Journal des débats de la Commission des relations avec les citoyens
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mardi 20 février 2024
-
Vol. 47 N° 40
Étude détaillée du projet de loi n° 46, Loi sur l’amélioration de la protection des enfants dans les services de garde éducatifs
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures quarante-neuf minutes)
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance
de la Commission des relations avec les citoyens ouverte. Je vous rappelle que
la commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 46, Loi sur l'amélioration de la protection des enfants dans les
services de garde éducatifs.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Prass (D'Arcy-McGee) est remplacée par Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis).
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Bienvenue, Mme la députée... je m'en allais dire... de
Westmount Saint-Louis. Alors, lors de l'ajournement de nos travaux, jeudi
dernier, nous avions adopté un amendement à l'article... incorporé dans l'article 13,
là, 81.2.23 du projet de loi. En ce sens, est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 81.2.23 tel qu'amendé?
Mme Maccarone : Non, c'est
beau, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Non? Parfait. Alors, nous allons passer à l'article 81.2.24. Mme la
ministre.
• (9 h 50) •
Mme Roy (Verchères) : Alors,
en 81.2.24 :
«Les articles 81.2.10, 81.2.12 à
81.2.14 et 81.2.17 s'appliquent aux situations ou aux personnes visées par la
présente sous-section, avec les adaptations nécessaires.»
Donc, l'article 81.2.24 de la Loi sur
les services de garde éducatifs à l'enfance proposé par l'article 13 du
projet de loi prévoit que les articles 81.2.10, 81.2.12 à 81.2.14 et
81.2.17 s'appliquent à la VAE des personnes résidant au Canada depuis moins d'un
an, avec les adaptations nécessaires. L'article 81.2.24 rend donc
applicables à la VAE de ces personnes les principales dispositions du processus
général de VAE.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur le
81.2.24? Mme la députée.
Mme Maccarone : Oui, merci, Mme
la Présidente. Bon matin à tous les collègues. D'emblée, je souhaite souligner
la présence de Ma place au travail, qui se joint à nous aujourd'hui. Alors, je
vois Marjorie, Émilie puis je pense que Marylin, elle s'en vient, elle doit
être là prochainement. Alors, je suis contente de voir qu'on a des partenaires
avec nous en présentiel pour suivre nos travaux. Ça fait que bienvenue chez
vous. Un plaisir de vous avoir avec nous aujourd'hui.
En ce qui concerne l'article, le 81.2.24, Mme
la Présidente, je pense que je souhaite savoir... parce que...
Mme Maccarone : ...juste
une petite clarification parce qu'on vient de faire le .24, mais la lecture, de
la façon qu'on travaille, Mme la Présidente, est ce qu'on fait l'article par
article, paragraphe par paragraphe? Juste pour me situer.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui. Alors, je vais réexpliquer de la façon dont on procède
pour cette portion du projet de loi. O.K.? L'article 13 incorpore
plusieurs nouveaux articles, 81.1 jusqu'à 33. C'est ça?
Une voix : 36.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : 36. Alors, ce qu'on fait, on va adopter à la fin de
l'article 13, mais on passe chacun des 81.2.
Mme Maccarone : Super.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Par contre, les amendements, eux, lorsqu'ils sont déposés,
discutés, qu'ils sont adoptés...
Mme Maccarone : Oui,
tout à fait.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...vont demeurer adoptés. Ça vous va?
Mme Maccarone : Oui,
parfait. Ça me va. Ça fait que je n'ai pas de points pour le 81.2.24, mais j'ai
plusieurs questions pour le 81.2.25. Ça fait que je vais attendre mon tour.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autres questions ou de
commentaires sur le .24, on va passer, Mme la ministre au .25. Et je pense
qu'il y a un amendement au .25. C'est ça?
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Tout à fait.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, la parole est à vous.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
au point Personnes ayant résidé ailleurs qu'au Canada pendant un an et plus,
donc au 81.2.25 :
«Toute personne visée à
l'article 81.2.1 ayant résidé ailleurs qu'au Canada pendant une période
continue d'un an ou plus depuis la date de son 18ᵉ anniversaire et qui n'est
pas visé par la sous-section V, doit, en plus de se conformer aux dispositions
des sections I à IV qui lui sont applicables, formuler une déclaration;
«1° faisant état des renseignements
concernant tout comportement qu'elle a eu à l'étranger, toute infraction
criminelle dont elle a été accusée ou déclarée coupable à l'étranger, et toute
ordonnance judiciaire qui subsiste contre elle à l'étranger, qui pourrait
permettre d'établir la présence d'un empêchement;
«2° portant sur tous les éléments énumérés
au deuxième alinéa de l'article 81.2.4 ayant une attestation d'absence
d'empêchement ou d'un avis d'empêchement ne puisse être délivré en vertu de la
81.2.9 à une personne visée au premier alinéa de sa déclaration, et le
consentement requis pour sa communication doivent être communiqués à la
personne visée à l'article 81.2.2 qui fait la demande de vérification
d'absence d'empêchement;
La déclaration doit être prise en compte
par le tiers chargé d'apprécier le contenu d'une déclaration d'empêchement
potentielle, conformément à l'article 81.2.8, et s'ajoute à celle-ci aux
fins d'établir la présence d'un empêchement. Le tiers peut demander au comité
d'examen des empêchements d'examiner les renseignements qu'elle contient et de
lui donner son avis quant à la présence ou non d'un empêchement.»
Donc, l'article 81.2.25 de la loi
proposé par l'article 13 du projet de loi est le seul article de la
sous-section VI intitulé Personnes ayant résidé ailleurs qu'au Canada
pendant un an ou plus de la section I du chapitre VI.1. Il prévoit que des
dispositions spécifiques à la VAE des personnes ayant résidé ailleurs qu'au
Canada pendant un an et plus. Le premier alinéa de l'article 81.2.25
prévoit que toute personne qui doit faire l'objet d'une VAE conformément à l'article 81.2.1
et qui a résidé ailleurs qu'au Canada pendant une période continue d'un an ou
plus depuis la date de son 18ᵉ anniversaire, mais qui n'est pas visé par
la sous-section V, intitulée Personnes résidant au Canada depuis moins d'un an,
doit, en plus de se conformer aux dispositions générales des sous-sections I à
IV, article 81.2.1 à 81.2 .17 relatives à la VAE qui lui sont applicables,
formuler une déclaration faisant l'état des renseignements concernant tout
comportement qu'elle a eu à l'étranger, toute infraction criminelle dont elle a
été accusée ou déclarée coupable à l'étranger, ou toute ordonnance judiciaire
qui subsiste contre elle à l'étranger, qui pourrait permettre d'établir la
présence d'un empêchement portant sur tous les éléments énumérés au deuxième
alinéa de l'article 81.2.4, soit toute inconduite à caractère sexuel,
toute omission de fournir les choses nécessaires à la vie et toute... et toute
conduite criminelle d'un véhicule à moteur sur tout comportement violent, acte
de négligence criminelle et fraude, ainsi que sur tout vol, incendie criminel
et délit relatif aux drogues et aux stupéfiants.
Le deuxième alinéa de
l'article 81.2.25 prévoit qu'avant qu'une attestation d'absence
d'empêchement ou qu'un avis d'empêchement puisse être délivré par un tiers en
vertu de l'article 81.2.9 à une personne visée au premier alinéa de
l'article 81.2.25...
Mme Roy (Verchères) : ...sa
déclaration et le consentement requis pour sa communication doivent être
communiqués aux personnes visées à l'article 81.2.2 qui fait la demande de
VAA la concernant. Le troisième alinéa de l'article 81.2 point 25 prévoit
que la déclaration doit être prise en compte par le tiers chargé d'apprécier le
contenu d'une déclaration d'empêchement potentielle, conformément à
l'article 81.2.8 et qu'elle s'ajoute à celle-ci afin d'établir la présence
d'un empêchement. Il prévoit également que le tiers peut demander au comité
d'examen des empêchements d'examiner les renseignements qu'elle contient et lui
donner son avis quant à la présence ou non d'un empêchement. Donc...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On va vous laisser prendre une petite gorgée d'eau.
Mme Roy (Verchères) : Merci.
Bonne idée.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Puis, tranquillement, on va se diriger vers l'amendement.
Mme Roy (Verchères) : Voilà.
Alors, au niveau de l'amendement à l'article 13, l'article 81.2.25 de
la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance., à
l'article 81.2.25 de la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance, proposé par l'article 13 du projet de loi, tel qu'amendé :
1° insérer, dans ce qui précède le
paragraphe 1 du premier alinéa et après «déclaration», «sous serment»;
2° remplacer, dans le deuxième paragraphe
du... dans le paragraphe 2 du premier alinéa, «au» par «à la première
phrase du»;
3° par le remplacement des deuxième et
troisième alinéas par les suivants — alors, je les lis :
«Elle doit ensuite transmettre sa
déclaration et le consentement requis pour sa communication à la personne visée
à l'article 81.2.2 qui fait la démarche de vérification d'absence
d'empêchement la concernant, avant que cette dernière fasse une telle demande à
un corps de police.
«Le processus de vérification d'absence
d'empêchement se poursuit conformément aux sections 1 à 4, sauf dans le
cas où la déclaration visée au premier alinéa contient des renseignements qui
pourraient permettre d'établir la présence d'un empêchement. Dans ce cas, la
personne qui fait la demande de vérification d'absence d'empêchement doit en
aviser le corps de police. Celui-ci effectue la recherche conformément aux
articles 81.2.4 et 81.2.5, mais ne peut délivrer une attestation d'absence
d'empêchement en application du premier alinéa de l'article 81.2.5. Si la
recherche effectuée dans les banques de données qui sont accessibles au corps
de police ne révèle aucun renseignement qui pourrait permettre d'établir la
présence d'un empêchement, le corps de police délivre plutôt une note de
recherche à cet effet.
«La déclaration visée au premier alinéa
lorsqu'elle contient les renseignements qui pourraient permettre d'établir la
présence d'un empêchement, doit être transmise au tiers... d'apprécier le
contenu d'une déclaration d'empêchement potentielle conformément à
l'article 81.2.8 et prise en compte par ce dernier comme s'il s'agissait
d'une telle déclaration, et s'ajoute à celle-ci, le cas échéant, aux fins
d'établir la présence d'un empêchement. Le tiers peut demander au comité
d'examen des empêchements d'examiner les renseignements qu'elle contient et lui
donner un avis quant à la présence ou non d'un empêchement.»
• (10 heures) •
Donc, cet amendement modifie
l'article 81.2.25 pour faire en sorte que la déclaration doit... que doit
remplir la personne ayant résidé ailleurs au Canada pendant une période
continue d'un an ou plus depuis ses 18 ans soit une déclaration sous
serment.
En outre, le renvoi au deuxième alinéa de
l'article 81.2.4 doit être ajusté puisque la mention de la Loi sur les
casiers judiciaires, la dernière phrase de cette année n'est pas applicable
dans un contexte international.
Enfin, les deux derniers alinéas sont
reformulés pour s'assurer de la cohérence entre les modalités additionnelles
prévues pour la personne ayant résidé ailleurs au Canada pendant une période
continue d'un art ou plus, et le processus général de VAE auquel cette personne
est assujettie. Les nouveaux alinéas visent à établir plus précisément à quel
moment la déclaration doit être prise en compte, en faisant en sorte que si
elle contient des renseignements permettant d'établir un empêchement,
l'attestation d'absence d'empêchement ne puisse pas être délivrée par un corps
de police.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup, Mme la ministre. Alors, y a-t-il des
questions sur l'amendement?
Mme Maccarone : Oui.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Merci
beaucoup. Je vois que la ministre prend en considération la recommandation que
nous avons eue de l'AQCPE. C'était leur recommandation 11 de faire les
modifications pour faire mention des éléments à 81.2.3 et 81.2.4. Alors, je
suis contente de voir ça parce que c'est quand même de la cohérence.
Je souhaite savoir parce que, là, ça fait
une...
10 h (version non révisée)
Mme Maccarone : ...une
semaine depuis que ma collègue, la semaine passée, avait demandé les avis par
rapport au document qui a été préparé puis présenté au Conseil du ministre, les
avis pour la sécurité publique ainsi que les avis en immigration. Alors, je
voulais savoir s'il y avait quand même du progrès en ce qui concerne la
réflexion de la ministre, parce que ça impacte directement l'amendement en
question ainsi que l'article.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
merci, Mme la Présidente. Effectivement, il y a eu des discussions, des
échanges entre les différents ministères qu'on pense à la Sécurité publique, à
la Santé, aux Services sociaux, à l'Office de protection des consommateurs,
ministère de l'Immigration, Francisation, Intégration, ministère du Travail.
Pas d'avis particuliers qui ont été soumis... qui nous ont été soumis. Je vais
revenir principalement au niveau de la sécurité publique, des discussions qu'on
a eues avec la Sécurité publique, n'ont pas soulevé d'enjeu face au projet de
loi n° 46 et... Bien, c'est un peu ce qu'on a entendu quand on a reçu, en
consultations particulières, la Sûreté du Québec.
Alors, il n'y a pas de frais actuellement,
parce qu'il n'y a aucune assise légale pour facturer ces services. Et, comme l'a
indiqué la représentante de la Sûreté du Québec, donc, si, effectivement, tous
les VAE passaient par la Sûreté du Québec, on aurait besoin de ressources
additionnelles pour être capables de combler la demande. Et, pour tous les
autres éléments, bien, qui touchent le processus décisionnel qui est lié au
Conseil des ministres, bien, vous le savez, hein, c'est confidentiel, selon l'article
33 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et de la
protection des renseignements personnels, et ils ne peuvent pas être
communiqués avant l'expiration d'un délai de 25 ans de leur date.
Mme Maccarone : Et j'entends
la ministre, merci, Mme la Présidente, j'entends la ministre, mais ça reste que
c'est quand même un choix politique. C'est le choix du ministre de partager ces
informations. Puis, respectueusement, la SQ puis Sécurité publique, c'est deux
instances complètement différentes. Je comprends que la SQ, ça relève de la
Sécurité publique, mais un avis de la Sécurité publique est important. J'ai
entendu, la semaine passée, qu'on veut mettre la ceinture et les bretelles en
ce qui concerne la protection de nos enfants. Alors, je dirais que moi, je
pense, par mesure de transparence, ça va être important. On ne devrait pas être
gênés de partager ces avis, parce qu'ici nous sommes en train de gérer des
exceptions, on veut protéger nos enfants.
Alors, je demande, encore une fois,
respectueusement, de faire un choix. On sait que ça existe, les avis, on
sait... on a a fait référence de ça dans le mémoire qui a été déposé pour le
Conseil des ministres. Je pense que la population mérite d'avoir cette
information pour mieux comprendre c'est quoi, les préoccupations non de la SQ,
mais de l'immigration ainsi que Sécurité publique.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
merci, Mme la Présidente. Comme je l'ai mentionné, d'emblée, donc, la Sécurité
publique ne nous a pas soulevé d'enjeu particulier face au projet de loi n° 46.
Alors, j'ai rajouté les éléments de la SQ, parce que c'étaient des éléments supplémentaires
et que nous les avons reçus au niveau des consultations particulières, nous
avons pu poser toutes les questions que l'on souhaitait poser. Alors, pour les
autres éléments, je l'ai déjà mentionné, dans le processus décisionnel, ce sont
des documents qui sont protégés pour les 25 prochaines années.
Mme Maccarone : Sauf qu'il y
a quand même eu un avis. Ça fait qu'un avis, ça exige qu'il y a quand même un
document avec des éléments qui ont été soulevés. Peut-être, ce n'est pas des
grandes préoccupations qui m'amènent, encore une fois, à miser sur si ce n'est
pas des grandes préoccupations, mais pourquoi pas partager les recommandations?
Est-ce qu'on peut, au moins, savoir c'était quoi, ce qui était soulevé par les
deux instances ministérielles pour savoir si on a pris en considération les
recommandations qui ont été partagées?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, je viens de le dire à deux reprises qu'il n'y avait pas de
préoccupation particulière au niveau de la Sécurité publique là-dessus. Et je
réitère qu'en vertu de l'article 33 sur la Loi de l'accès aux documents, le
cinquième point, «les analyses, les avis, les recommandations préparés au sein
du ministère, du Conseil exécutif, du secrétariat, du Conseil du trésor et au
sein de tout autre organisme public, dans la mesure où ils sont communiqués aux
ministères du Comité exécutif, donc restent protégés» par ce que j'ai déjà
mentionné à deux reprises.
Mme Maccarone : Merci, Mme la
ministre. Sauf qu'encore une fois c'est le choix de la ministre de déposer. Je
comprends ce qui est évoqué en ce qui concerne le droit à l'accès à l'information,
mais c'est le choix, quand même, de la ministre de partager. S'il n'y a pas
grandes préoccupations qui ont été soulevées, encore une fois, je questionne
pourquoi on ne peut pas partager avec les gens qui suivent nos travaux, avec
les membres de la commission, pour bien comprendre qu'est-ce qui été élaboré
dans l'avis en question, même si ce n'est pas un grand enjeu, juste pour s'assurer
de la transparence, on parle de la protection de nos jeunes. Puis, d'ici la
semaine dernière, on...
Mme Maccarone : ...dire qu'il
n'y avait pas d'avis. On sait que maintenant il y a des avis. Ce serait bien
d'amener un peu de clarté en ce qui concerne ce qui était partagé par les
autres ministères. On ne veut pas travailler en silo. Je pense que ce serait
important de partager ceci, surtout que nous sommes arrivés vraiment un peu...
le nerf de la guerre en ce qui concerne ce projet de loi, Mme la Présidente.
Quand on parle de vérification d'absence d'empêchement puis on parle aussi des
personnes ayant résidé ailleurs qu'au Canada pendant un an ou plus, on parle de
quelque chose qui est un grand enjeu. On veut s'assurer qu'on procède avec de
la prudence. On veut s'assurer qu'on répond aussi aux besoins puis aux critères
qui ont été soulevés par les autres ministères.
Alors, je pense qu'encore une fois on ne
devrait pas être gêné de partager ce type d'information, surtout si on a suivi
ce qui était partagé, ce qui était soulevé comme information, même si c'étaient
des recommandations, même s'ils sont favorables, comme on est favorables, on ne
peut pas être contre la protection de nos enfants. Je pense, par mesure de
transparence, ce serait important de partager ces documents avec nous.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, la ministre n'est pas au-dessus des lois, elle respecte les
lois, et c'est ce que je fais dans ce cas-là. Alors, je pense que j'ai
clairement expliqué qu'à l'intérieur des processus décisionnels du ministère...
du comité exécutif, les règles sont claires, les lois sont claires, je ne peux
pas aller au-dessus des lois. Et, pour le reste, les discussions qui ont eu
lieu, interministérielles, dans le cadre de l'élaboration du projet de loi se
sont faites de façon normale, de collaboration interministérielle. Et je vous
reconfirme, au niveau de la sécurité publique, qu'il n'y avait aucun enjeu
soulevé.
Mme Maccarone : Juste avant
de passer la parole à ma collègue, je veux juste faire la mention que je trouve
ça dommage parce que... je comprends le choix de la ministre, puis évidemment
on le respecte, mais ça reste que c'est un choix politique qui est fait. Pour
moi, c'est un manque de transparence. Ça va être important de partager ces
informations. C'est questionnable comme décision, si nous sommes en train d'en
débattre, de la protection de nos jeunes puis de nos enfants. On a dit déjà
qu'on est favorables. Je ne comprends pas pourquoi qu'on refuse. C'est vraiment
un choix politique. C'est le choix de la ministre, c'est elle qui gère son
ministère. Ce n'est pas une question d'être au-dessus de la loi, c'est un choix
qu'on peut faire. C'est l'information qui était partagée avec elle, qu'on peut
dévoiler pour le public et pour les membres de la commission pour bien faire
leurs travaux.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la députée de D'Arcy-McGee...
Mme McGraw : Donc,
j'aimerais...
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
...de D'Arcy-McGee... de Notre-Dame-de-Grâce, pardon.
Mme McGraw : Pas de problème.
Comme je dis, c'est... on est voisins, des circonscriptions voisines. Mais
j'enchaîne sur ma collègue. Je souligne que, dans mes remarques préliminaires,
on avait demandé les avis au Conseil des ministres, ça a été du début, parce
que, pour faire notre travail de législateurs, en tant que les élus... qu'on
est élus... dûment élus par la population québécoise, on a un travail à faire.
Alors, on trouve ça... je suis... et respectueusement, mais on trouve ça très
dommage.
• (10 h 10) •
Premièrement, on nous avait dit qu'il n'y
avait pas d'avis. Là, on a démontré la preuve, mon collègue de Pontiac a lu des
lettres pour dire qu'effectivement il y avait des avis. Là, on nous dit :
Oui, effectivement, il y a des avis, mais on ne va pas les partager parce qu'il
n'y a rien à voir. Mais pourquoi ne pas laisser les législateurs, les élus
dûment élus par la population faire leur travail en toute transparence? S'il
n'y a rien à voir, si, selon le jugement de la ministre, il n'y a rien à voir,
pourquoi ne pas les partager?
Alors, on trouve, c'est une décision...
parce que c'est une décision de la ministre qu'on trouve... ça nous fait poser
des questions. Et pourquoi la ministre ne... en tout respect, faire preuve de
transparence. À date, ça a très bien été en commission, mais, comme ma collègue
le dit, les amendements, les ajouts constructifs, ça dépend de ces avis-là. Et
laissez aux législateurs le soin de faire leur travail. Pour nous, ça crée un
précédent préoccupant. Et on fait confiance à la ministre si elle nous dit
qu'il n'y a rien à voir, que ce n'est pas des avis qui sont préoccupants. Donc,
pourquoi ne pas les partager?
Alors, on... je resouligne encore la demande
qui a été faite, en tout respect, dans mes remarques préliminaires et répétées
et soulignées par mes collègues, ma collègue de Westmount-Saint-Louis et mon
collègue aussi de Pontiac. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, je le réitère pour la quatrième fois, pour la dernière fois,
j'espère, ce n'est pas une question de choix, c'est clairement inscrit au
niveau de la loi. Donc, je n'ai pas le choix, sur l'accès, je n'ai pas le
choix. Je ne peux pas communiquer avant le délai de 25 ans, comme c'est
mentionné dans la loi, dans le cadre du processus décisionnel du Conseil des
ministres. Mes collègues le savent très bien, Mme la Présidente, je ne leur
apprends rien ce matin. Alors, je pense...
Mme Roy (Verchères) : ...qu'à
ce moment-ci, si on veut justement travailler de façon constructive à protéger
nos enfants, on devrait retourner au projet de loi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...
Mme Maccarone : Oui. Bien,
respectueusement, Mme la Présidente, on est sur le projet de loi. La raison
qu'on demande les avis, surtout si la ministre a dit qu'il n'y a rien dedans,
c'est une mesure de transparence pour s'assurer qu'on suit les avis. C'est
important. On est sur l'amendement. On est sur l'article. On jase du projet de
loi. Encore une fois, on est favorables. Tu sais, c'est... c'est écrit dans la
demande à l'accès des documents, la décision que... Veuillez noter que vous
pouvez demander à la Commission d'accès à l'information de Québec de réviser
cette décision. Puis en effet le document visé par votre demande constitue une
analyse accompagnée d'une recommandation soumise au ministère du Conseil
exécutif. Ça fait que... doit avoir quand même de l'information, puis celle-ci,
c'est en lien directement avec le ministère de l'Immigration et de la
Francisation et de l'Intégration, qui vise spécifiquement cet amendement et cet
article.
Alors, au moins, je pense que ce serait
important que la ministre partage avec nous, c'était quoi leur avis. Qu'est-ce
qu'ils ont partagé, si elle ne va pas déposer le document par mesure de
transparence, pour que tout le monde... prendre en considération ce qui a été
dit au Conseil des ministres par rapport à les informations. On sait qu'une
analyse accompagnée d'une recommandation a été donnée, ça fait qu'il doit y
avoir des recommandations. Nous, on veut s'assurer que ces recommandations sont
suivies. Je comprends que la ministre va probablement dire, ça va être une
cinquième fois, mais tant qu'on n'a pas cette information, ça va être difficile
pour nous de poursuivre, parce qu'on souhaite sincèrement savoir c'était quoi,
les recommandations qui ont été partagées par ces deux ministères. Elle a dit
qu'il n'y avait rien pour Sécurité publique, alors ça doit être facile de
partager ces informations. Puis en ce qui concerne le ministère de
l'Immigration, bien, on le sait qu'il y a des recommandations. Ça fait
qu'est-ce qu'on peut au moins savoir c'est quoi, les recommandations qu'eux ils
ont fait pour s'assurer qu'on modifie cet article de loi comme il faut?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
vous avez reçu une réponse qui vous spécifie que le ministère de la Sécurité
publique a repéré des documents qui répondraient à votre demande. Toutefois,
elle ne vous est pas accessible en vertu de l'article 33,
paragraphes 5 et 37, de la Loi sur l'accès. Alors, moi, je pense, Mme la
Présidente, qu'on devrait traiter de l'amendement et avancer dans le projet de
loi pour protéger nos enfants. Alors, je comprends que là, on fait du temps,
mais j'ai répondu six fois à la question, et ça a été répondu par la commission
d'accès. Alors, ceci étant dit, je ne suis pas au-dessus des lois. Je vais
continuer de respecter les lois qui nous gouvernent.
Mme Maccarone : Une demande à
l'accès, ce n'est toujours pas la volonté de la ministre. Ça reste que la
ministre fait un choix, est en train de faire un choix politique de ne pas
partager ces informations avec les membres de la commission. Une demande à
l'accès à l'information, c'est une chose, mais ça reste que le gouvernement,
les ministres ont quand même des pouvoirs décisionnels de partager les
informations, ça ne serait pas un non-sens. Nous sommes en train d'en débattre
de la sécurité de nos enfants.
Alors, au moins, on sait qu'il y a des
recommandations qui ont été partagées avec le gouvernement, avec la ministre,
en ce qui concerne les mesures dans l'immigration. Je pense que ça serait
important de bien comprendre, étant donné que nous sommes en train de partager
et de changer cet article en question. Si on se fiait juste à l'accès à
l'information, on n'aurait jamais rien eu. ...on nous refuse tout, tout le
temps, ça fait que ça va être... c'est un moyen aujourd'hui, encore une fois,
d'être transparent en ce qui concerne le débat de cet article et de vider la
question. Tu sais, la ministre peut faire puis elle sait qu'elle peut faire. Je
ne comprends pas pourquoi on refuse. Honnêtement, là, c'est une question de
transparence. On jase de la protection de nos jeunes, de nos enfants. Elle a le
droit de le faire. Elle a le pouvoir de le faire. Elle sait qu'elle peut le
faire. On devrait arrêter de se cacher derrière l'accès à l'information. Elle
fait un choix politique. Maintenant, elle peut faire un choix politique. C'est
le droit de législateur. C'est pour ça qu'elle a ce pouvoir de partager avec
nous. Je pense que les gens qui suit nos travaux auront quand même un intérêt
de savoir c'était quoi, les recommandations. Je ne suis pas seule, Mme la
Présidente. Il y a plein de gens qui suit nos travaux, il y a plein de gens qui
s'intéressent à ça, malgré qu'il n'y a pas eu une revue de presse très robuste
en ce qui concerne le projet de loi n° 46. Mais ça reste que c'est quand
même des changements puis des modulations qui sont importants, puis on a une
responsabilité civile, on a une responsabilité envers nos citoyens et
citoyennes de vider la question puis de bien faire nos travaux...
Mme Maccarone : ...au moment
qu'on dépose un projet de loi, ça n'appartient plus au gouvernement, ça fait...
ça n'appartient pas à vous, Mme la Présidente, ça n'appartient pas aux
oppositions, ça appartient à la population, puis la population mérite d'avoir
de l'information puis de la transparence en ce qui concerne ce que nous
débattons pour chaque article. J'ai l'intention de vider la question le plus
possible sur chaque article, sur chaque amendement pour bien faire mon travail.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, la députée me demande de transgresser les lois. Mon choix,
c'est de ne pas les transgresser, de les respecter. Alors, je pense que c'est
clair.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
Mme Maccarone : Bien, je veux
juste dire, Mme la Présidente : ce n'est pas du tout ça que je demande à la
ministre de faire, tu sais. Je demande à la ministre d'exercer son pouvoir, je
demande à la ministre de faire un choix en lien avec la transparence. Ce n'est
aucunement une transgression de la loi, du tout, du tout, du tout, c'est un
choix politique qu'elle est en train de faire de ne pas partager les
informations puis les avis qu'elle a eus des ministères de la Sécurité publique
et le ministère de l'Immigration. Ce n'est pas une question d'être contre la
loi, Mme la Présidente, c'est une question de transparence puis de partage de
l'information, puis on va juste faire notre travail comme il faut. Même les
membres du banc du gouvernement n'ont pas vu ce document. Tout le monde autour
de la table va voter, parce que je vais demander d'emblée, Mme la Présidente,
une demande par appel nominal pour cet article, pour cet amendement, tout le
monde va voter sans avoir toute l'information. C'est un peu ça. Alors...
Mais je ne suis pas prête pour demander le
vote, je ne suis pas rendue là, parce que j'ai d'autres questions. Comme par
exemple, on dit dans l'amendement que j'ai devant moi, qui n'est pas
nécessairement un changement du premier libellé, mais, dans le dernier
paragraphe : «La déclaration visée au premier alinéa, lorsqu'elle contient
des renseignements qui pourraient permettre d'établir la présence d'un
empêchement, doit être transmise au tiers chargé d'apprécier le contenu d'une
déclaration d'empêchement potentiel.» C'est qui, le tiers? C'est-tu le CPE?
C'est-tu la GRC? C'est qui, le tiers, dans ce paragraphe?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, les tiers chargés d'apprécier, c'est ceux qu'on voit
au 81.2.8. Donc, dans certains cas, c'est effectivement le CPE, ça peut être le
bureau coordonnateur, et on se rappelle que dans ce cas-ci il y a la
possibilité, soit au bureau coordonnateur, soit au CPE, de demander au comité
d'examen des empêchements d'examiner la demande.
Mme Maccarone : Puis, en ce
qui concerne l'application de l'amendement ou l'article, parce que dans le fond
c'est un court amendement qui modifie l'article... Ça fait que, généralement,
quand on parle des personnes ayant résidé ailleurs qu'au Canada pendant un an
ou plus, est-ce qu'on parle des citoyens aussi ou est-ce qu'on parle uniquement
des personnes issues de l'immigration qui sont ici qui sont peut-être des
résidents permanents qui sont ici puis avec un permis de travail?
• (10 h 20) •
Mme Roy (Verchères) : Alors,
on parle des citoyens. Quand c'est dans d'autres cas où c'est des gens qui
viennent de l'extérieur, il y a un article qui est visé.
Mme Maccarone : Ça fait que
qu'est-ce qui se passe... Dans un exemple... Ça ne m'est pas arrivé, mais je
vais m'utiliser comme exemple, Mme la Présidente, si... Comme par exemple,
j'étais partie pendant deux ans moi-même pour un contrat de travail, puis je
travaille en France, puis là je reviens, mais vous n'allez pas vérifier mes
antécédents? Tu sais, il n'y a pas de vérification du passé, parce que c'est
ça, c'est complexe quand on dit «pendant un an ou plus». Ça fait que je
souhaite avoir une clarification.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Alors, à ce moment-là, comme c'est mentionné dans l'amendement, il va y avoir
une déclaration à faire. On a rajouté que cette déclaration doit être faite
sous serment pour, justement, une déclaration qui explique qu'il n'y a pas
d'empêchement, en vertu des différents articles, là, qui mentionnent à quel
moment - on les a tous, là - quelles sont les infractions qui devraient être
déclarées.
Mme Maccarone : Ça fait que
ça veut dire : si je suis absente pour 10 mois, il n'y a aucune
vérification?
Mme Roy (Verchères) : Ça va
être la vérification d'antécédents réguliers.
Mme Maccarone : C'est la
vérification d'antécédents judiciaires? C'est ça qui est fait?
Mme Roy (Verchères) : La VAE
régulière.
Mme Maccarone : Ça fait que
c'est moins robuste si je suis absente pour une période plus courte, parce que...
Mme Roy (Verchères) : Non, ce
n'est pas moins robuste, c'est plus robuste, c'est la VAE telle qu'on la fait
pour l'ensemble des citoyens, alors... et c'est à partir d'un an. Il faut
mettre la limite en quelque part. Donc, c'est à partir d'un an, où à ce
moment-là on y adjoint la déclaration sous serment. ...
Mme Maccarone : ...O.K., ça
fait que ça, ça veut dire qu'on a... on a deux types de vérifications qui vont
être faites, tout dépendamment la période de temps qu'on est absent. Si vous
souhaitez... je comprends qu'il y a plein de gens qui répondent.
Mme Roy (Verchères) : Non,
mais... mais non, je peux répondre, Mme la députée. Je peux répondre très
clairement. C'est à partir du moment où ça dépasse... d'avoir vécu à l'extérieur.
À ce moment-là, c'est ce nouvel article qui s'ajoute. Ça n'existait pas avant.
Donc, c'est une protection supérieure qu'on a mise, justement, dans le projet
de loi. Et pour tous ceux qui ont quitté six mois, par exemple, qui sont allés
dans le sud à la chaleur pendant six mois, quand ils reviennent, ils ont le
même processus de vérification des empêchements d'antécédents que tous les
citoyens.
Mme Maccarone : Et est-ce
qu'il y a une entente avec la GRC pour procéder à ces vérifications?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
la Sûreté du Québec ou avec les corps policiers, il y a des ententes avec la
GRC, comme l'a mentionné la Sûreté du Québec quand ils sont venus nous
rencontrer lors des consultations particulières, dans le cas où, par exemple,
il doit y avoir prise d'empreintes pour aller plus loin, à ce moment-là, il y a
des ententes avec la GRC.
Mme Maccarone : Parce qu'eux
aussi... bien, est-ce qu'il y a des frais supplémentaires qui vont être
associés avec ça? Parce que, là, on parle des vérifications pour une personne à
l'international. Ça fait que... est-ce que ça veut dire... On a aussi des
ententes avec des corps de police à l'international, parce que, dans le fond,
la raison qu'on a besoin de ceci, c'est pour vérifier ce qui s'est passé pour
cette personne quand il n'était pas sur notre sol. Alors, est-ce qu'il y a
aussi ces ententes à l'international avec les autres instances?
Mme Roy (Verchères) : Justement,
parce qu'on n'a pas accès aux banques de données internationales, qu'on rajoute
cette déclaration-là sous serment pour s'assurer d'avoir à ce moment-là plus
d'informations et de s'assurer aussi, en rajoutant que c'est sous serment...
ajouter, que les conséquences, s'il y a fausse déclaration, vont être plus importantes.
Mme Maccarone : Les
conséquences applicables de nos lois ici, puis ce serait comme quoi?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
les conséquences quand il y a une fausse déclaration, je demanderais peut-être
à maître Boily, là, s'il veut compléter au niveau des conséquences applicables
si quelqu'un fait une fausse déclaration. On en retrouve une partie dans le
projet de loi, d'ailleurs.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je vais d'abord demander l'autorisation. Consentement pour
que Me Boily... Me Boily, vous pouvez prendre la parole.
M. Boily (Mathieu) : Bonjour.
Mathieu Boily, avocat au ministère de la Justice à la direction des affaires
juridiques, qui dessert notamment le ministère de la Famille. En fait, les
conséquences pour faire une fausse... d'une fausse déclaration sous serment,
c'est des conséquences criminelles, là, c'est le Code criminel qui embarque à
ce moment-là. C'est de... du parjure, là. Donc, les conséquences sont très
graves, là, si on veut. Et c'est ça. Par contre, dans la loi aussi, on va le
voir plus loin, des fausses déclarations faites en vertu de ces articles-là
sont passibles de sanctions pénales aussi au sein de la loi sur les services de
garde éducatifs à l'enfance.
Mme Maccarone : ...ça
fonctionne de faire des suivis... ici, comment est-ce qu'on va savoir que la
déclaration que la personne a faite sous serment est fausse pour poursuivre une
action juridique ou pénale ou criminelle? Comment ça fonctionne, ce processus?
Mme Roy (Verchères) : Une
plainte, une dénonciation, une enquête plus approfondie. Alors, ça peut venir
de différents éléments. Et puis, à ce moment-là, bien, suite à l'enquête, c'est
là où on détermine si effectivement il y a un parjure. Donc s'entame, là, le
processus d'infraction criminelle.
Mme Maccarone : La personne
va pouvoir continuer à travailler dans le réseau?
Mme Roy (Verchères) : Non, à
partir du moment où il y a une... parjure ou une infraction criminelle,
normalement, ça devient un empêchement.
Mme Maccarone : Mais il va y
avoir une enquête, parce que, là, on parle d'une plainte. Ça fait que, tu sais,
moi, l'exemple que je vous donne, c'est la personne fait une déclaration sous
serment. Si je comprends par l'explication de Maître Boily, ça veut dire que...
exemple, si on trouve que la personne a dit une fausseté, ça... quelqu'un
dépose une plainte, mais pendant que c'est une plainte... Parce que, là, ce
n'est pas une vérification de l'absence d'empêchement, ce n'est pas la même
chose. Il va y avoir une investigation. Ça fait que, pendant que la personne
dépose une plainte ou soulève que j'ai une préoccupation, je pense que la
personne a menti sous déclaration de serment... Alors, est-ce que la personne
va pouvoir continuer de travailler pendant qu'il y a une enquête? Parce que...
puis est-ce que ceci sera aussi envoyé au comité d'examen avant que ça soit
terminé? Parce que, là... ce n'est pas la même affaire, parce qu'on n'a pas
nécessairement un avis. Ça fait que c'est quoi, le processus pour cette
personne?
Mme Roy (Verchères) : En
fait, du moment où il y a une plainte, effectivement, ça va enclencher une
enquête, ça va être, on l'espère, le plus rapide possible, mais non, il n'y a
pas automatiquement suspension de la personne. Les cas où on a suspension
automatique de la personne, c'est vraiment...
Mme Roy (Verchères) : ...dans
les cas où, par exemple, il y a eu des gestes inappropriés qui ont mis la santé
et la sécurité des enfants en jeu. Alors, j'imagine que si la plainte est
reliée ou est en dehors de gestes qui ont eu lieu, par exemple au sein du
service de garde, l'enquête va se faire puis aussitôt que ça va se faire, si
oui ou non il est fondé, qu'il y ait parjure, donc il va y avoir des
interventions qui vont être faites en termes d'infraction criminelle. Et sinon,
bien, la personne continue son travail.
Mme Maccarone : Peu
importe la plainte, le type de plainte? Exemple, si la personne a fait une
déclaration sous serment, son revenu, la personne oeuvre au sein d'un CPE puis
la plainte est... quelqu'un dit : Là, j'ai des craintes que la déclaration
que la personne a faite est fausse puis j'ai des soupçons que cette personne a
fait des... des actes criminels liés à des... des instances... des actes
sexuels envers les enfants. Est-ce que c'est catégorisé, ou tout est accepté
pendant qu'on attend?
Mme Roy (Verchères) : Déjà,
en termes de sécurité des enfants, aussitôt qu'il peut y avoir une plainte de
l'ordre, par exemple de pédophilie, de problèmes d'agression, de violence avec
les enfants, c'est clair qu'il va y avoir suspension le temps de l'enquête,
mais ça, c'est déjà prévu à l'intérieur des conventions collectives, c'est déjà
prévu dans le mode de fonctionnement, alors évidemment... et on se rappelle que
nos prestataires ont l'obligation d'assurer la santé et sécurité. Donc, une
plainte de ce type-là nécessite effectivement que la personne soit retirée du
milieu de garde pour ne jamais mettre... puis on se rappelle, c'est ça le but du
projet de loi, ne jamais mettre en cause la santé et sécurité, bien-être des
enfants.
Mme Maccarone : Ils sont
suspendus sans solde ou avec solde pendant qu'il y a cette vérification?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
il y a déjà des éléments au niveau des conditions de travail qui gèrent ça. Et,
entre autres, là, on voit souvent que c'est avec solde dans la majorité des
cas. Puis dans les conventions collectives, il y a aussi des éléments qui
ressortent à ce niveau-là.
Mme Maccarone : O.K.
Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, est-il adopté?
Mme Maccarone :
...nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Un vote par appel nominal? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention? Mme Roy (Verchères)?
Mme Roy (Verchères) : Pour.
La Secrétaire : Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire : Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
La Secrétaire : Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire : Mme Maccarone
(Westmount Saint-Louis)?
Mme Maccarone :
Abstention.
La Secrétaire : Mme McGraw
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme McGraw : Abstention.
La Secrétaire : Mme Lecours
(Les Plaines)?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Abstention. Alors, l'amendement et adopté. Nous revenons
donc au 21 point... non, pas 21, je vais mettre mes lunettes, 81.2.25
amendé, est ce qu'il y a d'autres interventions?
• (10 h 30) •
Mme Maccarone : Bon, je
veux juste soulever, encore une fois, Mme la Présidente, le malaise que j'ai en
ce qui concerne un vote pour cet article, étant donné que je ne me sens pas
outillée parce que j'ai un manque d'information, parce que je n'ai toujours pas
lu les avis qui ont été partagés par la sécurité publique et le ministère de
l'Immigration. Ça fait que je vais demander aussi un vote par appel nominal
pour l'article amendé.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : En fait...
Mme Maccarone : Quand on
arrive à la fin.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On arrive au 13. Le 13 va être adopté dans son ensemble.
Là, on n'adopte pas les sous-articles.
Mme Maccarone : Tout à
fait. Vous avez raison.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Là, je n'ai pas le bon terme, là, mais... Alors, on
poursuit avec le 81.2.26. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, à 81.2.26 est institué le comité d'examen des
empêchements. Le comité a pour fonction d'examiner les renseignements
fournis... oui, ça va... les renseignements fournis par un corps de police dans
une déclaration d'empêchement potentielle devant lui être soumis en application
de la présente section et de donner son avis quant à la présence ou non d'un
empêchement. Il motive son avis par écrit et le communique au tiers chargé
d'apprécier le contenu d'une déclaration d'empêchement potentielle ainsi qu'à
la personne concernée par la déclaration.
Alors, à l'article 81.2.26 de la
LSGEE proposé par l'article 13 du projet de loi est le premier article de
la sous-section 7, intitulé Comité d'examen des empêchements de la section
de la loi portant sur la VAE. Cette sous-section regroupe les
articles 81.26 à 81.32. L'article 81.2.26 prévoit l'institution du
Comité d'examen des empêchements ayant pour fonction d'examiner les
renseignements fournis par un corps de police dans une déclaration
d'empêchement potentiel devant lui être soumis en application de cette
sous-section et de donner son avis quant à la présence ou non d'un empêchement.
Le troisième alinéa de l'article 27 de la loi actuelle prévoit déjà
l'existence...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...le
comité constitué par la ministre et chargé de le conseiller aux fins de l'appréciation
du contenu d'une déclaration de renseignements pouvant relever d'un empêchement
concernant un demandeur ou un titulaire de permis. Il s'agit d'une personne
physique, ou un administrateur, ou un actionnaire, d'un demandeur ou d'un
titulaire de permis. C'est le seul endroit où la LSGEE où il est question de ce
comité. Les dispositions proposées par l'article 81.2.26 se distinguent de
celles prévues à l'article 27 de la SE... LSGEE, principalement à ce qu'elles
ont pour effet d'étendre les fonctions du comité qui serait désormais appelé à
donner son avis à la ministre plus souvent, mais également à donner au tiers
chargé d'apprécier une déclaration d'empêchement potentiel, conformément à l'article 82.2.8.
Dans les cas visés de cet article, de même que dans les cas visés aux articles 81.2.21
à 81.2.25 qui concernent des personnes résidant au Canada depuis moins d'un an
et ayant résidé ailleurs au Canada pendant un an ou plus.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur le
81...
Mme Roy (Verchères) : J'ai
un amendement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Il y a un amendement?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. C'est beau, je l'ai en main. Merci. Allez-y.
Mme Roy (Verchères) : Je
suis désolée. Alors, aucun problème : À l'article 13, article 81.2.26
de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfant, remplacer, dans le
premier alinéa de l'article 81.2.26 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfant proposé à l'article 13 du projet de loi tel qu'amendé.
«Est institué» par «Le ministre constitue».
Alors, c'est une question plus de
français, cet... cet amendement prévoit que le comité d'examen d'empêchement,
plutôt que d'être institué en vertu de la LSGEE, est constitué par le ministre.
Concrètement, cela permettra de déléguer ce pouvoir, notamment, à une
communauté ou à un organisme autochtone.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
Mme la députée.
Mme Maccarone : Oui. Je
comprends que la ministre a dit que ce changement est fait, «Est institué» au
lieu de «Le ministre constitue». Puis c'est parce qu'on souhaite régler quelque
chose en français. Mais il me semble que le sens de ça est vraiment différent.
«Est institué le comité d'examen des empêchements» est totalement différent que
«Le ministre constitue». Alors, peut-être juste nous expliquer pourquoi qu'on
change l'orientation juste pour que ça soit plus clair.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Me Boily peut vous le préciser juridiquement.
Mme Maccarone : Oui,
avec plaisir.
M. Boily (Mathieu) : Effectivement,
on peut se poser la question quand on voit juste ce petit changement de
vocabulaire. L'article actuel disait «Est institué le comité». Donc, c'est la
loi qui l'instituait. Tel qu'amendé, ça dirait «Le ministre constitue le
comité». La loi, dit le ministre, c'est la ministre qui le constituerait. Le
changement, en fait, là, il faut comprendre que les ententes avec les
communautés autochtones sont... Actuellement, toutes les ententes qui existent
sont prises en vertu de l'article 121 de la loi, qui est un article qui
permet de déléguer des pouvoirs de la ministre aux communautés autochtones.
Donc, c'est par la délégation de pouvoir que la CSSSPNQL qui est venue exerce
des pouvoirs et il y a des ententes avec diverses autres communautés
autochtones. Et donc le fait de dire dans la loi «Le ministre constitue», bien,
on... on peut venir déléguer ce pouvoir-là de... de constituer, alors que,
comme c'est la ministre qui le constitue, bien, elle délègue ce pouvoir, elle
pourra déléguer ce pouvoir-là à une communauté autochtone. Alors que si c'était
la loi qui l'institue, bien là, la... Ce n'est pas un pouvoir de la ministre.
Elle ne peut pas le... le déléguer.
Mme Maccarone : Pourquoi
est-ce qu'on ne fait pas référence à ça quelque part ici, d'abord, pour que ça
soit plus clair, parce que je ne serai pas la seule qui va poser la question?
Il n'y a pas un moyen d'avoir dans cet amendement quelque chose qui est plus
spécifique?
Mme Roy (Verchères) : On
l'a déjà dans nos lois, cette possibilité-là de déléguer, on l'a... On a même
des ententes avec les communautés ou les organismes autochtones. Alors, c'était
vraiment pour répondre à la demande, justement, lors des consultations
particulières des groupes autochtones qui sont venus nous... du groupe qui est
venu nous rencontrer, nous mentionnant, justement, cette volonté de pouvoir,
eux-mêmes, pouvoir le faire dans les organismes autochtones, donc, le comité.
Alors, je pense qu'avec ça, ça permet de répondre à la demande. Je ne sais pas
s'il y a peut-être des ajouts, Me Boily, là-dessus. Non. Oui.
M. Boily (Mathieu) : Ça
va.
Mme Maccarone : C'était
quel article, encore, Me Boily, que vous avez fait référence? 114?
M. Boily (Mathieu) : 121.
Mme Maccarone : 121. Ce
n'est pas une question d'être en désaccord, tu sais, ce n'est pas ça. Je
comprends le sens. Puis, dans le fond, je pense que c'est important aussi de la
favoriser. C'est juste une question de s'assurer que c'est spécifique, puis la
façon qu'on utilise...
Mme Maccarone : ...le libellé,
encore une fois, je ne serai pas la seule personne qui va poser la question
pour dire... puis c'est un changement qui est assez important, parce que
l'article 121, si vous me permettez, Mme la Présidente, je veux juste... juste
le lire pour que ce soit clair : «Le ministre peut désigner des
représentants régionaux et déterminer leurs fonctions. Il peut également
autoriser par écrit une personne, un ministère, un organisme, un établissement
public au sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux ou
de la Loi sur les services de santé, les services sociaux pour les autochtones
cris, à exercer, en tout ou en partie, les pouvoirs qui lui sont confiés par la
présente loi à la personne, l'organisme ou l'établissement public ainsi
autorisé ne peut être poursuivi en justice pour un acte accompli de bonne foi
dans l'exercice de ses fonctions.» Ça fait qu'on n'a pas besoin de faire
référence à l'article 121, juste dans le libellé, juste...
M. Boily (Mathieu) : Non, on
n'a pas besoin. Les ententes avec les communautés autochtones, il y a toujours
un préambule qui, vraiment, qui vient camper, là, que ce sont... c'est
l'article 121 qui permet à la ministre, au nom du gouvernement, de déléguer ses
pouvoirs aux communautés. Donc, on ne le dirait pas pour le Comité d'examen des
empêchements, pas plus qu'on le dit pour les pouvoirs d'inspection, pas plus
qu'on le dit pour la délivrance du permis, toutes des choses qui peuvent avoir
été déléguées dans certaines circonstances.
Donc, l'article, comme tel, actuellement,
c'est cet article-là qu'il utilise. Il y a un autre article qui existe, qui
n'est pas utilisé encore, qui permettrait d'aller plus loin dans les ententes
avec des communautés autochtones. Mais, pour l'instant, tout ce qu'on a, c'est
l'article. Tout ce qu'on a comme base aux ententes existantes, c'est l'article
121.
Mme Maccarone : Un article
qui s'en vient dans les débats qu'on va avoir ici.
M. Boily (Mathieu) : Non.
C'est un article qui avait été ajouté par le projet de loi.
Mme Maccarone : Ah! où j'ai
siégé, je pense, vous aussi, Mme la Présidente? Oui, c'est ça. C'est quel
article?
M. Boily (Mathieu) : C'est
l'article 121.1.
Mme Maccarone : 121.1 C'est
ça, c'est celui qui suit. O.K.
Mme Roy (Verchères) : Et je
réitère, Mme la Présidente, qu'effectivement, comme ils l'ont bien mentionné
lors des consultations particulières, qu'on a des rencontres régulières avec
eux. Donc, je pense que ça va être facile de s'assurer qu'on leur mentionne
bien que leur demande qu'ils nous ont communiquée se retrouve là et répond à ce
qu'ils nous ont demandé.
Mme Maccarone : Ça fait que
ça, c'est une confirmation qu'on va avoir un comité à part pour le comité... la
communauté autochtone.
Mme Roy (Verchères) : Que
c'est possible, s'ils le demandent, oui.
Mme Maccarone : O.K. Mais
c'est possible, mais ce n'est pas une confirmation, parce que ça fait partie
des amendements potentiels. Ça fait que, peut-être, ça peut évacuer la
question, juste que la ministre dit au micro que c'est confirmé, que la
communauté autochtone, ils vont avoir leur propre comité.
• (10 h 40) •
Mme Roy (Verchères) : Notre
volonté est claire. Alors, s'ils le souhaitent, on pourra justement regarder.
Puis c'est pourquoi on l'a amendé, c'est pour pouvoir répondre positivement,
sinon on n'aurait pas fait l'amendement.
Mme Maccarone : On pourra
regarder, ce n'est pas la même chose comment on va le faire. Ça fait que ce que
je souhaite vraiment pour eux, c'est une confirmation claire que, si c'est leur
souhait, ils l'ont partagé en audition avec nous lors des consultations
particulières. Ça fait que c'est une confirmation, s'ils le souhaitent, nous
allons poursuivre. Le gouvernement va poursuivre à mettre en place ce comité.
Mme Roy (Verchères) : C'est
exactement pour ça qu'on a amené l'amendement.
Mme Maccarone : Super.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'amendement? S'il n'y a pas
d'autre... Oui. Allez-y.
Mme Maccarone : Oui, Mme la
Présidente, je souhaite juste poursuivre un peu, parce que ce qu'on a fait
quand même... ça, je m'en souviens quand on a... bien, je ne sais pas si c'est
ici ou peut-être plus loin, je pense que c'est plus loin, parce qu'on va parler
de la composition dans les prochaines... dans le prochain article. Ça fait que
je vais attendre, parce que j'ai d'autres questions par rapport à la
composition, ça fait que ce n'est peut-être pas le moment.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : O.K. Donc, on revient à l'amendement. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-il adopté? Adopté. Donc, on revient au 81.2.26 tel qu'amendé. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, on va passer
au 81.2.27 avec un amendement. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, en 81.2.27 : «Le comité est composé
d'au moins trois membres nommés par le ministre. Parmi ceux-ci, il désigne un
avocat qui le préside, en dirige les séances et en assume le bon fonctionnement
ainsi qu'un vice-président.
«Les membres doivent avoir un intérêt
marqué pour la protection des enfants et une expertise ou de l'expérience en la
matière et en matière de vérification, d'absence d'empêchement.»
Donc, l'article 81.2.27 de LSGEE proposé
par l'article 13 du projet...
Mme Roy (Verchères) : ...de
loi prévoit que le Comité d'examen d'empêchement est composé d'au moins trois
membres nommés par la ministre, dont un avocat qui préside, en dirige les
séances et en assure le bon fonctionnement, ainsi qu'un vice-président. Il précise
que les membres doivent avoir un intérêt marqué pour la protection des enfants
et une expertise ou de l'expérience en matière... en la matière ou en matière
de VAE.
En comparaison, l'article 27 de la
LSGEE prévoit que le comité constitué par la ministre est chargé de le
conseiller aux fins de l'appréciation du contenu d'une déclaration de
renseignements pouvant révéler un empêchement qui est composé de personnes
ayant un intérêt marqué pour la protection des enfants ou une expertise ou de
l'expérience en la matière. Il ne prévoit rien d'autre quant à la composition
du comité.
Alors, au niveau de l'amendement. Alors, à
l'article 13, article 82.2.27 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance :
Remplacer, dans le premier alinéa de l'article 81.2.27
de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance proposée à
l'article13 du projet de loi tel qu'amendé, «trois» par «cinq».
Cet amendement fait passer de trois à cinq
le nombre minimal de membres du Comité d'examen des empêchements.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la ministre. Donc, j'imagine qu'il a des
questions sur l'amendement? Allez-y, Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Lors
des consultations particulières, plusieurs membres nous signifiaient leurs
craintes, c'était à trois lors de votes que ça crée des problématiques. Donc,
ils souhaitaient que le comité soit plus nombreux. Alors, justement, pour
s'assurer qu'il y ait au minimum deux personnes, trois personnes qui prennent
la décision parce qu'on se rappelle que la décision est prise à la moitié.
Alors, dans le cas de cinq, donc ça mène directement à trois personnes, même
s'il y avait absent, donc en fonction du quorum. Donc, c'était des demandes
lors des consultations particulières.
Mme Maccarone : Est-ce qu'il
y a un maximum?
Mme Roy (Verchères) : Il n'y
a pas de maximum signifié dans le projet de loi.
Mme Maccarone : Ça fait
qu'ils peuvent être 20 personnes autour de la table.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
si la ministre décide d'en nommer 20.
Mme Maccarone : Ça fait
qu'il n'y a vraiment pas de limite. Est-ce qu'on souhaite avoir une limite?
Mme Roy (Verchères) : Je ne
pense pas que ce soit nécessaire. On met des limites pour être fonctionnel.
Vous voyez, actuellement c'était trois, mais il y a six membres actuellement
qui siègent. Donc, il y en avait six de nommés qui siégeaient, ce qu'on a
actuellement au comité, parce qu'il y avait un comité qui existait, on a
élargi son... son mandat. Alors, on avait là des gens des secteurs du directeur
de la protection de la jeunesse, des services de filtrage de la Sûreté du
Québec, Bureau d'aide juridique et Centre intégré de santé et de services
sociaux. Alors, c'était un comité de six actuellement qui se rencontrait
mensuellement.
Mme Maccarone : Puis pourquoi
un avocat?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
pour l'expertise, d'autant qu'on se rappelle qu'on a ajouté des possibilités,
par exemple, pour les gens ayant résidé... on vient de le voir dans les
articles précédents, donc de demander justement au comité d'empêchement
d'analyser, dans certains cas à l'international, les déclarations qui
pourraient faire partie d'empêchement. Donc, je pense qu'on va chercher là une
expertise qui va... qui peut nous donner, je pense, des éléments
supplémentaires pour bien analyser en vertu des lois, mais aussi en vertu de
lois à l'extérieur du pays. Par exemple, je ne sais pas, l'homosexualité est
illégale dans certains pays, ça pourrait être mentionné comme une accusation,
mais arrivé ici, cette accusation au niveau de l'homosexualité n'est pas un
empêchement pour nous.
Mme Maccarone : O.K. Ça fait
que je souhaite comprendre la logique derrière ça, parce que si c'est seulement
cinq personnes puis le président est absent, on va à l'article 81.2.31. Si
le président est absent, ça va être le vice-président ou, à défaut, un
président de séance, que je présume peut être n'importe quel membre, puis la
vice-présidence, c'est n'importe quel membre, mais ce n'est pas un avocat.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
ça peut être un avocat. Comme je vous le mentionnais dans le comité,
actuellement, on a des gens qui viennent de la protection de... mais ce n'est
pas nécessairement un avocat. On l'a mis là en tant que président, alors,
évidemment, on tente... quand on travaille avec un comité, on tente de
s'assurer que la majorité des membres, dont le président, est présent quand on
convoque les réunions. Dans ce cas-ci, on les fait actuellement de façon
mensuelle. C'était déjà ça, à l'intérieur de notre mode de fonctionnement, que
le président était un avocat. Mais il peut y avoir sur les six personnes ou sur
les sept personnes, quatre avocats, cinq avocats, là. Ça ne veut pas dire qu'il
n'y a que le président qui est avocat.
Mme Maccarone : Je
comprends...
Mme Maccarone : ...quand la
ministre a dit : C'était déjà ça, quand c'est un... ce n'est pas dans la
loi avant, c'est nouveau.
Mme Roy (Verchères) : Le
comité actuel... Il y a un comité actuel, au niveau des vérifications, qui
existe puis qui se compose de six membres, que je vous ai mentionnés tout à
l'heure.
Mme Maccarone : C'est quel
article de loi?
Une voix : 27.
Mme Roy (Verchères) : 27.
Mme Maccarone : 27. O.K. Mais
je reviens toujours... tu sais, comme, je suis pas contre qu'on ait un avocat
qui siège autour de la table, le comité puis, O.K., je comprends la mise en
scène de la ministre, mais, dans l'absence de cette personne, il n'y a aucun
avocat, parce qu'il y a... ce n'est pas prescrit dans la loi que le
vice-président doit être... ou vice-présidente doit être un avocat, et le
président de séance, si on a besoin, doit être un avocat. Ce n'est pas écrit
nulle part qu'on doit avoir un avis légal dans l'absence de l'avocat. Puis, si
je regarde l'article 27 qui est soulevé, ce n'est pas écrit qu'une
personne doit être un avocat. Ça fait que là c'est un changement qu'on est en
train d'apporter.
Mme Roy (Verchères) : ...que
le président est avocat, je pense que ça nous donnait un élément
supplémentaire, mais on retrouve clairement, dans la description qu'on vous
donnait, plusieurs avocats dans le comité actuel, alors, puis il est remplacé
par le vice-président. Alors, on pense bien que, dans la majorité des cas, le
président ne sera pas là. Et même l'ensemble des membres, on se rappelle qu'on
leur demande justement que ça soit des gens qui ont une expertise, une
expérience en matière... ou en matière de vérification d'absence d'empêchement.
Moi, le fait que le président soit un avocat, je pense que c'est un élément
qu'on y ajoute, mais il n'y serait pas que ça serait la même chose parce que ce
qu'on demande aux membres, c'est vraiment d'avoir cet intérêt marqué pour la
protection des enfants et d'avoir cette expertise aussi.
Mme Maccarone : Sauf que la
ministre vient de dire : On pense, dans la majorité des cas, le président
ne sera pas là.
Mme Roy (Verchères) : Non,
j'ai dit l'inverse...
Mme Maccarone : Oui, c'est ça
que vous avez dit. Ça fait que... Ça fait que ce n'est pas ça. Ça fait qu'on
présume que le président sera présent. O.K. Encore une fois, ce n'est pas une
question d'être contre, c'est juste que, si on est seulement cinq personnes
puis, dans la mesure du possible, on voit qu'ils ne sont pas nécessairement
rémunérés, on peut avoir des changements de la composition quand ils vont être
réunis. Ça fait que l'idée d'avoir un avocat, qui est peut-être louable... mais
ça ne serait peut-être pas applicable. Ça fait qu'on n'aura peut-être pas un
avocat autour de la table.
Mme Roy (Verchères) : Pourquoi
ça ne serait pas applicable?
Mme Maccarone : Parce que, si
le président est absent, il n'y a aucune autre obligation d'avoir un avocat
autour de la table. C'est seulement le président qui doit être un avocat.
Mme Roy (Verchères) : Ah oui!
Tout à fait.
• (10 h 50) •
Mme Maccarone : Ça fait que
c'est louable comme objectif, mais ce n'est peut-être pas applicable parce que,
dans la mesure du possible, ça se peut que cette personne est absente pour x,
y, z raison. Ça fait que ça va être les quatre autres membres, les six autres
membres, les 19 autres membres, puis ça se peut qu'il n'y aura pas un avocat
autour de la table. Ça fait que pourquoi faire une référence spécifique d'avoir
le... que le président soit un avocat au lieu de dire qu'on devrait avoir un
membre autour de la table qui est avocat puis de s'assurer que... chaque fois
que la réunion est convoquée, qu'au moins une personne autour de la table est
avocat? Il me semble, c'est... ça donne plus de flexibilité parce que cette
personne... pas nécessaire de présider. Avec tout le respect que j'ai pour
notre présidente de commission, on n'a pas besoin d'être des avocats. Je
préside moi aussi une commission. C'est de s'assurer le bon fonctionnement. Ça
fait que, si on a un avocat autour de la table, au moins c'est ça.
Ça fait que moi, je dirais que je serais
plus à l'aise avec ça comme modification à cet article, parce que je ne nie pas
l'exemple que la ministre a partagé. Ça va être important d'avoir une expertise
légale, on voit comment que c'est important pour nous, mais peut-être pas que
ça soit une exigence pour le ou la présidente du comité, mais que... quand le
comité est réuni, qu'on a au moins un avocat autour de la table.
Mme Roy (Verchères) : Ce que
vous proposez, c'est que ça va au-delà. Ça veut dire qu'il devra toujours y
avoir un avocat pour que le comité puisse siéger. Alors, ça peut obliger à
avoir deux, trois, quatre avocats pour s'assurer justement qu'il y a toujours
un avocat qui est présent. Le comité peut requérir à des avis juridiques plus
spécifiques dans certains cas aussi, parce que le président préside les
rencontres aussi, alors...
Mme Maccarone : Mais ce n'est
pas différent de votre article, ce n'est vraiment pas différent...
Mme Roy (Verchères) : Mais
ça... Oui, l'amendement n'apporte pas plus, là...
Mme Maccarone : Mais... Sauf
que...
Mme Roy (Verchères) : ...nous
oblige à voir plus d'avocats.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...si vous me permettez, l'amendement dit qu'on passe de
trois à cinq. Est-ce que sur ce... cet amendement, on est correct?
Mme Maccarone : Je n'ai pas
de malaise pour un minimum de cinq. J'ai plus un malaise qu'on n'a pas de
maximum autour de la table. C'est plus ça qui me préoccupe. Mais, avec cet
amendement, Mme la Présidente, nous pourrons poursuivre avec un vote puis on
peut revenir à l'article en question. Je n'ai pas de problème.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, est-ce que...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Parfait. On revient donc à l'article tel qu'amendé,
sur votre question.
Mme Maccarone : Oui. Ça fait
que voilà. Ça fait que je reviens à la préoccupation que j'ai. C'est nouveau
qu'on mette dans la loi la notion que le président doit être un avocat, ce
n'était pas là auparavant. On a un comité, mais on ne parle nulle part que ça
prend quelqu'un avec une expertise légale. Je suis contente de savoir qu'on a
des avocats qui s'intéressent à ça puis qui font partie du comité, mais, si on met
une exigence qu'il faut que ça soit le président, bien là, ça veut dire on ne
peut pas... parce qu'on a besoin d'avoir une compétence légale. Mais pourquoi
pas juste exiger qu'on a au moins ce lien avec une compétence légale, qu'au
moins un membre, pendant qu'ils sont réunis, est de compétence, comme un avocat
ou une avocate, ou bien qu'on a un avis légal par rapport à chaque décision,
quelque chose de ce sens-là? Je pense que ça donne plus de flexibilité au lieu
de dire qu'il faut que ça soit un avocat qui est président. Ça donne plus de
flexibilité à ceci parce que ça se peut que la personne serait absente.
Mme Roy (Verchères) : Alors...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
Mme la Présidente, là, pour ce qui est de... président-avocat ou... je pense
qu'on va... on va regarder comment on peut faire au niveau de modifications, si
oui ou non c'est absolument nécessaire de faire une modification. De toute
façon, on va adopter l'article 13 dans son entier, donc on pourra revenir
à cet élément-là, là. On va analyser un peu les impacts de cela.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, compte tenu qu'on n'adopte pas chacun de ces
articles-là, on peut poursuivre le temps que les vérifications se fassent. Ça
vous va?
Mme Maccarone : Oui, mais
j'ai d'autres questions par rapport à...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : O.K. D'accord.
Mme Maccarone : ...pendant
que les vérifications sont en train de se faire...
Mme Roy (Verchères) : Ça
n'excluait pas cette possibilité.
Mme Maccarone : ...par
rapport à ceci qui va peut-être engendrer d'autres questions, pendant que nous
sommes en train d'essayer de trouver une solution pour ceci. C'est :
Comment est-ce que la ministre va choisir ces cinq personnes?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
elle va les choisir avec leur intérêt marqué pour la protection des enfants,
leur expertise, leur expérience en la matière et en matière de vérifications d'antécédents.
Tantôt, je vous mentionnais la composition du comité actuel. Je pense, c'est un
bon exemple, hein? On a dit : On va aller... On est allés chercher un...
des gens qui sont du secteur du directeur de la protection de la jeunesse.
Donc, c'est des enfants... des gens qui répondent à ces qualifications-là, des
gens du service de filtrage au niveau de la Sûreté du Québec. Donc, c'est des
gens qui connaissent très bien tout ce qui touche la... les VAE, les
procédures. Des gens de l'aide juridique, du Centre intégré de la santé et des
services sociaux. Alors, vous voyez bien, par les exemples, là, de la
composition actuelle du comité. Donc, c'est vraiment d'aller chercher les gens
qui ont l'expertise, l'expérience et l'intérêt.
Mme McGraw : ...parce que
vous avez...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Allez-y, Mme la députée.
Mme McGraw : ...la ministre,
elle a parlé des critères. Elle a parlé des critères, mais la question que je
crois... une des questions que ma collègue pose, c'est : Comment? Pas
juste les critères, mais c'est au-delà des critères, le processus.
Et aussi je voulais souligner, enchaîner
sur ma collègue qui parle d'un minimum de cinq. On est... on est... C'est
correct avec nous, mais on n'a pas... de maximum. On a des préoccupations au
niveau de l'expertise parce que ce qui n'est pas encore clair, c'est en
demandant un président qui est un avocat, bien, est-ce... qu'est-ce qu'on...
qu'est-ce qu'on... qu'est-ce qu'on vise? Est-ce que c'est que le président ou
la présidente soit avocat ou avocate ou est-ce que c'est avoir cette expertise
en droit? Et ce n'est pas n'importe quel avocat qui va avoir l'expertise...
selon de ce que vient de dire la ministre. Elle a parlé d'un certain type
d'expertise. Est-ce que c'est n'importe quel avocat? Est-ce qu'on veut être
encore plus précis sur la nature de l'expertise et des critères. Donc,
critères, est-ce que ça applique à l'avocat qui doit être, selon nous, présent,
peu importe que ça soit le président, la présidente ou un membre du comité? Et
aussi le processus de sélection, qui va au-delà des critères. Donc, juste pour
enchaîner sur ma collègue.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
Mme la Présidente. L'article est clair, les membres doivent avoir un intérêt
marqué pour la protection des enfants et une expertise ou de l'expérience en
matière... ou en matière de vérification d'absence d'empêchement. Donc, c'est
clair, là. Pour répondre à votre question, c'est l'ensemble des membres.
Mme McGraw : Donc, ça, c'est
les critères, avec respect, Mme la Présidente, pour la ministre. Le processus
de sélection, les critères font partie d'un processus, mais ne constituent pas
le processus. Alors, la question : Quel est le processus de sélection des
membres? On comprend que ces membres vont avoir de l'expertise et on espère que
l'avocat ou... minimum un avocat... a aussi...
Mme McGraw : ...expertise en
droit qui est pertinente, parce que ce n'est pas n'importe quel avocat qui a
cette expertise-là. Donc, il faut, selon, nous, préciser, donc, au niveau de
critères. Mais le processus de sélection, comment la ministre envisage
sélectionner les membres du comité?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
on comprend, là, que... je vous le mentionnais, là, quand je vous ai parlé de
la composition, vous voyez qu'on fait appel, par exemple, au directeur de la
protection de la jeunesse pour nous désigner quelqu'un qui pourrait... ils sont
prêtés, hein, ces gens là pour venir en rencontre, justement. Même chose au
niveau de l'aide juridique. Donc, ce sont des... un avocat dans ce cas-ci qui
nous est prêté pour venir siéger à ce comité, faire l'évaluation. Et quand on
intervient auprès de ces différents... différents groupes où ils ont justement
un intérêt, une expertise, une expérience, alors on leur soumet les critères.
Et puis, à ce moment-là, c'est comme ça qu'on compose et la ministre nomme les
personnes.
Mme McGraw : Et est-ce que...
parce qu'un des avantages de passer d'un minimum de 3 à 5, ça donne plus de
flexibilité pour s'assurer d'avoir l'ensemble des... l'expertise, l'expérience
et l'expertise requiert... Donc, si je comprends bien, la ministre, elle nous
dit : Parmi ces groupes qui ont cette expérience, cette expertise, ils
vont faire des recommandations et la ministre va... Je veux juste peut-être...
pas mettre des mots dans la bouche de la ministre, là, de bien comprendre et
aussi de s'assurer, comment on va s'assurer que la personne ou les personnes
qui sont avocats ont une expertise en droit qui est pertinente, qui est
pertinente.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
oui, c'est très simple, Mme la Présidente. Donc, il y a un appel d'intérêt
auprès, par exemple, des différents groupes que je vous ai mentionnés, il y a
une analyse des dossiers. Et, après ça, il y a une recommandation qui est faite
à la ministre pour la nomination des gens sur le comité.
Mme McGraw : Et l'appel
d'intérêt, est-ce que ça va être public?
Mme Roy (Verchères) : Bien
là, c'est un appel d'intérêt auprès, par exemple, dans ce cas-ci, de la
protection de la jeunesse, de l'aide juridique. Donc, des gens qui ont déjà une
expertise, qui ont déjà des interventions qui se font et qui connaissent la
vérification, par exemple, d'absence d'empêchement, etc. On peut bien alourdir
avec une procédure, là, à ne plus finir, mais l'objectif de ça, c'est d'avoir
vraiment des gens qui ont cette expertise, cette expérience, cette
connaissance. Et je pense que, dans les groupes que je vous ai mentionnés, là,
ce sont des gens qui ont cette expertise, cette expérience.
• (11 heures) •
Mme McGraw : Et donc on
comprend qu'on veut avoir l'expertise requiert... et puis ce n'est pas pour
applaudir le processus. Ce n'est pas nécessairement l'objectif qu'on envisage,
mais on voudrait comprendre un peu le processus. Donc, on comprend l'expertise,
mais, au niveau de l'expérience. Donc, il y a l'expertise professionnelle qui
est très importante. On comprend aussi qu'il y a l'expérience vécue. Il y a des
gens, des groupes, des parties prenantes qui ont peut-être une expérience, des
parents, etc. Est-ce que vous envisagez que l'appel serait au-delà des experts
et aussi peut-être de l'ensemble de la population ou de groupes qui ont des intérêts
ou des expériences pertinentes?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
je pense qu'on est clair, là, au niveau des membres qui ont l'intérêt marqué
pour la protection des enfants, l'expertise, l'expérience, dans les domaines...
dans le domaine très précis du travail qu'ils vont faire, c'est-à-dire au
niveau d'analyser les empêchements, au niveau de l'absence d'empêchement.
Alors, comme je le mentionne, le processus est clair, c'est un appel d'intérêt
auprès de différents groupes ciblés qui sont déjà dans le domaine de l'analyse
des dossiers et la nomination.
Mme McGraw : Donc, est-ce
qu'il y a, donc, la possibilité? Parce que vous avez... les exemples
précises... les exemples précis, je devrais dire, que vous avez mentionnés,
c'est des organismes publics ou parapublics. Est-ce que vous envisagez
peut-être des organismes qui sont des regroupements de familles ou de parents,
ou des groupes qui sont... OBNL, qui ne sont... en tout cas, pas nécessairement
gouvernementaux?
Mme Roy (Verchères) : À cette
étape-ci, non, pas du tout. On veut vraiment aller chercher une expertise
pointue. Les projets qui vont être... les demandes qui vont être amenées au
comité d'examen demandent effectivement une connaissance plus pointue au niveau
de la vérification des absences d'empêchement, et tout ça. Mais ça...
actuellement, c'est comme ça qu'on procède. C'est la façon où on s'assure
d'avoir une expertise très pointue, parce que ça va souvent être des cas très
pointus qui vont être amenés là. Et je pense que ça répond très bien aux
besoins, là, du travail que doit faire le comité d'examen.
Mme McGraw : ...peut-être là
ministre à réfléchir à élargir un peu sa... le processus et l'appel d'intérêt,
parce que je pense que...
11 h (version non révisée)
Mme McGraw : ...entendu, il y
a beaucoup... il y a quand même des groupes avec beaucoup d'expérience et d'expertise,
qui ne sont pas des groupes gouvernementaux, donc, évidemment, on respecte,
évidemment, l'expertise, l'expérience des représentants au gouvernement, mais
surtout que la ministre propose d'élargir le groupe à un minimum de cinq, puis
on n'a pas de maximum, encore une fois, un des avantages, c'est qu'on peut
aller chercher une diversité d'expériences et d'expertises. Donc, on aimerait soumettre
que la ministre réfléchisse à avoir des groupes qui ne sont pas nécessairement
gouvernementaux, en plus des groupes gouvernementaux, mais qui reflètent une
expérience et une expertise plus larges.
Mme Roy (Verchères) : Le
projet de loi n'exclut pas un élargissement possible dans le processus. On ne
veut pas alourdir le processus, mais l'élément de neutralité à l'intérieur du
comité d'examen... ce n'est pas un comité politique, c'est un comité technique,
c'est un comité d'analyse pour protéger les enfants. Donc, l'élément neutralité
fait aussi partie de la nécessité, dans l'expertise et dans l'analyse des
dossiers, alors... mais ça n'exclut pas qu'il pourrait y avoir d'autres groupes
qui pourraient faire partie d'un appel d'intérêt, s'ils répondaient à l'ensemble
des critères, mais on ne retrouve pas ça à l'intérieur du projet de loi, là, on
est vraiment dans la description de la composition du comité.
Mme McGraw : Peut-être juste
souligner... Je comprends la remarque sur la neutralité, puis évidemment c'est
essentiel, et je pense qu'on ne... pas... on ne devrait pas confondre l'expertise,
l'expérience, avec la neutralité. On peut avoir des groupes qui ont... qui
amènent d'autres expertises qui sont très pertinentes mais qui ne sont pas
nécessairement des organismes gouvernementaux. C'est surtout ça que je voulais
souligner, mais on comprend et on est d'accord pour dire que la neutralité et l'objectivité,
c'est... ce sont des critères très importants. Voilà pour...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : D'autres interventions?
Mme Maccarone : Oui... sur
les paroles de ma collègue, je trouvais intéressant puis je reconnais que,
peut-être, ce n'est pas écrit dans la loi, mais pendant que la ministre est en
train de réfléchir à une modification à cet article, je lui demanderais de
peut-être penser un peu, à réfléchir si nous devons avoir peut-être un parent
autour de la table. On est accompagnés, aujourd'hui, par Ma place au travail,
puis, entre autres, on a fait une rencontre avec eux, Mme la Présidente, ce
matin. Ça fait que... parce qu'eux, ils représentent quand même un OBNL. Ça se
peut qu'il y a du monde autour de cette table qui... des parents qui oeuvent au
sein de Ma place au travail qui pourront très bien répondre aux critères qui
sont définis ici puis qui souhaiteraient avoir une place autour de la table
pour le comité de révision, l'examen.
Ça fait que je souhaite aussi partager les
informations que Ma place au travail a partagées avec moi ce matin avec la
ministre, parce que j'ai deux copies. Ça fait que, donc, pas besoin de la
déposer, Mme la Présidente, on va juste faire la tournée, comme l'ancienne
poste, comme ça elle va pouvoir voir leurs revendications puis un peu des
témoignages en ce qui concerne les parents qui sont toujours en attente d'une
place en services de garde éducatifs à l'enfance. Parce que je pense qu'on ne
fait pas fausse route, si on pense à élargir un peu, étant donné qu'on n'a pas
de maximum, ça fait que, tant qu'on n'a pas de maximum, je comprends que
peut-être le minimum de cinq personnes, ce seraient des personnes qui
rejoignent spécifiquement ce que la ministre avait déjà établi, mais ça serait
peut-être intéressant, si on n'a pas de maximum, de penser qui autre pourra
siéger. Qui m'amène à poser la question : Actuellement, c'est quoi, la
composition du comité?
Mme Roy (Verchères) : Alors, Mme
la Présidente, quitte à me répéter, le comité, actuellement, il est composé de
six membres provenant des secteurs de la Direction de la protection de la
jeunesse, des services de filtrage de la Sûreté du Québec, des bureaux d'aide
juridique et centres d'intégrité, de santé et des services sociaux. Alors, c'est
la composition.
Vous comprenez, Mme la Présidente, que c'est
un comité qui est technique, qui doit lire les punitifs, qui doit analyser des
empêchements pour s'assurer de prendre les bonnes décisions pour protéger les
enfants. Alors, c'est un comité très technique, et je pense que ce qui doit
guider la ministre, le ministre, c'est de s'assurer que ces gens répondent à ce
qu'on a spécifié dans le projet de loi. Et d'ailleurs, dans le projet de loi,
vous ne voyez pas de spécification, est-ce que c'est tel groupe ou tel groupe,
ils doivent répondre à avoir cet intérêt marqué pour la protection des enfants,
mais aussi une expertise, une expérience en la matière et en matière de
vérification d'absence d'empêchement.
Donc, il n'est pas limitatif, je vais le
dire comme ça, il n'est pas limitatif, mais les qualifications...
Mme Roy (Verchères) : ...nécessaires
pour un comité technique comme celui-ci sont bien décrits au projet de loi.
Mme Maccarone : La ministre a
parlé de quatre personnes, mais auparavant elle a dit que c'est composé de six
personnes. Ça fait que les deux autres personnes proviennent d'où?
Mme Roy (Verchères) : En
fait, ils proviennent des secteurs, donc il peut y avoir deux personnes de la
direction de la protection de l'enfance, là, par exemple. Donc, c'est six
personnes et elles proviennent de ces secteurs que je vous ai mentionnés.
Mme Maccarone : Ça fait qu'il
n'y a aucune éducatrice.
Mme Roy (Verchères) : Non.
Mme Maccarone : Il y a une
personne qui œuvre au sein du service de garde éducatif à l'enfance.
Mme Roy (Verchères) : Non.
C'est un comité technique d'analyse pour les empêchements qui vont lire des
punitifs, qui vont regarder les lois, les règles, les impacts. Donc, ce n'est
pas un comité qui a d'autres fonctions que celui d'examiner les empêchements.
On n'est pas là, dans une table de négociations, on est là, dans un comité
technique, pointu, pour protéger les enfants.
Mme Maccarone : Puis je ne
suis pas en désaccord avec ça. Sauf que, quand on parle des personnes qui ont
quand même un lien, une expérience, qui ont un intérêt, on a entendu en
audition la FIPEQ-CSQ, on a entendu la CSN, ils ont demandé de faire partie de
ce comité. Puis, si ce n'est pas limité, je ne comprends pas pourquoi qu'on n'a
pas quelqu'un qui représente le réseau qui siège, étant donné qu'ils ont quand
même une expérience assez pointue. On a tous entendu, on a... moi, tous et
toutes, parce que... c'est bizarre, on a des hommes autour de la table, Mme la
Présidente, c'est inhabituel même, mais tous les députés sont féminines. Ça
fait que voilà. Mais on a entendu les histoires qu'ils avaient partagées avec
nous. C'est quand même une expérience très spécifique.
Puis je reviens sur l'histoire qui a été
partagée par la CSN. On a une éducatrice qui œuvre au sein de la pouponnière,
elle change une couche. On a deux amis par terre, on a un qui grimpe, on sait
qu'il va peut-être mordre, elle crie, mais là c'est une sanction. Mais quoi
d'autre est-ce qu'on souhaite qu'elle fasse? Ça fait que ça va être important,
il me semble, qu'on ait quelqu'un autour de la table qui représente les gens
qui sont visés particulièrement par le comité. Ça fait qu'est-ce qu'il y a une
ouverture d'avoir une place réservée, que ce soit les gens qui oeuvrent au sein
du réseau de CPE, que ce soit des gens qui oeuvrent au sein du milieu familial
aussi ou privé, privé subventionné, ainsi que les parents, évidemment, qui sont
les tributaires de tous ces beaux travaux avec leurs bébés puis leurs enfants?
• (11 h 10) •
Mme Roy (Verchères) : Bien,
Mme la Présidente, d'abord, je vais réitérer le rôle du comité d'examen, je
pense que c'est important, ce n'est pas un comité de relations de travail. Le
comité va traiter particulièrement, je vous dirais, des demandes, par exemple,
des principaux dirigeants, des prestataires, des actionnaires, là où il peut y
avoir conflit d'intérêts, par exemple, sur la nomination, parce que c'est une
personne liée et qu'on dénote un empêchement. Donc, pour assurer tout conflit
d'intérêts, le comité d'empêchement va traiter de cela. L'exception à la règle,
parce qu'on parle vraiment d'un comité qui va surtout traiter des dossiers au
niveau des principaux dirigeants, actionnaires, propriétaires, c'est vraiment
ceux qui ont résidé à l'extérieur du Canada ou qui viennent de l'extérieur, où,
à ce moment-là, il y a la possibilité de demander l'appréciation du comité
d'examen. Donc, c'est vraiment dans ce sens-là.
Et j'entendais ce que ma consœur
mentionnait au niveau de l'attitude inappropriée. Le comité d'empêchement ne
juge pas de geste inapproprié et le comité d'empêchement juge, quand un corps
de police, par exemple, nous mentionne certains éléments lors de l'embauche
d'un principal dirigeant, d'un administrateur, de s'assurer justement qu'on ne
lèvera pas l'empêchement, parce qu'il peut y avoir un conflit d'intérêts, donc,
de bien analyser cet élément-là, ce nouveau rôle du comité d'examen
d'empêchement... par exemple, veut traiter des cas où on a vu des directrices
de CPE passer d'un CPE à l'autre en ayant des conditions de fraude. Donc, c'est
à ce niveau-là qu'intervient ce comité. Donc, ce n'est pas un comité paritaire,
ce n'est pas un comité d'évaluation des gestes inappropriés, c'est vraiment un
comité dont la mission est claire, c'est l'évaluation des empêchements
potentiels, particulièrement, dans ce cas-ci, au niveau des principaux
dirigeants, des propriétaires, des actionnaires.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la députée.
Mme Maccarone : Oui, mais ceci
dit, il n'y a aucun CPE qui aurait accepté d'avoir... ou une éducatrice qui
aurait accepté d'avoir une fraude... qui se promène dans le réseau, là. Ça fait
qu'on se comprend que... je comprends mal les...
Mme Maccarone : ...parce que
c'est sûr, ça ne va pas être accepté. C'est clair, là...
Mme Roy (Verchères) : Ça a
quand même été... Mme la députée, que...
Mme Maccarone : Oui, mais ils
ne le savaient pas, ils ne le savaient pas. C'est pour ça que je comprends mal
pourquoi on ne peut pas penser à avoir ce monde autour de la table qui œuvre au
sein du réseau. Ça peut même être des personnes à la retraite qui ont déjà
oeuvré au sein du réseau. L'article en question parle d'un intérêt marqué, mais
je pense qu'eux ils ont intérêt marqué. Je n'ai aucunement parlé de relations
du travail, ce n'est pas ça du tout. C'est un intérêt marqué. Je pense que s'il
y a des gens qui ont un intérêt marqué, c'est vraiment les gens qui oeuvrent au
sein du réseau qui met en question... On parle d'Aide juridique, mais c'est
quoi, l'intérêt marqué pour quelqu'un qui œuvre au sein de l'Aide juridique, si
ce n'est pas plus une éducatrice qui œuvre au sein ou quelqu'un... une
directrice, par exemple? Puis s'il y a un conflit d'intérêts? Tout le monde
peut être en conflit d'intérêts à n'importe quel moment. Qu'est-ce qu'on fait?
Même les membres de ce comité, ça se peut qu'il va y avoir quelqu'un qui
vient : Ah! c'est un hasard, je connais cette personne. Ce n'est pas
impossible à penser. Ça fait que, pourquoi dire qu'on ne devrait pas avoir un
membre de la... CSQ ou un membre de la CSN qui siège autour de la table, ou
l'AQCPE, par exemple? Ça peut être ça aussi. Le conseil québécois, on a
plusieurs partenaires, Ma place au travail.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
je réitère, Mme la Présidente, puis ce n'est pas le comité de relations de
travail. D'ailleurs, il y aura très peu de cas d'éducatrices qui vont être
traitées au niveau du comité, sauf les exceptions que j'ai mentionnées. Si, par
exemple, la directrice, c'est sa sœur qui est éducatrice puis qu'il y a un
empêchement, donc, là, il y a un potentiel de conflits d'intérêts. Donc, à ce
moment-là, ça va être amené au comité. Mais sans ça, c'est exactement le même
processus que l'on connaît depuis des années, c'est à dire qu'au moment où il y
a un empêchement qui est soulevé, ça va être la direction, le conseil
d'administration des CPE, le bureau coordonnateur tel que c'est prévu et tel
que ça fonctionnait. On a ajouté cet élément-là justement pour pouvoir
justement intervenir dans des cas de conflits d'intérêts, dans des cas où on
doit intervenir de façon spécifique sur des personnes qui viennent de
l'extérieur du pays ou qui ont résidé à l'extérieur du pays sur demande du
tiers. Mais en ce qui concerne la façon régulière de fonctionner, c'est
exactement la même façon. Donc, d'entrer le syndicat qui a sa place dans plein
d'endroits, de comités de travail, puis que c'est... il faut travailler
ensemble pour faire avancer les choses, mais là on est dans un comité technique
d'examen des empêchements. Alors, je pense qu'il ne faut pas confondre les
types de comités et c'est véritablement un travail pointu, un travail qui
demande une expertise, une connaissance particulière pour pouvoir assurer
justement les absences d'empêchement.
Mme Maccarone : Une
expertise, une connaissance particulière, puis il y a un comité qui passe quand
même un jugement, je pense que le rôle d'une éducatrice remplit très bien tous
ces critères. Ce n'est pas une table de relations de travail, c'est pour ça que
je n'ai pas parlé de ça, mais c'est quand même un comité qui juge les
comportements de la personne. Ça fait que ça peut se passer très bien de
s'assurer... surtout que si la ministre dit : C'est une expertise, c'est
une connaissance particulière, il doit y avoir un intérêt marqué pour la
protection des enfants, puis on va déjà avoir quelqu'un de la DPJ, de la SQ,
Aide juridique, Santé et Services sociaux qui siègent autour de la table, ça
fait qu'on a déjà toutes ces expertises. Pourquoi ne pas amener aussi une
expertise du réseau parce qu'on parle quand même de gens qui oeuvrent au sein
du réseau. Ça fait qu'il n'y a pas un expert plus précis que ça, qui n'est plus
connaissant que ça, il y a quelqu'un qui connaît qu'est-ce qui se passe sur le
réseau, dans le réseau, à n'importe quel moment, ils oeuvrent déjà là-dedans.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
je réitère pour la dernière fois que ce n'est pas un comité qui juge des
comportements, c'est un comité qui intervient suite à des éléments soulevés par
les corps de police du Québec, donc où il y a un empêchement. Ils vont
déterminer si l'empêchement, oui ou non, empêche de remplir la fonction. Alors,
je pense, Mme la Présidente, avoir répondu à toutes les questions concernant la
composition du comité.
Mme Maccarone : ...on a
entendu quand la SQ a passé en commission parlementaire, ils ont parlé de la
vérification de l'absence d'empêchement, puis ils ont dit qu'ils regardent les
comportements. Ça fait que ça se peut qu'il y ait un comportement qui sera
soulevé comme un empêchement. Ça fait que ça se peut que le comité va évaluer
ceci. Ça fait que c'est comme une contradiction. Je ne comprends pas, parce que
ça se peut que ce soit quelque chose qui va passer dans les mains du comité d'examen.
Puis on comprend qu'il y a quand même des situations qui peuvent être très
spécifiques. Ça fait que, pourquoi ne pas avoir des experts autour de la table
de toutes les sphères? Je ne suis pas contre avoir quelqu'un de la DPJ, de la
SQ, Aide juridique, Santé et Services sociaux. Je ne suis pas contre...
Mme Maccarone : ...avoir ou
s'assurer qu'on a un avocat ou une avocate autour de la table, mais je pense
qu'on ne fait pas fausse route de s'assurer qu'on a un expert du terrain qui
siège aussi à ce comité pour s'assurer de la bonne compréhension quand on fait
une évaluation d'un empêchement. Je pense que ça va être important parce que,
souvent, ça va être assujetti à un jugement. Si ça revient au comité puis on
demande un réexamen de l'absence d'empêchement, ça va être important d'avoir
cette personne autour de la table. Mme la ministre.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Non.
J'ai déjà répondu plusieurs fois, Mme la Présidente.
Mme Maccarone : Mais c'est
quoi, la formation, d'abord des personnes autour de la table pour bien
comprendre la réalité du terrain?
Mme Roy (Verchères) : J'ai
répondu aussi à ça, au moins à cinq reprises, en donnant l'exemple du comité
actuel.
Mme Maccarone : Pas pour la
formation.
Mme Roy (Verchères) : Et dans
le processus aussi.
Mme Maccarone : Mais est-ce
qu'il y a une formation spécifique? On nomme ces cinq personnes. Est-ce qu'il y
a une formation pour ces personnes, à part d'avoir un intérêt marqué ou une
expertise, une expérience dans la matière? Est-ce qu'il y a une formation?
Parce que ces personnes n'oeuvrent pas au sein du réseau nécessairement.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
j'ai répondu, l'article est clair sur ce que ça prend pour la nomination et le
processus d'appel d'intérêt, l'analyse des dossiers. Quand on analyse des
dossiers, évidemment, on va aller chercher ceux qui ont la meilleure expertise
pour remplir le rôle très technique du comité d'examen.
Mme Maccarone : Mme la
Présidente, si je continue à poser des questions, c'est parce que ce n'est pas
clair, c'est parce que la question n'est pas répondue. Une personne qui œuvre
au sein du réseau de l'aide juridique n'a aucunement une expérience dans le
réseau de services de garde éducatifs à l'enfance. Ça fait que c'est ça, le but
de la question, c'est de comprendre c'est quoi, la formation pour cette
personne pour comprendre le réseau. Ils vont être nommés pour siéger, la
ministre va faire un choix, eux, ils vont faire l'application, mais c'est ça,
une étude détaillée, tu sais. Je comprends que ce n'est pas toujours facile de
répondre aux questions de l'opposition officielle, mais moi, mon rôle, c'est de
poser des questions, mon rôle, c'est de bonifier le projet de loi, mon rôle,
c'est de s'assurer qu'on a vidé la question.
Tu sais, ça se peut que c'est la première
étude détaillée de la ministre, mais c'est comme ça que ça fonctionne. Moi, je
souhaite avoir une bonne compréhension de... les experts, les personnes qui
vont être choisies pour siéger dans ce comité, quel genre de formation est-ce
qu'ils vont avoir, étant donné que la majorité de ces personnes n'œuvrent pas
au sein du réseau, que nous sommes en train de débattre pour la protection de
nos jeunes.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, pour donner l'exemple de l'avocat en aide juridique qui a
été choisi pour siéger sur le comité, alors c'est un spécialiste qui pratique
en droit criminel, ce qui lui permet justement à lui de pouvoir apprécier la
gravité des accusations criminelles. Donc, il a une expertise justement pour
pouvoir faire cette analyse-là. Alors, je pense que c'est une bonification
qu'apporte le projet de loi, donc, pour protéger les enfants, de mettre ce
comité-là, d'aller justement pouvoir intervenir de façon très précise. Et je
pense que la volonté est claire, c'est un comité technique, avec des gens qui
ont déjà une expertise, déjà une expérience pertinente. Il y a l'analyse des
dossiers qui est faite avant la nomination.
• (11 h 20) •
Mme Maccarone : Puis une
formation pour la personne qui vient de santé et services sociaux, c'est quoi?
Parce qu'il n'amène pas une vue juridique. Même quand c'est un comité qui gère
l'éthique, ces gens ont une formation.
Mme Roy (Verchères) : Alors
là, on pourrait bien repasser chacun, là, mais... je pense que je vais vous le
faire si ça peut rassurer ma consœur. Donc, le comité de six personnes... oh!
je viens de perdre mon... je viens de perdre mon... Voilà! Mon comité de six
personnes, il est formé... Puis là je vais y aller plus pointu. Tantôt je vous
ai parlé des grands secteurs, alors je pense, pour bien démontrer à quel point
c'est un comité technique, je vais y aller de façon plus pointue. Alors, un
enquêteur retraité de la Sûreté du Québec, une sergente du service de filtrage
de service division de l'habilitation sécuritaire de la Sûreté du Québec, une
professionnelle analyste en Renseignements sur l'intégrité, service de filtrage
de la Sûreté du Québec, un chef de service Réception et traitement des
signalements d'urgence de transfert, d'adoption, de révision au centre de
protection de la jeunesse, de l'enfance d'un territoire donné, et deux avocates
en aide juridique.
Alors, quand on reçoit les dossiers,
évidemment, on ne fait pas ça les yeux fermés. On regarde ce qui est mentionné
comme critères au sein du projet de loi, c'est-à-dire l'intérêt marqué pour la
protection des enfants, une expertise, une expérience en la matière et en
matière de vérification des antécédents. Il faut vraiment prendre le comité
pour ce qu'il est...
Mme Roy (Verchères) : ...c'est-à-dire
un comité très technique, très pointu, qui doit être capable de lire justement
les rapports qui nous sont transmis par les corps policiers au Québec.
Mme Maccarone : Merci. Je
suis contente de cette réponse, Mme la Présidente. C'est ça que j'aurais voulu
avoir ça fait 15 minutes ou 10 minutes.
Mme Roy (Verchères) : 25.
Mme Maccarone : C'est ça que
je... c'est ça que je cherchais. Mais aussi, est-ce qu'il y a quelqu'un du
réseau qui vient, par contre, qui parle de leur réalité pour qu'on comprend
avant que les gens de ce comité prennent une décision? Est-ce que ça, c'est
quelque chose qui fait partie un peu de leurs travaux quand il y a un cas qui
est soumis, qui est peut-être un cas complexe? Est-ce que ça arrive que les
membres du comité vont demander une expertise, par contre, du réseau pour bien
comprendre un cas qui est très spécifique qui était envoyé, avant de prendre
une décision? Est-ce que ça, c'est des genres de choses qui arrivent?
Mme Roy (Verchères) : Ils
sont... Évidemment, c'est un comité qui regarde les empêchements donc qui ont
été délivrés par les corps de police du Québec. S'ils sentent le besoin, par
exemple, d'avoir des informations supplémentaires, ils pourraient le faire.
Mais je rappelle évidemment que ce comité se penche sur les empêchements, il
n'analyse pas les comportements inappropriés des éducatrices, c'est important
de faire la spécificité. Et là-dessus, c'est vraiment à l'utilisation des
rapports de police, leur expertise est mise en place, ils analysent. Si ces
empêchements demeurent et empêchent une personne, dans les cas qu'on a
mentionnés, je ne les renommerai pas tous, là, mais empêchent ces personnes
d'avoir justement et de remplir correctement la fonction pour laquelle ils
sont... ils ont postulé. Alors, que ce soit dans le cas des éducatrices, quand
il y a un conflit d'intérêts, dans le cas d'actionnaires, de dirigeants
principaux au niveau des CPE, ou encore une demande spécifique d'un tiers qui
viendrait pour des gens qui ont vécu à l'extérieur du Canada ou qui viennent de
l'extérieur du Canada, c'est dans ces cas précis qu'intervient le comité, non
pas sur l'évaluation comportementale des éducatrices.
Mme Maccarone : La raison de
la question spécifique, c'est parce qu'on a entendu aussi, en audition, les
éducatrices qui ont quand même partagé des doléances en disant qu'eux, ils
souhaitent aussi partager leur point de vue avant qu'un rapport est déposé,
parce que souvent ça peut être très spécifique, puis des fois pris hors de contexte.
C'est pour ça que je me demande s'il y a ce type d'expertise, puis une
formation pour éviter ça. Tu sais, je pense que dans le gros bon sens, on
souhaite avoir le moins possible que ce comité est réuni. Je pense que c'est ça
qu'on souhaite. Mais il me semble que, ça va être important de s'assurer la
bonne compréhension. C'est pour ça que je soulève la préoccupation, c'est parce
qu'ils ont quand même partagé ça quand ils ont dit : Ça se peut que c'est
pris hors de contexte parce que c'est quelqu'un qui ne connaît pas notre
réalité ou notre travail. C'est pour ça que j'aurais voulu s'assurer qu'on a
une personne représentante du réseau qui siège là pour éviter tous ces manques
de compréhension ou ces difficultés, mais de s'assurer qu'il y a quand même une
expertise qui peut être demandée ou qu'eux, ils ont la possibilité de soumettre
un point de vue ou une expérience.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, effectivement on l'a particulièrement traité. On a fait des
amendements suite aux demandes en consultations particulières. Donc, on a fait
des amendements, là, pour 81.2.6, 81.2.755 et 81.2.9 justement sur la
possibilité, d'abord, qu'ils peuvent poser des questions au niveau des services
policiers, parce que, quand il y a un rapport de la police, il leur est remis
donc en mains propres, donc ils peuvent demander, là, des questions
supplémentaires. Et s'ils sentent qu'il y a quelque chose qui est inexact, la
faire corriger à ce moment-là, et deuxièmement, ils peuvent aussi intervenir en
amont quand ils voient le rapport policier du corps de police, ils peuvent
intervenir en amont pour amener des explications qui sont aussi transmises au
Comité d'examen des empêchements.
Mme Maccarone : Puis c'est la
ministre qui nomme ces personnes. Est-ce que la ministre doit amener un avis au
Conseil de ministres? Est-ce que c'est ce... est-ce que c'est amené à ce
niveau-ci?
Mme Roy (Verchères) : Non,
c'est une nomination d'un comité technique.
Mme Maccarone : Puis est-ce
que la ministre avait pensé peut-être de réserver une place pour un membre qui
représente la communauté autochtone Premières Nations?
Mme Roy (Verchères) : Mais
comme la demande au niveau des comités autochtones était plus d'avoir un comité
d'empêchement spécifique qui puisse siéger et tenir compte de leur réalité.
C'est ce qu'on a vu dans un article précédent où on a fait la modification.
Mme Maccarone : Comment ça va
fonctionner? C'est un comité pour tout le monde, peut être deux comités pour
toute la province.
Mme Roy (Verchères) :
Actuellement, oui, c'est un comité pour toute la province. On parle évidemment
de cas spécifiques. J'ai la.. J'ai le nombre de dossiers qui avaient été
traités par l'ancien comité. Là, on a parlé de 90...
Mme Roy (Verchères) : ...dossiers,
où là, il y avait plusieurs dossiers qui touchaient les PNR, là, il y avait à
peu près le tiers du dossier qui touchait les PNR. Donc, à peu... c'était à peu
près une soixantaine de dossiers qu'ils pouvaient traiter. Puis, comme je l'ai
mentionné, le comité se réunissait mensuellement. Alors, on parle vraiment de
cas où il y a des conflits d'intérêts, où il y a des empêchements, parce que,
dans la grande majorité des cas, heureusement, il n'y a aucun empêchement, donc
il n'y a pas d'analyse. Le comité d'examen n'a pas d'analyse à faire et dans le
cas où il y aura... et, si jamais il y avait des besoins supplémentaires, on va
les suivre au fur et à mesure, mais actuellement, on pense qu'un comité qui va
se réunir va être capable de faire le travail.
Mme Maccarone : C'est 60 par
année?
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Mme Maccarone : Par année. Ça
fait que... O.K. La raison de la demande, tu sais, c'est parce que je comprends
que la communauté autochtone Premières nations souhaite avoir leur propre
comité. Mais la façon qu'ils vont se réunir, exemple, est-ce qu'eux ça va être
sur des territoires spécifiques? Montréal en est un bon exemple. C'est... on a
17 régions au Québec, puis Montréal, c'est la zone six, si je me trompe.
Puis on a aussi une population autochtone qui est très importante à Montréal,
mais ce n'est pas nécessairement dans les régions où on pense qu'on va trouver
plus cette population avec les bandes, avec leurs écoles, avec leurs propres
services de garde éducatifs à l'enfance, etc. Ça fait comment est-ce que ça, ce
sera traité? Est-ce que cette demande qui est en lien avec Montréal, par
exemple, est envoyée à l'autre comité ou est-ce que ce sera envoyé au comité
établi pour la communauté autochtone?
Mme Roy (Verchères) : On se
rappelle que, dans le cadre de la... comité, justement, des différents comités
autochtones, ils voulaient qu'on regarde cette possibilité-là. Alors, ça va
vraiment être avec eux, selon les ententes. Je ne pourrais pas, moi, dire en
leur nom comment on va mettre un comité. Est-ce que ça sera un comité régional?
Est-ce que c'est un comité national pour les nations autochtones? Donc, on a
ouvert, dans ce projet de loi là, cette possibilité pour regarder avec
justement les autochtones et ne pas décider pour eux.
Mme Maccarone : Ça m'amène
une réflexion. Quand on a débattu du projet de loi 14, qui est maintenant
la réforme de la loi de la police, évidemment, il y a un aspect très important
au niveau de l'implication de la communauté autochtone que... je trouve qu'on a
fait du bon travail dans le débat pour cette loi en ce qui concerne leur
implication. Puis ce qu'on a fait... parce que là on parle des cas liés avec
des policiers, par exemple, ici, on parle d'un cas qui est lié avec...
spécifiquement avec un policier autochtone, bien, on s'assure qu'on a un
représentant autochtone qui siège au... sur du comité de révision du cas en
question.
• (11 h 30) •
Alors, je souhaite savoir s'il y a une ouverture,
étant donné que le comité n'est pas nécessairement mis en place pour cette
communauté très spécifiquement. Si on peut aborder un amendement qui est
peut-être plus en lien avec si c'est un cas... au moins pour le moment, ça
n'empêche pas la ministre de mettre en place ce comité, mais ça peut prendre un
an, ça peut prendre un moment, mais la loi sera adoptée prochainement, de
s'assurer que, si le cas pour le comité est en lien avec la communauté
autochtone, qu'on s'assure qu'au moins un membre autour de la table des cinq,
six, 20 personnes est issu de cette communauté.
Mme Roy (Verchères) : Ça sera
des discussions qu'on doit avoir, je pense, avec les communautés. Je pense que
leur souhait n'était pas celui-là, mais bel et bien d'avoir des ententes de
délégation, ce qu'on permet dans le projet de loi. D'ici là, évidemment, on ne
veut pas tomber dans un vide. Donc, s'il y avait certains cas où il y aurait
des empêchements, alors, à ce moment-là, ils pourraient être amenés au comité
d'examen des empêchements. Et, exactement comme je l'ai mentionné, pour
d'autres, ils pourraient, s'il y a des spécificités qu'on doit savoir versus le
fait que ce soit le comité autochtone... ils pourraient intervenir en amont
pour justement faire connaître au comité d'examen. Alors, je pense qu'il ne
faut pas mettre deux... deux éléments en parallèle, la volonté, ce qu'on nous a
demandé lors des consultations particulières, c'était très, très clair, c'était
cette possibilité de pouvoir eux-mêmes mettre en place leur comité d'examen.
Et, Mme la Présidente, je vous demanderais une petite suspension, si c'est
possible.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Bon, alors, pour des besoins très de base, on va prendre
une petite suspension. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 32)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 38)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Mme la ministre, je pense qu'on était rendus à vous.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
moi, je n'ai pas d'autres... J'ai répondu à toutes les questions. S'il y a d'autres
questions, je vais y répondre avec plaisir.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
81.2.27 amendé?
Mme Maccarone : Oui. Dans le
fond, c'est pour répondre aux commentaires de la ministre qu'elle a faits juste
avant la suspension, quand on parlait d'avoir un comité d'examen pour la
communauté autochtone, Premières Nations. C'est parce que ce n'est pas une
garantie dans la loi, c'est une possibilité. Alors, ce que je souhaite évoquer,
c'est de s'assurer entre temps de... de prend en considération que si c'est un
cas en lien avec cette population qu'on s'assure qu'on a au moins un
représentant autour de la table, c'est... c'est ça, la proposition que je fais.
Ça fait que je veux savoir s'il y a une ouverture pour ceci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
comme je l'ai mentionné, juste avant la suspension, il est possible, là, pour
les communautés autochtones de poser les questions préalables, de faire un avis
préalable avant que ça aille au comité. Donc, je pense que ce n'est nécessaire.
Et puis comme les communautés autochtones nous ont signifié clairement que leur
objectif, c'était clair, c'est d'aller rapidement vers un comité d'examen.
Donc, on va travailler en étroite collaboration avec les communautés
autochtones pour répondre à cette façon de faire, pour le mettre en place le
plus rapidement possible, donc de façon diligente. Je pense, c'est la façon qui
va être... qui va le mieux répondre aux besoins qu'ils nous ont exprimés lors
des consultations particulières, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup.
Mme Maccarone : C'est juste
que je réitère que c'est toujours seulement une possibilité puis pas une
garantie parce que ce n'est pas enchâssé dans la loi. Si la... si c'est ça que
la ministre souhaite évoquer, mais je serais prête à voter sur un amendement
qui parle de leur donner leur propre comité, que ce soit très spécifique.
• (11 h 40) •
Mme Roy (Verchères) : Je
pense que la loi est claire, là, c'est selon leur volonté. Puis je pense qu'ils
vont peut-être nous exprimer que ça ne sera peut-être pas juste un comité d'examen,
mais peut-être deux, peut-être territoriaux. Moi, je préfère, dans un cas comme
celui-là, être très respectueuse de la démarche des nations autochtones et le
travailler avec eux selon leur volonté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci.
Mme Maccarone : Sauf que ce n'est
pas spécifique, ce n'est pas dans la loi, il n'y a aucune référence
spécifiquement à ceci. C'est pour ça que je vote puis je pose la question,
comme je peux aussi poser la question, dans la mesure du possible, dans la
possibilité, comme la ministre évoque, cette communauté va avoir leur propre
comité. C'est quoi la composition de ce comité? Est-ce qu'il faut que ce soit
la même composition qu'on vient d'en discuter, un avocat, un membre DPJ, etc.?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
comme je l'ai mentionné, Mme la Présidente, en tout respect pour les nations
autochtones, on va travailler avec eux, on va regarder leur volonté aussi en
termes de composition, c'est une délégation que l'on peut faire envers les
nations autochtones, donc on va le faire avec eux. Et pour pouvoir
véritablement répondre aux besoins de la sécurité des enfants et du bien-être
des enfants autochtones, on a modifié le projet de loi pour s'assurer de
répondre à leur demande de pouvoir effectivement avoir obtenir cette
délégation, d'avoir ce comité. On va regarder avec eux qu'est ce qu'ils
souhaitent en tant que nation autochtone, au niveau de la composition, au
niveau de la répartition, alors... et au niveau des différentes réalités des
Premières Nations.
Mme Maccarone : Je réitère
quand même, Mme la Présidente, qu'il n'y a rien qui est spécifiquement écrit
dans la loi en ce qui concerne cette possibilité. Je ne veux pas manquer une
opportunité de s'assurer qu'on répond à leurs besoins. Alors, je vais demander
une courte suspension pour qu'on puisse déposer un amendement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On va suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 42)
(Reprise à 11 h 57)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Donc, au moment de suspendre, nous en étions à la députée de
Westmount-Saint-Louis pour le dépôt d'un amendement. Je pense que c'est fait.
Nous vous écoutons.
Mme Maccarone : Oui. Alors,
article 13 : L'article 81.2.24 introduit par l'article 13 du
projet de loi est modifié par l'ajout, après le premier alinéa, de l'alinéa
suivant :
«Le comité doit être composé d'au moins un
membre représentant une communauté autochtone lorsqu'une déclaration
d'empêchement vise une personne autochtone.»
On s'est inspiré, comme j'avais mentionné,
Mme la Présidente, lors du débat pour le projet de loi n° 14, qui est
maintenant une loi... Puis je vais partager quand même l'article en question de
la Loi sur la police, qui est l'article 199, parce qu'on s'est inspiré du
libellé de ce projet de loi. Puis, encore une fois, là, la raison que j'aborde
celui-ci, c'est parce qu'on l'a fait ailleurs, dans une autre commission, pour
rejoindre les besoins de la communauté. Puis ça n'empêche pas la ministre
d'établir un comité composé et fait en... main à main avec la communauté
autochtone, ce qui était souhaité. Dans le fond, ça exige, peu importe le comité
qui est établi, qu'on va avoir au moins un représentant de la communauté, une
communauté autochtone, qui siège.
Puis, étant donné qu'on n'est pas limité
au nombre de personnes, ce qu'on a vu aussi dans la Loi sur la police, c'est
qu'on peut avoir des gens qui siègent à temps partiel. Ça fait qu'ils sont
appelés... Quand on parle de tribunal de déontologie, par exemple, pour
l'article en question que je vais lire, c'est là où ils sont appelés à siéger
uniquement quand c'est en lien avec un policier autochtone, par exemple.
Alors, l'article de la Loi sur la police,
qui est le 199, se lit : «Le gouvernement nomme les membres du tribunal à
temps plein ou à temps partiel, dont au moins un est membre d'une communauté
autochtone afin d'agir lorsqu'une enquête vise un policier autochtone, pour un
mandat d'au plus de cinq ans», etc.
Mais ça, c'est la partie de l'article en
question qu'on trouve intéressant puis qu'on trouve c'est une bonification. Ça
ne limite aucunement les travaux de la ministre, ça ne limite aucunement les
travaux qu'elle va faire avec la communauté visée puis cette population, parce
que... évidemment on est d'accord, puis ce qu'on souhaite, c'est qu'ils ont
leur propre comité. Mais ça s'assure aussi que, la composition des membres de
peu importe le comité qui est établi, on va avoir au moins un représentant.
• (12 heures) •
Puis, comme j'ai dit, je répète,
c'est : si on n'est pas limité dans le nombre de personnes qui siègent,
bien, il n'y a rien qui nous empêche de s'assurer qu'on nomme au moins une
personne qui a un intérêt marqué, qui a une expertise ou une expérience dans la
matière ou en matière de vérifications d'absence d'empêchement de cette
population pour amener leur propre vision, leur propre expertise. Puis je pense
que c'est en lien avec ce que... ils ont partagé leur esprit. Encore une fois,
ça donne cette flexibilité. Aucun empêchement. Puis je trouve que c'est une
bonification de s'assurer qu'au moins c'est fait. Puis, encore une fois, je
réitère, on l'a fait avec le ministre de la Sécurité publique. C'était accepté,
c'était une belle façon de rejoindre la population. Puis c'est fait ailleurs,
c'est dans les lois que nous avons déjà tout récemment adopté juste l'année
passée.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Alors, on demanderait une petite suspension.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Suspendre quelques instants.
Une voix : Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 01)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 15)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! Donc, au moment de la pause,
avant de prendre la petite pause, nous en étions à la rédaction d'un nouvel
amendement. Donc, ça prend le consentement pour retirer l'amendement précédent.
Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. Donc, pour le nouvel amendement, madame la
députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Alors,
l'article treize: L'article 81.2.27, introduit par l'article treize du projet
de loi, est modifié par l'ajout, après le premier alinéa, de l'alinéa suivant:
«Le comité doit être composé d'au moins un
membre d'une communauté autochtone lorsqu'une déclaration d'empêchement
potentielle vise une personne autochtone.
Alors, c'est la reformulation suite aux
échanges que nous avons eus hors micro, et je remercie la ministre de son
ouverture, ainsi que Me Boily, pour les précisions. On s'est inspiré, comme
j'avais dit, de la Loi sur la police puis l'article 199, mais on comprend que
c'est très sensible puis on veut aussi respecter les libellés qui sont écrits
ailleurs. Alors, on est très contents avec les modifications puis, encore une
fois, on remercie le gouvernement pour l'ouverture.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement?
Mme Roy (Verchères) : Non. Ça
nous va.
Mme Maccarone : Un vote par
appel nominal, Madame la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Allez-y, Madame la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Madame Maccarone, (Westmount-Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
La Secrétaire : Madame McGraw
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme McGraw : Pour.
La Secrétaire : Madame Roy (Verchères)?
Mme Roy (Verchères) : Pour.
La Secrétaire : Madame
Gendron (Châteauguay)?
Mme Gendron : Pour.
La Secrétaire : Madame
Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
La Secrétaire : Mme Schmaltz (Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire : Madame Tardif
(Laviolette-Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Est-ce que je
peux demander une suspension, svp? Juste par rapport à ça. Non? Bien...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On est dans le vote, actuellement.
Mme Tardif : C'est parce
qu'un autochtone qui demeure en ville ne demeure pas dans une communauté
autochtone, et un autochtone qui demeure en ville, il y a des garderies, dans
mon comté...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Mais c'est juste que, Madame la députée, on est dans le
vote, actuellement. C'est pour, contre ou abstention.
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire : Madame Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : Pour.
La Secrétaire : Mme Lecours (Les
Plaines)?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Abstention...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...Alors, l'amendement est adopté. Nous revenons donc au
texte principal du 21... du 21... du 81.2.27 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a
encore des interventions?
Mme Maccarone : Oui, mais je
ne sais pas si la collègue souhaite... parce que ça serait peut-être maintenant
qu'elle pourra partager son point de vue, mais... avant, si elle souhaite puis
si vous souhaitez, Mme la Présidente. Juste pour préciser, on ne parlait pas
d'une notion géographique, ce n'était pas ça le lien. Quand on parle de
communauté, on ne parle de géographique. On parle de plusieurs nations. C'était
ça le sens, ça fait que juste pour que ça soit clair, ce n'est pas en lien avec
la géographie. Ça fait que peu importe que c'est un milieu rural ou urbain, ce
n'était pas le sens. Ainsi que... Juste pour l'autre précision, c'est parce
qu'on n'est pas limité au nombre de personnes qui siègent sur le comité. Il y a
aussi pas une exigence que cette personne soit là tout le temps parce qu'on
parle de la parité plus loin. Alors, on parle uniquement quand on a un besoin,
peu importe le comité qui sera établi. Alors, je pense qu'on ne fait pas fausse
route. On ne parle vraiment pas de géographie. On parle vraiment des nations et
des communautés pour utiliser une terminologie qui est... ailleurs.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que vous désirez une suspension ou on poursuit?
Mme Roy (Verchères) : Non, ça
va.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Ça va? Alors, on est toujours sur le 81... 81.2.27 tel
qu'amendé. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va passer à l'article suivant, qui est le 81.2.28. Mme la
ministre.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente.
«81.2.28. Le mandat des membres du comité
est d'au plus deux ans.
«À la fin de leur mandat, les membres
demeurent en fonctions jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou nommés de
nouveau.»
Donc, à l'article 81.2.28 de la
LSGEE, proposé par l'article 13 du projet de loi, établit que la durée du
mandat des membres du comité est d'au plus de deux ans. Il prévoit également...
à la fin de leur mandat, les membres demeurent à fonctions jusqu'à ce qu'ils
soient remplacés ou nommés de nouveau. La disposition prévue au deuxième alinéa
de l'article permettrait d'éviter que le comité ne soit paralysé s'il s'avérait
qu'il y ait du retard dans les nominations.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur le
81.2.28.
Mme Maccarone : Oui. Pourquoi
deux ans?
Mme Roy (Verchères) : C'était
déjà deux ans donc... et le mandat continue s'il n'y a pas de nomination ou on
peut renommer la personne. Donc ,si par exemple il y avait une problématique
d'absences fréquentes, par exemple, là on pourrait décider tout simplement de
remplacer la personne, donc pour ne pas que ça s'étire sur trois ans ou quatre
ans. Donc, le deux ans nous semblait adéquat.
• (12 h 20) •
Mme Maccarone : O.K. Juste
parce que dans la majorité des autres projets de loi, je suis dans ma sixième
année, c'est rare qu'on voit un deux ans. Habituellement, c'est un cinq ans ou
un sept ans. Alors, j'étais surprise de voir un deux ans, mais je comprends les
exemples. Est-ce que ça arrive régulièrement d'avoir des renouvellements?
Est-ce qu'il y a un maximum de renouvellements?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
c'est ça... c'est exactement ce que je viens de vous donner comme exemple, là,
pour s'assurer, justement... Puis, par exemple, bien, au bout de deux ans,
quelqu'un pourrait trouver que c'est lourd, au contraire... l'exemple contraire
de celle que je viens de vous donner. Alors, il pourrait trouver au bout de
deux ans que c'est trop lourd, donc, pour s'assurer justement que le comité est
toujours très opérationnel, à ce moment-là, on pourrait procéder à son remplacement.
Mme Maccarone : ...est-ce que
ça arrive que ces gens sont renouvelés, puis est-ce que c'est ça, la norme, ils
sont renouvelés?
Mme Roy (Verchères) : Oui,
ils sont renouvelés, de façon générale... l'intérêt est toujours des deux côtés.
Mme Maccarone : Puis est-ce
qu'il y a un maximum de renouvellements?
Mme Roy (Verchères) : Il n'y
a pas de maximum de renouvellements prévu, surtout que c'est souvent... Bon, je
prends l'exemple des gens à la SQ qui sont des gens vraiment spécialisés dans
un domaine spécifique, au niveau de certaines filières de la SQ, donc ils ont
une expertise très pointue.
Mme Maccarone : Ça me
surprend d'abord qu'on n'a pas comme une limite, un minimum de deux ans, un
maximum... je ne sais pas, juste pour s'assurer qu'on a aussi un renouvellement
des gens autour de la table. Tu sais... ancienne vie, là, expérience, exemple
pour un conseil d'établissement d'une école par exemple, on a toujours la
moitié qui sont là... Il y a toujours un renouvellement, toujours de la moitié
qui sont là dans leur deuxième année, puis l'autre moitié qui rentre que c'est
leur première année. Ça s'assure qu'on a toujours de nouvelles personnes autour
de la table, mais on a aussi une stabilité. Est-ce que ça, c'est quelque chose
qui était aussi pensé quand on a rédigé le projet de loi?
Mme Roy (Verchères) : En
fait, on se répète : C'est un comité très, très technique. Alors, c'est
très différent, par exemple, d'un comité de parents, où on veut amener des idées
nouvelles, etc. Là, on est vraiment dans l'analyse des empêchements, donc on
réfère... Puis tantôt, quand je parlais de la composition, on réfère
spécifiquement à des gens, là, qui ont une expertise, là... Je prends par
exemple le...
Mme Roy (Verchères) : ...analyste
en renseignement sur l'intégrité puis du service de filtrage de la sécurité,
division de l'habilitation sécuritaire de la Sûreté du Québec. Donc, on est
dans des expertises très pointues parce que c'est des analyses techniques qui
se font. Donc, on n'est pas dans des orientations. C'est pour ça que l'objectif
de ça, c'est de toujours avoir un comité solide qui a toute l'expertise
nécessaire pour faire l'évaluation des empêchements potentiels, pour protéger
nos enfants, tant leur santé et leur sécurité que leur bien-être. Ça fait que
c'est vrai... Il faut vraiment voir ce comité-là pour le travail très
technique, très pointu et qui demande une certaine expertise.
Mme Maccarone : Sauf que
ça veut dire, si ce monde-là sont toujours renouvelés, c'est quand même un
empêchement pour les autres personnes qui souhaitent peut-être partager leur
expérience, leur expertise. Parce qu'ils ne sont pas les seuls. On parle de six
personnes. Il doit avoir un... j'espère, un autre 30 personnes,
60 personnes, une centaine de personnes qui ont aussi cette expérience
puis cette expertise, qui souhaiteraient peut-être participer. Mais ils ne
pourront pas parce qu'on renouvelle sans arrêt les six ou 10 personnes
autour de la table.
Mme Roy (Verchères) : Je
pense que si on sentait le besoin, il pourrait y avoir, par exemple, des ajouts
de membres sur certains éléments spécifiques que le comité sentirait le besoin.
Mais je pense qu'en faisant ça, c'est vraiment un comité d'experts, dans le fond.
Alors, je pense que ça nous permet de bien répondre au mandat. Et c'est un
mandat qui est quand même exigeant, là. Il faut regarder ça avec attention,
avec vraiment finesse et avec une expertise très pointue. Alors, il faut
vraiment le voir comme un comité d'experts, là.
Mme Maccarone : Je vous
dirais juste que ça sonne... Évidemment la façon que c'est écrit puis toutes
les mêmes personnes qui reviennent tout le temps, ça sonne un peu exclusif.
C'est ça que je voulais quand même éviter, de s'assurer que tout le monde a une
chance de... de postuler. Ça fait que... Ce qui m'amène à la question peut-être
d'abord qui va m'aider à comprendre : Comment est-ce que la renomination
fonctionne? Est-ce que c'est fait six mois d'avance, trois mois d'avance? Puis
dans ce cas, ici, est-ce que c'est aussi affiché au sein des partenaires, comme
la ministre l'avait déjà évoqué, comme la DPJ puis tout ça, pour voir s'il y a
un intérêt, parce que quand ce n'est pas limité, pour donner la chance aux
autres personnes aussi de participer en même temps qu'elles renouvellent les
personnes qui siègent déjà?
Mme Roy (Verchères) : Alors...
Mais c'est un... un processus continu, hein? L'objectif, c'est que ce comité-là
soit opérationnel. On s'entend, là, c'est des éducatrices, c'est des
directrices qu'on entend, qui rentrent en fonction, donc, que l'analyse soit
faite rapidement, qui nécessite une certaine expertise, qui nécessite une
expérience précisément là-dessus. Alors, je ne pense pas qu'il y ait
véritablement des gens qui attendent à la porte pour cogner, là, faire partie
de ce comité-là, qui est souvent en surplus du travail qu'ils ont au sein des
différents ministères. Alors... Et c'est de le faire de façon continue. Une
personne ne revient pas. Au moment où ils sont nommés, on leur demande :
Avez-vous l'intention de revenir? Si effectivement on souhaite qu'ils
reviennent. Puis on les renomme. Alors, voilà. Puis, je pense, c'est vraiment
de répondre à ce qu'est ce comité-là, là. On ne peut pas... On ne peut pas l'envisager
comme un comité dans un service scolaire, ou encore un comité de parents, ou un
conseil d'administration de CPE. On est vraiment, là, dans quelque chose de
spécifique.
Mme Maccarone : Mais le
renouvellement, ça, ça se fait un mois avant la fin de leur mandat, six mois,
trois mois?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
il n'y a pas de procédure prédéterminée. Sauf que ce qu'on mentionne à
l'article, qui est extrêmement important, c'est que quand le mandat prend fin,
si la nomination n'est pas déjà faite, elle reste en vigueur jusqu'au moment où
il y aura une autre nomination ou une renomination. Alors, c'est pour ça qu'on
le trouve à la fin du mandat, les membres demeurent en fonctions jusqu'à ce
qu'ils soient remplacés ou nommés de nouveau. L'objectif, c'est toujours que le
comité soit opérationnel.
Mme Maccarone : Mais
pourquoi, d'abord, ne pas faire cinq ans? Si c'est parce qu'on a cette
expérience, cette expertise vraiment précise...
Mme Roy (Verchères) : Ce
n'est pas qu'on... Pour faire quoi?
Mme Maccarone : Pourquoi
pas, au lieu de dire deux ans, pourquoi ne pas mettre ça à cinq ans, pour être
plus en ligne avec les autres comités qui existent avec une expertise? Si c'est
parce que, ce que la ministre a dit, c'est... c'est quand même très, très, très
technique, avec une expérience, un bagage et un profil vraiment spécifique,
puis on souhaite qu'ils restent, puis habituellement on les renouvelle, bien,
pourquoi ne pas seulement le mettre cinq ans? Pourquoi avoir le deux ans?
Mme Roy (Verchères) : Ça
pourrait être deux ans, ça pourrait être trois ans, ça pourrait être cinq ans.
On a mis la barre, là, à deux ans. On se rappelle que c'est un mandat nouveau,
plus complet, qui a été donné au comité d'examen des empêchements. Alors, je
pense que, si effectivement ça fait l'affaire, on va le renouveler, ça va
devenir un quatre ans, ça va devenir un six ans. Alors, je pense que je ne suis
pas certaine, là, qu'il y a des débats de fond à faire sur la durée du mandat de
deux, trois, quatre ou cinq ans. L'objectif qui est essentiel, c'est de se...
Mme Roy (Verchères) : ...on
veut que ce comité-là soit opérationnel 12 mois par année, à chaque année,
parce qu'il y a des gens qui attendent justement cette expertise-là pour
pouvoir engager une éducatrice, un principal dirigeant, pouvoir procéder pour
un titulaire de permis, un administrateur ou encore pour une personne qui vient
de l'extérieur du Canada ou qui a été plus d'un an à l'extérieur du Canada.
Donc, je pense que l'important dans le fonctionnement du comité, c'est de
s'assurer qu'il puisse être opérationnel en tout temps.
Alors, on peut débattre éternellement sur
deux, trois, quatre ou cinq, mais je ne vois pas d'arguments majeurs qui vont
plus dans la faveur de deux, de trois ou de cinq. Ce qui est important, c'est
ce qui est en place, qu'il continue à être en fonction, que les membres
demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils aient... soient soit remplacés, soit
nommés par une nouvelle personne.
Mme Maccarone : C'est ce que
la ministre a dit qu'ils sont en place pour deux ans, mais l'article en
question, le mandat des membres du comité est d'au plus 10 ans. Ça fait que ce
n'est pas - deux ans, c'est ça, excuse mon accent - ce n n'est pas tout à fait
exact.
Des voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Parce
que, tu sais, juridiquement, c'est la bonne façon d'écrire, la question est
celle-là. C'est un mandat de deux ans renouvelable.
Une voix : Mais à
l'expiration...
Mme Roy (Verchères) : Oui...
est correct de l'écrire comme ça.
Mme Maccarone : D'abord, la
question se pose : Pourquoi ne pas mettre «d'au plus cinq ans», d'abord?
Mme Roy (Verchères) : On
pourrait mettre... C'est ce que je vous mentionné tout à l'heure, on peut
mettre deux, trois, quatre, cinq, là. J'ai expliqué, dès le départ, pourquoi on
a choisi deux, pour s'assurer justement que, si la tâche est trop lourde ou que
quelqu'un manque de disponibilité, on aille vers un remplacement plus rapide à
ce moment-là. Mais, comme on a possibilité de le renouveler, je pense que ça
fera quatre ans, ça fera six ans. Puis notre objectif étant toujours celui que
notre comité d'empêchement... d'examen des empêchements soit fonctionnel, parce
qu'il y a des gens qui attendent après cette expertise-là pour pouvoir avoir un
emploi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, mesdames et messieurs... mesdames les
parlementaires, messieurs, compte tenu de l'heure, je suspends les travaux.
Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 21)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission des
relations avec les citoyens reprend ses travaux. Donc, nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 46, Loi sur l'amélioration de la protection
des enfants dans les services de garde éducatifs. Je vous rappelle que, lors de
la suspension de nos travaux ce matin, nous en étions à l'étude de l'article
81.2.28 proposé par l'article 13 du projet de loi. Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions pour cet article?
Mme Maccarone : Oui.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Allez-y.
Mme Maccarone : Il me reste
quelques questions. Quand...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...
Mme Maccarone : Si vous
voulez.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je vous taquine, je vous taquine. Allez-y. Il faut s'amuser
un peu, là, hein?
Mme Maccarone : On parlait de
la notion de deux... d'au plus, deux ans, puis là le renouvellement, puis je
questionnais le... pourquoi pas mettre aux cinq ans, parce que la ministre a
dit qu'on renouvelle, majoritairement, les membres autour de cette... autour de
la table de ce comité. Alors, je voulais savoir juste c'est quoi, le processus,
en termes de travail. Parce que, si on renouvelle chaque deux ans puis on fait
toujours un appel, peut-être, aux candidatures, ce n'est pas moins lourd...
Mme Maccarone : ...de changer
ça à cinq ans.
Mme Roy (Verchères) : En
fait, on pense que deux ans répond bien au besoin. Ça permet, en tout cas,
surtout dans un premier temps, de s'assurer que les gens sont assidus, que le
comité est fonctionnel. Alors, on peut le mettre à cinq, on peut le mettre à
trois ans, on peut le mettre à deux ans. On parle d'un comité là, où les gens
restent en mandat, demeurent en fonction, alors, jusqu'à ce qu'ils soient
remplacés ou renommés à nouveau. Alors, je pense que le deux ans permet, là,
juste la bonne période de temps pour s'assurer, que si, par exemple, des gens
trouvent que c'est trop lourd en surplus de leur travail, par exemple, donc
décident de ne pas continuer après deux ans. Donc, ça met un poids moins...
moins long sur leurs épaules. Et dans le cas aussi où, par exemple, il y aurait
un problème d'assiduité, de disponibilité, ça nous permet un remplacement plus
rapide. Alors, je pense que ça répond bien aux objectifs, là, qu'on a mis à
l'intérieur du projet de loi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci.
Mme Maccarone : Mais ça, ça
arrive combien de fois, des gens qui décident de... des gens qui décident
qu'ils doivent quitter parce qu'il y a un empêchement pour eux au niveau de la
lourdeur de travail?
Mme Roy (Verchères) : Je n'ai
pas de statistiques particulières, d'autant qu'on se rappelle que ce comité-là,
on lui a donné de nouveaux mandats très spécifiques. Alors, on a définitivement
augmenté la charge de travail, alors, par le... par les éléments qu'on a
apportés. Donc, c'est... il n'y a pas une boule de cristal à ce moment-ci. Mais
je pense qu'avec le deux ans, ça nous donne cette opportuné là... opportunité,
si on ne trouve pas ça assez long, bien, on renouvelle. Et puis on vient de
passer de 2 à 4, tout simplement. Donc, ça ne me semble problématique d'aucune
façon, à moins que... Vous mentionnez que c'est problématique, mais moi, je ne
sens pas qu'il y ait un problème quelconque là-dedans,
Mme Maccarone : C'est juste
plus une question de stabilité puis renouvellement puis aussi la charge de
travail, puis de donner l'occasion aux autres personnes de présenter leur
candidature aussi. Parce que je comprends les exemples que la ministre nous
donne en ce qui concerne quelqu'un qui décide, de leur propre volonté, qu'il
souhaite quitter. Ça fait qu'un mandat de deux ans, c'est peut-être préférable,
mais il n'y a rien qui empêche quelqu'un qui a signé pour un contrat de cinq
ans de quitter après 12 mois non plus, puis là de remplacer la personne.
Ça fait que, pour moi, ce n'est pas un argument qui tient la route parce qu'à
n'importe quel moment, une personne peut quitter parce qu'il trouve la charge
trop lourde, par exemple. Ça fait que c'est ça que je cherche à comprendre.
Mme Roy (Verchères) : Je
pense que j'ai bien expliqué le pourquoi on a choisi deux ans, alors je pense
que ça répond bien au mandat. C'est facilitant pour le travail. Alors, je pense
que, pour nous, là, ça convient totalement pour les mandats des membres du
comité.
Mme Maccarone : Ça fait que
je comprends que c'est le choix de la ministre. Puis est-ce que ça veut dire
que la ministre, est-ce qu'elle peut enlever quelqu'un de la commission avant
la fin de son contrat?
Mme Roy (Verchères) : Pourquoi
enlever quelqu'un à la fin?
Mme Maccarone : Quelqu'un qui
rejoint... exemple, quelqu'un qui dit... qui répond oui à la demande, à l'appel
de candidature, mais dans le fond ne se présente pas. Il y a six réunions qui
ont été convoquées, puis cette personne ne se présente pas. C'est quoi, les
critères pour enlever quelqu'un du comité, de la part de la ministre, pour
avoir un remplacement?
Mme Roy (Verchères) : Il n'y
a pas de critère particulier. J'imagine que, si quelqu'un manque de
disponibilité, on va l'interpeller. On va lui dire : Est-ce qu'il y a
vraiment de l'intérêt? Vous semblez avoir des problèmes de disponibilité.
Alors, la personne va nous remettre sa démission, j'imagine, et on va le
remplacer tout simplement. Notre objectif, c'est que le comité soit
fonctionnel. Puis ce que je viens de répondre, là, c'est vrai avec deux ans de
mandat, c'est vrai, avec trois, c'est vrai avec cinq.
Mme Maccarone : Puis, si la
personne dit : Non, je ne souhaite pas démissionner... ou quelqu'un qui...
les autres membres, par exemple, ont placé une plainte pour dire qu'on n'est
pas contents avec le niveau de travail de cette personne, est-ce que la
ministre a le pouvoir d'enlever quelqu'un de ce comité?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
ce n'est jamais arrivé. C'est totalement fictif. Et, si jamais ça arrive,
j'imagine qu'on aurait une discussion. Je ne verrais pas pourquoi quelqu'un qui
n'a pas la disponibilité de n'assister à aucune réunion voudrait absolument
maintenir de rester à ce comité-là. Donc, ce ne... ça ne s'est jamais produit,
Mme la Présidente.
Mme Maccarone : Mais ce n'est
pas ça, la question. Moi, ma question c'est : Est-ce que la ministre a le
pouvoir d'enlever quelqu'un du comité?
Mme Roy (Verchères) : Si on
peut le nommer, j'imagine qu'on pourrait le dénommer, mais ce n'est pas
spécifié dans la loi, là, je ne sais pas s'il y a... mais il y a cinq membres
minimum. Donc, même s'il y avait une personne... qui a le problème d'assiduité,
je vous dirais, ça nous démontrait que le deux ans était le bon choix de ne pas
aller vers trois ou cinq ans pour avoir justement à traîner ce problème-là
pendant cinq ans.
Mme Maccarone : ...changer
aussi la formulation avec un amendement précédent, on a dit que c'est... trouvé
la... c'est ça, on parle de la composition, mais on...
Mme Maccarone : ...on ne parle
pas de la nomination. Ça fait que, est-ce... je souhaite juste avoir une
confirmation. Est-ce qu'on a le pouvoir, comme ministre, d'enlever quelqu'un?
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça, on met un mandat de deux ans, donc on ne traînera pas le problème très
longtemps, là, on va être réactifs, puis le mandat ne sera pas renouvelé. Et la
situation ne s'est pas posée, puis d'ailleurs on a augmenté le nombre de
personnes siégeant au comité. Donc, si on avait une problématique particulière
avec un membre qui serait moins assidu aux rencontres, on ne serait pas mal
pris du fait d'avoir justement augmenté le nombre de participants au comité
d'un nombre minimum de participants au comité.
Mme Maccarone : Ça fait que,
est-ce que ça veut dire, la réponse est non, on ne peut pas enlever la personne
s'il y a quelqu'un qu'on souhaite enlever du comité? Parce que, là, on change
un peu la façon de faire. On ne pourra pas enlever la personne. Ça fait que, tu
sais, la nature de ce projet, on gère les exceptions, Mme la Présidente, ça
fait que c'est juste une question. Si jamais il y a une exception ici, est-ce
que la ministre a le pouvoir d'enlever une personne qui siège sur ce comité?
Mme Roy (Verchères) : On est
en train de faire la vérification, là? Mais si je les nomme, je dois être
capable de les dénommer.
Mme Maccarone : Moi, mon
expérience dans les lois, Mme la ministre, c'est qu'il n'y a pas grand-chose
qui... On pense, des fois, c'est évident, et puis, dans le fond, ce n'est pas
évident, puis on a besoin d'avoir des précisions.
Mme Roy (Verchères) : Me Boily
cherche. Mais une chose est certaine, ça justifie justement le fait de choisir
deux ans. Me Boily... Est-ce que, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui. Allez-y.
M. Boily (Mathieu) : Oui.
Alors, dans la loi d'interprétation, qui est une loi qui est horizontale, qui
est une loi qui régit l'interprétation de l'ensemble des lois et règlements du
Québec, là, il y a l'article 55 qui prévoit que le droit de nomination à
un emploi ou fonctions comporte celui de destitution. Donc, le fait de pouvoir
nommer implique celui de pouvoir destituer, évidemment pour des causes sérieuses.
Mme Maccarone : Et puis, dans
ce projet de loi, on ne parle pas de nomination, on parle de constitution.
M. Boily (Mathieu) : Oui,
mais on dit que le comité composé d'au moins trois membres nommés par le
ministre, donc c'est vraiment la nomination par le ministre.
Mme Roy (Verchères) : C'est
vraiment ça qui est marqué.
Mme Maccarone : O.K.,
parfait. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 81.2.28? Non. S'il n'y en a pas d'autres, on va passer, Mme la
ministre, au 81.2.29.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, à «81.2.29. Le secrétariat du comité est assumé par
le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine.
Donc, c'est... L'article 81.2.29,
proposé dans l'article 13 du projet de loi, prévoit que le secrétariat du
comité est assumé par le ministère de la Famille. Le ministère offrira donc un
soutien administratif au comité, par exemple pour la planification des
rencontres et la préparation de la documentation requise.
• (16 h 30) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Maccarone : Oui, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Allez-y.
Mme Maccarone : Merci. Les
questions que j'aurais en ce qui concerne l'implication du secrétariat, c'est
un lien avec la confidentialité. Le comité, c'est quelque chose, mais là, le
secrétariat, leur rôle, c'est de faire quoi exactement?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
il est clair. On parle, par exemple, ici de planifier les rencontres, donc de
convoquer les rencontres, probablement de s'assurer de la présence des membres
et, en plus de ça, de la préparation des documents, donc faire les photocopies
pour que chacun ait un dossier. Alors, en termes de confidentialité,
évidemment, nos employés de l'État, qui travaillent dans le cadre de leurs
fonctions, doivent respecter les règles de confidentialité qui.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Ça fait que ça veut dire les réunions vont se tenir en
personne parce qu'il y a des photocopies?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
ça ne veut pas nécessairement dire ça, non. On peut recevoir des photocopies
par la poste puis on peut en avoir en personne. On peut recevoir de la
documentation par méthode électronique.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, mais c'est parce que ce n'est pas identifié qu'on peut
tenir des réunions par vidéoconférence. Puis quand on va au prochain article,
on parle, à 81.2.30, des membres présents. Alors, présents, est-ce que ça veut
dire en présentiel? Juste, encore une fois, la notion de confidentialité, on
parle quand même... On a même reçu une lettre aujourd'hui de la CDPDJ qui parle
de la confidentialité des personnes qui sont visées par des plaintes. Ça fait
que je pense qu'on ne fait pas fausse route si on parle de quelles mesures
seront mises en place en ce qui concerne la confidentialité des informations de
la personne qui souhaite avoir un avis du comité. Alors, est-ce que les
réunions peuvent se tenir à distance par vidéoconférence puis, si oui, est-ce
que ça veut dire que les informations vont être partagées par courriel? Comment
est-ce que ça va fonctionner?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
d'abord, dans un premier temps, être en présence, c'est autant de façon...
d'une réunion en virtuel, en Teams. Alors, quand on calcule un quorum d'une
réunion en Teams, on l'a vécu depuis les trois dernières années assez pour comprendre
que le quorum, c'est le nombre de personnes qui participent...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...à la
réunion, qu'elle soit en présentiel ou en Teams. Donc, c'est le fait de
participer qui détermine que c'est une présence. La confidentialité est
exactement la même, que ce soit une réunion en Teams ou une réunion en présence.
Alors, voilà. Et, en termes de secrétariat, là, on est sur un article qui dit
que c'est le ministère qui va tenir le secrétariat, donc qui va s'assurer de
pouvoir convoquer les réunions, préparer la documentation requise.
Mme Maccarone : ...documentation
qui est préparée par le secrétariat, car cette personne relève du ministère,
est-ce que cette information va être partagée avec les membres du ministère ou
la ministre?
Mme Roy (Verchères) : Non, ça
s'en va directement au comité d'empêchement. Ce qui est partagé avec la
ministre, c'est le résultat ou l'avis du comité d'empêchements. Puis, quand il
y a des... évidemment, et ce, que ça soit une personne ou que ça soit via des
sites sécurisés, parce qu'il est possible possible maintenant, en 2024, de
tenir des réunions sur des sites sécurisés, donc, où la confidentialité, elle
est totale.
Mme Maccarone : Je veux juste
faire la mention, parce que j'ai débattu autres projets de loi dans le passé
puis je n'ai pas assisté à celui du 23, mais, même dans le projet de loi no 23,
à l'automne dernier, votre collègue le ministre de l'Éducation a quand même
adopté des amendements à des articles, quand on parle des moyens technologiques
pour les réunions. Quand j'ai assisté à l'adoption du projet de loi pour la
refonte du Curateur public, c'était la même affaire. Puis là, évidemment, on
parle aussi des personnes vulnérables puis des dossiers très, très, très
sensibles et de l'information très confidentielle dans le cas de plusieurs
personnes. Puis on était très spécifique dans le moyen que les membres du
comité ou les membres du regroupement pouvaient se rencontrer. On ne devrait
pas faire la même chose ici pour s'assurer qu'on a une conformité avec les
autres projets de loi ou les autres lois qui sont maintenant en vigueur?
Je pense, encore une fois, on ne fait pas
fausse route de s'assurer que c'est vraiment clair, parce que, présentement,
pour moi, ce n'est pas clair. Puis, évidemment, une réunion qui est tenue en
ligne est totalement différente qu'une réunion qui est tenue en personne, si on
donne des documents, on peut les récupérer. C'est juste de s'assurer qu'on
protège vraiment la confidentialité des personnes concernées.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
je pense qu'on va le faire selon les règles. Si c'est une réunion Teams,
évidemment, c'est des sites qui vont être sécurisés. Les fonctionnaires qui
vont maintenir le secrétariat, parce que l'article porte sur le fait que le
secrétariat va être tenu par le ministère de la Famille, sont tenus aussi de
respecter la confidentialité. Alors, je pense que tout cela va se faire. Ça se
faisait déjà, d'ailleurs, et le comité existait déjà, on l'a bonifié, le comité
existait déjà, donc il n'y a aucune problématique, en termes de confidentialité,
toutes les bonnes mesures vont être prises pour que les réunions se tiennent en
tout respect de la vie privée.
Mme Maccarone : Puis les
réunions se tiennent de quelle façon, présentement?
Mme Roy (Verchères) : Actuellement,
elles se tiennent... est-ce qu'elles se tiennent des deux façons, Teams et...
Une voix : Surtout en Teams.
Mme Roy (Verchères) : Surtout
en Teams. Alors, surtout avec un site sécurisé.
Mme Maccarone : Parce que le
secrétariat du comité, ça relève au ministère, ça fait que c'est le ministère
qui est son patron. Ça fait que, si le patron demande d'avoir accès aux
informations, le secrétariat fait quoi?
Mme Roy (Verchères) : Non, le
secrétariat, là, son rôle, c'est d'avoir un soutien technique pour aider le
comité d'examen. Alors, je ne sais pas ce qu'on cherche, là, ce sont des
fonctionnaires qui sont tenus à la confidentialité. Ils vont convoquer les
réunions, ils vont transmettre les documents. Et on n'a même pas besoin,
personne n'a besoin d'avoir les documents, autre que les membres du comité d'examen.
Et nous, nous recevons l'avis, hein, le ministre reçoit l'avis ou le tiers
reçoit l'avis du comité d'examen des empêchements, et là on nous met un rapport
sur lequel on doit se pencher pour savoir exactement s'il y a des empêchements
ou non pour avoir la fonction et pour répondre, justement, aux besoins, là, de
ces gens qui attendent une réponse pour pouvoir savoir s'ils sont engagés ou
non.
Mme Maccarone : Je ne pense
pas que c'est anodin, comme question, surtout qu'on est en étude détaillée, Mme
la Présidente, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est en train de traiter
les cas des personnes qui ne sont pas des employés de l'État. C'est des
employés des installations qui ne se relèvent pas nécessairement du
gouvernement. Ils sont des employés des installations, que ce soit un CPE ou un
privé ou privé non subventionné. C'est une des raisons qu'on a besoin d'avoir
une loi qui gère un peu les exceptions, c'est parce que ces personnes ne sont
pas les employés de l'État. Alors, je pose des questions juste pour s'assurer
la protection aussi de leurs renseignements puis leurs informations, puis le
bon traitement de leurs informations. Je ne pense pas que c'est... ce n'est
pas...
Mme Maccarone : ...chasse aux
sorcières, mais c'est de s'assurer qu'on vraiment vide de la question parce que
pour ces personnes, c'est leur vie. Tu sais, encore une fois, on a entendu des
histoires et des mises en scène. Même dans la lettre qu'on a reçue aujourd'hui
du CDPDJ, il soulève qu'il peut y avoir des préoccupations puis peut être un
manque de compréhension parce qu'il y a une question de jugement aussi dans
tout ça. Ça fait que je veux juste m'assurer que c'est important qu'on vide la
question, puis c'est pour ça que je vous pose des questions, Mme la ministre.
Ce n'est pas pour créer un malaise, c'est parce que je veux vraiment bien
comprendre, puis de s'assurer, avant qu'on continue au prochain article, qu'on
a vraiment posé toutes les questions possibles en ce qui concerne les personnes
qui sont représentants ici. Parce qu'au début, j'avoue, quand j'ai vu le
secrétariat, j'ai questionné : Pourquoi, par exemple, qu'on ne leur donne
pas le moyen de nommer, à l'intérieur de leur comité, un secrétariat? Pourquoi
c'est une personne qui était attribuée par le ministère?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, donc ça me fait plaisir de répondre aux questions de la
collègue alors, puis je vais y aller peut-être plus dans le détail. Ça va
permettre de bien comprendre à quel point, effectivement, c'est important pour
nous de protéger les renseignements personnels et la vie privée. Alors, tous
les documents sont clavardés pour justement masquer les données, les données
nominatives, les documents sont anonymisés. C'est un mot facile à dire, ça fait
qu'il y a trop de... il y a trop de voyelles dans ce mot-là. Donc, il n'y a
aucune donnée personnelle qui circule. Il n'y a aucune donnée nominative qui
est nommée aussi lors de la rencontre. Alors, les documents sont transmis sur
une plateforme qui est sécurisée, et le comité se rencontre sur des dossiers où
on n'a pas le nom justement, des personnes. Donc, tout se fait dans les règles
pour respecter justement le droit à la vie privée et à la protection des
renseignements personnels. Ça se fait déjà comme ça et ça va continuer de se
faire comme ça aussi dans le cadre du Comité d'examen des empêchements avec le
nouveau mandat.
Mme Maccarone : O.K. Merci,
c'est beaucoup plus clair. Merci. Puis pourquoi le secrétariat est attribué par
le ministère et non ce n'est pas leur choix de choisir une personne peut être
autour de la table qui pourra occuper ce rôle? Est-ce que c'était une demande
de leur part ou...
• (16 h 40) •
Mme Roy (Verchères) : C'est
d'abord des gens qui nous sont prêtés de d'autres ministères, comme je l'ai
mentionné quand j'ai décrit les personnes qui font partie du comité. Donc, je
pense que c'est pour les soulager d'une tâche purement technique de convoquer
des réunions, de s'assurer que les documents sont transmis, donc, avec toutes
les règles de protection qui sont faites- là. Alors, je pense que c'est
justement pour s'assurer que les gens qui sont là puissent se concentrer sur ce
pour pourquoi ils sont là, non pas faire du secrétariat technique, mais bel et
bien pouvoir faire l'analyse au niveau de l'examen des empêchements. Donc,
c'est aussi simple que ça. C'est juste la façon la plus facile de fonctionner,
et on a du personnel au sein du ministère qui peut le faire.
Mme Maccarone : Et là, on a
parlé de 60 cas par année, c'est combien de réunions? Comment ça
fonctionne? Est-ce que ça veut dire qu'ils sont convoqués une fois par mois,
puis là, on rassemble tous les... les demandes de documents de révision ou de
cas de révision, une fois par mois, une fois par semaine? Estce que c'est cas
par cas? Comment ça fonctionne aussi?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
oui, actuellement c'est une fois par mois, donc c'est selon le nombre de
dossiers évidemment. S'il y avait plus de dossiers, donc on pourrait aller à
deux fois par mois. Donc, c'est vraiment selon la nécessité de l'étude des
dossiers. Alors, actuellement, on s'en tenait à une fois par mois, si jamais il
y avait une augmentation des demandes, par exemple, parce qu'il y avait des
vagues de gens qui viennent travailler de l'extérieur, ça pourrait demander
plus d'examens à ce moment-là. Donc, on augmenterait tout simplement le nombre
de rencontres.
Mme Maccarone : Donc, c'est
bon à savoir, parce que, quand on parlait de délais, parce qu'il y a beaucoup
de gens qui parlaient de délais. Ça fait que, si on dit, bien, dans votre cas,
malgré que vous l'avez déposé le premier du mois, il faut que vous attendiez
30 jours. Mais je présume que ça va être le cas aussi dans quelques
vérifications. Parce que s'il y a juste un début, mais on attend peut être deux
semaines, ça fait que, ces personnes, est-ce qu'ils sont informés que ça peut
prendre 30 jours, deux semaines, 60 jours avant d'avoir un retour du
comité?
Mme Roy (Verchères) : Bien
évidemment, on ne parle pas de 60 jours. Ces gens-là sont informés qu'il y
a déjà un empêchement parce qu'ils ont vu le rapport d'un des corps de police
du Québec. Donc, ils savent que c'est transmis, par exemple, à un tiers, ou,
par exemple, parce qu'il y a un conflit d'intérêts, quelqu'un qui est lié.
Donc, ils savent effectivement que ça doit passer par le comité. Donc, ça peut
nécessiter un délai supplémentaire d'une ou deux, ou trois semaines au maximum,
parce que, minimalement, le comité se réunit une fois par mois et, si
nécessaire, il se réunira plus d'une fois par mois.
Mme Maccarone : Mais ce n'est
pas la personne concernée qui lève la main parce que c'est eux qui reçoit
quand...
Mme Maccarone : ...qui
reçoivent quand même une copie du rapport puis c'est eux qui vont dire :
Je souhaite divulguer mon information. C'est ça qu'on a entendu de la
présentation de la SQ. La représentante de l'installation, le titulaire du
permis va quand même recevoir un document, mais il n'y aura pas de détails. Ça
fait que, pour que le comité fasse leur travail, il faut que la personne
concernée accepte de dévoiler les informations dans le rapport. Ça fait que
c'est eux qui soulèvent, c'est eux qui vont enclencher les travaux du comité.
Mme Roy (Verchères) : Oui, il
y a... ils doivent... ils doivent consentir. C'est exactement ce que je vous
mentionnais. Et ils ont le rapport en main, ils savent qu'il y a un
empêchement, que, pour continuer le processus, ils ont deux choix, ils peuvent
arrêter le processus ou continuer le processus. Donc, pour continuer le
processus, ça doit aller au comité d'examen des empêchements. Donc, à ce
moment-là, il faut qu'il autorise que... le processus, sinon ils arrêtent tout
simplement le processus, là, ils ne vont pas aller faire la démarche pour
l'emploi.
Mme Maccarone : Ça fait que
c'est ça. À ce moment-là, quand eux, ils déclenchent le processus, est-ce que
c'est là où ils sont informés de dire : Mais le comité va se réunir dans
30 jours? Parce que, pour vous, c'est le premier du mois. Est-ce que c'est
là où ils sont informés? Parce que, 30 jours, cette personne est suspendue
de son travail. Ça fait qu'il y a quand même une planification.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
il n'y a pas de suspension de travail...
Mme Maccarone : Bien, ça
dépend.
Mme Roy (Verchères) : ...c'est
dans le cadre de nouveaux employés.
Mme Maccarone : Ça dépend, ça
dépend du cas. C'est la...
Mme Roy (Verchères) : Non,
mais c'est les nouveaux employés. Donc, ils ne peuvent pas...
Mme Maccarone : Bien, non.
Mme Roy (Verchères) : ...des
nouveaux employés où il y a des gens qui sont liés, par exemple, où il y a
conflit d'intérêts potentiel, à ce moment-là... et c'est amené au comité
d'examen. Dans le cas où ça serait un ancien employé, ça serait, par exemple,
un changement d'emploi.
Mme Maccarone : Bien, pas
nécessairement. Ça peut aussi être un renouvellement. Ça fait que, si c'est...
Bien, si ce n'est pas nécessairement tous ces cas-là, ça peut aussi être un
renouvellement. Ça fait que la personne concernée peut être suspendue. Ça fait
que c'est pour ça, je me demande : Est-ce qu'on en informe la personne du
délai qu'ils vont avoir à subir avant que le comité va se réunir pour traiter
de son cas?
Mme Roy (Verchères) : ...ils
savent qu'il y a un comité, donc, qui va se réunir. Puis on... dans certains
cas, probablement qu'on va pouvoir même savoir, de façon régulière, quelle est
la date. Donc, oui, ils vont être informés du fait que ça doit aller au comité
d'examen des empêchements.
Mme Maccarone : O.K. O.K.,
merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Avant de passer
aux prochaines heures au prochain article, Mme la ministre, c'est rare, mais
j'ai une question, moi...
Mme Roy (Verchères) : Oui.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...je voudrais peut-être... Je vais utiliser mon privilège.
Juste une question de précision peut-être à Me Boily. Pourquoi utilise-t-on
«ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine? Est-ce...
Mme Roy (Verchères) : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui? D'accord. Est-ce parce que c'est déjà dans la loi
existante?
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça, c'est le nom du ministère prévu. Selon la loi constitutive, c'est celui-là,
donc Famille, Aînés et de la Condition féminine, alors... étant donné que c'est
par décret puis en vertu de la loi de l'exécutif. Alors, nous, c'est le nom
usuel, c'est ministère de la Famille, mais, dans le cadre d'une loi, on doit
utiliser le nom qui avait été décrété.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup pour cette précision. Alors, on peut passer
au 81.2.29. La parole est à vous.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Alors...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Bien, pas 81.2.29, 81.2.30.
Mme Roy (Verchères) : Non, on
ne recommence pas, hein? O.K. Parfait. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je le coche. Allez-y, 81.2.30.
Mme Roy (Verchères) : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. «81.2.30 Le quorum du comité est constitué d'au
moins la moitié de ses membres.
«Les avis du comité sont décidés à la
majorité des membres présents. En cas d'égalité, le président a un vote
prépondérant.»
Le premier alinéa de
l'article 81.2.30, proposé par l'article 30 du projet de loi, prévoit
que le quorum du comité est constitué d'au moins la moitié de ses membres.
Le deuxième alinéa de
l'article 81.2.30 prévoit que les avis du comité sont décidés à la
majorité des membres présents et qu'en cas d'égalité le président a un vote
prépondérant.
Les règles relatives au quorum posées par
le premier alinéa de l'article 81.2.30 impliquent qu'au moins la moitié
des membres du comité doivent participer à une séance pour que celle-ci puisse
se tenir valablement. Par exemple, si le comité comptait huit membres, au moins
quatre membres devraient alors participer à la séance.
La règle posée par le deuxième alinéa de
l'article 81.2.30 implique pour sa part qu'une décision du comité est
prise lorsque plus de la moitié des membres du comité qui sont présents lors
d'une séance vote en faveur de celle-ci. Ainsi, si le comité comptait huit
membres, dont quatre seraient présents lors d'une séance d'au moins
3 membres présents sur quatre, devraient donc voter alors en faveur de la
décision pour que celle-ci soit valablement prise. S'il s'avérait qu'il y ait
égalité des votes, le président aurait alors un vote prépondérant.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur le
81.2.30?
Mme Maccarone : Oui.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Allez-y.
Mme Maccarone : Je
questionne...
Mme Maccarone : ...en ce qui
concerne le quorum, parce que là, on parle d'un minimum de cinq, puis, si on a
cinq personnes, ça veut dire, on a deux ou trois personnes qui vont prendre une
décision. Pourquoi on n'a pas fait le choix d'avoir une décision qui est
unanime? Ce n'est pas nombreux. Le point, c'est parce que ce n'est pas
nombreux. On parle... ça peut être un très petit comité de cinq personnes, ça
fait que deux ou trois personnes, dans le fond, ça va être deux qui disent oui,
deux qui disent non, puis le pauvre président qu'il va falloir qu'il tranche.
Ce n'est pas beaucoup. Alors, je me demande, là, si c'est une petite composition,
pourquoi qu'on n'a pas fait le choix d'une décision unanime.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
parce que c'est des règles démocratiques qu'on utilise quand même assez
régulièrement. La majorité, donc, la majorité l'emporte. Dans les faits, on va
vous dire que ce qu'on constate à la tenue du comité, dans la quasi... ce que
j'en comprends, ça se fait toujours à l'unanimité des membres. Généralement,
les membres sont tous d'accord, là, il y a discussion, il y a consensus, et
puis... Mais dans les cas rencontrés, la décision... il pourrait y avoir un cas
où la décision pourrait être majoritaire, pour une raison ou pour une autre.
Mme Maccarone : Excusez-moi,
j'ai chaud. Oui, donc, voilà, ça fait que... Excusez-moi, Mme la Présidente,
c'est...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...verre d'eau.
Mme Maccarone : Merci. Oui,
c'est vrai, je vais m'en servir, d'un verre d'eau. Je trouve qu'il fait très
chaud dans la pièce. L'AQCPE ont fait la mention, dans... lors de leur présentation
puis dans leur mémoire, qu'ils souhaitent un deux sur trois. Ça fait que
j'entends la ministre quand elle parle de mesures démocratiques, tout à fait.
Mais même ici, à l'Assemblée nationale, quand on fait la nomination de
certaines postes, on fait ça à deux tiers. Alors, est-ce qu'il y aura une
ouverture de parler de deux tiers des membres, pour s'assurer que ce serait
plus une réflexion de la tendance des membres du comité?
Mme Roy (Verchères) : Parce
que le deux tiers, sur une équipe de cinq membres, ça ressemble à l'unanimité.
C'est effectivement ça. Me Boily, il en vient à la même conclusion que moi. En
faisant le dégradé de cinq membres, mais le diminuant aux deux tiers, c'est
quatre membres sur cinq, là. Ça commence à être...
• (16 h 50) •
Mme Maccarone : Je comprends
la préoccupation, mais je pense que c'est... encore une fois, ce n'est pas
anodin comme recommandation. J'aurais tendance de dire, je pense qu'encore une
fois on ne fait pas fausse route si on a une majorité des membres, au lieu de
seulement la simple moitié. Je pense que ce serait encore... pour respecter un
peu le processus. De la façon que nous, on travaille, ici aussi, c'est des
décisions qui sont très importantes. Un deux tiers, ce serait important
d'avoir, au moins, une considération.
Mme Roy (Verchères) : On a
augmenté le nombre de participants au comité, donc le... non pas de
participants, mais le nombre de membres du comité d'examen, pour, justement,
s'assurer qu'on ait toutes les expertises possibles. Alors, je pense que ça
répond, dans la grande majorité... Je pense que d'aller avec un deux tiers, sur
un comité de cinq, ce qui nous amène à une quasi-unanimité obligatoire... Et on
se rappelle que c'est un comité qui émet un avis, donc ce n'est pas un comité
qui est décisionnel. Cet avis est remis au tiers, où, là, ça devient
décisionnel. Alors, je pense qu'avec la majorité simple sur un comité de cinq,
surtout, là... on ne parle pas des 125 députés de l'Assemblée nationale, là...
je pense que ça répond bien au fonctionnement... j'oserais dire, au
fonctionnement fonctionnel du comité.
Mme Maccarone : À moins que
je l'aie manqué, je n'ai pas vu un article ici qui parle de... le chiffre ou le
nombre de membres autour de la table, ça devrait toujours être impair. Ça fait
que qu'est-ce qu'on va faire s'il y a six membres autour de la table, trois qui
disent oui, trois qui disent non?
Mme Roy (Verchères) : En
fait, oui, on le...à cet article-ci, d'ailleurs, on en parle. Alors, même...
qu'importe le nombre de personnes d'un comité, comme il peut y avoir des
personnes absentes, ça peut toujours finir par un nombre pair ou un nombre
impair, donc, même si on disait que le comité doit avoir un nombre pair ou un
nombre impair, c'est le nombre de présences. Donc, sur un comité de cinq, par
exemple, quatre personnes pourraient être présentes, et dans le cas où,
effectivement, les votes sont égaux, c'est le président qui a un vote
prépondérant, comme c'est mentionné à l'article 81.2.30.
Mme Maccarone : Ça fait qu'on
peut être quatre personnes autour de la table. Est-ce qu'on a pensé à des
membres remplacement... les membres remplaçants? On fait ça aussi dans autres
comités, des gens qui sont nommés, un peu à la guise de l'amendement qu'on a
adopté, pour avoir une personne qui représente la communauté autochtone, si la
personne visée est issue de ce comité. Est-ce qu'on a pensé aussi à avoir des
membres remplaçants, pour s'assurer qu'on a un nombre assez...
Mme Maccarone : ...important.
Est-ce qu'il y a un nombre minimal des gens qui doivent se présenter? Parce que
ça aussi, à moins que je l'ai manqué, on ne l'a pas traité dans les articles.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
d'abord, on a augmenté le nombre de personnes. Donc, là-dessus, je pense que
c'est... ça nous permet justement d'avoir plus de latitude. Alors, au niveau du
quorum du comité, c'est dans l'article qu'on traite actuellement. Donc, le
quorum du comité est constitué d'au moins la moitié de ses membres, c'est au
premier alinéa de l'article. Donc, le quorum, il est fixé là, et puis,
effectivement, ça peut être six, mais on dit que c'est le minimum, ça pourrait
être sept, ça pourrait être huit, le nombre de membres du comité. Alors, je
pense qu'avec ça on a tous les éléments, là, pour que ça soit fonctionnel et
qu'on puisse s'assurer de rendre, le plus rapidement possible, les avis du
comité d'examen.
Mme Maccarone : Its not the
hill I'm going to die on, mais j'avoue que je partage un peu les préoccupations
qui ont été soulevées par l'AQCPE, parce que si, mettons, il y a seulement
trois personnes qui se présentent, puis il y en a un qui dit oui, il y en a un
qui a dit non, puis là on essaie de convaincre l'autre personne, c'est trois
personnes qui ont le destin de cette personne visée entre leurs mains, je
trouve que ce n'est pas beaucoup de monde. J'aurais voulu avoir un minimum, le
quorum, c'est important. Puis oui, je comprends, je reconnais qu'on aurait
aussi le nombre de personnes qui siègent dans le comité, mais j'aurais voulu
voir un minimum de personnes qui doivent être présentes, quand on parle des
dossiers qui sont sérieux pour les personnes concernées, de s'assurer que, pour
eux aussi, on peut vider la question puis qu'on... s'assurer qu'on a beaucoup
de gens ou un nombre assez important de gens autour de la table qui vont en
débattre.
Parce que, si on parle des experts,
exemple, ça se peut que l'avocat en question, puis je sais que la ministre,
elle travaille sur, peut-être, une reformulation de cet article ou un
amendement en ce qui traite un avocat qui devrait présider. Mais si on parle de
la composition, on a présentement quelqu'un de la DPJ, quelqu'un de la SQ,
quelqu'un de l'aide juridique, puis quelqu'un qui vient de santé, services
sociaux, si une de ces personnes est manquante, mettons, la DPJ n'est pas là,
on a quand même manqué un gros morceau des gens avec une expertise qui peut
nous aider à amener de la lumière sur un cas qui est peut-être très précis.
Alors, je soulève le malaise en ce qui
concerne la composition lors de la convocation des réunions, je ne sais pas si
le quorum, c'est assez, il me semble, si c'est seulement cinq personnes, puis
on est convoqué une fois par mois, mais on doit s'assurer que ces cinq personnes
sont présentes.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
bien, Mme la Présidente, l'AQCPE, effectivement, ce qu'elle nous mentionnait,
c'est qu'elle voulait qu'on augmente de trois personnes, ce qu'on a fait dans
le projet par un amendement. Le quorum, c'est la moitié des membres. Alors, le
cinq, c'est un minimum. Donc, peut-être qu'au final ça sera six ou sept
personnes, alors... Puis ça se prend évidemment par les gens présents. Alors,
je pense que cette situation-là nous permet d'être fonctionnels, de rendre des
avis le plus rapidement possible. Alors, c'est un comité, effectivement,
important qui va nous transmettre des avis qui vont être transmis à un tiers.
Alors, je pense que les règles qui sont là sont suffisantes pour
opérationnaliser le Comité d'examen des empêchements.
Mme Maccarone : J'ai soulevé
mes préoccupations, Mme la Présidente, je ne déposerai pas un amendement que je
sais on ne pourra pas en débattre pleinement juste. Je partage quand même mes
préoccupations. J'espère que les gens qui acceptent de siéger sur ce comité
vont quand même accepter l'engagement puis d'être présents, qu'on n'aura pas à
évoquer cet article puis de statuer sur le quorum parce qu'on parle vraiment
des vies des personnes. C'est des cas qui sont importants. Si on est rendu à un
moment où ce dossier est envoyé à un comité de révision, je souhaiterais que
ces personnes qui sont nommées sont présentes, surtout que leur terme est
seulement de deux ans, même si ça peut être renouvelé, ça veut dire, c'est 24
réunions, les 24 réunions qui vont avoir un impact majeur sur la vie des
personnes.
Puis je sais qu'on souhaite avoir des gens
autour de la table qui amènent une certaine expertise. Je trouve ça dommage si
on pense qu'on ne peut avoir trois personnes seulement qui vont déterminer le
destin de cette personne. Puis ça veut dire qu'on va être... ça se peut, en
manque d'une expertise autour de la table. Ça fait que j'espère qu'aussi, avant
qu'une décision est prise dans ce cas ici, qu'ils vont peut-être demander une
expertise.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, simplement un petit commentaire. On ne détermine pas le
destin des personnes, on analyse pour s'assurer de la sécurité, de la santé et
du bien-être des enfants...
Mme Roy (Verchères) : ...dans
les services de garde, dans le cas où il y a un empêchement. Donc, c'est un
comité qui fait une analyse technique objective de ce qui peut assurer la
sécurité de nos enfants dans les services de garde. C'est l'objectif du projet
de loi.
Mme Maccarone : ...en
désaccord, si la personne décide d'aller en comité de révision, c'est parce
qu'ils souhaitent garder leur emploi. Ça fait que ça veut dire... Ça se peut
qu'ils ont étudié ce métier. Puis on est en train de penser de mettre fin à ça.
Puis c'est quand même leur destin, ça va changer leur vie d'une façon très
monumentale. Alors, c'est pour ça que je pense que nous devons prendre ça au
sérieux.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres commentaires sur le 81.2.30?
Alors, on peut passer au 81.2.31.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
merci, Mme la Présidente. Donc, au 81.2.31 :
«En cas d'absence ou d'empêchement du
président, ses fonctions et pouvoirs sont assumés par le vice-président ou à
défaut par un président de séance.»
Donc, l'article 81.2.31 de la LFVEE,
proposé par l'article 13 du projet de loi prévoit qu'en cas d'absence ou
d'empêchement du président, ses fonctions et pouvoirs sont assumés par le
vice-président ou, à défaut, par un président de séance. Ainsi, en cas
d'absence ou d'empêchement du président lors d'une séance du comité, ses
fonctions et pouvoirs seront automatiquement assumés par le vice-président. En
cas d'absence ou d'empêchement du président et du vice-président, les fonctions
et les pouvoirs du président seraient alors assumés par un président de séance
désigné à la majorité des membres présents à la séance.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions de 81.2.31?
Oui.
Mme Maccarone : Comment
est-ce que le vice-président est choisi, est nommé?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
il est nommé par la ministre.
Mme Maccarone : Le
vice-président du comité. Ça fait que le président est nommé par la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Tout
le comité est nommé par la ministre.
Mme Maccarone : Mais si
ce n'est pas écrit nulle part que c'est la ministre qui choisit le
vice-président. C'est... C'est là?
Des voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Donc,
à 2.27... Alors, on désigne un avocat qui le préside, dirige la séance... mais
doivent... Les membres doivent avoir un intérêt marqué pour la protection des
enfants. Ah! O.K. On ne le spécifie pas, là.
Des voix : ...
• (17 heures) •
Mme Roy (Verchères) : ...ainsi
que le vice-président. Bon, c'est le comité lui-même qui désigne son président
et le vice-président. Le comité est tout nommé par la ministre, mais...
Des voix : ...
Mme Roy (Verchères) : ...et
la ministre. C'est la ministre. Bon, c'est ce que je disais. Oui.
Une voix : On n'a jamais dit
le contraire.
Mme Roy (Verchères) : C'est
la ministre qui désigne le président et le vice-président, ce que je
mentionnais, et les membres du comité.
Mme Maccarone : Puis cette
personne n'a pas besoin d'être un avocat.
Mme Roy (Verchères) : Non.
Mme Maccarone : C'est...
Ce n'est pas un peu bizarre? Non, parce qu'on dit qu'auparavant dans l'article
en question que la ministre vient de lire que le président doit être un avocat,
mais ce n'est pas important que le vice-président soit un avocat dans l'absence
du président.
Mme Roy (Verchères) : Non.
On comprend que la majorité des rencontres on... on vérifie la disponibilité.
Bien ça, ça va être des cas d'exception où le président ne sera pas présent.
Alors, non, il n'y a rien de bizarre là-dedans.
Mme Maccarone : Ça fait
que je reviens de... J'ai hâte à voir la potentielle reformulation de l'autre
article parce qu'il me semble, si c'est quand même exigé que le président doit
être un avocat, chose qu'on a déjà dit qu'on trouve qu'on devrait modifier
parce que c'est une contrainte assez importante, que si on exige pour le
président qu'il soit un avocat, bien, il faut être conséquent d'abord. Puis, si
ça ne change pas, bien, d'abord, il me semble que le vice-président devrait
aussi être un avocat parce qu'il occupe la même fonction en absence du
président.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
comme on l'a mentionné, on est en train de regarder si, effectivement, on
spécifiera toujours que le vice-président doit être un avocat ou non. Donc, on
est en train de regarder ça. Mais une chose est certaine, là, la règle, là, on
n'invente pas la règle en disant que le président, en cas d'absence, est
remplacé par le vice-président et, en cas d'absence du vice-président, on
désigne le membre qui présidera la séance, là. Donc, c'est des règles assez
standards, là, que l'on voit là.
Mme Maccarone : Ce n'est
pas le point que je soulève.
Mme Roy (Verchères) : J'avais
bien compris.
Mme Maccarone : J'ai
zéro malaise avec ça.
Mme Roy (Verchères) : J'avais
bien compris.
Mme Maccarone : C'est
plus parce qu'on parle d'un avocat qui occupe le rôle du président. Puis là,
parce que c'est tellement spécifique, bien, pourquoi les mêmes règles ne
s'appliqueraient pas ici? Alors, est-ce que ça veut dire que la 81.2.31, on
peut aussi le suspendre, entre guillemets, jusqu'à tant qu'on a une réponse par
rapport à l'autre article?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je vous rappelle qu'on ne suspend pas ces articles-là.
Mme Maccarone : Oui,
mais vous comprendrez qu'est-ce que je veux dire tout à l'heure.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On y reviendra. On les passe, on adopte seulement les
amendements.
Mme Roy (Verchères) : Mme
la Présidente...
17 h (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...ça ne
le lie pas ici, cet article-là qui parle du président, du vice-président et du
président de séance. Si les deux autres sont absents n'est pour moi pas lié
avec le fait qu'il y ait ou non un avocat à la présidence.
Mme Maccarone : C'est beau.
Moi, comme j'ai dit, je soulève pour moi que c'est quand même un manque de
cohérence parce qu'on a des exigences pour un rôle, mais on n'a pas une
exigence pour la personne qui doit remplacer celui qui a des exigences. Ça fait
que c'est quand même ça. Ça fait que je trouve ça particulier parce que... C'est
pour ça que je me demande comment la personne est nommée. Ça fait qu'est-ce que
ça veut dire que le choix qui sera fait par la ministre... la personne qui
occuperait le rôle de vice-président devrait aussi être un avocat? Ça, ça veut
dire que, si on a cinq personnes, on a deux avocats autour de la table.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On va juste revenir au libellé comme tel. Est-ce que le
libellé ici de l'article 81.2.31... on va vidé la question dans le
libellé? Je comprends votre point.
Mme Maccarone : Bien, je
parle de l'article en question, Mme la Présidente, parce que, si, mettons, je
pense à déposer un amendement pour dire que ça doit être conséquent, en lien
avec l'autre article, bien, c'est ici que je le ferais. C'est pour ça que je
pose la question, pour comprendre c'est quoi, les orientations, encore une
fois, parce que je trouve que ça risque de poser des problèmes, puis surtout qu'on
a dit que le président peut... mais on a dit que c'est important que cette
personne occupe le rôle d'un avocat parce qu'il amène une certaine expertise
autour de la table pour vérifier les informations. Mais là, dans l'absence de
cette personne, la personne que la ministre a désignée... puis elle a très...
été très spécifique dans ses explications, le rôle qu'il devrait occuper,
pourquoi c'est important que la personne est avocat... bien là, il n'est pas
là, mais on ne souhaite pas avoir cette expertise quand même autour de la table
pour la personne qui est nommé vice-président? C'est un manque de cohérence un
peu dans la façon que les articles sont... sont écrits.
Mme Roy (Verchères) : Mme la
Présidente, je vais demander une petite suspension.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, nous allons suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 05)
(Reprise à 17 h 11
)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Donc, nous en sommes toujours au 81.2.31. Est ce que d'autres
interventions?
Mme Maccarone : Oui, Mme la
Présidente. Juste pour s'assurer que les gens qui suit nos travaux comprend la
raison de suspension, c'est parce qu'on a quand même discuté que la partie
gouvernementale va revenir avec un amendement pour assurer une certaine
conformité, étant donné qu'on va peut-être ajouter un autre membre autour de la
table qui représente la formation des... d'avocats. Alors, ça met plus à
l'aise, parce que, encore une fois, ce n'est pas une question d'être contre,
c'est une question d'avoir une continuité, puis un bon... une bonne
compréhension parce qu'il faut s'assurer que, si on souhaite avoir des gens qui
sont avocats autour de la table, puis ils sont absents, puis on a des demandes
des remplacements, bien, il faut s'assurer qu'on a quand même cette expertise
si c'est souhaité par la ministre.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Ça vous va?
Mme Roy (Verchères) : On va
vous revenir avec une proposition d'amendement dans quelques instants.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Dans quelques instants. On va poursuivre notre travail avec
le 81.2.32.
Mme Roy (Verchères) : Alors, Mme
la Présidente : «81.2.32. Les personnes faisant partie du comité ne sont
pas rémunérées, sauf dans les cas ou... aux conditions et dans la mesure que
peut déterminer le gouvernement. Elles ont cependant droit à un remboursement
des dépenses faites dans l'exercice de leurs fonctions aux conditions et dans
la mesure que le gouvernement détermine.»
Donc, l'article 82.2.32 de la
LSGEE...
Mme Roy (Verchères) : ...LSGEE,
proposé par l'article 13 du projet de loi, prévoit que les personnes
faisant partie du comité ne sont pas rémunérées, sauf dans les cas, aux
conditions et dans la mesure déterminée par décision du gouvernement. Il
prévoit que ces personnes ont cependant le droit à un remboursement de dépenses
faites dans l'exercice de leurs fonctions, aux conditions et dans la mesure
déterminée par décision du gouvernement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions sur le
81.2.32? Aïe! la main levée. Allez-y.
Mme Maccarone : Je ne sais
pas si mes autres collègues souhaitent poser des questions, mais voilà, c'est à
moi de tenir le fort, Mme la Présidente. Voilà. Si on a des collègues qui
souhaitent venir le joindre, ils sont la bienvenue, je ne sais pas s'ils
suivent nos travaux, mais voilà.
Mme Roy (Verchères) : ...
Mme Maccarone : Ah! c'est
gentil. Merci, Mme la Présidente... Mme la ministre, c'est un compliment,
j'apprécie. Comment ça fonctionne actuellement? Parce que, là, on parle des
conditions qu'on peut déterminer, le gouvernement. Alors, est-ce
qu'actuellement... Dans le fond, c'est quoi, les paramètres actuellement qui
sont en place?
Mme Roy (Verchères) : Actuellement,
c'est entièrement non rémunéré et on rembourse les frais de déplacement, remboursement
de dépenses si c'est nécessaire.
Mme Maccarone : O.K. Ça fait
que, d'abord, est-ce que ça veut dire que c'est nouveau, qu'on parle d'«aux
conditions et dans la mesure que peut déterminer le gouvernement»? Parce qu'on
parle déjà : «Elles ont cependant droit au remboursement des dépenses», ça
fait que ce que la ministre vient de dire, mais là on ajoute des conditions et
dans la mesure que peut déterminer le gouvernement.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
on ouvre la possibilité que, si éventuellement, on décidait de les rémunérer,
mais ce qui n'est pas le cas. Mais comme c'est un projet de loi qu'on fait pour
plusieurs années, alors, pour éviter d'être obligé de revenir, je pense que
c'est inclus là comme possibilité. Mais actuellement ça ne s'applique pas
vraiment, parce qu'on se rappelle qu'on fait... on interpelle donc des
organismes gouvernementaux, paragouvernementaux. Donc, les gens font ça dans le
cadre de leurs fonctions. Donc, ça ne nécessite pas d'avoir une rémunération
supplémentaire.
Mme Maccarone : Mais quelles
sont les conditions qui sont peut-être cherchées pour appliquer cet article de
loi?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
c'est ce qui est appliqué actuellement. Ils ne sont pas rémunérés, on paie les
remboursements de dépenses. Alors, c'est juste que, si éventuellement, il en
était décidé autrement pour une raison quelconque, alors, à ce moment-là, on ne
serait pas obligés de revenir, ça serait déjà dans le projet de loi. Le
gouvernement pourrait déterminer, par exemple, une rémunération ou des
conditions concernant les dépenses dans l'exercice.
Mme Maccarone : Mais c'est ça
que je cherche à comprendre. Ce n'est pas les dépenses pour les déplacements,
ça, je comprends très bien, puis c'est tout à fait normal, mais les conditions
que la ministre a dit, ça se peut qu'on va ajouter des conditions, comme quoi?
Mme Roy (Verchères) : Non, on
n'ajoute pas des conditions, actuellement, c'est ça, on maintient ça.
Mme Maccarone : Bien, les conditions...
Mme Roy (Verchères) : Ce
qu'on ajoute dans le projet de loi, c'est la possibilité, éventuellement, si
quelque chose faisait que le gouvernement décide de rémunérer ce comité, donc,
pourrait décider de le faire, donc, en vertu du projet de loi. Et donc ça
éviterait, là... parce que, sinon, dans le projet de loi, ce n'est pas un
projet de loi qui est là juste pour deux jours, là. Donc, dans le projet de
loi, actuellement, c'est le cas, on procède comme ça, mais, dans l'avenir,
quelque chose pourrait amener le gouvernement a décidé de rémunérer les comités
parce qu'il siège cinq jours par semaine, je ne le sais pas, mais dans ces
cas-là, ça serait le gouvernement qui le déterminerait. On s'ouvre une
possibilité.
Mme Maccarone : Oui, mais
c'est ça que je souhaite savoir. Parce que le législateur ne parle jamais pour
rien. Ça fait que, si on est en train de mettre ça dans la loi, c'est parce
qu'on a déjà prévu peut-être des conditions de quelque chose qu'il décide de
rémunérer. Alors, c'est ça que je souhaite comprendre. Puis, je présume, ça ne
peut pas être qu'on siège pendant cinq jours parce qu'on a dit que ces
personnes sont convoquées une fois par mois.
Mme Roy (Verchères) : Je vous
confirme qu'on n'a pas prévu de modifier notre mode de fonctionnement
actuellement, donc notre mode de fonctionnement où c'est entièrement non
rémunéré et on ne paie que les remboursements. Donc, c'est juste si... dans
l'éventualité d'un gouvernement plus tard, pour x raisons, pouvait décider de
changer cet... cet élément qui actuellement fait que les gens ne sont pas
rémunérés et qu'ils n'ont que le remboursement des dépenses. Donc, cherchez pas
d'autres raisons que celle-là. C'est juste de mettre cette possibilité-là pour
éviter d'être obligé de l'inclure dans un autre projet de loi, parce qu'on
aurait inscrit dans celle-là l'impossibilité de rémunérer.
Mme Maccarone : Oui, mais
est-ce que c'est parce qu'il y a eu une demande, peut-être, des gens qui
souhaitent... Parce que, tu sais, si... encore une fois, le législateur ne
parle jamais pour rien. Puis la ministre, elle dit : On prévoit cette
condition pour avoir un potentiel éventuel de le faire. Mais sous quelles
conditions? Pourquoi, d'abord, si on ne le fait pas, puis ça ne fait pas...
Mme Maccarone : ...partie des
orientations du gouvernement, pourquoi qu'on a besoin de faire cette
modification?
Mme Roy (Verchères) : Pour ne
pas avoir besoin éventuellement de revenir dans le cas où un gouvernement
déciderait de rémunérer. Il n'y a pas d'autre raison que ça, ne cherchez pas
ailleurs. C'est ça, la raison.
Mme Maccarone : Est-ce que ce
genre de formulation existe dans autres lois?
Mme Roy (Verchères) : C'est
standard. C'est ce qu'on me répond.
Mme Maccarone : C'est
standard? Dans quelles lois, par exemple, que je pourrais retrouver ça?
Mme Roy (Verchères) : Me
Boily, vous gagnez le gros lot.
M. Boily (Mathieu) : En fait,
c'est ça, c'est un libellé standard pour les comités de ce type-là. Si on
cherche, ça sort dans plusieurs lois. J'en ai quelques-unes ici, là, mais...
Loi instituant le Tribunal administratif du travail, Loi concernant la lutte
contre la corruption, Loi sur la justice administrative, Loi sur les relations
de travail, la formation de la main-d'œuvre, la gestion de la main-d'œuvre dans
l'industrie de la construction. Donc, pour des comités de ce type-là, c'est
vraiment le libellé, là, standard à retenir. Donc, voilà.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Alors, on peut passer au 82... 81.2.33. Mme
la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Entente et information. Donc, au 81.2.33 :
«Le ministre et le ministre de la Sécurité
publique conviennent d'une entente-cadre visant à établir des modalités de la
vérification d'absence d'empêchement que les corps de police du Québec peuvent
être appelés à effectuer dans le domaine des services de garde.
«Cette entente indique les mesures à
mettre en place pour que les personnes qui requièrent les services d'un corps
de police puissent connaître le délai de traitement des demandes de
vérification d'absence d'empêchement généralement observé.» Et :
«L'entente peut comprendre des modèles de
consentement conformes aux dispositions de la présente section.»
Donc, pour... L'article 82.2.33 de la
LSGEE, proposé par l'article 13 du projet de loi, est le premier article de la
sous-section intitulée Entente et information, de la section I du chapitre VI.1
de la LSGEE. Cette sous-section regroupe les articles 81.2.33 et 81.2.34. Le
premier alinéa de l'article 81.2.33 prévoit que la ministre de la Famille et le
ministre de la Sécurité publique doivent convenir d'une entente-cadre visant à
établir les modalités de la VAE que les corps de police du Québec peuvent être
appelés à effectuer dans le domaine des services de garde. Excusez-moi. Le
deuxième alinéa de l'article 81.2.33 prévoit que cette entente indique des
mesures à mettre en place pour que les personnes qui requièrent les services
d'un corps de police puissent connaître les délais de traitement des demandes
de VAE généralement observés. Enfin, le troisième alinéa de l'article 81.2.33
prévoit que l'entente peut comprendre des modèles de consentement conformes aux
dispositions de la section I du chapitre VI.1 de la LSGEE.
• (17 h 20) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Y a-t-il des questions pour le 81.2.33? Mme
la députée.
Mme Maccarone : Oui. Merci.
Est-ce que la ministre peut expliquer c'est quoi, le délai de traitement qui a
été établi?
Mme Roy (Verchères) : En
fait, on voudrait qu'idéalement l'entente convienne, par exemple, qu'on
s'attend à un retour, dans les cas réguliers de vérification d'absence
d'empêchement, par exemple dans un délai de x jours ou de x semaines, donc le
retour de la part des corps de police. Évidemment, on parle d'une entente à
venir, alors vous comprendrez que je ne peux pas déterminer le contenu de l'entente
à ce moment-ci, mais un des éléments qu'on aimerait retrouver est justement
celui du délai de traitement.
Mme Maccarone : Mais je
devine que, peut-être, ça fait partie de l'avis, Mme la Présidente. Mais est-ce
qu'il y a déjà eu des discussions? C'est quoi, les orientations du ministère de
Sécurité publique en ce qui concerne les délais?
Mme Roy (Verchères) : On
parle d'une entente à venir. Alors, vous comprendrez qu'on va commencer par
s'asseoir ensemble, de discuter de la possibilité, parce que les délais sont
différents d'une municipalité à l'autre, d'un corps policier à l'autre. Alors,
il faut vraiment prendre le temps de faire le travail avec le ministre de la
Sécurité publique.
Mme Maccarone : Puis, à
l'intérieur de cette entente-cadre, est-ce qu'on va traiter aussi les frais
associés avec les vérifications?
Mme Roy (Verchères) : Oui. Ça
peut aussi faire partie de l'entente-cadre.
Mme Maccarone : Et, encore
une fois, les orientations sont quoi?
Mme Roy (Verchères) : Là
encore, on va s'asseoir, on va discuter avec le ministre de la Sécurité. Vous
comprendrez qu'ici, c'est le principe de l'entente-cadre qu'on amène, et non
pas le contenu, le contenu va se faire lors des discussions avec la Sécurité publique.
Mme Maccarone : Oui, mais
c'est ça. C'est parce que, dans ce qu'on a reçu puis qu'on a déposé ici pour
les membres de la commission, la SQ a quand même soulevé des préoccupations,
puis qu'ils ont dit que ça se peut que ce n'est pas eux qui vont défrayer les
coûts...
Mme Maccarone : ...avec ceci.
Je peux citer encore la lettre, puis, tu sais, en ce moment, les vérifications
d'absence d'empêchement sont effectuées sans frais sur le territoire de la
Sûreté du Québec. Cependant, cette situation pourrait être appelée à changer
avec l'adoption du projet de loi n° 46 sur l'amélioration de la protection des
enfants dans les services de garde éducatifs. Pourquoi? Parce qu'on comprend
qu'il va y avoir une augmentation importante des vérifications aussi qui va
engendrer autres délais. Alors, ce que je cherche à comprendre, c'est... parce
que les groupes aussi ont soulevé des préoccupations en ce qui concerne les
frais. Puis le budget s'en vient. Est-ce qu'on a une orientation en ce qui
concerne ce que la ministre ou le ministère désire faire? Parce qu'il va y
avoir un impact quand même sur le réseau des services de garde éducatifs à
l'enfance, qui peut être dans le positif aussi. Je pense que tout le monde
serait heureux de savoir que ce serait le gouvernement qui va assumer les
frais. Alors, voilà la question. Et puis, encore une fois, je comprends qu'on
parle de l'entente-cadre, mais, si on a pensé à mettre cet article dans la loi,
c'est parce qu'on a pensé à le après. Ça fait que je souhaite comprendre, c'est
quoi, les orientations, qui n'engagent la ministre à rien, c'est plus les
orientations en ce qui concerne les discussions qui vont avoir lieu.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, le principe d'une entente-cadre, deux ministères, ça se fait
entre deux ministères, on prend la peine d'en discuter. Alors, vous comprendrez
qu'on a mis là les éléments qui, pour nous, amènent un questionnement ou une
discussion ou un contenu à l'intérieur de l'entente-cadre. Donc, on parle effectivement
des délais, on parle aussi des modèles de consentement qu'on forme. Alors, je
pense qu'on va... L'objectif, c'est justement que l'on puisse s'asseoir,
travailler une entente-cadre pour pouvoir solutionner différents éléments qui
touchent les VAE.
Mme Maccarone : Puis le but
d'une étude détaillée, c'est de creuser les questions, de vider la question en
ce qui concerne chaque article. Ça fait qu'encore une fois, ce n'est pas une
question qui est anodine, c'est une question qui... se posent les gens qui font
partie de votre réseau. Il va y avoir un impact sur le réseau. Ça fait que je
pense qu'eux, ils souhaitent aussi avoir une réponse, ils écoutent
attentivement nos travaux. Ce serait bien soit de les rassurer ou qu'eux, ils
peuvent se planifier en conséquence des décisions qui vont être prises par le
ministère et la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Mme la
Présidente, ma collègue me demande de me prononcer sur ce que va être le
contenu de l'entente-cadre avant même d'en discuter avec la Sécurité publique.
Alors, je pense, un, ça serait totalement irrespectueux pour mon confrère de la
sécurité publique. Les choses doivent se discuter. On retrouve dans ces
articles les éléments justement qui nous ont été soulevés par nos partenaires dans
le réseau des services de garde. Donc, le questionnement concernant les délais,
les modèles de consentement. Alors, ces éléments-là vont se retrouver à
l'intérieur de l'entente-cadre. Nous allons travailler en étroite collaboration
avec nos partenaires, comme nous le faisons toujours.
Mme Maccarone : La ministre
ne devrait pas être surprise de la question. J'avais posé des questions au
début de nos travaux ensemble, d'avoir une copie de l'avis qui a été déposé par
le ministère de Sécurité publique. Est-ce que je peux présumer... parce que,
pour eux aussi, il y a un impact. L'adoption de ce projet de loi va avoir un
impact sur eux. Avec beaucoup de respect, je comprends qu'on va avoir une
entente qui sera mise... je ne demande pas à la ministre de se prononcer sur
tout, mais elle doit avoir des orientations. J'espère qu'elle va négocier pour
le bénéfice de son réseau, pour la protection de son réseau. Il y a des coûts
associés avec ça. Si c'est... puis il y a beaucoup de questionnements, les délais
aussi, il y a des questionnements puis c'est pour ça que j'aurais voulu voir
que, pour la transparence, pour tous les membres de la commission, pour les
gens qui suivent nos travaux, de bien comprendre c'est quoi, les
préoccupations, puis c'est quoi, les avis. Comme ça, au moins, on peut avoir
une planification.
En plus, j'ajouterais, Mme la ministre,
que, quand on est en étude détaillée, c'est aussi la chance des partenaires
puis des gens qui suivent nos travaux aussi de partager leur point de vue. C'est
pour ça qu'on fait un débat sur la place publique. C'est pour ça qu'on espère,
avant qu'on adopte chaque article, qu'on peut vider la question, qu'on peut
leur donner une occasion aussi de contribuer à nos travaux puis de partager
leur point de vue. Ça fait qu'ici on a eu quand même beaucoup de questions des
gens du réseau qui souhaitent savoir c'est quoi, les orientations. L'entente
n'est pas signée encore, ce n'est... ce n'est peut-être pas complété, mais les
deux groupes doivent avoir des points de vue qui sont importants à prendre en
considération. Puis encore une fois il va y avoir un impact sur le réseau.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, comme je le réitère, on a mentionné, justement...
Mme Roy (Verchères) : ...les différents
éléments dont nous ont parlé nos partenaires, avec qui nous travaillons en
étroite collaboration. Donc, quels sont les éléments avec lesquels on va
discuter dans l'entente-cadre, et vous le retrouver à l'article 81.2.33
très bien expliqué.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que j'ai d'autres interventions?
Mme Maccarone : Bien, on
indique, oui, les éléments qui vont... qui vont être... qui vont faire partie
de l'entente, mais sur aucun cas on parle des orientations, puis c'est ça le
nerf de la guerre pour les groupes qui nous écoutent puis les gens du réseau,
c'est ça qu'ils souhaitent savoir, c'est quoi les orientations. C'est pour ça
que je pose la question, je n'étais pas la seule à poser la question, il y a des
gens qui souhaitent savoir est-ce qu'il va avoir un impact sur eux en ce qui
concerne les frais, ou bien est ce que c'est... on pense que c'est la SQ qui va
assumer tous les frais avec l'augmentation des demandes? Est-ce que c'est le
ministère de la Famille qui va assumer ces frais? Comment c'est... comment
c'est prévu? Puis, est-ce que ça, ça fait partie de ce qui était écrit dans
l'avis?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, je réitère que c'est totalement clair, les éléments qui vont
être traités dans l'entente-cadre, vous les retrouvez à l'article 81.2.33.
Donc, on va autant traiter dans l'entente-cadre des délais que des modèles de
consentement conformes aux dispositions. Alors, je pense que l'article à ce
sujet là est très clair, et nous travaillons toujours en collaboration,
justement, avec nos partenaires pour faciliter la vie de nos partenaires.
Mme Maccarone : Je ne nie pas
les éléments qui vont être débattus à l'intérieur de cette entente puis qui
vont faire partie de cette entente, je parle de quoi ces... les orientations en
ce qui concerne les éléments, je n'ai pas besoin de relire l'article en
question. Je comprends, on parle des délais, je comprends, on parle d'une
implication des deux ministères. Évidemment, on parle de budget, le mot
«budget» n'apparaît pas ici, alors je présume qu'il y a quelqu'un qui doit
défrayer ces frais. C'est la question : C'est qui qui paie pour tout ça?
• (17 h 30) •
Mme Roy (Verchères) : Alors,
Mme la Présidente, je pense que j'ai répondu à la question plutôt quatre fois
plutôt qu'une. Alors, je pense qu'on va faire les choses dans l'ordre, comme
elles doivent se faire. Quand on parle d'une entente entre deux ministères, on
va d'abord s'asseoir, se parler, regarder les différents éléments et on a
bien... bien entendu tous nos partenaires, donc, et leurs préoccupations sont
les nôtres, et nous allons les partager avec la sécurité publique, qui vont
aussi nous partager les leurs pour qu'on puisse arriver à une entente-cadre qui
améliore la situation.
Mme Maccarone : Je présume
que vous partagez le leur dans un avis qu'on n'a toujours pas lu parce qu'on
n'a toujours pas accès, parce que la ministre a fait un choix de ne pas
divulguer cette information puis transparent avec les membres de la commission
et les gens qui suivent nos travaux. Si je repose la question, c'est parce que
je n'ai pas eu de réponse. Moi, je souhaite savoir vraiment c'est quoi les
orientations.
Mme Roy (Verchères) : En
fait, Mme la Présidente, si la question est reposée, c'est parce qu'on n'a pas
eu la réponse qu'on voulait entendre. Alors, c'est tout, ça complète ma
réponse.
Mme Maccarone : Je ne sais
s'il y a quelqu'un qui a entendu c'était quoi les orientations, pas juste moi?
Toi, as-tu compris, c'est quoi les orientations? Mais pas moi. Ça fait que
voilà, c'est... on parle d'une entente, oui, on parle des éléments qui vont
être à l'intérieur de l'entente, mais on n'a aucune précision. Ça fait que ça
reste que les gens aussi qui suivent nos travaux, ils n'ont aucune idée c'est
qui qui va payer pour tous ces empêchements. On n'a aucune idée, ça va être
quoi les délais, parce qu'on a aucune idée de c'est quoi les orientations avant
même qu'on débute les travaux. Ça fait que j'espère qu'au moins il y aura une
consultation avant qu'on poursuit avec l'entente pour s'assurer que les groupes
sur le terrain vont avoir leur mot à dire en ce qui concerne l'entente en
question.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres interventions sur le 81.2.33? On
peut passer à l'article suivant 81.22.34.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
Mme la Présidente. Donc, en 81.2.34, le ministre élabore un guide relatif à la
vérification des absences d'empêchement destinées aux prestataires de services
de garde éducatifs et en assure la diffusion.
Alors, à l'article 81.2.34 de la
LSGEE proposé par l'article 13 du projet de loi prévoit que la ministre
élabore un guide administratif relatif à la VAE destinée aux prestataires de
services de garde éducatifs et qu'elle en assure la diffusion.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des questions sur le
81.2.34?
Mme Maccarone : «Pick me». À
Moins que vous souhaitiez choisir parmi mes collègues. Pourquoi que ce n'est
pas écrit «en collaboration»...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Maccarone : ...avec les
partenaires du réseau. On a entendu en audition, dans les consultations
particulières, il y a beaucoup de groupes qui ont souhaité participer dans la
rédaction, dans ce guide. Alors, pourquoi le choix de ne pas les inclure? Et je
comprends que la loi a été écrite avant les auditions, mais est-ce qu'il y a
une ouverture de déposer un amendement pour dire «en collaboration avec le
réseau»?
Mme Roy (Verchères) : Alors, Mme
la Présidente, comme je l'ai mentionné lors des auditions particulières, on
travaille toujours en collaboration avec les partenaires, puis il est clair,
tant au niveau de ce guide-ci que de l'autre guide aussi, qui devra être revu,
qu'on travaille en collaboration avec nos partenaires. C'est notre façon de
faire, à l'intérieur du réseau, et ça va continuer de cette façon-là.
Mme Maccarone : D'abord, la
ministre ne sera pas surprise que je souhaite déposer un amendement pour lui
demander de tenir sa parole. Alors, si on peut suspendre pour quelques
instants.
Mme Roy (Verchères) : Mme la
Présidente, c'est le genre de remarque qui n'est, à mon avis, pas du tout à
propos, je tiens ma...
Mme Maccarone : Ce n'est pas
du tout mon but, c'était de ne pas...
Mme Roy (Verchères) : Je
trouve que ce n'est pas du tout à propos.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : C'est beau. C'est beau.
Mme Maccarone : Je retire la
parole, Mme la Présidente. Mon but, ce n'était pas d'offusquer la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
vous l'avez fait.
Mme Maccarone : C'était un
mauvais choix, un mauvais choix de mots.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Les paroles sont retirées.
On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 34)
18 h (version non révisée)
(Reprise à 18 h 08)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux après cette courte pause. Nous en étions à l'article 81.2.34. Mme
la députée, je pense que vous avez un amendement à déposer.
Mme Maccarone : Oui, merci.
Et je remercie l'équipe du gouvernement de nous avoir accompagnés dans la
rédaction de l'amendement en question.
Alors, l'article 13, article 81.2.34
de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance :
À l'article 81.2.34 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance, proposé par l'article 13 du
projet de loi tel qu'amendé :
1° ajouter, la fin du premier alinéa, «sur
le site Internet du gouvernement du Québec»;
2° ajouter, après le premier alinéa, le
suivant :
«Ce guide est élaboré après consultation
des organismes représentatifs des prestataires de services de garde éducatifs.»
Alors, comme on avait jasé, avant le dépôt
de cet amendement, en ce qui concerne l'article, bien, on trouvait que c'était
bien que les organismes en question, que ce soient les prestataires de services
de garde ou autres organismes qui devront être consultés, que c'est bien
élaboré, puis c'est écrit dans l'article en question et aussi, pour être
conforme, que ça soit disponible sur le site Internet du gouvernement, comme c'est
actuellement le cas, pour que les titulaires de permis ont accès, que les prestataires
puis que tous les gens qui oeuvrent au sein du réseau aussi y aient accès puis
ils pourront le télécharger. Puis t je trouve aussi que c'est bien pour les
parents qui ont une préoccupation pour faire la démonstration qu'on travaille
fort puis qu'on souhaite la protection de nos enfants puis la sécurité de nos
enfants, leur santé, puis qu'on a fait du bon travail. Puis ce guide est aussi
disponible pour eux s'ils souhaitent le consulter.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
c'est exactement ce que j'ai mentionné lors des consultations particulières,
donc l'élaboration de ce guide, et de l'autre guide aussi, se ferait justement
en consultation avec nos organismes représentatifs des partenaires. Ce sont des
outils très importants pour nos partenaires. Donc, ça répond complètement à ce
que j'ai d'ailleurs dit lors des consultations particulières.
• (18 h 10) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Alors, est-ce que l'amendement proposé est adopté?
Une voix : Un vote par appel
nominal.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Un vote par appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour contre
abstention? Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
La Secrétaire
: Mme McGraw
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme McGraw : Pour.
La Secrétaire
: Mme Roy
(Verchères)?
Mme Roy (Verchères) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Gendron
(Châteauguay)?
Mme
Gendron
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac) :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Les Plaines)?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Abstention. Alors, l'amendement est adopté. Je reviens sur
l'article de fond, 81.2.34. Est-ce qu'il y a d'autres questions? S'il n'y a pas
d'autre question, on passe à l'article suivant, 81.2.35 et un amendement. Mme
la ministre.
Mme Roy (Verchères) : Mme la
Présidente, est-ce que ce serait possible d'avoir le consentement pour aller au
81.2.27? On avait préparé un amendement, donc, pour le 27. Donc, ça nous
permettrait, à ce moment-là, de pouvoir procéder.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. Est-ce que la... Oui, oui, on l'a, c'est
vrai, je m'excuse. Alors, allez-y avec la lecture.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
l'article 13 :
Article 81.2.27 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance au premier alinéa de l'article 81.2.27
de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance, proposé par l'article 13
du projet de loi tel qu'amendé, donc.
1° insérer «dont au moins sont avocats»
après ministre; et
2° remplacer, parmi ceux-ci, «il désigne
un avocat qui le préside parmi ses membres», «il désigne un président qui».
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme Maccarone : Pas
nécessairement une question, Mme la Présidente, mais plus un commentaire, je
trouve que c'est une avancée parce qu'on a aussi évacué les articles en ce qui
concerne la nomination de vice-président. Puis si c'est parce qu'on souhaite
avoir un président qui est aussi avocat, bien, je trouve que c'est conséquent
avec l'article 81.2.27, aussi l'article 81.2.31 de s'assurer qu'on a
au moins deux personnes qui amènent cette expertise, comme la ministre, elle
avait évoqué au micro qu'elle souhaite avoir autour de la table. On a plus de chance
étant donné qu'on a quand même aussi un quorum, puis la présence de ces membres
du comité n'est pas exigée nécessairement. On souhaite qu'ils soient là, mais
on comprend qu'ils peuvent avoir des empêchements eux aussi...
Mme Maccarone : ...alors ça
met plus de chances de notre côté de s'assurer qu'on a ce type d'expertise
autour de la table encore une fois, parce qu'on parle vraiment des cas très
sensibles à la protection des renseignements de données, des personnes
concernées, etc. Ça fait que trouve que c'est bien qu'on augmente le nombre
d'avocats autour de la table.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Donc, c'est le troisième amendement de
l'article 27, on ne revient pas à l'article, nous étions déjà revenus à
l'article. Donc, on poursuit notre travail. Donc, on est rendus au... je vous
disais tantôt, le 81.2.35.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, dans la Section II, Suspension d'un membre du
personnel. En «81.2.35. Un titulaire de permis doit suspendre immédiatement
tout membre de son personnel dans les cas suivants :
1° lorsque le titulaire est informé que le
membre de son personnel est mis en cause par un signalement retenu pour
l'évaluation par le directeur de la protection de la jeunesse de même que
lorsqu'une telle personne est mise en cause par un signalement donnant lieu à
la divulgation de renseignements confidentiels par le directeur de la
protection de la jeunesse au directeur des poursuites criminelles et pénales ou
à un corps de police prévu à l'article 72.7 de la Loi sur la protection de
la jeunesse (chapitre P- 34.1);
2° lorsque ce membre du personnel fait
l'objet d'une enquête menée par le ministre à la connaissance du titulaire de
permis en raison de faits qui lui sont reprochés et qui sont d'une nature tels
que leur continuation ou leur répétition risquerait de compromettre gravement
la santé, la sécurité et le bien-être des enfants à qui il fournit des services
de garde éducatifs;
3° lorsque ce membre du personnel fait
l'objet d'une plainte adressée au titulaire de permis, que ce dernier estime
fondée, relative à des faits qui lui sont reprochés et qui sont d'une nature
telle que leur continuation ou leur répétition risquerait de compromettre
gravement la santé, la sécurité ou le bien-être des enfants à qui il fournit
des services de garde éducatifs.
Le titulaire de permis doit aviser la
personne par écrit et sans délai de sa suspension et lui donner l'occasion de
présenter ses observations dès que possible, mais dans tous les cas dans un
délai qui ne peut excéder 10 jours.
La suspension dure jusqu'à la décision
finale du titulaire de permis sur la situation reprochée.»
Alors, à l'article 81.2.35 de la
LSGEE, proposé par l'article 13 du projet de loi, est le premier article
de la Section II intitulée Suspension d'un membre du personnel du
chapitre 6.1 de la LSGEE. Cette section regroupe les articles 81.2.35
et 81.2.36.
Le premier alinéa de
l'article 81.2.35 prévoit qu'un titulaire de permis doit suspendre
immédiatement tout membre de son personnel dans les trois cas décrits aux
paragraphes 1° à 3° de cet article.
Le deuxième alinéa de l'article 81.2.35
prévoit que le titulaire de permis doit aviser la personne par écrit sans délai
de sa suspension et lui donner l'occasion de présenter ses observations dès que
possible, mais dans tous les cas dans un délai ne pouvant pas excéder
10 jours.
Enfin, le troisième alinéa de
l'article 81.2.35 prévoit que la suspension dure jusqu'à la décision
finale du titulaire de permis sur la situation reprochée. Donc, au niveau de
l'amendement...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...un amendement.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, article 13 :
L'article 81.2.35 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance :
À l'article 81.2.35 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance, proposé par l'article 13 du
projet de loi tel qu'amendé :
1. remplacer, dans le paragraphe 3° du
premier alinéa, «fondé» par «recevable»;
2. remplacer, dans le deuxième alinéa,
«lui donner l'occasion de présenter ses observations» par «des motifs de celle
ci et lui donner l'occasion de présenter ses observations et de produire tout
document».
Donc, le paragraphe 1° de cet amendement
remplace le concept de plainte fondée qui donne à penser que le processus de
plainte est terminé par celui de plainte recevable.
Et le deuxième paragraphe vient préciser
que l'avis que doit donner le titulaire de permis dans le cas prévu de cet
article doit comprendre les motifs de suspension et précise que des
documents...
Mme Roy (Verchères) : ...plus,
des observations peuvent être soumises par la personne visée par la suspension
pour faire valoir son point de vue.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la ministre. Alors, est ce qu'il y a des
interventions sur l'amendement? Allez-y.
Mme Maccarone : Merci. Je
suis très favorable à l'amendement de la ministre. Je pense que c'est
directement en lien avec la recommandation de l'AQCPE, leur recommandation
n° 19. Ça fait que je trouve que c'est bien, je voulais juste le
souligner, parce que je sais que les partenaires qui travaillent avec nous,
ici, nous aident beaucoup à bonifier le projet de loi. Ça fait que je trouve
bien qu'on prend en considération les recommandations qu'ils partagent avec les
membres de la commission.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
Alors, est-ce que l'amendement est adopté? Adopté. Je ne l'ai pas entendu...
Donc, on revient à l'article comme tel. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Maccarone : Bref, ce que
je souhaite comprendre... parce qu'on a parlé, même, dans nos remarques en ce
qui concerne l'adoption du principe du projet de loi... on est pour le principe
du projet de loi, mais on a parlé beaucoup de... c'est un projet de loi qui
gère des exceptions. Quelle exception est-ce que nous sommes en train de gérer
avec cet article amendé?
Mme Roy (Verchères) : Alors,
premièrement, cet article nous assure que le titulaire de permis va prendre, va
faire les gestes nécessaires quand il... dans... on a mentionné, là, dans les
trois paragraphes... quand il y a des gestes qui sont répréhensibles, et va
intervenir pour s'assurer... dans la volonté de protéger les enfants, leur
santé, leur bien-être et leur sécurité, que... de suspendre l'employé. Donc, cela
nous permet qu'il puisse y avoir une enquête, qu'il ne puisse pas y avoir
d'autres gestes qui puissent mettre en danger les enfants. Donc, le fait de
suspendre l'employé qui mettrait gravement en danger la santé ou... les gestes,
la répétition de ces gestes, ça nous assure que le titulaire assume sa
responsabilité, et qu'il fait les gestes pour protéger les enfants.
• (18 h 20) •
On a, malheureusement, vu... et cet
article-là n'est pas apparu par hasard, là... on a, malheureusement, vu, dans
des cas qui ont été portés à notre attention, même, qui ont été médiatisés,
que, par exemple, un titulaire de permis avait eu connaissance des gestes et
n'était pas intervenu, il n'avait pas suspendu l'employé, alors que c'étaient
des gestes qui mettaient en danger la santé et la sécurité. Donc, on veut, par
là, s'assurer de la protection des enfants. Évidemment, il y a toujours la
présomption d'innocence, dans certains cas, alors il va y avoir enquête, et
puis, à ce moment-là, nous, on s'assure que, pendant cette période-là
d'enquête, les enfants sont toujours en sécurité.
Mme Maccarone : Puis le
titulaire n'a pas agi, dans ce cas-là, parce qu'il n'avait pas le pouvoir
d'agir?
Mme Roy (Verchères) : Non.
Dans certains cas, les titulaires nous ont mentionné avoir des craintes d'aller
directement en suspension. Alors, on nous parle de gradation de sanctions, etc.
Dans le cas où ce geste-là peut être répétitif, dangereux pour la santé des
enfants, on ne doit pas aller en gradation. On doit s'assurer, d'abord et avant
tout... La priorité numéro un, c'est la sécurité des enfants, alors, surtout
dans des cas... puis on le stipule, là, dans des cas où il y a des gestes qui
peuvent mettre en danger la santé des enfants. Alors, non, il n'avait pas
réagi. Après ça, je pense que cette obligation là du titulaire met clairement
en lumière que nous n'accepterons pas des gestes qui peuvent mettre en danger
les enfants, qu'on va protéger les enfants. Ça, c'est la priorité absolue.
Donc, c'est la responsabilité du titulaire de s'assurer de le faire.
Mme Maccarone : Qu'est-ce qui
arrive dans un cas de refus? Si je lis le premier paragraphe, «un titulaire de
permis doit suspendre immédiatement tout membre de son personnel», j'évacue le
premier paragraphe, parce que, je comprends, c'est quand même quelque chose
avec la DPJ, ça va être quasi impossible de refuser. Mais quand on arrive aux
2° et 3°, comme conditions, s'ils décident qu'ils ne sont pas en accord puis
ils ne souhaitent pas... Parce qu'encore une fois, est ce que ça peut être une
question d'interprétation? On a beaucoup parlé de ça, c'est... Encore une fois,
on a entendu des exemples lors des auditions. Mais qu'est ce qui arrive dans le
cas que, selon leur avis, ils disent : Bien non, je connais très bien
l'éducatrice en question, c'est un manque de compréhension de la situation en
question? Qu'est-ce qui arrive dans ce cas?
Mme Roy (Verchères) : Il
doit, vous l'avez bien mentionné...
Mme Roy (Verchères) : ...le
verbe choisi est extrêmement important, et on retrouve, particulièrement, là, à
l'article 24, les sanctions pénales qui peuvent être imposées dans le cas où,
justement, on ne répond pas à cet élément où l'on doit. Et, à l'article 115.6,
où on dit que le titulaire de permis qui contrevient au paragraphe 1° du
premier article de l'alinéa 81.2.35, dont celui qu'on vient de lire, est
passible d'une amende de 2 500 $ à 12 500 $.
Mme Maccarone : Ça fait que
ça veut dire... Parce qu'on n'est pas rendus à 24 encore. C'est des sanctions
pénales, mais ce n'est pas une suspension du permis?
Mme Roy (Verchères) : Ça
pourrait aller jusqu'à la suspension du permis.
Mme Maccarone : Est-ce que
ça, c'est écrit dans l'article...
Mme Roy (Verchères) : ...dans
les articles sur la suspension, je pense.
Mme Maccarone : Non, ce n'est
pas écrit, hein? On ne parle pas de suspension. Ça fait que peut-être, en
arrivant à cet article, ça va être bien de peut-être faire la mention, si c'est
de l'orientation du gouvernement, puis si ça fait partie des sanctions.
Mme Roy (Verchères) : Dans...
on l'avait déjà pratiqué. Je me souvenais qu'on les avait traités, là, mais...
il n'est pas dans le projet de loi... il est déjà dans la loi.
Mme Maccarone : ...
Mme Roy (Verchères) : Alors,
peut-être, Me Boily, en faire la lecture, s'il vous plaît, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, allez-y.
M. Boily (Mathieu) : Oui,
c'est ça, c'est l'article 5.2, là, qui est quand même un article assez central
dans la loi, là, qui dit que le prestataire de services de garde éducatifs doit
assurer la santé, la sécurité et le bien-être des enfants à qui il fournit des
services de garde. Donc, il y a une sanction pénale assortie à ça, qui est à
113.2, là, ce qui fait que si... quand on est dans les cas de figure, là, de
l'article qu'on a sous les yeux, bien, il est évident que, si un membre du
personnel commet des actes dont la répétition risquerait de compromettre
gravement la santé, la sécurité et le bien-être des enfants, mais que le
prestataire le garde, néanmoins, en charge d'enfants, bien là, ça ouvre la
possibilité d'une contravention à l'article 5.2.
Mme Maccarone : ...on ne
traite pas les sanctions. On ne traite pas les sanctions, on ne parle pas de
suspension de permis.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
en fait, il contrevient à son devoir d'assurer la santé et sécurité du
bien-être de l'enfant, donc, qui fait partie de son devoir, donc, qui fait
partie, justement, des éléments qui font qu'on peut agir sur le permis.
Mme Maccarone : Oui, mais là
on parle des sanctions, le non-respect de...
Mme Roy (Verchères) : L'article
28.
M. Boily (Mathieu) : ...
Mme Roy (Verchères) : ...bien,
peut-être, continuez votre lecture, dans ce cas-là, Me Boily. Alors, ça se
complète...
Mme Maccarone : C'est 28? 28
dans la loi actuelle?
Mme Roy (Verchères) : Oui,
voilà.
M. Boily (Mathieu) : Dans la
loi actuelle, le paragraphe 5° fait en sorte que la ministre peut suspendre,
révoquer ou refuser de renouveler le permis du titulaire qui contrevient aux
dispositions de l'article 5.2, là, qui est l'article dont je viens de faire la
lecture, donc avec, à la fois, la possibilité d'agir sur le permis, à la fois,
la possibilité d'agir pénal. Plus l'obligation rajoutée, là, c'est comme...
Mme Maccarone : Mais on ne
fait pas référence, d'abord, à 81.2.35. Parce que c'est un nouvel article que
nous sommes en train de penser, de mettre dans la loi, après, que ça va être
adopté, mais on n'en fait pas référence. Ça fait qu'on n'est pas... on ne
devrait pas, peut-être, modifier le paragraphe 5° de l'article 28, qui
parle : «contrevient aux dispositions de l'article 5.2 et l'article
81.2.35 de»... le 13?
Mme Roy (Verchères) : Le 5.2,
c'est son devoir d'assurer la santé et sécurité, bien-être des enfants, donc...
Mme Maccarone : Tout à fait.
Mme Roy (Verchères) : ...je
ne sais pas si c'est nécessaire d'ajouter, là... Me Boily?
M. Boily (Mathieu) : C'est
ça, peut-être juste... spécifier l'encadrement. 81.2.35, on en parle à un
endroit, c'est à l'article 115.6, qui prévoit l'infraction pénale pour une
contravention au paragraphe 1°, c'est-à-dire dans le cas où il y a un
signalement à la DPJ qui est retenu. Les deux autres cas de figure, c'est des
cas où des enquêtes démontrent... des enquêtes dont... sont recevables, là,
c'est quelque chose qui n'est pas frivole... démontrent que, si le membre du
personnel reste en place, ça risque de compromettre gravement santé et
sécurité, bien-être des enfants. Donc, c'est vraiment le vocabulaire de 5.2. Ce
qui fait que si tu contreviens au paragraphe 2° ou 3° de l'article 81.2.35,
bien, tu as des bonnes chances de contrevenir également à l'article 5.2, qui,
lui, est déjà assorti de toutes les sanctions pénales, là, qui s'appliquent,
là.
Mme Maccarone : O.K. Mais,
évidemment, j'aurais voulu que ce soit clair, puis qu'on fait mention de
l'article. Mais je ne déposerai pas un amendement pour ça, parce que je
comprends le point de vue du législateur. Tu sais, je veux toujours que ce
soit... je ne sais pas le mot en français, mais «ironclad», tu sais, que ce
soit vraiment comme...
Mme Maccarone : ...clair,
clair, clair puis il y a zéro place à interprétation. Parce que si on est en
train d'évoquer cet aspect de l'article 13, c'est parce que c'est sérieux.
Puis si quelqu'un décide de leur propre gré de ne pas respecter, un, il doit y
avoir une très bonne raison, mais comme je l'ai dit, on a beaucoup entendu que
ça peut être assujetti à un jugement parce qu'on parle de comportements. Ça
fait que ça se peut qu'il y avait un manque d'interprétation, une
interprétation qui n'était pas claire puis c'est pour ça que nous sommes
arrivés à ce moment-là. Puis de l'autre côté, je souhaiterais aussi donner la
souplesse aux titulaires de permis de s'exprimer aussi, de dire pourquoi je ne
vais pas vers l'avant. Mais c'est sérieux comment article, qui m'amène à une
autre question, puis on l'a aussi entendu en commission parlementaire...
excusez-moi, en audition, et c'était évoqué dans plusieurs mémoires, c'est
quoi, la définition de compromettre gravement la santé? Est-ce que ça, c'est
quelque chose que l'on a utilisé comme libellé ailleurs? C'est quoi, la
définition? Parce que plusieurs groupes ont demandé : Qu'est-ce que ça
veut dire? Parce qu'encore une fois, c'est peut-être assujetti à une
interprétation.
Mme Roy (Verchères) : On en
avait déjà parlé dans d'autres articles, alors je vais laisser Me Boily revenir
sur le «gravement compromettre la santé, la sécurité et le bien-être des
enfants». Alors... Mais il est clair, c'est un article qui est sérieux, qui
répond à des... malheureusement, à des réalités qu'on a vécues. Alors, je pense
que le message qui est passé... Puis lors des consultations particulières, je
pense que ça a été beaucoup salué par les partenaires, justement, et que le
titulaire doit suspendre. Il y a là une mission de protection des enfants qui,
à notre sens, est essentielle.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...
M. Boily (Mathieu) : Oui.
Bien, je peux compléter dans ce sens-là. Effectivement, bon, on ne définit pas
des termes quand ils ont le terme du sens des dictionnaires, là. Donc, le mot
«gravement», c'est de manière importante, alarmante, en tout cas, c'est dans un
dictionnaire que j'ai sous les yeux. Il y a d'autres définitions qui vont
assurément dans ce sens-là.
• (18 h 30) •
En matière d'interprétation des lois, le
concept vraiment qui est reconnu, qui est cité à la tonne, là, par la Cour
suprême, là, c'est une citation d'un professeur, Driedger, qui dit qu'il faut
lire les termes d'une loi dans leur contexte global en suivant le sens
ordinaire et grammatical qui s'harmonise avec l'économie de la loi, l'objet de
la loi et l'intention du législateur. Donc, c'est vraiment... Là, ici, on se
situe... on a l'article 5.2 qui détermine que le prestataire doit assurer
la santé, la sécurité bien-être des enfants. S'il y a un risque de
compromission grave de cet élément-là, donc de façon importante, supérieure,
bien, à ce moment-là, il doit agir en vertu de l'article. C'est pour mettre un
degré plus élevé que ce qui serait... porterait atteinte, mais n'aurait
peut-être pas le niveau de gravité, là, parce que, là, on se trouve à suspendre
un employé, à le retirer d'un milieu de travail. L'idée derrière, c'est
vraiment d'assurer la sécurité des enfants d'abord, quitte à ce que si jamais
cette sanction-là était inappropriée, bien là, il y aura toujours possibilité
d'avoir des réparations par les tribunaux du travail et autres. Donc, c'est un
peu dans cet esprit que se situe cette disposition.
Mme Roy (Verchères) : ...Mme
la Présidente, justement, suite aux consultations particulières, dans le but de
mieux outiller l'ensemble de nos partenaires aussi, on va faire une mise à jour
sur le Guide des pratiques inappropriées. Alors, ça, ça permet d'avoir des
exemples plus précis, de mieux voir quelles sont les pratiques qui pourraient
mener à un manquement grave pour la santé et la sécurité des enfants. Donc, il
va y avoir une mise à jour de ce guide-là qui va aussi être fait.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci.
Mme Maccarone : Bien, je suis
contente de savoir... Parce qu'encore une fois, je ne suis pas contre le
libellé puis je ne suis pas contre l'article en question, mais l'AQCPE, la
FIPEQ, CSQ nous ont demandé en commission dans leur mémoire : C'est quoi
une définition? C'est quoi, la définition de «compromettre gravement la santé»?
Parce que... ou peut-être on a un exemple. Est-ce qu'on a un exemple que
peut-être on pourrait évoquer maintenant, en attendant le guide qui sera refait
ou mis à jour? Ça fait que c'est quoi un exemple de ça? Ce n'est pas les mots
que je questionne, mais c'est plus... C'est vrai, qu'est ce que ça veut dire?
Parce que votre interprétation, la mienne, ça peut être différent. Encore une
fois, c'est quoi les orientations? On cherche quoi quand on parle de
comportements graves... compromettre gravement la santé et sécurité des
enfants?...
18 h 30 (version non révisée)
Mme Roy (Verchères) : ...il y
en a plein, puis je serais de tendance à enfermer des enfants dans des pièces
sombres pour réfléchir dans le noir. Je vous dirais, j'ai vu, dans un cas,
prendre un enfant, lui faire traverser une salle sans qu'il touche par terre,
qu'on le lève par le bras. C'est le genre d'exemple, malheureusement, de
comportement...
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Oui,
effectivement, c'est la réaction que j'ai eue aussi en voyant ça. Alors, c'est
le genre de comportement qu'on veut s'assurer qu'il y ait des interventions
immédiates qui soient faites.
Mme Maccarone : Puis là on
parle de la suspension d'un membre du personnel. On a aussi entendu en
commission, la ministre ne sera pas surprise, la question : C'est qui qui
paie pour la personne qui sera suspendue?
Mme Roy (Verchères) : En
fait, le titulaire a la responsabilité de s'assurer justement de la santé et
sécurité. Alors, il y a déjà dans certaines jurisprudences où on voit qu'il y a
des rémunérations, dans le cas de certaines suspensions. Dans des conventions
collectives, il y a des conditions dans certaines conventions collectives sur l'application
d'une suspension à ce moment-là, si elle est rémunérée ou pas, dans le cas où
est elle est déclarée coupable ou non ou non coupable après l'infraction en
question. Alors, ça fait partie des frais d'opération pour assurer la santé et
la sécurité des enfants dans les services de garde éducatifs à l'enfance.
Mme Maccarone : Puis ça, est-ce
que c'est quelque chose qui va être passé sous un règlement ou une directive?
Parce que, présentement, il y a la question de c'est qui qui va subventionner
ces frais.
Mme Roy (Verchères) : C'est
les normes du travail. On n'est pas l'employeur, évidemment. On se rappelle qu'on
n'est pas l'employeur. Ce sont les titulaires de permis qui sont les
employeurs, soient les CPE, soient les bureaux coordonnateurs, soient les
propriétaires des services de garde privés subventionnés ou non. Alors, c'est
eux, à ce moment-là, qui vont faire la gestion de ça, évidemment.
Mme Maccarone : On comprend
quand même la préoccupation qu'ils soulèvent quand on dit que c'est quand même,
exemple... la Suspension vient d'une autre instance qui leur exige de le faire.
Je comprends un peu leur préoccupation de voir un accompagnement du
gouvernement en ce qui concerne les frais. On espère que ça arrive très, très,
très rarement, alors que ça ne va pas engendrer des dépenses substantielles,
mais ça reste que je comprends un peu. Je pense que leur interprétation, c'est
que nous sommes en train de faire indirectement ce qu'on ne peut pas faire
directement avec ce type d'article, parce que, comme la ministre l'a dit, ce n'est
pas les employés de l'État, mais on est en train de faire des exigences en ce
qui concerne leur façon de travailler. En tout cas, c'est clair. J'espère que
les gens qui suivent les travaux, ils comprennent. C'est très clair. Ça veut
dire que les frais seront assumés par les membres du réseau.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va passer au 81.2.36 et son amendement.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc, le «81.2.36. Avant son entrée en
fonction, toute personne majeure appelée à travailler dans l'installation d'un
titulaire de permis pendant la prestation de service de garde doit déclarer à
celui-ci toute suspension dont elle a fait l'objet en application de l'article 81.2.35
et toute suspension dont elle a fait l'objet dans les 12 derniers mois en
application de cet article lorsque, dans ce dernier cas, les sanctions ont été
prises à la suite de cette suspension.»
Donc, l'article 81.2.36 proposé par l'article 13
du projet de loi prévoit qu'avant son entrée en fonction toute personne majeure
appelée à travailler dans l'installation d'un titulaire de permis pendant les
prestations des services de garde doit déclarer à celui-ci toute suspension
dont elle a fait l'objet en application de l'article 81.2.35, donc encore
en cours, et toute suspension dont elle a fait l'objet dans les 12 derniers
mois en application de cet article lorsque, dans ce dernier cas, les sanctions
ont été prises à la suite de cette suspension.
Alors, au niveau de l'amendement, Mme la
Présidente. Donc, l'article 13 :
L'article 81.2.36 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance :
Remplacer l'article 81.2.36 de la Loi
sur les services de garde éducatifs à l'enfance, proposé par l'article 13
du projet de loi tel qu'amendé, par le suivant :
Donc, 86.2.36 : Avant son entrée en
fonction, toute personne majeure appelée à travailler dans l'installation d'un
titulaire de permis pendant la prestation des services de garde doit déclarer à
celui-ci toute suspension visée par l'article 81.2.35 la concernant, qui
est toujours en cours... qui est en cours au moment où elle a quitté...
Mme Roy (Verchères) : ...l'emploi
précédent chez un titulaire de permis sans excéder la période de 36 mois depuis
son départ, a fait l'objet d'une décision finale en application de cet article
ayant mené à des sanctions prises dans les 36 mois. Alors, cet amendement
apporte des précisions quant à l'obligation, pour une personne qui souhaite
travailler dans une installation, de déclarer une suspension intérieure visée
par l'article 81.2.35. Ainsi, elle doit déclarer toute suspension en cours
dans le cas où le lien d'emploi existe toujours avec l'employeur qui l'a
suspendu, toute suspension qui était en cours quand elle a quitté son emploi
précédent chez un titulaire de permis sans excéder trois ans depuis qu'elle a
quitté l'emploi, de même que toute suspension ayant fait l'objet d'une décision
finale ayant mené des sanctions dans la mesure où celle-ci a été prise dans les
trois dernières années.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur
l'amendement?
Mme Maccarone : C'est juste
un commentaire, Mme la Présidente, même chose, là, je vois qu'on est en lien
direct avec la recommandation 22 de l'AQCPE. Eux, leur formulation,
c'était un peu différent. Je ne sais pas si je vois le 12 mois, parce
qu'eux, ils ont dit : «Reformuler l'article pour établir un délai de
déclaration de 12 mois». Est-ce que c'est toujours là?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
en fait, on a pris la recommandation et on l'a appliquée en disant : Bien,
ce qui est en cours actuellement... Parce qu'ils disaient, si c'est en cours,
tu le déclares, ça fait qu'on... Du moment où elle est en cours, elle est à
déclarer, puis elle est en cours au moment où elle a quitté l'emploi. Alors, ça
va effectivement dans le sens de la recommandation de l'AQCPE.
Mme Maccarone : O.K. C'est
bien. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Parfait.
Mme Maccarone : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Bien, l'article 81.2.36 est pratiquement changé.
Mme Maccarone : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Allez-y.
Mme Maccarone : Merci.
Sanctions. On a aussi entendu de la FIPEQ-CSQ qui nous demande c'est quoi... de
définir et de préciser ce qu'on entend par le terme «sanction» dans l'article
tel qu'amendé. Je ne sais pas si on a une version de l'article tel qu'amendé
qu'on peut projeter, là, parce que je sais que l'amendement, on n'avait pas
l'article amendé qui est toujours bénéfique pour nos travaux, mais je pense
que, cette fois-ci, on ne l'avait pas fait. Mais ça fait partie de leurs...
Même que c'était la recommandation 10, que l'article 81.2.36 définit et
précise ce qu'on entend par le terme «sanction».
• (18 h 40) •
Mme Roy (Verchères) : ...on
peut peut-être donner des exemples. C'est une suspension, une réprimande, une
note au dossier, un congédiement. Alors, c'est donc dire que, suite à la
suspension...
Mme Maccarone : On se parle.
Une note au dossier, est-ce que ça, c'est considéré comme une sanction?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
s'il est noté qu'il y a un blâme au dossier, ça devient une sanction, s'il y a
un blâme, j'imagine. Je ne sais pas si ça va jusqu'à la note au dossier.
Mme Maccarone : Peut-être ce
n'est pas ma définition de «sanction».
Mme Roy (Verchères) : L'exemple
n'est peut-être pas le meilleur pour la note au dossier. On n'est pas sûr.
Oublions l'exemple, on va continuer de prendre une sanction telle quelle.
Alors, suspension, congédiement, etc.
Mme Maccarone : Il me semble,
ce serait bien d'avoir des exemples clairs puis... Parce que c'est vrai, il y a
quand même une préoccupation du réseau, ça fait que... Est-ce que ça peut...
Est-ce que c'est défini et expliqué ailleurs, dans un autre article eut être,
c'est quoi les sanctions qui pouvaient être appliquées?
Mme Roy (Verchères) : On va
faire la vérification.
Mme Maccarone : Je serais
prête à... pendant que vous faites la recherche, si vous voulez, j'aurais une
autre question.
Mme Roy (Verchères) : Allez-y,
pas de problème.
Mme Maccarone : Oui, O.K. ça
fait que, voilà, je vais vous laisser faire le nécessaire en termes de
recherche pour bien comprendre. Le début de l'article, on parle de :
«Avant son entrée en fonction toute personne majeure...». On parle encore de la
notion de majeur. Puis je ne souhaite pas ajouter la notion de mineur, mais je
veux savoir si la ministre serait ouverte à un amendement qui supprime le mot
«majeur» puis qu'on parle uniquement de : «Avant son entrée en fonction
toute personne appelée à travailler dans l'installation». Comme ça, on n'a pas
à s'inquiéter de mineur, majeur. Si c'est le cas, on est presque prêt. On peut
suspendre puis on peut le «redacter»...
Une voix : ...sous-amender.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
oui.
Mme Maccarone : Ah oui!
sous-amender parce que... Bien non, si on a déjà... Oui, on a déjà adopté
l'amendement. Ça fait que, dans le fond, on va amender l'article en question.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
moi je suis bien d'accord.
Mme Maccarone : O.K., ça fait
qu'on va suspendre...
Mme Roy (Verchères) : ...enlever
le mot «mineur».
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : C'est beau. On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 18 h 43)
(Reprise à 18 h 55)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! Alors, après quelques
discussions, j'ai besoin de votre consentement pour rouvrir l'amendement déposé
à l'article 81.2.36.
Une voix : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement. Maintenant, Mme la députée, vous avez un
sous-amendement à déposer.
Mme Maccarone : Oui. Le
sous-amendement qui se lit, l'article 13 : L'amendement à
l'article 81.2.36 introduit par l'article 13 du projet de loi est
modifié par la suppression du mot «majeur». Directement en lien avec les
remarques qu'on a eues juste avant la suspension.
Ça fait que ça lirait, juste le début,
«avant son entrée en fonction, toute personne appelée» au lieu de «toute
personne majeure». Donc, je trouve que c'est une bonification qui est
importante puis ça donne aussi la flexibilité de ne pas déterminer, mettons,
l'âge de la personne, parce qu'on sait que, dans le réseau, ça peut être des
gens qui sont en bas de 18 ans, qui oeuvre au sein...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Mme la ministre, avez-vous des commentaires?
Mme Roy (Verchères) : Ça va.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Ça va? Alors, est-ce que le sous-amendement est adopté?
Mme Maccarone : Un appel
par...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Un appel par... par vote... par... C'est ça, un appel...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Un appel aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
La Secrétaire
: Mme McGraw
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme McGraw : Pour.
La Secrétaire
: Mme Roy
(Verchères)?
Mme Roy (Verchères) : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Gendron... Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Les Plaines)?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Abstention. Alors, le sous-amendement est adopté. Nous
revenons donc à l'amendement qui a été ouvert. Donc, est-ce que l'amendement,
tel que sous-amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. Donc, on revient au texte, mais qui a complètement
changé. Tout est beau?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
je veux juste... comme je l'avais préalablement mentionné, alors, des exemples
de sanctions qui sont appliquées.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Exactement.
Mme Roy (Verchères) : Donc,
il peut avoir un avertissement verbal, un avertissement écrit...
Mme Roy (Verchères) : ...courriel,
avis disciplinaire ce dont je référais tout à l'heure, une lettre au dossier du
personnel de la travailleuse, une suspension ou un congédiement.
Mme Maccarone : C'est beau,
merci, c'est juste ça que je souhaitais. Parce que comme j'ai dit dans... non
seulement dans le... dans le mémoire qui a été déposé par la FIPEQ, leur
recommandation 10, c'était... Ils voulaient avoir une idée de c'était
quoi, les sanctions. Eux, ils auraient voulu qu'on modifie évidemment cet
article pour avoir les précisions que la ministre vient d'énumérer. On peut
trouver cette liste où? Est-ce que ça, c'est écrit ailleurs dans la loi ou...
Mme Roy (Verchères) : C'est
des exemples de sanctions qui sont appliquées, entre autres quand on applique
des sanctions qui sont graduelles, là. Donc, on les retrouve à quel endroit
précisément?
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Sur le
site de la CNESST, entre autres.
Mme Maccarone : O.K., mais je
trouve que c'est bien qu'on le précise comme ça, pour eux aussi, ils vont avoir
une idée d'où aller s'alimenter quand ils cherchent de l'information, peut-être
pour partager avec leurs membres. Puis je présume que ça va faire partie aussi
du guide. Alors... une recommandation peut-être de ma part que ce serait
quelque chose qui pourrait faire partie, même si c'est en référence au site de
CNESST. Je trouve que c'est bien d'avoir cette clarté. Merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Alors, je comprends que l'article 13
qu'on vient de... au travers duquel on vient de passer, va être suspendu.
Mme Roy (Verchères) : ...Mme
la Présidente, si l'opposition est d'accord, on passerait de... l'amendement
pour le 81.2.12 qui a été déposé et le 81.2.13 aussi. Donc, ça nous
permettrait, là, de...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : J'ai besoin du consentement pour revenir. Est-ce que j'ai
le consentement? Consentement. D'accord. On revient. Allez-y, Mme... oui.
Mme Maccarone : ...juste me
mettre dans... à l'intérieur du débat parce que je n'ai pas lu personnellement.
Je veux revenir au 81.2.12. C'était suspendu pour quoi ou c'était...
Mme Roy (Verchères) : Bien,
si on peut présenter l'amendement... de l'opposition.
Mme Maccarone : Mais c'était
le 12? Parce que nous, on avait noté...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Le 12, oui.
Mme Roy (Verchères) : Oui, le
12.
Mme Maccarone : Le 13, non?
Mme Roy (Verchères) : Le 13
aussi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, il y en a deux.
Mme Roy (Verchères) : Toute
de suite après.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Le 12 et le 13, c'est ce que la ministre veut faire, si...
Mme Maccarone : O.K., mais on
va poursuivre...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...avec l'accord de tout le monde.
Mme Maccarone : Est-ce qu'on
peut juste suspendre pour une minute, s'il vous plaît?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On va suspendre.
(Suspension de la séance à 19 heures)
(Reprise à 19 h 03)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses
travaux. Mme la ministre, juste avant de vous laisser la...
19 h (version non révisée)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...parole sur l'article 81.2.12. Je reviens un petit peu
dans le temps, donc, au sous-amendement que nous venons d'adopter à l'amendement
du 81.2.36, le mot «majeure» doit se lire avec un «e». Alors, c'est juste
indiqué au micro pour que nous puissions avoir l'autorisation de poursuivre.
Alors, ceci étant dit, nous poursuivons
donc nos travaux au 81.2.12 avec un amendement. Allez-y... Une petite gorgée d'eau...
Mme Roy (Verchères) : Voilà.
Merci, Mme la Présidente. Donc, l'article 81.2.12 de la Loi sur les services de
garde éducatifs à l'enfance : Insérer, à la fin de l'article 81.2.12,
excusez-moi, de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance, proposé
par l'article 13 du projet de loi, tel qu'amendé, l'alinéa suivant :
«Malgré le paragraphe 2 du premier alinéa,
lorsque le titulaire d'une attestation d'absence d'empêchement est sélectionné
pour un poste de dirigeant principal d'un centre de la petite enfance, d'une
garderie, dont les services de garde sont subventionnés, ou d'un bureau
coordonnateur et qui n'est pas titulaire d'un permis du centre de la petite
enfance, mais que son attestation lui a été délivrée dans l'exercice de son
rôle, d'une fonction ou d'un travail autre que celui de dirigeant principal,
cette attestation demeure valide uniquement s'il fournit une déclaration sous
serment selon lequel, depuis sa délivrance, il n'a pas été accusé ou déclaré
coupable d'une infraction criminelle portant sur les éléments visés au deuxième
alinéa de l'article 81.2.4, et que les conditions prévues à l'un ou à l'autre
des paragraphes suivants sont remplies :
«1. l'attestation dont il est déjà
titulaire a été délivrée par un corps de police; et
«2. l'attestation, dont il est déjà titulaire,
a été délivrée en vertu de l'article 81.2.9 de la déclaration d'empêchement
potentiel dont l'appréciation du contenu a donné lieu à la délivrance de cette
attestation et transmise au tier désigné à l'article 81.2.8, qui est chargé d'apprécier
le contenu d'une déclaration d'empêchement potentiel concernant une personne
qui est sélectionnée au poste de dirigeant principal, et ce tiers conclut à l'absence
d'empêchement.»
Donc, cet amendement fait en sorte qu'une
nouvelle attestation d'absence d'empêchement doit être délivrée à une personne
qui était titulaire d'une attestation et qui est sélectionnée au poste de
dirigeant personnel, à moins qu'elle ne fournisse une déclaration sous serment
selon laquelle elle n'a pas été accusée ou déclarée coupable depuis que son
attestation a été d'abord délivrée par un corps de police et qu'elle a été
délivrée par un tiers désigné par l'article 81.2.8, et que celui-ci à l'occasion
d'apprécier de nouveau le contenu de la déclaration d'empêchement potentiel
concernant cette personne.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a des questions
concernant l'amendement?
Mme Maccarone : Pas des
questions, plus des remerciements, parce que je comprends, c'est en lien avec
une intervention de la députée de Pontiac la semaine passée. Ça fait qu'un je
veux saluer son travail, parce que ce n'était pas son dossier, alors c'était
bien, puis je pense qu'il a apprécié de travailler avec Florence, puis c'est
avec la députée de Notre-Dame-de-Grâce, mais...
Mme Roy (Verchères) : ...travailler
avec lui.
Mme Maccarone : Ah! bien, je
suis contente de l'entendre, mais je pense que c'était... c'est la force d'avoir
souvent des gens qui viennent, qui ne connaissent pas nécessairement le réseau,
qui voient ça d'une autre perspective, qui peuvent amener cette idée puis cet
élément que je trouve fort intéressant. Ça fait que je remercie aussi à la
ministre et son équipe pour l'ouverture puis l'écriture de l'amendement en
question. Je trouve que c'est très bien fait. Ça fait que merci beaucoup.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On va passer au suivant, c'est-à-dire le 81.2.13.
Mme Roy (Verchères) : Donc, à
l'article 13, l'article 81.2.13 de la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance : À l'article 81.2.13 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance, proposé par l'article 13 du projet de loi, tel qu'amendé,
alors, supprimer «ou d'actionnaire», remplacer «60» par «10» et remplacer,
troisièmement, remplacer «s'assurer que le nouvel administrateur ou actionnaire
est titulaire d'une attestation d'absence d'empêchement» par «faire une demande
de vérification d'absence d'empêchement le concernant conformément à l'article
81.2.2, le nouvel administrateur est alors réputé être titulaire d'une
attestation d'absence d'empêchement jusqu'à la délivrance, selon le cas, d'une
telle attestation ou d'un avis d'empêchement».
Donc, cet amendement fait en sorte que la
dispense de l'obligation d'être titulaire d'une attestation d'absence d'empêchement
qui...
Mme Roy (Verchères) : ...qui
était applicable pour une période de 60 jours en cas de nouvel
administrateur ou actionnaire ne s'applique désormais que pour les
administrateurs et qu'elle soit formulée à partir de la demande de VAE plutôt
que selon le délai à rebours avant la délivrance de l'attestation
d'empêchement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci, Mme la ministre. Alors, est-ce qu'il y a des
questions sur l'amendement?
Mme Maccarone : Oui,
parce que c'est... Le débat en question, je n'en ai pas fait partie. Alors, je
veux juste peut-être se situer parce qu'il me semble quand, moi, je regarde
dans les notes, on parlait plutôt de 90 et non de 10. Alors, peut être, si je
peux bien comprendre pour me...
Mme Roy (Verchères) : La
volonté lors de la discussion, justement, avec votre confrère de Pontiac, en
fait, c'était de dire que l'administrateur n'est pas en lien avec... avec les
enfants. Donc, il ne faut pas l'empêcher de siéger. Alors, plutôt que d'aller
après, c'était de dire on devance, voilà, et que c'est en amont où il y a
l'obligation de faire la demande auprès des corps de police, donc de s'assurer
à ce moment-là que l'administrateur puisse faire son travail, mais qu'il y a
diligence dans le moment où on fait la demande.
Mme Maccarone : Oui.
Bien, c'est... Mais c'est...
Mme Roy (Verchères) : C'est
la demande qui nous avait été faite de la part de votre confrère.
Mme Maccarone : Oui.
Merci beaucoup des explications. Encore une fois, je veux souligner l'excellent
travail du député de Pontiac qui nous... qui nous a aidés à bonifier ce projet
de loi d'une façon que, je pense, est aussi très pertinente. Ça fait que...
Puis je veux remercier encore une fois le gouvernement de nous avoir aidés à
aborder cet amendement. Ça fait que merci.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté.
Mme Maccarone : Est-ce
qu'on peut faire une demande par vote par appel nominal, s'il vous plaît?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Allez-y, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Merci. Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Verchères)?
Mme Roy (Verchères) :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
La Secrétaire
: Mme Schmaltz
(Vimont)?
Mme Schmaltz : Pour.
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
La Secrétaire
: Mme McGraw
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme McGraw : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lecours
(Les Plaines)?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Abstention. Alors, l'amendement est adopté.
Mme Roy (Verchères) : ...Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui. Allez-y.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Donc, ça prend le consentement pour retourner à l'article 19, pour une
demande d'amendement où on avait convenu de revenir.
• (19 h 10) •
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, on avait suspendu l'article 19.
Mme Roy (Verchères) : Ah!
Il n'y a pas de... Excusez-moi, je suis trop vite.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Il était suspendu, l'article 19.
Des voix : ...
Mme Roy (Verchères) : Excusez-moi,
j'allais trop vite, Il faut suspendre le 13 avant.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : C'est ce que j'allais dire. Donc, moi, je pensais que vous
reveniez sur le 13.
Mme Roy (Verchères) : Non,
c'est beau, Mme. C'est beau, Mme la Présidente. J'allais vraiment trop vite.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Donc, est-ce qu'il y a consentement pour suspendre
l'article 13?
Mme Roy (Verchères) : Consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Maintenant, est-ce qu'il y a consentement pour revenir à
l'article 19 qui était suspendu? Consentement. Alors, Mme la ministre, la
parole est à vous.
Mme Roy (Verchères) : Donc,
c'est un amendement à l'article 19. Alors, l'article 19 ,
l'article 101.35 de la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance : À l'article 101.35 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance, proposé par l'article 19 du projet de loi, insérer,
dans le premier alinéa et après «plainte au ministre», «ou à un bureau
coordonnateur de garde éducative en milieu familial»;
2° insérer, dans le deuxième alinéa, après
«plainte au ministre», «ou à un bureau coordonnateur de garde éducative en
milieu familial».
Donc, cet amendement vise à élargir
l'interdiction d'exercer des représailles contre une personne pour des motifs
qu'elle a, de bonne foi, adressé une plainte à un bureau coordonnateur de la
garde éducative en milieu familial et lui a communiqué des renseignements
susceptibles de démontrer qu'une contravention à la LSGEE a été commise ou est
sur le point de l'être. Elle vise également à élargir l'interdiction de menacer
une personne de représailles pour qu'elle s'abstienne d'adresser une plainte à
un bureau coordonnateur de la garde éducative en milieu familial et qu'elle lui
communique les renseignements susceptibles de démontrer qu'une contravention à
la présente loi a été commise ou est sur le point de l'être.
Mme Maccarone : Je veux
juste... Voilà! C'est juste... Je veux juste lire l'article tel qu'amendé avant
de procéder, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui. Est-ce qu'on peut le projeter?
Mme Maccarone : C'est
projeté. O.K. C'est parfait. C'est bon. O.K. C'est très bien. Merci. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce que c'est beau?
Mme Maccarone : C'est
beau.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait. Donc, est-ce qu'il y a d'autres questions sur
l'amendement? O.K. Alors, est-il adopté...
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
...adopté. Maintenant, je reviens à l'article. Est-ce que le... il y a
d'autres questions sur l'article 19? S'il n'y a pas d'autre question,
est-il adopté tel qu'amendé?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Alors, on a terminé l'article 19. On revient
donc au thème numéro neuf avec l'article 13... voyons, 7, le 13 étant
suspendu. L'article 7.
Mme Roy (Verchères) : Tout le
monde est rendu? Alors... Oui, Mme la Présidente, je peux y aller?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oui, allez-y.
Mme Roy (Verchères) : Alors,
ce n'est pas long. C'est : L'article 27 de cette loi est abrogé.
Donc, cet article propose l'abrogation de
l'article 27 de la loi en raison du regroupement en une seule section des
articles de loi et du règlement portant sur la VAE. Donc, les sujets traités
par l'actuel article 27 sont désormais regroupés au sein de la section de
la loi qui porte sur la VAE et qui comprend les articles 81.2.1 à 81.2.34.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'article 7?
Mme Maccarone : Il n'y a pas
de question, Mme la...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : S'il n'y a pas de question, l'article 7 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté. On passe à l'article 31.
Mme Roy (Verchères) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, à l'article 31 : L'article 1 du
règlement sur les services de garde éducatifs à l'enfance (chapitre S-4.1.1, r.
2) est modifié par la suppression des définitions des expressions «attestation
d'absence d'empêchement», «déclaration de renseignements pouvant relever un
empêchement» et «empêchement».
Donc, le projet de loi propose d'apporter
une vingtaine de modifications à des articles du principal règlement
d'application de la LSGEE, soit le règlement sur les services de garde
éducatifs à l'enfant. La majorité de ces modifications sont proposées en raison
du regroupement justement de la loi de l'ensemble des règles relatives à la
VAE. Comme ces règles sont actuellement réparties entre la loi et le règlement,
il convient donc de modifier en concordance divers articles de la RSGEE et
d'ajouter ceux-ci au nouveau processus. C'est le cas de l'article 31 du
projet de loi qui abroge les trois définitions d'expressions qui ne se
retrouvent plus dans le RSGEE. Ces concepts sont désormais régis par la loi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 31?
S'il n'y a pas de commentaire, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté.
Alors, compte tenu de l'heure, je
suspends... j'ajourne les travaux sine die.
(Fin de la séance à 19 h 16)