Journal des débats de la Commission des relations avec les citoyens
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
mardi 25 avril 2023
-
Vol. 47 N° 11
Étude des crédits budgétaires du ministère de la Culture et des Communications, volet Jeunesse
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18 h (version non révisée)
(Dix-huit heures quinze minutes)
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, à l'ordre s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum,
je déclare la séance de la Commission des relations avec les citoyens ouverte.
La commission est réunie afin de procéder
à la lecture... à l'étude, c'est-à-dire, du volet jeunesse des crédits
budgétaires du portefeuille Culture et Communication pour l'exercice financier 2022...
2023-2024. Une enveloppe de 1 heure a été allouée pour l'étude des
crédits.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Blais (Abitibi-Ouest) est remplacée par M. Poulin
(Beauce-Sud); Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice) est remplacée par Mme Grondin
(Argenteuil); et, en fait, Mme Prass (D'Arcy-McGee) est remplacée par Mme Cadet
(Bourassa-Sauvé); et en terminant, Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques)
est remplacée par Mme Zaga Mendez (Verdun).
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Alors, Mmes et MM. les députés, bienvenue. M. le ministre,
bienvenue. Nous allons donc procéder à une discussion d'ordre général, incluant
les questions et les réponses. La mise aux voix des crédits sera effectuée à la
fin du temps...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...qui est aloué, soit aux alentours de 19 h 15. Si jamais
nous dépassons, je vais vous demander d'ores et déjà l'autorisation pour les
quelques minutes, ça serait 19 h 16. Ça vous va? Consentement. Parfait.
Alors, je suis maintenant prête à
reconnaître une première intervention de l'opposition officielle avec un bloc
d'échange de 17 min 51s. Mme la députée de Bourassa-Sauvé, la parole est à
vous.
Mme Cadet : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour à tous les collègues. Bonjour, M. le ministre. Bonjour, M.
le député de Beauce-Sud. Donc, j'entamerais, donc, ce premier bloc de
discussion entourant la jeunesse sur la question de la santé mentale. Donc,
comme porte-parole libérale pour la jeunesse, je ne peux pas passer à côté de
l'excellente stratégie jeunesse adoptée par l'ancienne députée libérale de
Richmond, madame Karine Vallières. Et, dans cette politique, le Parti libéral
prévoyait déjà agir sur la santé mentale des jeunes. On y reconnaissait les
enjeux particuliers auxquels sont confrontés nos jeunes et les besoins d'y
remédier à l'aide de mesures adaptées, ciblées à eux. Pour, donc, notre dernier
gouvernement, donc, la santé mentale se traduisait aussi par la mise en œuvre
de politiques en ce sens à plus long terme, comme le témoigne la Politique
québécoise de la jeunesse 2030.
Je constate que la CAQ reprend une bonne
partie du travail du Parti libéral du Québec dans le cadre de son Plan d'action
jeunesse 2021-2023. Le gouvernement y reconnaît explicitement l'impact délétère
que la pandémie a eu sur la jeunesse en disant, donc : Les jeunes font
partie des groupes les plus affectés par les répercussions psychologiques de la
pandémie et des diverses mesures pour y faire face, de même que par les
bouleversements dans les milieux scolaires et du travail notamment.
Donc, l'actualité récente, donc,
corrobore, donc, l'importance de traiter de la question de la santé mentale
chez les jeunes. Donc, la première question, donc, concerne le fait que... Dans
le fond, donc, nous avons demandé d'identifier, de ventiler les montants versés
en santé mentale dans l'axe santé de la Politique d'action jeunesse. Nous voyons
que 790 000 ont été versés en ce sens en 2022-2023. Donc, pouvez-vous nous
détailler les résultats souhaités et quels étaient les... quels sont les
retombées autour de ces investissements?
M. Lacombe : Merci beaucoup.
Merci. Bien content d'être avec vous pour ces premiers crédits, cette première
étude des crédits Jeunesse. Donc, merci à toutes les équipes, aux collègues
d'être là. Puis, d'entrée de jeu, je vous propose, dans un souci de
valorisation, évidemment, du rôle des députés, comme je le fais à chaque fois
avec mes adjoints parlementaires responsable d'un dossier, et puis, comme ça se
fait aussi fréquemment, de permettre... de donner l'opportunité à mon collègue,
le député de Beauce-Sud, qui est mon adjoint parlementaire spécifiquement pour le
volet Jeunesse et qui est l'expert de tout ça, de pouvoir répondre aux
questions, donc, de nos collègues. Évidemment, je suis... Je serai là aussi
disponible. Mais je vous propose que, dans le cadre de l'heure qu'on est
ensemble, ce soit le député de Beauce-Sud qui puisse répondre aux questions. On
l'a fait notamment avec la lutte à l'intimidation l'année dernière, avec
Enrico... avec le député de Marquette. Habituellement, il y a consentement, je
vous le propose.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...aussi parce que c'est une question de procédure, je vais
devoir avoir le consentement pour que M. le député de Beauce-Sud et votre
adjoint parlementaire puisse répondre à vos questions. Il y a consentement?
Mme Cadet : Est-ce que... Mme
la Présidente, donc j'ai une question. Donc, j'imagine qu'on pourra consentir
question par question.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Bien entendu.
Mme Cadet : Donc, on n'est
obligé de répondre... Pardon. Moi, je consentirais question par question.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Oh non, pas du tout, juste au début et, après ça, je vous
laisse aller.
Mme Cadet : Merci.
M. Lacombe : Bien, en fait,
est-ce que je peux juste ajouter? Ce que moi, en tout cas, ce que je vous
propose, c'est d'avoir un consentement pour l'ensemble de la période. Mais je
suis là et je peux aussi répondre aux questions. Mais, si on y va, question par
question, on n'a pas fait ça lors des dernières études. Je vous dis ça en toute
transparence, là. Avec le député de Marquette, par exemple, c'était ma
collègue, députée de Bellechasse, qui répondait, puis parfois il me disait :
Bien, j'aimerais peut-être ça, entendre le ministre là-dessus aussi, puis là
moi, je complétais. Évidemment, tout ça dans un souci de valorisation du rôle
de nos collègues qui ont ces dossiers-là puis qui sont les experts de ces
dossiers, s'il y a consentement.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Il y a consentement?
Mme Cadet : Consentement, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Parfait.
M. Poulin : Bien. Alors, je
peux y aller?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Allez-y.
• (18 h 20) •
M. Poulin : Excellent. Bien,
bonjour à tous. Merci, M. le ministre, c'est un plaisir de vous accompagner
pour vos crédits pour la jeunesse. Évidemment, je salue les gens qui nous
accompagnent du secrétaire de la jeunesse, du ministère de la Culture
également, qui sont avec nous aujourd'hui, Mme la sous-ministre adjointe, Mme
la sous-ministre, et tous les professionnels qui nous permettent d'arriver à ce
Plan d'action jeunesse là qui est fort important.
Santé mentale. Vous avez raison, Mme la
députée. Tout d'abord, dans le dernier Plan d'action jeunesse, on a rehaussé
l'ensemble du plan d'action. Ça, c'est important de le dire, là. J'ai un
graphique sur les crédits totaux qui ont augmenté de façon importante depuis
2018. Je vous donne un exemple, là. En 2018-2019, on était à 43 millions
par année, 23-24, 59 millions. Ça a fait un plan sur trois ans de
100 millions par année pour 300 millions. Pour la santé mentale, on
finance l'AQPS, entre autres, Tel-Jeunes, la Fédération des cégeps...
M. Poulin : ...mais c'est un
travail qui est partagé. Vous le savez nous, à la Jeunesse, on se trouve avec
les grands lobbys, là, au sein du gouvernement du Québec et on a de nombreux
échanges avec le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, entre
autres dans le déploiement du plan québécois en santé mentale mais surtout les
aires ouvertes qui sont en train d'être ouvertes à travers le Québec et qui
nous permettent, justement, de rejoindre les 12-25 ans pour leur offrir
des soins rapides en santé mentale et santé physique. Alors, ça, c'est un
élément-phare sur lequel on est en train de travailler, évidemment.
Mais nous, comment on fonctionne, on fait
des appels de projets en santé, on finance les groupes qui nous font des
demandes et on s'assure de pouvoir répondre à leurs besoins. Mais déjà, l'AQPS,
c'est un exemple, l'Association québécoise de prévention du suicide. Tel-jeunes
qu'on est venu rehausser pendant la pandémie parce qu'il y avait plus d'appels
à ce moment-là. Le ROCAJQ aussi, hein, le regroupement des organismes, je cite,
entre autres, les maisons de jeunes qui font un travail important auprès des
jeunes qui peuvent être en détresse. Alors, c'est tout un bouquet d'organismes
jeunesse en santé mentale que... et en santé physique que nous venons aider et
appuyer.
Mme Cadet : M. le député de
Beauce-Sud, savez-vous combien de... Bonjour, madame. Je m'adresse à Mme la
Présidente. Donc, Mme la Présidente, et non pas député de Beauce-Sud, bien, en
fait, combien de jeunes ont bénéficié de ces mesures?
M. Poulin : En fait, le plan
d'action jeunesse, au total, c'est 500 000 jeunes à travers le Québec
qui en bénéficient. Pour l'axe santé, je pourrais peut-être le vérifier de
façon exacte, parce qu'il faut prendre projet par projet. On fait de la
reddition de comptes, on voit le nombre de jeunes qui ont rejoint, mais on est
passé quand même de 300 000 à 500 000 jeunes qui sont rejoints
avec nos investissements pour le plan jeunesse.
Mme Cadet : Est-ce qu'on est
en mesure de savoir... d'identifier les groupes d'âge atteints? Donc, vous
avez, comme moi, donc, pris connaissance de l'étude en matière de santé mentale
qui identifiait, donc, les niveaux de détresse et d'anxiété chez les jeunes du
secondaire versus les jeunes adultes, donc ceux au cégep, à l'université. Donc,
est-ce que vous savez si vos groupes, donc, ont atteint... si vos mesures,
pardon, donc, ont atteint, donc, ces différents groupes cibles?
M. Poulin : 15-29, c'est la
mission du Secrétariat à la jeunesse. Donc, au départ, lorsqu'on accepte de
financer une organisation, elle se doit de rejoindre les 15 à 29, mais on se
permet une agilité depuis notre arrivée au pouvoir. Alors, si jamais il y a des
jeunes qui sont rejoints en prévention à 12, 13 ou 14 ans, on le fait. Et
vous savez, les carrefours jeunesse emploi se rendent aussi un peu plus vieux.
Donc, on permet, par exemple, à des jeunes de 31, 32, 33 de bénéficier de nos
mesures.
Mme Cadet : Bien, oui, en
fait, donc, vous dites, donc, que les 15 29 ans sont rejoints par la politique,
mais, en fait, la politique jeunesse peut aussi étendre son rayon d'action à
partir de l'âge de 12 ans pour avoir une visée préventive. Donc, je vous
demande, donc, pour avoir une visée préventive, donc, savez-vous si les mesures
que vous avez mises en place, donc, ont été en mesure, donc, d'atteindre ce
groupe d'âge, là, donc, dès l'âge de 12 ans?
M. Poulin : Oui, tout à fait.
Parce qu'exemple Tel-jeunes, entre autres, c'est une organisation qui répond
également à des jeunes qui sont un peu plus jeunes. Au niveau de l'Association
québécoise de prévention du suicide, on agit également en amont. Les carrefours
jeunesse emploi, depuis notre arrivée, on leur a permis aussi une certaine
agilité. Alors, oui, et en matière de jeunesse, je pense, il ne faut pas se
limiter dans un carcan. Évidemment, vous comprenez qu'on essaie de limiter à
15-29 ans, mais, s'il y a des besoins avant, on le fait et on agit. Je ne
veux pas devancer vos questions, mais en matière d'infrastructures, on a lancé
un programme, puis les maisons de jeunes en bénéficient puis des fois
servent... bien, pas des fois, souvent servent des jeunes de 12, 13 ou
14 ans. Alors, on agit même si c'est avant 15 ans.
Mme Cadet : Merci, M. le
député. Le secrétariat à la jeunesse est aussi membre de la Table
interministérielle en itinérance et en santé mentale qui a déployé le Plan
d'action interministériel en santé mentale 2022-2026. Ce plan prévoit le
rehaussement des équipes en santé mentale jeunesse. Est-ce que vous savez
combien d'équipes supplémentaires ou ressources supplémentaires ont été
octroyées à cette fin au cours de l'année 2022-2023?
M. Poulin : Bien, évidemment,
ça, ça relève du ministère de la Santé et des Services sociaux. Donc, ce n'est
pas une donnée que j'ai avec moi. Évidemment, on est là comme participants,
comme observateurs, comme pour faire savoir les enjeux qui concernent la
jeunesse. En matière, évidemment, d'itinérance, on sait qu'il y a des enjeux
très importants lors de différentes périodes de l'année également. Donc, on
agit comme partenaires, mais c'est une donnée que le ministère de la Santé et
des Services sociaux détient. Si jamais je suis en mesure de pouvoir vous la
donner, je le ferai dans un moment ultérieur, ou sinon probablement que mon
collègue à la Santé et aux Services sociaux, qui a le dossier de l'itinérance,
sera en mesure de vous donner des renseignements. Mais c'est une préoccupation
qu'on partage, évidemment.
Mme Cadet : Merci. Oui,
j'aimerais bien obtenir la donnée, s'il vous plaît.
M. Poulin : Si je ne suis en
mesure de le faire, sachez que mon collègue délégué à la Santé et aux Services
sociaux pourrait le faire, oui.
Mme Cadet : Merci beaucoup.
Et également, donc, j'imagine que vous n'avez pas l'information par rapport à
l'investissement annuel de 25 millions de dollars qui est octroyé à
cette mesure. Donc, est-ce que vous savez si l'investissement qui est prévu a
été réalisé?
M. Poulin : Bien, c'est une
mesure qui relève du ministère de la Santé et des Services sociaux, qui ne
relève pas du Secrétariat à la Jeunesse. Comme je vous dis, on a un plan de
300 millions avec des centaines d'actions que l'on mène, alors on se
concentre beaucoup là-dessus. Mais sachez que mon collègue, qui n'est plus
ministre délégué, hein, je devrais faire attention, qui est ministre des
Services sociaux, serait en mesure de vous donner le renseignement, ça, c'est
clair.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Juste avant d'aller plus loin, je dois demander, M. le
ministre, vous consentez à remettre les documents que madame demande? Je dois
demander au ministre.
M. Poulin : En fait, si... On
va être prudent. Si je suis en mesure de l'avoir dans le cadre de la séance, je
le ferai, mais puisque ce n'est pas une donnée que nous détenons au
ministère...
M. Poulin : ...la culture au
secrétaire à la jeunesse, je ne peux pas prendre la garantie. Je pense que Mme
la députée comprend, là.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Vous corroborez? C'est beau.
M. Lacombe : Bien, oui.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Vous pouvez poursuivre.
Mme Cadet : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Donc, dans ce cas-ci, donc j'ai une question donc en relief
avec donc une des mesures qui... dont le ministère de la Culture et des
Communications donc est porteur donc dans le cadre du plan d'action. Donc, le
ministère de la Culture est porteur de l'action. 4.5 : créer un fonds
régional de soutien aux projets culturels destinés à avoir un effet positif sur
la santé mentale des jeunes de 12 à 18 ans. Un appel à projets a eu lieu
du 20 juin au 23 septembre 2022, et la mesure était dotée d'un
budget d'1 million de dollars pour l'année 2022‑2023. Donc, je ne sais pas
si le ministre, dans ce cas-ci, donc aurait l'information quant à ce qui a été
déployé et si l'investissement de millions a été réalisé.
M. Lacombe : Bien, si vous
voulez passer peut-être une question... à une autre question, on pourrait
revenir dans peut-être une minute ou deux, là. Je suis juste en train de
chercher l'information pour pouvoir vous la donner.
Mme Cadet : Merci beaucoup.
Donc, je passerai peut-être, donc M. le député de Beauce-Sud, donc à une autre
question donc dans notre demande de renseignements particuliers. On a oublié de
fournir les montants octroyés aux organismes communautaires jeunesse qui
oeuvrent dans le domaine de la santé mentale. Donc, pour tous les organismes
qui oeuvrent dans ce domaine et qui ont reçu des subventions, je pense que donc
c'était la question 5rp1. J'imagine qu'il s'agissait d'un financement par
projet. C'est exact?
M. Poulin : En fait, près, on
y va par appel à projets. Don, oui, effectivement, ce sont des projets qui
couvrent le Plan d'action jeunesse, oui, donc pour 2021-2024. Je peux vous...
Je ne sais pas si vous avez une question. Par exemple, je peux vous donner des
infos : l'Association québécoise de prévention du suicide une année a reçu
141 000 $, l'année suivante, 175 000 $, l'autre année,
175 000 $, sur un total de près de 500 000 $. Bon.
Mme Cadet : Oui, on a les
données, M. le député de Beauce-Sud.
M. Poulin : Mais voulez-vous
qu'on les ventile? Mais... oui.
Mme Cadet : Merci. M. le
ministre, est-ce que vous avez la réponse?
M. Poulin : Sur l'appel à
projets ministère de la Culture?
Mme Cadet : Oui.
M. Poulin : Donc c'est une
information qu'on aura sous peu. Mais les sommes ont été décaissées. C'est ce
que M. le ministre a souligné.
Mme Cadet : Oui, c'est ça,
donc la question précédente. Donc, est-ce que vous avez trouvé l'information
sur ce qui a été déployé?
M. Lacombe : J'attends les
détails, mais la question sur la somme, on me dit que oui, mais je vous reviens
avec les détails dans pas long.
Mme Cadet : D'accord. Donc,
on passe à une autre question.
M. Poulin : C'est qu'on est
aux crédits du secrétaire à la Jeunesse. Vous comprenez que votre question
relevait du ministère de la Culture. C'est simplement ça.
Mme Cadet : Bien sûr, bien
sûr. Bien, je profite du fait que le ministre porte les deux chapeaux, donc il
est en mesure de pouvoir répondre à ces deux questions alors qu'il est devant
moi.
M. Lacombe : Bien, c'est
juste que le cartable était plus loin.
Mme Cadet : Je comprends ça.
Donc, je vous dirigerais vers l'axe emploi du Plan d'action jeunesse. Donc, il
y a deux mesures qui visent à promouvoir le traitement équitable dans les milieux
de travail, donc soit Kinga prévention jeunesse et l'escouade prévention
jeunesse, donc les milieux scolaires, pour l'un, et pour les jeunes du parcours
de formation axé sur l'emploi pour l'autre. Donc, il n'y a aucune information
qui est disponible sur l'escouade prévention jeunesse ou sur les sommes
totalement dépensées dans ces programmes. Donc, est-ce que vous savez si les
cibles, pour l'année 2022, ont été atteintes?
M. Poulin : C'est un projet
qui est autofinancé par la Commission des normes et la santé et sécurité du
travail, donc par la CNESST. Donc, c'est une information que nous, nous ne
détenons pas là. Donc, si je suis en mesure de pouvoir vous donner plus de
renseignements, je le ferai.
Mme Cadet : Bien, en fait...
M. Poulin : Parce dans la...
on finance, vous savez, on finance...
Mme Cadet : Bien sûr.
M. Poulin : ...les Carrefours
jeunesse-emploi. On a beaucoup d'organismes jeunesse que l'on finance à l'intérieur
de ça.
Mme Cadet : Oui, j'ai vu que
vous avez beaucoup de différents partenaires, et donc....
M. Poulin : Donc, beaucoup de
partenaires qu'on a rehaussé même à plusieurs reprises depuis notre arrivée.
Mme Cadet : Mais, tout de
même, M. le député de Beauce, donc le...
M. Poulin : Oui.
Mme Cadet : Donc pour Kinga,
donc le rapport annuel de la CNESST donc nous donne certaines informations.
Mais il n'y en a pas pour l'escouade prévention jeunesse. Donc, Mme la
Présidente, est-ce que c'est possible.... En fait, j'aimerais demander au
ministre de pouvoir déposer les rapports de reddition de comptes auprès du
Secrétariat à la jeunesse déposés par la CNESST.
M. Poulin : Bien en fait, c'est
que ce n'est pas chez nous. C'est le ministère du Travail qui est porteur de
cette mesure-là. Donc, c'est le ministre du Travail qui détient les
informations puis qui va être en mesure de vous remettre les documents. Donc ce
n'est pas dans ce forum-ci des crédits du Secrétariat à la jeunesse, c'est
vraiment dans le forum, peut-être, des crédits du ministre du Travail.
Mme Cadet : Donc, la CNESST,
lorsqu'elle remet son rapport de reddition de compte, donc ne le fait pas
auprès du Secrétairiat à la Jeunesse pour les mesures déployées par le Plan d'action
jeunesse. C'est ce que vous me dites?
• (18 h 30) •
M. Poulin : En fait, on parle
dans le Plan d'action jeunesse, comment on fonctionne, c'est qu'on a des
partenaires qui sont inclus. Donc, le fait que l'on appuie une mesure ou qu'elle
y est inclus, il n'en demeure pas moins que le porteur de ballon demeure le
ministère du Travail. Donc, le ministère du Travail détient cette
information-là.
Mme Cadet : Donc, de votre
côté, donc est ce que vous avez... vous ne vous intéressez pas donc à ces
résultats-là. Donc, il n'y a pas de reddition de compte qui est faite.
M. Poulin : En fait, il y a
un travail de partenariat qui est fait pour suivre les informations, s'assurer
que les résultats descendent et tout. Mais c'est sûr qu'en ce qui a trait à la
dernière reddition de compte, c'est le ministère du Travail qui la détient, là,
oui...
18 h 30 (version non révisée)
M. Poulin : ...sur plein d'autres
organismes que nous finançons.
Mme Cadet : Merci. Je... M.
le ministre, est-ce que vous avez retrouvé la réponse à ma question précédente?
M. Lacombe : Bien, je pense
qu'on va vous faire signe quand on va l'avoir, ça va être plus... ça va
peut-être être plus simple, là. Mais j'entends beaucoup de claviers s'activer
derrière.
Mme Cadet : C'est bon. Je
reviens à différentes demandes, donc, de renseignements généraux. Donc, vous
nous avez... les contrats octroyés par le ministère en 2022-2023. Vous avez
réalisé auprès de Léger Marketing un sondage sur les perceptions des jeunes
Québécois sur des enjeux relatifs à l'environnement, la santé globale et le
vivre ensemble. Vous avez versé un premier montant de 16 700 $ à Léger
Marketing pour ce sondage. Donc, si c'était juste le premier... c'est le
premier versement. Le sondage a coûté combien?
M. Poulin : En fait, c'est
effectivement... L'objectif, c'est de pouvoir... Bon, évidemment, on a vécu la
pandémie, qui a été des moments plus difficiles pour les jeunes du Québec, puis
on ne s'en est pas caché. Puis il était important pour nous de suivre en temps
réel l'évolution et les besoins des jeunes à travers le Québec.
Donc, effectivement, il y a une firme qui
a été mandatée pour sonder les intérêts des jeunes. Puis on va le faire par
différents axes, parce que, vous savez, il y a sept axes dans le plan d'action
jeunesse. On a ajouté l'environnement, on a ajouté la culture. Alors, le but, c'est
de pouvoir continuer à sonder. Puis peut-être, juste, me répéter la fin de
votre question.
Mme Cadet : Le sondage a
coûté combien?
M. Poulin : 16 500 $
Mme Cadet : Ça, c'est le
premier versement. Ce que ça indique... que c'est le premier versement.
M. Poulin : C'est qu'il y a d'autres
axes que... Comme je vous disais, il y a d'autres axes que nous souhaitons
sonder, donc, dans le futur, parce que... exemple, en matière de culture, l'intérêt
du français chez les jeunes, la façon dont ils consomment la culture
québécoise, en matière d'environnement. On dit que c'est important l'environnement
pour les jeunes, et je suis convaincu, Mme la députée, qu'on partage cette
préoccupation-là. Mais est-ce qu'il y a un axe, un volet en particulier dont
les jeunes nous demandent d'intervenir davantage?
Alors, oui, c'est une façon que l'on fait... puis
on le fait aussi à travers des forums, avec les organismes qu'on finance. On
réunit plusieurs fois par année nos organismes jeunesse que nous finançons via
différents forums où, justement, notre but, c'est d'être à l'écoute de leurs
besoins puis d'ajuster notre force de frappe.
Mme Cadet : M. le député de
Beauce-Sud, quand est-ce que le sondage a été commandé?
M. Poulin : Je peux vous
donner les informations sous peu, là. Je n'ai pas les dates en tête. Mais ça a
été fait de façon assez récente, hein?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Il reste une minute 50, si vous me permettez, pour trouver
les réponses...
M. Poulin : Au mois d'octobre
dernier, oui.
Mme Cadet : Combien de
répondants?
M. Poulin : Ça, moi, je n'ai
aucun problème à...
Une voix : ...
M. Poulin : Oui? 1 002 répondants,
oui.
Mme Cadet : Parfait. Donc, Mme
la Présidente, donc, j'aimerais que le ministre puisse déposer à la commission
une copie dudit sondage, s'il vous plaît.
M. Poulin : ...à moins qu'il
y ait des enjeux particuliers, mais on va vérifier le tout, là.
Mme Cadet : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : M. le ministre, vous consentez à déposer le... vous vous
engagez à déposer le document?
M. Poulin : ...
M. Lacombe : Oui, c'est ça,
on va juste vérifier.
Mme Cadet : Est-ce que nous
avons les résultats? Donc, on parle d'octobre 2022. Donc, est-ce qu'on a les
résultats du sondage?
M. Poulin : On va vérifier.
M. Lacombe : ...
M. Poulin : Oui.
M. Lacombe : Bien, oui, on
pourra déposer... Parce que si vous faites une demande d'accès à l'information,
de toute façon, c'est public. Donc, on le déposera gracieusement.
M. Poulin : Oui, tout à fait.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Il reste 56 secondes.
M. Lacombe : Voulez-vous que
je vous donne l'information?
Mme Cadet : Oui, allez y.
M. Lacombe : 115 projets.
1 846 211 $ en 2022-2023. J'ai ça sur un post-it. Si vous voulez, je peux
déposer...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Consentement pour dépôt?
Mme Cadet : Consentement.
Une voix : ...
M. Lacombe : Ah! c'est des
notes. C'est des notes.
Mme Cadet : Merci beaucoup, M.
le ministre. Donc, l'investissement d'1 million... Vous avez dit 1,2...
M. Lacombe : 1
846 211 $.
Mme Cadet : Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : ...terminé.
Mme Cadet : C'est écoulé?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Quinze secondes pour conclure ce bloc-ci.
Mme Cadet : Il reste 15 secondes.
Donc, au niveau du sondage, on a dit qu'on le déposait et qu'on a eu les
résultats. À quelle fin le sondage a été réalisé?
M. Poulin : À des fins,
justement, comme je vous disais tout à l'heure, d'évaluer l'intérêt des jeunes,
différents... différents axes du plan d'action jeunesse, surtout après la
pandémie. Puis, effectivement, moi, j'ai... de mémoire, là, je me souviens d'avoir
vu les...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Ça conclut cette première partie. Merci.
Nous allons poursuivre avec la députée de Verdun pour une durée de 11 minutes
48 secondes. La parole est à vous.
Mme Zaga Mendez : Merci, Mme
la Présidente. Je remercie les collègues d'être présents. Je vais aller
directement à nos questions vu le temps qu'on a. Et puis on va parler bien sûr
d'environnement. Tantôt, j'entendais le député de Beauce-Sud nous dire qu'on
cherche des axes pour l'intervention. J'en ai quelques-unes qui ont été nommées
déjà pour les organismes jeunesse en matière d'environnement. Entre autres,
déjà, il y a un an, on a adopté une motion à l'unanimité à l'Assemblée
nationale demandant un comité jeunesse permanent pour donner la place aux
générations...
Mme Zaga Mendez : ...future et
je voulais savoir : Est-ce que les ministres comptent donner suite à la
création de ce comité consultatif jeunesse à l'Assemblée nationale?
M. Poulin : Vous avez raison,
c'est avec Oxfam, entre autres. Et je me souviens d'avoir travaillé avec eux à
la rédaction de la motion. Nous les avons rencontrés. Lors de l'élaboration du
PEV aussi, du plan du ministre de l'Environnement, on avait créé un comité
jeunesse pour pouvoir travailler avec eux, avec le ministre de l'Environnement
pour pouvoir le faire. On est en train de regarder la meilleure façon dont on
peut travailler avec ces groupes afin de s'assurer qu'ils puissent avoir un
interlocuteur régulier avec le gouvernement. Alors, on ne ferme pas la porte.
Honnêtement, Mme la députée, je pense qu'il faut améliorer les... toujours
améliorer, en fait, les canaux de communication entre les intérêts de la
jeunesse et les intérêts du gouvernement du Québec, et surtout en ce qui a
trait à l'environnement. Alors, sans vous dire oui aujourd'hui, le ministre de
la Jeunesse, le ministre de l'Environnement vont continuer à avoir des
discussions. Mais d'ailleurs, tout récemment, la sous-ministre adjointe au
Secrétariat à la Jeunesse a rencontré Oxfam avec des gens de notre cabinet.
Donc, sachez que les canaux de communication sont ouverts.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Parce que c'est au-delà des canaux de communication, on parle vraiment de la
création d'un comité permanent, je vous rappelle. Donc, on sent que les
négociations continuent. En parlant d'environnement aussi, une autre chose
qu'on entend de la part du Secrétariat à la Jeunesse, c'est qu'il nous manque
des infrastructures de gestion des matières résiduelles dans les écoles au
Québec. Ne pensez-vous pas qu'en 2023 le fait de ne pas avoir, par exemple, des
infrastructures pour le compostage, le recyclage dans l'ensemble des écoles et
des institutions d'enseignement au Québec, ça devrait être une priorité?
M. Poulin : C'est une
priorité, c'est pour ça qu'on finance, entre autres, Lab22, hein? Il faut
savoir que l'environnement ne faisait pas partie du plan d'action jeunesse des
libéraux. En fait, il y avait deux éléments fort importants qui n'en faisaient
pas partie, c'était l'environnement et la culture. Alors, lorsqu'on est arrivé
en fonction, on a ajouté l'axe environnement et on a financé Lab22, dont leur
travail est de diagnostiquer chaque école au Québec et de mettre en place des
mesures environnementales, comme vous venez de nous parler, Mme la députée.
Évidemment, il y a des choses qu'on travaille en collaboration avec le
ministère de l'Éducation parce que les écoles primaires, secondaires relèvent
du ministère de l'Éducation, mais sachez que l'objectif, oui, c'est d'avoir des
toits verts, c'est d'encourager le compostage, c'est de trouver des façons que,
dans chaque école du Québec, on puisse avoir des comités environnementaux.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de
ça, les écoles vertes Bruntland d'une certaine époque. Moi, j'ai fait partie de
ça, puis on était loin du... Vous aussi, hein? Donc, on a eu du fun dans les
écoles vertes Brundtland, c'était fort agréable, mais on est rendu à une autre
étape. Et il faut le faire avec les enseignants. Il faut le faire également
avec Lab22. Et, dans l'axe environnemental, on a plusieurs mesures que l'on
finance, entre autres des projets de lutte aux changements climatiques, le
pacte pour l'école québécoise aussi, ça, c'est Lab22, Destination nature, que
nos jeunes qui n'ont pas l'occasion de découvrir nos lacs, nos rivières et nos
forêts au Québec puissent le faire. C'est encore de la conscientisation
environnementale. Donc, sachez que nous avons des sommes importantes, là. Je
regarde, là, juste en 2023-2024, on projette 4,4 millions. Au total, c'est
12 millions du plan d'action qui va aller dans l'axe environnemental. En
passant, ça n'existait pas avant notre arrivée.
Mme Zaga Mendez : Merci. Puis
on est au-delà du diagnostic en 2023. Je pense que...
M. Poulin : Ah! il faut faire
ça avant. Je suis d'accord avec vous, il faut passer à l'action.
Mme Zaga Mendez : ...le
député est d'accord sur le fait que, là, on n'est pas au temps du diagnostic,
il faut absolument que tous nos lieux... dans les écoles, au ait du compostage,
puis au moins du recyclage, le strict minimum. Toujours en éducation relative à
l'environnement, il y a une lettre ouverte, dernièrement, qui s'adressait au
ministre, le Comité d'éducation aux enjeux environnementaux qui veut entendre
plus parler d'environnement dans les cours. Parce qu'on a... vous le savez, nos
cours de sciences de technologie qui n'ont pas été mis tous à jour. Donc, je
voulais savoir où est amenée cette réflexion pour mettre à jour les cours de
sciences et technologie pour donner une plus grande place à l'apprentissage en
matière d'environnement, de lutte aux changements climatiques.
• (18 h 40) •
M. Poulin : C'est sûr qu'avec
notre collègue la ministre de l'Éducation, on y travaille, mais c'est déjà
commencé, le cours à la citoyenneté québécoise. Et, oui, on doit parler plus
d'environnement des écoles dans l'intérieur du cursus scolaire. Vous n'êtes pas
sans savoir non plus, avec les pédagogues du ministère de l'Éducation, les
délais qui peuvent s'appliquer lorsqu'on souhaite ajouter quelque chose au
cursus scolaire. Mais, oui, Mme la députée, on partage le même objectif que
vous de parler davantage d'environnement. Vous avez parlé des cours de
sciences. Alors, c'est sûr que nous, on vient, on vient financer, au
Secrétariat à la jeunesse, tout ce qui ne se fait pas dans le cursus scolaire,
là, disons, dans les heures de cours. Ça fait que c'est pour ça qu'on vient
appuyer Lab22, c'est pour ça qu'on finance des organismes en matière
d'environnement pour aller dans les écoles. Puis moi, je vous le dis, Mme la
députée, puis je suis convaincue que le ministre va être d'accord avec moi, si
ça ne va pas assez vite dans le cursus scolaire, là, 2024, on a un nouveau plan
d'action, on va en mettre plus en environnement pour qu'on en entende davantage
parler dans les écoles. Alors, Lab22 à une vingtaine d'écoles, si je ne me
trompe pas, actuellement. Moi, je leur ai dit : On peut-u en faire 40? On
peut-u en faire une centaine? Évidemment, il y a des enjeux de main-d'œuvre,
là, mais on va mettre les sommes au rendez-vous pour parler plus
d'environnement dans les écoles, au-delà du cursus scolaire.
Mme Zaga Mendez : Merci. Je
suis quand même curieuse, parce que, là, on en parlait, au début, de...
Mme Zaga Mendez : ...le cours
d'éthique et citoyenneté, bien, ça comporte déjà huit thèmes, là, donc oui,
l'environnement, l'éducation à la sexualité, on a différents thèmes qui vont
être dans ce cursus-là, et là j'entends qu'on va faire plus. J'aimerais ça, si
on est capables d'avoir une réponse plus claire. Est-ce qu'on va écouter les
demandes du Comité d'éducation aux enjeux environnementaux puis réformer les
cours de science?
M. Poulin : En fait, c'est
sûr qu'il y a une partie de la réponse qui relève du ministre de l'Éducation
actuel. Nous, ce qu'on peut vous dire, c'est que, comme lobby de la jeunesse au
sein de notre gouvernement, et je vous inclus, Mme la députée, à l'intérieur de
ce que l'on fait, on va continuer de lobbyer, si on veut, le ministère de
l'Éducation pour qu'on parle davantage d'environnement dans les écoles.
Moi, ma marge de manœuvre actuellement est
surtout située au niveau de financer ce qui se fait en dehors des classes.
Alors, Lab22 est un bel exemple, et en 2024 on va faire un appel à projets,
2024, peut-être 2025, on est en train de regarder ça. Mais, plus tôt que tard,
on va faire un appel à projets par axes où on va dire à tous les groupes
environnementaux du Québec : Qui est prêt à venir parler d'environnement
dans les écoles du Québec? On va leur demander, puis je lance un appel. Celles
et ceux qui ont une compétence en matière d'environnement, qui sont prêts à
faire des ateliers en environnement dans nos écoles, qui sont prêts même par
moments à être engagés par des enseignants qui, à travers leurs budgets,
engagent des groupes pour tenir des activités environnementales, on sera
ouverts à ces projets-là dès l'année prochaine, en fait.
Mme Zaga Mendez : Parfait. Je
remercie pour ces réponses.
J'aimerais aller sur un autre sujet qui
concerne aussi beaucoup les jeunes, c'est l'accès aux produits d'hygiène
menstruelle. ...je vais visiter les écoles au Québec, les gens m'en parlent,
des jeunes filles qui me disent qu'on n'a pas... surtout quand on a un budget
très serré, dans le cas de l'inflation, avoir accès, là, on va se le dire, à
des tampons, à des serviettes, à des Divacup dans les écoles, ce serait une
bonne idée, puis que ce soit gratuit puis accessible, surtout dans une
hausse... qu'on voit une hausse rapide du coût de la vie. Ça fait que ma
question : Qu'est-ce que vous en pensez, le ministre ou le député, de
rendre gratuits les produits d'hygiène menstruelle dans les institutions
publiques comme les écoles?
M. Poulin : Bien, c'est
intéressant, ce que vous nous amenez, Mme la députée, sans compter également
qu'on a vu différents débats dans l'espace public concernant cet enjeu-là, même
au niveau du procédé, du choix du matériel et tout. Donc, je pense que c'est
quelque chose qui est intéressant, puis, honnêtement, moi, je suis intéressé à
en savoir plus puis en entendre plus. Vous nous émettez un avis sur la question
aujourd'hui, probablement que la Santé publique a également un avis sur la
question. Alors, sachez qu'on est ouverts et en mode écoute à ce que vous nous
suggérez aujourd'hui... à ce que vous nous amenez aujourd'hui, en fait.
Mme Zaga Mendez : Bien, je
suis contente devant l'ouverture. Je vous partage qu'en Écosse, récemment, on a
un projet de loi qui est passé qui propose la gratuité des produits d'hygiène
menstruelle dans les institutions publiques, dont les écoles. Ça fait que c'est
des choses, c'est plus en plus, qui sont présentes un peu partout puis qui
viennent en aide à des jeunes femmes partout au Québec, là, et surtout dans un
contexte d'inflation, quand les jeunes filles n'ont pas d'argent de poche pour
s'acheter des produits d'hygiène féminine.
Puis on va continuer sur la question... la
gratuité puis l'accompagnement de ces jeunes femmes-là dans... En
Colombie-Britannique, on a vu qu'on a rendu gratuite aussi la contraception sur
ordonnance. Dans un contexte dans lequel on veut... puis j'ai senti l'intention
de la part du gouvernement de la CAQ de défendre le droit des femmes à
l'avortement, puis surtout avoir une contraception à un jeune âge, de la rendre
accessible, j'aimerais entendre le ministre ou le député nous parler sur sa
vision. Est-ce possible de rendre gratuite la contraception sur ordonnance au
Québec?
M. Poulin : Un peu comme la
réponse que je viens un peu de vous servir, il y a encore des échanges publics,
en fait, sur ces enjeux-là, puis je pense que de bon aloi, Mme la députée, vous
mettez la balle au jeu et vous portez à notre attention ces sujets-là. Vous
avez vu comme nous ce matin la ministre de la Condition féminine, dans une
entrevue à La Presse, réfléchir à comment mieux encadrer le droit à
l'avortement au Québec de façon sine qua non, de façon claire, de façon
inscrite, et je pense qu'on peut saluer le leadership de la ministre de la
Condition féminine pour mieux encadrer le droit à l'avortement. Et, dans ce que
vous nous soulevez aujourd'hui, je pense que ça pourrait effectivement faire
partie de sa réflexion, et elle a tendu la main ce matin à la société civile à
mieux faire... à participer en fait au débat pour encore mieux encadrer le
droit à l'avortement. Donc, je pense que ça peut certainement faire partie des
réflexions qu'elle va faire, elle va... Dans le cadre d'un projet de loi, vous
le savez, il y aura des consultations publiques également où les groupes de la
société civile devront émettre un avis là-dessus, puis probablement sur l'enjeu
que vous nous soulevez également.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je vous avise qu'il reste deux minutes.
Mme Zaga Mendez : Il me reste
deux minutes. Bien, j'invite le collègue et le ministre à faire part qu'un
investissement pour rendre gratuite la contraception sur ordonnance... Ça nous
coûterait moins cher de rendre gratuite la contraception, on a...
Mme Zaga Mendez : ...calculez
de notre côté. Ça coûte environ 40 millions par année versus le fait qu'on
dépense par exemple au Canada entre 320 millions, annuellement, par
exemple en frais de système de santé reliés aux grossesses non désirées. Ça
fait que c'est vraiment une mesure, rendre accessible la contraception, qui
accompagne les jeunes femmes dans leur droit de décider pour leur corps. Alors,
j'espère que le lobbying jeunesse va prendre cette idée-là au bond.
M. Poulin : Oui. Puis,
rappelons-le, là, hein, le droit à l'avortement est un droit qui est reconnu
depuis longtemps. Notre gouvernement ne l'a jamais remis en question, et la
preuve, c'est qu'on souhaite encore mieux l'inscrire noir sur blanc. Alors ça,
je pense que là-dessus, on est clair puis sachez qu'on partage cette
volonté-là, Mme la députée.
Concernant votre question précédente sur
l'accès aux produits menstruels, une vérification dans la stratégie pour
l'égalité entre les femmes et les hommes, 2022-2028...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Une minute.
M. Poulin : ...il y a une
mesure à l'intérieur qui, je vais vous la lire, là : "assurer une
concertation interministérielle en vue d'améliorer l'accès aux produits
menstruels." Et on m'indiquait qu'exemple une jeune fille dans une école
qui n'aurait pas les moyens de pouvoir y avoir accès, le ministère de
l'Éducation a envoyé... en tout cas, du moins rend accessible à l'intérieur des
écoles, la possibilité d'en avoir gratuitement. Et ça, je pense que c'est
important. Mais comme je vous ai dit un peu tout à l'heure, c'est quelque chose
que la Santé publique pourrait mettre... également avec le ministère de
l'Éducation, mais qu'on n'est pas fermés à cette idée-là, surtout lorsqu'on
parle du primaire et du secondaire.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : 20 secondes.
Mme Zaga Mendez : Je suis
contente d'entendre une ouverture, que cette idée-là va faire du chemin parce
que ça peut arriver des jeunes filles qui sont gênées de le demander, par leur
condition sociale, par leur condition économique. Puis je pense qu'on a le
devoir que nos écoles... on donne ces services publics également aux jeunes
femmes du Québec. Alors...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. On arrive à la toute fin. Alors, je vais
maintenant passer le micro au député de Matane-Matapédia pour une période de
trois minutes 46 secondes. La parole est à vous.
M. Bérubé : Merci, Mme la
Présidente, M. le ministre, à nouveau, Monsieur L'adjoint parlementaire.
Probablement que le ministre est familier avec l'organisme Force Jeunesse, organisme
qui historiquement a été assez près du premier ministre, qui a été présidé par
son directeur de cabinet ou son collègue de Chambly et ministre a également
milité, Force Jeunesse. Ils se sont exprimés en marge du budget et, je vous
cite l'extrait de leur communiqué : "Baisses d'impôts, refiler la
facture aux générations futures. Force Jeunesse déplore la baisse d'impôt
financée à même le Fonds des générations, alors que la mise à jour budgétaire
de décembre dernier prévoyait des versements de 3,94 milliards en
2023-2024. Le budget d'aujourd'hui réduit plutôt les versements de
1,6 milliard pour atteindre 2,37 milliards. En quatre ans seulement,
on réduit de près de 50 % les versements au Fonds des générations pour
financer un projet qui ne favorise pas l'équité intergénérationnelle. Sans plan
pour compenser la réduction des revenus de l'État, la baisse d'impôt risque de
nuire à la soutenabilité des finances publiques du Québec, qui sera mise à
l'épreuve en raison du vieillissement de la population, de la crise climatique.
Et le plus important, rappelons également que les 18-35 ans constituent le
groupe d'âge qui enregistre les plus faibles revenus et donc qui bénéficiera le
moins de la baisse d'impôt.".
Ils sont venus à l'Assemblée nationale.
Mme la Présidente, ils ont même participé à un cocktail où plusieurs membres de
la CAQ étaient là. Mais ils nous ont dit des choses. Ils ne sont pas de bonne
humeur face à la décision du gouvernement. Ils sont même étonnés qu'un parti
politique qui, historiquement, s'est beaucoup tenu près de Force Jeunesse,
décide d'aller exactement à l'encontre de leurs recommandations. Qu'est-ce
que... Je vais m'adresser au ministre, en tout respect pour l'adjoint
parlementaire que j'estime beaucoup. Qu'est-ce que le ministre qui a participé
au budget répond à Force jeunesse? Je veux juste rappeler... puis c'est un
exercice de reddition de comptes ministérielle.
M. Lacombe : Oui, c'est sûr.
Mais je pense que la valorisation du rôle de député est importante puis,
puisque mon collègue... mais je vais vous répondre avec plaisir. Je vais vous
répondre avec plaisir. C'est juste plus fort que moi. Je pense qu'on doit
donner plus de place et d'espace à nos adjoints parlementaires.
M. Bérubé : ...nommé au
Conseil des ministres, il aurait été excellent.
• (18 h 50) •
M. Lacombe : Je vais laisser
cette prérogative-là au premier ministre. Vous le connaissez bien, vous lui
ferez des suggestions. J'ai envie de vous dire : Je comprends et j'accueille
ces commentaires-là de Force jeunesse qui sont par ailleurs... les membres qui
constituent, c'est des jeunes allumés. Et moi, je salue toujours ça. Puis
d'ailleurs, vous en avez fait l'illustration avec beaucoup d'éloquence. Il y a
des gens qui s'illustrent maintenant dans la sphère politique qui sont issus de
cette filière. Mais en même temps, je pense que les chiffres sont importants.
Il faut regarder aussi d'où on part et d'où on... et où est-ce qu'on s'en va.
Si vous regardez le moment où le Fonds des générations a été institué,
l'objectif du ratio de la dette brute au produit intérieur brut, le P.I.B...
L'objectif avait été établi à 45 % en 2010. Au 31 mars 2023, ce même
ratio va s'établir à 42,2 %. Donc, on est déjà en deçà de l'objectif qui avait
pourtant été fixé lorsque le fonds a été institué. Donc je pense qu'on peut
raisonnablement puis sans aucune gêne dire qu'on respecte l'idée...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Il reste 39 secondes...
M. Lacombe : L'idée derrière
l'instauration du Fonds des...
M. Lacombe : ...Et qu'on est
même, je dirais, plus performants que ce qui avait été anticipé au départ.
Donc, moi, je pense que donner une pause à la classe moyenne, en ce moment,
tout en respectant les objectifs de départ, c'est tout à fait louable.
M. Bérubé : Mais... Mme la
Présidente, j'ai peu de temps.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Allez-y.
M. Bérubé : Ce n'est pas
l'opinion de Force Jeunesse, qui considère que vous avez fait le choix de ne
pas favoriser les jeunes. C'est pour ça qu'on est aux Crédits jeunesse. C'est
un choix que vous avez fait qui, heureusement, vous a souri, mais ce n'est pas
l'opinion d'un groupe important de la jeunesse, qui considère le choix que vous
avez fait...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Rapidement.
M. Bérubé : ...va à
l'encontre des engagements passés de plusieurs membres de votre gouvernement.
Merci.
M. Lacombe : Je peux-tu
répondre? Je ne peux pas...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : C'est tout le temps qu'on avait, tout le temps qu'on avait.
Merci beaucoup. Nous allons maintenant passer au deuxième bloc de l'opposition
officielle avec une période de 16 minutes 40 secondes. La parole est
à vous.
Mme Cadet : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Bien, M. le ministre, je vais vous laisser l'occasion de
pouvoir formuler votre pensée quant à la question du député de Matane-Matapédia
parce que c'est effectivement sur la question du Fonds des générations que je
souhaitais vous interroger à l'occasion de ce deuxième bloc de questions. Donc,
je ne réitérerai pas le libellé du communiqué de presse de Force Jeunesse,
donc, je fais miens les propos de mon prédécesseur sur cette question. Donc,
j'aimerais, donc, peut-être vous laisser finaliser la réponse que vous aviez
pour lui. Je pense que nous allons tous en bénéficier. Puis je poursuivrai.
M. Lacombe : Bien, je vais
donc remettre les choses en perspective parce que je pense que c'est important.
Il y a une mesure de départ qui a été donnée, un objectif de départ qui a été
donné lorsque le Fonds des générations a été mis sur pied, idée novatrice à ce
moment-là, qui a été proposée d'ailleurs par des jeunes, je trouve que c'est
important de le souligner.
Une voix : ...
M. Lacombe : Des jeunes libéraux,
effectivement. Ça, je pense qu'on peut rendre à César ce qui revient à César,
c'est une excellente initiative.
À ce moment-là, l'objectif avait été
établi à 45 %. Donc, le ratio de la dette brute au PIB, 45 %.
31 mars 2023, 40,2 %, donc on est en deçà de... bien, en fait, on
performe mieux que l'objectif qu'il s'était fixé, qui avait été fixé à ce
moment-là.
Et je vais même dire davantage que ça. On
a annoncé, dans le cadre du budget 23-24, qu'on va réduire la dette nette
encore et qu'on va se rendre à 30 % du PIB d'ici 2037-2038. Donc, à un
moment donné, je pense qu'il faut aussi remettre les chiffres en perspective et
se dire qu'on n'est pas en train d'endetter les générations futures pour faire
les baisses d'impôt qu'on s'apprête à faire.
Mais le point que je voulais faire puis la
réponse que je veux donner au député de Matane, et que je peux vous donner
aussi, c'est qu'on peut bien se projeter comme ça dans le futur puis dire que
c'est une mauvaise décision, même si, moi, je pense que, quand on regarde les
chiffres, on voit qu'on est même plus ambitieux que ce qui était prévu au
départ, mais qu'est-ce que vous répondez aux jeunes? Parce que, là, on parle
des jeunes, qu'est-ce qu'on répond aux jeunes qui viennent de familles à
faibles revenus, qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts et dont la
préoccupation des parents, c'est d'être capables de payer la facture d'épicerie
à la fin de la semaine, ces familles, qui, parfois, sont obligées, à la fin de
la semaine, et je vous en passe un papier, d'apporter leurs sacs de bouteilles
vides au dépanneur pour être capables de s'acheter un litre de lait ou un pain
tranché, pour être capables de finir la semaine?
Moi, je pense que de donner une pause à
ces familles parmi les plus démunies pour qu'elles soient capables non
seulement de subvenir aux moyens... aux besoins de base de leurs jeunes, parce
qu'encore une fois on parle des jeunes, mais aussi aux autres besoins comme
celui d'aller à l'école, moi, je pense que c'est tout à fait louable, d'autant
plus qu'on respecte... En fait, on est encore plus ambitieux que ce qui avait
été fixé au départ pour le Fonds des générations.
Donc, est-ce qu'on est capables de faire
les deux? À un moment donné, là, je pense que oui. Puis je pense que ce débat
de chiffres un peu, je ne veux pas dire «ésotérique», mais je vais dire ce
débat de chiffres me paraît parfois bien loin de la réalité des gens qui ne
sont même pas capables d'aller au dépanneur à la fin de la semaine pour
s'acheter un litre de lait parce qu'ils n'arrivent pas.
Donc, je pense que notre baisse d'impôt,
entre autres pour ces gens-là... Là, vous me répondrez que ça favorise aussi
les plus fortunés, vous avez raison. Je vais vous répondre que les plus
fortunés paient déjà plus d'impôt puis qu'ils financent largement nos services
publics, mais que ça va aussi toucher les moins fortunés, et que cet argent-là
de plus dans leurs poches à chaque mois, bien, il va faire une grande
différence.
Mme Cadet : M. le ministre,
donc vous avez un peu anticipé ma réponse, en fait, en regardant, donc, mon
expression faciale, parce que j'ai l'impression... donc, vous évoquez
vous-même, donc, ce débat de chiffres, ce n'est pas un débat qui m'apparaît
ésotérique, pour ma part, d'autant plus que, s'il faut vraiment, donc, se poser
la question au niveau du plan budgétaire 2023-2024, qui a été déposé par votre
collègue ministre des Finances, on se rend bien compte que... qu'on ne fait pas
juste favoriser également les classes les plus fortunées, mais que les classes,
donc, les plus défavorisées, donc, celles que vous évoquez, celles qui en
arrachent, donc, celles qui ont de la difficulté à se rendre à l'épicerie avec
leurs familles, avec leurs enfants, ne sont pas du tout atteintes par les...
ces Baisses d'impôt qui ont été présentées.
On dénote aussi dans ce budget, donc, une
faible augmentation au niveau de la... Du crédit d'impôt à la solidarité...
Mme Cadet : ...une mesure que
nous... au Parti libéral, donc, nous proposions pour compenser une baisse
d'impôt. Donc, je ne veux pas trop m'étendre sur cette partie-là, mais
l'argumentaire de dire que la baisse d'impôt profite aux familles, profite aux
jeunes en ce moment, aux jeunes d'aujourd'hui sans pénaliser les jeunes de
demain... je ne pense pas que ce soit le cas. D'autant plus que les baisses
d'impôt qui ont été mises en œuvre pénalisent les familles par rapport aux
personnes seules et aux personnes sans enfant. Donc, ça, c'est un débat qui est
autre.
Également, donc, sauf votre respect, donc,
vous disiez qu'on n'est pas en train d'endetter les générations futures avec la
ponction au Fonds des générations qui a été faite à l'occasion de ce budget,
mais c'est difficile de souscrire à cet argumentaire parce qu'effectivement,
dans tous les cas, donc, on continue d'aller financer ces baisses d'impôt là de
la manière qui soit la plus dispendieuse pour les contribuables. Donc, en
pigeant, donc, dans le Fonds des générations, on n'est pas en train... on fait
exactement, donc, le contraire de qu'est-ce que vous venez d'affirmer, M. le
ministre. Donc, ça, c'était au niveau, donc, des commentaires. Donc, je ferme
cette parenthèse.
Donc, M. le ministre, donc, vous nous
indiquez, dans ce cas-là, que vous êtes d'accord avec cette mesure de
gouvernement et que vous répondez à Force jeunesse qu'ils ont tort dans leur
analyse?
M. Lacombe : Moi, je suis
responsable de ce que je dis, pas de ce que vous souhaitez laisser
transparaître de mes propos. Et le verbatim à cet effet-là est très clair. Ce
que je dis, c'est que j'accueille cette position de Force jeunesse. Ils ont
droit d'avoir cette position-là. Dans une société libre et démocratique, on se
doit d'avoir des débats, et on accueille cette position-là avec laquelle, par
ailleurs, nous sommes en désaccord.
Et je vous l'ai dit, je ne sais pas
comment vous pouvez prétendre que nous endettons les générations futures, alors
qu'au 31 mars 2023, je vous le rappelle, le ratio de la dette brute au PIB :
40,2 %. On a annoncé qu'on va réduire le poids, donc, de la dette nette à
30 % du PIB d'ici 2037-2038.
Donc, à un moment donné, je pense qu'il y
a une limite à dire qu'on endette les générations futures et à ignorer la
détresse que vivent parfois certaines familles dans l'immédiat, des familles
souvent parmi les plus démunies, mais aussi des familles de la classe moyenne
qui sont prises entre les plus fortunés de la société puis les plus démunis.
D'un côté, ceux qui ont plus peur de la fin du monde que de la fin du mois,
comme on dit, puis, de l'autre, les familles qui ont déjà beaucoup de soutien
de la part de l'État. La classe moyenne, dans le milieu, elle trouve ça
difficile. Puis moi, je suis abasourdi de... et je pense, peut-être, que ça
mérite une précision de votre part, de vous entendre dire que, pour ces
familles-là, ça ne fera pas de différence et que ça n'a aucun impact.
Est-ce que vous êtes en train de nous dire
que les baisses d'impôt qu'on a consenties aux familles de la classe moyenne,
pour vous, elles n'existent pas, qu'il n'y aura pas... il n'y aura pas de
baisse véritable? Parce que, à ce que je sache, si ma mémoire est bonne, vous
aviez aussi promis des mesures fiscales pendant la dernière campagne
électorale.
Mme Cadet : M. le ministre,
votre propos ne concernait pas les baisses d'impôt consenties à la classe
moyenne. Vous avez évoqué les familles qui en arrachent. Vous avez nommé, donc,
quelques exemples, donc, de familles qui, à mon sens, n'entrent pas dans cette
description-là. Nous, ce que nous déplorons, c'est... En fait, nous déplorons,
donc, deux choses. Donc, d'une part, le fait que les baisses d'impôt que vous
avez mises de l'avant, donc, soient financées à travers le Fonds des
générations...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je vais vous demander... juste faire attention de ne pas
prêter des intentions de part et d'autre, s'il vous plaît. Puis on va
recommencer à s'adresser à la présidence, d'accord? Merci.
Mme Cadet : Merci, Mme la
Présidente. Merci de ramener le débat parce que vous avez... En fait, vous avez
raison. J'ai l'impression que M. le ministre, donc, tente de... de faire
diversion avec certains sujets.
M. Poulin : Bien, Mme la
Présidente, je pense qu'on prête des intentions ici au ministre. Ça n'a pas de
bon sens, là.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : J'ai dit de part et d'autre, s'il vous plaît.
M. Lacombe : Je réponds aux
questions.
M. Poulin : Voyons donc!
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : D'accord?
M. Lacombe : Je réponds aux
questions.
Mme Cadet : De part et
d'autre.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : On va... on va s'enligner sur le sujet. Je vous rappelle,
ce sont les crédits jeunesse. Merci.
• (19 heures) •
Mme Cadet : Dans tous les
cas, M. le ministre, donc, est-ce que vous êtes en faveur du principe d'équité
intergénérationnelle?
M. Lacombe : Bien, tout à
fait. Puis l'ensemble de mes collègues est en accord avec ça. Et moi, je vous
souligne que je réponds à vos questions. On est dans les crédits jeunesse et là
on parle de baisses d'impôt. Donc, je... moi, je réponds aux questions, là,
c'est vous qui... qui dictez le rythme, et moi, je vous suis.
Mme Cadet : ...M. le
ministre, est-ce que vous portez votre chapeau Jeunesse à la table du Conseil
des ministres dans ce cas-ci?
M. Lacombe : Pourquoi vous me
posez cette question-là? Est-ce que vous en doutez?
Mme Cadet : Bien, la réponse
est oui.
M. Lacombe : Bien, moi, je
serais curieux de vous entendre là-dessus parce que je pense que tout le monde
ici joue son rôle. Je pense que ce serait un peu insultant si je...
19 h (version non révisée)
M. Lacombe : ...demandait
si vous pensez que vous jouez bien votre rôle de député dans votre
circonscription puis si, moi, jeune homme, je remettais en doute votre
compétence ou le fait que vous occupiez bien vos fonctions. Je pense que tout
le monde, ici, fait son travail correctement.
Mme Cadet : Ma question,
ici, donc, n'est pas de parler de travail de circonscription. Mon rôle comme
contrôleur de l'action gouvernementale et de porte-parole en matière de
dossiers jeunesse et de vous poser des questions sur votre rôle en matière de
dossiers jeunesse. Donc, sur la question du Fonds des générations, donc mon
collègue de Matane-Matapédia, donc, a entamé la conversation sur la position de
Force Jeunesse sur cette question. C'est une position que nous partageons au
sein de notre aile parlementaire, et il convient de poser cette question-ci.
M. Lacombe : Bien,
écoutez, vous me donnez...
Mme Cadet : On est à l'intérieur
du propos, là.
M. Lacombe : Oui, tout à
fait. Vous me donnez l'occasion de répondre, mais, encore une fois, je serais
curieux de savoir en quoi vous trouvez que je ne porte pas mon chapeau jeunesse
au conseil des ministres. Je trouve ça un peu... un peu étrange de vous
entendre dire ça, mais si vous avez des exemples concrets, je serai preneur.
Mais moi, je vais vous dire une chose je suis très fier de l'action
gouvernementale qui touche tous les secteurs où les jeunes sont concernés. On a
qu'à penser, par exemple, dans mes fonctions précédentes, la mise sur pied d'un
chantier de plus de 7 milliards, 7 milliards de dollars pour s'assurer
que chaque tout-petit puisse avoir une place dans un service de garde éducatif
à l'enfance.
Je pourrais vous parler du Plan d'action
jeunesse qui permet maintenant de rejoindre jusqu'à 500 000 jeunes,
200 000 jeunes de plus que lorsque vous étiez au pouvoir, le Parti
libéral, plan d'action de 300 millions de dollars qu'on va
renouveler. Je pourrais vous parler de tout ce qu'on fait dans les écoles. Il n'y
a pas un gouvernement de l'histoire moderne qui a investi autant que le
gouvernement de la Coalition avenir Québec dans nos écoles, notamment dans l'aide
aussi, les professionnels qui sont sur le terrain pour répondre à nos jeunes
qui ont des difficultés à l'école, mais qui ont aussi des problèmes de santé
mentale.
Je pourrais vous parler de tout ce qu'on
fait en culture. Je pourrais vous parler du plan pour une économie verte en
environnement. Donc, je pense que s'il y a bien un secteur duquel on n'a pas à
être gêné comme gouvernement, c'est le secteur de la jeunesse, tout ce qu'on
fait pour nos... pour nos jeunes. Puis je ne pense pas que l'austérité
budgétaire qu'on a connue entre 2014 et 2018 est un exemple éloquent de tout ce
qu'on pouvait faire pour aider la jeunesse.
Donc, quand vous remettez en doute mes
capacités ou ma volonté comme ministre de défendre les intérêts jeunesse, bien,
moi, je pourrais vous proposer des lectures qui vous démontreraient à quel
point l'austérité libérale, pendant quatre ans, a fait mal aux jeunes,
notamment aux femmes aussi. Il y a des livres qui ont été écrits là-dessus. La
crise étudiante en est un bon exemple. Puis je pourrais continuer longtemps,
mais je pense que ce serait peut-être improductif.
Mme Cadet : Mme la Présidente,
j'ai l'impression que le ministre, donc, prête des intentions. Donc, je vais
vous demander...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je vais ramener le sujet. Je vais...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Je vais ramener le sujet, s'il vous plaît, aux crédits
Jeunesse. Je vais vous donner l'occasion de poser des questions sur des crédits
Jeunesse, s'il vous plaît.
Mme Cadet : Merci. Donc,
je... Je vous amène donc sur un autre sujet, donc, concernant les jeunes. Donc,
c'est toute la question de la gouvernance. On vous a demandé, donc, en demande
de renseignements particuliers la liste des sociétés d'État visées par la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État, le nombre de jeunes y siégeant en date
du 28 février 2023. Il y a deux sociétés d'État ayant actuellement l'obligation
de présence d'au moins un jeune au sein de son conseil d'administration, qui ne
remplissent pas cette obligation, soit la Caisse de dépôt et la Société d'habitation
du Québec. Comment est-ce que vous justifiez que le résultat n'est pas atteint?
M. Lacombe : Est-ce que
vous voulez que j'y aille, ou le député de Beauce-Sud peut y aller?
Mme Cadet : Le député de
Beauce-Sud peut y aller. Vous pourriez compléter au besoin.
M. Poulin : Merci, Mme
la députée. Vous avez raison, on est à 95,4 %, je pense, de sociétés d'État,
95,7 % de société d'État qui ont justement un membre de moins de 35 ans.
Vous avez raison, deux ne l'ont pas. Notre objectif c'est de pouvoir le combler
le plus rapidement possible. On a fait deux, trois affaires. On a fait un appel
de candidatures jeunesse où on a permis à des jeunes de transmettre aux emplois
supérieurs leur intérêt pour devenir membre de conseil d'administration. Et au
même moment, on a lancé des appels, ce qu'on appelle de formation du Collège
des administrateurs de sociétés pour permettre à des jeunes de suivre une
formation et d'éventuellement pouvoir devenir membres des sociétés d'État.
C'est quand même un bout de chemin
important. Je salue le travail du gouvernement libéral de l'époque d'avoir
permis ça. Il n'en demeure pas moins que lorsque nous sommes arrivés, on a
élargi encore plus de sociétés d'État. C'est un grand bout de chemin qu'on a
accompli ensemble. Il manque deux. Nous voulons les combler. Et je profite de
votre de votre question, Mme la députée, pour rappeler que tout jeune au Québec
qui souhaite être membre d'une société d'État peuvent... membre du conseil d'administration
d'une société d'État peut transmettre aux emplois supérieurs leur intérêt à en
devenir membre.
Mme Cadet : Merci, M. le
député de Beauce-Sud. On sait que la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
est sélective dans les sociétés qui y sont assujetties. Donc, elle permet à
certaines de celles-ci, comme la CNESST, d'échapper à cette norme de nomination
d'au moins un...
Mme Cadet : ...jeune membre de
35 ans et moins sur leurs instances... prennent des décisions qui sont
pertinentes pour les jeunes. Oui, donc, elles ont des répercussions sur
l'ensemble de la société québécoise, mais elles sont pertinentes pour les
jeunes, notamment en ce qui a trait à la CNESST, donc toute la question des
jeunes qui sont touchés par les lésions professionnelles, là, comme nous en
avons donc débattu dans les dernières semaines avec le projet de loi
n° 19. Comment vous justifier l'exclusion de la CNESST? Et est-ce que vous
entendez assujettir donc la société d'État à l'article 3.6 de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État?
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Il reste deux minutes.
Mme Cadet : Merci.
M. Poulin : Je pense... Bien,
c'est une très bonne question. En fait, je pense que la volonté était d'y aller
par étapes parce que ni les libéraux, à l'époque, les avaient assujettis. Nous,
on a rehaussé. D'ailleurs, c'est 39 des 46 sociétés d'État qui seront
visées par la nouvelle obligation d'ici le 3 juin 2024 et qui ont au moins
un membre qui était âgé de 35 ans ou moins au moment de sa nomination, par
rapport à 37 des 46 au 31 mars 2022. Alors, il y a un progrès qui est
constant. Je prends note de votre recommandation, honnêtement, Mme la députée,
d'éventuellement en ajouter. Je pense que la volonté, comme les libéraux
l'avaient fait à l'époque, était d'y aller par étapes. Et encore une fois, je
pense que lorsqu'on aura des banques encore plus élevées de jeunes aux emplois
supérieurs qui souhaitent devenir membres des sociétés d'État, peut-être, ça
nous permettra de pouvoir en assujettir d'autres, mais je pense que la volonté
d'abord, c'est d'y aller par étapes. C'était d'ailleurs... la dernière loi,
c'était le ministre des Finances, la dernière fois qu'il avait... Oui.
Mme Cadet : Merci, M. le
député de Beauce-Sud. Depuis 1995, le gouvernement du Québec incite les
ministères et organismes gouvernementaux à verser un minimum de 4 % de
leur budget en placements publicitaires dans les médias communautaires
reconnus. C'est le ministère de la Culture, qui valide la liste des médias
communautaires au 1er janvier de chaque année. Le Secrétariat de la
Jeunesse a dépensé 0 $ en placements dans les médias communautaires, mais
100 % de son budget dans les GAFAM, donc sur Internet et les médias
sociaux, comment est-ce que vous pouvez l'expliquer?
M. Poulin : Bien, c'est un
équilibre qui n'est vraiment pas facile et évidemment...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : 30 secondes.
M. Poulin : ...c'est le
ministère du Conseil exécutif, dont le rôle est de pouvoir dépenser le tout. La
meilleure façon de rejoindre les jeunes par moment est... est probablement de
le faire via les réseaux sociaux. Je suis d'accord avec vous.
Mme Cadet : Mais les
journaux, il y a des radios comme CIBL, Radio Centre-Ville qui sont souvent
portées par des jeunes, par des étudiants qui sont reconnues par le ministère
de la Culture.
M. Poulin : Oui. Bien,
c'est... c'est... La comptabilisation est faite auprès du ministère du Conseil
exécutif, mais j'ai fait partie d'une commission parlementaire dans le
précédent mandat où notre rôle et notre travail étaient justement d'inciter le
gouvernement à investir davantage dans les médias communautaires et sachez que
nous le ferons dans les quatre prochaines années.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci beaucoup. Le temps est terminé. Je me tourne
maintenant du côté de la banquette gouvernementale pour une période de six
minutes. Y a-t-il des interventions? Mme la députée de Châteauguay.
Mme Gendron : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Bonjour, M. le ministre. Bonjour, député de Beauce-Sud. Et
bonjour... bonsoir à toute l'équipe. Merci d'être avec nous ce soir.
En fait, je vais vous amener complètement
ailleurs. Ce que je souhaiterais vous partager, c'est lorsque M. le premier
ministre est venu dans ma circonscription, on a eu la chance d'aller rencontrer
une... des élèves dans une institution scolaire. Ça a été un beau moment. Le...
M. le premier ministre a longuement discuté avec les enfants et a posé des
questions, s'est demandé quel genre de... d'émissions, télévision ils
regardaient, quel genre de musique ils consommaient. Vous ne serez pas surpris
d'attendre... d'entendre que je vous dirais 95 % des jeunes dans ma
circonscription n'ont écouté que... n'écoutent que de l'anglais et consomment
de la télévision anglaise également. Étant mère de ma famille reconstituée de
cinq enfants, j'en conviendrai également, qui consomment trop de... de contenu
anglophone, mais également la difficulté d'avoir accès parfois à de la culture
québécoise. Donc, je salue le gouvernement, en fait, là, qui s'est donné le
mandat de rapprocher la jeunesse de la culture québécoise. Moi, ce que
j'aimerais savoir, soit de M. le ministre ou de M. le député de Beauce-Sud,
c'est comment allez-vous faire concrètement pour que nos jeunes soient
davantage en contact avec la culture québécoise?
• (19 h 10) •
M. Poulin : Bien, merci, Mme
la députée de Châteauguay pour votre question, parce que le ministre de la Culture
et des Communications, effectivement, a aussi la responsabilité comme ministre
responsable de la Jeunesse, qu'il assume de façon extraordinaire, il faut le
dire... et surtout s'assure de faire les liens entre... entre les deux. Et
l'expérience que vous venez de vous nommer dans une école, c'est comme ça à la
grandeur du Québec. Nous étions dans les crédits culture il y a quelques
minutes à peine où nous parlions justement des jeunes qui vont sur Netflix. Le
ministre a fait un combat sur la découvrabilité francophone sur les grandes
plateformes, alors ça, c'est un enjeu qui est important pour nous. Évidemment,
l'accès au Salon du livre, on a ajouté un axe culture dans le plan d'action
jeunesse où on aide les salons du livre jeunesse où on fait en sorte justement,
avec les dernières sommes qui ont été données à Télé-Québec et...
M. Poulin : ...également avec
Mammouth, avec les productions télé que nous souhaitons davantage mettre en
place. Alors, je pense qu'on fait un bout de chemin qui est important, mais on
est bien conscients que ce n'est pas assez.
Vous avez effectivement raison, dans le
dernier budget notre gouvernement a réservé des sommes financières suite à un
mandat que le ministre de la Culture nous a remis de travailler à l'élaboration
d'un passeport culturel, chose qui peut être vue également dans d'autres
juridictions à travers le monde. Ce n'est pas un défi qui est simple, ce n'est
pas un défi qui est banal, non seulement de créer une structure, une mise en
place pour avoir accès à la fois aux cultures... aux produits culturels
francophones, d'avoir accès aux produits culturels, évidemment, québécois et de
faire en sorte de rendre ça vite et accessible, particulièrement aux jeunes par
exemple, et là je vous donne un exemple, là, ça reste à déterminer, mais de 16,
17 ou 18 ans, qui est probablement la main la masse critique dont vous
nous parlez. Alors, il y a des grands efforts qui doivent être faits à ce
niveau-là.
Mais ça commence très jeune, hein? Notre
collègue le ministre de l'Éducation a annoncé 300 $ par classe par enfant
pour acheter davantage de livres. Le ministre de la Culture a un mandat en ce
qui a trait à l'élaboration de l'année du livre. Et donc, quand on aura des
jeunes qui seront davantage en contact avec le livre, va peut-être aussi leur
permettre de s'intéresser davantage aussi aux séries québécoises, de les
retrouver plus facilement sur le Web, de les retrouver plus facilement sur
Netflix, sur YouTube, sur les plateformes qui sont utilisées par nos jeunes.
Je fais une parenthèse, mais il est
tellement important, puis le ministre va se reconnaître parce qu'il est le
ministre responsable aussi de l'Outaouais, et on a la radio jeunesse en
Outaouais qui est assez exceptionnelle. Et ça, ça permet aux jeunes d'être
davantage attachés à leur langue et davantage attachés au français. Puis je ne
sais pas si vous vous souvenez, mais on était allés visiter, à Gatineau, la
radio jeunesse, et j'ai dit : Ça, ça m'en prend partout...
La Présidente (Mme Lecours, Les Plaines) :
Il reste deux minutes.
M. Poulin : ...partout dans
les 17 régions. Et on est en train d'ouvrir des radios jeunesse dans
toutes les régions du Québec, dans l'axe culture. C'est une idée de
l'Outaouais, M. le ministre, et on est en train de le faire. Ça permet à nos
jeunes d'être davantage attachés au français, de parler de culture francophone,
de parler du français, mais on a mis les sommes financières au rendez-vous. Il
fallait engager les chargés de projet, ce n'était pas simple, ce n'était pas
banal, mais on est en train de le mettre en place. Alors, on est preneurs, en
mode ouverture de toute nouvelle idée qui peut encourager les jeunes à
s'intéresser à la culture, Mme la députée.
Mme Gendron : Je crois que ma
collègue avait une autre question aussi.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Rapidement, députée de Vimont, pour... Il reste une minute
24 secondes. Rapidement, s'il vous plaît.
Mme Schmaltz : Parfait.
Merci, Mme la Présidente. M. le député de Beauce-Sud, M. le ministre, je vais
être rapide dans ma question. Le plan d'action jeunesse viendra à échéance
l'année prochaine, en 2024. Alors, quelle suite comptez-vous donner à ce plan
d'action?
M. Poulin : Bien, c'est un
travail que le ministre de la Jeunesse et moi faisons avec beaucoup de sérieux,
parce qu'on l'a dit, tout à l'heure, la jeunesse, elle est évolutive. La
jeunesse de 2021 et de 2024, elle a traversé quand même une pandémie mondiale.
Nos organismes nous demandent également des sommes financières supplémentaires.
Alors, on fera un appel de projets au cours des prochains mois, dans les sept
axes que nous avons mis en place, dont, je vous le rappelle de nouveau,
environnement et culture, qui ne se retrouvaient pas sous les libéraux. Alors,
on va accueillir ces projets-là, on va aller cogner à la porte des finances et
on va s'assurer d'avoir un plan qui est encore plus ambitieux.
On va consulter aussi les jeunes à travers
le Québec pour avoir leur pouls, pour avoir leurs idées, pour avoir leur
opinion, et c'est important. On a eu très, très peu de questions, je suis
content, Mme la députée, de votre question, parce qu'elle est tellement
importante. Le plan d'action jeunesse, là, c'est 500 000 jeunes au
Québec qui en bénéficient. C'est incroyable, c'est incroyable. Puis on a peu de
questions là-dessus parce que ça va bien, parce que nos organismes sont
contents.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : En terminant.
M. Poulin : Et surtout
l'équipe du secrétariat à la jeunesse fait un excellent travail, je tiens à les
remercier. Les équipes à la Culture, les équipes à la Jeunesse et notre
ministre de la Jeunesse qui est dévoué, qui fait son travail avec énormément de
sérieux, je peux vous dire qu'on forme une très, très belle équipe avec vous,
Mme la députée Vimont, également. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Merci. Merci beaucoup. Merci, M. le ministre, Mesdames et
Messieurs les députés. Alors, le temps alloué à l'étude du volet jeunesse des
crédits budgétaires du portefeuille Culture et Communication étant presque...
étant maintenant écoulé, on va procéder à la mise aux voix des crédits. Le
programme trois intitulé Jeunesse est-il adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Sur division. Adopté sur division. Finalement, l'ensemble
des crédits budgétaires du portefeuille Culture et communication pour
l'exercice financier 2023-2024 est-il adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Lecours, Les
Plaines) : Adopté sur division. Alors, en terminant, je dépose les
réponses aux demandes de renseignements de l'opposition.
Et, compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux au mercredi 26 avril, à 11 h 30, où elle
entendra l'étude du volet protection des consommateurs des crédits budgétaires
du portefeuille Justice. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 19 h 16)