! — sociosanitaires,
depuis plusieurs années. Moi, encore une fois, là, de revenir en commission
parlementaire pour faire quelque chose qui peut être fait par le ministre... En
tout cas, je vous avoue, puis ça, ça va être mon filtre pas mal souvent, après
une longue discussion que j'ai eue cet été avec bien des gens : quand vous
êtes capable de simplifier le projet de loi, faites-le. Là, on est en train de
dire qu'il faut revenir en commission parlementaire pour changer une région
sociosanitaire. Je vous dis, honnêtement, que je ne suis pas sûr qu'on s'en va
dans la bonne direction, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac voulait
amener son opinion.
M. Fortin :Bien, je vous avoue, M. le ministre, que... et je ne m'étais
pas rendu jusqu'à proposer quelque chose comme l'a fait le député de Rosemont,
là, mais il y a un problème avec l'article 27. Et il y a surtout, selon
nous, un problème avec l'article qui est un peu plus loin, dont j'oublie le
numéro en ce moment, là, M. le Président... ah!...
Mme Setlakwe : 46.
M. Fortin :...oui, 46, qui dit que «le conseil d'administration de Santé
Québec ne peut déléguer les pouvoirs suivants : instituer un établissement
territorial, modifier son acte d'institution ou mettre fin à son existence.»
Donc, ça, ça veut dire que là, aujourd'hui, le ministre peut décider, après
avoir consulté Santé Québec, peut... Un ministre peut décider, là... encore là,
ce n'est pas un doute sur la bonne foi du ministre qui est devant nous, mais un
ministre pourrait décider : Parfait, on fusionne Outaouais et Abitibi;
parfait, on fusionne le CISSS des Îles puis de la Gaspésie, on fusionne... «Pourrait»,
là. Puis, en fait, ce n'est même pas le ministre, c'est Santé Québec lui-même,
à l'article 46, qui peut faire ça.
Alors, c'est difficile de dire que Santé
Québec, unilatéralement, sans avoir à consulter qui que ce soit ici, <autour
de la table...
M. Fortin :
... qui que ce soit ici, unilatéralement, sans avoir
à consulter qui que ce soit ici, >autour de la table, là, que ce soient
les députés de n'importe quelle formation politique, sur la fin de l'existence
d'un des établissements territoriaux ou la fusion des établissements. Ça
m'apparaît, disons, antidémocratique. Alors, je vois mal... Peut-être que
l'amendement... pour nous, là, il y a peut-être une autre façon d'y arriver.
Mais consulter Santé Québec puis après ça dire : Bon, bien, c'est nous
autres qui décident des régions sociosanitaires, puis Santé Québec peut changer
ça n'importe quand, n'importe comment, sans passer par un processus
parlementaire quelconque, pas certain de ça, M. le Président.
M. Dubé : M. le Président,
juste pour réflexion, là, parce que... en ce moment, comment ça fonctionne,
c'est que le gouvernement peut le faire par décret. Alors là, vous me dites que
ce qui fonctionne depuis 1991, parce que c'est comme ça depuis 1991... vous me
dites qu'on devrait changer ça puis ramener ça en commission parlementaire,
alors qu'en ce moment le gouvernement peut le faire par décret puis il n'a, je
dirais, entre parenthèses, pas de permission à demander à personne.
M. Fortin :Mais il a servi à quoi, le projet de loi n° 28 qu'on
a étudié à la dernière séance, alors, qui était... Vous vous souvenez, là, la
Coalition avenir Québec avait promis de donner, dans sa campagne électorale, en
2018... de donner un CISSS à lui-même, au Centre-du-Québec. Est arrivé par la
suite le projet de loi n° 28, qui n'était pas ça pantoute, là, mais qui
avait une série d'engagements pour le Centre-du-Québec. Mais vous me dites
qu'on n'était pas pantoute obligés de passer par le projet de loi n° 28
puis que vous auriez pu juste instaurer par décret un CISSS au
Centre-du-Québec?
M. Dubé : Ce que je dis,
c'est qu'en ce moment, depuis 1991, M. le député, là, le gouvernement peut le
faire par décret. Puis il n'y a rien de changé avec ça, là. En ce moment, il
n'y a rien de changé avec ça. Alors, nous, ce qu'on dit : Un décret du
ministre ou un décret du gouvernement, je ne sais pas c'est quoi, la grande
différence, là, mais c'est une décision... Moi, mon propos, c'est... Quand je
vois la... Là, on est en train de discuter l'amendement qui est suggéré, c'est
de revenir en commission parlementaire pour une décision comme ça. Moi, je me
dis, là, à un moment donné... Et je le répète, on veut-tu complexifier les
choses ou on veut les simplifier? Alors, moi, je vous pose la question.
M. Fortin :Bien, sans vouloir prendre la parole au nom du député de
Rosemont, c'est son amendement, là, mais, si le ministre veut simplifier les
choses, bien, parfait, décidons des régions sociosanitaires aujourd'hui autour
de la table, avec des députés d'à peu près toutes les régions ici, là. Moi,
j'aimerais bien mieux qu'on fasse ça, plutôt que de dire : Bon, bien, je
vais consulter Santé Québec, puis le ministre va le décider de lui-même, là.
M. Dubé : Oui, mais là vous
me donnez... puis je ne vous prête pas de mauvaises intentions, mais vous me
donnez l'exemple d'une fusion de deux CISSS et CIUSSS. Ce n'est pas de ça qu'on
parle, pantoute, là. Ce n'est pas de ça qu'on parle. On parle de régions
sociosanitaires, on ne parle pas de fusionner deux CISSS et CIUSSS. En tout
cas, je pense que votre exemple... peut-être qu'il va falloir en trouver un
autre, là, mais je ne vois pas...
Le Président (M. Provençal)
:...des Îles-de-la-Madeleine qui
m'avait demandé la parole.
M. Arseneau : Bien, juste
pour apporter... pour apporter un éclairage complet sur l'article 27, je
comprends que c'est un nouvel article qui permet de définir les régions
sociosanitaires, un article qui n'existait pas dans la LSSSS, préalablement.
Est-ce qu'on peut nous expliquer? Parce que vous dites que c'est par décret.
Puis c'est vrai que j'avais participé à la commission sur le projet de loi
concernant le Centre-du-Québec. J'aimerais qu'on clarifie l'état actuel des
choses et qu'est-ce qu'on vient apporter de plus ou de moins avec l'article 27,
là, si on garde la façon de définir ou de reconfigurer les régions
sociosanitaires.
• (15 h 10) •
M. Dubé : Bien...
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le ministre. Ou
voulez-vous... aimeriez-vous...
M. Dubé : Bien, je vais
laisser... parce que ça fait longtemps qu'on n'a pas entendu Me Paquin, là. Je
pense qu'on va l'écouter puis on va l'entendre souvent dans les prochaines
semaines. Allez-y donc, Me Paquin, là, dans cet objectif de simplification.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, avant de vous céder la parole,
vous allez, s'il vous plaît, vous nommer... renommer, votre titre et votre
fonction, et par la suite vous y allez avec votre commentaire.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques au
ministère de la Santé et des Services sociaux. Alors, essentiellement,
l'article 27, effectivement, bon, c'est le découpage du <Québec, aux
fins...
M. Paquin (Mathieu) :
...
Alors, essentiellement, l'article 27, effectivement, bon, c'est le
découpage du >Québec, aux fins de la prestation des services de santé et
des services sociaux par les établissements. On va voir, là, plus loin dans le
projet de loi, on prévoit qu'il doit y avoir au moins un, au moins un
établissement territorial par région sociosanitaire.
Ici, ce qu'il faut voir... Parce que
l'expression «région sociosanitaire» est passée dans l'usage courant,
particulièrement, depuis 2020. À l'origine, dans nos lois, ce qu'on avait,
c'est qu'on ne parlait pas de régions sociosanitaires, ça, c'est un usage
administratif qui s'est développé, ce qu'on avait, c'étaient des territoires de
régies régionales, et ces territoires-là ont été déterminés en 1991. Je ne
voudrais pas vous induire en erreur, mais ça semble correspondre, grosso modo,
à ce qu'était le découpage des régions administratives, à l'époque, ça ne
semble pas avoir énormément évolué, depuis, et c'est quelque chose qui se
décidait par le gouvernement. Or, essentiellement, ici, ce qu'on fait, c'est
que ça a été descendu au niveau du ministre.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Donc, Me Paquin...
Bonjour, d'abord. Merci de vos explications. Donc, pour les réformes Couillard
et Barrette, notamment, quand on a revu l'organisation, on n'avait pas défini,
dans ces projets de loi là, les régions sociosanitaires? On avait fait du
copier-coller?
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
M. Paquin (Mathieu) : En
fait, M. le Président, c'est que, hormis une disposition dans la LMRSSS, la loi
modifiant l'organisation du réseau de la santé, notamment par l'abolition des
agences régionales, où on est venus faire une modification entre deux régions
sociosanitaires, on n'a pas remis en question le statu quo qui remontait aux
décisions qui avaient été prises par le gouvernement en 1991. Donc, ces
décrets-là sont là, il faut aller les chercher sur le site de Bibliothèque et
Archives nationales, et c'est ça qui est encore le découpage qui existe
aujourd'hui. Là, puisqu'on remplace la loi, on vient donner une assise, je
dirais, plus transparente et plus claire, dans le projet de loi, à ce
découpage-là.
M. Marissal : O.K. Puis, si
ça s'est toujours fait par décret, quelle est l'intention, donc, de le mettre
clairement, noir sur blanc, dans ce projet de loi là? Le ministre nous dit,
tantôt : Ça ne s'est pas fait depuis cinq ans. Moi, je m'inquiète plus de
ce qui peut se faire dans les cinq prochaines années que ce qui ne s'est pas
fait depuis cinq ans, là. Alors, quel est l'objectif? Puis la question est
peut-être plus pour le ministre, Me Paquin, je ne veux pas vous mettre en
boîte, là : L'objectif politique est lequel? Qu'est-ce que vous voulez
faire avec ça, puisque vous dites : De toute façon, je n'en aurais même
pas besoin, c'est par décret, puis je peux le faire?
M. Dubé : Bien, je pense, la
transparence. Parce qu'avant ça pouvait se faire sans... c'était un décret du
gouvernement, puis là on dit : Pour fin... Puis je pense que Me Paquin l'a
bien dit, c'est pour fin de simplification, de dire : Après discussion
avec Santé Québec, est-ce qu'on peut réorganiser? Moi, je pense que c'est juste
un besoin de simplification. Maintenant, il n'y a pas d'intention politique, là,
il n'y a pas personne, en ce moment, qui dit : Y a-tu une région qu'on
voudrait changer? Ce n'est pas ça, ce n'est pas ça du tout, là.
M. Marissal : Non, puis,
encore là, là, on n'est pas dans le... Je ne vous prête pas d'intentions, tu
sais?
M. Dubé : Non, mais je vous
dis, la vraie réponse, là, c'est : la simplification puis la transparence.
C'est les deux éléments.
M. Marissal : Parce que, ce
qui change profondément, là, c'est l'arrivée de Santé Québec. Avant, c'était
fait par décret, mais par le gouvernement, hein?
M. Dubé : Oui. Mais est-ce
que vous pensez...
M. Marissal : Là, là, c'est
Santé... Après consultation, après Santé Québec, ça modifie quand même la
structure de décision, là, la séquence de décision vient de changer, là.
M. Dubé : O.K. Je vais vous
laisser terminer, oui, je vais vous laisser terminer.
M. Marissal : J'ai fini.
M. Dubé : C'est correct. Là,
je vais essayer de bien répondre à votre question. Pourquoi qu'on réfère à
Santé Québec? S'il n'y avait pas Santé Québec, là, puis que quelqu'un venait me
dire : Écoute, là, en ce moment, ce n'est pas fonctionnel, telle ou telle
RLS, telle région n'est pas fonctionnelle, avec qui je le discuterais? Je le
discuterais avec le P.D.G. de cette région-là, qui dit : Je ne suis pas
capable d'offrir les services correctement, puis on devrait peut-être la
redécouper. Qu'est-ce qu'il faudrait que je fasse, c'est que je m'assois avec
un autre, de P.D.G., qui est dans la région d'à côté, puis dire : Bien,
es-tu prêt à laisser un peu ta région puis faire plus de services? Vous me
suivez? Alors, je ferais quoi, en tant que gouvernement? Je m'assoirais avec
les différents P.D.G., pour dire : Est-ce qu'avant d'imposer cette
réorganisation-là il faudrait que je parle...
Ce qu'on dit ici : qu'au lieu de
faire ça, on va le faire avec Santé Québec, qui lui, cet organisme-là, est responsable
tous les P.D.G. C'est juste ça qu'on dit, là. On dit que ce qui fonctionne, en
ce moment, avec un besoin d'aller voir individuellement chacun, c'est Santé
Québec qui serait consulté pour faire ça. Est-ce que Santé Québec, pour le
faire, va s'asseoir avec ses P.D.G.? C'est évident. Alors, c'est pour ça que je
vous dis : C'est une question de transparence et
de simplification.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des <Îles-de-la-Madeleine...
M. Dubé : ...C'est une
question de transparence et de simplification.
Le Président (M. Provençal)
:
M. le député des >Îles-de-la-Madeleine,
vous avez un questionnement?
M. Arseneau : Oui,
absolument. En fait, plus on avance dans la discussion, plus j'ai l'impression
que cet article-là devient important, en fait, pour les gens, dont ceux que je
représente, qui vivent en région. Parce que, si on imagine un jour que Santé
Québec souhaite proposer un redécoupage, parce que ça risque de venir davantage
de Santé Québec puisque c'est Santé Québec qui est aux opérations, pourquoi le
ministre se mêlerait-il de changer les régions sanitaires, si ce n'est que
Santé Québec juge que les opérations iraient mieux si on faisait un
redécoupage? Et nous, évidemment, l'expérience, en région, qu'on a des
redécoupages, c'est que, plus il y a de redécoupages, plus on perd de pouvoirs,
et on n'a jamais notre mot à dire. Et ce sont des... justement, des évaluations
populationnelles qui sont toujours au détriment des services ou du pouvoir
qu'on peut avoir en région.
Alors, sous cet angle-là, bien, je suis
obligé de dire que ce n'est pas banal de dire qu'à des fins de rendre le
service davantage efficace ou opérationnel, aux yeux de Santé Québec, on
puisse, par simple entente avec le ministre, décréter un redécoupage. Et c'est
rare que les redécoupages vont nous permettre d'avoir des établissements de
santé supplémentaires ou des établissements supplémentaires. On risque d'avoir
une plus grande centralisation qui soit proposée par Santé Québec. C'est un
scénario du pire, mais c'est un scénario qui est plausible et qui est basé sur
une observation assez précise de ce qui se passe, ces dernières années, à tous
égards, quand il est question des régions.
Alors, moi, je pense que ce n'est pas une
mauvaise idée d'inclure là-dedans un processus transparent et démocratique où
la population, et non pas seulement les P.D.G., soit partie prenante.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Bien, je vais dire
une dernière chose. On a dit, d'entrée, qu'on reprenait plusieurs articles et
plusieurs principes de la LSSSS. On a un exemple ici, là, qu'on est plus
transparents, plus transparents que ce qu'il y a dans la LSSSS, on veut
modifier... on veut l'inclure dans la nouvelle loi. Puis je pense qu'on dit
qu'on est transparents puis qu'on simplifie, puis vous me dites : Bien, on
veut aller plus loin. Alors là, quand on disait, tantôt : Est-ce qu'on a
la volonté de vouloir avancer, là?, vous en avez un exemple.
Une voix : ...
M. Dubé : Non, non, mais je
veux juste... Non, mais je veux juste être clair...
Une voix : ...
M. Dubé : Non, mais
laissez-moi terminer, laissez-moi terminer. Parce qu'on peut prendre cet
exemple-là, là, puis de se dire, aujourd'hui : Attendez, là, est-ce qu'il
y a des mauvaises intentions? Non. Aujourd'hui, là, ça peut se faire par un
décret, ça peut se faire par un décret. On n'est pas en train de dire que ça
va... on va pouvoir couper des CISSS et des CIUSSS. Des CISSS et des CIUSSS, ça
peut avoir un, deux, trois, quatre RLS. C'est de ça dont on parle ici, on n'est
pas en train de dire... Parce que, là, vous me disiez : Si on fusionne des
CISSS et des CIUSSS... On n'est pas là, là.
Ça fait que je vais vous laisser en
discuter, là, mais je veux juste vous dire : Prenons ça comme un des
exemples. On va le voir dans les prochains jours. Mais ici, là, je pense qu'on
essaie de simplifier les choses et les rendre dans le contexte de
l'organisation qu'on veut mettre en place. Je vous laisse continuer.
Le Président (M. Provençal)
:...député de Pontiac.
• (15 h 20) •
M. Fortin :Oui. J'aimerais ça qu'on m'explique, là, puis peut-être que
c'est Me Paquin qui peut le faire, peut-être que c'est vous, M. le ministre,
peut-être que c'est quelqu'un de vos équipes. Là, vous dites : «Pour
l'application de la présente loi», donc, c'est-à-dire, on en a besoin, pour que
cette loi-là puisse s'appliquer, d'un découpage du territoire. C'est ce que je
comprends de votre article, là. Pour que ça s'applique, c'est-à-dire pour qu'il
puisse y avoir un Santé Québec Abitibi, un Santé Québec Outaouais, un Santé
Québec Laval, on a besoin de faire un découpage du territoire. Alors, dans le
temps, je veux comprendre comment ça marche. Parce que vous allez consulter Santé
Québec pour établir un territoire afin de mettre tous les Santé Québec
régionaux, si je comprends bien. Alors, comment ça va fonctionner, ça, là? À
quel moment vous allez faire votre... ce découpage-là, cette consultation-là?
M. Dubé : Bien, en ce moment,
je vais vous dire qu'on en fait beaucoup, de changements, là, puis je pense que
l'objectif, c'est de commencer avec un Santé Québec qui prendrait les RLS comme
elles sont. Ça fait que le point de départ, là, c'est ça, là. Ce n'est pas plus
compliqué que ça, là.
M. Fortin :Bien, les RLS ou les régions sociosanitaires? Ce n'est pas
la même affaire.
M. Dubé : Bien non, mais les
deux. Parce que, là, en ce moment, il y a un regroupement, hein, il y a des
régions sociosanitaires puis il y a <différentes...
M. Dubé :
...
moment, il y a un regroupement, hein, il y a des régions sociosanitaires puis
il y a >différentes RLS à l'intérieur de ces régions-là. L'objectif, là,
c'est de dire... Puis c'est pour ça que tantôt je parlais de qu'est-ce qu'on
prend, comme loi actuelle. L'objectif, ce n'est pas de rien changer, et c'est
pour ça qu'on dit : «Pour l'application de la loi, le ministre découpe le
territoire en régions...» Est-ce qu'on avait besoin de dire qu'on commence avec
celles qui sont déjà là? Il me semble que c'est comme d'une évidence, là. Si
c'est ça, votre question, c'est ça, la réalité.
M. Fortin :Vous allez commencer avec celles qui sont déjà là. O.K.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :Là, quand vous me dites, là... quand l'article que j'ai
devant moi, il se lit : «Pour l'application de la présente loi, le
ministre découpe le territoire», bien, ça, c'est, si je le comprends bien,
parce que ces premiers mots là... Puis moi, je ne suis pas un avocat, là, mais,
de la façon que je le lis, c'est ça : «Pour l'application de la présente
loi, le ministre découpe», bien, ça, ça veut dire que le ministre découpe une
fois, si je comprends bien. Le ministre ne peut pas revenir tout le temps puis
faire un redécoupage comme il veut.
M. Dubé : ...
M. Fortin :Oui, pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Dubé : ...Me Paquin de
clarifier ça.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, maître, s'il vous plaît.
M. Dubé : S'il le veut bien.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, l'utilisation, ici, de l'indicatif présent fait obligation
au ministre de découper le territoire, mais il pourra redécouper ou procéder au
redécoupage, de temps à autre, si c'est nécessaire, bien que ce ne soit pas
spécifiquement prévu.
M. Fortin :Alors là, j'aimerais ça comprendre le lien entre
l'article 27 puis l'article 46. Parce que l'article 46 dit que
Santé Québec peut mettre fin à l'existence d'un établissement territorial, pas
le ministre, là, Santé Québec peut faire ça, Santé Québec peut dire : Je
mets fin à l'existence de Santé Québec Chaudière-Appalaches.
M. Dubé : J'aime ça quand
vous prenez des exemples comme ça, juste pour faire réagir, là, c'est...
M. Fortin :Non, mais je regardais le président. Mon regard s'est
tourné vers le président, naturellement.
M. Dubé : Et voilà! Non,
c'est pour ça que je dis : J'apprécie que vous preniez ces exemples-là.
Vous parlez de l'article 46?
M. Fortin :Au deuxième alinéa : «Le conseil d'administration de
Santé Québec ne peut déléguer les pouvoirs suivants : instituer un
établissement territorial, modifier son acte d'institution ou mettre fin à son
existence.» Donc, nécessairement, c'est Santé Québec qui peut faire ça.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, oui, effectivement, 46, tel qu'on le lit là, c'est Santé
Québec qui crée les établissements et c'est Santé Québec qui peut mettre fin à
l'existence d'un établissement. Il faut voir qu'avec le projet de loi
n° 15 les établissements sont des unités administratives au sein de Santé
Québec.
Toutefois, il est important de prendre... ou
d'apprécier les effets de cette disposition-là en prenant également compte des articles 23
et 37, à savoir que Santé Québec a l'obligation de fournir des services de
santé et des services sociaux dans toutes les régions sociosanitaires. Donc,
peu importe le nombre qu'il y a ou le nombre d'établissements, les services
doivent être rendus partout. Et l'article 37 vient prévoir qu'il doit y
avoir au moins un établissement territorial institué dans chaque région
sociosanitaire.
Donc, 46 donne certes un certain pouvoir
au conseil d'administration, mais il est balisé par d'autres dispositions du
projet de loi, notamment la mission de Santé Québec et 37, qui l'obligent à
avoir un établissement... au moins un établissement par région sociosanitaire.
M. Fortin :O.K. Parfait. Là, je vais vous demander, je vais me tourner
vers vous, là, nommez-moi une région, là, ou une région sociosanitaire,
aujourd'hui, où il y a plus qu'un établissement, en ce moment.
M. Paquin (Mathieu) : Vous
avez Montréal, la Montérégie.
M. Fortin :Oui, O.K. Parfait. On va prendre... je vais prendre l'exemple
de Montréal, là. Donc, dans la région sociosanitaire de Montréal, il y a le
CIUSSS du Centre-Sud puis il y a le CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île, entre autres.
M. Dubé : Entre autres.
M. Fortin :Entre autres. Alors là, ce que vous me dites, avec
l'article 27, c'est que c'est le ministre qui dit : Montréal est une
région sociosanitaire, mais, à l'article 46, c'est Santé Québec qui peut
dire : Moi, je mets fin au CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île, je le regroupe avec
les autres. Santé Québec, unilatéralement, peut faire ça. Est-ce que j'ai bien
compris?
Le Président (M. Provençal)
:...maître. Ce que le député de
Pontiac nous donne, comme perception, est-ce que ça... Est-ce que sa perception
est réaliste?
M. Paquin (Mathieu) : Il y a
effectivement toujours un établissement territorial de <Santé Québec...
M. Paquin (Mathieu) :
...
Il y a effectivement toujours un établissement territorial de >Santé
Québec sur le territoire de Montréal, donc oui, ce serait possible.
M. Fortin :O.K. Donc, je prends un autre exemple, là, pour que les gens de
la région ici le comprennent bien, là. À Québec, il y a l'institut
universitaire cardiologique, qui est son propre établissement, si je ne me
trompe pas. J'ai raison?
M. Dubé : C'est un
établissement...
M. Fortin :Alors, du jour au lendemain, Santé Québec peut dire : L'institut
universitaire cardiologique de Québec fait maintenant partie... ce n'est plus
son propre établissement, fait partie du CIUSSS de la Capitale-Nationale?
M. Dubé : Est-ce que...
Une voix : ...
M. Fortin :Il faudrait.
M. Dubé : Non, non, allez-y,
allez-y, je vais commenter après.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Fortin :
Bien, ce n'est pas tant technique que ça.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, ici,
il y a certaines nuances qui s'imposent, M. le ministre... M. le Président,
plutôt, parce que l'IUCPQ est un établissement autre que territorial, alors
que, là, j'aurais un établissement territorial. Alors, il faudrait, à tout le
moins, se poser la question de savoir qu'est-ce que je veux avoir, comme
résultante, parce que je ne pourrais pas débarrasser de Québec, comme région
sociosanitaire, de son établissement territorial.
M. Fortin :Non, ce n'est pas ça, mon point. 46. Je relis là, puis c'est en
lien avec la région sociosanitaire, là. Donc, l'article 27 : «Le
conseil d'administration de Santé Québec ne peut déléguer les pouvoirs suivants :
2° instituer un établissement territorial ou autre que territorial — l'institut
universitaire cardiologique — modifier son acte d'institution ou
mettre fin à son existence.» Donc, Santé Québec est le seul, parce qu'il ne
peut pas déléguer ses pouvoirs, c'est le seul, ce n'est pas le ministre, ce
n'est pas la commission parlementaire, ce n'est pas l'Assemblée nationale,
Santé Québec, le conseil d'administration de Santé Québec peut mettre fin à
l'existence de l'institut universitaire cardiologique de Québec, pour regrouper
ses services à l'intérieur de l'établissement qui est le CIUSSS ou Santé Québec,
Québec, Capitale-Nationale.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Fortin :Et ça, c'est souhaitable, M. le ministre?
(Consultation)
M. Fortin :Non, mais
là je ne suis plus dans... je vous avoue, là. Puis c'est correct, prenez un
moment pour votre conciliabule, là, mais moi, je ne suis plus dans le
technique. Je pense qu'on a compris la technicalité, la légalité du projet de
loi, par les propos de Me Paquin. Ce que je veux savoir, c'est... du ministre
et son équipe, c'est si c'est souhaitable que Santé Québec puisse,
unilatéralement, décider de ça.
M. Dubé : Bien, moi, ce
que... En tout cas, je comprends, là, qu'on essaie d'aller au-devant des autres...
les autres articles, là, puis correct, là...
M. Fortin :Mais non, mais ça rentre dans le 27, parce que c'est vous qui
décidez des régions sociosanitaires puis vous me dites : Dans les régions
sociosanitaires, il peut y avoir plus d'un établissement. Effectivement, là,
c'est le cas. Donc, on peut avoir plus tard, si vous voulez, la discussion,
mais je trouve qu'elle est en lien, pas mal en lien, là, l'un et l'autre.
M. Dubé : Oui, mais c'est ça,
c'est parce que, là, vous... Et puis c'est correct, là, je vous respecte
beaucoup, M. le député, là, mais, en ce moment, ce n'est pas ça, la question.
La question, c'est, l'article 27, est-ce que... Puis je reviens au fond,
je reviens au fond. En ce moment, ça peut se faire par un décret gouvernemental,
puis, en ce moment, on dit : C'est le ministre qui va pouvoir le décider.
On est transparents, c'est ça qu'on dit. Là, quand vous me dites : Est-ce
qu'on va débattre, tout à l'heure, quand on fera 46, le fait qu'on n'ait
plus... qu'on n'ait plus des entités légales séparées, avec des conseils
d'administration?, ça serait toute une autre dynamique, on pourra discuter ça à
ce moment-là, mais...
• (15 h 30) •
M. Fortin : ...
M. Dubé : Le conseil
d'établissement. Mais je vous dis, de mettre les deux ensemble, je trouve qu'on
fait un... Non, je ne dirai pas que vous faites ça, là, mais vous faites un
petit... un petit «shortcut», là.
M. Fortin :O.K. Bien, c'est correct, mais...
M. Dubé : Mais, en même
temps, la discussion de fond sur 27, je pense qu'on l'a, puis je vous ai donné
mon point de vue dessus.
M. Fortin :O.K. Mais le point de vue, c'est que vous allez garder les
régions, à votre première... premier découpage, là, vous allez garder les
régions sociosanitaires telles quelles. Et vous avez raison, ce qu'on dit
compte pour beaucoup, alors j'aimerais ça avoir cet engagement-là de votre part,
peut-être, si c'est ça, votre intention.
M. Dubé : Juste pour vous
rassurer, là, puis, encore une fois, on est là pour discuter, vous l'avez dit
tout à l'heure, prenez l'article 1084. 1084.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : On va régler... on
va essayer de régler 27 cet après-midi.
M. Fortin :...beaucoup en me rendant à 46.
M. Dubé : Oui, mais vous
allez voir pourquoi, parce que je veux régler 27 et non 46. Parce que, là, vous
me demandez de régler 46. 1084, je vous le lis, si vous permettez, M. le
Président : «Les limites des régions sociosanitaires visées à l'article 27
et des territoires de réseaux...
15 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...si vous
permettez, M. le Président : «Les limites des régions sociosanitaires
visées à l'article 27 et des territoires des réseaux locaux de services de
santé... visés à l'article 28 correspondent à celles qui étaient
délimitées la veille du jour de la fusion.»
M. Fortin :Jusqu'à tant que, là, vous consultiez Santé Québec.
M. Dubé : Voilà. Mais je veux
juste... Quand vous m'avez dit tantôt : Est-ce que c'est le présent qui s'applique,
là? Moi, c'est ça que je vous dis.
M. Fortin :O.K. 1084 répond à ça.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Puis là vous me dites : Aujourd'hui, mon intention...
Aujourd'hui, là, n'essayez pas de changer quelconque...
M. Dubé : Non. Puis je vais
être transparent, dans toutes les discussions de cet été, là, j'ai des P.D.G.
qui sont venus me voir pour me dire : Moi, là, je suis un... Là, on a
trois catégories d'établissements, hein? On a les territoriaux, les CISSS,
les CIUSSS qu'on connaît. On a ce que j'appelle les...
Une voix : ...
M. Dubé : ...les non-territoriaux,
je cherchais un nom compliqué, mais, des fois, c'est simple, c'est «non-territoriaux»,
ça, c'est l'Institut de cardiologie, le CHU, etc., qui ont une mission pas territoriale,
mais qui ont une mission habituellement plus... plus large, choix national pour
les enfants, pour la cardiologie, et ce qu'on appelle les non-regroupés, sans
nommer de nom. Il y en a plusieurs... les non-regroupés, c'est-à-dire ceux qui
ont été faits dans...
Parce que, quand M. Barrette a fait ça, c'était
une bonne idée, il a dit : On a des enjeux de culture ou de langue. Puis
on va prendre, par exemple, un Santa Cabrini, on va le regrouper avec HMR, mais
on va lui garder une certaine indépendance. C'était ça qui était l'objectif,
qui était... qui était bien. Il y a des gens qui viennent me voir, pendant qu'on
fait le projet de loi, durant l'été, qui me disent : Moi, là, j'aimerais...
Je ne veux plus être avec tel groupe, j'aimerais ça être avec tel autre groupe.
O.K. Moi, je dis : Non, non, on ne commencera pas à discuter de ça en plus
du projet de loi, c'est déjà assez compliqué, on le voit, là.
Ça fait que moi, je veux... L'engagement
que je vais prendre, puis que je prends aujourd'hui, c'est : On va se
donner les moyens de changer les choses. Si quelqu'un... bien, on va en
discuter quand on va faire ces articles-là, comment on peut faire pour que
quelqu'un qui voudrait être peut-être regroupé avec quelqu'un d'autre, puis c'est
peut-être la bonne chose, après sept, huit ans du projet de M. Barrette.
Mais je veux juste vous dire qu'il faut commencer avec ce qu'on a, parce que,
sans ça, on... on ne finira plus, là.
M. Fortin :Moi, je... Sur l'article 27, là, moi, je vais laisser
ça comme c'est pour l'instant, mais vous le voyez comme moi, qu'à l'article 46
il y a un problème, là.
M. Dubé : Bien, si vous me
donnez la permission, rendu là, je pense qu'on vous expliquera qu'est-ce qui
nous a motivés, puis, s'il y a des ajustements à faire, on le fera. Mais je
vous explique aussi... Je pense que, 27, vous comprenez mieux notre point de
vue de transparence puis de simplification.
M. Fortin :J'ai hâte d'avoir votre explication. Puis je vous le dis d'entrée
de jeu, là, pour nous, ça va être un problème, ça. Pour nous, là, il va y avoir
un enjeu à l'article 46, un enjeu majeur. Ceci étant, pour le 27, c'est
terminé.
M. Dubé : C'est beau. J'apprécie.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bien, si
tout le monde ici, autour de la table, a assez d'expérience pour connaître le
fameux dicton, là, que le législateur ne parle pas pour rien dire, là, le
ministre nous dit : Avant, ça existait, ça se faisait par décret. Ça a de l'air
que ça ne s'est pas fait très, très, très souvent. Et là on se donne une
nouvelle possibilité de le faire. Et je ne suis pas contre la transparence, là,
personne ici n'est contre la transparence, là. C'est juste que ça ouvre quand
même une autre porte. Puis je le répète, là : Le législateur n'écrit pas
pour ne rien dire, là, il y a un but à ça précis. Je ne suis pas dans la
théorie du complot, là, je ne pense pas qu'on veut rebrasser toutes les cartes,
là, du Québec, puis faire une... une région sociosanitaire avec tout... Ce n'est
pas ça que je dis, je dis juste que la possibilité, elle est là, elle est là en
toutes lettres.
Puis moi, j'y vois une grande différence
avec l'arrivée de Santé Québec qui est complètement détachée de l'espace
démocratique. Même si ça se fait par décret, là, c'est le gouvernement qui
signe le décret, puis ça se fait en consultation avec les régions. Là, c'est
une entité qui aura un P.D.G. qui viendra ici, une fois par année, aux crédits,
expliquer ses décisions, mais qui n'a aucune espèce de responsabilité
démocratique envers la population. Puis le ministre, celui-ci ou un autre, aura
toujours beau dire : Bien, c'était la recommandation de Santé Québec, qui
est une société d'État compétente, et puis on s'en cachera ainsi.
Si ce n'est pas nécessaire, parce que ça
existait déjà, pourquoi l'a-t-on inscrit ici? Puis, si ça ne se fait à peu près
jamais puis qu'on veut garder la transparence, en quoi le ministre s'oppose-t-il
à venir en discuter ici, devant les parlementaires et donc devant la population
du Québec? Ce n'est pas grand-chose, parce qu'il dit : C'est un peu... c'est
un peu fort de café de revenir en commission parlementaire si on change une
région sociosanitaire. Bien, moi, je trouve, c'est le minimum, là. Il ne s'agit
pas d'ajouter ou d'enlever un panneau d'arrêt dans une <région...
M. Marissal :
...panneau
d'arrêt dans une >région, là, dans... ou sur une rue, là, il s'agit de
changement de territoire qui touche profondément les gens dans leur quotidien.
Je m'arrête là pour le moment, mais je le
maintiens, l'amendement. On en disposera, mais je le maintiens pour le moment.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Arseneau : Moi, je... On a
parlé de transparence comme si c'était la plus grande vertu de cet article-là.
Ce qu'on ne voit pas dans cet article-là, c'est la vertu démocratique, et une
transparence complète, ce serait de connaître les motifs qui vont permettre à
Santé Québec de recommander, par exemple, au ministre de changer ou de
redécouper les régions sociosanitaires. Puis, si on fait le parallèle avec le
redécoupage de la carte électorale, il y a une commission qui se penche
là-dessus, il y a un certain nombre de critères, il y a des consultations, il y
a, en bout de ligne, un vote qui doit être pris, puis de dire que... Bon, c'est
sûr que le parallèle peut être boiteux à certains égards, mais les services de
santé, comme la démocratie, le système démocratique, c'est important pour les
Québécois.
Et c'est là où je trouve que le fait de
dire qui va prendre la décision, c'est une chose, c'est transparent, mais sur
quelle base la décision sera-t-elle prise? On ne le sait pas puis on ne le
saura vraisemblablement jamais avec cet article-là, puisque c'est selon le bon
vouloir du ministre après avoir discuté avec Santé Québec présumément derrière
des portes closes. Et c'est là où, bon, il y a peut-être un manque
d'identification d'un mécanisme qui pourrait permettre, par exemple, aux
comités d'usagers ou aux conseils d'établissement, et ainsi de suite, de
s'exprimer sur le changement sociosanitaire, parce qu'il doit y avoir des
motifs qui soient en termes d'efficacité des soins, qui soient en matière
financière, ou autres, et si ça a pour objectif, par exemple, de rationaliser.
Mais est-ce que la population peut avoir son mot à dire là-dessus puis
comprendre les motifs? Moi, c'est ce qui me semble manquer. Faire simple, j'en
suis. Faire clair, davantage encore, puis faire transparent et démocratique,
tout à fait. Ce n'est pas tout à fait, là, ce que je lis dans
l'article 27.
M. Dubé : Je pense que j'ai
dit ce que j'avais à dire.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement proposé par le député de Rosemont? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement déposé
par le député de Rosemont à l'article 26. Sur... Par appel nominal? Par
appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Contre.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Contre.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Contre.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Contre.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Contre.
La Secrétaire
: Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Abstention.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Donc, l'amendement
proposé par le député de Rosemont à l'article 27 est rejeté. Maintenant,
on va revenir à l'article 27 tel qu'il est libellé. Y a-t-il d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 27, nous
allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, par appel nominal.
• (15 h 40) •
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: M. Poulin
(Beauce-Sud)?
M. Poulin : Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Donc, l'article 27
est adopté à la majorité. Maintenant, M. le ministre, je vais vous inviter à
nous faire lecture de l'article 28, s'il vous plaît.
M. Dubé : ...faire plaisir.
Ça ne sera pas long, je vais juste réveiller mon iPad, ça ne sera pas long.
Merci, Thomas.
«Chaque région»... L'article 28, M.
le Président : «Chaque région sociosanitaire visée au premier alinéa de
l'article 27 peut être subdivisée en territoires de réseaux locaux de
services et de services sociaux contigus délimités par le ministre après <consultation...
M. Dubé :
... après
>consultation de Santé Québec.»
Puis là je pense qu'on comprend mieux la
différence qu'on faisait tout à l'heure entre la région sociosanitaire puis les
RLS comme tels.
Et cet article... Donc, le commentaire,
c'est : Cet article prévoit que les régions sociosanitaires peuvent être
divisées en territoire de réseaux locaux de services. Il précise que c'est le
ministre qui délimite ces territoires après consultation de Santé Québec. Je
pense que c'est la suite logique, là, de ce qu'on discutait tantôt. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions?
Mme Setlakwe : ...effectivement,
mais juste revenir sur... «Peut», c'est vraiment le verbe qui est souhaité? Si
je comprends bien, ce ne sont pas toutes les régions sociosanitaires qui sont
subdivisées en RLS. Puis là vous excuserez, là, c'est moi qui ne le sais pas.
M. Dubé : Bien, c'est surtout
qu'il y a certains établissements, il y a certaines régions sociosanitaires qui
ont juste un RLS.
Mme Setlakwe : Ça reste... «Peut»,
ça reste... oui, ce n'est pas une obligation.
M. Dubé : Mais vous êtes une
bonne avocate. Je ne sais pas, est-ce que mon explication est bonne, Me Paquin,
sur ça, le fait que... On dit «peut» parce qu'il peut y avoir une région
sociosanitaire qui a juste un RLS. C'est-tu ça?
M. Paquin (Mathieu) : Je ne le
sais pas en pratique, mais effectivement, ça serait l'explication.
M. Dubé : O.K. Mais ça
existe.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Est-ce qu'on a
le même genre d'article que tout à l'heure, au 1084, ou quelque chose du genre,
là, sur le... ou 1034, je ne me souviens plus, sur le maintien des RLS actuels
au moment de l'adoption de la loi?
M. Dubé : Je vais aller
vérifier, mais, quand je l'ai lu tantôt, M. le député, je pense que ça couvrait
les deux, 27 et 28. Laissez-moi juste vérifier. Pour fins de l'article, 27 et
28 correspondent à celles qui sont délimitées. Voyez-vous 1084?
M. Arseneau : 1084, c'est ça.
M. Dubé : Bonne question,
mais c'est les deux.
M. Arseneau : C'est les deux.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 28? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, deux choses
là-dessus. Donc, en ce moment, si je ne m'abuse, dans le 93, on partirait avec
ça, sous réserve de changements possibles, mais on part avec ça. Et est-ce
qu'il existe la même chose que pour 27, c'est-à-dire que... si c'était possible
de le faire avant par décret, qu'on... On ne refera pas la discussion de 27,
là, mais est-ce que c'est la même logique?
M. Dubé : On va vérifier, mais
on pourrait le... Bien, écoutez, je ferais l'hypothèse que oui, parce que je
n'ai jamais vu de changement non plus au niveau des RLS depuis... Mais je peux
le vérifier, M. le député, là.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Mais, pour moi, ça
allait ensemble. C'est ce que j'ai dit tantôt à la députée d'Outremont, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Oui. Encore une
question d'information du même genre. Est-ce qu'on trouve... on retrouve
quelque part dans le corpus législatif une définition d'un RLS, ce qui le
compose, et ainsi de suite? Parce qu'on sait tous spontanément à peu près ce
que ça veut dire, mais est-ce qu'il y a des exigences? Est-ce que chaque RLS a
son CISSS, par exemple, ou...
M. Dubé : Y a-tu quelqu'un
qui peut m'aider dans ça, Me Paquin? On va vérifier.
Le Président (M. Provençal)
:...trouver la réponse, M. le député.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:On suspend les travaux, s'il vous
plaît.
M. Dubé : S'il vous plaît.
Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 46)
(Reprise à 15 h 51)
Le Président (M. Provençal)
:On reprend nos travaux. Alors, je
vais demander à Me Paquin de nous donner la réponse au questionnement qui
a été soulevé, s'il vous plaît. Alors, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, il y a, je dirais, deux volets à la réponse.
Lorsqu'on est à 27, on va parler du territoire... lorsqu'on est à 28, plutôt, on
va parler du territoire de réseaux locaux de services de santé et services
sociaux, donc qui est vraiment le territoire tel qu'on le découpe sur une
carte.
Maintenant, pour savoir ce que ça mange en
hiver et à quoi ça sert, ce territoire-là, je vous rapporterais à
l'article 346 du projet de loi... en fait, aux articles 345 et 346 du
projet de loi. 345 va venir prévoir que l'établissement territorial est
responsable des territoires... ou, en fait, il est responsable... oui, c'est
ça, il est responsable des territoires de réseaux locaux de services de santé
et de services sociaux de sa région sociosanitaire. Et, le P.D.G. de cet
établissement-là, par la suite, en vertu de 246, va être tenu...
Une voix : 346.
M. Paquin (Mathieu) : ...de
346, va être tenu de mettre en réseau les autres établissements publics, les
personnes et les groupements en mesure de fournir des services à la population
dans le but, collectivement, d'assurer de façon continue l'accès à une large
gamme de services de santé et de services sociaux généraux, spécialisés et
surspécialisés visant à satisfaire les besoins sociosanitaires et les
particularités de cette population.
Donc, ça vient organiser l'organisation de
la prestation des soins qui sont fournis à la population sur ce territoire-là.
Donc, ce sont les deux dispositions qui permettent de comprendre c'est
quoi, le territoire, et qu'est-ce qui s'y passe.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Là, je
l'ai déjà dit puis je vais le redire pour fins de compréhension des gens qui
nous suivent et puis pour la mienne aussi, parce que, parfois, ça devient un
peu confusionnant tout ça, là, «établissement», ce n'est pas un hôpital, hein,
c'est le CIUSSS ou le CISSS ou centre de cardiologie, c'est l'institut... parce
qu'il est séparé. Mais c'est parce que, quand on dit «établissements»...
M. Dubé : ...non territoriaux.
M. Marissal : La plupart des
gens entendent «établissement», ils pensent : bâtisse, hôpital.
M. Dubé : À une bâtisse, vous
avez raison.
M. Marissal : C'est ça. Donc,
l'établissement territorial... C'est parce qu'on va avoir le même problème que
tantôt, là. On ne fera pas le débat de 345, 346 tout de suite, mais j'en prends
bonne note.
M. Dubé : Mais c'est parce
que la question était : Est-ce qu'il y a un endroit où on définit les
réseaux locaux? On pense qu'il n'y a pas une définition comme telle, mais on
définit ce que... ce qui est compris à l'intérieur du territoire. Ça fait que
je pense que c'est ce que j'ai demandé à Me Paquin, de dire où est-ce
qu'on peut avoir la meilleure compréhension. C'est...
M. Marissal : Ce n'était pas
ma question, c'était la question du député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Dubé : Oui, oui, pardon. Oui,
pardon.
M. Marissal : Ma question
était beaucoup plus simple, à savoir si on retrouvait le même processus par
décret auparavant pour les RLS que nous avions pour...
M. Dubé : La réponse, c'est
oui.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Merci d'avoir été
patient.
M. Marissal : Très bien. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, ce que je comprends, c'est
qu'on a deux articles, un petit peu plus tard, qui vont... qui viennent
baliser d'une certaine façon le libellé de l'article 28. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Oui, M. le député des Îles.
M. Arseneau : On délimite ici
les territoires avec 28... 27 et 28, les territoires sociosanitaires puis,
ensuite, les territoires de RLS. Un peu plus loin, on détermine le nombre
d'établissements à l'article 46, c'est-à-dire que les établissements
peuvent être créés ou dissous, c'est ce que je comprends, sans égard aux
territoires.
Je ne le sais pas, si, sur le plan légal,
il est possible de clarifier les choses, et c'est un peu le sens de la question
que je voulais poser tout à l'heure... réfère aux... à l'exception, je vais le
dire comme ça, et à ma principale préoccupation et celle qui m'est véhiculée
par mes concitoyens des Îles-de-la-Madeleine depuis le dépôt du projet de loi n° 15.
Les gens posent la question, à savoir cette espèce d'exception qui a été créée
au moment de l'adoption du projet de loi n° 15, l'établissement d'un CISSS
pour les Îles-de-la-Madeleine, alors qu'au départ le projet de loi initial
semblait tout amalgamer au sein de la Gaspésie. Est-ce qu'il est garanti
quelque part, ce maintien d'un établissement et d'un RLS sur le territoire des
Îles-de-la-Madeleine? C'est un exemple bien concret. Et là je voudrais
comprendre la portée des articles 27, 28 et 46 sur l'éventuelle décision
qui pourrait être prise par le ministre ou en consultation avec <Santé...
M. Arseneau :
... en
consultation avec >Santé Québec pour faire disparaître et centraliser,
éventuellement, soit le RLS soit l'établissement, mais, dans tous les cas, le
pouvoir décisionnel des gens sur place qui gèrent le système de santé ou le
réseau de la santé locale. Vous comprenez?
Alors, c'est très, très précis, ma
question, mais c'est une préoccupation, de tous les instants, que j'ai et qui
m'est rappelée, à peu près quotidiennement, lorsqu'il est question de santé. Et
je voudrais qu'on puisse m'expliquer, soit politiquement soit juridiquement, si
on est en train de mettre en place les conditions pour, éventuellement,
occasionner un recul historique en ce qui concerne les soins de santé dans ma
région. C'est juste... C'est ça, vraiment, ma préoccupation, M. le ministre,
là, à l'heure actuelle. Et puis ce n'est pas par rapport à votre orientation,
c'est par rapport à ce qui pourrait être fait dans cinq ans ou dans 10 ans.
M. Dubé : Moi, encore une
fois, je vais répéter, je pense qu'on a... On a discuté de 27, 28, pour les
territoires puis les RLS, puis, quand le député de Pontiac a soulevé 46, j'ai
dit : On aura la discussion dans 46. Les gens qui m'ont demandé de faire
des changements, je leur ai dit : Il n'y en aura pas, de changements. Si
vous voulez qu'on discute de ça à 46, ça me fera plaisir de discuter à 46. Mais
là, en ce moment, je pense qu'on est mieux d'y aller article par article, parce
que la question que vous posez est plus un sujet de 46 que de 27, 28.
M. Arseneau : Je voulais
qu'on me confirme. En d'autres mots, c'est parce que, parfois, quand on lit la
définition d'un RLS, bien, on dit... En fait, c'est sous la responsabilité de
l'établissement, et je veux savoir lequel qui vient le premier. Est-ce que
c'est d'abord le RLS ou l'établissement? Moi, le RLS, ce n'est pas ma
préoccupation... c'est-à-dire, le territoire n'est pas ma préoccupation, c'est
l'établissement, puis les gestionnaires, puis les gens qui s'occupent de la
prestation des soins.
M. Dubé : Discutons-le quand
on sera à 46.
M. Arseneau : Bien, d'accord.
Si vous me confirmez que c'est 46, on y viendra. Merci.
M. Dubé : Moi, je pense que c'est...
c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 28? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix par appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Alors, M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Provençal...
Beauce...
Le Président (M. Provençal)
: Nord.
La Secrétaire
: ...(Beauce-Nord)?
Désolée.
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'article 28
est adopté à la majorité.
Article 29. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. 29?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Avec plaisir. Puis,
juste pour mettre en bouche, comme on dit, il y aura un amendement, avec 29,
qui va suivre. Mais je vais quand même lire l'article, si vous permettez. C'est
bon?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Alors, l'article 29
se lit comme suit :
«Santé Québec doit suivre les pratiques de
saine gestion respectant le principe de subsidiarité.
«Les objectifs suivants doivent guider
l'exercice des responsabilités de direction par toute personne au sein de Santé
Québec :
«1° l'adéquation des services, compte
tenu de l'organisation de Santé Québec et des ressources allouées;
«2° la fluidité et la continuité des
services aux usagers;
«3° l'assurance d'un accès continu à
une large gamme de services généraux, spécialisés et surspécialisés du domaine
de la santé et des services sociaux visant à satisfaire les besoins sociosanitaires,
compte tenu des particularités du territoire desservi;
«4° la collaboration avec les
intervenants du domaine de la santé et des services sociaux en vue d'agir sur
les déterminants de la santé et les déterminants sociaux et d'améliorer l'offre
de services à rendre à la population.
«Pour l'application du premier alinéa, on
entend par "principe de subsidiarité" le principe selon lequel les
pouvoirs et les responsabilités doivent être délégués au niveau approprié
d'autorité, en recherchant une répartition adéquate des lieux de décision et en
ayant le souci de les rapprocher le plus possible des usagers.»
• (16 heures) •
Je vais lire le commentaire, puis après ça
je pourrai passer à l'amendement. Cet article prévoit l'obligation pour Santé
Québec de suivre des pratiques de saine gestion, et ce, dans le respect du
principe de subsidiarité. Il précise la définition de ce principe.
Il prévoit également les objectifs devant
guider une personne dans l'exercice de ses responsabilités de direction au sein
de Santé Québec, notamment la fluidité et la continuité des services aux
usagers.
Alors, je vous dirais, entre autres, là,
suite à des discussions qu'on avait eues, puis là je fais référence, avec la
FMSQ, avec la FMOQ, lorsqu'on a eu l'association des gestionnaires du réseau de
santé...
16 h (version révisée)
M. Dubé : ...lorsqu'on a eu l'association
des gestionnaires du réseau de santé dans le... entre autres, durant la
commission parlementaire, on ne parle pas des... Ça, c'est des amendements qu'on
a déjà déposés dans le premier bloc. On a un amendement qui, je pense, va
reprendre énormément de ces commentaires-là. Puis rappelez-vous de toute la
discussion qu'on a eue sur la cogestion. Hein, la cogestion, c'est entre les
professionnels et les... la partie administrative.
Alors, 29... L'article... L'amendement à
29 se lit comme suit :
Au deuxième alinéa de l'article 29 du
projet de loi :
1° ajouter, avant le paragraphe 1°, les
suivants :
«0.1° le développement et le maintien d'une
culture organisationnelle axés vers les services aux usagers et à la gestion de
proximité;
«0.2° la cogestion clinicoadministrative,
soit l'exercice conjoint par des gestionnaires et des professionnels de la
santé et des services sociaux des fonctions relatives à la gestion de l'activité
clinique au sein des établissements;»; et
2° remplacer, dans le paragraphe 4°, «du
domaine de la santé et des services sociaux en vue d'agir sur les déterminants
de la santé et les déterminants sociaux» par «des différents secteurs d'activité
de la vie collective dont l'action peut avoir un impact sur la santé et le
bien-être en vue d'agir sur les déterminants de la santé et du bien-être».
Je vais faire le commentaire, M. le
Président, puis après ça on pourra peut-être le lire de façon continue. Je
pense que ça va aider. Cet amendement apporte à l'article 29 du projet de
loi trois modifications.
La première et la seconde prévoient
expressément que parmi les objectifs devant guider l'exercice des
responsabilités de direction dont une personne peut être chargée au sein de Santé
Québec se trouvent ceux de développer et de maintenir une culture
organisationnelle axée vers les services aux usagers et la gestion de proximité
ainsi que la cogestion clinicoadministrative.
La troisième vise à élargir la portée du
paragraphe 4° afin que ce ne soit pas seulement les intervenants du domaine de
la santé et des services sociaux qui soient visés mais aussi d'autres
intervenants susceptibles d'avoir un impact sur la santé et le bien-être. De
tels intervenants sont visés au paragraphe 2° de l'article 2 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux.
Alors, vous me direz, est-ce qu'on voit à
l'écran maintenant la... le texte modifié?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'on peut remonter le texte
modifié, s'il vous plaît?
M. Dubé : Je ne sais pas si j'ai
besoin de le lire avant de lancer la discussion, mais je pense qu'on le voit
bien à l'écran, comment se lirait maintenant un 29 modifié. Est-ce que c'est...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que vous pouvez le remonter, s'il
vous plaît, parce que c'est...
Alors, on voit... oui, c'est les deux
modifications.
M. Dubé : Qui viennent avant
le premier alinéa, qui est l'adéquation des services. Si ça fait le tour, moi,
je laisserais nos collègues, là, poser leurs questions sur cet amendement-là.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Y a-t-il des interventions sur l'amendement
qui vient d'être déposé et lu par le ministre à l'article 29?
M. Fortin :...juste sur la deuxième partie, en fait, sur la troisième
partie, là. Quand vous dites : «le troisième vise à élargir la portée du
paragraphe 4°», là, on veut la collaboration avec les intervenants des
différents secteurs d'activités de la vie collective. Là, vous pensez à qui? Aux
organismes communautaires, j'imagine, surtout?
M. Dubé : Entre autres, oui.
M. Fortin :O.K. Si c'est ça, il n'y a pas d'enjeu sur l'amendement de
notre côté.
Le 0.2...
M. Dubé : Bien, quand on a
eu... Excusez-moi, je ne veux pas vous couper, là...
M. Fortin :Oui. Non, non, allez-y, allez-y.
M. Dubé : ...mais, moi aussi,
ça... il va falloir que ça revienne, là. Mais, quand on a eu la... le débat sur
l'article 2, au début, je pense que c'était une question du député de Rosemont
sur la participation de tous les intervenants, entre autres, les organismes, je
pense que c'est beaucoup là qu'on vient faire cette précision-là, là.
M. Fortin :...pas d'enjeu sur le quatrième alinéa. Sur le 0.2, par
exemple, là, la cogestion clinicoadministrative, là, si je comprends bien, vous
ajoutez ce bout-là, «soit l'exercice conjoint par des gestionnaires et des
professionnels de la santé et les services sociaux, <des...
M. Fortin :
...l'exercice conjoint par des gestionnaires et des
professionnels de la santé et les services sociaux, >des fonctions
relatives à la gestion de l'activité clinique», mais vous trouvez que ça
concorde avec vos changements que vous faites au CMDP, ça?
M. Dubé : La réponse, c'est
oui.
M. Fortin :Pourquoi?
M. Dubé : Bien, parce que... Puis
on pourra sûrement y revenir, mais je vais vous donner dans mes mots à moi, là,
parce qu'on a eu de longues discussions là-dessus cet été. En ce moment... Puis
je fais attention à mes mots, là, puis si je dois préciser, parce que je ne
veux pas trop simplifier le rôle important des CMDP. Le CMDP, en ce moment,
dans son rôle, doit s'assurer de... que... un peu comme, je dirais, le Collège
des médecins, que les médecins protègent la santé des patients. C'est un peu
son rôle, de s'assurer qu'en termes éthiques tout ça est bien fait. C'est dans
son rôle. Ça, je vais l'appeler, c'est évident comme rôle clinique.
C'est aussi son rôle, en ce moment, de
dire... si, par exemple, il y a des médecins qui ont des manquements, c'est eux
qui vont surveiller s'il y a des procédures administratives... Je le dis, là,
de façon générale. C'est aussi eux autres qui décident quels médecins doivent
être recommandés. Ça fait que le rôle du CMDP, en ce moment, est très large et,
bien souvent, est vu comme étant autant clinique qu'administratif.
Un des changements que l'on fait avec le
projet de loi, c'est de dire : Toute la partie éthique dont je viens de
parler, toute la partie continuum de soins, est-ce que les soins sont bien
rendus? Parce que, là, on dit que ça va passer par un comité interdisciplinaire.
Ce rôle-là, il n'est nullement remis en question, le rôle du CMDP sur cet
aspect-là.
Ce qu'on dit, cependant — puis
on verra les articles de loi qui vont avec ça, puis c'est pour ça qu'on vient
dire que c'est important de respecter le principe clinicoadministratif — le
côté administratif de qui devrait être choisi comme médecin, dans la première
mouture du projet de loi, on disait que c'était le directeur médical avec le
P.D.G. Les médecins ont dit : On perd trop de pouvoir en faisant ça. On a
discuté avec eux, on a discuté avec le Collège des médecins, on a discuté avec
beaucoup d'intervenants puis on a dit : Ça doit être vraiment de la
cogestion. C'est pour ça qu'on revient avec ce principe-là. Puis on a dit :
Quand ça va être le temps — puis on verra les amendements qu'on va
vous déposer demain — vous allez voir que ce principe de
clinicoadministratif là vient s'imbriquer entre le rôle du directeur médical,
qui s'appellera peut-être le directeur professionnel et clinique, là, je ne me
souviens pas comment on va l'appeler, parce qu'on veut que ça englobe les
infirmières aussi, etc. Mais vous me suivez?
Donc, je pense que l'arrangement qu'on
veut faire avec les médecins dans le rôle de CMDP, c'est de dire : Vous
allez continuer à faire tout le travail que vous faites au niveau éthique, au
niveau continuum de soins, mais vous allez travailler conjointement avec les
personnes au niveau administratif, entre autres pour choisir les médecins.
Parce que ça devenait un peu, puis là je fais attention à mes mots : Si
vous êtes toujours juge et partie, vous n'êtes peut-être pas le meilleur juge
quand, par exemple, il y a... dans le choix de remplacer quelqu'un ou de
décider, par exemple, que ça serait peut-être bon de remplacer.
Alors, c'est un petit peu ça qu'on essaie
d'amener ici comme principe. C'est ce que les médecins nous ont demandé, mais
ça a des implications dans la définition du rôle du CMDP. Est-ce que je suis
clair?
• (16 h 10) •
M. Fortin :Bien, l'enjeu, ici, c'est que vous, vous nagez dans une eau
qui est très claire, puis nous, on nage dans une eau qui est pas mal brouillée
en ce moment parce qu'on ne sait pas exactement c'est quoi, les amendements que
vous avez en tête. On a entendu comme vous les préoccupations, par exemple, et
je dois vous dire qu'elles faisaient du sens. Alors... Puis là, que ce soit
l'amendement ou l'article 29, je pense que tout le monde veut reconnaître
qu'il y a une nécessité de ça, d'avoir un principe de subsidiarité, mais il
faut que ça se reflète dans le reste du projet de loi aussi.
Puis c'est ça qu'on entendait, d'ailleurs,
de la première version de votre projet de loi. C'est : O.K., la
subsidiarité, mais encore, on a 1 200 articles qui ne concordent pas
tout le temps avec ça. Alors là, si vous nous dites : On a fait des
changements, on pense que c'est mieux, peut-être, mais je vais me permettre,
là, même dans l'eau brouillée dans laquelle on nage en ce moment, juste
d'essayer de pousser votre explication un peu plus loin, c'est-à-dire... Là,
vous nous dites : Mais il y a quand même un directeur médical, ou
directeur de services professionnels, ou je ne sais pas trop comment vous
l'avez appelé, là, <plutôt...
M. Fortin :
...ou directeur de services professionnels, ou je ne
sais pas trop comment vous l'avez appelé, là, >plutôt qu'un comité. Ça
demeure... Si je comprends bien votre explication, ça demeure une personne,
qu'elle soit en charge de médecins et d'infirmières, là, ou qu'elle ait plus de
responsabilités, mais ça demeure une personne qui fait le choix au lieu d'un
comité. Alors, c'est là... c'est là qu'on a un enjeu. C'est que ça ne fait pas
très subsidiarité quand on met ces pouvoirs-là dans les mains d'une personne
plutôt que de comités.
M. Dubé : Mais, on se
comprend bien, là, puis vous aurez la chance de voir les modifications qu'on
fait à ce qui se rapporte au CMDP, le comité, qui s'appelle d'ailleurs le
conseil des médecins, donc ce conseil-là, des médecins, pharmaciens, etc.,
dentistes, reste là pour pouvoir faire des recommandations, mais la décision,
elle va être commune au niveau administratif. Alors donc...
Et c'est là, par exemple... puis on va
pouvoir en parler parce que, ça, pour moi, c'est un changement qui était
demandé, mais où on dit : Écoutez, la situation actuelle, dans certains
cas, faisait... puis là je vous donne un exemple, puis je fais attention
comment je le dis, mais, quand on est juge et partie, il y a des fois des
jugements sur des actes médicaux qui faisaient que c'était énormément retardé
pour ne pas prendre de décision. Là, il va falloir que la décision
administrative soit suivie de façon rigoureuse pour que, s'il y a des choses à
faire par rapport à des actes qui auraient besoin d'être corrigés, bien, que ça
ne soit pas la personne qui engage, la personne qui juge, etc.
Alors, ici, c'est le principe, puis on
verra tantôt comment ça s'applique au CMDP.
M. Fortin :...un pas de recul, peut-être que mes collègues ont des
questions, puis je reviendrai, au besoin, on reviendra, au besoin.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, M.
le Président. L'ajout, là, du... Oups! Vous avez bougé. Parce que je n'ai pas
le... je n'ai pas l'amendement, moi. Si vous pouviez remettre le... en fait,
l'article tel que proposé par amendement. Est-ce qu'on peut retourner à 29,
s'il vous plaît?
M. Dubé : Avec l'amendement,
vous voulez dire?
M. Marissal : Oui, oui, le
texte tel que proposé, là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Pourriez-vous le monter un petit
peu plus, s'il vous plaît, qu'on puisse voir la partie qui est en italique?
M. Dubé : Le monter dans le
sens le descendre.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, excusez. Non, plus bas, s'il
vous plaît.
M. Marissal : C'est ça. Les
paragraphes, c'est des alinéas, les alinéas, c'est des paragraphes, puis on
monte quand on veut descendre. C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Diminuez pour qu'on puisse voir le...
C'est ça.
M. Marissal : O.K. O.K.
Descendez un peu... Remontez un peu, non, dans le sens... c'est ça. On ne bouge
plus! Le deuxième, là, la cogestion clinicoadministrative, est-ce que je
comprends que c'est le fruit de, notamment, vos échanges estivaux avec les
médecins, ça? Parce que c'était une de leurs grandes préoccupations, là.
M. Dubé : Ça, c'est vraiment
suite aux consultations. C'était le principe. Ce qui a suivi ce principe-là,
qu'on a déposé, parce que ça fait quand même un petit bout de temps qu'on a
déposé celui-là, c'est toute la discussion qui a suivi avec, entre autres, là
je dis... avec... discussions qu'on a eues avec la FMSQ, avec la FMOQ, avec,
entre autres, le CMQ, le Collège des médecins, pour dire : Ça veut dire
quoi, sur le terrain, là, un clinicoadministratif? Il y a... puis je le dis
avec beaucoup de douceur, il y avait beaucoup de choses qui étaient laissées
uniquement dans les mains des médecins.
Nous, ce qu'on dit, c'est : On va
vous laisser vraiment cette expertise-là, que vous avez, de s'assurer... toute
la question du continuum de soins, je reviens, mais, en même temps, quand il
s'agit d'engager peut-être un nouveau médecin ou de le remplacer, tout ça, là
il y a un rôle administratif, puis je pense qu'on devrait avoir quelqu'un qui
vient travailler avec vous au niveau administratif.
Ici, c'est... et je pense que c'est
acceptable, puis vous pourrez en discuter quand on déposera, parce que ces
gens-là peuvent vous appeler, vous savez comment ça fonctionne, hein? Tu sais,
on va déposer l'amendement qu'on dit qu'on a discuté. Je pense que la partie
administrative qu'on convient qu'on change, quand vous allez voir cet
amendement-là, permet de dire : Ça va être vraiment du
clinicoadministratif, la partie de dire : Attendez, là, vous ne pouvez pas
être <seuls...
M. Dubé :
...cet
amendement-là, permet de dire : Ça va être vraiment du
clinicoadministratif, la partie de dire : Attendez, là, vous ne pouvez pas
être >seuls à décider c'est quel médecin. Puis ça peut être aussi au
niveau du choix des gens qui sont responsables dans les universités, parce que,
si tu veux choisir le bon médecin qui va venir enseigner... en tout cas, etc.,
là, vous allez voir qu'on a tenu compte de ce que... de beaucoup de
commentaires qu'on a entendus là-dessus. Ce que je sais qui est plate pour vous
aujourd'hui, c'est que vous ne l'avez pas vu, cet amendement-là, mais ce
principe-là, il vient de notre... la première mouture qu'on a eue, puis vous
allez voir que ça va être en ligne avec ça.
M. Marissal : O.K. Donc, on
vérifiera.
M. Dubé : Puis c'était, puis
je le répète, je l'ai dit en introduction, M. le député de Rosemont, c'était
une demande de la FMSQ et de la... de bien clarifier. On a eu des longues
discussions, dans notre première session : Ça veut dire quoi,
clinicoadministratif? Là, on le met carrément dans la loi.
M. Marissal : Est-ce que
c'était déjà défini dans la LSSSS?
M. Dubé : Non, pas du tout.
M. Marissal : Non?
M. Dubé : Pas du tout.
M. Marissal : O.K. Paragraphe
1° : «l'adéquation des services, compte tenu de l'organisation de Santé
Québec et des ressources allouées», on a déjà eu, me semble-t-il, un débat
ressemblant, là, sur les ressources allouées. Puis vous allez comprendre
pourquoi je vous dis ça, parce que, les ressources allouées, je comprends que
c'est l'enveloppe que le gouvernement alloue à Santé Québec. C'est-tu ça que je
comprends? Je comprends-tu bien?
M. Dubé : Oui. On peut... On
peut... oui.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, je ne veux
pas limiter votre... vos questions. L'article 29, les points 1, 2, 3
et... sauf le 4, où il y a eu une modification, sont les articles 29.
Quand on va rediscuter de l'article, si l'amendement est accepté, à ce
moment-là, je pense que ça serait le bon moment pour questionner sur la...
avoir les explications sur ce que vous voulez avoir.
M. Marissal : Vous préférez
qu'on s'en tienne aux parties ajoutées, donc, de l'amendement...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, s'il vous plaît, parce que, pour
l'amendement...
M. Marissal : ...puisqu'on
traite de l'ensemble de 29 après?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Marissal : Je n'ai pas de
problème. C'est bon. Allons-y, alors.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention...
Oui, M. le député de Pontiac. Excusez-moi.
M. Fortin :...vous vous souvenez de la présentation qu'on a eue par
les... puis là je vais peut-être... je vais peut-être me tromper dans leur
titre, là, mais le... je pense que c'est le regroupement des médecins pour la
décentralisation qui nous ont dit, en regardant l'article 29 : On
adore le principe de subsidiarité, on aime ça, c'est logique, ça fait descendre
le plus près possible vers l'usager. Puis, pour eux, là, le plus près possible
vers l'usager, bien, ça veut dire dans un RLS, là. C'est... Vous vous souvenez,
ils nous ont fait... ils ont refait, pour vous, là, et pour nous tous, le...
l'organigramme, disons, là.
Est-ce que, quand vous arrivez avec un
amendement comme celui à 0.1, «le développement et le maintien d'une culture
organisationnelle axée vers le service aux usagers et la gestion de proximité»,
est-ce que ça veut dire que cet organigramme-là, qu'ils ont préparé, basé sur
une gestion qu'ils appellent locale, là, dans un RLS, où il y a un directeur
des soins infirmiers, un directeur du personnel, un directeur médical local,
est-ce que c'est ça que vous allez reproduire plus tard dans le projet de loi?
Est-ce que ce qu'ils vous ont proposé, là, c'est ça que... Quand vous arrivez
avec 0.1, là, c'est ça que vous voyez comme organigramme organisationnel...
organigramme?
• (16 h 20) •
M. Dubé : O.K. Avant de
répondre à votre question, on a déjà tenu compte... puis là je ne me souviens
pas parce qu'on a fait ça il y a plusieurs semaines, là, quand il y a eu
cette... je me souviens très bien de ces demandes-là.
Une voix : ...
M. Dubé : Puis là, ce que
Thomas me dit, c'est que, quand on a discuté de l'article 1, rappelez-vous
qu'on a fait rajouter la notion de territoire. Puis, moi, ça ne me fait rien de
revenir en arrière, là, mais on disait... puis c'était... c'est quand même le
premier article, on avait rajouté... puis je pense que ça venait... je ne sais
pas si c'est de vous, mais il me semble que ça venait de vous, on disait, quand
on parlait de l'application de Santé Québec : «Elle établit également des
règles relatives à l'organisation et la gouvernance des établissements qui
permettent une gestion de proximité ainsi qu'une gestion par territoire...» Je
pense que c'est là qu'on a mis, de façon globale, qu'est-ce... que ce n'était
pas juste de la proximité, mais par territoire.
Alors, je ne sais pas si je réponds à
votre question, mais là est-ce qu'il faut à chaque fois venir rajouter le
territoire? Ce n'est peut-être pas ça, votre question, mais moi, je pense qu'on
y a répondu dans l'article 1. Mais...
M. Fortin :Bien, c'est... En fait, ce n'est pas tant... Non, vous avez
raison, ce n'est pas tant ça, <ma...
M. Fortin :
...c'est... En fait, ce n'est pas tant... Non, vous
avez raison, ce n'est pas tant ça, >ma question. Puis je ne tiens pas à
ce qu'on répète le même mot à chaque opportunité, là.
M. Dubé : Non, non, mais je
veux juste comprendre votre question parce que je sais de quelle discussion
vous faites référence. Mais allez-y.
M. Fortin :Ce que je veux savoir, c'est... par exemple, l'amendement
qu'on a adopté ensemble à l'article 1 que... le 0.1 ici, là, qui dit qu'on doit
développer puis maintenir une culture axée vers la gestion de proximité, est-ce
que ça va mener à, justement, un organigramme qui ressemble à celui qu'ils vous
ont proposé ou pas?
M. Dubé : Bien, je vous
dirais...
M. Fortin :Est-ce que c'est un peu ça, la vision que vous avez, ou pas?
C'est juste ça que je veux savoir.
M. Dubé : Bien, je pense que
le mot qui est clé ici, c'est «culture organisationnelle» parce que je pense
qu'on donne un principe dans l'article 1, je pense que c'est ça qu'on a
dit. Là, on vient dire : Attendez, là. Ça, ça veut dire que l'organisation
doit viser ça. Puis j'ai été très clair quand on avait discuté de ça dans
l'article 1. Est-ce qu'on va aller aussi loin que l'association le demande
puis qu'il y ait un CMDP par RLS? On n'ira pas là au début. Rappelez vous, on a
eu cette discussion-là. Moi, ce que je dis, c'est que je pense qu'ici, c'est
d'envoyer le message que la culture organisationnelle, c'est une gestion de
proximité, mais il va falloir y aller par étapes. Parce que, là, si on commence
à rajouter un CMDP, je ne dis pas le conseil, mais l'exécutif ou le
représentant du CMDP, là, je pense qu'on...
M. Fortin :O.K., mais le CMDP, là, c'est un des 12... 12 axes
qu'il y avait, là. Je vous parlais tantôt...
M. Dubé : Oui, c'est ça.
M. Fortin :C'est ça. Mais y a-tu, là-dedans, que vous voulez
reproduire à courte échéance? Parce que, là, on est... Puis, tant le 1 que le
29, c'est le principe de la chose, là. Mais dans le pratique, là?
M. Dubé : Pratique : un
gestionnaire d'hôpital dans tous les hôpitaux. Ça, vous ne pouvez pas avoir
plus pratique que ça.
M. Fortin :Mais l'idée d'un PDGA par RLS, ça, ce n'est pas là?
M. Dubé : On n'est pas là
tout de suite. Il faut... Je pense qu'il faut... M. le député, on a
commencé avec les CHSLD. C'était là que c'était le plus urgent d'en avoir un
par... Puis même les gens ont dit...
M. Fortin :Puis c'était déjà commencé, d'ailleurs.
M. Dubé : Oui, c'est ça. Puis
je pense qu'il faut y aller dans nos installations, nos hôpitaux. Mais, pour
les autres, je pense qu'il va falloir regarder comment ça se développe. Mais ça
en est un, exemple, là. Il y en a qui ont déjà commencé, d'ailleurs.
M. Fortin :Il ne faut juste pas que ce soit un beau principe, là, mais
rien de plus. C'est ça qu'on se dit, là. Parce qu'eux, ils sont arrivés avec du
praticopratique, là. Ils vous sont arrivés avec un organigramme, avec des
tâches bien définies par RLS. Là, vous nous dites aujourd'hui : Bien, je
n'en ai... moi, je n'ai pas d'organigramme par RLS développé à ce point-là.
Mais qu'est-ce qui...
M. Dubé : Est-ce que
j'aimerais que... On en discute. Il y a certaines régions... Je vais vous
donner l'exemple où on a des discussions en ce moment, là. Je suis très
transparent. Je pense, entre autres, aux Laurentides, où on est en train
d'avoir ces discussions-là. Est-ce qu'on pourrait avoir un projet pilote,
d'avoir, par exemple, un... ça dans une région? Est-ce qu'on pourrait le faire?
On a des discussions en ce moment pour pouvoir le faire. Mais de dire qu'on
s'engage, demain matin, à en mettre un... un PDGA par RLS, tout ça, on n'est
pas là en ce moment. Mais le principe, pour moi, il est important.
M. Fortin :Non, mais c'est... O.K. Puis je ne suis pas... je ne suis
pas malheureux du tout, là, d'entendre que vous le considérez dans un
établissement. Je veux vous rappeler... je vais profiter de l'occasion, O.K.,
pour vous rappeler les engagements qui avaient été pris au moment du projet de
loi n° 28 envers le Centre-du-Québec, c'est-à-dire d'avoir une PDGA pour
le Centre-du-Québec... il y en a une, mais, dans vos engagements, il y avait
aussi d'avoir une direction générale adjointe des programmes de santé physique
généraux et spécialisés au Centre-du-Québec. Vous en avez donné une, mais c'est
la même personne qui fait les deux.
Donc, à un moment donné, il ne faut pas
non plus, tu sais, surcharger les choses. Il y a encore, disons, dans toute
cette... dans tous ces engagements-là qui avaient été pris envers le Centre-du-Québec
dans le projet de loi n° 28, il y en a encore beaucoup qui n'ont pas été
mis en place, là. Il y avait un forum qui devait avoir lieu. Il y avait toutes
sortes de... toutes sortes d'engagements, puis on les attend encore. Alors, le
principe de subsidiarité, s'il doit s'appliquer en quelque part, je vous dirais :
Là où votre gouvernement a pris des engagements assez clairs, assez précis il y
a quatre ans, c'est probablement une bonne place où commencer.
M. Dubé : Oui. Prenons
l'exemple, vous dites, du Centre-du-Québec. Effectivement, il y a des choses
qui ont été faites, d'autres choses qui n'ont pas... mais il y a des choses qui
n'avaient même pas été convenues qu'on a fait plus rapidement. Je pense... Il y
a à... Juste un peu avant les vacances, j'étais à l'hôpital d'Arthabaska, le
gestionnaire par chacune des installations, il est déjà fait. On a rajouté huit
gestionnaires. Il y en a huit, là. Alors donc, je peux vous dire que...
C'est pour ça qu'on fait... On avance. On
n'a pas besoin, pour ces établissements-là ou pour ces installations, d'avoir
le projet de loi — donc ce qu'on peut avancer — mais, le
principe, je veux que ça soit <le...
M. Dubé :
...installations,
d'avoir le projet de loi
— donc ce qu'on peut avancer
— mais,
le principe, je veux que ça soit >le même partout pour Santé Québec, si
ça répond à votre question.
M. Fortin :Je comprends. Je comprends que, dans le principe, vous
voulez que ce soit comme ça partout. Ce que je tiens à vous dire aujourd'hui,
là, c'est qu'au Centre-du-Québec il y a des engagements précis qui ont été
pris, puis peut-être que vous avez fait d'autres choses, mais vous avez quand
même des engagements que votre prédécesseure avait mis noir sur blanc pour les
gens du Centre-du-Québec qui ne sont pas réalisés en ce moment, qui attendent
encore. Alors, dans le grand principe de la subsidiarité, ça s'inscrirait bien.
C'est tout.
M. Dubé : Je vous entends,
puis on va continuer d'avancer. Mais je vous entends très bien.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement à l'article 29?
S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 29 déposé par M. le ministre est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Alors, maintenant, on revient
à la discussion à l'article 29 tel qu'amendé, et là je cède la parole au
député de Rosemont parce qu'il avait une question bien spécifique en lien avec
l'adéquation des services, compte tenu de l'organisation Santé Québec et des
ressources allouées. C'était probablement une de ses interrogations.
M. Marissal : Oui. Oui,
merci, M. le Président. Donc, on revient au... à 29, là, tel qu'amendé.
Paragraphe 1°, donc : «l'adéquation des services, compte tenu de
l'organisation de Santé Québec et des ressources allouées», ma première
question est à savoir : «Ressources allouées», ça signifie l'argent qui
est envoyé à Santé Québec par le gouvernement? Je crois que le ministre avait
répondu oui, là. Je veux juste être sûr que je parle de la bonne...
M. Dubé : Bien, c'est une
partie, parce que les ressources, c'est des ressources financières et humaines,
parce que c'est d'avoir des ressources humaines. Mais je vais vous dire que je
me réchauffe moi aussi. On a eu cette discussion-là pas mal, puis là, si on a
besoin de prendre une petite minute pour... mais il me semble qu'on a discuté
ça pas mal, l'adéquation des ressources, dans nos... Puis là, bien... Est-ce
que vous pouvez m'aider?
M. Marissal : On a discuté de
ça...
M. Dubé : Parce que, sinon, je
vais demander à quelqu'un de...
M. Marissal : Oui, oui, on
a...
M. Dubé : Sur quel article spécifiquement
on a...
M. Marissal : Ah! là...
M. Dubé : Puis ça devait venir
de vous. Ça fait que, si vous ne vous en souvenez pas, vous allez m'excuser que
je ne m'en souvienne pas non plus.
M. Marissal : Bien, si
c'était un quiz, je viens d'échouer à répondre à la question, là. Peu importe,
à la limite, M. le ministre, quel article, ça a peut-être touché deux, trois
articles et peut-être dans quatre chapitres du projet de loi aussi, ce n'est
pas impossible.
M. Dubé : C'est ça. C'est ça.
M. Marissal : Non, c'est qu'il
y avait toujours, là... il y a le débat sur «ressources allouées», quand elles
sont insuffisantes, ça justifie le fait qu'on ne peut pas donner le service.
M. Dubé : C'est ça. Puis,
entre autres, on m'aide, ici, là, puis c'est pour ça que j'ai besoin d'aide,
l'article 14, là, qui... quand on a discuté ça...
M. Marissal : Ça a du sens.
M. Dubé : ...qui disait :
«Les droits prévus à l'article 6», là je ne lirais pas... «et 7 s'exercent
en tenant compte des dispositions législatives et réglementaires relatives à
l'organisation, fonctionnement ainsi que des ressources humaines, matérielles
et financières dont il dispose», ça fait que c'est là qu'on a eu cette
discussion-là. Mais je veux juste... Merci beaucoup, Me Paquin. Alors là,
je vous laisse reposer votre question parce que je pensais qu'on l'avait
définie, mais peut-être que...
M. Marissal : Bien, mon
problème, M. le ministre, c'est que j'ai perdu ou je me suis fait faucher mon
premier... mon premier projet de loi, que j'avais studieusement annoté. Donc,
si quelqu'un voit ça sur Kijiji, aux enchères, faites-moi signe que je le
récupère, parce que c'est déjà...
M. Dubé : J'aimerais ça, le
trouver, je dois vous dire. J'aimerais ça, le voir annoté.
M. Marissal : Je suis assez
transparent...
M. Dubé : C'est peut-être moi
qui est acheteur.
• (16 h 30) •
M. Marissal : Bon. Alors,
revenons à nos moutons. Peut-être qu'à 14 on avait dit : On en reparlera à
29 aussi, là, ce n'est pas impossible. On a fait un petit peu d'aller-retour.
M. Dubé : Bon, bien, je vais
vous laisser poser votre question.
M. Marissal : Allons-y. Non,
c'est que le débat a été fait, là, par certains groupes qui sont venus nous
voir, et j'en suis, là, je suis d'accord avec eux, de... ressources allouées,
si d'emblée les... Oui?
Le Président (M. Provençal)
:Vous dites : Est-ce qu'on avait
référé, à l'article 14, à ça? Moi, je veux simplement vous dire que, quand
on a discuté de l'article 14, on avait mentionné, M. le ministre l'avait
mentionné, qu'il aurait des précisions qui seraient amenées aux
articles 62 et 63.
M. Marissal : C'est vous qui
avez mon livre ou... Je vous sais encore plus studieux que moi. Mais là, avant
que je me perde, là, on va continuer. C'est que le débat à savoir : «ressources
allouées», quand elles sont réputées insuffisantes, ça justifie le fait qu'on
ne puisse pas les donner, hein? Si les ressources allouées ne sont pas
suffisantes en termes d'argent ou de ressources humaines, parce que vous faites
bien, M. le ministre, de le préciser, l'obligation, ici, est factice, puisque
les ressources allouées ne suffisent pas à donner le service. Et il avait été
proposé, je ne me souviens plus exactement par qui, de remplacer «ressources
allouées» par...
16 h 30 (version révisée)
M. Marissal : ...et il avait
été proposé, je ne me souviens plus exactement par qui, de remplacer «ressources
allouées» par «pour répondre aux besoins populationnels». C'est bon? Je pense
qu'on se rafraîchit la mémoire, tout le monde, là.
M. Dubé : Mais, si on s'est
entendus pour ne pas le mettre à 14… Vous me demandez si on devrait le mettre à
29. Je vais essayer de simplifier la question puis je ne suis pas sûr que je
vais avoir une réponse différente que j'ai eue à 14 pour toutes les discussions
qu'on a eues, là.
M. Marissal : Je voulais
simplement faire le point. J'aurais même un amendement que je ne déposerai pas,
mais je réitère ce que j'ai dit à 14, ne serait-ce que par souci de cohérence,
que «ressources allouées», ça ne veut pas dire grand chose si elles sont
réputées d'emblée insuffisantes.
Le Président (M. Provençal)
:Me permettez-vous un autre
commentaire, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Parce que, compte tenu qu'on a référé
à l'article 14, puis que moi, à l'article 14, je m'étais mis une note
comme quoi on aurait des éléments en lien avec les articles 62 et 63, je
peux vous dire qu'à l'article 62 il y a des précisions demandées par le
député de Pontiac, faire un amendement, qui sera travaillé par les légistes, en
lien avec les discussions à l'article 14. Et j'avais mis une autre note,
de voir le mémoire du Protecteur du citoyen. Alors, probablement que les
légistes ont déjà commencé à travailler sur ces éléments-là.
M. Marissal : Ça fait que c'est
bon pour le premier paragraphe. Le troisième, là, je vais avoir besoin de votre
aide, peut-être, Me Paquin, là, parce qu'effectivement il y a eu quelques
semaines entre le printemps et maintenant, là : «L'assurance d'un accès
continu à une large gamme de services généraux spécialisés et surspécialisés du
domaine de la santé…» Pouvez-vous nous rappeler rapidement la nomenclature, là,
votre lexique, «domaine de la santé», c'est quoi, déjà?
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, essentiellement, on a les services de santé et les
services sociaux… qui est le fruit ou la prestation d'un établissement. Lorsqu'on
a... et ça peut être la même chose, mais que c'est le fruit d'un prestataire
qui n'est pas un établissement, on va dire, aux fins du projet de loi n° 15,
qu'il s'agit d'un service du domaine de la santé et des services sociaux. Par
exemple, caricatural, vous vous faites poser un diachylon dans une salle d'urgence,
c'est un service de santé ou un service social, vous vous faites poser un
diachylon dans un GMF, c'est un service du domaine de la santé et des services
sociaux.
M. Marissal : O.K., oui, c'est
ça. C'est beaucoup plus clair comme ça. Pourquoi ne pas avoir mis les deux à ce
moment-là?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, le service du domaine de la santé et des services sociaux est
suffisamment large pour couvrir les services de santé et les services sociaux.
M. Marissal : Donc, le
domaine de la santé... parce que moi, j'avais compris essentiellement que le domaine
de la santé… GMF ou privé, ce qui n'est pas établissement qui relève directement
du ministère, là… C'est ce que je comprends. Puis, encore là, mon vocabulaire n'est
pas précis, là, mais, pour fins de discussion, là, là, vous me dites que «domaine
de la santé», c'est l'expression parapluie qui couvre tout.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, je vais clarifier la chose parce que ma première
explication laissait entendre que c'étaient deux notions mutuellement
exclusives, mais effectivement je revérifie ce que j'ai dans mes notes. L'expression
parapluie, c'est «services du domaine de la santé et des services sociaux».
Donc, ça comprend les services de santé qui sont, comme je l'expliquais
précédemment, le fruit des établissements, et ça désigne aussi, et c'est là où
ça devient plus large, ce qui est offert par les prestataires qui ne sont pas
des établissements.
M. Marissal : Donc, on couvre
essentiellement l'ensemble de l'offre.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 29 tel qu'amendé? Oui, M. le ministre.
M. Dubé : ...m'assurer… Le
député de Rosemont, par la qualité de ses questions… Je demandais à mes <collègues...
M. Dubé :
...à mes >collègues
au ministère si... Quand on a eu la discussion sur le domaine de la santé, je
pense que vous aviez demandé si on pouvait clarifier ça, puis ce qu'on me
dit... Thomas, est-ce que c'est correct de penser qu'il y a un amendement qui
est déposé sur ça? Oui, hein?
Une voix : …
M. Dubé : …au niveau de… C'est
le député des Îles qui avait demandé ça. Ça fait que je pense qu'on va voir... C'est
bien ça? Il serait dans les amendements qu'on dépose demain matin? Parce que
j'étais en train... Puis là je ne devrais jamais réfléchir tout haut, jamais.
Une voix : ...
M. Dubé : Non, non, je le
sais, c'est pour ça que je fais cette... mais il y a des termes qu'on devrait
peut-être… sans aller vers un lexique, là, je vais demander de voir... parce
que, là, il y a un amendement qui est spécifiquement… pour bien définir c'est
quoi… j'espère que ça va aider, mais il y a peut-être quelques termes qu'on
devrait… comme «établissement», puis tout ça, avoir une petite section de la
loi qui... On va regarder ça, là. Vous ne l'avez pas demandé, mais moi, je
pense qu'il faudrait peut-être le faire. Vous le prendriez, hein, vous allez
faire l'amendement?
M. Marissal : Vous me direz
quand que...
M. Dubé : Bien, je vais vous
dire… On va en parler, là, mais moi, je la fais, la demande, pour voir est-ce
qu'on... En tout cas, c'est assez costaud, ce qu'on fait là. Si on était
capables au moins de clarifier ça aussi… Attendons de voir ce que le domaine de
la santé... Mais là, entre là et… parce que je ne veux pas commencer à discuter
d'un amendement spécifique, parce qu'on n'y arrivera pas, mais, s'il est là
puis il vient clarifier ce que c'est, les gens pourront en prendre connaissance
demain matin, là.
Le Président (M. Provençal)
:Vous serez probablement en mesure,
demain matin, de préciser à quel article ce sera discuté.
M. Dubé : Oui. Puis, sur la
question du lexique, pensez-y, mais je vais demander aux légistes, là, si ce
serait une bonne idée d'essayer d'avoir 10, 15, 20 termes, là, qui
pourraient...
M. Marissal : ...fait précédemment :
Pour l'application de la présente loi, le terme «domaine de la santé» réfère à
quelque chose… Puis là c'est souvent ça qu'on fait. Enfin, j'ai vu ça souvent,
puis ensuite on enchaîne.
M. Dubé : Oui, bien, c'est
pour ça que je vous dis : On pourrait décider de se contenter d'un
amendement pour ça ou d'aller un petit peu plus large puis d'avoir un lexique
de 10, 15 termes comme... vous parliez des établissements tantôt versus des
installations, puis tout ça. Voilà, à réfléchir dans les prochains jours. Bien,
en tout cas, moi, je ne sais pas si ça répond à la question.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 29 tel qu'amendé? Oui, M. le député des Îles.
M. Arseneau : Puisqu'on est
un peu en train de se rappeler certains des principes puis des préoccupations
qu'on avait en juin dernier, je ne peux pas passer sous silence qu'au
paragraphe 3°, là, l'assurance d'un accès continu, c'est bien, mais évidemment
ça ne garantit pas que l'accès soit universel et gratuit, surtout lorsqu'il est
question des services du domaine de la santé qui peuvent être offerts par des
privés et lorsqu'on parle des territoires desservis qui peuvent nécessiter
aussi des déplacements, parce que c'est clair que les services généraux
spécialisés ou surspécialisés ne sont pas disponibles partout sur le
territoire.
• (16 h 40) •
Alors, je voulais juste ramener cet
élément-là aussi, parce qu'on disait... On parlait des ressources à un moment
donné puis on disait : On a déjà fait le débat. Je voulais quand même
mentionner que cette espèce d'engagement pour que Santé Québec, là, suive les
bonnes pratiques, tout ça, selon un certain nombre de principes, bien, le
principe de la gratuité, il est encore absent, et je le déplore, et je voulais
quand même le mentionner, parce que c'est quand même un des fondements, l'accès,
mais l'accès sur tout le territoire. Ce n'est pas vrai que l'accès sur tout le
territoire, il est gratuit pour des soins spécialisés ou surspécialisés, par
exemple, là, et c'est une des failles que je vois. On ne veut pas le dire dans
le projet de loi, et je trouve ça malheureux parce qu'il n'y a pas
d'engagement, pour Santé Québec, de s'assurer que les services soient
disponibles pour tous, et en particulier pour ceux qui ont moins les moyens.
M. Dubé : Mais je vous
rappelle, M. le député, qu'on a eu effectivement cette discussion-là et on a
dit qu'on n'avait pas besoin d'y venir ici parce que c'était notamment avec la loi
de la Régie de l'assurance maladie… Puis il y avait quoi, là, il y avait-tu… l'assurance
hospitalisation aussi. Je pense qu'on a eu tout ce débat-là, là. Vous pouvez
vouloir le refaire, mais, à un moment donné, il va falloir passer à un autre
appel.
M. Arseneau : Bien, on avait
aussi mentionné qu'il y avait la politique de déplacement des usagers sur
laquelle on reviendrait après l'adoption du projet de loi n° 15. Alors,
c'est un rendez-vous.
M. Dubé : C'est un rendez-vous.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il <d'autres…
Le Président (M. Provençal)
:
…y a-t-il >d'autres
interventions sur l'article 29 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 29, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Tout simplement un
petit rappel, il y avait eu un 29.1 qui avait été adopté le 8 juin, qui
avait été présenté par la députée de Mont-Royal—Outremont,
où on disait : «Santé Québec instaure des mécanismes visant l'amélioration
continue de ses services et de ses pratiques.» Ça va?
M. Dubé : Qui est déjà voté?
Le Président (M. Provençal)
:Il est déjà voté, mais je voulais
quand même nous le rappeler.
M. Dubé : Vous faites bien de
le faire.
Le Président (M. Provençal)
:Article 30, M. le ministre.
M. Dubé : Là, on passe à une
autre section. On arrive avec le chapitre sur le conseil d'administration de
Santé Québec. Et je vous dis d'emblée, comme j'ai expliqué tout à l'heure quand
on a commencé la session, qu'il y aura des changements, voire des amendements
dans ce que vous allez voir, dans la liste des amendements, sur la composition
du conseil. Le principe va rester là, du besoin d'un conseil d'administration
de Santé Québec, et, quand on va discuter, on pourra aller dans ça. Ça va?
Ça fait que je commence avec
l'article 30 : «Santé Québec est administrée par un conseil
d'administration composé de 13 membres, dont le président du conseil, le
président et chef de la direction et le sous-ministre de la Santé et des
Services sociaux, qui en est membre d'office.
«Le président et chef de la direction est
considéré être le président-directeur général de Santé Québec aux fins de
l'application de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.»
Le commentaire, c'est que cet article
introduit des dispositions portant sur le conseil d'administration de Santé
Québec. Ces dispositions sont complétées par celles de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État qui s'appliquent à Santé Québec. Cet article
prévoit la composition du conseil d'administration de Santé Québec, soit
13 membres, dont le président de ce conseil, le président et chef de la
direction et le sous-ministre de la Santé et des Services sociaux, ce dernier
étant membre d'office du conseil. Enfin, il précise qu'aux fins de
l'application de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État le président et
chef de la direction est considéré comme le président-directeur général de la
société.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Là, je veux juste… Peut-être avant qu'on rentre dans le nœud de
l'article 30, là, le ministre nous dit qu'il y a une série d'amendements
là-dessus qui s'en viennent, sur la composition du C.A.
M. Dubé : Tantôt, ce que j'ai
voulu dire, parce que je me suis trompé et je suis désolé, c'était au niveau
des conseils d'établissement. Dans ça, il n'y a pas de changement.
M. Fortin :Il n'y a pas de changement, O.K.
M. Dubé : Parce que je
pensais qu'on était rendus au conseil, mais je voulais aller trop vite. Je
pensais qu'on était rendus au conseil d'établissement, mais on n'est pas rendus
là.
M. Fortin :Je ne vous en tiens pas rigueur.
M. Dubé : Merci. J'apprécie
votre compréhension.
M. Fortin :On a, à l'article 30… Là, vous mettez de l'avant le fait
que Santé Québec doit être géré par un conseil d'administration. Ça, ça fait
partie de ce que vous avez dit depuis le début. Santé Québec, comme organisme
indépendant, mais un peu comme Hydro-Québec, disons, là, je sais que la
comparaison n'est pas exacte… mais un conseil d'administration qui lui
appartient et qui tombe sous la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Ça,
ça veut dire, dans le conseil d'administration, là, 40 % de femmes au
minimum, une personne de 35 ans ou moins, une personne issue de la
diversité. Ça, c'est une obligation dans… Et donc, ça, vous vous engagez à ça,
si je comprends bien. Là, je veux savoir comment vous êtes arrivés à
13 membres. Je regarde les autres sociétés d'État, il y en a 15 à
Hydro-Québec, il y en a quoi, 11 à l'INESSS, oui. Donc, comment vous êtes
arrivés à 13? Pourquoi 13? J'imagine que vous avez des visées bien précises
pour chacun des rôles. J'aimerais ça les comprendre avant qu'on pousse certains
questionnements qu'on pourrait avoir de notre côté.
M. Dubé : Moi, je vous dirais
que c'est la... Bien, premièrement, comme... je ne vous apprends rien, vous
connaissez... C'est ça que... Le principe d'un nombre impair est important
parce que vous ne voulez pas toujours avoir la décision dans les mains du
président du conseil. Donc, il est important d'avoir un nombre impair pour...
lorsque les décisions sont un peu plus corsées, je vais le dire comme ça.
Donc, est-ce que ça aurait pu être 11,
comme dans un cas que vous venez de nommer, ou 15? Bien, je vous dirais que des
meilleures pratiques, là… Puis là, par mon expérience, mais de bien d'autres
avec qui on a discuté, le nombre 13 est souvent un nombre assez reconnu
comme étant représentatif d'un assez <grand...
M. Dubé :
...un
assez >grand nombre de personnes, et surtout pour, je dirais, respecter
les règles des sociétés d'État, parce qu'on ne réinvente pas la façon dont on
va s'assurer que les membres qui vont être choisis doivent comporter un nombre
de membres indépendants, là. Puis là je vous regarde, mais, vous savez, il y a
des règles pour les sociétés d'État... respecter qu'il y a des gens
indépendants. Ça ne pourrait pas être des employés de la société d'État, etc.,
ou qui ont des liens.
Alors donc, le chiffre 13, pour
répondre à votre question, là, on est arrivés à un nombre impair qui nous
poussait à dire : Est-ce qu'avec ce nombre-là, le nombre de représentants indépendants
et, je le redis, d'experts qui vont venir nous aider… Parce qu'on a discuté ça
un petit peu, là, lors de nos premières discussions, il faut s'assurer qu'on va
chercher de l'expertise aussi externe pour être capables d'amener l'expertise
au niveau du conseil d'administration. Ça fait que, 13 personnes, on
trouvait que c'était le bon chiffre.
M. Fortin :L'expertise externe, c'est vos «top guns», ça, c'est ça?
M. Dubé : Non, parce que...
Je suis content. Quand j'ouvre une porte, M. le député de Pontiac, jamais il ne
laisse refermer la porte. Alors, la porte que j'ai ouverte quand j'ai parlé des
«top guns», puis j'en ai reparlé encore, c'était beaucoup plus au niveau de la
direction de la société d'État, et je l'ai dit, et j'ai répété plusieurs fois, il
y a des «top guns» à l'interne puis il y a des «top guns» à l'externe. Dans la
direction de Santé Québec, il y aura les deux. Là, ici, on parle des gens qui
vont être nommés comme administrateurs du conseil.
M. Fortin :...donc, dans des postes de direction.
M. Dubé : On reviendra à nos
très bons gestionnaires plus tard.
M. Fortin :Moi, j'utilise vos termes. Si vous voulez les changer, il
n'y a pas de problème.
M. Dubé : Mais, voilà, on peut.
M. Fortin :O.K. Dans la composition du conseil d'administration de
Santé Québec, là, on ne parle pas des conseils d'établissement régionaux, là,
ou des différents établissements, on parle de Santé Québec comme tel, là, je
vois… au prochain article, vous avez un membre qui est issu des comités des
usagers, d'accord, mais il n'y a pas d'autres… disons, à part ce qui est dans
la loi sur les sociétés d'État… ou la gouvernance des sociétés d'État, il n'y a
pas d'autres, disons, balises, ou prérogatives, ou obligations. Est-ce que...
Non, ça va. Est-ce que, dans votre vision de ce C.A. qui a quand même des
pouvoirs assez importants, là, j'en ai nommé à l'article 46, entre autres,
de fermer peut-être un établissement, ou de fusionner un établissement, ou peu
importe… est-ce que vous avez pensé que c'était important ou essentiel d'avoir,
par exemple, quelqu'un qui vient des régions pour que ce ne soit pas juste du
monde soit de Montréal ou de Québec?
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
je vous dirais qu'on n'est pas rendus là encore, parce que je pense que, quand
on va faire un... On va mettre en place un comité de transition, hein? Puis,
ça, on va en reparler, là. Ça veut dire quoi, un comité de transition, là,
c'est de s'assurer que, pendant la période où... à partir du moment où le
projet de loi est voté, on a dit qu'il y aurait au moins six mois, là… C'est ça
qui est dans le projet de loi. On décidera si, six mois, c'est suffisant ou
c'est trop. Peu importe, mais on a dit qu'il y aurait un principe, puis ça, ça
va être un des amendements qui va être clair, que ça nous prend un comité de
transition.
Moi, ce que j'aimerais entendre, entre
autres, puis votre question est très pertinente, du comité de transition,
quelle devrait être… si représentation est nécessaire, au niveau du conseil
d'administration, pour les régions, mais on a... Aujourd'hui, si vous me
demandez si cette décision-là est prise, non, parce qu'on n'a pas eu cette
discussion-là. Puis je pense que, si on veut avoir un conseil d'administration
qui nous apporte des idées… je pense qu'il faut être ouvert… avec le comité de
transition. Moi, je pense que ces discussions-là auront lieu, mais on ne les a
pas eues encore.
• (16 h 50) •
M. Fortin :Alors, vous, ce que vous voulez, là, c'est dire : À
partir du moment où le projet doit être adopté, il y a un comité de transition
qui est mis en place. Ils vont nous faire des recommandations sur la
composition du C.A. de Santé Québec, là, qui ne sera pas transitionnel, là, qui
va être le C.A. de Santé Québec pendant les prochaines années, puis c'est eux
qui vont... c'est leurs recommandations qu'on va suivre sur est-ce que ça prend
quelqu'un des régions, est-ce que ça prend quelqu'un de d'autres... avec
d'autres backgrounds, d'autres expériences?
M. Dubé : Bien, en fait, si
vous regardez l'objectif qu'on a, moi, je pense que, les régions, c'est une
bonne idée, mais je ne voudrais pas dire : Est-ce que ça peut être deux
personnes sur 13 qui viennent des régions? Parce que je vous donne un exemple.
Moi, j'ai souvent dit que ce qu'on cherche avec le conseil d'administration,
c'est d'aller chercher où sont les meilleures pratiques qu'on doit implanter. S'il
y a un <rôle...
M. Dubé :
...s'il y
a un >rôle au niveau du conseil d'administration, c'est de dire, par
exemple, c'est qui, mon expert en ressources humaines, qui vient peut-être de
l'extérieur du réseau puis qui dit : Dans tel ou tel endroit, qu'est-ce
qu'on fait en termes de ressources humaines pour devenir un très bon employeur,
etc.? Ça fait que, je pense, c'est difficile pour moi de dire : Est-ce que
c'est un... pour tenir compte de nos particularités régionales, est-ce que
c'est une ou deux personnes qui viennent des régions? Pas rendu là, mais je
peux vous dire que, quand je regarde ce que la loi des sociétés d'État nous
demande comme représentation et d'équilibre d'indépendants, bien, on n'est pas
rendus là.
M. Fortin :Oui, mais la loi des sociétés d'État, là, ce n'est pas...
pour l'instant, là, elle ne s'applique pas au réseau de la santé, pour
l'instant, mais là ce que vous proposez, c'est que le réseau de la santé, qui
sert tous les Québécois dans toutes les régions, qui doit s'adapter aux
réalités régionales, qui doit s'adapter aux réalités culturelles, qui doit
s'adapter aux réalités de plusieurs milieux différents, va juste avoir, pour
l'instant, là, une obligation d'avoir 40 % de femmes, d'avoir une personne
de 35 ans au moins puis d'avoir une personne issue de la diversité.
Nous, ce qu'on vous dit, c'est qu'il y a
un argument parce que la réalité de la santé en région, vous le savez, M. le
Président, elle est différente de la réalité d'une offre de santé dans les
grands centres, puis la réalité d'offrir des soins de santé à la population
autochtone au Québec, elle est différente d'offrir des soins de santé au reste
de la population, puis la réalité de s'assurer que les décisions qui sont
prises autour de la table... qu'il y ait une expertise par rapport à ce qui est
fait dans le milieu universitaire au Québec, c'est quelque chose qui devrait
être considéré également. Donc, est-ce qu'il devrait y avoir un expert en
matière de services sociaux? On a vu tantôt, on parle… depuis le début de la
commission, là, on dit : Bien, on ne fait pas toute la place nécessaire
aux services sociaux dans ce projet de loi. Est-ce que... Et, ça, on pourrait
faire amendement, après amendement, après amendement, là, mais j'essaie de
comprendre la vision du ministre.
Pour nous, il y a des choses qui sont
incontournables là-dedans. Puis on n'est pas sur le principe de : Est-ce
que ça prend deux personnes sur 13 qui viennent des régions? On est plus sur le
principe de dire : Bien, il y a des réalités qui doivent avoir au minimum
une voix autour de la table, celle des régions, celle des autochtones, celle du
milieu universitaire puis celle des services sociaux. Ça en fait tous partie.
Alors, pourquoi on n'inscrirait pas dans le projet de loi, tout de suite, là,
cette obligation-là?
Puis il y en a d'autres, groupes, là, j'en
ai nommé quelques-uns comme ça, là, qui viennent en tête immédiatement… Mais pourquoi
ne pas inscrire cette obligation-là? Hydro-Québec, c'est une autre paire de
manches, mais là on parle d'offrir des soins de santé à la population du Québec.
C'est quelque chose que, s'il y a des têtes dirigeantes qui décident, sans
nécessairement pour toutes leurs décisions, pour plusieurs de leurs décisions,
sans nécessairement avoir l'appui, ou l'accord, ou l'approbation du ministre,
de l'Assemblée nationale, des représentants… de leurs représentants à
l'Assemblée nationale.. S'il y a plusieurs décisions qui peuvent être prises
par un conseil d'administration indépendant, bien, il me semble que le moins
qu'on peut faire ici, autour de la table, là, c'est de mettre des balises pour
s'assurer qu'il y a du monde qui sont représentés autour de cette table-là.
M. Dubé : Est-ce que je peux
commenter?
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Bon, je vais juste
vous demander de regarder l'article 1071. On va...
M. Fortin :1071.
M. Dubé : 1071. Je vous
parlais d'un comité de transition. Là, on va parler ici d'organisations
transitoires. D'accord? Puis je vous le dis, là : Les dispositions de
l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État relatives
aux — tantôt, j'ai parlé des profils de compétence parce que... — et
d'expérience des membres du conseil d'administration autres que le président de
celui-ci et le président-directeur général ne s'applique pas lors de la
nomination des premiers membres du conseil d'administration de Santé Québec.
Toutefois, le gouvernement doit lors de cette nomination faire en sorte que,
collectivement, les membres possèdent la compétence et l'expérience appropriée
dans les domaines suivants…
Et là vous les avez. Est-ce qu'en ce
moment une... quelqu'un qui a une expertise des besoins régionaux n'est pas
spécifique… mais est-ce que ça peut... Ce qu'il faut s'assurer… Puis, je le
redis, je ne pourrais pas avoir… Admettons que… Je ne pourrais pas avoir
quelqu'un qui dit : Moi, je suis le représentant des régions, mais je vais
<perdre...
M. Dubé :
...je vais
>perdre mon indépendance parce que je vais toujours parler de ma région.
Vous me suivez? Alors...
Une voix : ...
M. Dubé : Non, non, mais je
veux juste vous dire que je pense que cette discussion-là que vous... qu'on a,
c'est justement à 1071 qu'on va l'avoir, parce que nous, on s'est inspirés de
la loi sur les sociétés d'État, mais on a dit particulièrement ici : Voici
ce qu'on voudrait pour commencer. C'est pour ça que j'ai référé au comité de
transition, parce qu'écoutez Santé Québec, ça va être... On ne reviendra pas
sur l'objectif de l'échéancier, là, mais il va falloir que ça commence à
quelque part, puis que ce conseil d'administration là fasse une sélection d'un
P.D.G., etc. Mais je pense que votre question est pertinente, mais elle devrait
être discutée quand on va être rendus là.
M. Fortin :Bien, je suis d'accord, mais je ne suis pas d'accord, parce
que le 1071, c'est le premier. Dans le premier conseil d'administration, là, il
doit y avoir un expert pour la gestion immobilière, un expert pour les
ressources informationnelles, etc. Ça, c'est le premier conseil
d'administration. Nous, ce qu'on veut, c'est s'assurer, comme à
l'article 31, là, qu'il y aura toujours un membre des comités des usagers,
qu'il y aura toujours, par exemple, quelqu'un autour de la table qui comprend
le milieu universitaire.
Est-ce que vous comprenez ce que je veux
dire? Le 1071, c'est votre transition un peu, là, c'est le premier conseil... Ce
n'est pas le comité de transition, je suis d'accord, mais c'est le premier
conseil d'administration. Ça, vous vous donnez des balises minimales pour le
premier conseil d'administration. Puis je le regarde rapidement, là, quand on
arrivera à 1071, on pourra dire : C'est-tu les bons profils? Puis c'est
des profils d'expertise. Ce n'est pas des profils populationnels, par exemple,
comme quand je vous dis «la population autochtone», ou quand je vous dis
«quelqu'un qui comprend la réalité régionale».
Est-ce que votre personne qui comprend la
réalité régionale peut être votre expert en gestion informationnelle?
Absolument, mais je pense qu'on est en droit de s'assurer qu'il y ait d'autres
profils que juste des expertises peut-être traditionnelles de C.A., là, comme
celles nommées au 1071, qu'il y ait des gens qui aient une certaine... soit une
expérience de vie, qui aient un certain background, qui viennent d'une
certaine... d'un certain milieu, qui soient autour de la table. Là, ce que vous
nous proposez à 1071, c'est correct, mais, ad vitam aeternam, vous me demandez
mon avis, ce serait utile d'avoir... de s'assurer qu'il y ait quelqu'un qui
vient des régions autour de la table. Ce serait utile d'avoir quelqu'un qui
représente ou qui est issu de la population autochtone au Québec autour de la
table.
M. Dubé : Ça fait que, là, ce
que... Je veux juste bien comprendre votre point, là, puis on n'est pas rendus
à l'amendement, mais je veux comprendre. Vous dites : Nous, en sus de ce
qu'on met pour le premier, de façon permanente, d'une façon permanente, c'est
ça que vous me dites, en sus de celui qui représente le comité des usagers, on
devrait avoir quelqu'un pour les régions et quelqu'un pour les affaires
autochtones.
M. Fortin :Bien, quand je regarde le minimum qui est demandé dans la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, je trouve que, pour Santé Québec,
c'est un minimum. En fait, ce n'est pas assez pour Santé Québec. Peut-être que
c'est assez pour d'autres sociétés d'État qui n'ont pas la même mission de
services directs à la population que notre réseau de la santé a. Quand je pense
à notre réseau de la santé puis à la différence de soins qu'on a d'un endroit à
l'autre, d'une culture à l'autre, d'un établissement à l'autre, les établissements
universitaires, par exemple, il me semble qu'on a des réalités différentes
qu'on doit entendre, que ce C.A. là doit entendre.
• (17 heures) •
M. Dubé : Écoutez, c'est un
très bon débat, là. Je veux juste... Laissez-moi juste réfléchir à quelques
éléments puis... juste pour vous dire comment on pourrait y réfléchir ensemble,
parce que je pense que c'est un bel exemple, là, de quelque chose qui peut
ajouter de la valeur. Moi, ce que je veux faire attention, c'est que les gens
qui sont là sont indépendants, et, quand je dis ça, c'est délicat un peu. On
l'a vu avec des conseils que j'ai connus, à un moment donné, il y avait… Par
exemple, je pense à la Caisse de dépôt, où il y avait une très forte présence
syndicale, puis là, à un moment donné, les représentants sur le conseil
d'administration étaient bien plus préoccupés par la question syndicale que le
rendement des... C'est ça que je veux faire attention. Ça fait que je... C'est
parce que la journée qu'on accepte d'avoir identifié, à part les règles qu'on a
à 1071… est-ce que je vais me faire demander d'avoir… parce que la présence
syndicale est forte au réseau de la santé...
17 h (version révisée)
M. Dubé : ...présence
syndicale est forte au réseau de la santé, je devrais avoir un représentant
syndical? Vous me suivez? Là, il va falloir qu'on... qu'on ait cette
discussion-là, est-ce qu'on est en train d'ouvrir une porte à des gens qui sont
identifiés à un besoin spécifique. Et c'est ça qu'il faut faire attention avec
un conseil d'administration. Ça fait que...
M. Fortin :Je comprends. Je vous... Je vous... Je vous le relance à l'inverse.
À l'article 46, puis je le prends en exemple, là, parce qu'on en a parlé
tantôt, le C.A. de Santé Québec a la possibilité d'abolir ou, pour utiliser le
terme, là, de «mettre fin à l'existence» de l'institut universitaire cardiologique.
Il me semble que c'est utile d'avoir quelqu'un autour de la table qui comprend
le milieu universitaire.
M. Dubé : Quand vous donnez
cet exemple-là, là, je ne voudrais pas que... en tout cas, je trouve, vous le
donnez souvent, là, mais il n'y a tellement pas...
M. Fortin :Non, non, mais vous m'avez dit que c'est le cas. C'est...
C'est le cas.
M. Dubé : Non. Oui, mais...
Oui, mais, M. le... En tout cas, continuez, là, mais je trouve que, dans
votre... choisissez un autre exemple, s'il vous plaît, O.K.
M. Fortin :Bien, honnêtement, M... M. le ministre, je ne vois pas
pourquoi on irait ailleurs que cet exemple-là, parce que c'est possible de le
faire. Mais ce n'est pas...
M. Dubé : ...
M. Fortin :
Mais, dans la nature des choses, mon point, c'est... c'est de dire : Il me
semble que c'est utile d'avoir quelqu'un qui comprend le milieu universitaire
autour de la table. Parce que le C.A. de Santé Québec gère un paquet de milieux
universitaires.
M. Dubé : Là, vous en train
de me dire, là, ce n'est plus uniquement l'usagé, ce n'est plus uniquement la
région.
M. Fortin :Non, non, mais je vous donne des exemples.
M. Dubé : Là, vous me dites
que ça va me prendre un...
M. Fortin :Je vous en ai nommé trois, quatre, parce que c'est les
premiers qui me venaient en tête. Mais, si vous me dites demain matin il y a un
C.A de Santé Québec, qui gère des établissements comme des instituts
universitaires, puis qu'il n'y a personne, sur le C.A., qui comprend l'université,
j'ai un... j'ai un enjeu.
M. Dubé : Mais je vais vous
retourner... je vais vous retourner la balle parce que c'est un bon point que
vous demandez : Vous en voulez comment? C'est quoi, le nombre de personnes
que vous voulez, sur le conseil d'administration de Santé Québec?
M. Fortin :Mais, ce n'est pas... ce n'est pas nécessairement un nombre
de personnes, M. le ministre. Et là, vous êtes en train de me dire que : Moi,
j'ai besoin de quelqu'un qui gère les ressources informationnelles. Pas en
désaccord avec vous. Mais, ce que je vous dis, c'est que, dans votre
composition, à un moment donné, là, dans ces 13 personnes là, c'est un
minimum, d'avoir quelqu'un qui vient des régions. C'est un minimum d'avoir une
personne autour de la table qui vient des régions. Puis, votre expert en...
votre expert en ressources informationnelles, il peut venir des régions, il est
capable de porter deux chapeaux, là. Mais, si vous me choisissez juste du monde
qui viennent de Montréal, c'est un problème. Ça ne prend pas plus de monde pour
faire ça. Si vous en voulez plus, c'est correct, mais ce n'est pas ça mon
point.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Oui. C'est pour ça
que je suis... je suis ouvert à avoir cette discussion-là. Mais je ne veux pas me
retrouver, quand on aura fini la discussion... Je vais vous revenir en disant :
Je veux juste être sûr que les membres qui sont là sont indépendants et ils
pensent plus large que de ce qu'où ils viennent. Parce que je rappelle que
1071, surtout pour le premier, là... Puis quand vous dites : Des
gestionnaires... Non, non, c'est la même... On dit «les membres possédant la
compétence et l'expérience... dans les domaines suivants». Pourquoi... Puis là
j'en prends un facile, quand on dit, le 7°, «vérification, performance ou
gestion de la qualité ou des risques», ce qu'on veut, c'est des gens qui
connaissent ça, qui ont déjà fait des tableaux de risque, qui ont déjà dit :
Avez-vous pensé que telle situation pouvait arriver? C'est ça que je veux dire.
Alors là, c'est là que je suis en train de
réfléchir à dire : Est-ce qu'on est rendus aujourd'hui à mettre, en plus
de ça, parce que ça, c'est ce qu'on veut commencer au début... de mettre des
gens qui ont de l'expérience en région, je ne sais pas, en recherche universitaire,
en formation, tout ce que vous demandez? Je veux juste bien y penser. Moi, je m'attendais
que notre comité de transition pouvait nous faire ces recommandations-là. Ça,
je m'attendais à ça. Ça, c'était l'objectif. Est-ce qu'on peut le faire avant?
Je suis en train de réfléchir, là. Puis je ne veux pas...
M. Fortin :Non. Je... Tu sais, je pense, ça valait la peine de vous
faire réfléchir, disons.
M. Dubé : Bien, c'est
toujours bon.
M. Fortin :Et ayez la réflexion, pensez-y, revenez-nous, si vous
voulez, mais moi, comme député de région, là, je serais bien mal placé de vous
dire que je suis d'accord, que moi, j'ai approuvé ça, puis qu'il n'y a personne
des régions qui se retrouvent autour de la table. J'aurais bien de la misère à
vendre ça à mon monde chez nous.
M. Dubé : Mais est-ce que...
Bon. Bien, par exemple, une personne qui serait, selon votre demande,
représentante des régions, O.K., est-ce que c'est un P.D.G. de CISSS et de
CIUSSS?
M. Fortin :Non. Pas nécessairement.
M. Dubé : Non. O.K.
M. Fortin :Mais je ne veux pas, quand je vais regarder, là... quand on va
regarder la liste du premier C.A. ou de n'importe quel C.A., dans 10 ans,
là, on va s'asseoir... Je vous ai dit, j'irais vous voir à votre cabane à sucre
dans 10 ans, là, on s'assoira, on fera un petit «debrief» de tout ça puis
on se dira...
M. Dubé : En autant que vous
apportiez votre sirop à vous, là, oui, oui.
M. Fortin :Oui. Vendu. Mais on va regarder tout ça. Puis je ne
voudrais pas qu'on regarde la liste du conseil de direction de Santé Québec, à
ce moment-là, là, puis que je voie juste «Montréal», «Montréal», <«Montréal»...
M. Fortin :
...on va regarder tout ça. Puis je ne voudrais pas
qu'on regarde la liste du conseil de direction de Santé Québec, à ce moment-là,
là, puis que je voie juste «Montréal», «Montréal», >«Montréal», parce
que je le sais que ça va... ça va dire aux gens dans ma région, aux gens dans
votre région, M. le... M. le Président, puis à d'autres régions, qu'il y a une
perspective qui manque autour de la table.
M. Dubé : Et, ça, je ne peux
pas être contre le principe de ce que vous dites. J'essaie juste de voir
comment je garde l'indépendance. C'est ça. C'est ça que je disais tout à
l'heure, et c'est pour ça que je voudrais peut-être y réfléchir un peu, là.
Puis vous pouvez... Je vous sais assez professionnel, là, vous pouvez le mettre
soit dans 31 ou dans un autre, soit un amendement, mais je voudrais... je ne
voudrais pas vous dire non trop vite, mais en même temps, je veux juste bien
comprendre toutes les implications que ça a.
M. Fortin :O.K., pensez-y, je vais y penser, je pense qu'il y a
d'autres collègues qui ont quelque chose autour de la table, puis on s'en
reparle.
M. Dubé : Oui. J'apprécie. J'apprécie
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Bien, le député de... le député
de Rosemont m'avait demandé la parole.
M. Dubé : J'apprécie beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Par la suite, je la donnerai au
député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Marissal : Oui. C'est un...
C'est un gros morceau, 30, là. D'abord, comité de transition, c'est... c'est
dans le projet de loi, plus loin, ça, dans 15?
M. Dubé : Il ne l'était pas
officiellement.
Une voix : ...
M. Dubé : Mais il va y avoir
un amendement. C'est ça que je voulais répondre.
M. Marissal : Puis, le comité
de transition, on déterminera, à ce moment-là... Bien, je ne l'ai pas vu,
l'amendement. Puis il n'est peut-être même pas écrit, là, mais il déterminera
qui est sur le comité de transition, quel est son mandat, quelles sont ses
échéances, à qui il s'en remet? Tout ça?
M. Dubé : Oui, oui, c'est ça
qu'il faut que ça... Bien, c'est ça. Est-ce que j'ai...
M. Marissal : Bien, c'est
parce que c'est comme la pièce manquante, là.
M. Dubé : Je n'aime pas ça
dire oui à tout ce que vous me demandez. Ça fait que je vous dis...
M. Marissal : Ça n'arrive
jamais, ça.
M. Dubé : Mais non, mais
sérieusement, M. le député, c'est à ça que ça sert, un comité de transition. Ça
fait qu'on va mettre...
M. Marissal : Oui, bien, très
sérieusement, parce que c'est comme la pièce manquante ici, là.
M. Dubé : Oui. Puis
d'ailleurs, d'ailleurs, je pense qu'on l'a reconnu, lorsqu'on a déposé, que le
comité de... D'ailleurs, je me demande si n'est pas Mme Castonguay, dans sa
présentation, qui avait dit que la transition, c'était ce qu'il y avait le plus
important. Puis, à ce moment-là, j'avais dit : On va définir un comité de
transition. Ça fait que je pense, c'est un des amendements qui est... qui est soumis,
là.
M. Marissal : O.K., là, on va
avoir le même problème que tantôt, là, avec les articles subséquents, là, si je
vous parle de 1071. On n'est pas rendus tout à fait à 1071, là, pas tout à
fait.
M. Dubé : Mais on a en fait
tellement d'avance qu'on va finir par tous les avoir vus.
M. Marissal : C'est ça. Il
faut juste essayer de se...
M. Dubé : Je suis confiant,
là.
M. Marissal : Oui. C'est
bien. Je suis à la même place que le député de Pontiac sur la nécessité d'avoir
des gens des comités des usagers, ça, ça ne fait aucun doute en ce qui me
concerne. Je ne sais pas si votre comité de transition aura des demandes
particulières ou des balises très, très, très... un cadre à suivre, puis qu'on
les mettra là-dedans, je ne le sais pas. Personne ne peut être contre
l'indépendance d'un membre d'un conseil d'administration. Mais, qu'il soit
nommé par le gouvernement, ce n'est pas toujours le plus grand gage
d'indépendance non plus. Je vous soumets ça humblement.
Par ailleurs vous disiez, tout à l'heure,
qu'à la Caisse de dépôt, si j'ai bien compris, le conseil d'administration
s'était retrouvé noyauté par des instances syndicales.
M. Dubé : Je n'ai pas dit ça
comme ça. Je vais... Parce que j'ai été... j'ai eu la chance de présenter au
conseil où ça avait été réglé il y a plusieurs années. Il y avait des membres
très influents de grandes centrales qui étaient là. Puis les discussions, des
fois, ne portaient plus sur la raison d'être du conseil. Et on a décidé de...
ça a été changé avant mon arrivée. Mais je donnais cet exemple-là, comme
d'autres types de représentants qui doivent être indépendants, de s'assurer
qu'on répond à la mission de l'organisation.
• (17 h 10) •
M. Marissal : O.K., bien,
pour fin de transcription, «noyauter» était le terme que j'ai utilisé, et pas
vous.
M. Dubé : Et voilà.
M. Marissal : Et je le retire.
C'était peut-être trop fort. Il y avait une trop grande représentation d'un
groupe particulier. Et vous aviez identifié, à ce moment-là, les syndicats.
M. Dubé : Que des gens, à ce
moment-là, au conseil, avaient décidé de modifier, pour des raisons évidentes.
M. Marissal : O.K. O.K. Parce
que, quand je regarde, là, les spécifications, là, qui apparaissent déjà à
1071, je ne vois personne des syndicats, ça, ça va de soi, mais de toute façon,
ce n'est pas tellement ça qui compte, mais je ne vois surtout personne des
travailleurs de la santé, du réseau. Parce que, «gestion de la santé», ce n'est
pas «prestation de services». Ça fait que je vous soumets ça aussi, là, tu
sais, un travailleur ou une travailleuse du réseau de la santé peut être
syndiqué, et, à plus forte raison, généralement, ils le sont, mais ça ne fait
pas des représentants syndicaux. Ça fait des représentants du réseau de la
santé. Et je vois mal comment on ne pourrait pas en avoir quelques-uns. Je vois
mal.
M. Dubé : Oui. Mais il va
falloir qu'on... qu'on ait une bonne discussion sur le rôle d'un conseil
d'administration, M. le député, parce que, je le dis, là, avec beaucoup
d'humilité, j'ai été sur plusieurs conseils, puis ce n'est pas parce que je
suis sur un conseil d'administration qu'un employé de Cascades siège sur le
conseil d'administration. Vous me <suivez?...
M. Dubé :
...j'ai été sur plusieurs conseils, puis ce n'est pas parce
que je suis sur un conseil d'administration qu'un employé de Cascades siège sur
le conseil d'administration. Vous me >suivez? Le rôle... L'employé,
comme employé, son rôle n'est pas d'être sur le conseil d'administration. Ce qu'on
veut, c'est des gens qui connaissent les ressources humaines, qui savent les
problèmes de ces employés-là.
M. Marissal : Bien, l'un
n'exclut pas l'autre, l'un n'exclut pas l'autre.
M. Dubé : Non, mais moi,
j'ai... Non, non. Mais, écoutez, quand on dit des «membres indépendants», il
faut qu'il y ait des gens qui soient indépendants de leur rôle dans l'entreprise.
C'est pour ça que, quand vous me dites : Il n'y a pas... Il n'y a pas d'employé
qui est là, il faut qu'il soit dans un rôle... En tout cas, moi, je ne pense
pas qu'on...
M. Marissal : Bien, employé
ou représentant du secteur de la santé.
M. Dubé : Ah! Bien là,
ça, c'est une chose.
M. Marissal : Ce n'est
pas la même chose que des...
M. Dubé : Ça, c'est...
c'est très différent qu'un employé, comme... C'est parce que, peut-être, j'ai
mal compris ce que vous nous dites. Vous dites : Je ne vois pas d'employés
du réseau.
M. Marissal : Non. Je me
suis peut-être mal exprimé. J'ai dit : Travailleur de. Ça peut être
représentant du secteur de.
M. Dubé : O.K. O.K. O.K.
M. Marissal : À ce
moment-là, ça peut même être une prof émérite en soins infirmiers de l'université
qui vient éminemment du réseau, mais...
M. Dubé : Effectivement,
effectivement, ou quelqu'un qui a des grandes connaissances en ressources
humaines dans le domaine de la santé. Puis il y en a qui ne sont plus employés
du réseau mais qui sont reconnus pour avoir une grande expertise là-dedans.
M. Marissal : Oui. Vous
avez eu des discussions avec des comités d'usagers?
M. Dubé : Sur ça?
M. Marissal : Entre
autres. Sur leur représentation?
M. Dubé : Non. Ce qu'on...
Ce qu'on a eu jusqu'à maintenant avec les comités d'usagers, durant les
derniers mois, c'est plus ce qu'on va arriver comme amendements. C'est — je
l'ai... je l'ai dit un peu plus tôt — sur comment s'assurer que, oui,
on veut un comité d'usagers par établissement, mais que si une demande nous est
faite pour avoir les sous-comités, on va répondre à ça. C'est ça qu'on
regardera dans les amendements demain.
M. Marissal : O.K. Mais
vous n'avez pas ouvert la discussion sur le C.A. comme tel?
M. Dubé : Non. Parce qu'on
est... Comme j'ai expliqué tantôt au député de Pontiac, moi, je pense... je ne
veux pas mettre la charrue devant les bœufs, avec le comité de transition, mais
on pourrait... on pourrait avoir cette discussion-là.
M. Marissal : O.K. O.K. L'article 3.1
de la Loi sur les sociétés d'État ne s'applique pas. Et il se lit ainsi, là :
«Les membres du conseil d'administration d'une société, autres que le président
de celui-ci et le président-directeur général, sont nommés par le gouvernement
en tenant compte des profils de compétence et d'expérience approuvés par le conseil.
La durée de leur mandat ne peut excéder quatre ans.» Bon. Je comprends qu'ils
peuvent... Ça ne peut pas s'appliquer parce qu'ils ne peuvent pas être
approuvés par un conseil qui n'existe pas encore, là. Je crois comprendre que c'est
pour ça que, 3.1, ça ne s'applique pas. Et 3.3 : «Le président-directeur
général d'une société est nommé par le gouvernement, sur la recommandation du
conseil d'administration...»
M. Dubé : ...parce que
je n'ai pas de loi devant moi, je vais essayer de vous suivre, là.
M. Marissal : Non, non,
je vous en prie. 3.3. «Le président-directeur général d'une société est nommé
par le gouvernement, sur la recommandation du conseil d'administration, en
tenant compte du profil de compétence et d'expérience approuvé par le conseil.»
Encore là, ça ne s'applique pas. Donc, qui nomme le premier directeur général,
c'est le comité de transition ou c'est le gouvernement?
M. Dubé : C'est le gouvernement.
M. Marissal : Le
gouvernement?
M. Dubé : Oui. En fait,
comme ça fonctionne habituellement — puis je dis «habituellement»
avec beaucoup de délicatesse — c'est... c'est vraiment le conseil d'administration
qui nomme le P.D.G., mais avec ou sans recommandation du gouvernement. C'est...
C'est... C'est comme ça que ça fonctionne. Et c'est pour ça qu'il est important
de nommer le conseil avant. Il y a... Écoutez, tu ne peux pas... tu ne peux pas
dire : Je vais arriver avec un P.D.G., qu'il n'y a pas eu de discussion au
niveau du conseil d'administration. Ça fait que, si on veut faire les choses
dans l'ordre, ça va être le conseil d'administration qui va être mis en place.
Est-ce qu'il sera complètement nommé, est-ce que les 13 membres ou le
nombre qu'on conviendra sera tout nommé, peut-être pas, mais il devrait y avoir
au moins le président du conseil et quelques personnes clés, qui pourraient
travailler avec le comité de transition pour... Je vous donne un exemple, je
vous donne un exemple, donner un mandat pour chercher le président-directeur
général, qu'il soit à l'interne ou à l'externe, ce genre de discussion-là.
M. Marissal : C'est bon.
M. Dubé : C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Oui. Bien,
la discussion est très intéressante sur la représentativité du C.A. Par rapport
à la réalité du réseau, là, moi, je voulais appuyer le point de vue de mon collègue
de Pontiac dans la mesure où je comprends qu'on cherche des gens qui ont un
certain... certaines compétences puis qui sont identifiés, là, à l'article que
vous avez mentionné tout à l'heure, là, 1000 quelque chose. Mais une compétence
sur la compréhension, là, des besoins du territoire en matière de... des
différents territoires en matière de soins de santé est quand même pertinente à
considérer. Je ne sais pas si on peut l'ajouter, là, dans l'article en
question. Non seulement, donc...
M. Dubé : De quel
article vous parlez? De 1071 ou de...
M. Arseneau : C'est
l'article 1071. C'est ça. Parce qu'on parle de gestion de la santé.
M. Dubé : Mais là, <1071...
M. Dubé :
...De 1071
ou de...
M. Arseneau :
C'est
l'article 1071. C'est ça. Parce qu'on parle de gestion de la santé.
M. Dubé :
Mais là, >1071,
je le rappelle, on parle du premier conseil, hein? Ce n'est pas nécessairement
ce qui devrait... Parce que, le député de Pontiac l'a bien identifié, 1071,
c'est : le premier conseil doit avoir ça, au minimum. Et 30... Pardon, celui
où on disait que ça prend un comité des usagers, c'est 31, ça, c'est à long
terme. Vous me suivez? Une différence importante, là.
M. Arseneau : Est-ce que...
C'est ça que j'essayais de voir. Parce que, à quelques questions posées par mes
collègues, vous avez dit : Bien, on peut en discuter. Est-ce qu'on en
discute maintenant ou on reporte la discussion à plus tard, sur la composition
du conseil d'administration à venir, passé la mise en œuvre? En d'autres mots,
les critères qui vont... qui sont identifiés au 1071, c'est ça, est-ce qu'ils...
est-ce qu'ils peuvent complètement disparaître? Ou, quand vous parlez du
conseil... du comité de transition, est-ce qu'il va faire des recommandations
qui pourraient différer grandement de ce qu'on a déjà dans l'article de la loi?
J'essaie de comprendre.
M. Dubé : Je pense qu'ici...
Non. Moi, ce que... On va garder ça simple parce que... Je vous ai référé à
1071 pour dire : Il faut qu'il y ait un départ, il faut qu'il y ait une
ligne de départ, «ligne de départ», nous, c'est la recommandation. Si, quand on
sera rendus à 1071, vous dites : Sur la ligne de départ, j'en voudrais un
ou deux de plus, bien, ce sera une proposition que vous pourrez faire. Nous,
s'il n'y a pas de changement dans vos demandes à 1071, c'est ce qu'on va dire
au comité de transition. Parce qu'on veut... puis j'ai expliqué tantôt, je veux
avoir un conseil d'administration qui soit... pour aller premièrement chercher
le P.D.G. C'est la première chose qu'il faut faire. Ça, c'est pour 1071. Mais
on n'en est pas là aujourd'hui.
Je pense, la question qu'on a aujourd'hui,
qui vient du député de Pontiac, c'est : Est-ce qu'à part d'un représentant
des usagers, il y aurait un minimum qu'il devrait y avoir? Puis, moi, la
réflexion que je dois avoir, dans les prochaines heures, c'est de dire :
Si on commence à faire ça, ce qui est... je n'ai pas dit que j'étais contre,
mais je veux savoir qu'est-ce que ça implique au niveau du nombre. Parce que
là, s'il faut que j'aie des gens... Puis dépendamment, est-ce que mon
représentant, qui a une connaissance des régions, il est considéré comme
indépendant? Je suis tannant avec ça, là, mais, je pense, vous comprenez ce que
je veux dire. Il faut que je m'assure que quelqu'un qui serait vu comme
représentant ou qui a l'expertise d'une gestion d'un réseau, est-ce qu'il perd
son indépendance, ou on va le voir comme un expert en finances comme 1071. Vous
comprenez? Oui? Alors, c'est ça.
M. Arseneau : Justement, la
notion d'indépendance, je pense qu'on comprend ce que vous voulez dire puis on
y souscrit. Mais est-ce que c'est, d'ailleurs, écrit quelque part, là? Je le...
Je ne le vois pas. Ce n'est pas défini nulle part?
M. Dubé : Bien, c'est parce
qu'il faut respecter les sociétés... la loi sur les sociétés d'État, qui dit
qu'il doit y avoir un nombre de membres indépendants.
M. Arseneau : O.K. O.K. Donc,
on n'a pas à le répéter ici, parce que ça fait déjà partie d'une autre... d'une
autre loi. O.K.
M. Dubé : Bien, je ne pense
pas, à moins que vous y teniez absolument, là, mais je pense...
M. Arseneau : Bien, des
fois... des fois, c'est mieux d'avoir la ceinture et les bretelles. Mais, dans
ce cas-là, je n'insiste pas.
M. Dubé : Non. Je n'aurais
pas dû dire ça.
M. Arseneau : Mais, pour
revenir à l'article 30, donc on est ouverts à la discussion pour donner un
cadre plus précis que celui-là pour la... pour la composition éventuelle du
C.A., non seulement le nombre, mais...
M. Dubé : Non.
M. Arseneau : Pas tout?
M. Dubé : Faites-moi pas dire
ce que je n'ai pas dit, là.
M. Arseneau : O.K. Bien, je
veux le comprendre, alors.
• (17 h 20) •
M. Dubé : Moi, j'ai dit...
j'ai dit que 13... Après de longues discussions, après regarder les meilleures
pratiques, les conseils d'administration, à un moment donné, le nombre optimal,
impair, c'est 13.
M. Arseneau : D'accord.
M. Dubé : Est-ce que, quand
on aura la discussion, alors on pourra décider qu'on suspend parce que...
Regardez, là, de 30 à 36, là, on pourrait tous les regarder puis dire :
Voici ce qu'on a à décider sur le conseil d'administration, c'est assez clair,
ça. On pourrait décider aussi, puis je vous dis ça comme ça, de regarder tout
ça, puis il est 5 h 20 ce soir, là, hein, puis de se donner qu'on
revient demain matin un par un. Parce que je reviens sur le commentaire que
quelqu'un a fait aujourd'hui : Est-ce que, des fois, de le regarder en
bloc, ça pourrait aider?
Moi, je pense qu'il faudrait peut-être
dire : Est-ce que... Toute la composition et le fonctionnement du conseil,
habituellement, ce n'est pas compliqué. Mais le point du député de Pontiac est
bon. Si on se dit : Pensons-y jusqu'à demain, prenons peut-être quelques
minutes, si le président est d'accord, on va regarder les autres éléments,
parce qu'après ça on tombe sur les fonctions et pouvoirs de... En tout cas,
moi, je fais ça comme suggestion.
M. Fortin :Peut-être que ça pourrait alimenter votre réflexion après
18 heures, là.
Quand je pense au conseil d'administration
en ce moment, là, des CISSS et des CIUSSS... En fait, je vais prendre le mien,
chez nous, parce que le connais mieux que les autres, <O.K.?...
M. Fortin :
...Quand je pense au conseil d'administration en ce
moment, là, des CISSS et des CIUSSS... En fait, je vais prendre le mien, chez
nous, parce que le connais mieux que les autres, >O.K.?
M. Dubé : Oui, oui, oui. Là
vous parlez de l'établissement lui-même?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : O.K. O.K.
M. Fortin :Puis, ici, je comprends que ce n'est pas la même... ce
n'est pas la même affaire, là, ce n'est pas la même chose. Mais, de toute évidence,
dans le conseil d'administration, en ce moment, du CISSS de l'Outaouais, là, il
y a des profils comme ceux nommés à l'article 1071 qui sont recherchés,
des profils d'expertise, disons.
M. Dubé : C'est exactement
ça.
M. Fortin :Mais, en même temps, en ce moment, là, il y a aussi, il y a
aussi, si je ne m'abuse, une obligation d'avoir quelqu'un qui vient de chaque
RLS, si je ne m'abuse, alors... ou il y a, du moins, si ce n'est pas une
obligation, là, il y a une... il y a une très, très forte... une très, très
forte... bien, il y a une présence d'une personne de chaque RLS. Est-ce qu'elle
est... Est-ce que qu'elle est dans la loi? Là, je ne suis pas certain, on
pourra le retrouver, là.
M. Dubé : On va le regarder.
Je vais... Je vais demander...
M. Fortin :Mais c'est le genre de choses, est-ce qu'on est capables
d'avoir un expert en gestion informationnelle qui vient d'une région, est-ce
qu'on est capables de cocher deux cases avec la même personne autour de la
table pour ne pas augmenter votre chiffre de 13. Vous comprenez ce que je veux
dire?
M. Dubé : Très bien.
M. Fortin :Je ne cherche pas à juste augmenter le nombre de gens que
vous mettez mais d'avoir des balises supplémentaires pour s'assurer d'une
représentativité.
M. Dubé : Ça, c'est... Ça,
c'est un très bon... Bien, en tout cas, vu qu'on est dans une discussion, là,
puis on n'est pas pris dans les minutes à respecter parce qu'on se réchauffe,
là, ça, c'est bon, ce que vous dites. Parce que ceux qu'on nomme en ce moment
dans les conseils d'administration, dans le... dans la mouture actuelle,
souvent... Parce que moi, je les autorise, toutes les nominations au conseil. C'est
le rôle du ministre en ce moment, hein, c'est ça. Je m'assure le plus souvent
possible de dire : O.K., je vais nommer... Je prends l'exemple le plus
facile, là, on nomme quelqu'un qui est un CPA ou un comptable pour répondre à
l'exigence financière, mais on dit : Oh! en plus, cette personne-là a déjà
géré des ressources humaines, exemple. Ça fait que là on est contents parce
qu'on coche deux cases en même temps. Et, ça, on le fait souvent lorsqu'on
autorise des...
Là, je trouve ça intéressant, ce que vous
dites, parce que... parce que moi, je reviens souvent avec ça, mais
l'efficacité, au niveau du conseil, pour moi, c'est... c'est... c'est majeur.
M. Fortin :...je veux... je ne veux pas vous enlever de l'efficacité...
M. Dubé : Au contraire.
M. Fortin :
...au niveau de l'expertise pour ajouter autre chose. Mais il y a des experts
en ce moment, là, qui, à l'intérieur de chaque conseil d'administration,
représentent une tranche bien arrêtée de la population. Par exemple chez nous,
dans le CISSS de l'Outaouais, il y a une personne qui est là parce qu'il y a
des établissements bilingues pour représenter la communauté anglophone. Donc,
c'est le genre de... c'est le genre de trucs auxquels on peut penser pour le
C.A. de Santé Québec, c'est-à-dire, bien, cette personne-là, elle remplit un...
elle a un autre chapeau en même temps, là. Elle n'est pas là juste pour
représenter une communauté bien particulière. Elle est là parce qu'elle a aussi
une expertise en gouvernance.
M. Dubé : Ce qui est
intéressant, puis je vais... je vais y réfléchir, avec ce que vous venez de
dire, c'est peut-être plus au niveau du comité de transition qu'on pourrait
mettre certaines exigences de dire : Des personnes qui pourraient être au
conseil devraient avoir une expertise de la région ou... Je ne sais pas, là, je
vais... Si vous avez des suggestions à me faire.
M. Fortin :Bien, regardez, regardez. Puis là, je vous le dis pour que
vous l'ayez en tête, puis je ne vous dis pas que ça prend tout ce monde-là, là.
Mais, quand je regarde... quand je regarde le C.A., par exemple, du CIUSSS de
la Capitale-Nationale, là, vous avez un... dans vos membres indépendants, vous
avez quelqu'un qui est là pour la gouvernance en... la compétence de
gouvernance en éthique, compétence en gestion des risques, finances, comptabilité,
quelqu'un qui est là pour les ressources immobilières et informationnelles,
quelqu'un qui est là pour la vérification de la performance, quelqu'un qui est
là pour des organismes communautaires, la protection de la jeunesse, la
réadaptation, la santé mentale, les services sociaux, vous avez des membres
désignés universitaires puis après ça vous avez les membres désignés, là, du
CMDP, et tout le reste, là. Mais vous avez des gens qui sont là, qui n'amènent
pas juste l'expertise qui est nommée au 1071, mais qui amènent la connaissance
d'un besoin particulier du réseau de la santé. Donc, c'est... c'est le genre de
chose que je pense qu'il faut considérer dans... quand on parlait de la
population autochtone, tantôt, c'est un besoin bien particulier du réseau de la
santé, etc.
M. Dubé : Mais mon point — puis
pensons-y jusqu'à demain parce qu'on va pouvoir continuer cette discussion-là — je
vous dis juste : Est-ce que c'est dans la loi ou c'est dans un comité de
transition qui dirait : Voici ce que Santé Québec doit suivre? C'est...
C'est... C'est juste ça que je dis, c'est juste ça que je dis, qui peut
peut-être faciliter la... d'arriver à ce qu'on veut faire.
M. Fortin :Pensons-y. Pensons-y.
M. Dubé : <
Oui...
M. Dubé :
...d'arriver
à ce qu'on veut faire.
M. Fortin :
Pensons-y. Pensons-y.
M. Dubé : >
Oui.
Oui. J'aime... Et qu'est-ce que vous... puis là, je le dis comme il faut, pour
le temps qu'il nous reste, est-ce qu'on pourrait peut-être juste... parce que
c'est une bonne... il est important, le conseil d'administration, là, on
pourrait-tu, M. le Président, dire qu'on suspend l'article par article puis
qu'on passe ce bloc-là?
Le Président (M. Provençal)
:Vous voulez dire avoir une discussion
générale sur les articles?
M. Dubé : Oui. Oui. Parce que
moi, premièrement, ça nous permettrait d'avoir cette discussion-là puis de
profiter que... Puis ce n'est pas bien loin de 36, là, on pourrait les regarder
rapidement puis...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre
l'article 30? Consentement. Et là on va avoir une discussion générale des
articles 31 à 36.
M. Fortin :En fait, je vous suggérerais, M. le Président, peut-être,
suspendre, si les collègues sont d'accord, là, 30 et 31, qui sont la
composition du C.A. Et, à partir de 32, je vous dirais que c'est...
M. Dubé : C'est mécanique.
M. Fortin :Oui, c'est ça, c'est moins sur les personnes autour de la
table que...
M. Dubé : C'est encore mieux,
on pourrait même régler ceux-là, si...
M. Fortin :Je vous suggérerais de suspendre 30 et 31 puis de regarder
le reste.
Le Président (M. Provençal)
:J'accepte d'emblée votre suggestion.
Alors, consentement pour suspendre 30 et 31? Consentement. 32.
M. Dubé : 32. J'y vais?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Pour qu'on puisse en discuter.
M. Dubé : O.K., bien, avec
plaisir. Ça va me faire plaisir. Très bonne suggestion d'ailleurs.
Le Président (M. Provençal)
:...en fait, là, ça va être de 32 à
36. Oui.
M. Dubé : Ça fait que je lis
l'article 32. Puis on a... on a suspendu 30 et 31. C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Mais on ne votera pas 32
immédiatement, là. Ce que vous... Ce que j'ai compris, c'est qu'on... vous
vouliez discuter globalement 32, 33, 34, 35 et 36. Par la suite...
M. Dubé : ...pu le voter. À
moins que j'aie mal compris ce que le député de Pontiac... Parce que prenons
l'exemple de 32, M. le Président, je vous dis ça : Faisons-le puis
discutons après. Puis vous allez voir que c'est très mécanique, là, 32 à 36.
Puis on pourrait décider que, pour se réchauffer, on sera prêts, demain, à
revenir à...
M. Fortin :Je suis d'accord avec vous, M. le ministre.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Fortin :On peut le regarder puis on reviendra à la fin, là.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on y va article par article, à
partir de 32 jusqu'à 36. M. le... M. le ministre.
M. Dubé : Excellent. Merci de
votre ouverture à tous. Alors, l'article 32 se lit : «Toute vacance
parmi les membres du conseil d'administration de Santé Québec est comblée
suivant les règles de nomination prévues à leur égard.
«Constitue notamment une vacance l'absence
à un nombre de séances de conseil d'administration déterminé par le règlement
intérieur de Santé Québec, dans les cas et les circonstances qui y sont
indiqués.»
Alors, le commentaire : Cet article
prévoit les règles pour combler une vacance parmi les membres du conseil. De
même il indique que l'absence d'un certain nombre de séances d'un conseil
d'administration constitue une vacance. Et, ça, je peux vous dire que c'est
très standard pour tous les conseils d'administration. Alors, je laisse
l'opposition commenter au besoin, là.
M. Fortin :Ce que... Ce que vous nous dites, c'est : Le C.A. va
avoir des règles de nomination qu'il va lui-même constituer?
M. Dubé : Des règles de
nomination...
M. Fortin :Voilà.
M. Dubé : ...mais aussi des
règles de présence, entre autres, d'absence. Il y a neuf réunions du conseil
dans l'année, vous en manquez trois, bien, la quatrième, on vous remplace.
M. Fortin :Je ne sens pas le besoin de débattre les règles de
nomination internes, là, du C.A. de Santé Québec, du moins, de mon côté.
• (17 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'article 32? S'il n'y a pas d'intervention à l'article 32, est-ce
que l'article 32 est adopté?
M. Fortin :Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Article 33.
M. Dubé : Très technique
aussi. L'article 33 se lit comme suit. Attendez. Excusez-moi. «Le quorum
aux séances du conseil d'administration de Santé Québec est constitué de la
majorité de ses membres, incluant le président du conseil ou le président et
chef de la direction.
«Les décisions sont prises à la majorité
des voix exprimées par les membres présents.»
Commentaires : Cet article prévoit le
quorum... pardon, aux séances du conseil d'administration, soit la majorité des
membres. Il précise que les décisions sont prises à la majorité des voix
exprimées par les membres qui sont présents. D'ailleurs, je vous ferai
remarquer que vous le faites très bien : quand vous n'avez pas besoin de
vous impliquer, vous vous abstenez. Et c'est un peu pour ça qu'on discutait
tout à l'heure que ça nous prend un nombre impair parce que, de préférence, on
aime mieux ne pas faire intervenir le président du conseil pour qu'il garde son
maximum d'indépendance. Alors, ça, encore une fois c'est une règle assez
technique, là, pour ceux qui connaissent un peu les conseils d'administration.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : ...de petites
questions là-dessus. 33, comme le précédent, on dit que c'est des règles assez
standards. Est-ce que ces règles-là ne sont pas prévues à la Loi sur les
sociétés d'État déjà ou est-ce qu'on...
M. Dubé : ...je crois que
c'est...
Une voix : ...
M. Dubé : Bien, j'ai ma
réponse...
17 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...je crois que...
Des voix : ...
M. Dubé : Bien, j'ai ma
réponse.
M. Arseneau : C'est quoi?
M. Dubé : La réponse, c'est
que, s'ils étaient là, on ne les aurait pas mis. Alors, c'est ça, la réponse.
M. Arseneau : O.K. D'accord,
c'est ce que je voulais vérifier. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions
sur...
M. Dubé : Mais on est tous
les deux surpris que ça ne le soit pas ça, alors on améliore...
M. Arseneau : Oui, c'est ça.
On est tous les trois surpris.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 33?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 33 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Article 34.
M. Dubé : 34, merci, M. le
Président : «Le conseil d'administration de Santé Québec peut siéger à
tout endroit au Québec.»
Cet article prévoit que le conseil d'administration
peut siéger à tout endroit au Québec.
M. Fortin :Est-ce que c'est en accord avec la Loi sur la capitale
nationale, ça? Parce ce qu'il y a des règles de rencontres dans la Loi sur la
capitale nationale, non?
M. Dubé : Quand on a eu... On
a eu deux discussions qui se sont rapportées... Là, il faut revenir un peu en
arrière, là, je m'excuse, on a dit que le siège social était à Québec, dans la
capitale... Oui, on a eu cette discussion-là.
M. Fortin :On a-tu eu cette... Je sais qu'il y a des gens qui avaient
fait une représentation pour que ce soit à l'extérieur de Québec, là, ça, je me
souviens de ça, mais je me... C'est peut-être moi qui l'ai manquée, celle-là,
là, mais...
M. Dubé : Je ne pense pas, je
pense que vous étiez... En tout cas, mais on l'a...
M. Fortin :Non, non, j'étais peut-être absent d'esprit, là, disons,
mais bon.
M. Dubé : Je n'irais jamais
là, M. le député. On peut-tu juste vérifier qu'on l'a passé, ça? Il me semble que
c'est fait, ça. Attendez.
Des voix : ...
M. Fortin :Le siège social, d'accord, doit être à Québec.
M. Dubé : Doit être à Québec.
M. Fortin :Ça, c'est une chose...
Une voix : ...
M. Fortin :Oui. Ma collègue a raison, c'est à l'article 22, et donc vous
avez raison, mais les rencontres du C.A., est-ce qu'elles doivent être à Québec,
comme tel?
M. Dubé : Bien là, je vais
vous donner encore un exemple que je connais mieux. Vous avez un siège social
de la Caisse de dépôt qui est à Québec, mais les réunions du conseil ne sont
pas nécessairement à Québec, bon. Maintenant... et c'est pour ça, maintenant, là,
vous me dites : Est-ce que l'article 33... ce n'est pas vrai, 34, je
m'excuse, répond aux exigences de la capitale nationale? Bien là, je peux vous
dire qu'on va vérifier parce que je ne le sais pas. Je sais que ça répond aux
exigences de la capitale nationale pour le siège social. Ça, on a discuté ça,
mais pour...
M. Fortin :Bien, à l'aube d'une élection partielle dans Jean-Talon, je
suis sûr que votre formation politique ne voudrait pas faire un faux pas envers
la capitale nationale.
M. Dubé : La vôtre non plus.
On va dire ça comme ça, c'est correct?
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article... Oui.
M. Fortin :On aimerait avoir la précision quand même, là, avant de
procéder.
M. Dubé : Oui, oui, moi
aussi, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:O.K.
M. Dubé : Est-ce qu'il y a d'autres
questions... Est-ce que c'est long, obtenir la réponse ou... Si vous aimez
mieux qu'on diffère, là...
Le Président (M. Provençal)
:Bien, on... Votre groupe pourrait
nous dire si ça demande un temps de réflexion qui va outrepasser le 18 heures.
Oui? Me Paquin, selon vous, est-ce qu'on doit suspendre cet article 33
pour pouvoir aller chercher l'information, pour vous donner le temps
nécessaire?
M. Paquin (Mathieu) : 34, M.
le Président, mais, oui, ça permettra de passer à 35 et 36 le temps qu'on fasse
la vérification.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour suspendre l'article 33?
M. Dubé : Est-ce que... Juste
pour que nos légistes vérifient, moi, je... Maintenant qu'il y a énormément de
conseils d'administration qui se tiennent de façon virtuelle, là, je veux juste
qu'on règle ça en même temps aussi, là, parce que... Vous me suivez? Je pense
que votre demande est légitime, mais...
M. Fortin :On peut avoir une ouverture pour le virtuel, là, pour que
certains membres puissent participer. Vous l'avez déjà.
Mme Setlakwe : On l'a à 35,
là.
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Bien, c'est ça.
O.K. Alors, on le diffère puis on verra si on a une... à moins qu'on ait une
réponse tout de suite.
Des
voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, est-ce qu'on suspend
toujours l'article 34, à votre suggestion?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Dubé : On pensait que vous
aviez eu la réponse en attendant.
M. Paquin (Mathieu) : Non.
Le Président (M. Provençal)
:Non. Alors, consentement pour
suspendre l'article 34?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement.
M. Dubé : 35, bien, c'est
justement, c'est... Je lis 35, pardon, je veux juste m'assurer que j'ai la
bonne version ici. L'article 35 :
«Sauf disposition contraire du règlement
intérieur de Santé Québec, les membres du conseil d'administration peuvent, si
tous sont <d'accord...
M. Dubé :
...règlement
intérieur de Santé Québec, les membres du conseil d'administration peuvent, si
tous sont >d'accord, participer à une séance du conseil à l'aide de
moyens permettant à tous les participants de communiquer immédiatement entre
eux. Ils sont alors réputés être présents à la séance.» Et ça, je peux vous
dire que c'est très standard.
Mme Setlakwe : Même avec le
bémol du début?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Mais le bémol du début fait essentiellement... dit,
essentiellement, que Santé Québec peut décider du contraire.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Mont-Royal—Outremont,
faites-nous un petit topo, là, du bémol, s'il vous plaît.
M. Dubé : Oui, s'il vous plaît.
Mme Setlakwe : Non, non, certainement,
c'est... Sur le principe, on est tous d'accord que, maintenant, les réunions
peuvent se tenir en virtuel, mais là on dit, dans les premiers mots du libellé,
«sauf disposition contraire du règlement intérieur de Santé Québec». Donc, le
règlement intérieur pourrait ne pas l'autoriser ou dire le contraire.
M. Dubé : Je vais vous donner
un exemple. On ne l'a pas fait encore, le règlement intérieur de Santé Québec,
on va... Moi, j'ai dit qu'on donnerait des grands paramètres, un peu, faire le
lexique, là... pas le lexique, mais la table des matières. On a dit qu'on allait
faire ça. Il y a... actuellement, il y a une disposition pour dire : Vous
ne pouvez pas — vous connaissez sûrement ça — vous ne
pouvez pas demander à un conseil de siéger à moins d'un avis trois jours
d'avance. Ça, ça peut-être une disposition du conseil. Il faut que tous les
membres soient d'accord à lever cette disposition-là. Moi, je pense que c'est
dans ce cadre-là qu'elle est, la disposition... parce que ce serait trop...
Mme Setlakwe : ...c'est toute
la cuisine, là.
M. Dubé : C'est la cuisine.
La cuisine peut inclure... Je vous donne cet exemple-là de ma petite expérience...
c'est que vous dites : Écoutez, actuellement, pour donner le temps de
préparer les documents, que les membres du conseil puissent... il y a un
minimum de trois jours entre une convocation de conseil et la séance même du
conseil. Mais, des fois, il y a une urgence, puis il y en a toujours, des
conseils qui disent c'est quoi, l'urgence...
Mme Setlakwe : ...juste sur
la participation. Selon moi, ici, c'est juste le mode de participation, mais
j'entends ce que vous dites, c'est vrai que les modalités à suivre pour les
avis vont être prévues dans le règlement intérieur, mais je ne suis pas...
M. Dubé : Bien, je vous
donne... Pourquoi je vous donne cet exemple-là... puis on pourra dire c'est
quoi, les dispositions qui peuvent être faites dans ce qu'on appelle le
règlement intérieur, mais il y a des gens qui pourraient dire : Bien,
écoutez, vous ne me donnez pas le temps, moi, puis c'est un point que... je
voudrais absolument être là, vous allez discuter de la nomination de je ne sais
pas qui... dire : Moi, je ne suis pas là, je suis en vacances, je ne peux
pas venir, je ne peux pas participer. Je pense que c'est ça qui est... les
règlements intérieurs. Très mécanique, là.
Mme Setlakwe : On ne passera
pas une heure à échanger là-dessus, là.
M. Dubé : Non, bien c'est
pour ça que je vous dis que je pense que...
Mme Setlakwe : Je pense que
le principe d'autoriser le virtuel, il est là, à 35, mais...
M. Dubé : Il est là, puis...
Mme Setlakwe : Oui, ça peut
peut-être viser...
M. Dubé : Mais il faudra se
rappeler, puis je pense que le président prend toujours des bonnes notes, que,
quand on arrivera... Moi, je vous le dis, les règles... ce n'est pas la
première fois qu'on a des règlements intérieurs de Santé Québec. Bien, ça,
c'est de la mécanique, comme vous le dites, c'est de la mécanique de conseil.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 35? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 35 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Article 36.
• (17 h 40) •
M. Dubé : Avec plaisir. «36. Les
procès-verbaux des séances du conseil d'administration de Santé Québec,
approuvés par celui-ci et certifiés conformes par le président du conseil, le
président et chef de la direction ou par toute autre personne autorisée à cette
fin par le règlement intérieur de Santé Québec sont authentiques. Il en est de
même des documents et des reproductions émanant de Santé Québec ou faisant
partie de ses archives lorsqu'ils sont signés ou certifiés conformes par l'une
de ces personnes.»
Cet article prévoit les conditions pour
que les procès-verbaux des séances du conseil d'administration ainsi que les
documents et reproductions provenant de Santé Québec ou de ses archives soient
considérés comme authentiques.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Oui, M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien,
c'est un article assez simple, là, qui... on ne pourrait pas être contre ça,
là, sur le fond, mais quelles sont les règles de publication, de transparence
des p.-v. des C.A.? Question assez générale, là, mais...
M. Dubé : Vous voulez dire
pour des sociétés d'État?
M. Marissal : Pour le grand
public, oui.
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. Allez-y donc.
Allez-y donc.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. C'est la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur
la protection des renseignements personnels qui <s'applique...
M. Paquin (Mathieu) :
...Président.
C'est la loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels qui >s'applique. Ce qu'on va y
prévoir, c'est que le contenu des délibérations peut ne pas être divulgué, mais
l'entièreté d'un procès-verbal ne sera pas... En fait, une partie du
procès-verbal est publique en vertu de la loi sur l'accès. Ce qui constitue une
transcription des délibérations pourrait, selon ce qui va être choisi par Santé
Québec, ne pas être divulgué, ce qui est la règle générale qui s'applique pour
toutes les sociétés d'État et les organismes dotés d'un conseil
d'administration.
M. Marissal : Et auquel cas
la loi sur l'accès à l'information s'appliquerait, on pourrait faire une
demande?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Marissal : Mais c'est
général, c'est standardisé dans toutes les sociétés d'État?
M. Paquin (Mathieu) : Il y a
peut-être quelques exceptions dont j'ignore l'existence, mais la loi sur
l'accès aux documents des organismes publics s'applique à tous les organismes
publics. Donc, a priori, c'est de loin le régime le plus général.
M. Marissal : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Mme Setlakwe : Juste une question,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, Mme la députée de...
Mme Setlakwe : À la fin, ça
ne devrait pas être «signés et certifiés conformes»? Là, on est vraiment dans
le détail, là. Je ne sais pas, «les procès-verbaux»...
M. Dubé : ...là, je vais
demander à l'expertise légale.
Mme Setlakwe : Là, on ne
parle plus des procès-verbaux, on parle des «documents et reproductions émanant
de Santé Québec ou faisant partie de ses archives lorsqu'ils sont signés ou
certifiés conformes». Bien, c'est un ou l'autre, là, ou c'est les deux
ensemble, «signés et certifiés conformes»? On est vraiment dans le détail.
M. Dubé : Me Paquin?
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. C'est que, dans ce cas-ci, je peux avoir un document qui est un
original qui ne porterait qu'une signature ou une reproduction qui serait
certifiée conforme, donc ça peut être l'un ou l'autre.
Le Président (M. Provençal)
:...président ou le chef de direction.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, ce qu'on nous demande, c'est... en fait, c'est «signé ou certifié
conforme» ou ça devrait être «signé et certifié conforme. Or, l'original d'un
document pourrait...
Mme Setlakwe : ...un contrat,
par exemple, il est signé, il n'est pas certifié conforme, donc c'est un ou
l'autre. Il y a deux circonstances, oui.
M. Paquin (Mathieu) : Exact.
Parce qu'en fait au départ... puis là, si on compare, on a le procès-verbal,
dont on parle, où on dit : Il est approuvé et certifié conforme, mais là
on est dans une reproduction, alors que l'autre, ici, quand on est dans la
deuxième phrase, c'est des documents et des reproductions qui émanent ou qui
font partie des archives. Mais, dans les documents, il faut avoir un original,
comme vous l'avez dit, un contrat, celui-là serait signé sans être forcément
certifié conforme.
Le Président (M. Provençal)
:...qui l'approuve, finalement, pour
être certifié conforme, est-ce que c'est une personne ou deux personnes? Parce
qu'il me semble que le libellé est un petit peu... porte un petit peu à
confusion.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
en fait, la règle d'approbation qui est prévue à l'article 36 s'applique
aux procès-verbaux des séances du conseil d'administration de Santé Québec, et
c'est le conseil d'administration qui approuve le procès-verbal.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Qui signe comme quoi c'est
vraiment approuvé.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
La certification que c'est conforme, c'est le président du conseil, le
président et chef de direction ou une autre personne autorisée à cette fin par
le règlement intérieur de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. C'est une personne, mais qui a
été définie.
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Merci.
Mme Setlakwe : ...deux
personnes, disons, le... Dans les faits, ça va être le secrétaire, j'imagine,
ou ça doit être certifié conforme par... Là, la façon dont c'est écrit, c'est
une seule personne. Le règlement pourrait prévoir... En tout cas, moi, je pense
qu'on est vraiment dans le détail, mais ce que ça dit, c'est que c'est une
personne, soit le P.D.G., soit le président du conseil ou une autre personne,
exemple, secrétaire.
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
M. Paquin (Mathieu) : C'est
ce que l'article prévoit.
Le Président (M. Provençal)
:D'autres interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 36 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté.
M. Dubé : Bon. M. le
Président...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : ...je vais tenter
ma chance puis je vais... vu que ça va très bien, puis je l'apprécie,
j'aimerais ça aller dans Fonctions et pouvoirs, mais je ne demanderai pas à mes
collègues de voter sur quoi que ce soit, mais je voudrais prendre... Puis on
peut le faire avec les caméras parce que je pense que c'est important, <l'endroit...
M. Dubé :
...prendre...
puis on peut le faire avec les caméras parce que je pense que c'est important, >l'endroit
où on est rendus. Sur la question des fonctions et pouvoirs... puis, tantôt, le
député l'a bien dit, quand on va arriver à 46, c'est drôlement important, mais
j'aimerais ça aller dans la terminologie, un petit peu, ici, là.
Le fait qu'on va transférer, on va isoler
les opérations des orientations, donc la création même de Santé Québec... lorsqu'on
fait référence à la création de la société d'État, on perd les 36 entités
légales que sont les CHU Sainte-Justine, l'Institut de cardiologie... l'entité
légale n'est plus là, d'ailleurs, expliquant le besoin de dire que ce n'est
plus des conseils d'administration... des conseils d'établissement. Alors,
quand vous allez avoir... puis je le dis, là, pour qu'on ait ça en tête dans
les prochaines semaines, parce que c'est très important, qu'on va référer à des
unités administratives, c'est un terme légal que vous voyez, dans 37, là, qui
dit qu'on va respecter l'essentiel de ce que c'est que... comment on gère le
CISSS de l'Outaouais, que le conseil d'établissement — vous allez
voir avec les amendements qu'on va déposer demain matin — ça va être
essentiellement la même composition que vous parliez tout à l'heure, à quelques
exceptions près, là.
Ça fait que je veux juste dire que, quand
vous lisez 37... puis vous allez voir le parallèle que je veux faire avec tout
à l'heure, quand on dit «peut instituer au sein de Santé Québec des unités
administratives», ça va plus loin que «peut» parce que c'est ça qu'ils vont
faire le jour un. Quand on dira... On regardera la date de ce... que ça va se
faire. Est-ce que vous me suivez?
Je pense que c'est bien important, parce
que, oui, on conserve la façon de procéder avec les CISSS et les CIUSS, avec
les établissements qu'on appelle territoriaux, avec les non territoriaux, avec
les établissements regroupés, là, ça inclut les Jewish de ce monde, etc., vous
me suivez, mais je veux juste que les gens comprennent que, quand on parle
d'unité administrative, c'est qu'on ne peut plus dire que c'est une entité
légale, mais elle fait partie du grand Santé Québec. Et ça, ça a les
implications, entre autres, d'avoir un employeur unique qui aura... sur lequel
on aura beaucoup de discussions quand on parlera de la gouvernance syndicale.
Ça va? Mais je voulais juste le mentionner d'emblée pour qu'on...
• (17 h 50) •
Ce qui veut dire que la question, puis on
l'a vue tantôt, ça fait que je vais faire le parallèle tout de suite... Vous
allez me dire : Mais ça, quand est-ce que ça va arriver? Alors là, vous
avez le pendant de ça à 1087. Tout à l'heure, vous vous souvenez, vous m'avez
dit... je pense que c'est le député de Pontiac, il a dit : Oui, mais ça va
commencer quand? Vous allez commencer avec quoi? Bien, la même façon... Puis je
vous laisserai lire 1087, mais 1087, ce qu'il dit, c'est que, oui, on va
fusionner toutes les entités sur une base administrative, mais on va quand même
continuer de reconnaître le CIUSSS de l'Outaouais, le CIUSSS de... Vous me
suivez? Mais au départ, ceux qui vont être acceptés, c'est sans aucun
changement, le même principe qu'on discutait tout à l'heure pour les
territoires et les régions.
Je voulais juste qu'on réfléchisse à ça
parce que c'est là que je me suis fait demander... puis là je pense que je
réponds partiellement au député des Îles-de-la-Madeleine, mais : Est-ce
que quelqu'un pourrait en profiter, à la création de Santé Québec, de dire
qu'on enlève un établissement? La réponse, c'est non, parce qu'on va vouloir
commencer avec ce qu'on a là. Puis la seule chose, c'est que l'entité légale
distincte est enlevée, est remplacée par une unité administrative. Ce n'est pas
rien ce que je dis là, là, et ça a toutes sortes d'implications, mais, entre
autres, au niveau de la gouvernance syndicale.
Ça fait que moi, si vous avez des
questions à me poser là-dessus ce soir, c'est comme vous voulez, mais je
voulais juste vous dire que, quand on va discuter ça, cet aspect-là... c'est le
gros de l'implication. Parce que, ce qu'on a dit puis ce que je vais dire
souvent, dans les prochaines semaines... On a un devoir de simplifier la
gouvernance syndicale. Alors, si, par exemple... Puis je pourrais vous laisser
poser des questions, si vous voulez qu'on continue demain matin, M. le
Président, mais je le dis parce que ça, c'est un élément critique du projet de
loi, qui fait qu'en ce moment en ce moment, de la façon dont on a 36 CISSS et
CIUSSS, hein, plus ce qu'on appelle les établissements non regroupés, donc on
en a une <cinquantaine...
M. Dubé :
...en ce
moment, de la façon dont on a 36 CISSS et CIUSSS, hein, plus ce qu'on appelle
les établissements non regroupés, donc on en a une >cinquantaine en tout...
à chaque fois qu'on a une entité distincte, on doit avoir des conventions
collectives pour nos quatre catégories d'emplois. Ça va? Les quatre catégories
d'emplois : les infirmières, les techniciens, etc.
La journée qu'on dit : Si on ne
faisait pas aucun autre changement, puis qu'on passait d'entité légale à unité
administrative, puis qu'il y a juste un employeur, on a besoin d'avoir quatre
conventions collectives parce que c'est une convention collective, pour
l'entité, si on ne faisait pas d'autre changement. Ça fait que ça, 37, là,
c'est majeur parce que c'est ça qui institue ce principe-là et qu'on aura à
discuter longuement, mais je voulais juste vous donner à penser à ça parce que
vous avez posé des bonnes questions sur la composition du conseil, mais le gros
changement, là, il est ici, puis ça, c'est une pièce maîtresse du projet de
loi.
Ça fait que j'arrête ça là parce que je
voulais vous donner à penser à ça, puis on verra de quelle façon vous voulez le
regarder, parce que je pense que, M. le député, ça revient à dire, bon, bien :
Qu'est ce qu'on fait avec 46? Ça va faire partie de ça aussi, là.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Vous n'êtes pas
obligé de dire oui ou non, mais je vous dis juste : Ça, c'est un élément,
mettons, majeur du projet de loi, là, ce qu'on a appelé l'employeur unique, là.
M. Fortin :J'accepterais la proposition du ministre d'y penser jusqu'à
demain. M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Concernant les amendements, à quel
moment le secrétariat va être en mesure de les recevoir?
Une voix : La liasse?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
Une voix : Ça va aller à
demain matin.
Le Président (M. Provençal)
:Demain matin. Merci. C'est juste pour
qu'on puisse se synchroniser.
M. Dubé : On va regarder... À
quelle heure notre première séance demain?
Le Président (M. Provençal)
:9 h 30.
M. Dubé : Ça fait qu'on
est...
Des voix : ...
M. Dubé : Il y en a qui l'ont
regardé. O.K. Alors donc, ça va être avant 9 h 30. C'est ça que je comprends.
O.K. C'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:Non, c'est parce que vous avez dit
que vous vouliez... Ça va être important que les membres de l'opposition
puissent au moins prendre connaissance de ceux qu'on voit traiter en premier
pour qu'on puisse...
Une voix : ...demain, je
pense qu'on va être bon pour...
Le Président (M. Provençal)
:O. K.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Mais je vous rappelle que, demain,
lorsqu'on va redébuter notre séance, on se doit de traiter l'article 30.
M. Dubé : Bien oui, on
pourrait... on pourrait reparler de 30 à ce moment-là.
M. Fortin :
...34, je pense.
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Puis 26, on n'en avait pas fini non plus.
Le Président (M. Provençal)
:Non, il y a l'article 26.
Une voix : Oui, avec
l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
:Avec l'amendement, puis il y avait...
il ne faut pas oublier non plus 19 et 20.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors moi, je pense que, demain
matin, on redébute avec le 30, et les deux articles que vous venez de
mentionner, on va y revenir pour essayer, là, de finaliser certaines sections.
Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, la
liasse, là, d'amendements, c'est... il y en a 150, environ, une bonne centaine?
J'imagine qu'ils ne sont pas disparates, qu'ils ne vont pas dans toutes les
directions, là, il y a un sens commun à tout ça. Aviez-vous considéré,
éventuellement, un briefing, qui permettrait de gagner beaucoup de temps plutôt
que d'y aller à la pièce?
M. Dubé : Je pense que, quand
vous aurez eu le temps d'avoir une première consultation, je pense que, dans
les prochains jours, vous direz : On est prêt à avoir une discussion, puis
on aura le briefing sur ça.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : Ça pourrait... On
pourrait en profiter pour le faire cette semaine... comme... On va vous laisser...
mais je pense que, si vous voulez avoir une bonne discussion, on va vous
laisser le temps d'en prendre connaissance, puis de faire le briefing après, si
vous...
M. Marissal : C'est bon.
M. Dubé : Juste pour voir
combien de cases qu'on peut cocher.
M. Fortin :D'avance?
M. Dubé : Bien oui, parce
qu'on a eu... déjà, on est réchauffés, puis c'est constructif. Moi, c'est tout
ce que je demande. Très apprécié.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je vous suggère qu'on puisse
arrêter nos travaux à ce moment-ci, étant donné qu'on a beaucoup de réflexion à
faire sur différents articles. Au niveau du ministère, il reste encore quand
même beaucoup de travail pour des réponses à donner demain.
Alors, compte tenu de l'heure,
suspendre... excusez, ajourner les travaux, à demain, 22, à 9 h 30.
Ça va? Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 17 h 56)