Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mercredi 7 juin 2023
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Vol. 47 N° 21
Étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace
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Intervenants par tranches d'heure
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Marissal, Vincent
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Marissal, Vincent
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Arseneau, Joël
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Fortin, André
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Setlakwe, Michelle
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Provençal, Luc
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Arseneau, Joël
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Haytayan, Céline
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Abou-Khalil, Alice
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Poulet, Isabelle
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Chassin, Youri
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Lachance, Stéphanie
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Marissal, Vincent
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Arseneau, Joël
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Setlakwe, Michelle
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Provençal, Luc
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Setlakwe, Michelle
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Fortin, André
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Abou-Khalil, Alice
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Poulet, Isabelle
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Lachance, Stéphanie
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Chassin, Youri
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Setlakwe, Michelle
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Provençal, Luc
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Dubé, Christian
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Fortin, André
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Setlakwe, Michelle
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Setlakwe, Michelle
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Dubé, Christian
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Marissal, Vincent
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Provençal, Luc
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Fortin, André
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Setlakwe, Michelle
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Arseneau, Joël
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Dubé, Christian
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Marissal, Vincent
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures quarante-trois minutes)
Le Président (M. Provençal)
:À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides) et M. Morin (Acadie) est remplacé par Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont).
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Lors de l'ajournement de nos
travaux, hier, les discussions portaient sur un amendement du député de Pontiac
visant à modifier l'article 19. Je vous rappelle que l'étude de l'article 4
ainsi que celle de l'amendement du ministre proposant d'introduire un article 7.1
sont suspendues. Et M. le député de Rosemont a aussi transmis un amendement
proposant d'introduire un article 17.2, amendement qui pourrait être
présenté après que l'on aura traité l'amendement visant à introduire l'article 17.1.
Pour le moment, y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement du député de Pontiac? Mais je pense que, M. le
ministre, vous vouliez peut-être faire une suggestion?
M. Dubé : Oui, écoutez, on
est d'accord au principe d'avoir une précision, là, le mot qui est suggéré, c'est
«délègue à Santé Québec». On aimerait vous en suggérer un autre qui est
peut-être plus acceptable au niveau des légistes. Puis moi, je suis confortable
avec ça. Donc, on va vous l'envoyer. Est-ce que c'est... L'avez-vous déjà reçu?
Non.
Le Président (M. Provençal)
:Il faudrait peut-être... Moi, je
suggérais de suggérer votre proposition, parce que... pour voir si le député de
Pontiac est à l'aise aussi, là.
M. Dubé : Je peux peut-être la
lire.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Je pense que ça
fait l'objectif qui était recherché, là, de préciser. Alors, lorsqu'on dit «plus
particulièrement, le ministre établit les politiques de santé et de services
sociaux »... avant, on
disait «voit à la mise en œuvre». Ici, on dirait...
Le Président (M. Provençal)
:Et le député de Pontiac avait suggéré
«délègue à Santé Québec».
M. Dubé : «Délègue», et nous,
on dit : «s'assure qu'elle soit mise en œuvre».
M. Fortin :O.K., puis, pour vous, « s'assure », c'est un peu ce que vous
nous disiez, vous nous expliquiez hier, c'est-à-dire, nous, là, on le demande,
là, on le transmet, mais ça, c'est s'assurer sans en faire la mise en œuvre
nous-mêmes.
M. Dubé : C'est ça, s'assure
de la mise en œuvre.
M. Fortin :O.K. Puis la partie exécution, vous, est-ce que... c'est-tu
parce que vous trouvez ça redondant, la notion de mise en œuvre puis d'exécution?
M. Dubé : Oui, oui.
M. Fortin :Oui?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :Pour vous, c'est la même chose?
M. Dubé : Oui, mais c'est
surtout pour eux.
M. Fortin :O.K., bien, si votre amendement est... moi, je suis prêt à
juste le regarder, là, mais, à part ça, je ne vois pas <beaucoup de
différence...
M. Fortin :
...si votre amendement est... moi, je suis prêt à
juste le regarder, là, mais, à part ça, je ne vois pas >beaucoup de
différence. L'idée étant simplement qu'on clarifie la notion que ce n'est pas
le ministère qui le fait, là.
M. Dubé : C'est en plein ça.
C'est ça que vous vouliez puis c'est pour ça qu'en discutant hier, dans un...
M. Fortin :C'était ça, notre... quand on parle d'intention du
législateur, là, c'était ça.
Le Président (M. Provençal)
:Bon, dans un premier temps, pour être
sûr qu'on s'entende bien, Mme la secrétaire, est-ce que vous avez... excusez,
avez-vous reçu la proposition du ministre? Non. Moi, j'aimerais que vous la transmettiez
à la secrétaire pour qu'on puisse l'imprimer, que le député de Pontiac puisse
en prendre connaissance pour s'assurer que ça lui convient. Et, par la suite,
je vous proposerai de retirer... si le député de Pontiac est en accord, de
retirer son amendement et de redéposer le nouvel amendement que vous aurez
corrigé. Ça va?
Alors, on va suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 47)
(Reprise à 11 h 50)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos discussions. Nous
avons présentement une proposition de M. le ministre pour modifier l'amendement
qui avait été proposé par le député de Pontiac. Maintenant, j'aimerais
savoir : Est-ce que le député de Pontiac est à l'aise avec cette
modification-là? Et j'invite même le député de Rosemont... si vous avez des
commentaires à nous formuler à nous les formuler. Alors, M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Moi, je le regarde. L'objectif semble être le même. Les
mots sont différents, mais c'est plus clair que ce qui était initialement mis
de l'avant. Donc, moi, je n'y vois pas d'objection, là. Si ça rassure les
légistes de la partie gouvernementale, ça me convient.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une intervention?
M. Marissal : Oui, juste pour
être sûr de suivre, là. Il y avait... on avait : «voit à leur mise en
œuvre». Le député de Pontiac suggérait plutôt «délègue». Le ministre propose
maintenant «s'assure qu'elles soient mises». Moi, ça me semble être... En tout
cas, «voit», c'est sûr que c'est <un peu flou et vague, là...
M. Marissal :
...propose
maintenant «s'assure qu'elles soient mises». Moi, ça me semble être... En tout
cas, «voit», c'est sûr que c'est >un peu flou et vague, là, j'allais
dire «flague», flou et vague. Mais je pense... moi, ça m'apparaît être des
synonymes, là, je pense que je peux très bien vivre avec ça.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, vous êtes à l'aise?
M. Marissal : Oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Si, M. le député de Pontiac, vous
êtes à l'aise, dans un premier temps, je vais vous suggérer qu'on retire
l'amendement que vous aviez déposé...
M. Fortin :Avec plaisir, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:...et, à ce moment-là, on redéposera
cet article-là par le ministre ou par vous, il n'y a pas de problème.
M. Fortin :Parfait, en soulignant quand même mon appréciation pour les
gens de mon équipe qui ont écrit l'amendement initial, qui était très bien,
mais, effectivement, ça me convient tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
:Bien, moi, je vous suggère que vous
en soyez le parrain.
M. Fortin :Comme vous voulez.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, dans un premier temps, est-ce
que vous acceptez que... Consentement pour retirer l'amendement qui avait été
déposé au départ par le député de Pontiac?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Donc, cet amendement-là
est retiré. Et maintenant le nouvel amendement, M. le député de Pontiac, étant
donné que vous êtes en accord et que vous aviez été l'initiateur d'un
changement, est-ce que vous avez des commentaires sur cette modification-là?
M. Fortin :Non. Essentiellement, là, on remplace «voit à leur mise en
œuvre et évalue celles-ci» par «s'assure qu'elles soient mises en œuvre et les
évalue». Ça répond à l'objectif qu'on avait, c'est-à-dire d'être moins...
d'être moins flou et vague, comme le disait le député à ma gauche, physiquement
et philosophiquement, mais c'est... pour moi, ça me convient tout à fait, là,
ce qui est mis de l'avant.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, ça vous
convient?
M. Marissal : Oui.
Le Président (M. Provençal)
:S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement déposé par le député de Pontiac est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, nous
revenons à l'article 19 amendé, et le député de Rosemont avait signifié
qu'il voulait déposer un amendement. Alors, est-ce qu'on traite le vôtre, M. le
député de Rosemont?
M. Marissal : Je ne sais pas
s'il n'y aurait pas lieu de peut-être traiter celui qu'on nous a annoncé hors
d'ondes, là, qui va ajouter une brique à l'édifice qui est importante, ou, en
tout cas, moi, va me... pas me servir en tant que telle, mais elle sera utile à
la discussion. Je vous le suggère, si ça convient aux collègues, là.
Le Président (M. Provençal)
:Si vous me permettez, lorsqu'on a
fait nos discussions, Me Paquin nous avait mentionné qu'il voulait faire
un ajout — est-ce que je me trompe, Me Paquin? — à 19.
M. Dubé : Oui, un
amendement...
Le Président (M. Provençal)
:À l'amendement qui était déjà déposé.
Si je veux être logique, je vais lui laisser faire son amendement, et, après ça,
vous avez la parole pour le reste de l'avant-midi, M. le député de Rosemont.
M. Fortin :...
M. Marissal : Non, le
collègue de Pontiac n'est pas d'accord. Mais c'est vous le maître à bord ici,
hein, ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
:Non, bien, je vous remercie, là, de
votre flexibilité, là, puis du coup de pouce que vous me donnez pour bien gérer
les travaux. Alors, on va projeter à l'écran la proposition qui est sur la
table, qui est déposée par la partie ministérielle. Alors, est-ce que je vous
la... Vous allez l'expliquer, M. le ministre?
M. Dubé : Bien, je peux la
lire...
Le Président (M. Provençal)
:Oui...
M. Dubé : ...puis, après ça,
je l'expliquerai. Donc, à l'article 19, M. le Président, du projet de
loi tel qu'amendé :
1° insérer, dans le paragraphe 1°, du
deuxième alinéa et après «sociaux», «notamment dans un souci d'accroître la
valeur des services pour les usagers»;
2° remplacer, dans le paragraphe 3° du
deuxième alinéa, «ainsi que celles relatives au respect des droits des usagers»
par «en tenant compte de leur valeur pour les usagers ainsi que celles
relatives au respect de leurs droits».
Je peux lire l'ensemble du texte, c'est
peut-être plus facile à comprendre. Donc : «Dans une perspective
d'amélioration de la santé et du bien-être de la population, le ministre
détermine les priorités, les objectifs et les orientations dans le domaine de
la santé et des services sociaux et veille à leur application.
«Plus particulièrement, le ministre :
«1° établit les politiques de santé et de
services sociaux notamment dans un souci d'accroître la valeur des services
pour les usagers, s'assure qu'elles soient mises en œuvre et les évalue;
«2° valorise l'enseignement, la recherche...
M. Dubé : ...souci
d'accroître la valeur des services pour les usagers, s'assure qu'elles soient
mises en œuvre et les évalue;
«2° valorise l'enseignement, la recherche,
l'évaluation des technologies et des modes d'intervention, les innovations et
les pratiques de pointe telles que le transfert de connaissances et veille à
leur promotion;
«3° détermine les orientations relatives
aux standards d'accès, d'intégration, de qualité, d'efficacité et d'efficience
quant aux services», et là, je me rends : «en tenant compte de leur valeur
pour les usagers, ainsi que celles relatives au respect de leurs droits et aux
partenariats avec ces derniers et diffuse ces orientations auprès de Santé
Québec et des établissements.»
Il n'y a pas de changement aux 4° et 5°.
Bon. Maintenant, peut-être l'explication
globale, puis on pourra en discuter. Lors des présentations, puis même des
discussions que nous avons eues avec la commissaire à la santé dans différents
rapports, là, qui sont maintenant publics, elle a beaucoup insisté sur la
notion de valeur pour l'usager. On n'est pas ici dans la valeur monétaire, je
vous dirais, on est plus dans la valeur... Je donnerais un exemple, là :
Est-ce qu'on a un accroissement de la durée de vie? Exemple : Est-ce que
le traitement d'un cancer peut être démontré que ce cancer-là a permis à une
personne de vivre plus longtemps? Et, initialement, je vous avoue qu'on croyait
que, lorsqu'on fait... puis là je relis le troisième alinéa, on pensait, nous,
que la... en tout cas, je vous le dis comme je le pense, là, en résumé, que
cette notion de valeur là était dans les mots «d'efficacité et d'efficience»,
et je dois dire qu'après y avoir repensé, elle nous a dit : L'efficacité,
par exemple, d'un traitement, c'est une chose, mais la valeur du traitement que
vous faites pour l'usager, c'est vraiment d'autre chose. Et je vous dirais que,
si on veut emmener notre réseau à être plus efficace, ça, c'est un mot global.
Mais cette notion de valeur, moi, j'y
crois beaucoup. Je pense que c'est aussi un changement de culture de s'assurer
qu'on va donner à nos usagers une valeur pour le service qu'ils vont recevoir.
Alors, je veux vous le suggérer, parce que je pense qu'il est important de le
mettre ici. C'est quand même assez... Je vous dirais, pour le moment, cette
notion-là n'est pas appliquée partout, c'est une nouvelle notion. Mais, étant
donné toute la confiance qu'on a dans Mme Castonguay et les recherches
qu'elle a faites sur les meilleures organisations au monde... Elle nous dit que
les meilleures organisations travaillent beaucoup avec ce concept-là de valeur.
Alors, pour moi, je pense que c'est le bon temps de le faire et de le mettre
ici. Alors, je vais vous laisser en débattre, on peut en débattre ensemble.
Mais je trouverais approprié, au moment où on met nos grandes... les grandes
orientations de nos standards... je pense, la notion de valeur devrait être
précisée et non seulement incluse dans des notions d'efficacité et
d'efficience. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Pontiac.
• (12 heures) •
M. Fortin :Oui. Merci, M. le Président. Sur le fond, là, on est
d'accord avec la commissaire qu'il faut inclure cette notion-là. Mais, juste
avant de l'oublier, là, le ministre vient de dire quelque chose qui m'a
accroché, il a dit : Cette notion-là, là, on n'en tient pas tout le temps en
compte ou ce n'est pas toujours appliqué dans le réseau. Qu'est-ce que vous
voulez dire par ça, «ce n'est pas toujours appliqué»?
M. Dubé : Bien,
notamment dans... O.K., je vais préciser. Merci. Dans nos indicateurs, on est beaucoup
axés vers le volume : combien de soins à domicile on donne, combien on est
efficaces dans le nombre de chirurgies qu'on fait, tu sais. Et c'est sûr que
nos médecins, nos professionnels ont cette notion de valeur là. D'ailleurs, si
on regarde globalement, puis vous faites bien de le préciser, nos
professionnels l'ont en tête dans... parce que c'est ça qu'ils pratiquent, puis,
peut-être, le meilleur indice global, c'est l'espérance de vie, qui s'est
améliorée d'une dizaine d'années sur 50 ans. C'est quand même assez
incroyable.
Bon, maintenant, je vous dirais que, tout
à l'heure, quand on va arriver à l'article 5, au cinquième paragraphe... le
5, en bas...
M. Fortin :Quand on va arriver en bas de la feuille.
M. Dubé : ...quand on va
arriver...
M. Paquin (Mathieu) : ...
M. Dubé : Le cinquième
paragraphe? Merci, Me Paquin. Est-ce que vous pourriez descendre? Parce
que, là, je ne suis pas capable de toucher à l'écran.
M. Fortin :Un jour, ça va marcher comme ça.
M. Dubé : Un jour, ça va
marcher comme ça. Merci beaucoup, Mme la secrétaire...
12 h (version révisée)
M. Dubé : ...un jour, ça
va marcher comme ça. Merci beaucoup, Mme la secrétaire.
Je pense que, dans la notion de reddition
de comptes... Je vous le dis, là, pour répondre à votre question, il n'y en a
pas, en ce moment, des notions de valeur dans nos indicateurs. Et je pense que
ça, pour moi... On va être capables maintenant de dire qu'il faut qu'il y ait
des indicateurs de valeur. Puis je regardais dans différents standards qui sont
faits, par exemple, par l'institut... le Howe Institute, il y a quelques
instituts qui comparent le Canada avec d'autres pays. La notion de valeur, dans
certains pays, est très importante. Alors donc, oui, nos médecins, la pratique...
oui, nos professionnels ont cette notion-là d'améliorer l'espérance de vie, mais
on ne l'a pas, en ce moment, dans nos indicateurs.
M. Fortin :...je reviens au... au point principal, là, que... que la
commissaire faisait. C'est de dire, effectivement, là, il y a du... il y a du
quantitatif. Puis le ministre nous dit : Bien nous, on regarde beaucoup, c'est-à-dire,
combien de chirurgies on fait, puis nous... Puis, à l'inverse, de ce côté-ci de
la table, nous, on regarde peut-être toutes les chirurgies que vous ne faites
pas, encore là, dans le... dans le... le quantitatif. Mais là il y a un enjeu
au niveau de la... c'est ça, de la valeur, pour les usagers, de chacune des
décisions qui est prise, non pas par le... le bras opérationnel, là, Santé
Québec, mais là on parle ici des politiques puis les... Effectivement, c'est...
Le bras opérationnel, c'est souvent à lui qu'on va... on va regarder à avoir
une valeur quantitative sur ce qu'il fait, pas autant... pas autant le... le
ministère lui-même, dans sa nouvelle... dans ses nouveaux rôles. Mais là, ici,
quand vous parlez... par exemple, au troisième alinéa, là, «détermine les
orientations», ça, c'est quelque chose qui appartient au... au ministère, aux
politiques publiques, en tenant compte de leurs valeurs.
Moi, je vous entends sur le point de...
sur le point des... des cibles, puis de la reddition de comptes, puis des
chiffres, puis des... qui sont dans vos tableaux de bord, parce que ça, c'est...
ça, c'est des soins directs, là, donnés ou pas donnés à la population. Mais là
vous voulez dire : dans nos politiques aussi. Alors, moi, je... je n'ai
pas de problème avec le... la notion de l'inclure dans les politiques. Je me
demande s'il ne faut pas l'inclure au cinquième alinéa aussi, c'est-à-dire plus
tard. Parce que là, vous dites : Bien, on s'assure de la reddition de
comptes, celle que... celle que vous faites en ce moment, là, les évaluations
de résultats que vous faites, que vous publiez en ce moment. Ce sont des
évaluations quantitatives. Alors, est-ce qu'on doit mettre cette notion-là de
la valeur, ou de la qualité, ou de... de l'amélioration générale dans la partie
évaluation des résultats aussi?
M. Dubé : Bien, écoutez,
la façon dont je pense que c'est construit, ce n'est pas parce qu'on en rajoute
un des déterminants, ou un des... une des orientations que ça change 5°, selon
moi. Mais on pourrait... on pourrait...
M. Fortin :Non, mais vous avez raison, ça ne le change pas. Mais est-ce
que ça devrait le changer? Est-ce que, dans l'évaluation des résultats prévue
au cinquième paragraphe, on ne devrait pas s'assurer qu'on... il y a un
indicateur de la valeur pour les usagers, un peu comme vous l'avez dit tantôt?
En ce moment, on ne le fait pas. Puis c'est...
M. Dubé : Non, mais...
Mais je... Oui?
Le Président (M. Provençal)
:...compris du député de Pontiac, c'est
qu'il se demandait si, en ajoutant ça à l'article 5 ça ne viendrait pas
bonifier l'article... le... le cinquième paragraphe.
M. Fortin :Oui. Merci, M. le Président. Effectivement, des fois j'ai
besoin d'un interprète, je ne suis pas toujours clair dans mes propos, mais...
Mais c'était... mais vous avez raison.
M. Dubé : ...je vais
essayer quelque chose, là, puis on peut y réfléchir, mais je veux faire
attention à mes mots, parce que je pense que c'est implicite dans 5°. Mais je
vais vous dire... parce qu'on dit... Je vais... je vais le... je vais m'essayer.
Au paragraphe 3°, on a dit «détermine les»... «les orientations». Le mot clé
ici, c'est «orientations». Puis on vient d'ajouter une orientation, clairement,
hein? On parlait de... on parlait d'accès, d'efficacité et d'efficience puis on
dit, en plus, «en tenant compte de la valeur». Ça fait que, moi, je pense qu'on
vient de préciser une orientation.
Quand je m'en vais dans 5°, on dit «s'assurer
de la reddition de comptes», na, na, na, «en fonction de ses orientations».
Moi, je pense qu'il est inclus, mais je ne veux pas dire «implicite», parce que
vous avez le droit... mais, vu qu'on vient de changer, je pense que la réaction
normale du député, c'est de dire : Est-ce qu'on a besoin de l'ajouter?
Mais moi, je pense que c'est implicite. Mais je le... Mais le point important,
M. le député, vous avez raison, c'est dans 3°, là. Notre... notre premier <débat...
M. Dubé :
...Mais je
le... Mais le point important, M. le député, vous avez raison, c'est dans 3
°,
là. Notre... notre premier >débat, c'est : Est-ce qu'on le met? Puis...
Oui, O.K., je vais arrêter là pour le moment.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député.
M. Fortin :Non, puis moi, ce qui est... ce qui est inclus dans... dans
le point 3° me... me satisfait, dans le sens où je crois que ça répond à la
demande de la commissaire. Je pense bien. C'est de valeur, là, on ne l'a pas
avec nous en ce moment, mais je pense que ça répond à ce qu'elle mettait de
l'avant.
M. Dubé : Puis je vous... écouté
le député de Rosemont... Mais j'aimerais ça vous dire que ce qui est
disponible, c'est son dernier rapport, lorsqu'elle a fait l'analyse des
différents... On lui avait demandé de réviser les... les programmes de santé,
puis ceux qui faisaient des éléments de gouvernance, puis tout ça, et dans un
de ces rapports-là, que je peux vous trouver puis renvoyer, au besoin, elle a
donné la notion de valeur, et c'est pour ça qu'en regardant nos notes j'ai dit :
Non, ça ne rentre pas dans efficacité et efficience, qu'on a besoin. Ça fait
que je pourrais vous le faire ressortir.
Le Président (M. Provençal)
:...Rosemont, vous avez des
interventions, puis je pourrai redonner la parole au député de Pontiac.
M. Marissal : Oui, oui. Le
ministre a dit tout à l'heure qu'après analyses et nouvelles analyses il voyait
que les termes qu'il avait employés là, c'est-à-dire efficience, efficacité, ne
couvraient pas le concept de valeur, puis que lui et son équipe, là, je
présume, ils se sont comme rendu compte de ça hier ou ce matin. C'est quand
même un gros morceau, là. Ce n'est pas un reproche du tout, là, il m'arrive de
me lever très, très tôt le matin en pensant à la loi n° 15,
moi aussi, là, puis... comme ce matin, par exemple, se réveiller beaucoup trop
tôt en pensant à la rémunération à l'acte des médecins, là, qu'il va falloir...
Bref, je vous ferai part de... je ne vous ferai pas part de mes insomnies, là,
mais ça... ça habite, ce projet de loi là. Puis c'est quand même un gros
morceau, puis le témoignage de la commissaire était quand même important, c'est
un des piliers aussi. Donc, c'est... ce n'est vraiment qu'hier soir que ça...
M. Dubé : ...non, je veux
juste faire une précision, là, sur ce que j'ai dit tantôt. On avait pris
jusqu'à maintenant l'approche que la notion de valeur, telle qu'on la
comprenait, était incluse dans l'efficacité et dans l'efficience.
M. Marissal : Je comprends.
Mais vous avez... vous êtes arrivés à la conclusion, après, que ça ne couvrait
probablement pas...
M. Dubé : Bien, je vais vous
avouer que je... On prépare toujours notre... notre journée... puis là on voit
que ça va plus vite qu'on pensait, ça fait qu'on en révise un peu plus ces
temps-ci. Et moi, quand j'ai relu ça, bien, j'ai dit : Hum! Et j'ai parlé
aux légistes, puis on a dit : Est-ce qu'on devrait avoir... Puis tout le
monde était convaincu maintenant qu'à la lumière de ce qu'on discute en ce
moment qu'il était mieux de le préciser. Puis, à votre réaction, je pense que
tout le monde a l'air d'être en accord avec ça.
M. Marissal : Oui. Bien, je
précise, M. le Président, il n'y a aucun reproche, j'essaie de voir où est...
où est le cheminement là-dedans. C'est vrai que Mme Castonguay a quand même
laissé un gros morceau dans la réflexion, là, puis elle-même disait qu'elle
n'avait pas tout à fait fini puis qu'il fallait qu'on... Vous vous souvenez
qu'elle proposait même d'avoir une... une séquence...
M. Dubé : Puis même, je me
rappelle d'une chose. Excusez-moi, je ne veux pas vous interrompre.
• (12 h 10) •
M. Marissal : Allez-y, je
vous en prie.
M. Dubé : Mais, quand on a
fait le plan de santé, la notion de valeur est déjà là. Ça fait que ce n'est...
ce n'est pas nouveau qu'on accepte son principe. Mais il n'était pas là.
M. Marissal : O.K. Alors,
parlons du principe de valeur, parce qu'il y a les valeurs qui... qui guident
une organisation comme... Bon, j'imagine que, dans le domaine de la santé, là,
si on arrive dans un... un établissement, ou une institution, ou une
installation, il y a, je n'oserais pas dire, la charte des valeurs, mais il y a
les valeurs. Ça, c'est les valeurs, c'est ce qui nous anime : le respect,
les valeurs humaines qui nous animent dans une organisation. Ce n'est pas de ça
dont il s'agit ici.
M. Dubé : ...la valeur.
M. Marissal : Il y a la
valeur, mais la valeur, au pied de la lettre, ça peut aussi, étymologiquement,
être tout simplement une valeur monétaire, sonnante et trébuchante. Ce n'est
pas non plus de ça dont on parle exactement ici. Puis, pour m'aider un peu à
comprendre, bien, je suis retourné, justement, dans le rapport de la
commissaire. Elle, elle nous dit :
«L'approche d'évaluation du commissariat à
la santé et au bien-être se centre sur la valeur produite par le système de
santé pour la population. Un système axé sur la valeur optimise l'utilisation
des ressources afin d'améliorer les résultats de santé et de bien-être pour la
population. Il tient compte de ses besoins, de ses préférences, de son
expérience, de soins... de son expérience de soins, pardon, et du fait que les
ressources sont limitées. Un système performant <maintient...
M. Marissal :
...soins...
de son expérience de soins, pardon, et du fait que les ressources sont
limitées. Un système performant >maintient un équilibre entre ce qui a
de la valeur pour les usagers et ce que la collectivité juge comme utile et
important.»
Puis il y a un très, très bref tableau
ici, là, où on fait : valeur, donc résultats importants. Je vous le lis,
parce que c'est un peu loin, je ne sais pas si vous avez 20/20 de vision, là,
mais peut-être...
M. Dubé : C'est... c'est
lequel de ses rapports? Parce qu'on regarde peut-être deux rapports différents.
M. Marissal : Oui, je peux
vous dire ça. Je pense que c'est le dernier, là. Mais je vais juste finir ça
puis je reviens, parce que, sinon, je vais perdre ma page, là.
M. Dubé : O.K., très bien.
Donc, je n'ai pas le même devant moi, mais allez-y, M. le député.
M. Marissal : Alors,
résultats importants pour les citoyens, par exemple, qualité de vie — vous
l'avez dit — et réduction des jours d'hospitalisation. C'est vrai que
ça a une valeur. Donc, aussi... ça, c'est sûr, donc, c'est comme une équation, là...
coûts totaux du système pour produire ces résultats. Donc, on voit que, pour la
commissaire, il y a aussi une question sonnante et trébuchante dans...
M. Dubé : Une question?
M. Marissal : Sonnante et
trébuchante, donc une valeur monétaire, là, ou financière, je devrais dire, par
rapport à... au rapport entre ce qu'on fait, la valeur puis les coûts. Je veux
juste qu'on... qu'on s'entende bien là-dessus, parce que ça, pris au pied de la
lettre, là, dans un système qui n'est pas le nôtre, là, mais qui serait dans un
système purement financier, on ne soignerait pas grand-monde, hein, parce que
ça coûte cher, soigner le monde, puis on se retrouverait, à l'extrême, là, à
faire des choix, de dire : Cette personne-là, ça ne vaut plus la peine de
la traiter parce que ça coûte trop cher. On ne veut pas ça, là. Évidemment, ça
n'a jamais été la base de notre système.
On a eu ces débats-là, notamment, sur
l'aide médicale à mourir. Souvenez-vous, on est venus nous dire, à maintes
reprises : Faites attention, là, que l'aide médicale à mourir puis les
soins de fin de vie ne deviennent pas une façon de couper les coûts puis de
libérer des lits. C'est dit crûment, mais ça nous a été dit, là, justement,
parce qu'il y a plus de valeur à soigner des gens qui sont grabataires,
mourants et légumes depuis des années, des années et des années. Alors, on...
on n'est pas là, puis je sais qu'on n'est pas là puis on ne veut pas aller là.
On n'ira pas là, là, ça, c'est clair.
Mais expliquez-moi ce que vous comprenez,
vous, d'une phrase comme : «Un système performant axé sur la valeur
optimise l'utilisation des ressources afin d'améliorer les résultats de santé
et de bien-être pour la population. Un système performant maintient un
équilibre entre ce qui a de la valeur pour les usagers et ce que la
collectivité juge comme utile et important. L'approche d'évaluation du
commissariat se centre sur la valeur produite par le système de santé pour la
population.» Je ne sais pas si je suis... je suis clair, là, je vous ai balancé
ça en vrac, là.
M. Dubé : ...de... de
chercher, parce que je n'inventerai pas ce que Mme Castonguay a... a dit,
là. Je pense qu'on... Parce qu'elle a donné une définition très claire de la
valeur, puis je vais... ou cette notion de valeur là, ça fait que je ne veux
pas l'inventer. Donnez-moi quelques minutes, puis je vais la retrouver. Puis je
vais, M. le Président, peut-être prendre quelques minutes...
Le Président (M. Provençal)
:...on va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 14)
(Reprise à 12 h 22)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux sur
l'amendement qui est déposé par M. le ministre. Et il y a eu différentes
discussions pour essayer de clarifier certains points. Et je vais vous recéder
la parole, M. le ministre.
M. Dubé : Bon, on a... on a
eu une bonne discussion, puis il y a beaucoup de... En fait, c'est un extrait
qu'on prend des commentaires de la commissaire à la santé, qui amène dans
plusieurs de ses rapports, là, qui sont publics maintenant, cette notion-là de
valeur pour l'usager, et je pense qu'il était important de le... de le
préciser.
On a beaucoup d'orientations, qui sont des
orientations comme la qualité, l'efficacité, l'efficience, mais, pour l'usager,
on doit aussi tenir compte de la valeur qu'on lui donne par rapport à ses droits.
Alors, je pense que c'est important de le préciser, et que ce sera à nous, au
cours des prochains mois, à trouver les indicateurs qui viennent nous assurer
que ces... ce concept-là de valeur est de plus en plus pris en compte. Il l'est
déjà par les professionnels, comme j'ai mentionné tantôt, au... mais je pense
que de le mesurer... ce qui est... ce qui est beaucoup plus difficile que de
mesurer simplement des volumes ou d'un nombre d'actes, mais je pense que c'est
le défi que plusieurs pays scandinaves, entre autres, se sont donné, et ils le
mesurent très bien maintenant. Voilà, c'est à nous de le faire.
Le Président (M. Provençal)
:Je pense que, M. le député de
Rosemont, vous aviez une intervention?
M. Marissal : Bien, j'avais
pas mal fait le tour, là. Juste m'assurer qu'on ait dit en ondes ce qu'on a dit
hors d'ondes aussi, là, pour le bénéfice des... des gens qui nous suivent puis
qui doivent être un peu perdus, des fois, là. Moi, l'explication du ministre,
là, me... me convient, il introduit quelque chose, là, qui... qui a une valeur,
sans vilains jeux de mots. Je peux vivre avec ça. Mon... ma crainte, là, c'était
qu'on ne doit jamais se retrouver dans une situation où on fait des choix,
macro ou micro, en raison du coût, uniquement, de ce que ça coûte. Il ne
faudrait jamais en arriver là, jamais, pour des raisons évidentes de... d'équité,
d'abord, mais aussi d'intégrité des personnes. Ça fait que l'interprétation
qu'en fait le ministre je pense qu'il y a une... il y a une plus-value — on
reste dans le même thème — il y a une valeur ajoutée avec cet
amendement-là. Moi, je... je n'ai pas de problème avec ça.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
M. Dubé : Je suis content,
très content.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des
Îles-de-la-Madeleine, vous aviez une intervention.
M. Arseneau : Bien, je
voulais juste mentionner que c'est une amélioration notable, quand même, là, au
libellé original. Parler du respect des droits des usagers, c'est une chose,
mais parler de la valeur qu'ils accordent en termes... moi je comprends que
c'est en termes qualitatifs, ou la valeur ajoutée des services, de leur point
de vue, je pense que c'est fondamental qu'on ait ça toujours en ligne de compte
lorsqu'on discute du... du projet de loi et qu'on trouve les façons, justement,
de mesurer cette... cette appréciation des services puis de la réponse. On
avait parlé, dès l'article 1, d'approche populationnelle en réponse aux
besoins. Moi je trouve que cet article-là, avec l'amendement, il vient chercher
le besoin, la réponse aux besoins de l'usager, et, évidemment, l'élaboration
d'indicateurs sera nécessaire. Mais il faut... il faut sortir du quantitatif
pour aller dans... dans la qualité des... des services, évidemment, et tous les
autres... les autres adjectifs qu'on peut trouver là.
Et... et j'apprécie le fait qu'on ait
indiqué non seulement la valeur pour les usagers, mais celle relative au droit
me semble aussi être... comment je dirais... un complément fort <utile...
M. Arseneau :
...la
valeur pour les usagers, mais celle relative au droit me semble aussi être...
comment je dirais... un complément fort >utile, là. Le fait qu'on l'ait
quand même conservé, c'est... c'est essentiel, là. Ça aussi, ça nous rapproche,
là, du fait que le... on a eu une discussion, hier, là-dessus... l'usager a...
a une opinion, il a un rôle à jouer dans son propre cheminement, parcours de
soins. On parlait, hier, des patients partenaires, et tout ça. Mais c'est...
c'est important, donc, qu'on... qu'on reconnaisse qu'ils peuvent avoir un mot à
dire et une impression, une interprétation et un jugement, en fait, sur les
soins qu'ils reçoivent et qu'on respecte leurs droits. Alors, moi, je vais
appuyer sans réserve la proposition.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Est-ce qu'on peut... est-ce qu'on peut revenir au... au
premier alinéa?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, on va vous le faire
immédiatement.
M. Fortin :Je veux juste peut-être avoir une explication sur le
«notamment». «Notamment», ça me qu'il y a bien d'autres affaires qu'on peut
considérer à part la valeur des services pour les usagers, là. Je comprends que
c'est un ajout qu'on fait mais pourquoi on a besoin de ce «notamment»-là?
Qu'est-ce que... Pourquoi d'autres... À part la valeur pour les services des
usagers, quelles autres considérations que vous pouvez avoir dans votre établissement...
dans votre établissement... dans votre mise en place de politiques internes au
ministère?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, il pourrait y avoir toutes sortes d'autres considérations
dont on voudrait tenir compte, là, au moment où on va établir des politiques en
matière de santé ou de services sociaux, qui ne seraient pas uniquement
l'accroissement de la valeur des services pour les usagers.
M. Fortin :
Bien, comme? Parce que moi, je vous avoue, à chaque fois que vous mettez une
politique de santé ou de services sociaux de l'avant, j'espère que c'est pour
accroître la valeur des services pour les usagers.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
on pourrait vouloir tenir compte de la santé publique ou de l'avancée de la
science.
• (12 h 30) •
M. Fortin :Ce qui... ce qui revient à la valeur des services pour les
usagers. Je ne veux pas faire un débat de sémantique, mais je... j'ai juste un
souci que le «notamment» nous donne une... une possibilité large. Par exemple,
là, le député de Rosemont faisait référence à la question financière, de dire...
bien, il y a, notamment, le souci de... d'accroître la valeur pour les usagers,
il y a aussi le «notamment» dans un souci de limiter des dépenses
gouvernementales, ou autres, là. Je me demande si le «notamment» ne nous donne
pas une avenue un petit trop large, peut-être. Parce que tout ce que vous
avez... puis c'est des bons exemples, là, que vous avez sortis, là, mais ça
revient encore à la valeur des services pour les usagers. Les avancées
technologiques, les avancées scientifiques puis la recherche, tout le reste,
là, nous ramènent à la valeur des services pour les usagers.
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, je vous... je vous
suggère...
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
oui, M. le Président, un exemple qu'on pourrait donner, là où ça devient plus
délicat et que le «notamment» peut nous être utile, c'est que, si on fait une
campagne de vaccination, plus il y a de gens qui sont vaccinés, plus tout le
monde s'en trouvent protégés. Or, si on se place dans le seul point de vue
subjectif de l'usager, dire : Pour vous, vous faire vacciner, est-ce que
ça aura de la valeur?, pas forcément. Donc, c'est pour ça qu'à un moment donné
on ne veut pas se lier à devoir ne tenir compte que du souci d'accroître la
valeur des services pour l'usager.
M. Fortin :O.K. Parce que, si je le comprends, là, ce que vous me dites,
c'est la valeur du service pour un usager. Parce que, là, la vaccination est un
service pour l'ensemble des usagers. Ça, ça a une valeur, ça... mais ça n'a pas
nécessairement de valeur pour l'usager individuel. C'est ce que vous dites?
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Paquin (Mathieu) : C'est
un argument qui pourrait être fait, et en raison duquel on préfère avoir le
«notamment» dans la phrase.
M. Fortin :O.K. Je ne veux pas... je ne veux pas nous limiter dans ce
sens-là. Je trouve que la porte est un peu large, quand même. Mais... mais loin
de moi l'idée de vouloir limiter la... la portée de... de certaines actions à
valeur ajoutée, là...
12 h 30 (version révisée)
M. Fortin :...je trouve que la porte est un peu large, quand même,
mais loin de moi l'idée de vouloir limiter la portée de certaines actions à
valeur ajoutée, là, collectivement ou individuellement, alors je m'en remets à
votre jugement légal là-dessus. À moins que ma collègue avocate ait un point de
vue différent du mien.
Mme Setlakwe : Non, je pense
que l'exemple qui a été donné est un bon exemple. Vous ne semblez pas en avoir
à la tonne, des exemples à nous donner. Je pense que, dans la grande majorité
des cas, on va tomber dans le critère de souci d'accroître la valeur des
services pour les usagers, mais c'est un exemple... c'est un bon exemple qui a
été soulevé.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien, je trouve
que la réflexion qu'amène notre collègue député de Pontiac est intéressante. Et
moi, d'entrée de jeu, je me disais : Bien, on pourrait établir des
politiques de santé et de services sociaux dans un souci d'accroître la valeur
des services pour les usagers. Moi, je n'aurais pas de problème avec cette
affirmation-là, mais, si on dit qu'on ne veut pas se restreindre, le «notamment»,
évidemment, il ouvre une certaine porte, davantage, peut-être, que si on disait
«dans un souci prioritaire d'accroître la valeur des services». Déjà là, moi,
ça me rassurerait. La priorité, si on établit des politiques de santé et de
services sociaux, c'est pour les gens. Maintenant, il peut y avoir d'autres
choses, on n'y a pas vraiment pensé, mais ce sera toujours prioritaire.
Moi, tu sais, je donne un exemple, là, c'est...
on fait de la sémantique, mais c'est quand même important, dans un projet de
loi, de faire dire au projet de loi ce qu'on pense vraiment. Et moi, si l'intention
du législateur, ici, c'est d'établir des politiques de santé et de services
sociaux principalement pour les usagers, qu'on dise non pas «notamment» pour
les usagers, mais «principalement», de façon prioritaire. Je trouve que ce
serait peut-être un entre-deux qui pourrait nous permettre d'avancer.
Des voix : ...
M. Dubé : Parce que moi, je
vais vous dire où j'étais confortable de l'avoir dans le «notamment», c'est qu'on
dit : Au moins, celui-là, il est très clair, tu sais. Je pense que c'est...
Le «notamment», il est aussi dans un... presque un contexte prioritaire, parce
qu'on vient le dire.
M. Fortin :Bien, je vous le concède, que «notamment» est mieux que ce
qui était là, ou pas là, avant...
M. Dubé : Qui n'était pas là.
M. Fortin :...mais je ne hais pas la suggestion du député des
Îles-de-la-Madeleine, parce qu'il a trouvé une façon de formuler ce qui était
notre préoccupation, là, c'est-à-dire qu'on n'ouvre pas nécessairement la porte
à un recul non plus, mais qu'on le dit, que, de façon prioritaire, ce qu'on
essaie de faire... Puis il y a d'autres situations qui ne s'y prêtent pas
exactement, mais c'est vraiment ça qu'on essaie toujours de faire.
M. Dubé : C'est un élément
tellement important, là, que je voudrais juste... Là, je me retourne vers M.
Paré. Daniel, je voudrais juste que tu fasses une couple de petits textos pour
voir. Parce que, comme ça, moi, je suis à l'aise, mais, si le mot «prioritaire»
peut être rajouté, je veux juste être sûr que tout le monde à la maison est d'accord
avec ça, là.
M. Fortin :Je sais qu'on fonctionne par sondages, des fois, au
gouvernement, mais là, quand même...
M. Dubé : Parce qu'on va
vivre avec pour un autre 40 ans, hein?
Une voix : ...
M. Dubé : Il faut que je
retourne à la maison après.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Aimeriez-vous qu'on suspende, M. le
ministre?
M. Dubé : La réponse, c'est
oui, parce que je trouve que c'est important. Je ne sais pas s'il y a d'autres
points dans 19.
Le Président (M. Provençal)
:On va... Bien, je pense que le député
de Rosemont voulait reprendre la parole.
M. Marissal : Bien, ça va
être très rapide, là. C'est parce que «notamment» induit une possibilité d'exception
ou une parenthèse, tu sais. «Notamment», ça peut être «notamment pas». Moi, je
l'enlèverais, puis je ne pense pas que vous y perdez.
M. Dubé : Enlever le «notamment»?
M. Marissal : Oui. Je ne
pense pas que vous y perdez puis je ne pense pas que ça aide.
M. Dubé : Mais tu ne mettrais
pas le «prioritaire», si tu enlèves le «notamment»?
M. Marissal : Bien, je ne
suis pas contre, mais l'un ou l'autre...
M. Dubé : Non, non, non, mais
je veux comprendre votre point de vue.
M. Marissal : Je vous soumets
que biffer «notamment» ne diminue pas la portée de ce que vous cherchez à
faire.
M. Dubé : Ah! O.K. Je
comprends.
M. Arseneau : Ce n'est pas
nécessairement exclusif, si on dit «dans un souci d'accroître», mais il peut y
avoir d'autres soucis qu'on n'indique pas. Moi, c'est aussi mon opinion ou, en
tout cas, ma proposition prioritaire, mais si on veut rajouter un bémol, qu'on
dise «principalement».
M. Dubé : Aïe! C'est le fun,
discuter ça. Eh mon Dieu! Pendant qu'ils vérifient, à la maison, là... Des
fois, Me Paquin me donne des coups de pied, ça fait que, si on enlève «notamment»,
c'est encore clair?
Des voix : ...
M. Dubé : Alors, ce qu'on va
faire... on va le différer pour quelques minutes parce que je voudrais juste
être certain... Un peu l'exemple que nous a donné Me Paquin avec la <vaccination...
Des voix : ...
M. Dubé :
Alors, ce
qu'on va faire... on va le différer pour quelques minutes, parce que je
voudrais juste être certain... Un peu l'exemple que nous a donné Me Paquin avec
la >vaccination, je ne voudrais pas me faire dire que parce qu'il y a
des usagers qui n'en voient pas la valeur... Tu sais, c'est un petit peu ça,
là, qui était la réponse, tout à l'heure, là.
M. Marissal : ...il n'y a
jamais eu de débat au sein du gouvernement à savoir que la vaccination avait
une valeur pour les usagers.
M. Dubé : Oui, d'accord,
mais...
M. Marissal : ...pas lancer
un débat ici, là, qu'on ne veut pas faire, mais je pense qu'on s'était entendu
là-dessus.
M. Arseneau : Moi, si je peux
me permettre, M. le Président, «accroître la valeur des services pour les
usagers», tout dépend de l'interprétation qu'on voudrait en faire. Si on dit «les
usagers», de façon générale, l'exemple qu'on vient de donner, ça rentre dans le
libellé sans le «notamment». C'est-à-dire que ce n'est pas nécessairement la
valeur pour chaque usager pris de façon individuelle. Dans certains cas, oui,
dans certains cas, non.
M. Dubé : Dans 1°, vous avez
raison. Dans 3°, on le détermine pour l'usager.
M. Arseneau : C'est ça, mais
c'est pour ça, là, moi, je parlais du paragraphe 1°. Si on dit «dans un souci
d'accroître la valeur des services pour les usagers», on peut le prendre à la
fois chaque usager, personnellement, bon, est-ce qu'il est... est-ce qu'il y a
une valeur ajoutée, ainsi de suite, mais on pourrait le prendre collectivement,
pour tous les autres cas où, finalement, c'est le groupe, c'est la société qui
en tire profit.
Le Président (M. Provençal)
:On fait une pause.
M. Dubé : On fait une pause.
Le Président (M. Provençal)
:S'il vous plaît. On suspend les
travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 38)
(Reprise à 12 h 39)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on reprend nos travaux. Après
discussion, pour un souci d'efficacité, je suggère que nous suspendions
l'amendement de M. le ministre, qui va permettre à l'aspect légal de faire des
validations, et on traiterait l'amendement que le député de Rosemont veut...
nous dépose. Alors, consentement pour suspendre l'amendement de M. le ministre?
• (12 h 40) •
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Et, à ce moment-là, M.
le député de Rosemont, la parole vous appartient.
M. Marissal : Merci, M. le
Président. Oui, on a quelques amendements et articles, là, qui sont suspendus
dans le temps, là. Parce qu'on progresse, quand même. Je n'aurais pas haï ça
que l'amendement du gouvernement soit adopté, parce que... je n'ai pas de doute
qu'il le sera, là, parce que ça appuyait quand même le mien, mais considérant
qu'il le sera, adopté, ou, en tout cas, à moins d'un revirement spectaculaire,
j'y vais donc avec un amendement à l'article 19 :
L'article 19 du projet de loi est modifié
par l'ajout, avant le paragraphe 1°, du suivant. Alors :
«0.1. Veille au respect des principes
d'accessibilité, d'universalité, de gratuité des services de santé et de
services sociaux.»
Le ministre, et les gens qui suivent la
commission, et mes collègues ne sont pas surpris de me voir débarquer là. Je
sais qu'il y a une forte possibilité qu'on me dise : «Gratuité, ce n'était
pas là, dans la LSSSS», on ne veut pas aller là. Je me suis déjà fait dire ça
dans les articles <précédents...
M. Marissal :
...je
sais qu'il y a une forte possibilité qu'on me dise : «Gratuité», ce n'était
pas là, dans la LSSSS, on ne veut pas aller là. Je me suis déjà fait dire ça
dans les articles >précédents. Pour moi, c'est un principe... c'est un
principe qui est fondamental, mais, cela dit, je suis parlable, là. Si on me
dit : «Gratuité» ne peut pas ou ne devrait pas aller là pour des raisons
de corpus législatif puis que ça ne va pas là, comme on m'a déjà dit, j'en
serais sûrement déçu, mais il n'en demeure pas moins que les principes d'accessibilité,
d'universalité, ça fait partie des valeurs de notre système.
Puis j'en veux pour preuve un passage du
plan de refondation déposé par le ministre l'an dernier, et je le cite, parce
que c'était présenté comme une citation du ministre, ça va comme suit : «Ce
virage doit s'effectuer avec un même objectif toujours en tête : des
Québécois qui restent en santé et dans un état de bien-être le plus longtemps
possible ainsi qu'une meilleure prise en charge des patients. Pour ce faire,
nous miserons sur la pertinence, l'efficience et la création de valeur — on
y revient — dans le respect des principes qui me sont chers et qui
sont chers à notre société : l'universalité, l'accessibilité, l'équité et
la qualité des soins.» Fin de la citation. Et elle est attribuée ici au
ministre dans son plan santé.
Donc, je pense qu'on est, puis je le dis d'emblée,
là, pour gagner du temps, puis ne pas m'obstiner juste pour m'obstiner, là... ça
se peut qu'on ne s'entende pas sur «gratuité», là, quoique je vais être heureux
d'entendre le ministre et son équipe là-dessus, mais le reste, il me semble qu'il
y a comme une communion d'esprit ici.
M. Dubé : Je vais juste poser
une question, parce que, sur la gratuité, je pense qu'on l'a déjà discutée, pas
que je n'y crois pas, là, mais je pense qu'elle est traitée ailleurs... mais c'est
correct, vous avez le droit de revenir, mais je veux juste voir en quoi, parce
que... Difficile d'être contre la citation que vous venez de donner, là, mais
le respect des principes d'accessibilité, d'universalité, les deux, là... d'accessibilité,
je pense qu'on l'a dans... J'essaie de regarder. Est-ce qu'on l'a dans 3? Non.
M. Marissal : Non.
M. Dubé : Ni d'universalité.
M. Marissal : Bien, à moins
que vous le soulignez dans un autre vocabulaire ou que vous le sous-entendez
ailleurs.
M. Dubé : Non, non, mais c'est
ça que je suis en train de voir, parce que je vais vous dire, je n'ai pas de
problème avec ce principe-là, parce que ça fait partie d'une grande
orientation, là, de... mais peut-être que la question, pendant qu'on va
débattre le reste, c'est : Est-ce qu'on l'a ailleurs, cette notion-là, d'accessibilité
et d'universalité? Parce qu'on parle souvent de l'accès, là. Juste pour...
Des voix : ...
M. Dubé : C'est ça. La notion
d'universalité, tel que l'a dit Me Paquin, c'est une notion qui est dans la loi
fédérale sur la santé. Juste pour rendre ça plus complexe.
M. Marissal : ...affaires
complexes avec le Canada, mais la Loi canadienne sur la santé ne l'est pas tant
que ça. Vous ne m'entendrez pas souvent vanter les affaires du fédéral, mais...
Le Président (M. Provençal)
:N'oubliez pas, M. le député de
Rosemont, que vous êtes enregistré.
M. Dubé : Vous avez été
averti.
M. Marissal : Oui, oui. Non,
mais j'ai couvert les deux collines parlementaires pendant des années, comme
journaliste, puis j'ai vu de maintes escarmouches entre certaines provinces et
le fédéral, et la Loi canadienne sur la santé a parfois été utile pour freiner
certains élans, pensez, par exemple, au gouvernement de Mike Harris en Ontario
ou de Ralph Klein, en <Alberta...
M. Marissal :
...élans,
pensez, par exemple, au gouvernement de Mike Harris en Ontario ou de Ralph
Klein, en >Alberta. On n'est pas là, ici, là, mais, je veux dire, les
principes sont des principes, là, qu'ils soient fédéraux ou purement québécois.
Un principe, c'est un principe, s'il est bon, il est bon, là, tu sais, c'est ce
que je veux dire. Je n'en ferai pas la promotion puis je vais laisser M. Duclos
parler de sa loi, ici, là, mais ça ne change rien que... moi, je l'introduis
comme un principe.
Et puis, justement, parlant de nos
juridictions, là, la santé, c'est, avec l'éducation, nos deux premières
juridictions purement québécoises, là, purement souveraines, québécoises.
Alors, moi, je le vois comme un principe. Puis je vous entends, M. le ministre,
sur «gratuité», là, de toute façon, je l'avais un petit peu vu venir, mais sur
l'accessibilité, l'universalité... À moins que vous me dites que vous n'êtes
pas d'accord avec ce principe-là.
M. Dubé : Bien, écoutez,
juste pour réflexion, là, pour essayer d'encadrer notre discussion, deux choses :
vu que c'est une notion qui est définie dans la loi fédérale, il faudrait bien
comprendre comment ils la définissent. En ce moment, elle n'est pas définie
nulle part dans la LSSSS. Ça fait que, là, ce n'est pas que je ne veux pas en
parler, là, mais vous pouvez imaginer la complexité, que, si on amène la
notion... Prenons l'exemple, là, on n'est pas dans le... mais qu'on le mettrait
au troisième alinéa, là, parce qu'on dit «aux standards d'accès». Est-ce que de
rajouter «universalité» là, ça ajoute quelque chose? Je ne suis pas sûr, mais
je vous dis juste que ça vient de compliquer toute la discussion, de s'assurer
qu'on va... Puis là je regarde...
Une voix : ...
M. Dubé : Non, je ne vous
regarde pas, mais la députée d'Outremont peut voir que c'est complexe, ce qu'on
est en train de faire là, là, d'aller chercher une définition fédérale...
Est-ce qu'elle rejoint vos objectifs à vous? Puis est-ce qu'il faudrait définir
comment ça s'applique? Je pense que c'est... Vous me suivez, hein?
Alors, moi, je me dis... puis je vous
ramène la question, puis on y réfléchit, mais, quand on dit «...détermine les»,
le point 3°, là, c'est pour ça, je vous disais tantôt... «...relatives aux
standards d'accès», ça, c'est vraiment l'accessibilité, on est d'accord? Est-ce
que l'universalité vient vraiment ajouter quelque chose?
M. Marissal : Selon moi, oui,
là, parce que le mot le dit. Puis, en fait, je... on n'est pas dans des
négociations constitutionnelles, là, puis je ne pensais pas rouvrir...
M. Dubé : Non, non, mais
vous, vous la définissez comment, l'universalité...
• (12 h 50) •
M. Marissal : Je ne pensais
pas rouvrir un nouveau lac Meech avec mon amendement, là, mais le Québec est
parfaitement souverain en matière de décisions en santé. Le mot «universalité»
souligne qu'évidemment, comme le nom l'indique, c'est un réseau de santé et
services sociaux qui est non seulement accessible, mais universel, donc
c'est-à-dire qu'on y a droit, on y a droit en tout temps et c'est un droit
fondamental pour la dispensation des soins. Donc, vous veillez, par exemple, à
ce qu'il n'y ait pas d'exclusion, il n'y ait pas de groupe ou de gens exclus
d'un service.
Un peu comme on aurait dû le faire avec
les CPE. C'était ça, au début, un service universel, disait-on, abordable,
accessible et universel, en ce sens qu'il n'y a pas de différence, par
exemple... Je vous donne l'exemple des CPE, parce que c'est un exemple que j'ai
bien connu à l'époque, là, on disait : C'est universel parce que ce n'est
pas en fonction de ton salaire, c'est un programme universel, pour tout le
monde, peu importe ta condition. Alors, c'est ce que je dis par rapport à la
santé, que c'est un système de santé qui a accessibilité et universalité.
M. Dubé : En tout cas, je
vais vous dire que votre suggestion complexifie ma décision, là, quand
j'entends toutes les implications que ça a, là.
M. Marissal : ...une
définition, là, que vous connaissez, là : «La condition d'universalité
suppose qu'au titre du régime provincial d'assurance-santé, cent pour cent des
assurés de la province aient droit aux services de santé assurés prévus par
celui-ci, selon des modalités uniformes.»
M. Dubé : Pouvez-vous me
répéter? Qu'est-ce que vous lisez, là? C'est quoi, le...
M. Marissal : Je vais vous
retrouver la... C'est tiré de la loi canadienne. «La condition d'universalité
suppose qu'au titre du régime provincial d'assurance-santé, cent pour cent des
assurés de la province aient droit aux services de santé assurés prévus par
celui-ci selon des modalités uniformes.» Bon. Nonobstant, là, ce que le fédéral
peut dire ou discuter... Je n'en suis pas là, là, je n'en suis pas là, j'en
suis à <l'engagement...
M. Marissal :
...selon
des modalités uniformes. Bon. Nonobstant, là, ce que le fédéral peut dire ou
discuter... Je n'en suis pas là, là, je n'en suis pas là, j'en suis à >l'engagement
de l'État québécois à offrir le service de façon universelle, dans le meilleur
des cas, gratuit, mais je comprends que ce n'est pas là puis je comprends vos
observations sur le...
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de Mont-Royal—Outremont
aimerait faire une intervention.
Mme Setlakwe : Bien,
simplement pour que ce soit clair pour tous les membres de la commission, là,
que les objectifs... Parce que, tout à l'heure, M. le ministre a dit : Vos
objectifs, député de Rosemont, ce sont des objectifs... En tout cas, je vais
parler pour nous, là, qui sont importants pour nous puis, je présume, pour le
gouvernement aussi, puis on est liés par la loi canadienne, la loi canadienne
qui contient, je présume... puis là vous venez d'en faire une démonstration
avec la lecture que vous venez de faire, qui comporte probablement un jeu de
définitions, de termes définis, de concepts. Donc là, j'ai juste peur, donc...
Ma première affirmation, c'est que ces objectifs-là sont fondamentaux pour nous
aussi, au caucus libéral. J'ai peur qu'en ajoutant ce texte-là... évidemment,
je ne suis pas contre le principe, mais que ça vienne brouiller les cartes et
que ce ne soit pas nécessaire de le faire, et que c'est... et qu'en le faisant
de cette façon-là, c'est peut-être même incomplet. Et là je me retourne vers le
gouvernement pour qu'il nous dise si c'est effectivement le cas, là, ce que je
suis en train de mentionner, comme crainte.
M. Dubé : C'est ma crainte
puis c'est notre crainte. C'est ça, en ce moment, là.
Mme Setlakwe : Mais moi, je
voulais que ce soit dit clairement au micro, là, que ces objectifs-là ne sont
pas exclusifs à notre collègue de Rosemont ou à d'autres collègues, c'est un
principe qui est très important et qui existe, à moins de... à preuve du
contraire, là, qui existe. Le concept de personne assurée est important aussi,
là. Puis là vous avez dit aussi : Bien, on ne veut pas exclure de groupe,
mais alors que, dans certains cas, de façon... expressément, il y a des
groupes... bien, «des groupes», je ne sais si c'est le bon terme, qui peuvent
être exclus, expressément. Alors, j'ai juste peur que ça puisse créer une
confusion.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : Est-ce que...
J'aimerais que Me Paquin peut-être précise si mon interprétation, qui n'est
vraiment pas une opinion juridique... C'est juste, à prime abord, moi, mes
craintes sont-elles fondées?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : M. le
Président, je vous dirais, sur l'angle du strict du droit, on a déjà un régime
qui prévoit la protection en assurance-hospitalisation et en assurance maladie
qui va payer pour la rémunération de certains professionnels. Et ce sont ces
lois-là qui vont avoir le caractère d'accessibilité, d'universalité et de
gratuité, de sorte que l'ajout qui est là fait double emploi en étant moins
précis, avec des mesures qui sont déjà prévues par des lois au Québec.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? M. le député de Rosemont,
est-ce que vous avez d'autres interventions?
M. Marissal : Bien non, pas
tellement, pour le moment, là, parce que j'essaie de suivre à mesure, là, puis
d'apporter d'autres définitions. Je vous en ai donné une. Honnêtement, là, mon
but n'est... je disais à la blague, là, ce n'est pas de créer une nouvelle
crise constitutionnelle, là. C'était une blague, là, évidemment, ça va de soi,
mais mon but n'est pas de complexifier l'affaire au point où on n'est plus
capable d'avancer, là. Ce n'est pas ça.
J'insiste néanmoins sur le fait qu'on a,
au Québec, créé des programmes qu'on a dit universels. Je prenais l'exemple des
CPE parce que c'est le premier qui me vient en tête, bon. On n'a peut-être pas
atteint l'objectif, là, mais le but était cela, en tout cas, c'était d'avoir un
programme universel. Puis universel vient même avec des considérations
monétaires pour les usagers. On a déjà jonglé avec l'idée que les CPE disent :
Si tu gagnes plus cher, bien, tu n'as pas le droit à ton CPE à... je ne sais
pas c'est rendu combien, là, mes enfants sont grands, maintenant, là, mais, à
l'époque, c'était 5 $ par jour quand ça été créé. On a déjà jonglé avec
l'idée de dire : Oui, mais, si tu gagnes tant, tu n'as pas le droit à
5 $, il va falloir que tu paies 10 $, 12 $, puis on avait réglé
ça assez rapidement en disant : Non, non, c'est un principe universel,
c'est un programme universel.
L'idée étant, ici, non pas de complexifier
l'affaire, puis, regardez, moi, je ne vais pas faire exprès, là, d'étirer les
conversations, là, je pense que j'ai fait mon point, c'est de m'assurer que
notre système de santé reste le plus ouvert, accessible et universel dans la...
j'allais dire dans la mesure du possible, dans le grand possible, en tout cas.
Mme Setlakwe : ...je
voulais juste préciser, j'étais d'accord avec votre affirmation du <début...
M. Marissal :
...du
possible, dans le grand possible, en tout cas.
Mme Setlakwe :
...je
voulais juste préciser, j'étais d'accord avec votre affirmation du >début,
mais, à la fin, quand vous dites «dans la mesure du possible», c'est... Je ne
pense pas que c'est un critère, là.
M. Marissal : Non, ce
n'est pas un critère, c'est...
Mme Setlakwe : L'universalité
d'accès est déjà prévue et est déjà en vigueur et en...
Le Président (M. Provençal)
:Est enchâssée.
Mme Setlakwe : Enchâssée,
merci, ici, au Québec.
M. Dubé : Bien, moi, je
vais vous dire, je suis content de la discussion, mais je pense qu'après
réflexion puis avoir entendu... Je ne veux pas utiliser le mot «redondant»
parce que je trouve que c'est une connotation négative, mais je pense qu'avec
ce qu'on a en ce moment, surtout à 3, qui parle des mesures d'accès, je pense
qu'on est corrects. C'est mon... Je terminerais là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement qui a été déposé par le député de Rosemont? Oui, M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : M. le
Président, merci de votre magnanimité. Bien, en fait, moi, je m'étonnais du
fait que cette loi-là, qui va être fondatrice, là, pour la suite des choses, en
matière de services de santé, avec un nouvel organisme, une nouvelle agence,
qu'elle ne réfère d'aucune façon, là, de façon précise, à l'accessibilité, à
l'universalité ou à la gratuité des soins. Moi, je m'en suis étonné, là.
On a regardé, on a fait une recherche, là,
«ctrl+e», là, puis on s'est dit : O.K., ça, ça veut dire quoi, là? Puis il
y a des gens qui nous l'ont dit : Est-ce que... est-ce que ça peut, si on
ne le spécifie pas, ouvrir la porte à ce qu'une agence indépendante, si le
ministre ne veille pas au respect de ces principes-là, prenne des décisions qui
iraient à l'encontre de ce qu'on a comme grands principes? C'était ça, le
reflet de la préoccupation, je pense, qui est exprimée par mon collègue de
Rosemont, là.
Alors, c'est dans ce sens-là que je
m'étonne de voir... Parce qu'on parle de redondance, mais ce n'est indiqué
nulle part, même pas qu'on doit référer à la RAMQ, ou à des assurés, ou quoi
que ce soit. On a un système qui fonctionne par lui-même, on suppose tous que
c'est gratuit, universel et accessible, mais on ne le dit pas.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise au point de l'amendement qui a été déposé par le député de Rosemont.
Alors, par vote nominal, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Oui. M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire : M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire : Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides)?
Mme Haytayan : Contre.
La Secrétaire : Mme
Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Contre.
La Secrétaire : Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet : Contre.
La Secrétaire : M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :Contre.
La Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Abstention.
La Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire : M. Arsenau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'amendement qui
avait été déposé par le député de Rosemont à l'article 19 du projet de loi
n° 15 est rejeté.
Sur ce, je vais suspendre les travaux pour
permettre aux gens d'aller dîner, et on se revoit à 15 heures. Merci.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 06)
Le Président (M. Provençal)
:Rebonjour. La Commission de la santé
et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée
du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de
services sociaux plus efficace.
Lors de la suspension de nos travaux à 13 heures,
nous venions de voter l'amendement proposé par le député de Rosemont. M. le
ministre, vous étiez probablement prêt à ce qu'on étudie votre amendement,
mais, avec votre consentement, on suspendrait l'article 19... l'amendement...
On reviendrait d'abord. Merci. À l'article 4, compte tenu qu'on a les
ressources pour pouvoir <nous expliquer...
Le Président (M. Provençal)
:
...on reviendrait d'abord.
Merci. À l'article 4, compte tenu qu'on a les ressources pour pouvoir >nous
expliquer, consentement pour revenir à l'article 4?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, on revient maintenant à
l'article 4. M. le ministre.
M. Dubé : Bon. Je vais
vous avouer, M. Présent, que je ne me souviens pas si on l'avait lu ou pas. On
avait lu l'article...
M. Fortin :Oui, on l'avait lu.
M. Dubé : ...on avait lu
l'article. Alors...
Le Président (M. Provençal)
:On l'avait suspendu pour discussion
avec les spécialistes, oui.
M. Dubé : O.K. Donc, je
n'ai pas à le relire. Je pense que, M. le Président, on avait demandé, puis il avait
été demandé, d'ailleurs, par les députés de l'opposition d'avoir accès aux
sous-ministres et à leurs équipes pour un peu faire le point sur la situation
avec les autochtones. Parce que, je rappelais, et M. Desharnais est ici avec
son équipe, qu'il pourra présenter... Mais, je dirais, globalement, avant de
lui donner la parole, c'est qu'on a pris la décision, pour les communautés
cries et inuites, de laisser intacte la LSSSS actuelle, et... pour des raisons
que je pense que M. Desharnais va expliquer beaucoup mieux que moi. Et je
pense qu'après ces explications-là on pourrait comprendre pourquoi on laissait
l'article 4 comme il est là. Mais je pense qu'au lieu d'aller dans le
détail moi-même, je passerais la parole, si ça vous convient, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Alors, je vous demanderais de
vous nommer, votre fonction, puis de nous expliquer la logique d'avoir cet
article-ci. Et, par la suite, on ira avec les députés pour des échanges.
M. Desharnais (Daniel) : Excellent.
Merci beaucoup, M. le Président. Donc, Daniel Desharnais, sous-ministre associé
à la coordination réseau et ministérielle et aux affaires institutionnelles,
notamment, responsable de la Direction des affaires autochtones au ministère de
la Santé et Services sociaux. Je suis accompagné de membres de la direction,
notamment, la directrice des Affaires autochtones, Julie Gauthier, qui est en
arrière, ici.
Donc, comme le ministre le mentionnait,
l'article 4 vise à exclure ou maintenir certains articles de la LSSSS,
principalement, en lien avec les communautés cries, inuites et naskapies,
puisque nos relations avec ces nations-là sont régies par la Convention de la
Baie James et la Convention du Nord-Est, donc, les deux conventions qui ont été
signées en 1975 et 1978 et qui confèrent une autonomie de gestion à ces
entités-là au regard de l'administration de leur réseau de la santé et services
sociaux, donc. Et, en vertu de ces conventions-là, il y a des ententes
financières qui sont signées avec la Régie régionale de la santé et services
sociaux du côté inuit et du conseil cri de la Baie-James aussi. Donc, il y a
des ententes financières qui visent soit le développement de services, le
développement de projets immobiliers en lien avec le secteur de la santé et
services sociaux. Et, annuellement, il y a des suivis de convention qui sont
faits avec eux... bien, pas «annuellement», on a deux, trois rencontres par
année, suivies de convention avec eux, en lien avec ces... la santé et services
sociaux.
Donc, c'est pour préserver cette
relation-là, qu'on a avec eux et préserver l'autonomie gouvernementale, pour ce
qui est du réseau de la santé et services sociaux dans ces territoires-là, que
l'article 4 a été présenté dans le projet de loi n° 15.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Alors là, je comprends que vous
leur avez parlé, là, à chacun de ces groupes-là, et tous vous ont dit qu'ils
voulaient garder, pour l'instant, la LSSSS actuelle. C'est ça?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je n'ai pas... En fait, oui, on a présenté le projet de loi n° 15, suite à
son dépôt, pour préserver le privilège parlementaire de prendre connaissance du
projet de loi. Oui, on a présenté à l'ensemble des communautés les... le projet
de loi n° 15. Et, ce qui est mentionné, c'est... l'intérêt, c'est la
préservation de l'autonomie. Moi, je n'ai pas d'indication de leur part qu'ils
veulent être intégrés dans la loi n° 15 ou
intégrés à Santé Québec. Notamment, je vais prendre l'exemple de la communauté
crie, depuis l'an dernier, on a entamé des discussions justement pour modifier les
chapitres de loi qui s'appliquent à eux, le chapitre S-5.
Donc, depuis l'an dernier, on a des
discussions avec eux qui vont se poursuivre pour justement venir changer la loi
qui s'applique à eux en matière de santé et services sociaux.
M. Fortin :O.K. Mais les dispositions actuelles de la LSSSS, là, dans
son entièreté, là, ne s'appliquent pas à eux, ce qui s'applique à eux, c'est ce
que vous avez mentionné, là, ce que vous voulez mettre à jour, là.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, les lois du Québec s'appliquent à eux, dont la Loi de santé et services
sociaux, mais il y a des dispositions, en matière de gouvernance, qui viennent
leur donner une autonomie de gestion.
M. Fortin :O.K., il est là, <mon point...
M. Desharnais (Daniel) :
...qui
viennent leur donner une autonomie de gestion.
M. Fortin :
O.K., il est là, >mon point. Donc, si
l'ensemble, là, parce que je relis l'article 4, «la présente loi ne
s'applique pas», la présente loi étant le projet de loi n° 15, là, si ça
ne s'applique pas, ça veut dire que la LSSSS continue de s'appliquer à ces
groupes-là...
M. Desharnais (Daniel) : Les
dispositions qui les concernent.
M. Fortin :...mais elles ne s'appliquent que pour ces groupes-là.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
les dispositions de la LSSSS qui sont maintenues, oui, s'appliquent à eux, mais
elles sont maintenues justement pour s'appliquer à... aux entités
gouvernementales autochtones.
M. Fortin :Mais quand vous dites «les dispositions qui sont maintenues»,
là, parce que là, c'est là que j'essaie de comprendre la différence. Là, vous
avez une loi, en ce moment, qu'on met à jour, qu'on intègre, mais donc la
LSSSS, elle existe encore, mais uniquement pour ces communautés-là. Donc, tout
ce qu'on met à jour, en ce moment, ne s'appliquerait pas, eux, ils auraient
encore la version... appelons ça, la version traditionnelle, là, de la LSSSS.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
M. Dubé : ...si je peux me
permettre, ce que M. Desharnais vient de dire, c'est que ce qu'il aimerait
pouvoir être capable, parce que le grand principe, c'est de garder cette
autonomie-là de négocier nation à nation, être capable de faire ça. Ce qu'ils
disent, par exemple, les discussions qui ont été commencées, ce serait peut-être
de modifier certains aspects, je vais l'appeler l'ancienne LSSSS, là, celle qui
restera pour eux, mais qui n'aura rien à voir avec la nouvelle p.l. n° 15, peu importe elle s'appellera comment, là. C'est ça,
leur demande.
M. Fortin :Mais le problème avec ça, c'est que là... Mais il y a du
bon puis du moins — à première vue, là, puis là j'y vais à chaud, là — mais
il y a du bon puis du moins bon là-dedans, c'est-à-dire que toutes les
modernisations qu'on fait, là, par rapport... Il y a des articles, là, qu'on
est en train de voir un à la fois, qui sont des modernisations, ils ne
devraient pas moins s'appliquer à eux, qui vont avoir le vieil article de la
LSSSS, là, au lieu d'avoir la version modernisée, là, de ce qu'on est en train
de faire.
M. Desharnais (Daniel) : Principalement,
ça vise la gouvernance. Ça ne veut pas dire... ça ne veut pas dire qu'en termes
de gestion, d'opération... L'article ne vient pas couper les liens avec les
communautés conventionnées, les liens vont se poursuivre, notamment, avec le
ministère. Et, à un moment donné, quand... dans l'opérationnalisation de Santé
Québec, il y aura possiblement des liens qui vont s'opérationnaliser avec ces
communautés-là.
Si je peux faire un parallèle, si vous me
permettez, en 2015, quand il y a eu la fusion des établissements qui ont créé
les CISSS et les CIUSSS, ces établissements-là ont été également exclus, mais,
dans la pratique, ces établissements-là siègent au comité de gestion du réseau
actuellement.
M. Fortin :Oui, mais c'est une chose de les exclure de Santé Québec,
comme ils ont été exclus du... de la nouvelle gouvernance en 2015, là, des
CISSS et des CIUSSS, mais là on les exclut aussi...Par exemple, on a déjà
travaillé sur des grands principes ou la majorité, là, des grands principes, le
député des Îles-de-la-Madeleine est arrivé avec un concept de droit à la
dignité, donc, ça, ça veut dire qu'eux n'auront pas ce concept nouveau là qui
est introduit, eux vont simplement avoir la vieille version de la LSSSS, là.
M. Dubé : Mais, je dirais,
pour le moment, parce que je ne sais pas, Daniel, comment... Je vais l'expliquer
à ma façon, puis là on comprend très bien, parce qu'on s'est tous posé ces
questions-là. Je pense que c'est le principe de respecter pour eux, d'être
capable de le négocier à leur vitesse, à leur convenance, etc. Je pense que ce
qui va arriver, dans le temps... D'ailleurs, avec le premier signal
d'ouverture, il y a des rencontres... Moi, je pense même que je rencontre
quelques-uns au cours de l'été, ils vont dire : Bien, nous, maintenant, on
voudrait peut-être... Peut-être qu'ils vont reprendre des éléments de ce qu'on
aura discuté, mais ce sera... puis, je dirais, pas de la façon que, nous, on
négocie avec vous en ce moment, ils veulent avoir leur propre processus du
gouvernement à un autre gouvernement. Je résume comme ça.
M. Fortin :Ce n'est pas une négociation qu'on a, M. le ministre, c'est
une bonne discussion productive et constructive.
M. Dubé : Ah! moi, je trouve
qu'on négocie beaucoup, mais c'est correct. Mais, pour revenir à... Parce que,
je pense, ce qui est important pour eux, de dire : C'est un processus
qu'on veut séparer. Je pense, c'est ça, le grand message.
M. Fortin :Mais ça, je le comprends, que cette discussion-là entre...
puis je le comprends, c'est... La base de la discussion entre ces nations-là et
le gouvernement doit avoir lieu. Je veux juste être rassuré, par exemple,
qu'elle va avoir lieu dans un niveau de détail aussi important que celui qu'on
a en ce moment, qu'ils vont être... avoir l'opportunité de discuter de chacune
de ces choses-là. Parce que, veux veux pas, la LSSSS, j'imagine qu'ils en ont
beaucoup à dire, j'imagine qu'ils ont, quand même, beaucoup... une modification
qu'ils veulent, juste avoir des... Puis là je sors des Naskapis, de la
communauté crie <et des Innus...
M. Fortin :
...une modification qu'ils veulent, juste avoir
des... Puis là je sors des Naskapis, de la communauté crie >et des
Innus, mais juste, quand je regarde les revendications que l'APNQL a faites
ici, là, ils en ont quand même beaucoup. Puis, quand on regarde ce qui se passe
de façon générale dans les soins de santé offerts aux Premières Nations, il y
en a quand même beaucoup, d'enjeux majeurs, en ce moment, sur la table.
Alors, je veux juste m'assurer que ce
travail-là, qui semble être — je n'en ai aucun doute — un
travail de moine, là, de longue haleine, va être fait avec la communauté. Parce
que je ne voudrais pas, en fait, qu'ils se retrouvent dans une loi qui est de
plus en plus désuète. Parce que, si la LSSSS est là puis elle ne s'applique
plus à moi, à ma collègue, à vous, M. le Président, mais qu'elle s'applique
juste à eux, bien, j'ai l'impression, malheureusement, malheureusement, là, les
chances qu'on... que le gouvernement fasse l'exercice, à moins qu'il y ait un
engagement clair de le faire, de modernisation de cette LSSSS-là ne seront pas
aussi grandes qu'elles devraient l'être.
M. Dubé : Je pense que
l'engagement qu'on peut prendre... Puis je comprends très bien ce que vous puis
on est... je suis d'accord avec vous la préoccupation que vous avez, mais
l'engagement qu'on prend, c'est qu'on va les faire, ces changements-là, mais
avec eux. Ils sont... On comprend bien, là, la discussion ou la négo, je ne
veux pas revenir sur la négo...
M. Fortin :Mais, moi, je ne peux pas l'avoir pour eux, puis ce n'est
pas le forum, là.
M. Dubé : C'est ça, l'enjeu,
c'est qu'il faut que le gouvernement, notre gouvernement le fasse avec eux.
L'engagement, qu'on a déjà pris avec eux, c'est qu'on va le faire, on va le
faire. L'avantage qu'on aura, c'est qu'il y aura une nouvelle version de la loi
qui sera disponible à ce moment-là, parce que je pense que c'est quand même un
processus qui est assez long. Mais je ne sais pas si vous voulez ajouter
quelque chose, M. Desharnais, là-dessus, mais je pense que c'est l'engagement
qu'on prend, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui. Puis d'ailleurs les discussions, notamment, avec la communauté crie, qui
se font à leur demande, sont bien entamées. On a commencé à discuter sur la
modernisation du chapitre S-5 il y a quelques mois déjà. On a des rencontres
qui vont être prévues, qui vont être planifiées pour cet été, donc... Mais
c'est un processus qui va mener à ce qu'on discute des dispositions de S-5, et,
éventuellement il y aura un projet de loi qui sera soumis... un mémoire qui
sera soumis au Conseil des ministres et un projet de loi qui sera soumis aux
parlementaires pour adoption suite aux discussions qu'on aura eues avec avec la
nation crie.
M. Fortin :O.K.Pour l'instant, s'il y a d'autres collègues qui
ont des commentaires, je peux revenir après, là.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont, par la
suite, le député des Îles.
M. Marissal : Oui, merci, M.
le Président. Bonjour, M. Desharnais, on vous attendait impatiemment. Merci de
vous être rendu disponible. Qui négocie en ce moment, c'est Santé ou c'est
Affaires autochtones?
M. Desharnais (Daniel) : C'est
en collaboration avec le SRPNI, c'est comme... c'est secrétaire aux relations
Premières...
M. Marissal : Premières
Nations.
M. Desharnais (Daniel) : ...Première
Nations. Ils ont changé de nom dernièrement, désolé, je m'habitue. Et, en fait,
c'est Santé qui est en principal, mais en collaboration avec nos collègues du Conseil
exécutif.
M. Marissal : O.K. Le
ministre a dit, il y a deux minutes : On leur a dit que... Est-ce qu'on en
est là, l y a déjà eu des séances de négos? Est-ce qu'il y a un calendrier de
négos?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
on a convenu... puis là, pas plus tard que cet après-midi, on a convenu qu'on
voulait avoir, au moins, une autre rencontre avant les vacances, avant que les
gens partent en vacances. Donc, possiblement qu'on établirait un calendrier à
ce moment-là. Mais, effectivement, on va être appelés à avoir des discussions
sûrement tout l'automne là-dessus.
• (15 h 20) •
M. Marissal : O.K. Est-ce
qu'on négocie toujours dans le cadre de...Le cadre est vraiment là, là, le cadre
légal de la Convention de la Baie James, la Convention du Nord-Est, est-ce
qu'on reste là-dedans?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
on reste là-dedans, on reste dans le respect des responsabilités des entités du
gouvernement du Québec, les impératifs du gouvernement du Québec, mais
également de la nation crie. Et les sujets, ils sont avancés, les sujets de
discussion, les objets de modification sont avancés par la nation crie
également.
M. Marissal : O.K. La
question a été posée, mais je la repose, là : Est-ce qu'il y a une fenêtre
de temps? Je comprends qu'on ne peut pas mettre un x sur le calendrier, là,
c'est long, c'est complexe, mais est-ce qu'il y a un horizon?
M. Desharnais (Daniel) : Un
horizon, c'est difficile pour moi de se prononcer là-dessus, puisque, selon les
sujets, il y a des sujets qui vont peut-être nécessiter de plus grands travaux
que d'autres. C'est difficile pour moi de vous dire un horizon, un horizon
précis. Mais supposons que les discussions avec les Cris se déroulent très bien
puis qu'on avance tout au long <de l'automne...
M. Desharnais (Daniel) :
...supposons
que les discussions avec les Cris se déroulent très bien puis qu'on avance tout
au long >de l'automne, bien, possiblement qu'au début de l'an prochain
il y aurait un dossier qui serait soumis au Conseil des ministres et qui serait
soumis aux parlementaires, mais là c'est le calendrier parlementaire qui va
rentrer en ligne de compte aussi, là.
M. Marissal : J'aurais
dû commencer par ça. Vous négociez avec les trois nations distinctement, ça,
c'est les Cris, les Naskapis et les Inuits, ou vous avez une table commune?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait c'est... Non, ce n'est pas une table commune, on discute avec les...
Quand on discute des aspects de la convention, quand on fait des suivis de
convention de financement, c'est... on le fait chacun avec soit les Cris ou les
Inuits. Pour l'instant, les Cris ont manifesté un désir de moderniser leur loi.
Je crois que les Inuits le souhaitent également, mais on n'a pas de discussion
sur la modernisation des dispositions concernant les Inuits actuellement. Par
contre, on a des contacts très étroits avec la régie régionale, donc, dans...
excusez, dans l'opérationnalisation journalière des activités, là, de leurs
activités ou des problématiques qu'ils vivent.
M. Marissal : Est-ce que
ce serait votre souhait, ultimement, M. le ministre, que la nouvelle entente
soit dans le giron de p.l. n° 15, ou vous voyez
deux affaires distinctes?
M. Dubé : Bien, moi, je
vois deux affaires distinctes, parce qu'on veut respecter le principe que cette
négociation-là, elle est vraiment distincte de nos discussions à nous. Moi,
pour moi, je pense que c'est un grand principe. Puis je vous donne juste, à
titre d'exemple, en ce moment, bien que ce soit une négociation séparée, on a
décidé, puis ils ont trouvé une bonne idée, de pouvoir participer... Tantôt, on
disait. au CGR, les représentants de... viennent à nos discussions des
36 P.D.G. comme s'ils étaient... Ils pourraient décider aussi de faire la
même chose, même avec la création de Santé Québec. Mais je pense que c'est
important de reconnaître une loi différente, c'est comme ça que je vous
répondrais.
M. Marissal : O.K. Donc,
à terme, Santé Québec n'aurait pas de juridiction sur ça, là.
M. Dubé : Non. La seule
chose... Puis ça, peut-être que M. Desharnais peut l'expliquer en détail,
mais le principe que je viens de vous expliquer, dans la coordination des
travaux, les deux centres de santé que l'on a, avec eux, viennent sur nos CGR.
Ça veut dire quoi, là? C'est, quand on a des points à discuter, on donnait des
exemples de s'assurer que les directives peuvent être suivies. Même s'ils ont
leur autonomie, ils ont quand même un avantage à venir participer pour voir ce
qui se passe. Puis là je reviens dans le temps de la vaccination, c'était
excessivement utile, par exemple, pour eux.
Donc, ils font.... C'est un peu comme
hybride, dans le sens que la négociation de leurs conditions, elle est à part,
puis c'est ce qu'on veut respecter ici, mais, en même temps, le quotidien peut
être travaillé avec eux. Puis ça, je pense que, dans les... En tout cas, moi,
depuis que je suis là, ça s'est avéré excessivement intéressant, pour eux,
d'avoir... ce côté hybride là de politique versus opération, je le dirais comme
ça.
M. Marissal : O.K. Puis
deux dernières petites questions là-dessus. Comment ça va généralement entre...
Nous, les échos qu'on a dans le Sud, c'est toujours quand ça va mal, là. Bon.
Mais ça va mal dans le Sud aussi, mais j'ai l'impression que, plus on monte au
Nord, plus les problèmes sont lourds, pénibles et récurrents, là. Comment ça se
passe?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
sur votre question sur les relations, comment ça va, les relations, avec les
deux nations, vont très bien, moi, les contacts que j'ai avec eux vont très
bien, puis on a des contacts assez fréquents. Pour ce qui est des difficultés
dans le Nord, effectivement, ça, je pense que tout le monde le sait, il y a des
difficultés particulières. On tente de les soutenir du mieux qu'on peut. Quand
ils ont besoin de personnel, on fait des appels, des appels au réseau pour
pouvoir trouver du personnel. Moi, je suis en contact fréquent sur les
problématiques de personnel. Et il y a des problématiques, comme vous le savez,
au niveau du logement, au niveau de la communauté inuite, en... Au début
d'année, il y a eu un décret qui a été pris par le gouvernement pour lever
certaines dispositions pour pouvoir accélérer la construction de logements.
Donc, c'est des choses qu'on travaille avec eux régulièrement.
M. Marissal : O.K. Puis
ça, ça n'a rien à voir... Quelqu'un voulait ajouter quelque chose? Ah non! Je
pensais que vous aviez... Là, on l'a dit, mais je le redis, là, juste pour
qu'on soit clair, ça n'a rien à voir avec l'autre demande, là, qui est le DSP,
là, puis la connexion des dispensaires des Premières Nations avec... Ça n'a
strictement rien à voir, mais on s'entend aussi que, ça aussi, ça doit avancer.
O.K. Ce que... C'est pour ça que je vous pose la question sur l'horizon, puis
sur, évidemment, l'échéancier, puis, après ça l'horizon, là, c'est parce que je
partage les craintes de mon collègue <de Pontiac, là...
M. Marissal :
...l'horizon,
puis sur, évidemment, l'échéancier puis, après ça, l'horizon, là, c'est parce
que je partage les craintes de mon collègue >de Pontiac, là.
M. Dubé : ...parce que là,
ici, on parle des communautés conventionnées, nos trois communautés dont on
parle. Puis la question que vous faites référence quand chef Picard est venu en
commission pour parler de... Mais là on est du côté des communautés non
conventionnées puis...
M. Marissal : Exact. Les
dispensaires, c'est ça.
M. Dubé : On se comprend?
M. Marissal : Oui, oui,
absolument.
M. Dubé : Peut être, si vous
voulez, cette question-là, on peut aussi vous dire l'approche qu'on prend,
mais... Je ne sais pas, M. Desharnais, si...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
oui, sur la question des communautés non conventionnées, c'est sûr que les
relations sont différentes puisque les services de santé, sur communauté, sont
financés par le gouvernement fédéral. C'est sûr que, par contre...
M. Dubé : On peut-tu direde
première ligne, là...
M. Desharnais (Daniel) : De
première ligne, exactement, de première ligne, mais l'ensemble des communautés
autochtones ont accès aux services de santé et services sociaux sur le
territoire québécois, au même titre que tous les autres Québécois. La
problématique qui a été soulevée principalement, c'était concernant l'accès au
Dossier santé Québec pour assurer une continuité des services entre les
dispensaires et l'épisode de soins dans le réseau de la santé et services
sociaux. Puis ça, c'est une problématique qu'on connaît, qu'on essaie de
régler.
La difficulté qu'on avait, c'est qu'encore
une fois, pour préserver le principe d'autonomie, il fallait trouver une
manière de reconnaître, dans nos lois, les dispensaires comme étant des entités
du réseau de la santé, comme des entités du réseau de la santé, mais en ne
demandant pas la même reddition de comptes qu'on demande à d'autres. Et ça, il
y a un amendement, je pense, qui vous a été fourni dans la liasse d'amendements,
à l'article 485, qui va le permettre.
M. Marissal : Donc, en
maintenant une autonomie de ces communautés...
M. Desharnais (Daniel) : Il
n'y aura pas les impératifs de reddition de comptes qu'on demande aux autres
entités reconnues dans la loi. Donc, oui, ils vont pouvoir... Oui, cet
article-là va nous permettre de leur donner accès au DSQ, mais sans demander...
sans la même reddition de comptes qui est demandée à un établissement qui a le
statut... qui a un statut légal différent qui est dans la loi.
M. Marissal : O.K. Puis, pour
ça, vous entrevoyez quel genre d'horizon de négo ou de règlement?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
ce n'est pas... L'amendement est proposé dans le projet de loi actuel, donc,
l'article 485, ça fait que du moment... Si la loi est adoptée, ça va
permettre à l'entité qui donne les accès au DSQ de pouvoir les donner à ces
entités-là.
M. Marissal : C'est bon.
C'est bon pour moi, merci.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Arseneau : Ah! bien, juste
un complément d'information pour être bien sûr d'avoir bien saisi.
L'article 4, dont on discute et à partir duquel on a eu beaucoup plus
d'informations, indépendamment de la négociation qui est en cours, si on avait
eu pour objectif et si on avait pu obtenir un règlement, une convention, une
nouvelle entente, et tout ça, la semaine prochaine, l'article 4
demeurerait, si je comprends bien, là. Il n'est pas question d'aucune façon...
Ce qu'on dit, c'est qu'ils ne sont pas parce que c'est un autre processus,
c'est une autre négociation. Mais ma question, c'est : Est-ce que ça doit,
éventuellement, le résultat d'une entente, se traduire dans un autre cadre
législatif, une nouvelle loi ou un amendement à la LSSSS? Est-ce que ça se
traduit dans le processus législatif québécois éventuellement?
• (15 h 30) •
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, en fait, si les communautés demandent des modifications aux lois qui
les régissent, c'est sûr que ça va amener des modifications à ces lois-là comme
telles, si je comprends bien votre question.
M. Arseneau : Oui, oui, c'est
ça.
M. Desharnais (Daniel) : Donc,
effectivement, les discussions qu'on a avec la nation crie, avec les objets de
discussion qu'ils veulent discuter, vont amener le dépôt d'un projet de loi,
éventuellement, à l'Assemblée nationale, pour les parlementaires.
M. Arseneau : D'accord. C'est
ce que je voulais savoir. Donc, ce sera un projet de loi complètement distinct
du projet de loi n° 15 avec, éventuellement, là, des concordances, si
c'est nécessaire, avec ça ou avec la LSSSS.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
tout à fait.
M. Arseneau : D'accord,
merci.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres... Oui, madame...
Mme Setlakwe : Une question,s'il vous plaît, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Merci pour les
explications sur l'article 4. À l'article 83, on prévoit une exception,
pas pour les Cris, les Inuits et les Naskapis, relativement à un actif
informationnel qui serait déterminé par Santé Québec. Pourquoi il y a cette
exception-là? Est-ce qu'il y en a d'autres dans le projet de loi? Pourquoi elle
se limite... elle se limite aux Inuits et aux Naskapis...
15 h 30 (version révisée)
Des voix : …
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais demander à Me Paquin
de nous donner la réponse ou l'explication?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, l'article 83, essentiellement, il reprend une
disposition qui existe actuellement à l'égard des actifs informationnels. Et,
au niveau des Inuits et des Naskapis, c'est le même actif informationnel qui s'applique
pour tout le monde. Alors, si on avait introduit un régime différencié pour les
Inuits et les Naskapis, un peu comme l'aurait sous-entendu l'article 4, si
on n'avait pas eu le «malgré l'article 4», là, on aurait été obligé d'avoir
deux actifs informationnels différents, et ça aurait pu poser problème. Donc, c'est
pour ça qu'on a mis un «malgré l'article 4» ici pour avoir une exception à
cet égard-là.
Mme Setlakwe : Parce que,
dans les faits, ils utilisent le même?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
donc ça nous permet de maintenir le statu quo.
Mme Setlakwe : Et pas les
Cris?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
les Cris, eux, sont régis par une autre loi, qui est la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris, et, eux, il n'est pas
question de cet actif-là dans leur loi.
Mme Setlakwe : À part 83, il
n'y a pas d'autres exceptions?
M. Paquin (Mathieu) : Pas
pour l'instant dans le projet de loi, non.
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Autres interventions? Oui, M. le député
de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci, M. le Président. Dans votre discussion, M.
Desharnais, avec le député de Rosemont, là, j'ai cru comprendre que des
discussions... appelons ça comme on veut, là, ont été amorcées avec les Cris et
uniquement les Cris, hein, à ce moment-ci?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
à ce moment-ci, oui.
M. Fortin :O.K., mais l'engagement que vous prenez, c'est de l'avoir
avec les trois communautés, c'est ça?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, s'il y a un désir des communautés de modifier les dispositions
législatives qui les concernent, oui, mais je vais vous donner... Je reviens à
l'exemple des Cris, c'est à la demande des Cris qu'on a des discussions de
modification de leur loi.
M. Fortin :Je comprends, mais vous savez... Oui, bien, c'est bien que
cette discussion-là soit entamée avec les Cris, mais, quand je regarde... je
regarde le mémoire sur le projet de loi n° 15, là, qui a été écrit par
Makivik, là, ça me semble assez clair qu'ils veulent avoir des discussions le
plus rapidement possible, là.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
le mémoire a été déposé le cinq, il y a deux jours, effectivement, on en a pris
connaissance. Et effectivement, s'il y a un désir d'entreprendre des
discussions sur une modification législative, je serai disponible également
pour entamer les discussions et je suis sûr que le ministre aura de l'ouverture
à entamer des discussions.
M. Fortin :O.K. Puis ça, ça ne vous avait pas été communiqué avant...
Moi, je l'ai en date du 23 mai, là, le mémoire, mais, quand même, avant...
avant leur mémoire sur le projet de loi n° 15, disons, là, on ne vous a
jamais communiqué...
M. Desharnais (Daniel) : Non.
J'ai des contacts fréquents avec la régie régionale, pas avec Makivik comme telle,
mais, non, ça ne m'a pas été communiqué... pas été communiqué avant.
M. Fortin :O.K., j'ai dit tantôt, là, que je n'avais pas la prétention
de... et je ne l'ai très certainement pas, là, de pouvoir agir en leur nom,
mais je pense qu'à ce moment-ci ça vaut quand même la peine, ne serait-ce que
pour qu'on comprenne tous l'étendue… l'étendue des choses, là, de lire le
paragraphe sur l'engagement qui a été fait, comme vous venez de le faire, là,
mais l'engagement passé qui a été fait auprès de... auprès des autorités de la
santé du Nunavik, là, si vous me permettez, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: …
M. Fortin :«Notons d'ailleurs que les transformations de 1993 — ça,
c'est les transformations législatives de l'époque, là — ont été
réalisées suite à un dialogue soutenu avec Makivik, ainsi qu'avec les autorités
de la santé du Nunavik. On notait la volonté de Québec de s'assurer que, dans l'esprit
de la CBJNQ, des Inuits puissent continuer à bénéficier d'un encadrement
législatif à jour, évolutif et moderne, conforme à la CBJNQ et ménageant les
adaptations liées aux circonstances particulières du système de santé du
Nunavik. À l'origine, ces adaptations devraient être... devaient être plus
poussées, tel que ce fut mentionné lors de l'examen du projet de loi n° 136
en 1993. Cela n'a pourtant pas été le cas une fois la LSSSS modifiée pour y
inclure les services de santé du Nunavik… du Nunavik. Et la LSSSS ne peut donc
prétendre être adaptée au Nunavik et ne peut avoir cette prétention de répondre
aux besoins des Inuits.»
Ça, si je le comprends bien, là, c'est une
promesse, là, de... semblable à celle que vous faites en ce moment, là, qui a
été faite en 1993. Alors, je veux bien vous prendre au mot, mais je... Il me
semble qu'on a un engagement collectif, là, comme gouvernement, comme Assemblée
nationale, de s'assurer que ça, ça ne se produise pas de la même façon, il me <semble...
M. Fortin :
...gouvernement, comme Assemblée nationale, de
s'assurer que ça, ça ne se produise pas de la même façon, il me >semble,
étant donné l'étendue des enjeux de santé dans ce territoire-là.
M. Dubé : Je suis tout à fait
d'accord, puis on en a parlé, Daniel et moi, là. Notre objectif, c'est de
régler p.l. n° 15, un peu comme je l'ai mentionné
tout à l'heure, puis ça devient notre base, nous, mais Daniel peut peut-être
ajouter quelque chose.
M. Desharnais (Daniel) : Je
voulais juste ajouter, si vous me permettez, M. le Président, juste une petite
précision sur la question que vous m'avez posée avant quand je vous ai dit…
quand je vous ai dit qu'on n'avait pas eu de demande. On savait qu'il y avait
une intention, la directrice des affaires autochtones l'a mentionné, on savait
qu'il y avait une intention, mais on n'a pas eu de demande formelle d'entamer
des travaux pour la révision, mais, dans le mémoire, j'ai constaté qu'il y
avait une demande formelle, effectivement.
M. Fortin :O.K. Alors, vous allez prendre les premiers pas, à partir
de là... bien, disons qu'ils ont fait les premiers pas, mais vous allez... vous
comprenez que la balle est dans votre camp en ce moment.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
c'est sûr que, comme je vous ai mentionné, on a des dialogues fréquents, puis
on va aborder la question, puisque ça a été mentionné.
M. Dubé : Daniel, je peux
même dire... bien, je pense que Thomas me le confirme, qu'on a déjà une rencontre
de prévue demain avec le... entre le cabinet et... Moi, je ne pourrai pas être
là parce que je suis...
M. Fortin :O.K. Je me demandais quand est-ce que vous alliez faire ça
demain, M. le ministre, mais le cabinet...
M. Dubé : Non, mais je vous le
dis, qu'on a pris cette demande-là au sérieux, c'est ce que Thomas me confirme,
qu'il y a déjà une rencontre d'organisée avec eux demain.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Provençal)
: …
M. Marissal : …on se
demandait, tu sais, justement, comment s'assurer, tu sais, qu'il y ait un… qu'il
y ait un suivi. Puis la bonne foi se présume, mais l'histoire, malheureusement,
se répète aussi à l'occasion, là, puis 1993, ça fait 30 ans, là. Il a
fallu que je fouille dans mon disque dur pour me rappeler c'était quel
gouvernement. Ça m'est revenu après un moment de brume, mais c'était bel et
bien la fin Bourassa, de fin… et début… et fin en même temps, Daniel Johnson,
l'arrivée de Parizeau au PQ, 1994. Là, ça commence à dater un peu.
M. Dubé : ...
M. Marissal : Oui, oui,
j'étais là, j'étais ici, mais ça ne me rajeunit pas, mais ça ne rajeunit pas,
l'engagement non plus de s'entendre. Tu sais, si j'étais torrieux, j'amenderais
l'article 4 pour dire qu'il y a un engagement du gouvernement. Là, je ne
sais même pas si je pourrais faire ça légalement, je ne pense pas, là, mais…
parce que ça engage directement le gouvernement. Mais au-delà de : Oui, on
va le faire, puis on sait bien que ça ne se réglera pas demain en une séance à
votre bureau, là, ça…
Ça fait que je… on cherche une façon, là,
de l'écrire, parce que ça nous a été demandé aussi, là, tu sais, très
sérieusement. Puis, tu sais, il faut qu'on... on a une responsabilité de le
faire, on a une responsabilité, un devoir, mais il faut casser aussi le cynisme
des Premières Nations envers nous, de nous envers les Premières Nations, puis
la population au Québec en général qui… que ça ne se réglera jamais, puis il
faut casser ce cercle-là. Ça ne se cassera pas ici aujourd'hui, en une fois,
là, j'en conviens, là, mais, au-delà de oui, oui, oui, on va le faire, là?
• (15 h 40) •
M. Dubé : Bien, moi, je vous
dis qu'on a déjà commencé, parce que la plus grande décision, c'était de
respecter le principe de nation à nation. C'est pour ça qu'on a
l'article 4. Et on a déjà commencé. Maintenant, moi, c'est pour ça que je
voulais les rencontrer suite à la demande, bon, les rencontrer, le cabinet va
commencer par le faire. Puis votre question tantôt était pertinente : C'est
quoi, l'échéancier? Mais, pour avoir déjà travaillé avec les Cris ou, je
dirais, les Premières Nations de façon générale, leur échéancier est aussi très
délicat. Ils veulent aller à leur vitesse en fonction de leurs ressources, etc.
Ça fait que c'est très difficile aujourd'hui de se commettre à un échéancier.
Le seul engagement qu'on peut prendre,
c'est de dire : On va vouloir le régler, mais je pense que, ça, j'en parle
souvent avec M. Desharnais, des fois, nous, on peut avoir un échéancier politique
qui ferait notre affaire, de régler des choses plus rapidement, ce qui n'est
pas toujours le cas, puis il faut le respecter, ça. Je sais que vous en êtes
très conscient. Ça fait que, moi, c'est un petit peu ça que je vous dirais pour
les... On va le faire avec eux, mais en respectant ce principe-là. Mais on est
quand même, je vous dirais, au gouvernement pour les trois prochaines années.
Je pense qu'étant donné que c'est un dossier que vous suivez, bien, c'est
facile pour nous de vous… de nous demander de temps en temps où c'en est rendu.
Parce que, ça, un jour, on va la terminer, mais, l'autre, on ne l'a pas
commencé.
Alors, je vous dirais que c'est
probablement le meilleur engagement que je peux prendre, de vous tenir informés
comment vont les... le parallèle de ça pour... Et, je dirais aussi, pour les
communautés non conventionnées, qui est tout aussi important, ce qu'on a reçu
comme demandes, là, ça fait que je pense qu'au moins on vous a donné la...
l'image globale. C'est ce qu'on voulait <faire...
M. Dubé :
…ça fait
que je pense qu'au moins on vous a donné la... l'image globale. C'est ce qu'on
voulait >faire avec M. Desharnais puis son équipe, là, mais...
M. Marissal : Et j'ajouterais
même les membres des Premières Nations hors réserves et en milieu urbain, là,
dont on a déjà parlé, là...
M. Dubé : Oui, qu'on a déjà
parlé aussi.
M. Marissal : ...mais ce
n'est pas l'objet de... ce n'est pas l'objet ici, mais ça compte. M.
Desharnais, vous êtes bien... Je ne la connais pas, votre équipe, je suis
certain que vous êtes entouré de gens compétents. Vous avez assez de monde,
vous avez les moyens, vous avez l'expertise pour faire ça?
M. Dubé : J'ai dit, l'autre
fois, Daniel... On m'a demandé... Vous avez, quoi, huit ou 10 personnes?
M. Desharnais (Daniel) : Neuf
personnes à la Direction des affaires autochtones.
M. Dubé : Neuf personnes. Peut-être
juste... peut-être le rôle des deux personnes qui sont avec vous, parce que
moi, je vous... je vous vois souvent en Teams. Je pense que c'est la première
fois que je vous vois...
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, il y a deux autres personnes dans le fond de la salle, mais, Julie, si tu
veux prendre la parole. Julie Gauthier est directrice des affaires autochtones.
Et il y a deux membres de son équipe. Il y a Sarah Patenaude-Tremblay, qui est
mon adjointe exécutive, notamment responsable des dossiers des affaires
autochtones aussi.
M. Marissal : Est-ce que vous
voulez nous dire un mot? Est-ce que... On vous écoute.
Mme Gauthier (Julie) : Bonjour.
M. Marissal : Bonjour.
Mme Gauthier (Julie) : Donc,
Julie Gauthier, je suis directrice des affaires autochtones au ministère de la
Santé et des Services sociaux depuis avril 2019. Je... Comment... Comme...
Qu'est-ce que je pourrais bien vous dire? En fait, les relations avec les
Premières Nations et les Inuits, je vous dirais que c'est le cœur de la mission
de ma direction. Évidemment, il y a les aspects opérationnels, les aspects de
gestion financière, les aspects juridiques, comme on le voit aujourd'hui, mais
c'est certain que l'aspect relation est un... est un axe important, là, de
la... des responsabilités de mon équipe.
Donc, la façon dont on travaille avec les
partenaires, peut-être, brièvement, pour que vous sachiez concrètement comment
on fonctionne. Nous avons, c'est sûr, des moments très formels autour... des
rencontres avec le sous-ministre adjoint et ses vis-à-vis de chacun des
partenaires Premières Nations, Inuits. Au quotidien, mon équipe travaille aussi
étroitement avec les vis-à-vis à notre niveau sur des projets plus spécifiques
ou des… solutionner des aspects, je dirais, plus près du terrain.
Peut-être vous mentionner, en conclusion,
les principaux partenaires avec lesquels nous travaillons à ces différents
niveaux là, donc la Régie régionale de la santé et des services sociaux du
Nunavik, le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James,
le CLSC Naskapi, le Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec, le
Conseil de la nation atikamekw et la Commission de la santé et des services
sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador. Nous avons aussi des
liens importants avec les organisations montréalaises autochtones à travers
notre interface avec la responsable des dossiers autochtones du CIUSSS du
Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, donc, évidemment, pour tout ce qui concerne
les particularités des partenariats montréalais autochtones.
M. Marissal : Merci.
Avez-vous assez de monde? Parce que le ministre, il est là, il est dans de
bonnes dispositions. Si vous avez besoin de plus de monde, c'est… je peux faire
le relais pour vous puis lui demander... Non, vous avez une équipe qui est en
place, qui est dédiée et dévouée à ça, puis vous ne travaillez que là-dessus.
Mme Gauthier (Julie) : Oui,
tout à fait. Puis on n'est pas les seuls. Ce qui est important de noter aussi,
toutes les équipes du ministère de la Santé et des Services sociaux sont
impliquées à différents degrés, c'est certain, mais, quand même, nous avons un
réseau important, où... dans chacune des directions générales du ministère, sur
lequel nous nous appuyons. Et aussi les responsables des dossiers autochtones
et leurs équipes dans la... partout à travers le réseau santé et services
sociaux sont aussi des points d'appui... plus que des points d'appui, des
acteurs clés, qui eux-mêmes aussi travaillent étroitement avec les partenaires
et les communautés. Voilà.
M. Marissal : Bien, merci...
Le Président (M. Provençal)
:...
M. Marissal : On compte sur
vous. Merci de...
Mme Gauthier (Julie) : Merci
à vous.
M. Marissal : Oui, merci.
M. Desharnais (Daniel) : Et
j'ajouterais, parmi les partenaires avec qui on travaille, naturellement, le
gouvernement fédéral. Je suis responsable aussi, au ministère, de la Direction
des affaires intergouvernementales canadiennes, des affaires internationales.
Donc, c'est... on travaille avec le gouvernement fédéral sur certains des
enjeux qui concernent les autochtones.
M. Dubé : ...je ne sais pas
qui peut en parler, mais juste pour venir... parce qu'on a travaillé très fort
quand est arrivé les événements malheureux de Joyce, toute la question de la
formation. Je pense que c'est une belle responsabilité que vous avez prise de
moderniser le programme de formation. C'est dans votre équipe aussi tout ça.
Alors, donc, je pense que c'est important d'en... juste d'en dire quelques
mots.
Mme Gauthier (Julie) : Oui,
en fait, vous faites référence, M. le ministre, aux travaux d'implantation de
la sécurisation culturelle dans les établissements de santé et de services
sociaux. Nous avions commencé à y <travailler...
Mme Gauthier (Julie) :
...dans
les établissements de santé et de services sociaux. Nous avions commencé à y >travailler
en 2018‑2019, donc premier projet d'envergure qui était autour de la rédaction
d'un guide sur la sécurisation culturelle, qui s'est échelonnée sur deux ans…
Donc, ça a permis de vraiment développer une vision commune de la sécurisation
culturelle avec l'ensemble des partenaires Premières Nations, Inuits. Donc,
c'est sûr qu'en 2020, à l'automne 2020, nous avions déjà ce socle de base
à partir duquel nous pouvions sérieusement… plus sérieusement commencer à
travailler dans… au niveau de l'implantation. Donc, la formation est un axe
important, évidemment.
On a développé un plan global
d'implantation de la sécurisation culturelle de manière à pouvoir travailler
sur plusieurs niveaux en même temps. Donc, la sensibilisation et la formation
des employés du réseau de la santé, mais aussi l'implantation de nouveaux
postes clés dans le réseau pour mieux accompagner, mieux accueillir les usagers
Premières Nations, Inuits. Aussi, des postes clés qui étaient déjà expérimentés,
depuis à peu près les années... depuis environ 2017, deux agents de liaison qui
étaient en poste, un sur la Côte-Nord puis une en Mauricie, Centre-du-Québec,
de mémoire, mais nous avons étendu davantage ce rôle d'agent de liaison, aussi,
pour soutenir, d'un point de vue organisationnel, les établissements, donc, et
les navigateurs, qui, eux, viennent vraiment plus au niveau d'un accompagnement
individuel aux usagers.
Puis donc c'est une combinaison de moyens.
La formation est importante, est essentielle pour, comment dire, faire évoluer les…
la culture de prestation de services au niveau de la… du réseau, c'est certain,
faire prendre conscience des préjugés, mieux connaître les réalités Premières
Nations, Inuits. Donc, la formation est essentielle, combinée aux autres
actions qui sont en déploiement. On espère que, d'ici 2025, on aura franchi des
pas importants, et des connaissances aussi, et des expériences à partir
desquelles nous pourrons poursuivre pour les années subséquentes.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 4? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. J'espère que ça ne vous
dérangera pas, M. le ministre, mais, pendant qu'on a les experts en la matière
au ministère, je ne haïrais pas faire le suivi des autres demandes, entre
autres, de Makivik, en lien avec le projet de loi n° 15, là, mais je ne
veux pas qu'on joue au jeu de la chaise musicale autour de vous pendant des
articles et des articles.
Le Président (M. Provençal)
:
Mais c'est toujours en lien
avec le projet de loi.
M. Fortin :Oui, oui, bien sûr. Oui, oui, bien sûr.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, M. le député.
• (15 h 50) •
M. Fortin :Ce que les gens de Makivik… ce à quoi ils font référence
souvent, dans leur projet de loi, c'est la disposition qu'on a étudiée à
l'article 7, là, où on dit que les gens ont le droit de recevoir des
services en présence. Eux nous demandent de faire des modifications plus tard
dans le projet de loi, je pense, c'est à l'article 960, donc. Puis je
comprends que, tantôt, vous avez dit, là, avec les Inuits et les Naskapis, là,
il va y avoir un dialogue, et ça, c'est bien, c'est leur première demande,
c'est d'entamer ce dialogue-là.
Alors, c'est une bonne chose que ça
commence, mais leur deuxième demande, en lien avec la LSSSS-IN, pour les Inuits
et Naskapis, c'est de modifier l'article 960 du projet de loi pour qu'eux
aussi aient droit à cette disposition-là. Tu sais, tantôt, on parlait des
modifications qu'on fait, là, en ce moment, puis on veut que ça s'applique à
eux, peut-être parce que ce sont des bonifications, bien là, ils la demandent
expressément, celle-là. Est-ce que c'est quelque chose que vous envisagez,
voulez modifier dans le projet de loi, tel que le demande Makivik?
M. Dubé : Oui, vas-y, vas-y.
M. Desharnais (Daniel) : Comme
je vous ai mentionné, on a reçu, quand même assez récemment, le mémoire de
Makivik, puis là on fait référence à l'article 960. Puis c'est sûr, sûr,
sûr qu'on va considérer… qu'on va considérer, on va analyser ça avec nos
juristes puis on va avoir des discussions également avec Makivik. Notamment,
là, je pense que le ministre a mentionné que son cabinet rencontrait Makivik
demain, et ce sera considéré pour l'étude… pour l'étude… l'étude article par
article, là. Donc, on pourra vous revenir s'il y a des amendements, là, qui vont
être proposés en lien avec cette demande-là.
M. Fortin :O.K. Mais vous n'avez pas de... la première lecture, là,
vous n'avez pas d'opinion particulière. Puis je comprends… je comprends de dire :
On veut leur parler, mais leur revendication me semble assez claire, là, de
dire que ça, pour nous, c'est une disposition, là... le plus rapidement
possible <parce que…
M. Fortin :
...revendication me semble assez claire, là, de dire
que ça, pour nous, c'est une disposition, là... le plus rapidement possible
>parce que... Puis je les comprends, dans leur situation, là, c'est...
moi, des fois, dans le Pontiac, je me trouve bien loin de... et certains de nos
usagers du réseau de la santé se trouvent bien loin de certains services, je
n'ose pas m'imaginer dans leur cas. Mais ici, là, ils demandent très clairement
d'avoir également le droit de recevoir des services en présence pour ne pas,
justement, qu'il y ait cette... une augmentation de la disparité dans les
services entre le Sud et le Nord, appelons ça comme ça.
J'aimerais quand même... je comprends le
désir de vouloir leur parler, ce qui est logique, mais, M. le ministre, on...
Là, on est à l'article 960, là, donc vous comprenez ma préoccupation en
lien avec l'article 960, c'est les mêmes préoccupations que j'ai pour les
articles 3, 400, mais là, à 960, elle est très, très, très accrue, ma
préoccupation.
M. Dubé : ...en même
temps, je vous dirais, juste compléter ce que M. Desharnais vient de dire,
on a amplement le temps d'avoir une discussion avec eux et de voir l'à propos
de faire un amendement si, amendement, on a besoin de le faire. C'est ça que je
vous dirais. Parce que, là, on… après vendredi, on va s'arrêter pour quelques
jours, hein? Puis je pense que c'était ça, le principe, c'est qu'on a accepté
cette rencontre-là pour être capable, justement, de voir qu'est-ce qui peut
être fait. Et, si amendement a à être préparé, on a dit qu'il y aurait au moins
deux liasses d'amendements qui seraient faits durant l'été, je pense qu'on va
avoir amplement le temps de le faire.
Le Président (M. Provençal)
:...le mémoire qu'ils nous ont fait
parvenir, vous l'avez bien mentionné, a été reçu au mois de mai, 23 mai,
et ça ne veut pas dire que l'équipe de M. Desharnais avait eu la...
l'opportunité de se saisir de ce mémoire-là à... déjà le 23 mai. Moi, je
comprends aussi qu'il faut que vous vous appropriiez le document, puis après
ça, bien, il y aura... Comme vous l'avez mentionné, il y a des discussions à
venir. Excusez-moi, mais je voulais juste préciser ça.
M. Fortin :Vous êtes très bon dans ce recadrage-là, lorsqu'il y en a
besoin, M. le Président, alors, je n'ai pas d'enjeu, là, vous n'avez pas à
justifier, là, vous le faites quand vous voulez, c'est votre commission.
O.K., mais je veux... Disons-le comme ça,
O.K.? M. le ministre nous a promis une autre liasse d'amendements au retour,
donc au mois d'août, fin août, début septembre, ou peu importe, là, quand on se
verra après les trois sessions qui restent cette semaine. J'aimerais ça avoir
une idée d'où vous vous en allez à ce moment-là, O.K., à ce moment-là, là, au
retour, quand vous aurez eu deux mois, là, pour avoir ces discussions-là. Je
pense que ça enverrait, à tout le moins, un signal clair aux gens qui le
demandent aujourd'hui, là, cette disposition-là.
Dernière chose que je tiens à soulever de
leur mémoire, parce qu'on vient… on vient de parler, là, de l'enjeu de
sécurisation culturelle avec la directrice responsable. Ils disent ici qu'«il
est regrettable que le projet de loi n° 15 n'introduise aucune disposition
spécifique pour la sécurisation culturelle des soins et services offerts par le
réseau de la santé et des services sociaux». Et là ils font le lien avec
l'article... ou l'action 74 de la commission Viens. Est-ce que c'est
quelque chose que vous avez pensé introduire dans le projet de loi? Est-ce que
vous l'avez considéré? Est-ce qu'avant le dépôt du projet de loi, là, vous vous
êtes dit : il faudrait... le principe de sécurisation culturelle, il
faudrait peut-être aller là, là?
M. Dubé : On est
mercredi?
M. Fortin :Oui.
M. Dubé : Il y aura des
nouvelles là-dessus d'ici vendredi. Je vais m'en tenir à ça.
M. Fortin :
O.K. En lien avec votre projet de loi?
M. Dubé : Je vais m'en
tenir à ça. Je pense que vous pouvez lire entre les lignes.
M. Fortin :
O.K. O.K.
M. Dubé : Mais la
question est pertinente, et vous allez aimer la réponse.
M. Fortin :Je ne sais pas si on a beaucoup l'occasion, dans le reste
du projet de loi, là, dites-moi-le si c'est le cas, là, de discuter des
demandes des Premières Nations. Quand je fais référence à ça, je fais entre
autres référence au mémoire de l'Assemblée des Premières Nations,
Québec-Labrador, là, qui avait plusieurs recommandations pour nous. Là, je
comprends qu'on est à un article, là, sur les Cris, les Inuits, Naskapis, mais
est-ce que... Je me demande juste si c'est à peu près la seule porte d'entrée
qu'on a pour discuter des enjeux qui ont été soulevés par l'APNQL ou si, pour
vous, là, on va y arriver article par article, puis il n'y a pas d'enjeu?
M. Dubé : Bien,
premièrement, le fait qu'on reconduise la LSSSS, qu'on... la suite, c'est tout
ça qui va être discuté. Peut-être pas à l'intérieur de p.l. n° 15…
J'essaie juste de bien comprendre le sens de votre question, <parce que...
M. Dubé :
...pas à
l'intérieur de p.l. n° 15… J'essaie juste de bien comprendre le sens de
votre question, >parce que…
M. Fortin :O.K. Je vais la rephraser dans ce cas-là.
M. Dubé : Oui, peut-être que
ça m'aiderait, là.
M. Fortin :Est-ce que vous considérez que votre projet de loi, en ce
moment, là, il répond bien aux demandes de l'APNQL? Ils en ont fait plusieurs,
des recommandations, là. Moi, je veux amener leurs recommandations. Je pense
que c'est notre devoir, comme parlementaires, là, d'avoir entendu ce qu'ils
nous ont dit, parce que le message était quand même assez fort à l'effet qu'eux
ne considéraient pas qu'il y avait des avancées… des avancées au niveau des
soins de santé offerts aux Premières Nations. Alors, c'est un point qu'il vaut
la peine de faire valoir. Souvent, là, vous nous avez dit : Ah! bien, on
va arriver à ces articles-là. Moi, je vous avoue que ces articles-là,
directement qui traitent des Premières Nations, j'ai de la difficulté à les
trouver, là, dans le projet de loi. Alors...
M. Dubé : C'est pour ça
que... Là, vous me parlez... Bien, je vais laisser M. Desharnais répondre,
mais...
M. Fortin :Et, oui, je sors de la question des Inuits, des Cris puis
des Naskapis, là.
M. Dubé : Oui, parce que...
Le Président (M. Provençal)
:
…
M. Fortin :Non, mais, à un moment donné, il faut l'introduire, à un
certain moment donné, cette conversation-là.
M. Dubé : Non, mais laissons
M. Desharnais nous parler des non conventionnés, parce que je pense que c'est
de ça dont vous parlez.
M. Fortin :Parfait.
M. Dubé : O.K. Daniel?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
J'ai lu le mémoire, comme vous, de la CSSSPNQL. Bien humblement, je pense qu'en
bonne partie, sur des éléments... Puis là je veux juste bien faire la
distinction sur le fait qu'on parle des communautés non conventionnées, puis
tantôt j'ai mentionné que c'était le gouvernement fédéral qui était fiduciaire
sur les services de santé qui sont donnés en communauté. Ceci dit, dans le
mémoire de la CSSSPNQL, ils ont certaines questions, dont la reconnaissance de certaines
entités de santé et services sociaux.
Et on a parlé, tantôt, des centres de
santé, j'ai pris connaissance qu'ils souhaitaient une reconnaissance aussi des
établissements de soins d'hébergement et des centres de traitement de la
consommation problématique de substances. Nous étions au courant qu'ils
souhaitaient une reconnaissance des centres de santé jusqu'à présent. Nous
avons pris connaissance qu'ils souhaitaient une reconnaissance de ces deux
entités-là supplémentaires. Et naturellement, cet été, on va regarder voir si,
à l'article 485… comme je l'ai mentionné, on va regarder ça avec les
juristes pour savoir si on doit... s'il y a une possibilité d'inclure... de
faire la même disposition pour les centres de santé, sans qu'il y ait,
nécessairement, des enjeux en lien avec les responsabilités constitutionnelles,
étant donné que c'est le gouvernement fédéral qui finance ces services-là.
M. Fortin :À l'article 485?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
exact.
M. Fortin :Je vous apporte une dernière de leurs préoccupations, pour
l'instant, là, et la recommandation, c'est la recommandation n° 6 :
«Que l'établissement territorial se voie attribuer, dans le projet de loi, la
responsabilité explicite de proposer des mécanismes appropriés de corridors de
services aux établissements des Premières Nations situés sur le territoire
qu'il dessert.» J'aimerais ça voir la perspective gouvernementale à ce
niveau-là, sur les corridors de services, puis le fait qu'eux-mêmes puissent
avoir des… une voix à ce chapitre-là.
M. Desharnais (Daniel) : Les
services de santé et services sociaux, comme je l'ai mentionné tantôt, sont
accessibles pour l'ensemble des communautés. Donc, les communautés autochtones,
pour l'ensemble des Québécois, elles peuvent avoir accès aux services. Si on
parle de corridor spécifique ou d'entente spécifique entre un établissement de
santé et un conseil de bande, en lien avec des services de santé, là, on rentre
dans le processus qui est plus constitutionnel. Donc, selon la loi du Conseil
exécutif, il pourrait y avoir négociation entre un centre de services, mettons,
Santé Québec, si le projet de loi est adopté, ou un CISSS, actuellement, et un
conseil de bande. Cette entente-là devrait être soumise au Conseil des
ministres dans le cadre du processus M-30 de la loi sur le Conseil exécutif,
étant donné...
• (16 heures) •
M. Fortin :Mais donc vous considérez qu'ils ont déjà ce mécanisme-là.
M. Desharnais (Daniel) : Ce
mécanisme-là existe actuellement.
M. Fortin :Alors, pourquoi ils le demandent, alors?
M. Desharnais (Daniel) : Ils
demandent que ce soit inscrit dans la loi formellement, mais, je veux dire, il
y a quand même un processus. La loi sur le Conseil exécutif s'applique
actuellement, donc on ne pourrait pas soustraire ce type d'entente là à une
approbation du Conseil des ministres, puisque ça implique des services qui sont
financés par le gouvernement fédéral. S'il y a un corridor qui s'établit ou il
y a des ententes qui s'établissent entre un établissement qui… un établissement
et une entité qui est financée par le gouvernement fédéral, il faudrait qu'il y
ait une entente en vertu de ces… de ces dispositions-là.
M. Fortin :O.K. Dernière chose sur la question des Premières Nations,
là, pour moi, pour tout de suite, là, la question des cartes de la RAMQ, là. Ça
a l'air particulièrement compliqué, dans certaines communautés, avoir accès à
une carte de la RAMQ. Est-ce qu'il y a des efforts qui sont faits, en ce
moment, pour faciliter le tout?
M. Desharnais (Daniel) : Là,
je ne saurais pas répondre à cette question-là.
M. Fortin :
O.K. Je ne sais pas, peut-être que votre directrice a… pendant…
16 h (version révisée)
M. Desharnais (Daniel) : ...Là,
je ne saurais pas répondre à cette question-là.
M. Fortin :O.K. Je ne sais pas, peut-être que votre directrice a... pendant
qu'elle est ici, là. Puis, encore là, je ne veux pas jouer au jeu de chaises
musicales, puis qu'on revienne ad vitam aeternam, là, mais si elle a les
réponses, moi, je suis prêt à les entendre.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va me faire plaisir qu'elle puisse
vous donner la réponse, mais je vous rappelle qu'on est un petit peu à l'extérieur
de...
M. Fortin :Oui, mais, M. le Président, si on a besoin d'introduire des
dispositions législatives, on va le faire aussi, là.
Le Président (M. Provençal)
:Oui. C'est pour ça que je laisse
aller la discussion, mais je ne veux pas qu'on...
M. Dubé : ...
M. Fortin :Je vous entends, je vous entends.
M. Dubé : ...parce qu'honnêtement
je n'avais pas... je n'avais pas connaissance qu'il y avait un enjeu
spécifique. Mais, si vous me suivez, est-ce que vous êtes au courant de ça
ou...
Le Président (M. Provençal)
:Madame, si vous répondez, vous allez
vous renommer, donner votre fonction et donner la réponse...
M. Dubé : O.K. Peut-être, avant...
Le Président (M. Provençal)
:...mais entre-temps... M. Desharnais?
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Je voulais juste faire une précision, une précision sur la question précédente.
Ce n'est pas... ce n'est pas tout... Naturellement, les relations entre les
établissements et les communautés ne sont pas... ne sont pas régies. Ce n'est
pas... ce n'est pas toutes les relations qui doivent passer un processus M-30.
S'il y a, comment je pourrais dire, dans le «day-to-day», il peut s'établir
certaines collaborations sans que ça passe nécessairement par une entente. Donc,
puis il y en a qui se font actuellement, là. Donc, je voulais juste spécifier,
là. Ce n'est pas... Ça dépend... ça dépend du type d'engagement en lien avec les
responsabilités constitutionnelles.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Madame, il y a une question qui vous
a été posée en lien avec...
Mme Gauthier (Julie) : Alors,
Julie Gauthier, directrice des affaires autochtones au MSSS. On a peu d'information,
je vous dirais. On connaît la problématique, on sait que ça existe, mais elle
ne nous a pas été documentée de façon... comment je pourrais dire, de façon
solide. Par contre, je sais que, du côté des centres d'amitié autochtones, par
exemple, peuvent parfois, bon, recevoir des gens qui ont besoin d'aller
chercher des services, qui n'ont pas leur carte d'assurance maladie. Les
centres d'amitié vont les aider à faire la démarche pour, comment dire, aller
chercher la preuve du côté de la RAMQ. Mais c'est sûr que, si on avait de l'information
plus étoffée sur la problématique, nous pourrions certainement, là, discuter
avec nos homologues de la RAMQ pour voir s'il y a des choses qu'on pourrait
améliorer.
M. Fortin :...puis ça me semble clair, à la lecture du rapport Viens,
là, qu'il y en a, des choses à améliorer, qu'il y a souvent des gens des...
bien, souvent, qu'il y a régulièrement des gens des Premières Nations qui,
peut-être parce qu'ils n'ont pas cette carte de la RAMQ là, se butent à un mur
de services, parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers de payer pour les
services non plus, là. Je pense que la dernière chose qu'on se doit de faire — du
moins, il me semble, comme gouvernement — c'est de refuser l'accès à
un quelconque soin de santé à quelqu'un issu des Premières Nations parce qu'il
n'a peut-être pas la preuve écrite, là, ou le document nécessaire à ce
moment-là. Ça me semble bien malheureux s'il y a des situations comme celles-là
qui continuent de se produire.
M. Dubé : Je suis sensible à
ça. Je vais demander qu'on creuse. Puis c'est facile, pour nous, d'aller voir
avec la RAMQ, là. Je vais me prendre une note de...
M. Fortin :Bien, vous pouvez peut-être commencer à la page 418 du
rapport Viens, là, où on documente officiellement l'enjeu.
M. Dubé : Oui, O.K. Mais je
pensais que vous aviez peut-être un... des exemples plus récents, là, mais...
M. Fortin :Mais, je pense, là, c'est un bon endroit où commencer. Mais,
de ce que je comprends, là, il y a encore... puis on le dit aussi, là, mais il
y a encore du travail à faire à ce niveau-là.
M. Dubé : Mais je vous
reviendrai là-dessus. On va... je vais creuser ça, puis on va regarder.
M. Fortin :Merci, M. le ministre.
M. Dubé : Non, non, non, c'est
apprécié.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions en
lien avec l'article 4, donc en lien avec les trois nations qui sont
mentionnées? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Mais c'est
périphérique, là, mais on va y revenir, puis ça touche les trois nations aussi,
là. M. Desharnais, là, je pense qu'on peut régler ça assez vite, c'est une
question de vocabulaire. Dans la LSSSS, on assimilait les Premières Nations à
des minorités ethnoculturelles. Il m'a été noté que c'était... Pourquoi vous
riez, M. le ministre?
M. Dubé : ...
M. Marissal : O.K. D'accord. Mais
je pensais... Avez-vous répondu à cette question-là? Est-ce que je radote, là,
ou... O.K. Non, c'est parce que ça m'arrive, là, des fois. Je pensais que c'est
pour ça que vous me regardiez. On l'a eue, cette discussion-là? On l'a eue,
cette discussion-là? Est-ce qu'on a eu la réponse complète de M. Desharnais?
On avait mis M. Desharnais en attente.
M. Dubé : ...
M. Marissal : Voilà. Merci.
M. Dubé : ...alors, c'est
pour ça que... Je vous laisse continuer.
M. Marissal : Oui, avec un
petit délai, là, avec un petit retard, mais j'y arrive...
(Interruption)
Le Président (M. Provençal)
: Excusez-moi.
M. Marissal : Non, non, mais
tout le monde a <sonné...
Le Président (M. Provençal)
:
...Excusez-moi.
M. Marissal :
Non,
non, mais tout le monde a >sonné, M. le Président.
Une voix : ...
M. Marissal : On vérifie pour
s'assurer que ce n'est pas quelqu'un qu'on connaît.
Une voix : ...
M. Marissal : C'est une alerte
AMBER, oui.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, excusez-moi, M. le député de
Marissal, je vous redonne la parole.
M. Marissal : M. le député de
Marissal, oui.
Des voix : ...
M. Marissal : Ça, c'est quand
je vais être mort, et encore.
Le Président (M. Provençal)
:L'alerte ne m'a pas fait.
M. Marissal : Ça dépend
combien d'années je suis ici. Mais, bon, après le député de
Maisonneuve-Rosemont, le député de...
Le Président (M. Provençal)
:Excusez-moi. C'est l'alerte qui ne
m'a pas fait...
M. Marissal : M. Desharnais,
est-ce que j'ai besoin de poser la question ou vous avez compris la question?
Vous avez compris la question. D'accord. On va gagner du temps.
Une voix : ...
M. Marissal : C'est ça. Ça va
être l'hôpital Marissal. On va avoir l'hôpital Chassin puis l'hôpital Marissal.
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
mais, à mon sens... en fait, à mon sens, à la lecture du projet de loi
n° 15, les Premières Nations ne sont pas considérées comme des communautés
ethnoculturelles, dans la loi n° 15, à mon sens.
M. Marissal : À votre sens,
c'est au pied de la lettre aussi?
M. Desharnais (Daniel) : Bien
oui, moi, je n'ai pas...
M. Marissal : Ce n'est pas
comme ça qu'on va les identifier dans le projet de loi n° 15.
M. Desharnais (Daniel) : Non.
M. Marissal : Donc, ça a
été... Parce que la Commission des droits de la personne, notamment,
recommandait...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
mais non, puis on n'a pas travaillé les dispositions qui me concernent, là.
Puis je connais quand même... quand même beaucoup de dispositions du projet de
loi déposé, puis celles qui concernent les communautés ethnoculturelles ne font
pas référence nécessairement aux Premières Nations, ne font pas référence aux Premières
Nations, elles ne sont pas considérées comme des communautés ethnoculturelles.
M. Marissal : Très bien.
C'est bon pour moi. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 4? Oui, M. le député de Pontiac.
• (16 h 10) •
M. Fortin :Juste une chose en lien avec ce que le député de Rosemont
vient de mentionner, là, la référence aux communautés ethnoculturelles, elle
vient du fait que, dans la loi, on se doit... ces gens-là ont le droit d'avoir
des services le plus possible, là, dans leur langue. Alors, est-ce qu'il y a
une disposition, en quelque part, là, dans une de ces lois-là, qui dit la même
chose pour des Premières Nations? Parce que, s'ils ne sont pas compris dans
cette définition-là, j'ose croire qu'eux également ils ont ce même droit
d'avoir des services le plus possible dans leur langue.
M. Desharnais (Daniel) : ...Me
Paquin.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:...formuler la réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Il n'y a pas de disposition, dans le projet de loi, qui prévoit
un accès aux services dans la langue des Premières Nations.
M. Fortin :O.K. Je prends un pas de recul, là, je comprends que ce
n'est pas dans la loi n° 15, mais il me semble que la discussion
qu'on a eue par rapport, justement, aux communautés ethnoculturelles, c'était
pour s'assurer que les gens de diverses communautés, dont ne font pas partie
les Premières Nations, là, selon M. Desharnais, selon sa lecture de la
chose, puissent avoir accès à des services de santé dans leurs langues, ce qui
est tout à fait normal, tout à fait souhaitable, disons, là, pour eux. Tout le
monde devrait comprendre ce qui se passe quand ils obtiennent des soins de
santé.
Mais là, si on me dit que, dans le projet
de loi n° 15, il n'y a pas de disposition à l'effet que les gens des Premières
Nations puissent avoir accès aux soins de santé dans leur langue, on nous dit
qu'il y a, donc, des dispositions ici, là, pour les anglophones, pour des
francophones et pour les gens de différentes communautés ethnoculturelles mais
qu'il n'y en a pas pour les Premières Nations? Ça me semble... ça me semble
significatif, là, comme... je ne veux pas dire que c'est un oubli, mais comme
omission dans le projet de loi.
M. Dubé : Non, mais c'est
pour ça que, quand on a fait l'article 4 comme il est, on s'est dit :
S'il y a des amendements qu'on peut faire durant l'été pour revenir là-dessus,
on les fera. Alors, l'engagement que je ferais aujourd'hui, M. le député, là,
c'est : au besoin, si on a besoin de faire une précision là-dessus, qui
serait très légitime, là, si je comprends bien votre question, je pense qu'on
pourrait... on pourrait s'engager à refaire ça parce qu'on va avoir des
ajustements à faire durant l'été.
M. Fortin :Bien là, je ne me souviens plus, là, peut-être que
quelqu'un peut me rappeler c'était à quel article, la question des communautés <ethnoculturelles...
M. Fortin :
...quelqu'un peut me rappeler c'était à quel
article, la question des communautés >ethnoculturelles, des services.
M. Dubé : 351. Est-ce que
c'est bien ça, Me Paquin? Parce qu'on en a parlé... Pardon?
M. Fortin :Oui, effectivement. 351, là, ce qu'on dit, c'est que :
«L'établissement public doit, en concertation avec les organismes
représentatifs des communautés ethnoculturelles et les autres établissements de
sa région, favoriser l'accessibilité aux services de santé et aux services
sociaux qui soit respectueuse des caractéristiques de ces communautés
ethnoculturelles.» Effectivement, là, moi, je vous le dis tout de suite puis je
sens une ouverture, là...
Le Président (M. Provençal)
:...ajouter qu'au cours de nos
discussions, depuis qu'on a débuté, il y avait été mentionné qu'il y avait une
forte probabilité qu'il y ait un amendement du ministère qui soit présenté à
l'article 351.
M. Dubé : C'est pour ça
que... Exactement ce que je viens de dire. Et c'est pour ça que je dis : C'est
déjà enligné pour qu'on... Et la discussion, on va la faire quand on sera rendus
là.
M. Fortin :O.K. Mais on nous avait parlé d'une forte chance d'un
amendement, mais je n'avais pas compris que c'était en lien avec les Premières
Nations, là, à ce moment-là.
Le Président (M. Provençal)
:Moi, j'ai marqué «amendement qui
viendra par le ministère à l'article 351». Mais, dans mon esprit à moi,
c'était en lien avec ce que vous venez de soulever.
M. Fortin :Tant mieux si c'est le cas, mais il me semble que cet
amendement là, il est incontournable. Effectivement, là, tout le monde au
Québec devrait, en commençant par des Premières Nations, je dirais même, là,
mais devrait avoir accès aux services de santé dans leur langue.
Le Président (M. Provençal)
:Mais j'essaie, M. le député, de
mettre les notes aux articles, quand on en fait certaines mentions, pour m'assurer
de faire le rappel au bon endroit.
M. Fortin :Et c'est pour ça qu'on vous aime, M. le Président.
M. Dubé : ...
M. Fortin :Entre autres choses, bien sûr. Entre autres choses.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il d'autres interventions à
l'article 4? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix de l'article 4. Est-ce que l'article 4 est adopté?
M. Fortin :...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, pas de problème.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire : M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :Pour.
La Secrétaire : Mme Setlakwe
(Mont-Royal—Outremont)?
Mme Setlakwe : Abstention.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire : M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Donc, l'article 4
est adopté à majorité.
M. Dubé : J'aimerais ça en
profiter. Je sais que, Daniel, vous allez rester avec vous jusqu'à demain, mais
peut-être, au nom de mes collègues, s'ils veulent le mentionner, mais
l'excellent travail que vous faites dans nos équipes pour les services. Puis je
pense que votre connaissance de vos dossiers nous démontre bien tout le travail
que vous faites. Je comprends qu'il y a des gens aussi qui sont à l'arrière,
j'en profite pour vous remercier d'être venus aujourd'hui. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:C'est bon? Merci beaucoup. C'est
toujours agréable d'avoir une précision dans le questionnement qu'on peut avoir.
Puis merci à votre équipe.
Maintenant, au niveau de notre projet de
loi, on a le choix d'aller au 19 ou... Lequel?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ou on peut s'arrêter en passage à l'article 17.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:17.1, oui, qui introduisait un nouvel
article. Donc, M. le ministre, est-ce que vous préférez qu'on termine le 19 ou
qu'on aille à votre amendement qui introduit le 17.1?
M. Dubé : En fait, moi, c'est
comme un grand buffet, je n'ai pas de préférence. Qu'est-ce qui est le mieux
pour mes collègues? Parce qu'on était sur 19.
Le Président (M. Provençal)
:On avait... Puis vous avez fait... On
avait pris une pause justement pour que vous puissiez nous revenir...
M. Dubé : Il y en a un qui
est peut-être plus facile à régler, si vous me permettez, parce que quand on
est rendus... je pense qu'on était rendus dans la discussion à 19. Puis si vous
n'êtes pas d'accord, moi, je... On était rendus sur le «notamment». Vous vous
souvenez de 19? Si on remettait ça à l'écran, je vais vous dire que la réponse
va être assez facile de notre côté parce qu'on ne suggère pas de changement.
Alors, si vous voulez qu'on débatte ça. Mais on était sur le point de conclure,
puis on... Vous vous souvenez de ça? Peut-être...
Le Président (M. Provençal)
:À ce moment-là, consentement pour
revenir à l'article 19 et consentement pour venir à l'amendement de
l'article 19?
M. Dubé : C'est en plein ça.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement? Donc, on va... oui, on
va projeter à l'écran, s'il vous plaît, l'amendement.
M. Dubé : Est-ce que ça vous
va, pour tout le monde? On fait ça?
M. Marissal : ...c'est ça,
avant?
M. Dubé : Non, j'ai dit 19.
M. Marissal : Non, mais vous
avez quand même <toujours...
M. Marissal :
…Non,
mais vous avez quand même >toujours 17.1 à faire?
M. Dubé : Ah! bien oui, bien oui.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, oui, après ça, une fois
qu'on a terminé le 19, nous reviendrons à...
M. Dubé : On a bien trop de plaisir.
Le Président (M. Provençal)
: ...au 17.1 et après ça au 17.2 que vous voulez
introduire aussi, là.
M. Marissal : C'est parce que
le 17.2... tu sais, il rentrait directement dans la discussion qu'on vient
d'avoir, mais il y a 17.1 avant, ça fait que...
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça.
M. Marissal : Vous l'avez vu?
Je pense que votre... Vous l'avez vu, le 17.2?
M. Dubé : Oui, oui, on m'a
montré, oui.
M. Marissal : Bien, allons-y,
de toute façon, on va y arriver, hein?
M. Dubé : On va y arriver. Mais
je pensais qu'on était tellement proche de 19, puis, peut-être, c'est mon
erreur, mais...
M. Marissal : Allons-y.
M. Dubé : ...on pourrait
régler 19.
Le Président (M. Provençal)
:On va sur 19.
M. Dubé : O.K. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci, M. le ministre. Alors, juste
la mise en contexte, M. le ministre.
M. Dubé : Mais rapidement,
là, on a modifié, grâce à de bonnes suggestions sur 19, et on était à... Est-ce
que vous pouvez peut-être... Et voilà. Merci beaucoup. Je pense qu'on était en
train de discuter le premier paragraphe où on disait «établit les politiques de
santé et de services sociaux, notamment dans un souci d'accroître...» Bon. Après
discussion à l'heure du lunch, on m'a dit qu'on était mieux de garder
«notamment», pour être capable, justement, d'avoir une certaine flexibilité.
Puis je ne sais pas si vous avez eu le temps de... excusez-moi si je me
retourne, là, de regarder quelques exemples ou d'un exemple qu'on pourrait
donner. Est-ce que cela a été possible pour vous? Oui? Voulez-vous prendre la
parole sur ça, si M. le Président nous le permet?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour donner la
parole à maître?
Une voix : ...
M. Dubé : Ah! M. Desharnais
ferait ça?
Une voix : Bien, c'est moins
juridique, disons, là, mais je peux...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, vous venez d'avoir le ballon,
M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
je vais retrouver la réponse que j'ai envoyée à Me Mathieu.
M. Dubé : Bon, écoutez,
c'est-u plus facile de demander à...
M. Desharnais (Daniel) : Non,
non, il n'y a aucun problème, je vais le... je vais... En fait, le «notamment»
répond plus aux objectifs, selon nous, poursuivis parce que... Là, je pense que
ce qu'on voulait... L'amendement qui était proposé, c'était spécifiquement dans
un souci d'accroître la valeur des services... Non, c'était-tu...
Une voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : «Particulièrement».
C'est qu'en fait le «notamment» permet de tenir compte d'un large pan de
l'activité en santé et services sociaux, c'est-à-dire toutes les activités de
prévention. Parce que, là, quand on lit l'article : «dans un souci
d'accroître la valeur des services pour les usagers», on parle exclusivement
des usagers. Donc, si on... si on vient «particulièrement dans un souci de», on
vient quand même de... bon, de balancer un peu l'équilibre entre tout le
secteur de la prévention qui fait en sorte qu'on évite que quelqu'un soit un
usager du réseau... Donc, c'est pour ça que «notamment», pour nous, était plus
équilibré dans ce contexte-là.
Une voix : ...
M. Dubé : Mais, si vous le
saviez, vous auriez dû nous le dire, on aurait gagné du temps, mais je trouvais
que l'exemple était très à propos.
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, pour ce qui est du
troisième paragraphe, il y avait aussi... Est-ce qu'on peut remonter, s'il vous
plaît, l'écran, aller plus haut pour qu'on puisse voir la deuxième
modification? Merci. Donc, il y avait aussi cette...
M. Dubé : Mais ça, je pense
qu'on s'était entendus sur cette partie-là. Je pense qu'on a commencé par
celle-là, puis on est remonté en haut.
• (16 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Oui, exact, puis on s'était laissé
avec la question sur le «notamment».
M. Dubé : Exactement. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement de M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement déposé à l'article 19 par M. le
ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
:Adopté. Merci. Maintenant, concernant
l'article 19 amendé, est-ce qu'il y a d'autres interrogations?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Parce que je pense qu'il y avait des
gens ici qui m'avait signifié qu'il y avait possibilité d'un autre dépôt
d'amendement.
M. Fortin :On en a un. Je sais que le député de Rosemont...
M. Marissal : Et j'en ai eu
un.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, est-ce qu'on débute par celui
du député de Rosemont?
M. Marissal : Oui. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont. Vous allez
nous le faire parvenir?
M. Marissal : Oui, il est en
route, là. Il est entre vous et moi.
Le Président (M. Provençal)
:Il est dans le nuage.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
: Vous l'avez fait... vous l'avez transféré?
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le député de <Rosemont...
Le Président (M. Provençal)
:
...Vous l'avez fait... vous
l'avez transféré?
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
:
Alors, M. le député de >Rosemont.
M. le député, on va...
M. Marissal : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:...nous allons projeter l'amendement
à l'écran. Donc, c'est une modification.
M. Marissal : Oui. On est prêts?
Oui. Alors, je propose cet amendement à l'article 19 : L'article
du... l'article 19 du projet de loi est modifié par l'ajout, suivant le
paragraphe 1°, du suivant :
1.1 conseille le gouvernement et soutient
la collaboration interministérielle en faveur de la santé et du bien-être.
Je trouve ça particulièrement brillant
puis j'en prendrais la paternité, mais ça ne vient pas tant de moi que de la
DRSP, qui nous a fait un plaidoyer quand même assez convaincant sur la chose,
puis... À moins que me vous disiez encore une fois que ça se trouve ailleurs,
là, puis que... ou que c'est redondant, moi, je ne le voyais pas. Je vois que
c'est l'endroit pour l'inclure. Puis ça me paraît être une des missions ou un
des devoirs du ministre, tels qu'on essaie de les définir ici, là, qui va de
soi puis qui a une valeur, certainement, ajoutée, justement, de soutenir puis
même, je dirais, tu sais, si je l'avais ajouté, coordonner l'effort
interministériel en faveur de la santé et du bien-être parce qu'évidemment ça
touche parfois plus d'un ministère. C'est effectivement ce que les gens des
DRSP sont venus nous dire.
Le Président (M. Provençal)
:On peut prendre une pause, M. le ministre.
M. Dubé : ...Et ça nous vient
des DRSP, ça, ou de... O.K. Non, mais c'était... c'est-u dans un... Parce
qu'entre autres le mémoire de la... j'allais dire de la ville de Montréal, mais
de la direction de santé publique...
Une voix : ...
M. Dubé : C'est ça, ils se
sont mis ensemble, hein, c'est ça. Puis ça, c'est rentré assez tard, ça?
Une voix : ...
M. Dubé : Dans les derniers
jours. C'est peut-être pour ça que... Puis c'est... Vous dites, c'est de ça que
vous vous êtes inspirés, là? Beaucoup confiance dans ces gens-là, je peux vous
dire, avec... O.K. On va suspendre, parce que... toujours pareil, de voir...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. On suspend s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 26)
(Reprise à 16 h 29)
Le Président (M. Provençal)
:On va reprendre nos travaux.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On va resuspendre. Excusez.
(Suspension de la séance à 16 h 30)
(Reprise à 16 h 31)
Le Président (M. Provençal)
:Nous allons reprendre nos travaux.
Alors, M. le ministre, vous êtes en mesure de donner votre avis sur
l'amendement déposé par le député de Rosemont.
M. Dubé : Alors, je n'ai
aucun problème avec ce qui est dans la suggestion, c'est... mais ça existe
déjà. Je vais vous lire l'article, là, 54 de la Loi sur la santé publique,
qui dit... l'article 54 dit : «Le ministre est d'office le conseiller
du gouvernement sur toute question de santé publique. Il donne aux autres
ministres tout avis qu'il estime opportun pour promouvoir la santé et adopterdes
politiques aptes à favoriser une amélioration de l'état de santé et de
bien-être de la population...
16 h 30 (version révisée)
M. Dubé : ...des
politiques aptes à favoriser une amélioration de l'état de santé et de
bien-être de la population.
«À ce titre, il doit être consulté lors de
l'élaboration des mesures prévues par les lois et règlements qui pourraient
avoir un impact significatif sur la santé de la population.»
Ce qu'on me dit, c'est que ce n'est pas
que c'est une mauvaise idée, mais, si on commence à reprendre les articles qu'il
y a dans d'autres lois, je pense que, là, on devient avec une... Donc, c'est
pour ça que je mentionne que je suis d'accord avec le libellé, mais il est déjà
dans l'article. Il est déjà dans la Loi sur la santé publique.
M. Marissal : C'est la
Loi sur la santé publique?
M. Dubé : Oui, c'est ça.
L'article 54, là, si jamais vous voulez aller voir, là, c'est presque mot
à mot.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, suite à l'explication, est-ce
que vous retirez votre amendement, M. le député?
M. Marissal : Oui. Moi,
je n'ai pas de problème à le retirer, là. L'objectif semble atteint, là. Oui, c'est
bon.
Le Président (M. Provençal)
:Atteint. C'est ça.
M. Dubé : Parfait.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, consentement pour retirer l'amendement?
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
M. Dubé : Très apprécié.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Nous revenons à l'article 19 tel
qu'amendé.
M. Fortin :J'aurais un amendement à proposer, là, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Fortin :Je ne sais pas si... L'as-tu envoyé déjà?
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, depuis ce matin, oui. Oui, c'est vrai.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, c'est l'amendement de ce matin.
M. Fortin :C'est vrai. J'avais oublié.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. On va vous le projeter.
Une voix : ...
M. Fortin :Oui, c'est ça. J'avais oublié ça. Et là, M. le Président,
avec cet amendement-là, que je vais vous lire dans un instant, je m'en viens,
je l'espère, tirer sur les ficelles du cœur du ministre. C'est quelque chose
qui, je crois, là, lui tient énormément à cœur, mais je veux m'assurer que c'est
quelque chose qui va vivre dans le temps.
Alors, la proposition qu'on fait, c'est à
l'article 19. On propose que l'article 19 du projet de loi soit
modifié :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
3°, du mot «relatives» par les mots «et les indicateurs de performance
relatifs»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
3°, des mots «et diffuse ces orientations» par «et diffuse ces orientations et
indicateurs»; et
3° par l'insertion, dans le cinquième
paragraphe, après les mots «orientations et», «les indicateurs de performance»,
et, après les mots «en évalue», les mots «et publie de façon hebdomadaire».
Alors, ce que l'on cherche ici, et vous
pourrez regarder, là, le texte modifié, c'est au troisième alinéa, quand on dit
que le ministre doit déterminer des orientations relatives aux standards d'accès,
d'intégration, de qualité, on vient introduire la notion qu'avec les
orientations viennent les indicateurs de performance, donc vos fameuses cibles,
M. le ministre. Nous, on veut s'assurer, là, que ces cibles-là, bien, elles
sont du ressort du ministre, et non de Santé Québec. Çà, c'est vraiment à vous,
au ministère, de mettre de l'avant des cibles, et c'est à Santé Québec, si tel
est votre objectif, de les opérationnaliser, donc de faire en sorte que vous
atteigniez vos cibles, et...
M. Dubé : Ce qui est en
gras, là, c'est les ajouts, là, que vous avez suggérés?
M. Fortin :Oui. Oui, c'est ça.
M. Dubé : Là, vous l'avez
intégré avec...
M. Fortin :
Exact, exact.
M. Dubé : O.K., continuez.
Je voulais juste vous suivre, là. O.K.
M. Fortin :Oui. La partie grasse, effectivement, c'est ce qu'on a
ajouté, la partie biffée, c'est ce qu'on a enlevé.
Et là, j'arrive au cinquième alinéa. Le
cinquième alinéa, là, c'est celui par lequel vous vous assurez d'une reddition
de comptes, hein? Je lis, là, ce que vous aviez déjà, là : «s'assure de la
reddition de comptes de la gestion du réseau de la santé et des services
sociaux en fonction des orientations et apprécie et évalue les résultats en
matière de santé.»
Nous, ce qu'on vient vous dire, c'est que
vos résultats, donc ce que vous faites déjà dans votre tableau de bord, ça, ça
vous revient à vous. Mais... Parce que je le sais que vous, vous allez le faire.
Vous le faites, là. Vous avez un tableau de bord, appelons ça étoffé, je vous
le concède, je vous le donne, là, étoffé. Je sais que vous en avez un encore
plus étoffé que vous ne nous partagez pas, mais ça, c'est correct, là, c'est...
ça vous appartient. J'aimerais ça l'avoir, des fois, mais je conviens que vous
faites déjà un grand bout de chemin.
M. Dubé : Je reviendrai
là-dessus.
M. Fortin :O.K. Mais là, ce qu'on... Je le sais que vous, ça vous
tient à cœur, que d'ici la fin de votre mandat il va y en avoir un tableau de
bord, O.K. Mais, le jour où vous ne serez plus là, puis ça va arriver un jour,
là, ça arrive à tout le monde, là, ce n'est pas... ce n'est pas vu de façon
péjorative, là, mais le jour où vous ne serez plus là, puis le jour où, moi, je
ne serai plus là, puis le jour où on va être en train de boire un thé de
pruche, vous et moi, là, sur le portique avant, là, chez nous ou chez vous, là,
puis qu'on va regarder la performance du ministre de la Santé de cette
époque-là, bien, je veux qu'on soit capables d'avoir accès à quelque chose qui
ressemble à ce que vous avez puis qui nous donne des résultats régulièrement.
Là, on met de façon hebdomadaire, ce qui est ce que vous faites dans à peu près
presque la plupart des <orientations que vous nous donnez...
M. Fortin :
...plupart des >orientations que vous nous
donnez. Il y en a qui sont plus, disons, plus longues que ça, là. Je pense aux
services à domicile. Ça, c'est les... Je pense que c'est mis à jour
annuellement. Là, vous disiez hebdomadairement, mais on est parlables. Mais je
veux que la personne qui sera en poste à ce moment-là, quand, vous et moi, on
se rencontrera dans plusieurs années, bien, qu'elle ait la même obligation que
vous vous donnez vous-même. Parce que je trouve que c'est utile.
Alors, quand je viens... Quand je dis que
j'espère vous faire plaisir avec ça, là, c'est parce que je pense que c'est
important que ce soit, un, dit que c'est à la fonction ministérielle et non à la
fonction de Santé Québec d'arriver avec des cibles, des indicateurs de
performance, mais aussi de publier les résultats. Ça me semble une
responsabilité du ministère, qui devrait être nommée ainsi.
M. Dubé : O.K. Bien,
c'est sûr que je vais prendre un petit peu de recul, là, parce que, comme je
vous dis, c'est tout un engagement. Moi, je... Vous l'avez bien dit, moi, je
n'ai pas de problème à le faire. On le fait déjà. Ce que vous dites, c'est les
prochains, là. O.K.
Je vais prendre un petit peu de recul,
mais je voulais juste... Pas pour être malcommode, mais je commence à connaître
le député de Pontiac, vous avez fait référence à un autre système. Ce qu'on... Ce
qu'on fait, juste pour le clarifier, le tableau de bord public que l'on... qui
est publié maintenant, soit de façon hebdomadaire ou même quotidienne, parce
qu'il y a des données qui sont mises à jour de façon quotidienne, on a un
tableau de bord qu'on appelle interne, qui prépare un peu ce qui va devenir un
jour public. Puis la raison pour laquelle on le fait comme ça, c'est qu'on veut
être sûrs, après, des fois, deux, trois mois, qu'on a vus à l'interne
comment... si ça fonctionne bien puis si on est capables d'avoir de la
régularité dans les données. Donc, ce n'est pas pour cacher quoi que ce soit,
mais je l'explique parce que, moi, je le partage avec des gens à l'interne, je
le partage avec les P.D.G., mais quand on dit : Il est solide, tout ça,
oups! on l'amène. Et c'est ce que M. Kobrynsky, qui est un sous-ministre,
publie maintenant, je veux dire, à, je pense que c'est une fois par mois :
Voici les nouveautés qu'on ajoute. Bien, c'est parce qu'on les a... on les a,
je dirais, testées, à défaut de meilleur terme, dans le tableau interne pendant
un mois ou deux mois. C'est juste la précision que...
M. Fortin :Je vous fais... Puis j'apprécie votre précision. Ce n'était
pas...
M. Dubé : Non, non, mais
je l'explique parce que je n'ai peut-être pas toujours le temps d'expliquer ça.
M. Fortin :Ce n'était pas de la malice, là, de dire que vous avez un
autre système, c'est logique, là. La plupart des organisations qui publient des
données vont avoir quelque chose comme ça. J'en profite parce que vous avez
fait référence au fait que vous avez des données qui sont publiées
hebdomadairement, la plupart.
M. Dubé : Oui, mais
c'est ça, là, que je veux regarder.
M. Fortin :Mais là-dessus, là, moi, je ne voulais pas vous rendre ou
rendre votre successeur moins imputable, mais il y en a qui sont publiées de
façon annuelle aussi. Alors, on peut peut-être se mettre un minimum, dire au
minimum hebdomadairement. Ça n'empêche pas la publication quotidienne, mais je
pense qu'il faut se mettre un certain format quand même pour ne pas qu'un
ministre...
M. Dubé : Bien, il y a
deux notions que vous amenez. Non, mais je suis... Regardez, là, on va
prendre... Est-ce qu'on est en ondes?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Oui. Moi, je
prendrais un petit recul. Il y a deux choses que... Il y a deux choses que je
voudrais vérifier. Il y a la notion... Je pense qu'il y en a deux. Il y a la notion
d'y mettre des indicateurs, ce que vous ajoutez, puis la notion de périodicité,
là. Est-ce que c'est mensuel, annuel? Il y a deux notions que...
M. Fortin :Bien, sur la périodicité, je vais peut-être répondre à une
question que vous pourrez vous poser avec vos équipes hors d'ondes, là, la
raison pour laquelle on l'a fait, c'est que, vous le savez comme moi, là, si on
veut... Si un ministre, éventuellement, et encore là je ne fais pas référence à
vous, là, mais si un ministre, éventuellement, regarde les données en
préparation puis se dit : Je ne les aime pas, ces données-là, puis je sais
que, la semaine prochaine, je ne sais pas, moi, c'est l'étude des crédits. Donc,
je vais attendre deux, trois semaines avant de les publier, puis personne ne va
les voir, il va juste... Je veux juste qu'on, tu sais, qu'il y ait un mécanisme
clair de suivi pour tout le monde.
M. Dubé : O.K. C'est
bon.
Le Président (M. Provençal)
:C'est bon?
M. Dubé : Bon, on va... Si
vous êtes d'accord, mais...
Le Président (M. Provençal)
:On prendrait une pause?
M. Dubé : On va prendre
le temps de le regarder comme il faut. Très bien.
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 40)
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 h 16)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on reprend nos travaux. Nous
revenons à l'amendement qui a été déposé par le député de Pontiac. Et M. le
ministre avait <demandé...
Le Président (M. Provençal)
:
...à l'amendement qui a été
déposé par le député de Pontiac. Et M. le ministre avait >demandé un
temps de réflexion. Alors, dans un premier temps, on aimerait avoir votre... je
dirais, votre opinion sur les modifications qui sont proposées par le député de
Pontiac.
M. Dubé : Bien, premièrement,
j'apprécie beaucoup d'avoir maintenant ces suggestions-là, parce qu'on partage
maintenant ce besoin-là commun d'avoir une... un suivi sur la performance du
réseau, ça fait que j'apprécie beaucoup que vous veniez avec ça. La raison pour
laquelle ça a été un petit peu plus long, puis je vais le partager avec vous
sur les ondes, c'est que je voulais m'assurer, avec les équipes du ministère,
que l'engagement qui était pris était bien compris aussi des gens que vous
connaissez bien maintenant, là, je pense, entre autres, au sous-ministre
adjoint, Marc-Nicolas Kobrynsky, des gens qui sont dans le quotidien de ça tous
les jours.
Alors, moi, j'aimerais vous suggérer
quelques ajustements, mais qui n'iront pas à l'encontre de votre objectif. Il y
en a un qui est sur la périodicité. Je vous avais dit que ma... c'était
d'ailleurs ma première réaction, là. Ça fait que je ne sais pas comment je...
Mais je vous dirais, globalement, quand vous allez lire celui que je pourrais
suggérer, je ne sais pas si on pourrait le mettre à l'écran... puis ça vous
aiderait, vous, à me dire est-ce que ça répond toujours à ce que je
voulais faire. C'est un peu comme ça que je voudrais... Des fois, de le voir
par écrit, ça peut aider. Est-ce qu'on peut procéder comme ça, M. le... Mais je
ne vous demande pas d'enlever le vôtre tout de suite. Ce n'est pas ça que je
dis.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, non, parce que, là, de toute
façon, on ne pourrait pas, parce qu'on a déjà un article qui est à l'étude.
Mais pour favoriser les... la discussion, on va projeter, là, là où vous
apprécieriez que peut-être on modifie la proposition de... du député de
Pontiac.
M. Dubé : Oui. Puis l'équipe...
vous pouvez baisser un petit peu, parce que l'équipe a fait un peu le même
principe, c'est de mettre en caractères gras les changements avec le... la
version du p.l. n° 15 original, d'accord?
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Dubé : Ça fait que, dans
le troisième alinéa, on rajoute, tel que demandé, «les indicateurs de
performance», et on rajoute aussi le mot «indicateurs» parce que le... ce que
j'aimais de votre point, c'est que, quand on dit, premièrement, c'est le ministre
ou le ministère qui détermine les orientations puis les indicateurs qui vont
avec, puis, dans un deuxième temps, de cet élément-là, on dit maintenant :
Il les diffuse, ces orientations-là et indicateurs, auprès de Santé Québec.
Donc, il lui communique ces orientations, en voulant dire : C'est ça,
maintenant, que vous allez suivre. C'est bon?
Quatrièmement, on n'a pas de changement.
Dans 5°, on suggère un changement, c'est là que la périodicité... mais vous
allez voir qu'on rejoint... puis j'expliquerai pourquoi qu'on a fait ce
changement, ça fait qu'on dit : S'assure de la reddition de comptes, na,
na, na. Ça, c'est exactement ce qu'on avait dans le... l'article 5
original, mais là, on vient chercher : «Le ministre publie son évaluation
à jour des résultats effectuée conformément au paragraphe 5° du cinquième
alinéa... du deuxième alinéa.»
Pourquoi qu'on dit «à jour»? C'est parce
que, puis je pense, vous l'avez bien vu, on a des données qui sont
quotidiennes, on a des données qui sont hebdomadaires, on en a d'autres qui
sont mensuelles, mais on a aussi différents rapports qui peuvent être publiés,
qui n'ont pas une notion fixe de périodicité. Ça fait que je pense qu'en
prenant l'engagement de publier des données qui sont à jour, on rejoint tout
ça. C'est ce qu'on nous a suggéré, puis j'ai trouvé que ça faisait du sens, mais
je vous laisse réfléchir à ça, mais on... en tout cas, je pense qu'on répond à
vos deux demandes de s'entendre que les indicateurs sont là, et qu'on va les
publier, et qui seront ceux qui sont les plus à jour. Voilà, j'arrête ça là.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Maintenant, je voudrais qu'on
revienne à la proposition initiale du député de Pontiac, parce qu'on est sur
celle-ci. M. le député.
M. Fortin :Oui. Bien, merci, merci, M. le Président. Et j'apprécie les
explications du ministre par rapport à notre proposition. Bon, bien, il y a une
chose, d'abord, on s'entend sur l'importance que ce soit le ministère qui
détermine les indicateurs et qu'il y ait une diffusion de ces indicateurs-là
auprès de Santé Québec, là, qu'on leur dise très clairement, là, ce... c'est
quoi, les cibles.
M. Dubé : Voilà.
M. Fortin :O.K. Là où, par exemple, on a une différence d'opinion ou
de réalité, peut-être, là, appelons ça comme on veut, c'est que, pour nous, la...
et je pense <surtout...
M. Fortin :
...une différence d'opinion ou de réalité,
peut-être, là, appelons ça comme on veut, c'est que, pour nous, la... et je
pense >surtout à l'article 5, plutôt qu'à l'article 3, là...
ou au paragraphe 5°, c'est que, pour nous, il y a une obligation de
publication régulière, puis on a mis hebdomadaire, ça aurait pu être autre
chose, le ministre a dit, plus tôt, qu'il y avait des données qui sont publiées
de façon quotidienne, il y en a qui sont publiées de façon hebdomadaire, il y
en a qui sont publiées de façon annuelle.
Nous, ce qu'on veut s'assurer, ce n'est
pas tant que ce soit à chaque semaine, mais que ce soit fait de façon régulière
pour ne pas qu'on puisse... qu'il nous manque des données, à un moment donné,
pour une raison ou une autre, pour ne pas qu'on puisse cacher un échec. Pas que
c'est ce que le ministre fait, ce n'est pas ça, mon point, mais pour ne pas
qu'éventuellement, là, quelqu'un puisse venir jouer dans la disponibilité
momentanée de ces données-là. Le ministre nous dit qu'il va mettre... il
fait... il enlève ce terme-là puis il arrive avec un autre concept, qui est des
données «à jour», mais...
Le Président (M. Provençal)
:«Publie son évaluation à jour des
résultats effectuée...»
M. Fortin :Mais là où ce concept-là devient difficile, c'est... à
jour, là, ce n'est pas clair. Est-ce que ça devient à jour dès le moment où il
entre en possession de cette donnée-là? À jour, est-ce que ça veut dire... Par
exemple, là, le ministre... il y a des données qui arrivent quotidiennement,
disons, le ministre nous a dit tantôt : On a un... on pourrait dire en
anglais, un «back end», là, où on est capable de s'assurer que ça tient la
route, là, ce qu'on présente, que c'est fait de façon correcte, comme n'importe
quel gestionnaire ferait avant de publier ses résultats. Mais, si c'est à tous
les jours, si c'est une donnée quotidienne, là, est-ce que... est-ce que c'est
possible que la donnée à jour, que le ministre publie, ce ne soit peut-être pas
la dernière qu'il a en sa possession, là, que ce ne soit peut-être pas la
dernière qui lui a été envoyée? Donc, je...
M. Dubé : Je peux vous
rassurer là-dessus, la... le... puis là je ne veux pas utiliser d'anglicisme,
là, le carré de sable, qu'on appelle, là, dans lequel on fait des données à
l'interne, ce n'est pas pour attendre des données, c'est plus pour les nouveaux
développements, O.K.? C'est que si, par exemple... je vous donne l'exemple,
quand on a décidé de mesurer le CRDS, le fameux CRDS, là, le centre de
rendez-vous des spécialistes, bien, on a testé ce concept-là du CRDS pendant un
certain nombre de mois, mais les données, aussitôt qu'on les a, on les publie.
Je veux juste faire cette différence-là, le...
M. Fortin :...c'est que, mettons, je sors le... je sors le tableau de
bord en santé, là, puis je vais sur, je ne sais pas, moi, protection de la
jeunesse, je clique sur une région en particulier, là, ce que vous me dites,
c'est : La donnée qui me dit combien de jours on attend pour avoir un
intervenant qui se présente, suite à une dénonciation, c'est la dernière que
vous avez, puis ce n'est pas juste la dernière que vous avez, c'est dès que
vous l'avez, elle est publiée.
M. Dubé : Puis c'est pour ça
qu'on indique... vous regardez dans le tableau de bord des faits saillants, là,
il y a des dates de référence qui sont différentes, parce qu'encore une fois on
est... ce qu'on appelle le fameux GESTRED, là, je n'entrerai pas dans le
détail, mais on va collecter des données en feuilles Excel, qu'on ramasse à la
main puis pour pouvoir les publier, on n'a pas... on n'a pas un accès... Alors,
il y a des données, puis je vous donne l'exemple, le meilleur exemple où on est
le plus lent, c'est dans les données de préhospitalier, les ambulances. Ça, là,
on n'a pas encore accès aux données. Alors, je ne me souviens pas c'est quoi,
la dernière date que vous voyez sur le préhospitalier, là.
M. Fortin :Mais je vais vous... je vais vous le dire comme ça, là, M.
le ministre, là, je regarde juste le tableau principal, la première page qui
apparaît, là, dans Faits saillants.
M. Dubé : Vous me parlez des Faits
saillants, là?
M. Fortin :Oui, Faits saillants. Là, je vois que vous avez cinq
données, là, en haut : accès à un service de première ligne, 89 %;
demandes au GAP en 36 heures, 94 %; patients en attente d'une
chirurgie, 15 000, depuis plus d'un an, 15 000; personnes en attente
d'un service en santé mentale, 20 000; et attente moyenne pour obtenir une
évaluation en protection de la jeunesse, 45 jours... 44 jours. Mais
il y a une de ces données-là, la dernière... en fait, il y en a une que c'est
une variation bimensuelle, une qui est une variation hebdomadaire, une
variation périodique, je ne sais pas trop qu'est-ce que ça veut dire, une
variation hebdomadaire puis une autre variation périodique.
Alors, ce que je ne voudrais pas non plus,
puis ce n'est peut-être pas... Vous, là, peut-être que c'est la dernière donnée
que vous avez que vous publiez, mais, s'il n'y a pas d'obligation de le faire à
un intervalle régulier, là, ça se peut qu'un P.D.G. de Santé Québec Abitibi,
Outaouais, n'importe où, là, dise : Oui, ma donnée, là, ce mois-ci, là,
elle fait vraiment, vraiment, vraiment pitié, là, je vais attendre avant de
l'envoyer, je... Parce que vous l'avez dit, là, si les résultats ne sont pas au
rendez-vous, on tire la plug. Donc, moi, ce n'est pas <juste...
M. Fortin :
...les résultats ne sont pas au rendez-vous, on tire
la plug. Donc, moi, ce n'est pas >juste... ce n'est pas juste le fait
que vous avez la... pardon, que vous avez la donnée puis que vous la publiez,
c'est tout ce qui est en arrière de ça aussi. Avec une publication à
intervalles réguliers, bien là, au moins, on est assurés qu'on n'en manque pas
une.
M. Dubé : Écoutez, je pense,
vous feriez un bon gestionnaire, ce sera... à discuter quelque chose, mais vous
êtes curieux, puis c'est très bon, puis c'est important, ce que vous dites, mais,
en ce moment, je peux vous dire que c'est pour ça... je répète, c'est pour ça
qu'on a mis la date, parce que ce qu'on aime le plus avoir, c'est... Voyez-vous,
le troisième, là, Services médicaux spécialisés, les fameuses listes d'attente
de chirurgie de plus qu'un an, que vous avez notées, qui ont baissé, là. Ça,
c'est encourageant, on a baissé d'un autre 1 500. Ça, c'est P2, voyez-vous,
c'est marqué P02, là?
M. Fortin :
Oui.
M. Dubé : Ça, c'est la
deuxième période. Mais ça, je publie ça une fois par mois parce que la donnée
disponible avec les médecins, c'est une fois par mois, c'est à la fin de
chacune... il y a 13 périodes de l'année. Vous regardez à côté, la donnée
hebdomadaire, Demandes au GAP, 27 mai, c'est parce que je sais qu'on
publie celle-là à toutes les semaines.
C'est pour ça que ce que vous demandez,
c'est difficile parce qu'il n'y a pas encore d'homogénéité de toutes ces
données-là à être publiées aux mêmes dates. Ce n'est pas pour... ce n'est pas
pour vous dire non, là, mais...
M. Fortin :
Non, non, je...
M. Dubé : Mais je vous dis
que... Puis je le sais, parce que moi, je leur demande, puis je vais finir avec
ça, c'est pour ça, tantôt, je vous donnais l'exemple du préhospitalier,
regardez, je ne suis pas content, là, 26 février, voyez-vous, là, le
dernier en bas, là, puis on a de la misère. Puis c'est une des raisons, là, on
a exigé que la vérificatrice, rappelez-vous, on en a parlé, là, qu'elle puisse
rentrer, puis etc. Ça fait que je ne pense pas que je peux faire mieux que ça,
surtout si on a une vision, vous allez me permettre, de pérennité de la loi, là.
M. Fortin :Vous n'auriez pas dû me faire descendre jusqu'en bas.
J'étais en haut puis je voyais bien du vert, mais là, je suis descendu puis je
vois bien du rouge. Mais, quand même, je comprends votre point, je comprends
votre point, M. le ministre.
M. Dubé : Là, je vous
reconnais, pas dans votre rôle de législateur. O.K., c'est bon, continuez, M.
le député.
M. Fortin :Non, mais vous avez tenu à faire le point sur les patients
en attente depuis plus d'un an, donc, quand même.
M. Dubé : O.K., continuez, M.
le député, ça va bien.
M. Fortin :Mais je comprends votre point. Peut-être qu'il y a un...
peut-être qu'il y a un intervalle mitoyen sur lequel on peut se rejoindre parce
que, là, nous, on proposait hebdomadaire. Vous, vous l'enlevez pour dire...
Mais, si on vous dit : À intervalles réguliers, est-ce que ça vous va
davantage, ça? Parce qu'un intervalle régulier, ça peut être, dans une
catégorie, toutes les semaines, dans une catégorie, tous les mois.
M. Dubé : Là, je vais
regarder mes légistes, parce que je suis...
M. Fortin :Puis je m'excuse, je n'y avais pas pensé avant d'entendre
vos arguments.
M. Dubé : Oui, puis c'est
pour ça que je vous les explique, là. On peut-tu regarder... On peut-tu
remettre à l'écran... Parce que, est-ce qu'on s'entend sur la première... 3°,
ça vous va-tu?
M. Fortin :3°, je n'ai pas d'enjeu.
M. Dubé : O.K., on a trouvé la
solution.
M. Fortin :3°, je n'ai pas de problème. Mais peut-être juste une question
sur le 3°, là, vous avez enlevé le mot «de performance». Y a-tu une... Pour
vous, «indicateurs», ça fait la même affaire? Là, ici, on met «les indicateurs
de performance». Là, vous l'avez enlevé, puis je veux juste savoir pourquoi.
Des voix : ...
M. Fortin :Ah! non, vous l'avez gardé, O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, oui, il l'a gardé.
M. Fortin :O.K. Bon, bien, parfait.
M. Dubé : Bon, voyez-vous, je
ne suis pas aussi malcommode que vous pensez.
M. Fortin :Je ne voulais pas vous prêter d'intention.
M. Dubé : O.K., regardons 5°,
parce que c'est de 5° dont on parle, hein? La question que vous posez, est-ce
qu'on... là, je ne veux pas vous donner des mauvaises idées, mais, pour bien
comprendre votre point, c'est : Est-ce que le ministre publie son
évaluation à jour régulièrement ou...
• (17 h 30) •
M. Fortin :À intervalles réguliers, oui.
M. Dubé : ...à intervalles
réguliers? J'ai une très bonne avocate devant moi.
Mme Setlakwe : Je comprends
votre point, mais là, il me semble que, là, l'obligation n'est pas complète,
là, il manque... il manque un détail important. Je comprends que c'est
pertinent de dire : Une évaluation à jour, mais c'est selon le... pas le
calendrier, mais on pourra voir quel mot, selon leur mode de diffusion
respectif ou leur mode de disponibilité.
M. Dubé : Leur disponibilité,
j'aimerais ça, parce qu'effectivement... Je ne sais pas, là, est-ce que vous
allez me donner un coup de pied, monsieur?
Mme Setlakwe : C'est une
obligation qui est incomplète.
Des voix : ...
M. Dubé : Voulez-vous y
penser puis... Parce que si c'est ça qui reste à régler, puis c'est ça que je
viens de vous expliquer, c'est que j'ai des disponibilités disparates à
travers... Puis là vous voyez juste les faits saillants, mais ce qui est
derrière ça, il y en a...
Mme Setlakwe : Mais on dit,
O.K. : «Le ministre publie son évaluation à jour des résultats effectuée...»,
son évaluation effectuée conformément au paragraphe 5°, donc... Encore une
fois, on dirait qu'il manque un bout, là, pour que l'obligation soit
complète...
17 h 30 (version révisée)
Mme Setlakwe : ...son
évaluation effectuée conformément au paragraphe 5°». Encore une fois, on
dirait qu'il manque un bout, là, pour que l'obligation soit complète.
M. Dubé : Est-ce qu'il manque
«de façon périodique», «publie son évaluation à jour de façon périodique»?
Mme Setlakwe : «En respectant
la fréquence — il faudrait qu'on trouve les mots — respective
de…», parce que c'est plusieurs catégories de données.
Le Président (M. Provençal)
:…disponibilité des données. C'est ce
que je comprends, là.
Mme Setlakwe : Les
résultats...
M. Fortin :…parce qu'elles ont toutes une périodicité, là, vos...
Mme Setlakwe : Différentes…
M. Fortin :C'est ça, elles sont toutes différentes.
Mme Setlakwe : Hebdomadaire,
mensuel, c'est ça, c'est différent. Donc, il faut mettre le mot «respectif»,
là, selon le cas de...
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
j'aimerais bien ça, régler ce point-là aujourd'hui. On va prendre un petit peu
de recul encore. Je vais... parce qu'encore une fois je veux qu'on trouve les
bons mots, mais je pense qu'on s'entend sur le principe. Là, je vous ai…
M. Fortin :Puis moi, je vous le dis tout de suite, M. le ministre, c'est
mon dernier amendement sur le 19. Je n'en ai pas d'autre, là.
M. Dubé : O.K., ça, c'est
bon, c'est très une très bonne nouvelle.
M. Fortin :Je vous le dis tout de suite.
M. Dubé : Est-ce que je peux
avoir un engagement semblable...
M. Fortin :Je ne parle pas pour ma collègue, par exemple.
Le Président (M. Provençal)
:Ce n'est pas mon rôle, M. le ministre.
Je suis là pour favoriser les échanges et la discussion.
M. Dubé : Ce serait bon de
finir sur une entente sur 19.2
Le Président (M. Provençal)
:Ça va bien jusqu'à maintenant, M. le
ministre.
M. Dubé : Très bien. O.K., donnez-nous
quelques minutes. On va trouver une façon, mais...
Le Président (M. Provençal)
: On va suspendre.
M. Dubé : Puis, Mme la députée
d'Outremont, si vous avez une suggestion à faire, elle serait très bienvenue.
Je suis certain qu'entre avocats vous pouvez vous entendre.
Le Président (M. Provençal)
:Ou peut-être que le député de
Rosemont, dans son rôle de...
M. Dubé : Ah! dans sa
sagesse.
Le Président (M. Provençal)
:...dans sa sagesse...
M. Dubé : C'est vrai qu'il
très bon dans ça.
M. Marissal : Non, mais, dans
ma sagesse, je suis en train de me dire : Je peux… On peut les laisser
régler leur truc. Vous savez, moi, je peux y aller, hein? C'est le party de fin
de session ce soir. Si je gagne une demi-heure...
M. Dubé : Non, non, mais vous
êtes...
Le Président (M. Provençal)
:On va suspendre.
M. Marissal : Bien, c'est
parce que j'avais de questions sur la façon dont c'était formulé, mais là, si j'embarque
là-dedans, on ne finira pas, là, ça fait que...
M. Dubé : Êtes-vous d'accord
avec le principe?
M. Marissal : Je cherche depuis
tantôt la formulation, mais c'est parce que je ne sais pas sous quelle forme,
et quelle base, et quelle régularité vous les avez, vos données.
M. Dubé : Bien, en gros, c'est
ce que je viens d'expliquer, là, c'est que j'ai des données... Prenons un
exemple, tiens, les taux d'occupation aux urgences, je les ai tous les jours.
M. Marissal : O.K., si le
taux est disponible et vérifié.
M. Dubé : …le plus bel
exemple, les taux d'occupation des urgences tous les jours, O.K. Je viens de
vous dire que, par exemple, les chirurgies, je les ai une fois par mois. Là, j'ai
demandé de les avoir aux deux semaines parce que je veux les voir bouger plus,
mais c'est tout un travail manuel dans la plupart des cas parce qu'on n'a pas
encore des systèmes intégrés. Mais, au moins, on va... on demande aux
différents groupes…
M. Marissal : Il faut qu'elles
soient à jour et vérifiées…
M. Dubé : Ah! bien oui, bien
oui.
M. Marissal : …parce qu'il
peut y avoir une coquille, il peut y avoir une erreur. En termes informatiques,
on appelle ça comment? On appelle ça des données journalisées ou... Qu'est-ce
qu'on employait comme thème, là... comme terme?
M. Dubé : Je pense que
journaliser, c'est dans le sens de... On regarde les... c'est ça, on regarde
les traces de qui est allé voir ou...
M. Marissal : Oui, O.K., donc,
actualiser.
M. Dubé : O.K. Je pense qu'on
peut s'interrompre, monsieur, on peut…
Le Président (M. Provençal)
:Oui, on va suspendre, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 35)
(Reprise à 17 h 45)
Le Président (M. Provençal)
:Nous retournons en... Nous reprenons
nos discussions. Je vous rappelle que nous sommes toujours sur l'amendement du
député de Pontiac à l'article 19. Il y a des échanges et des discussions
qui se font en lien avec une modification que M. le ministre aimerait apporter.
Alors, je vous laisse parler, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, puis je...
mais, comme ça va finir par être l'amendement du député de Pontiac, c'est une
suggestion que je fais, qui rejoint, je pense, ce qui est recherché… tout à
l'heure, notre discussion, là, c'est qu'on dirait : Le ministre publie son
évaluation de façon régulière. Je ne sais pas où est la virgule, là. Ça fait
qu'on aurait cette notion-là de régularité. Alors, ça veut dire qu'il y a des
fois que c'est des résultats de… mais la régularité, je pense, réglerait notre
problème. Ça fait qu'on peut le soumettre par écrit. Je pense que c'est déjà...
Le Président (M. Provençal)
:Avant toute chose, si on veut
respecter nos règles, monsieur…
M. Dubé : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Provençal)
:…il faudra que le député de Pontiac
accepte de retirer son amendement. S'il accepte, ça vous permet... ça vous
donne l'opportunité de déposer le vôtre...
M. Dubé : De le déposer et de
le montrer.
Le Président (M. Provençal)
:…avec les modifications, tout en
s'assurant que c'est conforme à l'esprit que le député de <Pontiac
voulait retrouver…
Le Président (M. Provençal)
:
...député de >Pontiac
voulait retrouver.
M. Fortin :Moi, je n'ai pas d'enjeu à retirer le mien. De toute façon,
ce n'est pas parce que je peux parler du mien pendant longtemps. On peut le
retirer, réintroduire quelque chose puis avoir la... faire le point qu'on veut
faire, là, sur un amendement, sur l'autre. Donc, pas d'enjeu pour le retirer à
ce moment-ci.
M. Dubé : Très apprécié.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, je comprends que vous acceptez
de retirer votre amendement. Consentement pour retirer l'amendement de M. le
député de Pontiac?
M. Dubé : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va. Maintenant, quand vous serez
prêt pour le projeter, s'il vous plaît, avec les modifications qui ont été
suggérées par M. le ministre…
M. Dubé : Nous sommes pendus
à vos lèvres.
Le Président (M. Provençal)
:Donc, ce que je comprenais, c'est
qu'au troisième paragraphe il n'y avait pas de changement, mais la modification
se retrouverait principalement au cinquième.
M. Dubé : Au cinquième.
M. Fortin :Oui, sur le troisième, on s'entend, effectivement, là, je
pense que... Puis je présume de la bonne entente de tous, là, mais... du moins,
entre nous et la partie gouvernementale. Là, sur le cinquième, effectivement,
là, on vient dire : Sur une base régulière. Nous ce qu'on voulait à
travers cette... la notion de périodicité, c'est de s'assurer que, pour chaque
donnée, là, il y ait une publication sur une base régulière. C'est-à-dire, la
situation aux urgences, c'est publié tous les matins. La situation, je ne sais
pas moi, des...
M. Dubé : Des chirurgies,
disons.
M. Fortin :...des soutiens à domicile, c'est à chaque période. Puis le
personnel absent, bien, vous le faites de façon annuelle. On veut juste
s'assurer qu'on ne manque pas une période pour chacune puis que, là, on ne se
retrouve pas non plus dans une situation, puis je ne le pense pas avec ce
texte-là, où le ministre nous arrive avec une publication une fois par mois ou
une fois par année, tandis qu'il y a des données qui pourraient être là
hebdomadairement ou quotidiennement. Je pense que ça… Je pense que ça remplit
l'exigence qu'on avait ou la demande qu'on avait.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le nouvel amendement qui vient d'être déposé par M. le
ministre, avec les changements qui ont été effectués? Je vous laisse finir de
lire, M. le député de Rosemont, parce que... J'ai dit «le ministre», mais c'est
le député de Pontiac, effectivement.
• (17 h 50) •
M. Marissal : …formulation
que... avec laquelle j'avais un peu de mal… avec l'idée générale, là, c'est peut-être
plus une question de formulation ici, là, détermine… le troisième paragraphe : «Détermine
les orientations et les indicateurs de performance relatives aux standards...»
C'est les orientations qui sont relatives?
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Oui? Qu'est-ce
qui... «relatifs» ou «relatives»? Ça s'accorde avec quoi, là? «Détermine les
orientations et les indicateurs de performance — si c'est les
indicateurs, c'est "relatifs", donc, une petite faute de français — aux
standards d'accès, d'intégration, de qualité, d'efficacité et d'efficience
quant aux services en tenant compte de leur valeur pour les usagers ainsi que
celles relatives au respect — il faudrait avoir "relatives"
ici aussi, là — de leurs droits et au partenariat avec — mon
Dieu que c'est long — avec ces derniers. Il diffuse ces orientations
et indicateurs auprès de Santé Québec.» Bien, moi, de la façon que je comprends
ça, c'est que c'est Santé Québec qui va remettre les...
M. Dubé : Je veux juste faire
la précision, parce que, tout à l'heure, je l'ai peut-être discuté hors
d'ondes, je ne me souviens pas, là, mais le principe, dans 3°, il est le
suivant, c'est le ministre ou le ministère qui les détermine, autant les
orientations que les indicateurs, mais ensuite il les donne à Santé Québec pour
dire : C'est ça que je vais mesurer. Alors, quand on dit «il diffuse ses
orientations et indicateurs auprès de Santé <Québec...
M. Dubé :
...auprès
de Santé >Québec», c'est que pour… maintenant, c'est là-dessus qu'il va
être mesuré.
M. Marissal : O.K., c'est ça
que je veux que vous mesuriez.
M. Dubé : C'est ça,
exactement.
M. Marissal : O.K., bien, je
confondais indicateurs...
M. Dubé : Ça fait qu'on les
décide puis, après ça, on leur communique que c'est sur cette base-là qu'ils
vont être évalués.
M. Marissal : C'est bon. Je
confondais visiblement «indicateurs» et «résultats».
M. Dubé : Non, mais c'est
correct parce que c'est bon de le reprendre.
M. Marissal : Oui. C'est bon
pour moi, ça va. Ce n'était que ça, oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant le nouvel amendement déposé par le député de Pontiac?
S'il n'y a pas... Oui, excusez-moi, madame…
Mme Setlakwe : …peut-être au
cinquième paragraphe.
Le Président (M. Provençal)
:Oui, cinquième paragraphe.
Mme Setlakwe : Ce n'est pas
un oubli, là, après… dans la deuxième ligne, «orientations et indicateurs»? Après
ça, la publication des résultats conformément au paragraphe 5°, bien, ça parle
d'orientations, mais ça ne parle pas d'indicateurs.
M. Dubé : À moins que je me
trompe, là, c'est des résultats des orientations et des indicateurs. Vous me
suivez? Je pense que... Bien, je ne sais pas, là... c'est les résultats dans
leur concept général, là, c'est les résultats de tout ça.
Le Président (M. Provençal)
:C'est ça, parce que, là, il y aura
des petites coquilles à corriger, là, et puis...
M. Dubé : Ça va, Mme la
députée, ou je...
Le Président (M. Provençal)
:Non, je pense que...
M. Dubé : Qu'est-ce qui vous
préoccupe, là?
Mme Setlakwe : …bien, parce
que, partout ailleurs dans les paragraphes précédents, on a ajouté, après
«orientations», «les indicateurs de performance» deux fois dans le paragraphe
3°, mais, dans le 5°...
M. Dubé : Je pense que vous
avez raison. Pouvez-vous me l'expliquer?
Mme Setlakwe : C'est que, là,
on est venus bonifier, grâce à l'amendement de mon collègue, au paragraphe
3°...
M. Dubé : 3°, pouvez-vous le
remettre?
Mme Setlakwe : Oui, mais on
revient à 3°. C'est là qu'on a introduit pas seulement les orientations,
mais...
M. Dubé : Les indicateurs.
Mme Setlakwe : Dans
l'obligation du ministre, le ministre doit déterminer les orientations et les
indicateurs de performance. Ensuite, on rattache… on ajoute l'obligation de
diffuser ces orientations et indicateurs auprès de Santé Québec et des
établissements de celle-ci. 4°, je pense que ça va, oui, c'est les plaintes,
ça, c'est correct. 5°, «s'assure de la reddition de comptes de la gestion du
réseau en fonction de ses orientations et indicateurs».
M. Dubé : Je n'ai aucun
problème avec ça. C'est vrai, hein? Vous êtes d'accord? Mon Dieu! Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ce que je vous suggère...
M. Dubé : On pourrait en profiter…
de régler la coquille du député. C'est un très bon point, Mme la députée.
Le Président (M. Provençal)
:Il y a deux autres coquilles au
niveau français, là, 17829parce
que.... dans le paragraphe 3° et même au début. Alors, M. le ministre, est-ce
que... M. le légiste, est-ce que ça vous dérange si on republie la version
corrigée? Je pense que ce serait...
On va prendre une petite pause juste le
temps de réécrire les correctifs, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 55)
18 h (version révisée)
(Reprise à 18 h 02)
Le Président (M. Provençal)
:Nous reprenons nos travaux. Nous
dépassons légèrement l'heure prévue. Je demande le consentement pour poursuivre
un cinq minutes additionnel pour qu'on puisse traiter l'amendement.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Consentement. Maintenant, dans un
premier temps, je vais demander au député de Pontiac s'il consent à retirer, au
départ, ce qui était sur la table. Consentement?
M. Fortin :...Président. Oui.
Le Président (M. Provençal)
:Et là on va représenter votre
amendement, qui a été retravaillé suite aux différentes interventions, dont
celle de la députée de Mont-Royal—Outremont. Et là on
arrive à la version finale, qui nous dit que... Est-ce qu'on peut voir les
changements? Bon. Le 3°, je pense qu'on... il n'y avait pas d'enjeu, là, je
pense qu'on les a respectés.
Des voix : ...
M. Fortin :Oui, le 3°, ça va.
Le Président (M. Provençal)
:C'était le 5°.
M. Fortin :Ah! vous avez rajouté le... on a rajouté le mot «et indicateurs»
suite aux commentaires de la députée de Mont-Royal—Outremont.
Ça me va.
Mme Setlakwe : Oui, mais là
il y a une... «et apprécie, évalue». Il y a une coquille, là. Ça ne peut pas
être une virgule, il faut que ce soit le mot «et».
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:On... on va faire la correction de
forme.
Alors, je suggérerais... Où on doit faire la
correction, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Remplacer la virgule
par le mot «et», après «apprécie», dans la deuxième ligne du paragraphe 5°.
Le Président (M. Provençal)
:«Apprécie et évalue»?
M. Fortin :Oui, c'est ça qu'il y avait dans le texte initialement.
Mme Setlakwe : Oui, c'est ça
qui était là dans le texte initial.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Ça va avec la correction de
forme? Là, je... Mais c'est parce que je ne veux pas me faire chicaner par Me
Paquin, là, il va me taper sur les doigts, là. Est-ce qu'avec la correction de
forme ça convient aux... Oui, M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Bien, je veux
juste poser une question, à savoir si... L'évaluation des résultats, est-ce que
c'est différent des résultats? En d'autres mots, est-ce que ce qu'on demande
comme publication, c'est une évaluation de résultats ou ce sont des résultats
non altérés, des résultats bruts d'indicateurs? Parce que moi, j'avais l'impression
qu'une évaluation ça pouvait être : bien, moi, je trouve que c'est... tu
sais, j'interprète les résultats, plutôt que les livrer comme tels.
M. Dubé : ...évaluer les
résultats pour les présenter de façon, je dirais, simple. Alors, il y a une...
il y a une question d'évaluation aussi, là. Bien, je ne sais pas si je
comprends bien votre...
M. Arseneau : Oui, mais, en
fait, c'est que, si on a des données qui sont, j'imagine, collectées par Santé
Québec, puis qui sont transmises au ministre, le ministre les publie ou il les
interprète, les évalue et les publie par la suite?
M. Dubé : Bien, je fais les
deux, je fais les deux. On les... on les... Je pense que c'est... «il apprécie
et évalue les résultats en matière»... puis, après ça, il les publie. Alors,
moi, je pense qu'on a les deux...
Le Président (M. Provençal)
:Monsieur le...
M. Marissal : ...«son
évaluation», puis qu'il publie sur une base régulière, des résultats. Est-ce
que c'est fondamental, pour vous?
M. Dubé : Excusez-moi, là,
je...
M. Marissal : Parce que l'évaluation,
vous la faites. Je... je comprends bien que vous recevez les chiffres, vous les
évaluez, oui, mais, après ça, on s'attend à ce que vous publiiez les résultats
tels que...
M. Arseneau : Non, pas l'évaluation.
M. Marissal : ...tels que
reçus. En ce moment, là, vos... vos tableaux que vous publiez régulièrement,
là, vous les publiez tels que reçus, là, les données, je présume?
M. Dubé : Ah! là, je
comprends ce que vous dites. Si...
M. Marissal : Parce que là,
vous publiez votre évaluation.
M. Dubé : O.K., mais... On va
prendre une minute de plus, là, parce que...
M. Arseneau : C'est ça. On
ne veut pas l'interprétation du ministre, on veut les données brutes.
M. Dubé : Ce n'est pas les...
Pardon?
Des voix : ...
M. Dubé : Non, non, mais je
veux juste voir si on peut... Juste comprendre : Qu'est-ce qui vous
dérange? C'est que ça a l'air de publier mon évaluation des résultats, alors
que ça dit «sur une base régulière, les résultats effectués»? C'est ça que vous
dites?
M. Arseneau : Oui, c'est ça.
Bien, moi, il me semble qu'il y a une... il y a différence entre publier des
résultats et publier une analyse, ou une évaluation, ou une appréciation des
résultats.
M. Marissal : Parce qu'une...
une évaluation, c'est subjectif. Des résultats, c'est objectif.
M. Dubé : Oui, oui. Bien,
regardez, là, je ne veux pas faire ça à la course, là, si... si ça vous
dérange. À moins que vous nous dites que, si on enlève... Moi, je suis capable
de vivre, là, <enlever...
M. Dubé :
...si...
si ça vous dérange. À moins que vous nous dites que, si on enlève... Moi, je
suis capable de vivre, là, >enlever «évaluation», je vous le dis. Mais
si vous me dites que vous aimez mieux qu'on prenne deux minutes de plus demain
matin on le fera demain matin, là, ce n'est pas...
Le Président (M. Provençal)
:Moi, je veux me... Si vous préférez y
réfléchir, puis on...
M. Dubé : Moi, je me fie à
ces gens-là. Si... si Mathieu me dit : Tu peux enlever «évaluation», puis
ça ne change rien... C'est ça, votre préoccupation?
Le Président (M. Provençal)
:Me Paquin, préférez-vous avoir un
temps de réflexion? Si oui, on va suspendre et mettre fin à la... à la
rencontre.
M. Dubé : Bien oui, bien oui.
Le Président (M. Provençal)
:On reprend demain?
M. Dubé : On n'est pas à une
minute proche, là, de faire les choses comme il faut, là. Correct?
Une voix : ...
M. Dubé : On s'entend sur le
concept. O.K. Non, mais ça va tellement bien que prenons la minute de plus,
puis on fera ça à tête reposée demain matin. C'est bon.
Le Président (M. Provençal)
:Compte tenu de l'heure, je suspends
les travaux jusqu'à demain, après les affaires courantes. Merci.
(Fin de la séance à 18 h 07)