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Étude des crédits du ministère de
l'Industrie et du Commerce
(Seize heures trente-trois)
Le Président (M. Blank): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Nous commençons les travaux de l'après-midi du 7 juin. On
est rendu au programme 3.
M. Tremblay: Avant de passer au programme 3, si je comprends
bien, pour respecter l'ordre de la Chambre, nous devons terminer l'étude
des crédits aujourd'hui et commencer l'étude article par article
du projet de loi no 37 sur la création de l'Institut national de
productivité. Je présume que ce serait dans le cadre de cet ordre
de la Chambre que, terminant les crédits avant 18 heures, nous
puissions, avec le consentement des membres de la commission, commencer
immédiatement après l'étude du projet de loi no 37.
Orientation et développement de l'industrie
secondaire
M. le Président, le programme 3, dont nous avons discuté
dans les séances antérieures plusieurs des aspects, est le
programme central du ministère de l'Industrie et du Commerce.
L'élément 1 de ce programme, d'un budget total de $20 430 000,
intègre les crédits alloués à la Direction
générale de l'industrie et du commerce dont le mandat est de
suivre l'évolution de chaque secteur industriel, d'en dégager des
orientations et des possibilités de développement pour le
Québec, de proposer des politiques, programmes et mesures
gouvernementales propres à en stimuler l'expansion. De ce montant de
près de $20 500 000, $3 062 100 sont exclusivement
réservés à la Direction générale de
l'industrie. Le solde du montant de $20 500 000 approximativement fait partie
des sommes prévues pour la prolongation de certains volets du programme
de relance économique et de soutien de l'emploi, à savoir le
programme d'aide aux secteurs traditionnels, la mise en place de l'Institut de
productivité, le programme PME innovatrices qui, à lui seul,
requiert $12 millions, et la dernière phase de l'ancien programme d'aide
à l'industrie de pointe prévue par l'arrêté en
conseil 2526 pour un montant de $218 000. L'importante augmentation nette des
crédits accordés à cet élément de programme
est expliquée en détail dans le présent document.
Nous annexons aussi, pour le bénéfice des membres de cette
commission, le rapport des activités de la Direction
générale de l'industrie pour l'année 1977/78, de
même que son programme de travail pour l'année en cours. Vous
pourrez constater, M. le Président, que les priorités retenues
dans cette direction générale cadrent parfaitement bien avec les
priorités du gouvernement en matière de développement
industriel.
Le Président (M. Blank): M. le député
d'Outremont.
M. Raynauld: M. le Président, j'aurais, vis-à-vis
de l'ensemble de ce programme, quelques remarques générales.
La préoccupation que j'ai sur ce programme est toujours la
même; c'est de savoir dans quelle mesure on pourrait obtenir des
études mesurant l'impact des mesures qui sont prises là-dedans.
Il me semble que ce sont des programmes qui existent souvent depuis de
nombreuses années, et c'est typique de plusieurs gouvernements qu'on
intègre, dans une certaine mesure, des programmes particuliers, on leur
donne des titres pour ne pas que cela ait l'air trop du saupoudrage de fonds un
peu partout.
On a l'impression, à lire le compte rendu de ces
activités-là, qu'effectivement c'est du saupoudrage. On donne $20
000 ici, on donne $25 000 là, on donne $50 000 ici. Je voudrais savoir,
quant à ces actions qui sont pris.es, pour lesquelles je peux comprendre
qu'on ne veuille pas nécessairement faire des études
bénéfice-coût approfondies pour dépenser $20 000,
quelle est l'assurance qu'on peut avoir lorsqu'on regarde un ensemble comme
celui-ci on parle de $20 millions de dépenses comment le
ministère établit-il les priorités, sur quels
critères va-t-il accepter de donner $25 000 pour une exposition, donner
un autre $40 000 pour une mission à l'étranger, donner $1 million
à Tricofil? On consacre un montant de $400 000 à l'Institut de
productivité.
Ce sont toutes de très bonnes idées, et je suis d'accord
sur certaines d'entre elles. C'est la préoccupation que j'ai quand je
finis la lecture un examen un peu rapide d'un programme comme
celui-là. Cela paraît un programme très
élaboré, un programme qui est très concret. L'approche
sectorielle est une approche que je trouve bonne. Je n'ai pas d'objection de
fond, mais je voudrais être assuré qu'il existe un
mécanisme par lequel on établit certaines priorités et
qu'on ne dit pas simplement: II y a un secteur qui s'appelle "meubles et
ameublement"; il faut qu'on mette une couple de professionnels là. Il y
a un autre secteur et on ne peut pas le laisser de côté:
"machinerie et matériel de transport". On va y mettre une couple de
professionnels pour examiner se secteur. Cela a l'air arbitraire autrement dit.
Cela a l'air arbitraire et je voudrais savoir ce que le ministère fait
pour réduire la marge d'arbitraire qui existe. Est-ce qu'il y a des
mesures d'impact qui sont prises, des études d'impact qui sont faites?
Est-ce qu'il y a des critères qui sont suivis pour déterminer,
à l'intérieur de ces $20 millions, ce qui va à un secteur
et ce qui va à un autre, ce qui va à une activité, ce qui
va à une autre activité? C'est à peu près ma
préoccupation sur ce programme.
M. Tremblay: M. le Président, je pense que les remarques
du député d'Outremont s'appliquent à l'ensemble du
programme 3 plutôt qu'au seul élément 1. Je voudrais
souligner le fait que la DGI
a comme responsabilité de fournir au ministère une
approche inductive dans le développement industriel. Elle doit partir de
la base, partir des occasions qui se développent dans le milieu des
affaires, dans le secteur économique, afin de promouvoir des
expansions.
Lorsque nous parlons d'une stratégie industrielle, d'une
politique industrielle, il s'agit d'une approche déductive, et cette
responsabilité est dévolue à la direction
générale de la recherche et de la planification, la DGRP du
ministère. Les études auxquelles j'ai fait allusion dans les
séances précédentes, M. le Président, dans le but
d'avoir une politique industrielle défensive et une politique
industrielle offensive, et les études que nous faisons en ce qui
concerne la stratégie industrielle par grappes industrielles, toutes ces
études sont faites à la DGRP. Au niveau de la DGI, il y a
très peu de fonds qui sont versés pour fournir de l'aide à
des projets industriels. Cette année il n'y a vraiment que deux
secteurs, les PME innovatrices, qui est un nouveau programme administré
par la DGI, et les subventions aux associations industrielles. Contrairement
à ce qu'a pu peut-être percevoir le député
d'Outremont, les subventions aux associations industrielles suivent un
programme bien établi qui a été élaboré il y
a quelque temps, visant à créer des associations sectorielles
afin d'avoir dans le monde des affaires des interlocuteurs pour le gouvernement
sur une base sectorielle et dans le but de privilégier le
développement de certaines fonctions dans ces secteurs, fonctions de
regroupement des ventes, fonctions de regroupement des achats, de technique
à l'exportation, fonctions de cet ordre, et ceci reflète une
préoccupation.
Maintenant, à savoir si nous devrions privilégier un
secteur plutôt que l'autre, au niveau d'une stratégie
déductive, ceci est rattaché, en grande partie, à notre
politique commerciale. Quelles sont les activités que nous devrions
pousser de l'avant? C'est la jonction entre l'approche inductive de la DGI et
l'approche déductive de la DGRP qui fait que nous avons une action qui
est non seulement théoriquement saine, mais qui est empiriquement
conforme aux vrais intérêts économiques du
Québec.
M. Raynauld: M. le Président, vous me permettrez de ne pas
être entièrement satisfait de cette réponse. C'est une
réponse qui est très déductive, c'est une réponse
qui aussi est complètement vide. On a vu, hier et les journées
antérieures, qu'il n'y a pas de politique générale de
développement industriel. Quant aux approches, on nous a dit hier qu'on
avait une approche défensive et une approche offensive. Aujourd'hui, on
nous dit qu'il y a une approche inductive et une approche déductive.
Comme élément de politique, c'est extraordinaire! C'est
très très bon! Il y a beaucoup de contenu là-dedans!
La question que j'ai posée est: Est-ce qu'il y a des mesures
d'impact, des politiques qui seront prises, des actions appelons cela
inductif ou non ponctuelles qui seront prises, puisque c'est un autre
mot du vocabulaire. Il y a donc toutes sortes de réponses que l'on donne
à des demandes. Si je comprends bien, c'est ce que cela veut dire, des
méthodes inductives. Des réponses à des demandes. Je
savais bien qu'il y avait des demandes qui étaient faites.
Ce que je veux savoir, c'est si le ministère essaie de mesurer
l'impact de ces actions particulières, et comment il le fait. Je sais
qu'il y a un nouveau programme, comme celui des PME innovatrices. Je ne
m'attends pas qu'on me dise aujourd'hui que vous avez déjà
mesuré l'impact de cette action-là, elle ne fait que commencer.
Mais cela fait quand même un joli bout de temps que l'on a des
activités dans ce ministère de l'Industrie et du Commerce. On
parle par exemple de promotion à l'étranger. J'avais posé
la même question l'année dernière. (16 h 45)
On dit ici qu'il y a des études de marché. Cela produit
des résultats concrètement et pratiquement utilisables, en ce
sens que leur finalité doit être évidente dans le
déroulement général des activités de la DSI. C'est
un beau cas. Où les voit-on, ces choses? Est-ce qu'il y a des rapports
qui existent et qui nous disent: On a examiné ce qu'on a fait depuis
quatre ou cinq ans, voici les rendements de nos actions et voici ce qu'on peut
attendre, si on continue dans cette voie, pour l'avenir? Je serais
rassuré de savoir que le ministère entreprend ce genre
d'études d'impact, d'études d'efficacité, autrement dit,
de l'action gouvernementale. J'aimerais que ce soit un peu plus que me faire la
distinction, que je connais depuis plutôt longtemps, entre l'approche
déductive et une approche inductive ou une approche défensive et
une approche offensive.
M. Tremblay: M. le Président, le document que je vous ai
remis comporte énormément de renseignements sur les sujets que
soulève le député d'Outremont. Il est évident qu'il
nous faudrait énormément de temps pour passer chacun des tableaux
statistiques que je fournis. Le député d'Outremont a dit
lui-même, au début de l'étude des crédits, que le
ministère de l'Industrie et du Commerce était un des
ministères qui fournissaient le plus de renseignements.
Il est évident que l'on juge les actions de la DSI comme celles
d'autres organismes par les résultats. On peut tabuler ce genre de
résultats. En ce qui concerne, par exemple, les services internationaux,
je pourrais ajouter un tableau qui n'est pas dans les documents que j'ai
fournis il est impossible d'avoir un document qui comprend absolument
tout pour indiquer les ventes qui ont découlé des
interventions des services internationaux.
Par exemple, pendant la première période fiscale, le total
des ventes découlant des expositions qu'a tenues le ministère de
l'Industrie et du Commerce, des missions qu'a organisées le
ministère et des projets spéciaux est de $453 292 400. Nous
avons, dans ce tableau, la liste des expositions que le ministère a
tenues à l'étranger, avec le nombre de participants, 122, le
nombre de mis-
sions à l'étranger, 44 participants et le nombre de
participants des projets spéciaux, 43. M. le Président, je n'ai
qu'une copie de ce tableau, mais j'aimerais qu'on en fasse faire quelques
copies pour les distribuer aux membres de la commission.
J'ai à peu près les mêmes renseignements concernant
les accords industriels qui ont été signés de 1977
à 1978. Nous avons la liste ici. J'aimerais aussi faire faire des
photocopies pour distribution aux membres de cette commission. Le document
s'intitule Service des accords industriels, liste des accords industriels
signés d'avril 1977 à mars 1978.
Le Président (M. Jolivet): Ce sera fait.
M. Tremblay: Donc, je pense qu'on doit juger les actions de cette
direction par les résultats. J'ai fourni, je pense, dans le document sur
les crédits, le maximum de renseignements chiffrés sur ces
résultats. Lorsque l'on revient à certains grands secteurs
industriels, tout dépendra de l'expansion dans ces secteurs industriels
qui découleront des actions ponctuelles de la DGI. Effectivement, la DGI
a pour mission de faire des actions ponctuelles. Dans un gouvernement, il faut
qu'il y ait une division des tâches. C'est vraiment la DGI qui s'occupe
des projets. Nous avons des équipes de stratégie pour certaines
industries et certains projets industriels. Lorsque nous avons fait des
minisommets sur le textile, sur le vêtement, sur le cuir, sur la
chaussure et sur le meuble, nous avions des équipes de la DGI qui
travaillaient sur cela. Nous avons aussi des équipes sur les
pêches. Nous en avons présentement qui travaillent sur la
transformation de l'aluminium. Nous en avons d'autres qui travaillent sur
l'expansion du secteur pétrochimique.
Donc, nous avons des équipes dans chacun des secteurs. C'est la
vocation de la DGI de suivre de très près, sur une base
journalière, effectivement, quotidienne, des dossiers ponctuels. Par
conséquent, je ne voudrais pas qu'on laisse l'impression que les actions
ponctuelles ne sont pas quelque chose de noble. C'est un travail au ras du sol,
très près du milieu des affaires, mais qui rend le
ministère de l'Industrie et du Commerce un ministère efficace
parce qu'il est près de la vérité et peut intervenir
rapidement lorsque les occasions se présentent et que
l'intérêt du Québec est servi par une action plutôt
que par une autre.
M. Raynauld: M. le Président, je ne voudrais pas prolonger
la discussion sur le sujet. Je pense qu'on se comprend bien. Je ne conteste pas
qu'il y ait des renseignements ici. Je voudrais savoir s'il y avait aussi des
travaux un peu plus analytiques qui permettaient de juger des effets des
actions entreprises. Je pense que c'est normal. Je pense que le ministre et
sûrement les fonctionnaires supérieurs du ministère se
préoccupent de cette question autant que moi.
Je voudrais savoir s'il existe des documents analytiques qui permettent
de juger si la répar- tition des aides est optimale, si c'est rentable
de les faire. J'en vois ici à toutes les pages. Aide financière
touchant la création de l'Institut des manufacturiers de vêtements
du Québec, $25 000. L'Institut canadien du textile, $17 500. Aide
financière à l'Association des fabricants de meubles, $55 000.
C'est comme cela partout. Aide financière, $24 000 à la
création de l'Association des manufacturiers de palettes et contenants
du Québec. $22 000 à la Société
québécoise des manufacturiers d'habitations. Il y en a toute une
série comme cela. Bien sûr, je ne me plains pas d'avoir
l'information, mais je me dis: Est-il possible d'avoir un jugement sur ce genre
d'aide qui est donnée et est-ce qu'on se préoccupe de savoir s'il
y a un certain rendement attaché à ces choses, de façon
qu'on puisse s'orienter à l'avenir? C'était ce que je
soulevais.
M. Tremblay: Nous sommes dans une période où les
députés sont quelque peu bousculés. Si le
député d'Outremont avait passé à travers les
documents que j'ai remis à la commission, dans le programme 3 à
l'élément 1 il aurait retrouvé la méthodologie de
travail de la DGI qui, justement, fait des études. Là on ne peut
pas publier toutes les études, mais il n'y aurait pas d'objection...
M. Raynauld: Programme 3, élément 1, les documents
qui ont été distribués.
M. Tremblay: Direction générale de l'industrie.
M. Raynauld: Je l'ai lu celui-là.
M. Tremblay: La méthodologie procède de la
façon suivante, M. le Président. Il y a des études
d'effectuées sur l'évolution d'un secteur industriel qui
diagnostiquent les problèmes et en évaluent les perspectives et
les possibilités d'expansion. Donc, nous avons une série
d'études. Après cela, il y a des stratégies qui sont
établies avec les analyses qui définissent les objectifs et les
orientations sectorielles. Donc, c'est la deuxième. Après cela,
il y a des programmes d'aide qui suivent en troisième étape avec
l'élaboration et la mise en oeuvre des mesures pour faire
démarrer et soutenir le développement de certains secteurs
industriels. Et nous avons d'autres approches comme l'approche PROSIM,
prospection sélective d'investissements manufacturiers, qui identifie
les possibilités de fabrication nouvelles et additionnelles au
Québec pour aller chercher les promoteurs soit à
l'intérieur du Québec, soit à l'extérieur. Enfin,
il y a la série d'avis, de conseils que la DGI formule à
l'endroit du ministre de l'Industrie et du Commerce et finalement à
l'ensemble du gouvernement. Je pense que l'approche de DGI est tout à
fait rationnelle.
Le député d'Outremont voudrait avoir des études, on
les a. On a parlé hier des tonnes de documents que nous avons souvent
dans les gouvernements. On hésite toujours à apporter des caisses
et des caisses de documents qui, fina-
lement, ne sont jamais lus, on le voit à l'Assemblée
nationale lorsqu'on distribue document sur document. Mais nous n'aurions pas
objection à faire la distribution des études sectorielles qu'a
faites la DGI. Pour autant qu'elle ne mette pas en cause, évidemment,
des projets où il y a une stratégie qui est encore en train de
s'élaborer et qui pourrait être confidentielle, dans le but de ne
pas léser les intérêts du Québec par rapport
à d'autres économies concurrentes qui recherchent aussi une
implantation de ces projets.
L'approche du député d'Outremont est une approche
théorique. Il souhaite des études. Les études, on les a et
on est prêt à les rendre publiques s'il y a un
intérêt qui se manifeste pour un secteur industriel en
particulier. Nous avons publié, par exemple, pour le textile, dès
le début de février dernier, une analyse. À chacun des
minisommets, nous avons publié une analyse bien détaillée
de chacun de ces secteurs, pour le meuble, pour les autres secteurs. Nous le
faisons couramment; cela fait partie, je pense, de l'action de la DGI.
M. Raynauld: M. le Président, je ne voulais pas avoir
toutes les études sectorielles. Celles qui existent, je dois les avoir.
Je voulais essayer de mettre en rapport les impacts des actions qui sont
entreprises. Idéalement, il me semble qu'au-delà de ces
descriptions qui sont très utiles en tant que telles, au-delà de
cela, un jour il faudrait arriver à ce qu'on ait une idée du
rendement des fonds qu'on a affectés à telle ou telle
activité particulière. Je ne parle pas simplement d'une
étude sur l'industrie textile ou d'une étude sur le transport. Je
sais que vous en faites, elles sont habituellement excellentes. Ce n'est pas
là-dessus que j'en étais. J'en étais sur les
crédits, l'utilisation des crédits. Est-ce qu'on est capable de
développer une méthode qui nous montre que ces crédits
sont dépensés à bon escient? Ou bien est-ce qu'on ne
s'apercevrait pas, si on faisait ce genre d'étude, que certaines
activités sont plus rentables que d'autres, qu'il faudrait
peut-être en abandonner quelques-unes à l'avantage d'autres.
M. Tremblay: M. le Président, si vous me permettez. M. le
député d'Outremont, il faut bien se rendre compte ici qu'on ne
parle pas de la Société de développement industriel qui
donne des subventions et de l'aide. Il s'agit ici de crédits qui
couvrent des effectifs, effectivement. Ce sont des postes, donc ce n'est pas
comme si nous avions un programme où nous débourserions.
M. Raynauld: II faudrait vérifier cela aussi, même
pour les postes.
M. Tremblay: Vous savez bien que c'est difficile de mesurer la
productivité du personnel...
M. Raynauld: Pas des hommes, mais des postes.
M. Tremblay: ... bureaucratique.
M. Raynauld: Je ne parle pas de la productivité des
hommes.
M. Tremblay: De sorte que ces postes sont justifiés
auprès du Conseil du trésor. Donc, il ne faudrait pas quand
même confondre un programme de dépenses de fonds publics où
on est en droit évidemment de vérifier si, effectivement, le
projet que l'on a subventionné a démarré, a
créé tant d'emplois, etc. Mais comment mesurer l'impact du
travail de la DGI, par exemple, dans la machinerie et les transports? Ce sont
des salaires. On ne donne pas de subventions.
M. Raynauld: ... il y a $4 millions de transferts et ensuite il y
a le programme PME innovatrices qui prend $12 millions.
M. Tremblay: Oui, c'est le seul nouveau programme qui est
représenté dans les déboursés et c'est le programme
le plus dynamique qui a été créé depuis longtemps.
Il y a eu 77 demandes pour les PME innovatrices depuis novembre dernier et 17
ont reçu des recommandations favorables, pour un montant cumulatif de $5
332 700. Donc, c'est un des programmes qui fonctionnent le mieux. Il est
administré par la DGI de façon je dirais
accidentelle, parce que, normalement, la DGI ne fait pas ce genre d'aide
financière. C'est parce que c'était un programme qui impliquait
une collaboration entre le CRIQ, le MIC et la SDI que nous l'avons
localisé à la DGI. C'est une exception et c'est temporaire.
M. Raynauld: D'accord. Une petite question d'information purement
administrative...
M. Tremblay: J'ajouterais, M. le Président, que nous avons
toutes sortes de documents au ministère. Par exemple, j'ai ici un
rapport de synthèse sur la prorammation 1978/79 des activités de
la Direction des services internationaux. C'est une grosse brique. Je serais
tout à fait consentant à ce que les députés et les
membres de cette commission puissent consulter ce document pour voir s'il y a
des informations qui les intéresseraient. Ces documents sont disponibles
aux membres de la commission.
M. Raynauld: La lecture avant de me coucher, moi!
Une dernière question, concernant le programme 3.
M. Tremblay: Élément 3? (17 heures)
M. Raynauld: Oui, dans la Direction générale de
l'industrie, à effectifs, il y a une petite note au bas de la page: "Ces
postes seront financés à même un recours au fonds de
suppléance du ministère des Finances." C'est une question
d'information simplement. J'avais compris que le fonds de suppléance
avait été créé cette année justement pour
que les ministères s'en tiennent à leurs engagements et qu'ils
pourraient faire appel au
fonds de suppléance probablement à la fin de
l'année ou, en tout cas, sûrement pas au début de
l'année. Comment se fait-il que, dès le début de
l'année, on indique déjà que "ces postes seront
financés à même un recours au fonds de suppléance"?
Le fonds de suppléance, si je ne me trompe pas, c'est les crédits
supplémentaires. Donc, on engage les crédits
supplémentaires avant qu'ils soient votés. Est-ce que c'est
cela?
M. Tremblay: M. le Président, premièrement, le
fonds de suppléance n'est pas un fonds accidentel. C'est un fonds qui
existe toujours; c'est la marge de manoeuvre du gouvernement. Il y a environ
$150 millions ou $250 millions dans ce fonds. Le budget comme tel est
habituellement préparé en novembre et décembre. Or, les
nouveaux postes que nous avons obtenus pour la DGI, c'est au mois de janvier
dernier. Ici, c'est indiqué 75 postes, mais, dans les faits, c'est 95.
J'ai mentionné hier que nous avions obtenu 20 nouveaux postes à
la DGI. Or, ils ne sont pas dans la procédure générale
normale du budget. Ces postes ont été accordés, mais
seront intégrés au cours de l'année ou dans le fonds de
suppléance. Le fonds de suppléance n'exige pas pour exister un
budget supplémentaire. Le fonds de suppléance, c'est la marge de
manoeuvre que le ministre des Finances se réserve, qui n'est pas
affectée au début. Dans ce cas-là, il y a 20 postes qui y
sont affectés. C'est simplement cela. Il n'y a pas de
mystère.
M. Raynauld: Ce ne sont pas les crédits
supplémentaires.
M. Tremblay: Non.
M. Raynauld: D'accord. Cela va.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Huntingdon.
M. Dubois: J'aimerais que le ministre nous dise s'il peut nous
identifier quelques produits nouveaux qui résulteraient des analyses de
recherche ou d'identification de produits nouveaux ici qu'on pourrait faire au
Québec.
M. Tremblay: J'ai mentionné tout à l'heure dix-sept
demandes favorables dans le cadre des PME innovatrices. Dans ces industries, ce
sont des produits nouveaux qui ont un potentiel de marché
extraordinaire, dans le bon sens du terme, et se qualifient. Par exemple, la
yaourtière de la compagnie Rolmex, à Montréal, qui
maintenant vend une yaourtière à travers le monde et qui a
reçu de l'aide de la part du ministère. Les balais
mécaniques pour balayer les rues, les gros balais que nous importions
des États-Unis et qui, maintenant, sont fabriqués à Laval.
Les Industries Domco. Oui, oui, ce sont des produits identifiés.
M. Dubois: Là vous parlez de produits identifiés
par le ministère.
M. Tremblay: Oui, oui, et financés par le ministère
aussi.
M. Dubois: Comme étant des produits financés et
identifiés par le ministère.
M. Tremblay: II y a toutes sortes de produits nouveaux qui
découlent d'accords de licences que le ministère a faits avec
d'autres pays et qui sont appliqués par certaines entreprises du
Québec. Dans le document que je vous ai remis tout à l'heure,
dans les listes des accords industriels signés, on fait état de
la fabrication de plusieurs produits qui découlent de ces accords
industriels; des fraiseuses, par exemple, des chenilles spéciales,
fabrication spéciale de mayonnaise spéciale, certains
médicaments contre l'angine de poitrine.
M. Dubois: Vous avez un département de recherche en
développement agro-alimentaire à même le ministère
de l'Industrie et du Commerce?
M. Tremblay: Oui, M. le Président, nous avons, à la
DGI, une section sur les aliments et les boissons, de l'industrie des aliments
et des boissons.
M. Dubois: Pourriez-vous nous dire quel budget est versé
à ce département?
M. Tremblay: Actuellement, il y a deux professionnels en plus qui
constituent une partie de la direction des aliments et des biens de
consommation. Les deux personnes en question se consacrent plus
particulièrement aux produits alimentaires et aux boissons, le reste
étant affecté aux meubles, aux vêtements et aux
textiles.
M. Dubois: Le reste, à la direction des biens de
consommation.
M. Tremblay: C'est cela.
M. Dubois: Mais c'est plutôt dans le sens d'identifier les
produits nouveaux qu'on pourrait fabriquer ici.
M. Tremblay: Des possibilités nouvelles d'expansion ou
aussi de suivre l'évolution du secteur de façon
générale.
M. Dubois: II ne semble pas y avoir beaucoup d'incitation de la
part de votre ministère, à introduire ou à pousser les
manufacturiers existants à des produits nouveaux ou à une
meilleure transformation.
M. Tremblay: Je m'excuse, M. le Président, mais j'ai
répondu aujourd'hui à l'Assemblée nationale à une
question, je crois, qui venait de vous ou d'un autre député
concernant les nouvelles implantations au Québec dans le secteur
agroalimentaire. Or il y en a eu un nombre assez important l'an passé
qui ont été souvent pilotées par le ministère de
l'Industrie et du Commerce.
M. Dubois: Le déficit grandit annuellement, alors je me
dis qu'il n'y a quand même pas beaucoup d'effort qui se fait de ce
côté. Notre déficit ici ou notre balance d'achats en
produits agro-alimentaires en perd chaque année.
M. Tremblay: Oui. M. le Président, je suis d'accord avec
le député de Huntingdon, parce que nous en avions discuté
lors du mini-sommet sur l'agro-alimentaire. Mais si vous vous rappelez bien,
lors de ce mini-sommet on avait découvert qu'un des problèmes,
c'est que nous n'avons pas une production agricole suffisamment
diversifiée au Québec. Nous devrions diversifier un peu plus
notre production.
D'autre part, il faut ajouter à ce que fait la DGI dans le
domaine agro-alimentaire toutes les subventions de la Société de
développement industriel pour des implantations industrielles dans le
secteur. Ceci représente quand même un certain nombre de projets
qui ont été déposés de façon
détaillée à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
M. Dubois: II y a certaines possibilités qui ont
été identifiées depuis très longtemps, mais il ne
semble pas qu'il y ait un effort marqué de la part du ministère
de l'Industrie et du Commerce, au niveau de l'agroalimentaire en tout cas.
M. Tremblay: C'est pour cela d'ailleurs que nous avons eu besoin
de vingt postes. Les effectifs étaient tellement faibles qu'on ne
pouvait pas couvrir tout Ihorizon. Avec un ou deux hommes vous ne pouvez pas
faire ce que vous pouvez faire avec cinq! Cela vient de là.
M. Dubois: À l'étude des crédits 1979/80, on
verra s'il y a eu une amélioration quelconque.
M. Tremblay: En réponse à la question du
député, il ne faudrait pas oublier, M. le Président, que
dans le seul cas de la SDI par exemple, depuis 1971, il y a eu 177
interventions dans le domaine agro-alimentaire de la SDI pour des aides qui ont
totalisé $40 millions. Il y a quand même eu un effort. La
création de SOQUIA va permettre au gouvernement d'aller encore plus loin
dans le secteur de l'agro-alimentaire. Peut-être une effervescence un peu
plus forte de la part du ministère de l'Agriculture, conjointement avec
les services techniques du ministère de l'Industrie et du Commerce, va
faire en sorte que nous allons effectuer le rattrapage que vous constatez et
que nous constatons dans ce secteur.
Dans le domaine de l'agro-alimentaire, ce n'est pas seulement des
implantations ce qui n'est pas la première responsabilité
de la DGI mais c'est quelquefois les rationalisations de secteurs. Dans
le domaine du pain il y a eu un rôle très grand. On surveille
jusqu'à quel point par exemple la loi du pain reste adaptée aux
problèmes des boulangers. Ce n'est pas seulement une question de dire
qu'on a trouvé trois entreprises. Ce n'est pas tellement le rôle
de la DGI. Son rôle est de montrer la voie. Si elles sont
exploitées ou pas, ce n'est pas vraiment elle qui le fait.
M. Dubois: II manque un ministère de l'agroalimentaire au
Québec, parce que je pense qu'on est très lent dans de
domaine-là.
M. Tremblay: M. le Président, ce n'est pas simplement avec
des mots et des phraséologies et en changeant les noms des organismes
qu'on va vraiment régler les problèmes économiques du
Québec.
M. Dubois: Je pense que le ministre de l'Agriculture se penche
beaucoup plus vers la production de base. Et le ministère de l'Industrie
et du Commerce ne touche pas tellement à l'agroalimentaire comme tel.
Finalement, il n'y a personne qui s'en occupe à fond. Il y a quand
même un manque évident de ce côté-là.
M. Tremblay: J'ai mentionné qu'il y a eu 177 interventions
et $40 millions. C'est quand même pas mal.
M. Dubois: Oui, mais écoutez. Des interventions dans le
domaine existant. Cela n'a pas amené beaucoup de productions
nouvelles.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur le programme?
M. Dubois: Non.
Le Président (M. Jolivet): Donc, le programme 3...
M. Raynauld: Pardon. Sur l'élément 4, je voudrais
dire quelques mots. L'élément 4 c'est laide et conseils aux
entreprises. Je n'ai pas tellement de questions à poser
là-dessus, mais je voudrais souligner que j'ai toujours pensé que
ce genre de programme devait avoir une haute priorité dans les
activités d'un ministère de l'Industrie et du Commerce. J'ai
l'impression qu'on a trop souvent la tentation de vouloir régler les
problèmes en donnant des subventions et en donnant de l'argent quand, en
réalité, surtout pour les PME, c'est bien souvent des
problèmes tout-à-fait particuliers qui déterminent le
succès et l'échec de ces entreprises. Souvent ces entreprises ont
plus besoin de conseils et d'interventions ad hoc que de capitaux
additionnels.
La seule question que je poserai peut-être, après avoir
exprimé ce jugement général, c'est de savoir si, dans ce
domaine des activités de consultation, le ministère répond
essentiellement à des demandes ou s'il prend des initiatives de
façon à promouvoir des rencontres pour justement essayer d'amener
les gens à se perfectionner, si je peux dire, sur le plan de la gestion,
ou à changer leurs méthodes de travail de façon à
calculer, en particulier, leur coût de production, développer de
nouveaux produits ou envisager de nouveaux marchés. C'est cette
direction qui s'occupe plus particulièrement de ces activités. Je
voulais savoir quelle est l'importance qui est attachée à ces
activités par le ministre.
M. Tremblay: M. le Président, les propos du
député d'Outremont sont tout à fait justes. C'est une
préoccupation que nous partageons au ministère de l'Industrie et
du Commerce que ce ne sont pas uniquement des apports financiers qui peuvent
résoudre tous les problèmes de la petite et moyenne entreprise.
Je l'ai dit à plusieurs occasions, les problèmes de gestion sont
probablement plus importants que les problèmes financiers dans la petite
entreprise. Les problèmes de marketing sont aussi très
importants. C'est pour cela que dans la loi no 48, si vous vous rappelez, M. le
Président, nous avons permis que ces fonds de relance industrielle
puissent servir non seulement à l'expansion du capital physique, mais
puissent servir aussi à la promotion des produits, à la gestion
et au marketing, de sorte que le service d'aide aux entreprises n'est pas
simplement un service passif, mais un service qui prend
énormément d'initiatives. Bien sûr, comme nous l'avons dit
hier, les bureaux régionaux rencontrent les entreprises, les informent
sur les programmes existants, jouent un rôle de catalyseur, mais ils
fournissent aussi des conseils pour prévenir souvent, dans les
entreprises, une détérioration de situation qui, si elle
était laissée à elle-même, pourrait conduire
l'entreprise à des situations déplorables. Nous mettons donc
beaucoup l'accent sur la prévention plutôt que la correction.
Dans le document que j'ai remis, par exemple, à la page six, on
donne le nombre de séminaires que la direction a tenus au plan du
marketing. Il y a eu 37 séminaires au cours de l'année avec 106
participants. Ceci sans tenir compte de tout ce que nous stimulons dans le
cadre des associations d'entrepreneurs. Dans le cadre de la gestion de
production, il y a eu aussi des séminaires qui ont été
tenus.
Je voudrais, dans les mois à venir ceci n'est pas au
budget, mais c'est une préoccupation que j'ai non seulement
fournir de l'aide technique aux entreprises, mais me préoccuper aussi de
la création d'un "entrepreneurship", encourager l'"entrepreneurship" au
Québec. Je ne suis pas en mesure de dévoiler ce que j'ai à
l'esprit, mais je songe à un programme axé sur
l'"entrepreneurship", alors que la plupart de nos programmes sont
présentement axés sur l'entreprise même ou sur un projet
industriel ou commercial comme tel.
Finalement, M. le Président, justement dans le but de renforcer
ces services, cette année, nous avons augmenté
considérablement le budget des stagiaires dans les PME. Il y aura, au
cours de l'été, 450 stagiaires qui vont oeuvrer, pendant quatorze
semaines, dans les PME, en plus d'avoir, dans le cadre du programme UNI-PME, 40
spécialistes ou diplômés en administration dont les
salaires sont payés, jusqu'à concurrence de 50%, par le
ministère de l'Industrie et du Commerce s'ils oeuvrent dans un PME, de
sorte que j'abonde dans le sens du député d'Outremont. Nous
allons intensifier l'aspect prévention de cette direction auprès
des entreprises.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur le programme 3? S'il n'y en n'a pas, je l'appellerai
élément par élément.
M. Raynauld: Juste une dernière question. Effectivement,
j'avais noté qu'il y avait des projets, comme la participation active au
programme de soutien à l'"entrepreneurship". Est-ce que c'est pour
bientôt, parce que vous dites que vous n'êtes pas en mesure
d'annoncer un programme?
M. Tremblay: C'est toujours le même problème. Il
faut que le Conseil des ministres ou le Conseil du trésor me donne
l'argent.
M. Raynauld: Je sais bien. Je ne veux pas que vous le
dévoiliez.
M. Tremblay: Ce sera d'ici le début de l'automne. Cela
s'en vient vite. (17 h 15)
M. Raynauld: D'accord.
Le Président (M. Jolivet): Cela va? Élément
1 adopté?
M. Raynauld: Cela va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
Élément 2 adopté?
M. Raynauld: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
Élément 3 adopté?
M. Raynauld: Oui.
Le Président (M. Jolivet): Élément 4
adopté?
M. Raynauld: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Donc, le programme 3 au complet
est adopté. Programme 4. M. le ministre.
Société de développement
industriel du Québec
M. Tremblay: M. le Président, je constate que les gens du
Centre de recherche industrielle du Québec ne sont pas encore
arrivés. Je proposerais que nous passions tout de suite au programme 5
et que nous revenions, par la suite, au programme du CRIQ. Donc, le programme
5, c'est le programme de la Société de développement
industriel, une des sociétés d'État qui relèvent du
ministre de l'Industrie et du Commerce. Les crédits de la SDI pour
l'exercice 1978/79 sont de $26 042 000, avec des effectifs permanents de 96
employés. Les programmes de la SDI sont encore les programmes 2A, 2B, 2C
et 2D. Par contre, de nouveaux programmes sont gérés par cet
organisme, à savoir le financement des petites entreprises
manufacturières et le programme touchant les sec-
teurs traditionnels, c'est-à-dire des mesures temporaires de
financement pour les entreprises du textile, du vêtement, de la
bonneterie, de la chaussure et du meuble.
Les crédits de la SDI, comparativement à ceux de l'an
dernier, ont subi une diminution due en grande partie à la
non-reconduction d'une partie des crédits prévus pour les prises
en charge d'une partie du coût des emprunts, soit $5 459 700, et à
la non-reconduction des crédits qui avaient été
prévus dans l'exercice 1977/78 pour le programme des mesures temporaires
de financement pour certaines industries. Durant l'exercice 1977/78, la SDI,
dans la continuation de son mandat, a accepté 291 projets,
prêté $34 900 000, consenti des prises en charge pour $41 100 000,
investi $5 millions en capital-actions et accordé des garanties de
prêts pour $121 700 000.
J'ajouterais que la Société de développement
industriel n'est pas aussi limitée dans ses crédits que d'autres
divisions du ministère. Ses prêts et ses aides financières
sont entérinés rétrospectivement par le ministère
des Finances. Il n'y a donc pas de contraintes budgétaires comme telles,
à l'exception des effectifs, évidemment, qui doivent rencontrer
les normes du Conseil du trésor. En ce qui concerne les prêts, les
avances, etc., ceci se fait selon la procédure courante. Ce n'est
qu'après que les avances du ministère des Finances sont
versées à la SDI pour compensation.
Le Président (M. Jolivet): M. le député
d'Outremont.
M. Raynauld: M. le Président, ici non plus, faute de
temps, on ne pourra pas examiner les activités de la SDI en profondeur.
Je m'en tiendrai donc à quelques questions générales.
Premièrement, si je comprends bien, la SDI, depuis assez longtemps, fait
des prêts et est remboursée sur ces prêts. Lorsqu'on dit,
par exemple, qu'en 1978/79 la SDI va obtenir des crédits de $23 millions
pour des paiements de transfert, selon le cahier que nous avons ici, ce sont
des sommes fraîches.
M. Tremblay: Pour les prises en charge, évidemment, la
société n'est pas remboursée, puisqu'une prise en charge
représente une subvention. Il y a des prêts pour lesquels elle est
remboursée.
M. Raynauld: Oui. Les prêts sont considérables. Je
n'ai pas le rapport de 1977.
M. Tremblay: Le portefeuille de la société est dans
les $100 millions.
M. Raynauld: Ah, oui! $171 millions, ce sont les chiffres
cumulatifs.
M. Tremblay: Au 31 mars 1978, la société avait $206
085 113 de prêts dans son portefeuille, représentant 948
prêts.
M. Raynauld: $206 millions, vous dites? M. Tremblay: $206
millions.
M. Raynauld: Donc, les $23 millions dont on parle ici, ce sont
des sommes additionnelles. Il y a $23 millions au budget pour 1978/79.
M. Tremblay: $23 millions, il s'agit de prises en charge, de
subventions nettes.
M. Raynauld: Ce sont des subventions seulement.
M. Tremblay: Des subventions pour l'année 1978/79.
M. Raynauld: Oui, je comprends. Ce à quoi je veux en
venir, c'est: Quelle est la somme nette des activités de la SDI?
Ensuite, quelle est la somme des activités brutes? Il y a des
prêts qui sont faits. Ces prêts sont remboursés par
l'entreprise, de sorte qu'elle n'a pas besoin de crédits
supplémentaires d'une année à l'autre pour continuer ses
activités. Elle pourrait ne recevoir aucun crédit et encore
continuer à exister, à faire des prêts sur la base de
remboursement qu'elle obtient.
M. Tremblay: M. le Président, il faut quand même que
les crédits extrabudgétaires, qu'on appelle, proviennent du
ministre des Finances qui comble les courts de caisses momentanés qu'on
peut avoir au cours de l'exercice, parce que les entrées de fonds ne
sont pas toujours suffisantes pour satisfaire nos déboursés sur
prêts. C'est comblé par le ministre des Finances. Nous aurons, au
cours de l'année, des crédits extrabudgétaires de $19
millions qui s'ajouteront au budget que vous avez devant vous. Ce sont des
avances du ministre des Finances qui portent intérêts. La SDI doit
payer des intérêts sur ces avances.
M. Raynauld: Oui.
M. Tremblay: C'est simplement pour satisfaire nos
déboursés sur prêts. Cependant, les $23 millions que vous
voyez au budget, ce sont des subventions.
M. Raynauld: Des subventions.
M. Tremblay: Les prises en charge...
M. Raynauld: Oui.
M. Tremblay: ... prévues pour l'exercice 1978/79
seulement.
M. Raynauld: Si on avait une espèce de compte, de "cash
flow", de ressources et de sources de fonds, combien de fonds entrent à
la SDI qui proviennent du gouvernement en vertu de ces subventions, et combien
entrent sous forme de recouvrement de prêts antérieurs?
M. Tremblay: Les entrées de fonds pour 1978/79 seront de
l'ordre de $25 millions en capital et intérêts.
M. Raynauld: Oui.
M. Tremblay: Vous pouvez ajouter à cela les $19 millions
prévus être nécessaires pour combler nos
déboursés sur les prêts conventionnels, les prêts aux
secteurs traditionnels de même que les prêts aux petites
entreprises manufacturières. Ce sont les besoins de fonds dont nous
avons besoin sur les prêts strictement.
M. Raynauld: Ceci veut dire, somme toute, que si on prend
l'ensemble des déboursés de la SDI pour l'année qui vient,
ce sera autour de $44 millions.
M. Tremblay: C'est cela.
M. Raynauld: $25 millions en capital et intérêts que
vous avez recouvrés.
M. Tremblay: Qu'on va recouvrer au cours de l'année.
M. Raynauld: ... au cours de l'année, plus les $19
millions qui viennent du gouvernement.
M. Tremblay: Plus les emprunts au ministre des Finances dont nous
prévoyons avoir besoin pour combler ces courts de caisses.
M. Raynauld: D'accord. $45 millions. Voilà. Maintenant,
vous dites ici, dans le rapport: La majeure partie du budget de la SDI est
déjà engagée en entier.
M. Tremblay: On aimerait fournir d'autres renseignements
nécessaires. Juste pour votre information, au cours de l'année
1978, par rapport à l'année 1977, on a eu globalement une
augmentation de 40% au niveau à peu près des interventions et des
montants absolus prêtés. Maintenant, je parle des montants
absolus. On a quatre formes d'intervention principales: les prêts, qui,
au cours de l'année 1978, se sont chiffrés par $35 millions; les
subventions, par $41 millions; du capital-actions, par $5 millions; et autres
interventions, qui sont surtout des garanties de prêts, par $121
millions. Or, les subventions sont des crédits budgétaires. On
débourse une partie de cela au cours de chaque année, en autant
que les entreprises remplissent les conditions qui sont fixées.
Les prêts sont remboursés par les entreprises au fur et
à mesure qu'elles deviennent dues. Les garanties de prêts, on a
une charge habituellement de l'ordre de 1%, cela peut varier, qui entre
également au gouvernement. Et le capital-actions, c'est un
investissement qui est difficile à mesurer. Cela dépend du
rendement des entreprises. C'est mesuré sur une plus longue
période.
M. Raynauld: Voyez-vous, M. le Président, je cherchais,
c'était pour 1978/79, quelle était la correspondance avec ce qui
était indiqué sur la feuille ici pour 1977/78. On dit
effectivement que la SDI a prêté $35 millions, prises en charge,
$31 millions, etc. J'essayais de savoir ce que cela pouvait représenter
pour 1978/79.
M. Tremblay: Pour 1978/79...
M. Raynauld: II y a un budget de fait pour la SDI?
M. Tremblay: On va le savoir lorsqu'on va vivre les demandes au
cours de l'année.
M. Raynauld: Bien oui, mais il y a un budget quand même de
préparé?
M. Tremblay: Approximativement, on a mis $23 millions. On aurait
pu le mettre plus élevé, mais il y avait eu $6 600 000 de
périmés dans le budget de l'an passé. Et dans le but
d'avoir une approche comptable très stricte avec le Trésor, on a
limité cela au minimum de $23 millions. Ce n'est pas une contrainte.
Il y a eu une erreur de frappe, si vous voulez corriger, c'est 41, comme
l'a dit M. le ministre tout à l'heure.
Ces prises en charge sont déboursées sur une
période moyenne, une moyenne de cinq ans. Par contre, viennent s'ajouter
à cela les prises en charge autorisées antérieurement et
qui, elles aussi, sont également déboursées sur une
période de cinq ans. C'est la ventilation de ces déboursements
qui totalise $23 millions.
M. Raynauld: C'est cela, je comprends.
M. Tremblay: Au surplus, si les entreprises ne satisfont pas aux
conditions fixées, nécessairement, ce n'est pas le montant entier
qui est déboursé. C'est pour cela que le budget de $23 millions,
par rapport aux $28 millions qu'il y avait l'année
prédécente, c'est un montant estimatif des
déboursés qu'on compte faire cette année, en tenant compte
peut-être d'une radiation de 30% des subventions, parce que les
entreprises n'auront pas rempli les objectifs fixés. Ce sont les
subventions conditionnelles.
M. Raynauld: Les entrées de fonds provenant des
entreprises et reliées à des prêts antérieurs,
est-ce que cela monte d'une année à l'autre ou si c'est stable ce
montant?
M. Tremblay: Cela augmente de quelques millions d'une
année à l'autre, effectivement.
M. Raynauld: Je suppose que, si vous augmentez vos prêts,
cela devrait finir par augmenter.
M. Tremblay: Cela augmente de quelques millions à chaque
année.
M. Raynauld: La SDI va devenir une banque.
Le Président (M. Jolivet): Avez-vous terminé? M.
Raynauld: Oui.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Huntingdon.
M. Dubois: Dans le rapport des activités 1977/78 de la
société, on indique qu'on a accordé des garanties de
prêts pour $121 700 000. Est-ce que cela s'applique dans le cas où
les institutions bancaires exigent plus de sécurité que
l'entreprise peut fournir elle-même?
M. Tremblay: Une garantie de prêt, c'est prévu dans
la loi de la SDI, c'est une forme d'aide finalement, mais sans
déboursé de la part du gouvernement, à moins que
l'entreprise fasse défaut, évidemment, sur son prêt. Donc,
on présume que l'entreprise elle-même n'aurait pas pu fournir un
collatéral suffisamment attrayant à l'institution bancaire ou
financière pour obtenir ces fonds. Donc, le gouvernement se trouve
à prendre à sa charge un élément de risque, et
c'est cet élément de risque qui constitue l'aide à
l'entreprise.
M. Dubois: Jusqu'à quel point ces garanties de prêts
peuvent-elles être un élément de risque? Est-ce qu'il y a
des pertes annuelles qui s'appliquent à ce service?
M. Tremblay: Jusqu'à ce jour, c'est très
réduit. Il y en a quelques-unes, naturellement, qui pourraient
être rappelées incessamment, mais jusqu'à maintenant on n'a
pas eu un rappel effectif.
M. Dubois: J'imagine que ce sont des risques bien calculés
quand même. Cela permet peut-être à l'industrie d'obtenir
des taux d'intérêts inférieurs.
M. Tremblay: C'est exact.
M. Dubois: Je pense que c'est à peu près la forme
d'aide qu'on peut leur donner.
M. Tremblay: C'est exact. M. Dubois: C'est cela. M.
Tremblay: Oui.
M. Dubois: Parce que l'élément de risque est quand
même minime.
M. Tremblay: II l'est jusqu'à un certain point assez
important, parce que les institutions prêteuses privées ne l'ont
pas pris. Donc, on prend cette partie qui est au-dessus de l'entreprise
privée et qui est juste avant on essaie, du moins une
perte.
M. Dubois: Peut-être aussi que dans certains cas les
institutions bancaires l'auraient pris, mais à un taux
d'intérêt plus haut...
M. Tremblay: C'est bien possible.
M. Dubois: ...suite à une garantie de la SDI,
j'imagine.
M. Tremblay: Règle générale, on demande
à l'entreprise d'aller voir des institutions bancaires reconnues pour
obtenir une aide, et c'est juste le surplus qu'on va consentir, lorsque
nécessaire.
M. Dubois: Est-ce que ce serait l'intention du ministre de
garantir des prêts avec de plus grands éléments de risque,
étant donné qu'il y a souvent des idées nouvelles qui
peuvent se développer et qui n'arrivent jamais à cause du manque
de possibilité d'emprunt?
M. Tremblay: Effectivement, c'est ce que nous avons fait en
grande partie dans les nouveaux programmes que nous avons confiés
à la SDI. Le programme des PME innovatrices, c'est un programme
où le gouvernement prend beaucoup plus de risques. Premièrement,
il y a un prêt sans intérêt pendant les deux
premières années et, si le projet parce que c'est un
prêt qui est attaché au projet lui-même, plutôt
qu'à l'entreprise échoue financièrement, seulement
la moitié du prêt est remboursée. Dans le cas des petites
entreprises manufacturières de 20 employés et moins, la SDI fait
des prêts non garantis, n'exige pas d'avoir une première
hypothèque, une deuxième hypothèque, etc., ce sont des
prêts non garantis.
M. Dubois: Est-ce qu'il y a un maximum en dollars qui s'applique
sur ces prêts?
M. Tremblay: $100 000 par intervention. M. Dubois: $100000.
M. Tremblay: C'est un programme très populaire. Nous avons
eu combien de demandes et combien de...
Jusqu'à maintenant, dans ce programme, on a actuellement 392
demandes en dossier et on est intervenu dans environ 70 entreprises. Le
programme date du mois de décembre.
M. Raynauld: Est-ce que c'est dans PME innovatrices?
M. Tremblay: Non, c'est la petite petite entreprise
manufacturière de moins de 20 employés.
M. Dubois:... l'expansion denouveaux produits, j imagine, dans ce
domaine ou si ce sont pour des produits déjà existants? (17 h
30)
M. Tremblay: II y a de nouveaux produits. Enfin, on a a peu
près tous les genres de demandes. Ce sont surtout des petites
entreprises qui débutent ou qui ont quelques années d'existence,
certaines dans des domaines traditionnels et d'autres dans des nouveaux
domaines plus particuliers.
Pour continuer dans la même veine, également en vertu de la
relance économique, on
assiste financièrement les secteurs traditionnels. C'est encore
plus risqué parce que ce sont des entreprises qui habituellement ont
subi des pertes dernièrement, surtout dues aux importations. Encore
là, on fait des interventions très risquées.
En fait, nous avons mis $15 millions pour les secteurs traditionnels
pour faire des prêts non garantis, nous avons mis $12 millions pour les
PME innovatrices pour faire des prêts très risqués
également, et nous avons mis $7 millions pour les petites entreprises
manufacturières qui, eux non plus, ne sont pas garantis.
M. Dubois: Est-ce que le MEER fédéral a un
programme identique?
M. Tremblay: Non. Le MEER fédéral verse surtout des
subventions sur une base régionale. Il ne prend pas de participation au
capital-actions des entreprises; c'est défendu par la loi. À ma
connaissance, il prend rarement des garanties.
Il verse surtout des subventions à l'immobilisation.
M. Dubois: Ce que vous faites aussi jusqu'à un certain
point.
M. Tremblay: Non, je m'excuse. M. Dubois: Mais la SDI
a...
M. Tremblay: On verse des prêts pour obtenir des
retombées économiques et non à de l'immobilisation. Alors,
les prises en charge qu'on a consenties l'ont été pour autant que
le Québec bénéficie de retombées
économiques.
M. Dubois: Souvent, on dit qu'une industrie va
bénéficier de 20% d'aide du MEER et de 10% de la SDI.
M. Tremblay: À ce moment-là...
M. Dubois: J'imagine que ces dimensions sont quand même
assez identiques.
M. Tremblay: ... pour le montant que la SDI a consenti,
l'entreprise doit remplir des conditions qui sont habituellement du genre achat
de machinerie au Québec, ou encore achat d'assurance chez les
entreprises dont le siège social opérationnel est au
Québec, ou encore augmentation de la productivité ou augmentation
des exportations des choses comme celles-là.
M. Dubois: D'accord.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Rimouski.
M. Marcoux: J'ai quelques questions. D'abord, en continuant sur
le même programme de ce type d'entreprises de moins de 20 employés
que vous aidez sous forme de prêts, quelle est la première
évaluation que vous faites de ce programme jusqu'à
maintenant?
M. Tremblay: Le programme?
M. Marcoux: Celui dont on parlait, le financement des petites
petites entreprises manufacturières, le nouveau programme qui a
été mis en place. Vous avez parlé de 369 demandes et de 70
dossiers d'acceptés.
M. Raynauld: Les PPME.
M. Marcoux: Quelle est la durée moyenne de l'étude
d'un dossier? La première évaluation que vous faites de ce
programme, même s'il est fonctionnel, en fait, depuis à peine cinq
ou six mois, c'est quoi?
M. Tremblay: On débourse dans un mois.
Présentement, c'est un des programmes pour lequel nous avons
limité les procédures à leur minimum. Il y a des
procédures accélérées et ceci se fait le plus
rapidement possible. Évidemment, il y a une analyse minimale. Il faut
quand même savoir si l'entreprise existe, quel bilan elle a. C'est le
programme qui est le plus rapide. Nous avons aussi un tableau sous forme de
répartition régionale.
M. Marcoux: Votre objectif était qu'en moyenne cela prenne
environ deux mois pour étudier au maximum s'il y avait une demande.
Avez-vous atteint cet objectif jusqu'à maintenant?
M. Tremblay: À ce jour, cela a même
été accéléré. On réussit actuellement
à débourser des prêts, comme je l'ai dit tantôt,
à l'intérieur d'un délai d'un mois. Cela veut donc dire
qu'il y a peut-être avant cela une étude de quinze jours. C'est
soumis au comité exécutif, signé par le ministre presque
immédiatement et, pendant le temps que cela s'achemine au bureau du
ministre, on prépare les prises de garantie pour nous permettre de
débourser, dans certains cas, presque immédiatement au moment
où le ministre a signé.
M. Marcoux: L'autre question que je veux poser est d'ordre
général. Elle touche l'ensemble de vos programmes. Je l'avais
posée l'an dernier. J'avais demandé une répartition
régionale des demandes d'aide soit pour les prêts, soit pour le
programme de prise en charge. Maintenant s'ajoute le programme des petites
entreprises manufacturières. Au niveau des demandes de prêts, des
demandes formelles, du nombre de projets acceptés par régions,
des montants également par régions, l'an dernier, le ministre
m'avait répondu qu'il serait possible je le cite de nous
fournir ces données l'an prochain. Il y a un certain nombre de niveaux
d'aide. Avez-vous la compilation de ces données.
M. Tremblay: Oui, M. le Président...
M. Marcoux: ... pour le 2A, le 2B, le 2C, le 2D?
M. Tremblay: ... nous avons tous ces renseignements. C'est un
document assez volumineux,
mais, pour la bonne compréhension des activités de la SDI,
il me fera plaisir de distribuer ce document à tous les membres de la
commission.
Le Président (M. Jolivet): On en fera des photocopies.
M. Tremblay: Je remarque, M. le Président, que le temps
passe très vite et nous avons l'obligation, selon l'ordre de la Chambre,
de terminer à six heures.
Le Président (M. Jolivet): Donc, ce document pourra
être remis après le souper.
M. Tremblay: M. le Président, je recommande l'adoption du
programme 5.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que le programme 5 est
adopté? Adopté. On revient au programme 4?
Centre de recherche industrielle du
Québec
M. Tremblay: Je voudrais revenir au programme 4, M. le
Président...
Le Président (M. Jolivet): Très bien.
M. Tremblay: ... étant donné que les gens du CRIQ
sont arrivés. Je crois que nous avons une copie du rapport annuel du
CRIQ qui peut être distribué aux membres. Vous savez que le Centre
de recherche industrielle du Québec reçoit un budget qui comprend
des crédits statutaires. Ce sont des montants qui lui sont versés
en vertu de la loi et qui ne sont pas, par conséquent, votés par
l'Assemblée nationale ni adoptés par la commission de l'industrie
et du commerce.
Donc, les crédits pour l'année en cours sont de $6
millions qui découlent de la loi constitutive du CRIQ. Je m'excuse, M.
le Président. J'ai moi-même une copie préliminaire du
rapport, mais il n'est pas encore imprimé. D'ici quelques jours, il le
sera et il sera distribué. Par contre, j'ai ici le rapport des
activités commerciales pour l'année financière du CRIQ
décrivant les projets commandités, les montants des contrats, les
montants des modifications, etc. Je voudrais faire faire des photocopies de ce
tableau pour distribution aux membres de la commission.
Le Président (M. Jolivet): Ce sera fait.
M. Raynauld: M. le Président, sur le Centre de recherche
industrielle du Québec, comme on n'a pas le rapport de cette
année, peut-être qu'on pourrait prendre quatre ou cinq minutes et
demander je ne sais pas si c'est le président ou le directeur
général au PDG de nous en décrire dans ses grandes
lignes les activités, puis on va en rester là parce qu'on n'aura
pas le temps de faire autre chose.
M. Tremblay: Cela va. M. le Président, le nouveau
directeur général du CRIQ, M. Marier, n'est pas présent
aujourd'hui étant en vacances. J'ai avec moi M. Jean-Paul Gagnon qui est
le directeur commercial et M. Labrousse, le secrétaire
général, qui peuvent répondre à vos questions. Je
vais demander à M. Jean-Paul Gagnon de répondre à la
dernière question du député d'Outremont. Est-ce que vous
pouvez répéter la question?
M. Raynauld: Oui. Plutôt que de poser des questions
particulières et d'essayer de tuer le temps, je
préférerais, si cela était possible, que vous nous
décriviez un peu les activités principales de la dernière
année et on pourrait en rester la.
M. Tremblay: M. le Président, étant donné
que mon sous-ministre est l'ancien directeur du CRIQ...
M. Raynauld: Je n'ai pas d'objection.
M. Tremblay: ... l'année dernière, il
l'était encore, puisqu'il a joint le ministère seulement au cours
de l'été je vais lui demander de faire ce
résumé pour le soin des membres de la commission.
M. le Président, puisqu'il semble que je ne suis pas du tout en
conflit d'intérêts à titre de sous-ministre du
ministère de l'Industrie et du Commerce, ayant été PDG
pendant une partie du rapport qui est discuté aujourd'hui, il
m'apparaît évident, après avoir, tout juste il y a quelques
instants, pris connaissance des résultats commerciaux du CRIQ, que
celui-ci a poursuivi son action sur les bases qui avaient été
précédemment jetées et qu'il a même connu des
succès plus grands que ceux qui avaient été
programmés. Je ne sais pas si cela tient à l'augmentation des
factures qui ont été expédiées aux clients. Je
pense que cela tient en tout cas, c'est certain en voyant les colonnes
de chiffres à l'augmentation du nombre de commandites, ce qui est
tout à l'honneur de cette institution à laquelle,
évidemment, je suis resté attaché.
L'objet du CRIQ je le rappelle aux membres de la commission
c'est d'une part de favoriser le développement économique
par l'innovation dans les petites et moyennes entreprises
manufacturières du Québec, et ceci par le biais de nouveaux
produits ou l'introduction de nouveaux procédés et, d'autre part,
la collecte et la diffusion d'informations à caractère
scientifique, technologique et industriel, toujours pour le
bébéfice principal des petites et moyennes entreprises
québécoises. C'est ce service, le dernier que je viens de
mentionner, qui a été justement responsable d'exécuter une
demande du ministre de l'Industrie et du Commerce, c'est-à-dire la
confection du répertoire des entreprises manufacturières.
Le Président (M. Jolivet): Le député de
Huntingdon a-t-il des questions?
M. Dubois: Oui, j'aimerais savoir si les efforts sont surtout
dirigés vers des renseignements aux
compagnies manufacturières au sujet des possibilités
d'équipements nouveaux qui seraient mis à leur disposition ou qui
pourraient être à leur disposition pour augmenter leur production?
Est-ce que c'est dans ce sens que vont vos recherches?
M. Tremblay: Cela couvre également ce champ.
M. Dubois: Merci.
M. Tremblay: M. le Président, je demanderais l'adoption de
ce programme.
Le Président (M. Jolivet): Vous avez dit, M. le
ministre?
M. Tremblay: Je recommanderais l'adoption de ce programme.
Le Président (M. Jolivet): Le programme 4 est-il
adopté? Adopté.
Société du parc industriel du centre du
Québec
M. Tremblay: M. le Président, je proposerais que nous
passions au programme 6 qui est le programme de la Société du
parc industriel du centre du Québec. Cette société, pour
l'exercice 1978/79, administrera un budget de $3 735 600 avec des effectifs
permanents de 16 employés. Comme par le passé, une partie de
cette somme qui se trouve à la catégorie 2 des dépenses de
fonctionnement, soit $2 960 000, représente les sommes qui devront
être payées comme intérêts sur les avances faites par
le ministère des Finances. La SPICQ, au cours de l'exercice financier
dernier, a continué l'accord avec le mandat qui lui a été
confié par la loi constitutive: les aménagements
d'égoût, d'éclairage de rue, de construction de rues, d'eau
potable, d'usines et d'entrepôts, d'aires de stockage portuaire, etc. Il
convient de signaler que le bureau qui se trouvait dans la ville de
Québec a été définitivement fermé en mai
1977 et les employés ont été transférés
à Bécancour et à Montréal. Signalons entre autres
les implantations de Didier Corporation, entreprise de produits
réfractaires, de Uniraccord et l'agrandissement réalisé
par la compagnie CIL au cours du dernier exercice financier.
M. Raynauld: M. le Président, je n'ai pas de question sur
ce programme.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Huntingdon. Pas plus? Donc, le programme 6 est-il adopté?
M. Raynauld: Adopté.
Services aux établissements commerciaux
M. Tremblay: Je voudrais proposer l'adoption du programme 7,
Services aux établissements commerciaux. Ce programme est
administré par la direction du commerce du ministère. Son budget
est de $872 000 avec des effectifs de 26 employés permanents. C'est
à l'intérieur de ce programme que se retrouve le comité
d'étude sur le fonctionnement et l'évolution du commerce au
Québec. La baisse que nous constatons au budget de la direction du
commerce provient d'abord d'une non-reconduction d'une partie des
crédits alloués au comité d'étude sur le
fonctionnement et l'évolution du commerce, soit $300 000, et d'une
compression budgétaire établie par le Conseil du trésor.
Il est indéniable qu'aussitôt que j'aurai les conclusions de ce
comité d'étude dont le rapport devrait nous arriver d'ici la fin
de l'année, au début de l'automne, effectivement du moins
je le souhaite nous pourrons très certainement envisager de
donner non seulement une nouvelle orientation au commerce, mais de lui fournir
les moyens financiers et les ressources en personnel pour que cette direction
au sein du ministère puisse prendre la place qui lui revient de droit.
Le comité d'étude sur le commerce, jusqu'à maintenant, a
entrepris 23 études dans 4 secteurs d'activités, au coût de
$209 768. 16 études sont terminées et 7 sont présentement
en cours.
Comme je l'ai indiqué lors de nos débats au début
des travaux de cette commission, j'ai l'intention, au cours de l'année
en cours, dès que nous aurons les recommandations de ce comité
d'étude, d'élaborer une politique pour le commerce au
Québec afin que le ministère de l'Industrie et du Commerce soit
non seulement un ministère de l'industrie mais soit aussi un
ministère du commerce.
Le Président (M. Jolivet): M. le député
d'Outremont.
M. Raynauld: M. le Président, je veux simplement souligner
ici que j'ai également hâte de voir que ces études soient
terminées. Lorsqu'elles le seront, je demanderai au ministre de faire
diligence pour en arriver à une politique dans ce domaine. D'ici
là, je pense qu'il est difficile d'aller beaucoup plus loin.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Huntingdon.
M. Dubois: Aucune remarque. Je suis prêt à
l'adopter, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Laprairie.
M. Michaud: Je veux tout simplement savoir qui est en charge du
comité d'étude sur le fonctionnement et l'évolution du
commerce au détail au Québec? (17 h 45)
M. Tremblay: C'est M. Roger Charbonneau, de l'École des
hautes études commerciales de l'Université de
Montréal.
M. Michaud: Merci.
M. Tremblay: M. le Président, je recommanderais l'adoption
du programme 7.
M. Raynauld: Est-ce que cette étude sera terminée
cette année? Peut-être que vous l'avez dit. J'ai oublié.
C'est à l'automne. Est-ce cela?
M. Tremblay: Oui, oui. Normalement, le rapport final devrait
être remis à l'automne, soit en septembre.
Le Président (M. Jolivet): Le programme 7 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Le programme
8.
Développement des pêches
maritimes
M. Tremblay: M. le Président, je proposerais l'adoption du
programme 8 concernant le développement des pêches maritimes. Ce
programme, M. le Président, comme vous le savez, est sous la
responsabilité de notre Direction générale des
pêches maritimes. Il se divise en trois éléments à
savoir Inventaires, recherches et gestion interne; élément 2,
Contribution à l'exploitation de la ressource; élément 3,
Contribution à la transformation de la ressource. Je ferai une
proposition à mes collègues, comme la coutume le veut. Pour des
raisons administratives, nous devons étudier les crédits par
élément et les voter par programme. Compte tenu du fait que c'est
la même direction générale qui englobe les trois
éléments et que, finalement, cela ne forme qu'un tout, sauf que,
pour des raisons techniques administratives, nous nous retrouvons avec trois
éléments de programme, je fais la proposition que nous
étudiions les crédits des pêches d'une façon
globale. En tout état de cause, l'objet total de cette direction
générale qu'on retrouve au programme 8 est de $14 264 300 avec
des effectifs permanents de 312 employés. L'infrastructure
organisationnelle comprend les services de gestion interne, de recherches et
inventaires, la direction de l'économique, le service de la protection,
le service de la réfrigération et, enfin, non pas de nouveaux
services, mais de nouvelles activités qui ont été
greffées au programme, particulièrement à
l'élément 3, qui sont les programmes reliés à la
relance économique et l'entente auxiliaire sur les parcs industriels de
pêche, volet deux de cette entente. Il me fait plaisir de vous tenir au
courant de développements qui se sont produits suite au sommet des
pêches maritimes et, particulièrement, suite à la
décision gouvernementale de relocaliser cette direction
générale à Gaspé. Deux comités ont
été mis en place, suite à la décision du Conseil
des ministres et, depuis le 15 juin, le comité ou le supercomité
composé de hauts fonctionnaires de différents ministères
qui, de près ou de loin, auront la charge de mener à terme cette
opération se sont réunis pour établir un calendrier des
activités ainsi qu'un échéancier très serré
et voir aux différentes modalités. M. le Président, nous
avons déjà discuté de la question de la
décentralisation où on a vraiment expliqué, dans les
séances précédentes de la commission, ce que comportait la
décentralisation des pêches maritimes et le statut nouveau de
capitale des pêches que nous voulons conférer à la ville de
Gaspé.
Le Président (M. Jolivet): M. le député
d'Outremont.
M. Raynauld: M. le Président, je voudrais d'abord
manifester ma satisfaction à l'égard du rapport qui a
été présenté. Peut-être que c'est un domaine
que je suis de plus loin que d'autres. J'ai été
particulièrement sensible aux détails et à l'information
qui est fournie dans ce rapport général. J'aurais peut-être
une ou deux questions. La plus importante est celle qui se rapporte à
l'étude sur la problématique des pêches, qui semble
être terminée. Je voudrais savoir où en est la
stratégie quinquennale d'allocation des ressources de 1978 à 1983
et ce qu'on peut attendre de cette stratégie. En deuxième lieu,
je voudrais savoir, en relation avec le sommet qu'on a eu il n'y a pas
tellement longtemps si, en plus de la décision de décentraliser
j'appellerais plutôt cela, dans mon langage à moi, la
déconcentration de déconcentrer les décisions,
puisqu'elles sont encore prises, même de Gaspé, par le
gouvernement du Québec et le ministère de l'Industrie et du
Commerce, je suppose, il y a eu d'autres décisions qui ont
été prises à la suite du sommet.
M. Tremblay: M. le Président, concernant la
première partie de la question du député d'Outremont, je
dirai que nous avons publié un document à l'occasion du
mini-sommet des pêches les 28 et 29 avril, qui s'intitulait, je crois,
Problématique des pêches maritimes pour une stratégie
quinquennale, qui prenait son inspiration, en grande partie, du plan
quinquennal que les fonctionnaires avaient élaboré.
Nous n'avons pas fait connaître le détail du plan
quinquennal parce que nous voulions avoir les observations et les
recommandations du milieu des pêches. Or, après le mini-sommet,
les fonctionnaires se sont mis à la tâche pour faire maintenant
une nouvelle synthèse, pour incorporer tout ce qui s'est dit et toutes
les conclusions qui ont finalement découlé du mini-sommet dans la
stratégie quinquennale, de sorte que, dans les semaines à venir,
nous allons pouvoir sortir un document intitulé Plan quinquennal du
développement des pêches.
En ce qui concerne la décentralisation ou la
déconcentration, c'était une des recommandations, une des
conclusions qui ont découlé du mini-sommet sur les pêches.
Il y a des éléments de décentralisation, il y a des
éléments de déconcentration. Lorsque nous disons que toute
la direction, à l'exception du sous-ministre, va déménager
à Gaspé, à l'exception peut-être de quelques
recherchistes qui sont rattachés à un ordinateur quelque part
à Québec, à ce qu'on me dit, il y a un
élément de déconcentration évidente et il y a une
décentralisation, dans le sens que nous allons aussi demander au Conseil
du trésor de permettre à la direction des pêches de
fonctionner selon une modalité un peu différente pour que les
limites
d'autorisation soient plus élevées afin de ne pas
créer un processus décisionnel qui soit entravé par
l'éloignement physique.
Par contre le sous-ministre lui-même, même s'il est
localisé à Québec, va devoir être passablement
souvent présent à Gaspé même, par définition.
Il va faire le lien entre la direction, les organismes gouvernementaux et le
ministre. Il y a d'autres décisions qui ont été prises
concernant la recherche. Je pense que j'en ai fait état hier. La
création, par exemple, d'un conseil consultatif pour les pêches.
Ceci a été reconnu et retenu. Il n'y a pas eu encore de
décision formelle du Conseil des ministres sur ce sujet, mais il y a
acceptation de principe de ma part et nous allons procéder, dans les
semaines à venir, à une décision formelle dans ce domaine.
Il y a d'autres petites décisions. On a parlé, par exemple, de
décréter, de choisir un mois ou une semaine pour les
pêches. Donc, il y a différentes conclusions dont nous sommes en
train d'analyser les aspects fonctionnels pour les rendre
opérationnelles.
M. Giasson: II s'agit du poisson ou de la pêche?
M. Tremblay: Semaine du poisson, exactement.
M. Raynauld: Est-ce que je pourrais ajouter une question de type
général aussi? Quelles sont les relations que le ministère
entretient avec les Pêcheurs unis et tout le secteur coopératif
dans ce domaine? Je sais bien qu'il doit y avoir des relations assez suivies.
Je m'en doute. Mais j'aimerais connaître un peu la position du
ministère vis-à-vis du secteur coopératif dans ce domaine
qui me paraît vraiment central comme agent économique. Je voudrais
savoir si les mesures ou les politiques que le ministère
développe à cet égard sont des politiques qui visent
à encourager davantage le développement du secteur
coopératif dans ce domaine, ou si l'attitude générale est
plutôt une attitude de faire des aides directes de la part du
ministère aux pêcheurs.
M. Tremblay: M. le Président, le gouvernement l'a
déjà manifesté en créant un organisme
spécial pour le développement coopératif. Il est
évident que le gouvernement a un préjugé favorable
à l'organisation coopérative. Ceci se reflète,
jusqu'à un certain point, dans le domaine des pêches. Dans le cas
des Pêcheurs unis, il faut souligner le fait que Pêcheurs unis est
la plus grosse entreprise dans le domaine des pêches au Québec,
quoique ce ne soit pas une grosse entreprise par rapport à ses
concurrents canadiens et nord-américains. Il y a d'énormes
entreprises dans les Maritimes, dans l'Ouest canadien qui sont passablement
plus grosses que Pêcheurs unis. Pêcheurs unis achète
présentement 55% des prises de poisson au Québec. Donc, c'est
quand même un des gros morceaux.
Mais il y a une foule de pêcheurs indépendants,
d'entreprises indépendantes qui oeuvrent dans le domaine des
pêches et ce n'est pas notre intention de transformer Pêcheurs unis
en un monopole des pêches au Québec. Donc, nous avons plusieurs
programmes qui visent à développer les entreprises privées
de transformation, des programmes qui s'adressent aux pêcheurs
individuels, par exemple. J'ai oublié de mentionner tout à
l'heure qu'une des conclusions du mini-sommet était de renouveler la
flotte de pêches, mais ceci se fait en collaboration avec les
pêcheurs, les regroupements de pêcheurs, etc. Je dirais que les
relations sont très bonnes avec Pêcheurs Unis comme cela l'est
avec tout le milieu des pêches, mais qu'il n'y a pas d'intention
d'évincer le secteur purement privé des pêches, au profit
de la coopérative que sont les Pêcheurs Unis.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Huntingdon.
M. Dubois: Aucune question sur cela, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Rimouski.
M. Marcoux: J'ai une petite question. Dans le programme de
relance économique, il y avait un aspect spécial pour aider les
petites entreprises de pêche en termes d'équipements. Est-ce un
programme très souple, très large? Je voudrais savoir à
combien d'entreprises il a profité, en ce qui a trait aux subventions,
quelle en est la valeur moyenne, et quelle évaluation vous faites de ce
programme. Est-ce que vous entendez demander une extension de ce programme
d'aide, parce que moi, j'ai entendu des commentaires positifs sur ce
programme.
M. Tremblay: M. le Président, je pense que,
présentement, on a aidé je cite de mémoire
une vingtaine de petites entreprises; c'était au niveau des
équipements surtout. Les subventions moyennes par entreprise sont
relativement faibles, mais je pense que c'étaient des subventions qui
permettaient, dans un milieu donné, de créer de l'emploi et de
stimuler l'économie. C'est un programme de 18 mois qui se termine le 31
mars 1979.
M. Marcoux: Deux questions supplémentaires. À
combien évaluez-vous le nombre d'emplois maintenus ou crées par
ce programme? Une autre question supplémentaire, est-ce que vous
envisagez de rendre ce programme permanent?
M. Tremblay: Pour les emplois créés, nous les
évaluons à court terme à environ 125 ou 130. À long
terme, on prévoit que cela pourrait créer, en temps de saison de
pêche, à peu près 800 emplois, ce qui est
considérable pour les sommes qui ont pu être mises dans le
programme.
J'ajouterai que, dans le cadre du plan quinquennal, nous regarderons
très attentivement s'il y a possibilité d'établir un
programme permanent
pour ces petites entreprises de pêche. J'ajouterai aussi que nous
avions aussi dans le programme de relance économique de soutien de
l'emploi un programme de subventions pour la construction de bateaux. Il a
très bien fonctionné et je crois que nous avons construit neuf
nouveaux bateaux dans six chantiers maritimes, au cours de l'hiver.
Le Président (M. Jolivet): M. le député
de... Oui.
M. Marcoux: Une question beaucoup plus globale: Y a-t-il eu une
première évaluation pour indiquer en termes de coûts
l'ensemble des demandes formulées lors du mini-sommet? C'est ma
dernière question. Quelles sont les implications budgétaires que
cela pourrait avoir pour l'an prochain et vous assurer de notre appui à
l'avance pour convaincre le Conseil du trésor d'y donner suite?
M. Tremblay: C'est comme je l'ai dit, il y a quelques jours,
devant les membres de cette commission. Il est évident que,
découlantdu mini-sommet, il y aura des décisions additionnelles
que le Conseil des ministres devra prendre et donc un budget additionnel qui
viendra s'ajouter au budget qui est prévu ici. Nous ne pouvions pas
présumer des conclusions du mini-sommet en décembre dernier,
lorsque le budget a été confectionné, mais, toutes les
nouvel les dépenses, comme celles rattachées à la
relocalisation de la direction générale, les nouveaux programmes
que nous allons mettre sur pied dans le cadre du plan quinquennal, le
renouvellement de la flotte, vont exiger des sommes additionnelles qui
entreront, soit dans un budget supplémentaire, ou découleront des
versements en provenance du fonds de suppléance du ministre des
Finances.
Le Président (M. Jolivet): Avant d'accorder la parole au
député de Montmagny-L'Islet, j'aurais besoin d'un consentement
pour dépasser 18 heures. Consentement accordé?
M. Tremblay: Consentement.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Montmagny-L'Islet.
M. Giasson: M. le Président, j'ai eu l'opportunité
d'assister à l'opération CEPQ à Gaspé, à la
fin d'avril, la Conférence économique sur les pêcheries. Le
premier ministre, d'ailleurs, appuyé par le ministre responsable du
secteur des pêcheries, avait annoncé qu'une politique de
décentralisation de tout le secteur des pêcheries serait mise en
place. Mais, antérieurement, est-ce que le ministre croyait vraiment que
toute la direction des pêcheries maritimes au Québec était
si centralisée pour déboucher sur cette primeur de
décentralisation? Voici pourquoi je pose la question: L'an dernier, lors
de l'étude des crédits, le ministre avait déclaré:
"En ce qui concerne la décentralisation, la direction des
pêcheries est déjà très décentralisée,
puisqu'il y a 250 employés sur 315 qui sont dans les régions et
dans les municipalités à vocation de pêcherie."
Déjà, sa déclaration et son évaluation, en ce qui a
trait à la décentralisation de la direction
générale des pêcheries, nous indiquaient que, dans l'esprit
du ministre, il y avait déjà une large décentralisation
par la présence de la très grande majorité des
fonctionnaires dans les régions où se fait la pêche au
Québec. (18 heures)
M. Tremblay: M. le Président, je remercie le
député de Montmagny, qui est le critique agricole de l'Opposition
officielle, pour sa présence au minisommet, à Gaspé.
Une voix: Et des pêcheries.
M. Giasson:... parle de l'agriculture.
M. Tremblay: Je pense qu'il a été à
même de constater le succès de ce mini-sommet, je pourrai le
confirmer, je pense qu'il y a eu une participation extrêmement large,
extrêmement ouverte de la part de tous les agents économiques
rattachés aux pêches et j'aimerais peut-être répondre
plus précisément à sa question. Il est vrai que la
direction générale des pêches avait un certain nombre
d'employés dans le champ, des délégués
régionaux, des consultants, etc.
Par contre, au cours de l'année passée, il m'a
été donné de visiter les Îles-de-la-Madeleine, de
visiter la Gaspésie, Grande-Rivière, etc., où j'ai
été sensibilisé à certaines frustrations qui
existaient dans le milieu concernant deux éléments du
fonctionnement de la direction des pêches. Le premier était
rattaché au processus décisionnel. Même s'il y avait quand
même un certain nombre d'employés qui étaient en
région, le processus décisionnel était concentré
à Québec et ceci exigeait, de la part des entreprises, des
syndicats, des pêcheurs, un déplacement vers Québec pour
avoir des décisions. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas
lésiné sur la décentralisation. Nous avons
décentralisé au maximum tous ceux qui prenaient des
décisions, le directeur, les directeurs de service, etc. Donc, nous
avons rapproché le processus de décision dans les pêches,
des pêcheurs, des utilisateurs, en faisant de Gaspé la capitale
des pêches.
D'autre part il y avait une préoccupation au niveau des services,
surtout au niveau de la recherche, des centres de recherche qui fournissent des
services suivis aux pêcheurs et aux entreprises, et là ce
n'était pas uniquement une décentralisation vers la
Gaspésie, mais une décentralisation vers les milieux de
pêche. C'est pour cela que nous avons annoncé, à
Gaspé, qu'il y aura des laboratoires de recherche de services à
Cap aux Meules, à Grande-Rivière et à La Tabatière
sur la Basse-Côte-Nord, pour ramener les services plus près des
pêcheurs.
Donc c'est un processus, comme je l'ai dit tout à l'heure en
réponse au député d'Outremont, de décentralisation
bien sûr, mais de déconcentration poussée, aussi.
M. Giasson: Mais, quand le ministre dit nous avons
décentralisé, nous avons tout fait cela, est-
ce qu'effectivement tout le personnel des cadres attachés
à la direction des pêches est déjà en place à
Gaspé?
M. Tremblay: Non, non, nous avons mis sur pied, nous avons bien
dit qu'il fallait quand même respecter les droits et les
privilèges des employés et que nous voulions laisser, à
ceux qui ne voulaient pas déménager à Gaspé, le
choix de se reclasser dans d'autres ministères ou dans d'autres
divisions du ministère de l'Industrie et du Commerce. Nous avons mis sur
pied un comité interministériel, parce que la fonction publique
est impliquée, etc., le Trésor, pour surveiller cette
décentralisation et l'échéancier maximal, c'est que d'ici
deux ans, tout doit être terminé; mais évidemment ceci va
se faire graduellement d'ici deux ans.
Mais il y a un comité qui travaille : j'ai
donné tout à l'heure les résultats de ces rencontres, il a
déjà commencé à fonctionner sur cette
décentralisation. Parce qu'il s'agit d'une opération assez
importante et qui est nouvelle dans le gouvernement. Nous ne voulons pas
manquer notre coup, si vous me permettez. Cette décentralisation va se
faire, mais elle va se faire dans l'ordre, graduellement.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Laprairie.
M. Michaud: M. le Président, dans le rapport
d'activités, on voit que la direction générale a
lancé, au mois d'octobre, le S.P. Saint-Laurent. Est-ce qu'on pourrait
savoir où a été fabriqué ce bateau-patrouilleur et
à quel coût, si possible?
M. Tremblay: La coque a été achetée aux
États-Unis, parce que ce type de coque n'était pas encore
fabriqué au pays. Mais le navire lui-même a été
construit ici à Lauzon. Il a coûté, au sortir de l'usine,
tout compris, environ $350 000.
M. Michaud: Merci.
Le Président (M. Jolivet): Le programme 8...
M. Giasson: M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Oui, M. le député
de Montmagny-L'Islet?
M. Giasson: Toujours lors de l'étude des crédits
l'an dernier, le ministre avait fait état de sa volonté de
retenir les services d'un sous-ministre attaché plus
particulièrement à la direction des pêcheries. Il nous
avait indiqué qu'une de ses responsabilités principales et
je voudrais le citer dans le texte "consistera à mettre de l'ordre
dans les relations fédérales-provinciales dans le domaine des
pêches." Qu'arrive-t-il aujourd'hui de cet ordre?
M.Tremblay: M. le Président, nous aurions peut-être
besoin de toute la soirée, parce que...
M. Giasson: Non, mais on peut faire un tour de table plus
rapide.
M. Tremblay:... le gouvernement fédéral ne se
contente pas de déclarer la guerre aux États-Unis dans le domaine
de la pêche, mais il la déclare aussi au gouvernement du
Québec et aux pêcheurs du Québec, parce que vous savez que
présentement, il y a une grève aux Îles-de-la-Madeleine,
une grève à l'endroit du gouvernement fédéral qui,
dans le passé, accordait une subvention de $0.02 la livre pour le
sébaste. Mais, cette année je ne sais pas pourquoi,
peut-être est-ce parce qu'on se rapproche des élections et, comme
le dit le dicton: "Dieu rend... comme disait Jupiter on a coupé
cette subvention. Les pêcheurs sont en grève présentement,
mais ceci n'est qu'un des éléments du contentieux
Québec-Ottawa sur cette question. Vous savez, M. le Président,
qu'il existe une entente avec le gouvernement fédéral, entente de
1922, reconfirmée en 1943, pour les Îles-de-la-Madeleine, qui
confie la responsabilité de l'administration des pêcheries, des
programmes de pêche, des licences, des permis, etc. au gouvernement du
Québec.
Or, j'ai rencontré le ministre des pêches
fédéral, en décembre dernier, je lui ai envoyé...
D'ailleurs, nous avions convenu, lors de cette rencontre, que nos deux
sous-ministres devaient se rencontrer au moins à chaque deux mois, cela
ne s'est pas encore fait. J'ai envoyé lettre sur lettre au ministre
fédéral qui, à ma connaissance, n'y a pas encore
répondu ou, tout au plus, sont-ce des réponses mitigées,
à ce qu'on me dit.
Il y a un contentieux, il y a une certaine arrogance du gouvernement
fédéral qui est très déplorable et, comme je le
dis, ils ne se contentent pas de déclarer la guerre aux
États-Unis ce qui m'apparaît absolument stupide, ce qui se
fait en ce moment mais ils pénalisent les gouvernements...
M. Giasson: Le ministre reconnaît que c'est une
déclaration mutuelle, la guerre. Le phénomène qui se vit,
présentement, entre le Canada et les États-Unis...
M. Tremblay: La déclaration est venue du Canada, non pas
des États-Unis; c'est à la suite de la prise de position du
ministre Leblanc qu'il y a eu représailles de la part
américaine.
M. Raynauld: Vous auriez aimé cela, M. le ministre?
M. Tremblay: Quoi? Les guerres?
M. Raynauld: Ce genre d'action avec bien du bruit de la part du
gouvernement fédéral; je pensais que vous auriez aimé
cela.
M. Tremblay: Dans le cas du golfe, le Québec, avec les
provinces maritimes, a des relations très étroites, mais tous les
gouvernements des provinces maritimes déplorent les initiatives
unilatérales que prend le gouvernement fédéral dans le
domaine des pêches, avec un minimum de consultation avec les
provinces.
Dans le cas du Québec, nous sommes la seule province qui avons
une entente particulière; nous
avons un statut particulier pour les pêches. C'est quelque chose
qui fait mal à M. Lalonde, à Ottawa, de façon terrible. On
voudrait effacer cette tache dans les relations
fédérales-provinciales, parce que c'est une source de scandale,
à ce qu'on nous dit dans les milieux maritimes, que le Québec ait
un statut particulier. Le Québec entend bien assumer toutes ses
responsabilités dans ce domaine. Comme je le disais, M. le
Président, c'est un contentieux tellement riche, qu'il nous faudrait
plusieurs heures... mais vous pouvez être assuré que le
gouvernement du Québec va défendre les intérêts des
pêcheurs, des travailleurs dans le domaine des pêches et que nous
allons avoir, je pense, les prises qui nous reviennent pour nos usines et pour
nos pêcheurs dans les années à venir.
Le Président (M. Jolivet): ... du journal des
Débats, l'élément 1 est-il adopté?
M. Raynauld: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
L'élément 2 est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
L'élément 3 est-il adopté? Adopté. Le programme 8
est adopté au complet. Programme 9.
Services statistiques centraux
M. Tremblay: M. le Président, le programme 9 touche au
fonctionnement des services statistiques centraux du ministère de
l'Industrie et du Commerce et surtout du Bureau de la statistique du
Québec.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a des questions,
M. le député d'Outremont?
M. Raynauld: Non, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Rimouski?
M. Marcoux: Un commentaire... Je remercie le Bureau de la
statistique du Québec de nous avoir fait parvenir par
l'intermédiaire du ministre... de nous avoir donné les
informations sur la taxe de vente, sur les résultats comparatifs de la
détaxation fédérale, par opposition à celle du
provincial.
En tout cas, comme simple député, lorsque ces
décisions ont été prises, je me demandais si elles
étaient fondées sur des décisions intuitives ou si elles
étaient sur des bases chiffrées. Intuitivement, tout le monde
s'en rendait compte, les entreprises au Québec, le textile, la
chaussure, le meuble, etc., tout le monde pensait que c'était une
très bonne décision mais, de voir qu'aussi rapidement le Bureau
de la statistique a pu nous fournir un paquet de données sur des
hypothèses évidemment, il peut y avoir des ordres de
grandeur des données à tous les députés qui
indiquent que, finalement, en fait, si on compare les deux méthodes pour
encourager la relance de la consommation...
M. Dubois: On n'est pas ici pour faire de la politique, je pense.
On est ici pour étudier les crédits du ministère de
l'Industrie et du Commerce. Ce que soulève le député
s'inscrit pas mal dans le domaine politique.
M. Marcoux: Non. Je parle du travail du Bureau de la
statistique.
M. Dubois: Quand on commence à comparer les gestes
fédéraux et provinciaux, je pense qu'on fait de la politique.
M. Marcoux: D'accord. Si on prend ceci pour des remarques
politiques, je vais cesser immédiatement. En tout cas, je peux dire que,
comme député, j'étais heureux de constater qu'on pouvait
fournir aussi rapidement, à l'ensemble des députés, des
données qui permettent de justifier ou non des décisions qui ont
été prises.
M. Raynauld: M. le Président, étant donné
cette remarque, je voudrais poser la question suivante au ministre: Est-ce que
l'étude a été faite avant que la décision soit
prise par le ministre des Finances ou après? Faites attention à
la réponse.
M. Tremblay: M. le Président, je ne peux pas
dévoiler le fonctionnement du Conseil des ministres. Tout ce que je
pourrais dire, c'est que le ministre de l'Industrie et du Commerce a
participé activement à la décision.
Le Président (M. Jolivet): L'élément 1
est-il adopté? Adopté. Elément 2 adopté?
Elément 3 adopté?
M. Raynauld: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Programme 9 adopté.
Programme 10?
Normalisation et spécifications
M. Tremblay: M. le Président, le dernier programme touche
le bureau de normalisation du ministère. C'est un budget de $323 000
pour l'année 1978/79.
Le Président (M. Jolivet): Des questions, M. le
député d'Outremont?
M. Raynauld: Non, M. le Président. Je voudrais tout
simplement dire que je regrette qu'on n'ait pas le temps d'examiner ce budget
plus attentivement. Ce n'est pas par manque d'intérêt, c'est parce
qu'on ne peut pas continuer; je n'ai pas de question.
M. Tremblay: M. le Président, si vous me le permettez,
j'aimerais corriger le chiffre que je
viens de donner. J'avais la mauvaise page. Le budget du bureau de
normalisation pour 1978/79 est de $674 900.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Huntingdon a-t-il des questions? Le programme 10 adopté?
M. Tremblay: Adopté. M. Raynauld:
Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Puisque tous les programmes
sont adoptés, je déclare que les crédits du
ministère de l'Industrie et du Commerce sont adoptés. Je demande
au rapporteur de faire rapport... Oui?
M. Tremblay: M. le Président, avant que nous ajournions
les travaux de cette commission, je vou- drais remercier les membres de la
commission qui, comme l'an passé, ont mis beaucoup de sérieux
à l'étude de ces crédits. Comme l'a déjà
mentionné le représentant de l'Opposition officielle, le
ministère fournit énormément de renseignements lors de
l'étude de ces crédits. C'est toujours un certain risque, parce
que, plus on fournit de renseignements, plus on se met au blanc pour les
critiques, mais je crois que dans un système démocratique, c'est
absolument essentiel. Je crois que les crédits ont été
étudiés de façon très sérieuse et je pense
que les membres de la commission peuvent être fiers de leurs travaux pour
cette année.
Le Président (M. Jolivet): Compte tenu de l'heure, est-ce
qu'on peut suggérer de recommencer à 20 h 15? Nous suspendons
donc les travaux à 20 h 15 pour l'étude du projet de loi no 37
article par article.
(Fin de la séance à 18 h 14)