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(Douze heures une minute)
Le Président (M. Paré): À l'ordre, mesdames
et messieurs. La commission du revenu entreprend ses travaux dans le but
d'étudier deux projets de loi, article par article, soit le projet de
loi 54, Loi modifiant diverses lois fiscales et le projet de loi 44, Loi
modifiant certaines dispositions législatives pour donner suite à
la politique budgétaire du gouvernement pour l'exercice financier
1983-1-984.
Les membres de la commission sont: MM. Assad (Papineau), Blais
(Terrebonne), Blank (Saint-Louis), Laplante (Bourassa), Desbiens (Dubuc),
Johnson (Vaudreuil-Soulanges), Lachance (Bellechasse), LeBlanc
(Montmagny-L'Islet), Polak (Viger)...
M. Blank: M. Polak (Sainte-Anne). Vous ne le laisserez pas
siéger...
Le Président (M. Paré): ...Polak
(Sainte-Anne)...
M. Blank: ...ne donnera jamais la permission.
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît. ...Marcoux (Rimouski), Martel (Richelieu).
Les intervenants sont: MM. Bisaillon (Sainte-Marie), French (Westmount),
Dubois (Huntingdon), Mme Juneau (Johnson), MM. Lafrenière (Ungava),
Lévesque (Kamouraska-Témiscouata), Maciocia (Viger), Paradis
(Brome-Missisquoi), Perron (Duplessis), Vau-geois (Trois-Rivières).
Donc, j'aurais besoin qu'on me suggère un rapporteur à la
commission.
M. Laplante: M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet).
Le Président (M. Paré): Le député de
Montmagny-L'Islet.
M. Marcoux: Très bien, excellente nomination.
Projet de loi 54
Le Président (M. Paré): Donc, le rapporteur de la
commission sera M. LeBlanc, député de Montmagny-L'Islet. Nous
commençons les travaux sur le projet de loi 54, Loi modifiant diverses
lois fiscales. La parole est à vous, M. le ministre, pour des remarques
préliminaires.
Remarques préliminaires
M. Marcoux: Simplement une phrase pour indiquer le sens de ce
projet de loi, qui est... J'avais déjà indiqué, au
printemps dernier, ma volonté, à chaque session de
l'Assemblée nationale, de présenter un projet de loi omnibus en
matière fiscale, qui apporte des correctifs à la suite de
différentes suggestions qui peuvent nous être faites, pour
améliorer les lois fiscales, par des citoyens, par mes collègues
de l'Assemblée nationale, par des bureaux de comptables, par les
fonctionnaires du ministère.
Alors, ce projet de loi se veut un omnibus qui permette
d'améliorer différentes lois fiscales, dont une bonne partie,
entre autres, permet d'améliorer les relations entre le ministère
du Revenu et les citoyens. Je peux dire que pour l'avenir, dans la mesure
où je veux... Déjà les fonctionnaires de mon
ministère ont eu instruction de commencer à préparer un
prochain projet de loi omnibus pour le mois de mai ou de juin. Et si mes
collègues ont des suggestions à me faire, bien il me fera plaisir
de les analyser, ce qui se fera au cours de janvier ou au début de
février.
Alors, je ne veux pas être plus long dans la présentation
des objectifs de ce projet de loi.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Louis.
M. Blank: Je n'ai rien à dire pour le moment. Nous pouvons
procéder à l'étude du projet de loi, article par
article.
Étude article par article
Le Président (M. Paré): D'accord. J'appelle donc
l'article 1.
Modifications à la Loi concernant les droits
sur les transferts de terrains
M. Marcoux: L'article 1. La modification proposée
prévoit qu'une entreprise commerciale ou industrielle, autre qu'une
entreprise agricole, peut être exonérée des droits
exigibles en vertu de la Loi concernant les droits sur les transferts
de terrains lors de l'achat, aux fins d'expansion, d'un terrain qui est
adjacent à ses installations si les conditions prévues sont
respectées. Elle prévoit toutefois que s'il y a revente totale ou
partielle du terrain avant que celui-ci n'ait été utilisé
pour l'expansion de l'entreprise, le cessionnaire doit alors payer au ministre
les droits relatifs au terrain vendu avec intérêt à compter
de la date d'acquisition de ce terrain. Enfin, elle établit que
lorsqu'un cessionnaire bénéficie, à la date de la sanction
du présent projet de loi, d'un paiement différé de droits
relatifs au transfert d'un terrain pour fins d'expansion, il est
réputé être exonéré du paiement des droits
à l'égard de la partie de ce terrain qui satisfait aux exigences
prévues par la loi. En pareil cas, le cessionnaire peut demander au
ministre d'émettre une nouvelle cotisation annulant l'obligation de
payer les droits.
Avant, la loi permettait à un établissement d'acheter un
terrain aux fins d'expansion industrielle; il était alors
exonéré de droits. L'exonération valait pour un an. On
était alors dans l'obligation de donner des prolongations, parce que,
souvent, les projets d'expansion des entreprises sont différés.
À un moment donné, à cause des objectifs de la loi,
plutôt que de renouveler d'année en année cette
prolongation, on a préféré amender la loi pour dire que
c'est une prolongation plus longue, sauf que si le terrain acheté aux
fins d'expansion industrielle ne sert pas à l'expansion prévue de
l'entreprise et est revendu à d'autres fins, les droits deviendront
exigibles de l'acheteur. C'est ce que cela veut dire.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...
M. Marcoux: Oui. Lorsque le terrain serait vendu. En fait, c'est
pour supprimer l'obligation à l'entreprise de demander une autorisation
d'année en année pour être exemptée des droits parce
qu'elle a retardé des investissements.
M. Blank: Je constate que dans l'ancienne loi et dans le
présent projet de loi, dans le paragraphe b, on peut lire: "pourvu que
l'étendue et la valeur du terrain soient raisonnables eu regard aux
circonstances". Est-ce qu'il y a un règlement pour définir cela
ou est-ce cas par cas?
M. Marcoux: C'est cas par cas.
M. Blank: Cela veut dire que c'est à la discrétion
de quelqu'un.
M. Marcoux: C'est à la discrétion du
ministère, selon des barèmes fixés selon l'utilisation et
le genre d'entreprise. Le ministère fait observer la loi d'une
façon très raisonnable, au point qu'il n'y a jamais eu de
contestation sur ce point-là.
M. Blank: Cela m'amène à vous poser une question:
Est-ce qu'il y a déjà eu des contestations?
M. Marcoux: Jamais. Dans les cas qui m'ont été
soumis, j'ai eu à examiner des demandes d'entreprises. Cela faisait
trois fois que ces entreprises obtenaient un délai d'un an et les
investissements étaient reportés pour peut-être plusieurs
années. Alors, on s'est dit: On va donner la prolongation pour tout le
temps.
M. Blank: Non, non, je ne pense pas que ce soit sur la question
de la définition des cas sur cette table à ce
bénéfice. C'est ce que j'ai demandé. D'accord!
Adopté.
Le Président (M. Paré): Donc, l'article 1 est
adopté. Article 2?
M. Marcoux: À l'article 2, la modification proposée
est de nature technique et est de concordance avec celle que prévoit
l'article 1 du présent projet de loi.
M. Blank: Dans le temps, il y avait seulement un président
exécutif. Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 2 est
adopté. Article 3?
Modifications à la Loi concernant l'impôt
sur la vente en détail
M. Marcoux: La modification proposée a pour effet
d'exempter de taxes, d'une part, les biens destinés à pallier une
déficience physique ou une infirmité lorsque ces ventes sont
faites selon les conditions fixées par règlement et, d'autre
part, les mises à jour de livres imprimés.
Alors, si on prend les mises à jour de livres imprimés,
cela a causé des problèmes. Ce sont les fameux cahiers à
anneaux. Par exemple, on vend des explications de textes législatifs et
il s'en ajoute...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les formules municipales et les
textes, les statuts et toutes ces choses-là.
M. Marcoux: C'est cela. Alors, selon la loi actuellement, sur les
mises à jour qui n'étaient pas intégrées aux
cahiers au moment de la vente mais qui étaient vendus par la suite, il
devait y avoir une taxe de vente, ce qui amenait des complications
administratives. Il y en a qui ne l'appliquaient pas et d'autres qui
l'appliquaient. Les mises à jour de livres imprimés sont
considérées comme étant des livres imprimés sur
lesquels il n'y a pas de
taxe de vente. C'est ce que fait la loi.
En ce qui a trait aux déficiences physiques, je sais que vous
avez de nouveaux appareils, par exemple, des appareils
téléphoniques adaptés à certains types de
handicaps: des lecteurs et des adaptateurs de télévision pour
certaines déficiences. La vente de ces produits sera exempte de taxe.
C'est ce que prévoit l'article 3.
M. Blank: Les conditions prescrites par règlement...
M. Marcoux: Les conditions prescrites par règlement. Par
exemple, pour avoir droit à l'exemption de la taxe pour un
handicapé, pour une déficience physique, on va exiger une carte
attestant de son handicap, par exemple, la carte d'un handicapé visuel
ou autre. Si la personne n'a pas cette preuve -il y a un autre article qui va y
pourvoir -elle pourra demander le remboursement au ministère, si le
vendeur ne peut pas lui donner l'exemption de la taxe.
M. Blank: Et puis, mon adjoint?
M. Marcoux: Encore là, ce sont des recommandations qui
nous ont été faites par l'Office des personnes
handicapées.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Des lentilles
cornéennes, c'est quoi?
M. Marcoux: Pour l'exemption des lentilles cornéennes?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): "Pour vendre des lentilles
ophtalmiques - je cite -destinées à soulager ou corriger les
défauts de la vue, aux ventes de montures qui supportent de telles
lentilles." Je trouvais que cela excluait les lentilles cornéennes de le
rédiger comme cela.
M. Marcoux: C'est le même texte qui est repris, pour ce qui
est du paragraphe 1. On a sorti cependant certains éléments pour
en faire le 1.1, sinon cela devenait illisible. Comme l'application du texte a
été toujours faite de façon à ne pas taxer non plus
les lentilles cornéennes...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II n'y a pas de problème
sur cela.
M. Marcoux: Cela répond-il à votre question?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): L'application et non la
rédaction.
Le Président (M. Paré): C'est exact.
M. Marcoux: D'un autre côté, par
interprétation, il faudrait en venir pratiquement à cela.
Le Président (M. Paré): L'article 3 est-il
adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Marcoux: L'article 4. La modification proposée a pour
but de permettre aux personnes privées de l'usage de leurs deux membres
- vous allez voir que parfois on est appelé à
légiférer pour une personne - supérieurs d'être
remboursées de la taxe payée lors de l'achat de certains
véhicules.
La loi prévoyait déjà que quelqu'un qui
était privé de ses membres inférieurs n'avait pas à
payer de taxe sur l'achat d'un véhicule automobile ni sur les frais de
l'adaptation. Mais on n'avait pas prévu le cas où quelqu'un
n'aurait pas de bras et aurait un véhicule automobile. Il y a un cas
comme celui-là à Laval; quelqu'un n'a pas de bras et a un
véhicule automobile adapté. On prévoit que, même si
le véhicule automobile est acheté à l'extérieur du
Québec, le coût de l'adaptation et le coût de l'achat sont
exempts de la taxe de vente. Ce sont des cas uniques pour le moment mais cela
fait partie de l'humanisation du ministère. Cette personne va
épargner quelques milliers de dollars.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 9% d'un montant
considérable.
M. Marcoux: C'est parce que c'est un véhicule automobile
adapté, il y a une marge.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je comprends.
M. Marcoux: C'est cela, c'est peut-être 2000 $ ou 3000
$.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 4 est
adopté. L'article 5?
M. Marcoux: La modification proposée vise à
permettre à certaines personnes d'obtenir le remboursement de la taxe
qu'elles ont payée à l'égard des véhicules
prévus par la loi qui ont fait l'objet d'un apport au Québec. Je
vais donner l'explication à l'article 4. Si le véhicule
automobile vient de l'extérieur du Québec, normalement, il serait
taxable. On le rend non taxable aux mêmes fins.
Le Président (M. Paré): L'article 5 est-il
adopté?
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article
6?
M. Marcoux: La modification proposée prévoit qu'une
corporation qui acquiert la propriété d'un bien mobilier d'une
coopérative, d'une corporation, d'un particulier ou d'une
société a droit au remboursement de la taxe payée lors de
cet achat dans la mesure prévue par règlement. Elle
prévoit également qu'une personne a droit au remboursement de la
taxe payée lors de l'achat d'un bien destiné à pallier une
déficience physique ou une infirmité lorsque le bien est
acheté pour l'usage d'une personne souffrant d'une telle
déficience ou infirmité.
Le deuxième paragraphe, en fait, c'est dans le cas de parents qui
achètent pour leur enfant handicapé ou quelqu'un qui
achète pour un autre, parce que l'enfant de cinq ans ne pourra pas
acheter pour lui-même un bien, va pouvoir se faire rembourser la
taxe.
M. Blank: C'est dans l'article 20.1.
M. Marcoux: L'article 20.1: La modification proposée
prévoit qu'une corporation qui acquiert la propriété d'un
bien mobilier d'une coopérative, d'une corporation, d'un particulier ou
d'une société a droit au remboursement de la taxe payée
lors de cet achat dans la mesure prévue par le règlement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est cela.
M. Marcoux: C'est que les corporations qui subissaient un
transfert d'actifs devaient conserver ces actifs pendant douze mois pour
être exemptes de taxe, lorsqu'il y a fusion de corporation ou lorsqu'un
individu s'incorpore. Or, les entreprises ont fait des représentations
disant que douze mois, à l'occasion, cela crée des
problèmes parce qu'une entreprise ne fonctionne pas toujours douze mois.
On a accepté d'enlever la condition du douze mois en modifiant la
façon, c'est-à-dire en ne procédant plus par exemption
mais par voie de remboursement pour que le ministère ait tout de
même un contrôle.
M. Blank: Cela me fait penser à quelque chose d'autre.
C'est-à-dire qu'auparavant, avec le même système on payait
la taxe mais on demandait un remboursement.
M. Marcoux: Non. Avant on ne payait pas la taxe à la
condition de conserver les biens pendant douze mois.
M. Blank: Maintenant vous demandez la taxe.
M. Marcoux: Maintenant l'entreprise paie la taxe et demande un
remboursement.
M. Blank: Pensez-vous que cela ne peut pas créer des
problèmes? Parfois, le financement de certaines petites corporations,
les biens sont tellement... Pour une personne qui, déjà, fait des
affaires sous incorporation, le montant des taxes peut être
considérable. (12 h 15)
M. Marcoux: D'accord. Dans la pratique, cela ne fonctionne pas
toujours comme cela. Par exemple, lorsque certaines corporations ont des taxes
à remettre ou à payer, on leur permet parfois de remettre leurs
taxes elles-mêmes le 15 du mois suivant. À ce moment, certaines
corporations n'auront pas, par voie administrative, à débourser
le montant mais elles vont avoir quand même à faire un rapport. Si
le ministère désire vérifier sur place l'acquisition des
biens, il pourra le faire.
Ce n'est pas nécessairement dans tous les cas que le montant
devra être déboursé et...
M. Blank: On était dans la restauration la semaine
dernière.
M. Marcoux: Oui.
M. Blank: On prend le type qui a un petit restaurant qui vaut 100
000 $ et qui décide de s'incorporer. Il transfère tous les biens,
100 000 $ de biens. Parfois c'est plus de 100 000 $ de biens, c'est
peut-être 200 000 $ de biens mais lui a payé seulement 50 000 $
comptant et quand il s'incorpore il doit vous payer 18 000 $ et en demander le
remboursement.
M. Marcoux: C'est possible.
M. Blank: Cela crée des problèmes.
M. Marcoux: Jamais, dans toutes les consultations qui ont
été menées, le problème d'avoir à
débourser le montant ne nous a été mentionné par
personne, aucune des associations professionnelles comme les comptables, aucune
association d'hommes d'affaires, etc. Ce qui leur causait des problèmes,
c'était l'obligation de garder les biens pendant douze mois. C'est ce
qui créait le problème à l'entreprise.
Quant au reste, je pense que, si une entreprise n'est pas en mesure de
débourser le montant, ses dirigeants peuvent venir au ministère
et on peut faire la vérification immédiatement et faire un compte
acompte. Il y a toujours moyen de... L'entreprise ne subira pas de
préjudice par cette mesure
sauf que la loi doit être stipulée ainsi, par exemple, pour
permettre au ministère d'avoir un droit de contrôle. Si cela ne
procédait pas par voie de remboursement mais par voie d'exemption, on
pourrait ne jamais savoir qu'il y a eu transaction et, par conséquent,
ne jamais vérifier.
Autrefois, les douze mois nous permettaient d'avoir le temps
nécessaire pour vérifier l'entreprise. Aujourd'hui, en enlevant
cette condition...
M. Blank: Ne peut-on faire quelque chose dans la loi ou les
règlements disant que pour chaque transaction nécessitant cette
exemption on doit donner un avis de tant de jours ou de mois avant la
transaction, sinon la taxe sera exigible? Donner la chance au coureur.
M. Marcoux: Je pense que si on fonctionnait de cette façon
cela pourrait causer davantage de problèmes. L'obligation de donner
avis, l'obligation pour le ministère de réagir dans un
délai... Le ministère n'est pas toujours capable de réagir
dans un délai que l'homme d'affaires qualifie de raisonnable.
M. Blank: ...
M. Marcoux: Pour lui, un délai raisonnable, c'est quinze
jours pour pouvoir donner suite à sa transaction.
M. Blank: Même six mois ne changeraient rien?
M. Marcoux: Un avis de six mois ne serait pas possible parce que,
après six mois, si le contribuable n'a plus les biens, que voulez-vous
vérifier, étant donné que la loi ne lui impose pas de les
conserver pendant un certain temps? Il n'y a plus rien à vérifier
s'il les a revendus ou cédés.
M. Blank: C'est à lui de prouver qu'il les avait. Ici,
vous lui demandez de vous remettre de l'argent et de le reprendre. Cela prend
du temps. Parfois, la question du financement du déficit... Cela n'est
pas fait pour les gros, c'est fait pour les petits. Ce n'est pas un type qui a
des biens personnels dans un commerce de 4 000 000 $, 5 000 000 $ ou 10 000 000
$, qui est déjà incorporé depuis longtemps. Ici, on parle
des gens qui ont des petits commerces de 50 000 $, 100 000 $, 200 000 $ qui
s'incorporent. Le problème est là.
M. Marcoux: Je ne suis pas certain de cette conclusion, parce que
le transfert d'actifs est très utilisé par les grosses
corporations qui ont des filiales et où il se produit des fusions. Les
montants impliqués sont plus considérables.
M. Blank: Ces gens n'ont aucune objection? Vous me parlez de
votre cas...
M. Marcoux: C'est à leur demande.
M. Blank: ...de "merger" de deux grandes corporations avec 1 000
000 000 $ chacune. Ces gens doivent payer des taxes sur 1 000 000 000 $ et vous
gardez ce montant pour une période de temps à laquelle vous
décidez qu'ils ont droit. Cela me surprend que ces gens n'aient pas
réagi mais je crois que c'est de l'oubli de leur part. Nos recherchistes
ont eu cette information de quelque part. Cela doit venir de l'association des
CMA ou la corporation des comptables. Quelqu'un a fait une plainte.
M. Marcoux: Personnellement, j'ai eu les mêmes
inquiétudes que vous. Lors d'une rencontre avec l'association des
comptables, je leur ai demandé de réfléchir à cet
aspect du problème et de me faire des représentations. Je n'ai
jamais eu de communication. Je ne peux pas donner d'autre conclusion que
celle-là.
M. Laplante: Comme on fait les deux en même temps, les
articles 20.7 et 20.8, je me réfère à 20.8: si j'ai un
enfant handicapé chez nous, cela voudrait-il dire que, si j'ai à
fabriquer une rampe, à élargir les portes, à faire une
nouvelle salle de bain, à cause d'un fauteuil roulant, tous les
matériaux que j'achète pourraient être exempts de taxe?
M. Marcoux: Non. C'est un bien mobilier destiné à
pallier une déficience physique. Le fauteuil roulant est un bien
mobilier destiné à pallier une déficience physique,
c'est-à-dire le fait de ne pas pouvoir marcher, se déplacer. Mais
une planche en soi n'est pas destinée à pallier une
déficience physique, sûrement pas.
M. Laplante: Comme un ascenseur...
M. Marcoux: Lorsqu'il est intégré à une
rampe ou à quoi que ce soit, il est devenu immeuble.
M. Laplante: II y a de petits élévateurs qu'on fait
aujourd'hui pour atteindre le deuxième palier de la maison. Est-ce que
cela pourrait être considéré comme un outil pour...
M. Marcoux: Oui, cela pourrait être considéré
lors de l'achat, s'il n'est pas immeuble. Cela dépend du contrat. On
n'impose pas les immeubles au Québec.
M. Laplante: D'accord.
Une voix: Mais un ascenseur, c'est un immeuble par
destination.
M. Blank: Quand on l'achète, je pense qu'on paie la taxe
sur l'achat, mais, quand vous..., cela devient immobilier par destination.
M. Marcoux: Quant au cas d'immeuble, il est déjà
couvert cependant par l'article existant, soit le paragraphe 1. Il ne
s'applique pas aux ventes d'élévateurs mécaniques
conçus exclusivement pour permettre aux invalides d'avoir accès
à différents étages d'un bâtiment. Alors,
celui-là est déjà couvert.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ah bon! merci.
M. Blank: D'accord, adopté.
Le Président (M. Paré): Article 6,
adopté.
M. Blank: Si on a des plaintes...
M. Marcoux: On corrigera en juin. Il faudra recorriger.
Le Président (M. Paré): Article 7?
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec celle que prévoit l'article 42 du projet de loi. On pourrait la
suspendre pour adopter l'article 42 tout à l'heure. Il faudrait savoir
ce qu'on adopte avant d'adopter la modification de concordance. Attendez, on
peut la regarder. Cette loi est modifiée par le remplacement de
l'intitulé... Ahl c'est simplement le titre. Je pense qu'on peut
l'adopter, n'est-ce pas? Adopté.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
8?
M. Marcoux: À l'article 8, la modification proposée
est de concordance avec les dispositions de l'article 59.2 de la Loi sur le
ministère du Revenu édictées par l'article 42 du
présent projet de loi. L'article 24 de cette loi est abrogé.
Adopté?
M. Blank: Je vais lire l'article 24.
M. Marcoux: C'est de concordance avec différents articles.
C'est parce qu'on regroupe dans la Loi sur le ministère du Revenu les
infractions plutôt que de les laisser dans chacune des lois
séparément.
M. Blank: Cela veut dire qu'on n'élimine pas cette peine,
on va la retrouver ailleurs.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 8, adopté.
Article 9?
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec les dispositions des articles 59.3 à 59.6 de la Loi sur le
ministère du Revenu édictées par l'article 42 du projet de
loi. C'est dans le même sens.
M. Blank: C'est dans le même sens.
Le Président (M. Paré): L'article 9 est
adopté. Article 10?
Modifications à la Loi sur les
impôts
M. Marcoux: C'est devenu l'article 44, parce qu'on en a
ajouté. Les notes explicatives que j'ai sont celles pour le Conseil des
ministres et on en a ajouté depuis ce temps-là.
Article 10. La modification proposée a pour but d'accorder
à une personne célibataire employée dans un lieu
éloigné de sa résidence un traitement similaire à
celui accordé à une personne mariée dans de semblables
circonstances et, ainsi, de lui permettre de ne pas inclure dans son revenu la
valeur de la pension, du logement et du transport qu'elle doit encourir pour
travailler.
M. Blank: Est-ce qu'il y a une raison particulière pour
que ce soit rétroactif cette fois-ci?
M. Marcoux: Vous voulez savoir pourquoi on le rend
rétroactif?
M. Blank: Oui. Je suis d'accord, mais je vous demande
pourquoi.
M. Marcoux: C'est pour s'adapter à la loi
fédérale.
M. Blank: Parce que toutes les fois que j'ai demandé de
faire des choses rétroactivement, on m'a répondu qu'on ne pouvait
le faire.
M. Marcoux: Quand c'est favorable au citoyen, on le fait la
plupart du temps.
M. Blank: Oui, je vous ai demandé cela dans l'affaire
des...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On ne demande pas cela pour
taxer le monde.
Une voix: C'est de concordance avec la loi
fédérale. Le ministre des Finances en avait d'ailleurs fait
l'annonce.
M. Blank: Ah!
M. Marcoux: Dans la déclaration ministérielle de
décembre 1982.
M. Blank: Donc, le fédéral a cela depuis 1981,
c'est cela?
M. Marcoux: C'est exact.
Le Président (M. Paré): L'article 10 est-il
adopté?
M. Blank: On donne des cadeaux, oui.
Le Président (M. Paré): Article 10, adopté.
Article 11?
M. Marcoux: La modification proposée vise à
remplacer, dans l'article 62 de la Loi sur les impôts, le mot
"ordinairement" par l'expression "la totalité ou une partie de ses
fonctions", de manière à permettre au particulier visé
dans cet article de déduire les montants qu'il a dépensés
pour gagner son revenu provenant de sa charge ou de son emploi, même s'il
ne passe pas plus de 50% du temps travaillé ailleurs qu'au lieu
d'affaires de son employeur. C'est pour permettre aux agents de valeurs
mobilières, par exemple, aux travailleurs à commission qui
travaillent moins de 50% du temps en dehors de leur bureau d'avoir droit
à des dépenses d'automobile ou dépenses qu'ils doivent
faire pour avoir leur revenu de travail.
Dans la loi actuelle, c'est le mot "ordinairement" qui a toujours
été interprété par le ministère et les
tribunaux dans le sens de 50% et plus. On change la loi pour dire "en
partie".
M. Blank: Nous sommes encore en 1983 et ces gens n'ont pas encore
fait leur rapport pour 1983; pourquoi commencer ça en 1984 et non en
1983?
M. Laplante: On ne peut pas leur faire des cadeaux aux deux
boutsl
M. Marcoux: Pour qu'ils n'aient pas de mauvaise surprise, on les
avertit à l'avancel
M. Blank: Non, c'est...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est au cas où ils
auraient perdu leurs factures!
M. Marcoux: C'est la politique fiscale et les Finances ont
décidé que ce serait à partir de 1984. Cela ne
rétroagit pas.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est dans le discours sur le
budget, ça?
M. Blank: Ce ne serait pas rétroactif, c'est cette
année encore. Ils n'ont pas encore fait leur rapport d'impôt.
M. Marcoux: Mais il n'était pas dans l'intention du
gouvernement de le faire rétroactivement.
M. Blank: Cela veut dire que ce n'est pas plus un cadeau.
M. Marcoux: C'est un cadeau pour l'avenir.
M. Laplante: Cette loi n'est pas encore adoptée.
M. Blank: On va l'adopter avant la fin de l'année.
M. Laplante: Cela prend des permissions spéciales.
M. Blank: Pensez-vous qu'on ne... M. Laplante: Votre
leader... M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 11 est
adopté. Article 12?
M. Marcoux: II y a un climat d'harmonisation avec le citoyen,
ça aide beaucoup!
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela n'aide pas l'harmonie
entre les ministresl
M. Marcoux: Article 11, adopté. Article 12. La
modification proposée remplace le mot "ordinairement" par l'expression
"la totalité ou une partie" et est au même effet que celle que
prévoit l'article 11 du présent projet de loi.
M. Blank: J'ai les mêmes commentaires pour 1983 au lieu de
1984. J'ai les mêmes réponses?
M. Marcoux: C'est ça.
Le Président (M. Paré): L'article 12 est
adopté. Article 13?
M. Marcoux: C'est très important, cela touche 65 000
citoyens. La modification proposée par le paragraphe 1 a pour objet de
supprimer, à compter du 1er janvier 1984 -c'est pour ça qu'il
faut que ce soit adopté demain - le montant minimum de 600 $
d'impôt ou d'acompte provisionnel à partir duquel un particulier
est astreint à faire des versements périodiques d'impôt et
elle est de concordance avec celle que prévoit l'article 14 du
présent projet de loi. Quant à celle faite au paragraphe 2, elle
a pour objet de prévoir que, pour l'année d'imposition 1983, un
particulier n'aura à faire aucun versement trimestriel d'impôt,
malgré le fait qu'un
montant soit inclus dans le calcul de son revenu en vertu des articles
94 ou 105 de la Loi sur les impôts.
Le Président (M. Paré): L'article 13 est-il
adopté?
M. Marcoux: En fait, je vais présenter un
arrêté en conseil, demain, au Conseil des ministres pour faire en
sorte que le 1er janvier on hausse à 1000 $, pour l'ensemble des
travailleurs autonomes et ceux qui ont des revenus d'intérêts, le
montant à partir duquel ils doivent faire des versements trimestriels et
à 1500 $, pour les personnes âgées de 60 ans et plus, le
montant à partir duquel elles auront à faire des versements
trimestriels. Pour les personnes âgées, environ 40 000 personnes
de plus n'auront pas à faire des versements à tous les trois
mois, dont beaucoup de femmes qui ont des héritages et qui n'avaient
jamais fait de rapport d'impôt avant. En tout cas, pour l'ensemble,
ça passe d'à peu près 10 000 personnes exemptées
à 75 000.
Le Président (M. Paré): L'article 13 est-il
adopté?
M. Blank: Adopté.
M. Marcoux: C'est une suggestion qui est venue des
députés.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a une chose qui me vient
à l'esprit en même temps...
M. Blank: ...
M. Marcoux: Vous aussi?
M. Blank: Je vous ai écrit une lettre à ce sujet et
j'ai eu une réponse il y a deux semaines.
M. Marcoux: J'aime recevoir de telles lettres. Dimanche soir,
j'étais à un club de l'âge d'or et un monsieur m'a
parlé de ça, il m'a dit: Je suis obligé de payer de
l'intérêt au fédéral parce que j'avais plus de 600 $
d'impôt à payer. J'ai dit: Là, ça va être
réglé, à partir du 1er janvier 1984 ce sera 1500 $. C'est
rare qu'on puisse donner une réponse à un problème la
même journée.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Quelqu'un m'avait fait part de la difficulté que ça lui
posait. Justement, c'était une veuve qui avait reçu un certificat
de dépôt comme héritage et c'était un
dépôt de 365 jours. Évidemment, elle ne pouvait pas toucher
les revenus. Ne me demandez pas de quoi elle vivait en attendant, mais une
chose est certaine, c'est qu'elle ne pouvait pas non plus payer ses acomptes
provisionnels.
(12 h 30)
M. Marcoux: À ce moment-là, elle avait 5% de
pénalité.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Marcoux: Elle avait 1% d'intérêt par mois et, en
plus, elle avait l'intérêt du ministère, à partir
des montants qu'elle devait verser. Si elle a moins de 1500 $ d'impôt
à payer au Québec, par année - si c'est une personne
seule, donc des revenus de 25 000 $ et plus, probablement des placements de 300
000 $ environ - à ce moment-là, elle n'aura pas d'impôt
à payer à tous les trois mois. Elle va pouvoir continuer à
le faire et on est en train d'imprimer un dépliant, ce que j'ignorais
jusqu'à il y a un mois. La Régie des rentes du Québec peut
faire les déductions à la source pour tous ceux qui ont des
revenus de la Régie des rentes du Québec et qui ont des
impôts à payer.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sur demande.
M. Marcoux: Sur demande. C'est une petite formule à
remplir, pas compliquée. On va imprimer un dépliant qu'on va
envoyer aux personnes âgées et on va leur dire: Si vous avez des
impôts à payer, dans le cadre des versements provisionnels, vous
pouvez faire faire vos déductions à la source par la Régie
des rentes du Québec...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Au montant choisi par le
contribuable?
M. Marcoux: Ce qu'ils pensent prévoir... C'est cela. C'est
la personne même qui dit: Je pense avoir tel montant d'impôt
à payer; donc, je demande de retenir à la source tel montant.
M. Blank: Je connais des députés qui envoient
presque toutes leurs payes ici.
M. Laplante: Je vais en avoir moins à remplir à mon
bureau.
M. Blank: Lui attend les instructions au...
M. Laplante: N'est-ce pas M. le ministre? Je vais en avoir moins
à remplir à mon bureau.
Une voix: À l'Assemblée nationale.
M. Blank: ...deux ou trois fois normalement de
déductions.
M. Marcoux: Est-ce que cela va?
Le Président (M. Paré): L'article 13 est
adopté. Article 14?
M. Marcoux: Si elle paie moins de 1500 $, son cas va être
réglé. Mais pour plus de 1500 $, il y avait plusieurs millions
d'impliqués. Cela a été une victoire presque totale, mais
partielle, dans ce cas-là.
Une voix: Ne parlez pas des partielles. M. Marcoux:
Article 14.
Une voix: ...moral.
M. Marcoux: La modification proposée a pour but de
prévoir que le montant minimum d'impôt ou d'acompte provisionnel,
à partir duquel un particulier est astreint à faire des
versements périodiques d'impôt, sera déterminé par
le Conseil des ministres et entrera en vigueur après publication
à la Gazette officielle. Elle prévoit également que le
ministre pourra déterminer un montant supérieur dans le cas des
particuliers âgés de 60 ans ou plus. Enfin, elle prévoit
qu'un particulier n'aura à faire aucun versement trimestriel
d'impôt malgré le fait que soit inclus, dans le calcul de son
revenu, un montant en vertu des articles 94 ou 105 de la Loi sur les
impôts ou un gain en capital imposable.
Une voix: Cela dit quoi?
M. Marcoux: C'est cela que je me demande, le dernier bout.
M. Blank: Cela dit quoi?
M. Marcoux: Lorsque quelqu'un faisait un gain en capital
imposable, il arrivait, qu'il réalisait ce gain en capital vers la fin
de l'année. Or, c'était tenue en compte pour ses versements
provisionnels et il était rétroactivement pénalisé.
Or, il ne pouvait pas savoir, lors des premiers versements, qu'il aurait fait
ce gain-là. On l'enlève de la loi. On n'en tiendra pas
compte.
M. Blank: Adopté.
Une voix: Cela a bien de l'allure.
Le Président (M. Paré): L'article 14 est
adopté. Article 15?
M. Marcoux: L'esprit insufflé au ministère, cela se
produit. La dernière sur le gain en capital, je ne l'avais pas vue, mais
cela doit être bon.
Le Président (M. Paré): Article 15?
M. Marcoux: L'article 15, c'est ce que je viens de dire.
À l'article 14, on a abrogé un paragraphe, un
alinéa; on l'a remplacé.
Je me trompe; j'ai les nouvelles notes selon le projet de texte final.
L'article 14 a été adopté. L'article 15 est-il
adopté?
M. Blank: L'article 15.
M. Marcoux: L'article 15, c'est ce dont on venait de discuter.
Article 16.
Le Président (M. Paré): L'article 15 est
adopté. Article 16?
M. Marcoux: La modification proposée a pour but de limiter
dans le temps la présomption édictée par l'article 1044 de
la Loi sur les impôts.
M. Blank: Je demande que M. le ministre nous explique cela.
M. Marcoux: C'est pour le paiement d'intérêts.
Est-ce qu'on va payer de l'intérêt sur les pertes en
capital?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...
M. Marcoux: C'est le rapport de pertes.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un rapport de pertes.
M. Marcoux: C'est cela; on va payer de l'intérêt sur
cela. C'est, encore là, une représentation qui nous a
été faite. Récemment, j'ai reçu une lettre encore.
Alors, un autre problème de réglé.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 16 est
adopté. Article 17?
M. Marcoux: La modification proposée abroge la
pénalité additionnelle de 1% à l'égard des
déclarations fiscales non produites dans la forme et dans les
délais prescrits, lorsque le contribuable est un particulier.
Actuellement, quelqu'un qui fait son rapport d'impôt en retard paie 5%
pour le retard de production, 1% par mois s'ajoute à chaque mois de
retard, plus...
M. Blank: L'intérêt de...
M. Marcoux: ...l'intérêt de 15%. À ce
moment-là, on supprime de 1% par mois, c'est-à-dire un
équivalent de 12% si quelqu'un se rend au maximum. Cela touche 33 000
personnes.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les particuliers?
M. Marcoux: Oui.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
18?
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec les dispositions...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Excusez-moi, les 33 000
personnes ne sont pas toujours les mêmes? C'est la moyenne de cette
année.
M. Marcoux: Non, en moyenne, l'an dernier, cela a touché
33 000 personnes.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les retardataires.
M. Marcoux: Article 18.
M. Blank: C'est encore l'article 44, n'est-ce pas?
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec les dispositions de l'article 59.4 de la Loi sur le ministère du
Revenu édictée par l'article 44.
M. Blank: D'accord, l'article 44. Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 18, adopté.
Article 19?
M. Marcoux: La modification proposée est de nature
technique et est de concordance avec celle que prévoit l'article 18 du
présent projet de loi. Par l'article 18, on abroge un article.
Cela détermine que le ministère, en cas de
pénalité, a le fardeau de prouver les motifs pour lesquels il a
imposé la pénalité.
M. Laplante: "II incombe au ministre..."
M. Marcoux: Oui.
M. Laplante: Adopté...
M. Blank: C'est le même qu'avant. On change seulement le
numéro...
M. Marcoux: On change de loi.
M. Blank: On change le numéro de l'article. C'est
seulement cela.
M. Marcoux: Oui, parce qu'on change la pénalité de
loi.
M. Blank: Oui. D'accord, adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 19 est
adopté. Article 20?
M. Marcoux: La modification proposée a pour but de
permettre au ministre de rembourser les montants payés en trop à
titre d'intérêt ou de pénalité.
Est-ce qu'il y a un article où on va payer des
intérêts sur les pénalités et intérêts
qu'on rembourse? Je croyais que c'était celui-là.
M. Laplante: Ce n'est pas celui-là.
M. Marcoux: Cela ne couvrait pas le cas des intérêts
et des pénalités. Autrement dit, on ne payait pas
d'intérêt sur les montants reçus à titre
d'intérêt et de pénalité, les montants payés
en trop.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sur l'impôt payé
en trop, vous l'avez toujours fait, cela fait longtemps que c'est fait, en tout
cas.
M. Marcoux: Oui.
Là, on va payer l'intérêt sur l'intérêt
et les pénalités. Ce n'était pas cela que madame disait,
mais c'était cela l'esprit.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous avez ajouté trois
ou quatre mots, autrement dit.
M. Marcoux: C'est exact.
M. Blank: Remboursez-vous seulement pour... Le mot "peut"...
M. Marcoux: Le mot "peut" veut dire "doit".
M. Blank: C'est cela que je veux savoir.
M. Marcoux: Un jeune avocat comme vous sait sûrement
cela.
M. Blank: C'est peu dire, mais pourquoi ne dit-on pas "doit"?
Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 20, adopté.
Article 21?
M. Marcoux: La modification proposée prévoit que le
remboursement des montants payés en trop portent intérêt
à compter des dates mentionnées. Elle est de concordance avec
celle que prévoit l'article 20 du présent projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 21, adopté.
Article 22?
M. Marcoux: Article 22. La modification proposée en ce qui
a trait au premier alinéa de l'article 1053 de la Loi sur
les impôts est de nature technique et est de concordance avec
celle que prévoit l'article 20 du présent projet de loi.
Quant au second alinéa de cet article 1053, la modification
proposée a pour objet de limiter dans le temps la présomption
édictée par le présent alinéa de cet article.
C'est encore pour payer de l'intérêt sur les pertes
encourues et reportées sur des années antérieures.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 22, adopté.
Article 23?
Modification à la Loi sur les licences
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec les dispositions de l'article 59.2 de la Loi sur le ministère du
Revenu édictées par l'article 44 du projet de loi.
M. Blank: Sur quoi?
M. Marcoux: Ce sont des pénalités.
M. Blank: M. le sous-ministre.
M. Marcoux: L'article 79.8 de la Loi sur les licences est
abrogé.
C'est une pénalité.
L'article est abrogé.
On abroge la pénalité dans la Loi sur les licences et on
la met dans la Loi sur le ministère du Revenu.
C'est exact.
M. Blank: Article 23, adopté.
Le Président (M. Paré): Article 23, adopté.
Article 24?
Modifications à la Loi
sur les loteries, les courses,
les concours publicitaires et
les appareils d'amusement
M. Marcoux: La modification proposée donne une
définition de juge de paddock.
M. Blank: Y en avait-il une avant?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): "du départ de toutes les
activités".
M. Blank: Dans le paddock. Cela dit même que c'est...
Perhaps in the stable.
M. Marcoux: C'est que globalement, les changements qui sont faits
dans ce secteur c'est pour faire en sorte que le juge de paddock agisse d'abord
plus à titre d'arbitre que d'un juge de tribunal. Lorsqu'il constate une
infraction sur le fait, il peut interdire à un cheval de partir et tout
cela.
M. Blank: II peut maintenant mettre son nez dans ce qui arrive
dans l'écurie.
M. Marcoux: II pouvait déjà le faire avant de
pouvoir agir. Souvent, il fallait qu'il y ait des poursuites de prises et
c'était entendu beaucoup plus tard. Cela pouvait créer des
injustices au moment où les événements se passaient.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 24, adopté.
Article 25?
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec les dispositions des articles 24.1, et 122 de la Loi sur les loteries, les
courses, les concours publicitaires et les appareils d'amusement
édictés respectivement par les articles 27 et 33 du
présent projet de loi. De plus, elle prévoit expressément
que la régie connaît et dispose des litiges ou questions ayant
trait à la protection du public et de l'ordre public en matière
de courses, ainsi qu'à la conduite ou au bon fonctionnement de ces
courses.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 25 adopté.
Article 26?
M. Marcoux: La modification proposée traite des pouvoirs
pouvant être délégués au juge de courses et est de
concordance avec celle que prévoit l'article 25 du présent projet
de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 26 adopté.
Article 27?
M. Marcoux: La modification proposée introduit dans la loi
un pouvoir contenu dans les règles et en limite l'exercice par les juges
de courses au seul juge à qui la régie aura accordé une
délégation en ce sens.
M. Blank: C'est la nouvelle loi cela?
Le Président (M. Paré): Article 27 adopté.
Article 28?
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec celle que prévoit l'article 24 du présent projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 28 est
adopté. Article 29?
M. Marcoux: La modification proposée prévoit que le
droit d'appel d'une décision d'un juge de courses ou d'un juge de
départs est déterminé par les règles.
M. Blank: 29?
Le Président (M. Paré): Article 29.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 29 adopté.
Article 30?
M. Marcoux: La modification proposée prévoit que la
régie peut réclamer des droits et intérêts des
personnes qui exercent sans être titulaires d'une licence une
activité prévue par l'exercice 34 de la Loi sur les loteries, les
courses, les concours publicitaires et les appareils d'amusement.
M. Blank: Quel est le changement?
M. Marcoux: Le changement, c'est que la régie le fait
déjà, mais elle veut être sûre que dans la loi...
Mettons que quelqu'un est dénoncé comme ayant fait une
activité à l'égard des loteries et n'a pas payé les
droits. Actuellement, la loterie prélève les droits qu'il aurait
dû payer et l'intérêt. Cela n'a jamais été
contesté, mais c'est pour prévenir s'il y avait une contestation.
En somme, c'est pour rendre sûre au niveau juridique une pratique
déjà existante depuis toujours à la régie.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 30, adopté.
Article 31?
M. Marcoux: La modification proposée prévoit que la
signification de tout document quelconque peut être faite au moyen d'une
copie et par une personne que la régie autorise
généralement par écrit.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 31, adopté.
Article 32?
M. Marcoux: La modification proposée permet au
gouvernement d'établir des catégories de licence selon les
activités; de déterminer, en matière de système de
loterie, les catégories de personnes qui peuvent demander une licence,
la catégorie de licence qu'elles peuvent obtenir, de même que de
fixer, dans certains cas, les droits différents pour la
délivrance de licences en matière d'appareil d'amusement. (12 h
45)
L'objectif de cet article, en somme, c'est d'avoir des licences, si on
peut dire, discriminatoires pour les organismes sans but lucratif au niveau des
prix par opposition aux organismes à but lucratif.
M. Laplante: Est-ce que la même loi peut s'appliquer si
dans...
M. Blank: C'est un peu plus large qu'auparavant. Maintenant, vous
pouvez fixer les catégories de licence, ce qui veut dire que vous pouvez
décider quelle sorte de jeux on a... Même, est-ce que c'est
possible avec cela de donner une licence pour les courses de chiens?
M. Marcoux: Si cela dépasse le Code criminel... D'abord,
on parle de système de loterie. La course de chiens, ce n'est pas dans
les loteries.
M. Laplante: Cela vous prend une permission
fédérale quelconque.
M. Marcoux: Les exemples qu'on m'a donnés. Il y a des
foires agricoles où on peut tenir des bingos... on peut distinguer, en
somme, être discriminatoire dans toutes sortes d'activités qu'on
peut permettre et exiger des tarifs différents selon le type
d'organisme. C'est parce que, actuellement, les clubs de l'âge d'or,
entre autres, trouvent que les taux sont trop élevés. On
veut...
M. Blank: Je comprends. C'est cela que vous avez dans l'ancienne
loi, le pouvoir de fixer des taux différents. Mais ici, vous parlez
d'établir des catégories de licence. Cela est différent
des taux.
M. Marcoux: Oui mais...
M. Blank: Établir des catégories de licence, selon
les activités autorisées. Ce qui veut dire que si maintenant vous
décidez des classes de loterie ou des sortes de loterie, est-ce que,
suivant la loi, vous aurez le droit de faire cela par règlement?
M. Marcoux: De faire de nouvelles sortes de loterie?
M. Laplante: Comme les arcades, est-ce que c'est compris
là-dedans?
M. Blank: Si vous regardez dans l'ancienne loi, ce n'y
était pas du tout.
M. Marcoux: Les catégories de licence c'était,
justement, pour pouvoir distinguer... Pour répondre à l'objectif
que j'ai indiqué tantôt. On établit des catégories,
on peut établir des prix différents selon les
catégories.
M. Blank: Oui.
M. Marcoux: Les personnes qui peuvent demander une licence et le
type de licence qu'elles peuvent avoir...
M. Blank: Je trouve une autre chose un peu dangereuse. Dans
l'ancienne loi, vous dites: La loterie est exploitée par un organisme
à but non lucratif qui exploite à des fins charitables pour des
activités dans divers domaines: le loisir, le sport, les arts, la
culture, etc. À ce moment, on savait quelle sorte de personne pouvait
avoir ces licences. Ici, maintenant...
M. Marcoux: C'est encore tout déterminé.
M. Blank: Non. Aucune description des catégories des
personnes.
M. Laplante: Je pense...
M. Marcoux: Le paragraphe c dit: "...les droits pour la
délivrance d'une licence en matière d'appareil d'amusement
lorsque la personne qui en fait la demande est un organisme à but non
lucratif qui poursuit exclusivement des fins charitables, religieuses,
éducatives ou avantageuses pour la collectivité.
M. Laplante: Est-ce que cela ne vient pas du fait qu'à
cause des superficies de plancher, des personnes âgées qui font
des petits bingos dans leur...
M. Marcoux: ...changer pour voir les tarifs dans ces cas.
M. Laplante: C'est justement, ce n'est pas de concordance
à cela.
M. Marcoux: Je voulais faire adopter au Conseil des ministres,
avec l'adoption de cet article, un règlement qui modifierait les
règlements pour les bingos, pour faire cinq ou six changements.
Actuellement, les tarifs sont faits sur la grandeur du local alors qu'il y a
des petits clubs de l'âge d'or qui ont des grands sous-sols
d'église et ils doivent payer selon la surface. Alors, on veut les faire
payer selon le pourcentage des prix distribués. S'ils distribuent 100 $,
ils vont payer 2% ou 1.5% de ce montant.
M. Blank: Si on lit les paragraphes c et e... si on lit les
paragraphes d et e ensemble, on peut dire que dans le paragraphe d ce ne sont
pas nécessairement des personnes décrites dans le paragraphe e
qui ont droit à ces licences.
M. Marcoux: Dans le paragraphe b, je n'ai pas vraiment
participé à la conception de ce texte parce que cela
relève de la régie. Mais d'après ce que je comprends, le
paragraphe b permet d'établir des catégories de licence selon les
activités.
M. Blank: Oui.
M. Marcoux: Premier droit. Deuxième droit, prescrire le
montant des droits qu'une personne voulant une licence doit payer, selon les
catégories, d) en matière de loterie, déterminer les
catégories de personnes...
M. Blank: C'est là que je veux en venir.
M. Marcoux: II y a donc des catégories de personnes qui
vont pouvoir demander une licence, par exemple un club de l'âge d'or, et
on déterminera quelle catégorie de licence une personne peut
obtenir.
M. Blank: Oui.
M. Marcoux: Donc, on a dit que les catégories de licence
variaient selon les activités.
M. Blank: Je comprends.
M. Marcoux: Quelle catégorie de licence une personne peut
obtenir. Je peux donner un exemple précis, ce sont les bingos agricoles.
Les bingos agricoles, on veut que ce soit réservé...
M. Blank: Je suis totalement d'accord avec le fait qu'on ait des
loteries pour des fins charitables, etc. Ici, vous ouvrez cela même
à des fins commerciales sans aucune restriction.
M. Marcoux: Dans quel sens, commercial?
M. Blank: Monsieur veut ouvrir une maison de bingo.
M. Marcoux: Mais non, le e restreint le c.
M. Blank: Non...
M. Marcoux: On dit: "fixer, malgré le paragraphe c".
M. Blank: ...les machines.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce sont des droits, c, ce sont
les droits.
M. Marcoux: Dans les appareils d'amusement, on en délivre
actuellement des licences...
M. Blank: Je ne parle pas de cela. Si je veux faire fortune
aujourd'hui, je me loue
une place au coin de Peel et Sainte-Catherine et je dis: On va avoir un
bingo ici tous les jours.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Tous les jours.
M. Blank: Jour et nuit, 24 heures par jour.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Tu vas demander cela.
M. Blank: Je vais demander cela. Je ne sais pas s'ils vont me le
donner. Il peut le donner, s'il le veut.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II a le droit.
M. Blank: Dans l'ancienne loi, il y avait une restriction,
c'était seulement une certaine catégorie de gens. Il fallait
prouver que c'est pour un but culturel, sportif ou quelque chose comme cela.
Ici, il n'y a aucune limite.
M. Marcoux: Cela ne change pas la loi générale
concernant les loteries qui dit que des licences ne peuvent pas être
données...
M. Blank: Ici, ce n'est pas un règlement mais une loi. Le
règlement vient après.
M. Marcoux: On peut suspendre. Je vais essayer de vérifier
sur l'heure du dîner.
M. Blank: Vous pourrez vérifier durant l'heure du lunch
avec celui qui est en charge.
M. Laplante: Juste une question avant. Je trouve cela
intéressant ce que vous dites. Si je veux lancer un commerce d'arcades
avec toutes sortes de jeux de hasard, je peux le faire actuellement.
M. Blank: Avec la loi d'aujourd'hui, non.
M. Laplante: Avec le permis de la régie.
M. Blank: Si la régie vous donne le permis, oui.
M. Laplante: Les arcades qu'on voit un peu partout, qui donne ces
permis?
M. Blank: Suivant la loi actuelle, la régie ne peut pas
vous donner de permis à moins que vous prouviez que c'est pour un but
culturel, sportif ou autre.
M. Marcoux: Pour les loteries mais pas pour les appareils
d'amusement.
M. Blank: Les appareils de jeux de hasard, c'est un peu
différent.
M. Laplante: II y a du hasard là-dedans, c'est que tu
gagnes des parties sans payer.
M. Blank: Le hasard. Il ne parle pas de machines à boules,
de "one-arm-bandits" ou de choses comme celle-là. C'est de cela qu'il
parle. Il ne parle pas des arcades.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...des machines à
boules.
M. Laplante: Oui.
M. Marcoux: C'est commercial et non sans but lucratif.
M. Blank: Oui, c'est pour cela que j'ai dit aujourd'hui qu'on n'a
pas le droit de donner des permis à ces gens-là. Avec la loi
actuelle, ils ont le droit s'ils le veulent.
M. Marcoux: On a le droit. Actuellement, ceux qui ont des permis
pour installer partout des appareils d'amusement...
M. Blank: Pas d'amusement, de gage. Un "one-arm-bandit", c'est
légal.
M. Marcoux: C'est légal. C'est l'usage qui en est fait qui
est illégal.
M. Blank: C'est cela.
M. Marcoux: C'est légal en ce sens que ce sont des parties
gratuites. Ce qui est illégal, c'est qu'en fait le propriétaire
paie.
M. Blank: Si ...
M. Marcoux: La solution peut être abordée...
M. Blank: Si la régie des loteries lui donne un permis,
cela devient à moitié légal. Peut-être le
fédéral, cela pourrait relever du Code criminel, mais...
M. Marcoux: Une autre solution serait de limiter l'usage de
cela.
M. Blank: Comme vous l'aviez avant.
M. Marcoux: Le "one-arm-bandit", c'est un autre problème.
Actuellement, la régie, en donnant des licences de ce caractère,
agit selon la loi. Ceux qui n'agissent pas selon la loi, ce sont eux qui paient
et qui remboursent les parties gratuites. Ce sont eux qui sont
illégaux.
M. Blank: Le problème c'est que je
veux savoir pourquoi ils agissent à leur...
M. Marcoux: D'accord. À 15 heures on reviendra.
Le Président (M. Paré): D'accord. L'article 32 est
suspendu.
M. Blank: Peut-être pour une raison très valable, je
ne le sais pas.
Le Président (M. Paré): L'article 33.
M. Marcoux: Article 33? La modification proposée
établit deux systèmes parallèles d'infractions et amendes
selon qu'elle se rapporte aux loteries, concours publicitaires et appareils
d'amusement ou selon qu'elle se rapporte aux courses. Elle prévoit la
précédure qui doit être suivie et, en matière de
courses, elle diminue les montants maxima des amendes et établit
diverses pénalités. Enfin, elle prévoit que le non
paiement dans les délais de l'amende et des frais imposés en
vertu de l'article 122 de la loi entraîne une suspension de la licence
jusqu'à paiement.
M. Laplante: D'accord. M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 33 est
adopté. Article 34?
Modifications à la Loi sur le ministère
du Revenu
M. Marcoux: La modification proposée précise que
seule la section III, chapitre V de la Loi sur les loteries, les courses, les
concours publicitaires et les appareils d'amusement constitue une loi fiscale.
Actuellement, on ne peut donner presque aucune information à la
Régie des loteries et des courses sur certains dossiers, par exemple,
des états financiers et des choses comme cela, parce qu'elle est
considérée dans sa totalité comme une loi fiscale.
Là, on veut simplement qu'une partie de la loi soit
considérée comme une loi fiscale dont les renseignements seraient
secrets.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ... M. Blank:
Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 34 est
adopté. Article 35?
M. Marcoux: La modification proposée prévoit que le
ministre doit délivrer un certificat permettant la distribution des
biens d'une personne...
Une voix: II n'y avait pas un amendement à l'article
35?
M. Marcoux: 35? Ah oui! On va changer de nouveau le texte.
Une voix: On l'avait déposé.
M. Marcoux: Oui, le secrétariat en a. L'article 35 est
modifié comme suit: "1° Par le remplacement des quatre premiers
alinéas par les suivants: "14. Avant de distribuer des biens sous
contrôle, tout cessionnaire, liquidateur, administrateur,
exécuteur testamentaire ou toute autre personne qui liquide, administre,
contrôle les biens, les affaires, la succession ou le revenu d'une autre
personne, à l'exemption d'un syndic de faillite, doit informer le
ministre par avis écrit transmis par poste recommandée ou
certifiée, de son intention de procéder à la distribution
prévue. "Sur réception de cet avis, le ministre fait
connaître par écrit à la personne mentionnée dans le
premier alinéa le montant des droits, intérêts et
pénalités qui sont exigibles de l'autre personne ou qui le
deviendront dans les douze mois suivants, en vertu de toute loi fiscale. "Nul
ne peut procéder à une distribution mentionnée dans le
premier alinéa sans avoir obtenu du ministre un certificat attestant
qu'aucun montant n'est exigible, que des sûretés pour le paiement
d'un montant exigible ont été acceptées
conformément à l'article 10 ou qu'un créancier a
priorité de rang sur créance de la couronne, auquel cas le
certificat indique le nom de ce créancier ainsi que le montant de sa
créance et la distribution ne peut être faite qu'à ce
créancier et jusqu'à concurrence de ce montant. "Le refus du
ministre de délivrer le certificat ou le fait de ne pas donner suite
à l'avis mentionné dans le premier alinéa dans les 90
jours qui suivent la date de sa mise à la poste équivaut à
une décision confirmant un avis de cotisation en vertu de l'article 1059
de la Loi sur les impôts et les articles 1066 à 1079 de cette loi
s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires à cette
décision. "Toute distribution de biens faite sans l'obtention du
certificat du ministre rend le contrevenant personnellement responsable des
montants mentionnés dans le deuxième alinéa jusqu'à
concurrence de la valeur des biens qu'il a distribués."
Les amendements améliorent le statut actuel de l'article.
M. Blank: Je constate que vous écrivez "par poste
recommandée". Ce n'était pas le cas auparavant.
M. Marcoux: Oui, pour ce qui est du
premier alinéa.
Une voix: D'accord.
Le Président (M. Paré): L'article 35 tel
qu'amendé est adopté. Article 36?
M. Marcoux: Article 36. La modification proposée est de
concordance avec les dispositions de l'article 59.2 de la Loi sur le
ministère du Revenu édictées par l'article 44 du
présent projet de loi. Encore là, ce sont des sanctions qui sont
reportées.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 36,
adopté. Article 37?
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec les dispositions de l'article 59.2 de la Loi sur le ministère du
Revenu édictées par l'article 44 du présent projet de loi.
Encore là, ce sont des sanctions qui sont reportées.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 37 est
adopté. Article 38?
M. Marcoux: "La modification proposée est de nature
technique et de concordance avec celles que prévoit l'article 41 du
présent projet de loi."
M. Blank: C'est cela, M. le sous-ministre, une modification
technique?
M. Marcoux: C'est exact. M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 38 est
adopté. Article 39?
M. Marcoux: 39.
M. Blank: Je suis influencé par l'expert dans ce
domaine-là.
M. Marcoux: J'espère.
M. Blank: Je ne veux pas que le ministre pense que je ne prendrai
pas sa parole, mais il lit quelque chose et je veux le savoir de la bouche du
sous-ministre.
M. Marcoux: La modification proposée a pour but de
permettre...
Une voix: Lequel...
Le Président (M. Paré): Article 39.
M. Marcoux: ...à un contribuable de payer une dette
fiscale dans les 30 jours du dépôt à la poste d'un
état de compte sans encourir des intérêts additionnels sur
cette dette pendant ce délai.
M. Blank: Un cadeau au contribuable? Je suis d'accord.
Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 39 est
adopté. Article 40?
M. Marcoux: La modification proposée est de nature
technique et vise à clarifier la portée exacte de l'article 36 de
la Loi sur le ministère du Revenu.
M. Blank: II n'y a rien là.
M. Laplante: C'est quelle... D'accord.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 40 est
adopté.
M. Marcoux: L'article 41...
Le Président (M. Paré): Avant de poursuivre les
travaux, j'aimerais rappeler aux membres de la commission qu'il est maintenant
13 heures et que, selon l'ordre de l'Assemblée, les travaux devraient
être suspendus jusqu'à 15 heures.
M. Blank: D'accord.
Le Président (M. Paré): Les travaux sont suspendus
jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 1)
(Reprise de la séance à 15 h 4)
Le Président (M. Paré): La commission du revenu
reprend ses travaux pour étudier article par article le projet de loi
54. Nous nous étions laissés, pour le dîner, à
l'article 41.
M. Marcoux: À l'article 41, la modification
proposée prévoit qu'un contribuable peut détruire, sans
autorisation préalable du ministre, les documents qu'il doit conserver
en vertu d'une loi fiscale et ce, à l'expiration des délais
prescrits.
M. Blank: Qu'est-ce que cela veut faire?
M. Marcoux: C'est pour l'harmonisation avec le gouvernement
fédéral, essentiellement.
M. Blank: Au gouvernement fédéral, c'est six ans
aussi?
M. Marcoux: Six ans aussi.
M. Blank: Même dans cette section, par règlement,
vous pouvez exiger que certains documents soient retenus plus longtemps?
M. Marcoux: Oui, pour des cas exceptionnels.
M. Blank: Est-ce la même chose ' au gouvernement
fédéral?
M. Marcoux: Oui, c'est la même chose. M. Blank:
D'accord. Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 41 est
adopté. J'appelle l'article 42.
M. Marcoux: La modification proposée à l'article 42
est de concordance avec celle que prévoit l'article 41 du présent
projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 42 est
adopté. J'appelle l'article 43.
M. Marcoux: La modification proposée à l'article 43
est de concordance avec le contenu actuel de la section 7 de la Loi sur le
ministère du Revenu.
Le Président (M. Paré): L'article 43.
M. Blank: C'est seulement le titre. Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. J'appelle
l'article 44.
M. Marcoux: La modification proposée... On a un amendement
à l'article 44. Le voici: "L'article 44 de ce projet de loi est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa de
l'article 59.2 de la Loi sur le ministère du Revenu, qu'il
édicté par le suivant: Toutefois, cette pénalité ne
s'applique pas dans le cas d'un montant qui devait être payé en
vertu de l'article 10.18 ou 10.25 à 10.29 de la Loi sur les impôts
(L.R.Q., chapitre 1-3).
M. Blank: Vous ajoutez 10.18, c'est cela?
M. Marcoux: C'est exact. On ne veut pas que la
pénalité s'applique à ces cas-là.
M. Blank: ...article 1018, je crois.
M. Marcoux: C'est exact. On ne veut pas que la
pénalité s'applique à ces cas-là. Alors, l'article
44...
M. Blank: Alors ici, dans le cas de...
M. Marcoux: L'esprit, c'est que la modification proposée
regroupe en un ensemble cohérent diverses pénalités qui
sont actuellement réparties dans plusieurs lois fiscales. Notamment,
elle remplace une pénalité cumulative, la pénalité
cascade, de 5%, 10%, 15% jusqu'à 25%, par une pénalité
fixe de 10% pour les remises mensuelles de taxes à la consommation
faites en retard. Elle remplace la pénalité variable de 25%
à 50% par une pénalité fixe de 50% dans le cas de fraude
pour éluder le paiement, la perception ou la remise d'un montant et elle
assortit d'une pénalité de 50% le fait de faire volontairement un
énoncé ou une omission dans un document entraînant une
remise ou un paiement moindre que celui qui devait être fait.
En fait, la pénalité pour négligence va être
de 25%; pour fraude, 50%. Et, lorsque cela va devant les tribunaux, c'est de
125% à 200%.
M. Blank: Vous avez augmenté le taux; vous avez de 5%
à 25%, un "flat rate" de 10%.
M. Marcoux: De 10%. Ceci nous donne 5 000 000 $ de moins en
revenus.
M. Blank: Vous allez percevoir cela avec les pourboires de 50%.
Adopté.
Le Président (M. Paré): Alors, l'amendement
à l'article 44 est adopté. Est-ce que l'article 44, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article
45?
M. Marcoux: L'article 45. La modification proposée est de
concordance avec celle que prévoit l'article 44 du présent projet
de loi, tel qu'amendé.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
46?
M. Marcoux: Article 46. La modification proposée est de
concordance avec les dispositions des articles 94.1 à 94.4 de la Loi sur
le ministère du Revenu, édictées par l'article 47 du
présent projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 46,
adopté. L'article 47?
M. Marcoux: La modification proposée accorde au ministre
un pouvoir général de ne pas imposer, d'annuler ou de
réduire, aux conditions qu'il détermine, une
pénalité prévue par une loi fiscale. Elle lui permet
aussi, à certaines conditions, d'annuler ou de réduire
l'intérêt calculé sur une créance exigible en vertu
d'une loi fiscale. Elle lui permet enfin, dans certaines conditions, de
réduire la dette fiscale d'un mandataire.
M. Blank: Vous parlez là des électriciens!
M. Marcoux: Pardon?
M. Blank: C'est le cas des électriciens.
M. Marcoux: Entre autres.
M. Blank: Entre autres.
M. Marcoux: Ah oui, oui. C'est exactement...
M. Blank: Est-ce que vous avez eu des pressions de la corporation
des électriciens?
M. Marcoux: Non, pas de la corporation, mais des
députés qui sont arrivés avec des cas de leur
comté. Je parle des cas de poseurs de tapis, des cas d'entrepreneurs
électriciens, en somme des gens qui font à la fois de la vente de
détail et de l'installation. Cela veut régler cet épineux
problème d'équité, en fait.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 47,
adopté. Article 48?
Modifications à la Loi concernant la taxe sur
les carburants
M. Marcoux: 48. La modification proposée a pour but de
modifier les définitions des mots "coloration" et "mazout coloré"
aux fins de la Loi concernant la taxe sur les carburants, ceci afin
d'éviter l'évasion fiscale. On applique la même chose que
l'Ontario, afin de coordonner nos efforts avec l'Ontario.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 48 est
adopté. J'appelle l'article 49.
M. Marcoux: La modification proposée est de concordance
avec celle que prévoit l'article 44 du présent projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
J'appelle l'article 50.
M. Marcoux: 50. La modification proposée est de
concordance avec les dispositions des articles 59.2 à 59.6 de la Loi sur
le ministère du Revenu édictées par l'article 44 du
présent projet de loi.
M. Blank: ...
M. Marcoux: On abroge certaines pénalités parce
qu'on...
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 50 est
adopté. J'appelle l'article 51.
Modifications à diverses autres lois
fiscales
M. Marcoux: La modification proposée à l'article 51
est de concordance avec les dispositions des articles 59.2 à 59.6 de la
Loi sur le ministère du Revenu édictées par l'article 44
du projet de loi.
M. Blank: L'article 51 est adopté. Le Président
(M. Paré): Adopté.
M. Blank: L'article 52 est adopté. L'article 53 est
adopté.
M. Marcoux: Article 54. La modification proposée est de
nature technique et est de concordance avec celle que prévoit l'article
39 du présent projet de loi.
M. Blank: L'article 54 est adopté. L'article 55 est
adopté sur division. L'article 56...
Le Président (M. Paré): Avant d'adopter l'article
56, il faudrait revenir à l'article 32 qu'on a laissé en
suspens.
Article en suspens
M. Marcoux: L'explication que j'ai eue du directeur du
contentieux de la régie et confirmée par le président de
la régie est que les loteries sont régies par le Code criminel.
L'article 189 les prohibe. L'article 190 les permet dans certains cas, dans le
cas du gouvernement fédéral et dans le cas du gouvernement d'une
province sans permis. Dans le cas d'autres organismes de charité,
religieux, il faut détenir un permis soit du lieutenant-gouverneur en
conseil, soit d'un organisme créé par la Législature.
C'est le cas de notre régie. Dans le cas d'une foire agricole, c'est la
même chose, il faut un permis. Dans le cas d'une personne qui exerce une
telle chose dans un lieu
d'amusement, tel le parc Belmont, c'est à certaines conditions,
que le prix gagné ne dépasse pas 100 $ et que le prix payé
pour le billet de participation ne dépasse pas 0,50 $.
M. Blank: C'est dans le Code criminel?
M. Marcoux: C'est ça. Donc, ça c'est le cadre. La
loi de la régie des loteries et courses n'a pas cru bon de reprendre le
cadre. C'est pourquoi l'article 119 tel qu'énoncé ne peut pas
déborder ce cadre-là.
M. Blank: À la suite des explications, l'article est
adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 32 est
adopté. J'appelle l'article 56.
M. Marcoux: À l'article 56, il y a une motion d'amendement
qui, à toutes fins utiles... À la suite de l'appel
téléphonique à la régie justement, celle-ci veut
qu'entrent en vigueur immédiatement plutôt que sur proclamation
les articles... L'article 56 se lirait comme ceci: La présente loi entre
en vigueur le jour de sa sanction, à l'exception des articles 7 à
9, 17 à 21, 23, 36, 37, 39, 43 à 45 et 49 à 53 qui
entreront en vigueur, en tout ou en partie, à toutes dates
ultérieures fixées par proclamation du gouvernement. Ce sont les
articles concernant la régie. On veut qu'ils entrent en vigueur tout de
suite.
M. Blank: 24 à 34. M. Marcoux: C'est ça.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 56 est
adopté tel qu'amendé. Est-ce que le titre du projet de loi et les
sous-titres sont adoptés?
M. Blank: ...de changer de nom avec des bonbons pour
l'année, des cadeaux de Noël?
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce que
le projet de loi dans son ensemble est adopté?
M. Marcoux: Juste un instant! Avant qu'il ne soit adopté,
j'aimerais préciser au député de Saint-Louis que pour les
proclamations la pénalité de 1% qui est abolie entrera en vigueur
le 1er janvier, puisqu'on l'a déjà mise dans nos
systèmes informatiques. La pénalité de 10% qui remplace la
pénalité cascade entrera en vigueur aussi le 1er janvier;
l'absence d'intérêt, les 30 jours sans intérêt sur
les états de compte pour les particuliers, en janvier et pour les
corporations et mandataires, le 1er avril.
M. Blank: D'accord. Tout le monde sera heureux. (15 h 15)
Projet de loi 44
Le Président (M. Paré): Le projet de loi dans son
ensemble est-il adopté? Adopté. Nous passons donc à
l'étude du projet de loi 44, Loi modifiant certaines dispositions
législatives pour donner suite à la politique budgétaire
du gouvernement pour l'exercice 1983-1984. Est-ce que vous avez des notes
préliminaires, M. le ministre?
M. Marcoux: Non, une seule phrase. C'est la loi qui donne suite
à la déclaration ministérielle du ministre des Finances de
décembre 1982, au discours sur le budget de mai 1983 et à
l'énoncé complémentaire aux politiques budgétaires
de novembre 1983.
Une voix: Avez-vous une copie en anglais?
M. Blank: 44 en anglais.
Le Président (M. Paré): Je voudrais seulement
rappeler que le rapporteur à la commission sera M. LeBlanc,
député de Montmagny-L'Islet.
M. Marcoux: À l'unanimité.
Modifications à la Loi sur les droits
successoraux
Le Président (M. Paré): À
l'unanimité. L'article 1.
M. Marcoux: L'article 1 du présent projet de loi hausse de
3000 $ à 5000 $ la franchise des droits à l'égard des
donations entre vifs.
M. Blank: Bon, je ne peux pas m'opposer à cela, sauf que
je ne veux pas répéter toute mon histoire voulant qu'on devrait
abolir les droits de succession. Adopté.
M. Marcoux: N'insistez pas, vous m'obligeriez à faire un
long discours, moi aussi.
M. Blank: Oui, d'accord.
Le Président (M. Paré): L'article 1 est
adopté. L'article 2?
M. Marcoux: L'article 2 du présent projet de loi hausse de
85 000 $ à 100 000 $ la déduction permise en certains cas au
conjoint dans le calcul de la valeur
imposable aux fins de la computation des droits successoraux.
M. Blank: La même remarque. Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 2 est
adopté. L'article 3?
M. Marcoux: L'article 3 du présent projet de loi hausse de
85 000 $ à 100 000 $ la déduction permise aux père et
mère du conjoint survivant ou décédé dans le calcul
de la valeur imposable aux fins de déterminer les droits
successoraux.
M. Blank: Adopté.
M. Marcoux: II hausse - au paragraphe 27 - de plus, cette
même déduction en faveur des enfants ou de certaines personnes
à la charge de la personne décédée.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 3 est
adopté. L'article 4?
M. Marcoux: Cet article a pour but de prévoir en faveur
des descendants un mécanisme de transfert des déductions
inutilisées aux fins de la supputation des droits successoraux.
L'article 4 du présent projet de loi porte ce plafond de transfert
à 100 000 $.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article À est
adopté. L'article 5?
M. Marcoux: L'article 5 du présent projet de loi hausse de
15 000 $ à 20 000 $ la déduction générale dans le
calcul de la valeur imposable en faveur de personnes non apparentées au
défunt aux fins du calcul des droits de succession.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 5 est
adopté. L'article 6?
M. Marcoux: L'article 6 du présent projet de loi - des
droits nouveaux introduit une modalité additionnelle quant au paiement
des droits successoraux. Ainsi, toute personne qui veut éviter à
ses héritiers de payer ces droits pourra, de son vivant, faire des dons
à des organismes prescrits. Ces organismes seront des fondations dont
l'une sera consacrée à la recherche et au développement et
l'autre aux arts et à la culture. Ces dons permettront aux
héritiers d'obtenir un crédit de 90% contre des droits
successoraux à acquitter.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 6 est
adopté. L'article 7?
Modifications à la Loi concernant l'impôt
sur la vente en détail
M. Marcoux: L'article 7 du présent projet de loi maintient
le taux temporaire de taxe à 9%. Le maintien du taux à 9%
représente, en 1983-1984, 237 000 000 $ en revenus. Il prévoit de
plus la mise en place d'une taxe spécifique additionnelle à
l'égard de certaines vidéocassettes. Cette taxe additionnelle
représente environ 2 000 000 $ de recettes pour la première
année d'application.
M. Blank: Pour toutes les raisons que j'ai exprimées dans
mon discours de deuxième lecture: adopté sur division.
Le Président (M. Paré): L'article 7 est
adopté sur division. L'article 8?
M. Marcoux: L'article 8 du présent projet de loi est au
même effet de concordance avec l'article 7 du présent projet de
loi.
M. Blank: Sur division.
Le Président (M. Paré): L'article 8 est
adopté sur division. L'article 9?
M. Marcoux: L'article 9 du présent projet de loi est au
même effet de concordance avec les article 7 et 8.
M. Blank: Sur division.
Le Président (M. Paré): L'article 9 est
adopté sur division. L'article 10?
M. Marcoux: II y a un amendement à l'article 10.
M. Blank: Oui, je pense qu'il y a un amendement à
l'article 10.
M. Marcoux: Oui. Je vais lire le sens de l'article avant.
L'article 10 du projet de loi vise à rendre taxable le matériel
roulant initialement exempté destiné à l'industrie
minière ou forestière lorsque ce matériel sera
destiné à d'autres fins ou lorsqu'il sera utilisé sur la
voie publique.
M. Blank: Est-ce une nouvelle loi?
M. Marcoux: En fait, le budget a rendu non taxable le
matériel roulant utilisé par l'industrie minière et
forestière. Tantôt on va adopter des articles dans ce
sens-là mais là on le rend taxable s'il sert à d'autres
fins
que forestières ou minières.
M. Blank: C'est-à-dire qu'on maintient la taxation
déjà imposée dans ce genre d'affaire sauf s'il est
utilisé pour des fins minières.
M. Marcoux: C'est exact. M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté.
M. Blank: Ce n'est pas une nouvelle taxe.
M. Marcoux: Non.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté et l'article 10 tel qu'amendé est adopté.
J'appelle l'article 11.
M. Marcoux: L'article 11 du présent projet de loi exempte
les ventes mentionnées de la taxe de vente en détail.
M. Blank: Les "napkins" sanitaires. Adopté. On fait
quelque chose pour les femmes dans cette province.
Le Président (M. Paré): L'article 11 est
adopté. J'appelle l'article 12.
M. Marcoux: L'article 12 du présent projet de loi
prévoit par voie de remboursement une exemption de la taxe de vente en
détail payée par certains musées à l'achat de
certains biens culturels. Cette mesure réduira le coût
d'acquisition des oeuvres d'art et favorisera l'accroissement du patrimoine
culturel provincial.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 12 est
adopté. J'appelle l'article 13.
Modifications à la Loi sur les
impôts
M. Marcoux: L'article 13 introduit un nouveau concept dans la Loi
sur les impôts. Ce concept servira à l'interprétation et
à l'administration des articles 18 et 22 du présent projet de
loi. Ce concept a trait aux entreprises de services personnels.
C'est de la concordance avec le fédéral. Les entreprises
de services personnels, c'est une nouvelle notion dans la Loi sur les
impôts.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 13 est
adopté. J'appelle l'article 14.
M. Marcoux: Le présent projet de loi ne fait que
renuméroter un renvoi fait à un article qui est remanié
par le présent projet de loi et en profite pour en clarifier la
portée. Cet article vise à inclure dans le revenu l'avantage
découlant notamment d'un prêt à un faible taux
d'intérêt octroyé par l'employeur ou par une personne
liée à celui-ci.
M. Blank: Est-ce que c'est une concordance avec le
fédéral aussi? C'est pour ça que c'est 1980 et 1981?
Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 14 est
adopté. J'appelle l'article 15.
M. Marcoux: L'article 15 vise à inclure dans le calcul du
revenu de charge et d'emploi la valeur des avantages découlant de
l'utilisation d'une automobile dans la mesure où ces derniers sont
reliés à son fonctionnement et ne sont pas des frais d'assurance
et d'immatriculation.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 15 est
adopté. J'appelle l'article 16.
M. Marcoux: L'article 16 précise que les frais d'assurance
et d'immatriculation font partie du droit d'usage. Il étend de plus la
portée de la disposition de façon qu'elle s'applique non
seulement lorsqu'un employeur met une automobile à la disposition de son
employé mais également dans tous les cas où une personne
qui est liée à l'employeur fait de même à
l'égard de cet employé ou d'une personne liée à ce
dernier.
M. Blank: Quel est le changement entre l'ancienne loi et la
nouvelle?
M. Marcoux: Les personnes liées. C'est de concordance avec
le fédéral.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 16 est
adopté. J'appelle l'article 17.
M. Laplante: ...concordance avec le fédéral.
M. Blank: Oui parce que si vous êtes en affaires vous vous
trouvez à faire des rapports sur deux définitions de la
même loi et c'est difficile. Quand il y a concordance d'un
côté ou de l'autre...
M. Laplante: Si c'était une hausse d'impôt.
M. Marcoux: Vous allez voir, avec nos nouvelles formules
d'impôt on a harmonisé
une quarantaine de définitions de textes avec le
fédéral. Un comité technique a siégé sur
ça.
M. Blank: On va prendre le fédéral et le
provincial, on va les mettre ensemble et on va faire deux chèques, l'un
à vous et l'autre à l'autre.
M. Marcoux: C'est ça, on est d'accord pour ramasser les
impôts du fédéral s'ils veulent nous les confier au
Québec.
L'article 17 ne vient que préciser le revenu d'un particulier
mentionné à l'article 493 de la Loi sur les impôts. Ce sont
les conseillers municipaux admissibles à la déduction
générale de revenu d'emploi. Il précise de plus qu'un
contribuable jouissant d'une déduction parce qu'il travaille à
l'étranger ne pourra prendre de déduction générale
à l'égard de ce revenu. C'est pour les conseillers municipaux, si
je comprends bien, qui auront droit, comme tous les autres travailleurs,
à la déduction générale de 3% même s'ils ont
des frais de dépenses. Il y a une partie de leur
rémunération comme conseiller municipal ou maire qui n'est pas
imposable.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 17 est
adopté. Article 18?
M. Marcoux: Le texte actuel de la loi restreint la
déduction générale du revenu de l'impôt dont un
particulier visé à l'article 493 de la Loi sur les impôts
ou conseillers locaux pouvait se prévaloir. Le nouveau texte veille
à ce que l'allocation non imposable que ce dernier recouvre ne vienne
plus réduire le montant de la déduction applicable aux autres
revenus de charge et d'emploi. C'est ce que j'ai indiqué
tantôt.
M. Blank: Dans l'ancienne loi, on parle de Sénat et de
Chambre des communes. Ici, on n'en parle plus.
M. Marcoux: Probablement parce qu'il n'y ont pas droit comme nous
- les députés -je suppose?
M. Blank: C'est établi. Ah oui! ...Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 18 est
adopté. À l'article 19, il y a un amendement. L'amendement est
déposé, de toute façon.
M. Marcoux: L'article 19 édicté de nouvelles
règles de calcul pour la déduction dont peut se prévaloir
la main-d'oeuvre québécoise travaillant à
l'étranger. Selon les anciennes règles, il fallait que le
séjour soit d'une durée minimale de six mois. Ce seuil est
désormais ramené à 30 jours. Pour ce qui est du revenu de
base, de nouvelles règles de calcul y sont édictées et y
prévoient une déduction proportionnelle immédiate
déterminée en fonction de la durée initiale du
séjour à l'étranger. De plus, les indemnités pour
séjour à l'étranger seront exemptées d'impôt
jusqu'à concurrence de la moitié du salaire de base gagné
à l'étranger. Les coopérants à l'étranger
visés au paragraphe d de l'article 8 ne pourront se prévaloir des
présents articles. Cette même mesure - dans le même article
19 - allège le fardeau fiscal de cette main-d'oeuvre d'environ 2 000 000
$ et devrait permettre aux entreprises québécoises de services
professionnels de s'engager encore plus agressivement sur les marchés
étrangers.
M. Blank: L'amendement...
M. Marcoux: L'amendement consiste à ajouter "30 jours
consécutifs".
Une voix: L'amendement est purement technique.
M. Blank: ...l'article.
M. Marcoux: Et "période consécutive de 30 jours
complets".
M. Blank: D'accord.
Le Président (M. Paré): Donc, l'amendement est
adopté. L'article 19 tel qu'amendé est adopté. Article
20?
M. Marcoux: L'article 20 vise à inclure l'avantage
découlant notamment d'un prêt à faible taux
d'intérêt octroyé par l'employeur dans le calcul d'une
corporation qui exploite ou exploitait une entreprise de services personnels.
Cet article ne fait qu'inclure dans le revenu l'avantage établi en vertu
de l'article 26 du présent projet de loi.
M. Blank: Cela coûte plus cher que...
Le Président (M. Paré): L'article 20 est-il
adopté?
M. Blank: Low interest loan.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Paré): Article 21?
M. Marcoux: L'article 21 du présent projet de loi qui
reprend en essence l'article qui le remplace vise à inclure l'avantage
découlant notamment d'un prêt à faible taux
d'intérêt octroyé par une corporation dans le calcul du
revenu d'un actionnaire, d'une personne rattachée à celle-ci ou
d'un
bénéficiaire d'une fiducie détenant ces
actions.
Une voix: Toujours en concordance avec le gouvernement
fédéral.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 21 est
adopté. Article 22?
M. Marcoux: L'article 22 vise à interdire à une
entreprise de services personnels la déduction d'une dépense
générale et à ne permettre que la déduction des
dépenses qui y sont mentionnées. Le présent article vise
à amoindrir les avantages fiscaux découlant de l'utilisation d'un
intermédiaire corporatif pour y faire transiter du revenu d'emploi.
Concordance avec le gouvernement fédéral.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 22 est
adopté. L'article 23 et son amendement?
M. Marcoux: L'article 23 du présent projet de loi
introduit dans certaines circonstances en faveur d'un particulier une
déduction supplémentaire équivalant à 50% du
coût en capital d'un film certifié québécois.
Dans ce cas-ci, l'article a été réécrit
à la suite d'une décision du ministre des Finances d'inclure une
telle déduction pour les sociétés, mais la
déduction ira, en définitive, à l'associé d'une
société.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Donc, l'amendement est
adopté. L'article 23 tel qu'amendé est adopté. Article
24?
M. Marcoux: L'article 24 ne vient qu'apporter un remplacement de
nature technique en remplaçant un renvoi à l'ancien article 965.9
par un renvoi au nouvel article 965.20 contenu à l'article 37 du
présent projet de loi. Ce remplacement est nécessaire vu le
remaniement des articles de la Loi sur les impôts traitant du
régime d'épargne-actions. (15 h 30)
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 24 est
adopté. J'appelle l'article 25.
M. Marcoux: L'article 25 vise à permettre la
déduction du montant des contributions à un régime
d'épargne-logement établi par l'article 36 du projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 25 est
adopté. J'appelle l'article 26.
M. Laplante: M. le ministre, à force d'adopter... Je vois
juste des réductions là-dedans.
M. Marcoux: On suppose que les consommateurs vont augmenter leur
consommation et que la taxe de vente va nous rapporter l'équivalent.
M. Blank: C'est cela. Il augmente où il peut ramasser un
gros lot, il donne des miettes ici et là. Si on fait le calcul entre les
deux, vous trouvez un très grand écart.
Le Président (M. Paré): L'article 26. M. Blank:
Merci pour les miettes.
M. Marcoux: II y a une chose, c'est que les gouvernements
précédents nous ont montré comment taxer. C'est difficile
de désapprendre.
L'article 26. L'article 487.1 de la loi sous sa forme modifiée
prévoit que, lorsqu'une personne ou une société
reçoit un prêt ou contracte, par ailleurs, une dette en raison de
l'emploi effectif ou projeté d'un particulier ou de la prestation de
services par une corporation qui exploite une entreprise de prestation de
services personnels, le particulier ou la corporation est réputé
avoir reçu un avantage pendant l'année d'imposition.
L'avantage prévu par l'article 487.1 est la différence
entre l'intérêt pour l'année qui serait payable sur la
dette s'il était calculé sur cette dernière au taux
prescrit et l'intérêt effectivement payé dans les 30 jours
suivant la fin de l'année d'imposition.
M. Blank: L'article 26 est adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 26 est
adopté.
M. Marcoux: J'avais encore des commentaires plus longs. Cet
alinéa permettra aux employés d'institutions financières
participant à la Phase III du programme Corvée-habitation de se
voir attribuer un taux prescrit moindre que le taux habituel de 11% dans le
calcul d'un avantage imposable résultant d'un prêt
résidentiel à faible taux d'intérêt. Ce taux
prescrit sera de 9.5%.
L'article 487.3 de la loi établit une règle analogue
à l'égard des prêts accordés par une corporation
à un actionnaire, à une personne liée à un
actionnaire de la corporation ou à une personne qui était membre
d'une société ou bénéficiaire d'une
fiducie, laquelle était actionnaire de la corporation. Lorsque le
prêt est accordé en vertu de ce statut d'actionnaire, le
débiteur est réputé avoir reçu un avantage. Et
l'avantage prévu à l'article 487.3 est mesuré pour
l'essentiel de la même façon que dans le cas d'un
employé.
M. Blank: Adopté. Ce que je voulais dire, c'est que
j'espère que...
M. Marcoux: J'ai encore des commentaires à vous lire sur
cet article.
M. Blank: ...vous lisez ces articles correctement parce que,
techniquement, j'espère qu'ils sont exacts. Il faut que je donne raison
au ministre.
M. Marcoux: Sur le même article, j'ai le commentaire
suivant à ajouter. L'article 487.5 de la loi prévoit un certain
nombre d'exceptions aux règles énoncées aux article 487.1
à 487.4.
Le paragraphe b stipule qu'aucun avantage n'est reçu lorsque le
taux d'intérêt payable sur la dette est égal au taux
d'intérêt qui aurait été convenu dans une
transaction sans lien de dépendance au moment où l'obligation a
été contractée. Cette exception ne s'applique toutefois
pas lorsqu'un intérêt est versé sur la dette au
créancier par une partie autre que le débiteur.
Le paragraphe a stipule qu'aucun avantage ne doit être
attribué à un prêt ou à une dette incluse dans le
revenu du débiteur.
Autre commentaire. Cet article stipule que, lorsqu'un avantage est
inclus dans le revenu d'un contribuable en vertu des articles 487.1 à
487.4, en raison d'un prêt à un employé...
M. Blank: ...pas moi.
M. Marcoux: ...ou un actionnaire, le montant de l'avantage doit
être considéré comme un intérêt pour le
débiteur aux fins des règles relatives à la
déduction des intérêts en vertu de l'article 160 de la loi.
Je ne veux rien vous cacher.
Le Président (M. Paré): L'article 26... M.
Blank: On comprend.
Le Président (M. Paré): L'article 26 est
adopté. J'appelle l'article 27.
M. Marcoux: L'article 27 apporte un changement de nature
technique en y remplaçant une référence à un
article renuméroté par le présent projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. J'appelle
l'article 28.
M. Marcoux: L'article 28 a pour objet d'étendre à
sept ans la période de report d'une perte autre qu'une perte en capital
aux fins de calculer l'impôt québécois à payer pour
une année lorsqu'une corporation fait le choix d'être admissible
à un crédit d'impôt remboursable en lieu de sa perte.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. J'appelle
l'article 29.
M. Marcoux: L'article 29 vise à hausser à 280 $ le
plafond du calcul du dégrèvement d'impôt pour une
contribution aux partis politiques.
M. Blank: Adopté deux fois.
Le Président (M. Paré): Adopté. J'appelle
l'article 30.
M. Marcoux: L'article 30 introduit un dégrèvement
d'impôt équivalent à 35% du coût d'une action
achetée par un particulier de la corporation régie par la Loi
constituant le Fonds de solidarité des travailleurs du
Québec.
M. Blank: C'est celui-là que M. Parizeau avait peur qu'on
n'adopte pas. Il a fait des pressions sur le leader. Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 30 est
adopté. J'appelle l'article 31.
M. Marcoux: Si je vous avais lu tous les commentaires, j'en avais
pour trois minutes. L'article 31 définit pour l'année 1983 ce
qu'est un logement de propriétaire occupant aux fins du régime
enregistré d'épargne-logement. Dans le cas d'une
coopérative d'habitation constituée en corporation, une action de
cette dernière est aussi admissible à certaines conditions. C'est
tout.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 31 est
adopté. J'appelle l'article 32.
M. Marcoux: L'article 32 du présent projet de loi permet,
par le biais de la suspension du pouvoir de révocation, l'utilisation de
fonds accumulés dans un régime enregistré
d'épargne-logement pour l'achat d'un ameublement de maison.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 32 est
adopté. J'appelle l'article 33.
M. Marcoux: L'article 33 reprend en substance l'ancien article
946 de la loi qui vise à inclure dans le calcul du revenu certains des
fonds accumulés dans un régime enregistré
d'épargne-logement lors de la révocation de ce dernier.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 33 est
adopté. J'appelle l'article 34.
M. Marcoux: L'article 34 prévoit le retrait en franchise
d'impôt de sommes d'un régime enregistré
d'épargne-logement pour l'achat d'une maison ou d'un ameublement de
maison.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 34 est
adopté. J'appelle l'article 35.
M. Marcoux: Ce nouvel article établit les règles de
calcul du montant que le contribuable doit inclure dans le calcul de son revenu
lorsqu'il reçoit un montant de son régime enregistré
d'épargne-logement ou en vertu de son régime.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 35 est
adopté. J'appelle l'article 36 et son amendement.
M. Marcoux: L'article 36 tel qu'amendé a les fins
suivantes: il permet à un particulier de déduire, pour les
années d'imposition 1983 et 1984, un montant égal à la
différence entre 10 000 $ et les contributions antérieurement
faites à un régime enregistré d'épargne-logement,
lorsqu'il acquiert un logemnt de propriétaire occupant ou un ameublement
de maison.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté. L'article 36 tel qu'amendé est adopté. J'appelle
l'article 37 avec amendement.
Régimes d'épargne-actions
M. Marcoux: L'article 37 avec l'amendement remplace le titre VI.l
du livre VII de la partie I de la Loi sur les impôts. Ce titre ne vise
que la mécanique sous-tendue dans le régime
d'épargne-actions. L'article du présent projet de loi reprend
essentiellement les articles de l'ancien titre. Les modifications et
nouveautés apportées à ce dernier seront notées au
passage.
M. Blank: Tout cet article?
M. Marcoux: Oui.
M. Blank: Cela va jusqu'à...
Le Président (M. Paré): Page 34.
M. Blank: C'est le reste, jusqu'à la page 34. Cela veut
dire que c'est le changement dans le régime d'épargne-actions
selon lequel les compagnies sont maintenant classées comme...
M. Marcoux: C'est exact.
M. Blank: Plus de risques, moins de risques.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Blank: On dit que, si on veut épargner de l'argent, on
doit prendre un risque.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Blank: Cela veut dire que...
M. Marcoux: Qu'on favorise les entreprises en voie de
développement.
M. Blank: Non, non, le ministre des Finances a dit que l'une des
raisons de l'écart entre les impôts de l'Ontario et ceux du
Québec... Une façon pour les Québécois
d'épargner, avec un peu d'argent, de l'impôt, c'est d'utiliser le
régime d'épargne-actions. Maintenant, ils vont y penser deux fois
avant d'utiliser le régime d'épargne-actions, parce qu'ils
courent tellement de risques qu'ils ne couraient pas avant.
M. Marcoux: Ils peuvent utiliser l'épargne-actions dans
les entreprises d'au-dessus de 1 000 000 000 $; 75% cette année...
M. Blank: Oui, oui, mais...
M. Marcoux: ...50% l'an prochain; pour les entreprises de 100%,
c'est entre 25 000 000 $ et 1 000 000 000 $. Il y a quelques entreprises qui
sont sur le marché des actions.
M. Blank: Sur division.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté...
M. Blank: Sur division.
M. Marcoux: Cela améliore le régime
d'épargne-actions.
Le Président (M. Paré): ...sur division. L'article
37, adopté sur division, tel qu'amendé.
M. Blank: C'est maintenir encore l'écart entre le
Québec et l'Ontario. Sur division.
M. Marcoux: 37, c'était...
Le Président (M. Paré): Nous sommes rendus à
l'article 38.
M. Marcoux: L'article 37 a été adopté? Le
Président (M. Paré): Oui. M. Marcoux: Tel
qu'amendé?
Le Président (M. Paré): Oui, oui, pardon.
L'amendement a été adopté et l'article tel
qu'amendé est adopté sur division.
M. Blank: L'article 38...
M. Marcoux: L'article 38 du présent projet de loi
prévoit qu'un particulier n'a plus à faire de versements
trimestriels d'impôt malgré le fait que soit inclus dans le calcul
de son revenu un montant en vertu des articles 94 ou 105 de la Loi sur les
impôts.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 38 est
adopté. J'appelle l'article 39.
M. Marcoux: L'article 39 prévoit qu'une corporation n'a
pas à verser d'acompte provisionnel lorsque les versements mensuels
d'impôt qu'elle ferait autrement sont inférieurs à 600
$.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 39 est
adopté. J'appelle l'article 40.
Crédit pour pertes
M. Marcoux: La modification proposée vise à
s'assurer que seule une corporation qui est assujettie à l'impôt
au cours d'une année aura le droit de choisir irrévocablement le
mécanisme de crédit d'impôt remboursable pour une perte
autre qu'une perte en capital.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 40 est
adopté. J'appelle l'article 41 et son amendement ou ses amendements.
M. Marcoux: Non, il n'y a pas d'amendement à l'article
41.
Le Président (M. Paré): Oui. Article 41.
M. Marcoux: L'article 41 tel qu'amendé hausse la limite
imposée aux fins du calcul de crédits d'impôt remboursables
pour les pertes autres qu'une perte en capital subie pour une corporation
à trois fois la taxe sur le capital et elle étend la
période d'éligibilité des pertes à sept ans.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté. L'article 41 tel qu'amendé est adopté. Article
42?
M. Marcoux: Le remplacement proposé vise à
s'assurer que seule une corporation qui est assujettie à l'impôt
pour une année d'imposition pourra, une fois l'élection faite,
jouir du crédit d'impôt remboursable pour pertes autres qu'une
perte en capital pour cette année d'imposition.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 42 est
adopté. Il y a un amendement à l'article 43.
Crédit pour la recherche et le
développement
M. Marcoux: L'article 43 incluant son amendement vise à
introduire un dégrèvement d'impôt destiné à
promouvoir la recherche et le développement, lequel sera égal
à 10% des salaires et de la rémunération versée
dans le cadre de recherches scientifiques effectuées au Québec
par lui et pour son compte.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté. L'article 43 tel qu'amendé est adopté. Article
44?
M. Marcoux: L'article 44 modifie l'assiette aux fins du calcul de
la pénalité de 20% lors d'une fausse stipulation à l'effet
qu'une action soit exigible à un REA. L'assiette sera
déterminée en fonction du coût rajusté, soit le
coût original moins certaines défalcations, le tout
multiplié par le facteur de majoration ou de minoration
prévu.
M. Blank: Pourquoi a-t-on cela dans cette loi-ci? Ce ne doit pas
être une pénalité dans la Loi sur les valeurs
mobilières. Pourquoi dans le texte est-ce une fraude, une
déclaration sur une vente d'actions? Cela a quelque chose à faire
indirectement avec la taxation, mais...
M. Marcoux: Comme s'il y a un
bénéfice pour l'action.
M. Blank: Oui, mais pourtant il n'y a pas de
bénéfice. Le contribuable qui achète cela ne vous donnera
pas le bénéfice, même si l'autre personne a
allégué qu'il y avait un bénéfice.
C'est-à-dire que la fraude ici est une fraude de fausse
représentation sur la valeur de l'action.
M. Marcoux: Oui, mais cela a des conséquences fiscales.
C'est pourquoi on se doit de décourager cela pour fins fiscales. Rien
n'empêche la Commission des valeurs mobilières de contrôler
cela à sa façon aussi, mais elle n'a pas les mêmes moyens
que nous de s'en apercevoir et d'agir. Si on s'apercevait d'une telle fraude,
on ne pourrait pas communiquer l'information à la Commission des valeurs
mobilières. C'est pourquoi on se doit d'agir ainsi.
M. Blank: Le secret professionnel... Il y a eu une fraude de 1
500 000 000 $ aux États-Unis sur cela récemment. C'était
exactement la même chose.
M. Marcoux: Oui, c'est cela, récemment.
M. Blank: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 44 est
adopté. Article 45?
M. Marcoux: Cet article abolit la taxe spéciale sur le
capital des banques qui n'avaient pas participé au programme
Corvée-habitation.
M. Blank: Une loi de chantage. Adopté.
Le Président (M. Paré) L'article 45 est
adopté. Article 46?
M. Marcoux: Je crois bien que cela a été bon durant
un certain temps. Ce n'est pas une abolition de...
M. Blank: Mais non!
M. Marcoux: Bon! D'accord.
L'article 46 du présent projet de loi porte de 3000 $ à
5000 $ la déduction permise dans le calcul de la valeur imposable d'un
don fait à un particulier.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 46 est
adopté.
M. Bisaillon: M. le Président...
Le Président (M. Paré): M. le député
de Sainte-Marie.
M. Bisaillon: Pourquoi utilise-t-on le mot "settlement" dans le
texte français?
M. Blank: C'est le même en anglais.
M. Bisaillon: À l'article 46 on dit: Un don fait par un
donateur dans une année en particulier sauf un don fait par
"settlement".
M. Marcoux: C'est une notion qui n'existe pas dans notre loi, une
notion de "common law". On ne la traduirait pas.
M. Bisaillon: II n'y a pas de mot équivalent?
M. Marcoux: Non, il n'y en a pas.
M. Bisaillon: C'est étrange, au moment où on vote
la loi 57.
Une voix: C'est défini dans la Loi sur les
impôts.
M. Bisaillon: Le terme est défini dans la loi?
M. Marcoux: "Settlement". C'est une notion qui donne le droit de
juridiction si cette opération est effectuée. Toutefois, s'il
existe une loi d'impôt sur les dons dans cette juridiction, le sens de
cette expression est celui que lui donne cette loi. C'est une loi
étrangère...
M. Blank: Cela ressemble à...
M. Bisaillon: Cela va. (15 h 45)
Le Président (M. Paré): Article 46?
M. Marcoux: À l'article 46 aussi, la déduction
maximale par donateur est, par la même occasion haussée, de 15 000
$ à 25 000 $.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 46 est
adopté. J'appelle l'article 47.
M. Marcoux: L'article 47 porte de 75 000 $ à 100 000 $ la
déduction additionnelle permise à l'égard de la donation
d'un bien utilisé dans l'exploitation d'une entreprise agricole ou d'une
action, d'une part ou d'un intérêt dans une entité dont la
principale source de revenu est l'agriculture.
De plus, la loi permet désormais que cette déduction
puisse être utilisée deux fois du vivant du donateur.
M. Blank: Adopté.
M. Bisaillon: II serait mieux d'enlever les impôts sur les
successions.
Le Président (M. Paré): L'article 47 est
adopté. J'appelle l'article 48.
Une voix: Cela a commencé en troisième lecture.
M. Blank: Je n'ai pas d'objection. Est-ce que M. Lalonde a des
objections?
Le Président (M. Paré): On me dit que ce serait
adopté séparé.
M. Marcoux: Adoption du rapport, adoption en troisième
lecture.
Le Président (M. Paré): Cela est fait, on est rendu
à la troisième. Est-ce que cela est adopté?
M. Blank: Adopté.
Une voix: Tu sais que tu vas aboutir là un jour.
M. Blank: La loi est arrivée là illégalement
à part cela, mais je l'accepte.
Le Président (M. Paré): L'article 47 est
adopté. J'appelle l'article 48.
M. Bisaillon: C'est pour enlever l'impôt sur les
successions.
M. Marcoux: L'article 48 du projet de loi porte de 15 000 $
à 25 000 $ et de 3000 $ à 5000 $ les déductions sur la
valeur imposable aux fins du calcul de l'impôt payable par le donataire
à défaut par le donateur de ce faire.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 48 est
adopté. J'appelle l'article 49.
Modifications à la Loi sur les licences
M. Marcoux: L'article 49 vise à éliminer les
tranferts de licences et élimine aussi, de concordance avec l'article 51
du projet de loi, la notion de licences émises à l'égard
d'un territoire ou d'un distributeur automatique.
M. Blank: Qu'est-ce que cela veut dire en bon
français?
M. Marcoux: Je sais que notre intention était de faire
disparaître la Loi sur les licences dans plusieurs secteurs. Le ministre
des Finances a décidé d'enlever plusieurs tracasseries qui
étaient séculaires dans la Loi sur les licences et qui ne
répondaient plus aux besoins. On ne l'appliquait pas. Le
Vérificateur général nous l'avait souligné à
plusieurs reprises, on n'appliquait pas la Loi sur les licences aux
brocanteurs, les ci et les ça, etc.
M. Blank: Est-ce que cela est bon pour les citoyens?
Adopté.
M. Marcoux: Oui, on n'aura pas besoin de nous demander des
licences qui...
Le Président (M. Paré): L'article 49 est
adopté. J'appelle l'article 50.
M. Marcoux: Nous, on ne sera pas accusé de ne pas
appliquer la loi.
L'article 50. Les modifications proposées à cet article du
présent projet de loi sont faites de concordance avec l'article 52 du
présent projet de loi.
L'article 52 a pour objet d'éliminer de la Loi sur les licences
les sections relatives aux licences émises à l'égard des
lieux d'amusement, des encanteurs, de buanderies publiques, des bureaux de
prêts, des prêteurs sur gage, des regrattiers et des distributeurs
automatiques.
Est-ce que l'article 50 est adopté?
M. Bisaillon: Des regrattiers.
M. Marcoux: Pas les gratteux, les regrattiers.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 50 est
adopté. J'appelle l'article 51.
M. Marcoux: Les modifications proposées à l'article
51 sont faites de concordance avec l'article 52 du projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. J'appelle
l'article 52.
M. Marcoux: Adopté. M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. J'appelle
l'article 53.
M. Marcoux: Cet article vise à hausser progressivement les
droits de licences sur les contenus de moins de 455 millilitres, à les
maintenir dans le cas des contenants de moins d'un litre et de plus de 454
millilitres et les abaisser sur les contenants d'un litre et plus.
M. Blank: Pour quelle raison avez-vous fait des changements
semblables?
M. Marcoux: Pour le recyclage des canettes d'aluminium, ce qui
favorise les canettes d'aluminium.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 53 est
adopté. J'appelle l'article 54.
M. Marcoux: Cet article porte, lui aussi, sur les droits de
licences et la modification proposée par l'article 54 du projet de loi
est faite de concordance avec celle effectuée à l'article 53 du
présent projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 54 est
adopté. J'appelle l'article 55.
M. Marcoux: La supression faite par cet article est faite de
concordance avec celle que prévoient les articles 53 et 54 du
présent projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 55 est
adopté. J'appelle l'article 56.
M. Marcoux: La modification apportée par cet article est
faite de concordance avec celle que prévoient les articles 50 et 52 du
présent projet de loi. On abroge des articles.
M. Blank: À l'article 57, est-ce que vous avez
déjà ce pouvoir?
M. Marcoux: Les modifications proposées à l'article
57 du présent projet de loi sont faites de concordance avec l'article 51
du présent projet de loi.
M. Blank: Quelle est la différence entre l'ancien article
et le nouveau?
M. Marcoux: Pardon!
M. Blank: Quelle est la différence entre l'ancien article
68.1 et le nouveau?
M. Marcoux: On ajoute "qui tient un établissement ou
exerce une activité". On enlève "lieu d'amusement" parce qu'on
n'a plus besoin de licences pour les lieux d'amusement.
M. Blank: Adopté.
Modifications à la Loi sur le ministère
du Revenu
Le Président (M. Paré): L'article 56,
adopté. Article 57?
M. Blank: L'article 57 est adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 57, avec
l'amendement; l'amendement est adopté.
L'article 57, tel qu'amendé, est adopté. Article 58?
Modifications à la Loi sur les
sociétés d'entraide économique
M. Marcoux: Les articles 58 et 59 du présent projet de loi
en modifiant la Loi sur les sociétés d'entraide économique
calquent les modifications apportées à la Loi sur les
impôts par les articles 32 et 34 du présent projet de loi. Ces
derniers, on se le rappelle, permettent l'utilisation des fonds
accumulés dans un REEL pour l'achat d'un ameublement de maison.
M. Blank: Adopté, les articles 58 et 59.
Modifications à la Loi concernant la taxe sur
les carburants
Le Président (M. Paré): L'article 58,
adopté. L'article 59, adopté. Article 60?
M. Marcoux: Cet article...
M. Blank: Merci pour les petites choses contenues dans l'article
60. Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 60,
adopté.
M. Marcoux: Non, pardon, M. le Président. Cet article
réduit le taux de la taxe sur les carburants de 40% à 30%. Par
cette mesure fiscale, les consommateurs de carburant au Québec verront
le coût de leurs dépenses à ce chapitre diminuer de 132 000
000 $ d'ici le 31 mars 1984 et de 345 000 000 $ pour les douze mois
suivants.
M. Bisaillon: Cela a augmenté de 0,12 $.
M. Blank: Nonobstant le cadeau du ministre, un cadeau qui est
déjà pris pour nous.
M. Marcoux: D'accord. M. Blank: Un vrai cadeau grec. M.
Bisaillon: Un cadeau de Grec. M. Marcoux: Article 61.
M. Blank: On va donner cela à M. Godin.
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 60,
adopté. Article 61?
M. Marcoux: L'article 61 vise à permettre de calculer un
prix de référence spécifique pour le gaz propane aux fins
du calcul de la taxe imposée sur la Loi concernant la taxe sur les
carburants.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 61,
adopté. Article 62?
M. Marcoux: Cela donne 2 000 000 $ de moins en rentrées
fiscales, les articles sur le carburant et le gaz propane.
M. Bisaillon: Quelle taxe a baissé? M. Blank:
Adopté. M. Bisaillon: Quelle taxe a baissé? M.
Marcoux: Le gaz propane. Une voix: Bon, bon, bon!
M. Marcoux: Article 62. L'article 62 établit quels sont
les prix de vente au détail moyens par litre devant servir au calcul de
la taxe prévue par la Loi concernant la taxe sur les carburants et est
de concordance avec l'article 61 du présent projet de loi et en
prévoit désormais un spécifiquement pour le gaz
propane.
M. Blank: Je ne comprends pas.
M. Marcoux: Cela indique que pour le gaz propane, on va se baser
sur la valeur des BTU pour...
M. Bisaillon: Profane, le gaz "profane". M. Marcoux: Oui.
Profané d'ailleurs.
Le Président (M. Paré): L'article 62, est-il
adopté?
M. Blank: Oui, adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 62,
adopté. Article 63?
Des voix: ...
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît. Article 63?
M. Marcoux: L'article 63 vise à consolider un renvoi
à certains paragraphes de l'article 5 de ladite loi et est de
concordance avec l'article 62 du présent projet de loi.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 63, adopté.
Article 64?
M. Marcoux: L'article 58 du présent projet de loi
introduit...
M. Bisaillon: Article 64.
M. Marcoux: ...une exemption de taxe à l'égard de
l'essence d'aviation utilisée lors de vols internationaux dans certaines
circonstances.
M. Blank: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 64,
adopté. Article 65?
Modifications à la Loi concernant la taxe sur
les télécommunications
M. Blank: Le député de Saint-Henri va faire un
discours...
M. Marcoux: L'article 65 reconnaît un taux de taxe
temporaire de 9% pour...
M. Blank: Temporaire! M. Bisaillon: Une augmentation de
taxe. M. Marcoux: ...une période indéfinie. M.
Bisaillon: ...le député de Bourassa.
M. Marcoux: Attendez, je n'ai pas fini. Le maintien du taux
à 9% représente, en 1983-1984, 10 000 000 $ de revenus.
M. Blank: Oui, c'est cela.
M. Bisaillon: N'est-ce pas, M. le député de
Bourassa, 10 000 000 $ de plus?
M. Blank: Une autre taxe temporaire pour une période
indéterminée.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 65 est
adopté?
M. Blank: Sur division.
M. Laplante: C'est une concordance avec la taxe
fédérale.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Paré): L'article 66?
Modifications à la Loi modifiant certaines
dispositions législatives d'ordre fiscal
M. Marcoux: L'article 66 prévoit une exemption des droits
de licences pour les contenants qui seront consignés et
recyclés.
Une voix: Une taxe encore.
Une voix: Encore une démission.
Le Président (M. Paré): L'article 66,
adopté. Article 67?
M. Blank: Sur division.
Le Président (M. Paré): L'article 66, sur
division?
M. Blank: Non, non, l'article 67, sur division.
Le Président (M. Paré): L'article 67, adopté
sur division.
M. Bisaillon: ...
M. Laplante: Cela me surprend que ce soit sur division.
M. Bisaillon: L'Opposition était divisée sur cette
question.
M. Blank: Moi, j'aime à être partagé par
toutes les chartes de droits, pas seulement une, deux.
M. Marcoux: Je voudrais faire une proposition pour que les
articles du projet de loi soient renumérotés pour tenir compte
des amendements qu'on a introduits.
M. Blank: Oui.
M. Marcoux: Adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Donc la motion de
renumérotation est adoptée.
M. Bisaillon: Bel effort, M. le Président.
M. Marcoux: L'article 68 est-il adopté? M. Laplante:
Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 68,
adopté.
M. Marcoux: Est-ce que les notes explicatives sont
adoptées? Le titre du projet de loi?
M. Blank: Tout est adopté, sauf le discours du
ministre.
Le Président (M. Paré): Donc, le projet de loi dans
son ensemble est adopté, tel qu'amendé? Adopté. Donc, je
rappellerais au député de Montmagny-L'Islet...
M. Blank: De faire rapport à la Chambre.
Le Président (M. Paré): ...de faire rapport
à l'Assemblée nationale dans les plus brefs délais. Et la
commission ayant rempli son mandat, elle ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 55)