(Quinze heures huit minutes)
Le Président (M. Provençal)
: Bonjour à tous. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et
des services sociaux ouverte.
La commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 11,
Loi visant à augmenter l'offre de services de première ligne par les médecins
omnipraticiens et à améliorer la gestion de cette offre.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Non, M. le Président.
Étude détaillée (suite)
Le Président
(M. Provençal)
: Merci
beaucoup. Lors de l'ajournement de nos travaux, nous en étions rendus à l'étude
de l'article 6 du projet de loi, et il y avait eu une dernière
intervention de la part du député de Nelligan,
qui adressait un questionnement, mais qui n'avait pas eu le temps de terminer.
Alors, M. le député de Nelligan, je vous cède immédiatement la parole.
M. Derraji :
Oui. Merci, M. le Président. Le problème, c'est qu'hier ça a été tellement
en fin de journée que vous allez m'excuser...
Le Président
(M. Provençal)
: Non,
il n'y a pas de problème.
M. Derraji : ...j'ai des défauts, j'ai
oublié ce que je disais hier. Mais je pense qu'on était sur le début du 6,
hein?
Le Président
(M. Provençal)
: Ah!
on avait quand même initié une bonne discussion sur le 6. Est-ce que vous
aimeriez qu'on vous... qu'on rappelle les grands principes?
M. Derraji : Je
pense que je viens de... j'ai vu le nom de la régie, je pense que le débat, et
ils ont répondu en partie, c'est qu'hier on parlait des données que la RAMQ va
demander, versus le DRMG et... Là, maintenant, c'est que l'exploitation de
données que le ministère va avoir va lui permettre d'aller échanger avec le
DRMG, chose qu'il n'avait pas. En fait, c'est ça, l'essence même de
l'article 6. Et, maintenant, au niveau de la RAMQ, si ma mémoire, elle est bonne, c'est qu'il va y avoir toutes ces
informations stipulées dans l'article 6 qui seront exploitées, à la fois
et par le ministre mais aussi par le DRMG. C'est ça?
M. Dubé : Oui,
en résumé... Excusez-moi, là...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : C'est
exactement ça qu'on discutait. Parce que, suite à votre question, j'ai posé
quelques questions à notre légiste, alors c'est pour ça qu'on a été hors
d'ondes pendant un certain temps, là. Je voulais vérifier, mais il y a
effectivement deux personnes qui sont visées par l'article 6. Il y a le
DRMG et il y a le ministre. Et le niveau d'information est différent entre le
DRMG et le ministre. Alors, quand vous serez prêt, là, je pense qu'on... Moi,
j'ai eu toutes les réponses de la part du légiste pour être capable de répondre
à vos questions, alors...
• (15 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
: Pour le bénéfice de la
population, il faut rappeler que des DRMG, il y en a 16, en lien avec
les régions du Québec. Voilà. Alors, M. le député de Nelligan ou maître... je
ne sais pas.
M. Dubé : Non.
Moi, je n'avais pas d'autre question puis je ne sais pas, je pense qu'on est
peut-être prêt à passer à...
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y avait une information complémentaire que vous désiriez avoir, M. le
député Nelligan?
M. Derraji : Non, non, non. Bien, moi, je pense qu'hier, quand
on a commencé... Je voulais juste revoir est-ce que c'est ça que j'ai bien
compris. Le ministre semble dire que c'est la même chose. Donc, ce qu'on veut
aujourd'hui, en fait, ce que ce
projet de loi nous demande, c'est que, maintenant, les données... on va avoir
deux types de données, des données collectées par la RAMQ, qui ne
touchent pas la rémunération, qui touchent autre chose...
M.
Dubé : En fait, elles touchent la rémunération. Je pense que ce qui...
si on prend un petit peu de recul, là, c'est
les mêmes données de la RAMQ qui sont disponibles en ce moment. C'est le niveau
d'information qui est disponible.
L'enjeu qu'on a
discuté un peu plus tôt dans la journée, c'est que ces informations-là, qui
sont de nature «rémunération», on s'en sert... on veut, entre autres, que les
DRMG... qu'ils s'en servent pour fins de planification. Par exemple, on parle
des PREM. Alors, oui, ce sont des données de rémunération, c'est-à-dire est-ce
qu'un médecin a telle rémunération même s'il est, par exemple, dans un CLSC?
Est-ce qu'il est à salaire? Vous me suivez? C'est de l'information, mais ce
qu'on veut, comme objectif, c'est pouvoir planifier pour pouvoir faire la
gestion de l'offre du nombre de médecins qu'il y a dans une région. Alors,
c'est ça qui est l'objectif, ce n'est pas tellement de connaître la
rémunération, je vais être très clair là-dessus, c'est d'être capable de
savoir, est-ce que quelqu'un a une rémunération qui lui donne deux
jours-semaine, trois jours-semaine, quatre jours-semaine? Parce qu'on sait
qu'on a des médecins qui font une pleine prise en charge, puis c'est assez
facile de le voir avec la rémunération qui est à la RAMQ, parce que toute la
rémunération passe par la RAMQ, mais, en même temps, c'est... il y aurait
d'autres informations.
Alors, c'est ça qu'on
va voir, quelles informations les DRMG, donc... les directeurs régionaux
médicaux ont besoin d'information pour faire surtout... Puis vous allez voir,
tout à l'heure, là, le changement qu'on fait, justement, c'est de... Puis je peux peut-être le lire ou, en
tout cas, vous me direz quand est-ce que vous êtes prêt, M. le député, là.
M. Derraji : ...je
pense que c'est mieux de le lire parce que je pense qu'on doit juste clarifier
les intentions derrière les informations, quel type d'information, ça va nous
aider à avancer. Mais vous avez raison. Merci, hein.
M. Dubé : Tout
à fait. Puis c'est ça que je vous précisais, il y a de l'information qui est
demandée pour les DRMG, mais il y a des informations qui sont demandées pour le
ministre, mais toujours à la RAMQ. Ça va?
M. Derraji : C'est
excellent.
M. Dubé : C'est bon. Mais je rappelle que c'est pour fins de
gestion. C'est ça, je pense, qui est le mot à retenir. Quand vous
voudrez.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
d'autres interventions sur l'article 6?
M. Derraji : Oui,
mais je pense que j'ai compris que le ministre veut le lire.
M. Dubé : Oui.
M. Derraji : Ah!
O.K. Oui, oui, c'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Ah oui!
Ah! bien, allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : Oui,
si on est prêts à commencer. Est-ce que ça va, M. le député de... oui? On est
bons? O.K. Puis, encore une fois, M. le Président, là, pour les gens qui nous
ont suivis hier, ou qui n'étaient pas, surtout, là hier, j'ai tenu à préciser
en Chambre, ce matin, au salon bleu, l'excellente collaboration du travail de
la... de tous les gens de la commission ici
hier. Puis je pense que c'est le genre de niveau de discussion que les
Québécois apprécient, quand on travaille comme on a travaillé hier,
hein, je voulais juste le rappeler.
Alors,
l'article 6 : L'article 65 de la Loi sur l'assurance maladie est
modifié :
1° dans le cinquième
alinéa :
a) par la suppression
de «concernant la rémunération d'un médecin»;
b) par l'insertion,
après «spécialisée», de «ou nécessaires à la planification des effectifs
médicaux»; et
2° par l'insertion — alors
ça, c'est ce qui se rappelle au DRMG — après le cinquième alinéa, du
suivant :
«La régie peut aussi,
conformément aux conditions et formalités prévues par la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels, transmettre au ministre les renseignements nécessaires à l'exercice
de ses fonctions, notamment pour l'élaboration de politiques, la planification des effectifs médicaux, la surveillance de la mise
en oeuvre de ces politiques et de cette planification et pour apprécier
les demandes visant une approbation, une autorisation ou une autre décision
qu'il est habilité à prendre en vertu de la loi relativement aux effectifs
médicaux ou à toute personne qui en fait partie. Ces renseignements ne doivent
pas permettre d'identifier une personne assurée.»
Alors, si vous
permettez, je vais faire quelques commentaires pour mieux expliquer les
modifications à l'article 65 : L'article 6 du projet de loi
modifie d'abord l'article 65 de la Loi sur l'assurance maladie afin d'y
prévoir que la Régie de l'assurance maladie du Québec divulgue à tout
établissement et à tout département régional de médecine générale les
renseignements obtenus pour l'exécution de cette loi qui sont nécessaires soit
à la vérification du respect de toute
obligation prévue par la Loi favorisant l'accès aux services de médecine de
famille et de médecine spécialisée soit à la planification des effectifs
médicaux. De plus, les renseignements que la régie divulgue ainsi n'ont pas à
concerner seulement la rémunération d'un médecin.
L'article 6 du
projet de loi modifie ensuite cet article 65 afin d'y ajouter un alinéa
qui permet à la régie de transmettre au
ministre de tels renseignements lorsqu'ils sont nécessaires à l'exercice de ses
fonctions. Cette transmission doit, en plus du critère de nécessité,
être faite conformément aux conditions et aux formalités prévues par la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels.
Les
renseignements visés par les modifications ne doivent pas permettre
d'identifier une personne assurée.
L'article 6
entrera en vigueur à la sanction du projet de loi ainsi que le prévoit l'article 9.
Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
y a-t-il des interventions de... Oui, M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Je
ne sais pas si je peux la qualifier comme question philosophique ou autre. Là,
on parle de collecte de données, mais, dans la loi, on ne parle pas de
l'interprétation. Qu'est-ce qu'on veut faire avec ces données? Parce que, là,
c'est très vague. Là, il y a des gens qui vont avoir déjà des drapeaux
rouges : Qu'est-ce que le ministre veut avec ma rémunération si je
travaille deux jours, trois jours? L'autonomie, il veut la chercher. Vous avez
déjà entendu les jeunes femmes médecins de famille. Vous avez complètement
réussi à changer le ton. Je ne veux pas parler du premier ministre, croyez-moi,
là, ce n'est pas mon but, là, mais vous avez quand même réussi à changer le
ton, et ça, c'est tout à votre honneur, parce que vous avez vu les messages
qu'on lançait.
Là, j'ai
l'impression, et corrigez-moi si je me trompe, j'ai l'impression, à la lumière
de ce que je vois, qu'on veut aller plus loin dans le contrôle en allant
chercher... en cherchant des affaires que... probablement, c'est un pouvoir
ministériel extrême. Corrigez-moi si je me trompe.
M. Dubé : Bien,
écoutez, je n'aurais pas d'intention de vous corriger. J'aimerais ça,
peut-être...
M. Derraji :
Non, non, ce n'est pas grave, c'est... J'ai zéro problème.
M. Dubé :
Non, non, puis c'est pour ça... Non, non, non, mais, M. le député, vous avez
raison, parce qu'on en a parlé beaucoup lorsqu'on était en commission, puis je
veux rassurer les gens. Parlons du DRMG, puis, après ça, on parlera du
ministre. On va diviser en deux parce que, d'ailleurs, c'est comme ça que sont
faites les modifications.
M. Derraji :
Oui. Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, il y a deux volets.
M. Dubé : Il
y a deux volets, merci. Quand... Le premier changement, à 65... Puis je vais y
aller technique, puis, après ça, je vais expliquer l'objectif. En ce moment, de
la façon dont la loi est faite, l'article 65 dit que les renseignements
qui sont disponibles, là, sont concernant la rémunération. C'est ça que ça dit,
en ce moment, l'article, comme il est écrit, pour les DRMG. Et on dit, nous, on
veut enlever la partie «les renseignements concernant la rémunération» et la
remplacer par «ou nécessaires à la planification des effectifs médicaux».
Qu'est-ce que ça veut
dire, pour un DRMG, donc pour un directeur régional de médecine? C'est lui qui
est responsable, en fait, parce qu'il est... habituellement, je dis,
habituellement, je pense qu'il doit être... il est médecin, c'est lui qui est
responsable de regarder quel est le bassin de médecins qu'il a dans sa région,
pour dire : J'ai assez de médecins pour répondre à la demande, c'est moi qui...
c'est... Le DRMG, je pense qu'un de ses grands objectifs, c'est l'offre
médicale, O.K.?
Alors, moi, après
avoir discuté puis après avoir compris... Puis je pense que j'en ai parlé un
petit peu hier, un des enjeux que l'on a
lorsqu'on fait la fameuse planification des médecins, des PREM, on en a parlé
un peu en Chambre, ce matin, vous avez soulevé la question... C'est très
arbitraire, comment c'est fait, en ce moment, parce que, justement, les
DRMG n'ont pas toute l'information qui est nécessaire à ce qu'on appelle la
planification des effectifs médicaux.
M. Derraji : On
va juste s'arrêter sur ce point, parce que c'est très, très important.
M. Dubé :
C'est exactement ça.
M. Derraji :
Et c'est très bien, l'explication. Donc, je me place à la place d'un DRMG. J'ai
x GMF. La loi va me permettre, maintenant, d'avoir accès légal ou... à la
rémunération. Je vais faire mon interprétation du nombre d'heures travaillées,
et je vais conclure la disponibilité que je dispose pour ma région, et là je
vais prendre les actions nécessaires. Parce que c'est ça, si je n'ai pas
d'horaire, plage d'horaire, bien, écoute, je suis bloqué. Et si j'ai...
• (15 h 20) •
M. Dubé : O.K.
Ce n'est pas tellement au niveau... si vous me permettez, ce n'est pas
tellement au niveau des horaires, parce que les horaires, ça, on l'a réglé
autrement. C'est vraiment la... je vais appeler ça la gestion d'offre, mais globale, et non granulaire.
Laissez-moi vous donner un exemple, puis moi, c'est comme ça que je l'ai
compris, puis c'est pour ça que j'ai dit que j'étais en accord avec
cette demande-là. On a, dans... vous le dites bien, là, dans... prenons la région... le RLS de la Montérégie ou
n'importe quelle région du Québec : on n'a pas uniquement un omni dont
c'est 100 % de son temps qu'il fait à la prise en charge, O.K.?
M. Derraji : C'est
excellent. Oui.
M. Dubé : On a des omnis qui font ça, mais on a des médecins
qui sont à salaire dans un CLSC, on a des omnis qui vont faire deux
jours de prise en charge, mais qui vont passer trois jours à l'urgence, O.K.?
Ce qu'on a
besoin, c'est d'avoir l'information de rémunération, en ce moment, parce qu'on
n'en a pas d'autre. Puis j'y reviendrai tantôt, quand on en aura d'autres,
mais la rémunération permet assez bien de voir si un médecin est
à deux jours-semaine dans un CLSC, deux jours-semaine dans une urgence, ou à
cinq jours. Et c'est ça qui... Ce n'est pas tellement de savoir s'il donne
trois ou cinq rendez-vous, c'est de dire : Est-ce qu'on peut compter sur
une offre, je vais dire, à deux jours, trois
jours ou cinq jours par semaine? Donc, d'avoir une meilleure idée de l'offre
globale qu'il y a dans la région. Et, ça... en ce moment, ça, ce n'est
pas possible. Ça peut surprendre, que cette information-là n'est pas possible,
pour bien gérer, mais c'est uniquement ça qu'on demande.
M. Derraji : Et l'idée, derrière, si
je sais, en tant que DRMG... Parce que c'est sûr que la demande a été formulée
par les gens de la DRMG. À votre niveau, vous, vous voulez avoir accès à des
données. Je connais votre amour avec les
données, c'est très clair. Je pense, on le partage, cet amour, mais, au niveau
de la DRMG, pourquoi... En fait, s'ils ont... s'ils vont avoir cette
information, c'est quoi, l'étape suivante?
M. Dubé : Bien, l'étape, je vous
dirais... Allons à l'extrême, allons tout de suite à l'extrême, parce qu'après
ça on pourra parler des étapes. J'ai dit souvent, avant, avec M. Godin,
mais plus récemment... parce que les... vous l'avez bien dit, les
communications sont très bonnes avec le Dr Amyot, j'ai dit : Aidez-nous à
vous aider. Parce que, quand la FMOQ nous dit qu'il manque
1 000 médecins, puis ça fait longtemps qu'ils le disent, sur quelle
base on s'appuie pour dire qu'il manque
1 000 médecins? En ce moment, on n'est pas capable de le dire. On n'a
pas les faits, hein, on n'a pas les faits qui nous permettent de dire :
Bien, peut-être que, dans des régions, il n'en manque pas. Parce que,
quand on fera cette analyse-là, on va se rendre... Vous me suivez?
M. Derraji : O.K. Oui.
M. Dubé : Alors, c'est vraiment ça,
l'objectif ultime.
M. Derraji : Donc, pour vous,
l'hypothèse, probablement, qui est sur la table... que c'est une réorganisation
du travail, probablement, qui va nous dire : Écoutez, si j'ai plus de
temps d'un médecin qui est salarié en GMF ou un médecin en GMF qui fait de la clinique, CHSLD ou urgence, on va... plus
de temps, et là on va réorganiser les soins et... probablement, on va
dire qu'on n'a pas besoin de 1 000 médecins. Est-ce que...
M. Dubé : Bien, moi, je ne dirais
pas qu'on n'en a pas besoin. Ce que j'aimerais savoir... Parce que, si,
effectivement, lorsqu'on regarde une région, il en manque... Prenons... Je veux
juste pousser l'exemple avec vous, d'accord, pour qu'on se comprenne bien? Lorsque
les PREM sont alloués, O.K., c'est-à-dire, lorsqu'on décide, à chaque année,
des nouveaux médecins, on va envoyer 10 médecins en Montérégie ou
100 médecins, comme l'an dernier, à Montréal, savez-vous que le médecin,
l'omni, comme on l'appelle, au bout de quelques années, là, il n'est pas obligé de continuer à faire de la pratique, il
n'est pas obligé de continuer à faire de la prise en charge? Il peut décider
d'aller... puis là je donne un mauvais exemple, mais il peut aller faire de
l'urgence, mais ce changement-là n'est pas connu. Ce mouvement-là, de la... je
vais l'appeler de la prise en charge, il n'est pas connu. Alors, il se peut
très bien, puis je le répète, il se peut
très bien que, dans certaines régions, on pense avoir le bon nombre de
médecins, mais on n'a pas le nombre de médecins qui font la prise en
charge dont on a besoin pour régler notre problème.
M. Derraji : Et là vous me ramenez à
un point. Je vais juste aller chercher l'article, je ne sais pas si vous l'avez
vu ce week-end. Un médecin, d'ailleurs, il est dans la ville où je reste, qui,
lui, il dit... c'est un médecin généraliste à Montréal, il dit qu'une bonne
majorité de sa pratique, c'est des gens qui n'habitent pas Montréal.
M. Dubé : Et voilà.
M. Derraji : Et je vais juste...
Mais je ne sais pas si vous le... Désolé, si je prends quelques secondes.
M. Dubé : Non, non, il n'y a pas de
problème.
M. Derraji : Oui, voilà, je l'ai
trouvé. Je ne sais pas si vous l'avez vu, mais je ne sais pas si... avec des
médecins pareils, c'est Dr Mark Roper... Roper. Et lui, il parle que...
D'ailleurs, écoute, je pense que c'est le même, il poursuit le gouvernement. Il
parle de sa pratique, mais il dit, la plupart des patients qu'il voit, ce n'est
pas des gens de Montréal, c'est des gens qui viennent de l'extérieur. Et, dans
le calcul de la répartition des médecins généralistes et... des médecins
omnipraticiens sur l'île de Montréal, on ne prend pas en compte que... le temps
parfois passé avec d'autres personnes de l'extérieur n'est pas dans le calcul
sur la répartition des médecins généralistes sur l'île.
Donc, est-ce qu'au niveau de la DRMG, par
exemple, de Montréal... les informations qu'ils vont avoir, est-ce que ça va
séparer les consultations faites pour la population? Parce que, quand on va
dire : On va repartir pour telle région, deux, trois... le besoin, c'est
trois ou quatre médecins généralistes omnipraticiens, est-ce qu'on va pouvoir
séparer les consultations faites par des gens qui n'habitent pas la région?
M. Dubé : Le travail du DRMG, il y a
de ça, en partie, mais je rappelle que le principal objectif, c'est de bien
comprendre l'offre. Alors, voyez-vous, si on regarde... Prenons l'exemple de
Montréal versus Montérégie. Vous ne pouvez
pas m'empêcher de parler de la Montérégie, là, mais ce médecin-là, entre
autres, comme d'autres sur l'île... C'est effectivement vrai qu'il y a
beaucoup de gens qui sont de la Montérégie, puis ça, c'est peut-être plus avant
la pandémie, qui
venaient à Montréal pour travailler puis dire : C'est plus facile pour
nous de prendre notre rendez-vous au Jewish ou à Sainte-Justine, parce
que, dans la journée, vous êtes là puis vous essayez d'avoir votre rendez-vous dans la journée. Ça, c'est très vrai, très vrai,
mais, dans la gestion de l'offre dont on parle ici... il faut faire cette gestion
de l'offre partout, il faut être capable de le faire sur l'île de Montréal puis
peut-être se rendre compte qu'on a un déficit à Montréal. Puis est-ce qu'on
peut se rendre compte qu'on a un surplus en Montérégie? Je ne vous dis pas
qu'on a un surplus en Montérégie, mais il faut regarder cette gestion-là de
l'offre partout.
M. Derraji : D'ailleurs,
il parle aussi de la Montérégie. Le problème de la répartition, c'est vraiment
ça, c'est que les gens, et là, surtout si on va parler avec le GAMF, c'est que,
là où le rendez-vous, il est disponible, donc...
Est-ce qu'au niveau de la collecte de ces données on va dire : On a
tellement de rendez-vous disponibles, mais les gens, même s'ils habitent
Saint-Jérôme mais ils travaillent au centre-ville de Montréal, bien, ils vont
aller voir la clinique sans rendez-vous? Parce que, là, on parle des cliniques
sans rendez-vous pour les patients orphelins.
M. Dubé : Mais
là, c'est parce que ce que vous... Rappelez-vous quand on a eu notre discussion
hier matin, on a commencé, on a dit : p.l. n° 11
va régler certains problèmes, mais p.l. n° 11 ne
réglera pas tout, hein, on va dire. Là, ici, dans p.l. n° 11,
moi, je me dis... je me focusse sur un point spécifique, c'est la gestion de
l'offre. Quand on va regarder la demande, ça... votre question s'adresse à la
demande, c'est là qu'on va arriver avec la partie, par exemple, de
l'intégrateur puis de dire, à tous les jours : Elles rentrent d'où, les
demandes des patients orphelins? Puis là on regardera, en fonction de la
gestion de l'offre, est-ce qu'on a la bonne offre sur l'île de Montréal ou dans
les Laurentides. Vous me suivez? Alors, moi... Ici, là, il faut vraiment se
concentrer, ce que p.l. n° 11 nous amène, c'est une
donnée de gestion.
Puis, je ne vous
cacherai pas, où, peut-être, que c'est différent, puis ça, c'est dans notre
philosophie du plan de santé qu'on a déposé il y a quelques semaines,
maintenant, lorsqu'on pense à décentralisation, décentralisation, pour moi, ça
passe par des DRMG qui sont capables de donner... d'avoir des données, pardon,
qui disent : Voici c'est quoi, l'offre que j'ai dans ma région. Et ça,
pour moi, c'est une donnée, en ce moment, qui est majeure puis qui est,
justement, je le répète, là, nécessaire à la planification des effectifs.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va-tu?
M. Derraji : Oui,
c'est bon. C'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
J'en ai plusieurs parce que... Bien, bonjour, d'abord, tout le monde. Bon,
j'en ai plusieurs, parce qu'on reprend depuis hier, puis moi aussi, je m'étais
un petit peu arrêté sur ma lancée. Je vais y aller peut-être dans le désordre,
là, mais ça va être comme ça pour tout de suite. Là, j'ai ressorti un
organigramme puis, en plus, je me suis fait ça facile, j'ai fait ça sur mon
téléphone. Exercice de vision : Pouvez-vous me lire la troisième ligne, s'il
vous plaît?
• (15 h 30) •
M. Dubé : Moi...
C'est un e.
M. Marissal :
Blague à part, c'est
l'organigramme pour la Capitale-Nationale, le CIUSSS de la Capitale-Nationale, je cherchais le DRMG, là-dedans, j'ai fini par le
trouver, mais je crois comprendre qu'il est directement sous la
responsabilité du P.D.G.
M. Dubé :
Et voilà.
M.
Marissal : Exact, hein,
c'est ça? Donc, dans la case... Il y a vous, il y a le ministre, le conseil
d'administration, c'est horizontal, sous-ministre, directeur de la santé
publique, ensuite, bon, il y a le directeur... le P.D.G. du CIUSSS. C'est bon?
M. Dubé :
Oui.
M. Marissal :
Puis, dans ces deux comités, les deux comités du P.D.G., il y a DRMG puis CRSP,
mais le DRMG est bien une personne distincte du P.D.G., là, on se comprend?
M. Dubé : Oh
oui! Oui, oui, tout à fait. Tout à fait.
M. Marissal :
O.K. C'est ça. O.K. Et cette personne donc, DRMG... DRMG, oui, qui a
subitement beaucoup d'importance dans nos discussions ici, relève directement
du ministre en fonction de ce qu'on étudie ici, là, avec le projet de loi n° 11?
M. Dubé :
Non, non, non.
M. Marissal : Non. Il passe toujours
par son P.D.G.?
M. Dubé : Oui.
M. Marissal : Le P.D.G. passe par le
sous-ministre?
M. Dubé : Oui, le P.D.G. passe par
le sous-ministre.
M. Marissal : Bien, il n'y a pas
trop de couches, là, quand on regarde...
M. Dubé : Comment? Il n'y a pas...
M. Marissal : ...ça pourrait être
pire, là, il n'y a pas trop de couches, mais il y a quand même des couches
puis, à chaque couche, plus de risques de fuite de renseignements personnels.
Vous me voyez venir. Là, vous allez quand même avoir des renseignements,
parfois délicats, pas personnels, là, mais sur la pratique des médecins.
Comment s'assurer qu'on respecte ce qui est dit ici, c'est-à-dire que, les
renseignements, lorsqu'ils sont nécessaires à l'exercice de ses fonctions,
cette transmission doit, en plus du critère de nécessité, être faite
conformément aux conditions, aux formalités de la Loi sur l'accès à
l'information? Ça, je comprends ça... Protection des renseignements personnels,
je devrais dire. Le critère de nécessité, là, ça, c'est peut-être pour Me Côté,
là, mais vous en jugerez, mais ça, c'est un terme légal connu, là, hein, dont
on a discuté hier, là.
M. Dubé : Hier, effectivement.
M. Marissal : Ça existe, c'est
normé, on ne peut pas en déroger pour la protection des renseignements qui sont
transmis vers le ministre.
Le
Président (M. Provençal)
: Me Côté, compte tenu
qu'on débute, je vais vous demander de vous nommer, et votre fonction,
s'il vous plaît.
Mme G.
Côté (Geneviève) : Oui. Alors, Geneviève Côté, avocate... Geneviève G.
Côté, avocate à la Direction des affaires juridiques, Santé et Services
sociaux.
Donc, oui, effectivement, là, le critère de
nécessité, c'est un critère, là... c'est le critère élémentaire en protection
des renseignements personnels, là, que l'on retrouve dans toutes les lois et
dans toutes les dispositions, généralement,
qui concernent la protection des renseignements personnels. Donc, c'est le
critère qu'on doit rencontrer, que
tout organisme public doit rencontrer. Quand il s'agit d'utiliser ou de communiquer
des renseignements personnels,
il y a une réflexion à avoir sur la nécessité.
Puis, comme je l'expliquais un peu hier, là, on
l'a abordé brièvement, mais on a de la jurisprudence sur c'est quoi, le critère
de nécessité, puis c'est plus que simplement utile. Donc, il y a des... Ce
n'est pas : Ça me tenterait d'avoir ce renseignement-là, il me semble que
ce serait pratique, là. C'est vraiment : J'en ai besoin, je suis capable de démontrer mon besoin, c'est nécessaire, et, à ce moment-là, je... l'acteur, là, que ce soit le DRMG ou le ministre, là, dépendamment on est dans quel alinéa ici, là, tu
serais en mesure de démontrer son besoin pour obtenir de la régie, là,
les renseignements qui sont nécessaires, soit à la planification des effectifs
médicaux dans le cas... dans le cas du DRMG ou pour les autres fonctions
ministérielles qui sont identifiées dans le cas du ministre.
M. Marissal : O.K., c'est bon. Qui
tranche?
Mme G. Côté (Geneviève) : Bien, à
plusieurs niveaux, il y a une partie... il y a... Je dirais, c'est une
responsabilité qui est partagée. D'abord, il y a la régie qui joue un rôle de
chien de garde assez important, là, que, quand elle... quand on demande, là,
pour en avoir fait l'expérience à quelques reprises, là, quand on demande des renseignements dans le cadre, là, bon, pas moi
personnellement, mais quand le ministère demande des renseignements à la
Régie de l'assurance maladie, ils nous questionnent toujours sur
«pourquoi» : Pourquoi vous en avez besoin? Est-ce qu'on... Donc, il y a un
gros travail qui se fait là.
Dans le cas de certaines communications qui
nécessitent des ententes, là, en vertu de la Loi sur l'accès, qui nécessitent
des ententes de communication qui peuvent être approuvées par la Commission
d'accès, donc, on a un deuxième niveau, dans plusieurs cas, où la Commission
d'accès à l'information va également demander pourquoi, et va demander de
démontrer. Puis, la personne qui demande a également un travail, là, où elle
doit montrer patte blanche, là, à ceux à qui elle demande des renseignements à
la Commission d'accès, mais elle a aussi un travail interne, là, à faire avant même de demander des renseignements, parce
que, les renseignements qu'on demande, on doit... il y a des registres dans lesquels on divulgue...
on rend publics les renseignements qu'on a obtenus, les renseignements qu'on a
donnés. Donc, on a toujours... Même si certaines communications ne sont pas
soumises à une approbation préalable
de la Commission d'accès à l'information, il y a toujours l'audit possible par
après qu'il faut garder en tête, là.
Donc, il y a une grande préoccupation qui est
nécessaire, là, dans tous les cas de figure. Ça fait que c'est vraiment...
c'est partagé entre celui qui demande, celui qui donne, puis la Commission
d'accès à l'information, là. Tout le monde se préoccupe de ce critère de
nécessité là.
M. Marissal : O.K. Donc, les filtres
sont en place et ils fonctionnent. C'est ce que vous me dites?
Mme G. Côté
(Geneviève) : Oui, c'est des dispositions puis une façon de
fonctionner, là, qui est habituelle, là, en matière d'échange de
renseignements.
M. Marissal : O.K. Je dirais même
que, comme ancien journaliste, les filtres dans l'autre sens fonctionnent trop
bien puis c'est difficile d'aller chercher de l'information dans
l'administration publique. Mais c'est un autre débat qu'on ne réglera pas ici.
Mme G. Côté (Geneviève) : C'est une
critique qu'on entend, effectivement.
M. Marissal : Oui. Je reviens sur
les primes, M. le ministre, parce qu'on en a parlé puis c'est lié, là. Tu sais,
vous avez même fait le lien directement, là, en disant : Ça va... On veut
que les DRMG s'en servent, des infos, donc, qui vont entrer, pour la répartition
après, comme dit PREM, là, plan régional d'effectifs médicaux. Vous avez dit
hier, puis ça a accroché mon oreille, vous avez dit hier : On fait ça
quasiment à l'aveugle. Je vous cite correctement, c'est ça que vous aviez dit,
hein?
M. Dubé : Oui, oui, tout à fait.
M. Marissal : Vous n'êtes pas sans
savoir qu'il y a un débat dans la communauté médicale là-dessus. Il y en a même
à l'Assemblée nationale. Certains ont sous-entendu que la répartition à
l'aveugle, curieusement, favorisait beaucoup un 450 au détriment de Montréal.
Je ne vous prête pas d'intention ici, là, mais, de fait, il y a des médecins
qui sont sortis, à Montréal, en disant : On... Dre Kowalski, il y a
trois jours, dans Le Devoir, qui disait que vous... accusait,
en quelque sorte, d'ingérence, hein, puis que vous aviez pris des médecins,
puis vous les envoyiez ailleurs. Il y a toujours un risque de manipulation
quand c'est fait arbitrairement par une personne, on s'entend, là. Puis ce
n'est pas parce qu'on le fait avec toutes les meilleures intentions du monde
que le résultat est nécessairement le meilleur du monde aussi. C'est là où je
comprends quand vous dites : Ces informations-là vont servir au DRMG pour
mieux répartir. O.K., soit, on ne peut pas être contre ça. Mais est-ce qu'à la
fin, malgré tout, c'est quand même le ministre qui aura le dernier mot sur le
PREM, les PREM?
M.
Dubé : La réponse, c'est oui, mais avec, à mon avis, une
information de plus grande qualité. Excusez-moi, je vais enlever mon
masque. Très franc avec vous, quand j'ai dit qu'on fonctionnait à l'aveugle, il
y a une espèce d'algorithme qui a été défini
au fil des temps par le ministère qui dit : L'an dernier, on avait telle
allocation. Est-ce que la population a augmenté de tant? Il y a un algorithme
qui est défini pour dire : Cette année, vu qu'il y a 500 nouveaux
médecins, voici comment ils devraient être alloués en fonction de certains
critères. Ça, c'est l'algorithme habituel. Moi,
étant donné mon amour pour les chiffres, j'ai dit : O.K., mais donnez-moi
d'autres données que l'algorithme actuel pour me dire, par exemple...
Puis c'est d'ailleurs ça qui avait motivé notre discussion et de transférer une
partie des médecins allouée Montréal vers le 450. Parce que je ne me cache pas
de ça, j'ai été très clair que j'avais pris cette décision-là. C'est que je
regardais le nombre de... Entre autres, je regardais le nombre de médecins par
habitant, qui n'était pas un des critères de
cet algorithme-là, puis je me disais : Attends une minute, là, on a une
situation... exactement ce que le député me demandait tout à l'heure.
Comment ça se fait que certains critères ne sont pas pris en compte, comme par
exemple, le nombre de médecins par habitant?
• (15 h 40) •
Je crois que l'information qu'on va avoir
maintenant, où le PREM va être capable... pardon, le DRMG, donc le directeur
médical, va être capable de dire : Non seulement moi, je veux l'avoir pour
la région au complet, mais rappelez-vous que notre objectif ultime, c'est que
la prise en charge ne soit plus par le médecin, mais par le GMF. Il faut qu'il
y ait une information assez granulaire pour être capable de ne pas juste
regarder pour la Montérégie. Mais, comme vous savez, moi, j'ai une députée en
Montérégie, qui est à Saint-Hyacinthe, qui n'est pas capable d'avoir des
médecins pour sa région à Saint-Hyacinthe, alors que peut-être il y a d'autres
GMF, dans la même Montérégie, qui n'ont pas ces enjeux-là. Vous me suivez? Ce
n'est pas uniquement d'allouer le nombre... le bon nombre de médecins en
Montérégie, mais je pense qu'on doit donner une information de qualité de
gestion au DRMG pour qu'il parte... Oui,
j'ai le droit à 100 médecins en Montérégie, mais est-ce que j'en ai besoin
dans mes 12 RLS? Puis là je vous dis... je ne sais pas si c'est 10 ou 12 qu'on a en Montérégie. Puis est-ce
que... Dans quel GMF j'en ai besoin? L'algorithme, là, dont je vous
parle en ce moment ne va pas dans ce niveau-là. Moi, je crois, puis je suis
vraiment ferme là-dessus, que cette information-là... et qu'on est en train de
demander ici, c'est pour ça que j'ai demandé que ça soit inscrit «nécessaires à
[...] la planification des effectifs médicaux».
Alors, je... Donc, je vous dis : Ça, c'est
l'objectif. Je viens de vous expliquer à quel niveau d'information il faut
aller chercher. Et, pour rassurer les médecins, ce n'est aucunement pour savoir
la rémunération de la personne. Mais, en ce
moment, mon enjeu, c'est que j'ai des médecins qui sont enregistrés dans une
région, mais je ne sais pas s'ils font de la prise en charge, ou s'ils
font de l'urgence, ou ils font de la recherche pour le centre de recherche. Ils
sont enregistrés comme un médecin de cette région-là. Vous me suivez? Alors,
c'est exactement ça.
M. Marissal : O.K. Je ne vous
apprendrai pas qu'il y a eu un problème particulier, dont j'ai été mise au
courant parce que ça concerne un de mes collègues, de Laurier-Dorion, pour ne
pas le nommer. Laurier-Dorion, pour ceux qui
ne le sauraient pas, ça touche Villeray, mais ça touche aussi Parc-Extension,
qui est un quartier plus particulier, on
va se le dire, beaucoup, beaucoup, beaucoup d'immigration, sociodémo très
défavorisée. Ça, c'est très clair. Souvent, le
premier point de chute des immigrants qui arrivent, ils ne parlent pas la
langue. C'est un coin particulier. Et je sais que mon collègue a fait des
représentations auprès de vous, là, et j'ai participé à ça, pour, justement,
récupérer les médecins, parce qu'il n'y en avait pas. Et ça a fait dire à des
gens qu'on a consultés, des gens qui nous ont contactés, mais aussi parce qu'on
a fait nos devoirs, que le PREM, tel qu'il est, il n'est pas adapté aux grandes
villes.
Et moi, je voudrais m'assurer, là, puisqu'on est
en train de jouer là-dedans, il y a... J'ai deux préoccupations, que le PREM, puisqu'il faut bien répartir les
médecins, là, ça, on s'entend là-dessus... après ça, il faut trouver la meilleure
façon, que... La première préoccupation, c'est que toutes les régions, ou les
sous-régions, ou les arrondissements, ou les
quartiers à Montréal soient bien pourvus en médecins. C'est pareil dans Hochelaga-Maisonneuve, d'ailleurs, hein? Moi, je suis juste au nord. On n'a pas de problème dans Rosemont. On en
prendrait plus. Mais je ne peux pas me plaindre, juste au sud, c'est déjà pas mal plus compliqué, vous le savez. Donc, on
veut s'assurer que le modèle algorithme autre, il réponde bien pour
qu'on soit capables de pourvoir toutes les sections.
Mon autre préoccupation, c'est que, tant qu'à
jouer là-dedans, puis vu que ça a l'air d'être un paquet de troubles pour vous,
là, pourquoi est-ce qu'on enlève pour l'intervention politique, si on a tous
les algorithmes, toutes les informations afin... Ça vous rendrait service, à la
limite, vous ne seriez pas obligé de trancher. On ne pourrait pas vous accuser
ou vous suspecter de quelque manipulation que ce soit. Puis, si on fait
confiance au système, ce sera objectif.
M. Dubé : ...écoutez, moi,
j'ai...
M. Marissal : Pouvez-vous
enlever votre masque, s'il vous plaît, M. le ministre? Parce que je suis déjà
dur de la feuille, là, c'est...
M. Dubé : Ah! oui, oui,
excusez-moi. C'est rendu que c'est... je ne m'en rends pas compte que j'ai le
masque. Écoutez, bien, je pense qu'on peut... On peut rentrer dans la
discussion de la responsabilité ministérielle, mais je pense que ça a été connu
cette année, clairement, que le ministre est intervenu. Je n'ai pas de problème
avec ça parce que, si, comme ministre, quand on se fait recommander par cette
direction, là, la direction du ministère qui relève de madame...
Dre Opatrny... Moi, quand je suis arrivé puis j'ai dit : Bien,
écoutez, vous avez bien beau me dire que c'est ça que la machine sort, là, la
machine à saucisses, elle sort ça, donne-moi quelques autres critères, comme je
vous ai dit tantôt, puis montrez-moi que ça se tient. Je n'étais pas à l'aise
de signer ça, là. Je n'étais pas à l'aise de signer la recommandation qui était
faite.
Mais combien de fois que c'est arrivé dans les
deux dernières années? La première année, j'avais accepté des primes,
comme elles avaient été recommandées puis, je pense, comme dans la plupart des
cas, les recommandations qui sont faites au
ministre. Alors, moi, j'aimerais mieux vous dire que ma responsabilité, en ce
moment, ministérielle, puis c'est comme ça que je la vois, là, avec
beaucoup d'humilité, c'est beaucoup de dire en ce moment : Je trouve que
le système, il ne fonctionne pas. Je suis honnête avec vous, là. Mais est-ce
que j'aimerais que la recommandation qui me
soit faite par le ministère, je vais le dire comme ça, là, par la machine,
comme souvent les gens le disent... que j'aie juste à la vérifier, puis
à dire : Je suis d'accord avec ça?
Je ne pense pas que l'objectif, c'est d'avoir
une intervention au ministériel. Puis ça, c'est ça, votre question. Moi... Mais
je pense que, dans un cas où une recommandation du ministère arrive puis qu'en
mon fort et conscience je trouve qu'elle n'est pas appropriée, c'est à moi de
le dire. Mais je dois me rendre jusqu'au Conseil des ministres parce qu'avec
cette recommandation-là, là, quand c'est... J'ai dit, cette année, qu'on
réallouait... je ne me souviens pas, là, une
dizaine de médecins sur 100, qu'on les prenait puis qu'on les mettait dans
différentes régions qui n'avaient pas les critères dont je vous disais
tout à l'heure. Bien, ce n'est pas juste la décision du ministre de la Santé.
J'ai dû aller au Conseil des ministres pour
faire approuver cette décision-là. Ça fait que je suis très à l'aise de vous
dire que, des fois, puis, je pense, ça fait partie du rôle, de la
responsabilité ministérielle, c'est de challenger une recommandation qui
nous est faite par la machine.
M. Marissal : Là, la dernière
fois où vous avez reçu une recommandation, vous n'étiez pas à l'aise avec.
M. Dubé : Ah!
Là, remettons-nous en 2020. Je suis entré en 2020. Je pense, la
première analyse des PREM, là, je vous... ça s'est fait, là, au moment où
j'arrivais, là. Je pense, ça se fait un petit peu... Et c'est celle... En fait,
c'est celle de 2021 que j'ai challengée, avec une meilleure connaissance, là,
de l'information, puis surtout, je vous dirais, avec la connaissance de
la pandémie, là. Moi, j'ai parlé au DRMG, j'ai parlé aux P.D.G. très, très
fréquemment, là, durant la pandémie, puis de bien... Puis je vous dirais
beaucoup, aussi, vous me le dites, là, vous, en tant que député... Moi, j'ai
75 députés de la CAQ, là, qui se plaignent de la non-disponibilité des
médecins dans leur région, là. Alors, je
peux vous dire que ça, c'est de l'information de terrain qu'on a. Je pense que
j'ai quelques députés, ici, qui pourraient vous dire qu'ils sont
d'accord qu'ils ont les mêmes problèmes que vous dans leur région, là. Alors,
oui, je pense qu'il y a une connaissance de terrain qui a fait, cette année,
que j'ai dit : Moi, je vais... Cette année, là, je parle pour l'allocation
de 2021, où je n'étais pas à l'aise avec ça.
M. Marissal : Mon point est
que... Puis, vous le dites, là, il y a des députés qui font des
représentations. On l'a fait avec mon collègue de Laurier-Dorion.
M. Dubé : Bien oui, la même
chose, la même chose.
M. Marissal : C'est
sûr que les députés sont là pour aider leur population puis répondre à des
besoins. C'est clair.
M. Dubé : Ça fait partie de
leur travail.
M. Marissal : Mais,
entre vous et moi puis la boîte à bois, là, j'aurai moins votre oreille qu'un
collègue de la CAQ, là, on s'entend.
M. Dubé : Oui, mais...
M. Marissal : On s'entend, là.
M. Dubé : ...je vous connais
assez, M. le député, là, pour me dire que je n'ai pas... Non, je n'embarquerai
pas là-dedans parce que je vais vous dire...
M. Marissal : ...
M. Dubé : Non, non. Je vous
connais assez, vous êtes trop professionnel pour ça. Non, je vous dirais que
j'ai trop de personnes aussi au centre-ville que je connais qui m'ont parlé des
problèmes du centre-ville. On a essayé de trouver l'équilibre. Encore une fois,
je le dis, là, puis là je ne veux pas faire de petite politique. Je sais qu'on
n'a pas le droit de dire ce mot-là, mais ça fait longtemps... Nous, la première
chose qu'on a faite depuis qu'on en est arrivés, c'est qu'on a augmenté le
nombre de médecins de famille. Il y a deux enjeux, là. Il manque des
médecins de famille dans certaines régions. Puis on avait baissé... Le
gouvernement précédent avait baissé le nombre de médecins en formation. Alors
là, la première chose, c'était de corriger ça. Puis la deuxième, bien, c'est de
les envoyer au bon endroit.
Mais moi, je vous le dis, on va continuer. Je
suis en discussion avec ma collègue à l'Enseignement supérieur pour augmenter
la formation du nombre de médecins. Alors, quand... Le plan de santé que j'ai
déposé il y a deux semaines, on est très clairs qu'il faut augmenter le
nombre de médecins. Donc, ici, on parle de l'allocation des médecins
disponibles. Mais la première chose, M. le député, c'est qu'il faut augmenter
le nombre de médecins.
M. Marissal : Oui, oui, puis il faut
qu'ils choisissent la profession aussi, là, parce qu'on a vu hier que...
M. Dubé : Oui, puis ça... bien,
c'est ça. Alors là, toute la notion de valorisation de la profession, puis
etc., là, on est là-dedans. Mais là on reprend la même recette qu'on discute
depuis plusieurs jours.
M. Marissal : C'est ça. Je
comprends.
• (15 h 50) •
M. Dubé : Pour que ça arrive, il
faut qu'il y ait le GAP puis il faut qu'il y ait tout ce qu'on est en train de
discuter. Ça fait que moi, je... Puis je l'ai dit, puis je m'excuse, j'ai l'air
d'un vieux radoteux qui répète, là, mais je pense que cette information-là va
venir bénéfique, va être bénéfique pour les médecins, parce qu'on va être
capables d'avoir des faits devant nous pour dire : Oui, vous avez raison,
à Montréal ou à Joliette.
Rappelez-vous, là. Comment s'appelait un des
deux docteurs qui est venu nous parler d'accès adapté? Vous vous souvenez,
là, les... Et ces docteurs-là, quand on était en commission parlementaire...
Dre Breton, je pense que c'était une des deux qui disait... (Interruption)
...pardon : Des experts, là, quand ils regardent le nombre de médecins,
ils sont capables de dire comment une région pourrait prendre de patients, dans
un contexte où c'est le médecin, là, on n'est pas dans... Vous me suivez?
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Et ça, pour moi, c'est ça
qui nous guide aussi. C'est d'être capables de dire : La journée qu'on
aura le bon nombre de médecins qui font deux, ou trois, ou quatre
jours-semaine, pour les meilleures raisons du monde, là... Moi, je ne suis pas
en train de dire qu'ils devraient en faire quatre quand ils en font trois,
mais, quand on a l'état des faits, ces équivalents-là de médecins dans une
région pourraient prendre 20 000 patients. C'est ça qui est l'accès
adapté tel que défini par le Dr Breton.
Une voix : ...
M. Dubé : Brault?
Une voix : ...
M. Dubé : Groulx. Merci beaucoup. Je
ne voulais pas... Merci beaucoup. Parce que, rappelez-vous, c'était ça qu'elle
disait. Alors, moi, quand j'ai compris ça, là, des experts qui connaissent ça,
bien, la première donnée que tu dois savoir : Tu as combien de médecins?
Puis, en ce moment, on n'a pas cette granularité-là. Alors, c'est ça qu'on
demande ici.
M. Marissal : O.K.
Bien, juste pour que ce soit clair, là, je n'étais pas en train de vous prêter
des intentions a posteriori, mais, je veux dire, le génie est sorti de la
bouteille. Ça a été dit, des médecins de Montréal l'ont dit encore récemment,
il y a de la manipulation politique. Puis, que ce soit vous ou un autre au
poste de ministre de la Santé, c'est possible, qu'il y ait une manipulation,
puisque vous dites qu'à la fin c'est quand même un pouvoir ministériel que de
trancher.
Moi, je me dis, des fois, comme disait feu mon
ami Jean Lapierre, des fois, il faut se protéger de soi-même. Puis la meilleure façon de ne pas faire quelque
chose, c'est de ne pas pouvoir le faire. J'essayais juste de voir s'il n'y a
pas moyen de dissocier l'intervention politique finale pour s'assurer qu'on
fait ça sur une base vraiment scientifique, parce qu'à la fin il y a des
données qui rentrent en masse dans la machine, puis j'espère que la machine va
être bien faite. On y reviendra, j'ai l'impression, sur qu'est-ce qu'on rentre,
là, comme données, dans la machine, pour, par exemple,
les activités médicales particulières, pour les quartiers de Montréal dont je
vous parle, où il y a une clientèle plus
particulière, plus problématique, peu importe. C'était le sens de mon
intervention, de dire que, généralement, quand on peut éviter la main
politique dans une décision de bien commun, moi, je suis de l'école qu'on
devrait...
M. Dubé : Puis, moi, je pense, la
meilleure protection qu'on peut donner... Parce que, si, un jour, on enlève la
responsabilité ministérielle pour ça, il dit quoi, le ministre d'après...
dire : Bien, ce n'est pas moi qui l'ai décidé, puis je ne suis pas
responsable? Je pense, c'est ça qu'il faut trouver comme équilibre.
Moi, j'aime mieux être capable d'être
transparent puis dire : Voici la recommandation que j'avais. Puis je me
souviens très bien, là, j'avais les 16 régions du Québec, puis on avait le
même nombre à allouer, puis pourquoi j'en enlevais huit là puis qu'il en
rajoutait quatre là, on a été très transparents. Puis ça fait partie d'une
décision, comme j'ai dit, du Conseil des
ministres, là. Moi, je suis allé faire une recommandation. Bien, j'aime
mieux... personnellement, puis peut-être qu'un autre ministre agira
autrement.
Mais je pense qu'un autre ministre, prochain
ministre de la Santé, pourra dire : J'ai plus d'informations qu'on avait avant. Ça, je peux vous dire
aujourd'hui que, quand on va en avoir fini avec le projet 11, même la
machine va avoir... la machine va avoir plus d'informations.
M. Marissal : Oui, bien, il y aurait
un débat philosophique et politique intéressant, là, sur ce que vous venez de
nous dire. On ne le fera pas ici, on n'aura pas le temps, puis ce n'est pas
l'objet, là.
Mais, vous savez, un médecin, ça vaut cher. Si
on est capables de donner un médecin à une région ou à un quartier, ça a une
valeur et ça peut avoir une valeur électorale. Ne nous le cachons pas, là. On
ne va pas se rentrer la tête dans le sable, là. Comme, une école. Moi, j'ai un
projet d'école primaire, là, dans ma circonscription, là, depuis des années,
puis ça construit, là, chez nous, ça n'arrête pas, là, puis il va y en avoir,
des familles, il y en a déjà, puis il y en a un paquet. Puis, quand je dis au
ministre de l'Éducation : As-tu regardé tel projet?, parce que je pousse
pour mon monde, comme tous les députés, il me répond : Tu sais, à la fin,
ce n'est pas moi qui décide où vont les écoles. D'accord. Je devrais être
satisfait de cette réponse-là en ce sens qu'il ne peut pas distribuer des
écoles, là. Vous, vous pouvez distribuer des médecins, à la fin, c'est le sens de
mon intervention ici.
M. Dubé : Non seulement vous avez
raison, puis je ne m'obstinerai pas, parce que j'ai dit que j'ai pris une
responsabilité ministérielle de modifier une certaine allocation, mais entre...
Puis là je ne me souviens pas du chiffre exact, c'était 504. Est-ce que j'ai
modifié 25 %? La réponse est non. On est à la marge. Ça fait que je veux
juste dire que je pense qu'on a respecté l'objet du calcul qui nous était fait
par l'algorithme. On a décidé que, pour certaines régions, il y avait des manques énormes, puis c'étaient des différences
importantes de médecin par habitant. Puis, c'est ça, j'espère qu'on aura une
meilleure information aussi rapidement que l'an prochain pour l'allocation des
primes.
M. Marissal : Très bien. C'est bon.
M. Derraji : ...les données que vous
allez avoir, moi, je m'estime que le prochain ministre, si c'est vous ou c'est
quelqu'un d'autre, doit être très content, parce qu'on n'a pas ces données
maintenant.
M. Dubé : Non, non, pas du tout.
M. Derraji : Donc, on peut blâmer
les anciens, mais, sérieux, moi, je le vois, cet exercice d'évolution. Aujourd'hui, la pandémie, s'il y a une leçon... Et
j'en suis sûr et certain, si je vous pose la question : Pourquoi on est
là?, c'est parce que, probablement, vous avez réussi à voir des choses
que quelqu'un avant vous, il n'a pas eu l'occasion de les voir parce qu'on
était dans un monde pas pandémique.
Ce qui est bien, aujourd'hui, et pourquoi je
veux qu'on ramène l'idée des PREM... parce que je ne veux pas qu'on oublie que
les données, c'est une chose, ce qu'on va faire avec les données, c'est ça que
les Québécois veulent savoir aujourd'hui. Les Québécois... Parce qu'au bout de
l'année on va leur dire : Écoutez, on vous ramène, on a collaboré avec le
ministre. D'ailleurs, je vous remercie pour vos mots, parce que, sérieux, c'est
très apprécié.
M. Dubé : Non, je le pense vraiment.
M. Derraji : Le but, c'est vraiment
ensemble qu'est-ce qu'on va faire. L'orchestrateur, O.K. On va travailler sur
nos données, O.K. Mais là le débat qu'on a aujourd'hui avec vous sur les PREM,
c'est un réel problème.
Et
j'en suis sûr, que vous avez des gens, que ce soit amis ou connaissances à
Montréal. Moi, j'ai plein d'amis qui n'habitent pas à Montréal, mais qui
viennent de chez vous, de La Prairie, de Candiac, que je connais pas mal, qui
viennent aussi de Laval, de Sainte-Dorothée, mais qui travaillent au
centre-ville. Mais, pour eux, même si on va faire l'orchestrateur, bien, ils
doivent soit manquer une journée de travail, ils sont occupés, il y a de la
disponibilité locale.
Donc, ce qu'on va
faire avec les données est extrêmement important. Là, maintenant, on fait une
brique, la première. C'est sûr que
l'exploitation des données, que ce soit par le DRMG ou même au niveau du
ministre au ministère, c'est ça qui va changer la qualité de vie des
gens. Sinon, des données pour des données, bien, écoute, on tombe dans le
syndrome des données, et de... et que... des fichiers Excel, et de
l'interprétation, que...
M. Dubé : Non,
non, non. Vous avez raison. Puis je voudrais juste rajouter un point, là, puis
ce n'est pas à moi à passer trop de temps là-dessus, vous avez été très clairs,
tous les deux. Je veux juste dire, en ce moment, on est dans la gestion de
l'offre, puis, quand on parle de l'intégrateur, quand on parle du hub, on va
être capables d'avoir la demande. Alors, quand on va faire une meilleure
analyse des PREM, on va regarder les deux. Donc, je reviens à votre point.
Est-ce qu'il y a plus de patients qui sont sur l'île qui font les demandes de
rendez-vous dans un GMF ou une région? Puis est-ce que ça sera un facteur
d'influence pour les PREM aussi? Les deux, donc, l'offre, le nombre de médecins, mais la demande en fonction de ça. Je
pense qu'on a deux types d'informations qui vont pouvoir être croisés
pour donner une meilleure analyse.
M. Derraji :
Oui.Et ça, c'est vrai, parce que ces gens qui vont aller au sans
rendez-vous, c'est parce qu'ils ont un problème, qu'ils veulent le régler. Eux,
probablement... Vous n'allez jamais me voir lever le drapeau. Ils ont besoin
d'une vraie prise en charge d'un médecin de famille attitré. Eux, le besoin, il
est comme probablement nous tous, on travaille au centre-ville, on a eu toujours...
on a tous eu à travailler au centre-ville. Mais le temps ne nous permet pas d'aller... soit revenir là où on habite
soit revenir à notre GMF. Tu as le sans rendez-vous et tu passes dans le sans
rendez-vous parce que tu règles quelque chose que tu veux régler, là. Et c'est
là où, probablement, l'organisation des soins... si on règle, avec les
données qu'on va avoir, l'organisation des soins, je pense qu'on va faire tout
un progrès au Québec.
M. Dubé : Je
pense que oui.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 6? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 6 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Article 7. M. le ministre.
M. Dubé : Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, attendez, je vais me démêler dans mes
feuilles ici. Article 7, on est là? Merci. Bon. Juste me rappeler le sujet
exact de ça, là...
Une voix : ...
M. Dubé : Ah!
C'est un article de concordance, hein? O.K. Bon. Ça va faire du bien parce que
des fois c'est des sujets plus faciles que d'autres, là. Alors, puis je vous
crois quand vous me dites : C'est de la concordance. Alors, allons-y.
L'article 7 :
L'article 67 de cette loi est modifié par la suppression du
dixième alinéa.
O.K., je le vois.
«67.
L'article 63 n'interdit pas de révéler, pour fins de statistiques, des
renseignements obtenus pour l'exécution de la présente loi, pourvu qu'il
ne soit pas possible de les relier à une personne particulière.»
Puis, en fait, le
commentaire est le suivant : L'article 7 du projet de loi supprime le
10e alinéa de l'article 67 de la Loi sur l'assurance maladie par la
concordance avec l'introduction, proposée par l'article 6 du projet de
loi, d'un nouvel alinéa à l'article 65 de cette loi. En effet, en raison
de ce nouvel alinéa, des dispositions du 10e alinéa de l'article 67
deviennent superflues.
L'article 7
entrera en vigueur à la sanction du projet de loi ainsi que le prévoit
l'article 9.
• (16 heures) •
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
des interventions sur l'article 7?
M. Dubé : Peut-être
que je peux donner une explication parce que notre légiste me suggère,
peut-être, une réponse ici, là, plus... d'aller plus loin dans le commentaire.
Ce qui était dans l'article 67 demandait une information. Maintenant qu'on
a de l'information qui est plus complète, on n'a plus besoin de faire cette
demande-là. En termes plus simples, là, c'est ça que ça veut dire.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
ça. Oui, M. le député de Rosemont
M.
Marissal : Oui, bien, peut-être une précision, là.
«L'article 63 n'interdit pas de révéler, pour fins de statistiques,
des renseignements obtenus pour l'exécution». De quels renseignements
parle-t-on, par exemple?
Le
Président (M. Provençal)
: Me Côté.
Mme G. Côté
(Geneviève) : Bien, en fait, là, ce que vous venez de lire, c'est le
premier alinéa de l'article 67, là, de
la Loi sur l'assurance maladie. En fait, ce qu'on abroge, là, c'est le 10e.
Donc, celui-là, on n'y touche pas,
là, ça existe déjà. Donc, il y a tout un régime de confidentialité qui... des
renseignements qui sont détenus par la Régie de l'assurance maladie, qui
est introduit par l'article 63 de la Loi sur l'assurance maladie, là,
qu'on ne touche pas, là, et qui vient établir la confidentialité. Puis là,
quand on est aux articles 65, qu'on vient de regarder, là, 67, on est dans
les exceptions. Ici, ce que ça vient dire, c'est que, malgré la
confidentialité, là, quasi absolue des renseignements de la régie, la régie,
elle peut divulguer les statistiques. Mais ça, on ne touche pas à ce bout-là de
l'article 67.
Ce qu'on vient
toucher, c'est le 10e alinéa qui était un certain pouvoir, qui permettait
au ministre de demander des renseignements à la régie, mais pour certaines
fonctions seulement. Là, à l'article 65 qu'on vient d'étudier, on a ouvert un peu plus, là, pour que le
ministre puisse avoir un peu plus de données. Donc, on n'a plus besoin
de ce pouvoir plus restreint là, là, puisqu'il y rentre dans ce qu'on vient
d'ajouter à 65.
M. Marissal :
Très bien.
M. Dubé : Merci
beaucoup, Me Côté.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 7, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 7 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Merci. Maintenant, je vous invite à prendre l'amendement 7.1.
M. Dubé : Là, on suit l'ordre que... excusez-moi, M. le
Président, peut-être juste nous rappeler, là, on va suivre l'ordre que
vous nous avez donné hier, hein? Parce qu'on n'a plus... on a déjà fait 8...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
Alors, effectivement, M. le ministre, vous aviez déposé... Je pense, c'est
22 amendements. Alors là, on entre dans le traitement de ces
amendements-là, mais pas nécessairement dans l'ordre numérique du projet de
loi, et c'est pour cette raison qu'hier il y a eu un consentement pour suivre
l'ordre des amendements, là, sur le document
de travail qui a été déposé. Donc, présentement, nous allons travailler sur le
7.1. Par la suite, ce sera l'amendement 7.2.
M. Dubé : Je veux juste... Laissez-moi juste me rappeler les
amendements, là, puis je... Donnez-moi juste une petite minute pour être
certain que...
Le Président
(M. Provençal)
: À
titre informatif, juste au niveau du 7, je pense que vous avez 10 amendements qui vont être pas nécessairement
traités dans l'ordre, mais qu'on va traiter. Donc, on commence par le 7.1.
M. Dubé :
Oui, c'est pour ça que j'apprécie que je puisse me rappeler l'objectif de
l'amendement...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
oui, il n'y a pas de problème.
M. Dubé :
...puis, en même temps, je crois aider mes collègues, là, du gouvernement
et, en fait, de toute la commission, de pouvoir bien m'expliquer ce que c'est.
Alors, 7.1, puis là je fais référence à des demandes qu'on a eues du Collège
des médecins pour le partage d'informations.
Alors,
l'article 7.1, l'amendement qui est demandé, donc : Insérer, après
l'article 7 — de
ce qu'on vient de lire — ce
qui suit :
7.1. La loi médicale
est modifiée par l'insertion, après l'article 14, du suivant :
«14.1. Le président
ou la personne qu'il désigne peut transmettre au ministre de la Santé et des
Services sociaux, sur demande, [des]
renseignements qui concernent les médecins ou les titulaires d'un certificat
d'immatriculation en médecine et que ce dernier estime nécessaires à
l'exercice de ses fonctions, notamment pour l'élaboration de politiques, la
planification des effectifs médicaux, la surveillance de la mise en oeuvre de
ces politiques et de cette planification et pour apprécier les demandes visant
une approbation, une autorisation ou une autre décision qu'il est habilité
à prendre en vertu de la loi
relativement aux effectifs médicaux ou à toute [autre] personne qui en fait
partie.»
Alors,
quelques commentaires. Comme je le disais, le présent amendement vise à
répondre aux préoccupations qui sont exprimées par le Collège des
médecins du Québec lors des consultations particulières sur le projet de loi.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux a besoin, pour l'exercice de
ses fonctions, notamment celles liées à la planification des effectifs
médicaux, de renseignements que détient le collège sur les médecins et les
titulaires d'un certificat d'immatriculation
en médecine, qu'ils soient externes et/ou résidents. Une telle transmission est
actuellement possible en vertu des lois applicables, mais le collège a
exprimé son malaise à accepter une telle communication sans qu'elle soit
expressément confirmée par le législateur.
Il faut noter que, si cette transmission
implique des renseignements personnels, elle devra, en plus du critère de
nécessité, être faite conformément aux conditions et formalités légalement
applicables en vertu du Code des professions du Québec
et, selon le cas, de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et
sur la protection des renseignements personnels ou la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé. Voilà
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions sur
l'amendement 7.1? Oui, M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Si j'ai bien
compris, c'est juste un changement dans la Loi médicale pour que
l'information... En fait, c'est suite à ce
que le Collège disait — des
médecins. Donc, c'est juste un... C'est pour information au collège?
M. Dubé : En fait, peut-être
que Me Côté pourrait vous donner quelques exemples, mais cette transmission
d'informations, elle a déjà lieu.
M. Derraji : Oui, c'est juste,
elle n'est pas dans la loi, dans la Loi médicale.
M. Dubé : Elle
n'est pas dans la loi. Puis le Dr Mauril Gaudreault, là, vous vous souvenez,
lui, il a dit : J'aimerais mieux que cette autorisation-là soit
confirmée par l'Assemblée...
Le Président (M. Provençal)
: Elle est balisée par la loi.
M. Dubé : ...qu'elle soit balisée
par la loi. Puis moi, j'ai dit : C'est une demande très légitime.
Voulez-vous peut-être nous donner un ou deux exemples de...
M. Derraji : Bien, vous êtes
devenu maître, écoute, vous avez très bien expliqué. C'est bon.
M. Dubé : O.K. C'est bon.
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement 7.1? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, bien, je
comprends, mais je ne haïrais pas ça avoir l'explication de la légiste. Quelle
est la plus-value de mettre ça dans la loi, vu que ça se faisait déjà? C'est
pour protéger qui ou quoi? Ce n'est peut-être pas ça pantoute non plus, là,
mais pourquoi est-ce que le collège tient à avoir la protection de la loi?
Mme G. Côté (Geneviève) : En
matière de protection des renseignements personnels, un organisme qui
communique des renseignements porte une responsabilité d'avoir accepté de
communiquer des renseignements. Tout aussi légitime soit-elle, la
communication, là, elle peut être autorisée par la loi, rentrer dans les
critères, mais porte une certaine responsabilité.
Ce que j'ai compris des doléances du Collège des
médecins, c'est qu'ils se sentaient un peu mal à l'aise par rapport au... en
tout cas, à communiquer des renseignements sans que la loi ne le prévoie
expressément. La loi sur l'accès permet ce
genre de communication là, la loi sur l'accès à l'information, mais on est dans
la discrétion. Donc là, ils voulaient qu'on vienne confirmer que ce
n'est pas juste leur discrétion, là, la loi le prévoit, ces renseignements-là
peuvent être communiqués. Donc, on... et ce n'est pas une, ce n'est pas une...
On ne vient pas autoriser une communication de nouvelles qui était interdite à
l'heure actuelle, là, c'était déjà permis.
M. Marissal : Oui. Et les omnis
nous ont assez directement fait part de leur irritation par rapport à ça, là,
verbalement et par écrit. Ça, ce n'est pas votre département, maître, j'en
conviens, mais il fallait que je le dise pareil. Le collège, c'est un ordre, ce
n'est pas un syndicat. Est-ce que cette pratique existe avec d'autres ordres,
que ce soit légiféré ou non? À votre avis, je ne veux pas vous mettre en boîte,
là, si vous ne savez pas, on trouvera, là, mais...
• (16 h 10) •
Mme G. Côté (Geneviève) : La
pratique de demander des renseignements personnels à un ordre ou des renseignements de façon générale, qu'ils soient
personnels ou non, parce que ce n'est pas limité à des renseignements
personnels, c'est toujours le critère de nécessité. Si on peut se contenter de
renseignements non personnels, on s'en contente,
on ne va pas... on ne va pas plus loin que nécessaire. À ma connaissance, il y
a des renseignements qui peuvent être échangés en... conformément à la
loi sur l'accès, puis je dis «conformément à la loi sur l'accès», le Code des
professions est un petit peu particulier sur la protection des renseignements
personnels. Là, il y a des données qui sont soumises à la loi sur l'accès, il y
a des données qui sont soumises à l'autre loi, qui est la loi sur le secteur
privé. Les principes sont sensiblement les
mêmes. Mais, dans un cas comme dans l'autre, selon la donnée en question, là,
oui, c'est des choses qui peuvent se faire.
Est-ce qu'il y a des cas particuliers où on a
prévu un article comme ça? Ça, je ne saurais pas vous dire. Bien honnêtement,
là, est-ce que c'est un précédent ou pas? Je ne suis pas en mesure de vous
répondre là-dessus.
M. Dubé : Est-ce que je peux...
Est-ce que vous avez un exemple? Parce qu'on en a déjà parlé, puis là je ne me
souviens pas de ce qui est complémentaire ou de ce que l'information qui peut
être fournie par le Collège des médecins... Est-ce que vous pouvez donner un exemple? Parce qu'il me
semble que ce n'était pas si critique que ça, mais peut-être que ça,
peut-être, permettrait de mettre ça en perspective.
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui.
Bien, au moment de la rédaction de l'amendement, le besoin qui est exprimé par
le ministère, entre autres, là, c'est dans les choses qu'il demande au Collège
des médecins, c'est qu'ils ont besoin d'avoir une vision, particulièrement
quand on ne parle pas juste des médecins, mais des titulaires d'un certificat
d'immatriculation. Là, c'est des gens qui ne sont pas médecins encore, là, qui
sont en devenir. Puis on a besoin de savoir qu'est-ce qui s'en vient comme
futurs médecins, donc la quantité de personnes qui ont un certificat
d'immatriculation, où est-ce qu'ils en sont rendus. Donc, il y a...
M. Dubé : Est-ce que je peux
vous aider?
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui.
M. Dubé : L'âge pour mieux
planifier la retraite...
Mme G. Côté (Geneviève) : Exactement.
M. Dubé : ...c'est un des
grands problèmes qu'on a, qui n'est pas dans une rémunération dont on parlait
tantôt, c'est... On a un médecin qui a 80, puis qui a plus de chances de
prendre sa retraite dans les... Voyez-vous? Alors,
c'est une information qui vient compléter. Alors, c'est sûr que le collège se
dit : Moi, je vous donne l'information sur l'âge du médecin. Il a
besoin de se faire dire qu'il a fourni l'âge du médecin alors que... mais la
raison est assez évidente, c'est pour mieux planifier l'offre.
M. Marissal : J'ouvre
une parenthèse. Est-ce à dire qu'en ce moment vous n'avez pas les outils, en
vos mains, pour savoir il y aura combien d'orthopédistes qui sortiront prêts à
pratiquer, mettons, d'ici 2024, ou 2025, ou 2026, ou peu importe, là?
M. Dubé : Je peux vous dire
que, si on essayait, aujourd'hui, avec le peu d'informations, de colliger... je
veux dire, de mieux planifier l'offre qu'on
va avoir sur le terrain... On ne l'a pas en ce moment, pour être très honnête
avec vous.
M. Marissal : Vous avez une
idée générale, mais pas précise.
M. Dubé : Bien, l'exemple que
je viens de vous donner, là, on apprend de façon... combien de médecins, quand
ils prennent leur retraite, quand ils prennent leur retraite. C'est pour ça que
je vous donne cet exemple-là avec le Collège des médecins. C'est...
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Marissal : Oui. Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Est ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement 7.1 déposé par M. le ministre? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement 7.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel
article 7.1 est adopté. Le prochain article... amendement, M. le ministre,
c'est le 7.2, qui est en lien avec la Régie de l'assurance maladie du Québec.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors, vous me donnez encore un petit 30 secondes pour me remettre...
(Consultation)
M. Dubé : Très bien. Je peux
commencer, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: À la lecture, s'il vous plaît.
M. Dubé : Très bien. Alors là,
ici, on va parler du GAMF, dont on a parlé hier, et de l'inscription.
Alors, l'article 7.2, l'article 2 de
la Loi sur la Régie de l'assurance maladie.
Insérer, après l'article 7.1 du projet de
loi tel qu'amendé, ce qui suit :
7.2. L'article 2 de la Loi sur la Régie de
l'assurance maladie est modifié, dans le sixième alinéa, par le remplacement de
«médecin qui accepte d'en assurer le suivi médical en collaboration, le cas
échéant, avec d'autres professionnels de la santé et des services sociaux. Elle
met également en place un système visant à permettre à toute personne
assurée de prendre rendez-vous avec un médecin omnipraticien soumis à une
entente conclue en vertu de l'article 19 de cette loi. Elle peut
également, à la demande du ministre, permettre l'utilisation de ce système pour
la prise de rendez-vous [...]» par «professionnel de la santé et des services
sociaux, appartenant à une catégorie de professionnels et exerçant dans un lieu
appartenant à une catégorie identifiées par le ministre, qui accepte d'en
assurer le suivi médical en collaboration, le cas échéant, avec d'autres
professionnels. Elle met également en place un système visant à permettre à
toute personne assurée de prendre rendez-vous avec».
Alors, en termes de
commentaires, M. le Président : Le présent amendement vise à élargir la
portée de l'actuel guichet à un médecin de famille, qu'on appelle le GAMF,
opéré par la Régie de l'assurance maladie du Québec, afin qu'il ne vise plus
uniquement à permettre à une personne de se trouver un médecin, mais également
tout autre professionnel de la santé et des services sociaux appartenant à une
catégorie — exemple,
une infirmière praticienne spécialisée — et exerçant dans un lieu
appartenant à une catégorie — exemple, les locaux occupés par un groupe
de médecine familiale, une installation d'un établissement — à
déterminer.
Cette modification
vise à prendre en compte le fait que le suivi médical d'une personne n'est pas
la prérogative exclusive des médecins de famille, tel qu'il a été mentionné à
quelques reprises à l'occasion des consultations particulières. Des infirmières
praticiennes spécialisées, notamment, peuvent prendre en charge de façon
complète plusieurs types de clientèle. Comme il pourrait éventuellement en être
de même pour d'autres catégories de professionnels, l'amendement proposé donne
le pouvoir au ministre de déterminer les catégories de professionnels et les
catégories de lieu visées afin de permettre l'évolution du guichet.
Voilà.
Et ça, M. le Président, c'est exactement en ligne avec l'article 1, que
nous avons discuté hier, 11 et 11.1.
Le Président
(M. Provençal)
: 11.1.
Y a-t-il des interventions sur l'article 7.2? Ça va?
Une voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
je vous alloue quelques secondes, il n'y a pas de problème pour moi.
M. Dubé :
Est-ce que je peux vous poser une question hors d'ordre?
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé :
Est-ce que vous savez si la machine à café est brisée?
Le Président
(M. Provençal)
: Non.
M. Dubé :
Je m'en occupe.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il vous plaît! Je pense que
le message est clair de la part de M. le ministre. Excusez-moi. Peut-être
mentionner à M. le ministre que le...
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: M. le député de Nelligan,
est-ce que vous préféreriez que l'on prenne une légère suspension?
M. Derraji : Oui,
oui, c'est mieux.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui. On
va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
16 h 20)
(Reprise à 16 h 22)
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
nous reprenons nos travaux. Il y a eu quelques échanges entre M. le ministre et
le député de Nelligan. Est-ce qu'il y aurait des interventions ou des questions
supplémentaires? Ça va?
Alors, s'il n'a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement... Oh! Excusez, M. le député de
Rosemont... Non, ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement de l'article 7.2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Donc, le nouvel article 7.2 est adopté.
M. Dubé : ...passer
au 5.1.
Le Président (M. Provençal)
: 5.1, qui est en lien avec la Loi sur
l'assurance maladie.
M. Dubé : Ah
bon! Alors là, M. le Président, pour mes deux collègues, pour tout le monde...
Voulez-vous un café, M. le député de
Rosemont? Voulez-vous un café, M. le député de Rosemont, ou vous ne touchez pas
à ça, vous?
M. Marissal : Je suis trop vieux...
M. Dubé : Ah! O.K. Alors, on arrive
à notre troisième bloc, télésoins. Alors, on se rappelle... C'est pour ça qu'on
y va par amendement, ce bloc-là, il n'était pas initialement dans le projet de
loi n° 11 et... quand on a fait les remarques hier. Alors là, on va avoir
une série d'amendements, mais, encore une fois, c'était la demande. Puis je
fais le parallèle pour mes deux collègues ici, entre autres, rappelez-vous que,
quand on discute p.l. 28, qui est un petit projet de loi qu'on discute de
temps en temps, dans p.l. 28, on a décidé de n'avoir aucune mesure qui
était permanente. Vous savez, on dit : On enlève les mesures d'urgence et
on ne va laisser que des mesures temporaires qui tomberont avec le temps, ça,
c'est le principe de p.l. 28. Je n'étais pas à l'aise d'avoir, dans
p.l. 28, une mesure permanente, comme la télésanté, que tout le monde veut
avoir. Le meilleur endroit pour venir ajouter la télémédecine qui a été, je
dirais, développée pendant la pandémie, à mon sens, elle est ici. Alors, je
voulais juste expliquer pourquoi. Et, lorsqu'on aura convenu, si on convient du
p.l. 11, bien, à ce moment-là, on peut la laisser tomber dans p.l. 28. Ça va? C'est clair? Alors, c'est
pour ça qu'on l'a ajouté dans nos objectifs. Donc, ça va, M. le Président, je peux
commencer?
Le Président (M. Provençal)
: ...à en faire la lecture, s'il vous
plaît.
M. Dubé : Très bien. Alors,
l'article 5.1, l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie.
Insérer, avant l'article 6 du projet de
loi, l'article suivant :
5.1. L'article 19 de la Loi sur l'assurance
maladie est modifié :
1° par l'insertion, après le cinquième alinéa,
du suivant :
«Une entente peut prévoir une rémunération
différente pour la fourniture à distance de services médicaux, notamment selon
le moyen utilisé pour fournir un tel service.»;
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «dans le sixième alinéa» par «dans le
sixième ou le septième alinéa».
En fait, le commentaire est le suivant... ou les
commentaires sont les suivants : Le présent amendement propose l'insertion
d'un nouvel article 5.1. Le paragraphe 1° de ce nouvel article
propose l'insertion d'un nouvel alinéa à l'article 19 de la Loi sur
l'assurance maladie prévoyant que les ententes de rémunération conclues avec
les organismes représentatifs des professionnels de la santé au sens de cette
loi, qui sont des médecins, dentistes, pharmaciens, optométristes, pourront
prévoir une rémunération différente pour les services rendus à distance,
laquelle pourra être modulée selon les modalités utilisées.
Le paragraphe 2° modifie, quant à lui, le
neuvième alinéa de cet article 19 afin d'habiliter le Conseil du trésor à
déterminer cette rémunération dans un règlement tenant lieu d'entente si, après
négociation avec chacun des organismes représentatifs concernés, il n'est pas
possible de convenir d'une entente. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Oui, M. le député de Nelligan.
M.
Derraji : Là, on ouvre la télémédecine, mais l'acte... en
fait, l'acte, l'opération ou la rencontre ou l'échange, il est spécifié à
quatre professions : médecins, dentistes, pharmaciens, optométristes.
Donc, les autres professions de la santé n'ont pas le droit de faire de
la télémédecine?
M. Dubé : Ce n'est pas exact. Puis
je pense qu'il faut voir... Est-ce qu'on le mettait, ici, à titre d'exemple,
dans mon commentaire, comme un «notamment»? Pouvez-vous peut-être...
Mme G. Côté (Geneviève) : ...
M. Dubé : Ah! certainement.
Certainement.
Mme G. Côté (Geneviève) : Ici, on
vient modifier l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie, qui est
l'article qui prévoit qu'on fait des
ententes de rémunération avec ces quatre types de... avec les organismes
représentatifs de ces quatre types de professionnel là. Ça ne vient pas
dire que d'autres professionnels ne peuvent pas faire de la télémédecine, bien
au contraire, mais c'est qu'on vient gérer la rémunération de ces quatre-là
uniquement, parce que c'est ceux-là qui sont payés à l'acte ou par d'autres
types de rémunération, là, mais convenus avec la Régie de l'assurance...
convenus par entente et appliqués, là... payés avec la carte d'assurance
maladie, là, couverts par la Loi sur l'assurance maladie.
Donc, par exemple, si j'ai un service à distance
avec une infirmière d'un centre intégré de santé et de services sociaux, bien,
elle ne sera pas rémunérée pas par la Régie de l'assurance maladie, elle va
être rémunérée à salaire par son établissement. Donc, ici, on vient vraiment
régler un enjeu dans les ententes. On vient référer à ces ententes-là pour ces
quatre-là uniquement ici. Ce n'est pas restrictif par rapport à la possibilité
de faire de la télésanté par d'autres professionnels.
M. Derraji : Tous
les professionnels de la santé peuvent faire de la télémédecine, que ça soit
infirmière clinicienne, infirmière IPS, travailleur social.
Mme G. Côté (Geneviève) : Dans la
mesure où les actes qu'ils font peuvent se faire à distance, oui.
M. Derraji : À distance, oui, c'est
excellent. Pour les quatre que j'ai devant moi, les médecins, dentistes,
pharmaciens, optométristes, ces personnes, ces groupes, le ministère a négocié
avec eux des ententes pour les payer à l'acte pour faire de la télémédecine.
M. Dubé : Pas encore. Et c'est ça
qu'on va venir faire.
M.
Derraji : O.K. Donc, c'est des ententes à venir pour définir
le mode de rémunération avec ces professionnels.
M. Dubé : Exactement. Parce que...
Puis c'est pour ça, tout à l'heure, j'ai voulu, M. le député, faire un
parallèle avec le p.l. 28, parce que ces ententes-là, on les a faites par
voie de décret durant la pandémie. Puis ça a été simple, simple, avec les
commentaires qui sont venus par la VG, vous vous souvenez qu'elle a fait son
rapport, c'était la même rémunération, O.K., il n'y a pas... Pour une foule de
raisons, ça a été décidé comme ça. Après environ un an, il y a eu un guide qui
a été publié, qui est venu un peu baliser, mais sans changer la rémunération.
L'image globale que je veux vous donner, c'est
que la rémunération d'un médecin, prenons ce cas-là, fait partie d'une enveloppe. Il y a une enveloppe
budgétaire, et ce sont les médecins qui décident de la rémunération à
l'intérieur de ça, mais le Conseil du trésor doit approuver chacun des
actes. Et après ça, ils peuvent, en autant qu'ils restent à l'intérieur de leur
enveloppe, prendre dans cette enveloppe-là.
Ce qu'on vient dire ici, entre autres, je pense
que le mot le plus important, c'est qu'on pourrait... cette entente-là qui va
être prise, et elle va être prise par le ministère, mais elle va devoir être
approuvée par le Conseil du trésor, peut
prévoir une rémunération différente. Parce que l'enjeu, M. le député — M. le Président, je m'excuse — c'est
de dire : Est-ce qu'on peut moduler qu'une vidéo, avec prise de photos,
exemple, je donne ça comme exemple, elle doit
être rémunérée de la même façon qu'un simple téléphone pour dire : Oui, je
renouvelle votre prescription? Peut-être que j'exagère, dans mon spectre
de téléphone, de ce qui peut se faire, et c'est ça qu'on veut se donner, comme
flexibilité, maintenant, de dire qu'on a le temps de négocier ça.
Prévoyons dans la loi que cette rémunération
peut être modulée à l'intérieur de l'enveloppe des médecins, entre autres. Mais elle sera discutée, comme tous
les actes qui sont établis par le Conseil du trésor dans l'enveloppe des
médecins. Est-ce que c'est plus clair, comment je le dis?
• (16 h 30) •
Le Président (M. Provençal)
: D'autres interventions? M. le député
de Rosemont.
M.
Marissal : Oui. Est-ce que, donc, ça signifie que ça fera
aussi partie des négos avec la FMOQ, par exemple?
M. Dubé : Oh! que c'est une bonne
question. La réponse est oui, la réponse est oui, parce que je pense qu'il
faut... bien, je pense, on se donne le véhicule pour dire : On va avoir le
droit maintenant, et ça ne sera plus une exception de la pandémie, parce que
tout le monde est conscient que c'est la bonne chose à faire. On va se donner
le temps de négocier. Mais c'est certain que, comme toute rémunération qui fait
partie de l'enveloppe, et c'est pour ça qu'on donne... M. le député, je veux
juste garder ça simple. Le ministère obtient du Trésor un mandat de négocier. Moi, je me dis : Je vais aller négocier avec
mes dentistes, je vais aller négocier avec les médecins. J'obtiens du Trésor
un mandat de négocier, puis on... Donc, oui, la réponse, c'est : Ça va
faire partie des négociations, à définir c'est quoi, cette modulation dans le
type d'acte que je viens de parler.
M. Marissal : Très bien.
M. Dubé : Vous allez voir, tout à
l'heure, on va avoir d'autres articles qui vont venir dire quel est... Je vous donne un exemple, là, parce que ce n'est pas le
seul. Ici, on vient dire la modulation, tout à l'heure, on va dire : Est-ce
que quelqu'un pourrait refuser l'offre par téléphone? Bon, bien, là, ici, on ne
parle que de la modulation qui doit être déterminée par négociation entre le
Trésor et les représentants du ministère, et, entre autres, ici, de la
Fédération des médecins.
M. Marissal : Et est-ce qu'on
abordera la question toute simple du nombre de téléconsultations? Est-ce qu'on se met des balises là-dessus ou... Parce que
vous comprenez que ça change la game, là, en mauvais français, là, ça
change la game. Souvent, pour le mieux, j'en conviens, là, je l'ai fait
moi-même puis j'ai apprécié, à l'occasion, mais il faut...
M. Dubé : Oui. J'ai compris ça...
M. Marissal : ...tu sais, trop,
c'est comme pas assez, là. Si ça devient la norme puis qu'on fait du volume au
téléphone, la Vérificatrice générale, notamment, a quand même levé un drapeau à
dire : Il faudrait faire attention, là, sur la qualité des soins. Tu sais,
si on veut juste vider les listes...
M.
Dubé : J'ai eu la chance d'aller voir le tableau de bord et le système
de vérification de la RAMQ, qui est maintenant assez perfectionné, puis il
était capable, là... C'est ça qui a fait qu'il va falloir trouver la
modulation, parce qu'à un moment donné, si c'est trop payant de faire de la
consultation par téléphone ou pas assez payant, il y a cette modulation qui
doit être définie. Mais j'ai le système de vérification de... Parce que la
RAMQ, elle a un rôle de vérification aussi. C'est assez sophistiqué. Ça se rend
jusqu'aux médecins, puis ils sont capables de voir est-ce qu'il y a des
médecins qui ont fait une utilisation juste... Moi, je vous dirais que la
grande majorité des médecins... Mais ce n'est pas pour rien que la
vérificatrice a fait son rapport aussi. Alors donc, je vous dis que
l'information est disponible par la RAMQ pour faire ça, mais, encore une fois,
je pense que c'est à l'intérieur de l'enveloppe. Puis on discutera tantôt des
conditions d'acceptation, là.
M. Marissal :
O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Si
ça ne vous dérange pas, je vais juste demander une suspension. Probablement que
j'aurai un amendement à proposer au ministre si ça ne vous dérange pas. C'est
bon?
Le Président (M.
Provençal)
: On
suspend. Il n'y a pas de problème.
M. Derraji : O.K.,
super.
Le Président (M.
Provençal)
: Suspension,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
16 h 35)
(Reprise à 16 h 58)
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, merci
beaucoup. Nous reprenons nos travaux. Nous sommes toujours sur
l'amendement 5.1. Il y a eu des discussions. Il y aura des amendements qui
seront déposés un petit peu plus tard par le député de Nelligan.
Maintenant, sur
l'article 5.1, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement 5.1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté. Merci. Maintenant, M.
le ministre, nous allons à l'amendement 4.1.
Des voix : ...
M. Dubé : C'est
beau, merci, Marie-Claude. Alors, ici, c'est un article de concordance, 4.1,
l'article 30 de la Loi favorisant l'accès aux services de médecine de
famille et de médecine spécialisée.
Donc, insérer, après
l'article 4 du projet de loi, l'article suivant :
4.1.
L'article 30 de cette loi, édicté par l'article 1 de la Loi édictant
la Loi favorisant l'accès aux services de médecine
de famille et de médecine spécialisée et modifiant diverses dispositions
législatives en matière de procréation assistée, est modifié :
1° par le
remplacement, dans le paragraphe 1°, de «huitième» par «neuvième»;
2° par le
remplacement du paragraphe 2° par le suivant :
2° par le
remplacement, dans le dixième alinéa, de «sixième ou le septième» par
«cinquième ou le sixième».
On voit bien que
c'est de la concordance. Alors, le présent amendement en est un de concordance
avec un autre amendement proposant
l'insertion au présent projet de loi d'un nouvel article insérant un nouvel
article... alinéa à l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie,
entraînant ainsi un décalage dans la numérotation des articles de cet article.
Le Président
(M. Provençal)
: Donc,
c'est simplement pour avoir une bonne numérotation.
M. Dubé :
Et voilà.
• (17 heures) •
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'il y a des interventions sur le 4.1? S'il n'y a pas d'intervention sur le
4.1, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que 4.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci.
4.2. M. le ministre.
M. Dubé : ...concordance
aussi, je crois? Là, on peut débouler là-dessus, si vous voulez. Alors, je vous
le dis, encore un article de concordance.
L'article 4.2,
l'article 31 de la Loi favorisant l'accès aux services de médecine de
famille et de médecine spécialisée.
Insérer, après
l'article 4.1 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
4.2.
L'article 31 de cette loi, édicté par l'article 1 de la Loi édictant
la Loi favorisant l'accès aux services de médecine
de famille et de médecine spécialisée et modifiant diverses dispositions
législatives en matière de procréation assistée,
est modifié par le remplacement de «douzième» et de «dixième» par,
respectivement, «treizième» et «onzième».
Le présent amendement
en est donc un de concordance avec un autre amendement proposant l'insertion au
projet de loi d'un nouvel article insérant un nouvel article... alinéa à
l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie, entraînant ainsi un décalage
dans la numérotation des alinéas de cet article.
Le Président
(M. Provençal)
: Y
a-t-il des interventions sur l'amendement 4.2? Pas d'intervention? Alors,
s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement introduisant l'article 4.2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel
article 4.2 est adopté. 4.3. M. le ministre.
M. Dubé :
Très bien. Merci, M. le Président. L'article 4.3, aussi un article de
concordance. Alors, l'article 39 de la Loi favorisant l'accès aux services
de médecine de famille et de médecine spécialisée.
Insérér, après
l'article 4.2 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
4.3.
L'article 39 de cette loi, édicté par l'article 1 de la Loi édictant
la Loi favorisant l'accès aux services de médecine
de famille et de médecine spécialisée et modifiant diverses dispositions
législatives en matière de procréation assistée, est modifié par le
remplacement de «septième et huitième» et de «sixième» par, respectivement,
«huitième et neuvième» et «septième».
Le présent amendement
en est un de concordance avec un autre amendement proposant l'insertion au
projet de loi d'un nouvel article insérant un nouvel alinéa à l'article 19
de la Loi sur l'assurance maladie, entraînant ainsi un décalage dans la
numérotation des articles des alinéas de cet article.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Y
a-t-il des interventions sur l'amendement introduisant l'article 4.3? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 4.3 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Donc, le nouvel article... le
nouvel amendement introduisant l'article 4.3 est adopté. Merci. M. le
ministre. 4.4.
M. Dubé :
Oui. En passant, monsieur, le café, il est très bon, très bon. Merci
beaucoup.
Article 4.4,
aussi un article de concordance, l'article 63 de la Loi favorisant l'accès
aux services de médecine de famille et de médecine spécialisée.
Insérer, après
l'article 4.3 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
4.4.
L'article 63 de cette loi, édicté par l'article 1 de la Loi édictant
la Loi favorisant l'accès aux services de médecine
de famille et de médecine spécialisée et modifiant diverses dispositions
législatives en matière de procréation assistée, est remplacé par le
suivant :
63.
L'article 377.1 de cette loi est modifié par le remplacement de «septième»
par «sixième».
Alors, le commentaire :
Le présent amendement en est un de concordance avec un autre amendement
proposant l'insertion au présent projet de loi d'un nouvel article insérant un
nouvel alinéa à l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie, entraînant
ainsi un décalage dans la numérotation des alinéas de cet article.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
des interventions sur l'amendement qui introduit l'article 4.4? S'il n'y a
pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement introduisant l'article 4.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Donc, le
nouvel article 4.4 est adopté.
M. Dubé : 5.2,
c'est bien ça, M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: 5.2.
M. Dubé : On suit votre ordre, hein?
On est très disciplinés. L'article 5.2. Insérer, après l'article 5.1
du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
5.2. L'article 19.1
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de
«douzième» par «treizième».
Le présent amendement en est donc un de
concordance avec un autre amendement proposant l'insertion au présent projet de
loi d'un nouvel article insérant un nouvel alinéa à l'article 19 de la Loi
sur l'assurance maladie, entraînant ainsi un décalage dans la numérotation des
alinéas de cet article. Voilà.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, nous sommes toujours dans des notions de
numérotation et de concordance.
M. Dubé : Concordance, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions concernant
l'article 5.2... l'amendement qui introduit l'article 5.2? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
l'article 5.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel article 5.2, tel que
proposé par l'amendement, est adopté.
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 5.6, maintenant. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. 5.6, M. le
Président. Insérer, après l'article 5.5 du projet de loi tel qu'amendé,
l'article suivant :
5.6. L'article 69.0.1.1 de cette loi est
modifié par le remplacement de
«septième et huitième» par «huitième et neuvième».
Donc, le présent amendement est aussi un
amendement de concordance avec un autre amendement proposant l'insertion au
présent projet de loi d'un nouvel article insérant un nouvel alinéa à
l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie, entraînant ainsi un
décalage dans la numérotation des alinéas de cet article. Voilà.
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions concernant l'amendement
qui introduit l'article 5.6? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de cet amendement. Est-ce que l'amendement
introduisant l'article 5.6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel...
l'amendement qui introduit le nouvel article 5.6 est adopté.
M. Dubé : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: ...7.11, maintenant. M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir. Et, encore
une fois, c'est un article de concordance. Alors, 7.11. Insérer, après
l'article 7.10 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
7.11. L'article 377.1 de cette loi est
modifié par le remplacement de «sixième» par «septième».
Alors, le présent amendement en est un de
concordance avec un autre amendement proposant l'insertion au présent projet de
loi d'un nouvel article insérant un nouvel alinéa à l'article 19 de la Loi
sur l'assurance maladie. Un décalage dans la numérotation des alinéas de cet
article s'en suit. Ah! la terminologie a été changée ici. Je vais le noter.
Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre.
M. Dubé : C'est bon de changer un
peu.
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions concernant l'amendement
qui introduit l'article 7.11? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
l'article 7.11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel article 7.11, proposé par
l'amendement, est adopté.
M. Dubé : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Maintenant, on
va dans le... toujours dans la télésanté, mais on va rentrer dans un bloc qui
semble définir des conditions. Alors, je vais vous inviter à nous lire votre
amendement, 7.3.
M. Dubé : Voilà.C'est ça. Pour mes collègues d'ici, là, de la commission, là, là, on
revient au fond du... de la télésanté. On
n'est plus dans les concordances, on est dans les éléments qui nous amèneront,
tout à l'heure, jusqu'à 7.12, dont on parlait, là. Ça va, c'est bon?
O.K.
Alors,
article 7.3. Insérer, après l'article 7.2 du projet de loi tel
qu'amendé, ce qui suit :
«[La] Loi sur les
services de santé et des services sociaux.»
L'article 7.3 se
lit comme suit : L'article 6 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux est modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, de la
phrase suivante : «Elle a également le droit à ce que ces services lui soient
fournis en présence.»
Alors, le
commentaire : Les circonstances particulières entraînées par la pandémie
de la COVID-19 ont entraîné une explosion de l'offre de services de santé et
des services sociaux à distance. Si cela a pu être bénéfique à bien des égards,
il demeure important de rappeler que les usagers du réseau de la santé et des
services sociaux ont le droit de bénéficier de services rendus de façon traditionnelle
en présence si telle est leur préférence. Le présent amendement vise donc à
consacrer ce droit dans la Loi sur les services de
santé et des services sociaux. Voilà.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci,
M. le ministre. Y a-t-il des interventions sur l'amendement qui introduit
l'article 7.3? M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Merci,
M. le Président. Donc, juste pour comprendre, là, on rajoute que le service
peut être aussi en présentiel, donc télésanté, mais on ne dit pas à quel moment.
Est-ce que c'est à la demande du patient, à la demande du médecin, à la demande
du professionnel de la santé?
M. Dubé : C'est
du patient, mais je vous laisse aller, Me Côté. Je suis certain que vous allez
encore mieux répondre que moi.
• (17 h 10) •
Mme G. Côté
(Geneviève) : On est dans un article qui prévoit les droits du
patient. Donc, le patient a le droit à ce que ses services soient rendus en
présence si c'est ce qu'il préfère. Donc, c'est à lui de faire... il peut faire
valoir ce droit-là. Donc, on est... c'est vraiment à la demande du patient.
M. Derraji : O.K.
Donc, j'appelle le... prenons un cas concret maintenant, GAMF, je suis dans le
système. J'appelle, mais la plage horaire, j'ai juste de la télésanté, de la
téléconsultation. Le patient doit refuser s'il veut du présentiel?
M. Dubé : Répétez-moi
votre question. Excusez-moi.
M. Derraji : Le
médecin, ce qui... l'offre qui est là, c'est... puis il y a des plages en
téléconsultation. Le patient veut du présentiel, mais malheureusement, pour ce
médecin, ce qui est disponible, c'est de la téléconsultation. Dans ce cas, le
patient va faire quoi, va attendre un autre rendez-vous, faire de la
téléconsultation?
M. Dubé : Bien,
je dirais que c'est le même principe de dire : Je ne suis pas disponible
cette journée-là.
M. Derraji : O.K.
Donc, reprendre...
M. Dubé : En
fait, c'est le choix du patient, vous avez raison, mais, en ce moment, si le...
si vous appelez au GAP, on va le dire, puis
qu'on vous donne que c'est jeudi matin à 10 heures, puis vous dites :
Non, moi, j'ai un examen, ce matin-là à 10 heures, je ne peux pas y
aller, c'est de la... ça reste le choix du patient de dire : Je veux avoir
un rendez-vous en présence.
M. Derraji : O.K.
Donc, l'article prévoit uniquement que le patient a le droit de demander la
présence, sans qu'on rentre dans des cas de figure ou des situations... O.K.
M. Dubé : Oui.
M. Derraji : Avant,
ce n'était pas prévu? Dans la loi, c'était les... bien, il n'y avait pas... il
y avait le décret. Le décret, c'est la
téléconsultation. Il n'y avait pas dans la loi... Dans la loi, il n'y avait pas
de la télémédecine, la loi de la santé?
M. Dubé : Dans
le... dans le décret qui a permis la téléconsultation, il n'y avait pas ce
choix-là.
M. Derraji : Oui,
mais la Loi sur les services de santé, il n'y avait jamais de la télémédecine,
là, maintenant, on rajoute la télémédecine?
M. Dubé : Non,
non. Vous allez voir, tout à l'heure, que des entreprises privées qui ont le
droit de faire de la télémédecine, puis il va falloir maintenant faire une
modification, parce que, vu que ça devient un service qui peut être fait par la
RAMQ, O.K., il va falloir donner une exception à ces gens-là, mais ça, on y
reviendra.
M. Derraji : Qui le font déjà?
M. Dubé : Qui le font déjà.
M. Derraji : Ah! O.K., excellent.
M. Dubé : C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il... Oui, M. le député de
Rosemont, intervention?
M.
Marissal : Oui. Qu'est-ce qui garantit au patient que... Dans
bien des cas, il a beau avoir le choix, là, mais, si c'est repoussé aux calendes grecques, puis que
cette clinique-là, ou que ce médecin-là, ou ces services-là fonctionnent pas
mal plus pour faire du volume sur la télémédecine, ou que les médecins
traitants, ou l'équipe traitante dit : Bon, bien, pour tout ce qui
est ceci, cela, on fait de la télémédecine, on ne les voit pas, qu'est-ce qui
garantit au patient qu'il pourra quand même voir quelqu'un dans un délai
raisonnable? Puis là définir «raisonnable», là, parce que c'est un choix qui
n'en est pas, là. Tu sais, tu appelles, tu as quelque chose, ça a beau être
mineur, mais ça peut être gossant. Il faudrait que je sois vu. Ah! bien, ça va
aller au 22 avril ou bien, non, on peut vous voir demain matin
7 heures par télémédecine. Non, mais je n'aime pas ça, la télémédecine.
Ah! bien, c'est le 22 avril.
M. Dubé : Bien, alors, excellente
question, puis c'est pour ça que, tout à l'heure, quand... Je ne souviens pas
si c'est hier qu'on en a parlé, je vous ai dit : Il y a plusieurs éléments
dans la chaîne. Puis, selon moi, celui qui va s'ajouter,
dans les prochaines semaines, c'est, j'espère, lorsqu'on aura une entente en
dehors de p.l. n° 11 qui va dire qu'un certain nombre
de rendez-vous doivent être à l'intérieur d'un délai raisonnable, à savoir le
fameux 36, 72 heures, ou tout ça. Et ça, l'intégrateur va nous donner
cette information-là.
M. Marissal : Mais ça, ce n'est pas
dans le p.l. n° 11. Ça, c'est de l'ordre de la négociation.
M.
Dubé : C'est de l'ordre de la négociation, mais,
rappelez-vous, quand on a vu le docteur Groulx ou Giroux — je
ne me souviens plus, là, vous m'avez dit...
M. Marissal : Groulx.
M. Dubé : ...Groulx — il
nous a dit que les meilleures pratiques faisaient que ça devait être environ
30 % des rendez-vous qui étaient faits à l'intérieur de 36 heures,
puis là j'y vais de mémoire. Alors, c'est sûr, M. le député, que cette notion-là, d'en arriver à terme à
30 % des rendez-vous qui soit dans un délai raisonnable, à savoir
36 heures, va être mis dans les critères de discussion qu'on a en
ce moment.
M. Marissal : De discussion pour la
négo?
M. Dubé : Pour la négo.
M. Marissal : Oui, mais ce n'est pas
dans la loi?
M. Dubé : Non, non.
M. Marissal : Très bien. Là, vous
dites : Négos avec les omnis, mais pas avec les GMF.
M. Dubé : Pas avec les...
M. Marissal : Pas avec les GMF.
M. Dubé : Ah! bien...
M.
Marissal : Puis un GMF,
c'est souvent une propriété de médecins, là, j'en conviens, mais pas
nécessairement. Puis un conseil d'administration d'un GMF pourrait très
bien définir ses propres balises d'accessibilité puis dire : Bon, bien, on fait plus de télémédecine que moins.
Puis, à ce moment-là, là, vous négociez avec les omnis, mais les omnis
seront-ils nécessairement... auront-ils nécessairement préséance sur un conseil
d'administration de GMF qui dit : Non,
nous autres, on... pour tout type, là, de bobo mineur, là, c'est la
télémédecine, puis c'est ça qui est ça, ou bien, non, on donne des
rendez-vous tellement loin... Autrement dit, tu sais, qu'est-ce qui nous assure
qu'un GMF ne passerait pas par-dessus en disant : Nous, nos règles, c'est
celles-là, vous n'êtes pas contents, vous pouvez aller ailleurs?
M.
Dubé : Écoutez, je vous réponds au meilleur de ma connaissance
aujourd'hui, sans avoir fait la première année d'intervention. Ça fait que je
le dis avec beaucoup de réserve. Selon moi, il y a au moins deux, si ce n'est
pas trois endroits où cette vérification-là va se faire. La personne qui va
appeler, qui n'a, en ce moment, pas de médecin de famille, là, va appeler au guichet d'accès, le fameux GAP, puis va
dire : Voici mon bobo, puis la personne va dire : Ça justifie un rendez-vous, ou vous allez plutôt à
la pharmacie, ou vous allez plutôt... Vous me suivez? Donc, il y a déjà
cette analyse-là qui doit être faite. Puis cette décision-là, d'être en
présentiel, aussi peut être discutée avec le patient. Lui, il va dire : Moi, je pense que je voudrais voir un médecin en
présentiel. Il y a cette discussion-là qui devrait se faire au niveau du
GAP.
Deuxièmement, une
fois que le rendez-vous est en train d'être pris... parce que la personne qui
est au GAP a accès à l'intégrateur, puis elle dit : Voici maintenant
l'offre de service que vous avez, parce que c'est ça, le principe de ce qui est
fait à Rimouski, ces gens-là ont accès aux 2 %, 3 %, 4 % de
rendez-vous dont on parlait tantôt.
Si
jamais il y avait, comme vous dites, là, soit une directive pour dire :
Pour tel genre de rendez-vous, on fait ça par téléphone, bien,
l'information que nous, que le ministère, dans son rôle de veille, dans son
rôle de surveillance... il va dire : Écoutez, comment ça se fait que tel
GMF a 10 % de ses rendez-vous par téléphone puis que la moyenne québécoise
est de l'ordre de 3 %? Cette information-là va être disponible. Alors
donc, je crois que... Tantôt, on va discuter la qualité du service, je pense
que c'est un élément qui a été... que vous avez soulevé, mais moi, je pense
qu'il y a plusieurs endroits, dont le GAP, dont la prise de rendez-vous
elle-même... et dont le rôle de surveillance du ministère qui va avoir de
l'information de combien de rendez-vous sont donnés par téléphone.
Mais, vous avez
raison, en ce moment, je ne suis pas capable de vous dire, à part l'expérience
de la pandémie, à part l'expérience de la pandémie, et que le vérificateur a
dit : Bien, vous devez avoir des balises, parce qu'il y en a peut-être eu
un peu trop par téléphone. Puis là est-ce que c'est parce que les médecins se
protégeaient de la COVID ou... Je ne rentrerai pas là-dedans, mais votre
préoccupation est bonne, mais je pense qu'il y aura deux ou trois endroits où ça pourra être vérifié. Mais
l'intégrateur, dans ce rôle-là, il est très important, parce qu'on va l'avoir,
cette information-là. D'ailleurs, la RAMQ
l'a aussi, cette information-là, en passant, la RAMQ... Quand le vérificateur
a fait son rapport, il est allé voir la RAMQ
puis il a dit : Donnez-moi combien de rendez-vous se sont donnés par
téléphone.
M. Marissal :
Oui. Là, il y a quatre cas de
figure, mettons, là. Peut-être que j'en oublie, là, mais j'en vois quatre.
La personne appelle, on lui dit : Telle
place, telle heure, en personne, est-ce que ça vous convient? Oui, ça me
convient, ou alors, le plus rapide, c'est en télémédecine, à telle
place... pas telle place, mais avec tel spécialiste, tel professionnel de la
santé, telle heure, tel jour, est-ce que ça vous convient? Oui. La réponse peut
être négative, il n'y a pas de place pantoute, ou alors on pourrait dire :
Bien, votre option, c'est de vous rendre dans une clinique de sans rendez-vous.
Ça, est-ce que c'est aussi toujours possible
dans votre conception du système où on «dispatch» du monde? Parce que ce
que je veux dire, c'est qu'il ne faudrait pas qu'à un moment donné la seule
option, la plus rapide, soit d'aller dans un sans rendez-vous. Parce que, là,
on tourne en rond.
M. Dubé : Bien,
on tourne en rond, parce que, pour moi, la personne qui s'en va dans un sans
rendez-vous n'a pas... jusqu'à tant qu'on n'a pas eu le délai de service
raisonnable, qu'on discute, là, on n'a rien gagné, là. Et c'est pour ça, moi,
que la... quand je vous dis : De la partie négociation qui se fait en ce
moment, il y a trois éléments, il y a la partie combien se fait de prises en
charge et la partie d'information sur le délai de raisonnabilité, c'est sûr. Le
délai, pour moi, c'est... Et c'est pour ça, d'ailleurs, dans le projet de loi
qu'on va voter, qu'on a mis la disponibilité du nombre de rendez-vous, pour
s'assurer que les patients qui sont orphelins puissent avoir une prise de
rendez-vous, pas de repasser par le sans rendez-vous. C'est exactement ça. Je
comprends très bien votre question.
Le Président (M.
Provençal)
: ...M. le
député?Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
introduisant l'article 7.3? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
l'article 7.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (17 h 20) •
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Donc, le nouvel article 7.3 proposé par l'amendement est adopté. 7.4. M.
le ministre.
M. Dubé : Très
bien. Merci, M. le Président. Alors, l'article 7.4.
Insérer, après
l'article 7.3 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
7.4.
L'article 13 de cette loi est modifié par le remplacement de «Le droit aux
services de santé et aux services sociaux et le droit de choisir le
professionnel et l'établissement prévus aux articles 5 et 6» par «Les
droits prévus à l'article 5 et au premier alinéa de l'article 6».
Alors, le
commentaire : Le présent amendement vise à tempérer le droit introduit par
l'amendement précédent, celui qu'on vient de discuter. Comme pour tous les
autres droits des usagers prévus en introduction de la Loi sur les services de santé et des services sociaux, le droit
d'obtenir des services en présence devra s'exercer en tenant compte des dispositions législatives et
réglementaires relatives à l'organisation et au fonctionnement de
l'établissement, ainsi que des ressources humaines, matérielles et
financières dont il dispose.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Est-ce que vous avez d'autres
commentaires complémentaires à celui que vous venez de lire, M. le ministre? Ça
va?
M. Dubé : Non.
Excusez-moi, j'aurais dû...
Le Président (M. Provençal)
: Non, non, non, M. le ministre, je
veux juste m'assurer. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur
l'amendement introduisant l'article 7.4? S'il n'y a pas...
M. Marissal : ...
Le Président (M. Provençal)
: Excusez, monsieur...
M. Marissal : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, oui. Il n'y a pas de
problème. Aimeriez-vous que je suspende quelques minutes, M. le député?
M. Marissal : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Oui. Je vais suspendre, s'il vous plaît. En même
temps, on va pouvoir se préparer pour le prochain amendement.
Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 23)
(Reprise à 17 h 30)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, nous reprenons nos travaux.
Nous sommes toujours en train de traiter l'amendement 7.4 déposé par M. le
ministre. Et, de mémoire, le député de Rosemont avait besoin d'une petite pause
pour réfléchir aux questions qu'il voulait poser. M. le député de Rosemont.
M.
Marissal : Oui, merci. Dans le commentaire, là, sur 7.4, il
est question de tempérer le droit, juste s'assurer de ne pas le faire...
le tempérer au point de le faire disparaître, parce qu'il y a quand même un
certain nombre de conditions ici, là.
Les dispositions législatives et réglementaires,
ça, je comprends qu'on a un certain contrôle là-dessus, là, à partir du moment
où on adopte une loi, là, puis c'est relativement figé dans le béton, mais,
ensuite, fonctionnement de l'établissement, c'est là où je parlais, par
exemple, là, de cliniques qui pourraient avoir leur propre règlement, leur
propre façon de fonctionner, ainsi que des ressources humaines, ça sonne
pénurie de personnel, là, c'est un peu inquiétant, matérielles, c'est
l'infrastructure ou même les bureaux disponibles, et financières, bon,
financières, je n'en ferai pas trop de cas, là, mais donc il y a ces éléments
qui peuvent restreindre de beaucoup, quand même, la possibilité d'avoir le
choix, d'avoir le rendez-vous.
Puis rappelez-vous quand même qu'on a aussi
parlé, puis la Vérificatrice générale en a parlé, puis... Moi, je suis un gars
de Montréal, mais les députés de région le savent, là, ils en parlent tout le
temps, là, l'accès haute vitesse qui est un problème, qui est un sacré
problème. Ça fait que je me demande, là, si on n'est pas en train de donner
beaucoup, beaucoup de possibilités de ne pas donner le service, là, ou, en tout
cas, beaucoup de portes de sortie pour dire : Bien, je n'étais pas
capable, je n'ai pas pu le donner.
M. Dubé : Mais moi, je pense que cet
article-là, c'est en ligne avec la discussion qu'on a eue tout à l'heure, M. le
député, avec 7.3, quand vous m'avez demandé : Ça va être quoi, les
possibilités de réellement dire : Non, moi, je veux être en présence.
C'est ça, là, ça, ça vient le baliser.
Je comprends que... Mais je vous redonne encore
l'exemple que la meilleure façon, là, puis je vois ce qui va se discuter dans
les prochains mois, ça va être de comparer toutes les GMF avec les mêmes
statistiques, et je m'explique. Moi, je peux comprendre qu'une GMF peut nous
dire : En ce moment, je n'ai pas le personnel, mais, si elle a le personnel... si elle n'a pas le
personnel, est-ce que c'est ça qui justifie qu'elle ne peut pas donner un
rendez-vous en temps opportun? Vous me suivez?
Alors, moi, je pense que la réponse que je vous
ai donnée, en 7.3, est exactement en ligne avec ça ici. Il va falloir que nos
GMF puissent se comparer entre elles, puis de dire : Bien, nous, on est
capables de donner un service en temps opportun dans la moyenne des GMF avec
les ressources que l'on a. Je suis très conscient que ce n'est pas parfait,
parce qu'en ce moment on n'a pas... comment je pourrais dire ça le plus simple
possible, on n'a pas cette expérience-là, on ne l'a pas, l'expérience de ce que
ça veut dire, se faire servir en temps opportun. Puis ce n'est pas uniquement
pour les patients orphelins, c'est les 6,5 millions de Québécois qui ont
un médecin de famille puis qui ont de la difficulté à le voir. Moi, je trouve
que c'est ça aussi sur lequel il faut travailler.
Alors, c'est... pourquoi qu'on demande tant les
statistiques, là, puis ce n'est pas juste parce que le ministre, c'est un
maniaque des statistiques, c'est parce que ça nous prend des faits pour être
capable de parler avec nos médecins. Alors, je veux... je suis d'accord qu'il
faut peut-être encadrer les demandes, mais c'est à l'expérience des prochains
mois qu'on aura cette information-là. Très, très conscient de votre demande.
M.
Marissal : Oui, bien, c'est peut-être insoluble ici, devant
ce qu'on a devant nous, là, là, j'en conviens, mais il faudrait quand
même qu'on soit conscient de ça. Je pense que vous l'êtes et que je le suis,
là. Vous savez, hier, je vous parlais, là, je fais un petit détour, mais je
vous parlais, là, du système norvégien, bon, je parlais de ça un petit peu, là, de mémoire. Le principe de base est le
suivant : En Norvège, chaque individu qui vit en Norvège a le droit de
choisir son omnipraticien attitré et d'obtenir un rendez-vous en moins
de cinq jours quand il le demande. Bon, je pourrais débattre de est-ce que
ça doit être absolument un omnipraticien, puis je pense qu'on a réglé cette
question-là ici. Cinq jours, c'est peut-être
raisonnable, peut-être pas, toute comparaison étant boiteuse, par essence. Je
ne connais pas bien la Norvège. Je ne m'avancerai pas sur... Mais, sur
le principe, c'est ça.
M. Dubé : C'est ça.
M. Marissal : Et, je ne sais
pas, je n'ai pas lu la loi norvégienne. Est-ce qu'il y a huit exceptions qui
font que ça limite et ça tempère le droit? Je ne le sais pas. Mais si je lis ça
juste au pied de la lettre, ça dit quand même que tu vas avoir ton rendez-vous en moins de cinq jours et que tu pourras, je
présume, le voir en présence, si c'est ça que tu veux.
M. Dubé : M.
le député, laissez-moi juste vous... Tout à l'heure, j'ai dit : Il y avait
trois points, puis j'en rajoute un quatrième, que j'ai oublié. Je me
suis engagé, avec l'équipe du ministère, à ce qu'au cours... Fin avril, début
mai, vous vous en souvenez, quand j'ai présenté le plan de santé, j'ai dit
qu'on allait avoir un tableau de bord public, de la même façon qu'on a COVID en
ce moment, vous savez, à tous les jours, le nombre de vaccinations, puis etc.,
et j'ai dit qu'on aurait ce même genre de
tableau là pour suivre un certain nombre d'indicateurs. Je vous dis :
L'indicateur sur le temps de réponse va être dans ce tableau de bord là.
M. Marissal : Et les données
seront par région, par demandes? Qu'est-ce qu'on va retrouver dans votre...
M. Dubé : Ce
que M. Kobrynsky, là, qui est responsable de toutes les données au ministère,
là, qui est maintenant un sous-ministre dédié à ça... la façon dont il
est en train de bâtir ce tableau-là, vous allez cliquer sur la carte du Québec puis vous allez voir qu'en moyenne les GMF
donnent un temps de réponse, pour 10 % des rendez-vous, en dedans
de 36 heures. Mais là vous allez dire : Moi... Que ce soit au Québec,
c'est ça, mais chez nous, c'est quoi? Et là vous allez pouvoir, un peu comme
vous pouviez cliquer sur une carte dans quebec.ca, là... et c'est exactement le
principe. Alors, moi, c'est pour ça que je
vous dis : L'expérience des prochains mois, quand... ce que
M. Forgues nous expliquait hier, là. Puis ce tableau de bord là,
là, il va être en place à la fin du mois d'avril, début mai, puis les gens vont
l'avoir, l'accès. Ça fait qu'on va être
capables de voir si les gens sont servis par cette notion-là de... en temps, on
va l'appeler, opportun. Je pense que c'est la meilleure expression, là, qu'on
utilise.
M. Marissal : Raisonnable ou...
M. Dubé : Çafait que
ça, ça donne une vérification après les faits.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : C'est bon?
M. Marissal : Oui.
Le
Président (M. Provençal)
:
...est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 7.4? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article... l'amendement introduisant
l'article 7.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Adopté. Donc, le nouvel
article... l'amendement introduisant l'article 7.4 est adopté.
Maintenant, le 7.12, monsieur le... Alors, vous devez présenter votre 7.12.
M. Dubé : ...demandais... Ce
n'est pas important. 7.12. 7.12, on dit ici : Insérer, après
l'article 7.11 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
7.12. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 453.1, de ce qui suit :
«453.2. Le
ministre peut, par règlement, déterminer les conditions dans lesquelles les
services qui suivent peuvent être dispensés à distance :
«1° les services de santé et les services
sociaux déterminés conformément à l'article 105;
«2° les
services assurés par le régime institué par la Loi sur l'assurance maladie
dispensés par un professionnel de la
santé, au sens de cette loi, qui exerce sa profession dans un centre médical
spécialisé visé au paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 333.3;
«3° les
services assurés par le régime institué par la Loi sur l'assurance maladie
dispensés par un professionnel de la santé, au sens de cette loi, qui
exerce sa profession dans un cabinet privé de professionnel.
«Ce règlement peut
également déterminer les conditions dans lesquelles peuvent se dérouler à
distance les activités déterminées conformément à l'article 105.
«Le ministre peut notamment déterminer les cas
et les circonstances dans lesquels un produit ou un service technologique
certifié conformément aux règles particulières du dirigeant réseau de
l'information du secteur de la santé et des services sociaux définies en vertu
de l'article 5.2 de la Loi sur le ministère de la Santé et des Services
sociaux doit être utilisé lors de la prestation à distance des services ou du
déroulement à distance des activités.»
Le commentaire : Le présent amendement vise
à habiliter le ministre de la Santé et des Services sociaux à prendre un
règlement pour déterminer les conditions dans lesquelles les services, de même
que des services assurés des centres
médicaux spécialisés et des cabinets privés de professionnels, pourront être
dispensés à distance. Ces conditions seront également applicables aux
activités à distance organisées par les établissements.
Enfin, le
règlement pourra prévoir les cas et circonstances où la certification des
produits et services technologiques utilisés sera nécessaire, à des fins
de sécurité.
C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, je vais céder la parole
au député de Nelligan, qui a... Je lui cède la parole.
• (17 h 40) •
M. Derraji : Merci, M. le
Président. Premièrement, je remercie les... en fait, les gens qui ont travaillé
sur cet article. Je ne l'ai pas lu au début jusqu'à la fin, mais j'ai juste une
question, parce que je vais avoir un sous-amendement, au niveau de la
technologie.
Maintenant, et corrigez-moi, encore une fois,
l'information que j'ai... C'est qui qui détermine la technologie derrière l'utilisation de la télémédecine? Parce
qu'on l'a vu pendant plusieurs années, on voulait lancer de la
téléconsultation, mais ce n'est pas facile, faire avancer la technologie, parce
que ce n'est pas le ministère qui a les deux mains sur le choix de la
technologie. Mes informations venant du milieu me disaient que c'est ailleurs.
La technologie, c'est quelqu'un d'autre.
Je vois votre regard, M. le ministre, et j'en
suis sûr et certain que vous partagez, probablement... Moi, je pense que c'est
mieux que les gens qui développent, qui maîtrisent les soins, s'occupent aussi
de la technologie. Rassurez-moi : Est-ce que c'est ça que vous allez faire
avec cet article, que, maintenant, c'est le ministère qui va chapeauter le
tout, va chapeauter le contenu, les guides de téléconsultation et le choix
technologique? Ils ne vont pas attendre ce
qu'on appelle, en langage d'administration, les feuilles de... pas les
feuilles, les... j'ai un blanc de mémoire, encore une fois, même heure
qu'hier, 17 h 41... c'est les... pour préparer les appels, passer les
appels à projets... j'ai... le mot m'échappe... on le fait souvent dans les
demandes technologiques.
Une voix : ...
M. Derraji : Non, non. On le
fait souvent... C'est toujours le département technologique qui prépare la note
pour, genre, le service à la clientèle veut telle technologie, mais tu dois
attendre un autre service, qui doit faire l'étude de pertinence, et ils te
ramènent ce document, que je cherche. Bref, si on ne le trouve pas, ce n'est
pas grave. Moi, la question qui me préoccupe
aujourd'hui : Est-ce que le ministre peut nous confirmer que tout va se
faire au niveau du ministère, de l'idée, genre, de la téléconsultation,
par rapport à dermatologie, ou autres, jusqu'à l'utilisation de la plateforme
technologique?
M. Dubé : On pourrait en parler
pendant des heures, de ça, mais je vais essayer de vous donner les grands
principes. On a, depuis un petit peu plus qu'un an, fait deux grands
changements au ministère, qui sont reliés à votre question au niveau de la technologie. Je vais l'expliquer, parce que
votre question est très pertinente. On a maintenant quelqu'un qui est
responsable des données. Alors, ça, c'est un sous-ministre, avec un
sous-ministre adjoint, avec son équipe. Eux
autres, tout ce qu'ils pensent, c'est : données. Ils pensent ça. Ils ne
pensent pas technologie. Puis, tantôt, quand on parlera, un jour, du projet de loi n° 19,
c'est quelles données qu'on a besoin pour nos patients, pour nos gestionnaires,
pour la recherche. Ici, on a quelqu'un des données.
On a maintenant, aussi, quelqu'un qui ne
s'occupe que de la technologie. C'est un autre sous-ministre, qui nous est venu
du Trésor, une excellente personne, qui, maintenant, ne s'occupe que des
dossiers informatiques. Quand un SMA... Exemple, on a un projet pour faire du
télésoin en dermatologie. C'est un des premiers qu'on est en train de faire, là, c'est un des premiers. Les
gens de la fédération des médecins sont venus nous voir puis ont dit :
Bon, bien, est-ce qu'on pourrait travailler sur celui-là? Bien, on a
maintenant, au ministère, quelqu'un qui s'assure de faire le triangle entre les
trois. Donc, le besoin, comme vous avez demandé, vient de la partie clinique.
Il se retourne vers le responsable des
données puis dit : On va travailler... Voici les données que j'ai besoin
d'avoir. Parce que, par exemple, en dermatologie, je donne un exemple,
les données, c'est beaucoup les photos, hein? Vous voulez faire regarder un grain de beauté que vous avez. Peut-être que la
technologie... il faut que la qualité de la photo soit bonne pour que le
service... Tu sais, on est en train de tester ça.
Donc, il y a une personne, responsable clinique,
qui dit : Je suis responsable de ce projet-là. Je me retourne puis je
dis : Voici le genre de données que je vais avoir besoin, et là on se
retourne à l'autre... la troisième partie du triangle,
qui est celui qui est responsable, lui, de mettre en place le système. Mais ces
trois-là sont à l'intérieur du ministère, même si l'application va être
dans une clinique privée. On se comprend? Alors, vous avez raison, maintenant,
il y a cette intégration-là, qui ne se faisait pas de cette façon-là avant. Je
ne sais pas si ça répond à votre question?
M. Derraji : Oui,
oui, ça répond. Mais c'est trois départements... trois sous-ministres, si je
comprends...
M. Dubé : Trois
expertises : l'expertise clinique, l'expertise données et l'expertise
informatique. Quel est le meilleur système pour rendre ce...
M. Derraji : Qui «lead»?
M. Dubé : Pardon?
M. Derraji : Qui «lead»?
M. Dubé : La personne clinique.
M. Derraji : Vous êtes sûr?
M. Dubé : Ah! je suis...
M. Derraji : Donc, la technologie
doit être à la disposition du clinique. Parce qu'on sait comment ça marche,
parfois, les gens de devis techniques vont pousser vers x. Mais moi, si vous me
dites aujourd'hui que c'est la personne, la clinique qui «lead», pour moi, ça
fait beaucoup de sens, beaucoup, beaucoup de sens.
M. Dubé : En fait, souvent,
malheureusement, des projets informatiques ont été guidés par les gens
techniques, parce qu'on se faisait faire des représentations au niveau
technique, sans savoir exactement ce que les gens en clinique... prend un peu
plus de temps à s'assurer, mais... C'est pour ça que je vous donne l'exemple de
la dermatologie, là. J'ai très hâte que ces projets-là soient...
M. Derraji : Mais pourquoi je
vous soulève ça? Parce que je pense qu'on peut accélérer la cadence. La
télémédecine peut jouer un rôle important pour désengorger la première ligne.
Mais il ne faut pas qu'on tombe dans des débats...
M. Dubé : Technologiques.
M. Derraji : ...oui, vous
m'avez compris. La technologie, elle est là pour servir le clinicien. Le
clinicien sait ce qu'il veut, mais il ne faut pas qu'on commence à perdre notre
temps avec des débats technologiques, parce qu'on ne va jamais en finir.
Regardez juste l'exemple de l'iPhone. On a toujours... Et moi, je l'ai depuis
2015, ça marche, mais il y en a qui me disent : Bien, écoute, il y a 2022.
Bien, ça ne m'intéresse pas. Mais...
M. Dubé : Mais, regardez, je
pense que je vous l'ai expliqué, là, puis on s'entend. Pour moi... excusez-moi
l'anglicisme, là, puis je vais trouver un meilleur terme en français, mais
c'est ce qu'on appelle le «business owner». C'est la personne qui est
responsable de dire : Moi, là, j'ai besoin de livrer un service, au téléphone,
en dermatologie. Maintenant, vous, des données, et vous, des services...
M. Derraji : Excellent. Quand
on lit l'article, est-ce qu'on envoie le message aux gens du ministère que
c'est le clinicien qui «leade» ou c'est un mode opérationnel à l'intérieur?
M. Dubé : Écoutez, je ne pense
pas que j'ai besoin du projet de loi pour dire ça, là, pour être honnête avec
vous, là. Mais c'est... On a refait... Mme Savoie, qui est la
sous-ministre en charge de tout, a refait l'organigramme sur la base que je viens de vous expliquer. Et, en
ce moment, là, on vient de se faire autoriser, au Trésor, il y a deux
semaines, 65 projets, à l'ensemble du ministère, qui sont sous ce
guide-là.
M. Marissal : ...
M. Dubé : Pardon?
M. Marissal : Pouvez-vous
répéter, s'il vous plaît?
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Dubé : C'est correct. Moi,
ce que j'ai demandé aux personnes de données et de technologie... Vous allez
faire un inventaire — ils
ont fait ça, là, deux, trois mois avant une présentation au Conseil du trésor — de
tous les projets qu'on avait, partout dans le ministère. Puis il y en avait,
des projets informatiques, il y en avait à peu près 800, 800 projets, dans
10 000 systèmes, 10 000 systèmes. On a dit : Pas vrai
qu'on va travailler sur 800 projets en même temps, là. Alors, on a ramené
ça à 65 projets prioritaires, 65, et ces 65 projets là sont tous
travaillés de la façon dont je vous l'ai dit, une équipe triangle, avec la
personne clinique, celle qui a le besoin, appuyée par la partie...
M. Derraji :
Technique.
M. Dubé : ...technique, et des
données. Je ne sais pas si... Et on a eu cette approbation-là du Conseil du
trésor de suivre ces projets-là, puis le Trésor nous a demandé de les suivre
aussi, là. Mais c'est sous ce principe-là.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Est-ce que vous
pouvez déposer la liste des projets?
M. Dubé : Je n'aurais aucun
problème à faire ça.
M. Marissal : Qu'est-ce que
vous pouvez nous déposer de ça? C'est vraiment par curiosité, là, c'est...
M. Dubé : Ça
va me faire plaisir. Je vais m'informer comment je pourrais vous la déposer,
peut-être demain, là.
Le
Président (M. Provençal)
:
...confirmez, M. le ministre, que
vous allez faire un dépôt d'un document, suite à la demande du député de
Rosemont?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Donc, c'est comme une
nouvelle division, à l'intérieur du ministère, qui va s'occuper...
M.
Dubé : Bien, on a replacé... Bien, c'est une nouvelle
division... Il y a toujours eu des gens d'informatique, mais il n'y
avait jamais eu un focus, disons, très spécifique sur les données. Vous me
suivez? Parce que... C'est un peu ce que vous venez de me demander, là, puis je
ne veux pas trop errer, là, parce que je ne veux pas vous retarder, mais, pour
moi... Vous avez dit aussi que c'est souvent la technologie qui conduisait le
projet, mais c'était, souvent, sans tenir compte de la donnée dont on a besoin.
Vous me suivez? Alors, tout à l'heure, je vous ai donné l'exemple de... la question du député : Est-ce qu'on
veut avoir la donnée de combien de gens sont répondus en temps opportun? Bien, pour moi, c'est une donnée fondamentale. C'est la
qualité du service, c'est le volume de services. Alors, c'est ça, oui.
• (17 h 50) •
M. Derraji : Non, vous avez très
bien répondu. Bien, au fait, c'est le syndrome dans plusieurs organisations. Parfois, tel... Et ce qui est tout à fait logique,
parce que tu as des vice-présidents, technologie, qui ont leur lecture. Je ne
pense pas que cette logique s'applique au niveau de la santé, parce que le
clinicien, surtout dans la téléconsultation, je pense que c'est lui qui doit
«leader». Il sait il a besoin de quoi, de quelles données. Tout ce qui est
technique et technologique doit suivre. Ce n'est pas l'inverse. Dans d'autres
organismes, probablement, je vais suivre la personne technique/technologique
pour nous donner l'orientation, parce que, question de coûts, question de
beaucoup de choses. Mais là on est dans une logique clinique, données. Mon
gars, en tout respect, technologique doit juste suivre le flot, et non pas
l'empêcher.
Pourquoi je vous dis ça? Je rêve d'un Québec où
la télémédecine... parce que ça fait longtemps qu'on en parle, de la télémédecine, que la télémédecine va prendre la place,
parce que ça va nous aider beaucoup au niveau de la première ligne, et,
surtout, dans les régions éloignées, où, maintenant, on peut faire un scan à
distance et faire une téléconsultation. Aux
Îles-de-la-Madeleine, Côte-Nord, Gaspésie. Peu importe le médecin spécialiste,
quand on ne l'a pas dans cette région, bien, on peut uniformiser la
qualité du soin. Donc, si vous me dites qu'aujourd'hui on va...
M. Dubé : Oui, oui. Écoutez, c'est
pour ça qu'on a...
M.
Derraji : ...si... à partir
d'aujourd'hui, si on vote ça, ça va accélérer ce processus. Je pense que le
Québec va faire un bon pas.
M.
Dubé : Bien, je suis... C'est pour ça que je pense qu'on
trouvait à propos de pérenniser ce qu'on fait sur le télésoin.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont, je pense
que vous aviez des interventions à faire.
M. Marissal : Oui. C'est,
évidemment, fascinant, là, des nouvelles technologies. Moi, je me méfie quand
même toujours, là, du syndrome de la technophilie, là. J'ai tendance à croire
que c'est des outils, puis c'est comme ça
qu'il faut les prendre. Et puis je ne suis pas contre le progrès, là, au
contraire. Si ça aide, puis que... si on est capables de l'implanter
partout... C'est vrai que les régions peuvent en profiter. Par contre, on l'a
dit, le réseau Internet haute vitesse ne se rend pas partout.
Puis, par ailleurs, il ne faudrait pas non plus
que ça devienne... Et l'avertissement nous a été fait, on nous a dit de faire attention à ça, que ça ne devienne
pas la norme facile non plus, par exemple, dans certaines régions moins bien desservies, qu'on va finir par se dire, dans
deux, trois, quatre ans : Bon, bien, coudon, ça fait quatre ans qu'ils
n'ont pas de médecins spécialistes, ça marche
quand même, puis, dans les cas les plus extrêmes, on les fait descendre en
avion à Québec ou à Montréal. Il faut garder quand même en tête que le Québec
est immense, puis qu'un citoyen du Grand Nord
est comme une citoyenne de Rosemont, puis ils ont droit aux mêmes services. Ça,
j'en fais quand même la mise en garde, parce qu'il ne faudrait pas non
plus tomber dans la panacée de la technologie.
Vous avez dit
hier, M. le ministre, que, puis corrigez-moi si je me trompe, ça se peut qu'il
y ait des informations qui se catapultent dans ma tête, là... mais vous avez
dit, il me semble, que le système, le GAP, là, notamment, puis le système, là,
d'orchestrateurs, tout ça, vous avez fait le choix de ne pas le faire payer aux
médecins, donc de ne pas le faire payer aux GMF. J'ai bien compris ça?
C'est bien ça que vous avez dit? O.K. Là, toutes les technologies, et les
interfaces, puis les projets, là, qu'on est en train de développer, là, c'est
le même principe, c'est aux frais de l'État?
M. Dubé : ...en fait, on a une
entente globale, avec les GMF, qu'ils doivent respecter certaines conditions,
puis, à ce moment-là... Par exemple... Prenons l'exemple du personnel. Le
personnel leur est fourni par le ministère, je
dirais, là... j'essaie de résumer ça simple... et les différents logiciels font
aussi partie des services qui sont disponibles. Alors, nous, ce qu'on trouvait... Puis c'est sûr qu'en faisant ça on
facilite, je dirais, l'adhésion aussi, on se comprend? Alors, c'est un
peu le grand principe qu'on a mis en place.
Alors, quand on a pris la décision de faire le
GAP, qui avait été financé par nous, là, en 2019, là — je
vous ai parlé du coût de ça — bien,
je pense que ça s'inscrivait là-dedans. Mais quand vous regardez que, pour les
omnis, on a une enveloppe d'à peu près 3,5 milliards de rémunération, un
coût de GAP de 30 ou 35 millions, c'est une virgule dans ça. Si ça
nous permet de mieux gérer le service médical, je pense que c'était la bonne décision
à prendre.
17
867
M. Marissal : Oui,
ça, c'est pour le GAP, le GAP, qui a coûté 600 000 $ ou 700 000 $
à Rimouski...
M. Dubé : À Rimouski, oui.
M. Marissal : ...on s'entend que ce
n'est pas cher payé pour ce que ça donne, si ça marche, puis si c'est
exportable ailleurs.
12
223
M. Dubé : C'est
ça. Je suis content de vous entendre dire... Je crois ça aussi, oui.
17
867
M. Marissal : Oui.
Sauf que là, on parle quand même de développer d'autres types, là, de
technologies, là. Notamment, vous parliez de la dermato. On veut être sûr de
voir le bon pigment, puis de la bonne façon, avec les bons murs coupe-feu...
12
223
M. Dubé : Mais
là je rentre dans le détail, mais je vais juste vous donner quelque chose de
très simple. L'entente qu'on a faite avec les médecins spécialistes il y a
trois ans, quand j'étais au Trésor, qui faisait des économies de
1,5 milliard sur cinq ans, cette année, ça a un impact d'à peu près
400 millions. On est rendus à la quatrième
année de l'entente... troisième année de l'entente. La moitié de ces sommes-là,
cette année, sont réinvesties dans les services qui sont donnés par les
spécialistes, et une partie de ça sert à financer ces projets-là.
17
867
M. Marissal : Une
partie des 400 millions, cette année...
12
223
M. Dubé : Voilà.
L'entente qu'on avait, le principe de l'entente avec les spécialistes,
c'est-à-dire les économies qu'on va faire, les primes jaquette, je donne cet
exemple-là, là, c'était ça qui était le débat il y a un petit peu plus que
trois ans, on a dit : On va les réinvestir soit dans des services
infirmiers, donc dans du salaire, pour vous aider, soit dans la reprise des
chirurgies, qui est un problème important en ce moment, ou dans des services
informatiques. Alors, le plus bel exemple, là, de ce que je parlais, de la
dermatologie, tout à l'heure, là, c'est de l'argent qui est financé. C'est le
ministère qui le paie, mais qui l'a financé à même les économies qu'on a faites
par l'entente avec les spécialistes. Je pense que c'était dans le cadre de
cette entente-là.
17
867
M. Marissal : Avez-vous
une idée, les 65 projets, là, prioritaires qui ont été dégagés, il y en a
pour combien, combien ça coûte?
12
223
M. Dubé : Je
ne pourrais pas vous dire le chiffre, là, mais je pense que... C'est... Ce sont
souvent... Bien, il y a des très grands projets, là. Il y a des projets
où on va refaire le système informatique pour les ressources humaines, puis ça, ça, c'est des projets qui sont assez
importants, de plusieurs centaines de millions. Mais la plupart des
65 projets prioritaires qui ont été identifiés, ce sont tous des
projets qui sont peut-être aux alentours de 10 à 20 millions, de cet
ordre-là.
17
867
M. Marissal : O.K.
C'est bon...
17
829
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va, M. le député? M. le député de Nelligan, est-ce que vous avez d'autres
questions?
17
923
M. Derraji : Non.
J'ai un...
17
829
Le
Président (M. Provençal)
: Un
sous-amendement?
17
923
M. Derraji : ...un
sous-amendement à déposer.
17
829
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
je vous invite à nous présenter votre sous-amendement, s'il vous plaît.
17
923
M. Derraji : Oui,
merci, M. le Président, et je tiens à remercier l'équipe du ministre dans ce
sens. Et l'amendement vise... Je le lis maintenant, ou vous l'affichez?
17
829
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
allez-y.
17
923
M. Derraji : Donc,
l'article 7.12. Article 453.2 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux.
Dans ce qui précède
le paragraphe 1° de l'article 453.2 proposé par l'amendement, remplacer
«les conditions dans lesquelles les services qui suivent peuvent être dispensés
à distance :» par «les cas et les conditions dans lesquels les services qui
suivent peuvent être dispensés à distance, notamment afin d'en assurer la
qualité :».
Juste une petite
explication par rapport à ce sous-amendement — toujours ça,
«sous-amendement» — c'est
refléter un peu le rapport de la Vérificatrice générale, qui nous a suggéré
d'encadrer... Et je vois la volonté du ministre d'aller de l'avant avec la
télémédecine, et, en tant que législateur, je pense que le fait de se donner un
cadre ou un encadrement de la pratique de la télémédecine est une très bonne
chose, mais, surtout, ne pas oublier que ce qu'on
veut, c'est assurer la qualité des services et la qualité des soins, aussi,
pour les patients. C'est ça qui nous guide, aujourd'hui, dans le débat
de cet article. C'est qu'on se donne les outils nécessaires en utilisant la
télémédecine, mais il ne faut pas oublier, au bout de la ligne, que le patient,
ce qu'il cherche, lui, il cherche un service de qualité. Donc, ça, c'est pour
le patient.
L'autre volet, c'est
qu'on ne peut pas négocier avec les autres ordres, à savoir les médecins, les
pharmaciens, les dentistes, pour offrir des consultations en télésanté ou en
télémédecine sans avoir l'encadrement légal et, qui va aussi avec
l'encadrement, l'aspect monétaire, et ça, ça va être réglé, on l'a déjà réglé
dans un amendement. Donc, c'est dans ce sens que je propose cet amendement. Et,
comme je l'ai mentionné, M. le Président, je remercie l'équipe de M. le
ministre pour leur collaboration dans la rédaction de cet amendement, merci — sous-amendement.
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le sous-ministre... M. le sous-ministre... M. le ministre, excusez.
M. Dubé :
Bien, écoutez, je l'ai dit tout à l'heure, probablement hors d'ordre...
d'ondes, il est l'heure... ce n'est pas «hors d'ordre» du tout, c'était «hors
d'ondes», que je suis tout à fait d'accord avec le principe de faire cet
ajout-là. C'est en ligne avec ce que le député vient de dire, de la
Vérificatrice générale, alors, pour moi, c'est une excellente suggestion. Puis
je vais laisser le député de Rosemont commenter, mais je pense que, de notre
côté, on est très à l'aise avec cet amendement-là.
• (18 heures) •
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont,
est-ce que ça... Vous avez une intervention? Ça va?
M. Marissal :
Non, c'est clair. C'est clair, très clair et pertinent.
M. Dubé :
Et pertinent.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, effectivement.
Alors, est-ce qu'il y a... S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix du sous-amendement à l'amendement,
introduisant l'article 7.12. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Donc, le sous-amendement à l'article 7.12 est adopté. Maintenant, nous
revenons à l'article 7.12... à l'amendement qui introduit
l'article 7.12, excusez-moi. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, s'il n'y a pas d'autre...
Une voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Tel
qu'amendé, oui, un amendement, tel que sous-amendé. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article...
l'amendement introduisant l'article 12, tel que sous-amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Merci beaucoup. M. le ministre, je vous invite à 7.6.
M. Dubé :
7.6, oui. Juste une petite minute, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Pouvez-vous
suspendre juste quelques minutes? Parce que l'ajout du député, quand on fait
référence aux cas, il faut qu'on le mette un petit peu partout, en
termes de concordance. Ça fait qu'on va se donner juste quelques minutes, parce
que c'est important de le faire.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, on va suspendre, s'il vous
plaît. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 18 h 02)
(Reprise à 18 h 13)
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, à l'amendement 7.6
que M. le ministre va nous déposer, donc va nous lire et commenter.
M. Dubé : Oui,
très bien. Article 7.6. Insérer, après l'article 7.5 du projet de loi
tel qu'amendé, l'article suivant :
7.6. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 105, du suivant :
«105.0.1. Les services déterminés conformément à
l'article 105 ne peuvent être dispensés à distance que dans les cas et aux
conditions déterminés par un règlement pris en application de
l'article 453.2. Il en est de même du déroulement des activités
déterminées conformément à cet article 105.»
Le commentaire, en fait, c'est que le présent
amendement vise à introduire à la Loi sur les services de santé des services
sociaux l'obligation, pour les établissements, de se conformer à certaines
conditions pour la dispensation de services à distance ou l'organisation
d'activités à distance. Ces conditions seront prévues dans un règlement du
ministre pris selon l'habilitation réglementaire qui sera introduite à
l'article 453.2 de la loi par un autre amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions
concernant l'amendement introduisant l'article 7.6? Oui, M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Je présume, ici,
qu'on parle de détails techniques, là.
M. Dubé : ...Me Côté.
Le Président (M. Provençal)
: Me Côté.
Mme G. Côté (Geneviève) : Oui,
en fait, on le fait un peu dans le désordre numérique, là, mais pour faciliter
la compréhension, on introduit une habilitation réglementaire permettant
d'imposer, là, des cas et des conditions. Puis
là c'est l'obligation pour l'établissement de respecter ces cas et
conditions-là. Donc, c'est vraiment en lien direct avec ce qu'on vient tout juste de faire à
l'instant. Puis on va en avoir trois comme ça, là, les établissements, les
centres médicaux spécialisés et les cabinets privés de professionnels.
Mais c'est la...
M. Dubé : Ceux qui dispensent
les services.
Mme G. Côté
(Geneviève) : C'est la suite logique, là, de... On ne fait pas
un règlement pour le décor, là. Il faut le respecter.
M. Marissal : C'est bon. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: C'est bon?
M. Marissal : Oui.
Le
Président (M. Provençal)
:
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement introduisant
l'article 7.6. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Adopté. Donc, l'amendement introduisant le nouvel article 7.6 est adopté.
7.9.
M. Dubé : 7.9, M. le Président. Alors, 7.9. Insérer, après
l'article 7.8 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
7.9. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 333.4.1, du suivant :
«333.4.2. Les services assurés par le régime
institué par la Loi sur l'assurance maladie ne peuvent être dispensés à
distance par un professionnel de la santé, au sens de cette loi, qui exerce sa
profession dans un centre médical spécialisé visé au paragraphe 1° du
premier alinéa de l'article 333.3 que dans les cas et aux conditions
déterminés par un règlement pris en application de l'article 453.2.»
C'est exactement ce que
vient de dire Me Côté. Le présent amendement vise à introduire à la Loi
sur les services de santé et des services sociaux l'obligation, pour les
centres médicaux spécialisés où exercent les médecins participant au régime
d'assurance maladie du Québec, de se conformer à certaines conditions pour la
dispensation des services à distance. Ces conditions seront prévues dans un
règlement du ministre pris selon l'habilitation réglementaire qui sera
introduite à l'article 453.2 de la loi par un autre amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions sur
l'article 7.9? L'amendement, excusez, introduisant l'article 7.9.
S'il n'y a pas... Oui, M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Je veux juste comprendre cet amendement. Là,
vous parlez des centres médicaux spécialisés. Donc, eux aussi doivent
offrir des services de télémédecine. C'est ça?
M. Dubé : Exactement.
M. Derraji : O.K. Est-ce qu'il y a
des centres médicaux qui ne... qui peuvent dire que, nous, on ne peut pas? S'il
est privé, genre? Mais s'il est avec la RAMQ, je pense qu'il a une obligation
quand même. Je veux juste comprendre pourquoi on rajoute le centre médical spécialisé.
Est-ce que vous craignez qu'il y ait comme... pas une désaffiliation, il y
ait...
M. Dubé : Est-ce
que je peux juste regarder celui
qu'on a fait avant? Je voulais voir... C'est les établissements de façon
générale?
M. Derraji : Oui.
M. Dubé : O.K.
M. Derraji : Donc, oui. Donc,
c'est le centre médical spécialisé.
M. Dubé : J'ai peut-être besoin
d'aide là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: ...de donner une lumière.
M. Dubé : Oui. C'est une bonne
question. Je veux bien comprendre. Me Côté, s'il vous plaît.
Mme G. Côté
(Geneviève) : En fait, là, on vient assujettir... On a prévu
l'habilitation réglementaire tantôt, là, les cas et les conditions, là. Donc, ça va être... ils vont s'appliquer
aux services rendus à distance dans les établissements et aux services
rendus à distance dans les centres médicaux spécialisés. Bon, les centres
médicaux spécialisés, il y a beaucoup de chirurgie qui se fait, là. On comprend
que la chirurgie ne se fera pas à distance, mais il pourrait y avoir du suivi
postopératoire ou préopératoire ou, en tout cas, qui pourrait se faire à
distance, là.
M. Derraji : Au fond, ça remet
exactement ce que j'avais en tête. J'avais en tête centre médical spécialisé. Pour moi, c'est comme la clinique Rockland, la
Clinique Dix30 ou la clinique... L'autre à Laval, comment elle s'appelle?
Mme G. Côté (Geneviève) : Rockland,
Dix30, Opmedic?
M. Derraji : Ah oui! Merci.
C'est à eux que je pensais. Mais clairement, c'est de la chirurgie. Et je vois
mal comment on peut faire une chirurgie à distance.
Mme G. Côté (Geneviève) : Moi
aussi.
M. Derraji : Je veux bien, on
va régler beaucoup de bobos, mais c'est impossible.
Mme G. Côté (Geneviève) : Si
tant est que le service qu'ils veulent rendre peut réalistement se donner à distance, ils seront soumis aux conditions, mais
c'est sûr que ce n'est pas tout qui se fait à distance, là, on s'entend, là.
• (18 h 20) •
M. Dubé : Bien, il faudra
qu'ils répondent aux critères qu'on a définis plus tôt, là, en fait.
M. Derraji : Oui, c'est très
clair. Et est-ce que... Là, je reviens à mon patient. Mon patient, si la
clinique... Parce que, pensez... Mettez-vous
à la place... Quelqu'un qui va aller dans ce genre de clinique, c'est pour une
chirurgie, ce n'est pas pour une consultation normale, à mon avis. Donc,
c'est pour une chirurgie. Donc, le patient, il a toujours le droit d'exiger le
face-à-face, même si on lui offre...
M. Dubé : Toujours.
Mais je pense qu'on est plus dans la... En tout cas, je pense qu'on est plus,
ici, dans l'exception parce que, comme vous dites, des chirurgies dans
les CMS, là, on l'a vu avec Rockland, puis avec Brossard, puis tout ça, mais il y a quand même peut-être une consultation, je
dirais, par vidéo qui peut se faire dans certains cas. Alors, c'est de prévoir
que si ça s'applique...
M. Derraji :
Et vous comprenez la porte qu'on ouvre — moi, je vous le dis,
aujourd'hui, je lève juste le drapeau : la porte qu'on ouvre. C'est des
cliniques privées. On leur offre maintenant la consultation à distance en
télésanté. Moi, je veux juste qu'on se comprenne tous, que la téléconsultation
ou la télémédecine, c'est pour un but bien particulier. Je ne veux pas que ça
soit la norme. La téléconsultation, elle est là pour aider, pour accompagner,
pour désengorger le système. Là, on parle d'un centre médical spécialisé. C'est
ça qui m'a frappé. Eux, leur mission, elle est très claire, c'est de la
chirurgie. Ils sont très efficaces. D'ailleurs, ça marche, vous avez vu, et je
vous ai dit que c'est la bonne nouvelle affaire pour diminuer le délestage. Ma
crainte, est-ce qu'on n'est pas en train d'ouvrir une porte, et on ne sait pas
à quel moment on va se rendre compte que c'était une...
M. Dubé :
Bien, tout à l'heure, quand on a vu, je ne me souviens pas c'est quoi, le
numéro de l'article, là, mais qu'on a vu
c'était quoi la... comment je dirais, là, on a vu l'application qu'il serait
possible de faire. Je pense qu'il ne faut pas venir mêler avec l'article
ici. En fait, est-ce que je me trompe, ce n'est pas interdit en ce moment, là?
Mme G. Côté
(Geneviève) : Exact.
M. Dubé :
La téléconsultation dans une clinique privée n'est pas interdite en ce
moment, là. Alors, on...
Des voix :
...
M. Dubé :
Allez-y.
Mme G. Côté (Geneviève) : À
l'heure actuelle, les services à distance ne sont pas interdits dans un centre
médical spécialisé. Là, ce qu'on vient dire...
M. Derraji :
Privé?
Mme G. Côté
(Geneviève) : Privé, effectivement.
M. Derraji :
Pas payé par la RAMQ.
Mme G. Côté
(Geneviève) : Ce n'est pas interdit, mais ça ne serait pas rémunéré.
M. Derraji :
Oui, c'est excellent. C'est exactement là où je veux venir. Là, le ministre
ramène quelque chose de nouveau. Là, c'est plus avec de la RAMQ. Est-ce qu'on
se comprend?
M. Dubé :
Oui, avec la RAMQ, mais je veux juste dire que la définition du genre de
service qui va pouvoir être fait, il va falloir être dans les normes qu'on a
discuté tantôt, je ne souviens pas, à 7.3 ou...
M. Derraji :
Et ce qu'on a discuté, c'est des normes pour les centres médicaux
spécialisés...
M. Dubé :
Bien, on incluait l'ensemble des services qui sont donnés par le ministère.
M. Derraji :
Oui. Mon but, aujourd'hui, ce n'est pas... Mon but, c'est juste... Une fois
rendu au règlement, moi, je pense que, par voie réglementaire, je ne pense pas
qu'au niveau de la loi, par voie... Là, on ouvre la porte. Et, par voie
réglementaire, assurons-nous qu'il y ait des balises.
M. Dubé :
Ah! Bien ça... Ça, c'est exactement ce qu'on va avoir défini un petit peu
plus tôt. Je vous donne l'exemple, là, ça semble évident ce qu'on dit, mais on
ne fera pas une cataracte par...
M. Derraji :
Non, non, mais ce n'est pas de ça... Ce n'est même pas de ça que je parle.
Je parle, tu sais, parfois le... je cherche le mot, d'autres types
d'interventions où on tombe dans la téléconsultation. Et là ça va être comme
une habitude qui s'installe. N'oubliez pas, ces cliniques ont des habitudes qui
marchent, qui fonctionnent très bien en termes d'efficience. C'est juste que je
veux qu'on se donne les vraies balises.
M. Dubé :
Bien, vous avez raison, le règlement va faire ces balises-là. Ça, je pense
que ce qu'on se dit aujourd'hui, là, qui est en ondes, là, c'est exactement ça
qu'il faut dire. C'est par règlement que les balises vont être là. Mais c'est
un très bon point.
M. Derraji :
C'est ce que je voulais entendre. C'est que je ne veux pas limiter, je ne
veux pas... Mon but, ce n'est pas de dire, aujourd'hui, que les centres
médicaux spécialisés ne doivent pas le faire. Ce que je dis...
M. Dubé : Il faut que ce soit
balisé.
M. Derraji : Oui.
M. Dubé : Tout à fait d'accord.
M. Derraji : Parce qu'on risque
d'avoir des surprises.
M. Dubé : Tout à fait d'accord.
Ça va, Me Côté? Ça va?
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement introduisant
l'article 7.9. Est-ce que l'amendement introduisant l'article 7.9 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci.
M. Dubé : 7.10, M. le
Président. Est-ce que c'est bien ça?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : 7.10. Insérer, après
l'article 7.9 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
7.10. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 338.1, de ce qui suit :
«Cabinet privé de professionnel
«338.2. Les services assurés par le régime
institué par la Loi sur l'assurance maladie ne peuvent être dispensés à
distance par un professionnel de santé, au sens de cette loi, qui exerce sa
profession dans un cabinet privé de professionnel que dans les cas et aux
conditions déterminés par [...] règlement pris en application de l'article...»
C'est pour ça qu'on dit «les cas et conditions»
encore une fois. Donc, le commentaire, c'est : Le présent amendement vise
à introduire à la Loi sur les services de santé et les services sociaux
l'obligation, pour les cabinets privés de professionnels où exercent des
professionnels participant au régime d'assurance maladie du Québec, de se
conformer à certaines conditions pour la dispensation de services à distance.
Ces conditions seront prévues dans un règlement du ministre pris selon
l'habilitation réglementaire qui sera introduite à l'article 453.2 de la
loi par un autre amendement.
Ça, c'est nos cliniques...
M. Derraji : Donc, dans le cas
des cabinets privés qui ne sont pas en GMF, c'est ça, hein?
M. Dubé : Oui. Puis GMF et
cabinets privés, parce qu'ici... Les deux. Les deux.
M. Derraji : Oui, oui, les
deux, GMF et cabinets.
M. Dubé : Et cabinets privés.
C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dubé : En fait, c'est les
trois cas, l'établissement, les cliniques et là les cabinets privés. Voilà. On
vient de faire les trois avec ces trois articles-là.
Le Président (M. Provençal)
: Que vous aviez annoncé. Alors, est-ce
qu'il y a des interventions concernant l'amendement
introduisant l'article 7.10? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant l'article 7.10
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel article
introduit par l'amendement 7.10 est adopté.
Le 5.3 a été...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on va le distribuer. On le distribue puis on va
pouvoir le traiter.
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
:
Oui, bien, à cause des
corrections que... suite à votre amendement, M. le député.
M. Dubé : On
va commencer par le 5.3, c'est-tu ça? Vous êtes tellement rigoureux, M. le
Président. C'est ça?
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
Je considère qu'on a peut-être le temps de le faire.
M. Dubé : De faire 5.3?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : O.K. Excellent. Est-ce
que je... J'en ai-tu une copie papier? Est-ce qu'elle a été distribuée?
Une voix : Oui.
M. Dubé : O.K. Je pense que, si
on est des bons élèves, M. le Président, on va essayer de faire 5.3 avant de
terminer, c'est ça?
Le Président (M. Provençal)
: Sinon, on va se revoir demain.
M. Dubé : On va se revoir
demain. On a tellement de plaisir.
5.3. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 22.0.0.0.2, du suivant :
«22.0.0.0.3. Un professionnel de la santé soumis
à l'application d'une entente ou un professionnel de la santé désengagé n'a le
droit d'être rémunéré pour un service assuré qu'il a fourni à distance que dans
les cas déterminés par un règlement pris en application de l'article 453.2
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et lorsque les
conditions déterminées à ce dernier sont respectées.»
Le commentaire : Le présent amendement est
en lien avec d'autres amendements proposant de modifier la Loi sur les services de santé et les services sociaux
pour y introduire la possibilité d'imposer, par règlement, certaines
conditions devant être respectées pour dispenser des services à distance. Il
vient prévoir que les professionnels de la santé, au sens de la Loi sur
l'assurance maladie, donc médecins, dentistes et pharmaciens, optométristes, ne
pourront être rémunérés pour les services
assurés que s'ils rendent... pardon, ne pourront être rémunérés pour les
services assurés qu'ils rendent que s'ils ont respecté ces conditions.
Le
Président (M. Provençal)
:
Est-ce qu'il y a des
interventions? Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement introduisant l'article 5.3. Est-ce que l'article 5.3 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Donc, l'amendement introduisant l'article 5.3
est adopté. Ceci étant dit, je vous remercie beaucoup de votre
collaboration.
Compte tenu de
l'heure, la commission ajourne ses travaux sine die. Merci beaucoup pour le
travail réalisé aujourd'hui.
(Fin de la séance à 18 h 30)