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Etude des crédits
du Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs
et aux sports
(Dix heures seize minutes)
La Présidente (Mme Cuerrier): A l'ordre, messieurs! La
commission permanente de la jeunesse, des loisirs et des sports est
réunie ce matin, pour l'étude des crédits du
ministère. Les membres de cette commission sont M. Charron
(Saint-Jacques); M. Gravel (Limoilou); M. Grenier
(Mégantic-Compton)...
M. Cordeau: Mme la Présidente, M. Fabien Cordeau à
la place de M. Grenier.
La Présidente (Mme Cuerrier): Alors M. Grenier
remplacé par M. Cordeau (Saint-Hyacinthe); M. Lacoste (Sainte-Anne)
remplacé par M. Gen-dron (Abitibi-Ouest); M. Lévesque
(Kamouraska); M. Marquis (Matapédia); M. Michaud (Laprairie); M.
Springate (Westmount) M. Verreault (Shefford).
Les intervenants sont: M. Bordeieau (Abitibi-Est); M. Caron (Verdun); M.
Chevrette (Joliette-Montcalm); M. Laplante (Bourassa); M. Le Moignan
(Gaspé); M. Marchand (Laurier) M. Ouellette (Beauce-Nord); M. Samson
(Rouyn-Noranda); M. Vaillancourt (Jonquière).
Cette commission devrait se déléguer un rapporteur
officiel.
M. Charron: Je propose que ce soit M. Mi-chaud (Laprairie), Mme
la Présidente.
Des Voix: Adopté.
La Présidente (Mme Cuerrier): Alors M. Mi-chaud
(Laprairie). Merci. M. le ministre délégué au
Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports.
Remarques préliminaires M. Claude
Charron
M. Charron: Merci Mme la Présidente. J'ouvre avec plaisir
la première des deux séances de notre commission visant à
l'étude des crédits du Haut-Commissariat. Comme il a
été coutume au cours des trois dernières années, en
tout cas, la séance de ce matin sera consacrée à
l'étude des crédits du Haut-Commissariat lui-même.
Demain, j'aurai avec moi, pour la séance de la matinée,
les officiers de la Régie des installations olympiques avec qui on
passera en revue le budget qui est réclamé pour la régie
cette année, de la part des membres de la commission.
Mme la Présidente, je voudrais d'abord souligner, avec plaisir,
l'arrivée d'un nouveau critique à la table de cette commission,
pour l'Opposition officielle, un député du même âge
que moi en termes d'années parlementaires, nous avons
été élus en même temps, en 1970 le
député de Westmount et temporairement, j'imagine, arrivant
à relais pour le coureur de Mégantic-Compton, qui est
actuellement à l'oeuvre dans Jean-Talon.
M. Cordeau: Cela va très bien.
M. Charron: Je salue avec plaisir, pour la durée de
l'étude de ces crédits, la présence du
député de Saint-Hyacinthe.
Mme la Présidente, je veux faire un rapide tour d'horizon qui
n'écartera sans doute pas des questions plus précises que
j'invite les membres de la commission à poser comme ils le voudront. Je
voudrais quand même tout de suite, pour montrer que nous sommes
disposés à répondre à ces questions, vous dire
qu'il y a une batterie de personnes qui m'accompagnent et qui forment le coeur
du Haut-Commissariat qui sont ici ce matin. A commencer, comme nouveau
partenaire à cette table pour l'étude des crédits, le
nouveau sous-ministre du Haut-Commissariat, M. Pierre Bernier, à ma
gauche, qui est en fonction depuis le mois d'août dernier et qui vivra
cette expérience palpitante de l'étude des crédits du
Haut-Commissariat, pour la première fois.
Si j'en prends à témoin comme dernier exemple, et ils sont
nombreux depuis qu'il est en poste, la qualité de préparation de
l'étude de ces crédits pouvant fournir tous les renseignements
possibles qu'il m'a fournis aujourd'hui, je peux assurer les membres de la
commission que, non seulement de ma part, mais je pense de celle de tous les
députés, ils peuvent compter sur le dévouement, la
constance et la disponibilité du sous-ministre du Haut-Commissariat pour
leur rendre service. Il est le chef d'orchestre d'une équipe de
professionnels avec lesquels, pour ma part, je travaille depuis
déjà presque trois ans, dont la plupart sont ici ce matin: le
directeur général du Haut-Commissariat, M. Raymond Benoit; les
directeurs de services dont le directeur du service des sports, M. Guy
Desrosiers et le directeur du service de développement régional
et plein air, M. Claude Dépatie. M. Benoit occupe aussi par
intérim la direction du service des loisirs socio-culturels. Le
directeur des services de gestion est en vacances; il est remplacé par
MM. Pineault et Labbé qui sont ici pour donner des renseignements au
point de vue administratif et pour donner un coup de main si les
députés ont des questions. M. Samoco, directeur de la
communication, un nouveau venu au cours de l'année aussi, et M. Auger,
directeur de la planification, sont aussi au service des membres de la
commission.
Membres de mon cabinet politique, agents de liaison compris,
présents ici ce matin: François Lamarre qui s'occupe des dossiers
du développement régional au niveau de mon cabinet, Jean-Pierre
Guay qui s'occupe des dossiers de sports et plein air, Daniel Gagné qui
s'occupe des dossiers des loisirs socio-culturels et Lise Savard mon
attachée de presse.
Le chef d'orchestre de cette équipe dynamique, joviale et aimant
la vie, le chef de cabinet, M. Pierre Simard qui est ici ce matin.
C'est une équipe, tant au niveau des fonctionnaires qu'au niveau
politique, à proprement parler, qui m'aide à cumuler les deux
fonctions que j'occupe actuellement au sein du gouvernement. C'est une
équipe qui, je puis vous l'assurer, travaille fort, est parfaitement
consciente des engagements pris, des attentes de la population et qui, à
travers un budget qui, cette année, connaît une croissance de
8.5%, essaie dans la mesure du possible de faire une répartition
équitable des crédits que, j'espère, cette commission va
adopter.
Il y a presque un an cela fera un an dans quinze jours,
effectivement cette commission étudiait les crédits du
Haut-Commissariat dont nous avons disposé le 31 mars dernier. A ce
moment, je sortais de deux ou trois jours, à peine d'une
tournée de consultation qui avait débuté le 14 janvier et
qui s'était terminée le 23 avril et qui avait largement
occupé et totalement occupé chacune de mes fins de semaine de
cette période de l'année 1978. Vous ne serez donc pas surpris, en
relisant, comme sans doute les députés l'ont fait, la
présentation que j'avais faite de l'étude des crédits
qu'elle était fortement marquée par cette expérience
morale et physique que je venais de vivre. J'ai vu beaucoup de phrases
inachevées dans ce que j'exprimais. C'était sans doute un signe
de fatigue, parce que cela avait été une certaine épreuve
sportive que de se taper le Québec à ce rythme-là avec les
quelques 25 000 pages de mémoires qu'on avait entendues en cours de
route, et surtout j'étais, je dois vous le dire, madame, un peu
assommé par l'immense ventilation des demandes, des sujets, des points
de vue qui avaient été exprimés lors de cette
consultation. Le moins que l'on puisse dire, c'est presque un euphémisme
dans le monde du loisir, c'est que les idées sont, comme les choix
personnels des citoyens en ce qui concerne leur détente, aussi
variées, aussi multiples qu'il y a d'individus.
Quand vous vous êtes donné comme objectif d'établir
ce qu'on appelle modestement il faut prendre les mots tels qu'ils sont
une politique générale de développement du loisir
québécois, c'est-à-dire du rôle de l'Etat dans le
développement du loisir québécois, vous avez à
faire face à une multitude d'intervenants et, en même temps, avec
un impératif très net, il ne s'agit en aucun temps
d'étatiser, de réglementer ou de forcer ce qui doit, par
définition même, être le choix personnel,
privilégié et reconnu de chaque personne à
l'intérieur de la société québécoise.
L'année dernière, donc, marqué par cette
consultation, j'annonçais ce qui, à mon avis à
l'époque, allait être la grande tâche, le gros travail de
l'année 1978. Je puis dire aux membres de la commission que cela a
effectivement été, M. le Président, le gros travail de
l'année 1978. Une équipe qui avait en partie vécu la
consultation, je dirais de vive voix, qui s'était soumise au même
sprint physique que je l'avais fait, d'une part, à laquelle nous avons
ajouté en cours d'année, sur des dossiers qui demandaient plus
d'attention que d'autres à cause de leur complexité à
l'occasion ou du fait qu'on était dans un terrain tout à fait
neuf qui n'avait jamais été étudié auparavant, une
équipe qui a eu pour tâche, au cours de l'année... Cela a
pris une bonne partie de l'été; je crois qu'on peut dire
jusqu'à la fête du Travail au moins, jusqu'en septembre. Comme je
l'avais dit ici, vraiment on s'y est adonné avec coeur, à
décortiquer et à essayer de caser, de grillager tout ce que nous
avions entendu, au point d'y voir quelque chose.
J'avais dit partout et je le répète encore aujourd'hui,
parce que cela ne sera pas une surprise pour personne, que nous n'allions pas
rendre et faire plaisir à tout le monde. C'était une mission
impossible au départ. Il fallait quand même établir aux
fins d'assurer une politique générale de développement,
les grandes données fondamentales, les grandes lignes qui étaient
sorties de la consultation.
Ce travail n'a pas été facile, mais il a été
effectué au point qu'à partir de l'automne, dans des
séances de travail répétées, qui n'ont pas eu
je dois le dire la fréquence que j'aurais pu lui donner si
je n'avais pas été chargé d'une mission spéciale
à l'intérieur de cette Assemblée, mais qui quand
même se sont poursuivies assidûment au niveau de ceux qui
étaient mandatés à le faire, à partir des
données de la consultation, le premiers jets de ce qui pourrait
être une politique et surtout un effort de cohérence et de
rationalisation que ne connaît pas encore ce milieu...
Je me suis retrouvé, M. le Président, devant des versions
successives de chapitres et, par la suite, de ce qui ensemble aurait pu prendre
la forme d'un livre blanc ou alors d'un énoncé de politique
le livre blanc s'appellera bien livre blanc, s'il doit s'appeler livre
blanc. L'important, ce qui est attendu, c'est un énoncé de
politique, un partage des rôles, je crois, une description nouvelle des
relations entre les différents intervenants, entre l'Etat et les
différents intervenants et, surtout, des principes d'orientation qui
vont faire connaître à tout le monde comment le gouvernement a
l'intention de se comporter, désormais, dans le développement du
loisir québécois.
Or, ce livre blanc s'il doit en être un
annoncé, a connu plusieurs versions qui, pour ma part, je le dis
avec toute l'humilité que je dois y mettre, dans ces circonstances
n'ont pas reçu mon assentiment comme étant ce que, moi, je
veux présenter au public québécois. Plus chanceux, sans
doute, je me serais trouvé, dès le premier jet, un texte qui
m'aurait emballé, qui aurait facilité ma tâche d'en
convaincre mes collègues au Conseil des ministres pour en faire une
politique gouvernementale. Nul doute, que dès aujourd'hui, ce texte
circulerait dans le monde du loisir québécois et c'est à
partir de ce document que les députés membres de la commission,
pourraient aujourd'hui me questionner sur le calendrier d'établissement
de ces réformes, parce que cela saute aux yeux que cela ne sera pas fait
d'un seul coup.
Cela n'est pas le cas: le document n'est pas
publié. Je dois dire que nous travaillons actuellement sur une
version dont les lignes politiques sont établies, en ce qui me concerne,
et qui sont mon choix. Ce qu'il nous reste à faire, ce à quoi
l'équipe de professionnels s'affaire, sous la direction du
sous-ministre, qui est le pilote du dossier, c'est davantage expliquer, dans
certains aspects du texte, certains coins du document, le sens des
réformes que nous voulons amener. Sur certains points, cela
m'apparaissait trop rapidement dit; à d'autres endroits, c'est le
contraire et je crois que nous avons intérêt à non
seulement annoncer ce qui semblerait être une ligne logique et
cohérente, mais surtout d'avoir prévu, à l'avance, les
modalités de réalisation, non pas jusque dans les détails,
mais au moins dans ce que j'appelle l'articulation. (10 h 30)
Je ne vous cache pas, par exemple parce que c'est un secret de
polichinelle c'était notre proposition dans le livre vert, cela a
été endossé largement pendant la consultation que
le livre blanc consacrera la municipalité comme maître d'oeuvre du
développement du loisir au Québec et qu'en ce sens, cantonnera ou
alors établira, comme rôle à l'Etat
québécois, le rôle de soutien, le rôle d'intervenant
mais en fonction du leadership et l'expression "maître d'oeuvre" dit ce
que cela veut dire, en fonction de la responsabilité première qui
découle du niveau municipal.
Je ne vous cache pas qu'au moment où, dans les modalités,
on veut consacrer cette opération-là, avec tout ce que l'on a
entendu, qui était très favorable dans l'ensemble à cette
proposition-là, lorsqu'arrive en même temps la réforme de
la fiscalité municipale que les municipalités vivront à
compter du 1er janvier 1980, on ne peut quand même pas en faire
abstraction actuellement comme si cela n'arrivait pas. On sait tous que
l'ensemble des municipalités du Québec auront des
disponibilités financières plus grandes dans l'ensemble
cela varie évidemment de l'une à l'autre à compter
du 1er janvier. Quand vient le temps d'établir le partage des
rôles, rétablissement des responsabilités, on ne peut pas
faire comme si cela n'existait pas. Comme on ne peut pas faire non plus comme
s'il n'existait pas, ce qui réunit d'autres de nos collègues de
l'Assemblée ce matin même, M. le Président, dans une autre
salle et qui s'appelle le projet de loi 125 sur l'aménagement du
territoire du Québec et qui laisse entendre, je dirais même qui
annonce des responsabilités accrues au niveau des conseils de
comté et de lïntermunicipalisation en fonction de
l'aménagement du territoire.
Nous sommes un organisme gouvernemental directement touché par ce
nouveau partage de responsabilités. En ce qui a trait, par exemple, au
niveau des responsabilités, à l'équipement, en termes de
loisirs ou, encore plus, si on parle d'aménagement des espaces verts, du
plein air, du loisir, qui va être mandaté par les lois du
Québec pour avoir cette responsabilité-là? Cela ne peut
pas nous laisser indifférents ou alors on écrirait notre livre
blanc complètement en aparté, en chambre close. Vous connaissez
le sort habituelle- ment réservé à ces documents... C'est
ce que nous ne souhaitons pas parce que nous prenons avec beaucoup de
considération ce que les gens ont exprimé et c'est une
réponse cohérente que nous essayons de donner.
Je crois que d'ici quelques semaines, le document apparaîtra sur
la table du Conseil des ministres. Je dirai très franchement à
tous les membres de la commission ce que je dis même aux plus intimes de
mes collaborateurs, qu'à partir de ce moment-là, je n'en dispose
plus. Bien sûr, avec l'aide d'un certain nombre de collègues et,
en particulier, ceux du comité permanent de développement
culturel qui l'auront préalablement scruté, avec toute
l'énergie que le ciel veut bien me donner, bien sûr que lorsque je
serai devant un texte qui me satisfait et qui, à mon avis, c'est
surtout l'objectif satisfera les citoyens qui ont largement
répondu à l'appel que nous leur avons fait, il est bien entendu
qu'à la table du Conseil des ministres je défendrai ce texte. Je
ne peux pas dire cependant que je suis possesseur unique de
vérités, que les opinions de mes collègues ne
m'amèneront pas à modifier certaines des positions qui sont
contenues dans le texte préalable, loin de là. Je suis de ceux
qui, à l'occasion, interviennent dans des projets de texte d'autres de
mes collègues et c'est parfaitement mon droit je leur
réserve donc le droit de le faire aussi sur ce qui émane du
Haut-Commissariat ou encore de la Régie des installations olympiques
quand j'ai des dossiers qui doivent se rendre à la table du Conseil des
ministres.
Je souhaite que notre texte soit suffisamment cohérent, clair et
que d'emblée il apparaisse être une réponse à
l'attente des citoyens pour que son séjour sur la table du Conseil des
ministres soit le plus bref possible et que nous puissions le déposer,
donc le rendre public, à l'Assemblée nationale vers la fin du
printemps.
L'engagement que je prends toutefois, et c'est celui que je vais faire
devant les membres de la commission, c'est que tous ceux que je viens de vous
présenter à l'instant, chaque fois que j'ai fait appel à
eux sur un dossier particulier, comme sur une réforme aussi globale que
celle à laquelle nous travaillons, m'ont toujours fourni un effort digne
de mention et je crois que tout le monde a compris, aussi, que c'est plus
important que jamais de le faire dans les circonstances actuelles.
Déjà, par équipes, des professionnels du
Haut-Commissariat, je dirais, renforcent au point de vérifier
l'hypothèse sur toutes les circonstances possibles, plusieurs des
propositions qui sont déjà contenues dans le texte du livre
blanc.
J'avais dit aussi, M. le Président ce sera la
deuxième et dernière partie de mes remarques préliminaires
et les membres de la commission l'auront relu dans mes interventions de
l'année dernière, que la réalisation du livre blanc d'une
politique de développement du loisir au Québec n'allait pas
accaparer, même si elle était la tâche principale et
prioritaire du Haut-Commissariat cette année, à ce point
l'énergie de tout le monde pour que nous n'effectuions pas, en cours
d'an-
née, les réformes qui, à la face même de ce
qui nous avait été dit dans la consultation, pour être
réalisées, n'avaient pas besoin d'attendre le livre blanc. Il y
avait des choses qu'on pouvait faire au cours de l'année qui, d'ailleurs
je le dis modestement très souvent ne nécessitent
pas des sommes extraordinaires, très souvent, ne nécessitent pas
un effort d'imagination à n'en plus finir, demandent seulement le coeur,
le goût de se mettre à l'oeuvre et de les réaliser.
Je crois que j'ai tenu parole je laisse aux députés
le soin de l'apprécier et pour ma part, M. le Président,
je pense que l'équipe qui est avec moi a tenu parole et que, sur un
certain nombre de sujets, nous avons apporté, à l'égard de
certaines clientèles québécoises qui avaient
été négligées et cela m'avait paru
très évident au moment de la consultation dès cette
année, des efforts de redressement à leur endroit. Par exemple,
prenons un thème plus général, mais qui a marqué,
je crois, plusieurs interventions dans tous les domaines, chez nous. J'ai
découvert je le dis avec la vérité qui frappe
au cours de la tournée de consultation je l'avais dit ici,
l'année dernière la disproportion de certains de nos
programmes à l'égard du milieu rural québécois. Je
remercie encore les citoyens qui ont pris sur eux de venir nous parler, au
cours de la consultation, pour nous le faire remarquer.
Certaines de nos normes, c'est-à-dire certaines de nos
réglementations pour rendre éligible une municipalité
à recevoir une quote-part, une contribution du gouvernement
québécois dans la réalisation, sont à leur face
même, dès le départ, au-dessus de la portée de
plusieurs coins où, par ailleurs, les citoyens du Québec vivent,
nous n'avons pas décidé, ni vous ni moi, qu'ils doivent y vivre
ou non, ils y sont, et ils ont, comme n'importe quel autre citoyen
québécois, le droit au loisir. En ce sens, plutôt que de
leur demander à eux de s'ajuster à nous, il est souvent plus
intelligent et intéressant, et plus normal, de nous ajuster à
eux. C'est ainsi, par exemple, qu'au chapitre de l'équipement des
municipalités, cette année, non seulement avons-nous fait un
effort au cours de l'année pour rejoindre des municipalités
à caractère rural j'en ai visitées moi-même
où notre contribution devenait la vie ou la mort sur un projet
quelconque, vraiment on peut dire que les grands centres et les centres
à population dense du Québec n'ont jamais été
négligés, parce que ces droits existent aussi pour eux, mais ils
n'ont pas reçu de traitement privilégié.
Au contraire. Je ne sais pas si nous avons en réserve, le nombre
de municipalités de petite taille qui ont reçu souvent
c'est très modeste, mais pour elles, c'est très important
une contribution du gouvernement québécois, mais je crois que
nous l'avons fait. Je prends à témoin la municipalité de
Saint-Simon dans le comté de Saint-Hyacinthe qui a reçu au cours
de l'année ce que d'autres municipalités dans d'autres coins...
Peut-être que Saint-Liboire verra son tour à un moment ou à
un autre en tête de liste, mais plusieurs municipalités du
Québec en milieu rural ont reçu cette préoccupation. Ce
n'est pas fini, bien sûr, et nous avons assoupli certaines normes,
dès cette année, pour rendre plus facile d'accès certains
programmes du Haut-Commissariat comme, par exemple, le programme d'assistance
à l'embauche de personnel permanent en loisirs, a été
assoupli pour les petites municipalités et pour favoriser
l'intermunicipalisation qui était déjà annoncée
dans le livre vert qui est secret de polichinelle parce que personne ne
trouvait autre chose pour les loisirs dans le milieu rural ce qui va
être confirmé dans le livre blanc: apporter un appui plus
considérable de la part du gouvernement québécois au
développement du loisir en milieu rural.
J'ai aussi été touché pendant la tournée
je vous l'avais dit l'année dernière par le fait
que plusieurs groupes de citoyens du Québec, où qu'ils se
trouvent, se disaient négligés je prendrai la formule la
plus modérée dans certains cas, et allant à la
formule la plus radicale, oubliés par le développement du loisir
sur leur territoire. Ils accueillaient donc, avec une certaine réserve,
l'intention annoncée du gouvernement de confier aux municipalités
le rôle de maître-d'oeuvre. On leur disait: Oui, c'est normal,
c'est le gouvernement le plus proche de nous. Mais si vous saviez comment la
municipalité ici se comporte. Quand ils ont fait un club de hockey ou un
club de baseball, ils ont fermé les livres et ils se sont occupés
de loisirs.
En ce sens, on ne pouvait pas ignorer, en particulier, M. le
Président, deux groupes de citoyens envers lesquels nous avons
effectué, cette année, des réformes qui ont
été très favorablement accueillies par ces citoyens
lorsqu'on leur en a annoncées: entre autres les citoyens
âgés du Québec. Depuis plusieurs années, la
Fédération de l'âge d'or du Québec, qui est soutenue
financièrement par le Haut-Commissariat, avait le déplaisir de
vivre avec une organisation qui lui valait le tableau suivant, M. le
Président: sur quinze associations régionales, neuf seulement
avaient, au niveau de la région, un permanent en développement de
loisirs pour les personnes âgées. Les six autres, depuis des
années, réclamaient ce qui devait être la même chose
pour eux. Bien, M. le Président, depuis le 1er avril 1979,
c'est-à-dire, il y a quelques jours... Je leur avais annoncé
l'année dernière que le budget de cette année que
je demande aux députés de nous voter comporterait la
réserve financière pour leur permettre... Depuis quelques jours,
chacune des quinze associations régionales de l'âge d'or du
Québec a un permanent au service des clubs sur le territoire.
De même, M. le Président, un groupe de citoyens du
Québec pour lesquels le gouvernement, auquel j'appartiens, a fait
remarquablement d'effort depuis trois ans, envers lesquels, je dirais, une
dette éternelle est contractée. Ces citoyens qui souffrent d'un
handicap physique ou mental qui leur interdit une pleine jouissance comme
l'ensemble des citoyens du Québec, à moins d'efforts particuliers
de la vie. J'ai découvert, au cours
de la tournée mais cette fois, à travers des
êtres vivants au-delà des documents que je connaissais
déjà avant de partir que la carte régionale de
développement de loisirs pour les personnes handicapées
était absolument disproportionnée. (10 h 45)
Penser que pour le territoire, par exemple, allant de Sorel dans la
région du centre du Québec, de Richelieu-Yamaska jusqu'à
la frontière de l'Ontario, entre la Rive-Sud de Montréal et la
frontière américaine, cela vous donne une idée je ne
sais pas combien de population il y a là-dedans il y avait un
permanent pour le développement du loisir pour personnes
handicapées. De même, dans d'autres régions du
Québec, nous avons eu le souci d'établir une carte qui favorisera
l'intégration des personnes handicapées au monde du loisir en
général, c'est-à-dire que nous avons transformé la
carte du loisir pour les personnes handicapées, à la même
carte que tout le monde et sur le même modèle que les autres
régions de tout le monde et que, désormais, plutôt que onze
régions pour le loisir handicapé, avec des tailles aussi
gigantesques que celles que je vous mentionnais, quatre nouvelles
régions ont été formées, il y a donc quinze
régions avec quinze permanents au même chapitre que tous les
autres services, pour les personnes handicapées du Québec. C'est
une réforme qui a été bien accueillie, M. le
Président, au moment où je l'ai annoncée, en juin dernier,
aux membres réunis de toutes les associations régionales. Nous
avons d'ailleurs, à ce chapitre j'expliquerai davantage si cela
intéresse les députés reconnu, il y a quelques
semaines à peine, comme organisme de regroupement un nouvel organisme de
regroupement qui s'appelle l'Association québécoise de loisirs
pour enfants handicapés et qui est formée des
représentants de ces quinze régions. Il s'agit d'un interlocuteur
que nous finançons, mais qui est, pour nous, extrêmement important
dans l'intervention auprès de ces citoyens.
J'ai oublié de mentionner, comme effort particulier auprès
des personnes âgées du Québec, envers lesquelles nous avons
eu la mesure, non seulement de doter de personnes permanentes, mais depuis
plusieurs années une plainte circulait je l'ai entendue de vive
voix au cours de la consultation à l'effet que des camps de
jeunes, des bases de plein air du Québec, étaient tragiquement
réservés à des clientèles cibles on parle en
particulier des plus jeunes citoyens du Québec ou alors des couples, des
familles sous-utilisés, quand on compte qu'ils l'étaient
parce que je pense à des camps de jeunes à peu
près de la fête nationale jusqu'à la fête du travail,
alors qu'il reste quand même des beaux jours, très souvent par la
suite, et avec la modestie qui les accompagne habituellement et
l'humilité et la modération traditionnelle de leurs
revendications, dans toutes les régions du Québec, des personnes
âgées nous avaient demandé de bénéficier,
elles aussi, de ces sites qui sont par ailleurs, très largement
financés par le gouvernement québécois.
Nous avons donc établi, dès cette année et
j'invite les députés à voter des crédits à
nouveau cette année pour qu'on puisse augmenter ce programme nous
avons dès cet automne, à partir du mois d'août, je crois,
1978, initié un programme d'accès aux bases de plein air pour les
personnes âgées. 5000 déjà d'entre elles, entre le
moment où on a initié le programme et la saison froide, ont pu en
bénéficier. Témoins peut-être infidèles mais
qui a quand même son sens, j'imagine, que des professionnels de chez nous
et que celui qui vous parle aient reçu de la part de citoyens du
Québec, qui ont bâti le Québec, ceux qui ont
bénéficié de ce programme, autant de lettres de
remerciements pour exprimer leur satisfaction de l'ouverture de ce programme,
m'incite à dire aux membres de la commission que je ne crois pas que
nous ayons fait fausse route en faisant ce genre d'intervention.
Pour $11 par jour, individuellement, ces personnes peuvent
séjourner dans des bases de plein air. Elles ont trois repas fournis,
coucher fourni, et le gouvernement du Québec contribue à la
balance des coûts. C'est un programme très populaire, d'ailleurs
cette année je demande des crédits additionnels parce que je suis
convaincu que c'est le genre d'argent que nous n'avons pas de difficulté
à dépenser.
Je vais un peu plus rapidement, pour un certain nombre de
réalisations que je veux mentionner aussi. Cette année, encore
une fois, suite à ce que nous avions entendu dans la consultation, nous
avons davantage offert les députés en milieu rural, enfin
ceux qui ont plusieurs municipalités sur leur territoire, sont sans
doute au courant de ce programme on a un programme chéri,
actuellement, on en a toujours un au Haut-Commissariat au sommet du "hit
parade" dans nos affaires, je dois vous dire que ce que nous avons davantage
favorisé cette année, vu la grande demande, ce sont les
programmes qui s'adressent aux municipalités, à l'occasion aux
commissions scolaires, mais, très prioritairement, aux
municipalités pour le programme d'ateliers socio-culturels sur le
territoire des municipalités.
Je demande cette année une augmentation de 45% à ce
chapitre parce que l'année dernière, on a dû
malheureusement en refuser. J'ai convaincu le ministre des Finances cette
année qu'il me fallait une enveloppe plus généreuse
à cet égard. Je signale aussi on parlait des
clientèles tout à l'heure M. le Président, que
c'est le genre de programme qui, sans s'adresser exclusivement, s'adresse
prioritairement quand même, si on regarde le taux de participation, aux
femmes québécoises. J'ai été plus que sensible
le sous-ministre a d'ailleurs déjà donné des suites
concrètes à l'intérieur de notre boîte qui nous ont
valu une mention comme très bon répondant au document
publié par le Conseil du statut de la femme: égalité et
indépendance des Québécoises, où certains reproches
étaient vertement faits, à l'effet que l'organisation des loisirs
ignore très souvent les femmes.
Nous sommes à l'oeuvre là-dessus, le livre blanc annoncera
des efforts supplémentaires,
mais je dois vous dire que cette année, une des façons de
répondre à ce loisir qui est très largement
favorisé par les femmes, est d'avoir une enveloppe
considérablement augmentée au chapitre des ateliers
socio-culturels.
Je voudrais signaler au chapitre du sport, M. le Président, deux
réalisations importantes cette année et aussi, très
favorablement accueillies, si j'en crois les témoignages que nous avons
reçus: D'abord, au chapitre de mes réalisations cette
année, la victoire de l'équipe du Québec à Brandon.
Je le dis avec plaisir, il ne s'agit pas en fait de ma réalisation,
chacun comprendra que je suis le premier à m'associer de tout coeur,
comme l'Assemblée nationale l'a fait unanimement aussi, au succès
de l'équipe du Québec à Brandon. J'en tire trois notes
tout à fait spécifiques. D'abord, parce que c'est presque une
vérité de La Palice, nous n'aurions pas eu ce triomphe si nous
n'étions pas dotés d'une équipe d'athlètes, je
crois, exceptionnelle au Québec en plusieurs cas. En tout cas lorsqu'ils
sont appelés à se mesurer aux autres, la différence
paraît. Une équipe d'entraîneurs également qui a
été merveilleuse tout au long de la préparation de ces
jeux et, finalement, une équipe d'encadrement, à commencer par un
professionnel du Haut-Commissariat, M. Denis Paquet qui dirigeait la
délégation du Québec là-bas et tout le personnel
puisé à même les ressources du monde du sport
québécois qui lui a donné un coup de main. Je crois qu'il
s'agit là de la première raison de ce succès. Je crois
aussi que nous devons le faire porter, non seulement, comme je viens de le
faire à la blague, sur les deux années de direction personnelle
que j'assume au Haut-Commissariat, M. le Président, mais je crois qu'il
s'agissait d'un couronnement du Haut-Commissariat lui-même,
c'est-à-dire de cet effort d'intervention rationnelle du gouvernement du
Québec depuis maintenant dix ou douze ans dans le monde du sport
québécois. J'en rends donc hommage, non seulement au
créateur du Haut-Commissariat, mais à tous mes
prédécesseurs qui, à un moment ou à un autre, ont
travaillé à l'organisation rationnelle du développement du
sport au Québec.
Je tire une troisième conclusion de ce succès à
Brandon, M. le Président, conclusion un peu préface, si vous
voulez, de l'avenir. C'est que comme tous, je lis très attentivement les
réclamations, les demandes ou les analyses pessimistes que certaines
gens du sport vont faire sur le développement de telle ou telle
discipline ou de tel ou tel athlète, etc. Je suis le premier à
convenir qu'il y a mieux à faire et qu'il y a beaucoup à faire et
nous essaierons d'apporter encore davantage une certaine logique dans cette
structure, pour que le soin à l'athlète lui-même soit
davantage présent et clair, pour que la relation entre l'Etat et le
talent d'un jeune Québécois soit davantage connue et
fructifiante.
Si je prends à témoins... messieurs, je ne veux pas qu'on
dise que je m'assois sur nos lauriers, mais j'ai à l'esprit la citation
de l'ancien premier ministre du Québec: "Quand je me regarde, je me
désole, mais quand je me compare, je me conso- le". Je veux bien
entendre les jérémiades de certains tonitruants du monde du
sport, à l'occasion, plaider coupable lors de certaines fautes, mais
quand je regarde le rendement total de nos équipes quand je dis
de nos équipes, je parle de ceux qui encadrent les athlètes, de
ceux qui les entraînent ou des athlètes eux-mêmes
nous pouvons être fiers de ce que nos efforts dans ce domaine ont
déjà apporté.
Un autre effort remarquable dans le domaine du sport, M. le
Président, c'est, par exemple, quand je dis que quand je me regarde, je
peux me désoler, mais quand je me compare, je me console, c'est que
quand je regarde le Centre d'entraînement national des athlètes
dont disposera le Québec d'ici quelques semaines dans l'enceinte
même du stade olympique où nous multiplions les efforts,
actuellement, entre l'Institut des sports du Québec et la Régie
des installations olympiques. Si vous voulez, on en parlera demain, au moment
où les officiers de la régie seront présents ici, au point
de vue financier et calendrier des réalisations. Je puis assurer les
membres de cette commission que, d'ici quelques semaines, quelques vingtaines
de fédérations seront déjà en place à
l'intérieur de ce qu'on est en train d'aménager sous les gradins
du stade comme centre d'entraînement national des athlètes, et
qu'il s'agira d'un des centres nationaux d'entraînement de notre
élite québécoise parmi les mieux cotés, je crois,
au point de vue équipement, au point de vue espace en Amérique du
Nord.
Vous me direz que c'est la logique des choses que d'utiliser un
équipement qui nous a, par ailleurs, coûté $1 milliard de
fonds publics j'en conviens mais il fallait le faire, il fallait
surtout le faire dans l'harmonie avec le développement des
athlètes et non pas les amener de force dans un gymnase où ils
n'auraient pas senti qu'ils étaient participants. Depuis le
début, l'ISQ et la RIO sont attachés fermement pour la
réalisation de cet espace et il s'agira, au cours de l'année
1979, d'une des réalisations les plus importantes.
Au chapitre du sport, il y a également je ne veux pas le
passer sous silence, d'autant plus que les Québécois viennent,
dans un sondage, de signaler leur appréciation pour ce programme et pour
la qualité de ce programme le développement qu'a connu, au
cours de l'année, le programme de conditionnement physique des
Québécois qui s'appelle Kino-Québec. Je ne fais que le
mentionner, à ce moment-ci, pour laisser aux députés le
soin de discuter de ce programme. Les professionnels du service du sport et le
directeur sont ici aujourd'hui pour fournir les informations, mais je puis vous
dire que les crédits que je vous demande de voter comportent une
augmentation de quelque $300 000 de plus au programme de Kino-Québec,
cette année, parce que les effets sur le goût de la participation
physique des Québécois se sont vraiment fait sentir au cours de
l'année.
La quatrième réforme qui n'a pas attendu le livre blanc
dans le monde du sport et qui a été très
agréablement accueillie, c'est celle que j'ai annoncée lors des
jeux de Joliette de 1978 sur la
façon de procéder, désormais, aux Jeux du
Québec. Le succès de cette réforme, le fait qu'elle a
reçu une adhésion par une ovation debout de tous ceux qui y
étaient... Je signale cette ovation debout, non pas parce que cette
réforme venait de moi, mais précisément pour signaler
comment elle avait été faite. Nous avons d'abord formé
j'en avais parlé ici, l'année dernière, au cours de
l'année 1977 un comité présidé par le
directeur des sports, chez nous, qui regroupait des gens qui, de près ou
de loin, étaient tous mêlés à la réalisation
des Jeux du Québec sur lesquels il fallait faire un examen de conscience
parce que le bébé avait grandi vite et que certains de ses
vêtements, manifestement, ne lui faisaient plus. Il fallait l'adapter
à sa taille d'événement qui fait désormais partie
du patrimoine du Québec, à n'en plus douter, qui a eu un effet
extraordinaire sur le goût du sport chez les jeunes et qui devient, pour
ceux qui vivent cette expérience dans le territoire du Québec,
une occasion extraordinaire de rapprochement de la collectivité
québécoise.
Dans les deux sens, on a pris des gens de partout, de la
Confédération des sports du Québec, l'Union des
municipalités du Québec parce que cela se tient toujours
dans une ville quelconque sur le territoire de la Société
des jeux, bien sûr, qui est mandataire du gouvernement pour la
réalisation de cela, de la Confédération des loisirs,
enfin, des gens de partout qui m'ont soumis un rapport que nous avons pris un
certain temps à étudier et avec des recommandations que nous
avons soumises au test de: Que diriez-vous si le ministre appliquait cette
recommandation, cette recommandation? (11 heures)
Tout cela pour vous dire que la méthode de travail, M. le
Président, si elle a été longue, si elle s'est
étalée sur huit à dix mois, a quand même conduit
à un succès et que cela peut être un exemple à
apporter au livre blanc dont je parlais tantôt. Mieux vaut mûrir,
je crois, que de forcer un fruit prématuré qui est à
reprendre quelque temps après. Quand j'ai annoncé ce qui
était le consensus de tout le monde quant à la réforme
à apporter aux Jeux du Québec, tout le monde a endossé la
réforme qui était annoncée par la suite, ce qui nous a
conduits, par exemple, à décider au plaisir de tous, qu'il n'y
aurait plus désormais qu'une seule finale par année, une finale
nationale et qu'une rencontre nationale parce que, manifestement, il y avait
essoufflement; on venait à peine de terminer ceux de l'hiver, qu'il
fallait embrayer dans ceux de l'été. Nous allons donc prendre,
d'ici quelques mois, le calendrier de deux fêtes, d'une seule fête
par année. L'année dont je vous parle, celle pour laquelle nous
allons voter les crédits, va comporter pour la dernière fois deux
rencontres nationales. Il n'y a pas eu de rencontre nationale d'hiver cette
année. Si nous n'en avions pas fait, sur le budget de 1979/80, cela aura
voulu dire que la prochaine rencontre nationale de jeux d'hiver, des
athlètes spécialisés dans les disciplines qui se
pratiquent l'hiver, aurait été distancée de 1978 à
1981; ce qui était insensé.
Donc, pour la dernière année, le budget que je vous
demande de voter cette année, et qui a prévu $1 950 000 à
la réalisation des Jeux du Québec cette année, comporte
deux finales. Mais à partir du prochain budget, il y aura, ou une finale
d'été ou une finale d'hiver alternativement, comme c'est le cas
pour les Jeux du Canada.
Le dernier point, M. le Président parce que je fais le
tour d'horizon pour me permettre par la suite, de répondre tout
simplement aux questions des députés les
députés savent parce que je l'ai déposé
à l'Assemblée nationale que le monde du sport, en
général, l'ensemble des citoyens du Québec aussi
puisqu'il s'agissait, je crois, de la plupart des parents du Québec
ont été saisis d'un impressionnant document, au mois de
mars 1978, qui s'appelle: "Le rapport du comité d'étude sur la
violence au hockey", le rapport Néron, où des recommandations
très particulières, sévères même à
l'occasion et très urgentes en même temps ont été
faites, invite le gouvernement du Québec à agir dans
l'intérêt même de tous les jeunes Québécois,
des quelque 200 000 jeunes Québécois qui pratiquent notre sport
national.
J'avais dit ici, devant les membres de la commission, qu'en cours
d'année, nous agirions. Je veux faire rapport, aujourd'hui, de ce que
nous avons fait. J'ai accueilli favorablement l'idée de la
création d'un organisme visant à superviser la
sécurité dans la pratique des sports au Québec. Je ne veux
pas le limiter au hockey, parce que chacun sait par exemple, ne serait-ce que
de mémoire, la vétusté des organismes de surveillance de
la lutte et de la boxe au Québec. La Commission athlétique qui
date de 1917, je pense, ou une affaire comme cela, n'a jamais été
retouchée et est devenue une farce dans le monde de la boxe. Donc, quant
à créer un organisme je n'emploie pas le mot régie
comme le comité m'invite à le faire; ce sera une décision
à venir visant à la sécurité dans la
pratique du sport, j'en ai retenu le principe. En juillet dernier, j'ai fait
adopter le principe par le Conseil des ministres par un arrêté en
conseil qui a mis sur pied un groupe de travail dirigé par mon ancien
sous-ministre, M. Yves Bélanger, qui s'est appliqué depuis le
début de l'automne à faire le tour de ce que serait cet
organisme, quel pouvoir judiciaire, quasi judiciaire, administratif,
préventif il aurait, enfin de tous les ordres.
M. Bélanger m'a remis son rapport il y a exactement trois
semaines deux semaines ou trois semaines, pas plus que cela un
rapport d'une centaine de pages que nous avons lu ensemble, pour être
bien certains de comprendre le sens de son rapport, que j'ai pris quelques
jours, par la suite, avec mes conseillers pour me faire l'idée sur un
certain nombre d'hypothèses qu'il me suggérait, parce que comme
le Conseil des ministres l'avait mandaté à le faire, il a fait le
tour de la question et à plusieurs endroits, il me disait: Bien, voici,
si on prend telle ligne, c'est cela qu'il faut faire, c'est cela qu'il faut
faire. Si on prend telle ligne, c'est cela qu'il faut, c'est cela qu'il faut
faire. C'était à moi, comme ministre responsable de cet
éventuel organisme, de décider de quelle nature je le
voulais. Nous avons fait connaître, il y a quelques jours, à M.
Bélanger qui demeure sous-ministre attaché à celui qui
vous parle, les préférences, les lignes directrices. D'ici
quelques semaines, son groupe de travail sera appelé à travailler
à cet organisme, et je crois que le livre blanc que nous espérons
déposer avant l'ajournement de cette session, à
l'été, à l'attention des membres de l'Assemblée,
comportera également l'annonce de la création de cet organisme,
de sa nature et de tout cela.
Je dois vous dire qu'une large consultation a été faite
auprès du monde du sport, et que dans l'ensemble tout le monde y est
favorable, j'ai déjà dit très nettement qu'il ne
s'agissait pas d'une montagne pour écraser une souris, qu'il ne s'agit
pas de policer le monde du sport ou d'infiltrer le monde du sport, il s'agit
d'un organisme souple, mais dont le but est clair: c'est que tous les parents
du Québec, tous les spectateurs du Québec, tous les citoyens du
Québec sentent que dans certains sports, où il y a risque de
danger physique, des prévisions ont été faites, on y a
pensé, les mesures de protection ont été établies
et que des scènes aussi impensables que celles que Montréal vient
de vivre, du jeune de 16 ans de Ville Saint-Laurent qui s'est
écrasé sur la patinoire, dans l'aréna pourtant d'une
grande ville, sans qu'à proximité, aucun service minimal de
protection ne puisse lui venir en aide et que, selon même ce qu'ont dit
des témoins, si ce pareil service avait existé à
proximité, le jeune serait probablement encore en train de pratiquer le
sport qu'il préférait. Quand on est saisi d'un certain nombre
d'avertissements comme celui-là, quand, par exemple, dans une
école de judo de Saint-Hubert je mentionne des faits qui sont
arrivés cette année sans savoir trop comment un permis
d'exploitation a été remis et qu'un jeune laisse sa vie au cours
d'une pratique; quand, par exemple, à Aima, votre région M. le
Président, un parachutiste qui n'en était quand même pas
à ses premiers sauts, sans qu'on ait fait de prévision de
sécurité, a laissé sa vie dans la pratique de son sport;
quand je pense à la tragédie du lac Témiscamingue,
l'année dernière, enfin, chacun peut ajouter des exemples;
l'urgence d'un organisme d'intervention dans ce domaine, je crois en
tout cas, cela a été la décision du Conseil des ministres
est à venir. C'est en cours d'année 1979, que très
vraisemblablement, l'Assemblée nationale sera saisie d'un projet de loi
qui le mettra sur pied.
Voilà, M. le Président, le tour de la situation tel que je
voulais le faire et, encore une fois... j'ai sans doute oublié des
choses mais, en cours de route, j'invite les députés à se
sentir très à l'aise pour poser des questions. Je remercie tout
le monde de son attention.
Le Président (M. Vaillancourt): Merci M. le ministre. M.
le député de Westmount. Conformément à notre
habitude, je vais permettre à chacun des deux partis de l'Opposition de
faire des commentaires généraux et, par la suite, la discussion
sur des sujets généraux, et lorsque des questions
particulières se poseront, il n'y aura pas de problème.
Alors, M. le député de Westmount.
M. George Springate
M. Springate: M. le Président, si le ministre et vous me
le permettez, je vais retourner à l'année 1977, lorsque le
ministre défendait ses crédits pour la première fois. Il
ne faut pas oublier que maintenant, cela fait 30 mois que le ministre est en
fonction et à l'époque, il disait qu'il avait une équipe
extrêmement dynamique qui l'entourait, et une autre chose qu'il disait,
c'est que je le cite : "C'est que le Haut-Commissariat est
encore, pour quelque temps, rattaché au ministre de l'Education.
M. le Président, que je sache, le Haut-Commissariat est encore
rattaché de près au ministère de l'Education. Une question
qui se pose c'est là dans le monde du sport au Québec
c'est: Est-ce que le ministre a mis de côté cette
idée de former un ministère simplement pour le sport ou bien
est-ce que le gouvernement va continuer de garder le sport et les loisirs
à l'intérieur du ministère de l'Education?
L'autre problème qui saute aux yeux, M. le Président,
c'est vrai, il faut l'admettre, et je le fais très volontiers,
l'équipe qui entoure le ministre, actuellement, est très
dynamique, mais y a-t-il des problèmes au sein de cette équipe?
Je sais que quatre de ses hauts fonctionnaires ont quitté le cabinet du
ministre, d'après les renseignements qui ont été
publiés dans le Devoir et le Soleil. Je peux les nommer, si vous voulez,
M. Marcel Barthe, M. Gilbert Gardner, M. Jean-Pierre Guay et M. Jean Pelletier.
Les questions qui se posent ici et là dans les corridors, c'est
qu'apparemment il y a trois raisons pour lesquelles ces personnes ont
quitté leur poste. Le ministre a fait mention aujourd'hui, dans son
préambule, que c'est concernant le livre blanc, la lenteur du
gouvernement à soumettre au public son projet de politique globale du
développement du loisir. D'après mes renseignements, il y a
déjà eu trois versions du livre blanc et le ministre a maintenant
une version dont il se satisfait, qu'il est prêt à accepter
globalement. Dans un avenir très rapproché, il soumettra son
livre blanc au cabinet.
Il y a cependant trois autres problèmes qui sautent aux yeux.
D'après les renseignements des journaux, les quatre personnes ont
quitté, parce qu'elles sont peut-être irritées du fait que
le rapport du comité interministériel sur la concertation
scolaire-municipale, depuis décembre dernier, n'a pas encore
été diffusé parmi le public. Ce sont des questions qu'on
pourrait poser dans quelques minutes.
Il y a un troisième point, et il faut le dire. Est-ce le manque
de disponibilité du ministre pour les questions de loisirs, parce qu'il
est maintenant leader parlementaire?
Un quatrième point, est-ce que les questions de loisirs
pèsent peu en ce temps préréférendaire?
Ce sont les questions qui sont posées dans l'immédiat et
j'aimerais que le ministre réponde en cours de route à ces
questions, parce que d'autres rumeurs circulent, non seulement au sein de mon
parti politique, mais aussi de son parti politique et du vôtre, M. le
Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Un
président doit être neutre, lorsqu'il est assis au fauteuil.
M. Springate: Vous avez raison, M. le Président. Dans les
questions qui circulent de ce temps-ci, comme le ministre occupe un double
mandat, il est très efficace comme leader en Chambre, il était
aussi très efficace, quand il ne s'occupait que du
Haut-Commissariat.
Est-ce que le ministre pourrait nous dire aujourd'hui, sans passer par
la porte de sortie il peut nous dire que c'est le premier ministre qui
va décider s'il est question que le ministre quitte sa fonction
de responsable du Haut-Commissariat? Est-ce que le nouveau candidat qui est en
lice je ne sais pas qui le sera attend que ses crédits
soient adoptés pour venir remplacer le ministre, qui est très
habile? Est-ce que le nouveau ministre sera en charge du livre blanc? Serait-ce
la raison pour laquelle on retarde la publication de ce livre blanc?
M. le Président, on peut penser que, peut-être dans les
loisirs et sports, on marque le pas. J'ai été policier pendant
onze ans et j'ai fait cela. On se demande si on fait exactement la même
chose dans le monde des loisirs et des sports. Le ministre a un double
mandat... Vous savez, quand on lit certaines paroles un an plus tard, ça
fait rire un peu, mais, l'an passé, justement ici, en commission, le
ministre disait: "Le livre vert est mort, j'ai presque envie de dire: Vive le
livre blanc". Une chance qu'il a dit "presque", parce que... Il faut être
très prudent. (11 h 15)
II y a aussi, M. le Président on fait seulement un tour
d'horizon avant de poser des questions plus directes que je sais qu'un
comité ministériel a été formé pour
étudier l'usage de l'équipement et des locaux des écoles
et des municipalités, surtout des écoles le soir et les fins de
semaine. Que je sache, les écoles sont encore fermées le soir et
les fins de semaine; cela veut dire aussi que l'équipement n'est pas
utilisé. Pourquoi, alors que cela fait un an, rien n'a-t-il encore
été structuré?
Je dois féliciter le ministre et son service pour le travail de
Kino-Québec. Moi qui suis un adepte de conditionnement physique, je sais
que Kino-Québec, dans certaines régions de la province, fait un
travail extraordinaire. Il y a une certaine question que j'aimerais poser au
ministre. L'an passé, je lui ai posé deux questions. Une de ces
questions concernait les parcours de "jogging" et de conditionnement physique.
A l'époque, le ministre nous a répondu qu'il avait mis $6000 de
côté pour permettre qu'une étude approfondie soit faite
concernant l'aménagement des parcours; c'est aux pages 17-77 et 17-78. A
l'époque, je lui avais donné le nom d'une certaine Judy Gill, une
dame qui termine son doctorat de conditionnement physique à
l'université d'Oregon et qui a écrit deux livres sur ces
parcours. On m'a laissé savoir que quelqu'un du ministère
l'appellerait et l'interviewerait pour au moins connaître son
expérience et cela n'a jamais été fait.
Je pense, M. le Président, que, quand nous avons quelqu'un de ce
calibre dans notre province, surtout dans un domaine très
spécifique, on devrait donner suite à l'affaire sans qu'on soit
obligé de le mentionner en commission.
Je ne veux pas parler du rapport Néron, mais il y a une certaine
chose dont il a été question l'an dernier; c'est une question
à laquelle, peut-être, au Québec, nous ne pourrions pas
trouver une réponse encore: le hockey junior et l'éducation. Le
ministre sait fort bien, comme tous ceux qui sont à cette table, que les
jeunes arrivent, à 15, 16, 17 ans, pour jouer au hockey junior et c'est
presque en totalité qu'ils terminent leurs études d'un bloc, pour
employer une expression québécoise. Mais, à l'âge de
21 ans, que sont-ils devenus? J'ai été très chanceux, j'ai
joué à un autre sport que le hockey, le football. Aux Etats-Unis,
au Canada, si vous voulez faire une carrière professionnelle dans le
football, il est essentiel de passer par une université ou un
collège. Peut-être le ministre devrait-il demander à
quelques-uns de ses collaborateurs de faire une étude pour voir s'il ne
serait pas possible qu'au Québec, on prépare un plan avec des
étapes, des années, pour que les jeunes qui veulent poursuivre
leur carrière, même s'ils sont âgés de 16 ou 17 ans,
dans notre sport national, en même temps, aient l'occasion
d'acquérir une certaine éducation. Si cela se fait pour le
football et pour les autres sports, j'imagine que cela peut être fait
pour notre sport national aussi.
C'étaient mes premières remarques, j'attends les
répliques du ministre. Je suis convaincu que nous allons avoir beaucoup
de plaisir et que nous allons avoir toutes les réponses voulues lors de
l'étude des crédits.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord. M. le ministre, est-ce que vous préférez
répondre immédiatement ou si je cède la parole... M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Fabien Cordeau
M. Cordeau: Merci, M. le Président. M. le
Président, M. le ministre, c'est la première fois que j'ai
l'occasion de participer à une commission parlementaire concernant le
Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports. Vous pouvez
être assurés de mon entière collaboration, afin que les
questions que nous poserons et les réponses que nous recevrons
renseignent le plus possible nos concitoyens. Mais au début, j'aurais
quelques remarques préliminaires à faire afin de faire
connaître les politiques de l'Union Nationale relativement surtout
à quatre projets: le rapport Néron versus le livre blanc, les
fêtes nationales, Tourbec et la Régie des installations
olympiques.
Je conclurai, en adressant quelques questions bien précises au
ministre sur le rapport Néron et le livre blanc.
Je voudrais souligner tout d'abord mon contentement vis-à-vis les
résultats qui se sont manifestés après la publication du
rapport Néron. En effet, on rapporte que la Fédération
québécoise du hockey sur glace a constaté une
amélioration dans le jeu et on ajoute même qu'il y a encore autant
de spectateurs, mais moins de nez cassés. Je pense que c'est bon pour le
sport et pour les spectateurs aussi. L'attente du rapport Néron en a
valu la peine si l'on considère les bienfaits qui se sont fait sentir
depuis sa parution. Vaut-il aussi la peine d'attendre le livre blanc? Eh bien,
l'Union Nationale est convaincue que oui. Le sport amateur a besoin du coup de
barre que pourrait lui donner un livre blanc bien assorti aux besoins de la
gent sportive et qui, enfin, pourrait jeter les bases d'une politique
d'entente.
Tantôt, le ministre nous a parlé du livre blanc, des
différentes difficultés qui ont surgi en cours de route et nous
espérons que ce livre blanc nous parviendra sous peu car, même
dans les différents organismes, on en parle et on le souhaite ardemment.
J'ai ici la brochure de liaison du Conseil régional des loisirs de
Richelieu-Yamaska d'avril 1979 et on souhaite ardemment que ce livre blanc soit
publié le plus tôt possible. Même l'éditorial est
ainsi intitulé: Le livre blanc, un mythe ou une réalité?
Alors, c'est une préoccupation, même dans les milieux les mieux
informés des loisirs dans les différentes régions du
Québec.
D'autre part, il est notoire que le problème de la
rédaction du livre blanc émane directement de votre cabinet.
Incidemment, le ministre a qualifié le travail de certains
collaborateurs de totalement insuffisant. C'était dans le journal Le
Soleil du 29 mars dernier. Deux versions ont déjà
été repoussées par le ministre. Que se passe-t-il? Un
manque de bon conseillers? Peut-être. De toute façon, je ne
voudrais pas entrer dans un problème d'organisation interne de votre
ministère. Cependant, je tiens à signaler que les
athlètes, les instructeurs et les dirigeants des
fédérations attendent le bon vouloir des instances
politiques.
Les fêtes nationales. Le Québec, vivant toujours dans un
contexte confédératif, il est difficile de comprendre que le
gouvernement se soit opposé à ce que soient injectées dans
la province quelques centaines de millions de dollars afin de laisser festoyer
les tenants de la confédération. Je dois informer le ministre
qu'il y en a encore un certain pourcentage et que même ce pourcentage est
peut-être aussi considérable, même plus considérable
que celui de l'autre partie. J'aimerais que le ministre, dans ses remarques,
nous fasse part un peu de son point de vue concernant cette politique.
Le défunt Tourbec. "Tourbec était essentiellement une
agence de réalisation de nos projets" déclare it le ministre l'an
dernier, lors de l'étude des crédits, page B-1784. Nous
connaissons tous le sort qu'a connu la malheureuse agence peu après
cette citation du ministre.
Le dossier, encore bouillant, a été par la suite
refilé au ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche. M. Duhaime a révélé la semaine
dernière, lors de l'étude des crédits de son
ministère, qu'une sorte de coopérative viendrait prendre la
relève de Tourbec.
L'Union Nationale apprécierait beaucoup que le ministre fasse le
point en ce qui concerne la faillite de Tourbec. Evidemment, on se doit de
relever cette agence de ses cendres. Cependant, si on faisait la lumière
sur ce dossier, on éviterait ainsi de construire sur des cendres.
Enfin, un autre sujet qui a retenu l'attention des media durant cette
dernière année fut la Régie des installations olympiques.
Comme l'a souligné le ministre tantôt, nous aurons l'occasion,
demain peut-être, de poser des questions plus précises aux
responsables de cette régie.
C'est à la grande satisfaction de tous que la RIO a finalement
réussi à louer une partie de son décor égyptien,
c'est-à-dire ses pyramides. Cependant, je me range du côté
des députés péquistes de l'île de Montréal.
Ainsi, à l'instar de M. Gilbert Paquette, député de
Rosemont, je soutiens que l'on ne devrait pas subventionner les locataires,
jeunes ou vieux, pour rester dans les pyramides. C'est une question de
principe. Subventionner le luxe n'est pas une bonne politique.
En ce qui concerne l'érection du mât du stade, je souhaite
ardemment aux Montréalais que cela se fasse bientôt. En outre, je
suppose que le gouvernement se hâtera de procéder à ces
travaux, étant donné l'échéance
référendaire qui se rapproche de plus en plus.
M. Charron: Vous allez voter pour le "oui"?
M. Cordeau: Est-ce que vous voulez commencer le débat tout
de suite? Ou bien si on va... Il y a beaucoup de points en suspens, vous savez.
Je ne les ai pas mentionnés... J'aurai quelques questions à poser
à Mme Payette sur le "oui" d'ailleurs, prochainement.
Enfin, pour conclure, voici les questions que j'adresse au ministre. La
première: On a déjà mentionné l'an dernier que le
stade, à son état actuel, n'est utilisable que 150 à 160
jours par année. A-t-on déjà fait une étude sur la
rentabilité du stade couvert? Si oui, quels en sont les
résultats? Où en sont les pourparlers entre Québec et
Ottawa sur le tarif de douane auquel sera soumise la toile du stade lors de son
entrée au Québec? Je crois que l'an dernier il a
été fait mention d'un montant de $2 millions et qu'il y avait
certains pourparlers avec les autorités fédérales
concernant une exemption probable. Découpera-t-on la toile au
Québec ou en France?
Maintenant, M. le ministre, pourriez-vous nous faire connaître
aussi le bilan? Vous nous avez fait connaître tantôt le bilan de
votre tournée. Pourriez-vous également nous en faire
connaître les coûts? Peut-être que les membres de votre
cabinet pourront répondre à cette question tantôt. Je n'y
verrai pas d'inconvénient.
Concernant la conférence Québec-municipalités, y
avez-vous participé? Pouvez-vous nous faire
le bilan des résultats de votre participation? Concernant la
réforme de la fiscalité, M. le Président, j'aimerais
savoir quelle sera la part que le Haut-Commissariat versera aux
municipalités après que la réforme sera entrée en
vigueur, soit le 1er janvier 1979. Est-ce que votre ministère continuera
à avoir la même enveloppe budgétaire pour les
différents programmes qui sont en place actuellement concernant les
équipements et ainsi de suite?
Dans la réforme municipale, bien sûr, on redonne aux
municipalités le champ de la taxation scolaire, et la plupart des
municipalités, cette année, pour avoir le même revenu l'an
prochain, devront en 1980 aller chercher 50% de la taxe scolaire pour
équilibrer leur budget. Etant donné que dans le discours du
budget on a dit que cette réforme apporterait une diminution des taxes,
je souhaiterais ardemment que votre ministère ait encore l'an prochain
les sommes d'argent. Parce que si les municipalités se voient
privées surtout les municipalités rurales de
certaines aides financières concernant leur équipement ou les
soutiens quelconques, les municipalités devront aller chercher encore
davantage une partie de la taxe scolaire. Alors, j'aimerais que le ministre
nous donne tantôt quelques explications concernant ce projet. (11 h
30)
Concernant Tourbec, nous aimerions connaître les raisons
que nous connaissons peu de la faillite de Tourbec et connaître
également quelle agence va s'occuper des réalisations de vos
projets concernant ce que faisait Tourbec auparavant.
J'aimerais aussi connaître les politiques de votre
ministère concernant Vacances-Famille. C'est un domaine que vous n'avez
pas mentionné tantôt dans votre message d'inauguration de cette
commission.
En 1977, je crois qu'il y a eu 452 projets de Canada au travail. Combien
de projets de ce type avez-vous eus en 1978 touchant ce poste?
Tantôt, vous nous avez parlé des personnes
âgées et des handicapés. Je suis tout à fait
d'accord. Je crois que vous avez apporté, durant la dernière
année, une aide à ces groupes de citoyens qui ont droit eux aussi
à l'aide gouvernementale concernant leurs loisirs. Vous pouvez
être assuré de mon entière collaboration à cette
politique de votre ministère parce que, si on rencontre des personnes
retraitées ou des personnes de l'âge d'or qui ont la
possibilité de payer leurs loisirs, par contre, une grande
majorité, de ces citoyens n'ont peut-être que leur seule pension
gouvernementale pour survivre.
Bien sûr, tantôt, j'ai été... Je partage aussi
votre joie concernant les résultats de l'équipe du Québec
à Brandon. C'était une équipe très forte,
même si elle a été privée des bons souhaits de
l'Assemblée nationale à un moment donné.
Voilà, M. le Président, quelques remarques
préliminaires. Lorsque nous aurons étudié tantôt les
différents crédits du ministère, nous aurons certainement
des questions à poser. Avant cette période de questions et
réponses, est-ce qu'il serait possible de poser au ministre
différentes questions concernant un projet bien spécifique, de
part et d'autre? Ensuite, lorsque le temps sera venu d'adopter les
crédits, cela se fera très facilement, d'une façon
globale.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
C'est l'habitude que nous avons. Est-ce qu'il y aurait d'autres
députés, ministériels ou autres, qui auraient des
questions à poser ou des remarques à faire? M. le ministre.
M. Claude Charron
M. Charron: M. le Président, comme les
députés ont choisi de le faire, je vais prendre des questions et
faire le point sur certains sujets qui, dans mon intervention de départ,
étaient peut-être restés obscurs.
Le député de Westmount a soulevé la question non
pas des hauts fonctionnaires, je corrige tout de suite, mais des membres du
personnel politique de mon cabinet qui ont quitté mon équipe
à la fin de l'année financière. Comme vous avez pu le
constater, elle est refaite à neuf. Il n'y a pas quatre personnes, mais
bien trois, M. le Président, qui sont parties. Il faut bien le
reconnaître, une de ces personnes et les deux autres sont parties,
j'imagine par solidarité, comme elles me l'ont exprimé
considérait comme suffisante la version du livre blanc sur laquelle nous
travaillons actuellement. Il y avait vraiment à ce moment-là une
division dans notre esprit. Comme, dans tout état de choses, c'est moi
qui suis responsable de ce dossier, c'était donc mon choix qui devait
l'emporter. Je me suis dis: Dans cette hypothèse, considérant que
nous ne nous entendrions jamais sur la qualié du document, j'ai
demandé à celui qui pilotait ce dossier de nous le laisser,
disant que nous allions ensemble, avec l'équipe, le parachever, encore
une fois de la manière dont je l'ai expliqué tout à
l'heure. Ces trois personnes ont quitté mon cabinet à la fin de
mars. Elles sont pour la plupart non replacées actuellement. Elles ont
été remplacées par les personnes que je vous ai
présentées tout à l'heure. Les raisons du départ
sont, quant à moi, comme je viens de l'exprimer, un désaccord sur
la qualité du document que ces personnes jugeaient déjà
tout à fait présentable, ce qui n'est pas l'avis du ministre
responsable; comme l'a souligné le député de Westmount,
bien sûr aussi, était en filigrane de cet événement,
la disponibilité que je puis désormais assurer au
Haut-Commissariat avec la tâche que j'occupe à l'Assemblée
nationale.
M. le Président, cette disponibilité est la plus grande
possible dans les circonstances. Je crois que j'ai donné au cours des
fins de semaine de cet hiver, encore une fois, le maximum d'attention aux
dossiers qui émanaient du Haut-Commissariat. Il y a effectivement trois
jours par semaine, les mardi, mercredi et jeudi, où je me consacre
totalement à la tâche parlementaire que j'ai ici et qui sont des
journées bien remplies, je vous prie de me croire.
Est-ce que je vais, pour prendre le taureau par les cornes, quant
à la question du député de
Westmount, est-ce que je vais, longtemps encore, mener un agenda comme
celui que je mène actuellement? Je ne veux pas prendre la sortie que
m'interdisait le député de Westmount en disant que c'est au
premier ministre à décider. Il reste que je dois dire que,
personnellement, je ne suis pas décidé moi-même. Je suis le
premier à sentir que c'est difficile; je dois vous dire que je vois
venir la fin de semaine pascale avec beaucoup de plaisir à penser que je
ne travaillerai pas pendant une dizaine de jours, j'en ai âprement besoin
actuellement.
Je ne suis pas décidé du fait que, bien sûr,
quelqu'un doive faire le travail que je fais à l'Assemblée
nationale; deuxièmement, je suis profondément attaché
à la boîte, comme on l'appelle chez nous, c'est-à-dire au
Haut-Commissariat. J'ai eu beaucoup de plaisir à y travailler, depuis
une vingtaine de mois. C'est une petite machine, une équipe de
professionnels très mobile, il n'y a pas de lourdeurs administratives
trop grandes. Bien sûr, quand vient le temps de l'émission des
chèques, on est pris dans la machine du ministère de l'Education,
mais pour ce qui est de notre façon de traiter les dossiers, c'est
très souple, très amical, en général, comme climat
de travail, très détendu, c'est le ministère de la
détente et de la joie de vivre, comme je l'ai déjà
appelé. En plus d'y avoir plusieurs amis, je crois, qui m'y rattachent
beaucoup, j'ai aussi un engagement politique. Il y a déjà deux
ans, j'ai proposé au monde du loisir, à ceux qui crient leur
opinion et leur impatience, une démarche qu'ils ont acceptée avec
un enthousiasme qui nous cause aujourd'hui des problèmes parce qu'ils
ont tellement pris la parole, ils nous ont suggéré tellement de
choses, que c'est d'autant plus difficile de trouver la bonne politique,
à ce moment-là.
Pour ma part, j'aimerais beaucoup je souhaiterais que ce soit
déjà fait, dans un sens pouvoir déposer cette politique de
développement du loisir pour boucler la boucle de la présentation
du livre vert de la consultation et de la réponse qui émanera du
gouvernement. Ce que je veux dire tout de suite, en tout cas, c'est que quoi
qu'il advienne de moi, personnellement, l'engagement du gouvernement à
présenter une politique de développement du loisir sera maintenu
et qu'il y aura donc un livre blanc; qu'il soit signé par moi ou par un
autre, devient, dans les circonstances, secondaire. J'ai donné la
direction politique de ce document à chaque occasion où il a
été nécessaire de le faire, c'est tel que je l'ai compris
dans ce que les gens m'ont dit; il reste maintenant à ajouter les
éléments qui vont en faire un bloc cohérent et
satisfaisant, je l'espère, pour la population.
Dans ce bloc, il y aura, entre autres c'est pourquoi je ne l'ai
pas rendu public le rapport du comité qui étudiait la
concertation scolaire municipale quant à l'utilisation maximale des
équipements. C'est vrai que j'ai ce document en ma possession depuis le
21 décembre et cela a été ma décision d'inclure les
décisions politiques du gouvernement qui découlent des
suggestions que les trois fonctionnaires mandatés dans ce comité
nous ont faites, puisqu'il s'agissait du ministre de l'Education et du ministre
des Affaires municipales, également, mais je ne voulais pas livrer
à la pièce ce qui était un élément important
du livre blanc et ce sera donc inclus dans la politique de développement
du loisir. Je pense que les députés n'ont pas à craindre
que ce document tombe en veilleuse; au contraire, il me semble qu'il doit
être très en évidence dans le livre blanc.
Je voudrais reprendre un certain nombre de questions qui ont
été posées. Le député de Westmount nous a
rappelé à bon droit une intervention, faite l'année
dernière, en ce qui concerne l'établissement des parcours de
conditionnement physique au Québec. Un professionnel chez nous, le
directeur de ce service, m'informe à l'instant que d'ici juin ou en
juin, nous aurons la présentation d'un document technique sur
l'aménagement des parcours qui est un peu la conclusion que nous pouvons
tirer de différentes analyses faites à d'autres exemples et
d'autres essais qui ont été faits ailleurs.
Peut-être qu'à ce moment, sur ce document en particulier,
la personne que nous avait référée le député
de Westmount l'année dernière, s'il veut bien encore une fois
nous la conseiller et nous l'offrir, serait d'un particulier conseil sur la
possibilité de procéder à cet aménagement technique
de la façon dont nous entendons le faire. De toute façon,
j'informe le député si ce n'est déjà fait
que toutes les municipalités du Québec, cette
année, qui dans le cadre des demandes d'aide à
l'équipement nous proposent l'aménagement d'un parcours de
conditionnement physique, que ces équipements deviennent prioritaires
à nos yeux et qu'elles ont d'autant plus de chances de recevoir une
réponse favorable en ce qui nous concerne.
M. le Président, au sujet des questions du député
de Saint-Hyacinthe en ce qui concerne la Régie des installations
olympiques, question pertinente, intéressante, je lui prierais
d'attendre à demain. Nous allons les débattre ensemble
demain.
Pour ce qui est des frais de déplacement et de séjour en
ce qui concerne le livre vert, j'ai le total ici. Peut-être qu'on pourra
le faire parvenir d'une façon détaillée au
député. Il s'agit de $17 822.47. On pourrait peut-être le
donner en détail au député avant demain.
Le député m'a demandé si j'avais participé
à la conférence Québec-municipalités de juin
dernier. Non, M. le Président, parce qu'à ce moment, il
était déjà décidé et cela rejoint une
autre question du député que le Haut-Commissariat
n'était pas impliqué avant la parution de sa politique dans la
réforme fiscale. Autrement dit, que nos programmes étaient
maintenus à l'extérieur et qu'il y a donc encore des relations
entre le gouvernement du Québec au chapitre des subventions dans ce
domaine, en particulier, auprès des différentes
municipalités du Québec. Je n'ai pas participé à
cette rencontre. Je suis quand même allé fouiner un peu dans
l'après-midi voir le climat, mais pas comme ministre participant. Il
reste que, pour confirmer ce que je disais tantôt, comme le livre
blanc statuera sur le rôle de la municipalité comme
maître-d'oeuvre du développement du loisir, nous n'écartons
pas qu'après sa parution, quelque part à l'automne, nous
sollicitions de l'Union des municipalités du Québec et de l'Union
des conseils de comté une rencontre sur ce document, puisqu'il va porter
sur le rôle des municipalités. Ce serait très
intéressant de voir comment celles-ci entendent répondre
favorablement ou pas à la proposition que nous allons leur faire dans le
livre blanc.
Je ne crois pas avoir de difficultés à obtenir cette
collaboration et donc qu'il y ait une rencontre
Québec-municipalités ayant trait au domaine du loisir, puisque
sur le livre vert même, l'Union des conseils de comté et l'Union
des municipalités du Québec... Notez bien que c'était la
première fois, si je me rappelle bien, que les deux organismes
travaillaient ensemble à l'organisation d'un colloque. C'est le monde du
loisir qui aura permis ce rapprochement.
Le 14 janvier 1978, au Reine Elizabeth, il y a eu un colloque sur le
livre vert et ce sera tout à fait normal qu'il y ait un regroupement
à nouveau sur la politique annoncée du gouvernement par la suite.
Ce sera vraisemblablement annoncé dans le calendrier de réformes
qui sera le dernier chapitre du livre blanc, parce qu'après avoir dit
tout ce que nous entendons faire, il est bien entendu qu'on pourra trouver cela
dans un calendrier.
Je fais un peu de coq-à-l'âne, M. le Président, mais
cela me permettra de faire un tour d'un certain nombre de questions.
Tourbec. Qu'est-ce qui est arrivé de Tourbec? Encore, une fois,
M. le Président, je répète la vérité que
j'avais exprimée ici l'année dernière. Tourbec
n'était pas financé par le gouvernement du Québec. Nous
avions un contrat de service avec le gouvernement du Québec pour
réaliser le programme en abrégé, chez nous, on
l'appelle DDQ "Découverte du Québec", qui amène de
jeunes Québécois, et même des citoyens âgés,
maintenant parce qu'on a ouvert le programme aux citoyens
âgés également à travers tout le
Québec. (11 h 45)
Donc, nous avions loué les services de Tourbec pour mener cette
opération. Il s'agissait d'un contrat de service de $300 000 ou de $350
000 peut-être l'année dernière, en tout cas l'un des deux
chiffres, peu importe pour le moment. Nous avions en cela
répété simplement la pratique du gouvernement
précédent qui avait préféré Tourbec
puisqu'il s'agissait d'un organisme sans but lucratif et qui fonctionnait sur
une base coopérative. Donc, ce n'est pas nous, loin de là, qui
faisions vivre Tourbec, puisque le budget d'opération de cette agence de
voyages était beaucoup plus considérable que notre simple
location de service. Elle s'est mise en faillite, comme n'importe quelle
entreprise peut se mettre en faillite. Je le déplore parce qu'elle
jouait un grand je l'ai dit aussi à ce moment rôle
utile auprès des jeunes Québécois, en particulier. Je me
rappelle qu'à l'époque où j'étais étudiant
j'ai bénéficié des premiers voyages en Europe, comme
plusieurs. On passait par Tourbec et on nous offrait à l'époque
les meilleurs prix; enfin, ce sont de vieux souvenirs.
J'avais donc un attachement sentimental très grand à
l'égard de cela. Nous avons mandaté la firme Mercure et
Béliveau pour étudier la situation financière de Tourbec,
pas parce que nous avions un contrat avec elle, c'est une autre affaire, mais
pour voir si sur le plan de l'entreprise il y avait des emplois quand
même dans cette affaire: on était une cinquantaine, je crois, 51
exactement un soutien financier du gouvernement lui permettrait, comme
entreprise commerciale qui s'appelle agence de voyages, de se remettre sur
pied. Le rapport qui nous a été soumis était
défavorable, il nous déconseillait de le faire. Il y avait trop
de mauvais placements de faits, trop de mauvais engagements de pris,
c'était au conseil d'administration de l'époque à en tirer
les conclusions, mais je ne pouvais pas recommander à mes
collègues du niveau économique, que ce soit celui de l'Industrie
et du Commerce ou même du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, de
prendre sur eux de mettre de l'argent là-dedans.
Dans les circonstances, à regret, nous avons dû voir
disparaître Tourbec. Comme le ministre du Tourisme vous l'a dit, il y a
une coopérative qui est en train de non pas de renaître des
cendres de Tourbec, quoique il y ait physiquement parlant des gens qui ont
l'expérience de Tourbec, qui seraient prêts à travailler
là-dedans, mais actuellement nous n'avons aucun contrat de service
à faire. Pour la réalisation de "Découverte du
Québec", nous maintenons bien le programme cette année, c'est
l'un des plus populaire du Haut-Commissariat. Comme notre partenaire
privilégié n'existe plus, celui avec lequel depuis cinq ou six
ans le Haut-Commissariat avait l'habitude de faire affaire, je vous dis tout de
suite que la décision n'est pas finale mais presque en fait on en
discutera cet après-midi. Il semble qu'il ne reste qu'une solution,
c'est d'aller en appel d'offres pour connaître parmi toutes les agences
de voyages du Québec celle qui serait intéressée à
établir, comme Tourbec le faisait, un contrat de service avec nous. Si
on s'entend sur les modalités, on signera et ce sera elle qui le
réalisera. Nous ne sommes pas pour embaucher des fonctionnaires pour
réaliser les programmes de "Découverte du Québec."
C'était $325 000 le chiffre exact pour l'année dernière,
pour Tourbec.
Vous me demandez quels sont les rapports avec le programme
Vacances-Famille, qui est par ailleurs rattaché au ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. A mon avis, je crois que nous n'en
avons aucun, sauf peut-être, occasionnellement, dans la
réalisation des camps de vacances. Au point de vue de l'organisation des
vacances pour certaines familles, je peux vous informer que l'année
dernière 24 camps desservaient... Mais je ne pense pas que
c'était la question du député, elle concernait la
société comme telle.
Vous me demandez combien de projets Cana-
da au travail, qui sont littéralement des parachutes
fédéraux. C'est la même chose, c'est à la veille de
n'être plus la même chose. Vous avez un bon candidat dans
Saint-Hyacinthe, les conservateurs.
M. Cordeau: C'est le meilleur.
M. Charron: Vous me disiez qu'en 1977 c'est moi qui avais
fourni le chiffre 452 projets de Canada au travail étaient
intervenus dans le monde du loisir, combien en 1978? Je ne dispose pas de ce
chiffre actuellement, M. le député. Il n'y en a pas? Il n'y en a
aucun de Canada au travail? En tout cas on n'en a pas le recensement
actuellement. On le sait habituellement un an après, ce que ça
donne et ce que ça été. C'est le gouvernement
fédéral qui publie lui-même ces statistiques, qui nous
alimente. Je peux vous dire qu'à la vitesse où ils viennent
habituellement et surtout en temps de campagne électorale
fédérale, on n'a pas le temps de les voir arriver et de les
dénombrer. Il reste toutefois qu'on apprend en certaines occasions que
la manne est passée dans certains coins et qu'il faut en ces
circonstances nous ajuster.
J'en profite pour vous dire la dénonciation de ce genre de
programmes dans le monde du loisir qui avait été l'objet unanime
des dix provinces du Canada lors de la conférence
fédérale-provinciale des 12 et 13 avril 1978 à
Montréal; unanimement les dix provinces avaient dit: "Arrêtez ce
genre d'interventions sur nos têtes". Les seules nouvelles que je peux
vous donner c'est qu'il n'y a eu aucun lendemain à cette demande
unanime. Jamais Mme Campagnolo, qui est aujourd'hui en campagne
électorale, ne nous a contactés à nouveau; il n'y a pas eu
d'autres réunions même si elles avaient été promises
au niveau des ministres provinciaux et dans ce sens-là probablement
qu'une pluie de programmes de cet ordre-là a dû continuer à
se déverser dans toutes les provinces, y compris la nôtre.
M. le Président, je pense avoir fait... Oh pardon! La fête
nationale. La question du député était: Pourquoi le
gouvernement du Québec s'est-t-il opposé à recevoir une
contribution du gouvernement du Canada pour la fête du Canada cette
année? La raison en est bien simple. Le budget dont dispose le
gouvernement canadien actuellement en est un de soutien à des
initiatives qui sont prises par des provinces. Le gouvernement prend une partie
du budget d'une province 25%, 30%, je ne le sais pas et comme
nous n'entendions pas fêter cette année la fête du Canada,
nous avons refusé la subvention fédérale. Ce qui
n'interdit aucunement je rejoins un peu la préoccupation du
citoyen à n'importe quel groupe dans la société
québécoise, comme l'année dernière ou comme les
années auparavant, de fêter la fête du 1er juillet si cela
les intéresse, probablement aussi de recevoir une subvention du
gouvernement canadien. Le gouvernement canadien s'adresse à tous les
groupes qui veulent fêter la fête canadienne et à tous les
gouvernements provinciaux. Il y a des gouvernements provinciaux qui organisent
des choses, donc ils prennent une partie de la subvention
fédérale... Ils se présentent, autrement dit, comme un
organisme qui reçoit une subvention, ce qui n'était pas notre
intention, mais je sais par exemple parce que les rumeurs courent vite
qu'à Montréal un groupe recevra aux seules fins de
Montréal presque $1 million pour l'organisation de la fête
fédérale du 1er juillet. Donc, soyez sans crainte, bien que le
gouvernement québécois l'ait refusé, il y a de l'argent
fédéral qui va se déverser chez nous pour la fête du
1er juillet et ça, c'est à ceux qui y croient encore de le
prendre. En ce qui nous concerne, nous avons, cette année, ajusté
notre budget de la fête nationale, qui relève désormais en
totalité du Haut-Commissariat, au succès de l'année
dernière et le Conseil des ministres m'a donné une enveloppe
augmentée quant à l'année passée, mais aussi
étalée sur un bien plus grand nombre de mois que l'année
dernière. Pour faire la comparaison très juste, il faut bien le
faire de cette façon-là.
L'année dernière, la fête nationale a eu $2 400 000
pour un budget d'opération d'environ six mois. Cette année nous
avons $3 millions pour un budget d'opération de 20 mois. Maintenant, on
a ajusté le calendrier de la fête nationale à
l'année financière pour 20 mois. Nous commençons du 1er
août 1978, qui était le lendemain de la fête de 1978, et
nous allons jusqu'au 31 mars 1980 pour nous ajuster à l'année
financière. Cela explique déjà beaucoup l'augmentation de
cette année.
M. Springate: M. le Président...
Questions générales
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Westmount.
M. Springate: M. le Président, parlant des festivals
populaires, apparemment, au mois de novembre, vous envisagez
sérieusement la possibilité d'organiser un colloque national sur
les fêtes. Est-ce que vous allez le faire bientôt? Est-ce que vous
y avez déjà pensé?
M. Charron: C'est une proposition, M. le Président
je me rappelle le texte de mon intervention devant la société des
festivals populaires que je leur faisais, je ne leur annonçais
pas la tenue d'un colloque auquel je les invitais; je leur disais: Si vous
croyez que dans le développement des fêtes populaires, il
faudrait, comme on l'a fait sur un certain nombre d'autres sujets, organiser un
colloque pour faire le point sur ces festivités, le gouvernement est
disposé à en parler. On l'a fait dans le domaine du sport avec
les états généraux du sport, on l'a fait sur la violence
au hockey, par exemple, au lendemain du rapport Néron. C'est opportun et
intéressant, à l'occasion, de rassembler des gens qui, depuis
quelques années, travaillent à des expériences pour le
faire.
Je ne sache pas qu'on ait eu de réponses demandant que ce soit
fait. Il semble que dans la demande financière de la
Société des festivals
populaires, cette année, qui est rentrée depuis dix jours
dans le budget de cette année, la société ait reçu
affirmativement la proposition que nous leur faisions. Il est donc possible
on va le voir avec eux qu'un colloque de ce genre ait lieu au
cours de l'année, à l'automne probablement, parce qu'il faut se
donner le temps de l'organiser.
M. Cordeau: Au sujet de la fête nationale, dans le journal
de Québec du 31 mars dernier, il y a un article selon lequel vous
mentionnez que vous souhaiteriez la dépolitisation de la fête
nationale. Je pense que c'est un point de vue très important parce
qu'actuellement, dans l'organisation des fêtes, cela a été
presque réservé à un organisme supposé national de
la Saint-Jean-Baptiste, et que certains partis politiques que vous connaissez
ont presque mis de côté, je dirais même qu'ils n'ont pas eu
de contact avec les autres Canadiens français, les
Québécois d'autres formations politiques.
Je tiens à souligner ce point de vue que vous avez
vous-même souligné et, surtout, j'aimerais connaître dans
quel sens vous souhaitez cela, parce que si vous le souhaitez, c'est parce que
vous avez constaté des lacunes concernant la fête nationale.
Brièvement, si vous pouviez...
M. Charron: M. le Président, ce que le
député cite, c'est une déclaration faite l'année
dernière, le 31 mars 1978. C'était, à l'époque,
l'installation c'est le cas de le dire d'une nouvelle
façon d'organiser la fête nationale. Les deux objectifs que
j'avais à cette époque, l'année dernière, et qui,
à mon avis, ont été couronnés de succès,
étaient de régionaliser la fête, la sortir de
Montréal; par exemple, depuis 1976 jusqu'à aujourd'hui, dans le
budget pour la fête de 1979, Montréal qui accaparait $1 400 000 de
subventions du gouvernement québécois pour la fête à
Montréal, est rendu à environ $600 000. C'est dans l'ensemble des
régions du Québec que doit, désormais, se faire la
fête. Donc, régionaliser davantage et dépolitiser; à
mon avis, cela voulait dire ceci cela m'a valu quelque ecchymoses
l'année dernière, mais je suis content de l'avoir fait ne
plus compter sur un seul groupe en particulier pour le mandater d'organiser la
fête nationale. Si c'est la fête nationale, tous les membres de la
nation québécoise devraient avoir le droit à des
festivités sans obligatoirement être membres, être
cautionnés ou parrainés par un organisme, lequel organisme,
d'ailleurs je le dis sans cachette que ce soit le Mouvement
national des Québécois ou la Société
Saint-Jean-Baptiste, vous le savez, dans la plupart des régions, ce
n'est pas le cas partout, a une parenté idéologique, quant
à l'avenir du Québec, très proche du gouvernement actuel.
Leur avoir confié en priorité aurait été, à
mon avis, de politiser la fête. (12 heures)
Ce que nous avons plutôt fait c'est le modèle encore
cette année, je voyais ce matin les cahiers qui sont répandus
dans le Québec c'est que tous les groupes de citoyens dans le
territoire, quelle que soit leur allégeance politique, quelle que soit
leur croyance ou leur degré de confiance en l'avenir du Québec
c'est secondaire qui veulent présenter, qui ont un projet
à présenter au chapitre de la fête nationale, tous ces
groupes peuvent demander une aide financière et technique de la part de
la fête nationale. Ce peut être un "party aux beans" à
Saint-Simon dans le beau comté de Saint-Hyacinthe, ou bien ce peut
être une danse dans les rues de Jonquière, M. le Président,
ou ce peut être une fête dans un parc dans le Grand
Montréal. Le groupe s'identifie d'abord, présente le
modèle de fête, son budget préparé, parce que nous
n'allons, au maximum, qu'à 75%. Donc, le groupe doit déjà
préparer un modèle de financement chez lui, il donne une
description détaillée des événements
prévus.
Qui est le juge de ces projets qui viennent nombreux, de partout?
L'année dernière, on en a reçu 870. Cette année, on
en attend plus que 1000. Ce sont des citoyens eux-mêmes, qu'au niveau de
chaque région, les citoyens ont élus. Il y a eu des
assemblées de formation des comités de la fête nationale
dans les quinze régions du Québec, dans le Richelieu-Yamaska,
entre autres, des gens venant des Chevaliers de Colomb, des groupes populaires,
des groupes de loisirs, évidemment, tous ceux qui ont l'habitude, ont
élu un conseil d'administration. A un moment donné, le Conseil
national de la fête dit: Pour chaque région, voici votre
enveloppe. La région de Richelieu-Yamaska dispose de, mettons, $60 000
pour l'organisation de la fête sur son territoire cette année. Ce
sont les citoyens qui reçoivent les demandes d'aide technique. Ils
disent: On soutient ce projet, on ne soutient pas ce projet, ce projet n'est
pas assez sérieux, ce projet est bon. Ce sont eux qui participent. Cela
se fait vraiment au niveau des régions et cela se fait par des gens qui
ont été élus par les citoyens à la base. Il n'y a
pas de direction unique; il n'y a pas de mandataire privilégié du
gouvernement. On a voulu en faire une fête nationale et c'est pour cela
que le modèle, je crois, a connu un grand succès l'année
dernière et qu'on l'a répété cette
année.
M. Verreault: Quel était le maximum pour chacun des
projets?
M. Charron: Le maximum pour chacun des projets...
M. Verreault: Tu parlais, tout à l'heure, d'un montant de
$3 millions pour un mois. Est-ce que c'est cela?
M. Cordeau: ... on va la distribuer aux membres de la
commission... cette brochure?
M. Charron: Je ne sais pas s'il y a un...
M. Springate: J'ai une suggestion: le ministre pourrait envoyer
à chacun des députés en Chambre, peut-être une
dizaine, cinq, ou six formules...
M. Charron: C'est une bonne idée certain, en disant,
d'ailleurs, à tous qu'il y a une date limite, qu'on avertit tous les
groupes que le 26 avril...
M. Springate: Je coupe...
M. Charron: D'accord, M. le Président, on en fera remettre
au bureau de chaque député, bien volontiers.
M. Cordeau: Cet après-midi, si vous en avez pour les
membres de la commission...
M. Charron: Bien volontiers.
M. Cordeau: ... on peut être
privilégié...
M. Charron: On va contacter dès aujourd'hui le
comité organisateur de la fête pour lui demander de nous en faire
parvenir.
M. Verreault: Si j'ai bien compris, ce sont les Conseils
régionaux qui vont décider, parce qu'ils vont avoir une
enveloppe?
M. Charron: Oui.
M. Verreault: Vous ignorez le montant maximal pour chacun des
projets?
M. Charron: J'ignore le montant maximal. Je peux peut-être
vous fournir l'information un petit peu plus tard.
M. Verreault: Ce serait bon à savoir, parce qu'en somme,
si à titre d'information, les gens font un projet de $10 000 et qu'ils
reçoivent $60 000, comme vous mentionniez tout à l'heure, cela
veut dire que dans une région qui est assez grande, quand même
vous parliez de Richelieu, c'est également la mienne cela
veut dire qu'il y aurait six projets de $10 000 à ce moment. Quand
à faire bénéficier plusieurs municipalités ou
plusieurs groupements, il y aurait peut-être avantage de...
M. Charron: Si j'ai bien compris l'élan qui a
symbolisé la fête l'année dernière, c'est que les
gens sont beaucoup plus... ceux qui ont à prendre la décision au
niveau des régions, les gens qui ont été élus lors
des assemblées régionales de formation du comité de la
fête en chaque région, sont très, très
sensibilisés au fait des petites fêtes au niveau de chacune des
municipalités plutôt que d'aller vers six ou quatre gros projets
de $15 000. Mais, évidemment, ce sont eux qui décident.
M. Verreault: Est-ce que l'an passé, la sélection
des projets a été faite sur le même principe?
M. Charron: Oui, le même principe.
M. Verreault: Dans ce cas, je ne suis pas tout à fait
d'accord, parce que dans ma région, il y a eu des projets qui ont
été... d'ailleurs, vous avez remis la liste des projets. Je ne
sais pas si les conseils régionaux vérifient par après ou
demandent des comptes...
M. Charron: Bien, oui.
M. Verreault: J'avoue qu'il y a eu des projets, si vous en aviez
été conscients, pour qui votre ministère aurait
été beaucoup plus sévère lors de la prochaine
demande. J'ai plutôt l'impression que pour l'argent qui a
été dépensé, il n'y a pas eu de choses vraiment
valables qui ont été faites.
M. Charron: Cela peut arriver. C'est le risque de la
décentralisation, je vais vous dire, c'est qu'il peut y avoir dans
certains coins, des gens qui sont onze par conseil régional qui vont
croire en la "faisabilité" d'un projet et ils décident de prendre
une partie de leur somme.
M. Verreault: S'il y avait une participation des conseils
municipaux pour, peut-être aussi, faire valoir un point de vue.
M. Charron: Mais très souvent, il y en a. L'année
dernière on est allé dans 576 différentes
municipalités qui ont participé à la fête et
plusieurs des projets présentés venaient des
municipalités, telles quelles. C'est la municipalité une telle
qui disait: Nous, comme municipalité, on entend mettre cela... On
aimerait bien avoir...
M. Verreault: Le service des loisirs et on organise les
fêtes à ce moment.
M. Charron: ... un coup de main. Oui, exactement.
M. Michaud: On a eu un exemple à la ville de Lemoyne. La
ville s'est impliquée directement dans le service des loisirs et cela a
été un succès extraordinaire.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Concernant, encore la fête nationale, pas la
même mais la fête du 1er juillet, quel serait le montant qu'aurait
reçu la province si vous aviez accepté l'offre du
gouvernement?
M. Charron: Je ne le sais pas, M. le Président. Je ne sais
pas si c'était un montant comme tel, ou si c'était un pourcentage
qu'il prenait, comme je vous l'expliquais tantôt, sur ce que nous avions
l'intention de faire nous-mêmes.
M. Cordeau: D'ici la fin de la commission, ou s'il y avait
possibilité...
M. Charron: Oui, je peux bien vérifier. Au plus tard
demain, je vous le donnerai demain.
M. Cordeau: Parce que vous avez eu une très belle
occasion, à Brandon; vous avez rencontré le ministre du
gouvernement canadien, aux Jeux...
M. Charron: Non, c'est elle qui m'a rencontré.
M. Cordeau: Oui, oui, cela avait l'air de bien aller; à la
télévision cela paraissait bien.
M. Charron: C'est elle qui est descendue pour venir
féliciter les...
M. Cordeau: Oui, oui.
M. Charron: Moi, c'était avec les athlètes du
Québec.
M. Cordeau: Mais c'est très bien de sa part. M.
Charron: Oui, oui.
M. Cordeau: C'est très très bien. Mais vous n'avez
pas...
M. Charron: Avant une campagne électorale, c'est
très bon.
M. Cordeau: Mais vous ne lui avez pas posé la question
pour savoir si elle acquiescerait à la demande des dix provinces
concernant les loisirs, à cette occasion?
M. Charron: Non, à cette occasion, je ne l'ai vue que
quelques minutes à peine, sauf que je dois vous dire, toutefois, qu'on a
échangé de la correspondance là-dessus. En cours
d'année, quelques mois après la conférence
fédérale-provinciale du mois d'avril, l'année
dernière, je me suis dit qu'il faudrait bien donner une suite, et je lui
ai écrit.
M. Cordeau: Est-ce que l'on pourrait avoir ici les copies des
lettres déposées à la commission?
M. Charron: Oui, les échanges avec Mme Campagnolo au cours
de l'année 1978-1979.
M. Cordeau: S'il vous plaît.
M. Charron: On les déposera demain, si vous me donnez la
journée pour les préparer.
M. Cordeau: Certainement. M. Charron: D'accord.
M. Verreault:... vous présentez, il y a une date limite du
26 avril 1979. Vous ne croyez pas que c'est un peu vite? Est-ce que
déjà ces choses sont en circulation?
M. Charron: Ah! oui, c'est en circulation depuis... il y a
d'ailleurs des annonces dans les journaux régionaux, dans les journaux
nationaux je ne sais pas si vous l'avez vu la fête
nationale se prépare, si vous avez un projet adressez-vous à tel,
tel ou tel endroit.
M. Verreault: Est-ce que cela a une relation avec l'année
de la jeunesse?
M. Charron: C'est quand même deux mois, cela donne deux
mois avant le 24 juin.
M. Verreault: Est-ce que cela a une relation avec l'année
de la jeunesse?
M. Charron: Non. Aucune. M. Verreault: De l'enfance? M.
Charron: Non.
M. Cordeau: J'aurais une question sur un autre sujet.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Est-ce qu'il y aurait d'autres questions sur la fête
nationale?
M. Cordeau: Moi, c'est sur le programme hors norme.
M. Charron: Oui.
M. Cordeau: J'aimerais connaître, M. le ministre, si votre
programme va être encore en vigueur cette année, est encore en
vigueur pour l'année en cours? Si les crédits ont
été augmentés? Quand les députés vont-ils
connaître chacun leur part du gâteau? Pourquoi le partager aussi
équitablement dans leur comté respectif?
M. Charron: M. le Président, je suis invité cet
après-midi avec mes fonctionnaires après la période de
questions si les députés sont assez tranquilles pour me
permettre de m'absenter à prendre une décision exactement
là-dessus. J'ai simplement lu le document hier, une proposition que me
font mes collaborateurs sur une modalité ou une autre. Mais je crois que
j'aurais une... Voici, j'ai déjà une projection, selon une
hypothèse ou selon l'autre, ce que cela donnerait pour chaque
comté...
M. Cordeau: Mais pas moindre...
M. Charron: ... mais je ne pense pas que cela donne
d'augmentation très sensible, à cause du bond que nous avons fait
de 25% l'année dernière, il faut bien s'en rappeler.
M. Cordeau: Oui, mais...
M. Verreault: ... le budget par comté doit être
l'équivalent de celui de l'an passé.
M. Charron: De mémoire, mais comme il n'y a pas beaucoup
de député ici, je pourrais prendre, peut-être, chacun des
vôtres. Vous me le direz vous-même.
M. Verreault: Simplement un exemple. M. Cordeau:
Saint-Hyacinthe.
M. Charron: Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: $21 419, l'an dernier. Aussi honnête que cela,
je n'en ai pas recommandé plus. C'est M. le ministre qui accorde.
M. Charron: Dans votre cas, M. le député,
j'espère que vous ne m'en porterez pas grief, ça vous "stationne"
à la même place.
M. Cordeau: II n'y a pas eu de discrimination envers le
comté de Saint-Hyacinthe, je n'ai aucune objection. Comment se fait-il
que des comtés auront des augmentations et d'autres sont
sta-tionnaires?
M. Charron: Très peu. Je dois vous dire que le budget
total n'est pas touché. Si je regarde à l'oeil... Tout le monde
est à la même place à peu près. Il y en a même
qui baissent. Alors pour éviter que ça baisse, on va stabiliser
tout le monde. Ecoutez, il faut comprendre le bond qu'on a fait l'année
dernière...
M. Cordeau: Oui, mais je pense que c'est un programme très
bien perçu dans le comté et de la façon que ça
fonctionne, ça va très bien. Je n'ai pas...
M. Verreault: Dans les budgets
opération-comté...
Une Voix: Hors norme.
M. Verreault: ... hors norme si vous voulez, pourquoi n'y
aurait-il pas une certaine collaboration de votre ministère? Souvent il
va arriver que pour rendre plus rapide une demande qui a été
formulée par un organisme du comté à un
député, on va se servir de l'opération comté ou du
budget hors norme pour pouvoir subventionner, tandis qu'il arrive quand
même fréquemment que cette même demande peut entrer dans les
cadres d'un programme que vous avez au Haut-Commissariat et de nous en
informer. Je prends toujours la chance au début de l'année de
faire une demande à votre ministère et on me répond: "Cela
va dans l'opération comté". Je sais d'avance que je ne peux pas
l'utiliser autrement, mais je sais pertinement que plusieurs utilisent le mot
opération comté et ils pourraient peut-être s'en servir
dans d'autres programmes de votre ministère.
M. Charron: Vous avez raison. J'ai vu en lisant ce document hier
qu'on faisait état du conflit qui existe à l'occasion...
M. Verreault: Je prends simplement les clubs de l'âge d'or.
Chaque fois qu'une demande est formulée à votre ministère,
on la considère et on donne un petit montant. Plus souvent qu'autrement
je sais que la plupart des gens utilisent opération comté pour
donner une subvention aux clubs de l'âge d'or. Peut-être que
lorsqu'on fait une recommandation ça va plus vite aussi. Evi- demment,
depuis l'an passé, c'est réparti sur l'année fiscale, mais
je trouve quand même qu'on a souvent des demandes. Peut-être que la
chose va se corriger cette année mais, chaque fois qu'on fait une
demande, ça prend souvent du temps pour avoir une réponse. Quand
c'est officiel, qu'il n'y a aucun programme pour une telle demande, on
l'obtient tout de suite; ça prend quinze jours à un mois
maximum.
M. Charron: Quand c'est l'opération comté.
M. Verreault: Mais lorsque c'est à l'étude... Je ne
voudrais pas en faire un grief plus qu'il ne le faut...
M. Charron: D'accord.
M. Verreault: ... je ne suis pas le seul, je tiens quand
même à le signaler. Pour différentes demandes, j'en ai fait
plusieurs. Après six mois, je téléphonais pour savoir
où en était le dossier et on disait: "On n'est pas certain si
ça va fonctionner ou non".
Evidemment je ne sais pas si c'est une tactique que vous utilisez pour
que le gars en juillet, août, septembre, octobre, se serve de son
opération comté pour pouvoir à un moment
donné...
M. Charron: Non il n'y a pas de tactique, M. le Président,
pas du tout d'ailleurs, ce serait tellement compliqué d'avoir une
tactique là-dessus qu'on est aussi bien de ne pas... Oui, on ne serait
pas capable de la suivre. Je veux simplement expliquer aux
députés et je l'ai fait aux députés du parti
ministériel aussi à l'occasion comment la date
d'entrée d'une demande peut jouer sur sa rapidité de
réponse. Quand un député, par exemple, appuie une demande
d'un organisme de son comté et que ça va dans un programme
régulier du Haut-Commissariat, non pas de son enveloppe à lui...
dans une demande régulière du Haut-Commissariat, si ça
entre au mois de décembre, par exemple, je vais vous dire très
honnêtement qu'il y a bien des chances que ça prenne du temps.
Pourquoi? Parce qu'habituellement en décembre l'enveloppe de
l'année financière en cours à ce poste-là est
déjà épuisée, on ne connaît pas donc
on ne peut pas s'aventurer le processus budgétaire n'est pas
fait, on ne connaît pas celle qu'on aura l'année prochaine, on est
obligé de dire au député et à l'organisme: Nous
prenons en considération, mais il faut attendre la prochaine
année financière. Quand on entre dans l'année
financière, on ouvre toutes les enveloppes et toutes les demandes qu'on
a reçues et il faut juger au mérite maintenant. Je dois quand
même vous dire que, cette année, c'est exceptionnel, parce que cet
après-midi-même je vais envoyer, par exemple, à l'ensemble
des fédérations sportives du Québec l'annonce de leur
budget pour l'année 1979-1980. Cela s'est fait le 10 avril, dix jours
après le début du budget. Pour d'autres organismes, comme les
demandes qui viennent des municipalités et des
ateliers socio-culturels ou des choses comme ça, ça prend
plus de temps; les demandes sont plus nombreuses.
Comme on a plus de demandes, il faut être juste, donc faire une
analyse assez raisonnable pour savoir laquelle est prioritaire par rapport
à l'autre et donner la mauvaise nouvelle à l'autre en disant:
Essayez-vous une autre fois quand notre enveloppe sera plus
élevée. Il peut arriver, dans certains cas, qu'il se passe six
mois entre la date d'entrée et la date de l'avis. Dans d'autres cas, une
municipalité aurait écrit... prenons une fédération
sportive qui aurait entré chez nos professionnels du service des sports
son projet de budget aux alentours du mois de mars, elle va être la
première surprise d'avoir la réponse du ministre vers le 15
avril; cela se trouvait à coïncider dans le mois et demi où
cela débloque.
M. Verreault: Quand même, je prends simplement un exemple,
peut-être niaiseux, dans le programme OSE, vous en aviez un.
M. Charron: Oui.
M. Verreault: La plupart des petites municipalités s'en
sont servi soit pour faire de l'éclairage, ou pour améliorer les
services existants. J'ai eu connaissance... C'était accepté, on a
dit: Oui, ça marche, allez-y, il y avait une lettre, etc., lorsqu'il
s'agissait de faire le chèque. Les chèques sont entrés pas
mal plus en retard que la promesse qu'on avait faite à ce
moment-là.
M. Charron: Je vais même plaider davantage coupable
à ce que fait remarquer le député de Shefford, M. le
Président. Nous avons eu, par le budget supplémentaire qu'a
voté l'Assemblée nationale, le 8 décembre dernier, $4 900
000 dans le programme OSE pour les programmes PACEM et PAREM qui s'adressaient
aux équipements de loisirs, les programmes de construction
d'équipements municipaux et de réparation d'équipements
municipaux qui s'adressaient aux loisirs. On n'avait quand même pas
attendu le vote de l'Assemblée. Au niveau du Haut-Commissariat, les
professionnels dirigés par M. Despaties, avaient fait l'analyse de
toutes les demandes des municipalités et on savait déjà,
dès que le vote serait pris à l'Assemblée nationale,
comment on disposerait de ces $4 900 000; on attendait seulement le signal.
Quand le budget a été voté, que la loi du budget
supplémentaire a été sanctionnée, on a
immédiatement mis à la poste, pour toutes les
municipalités du Québec parce qu'il était important
que cela se fasse pendant l'hiver pour combattre le chômage je
pense que le 21 décembre, quand nous avons fermé la session,
toutes nos lettres étaient parties.
Il est déjà convenu, parce que c'est dans le programme
OSE, que sur ces $4 900 000, $3 200 000 sont dépensés au cours de
cette année. Donc, entre avril et le 1er septembre, il n'y a que $1 700
000 sur le montant de $4 900 000 qui sont déjà partis. Il y a
effectivement des municipalités qui fonctionnent actuellement sans avoir
eu le chèque, uniquement avec ma lettre d'intention qui est
entrée avant le 21 décembre, laquelle leur permet de se
présenter à la banque des crédits. Evidemment, il y a une
phase d'intérêts à assumer aux frais de la
municipalité, ce que, précisément, partout ailleurs, je
dois le dire, on essaie d'éviter. Par exemple, pour tous les organismes
qui sont régulièrement subventionnés, il y a une pratique
que nous avons initiée, il y a maintenant trois ans c'est la
troisième année c'est que dès le début de
l'année financière, on leur garantit 40% de leur budget de
l'année dernière pour leur permettre de fonctionner tout de
suite, ce qui les empêche de s'endetter. Très souvent, il y avait
10% ou 12% de notre subvention qui passait dans les banques plutôt que
pour l'organisme.
M. Verreault: La demande que vous avez dans l'enveloppe de OSE
pour le Haut-Commissariat est reconduite cette année?
M. Charron: Non. Il n'y a pas de nouveau programme;
celui-là nous permet de nous rendre au 1er septembre.
M. Verreault: Les programmes qui ont été
acceptés sont ceux qui sont entrés au 15 janvier?
M. Charron: C'est cela. C'est ce qui nous permet de nous rendre
au 1er septembre. Si l'Assemblée vote un budget supplémentaire
à nouveau, bien sûr que nous en disposerons avec plaisir.
M. Cordeau: Une courte question. Tantôt vous avez
parlé des personnes de l'âge d'or et des handicapés pour
lesquels vous accordiez des permanents à 15 régions: 15 aux
personnes handicapées et 15 aux fédérations.
M. Charron: Oui.
M. Cordeau: Ces permanents, où auront-ils leur bureau dans
les régions? Est-ce qu'ils vont être rattachés au conseil
des loisirs ou...
M. Charron: Cela varie, M. le Président, ce n'est pas
obligatoire. Il y a certaines régions où le conseil
régional abrite le permanent de l'Association régionale de
l'âge d'or, et d'autres pas. Cela dépend, je ne pourrais pas vous
dire... C'est très variable, cela doit être à peu
près moitié-moitié.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Shefford.
M. Verreault: Je reviens aux fédérations. On a
différentes fédérations athlétiques et dans chacune
des régions, je prends un exemple, cela peut être aussi bien dans
Saint-Hyacinthe que dans Shefford; on a également des clubs de natation
et des clubs de tir, des clubs de tout ce que tu voudras. Lorsque les sommes
d'argent sont données par le Haut-Commissariat à ces
fédérations
ce sont des sommes assez importantes qui varient entre $75 000 et
$500 000 peut-être les groupements... Je prends un exemple de chez
moi. J'ai un club de natation à Natashquan et ils ne sont pas capables
d'obtenir de subvention. Cela coûte assez cher, parce que
l'entraînement, les professeurs, même ces jeunes qui sont
obligés de défrayer des montants d'argent pour des
compétitions, lorsqu'on fait une demande au Haut-Commissariat,
normalement, cela n'aboutit à rien. Il n'y a pas quelque chose de
prévu pour faire en sorte que les fédérations... J'ai bien
l'impression que des fédérations se servent de ces sommes
d'argent pour administrer la fédération au niveau national, mais
lorsqu'il s'agit de dépanner les organismes, ils n'ont absolument rien.
Je trouve que c'est une lacune.
M. Charron: Je vais vous dire qu'au chapitre du sport, M. le
Président, un des programmes que je trouve le plus intéressant et
qui a été le plus approuvé par les citoyens, c'est celui
de notre soutien au club sportif, exactement comme celui dont le
député je ne le connais pas particulièrement
parle. A mon avis, ce seraient les clubs de natation, les clubs de tir, les
clubs où toutes sortes de disciplines sportives se font. Mais il y a
déjà trois ans, au moins, peut-être plus en tout
cas, depuis que je suis là et cela marchait déjà avant
que le choix des clubs subventionnés se fait par des tables de
concertation régionale où tous les intervenants en sport nous
font des recommandations sur quels clubs, dans leur région, soutenir, et
nous distribuons l'enveloppe en ce sens. Il n'y a pas de cheminement individuel
au Haut-Commissariat, parce que ce serait invivable, je vais vous le dire,
premièrement, et que d'abord, c'est bien mieux qu'au niveau des
régions, les gens décident eux-mêmes. Peut-être que
si votre club...
M. Verreaul: Peut-être que je fais un cas local, en parlant
de Granby. Je pense que les loisirs de Granby sont quand même un
organisme bien structuré. Ils ont tendance à vouloir regrouper
tous les loisirs qu'il y a à Granby, du moins, ceux qui veulent se
joindre aux loisirs de Granby Inc. Si les loisirs de Granby présentent
un projet au Haut-Commissariat et à ce moment, demandent une subvention
importante pour favoriser, disons, les clubs de natation, de tir, les clubs de
ci ou de ça, est-ce que cette demande peut être
considérée?
M. Charron: Oui, elle va être considérée,
mais avec un taux de satisfaction relativement bas. L'année
dernière, nous avions un budget de $2 722 000 pour des soutiens aux
clubs sportifs. Nous avons reçu des deux niveaux: du niveau initiation
ou débutant, mettons, et du niveau intermédiaire, ceux qui se
dirigent un peu vers une classe de l'élite.
Nous avons un taux de réponses favorables d'environ 40% ou 50%.
On a eu 15 000 demandes. Tous les clubs qui s'organisent sur le territoire y
vont. Alors, c'est pour cela qu'il est très important que ce soit la
région qui nous fasse la recommandation, sachant que nos budgets sont
limités, et lesquels faire passer en priorité.
M. Verreault: J'ai l'impression que dans bien des
régions...
M. Charron: Cette année si vous me permettez de
compléter le budget des clubs sportifs est augmenté de
13%, ce qui nous permettra de satisfaire un plus grand nombre de gens. Si je
prends le cas du député, M. le Président, dans son seul
comté, il y a le club de tennis de table de Nmmaculée-Conception,
le club sportif qui relève de la commission scolaire régionale
Meilleure, le service d'éducation de la commission scolaire de Granby,
le Réveil des aveugles de Granby, parce que le programme est ouvert aux
handicapés également.
M. Verreault: M. le Président, c'est dans
l'opération comté?
M. Charron: Non, non, non, c'est dans l'opération des
clubs sportifs.
M. Verreault: Le Réveil des aveugles a une subvention?
M. Charron: Oui, de $500.
M. Verreault: C'est par recommandation que j'ai faite, sur mon
enveloppe de $21 000 du comté? Ah oui, je vous le garantis.
M. Cordeau: Ils en ont peut-être eu deux. Une Voix:
Non, non, non.
M. Verreault: S'ils en ont eu deux, je serais bien surpris.
M. Cordeau: Oh oui, cela se peut.
M. Charron: Cela se peut, même si ce n'est normal, parce
que le...
M. Verreault: On devrait peut-être en être
informé à ce moment.
M. Charron: Oui, les recommandations du
député...
M. Verreault: Parce qu'avec une enveloppe de comté de $20
000...
M. Charron: Mais notez bien que dans l'enveloppe, dans le papier,
on vous le demande... vous devez demander à l'organisme: Recevez-vous du
Haut-Commissariat par un autre programme? Je pense bien que c'est bien
explicité, M. le Président, et normalement, le
député doit plutôt vous recommander auprès de ce
programme régulier. Mais le programme hors norme est fait pour les
petits groupes qui...
M. Verreault: Je vais vous donner un exemple, M. le ministre. Pas
l'an dernier mais l'année précédente, avec le nouveau
système d'opération comté, j'avais soumis au
ministère, par ricochet, par mon intermédiaire, des demandes de
subvention. Evidemment, quant aux demandes de subvention, avant que je fasse
mes propres recommandations, je m'étais informé auprès du
ministère pour savoir où en était le dossier et ils ont
dit que cela ne marcherait pas. Alors j'ai recommandé sur mon enveloppe
ces montants et ce qui m'a choqué c'est que quatre ou cinq mois
après on a donné une subvention supplémentaire.
M. Charron: Alors cela veut dire que nous avons violé
notre propre règlement à ce moment; ce n'est pas vous dans ce
cas. Vous vous êtes fié à la parole...
M. Verreault: C'est un peu le problème...
M. Charron: .. qu'il ne recevait rien d'un programme.
M. Verreault: ... que je soumettais, tout à l'heure, quand
même. Les demandes, je pense que dans votre comté, vous en avez
autant que nous, et on ne peut pas répondre à toutes les
demandes, et avec des $20 000 on ne peut pas aller très loin. Il y a de
nombreux programmes chez vous qui sont peut-être ignorés par les
gens. Je sais bien que je les passe toujours dans un programme, en tout cas,
j'essaie de les faire passer dans un autre programme que dans mon
opération comté.
M. Charron: C'est cela.
M. Verreault: Mais ce que je regrette et que je mentionnais tout
à l'heure, c'est que cela prend pas mal de temps. Pour les aveugles,
j'apprends qu'il y aurait eu une deuxième subvention et, encore hier, le
président me demandait encore une aide cette année et il n'en
aura sûrement pas.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Westmount.
M. Springate: M. le Président, comme il ne reste que trois
minutes, demain, avant de commencer avec la RIO, on pourrait poser encore
quelques questions... Quant à moi on n'aura aucun problème
à adopter les crédits. Cela n'est pas...
M. Charron: Pour les questions, M. le Président, on
poursuivra demain matin.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord.
M. Springate: Avant d'embarquer dans le hockey et d'autres sports
de violence, peut-être...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je
comprends que nous ne siégeons pas cet après-midi.
M. Charron: Non, M. le Président.
M. Cordeau: Concernant le même sujet que le
député de Shefford a mentionné tantôt, est-ce que
vous pourriez nous faire parvenir je crois que nous l'avons reçu
l'an dernier, il faudrait que je regarde dans le fichier la liste, en
même temps que vous nous envoyez notre lettre concernant le budget hors
norme, nous faire parvenir la liste des organismes qui ont été
subventionnés d'autres façons dans votre ministère. Alors
cela permettrait à chaque député, pas seulement à
cette commission... Tous les députés recevraient cette
information en même temps. Comme vous demandez de ne pas accorder une
subvention à l'intérieur de notre budget hors norme, un organisme
déjà subventionné à l'intérieur d'un autre
programme, on serait en mesure, tout de suite, d'avoir... de prendre une
décision, quoi.
M. Charron: D'accord, mais avec la réserve suivante, M. le
Président. C'est que je veux bien, par exemple... Le
député de Shefford, à travers tous les programmes du
Haut-Commissariat, que ce soit le programme au soutien de chorales, je peux
bien lui fournir cela. Mais c'est ce qui a été
dépensé en 1978-1979, sur son territoire. Rien ne veut dire que
cette année l'organisme...
M. Verreault: Non, cela serait déjà un bon
départ.
M. Cordeau: Est-ce qu'on peut leur demander et leur dire: On a
fait une demande, on ne sait pas si on va l'avoir.
M. Verreault: Remarquez que l'opération comté on
s'en sert... moi personnellement, je m'en sers quand il n'y a aucune porte
ouverte ailleurs.
M. Charron: C'est cela, c'est la bonne pratique.
M. Verreault: On ne peut pas empêcher, quand même,
les organismes de tenter leur chance à une place ou l'autre, soit aux
Affaires culturelles, ou au Haut-Commissariat ou ailleurs. Mais si on se fait
jouer à un moment donné, on lèse les autres.
M. Charron: Oui, d'ailleurs, c'est souvent l'avantage de dire
à l'attention de tous les députés... c'est souvent
à l'avantage d'organismes. J'ai vécu un cas dans un comté,
près de Montréal, où le député me demandait
de soutenir sur son budget d'opération comté, pour $400 ou $500
un club de patinage artistique qui existe. Je lui ai dit: As-tu postulé
à travers les clubs sportifs réguliers? Effectivement l'organisme
l'a fait l'année suivante, a été recommandé et a
reçu à peu près cinq fois plus que s'il l'avait
reçu sur le hors norme du député. C'est à
l'avantage de l'organisme bien des fois.
M. Verreault: Souvent il arrive aussi qu'un député
va se servir d'opération comté pour dépan-
ner, en attendant, parce que là ils sont en grosses
difficultés. Il va leur donner un petit montant d'argent en attendant
que vous preniez une décision. Cela dépanne également.
M. Charron: D'accord, on essaiera de fournir les documents.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord, je vous remercie de votre collaboration. Les travaux sont
ajournés sine die et probablement que l'ordre de la Chambre sera de
siéger demain matin à dix heures.
Fin de la séance à 12 h 30