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Commission permanente des institutions
financières compagnies et coopératives
Projets de loi privés nos 115,118,119, 112,171,
178,186 et 192
Séance du jeudi 12 juin 1975
(Onze heures vingt-deux minutes)
M. Lafrance (président de la commission permanente des
institutions financières, compagnies et coopératives): A
l'ordre, messieurs!
Avant de commencer l'étude des projets de loi privés
à la commission des institutions financières, compagnies et
coopératives, je voudrais vous faire part des changements suivants parmi
les membres de la commission: M. Cornellier (Saint-Hyacinthe) remplace M.
Beauregard (Gouin). Avec l'assentiment unanime de la commission, je vous
suggèrerais le nom de M. Marchand comme rapporteur de la commission.
M. Tremblay: C'est une excellente suggestion.
Projet de loi no 115
Le Président (M. Lafrance): Le projet de loi no 115, Loi
concernant l'hôpital général Saint-Vincent-de-Paul de
Sherbrooke. M. Michel Cogger, procureur du requérant.
M. Cogger (Michel): M. le Président, si vous me le
permettez, je voudrais souligner à la commission que les projets de loi
115, 118 et 119 sont trois projets de loi identiques pour lesquels les
procureurs sont les mêmes. Il s'agit de trois cas...
M. Tetley: Un seul versement d'honoraires, Me Cogger?
M. Cogger: Un seul, multiplié par trois! Si la commission
me fait une remise, j'ai versé trois fois $300 pour l'introduction de
mes projets de loi.
M. Marchand: Vous travaillez à temps triple!
M. Cogger: II s'agit, dans les trois cas, d'abroger la loi qui a
créé, dans chacun de ces cas, la Corporation de l'hôpital
général Saint-Vincent-de-Paul de Sherbrooke, de Saint-Charles de
Saint-Hyacinthe et de Saint-Joseph de Granby. Dans ces trois cas, les
corporations ont, il y a quelques années, vendu les hôpitaux
qu'elles détenaient au gouvernement de la province.
Depuis la vente, les corporations n'ont ni actif, ni passif; elles n'ont
plus aucun objet. Nous avons, d'ailleurs, produit au ministère une
lettre des vérificateurs de la corporation, certifiant qu'effectivement
il n'y avait ni actif, ni passif.
Le but du projet de loi, finalement, est simplement de retirer des
statuts des lois qui sont désormais désuètes, faute
d'objet.
Le Président (M. Lafrance): Le ministre des
Institutions financières, Compagnies et Coopératives.
M. Tetley: Me Cogger, comme procureur et membre du Barreau,
connaissez-vous, vous-même, une seule raison pour laquelle cette
commission ne devrait pas vous accorder cette demande?
M. Cogger: Aucune, M. le Président. Je n'en connais
aucune.
M. Tetley: Aucune raison technique, aucune raison de fond ou de
forme?
M. Cogger: Non, je ne le pense pas. Au contraire, s'il s'agissait
de corporations créées autrement que par loi spéciale,
évidemment, nous n'aurions pas eu à nous adressera la commission.
La loi prévoyait les modalités pour dissoudre ces corporations.
Les mêmes exigences ont été respectées.
M. Tetley: II n'y a aucune tierce personne affectée?
M. Cogger: II n'y a aucune tierce personne affectée, M. le
ministre. Les ventes des hôpitaux en question ont été
faites en I967 ou I968, de telle sorte que les droits des tiers au moment de la
vente ont été protégés. Le gouvernement de la
province a acquis les actifs, évidemment, à la charge du passif,
et les lettres produites au ministère sont des vérificateurs MM.
Samson, Bélair et Cie, selon lesquelles il n'y a plus de passif. Alors,
les droits des tiers ne peuvent pas être affectés.
M. Tetley: Je suis informé, M. le Président, par
mes conseillers qu'ils n'ont aucune objection à ces projets de loi nos
II5, II8 et II9.
Le Président (M. Lafrance): L'article I du projet de loi
no II5 est adopté.
M. Léger: Un instant!
M. Tetley: L'Opposition a peut-être des questions à
poser.
M. Léger: Oui, cela arrive parfois, M. le
Président.
Le Président (M. Lafrance): La parole est à
l'honorable député de Lafontaine.
M. Léger: Je voudrais simplement demander au procureur si
un ou plusieurs de ces trois hôpitaux avaient un passif et s'ils s'en
sont départis. Est-ce qu'ils ont réglé les
problèmes de ce côté?
M. Cogger: Je crois que, dans les trois cas, il y avait un
passif, parce qu'on parlait d'un "going concerned" c'était un
hôpital qui était en activité constante. Le gouvernement de
la province, lorsqu'il a fait l'acquisition des hôpitaux, a
évidemment pris l'actif à la charge du passif. Depuis la
vente, à savoir en 1967 en certains cas, en 1968 dans d'autres,
la province a assumé les obligations qui y étaient
attachées.
M. Léger: M. le Président, je demanderais au
ministre si les fonctionnaires ont vérifié tous les
détails. En ce qui nous concerne, c'est, je crois, avec un projet de loi
comme cela qu'on peut être au courant des problèmes et des vices
de procédure. C'est le ministère qui en prend la
responsabilité, de toute façon. Avez-vous vérifié
tout cela?
M. Tetley: On m'a informé que toutes les questions
techniques ont été étudiées. Les transferts de
fonds ont été faits ici, n'est-ce pas, Me Cogger?
I M. Cogger: Oui. M. le ministre. La véritable
vérification de la protection du droit des tiers, par exemple, je pense
que cela a véritablement été fait au moment de la vente,
en 1968, lorsque les fonctionnaires du ministère de la Santé ont
participé à la préparation des conventions à
intervenir entre Sa Majesté et les diverses corporations.
M. Tetley: Savez-vous si les transferts de fonds ont
été faits par arrêté en conseil ou par contrat
notarié?
M. Cogger: C'est par contrat notarié dans les trois
cas.
M. Tetley: Je suis avisé par mon conseiller, ici
présent ce matin, que les trois projets de loi privés 115, 118 et
119 sont en ordre.
Le Président (M. Lafrance): II n'y a pas d'autres
questions?
L'article I du projet de loi 115 est adopté. A l'article 2, il
n'y a pas de question?
Une Voix: Adopté.
Projets de loi no 118 et 119
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Le projet de
loi 118, l'article I est adopté. L'article 2 est adopté. Le
projet de loi no II9, l'article I est adopté?
M. Cornelller: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): A l'article 2, pas de
question?
Une Voix: Adopté. Bravo!
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Les trois
projets de loi sont adoptés.
M. Marchand: Félicitations au député de
Saint-Hyacinthe
Le Président (M. Lafrance): Merci, Me Cogger, de votre
participation.
M. Cogger: Merci, messieurs!
Le Président (M. Lafrance): Le projet de loi no 112, Loi
concernant Reliure Gala Inc. Me André Therrien.
Projet de loi no 112
M. Therrien (André): M. le ministre, messieurs, il s'agit
d'un projet de loi pour corriger une erreur dans les lettres patentes de fusion
donnant suite à un acte d'accord entre deux corporations dont l'une
détenait les actions de l'autre.
Lorsque l'acte d'accord a été passé, il semblerait
que le notaire officiant n'ait pas eu connaissance de ce fait. Nous
étions devant une fusion verticale. A ce moment-là, il aurait
fallu prévoir, dans l'acte d'accord, que les actions qu'une compagnie
détenait dans l'autre devaient être annulées et cela a
été omis.
Lorsque le projet de lettres patentes supplémentaires a
été présenté au ministère, le
ministère ne connaissait pas, non plus, ce fait. C'est par la suite, en
vérifiant les lettres patentes de fusion, qu'on a découvert qu'il
y avait un vice de forme qu'on ne pouvait pas corriger autrement que par un
projet de loi privé.
Est-ce que c'est nécessaire que je le lise avec vous? Est-ce que
vous aimeriez que j'aille plus loin dans les détails? Est-ce que vous
avez des questions? Je suis à votre disposition.
M. Tetley: Me Therrien, avez-vous, personnellement, ou à
votre bureau, raison de croire que notre commission ne doit pas adopter votre
projet de loi? Est-ce qu'il y a une lacune ou une raison de fait, de fond ou de
forme?
M. Therrien: Absolument pas, M. le ministre. Je pense que tout
est conforme et que c'est même nécessaire pour la corporation.
M. Tetley: Est-ce qu'il y a des droits de tierces personnes qui
sont affectés injustement?
M. Therrien: Absolument pas, M. le ministre.
M. Tetley: Je suis informé par mon conseiller, ici
présent, que le projet de loi no 112 suit toutes les exigences de la
loi.
M. Léger: M. le Président...
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Lafontaine.
M. Léger: ...je veux simplement demander ceci au ministre:
Lorsqu'il demande à notre témoin, à l'avocat qui
présente ce projet de loi privé, s'il y a des vices de forme ou
autre, est-ce seulement pour la forme pour que ce soit affirmé
officiellement ou si son ministère n'a pas déjà fait cette
enquête?
M. Tetley: Le ministère a fait l'enquête, en
vertu de faits produits par le requérant et d'autres personnes,
selon nos documents. Mais, quelquefois, l'avocat d'un requérant en
connaît beaucoup plus que nous, a un certain doute ou a
rédigé le document d'une façon au lieu d'une autre.
Je veux être certain et je veux que ce soit rapporté dans
le journal des Débats que Me Therrien ou Me Cogger, le requérant
qui est un avocat assermenté, c'est-à-dire qu'il l'a
été lors de son acceptation par le Barreau, suivant cette
assermentation, devant notre commission, n'a aucun doute sur le fond ni sur la
forme.
C'est encore rapporté dans le journal des Débats.
M. Léger: Autrement dit, c'est pour rendre officiel, par
le journal des Débats, ce que vous avez déjà obtenu comme
réponse avant, par votre ministère.
M. Tetley: S'il y a un problème à l'avenir, ils ne
peuvent pas dire: M. le ministre, vous ne m'aviez pas posé des
questions. Si vous m'aviez posé cette question, j'aurais
répondu.
C'était M. Maurice Duplessis, ancien premier ministre, qui avait
cette habitude de poser des questions. Lorsque nous étions
étudiants en droit ici, il était chargé de tous les
comités et il posait ces questions.
Je pense que, dans la version anglaise, il y aurait lieu de changer
quelque chose ici, à la fin.
Est-ce qu'il y a une erreur dans le texte anglais, M. Therrien? A la
première page, deuxième paragraphe, deuxième ligne, on
voit "issued and in circulation". Should it be "issued and in outstanding"?
C'est une suggestion des légistes du ministère de la
Justice.
M. Therrien: M. le ministre, à mon point de vue, en
anglais, qu'on dise "in circulation" ou "outstanding", je n'ai certainement pas
objection à utiliser l'un par opposition à l'autre. Je pense que
cela veut dire juridiquement la même chose.
M. Tetley: Avez-vous objection à ce que l'on change, au
deuxième paragraphe, les mots "in circulation" pour "outstanding"? La
même chose, pour le paragraphe à la fin de la première
page, encore "in circulation" pour "outstanding"?
M. Therrien: Je n'ai pas d'objection.
M. Tetley: C'est à la demande du ministère de la
Justice.
M. Therrien: Certainement, cela me fait plaisir.
M. Léger: Quand vous parlez d'erreurs qu'il faut corriger,
est-ce que vous pouvez m'expliquer? Je vois ici 40 actions ordinaires à
$100, dans l'article I.
Par la suite, à la page deux, 600 actions ordinaires de $10.
Quelle relation y a-t-il entre ces deux genres d'actions?
M. Therrien: Ce qui s'est produit, c'est qu'il y avait deux
compagnies, dont une détenait les 40 actions de l'autre.
Dans l'autre corporation, il y avait, comme on le dit, un nombre
d'actions, lesquelles étaient détenues par des individus.
Lorsque, dans l'acte d'accord, et dans les lettres patentes de fusion, on dit
que le capital doit être converti, on maintient la conversion des 600
actions en question, parce qu'elles étaient détenues par des
individus, mais on annule les 40 actions qui étaient détenues par
une corporation.
Si on ne le faisait pas, on se trouverait devant la situation
légalement impossible où la corporation fusionnée, Reliure
Gala Inc., détiendrait elle-même parce qu'elle
représente encore un actionnaire des actions de son propre
capital.
C'est cette chose inusitée qu'il faut corriger.
M. Léger: Mais pourquoi parle-t-on de 600 actions
ordinaires, si cela existe déjà?
M. Therrien: On répète simplement tout le
paragraphe concernant la conversion. Le paragraphe est amendé, en ce
sens qu'on annule les 40, mais pour les 600, on continue de dire ce qu'on
disait dans l'acte d'accord.
M. Léger: Vous avez vérifié cela?
D'accord.
Le Président (M. Lafrance): L'honorable
député de Laurier.
M. Marchand: Est-ce que je pourrais demander à Me Therrien
s'il peut nous donner les noms des membres du bureau de direction de Gala
Bookbinding Inc.?
M. Therrien: Vous voulez dire après la fusion? M.
Marchand: Oui, s'il vous plaît.
M. Therrien: Les actionnaires, après la fusion, sont M.
Gilles Vaillancourt; dame Lise Côté, épouse de M.
Vaillancourt; M. André Bourbonnais et son épouse, dame Claire
Latour.
M. Marchand: II n'y a plus de membres de la famille
Galarneau?
M. Therrien: Non.
M. Marchand: C'est ce que je voulais savoir. Merci.
Le Président (M. Lafrance): Article I du projet de loi
112, adopté avec modifications?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 2, adopté?
M. Cornellier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 3, adopté? Le
projet de loi no 112...
M. Tetley: Le préambule est adopté avec
modification.
Le Président (M. Lafrance): Le préambule est aussi
adopté avec modification.
Le projet de loi no 112, adopté avec modifications.
Merci, Me Therrien.
M. Therrien: Merci bien, messieurs.
Le Président (M. Lafrance): Le projet de loi no 171, Loi
constituant la Société de réassurance des
mutuelles-incendie du Québec. Me François-Xavier Simard,
procureur de la requérante.
Projet de loi no 171
M. Tetley: Allons-nous adopter les autres petits projets de loi,
qui sont très peu difficiles, M. le Président?
Le Président (M. Lafrance): Y en a-t-il qui sont
difficiles?
M. Tetley: Y a-t-il des problèmes avec les projets de loi
178, 186 et 192? Parce que cette loi-ci est difficile, n'est-ce pas, M. le
parrain, le député de Taschereau? Elle a été
modifiée très récemment.
M. Bonnier: C'est cela. Vous êtes bien informé, M.
le ministre.
Le Président (M. Lafrance): Si la commission consent
à changer l'ordre du jour et à étudier les projets de loi
178, 186 et 192 en premier lieu, il n'y a aucun problème.
M. Tetley: Trouvez-vous que votre projet de loi est difficile et
qu'il va prendre beaucoup de temps?
M. Bonnier: Non, je ne le pense pas. Je pense que, si on se
comprend assez bien, il pourrait être étudié à
l'intérieur d'une demi-heure, trois quarts d'heure au maximum.
M. Tetley: Je ne veux pas que les procureurs viennent cet
après-midi, ni les faire attendre. Pouvons nous siéger
jusqu'à une heure? Est-ce trop tard?
M. Bonnier: Si la commission est d'accord.
Le Président (M. Lafrance): La commission est
maîtresse.
M. Tetley: Nous allons procéder. Si, après une
demi-heure, nous sommes pris dans un piège, nous ajournerons
peut-être votre projet de loi.
Le Président (M. Lafrance): Le projet de loi no 171. Le
député de Taschereau.
M. Bonnier: M. le Président, comme l'exprimait tout
à l'heure le ministre des Institutions fi- nancières, Compagnies
et Coopératives, ce projet de loi a fait l'objet de nombreuses
études très détaillées, très
consciencieuses. Le projet qui vous est proposé est le fruit de ces
différentes méditations, de ces transformations en cours de
route. Pour le bénéfice des membres de la commission, je voudrais
avant de continuer souligner qu'il y a ici Me Simard, qui est le procureur de
la fédération, il agit au nom de la fédération. Il
y a aussi des représentants de la fédération, le directeur
général, M. Picard.
S'il y avait des questions que les membres de la commission voulaient
poser à ces messieurs et en particulier à Me Simard, je pense
bien qu'ils seraient très heureux d'y répondre.
Si vous me permettez de les souligner, les objectifs
généraux sont de créer une société de
réassurance au bénéfice des sociétés
mutuelles et des compagnies mutuelles, couvrant les dommages contre l'incendie,
la foudre et le vent. Auparavant, ces sociétés faisaient affaires
avec une autre entreprise, au niveau de leur réassurance. Il y a sans
doute des avantages financiers et autres à ce qu'elles se donnent ce
service, si elles croient qu'elles sont capables de le faire.
Les principaux points du projet de loi sont au nombre de quatre,
à mon avis. Premièrement, il s'agit d'un service de la
Fédération des sociétés mutuelles et les
différentes compagnies mutuelles se donneront. On va constater qu'il
s'agit d'une société qui devrait être
considérée comme étant sans but lucratif. Tout au long, on
va voir, par exemple, que les surplus d'opération, à la fin de
l'année, seront redistribués aux différentes
catégories de membres. C'est un aspect très important.
Le deuxième point est qu'on va retrouver à
l'intérieur de cette nouvelle société trois types de
membres. Il y a des membres à part entière, qu'on appelle des
membres participants, qui vont souscrire au capital social, au capital de
risque de point de départ.
Il y a aussi des membres associés qui vont
bénéficier des services, mais qui doivent être des
mutuelles, soit des sociétés mutuelles ou des compagnies
mutuelles. En fin de compte, il y a des membres auxiliaires qui sont des
agriculteurs qui auraient besoin non seulement des services de cette
société au niveau de leur réassurance, qu'ils peuvent
faire à travers leur propre mutuelle, mais de services d'assurance
directe dans certains cas, alors que la société mutuelle, dont
ils sont membres originellement, ne peut pas fournir ces mêmes
services.
Je crois que c'est un point qui est également très
important.
Quant au reste du projet, M. le Président, il s'agit d'un certain
nombre d'article qui concernent les activités de cette future
société de réassurance, en conformité avec la Loi
sur les assurances du Québec.
M. Léger: M. le Président...
Le Président (M. Lafrance): L'honorable
député de Lafontaine.
M. Léger:... je voudrais poser...
M. Tetley: Ce n'est pas au député de parler le
premier.
M. Léger: ... une question avant. Est-ce que le ministre a
avec lui les fonctionnaires du service des assurances?
M. Tetley: Pardon?
M. Léger: Est-ce qu'il a avec lui, ici...
M. Tetley: Oui.
M. Léger: ... les fonctionnaires du service des
assurances?
M. Tetley: Oui. M. Léger: Bon!
M. Tetley: Et un inspecteur, aussi, de l'assurance. J'ai
également un avocat ici, ainsi qu'un avocat du ministère de la
Justice qui est chargé des bills privés.
M. Léger: D'accord! La seule chose que je voulais
affirmer, au départ, c'était qu'on doit vous féliciter
pour le principe de ce projet de loi qui permet à des
Québécois de se regrouper et de se donner des services dont ils
ont besoin. Je pense que, sur le principe, on ne peut pas faire autrement
qu'être d'accord. Ce dont nous voulons nous assurer, c'est que le projet
de loi a été bien étudié, article par article, par
le ministère, de façon qu'il n'y ait pas d'anomalies qui seraient
regrettables après. Le principe étant bon, il faut aussi que
chaque article n'amène pas de problèmes légaux ou
d'irrégularités qui passeraient inaperçus pour des
profanes, à ce stade-ci, mais qui auraient dû être
étudiés par le ministère. Si le ministre me dit qu'il y a
des fonctionnaires ici, quand on l'étudie article par article, je
voudrais savoir du ministre s'il est d'accord sur tous les articles, de la
façon dont ils sont présentés.
M. Tetley: II y a eu, apparemment, des changements et des
modifications, même ce matin. Je crois que la question et le point de vue
du député de Lafontaine sont corrects. En effet, le
ministère, depuis, je crois, deux ans, discute, propose des solutions
aux requérants, parce que leur problème est le nôtre. Ils
ont présenté un bill, très récemment, qui a
été retiré et ils ont modifié la forme de
l'association, comme nous le savons tous. Nous voulons, au Québec, que
la réassurance, si possible, soit faite par ces gens, par ce moyen. En
effet, si la réassurance est aussi bonne que celle qu'ils avaient
autrefois, il y a un certain avantage ici, car ils le font eux-mêmes et
avec des fonds québécois.
Il y a un certain risque, mais je suis informé et je crois,
personnellement, que c'est un avantage pour le Québec de constituer la
Société de réassurance des mutuelles-incendie du
Québec.
D'autre part, je voudrais, vu la complexité du bill, que le
procureur et la commission procèdent par étapes, article par
article. Il y a des changements; je crois, M. le député de
Taschereau, que le bill est très important et je veux procéder
par étapes.
Le Président (M. Laitance): L'honorable
député de Montmagny-L'Islet avait demandé la parole.
M. Giasson: Est-ce qu'on peut poser des questions aux gens?
Le Président (M. LaFrance): On pourrait peut-être
laisser parler Me Simard, et lui poser des questions par la suite.
M. Giasson: D'accord! C'est bon!
M. Léger: Etant donné que le ministre vient de dire
qu'il y aurait des amendements, est-ce qu'on pourrait les avoir par
écrit, immédiatement?
M. Tetley: Les amendements...
M. Bonnier: M. le Président, peut-être que ce que le
ministre veut dire, c'est que la copie que nous avons, c'est une copie finale.
Il ne s'agit pas, je pense bien d'amendements normaux à moins qu'un des
membres de la commission n'ait des amendements à apporter ce matin. Mais
ce que le ministre a dit, c'est que, depuis le dépôt de cette loi
en première lecture, il y a quelques amendements qui ont
été apportés. En particulier, il était question,
dans le dépôt en première lecture, que cette
société ait des membres et qu'elle fasse affaires, aussi, avec
des clients à l'extérieur. Cela compliquait un peu sa structure
juridique lorsqu'on parlait d'une société sans but lucratif. A ce
moment, vous allez voir que l'amendement qui a été
apporté, c'est que la société ne fera affaires qu'avec des
membres, ce qui apporte une garantie réelle et ferme la porte en ce qui
regarde une corporation sans but lucratif.
M. Léger: Mais, ce n'est pas tout à fait ce que
j'avais compris du ministre.
M. Tetley: Je suis informé qu'il y a un amendement
à l'article 20.4, dont je n'ai pas de copie.
M. Bonnier: Ah bon! C'est parce qu'on en a discuté ce
matin. Mais est-ce le dernier projet que vous avez, M. le ministre?
M. Tetley: C'est le projet qu'on a...
Le Président (M. Lafrance): Me Simard aurait une
explication, je crois, là-dessus.
M. Simard (François-Xavier): Effectivement, l'amendement
auquel se réfère le ministre, M. Bonnier, c'est le même
amendement dont nous avons parlé ce matin. Il y a des ajouts au bill qui
a été déposé en première lecture.
Pour résumer, peut-être, de façon rapide...
M. Tetley: Avez-vous ces amendements par écrit?
M. Simard (François-Xavier): Oui, nous avons le
libellé des amendements. M. D'Amours est en train de faire taper le
dernier article, je pense, pour le donner aux membres de la commission.
M. Tetley: C'est exactement le point que le député
de Lafontaine a soulevé.
M. Léger: Est-ce qu'il y a une différence entre le
texte que nous avons eu en première lecture et les amendements qui sont
apportés et qui ont été intégrés dans un
nouveau projet qui nous est remis ce matin? Pour nous, c'est un effort de
bénédictin lorsque vous nous demandez de vérifier les
différences qui existent dans ces amendements. Est-ce qu'on ne pourrait
pas avoir, par écrit, les amendements, puisqu'on avait le texte
déposé en première lecture qui était le texte
original sur lequel certains ont travaillé pour y apporter des
amendements? Ce qu'on aimerait savoir, c'est quels sont les amendements qui ont
été déposés par écrit pour qu'on puisse
comparer.
M. Tetley: Je crois que c'est une demande raisonnable.
Peut-être peut-on passer aux autres bills, en attendant d'avoir les
documents?
Le Président (M. Lafrance): La commission suspend les
travaux sur le projet de loi no 171, en attendant les amendements.
M. Léger: M. le Président, ce n'est pas pour faire
une obstruction, mais c'est pour être capable...
Le Président (M. Lafrance): Non, la demande est
légitime, parce que la commission devrait étudier le projet de
loi tel que déposé en première lecture. S'il y a eu des
amendements, il devrait y avoir des explications avant.
Projet de loi no 178, Loi concernant SEG Inc., Me Mireille Zigby,
procureur. On s'excuse, même si c'est l'année de la femme, de ne
pas vous avoir fait passer en premier. De toute façon, nous sommes
heureux de vous entendre, madame.
Projet de loi no 178
Mme Zigby (Mireille): Je ferais remarquer au président que
c'est également l'année de l'égalité; alors, je ne
m'offusque pas de passer à mon tour.
Le Président (M. Lafrance): Parfait, madame!
J'espère que vous allez transmettre le message à vos
consoeurs.
Mme Zigby: C'est un projet de loi fort simple, dont le texte
parle par lui-même. Il s'agit de redonner l'existence légale
à une corporation dont les lettres patentes ont été
dissoutes pour faute de production de rapports annuels pour les années
1966 à 1972. Les actionnaires actuels ont acquis les
intérêts de la corporation en 1972 et ils ont, à ce moment,
fait un changement de nom. Des lettres patentes supplémentaires ont
été accordées à ces actionnaires, de sorte qu'on a
tenu pour acquis, à ce moment, que la situation de la compagnie
était en ordre puisque le ministère ne l'avait pas avisée
de quelque irrégularité que ce soit. S'il y a des questions
à ce sujet...
M. Léger: La première question, je vais la poser au
ministre, M. le Président, c'est: Est-ce que, quand une compagnie ne
produit pas, dans les délais voulus, les renseignements et les
réponses que le ministère exige, selon la nouvelle loi, ils ont
jusqu'au 30 juin 1975 et que, par la suite, ils ne pourraient pas revenir?
Est-ce que ce projet de loi 178 a été présenté dans
les normes et dans les délais qui respectent la dernière loi que
le ministre a présentée?
M. Tetley: En effet, la compagnie n'a pas respecté la loi.
Elle a laissé passer même plus que le délai; elle a
laissé passer les avis; après cela, il y avait toute une
période d'un an où la compagnie pouvait, par simple requête
en révocation, remédiera l'annulation de charte; ou
révoquer l'annulation.
Nous voulons annuler à peu près 40,000 chartes. Nous ne
voulons pas causer un préjudice trop élevé aux compagnies.
Dans ce cas, j'ai certains regrets que j'ai déjà exprimés.
Mais, en effet, la compagnie n'a pas respecté les exigences strictes de
la loi. Je ne suis pas actionnaire de cette compagnie et d'aucune autre
compagnie à ce que je sache.
M. Harvey (Dubuc): Ce sont des nouveaux actionnaires.
M. Tetley: Pardon?
M. Harvey (Dubuc): Cela ne veut pas dire que ce sont de nouveaux
actionnaires là-dedans?
M. Tetley: Non, les actionnaires sont les mêmes.
Mme Zigby: Ils sont les mêmes qu'en 1972, mais non pas les
mêmes que lors de la constitution originale de la compagnie.
M. Tetley: Pas...
Mme Zigby: Les actionnaires actuels ont acquis les actions en
1972 et ont changé le nom de la compagnie à ce moment. Ils
avaient un procureur, à l'époque, qui s'est chargé du
changement de nom. Apparemment, tout était en ordre et on a obtenu les
lettres patentes supplémentaires. On a tenu pour acquis que les rapports
avaient été produits. Ce n'est qu'au mois de février qu'on
s'est rendu compte de la situation, lors d'une transaction importante où
on a fait une vérification d'usage. On s'est aperçu que la
compagnie avait été dissoute.
Les actionnaires actuels n'ont jamais reçu d'avis de
dissolution.
M. Léger: M. le Président, ce que je trouve un peu
boiteux, c'est que, si on adopte le projet comme tel, on annule les avis qui
étaient obligatoires avant.
M. Tetley: La compagnie, pour le bill, est complètement en
ordre, je crois.
M. Léger: D'accord. En adoptant ce bill, on se trouve
à annuler les avis nécessaires auparavant.
M. Tetley: Oui, mais...
M. Léger: Est-ce que cela obligerait la compagnie
maintenant, dans les trois mois, à refaire les avis?
M. Tetley: Non. Nous avons déjà suivi cette
procédure. La procédure est la suivante: une compagnie, chaque
année, doit produire ses rapports annuels ou son rapport annuel à
notre ministère. Si le rapport n'est pas fait, des avis sont
donnés par le ministère. Après un certain délai, la
compagnie voit sa charte révoquée. Après cela, certains
autres avis sont donnés, en vertu de notre loi qui prévoit
l'annulation. Si la compagnie n'agit pas, les avis sont imprimés dans la
Gazette officielle.
Un an après, si la compagnie n'a pas agi, elle perd sa charte. En
effet, la compagnie perd sa charte, mais elle a un an pour faire une
requête en révocation. La compagnie n'a pas fait la requête
en révocation. Plusieurs compagnies sont venues devant nous, depuis un
an, presque un an et demi, demandant la révocation par un bill
privé, ce qui est parfaitement légal, mais très
regrettable aussi. Mais c'est le seul moyen et, pour cause, je vais demander
à Mme Zigby si, en effet, il y a des personnes qui sont
lésées ou s'il y a des raisons pour lesquelles notre commission
ne devrait pas accorder la demande.
Connaissez-vous des raisons, Me Zigby, pour lesquelles la commission ne
devrait pas accorder cette demande?
Mme Zigby: Non, certainement pas, M. le ministre. D'ailleurs, si
la compagnie était dissoute, c'est là qu'il y aurait un
préjudice tant pour les actionnaires que pour tous les gens qui ont
transigé avec cette compagnie, depuis 1972, parce qu'il y a eu des
transactions importantes qui ont été faites depuis deux ans. Il
est impérieux de les valider.
M. Léger: Est-ce que les rapports annuels sont prêts
pour la prochaine présentation?
Mme Zigby: Les rapports annuels ont déjà
été préparés. Ils pourraient être
déposés dans un très bref délai.
M. Léger: D'accord.
M. Tetley: Je suis avisé par mes conseillers que tout est
en ordre.
Le Président (M. Lafrance): Projet de loi no 178, article
1, adopté. Article 2, adopté. Article 3, adopté. Le projet
de loi no 178 est adopté. On vous remercie, Me Zigby.
Mme Zigby: Je vous remercie, messieurs.
Le Président (M. Lafrance): Projet de loi no 186, Loi
concernant Estimauville Land Inc.
M. Tetley: Merci, mademoiselle.
Le Président (M. Lafrance): Me Gilles Savard.
M. Savard (Gilles): C'est M. Harvey qui présente le
projet. M. Harvey est retenu à une autre commission. Il a demandé
d'aller le chercher au moment où le projet serait
présenté.
M. Tetley: Pourriez-vous faire prévenir M. André
Harvey!
Projet de loi no 192
Le Président (M. Lafrance): Projet de loi no 192, Loi
concernant le développement des Iles Carillon Inc. Me Louis
Saint-Arnaud.
M. Saint-Arnaud (Louis): M. le Président, il s'agit encore
ici d'une compagnie dont la charte a été dissoute, suite à
la non-production des rapports annuels pour les années 1970 à
1974 inclusivement. Le projet demande de faire revivre la compagnie. Le
délai d'un an, dans ce cas-ci, est également
écoulé.
M. Léger: Autrement dit, M. le Président,
actuellement, contrairement au projet de loi précédent, la
compagnie a été réellement dissoute.
M. Tetley: Elles ont été toutes les deux
dissoutes.
M. Léger: C'est cela. Est-ce qu'on peut dire que les
nouveaux délais c'est sous la nouvelle loi sont
respectés actuellement?
M. Tetley: Non, en effet, ici encore, après la
dissolution, elle a trente ans pour faire la demande devant notre Parlement,
parce que notre Parlement est libre de tout faire. Evidemment, c'est d'un
coût élevé. Je sais que c'est d'un coût
élevé, que c'est une peine sévère, ou les frais
peuvent coûter $2,000 avec des avocats.
D'autre part, il faut parfois des peines sévères afin de
montrer aux avocats, aux comptables, aux actionnaires et aux administrateurs
des compagnies que le Québec ne peut pas garder dans ses livres les
dossiers de 40,000 compagnies dissoutes ou partiellement dissoutes. Cet
état existait depuis 50 ans. C'est pourquoi le gouvernement, le
Parlement de Québec a voté à l'unanimité cette
procédure d'éliminer ces compagnies.
Evidemment, certaines compagnies ne voulaient pas être
éliminées.
M. Léger: Vous manquez d'espace dans les
voûtes du gouvernement pour garder tous ces dossiers.
M. Tetley: Nous avons tout cela sur ruban. Cela ne prend pas
beaucoup d'espace. Mais il faut corriger le projet de loi. En effet, la
compagnie a un nom anglais, n'est-ce pas?
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Charlesbourg aura la parole sur le projet de loi no 186 tout à l'heure.
On est actuellement au projet de loi 192.
M. Saint-Arnaud: La compagnie a une version anglaise à son
nom, qui s'intitule Carillon Islands Development Inc.
M. Tetley: Nous allons ajouter ce nom au titre du projet de loi.
Je vois qu'en effet vous en avez un, suivant les lettres patentes que j'ai
devant moi ici.
Me Saint-Arnaud, connaissez-vous des raisons pour lesquelles notre
commission, sur la forme et sur le fond, ne devrait pas adopter ce projet de
loi?
M. Saint-Arnaud: Non, M. le ministre. J'aimerais simplement
souligner que, suite à une grève des imprimeurs qui impriment la
Gazette officielle, les avis qui paraissent normalement dans la Gazette
officielle ne sont pas encore parus. Le dossier est complet, par ailleurs. Les
avis ont été transmis à la Gazette officielle, mais je ne
suis pas informé encore s'ils ont été publiés.
M. Tetley: II y a aussi à trois endroits le nom en
anglais: au premier attendu, au premier paragraphe et dans le titre.
Le Président (M. Lafrance): Alors, avec la restriction que
vient de faire le ministre, l'article 1 est adopté, l'article 2 est
adopté, l'article 3 est adopté, en faisant toujours des
changements.
M. Léger: Un instant. Les avis ont-il été
publiés?
M. Tetley: Non, suivant le procureur, à cause de la
grève...
M. Saint-Arnaud: ... des imprimeurs qui publient la Gazette
officielle.
M. Léger: Mais la loi dit quand même qu'ils doivent
être publiés. Comment allez-vous concilier la loi avec un
problème de grève?
M. Tetley: On a le même problème avec toutes les
lois. Mais vous avez publié vos avis dans les journaux?
M. Saint-Arnaud: Ils ont été publiés dans un
journal français et dans un journal anglais, suivant la loi 22.
M. Tetley: Dans quels journaux?
M. Saint-Arnaud: Dans le Devoir et la Gazette Une Voix:
Dans le Jour?
Le Président (M. Lafrance): Alors, le projet de loi est
adopté avec des modifications au titre, au paragraphe 1 et à
l'article 1, en ajoutant toujours les mots "Carillon Island Development
Inc."
On vous remercie Me Saint-Arnaud.
M. Saint-Arnaud: Merci.
Le Président (M. Lafrance): Le projet de loi est
adopté avec la modification indiquée.
Revenons au projet de loi 186, Loi concernant Estimauville Land Inc.
Projet de loi no 186
Le Président (M. Lafrance): Me Savard, vous avez votre
conseiller en la personne du député de Charlesbourg.
M. Harvey (Charlesbourg): Non, c'est lui le conseiller. Je suis
le parrain.
Le Président (M. Lafrance): Ah bon!
M. Savard (Gilles): Alors, il s'agit encore du cas d'une
compagnie qui a été dissoute, étant donné la
non-production de ses rapports annuels, conformément à la loi des
renseignements sur les compagnies.
Encore là, le délai d'un an est expiré et notre
seul recours demeurait le bill privé devant la commission.
M. Harvey (Charlesbourg): La compagnie Estimauville Land Inc. a
été l'objet, à deux reprises, je pense, d'une annulation
de ses activités par décision ministérielle. Par la suite,
il y a eu une reconsidération, et, finalement, le ministre a
invoqué le fait qu'il se référait à sa
dernière décision pour suspendre le permis d'exploiter. Pendant
ce temps, au moment où elle a obtenu la permission de continuer ses
activités, il s'est produit des transactions qui, pour le besoin de la
cause, méritent d'être légalisées. La seule formule
se retrouve, évidemment, dans le bill privé.
Ce qu'il est aussi bon de mentionner, c'est que le dossier qu'on a
devant nous a obtenu, d'une façon très spéciale, une
collaboration du ministère des Institutions financières,
Compagnies et Coopératives pour tâcher d'en arriver à une
légalisation de ces droits.
Je pense que cela serait peut-être à l'avantage de tous les
députés de la commission de savoir que, personnellement,
j'acceptais de parrainer le bill, mais il y avait une condition sine qua non
qui a été appuyée également par le président
d'Estimauville Land Inc., à savoir la francisation de cette compagnie,
en vertu également d'une réglementation qui a été
adoptée.
Alors, si on veut légaliser cette réglementation, je pense
qu'il faudrait accepter que le bill privé no 186 soit adopté tel
que présenté et je voudrais ajouter que le nom de la nouvelle
compagnie serait Environnement Estimauville Inc.
Je pense que cela résume passablement la raison d'abord du projet
de loi, les motifs des changements qui sont apportés, l'explication et
la révocation d'une décision, le permis et ensuite l'obligation
d'en arrivera un bill privé.
M. Léger: Vous avez un amendement à proposer qu'on
doit adopter pour changer le nom?
M. Tetley: II y a un problème de changement de nom.
Avez-vous vérifié si le nom était acceptable par notre
ministère, à notre fichier central, pour qu'il n'y ait pas de
contradiction avec une autre compagnie et que l'Office de la langue
française soit satisfait, etc?
M. Savard (Gilles): On a obtenu une confirmation d'un
nommé Perron, un des fonctionnaires du ministère, qui travaille
à la Place d'Youville, relativement au nom projeté.
M. Tetley: Mon conseiller a certains doutes. M. Perron n'est pas
ici ce matin.
M. Savard: Je n'ai pas de confirmation officielle à
cela.
M. Tetley: C'est habile de votre part de demander nous
sommes toujours prêts à aider une compagnie de Québec
de passer deux choses dans le même bill, un changement de nom et
la révocation de l'annulation, mais je veux être certain que le
nom est accepté.
M. Savard: En fait, j'apporterais peut-être la
précision suivante, M. le ministre. Ce n'est pas un changement de nom en
soi, mais tout simplement une désignation française pour
Estimauville Land Inc.
M. Tetley: D'autre part, notre commission a déjà
refusé toute demande d'une compagnie qui n'a pas de nom français.
Evidemment, la compagnie peut avoir un nom anglais. D'autre part, il est pour
nous essentiel que vous présentiez ce changement de nom dans le
même bill mais il faut que je sois absolument certain que le nom a
été accepté.
M. Léger: M. le Président, est-ce que l'avocat peut
nous dire s'il a une confirmation écrite que le nom a été
accepté?
M. Savard: Comme je le disais à M. le ministre tout
à l'heure, je n'ai pas de confirmation écrite à ce
sujet.
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Charlesbourg.
M. Harvey (Charlesbourg): M. le Président, pour les
besoins de la cause, je pense qu'il faudrait peut-être considérer
au départ la loi 186 comme telle, puisque le ministre lui-même
évoque le fait que ce n'est pas défendu pour une corporation
d'avoir une appellation anglaise, si cette compagnie était
déjà existante. Mais les nouvelles requêtes qui sont
inscrites au ministère des Institutions financières et l'effort
du gouvernement de franciser le plus possible les appellations des corporations
se justifient justement par l'interrogation que se pose le ministre. Ce que je
suggérerais peut-être, compte tenu du fait que la loi 186 ne tient
pas compte de la nouvelle appellation ou de l'ajout français, c'est
qu'on adopte la loi 186 avec des modifications comme telles pour
légaliser l'acte que nous posons aujourd'hui, d'une part, et,
deuxièmement, qu'on accepte la requête qui a été
présentée par le président de la corporation, en date du
18 avril, par le procureur, Me Savard, au ministère des Institutions
financières, pour ajouter à Estimauville Land le nom
français de "Environnement Estimauville". A ce moment, on n'aura pas
posé de geste illégal et on ne s'en ira pas dans
l'obscurité ou le doute, pour accepter ce nom ou non. Dans les
circonstances, l'important, je pense, est d'accepter la loi 186 avec les
modifications que nous avons expliquées, quitte à ce que, plus
tard, cette compagnie soit nécessairement obligée d'ajouter
à son nom une appellation française. Si le nom de "Environnement
Estimauville" est accepté, ce sera cela. Je pense qu'on devrait s'en
tenir...
M. Tetley: Ou peut-être même...
M. Harvey (Charlesbourg): ... uniquement à notre acte
légal de ce jour, c'est-à-dire axé sur la loi 186.
M. Tetley: Je vais même suggérer une solution qui
peut vous aider. Nous allons adopter, si tout le monde est d'accord,
l'Opposition et le gouvernement, le projet de loi. Ce matin, l'Assemblée
nationale ne siège pas, c'est tout simplement une commission de
l'Assemblée nationale. Le rapporteur rapportera ce fait. D'ici cet
après-midi, si possible, vous aurez une lettre stipulant que le nom est
accepté.
M. Savard: D'accord.
M. Tetley: Si c'est possible, l'Assemblée nationale
adoptera la loi 186 avec le nom français. Car je me demande si
l'Assemblée nationale est prête à adopter une loi d'une
compagnie qui n'a qu'un nom anglais.
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Lafontaine, et, ensuite, Me Savard.
M. Léger: M. le Président, il faut quand même
admettre qu'actuellement la nouvelle compagnie n'existe pas légalement,
puisqu'elle a été dissoute. Donc, selon la loi, c'est une
nouvelle requête.
Une compagnie doit, en faisant une requête, qui est une
requête nouvelle, avoir un nom français. Je pourrais proposer un
amendement qui pourrait être modifié selon les légistes de
l'autre côté. On pourrait peut-être rajouter à la fin
un amendement qui se lirait comme suit: La révocation de la dissolution
sera sujette à l'acceptation
au ministère des Institutions financières du nom
français de cette compagnie.
M. Tetley: Oui, les légistes ont proposé presque le
même amendement qui est d'ajouter l'article 4 et suivants et que
l'article 4 remplace l'article 5. Que le nouvel article 4 soit: Le nom
français de la corporation est "Environnement Estimauville Inc."
M. Léger: M. le Président, l'amendement ne serait
pas tout à fait exact. Il ne réglerait pas complètement le
problème, selon moi. Si ce nom n'est pas accepté parce qu'il est
déjà, à l'intérieur de votre ministère,
utilisé d'une façon très approximative par une autre
compagnie, à ce moment, le nom français ne serait pas
accepté et le projet de loi serait accepté.
M. Tetley: Pas en troisième lecture, pas par moi.
M. Léger: Oui, mais la proposition que je faisais tenait
compte des deux. C'est que ce projet de loi serait adopté. Autrement
dit, la révocation de la dissolution serait adoptée, mais sujette
à l'acceptation au ministère du nom français de cette
compagnie qui serait "Environnement Estimauville Inc.". A ce moment, ce serait
légal.
M. Tetley: Parfait, mais c'est la même chose. Si vous
voulez procéder à votre manière, cela m'est
égal.
M. Léger: II faudrait vérifier à votre
ministère. Cela les protège.
M. Tetley: Oui, nous allons vérifier. J'accepte votre
solution. Le rapporteur peut noter cela. En troisième lecture, nous
allons amender la loi et l'adopter à la condition qu'il y ait un nom
français dans le titre et dans le texte de la loi.
M. Léger: Alors, cela se lirait comme suit, pour le
bénéfice du journal des Débats, à l'article 4 qui
remplacerait l'article 4 actuel: "La révocation de la dissolution de
cette compagnie serait sujette à l'acceptation par le ministère
des Institutions financières du nom français...
M. Tetley: C'est le nom?
M. Léger: Oui. De toute façon, légalement,
il faut qu'il soit français.
M. Tetley: Un nom qui soit en français. M.
Léger:... de cette compagnie.
M. Tetley: Parce que le nom est français, il peut aussi
être anglais.
M. Léger: Oui, mais il faut que vous acceptiez le nom
français. Le nom anglais est déjà là.
M. Tetley: C'est cela. Il est possible que nous amendions le nom
anglais...
M. Léger: C'est une autre affaire.
M. Tetley: ... pour se conformer au nom français.
M. Léger: Ah oui, il y a cela aussi. Pour être
logique avec...
M. Tetley: En troisième lecture, on se verra, si vous avez
votre document.
M. Savard: D'accord.
Le Président (M. Lafrance): Le projet de loi no 186 est
adopté de cette façon. L'article I, adopté. L'article 2,
adopté. L'article 3, adopté. L'article 4 est remplacé par
l'article suivant, et l'article 4 actuel devient l'article 5. Pour qu'il n'y
ait pas d'ambiguïté, nous allons relire le nouvel article 4: "La
révocation de la dissolution de cette compagnie serait sujette à
l'acceptation par le ministère des Institutions financières du
nom français de cette compagnie." Article 4, adopté?
M. Léger: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 5, adopté.
Alors, le projet de loi no 186 est adopté avec les modifications
indiquées. On vous remercie, Me Savard.
M. Savard: Merci beaucoup.
Projet de loi no 171 (suite)
Le Président (M. Lafrance): Nous revenons au projet de loi
no 171; les autres sont finis. Alors, nous revenons au projet de loi no 171.
Nous avons les documents qu'on vous avait promis.
M. Bonnier: Nous avons maintenant les modifications. Il ne
faudrait pas prendre peur. Il y a des modifications qui sont mineures
là-dedans, mais, même lorsqu'elles ont été mineures,
c'est-à-dire lorsqu'un mot changeait, l'ensemble du paragraphe a
été rapporté ici. Lorsqu'on l'étudiera article par
article, Me Simard ou moi-même serons en mesure d'apporter les
explications désirées par les membres de la commission.
M. Tetley: Avez-vous une copie des amendements à
distribuer à la commission?
M. Bonnier: Oui, c'est ce que je vous ai donné tout
à l'heure.
M. Tetley: C'est le projet intitulé Modifications.
M. Bonnier: Je vous ai remis une copie des modifications, mais le
ministre ne l'a pas.
M. Tetley: Oui, intitulé Modifications. Parfait.
Procédez, soit le parrain, soit l'avocat. Me Simard.
M. Simard (François-Xavier): M. Bonnier a très bien
présenté le projet au début, il y a quelques minutes. Tout
ce que je voudrais ajouter, c'est que les modifications à apporter par
la suite entre le dépôt du projet que vous avez eu en
première lecture et les amendements qui vous ont été
soumis ce matin, ce sont des modifications qui ont ajouté au bill une
nouvelle notion qui était latente, mais qui n'était
peut-être pas nominalement. On a ajouté au bill les notions de
membres participants, membres associés et membres auxiliaires. C'est le
seul changement de fond. L'article 20 a été modifié aussi
pour circonscrire dans le temps ce pouvoir additionnel qui était
octroyé à la Société de réassurance. On l'a
limité en disant: Ce pouvoir sera limité pour une période
de 10 ans, quitte à donner au surintendant des assurances la
possibilité de le renouveler pour une autre période, s'il le juge
à propos. Substantiellement, je pense que cela peut résumer
l'ensemble des modifications qui ont été apportées au
projet déposé en première lecture. Maintenant, je pourrai
toujours répondre et signaler à l'occasion, lors de
l'étude article par article, des modifications qui ont été
apportées et le pourquoi de ces modifications.
M. Tetley: Me Simard, l'attendu est véritable, je
présume.
M. Simard (François-Xavier): L'attendu est
véritable après vérification auprès du service des
assurances. Il y a même plus de 240; il y en a 241.
Le Président (M. Lafrance): II n'y a pas de
modification.
M. Tetley: Non, il n'y a pas de modification dans l'attendu.
M. Simard (François-Xavier): Dans le préambule,
non, pas du tout.
M. Tetley: Dans le deuxième attendu, il n'y a pas de
modification?
M. Simard (François-Xavier): Non plus.
M. Tetley: Ni dans le troisième?
M. Simard (François-Xavier): Non plus.
M. Tetley: Bon, le bill. "A ces causes, Sa Majesté, de
l'avis et du consentement de l'Assemblée nationale,
décrète ce qui suit.."
Le Président (M. Lafrance): Article 1? M. Léger:
Adopté. M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Article
2.1?
M. Léger: II y a un amendement.
M. Simard (François-Xavier): L'article 2.1 et 2.2 a
été remplacé par un autre article plus concis. Vous allez
trouver cela à l'article 1 des amendements. L'article 2 se lira
maintenant comme suit, si l'amendement est accepté. "La
société est une corporation sans but lucratif et a pour objet la
réalisation d'opérations d'assurance et de réassurance
mutuelles contre l'incendie, la foudre, le vent et les autres risques agricoles
a l'égard de ses membres." Dans le fond, la modification
apportée, c'est qu'on se référait de façon
spécifique au type de compagnie qui pouvait devenir membre de cette
société dans le cadre de l'article 2, alors que, là, on a
employé le terme plus générique de "membres" pour, par la
suite, évidemment, spécifier qui sont ces membres. C'est une
disposition de concordance et de clarté qui est apportée.
M. Giasson: Si je comprends bien l'article 2 corrigé, la
nouvelle société pourrait, au-delà de traités de
réassurance qu'elle pourrait assumer avec les sociétés ou
les compagnies mutuelles, aller directement dans le champ de l'assurance et ne
pas se limiter à des opérations de réassurance.
M. Simard (François-Xavier): Bon. Disons que,
substantiellement et principalement, la société a pour objet la
réassurance de ses membres, accessoirement, de façon
exceptionnelle et aussi complémentaire. Les trois termes sont
extrêmement importants. Je pense que, lorsqu'on touchera l'article 20
tantôt, on sera en mesure de le constater.
Alors, je dis: De façon complémentaire, accessoirement et
de façon tout a fait exceptionnelle, pour une période aussi
limitée dans le temps, la société pourra, si les cadres et
les conditions fixées à l'article 20 sont respectés,
assurer directement des agriculteurs qui sont déjà assurés
chez un membre de la société, un membre participant ou un membre
associé.
Quand cela se produira-t-il, grosso modo? C'est lorsque ce membre ne
sera pas en mesure de respecter de façon immédiate, les nouvelles
couvertures, le prolongement de couverture que lui octroie la loi 7 qui sera
essentiellement promulguée, évidemment...
M. Giasson: Mais cela pourrait se produire dans le cas où
ce cultivateur voudrait avoir une protection, une couverture que ne peut pas
lui accorder la compagnie ou la société mutuelle de son
milieu?
M. Simard (François-Xavier): Oui, exact, mais attention,
si sa mutuelle ne peut pas lui accorder cela, elle doit d'abord faire une
demande à la société à cet effet. Par la suite, il
y aura des avis, évidemment, qui seront donnés et si un autre
membre de la société, qu'il soit participant ou associé,
s'oppose à ce que la société aille dans le même
territoire où ce membre fait déjà affaires
pour assurer directement, la demande ne pourra pas être
agrée.
Il faut donc qu'il y ait une demande de la part de la mutuelle où
est assuré un agriculteur; deuxièmement, il ne faut pas qu'il y
ait d'opposition d'un autre membre de la société qui fait
déjà affaires dans le même territoire;
troisièmement, il faut que le membre qui fait la demande ne puisse pas,
légalement, aux termes des permis qui lui sont octroyés, assumer
ce type de couverture; quatrièmement, il faut que le surintendant des
assurances agrée cela et qu'il pense que c'est sain pour la bonne
administration des lois des assurances que cela soit ainsi.
Alors, évidemment, on comprend que c'est tout à fait
exceptionnel.
M. Bonnier: II y a même une cinquième condition, car
la société ne peut faire cela tant qu'elle n'aura pas au moins
$500,000 de réserves.
M. Simard (François-Xavier): II y a un autre
critère qu'on a oublié. La société, avant
même de pouvoir présenter une demande au surintendant des
assurances pour faire ce type d'assurance, devra avoir accumulé un
surplus d'au moins $500,000. L'autre critère, évidemment, que
j'ai signalé au début de mon intervention, c'est que cette
possibilité théorique et exceptionnelle qui existe en faveur de
la société de réassurance de façon accessoire est
limitée dans le temps pour une période de dix ans, à
compter de la première assemblée générale de la
société.
On se rend bien compte cela a été la grande
préoccupation du surintendant et des Institutions financières
qu'il ne faut pas faire un échec de cela, parce que c'est d'abord
la loi 7 qui prime. Il ne faudrait pas que cet article ait pour effet
d'empêcher la saine administration de la loi 7.
Essentiellement, le projet a pour but de permettre à la
société d'assumer de la réassurance et non pas de
l'assurance; alors, pour ne pas faire obstacle à la loi 7, on a cru
opportun de limiter dans le temps, pour une période de dix ans, cette
possibilité qu'aura la société.
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Lafontaine.
M. Léger: Le ministre pourrait-il nous dire si les
fonctionnaires de son ministère et son ministère sont d'accord
sur le principe, non pas uniquement de la réassurance, mais de
l'assurance, et si le surintendant des assurances s'est prononcé
là-dessus?
M. Tetley: Nous sommes maintenant satisfaits de l'article 2 et du
principe de la réassurance et de l'assurance conditionnelles, des
conditions mentionnées par le député de Taschereau et par
Me Simard, tout à la fois, que nous verrons plus tard dans le projet de
loi.
M. Léger: D'accord.
M. Tetley: Nous sommes maintenant satisfaits parce que, comme l'a
dit lui-même Me Simard, il ne faut pas affecter les grands principes qui
se trouvent dans la loi 7 que ce Parlement a adoptée il y a à
peine six mois.
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Montmagny-L'Islet.
M. Giasson: Présentement, la Fédération des
mutuelles-incendie Inc. du Québec a des traités de
réassurance avec une entreprise totalement québécoise,
sauf erreur.
M. Simard (François-Xavier): Oui.
M. Giasson: Je pense que vous déteniez cela avec...
M. Simard (François-Xavier): ...la Société
d'assurance des caisses populaires.
M. Giasson: Quelle est l'idée, précisément?
Je voudrais savoir si l'objectif poursuivi serait de réduire les
coûts des traités de réassurance transigés
présentement par la fédération avec la
société ou si des fins plus spécifiques sont poursuivies
par le projet de loi qui est devant nous.
M. Simard (François-Xavier): Essentiellement, c'est
évidemment de réduire des coûts. Il faut bien comprendre
que la Société d'assurance des caisses populaires ne fait pas
cela pour nos beaux yeux. Il y a des montants d'argent qui constituent des
profits pour elle.
Il faut comprendre ceci dans toute cette histoire. Le réassureur
actuel, La Société d'assurance des caisses populaires a
participé de façon très active à
l'élaboration de tout ce projet en collaboration, d'une part, avec des
experts et techniciens de la Fédération des mutuelles-incendie
et, d'autre part, avec des experts et techniciens du service des
assurances.
L'idée globale de cela c'est M. Adam l'a
déclaré lui-même que la société fait
beaucoup d'argent avec cela. C'est une façon de laisser dans les poches
du cultivateur cet argent, parce que nous prétendons que nous faisons
actuellement tout le travail de secrétariat et d'administration du
traité de réassurance. Il faut comprendre qu'au terme du
traité actuel la fédération est l'administrateur du
traité, tant pour la Société d'assurance des caisses
populaires que pour les mutuelles qui ont signé ce traité. La
société ne fait qu'accepter la décision de la
fédération et émet le chèque. Tout le travail,
toute l'administration et toute l'expérience acquise au terme du
traité, c'est la fédération, ses experts et ses
techniciens qui l'ont acquis. Nous disons: La marge de profit assez
substantielle qu'a réalisée la société au cours des
années, la société est d'accord, mais les gars ont dit:
Pourquoi ne vous organisez-vous pas vous-mêmes? Dans le fond, cela
resterait dans la poche de vos membres. C'est une autre façon de
diminuer le coût de l'assurance pour le membre, parce que, dans le fond,
c'est toujours dans la poche du contribuable qu'elle va le chercher.
M. Giasson: Donc, partant des faits que vous venez de mentionner,
on peut présumer que toute la réassurance que va assumer la
nouvelle société, elle va la conserver pour elle et ne transigera
pas d'autres traités de réassurance avec d'autres entreprises
d'assurance.
M. Simard (François-Xavier): Ce serait, je pense, une bien
mauvaise administration que de dire que la société
d'assurance...
M. Giasson: Donc, il reste possible que la nouvelle
société de réassurance transige soit avec la
Société d'assurance des caisses populaires ou avec d'autres
entreprises de réassurance.
M. Simard (François-Xavier): Remarquez que je ne suis pas
l'administrateur de cette société, mais je peux vous dire...
M. Giasson: Non, mais cela reste dans le domaine des
possibilités.
M. Simard (François-Xavier):... qu'il n'est pas dans
l'intention des administrateurs provisoires de couper les liens avec la
société. Même la Société de
réassurance des mutuelles-incendie devra obligatoirement se
réassurer avec des réassureurs. Il est bien entendu qu'en raison
des liens antérieurs qui existent entre la Société
d'assurance des caisses populaires et les mêmes personnes, dans le fond,
il y aura des traités de réassurance entre la
Société de réassurance et la société
d'assurance...
M. Giasson: Comme cela, en présumant que ce soit la
société, il y a encore des possibilités de profit?
M. Simard (François-Xavier): C'est même certain,
sauf que la marge est diminuée de beaucoup, parce qu'on devient un
deuxième réassureur.
M. Léger: Adopté sur division.
Le Président (M. Lafrance): Alors...
M. Bonnier: II pose des questions fort intelligentes.
Le Président (M. Lafrance): ... l'article 2 du projet
initial est supprimé et remplacé par l'article 1 des
modifications qui se lit comme suit: "L'article 2 est remplacé par le
suivant: 2) La société est une corporation sans but lucratif et a
pour but la réalisation d'opérations d'assurance et de
réassurance mutuelles contre l'incendie, la foudre, le vent et les
autres risques agricoles à l'égard de ses membres." Si on prend
la précaution de relire les articles, il faut bien indiquer pour
le bénéfice du journal des Débats et pour la
rédaction finale du projet de loi les modifications qui seront
apportées, parce qu'il en a plusieurs.
M. Tetley: L'article 2.1 est remplacé aussi.
Le Président (M. Lafrance): Les articles 2.1 et 2.2, sont
supprimés et remplacés par l'article 2 qu'on vient de lire.
M. Tettey: Les articles 2.1 et 2.2 sont remplacés.
Le Président (M. Lafrance): C'est cela.
M. Tetley: II n'y a pas de 2.2.
Le Président (M. Lafrance): Oui.
M. Tetley: Pas dans ma copie.
Le Président (M. Lafrance): Pas dans la modification.
M. Léger: Pas dans la modification.
M. Simard (François-Xavier): L'amendement proposé
à l'article 2 remplace les articles 2.1 et 2.2 du projet
déposé.
Le Président (M. Lafrance): C'est cela.
M. Simard (François-Xavier): Vous remarquez, M. le
ministre, que...
M. Tetley: Sur ma copie, je n'ai pas de 2.2. Vous voulez dire 2
point 2?
M. Simard (François-Xavier): C'est cela. M. Tetley:
Parfait.
Le Président (M. Lafrance): L'article 3.1? Aucune
modification. Adopté.
M. Bonnier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 3.2?
M. Léger: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. L'article
4?
M. Bonnier: Modifié, M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): L'article 4.1 modifié
par l'article 2 des modifications, "a) Insérer, à la
première ligne du paragraphe 1 de l'article 4 après, le mot
"membres", le mot "participants"; b) insérer, à la sixième
ligne du paragraphe 1 de l'article 4, après le mot "assurances", ce qui
suit: (1974, chapitre 70); c) remplacer les paragraphes 2 et 3 de l'article 4
par les paragraphes suivants: "2. Peut aussi devenir membre participant de la
société et contribuer à son capital de garantie, toute
compagnie d'assurance de dommage opérant au Québec sous la forme
de l'assurance mutuelle qui y est autorisée par la
société, avec la permission du surintendant des assurances, par
règlement approuvé lors d'une assemblée
générale des membres participants de la société.
"3. Peut aussi devenir membre participant de la
société conformément à la présente
loi, en cas de nécessité et si la société n'est pas
en mesure de maintenir son capital de garantie conformément aux
paragraphes 1 et 2 et aux articles 5 et 10, toute compagnie d'assurance de
dommages opérant au Québec sous la forme de l'assurance mutuelle
qui est autorisée par le surintendant des assurances à contribuer
au capital de garantie de la société. "4. Peut aussi devenir
membre associé de la société, toute compagnie d'assurance
mutuelle contre le feu, la foudre et le vent constituée suivant les
dispositions des sections II, VI et VII de la Loi des assurances et toute
société mutuelle d'assurance-incendie, constituée en vertu
des chapitres IV et V du titre IV de la Loi sur les assurances qui
cèdent de l'assurance à la société. "5. Peut enfin
être membre auxiliaire de la société tout agriculteur qui
souscrit, conformément à l'article 20, une assurance avec la
société et qui signe la formule d'adhésion prévue
à l'article 20."
M. Bonnier: Je pense que les membres de la commission vont
s'apercevoir de la désignation réelle des membres participants,
des membres associés, des membres auxiliaires.
M. Léger: M. le Président, je veux seulement faire
une suggestion. A l'avenir, j'aimerais, pour ne pas obliger les membres d'une
commission à faire un travail de franciscain, de
bénédictin et de dominicain en même temps, qu'avant de
déposer le projet en première lecture on ait fait toutes les
corrections. Je vous dis que ce n'est pas facile d'essayer de suivre
actuellement toutes les implications de tous les amendements.
Aujourd'hui, les amendements qu'on nous apporte sont quasiment aussi
nombreux que le projet de loi original. Je trouve cela malheureux. A l'avenir,
je ne voudrais pas qu'on soit obligé de faire un travail aussi
compliqué, parce que chaque mot signifie quelque chose. Une chance que
nous sommes d'accord sur le principe du projet. Je trouve cela malheureux que
nous soyons obligés de vérifier chacune des lignes. Nous avons
autant d'amendements que le projet de loi initial.
M. Tetley: Je suis de votre avis. Je dois quand même
ajouter que toute personne peut faire toute demande à cette
Assemblée nationale, par un projet de loi privé, que le
gouvernement a le droit de refuser. En effet, on a fait la demande et le
gouvernement n'était pas satisfait, pour les raisons mentionnées,
même pas le procureur ni le parrain. C'est pour cela que, parfois, il y
avait, une contestation. C'est la raison pour laquelle je veux étudier
chaque article aujourd'hui. Cela va prendre l'après-midi, mais, quand
même, je crois que c'est utile. Parfois, par le moyen de contestation, on
montre au public les raisons de notre refus. Je regrette qu'il n'y ait pas
beaucoup de délai; je n'aime pas la compression du Parlement à la
fin d'une session, comme c'est le cas aujourd'hui. D'autre part, la
société voulait procéder. Quand même, je crois que
vos remarques sont d'une certaine valeur.
M. Léger: Quand un projet de loi est déposé
en première lecture, c'est là qu'on peut, à tête
reposée, en dehors d'une commission, faire l'étude des
conséquences de chacun des articles. Mais, si, entre la première
lecture et la commission parlementaire, on change à tel point un projet,
d'une façon aussi dense qu'à ce stade-ci on est obligé de
regarder, article par article, en commission parlementaire, je dis que c'est un
travail qui aurait dû être fait avant que nous arrivions ici, afin
qu'on soit prêt sur chaque article, connaissant les conséquences
de chacun des articles et des amendements qui y sont apportés. Autrement
dit, quand on dépose un projet de loi en première lecture, il
faudrait qu'il soit quasiment final ou qu'on retarde sa présentation en
première lecture tant qu'on n'aura pas un projet qui est quasi final. On
peut accepter quelques papillons, mais pas toute une série de
"fénitrothion".
M. Tetley: Si vous me le permettez, parlant du ministère
et du gouvernement, il est de votre avis. D'autre part, la
société avait de bonnes raisons de faire adopter le projet de loi
avant l'ajournement de l'été.
C'est pourquoi nous avons procédé, mais, comme je viens de
le dire, vous avez certainement raison d'exiger à l'avenir et même
aujourd'hui un délai plus long.
M. Léger: En ce qui concerne l'Opposition, je voudrais me
décharger des conséquences des oublis qui pourraient être
faits. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé au ministère de
prendre la responsabilité des conséquences de chacun des articles
amendés, qui vous sont soumis aujourd'hui, nous acceptons le projet
selon cet aspect dont je viens de parler, à savoir que le
ministère doit prendre la responsabilité des amendements qu'il
nous apporte. On ne peut pas commencer à évaluer en commission
parlementaire toutes les conséquences de ces amendements.
M. Bonnier: M. le Président...
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Laurier avait demandé la parole auparavant. Si vous le permettez, M. le
député de Taschereau, vous serez le suivant.
M. Marchand: M. le Président, il avait été
décidé auparavant de continuer la séance jusqu'à
une heure, parce qu'on croyait pouvoir terminer l'étude de ces projets
de loi. Mais, dans les circonstances, tous ont pris des engagements pour
l'heure du dîner. Je me demande pourquoi on ne suspend pas les travaux.
Si on doit revenir cet après-midi, cela va donner une chance à
tout le monde de regarder le projet de loi. Cela nous donnera au moins quelques
heures.
Le Président (M. Lafrance): Le député de
Taschereau.
M. Bonnier: Je suis tout à fait d'accord avec le
député de Laurier. Je voudrais seulement souligner au
député de Lafontaine que l'essence même des amendements
principaux a trait un peu à la forme juridique de cette affaire. On a
discuté passablement avant le dépôt en première
lecture, bien sûr, les gens du ministère, le parrain et la
société. On a eu de la difficulté à trouver la
formule véritable qui en ferait une corporation sans but lucratif, tout
en étant un service essentiel ou mutuel et sans qu'elle fasse affaires
avec des clients extérieurs impliquant qu'elle faisait des profits. On a
maintenant trouvé la formule. On a pensé, comme l'expliquait le
ministre, parce qu'on tenait absolument que ce soit fait à cette
session-ci, de le déposer quand même en première lecture.
Je concède au député de Lafontaine que cela peut sembler
mal travailler, mais l'essentiel des amendements importants apportés,
c'est par rapport à ce principe d'entreprise du type sans but lucratif.
On a voulu lui garder ce caractère. C'est surtout cela.
Le Président (M. Lafrance): Me Simard avait quelque chose
à ajouter tout à l'heure, je crois.
M. Simard (François-Xavier): C'est ce que M. Bonnier vient
de répondre. Je voudrais encore signaler 95% et même 100% des
amendements en sont d'encadrement légal. Cela ne change rien quant au
fond et au contenu du projet par rapport à celui qui a été
déposé. L'encadrement légal a certes été
changé, parce qu'on parle maintenant de membres participants, de membres
associés et de membres auxiliaires. Dans le projet déposé,
on n'avait pas fait ces distinctions, mais on avait encore tous ces
gens-là, quand même. On avait conservé cette relation de
clients; on avait les membres et on avait les clients. Aujourd'hui, les clients
sont devenus associés et auxiliaires. C'est la seule chose. Evidemment,
le projet est volumineux et il a fallu dire à chacun des articles: Le
client qui est disparu devient un membre associé ou un membre
auxiliaire. C'est la raison pour laquelle cela paraît comme cela. Le
projet lui-même n'a pas changé quant à son contenu et quant
à sa portée véritable, sauf, évidemment, à
l'article 20.4 où on a fixé dans le temps le droit pour la
société de faire de l'assurance directe. Quant au reste, à
moins que je ne me trompe, ce sont des...
Le Président (M. Lafrance): Les membres de la commission
doivent décider si on doit suspendre nos travaux et revenir à
quinze heures.
M. Tetley: Suspendre jusqu'à quinze heures.
Le Président (M. Lafrance): On va suspendre jusqu'à
quinze heures. La commission des institutions financières, compagnies et
coopératives suspend ses travaux jusqu'à quinze heures.
(Suspension de la séance à 12 h 44)
Reprise de la séance à 15 h 15
M. Lafrance (président de la commission permanente des
institutions financières, compagnies et coopératives): A
l'ordre, messieurs!
Nous reprenons l'étude du projet de loi no 171 et je commence la
lecture de l'épitre d'Irénée à l'Assemblée
nationale.
On nous a suggéré une façon de procéder,
c'est-à-dire de lire le texte de la loi elle-même et, chaque fois
qu'il y aura des modifications, de les ajouter au fur et à mesure.
On va essayer. Article 4.1 parce que cela n'a pas
été adopté "Sont membres de la
société toute compagnie d'assurance mutuelle...
M. Tetley: Un amendement... Sont membres participants".
Le Président (M. Lafrance): Je m'excuse. Cela a
été adopté. Article 2, les modifications ont
été adoptées. On était rendu à la
modification 3.
L'article 2 est adopté. Nous en sommes à l'article 5.1.
D'accord? A la fin de l'article 4...
M. Tetley: Pouvez-vous ajouter cela à la fin? Vous allez
nous bouleverser complètement.
M. Simard (François-Xavier): Je voudrais tout simplement
signaler qu'à ma connaissance l'article 4 n'a pas été
adopté. On l'a lu, mais on ne l'a pas adopté.
Le Président (M. Lafrance): On va régulariser la
situation. On va recommencer à l'article 4.1 et on va lire les
modifications. D'accord? Bon! "Sont membres on doit ajouter le mot
"participants", selon la modification no 2 participants de la
société toute compagnie d'assurance mutuelle contre le feu, la
foudre et le vent, constituée suivant les dispositions des sections II,
VI et VII de la Loi sur les assurances..."
M. Tetley: Ouvrez une parenthèse, s'il vous plaît.
C'est tout simplement de concordance. (1964 SRQ, ce qui veut dire Statuts
refondus du Québec, chapitre 295).
Le Président (M. Lafrance): Après "assurances",
ajouter les mots "(Statuts refondus 1964, chapitre 295)".
M. Tetley: Parfait!
Le Président (M. Lafrance): Je m'excuse, mais il faut que
je l'écrive. Vous allez me donner quelques secondes. "... et toute
société mutuelle d'assurance-incendie, constituée en vertu
des chapitres IV et V, du titre VI de la Loi sur les assurances..."
M. Tetley: Bon!
Le Président (M. Lafrance): Et ajoutez...
M. Tetley: Un instant!
Le Président (M. Lafrance): ... entre
parenthèses...
M. Tetley: Vous lisez peut-être mal. Ce n'est pas "du titre
VI", c'est IV.
Le Président (M. Lafrance): Du titre IV, je m'excuse si
j'ai dit VI.
M. Tetley: Vous l'avez dit une autre fois, nous allons le
corriger dans le texte.
Le Président (M. Lafrance): Oui. Alors, c'est "du titre IV
de la Loi sur les assurances". Il faut ajouter, après le mot
"assurances", "(1974, chapitre 70)".
M. Léger: Fermez la parenthèse.
Le Président (M. Lafrance): Fermez la
parenthèse.
Pour le reste du paragraphe, on va vous faire grâce de la lecture,
étant donné que c'est concordant. Il n'y a absolument rien
à rajouter.
On remplace les articles 4.2 et 4.3 de l'article 4 par le paragraphe 2
des modifications 2, 3, 4 et 5. D'accord? Tout le monde a compris?
M. Léger: Au paragraphe 2, c'est: "Peut aussi devenir
membre participant..." au paragraphe 3: "Peut aussi devenir membre
participant..."
Le Président (M. Lafrance): Paragraphe 4...
M. Léger: ..."Peut aussi devenir membre associé de
la société..." et 5, c'est: "Peut enfin devenir membre
auxiliaire."
M. Tetley: Bon!
Le Président (M. Lafrance): C'est ça.
M. Léger: Parfait!
Le Président (M. Lafrance): Alors, l'article 4...
M. Tetley: Un instant.
M. Léger: C'est dans la même loi, ça va
bien.
M. Tetley: Permettez-moi de souligner qu'à l'article 4,
paragraphe 5, à la deuxième page de la liste de vos
modifications, c'est: "Peut devenir membre auxiliaire...", non; "Peut enfin
devenir membre...", au lieu de: "être membre..."
Le Président (M. Lafrance): Je l'ai faite.
M. Tetley: Avez-vous cette correction? Je regrette...
M. Léger: Au paragraphe 4, après "Loi sur les
assurances", on pourrait ajouter le chapitre des Statuts refondus. Vous l'avez
déjà fait?
M. Tetley: Je crois qu'une fois fait... J'espère...
M. Léger: Je vais laisser ça aux
spécialistes.
Le Président (M. Lafrance): L'article 4 est adopté.
D'accord? Article 5, paragraphe 1. Adopté. Non? Paragraphe 2.
M. Bonneau: Article 5, paragraphe 1, il n'y a pas de
modification, M. le Président.
M. Léger: Remplacer le sous-paragraphe b) du paragraphe 2
de l'article 5.
Le Président (M. Lafrance): C'est ça. Alors,
l'article 5, paragraphe 1.
M. Bonnier: II n'y a pas de modification.
Le Président (M. Lafrance): M. le parrain, c'est
adopté? Article 5, paragraphe 2, on va procéder par... Est-ce
qu'on va adopter les sous-paragraphes a), b), c), d), un par un? D'accord.
Sous-paragraphe a), adopté?
M. Bonnier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Le sous-paragraphe b) est
remplacé par les sous-paragraphes b) et c) des modifications.
M. Tetley: Au sous-paragraphe c), M. le Président, il y a
une erreur de texte, au lieu de "pourvoir au financement de ses contributions",
c'est "de leurs contributions".
Le Président (M. Lafrance): "De leurs contributions". Les
sous-paragraphes b) et c) des modifications sont adoptés?
M. Bonneau: Est-ce que vous lisez ou si vous laissez ça
comme ça?
Le Président (M. Lafrance): Le paragraphe 3 est
retranché selon les modifications. Les paragraphes 4 et 5 deviennent les
paragraphes 3 et 4, sans modification.
M. Léger: Le paragraphe 3, ce serait: "Le capital de
garantie..." C'est ça?
Le Président (M. Lafrance): C'est ça.
M. Léger: Le paragraphe 4 serait "Obligations et autres
titres..." C'est ça?
Le Président (M. Lafrance): C'est ça. Alors, les
paragraphes 5.3 et 5.4 sont adoptés?
M. Bonneau: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Le paragraphe 6 est
renuméroté et devient le paragraphe 5.6 et commence par ceci: "Si
cette valeur diminue"; ça devient le paragraphe 5 et, à la
deuxième ligne, après le mot "membres", il faut ajouter
"participants".
Le nouvel article 5 est adopté, avec modifica-
tions. Le paragraphe 7 de l'article 5 est renuméroté et
devient le paragraphe 5.6 et se lit comme suit: "La Fédération
des mutuelles d'incendie."
M. Léger: D'accord.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Le paragraphe
8...
M. Bonnier: Les intérêts courus sur le capital sont
également remboursés, ce qui avait été
oublié dans la première version. C'est tout à fait
logique, d'ailleurs.
Le Président (M. Lafrance): Attendez un peu. Je suis assez
mêlé, ne me mêlez pas plus.
M. Bonnier: On va aller tranquillement.
Le Président (M. Lafrance): Oui, d'accord. Alors, le
paragraphe 8 de l'article 5 est renuméroté et devient le
paragraphe 7 de l'article 5. Et, les cinquième, sixième et
septième lignes qu'on va lire à la page suivante, à partir
de attendez un peu "... suivent la date d'entrée en
vigueur de la présente loi." ... Alors, on met un point. C'est la
troisième ligne de la page suivante. On met un point. On enlève
complètement les mots "... et lorsque cette contribution est
effectuée..." jusqu'à la fin de la phrase qui se termine par les
mots "... à ces titres soit payé aux contributaires."
M. Bonnier: C'est cela.
Le Président (M. Lafrance): D'accord?
M. Bonnier: Oui. Parce qu'il ne sera plus question de
transporter.
Le Président (M. Lafrance): On continue à lire: "Si
ce capital de garantie n'est pas formé, les montants payés..." on
y ajoute "... y compris les intérêts perçus, doivent
être remis intégralement aux contributaires.." jusqu'à la
fin, sans aucun changement.
M. Marchand: Stop.
M. Bonnier: La différence est que,
précédemment, dans le projet initial, il était question de
transport d'obligations tandis que, là, cela sera dans le fonds du
comptant qui sera souscrit par les sociétés membres. Et, en
second lieu, si le capital garanti n'est pas formé dans sa
totalité, les montants payés, non seulement en capital, mais
également en intérêt, seront remboursés à
chacun des souscripteurs.
Le Président (M. Lafrance): L'article 5, paragraphe 9, est
renuméroté et devient l'article 5, paragraphe 8, et est
remplacé par l'article suivant, qui devient 8, et se lit comme suit:
"Les valeurs constituant le capital de garantie..."
M. Bonnier: C'est cela.
Le Président (M. Lafrance): Alors, ce nouvel article est
adopté. A la suite de cet article, le paragraphe 8, on peut enlever les
mots entre parenthèses "statuts refondus 1964, chapitre 295" parce
qu'ils ont déjà été inscrits au début.
M. Bonnier: Mais il faut faire remarquer que ces montants peuvent
être utilisés pour effectuer le dépôt chez le
ministre des Finances, ce qui n'était pas précisé dans le
projet initial.
M. Marchand: Est-ce qu'on enlève le point-virgule?
Le Président (M. Lafrance): Mettez un point. Enlevez la
virgule. L'article 7 je m'excuse n'avait pas été
adopté. Alors, l'article 7 est adopté.
M. Bonnier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Alors, l'article 5, paragraphe
8 est adopté. Il est remplacé par le paragraphe 8 qui a
été adopté.
M. Bonnier: A l'article 5, paragraphe 9, pas de changement, M. le
Président.
Le Président (M. Lafrance): Alors, article 5, paragraphe
10.
M. Bonnier: L'article 5, paragraphe 9 n'a pas été
adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 5, paragraphe 10
devient l'article 5 paragraphe 9. Il est adopté.
M. Bonnier: Un instant, M. le Président...
M. Simard (François-Xavier): Si vous permettez, en regard
de l'article 5.9, on change les mots "participation...
Le Président (M. Lafrance): Oui, on était en train
de faire la modification. Au lieu de se lire à l'article 5.9, "les
participations ainsi souscrites", doit se lire plutôt "les contributions
ainsi faites dans le capital de garantie". Il y a assez d'avocats. Le
député de Dubuc devrait les laisser parler.
M. Harvey (Dubuc): Au collège seulement.
Le Président (M. Lafrance): L'article 6 est
remplacé par le paragraphe 6: "La société peut sur
autorisation de son conseil d'administration et à un taux
approuvé par le surintendant des assurances payer annuellement, à
même..." Et on devrait changer les mots "excédents
contribués" par "surplus accumulés".
M. Marchand: Le surplus.
Le Président (M. Lafrance): "Le surplus
accumulé".
M. Léger: Le surplus accumulé ou le surplus
d'opération?
M. Bonnier: Non, ce n'est pas la même chose, c'est le
surplus accumulé.
M. Léger: C'est cela que vous voulez avoir, le surplus
accumulé?
M. Bonnier: Oui.
Le Président (M. Lafrance): L'article 6 remplacé
par le paragraphe 6 est adopté?
M. Bonnier: Un instant, M. le Président, je l'ai lu
jusque-là.
M. Léger: Pour les fins du journal des Débats,
est-ce que vous n'êtes pas censé lire le nouvel article 6 au
complet, parce que vous dites: Remplacer l'article 6 par le suivant, et vous
n'avez lu qu'une partie. Pour le journal des Débats, il faudrait
lire...
Le Président (M. Lafrance): Les modifications sont inclues
dans le rapport. C'est le secrétaire des commissions qui va
rédiger le nouveau projet.
M. Léger: Oui, mais le nouvel article 6 n'est pas
dans...
Le Président (M. Lafrance): Je n'ai pas d'objection.
M. Léger: Non, c'est pour le journal des Débats,
parce que le nouvel article qu'il faut ajouter dans l'amendement ne se trouve
pas à avoir été lu, il n'était pas dans l'ancienne
loi. C'est un article nouveau au complet.
Le Président (M. Lafrance): D'accord. Alors, on va
relire...
M. Tetley: La question soulevée par le
député de Lafontaine semble être le sujet de discussion.
Est-ce que c'est le surplus accumulé de l'année,
c'est-à-dire le surplus d'opération ou le surplus accumulé
pendant des années?
M. le Président, j'aimerais laisser l'article 6 de
côté pour l'instant et ne pas l'adopter.
Des Voix: Suspendu.
M. Tetley: Qu'il soit suspendu et que les avocats et les gens en
discutent, parce que cela, c'est joliment important.
Le Président (M. Lafrance): Pensez-vous que cela peut se
faire aujourd'hui?
M. Tetley: D'indécence!
Le Président (M. Lafrance): La modification est la
suivante: A la première ligne du paragraphe 1 de l'article 7,
insérer, après le mot "membres", les mots "participants et
associés".
M. Léger: D'accord.
Le Président (M. Lafrance): Article 7, paragraphe 1,
adopté. Article 7, paragraphe 2, remplacer le paragraphe 2 de l'article
7 par le suivant et je lis: "Lors d'une assemblée
générale, seuls les membres participants de la
société ont un droit de vote et leur droit de vote est
égal au rapport de leurs primes cédées sur l'ensemble des
primes cédées par ces membres de la société,
rapport établi par résolution du conseil d'administration de la
société au 31 décembre de l'année
précédente". Adopté.
M. Léger: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 7, paragraphe 3. A la
première ligne du paragraphe 3 de l'article 7, insérez
après le mot "membres" le mot "participants".
L'article 7.3, adopté. Article 7.4, la même chose,
après le mot "membres", à la deuxième ligne, ajouter le
mot "participants".
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Article 8.1,
aucune modification, adopté? Article 8.2, à la deuxième
ligne, après le mot "membres", ajouter le mot "participants".
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Le sous-paragraphe a),
adopté. Au sous-paragraphe b), après le mot "comptes", ajouter
les mots "et fixer ses honoraires".
M. Léger: C'est le sous-paragraphe b)?
M. Bonnier: C'est l'ancien sous-paragraphe c).
M. Tetley: C'est le sous-paragraphe c).
Le Président (M. Lafrance): C'est une erreur.
M. Bonnier: C'est au sous-paragraphe c), M. le
Président.
Le Président (M. Lafrance): D'accord, alors le
sous-paragraphe b) est adopté, le sous-paragraphe c), adopté, le
sous paragraphe d), adopté et le...
M. Léger: Au sous-paragraphe c), vérificateur des
comptes.
Le Président (M. Lafrance): Non, ça va dans
l'autre.
Il y a le paragraphe 3 qui suit et le sous-paragraphe a), aucune
modification, et au sous-paragraphe b), après le mot "comptes", ajouter
les mots...
M. Tetley: Sous-paragraphe c).
Le Président (M. Lafrance): Sous-paragraphe b), M. le
ministre. Si vous voulez, on va reprendre, pour bien se comprendre. A l'article
8.2, il y a les sous-paragraphes a), b), c) et d). Il n'y a aucune
modification.
Et à l'article 8.3, il n'y a aucune modification au
sous-paragraphe a) et au sous-paragraphe b), après les mots "comptes",
il faut ajouter "et fixer ses honoraires".
M. Tetley: C'est ça.
M. Bonnier: M. le Président, à l'article 8,
sous-paragraphe a), il faudrait ajouter le mot "participants" à
"membres", "de même les membres participants de la
société", ce sont eux qu'on doit voir.
Le Président (M. Lafrance): A l'article 8.3, "de
même les membres participants de la société doivent
alors"...
M. Tetley: C'est peut-être le temps d'expliquer les droits
des participants, des membres participants, parce que nous ne prenons pas de
décision ici, nous acceptons aveuglément des décisions que
peut-être ni le gouvernement ni l'Opposition ne veulent accepter.
M. Simard (François-Xavier): II y a trois
catégories de membres, le membre participant, le membre associé
et le membre auxiliaire. Le membre participant est celui qui contribue au
capital de garantie, c'est celui qui va avoir droit à un
intérêt sur les sommes qu'il a contribuées au capital de
garantie, c'est aussi celui qui va avoir droit de vote, c'est celui qui va
partager dans les surplus d'opération et il va aussi avoir un droit de
partage dans les fonds de réserve ou dans les surplus accumulés
de cette société.
Le membre associé, ne contribue pas au capital de garantie.
Conséquemment, il n'aura pas droit à avoir un
intérêt parce qu'il n'y a pas eu de contribution et il ne votera
pas, il n'aura pas d'influence dans le processus décisionnel direct.
Evidemment, il y a une voix consultative, mais il ne votera pas. Il va partager
la réserve et il va aussi partager les surplus d'opération et
dans les pertes. Même chose que pour le membre participant au niveau du
partage financier, sauf qu'il n'aura pas droit à l'intérêt
sur la contribution, parce qu'il n'y en a pas.
Quant au membre auxiliaire, directement, il ne contribue pas au capital
de garantie. Il ne partage pas non plus dans les différents
éléments fiscaux qu'on vient de mentionner, mais parce qu'il est
lui-même membre participant ou membre associé, indirectement, il
partage dans tout ça. C'est ça qu'il faut voir.
M. Tetley: C'est parce qu'il n'y a pas de définition dans
la loi.
M. Simard (François-Xavier): De quoi? M. Tetley:
Est-ce que c'est bien à l'article...
M. Bonnier: A l'article 2, je pense, M. le ministre.
M. Simard (François-Xavier): Dans la loi, on retrouve qui
peut être membre participant, membre auxiliaire et membre associé.
Dans la loi aussi, à différents endroits, selon les sujets
touchés, on définit les pouvoirs des membres participants, des
membres associés et aussi des membres auxiliaires. C'est-à-dire
que, dans la loi, on va dire: Seuls les membres participants peuvent être
élus administrateurs, des choses comme ça.
C'est regroupé par sujet dans la loi.
M. Tetley: Lorsque vous parlez de membres tout simplement, vous
parlez des trois groupements?
M. Simard (François-Xavier): C'est ça. Alors
l'assemblée générale annuelle est une assemblée de
tous les membres.
M. Tetley: C'est ça.
M. Simard (François-Xavier): A l'intérieur de cette
assemblée, vous avez des gens qui décident et vous avez des gens
qui consultent, qui émettent des opinions.
M. Tetley: C'est pourquoi l'article 8.1 parle de membres, mais
après, à l'article 8.2, etc., vous parlez...
M. Simard (François-Xavier): De membres participants,
parce que ce sont des gens qui ont à rendre compte.
Le Président (M. Lafrance): Alors le sous-paragraphe b)
est adopté; au sous-paragraphe c), aucune modification. Adopté.
Il faut ajouter un paragraphe 4 qui va se lire comme suit: "A cette
assemblée générale annuelle, les membres associés
et auxiliaires peuvent exprimer leur opinion sur toutes les questions soumises
à l'assemblée." Adopté.
M. Marchand: Stop!
M. Bonnier: Cela veut dire que c'est seulement pour souligner
qu'ils n'ont pas droit de vote.
M. Marchand: Cela va être mémorable.
M. Bonnier: Ils ont le droit d'exprimer leur avis.
Le Président (M. Lafrance): L'article 9 est
remplacé par l'article suivant: Article 9, paragraphe 1 ; "La
société, après avoir comblé les déficits des
années antérieures à même le surplus
accumulé, ne peut distribuer aux membres participants
et associés, que 50% du surplus d'opération
réalisé lors d'un exercice financier et ce, tant et aussi
longtemps qu'elle n'a pas accumulé, à titre de réserve,
une somme équivalente à $0.60 pour $1,000 d'assurance
assumée en vigueur. Lorsqu'une telle réserve a été
accumulée, la société peut distribuer 100% des surplus
d'opération réalisés."
Article 9, paragraphe 2, "Les surplus d'opération sont
partagés entre les membres participants et associés dans un
rapport égal à leur volume-prime cédé à la
société sur l'ensemble du volume-prime cédé par les
membres participants et associés de la société.
L'excédent des dépenses sur les revenus est réparti entre
les membres participants et associés de la société de la
même manière et constitue une dette du membre envers la
société."
Article 9, paragraphe 3: "Cependant, si un membre participant n'est pas
en mesure d'acquitter sa part de l'excédent des dépenses sur les
revenus de la société, il cesse d'être membre et cette part
est répartie conformément au paragraphe 2 entre les autres
membres participants. Sa contribution au capital de garantie est alors
confisquée par la société et est répartie
conformément au paragraphe 2, entre les autres membres participants qui
en assument alors la responsabilité."
Paragraphe 4, article 9: "Si un membre associé refuse d'acquitter
sa part de l'excédent des dépenses sur les revenus de la
société, il cesse d'être membre et ses droits
éventuels dans le surplus accumulé de la société
sont confisqués au profit de la société. La
société peut, de plus, recouvrer en justice la part due par ce
membre."
L'article 9, adopté.
M. Bonnier: Adopté. C'est quand même un article
très important où, dans le fond, c'est tout le mécanisme
de répartition, soit des surplus ou même des manques à
gagner lorsqu'il y a un excédent des dépenses sur les revenus,
qui est partagé par l'ensemble des membres, qui en fait une
société sans but lucratif.
Le Président (M. Lafrance): Article 9, adopté avec
les modifications grammaticales. Au paragraphe 1, à la quatrième
ligne, on parle "du surplus d'opération réalisés", il
faudrait enlever le "s" à réalisés". A la dernière
ligne, "distribuer 100% du surplus d'opération réalisé",
au singulier.
L'article 10 est supprimé et remplacé par le suivant.
Article 10, paragraphe 1 : 10.1. Si une contribution additionnelle des membres
participants s'avère nécessaire pour
régénérer le capital de garantie, ces membres de la
société doivent avoir recours aux modalités de
contribution prévues à l'article 5, et une telle contribution est
établie en fonction du paragraphe 2 de l'article 9 et du paragraphe 2 de
l'article 7. 10.2. Si une contribution additionnelle des membres participants
et associés s'avère nécessaire pour combler
l'excédent des dépenses sur les revenus, ces membres peuvent
disposer des sommes d'argent nécessaires, sur résolution de leur
conseil d'administration au bureau de direction respectif. 10.3. La
société peut, aux conditions fixées par le surintendant
des assurances, utiliser son capital de garantie pour la réalisation de
ses opérations.
Alors, l'article 10 est adopté?
M. Bonnier: C'est dire qu'ils peuvent utiliser une partie du
capital garanti justement pour réaliser leur domaine de
réassurance. C'est pour réaliser ce domaine, pour pouvoir faire
de la réassurance seulement, mais non pour faire autre chose.
M. Léger: D'accord.
M. Bonnier: Remarquez que, même dans ce cas-là, on
fait toujours intervenir le surintendant des assurances.
Le Président (M. Lafrance): L'article 11.1,
sous-paragraphe a), adopté. Le sous-paragraphe b) du paragraphe 1 de
l'article 11 est remplacé par le suivant: Fixer les primes et les
conditions de la réassurance ou de l'assurance. Dans le cas de
réassurance assumée à 100% par la société,
la rémunération consentie doit être approuvée par le
surintendant des assurances. Alors, changer les mots: "est sujette à
l'approbation du... " par: "doit être approuvée par le
surintendant des assurances. 11.1 b), c'est cela.
M. Bonnier: C'est cela.
Le Président (M. Lafrance): Le sous-paragraphe c),
adopté?
M. Bonnier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Le sous-paragraphe d),
adopté? On ajoute, après le sous-paragraphe d), le
sous-paragraphe e), qui se lira comme suit: Fixer les droits, obligations et
privilèges des membres auxiliaires.
M. Bonnier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 11.2, à la
deuxième ligne, après les mots: "aux membres", ajoutez le mot:
"participants". Adopté?
M. Bonnier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 11.3, après
le mot: "membres", à la deuxième ligne, ajoutez le mot:
"participants".
M. Cornellier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 11.3, adopté.
L'article 11.4, adopté?
M. Léger: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 11, paragraphe 5.
M. Léger: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): A l'article 11.6, remplacer la
cinquième ligne du paragraphe 6 de l'article 11 par ce qui suit; II faut
remplacer toute la ligne. Cela se lira comme suit: La durée du mandat
des administrateurs est d'un an, elle peut
être reportée à deux ou trois ans par
règlement adopté lors d'une assemblée
générale des membres de la société. Dans ce cas, un
certain nombre d'administrateurs doit, chaque année, être
remplacé selon le mode de rotation que ce règlement
détermine.
M. Léger: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 117,
adopté?
Une Voix: Adopté.
M. Bonnier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 12?
M. Bonnier: Adopté.
M. Tetley: Avez-vous lu tout le paragraphe?
M. Léger: II restait une ligne à lire.
Le Président (M. Lafrance): Ce serait peut-être
préférable. Pour continuer l'article 11.6, après avoir
fait la modification, le texte se lira comme suit: "Ce règlement doit
prévoir le remplacement annuel d'un nombre d'administrateurs aussi
égal que possible". L'article 13, à la deuxième
ligne...
M. Bonnier: L'article 12.
Le Président (M. Lafrance): L'article 12 a
été adopté.
M. Bonnier: II a été adopté?
Le Président (M. Lafrance): Oui, M. Simard?
M. Simard (François-Xavier): Au paragraphe 7, il faudrait
ajouter le mot "participant" après le mot "membre". "Aucun
représentant d'un membre participant n'est éligible à la
fonction d'administrateur tant qu'il n'a pas acquitté
intégralement toutes les cotisations ou primes qu'il doit à ce
membre".
M. Léger: Participant.
M. Simard (François-Xavier): On ajoute le mot
"participant" à la première ligne, après le mot
"membre".
Le Président (M. Lafrance): Et à la
dernière?
M. Simard (François-Xavier): Non, on y dit: ce membre,
c'est un démonstratif, on se réfère évidemment
à la première ligne.
Le Président (M. Lafrance): Alors, le mot "participant",
après le mot "membre", à la première ligne, est
ajouté, au paragraphe 11.7. Adopté.
M. Léger: Les articles 12, 13, 14, adoptés.
Le Président (M. Lafrance): A l'article 13...
M. Léger: L'article 12 est adopté. A 13, il y a
quelque chose?
Le Président (M. Lafrance): II faut ajouter... l'article
12 est adopté. A la deuxième ligne du deuxième
alinéa de l'article 13 insérer après le mot "membre" le
mot "participant".
M. Léger: C'est exact.
Le Président (M. Lafrance): Alors, l'article 13 est-il
adopté?
M. Bonnier: Oui, adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 14,
adopté?
M. Léger: Les paragraphes 1 et 2, adoptés.
Le Président (M. Lafrance): L'article 15 est
remplacé par l'article suivant: 15.1. Lors de l'établissement de
la prime de réassurance ou d'assurance, le conseil d'administration peut
constituer une réserve d'uniformisation formée de toutes les
sommes restant en la possession de la société à la fin de
chaque année, après paiement des dépenses d'exploitation
de la société. Cette réserve peut-être
utilisée chaque année jusqu'à 50% pour uniformiser les
primes de réassurance et d'assurance. 15.2. Les sommes pour la
constitution de cette réserve ne doivent pas excéder 10% des
primes de réassurance ou d'assurance perçues. 15.3. Les sommes
représentées par cette réserve ne peuvent être
partagées entre les membres participants et associés de la
société que dans les cas de liquidation, de dissolution ou
d'abandon des affaires de la société. Elles sont alors
distribuées aux membres participants et associés de la
société et à ceux qui l'ont été dans les
cinq années précédentes.
Article 15, adopté?
M. Léger: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): Paragraphes 1, 2 et 3,
adoptés. L'article 16 est remplacé...
L'article 16 se lirait comme suit: 16.1. En cas de liquidation,
dissolution ou abandon des affaires ou de retrait d'un membre participant de la
société, les sommes que ce membre a contribuées au capital
de garantie lui sont, avec l'approbation du surintendant des assurances,
retournées après y avoir déduit un montant, le cas
échéant, pour sa part de l'excédent des dépenses
sur les revenus de l'année courante. 16.2. La contribution du membre
participant dans le capital de garantie peut toutefois être
cédée aux conditions établies par règlement de la
société à un autre membre participant de la
société, à toute fédération de membres,
à une compagnie d'assurance mutuelle contre le feu, la foudre et le vent
ou société d'assurance mutuelle d'assurance-incendie qui
satisfait aux dispositions i des articles 4 et 5 ou à toute autre
compagnie d'assurance de dommages opérant au Québec sous la forme
de l'assurance mutuelle qui est autorisée à devenir membre
participant de la société conformément à l'article
4.
Alors, l'article 16, paragraphes 1 et 2, adopté.
M. Bonnier: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Quelques secondes, s'il vous
plaît! L'article 17, paragraphe 1. Au paragraphe 1 de l'article 17,
à la sixième ligne, remplacer le mot "création" par le mot
"constitution". Article 17, paragraphe 1, adopté?
M. Léger: "Constitution", on va l'adopter.
Le Président (M. Lafrance): A l'article 17, paragraphe 2,
au lieu de lire "dès que le capital de garantie prévu à
l'article 5 est créé", il faudrait lire "dès que le
capital de garantie prévu à l'article 5 est
constitué".
M. Bonnier: M. le Président... M. Léger: Ah
oui, concordance.
Le Président (M. Lafrance): Alors, les sous-paragraphes a)
et b) de l'article 17 sont adoptés?
M. Tetley: Je vous ferai remarquer avec un certain plaisir
qu'apparemment l'article 18 est parfait.
Le Président (M. Lafrance): Alors, l'article 18 est
adopté.
M. Léger: Adoptons-le avant qu'il n'y ait quelque chose
à corriger.
Le Président (M. Lafrance): Les sous-paragraphes a), b),
c), d), e), f), g) sont adoptés.
M. Bonnier: C'est parce que cela apparaît dans les
journaux.
Le Président (M. Lafrance): Article 19? M.
Léger: Le mot "participants".
Le Président (M. Lafrance): Oui, l'article 19, paragraphe
2, après le mot "membres", ajouter le mot "participants".
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Alors, l'article 19,
paragraphe 1, adopté. Article 19, paragraphe 2, adopté. Article
19, paragraphe 3, adopté.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Article 19, paragraphe 4,
adopté. A la première ligne du paragraphe 1 de l'article 20,
remplacer les mots "de la société" par les mots "participant ou
associé". A la deuxième ligne du paragraphe 1 de l'article 20,
insérer après le mot "membre", les mots "participant ou
associé". Au sous-paragraphe a) du paragraphe 1 de l'article 20,
remplacer le mot "perte" par les mots "les pertes". Alors, le sous-paragraphe
a), adopté. Au sous-paragraphe b) du paragraphe 1 de l'article 20,
remplacer le mot "perte" par les mots "les pertes". Sous-paragraphe b),
adopté. Le sous-paragraphe c) est remplacé par le suivant: "Le
bétail, les animaux domestiques ou autres". Le sous-paragraphe d) du
paragraphe 1 de l'article 20, par le suivant...
M. Marchand: Tout le monde a compris.
Le Président (M. Lafrance): Le sous-paragraphe d) du
paragraphe 1 de l'article 20 par le suivant: On ajoute les mots "...la
responsabilité civile, la responsabilité de l'employeur et les
accidents du travail."
Alors, le sous-paragraphe d) est adopté. Au sous-paragraphe e),
il faut ajouter le mot "...la..." devant "...navigation..." et le mot
"...le..." devant "...transport intérieur." Le sous-paragraphe e),
adopté.
Au sous-paragraphe f), avant le mot "...vol...", il faut ajouter
"...le..." et avant le mot "...faux...", il faut ajouter "...le...". Le
sous-paragraphe f) est adopté.
Il faut retrancher le sous-paragraphe g).
M. Bonnier: Retrancher le sous-paragraphe g). Adopté.
M. Tetley: Pourquoi le retirer?
M. Simard (François-Xavier): C'est à la demande
même du surintendant.
M. Tetley: Oui, mais donnez l'explication.
M. Simard (François-Xavier): Pourquoi le retirer? C'est un
article qu'on n'avait pas mentionné au début, on nous a
demandé de l'insérer et, par la suite, on nous a demandé
de le retirer. Je ne peux pas vous donner d'explication. Il faudrait demander
à Me Hamel. Il était présent.
M. Tetley: II vient de me donner l'explication. Très bien.
Mais je voudrais noter que...
M. Léger: Cela ne sera pas au journal des Débats,
de toute façon.
M. Tetley: Non. Que cela soit au journal des Débats.
Le Président (M. Lafrance): D'accord? Le sous-paragraphe
g) est retranché. Adopté. Le sous-paragraphe h) devient le
sous-paragraphe g) qui devra se lire en y ajoutant l'article"... la..." devant
les mots "...perte de crédit...". Alors, le nouveau sous-paragraphe g)
est adopté. Le sous-paragraphe i) devient le sous-paragraphe h) et il
faudra ajouter les articles devant les mots "... maladies industrielles et
accidents...". Alors, le sous-paragraphe h) est adopté. Le
sous-paragraphe j) devient le sous-paragraphe i) et il faut ajouter le mot "...
le ..." devant "... bris de glace...". Le sous-paragraphe i) est
adopté.
Alors, à l'article 20, paragraphe 2, à la fin du
paragraphe, après le mot "... $500,000", il faut ajouter ce qui suit:
"L'agriculteur admis à souscrire une assurance avec la
société doit signer la formule d'adhésion suivante:
Formule d'adhésion du membre auxiliaire: Je, soussigné... demande
d'être admis comme membre auxiliaire de la Société de
réassurance La Mutuelle-Incendie du Québec et de jouir de tous
les droits et privilèges attachés à cette qualité
par les règlements de la-
dite société. En foi de quoi, j'ai signé
à... ce...ième de... Demande d'adhésion acceptée
le... Par..."
M. Tetley: Après le mot "... règlements..." il y a
un "s" dans votre formule d'adhésion.
Le Président (M. Lafrance): "...les règlements...".
Ceci était le paragraphe 3 de l'article 20 et ajouter aussi le
paragraphe 4 à l'article 20: "L'exercice des opérations relatives
aux contrats d'assurance de dommages aux biens et de responsabilité
civile visées au paragraphe 1 est limité à une
période de dix ans à compter de la date de la première
assemblée générale ou assemblée d'organisation,
sous réserve pour le surintendant des assurances de prolonger cet
exercice pour une autre période aux conditions qu'il jugera à
propos de fixer."
M. Léger: A la deuxième ligne, plutôt que
"... visées...", n'est-ce pas "... prévues...?" C'est la
même chose. Il n'y a pas de différence? D'accord.
M. Simard (Françoix-Xavier): Oui, c'est la même
chose.
Le Président (M. Lafrance): Article 20. Adopté.
Article 21, avez-vous des questions?
M. Marchand: Abstention.
Le Président (M. Lafrance): Article 21. Adopté.
M. Léger: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): II faut revenir...
M. Léger: Article 7, je pense...
Le Président (M. Lafrance):... à l'article 6, qui
avait été suspendu.
M. Tetley: II se trouve à la page 4 des modifications.
Est-ce que ce sont les mots "le surplus accumulé cette année ou
le surplus d'opération", ou quoi?
M. Bonnier: M. le Président, je me posais une
interrogation là-dessus. On prévoit dans ce projet de loi que les
surplus d'opération sont distribués entre les membres
participants et les membres associés. On prévoit aussi que s'il y
a un surplus des dépenses sur les revenus, le même type de partage
se fait. Or, je dis que...
M. Tetley: Chaque année?
M. Bonnier: Chaque année. Alors, mon interrogation
s'explique ainsi. Supposons qu'une année, il y a plus de dépenses
que de revenus. Cet article voudrait dire le procureur me rectifiera si
ce n'est pas exact qu'on pourrait piger à même le surplus
accumulé pour payer une espèce de dividende sur le capital, les
souscriptions au capital garanti. Ce n'était pas tout à fait
l'idée que j'avais du surplus accumulé. Je pense qu'il est tout
à fait juste que le surplus accumulé serve à combler les
déficits d'opération d'une année, de façon que les
cotisations ou les primes puissent être affectées
conséquemment.
Il me semble que ce n'est pas nécessairement une bonne
utilisation du surplus accumulé que de le faire servir à un
paiement de dividende sur un capital. Il me semble que la
rémunération du capital, dans n'importe quelle entreprise est au
prorata des surplus d'opération d'une année et non pas de piger
dans une réserve.
M. Léger: Ce serait le surplus d'opération
plutôt que le surplus accumulé.
M. Bonnier: C'est ce que j'avais saisi, je ne sais pas s'il y a
d'autres explications.
M. Tetley: Ce serait une bonne explication, mais est-ce que c'est
de bonne loi, de bon droit et de bonne équité? Je vous repose
cette question, M. le député de Taschereau, comme
député, non pas comme parrain.
M. Bonnier: L'inconvénient qu'il y aurait, c'est qu'on
demanderait alors à des sociétés mutuelles de souscrire du
capital garanti sans nécessairement leur souscrire un rendement sur le
capital année après année, ce qui pourrait peut-être
manquer à l'équité. Il faut dire que nous sommes en face
d'une société dans laquelle on souscrit, une
société sans but lucratif. On partage tous les moments heureux
comme tous les moments malheureux.
Maintenant, est-ce qu'on doit aller jusqu'à faire partager ces
moments malheureux relativement au capital garanti? Je pense que c'est ouvert
à la discussion. Probablement que l'idée originale,
c'était ici, bon an, mal an, de toujours rémunérer le
capital garanti, je suppose.
M. Tetley: M. le procureur, qui parlez pour vos clients, quelle
est votre idée?
M. Simard (François-Xavier): L'idée originale, je
pense que M. Bonnier l'a effectivement exposée, en disant: Chaque
année, on prend le surplus d'opération s'il y a lieu et, avant de
faire une distribution de ce surplus entre les membres, on paye un
intérêt aux gens qui ont pris un risque financier,
c'est-à-dire qui ont mis de l'argent dans le capital de garantie.
C'était là l'idée initiale. Par la suite, à
la suite des négociations que nous avons eues avec le service des
assurances, il a semblé plus à propos de dire qu'il faudrait que
cet intérêt soit payé à même les surplus
accumulés de la société.
Pourquoi? C'est parce qu'on disait: II peut arriver, à un moment
donné, qu'il n'y ait pas de distribution, de surplus d'opération
pour une année donnée. Il faudrait tout de même assurer un
intérêt aux gens qui auront déposé des sommes
d'argent dans ce capital de garantie. Parce qu'il ne faut pas oublier que les
montants qui vont être là, ce sont des montants qui seraient
ailleurs et qui,
effectivement, permettraient d'en arriver à un
intérêt.
M. Tetley: Je crois, M. le procureur, que nous allons accepter
cet avis. Pour l'instant, ce n'est pas le dépôt du rapport
à l'Assemblée nationale ni le vote en troisième lecture,
mais nous allons accepter l'idée du parrain, parce qu'il faut repenser
la question. Je veux la stipulation la plus stricte, pour l'instant. Si on peut
élargir un peu nos idées, c'est possible, mais je crois que c'est
mieux de prendre la voie la plus stricte pour l'instant.
M. Léger: Le surplus d'opération.
M. Tetley: Oui. Donc, cela va être le surplus
d'opération, à l'article 6.
Le Président (M. Lafrance): A la troisième ligne,
il faut lire: "â même le surplus d'opération".
M. Tetley: Cela veut dire le surplus d'opération, s'il y
en a. Le surplus d'opération, nous connaissons tous ce que cela veut
dire. S'il faut modifier le texte, nous le ferons.
M. le Président, avant de l'adopter ici en commission, je crois
que tout le monde doit s'exprimer un peu. Moi, au moins, je veux m'exprimer. Je
voudrais, dans le rapport de l'officier rapporteur, le député de
Laurier, que le texte complet soit là, comme appendice ou comme rapport
complet.
Le Président (M. Lafrance): Les modifications...
M. Tetley: Non pas ce que quelqu'un avait suggéré,
je veux un texte complet, sans...
M. Léger: Qui comprendra exactement ce que sera la
loi.
M. Tetley: Oui, exactement, parce que nous avons tous les
amendements. Nous avons le texte original, mais je veux le texte complet.
Le Président (M. Lafrance): De toute façon, mieux
vaut tard que jamais.
M. Tetley: Deuxièmement, je veux ajouter un caveat.
M. Léger: Un quoi?
M. Tetley: Le caveat ou "beware", un caveat emptor; qu'est-ce
qu'on dit en français? C'est une expression latine, en tout cas, je vous
donne un avertissement, c'est-à-dire un caveat, que nous allons regarder
encore une fois le rapport attentivement avant son adoption en Chambre.
Peut-être que cela va être déposé sans adoption,
comme on peut le faire. On peut remettre le tout aux voies, etc., afin qu'il y
ait des amendements. Je serai très sévère lors de la
troisième lecture aussi, parce que c'est possible qu'il y ait des
corrections, s'il y a des erreurs. Comme l'a noté le
député de Lafontaine, c'est difficile dans un après-midi
et une matinée d'être certain d'un texte aussi
compliqué.
M. Marchand: M. le ministre, n'y aurait-il pas lieu
d'insérer les deux textes, le texte original et le deuxième
texte, afin de connaître exactement les première et la
deuxième propositions?
M. Tetley: Non, je crois que nous avons tous...
Le Président (M. Lafrance): Le texte qui va être
présenté sera le texte tel que modifié, avec tous les
amendements que nous avons adoptés.
M. Tetley: Je trouve que c'est une bonne suggestion, mais je ne
l'aime pas beaucoup.
Le Président (M. Lafrance): On en avait
déjà...
M. Tetley: Distribuer 110 copies et à tous les
journalistes. Je préfère que le rapport soit distribué
à toute personne intéressée à regarder ce texte
soit un texte parfait.
M. Marchand: Cela montrerait le sérieux du travail
accompli, M. le ministre.
M. Tetley: Je le veux parfait, et c'est certain qu'il ne l'est
pas. Mais je crois qu'il est parfait maintenant. Je vais faire moi-même
les concordances qui s'imposent.
M. Léger: M. le Président, sur ce sujet,
précis, étant donné que le rapport comprendra le texte non
pas parfait, mais exactement tel qu'adopté il y a une nuance
vous aurez peut-être l'occasion de voir ce qui a été
adopté et les conséquences qu'on n'a pas pu percevoir dans tout
ce charivari cet après-midi. Je voulais simplement terminer en disant
que ce texte a permis à notre président-dentiste d'en arracher
tout l'après-midi.
Le Président (M. Lafrance): Ainsi se termine la lecture de
l'épître d'Irénée.
M. Marchand: Ne me faites pas mal.
M. Tetley: Nous vous remercions, messieurs de la nouvelle
société, ainsi que votre procureur et également le
parrain.
Le Président (M. Lafrance): Je remercie surtout, comme
président, tous les membres de la commission qui ont bien voulu m'aider
dans la lecture de ce texte difficile. Vous aviez quelque chose à
ajouter, M. le procureur? Allez!
M. Simard (François-Xavier): M. Rocheleau aimerait
peut-être dire quelques mots au nom de la Fédération des
mutuelles-incendie, si vous le permettez.
Le Président (M. Lafrance): D'accord!
M. Rocheleau (Gilles): M. le Président, au
nom de la fédération, j'aimerais remercier,
premièrement, le parrain de notre projet de loi et les membres de la
commission parlementaire de s'être penchés sur nos
préoccupations et d'avoir travaillé si ardûment, cet
après-midi. Je vous remercie infiniment.
Le Président (M. Lafrance): La commission a adopté
le projet de loi no 171, Loi constituant la Société de
réassurance des mutuelles-incendie du Québec avec beaucoup de
modifications.
M. Bonnier: M. le Président, cela prouve jusqu'à
quel point nous sommes sérieux dans notre travail.
Le Président (M. Lafrance): La commission des institutions
financières, compagnies et coopératives ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 16 h 15)