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Étude du projet de loi no 55
(Dix heures vingt-huit minutes)
Le Président (M. Laplante): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de la justice se réunit pour étudier article
par article le projet de loi 55, Loi sur les permis d'alcool. Membres de cette
commission: M. Alfred (Papineau), remplacé par M. Marquis
(Matapédia); M. Bédard (Chicoutimi) remplacé par M. Godin
(Mercier); M. Blank (Saint-Louis); M. Charbonneau (Verchères)
remplacé par Mme LeBlanc-Bantey (Îles-de-la-Madeleine); M. Clair
(Drummond) remplacé par M. Desbiens (Dubuc); M. Fontaine
(Nicolet-Yamaska) remplacé par M. Cordeau (Saint-Hyacinthe); M. Lacoste
(Sainte-Anne) remplacé par M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata); M. Lalonde (Marguerite-Bourgeoys)
remplacé par M. Forget (Saint-Laurent); M. Samson (Rouyn-Noranda); M.
Vaillancourt (Jonquière) remplacé par M. Boucher
(Rivière-du-Loup). Intervenants: M. Ciaccia (Mont-Royal) remplacé
par M. Lalonde (Marguerite-Bourgeoys); M. Cordeau (Saint-Hyacinthe)
remplacé par M. Fontaine (Nicolet-Yamaska); M. Duhaime (Saint-Maurice),
M. La-vigne (Beauharnois), M. Léger (Lafontaine), M. Marois (Laporte),
M. Pagé (Portneuf), M. Tardif (Crémazie).
Lorsque nous avions ajourné nos travaux mardi soir, nous
étions rendus à l'article 160. M. l'adjoint.
Dispositions transitoires et finales
M. Godin: L'article 160 est adopté, M. le
Président. Là, on est dans la concordance à pleins tubes,
cent milles à l'heure, comme on dit.
M. Forget: Oui, c'est...
Le Président (M. Laplante): Concordance?
M. Forget: Concordance. Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 160 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 161.
M. Forget: Idem. Ici, il y a une modification au Code civil.
Pourrait-on m'expliquer un peu ce qui arrive? C'est une vérification que
je n'ai pas pu faire moi-même. Je n'ai pas eu le temps de la faire
moi-même.
M. Godin: C'est l'article 1569b du Code civil qui prévoit
la vente en bloc et on dit: "Toute personne qui, directement ou indirectement
achète en bloc un ou des fonds de commerce ou de marchandise, y compris
le transport de certificats de licence pour la vente de liqueurs spiritueuses."
C'est écrit en 1866 ou... Un permis ne peut pas être
transféré ou vendu en vertu de la loi, même en vertu de la
loi actuelle, vous ne pouvez pas non plus. C'est tout simplement une
concordance, tout simplement... (10 h 30)
M. Forget: Une concordance. Je vois, je vois. M. Godin:
... qui nous a été signalée.
M. Forget: II y a abrogation automatique d'un permis lors de la
vente et on a adopté précédemment des dispositions qui
permettent même par anticipation, par exemple, d'obtenir une
espèce de permis conditionnel.
M. Godin: Oui, oui. M. Forget: C'est cela.
M. Godin: Oui, parce qu'il faut que les mêmes règles
d'émission des permis s'appliquent. Le permis lui-même,
juridiquement, ne peut pas être vendu. C'est cela.
M. Forget: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 161 est
adopté. Article 162.
M. Godin: C'est la même chose. M. Forget:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 162 est
adopté. Article 163.
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 163 est
adopté. Article 164, concordance.
M. Forget: Oui. Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 164 est
adopté. L'article 165?
M. Forget: Est-ce qu'il s'agit là d'une disposition
où on veut rendre admissibles en quelque sorte, les juges de la
Cour...
M. Godin: Des sessions... M. Forget: ... des sessions de
la paix... M. Godin: ... ou de la Cour provinciale. M. Forget:
... et de la Cour provinciale? M. Godin: C'est cela.
M. Forget: Est-ce qu'il s'agit là d'une disposition,
disons, d'une clause habituelle pour la nomination aux commissions? Est-ce que
cela est nouveau? Est-ce que cela est inspiré par d'autres lois
constituant des régies ou des commissions?
M. Godin: C'est inspiré, je dirais, de l'article 82
lui-même qui prévoit qu'un juge des sessions un autre
article dit que cela s'applique aux juges
de la Cour provinciale peut agir comme président ou
vice-président d'une commission, d'une régie, d'un office, d'un
comité. Il peut aussi agir comme Protecteur du citoyen ou adjoint, comme
membre du Conseil de sécurité publique de la Communauté
urbaine de Montréal, comme membre de la Commission de police. Ici, on
veut permettre aussi non seulement au président, ou au
vice-président, d'être un juge, mais aussi à un ou à
plusieurs régisseurs d'être juges.
M. Forget: Pourquoi fait-on cela?
M. Godin: Pour ne pas se priver des services d'une personne qu'on
estimerait apte à remplir de telles fonctions, d'une part, et pour ne
pas interdire à ces personnes d'y avoir accès
éventuellement.
M. Forget: Oui. Sauf que vous savez probablement qu'il y a eu, au
cours des années, des questions qui ont été
soulevées par le fait qu'on nomme des juges et, ensuite, on en prend un
nombre considérable pour servir dans toutes sortes de fonctions. Dans le
fond, les juges sont nommés pour juger, pour être membres de
tribunaux, et non pas pour devenir des administrateurs. Dans le cas des
régies avec des fonctions judiciaires, des fonctions d'adjudication
on retrouve cela même dans des dispositions, par exemple, du Code
des professions où il y a des fonctions de discipline, etc. il
n'est pas mauvais et même bon que le président ou le
vice-président du tribunal ait une formation juridique et ait une
espèce de tournure d'esprit à caractère judiciaire.
D'un autre côté, la raison d'être des tribunaux
administratifs, c'est de ne pas en faire... C'est que les tribunaux ordinaires
ne sont pas appropriés pour cela parce qu'il y a des
éléments de jugement et d'expertise qui ne sont pas de type
judiciaire. Même cela a été formalisé dans la loi
créant la Commission des affaires sociales.
On y a créé d'ailleurs deux catégories, des gens
qui sont juges de la Cour provinciale... Effectivement, le président et
le vice-président, si ma mémoire est bonne, le sont, mais les
autres sont désignés comme assesseurs, c'est-à-dire que ce
sont des gens qui fonctionnent comme membres du tribunal administratif, mais
qui apportent à ce tribunal une expertise d'un autre type que
l'expertise juridique. Ce qui fonde, à mon avis, la raison d'être
des tribunaux administratifs, c'est d'avoir une prise sur la
réalité qui ne soit pas seulement juridique.
Evidemment, je n'ai rien contre la nomination d'un autre
régisseur comme tel, mais je pense que là on ouvre une porte
à la judiciarisation graduelle des commissions et des régies.
À moins qu'on ne refasse toute la restructuration de la Loi des
tribunaux judiciaires et des tribunaux administratifs, je me demande si c'est
le bon moment pour prendre une décision de cette nature, à moins
qu'on ne veuille régler un problème de transition et de
continuité très précis, mais, comme il est toujours
possible de retourner au banc un juge qui aurait été nommé
pour un certain nombre d'an- nées, dans le fond, les juges dans ces
fonctions n'ont pas de problème de sécurité d'emploi.
M. Godin: Remarquez qu'il y avait deux raisons: C'est que, vu le
nouveau territoire que couvrira la régie, on ne voulait pas se priver
éventuellement d'une... Il peut arriver que seuls des juges fassent
partie de la régie, mais remarquez qu'on n'a pas nos bottines de
scaphandrier là-dessus. Pour ce qui est d'une nouvelle version, on n'est
pas dans le béton. Si vous estimez que... Cela ne nous ennuierait pas
de...
M. Forget: Si vous n'avez pas de motif vraiment très
précis et qu'il n'y a pas nécessité d'obéir
à un précédent dans la constitution de ces organismes en
vertu d'une politique générale, il me semble que l'on est mieux
de ne pas créer ce genre de précédent. Je ne m'y
opposerais pas moi non plus en revêtant mon armure, mais il reste que
ça ne me semble pas opportun, à moins d'avoir de très
bonnes raisons.
M. Godin: En fait, c'était simplement pour agrandir la
piscine, si vous voulez. Il n'y a pas de raison fondamentale ou de principe
qui...
Il y a une chose que je voudrais juste faire remarquer. C'est que, dans
la loi actuelle, tout comme dans la nouvelle loi, on prévoit que, si
l'expédition des affaires l'exige, on peut avoir un commissaire
supplémentaire nommé pour le temps que le gouvernement
détermine. Dans ces cas, en pratique, il pourrait être pratique
excusez le pléonasme que ce soit un juge qui soit
prêté pendant une certaine période et qu'il revienne; il
serait évidemment simple membre.
M. Forget: Le mot "régisseur" couvre l'expression
"régisseur temporaire"?
M. Godin: Oui, dans d'autres articles. En plus de cela, il y a
présentement un président et deux vice-présidents qui sont
juges. En vertu de la nouvelle loi, il va y avoir un président et un
vice-président. Ils se sont décidés à les renommer
tous les trois. Il y en a un qu'on ne pourrait pas renommer, étant
donné qu'on est obligé de faire un choix. Il y a peut-être
une concordance par rapport à l'ancienne loi.
Le Président (M. Laplante): L'article 165 est-il
adopté?
M. Forget: Adopté. À l'article 166, on
transfère dans la Loi de tempérance un article...
Le Président (M. Laplante): D'accord.
M. Forget: ... qui était dans l'ancienne loi. La Loi de
tempérance, si je comprends bien, reste comme elle est.
M. Godin: C'est classé comme monument historique.
Le Président (M. Laplante): Article 166 adopté?
167, nouvel article.
M. Forget: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article
168?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 169?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 170?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 171?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 172?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 173?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 174?
M. Forget: Je sais que c'est l'ancien article, il y avait un
ancien article qui était exactement du même acabit. C'est une
curieuse de rédaction dans le fond. On dit aux municipalités:
Vous pouvez vous servir de la Loi de tempérance dans le fond pour
adopter les règlements de prohibition, mais l'obligation d'en avertir la
régie est tellement forte que si vous l'omettez, votre règlement
devient caduc. C'est une curieuse de façon, une curieuse de sanction
pour une obligation d'informer. C'est un peu comme si on disait à une
municipalité: Vous pouvez adopter un règlement de zonage, mais si
vous n'en avertissez pas le ministère des Affaires municipales, il est
caduc. En soi, je n'ai pas d'objection, vous savez, mais je trouve cela
exorbitant comme pénalité.
M. Godin: Juste une précision quand même. Il va
falloir que la régie envoie un avis à la municipalité qui,
elle, devra envoyer son règlement; si elle ne le renvoie pas à ce
moment, il devient caduc. Il y a quand même un envoi de l'avis de la part
de la régie.
M. Forget: De deux choses l'une. Ou la régie à tous
les ans envoie les avis à toutes les municipalités pour se
couvrir et, à ce moment, elle pourrait envoyer une circulaire aussi dans
le fond et, c'est la municipalité qui doit finalement... C'est comme si
la régie ne faisait rien. C'est la municipalité qui doit prendre
l'initiative d'y répondre. D'un autre côté, si la
régie envoie ces avis seulement aux municipalités où elle
sait déjà qu'il y a un règlement de prohibition, dans le
fond, c'est redondant puisque, si elle le sait déjà, on n'a pas
besoin d'insister tellement sur l'obligation d'informer la régie.
M. Godin: II y a une tradition, en vertu de l'article 195 de
l'ancienne loi, qui fait que les municipalités sont prévenues
parce que c'est comme cela que cela fonctionne.
M. Forget: Mais qu'est-ce qu'il y a de si important dans cette
information pour qu'on insiste avec une telle rigueur? Si je comprends bien, si
la régie émet un permis, ou si elle est saisie d'une demande de
permis, elle va, de toute manière, avertir le greffier de la
municipalité il y a un article dans le projet de loi et la
municipalité pourra s'y opposer ou pourrait, à ce moment, tout
simplement envoyer copie de sa résolution. Là, on oblige la
municipalité à une formalité en quelque sorte
préventive, mais on n'exempte pas, malgré qu'on fait une
obligation tellement stricte à la municipalité de s'opposer
à chaque demande de permis qui peut être présentée
à la régie pour cette municipalité, pour un
établissement qui serait situé dans cette
municipalité.
Dans le fond, à mon avis, on pourrait faire sauter l'article et
cela ne changerait rien. C'est une autre illustration de la bureaucratie
galopante.
M. Godin: Cela rejoint ce que vous disiez en Chambre l'autre
jour. Vous posiez la question: Est-ce qu'une telle régie devrait exister
encore, au fond?
M. Forget: Oui.
M. Godin: La raison fondamentale pour laquelle elle existe
toujours, c'est que sans elle l'harmonisation serait difficile entre les
différentes parties constituantes de l'ensemble du marché. C'est
pour cela d'ailleurs qu'on l'appelle régie, c'est parce que cela
contribue à harmoniser l'orchestre, si vous voulez. C'est surtout cela
au fond, parce que si on laissait des heures libres, vous auriez des guerres
des uns qui partiraient, vous auriez des guerres de tel groupe contre tel
groupe par rapport aux heures. À mon avis, on aurait des distorsions de
marché qui seraient nuisibles à toute entreprise dans le secteur.
On le reconduit tel quel.
M. Forget: Cela ne vise pas tellement les heures que les
règlements de prohibition, c'est-à-dire les règlements qui
interdisent l'émission de permis dans une municipalité.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
M. Forget: On n'est pas à un illogisme près dans
tout cela.
Le Président (M. Laplante): L'article 175.
M. Godin: Remarquez que, dans le but de dégraisser ne
serait-ce que symboliquement, pour
amorcer le projet de loi de dégraissage, on pourrait
peut-être...
Je pense que le but de cet article comme tel n'est pas tellement que la
régie soit informée de l'existence d'un règlement parce
que la commission actuelle, donc la future régie, sait dans quelle
municipalité il y a des règlements de ce genre. C'est surtout
pour permettre, si une municipalité veut éliminer son
règlement de tempérance, qu'elle puisse le faire d'une
façon plus automatique étant donné que c'est une loi
presque désuète; elle n'a pas été reconduite dans
les statuts refondus de dernière version.
M. Forget: Oui, mais...
M. Godin: Cet un peu cela, finalement.
M. Forget: ... c'est une explication malheureuse. Je le dis en
toute bonhomie.
M. Godin: Est-ce qu'on l'abroge, M. le député?
M. Forget: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Article 174...
M. Godin: C'est le début d'une révolution, je vous
préviens, M. le député.
Le Président (M. Laplante): ... n'est pas abrogé
mais retiré.
M. Forget: Cela peut finir en prise d'otages!
Le Président (M. Laplante): L'article 175 devient
l'article 174, d'accord?
M. Godin: Oui, on est d'accord là-dessus; il n'y a pas de
discussion.
Le Président (M. Laplante): L'article 175 qui devient
l'article 174 est adopté.
L'article 176 devient l'article 175.
M. Forget: Est-ce qu'on peut suggérer que ce soit
l'adjoint du ministre qui soit chargé de l'application de la loi?
Le Président (M. Laplante): Adopté?
M. Forget: Adopté.
M. Godin: Pas de personnalités!
Le Président (M. Laplante): Maintenant, il y a un nouvel
article 176.
M. Godin: On va l'expliquer, c'est technique.
Le Président (M. Laplante): Je pensais que vous parliez de
la renumérotation.
M. Godin: On va retirer l'amendement qu'on avait
déposé pour en présenter un nouveau.
M. Forget: À l'article 177.
M. Godin: On vous donne les concordances. L'article 177 devient
l'article 176 et l'article 176 fait l'objet d'un amendement.
M. Forget: Je vois plus de souplesse. (10 h 45)
M. Godin: Plus de souplesse et cela entraîne des
modifications de concordance dans les dispositions transitoires. C'est ce qui
paraît aux pages suivantes et qu'on vous a passées en liasses.
M. Forget: Bon.
M. Godin: On avait des dates, le 1er avril 1980 et... Maintenant,
pour le système de renouvellement des permis, cela se fera quand
même en janvier 1981, le renouvellement de toutes les dispositions
transitoires comme telles sur le renouvellement.
M. Forget: Relativement au renouvellement de permis.
M. Godin: Oui.
M. Forget: Les renouvellement de permis ne se feront pas
nécessairement le 1er janvier 1981.
M. Godin: Non, ils se feront dans le courant de l'année
1981.
M. Forget: C'est cela, selon les dates d'expiration.
D'accord.
Le Président (M. Laplante): L'article 177 reste l'article
177. Il demeure l'article 177.
M. Godin: Non.
M. Forget: Non, il devient 176.
M. Godin: S'il est remplacé, il est remplacé. Une
chose ne peut pas être et ne pas être en même temps.
Le Président (M. Laplante): Écoutez, c'est un
nouvel article que vous me présentez là, l'article 176, suivant
la nouvelle renumérotation.
M. Godin: C'est cela.
Le Président (M. Laplante): C'est l'article 176,
d'accord?
M. Godin: Oui.
Le Président (M. Laplante): II y a le dernier article.
Donc, il remplace...
M. Godin: II tombe, lui, il est remplacé.
M. Forget: II est remplacé par le nouvel article 177 et
renuméroté 176.
M. Godin: Comme vous, si on vous remplace comme
président.
Le Président (M. Laplante): Comme cela, le dernier article
177 du projet de loi est retiré, c'est cela? Bon, avant d'adopter le
projet de loi, on va retourner à l'article 60.
M. Godin: II serait peut-être bon de souligner je ne
sais pas si on les a déposées que ce sont des
modifications de concordance aux autres articles.
M. Forget: Oui, oui, parce que les autres articles ont
été adoptés, mais, maintenant, il faudrait accepter les
modifications. Il y en a plusieurs. C'est tout de concordance, M. le
Président, je les accepte tous. Je viens de les lire mais...
Le Président (M. Laplante): On va commencer par le
début dans ce cas, pour les appeler un par un. On revient, pour un
article de concordance, à l'article 148 qui a déjà
été adopté. D'accord? Il y a une modification. Article 148
amendé, tel que sur le papillon, adopté?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 149 amendé tel
que sur le papillon, adopté?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 150 qui a
déjà été adopté aussi mais on revient avec
une modification, amendé, tel que sur le papillon, adopté?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 157,
pour les mêmes raisons de concordance, amendé, tel que sur le
papillon, adopté? Adopté. Article 158, pour les mêmes
raisons, amendement.
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 159,
mêmes raisons, amendé tel que sur le papillon.
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Maintenant,
nous revenons à l'article 60. M. l'adjoint, qu'avez-vous à
l'article 60?
M. Godin: L'article 60, c'est sur les heures. "Les permis
d'épicerie et de vendeur de cidre peuvent être exploités
tous les jours durant la période comprise entre huit heures et
vingt-trois heures au cours de laquelle un client peut être admis dans
cet établissement selon la Loi sur les heures d'affaires des
établissements commerciaux". La discussion portait - si je me souviens
bien sur les dépanneurs ouverts 24 heures sur 24 et il y
avait...
M. Forget: Oui, de façon générale, la
concordance entre les heures de vente de l'alcool et les heures d'ouverture,
dans le fond, quelles que soient leurs modalités.
M. Godin: Sur ce point, encore là, le principe qui nous
anime est celui que chacun des membres de l'orchestre joue avec la même
partition. J'entends par là que les épiciers qui, eux, se
plaignent déjà de la concurrence des dépanneurs perdraient
ce qu'ils appellent dans leur propre langage leur "lead" ou risqueraient de
voir le dépanneur prendre un "lead" sur leur clientèle
habituelle. L'objectif fondamental est donc d'harmoniser, si vous voulez, de
maintenir l'harmonie qui a été bâtie au fil des ans entre
les différents acteurs de ce secteur. On a consulté, remarquez
bien, au cours de la préparation de ce projet de loi les
différentes parties. Il est sûr que les dépanneurs
aimeraient bien avoir l'avance économique ou le "lead" en question, mais
les épiciers par ailleurs, eux qui ont souvent des mises de fonds plus
importantes et qui, dans certains cas, trouvent dans la vente de boissons
alcooliques et de bière la différence entre une année qui
est bonne et une année qui n'est pas bonne, ne veulent pas qu'on donne
aux dépanneurs une avance de ce genre. On s'est rendu à ces
arguments pour assurer le bon fonctionnement de l'ensemble de ce
marché.
Le Président (M. Laplante): L'article 60 est-il
adopté?
M. Forget: Sur division.
Le Président (M. Laplante): Sur division. J'appelle
l'article 76.
M. Godin: À la suite de la demande... D'ailleurs, je pense
que cela vient de vous, M. le député de Saint-Laurent...?
M. Forget: C'est la question de l'auberge.
M. Godin: Oui. Nous allons lire en remplaçant à la
dernière ligne les mots "hôtel" ou "motel" par les mots
"hôtel", "motel" ou "auberge", les mots "hôtel", "motel" ou
"auberge" étant entre guillemets. Je le dépose, M. le
Président.
Le Président (M. Laplante): Oui, je l'ai, celui-là.
Vous me l'avez déjà remis.
M. Godin: Vous l'avez déjà. L'avez-vous, M. le
député de Saint-Laurent?
M. Forget: Oh! Enfin... Je l'ai noté. Merci. M. Godin:
D'accord.
Le Président (M. Laplante): Cette modification est-elle
adoptée?
M. Forget: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Cette modification est
adoptée. L'article 176 est adopté. Article 103.2 où il y
avait une motion du député de Saint-Laurent qui était en
suspens. On n'avait pas encore décidé quoi faire.
M. Godin: Premièrement, nous avons longuement
réfléchi aux implications de l'article 103.2 et,
deuxièmement, aux problèmes qui ont été
soulevés par la presse depuis quelques mois et par certaines
émissions de télévision, entre autres, "Femme
d'aujourd'hui", qui a diffusé une émission qui s'appelait "Les
enfants de la débauche". Nous avons pris connaissance et analysé
en profondeur l'argumentation et l'amendement du député de
Saint-Laurent.
Remarquez qu'il y a deux choses qu'il faut préciser
là-dessus. D'une part, par rapport à l'admission des mineurs,
vous êtes assez laxiste et on peut comprendre que vous le soyez à
l'article 103...
M. Forget: Je ne ferais pas de modifications...
M. Godin: L'admission, non. Mais, enfin, dans votre...
M. Forget: Dans notre raisonnement.
M. Godin: ... raisonnement. Nous ne bougerons pas
là-dessus parce que, premièrement, aux Affaires sociales il y a
des campagnes contre l'alcoolisme et, deuxièmement, l'alcool, selon
certains de nos renseignements, est en train de devenir un problème.
Cela remplace certains autres produits qui sont devenus trop coûteux.
Pour cette raison, nous voulons restreindre plutôt qu'élargir. Ce
n'est pas sur le fond de la question.
M. Forget: C'est secondaire, mais on ne voit pas de
désaccords majeurs de toute façon.
M. Godin: C'est un court préambule sur le fond de la
question.
Le Président (M. Laplante): Le sous-article 103.2 de
l'article 128 est-il adopté?
M. Forget: Non, ce n'est pas votre tour, attendez.
M. Godin: Non, je n'ai pas terminé.
M. Forget: On rentre dans la "substantifique" moelle.
M. Godin: Nous rentrons dans la "substantifique" moelle, cher
monsieur Rabelais.
À l'article 103.2, il faut bien rappeler que, tel que
rédigé, tel que formulé, c'est du droit nouveau,
premièrement. Donc, on empêche, dans une loi c'est du droit
nouveau en l'écrivant dans cette loi précise qui porte sur
le commerce des alcools, toute personne d'admettre ou de permettre à un
mineur de présenter un spectacle et d'y participer. C'est très
clair dans la loi, premièrement.
On a dit en plus, dans notre intervention en Chambre, qu'on donnerait
des dents à la loi. Je pense qu'on donne des dents à la loi. De
plus, on ajoute au neuvième alinéa de l'article 86 de la
présente loi une référence à la Loi sur la
protection de la jeunesse où, encore là, on dit nommément
que toute personne qui ferait donner un spectacle indécent à un
jeune, à un mineur, pourrait perdre son permis. Nous avons donc deux
précautions qui sont déjà prises dans la loi.
On a exploré, par ailleurs, la proposition suivante. Le seul
point sur lequel on peut diverger, c'est l'émission des cartes qui est
réclamée, enfin qui est suggérée je devrais
plutôt dire dans l'amendement du député de
Saint-Laurent. L'émission des cartes à toute personne majeure,
puisque les mineurs ne seraient pas admis, qui donnerait des spectacles dans ce
milieu, dans ces établissements, je pense que cela pose des
problèmes qui touchent plusieurs principes. Premièrement, on ne
réglera pas tout par une loi des alcools. Il existe,
parallèlement à la Régie des alcools, notre système
judiciaire qui, à notre avis, doit être le dernier qui juge en
cette matière, parce que nous sommes en face d'un système qui est
au-dessus de tout soupçon, qui est totalement indépendant.
En vertu de notre présomption traditionnelle dans notre
système, à nous, d'innocence, on veut qu'une personne, qui serait
accusée et qui risquerait de perdre son permis, puisse avoir toute
possibilité de se défendre et de faire valoir les raisons pour
lesquelles elle devrait garder son permis ou selon quoi elle a pris tous les
moyens de vérifier que la personne qui travaille pour elle est
d'âge majeur.
Il y a une question d'équilibre entre les droits des
commerçants et les droits de la personne aussi. Bien sûr que, pour
régler le problème de 2% ou 3%, contrôler cent pour cent le
secteur nous apparaît une mesure un peu excessive. Il y a eu des
descentes, à la suite de certains articles, qui ont eu lieu dans
certains établissements pour vérifier si, effectivement, il y
avait des personnes mineures qui donnaient des spectacles et la pêche au
filet, si vous voulez, n'a pas donné de résultat positif. On n'a
pas trouvé de mineures dans ces établissements.
Donc, il est possible qu'il s'en glisse quelques-unes, il est possible
que ces mineures comme d'ailleurs les majeures, étant dans les griffes
de certains réseaux, en subissent les contrecoups, mais est-ce qu'on
doit établir le principe du mur de Berlin autour d'une activité
de danse dans les établissements par le moyen de l'émission d'une
carte? Est-ce qu'on doit laisser, d'autre part, à un tribunal
administratif le soin de décider ou de policer les moeurs dans ce
secteur? La ligne est difficile à tracer et, là-dessus, je pense
que les droits de la personne et la présomption d'innocence... Pour
connaître un certain nombre de personnes, dans mon comté, qui
opèrent, comme
on dit en mauvais français, ou qui sont propriétaires de
tels établissements, pour connaître des gens qui travaillent pour
eux, toute présomption de culpabilité à leur endroit
serait injuste. Il y a des abus, il y a des excès, il y a des trous
peut-être, mais les feux rouges sont brûlés. On a beau faire
des coffres-forts dans les banques, il y a des vols quand même; on a beau
avoir des lois avec des dents, il y a des vols de dynamite quand même. On
ne peut pas, par conséquent, prendre des moyens absolument radicaux et
établir des murs de Berlin autour de certains secteurs au moyen d'une
carte qui, en plus, peut facilement être falsifiée.
Alors, nous pensons que notre loi actuelle, en gros, a assez de dents
pour résoudre la majorité des problèmes qui sont
posés. Bâtir un requin pour régler des problèmes
importants, mais qui ne touchent qu'une mince partie... On a quand même
fait le test lorsqu'on est allé à la pêche au filet dans
plusieurs établissements pour voir si, effectivement, les plaintes qu'il
y avait étaient fondées. On a constaté que non. À
partir d'un ou deux titres de journaux alarmants, inquiétants, je ne
pense pas que nous devions, d'un coup, modifier tout le rapport et surtout
l'équilibre des droits acquis, des droits tout court, des droits de la
personne humaine et mettre sur pied une espèce de machine
bureaucratique. Là, c'est l'État qui entrerait avec ses gros
sabots dans un autre secteur, et je sais que ça va à l'encontre
des principes de votre parti, M. le député de Saint-Laurent. Par
conséquent, nous aurions tendance à refuser le principe de la
carte. (11 heures)
M. Forget: Je remercie au moins le ministre ou l'adjoint du
ministre d'avoir sérieusement considéré cette question. Je
ne suis pas nécessairement d'accord. On peut enlever le mot
"nécessairement". Je ne suis pas d'accord avec les conclusions
auxquelles il en arrive. Ce qui ne veut pas dire que je souhaiterais laisser le
problème là, simplement sur une adoption sur division. J'ai
continué ma propre réflexion et mes consultations pendant
l'intervalle même si je peux admettre le bien-fondé de certaines
des notions que vient d'énoncer l'adjoint du ministre, en particulier,
la possibilité de permettre aux gens de faire une défense.
Peut-être qu'effectivement, non seulement peut-être, mais il est
toujours souhaitable, bien sûr, de ne pas avoir des situations qui sont
des infractions automatiques alors qu'il peut y avoir des
éléments de bonne foi. On peut argumenter que la question de la
bonne foi n'est pas une défense très efficace dans les cas
où des mineurs ont effectivement été trouvés dans
des établissements ayant des permis d'alcool.
Les circonstances sont apparemment suffisamment claires dans tous les
cas pour que la défense de bonne foi ne soit même pas
essayée et quand elle est essayée par les défendeurs,
qu'elle soit normalement écartée, universellement, devrais-je
dire, sauf peut-être dans un ou deux cas sur plusieurs causes. Ce qui
semble être le problème le plus considérable selon, du
moins, les consultations que j'ai faites, c'est l'approche par la voie
pénale, c'est-à-dire l'amende. Il semble que la plupart des
amendes qui ont été imposées ou un très grand
nombre d'amendes n'ont jamais été payées ou, si elles ont
été payées, elles n'ont pas empêché la
récidive. Pour ce qui est du fait que des mineures se retrouvent dans
des établissements comme serveuses ou comme participantes à des
spectacles, il y en a beaucoup. On ne les a pas toutes trouvées, j'en
suis sûr, mais même celles qu'on a trouvées, cela fait une
liste impressionnante. Je rappelle que l'article que j'ai cité sous la
signature de Micheline Carrier, je pense, qui reprenait les informations
contenues dans un éditorial et un article du journal La Gazette,
mentionnait 4000 danseuses et serveuses "topless" dans les
établissements, dont 10%, soit 400, seraient des mineures. Ce ne sont
pas toujours les 400 mêmes, ce qui veut dire que, sur une période
de deux ou trois ans, il y a probablement au-delà d'un millier de
mineures qui connaissent cette expérience.
Il y a plusieurs lois qui peuvent être appliquées. On me
dit qu'il y a huit ou neuf lois qui pourraient être appliquées
pour empêcher ces choses ou en réduire l'incidence. Il y a
même la Loi de l'instruction publique parce qu'évidemment, la
mineure de douze ans qui est serveuse "topless" ou de quatorze ans qui est
serveuse "topless" ou danseuse, devrait être à l'école. On
peut la retirer de ce milieu et la confier à des agences de protection,
etc. Mais c'est du palliatif parce que tant qu'existe la possibilité de
gagner $300 et $400 par semaine pour des jeunes filles en fugue ou des jeunes
filles qui trouvent que la discipline à la maison est très
difficile ou que la grande soeur a tous les privilèges et qu'elles n'en
ont aucun, enfin ce genre de problèmes qui finit par devenir un
problème immense alors qu'il ne l'est pas, mais il l'est pour les
individus impliqués.
La grande force d'attraction de tout cela fait qu'à moins
d'adopter une approche administrative qui est la suspension ou l'abrogation
mandatoire des permis, il n'y a pas de solution. Je me demande si je ne
pourrais pas implorer l'adjoint du ministre de chercher à nouveau une
solution sur laquelle on pourrait s'entendre disons, pour les
bénéfices, pour fins d'hypothèses, on ne repose pas sur un
permis de travail mais qui, de façon beaucoup plus directe,
relierait l'infraction que j'ai décrite assez précisément
dans mon amendement, c'est-à-dire la présence, pour donner des
spectacles ou agir comme serveuse topless, de mineures qui,
immédiatement, le relieraient, pas aux termes de l'article 86 où
on dit que la régie peut, mais dans un article ou un paragraphe
quelconque qui dirait que la régie doit suspendre ou révoquer le
permis lorsque, effectivement, une cause est faite et qu'on juge qu'il y avait
des mineurs et que le plaidoyer de bonne foi n'est pas retenu. La
première offense, suspension de trois mois, et la deuxième
offense, révocation du permis.
Je pense que cela éviterait peut-être les écueils
d'un permis de travail. Je comprends que, moi-même, je n'ai fait cette
proposition qu'à mon corps défendant en quelque sorte, mais je
serais
prêt je ne sais pas si le ministre serait prêt
à considérer cela à l'appuyer: faire une offense
spécifique mais pas pénale, pas avec des amendes. Je pense que,
quand on est un établissement qui se permet de payer des salaires de
$400 par semaine ou plus, $360 par semaine, $300 par semaine à des
danseuses, c'est très payant pour une semaine, payer une amende de $300
ou de $500, il n'y a rien là. Dans le fond, on va payer l'amende et on
va recommencer le lendemain. Mais la menace d'une suspension, avec la
possibilité de plaider bonne foi. On me dit qu'un plaidoyer de bonne foi
avec les jeunes filles de quatorze ans, il n'y a pas grand monde qui va
réussir cela. D'accord, disons qu'on prend cette chance. Ce serait
peut-être un bon compromis.
M. Godin: Je suis d'accord avec vous qu'à l'article 103.2
le détenteur qui ferait donner un spectacle par une mineure ou un mineur
d'ailleurs ne se verra que condamner à l'amende, mais l'article 103.2
s'articule sur l'article 86.9 à la page 19 qui dit: La régie peut
révoquer ou suspendre un permis si le détenteur du permis, etc.,
permet ledit spectacle donné par une mineure. C'est une chose cela.
M. Forget: ... protection de la jeunesse.
M. Godin: C'est cela. En fait, on se trouve à mettre la
cheville dans le trou de l'emmenthal.
À l'article 86.9, on dit qu'en vertu de l'article 103.2, il peut
perdre son permis, et en plus en vertu de la Loi sur la protection de la
jeunesse. Autrement dit, on a plusieurs munitions ou plusieurs garanties pour
empêcher, pour laisser peser la menace sur un propriétaire
d'établissement qui ferait donner un tel spectacle.
Il est sûr que ce n'est pas le propriétaire qui,
normalement, cherche des mineures pour leur donner $400, ce sont les mineures
qui cherchent des établissements où gagner cet argent. Nous
voulons empêcher le propriétaire d'un établissement
d'être ouvert à ce genre de suggestions. On va l'empêcher
comment? En le punissant là où cela lui fait le plus mal,
c'est-à-dire dans son revenu, dans son commerce, etc., d'autant plus que
ses revenus sont aussi grands s'il emploie une majeure qu'une mineure; au fond,
la frontière est mince à un certain âge.
M. Forget: C'est sûr.
M. Godin: Par ailleurs, dans la perspective adoptée par le
député de Saint-Laurent, il y aurait, effectivement, à
l'article 86, un paragraphe que nous pourrions ajouter et qui rejoindrait votre
suggestion, à la fin de vos remarques, qui préciserait, qui irait
plus loin comme précisions sur la cause de la révocation d'un
permis et qui se lirait ainsi: La régie peut révoquer ou
suspendre un permis si un détenteur de permis de brasserie, de taverne
ou de bar a été reconnu coupable d'une infraction donc, il
y a l'étape de la défense de ses droits devant les tribunaux
pour avoir employé une mineure ou lui avoir permis de
présenter un spectacle ou d'y participer dans une pièce, sur une
terrasse, dans un établissement. Cela préciserait encore plus
qu'aux yeux du ministère, aux yeux du gouvernement, aux yeux de
l'Opposition, nous voulons envoyer un message au milieu, nous voulons envoyer
un message à la régie, nous voulons envoyer une message à
la population pour leur dire que nous considérons que c'est un
problème grave et que nous allons prendre les moyens pour que toutes les
portes par lesquelles il pourrait se glisser des exceptions soient
fermées à double tour.
Vous avez une copie de l'amendement, M. le député de
Saint-Laurent, nous vous écoutons là-dessus.
M. Forget: II reste un point, c'est la suspension mandatoire.
Dans ce cas-ci, c'est "peut révoquer ou suspendre". La suspension peut
être de deux jours, elle peut être de trois jours. Le
problème, c'est l'emploi de mineures dans les bars, dans le fond. Pourvu
qu'on fasse la preuve qu'il y a une mineure, qu'il n'y a pas de bonne foi...
Autrement dit, les circonstances sont telles qu'on ne peut pas plaider la bonne
foi; donc, il y a eu infraction. Une fois qu'on fait cette
démonstration, est-ce que, comme législateurs, notre rôle
n'est pas de donner une indication beaucoup plus précise et beaucoup
plus stricte à la fois à la régie et aux détenteurs
de permis que dans ces cas-là après tout, les gens
ont eu le temps de s'expliquer et de plaider ce qu'il y avait à plaider
dans le cas d'emploi des mineures...
M. Godin: II n'y a pas de pardon!
M. Forget: ... il n'y a pas de pardon là-dessus. Il y a
une suspension mandatoire de trois mois et s'ils recommencent, c'est la
révocation du permis. Dans le fond, si on le pense, pourquoi ne le
dit-on pas dans la loi? Je pense sincèrement, sans vouloir m'enrober
dans le puritanisme, etc., qu'il y ait des danseuses nues, qu'il y ait des
"topless", qu'il y ait n'importe quoi, c'est le genre de sociétés
dans laquelle on vit, mais là, il s'agit d'employer des enfants pour
faire ça. Cela finit dans la prostitution, dans les meurtres, dans un
réseau de violence; c'est le crime organisé. Si on pense que ce
n'est pas correct, qu'on le dise donc très fermement!
M. Godin: Sur la distinction entre le "peut" et le "doit", je
vais demander au juriste, M. Sormany, de faire part des réflexions du
ministère là-dessus.
C'est sûr que l'article dit que la régie "peut
révoquer ou suspendre un permis". En fait, le "peut" équivaut en
pratique, sur le plan juridique, à "doit", s'il est
démontré que la personne a été reconnue
coupable.
M. Forget: Oui, mais cette obligation d'agir...
M. Godin: Ce n'est pas une discrétion absolue.
M. Forget: ... est satisfaite par une suspension de trois jours.
Tout le reste demeure complètement discrétionnaire.
M. Godin: Là, on entre dans la marge de manoeuvre de la
régie.
M. Forget: Oui, oui. C'est un organisme à qui
l'État délègue une juridiction pour appliquer une loi. Il
n'y a rien qui répugne, je pense bien... Je crois que les juges et les
membres d'une régie sont très conscients du fait qu'ils
reçoivent un mandat du législateur et le législateur, s'il
est persuadé qu'une chose est grave et mérite une amende ou une
punition stricte, peut dire à ses régisseurs: Si vous
découvrez qu'il y a telle situation, il y a quand même des
pénalités minimales dans les lois. Je pense que c'est un peu
cela, ce sont des pénalités minimales.
M. Godin: Remarquez que la régie n'est pas dans une tour
d'ivoire ni derrière des murs blindés non plus. La régie
n'est pas insensible ni sourde à ce qui se dit, à ce qui se pense
et à ce qui se passe dans...
M. Forget: Cela fait des années que cela dure. Elle a des
inspecteurs, elle a des pouvoirs je ne veux pas faire de reproche
à qui que ce soit, on peut probablement invoquer toutes sortes de bonnes
raisons mais il reste que le phénomène est là; il
est encore là cette année. Est-ce que c'est parce qu'on a
jugé que socialement ce n'était pas réprouvé autant
qu'on pense que cela doit l'être? (11 h 15)
M. Godin: Entendons-nous, justement. Vous dites que cela fait des
années que cela dure. Cela durait sous l'ancienne loi, mais
là...
M. Forget: Oui, cela durant sous l'ancienne loi...
M. Godin: ... il y a du droit nouveau dans notre nouvelle loi qui
vise précisément à empêcher...
M. Forget: Oui, mais le droit nouveau...
M. Godin: ... donc, par conséquent, ne prenons pas la
situation qui existait auparavant. Auparavant, on disait qu'une mineure ne
pouvait prendre, consommer, mais on ne lui interdisait pas d'y aller et de
donner un spectacle. La nouvelle loi, précisément...
M. Forget: Oui, mais il y avait neuf lois...
M. Godin: ... c'est l'intention de la nouvelle loi dit
qu'on crée...
M. Forget: ... qui interdisaient à des mineurs
d'être là...
M. Godin: Mais entendons-nous...
M. Forget: ... et qui n'ont jamais été
appliquées.
M. Godin: D'accord, mais avouez avec moi que la loi actuelle
regroupe les neuf lois, ou presque, et en fait une cause de révocation,
premièrement. Deuxièmement, la loi interdit nommément, ce
qui n'était pas dans l'ancienne loi, qu'un mineur donne un spectacle, ce
qui n'était pas dans l'ancienne loi. Donc...
M. Forget: Non, mais il était interdit d'y être.
M. Godin: ... nous entrons dans un régime nouveau.
M. Forget: Alors, à plus forte raison de donner des
spectacles.
M. Godin: Nous entrons dans un régime nouveau. C'est du
droit nouveau qui interdit à un propriétaire
d'établissement de faire donner un spectacle par une mineure. Donc, on
entre dans une ère nouvelle, si vous voulez, à cet égard.
Il ne faut pas mettre bout à bout l'ancien et le nouveau parce que le
nouveau tombe sous un nouveau parapluie de loi. On veut, nous, laisser
pour répondre à votre question inscrire dans la loi le
genre de pénalités, d'amendes, de suspension ou la durée
de la suspension. Nous avons l'intention de laisser cela à la
régie.
M. Forget: Bien, M. le Président, cela ne sert à
rien d'en parler pendant des heures. Disons qu'on va conclure là-dessus.
Je ne suis pas d'accord; j'apprécie cependant les efforts faits par le
gouvernement dans sa rédaction et les améliorations qu'il a
apportées. Je pense qu'il reste, malgré tout, que l'indication de
l'intention du législateur n'est pas suffisamment ferme dans la loi. Une
fois qu'on l'a dit une fois, deux fois ou trois fois, c'est à peu
près aussi loin qu'on peut aller.
Le Président (M. Laplante): L'article 128, 103-2 est-il
adopté sur division?
M. Forget: Oui, mais je voudrais quand même...
Le Président (M. Laplante): Oui, mais on va revenir
après à l'article 90.
M. Godin: Je voudrais conclure.
Le Président (M. Laplante): Concluez, M. l'adjoint.
M. Godin: C'est un problème qui me préoccupe non
moins que... Bonjour, M. le député de Saint-Hyacinthe.
Pardon?
Le Président (M. Laplante): D'accord. Je le ferai
après.
M. Godin: D'accord. Il y a des mineurs... Un instant! Les titres
des journaux qui ont été évoqués ici portent sur
des mineurs qui sont disparus ou qui ont été assassinés.
Là, nous tombons carrément dans le milieu. Sur ce milieu, depuis
votre
gouvernement d'ailleurs, il y a des études, des travaux qui se
font et des mesures sont prises. On peut dire qu'ils sont moins triomphants
qu'ils ne l'étaient il y a quelques années. Il ne faut pas
confondre, par conséquent, le fait qu'une personne mineure donne un
spectacle et faire le lien direct avec le fait qu'elle va être
assassinée éventuellement. C'est pour cette raison que nous
laissons à la régie la discrétion de décider quelle
sera la pénalité imposée à un propriétaire
qui aura autorisé une personne mineure à donner un spectacle,
cela nous semble suffisant. Si, effectivement, il y avait une infraction
beaucoup plus grave commise sur cette personne mineure après et
là, on tombe sous le coup du Code criminel, vous voyez ce que je veux
dire c'est la raison pour laquelle, en fin de compte je conclurai
mes remarques là-dessus nous laissons à la régie la
discrétion de régler cela avec son expertise du secteur et de la
question. C'est tout, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): L'article 128, 103.2
était sur une motion d'amendement du député de
Saint-Laurent qui avait été jugée recevable. Cela
voudrait-il dire que vous retirez votre amendement, M. le député,
ou vous la rejetez avec...
M. Forget: Non, M. le Président. On va voter
là-dessus, si vous le voulez bien.
Le Président (M. Laplante): Vote enregistré? M.
Forget: Oui.
Le Président (M. Laplante): Merci. Sur l'amendement du
député de Saint-Laurent, M. Marquis (Matapédia).
M. Marquis: Contre.
Le Président (M. Laplante): M. Godin (Mercier).
M. Godin: Contre.
Le Président (M. Laplante): M. Blank (Saint-Louis), Mme
LeBlanc-Bantey (Îles-de-la-Madeleine), M. Desbiens (Dubuc), M. Cordeau
(Saint-Hyacinthe).
M. Cordeau: M. le Président, étant donné que
je n'étais pas ici lorsque M. le député de Saint-Laurent a
fait son argumentation, abstention.
Le Président (M. Laplante): M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata), M. Forget (Saint-Laurent).
M. Forget: Pour.
Le Président (M. Laplante): M. Boucher
(Rivière-du-Loup).
M. Boucher: Contre.
Le Président (M. Laplante): Trois contre, un pour. Motion
rejetée. Je reviens à l'article 128, paragraphe 103.2.
Adopté sur division?
M. Forget: Adopté sur division.
M. Godin: Par ailleurs... Est-ce le moment, M. le
Président?
Le Président (M. Laplante): Non. On va faire tout de suite
le 103.4. Je crois qu'il y avait une concordance avec l'article 103.2 où
il y avait une motion d'amendement annoncée aussi par le
député de Saint-Laurent, mais pas encore jugée recevable
ou non recevable. Vous l'aviez annoncée seulement.
M. Forget: Oui, je l'ai annoncée et je l'ai lue, je pense;
je l'ai distribuée.
Le Président (M. Laplante): Vous l'aviez
distribuée, je l'ai ici.
M. Forget: Si vous la jugez recevable, M. le Président, on
va tout simplement prendre le même vote.
Le Président (M. Laplante): D'accord. Pour faciliter les
choses, on va la juger recevable, M. le député de Saint-Laurent,
et le même vote s'inscrit que celui à l'article 103.2; ce qui veut
dire rejetée, quatre contre un.
M. Godin: En bonne concordance, même vote.
Le Président (M. Laplante): Trois contre un, je m'excuse.
L'article 103.4 est adopté sur division. Est-ce que c'est cela?
M. Forget: C'est cela. M. Godin: C'est cela.
Le Président (M. Laplante): Maintenant, vous annoncez un
amendement, M. l'adjoint parlementaire.
M. Godin: Oui. Dans la perspective des inquiétudes du
député de Saint-Laurent et des nôtres, nous proposerions
d'amender l'article 86 en y ajoutant, à la fin de l'article, un nouveau
paragraphe qui serait numéroté le onzième. Il a
été distribué, M. le Président, vous l'avez
déjà en main.
Le Président (M. Laplante): Maintenant, les membres sont
d'accord pour rouvrir l'article 86.
M. Forget: Oui, d'accord M. le Président.
Le Président (M. Laplante): À l'article 86,
amendement proposé par l'adjoint parlementaire.
M. Godin: Je le lis: "11. Un détenteur de permis de
brasserie, de taverne ou de bar a été
reconnu coupable d'une infraction pour avoir employé un mineur ou
lui avoir permis de présenter un spectacle ou d'y participer, dans une
pièce ou sur une terrasse de son établissement où des
boissons alcooliques peuvent être vendues." Adopté?
M. Forget: M. le Président, juste une petite remarque.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Saint-Laurent.
M. Forget: J'aimerais souligner que, dans le fond, cet article
donne une discrétion à la commission. C'est le point que nous
avons discuté tout à l'heure: La commission peut... J'aimerais
attirer l'attention de l'adjoint parlementaire sur l'ancienne loi dans laquelle
on avait deux articles, un article 57 et un article 58, et je les cite en
exemple de l'argumentation que je tenais tout à l'heure.
À l'article 57, on disait: "La commission doit annuler tout
permis." La première circonstance pour une annulation mandatoire,
c'était que si le détenteur de permis était
condamné en vertu d'une accusation où on alléguait qu'il
avait illégalement fabriqué ou acheté, que les boissons
alcooliques qu'il vendait, c'était de l'alcool frelaté ou de
l'alcool de contrebande. Il y avait une autre condition: ou lorsque le
détenteur du permis cesse de remplir les conditions requises. Donc, on
se rend compte que, dans l'ancienne loi, il y avait des annulations mandatoires
pour des offenses qui sont des offenses économiques, une offense
économique, c'est-à-dire qu'il n'y a rien de catastrophique sur
le plan de la justice naturelle, de fabriquer de l'alcool dans un alambic
clandestin. Ce peut être de l'alcool de même qualité que
celui qui est vendu par Seagram. Il reste que c'est une offense
économique parce qu'il y a des contrôles pour cela afin de
s'assurer que les taxes soient payées, etc. C'est une offense
économique. Ce n'est pas une infraction relativement aux moeurs. Alors,
si on le fait pour une offense économique... On le faisait pour une
offense économique, à plus forte raison, doit-on le faire pour
une offense relative aux moeurs.
M. Godin: Mais remarquez que des jugements récents disent
bien que "doit" égale "peut" parce que des cas où il n'y a pas de
défense, cela n'existe plus ou cela ne devrait plus exister. Vrai ou
faux?
M. Forget: La question existe dans la sentence.
M. Godin: D'accord. Oui, voilà, la question existe dans la
sentence, mais si la preuve peut... Si, si, si, si, si les quatre "si"
accumulés font qu'il a violé la loi, la loi doit, mais la
régie...
M. Forget: Elle a trouvé coupable quelqu'un qu'on a
trouvé coupable.
M. Godin: Voilà!
M. Forget: D'accord.
M. Godin: Mais la régie peut suspendre un permis si...
Mais il y a des conditions à remplir. Au fond, c'est une question de
modernisation du français aussi qui s'inspire de décisions
rendues par les tribunaux.
M. Forget: C'est au niveau des sentences.
Le Président (M. Laplante): Amendement de l'article...
M. Cordeau: J'aurais une question sur l'amendement.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: On dit dans l'amendement qu'un détenteur de
permis de brasserie, de taverne ou de bar qui a été reconnu
coupable ça, c'est pour l'infraction mais qui emploie un
mineur, est-ce à dire qu'un détenteur d'un permis de brasserie
qui a une cuisine pour la préparation des repas ne pourrait employer
dans sa cuisine un mineur soit pour laver la vaisselle ou des choses comme
cela? Plus loin, vous dites qu'il est dans une pièce où il y a
consommation d'alcool, des fois cela exclut la cuisine.
M. Godin: Cela exclurait le chef qui boirait son petit cognac en
faisant sa sauce. Effectivement, c'est très clair parce que cela arrive.
On a vu cela à la télévision. C'est très clair que
cela s'applique à l'établissement, à la partie qui est
publique, la partie où il se donne des spectacles et où il se
consomme des boissons de façon publique, si vous voulez. Effectivement,
les plongeurs peuvent être mineurs.
M. Cordeau: Je l'avais compris dans ce sens mais je voulais des
éclaircissements.
M. Godin: Nous pensons que c'est clair. Si vous pensez que ce
n'est pas clair...
M. Cordeau: C'est assez clair pour moi mais je voulais faire
préciser l'esprit du législateur dans ce cas.
M. Godin: L'esprit de nous tous législateurs est
très clair là-dessus.
Le Président (M. Laplante): À l'article 86,
l'amendement ajoutant le paragraphe 11 est-il adopté?
M. Forget: Sur division.
Le Président (M. Laplante): Sur division. Le nouvel
article 86 est-il adopté?
M. Forget: Oui, adopté.
Le Président (M. Laplante): Vous n'avez pas d'autres
amendements au projet de loi?
M. Godin: Je pense que le député de Saint-Hyacinthe
est peut-être ici pour nous parler de l'article 63.
M. Cordeau: II est un peu...
Le Président (M. Laplante): Je ne m'oppose pas à ce
que les membres...
M. Cordeau: Si vous voulez l'accepter sur division, le 63,
étant donné que la majorité... Je l'accepterais sur
division.
M. Godin: Vous voulez inscrire votre dissidence
là-dessus?
M. Cordeau: Oui.
M. Forget: Cet article a été abrogé.
Le Président (M. Laplante): C'est cela.
M. Godin: Alors, il y aurait dissidence sur l'abrogation.
M. Forget: II voulait revenir pour...
M. Cordeau: C'est-à-dire laisser le statu quo.
M. Godin: II y aurait dissidence sur l'abrogation.
Le Président (M. Laplante): D'accord. M. Forget:
Abrogé sur division.
Le Président (M. Laplante): Sur division, d'accord.
Maintenant, je prierais le rapporteur de faire rapport à
l'Assemblée nationale que le projet de loi no 55, Loi sur les permis
d'alcool, a été adopté avec amendements et sur ce...
M. Godin: Est-ce que je peux conclure?
Le Président (M. Laplante): Oui, avant de conclure.
M. Godin: Avant de conclure, je voudrais conclure.
Le Président (M. Laplante): Vous voulez conclure?
M. Godin: Avant de conclure, messieurs, chers collègues
et, en particulier, le député de Saint-Laurent qui a
été le porte-parole des oppositions en l'absence, de temps en
temps, du député de Saint-Hyacinthe, je voudrais remercier le
député de Saint-Laurent de sa collaboration à
l'étude et à l'amélioration de ce projet de loi. Toutes
ses remarques, même si chacune d'entre elles ne s'est pas incarnée
en amendement, sont présentes dans l'esprit du gouvernement et de la
régie aussi qui sera saisie des inquiétudes du Parlement parce
qu'il ne s'agit pas seulement du gouvernement à cet égard.
J'espère que, dans cette nouvelle expé- rience, les
inquiétudes du député de Saint-Laurent par rapport
à la marge de manoeuvre ou les capacités de tout adjoint
il ne s'agit pas de moi exclusivement... J'espère qu'il a
été satisfait des lumières qu'on a pu lui donner et des
réponses qu'on a pu lui fournir de manière que
l'expérience puisse être reprise par d'autres de mes
collègues et, éventuellement, des vôtres devant la
direction où souffle le vent présentement.
M. Forget: M. le Président, j'aimerais effectivement
apporter mon témoignage parce que c'était une expérience
pas absolument sans précédent mais, malgré tout,
suffisamment significative pour qu'on la remarque. Je peux assurer l'adjoint
parlementaire que, quant à moi, je suis pleinement satisfait de la
qualité de la participation qu'il a assumée à titre
d'adjoint parlementaire. Il a de grandes aptitudes, M. le Président, que
je m'empresse de lui reconnaître, mais la formule de l'adjoint
parlementaire, dans la mesure où elle suivrait le
précédent créé par le député de
Mercier, à mon avis, semble tout à fait satisfaisante. (11 h
30)
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Je peux dire que je suis satisfait de
l'expérience vécue. C'est tout à l'honneur de l'adjoint du
ministre, qui s'est montré à la hauteur de la tâche et qui
a toujours employé un ton calme, posé. Cela facilite toujours le
travail autour d'une table de commission.
Le Président (M. Laplante): Dans ce cas, vous permettrez
au président de faire une lettre de référence au premier
ministre pour l'adjoint parlementaire.
M. Godin: Je voudrais en terminant...
M. Cordeau: Une lettre de référence, cela n'a
aucune valeur aujourd'hui.
Le Président (M. Laplante): C'est pourquoi je dis
cela.
M. Godin: En reterminant, pour la deuxième fois, je
voudrais remercier les gens du journal des Débats ainsi que notre
secrétaire qui ont fait leur boulot avec la compétence
habituelle, d'une part. D'autre part, je remercie mes collègues du
côté ministériel. Troisièmement, je voudrais
souhaiter la réflexion du ministre de la Réforme
électorale de manière que ce soit plus clair dans notre
règlement. Les attributions d'un adjoint, que ce soit discute par les
partis de manière à en arriver à quelque chose qui soit un
parapluie suffisant pour travailler en toute liberté. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Laplante): Vos souhaits se
réalisent. Les travaux de cette commission sont ajournés sine die
et merci.
Fin de la séance à 11 h 32