(Dix-huit heures trente minutes)
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : S'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux.
La
commission se réunit afin d'entreprendre l'étude du volet Régimes de retraite
des crédits budgétaires du portefeuille Famille pour l'exercice financier 2013‑2014.
Mme
la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. M.
Bureau-Blouin (Laval-des-Rapides) est remplacé par Mme Proulx (Sainte-Rose);
Mme Champagne (Champlain), par Mme Gadoury-Hamelin (Masson); et Mme Gaudreault
(Hull), par M. Gautrin (Verdun).
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Nous allons procéder à une discussion
d'ordre général par blocs d'environ 13 minutes, incluant les questions et
les réponses. La mise aux voix des crédits sera effectuée à la fin du
temps qui est alloué à l'étude du portefeuille Famille, en fin de soirée.
En terminant, je vous invite, aux fins de l'exercice
de l'étude des crédits, à poser de courtes questions etincidemment à fournir
des réponses tout aussi courtes, brèves, de façon à favoriser le plus grand
nombre d'échanges possible.
Je suis maintenant prêt à reconnaître une
première intervention de l'opposition officielle pour un premier bloc d'échanges. M. le député de Verdun, la parole est à
vous.
M. Gautrin : Je vous remercie, M. le Président. Je
dois d'abord souhaiter la bienvenue à notre amie et collègue la ministre de la Famille, à l'heure actuelle, et
députée de Pointe-aux-Trembles.
D'emblée, pour être très clair, je vais... Je
comprends, M. le Président, que j'ai le droit à deux blocs de 13 minutes. Je vais
séparer, à l'heure actuelle, mon intervention de deux manières différentes :
un premier bloc où on va essayer d'établir les questions purement de chiffres et de factuel et un deuxième bloc sur
lequel je voudrais intervenir après vous pour vous convaincre d'une modification à la loi, pour
pouvoir étendre ce régime de pension aussi aux travailleuses qui
oeuvrent dans les garderies privées non subventionnées.
Comme
vous voyez, ces deux types d'intervention sont différents. Si je recommence
donc par la première, un type d'intervention
qui est purement factuel, et je comprends d'emblée que peut-être certaines des
personnes du Conseil du trésor qui vous accompagnent sont plus à même
peut-être d'y répondre.
Dans le livre des crédits, donc, si vous
voulez, au programme 2, élément 4, vous avez un crédit de 62 640 000 $, à l'heure actuelle, qui est, si je comprends bien, à moins que je me
trompe, la contribution patronale au régime de pension des... qui s'appelle Régime de retraite du
personnel des CPE et des garderies privées. Est-ce qu'il s'agit bien de ce
que je comprends, parce que c'est un régime de pension?
Question que je voudrais vous poser
maintenant, puisqu'il y a une certaine forme de similitude entre ce régime de pension et le
RREGOP, est-ce que ces montants sont... les contributions patronales sont
capitalisées ou est-ce qu'elles sont
simplement versées au fonds consolidé pour être réutilisables après? Vous connaissez
la technique du RREGOP. Vous êtes d'ailleurs, j'imagine, syndiquée aussi
au RREGOP dans d'autres... dans votre vie antérieure.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Madame...
Mme Léger : Vous me rappelez tout un long passé,
M. le député. D'abord, je vais juste vous présenter qui est avec moi : Mme Bérubé, à ma droite, ici, qui est
la sous-ministre; Lucie Charbonneau, ma chef de cabinet; et vous avez M. Diouri, qui est du Secrétariat du Conseil
du trésor. Donc, dans les questions si précises, on va laisser M. Diouri
répondre, sans problème. Allez-y.
M.
Gautrin : J'accepte ça sans difficulté.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : ...ça me prend le consentement ici, si
jamais... si vous êtes consentants pour que M.
Diouri puisse parler, puisse prendre la parole.
Une
voix : ...
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Allez-y, M, Diouri, à vous. Veuillez vous identifier et continuer.
M.
Diouri (Réda) : Réda Diouri, actuaire
au Secrétariat du Conseil du...
Une
voix : ...
M. Diouri (Réda) : Réda Diouri, actuaire au Secrétariat
du Conseil du trésor. Pour répondre à votre question, oui, c'est capitalisé.
M.
Gautrin : ...
M.
Diouri (Réda) : Oui, au niveau du...
M.
Gautrin : Donc, vous avez ouvert un
compte, si je comprends bien, à la Caisse de dépôt à ce moment-là, et il y a
bien quand même... vous distinguez quand même les deux comptes, le compte patronal
et le compte qui est formé des contributions des employés?
M. Diouri (Réda) : En fait, dans le cas des CPE,
c'est soumis à la loi RCR, c'est-à-dire qu'il y a une seule caisse, et ce n'est pas la Caisse de dépôt et de placement
du Québec, c'est vraiment plusieurs gestionnaires qui...
M. Gautrin : ...des gestionnaires qui, à ce
moment-là, qui sont... Là, j'ai évidemment en main ce que j'ai pu avoir, le rapport
actuariel qui est au 31 décembre 2009. Y a-t-il un rapport actuariel de plus
récent que celui au 31 décembre 2009?
Mme
Léger : Non.
M.
Gautrin : ...vous en avez...
Mme
Léger : Non.
M.
Gautrin : Alors, comment vous avez
établi la cotisation patronale à part… si je comprends bien, ce montant qui est
aux crédits à l'heure actuelle, qui est un montant de
62 646 200 $, il est essentiellement basé à partir du pourcentage des salaires qui devait être de la
cotisation des employés, et vous n'avez fait que trouver... Je connais
la cotisation des employés et je donne le même montant que la cotisation des
employés, est-ce que c'est ça?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : D'abord, c'est à prestations
déterminées, je pense que vous le saviez, et celle-là, c'était 4,9 %, la part d'employé-employeur, et elle a été augmentée à
5,9 %.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le député.
M.
Gautrin : Mais ce montant-là est
obtenu, si je puis dire, à partir du 5,9 % de l'ensemble des salaires des employés dans les CPE et dans les garderies
subventionnées — je vous préviens que, là, c'est la
deuxième partie que je vais faire de mon
affaire — et à ce moment-là donc, lorsque vous avez connu ce
montant-là, vous le savez.
Alors, il y a une différence, et je tiens ici
à le signaler, par rapport — et M. Réda pourra bien le... — ce qu'on avait hier par rapport au RREGOP, où, dans le RREGOP, à ce moment-là,
ça a été une décision du ministre des Finances de décider quelle était la
partie patronale. On se comprend bien, parce que je ne veux pas revenir sur le
débat.
Dans le rapport actuariel actuellement donc
que vous avez en main... Je comprends qu'il date de 2009 actuellement, et on est, M. le Président, quand même en
2012. Mais moi, j'ai quand même remarqué... si vous remarquez dans 2009, et je
vais revenir donc... Et je suis obligé d'être un peu technique, et je ne veux
pas, mais il est tout de même important, dans cette première partie, d'être
relativement technique. On plaidera après sur l'autre côté dans mon deuxième bloc. Déjà, j'avais remarqué qu'entre le
31 décembre 2008 et le 31 décembre 2009 il y a le manque d'actif, parce
qu'on était évidemment en train de s'améliorer. Est-ce
que vous comprenez bien ce que je veux dire?
Le manque d'actif s'est amélioré : on
était à 103 396 000 $ au 31 décembre 2008; on est à
66 722 000 $. Alors, si je projette, à l'heure actuelle,
compte tenu des rendements, on devrait arriver probablement à une caisse qui
est proche de l'équilibre.
Vous regardez… vous avez quand même passé, en
une seule année, entre le 31 décembre 2008 et le 31 décembre 2009, d'un manque d'actif de 103 millions à
un manque d'actif de 66 millions, et... en 2009. Et là maintenant je vois,
on a 2010, 2011, 2012, avec des rendements
qui sont des rendements en 2012 relativement... Je comprends qu'il y a
un petit problème en 2011. Est-ce que c'était... Est-ce que vous avez un estimé
actuellement ou est-ce que la caisse est... terme. Comprenez-moi bien, je sais
la distinction entre la solvabilité et l'analyse sur le manque d'actif, ce n'est
pas la peine de m'expliquer la différence,
mais est-ce qu'on arrive presque à une situation où la caisse serait en
équilibre?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. Diouri ou Mme la ministre?
Mme Léger : Oui. Bien, c'est sûr que, là, notre
année termine le 31 décembre 2012, donc on aura les résultats cet automne. Ça... d'une part.
M.
Gautrin : ...donc, vous n'avez pas de
résultat intermédiaire ou quoi que ce soit?
Mme
Léger : Pas celle qui termine au 31
décembre 2012.
M.
Gautrin : O.K., je comprends.
Mme
Léger : Ça s'en va à cet automne, l'automne
prochain.
M.
Gautrin : Moi, si je fais ça...
Mme
Léger : Parce que c'est par trois
ans, là, dans le fond.
M.
Gautrin : Oui, absolument. Non, je
comprends.
Mme
Léger : On les a par trois ans.
M. Gautrin : Mais j'avais pensé qu'on pourrait
faire soit... comme on l'a fait, par exemple, dans certains régimes. On a fait des estimés, des éléments qui sont des
estimés partiels. On a eu ce débat hier, si vous me permettez, sur... Vous ne l'avez
pas fait? Bon.
Excusez-moi,
je continue... Et vous comprenez bien qu'il y a une première partie de mon bloc
où je suis relativement technique. Je vais revenir, après, à plaider sur mon
affaire dans le deuxième bloc. Je reviens aussi...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Allez-y, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Il me reste combien de
temps, M. le Président?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous reste encore 5 min 16 s.
•
(18 h 40) •
M. Gautrin : Ah bon! Alors, je reste sur un
deuxième élément. Vous savez que la ministre... Vous comprenez bien que ce
régime de pension ne peut modifier ses statuts sans l'autorisation de la
ministre. Vous connaissez la loi à cet effet-là. Et la ministre a donné mandat, à l'heure actuelle, d'utiliser le
règlement pour atténuer les effets de la crise financière.
Parmi les règlements pour atténuer les... de
la crise financière, à l'article 2 du règlement, et je suis sûr que M. Réda le connaît, vous avez trois manières de pouvoir
atténuer les éléments de la crise financière. Je pourrais vous relire sur l'article 2 à ce moment-là. J'imagine que c'est le
deuxième alinéa que vous avez pris pour atténuer les effets dans l'analyse
financière. Est-ce que c'est bien le cas ou pas?
Alors,
Mme la ministre, je fais référence aux mesures d'allégement au règlement, qui
est le règlement sur les mesures d'allégement
destinées à atténuer les effets de la crise financière à l'égard des régimes de
retraite. L'article 2, en tel, établit trois manières en quelque sorte
de… trois mesures d'allégement. Et moi, à ma lecture à travers l'analyse
actuarielle qui n'est quand même pas aussi complète qu'on pourrait l'espérer,
là, j'ai semblé en déduire que c'était le deuxième alinéa qui était proposé.
Est-ce que c'est exact?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. Diouri.
M.
Diouri (Réda) : Oui, si vous me
permettez, Mme la ministre. On a utilisé, pour ce régime-là, les mesures d'allégement dont vous parlez, si je ne me
trompe — je suis en train de chercher la page — à la page
16, on mentionne que c'est les mesures d'allégement… ou la contribution
pour le déficit qui est amortissable sur 15 ans. On utilise... la contribution
du ministère était de 20 %.
M.
Gautrin : Celle du lissage, c'est ça
que vous avez fait?
M.
Diouri (Réda) : Ce n'est pas celle du
lissage, c'est, en fait... il n'y a pas de lissage.
M. Gautrin : Parce que je ne le vois pas à la page
16, dans l'évaluation actuarielle. Moi, j'ai Cotisations requises à la page
16.
M. Diouri (Réda) : Oui, mais il y a une petite phrase
ici qui dit : «Tel que mentionné
en introduction, le comité a reçu l'instruction
du ministère de la Famille [...] de se prévaloir de la mesure d'allégement...» Ça, c'est
à la page 16.
M. Gautrin : Je sais bien. Ça, je l'ai compris,
mais faites attention. Dans le règlement sur les mesures d'allégement, il y a
trois types de mesure d'allégement qui sont proposés, et ma question est de
savoir quel type de mesure d'allégement vous avez
choisi dans l'ordre de la ministre. Si vous voulez que je vous rappelle les
trois mesures d'allégement, s'il me restait
du temps, je pourrais vous les lire. Je veux savoir lequel type de mesure d'allégement
vous avez choisi. Alors, si vous voulez, c'est l'article 2 du règlement
actuellement qui fait état de trois types différents de mesure d'allégement.
Alors, il y a une méthode... je vous
rappelle, il y a une méthode qui... il y a la méthode
de lissage, il y a une méthode sur les
cotisations. Vous devez le savoir, ça. Vous ne le savez pas?
M.
Diouri (Réda) : La contribution... C'est
ça. La méthode qu'on a utilisée, c'est la contribution, c'est un remboursement de 20 % du déficit parce qu'il
y a... ou bien on utilise le lissage. Dans ce cas-ci, on ne peut pas
utiliser le lissage, c'est la valeur marchande, comme ce que vous dites. La
deuxième chose que le ministère a utilisée, c'est un remboursement de 20 %
du déficit. On a un déficit, normalement, il est amortissable sur 15 ans...
M.
Gautrin : ...vous l'avez étalé sur 15
ans...
M.
Diouri (Réda) : Sur 15 ans, et, par la suite...
M.
Gautrin : ...c'est pour cette raison, à ce
moment-là, que, dans l'évaluation actuarielle, dans les cotisations, vous avez des cotisations qui s'en vont...
Donc, vous avez évidemment le déficit initial que vous considérez comme un déficit de modification — ça, je comprends
tout à fait — normal que vous avez à combler. Contrer un nouveau
régime, il y a bien sûr un déficit initial,
ça, c'est assez technique. Et l'élément qui... C'est pour ça que vous l'étalez
jusqu'au 31 décembre 2024.
M.
Diouri (Réda) : Non. C'est jusqu'au...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. Diouri.
M.
Gautrin : Attendez, c'est... Alors
là, je...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le député de Verdun, il reste
1 min 20 s.
M. Gautrin : Je laisse la chance à mon
interlocuteur de m'expliquer la page 16 : Étalement, le 31 décembre 2024.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : La parole est à vous, M. Diouri.
M. Diouri (Réda) : Oui. En fait, les mesures... comme ce
que vous dites, M. le député, c'est exactement…
au niveau du déficit, je vais juste faire
une petite discussion technique de une minute. Le déficit sur base de
capitalisation, il est amorti sur 15 ans, ça, c'est pour tout le monde. Par la
suite, il faut rembourser ce déficit-là qui est à peu près estimé à 346 000 $. Par contre, on avait le
droit, à cause des mesures d'allégement, d'utiliser juste 20 %, de
rembourser juste ce 20 %...
M.
Gautrin : ...à 346 000 $
dans 100 millions.
M.
Diouri (Réda) : Bien, c'est par mois,
les chiffres qu'on avait...
M.
Gautrin : Ah bon! par mois, parce qu'autrement...
M.
Diouri (Réda) : Bien non, c'est par
mois.
M.
Gautrin : ...le déficit de
346 000 $, j'aurais trouvé... il n'y a pas de problème du tout.
M.
Diouri (Réda) : C'est par mois, et
les mesures d'allégement vont prendre fin au 31 décembre 2013.
M.
Gautrin : Alors, j'aurais... Si j'ai
d'autres questions, je vous les poserai parce
que j'ai...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous reste 20 secondes, M. le député.
M. Gautrin : ...parce que je veux limiter, M. le
Président, mon intervention à un deuxième bloc sur une question qui est plus politique à ce moment-là.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, M. le député de Verdun. Alors,
on transférerait au bloc... On prendrait le
bloc du gouvernement maintenant. À qui je passe la parole? Mme la députée...
Mme
Proulx : Sainte-Rose.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : ...de Sainte-Rose. À vous la parole.
Mme
Proulx : Alors, bonsoir, M. le
Président. Merci beaucoup. Alors, ça me fait plaisir de vous saluer, Mme la ministre, et tous les membres qui vous
accompagnent, de votre ministère, les gens de votre cabinet. Je salue
aussi mes collègues de l'Assemblée nationale, les membres de la commission, mes
collègues de l'opposition aussi.
Alors,
écoutez, effectivement, les questions de mon collègue d'en face étaient très,
très, très techniques, mais, de façon plus générale, avant d'entrer vraiment dans
des technicalités comme ça, moi, j'aimerais avoir quelques informations
un peu plus sur tout ce qui touche le processus de négociation collective.
Donc, quand on parle de fonds de retraite, on parle d'un fonds de retraite qui
a été négocié avec les CPE qui sont syndiqués. Donc, d'une part, j'aimerais ça savoir, parmi tous les CPE au Québec, il y en a
combien qui sont syndiqués, et j'aimerais savoir aussi... que vous
puissiez nous expliquer un peu plus tout le
processus de négociation collective. Alors, quand ces fonds de retraite là ont
été négociés, est-ce qu'ils ont été
négociés CPE par CPE? Donc, est-ce que chaque conseil... mais ma question va s'adresser
à la ministre. Je vois que vous avez une réponse, mais... Vous êtes
passionné par votre sujet.
Alors, c'est ça, j'aimerais
qu'on nous explique vraiment tout le processus de négociation collective.
Est-ce que chaque CPE prépare son cahier de demandes? Est-ce que chaque conseil
d'administration de chaque CPE est partie prenante de ce processus de
négociation? Et, si ce n'est pas le cas — je sais que les CPE sont
représentés par une association — est-ce que c'est l'association qui
entérine les demandes, ou les revendications, ou le cahier de demandes des employés? Donc, alors, ça, j'aimerais
ça qu'on nous explique vraiment ce processus-là. Et le gouvernement là-dedans, est-ce que le ministère est impliqué
dans toute cette démarche de négociation collective? Et qui est le
porte-parole patronal à la table, donc qui est l'interlocuteur des CPE dans la
négociation collective?
Vous
savez, quand on parle de négociation collective, c'est sûr qu'on parle de
relations de travail, et on sait que c'est
extrêmement important, la qualité des relations de travail dans un milieu. Et,
pour avoir visité plusieurs CPE, je peux témoigner moi-même vraiment de la
mobilisation que j'ai vue chez tous ces travailleurs du milieu de la petite enfance. Et l'intérêt particulier que peut
représenter le réseau des CPE, c'est aussi que ce sont des entreprises d'économie
sociale, donc... Et on le sent, ça, on sent
la différence. Quand on entre dans un CPE, les employés des CPE, il ne faut
pas oublier qu'ils sont représentés, donc,
ils sont partie prenante de toute la gouvernance du CPE. Alors, ils sont à la
table. Il y a des représentants des parents,
il y a la direction du CPE, mais il y a aussi des représentants des
travailleurs qui sont là, présents.
Et je pense que c'est une particularité et c'est définitivement un avantage
pour favoriser la mobilisation et faire en sorte que les travailleurs
des CPE soient vraiment partie prenante.
Et c'est sûr que,
quand j'ai visité ces CPE-là... On trouve toujours ça... c'est toujours une
expérience fort sympathique et enrichissante de visiter un CPE, mais on oublie
trop rapidement que nous, on est là comme visiteurs, à peine quelques instants,
quelques moments, et je pense à ces travailleurs, à ces éducateurs en service
de garde qui passent la journée avec nos
bouts de chou, et on sait à quel point ça peut être... il peut y avoir beaucoup
de mouvement et d'activités. Donc, je
pense que, pour les éducateurs en CPE, là, ça prend vraiment un profil
particulier. Et j'en profite, je fais une petite parenthèse, là, pour
saluer tous les éducateurs en CPE. Je pense que ce sont des gens véritablement
dédiés à leur cause, vraiment dévoués.
Donc,
je reviens à ma question : si on pouvait nous expliquer toutes les
modalités et le processus de négociation
collective dans les centres à la petite enfance.
• (18 h 50) •
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la députée de Sainte-Rose.
Vous êtes aussi passionnée que le député de
Verdun. Alors, Mme la ministre.
Mme Léger : Il y a beaucoup de demandes dans l'interrogation de la
députée. Je dois vous dire que les négociations... D'abord, on vient de
terminer une négociation en février 2012, qui reste à signer quelques éléments.
Parce qu'il faut quand même rappeler une
chose qui est absolument importante : chaque centre à la petite enfance
est une corporation autonome, donc la
direction fait ses négociations avec ses employés. Mais, dans les services de
garde, plusieurs se donnent aussi un
autre niveau de négociation, donc d'un palier régional et aussi le palier
national. Donc, le regroupement des centres à la petite enfance se sont
dotés... dans le fond, les directions se sont dotées d'une... ensemble du
statut peut-être d'employeur, qu'on peut
dire. Et, de l'autre côté, les associations syndicales ont regroupé plusieurs
travailleurs, travailleuses dans le domaine
des services de garde et qui ne sont pas... tous les salariés, tous les
employés des services de garde ne
sont pas tous syndiqués, mais une grande partie le sont. Le pourcentage, je
vous le dirai, là, on me le trouvera, là, le pourcentage exact. Donc, il
y a eu nationalement aussi une négociation qui s'est faite avec la partie
syndicale et les représentants d'employeurs ainsi qu'un rôle au ministère de la
Famille et le Conseil du trésor, parce que c'est nous qui avons les cordons de
la bourse.
Alors, ça a été pas
simple nécessairement, toute la procédure, et là on est rendus maintenant à ce
que ça retourne régionalement et localement, parce que chaque direction de CPE
doit finaliser l'entente finale, dans le fond, l'entente locale, là, avec la partie de leurs éducateurs et éducatrices.
Donc, il y a des choses qui ont été faites nationales, bien la convention collective nationale, des choses qui
se sont faites... qui se font régionales et d'autres locales. Ça fait
que c'est un peu comme ça que ça s'est passé, je pourrais vous dire, la
dernière négociation.
Je veux quand même revenir par rapport quand
même à la partie de régime de retraite, parce qu'il y a quand même des... ils ont un bon régime de retraite, là. Dans
toutes les dernières négociations, ils ont quand même négocié... parce qu'il y
a eu quand même des comités de travail, là, voilà plusieurs années, pour le
régime de retraite en partie. On a 88 000 participants qui sont
inscrits, donc à 95... et presque... c'est obligatoire, donc ils sont tous
inscrits au régime de retraite. C'est un
droit de retraite sans réduction à 60 ans. À 55 ans, il y a une
réduction, évidemment, il y a une pénalité. La rente de retraite est
1,5 % du salaire admissible avec les cinq meilleures années. La
cotisation, depuis le 1er janvier 2013, les participants versent 5,9 %,
comme j'ai dit au député précédemment. Je pourrais vous dire aussi qu'il y a un comité de
retraite. Dans le fond, c'est administré par un comité de retraite, dont la
CSN, la CSQ sont sur ce comité-là. Alors, il y a des belles, belles
conditions, je pourrais vous dire, par rapport à ce régime de retraite là.
Donc, la prochaine négociation va être plus
tard, lorsque ce sera la négociation du secteur public. Mais je peux vous dire que ce
qui est important, c'est aussi de s'assurer que le CPE, qui est une corporation
autonome, fasse aussi... qui a le
mandat comme employeur, et c'est... les employés sont salariés, donc les
négociations doivent se faire aussi... au type de... particulièrement localement.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la députée de Sainte-Rose?
Mme Proulx : Oui. Est-ce que vous pouvez nous dire
ça fait combien de temps... Est-ce que ça fait
longtemps qu'il y a un régime de retraite négocié pour les...
Mme
Léger : ...
Mme
Proulx : Pardon?
Mme
Léger : ...depuis 2003.
Mme
Proulx : Depuis 2003.
Mme Léger : Oui. Ça s'est entamé à la fin des
années 2000 pour... à la fin des années 90, les... Donc, ça a étéen 2002 qu'il y a eu les
premiers comités, là, puis ça s'est entamé, les discussions, pour arriver au
1er avril... 1er avril ou, en tout cas, à la fin de 2003, qu'il y a eu
la première... c'est le premier régime.
Mme
Proulx : Donc, dans ce contexte...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la députée de Sainte-Rose.
Mme
Proulx : Oh! pardon...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : À vous.
Mme Proulx : Donc, dans ce contexte où on
commence, là, on a commencé depuis quelques années à négocier des régimes de retraite, ça serait quoi, les
enjeux pour l'avenir de ces régimes-là, pour les travailleurs des CPE?
Mme
Léger : Qu'est-ce que vous voulez
dire?
Mme Proulx : Assurer le maintien du niveau, là,
qui a été négocié. Financièrement, est-ce qu'il y a des enjeux reliés aux régimes de retraite pour les
travailleurs?
Mme Léger : ...régime, en tout cas, celui qui est
là présentement, il y a une grande satisfaction. En tout cas, on le saura à l'avenir
dans les prochaines négociations, mais, pour le moment, ils ont quand même
beaucoup de satisfaction, là, à ce type de régime qu'ils ont devant eux,
parce qu'il y a quand même beaucoup d'avantages.
Je peux quand même vous dire que là on en a 1
700, là, qui utilisent... qui ont des rentes de retraite présentement sur les 88 000, là. Alors, c'est nos
premiers retraités, là. Et, en passant aussi, je voulais vous dire — c'est parce
que j'attendais le chiffre — que 42 % du personnel des CPE sont syndiqués.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la députée de Sainte-Rose.
Mme
Proulx : Merci. Il reste combien de
temps à ce bloc-là, monsieur?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous reste à peu près trois minutes.
Mme Proulx : Oui. Bien, je voulais poser une
dernière question. Vous avez récemment, Mme la ministre… ou, M. le Président,
Mme la ministre a récemment annoncé la création de 15 000 nouvelles places
en garderie, et je voulais savoir si ces 15 000 nouvelles places
vont avoir un impact sur le régime de retraite pour les employés en CPE.
Mme Léger : Bien, ils vont être, en tout cas,
sûrement plus à cotiser, ça fait que c'est ça, l'impact, c'est qu'on va avoir plus de
cotisants, plus de salariés qui vont être inscrits au régime, là, évidemment.
Puis c'est sûr qu'au bout de la ligne
il faut toujours voir, dans le fond, au fil des années, le rendement de ce
régime-là, là, parce qu'il y a tout... ça fait partie d'une conjoncture économique aussi, là, hein, dans le fond, hein?
Alors, on peut difficilement prévoir aujourd'hui, là, mais... Alors, ils sont tous... Actuellement, de
ce qu'on entend, de ce que c'est, ils ont un bon régime de retraite, ils
sont satisfaits du régime de retraite, il a été négocié, puis ils sont
contents.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous
reste 1 min 30 s, Mme la députée.
Mme Proulx : Oui. Alors, c'est une question, là.
Je ne sais pas si vous avez cette réponse-là, mais je medemandais : Quelle est la moyenne d'âge parmi les travailleurs
dans les CPE? Est-ce que c'est une masse de travailleuses plutôt que de travailleurs, là — on comprend qu'il y a beaucoup plus de
femmes? Quelle est la moyenne d'âge dans les CPE?
Mme
Léger : ...c'est 95 % de femmes.
Une
voix : ...
Mme Léger : À chaque fois que le ministère me
donne ce chiffre-là, je dis : 95 %, là, c'est énormément de femmes. Alors, c'est beaucoup de nos femmes salariées. La moyenne
d'âge est de 37 ans.
Mme Proulx : Donc, relativement jeune, alors on va
pouvoir continuer à voir l'évolution du régime de retraite avant qu'il y en ait trop
qui, tout à coup, massivement, prennent leur retraite. Donc, on ne vivra pas à
très court terme ce que d'autres
industries au Québec vivent, c'est-à-dire des départs massifs à la retraite. Je
pense qu'on vit peut-être plus des départs massifs en congé de maternité
dans les centres à la petite enfance. Je le mentionne parce que je sais que c'est
un grand défi au niveau des...
Mme Léger : ...dire que c'est des acquis qui ont
été faits au fil des années. Je vous rappelle le début du réseau des services de garde dans les années 1997, avec Mme Marois
puis moi-même, on commençait tout, hein? Alors, dans les services de garde, les premiers CPE ont vu le jour, il n'y avait pas
de régime de retraite au début, là, il n'y avait pas ça, des... de prendre en charge un centre à la petite
enfance, donc il y a eu de plus en plus de femmes qui ont... qui
dirigent les centres à la petite enfance. Il a fallu avoir tous les conseils d'administration.
C'est tout un réseau qui a été établi au Québec,
c'est un réseau d'économie sociale aussi, qu'on peut dire, qui a été établi
dans l'ensemble du Québec et qui a permis à énormément de femmes d'améliorer
leurs conditions de travail, conditions de vie. Maintenant, on est rendus à un régime de retraite, on est rendus à des
conditions, on est rendus à une échelle salariale. Il y a eu beaucoup,
beaucoup, beaucoup d'avancées, et je dois dire que la société dans l'ensemble a
beaucoup contribué, autant le milieu syndical que le milieu gouvernemental.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Arrêtez... Mme la ministre, on peut
reprendre la discussion un petit peu plus
tard, je vais vous transférer... Le bloc est terminé pour le parti
gouvernemental. Je vais transférer à la deuxième opposition, et je céderais la
parole au député des Chutes-de-la-Chaudière.
•
(19 heures) •
M. Picard : Merci, M. le Président. Mme la
ministre et toute l'équipe qui vous accompagne, je vous salue. Je suis un ancien
président de CPE, moi, ça fait que j'ai négocié la première convention collective.
On a essayé, plutôt, hein? En tout cas, oui, oui, je connais assez bien
le réseau, j'ai encore beaucoup d'amis dans le réseau aussi.
Qu'est-ce qui me chicote un petit peu, c'est
au niveau du régime de retraite. C'est un jeune régime, 2003, et là on doit faire une réévaluation, donc... puis il n'y a
pas... si j'ai bien compris les chiffres tantôt, il y a 88 000 cotisants puis il y a à peu près 1 700 prestataires, c'est
ça, si j'ai bien compris? Donc, j'ai de la difficulté à comprendre qu'on
doive réajuster aussi rapidement, là, le
taux de cotisation, et j'aimerais vous entendre là-dessus. J'ai compris qu'il n'y
avait pas d'évaluation actuarielle récente, ça a été fait sur une base d'analyse.
C'est ce que je comprends aussi.
Pour les gens du Conseil du trésor, dont
monsieur qui est ici, vous savez que je vais déposer une question écrite comme hier
pour... Puis le but, comme je disais hier puis que je disais ce matin à Mme la
ministre de Solidarité sociale, au niveau de la RRQ, le but, c'est d'avoir
le plus d'informations possible lorsqu'on va discuter... lorsqu'il va y avoir
le débat social sur les régimes de retraite au Québec. Donc, il n'y a pas de
piège dans tout ça, c'est d'avoir les meilleurs chiffres possible. Avec
Internet, on fait des recherches, mais on ne les trouve pas toujours
Mais je vais commencer par déposer ma
demande. J'aimerais avoir les données de l'évaluation actuarielle — mais j'ai compris
tantôt qu'il n'y en a pas eu — ou de l'analyse qui a permis de
déterminer les taux de cotisation à compter du 1er janvier 2013 pour le
régime de retraite du personnel des CPE et des garderies conventionnées.
Toujours comme hier, comme ce matin, je voudrais avoir le détail de l'actif
actuariel, le passif actuariel, le taux de capitalisation, la valeur marchande,
la provision actuarielle, le taux de solvabilité — le nombre de participants, nous l'avons eu tantôt — et le nombre
de prestataires.
M.
le Président, j'aimerais que ça soit consigné, comme de quoi je dépose une
demande écrite auprès de la ministre. Je tiens à rassurer la ministre que le
président du Conseil du trésor...
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Monsieur... Est-ce qu'on est d'accord
pour le dépôt, tout le monde?
M.
Picard : Bien, il n'y a...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Oui? Merci.
M. Picard : Je tiens à rassurer la ministre que
le président du Conseil du trésor s'est engagé à nous transmettre les chiffres,
il n'y pas de problème là. Ce n'est pas... Comme je dis, ce n'est pas... c'est
de nous équiper pour avoir un débat correct,
là, tout le monde ensemble, là, tout simplement. Donc, ça, c'est ma première
question : Est-ce que vous avez... Tantôt vous avez dit qu'il n'y avait pas d'évaluation
actuarielle, il y a une analyse qui a été faite. Vous n'êtes pas obligée
de me répondre ce soir, je comprends l'ampleur de la demande, c'est pour ça que
je la fais de façon écrite.
Mme
Léger : Bien, il
y en a, je veux dire, ça fait que, là... On a bien saisi
tout à l'heure que c'est aux trois ans, l'évaluation actuarielle, et qu'elle termine au 31
décembre 2012. Donc, elle vient de terminer. On aura les résultats en septembre 2013. Puis là, bien, je pense que, face
à votre question, il y a... je veux dire, on
va vous préparer un tableau, là, suite à votre
demande, ça fait que... Je pense que c'est ça que vous voulez savoir, alors on
va vous préparer ça pour vous remettre ce qui en est.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : En passant, la demande du député de la
Chaudière est officiellement déposée.
M. Picard : Chutes-de-la-Chaudière, M. le Président, et non La
Chaudière.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Ah!
De-la-Chaudière, excusez. Chutes-de-la-Chaudière, excusez.
M.
Picard : Et je
voulais savoir aussi... Si j'ai bien compris, le régime est administré par un
administrateur privé, est-ce que c'est bien la... c'est Aon qui administre? C'est ce que j'ai
compris. Ça ne fait pas partie de la Caisse de dépôt, le régime de retraite, il n'est pas...
Mme
Léger : Le
régime de retraite est effectivement administré par un privé, mais on a des
répartitions de notre actif, là, est-ce que
vous voulez un peu le savoir?
M. Picard : Un document écrit, s'il vous plaît, oui, j'aimerais.
Mme Léger : Un document écrit, on vous déposera un document écrit des
actifs, là, si vous voulez.
M. Picard : Et, si je...
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le
député des Chutes-de-la-Chaudière.
M.
Picard : Merci,
M. le Président. Je voulais juste clarifier, là. Au niveau des CPE, ça a été
négocié localement, la convention collective.
Les régimes de retraite, j'ai compris que c'était au niveau national — si je suis
dans l'erreur, vous me le dites. Je voulais
savoir qui paie la cotisation de l'employeur, est-ce que c'est le CPE ou c'est
le gouvernement du Québec?
Mme
Léger : C'est le
gouvernement... c'est le ministère de la Famille... il me semble que c'est le ministère de la Famille qui paie.
Mais, dans le fond, c'est le CPE en lui-même, mais par notre façon de
fonctionner administrativement on
utilise... on donne une subvention de fonctionnement puis c'est comme ça, parce
que, dans le fond, c'est nous-mêmes. Je pourrais vous...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre, Mme la ministre, si
vous avez des documents, les documents vont
être déposés au secrétariat de la commission et après acheminés à l'ensemble
des participants.
Mme Léger :O.K. L'article 3 de notre loi habilite la ministre à retenir à
même les subventions qu'il convient d'accorder aux employeurs visés par le
régime…
M. Picard : Merci. Je n'ai pas d'autre question, M. le Président.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
M. le député des Chutes-de-la-Chaudière. Alors, on transfère au bloc de la
première opposition, M. le député de Verdun.
M. Gautrin : Je vous remercie, M. le Président. La collègue de
Sainte-Rose avait soulevé une question tout à l'heure, de savoir quelles
étaient les prochaines demandes. Je vais faire un pari avec elle. Je suis à peu
près sûr que ce régime est non indexé et que
probablement la prochaine demande que vous aurez dans la négociation, c'est
d'avoir le même type d'indexation que vous
avez dans les autres régimes publics, à savoir IPC moins 3 % et un demi d'IPC
dans... Je vous souhaite... si jamais ça vient comme demande, vous pourrez me
redonner un cinq sous que je parie avec vous.
Mais
ce n'est pas le but de mon intervention, Mme la Présidente, je voudrais rentrer
avec vous, Mme la ministre... M. le Président, Mme la ministre, sur... vous
connaissez, bien sûr, comme moi, votre loi... la loi constitutive de ce
régime de pension. À son article 1, il
limite évidemment la participation aux employés des CPE et aussi aux employés
des garderies qui sont des garderies subventionnées au sens où on l'entend.
Je ne voudrais pas vous relire la totalité de l'article 1.
Vous
le savez aussi qu'une des positions qui sont les miennes, mais je pense qui
sont partagées aussi par certains membres de
votre gouvernement : à savoir qu'un des grands défis que nous avons, à l'heure
actuelle, dans la société, c'est d'assurer une sécurité à la retraite pour les gens qui vont
prendre leur retraite. Il y a différents moyens, bon, je ne voudrais pas
revenir avec vous sur les moyens qu'on va être en mesure de penser à l'heure
actuelle.
Parmi
les travailleurs qui travaillent dans les garderies, il existe bien sûr les
centres de petite enfance, il existe ce qu'on
appelle les garderies subventionnées au sens de la loi, il existe un troisième
type qui sont les garderies non subventionnées,
mais qui obtiennent un permis du ministère de la Famille. Ces garderies non
subventionnées qui obtiennent un permis du ministère de la Famille
dispensent des services à des enfants avec des travailleurs qui ont les mêmes
types de contrainte, quant à la formation et quant aux services qu'elles
amènent, qu'on a dans les autres garderies.
Là,
je ne rentrerai pas avec vous, qui est un choix que vous faites, dans les
15 000 places, il y a d'autres personnes qui
vont le faire, à savoir... D'ailleurs, c'est un choix qui est le vôtre et que je respecte comme
étant le choix du gouvernement d'attribuer
les nouvelles places à 7 $ dans les CPE plutôt que dans les garderies. Les
transferts, c'est un truc technique... Je voudrais... Et c'est un truc
qui est politique, sur lequel je ne veux pas, moi, rentrer. Il y a d'autres
personnes qui seront plus habilitées que moi de débattre avec vous de ces
questions.
Je vais me limiter
strictement sur la question qui est la question de la possibilité, pour des
personnes qui sont employées dans des
garderies privées non subventionnées, de pouvoir, elles aussi, bénéficier d'accès
à ce régime de pension. Vous allez me
dire : Oui, mais, attention, puisque les garderies seraient non
subventionnées, à ce moment-là, on ne pourrait pas payer la... nous, le gouvernement, puisque nous ne les
subventionnons pas, on ne pourrait pas avoir à payer la partie gouvernementale, ce que je comprends parfaitement.
Et, dans ce cadre-là, l'employeur devrait verser aux gestionnaires du régime — d'après moi, si on modifiait la loi — la partie qui serait la partie de la contribution employeur. Il ne serait pas question,
puisque vous ne subventionnez pas ce type de garderie, qu'à ce moment-là la
partie employeur soit assumée par le gouvernement, ce qui serait une
manière de subventionner indirectement ce que vous ne faites pas directement.
Mais
je plaide quand même pour dire, à l'heure actuelle… et je voudrais vous
entendre sur la possibilité, à l'heure
actuelle, de rouvrir la loi. Et on comprend bien, et je comprends parfaitement
que, pour aller dans cette direction-là, ça
prend une modification de la loi actuellement, et particulièrement de l'article
1 de la loi. Mais je voudrais plaider pour que vous puissiez rouvrir la loi de manière à pouvoir étendre à ces
travailleurs en milieu de garderie la possibilité d'avoir accès à un régime de pension, tout en étant conscient qu'à
ce moment-là la partie qui serait la partie contribution de l'employeur
devrait être versée par le propriétaire de la garderie privée non
subventionnée.
Est-ce
que ça se fait, est-ce qu'il y a des modèles analogues à ce que je vous
suggère? La réponse est oui, comme vous le savez. À l'heure actuelle, vous avez le régime
du RREGOP. Le régime du RREGOP contient trois annexes, dont des annexes dans lesquelles... l'annexe II.2 de la Loi
sur le RREGOP, ce sont des organismes dont le gouvernement assume la partie patronale, l'annexe II.1, qui sont donc des
gens qui sont... qui peuvent participer au RREGOP — donc, par exemple, des employés
des différents syndicats ou des gens comme ça — mais où le gouvernement ne paie pas la
partie patronale, mais où la partie patronale
est assumée par l'employeur, dans ce cas-là.
Alors,
je pense, madame, si on voit ce modèle-là, et il y aurait évidemment quelques
mesures d'adaptation, on aurait la possibilité d'étendre à ces
travailleuses — parce que, comme vous l'avez dit, justement, la
majeure partie des employés, dans ce
cadre-là, ce sont des femmes — à ces travailleuses la possibilité d'avoir
un régime de pension. Et ça fait partie d'une démarche qu'on fait à l'heure
actuelle de part et d'autre. Et on vous revoit... Je crois que l'année 2013‑2014,
c'est une année sur laquelle on aura à
réfléchir collectivement sur les moyens pour assumer un meilleur accès aux
protections de la retraite et, enfin, différentes... pour les gens qui ne sont
pas actuellement dans les régimes de... réglés par le régime complémentaire de
retraite.
Je
ne voudrais pas rentrer sur ce débat-là, mais je voudrais vous dire, à l'heure
actuelle… voir s'il y a une ouverture de votre part à pouvoir rouvrir la loi pour
permettre à ces travailleuses, dans ce cadre-là, de pouvoir avoir accès à un
régime de pension tout en étant conscients que la partie patronale devrait être
versée par le propriétaire de la garderie privée.
• (19 h 10) •
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Alors,
Mme la ministre.
Mme
Léger : Je
comprends le député, qu'il plaide sa cause, mais vous comprendrez que j'ai de
la difficulté à vous suivre pour plusieurs
raisons. La première, c'est sûr que les garderies privées non subventionnées, c'est
un choix d'affaires, on s'entend? Elles sont
privées et non subventionnées. Donc, au niveau du ministère de la Famille, c'est
difficile de voir, si je suis votre raisonnement, le raisonnement du député, M.
le Président, pourquoi le ministère de la Famille proposerait lui-même un
régime de retraite quand l'employeur lui-même, le propriétaire, peut faire
cette démarche-là et peut lui-même proposer un régime de retraite.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le
député de Verdun.
M. Gautrin : Mme la ministre, je vais vous répondre. Le temps au
Québec, il existe... et je vais prendre la comparaison avec le régime de
retraite des fonctionnaires, des employés du gouvernement. Donc, ce régime
couvre, évidemment, les employés du gouvernement, les employés du réseau de la
santé, etc., mais il couvre aussi nombre de personnes — prenez par exemple vos attachés
politiques, s'ils le choisissent — qui
sont, à ce moment-là, employées dans des syndicats, employées dans ce que j'appellerai
le réseau communautaire, qui peuvent participer par... avec l'autorisation,
et c'est ce que j'appelle l'annexe II.1 de la Loi sur le RREGOP, peuvent
participer.
Donc, on a déjà un modèle, un modèle où on a
permis... extensionné à des gens qui ne sont pas naturellement des employés du gouvernement du Québec ou des employés du
réseau du gouvernement du Québec — on se comprend que je parle du réseau, c'est-à-dire aussi
bien les écoles, dans le milieu scolaire, ou les employés dans le milieu de la
santé — ...de pouvoir extensionner à des gens qui ne sont pas employés
du gouvernement, donc qui n'ont aucun revenu qui vient du gouvernement… la possibilité
de leur donner une extension du régime de pension parce qu'ils sontdans un domaine connexe, c'est-à-dire que ce n'est
pas ouvert à tout le monde, là, mais c'est ouvert, par exemple, aux
syndicats, aux employés du syndicat de tel endroit ou de tel, tel, tel autre
endroit, de telle commission scolaire... C'est ouvert à ce moment-là.
Et,
de la même manière, dans la même logique, qui est de dire : Les gens qui
travaillent dans le même secteur et dans ce
secteur de garderies non subventionnées, nous avons la... Parce que vous
comprenez bien que, dans unegarderie
non subventionnée, pour trois ou quatre employés, ou cinq ou six employés, vous
ne pouvez pas être en mesure de bâtir
un régime de pension. C'est pour ça que… et c'est la beauté, d'ailleurs, du
régime dont on est en train de parler à l'heure actuelle, c'est un régime multipatronal, comme l'a rappelé tout
à l'heure ma collègue de Sainte-Rose, c'est un multipatronal, mais qui regroupe des employés qui sont dans le même
secteur. Et mon plaidoyer actuellement, Mme la ministre, c'est de pouvoir étendre ce secteur à des travailleuses de
nature analogue et qui sont des travailleuses dans les garderies privées
non subventionnées.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : Oui, M. le Président. Mais le député
doit convenir avec moi que ce que vous proposez est une chose, mais que la loi
permet aux employeurs, à ces employeurs-là, de proposer un régime de retraite.
Il peut le proposer, mais vous ne pouvez pas...
M.
Gautrin : ...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Monsieur...
Mme
Léger : Mais, M. le Président, est-ce
que le député peut convenir avec moi que ça peut se proposer...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le député de Verdun.
Mme
Léger : ...que le propriétaire peut
proposer ça à ses employés?
M. Gautrin : ...comprenez-moi bien. Pourquoi vous
avez fait, à l'heure actuelle, un régime multipatronal? Vous avez fait un régime
multipatronal, qui est devant nous, parce que justement, lorsque vous avez une
unité où il y a trois ou quatre
employés, c'était devenu quasiment impossible de concevoir un régime de pension
pour deux ou trois employés. Donc, vous avez très justement... et c'est
la beauté du régime que vous avez devant vous... pour les CPE et les CPE subventionnés, vous avez fait un régime
multipatronal dans lequel, à l'heure actuelle, chaque CPE reste autonome,
comme l'a rappelé tout à l'heure ma collègue de Sainte-Rose, mais dans lequel,
à ce moment-là, on offre collectivement un bénéfice
à tous les gens que vous subventionnez. Et vous avez été jusqu'au bout, d'accepter
de payer la cotisation patronale, en ayant... avec des subventions que
vous donnez.
Et c'est cet argument... Parce que, vous
savez bien, Mme la ministre, que c'est complètement illusoire de vouloir partir un
régime de pension à deux ou trois personnes. Sérieusement, il ne faut quand
même pas rire de... dans ce sens-là. Alors,
c'est... on n'a pas une garderie qui est Alcan avec 500 employés ou 1 000
employés. Donc, c'est ça, c'est le frein technique sur la grosseur même
de la structure.
Et
c'est pour ça que je me permets, Mme la ministre, de soumettre à votre
réflexion ce que je... c'est que l'extension,
la modification de l'article 1 de la loi qui constitue ce régime de
pension est en mesure de l'étendre, à l'heure actuelle, aux
travailleuses des garderies non subventionnées, avec l'obligation bien sûr que
l'employeur...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : ...devrait payer la partie
patronale.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le député de Verdun, il reste une
minute, alors si vous voulez donner le temps
de répondre...
M.
Gautrin : Alors, je laisse à la
ministre la chance de me dire oui.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme
Léger : Ah! M. le Président, il
plaide fort. Il plaide fort. Alors, vous dites que vous le soumettez à ma
réflexion ou à l'ensemble de la réflexion, mais c'est évident que, je veux
dire — je reviens avec ce que je vous disais, là — il n'y a rien qui empêche le propriétaire d'offrir
ce régime de retraite, là. Mais je comprends tout votre plaidoyer, là.
Je sais que vous avez plaidé assez fort ce soir pour votre propos, mais j'en
reste à la même réponse.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous reste quelque 30 secondes... 50 secondes.
M.
Gautrin : J'ai encore... Je veux dire
à la chère ministre que je vais réussir à la convaincre. Peut-être pas ce soir
mais un jour.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, M. le député de Verdun. Alors, on va passer au bloc
suivant, parti du gouvernement. Je cède la parole maintenant au député d'Argenteuil.
M.
Richer : Merci,
M. le Président, Mme la ministre. Bonsoir, chers collègues. Bonsoir à tout le
personnel présent. Merci d'être là.
Mme
la ministre, il y a... Bien, je sais que toute comparaison est parfois
difficile, mais, comme j'ai passé ma vie dans le système public, bien, j'ai entendu des
comparaisons toute ma vie, pendant 34 ans : comparaisons de salaires
entre le privé et le public, comparaisons de temps et comparaisons de régimes
de retraite, de nanana...
Alors,
en première question, parce que j'en aurai une deuxième, si le temps me le
permet, j'aimerais ça quand même que vous puissiez nous expliquer le type de
régime des CPE en comparaison à ce qui s'offre dans les types de travail
similaires, soit privés ou publics.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
• (19 h 20) •
Mme
Léger : Donc,
vous voulez voir les régimes qui sont à prestations déterminées... ce qui est
accordé, dans le fond, à la prestation
déterminée comparativement à des régimes à cotisation déterminée, en fin de
compte, là.
Alors
là, on accorde à l'employé qui y participe un revenu de retraite qui est fixé à
l'avance selon une formule variable mais
souvent basée sur un pourcentage de salaire et les années de service. Les
revenus anticipés sont donc relativement prévisibles pour le participant. Le
paiement de la rente est garanti par le régime, et le participant assume un
minimum de risque.
C'est
sur l'employeur que ce type de régime fait peser l'incertitude liée à l'évolution
des marchés. L'employeur est tenu d'assurer le revenu de retraite prévu, et c'est
à l'employeur qu'incombe la responsabilité de combler tout déficit de la
caisse de retraite. Ce déficit... ou
surplus, s'il y avait lieu, de financement est précisé périodiquement lors d'une
évaluation actuarielle, qu'on parlait tout à
l'heure, au 31 décembre... celle qui va se terminer au 31 décembre 2012. Et c'est
lors du dépôt de cette évaluation que
l'employeur connaît la nature de ses engagements et les écarts qu'il doit
assumer pour lui donner les moyens de verser les rentes qu'il s'était
engagé à verser.
C'est sûr que ça, c'est
évidemment... le fardeau du déficit vient à l'employeur. Donc, c'est un... à
prestations déterminées, c'est un gros
avantage pour nos employés, là. Ça fait que c'est un des... je pourrais dire,
un des gros avantages.
Et
puis, tout à l'heure... je n'aurai peut-être pas le temps de tout dire, là,
mais... on a plus de 1 600 employeurs qui
y participent. Donc, c'est un régime
interentreprises, parce que les employeurs, c'est quand même nos CPE, nos
services de garde. Le financement du service
courant est assumé à parts égales — dans le fond,
employeurs-employés — par des cotisations versées par les
employés et les employeurs, qui sont tenus d'y participer. Et on a atteint
actuellement le milliard d'actif en janvier 2013, on est rendus à
1 milliard. Je vous avais dit tout à l'heure 88 000 participantes,
donc 95 % de femmes.
Et
on me demandait quels étaient les types d'actif, tout à l'heure aussi, qu'on
parle... mais on l'aura peut-être plus en tableaux. La répartition de l'actif, parce qu'on
parlait du 1 milliard tout à l'heure, mais la répartition de l'actif est
24 % par des obligations gouvernementales, 14 % des actions
canadiennes, 22 % d'actions mondiales. Et, après, c'est des 5 % de
tout autre type.
C'est
un comité de retraite donc qui l'administre et va voir à la suite aussi des
résultats qu'on aura de l'évaluation actuarielle, on verra à réajuster, s'il y a à
réajuster ou pas. Mais là il y a eu déjà du 4,9 %, une augmentation quand
même de 1 %, de 5,9 %, là, dernièrement.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. M. le député d'Argenteuil.
M.
Richer : Alors,
Mme la ministre, tantôt, en réponse aux questions de ma collègue de
Sainte-Rose, vous avez parlé de la moyenne d'âge, qui est très basse, vous avez parlé... ça ne
m'a pas surpris, mais un petit peu, 95 % des employés, c'est des
femmes. Il va falloir former des garçons à la tâche. Donc, on peut s'attendre à
plusieurs départs en congé de maternité dans les prochaines années.
Alors,
même si actuellement au Québec la situation de parité, d'égalité hommes-femmes
s'est améliorée — accès à l'emploi spécialisé, emplois traditionnellement
réservés aux hommes, vous parlez de salaires — bien je pense qu'on peut encore dire
que la grande partie des responsabilités familiales actuellement, même si les
gars, on s'est améliorés un peu, cette
charge-là est surtout... repose sur l'épaule des filles, et je pense à la
maison, les bains, les devoirs, les leçons, l'épicerie, les repas, les
lunchs, le lavage, et plus, et plus. Et ça, j'avais pu le constater — écoutez, j'ai
été 34 ans dans une école primaire comme
orthopédagogue, comme directeur d'école — à la remise des bulletins, les soirées d'information : 85 %... 80 %,
85 % 90 % du temps, c'est des filles, les gars étaient rarement
présents. Donc, la tâche des filles, là, elle est lourde.
Alors, ma question, c'est :
Le contrat de travail actuel, est-ce que ça favorise la conciliation
famille-travail? Et est-ce que ce sera un thème qu'on pourra travailler,
améliorer, à cause justement de presque la totalité des emplois qui sont
comblés par les filles?
Mme
Léger : C'est
évident... Le ministère de la Famille est très, très sollicité pour la
conciliation famille-travail... travail-famille, et nous avons un programme,
effectivement, sur la conciliation travail-famille — on aura l'occasion de s'en reparler
davantage tout à l'heure. Mais c'est évident que... Je ne sais pas si on peut
le dire ainsi, mais on dit souvent que les femmes changent le monde,
alors, comme il y a beaucoup de femmes dans le réseau des centres de la petite
enfance, il y a beaucoup d'initiatives qui se font.
C'est sûr que les... Ce
qui est agréable, dans les centres de la petite enfance, évidemment, c'est...
On doit quand même ouvrir les centres de la petite enfance à beaucoup d'heures pour
offrir aux parents la possibilité qu'on réponde à leurs besoins puis à
leur attentes, par rapport aux heures plus spécifiquement, ça fait que c'est
sûr qu'il y a beaucoup d'aménagements. Dans
un centre de la petite enfance, ce qui est agréable, c'est que tu peux faire ce
genre d'aménagement là. Puis les
éducatrices peuvent, avec l'équipe en place, faire des heures. Parce que j'en
ai visité plusieurs, là, ces derniers temps,
et puis plusieurs me racontaient comment ils organisent leur journée, puis qu'une
fait le matin plus tôt ou... elle ouvre à 7 heures ou... elle est là plus tôt, mais elle quitte à
3 heures, puis c'est une autre qui arrive plus tard, vers 9 heures,
puis quitte plus tard. Il y a des aménagements
possibles. Alors, je suis convaincue qu'il y a plusieurs initiatives comme ça
dans l'ensemble du Québec pour mieux concilier famille-travail.
Et les parents nous en demandent aussi
beaucoup. Parce que c'est ça qu'on vit aussi dans les centres de la petite enfance, où les
parents... Tu sais, les heures de venir chercher les enfants, ce n'est pas...
on ne finit pas tous à 5 heures, là, alors il faut qu'on soit capables... qu'ils soient ouverts à
6 heures pour qu'on puisse... Il y a beaucoup d'aménagements qui se font dans les centres à la petite enfance. Et
on le voit par nos enquêtes de préférence, que de plus en plus de
parents demandent cette flexibilité-là dans nos services de garde. Ça fait qu'évidemment
je réponds très positivement à votre réflexion sur la conciliation
famille-travail.
On a des mandats... J'ai un mandat comme
ministre, là, par rapport à la conciliation famille-travail pour essayer aussi d'ouvrir,
là... on parle de nos centres à la petite enfance, mais que le milieu d'affaires
puisse être encore plus ouvert à trouver
des aménagements possibles pour les travailleuses et les travailleurs, là, les
employés du Québec. Ça fait que, donc, il
faut qu'à chaque fois on essaie de trouver des meilleures façons de faire. On a
un prix... On a de la reconnaissance, on a différentes manières, là, qu'on
essaie de solliciter les employeurs à trouver davantage de solutions ou de
répondre davantage aux besoins de leurs
employés. Puis c'est... Les employés demandent de plus en plus ça, hein? La main-d'oeuvre
est de plus en plus exigeante à ce niveau-là.
Alors,
on va être en manque de main-d'oeuvre. En tout cas, il va y avoir, dans les
prochaines années, c'est... ça va être
une des questions plus qu'importantes, ça fait
qu'on commence déjà à mettre en oeuvre
certaines actions gouvernementales
pour sensibiliser les employeurs, d'une part... Et le milieu des centres de la
petite enfance sont très bien...
Vous savez, on fait... dans les négociations — tout à l'heure, on parlait des
négociations — il y a beaucoup de... dans les
négociations, on a quand même des grandes centrales syndicales, hein? C'est la
CSN, la CSQ, la FTQ. C'est les grandes centrales qui ont syndiqué nos
salariés, et ils ont... Le milieu... Dans le fond, le début des centres de la
petite enfance, j'en ai rencontré quelques-unes hier, le début des centres de
la petite enfance, quand on a commencé aussi les
services de garde, le milieu communautaire puis le milieu syndical ont
beaucoup, beaucoup collaboré, ont beaucoup inspiré, dans le fond, les services de garde du Québec parce qu'ils
avaient des comités — ils en ont toujours, là — des groupes de travail, de réflexion sur l'égalité
femmes-hommes et la condition féminine, etc. Ça fait qu'ils ont toujours poussé le gouvernement du Québec à offrir
davantage et conciliation famille-travail, mais aussi des meilleures
conditions. Et puis le service de garde est un lieu assez spécifique de, je
pourrais dire, de toutes ces inspirations-là qu'on a eues au fil des années du
milieu syndical.
Je
ne sais pas si je réponds à...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre.
M. Richer : Très, très bien. Si j'ai encore deux
secondes, parce que la réponse me suscite une autre petite question...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il reste deux minutes.
M. Richer : ...est-ce que le régime en place — merci — est-ce que le régime en place permet du travail à temps partiel pour les filles?
Mme
Léger : Il le permet, il le permet,
oui. Ça, c'est faisable.
M.
Richer : ...conciliation
travail-famille, j'imagine que ça peut être très utile.
Mme Léger : Chaque centre de la petite enfance a
sa prérogative d'organiser son milieu de travail. Donc, c'est faisable, puis ça se fait. On a beaucoup,
semble-t-il, de quatre jours-semaine.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Il reste
quelques... Il reste encore près de deux
minutes. Mme la députée de Masson.
Mme Gadoury-Hamelin : Bonjour, tout le monde. J'avais une
petite question, Mme la ministre, sur le
régime de retraite. Est-il limité aux
salariés syndiqués ou est-ce que les cadres... Dans les CPE, j'imagine que
hiérarchiquement il y a des postes de
cadres et il y a peut-être des gens non syndiqués aussi. Est-ce que c'est pour
l'ensemble du personnel ou...
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre, il reste juste
quelques secondes pour répondre. Vous pouvez y
aller.
Mme Léger : Je ne comprends pas, je ne comprends pas que je n'ai pas
eu le temps de vous dire ça. C'est pour tous les employés salariés, donc
personnel, cadres... Tout le monde est sous le régime.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : O.K. Merci, Mme la ministre. Étant
donné que tout à l'heure la deuxième opposition, elle n'a pas pris tout son
temps, il restait 1 min 30 s... 1 min 17 s, je
demande votre collaboration si on peut transférer... s'il pourrait
prendre son temps pour une question. Alors, M. le député des
Chutes-de-la-Chaudière.
•
(19 h 30) •
M. Picard : Merci, M. le Président. Ça me chicote
toujours, l'évaluation actuarielle de 2009 puis pour laquelle vous avez...
bien, non, pour laquelle le comité de retraite a décidé d'augmenter les taux.
Juste une petite question : Est-ce que, dans l'évaluation actuarielle, on recommandait, en 2009, d'augmenter le
taux? Et peut-être que le gouvernement précédent ne l'a pas fait. C'est
une petite question, là, parce que... Allez-y.
Le temps qu'ils se consultent, je vais vous
poser une autre question. Tantôt, vous avez parlé que c'était 1,5 par année de cotisé;
puis, la rente, est-ce qu'elle est calculée sur les cinq meilleures années, les
trois meilleures années ou les salaires moyens à chaque année?
Mme
Léger : Les cinq meilleures années.
M.
Picard : Les cinq meilleures années, O.K.
Mme
Léger : Oui, c'est les cinq... excusez-moi,
c'est les cinq meilleures années.
M. Picard : O.K. Et...
(Consultation)
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous reste à peine 20 secondes, Mme la ministre, pour
répondre à la question.
Mme Léger : Parce que c'est sûr que c'est le
comité de retraite qui a fait cette décision-là, là, puis c'était sur le dernier rapport. Alors, c'est une décision vraiment du
comité de retraite.
M.
Picard : O.K. Merci.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, tout le monde.
L'heure
allouée à l'étude des crédits du volet Régimes de retraite étant terminée, la
commission suspend ses travaux quelques instants avant d'entreprendre l'étude
des crédits du volet Famille. Merci.
(Suspension
de la séance à 19 h 31)
(Reprise
à 19 h 37)
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos
travaux.
La
commission est maintenant réunie afin d'entreprendre l'étude du volet Famille
pour l'exercice financier 2013‑2014.
Mme
la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. M.
Bureau-Blouin (Laval-des-Rapides) est remplacé par Mme Proulx (Sainte-Rose); Mme Champagne (Champlain), par
Mme Gadoury-Hamelin (Masson); et M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière)
est remplacé par M. Ratthé (Blainville).
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Nous allons débuter par des remarques
préliminaires pour, ensuite, procéder à une
discussion d'ordre général par blocs d'environ 20 minutes, incluant les
questions et les réponses. La mise aux voix des crédits sera effectuée ce soir,
à la fin du temps qui est alloué à l'étude du portefeuille.
Puisque nous avons débuté nos travaux à
19 h 37 et qu'une période de trois heures doit être consacrée à l'étude de ce programme, y a-t-il consentement pour
poursuivre nos travaux au-delà de l'heure prévue, soit jusqu'à
22 h 37? Consentement? Merci.
Nous désirons donc avec des remarques
préliminaires... Nous débutons donc les remarques préliminaires avec Mme la ministre. Vous disposez de 10 minutes.
Mme
Nicole Léger
Mme
Léger : Merci,
M. le Président. D'abord, je vous salue, je salue les collègues, les députés de l'opposition officielle,
du deuxième groupe d'opposition, les collègues ministériels. Je suis
accompagnée... J'aurai l'occasion, tout à l'heure, peut-être de
présenter... mais la sous-ministre, qui est à ma droite, Mme Bérubé; chef
de cabinet, Mme Lucie Papineau; sous-ministres adjoints, M. Jacques
Robert et M. Pierre Robert — nous sommes bien accompagnés de Robert — et… ministère que je remercie d'être
là, mon équipe aussi qui est de ce côté-ci. Alors, je profite de l'occasion
aussi de dire un grand merci aussi à toute l'équipe
du ministère qui a travaillé durement pour la préparation de tous ces
crédits. J'aurai l'occasion de le redire un peu plus tard.
Avant
de présenter les mesures annoncées pour la nouvelle année financière, j'aimerais
attirer votre attention sur les éléments importants du budget qui a été déposé le
20 novembre dernier par mon collègue le ministre des Finances et de
l'Économie. Dans le discours sur le budget
2013‑2014, le gouvernement du Québec a réaffirmé sa volonté de placer
les familles au coeur de ses engagements. Il
a voulu également s'assurer de mieux répondre à leurs besoins et à leurs
attentes, malgré un contexte économique difficile. Est-il nécessaire de
rappeler, M. le Président, le déficit de 1,6 milliard hérité du précédent
gouvernement libéral? Cela représente pour nous, au ministère de la Famille...
nous avons eu une augmentation de
77,3 millions de dollars, soit une hausse de 3,2 % par rapport à la
dépense probable de l'année 2012‑2013. Ces sommes serviront notamment à
compléter le réseau des services de garde à contribution réduite que nous avons
mis en place en 1997.
Ces
investissements se traduiront également par d'autres mesures importantes
destinées aux familles québécoises. Dans son budget 2013‑2014, le Québec a clairement
fait le choix de donner un répit aux familles et de mieux les soutenir malgré la situation budgétaire difficile. Investir
dans la famille et dans la petite enfance, c'est investir dans notre
avenir.
• (19 h 40) •
L'un
des engagements que nous avons pris est d'assurer à chaque
enfant — et pour les parents qui ledésirent — une place en service de
garde, une place à 7 $, de façon à mieux soutenir les familles et à mieux
outiller les parents. C'est pourquoi
nous nous sommes engagés à terminer le travail amorcé lors de la création des
centres de la petite enfance, en 1997. Notre engagement reste clair
encore aujourd'hui : un enfant, une place.
Près
de 220 000 places à contribution réduite sont maintenant disponibles, mais
il reste beaucoup de travail à faire. Les besoins sont estimés à 250 000 places.
Plusieurs familles québécoises éprouvent toujours des difficultés à
trouver des places en service de garde pour
leurs enfants. Nous le savons, nous l'entendons dans toutes nos
circonscriptions, dans toutes les régions du Québec. Les parents de
chacune des circonscriptions, de chacune de vos circonscriptions, demandent des
places.
Aussi,
afin de répondre aux besoins des familles, le ministre des Finances et de l'Économie
a confirmé, lors du dépôt du budget 2013-2014, la création de 28 000 places, nouvelles
places à contribution réduite d'ici 2016-2017. J'ai eu le plaisir d'en
faire l'annonce officielle le 12 novembre dernier, en compagnie de la première
ministre, Mme Pauline Marois. La famille,
les services de garde lui tiennent tellement à coeur. La réalisation d'une
partie de ces places, provenant de l'appel de projets de 2011, est déjà
bien entamée. Des centaines de promoteurs sont à pied d'oeuvre, dans toutes les
régions du Québec, pour concrétiser les différents projets qu'ils ont proposés.
À cela s'ajouteront 15 000 places additionnelles
pour lesquelles un appel de projets vient d'être lancé le 7 février dernier. Je
suis d'ailleurs fière d'ajouter que l'appel
d'offres s'ouvre officiellement aujourd'hui, le 14 février. Les documents sont
disponibles sur le site Internet du ministère de la Famille. La
réception des dossiers s'échelonnera jusqu'au 14 juin 2013. Les promoteurs ont
donc quatre mois. On commence aujourd'hui.
Ces
places seront créées principalement dans les centres de la petite enfance et
dans les garderies subventionnées. Ce nouvel appel de projets nous permettra d'atteindre
un total de 250 000 places à contribution réduite d'ici la fin de l'année
2016. Le budget prévu pour la réalisation de
ces 15 000 places supplémentaires est évalué, à terme, à 262 millions.
Ce sont encore des comités consultatifs régionaux qui auront la responsabilité
d'analyser les projets reçus et de recommander les projets à retenir, car ils jouent un rôle crucial dans tout le
processus. Ces comités sont formés de gens provenant de divers secteurs
d'activité et qui ont à coeur le développement des services de garde. Ces
personnes connaissent très bien la réalité
de leur région et de leur milieu. La consultation du milieu et le travail de
ces comités consultatifs seront donc incontournables dans le cadre de
cet appel de projets pour offrir aux parents du Québec des places de qualité et
adaptées à leurs besoins.
J'en
profite d'ailleurs pour saluer leur excellent travail et les remercier de leur
engagement passé et futur à me faire des
recommandations pour le développement des services de garde dans toutes les
régions du Québec. Ils assurent la transparence et la rigueur du processus d'attribution
des places, garantissant aux Québécoises et aux Québécois la saine gestion des
services de garde.
Nous
sommes aussi soucieux de l'amélioration continue de la qualité des services de
garde offerts aux parents du Québec. Aussi, je tiens à souligner les
réalisations du ministère à ce chapitre au cours de l'année 2012-2013 avec la
mise en oeuvre d'un plan d'action visant à
renforcer la qualité des services de garde. Ce plan d'action fait suite aux
recommandationsformulées à ce sujet
par le Vérificateur général du Québec dans un rapport déposé à l'Assemblée
nationale le 30 novembre 2011. En décembre dernier, le ministère de la
Famille a remis au Vérificateur général le bilan de la mise en oeuvre de son plan d'action. Ce plan d'action, qui
comprend 33 mesures, aborde plusieurs dimensions importantes, qui
contribuent à la mise en place d'un réseau de services de garde de qualité.
L'épanouissement des
enfants québécois est aussi une priorité pour notre gouvernement. Plusieurs
parents n'ont pas les ressources financières permettant à leurs enfants de
participer à des activités sportives, artistiques ou culturelles. Nous savons que ces activités ont des effets bénéfiques
chez les jeunes. Elles font en sorte qu'ils demeurent en santé, se découvrent de nouveaux talents et puissent s'épanouir.
Pour venir en aide aux parents du Québec et soutenir financièrement la
participation de leurs enfants à des activités sportives, artistiques ou
culturelles, le ministre des Finances et de
l'Économie a annoncé lors du dernier budget qu'ils auront accès à un nouveau
crédit d'impôt remboursable à compter
de l'année d'imposition 2013. Les familles dont le revenu est de
130 000 $ ou moins ont droit maintenant à un crédit d'impôt
favorisant la participation des jeunes âgés de 5 à 16 ans à ces activités. Il
correspond à 20 % des frais admissibles
jusqu'à l'occurrence de 500 $ par enfant. Un crédit d'impôt supplémentaire
sera aussi versé dans le cas d'un enfant
handicapé. Ce crédit d'impôt sera mis en place graduellement sur une période de
cinq ans, et, à terme, 35 millions de dollars par année seront
consacrés à cette nouvelle mesure.
La conciliation
travail-famille est un autre dossier qui me tient grandement à coeur. Comme
vous le savez, au cours des dernières années, des changements profonds sont
survenus au sein de la société québécoise. Les modèles familiaux se sont transformés, notamment avec la présence accrue des
femmes sur le marché du travail, l'augmentation des familles recomposées et l'implication croissante des pères, sans
oublier les familles homoparentales et multiparentales. De plus en plus de familles doivent aussi soutenir
des parents âgés comme proches aidants. Ces nouvelles réalités posent
des défis importants aux familles du Québec.
Il faut donc soutenir les milieux de vie et les milieux de travail dans la mise
en place de solutions novatrices pour favoriser la conciliation des
responsabilités professionnelles et familiales.
Nous devons aussi
sensibiliser un plus grand nombre d'employeurs à la réalité vécue par les
familles, car la conciliation
travail-famille constitue également un enjeu important pour les entreprises
québécoises. Selon une étude récente d'Emploi-Québec,
en raison du vieillissement de la population, on estime que 1,4 million d'emplois
seront à pourvoir d'ici 2020 au
Québec, et il faudra remplacer en 10 ans plus du quart de la main-d'oeuvre
actuellement en emploi. L'attraction et la rétention des meilleurs
candidats contribueront à assurer la prospérité économique des petites et
moyennes entreprises dans un contexte de
rareté de la main-d'oeuvre. Aussi, la conciliation travail-famille, ce doit
être intégré à leur culture organisationnelle et à leurs valeurs
corporatives.
À
cette fin, le ministère veille à ce que des actions soient mises en place pour
encourager les entreprises à prendre en compte
les besoins de conciliation travail-famille de leurs employés. Par son
Programme de soutien financier aux milieux de travail, il encourage les
entreprises...
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : ...une
minute pour conclure.
Mme Léger : ...de 250 employés et moins à implanter des mesures de
conciliation travail-famille dans leurs organisations.
Mais nous voulons en faire davantage. C'est pourquoi le ministère a déployé d'autres
actions visant les acteurs clés de la société québécoise concernés par
la conciliation. Mentionnons, par exemple, la norme conciliation travail-famille développée par le Bureau de
normalisation et la remise des prix Reconnaissance avec le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.
Beaucoup de travail, beaucoup d'actions, beaucoup de réalisations. Avec
les nouvelles mesures prévues dans le
budget, nous pourrons poursuivre le travail amorcé pour assurer le
développement des enfants et le mieux-être des familles du Québec. Tout
cela ensemble, si le temps nous le permet.
• (19 h 50) •
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. J'invite
maintenant la porte-parole de l'opposition officielle et députée de
Trois-Rivières à faire ses remarques préliminaires, pour un maximum de 10
minutes.
Mme
St-Amand : Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, très heureuse de célébrer la Saint-Valentin
avec vous et avec
ma collègue et tous les gens ici ce soir. Alors, évidemment je veux saluer
chaleureusement ma collègue ministre, les collègues de l'opposition qui sont ici aussi, saluer évidemment l'équipe
du cabinet et l'équipe sous-ministérielle qui... je vois la
sous-ministre, que j'ai connue à une autre période alors que j'étais adjointe
parlementaire à la famille, sous-ministres
adjoints, les gens qui vous accompagnent. Ce sont des gens, M. le Président,
qui font un travail colossal et qui sont vraiment importants pour les
enfants du Québec. Évidemment, je veux saluer les gens de l'Assemblée
nationale, qui permettent qu'on ait des
travaux de qualité, et saluer les gens, les nombreuses personnes qui nous
écoutent ce soir. Alors, M. le
Président, je remercie tout le monde d'être présent. Mes remarques d'aujourd'hui
seront plutôt brèves, puisque je souhaite consacrer le plus de temps
possible à la période d'échanges que nous pourrons avoir un peu plus tard.
Permettez-moi
quand même de rappeler qu'au cours des dernières années le Québec a connu une modification importante
de son portrait en ce qui a trait aux familles qui vivent ici, au Québec. En
effet, grâce aux diverses politiques gouvernementales mises en place,
nous avons assisté à un mini-baby-boom. Ainsi, le volume des naissances au
Québec aura augmenté de près de 20 % entre 2003 et 2009, faisant face à
une augmentation importante du taux de natalité.
En effet, à l'an 2000 il y a eu 72 000 naissances au Québec, en 2010 c'étaient
88 300. Il s'agit d'un des nombres les plus élevés depuis 16 ans. Comme je le disais, M. le Président, cela n'est
certainement pas étranger aux nombreuses actions entreprises pour les
familles québécoises au cours des dernières années. Nous le savons, beaucoup a
été réalisé en matière de famille. La famille, c'est une priorité.
C'est
aussi au cours des dernières années que le Québec est véritablement devenu le
paradis des familles, un titre dont nous
sommes tous très fiers. Je suis heureuse de rappeler que nous avons mis en
place le Régime québécois d'assurance parentale, tout comme nous avons haussé l'aide
aux familles de plus de 70 % depuis 2003 pour établir à 7 milliards de dollars en 2011. Je pense
aussi à la bonification du crédit d'impôt remboursable pour les frais de
garde, afin de donner une alternative aux
familles qui font le choix d'envoyer leur enfant dans un autre type de service
de garde, ainsi qu'au rétablissement des allocations familiales, qui
avaient auparavant été coupées.
Aujourd'hui,
c'est l'occasion de regarder vers l'avenir, et évidemment je me pose plusieurs
questions quand j'envisage cette
perspective. J'espère que l'exercice de ce soir nous permettra d'obtenir les
informations nécessaires. J'ai, bien
sûr, entendu le gouvernement parler des places en service de garde. Il s'agit
effectivement d'un besoin pour les jeunes parents. Toutefois, j'ai peu entendu la ministre et son gouvernement
aborder d'autres mesures à mettre en place pour aider les familles du
Québec. Pour nous, une véritable politique familiale comprend évidemment des
services de garde qui répondent aux demandes
de la population et qui procurent du soutien aux enfants. Mais une véritable
politique familiale prévoit également des congés parentaux adaptés à la
réalité d'aujourd'hui et une bonne conciliation travail-famille.
Alors,
M. le Président, quant à ces sujets-là, j'aurai certainement l'occasion d'y
revenir. En terminant, je tiens à nous
souhaiter un exercice très positif et constructif au bénéfice des familles et
des parents du Québec. Merci.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la députée de
Trois-Rivières. Merci. Je cèdemaintenant la parole au député de Blainville,
porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de famille pour
un maximum de cinq minutes, mais celui-ci a
laissé entendre qu'il ne prendrait pas son temps pour les préliminaires.
Donc, son temps va être reporté dans le débat, sur deux périodes de 10 minutes.
M. Ratthé : Oui, effectivement, M. le Président, si vous pouviez
séparer ça en deux périodes de 10 minutes, j'apprécierais beaucoup. On aura l'occasion
de pouvoir discuter davantage avec la ministre, c'est toujours agréable.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci.
Je suis maintenant prêt à reconnaître une première intervention de l'opposition
officielle pour un premier bloc d'échanges. Mme la députée de Trois-Rivières,
la parole est à vous.
Mme
St-Amand : Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, écoutez, M. le Président, vous le savez, nous avons amplement entendu
parler de la Coalition des garderies privées non subventionnées. Ça a fait la
manchette dans les derniers jours. Vous allez comprendre, M. le
Président, que nous aimerions aborder le sujet.
D'entrée
de jeu, je tiens à saluer les fondatrices de la coalition qui sont ici
présentes, notamment Mmes Collin, Fréchette,
Boily, les gens qui les accompagnent aussi. Et ma première question sera...
Évidemment, j'aimerais savoir si... J'aimerais que la ministre puisse nous
expliquer. On sait qu'on a quatre types de service de garde au Québec actuellement, dont les garderies privées. Alors, j'aimerais
qu'elle nous dise si les garderies privées doivent se soumettre aux
mêmes règles que les CPE et les milieux familiaux.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme Léger : D'abord, permettez-moi, moi aussi, de saluer la coalition,
puis j'espère bien les rencontrer incessamment, la semaine prochaine, je crois
que j'aurai l'occasion de discuter plus longuement avec eux que dans des
corridors.
Vous me demandez si
les garderies privées...
Mme St-Amand : Que les...
Mme Léger : ...et les CPE ou les garderies privées non subventionnées?
Mme St-Amand : Oui, je vais répéter ma question.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : En
fait, ce que je voudrais savoir, c'est : Est-ce que les garderies privées
subventionnées, non subventionnées sont
soumises aux mêmes règles que les CPE et que les milieu familial?
Mme Léger : C'est les mêmes… Lorsqu'on veut un permis, c'est les mêmes
permis pour tout le monde. Par contre, pour
arriver aux mêmes... la suite des choses, comme vous savez, le processus d'attribution
des places, ça, c'est tout une autre affaire, parce que l'attribution
des places, lorsqu'on regarde le 15 000 places additionnelles que nous
avons fait dernièrement pour... ils ont
passé... tous les projets devaient être admissibles. Donc, une partie
admissible... pour être admissible, il fallait remplir les critères de
base, là : le nombre de copies, remplir le formulaire. Bon. Il y a
certains documents qu'on doit compléter.
Après qu'ils sont admissibles, ils doivent passer dans les comités consultatifs
régionaux. Dans les comités consultatifs
régionaux, pour être retenu, il y a des critères importants, entre autres :
faisabilité, pertinence et qualité. Et là, bien là, les comités
consultatifs régionaux, avec les outils qu'ils ont en main, doivent s'assurer
qu'on répond aux besoins, aux attentes des
parents. Donc, les critères qui doivent y être, la dernière fois, on avait :
poupons, défavorisés, etc. Bon.
Tous
ces critères-là amènent évidemment à retenir des projets. Donc, les projets qui
sont retenus sont des projets qui ont passé
à des critères assez importants et assez forts. Parce que, si vous avez des
centaines et des centaines de projets qui sont sur la table, bien, vous
comprenez que les projets qui ont été retenus sont des projets qui répondent à tous les critères qui ont
été émis. Et là, bien, à ce moment-là, ils me font des recommandations et là,
de ces recommandations-là, j'ai
annoncé, en novembre dernier, les projets qui ont été retenus. Là, ils ont des
places. Alors, vous imaginez, pour un
service de garde qui a passé ces étapes-là puis qu'il y a des places, c'est
parce qu'il répond à tous ces critères-là. Alors, entre avoir un permis
et se rendre au bout de la ligne avoir des places, il y a un monde.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Oui, M. le Président. Alors, ce que
je comprends bien, c'est qu'au niveau des règles à suivre pour obtenir un
permis tous les quatre types de service de garde qu'on a au Québec sont soumis
aux mêmes règles. Quant à l'attribution
des places, si je comprends bien, quand vous m'expliquez le processus d'attribution…
Et là j'aimerais vous entendre
là-dessus : Est-ce que les garderies privées non subventionnées sont
soumises aux mêmes règles, par exemple, qu'un organisme, un CPE qui veut faire une offre de service sur votre
appel d'offres et qui veut créer des places à 7 $, par exemple?
Est-ce qu'ils sont soumis aux mêmes règles que les autres?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : D'abord, je dois vous dire que, quand
vous parlez des quatre processus, là, dans le fond, c'est les quatre types :
on a les centres à la petite enfance, on a les garderies privées subventionnées
et il y a les garderies privées non subventionnées, mais il y a le
milieu familial. Le milieu familial, ce n'est pas tout à fait les mêmes règles,
c'est un bureau coordonnateur, là, on est
dans un autre monde, on pourrait en reparler tout à l'heure. Mais, pour les
autres, la demande de permis est le même processus.
Là, si on parle de l'appel d'offres, le
prochain appel d'offres, le prochain appel d'offres, tout le monde de garderies privées non subventionnées peuvent demander d'avoir
des places avec un nouveau projet, un nouveau projet, pas leurs garderies
telles quelles, un nouveau projet. Ils pourront contribuer à l'appel d'offres,
ils sont invités à le faire.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Merci, M. le Président. J'aimerais
savoir : Est-ce qu'il est possible... J'ai deux questions. D'abord, est-ce qu'il est possible d'évaluer le
nombre de places disponibles en garderie privée non subventionnée? On
sait que la coalition a fait une évaluation,
est-ce que, de votre part, vous avez fait une évaluation des places disponibles?
Et ma question, en fait, c'est de savoir, à
partir du moment... si c'est possible d'avoir le nombre de places en garderie
privée non subventionnée, est-ce qu'on est capable aussi de le comparer aux
besoins réels dans chacune des régions? Parce que je comprends que, quand vous
faites votre appel d'offres, vous avez listé par région le nombre de places qui
vont être attribuées, qui est selon les
besoins, selon l'Institut de la statistique, si je ne me trompe pas.
Maintenant, est-ce que ce serait possible... est-ce que ce serait
faisable de comparer le nombre de places disponibles avec les besoins?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : D'abord, le nombre de places
disponibles en garderie privée non subventionnée, ça, on n'a pas ça. On sait le nombre de disponibles tout simplement parce
qu'on l'a au niveau du permis. Mais ce qu'on entend, c'est qu'ils nous disent
le nombre de places vacantes, là. Ça, c'est le chiffre de la coalition, mais
pas les nôtres. Il faudrait demander, chez
nous, il faudrait, au ministère de la Famille, demander à chacun des
propriétaires combien de places ils ont. On le sait au permis, je sais
qu'ils ont un 60 places, ça, je le sais. Mais est-ce qu'ils utilisent le 60 au
complet? Pas nécessairement, de ce qu'ils me
disent parce qu'on entend que les 60 ne sont pas utilisés. Ils me disent que
peut-être qu'un tiers ne l'est pas, ils arrivent à un chiffre de
11 000 places, de ce qu'on entend dans les médias. Ça, c'est une chose.
Maintenant, pour les besoins, l'estimation
des besoins, ils sont faits avec... on le fait par quatre types, dans le fond, de quatre
éléments qu'on a besoin pour estimer les besoins. D'abord, on part avec, c'est
sûr, l'Institut de la statistique, vous l'avez dit tout à l'heure. On doit regarder le nombre d'enfants en bas
de cinq ans au Québec. On doit regarder aussi le taux d'activité des
parents, donc ceux qui sont sur le marché du travail. On doit regarder aussi la
préférence des parents pour les différents
modes de garde. Et on regarde aussi l'impact de la politique familiale sur le
comportement des parents. Donc, c'est notre enquête d'utilisation des
parents, la préférence des parents.
•
(20 heures) •
Et là, entre autres, la préférence des
parents qu'on sait de la dernière enquête, que vous connaissez... la députée connaît très
bien, celle de l'enquête de préférence allait... d'abord d'utiliser... allait
en installation. Ça, c'est l'estimation des besoins. Donc, avec ça, on a
des outils pour nous permettre, dans toutes les régions du Québec, de savoir,
les besoins, où ils sont.
Mais ce qu'il est important de dire, M. le
Président, que je voudrais dire à la députée, c'est que, là, on est... Puis c'est fondamental dans la décision, puis du choix que
j'ai fait… que le gouvernement a fait dernièrement. Et puis je sais que ça ne fait pas l'affaire des garderies privées
non subventionnées puis je sais que probablement le député de Blainville
va me revenir sur ça, mais c'est majeur, ce que je veux vous dire. C'est qu'on
a un réseau où notre estimation se rend jusqu'à
250 000 places. Les 28 000 places que j'ai attribuées, là, qui s'en
viennent, vont se rendre à 250 000 places. Ça veut dire qu'on est
dans la fin d'un raffinement d'un réseau que, depuis plusieurs années, on veut
se rendre, autant dans le gouvernement précédent que celui qui est le nôtre.
Ce qui veut dire que,
dans chaque région du Québec, il y a eu un déploiement des services de garde.
Et là je dois m'assurer que, partout au Québec, je réponde aux besoins des
parents dans l'ensemble du Québec, ce qui veut dire que,
chaque MRC, chaque CSSS, chaque milieu, je dois être capable de répondre aux
parents parce que je suis dans la fin de ce 250 000 là.
D'ailleurs,
j'ai demandé au ministère de voir l'après-250 000. Mais on a beaucoup de
travail à faire pour faire notre 250 000 qui est là, là. Alors, ce qui
veut dire — puis ça, c'est majeur dans l'estimation
des besoins : Je dois
m'assurer que dans le Bas-du-Fleuve, que
dans Rimouski, que dans l'Outaouais, que dans le Saguenay, que je réponde aux
besoins et non nécessairement que je réponde
aux garderies privées non subventionnées qui aimeraient faire une conversion
ou... bon, on a différentes discussions à
avoir, là. Alors, ça, c'est une chose, mais il faut que je réponde dans le
Bas-Saint-Laurent, puis il faut que
je réponde à Sherbrooke, puis il faut que je réponde aux parents qui attendent
des places ou dont leur préférence est en installation, pour cette fin
de queue de peloton, que je pourrais dire, pour le moment. Puis ça, c'est
majeur dans mon choix.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Oui.
Je vais revenir à ma question, M. le Président. On parlait de savoir quel était exactement le nombre de places disponibles en milieu de
garde non subventionné. Je comprends que le ministère n'a pas ces chiffres-là présentement. Alors, j'aimerais savoir
de la part de la ministre si elle a l'intention, dans les prochaines
semaines, de demander à son équipe de faire ce travail-là pour connaître le
nombre réel de places disponibles en milieu non subventionné.
Mme Léger : Je pense qu'on...
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : ...on ne
s'est pas entendues, là. On connaît le nombre de places disponibles parce que, lorsqu'on attribue un permis, on attribue un permis sur le
nombre de places. Donc, je connais les places disponibles.
Une voix
Une voix : ...
Mme
Léger : Ah! D'accord.
Je vais être bien précise. Parce que, là, le nombre de places disponibles que nous avons en garderie
privée non subventionnée pour le moment est 36 265 places, si je lis bien,
comme femme de 57 ans, les petits
chiffres. Alors, je connais les places disponibles, mais, celles qu'elles sont
vacantes, je ne le sais pas. Il faudrait que je parle à chacun des
propriétaires, chacune des propriétaires des garderies.
Mme St-Amand : Alors, M. le Président...
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières, allez-y.
Mme
St-Amand : ...si
vous permettez, je vais reprendre ma question. Je m'excuse, je me suis mal
exprimée. Alors, ce que je voudrais savoir, c'est si la ministre a l'intention, dans les
prochaines semaines, de faire évaluer le nombre de places vacantes dans
les services de garde non subventionnés afin d'avoir un portrait.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : La chose
que je vais faire, dans un premier temps, c'est de rencontrer la coalition. Et,
pour moi, c'est majeur, cette rencontre-là parce qu'il s'est dit beaucoup de choses dans
les médias, il s'est dit beaucoup de choses de part et d'autre. Je veux
m'asseoir avec elles et avec eux... avec elles, parce que, la coalition, celles
qui les représentent, c'est beaucoup les
femmes. Alors, elles se défendent, elles se défendent fort, effectivement.
Elles sont ici, en plus, avec nous ce soir.
Elles suivent leurs dossiers, elles suivent leurs affaires. Elles se disent des
femmes d'affaires, puis effectivement elles sont des femmes d'affaires. Et je veux m'asseoir avec elles pour discuter
de l'enjeu des garderies privées non subventionnées. Je l'ai dit au mois
de novembre avec elles, mais je leur ai dit : Donnez-moi le temps de faire
l'appel d'offres. Et je sais qu'elles auraient aimé être dans l'appel d'offres.
Elles le sont si elles veulent des nouvelles places, un nouveau CPE ou une
nouvelle garderie privée, si elles le veulent. Mais je vais m'assurer de m'asseoir
avec elles pour discuter de tous les futurs enjeux.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand :
Merci, M. le Président. Alors, vous l'avez bien dit, Mme la ministre,
effectivement, plus de 90 %, ce sont des
femmes entrepreneures. Et on sait qu'elles embauchent aussi près de 95 %
de femmes comme éducatrices.
Il
y a un fait qui a été porté à ma connaissance, puis je veux vous en parler
parce que peut-être qu'il y a quelque chose à
faire dans l'appel d'offres actuel. Je vous donne deux, trois exemples, là.
Notamment, dans la région des Laurentides, à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, où deux
garderies privées sont installées, il y a 160 places et il y aura la construction de 159 places pour deux CPE dans
cette petite communauté là. Dans Lanaudière, à Terrebonne, 779 places
non subventionnées, 137 vacantes, et il y aura 831 places qui seront accordées...
qui ont été accordées pour six CPE et une garderie privée. Même chose dans
Chaudière-Appalaches, Saint-Nicolas, 45 places vacantes et 141 places ont
été accordées pour deux installations.
Ma question est la suivante. Vous savez, vous
avez parlé de votre sondage. On peut l'interpréter de plusieurs façons. Une chose est
claire maintenant : à chaque fois que le parent a la possibilité d'aller
dans une installation à 7 $, il est bien certain que, pour lui, ça implique beaucoup moins d'exigences et c'est
beaucoup plus facile que de rester dans l'installation non subventionnée
où, très souvent, bon, avec les coûts, faire le paiement à la fin du mois,
parfois le versement anticipé, le parent n'a
pas tout rempli ses documents, ce n'est pas quelque chose qui est toujours très
simple. Alors, on sait que ça amène
un déplacement d'enfants, inévitablement, ça amène un déplacement d'enfants, et
qui fait en sorte que, nos garderies
privées non subventionnées, les enfants se déplacent rapidement vers les places
à 7 $. Et, quand on est dans des petites communautés comme celles
que je viens de vous nommer, bien, évidemment, c'est là qu'on arrive à avoir
des garderies qui perdent des places et qui... évidemment, ces gens-là ont peur
d'être obligés de fermer leur entreprise.
Ce que je veux savoir, c'est : Est-ce
que c'est possible d'avoir la sensibilité, dans le prochain appel d'offres, de s'assurer que l'ouverture des CPE ne soit pas à
proximité de garderies privées déjà existantes?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : M. le Président, je tombe en bas de
ma chaise, pour plusieurs raisons. Ça n'enlève pas le dossier des garderies
privées non subventionnées, mais j'ai de la difficulté à suivre la députée, j'ai
de la difficulté à suivre la formation politique de la députée.
Moi, j'ai lu beaucoup d'articles du
gouvernement précédent, j'ai lu des articles de la ministre précédente : «Il n'est
pas question de convertir des places existantes...»«Le gouvernement s'est engagé à créer 15 000 nouvelles places, et on a dit très
clairement que l'on ne ferait pas de conversion de places.» Puis là, aujourd'hui, j'entends la
députée de Trois-Rivières nous dire que, là, le discours a changé et que,
là, elle vient de nous dire qu'on devrait considérer, dans les nouvelles
places, des conversions. Elle est en train
de nous dire que je dois m'assurer du bien-être des garderies privées non
subventionnées, des inquiétudes qu'elles ont, qui peuvent être réelles, qu'elles
peuvent être... C'est peut-être des inquiétudes qui peuvent être réelles, j'aurai l'occasion d'en discuter avec elles, mais
j'ai de la difficulté à suivre la formation politique de la députée de
Trois-Rivières.
Et là elle me dit qu'il va falloir faire
attention de ne pas… s'assurer qu'une garderie, qu'un centre à la petite enfance qu'on ouvrirait ne soit pas en face d'une garderie
privée. Quand la garderie privée non subventionnée a décidé d'aller s'installer là où elle a décidé de s'installer,
elle n'a pas suivi de règle, là. Il n'y a pas eu de comité consultatif,
il n'y a pas eu un milieu qui lui a dit qu'il ne faut pas aller là. Elle est
allée s'installer parce qu'elle voulait bien s'y installer, parce qu'elle avait
un terrain, parce qu'elle l'a choisi. C'est un choix qu'elle a fait, d'affaires,
d'aller s'installer là. Puis là, maintenant,
on demanderait aux centres à la petite enfance puis on demanderait aux
services... les comités consultatifs de s'assurer de ne pas venir nuire
à la garderie privée?
Puis,
en même temps, je dois vous dire que, dans le nombre de places qu'on a sur un
territoire, elles sont considérées. On sait qu'elles sont installées à telle,
telle place. Je le sais, sur un territoire… puis ce n'est pas simple pour le comité consultatif de s'assurer d'ouvrir
des services de garde dans toutes les municipalités du Québec en sachant
qu'il y a des garderies privées non
subventionnées, particulièrement à Montréal et à Laval. C'est tout un calcul
qui va se faire puis toute une
réflexion qui doit se faire à ces comités consultatifs. Alors là, venez m'expliquer,
M. le Président, où s'en va la députée de Trois-Rivières.
•
(20 h 10) •
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la députée, il reste moins de deux minutes.
Mme St-Amand : Oui, bien, écoutez, M. le Président,
évidemment, je pense qu'il y a une partie de ma
question... c'est-à-dire qu'il y a un complément de l'explication de la
ministre qui ne concernait pas du tout ma question. Il n'est pas question de faire un volte-face, nous avons
toujours été pour le libre choix des parents. Maintenant, ceci étant dit,
nous sommes aussi pour l'économie, pour les
entrepreneurs. Et ce que je vous ai soumis, c'est le fait de dire : Bien,
écoutez, on a des places à ouvrir. Moi, je
suis une fille de collaboration. Ce que je pense, c'est : Il y a des
besoins, il y a des enfants, il y a des
parents. On ne veut pas que nos garderies non subventionnées ferment, on a des
besoins en CPE, il me semble, ce que je vous ai soumis, c'est vraiment le fait de dire : Bien, écoutez,
est-ce qu'on peut avoir un peu de sensibilité par rapport à ça? Ce n'est
que ça que je vous ai dit, point à la ligne, alors n'en rajoutez pas.
Cependant, je dois vous dire un truc qui est
quand même assez important. J'ai ici en main une lettre du 7 décembre, et j'en ai plusieurs dans mon bureau, là, j'en
ai apporté une comme exemple, mais de gens qui se sont fait refuser, évidemment, l'accès aux nouvelles places parce qu'ils
ne répondaient pas… leur dossier n'a pas été recommandé. Et, à la fin du paragraphe, on leur dit que, si leur
demande de permis... «Dans
le cas où une demande de
permis était jointe à votre dossier et si
aucune place ne vous est attribuée[...], il [vous est] possible de poursuivre
votre démarche pour obtenir un permis de garderie sans places subventionnées.»
Alors, évidemment, dans la mesure où la
ministre, pour elle, les places en service de garde non subventionné, ce n'est pas quelque chose qui l'intéresse, comment se
fait-il...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Votre temps est écoulé, Mme la députée.
Mme
St-Amand : Ah! Bien, je reviendrai,
M. le Président.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Vous allez pouvoir... vous allez
avoir l'occasion de revenir dans un autre
bloc. Alors, je passerais la parole maintenant au deuxième groupe d'opposition,
au député de Blainville, le porte-parole officiel.
M.
Ratthé : Ah!
Déjà à moi, M. le Président? Bien, je vous remercie. On va continuer un petit
peu sur la même lancée, mais on ne posera pas
nécessairement les mêmes questions, tant qu'à être dans le sujet. Mme la
ministre, évidemment, les gens qui vous accompagnent, collègues parlementaires,
je vous souhaite une belle soirée, soirée où l'amour, en principe, est de mise,
hein, du moins la bonne collaboration.
Mme
la ministre, toujours sur la même lancée, je vous donne un exemple puis je veux
peut-être qu'on parle un peu des réponses que vous m'avez données au salon
bleu cette semaine. Vous m'avez dit : Effectivement, si je devais libérer ou, du moins, subventionner les
10 000 places disponibles, j'aurais une très forte concentration à
Montréal, puis il y a des endroits où
je n'aurais pas de places. J'en conviens. Si je regarde des régions que vous
avez mentionnées, l'Abitibi, l'Estrie,
on pourrait aller dans d'autres régions où, effectivement, où même les
garderies non subventionnées ne sont pas très présentes et où il n'y a pas beaucoup de places… Et je pense que tout le
monde s'entend pour dire qu'effectivement dans les... j'allais dire dans
les régions éloignées des grands centres ou plus éloignées des grands centres,
dans les milieux défavorisés, vous avez
parlé des territoires autochtones, enfin, il n'y a pas de problème qu'on
installe des CPE. À mon avis, là, on est tous d'accord là-dessus, le
centre de la petite enfance a vraiment un rôle à jouer de ce côté-là.
Mais je vous donne un
exemple. On va parler de la région des Laurentides. C'est grand, hein, on part
des Basses-Laurentides puis on va s'en venir
jusqu'à Mont-Laurier. Mont-Laurier, on est rendus pas mal loin de la
région de Montréal, puis même des
Hautes-Laurentides, et ça rejoint un petit peu ce que la députée vous disait
tantôt. Vous annoncez, si mon calcul est bon, là, avec l'annonce de
novembre puis l'annonce que vous avez faite ce mois-ci, 2 743 places dans les Laurentides, si on compte celles de
novembre, celles que vous annoncez. Il y a actuellement dans les
garderies non subventionnées 2 248
places au permis. Il y en a 566 de libres. Vous dites : Ce sont des
nouvelles places. Oui, évidemment, si on construit un nouveau CPE, c'est
des nouvelles places.
Moi,
ce que je veux savoir : Sur quoi est-ce que vous vous basez? Vous avez des
statistiques, vous avez un sondage, vous avez
des documents, des études de marché qui vous disent que les enfants qui sont
dans ces garderies-là non subventionnées — parce que c'est à peu près ce que vous
nous dites — ne changeront pas de place? Parce que
ce que la Protectrice du citoyen dit, ce que
la Fédération des chambres de commerce dit, ce que la Coalition avenir Québec
dit, c'est que la majorité des enfants qui
sont en installation non subventionnée, en créant 2 743 places, la
majorité d'entre eux vont quitter la
garderie non subventionnée — parce que ces enfants-là sont là parce
qu'ils n'ont pas de place à 7 $ — pour aller évidemment dans des places à 7 $. Moi,
je vous demande… vous me dites : Non, non, non, c'est des nouvelles
places, ou, à moins que ce soit… vous me
dites, vous admettez qu'effectivement la grande majorité des enfants qui sont
déjà en installation vont déménager parce que vous ouvrez des CPE où
vous créez 2 743 places dans le cas des Laurentides?
Mme Léger : Là, c'est sûr que je vais créer des nouvelles places. Mais
là vous me donnez l'exemple des Laurentides. Donc, si je comprends, dans la
région des Laurentides, parce qu'il y a des garderies privées non subventionnées, qu'il y en a plus qu'ailleurs dans
l'ensemble du Québec, avec Montréal, Laval, là, je devrais faire faire
une... prendre ces places-là puis les donner aux garderies privées non
subventionnées? J'essaie de vous suivre, là.
M. Ratthé : Bien, effectivement, c'est...
Mme
Léger : Vous
dites que, dans la région des Laurentides, pas dans le Bas-Saint-Laurent, pas
Saguenay, pas ailleurs, mais dans cette
région-là, spécifiquement là, je devrais faire la conversion?
M.
Ratthé : Je suis
votre logique, Mme la ministre. Vous me dites qu'en région éloignée, qu'à d'autres endroits, effectivement
il y a des garderies subventionnées qui ont quelques places. Alors, ça, à vous
de voir est-ce... Il n'y en a pas
beaucoup, vous dites : Il n'y en a même pas suffisamment à certains
endroits, là, il faut que je crée des CPE. Moi, je suis d'accord avec vous. Je vous dis :
Regardons — vous allez avoir peut-être l'occasion avec les gens de lacoalition — regardons les places
disponibles — là, vous ne les avez pas, ces
données-là — puis vous allez probablement vous rendre compte
qu'il y a des régions dont vous me mentionnez qu'il n'y a pas beaucoup de
places disponibles même en non subventionnées. Puis probablement que vous êtes
obligée de créer des CPE pour répondre à la demande en plus de ces places-là.
Ce
que je vous dis, c'est que, que ce soit dans les Laurentides, que ce soit en
Montérégie, que ce soit à Laval, que ce soit à
Montréal, dans la plupart des cas, les enfants qui vont éventuellement aller
dans les CPE parce que les parents, au lieu
de payer peut-être 12 $, 13 $ après le rabais, après... parce que c'est
ce qu'ils paient, là. Parlez aux parents, vous allez voir qu'après les
déductions la plupart, à cause de leurs revenus, des fois ils paient 12 $,
des fois ils paient 13 $, des fois ils paient 14 $ après la
déduction. Ils vont vouloir payer 7 $, puis je les comprends très bien.
Alors, ces parents-là, ils vont déménager leurs enfants.
Alors, je vous dis : Pourquoi est-ce que
vous déménagez les enfants? Pourquoi est-ce que vous ne subventionnez pas ces places-là au départ? Est-ce qu'en
plus vous avez une liste provinciale unique qui vous donne des statistiques complètes sur combien d'enfants sont sur la liste
d'attente? Moi, ce que je voudrais, là... Moi, je veux bien vous croire,
Mme la ministre, mais sur quoi est-ce que
vous vous basez pour nous dire que les enfants ne vont pas migrer des
garderies non subventionnées, que vous créez des nouvelles places pour de
nouveaux enfants qui ne sont pas en garderie nulle part? C'est ça que je veux savoir quand je vous dis : Il y a
2 200 places, là, il y a 2 200 enfants au permis, là, pourquoi
est-ce qu'on ne les
subventionne pas? Puis, après, regardez, O.K., il en reste combien, d'enfants,
dans les Laurentides, en Montérégie,
à Montréal, qui, une fois que ça, c'est réglé, ont besoin de nouvelles places
en CPE? C'est ça, la question que je vous pose.
Mme
Léger : O.K. Mais comment...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : Là, si je vous suis, là, comment...
ça veut dire que, dans les régions qu'il y a des garderies privées non subventionnées, donc Montréal métropole, telle
que 450, je les converse... je remplis ou je les converse, les places, d'une
part. Puis ça veut dire qu'il n'y a plus d'autres places que j'ouvre, là. Et
là...
M.
Ratthé : Bien là, vous...
Mme Léger : ...c'est une première. L'autre chose,
quand vous me dites : Les parents qui sont dans les garderies privées non
subventionnées, il y en a qui vont partir alors que j'ai dit qu'ils ne feront
pas ça, je n'ai jamais dit ça, moi, là, là. Moi, je sais... moi, je
sais...
Une
voix : ...
Mme
Léger : Je vais terminer, M. le
Président.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Laissez répondre la ministre.
M.
Ratthé : Oui.
Mme
Léger : Moi, je sais que la
préférence des parents est d'aller en installation, alors il peut y avoir une mouvance. Les garderies privées non subventionnées
disent qu'ils vont tout perdre leur... Puis j'ai des articles de voilà
deux ans qui disaient aussi la même chose, que, dans un an, ils ne seront plus
là, ils n'existeront plus, là, puis là ça fait
quand même quelque temps de ça, puis ils sont toujours là. O.K.? Ils sont
toujours là, puis j'en ai de plus en plus, il y a un problème quelque
part, là.
Il
se crée actuellement, dans les permis qu'on donne aux garderies privées non
subventionnées… il y en a 1 000, places
par mois. Depuis deux ans, nous avons créé 20 000 places. On a donné
des permis de 20 000 places pas parce que... Mais, le permis, là, dès qu'il correspond à une base... les
critères de base, là, on donne un permis. Ma loi m'oblige à donner le permis. Il y a un problème quelque part,
O.K.? Alors, ce qui veut dire que j'en ai 20 000 en deux ans, quand
même, de créées, là, qui s'installent où ils veulent. Ça, c'est un choix d'affaires
qu'ils font, là, comme propriétaires privés de leurs garderies.
Mais là je ne réponds pas par contre... Ça,
M. le Président, c'est important que le député sache ça. Je suis correcte pour les
autres régions, de ce qu'ils me disent ailleurs dans le Québec, mais pas les
régions où est-ce qu'il y a les garderies privées non subventionnées. Mais comment je réponds à des critères de
bases que je dois avoir, comme gouvernement, d'une réflexion sociale, éducative? Comment je réponds aux enfants en
milieux défavorisés? Comment je réponds aux enfants en situation particulière? Comment je réponds aux poupons?
Comment je réponds à cette demande-là et que je dois absolument répondre dans l'ensemble du Québec,
autant dans les Laurentides que chez vous, à Blainville, que partout au
Québec?
Donc,
si je prends les places qu'on me dit de garderies privées non subventionnées,
qui pourtant on fait un choix d'affaires, expliquez-moi pourquoi ils ont choisi
d'être privées non subventionnées voilà quelques années et pourquoi ils n'ont pas fait de demande ou, s'ils l'ont
faite, peut-être qu'ils l'ont faite puis ils n'ont pas été retenus, là.
Mais pourquoi ils ne sont pas des CPE ou des garderies privées subventionnées?
Alors, oui, c'est tout ça que j'ai... Je veux juste... Pour terminer, c'est de
tout ça qu'il est question sur la table.
•
(20 h 20) •
M.
Ratthé : Ils n'ont pas ces autorisations-là.
Comme le gouvernement précédent...
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il reste deux minutes, M. le député
de Blainville, deux minutes.
M.
Ratthé : Comme le gouvernement
précédent, vous ne les incluez pas dans vos appels d'offres. S'ils s'implantent
à Blainville — vous parlez de Blainville — j'ai autant de
CPE que de garderies privées. Est-ce que vous allez
ouvrir d'autres CPE quand mes garderies privées non subventionnées, à
Blainville, par exemple, sont au tiers vides? Pourquoi est-ce que vous ne les considérez pas? Vous avez dit tantôt que
c'est le même permis, puis il y a des étapes, je comprends, à accomplir, mais beaucoup d'entre elles correspondent aux
étapes et sont capables d'offrir le service que vous demandez. Et ce que je vous ai dit d'entrée de
jeu, c'est que, dans les milieux défavorisés, où il n'y a pas... on n'est
pas capable de subvenir aux besoins de...
par rapport avec... par exemple aux garderies privées, dans d'autres endroits,
les CPE ont leur place. Mais ce que je ne comprends pas, c'est que vous me
dites : Bien non, je veux ouvrir d'autres garderies alors que vous savez
très bien que la majorité des enfants vont changer de garderie, alors qu'il y
aurait juste à les subventionner. Je pense
qu'il faut penser aux parents. Et je vais terminer mon deux minutes, M. le
Président, on reviendra, mais je veux...
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : ...M. le député, je veux juste vous rappeler que vous vous
adressez à la présidence au lieu d'interpeller directement la ministre.
M. Ratthé : Pardon, M. le Président. Oui, oui.
Alors, M. le Président, je voudrais juste rappeler à la ministre... Parce que
je suis allé voir, effectivement, parce qu'elle me réfère souvent à son étude
puis à sa préférence des parents, puis...
je suis allé voir l'étude, puis j'imagine que ce n'est pas une omission
volontaire, mais je vais le lire : «La préférence des familles pour la garderie ou les CPE à 7 $
connaît un...» Donc, si on
disait aux parents : La garderie dans laquelle sont leurs enfants actuellement, elle est subventionnée,
on subventionne la place, on leur donne leur subvention puis on ne déménage pas
leurs enfants, je suis convaincu que ça correspondrait au souhait des parents,
ce qui n'est pas le cas, et c'est ce que je vous dis ce soir.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Vous avez 20 secondes, Mme la ministre, pour répondre.
Mme
Léger : M. le Président, si je
comprends et je suis le raisonnement du député, ce qui veut dire que les
garderies privées, les places vacantes — on va retenir ce terme-là,
on va se comprendre mieux — en garderie privée non subventionnée,
dont le tiers, là, s'ils me disent que 30 % sont vacantes, ce qui veut
dire...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : ...Mme la ministre.
Mme
Léger : ... — je vais juste
terminer, monsieur...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Vous pouvez terminer sur le temps... C'est ça.
Mme
Léger : …bien, je vais terminer quand
même, M. le Président…
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Oui, oui, allez-y.
Mme Léger : ... — que les 30 %
vacantes dans les garderies privées non subventionnées seraient à 7 $, et
le reste serait
à 35 $, 40 $, selon. Donc, je fais… à deux vitesses dans un même
service de garde. C'est ça que vous êtes en train de me dire. C'est ce que je comprends, là, moi. Si on
a entendu ce que le député a dit, c'est ce que je comprends. Je fais un
système à deux vitesses dans une même garderie.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. On passerait maintenant du côté du
gouvernement. J'entendrais la députée de Masson à ce moment-ci.
Mme
Gadoury-Hamelin : Alors, merci, M. le
Président. Bonsoir, tout le monde, les nouveaux arrivés, parce qu'on était des gens différents pendant la
première période de la rencontre. Alors, merci aux gens du cabinet, aux
gens du ministère d'être présents et de supporter ce travail et nos actions au
quotidien.
Alors, M. le Président, j'aimerais que Mme la
ministre puisse nous expliquer. Dans l'appel d'offres de 15 000 places qui
vient d'être annoncé... bien, qui vient d'être annoncé et qui démarre aujourd'hui,
il est indiqué que 300 places sont destinées à des projets à caractère
exceptionnel. Mme la ministre, pouvez-vous nous expliquer qu'est-ce que vous
entendez par des projets à caractère exceptionnel?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : Oui. Je suis... Il est assez
particulier, parce que c'est la première fois qu'on le fait. Ce sont des places qu'il faut conserver, qu'il faut garder, qui vont m'être
recommandées par les comités consultatifs régionaux, qui sont 300 places dans l'ensemble du Québec, en fin de
compte. C'est des projets qui peuvent être suprarégionaux, qui peuvent toucher peut-être deux régions, trois régions, qui
peuvent toucher, dans une région même, peut-être... qui a un lien avec
une université, qui a un lien avec un cégep,
qui a un lien avec une institution, qui a un lien avec un projet de
pédopsychiatrie plus particulier, qui a un
ensemble d'éléments qui est assez original, qui est innovateur dans le sens qu'il
ne rentre pas dans aucune case, vraiment, là, parce qu'il est assez
spécifique et il touche plus qu'une région, là, ou, aussi, dans la même région, il a un lien particulier avec un cégep,
avec une institution scolaire, une institution... Donc, c'est... Puis ça peut
être un lien avec un milieu de recherche. On veut essayer de faire des liens
avec des stagiaires qui sortent du cégep en techniques
de service de garde et qui peuvent faire des stages dans un centre à la petite
enfance, qu'il y ait un lien direct avec le chercheur et le milieu de
vie. Des projets assez spécifiques et assez exceptionnels, c'est pour ça qu'on
les appelle exceptionnels, qui seraient, je
pourrais dire, assez uniques, là, au Québec puis qu'on pourrait être capables
de pouvoir retenir ce type de projet là.
Donc, ça inviterait les comités consultatifs
régionaux qui disent : Ah, bien, là, ce n'est pas juste ma MRC, pas juste mon coin, ça touche... c'est plus large, c'est
plus spécifique comme demande de projet.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Oui, vous allez pour une question
additionnelle?
Mme Gadoury-Hamelin : Est-ce que ça inclut des besoins
particuliers? Ou c'est juste l'aspect
suprarégional? Ou est-ce qu'on parle de...
Je ne sais pas, moi, des fois, on entend dire que des parents ont des besoins
de service de garde à horaire atypique, ou avec des enfants avec des
problématiques particulières, ou des choses comme ça. Est-ce que ça inclut ça
aussi ou... les choses exceptionnelles, est-ce que ça inclut ça aussi?
Le Président (M. Pelletier,
Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme
Léger : M. le
Président, ça inclut tout ça. Ça inclut tout ça, des besoins spécifiques de nos
utilisateurs, une garde de courte durée la
semaine, intermittente, de type de projets innovateurs, dans le fond, là, qui
demanderaient des besoins plus spécifiques et plus particuliers. Effectivement,
vous avez complètement raison.
Mme Gadoury-Hamelin : Merci.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Bon. J'invite
maintenant Mme la députée de Sainte-Rose.
Mme Proulx : Merci, M. le Président. Écoutez, M. le Président, dans la
conversation, les échanges, là, qui viennent
d'avoir lieu, il y a quelque chose qui me préoccupe grandement que la ministre
vient de mentionner, c'est-à-dire la création
de 1 000 nouvelles places en garderie privée non subventionnée par mois, j'ai
bien compris? Alors, moi, j'aimerais bien avoir le point de vue de la
ministre là-dessus. Qu'est-ce qui peut expliquer ce si grand développement de
places en garderie privée non subventionnée au rythme de 1 000 par mois?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : Là, je
dois vous dire que les dernières années... Évidemment, dans nos dernières
années, il y a eu... vous avez pu voir,
vous-mêmes, dans vos propres circonscriptions, la demande effarante de places
et de demandes de places de nos parents au Québec.
En
2008, le gouvernement précédent avait fait une annonce de 18 000 places.
Ça a été reconduit plusieurs années parce que nous, à ce moment-là, on avait dit
souvent au gouvernement : Bien, dans votre budget, vous reparlez
toujours du même... Allez-vous les créer,
ces 18 000 places? Alors, ça a pris quelques années, puis, encore, quand
moi, je suis arrivée au ministère, il
y avait encore de ces places-là qui n'étaient pas encore allouées. Ça, d'une
part. Ça, c'est... On parle de 2008. Rajoutons
après, en 2011, ils ont fait un appel de 15 000 places, en 2011, le
gouvernement précédent. De ces 15 000 là, quand je suis arrivée, il
y en avait 1 800 à peu près qui avaient été créées, des 15 000.
Alors,
vous imaginez, au fil des six, sept dernières années... les cinq, six dernières
années, la pression de demandes de parents sur le réseau est terrible. Alors, c'est
évident que j'associe ça aussi par... les places, les propriétaires de
garderies privées non subventionnées qui ont ouvert, on a, depuis 2008,
énormément, énormément de demandes de permis de garderies privées non subventionnées. Et même assez que, là, on
réfléchit à ce qu'il n'y ait pas, peut-être, un moratoire. Et c'est une possibilité, parce que, là, je regarde,
c'est, juste le mois de janvier, 1 250 places qui ont été mises, juste
pour le mois de janvier, et, depuis deux ans, 20 000 places qui ont été...
Alors, c'est à un rythme effarant.
Je pense même que la
coalition elle-même — elle pourra me le redire la semaine prochaine — a elle-même émis — j'ai vu quelques éléments — aurait
émis elle-même la possibilité de faire un moratoire, parce qu'il y en a partout, puis là elles
se disent entre elles que... tout à l'heure, on me parlait de presque, qu'est-ce
qu'elles disaient, de concurrence déloyale,
qu'il y ait un CPE qui aille à côté, mais, entre garderies privées aussi, elles
vont l'une à côté de l'autre. Il y en
a qui s'installent l'autre coin de la rue. On en voit, là, à Montréal, qui s'installent
l'autre coin de la rue. Je veux dire, entre elles, elles se font aussi
compétition. Ça fait que je comprends la coalition qui dit : Bien là, il y
a de la concurrence déloyale, mais pas juste
si tu parles des CPE, là... la manière qu'ils disent ça, c'est les garderies
privées elles-mêmes, ça fait que ça pullule, ça pullule. Alors, on a un
problème, là.
Alors, je suis à
réfléchir à tout ça.
• (20 h 30) •
Le Président (M. Pelletier,
Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la
ministre. Mme la députée de Sainte-Rose.
Mme
Proulx : Oui.
Alors, écoutez, j'enchaînerais avec la politique familiale. Ma collègue de
Trois-Rivières l'a mentionné tantôt, et je
pense qu'on peut certainement constater, là, que la politique familiale du
Québec est reconnue à travers le monde comme
étant une des meilleures et une des plus efficaces. On s'est dotés, il y a
quelques années, d'un réseau, notamment, de CPE qui couvre l'ensemble du
Québec, et qui fait l'envie des autres provinces, et qui fait l'envie même de
bien d'autres pays à travers le monde.
Alors,
j'aimerais ça, Mme la ministre, que vous puissiez nous expliquer les divers
aspects de la politique de la famille
québécoise, la politique familiale québécoise. Quels sont ses impacts pour les
familles, les pères et les mères du Québec — et les enfants bien sûr?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : C'est une question
importante, parce que la politique familiale québécoise, c'est une chose, mais
tout le soutien à la famille est important. Puis j'entendais tout à l'heure la
députée de Trois-Rivières, dans son préambule, dans ses remarques
préliminaires, que... je pense qu'elle aura des questions à ce niveau-là, parce
qu'il faut regarder aussi l'avenir puis qu'est-ce qu'on
aura à proposer au fil des prochaines années. Mais effectivement la politique familiale québécoise… s'inscrit dans
certains éléments de la politique familiale québécoise : l'aide
financière qu'on accorde aux familles, la
conciliation travail-famille, la contribution des communautés au bien-être des
familles, qui sont notre vision de base.
Mais tous les éléments qu'on a dans ça, c'est
sûr que c'est comparable quand... si on regarde à travers le monde, ce qu'on... qu'on
peut améliorer, là, évidemment, mais c'est extraordinaire. D'abord, tous nos
services de garde, il faut quand même
se le dire, tous les services de garde du Québec, c'est assez unique, on est regardés à travers le monde, d'avoir des services de garde à
7 $ au Québec, O.K.? Alors, c'est sûr que ça fait l'envie de beaucoup de
pays dans le monde.L'assurance
parentale québécoise, bien qu'on peut toujours améliorer, là, mais, de base...
Et je me souviens d'avoir fait la commission
parlementaire, lorsqu'on a déposé, Mme Marois et moi-même… Ça a été une
commission parlementaire qui a duré des semaines et des semaines
tellement qu'on a eu des mémoires qui ont été déposés, des gens qui sont venus vraiment raffiner toute la proposition qu'on
mettait sur la table. Je pense, entre autres, aux travailleuses autonomes
qui n'avaient aucun droit à cette époque-là,
à ce niveau-là, et qui là ont possibilité... qui avaient possibilité, avec
l'assurance parentale, d'être contributeur,
de pouvoir adhérer, je veux dire. Tout le soutien à la famille, évidemment, le
soutien aux enfants, enfants
handicapés, des primes au travail, des crédits d'impôt remboursables, donc il y
a beaucoup, beaucoup, beaucoup de mesures qui font, dans le fond, la
politique familiale québécoise.
Ça fait que c'est évident qu'on a beaucoup d'éléments
que je pourrais voir, si vous voulez, plus en détail, mais c'est sûr que c'est une politique enviée, c'est une
politique extraordinaire, et on ne peut que la nourrir, qu'on peut être inspirés,
oui, par d'autres différentes initiatives qu'il y a d'autres à travers le
monde, mais c'est souvent nous qui démontrons, à travers le monde, ce qu'on a
pu faire pour les familles québécoises.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Sainte-Rose.
Mme Proulx : Oui. Alors, le ministère accompagne
aussi les municipalités pour l'établissement des
politiques familiales municipales. Il les soutient dans le développement de
leurs politiques. Alors, j'aimerais ça que la ministre puisse nous dire, pour aller un petit peu plus loin dans la politique
familiale, en quoi consistent ces politiques familiales municipales. Combien de municipalités sont
touchées? Quel est le rôle du carrefour municipalité et famille? Et quel
est le montant consacré par année en politique familiale municipale? En fait,
si vous pouviez nous tracer un portrait, là, de la politique familiale
municipale...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : Oui, effectivement, les politiques
familiales municipales, c'est sûr qu'on encourage les municipalités, vous me permettez de le dire aujourd'hui, qu'on
encourage les municipalités du Québec à se doter de politiques familiales dans
leur municipalité. C'est majeur, parce qu'il y a toutes sortes d'actions
possibles à avoir des politiques familiales, puis on a un organisme
communautaire qui est assez connu, qui s'appelle Carrefour action municipale et
famille — je ne veux pas me
tromper — le carrefour... Carrefour action municipale et famille, qui
joue un rôle important. Puis
effectivement, un de ces rôles, c'est d'initier, d'inspirer, dans le fond, puis
d'initier, aider, encourager, accompagner les municipalités qui veulent
se doter de politiques familiales, et ceux qui veulent, étant rendus à leur
deuxième phase ou troisième phase... Parce qu'on peut toujours améliorer les
politiques familiales. C'est beaucoup demandé.
Et
les municipalités qui se dotent de politiques familiales ont... en sachant très
bien... on le voit, on a une difficulté, particulièrement juste à Montréal.
Moi, je suis députée de Montréal, puis je le vois , les familles quittent Montréal pour aller en banlieue — il y a beaucoup de députés qui sont en
banlieue, comme on dit, dans notre 450 — parce que ces municipalités-là offrent des avantages pour
les familles québécoises, que ce soit pour l'achat de leur maison, un terrain,
que ce soient différentes actions qu'ils font, au municipal, ça fait que c'est
attirant pour les familles.
Dans
le programme que nous avons, c'est 1,1 million... 1,1 million qui est
accordé à notre programme, dont 885 000 $
pour la politique familiale des municipalités qui se dotent de ça et
125 000 $ qu'on donne pour le Carrefour action municipale. On touche 660 municipalités et
27 MRC, parce qu'il y a une... et des fois c'est la MRC qui se dote d'une
politique familiale, là... et on touche 6,7 millions d'habitants,
85 % de la population du Québec qui sont touchés par la politique
familiale du Québec.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, madame...
Mme Léger : Ça fait que c'est un beau programme
qui demande à... de plus en plus, puis j'ai rencontré le Carrefour action municipale et famille, j'avais déjà
travaillé beaucoup avec eux voilà une dizaine d'années, puis là je vois la différence, encore, depuis 10 ans qu'ils ont
travaillé fort puis ils continuent toujours. Alors, j'encourage les municipalités
du Québec à se doter de politiques familiales, évidemment.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. J'inviterais maintenant le député
d'Argenteuil à poser sa question.
M.
Richer : Merci, M. le Président.
Alors, bonsoir aux nouveaux arrivants qui n'étaient pas avec nous la première
heure. Alors, Mme la ministre, j'ai quelques questions quasiment en rafale.
Un
renseignement que j'aimerais obtenir sur le processus d'attribution des places,
sur la mécanique, parce que c'est des questions que je me suis fait poser
abondamment dans mon comté quand j'ai été élu une première fois. Une des premières visites
que j'ai eues, c'est une personne qui avait fait application et qui voulait
savoir où en était sa demande, le
temps... Et, à ce moment-là, bon, je n'étais pas tellement équipé pour
répondre. Deuxième élection, la personne revient. Là, je vais avoir plus d'informations. Mais les questions
portaient justement sur : C'est quoi, le délai? Pouvez-vous intervenir? Quand est-ce que je vais avoir des
places? S'il y avait des nouveaux projets où les gens s'informaient...
Avec la dernière annonce que vous avez
faite, je m'attends encore à être inondé de ce type de question là. Alors, si
je veux avoir des réponses, je vais vous poser des questions. En fait, j'en
ai deux, trois. Alors, la première, c'est : C'est quoi, le rôle du
ministère de la Famille, celui des comités consultatifs et le vôtre, à partir
de maintenant?
Mme Léger : Bon. C'est sûr que, dans le processus
des places... Aujourd'hui, on commence l'appel de projets, ça fait qu'on va sur le
site de la Famille. Un promoteur, un demandeur qui veut présenter un projet,
là, qu'il passe, c'est le temps de
présenter son projet. Et là on l'envoie au ministère de la Famille. Le
ministère de la Famille regarde l'admissibilité de son projet, dans le sens qu'il faut qu'il ait les éléments de base
pour être admissible. De là ça s'en va dans les... ça, il a jusqu'au 14 juin, donc on a quatre mois. Ce qui a
manqué un peu la dernière fois, parce que, dans le fond, la Protectrice
du citoyen, puis... tous les partenaires
nous ont dit qu'il a manqué un peu de temps, là. Ça fait que, là, on donne le
temps... on corrige, on s'améliore tout le temps. Et là ils ont jusqu'au 14
juin pour être capables de déposer leurs projets. Donc, dites-le dans vos
communautés, là, c'est le temps. Au 14 juin, là, c'est la fin. Et là ça va être
le travail qui va se faire, d'admissibilité,
au ministère, ils vont terminer leurs choses. Et là on va commencer les comités
consultatifs régionaux.
Les comités consultatifs régionaux sont
partout au Québec. Alors, on a 22 comités consultatifs régionaux. Ces comités
consultatifs là régionaux viennent vraiment du milieu de la communauté. Tu as
une personne désignée par la CRE, une personne désignée par la
commission scolaire, une personne désignée par les CSSS, excusez-moi, le monde
de la santé, on a les CPE, les garderies
privées, qui sont aussi représentées, et on peut avoir des organismes
communautaires qui peuvent y être aussi.
Donc, ça, c'est le comité consultatif. Et ils
ont fait leur travail l'année passée, et puis là, bien, ils s'en viennent pas mal bons,
là, puis là ils connaissent beaucoup leur milieu, Donc, ils viennent du milieu.
Eux font analyser tous les projets, et, selon les critères... beaucoup
de critères, parce que, là, c'est toujours... ça va finir les meilleurs,
évidemment, mais les meilleurs dans le sens qu'il faut qu'ils répondent aux
besoins de vos secteurs.
Donc,
il faut s'assurer que, même s'il y a des CPE là ou des services de garde qui
sont installés là, il faut être capables d'aller
répondre ailleurs, bon, tout ça. Alors là, pour le milieu, il faut qu'ils
répondent à ça, faisabilité, s'ils sont capables de le faire tout de suite, l'année prochaine ou dans deux ans.
Il faut qu'on regarde, tu sais, ils ont-u leur terrain, pas leur terrain. Donc, il y a la pertinence de ça et
la qualité, parce qu'il faut que ça se tienne, le projet qu'ils ont là. Il
faut qu'ils répondent à : défavorisés, poupons, bon, tout ça.
Une
fois que ça, c'est établi, le comité consultatif va retenir des projets et va
recommander à la ministre les projets qu'ils
ont retenus. Donc, moi, je n'ai aucun... de tout ce processus-là, je n'ai rien à
faire dans le processus d'une façon précise. Alors, j'attends au bout,
et là il va y avoir des recommandations, et je vais annoncer publiquement les
recommandations des projets qui ont été retenus. Ça fait que ça, c'est tout l'appel
de projets.
•
(20 h 40) •
M.
Richer : À ce moment-là, le...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Il vous reste deux minutes, M.
le...
M.
Richer : Deux minutes. Le comité fait
les recommandations selon les critères de base. Est-ce qu'à ce moment-là vous comptez recevoir et accepter les
projets qui ont été sélectionnés en entier? Est-ce que vous recommandez
automatiquement tous les projets qui ont été recommandés par les comités de
sélection?
Mme Léger : ...parce que, vous savez, il y a eu
quand même un gouvernement précédent, on en a parlé, le scandale des garderies, là. Ça a été important, puis ils
ont révisé la chose en 2011, le Vérificateur général a déposé un rapport. On a parlé des mesures de ce rapport-là, ça a été
dur, ça a été dur pour tout le monde, ça a été dur pour le ministère, ça
a été une période difficile, pour s'assurer que le politique n'intervienne pas
dans ce processus-là. Puis là il avait intervenu. Alors là, c'est sûr que c'était absolument important qu'on revoie le
processus, et là le processus a été révisé. L'année passée, on a vécu
tout... Depuis cette époque, les choses se font maintenant... Alors, moi, je n'interviens
pas du tout. Je vais prendre en totalité les recommandations, je n'interfère
pas du tout dans le processus. Alors, c'est le choix que... ce qu'ils vont me
recommander, c'est ce que je vais annoncer publiquement.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il me reste 30 secondes,
monsieur, si vous voulez reporter ou...
M.
Richer : Donc, automatiquement, je
comprends que, si un demandeur demande à son député d'intervenir, c'est non?
Mme Léger : Ils peuvent vous demander comment le
faire. Vous l'envoyez au ministère faire le processus qu'il y a à faire. Vous
ne pouvez pas intervenir d'une façon... Parce qu'en même temps il faut s'assurer
qu'on réponde... que, un, il n'y a pas d'intervention
politique — ça, c'est absolument nécessaire — puis que les
choses se fassent correctement dans le processus. Il y a des comités qui sont
là pour ça, ils deviennent presque nos spécialistes.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Ça termine le
bloc avec le gouvernement. On passerait
maintenant à la première opposition, avec le porte-parole officiel, la députée
de Trois-Rivières. À vous.
Mme St-Amand : Merci beaucoup, M. le Président.
Alors, je vais revenir avec ma question de tout à l'heure. Et je pense que ça va
aller aussi un peu dans le même sens que la députée de Sainte-Rose, qui parlait
des nombreuses places en milieu de garde privé non subventionné.
Alors,
ce que je dis à Mme la ministre, et j'ai en main une lettre du
7 décembre... et je sais qu'il y a circulé de nombreuses lettres. M. le
Président, ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a, dans de nombreuses régions,
eu deux, et trois, et quatre fois plus de projets qu'il y a eu de besoins
réels. Alors, beaucoup d'appelés, peu d'élus.
Alors,
ces gens-là ont reçu une lettre comme celle que j'ai dans les mains, qui dit :
Vous avez déposé une demande de places, on a
examiné votre projet, finalement il n'est pas retenu. Mais, oh, alors, il y a
un paragraphe qui dit... Et là, et
là, si j'interroge la ministre là-dessus en lui disant : Est-ce que vous
pensez que vous allez changer ça… Parce qu'évidemment on ne veut pas
avoir nos propriétaires de garderies privées non subventionnées... qu'il y en
ait trop et qu'ils soient trop frustrés non
plus. Alors, ce paragraphe-là, il dit, M. le Président : «Dans le cas où une demande de permis était jointe
à votre dossier et si aucune place ne vous est attribuée[...], il sera possible
de poursuivre votre démarche pour obtenir un permis de garderie sans
places subventionnées.»
Alors, on invite les promoteurs de projets...
Le ministère invite les promoteurs de projets qui n'ont pas été retenus à s'inscrire pour des places non subventionnées.
Est-ce que la ministre... Bah! j'imagine qu'elle est au courant de ce fait-là. J'ai compris tantôt qu'elle avait ce
souci-là aussi de dire : Bien, écoutez, on ne va pas créer de frustration
pour rien. Est-ce que la ministre a l'intention de faire quelque chose avec ça?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : Oui, parce que c'est des projets
probablement qui n'ont pas été retenus, de ce que je comprends de la lettre, qui n'ont pas été... Est-ce qu'elle
peut la déposer pour qu'on...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Est-ce qu'on accepte le dépôt de la lettre? Est-ce que
vous acceptez de déposer la lettre?
Mme
St-Amand : Bien sûr, avec plaisir.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Oui? Alors...
Mme
Léger : Ce que je comprends...
Mme St-Amand : Il y a mes notes personnelles, Mme la
ministre. Mais, si vous ne les comprenez pas, vous me le direz, je vous les expliquerai.
Mme Léger : O.K. Ce que je comprends, c'est que
ça a été… ils ont eu un permis. Ils ont payé un montant qui était de... c'est
pour ça, je voyais le chiffre, là, tout à l'heure, c'est 167 $ pour un
permis. Et là, parce qu'ils ont dû payer ça, avant ils payaient ça, et
là ils ont ouvert une demande de permis. Puis, à la suite de ça, comme ils ont
ouvert une demande de permis, ils ont
peut-être été refusés, et ça n'a pas été retenu. Et là on leur dit à ce
moment-là : Parce que vous avez payé votre 167 $ de permis,
bien, vous pouvez utiliser votre permis. Ça fait que c'est pour ça probablement
que quelques-uns de ces projets-là ont pu ouvrir une garderie privée, continuer
à avoir des places en non subventionné.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. La lettre est déposée.
Mme St-Amand : Est-ce que je comprends, M. le
Président, que tous les gens qui ont déposé des projets et qui ont été refusés, on leur ouvre un permis
automatiquement? Parce que, moi, dans la lettre que j'ai, ce n'est pas ça que
je comprends. Ce que je comprends, c'est :
Vous avez déposé un projet, vous n'avez pas été retenu; cependant, on vous
invite à déposer un projet pour avoir des places non subventionnées. Et là,
dans le fond, ma demande à la ministre, c'est de dire : Bien, écoutez, on reconnaît ici, ce soir, qu'il y a de
nombreuses places non subventionnées. Je le porte à son attention en lui disant : Écoutez, est-ce que vous
allez regarder ça? Parce que, dans le fond, le ministère continue d'inviter les
gens à créer des places non subventionnées, alors qu'on le sait qu'il y en a...
Mme Léger : Non, ce n'est pas tout à fait comme
ça. Je vais demander à M. Robert, si vous permettez. Il va vous donner encore plus de précisions.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Alors, ça me prend l'approbation des
gens ici pour que M. Robert puisse prendre la
parole. Oui, tout le monde est d'accord? Allez-y, M. Robert.
M.
Robert (Jacques) : Oui. Donc, Jacques
Robert, je précise. Donc, la loi prévoit que les places peuvent être autorisées pour des personnes qui sont titulaires
d'un permis de CPE ou de garderie ou qui sont demandeurs de permis de garderie. Donc, lorsqu'il y a un appel de projets,
comme celui de 2011 ou celui de 2013, les titulaires peuvent présenter
une demande, et les demandeurs, les autres personnes qui ne sont pas déjà
titulaires doivent être demandeurs de permis. C'est pourquoi il y a toujours
une demande de permis qui doit accompagner la demande de places.
En
2011, les titulaires de permis ont... les demandeurs de permis, pardon, avaient
à déposer une demande de permis et à payer
les droits, qui sont de 167 $, l'année dernière. Et donc c'est pourquoi,
compte tenu qu'ils avaient à payer des droits, donc ils avaient la
possibilité de continuer à faire examiner leur demande de permis.
En
2013, la demande de permis, elle est jointe au formulaire, mais le montant n'est
pas exigé parce que la demande de permis n'est
valable que dans le cadre de l'appel de projets. Donc, à la fin de l'appel de
projets, si le projet n'est pas retenu, la
demande de permis ne pourra pas donner droit à la personne à poursuivre son
projet. Et donc la lettre ne mentionnera
pas cet élément-là. Si la personne veut poursuivre son projet sans subvention,
elle devra faire une nouvelle demande de permis à ce moment-là.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) :Mme la ministre.
Mme Léger : Donc, on a corrigé la situation. Là, elle est ajustée,
parce que c'était en 2011.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : ...la
ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Bien,
je ne m'obstinerai pas, M. le Président, je n'ai plus le document dans les
mains. Ceci étant dit, je porte à l'attention de la ministre qu'il serait intéressant que
les gens ne soient plus invités à ouvrir des services de garde non
subventionnés quand on sait qu'on a beaucoup de places disponibles. Ma
prochaine question...
Mme Léger : ...non plus, là, avec... maintenant, là.
Mme St-Amand : O.K. Parfait.
Mme Léger : On a corrigé ça, là.
Mme
St-Amand : C'est
bon. M. le Président, j'ai une question. J'aimerais savoir, parce qu'on va
parler aussi des places, des autres places, j'aimerais
savoir : Quand on construit un CPE, est-ce que l'immobilisation, l'infrastructure,
appartient au parc immobilier du gouvernement? Est-ce que le parc immobilier du
gouvernement prend de la valeur?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : C'est un
actif. C'est public. Ça appartient à un CPE lui-même, là, mais c'est quand même
un actif.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières.
• (20 h 50) •
Mme
St-Amand : Donc,
est-ce que c'est comme au même titre, par exemple, qu'un centre hospitalier? Ce que je veux dire, c'est,
si, par exemple, le CPE ferme ses portes, est-ce que le gouvernement récupère
le bâtiment, est-ce que... ou si... Il arrive quoi? Il y a le parc
immobilier du gouvernement. Est-ce que cette infrastructure-là fait partie du
parc immobilier du gouvernement ou si elle appartient à l'OBNL, finalement?
Mme Léger : Elle appartient à l'OBNL, oui.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Oui.
Bien, je comprends bien, à ce moment-là, que le parc immobilier du gouvernement ne prend pas plus de valeur dans les sommes qu'on met là.
C'est ça que je comprends.
Mme Léger : Bien, justement, il faut faire attention, parce que c'est
quand même... c'est des... ces actifs-là ont
été créés, dans le fond, ont été... par les subventions que le gouvernement
donne. Donc, c'est une situation qui est un actif malgré tout, mais il y
a une corporation autonome qui l'administre puis qui lui appartient.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Mais ce que je comprends, M. le Président, c'est que l'OBNL
pourrait le liquider et sans ramener l'argent au gouvernement. C'est ça que je
comprends?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : Moi, je
dois autoriser qu'est-ce qu'ils doivent faire avec l'actif, là. Le ministre
doit autoriser ça, là. Ils ne peuvent pas
faire ce qu'ils veulent, là, avec ça, là, après.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières.
Mme Léger : Il y a une partie de ma responsabilité, là.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : C'est bon.
Mme
St-Amand : O.K.
Mme
Léger : C'est un contrat avec eux. On
fait des subventions avec eux. Il y a un contrat. Donc, ils ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent avec... ils ne
peuvent pas vendre ou... sans avoir — moi — une autorisation de la ministre.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Question de curiosité, M. le
Président, puis peut-être que Mme la ministre n'aura peut-être pas la réponse, mais
peut-être que son équipe l'aura : Est-ce que c'est déjà arrivé qu'on ait
dû fermer un CPE et qu'il y ait eu
une immobilisation qui a dû être récupérée? Ça s'est passé comment? Est-ce que
c'est le gouvernement qui a vendu ou...
Mme Léger : ...j'imagine que, comme adjointe
parlementaire, vous deviez savoir ça pour les années précédentes, mais je vais demander à M. Robert de vous
donner plus précisément...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. Robert, pour les fins de l'enregistrement, vous vous
réidentifiez. Je l'ai oublié tantôt. Vous pouvez vous réidentifier puis prendre
la parole.
M.
Robert (Jacques) : D'accord. Jacques
Robert. Donc, il est arrivé le cas d'un CPE qui a fermé en 2009, et à ce moment-là, donc, effectivement, le CPE avait
un actif immobilier qui était un actif immobilier qui était fortement dégradé, qui était en zone inondable, et le CPE
avait également des dettes. Donc, lors de la dissolution du CPE, le CPE
a été dissout. Évidemment, comme tout
organisme qui doit se dissoudre, il doit disposer de ses dettes, et la valeur
de l'actif a servi à éponger les dettes.
Au
net, après la vente de l'immeuble, il n'avait plus de valeur. C'est un immeuble
qui était vraiment très, très dégradé. Il a été démoli, évidemment, la maison a
été... Le bâtiment a été démoli, et c'est une zone non construisible par la
suite, là.
Mme
St-Amand : M. le Président.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Allez-y, Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Juste un complément d'information :
Est-ce que cette gestion-là a été faite par le ministère ou par l'OBNL?
M. Robert (Jacques) : Oui. Je peux répondre. Ça a été fait
étroitement... Donc, la responsabilité de procéder à la dissolution de l'entreprise
de service de garde, ça appartient à l'entreprise, donc c'est le CPE qui a vu
à... les membres du conseil d'administration qui ont vu à dissoudre.
Évidemment, ça s'est fait en étroite collaboration avec le ministère pour s'assurer
que les actifs étaient disposés adéquatement, que le CPE prenait tous les
moyens pour aller chercher le maximum de la valeur des actifs. Mais c'est très
rare qu'un CPE ferme. C'est le seul cas, à ma connaissance.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Alors, j'aimerais maintenant aborder,
évidemment, notamment les 15 000 nouvelles
places. À la fiche RP3 du cahier de crédits, il est mentionné que le ministère
entend développer 4 821 places à contribution réduite. Cependant, dans le budget 2013-2014, que j'ai ici, il est
inscrit 3 900 places. Alors, j'aimerais que la ministre puisse nous expliquer cette différence-là, comment
elle compte la quantifier sur le plan financier. Il y a quelque chose
que je n'ai pas compris, là.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme
Léger : Redites-moi...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Répétez-le...
Mme
Léger : Redites-moi la page et qu'est-ce
que vous dites exactement, là?
Mme
St-Amand : La fiche RP3...
Mme
Léger : RP3?
Mme St-Amand : ...RP3 du cahier de crédits, il est
mentionné que le ministère entend développer 4 821 places, et, dans le budget 2013-2014, il est inscrit
3 900 places.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Voulez-vous un peu de temps pour répondre, oui, Mme la
ministre?
(Consultation)
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Alors,
la réponse vient.
Mme Léger : O.K., je comprends, là. C'est parce qu'il y a des restants
de 2008, il y a des restants de 2011 puis il y a les miennes que j'ai
annoncées, de 3 900. Donc, 321 et 600, 3 900 font 4 821. Est-ce
que c'est ça que vous vouliez savoir?
Mme St-Amand : ...ça change quelque chose si...
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) :
Madame...
Mme Léger : Parce que, dans l'ancien... le plan... l'annonce de 2008,
là, des 18 000 places, il en restait 321. Le plan de 2011, qui avait été annoncé en 2011, il y en a 600 qu'il y a
à faire de la ministre précédente, de Mme James, et le nouveau plan que
j'ai annoncé de 15 000 places, c'est 3 900. Donc, les trois ensemble
font 4 821. C'est pour ça.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) :
Madame...
Mme Léger : C'est 3 900 de l'annonce que moi, j'ai autorisée en
novembre 2012.
Le Président (M. Pelletier,
Saint-Hyacinthe) : C'est clair, Mme
la députée de Trois-Rivières?
Mme
St-Amand : Bien,
c'est clair dans la mesure où je comprends que les places au-delà du 3 900
étaient déjà budgétées. Donc, c'est pour ça
que, dans le budget, on ne voit que 3 900 places. Est-ce que j'ai bien
compris? Parce que, dans le budget, il y a
3 900. Je comprends l'écart que vous m'expliquez, mais là je me dis :
Sur le plan financier, il va arriver
quoi si, au plan financier, on n'en a budgété que 3 900 alors qu'il y en a
4 821? Si vous me dites : Ça a déjà été budgété, je comprends;
si vous me dites : Ça ne l'a pas été, je ne comprends pas.
Mme Léger : C'est celles qui sont... on les... là, vous êtes...
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : Là, n'est-ce
pas, j'ai annoncé 3 900, là. C'est l'annonce que j'ai faite qui est
3 900. C'est les places autorisées que j'ai
annoncées. Donc, il y a 1 300 en 2012-2013, 3 900, 3 800,
4 000, ça fait 13 000. C'est sûr que ce que je peux dire, là, c'est que c'est évident que, dans tout ce qu'on a
sur place, ça se chevauche, là. Il y en a plusieurs qui vont se
chevaucher parce que j'ai du 2008, j'ai du 2011, j'ai du novembre 2012 et j'ai
celles qui s'en viennent pour 2013-2014. Ça
fait que c'est sûr que parfois je peux avoir trois en même temps, là. Ça fait
que ce n'est pas... Je comprends que ça ne peut pas être simple, je peux
comprendre que c'est... Parce que plusieurs vont se chevaucher en même temps, là, il y en a que je vais réaliser tout de
suite et il y en a d'autres qui ont déjà été réalisées en novembre, il y en
a qui vont se faire cette année puis il y en a que c'est l'année prochaine. Ça
fait que c'est un petit peu mêlant, là, peut-être.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. On est
justement là pour clarifier les choses. Mme la
députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Ah!
Bien oui, on comprend très bien, M. le Président. Alors, j'aimerais ça savoir :
Est-ce que vous
pouvez nous transmettre la ventilation du budget consacré aux CPE pour le
fonctionnement, les immobilisations et les autres frais?
Mme Léger : Vous l'avez déjà, là.
Mme St-Amand : Est-ce que vous pouvez nous indiquer où est-ce qu'on va le
trouver?
Mme Léger : Je vais vous donner la page, là, parce qu'ils ont déjà pas
mal ventilé.
(Consultation)
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme Léger : C'est ça, c'est à la page 120 du livre des crédits. Vous n'avez
peut-être pas le livre des crédits.
Mme St-Amand : ...numéroté, malheureusement. On est en numéros de fiches.
Mme Léger : Ce n'est pas ce livre-là, c'est ça, c'est
le livre des crédits, c'est à la page 120. Mais peut-être que je peux répondre quand même à votre question, si...
Mme St-Amand : Oui, en fait, ou peut-être qu'avec un
page on pourrait faire une photocopie puis le
déposer?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Madame la...
Mme
St-Amand : ...numérique.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mais vous l'avez déjà. Je pense qu'on l'a déjà tous, ce
document-là, là. On ne l'a pas ce soir, là, mais...
Mme
St-Amand : Non, O.K.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Pour les fins de la discussion, Mme
la ministre, est-ce que vous pourriez
procéder?
Mme
Léger : Donner les chiffres?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Oui, donner les chiffres.
Mme
St-Amand : C'est bon.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Est-ce que, pour les fins de la discussion, est-ce que
vous pourriez donner les chiffres pour la députée de Trois-Rivières?
Mme
Léger : Bien, il y en a plusieurs,
là. On peut déposer une copie?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Déposer? Ah, O.K. On accepte le dépôt?
•
(21 heures) •
Mme
Léger : C'est la page 120 des crédits
des ministères. C'est un document public, en tout cas, elle peut le retrouver,
mais on peut avoir la copie, là.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Le document
est maintenant déposé. Mme la députée de
Trois-Rivières, vous avez...
Mme St-Amand : Oui. À la fiche RP7, nous avions
demandé d'obtenir les besoins à combler par région, nous n'avons obtenu qu'un
total pour l'ensemble de la province. Est-ce que la ministre peut nous fournir
cette information-là?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme
Léger : ...fourni vraiment, là, dans
l'ensemble.
(Consultation)
Mme Léger :Qu'est-ce que vous voulez savoir? Qu'est-ce qu'il va y avoir par région? Parce que
là, pour nous, là, ici, c'est des prévisions,
là. Ça fait qu'on ne sait pas encore où ils vont se faire.
Mme St-Amand : Nous avions demandé d'obtenir les
besoins à combler par région, on n'a obtenu que le nombre total pour l'ensemble de la province. Alors, ce qu'on
aimerait avoir, c'est les chiffres par région.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre... Alors, j'ai
maintenant en main le dépôt du... de ce qui a été demandé, des... du rapport qui a été
demandé. Alors, maintenant déposé officiellement. Alors, Mme la
ministre.
Mme Léger :Parce que j'ai de la misère à... C'est parce que... Où je pose des questions au
ministère, c'est parce que c'est des projets... Quand je les ai annoncés en novembre, on les
avait tous par région, là, vous les aviez par région. Là, c'est parce qu'on demandait pour 2012‑2013
jusqu'à 2013‑2014. Ça fait que là c'est les prévisions qu'on avait, qu'on
a mises dans l'ensemble du Québec. Mais,
lorsque j'ai annoncé celles de novembre, j'ai mis par... puis celles de
janvier aussi, on les a par région. C'est
dans un communiqué, là, qui a été envoyé par moi, là, par le ministère de la
Famille, là, où ce qu'on a les... je
les ai tous... vous les avez région par région, là, tous les députés ont ça,
là. Je pourrais vous les refournir, là, mais... On les a par région, là.
Là, on l'a mis juste global.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Alors, il reste...
Mme Léger : Je comprends que vous les voulez par région.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : O.K. Mme la députée de
Trois-Rivières, il reste 45 secondes.
Mme
St-Amand : Oui,
parfait, M. le Président. Écoutez, ce qu'on comprend, c'est qu'évidemment ça ne répondait pas à la
question, dans le cahier, qu'on avait demandée. Mais je comprends que la
référence est faite à l'appel d'offres qui a été lancé en février.
Parfait. On va prendre le reste du temps sur le prochain bloc, M. le Président,
s'il vous plaît.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Bon. On
passe maintenant au bloc du gouvernement. Alors, je donnerais la parole au
député d'Argenteuil.
M.
Richer : Merci,
M. le Président. Mme la ministre, tantôt, j'avais annoncé une série de
questions en rafale. Il m'en restait deux. Donc, on avait parlé... vous m'aviez
expliqué le rôle du ministère, des comités consultatifs, votre rôle,
votre intention de suivre et la façon dont vous suiviez les recommandations.
Alors,
la question suivante : Quand annoncerez-vous les projets retenus? Et
est-ce que vous allez les annoncer tous
ensemble ou par blocs ou est-ce qu'il y a un plan, au niveau des annonces, de
prévu?
Mme
Léger : On a
hâte, hein? On a hâte. Je sais qu'il y avait comme eu beaucoup de demandes dans
l'appel de projets
2011, puis que, là, il n'y avait que 1 800, l'été dernier, qui avaient été
annoncés. Les 13 000 quelques, ils avaient hâte d'avoir des
réponses. Donc, les comités consultatifs ont terminé leur travail cet automne,
en 2011, puis c'est là que j'ai annoncé, en novembre, les projets qui ont été
retenus.
Et
là on part dans un appel de projets et on s'en va jusqu'au mois de juin. Et
ensuite les comités consultatifs vont avoir à... ils vont travailler, et j'aurai des
résultats de ça entre novembre et février, donc entre novembre 2013 et
février 2014. Je ne veux pas me tromper, là,
je veux être sûre. C'est ça? C'est ça. Le ministère aura à déterminer l'admissibilité
des projets cet été, là, de juillet à septembre 2013, parce que les demandeurs
de... ils vont... les promoteurs vont pouvoir déposer
au 14 juin. Alors là, le ministère va avoir à faire l'admissibilité de ça jusqu'en
septembre 2013. Après, on analyse les projets par les comités
consultatifs. Alors là, il y a un gros labeur pendant cette période-là aussi.
Alors, d'octobre à février 2014. Et là moi, je peux annoncer les projets entre
novembre et février 2014.
M. Richer : Donc, pas nécessairement un bloc où tous les projets sont
annoncés.
Mme
Léger : Pas
nécessairement. On décidera ça, comment on va faire ça. Je pense qu'on va les
annoncer après parce que chaque comité
consultatif, c'est région par région, là. Je veux dire, les 22 comités
consultatifs, il y en a qui, dépendamment des types de projets qu'ils vont
avoir, il y en a qui vont finir plus tôt, d'autres, moins tôt. Ils ont quand même un laps de temps puis ils vont prendre
le temps qu'il faudra pour analyser bien les projets. Et puis, là, bien,
s'il y en a qui sont déjà prêts, je pourrais
peut-être déjà les annoncer tout de suite, lorsqu'un comité consultatif est
prêt dans une région donnée, ou je peux
attendre d'avoir un plus grand groupe ensemble. On verra rendus... À partir de
novembre, là, j'aurai un calendrier qui sera plus clair, là, de l'échéancier
puis de l'annonce, là, à ce moment-là.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le
député d'Argenteuil.
M. Richer : Il m'en reste une, M. le Président.
Mme
Léger : ...des
cadeaux de Noël. Il y en a qui vont avoir des cadeaux de Noël puis il y en a
que ça va être après Noël. Ça va être la bonne année.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) :
Allez-y.
M. Richer : Merci, M. le Président. Une question qui a été suscitée
par justement un groupe de ma circonscription
pour lequel le projet n'avait pas été retenu. Alors, est-ce qu'un projet doit
rencontrer l'ensemble des priorités pour
être retenu ou si une partie suffit? Et, si, là, une demande est refusée parce
qu'il manque des choses, est-ce que cette demande-là peut être complétée
ou si elle est rejetée automatiquement?
Mme
Léger : M. le
Président, ce qui est sûr c'est qu'il y a eu... de la dernière année, du dernier
appel de projets, on a eu beaucoup de nos partenaires, des comités consultatifs, de députés d'ailleurs
de toutes formations qui m'ont dit, qui sont venus nous dire, nous dire
au ministère, qui ont dit un peu partout, au cabinet — ils ont été
très occupés, mon équipe, d'ailleurs — ...
où il y a eu, je pourrais dire, certaines étapes un peu rigoureuses, très
rigoureuses. Je pense que ça provenait
évidemment du chat échaudé, là, qu'on a eu les années précédentes, puis qu'il y
a eu quand même beaucoup d'ajustements
à faire. Et là on a entamé une grande, grande rigueur qui fait qu'il y a eu des
projets qui n'ont pas été retenus parce qu'il manquait une copie ou
parce que... Là, je fais rire le ministère quand je dis ça, c'est parce qu'il y
avait un balai qui n'était pas... qui n'était pas... qui n'était pas...
Une voix : À la bonne place.
Mme
Léger : ...à la
bonne place. Là, ils me disent que j'exagère quand je dis ça. Mais ça... Alors,
mais... Ce qui a fait qu'il y a eu tellement
de rigueur qu'il y a des projets qui pouvaient peut-être être considérés mais
qui n'ont pas pu parce
qu'il leur manquait quelques éléments. On a corrigé beaucoup de choses pour
cette fois-ci, donc une souplesse... tout
en ayant quand même de la rigueur, parce que c'est assez important d'avoir des
beaux projets. Mais il y a eu beaucoup d'améliorations qui se font pour
cet appel de projets là qui est là.
Donc,
il y a des critères de base qui sont importants, c'est sûr qu'il faut remplir
les choses correctement, mais ils vont avoir comme, un exemple, ils vont avoir un
genre de formulaire, là, un formulaire pour faire leur petit… crocheter,
là, qu'ils ont bien rempli les... Parce qu'il
y a quand même beaucoup d'éléments à avoir quand tu fais une demande, là,
dans un appel de projets, là. Ça fait qu'ils
vont avoir leur petite liste pour être sûrs qu'ils ont rempli tout ce qu'il
fallait. S'il manquait une copie ou quelque chose du genre, comme je
vous dis, là, quelque chose de très, très de base, ils vont avoir deux semaines
pour être capables de revenir puis répondre rapidement. Par exemple, il va
falloir qu'ils nous répondent rapidement, là
à : Il vous manque telle affaire, là... Ça fait qu'ils ont un petit espace qui va leur permettre de
se réchapper, là, si le moindrement c'est une
petite chose ou bien une technicalité.
Par contre, s'ils
viennent le 15 juin, là, c'est fait, là. Alors, ça, ce n'est pas une
technicalité, c'est le 14 juin au maximum.
Ça fait que faites-le avant le 14 juin pour... tu sais. Et il faut que ça
soit rendu, puis il faut avoir ça par la poste d'une façon officielle et
non envoyé par un courrier, n'importe... Tu sais, on est un peu plus exigeants
à ce niveau-là, mais c'est très clair pour
permettre d'être sûrs qu'on n'échappe pas les choses. Et après, dans... ça, c'est...
Donc là, ils vont être admissibles. Et, après, on rentre dans la phase
des retenus.
Donc,
ceux qui n'ont pas été retenus — si je veux compléter pour votre
deuxième question — ceux qui n'ont
pas été retenus la dernière fois, qui parfois ont dit : Ça a été rigide
ou, bon, à cause de ma petite copie, ou quelque chose du genre, là, je les invite à reformuler, à refaire leur demande, puis
là ils vont avoir des outils beaucoup plus faciles puis beaucoup plus
indicateurs, là, pour permettre de faire cette... Mais ils doivent recommencer.
Ça fait que, s'ils ont pas mal avancé leurs
affaires, tout est déjà pas mal fait, là, ils vont pouvoir redéposer leurs
projets. Donc, ils sont les bienvenus pour redéposer de nouveau.
Mais,
vous savez, des fois on a des gens qui nous déposent des choses, puis c'est des
papiers brouillons, là, sur un bout de table,
là, tu sais. Alors, c'est sûr qu'il faut que ce soit bien fait pour se rendre
au bout du processus.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre.
M. Richer : Merci.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Sainte-Rose.
• (21 h 10) •
Mme
Proulx : Merci,
M. le Président. Alors, je regarde qu'on a des très beaux projets au Québec,
avec cette belle annonce de création de près de 30 000 places d'ici 2016, donc,
l'appel de projets passés... le nouveau, là, de février 2013, pour arriver à terme avec l'atteinte de l'objectif
qu'on avait annoncé de 250 000 places. Donc, idéalement, un enfant,
une place au Québec en CPE. Ces belles
nouvelles là amènent quand même certains défis. Alors, j'aimerais ça aborder
avec vous la question de la main-d'oeuvre et de la relève.
On
sait qu'au Québec le phénomène démographique cause certaines pressions sur le
marché du travail. Clairement, il y a de moins
en moins de jeunes, et ces jeunes-là ont tout un marché ouvert devant eux.
Beaucoup de secteurs se positionnent en compétition pour attirer les jeunes
dans leur secteur, dans leurs programmes de formation. Donc, c'est sûr que, quand on parle de notre réseau de
CPE, on parle aussi de la qualité de l'environnement, et ce n'est pas
étranger à la qualité de la main-d'oeuvre qu'on embauche. Et il y a, de toute
façon, des règles très strictes à respecter en CPE. On a besoin d'avoir de la main-d'oeuvre qualifiée, compétente, formée,
mais surtout en nombre suffisant. C'est, comme je le mentionnais, un
bien grand défi avec les beaux projets qu'on a.
On
sait aussi qu'il y a un autre défi dans les centres à la petite enfance, je l'ai
effleuré un petit peu précédemment, c'est le taux de roulement qu'on peut y voir.
Quand on regarde une moyenne d'âge de 37 ans chez les éducatrices, les travailleuses en CPE, et qu'on sait que ces
travailleuses-là sont... Et je dis «travailleuses» en toute
connaissance de cause, parce que 95 % des travailleuses sont des femmes dans les CPE.
Alors, on sait... et ce n'est certainement pas un reproche qu'on leur fait, mais elles vont quitter assez
régulièrement en congé de maternité, ce qui cause un taux de roulement
un peu plus élevé que ce qu'on pourrait constater dans d'autres secteurs. On
doit donc trouver des façons pour pallier à ces mouvements-là de main-d'oeuvre,
trouver des façons d'attirer les jeunes dans les programmes de formation qui
mènent à des emplois en CPE.
Il y a le comité
sectoriel de main-d'oeuvre de l'économie sociale, qui travaille comme
partenaire en étroite collaboration avec les
centres à la petite enfance. Alors, un comité sectoriel de main-d'oeuvre est en
soi un organisme de la belle famille
de l'économie sociale. Donc, c'est un... il y en a une trentaine, de comités
sectoriels de main-d'oeuvre au Québec,
dans une trentaine de secteurs différents, dont un en économie sociale. Et la
mission d'un comité sectoriel, qui est
un organisme paritaire, donc qui travaille en collaboration avec la partie
patronale et les syndicats représentés dans ce secteur donné... ils ont
comme mission de voir, de se préoccuper de toute question reliée à la main-d'oeuvre
et reliée au développement des compétences,
mais, plus loin que ça, à l'attraction aussi des jeunes dans certains
programmes de formation. Alors, je
sais, pour bien les connaître, que le comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'économie
sociale est très préoccupé, et a mis
en place, et tente de développer des outils pour favoriser l'attraction des
jeunes dans les programmes de formation qui mènent à des fonctions de
travail comme éducatrice en service de garde.
Un défi est l'attraction. L'autre défi est la
formation. Et je regardais les stratégies qu'on pourrait mettre de l'avant... que le ministère pourrait mettre de l'avant en
partenariat avec les autres instances pour faciliter l'attraction. Et, dans la première heure de notre rencontre aujourd'hui,
on a discuté beaucoup de conditions de travail et notamment de fonds de retraite. Alors, si on regarde quels sont les incitatifs
qu'on pourrait mettre de l'avant auprès des jeunes pour les attirer dans le secteur et nous assurer ainsi de
pouvoir avoir de la main-d'oeuvre qualifiée dans les années qui
viennent, je pense que ce sont des incitatifs intéressants. Le fonds de pension — Mme la
ministre l'a mentionné un petit peu plus tôt — qui est un excellent régime à
prestations déterminées en comparaison avec des régimes à cotisation déterminée, ce qu'on
voit de plus en plus de toute façon dans les secteurs industriels ou dans les
secteurs privés, donc cet excellent régime là de retraite, jumelé à des conditions de travail quand même assez
intéressantes... On sait qu'il y a eu tout un réajustement, ces
dernières années, au niveau des conditions salariales offertes aux éducatrices
et aux travailleurs de CPE. Je pense qu'aujourd'hui on peut dire que les
travailleurs de CPE sont rémunérés à la juste valeur du travail qu'ils font.
Donc, Mme la ministre, en tenant compte de tout ça, comment vous pouvez faire…
qu'est-ce que vous pensez mettre de l'avant au ministère pour prévenir le plus
possible une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée dans les années à venir?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : M. le Président, la députée, elle a
énoncé beaucoup de son savoir parce que je reconnais en elle toute son expertise
avant d'être députée. C'est tout le milieu où elle a oeuvré, entre autres, en
tout cas. Alors, c'est sûr qu'on va avoir
besoin de vous, je pense, Mme la députée, parce qu'évidemment c'est un beau
défi, on a un défi, parce que c'est sûr qu'en ouvrant des places on a de
la place pour la main-d'oeuvre.
Vous
me permettez ce soir de dire à la population, à nos jeunes : On a besoin
de nouveaux techniciens et techniciennes en
service de garde. Des gars, on a besoin de gars, même si c'est le fun pour les
filles, on a besoin de gars. Inscrivez-vous dans les cégeps en
techniques de service de garde, c'est un marché qui est ouvert, là, et tous
les... et vous sensibiliser, c'est... On
veut vous attirer, on a des conditions de travail extraordinaires, puis ça,
vous en avez mentionné effectivement. Je veux vous en énumérer
quelques-unes.
C'est sûr que la semaine de travail que nous
avons, les heures qui sont... la semaine de travail du personnel cadre varie entre 32 heures par semaine et il y en a qui
sont à quatre jours ou à 35 heures, là, dépendant. On a un régime de retraite, un régime d'assurance collective, des
congés de maternité — c'est des choses qui existent déjà,
mais nous, on a quand même beaucoup d'avantages sociaux qui sont dans nos services de
garde — les congés prévus avec les conventions collectives,
donc il y a bien des congés qui ont été exprimés en jours, des congés annuels,
des congés fériés, évidemment des congés de maladie. Le milieu, là, s'est
doté de plusieurs avantages sociaux pour le personnel.
Mais j'ai des bonnes discussions, on a
commencé les discussions avec... se sont faites avec ma collègue la ministre d'Emploi-Québec,
parce qu'évidemment on voudrait travailler sur une table ad hoc, sur les
besoins de la main-d'oeuvre parce que
le comité sectoriel ne touche pas nécessairement nos services de garde. Alors,
il faut vraiment travailler sur une table, donc faire le diagnostic de
nos besoins puis faire un plan d'action pour attirer vraiment cette nouvelle
horde qui arrivera. On a de la place, ça
fait qu'évidemment c'est un gros défi, un gros défi que nous avons, puis on va
le faire en collaboration avec
Emploi-Québec, mais il va falloir vraiment une table pour qu'on puisse... Ça
fait que les discussions sont commencées pour élaborer cette table-là.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Sainte-Rose.
Mme Proulx : J'aurais juste une petite question
complémentaire. Vous avez mentionné rapidement,
effectivement, d'attirer des garçons dans
les services de garde, est-ce que vous avez, avec les années d'expérience que
vous avez, est-ce que vous avez une
idée, comment se fait-il qu'on n'accepte pas plus d'hommes dans les services de
garde au Québec?
Mme
Léger : Bien, moi, je suis
convaincue... Parce que, dans les années 2000, on avait toujours la même problématique, là, et puis on a fait une grosse
campagne, là, on est allés dans les écoles secondaires parce qu'on
commençait le secondaire IV. Mais il faut
commencer un secondaire IV par toutes sortes de formes… des kiosques dans les écoles.
Il faut aller, plus jeune, présenter ce type de travail possible.
Ça fait que c'est juste le milieu de la jeune
enfance. Puis longtemps c'était... Maintenant, c'est un milieu qui a des belles conditions de travail. Mais longtemps, dans
les services de garde, les travailleuses, avant qu'elles aient l'équité salariale, qu'elles aient l'échelle salariale qu'il
faudra... Là, c'est un milieu où les femmes se sont prises beaucoup en
main, mais avant c'était moins intéressant aller là. Donc, on sait que l'attrait
pécunier est important chez nos gars, mais là, maintenant, les conditions sont
bonnes.
Ça fait qu'il va falloir... Vous avez des
idées, Mme la députée? Tout est bienvenu, d'ailleurs, tous les députés, si vous en
avez, les idées sont bienvenues. Mais il faut vraiment attirer nos gars,
attirer les filles aussi, là, on a besoin de main-d'oeuvre, là, mais évidemment ce serait intéressant d'avoir une
image masculine dans nos centres de la petite enfance.
C'est sûr que, quand on touche la jeune
enfance, on l'a dit, il y a des inquiétudes aussi avec les petits enfants, avec tout ce qu'on
entend de préjugés avec le gars face aux petits enfants. Il y a des parents qui
sont inquiets, ils aiment mieux que
ce soit un modèle féminin avec leurs jeunes petits. On a certains préjugés qu'on
a à faire face aussi. Ce n'est pas documenté vraiment, là, on n'en a pas
vraiment... mais on sent qu'il y a tout ça aussi, ça fait qu'on a des défis,
là, à relever.
•
(21 h 20) •
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous reste... Mme la députée, il
reste 2 min 45 s à peu près, si
vous voulez.
Mme
Proulx : Est-ce qu'on peut reporter
au prochain bloc?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Bien
oui. C'est votre droit.
Mme Proulx : Merci beaucoup.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Alors, à ce moment-ci, la parole reviendrait maintenant au
porte-parole de la deuxième opposition, le
député de Blainville. Je tiens à vous faire remarquer qu'il vous reste neuf
minutes.
M.
Ratthé : Ah! Merci, M. le Président.
Écoutez, avant d'entamer un autre sujet, je voudrais quand même conclure rapidement... Connaissant la ministre, je
sais que c'est une femme qui a du jugement et je ne voudrais pas laisser
sur l'impression qu'on fait un truc à deux
vitesses. Et, M. le Président, je suis convaincu que la ministre peut
regarder chacune des installations qui ont
un intérêt à avoir leurs places converties, évaluer avec les experts du
ministère que ces installations-là
correspondent exactement aux critères très sévères qu'elle nous a mentionnés
tantôt, et, si c'est le cas, bien, je ne
vois pas pourquoi on ne pourrait pas convertir l'ensemble des places au permis
au cas par cas. Et il n'est pas question d'en convertir la moitié dans
un centre puis de ne pas...
Et
il va peut-être arriver, dans un autre service de garde, dans une institution
non subventionnée, que ça ne corresponde
pas, et la ministre aura sûrement le bon jugement de dire : Je ne peux pas
ouvrir celui-là ou je ne peux pas surtout
le convertir. Parce que, pour les parents, M. le Président, convertir, ça veut
dire aussi ouvrir des places pour eux à subvention réduite. Et j'imagine qu'elle peut faire le même raisonnement
pour regarder, peut-être, certains CPE, parce qu'on m'a apporté certains cas qui ne correspondent pas nécessairement
aux normes. Et, dans les deux cas, je pense qu'il s'agit de faire preuve de bon jugement et puis de convertir
l'ensemble des places d'un service de garde non subventionné lorsque
celui-ci correspond aux normes très sévères du ministère.
Maintenant, M. le Président, parce qu'il ne
me reste pas beaucoup de temps, je voudrais aller sur un autre sujet et poser quelques questions à la ministre, M. le
Président, sur l'Association québécoise des centres de la petite enfance. C'est une association à but non lucratif, hein,
qui représente les intérêts des centres de la petite enfance. Et, quand on
regarde leur mandat, bien, ils font des
représentations qui visent à orienter les programmes, les plans d'action du
ministère, entre autres sur le développement de nouvelles places, la
préservation d'une tarification abordable pour les familles, la planification d'un développement de places
adaptées aux besoins particuliers des familles. C'est des gens qui font
des représentations, cette association-là, des centres de la petite enfance,
auprès du ministère de la Famille.
Donc,
ils le font aussi par le biais de leur directeur général, qui est M. Louis
Senécal — je ne pense pas que M.
Senécal soit ici ce soir, là, en tout cas, je ne crois pas qu'il soit là —
et, effectivement, je pense bien, à moins que la ministre me dise l'inverse, je ne crois pas que M. Senécal, qui est le directeur
de cette association, soit rémunéré par le ministère de la Famille. J'imagine
que non. Toutefois...
Mme
Léger : Si... Bien, il me pose la
question?
M.
Ratthé : Oui, bien...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : On pourrait laisser répondre Mme la ministre?
M.
Ratthé : Oui.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Vous pouvez répondre.
Mme
Léger : Non. Il est à un organisme, l'AQCPE.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Alors, M. le député, vous pouvez continuer.
M. Ratthé : Oui. Parfait, M. le Président. Je ne
sais pas si la ministre est au courant, mais cet organisme-là reçoit une subvention
du ministère de la Famille, une subvention annuelle de l'ordre de 160 000 $,
et il y a aussi une subvention qui
vient de la CSST pour 30 935 $. Donc, un organisme, une association,
qui ne relève pas du ministère de la Famille, mais qui est subventionné
en partie, à 160 000 $, par le ministère de la Famille. Et on en
déduit que son directeur général, M.
Senécal, reçoit un salaire pour le travail qu'il fait via l'Association
québécoise des centres de la petite enfance, qui, d'une certaine façon — vous me suivez
toujours, Mme la ministre? — est subventionnée par le ministère de la
Famille, donc un salaire indirect qu'il
reçoit de son association par une subvention. Mais on va dire que c'est une
subvention qui est accordée.
Alors — suivez-moi
toujours — moi, je voudrais savoir, Mme la ministre, si vous trouvez qu'éthiquement parlant il est normal que le
directeur de cette association-là qui reçoit des subventions du ministère de la Famille, 160 000 $
par année, fasse du lobbyisme auprès du même ministère de la Famille pour
obtenir plus de places en CPE, pour
avoir des changements, des modifications au niveau de la loi. Alors, moi, je
voulais juste savoir si, éthiquement parlant,
ça vous apparaît correct.
Moi, je ne sais pas, M. le Président, mais il
me semble qu'il y a là quelque chose qui ne clique pas, qu'un organisme qui reçoit des subventions du ministère et dont
le directeur général fait des représentations auprès du ministère pour obtenir
plus d'avantages. Il y a quelque chose, en tout cas, dans ma pensée, M. le
Président, qui m'apparaît curieux, et je voudrais avoir l'opinion de la
ministre là-dessus.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : D'abord, je veux revenir à tout à l'heure,
à sa proposition de cas par cas, là, d'évaluer les garderies privées non
subventionnées, là, les faire cas par cas. Je ne peux pas faire ça, là, c'est
des comités consultatifs régionaux. Puis dans tout...
M. Ratthé : ...CPE.
Mme Léger : Non, je veux dire, les comités... Il existe des...
M. Ratthé : Mais, M. le Président, je n'ai pas beaucoup de temps puis
j'aimerais avoir ma réponse.
Mme
Léger : Il
existe des comités consultatifs régionaux, là, c'est ça. L'appel d'offres va
être sur ça, les comités consultatifs
régionaux. Je ne ferai pas du cas par cas… dans le temps des ministres Tomassi
et Courchesne, là.
M. Ratthé : ...
Mme Léger : Ce n'est pas de ça que vous parlez, j'espère? D'accord.
O.K.
M. Ratthé : ...
Mme Léger : D'accord. O.K.
M. Ratthé : ...mais ce que j'aimerais, c'est qu'on me réponde. Il me
reste à peine quatre minutes.
Mme Léger : Est-ce que je réponds? Est-ce que je réponds? Excusez-moi,
là, mais...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : La seule chose que je peux dire au
député de Blainville, c'est que la réponse de la ministre, qu'elle fasse mon
affaire ou pas, moi, je n'ai pas de jugement là-dessus, c'est sa
réponse.
Mme Léger : Bon.
M.
Ratthé : J'aimerais
quand même l'entendre sur cette... C'est une
opinion que je lui demande, là : Qu'est-ce
qu'elle pense de la question que je lui ai posée, de ce qui se passe
actuellement?
Mme Léger : Ce que je pense des organismes communautaires?
M. Ratthé : De ce cas-là que je vous ai donné.
Mme
Léger : Des
organismes communautaires Famille qui reçoivent aussi des subventions ou des organismes communautaires
de... tous les organismes qui reçoivent des subventions puis qui ont des
subventions de tous les ministères? Est-ce qu'on parle de la même
affaire? Parce que, là, l'AQCPE, qui est une... Je ne sais pas s'il y a un
règlement de compte qui se fait, là, avec l'AQCPE,
là. Je sens ça derrière ça, là. Mais, écoutez... Est-ce que c'est parce que la
Coalition des garderies privées, non subventionnées, ne reçoit pas de
subventions? C'est quoi que vous avez... Qu'est-ce que vous avez en arrière de
la tête, là?
M. Ratthé : Ma question est simple. Je demande à la ministre si,
éthiquement parlant...
Mme Léger : ...
M. Ratthé : ...un organisme qui est subventionné par le ministère de
la Famille...
Mme Léger : ...terminer.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) :
Monsieur.
M. Ratthé : ...se permet de faire du lobbyisme auprès du même
ministère?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le
député.
Mme Léger : Je vais terminer.
M. Ratthé : C'est...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. le député de Blainville, M. le
député de Blainville, la parole est à Mme la
ministre. Elle va finir sa réponse...
Mme Léger : Je vais terminer.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : ...puis vous pourrez intervenir par après.
Mme Léger : L'Association québécoise des centres
de la petite enfance, comme l'Association des garderies privées du Québec,
comme d'autres associations, comme le Carrefour action municipale... Il y a
plusieurs associations qui sont des partenaires du ministère de la
Famille, des grands partenaires, comme les milieux syndicaux aussi, qui sont
des partenaires au ministère de la Famille, qui font du travail extraordinaire
puis que... ils ont leurs revendications en temps
et lieu, eux aussi, tout le monde a des revendications, tout le monde veut…
avancer les services de garde du Québec. Mais ils reçoivent une
subvention.
L'association québécoise reçoit une
subvention de 151 234 $, que j'ai dans mes... voyons, dans mes
chiffres ici. C'est par projets, là, ils
reçoivent... Ce n'est pas une subvention qu'on leur donne de même, là, c'est un
projet qu'ils déposent puis qu'ils... Alors,
c'est pour faire la mission qu'ils ont, qui est l'amélioration des qualités de
services. Alors, l'association peut,
de ces montants, de ces... là, elle doit être capable de répondre à sa mission,
puis sa mission est de faire ce que vous avez dit tout à l'heure.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : ...Mme la ministre. M. le député de Blainville.
M. Ratthé : Donc, ce que je comprends, c'est que
la ministre trouve que c'est éthique que cette association-là, qui reçoit une subvention du ministère, fasse en même
temps du lobby auprès du ministère, parce qu'ils sont enregistrés auprès... comme lobbyistes, qui font donc du lobby
auprès du même ministère dont ils reçoivent une subvention pour obtenir davantage. C'est un peu ça, ce que je dis, M. le
Président. Et je voulais juste savoir, moi, si la ministre trouve qu'éthiquementparlant c'est quelque chose qui est
acceptable, qu'on subventionne un organisme et qu'en même temps cet
organisme-là, son directeur est inscrit au
Registre des lobbyistes, depuis peu d'ailleurs,
depuis 2013 seulement, depuis janvier 2013, alors
qu'ils font du lobbyisme depuis 2011. Je me demandais juste si la ministre
trouvait que c'était, dans sa tête en tout cas, pour elle, que c'était éthique que quelqu'un
qui reçoit des subventions puisse en même temps faire du lobbyisme
auprès de son même ministère pour obtenir davantage de places, pour obtenir
davantage d'avantages, en fait.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : 30 secondes, Mme la ministre.
Mme
Léger : ...d'organismes qui reçoivent
des subventions puis s'il y en a... ceux-là qui sont au registre... L'association québécoise est dans le registre,
elle est au registre, c'est très légal d'être là, là. Je ne sais pas qu'est-ce
qu'il y a d'illégal d'être au registre puis de faire leurs revendications. C'est
très, très, très correct, là. Je pense que c'est plus une question de règlement
de compte, là. Je ne comprends pas, là.
M.
Ratthé : ...personne, M. le
Président?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Non.
M.
Ratthé : Alors, il ne me reste plus
beaucoup de temps, hein? Quelques secondes?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous reste neuf secondes.
M.
Ratthé : Bien alors, écoutez, je vous
remercie, M. le Président. Puis c'est ma dernière intervention. Je remercie la ministre d'avoir pris le temps quand
même de répondre à mes questions. Et, bien, on va vous souhaiter une
belle soirée. Mais je vais rester là pour les votes, évidemment.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci. Merci, M. le député. Alors, la
parole revient maintenant à la porte-parole de
la première opposition et députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Merci beaucoup, M. le
Président. Est-ce qu'il serait possible de savoir combien de temps nous avons?
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Vous avez 15 minutes, pour un
bloc de 15 minutes ce coup-ci.
Mme
St-Amand : Merci beaucoup.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : C'est les cinq minutes que vous avez
reportées de votre remarque préliminaire.
Alors, on l'a remis dans ce bloc-là.
•
(21 h 30) •
Mme St-Amand : Parfait. Alors, M. le Président, à la
réponse fournie à la question de la fiche RP20, on apprend que des projets immobiliers en cours totalisent
318 millions de dollars au 31 décembre 2012. La ministre peut-elle nous
dire si ce montant est relativement le même chaque année?
(Consultation)
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Allez-y, Mme la ministre?
Mme Léger : C'est à peu près les mêmes montants, là, à chaque année
parce que ça évolue tranquillement. D'ailleurs,
vous allez me permettre, que… J'entendais le député de Blainville nous parler
de toutes les infrastructures, qui
disait qu'on mettait dans le béton, là, qu'on met dans le béton, puis qu'on
veut rien que construire, puis construire. Je voulais juste rappeler que, quand on développe des places, quand il y a
une demande de places, il y a plusieurs niveaux. Il y a celui de simplement avoir un ajout de places.
Donc, si j'ai 60 places, j'en demande 20 de plus, je fais juste demander
plus de places. Je peux te faire un agrandissement ou je peux demander une
deuxième ou une troisième installation, donc agrandir.
Dans
le budget de la Famille, il y a, pour le béton, comme dit le député, puis ça va
répondre à Mme la députée de Trois-Rivières, c'est 1,3 % qui sont alloués
pour nos infrastructures sur un budget de 2,2 milliards. Alors, je pense
que, quand on parle de béton puis d'infrastructures, c'est quand même assez...
plus que raisonnable. Donc, pour conclure avec la députée de Trois-Rivières, c'est
assez semblable, là.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand :
Merci, M. le Président. Alors, j'aimerais demander à la ministre si elle peut
également convenir qu'il y aura des sommes
comparables dans les années à venir, et ce, jusqu'au déploiement complet des
places.
Mme
Léger : C'est un
budget que c'est sûr qu'il va être croissant parce qu'il va aller avec le
nombre de places, puis, dans les places, il y a les trois niveaux, comme je vous dis. On
va augmenter le nombre de places dans les centres de la petite enfance, ou dans les services de garde, ou
garderies privées. On va aussi permettre des agrandissements, mais on va
permettre aussi d'avoir une deuxième ou une troisième installation. Donc, c'est
sûr que ça va être croissant parce qu'on ouvre 28 000 places.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand :
Est-ce que je comprends bien, M. le Président, que ces sommes-là vont augmenter
dans les prochaines années, le temps qu'on
développe les nouvelles places?
Mme
Léger : Les
sommes seront sûrement croissantes puisque je vais attendre les projets pour
être capable de dire, pour les prochaines années, comment est-ce qu'elles seront, à
quelle hauteur, mais elles devraient être croissantes puisqu'on ouvre
des places.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Alors, évidemment, M. le Président, la ministre a fait une
annonce de déploiement de 260 millions de dollars. Évidemment, pour le bien
d'un exercice rigoureux, est-ce qu'elle peut convenir avec moi que ces
sommes-là s'ajouteront au coût total de déploiement?
Mme Léger : Les sommes d'infrastructures? C'est inclus.
Mme St-Amand : Je vais reprendre ma question.
Mme Léger : C'est inclus dans le...
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Allez-y, Mme la députée de
Trois-Rivières, reprenez votre question.
Mme
St-Amand : Je
vais reprendre ma question. Quand il y a eu l'annonce des places, la ministre
nous a dit que c'était une annonce de
260 millions. La première ministre l'a dit aussi, que c'était
260 millions. Alors, moi, ce que je veux savoir, c'est que… à ce
moment-ci, pour bien connaître le portrait, est-ce que ça veut dire que...
Est-ce que la ministre peut convenir avec moi qu'aux 260 millions annoncés
s'ajouteront... et là je comprends que c'est un peu plus possiblement que
318 millions, parce qu'il y aura des coûts additionnels… s'ajoutent aux
260 millions?
Mme
Léger : Non, c'est
inclus. Parce que, quand on a annoncé le 261 millions, ce qui est inclus,
c'est aussi le développement des places, ça, d'une part, les infrastructures et les
régimes de retraite sont inclus dans le 261 millions.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : M. le
Président, j'ai un problème, c'est un plus un égale deux. Je viens de demander
à la ministre si les projets immobiliers en
cours, qui totalisent 318 millions, allaient être les mêmes pour les
prochaines années. Elle m'a répondu que ça allait même augmenter un peu compte
tenu qu'on déployait des places. Et ça, c'était pour les projets immobiliers. On sait qu'il y a une annonce de
260 millions, mais là ça ne se peut pas que 318 millions
soient inclus dans le 260 millions.
Alors, je veux juste que la ministre m'explique, parce qu'on a des coûts d'immobilier,
on a des coûts d'opération, je veux juste que la
ministre m'explique comment on peut inclure 318 millions ou plus dans 260 millions.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre, vous pouvez répondre à la question.
Mme
Léger : Oui, très bien. C'est que c'est
évident que toute la partie d'infrastructures, la partie est amortie pendant 25 ans. Donc, tout le montant, il doit
être calculé sur 25 ans. Ça fait que c'est sûr que tout le montant n'est
pas tout là, parce que, là, ce que j'ai
inclus, c'est, au 31 décembre 2012, 448 projets totalisant un investissement de
318 millions. C'est à réaliser, là, donc
c'est sur les chiffres de l'an passé. Vous pouvez demander à M. Robert de
poursuivre, si vous voulez plus techniquement les chiffres.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : M. Jacques Robert.
M. Robert (Jacques) : Oui. Donc, techniquement, le CPE qui
voit le financement de son infrastructure
financé par le ministère, dans les faits, il
contracte un prêt auprès d'une institution financière avec laquelle le
ministère a une entente, et, lorsque son... donc le prêt lui sert à
payer les entrepreneurs au fur et à mesure des travaux. Et, à la fin des
travaux, il y a consolidation du prêt, donc ça devient un prêt hypothécaire, et
ce prêt hypothécaire est remboursable sur un nombre
d'années qui dépend de la valeur du montant. Ça fait qu'il peut aller de cinq
ans à 25 ans. Le CPE a une dette sur 25
ans, par exemple, et le ministère, pendant les 25 années, va rembourser le
capital et les intérêts, payer les intérêts à raison de deux versements par année. Donc, ce qui est un coût pour le
gouvernement, c'est le remboursement du capital et le paiement des intérêts sur ces emprunts-là.
Donc, c'est comme vous achetez une maison de 200 000 $, bien le coût
annuel, c'est le montant que vous versez à la banque pour rembourser capital et
intérêts. Donc, c'est la même chose, c'est une dépense annuelle.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, M. Robert. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Alors, M. le Président, j'ai bien
compris les explications de M. Robert, et j'en conclus que, quand j'achète une
maison de 200 000 $ et que j'y ajoute les dépenses… évidemment, on
comprend qu'il y a 260 millions qui est un coût d'opération et on
comprend qu'il y a des coûts d'immobilisations qui seront de plus de
300 millions de dollars annuellement.
J'aurais
une autre question, s'il vous plaît...
Une
voix : ...
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Est-ce que vous permettez? Mme la ministre, oui.
Mme Léger : S'il avait plus ventilé, là, je peux
dire que la... mettons, pour le 261, là, plus ventilé, je peux avoir... la subvention
annuelle est de 223,6 millions, la subvention aux infrastructures est de
29,7 millions et le régime de retraite est 8,4 millions, ce
qui fait notre 261,8 millions. Il est ventilé, là.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Continuez, Mme la députée de
Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Merci, M. le Président.
Alors, ça, je comprends que c'est la partie du paiement pour cette année-là
pour l'immobilisation totale.
Mme
Léger
: Oui.
Mme
St-Amand
: Ça répond très bien
à ma question. Donc, c'est tout près de un demi-million.
Alors,
dans le déploiement des places, dans l'appel des projets, 300 places sont
réservées aux communautés autochtones, ça
comprend 200 places à développer sur le territoire du Plan Nord annoncé en
juillet dernier ou... Est-ce que cela
comprend... Dans le fond, ma question, c'est : Est-ce que cela comprend
les 200 places à développer sur le territoire du Plan Nord en juillet
dernier ou s'agit-il de 300 nouvelles places qui s'ajoutent aux 200 places
prévues?
Mme Léger : C'est vraiment 300 nouvelles. Donc,
il y avait 200 en 2011; 300 nouvelles. Les 200 en 2011 n'ont pas toutes été... pas du tout, dans le fond, pas du
tout... bien peut-être quelques-unes pour... même pas, zéro, là.
Des
voix
: ...
Mme Léger
: C'est ça, aucun, il n'y a aucun
projet. Donc, il faut retrouver une autre façon de les travailler, mais ces 200 là restent disponibles dans les régions
concernées en haut du 49e parallèle, là.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Merci, M. le Président. Alors, Mme la
ministre, évidemment, introduit ma seconde
question. Alors, à la réponse RP1, on mentionne que l'analyse de ces projets
est en cours, du premier appel d'offres. J'aimerais connaître où nous en sommes, les prévisions et évidemment la vision de
la ministre concernant la nécessité de ces places.
(Consultation)
Mme
Léger : Évidemment, les projets qui devaient être soumis n'ont pas été
soumis nécessairement parce qu'on a ceux des
autochtones puis ceux du Plan Nord, O.K.? Bien là, parlez-vous plus
particulièrement autochtones ou Plan Nord?
Mme St-Amand : On parle des appels places réservées aux communautés
autochtones sur le territoire du Plan Nord.
• (21 h 40) •
Mme Léger : Autochtones, O.K., parce qu'il y a aussi le Plan Nord qui
m'avait...
Des voix : ...
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : Bon.
Pour la communauté autochtone, d'abord, ce n'était pas que réservé au Plan
Nord, O.K., pour communauté autochtone, c'était partout, tout projet pouvait y être.
Donc, les personnes qui avaient déposé une demande de places... de places mentionnées dans le cadre de l'appel
avaient été avisées que le projet était valide jusqu'au 31 mars
2010 à l'époque. On a fait un nouvel appel de
projets en 2011, le délai a été terminé, dans le fond. Il y a eu un peu plus de
2 200 demandes totalisant environ 130 000 places.
Les...
Une voix : ...
Mme Léger : Non, ce n'est pas la bonne affaire, excusez-moi...
Une voix : ...
Mme Léger : Non, parce que les projets autochtones, là, ils n'ont pas
abouti, ils n'ont pas abouti. Les 200 places, on n'a pas pu avoir, je
pourrais dire, de résultats très concrets de ces places-là. Donc, il faut
trouver une autre discussion.
(Consultation)
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) :
Continuez, Mme la ministre, oui?
Mme Léger : C'est tout.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières?
Mme St-Amand : Oui, bien sûr. Évidemment, dans votre dernier appel d'offres,
nous apprenions aussi qu'il y aurait
15 % des places qui seraient développées en garderies privées
subventionnées plutôt que 35 % comme ça avait été le cas
précédemment. Alors, M. le Président, évidemment, j'aimerais savoir qu'est-ce
qui explique, qu'est-ce qui motive la ministre à baisser de 35 % à 15 % pour
les garderies privées.
Mme
Léger : Un
choix, c'est un choix, un choix comme gouvernement qu'on a fait. C'était 65-35 auparavant, nous on fait 85-15, c'est un choix clairement
établi.
Mme St-Amand : M. le Président?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Oui...
Mme Léger : On l'a énoncé, on l'a dit, on s'est engagés pour ça.
Le Président (M. Pelletier,
Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la
ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand :
Merci, M. le Président. Alors, je comprends que c'est un choix, ça, évidemment,
on comprend que le gouvernement fait ses
choix. Maintenant, ces choix-là sont habituellement motivés par des raisons
qui, pour le bien des citoyens, pour le bien... là, on parle du bien des
enfants du Québec, notamment, et des familles. Alors, ce qui m'intéresse, c'est de savoir qu'est-ce qui a
motivé cette baisse-là de 35 % à 15 %, outre... un peu plus que le
choix de faire un choix.
Mme Léger : Écoutez, je pense que ça fait longtemps que vous
connaissez notre formation politique, et on a toujours
cru à l'économie sociale. On croit à l'implication des parents, parce que c'est
absolument important, l'implication des
parents, les conseils d'administration de parents. Donc, je ne ferai pas tout l'éloge
de ce qu'on croit des centres à la petite enfance, je pense que c'est
partagé par beaucoup de personnes.
Il y a eu auparavant, en 2008, un grand
nombre... de 2008 à... un grand nombre de... Il y a eu beaucoup de places pour les
garderies privées, et là, bien, je crois que c'était le temps aussi de donner
la place aux centres à la petite enfance. Et je trouvais important l'apport des garderies privées, parce qu'il y a
quand même 15 % qui est là, pas à la hauteur qu'ils auraient voulu, je le conçois, ils auraient aimé
que ce soit beaucoup plus. Lorsque j'ai rencontré les associations, ils
auraient aimé que ce soit 50-50, là, 50 CPE,
50... tout ça, mais nous, on a fait le choix que c'était 85-15, comme vous avez
fait le choix à 65-35, comme vous avez fait le choix à la garderie privée, c'est
un choix qu'on fait.
Et vous ne me mettrez pas nécessairement dans
la bouche qu'on essaie de faire comme quoi qu'on ne voudrait pas des garderies privées, ce n'est pas vrai, j'y
crois. Ils sont des partenaires importants, mais, cette fois-ci, ce sera à la
hauteur de 15 %, puis c'est 85 % aux centres à la petite enfance.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Il reste 20 secondes.
Mme St-Amand : M. le Président, ce sera suffisant
pour dire qu'évidemment je comprends que la ministre croit aux garderies privées, mais qu'elle y croit un peu
moins. Alors, c'est plus un choix d'idéologie, et c'est ce qui fait les
gouvernements, alors j'ai bien compris sa réponse. Merci.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci. Alors, ça termine le bloc de l'opposition
officielle. Alors, je vous transfère du côté du gouvernement pour un bloc de
10 minutes. Alors, je laisse la parole à la députée de Masson.
Mme Gadoury-Hamelin : Merci, M. le Président. Alors, les
parents du Québec, on l'a dit à maintes reprises
ce soir, ont des attentes, ils ont des
besoins en termes de services de garde. Alors, dans l'appel d'offres de
15 000 places qui était
annoncé récemment par Mme la ministre, il y a une répartition régionale des
places, c'est-à-dire le nombre de places obtenues pour chacune des
régions et même des sous-régions. J'en profite pour parler de mon secteur, qui
est un secteur où le taux des naissances est
impressionnant. Je vous dirais que les politiques qui ont été mises en place
ont porté fruit. Les familles, de
plus en plus, ont trois, quatre enfants. C'est rendu presque marginal, des
familles de deux enfants chez nous,
sur mon territoire, alors tant mieux. On s'est plaint longtemps que le taux de
natalité au Québec était trop bas, qu'on ne faisait pas assez d'enfants.
Je vous dirais que la vapeur est renversée pour ce qui est de mon territoire.
Donc, j'avais une question pour vous, Mme la
ministre. On a parlé tantôt, au cours de la soirée, des critères qui ont fait que vous
arrivez à un certain calcul. On a parlé du nombre d'enfants de moins de cinq
ans. On a parlé du taux d'activité des
parents. On a parlé des préférences des parents puis de la fréquentation des
services de garde selon les différents motifs. Ça, c'est comme les quatre critères qui font que... la répartition. La
question que j'ai, qui est un petit peu plus pointue : On parle que les données qui ont été utilisées, c'est
de l'Institut de la statistique du Québec, est-ce que vous êtes en
mesure de nous dire quel recensement a servi à faire le calcul, là, pour
chacune des régions?
Mme
Léger : Oui.
Mme Gadoury-Hamelin : Ça, c'est une première question. J'en
ai d'autres petites sous-questions comme ça,
là.
Mme Léger : Je vais me permettre... Je vais vous
revenir, mais je vais juste revenir sur les autochtones, tout à l'heure, là, parce qu'on
a revérifié, là, le nombre pour la députée, là. Les projets devaient être
déposés au ministère de la Famille entre le 20 août et le 20 décembre.
Donc, ils viennent d'être terminés, là, et, de là, là, on vient de me dire, les
dernières données : il y a 19 demandes qui ont été reçues, totalisant 626
places. Alors, l'analyse de l'admissibilité est actuellement en cours, donc on
est en train de prendre en cours ce qui... comme les projets qui seront retenus
pour les autochtones. Je voulais préciser ça.
Je voulais juste redire aussi qu'on aime bien
les recommandations du Conseil du statut de la femme, quand il nous dit qu'il y avait quatre recommandations : que
tout le réseau des services de garde éducatifs au Québec soit à but non lucratif et contrôlé par les parents de la
communauté; que le gouvernement privilégie la création de places en service
de garde plutôt que l'octroi de crédits d'impôt
pour frais de garde; que les centres de la petite enfance continuent à jouer
un rôle majeur dans les services de garde
éducatifs au Québec; que le développement des services de garde éducatifs se
fassent en tenant compte des besoins des familles et de la capacité du milieu
de mettre en place les services de garde requis. Je voulais rajouter ça pour
être sûre qu'on comprenne pourquoi on fait des choix des centres à la petite
enfance.
Pour
la partie que vous me demandez, Mme la députée...
Mme
Gadoury-Hamelin : ...question
technique, là, c'était...
Mme Léger : Oui, bien là, le nombre d'enfants de
moins de cinq ans, on utilise les perspectives
démographiques 2006-2056 de l'Institut de la statistique, l'ISQ.
Mme
Gadoury-Hamelin : Des projections
jusqu'en 2056.
Mme Léger : 2056.
Mme
Gadoury-Hamelin : Oui, c'est assez
loin, ça.
Mme
Léger : C'est
des grosses projections, là, de 50 ans, là. Ça, c'est l'Institut de la
statistique du Québec; celle du taux d'activité des parents, c'est l'Enquête
sur la population active de Statistique Canada et du recensement aussi
de Statistique Canada; celle de la préférence des parents pour les différents
modes de garde, ça, c'est notre Enquête sur l'utilisation,
les besoins et les préférences des familles en matière de garde, en mai 2011; l'impact
de la politique familiale sur le
comportement, ça, c'est notre enquête, encore, d'utilisation, le même type d'enquête,
qui nous permet de faire aussi l'impact;
et, après, le facteur d'équivalence en temps complet, bien ça, c'est le rapport
financier des services de garde, le service de garde doit nous fournir
ça, le dernier rapport 2010-2011.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Masson.
Mme Gadoury-Hamelin : Oui, j'avais des petites questions complémentaires. On
entend parler dans le milieu — en tout cas, moi, on me parle de ça,
là — de la liste BILA. Est-ce que vous
connaissez cette liste-là, Mme la ministre? J'imagine. Est-ce qu'on peut considérer
que c'est une liste fiable pour évaluer les besoins d'un milieu ou
est-ce que vous pouvez nous en parler? Est-ce que c'est un outil que vous
utilisez, au ministère, et quelle est votre opinion sur cette liste-là?
• (21 h 50) •
Mme
Léger : Là, on
parle d'un genre de guichet unique qui se fait d'une façon régionale. Ce sont
des outils que les regroupements utilisent. Ils essaient de le peaufiner au fil des années.
Il y en a trois types, de mémoire, qui existent dans l'ensemble du
Québec. Il est fiable dans une certaine mesure parce que ceux qui adhèrent, ce
n'est pas obligatoire, premièrement. Donc,
les CPE, ce n'est pas tous les CPE qui adhèrent, mettons, dans un regroupement
qui a en charge, dans sa région, la
demande de places, l'offre et la demande. Tous les CPE n'y adhèrent pas
nécessairement, donc elle n'est pas tout à fait juste.
On
a beaucoup de demandes à ce qu'on ait un guichet unique national pour tout le
Québec. Je suis en réflexion à ce niveau-là. Je suis en grand mode pour probablement
y parvenir, parce que c'est, je pense, un outil pour les parents, pour
que les parents puissent… à une place. Qu'un
parent déménage soit dans une autre région, avec une autre région, que je
sois capable... d'être capable de dire... Si
un parent travaille, s'en va ailleurs, on veut savoir s'il y a de la place dans
une autre région. Donc, ça, c'est un
outil qui peut être très, très, très intéressant. Et puis il y a beaucoup d'enfants
qui sont inscrits à plusieurs places, à énormément de places. Des
parents, on ne sait pas non plus nécessairement... Lorsque tu t'inscris, est-ce que tu t'inscris cinq jours-semaine ou tu
veux ton enfant trois jours-semaine? Il y a tellement de particularités,
de raffinements que... et les regroupements
nous l'ont dit. Il y en a qui sont... je veux dire, ils sont fiers, je pense
que tout le monde est fier de l'outil
qu'ils ont mis sur place, mais elle ne comporte pas tout. On n'a pas... les
garderies privées ne sont pas
nécessairement là. Quelques initiatives sont commencées puis sont faites dans
quelques régions du Québec, mais les garderies privées ne sont pas là,
donc on a CPE seulement.
Bon.
Il y a plusieurs petits irritants, là, qui font que le parent n'a pas
nécessairement, ne peut pas dire... Je ne peux
pas avoir une réponse de l'estimation de l'ensemble des parents. Ça fait que c'est
une problématique qu'on a, là, présentement, puis un guichet unique national
est demandé un peu partout.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Masson, il reste moins de trois minutes.
Mme
Gadoury-Hamelin :
Ah, oui? O.K. J'ai d'autres petites questions que j'avais... qui m'intéressaient. Quand vous avez parlé
tout à l'heure qu'il y a eu des irritants dans le premier appel de projets... l'appel
de projets 2011, il y a eu certains
irritants, c'est-à-dire qu'il y a des gens que des dossiers ont été refusés
parce qu'il y avait certains critères qui n'avaient pas été respectés, des formulaires non complétés, des choses
comme ça, vous nous avez dit tout à l'heure que, cette fois-ci, il y
aura des méthodes mises en place justement pour ne pas que ce genre de
situation là se reproduise.
Est-ce
que ces gens-là, quand ils vont soumettre leurs dossiers, vont-ils le savoir
avant la fin pour avoir la chance de... Tu sais, quelqu'un, là, qui dépose un
dossier demain matin, exemple, puis, le dossier, il pense que son dossier
est prêt et correct puis tout ça, il va avoir, j'imagine, une rétroaction pour
lui dire : Il vous manque telle chose. On n'attendra pas le 13 juin pour lui dire ça, j'imagine, là,
parce que la fin de l'appel d'offres, c'est le 14 juin. Alors, j'imagine
qu'il va y avoir un processus que les gens vont pouvoir avoir l'occasion de
rétablir la situation.
Mme
Léger : Oui, c'est
un des correctifs importants qu'on apporte, là. Que, là, s'il y a des éléments
qui... Bien, à moins qu'il est après le 14 juin, là, puis qu'il a dépassé la date, là.
Il y a certains petits critères de base que ça, celui-là, il n'est pas dérogeable. Mais tous ces petits
manquements là qui... On lui donne, quand même, un deux semaines, on s'offre
un deux semaines pour réparer, redonne la copie qu'il manquait ou un document
qui n'était pas attaché, bon, ça, il va avoir
le temps de se... même après le 14 juin. Alors, même si c'est au début juillet,
là, quand ça va être dans l'analyse, tout de suite avant pour lui dire qu'il est non admissible... avant qu'il
soit non admissible, on va s'assurer qu'il a bien répondu à tous les
critères, pas parce qu'il manque un document.
Ça
fait que ça, ça a été beaucoup demandé, là. Il y a eu, je pourrais dire,
plusieurs irritants à cet effet-là. Ça fait qu'il
y a beaucoup d'améliorations, je pourrais vous faire une liste d'améliorations,
là, on en a plusieurs. Ah oui! mais de base,
là, je pourrais quand même vous dire, là, que, ça, on ne dérogera pas : le
respect de la date de clôture de l'appel de projets, 14 juin; le respect de l'adresse de transmission, là — s'il m'envoient ça n'importe où sur la
planète, là, c'est... — il y a une
adresse bien précise au ministère; le respect du mode de transmission, donc c'est
un envoi recommandé de Postes
Canada; le respect de l'utilisation du formulaire prescrit pour l'appel de
projets, donc on a un formulaire. Ça, c'est les quatre qu'on a aucune... on ne déroge pas à ça, les quatre critères, le
reste, là, s'il manque un formulaire, s'il manque un papier, s'il manque
un plan, là, bien c'est tout... ils auront l'occasion de se rattraper.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Le bloc est
maintenant terminé. On va passer maintenant... la parole revient maintenant
à la porte-parole de l'opposition officielle, Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Merci beaucoup, M. le Président. Alors, j'aimerais aborder
évidemment la question de la conciliation travail-famille. À la question RP2,
même chose pour RP3, nous n'avons pas les prévisions budgétaires concernant la conciliation travail-famille. Alors
là, vous allez comprendre, M. le Président, que je suis pas mal
inquiète, parce que je me demande si c'est
parce qu'il n'y aura pas de somme qui y sera consacrée. J'attends une réponse
de la ministre.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : C'est une
question? Oui. Mme la ministre.
Mme
St-Amand : C'est
une question. Est-ce qu'il y aura des sommes consacrées à la conciliation
travail-famille?
Mme
Léger : La somme
consacrée, le programme... le budget de 2012-2013 est
1 150 000 $, du programme. De ça, on a eu huit projets qui ont été annoncés,
pour un total de 178 300 $ — je laisse les
détails — une entente tripartite avec le ministère de
300 000 $. Puis là j'ai plein de projets, j'en ai plein.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Je veux juste être sûre, M. le Président, parce que ce que
je... Je veux juste être sûre que je comprends bien. Est-ce que ça, c'est pour
2013-2014 ou si la ministre me parle de 2012-2013?
Mme Léger : Là, je vous donne le 2012-2013.
Mme
St-Amand : Moi,
ce que je voulais savoir, c'est parce qu'on a demandé les prévisions
budgétaires concernant les conciliations
travail-famille et on ne les a pas eues dans la fiche RP2.
Mme Léger : 2013-2014, c'est 1 425 000 $.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
madame.
Mme
St-Amand : On
est vraiment rassurés, M. le Président. Je veux savoir, évidemment, il y a un programme qui s'appelle
le programme de soutien aux politiques familiales destiné aux municipalités,
aux MRC et aux communautés autochtones, alors je veux savoir si la
ministre a l'intention de maintenir ce programme-là.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : Oui.
Mais je veux revenir sur conciliation famille-travail dans le détail, là, parce
que là je vous ai donné ce qui est de soutien en milieu de travail plus précisément, là,
parce qu'il y a... Voulez-vous que je donne 2012-2013 ou vous voulez
2013-2014?
Mme St-Amand : 2013-2014.
Mme
Léger : Bon.
2013-2014, il y a 1 425 000 $ pour le soutien en milieu de
travail, mais il y a aussil'Orientation 1, qui est l'activité de
sensibilisation et de soutien visant l'engagement accru des pères de
famille, celle-là, c'est
500 000 $; et reconnaître la contribution des entreprises exemplaires
en matière de conciliation famille-travail, qui est 75 000 $; la promotion et l'implantation de bonnes
pratiques en CTF, en travail-famille, en conciliation travail-famille, 100 000 $; et les projets de la
communauté, dont la garde estivale, 400 000 $; ce qui fait un total
de 2,5 millions pour l'année 2013-2014.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand :
Alors, merci, M. le Président. Est-ce que c'est possible que la ministre puisse
nous déposer le document, s'il vous plaît?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme Léger : Je pourrais... Je ne le dépose pas, mais ce que je peux...
ce que j'ai dit, c'est ça qui est là.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : O.K. Est-ce que l'information pourrait
être acheminée éventuellement?
Mme
Léger : Oui. Ce que je peux dire, je
peux le réécrire, oui, effectivement.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : O.K., au secrétariat de la
commission, et on le fera parvenir aux membres
de la commission. Merci.
Mme St-Amand : Alors, merci.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Alors, je reviens avec ma question. Est-ce que le
programme de soutien aux politiques familiales destiné aux municipalités, aux
MRC et communautés autochtones est reconduit?
Mme Léger : Oui, il est reconduit.
Mme St-Amand : J'ai un cas, M. le Président, que je voulais aborder
avec...
Mme Léger : ...pas reconduit? Non.
Mme St-Amand : Comment?
Mme Léger : Il est reconduit, mais vous aviez l'air en inquiétude que
c'était reconduit.
Mme St-Amand : Oui, mais je suis rassurée.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Vous
êtes inquiète.
Mme
St-Amand : Mais
non, mais je suis très rassurée. Mais je voulais savoir, là, parce que c'est un programme qui est
important et c'est un programme qu'on fait souvent avec le programme MADA, qui
est le programme de Municipalité amie
des aînés, et on a porté à mon attention la municipalité régionale du comté de
Bellechasse, où les gens se sont vu refuser
le programme de soutien aux politiques familiales pour l'année financière
2012-2013. D'ailleurs, ils ont acheminé à la direction régionale de la Capitale et de l'Est du Québec au ministère
de la Famille... ils leur ont demandé de revoir la décision, parce qu'ils ont eu l'autorisation de
faire le MADA, et, pour eux, c'est une politique globale, la famille — on sait que le MADA s'adresse
aux aînés — alors ils auraient voulu faire cette
politique-là globalement. Alors, évidemment, ma collègue du comté de Bellechasse a porté à mon
attention ce cas-là. Alors, je voulais voir avec la ministre — cette
résolution-là date du 28 novembre 2012 — s'il y avait eu du
développement dans ce dossier-là, parce que les gens évidemment voudraient
avoir une complémentarité dans leurs programmes.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
• (22 heures) •
Mme
Léger : Bon. Je
comprends, là, que c'est un cas plus précis, là. D'abord, l'enveloppe est de
885 000 $ puis elle est reconduite. Et, pour plus précisément,
oui, c'est vrai, il y a eu plus de demandes que de joyeux qui ont reçu,
parce qu'effectivement, je le vois, il a été
refusé, pas nécessairement par le projet, là, on pourrait revérifier, là, c'est
vraiment par le... beaucoup de demandes, manque d'argent, là, dans le fond.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Alors, ma question était à l'effet qu'ils ont fait une
demande de révision. Est-ce que cette demande-là est toujours sous analyse?
Mme Léger : On va revérifier. Je pourrais prendre en note puis vous
revenir. On pourrait le revérifier.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Mme la
députée, la réponse vous satisfait?
Mme
St-Amand : La
réponse me satisfait très bien, M. le Président. Alors, j'ai compris aussi que
le prixReconnaissance
Conciliation travail-famille allait revenir. Vous savez que c'est un prix
important pour nos entrepreneurs. Vous
connaissez mon intérêt pour la circonscription de Trois-Rivières, M. le
Président. Alors, je ne voulais pas passer sous silence que c'est les
Consultants Mesar de Trois-Rivières qui ont gagné le prix national l'année
dernière. Alors, je suis bien contente que ça revienne.
J'aurais
aussi une autre question sur la norme de conciliation travail-famille qui vise
à instaurer dans les milieux de travail des pratiques de conciliation
travail-famille. Et on le sait que c'est important pour nos jeunes
travailleurs. Ça a un impact sur la
rétention des travailleurs dans leurs milieux de travail. Alors, c'est une
norme qui a été instaurée. Est-ce que la ministre a l'intention de
poursuivre dans le même sens le travail qui se faisait?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : Oui, on n'a rien changé à cet
effet-là, puis vous avez raison de dire que c'est des programmes, c'est des actions qui sont importantes. Et puis il
y a des entreprises qui ont été certifiées; c'est celles... on a celles
de... Je peux vous les nommer, là, deux entreprises qui ont été certifiées en
juillet dernier : Frima Studio et Gestion Proxima Centauri. Puis il y a des niveaux, le niveau 1 puis le niveau 3, là,
parce qu'évidemment c'est une belle norme, là, puis vous avez bien
raison de le souligner. J'apprécie d'avoir quelques instants pour le dire.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Oui.
Écoutez, j'aimerais aborder le volet des organismes communautaires Famille. On
le sait, M. le Président, j'ai ici un
communiqué de presse du mois de novembre dernier, diffusé par la fédération des
familles monoparentales et reconstituées du
Québec, la fédération québécoise aussi des organismes Famille qui déplorent que
le gouvernement n'a pas profité de son budget
pour les soutenir davantage. Et j'ai également en main un autre
communiqué de presse du 22 février 2012,
signé par la députée d'Iberville, dans lequel elle rappelait toute l'importance
du rôle que jouent ces organismes
communautaires. Je la cite : «Que ce soit pour l'entraide parentale, les activités de formation, l'aide aux devoirs, de l'animation,
afin de poursuivre leurs missions, les organismes communautaires Famille
doivent obtenir dès le prochain
budget un meilleur soutien financier.» Il s'avère que c'est le budget de sa formation politique qui est là. Alors, ce que je veux
savoir, c'est, comme sa collègue le demandait à l'époque : Est-ce que la
ministre va faire valoir les demandes des groupes communautaires Famille
auprès de son collègue ministre des Finances?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme
Léger : J'apprécie
beaucoup votre question, parce que le ministère de la Famille a un gros mandat,
et on entend
beaucoup parler du ministère de la Famille par rapport aux services de garde.
Le ministère de la Famille, c'est le ministère de la Famille avec le
grand «f», la famille québécoise. Et on a eu beaucoup de réflexions
avec le comité de direction, Mme la
sous-ministre, l'équipe, pour la suite des choses puis les actions à venir au
fil des prochains mois. Et je crois
énormément que la partie famille doit être davantage mise de l'avant. Et je
vois tous les organismes communautaires Famille qui font un travail extraordinaire, et j'en conviens totalement
avec vous. Et c'est sûr que, bon, on regarde, je regarde depuis toutes
les dernières années, là, les montants d'argent, comme l'ensemble des
organismes communautaires, aujourd'hui, on
en a entendu parler à la période de questions, il y a eu des dépôts de pétitions
des organismes, particulièrementen
santé... Je pense qu'il y a rarement un député qui va vous dire le contraire,
et que c'est sûr que le gouvernement dont vous avez fait partie, Mme la
députée, vous nous avez laissés avec 1,6 milliard, on doit retrouver l'équilibre
budgétaire, donc il très difficile, très difficile, à cette étape-ci de penser
à des rehaussements actuels dans le budget 2013-2014.
Mais
nous entamons une réflexion pour cette année. Et puis je crois aux organismes
communautaires Famille et je vais faire tout en mon pouvoir pour s'assurer qu'on
puisse répondre, peut-être pas à la hauteur qu'ils voudraient,évidemment, mais qu'on puisse répondre à leurs
demandes. Et je suis... Il ne faut pas fesser sur le messager. Je suis très,
très, très sensible à ce qu'ils font. Je pense à nous… à toutes les maisons de
famille, tous les organismes communautaires Famille.
Je les vois, je les rencontre souvent. Et j'ai demandé à ce qu'il puisse aussi,
au ministère de la Famille, y avoir un répondant famille chez nous qui
puisse avoir un lien plus particulier avec eux et je compte rehausser les
échanges que nous aurons ensemble.
Je
compte faire aussi un grand forum sur la famille parce que je pense qu'il faut
réfléchir à la famille de demain, c'est quoi, où on s'en va dans les prochaines
années. J'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup d'experts, des
universitaires, au mois de janvier. Mon
équipe a travaillé fort pour qu'on puisse avoir des belles réflexions avec
plusieurs d'entre eux : comment
ils voient les orientations futures, quels sont les types d'action qu'on
pourrait prendre comme gouvernement pour répondre davantage aux
familles. Parce qu'on voit que les familles... On regardait juste les familles
qui sont mariées, 65 %; familles
recomposées... reconstituées, homoparentales, beaux-parents, belle-mère — ce que je suis d'ailleurs — qui sont à 35 %. Je
pense qu'il y a beaucoup de questions pour l'avenir. Il y a des beaux débats à
venir. Et, les organismes communautaires
Famille, je conviens avec vous que c'est sûr qu'il doit y avoir une attention
plus particulière à leur porter.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme
St-Amand : Alors
là, la ministre vient de piquer ma curiosité. Vous comprenez, M. le Président,
elle vient de nous parler d'un forum. Est-ce
qu'elle a un échéancier? Est-ce qu'elle a quelque chose de prévu qu'elle peut
nous annoncer ce soir?
Mme Léger : J'en ai, mais ce qui est embêtant, c'est que je suis
tellement occupée par les crédits puis par les annonces que je n'ai pas eu le
temps d'avoir ma réunion avec toute l'équipe. Alors, ça s'en vient dans la
semaine prochaine, qu'on en parle, d'ailleurs. C'est sur ma table, la semaine
prochaine, que je devrai prendre des décisions à ce niveau-là.
Alors,
ça s'en viendra, puis évidemment je vous tiendrai au courant de la suite des
choses parce que je pense que vous allez être bien intéressée. C'est quand même
des grandes orientations puis c'est des questions qu'on a à se poser comme société. Puis on a à répondre à, les
prochains mois puis les prochaines années, ce que la famille représente
puis ce que la famille est en devenir.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée.
Mme St-Amand : Oui. Puis je peux assurer à la ministre que ça nous fera
plaisir d'être partenaires.
J'ai une question qui me chicote, M. le
Président, puis je ne peux pas faire autrement que de la poser, parce qu'il y a une
inquiétude dans notre communauté par rapport aux fameuses allocations
familiales. Je veux savoir si la ministre, par rapport à ça, est capable de nous rassurer sur le fait que le soutien
aux enfants sera maintenu dans la prochaine année, dans les prochaines
années, si, pour elle, c'est une priorité.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : Je n'ai aucune indication du
contraire qui m'est venue. Je pense que notre avantage... Je pense que ce qu'il faut se
dire, c'est que je pense que, si on pourra faire plus pour soutenir les
familles puis soutenir les enfants, je pense qu'on va en convenir. C'est
juste une question souvent de budget. Si on peut essayer toutes sortes d'autres
situations qui ne touchent pas
nécessairement du financement puis qu'on est capable d'alléger les familles
pour les prochains mois qui viendront,
c'est sûr qu'on va trouver tout ce qu'on peut trouver. Mais je pense qu'on est
tous d'accord qu'on peut toujours en faire plus pour les familles.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Trois-Rivières.
Mme St-Amand : Alors, M. le Président, j'ai une
petite question bonbon. C'est ma question. Je me fais plaisir.
Mme
Léger : ...bonbon, c'est rare.
Mme
St-Amand : Oui, mais, vous savez...
Mme
Léger : Je pense...
•
(22 h 10) •
Mme St-Amand : ...je vous avais dit ce matin, Mme la
ministre, que ça se passerait, et surtout à la Saint-Valentin en plus.
On a un magnifique programme, qui s'appelle
Avenir d'enfants. Les gens de votre ministère sont à même de... ils savent très
bien que c'est un projet sur lequel j'ai travaillé très fort avec la famille
Chagnon, un programme qui est vraiment intéressant
pour nos petits enfants. J'aimerais ça en avoir des nouvelles. J'ai eu l'occasion
de participer à l'élaboration et la mise
en place de ce programme-là, alors j'aimerais ça que la ministre puisse nous
dire où c'en est, qu'est-ce qu'il y a eu de réalisé et quel est le développement, qu'est-ce qui s'en vient pour
Avenir d'enfants. Parce qu'on sait... on avait des grandes attentes. C'est un programme de 400 millions
sur 10 ans dans les régions du Québec. Donc, ça touche nos enfants qui
sont aussi plus vulnérables. C'est vraiment
un programme exceptionnel, alors j'aimerais ça qu'elle puisse nous dire où c'en
est.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la ministre.
Mme Léger : Bien là, j'apprends que vous y êtes
très attachée. Alors, c'est une nouveauté. Je suis contente de le savoir. Je peux
vous dire les projets puis qu'est-ce qu'il en est, parce que, dans le fond, il
y a eu un total de 53 685 068 $ qui a été octroyé.
On a touché 126 communautés locales réparties
dans les 16 régions administratives. Il y a eu 19 projets... ça, c'est pour
31 000 $... millions — excusez-moi, je suis dans les
millions, là — 19 projets et neuf avant-projets de transfert
et d'appropriation de connaissances, cinq
projets spéciaux de promotion... Il y en a plusieurs, là : enquête sur le
développement des enfants en maternelle; le Réseau Réussite Montréal,
bon, il y en a de toutes sortes. Neuf instances régionales actuellement reconnues par Avenir d'enfants, alors
on est dans neuf régions : Montréal, Bas-Saint-Laurent, Lanaudière,
Capitale-Nationale, l'Outaouais, Laval, Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine,
Côte-Nord et Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Et le volet Premières Nations aussi, qui a un
367 000 $ pour les types de projets avec les Premières Nations, ce qui fait un total de
53 685 000 $, tout ça. Donc, c'est bien parti, puis il y a
beaucoup de projets qui sont sur la planche encore.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Mme la
députée de Trois-Rivières, il vous reste à peu
près trois minutes.
Mme
St-Amand : Écoutez, M. le Président,
je vais prendre ces minutes-là pour conclure. Je veux d'abord vous remercier
chaleureusement. Vous avez mené ça d'une main de maître. Je veux remercier la
ministre, toute son équipe, j'étais bien
contente de retrouver des gens avec qui j'ai eu le privilège de travailler,
remercier mes collègues d'en face, de l'opposition aussi.
C'est
important pour moi de dire que, même si on ne partage pas toujours les mêmes
opinions, je remercie la ministre, parce qu'on
a eu des échanges pour lesquels les enfants ont été au coeur de nos priorités.
Elle a répondu à nos questions, ça s'est
passé dans une ambiance aussi cordiale que peut l'être celle de la
Saint-Valentin. Donc, on a eu des beaux échanges. Je suis contente.
Vous allez me permettre de remercier
évidemment le personnel de l'Assemblée, et plus particulièrement notre recherchiste,
Natacha, avec qui on a fait un travail colossal au cours des dernières
semaines. Alors, je tiens à saluer le travail, et je profite de l'occasion
pour assurer la ministre de ma collaboration. Merci.
Le Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la porte-parole de l'opposition
officielle. Alors, on passe maintenant au bloc
du gouvernement. Alors, j'interviens avec le député d'Argenteuil.
M.
Richer : Merci,
M. le Président. Mme la ministre, dans le contexte des 28 000 places en
garderie, soit13 000 nouvelles places accordées et l'appel de projets de
15 000 nouvelles places, en plus des places déjà existantes dans nos garderies en milieu familial, en CPE, en
garderies privées et subventionnées, en garderies privées non
subventionnées, on peut dire que ce service
est en pleine croissance. Il est donc nécessaire, voire très important de faire
un suivi rigoureux pour s'assurer de services de haute qualité.
Alors,
j'aimerais bien, Mme la ministre, vous entendre parler d'inspection. Y a-t-il,
actuellement, un processus d'inspection?
Comment ça fonctionne? Est-ce que les visites d'inspecteurs sont annoncées à l'avance
ou pas? Est-ce qu'il y a suffisamment d'inspecteurs?
C'est quoi, la fréquence des visites? Est-ce qu'il y a des plaintes? Comment
sont faits les suivis aux plaintes? Alors, voilà un certain nombre de sujets
sur lesquels j'aimerais être informé, s'il vous plaît, Mme la ministre.
Mme
Léger :
Effectivement, bonnes questions, M. le député d'Argenteuil. Oui, on en fait,
des inspections. Ça fait partie de la recherche de la qualité, donc on doit s'assurer des
inspections. On a eu, au total, d'inspecté... parce que c'est... pour
renouveler le permis à tous les cinq ans, on doit absolument avoir l'inspection
avant de redonner le permis aux cinq ans.
Ça, c'est sûr, de base, dans tous nos réseaux. On n'enlève pas les autres
inspections, mais on doit tout le temps… puis, à chaque fois qu'il y a un manquement, il y a une inspection qui
doit aller se faire, puis les choses doivent se corriger. Donc, il y a
un suivi assez serré.
Je
fais rire le sous-ministre, notre deuxième M. Robert, parce qu'il y a un
tableau que je travaille, que je ne peux pas vous donner, là, mais que j'aime bien avoir pour
faire le suivi, parce que, quand il y a un premier manquement, qu'est-ce
qu'on fait, deuxième manquement, puis un
troisième, parce qu'avant de se rendre à ce que... s'il y a des inspections,
puis on ne corrige pas des situations, puis
vous savez qu'il y a différentes hauteurs. Ce n'est pas une question d'un
balai, là, quand on parle du balai, là, regarde, ça, ce n'est pas...
mais, lorsqu'on rentre dans les médicaments, les choses barrées, les portes d'entrée,
la sécurité, les aires de jeu, bon, il y a d'autres niveaux, là, qui sont plus
importants, donc les choses doivent se
corriger.
Et
les inspecteurs ont eu beaucoup... le gouvernement précédent a rajouté beaucoup
d'inspecteurs, des nouveaux... la dernière année aussi, là, qu'il y en a
plusieurs qui sont arrivés. Donc, ça a demandé aussi des rajustements, puis on
doit les faire, ces rajustements, parce qu'il
faut s'assurer qu'on comprenne tout bien nos directives puis notre
réglementation. Et, bon, parfois, on a pu être plus rigides que d'autre
fois, là, puis donc il faut s'assurer... Il y a du travail qui se fait dans l'équipe
de M. Robert pour bien uniformiser nos choses, bien s'assurer qu'on comprenne
bien, de part et d'autre, des centres de la petite enfance que de l'inspecteur,
qu'on comprenne bien nos règles puis qu'on s'assure que les choses se fassent
comme il faut.
Donc,
le processus, là, il est assez élargi, parce que, lorsqu'il y a un manquement,
on retourne. Les manquements sont publics aussi, parce qu'ils sont sur le site
Internet. C'est d'un commun accord avec les centres de la petite enfance
puis les services de garde, mais on n'est
pas toujours heureux d'avoir un manquement qui est là, là, mais les parents
peuvent aller consulter le site pour voir ce qu'il en est.
Alors,
je peux vous donner, bon... Les inspections se déroulent selon une procédure
rigoureuse établie par leministère et comprennent notamment l'inspection
des locaux, des espaces et des aires extérieures de jeu, la vérification
d'éléments administratifs tels que le respect du ratio, de la qualification du
personnel, des règles encadrant le programme
de places à contribution réduite et la vérification des absences d'empêchement.
Bon. Ça, c'est une liste, là, alors on
s'assure de tout ça. Ce n'est pas parce que tu as eu un permis puis que tu as
maintenant des places... Parce que, le permis, il y a des places, puis on octroie des places, mais après il y a un
suivi rigoureux qui doit se faire. Donc, on doit s'assurer que... je
pense juste au ratio, on doit s'assurer que ça, c'est fait.
Donc, quand on parle
de la fierté que nous avons de la qualité de nos services, c'est tous des
éléments, là, qui viennent vraiment donner
le plus à tous nos services de garde au Québec, parce que c'est des éléments
qui sont importants pour la qualité.
Puis, si j'ajoute toute la formation de nos éducateurs et éducatrices qui,
encore, qui donnent une formation puis
qui... on a un programme éducatif, il y a... tu sais, il y a tellement beaucoup
d'éléments qui viennent compléter la qualité.
Mais, au niveau des inspecteurs, il y a des inspections qui se font, complètes,
là, que c'est tout, a à z, puis il y a des inspections qui se font... partielles, suite à des
plaintes ou à… bon, tout ça.
Effectivement,
oui, il y en a, des plaintes, au ministère de la Famille. On a des plaintes qui
se font à tous niveaux. Des fois, c'est un appel d'un... qui veut vérifier
certains aspects. Ça fait qu'on répond aussi, ça fait que donc on envoie
aussi, outre le quotidien, on envoie aussi des inspecteurs qui répondent aux
plaintes. On a quelques problèmes de garderies illégales, dans le fond. On n'accepte pas. Ça, c'est inacceptable d'avoir
des garderies illégales. Il y a des règles claires. Et donc, dès que quelqu'un dénonce, l'inspecteur est
là. Il est difficile pour nous, sans dénonciation, de voir ce qui est
illégal au Québec, quand ils vont s'installer d'un bord puis de l'autre. Dès qu'il
y a dénonciation, c'est sûr qu'on y va.
• (22 h 20) •
Ça
doit être corrigé, et, à 95 %, ils sont corrigés, là. J'avais des
chiffres, même, que je pourrais vous dire. C'est
ça, sur 206 avis de non-conformité qu'on a faits, là, dernièrement, il y en a
170 qui sont corrigés, déjà, sur 206; je parle des illégalités, là. Ça fait qu'il faut des inspecteurs, là, pour aller
cogner aux portes. Vous utilisez le nom de«garderie», mais vous n'avez pas de permis, ça n'a pas de bon sens.
Vous devez avoir en bas de six enfants, parce que la règle, c'est :
Tu n'as pas besoin nécessairement de... En
bas de six enfants, puis il y en a qui ont sept puis huit, mais ils n'ont pas
de permis, ça fait que c'est des illégaux. Alors, ça fait qu'on a
beaucoup de travail, on a beaucoup de travail, ça fait que...
Mais,
les plaintes, il y en a beaucoup au niveau de l'illégalité, il y a toutes
sortes... il y a quand même, au ministère de la Famille, certaines plaintes,
mais on les comptabilise toutes puis on répond à tout ce qu'on est capable de
répondre.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci,
Mme la ministre. M. le député d'Argenteuil... ou Mme la députée de Sainte-Rose.
Mme Proulx : Merci, M. le Président. Alors, M. le Président, j'aimerais
aborder avec Mme la ministre la question de
la politique alimentaire dans les CPE, en fait. On sait tous qu'une saine
alimentation, une alimentation de qualité est très importante. Et, quand on parle de santé publique, la clé — j'étais hier en commission avec le
ministre de la Santé, donc l'étude des crédits sur la santé, et il y a un message que le
ministre nous a lancé assez clairement, quand on parle de santé publique — la clé pour prévenir les problèmes, c'est
la prévention. Alors, on discutait justement de
l'importance d'une saine alimentation chez les jeunes, hier, dans l'autre
commission.
Et
on sait que les saines habitudes de vie, ça commence jeune. Plus on intervient
tôt, plus on développe jeune le goût des enfants pour une alimentation saine, plus
il y a de chances que ces saines habitudes demeurent tout au long de la vie. Vous savez que l'alimentation a un impact
majeur sur la santé publique. Quand on regarde combien les soins de
santé nous coûtent et la proportion du budget du gouvernement qui est consacrée
aux services de santé, on voit que c'est quand même une question d'importance.
En
commission, hier, on a parlé notamment de la prévalence de l'obésité chez les
enfants et les adolescents. Et on sait que les enfants obèses ont deux fois plus, ou
peut-être plus que deux fois plus de chances de le demeurer à l'âge
adulte. Et habituellement les problèmes d'obésité viennent souvent avec des
comorbidités, c'est-à-dire d'autres maladies qui sont induites par l'obésité :
on pense au diabète, on pense à l'hypertension ou aux maladies cardiaques.
Il
y a même des programmes — on en discutait hier en
commission — de chirurgie bariatrique qu'on développe de plus en plus, parce qu'on sait et on constate
que l'obésité coûte très cher en soins de santé en plus de diminuer la qualité de vie des personnes qui en souffrent. L'obésité
est un fléau. C'est vraiment un problème de société, et on doit tout mettre en oeuvre pour le contrer. L'obésité est un
problème de santé complexe. Si ça pouvait se résoudre par une simple
diète, il n'y aurait pas tant de personnes qui en souffrent et il y aurait, M.
le Président, bien des heureux.
Cela
me ramène à la prévention. On s'est donné un réseau de services de garde de
qualité, notamment parce qu'on souhaite intervenir de façon précoce dans plusieurs
dimensions de la vie des enfants. Alors, Mme la ministre, pouvez-vous nous parler de la politique alimentaire des
centres à la petite enfance du Québec? Quels sont les objectifs? Comment
sont concoctés les menus? Est-ce que les
menus sont élaborés et approuvés par des diététistes? Comment on s'assure
de la qualité nutritionnelle, de la qualité de ce qu'on sert à nos enfants dans
les CPE? Est-ce que les cuisinières ont de la formation sur le Guide
alimentaire? Enfin, bref, pouvez-vous nous donner les principaux éléments de la
politique alimentaire des CPE?
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Mme la
ministre.
Mme Léger : Oui. D'abord, je conviens avec vous que c'est sûr que,
quand on commence à la jeune enfance, particulièrement
pour ce qui est de la prévention, assurément on est gagnant. D'avoir instauré
des services de garde éducatifs au
Québec et d'y mettre... d'y investir quand même des bons montants nous permet
de bien préparer nos petits pour la suite des choses, puis je pense qu'on
est gagnants sur toute la ligne.
Il
y a différents niveaux, là, mais ce qui est important au départ, c'est qu'on a
un programme éducatif. Puis, dans le programme éducatif — on parle de la
jeune enfance — dans le programme éducatif... c'est pour ça qu'on
insiste beaucoup, le programme
éducatif, dans le programme éducatif, il est clairement identifié qu'il faut
apprendre vraiment à faire de la prévention
au niveau des saines habitudes de vie, des saines habitudes alimentaires, des
comportements qui influencent de
manière positive sa santé et son bien-être. C'est même dans ma loi. Bien, pas
dans la mienne, là, personnellement, la Loi des services de garde. Je me la suis pas mal appropriée, la Loi des
services de garde. Donc, ça, c'est absolument, je pourrais dire, de
base.
Bon,
là, on rentre dans différents aspects, parce qu'il y a des exigences, là, on a
des exigences dans nos services de garde. En alimentation particulièrement, on doit
faire l'affichage de menus, le respect du menu, l'équilibre du menu, la quantité des aliments, parfois des diètes
spéciales, conservation des aliments, hygiène, manipulation des aliments, la
qualité des aliments et les exigences
particulières d'un parent aussi, parce que, concernant l'alimentation, il y a
des enfants qui ont des exigences particulières.
Donc,
c'est sûr que, le menu... Il y a des cuisiniers ou cuisinières, ils sont... À
chaque fois que je visite un centre à la petite enfance, je suis allée avec vous, d'ailleurs,
nos cuisinières sont extraordinaires… C'est très équilibré. C'est suivi beaucoup. Je pourrais vous dire que c'est un...
Toute la partie alimentation, là, c'est assez précieux dans nos services
de garde. C'est suivi beaucoup. Et les
parents sont aussi exigeants. Les parents demandent beaucoup. C'est ça qui estintéressant aussi, les parents insistent,
les parents veulent des... Les conseils d'administration aussi,
particulièrement dans nos centres à
la petite enfance, vous me dites, mais nos services de garde privés aussi font
beaucoup pour la saine alimentation.
Dans ma loi aussi...
sous mon règlement, là, parce que, mon règlement, effectivement, on a un
règlement aussi : «Le prestataire des services de garde
doit, lorsqu'il fournit aux enfants des repas et des collations, s'assurer qu'ils sont conformes
au Guide alimentaire canadien publié par Santé Canada. Le prestataire des
services de garde doit suivre les directives
écrites du parent quant aux repas et collations à fournir à son enfant si
celui-ci est astreint à une diète spéciale prescrite par un membre du
Collège des médecins du Québec.» Donc, c'est très, très, très suivi.
Alors, on peut encore peut-être faire mieux,
là, mais notre, je pourrais dire, notre règlement et notre loi est assez... très précise à ce niveau-là. «Le prestataire des services de garde,
à l'exception de la responsable des services
de garde en milieu familial, doit afficher
le menu hebdomadaire pour consultation par le personnel et le parent. Il
s'assure que les repas et les collations
servis aux enfants sont conformes au menu affiché.» On a eu d'ailleurs, dans nos plaintes, puis dans nos inspecteurs parfois, parce que l'affiche...
chaque menu était sur le babillard, mais il avait été enlevé, là, puis là il fallait qu'il soit là, ça fait qu'il y en a
eu qui ont eu des manquements. Alors, c'est très, très suivi. Les services
de garde, des fois, disent : Vous
exagérez, là. Mais c'est vraiment là. Et, si, le moindrement, c'est écrit «pâté chinois» puis il y avait du
macaroni, ça ne marchait pas. Il y a eu des inspecteurs qui ont dit : C'est
un manquement. Alors, tu sais, on est
sévère, là, on est assez sévère, mais, bon, des fois, il faut un petit peu de
souplesse à ce niveau-là, là, mais on est assez sévère. Ça fait que c'est
très prescrit.
Mme
Proulx : Merci bien. Et j'aurais...
Est-ce qu'il me reste du temps, M. le Président?
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Il vous reste exactement 5 min 50 s.
Mme Proulx : Bon. Alors, ça va donner le temps...
ça va laisser du temps à la ministre pour répondre aussi. J'aurais une question
concernant l'intégration des enfants handicapés dans les CPE. Est-ce que les
CPE qui doivent intégrer des enfants
avec des besoins particuliers ou des enfants handicapés, est-ce qu'ils ont un
support supplémentaire? Comment ça fonctionne?
Mme Léger : Je vais vous donner plus de détails
dans quelques secondes. Je veux juste compléter juste une chose pour la partie
des saines habitudes de vie. Il y a toute la partie aussi activité physique
dans nos centres, nos services de garde, là, l'obligation d'une aire de jeu, hein, on oblige une aire de jeu
extérieure qui soit attenante au service de garde, donc c'est là, ou un parc pas loin, là. Ça fait que ça, c'est
des exigences. Lorsqu'on fait la demande de places, là, ça, ça doit...
on doit s'assurer que l'emplacement doit être pas loin d'un parc, si tu ne peux
pas, dans ta cour, avoir un espace de jeu, là, minimalement, là, mais que l'espace
de jeu soit vraiment à côté. Puis, le parc, il faut qu'il soit à 500 mètres, c'est
ça?
Une
voix : Moins de 500 mètres.
Mme
Léger : Moins de 500 mètres, moins de
500 mètres. Ça fait que c'est assez exigeant.
Pour
l'autre partie, un enfant handicapé, oui, il y a un soutien financier aux
services de garde qui donnent ce soutien-là
aux enfants. On a les allocations par jour d'occupation pour un enfant âgé de
18 à 59 mois. La clientèle visée par
un enfant handicapé qu'on a, c'est entre... on a 59 mois ou moins, 60 mois ou
plus, ça, s'il y a une mesure transitoire qui soit là, mais la subvention comprend, d'une part, un montant non
récurrent de 2 200 $ par enfant, notamment les frais de gestion du dossier, tout qu'est-ce qui implique
au niveau de... pour le service de garde, et il y a d'autres
allocations, là, qui sont données par jour. Je pourrais vous donner par jour...
Une
voix :...
•
(22 h 30) •
Mme Léger : Elles sont quotidiennes, c'est ça,
quotidiennes. C'est quotidien, par jour, parce qu'il y a des enfants qui ne sont
peut-être pas là nécessairement cinq jours, là, ça fait qu'ils sont là... Au
nombre total d'enfants, c'est assez, quand
même... Ah! là, les derniers chiffres qu'on a, là — et ce que j'ai devant moi, c'est année
2012, là — on a
6 009 enfants qui ont un problème de handicap. On donne
45,5 millions aux centres de la petite enfance.
Une
voix : ...CPE, j'imagine?
Mme
Léger : La plupart sont dans des
centres de la petite enfance.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la présidente. Il reste à peine
3 min 20 s.
Mme Proulx : Bien, alors, j'irais avec un petit
cri du coeur, Mme la ministre. Je vais plaider pour les pères. Je m'adresse à la ministre de la Famille de façon plus
générale. Alors, ces nouveaux pères, ces nouveaux papas qui s'impliquent de
plus en plus dans la famille auprès des enfants, qu'est-ce que le ministère de
la Famille fait ou offre pour soutenir les nouveaux papas?
Mme
Léger : Ah! Je pourrais vous en dire,
on va m'en sortir, là, quelques-unes, parce qu'effectivement la valorisation du
père est importante. On a donné à un organisme qui fait la promotion, dans le
fond, du rôle du père... Il y a un programme
spécifique qu'on a, au ministère de la Famille, à ce niveau-là. Parce que c'est
sûr qu'on le voit, hein, de plus en
plus, on voit l'apport du père. On l'a vu aussi par l'assurance parentale,
hein, beaucoup de pères... Il y a des chiffres
assez... On n'a pas le temps de vous les sortir, là. Ce n'est pas du... Ce n'est
pas... Je n'ai pas à gérer, là, l'assurance parentale, c'est un autre collègue qui la gère, mais j'ai quand même les
chiffres régulièrement, puis vraiment l'apport du père est vraiment
important, ça fait qu'ils prennent des congés avec les mères.
Là, le programme qu'on vise, bon, c'est...
Attendez, je vais vous donner les chiffres. L'enveloppe budgétaire de 2013‑2014 est 500 000 $ pour l'aide financière, qui
peut atteindre jusqu'à 5 000 $ par an lorsqu'elle est accordée à un organisme communautaire Famille, parce qu'il y a
différents chiffres pour l'organisme communautaire Famille.
Le
programme vise à soutenir les organismes communautaires Famille voulant
réaliser des actions régionales ou locales
qui contribuent à un engagement accru des pères dans leurs familles. Il peut s'agir
d'ateliers entre pères sur leur rôle,
ateliers pères-mères sur la coparentalité, de formation pour le personnel et
les bénévoles des organismes communautaires Famille qui veulent en
savoir davantage.
C'est
aussi aider les organismes communautaires Famille à adapter leurs pratiques
pour mieux intégrer des réalités paternelles à leurs offres de services. L'adaptation
peut consister à modifier l'horaire des activités, à impliquer davantage
les pères dans la vie de l'organisme
communautaire Famille, à élaborer des outils novateurs pour joindre les pères
ou pour inciter d'autres milieux de services aux familles à mieux
accueillir et soutenir les pères. La Fédération québécoise des organismes
communautaires Famille... ils ont contribué, dans le fond, à élaborer ce
programme-là.
Alors,
c'est vraiment un bon programme puis c'est une belle vision, là, que de donner
aussi un peu d'aide aux organismes
communautaires Famille pour aider dans le fond le rôle parental du père, la
partie du père.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la ministre. Ça clôt, on
peut dire, le bloc de discussion du côté
gouvernement.
Alors,
le temps alloué à l'étude du portefeuille Famille étant réputé écoulé, nous
allons maintenant procéder à la mise aux voix
des programmes ainsi : Le programme 1, Planification, recherche et
administration, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Mme St-Amand : Sur division, M. le Président.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Sur
division. Le programme 2, Mesures d'aide à la famille, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Mme St-Amand : Sur division, M. le Président.
Le
Président (M. Pelletier, Saint-Hyacinthe) : Finalement, l'ensemble des crédits
budgétaires du portefeuille Famille pour l'exercice
financier 2013‑2014 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Mme St-Amand : Sur division, M. le Président.
Le Président (M.
Pelletier, Saint-Hyacinthe) : En
terminant, je dépose les réponses aux demandes de renseignements de l'opposition.
Alors, c'est un document qui est déposé ici.
Alors,
je tiens à remercier Mme la ministre, je remercie tous les députés, je remercie
les gens du ministère, les gens du cabinet et les visiteurs qui sont venus
ici ce soir. Ils sont venus entendre la Famille. Vous savez, c'était ma
première expérience. Je vous remercie de votre grande collaboration. Je
remercie le personnel de l'Assemblée nationale ici, qui nous aide, qui nous
supporte.
Alors,
la commission ajourne ses travaux au vendredi 15 février 2013, à
8 h 30, où elle entreprendra l'étude
du volet Aînés des crédits du portefeuille Santé et Services sociaux.
Merci. Bonne fin de
soirée.
(Fin de la séance à
22 h 35)