(Onze heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Provençal)
: Bonjour à tous. Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de la santé et des services sociaux ouverte.
La commission est réunie afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi n° 73, Loi modifiant diverses
dispositions en matière de procréation assistée.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Nadeau-Dubois
(Gouin) est remplacé par Mme Labrie (Sherbrooke).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
: Très bien, merci. Maintenant, avant
de... parce que, lors de l'ajournement de nos
travaux, nous avions amorcé l'étude de l'article 22 du projet de loi, mais, avant de
demander s'il y a des interventions, je veux simplement rappeler qu'il y
avait une entente pour que nous traitions les articles 20 à 31, 34 et 35.
Par la suite, nous allons aller au bloc 2, sur la RAMQ, pour revenir, par
la suite, à l'article 17 à 19, et terminer avec 32, 33, 36, 37 et 38.
C'est simplement un rappel parce qu'il y avait eu consentement pour qu'on suive
cet ordre-là. Ça va? Alors, maintenant, est-ce qu'il y a des interventions
concernant l'article 22? M. le ministre.
M. Carmant : M. le Président, si
vous me permettez, je reprendrais la lecture.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, vous allez relire l'article 22. Vous pourrez le
recommenter et, s'il y a d'autres éléments à ajouter, vous êtes libre de le
faire.
M. Carmant : On fera un amendement
après. D'accord?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Carmant : Oui, bonjour, tout le
monde. Merci d'être là, tout le monde. M. le Président, toujours un plaisir.
Donc, l'article 7 de ce règlement est modifié
par l'insertion, à la fin du paragraphe 2°, de «et un certificat de
conduite professionnelle le concernant délivré par le Collège des médecins du
Québec».
Le texte proposé se lit comme suit :
«La demande de permis d'un médecin, d'une
personne morale, d'une société ou d'un établissement doit également être
accompagnée des renseignements et des documents suivants :
«1° l'appellation sous laquelle le centre entend
exercer ses activités;
«2° le nom du directeur du centre et un
certificat de conduite professionnelle le concernant délivré par le Collège des
médecins[...];
«3° le nom des médecins qui exerceront des
activités de procréation assistée au sein du centre, leur spécialité ainsi que
leur statut de professionnel soumis à l'application d'une entente ou de
professionnel non participant;
«4° une description du mode d'organisation du
centre ainsi que la liste des diverses spécialités des membres du personnel
associé aux activités cliniques du centre.»
Cette modification à l'article 7 du
Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation assistée a pour
objet l'obligation d'exiger le certificat de conduite professionnelle du
médecin qui agit à titre de directeur d'un centre de procréation assistée.
Est-ce que je peux déposer l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, vous pouvez déposer l'amendement immédiatement ici.
M. Carmant : Oui, merci, M. le
Président. Donc, l'amendement se lit comme suit :
Remplacer, à l'article 22 du projet de loi, «un
certificat de conduite professionnelle le concernant délivré par le» par «son
numéro de membre du».
Donc, le texte proposé maintenant :
«La demande de permis d'un médecin, d'une
personne morale, d'une société ou d'un établissement doit également être
accompagnée des renseignements et des documents suivants :
«1° l'appellation sous laquelle le centre entend
exercer ses activités; ça, c'est inchangé, puis
«2° le nom du directeur du centre et son numéro
de membre du Collège des médecins du Québec.»
Cet amendement vise à
retirer l'obligation pour le directeur d'un centre de produire son certificat
de conduite professionnelle dans le cadre de la demande de permis de centre de
procréation assistée. Cet amendement donne suite à la recommandation du Collège
des médecins dont on a discuté la dernière fois, qu'il a exprimée dans son mémoire déposé lors des consultations sur le
projet de loi, puis le certificat de conduite professionnelle contient
d'autres renseignements sensibles qui ne sont
pas nécessaires à la vérification faite par le ministère sur les conditions
professionnelles prévues au règlement que le médecin doit satisfaire. Le MSSS a
répondu aux préoccupations exprimées par le CMQ et propose de mettre en place
une procédure administrative de communication avec le collège pour vérifier
uniquement les conditions professionnelles prévues au règlement à partir du
numéro de membre du médecin. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a une intervention ou des
interventions concernant l'amendement? Pas d'intervention sur l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix
de cet amendement. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le
Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors,
l'amendement de l'article 22 est adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 22
tel qu'amendé? Non, pas d'intervention? Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 22 tel qu'amendé est adopté.
Alors, M. le ministre, je vais vous inviter à nous lire l'article 23 et...
• (11 h 40) •
M. Carmant : Merci, M. le Président.
À l'article 23 : Ce règlement est modifié par l'insertion, après
l'article 7, des suivants :
«7.1. Le directeur du centre ne doit pas, dans
les trois ans précédant la demande de permis, avoir vu son droit d'exercer
la médecine limité ou suspendu ou avoir fait l'objet d'une radiation temporaire
pour des activités cliniques en lien avec la demande de permis.
«7.2. Dans la catégorie d'activités du domaine
clinique, un permis peut être délivré pour les [catégories] d'activités
suivantes :
«1°
la congélation et l'entreposage de sperme, d'ovules ou d'embryons;
«2° la fécondation
in vitro;
«3° le diagnostic
génétique préimplantatoire.»
Le texte proposé se lit
comme suit :
«7.1. Le directeur du
centre ne doit pas, dans les trois ans précédant la demande de permis,
avoir vu son droit d'exercer la médecine limité ou suspendu ou avoir fait
l'objet d'une radiation temporaire pour des activités cliniques en lien avec la
demande de permis.
«7.2. Dans la
catégorie d'activités du domaine clinique, un permis peut être délivré pour les
sous-catégories d'activités suivantes :
«1° la congélation et
l'entreposage de sperme, d'ovules ou d'embryons;
«2° la fécondation in vitro;
«3° le diagnostic
génétique préimplantatoire.»
Donc, ce nouvel article 7.1
du Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation assistée
prévoit que le directeur d'un centre de procréation assistée ne doit pas, dans
les trois ans précédant la demande de permis, avoir vu son droit d'exercer
la médecine limité ou suspendu ou fait l'objet d'une radiation temporaire pour
des activités cliniques en lien avec la demande de permis. Cette exigence
s'applique déjà à un médecin titulaire d'un permis de centre de procréation
assistée et aux médecins membres d'un conseil d'administration ou d'un conseil
de gestion interne d'une personne morale ou d'une société titulaire d'un tel
permis.
Le nouvel article 7.2
du Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation assistée
prévoit des sous-catégories dans la catégorie d'activités du domaine clinique
dans le cadre de délivrance d'un permis de centre de procréation assistée. Le
permis de centre de procréation assistée doit mentionner la sous-catégorie
d'activité pour laquelle le centre de procréation assistée peut exercer. On
comprend que ça a été élargi, là. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci beaucoup. Alors, y
a-t-il des interventions sur l'article 23? Et, tel que nous avions
convenus, on va traiter le bloc 7.1 puis, par la suite, on pourra traiter
le bloc 7.2. Y a-t-il des interventions concernant le 7.1? Pas
d'intervention. Est-ce qu'il y a des interventions concernant le 7.2? Oui, Mme
la députée de Maurice-Richard.
Mme
Montpetit : Excusez-moi, pardon, sur le 7.1, simplement... non, mais
je vois tout à fait la pertinence, de toute façon, des ajouts qui sont faits,
par ces amendements-là, sur la protection du public, puis simple question sur
le fait d'avoir choisi trois ans, par exemple, plutôt que cinq ans.
Sur quoi ce nombre-là est déterminé? Est-ce qu'on ne voudrait pas choisir un
chiffre plus large, un délai plus large, par exemple?
M. Carmant :
Non, j'ai posé la même question, et c'est vraiment comme ça que c'est écrit
dans la loi actuelle, là. Donc, c'est en cohérence avec tout ce qui est
ailleurs dans la loi. C'est bien ça, M. le juriste?
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, consentement pour que
maître puisse s'exprimer?
M. Carmant :
Ah! excusez-moi, M. le Président.
Mme
Montpetit : Bien sûr.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement. Maître, votre
titre, s'il vous plaît, fonction.
M.
Cheang (Sokun C.) : Sokun Cheang, avocat au ministère de la Justice.
Donc, c'est tout à fait... La durée est déjà établie de cette façon-là pour les
autres médecins qui sont... Dans le cas d'une demande de permis de centre de procréation
assistée, c'est trois ans. Donc, c'est question de cohérence avec ce qui
est déjà établi.
Mme
Montpetit : O.K., puis, question de cohérence, je le comprends bien,
question de protection... parce que je pense que ça ne nous empêche pas de
mettre un... On pourrait quand même souhaiter mettre un délai plus long. Est-ce
que c'est arrivé, par exemple, des situations où des directeurs ont fait des
demandes et qu'il y avait... là, je comprends que ça peut être large comme
question, vous n'aurez peut-être pas la réponse, mais qui se seraient retrouvés
à avoir eu une radiation temporaire quatre ans plus tôt ou cinq ans
plus tôt? Est-ce que ce genre de situation là est possible? Est-ce qu'on ne
souhaite pas protéger... En fait, est-ce qu'il y a une impossibilité... Je vais
vous le reposer autrement. Quand vous me parlez de cohérence, est-ce qu'il y a
une... Est-ce que ça vient nous rendre impossible le fait de mettre un délai
supplémentaire à trois ans dans cet article-là?
Le Président (M.
Provençal)
: Maître.
M.
Cheang (Sokun C.) : Bien, pour répondre à votre question, c'est
sûr qu'on ne pouvait pas ajouter cinq ans ou six ans, mais ici, dans
le cas... j'avais oublié de vous faire part que le permis est délivré pour une
période de trois ans. Donc, lors du renouvellement de permis, à ce
moment-là, la personne doit, à ce moment-là, faire ses vérifications. C'est
dans ce cadre-là qu'on a mis trois ans, c'est en lien aussi par rapport à
la durée... du permis. Donc, on n'échappera pas le fait que c'est quatre ou
cinq ans, parce qu'après trois ans, lors du renouvellement, on pourra...
le ministère va sûrement faire ces vérifications-là aussi... puis que va
s'appliquer le trois ans encore.
Mme
Montpetit : Je comprends, mais ça n'empêchera pas que quelqu'un
pourrait avoir eu une radiation quatre ans ou cinq ans avant. Je ne
suis pas certaine de bien saisir votre... Je comprends que c'est renouvelé aux trois ans, mais ça n'empêche pas que
quelqu'un pourrait ne pas avoir renouvelé pendant une période supérieure à
trois ans, par exemple, quatre ans, avoir eu une radiation du Collège
des médecins et faire une demande après cette période-là. J'essaie juste de saisir, puis ce n'est pas...
C'est juste... Je pense que, si on a l'opportunité... Puis il faut y réfléchir,
si on a l'opportunité de mettre ça, surtout si le ministre me dit qu'il
s'est lui-même posé la question... Si on a l'opportunité de mettre un délai
peut-être un petit peu plus long, plus prudent, je vais le dire comme ça,
trois ans, c'est quand même assez vite passé, puis une radiation, c'est
quand même assez important au regard de ces éléments-là, je pense qu'il faut y
réfléchir sérieusement.
Le Président (M.
Provençal)
: Maître? M. le ministre.
M. Carmant :
Bien, je pense que la question c'est : Pourquoi le trois ans a été
choisi par rapport à... dans le projet de loi initial? Parce que c'est sûr que,
si on le change là, il faut le changer dans toute la loi, parce que tout le
reste de la loi est basé sur la radiation d'une durée de trois ans. Donc,
il faudrait le changer sur toute la loi, mais il faut... Moi, je veux dire, je
n'ai pas la réponse à pourquoi c'est trois ans qui a été choisi lors du
projet de loi initial.
Le Président (M.
Provençal)
: Maître, si vous me permettez,
je comprends très bien la question de la députée de Maurice-Richard.
Le trois ans, ce que je comprends, c'est qu'il était enchâssé déjà dans un...
soit un règlement ou une loi, là — je ne peux pas... je n'essaierai pas de
jouer au légiste — en lien
avec la profession. Maître?
M. Cheang
(Sokun C.) : Actuellement, actuellement, le délai de
trois ans pour faire ces vérifications-là, dans le règlement, on le
prévoit déjà pour les médecins qui sont actionnaires ou membres du conseil
d'administration dans le cas d'une demande de permis de centre de procréation
assistée. Là, on est venus élargir cette vérification-là au directeur du centre
de procréation assistée. Et là on impose et on applique la même mesure qui est
déjà dans le règlement qui... ces mêmes exigences-là, c'est dans ce cadre-là,
pourquoi c'est trois ans. La question posée : Pourquoi trois ans,
pourquoi pas cinq ans? Ça, je ne peux pas vous la donner, cette réponse.
Mme Montpetit :
Ce n'est pas que je veux prolonger la discussion, mais, encore là, le fait...
C'est parce que je ne comprends pas bien la réponse que vous me faites, en ce
sens que le fait qu'il y ait déjà une indication de trois ans sur le
renouvellement de permis, à mon avis, ça ne vient pas empêcher de mettre
cinq ans pour une radiation. Le fait qu'il y ait trois ans, par
exemple, je comprends que c'est une question, peut-être, de cohérence ou de
concordance. Trois ans pour un médecin qui pratique en clinique ne vient pas
empêcher de mettre cinq ans pour le directeur d'un centre. C'est juste que
j'essaie, encore là, de comprendre. Je ne vois pas d'empêchement de le faire à
la lumière de ce que vous me dites, là.
Le Président
(M. Provençal)
: Ce que je comprenais
de maître, moi, c'est une notion d'harmonisation.
Mme Montpetit :
L'harmonisation sur d'autres éléments. Est-ce que... L'amendement qui est fait,
vous le dites vous-même, c'est un amendement qui est nouveau, qui vient toucher
les directeurs de centre, ce qui n'était pas inclus jusqu'à maintenant. C'est
ce que je comprends bien?
M. Carmant :
...M. le Président, que le médecin peut être également le directeur du centre.
Donc, ça peut être la même personne. Donc, il y aurait trois ans d'un côté
et cinq ans sur la même personne. Donc, c'est pour ça qu'il faut harmoniser
le tout.
Mme Montpetit :
O.K. Est-ce qu'il n'y a pas moyen de l'harmoniser dans l'autre sens, de
l'harmoniser à un délai plus long? Est-ce que ça a été réfléchi de votre côté à
ce niveau-là aussi?
M. Carmant :
Bien, nous, on était satisfaits avec la période de trois ans. On espère
qu'un médecin ne soit jamais radié, mais on trouvait que trois ans,
c'était une période adéquate, là.
Mme Montpetit :
O.K. Donc, vous ne voyez pas... Il n'y a pas de... Vous ne voyez pas de
situation, par le passé, qui font que l'on devrait réfléchir à cet élément-là.
M. Carmant :
De notre côté, on n'avait pas d'inquiétude.
Mme Montpetit :
O.K., parfait. Merci beaucoup.
Le Président
(M. Provençal)
: ...questions?
Pas d'autre question? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 23.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme Montpetit :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président
(M. Provençal)
: Abstention.
L'article 23 du projet de loi n° 73 est adopté. M. le ministre,
article 24, s'il vous plaît.
M.
Carmant : Merci, M. le Président. L'article 24 :
L'article 15 de ce règlement est modifié par la suppression, dans
le paragraphe 4°, de «médecin ou à un autre».
Le texte proposé se
lit comme suit :
«En plus des
obligations prévues par la loi, le directeur d'un centre de procréation
assistée doit :
«1° veiller à ce que
tous les renseignements, y compris les consentements et les manifestations de
volonté, soient adéquatement conservés par le centre;
«2° veiller au
respect de la confidentialité des renseignements personnels que le centre détient
et exiger un engagement écrit à cet effet de chacun des membres du personnel;
«3° s'assurer que les
renseignements ou les documents prévus par la loi sont transmis au ministre;
«4° approuver toute
utilisation de matériel biologique issu de la procréation assistée et toute
cession d'un tel matériel à un centre.»
Cette modification à
l'article 15 du Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation
assistée est une modification de concordance avec le nouvel article 16 de
ce règlement tel que modifié par l'article 25 du projet de loi. En effet,
il ne sera plus possible de céder du matériel issu de la procréation assistée
directement à un médecin étant donné que la seule prescription d'agents oraux
pour la stimulation ovarienne dans le cadre des traitements de base
d'infertilité peut être exercée par le médecin ailleurs que dans un centre de
procréation assistée.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci. Y a-t-il des
interventions sur l'article 24?
M. Carmant :
J'aurais un amendement.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous avez un amendement?
Alors, je vais vous inviter à nous lire l'amendement, M. le ministre, et à le
commenter.
• (11 h 50) •
M. Carmant :
Merci, M. le Président. Donc, l'amendement se lit comme suit.
Remplacer
l'article 24 du projet de loi par le suivant :
24. L'article 15
de ce règlement est modifié :
1° par la
suppression, dans le paragraphe 4°, de «médecin ou à un»;
2° par l'insertion,
après le paragraphe 4°, du suivant :
«5° veiller, si le
centre cesse ses activités, au transfert des activités cliniques à un autre
centre.»
Cet amendement a pour
objet d'obliger le directeur d'un centre de procréation assistée de veiller au
transfert des activités de procréation assistée lors de la cessation des activités
du centre. Il s'agit notamment du transfert des gamètes et des embryons
congelés et du transfert des patientes en attente de traitement. Le ministère
de la Santé et des Services sociaux, en collaboration avec le CIUSSS qui est
responsable de l'organisation des services de santé sur son territoire, assure
alors la coordination de ce transfert des activités cliniques à un autre centre
de procréation assistée. Enfin, cet amendement vise à corriger une coquille en
retirant le mot «autre» dans le paragraphe 1° de l'article 24 du
projet de loi.
Le texte proposé se
lit comme suit :
«En plus des obligations
prévues par la loi, le directeur d'un centre de procréation assistée doit :
«1° veiller à ce que
tous les renseignements, y compris les consentements et les manifestations de
volonté, soient adéquatement conservés par le centre;
«2° veiller au
respect de la confidentialité des renseignements personnels que le centre
détient et exiger un engagement écrit à cet effet de chacun des membres du
personnel;
«3° s'assurer que les
renseignements ou les documents prévus par la loi sont transmis au ministre;
«4° approuver toute
utilisation [du] matériel biologique issu de la procréation assistée et toute
cession d'un tel matériel à un autre centre; et
«5° veiller, si le centre cesse ses activités,
au transfert des activités cliniques à un autre centre.»
Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors,
concernant l'amendement, est-ce qu'il y aurait des interventions? Pas
d'intervention? Alors, compte tenu qu'il n'y a pas d'intervention sur
l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix, Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Abstention.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. L'amendement de
l'article 24 du projet de loi n° 73 est adopté. Alors, y a-t-il des
questions sur l'article 24 tel qu'amendé? S'il n'y a pas de question, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 24 tel qu'amendé.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Abstention.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention.
L'article 24, tel qu'amendé, du projet de loi n° 73 est adopté.
M. le ministre, je vous invite à nous faire la lecture de
l'article 25.
M. Carmant :
Merci, M. le Président. 25. L'article 16 de ce règlement est remplacé
par le suivant :
«16. La prescription
d'agents oraux pour la stimulation ovarienne dans le cadre des traitements de base
de l'infertilité est une activité clinique de procréation assistée visée à
l'article 2 de la loi qui peut être exercée ailleurs que dans un centre de
procréation assistée.»
Le texte proposé se
lit comme suit :
«16. La prescription
d'agents oraux pour la stimulation ovarienne dans le cadre des traitements de
base de l'infertilité est une activité clinique de procréation assistée visée à
l'article 2 de la loi qui peut être exercée ailleurs que dans un centre de
procréation assistée.»
L'article 25 du projet de loi modifie
l'article 16 du Règlement sur les activités cliniques en matière de
procréation assistée pour préciser que seule la prescription d'agents oraux
pour la stimulation ovarienne dans le cadre d'un
traitement de fertilité de base peut être exercée ailleurs que dans un centre
de procréation assistée. Toutes les autres activités cliniques de procréation
assistée doivent être exercées dans un centre de procréation assistée titulaire
d'un permis délivré par le ministre de la Santé et des Services sociaux. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions
concernant l'article 25? Alors, ce que je comprends, c'est qu'il n'y
aurait pas d'intervention. Je peux vous laisser quelques minutes, là. Oui, Mme
la députée de Maurice-Richard, ça va? Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention concernant l'article 25, nous allons procéder à
la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 25 du projet de loi n° 73
est adopté. Article 26. M. le ministre.
M.
Carmant : Merci, M. le Président. 26. L'article 20 de ce
règlement est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 7°,
de «ou de désaccord» par «, de désaccord ou d'absence de contact de leur part
pendant plus de 5 ans».
Le texte proposé se lit comme suit :
«20. Préalablement à tout consentement
nécessaire à une activité de procréation assistée, toute personne doit être
informée par un médecin ou un professionnel de la santé :
«1° des effets indésirables de l'intervention
clinique et des risques potentiels liés à celle-ci, notamment les risques de
grossesses multiples dont la prématurité et ses propres risques de morbidité;
«2° des procédures et de leurs taux de succès;
«3° de la possibilité que le nombre d'ovules et
d'embryons excède les besoins de la personne et, le cas échéant, du conjoint et
de la nécessité de prévoir le sort de ces ovules et de ces embryons;
«4° de la possibilité, pour la personne et, le
cas échéant, le conjoint, de retirer leur consentement et des situations où ce
ne sera plus possible de le faire;
«5° de la nécessité d'obtenir le consentement du
conjoint pour disposer d'un embryon, notamment à des fins de projet parental ou
de recherche;
«6° du fait que le don de gamètes peut impliquer
une utilisation à des fins cliniques et de recherche;
«7° de la nécessité pour la personne, et, le cas
échéant, le conjoint, d'exprimer leurs volontés en cas de décès, de dissolution
de l'union, de désaccord ou d'absence de contact de leur part pendant plus de
cinq ans;
«8° du fait que le centre disposera du matériel biologique non utilisé en l'absence de contact de la part de la
personne et, le cas échéant, du conjoint, après la période prévue à
l'article 24;
«9° du fait que le matériel
biologique sera toujours utilisé en fonction des volontés exprimées dans la
mesure où la personne et, le cas échéant, le conjoint, auront gardé le contact
avec le centre et auront acquitté les frais prévus pour la conservation, le cas
échéant;
«10°
de l'obligation du médecin [à] déclarer des informations concernant le
traitement à des fins de surveillance de l'état de santé
des personnes ayant eu recours à des activités de procréation assistée et des
enfants qui en sont issus;».
Cette modification au paragraphe 7° de
l'article 20 du Règlement sur les activités cliniques en matière de
procréation assistée prévoit qu'un médecin ou un professionnel de la santé doit
informer toute personne de la nécessité pour cette personne, et, le cas
échéant, le conjoint, d'exprimer leurs volontés en cas d'absence de
contact de leur part avec le centre de procréation assistée pendant plus de
cinq ans. Il s'agit des volontés de la personne et de son conjoint
concernant les gamètes qui n'ont pas été utilisés ou les embryons qui n'ont pas
été transférés, article 21 du Règlement sur les activités
cliniques en matière de procréation assistée.
M. le Président, juste, peut-être, pour clarifier, je pense qu'on vient ajouter... Puis on pourra
vérifier s'il y a besoin de plus de clarification, là, mais on vient ajouter
ceci parce que, souvent, il n'y avait pas de suivi après cette période de
cinq ans. Donc, on vient instaurer la nécessité d'avoir un contact, sinon
le matériel sera pris en charge par le CIUSSS et la clinique. Merci.
Le
Président (M. Provençal) : Ça va, merci, M. le
ministre. Y a-t-il des interventions concernant
l'article 26? Oui, Mme la députée de Maurice-Richard.
Mme Montpetit : Oui. Je veux juste être certaine de bien comprendre la portée de l'amendement qui est fait. Est-ce que ça
concerne... Est-ce que ça implique la disposition du matériel aussi par la
clinique ou ça vient seulement encadrer le droit d'en disposer pour la
personne, dans le fond? Vous comprenez la nuance que je...
M. Carmant : Bien, en fait, c'est ça...
Le Président (M.
Provençal) : M. le ministre.
M. Carmant : Excusez-moi, M. le Président.
Donc, c'est ça, donc, c'est la clinique également qui devra s'assurer de gérer le matériel s'ils n'ont pas de nouvelles
de la personne et de son conjoint après cinq ans.
Mme
Montpetit : ...peut-être qu'il y aura un complément d'information, mais je veux juste être certaine, justement, pour... Là, encore là, on est dans la protection
du public à ce
niveau-là. Quelle est la...
Est-ce qu'il y a une responsabilité qui est liée à ça aussi, de la
clinique, d'essayer de prendre contact, de s'assurer justement d'avoir
un retour? J'imagine que ce n'est pas cinq ans sur le calendrier,
pouf! on en dispose. Je veux dire, les conséquences sont quand même assez
dramatiques aussi, là. Donc, quelles sont les dispositions qui sont prévues,
là, qui s'ajoutent à cet amendement-là?
M. Carmant : M. le Président, je
passerais la parole à la directrice.
Mme Montpetit : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, alors, s'il vous plaît, vous nommez votre fonction et
nous donnez les explications nécessaires. Merci beaucoup.
Mme Fortin
(Sabrina) : Bonjour, je suis Sabrina Fortin, directrice santé
mère-enfant au ministère de la Santé.
Cette disposition-là, ce qu'elle vient prévoir,
c'est vraiment le consentement des personnes à exprimer leurs volontés quant à
l'issue des gamètes et des embryons qui vont être résiduels, parce qu'on
observe qu'il peut y avoir des embryons surnuméraires pour lesquels on a de la
difficulté à anticiper à recontacter les parents. Et donc, pour éviter ce cas
de figure là où on n'a plus de contact, donc on vient prévoir déjà, dans le
formulaire de consentement, dans les exigences reliées au consentement, que les
cliniques doivent demander aux parents qu'est-ce qu'il adviendra si, en
l'absence d'un contact après cinq ans, si on n'a pas de nouvelles de vous,
qu'est-ce que vous prévoyez qu'il va arriver avec les gamètes et les embryons
que vous avez dans notre installation. Donc, il y a déjà cette anticipation-là
qui est demandée et qui n'était pas prévue dans la loi initialement.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée.
Mme Montpetit : Merci. Donc, oui,
c'est ça, O.K., donc, je comprends que... C'est clair, dans le fond. Ça, c'est
à la signature du contrat, du formulaire. Le temps passe si vite. Donc, des
fois, est-ce que, justement, on peut ne pas voir que ça fait cinq ans? Je
veux juste voir s'il y a un mécanisme aussi de... Quand on arrive aux... Je ne
sais pas si c'est aux quatre ans, aux quatre ans et demi ou aux
cinq ans. Avant d'en disposer, est-ce qu'il y a une responsabilité aussi
qui est prévue, de la clinique, d'informer, de... vous comprenez ce que je veux
dire, c'est que... C'est ça, je veux dire, le temps file parfois, et on se rend
compte qu'on est déjà rendu une saison plus tard ou... Je comprends que c'est
des situations quand même assez particulières, mais quelqu'un qui pourrait ne
pas avoir vu les deux dernières années passer, par exemple, pour plein de
considérations, par exemple, dans un temps de pandémie où, des fois, ça va très
vite et très lentement à la fois... Est-ce qu'il y a un mécanisme qui est
prévu, une assurance qu'il y a un contact qui est pris pour signifier, dans le
fond, qu'on arrive aux termes de ces cinq années-là, comme prévu dans le
formulaire?
Le Président (M. Provençal)
: Madame.
Mme Fortin (Sabrina) : Merci. C'était
déjà le cas, là. Présentement, c'était déjà une exigence, de la part de la
clinique, de recontacter... C'est juste qu'en l'absence de... Si le numéro de
téléphone n'est plus bon, les gens bougent, si la clinique est incapable de
reparler aux parents pour savoir qu'est-ce qu'ils veulent faire, bien, c'est là
qu'ils se retrouvaient avec un cas de figure où, bien, qu'est-ce qu'on fait
avec ces gamètes, ces embryons-là si on n'a pas de nouvelles des parents. Donc
là, ce que ça vient faire, l'exigence dans le consentement, c'est de prévoir
cette éventualité-là que, déjà, au moment où moi, je signe ma démarche pour
entreprendre les traitements, j'anticipe que, si je n'ai
pas donné de nouvelles après cinq ans, bien, c'est ce qui va advenir de ce
que j'aurai laissé dans les congélateurs de la clinique.
Mme Montpetit : O.K., merci.
Le Président (M. Provençal)
: Ça répond à votre question, très bien. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant l'article 26? Pas d'autre intervention.
Mme la secrétaire, nous allons procéder à la mise aux voix.
• (12 heures) •
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 26 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, l'article 27, s'il vous plaît.
M. Carmant : Merci, M. le Président. À
l'article 27 : L'article 21 de ce règlement est modifié par
l'insertion, dans le premier alinéa
et après «de désaccord», de «, d'absence de contact de leur part avec le centre
pendant plus de cinq ans».
Le texte proposé se lit comme suit :
«21. Lorsque des gamètes n'ont pas été utilisés
ou que des embryons n'ont pas été transférés, le donneur de ces gamètes ou la
femme à qui ces embryons étaient destinés et, le cas échéant, son conjoint,
doivent manifester leur volonté par écrit relativement au don, à la
conservation ou à l'élimination de ces gamètes ou embryons, en cas de décès, de dissolution de l'union, de désaccord,
d'absence de contact de leur part avec le centre pendant plus de
cinq ans ou lorsque la femme n'est plus en âge de procréer ou n'a plus la
capacité physique de le faire.
«Les personnes visées au premier alinéa peuvent,
en tout temps, décider de modifier par écrit les volontés antérieurement
manifestées.»
Cette modification à l'article 21 du Règlement
sur les activités cliniques en matière de procréation assistée vise à prévoir que les personnes concernées
doivent manifester leur volonté par écrit relativement au don, à la
conservation ou à l'élimination des gamètes qui n'ont pas été utilisés, et ce,
en cas d'absence de contact de leur part avec le centre pendant plus de
cinq ans. Il en est de même pour les embryons qui n'ont pas été
transférés. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions concernant l'article 27? Pas d'intervention. Mme la
secrétaire, nous allons procéder à la mise aux voix, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme
Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. L'article 27
du projet de loi n° 73 est adopté. M. le ministre, je vous invite à nous
faire lecture de l'article 28.
M.
Carmant : Merci, M. le Président. À l'article 28 :
L'article 23 de ce règlement est modifié par l'insertion, après «relativement»,
de «au don,».
Donc, le texte
proposé se lit comme suit :
«Une personne, et, le
cas échéant, son conjoint, doivent contacter au moins une fois par année le
centre de procréation assistée pour manifester à nouveau leurs volontés
relativement au don, à la conservation ou à l'élimination des gamètes ou des
embryons qui y sont conservés. Ces personnes doivent également tenir informé le
centre de tout changement d'adresse.»
Cette modification de
concordance à l'article 23 du Règlement sur les activités cliniques en
matière de procréation assistée vise à préciser que les personnes concernées
doivent également manifester au moins une fois par année leurs volontés relativement
au don des gamètes ou des embryons qui y sont conservés.
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-t-il
des interventions concernant l'article 28? Pas d'intervention. Alors, Mme
la secrétaire, mise aux voix, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe des... Pour les membres du groupe parlementaire,
pardon, formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. Alors,
l'article 28 est adopté.
Maintenant, nous en
sommes à l'article 29. M. le ministre.
M. Carmant :
Merci, M. le Président. Alors, à l'article 29 :
29. L'article 24
de ce règlement est modifié par le remplacement de «conserver, donner, céder ou
éliminer les gamètes ou les embryons de ces personnes d'une manière acceptable
sur le plan éthique et reconnue par le ministre» par «donner ou éliminer les
gamètes ou les embryons selon les volontés manifestées par ces personnes,
pourvu que cela soit fait d'une manière acceptable sur le plan éthique qui est
reconnue par le ministre».
Le texte proposé se
lit comme suit :
«En l'absence de
contact de la part des personnes visées à l'article 23 pendant plus de
cinq ans, un centre de procréation assistée peut donner ou éliminer les
gamètes ou les embryons selon les volontés manifestées par ces personnes,
pourvu que cela soit fait d'une manière acceptable sur le plan éthique qui est
reconnue par le ministre.»
Cette modification à l'article 24
du Règlement sur les activités cliniques en matière de procréation assistée a pour objet de prévoir qu'un centre de procréation
assistée peut donner ou éliminer les gamètes ou les embryons qui y sont
conservés selon les volontés manifestées par les personnes concernées en
l'absence d'un contact de leur part pendant plus de cinq ans, pourvu que
cela soit fait d'une manière acceptable sur le plan éthique, qui est reconnue
par le ministre. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 29? Pas d'intervention.
Alors, est-ce que... Avez-vous une intervention, Mme la députée?
Mme Montpetit : Bien, une question.
Là, je comprends que c'est une question aussi de concordance avec les
amendements qui ont été faits dans les articles précédents. Peut-être, juste
sur... Si le ministre peut venir nous clarifier la... Puis là je comprends que
c'était déjà dans le texte actuel, là, mais, sur la question du plan éthique
qui est reconnu par le ministère, là, s'il peut juste nous en dire un peu
davantage sur cette notion-là.
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre.
M. Carmant : M. le Président, je
passerais la parole à la directrice, là. Je ne connaissais pas exactement le...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, madame, vous voulez qu'on reformule la question?
Mme Fortin (Sabrina) : S'il vous
plaît.
• (12 h 10) •
Mme Montpetit : Oui, avec plaisir.
Sur la fin de la phrase de l'amendement, en fait, là, quand il est mentionné
«pourvu que cela soit fait d'une manière acceptable sur le plan éthique qui est
reconnue par le ministre», qu'est-ce qui est entendu, dans le fond, par...
Bien, un, qu'est-ce qui est entendu? Puis, deux, je présume que ça doit être
enchâssé, encadré, défini quelque part, là. Si vous pouvez juste m'y référer...
Mme Fortin (Sabrina) : Donc, vous
avez raison, là, c'est un élément qui se retrouvait déjà dans la loi, et, pour
s'assurer que ce soit clarifié... Donc, la meilleure manière de disposer de ces
embryons et de ces gamètes qui sont conservés... On a confié un mandat à
l'INESSS, là, pour nous aider à identifier la meilleure manière d'en disposer.
Donc, ce mandat-là est confié, est en cours, pour venir répondre, dans le fond,
au besoin que nous avions, là, je vais dire, de gérer ces embryons
surnuméraires et ces gamètes qui restent dans les congélateurs et pour lesquels
les cliniques sont sans nouvelles des parents, là. Donc, c'est une démarche qui
est en cours actuellement.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée.
Mme Montpetit : Donc, ce que je
comprends, c'est qu'à ce stade-ci vous n'avez pas la réponse, dans le fond, à
comment procéder... En termes d'échéancier, ça pourrait ressembler à quoi, là?
Le mandat qui a été confié, dans le fond, est-ce qu'il y a une échéance claire?
Est-ce que la réponse... vous vous attendez à une réponse claire? Encore là,
c'est quand même assez majeur et fondamental, là, comme élément, là.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, madame.
Mme Fortin (Sabrina) : Vous
comprendrez qu'en raison de la pandémie, là, l'INESSS a été très sollicité dans
les derniers mois. Donc, le mandat est un peu décalé, là, je vais le dire comme
ça, mais on attend un premier livrable, là, dans la prochaine année, qui va
nous permettre de connaître ce qui se fait dans les autres juridictions dans le
monde quant à la disposition adéquate, là, des gamètes et des embryons. Donc,
c'est un premier élément, et, à partir de ce livrable-là, on verra ce qu'on a
comme besoins supplémentaires, là, pour être capables de revenir auprès des cliniques et d'avoir une procédure ou un
protocole qui va être adéquat, là, pour répondre à cette disposition de la
loi.
Mme
Montpetit : Juste pour bien
comprendre, encore là, la notion de cinq ans, est-ce qu'elle est déjà applicable, en ce sens qu'à partir du moment où le projet de loi sera adopté ce
n'est pas le jour 1 des cinq ans en question, il y a déjà des...
On pourrait se retrouver avec un centre de procréation assistée qui
dirait : Je me retrouve, par exemple, déjà avec du matériel dont je dois disposer le jour 1 de l'adoption du projet
de loi. Est-ce que
c'est... C'est ce que je comprends, là?
Le Président (M. Provençal)
: Madame.
Mme Fortin (Sabrina) : Oui,
vous avez raison qu'on va se retrouver dans une situation qui va être
transitoire, là, comme il n'y avait pas cet engagement-là de cinq ans.
Puis là on a un autre article, là, qui prévoit, là, cette période de transition
là pour s'assurer qu'on est... Bien, avec les nouvelles dispositions qu'on a
discutées tout à l'heure, on a prévu que, dorénavant, les parents vont devoir
exprimer leurs volontés clairement pour le futur. On a prévu avec cette disposition-là,
qu'est-ce qui va être pour le présent. Et, dans un article qui viendra, on a
anticipé, là, ce qui doit être fait pour la période de transition, là, ce qui
est dans le passé, là, je vais le dire comme ça.
Mme Montpetit : Ça soulève
plein de nouvelles questions dans mon esprit. Donc, est-ce qu'il est prévu justement
que, durant cette période transitoire, tant et aussi longtemps que vous n'aurez
pas une indication claire de l'INESSS, hein, vous m'avez dit l'INESSS, les
centres de procréation assistée ne pourront pas procéder, dans le fond,
sur du matériel qui aurait plus de cinq ans? Ça, c'est bien ce que je
comprends, mais est-ce que c'est clair? Est-ce qu'on le retrouve dans un... on le retrouve quelque part?
Outre le fait que c'est clair entre nous dans cet échange-là, est-ce que
c'est... il y a une indication en ce sens?
Le
Président (M. Provençal)
:
J'inviterais le légiste à nous mentionner... parce qu'on vient de nous dire
qu'il y aurait éventuellement un article qui va venir sécuriser la période
transitoire. Alors, est-ce que vous pourriez cibler cet article-là pour la députée
de Maurice-Richard, s'il vous plaît?
M. Cheang
(Sokun C.) : Oui, je vous confirme que c'est à l'article 35
du projet de loi, qu'on va étudier un petit peu plus tard, où on prévoit effectivement
qu'il faut quand même que, lors de l'élimination ou lorsque le centre voudra le
donner, il faut quand même que ce soit en conformité avec le plan éthique qui
est reconnu par le ministre. Ça, c'est prévu à l'article 35, dans les dispositions
transitoires.
Mme Montpetit :
Donc, le plan éthique, il n'existe pas à l'heure actuelle. Le plan éthique,
c'est le plan qui sera rédigé, j'imagine, à la lumière de ce que va fournir
l'INESSS?
M. Carmant :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui, on va
suspendre, s'il vous plaît.
Mme Montpetit :
Absolument.
Le Président
(M. Provençal)
:
Suspension.
(Suspension de la séance à
12 h 15)
(Reprise à 12 h 27)
Le Président (M.
Provençal)
: Nous reprenons nos travaux.
Alors, nous sommes toujours à l'article 29, où il y a un questionnement de
la part de la députée de Maurice-Richard.
Mme
Montpetit : Ah! j'attendais la réponse. En fait, on était...
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Mme
Montpetit : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Donc, est-ce qu'il y a...
Mme
Montpetit : On en était à la réponse.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, M. le ministre.
M. Carmant :
Oui, M. le Président. Je remercie la députée pour sa question. J'aimerais
vraiment bien clarifier les choses. Donc, dans la loi actuelle, cette
disposition, après cinq ans, est incluse. Ce qu'on vient... c'est
renforcer... en demandant le consentement pour les nouveaux. Et, à
l'article 35, nous allons pouvoir s'assurer que la transition entre les
deux modèles puisse se faire de façon adéquate. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article 29? S'il n'y a pas d'autre intervention, Mme la
secrétaire, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 29 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, je vous invite à nous faire lecture de
l'article 30.
M. Carmant : Merci, M. le Président.
À l'article 30 : L'article 25 de ce règlement est modifié :
1° dans ce qui précède le paragraphe 1° du
premier alinéa :
a) par la suppression de «ou, il s'agit d'une
cession de sperme, à un médecin,»;
b) par l'insertion, dans le texte anglais, après
«embryos», de «only»;
2° par la suppression, dans le deuxième alinéa,
de «du médecin ou».
Donc, le texte proposé se lit comme suit :
«25. Un centre de procréation assistée ne peut
céder des ovules, du sperme ou des embryons qu'à un autre centre de procréation
assistée à des fins d'activités cliniques ou de recherche, aux conditions
suivantes :
«Le directeur doit consigner l'information
contenue dans la demande et celle relative à la cession, notamment le nom et
les coordonnées du centre qui reçoit les ovules, le sperme ou les embryons, la
date de la demande et la date effective de la cession, la finalité d'utilisation,
l'identification du médecin responsable de l'utilisation en milieu clinique ou
de la personne responsable du projet de recherche, le type de matériel cédé, la
quantité et l'état de ce matériel.
«Ces informations doivent être conservées au sein
du centre en permanence de manière à pouvoir assurer la traçabilité en tout
temps du matériel biologique.»
«25. A center for assisted
procreation may transfer eggs, sperms or embryos only to another centre for
assisted procreation or, in the case of sperm transfer, to a physician, for
clinical research purposes, provided that...»
• (12 h 30) •
L'article 30 du projet de loi modifie
l'article 25 du Règlement sur les activités cliniques en matière de
procréation assistée pour insérer «only» dans le texte anglais afin de
l'ajuster au texte français, selon lequel la cession ne peut se faire qu'à un
autre centre de procréation assistée. Le texte anglais actuel n'indique pas précisément
que le transfert peut se faire seulement vers ces centres de procréation
assistée.
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre, nous allons suspendre
les travaux pour permettre à la députée de Sherbrooke d'aller voter.
Alors, on suspend les travaux, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 31)
(Reprise à 12 h 37)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, nous allons reprendre nos travaux. Alors, je vous
rappelle qu'il y a une convention d'adoptée qui permet à un député d'aller
voter lorsqu'il y a un vote. C'est pour ça qu'on avait suspendu Maintenant, M.
le ministre, nous étions à l'article 30. Est-ce que vous aviez terminé
votre lecture ou vos commentaires?
M. Carmant : Oui, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Alors, est-ce qu'il y a des interventions?
M. Carmant : Oui, je pourrais
reprendre.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, vous êtes en train
de nous dire que la mémoire est une faculté qui oublie.
M. Carmant : Oui. Bon, bien, je vais
reprendre la lecture du texte proposé puis je referai le commentaire pour
faciliter la tâche à mes collègues. Donc, le texte proposé se lit comme
suit :
«Un centre de procréation assistée
ne peut céder des ovules, du sperme ou des embryons qu'à un autre centre de
procréation assistée à des fins d'activités cliniques ou de recherche, aux
conditions suivantes :
«Le directeur doit consigner l'information
contenue dans la demande et celle relative à la cession, notamment le nom et les coordonnées du centre qui
reçoit les ovules, le sperme ou les embryons, la date de la demande et
la date effective de la cession, la finalité
d'utilisation, l'identification du médecin responsable de l'utilisation en
milieu clinique ou de la personne responsable du projet de recherche, le type de matériel cédé, la quantité et l'état de ce matériel.
«Ces informations doivent être
conservées au sein du centre en permanence de manière à pouvoir assurer la
traçabilité en tout temps du matériel biologique.»
«A centre for assisted procreation may transfer eggs, sperm or embryos
only to another centre for assisted procreation or, in the case of sperm
transfer, to a physician, for clinical or research purposes, provided that...»
Donc,
l'article 30 du projet de loi modifie l'article 25 du Règlement sur
les activités cliniques en matière de procréation assistée pour y insérer
«only» dans le texte anglais afin de l'ajuster au texte français, selon lequel
la cession ne peut se faire qu'à un autre centre de procréation assistée. Le
texte anglais actuel n'indique pas précisément que le transfert peut se faire
seulement vers ces centres de procréation assistée. Il propose également des
modifications de concordance vu qu'il n'est plus possible de céder du matériel
biologique issu de la procréation assistée, notamment du sperme, directement à
un médecin. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions concernant l'article 30?
Non? Alors, compte tenu qu'il n'y a pas d'intervention, Mme la secrétaire, nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
• (12 h 40) •
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 30 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, je vous invite à nous faire la lecture de l'article 31.
M. Carmant : Merci, M. le Président.
À l'article 31 : L'article 27 de ce règlement est modifié :
1° par le remplacement de tout ce qui précède le
paragraphe 1° par ce qui suit :
«27. Tout centre de procréation assistée
communique au ministre les renseignements suivants :»;
2° par le remplacement, dans le
paragraphe 6°, de «médecin ou à un autre centre, en spécifiant le nom du
médecin ou du centre» par «centre, en spécifiant son nom».
Donc, le texte proposé se lit comme suit :
«Tout centre de procréation assistée communique
au ministre les renseignements suivants :
«1° le nom du centre;
«2° l'état de l'agrément;
«3° le nombre de personnes traitées ainsi que le
type et le nombre de traitements entrepris;
«4° la répartition des traitements pour chaque personne
et chacune des activités cliniques du centre;
«5° le nombre de grossesses multiples [...] le
type de grossesse, notamment les jumeaux et les triplets;
«6° le détail du type et l'état de la quantité
du matériel biologique cédé à un centre, en spécifiant son nom, son responsable
ainsi que la finalité pour laquelle ce matériel a été cédé;
«7° le nombre de personnes par secteur
d'activité.»
L'article 31 du projet de loi propose des modifications
de concordance à l'article 27 du Règlement sur les activités cliniques en
matière de procréation assistée avec le retrait de l'obligation pour un centre
de procréation assistée de transmettre un rapport annuel de ses activités et
avec l'impossibilité de céder du matériel biologique issu de la procréation
assistée directement à un médecin. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : On fait disparaître la
notion de rapport annuel, mais on ne mentionne pas quand est-ce que le centre
de procréation assistée doit communiquer les renseignements suivants. Est-ce
qu'il y a une fréquence? Est-ce que c'est à la demande du ministre?
M. Carmant : Ça se fait en continu à
partir de maintenant. Donc, l'information... On a un peu parlé, lors des
consultations, là, que, maintenant, la formation serait gardée de façon
continue, vous savez, parce que chacun des patients sera enregistré pour le
programme. Donc, le maintien de l'information va être continu.
Mme Labrie :
Donc, en temps réel, le ministre va avoir accès, dans une base de données, au
nombre de personnes traitées, tout ça, ça va être fait au jour le jour, là?
M. Carmant : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article 31? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le
Président (M. Provençal)
: Abstention.
L'article 31 du projet de loi
n° 73 est adopté.
Nous allons maintenant à l'article 34 tel que convenu. Oui,
excusez, Mme la députée.
Mme Labrie : Avant qu'on change de
bloc, j'aurais des questions à poser au ministre, parce que, là, on vient
d'adopter plusieurs balises, là, pour, disons, la gestion des cliniques
privées, mais ce qu'on n'a pas fait, c'est de baliser l'offre au privé versus
au public, et j'aimerais discuter de ça avec le ministre parce que j'ai des
inquiétudes à ce qu'il y ait une prolifération des cliniques privées et à ce
que certains services ne soient pas nécessairement développés au public. Quand
on nous a fourni un tableau sur l'offre des services actuelle, il y avait, par
exemple, pour les niveaux 3, une offre qui était principalement au privé
par rapport au public, et je veux connaître les intentions du ministre par
rapport à ça. Qu'est-ce qui va baliser qu'il y ait une offre de service dans le
réseau public? Et est-ce que l'intention du ministre est d'offrir ces
services-là dans toutes les régions au public?
M. Carmant : M. le Président,
absolument, le but, c'est vraiment que les services soient disponibles au
public. Comme j'avais mentionné lors des auditions, l'enjeu qu'on a
actuellement, c'est vraiment un enjeu de ressources humaines au niveau des
infirmières en obstétrique-gynécologie. Et c'est pour ça que, pour le moment,
on veut s'assurer, tu sais, d'offrir le service avec le personnel qui est déjà
en place et non pas avoir une redistribution des
effectifs vers la procréation assistée, ce qui s'était déjà fait dans le passé.
Par exemple, il y avait un enjeu principalement pour la région de
Québec, et ce qu'on a décidé, c'était... Je pense que les travaux sont déjà en
cours, c'est de rehausser les services publics offerts à Québec pour avoir un
meilleur partenariat et plus d'activités en lien avec le réseau privé, mais
soyez assurée qu'il n'est pas dans notre intention d'ajouter des cliniques
privées, absolument pas.
Mme Labrie : Est-ce que c'est
possible de, peut-être, le baliser en ajoutant un article 31.1 où on
viendrait aborder la volonté d'un développement public de ces services-là?
M. Carmant : M. le Président, je
passerais la parole au juriste.
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Cheang (Sokun C.) :
Oui, mais, ici, à l'article 39, on est dans le cadre du règlement
d'application sur les statuts des cliniques au niveau de la procréation
assistée. Ce n'est pas l'endroit où on peut faire ces ajustements-là.
Mme Labrie : Si on voulait baliser
le développement de ça pour indiquer clairement dans le projet de loi
l'intention d'offrir principalement un service au public et de limiter la
prolifération des cliniques privées, ce serait à quel endroit?
M. Cheang (Sokun C.) : Bien, ici, c'est
plutôt ici, dans la couverture, donc c'était plus dans le cadre des
modifications au règlement d'application sur l'assurance maladie.
Mme Labrie :
Donc, à quel article est-ce qu'on devrait proposer un amendement pour le
baliser?
M.
Cheang (Sokun C.) : Bien, est-ce que je dois répondre?
Le Président (M.
Provençal)
: Tout simplement pour
clarifier, puis vous me direz, Mme la députée, si je saisis bien l'essence de
votre questionnement, c'est que vous aimeriez voir, si je comprends bien, à
l'intérieur du projet de loi un article qui donne un certain filet de sécurité
par rapport à votre préoccupation, à savoir qu'il ne faudrait pas réouvrir
d'autres cliniques privées par rapport aux cliniques publiques qui existent
présentement. Est-ce que c'est l'essence de votre...
Mme Labrie :
Effectivement, j'ai un souci que, dans les différentes régions du Québec, il y
ait un accès à ces services-là dans le
réseau public, et donc qu'il y ait un développement des services qui soit fait
dans une perspective de les offrir au public. Donc, j'aimerais savoir,
si ce n'est pas dans cette section-là du projet de loi, à quel endroit dans le
projet de loi il faudrait l'inscrire.
Le Président (M.
Provençal)
: À ce moment-là, moi, je
suggérerais qu'on suspende quelques minutes pour qu'il y ait une discussion pour qu'on puisse vraiment valider le tout en
lien avec votre questionnement et votre préoccupation.
Alors, nous allons
suspendre les travaux, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
12 h 47)
(Reprise à 12 h 59)
Le Président
(M. Provençal)
: Alors, merci. Je
vous remercie de votre collaboration.
Compte tenu de
l'heure, je suspends les travaux jusqu'à 14 h 30. Merci beaucoup. Bon
appétit.
(Suspension de la séance à
13 heures)
(Reprise à 14 h 35)
Le Président (M.
Provençal)
: Bonjour. La commission
reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi
n° 73, Loi modifiant diverses dispositions en matière de
procréation assistée.
Lors de la suspension de nos travaux cet
avant-midi, nous étions rendus à l'étude de l'article 34. Alors, M. le
ministre, je vous invite à nous faire
la lecture de l'article 34 et à le commenter. Oui, excusez-moi, Mme la
députée de Sherbrooke.
Mme Labrie :
Merci, M. le Président. En fait, avant la suspension, on était en train d'avoir
une discussion avec le ministre, qui s'est déroulée aussi pendant la
suspension, concernant l'offre de service au public versus au privé. Je voulais
qu'on trouve une manière de sécuriser le fait que le développement de l'offre
de service en procréation assistée se fasse de manière prépondérante au public
et qu'on s'assure d'offrir le service au public dans toutes les régions. Juste
pour qu'on soit bien clair, là, je comprends qu'on a besoin, à court terme,
d'avoir recours aux cliniques privées pour offrir le service en raison de la
pénurie de personnel. Je comprends aussi que ça va être couvert au privé par la
RAMQ. Mais mon souci, c'est qu'en ce moment, même si le ministre se donne le
contrôle de l'octroi de permis pour les cliniques privées, il n'y a rien qui
prévoit que l'offre de service va être principalement développée au public. Et
ce que je souhaite éviter, c'est qu'on se retrouve avec quelque chose comme ce
qui s'est passé avec le réseau de services de garde. Je vais appeler ça la
clause antisabotage libéral et privatisation des services. En fait, ce qui s'est
passé avec les services de garde, c'est qu'il y avait un modèle public, puis, à
un moment donné, il y a des gouvernements qui ont décidé de ne pas les
développer au public, les services. Ils ont décidé de plutôt octroyer des
permis à des garderies privées pour le faire.
Donc, moi, ma
crainte, même si j'entends que le ministre actuel et son gouvernement actuel
veulent développer la procréation assistée
au public.. Il nous l'a dit tout à l'heure, le ministre. Ma crainte, c'est
qu'éventuellement ça ne soit pas ça, la volonté d'un gouvernement, et
qu'éventuellement des choix politiques soient faits de développer plutôt
l'offre en octroyant des permis à des cliniques privées pour le faire, et je
pense que ce serait une perte. Donc, je cherche à ce qu'on puisse prévoir ça et
l'empêcher pour que l'intention du ministre actuel et de son gouvernement
puisse perdurer dans le temps et que ce ne soit pas éventuellement saboté par
d'autres gouvernements qui n'auraient pas la même intention de développer cette
expertise-là et ce service-là dans le réseau public.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, M. le ministre, oui.
M. Carmant : Bien, encore une fois,
M. le Président, je tiens à rassurer la députée de Sherbrooke que l'intention
n'est absolument pas d'octroyer des permis privés additionnels. La procréation
médicalement assistée, c'est quelque chose, quand même,
avec une grande vocation académique également. Il y a des sites qui n'ont pas
ce genre... qui n'offrent pas ce genre de service là, et on en est bien
conscients.
J'ai eu la chance de discuter avec les gens de
l'Université Laval, avec les gens de l'Université de Sherbrooke, pour le déploiement dans leur région, et ça se
ferait, évidemment, plutôt dans un centre universitaire académique que
dans une clinique privée. Ça, j'en suis bien conscient. Et, comme on en a
discuté tantôt, si jamais, dans les autres articles touchant la RAMQ, il y a un
amendement qui nous est proposé, on l'étudiera. Mais je veux rassurer tout le
monde qu'on est bien conscients de son inquiétude, et, pour le moment, il n'y
aura pas de développement ailleurs. Merci.
Mme Labrie : Donc, on a seulement
l'assurance que, tant et aussi longtemps que le ministre actuel sera en poste,
il va, lui, favoriser l'offre de service dans le public, et c'est tant mieux.
Je l'entends, puis je suis contente que ce soit noté au procès-verbal, mais il
n'y a pas de sécurité, quand même, pour l'avenir. Donc, j'en prends note aussi.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, Mme la députée?
Mme Labrie : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, sur ce, M. le ministre, je vous invite
maintenant à nous faire la lecture de l'article 34 et de lire les
commentaires.
M. Carmant : Je fais une tendinite,
là...
• (14 h 40) •
Le Président (M. Provençal)
: Une oreillite.
M. Carmant : Une oreillite, oui. À
l'article 34 :
«Dispositions transitoires et finales.
«La personne, la société ou l'établissement de
santé et de services sociaux qui n'est pas titulaire d'un permis de centre de procréation assistée et qui, le
(indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 25 de la
présente loi), exploite un lieu où sont exercées des activités cliniques
de procréation assistée pour lesquelles aucun permis n'était requis avant cette
date a jusqu'au (indiquer la date qui suit d'un an celle de l'entrée en
vigueur de l'article 25 de la présente loi) pour obtenir un tel permis.»
L'article 34 du projet de loi prévoit que
la personne, la société ou l'établissement de santé ou des services sociaux qui
exploite un lieu où sont exercées des activités cliniques de procréation
assistée pour lesquelles aucun permis n'était requis avant la date de l'entrée
en vigueur de l'article 25 du projet de loi a un an pour obtenir un
tel permis pour continuer à exercer des activités cliniques de procréation
assistée. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Concernant l'article 34, y a-t-il des
interventions? Oui, Mme la députée de Maurice-Richard,
ça va? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 34. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 34 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, je vous invite maintenant à nous faire lecture
de l'article 35. Et vous aviez déjà annoncé qu'il y aura un amendement sur
cet article-là.
M. Carmant : Oui. Donc, je lis
l'article tel quel et ensuite je dépose l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: L'article et, après ça, l'amendement.
M.
Carmant : Merci, M. le Président. Donc, comme on a discuté un peu
plus tôt aujourd'hui, l'article 35 mentionne ceci :
«Un centre de
procréation assistée peut donner ou éliminer les gamètes ou les embryons qu'il
conserve pour une personne et, le cas échéant, son conjoint lorsque, le
(indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 29 de la
présente loi) ou après cette date, il s'est écoulé plus de cinq ans depuis
le dernier contact par lequel ces personnes lui ont communiqué leur volonté
relativement à la disposition de ces gamètes ou de ces embryons. Ce don ou
cette élimination doit être effectué d'une manière acceptable sur le plan
éthique qui est reconnue par le ministre.»
Donc,
l'article 35 du projet de loi permet au centre de procréation assistée de
donner ou d'éliminer les gamètes ou les embryons qu'il conserve pour une
personne et, le cas échéant, son conjoint lorsqu'à partir de la date de l'année en vigueur de l'article 29 du projet de loi ou après cette date, il s'est écoulé plus de cinq ans depuis le
dernier contact par lequel ces personnes lui ont communiqué leur volonté
relativement à la disposition de ces gamètes ou de ces embryons.
M. le Président,
je dépose l'amendement qui suit :
Remplacer,
à l'article 35 du projet de loi, «à la disposition» par «au don, à la
conservation ou à l'élimination».
Le texte proposé se
lit maintenant comme suit :
«Un centre de
procréation assistée peut donner ou éliminer les gamètes ou les embryons qu'il
conserve pour une personne et, le cas échéant, son conjoint lorsque, le (indiquer
ici la date de l'entrée en vigueur de l'article 29 de la présente loi) ou
après cette date, il s'est écoulé plus de cinq ans depuis le dernier contact
par lequel ces personnes lui ont communiqué leur volonté relativement au don, à
la conservation ou à l'élimination de ces gamètes ou de ces embryons. Ce don ou cette élimination doit être
effectué d'une manière acceptable sur le plan éthique qui est reconnue
par le ministre.»
Cet amendement vient
corriger une coquille sur l'utilisation du mot «disposition», qui est un
anglicisme. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci
beaucoup. Alors, dans un premier temps, y a-t-il des interventions concernant l'amendement?
Oui, Mme la députée de Maurice-Richard.
Mme
Montpetit : Je vous remercie, mais j'ai juste une petite question sur
le libellé qui vient d'être lu. Est-ce qu'il y a une raison... Il est écrit
«son conjoint». Est-ce qu'il y a une raison particulière pourquoi il n'y a pas
«sa conjointe» aussi ou c'est... Est-ce que ça pourrait être «son conjoint ou
sa conjointe» dans le cas qui nous occupe?
M. Carmant :
Mais je ne sais pas là, ça, c'est peut-être... Je ne sais pas. M. le Président,
est-ce que je peux passer la parole au juriste?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, il y a consentement. Alors, je vais vous demander de
vous renommer avec votre titre, s'il vous plaît.
M. Cheang
(Sokun C.) : Sokun Cheang,
avocat au ministère de la Justice. Oui, effectivement, ça peut être une conjointe, mais on utilise toujours, comme, le masculin dans le corpus législatif parce que
le masculin comprend le féminin.
Mme
Montpetit : Encore là, et je ne veux pas... loin de moi de vouloir
prolonger ce genre de discussion là, mais je sais... Notre corpus, je le connais
bien aussi, sur les questions de «le ministre» versus «la ministre», mais je
m'en voudrais de ne pas souligner... Est-ce qu'il n'y a pas des occasions de
moderniser ces appellations-là, parfois, ou est-ce qu'il n'y a pas... Puis là,
après ça, il y a peut-être des considérations juridiques qui m'échappent, il y
a peut-être des considérations de cohérence, tout ça, mais je n'ai d'autre
choix que de souligner... Est-ce que ce n'est pas l'occasion justement de... ou
d'employer... Bien là, je ne sais pas si, dans ce contexte-là, un terme neutre...
Est-ce qu'il y a moyen de réfléchir à ça?
M.
Cheang (Sokun C.) : Bien, ici, comme je vous dis, en vertu de
la Loi d'interprétation, on utilise le masculin puis il comprend le féminin,
là, c'est ça qui est prévu dans la Loi d'interprétation.
Mme
Montpetit : Bien, ça poserait problème si on décidait de faire un ajout,
«son conjoint ou sa conjointe», par exemple?
M.
Cheang (Sokun C.) : Bien, ça serait comme... C'est une question
vraiment de cohérence législative. À ce moment-là, il faudrait le mettre
partout pour les autres. On utilise ça dans d'autres dispositions, où on a
juste le mot «conjoint». Alors, ça pourrait porter à interprétation pourquoi
ici on vient ajouter «conjointe». Là, tu sais, c'est une question juste de
cohérence aussi dans le corpus législatif, là. À ce moment-là, il faudrait
modifier partout, à ce moment-là, pour ne pas qu'il y ait vraiment d'imbroglio par
rapport... Lorsqu'on fait référence à «conjoint», est-ce qu'à ce moment-là,
dans d'autres lois, ça ne comprend pas la conjointe? C'est cette cohérence
législative là qui peut... qui pourrait causer problème.
Mme Montpetit :
Est-ce que notre corpus législatif n'a pas besoin d'être modernisé un petit peu
dans le temps ou d'évoluer dans les termes? Non, mais j'entends... Comme je
dis, tu sais, je ne veux pas en faire un débat, mais est-ce que...
M. Cheang (Sokun C.) : Non, je
comprends.
Mme Montpetit :
Puis là je vous laisse y réfléchir, là, s'il n'y a pas, bien... Si vous dites
que ça pose problème parce que ça demande de réformer l'ensemble du corpus
législatif du Québec, ce n'est évidemment pas ça, ma proposition, là, mais
j'essaie de voir si... est-ce que ce n'est pas l'occasion, des fois, peut-être,
de faire évoluer certains termes, certaines façons de... C'est un peu
archaïque, entre nous, là, d'utiliser des termes qui sont toujours
masculinisés, je vais le dire comme ça. Mais je comprends que, si on le faisait
ici, ce serait... parce que, si vous nous dites que c'est pour une question de
cohérence, j'entends bien. Si vous me dites que c'est problématique si on le
fait, déjà, tu sais, c'est autre chose. Mais je vous invite à y réfléchir. On
peut parler de l'amendement. Sinon, s'il y a moyen de le faire, je pense que ça
ne change pas le fond de l'intention, mais, tu sais, des fois, ça peut faire
avancer les choses d'une autre façon.
Le Président (M. Provençal)
: Mais, à ce moment-ci, moi, j'aurais aimé ça qu'on se prononce sur
l'amendement, puis, après ça, on reviendra sur votre notion de conjoint,
conjointe.
Mme Montpetit :
Je n'avais pas de commentaire sur l'amendement. C'est pour ça que j'étais
sur... de façon plus générale.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors, je vais
traiter l'amendement, puis, après ça, on va traiter l'article amendé, et je
vous céderai la parole, Mme la députée. Alors, sur l'amendement, est-ce qu'il y
a d'autres... S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme Montpetit :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président
(M. Provençal)
: Abstention.
L'amendement à l'article 35 du projet de loi n° 73 est
adopté. Maintenant, nous revenons à l'article 35 amendé pour les
interventions. Alors, je vais reconnaître, avant de vous recéder la parole, Mme
la députée Maurice-Richard, la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie :
Bien, c'était simplement pour tenter de répondre à la préoccupation de ma
collègue. Peut-être qu'on pourrait inscrire : Et, le cas échéant, la
personne conjointe.
Mme
Montpetit : Épicène?
Mme Labrie :
Oui, ça serait une formulation épicène, oui, c'est ça, donc : Il conserve
pour une personne et, le cas échéant, la personne conjointe, lorsque...
blablabla. C'est une proposition de formulation épicène, là, qui ne changerait
en rien l'esprit de la phrase.
Le
Président (M. Provençal) : Dans un premier
temps, je vais demander au ministre de se prononcer, et, dans un deuxième
temps, probablement qu'il va céder le ballon au légiste.
M. Carmant :
Non, je veux être purement législatif, M. le Président.
Mme
Montpetit : ...sur l'objectif, bien...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, oui, oui.
M. Carmant :
Puis, le Ctrl-f, on peut l'utiliser partout.
Mme Montpetit : Voilà, voilà,
exactement.
Le Président (M.
Provençal)
: Maître.
M. Cheang (Sokun C.) :
La préoccupation des parlementaires, tout ça, de trouver les termes épicènes
les plus neutres possibles... et, ça, je pense, il y a déjà un comité en place
pour essayer de voir à tout ça. Mais, ici, comme vous avez vu, dans la loi
même, on utilise ça, «personne et son conjoint, le cas échéant», comme on a déjà
vu jusqu'à maintenant, c'est dans cette question de cohérence là qu'on... Si on
voulait mettre :La personne qui est le conjoint, il faudrait le modifier
partout, tu sais, pour une question de cohérence législative, pour ne pas qu'il
y ait une interprétation autre. Et, dans tout le corpus législatif, on a le mot
«conjoint» autant... Dans la loi sur les services éducatifs aussi, on a le mot
«conjoint». C'est ça, le contexte global. Je crois que c'est une approche plus
globale si on voudrait, à ce moment-là, ajuster toutes les désignations dans le
corpus législatif pour que... comme je vous dis, toujours pour avoir une
assurance de cohérence dans l'interprétation.
Mme Montpetit : Puis là vous nous
dites... Mais, moi, ça me rassure si vous nous dites... Puis je ne veux pas...
L'idée, de toute façon, c'est de le faire de façon plus générale. Moi, j'aime
bien ce qui est proposé aussi par la députée de Sherbrooke. Je pense qu'on est
rendus là un peu légalement dans nos législatures, je vais le dire comme ça,
d'avoir des appellations plus neutres ou, en tout cas, moins... je ne sais pas
si «archaïques» était le bon mot, mais moins genrées. Si vous nous dites qu'il
y a un comité qui réfléchit à ça plus globalement, je pense que, certainement...
en tout cas, je m'informerai pour voir à quelle vitesse ça avance, mais je
pense que c'est certainement une bonne nouvelle, surtout que, là, dans le
projet de loi, bien, clairement, en plus de ça, «conjoint» peut être
«conjointe». Donc, ça me semble restrictif quand c'est lu, mais je comprends
que, légalement, c'est la façon de le faire. Donc, je n'ai pas... je n'aurai
pas d'autre commentaire. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien, ça revient quand
même régulièrement, ça, dans l'étude d'autres projets de loi. Puis ma collègue
l'a nommé, là, on parle toujours du ministre au masculin. C'est quelque chose
qui revient. J'ai même entendu des collègues de la partie gouvernementale soulever
des préoccupations par rapport à ça. Donc, je me demandais c'était quoi,
l'échéancier de ces travaux-là, parce que, clairement, il y a une volonté, de
la part des parlementaires, de procéder à une formulation épicène, dans les
projets de loi, puis à une refonte, là. Donc, c'est quoi, l'échéancier de
travail de ce comité-là?
• (14 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, maître.
M. Cheang (Sokun C.) :
Bien, en tout cas, c'est plus au ministère de la Justice du Québec qu'ils
travaillent là-dessus, qu'il y a un comité qui travaille sur l'utilisation des
termes épicènes. Et je ne suis pas au courant, je ne sais pas... par rapport à
c'est quoi, les échéanciers, tout ça, mais je sais qu'il y a un comité en
place, là, pour voir à l'utilisation des termes épicènes, comme «femme»,
«homme», dans le corpus législatif... c'est de trouver des termes neutres. Oui,
il y a une volonté, mais je ne connais pas... Je ne peux pas vraiment répondre
à votre question de quel est l'échéancier. Tu sais, je ne suis pas au courant
pour l'instant.
Mme Labrie : C'est le ministre de la
Justice qui le serait, c'est ça? J'entends que c'est au ministère de la Justice...
c'est le ministre de la Justice qui pourrait nous éclairer là-dessus?
M. Cheang (Sokun C.) :
Oui, tout à fait.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 35?
S'il n'y a pas d'intervention sur l'article 35 amendé...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. le ministre.
M. Carmant : C'est qu'on nous a
expliqué un petit peu la... On a parlé de la clause transitoire, d'accord,
donc, plus de cinq ans, quand le plan éthique arrive, on dispose. À partir de
la date d'entrée en vigueur, ceux qui sont dans la phase de transition vont
être contactés de façon régulière jusqu'à ce qu'on ait un consentement
volontaire. Et on pensait également faire une campagne de communication pour
inciter les gens à manifester leur intention. Donc, je voulais clarifier ce
point-là qui a été soulevé plus tôt.
Le Président (M. Provençal)
: C'est beau. Maintenant, s'il n'y a
pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 35 tel qu'amendé.
La Secrétaire : Pour...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
Mme Montpetit :
Non... Bien, si vous me permettez, je pense que c'est important, ce que le ministre
vient de mentionner, puis je pense que vous... Je vous inviterais à nous mettre
tous à contribution, les parlementaires aussi, pour s'assurer que ces informations-là
aussi soient... se rendent à tous et chacun, parce que ça a quand même des
implications qui sont très importantes. Ça nous fera plaisir de relier
l'information en temps et lieu.
Le Président (M. Provençal)
: Définitivement. Alors, Mme la
secrétaire, je vous invite à procéder à la mise aux voix de l'article 35
tel qu'amendé.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le
Président (M. Provençal)
: Abstention.
L'article 35 amendé est adopté. Maintenant, avec le consentement,
la députée de Soulanges voudrait déposer...
a besoin d'un consentement pour revenir à l'article 15, où un sous-amendement
serait déposé. Je pense que c'est pour
corriger en même temps une petite coquille. Alors, est-ce que j'ai
consentement? On reviendrait à l'article 15... en fait, ce serait 15.1,
qui serait un sous-amendement qui serait déposé. Je ne sais pas si vous l'avez
en main présentement.
Mme
Montpetit : Est-ce que c'est
peut-être possible d'en prendre connaissance avant de donner le consentement?
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous qu'on suspende? On va suspendre, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 54)
(Reprise à 14 h 57)
Le Président (M. Provençal)
: ...nos travaux. J'invite donc la députée
de Soulanges à nous faire lecture du sous-amendement à l'article 15.1 et
de nous donner les commentaires s'il y a lieu.
Mme Picard : Merci, M. le Président.
Donc, article 15.1, c'est l'article 44.1 de la Loi sur les activités
cliniques et de recherche en matière de procréation assistée.
Remplacer, à l'article 44.1 de la Loi sur
les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée
proposé par l'article 15.1 du projet de loi tel qu'amendé, «services» par
«activités».
En commentaire, il s'agit ici d'un amendement de
concordance avec le texte du deuxième alinéa de l'article 44 de Loi sur
les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée
proposé à l'article 15 du projet de loi.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il
des interventions concernant ce sous-amendement? Oui, Mme la
députée.
Mme Montpetit : Ce n'est pas sur le
fond du... Je comprends bien la proposition, là, de concordance, là. Il n'y a
pas de souci avec ça. C'était juste sur les... Ce qu'on me faisait remarquer...
Est-ce que... Sur les chiffres, dans le fond, c'est à l'article... Est-ce que
les... Je ne sais pas si... Je vais juste le contre-vérifier, mais c'est les
chiffres qui sont notés. Le 15.1 vient remplacer...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Non. En fait, c'est un sous-amendement à l'article 15.1,
qui était déjà un amendement.
Mme
Montpetit : Ah! c'est ça, O.K., d'accord.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça vous va?
Mme
Montpetit : Oui, c'est le fait de revenir — non, il n'y a pas de
souci — derrière.
Donc, parfait, merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
• (15 heures) •
Mme
Montpetit : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix du sous-amendement de l'article 15.1.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Pour les membres du
groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. Le
sous-amendement à l'article 15.1 est adopté. Maintenant, il faut réadopter
l'article 15.1, qui était un amendement, avec le sous-amendement... La
mise aux voix, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 15.1, avec son sous-amendement, est adopté.
Maintenant, on va faire une petite pause pour permettre de changer le légiste.
Alors, une
suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
15 h 02)
(Reprise à 15 h 09)
Le Président (M.
Provençal)
: Nous reprenons nos travaux.
Nous en sommes maintenant à échanger sur les articles de loi portant sur la Loi
sur l'assurance maladie. Alors, dans un premier temps, M. le ministre... Ah!
excusez, article 17, s'il vous plaît.
M.
Carmant : Merci, M. le Président. Donc, à l'article 17 :
L'article
3 de la Loi sur l'assurance maladie (chapitre A-29) est modifié par le
remplacement des paragraphes eet fdu premier alinéa par
le paragraphe suivant :
«e) les services de
procréation assistée déterminés par règlement et qui sont rendus par un
médecin».
Le texte proposé se
lit comme suit :
«Le coût des services
suivants qui sont rendus par un professionnel de la santé est assumé par la
régie pour le compte de toute personne assurée, conformément aux dispositions
de la présente loi et des règlements :
«a)
tous les services que rendent les médecins et qui sont requis au point de vue
médical;
«e) les services de
procréation assistée déterminés par règlement et qui sont rendus par un
médecin.»
L'article 17 du projet
de loi élargit dans la Loi sur l'assurance maladie la couverture des services
de procréation assistée déterminés par règlement et rendus par un médecin
participant au régime public aux services assumés par la RAMQ. Depuis 2015,
seuls les services d'insémination artificielle et les services requis à des
fins de préservation de la fertilité sont
couverts lorsqu'ils sont rendus par un médecin. Les services assurés
seront désormais prévus par le règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie, modifié
par les articles 32 et suivants du projet de loi.
• (15 h 10) •
Le Président (M.
Provençal)
: Merci. Y a-t-il des
interventions concernant l'article 17? Mme la députée de Sherbrooke, ça va-tu?
Oui? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, Mme la secrétaire, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 17, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. L'article 17
du projet de loi n° 73 est adopté. M. le ministre,
vous nous faites la lecture maintenant de l'article 18.
M. Carmant :
Merci, M. le Président. À l'article 18 :
Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 65.0.4, du suivant :
«65.0.5. Aux fins de
procéder à la vérification de l'admissibilité d'une personne aux services
assurés visés au paragraphe edu premier alinéa de l'article 3, un
médecin auquel s'applique une entente est tenu de fournir à la régie, avant de
rendre de tels services à cette personne, tous les renseignements et les
documents qu'elle requiert.
«La régie communique
au médecin le résultat de cette vérification, notamment les services assurés
qui sont disponibles pour la personne.»
Le texte proposé se
lit comme suit :
«65.0.5. Aux fins de
procéder à la vérification de l'admissibilité d'une personne aux services
assurés visés au paragraphe e du premier alinéa de l'article 3, un médecin
auquel s'applique une entente est tenu de fournir à la régie, avant de rendre
de tels services à cette personne, tous les renseignements et les documents
qu'elle requiert.
«La régie communique
au médecin le résultat de cette vérification, notamment les services assurés
qui sont disponibles pour la personne.»
Afin de s'assurer que
les services de procréation médicalement assistée couverts par la RAMQ soient
rendus uniquement aux personnes admissibles, cet article prévoit qu'un médecin
participant devra préalablement vérifier l'admissibilité des participants au
projet de procréation assistée, tel que défini par l'article 34.3 du Règlement
d'application de la Loi sur l'assurance maladie, remplacé par l'article 33
du présent projet de loi.
Pour
ce faire, le médecin communiquera à la RAMQ les renseignements et les documents
qu'elle requiert, et cette dernière
l'informera alors du résultat de la vérification afin de déterminer l'admissibilité aux services,
voir notamment l'article 34.4 du règlement. Cette disposition sera
soutenue par un système informatique développé à la RAMQ et le ministère de la
Santé et des Services sociaux, qui sera opérationnel lors de l'entrée en
vigueur de cette disposition. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions concernant l'article 18?
Oui, Mme la députée de Maurice-Richard.
Mme
Montpetit : Bien, simplement, si je peux demander au ministre de... Je sais qu'il a lu les commentaires,
mais c'est quand même assez succinct.
S'il peut nous expliquer les raisons de cet ajout... Je présume, peut-être,
qu'il y a eu des problèmes
par le passé ou c'est pour en prévenir d'autres, mais, simplement, s'il peut expliciter un peu
davantage...
M. Carmant : Oui. Alors, il y a deux
buts, M. le Président, à cet ajout : un, c'est centraliser les demandes
pour pouvoir s'assurer que tout le monde ait accès aux services dans un temps
qui est équitable pour tous, et, deux, s'assurer qu'il n'y ait pas d'abus comme
s'est fait dans le passé et que les gens que les médecins vont inclure dans le programme
sont ceux, vraiment, qui méritent d'être inclus dans le programme.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Montpetit : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, Mme la secrétaire, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 18.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 18 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, je vous invite à nous faire lecture de
l'article 19 et vos commentaires.
M. Carmant : Merci, M. le Président.
À l'article 19 :
L'article 69
de cette loi est modifié par le remplacement du paragraphe c.2 du premier
alinéa par le paragraphe suivant :
«c.2) déterminer dans quels cas et à quelles
conditions les services de procréation assistée doivent être considérés comme
des services assurés aux fins du paragraphe e du premier alinéa de
l'article 3, notamment en fixant l'âge des personnes assurées pouvant
recevoir ces services;».
Le texte proposé se lit comme suit :
«Le gouvernement peut, après consultation de la
régie ou sur la recommandation de celle-ci, en outre des autres pouvoirs de
réglementation qui lui sont conférés par la présente loi, adopter des
règlements pour :
«c) déterminer les services de chirurgie buccale
qui doivent être considérés comme des services assurés aux fins du
paragraphe b du premier alinéa de l'article 3;
«c.1) déterminer les services de planification
familiale qui doivent être considérés comme des services assurés aux fins du
paragraphe d du premier alinéa de l'article 3;
«c.2) déterminer dans quels cas et à quelles
conditions les services de procréation assistée doivent être considérés comme
des services assurés aux fins du paragraphe e du premier alinéa de
l'article 3, notamment en fixant l'âge des personnes assurées pouvant
recevoir ces services;
«d)
déterminer les services que rendent les dentistes et qui doivent être
considérés comme des services assurés
aux fins du deuxième alinéa de l'article 3 à l'égard de chacune des
catégories de personnes assurées qui y sont visées; et
«e) fixer l'âge où une personne aura droit aux
services assurés en vertu du deuxième alinéa de l'article 3.»
Merci.
M. Provençal : Y
a-t-il des interventions concernant l'article 19?
Non? Mme la députée de Maurice-Richard, est-ce que ça vous va?
Mme Montpetit : Juste une
petite question, en fait. Je vous remercie. Non, je veux juste être certaine par
rapport à la question de l'âge, mais si je ne me trompe pas, ça revient... On
aura l'occasion de le préciser dans un autre article, hein, c'est...
M. Carmant :
Oui.
Mme Montpetit :
Parfait. Donc, ça vient juste encadrer la discussion qu'on aura plus tard.
Parfait, merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va? Alors, Mme la secrétaire, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 19,
s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme Montpetit :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président
(M. Provençal)
: Abstention. L'article 19
du projet de loi n° 73 est adopté. Nous allons maintenant à la section sur
le Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie. Alors, nous
allons à l'article 32, M. le ministre.
M. Carmant :
Et j'anticipais, M. le Président, j'ai fait le bond à 33, je m'excuse. Merci,
M. le Président. À l'article 32 :
L'article 22 du
Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie est modifié :
1° par l'insertion,
après le sous-paragraphe iii du paragraphe q, du sous-paragraphe
suivant :
«iv. ce service est
rendu, à des fins de procréation assistée en application avec la
section XII.2, dans un centre de procréation assistée titulaire d'un
permis délivré en vertu de la Loi sur les activités cliniques et de recherche
en matière de procréation assistée»;
2° par la suppression
du paragraphe v.
Le texte proposé se
lit comme suit :
«Les services
mentionnés sous cette section ne doivent pas être considérés comme des services
assurés aux fins de la loi :
«a) tout examen ou
service non relié à un processus de guérison ou de prévention de la maladie;
sont notamment considérés comme tels les examens ou services pour les
fins :
«i. de l'émission
d'une police d'assurance ou de sa remise en vigueur;
«ii. l'emploi ou en
cours d'emploi, ou lorsque tel examen ou service est requis par un employeur ou
son représentant à moins qu'un tel examen ou service soit exigé par une loi du
Québec autre que la Loi sur les décrets de convention collective;
«iii. de passeport,
de visa ou d'autres fins analogues;
«q)
l'ultrasonographie, sauf dans l'un ou l'autre des endroits suivants :
«i.
ce service est rendu dans une installation maintenue par un établissement qui
exploite un centre hospitalier;
«ii. ce service est
rendu par un radiologiste;
«iii. ce service est
rendu, à des fins obstétricales, dans une installation maintenue par un
établissement qui exploite un centre local de services communautaires mentionné
à l'annexe D;
«iv. ce service est
rendu, à des fins de procréation assistée en application avec la section XII.2,
dans un centre de procréation assistée
titulaire d'un permis délivré en vertu de la Loi sur les activités cliniques et
de recherche en matière de procréation assistée;
«q.1) la
tomodensitométrie, à moins que ce service ne soit rendu dans une installation
maintenue par un établissement qui exploite un centre hospitalier;
«q.2) l'imagerie par
résonance magnétique, à moins que ce service ne soit rendu dans une
installation maintenue par un établissement qui exploite un centre hospitalier;
«u) tout service qui
n'est pas associé à une pathologie et qui est rendu par un médecin à une
personne assurée âgée de 18 ans ou plus et de moins de 65 ans, à
moins que cette personne ne détienne un carnet de réclamation en vigueur
délivré suivant l'article 71 ou 71.1 de la loi, pour un problème de
daltonisme ou de réfraction dans le but d'obtenir ou de renouveler une
ordonnance pour des lunettes ou des lentilles de contact.»
Cet article assure la concordance avec l'article 17
du projet de loi, qui prévoit que les services de procréation assistée
déterminés par règlement et rendus par un médecin participant au régime public
sont des services assumés par la RAMQ... tant qu'elle est
rendue en application avec la section XII.2 du Règlement d'application de la
Loi sur l'assurance maladie. Il est donc un service assuré — l'ultrasonographie — rendu
par un médecin à des fins de procréation assistée dans un centre de procréation
assistée titulaire d'un permis.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Interventions? Pas d'intervention pour vous. Pas d'intervention?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 32.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 32 du projet de loi n° 73 est adopté. Maintenant, pour l'article 33, c'est
la section de procréation assistée. C'est une section qui est remplacée avec
une nouvelle écriture. Alors, je vais suspendre les travaux pour que M. le
ministre puisse discuter avec les gens de l'opposition sur certains points qui
sont amenés dans son projet de loi. Alors, suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 22)
(Reprise à 15 h 54)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux sur l'article 33. Alors,
il a été convenu que, compte tenu que l'article 33 comportait plusieurs
points, nous allions y aller de façon séquentielle. Alors, je vais vous
inviter, M. le ministre, à introduire l'article 33 de façon globale, mais,
par la suite, on va commencer avec 34.3 et votre sous-amendement. On ira, par
la suite... ça va, puis on répondra aux interventions s'il y a lieu.
M. Carmant : Bien, merci
beaucoup, M. le Président. Effectivement l'article 33 est assez imposant et volumineux, mais l'esprit général de cet article,
c'est vraiment de définir quelles sont les composantes du cycle
qui vont être couvertes par la RAMQ et quels sont les individus également
qui vont pouvoir bénéficier des services couverts par la RAMQ.
Donc, dans les différentes sous-sections, nous
allons définir qu'est-ce que c'est, le cycle global, le projet de procréation,
ensuite quels sont les individus qui vont en bénéficier, les critères qui vont
définir le programme gratuit, les aspects plus techniques de ce qui sera
couvert par le programme et, finalement, l'aspect de prise en charge des
troubles de fertilité induits par des traitements gonadotoxiques dans le passé.
Donc, ça me fera plaisir, après des commentaires
initiaux, de revenir point par point sur les différents aspects du projet.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, si ça vous convient, on irait maintenant à l'article 34.3.
Oui, Mme la députée de Sherbrooke, vous pouvez y aller.
Mme Labrie : Oui. Donc, avant qu'on
enligne les différentes sous-sections, je voudrais juste prendre quelques
minutes pour mentionner mon malaise à l'effet qu'on n'inclut pas le soutien
psychologique dans les choses qui sont
couvertes par la RAMQ. Je comprends bien que, si on le faisait, ça viendrait
prioriser ces personnes-là, peut-être,
au détriment d'autres personnes
qui en ont aussi besoin, puis c'est la raison pour laquelle je ne vais pas déposer moi-même d'amendement dans
ce sens-là. Je ne veux pas, moi, prioriser des personnes au détriment d'autres
pour l'accès aux services en santé mentale,
mais, dans la mesure où on nous confirme, dans l'équipe du ministre, que c'est
une pratique courante de recommander ou même d'exiger que la personne
qui a un projet de fécondation, ou le couple, consulte avant de franchir les
étapes subséquentes, je trouve ça déplorable que ces personnes-là doivent aller
le faire au privé.
Donc, même quelqu'un qui va faire toutes les
démarches dans le cadre du public, qui va se faire rembourser, bien, qui...
puis les traitements vont être couverts, puis tout ça, bien, il va quand même y
avoir des étapes où cette personne-là va devoir aller au privé pour franchir
cette étape-là puis débourser des frais. Donc, ce n'est pas juste dommage, mais ça place ces personnes-là dans une situation
difficile aussi, dans le sens où on connaît la fragilité émotionnelle que ces
personnes-là peuvent vivre, là. On sait à quel point ça peut être difficile de
vouloir concrétiser un projet familial sans y arriver depuis parfois plusieurs
années.
Donc, je trouve ça dommage qu'on n'ait pas...
que la raison pour laquelle on n'inclut pas la couverture de ces services-là dans le projet de loi, ce soit
l'incapacité du réseau, actuellement, d'offrir les services à l'ensemble des
patients qui en ont besoin. Donc, on en voit une des conséquences aujourd'hui,
là. Ça va forcer certaines personnes à passer
par le privé pour suivre leur projet familial, alors que... parce que,
si elles attendent de le faire au public, peut-être qu'elles vont avoir dépassé l'âge pour avoir accès au programme,
malheureusement. Donc, c'est déplorable. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Oui?
• (16 heures) •
M. Carmant : Juste dire à la députée
de Sherbrooke que l'accès aux services en santé mentale est une priorité pour
notre gouvernement. On a pris part à des travaux, avec son collègue de Jean-Lesage
et de Gouin, dans le cadre de l'élaboration
de notre prochain plan d'action interministériel en santé mentale, et,
vraiment, tous les efforts vont être faits pour faciliter l'accès aux
services en santé mentale, incluant la psychothérapie dans le réseau public.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va. Alors, M. le ministre, je vous invite à lire le
34.3, incluant votre amendement, et à nous donner les commentaires, s'il vous
plaît.
M. Carmant : Parfait, merci, M. le
Président. Donc, l'article 33 se lit comme suit :
La section XII.2 de ce règlement est
remplacée par la suivante :
«34.3. Aux fins de la présente section, on
entend par :
«"cycle de FIV" : un cycle
débutant au moment de la première stimulation ovarienne ou au moment de la
ponction ovarienne, selon le cas, et se terminant lorsqu'aucun embryon n'a pu
être produit à la suite d'une ponction ovarienne ou lorsque tous les embryons
produits à la suite de cette ponction ovarienne ont été transférés;
«"cycle ovulatoire naturel" : un
cycle lors duquel l'ovulation survient spontanément, sans qu'il n'y ait de
stimulation ovarienne;
«"cycle ovulatoire naturel
modifié" : un cycle lors duquel il y a [une] stimulation ovarienne
visant l'obtention d'un ou de plusieurs ovules;
«"cycle ovulatoire stimulé" : un
cycle lors duquel il y a [une] stimulation ovarienne pour augmenter le nombre
d'ovules produits;
«"FIV" : fécondation
in vitro;
«"projet de procréation
assistée" : un projet formé par une personne seule ou par des
conjoints qui consiste pour ceux-ci à obtenir des services de procréation
assistée afin d'avoir un ou plusieurs enfants en recourant, au besoin, au
matériel reproductif d'une personne qui n'est pas partie au projet.»
Donc, vu la nature très technique de cette question,
le nouvel article 34.3 prévoit différentes définitions afin de simplifier
la lecture des dispositions qui suivent. Merci, M. le Président. Est-ce
que je dépose l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, s'il vous plaît.
M. Carmant : Donc, l'amendement se
lit comme suit :
Insérer, dans la définition de «cycle de FIV»
prévue à l'article 34.3 du Règlement d'application de la Loi sur
l'assurance maladie proposé par l'article 33 du projet de loi et après
«cycle», «qui ne peut comprendre qu'une seule ponction ovarienne,».
Donc, l'amendement se lit comme suit :
«Aux fins de la présente section, on entend
par :
«"cycle de FIV" : un cycle qui ne
peut comprendre qu'une seule ponction ovarienne débutant au moment de la
première stimulation ovarienne ou au moment de la ponction ovarienne, selon le
cas, et se terminant lorsqu'aucun embryon n'a pu être produit à la suite de la
ponction ovarienne ou lorsque tous les embryons produits à la suite de cette
ponction ovarienne ont été transférés.»
Bon, le reste demeure inchangé, M. le
Président. Voulez-vous que je continue ou ça va?
Le Président (M. Provençal)
: Sur l'amendement...
M. Carmant : D'accord. Cet
amendement vise à préciser qu'un seul cycle de FIV ne peut comprendre qu'un
seul prélèvement d'ovules même dans les cas où il comprend deux cycles
ovulatoires. La seule ponction ovarienne peut inclure plusieurs ovules à la
fois. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Premièrement, y a-t-il des interventions concernant
l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de cet amendement en lien avec l'article 33.3.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, l'amendement à l'article 34.3 de
l'article 33 est adopté. Maintenant, est-ce qu'il y a des interventions
concernant le 34.3 amendé qui est en lien avec une différente définition?
S'il n'y a pas d'intervention, je vais inviter le ministre à nous présenter
le 34.4.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. À l'article 34.4 :
«Les services de procréation assistée requis à
des fins d'insémination artificielle et de FIV sont considérés comme des
services assurés pour la personne seule ou les conjoints parties au projet de
procréation assistée si :
«a) la personne seule ou les conjoints sont des
personnes assurées;
«b) la personne seule ou l'un ou l'autre des
conjoints n'a jamais formé auparavant un projet de procréation assistée dans le
cadre duquel des services assurés prévus aux articles 34.7 et 34.8 ont été
fournis;
«c) dans le cas de conjoints, l'un ou l'autre
est infertile ou dans l'incapacité de se reproduire;
«d) la personne seule ou l'un ou l'autre des
conjoints n'a pas fait l'objet d'une stérilisation chirurgicale volontaire ou
d'une réanastomose des trompes ou des canaux déférents, selon le cas, au sens
des paragraphes b et c de l'article 34.2.
«Toute personne partie au projet de procréation
assistée doit déclarer à l'aide du formulaire fourni par la régie qu'elle
répond aux conditions prévues aux paragraphes a à d du premier alinéa et que
les renseignements indiqués sur le formulaire sont exacts et complets.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que vous avez mentionné l'ensemble des commentaires
de votre 34.4? Ce serait peut-être bien de le faire.
M. Carmant : Oui, tout à fait, je
m'excuse. Je continue.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Carmant : L'article 34.4
énumère certaines conditions que doit remplir une personne participant à un
projet de procréation assistée qui requiert des services d'insémination
artificielle et de FIV. Il a notamment été décidé de limiter à un le nombre de
projets de procréation assistée couvert par le nouveau régime. Cette limite se
justifie par la capacité de payer de l'État et vise à assurer la pérennité du programme
de procréation assistée, notamment en limitant le déplacement des coûts
constatés lors du programme en vigueur de 2010 à 2015. Cette limite n'inclut
pas les services assurés qu'une personne aurait pu recevoir avant l'entrée en
vigueur du projet de loi, donc, reçus dans le cadre du programme en vertu de
2010 à 2015.
Afin d'assurer une équité quant à l'orientation
sexuelle, au parcours de vie et aux conditions causant l'infertilité, les
services seraient considérés pour les deux personnes formant le projet de
procréation, le cas échéant. Ainsi, un couple hétérosexuel ou un couple
homosexuel femme-femme auront les mêmes chances, considérant que le cycle de
fécondation in vitro est comptabilisé pour l'ensemble du projet de
procréation. Sans cette balise, un couple femme-femme aurait accès à deux
cycles, étant toutes les deux admissibles par leur sexe biologique aux traitements
de fécondation in vitro, ce qui conduirait à une iniquité.
Les personnes ayant fait le choix antérieurement
de la stérilisation volontaire — vasectomie, ligature des trompes — ne
seraient pas admissibles. Les services de procréation assistée ne pourraient
alors être couverts pour aucun membre du projet de procréation. Cette exclusion
se justifie pour tenir compte de la capacité de payer de l'État, celle-ci ayant
déjà généralement assumé le coût de cette stérilisation et, le cas échéant, son
reversement.
Toute personne partie au projet de procréation
assistée doit être... déclarer sur le formulaire fourni par la RAMQ qu'elle
répond aux conditions prévues aux paragraphes a à d du premier alinéa avant le
début des traitements. Cette déclaration sera transmise à la RAMQ par le
médecin traitant lorsqu'il procédera à la vérification de
l'admissibilité d'une personne aux services, tel que le prévoit
l'article 65.0.5 de la Loi sur l'assurance maladie, introduit par
l'article 18 du projet de loi. Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions concernant le 34.4? Pas d'intervention? M. le ministre,
je vous invite à lire le 34.5 et de lire le commentaire, s'il vous plaît.
M. Carmant : Merci, M. le
Président.
«34.5. Les services de procréation assistée
requis à des fins d'insémination artificielle et de FIV sont considérés comme
des services assurés pour la personne assurée qui contribue au projet de
procréation assistée visé à l'article 34.4, sans en être partie, en
fournissant gratuitement son matériel reproductif.»
L'article 34.5 prévoit que la couverture
des services de procréation assistée requis à des fins d'insémination
artificielle et de FIV s'étend à ceux fournis à la personne assurée qui
contribue au projet de procréation, sans en être partie, en fournissant
gratuitement son matériel reproductif. Il vise, par exemple, un ami ou une
soeur qui donnerait son matériel reproductif pour aider un proche. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Concernant le 34.5,
est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme la députée de Maurice-Richard.
Mme Montpetit : Oui. Je vais poser
la question, là, je pense, que j'aurais... Je pourrais la poser à d'autres
endroits aussi, mais je voulais être sûre que le ministre ait l'occasion de
clarifier cet aspect-là, aussi, sur le... Si des gens ont déjà débuté à... Dans
le fond, un projet de procréation, là, je sais que ce n'est pas... C'est semi
en lien avec ce que vous venez de lire, mais, en même temps, comme ça va dans
différents articles, je vais vous donner l'occasion d'y répondre, là. Des gens
qui ont déjà commencé, dans le fond, un projet de procréation assistée au
moment, dans le fond, où le projet de loi sera adopté ou le programme entrera
en vigueur, est-ce qu'ils peuvent, dans le fond, bénéficier du programme pour
ce qu'il leur reste à faire? Par exemple, des gens qui auraient déjà fait la
stimulation ovarienne, qui seraient rendus
au moment de la ponction d'ovules, est-ce qu'ils peuvent, dans le fond, à ce
moment-là, bénéficier du programme ou ils doivent être au début, dans le
fond, d'un cycle complet, là?
M. Carmant : M. le Président,
alors, la question très pertinente, c'est pour ceux... Par exemple, à l'entrée
en vigueur du programme, ceux qui auront déjà commencé le processus et qui
seront en cours de processus auront les deux choix, donc soit continuer
d'assumer les frais pour compléter le programme qui est déjà en cours, par
exemple, s'ils sont rendus, comme vous disiez, à la ponction d'ovules, ou
encore demander que ce cycle-là de procréation soit couvert par le nouveau
programme. Donc, les deux choix sont possibles. Et, s'ils décident de continuer
d'assumer les frais du programme du cycle déjà en cours, ils pourront se
prévaloir, par la suite, si, évidemment, ils sont éligibles, à un cycle du
régime public.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
• (16 h 10) •
Mme Montpetit : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
alors, M. le ministre, je vais vous inviter à présenter le 34.6, incluant l'amendement.
M. Carmant : Merci, M. le Président.
Donc, au point 34.6... se lit comme suit :
«Les services de procréation assistée requis à
des fins d'insémination artificielle et de FIV sont considérés comme des
services assurés uniquement si :
«a) la femme est âgée de 18 ans ou plus et
de moins de 41 ans :
«i. dans le cadre de l'insémination artificielle,
au moment de la stimulation ovarienne lors d'un cycle ovulatoire stimulé ou
naturel modifié, au premier jour du cycle menstruel lors d'un cycle ovulatoire
naturel, ainsi qu'au moment de toute insémination;
«ii. dans le cadre de la FIV, au moment de la
stimulation ovarienne lors d'un cycle ovulatoire stimulé ou naturel modifié, ou
au moment de la ponction ovarienne lors d'un cycle ovulatoire naturel;
«b) la femme est âgée de moins de 42 ans
lors du dernier transfert d'embryon congelé;
«c) l'homme est âgé de 18 ans ou plus au
moment du prélèvement de sperme.»
L'article 34.6 vient fixer l'âge minimum
et, dans le cas d'une femme, maximum pour que les services de procréation
assistée requis à des fins d'insémination artificielle et de FIV soient assurés.
D'une part, le critère d'âge minimum pour la
couverture des services est fixé à 18 ans, comme il s'agit de l'âge de la
majorité. Cette limite s'applique également au don de gamètes, conformément à l'article 9
de la Loi sur la procréation assistée du Canada, qui mentionne que nul ne peut
obtenir un ovule ou un spermatozoïde d'une personne mineure, sauf exception.
D'autre part, le critère d'âge maximum est fixé,
pour la femme, à moins de 41 ans ou moins de 42 ans lors du dernier
transfert d'embryon congelé. Le gouvernement souhaite ainsi inciter les femmes
à recourir aux services de procréation médicalement assistée avant l'âge de
41 ans pour augmenter leurs chances de succès et diminuer les risques pour
les femmes et les enfants. Cette limite se justifie par le faible taux de
grossesse pour les femmes de plus de 40 ans lors de
l'insémination artificielle ou lors de la fécondation in vitro avec leurs
propres ovules ainsi que l'augmentation des risques associés à une grossesse en
âge avancé.
Le dernier rapport du Collège des médecins du
Québec met d'ailleurs en lumière le faible taux de grossesse pour les femmes de
plus de 40 ans, lors de l'insémination artificielle ou lors de la
fécondation in vitro, avec leurs propres ovules. De plus, la grossesse en âge
avancé constitue un facteur de risque obstétrical important, pouvant entraîner
davantage de fausses couches, d'accouchements prématurés ainsi que de bébés de
petit poids, augmentant les risques de problèmes respiratoires, cardiaques et
de déficience intellectuelle. De plus, cette limite vise à assurer un meilleur
rapport coût-bénéfice pour la société. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, est-ce qu'il y a des interventions concernant
l'amendement? Mme la députée de Maurice-Richard et, par la
suite, la députée de Sherbrooke.
Mme Montpetit : Oui, je vous
remercie, M. le Président. Bien, je comprends que le lit du ministre, sur ces
questions-là, est fait. Je veux juste saisir l'occasion. J'ai fait des... Je
vous avais vu pendant les consultations. Ça a été l'occasion de poser plusieurs
questions sur le choix de l'âge qui est fait. Je comprends que c'est un choix
qui est porté principalement par des considérations financières. Et les experts
qui sont venus... Bien, je ne peux pas dire qu'on a eu des opinions très
tranchées par rapport à la limite d'âge sur des considérations médicales.
On l'a vu, même sur la question des
complications, là, je me rappelle bien, la présidente de l'association des
obstétriciens-gynécologues, Dre Marcoux qui est venue nous dire que, les
études sur les risques, elles sont faites selon des tranches d'âge, par
exemple, 40 à 45 ans, et c'est pour ça qu'il y a des endroits... Comment
je pourrais dire? Il y a des âges où on tombe à risque, alors que ce n'est pas nécessairement
le cas, là. Vous vous rappelez bien de son intervention.
Il y a d'autres juridictions qui ont fait le
choix, justement, soit d'avoir des limites d'âge qui sont beaucoup plus élevées
soit de n'avoir aucune limite d'âge et de laisser la décision au médecin
traitant, dans le fond, de reposer la décision sur le jugement du médecin
traitant. Puis on a vu plusieurs experts qui sont venus nous répondre à ça
aussi, sur le fait que la réserve ovarienne peut être meilleure à... La limite
est 41 ans, mais, par exemple, pourrait être meilleure à 42,
43 qu'elle peut l'être à 38 ans et que... Donc, certaines
juridictions ont fait le choix de se reposer sur le jugement du médecin
traitant plutôt que de légiférer et de mettre un âge dans la loi.
Je voulais quand même prendre le temps, dans le
contexte des échanges qu'on a sur cet article-là, pour le rementionner. Je
comprends bien que le ministre, de toute façon, a entendu les mêmes échanges
que nous lors des consultations. Je ne pense pas que c'est noir ou blanc dans
ces questions-là. Je pense qu'encore là il y aurait eu de l'espace pour... Il y
aurait de l'espace pour ajouter des considérations reliées justement à
l'expertise des médecins, qui sont encore ceux qui sont le plus à même
d'évaluer la situation de leurs patientes. Donc, je voulais le resouligner,
M. le Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre, voulez-vous amener des commentaires?
M. Carmant : Bien, je suis...
J'entends ce que la députée de Maurice-Richard dit. Je
pense que l'enjeu était aussi, également, principalement, pour l'implantation
d'embryons chez les... entre 41 et 45 ans. Mais je veux juste
dire que le choix qu'on a fait, c'est vraiment pour permettre de ne pas mettre
de plafond au programme et vraiment de le baliser sur des bases cliniques, pour
s'assurer et encourager les candidats, les couples, les familles, les projets familiaux, de débuter à un âge plus jeune que ce
que l'on voit actuellement. Donc, on veut vraiment encourager les bons
candidats et, pour ce faire, on voulait s'assurer, sur une base clinique,
d'avoir des balises que j'admets sont quand même strictes, mais qui, encore une
fois, nous permettent d'avoir plus de chances de garder le programme pérenne.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui, sur la même
question, j'ai bien entendu aussi la plupart des groupes qui sont venus en commission
nous valider que c'était un choix qui se valait bien scientifiquement, là, la limite
d'âge actuelle. Je voulais simplement demander au ministre s'il avait envisagé
de prévoir une exception, que, suite, par exemple, à une recommandation
médicale, qu'une personne qui dépasse l'âge prévu dans la loi, si c'est
recommandé quand même par un médecin, puisse avoir accès au service, sinon,
bien, pour quelles raisons ça a été exclu, là.
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre.
M. Carmant : Non, ce n'est pas prévu
de...
Mme Labrie : ...ont pensé puis pour
quelles raisons ils ne l'ont pas prévu?
M. Carmant : Bien, je pense que
c'est le comité d'experts qui nous a suggéré ces limites d'âge là, et ils ne
nous ont pas suggéré d'envisager d'exceptions pour le moment. Je n'ai pas
d'autre réponse à offrir. Je ne sais pas si... Je pourrais passer la parole, peut-être,
à...
Le Président (M. Provençal)
: Madame.
Mme Fortin
(Sabrina) : Comme il s'agissait de... Est-ce qu'il faut que je me
nomme?
Le Président
(M. Provençal)
: Non, vous pouvez y
aller.
Mme Fortin
(Sabrina) : Oui. Comme il s'agissait de trouver l'équilibre entre
l'âge... entre la capacité de l'État de payer et aussi en fonction des risques
obstétricaux, là, ça a été une balance qu'il a fallu établir, en sachant qu'il
allait y avoir des cas qui allaient être exclus. À partir du moment où on trace
une ligne, il y a des gens qui se retrouvent à l'extérieur de cette ligne-là,
et la balise de l'âge de 41 ans moins un jour pour le début des
traitements et 42 ans moins un jour pour le transfert du dernier embryon
nous permettait de capter, je dirais, de manière, là, la plus à la fois
sécuritaire et dans le budget de l'État... qui était la plus raisonnable.
Et, comme le disait
Dr Carmant, c'est des recommandations qui nous ont été faites sur la base
du comité d'experts, mais aussi il y avait de nombreuses recommandations du
commissaire à la santé et bien-être qui nous amenaient vers ces balises-là
qu'on a choisies. Et aussi le Collège des médecins a fait un travail important,
là, pour documenter la question. Et toutes ces recommandations-là mises
ensemble nous ont amenés à choisir cet âge qui apparaissait le plus
raisonnable, là, pour capter tous ces enjeux de coût et de sécurité pour la
femme et l'enfant, là.
Mme Labrie :
Oui, puis je le reconnais parce que je l'ai entendu en commission. Effectivement,
il y a un consensus qui se dégage sur le fait qu'il fallait tracer une ligne et
que la ligne a été tracée au bon endroit, là. Ce n'est pas ça, l'objet de ma question.
Simplement, les gens reconnaissent aussi qu'il y aura des exceptions et qu'il y
a effectivement des personnes qui vont dépasser cette limite d'âge là et qui
présentent un état de santé qui permet de penser que les chances vont être
élevées pour elles, quand même, d'avoir un enfant. Donc, ma question, c'était
de savoir : Est-ce qu'on peut envisager prévoir une exception pour que,
sur recommandation médicale, les traitements puissent quand même être couverts
pour ces personnes-là? Mais peut-être que les médecins eux-mêmes vous ont
dit : On préfère ne pas gérer d'exceptions. C'est ce que je cherche à
savoir, là.
• (16 h 20) •
Le Président
(M. Provençal)
: Madame, s'il vous
plaît.
Mme Fortin
(Sabrina) : Bien, il y avait cet enjeu des situations particulières,
dans lequel on ne voulait justement pas verser. Il y avait eu beaucoup de cas
particuliers qui ont amené l'ancien programme, ce qu'on a... ce que le
commissaire à la santé et bien-être a documenté comme des dérives financières
et éthiques. Donc, on ne voulait pas se retrouver dans une logique de cet
ordre-là. On voulait avoir un programme qui allait être balisé, hein? C'est
vraiment ce que les gens nous ont demandé d'avoir, des balises très strictes.
Donc, pour l'heure,
pour être prudent dans l'offre de programme qui est faite, c'est vraiment d'y
aller avec ces balises strictes là et de laisser peu de marge à l'évaluation au
cas par cas. Bien qu'il y a toujours des aspects qui peuvent être faits dans la
déclaration d'admissibilité que le médecin va faire pour identifier la
condition clinique de la patiente pour faire
la demande à la RAMQ, il y a toujours une partie qui est déclaratoire, que le médecin
peut ajouter des commentaires pour décrire la situation clinique
particulière, mais les critères demeurent, comme dans n'importe quel programme
de santé, là, stricts. Donc, les balises, elles sont sues et connues. Elles
sont prévues dans la loi.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement du 34.6? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va passer à la mise aux voix de l'amendement du 34.6.
Une voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: 34.6. Ça va? Alors, s'il vous
plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'amendement de l'article 34.6 est
adopté, du projet de loi... de l'article 33. Alors, nous allons procéder
maintenant au point 34.7. M. le ministre, vous nous en faites la lecture,
et, en même temps, je vais vous inviter à présenter l'amendement que vous... de
cet article-là.
M. Carmant : D'accord, merci, M. le
Président. Donc, l'article 34.7 se lit comme suit :
«Les services de procréation assistée requis à
des fins d'insémination artificielle qui sont considérés comme des services
assurés sont les suivants :
«a) selon l'indication médicale, un maximum de
six inséminations artificielles, chacune comprenant la visite, le lavage
spermatique, les actes techniques et les services requis à des fins de
prélèvement de sperme au moyen d'une intervention médicale, notamment
l'aspiration percutanée de sperme épididymaire et l'extraction chirurgicale ou
microchirurgicale de sperme testiculaire;
«b) selon l'indication médicale, un maximum de
six cycles ovulatoires stimulés ou naturels modifiés au total, que les agents
utilisés soient oraux ou injectables;
«c) un maximum de six paillettes de sperme
provenant soit du conjoint, soit d'un donneur.»
L'article 34.7
vient limiter à six le nombre d'inséminations artificielles assurées pour un
seul projet de procréation, faisant ainsi suite à une recommandation du
rapport Les activités de procréation médicalement assistée - Démarche
clinique et thérapeutique, du Collège des médecins du Québec, d'octobre
2015, qui souligne qu'il ne faut pas dépasser de six à neuf cycles
d'insémination artificielle. À cet effet, le comité d'experts en PMA — procréation
médicale assistée — a
limité à six le nombre d'inséminations artificielles. Actuellement, malgré les
faibles chances de grossesse, plusieurs femmes obtiennent de nombreuses
inséminations artificielles répétées parce que ce traitement est couvert, faute
d'avoir accès à la fécondation in vitro, ce qui ne sera plus le cas si projet
de loi est adopté.
Je suis prêt à déposer l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Et l'amendement, s'il vous plaît.
M. Carmant : D'accord, l'amendement
se lit comme suit :
Remplacer l'article 34.7 du Règlement
d'application de la Loi sur l'assurance maladie proposé par l'article 33
du projet de loi par le suivant :
«34.7. Les services de procréation assistée
requis à des fins d'insémination artificielle qui sont considérés comme des
services assurés sont les suivants :
«a) selon l'indication médicale, un maximum de
six inséminations artificielles comprenant la visite, les services requis à des
fins de prélèvement de sperme, le lavage spermatique et les actes techniques,
ce maximum étant renouvelable après toute naissance vivante;
«b) selon l'indication médicale et pour chaque
insémination artificielle visée au paragraphe a, un cycle ovulatoire stimulé ou
naturel modifié, incluant les agents utilisés, qu'ils soient oraux ou
injectables;
«c) au choix, toutes les paillettes de sperme
provenant d'un unique prélèvement dans le cadre d'un don dirigé ou un maximum
de six paillettes provenant d'une banque de sperme.»
Cet amendement étend la couverture pour la faire
passer de six inséminations artificielles au total à un maximum de six inséminations
artificielles renouvelables après toute naissance vivante dans la perspective
d'encourager les pronostics favorables. Lorsque l'insémination artificielle
mène à une naissance vivante, il est préférable de continuer à utiliser cette
technique avant de recourir à une FIV. La limite de six inséminations
artificielles prévue actuellement au projet de loi conduirait une personne à
employer la FIV.
Le libellé du paragraphe a est également modifié
pour retirer les services requis à des fins de prélèvement de sperme au moyen
d'une intervention médicale puisque ces techniques ne sont utilisées que pour
la FIV. La modification au paragraphe b vise à lier le nombre de stimulations
ovariennes à l'insémination artificielle à laquelle il correspond au paragraphe
a.
Finalement, le remplacement du paragraphe c vise
à mieux cibler l'objectif de la disposition actuelle, soit de limiter le nombre
de prélèvements ou le nombre de paillettes de sperme provenant d'un donneur. En
ce qui a trait au conjoint, les services requis aux fins du prélèvement de son
sperme sont couverts pour chacune des inséminations à laquelle il participe au
paragraphe a.
La disposition telle quelle se lirait :
«Les services de procréation assistée requis à des fins d'insémination
artificielle qui sont considérés comme des services assurés sont les
suivants :
«a) selon l'indication médicale, un maximum de
six inséminations artificielles comprenant la visite, les services requis
[aux] fins du prélèvement de sperme, le lavage spermatique et les actes
techniques, ce maximum étant renouvelable après toute naissance vivante;
«b) selon l'indication médicale et pour chaque
insémination artificielle visée au paragraphe a, un cycle ovulatoire stimulé ou
naturel modifié, incluant les agents utilisés, qu'ils soient oraux ou
injectables;
«c) au choix, toutes les paillettes de sperme provenant
d'un unique prélèvement dans le cadre d'un don dirigé ou un maximum de six
paillettes provenant d'une banque de sperme.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Je
vais devoir aller voter au salon bleu, mais je rassure le ministre. Il n'aura
pas besoin de relire son article et son amendement pour moi.
M. Carmant : Je remercie la députée.
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, on va suspendre
pour permettre à la députée de Sherbrooke d'aller voter.
(Suspension de la séance à 16 h 28)
(Reprise à 16 h 39)
Le Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux. Nous étions au point 34.7
de l'article 33 et nous avions à traiter l'amendement. Alors, à ce
moment-ci, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement du 34.7? S'il
n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
• (16 h 40) •
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'amendement du point 34.7 de l'article 33
est adopté. M. le ministre, je vous demande de nous présenter maintenant le
34.8 ainsi que l'amendement par la suite.
M. Carmant : D'accord, merci, M. le
Président. Donc, l'article 34.8 :
«Les services de procréation assistée requis à
des fins de FIV qui sont considérés comme des services assurés sont les
suivants :
«a) les
services requis à des fins de prélèvement de sperme au moyen d'une intervention
médicale, notamment l'aspiration
percutanée de sperme épididymaire et l'extraction chirurgicale ou
microchirurgicale de sperme testiculaire;
«b) les services requis à des fins de
stimulation ovarienne;
«c) les services requis à des fins de
prélèvement d'ovules ou de tissus ovariens;
«d) les autres services spécifiques à la FIV,
incluant les services d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de
micro-injection de spermatozoïdes;
«e) les services requis à des fins de transfert
d'un embryon frais ou congelé ou, conformément aux lignes directrices prévues à
l'article 10 de la Loi sur les activités cliniques et de recherche en
matière de procréation assistée (chapitre A-5.01), d'un maximum de deux
embryons frais ou congelés;
«f) un maximum d'une paillette de sperme
provenant soit du conjoint, soit d'un donneur;
«g) la congélation et l'entreposage des gamètes
et des embryons pendant un maximum d'un an.
«Ces services sont considérés assurés pour un
seul cycle de FIV, qui peut cependant comprendre deux cycles ovulatoires si
aucun ovule n'est obtenu à l'issue du premier.»
L'article 34.8 énumère les services
considérés comme assurés lorsqu'ils sont requis à des fins de fécondation
in vitro. Ces services sont assurés pour un seul cycle de fécondation
in vitro et au cours d'un même cycle ovulatoire. Si aucun ovule n'est
obtenu à l'issue du premier cycle ovulatoire, les services fournis lors d'un
deuxième cycle ovulatoire dans le cadre du même cycle de fécondation
in vitro seront également couverts.
Donc, M. le Président, je dépose l'amendement
qui suit :
Remplacer le premier alinéa de
l'article 34.8 du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance
maladie proposé par l'article 33 du projet de loi par le suivant :
«Les
services de procréation assistée requis à des fins de FIV qui sont considérés
comme des services assurés sont les suivants :
«a) les services requis à des fins de
prélèvement de sperme, incluant la visite et le lavage spermatique, ainsi qu'un
prélèvement de sperme au moyen d'une aspiration percutanée de sperme
épididymaire ou d'une extraction chirurgicale ou microchirurgicale de sperme
testiculaire, selon l'indication médicale;
«b) les services requis à des fins de
stimulation ovarienne;
«c) les services requis à des fins de prélèvement
d'ovules d'une seule personne;
«d) les services standards de fécondation et de
culture des embryons réalisés en laboratoire, incluant les services
d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de micro-injection de
spermatozoïdes;
«e) les services requis à des fins de transfert
d'un embryon frais ou congelé ou, conformément aux lignes directrices prévues à
l'article 10 de la Loi sur les activités cliniques et de recherche en
matière de procréation assistée, d'un maximum de deux embryons frais ou
congelés;
«f) au choix, une paillette de sperme provenant
d'un unique prélèvement dans le cadre d'un don dirigé ou une paillette de
sperme provenant d'une banque de sperme;
«g) la congélation et l'entreposage des embryons
pendant un maximum d'un an.»
Le remplacement du paragraphe a vise à permettre
la couverture des services liés à un prélèvement de sperme qui ne requiert pas
une intervention médicale. Il ne permet qu'une seule intervention médicale lors
du prélèvement lorsqu'elle est requise, soit l'aspiration percutanée du sperme
épididymaire soit l'extraction chirurgicale ou microchirurgicale du sperme
testiculaire. Le prélèvement de tissu ovarien n'est fait que dans le cadre de
la préservation de la fertilité. Il ne devrait donc pas être prévu dans les
services requis à des fins de FIV.
Cet amendement en lien avec la modification de
la définition de «cycle de FIV» précise qu'il ne peut y avoir qu'une seule
ponction ovarienne, que ce service soit utilisé par la personne partie au
projet de procréation assistée ou par la personne qui donne ses ovules. Il
précise également ce qui constitue les autres services spécifiques à la FIV.
Le libellé du paragraphe f est remplacé puisque
le sperme du conjoint ne constitue pas un service assuré, étant fourni par ce
dernier. Les services requis lors du prélèvement de son sperme sont couverts au
paragraphe a. De plus, ce remplacement vise à assurer la concordance avec le paragraphe c de l'article 34.7 tel qu'amendé. Finalement, les services de congélation
et l'entreposage ne visent plus les gamètes afin d'éviter la préservation de la
fertilité à des fins sociales.
La disposition telle qu'elle se lirait :
«Les services de procréation assistée requis à
des fins de FIV qui sont considérés comme des services assurés sont les
suivants :
«a) les services requis à des fins de
prélèvement de sperme, incluant la visite et le lavage spermatique, ainsi qu'un
seul prélèvement [...] au moyen d'une aspiration percutanée de sperme
épididymaire ou d'une extraction chirurgicale ou microchirurgicale de sperme
testiculaire, selon l'indication médicale;
«b) les services requis à des fins de
stimulation ovarienne;
«c) les services requis à des fins de
prélèvement d'ovules d'une seule personne;
«d) les services standards de fécondation et de
culture des embryons réalisés en laboratoire, incluant les services
d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de micro-injection de
spermatozoïdes;
«e) les services requis à des fins de transfert
d'un embryon frais ou congelé ou, conformément aux lignes directrices prévues à
l'article 10 de la Loi sur les activités cliniques et de recherche en
matière de procréation assistée, d'un maximum de deux embryons frais ou
congelés;
«f) au choix, une paillette de sperme provenant
d'un unique prélèvement dans le cadre d'un don dirigé ou une paillette de
sperme provenant d'une banque de sperme;
«g) la congélation et l'entreposage des embryons
pendant un maximum d'un an.
«Ces services sont considérés assurés pour un
seul cycle de FIV, qui peut cependant comprendre deux cycles ovulatoires si
aucun ovule n'est obtenu à l'issue du premier.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions concernant l'amendement du
34.8? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme
Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. L'amendement du
point 34.8 de l'article 33 est adopté. M. le ministre, je vais vous
inviter maintenant à nous présenter le 34.9, incluant l'amendement.
M. Carmant :
Merci, M. le Président. Donc, l'article 34.9 se lit comme suit :
«Les services de
procréation assistée requis à des fins de préservation de la fertilité suivants
sont considérés comme des services assurés lorsqu'ils sont fournis à une
personne assurée avant tout traitement gonadotoxique comportant un risque
sérieux d'entraîner des mutations génétiques aux gamètes ou l'infertilité
permanente ou avant l'exérèse radicale de l'ensemble des testicules ou des
ovaires :
«a) les services de
stimulation ovarienne;
«b) les services de
prélèvement d'ovules ou de tissus ovariens;
«c) les services de
prélèvement de sperme ou de tissus testiculaires au moyen d'une intervention
médicale, notamment l'aspiration percutanée de sperme épididymaire;
«d) les services de
congélation et d'entreposage du sperme, des ovules, des tissus ovariens ou
testiculaires ou des embryons, et ce, pour une durée de cinq ans ou
jusqu'à ce que la personne assurée ait atteint l'âge de 25 ans, selon la
dernière éventualité.»
Une voix :
...
M.
Carmant : Oui, j'y arrive. L'article 34.9
élargit la règle prévue actuellement à l'article 34.3 du règlement. Les services
couverts visent désormais une personne avant tout traitement gonadotoxique,
traitement qui altère les gamètes, ovules ou
spermatozoïdes, et non seulement les traitements de chimiothérapie oncologique ou
de radiothérapie, traitements liés à un cancer. Cet élargissement
permettra notamment de couvrir les traitements gonadotoxiques utilisés pour le
traitement des maladies auto-immunes, telles que la sclérose en plaques, la
sclérodermie et certaines formes sévères d'arthrite. De plus, afin de permettre
à une personne de moins de 20 ans de bénéficier de la couverture des
services de préservation de la fertilité plus longtemps, l'article propose de
permettre à cette personne de bénéficier de la mesure jusqu'à l'âge
de 25 ans.
M. le Président,
j'aimerais déposer un amendement.
Le Président (M.
Provençal)
: Allez-y.
M. Carmant :
Merci. L'amendement se lit comme suit :
À l'article 34.9
du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie proposé par
l'article 33 du projet de loi :
1° remplacer le
paragraphe c par le suivant :
«c) les services de
prélèvement de sperme ou de tissus testiculaires, incluant la visite et le
lavage spermatique, ainsi qu'un seul prélèvement de sperme au moyen d'une
aspiration percutanée de sperme épididymaire ou d'une extraction chirurgicale
ou microchirurgicale de sperme testiculaire, selon l'indication médicale»;
2° insérer, avant le
paragraphe c, le suivant :
«c.1) les services
standards de fécondation et de culture des embryons réalisés en laboratoire,
incluant les services d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de
micro-injection de spermatozoïdes».
Cet
amendement vise à assurer la concordance avec le libellé des paragraphes a et d
e l'article 34.8 tel qu'amendé.
La disposition telle
qu'elle se lirait :
«Les services de
procréation assistée requis à des fins de préservation de la fertilité suivants
sont considérés comme des services assurés lorsqu'ils sont fournis à une
personne assurée avant tout traitement gonadotoxique comportant un risque
sérieux d'entraîner des mutations génétiques aux gamètes ou l'infertilité
permanente ou avant l'exérèse radicale de l'ensemble des testicules ou des
ovaires :
«a) les services de
stimulation ovarienne;
«b) les services de
prélèvement d'ovules ou de tissus ovariens;
«c) les services de
prélèvement de sperme ou de tissus testiculaires, incluant la visite et le
lavage spermatique, ainsi qu'un seul prélèvement de sperme au moyen d'une
aspiration percutanée de sperme épididymaire ou d'une extraction chirurgicale
ou microchirurgicale de sperme testiculaire, selon l'indication médicale;
«c.1) les services
standards de fécondation et de culture des embryons réalisés en laboratoire,
incluant les services d'assistance à l'éclosion embryonnaire et les services de
micro-injection de spermatozoïdes; et
«d) les services de
congélation et d'entreposage du sperme, des ovules, des tissus ovariens ou
testiculaires ou des embryons, et ce, pour une durée de cinq ans ou
jusqu'à ce que la personne assurée ait atteint l'âge de 25 ans, selon la
dernière éventualité.»
Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. À ce
moment-ci, est-ce qu'il y a des interventions concernant l'amendement du 34.9?
Pas d'intervention? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement du 34.9.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
• (16 h 50) •
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. L'amendement du
point 34.9 de l'article 33 est adopté. Est-ce qu'il y a des commentaires sur le point 34.9... des interventions, excusez-moi, avec l'amendement? Sinon, M. le ministre,
je vais vous inviter à lire le 34.10.
M. Carmant :
Merci, M. le Président. L'article 34.10 se lit comme suit : «Pour
être considérés comme des services assurés aux fins du paragraphe e du premier
alinéa de l'article 3 de la loi, les services de procréation assistée
mentionnés aux articles 34.7 à 34.9 doivent être rendus dans un centre de
procréation assistée titulaire d'un permis délivré par le ministre en vertu de
la Loi sur les activités cliniques et de recherche en matière de procréation
assistée (chapitre A-5.01).»
L'article 34.10
précise que les services assurés doivent être rendus dans un centre de
procréation assistée titulaire d'un permis délivré conformément au Règlement
sur les activités cliniques en matière de procréation assistée. Merci, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions
sur le 34.10? Il n'y a pas d'intervention. Alors, 34.11, M. le ministre.
M. Carmant :
Merci, M. le Président. L'article 34.11 :
«Les services requis
à des fins de prescription d'agents oraux pour la stimulation ovarienne dans le
cadre des traitements de l'infertilité de base rendus par un médecin doivent
être considérés comme des services assurés aux fins du paragraphe edu
premier alinéa de l'article 3 de la loi.»
L'article 34.11
prévoit une exception à la règle de l'article 34.10 en indiquant que les
services requis à des fins de prescription d'agents oraux pour la stimulation
ou l'induction de l'ovulation rendus par un médecin participant dans le cadre
de traitements de l'infertilité de base n'ont pas à l'être dans un centre de
procréation assistée titulaire d'un permis. Ces traitements pourront donc
continuer d'être prescrits dans n'importe quel cabinet de professionnel,
facilitant notamment l'accès aux services en région.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci. Y a-t-il des interventions
concernant le 34.11? Non? Maintenant, nous
revenons à l'article 33, incluant les amendements qui ont été adoptés,
qui porte sur, je dirais, les sous-articles 34.3 à 34.11. Y a-t-il
des interventions? Non? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 33 tel qu'amendé.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit :
Abstention.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 33, incluant les amendements,
est adopté. M. le ministre, je vais vous inviter maintenant à nous faire
lecture de l'article 36.
M. Carmant : Merci, M. le
Président. L'article 36 se lit comme suit : «Toute
personne qui reçoit des services de fécondation in vitro à la date de
l'entrée en vigueur de l'article 33 de la présente loi peut demander à son
médecin traitant que tous les services résiduaires du cycle de fécondation
in vitro deviennent des services considérés comme assurés au sens de
l'article 34.8 du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie,
pourvu qu'elle soit admissible à ces services en vertu des articles 34.4
et 34.6 de ce règlement. Une fois ces services reçus, une personne ne peut
obtenir d'autres services considérés comme assurés en vertu de
l'article 34.8 de ce règlement;
«Tout renvoi, dans le premier alinéa, à des
articles du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie vise ceux
édictés par l'article 33 de la présente loi.»
L'article 36 du projet de loi prévoit que,
lors de l'entrée en vigueur des nouvelles règles sur les services de
procréation assistée, articles 34.3 et suivants du Règlement d'application
de la Loi sur l'assurance maladie, une personne en cours de traitement de
fécondation in vitro pourra demander que les services résiduaires soient
couverts par la RAMQ. Si elle fait ce choix, elle ne pourra cependant pas
recevoir de services assurés pour un cycle de fécondation in vitro
ultérieur. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions concernant
l'article 36? Pas d'intervention. Mme la secrétaire, par appel nominal, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 36 du projet de loi est adopté.
Maintenant, M. le ministre, pourriez-vous nous faire lecture de
l'article 37?
M. Carmant : Oui, merci, M. le
Président. L'article 37 se lit comme suit :
«Les personnes âgées de moins de 21 ans le
(indiquer ici la date d'entrée en vigueur) qui, la veille, bénéficiaient des services assurés énumérés au
paragraphe d de l'article 34.3 du Règlement d'application de la Loi
sur l'assurance maladie, tel qu'il se lisait à ce moment, continuent de
bénéficier de ces services jusqu'à l'âge de 25 ans.»
Cet article est de concordance avec le nouvel
article 34.9 et allonge, pour une personne assurée âgée de moins de
21 ans, la durée de la couverture des services déjà en cours de
congélation en entreposage du sperme, des ovules, des tissus ovariens ou
testiculaires ou des embryons jusqu'à ce que cette personne ait atteint l'âge
de 25 ans, voir
le paragraphe d de l'article 34.3 actuel du Règlement d'application de la Loi sur l'assurance
maladie. Présentement, les
services de congélation et d'entreposage du sperme, des ovules, des tissus
ovariens ou testiculaires des embryons sont assurés pour cinq ans. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions concernant
l'article 37? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire : M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 37 du projet de loi n° 73
est adopté. M. le ministre, lecture de l'article 38, s'il vous plaît.
M. Carmant : Merci, M. le Président.
L'article 38 se lit comme suit :
Les dispositions de la présente loi entrent en
vigueur le (indiquer la date), à l'exception de celles des articles 17 à
19, 32 et 33, qui entrent en vigueur à la date déterminée par le gouvernement.
L'article 38 du projet de loi prévoit que
les dispositions de la présente loi entrent en vigueur à la date de sa
sanction, à l'exception de celles des articles 17 à 19, 32 et 33, qui
entrent en vigueur à la date déterminée par le gouvernement. Le gouvernement
déterminera l'entrée en vigueur des articles 17 à 19, 32 et 33 afin de
permettre à la RAMQ de s'assurer que ses systèmes informatiques sont prêts et
qu'elle est donc en mesure de traiter les demandes découlant des modifications législatives et réglementaires du projet de loi qu'elle devra appliquer. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Oui, Mme la
députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : J'aimerais avoir un
ordre de grandeur de l'échéancier du gouvernement par rapport à ça, parce que, quand
même, l'article 33, ça représente la couverture des services. Donc, on a
vu dans le passé que, parfois, ça pouvait être assez long, là, de mettre en
place des systèmes informatiques au ministère de la Santé. Donc, à quel moment
le gouvernement prévoit l'entrée en vigueur de ces articles-là?
Le Président (M. Provençal)
: M. le ministre.
M. Carmant : Oui, merci, M. le
Président. Alors, pour la formation de l'aspect informatique, il y a aussi les
négociations avec les médecins qu'il va falloir faire. Donc, nous, on vise pour
cet automne.
Le
Président (M. Provençal)
: Autre intervention, Mme
la députée? Mme la députée de Maurice-Richard, oui.
• (17 heures) •
Mme Montpetit : Bien, deux choses.
Premièrement, je pense que l'élément qui vient d'être soulevé va devoir être
clarifié, énoncé, dans la population, pour que ce soit bien compris que les
éléments qui sont dans ces articles-là n'entrent pas en vigueur à la journée de
la sanction du projet de loi. Je pense qu'on reçoit tous des courriels de gens
qui attendent après la mise en place du programme. Donc, il faudra être bien
clair sur ce qui entre en vigueur et ce qui n'entre pas en vigueur à la journée
de la sanction de la loi.
J'aimerais aussi vous faire la proposition, on a
échangé un peu là-dessus plus tôt, sur le fait de considérer la possibilité, en
fait, que le programme entre en vigueur à la date du dépôt du projet de loi et
non pas de la sanction de la présente loi. Je m'explique. Le projet de loi a
été présenté au mois de novembre, si je ne... au mois de novembre dernier. On
a, dès le début, assuré notre pleine collaboration, notre disponibilité pour
avancer rapidement sur ce projet de loi parce qu'on sait très
bien qu'il y a plusieurs familles qui attendent sa sanction, dans le fond, pour
pouvoir avancer dans leur projet de vie.
Puis je sais que c'est des considérations qui ne
reposent pas sur les décisions du ministre, en tout cas, je présume, mais le
leader a fait le choix du calendrier qui fait que non seulement l'étude ne
s'est pas faite ni au mois de novembre, suite au dépôt, ni au mois de décembre...
et on se retrouve presque à la fin février, en fait, pour terminer, dans le
fond, l'étude de ce projet de loi. On aurait pu commencer l'étude détaillée. On
l'a fait, finalement, en deux jours, hein? C'est notre deuxième journée où
on siège ensemble. C'est une étude détaillée qui est allée très rondement. Elle
aurait pu être faite beaucoup plus tôt, et je trouve ça très... Je trouve ça
dommage, en fait, pour des femmes qui vont se retrouver à être hors délai pour
des questions de semaines ou de mois parce qu'on a tardé ici à étudier le
projet de loi sur des décisions du leader du gouvernement.
Donc, j'inviterais le ministre peut-être à
réfléchir si, justement, le programme ne peut pas... s'il ne peut pas mettre en
place une rétroactivité au moment où il a déposé son projet de loi, parce que
je présume que, quand il a déposé son projet de loi, il était prêt à ce que le
programme entre rapidement en vigueur, et c'est dommage qu'il y ait presque quatre mois qui se soient écoulés
entre les deux. Donc, c'est des femmes qui vont se retrouver à ne pas
pouvoir... des couples, là, qui vont se retrouver à ne pas pouvoir profiter du
programme parce qu'on a tardé à étudier le projet.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. M. le ministre, est-ce que vous voulez...
M. Carmant : Je veux juste dire que
le point est bien noté. Ce sera analysé. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. À ce moment-ci, est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 38? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 38. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 38 du projet de loi n° 73
est adopté.
Nous en sommes maintenant à la fin de l'étude
détaillée. Je vais maintenant procéder à la mise aux voix du titre de projet
de loi. S'il n'y a pas d'intervention, Mme la secrétaire, vous procéderez à l'appel nominal. Est-ce qu'il y a des interventions? Alors,
pas d'intervention. Pouvez-vous procéder à l'appel nominal, s'il vous plaît?
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit (Maurice-Richard)?
Mme Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme
Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. Alors, le titre
du projet de loi est adopté. Je propose que la commission recommande la
renumération du projet de loi demandé. Mme
la secrétaire, veuillez procéder à
l'appel nominal.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention. Je propose que la
commission adopte une motion d'ajustement des références. Mme la secrétaire,
veuillez procéder à l'appel nominal.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Carmant (Taillon)?
M. Carmant :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Montpetit
(Maurice-Richard)?
Mme
Montpetit : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M.
Provençal)
: Abstention.
Remarques
finales
Le Président (M.
Provençal)
: Nous allons maintenant aux
remarques finales. Nous sommes rendus à cette étape. Alors, je cède la parole
au porte-parole du troisième groupe d'opposition et député des Îles-de-la-Madeleine.
M. le député, c'est à vous.
M. Joël Arseneau
M. Arseneau :
Oui, merci beaucoup, M. le Président. Alors, c'est une étude détaillée qui a
été menée rondement. Je pense que l'ensemble des partis ici représentés avaient
pour seul objectif de rendre ce programme enfin disponible pour les nombreuses
familles qui le souhaitent et qui veulent pouvoir en profiter, créer une
famille, réaliser leurs projets. C'était donc notre intention de favoriser
l'adoption le plus rapidement possible.
Comme mes collègues
l'ont mentionné, maintenant, ce qu'on souhaite, c'est que le programme puisse
être déployé et rendu disponible, ouvert à ces familles le plus rapidement
possible. Donc, si nous, de notre côté, on a été collaborateurs et qu'on a, je
dirais, mis les choses en place à vitesse grand V sur le plan législatif,
il ne reste plus qu'à souhaiter que le gouvernement fasse en sorte que le
programme, lui, soit rendu disponible et déployé avec la même diligence, là,
avec la même rapidité.
Alors, on pourra
commenter davantage lors de l'adoption finale du projet de loi. Je veux
remercier la ministre pour sa collaboration, son ouverture aussi, là, à la
discussion et à faire en sorte que chacun puisse être entendu dans les
questionnements qu'on a pu formuler ou encore les propositions qu'on a voulu
faire également, là. Je pense qu'on était tous dans le même mode collaboratif,
et c'est dans ces cas-là, je pense, que la population s'en retrouve le mieux
servie. Je remercie également les experts du gouvernement qui ont répondu à
toutes nos questions, et mes collègues des partis d'opposition et de la partie
gouvernementale. Merci, M. le Président, et à bientôt.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci beaucoup. Je
vais maintenant céder la parole à la porte-parole du deuxième groupe d'opposition
et députée de Sherbrooke. Alors, Mme la députée.
Mme Christine Labrie
Mme Labrie :
Merci, M. le Président. Effectivement, c'est un projet de loi qui s'est déroulé
rapidement. Je pense que ça a été rendu possible notamment par le travail en
amont qui avait été fait pour préparer le projet de loi puis aussi par le fait
que le ministre a présenté de nombreux amendements de lui-même, là, pour tenir
compte des commentaires, des consultations. On avait tous une volonté partagée
que le projet de loi entre en vigueur rapidement. Moi, j'espère que ce sera le
cas puis que l'échéancier de l'automne pourra être respecté, parce qu'il y a
énormément de gens qui attendent après ce projet de loi là. Puis je réitère mon
souhait que ce soient des services qui soient offerts dans le réseau public.
J'ai bien compris que c'était l'intention du gouvernement, mais je sais... Pour
l'instant, on ne peut que souhaiter que ça perdure après ce gouvernement-là.
Donc, je me désolerais de voir que c'est une expertise qui se perde et se
dirige vers le privé.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci, Mme la
députée. Je cède maintenant la parole à l'opposition officielle et à sa
porte-parole, la députée de Maurice-Richard. À vous.
Mme Marie
Montpetit
Mme Montpetit :
Je vous remercie, M. le Président. On a jusqu'à 6 heures, hein, c'est ça,
pour les remarques finales?
Une voix :
...
• (17 h 10) •
Mme Montpetit :
Non, non, pas du tout. Je vais faire miens les commentaires qui ont été faits
par mes collègues, bien, sur l'importance du projet puis sur la volonté qu'on
avait d'avancer, d'avancer rapidement parce qu'il
y a des gens qui attendent, et c'est...
qui attendent après la mise en oeuvre de ce programme, et c'est fondamental dans
leur trajectoire de vie. Effectivement, il y a un travail, de toute évidence,
très rigoureux qui a été fait en amont.
Moi, je veux
remercier le ministre pour sa précieuse collaboration, pour son ouverture.
Disons-le, je pense qu'il a eu une grande ouverture à recevoir non seulement
les amendements qu'on a pu proposer ou les commentaires qu'on a faits, les préoccupations
qu'on a faites, qui se sont transformées en amendements, en ajustements... Et
c'est toujours, je dirais, agréable, comme législateurs, de travailler dans cette atmosphère-là, à
laquelle vous avez fortement contribué,
d'ailleurs, dois-je dire, M. le Président. Vous avez été
très, très à l'écoute et vous avez mené ces travaux de main de maître,
avec souplesse et... parce que c'était quand même assez technique, assez
soutenu, je dirais, comme projet.
Puis, en plus de
remercier le ministre, oui, je voudrais remercier ses équipes... son équipe...
ses équipes, là, on a eu deux équipes, en fait, mais ses différentes
équipes, en tout cas, les gens qui l'accompagnent, qui ont été vraiment d'une...
Ça a été très agréable de travailler avec vous. Vous avez répondu à nos
questions avec beaucoup de générosité, je vais le dire comme ça, beaucoup de
rigueur aussi, et c'est très apprécié, en plus des breffages techniques qui ont
été faits avant, mais tout au long de... Bien, tout au long de nos
deux journées d'étude détaillée, ça a été très facilitateur, je dirais,
d'avoir des réponses aussi éloquentes. Donc, on voit que vous êtes bien
entouré, M. le ministre, avec des bonnes équipes, oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci
beaucoup, Mme la députée. Il n'y a pas d'autre intervention. Je vais céder la
parole à M. le ministre pour la conclusion des remarques finales.
M. Lionel Carmant
M. Carmant : Merci, M. le Président.
Moi qui fais de longs discours, mais, comme tout le monde ici, je tiens à
commencer par, bien, premièrement, vous remercier, et les équipes, également,
techniques ici, pour votre guidance et votre soutien tout au long de ces
deux journées qui, effectivement, ont rondement avancé. Je tiens à
remercier tous mes collègues des oppositions également, qui ont sincèrement
bonifié et clarifié certains aspects du projet qui, effectivement, étaient très
techniques, et qui ont su voir les endroits qui nécessitaient des ajouts
additionnels, et qui vont venir mieux protéger la population québécoise. Merci
à mes collègues également pour leur appui, et pour leur collaboration, et leurs
ajouts au travail.
Puis le gros
merci que je dois envoyer, c'est vraiment... comme vous l'avez mentionné, là, le travail
exceptionnel qui a été fait par les équipes du ministère et de la RAMQ, un
projet qui a été solidement bâti, clair, qu'ils sont venus présenter en
breffage technique aux équipes de l'opposition, qui nous ont... On a travaillé
fort ensemble également pour s'assurer de tout ça. Donc, un immense merci pour
le travail qui a été effectué.
Puis, pour conclure, moi, je dirais, comme mes collègues
ont dit, c'est vraiment une belle journée pour beaucoup de familles québécoises.
La fertilité, c'est un enjeu de plus en plus présent. On l'a mentionné, beaucoup
de familles traversent des moments quand même assez difficiles et doivent
souvent sortir beaucoup d'argent de leurs poches pour recevoir ces
traitements-là. Par le projet de loi, on vient non seulement baliser le processus
dans tout le Québec, mais aussi le rendre disponible à plusieurs familles qui ne
pouvaient pas l'avoir auparavant. Et je ne peux que vous répéter mon souhait
que les balises cliniques qu'on a développées à force d'allers-retours au
niveau des discussions vont être les bonnes et vont permettre que ce programme
soit pérenne.
Merci encore une fois aussi aux autres oppositions,
parce que c'étaient des choses qui ont été discutées et qui auraient pu être
longuement discutables. Donc, merci de votre confiance. Et, encore une fois,
merci, tout le monde, et on va s'assurer que ce soit en place pour cet automne.
Les défis sont grands, mais on aime relever les défis, M. le Président. Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, M. le ministre. Écoutez, moi, je tiens à vous remercier pour la
qualité de votre contribution et votre collaboration. Je pense que c'était à
votre honneur de voir les échanges qu'il y a eu entre la partie ministérielle
et les partis d'opposition. On voyait vraiment qu'il y avait un intérêt commun
de livrer un projet rapidement pour le bénéfice de la population. Je tiens à
vous en remercier. Je tiens à féliciter aussi toutes les équipes du ministre
qui ont bâti ce projet-là pour pouvoir répondre à des attentes de la population.
Alors, la commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux sine die. Merci beaucoup et bonne fin de journée.
(Fin de la séance à 17 h 15)