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Commission du Secrétariat de la
province
Crédits du ministère
Séance du 14 mai 1969
(Seize heures vingt-huit minutes)
M. GARDNER (président de la commission du Secrétariat de
la province): A l'ordre, messieurs!
M. PAUL: M. le Président, Je tiens à vous présenter
mes officiers supérieurs ou chefs de service du ministère. A ma
droite, vous avez M. Darveau, sous-ministre au Secrétariat de la
province; à ma gauche, le comptable, M. Bernier; ensuite, M. Racine qui
est « registralre »; M. Coron, vice-président de la
Commission des loyers; M. Massie, également vice-président de la
Commission des loyers; M. English, mon chef de cabinet; ensuite, M.
Massé, directeur du Service des jeunes voyageurs; Mlle Robins, qui est
en charge du Service de la traduction; M. Ménard en charge du Service de
la polycopie; M. Bellec, chef du personnel au ministère; M. Drouln, son
adjoint et ensuite M. Blouin, qui est au Service des archives du
ministère.
M. le Président, le Secrétariat de la province n'est pas
un ministère productif comme, par exemple, le ministère de la
Voirie, le ministère des Richesses naturelles ou tout autre. Il s'agit
plutôt d'un ministère à caractère administratif.
Et si on veut faire, un peu, l'historique du ministère, M. le
Président, vous verrez que du Secrétariat de la province sont
sortis l'organisation de la police provinciale, le département de
l'Instruction publique, les archives de la province, le musée de la
province, le service de l'inventaire des oeuvres d'art, l'Ecole polytechnique
de Montréal, l'Ecole des hautes études commerciales de
Montréal, les écoles de Beaux-Arts de Montréal ou de
Québec, le Conservatoire de musique et d'art dramatique, le service des
bibliothèques, l'enseignement post-scolaire, les académies de
musique, les concours artistiques, littéraires et scientifiques, les
asiles d'aliénés, les écoles de navigation, les
écoles de réforme et d'industrie, la Commission des monuments et
sites historiques, l'office du tourisme. La plupart de ces organismes ont
formé la base à des ministères, tels que les
ministères suivants: les Affaires municipales, de la Famille et du
Bien-Etre social, du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, de la
Santé, les Affaires culturelles, les Institutions financières et
de l'Immigration.
Par conséquent, le Secrétariat de la province, M. le
Président, est celui qui donne naissance à des services qui, au
fur et à mesure, se développent, prennent part dans
l'administration pour atteindre l'Importance d'un ministère.
Aujourd'hui, au Secrétariat de la province, nous avons encore de
nombreux services qui sont extrêmement importants et nécessaires
dans l'administration du gouvernement de la province.
Je pense, par exemple, au service de la polycopie, avec lequel nous
sommes appelés à entrer presque en contact quotidien avec les
différents ministères ou services des ministères.
La polycopie que dirige M. Ménard imprime, par exemple, seulement
pour le ministère de l'Education, 20 millions de documents par
année. Par documents j'entends pages de texte. Nous avons le service de
la traduction que dirige Mlle Robins dont la compétence personnelle et
celle de tout son service est hautement reconnue et recherchée. Tous les
documents officiels du gouvernement du Québec sont toujours traduits par
cet office de la traduction qui, de plus en plus, prend de l'expansion par
suite de la nécessité d'avoir des interprètes ou des
traducteurs de langues étrangères.
Nous avons également au service de la province le «
registraire » qui garde la liste de toutes les incorporations de
compagnies, et ce service marche de pair aujourd'hui avec le ministère
des Institutions financières.
Nous avons l'administration de la Régie des loyers, de la Loi
concernant les relations entre locateurs et locataires qui, aujourd'hui, joue
un rôle assez important dans l'économie de la province, dans ce
sens que, dans beaucoup de villes, cet organisme à portée
judiciaire dans ses décisions vient Jeter un équilibre entre les
demandes parfois bien fondées et le refus parfois justifié de la
part du propriétaire et du locataire de s'entendre sur un point
particulier.
Ainsi, par exemple, dans la ville de Montréal, il y a 175,000
logements qui relèvent de la compétence et de la Juridiction de
la Régie des loyers. Et l'on sait qu'en vertu du bill 12, il y a 9
municipalités qui se sont prévalu des avantages que cette loi
offre.
Qu'il me soit permis de vous rappeler, M. le Président, que
l'Editeur officiel du Québec relève également du
Secrétariat de la province, et l'on sait aujourd'hui l'ampleur qu'a
prise ce service du ministère si l'on tient compte que nous avons ouvert
différents bureaux de vente et le dernier ouvert est celui qui est
situé à la libraire Garneau, rue Buade, que nous avons ouvert au
mois de mars et qui constitue une
source d'approvisionnement pour les différents milieux ou les
différents organismes, pour les bureaux d'avocats, de professionnels ou
de comptables qui peuvent obtenir dans un magasin ou un endroit
réservé dans un magasin, toute la documentation qu'il
désirent obtenir.
Nous avons ici, rue Saint-Jean, dans l'édifice Montminy, un
bureau de vente de l'Editeur officiel du Québec. Je me rappelle que,
l'an dernier, l'honorable député de Taillon avait
manifesté avec raison son désir et le désir de beaucoup de
clients de l'Imprimeur de la reine du temps, qui est devenu l'éditeur
officiel du Québec, que le magasin ouvre durant l'heure des repas. Cette
lacune a été corrigée dans les quelques jours suivants.
C'est dans ce sens que les députés doivent envisager
l'étude des crédits des ministères pour obtenir des
renseignements et, en même temps, souligner certaines lacunes
administratives qui peuvent être corrigées à l'avantage de
toute la population.
Nous avons ouvert un bureau de vente de l'Editeur du Québec
à la Centrale d'artisanat, rue Saint-Louis à Montréal.
Dans les bureaux de vente, après entente intervenue avec la France, nous
mettons à la disposition de la population du Québec des
publications françaises. Par contre, le même avantage nous est
accordé à nous du Québec alors qu'en France on vend des
publications venant du Québec.
Egalement, le ministre vient d'assumer des responsabilités
nouvelles pour lui, soit la protection civile. Peut-être tout à
l'heure nous pourrons nous entendre. Même si ces crédits ne sont
pas spécifiquement attribués au Secrétariat de la
province, il reste qu'ils ont toujours été, même
après le départ de M. Gabias, administrés par le
Secrétariat de la province. Et, à la suite d'un
arrêté en conseil récemment adopté, le ministre,
c'est-à-dire Rémi Paul, a été nommé
responsable de la protection civile du Québec et, par voie de
conséquence, également responsable des deniers qui étaient
attachés, non pas au ministère des Institutions
financières, mais à la personne du titulaire du ministère
des Institutions financières, M. Gabias.
Alors, pour donner une chance de discussion et pour ne pas créer
une impasse alors que le ministre des Institutions financières pourrait
être appelé à discuter de crédits pour lesquels il
n'est pas responsable, il conviendrait, je crois, d'un commun accord et
conformément à l'autorité donnée par
l'arrêté en conseil qui m'a nommé ministre responsable de
la protection civile, que nous nous attaquons tout à l'heure à
l'étude de ces crédits.
Il y a également un autre service, M. le Président, qui
est d'une grande nécessité et dont les résultats sont des
plus appréciables, c'est le service que dirige M. Gagné:
l'échange des jeunes voyageurs. Ce qui nous permet, à la suite
d'une entente intervenue avec le gouvernement fédéral et les
gouvernements des dix provinces, d'adopter une politique d'échanges
d'étudiants, ce qui permet à des étudiants du
Québec je parle non pas de la ville mais de la province de
se rendre soit en Saskatchewan, soit au Yukon, en Alberta, à
Terre-Neuve, en Nouvelle-Ecosse, et ils sont en groupes de 24, je crois. Chaque
groupe voyage aux frais du gouvernement d'Ottawa qui, par contre, verse
à la province uns subvention de $780 pour chaque groupe de jeunes
voyageurs qui parcourt le pays.
L'automne dernier, il me fait plaisir de le signaler, nous avons
adopté la formule encore en application ici dans le Québec, parce
que nous avons également ce service résultant de l'entente
fédérale-provinciale, nous avons des services parallèles
et nous avons également des voyages organisés à
l'intérieur du Québec. Et la formule mise de l'avant par M.
Massé a été acceptée par les autorités
fédérales et les dix provinces pour compléter cet
échange qui contribue largement à promouvoir la bonne entente, le
bilinguisme, la complète compréhension, ou du moins qui ouvre des
horizons à nos jeunes qui sont désireux, dans l'ensemble, comme
nous l'avons été, comme nous le sommes encore, de vivre dans un
Québec fort, mais également dans un Canada uni.
Et ce service des jeunes voyageurs joue un rôle
inappréciable. Il est intéressant de prendre connaissance des
mémoires ou des récits que nous font ces étudiants
à leur retour de voyage, et tous sont enchantés. C'est ainsi que,
cette année, nous aurons quelque 3,700 jeunes Québécois
qui parcourront les différentes provinces du Canada ou le Québec
même, alors que nous les préparons également pour des
échanges internationaux.
Il y a un nouveau service qui débute cette année;
l'échange de jeunes étudiants, de jeunes voyageurs à
l'échelon international. C'est un autre service du ministère.
Si nous regardons tout cela, nous avons l'impression de rendre service
à beaucoup de gens et non pas de créer une activité
économique dans toute la province. Pour celui qui occupe les fonctions,
c'est réellement captivant parce que des problèmes de toutes
sortes se présentent. Point n'est besoin de vous dire que celui qui ne
sait où s'adresser pour résoudre son problème le fait
automatiquement au secrétaire ou au Secrétariat de la province.
Ayant d'excellents chefs
de services, il nous est possible d'apporter notre quote-part dans
l'administration effective des différents services que nous offrons
à la province.
Nous avons également, à notre service, gardé le
droit corporatif, le droit de compagnies à implication
financière, qui relèvent des institutions financières,
mais nous avons au Secrétariat de la province le droit corporatif.
Encore là nous avons un service qui est dirigé par une main de
maître puisque tous connaissent la compétence internationale de ce
service que dirige M. Gravel qui est, à maintes reprises consulté
même par les avocats de droit administratif d'autres provinces.
Voilà en résumé, M. le Président, les
quelques renseignements que j'avais l'intention de communiquer, afin de
rafraîchir la mémoire des collègues et pour permettre
également une étude peut-être plus orientée des
crédits que nous pourrions entreprendre, à moins que quelqu'un du
côté de l'Opposition ait des remarques de portée
générale.
Quelques-uns diront: M. le Président, nous sommes portés
à demander l'abolition du Secrétariat de la province. C'est
physiquement impossible. D'abord du même coup, on ferait perdre le poste
du ministre, ce qui serait très cruel...
M. LE PRESIDENT: II y a des chefs de service qui semblent très
compétents d'après les fleurs que le ministre leur a
envoyées tout à l'heure.
M. PAUL: Non, ce ne sont pas des fleurs, c'est la réalité
et, aujourd'hui, M. le Président, il arrive trop peu souvent que l'on
reconnaisse la loyauté et l'efficacité de travail des
fonctionnaires qui sont des chevilles indispensables dans l'administration
publique. Si ces gens, qui dirigent si brillamment les différents
services du ministère, n'avalent pas mérité la
reconnaissance de leurs bons services, J'aurais eu l'honnêteté de
ne pas en parler. D'un autre côté, c'était un devoir pour
moi d'informer mes collègues de l'excellente qualité du personnel
qui compose les différents services du ministère.
M. LE PRESIDENT: Merci, M. le Ministre. Le député de
Taillon a peut-être quelques mots à ajouter?
M. LEDUC (Taillon): M. le Président, je n'ai aucunement
l'intention de suggérer la disparition du Secrétariat de la
province, même si tantôt j'ai laissé sous-entendre au
ministre que peut-être je lui suggérerais ça,
c'était plutôt une boutade qu'autre chose, d'autant plus
qu'après la nomenclature qui vient d'être faite de ce que le
Secrétariat de la province peut se vanter d'être le père,
j'imagine qu'actuellement il passe dans une période de gestation qui
sera l'occasion, d'ici quelque temps d'accouchement à d'autres
ministères.
L'an dernier, j'ai eu l'occasion, alors qu'on attaquait l'étude
des budgets de différents services, de féliciter quelques-uns des
membres du personnel de ces services. Je crois que, d'après les
renseignements que j'ai pu obtenir jusqu'à présent, ces
mêmes félicitations doivent se répéter. J'aurai
probablement l'occasion tantôt d'y revenir plus longuement.
Ce sont les seules remarques préliminaires que j'avais à
faire. De notre côté, nous sommes bien d'accord pour discuter des
crédits de la protection civile. J'imagine que certains services
devraient être discutés au chapitre de l'administration, puisqu'il
n'y a pas de chapitre défini pour les archives ou les
coopératives, qu'il n'y a pas un poste budgétaire spécial
là-dessus. Est-ce que je comprends bien que c'est à l'article 1,
administration, qu'on devrait discuter cela ou s'il y a d'autres postes au
budget où on doit en discuter?
M. PAUL: Qu'il me soit permis de rappeler à l'honorable
collègue que le problème des coopératives relève du
ministère des Institutions financières.
M. LEDUC (Taillon): Excusez-moi. Je voulais mentionner ces deux-ci,
celui du service des archives et celui du service du « registraire
» qui, 1e crois, vont relever de l'article 1, administration, poste un.
Pour les coopératives, je retire ce que j'ai dit à ce sujet.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que vous désirez discuter de l'article 1
immédiatement?
M. LEDUC (Taillon): Bien, à moins que mes collègues aient
autre chose à ajouter là-dessus?
M. FOURNIER: A la suite de la disparition de la majorité des
pouvoirs qu'avait le Secrétariat do la province, en particulier la perte
du service des compagnies, de la Commission des valeurs mobilières,
etc., est-ce que le Secrétaire de la province a l'intention de redonner
vie au ministère en ajoutant des services additionnels?
Présentement, il ne reste presque rien au ministère et le
ministre l'a mentionné lui-même. D'autant plus que le nom
lui-même semble être inapproprié dans les présentes
circonstances si l'on regarde la nomenclature des ar-
tides. Il y a le service aux étudiants, le service aux
locataires, il y a des choses qui ne semblent pas échoir à un
secrétariat. Je me demande...
M. PAUL: Si l'honorable député me permet. Disons que le
Secrétariat de la province est le ministère résiduaire de
tous les services que l'on ne peut peut-être pas, à l'état
embryonnaire, incorporer à un ministère en fonctionnement. Comme
je le disais tantôt, nous avons tellement de personnel compétent
que, lorsqu'il s'agit de créer un nouveau service, instinctivement,
l'exécutif dit: On va diriger cela vers le Secrétariat.
M. FOURNIER: Peut-être, ce serait référer à
une loi qui a déjà passée ou des services qui ont
déjà été transférés, mais il me
semble que du Secrétariat de la province devait dépendre et
devrait encore dépendre toute cette branche de compagnies et de
personnes morales créées par le gouvernement. Il me semble
qu'étant un ministère qui son nom lui-même l'indique
est un ministère d'archives, les noms de compagnies, les
compagnies elles-mêmes devraient dépendre de ce secrétariat
où on pourrait puiser tous les renseignements nécessaires.
Même si l'on veut donner au ministère des Institutions
financières les pouvoirs se rapportant quelque peu aux commissions des
valeurs mobilières et autres, il me semble qu'au point de vue du service
il serait bon que le greffe ou le secrétariat pour toutes ces compagnies
ou ces personnes morales dépende encore du Secrétariat de la
province.
J'ai difficilement compris pourquoi on a donné au
ministère des Institutions financières l'incorporation de
compagnies. J'aimerais souligner le problème suivant. C'est que, dans
les affaires gouvernementales s'appllquant à ces compagnies, on tente de
diviser le travail au sein du gouvernement et on tente d'élaborer
certaines politiques qui, à mon sens, sont destinées à
apporter des difficultés.
Je prends comme exemple la question des centres d'accueil où l'on
demande à la compagnie de passer par le ministère des
Institutions financières. D'un autre côté, l'on exige des
normes du ministère de la Famille et du Bien-Etre social. Autrefois, au
point de vue des prêts aux municipalités, on était
obligé de passer par le ministère de l'Industrie et du Commerce
et par le ministère des Affaires municipales avant d'avoir une compagnie
ou quelque chose qui était approuvé.
Je me demande, au point de vue des créatures du gouvernement, si
le Secrétaire de la province ne devrait pas exiger que ces
compagnies-là, pour leur rapport annuel, dépendent du
Secrétariat de la province.
M. PAUL: Je comprends parfaitement le point de vue de mon honorable ami,
parce qu'il est surprenant de constater le nombre de procureurs, de notaires,
de comptables qui dirigent encore au Secrétariat de la province leur
demande d'Incorporation ouleur rapport annuel. Il ne faut pas oublier une
chose, c'est que le Secrétariat de la province, par le service du
« registraire », demeure encore responsable de l'émission de
lettres patentes. Ce service est resté attaché au
ministère. Pour référence, c'est encore au
ministère qu'on s'adresse pour les personnes qui, en premier lieu, ont
signé la demande d'incorporation.
Le ministère garde l'administration de la loi des fabriques,
l'administration des corporations religieuses, la loi des évêques.
Nous avons également la loi de tous les corps professionnels; tous les
collèges professionnels, notaires, avocats, pharmaciens,
ingénieurs, architectes dépendent encore du Secrétariat de
la province. Il y a beaucoup de gens cependant qui font cette confusion qui,
dans leur esprit, les oriente vers le Secrétariat de la province alors
que, lorsqu'il s'agit d'une corporation qui, au sens de la loi estime une
personne morale à effet ou à portée économique,
cette corporation relève du ministère des Institutions
financières. Mais toute autre corporation, le reste, relève du
Secrétariat de la province.
En résumé, toute corporation à incidence
financière relève du ministère des Institutions
financières. C'est pourquoi nous travaillons de pair avec le
ministère des Institutions financières, parce qu'il y a ce
chevauchement de services, l'examen des pouvoirs demandés, le
problème juridique que présente la demande d'une incorporation.
Cela relève du ministère des Institutions financières de
même que l'opération même de la compagnie. Mais, lorsqu'il
s'agit de confirmer son baptême, c'est encore par un certificat sous le
grand sceau de la province dont je suis l'humble gardien.
L'émission de la lettre patente elle-même est encore sous
la juridiction du Secrétariat de la province.
Je comprends parfaitement les remarques de l'honorable
député de Gatineau, parce qu'il y a cette confusion qui existe
actuellement. C'est un ministère nouveau, le ministère des
Institutions financières. Les gens se demandent assez souvent: Est-ce
que je dois diriger ma demande vers le Secrétariat de la province ou
vers le ministère des Institutions financières?
Alors, ils suivent la coutume établie depuis un siècle
près de se diriger au Secrétariat de la province, sachant que
nous, nous verrons à diriger au bon ministère ou au bon service
le document qui nous est référé pour que suite lui soit
donnée.
M. LE PRESIDENT: Alors, poste budgétaire 1: Administration,
article 1: Traitements et indemnités, Adopté.
M. PAUL: Sur ce point...
M. LEDUC (Taillon): Non, M. le Président. « Sur ce point
», vous alliez dire, M,le Ministre?
M. PAUL: Sur ce point, vous remarquerez que nous avons une
réduction de personnel de cinq employés. Cela se comprend parce
que, comme Je vous le disais tantôt, le service de la polycopie prend
tellement d'ampleur qu'au lieu de procéder à l'embauchage de
nouvelles personnes nous en avons muté trois au service de la polycopie
et deux, qui faisaient partie de l'administration, au bureau de l'Editeur
officiel du Québec.
Par conséquent, trois employés au service de la polycopie,
deux employés au bureau de l'Editeur officiel du Québec, ce qui
fait que vous avez cette réduction de cinq employés au poste
budgétaire de traitements et indemnités, effectif et
personnel.
Par contre, même s'il y a une réduction de personnel, il y
a une augmentation, à l'article 1, à $616,000, au lieu de
$609,000; ce sont des conséquences de la convention collective de
travail, et plus. Je crois que parfois les députés oublient qu'au
mois de mal et au mois de novembre, de chaque année, il y a la
possibilité d'avancement dans la classe dans laquelle travaille
l'employé. Il y a également les bénéfices
proportionnels au coût de la vie qui sont payés aujourd'hui.
Ces trois facteurs-là entrent en ligne de comte pour justifier
l'augmentation du montant demandé pour l'administration même s'il
y a une réduction de cinq employés au service du personnel.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y a des questions sur le poste
budgétaire 1: Administration; article 1: Traitements?
M. LEDUC (Taillon): Non, ça va, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 2: Frais de voyage,
adopté.
Article 3: Matériel, articles de bureau, impressions et
abonnements.
M. LEDUC (Taillon): Adopté, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 5; Automobiles, entretien et
opération.
M. LEDUC (Taillon): Quelle sorte d'automobile est-ce que le ministre
a?
M. PAUL: J'ai hérité d'un Chrysler Impérial.
M. LEDUC (Taillon): Elle est au service du ministère depuis
combien de temps?
M. PAUL: Depuis le mois de janvier 1968.
M. LEDUC (Taillon): Est-ce que c'est une automobile semblable à
celle qu'il y avait avant?
M. PAUL: Je m'excuse de ne pas être capable de répondre
à mon collègue. Un instant. Alors, voici. Quand M. Gabias a
remplacé M. Arsenault, M. le sous-ministre Douville a
hérité de l'automobile de M. Arsenault.
M. LEDUC (Taillon): Qui était une...? M. PAUL: Une Chrysler
également.
M. LEDUC (Taillon): En fait, les trois automobiles, celle de M.
Gabias,...
M. PAUL: Oui.
M. LEDUC (Taillon): ... celle du ministre actuel et celle de M.
Arsenault sont à peu près identiques?
M. PAUL: Oui, sauf le nom. La Chrysler Impérial a
été payée au prix d'une Chrysler New Yorker.
M. LEDUC (Taillon): Bon. Mais ce que je veux dire, en fait, c'est que
ça s'est maintenu...
M. PAUL: C'est ça.
M. LEDUC (Taillon): ... la même chose, la même marque...
M. PAUL: Même marque d'automobile.
M. LEDUC (Taillon): ... même si, à un moment donné,
l'ancien premier ministre s'était
plaint d'avoir hérité d'automobiles trop dispendieuses. On
continue la même politique de maintenir le même genre
d'automobiles...
M. PAUL: Oui.
M. LEDUC (Taillon): ... dans les différents
ministères.
M. PAUL: Bien, c'est-à-dire, chez nous, toujours. Disons que je
ne pourrais pas être gardien de mes frères.
M. LEDUC (Taillon): Mais je pense que vos frères ont donné
la même réponse que la vôtre. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 6: Réceptions, frais de
représentation et autres dépenses.
M. LEDUC (Taillon): J'imagine que le ministre sera un peu plus
raisonnable dans ses dépenses de réceptions cette année,
ce qui explique la diminution relativement à l'an dernier.
M. PAUL: Le ministre n'est pas « sorteux »!
M. LEDUC (Taillon): Mais est-ce qu'il est recevant, par exemple?
M. PAUL: Ah, énormémentl
M. LEDUC (Taillon): Ah oui, ah oui!
M. LE PRESIDENT: Alors, le poste budgétaire, en entier,
adopté.
Le poste budgétaire 2: Editeur officiel du Québec. Article
1: Administration; sous-article 1: Traitements.
M. PAUL: Ici, M. le Président, j'attirerais votre attention. Cela
confirme l'explication que j'avais donnée au début, au sujet de
la mutation de deux employés de l'administration au bureau de l'Editeur
officiel du Québec.
Alors, vous voyez 36. C'était l'effectif de l'an dernier. 38
cette année. Mais, par contre, nous en avons deux qui viennent du
personnel de l'administration, de l'article 1, du poste budgétaire
1.
M. LEDUC (Taillon): Qu'est-ce que c'est? Je pense, M. le
Président, que nous pouvons adopter l'article 1: Administration.
M. LE PRESIDENT: Alors, l'article « administration » et
les...
M. LEDUC (Taillon): Les sous-articles 1, 2, 3 et 4.
M. LE PRESIDENT: ... sous-articles adoptas.
M. LEDUC (Taillon): Qui fait l'impression du journal des
Débats?
M. PAUL: Du journal des Débats? Je puis répondre, autant
que mes souvenirs me le permettent, que cela relève de la
compétence du président de l'Assemblée nationale.
M. LEDUC (Taillon): La Gazette officielle?
M. PAUL: C'est l'Action sociale.
M. LEDUC (Taillon): C'est l'Action sociale.
M. PAUL: Je crois que M. LeChasseur se rappelle que, de son temps,
c'était également l'Action sociale qui publiait la documentation
sessionnelle.
M. LECHASSEUR: Oui.
M. PAUL; Mais cela ne relève pas de nous sauf que le tarif est
revisé et accepté par l'Editeur officiel du Québec, M.
Lefebvre.
M. LEDUC (Taillon): A l'article 2, M. le Président, la
participation de l'Editeur officiel du Québec aux différentes
expositions s'est maintenue et, en fait, je crois qu'elle s'est accrue cette
année. Est-ce que le ministre a l'intention de maintenir cette
participation de l'Editeur officiel du Québec aux différentes
expositions?
M. PAUL: Disons, que le bureau de l'Editeur officiel du Québec
n'a pas un kiosque ou un bureau de vente ou un comptoir de vente à
chaque exposition. Mais, d'un autre côté, cela s'avère
extrêmement rentable, parce que nous vendons beaucoup de publications
telles que: des textes de loi colligés ou autres rapports, dont les
revenus sont appliqués au fonds consolidé du revenu de la
province. Mais, lorsqu'il s'agit, par exemple, du remboursement qui nous vient
de la vente de statuts, nous l'appliquons à l'impression et distribution
des statuts de Québec. Et c'est parce que ça répond
également à un besoin. Comme je vous disais tout à l'heure
depuis l'automne nous avons ouvert deux bureaux, deux comptoirs de vente. Nous
nous demandons si nous ne tenterons pas également l'expérience
dans certains gros centres comme Sherbrooke et Trois-Rivières...
M. FOURNIER: Hull?
M. PAUL: Hull, oui, quoiqu'il y a également... Je crois que Hull
devrait peut-être faire aussi l'objet d'une attention toute
particulière en vue de l'obtention d'un comptoir, mais M. Leduc posait
la question spécialement sous l'aspect exposition.
Nous vous disons qu'au point de vue pratique, nous essayons de vendre la
marchandise. Et les quelques dépenses que nous devons assumer pour
l'érection et l'aménagement de ces comptoirs, elles sont vite
absorbées par les revenus additionnels que nous procurent ces
différents bureaux de vente.
M. FOURNIER: Est-ce que les revenus de ces comptoirs tombent dans le
fonds consolidé de la province ou est-ce qu'ils vont au ministère
concerné qui peut s'en servir, évidemment, pour activer le
comptoir lui-même?
M. PAUL: Cela passe par le ministère pour être ensuite
référé au fonds consolidé.
M. FOURNIER: Ce qui veut dire que le montant alloué ne peut
être dépassé même si les revenus sont
considérables, et ceux-ci sont versés dans les fonds de la
province...
M. PAUL: Mais nous escomptons par exemple des revenus pour l'article:
impression et distribution des statuts de Québec. Là, nous
escomptons un certain revenu.
M. FOURNIER: Ces revenus-là vont au ministère?
M. PAUL: Oui, parce que nous considérons que nous avons un
remboursement de $250,000. Ces sommes sont attribuées au poste, ce qui
nous permet de demander moins de crédits pour l'administration de la
vente du bureau de l'éditeur...
M. FOURNIER: Sur la question de distribution des statuts et de la
Gazette officielle en particulier des statuts, je comprends que, dans la loi de
la législature, une obligation existe vis-à-vis de
l'Assemblée nationale de la part de l'Editeur du Québec de
fournir gratuitement aux députés une copie des statuts, celle-ci
est statutaire et est obligatoire en vertu de la Loi de la Législature.
Je me demande si le secrétaire de la province ne penserait pas au cas
suivant: Nous avons distribué, à la Chambre, des bills en
première lecture, mais nous ne recevons pas le bill tel que
sanctionné, nous re- cevons les statuts de l'année, mais nous les
recevons comme nous venons de recevoir, il y a quelques semaines, au mois
d'avril, les lois qui ont été adoptées au cours de
l'année 1968. Je me demande si le secrétaire de la province, si
cela tombait dans l'article en particulier, ne donnerait pas instruction
à l'Editeur de faire parvenir les lois dès leur sanction. Ce qui
arrive bien souvent, c'est que les conseils municipaux, etc. demandent telle
loi aux députés, et si nous n'avons pas vérifié
régulièrement la Gazette officielle, si nous n'avons pas
vérifié et fait les amendements au bill tel que
présenté, eh bien, la loi est sanctionnée avec certains
amendements.
Je me demande si nous ne devrions pas être aur la liste de
distribution des lois telles que sanctionnées, ce serait un service
énorme à rendre aux députés.
M. PAUL: Cette suggestion est excellente. D'ailleurs, elle a fait
l'objet de certaines considérations à la commission de
l'Assemblée nationale. Je suis sûr que M. LeChasseur s'en
rappelle.
Ainsi, quand il s'agit de lois de portée économique ou
sociale importantes, comme, par exemple, la loi qui a créé
beaucoup d'intérêt, la loi du bill 89, les heures d'ouverture et
de fermeture des magasins, en vertu d'une politique interne de
l'Assemblée nationale, le nombre de copies mises à la disposition
des députés est limité. Nous comprenons facilement que,
dans certains cas, les demandes sont assez nombreuses de la part de
contribuables ou d'électeurs intéressés dans un secteur
donné ou dans un comté.
Alors, nous avons envisagé la possibilité d'augmenter le
nombre de copies mises à la disposition ou pouvant être mises
à la disposition des députés.
C'est un point très intéressant que soulève
l'honorable député de Gatineau, et disons que ce service peut
relever également de la compétence de l'Assemblée
nationale. C'est dommage que les crédits n'aient pas été
étudiés hier. Nous avons eu une réunion aujourd'hui et,
dès la prochaine réunion, nous nous empresserons d'envisager la
logique et le bien-fondé de la demande de l'honorable
député.
M. LE PRESIDENT (M. Desmeules): Adopté.
M. LEDUC (Taillon): Dans les différents comptoirs de vente que
possède l'Editeur officiel du Québec, quelle est l'entente qui
existe entre le ministère des Affaires culturelles et l'Editeur officiel
du Québec pour mettre en
vente des volumes ou des reliures qui sont subventionnés par le
ministère des Affaires culturelles?
M. PAUL: Ce qui arrive, c'est qu'à même les crédits
du ministère des Affaires culturelles on subventionne ou on fait
imprimer un ou des volumes que le ministère lui-même se charge de
distribuer gratuitement à des personnes dont une liste est
acceptée et reconnue au ministère. Lorsqu'il y a surplus, le
surplus est dirigé vers l'Editeur officiel du Québec qui fait la
vente et retourne les crédits au fonds consolidé du revenu.
Disons qu'il n'y a pas une entente spécifique entre le bureau de
l'Editeur officiel du Québec, ou l'éditeur lui-même, et les
ministères des Affaires culturelles, de l'Agriculture, de la Voirie, ou
l'Office d'information. Excepté que le ministère des Affaires
culturelles subventionne assez souvent la publication de volumes. Je crois
qu'en retour, en compensation, un certain nombre de copies sont remises au
ministère qui en fait la distribution. Le surplus est dirigé vers
le bureau de l'Editeur officiel du Québec qui le vend pour ensuite
retourner le produit de la vente au fonds consolidé du revenu.
Il ne faut pas oublier une chose aussi, c'est que l'Editeur officiel du
Québec est en charge de la vente des publications gouvernementales. Au
ministère des Affaires culturelles, c'est surtout la vente ou la
distribution d'oeuvres subventionnées.
Alors, je crois qu'il y a une distinction assez subtile à faire.
Mais, pour ce qui est, cependant, de la publication des ouvrages de
littérature française, cela relève du bureau de l'Editeur
officiel du Québec par suite d'une entente intervenue entre mon
prédécesseur et les autorités du ministère de
l'Education, Je pense.
M. LEDUC (Taillon): En fait, si Je comprends bien, M. le
Président, si un écrivain reçoit une subvention du
ministère des Affaires culturelles pour écrire un volume,
l'éditeur en question qui éditera le livre parce que ce ne
sera pas le ministère des Affaires culturelles qui l'éditera
imprimera un nombre X de volumes.
M, PAUL: Non pas l'Editeur officiel du Québec.
M. LEDUC (Taillon): Non, non, l'éditeur privé.
M. PAUL: C'est cela.
M. LEDUC (Taillon): Cet éditeur remettra nous n'entrerons
pas dans les détails un certain nombre de volumes au
ministère des Affaires culturelles. S'il y a un surplus après que
l'éditeur privé aura fait sa distribution, il est possible que
l'Editeur officiel du Québec puisse avoir un nombre X de volumes qu'il
pourra mettre en vente dans ses bureaux.
M, PAUL; Il ne faut pas oublier que la vente et le commerce premier de
l'Editeur officiel du Québec ce sont les publications
gouvernementales.
M. LEDUC (Taillon): Bon, d'accord.
M. PAUL: Et lorsque vous allez dans l'administration ou la subvention
d'oeuvres littéraires de la part du ministère des Affaires
culturelles, je dois vous déclarer mon ignorance administrative...
M. LECHASSEUH: L'auteur est obligé de donner un certain nombre de
volumes.
M. PAUL: Je crois que oui.
M. LECHASSEUR: Je crois que c'est 20 volumes...
M. PAUL: En résumé, c'est que l'Editeur officiel du
Québec ne vend jamais d'oeuvres privées.
M. LEDUC (Taillon): Ce à quoi Je veux en venir est ceci: N'y
aurait-il pas moyen, connaissant l'amitié qui existe entre les deux
ministres, le Secrétaire de la province...
M. PAUL: En tant que tous doux sont d'anciens fédéraux:
oui.
M. LEDUC (Taillon): ... et le ministre des Affaires culturelles, n'y
aurait-il pas moyen pour eux de se rencontrer pour discuter do la
possibilité que chaque fois...
M. LECHASSEUR: II leur faudrait un chaperon.
M. LEDUC (Taillon): ... que le ministère des Affaires culturelles
subventionne une publication, automatiquement il y ait un nombre de volumes qui
soient en vente par l'Editeur officiel du Québec.
M. PAUL: Est-ce que mon honorable collègue ne convient pas
qu'à ce moment, nous
pourrions faire une compétition ou une concurrence...
M. LEDUC (Taillon): Sûrement. M., PAUL: ... à l'industrie
privée?
M. LEDUC (Taillon): Sûrement, M. le Président; que
l'Editeur officiel du Québec en ait un nombre limité à
vendre, mais qu'il puisse l'offrir. Je pense que cet argent, ces deniers
publics qui aident à subventionner telle chose, si le ministère
des Affaires culturelles a accepté do subventionner un volume, c'est un
volume dont nous pourrions normalement être fiers, habituellement du
moins; si la province a été mêlée directement ou
indirectement à la publication de ce volume, pourquoi ne pas l'offrir
par l'intermédiaire de l'Editeur officiel du Québec qui fait
partie de tout cet organisme gouvernemental et qui est partie de la machine qui
a aidé à mettre sur le marché un volume qui a
été écrit par un Québécois?
M. PAUL: En droit, nous appelons cela « le retour ». Alors,
c'est une excellente suggestion. Je rencontrerai mon collègue et
essaierai de m'entendre avec lui pour...
M. LEDUC (Taillon): Bonne chance!
M. PAUL: ... qun nous saisissions tous les deux l'efficacité de
la suggestion de l'honorable député. Je suis sûr qu'il faut
tenir compte, cependant, que le bureau de l'Editeur officiel du Québec
n'a pas été créé pour porter concurrence à
l'industrie privée, aux libraires qui assument la vente des volumes de
certains auteurs. Parce que le but premier du comptoir de vente de l'Editeur
officiel du Québec est de mieux diffuser les publications
gouvernementales. C'est un aspect intéressant que j'essaierai de
soumettre avec empressement à mon collègue lorsqu'il aura
lui-même complété l'étude de ses crédits.
M. LEDUC (Taillon): Qui d'ailleurs seront l'objet de cette suggestion
d'ici quelques jours.
M. le Président, parlant de l'Editeur officiel du Québec,
j'aimerais faire un commentaire. Il y a eu à l'occasion de l'Expo une
publication qui s'appelait, si ma mémoire est bonne: « Au fil des
côtes du Québec ». Il a été
réalisé par Madame ou Mademoiselle Simone Hudon. Il y a eu deux
éditions: une édition de luxe et une édition
régulière. Je me permets de suggérer à l'Editeur
officiel du Québec, par l'intermédiaire de son ministre, s'il lui
restait quelques copies, d'en faire peut-être parvenir aux membres de
l'Assemblée nationale.
J'ai eu l'occasion de voir des copies de cette publication. Elle m'a
tout simplement emballé. Tous ceux qui l'on vue n'ont fait que des
éloges de la présentation et de la teneur de cette publication.
Comme souvenir de l'Expo, c'est une publication dont on peut s'enorgueillir,
s'il en reste, quitte à la vendre, si on ne peut pas la donner. On n'a
pas d'objection à ce qu'on la vende ou qu'on l'offre aux membres de
l'Assemblée nationale à un coût X. Cela n'a pas
d'importance, mais qu'on mette à leur disposition ce volume qui est
assez sensationnel.
M. PAUL: Je crois que l'honorable député se
réfère à une publication de Mlle Simone Hudon qui a
reçu, à l'occasion du Centenaire, une subvention spéciale
à même les crédits votés tant par la
Législature du Québec que par le Parlement fédéral
pour promouvoir la célébration du Centenaire. Ce volume a
été largement distribué, surtout aux nombreux visiteurs
qui nous ont honorés de leur présence durant l'exposition.
Je sais qu'actuellement ce volume est en vente au bureau de l'Editeur
officiel du Québec à un prix assez élevé; je crois
que c'est $10. Les députés devraient avoir un excellent souvenir
de la célébration du Centenaire, alors que nous avions l'insigne
honneur d'être membres de notre assemblée à l'occasion de
cette célébration de la Confédération canadienne.
Je m'empresse de prendre note de cette suggestion. Je ne dis pas qu'elle sera
comblée aussi rapidement que celle faite, l'an dernier, par le
député au sujet des heures d'ouverture du comptoir des ventes du
bureau de l'éditeur officiel du Québec. Nous allons nous
informer, dès demain, des disponibilités, du nombre de copies qui
peuvent rester et peuvent être encore en vente au bureau de l'Editeur
officiel du Québec. Nous allons essayer de satisfaire cette demande que
nous trouvons bien légitime de la part des députés qui,
sans doute, ont chargé le député de Taillon d'être
leur porte-parole.
M. LE PRESIDENT: Article 2, adopté. Article 3 du poste
budgétaire 2: Impression, reliure et distribution des Statuts du
Québec.
M. LEDUC (Taillon): J'imagine que l'augmentation est due au coût
d'impression et peut-être une distribution des...
M. PAUL: Les conventions collectives de travail dans l'imprimerie.
M. LEDUC (Taillon): D'accord.
M. PAUL: Le papier coûte également plus cher. Il ne faut
pas oublier aussi qu'il y a une augmentation assez substantielle de $65,000 qui
frappe l'imprimerie. Il ne faut pas oublier que nous avons publié cette
année le répertoire de géographie qui a été
distribué, il n'y a pas longtemps, à tous les
députés et qui était sous la gouverne ou l'administration
du ministère des Terres et Forêts. Cette impression de ce
numéro spécial de la Gazette officielle va nous coûter
près de $50,000.
M. FOURNIER: Cela contenait plusieurs noms de saints qui ne le sont
plus?
M. PAUL: Oui, mais c'est pour ça... il nous en est resté
quelques-uns, autrement, c'est le cas de le dire...
M. LEDUC (Taillon): Quelques saints ou quelques copies qui vous sont
restés.
M. PAUL: Disons quelques saintes copies, parce que, si nous avions
enlevé tous les noms de saints, je crois que nous aurions eu un volume
« plate »!
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste budgétaire 3: Service de la
polycopie. Article 1: traitements.
M. PAUL: Nous avons été forcément dans l'obligation
d'engager du nouveau personnel, du personnel accru, justement à cause de
l'ampleur du service. L'effectif a été porté de 90
à 105.
Il est à noter que nous avons eu sept personnes qui
étaient attachées au bureau de la centrale d'artisanat à
Montréal, que nous payions et qui ont été mutées au
service de la polycopie, ce qui a empêché d'obtenir des
crédits additionnels pour améliorer ce service. Ensuite, nous
avons eu huit postes qui ont été acceptés et pour lesquels
un concours a été ouvert par la Fonction publique. C'est ce qui
fait cet écart comblé par quinze personnes de plus à
l'emploi du service de la polycopie. Si vous tenez compte du salaire de quinze
employés additionnels, de la majoration de salaire qui résulte de
la dernière convention collective, plus les promotions à
l'intérieur même du cadre de l'employé et de
l'indemnité versée suivant le coût de la vie, bien, vous
avez la justification de ce surplus qui est de l'ordre $75,000.
M. LEDUC (Taillon): Est-ce que le service de la polycopie fait faire
beaucoup de travaux à l'extérieur de son service? Tous les
travaux qui lui sont envoyés, peut-il les produire à temps, sans
trop surcharger le personnel?
M.PAUL: Il y a un problème. C'est que nous avons tenté de
mettre une équipe additionnelle au travail, à des heures, par
exemple, autres que celles normalement prévues par la convention
collective. Nous n'avons pas réussi à le faire. Parfois, nous
sommes appelés à payer du temps supplémentaire, ce qui
équivaut, à ce moment-là, à une fois et demie le
salaire normalement payé. Mais c'est très exceptionnellement que
cela se produit. Nous ne faisons pas faire de travail à
l'extérieur parce que c'est l'extérieur qui nous en apporte.
Extérieur par rapport au service même. Ce sont les
différents...
M. LEDUC (Taillon): Je vais définir ce que je veux dire par des
travaux à l'extérieur: des travaux du gouvernement donnés
à l'entreprise privée pour faire de la polycopie...
M. PAUL: Excepté qu'il existe un système qui devrait
sûrement être corrigé, c'est la multiplication des machines
Xerox dans les différents ministères...
M. LEDUC (Taillon): Cela, je sais que cela cause peut-être des
problèmes mais...
M. PAUL: Mais, nous ne faisons pas faire de travail à
l'extérieur du service moyennant rémunération.
M. LEDUC (Taillon): D'accord.
M. PAUL: Si nous étions capables de vendre davantage notre
service et de convaincre du coût réduit de production de notre
service, je crois que nous finirions par économiser des sommes d'argent
assez importantes au budget général. Parce qu'il coûte
beaucoup meilleur marché d'avoir des copies polycopiées que
d'avoir des copies tirées à la machine Xerox.
C'est quand il s'agit du travail de polycopie, tout est fait à
l'intérieur du service sans avoir recours à des services
extérieurs. Il arrive, cependant, quelquefois, que le nombre de copies
est tellement élevé que cela équivaut à une
impression. A ce moment-là, c'est le service général des
achats qui se charge de faire imprimer plutôt que de polycopier. Mais
nous ne déboursons pas d'argent pour faire polycopier des textes parce
que nous avons un équipement de machinerie assez complet.
Je me permets, immédiatement, de glisser
sur l'article 4 du même service, où nous voyons
matériel, articles de bureau, impressions et abonnements, nous avons
là une augmentation de $100,000 Justement parce que nous avons
acheté différentes presses, différentes machines qui nous
permettent de doubler la production seulement pour le ministère de
l'Education.
Je vous disais tout à l'heure que nous imprimons 20 millions de
copies. Avec la machinerie nouvelle que nous avons, seulement pour le
ministère de l'Education, nous pourrons aller jusqu'à 40 millions
de copies. Alors, nous avons acheté de la machinerie pour un montant de
$82,000. Alors, justement pour éviter ce que nous avons cru de sage
administration et de politique financière économique
d'améliorer notre service plutôt que de confier le travail
à l'extérieur alors que nous avons notre personnel en place. Les
locaux laissent à désirer, mais nous espérons toujours que
le complexe G soit terminé du moins dans la partie inférieure
pour que nous puissions occuper ces locaux-là. Alors là, je crois
que je fais une vue assez complète.
M. LEDUC (Taillon): Est-ce le service de la polycopie qui s'occupe
d'imprimer les communiqués que fait parvenir l'Office d'information et
de publicité?
M. PAUL: Oui.
M. LEDUC (Taillon): Est-ce le service de la polycopie qui s'occupe de
les adresser?
M. PAUL: Oui, sur des listes qui nous viennent de l'Office d'information
et de publicité, et je crois que mon collègue veut
peut-être faire allusion à la réception en deux et en trois
exemplaires du même numéro ou de la même publication.
M. LEDUC (Taillon): Non, ce n'est pas tellement cela que je voulais
soulever, peut-être que cela se présente, mais cela ne m'est pas
arrivé à moi. Ce que je trouve surprenant, c'est de recevoir chez
moi des communiqués de l'Office d'information et de publicité,
cinq ou six communiqués dans cinq ou six enveloppes
différentes...
M. PAUL: C'est vrai.
M. LEDUC (Taillon): Postés probablement la même
journée ou le lendemain.
M. PAUL: C'est que notre service répond à une commande.
Alors les heures d'entrée diffè- rent et on voudrait toujours,
dans bien des cas, obtenir pour hier la commande qu'on place aujourd'hui.
M. LEDUC (Taillon): Cela, c'est toujours.
M. PAUL: Alors, le service s'empresse de compléter la commande
pour diriger la commande complétée y compris les enveloppes
adressées au service d'information et de publicité. Il ne nous
appartient pas à nous de faire le choix des différentes
publications qui pourraient être insérées dans la
même enveloppe. Je ne dis pas que c'est une lacune qui existe à
l'Office d'information et de publicité; mais disons qu'il y aurait
peut-être amélioration possible dans la « bivalence »
de service.
Nous serons prêts à nous rendre à la demande qui
nous sera présentée et ce problème soulevé par mon
collègue a déjà fait l'objet de certaines inquisitions de
ma part, et les informations que j'avais obtenues me sont confirmées cet
après-midi par le chef du service de la polycopie.
Alors, disons que nous nous rendons à des commandes qui nous sont
placées et que nous n'avons pas à discuter le bien-fondé
de la commande.
M. LEDUC (Taillon): Nous en discuterons à l'Office d'information
et de publicité. Maintenant, dans cette commande qui est placée
par l'Office d'information et de publicité, est-ce qu'on vous
suggère de l'envoyer à la résidence du
député ou à son bureau? Enfin, avant d'aller plus loin, je
vais vous dire pourquoi. Si je comprends bien la remarque de M. Ménard,
c'est une commande qui est placée disant d'envoyer cela à la
résidence du député.
M. PAUL: C'est cela,
M. LEDUC (Taillon): D'accord.
M. PAUL: Alors, à chaque fois que la commande est placée,
on nous dit: Adressez à telle ou telle liste de noms.
M. LEDUC (Taillon): Bon, voici ce qui arrive. Il y a une semaine, j'ai
reçu de l'Office d'information et de publicité ils
parvenaient du service de polycopie mais là je constate que ce n'est pas
sa responsabilité des communiqués pour une valeur de $3.67
en timbres pendant que nous siégions.
M. PAUL: Vous avez reçu cela à votre domicile?
M. LEDUC (Taillon): A mon domicile. Je pense que si on demande d'envoyer
cela aux députés pendant que nous slégons, ne serait-il
pas plus sage de nous envoyer cela à nos bureaux de
député? Peu importe comment.
M. PAUL: Par le service intérieur.
M. LEDUC (Taillon): Par le service intérieur.
M. LEDUC (Taillon): Par le service intérieur. C'est qu'en faisant
cette suggestion-là, nous voulons faire une preuve tangible de la
collaboration de l'Opposition avec le gouvernement, dans cette période
d'austérité où il se trouve, pour économiser les
deniers. Premièrement, je crois que l'accumulation d'accord
$3.67, sur une semaine, ce n'est pas ce qui compte sur un budget de $3
milliards de ces montants-là peuvent, au bout de 15 ou 20
semaines ou 10 semaines de session, monter à une somme assez
considérable.
Deuxièmement, à ce moment-là nous avons le
communiqué beaucoup plus rapidement que s'il était mis à
la poste le mardi nous siégeons mardi on a le
communiqué le vendredi soir ou le samedi à la maison. Assez
souvent, ce sont des communiqués qui annoncent des choses qui peuvent
nous intéresser chacun dans nos comtés.
Enfin, nous en reparlerons à l'Office d'information et de
publicité. Mais, connaissant encore la force de persuasion du ministre,
et les bons contacts qu'il a avec le ministre responsable de l'Office
d'information et de publicité, celui-là
n'hésiterait pas, j'en suis sûr, nous pouvons
peut-être en discuter...
M. PAUL: Vous n'avez pas le droit de présumer que d'autres
peuvent hésiter.
M. LEDUC (Taillon): Je ne le présume pas.
M. PAUL: A l'article 285, deuxièmement, vous n'avez pas le droit
de prêter des intentions à qui que ce soit.
M. LEDUC (Taillon): M. le Président, je ne présume de rien
envers personne. Je présume que le ministre qui est en face de moi va
admettre qu'il connaît bien l'autre ministre en charge de l'Office
d'information et de publicité.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste budgétaire 3: Service de la
polycopie. Article 1: Traitements.
Article 2: Frais de voyage, adopté.
Article 3: Frais de bureau et autres dépenses.
M. LEDUC (Taillon): Bien, je pense, M. le Président, qu'on a eu
tantôt l'explication de cette augmentation d'environ $5,000.
M. PAUL: Je pourrais vous donner la liste de la machinerie.
M. LE PRESIDENT: Non, ce n'est pas nécessaire.
M. LEDUC (Taillon): M. le Président, je regrette, je vous
rappelle à l'ordre. Ce ne sont pas vos affaires. Alors, donnez-nous donc
la liste, M. le Ministre.
M. LE PRESIDENT: L'esprit de contradiction.
M. PAUL: Voici, M. le Président, dix opérateurs de plus
sont nécessaires, soit sur six machines à imprimer doubles; un
sur assembleuse, un sur caméra et deux pour l'ouvrage de finition et de
manutention; soit pratiquement une unité complète pouvant, si les
locaux sont inchangés, être située dans leur local
même.
Nous aurons besoin, ou mieux, nous nous sommes portés
acquéreurs de la machinerie, soit six presses recto-verso, $11,000
chacune, donc $66,000; une assembleuse et accessoires, $30,000; une
caméra, $8,000, mais là, on a coupé. Au lieu d'acheter six
presses recto-verso, on nous en a permis l'achat de quatre. Nous avions
demandé à acheter de la machinerie pour $104,000 et on nous en a
autorisé pour $82,000.
Là, ne m'en demandez pas plus. Je ne suis pas capable de vous en
donner plus, parce que ce serait dans le domaine technique.
M. LEDUC (Taillon): De toute façon, les locaux actuels,...
M. PAUL: Ça, c'est triste.
M. LEDUC (Taillon): Bien, justement, je suis heureux que le ministre
l'ait dit. A quel moment prévoyez-vous pouvoir
déménager?
M. PAUL: Si je pouvais répondre pour le ministère des
Travaux publics, je le ferais avec plaisir. Mais, malheureusement, nous sommes
subordonnés à la construction du complexe G, et tous savent que
c'est bien tranquille sur ce chantier-là depuis quelques jours, à
Québec.
M. LEDUC (Taillon): Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 4: Matériel, articles de bureau,
impressions et abonnements. Adopté.
Poste budgétaire 4: Service de la traduction.
M. LECHASSEUR: Quelle est l'échelle des salaires chez les
traducteurs?
M. PAUL: Est-ce que vous voulez parler à la pige? Là,
c'est un domaine où nous sommes obligés d'aller à
l'extérieur.
M. LECHASSEUR: Vous allez à l'extérieur.
M. PAUL: Oh oui, là, nous sommes obligés d'aller à
l'extérieur.
M. LECHASSEUR: Vous aviez neuf employés et vous allez en avoir
treize. Quelle est l'échelle des salaires que l'on paie aux
traducteurs?
M. PAUL: Nous avons différentes échelles de traducteurs et
je me réfère à l'échelle des salaires
adoptée et signée par la convention collective. Nous avons les
traducteurs à l'échelon 1, qui commencent à $6,755;
attachés d'administration, les traducteurs: $6,730 et nous allons, dans
cette classe, à l'échelon 10, jusqu'à $8,480. Ensuite,
nous nous en allons à la classe
II, où nous commençons à $8,409 pour aller
jusqu'à $11,309.
A la classe 1, de $11,175 jusqu'à $13,675. C'est un service dans
lequel nous n'hésitons jamais à payer le plus haut salaire
suivant la compétence du candidat. Et nous sommes dans l'obligation de
faire du recrutement souvent à l'extérieur du Québec Le
meilleur groupe de traducteurs que nous puissions trouver actuellement est dans
le bassin de l'Outaouais. Là, il y a beaucoup, je ne dirais pas
d'experts, mais de Néo-Canadiens qui sont de parfaits traducteurs. Je
dois mentionner que nous ne pouvons pas avoir un spécialiste en langue
étrangère pour chacune des langues. Nous faisons faire du travail
à la pige, spécialement pour le régime des rentes, parce
que beaucoup de citoyens du Québec contribuent au régime de
rentes. La Régie des rentes se fait un devoir de leur transmettre les
renseignements désirés dans leur langue. Beaucoup de traduction
de toutes les langues possibles se fait également au ministère de
l'Education.
Pour un cas d'espèce comme cela, le tarif usuel est le suivant:
pour la traduction d'une lettre ou document simple, c'est $3.50 les 100 mots;
documents ordinaires, lettres complexes, bulletins de nouvelles, par 100 mots
français, c'est $3; ouvrages techniques, correspondances, textes
semi-techniques ou juridiques et édi-toriaux, $3.50. Et quelquefois,
dans des cas rares, nous allons jusqu'à $4. Dans les textes techniques,
scientifiques et juridiques, correspondance diplomatique, documentation
administrative, nous payons $4; ouvrages spécialisés, textes
techniques, scientifiques ou juridiques très compliqués, $4.50
les 100 mots de traduction.
M. LECHASSEUR: Comment les salaires se comparent-ils avec ceux que
reçoivent les fonctionnaires d'Ottawa, dans la traduction?
M. PAUL: Mlle Robins m'informe que cela se compare très bien. Et
d'ailleurs, elle n'a pas le choix; le recrutement est tellement difficile qu'il
faut payer le prix pour avoir des traducteurs.
M. LECHASSEUR: Est-ce que treize traducteurs sont suffisants à
temps plein?
M. PAUL: Parmi les employés à temps plein j'y
reviendrai peut-être comme complément, je crois que c'est la
question posée par l'honorable député de Taillon
nous avons deux traducteurs de classe 2, 5e échelon, nous avons deux
traducteurs de classe 1, 6e échelon et un traducteur de classe 1, 3e
échelon. Il y a nécessairement aussi du personnel administratif,
dans le nombre 13, que nous avons comme étant le personnel
assigné au poste.
M. LEDUC (Taillon): Celui qui est dans la classe de $6,700 à
$8,400, cela fait combien de temps qu'il travaille au service de la
traduction?
M. PAUL: $9,375.
M. LEDUC (Taillon): C'est celui qui a le salaire le moins
élevé?
M. PAUL: Le moins élevé.
M. LEDUC (Taillon): La raison pour laquelle je pose ma question, M. le
Président, c'est que Je trouve que, pour avoir un traducteur
compétent qui va faire un travail rapide, l'échelle qu'on nous a
donnée tantôt de $6 730 à $8,480, c'est la classe 3.
M. PAUL: C'était théorique. La, j'apporte des explications
pratiques...
M. LEDUC (Taillon): J'imagine que cela prendrait quelqu'un qui est
là au bout de 15 jours et qui va changer d'échelon parce
que...
M. PAUL: Le montant que j'ai donné tout à l'heure, $6,755,
c'était le point de départ Mais en pratique, le plus bas
reçoit un salaire de $9,375 comme traducteur, classe 2, 4e
échelon.
Lorsqu'il s'agit de faire du recrutement actuellement nous sommes
a la recherche de trois traducteurs nous essayons de trouver, par tous
les moyens possibles de communication, au-delà même de certaine
publicité normale, par l'annonce de concours par la fonction
publique.
On m'imforme que les salaires de la classe 3 sont pour les jeunes qui
arrivent sans expérience.
M. LEDUC (Taillon): Est-ce que ce service de traduction est disponible
aux membres de l'Assemblée nationale?
M. PAUL: Malheureusement non.
M. LEDUC (Taillon): Mlle Robins, nous ne vous en voulons pas du tout.
Vous faites un travail sensationnel, mais nous allons parler à votre
ministre.
M. PAUL: C'est peut-être là encore un service qui est en
état de progression, de développement. Et nous espérons,
lorsque nous aurons également des locaux appropriés dans le
complexe G, nous envisageons la possibilité d'étendre le service
non seulement aux fonctionnaires mais en premier lieu à ceux qui se sont
vu confier la fonction d'administrateurs, les députés.
M. FOURNIER: Une des premières tâches ne serait-elle pas de
traduire le contrat de l'Hydro-Québec avec...
M. PAUL: C'est une excellente suggestion. Et j'ai l'impression qu'on y a
déjà pensé. Mlle Robins m'informe que, dès hier
soir, elle a été saisie de cette traduction technique, qui est
très difficile à la suite de la question qui avait
été soulevée en Chambre...
M. LEDUC (Taillon): On le traduira en quelle langue, en français
ou en une autre langue?
M. PAUL: Je crois que pour le Québec le français est
mieux.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Le poste 4 au complet est adopté.
Les article 1, 2, 3 et 4.
Poste budgétaire 5: Conciliation entre locataires et
propriétaires.
M. LEDUC (Taillon): Est-ce que le ministre pourrait nous dire comment va
la conciliation entre locataires et propriétaires dans la province de
Québec actuellement?
M. PAUL: Cela va très mal, M. le Président, parce que le
locataire trouve qu'il paie trop cher et le propriétaire se plaint que
les administrateurs ou les membres de la commission n'ont pas été
assez libéraux dans l'appréciation de la qualité du
service fourni aux locataires.
M. LEDUC (Taillon): Je suis bien d'accord avec le ministre, il faut
être plus libéral, c'est vrai.
M. PAUL: Mais étendant la libéralité de mon
expression, jusqu'au sens concret et pratique, nous pouvons dire qu'il y a
actuellement, à Montréal, par exemple, environ 7,000 demandes de
conciliation au bureau de l'administrateur. Et, de ce nombre, je dirai à
peu près le tiers est porté en appel... C'est 10%. C'est donc
dire que 10%, de prime abord, sont mécontents de la décision
rendue par les administrateurs.
Ensuite, les cas sont référés à la
Commission des loyers qui statue ou en appelle de la décision
portée devant...
M. FOURNIER: Qui est l'administrateur à Hull, actuellement?
M. PAUL: Je crois que nous avons une vacance par suite du
décès de M. Chénier. M. Massie a fait une recommandation
pour un M. Groulx qui est échevin de la ville de Hull.
M. FOURNIER: M. Julien Groulx, agent (F immeubles.
M. PAUL: Gentil bonhomme?
M. FOURNIER: J'ai dit agent d'immeubles.
M. PAUL: Ah, j'ai compris: Un gentil bonhomme.
M. FOURNIER: Aussi.
M. LE PRESIDENT: Y a-t-il d'autres questions?
M. LEDUC (Taillon): Non, cela va, M. le Président.
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste budgétaire 6: Service de
l'artisanat et des métiers d'art.
M. PAUL: En ce domaine, nous avons, à l'article 1: Traitements,
une réduction de personnel qui s'accentuera davantage pour tomber
à rien. Voici pourquoi: nos employés, les fonctionnaires
attachés à ce service cela ne veut pas dire que nous
n'aurons pas le service viennent en conflit, par la convention
collective, avec les heures de travail qu'ils sont nécessairement dans
l'obligation de donner, parce que ce sont des comptoirs de vente. Et il s'est
créé certains ennuis, parce que l'employé fonctionnaire
disait: Moi, je ne travaille pas après 5 h 30. On sait qu'à
Québec et Montréal les magasins ouvrent les jeudi et vendredi
soirs.
Alors, le personnel de 12 personnes que nous avons actuellement se
trouve cantonné aux entrepôts. Nous avons fait des
démarches à la commission de la Fonction publique pour
intégrer ce personnel dans d'autres services ou ministères
gouvernementaux. Mais, tous savent que c'est une corporation
indépendante, le service de la centrale d'artisanat. Le personnel que
nous avions a été réduit, parce que je vous ai
mentionné tout à l'heure qu'au service de la polycopie il y eut
engagement ou mutation de quatre employés du service de l'artisanat au
service de la polycopie. Nos démarches sont à l'effet que la
commission de la Fonction publique récupère ces gens pour leur
donner un travail plus intéressant que celui qui est fait actuellement
à l'entrepôt de la centrale d'artisanat.
M. LEDUC (Taillon). Il y a celui qui est à la centrale
d'artisanat actuellement pour vendre les produits qui y sont
étalés.
M. PAUL: C'est une corporation privée dans laquelle les
intérêts du gouvernement sont bien sauvegardés par la
présence, comme directeurs, des deux sous-ministres: MM. Douville et
Darveau. C'est une corporation qui fait nécessairement des revenus dans
ses activités, qui engage son personnel, qui paie son personnel et qui,
avec le surplus des opérations, augmente la marchandise en comptoir ou
en entrepôt. Alors, c'est une corporation qui ne relève pas du
Secrétariat de la province, sauf qu'encore là nous sommes comme
des tuteurs à la promotion pour l'encouragement de l'artisanat au
Québec.
M. FOURNIER: M. le Président, sur ce point, je comprends qu'une
corporation a été formée en vertu de la loi des
compagnies, partie trois, il y a déjà un certain nombre
d'années, quatre ou cinq ans, établissant la corporation de
l'artisanat du Québec ou sous un autre nom.
M. PAUL: La centrale d'artisanat.
M. FOURNIER: Centrale d'artisanat. Cette corporation composée de
certaines personnes a décidé d'ouvrir et de faire certaines
promotions pour l'artisanat, achetant et vendant certaines marchandises ou
acceptant en dépôt ou en consignation des marchandises des
artisans de la province de Québec pour la distribution et la vente dans
certains magasins.
Cependant cette corporation semble fonctionner sous l'étiquette
gouvernementale et vous venez de mentionner que certaines personnes sont
même de cette corporation. Le Secrétariat de la province a-t-il un
contrôle réel sur cet organisme relativement à ses prix,
relativement à ses relations avec les artisans et relativement à
l'administration générale de ce service?
Il semble anormal pour le gouvernement de la province d'appuyer un
organisme du genre qui, en fait, est un organisme quasi indépendant du
gouvernement et qui s'affiche aux yeux de la population comme étant
l'agent du gouvernement, ni plus ni moins, pour la promotion artisanale de la
province de Québec
Je crois que le ministre ferait bien de vérifier tout ce
système d'artisanat de façon à lui donner l'ampleur dont
il a besoin. Je cite, par exemple, les besoins suivants: demeurant dans une
ville frontalière, la ville de Hull, je sais qu'il serait
nécessaire et obligatoire d'avoir un comptoir d'artisanat dans la ville
de Hull ou dans une des villes avoisinantes soit Lucerne ou Aylmer de
façon que ce soit encore un attrait touristique. Mais la centrale
d'artisanat, telle que nous la connaissons, ne s'intéresse pas à
cette question et n'a pas à s'en intéresser vu qu'il s'agit d'un
organisme qui marche dans des limites précises. Si c'était le
gouvernement qui avait la chose en main, qui s'en occupait, je suis convaincu
que, même si un comptoir n'était pas payant ce serait un attrait
touristique. Je demande au ministre s'il ne pourrait pas faire des
enquêtes approfondies sur l'administration de l'artisanat de façon
à doter, en particulier, les villes frontalières de comptoirs
d'artisanat. Ce serait aider, évidemment, les artisans du Québec,
ce serait promouvoir l'artisanat et ce serait prendre le contrôle d'une
de nos richesses et de nos attractions touristiques dans la province.
Je crois qu'il n'est pas normal que cette centrale d'artisanat soit une
corporation telle qu'elle existe présentement.
M. PAUL: C'est une corporation qui a été
créée en 1964 ou 1965, par mon prédécesseur, M.
Lionel Bertrand, qui était à ce moment-là
Secrétaire de la province. Le président de la corporation est un
M. Thibault qui vient de Sainte-Thérèse-de-Blainville, qui est un
homme d'affaires averti. Le gérant des ventes est un monsieur Bouvrette
qui a toute la compétence pour exercer ces fonctions puisqu'il vient de
la région de Hull ou de Gatineau.
M. FOURNIER: Je le connais. Mais, je ne parle pas des personnes, mais
j'essaie...
M. PAUL: Je vous dis que ce sont des gens qui ont l'expérience de
la vente. Maintenant, faire affaires avec les artisans, c'est extrêmement
difficile. Quand vont-ils produire? Quand ils auront la fantaisie de
travailler. Alors il y a une mode là-dedans comme dans autre chose.
Il y a beaucoup de marchandises qui croupissent sur les comptoirs et
justement, pour faire la promotion des artisans ou pour les aider, il arrive
assez souvent que le bureau de direction fait des achats de matériel
d'ordre artisanal dans l'espoir que l'originalité puisse constituer un
atout précieux. Le bureau de direction contribue ainsi à
augmenter les ventes.
Cette corporation relève, dans sa vérification, de
l'auditeur général de la province. Nous avons envisagé,
à la suite d'une réunion du bureau de direction à laquelle
j'ai assisté, la nécessité d'étendre notre
rayonnement dans ce secteur de l'administration du ministère que je
gouverne, en jugeant de la possibilité d'établir quelques
comptoirs dont Hull, entre autres; nous avions également envisagé
Sherbrooke je crois, ainsi que Trois-Rivières et la région du
Saguenay.
Comme je vous le disais tout à l'heure, c'est une corporation
indépendante du gouvernement, sauf dans son caractère de
surveillance ou d'administration par la vérification faite par
l'auditeur de la province et par la présence de deux directeurs de la
corporation qui sont mes sous-ministres. Nous essayons de ne pas aller
au-delà de nos moyens et l'expansion est proportionnelle aux
bénéfices de la corporation.
Nous espérons donner un développement à la centrale
d'artisanat par l'ouverture de comptoirs dans les quelques centres que je viens
de nommer et si possible, dans le cours de l'été.
M. FOURNIER: Je pose la question suivante au ministre. S'il est possible
ou s'il a été possible qu'une corporation privée
s'appelant centrale d'artisanat du Québec obtienne la
bénédiction du ministère pour la vente d'oeuvres
artisanales dans la province, est-il possible, pour d'autres corporations,
choisissant des noms similaires ou aussi attrayants, d'obtenir, elles aussi, la
bénédiction du ministère pour exploiter des comptoirs? Ou
est-ce que c'est un organisme fermé qui empêche la
compétition? C'est là le problème.
Il s'agit d'une corporation qui s'occupe d'artisanat dans toute la
province, qui a la bénédiction du ministère tandis que
d'autres corporations pourraient entrer dans le même genre de service. Si
d'autres incorporaient des compagnies semblables sans but lucratif, est-ce que
le ministre serait prêt à donner sa bénédiction
à de tels organismes qui seraient mis sur pied soit à Hull ou
soit ailleurs de façon à servir les intérêts
touristiques des régions?
M. PAUL: M. le Président, je pense bien que, si le ministre est
en quelque sorte subrogé tuteur, sans être ministre tuteur de la
corporation, j'emploierai l'expression « subrogé », parce
que le devoir du subrogé tuteur en droit est beaucoup moins complexe et
effectif que le tuteur lui-même. Il ne faut cependant pas oublier que la
compétition reste libre dans ce domaine. Rien n'empêche un
individu demain ou une corporation d'ouvrir un comptoir de vente d'oeuvres
artisanales. Je crois qu'il n'appartiendrait pas au Secrétariat de la
province de subventionner ou d'aider la promotion de vente des oeuvres des
artisans. A ce moment-là, je crois que nous chevaucherions sur le
commerce et l'industrie dans la province qui relèvent de mon
collègue, l'honorable Jean-Paul Beaudry. Mais sous l'aspect du
rayonnement même de la centrale d'artisanat, je crois que nous
envisageons une politique pour tScher de satisfaire le bien-fondé de la
demande de l'honorable député et pour également subvenir
aux besoins de régions économiques telles que Sherbrooke,
Trois-Rivières, le Saguenay.
M. FOURNIER: Hull.
M. PAUL: Oui, j'ai dit « également ».
M. FOURNIER: Merci.
M. LE PRESIDENT: D'autres questions sur l'article 6.
M. PAUL: M. le Président, il faudrait également envisager
l'opportunité d'étudier l'échange d'étudiants.
M. LE PRESIDENT: Oui, excusez-moi, monsieur.
M. LECHASSEUR: Quel est le procédé de
sélection?
M. PAUL: Le procédé de sélection, le voici. Comme
je vous disais, c'est un service qui résulte d'une entente signée
entre le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial. Nous
avons d'abord le service interprovincial. Il y a 143 groupes
subventionnés par Ottawa. De ce nombre, nous avons, nous du
Québec et d'Ontario, 40% des groupes, ce qui, en résultat
pratique, se traduit par 32 groupes.
Comment se fait la sélection? Le choix se fait dans les
écoles.
Nous disons, par exemple, pour la région de
Trois-Rivières, un groupe; la région de Joliette, un groupe; la
région de Montréal, quatre groupes; la région de
Québec, trois groupes; et ainsi de suite.
Alors, ce sont les autorités scolaires de chaque école qui
font compléter une formule par un étudiant pour savoir d'abord
s'il est intéressé à entrer dans cet échange
d'étudiants, parce que l'étudiant va être logé dans
une autre province pour une période de sept jours, et le même
étudiant devra loger ensuite un autre étudiant d'une province
pour également sept jours.
Alors, le choix se fait au bon jugement des autorités de
l'école, tout en prenant soin de ne pas tenir compte du milieu social,
de la situation du père, mais plutôt d'essayer d'encourager le
jeune qui présente une ouverture d'esprit qui puisse correspondre
à la mentalité qui se développe à
l'intérieur et dans la réalisation de ces voyages.
Le directeur du service, M. Massé, entre donc, en
conséquence, dans l'organisation de ces groupes, si c'est au niveau
interprovincial, programme fédéral-provincial au niveau des
CEGEP, dans 10e, 11e et 12e, mais surtout 11e, 12e et 13e.
Si c'est au niveau des groupes parallèles, c'est encore la
même chose. Qu'est-ce qu'un groupe parallèle? C'est un groupe qui
est également subventionné par Ottawa. Les dépenses de
transport sont payées. Le séjour reste à la charge de la
province tandis que, dans le groupe fédéral-provincial, nous
recevons une contribution du fédéral de $780 par groupe de 24,
composé de 12 garçons et de 12 filles. Tandis que pour le groupe
parallèle, bien, ce sont des associations bénévoles qui,
dans une province, décident d'échanger avec Québec un
groupe d'étudiants. Si le projet ça devient un projet dans
un autre groupe est approuvé par Ottawa, à ce
moment-là, nous recevons le remboursement des frais de transport et nous
assumons les frais de séjour.
Et le recrutement se fait sur la recommandation des directeurs des
écoles. Cette année, nous commençons l'expérience
d'un groupe d'échanges international de 32 étudiants et
Québec aura quatre candidats. Il y a ensuite le programme provincial,
c'est-à-dire que les jeunes voyagent d'un point à l'autre de la
province, à l'intérieur de la province. Ces programmes sont
complètement à la charge de la province. Et le mode de
recrutement se fait encore de la même façon sur la recommandation
des directeurs des écoles au niveau, cette fois-là, des 8e et 9e
années. Et les groupes sont ordinairement formés de neuf
garçons et de neuf filles. Je m'excuse, ces groupes sont composés
exclusivement de garçons ou de filles. A ce moment-là, il y en a
quinze dans le groupe.
Et nous aurions besoin de crédits beaucoup plus
élevés que ceux que nous avons. Parce que nous ne pouvons pas
nous imaginer l'enthousiasme créé par la propagande et l'heureux
souvenir que gardent ceux-là qui ont eu l'avantage de voyager, soit
d'une province à l'autre, soit à l'Intérieur de la
province. Et ce qu'il y a d'intéressant, c'est que le groupe, en vertu
de l'entente fédérale-provinciale, limité si vous voulez,
qui va aller visiter, disons, la province du Manitoba, les jeunes vont recevoir
également chez eux, mais ils ne recevront pas ceux-là qu'ils sont
allés visiter. Ils recevront une autre unité, soit du
Nouveau-Brunswick, soit de Terre-Neuve, etc. Tous les groupes ont comme point
de repère de passer par Montréal, parce que c'est la
métropole du Canada. Ce système d'échanges a attiré
l'attention parce que c'est à l'échelle nationale
des officiers en charge des autres provinces.
M. Massé doit rencontrer, dans le cours de la semaine, le
préposé ou l'officier en charge des provinces d'Alberta et du
Manitoba qui viennent voir comment fonctionne notre service ici, à
l'Intérieur du Québec.
Je crois que nous avons innové, ou du moins que notre
système tant le recrutement que l'efficacité de travail,
l'information, l'orientation, l'intérêt suscite la
curiosité des officiers en charge dans les autres provinces.
Cette année, avec tous ces différents services, nous
aurons un échange total de 3,852 Jeunes étudiants.
M. LEDUC (Taillon): Au sujet de la sélection, quand vous dites:
C'est recommandé par les directeurs des écoles, ceci veut dire
dépendant des régions où vous décidez...
M. PAUL: Oui, où il y a un voyage...
M. LEDUC (Taillon): II y en a quatre à Montréal, par
exemple, et trois à tel autre endroit. Ce sont les directeurs de toutes
les institutions qui ont des classes ou des degrés scolaires de 11e,
12e, 13e année qui reçoivent la documentation. Eux font une
recommandation et ensuite, il y a une sélection qui se fait.
M. PAUL: La sélection se fait au niveau de la région.
M. LEDUC (Taillon): Qui fait cette sélection?
M. PAUL: C'est le représentant de chacune des écoles
concernées.
M. LEDUC (Taillon): D'accord. Dans la région de Montréal,
vous prévoyez combien de groupes cette année?
M. PAUL: Nous prévoyons 17 groupes.
M. LEDUC (Taillon): Et vous considérez, disons dans la
région de Montréal, le Montréal métropolitain?
M. PAUL: La région métropolitaine part de Saint-Hyacinthe
en passant pas Vaudreuil, par Lachute, par Saint-Jérôme,
Sainte-Agathe pour revenir jusqu'aux limites de la région de
Joliette.
M. LEDUC (Taillon): Quelle est la raison qui explique ou justifie la
diminution...
M. PAUL: Une réduction de $200,000.
C'est parce que, quand le service a été innové
d'abord c'est une initiative qui remonte à 1965 on voulait
donner un accent pour que l'opération devienne à son maximum
à l'occasion du centenaire de la confédération.
En 1968, nous avons décidé de garder cette initiative qui
s'était avérée très fructueuse et
intéressante. A ce moment, nous avions prévu $400,000. Mais en
réalité, en pratique, nous avons retourné $300,000 au
fonds consolidé.
Devant l'austérité que nous demandait le ministre des
Finances, nous n'avons demandé que le montant de notre besoin
réel, en ne tenant pas compte des demandes que nous avons, mais du
résultat des années passées. Parce que répondre aux
demandes qui nous sont faites, cela prendrait nécessairement un budget
trois fois et quatre fois plus élevé que celui que nous avons.
Nous avons répondu l'an dernier à 16.9% des demandes. On peut
voir l'intérêt que de plus en plus ce service crée dans la
province.
M. LEDUC (Taillon): Ces échanges au nombre de 3,852
étudiants qui participeront j'imagine que ce sont 3,852
étudiants du Québec qui sortiront cela n'inclut pas le
nombre de gens qui viennent de l'extérieur du Québec.
M. PAUL: C'est l'ensemble des gens qui se rencontreront au
Québec.
M. LEDUC (Taillon): Ah, bon! Est-ce que les étudiants qui
participent à ces échanges ont un rapport personnel à
faire sur la visite, ou si on laisse à leur initiative d'écrire,
de remercier, de faire des commentaires, enfin est-ce qu'ils doivent faire
rapport?
M. PAUL: Tous peuvent faire un rapport, mais quelques-uns sont
intéressés à faire un rapport. Et justement, l'an dernier,
nous avons créé une nouvelle initiative je dis nous, je
devrais dire mon prédécesseur sur la recommandation de MM.
les sous-ministres et M. Massé, il a lancé un concours chez tous
ceux qui avaient fait le voyage, pour le décrire ou nous faire rapport
de leurs impressions, des connaissances acquises, de l'ouverture d'esprit que
cela pouvait créer chez eux. Nous avons accompagné ce concours de
prix en argent, le premier étant de $100, le deuxième de $50,
quelques uns de $20, d'autres de $10 et de $5. Comme de raison, le ministre a
signé le chèque de la classification qui a été fait
sous la présidence de M. Douville dont on connaît les
connaissances littéraires, et réellement cela fait chaud de lire
avec quel enthousiasme les jeunes, tout en nous remerciant, souhaitent revivre
la même expérience et se permettent même de raconter
quelques souvenirs des expériences vécues.
M. LECHASSEUR: A-t-on fait de la publicité à propos de ces
rapports-là?
M. PAUL: Non, malheureusement. Nous n'avons pas voulu. Voici pourquoi:
si nous avions donné la publicité pas parce que cela
aurait créé plus de demandes disons qu'on aurait comme
ratifié, endossé les idées que ces jeunes-là
pouvaient exprimer, si nous avions fait publier, par exemple dans les journaux
régionaux, la composition du jeune qui s'était vu classer ou
attribuer un prix. Nous
n'avons pas voulu donner comme une espèce de paternité ou
d'endossement aux idées exprimées par ces jeunes, parce que c'est
un concept personnel pour chacun des jeunes qui a fait le voyage.
M. LEDUC (Taillon): C'est justement ce qui fait peut-être la
richesse et la valeur des commentaires de ces jeunes...
M. PAUL: Parce qu'ils ne savaient pas qu'ils auraient à
écrire...
M. LEDUC (Taillon): Peut-être. Mais cette idée, cette
initiative du gouvernement qui a commencé en 1965 comme le ministre le
disait je crois, qui a pris de l'ampleur avec les années et qui devrait,
à mon sens, en prendre encore beaucoup plus est probablement un des
éléments et un des facteurs qui vont pouvoir nous aider à
nous moins chicaner; je ne veux pas entrer dans cette discussion, pas du tout.
Je pense que cet échange d'étudiants est un geste
extrêmement positif. Parce que c'est spontané à cet
âge-là. J'ai bien l'impression que les jeunes qui vont
écrire au ministre ou au sous-ministre, ou à M. Massé
leurs remarques ou leurs commentaires sur ce voyage, le feront
spontanément sans arrière-pensée. Cela donne une valeur
à ce témoignage, quitte à mettre la population en garde en
disant: Les commentaires que vous allez lire ou que vous allez entendre, ne
sont pas endossés par le Secrétariat de la province. Voici ce
qu'un bonhomme de 13, 14, 15 ou 16 ans, peu importe son âge, pense de ces
échanges-là. Je crois que ça pourrait aider
considérablement vis-à-vis de la population et vis-à-vis
des Québécois qui sentent que quelque chose se fait d'une
façon tangible. Et ce témoignage ne viendrait pas d'un politicien
qui dit que c'est beau ou que ce n'est pas beau, mais viendrait d'un bonhomme
qui n'a même pas le droit de vote et qui parle du fond de son coeur.
M. PAUL: C'est ça.
M. LEDUC (Taillon): Je suis convaincu qu'avec l'expérience des
gens de l'Office d'information et de publicité on peut trouver un moyen
de présenter ces témoignages de façon que la crainte que
mentionnait tantôt le ministre, c'est-à-dire que ça semble
être du paternalisme ou un endossement de ces commentaires-là, il
y a des moyens de pouvoir éviter que la population croie que le
commentaire fait par l'étudiant est endossé « sine qua non
» par le ministère, non, mais qu'on puisse se rendre compte des
résultats de cette chose plutôt que d'attendre que cela se fasse
de bouche à bouche.
D'accord que, de bouche à bouche, c'est aussi un commentaire
positif, c'est excellent. Mais, cela ne rejoint pas la masse de la population
québécoise qui peut entendre un petit bonhomme qui vient du
comté de Taillon ou qui vient du comté de Maskinongé et
qui pense et qui dit ce que lui a vécu pendant sept jours à
l'étranger et ce qu'il a fait vivre à un autre, pendant sept
jours chez lui.
Je pense qu'il faudrait essayer de prévoir, je ne sais pas de
quelle façon actuellement, peut-être pas pour cette année,
mais quitte à faire publier un petit documentaire, ou un fascicule par
l'Editeur officiel des commentaires qui pourraient être ensuite
reproduits dans les journaux locaux. L'Office d'information et de
publicité est très bien équipé pour envoyer ces
communiqués, mais qu'on puisse faire connaître ce qui se passe au
Québec dans les échanges d'étudiants, c'est sensationnel,
cette chose-là.
M. PAUL: Vous avez parfaitement raison, mais il y a un pendant à
cela. Justement, si nous éveillons davantage l'esprit de nos jeunes,
nous allons être dans la triste obligation d'en décevoir
davantage. Il y a cet aspect de résultat d'information populaire qui a
son bon côté et il y a également cette limite dans nos
finances pour pouvoir satisfaire à de nombreuses demandes parce que,
comme on me le signalait tout à l'heure, on n'a comblé que 16.9%
des demandes qui nous ont été présentées en
1968.
Mais c'est un côté qui mérite d'être
étudié et, avec M. Massé, nous allons essayer de trouver
une formule qui pourrait satisfaire les grandes idées de l'honorable
député.
M. LE PRESIDENT: Alors, adopté, M. le député de
Taillon.
UNE VOIX: Il reste un article, je pense?
M. LE PRESIDENT: II reste autres dépenses et imprévus.
M. LEDUC (Taillon): C'est-à-dire non, M. le Président.
C'est la protection civile.
M. LE PRESIDENT: La protection civile, oui.
M. PAUL: En vertu de l'arrêté en conseil et de la loi,
d'ailleurs, c'est le ministre qui devient responsable de la protection civile.
D'ail-
leurs, je voulais mentionner que M. Bernier du service de la
comptabilité vous pouvez trouver ces crédits à la
page 110 M. Bernier est celui qui a continué à
administrer, pour le Secrétariat de la province, le budget, qui est
attaché à la personne même du ministre et non pas au
ministère.
D'abord, je voudrais vous signaler que la contribution du gouvernement
fédéral est de l'ordre de 75% sur le budget total demandé.
C'est pour cela que nous avons en bas$390,600. Je crois que cela
représente la part du Québec. La différence est
payée par le gouvernement fédéral sur une base de 75/25
et, lorsque nous entrons dans les projets municipaux, la part du
fédéral demeure encore à 75%.
La part du provincial est à 15% et la part des
municipalités à 10%, sauf pour ce qui a trait, par exemple au
troisième chapitre, $70,000, à ce moment-là, cela devient
exclusivement à la charge de la province parce que ce sont des soins
d'urgence aux blessés sur certaines routes. Cela, c'est la
Société ambulancière Saint-Jean. Là, le
fédéral ne nous aide pas dans la contribution sur une base de 75%
de ce montant-là.
Maintenant, si nous prenons par exemple l'article des traitements, nous
avons 83 personnes qui travaillent au service de la protection civile, mais
cela ne comprend pas les officiers municipaux qui s'ajoutent à cela, qui
viennent nombreux dans l'effectif total de la protection civile. Nous en avons
70, ce qui fait 153 personnes qui s'intéressent à la protection
civile au Québec dont la responsabilité administrative
relève de M. Jean Lacoste avec bureau à Sainte-Adèle.
Pourquoi le bureau à Sainte-Adèle? Vous vous en êtes
sûrement informé, c'est à la suite des recommandations du
gouvernement fédéral qui voulait avoir un centre à
l'extérieur de la métropole d'où sort le choix de
Sainte-Adèle dans le comté de Terrebonne.
M. LE PRESIDENT: Avez-vous quelques questions sur cet article?
M. LECHASSEUR: Quelle expérience a M. Lacoste dans la protection
civile?
M. PAUL: M. Lacoste a fait un excellent travail. D'abord, c'est un
employé retraité de la ville de Montréal. Il a fait un
excellent travail dans le service de placement provincial et, devant
l'efficacité de son service, alors que son prédécesseur
était M... C'est un nouveau poste qui a été
créé par la nomination de M. Lacoste sur acceptation des
autorités fédérales. Justement cette semaine, vendredi
matin, je dois rencontrer M. Bernatchez ici de Québec, qui est le
coordinateur auprès du gouvernement fédéral, pour
tâcher de trouver un champ d'action encore plus étendu, un
rayonnement plus tangible et plus efficace à travers la province pour la
protection civile.
La compétence de M. Lacoste, je regrette de ne pas pouvoir la
décrire, sauf que les résultats de son travail à la charge
du service du placement provincial ont été excellents durant
l'année de l'Expo.
L'ancien premier ministre, M. Johnson, de concert avec M. Gabias, en
avait recommandé la nomination pour occuper le nouveau poste
créé.
M. LE PRESIDENT: Alors, protection civile...
M. LEDUC (Taillon): Un instant. M. le Président, qu'est-ce qui se
fait actuellement à la protection civile pour essayer d'éduquer
la population sur la nécessité de collaborer et de travailler
avec la protection civile? Nous avons l'impression, à tort ou à
raison remarquez bien, qu'avec certains conseils municipaux, par exemple, il y
a une collaboration extraordinaire. Tandis que la ville suivante...
M. PAUL: C'est ça.
M. LEDUC (Taillon): ... on met complètement de côté
la protection civile et on la considère un peu comme un bâton dans
les roues, ce qui ne facilite pas le travail des gens qui ont la
responsabilité dans une région donnée d'organiser la
protection civile et, en conséquence, ça amène
peut-être une certaine je ne dirais pas antipathie, le terme est
un peu fort mais disons une certaine nonchalance de la population
vis-à-vis la protection civile. Est-ce qu'il se fait une campagne
d'éducation au niveau du ministère pour pouvoir convaincre la
population qu'elle a un travail à faire vis-à-vis de la
protection civile en plus du travail qui se fait par les responsables
régionaux auprès des conseils municipaux?
M. PAUL: D'abord, c'est une mesure qui est une conséquence de la
guerre que nous avons connue. Le caractère premier, l'urgence
première de la protection civile est en cas de conflit ou de guerre.
Devant l'accalmie internationale, on a accentué l'orientation de ce
service vers la protection des biens et des personnes. On a étendu le
rayonnement pour venir au secours de tout groupe ou personne qui,
momentanément, peut être plongée dans le malheur, soit
l'incendie, soit... Je me rappelle, il y a
quelques années, à la ville de Lasalle, la fameuse
explosion; alors, le rôle joué, à ce moment-là, par
la protection civile a été extraordinaire. Je comprends
parfaitement le point de vue soulevé par l'honorable
député. Disons que, dans certains endroits, il y a un travail
d'éducation populaire à faire. Mais ce qui gêne un peu
cette acceptation collective en plus grand nombre de la part des
municipalités, c'est l'implication de dépenses que cela
entraîne, soit 10%.
Et nos municipalités, composées de gens souvent bien
intentionnés, mais qui boudent en quelque sorte le progrès pour
envisager une réélection plus facile, n'acceptent pas cette
dépense qui ne correspond pas dans l'immédiat à un besoin.
Et je vous ai mentionné tout à l'heure que j'avais l'intention de
rencontrer le colonel Bernatchez justement pour essayer de promouvoir davantage
l'éducation populaire et amener le plus de municipalités possible
à adhérer à ce plan de protection civile qui joue un
très grand rôle là où le système est
très bien organisé et où par malheur, également des
calamités peuvent se produire ou se présenter.
M. LECHASSEUR: Je présume que vos officiers agissent comme
officiers de liaison...
M.PAUL: C'est cela.
M. LECHASSEUR: ... entre les municipalités, votre
ministère et le fédéral. Peut-être pour rejoindre
l'idée de l'honorable député de Taillon, il me semble
qu'il devrait y avoir un échange de vues plus complet, une information
populaire plus poussée soit par des conférences ou par des
illustrations films ou autres pour saisir davantage l'opinion
publique et pour créer de l'intérêt autour d'un service
qui, en soi, ne peut pas être dispendieux en regard de la protection
qu'on peut en retirer, si le besoin se faisait sentir par suite d'un
désastre, d'un incendie, d'une conflagration.
M. LEDUC (Taillon): Parce qu'en fait, M. le Président, tout ce
que nous avons à faire, c'est de convaincre la population que cela ne
coûte que 10%.
M. PAUL: C'est cela.
M. LEDUC (Taillon): Sur un budget hypothétique de $100,000, c'est
seulement $10,000 que la population locale aura à débourser.
Alors, l'éducation doit se faire pour faire accepter à la
population et, par ricochet, au conseil municipal la valeur de ces $10,000
vis-à-vis de la protection civile.
M. PAUL: C'est une assurance.
M. LECHASSEUR: L'école de protection civile est encore
située à Arnprior?
M. PAUL: Oui. Et je ne verrais pas pourquoi Québec n'aurait pas
sa propre école. Je connais très bien le ministre responsable
à Ottawa, puisque j'ai eu le plaisir de siéger avec lui alors que
j'étais à Ottawa, c'est M. Cadieux. Je sais qu'il est
parfaitement ouvert à toute discussion pour une efficacité encore
plus grande du service de la protection civile. Je nourris déjà
la possibilité de concrétiser l'aménagement, au
Québec, d'un centre semblable à celui qui existe près
d'Ottawa.
M. LECHASSEUR: Avec des subventions...
M. PAUL: Du fédéral toujours, sur une base de 75%.
M. LE PRESIDENT: Alors, ce poste est adopté?
M. LEDUC (Taillon): Adopté.
M. LE PRESIDENT: Alors adopté. Cela termine les...
M. LEDUC (Taillon): Non, M. le Président, nous n'avons pas encore
adopté les dépenses diverses ou imprévues. Est-ce que le
ministre peut nous dire quelles sont les dépenses imprévues qu'il
prévoit?
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. PAUL: Voici ce qui arrive. Ce sont des factures, parfois, qui passent
inaperçues. Le comptable se charge, lui...
M. LEDUC (Taillon): De les percevoir!
M. PAUL: ... de voir à ce qu'elles soient payées.
M. LEDUC (Taillon): En terminant, M. le Président, je veux, au
nom de l'Opposition, remercier tous les officiers qui ont accompagné
leur ministre aujourd'hui et leur réitérer mes
félicitations pour l'excellent travail qu'ils accomplissent au
ministère.
M. PAUL: M. le Président, juste un mot pour terminer.
Si vous avez remarqué, je n'ai pas eu souvent affaire à
eux pour obtenir des références. C'est
parce que ce matin, ils ont sué et peiné pour donner le
meilleur d'eux-mêmes au ministre qui a pu retenir le maximum
d'informations nécessaires pour l'adoption de nos crédits.
Je profite de l'occasion, moi aussi, en ma qualité de ministre et
au nom de l'équipe ministérielle, pour présenter mes
sincères remerciements à toute l'équipe indispensable que
l'on retrouve au Secrétariat de la province.
M. LE PRESIDENT: L'heure est aux remerciements. Moi, également,
je vous remercie.
M. PAUL: Surtout, M. le Président, que nous avons oublié
de vous remercier!
M. LE PRESIDENT: C'est un oubli pardonné!
(Fin de la séance: 18 h 27)