Journal des débats de la Commission des institutions
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
vendredi 1 décembre 2023
-
Vol. 47 N° 53
Étude détaillée du projet de loi n° 40, Loi visant notamment à réformer les cours municipales et à améliorer l’efficacité, l’accessibilité et la performance du système de justice
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-sept minutes)
Le Président (M.
Bachand) :Bonjour, tout le monde. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des institutions
ouverte.
La Commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 40, Loi visant notamment
à réformer les cours municipales, à améliorer l'efficacité et l'accessibilité
et la performance du système de justice.
Avant de débuter, M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, M. le Président.
Mme Bourassa
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré) est remplacée par Mme Bogemans
(Iberville).
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Lors de l'ajournement
de nos travaux hier, nous en étions à l'étude de l'article 7. Par
ailleurs, je vous rappelle que l'article 6 est suspendu. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Bien, est-ce qu'on était prêts à adopter l'article 7 avant de revenir à 6?
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 7? Mme la députée de Westmount-Saint-Louis...
Mme Maccarone : ...le seul
questionnement que j'avais, comme j'avais dit d'emblée à M. le ministre, c'est
que le libellé ici, en ce qui concerne la vie commune entre un juge ou un ancien
juge et son conjoint de sexe différent ou de même sexe, ce n'est pas reflété
dans l'article 6. Ça fait que je voulais juste m'assurer que ça ne causera
pas aucune complication de l'adopter parce que nous avons toujours suspendu le
6.
M. Jolin-Barrette : Ça ne
causera pas de problématique, puis on va donner les explications sur
l'article 6 dans deux minutes.
Mme Maccarone : Parfait.
Le Président (M.
Bachand) :Parfait. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 7 est adopté?
M. Jolin-Barrette : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Donc, avec
consentement, on revient à l'article 6 suspendu.
Mme Maccarone : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Jolin-Barrette : Alors, M.
le Président, avec la permission des membres de l'Assemblée, pour les fins de
l'explication de la question de la députée de Westmount--Saint-Louis, je
céderais la parole à Me Hélène Dumas-Legendre qui est légiste au ministère de
la Justice.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Consentement, merci. Oui, on
vous trouve là-bas le geste juste... oui, O.K. Juste avant de... quand le micro
va s'ouvrir, peut être juste vous identifier pour qu'on puisse vous suivre.
Merci beaucoup.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Merci, M. le Président. Je suis
Hélène Dumas-Legendre, je suis avocate légiste au ministère de la Justice.
Alors, la raison pour laquelle, à l'article 122, on utilise le terme
«conjoint» seulement c'est parce que c'est déjà défini dans la Loi sur les
tribunaux judiciaires. À l'article 224.14, on a une définition de conjoint
et, dans cette disposition-là, on spécifie qu'il s'agit de conjoints de même
sexe ou de sexe différent. Donc, on ne l'a pas répété dans l'ensemble de la Loi
sur les tribunaux judiciaires, puisque la définition sert évidemment à ce que
le terme soit interprété de la bonne façon.
Maintenant, la raison pour laquelle il y a
une distinction entre 122 et les modifications qu'on a introduites pour faire
le partage de régime entre conjoints non mariés ou non unis civilement, c'est
parce que la recommandation du Comité sur la rémunération des juges a demandé
spécifiquement qu'on introduise ce bénéfice-là, le bénéfice du partage, selon
les mêmes modalités que celles prévues dans les autres régimes qui s'appliquent
au gouvernement ou aux employés du gouvernement, au personnel-cadre, à tous les
employés. Et dans ces lois-là, on est venu faire une précision dans la
disposition même, malgré des définitions qui parlaient déjà de même sexe ou de
sexe différent, on est venu le répéter. Donc, pour cette raison-là, on le
répète aussi dans nos dispositions dans la Loi sur les tribunaux judiciaires
pour éviter qu'à travers le corpus des dispositions exactement identiques par
ailleurs aient cette petite différence-là, ce qui ferait en sorte que notre
disposition où il n'y aurait pas ces mots-là pourrait être interprétée comme
n'incluant pas les conjoints de même sexe et de sexe différent parce que ce
sont des dispositions pratiquement en tous points identiques.
Le Président (M.
Bachand) :Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
s'il vous plaît.
Mme Maccarone : Merci
beaucoup pour les explications. Ce que je ne comprends pas dans votre exposé,
c'est qu'on parle de l'article... mais dans le fond de l'article 6 qui
modifie l'article 122. Mais quand on était à l'article 7, on est en
train de modifier le 122.1, ça fait qu'on est dans le même section de la loi,
mais on a dit que c'était juste de faire la modification à le 122.1, mais pas à
le 122.
• (11 h 30) •
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Exactement, parce que ce qu'on
introduit à 122.1, c'est la spécificité de la possibilité de partager le régime
entre des conjoints non mariés ou non unis civilement, et que toutes les
dispositions du corpus, quand est venu le temps d'introduire cette
spécificité-là dans le corpus, on a utilisé ce vocabulaire-là. Donc, aux fins
des mêmes dispositions, on utilise le même vocabulaire, mais on n'a pas changé
le reste de la définition dans toute la Loi sur les tribunaux judiciaires,
puisqu'on a déjà la définition à 224.14 qui nous permet de l'interpréter de la
même manière. Donc, il y a, il y a pleine cohérence. Dans les deux cas, le
conjoint, c'est le conjoint de même sexe ou de sexe différent. Maintenant,
c'est répété ici à 122 pour assurer la cohérence avec les autres régimes de
retraite des autres lois.
Mme Maccarone : Et qu'est-ce
que ça changerait de faire une modification à 122 pour avoir le même libellé?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Bien, ça, ça introduirait une
certaine incohérence parce qu'on a une définition, et quand on a une définition
dans la loi, elle sert à chaque fois qu'on utilise l'expression dans toute la
loi. Donc là, dans toute la Loi sur les tribunaux judiciaires, il y a quelque
80 fois où le mot «conjoint» arrive. Pour éviter de répéter à chaque
disposition, on introduit une définition. C'est la façon de faire quand il y a
beaucoup de dispositions qui utilisent ce vocabulaire-là. Et la seule raison
pour laquelle on le répète dans ces dispositions-là, c'est pour ne pas
s'écarter...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :...rédaction de tous les autres
régimes dans les autres lois du corpus parce que là on aurait une incohérence
dans l'interprétation. On se questionnerait sur : ici on n'a pas dit
«conjoint de même sexe ou de sexe différent», ah! pour les juges, il ne
faudrait peut-être pas l'appliquer. Alors, ce n'est pas ce qui est voulu. On
veut que ce soit appliqué uniformément pour l'ensemble et des employés du
gouvernement et des juges.
Mme Maccarone : O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Autres
interventions sur l'article six? M. le député de l'Acadie.
M.
Morin :Oui. Brièvement. Si vous pouviez clarifier, j'apprécierais.
Vous nous avez dit que, c'est ce que j'ai compris, si j'ai mal compris,
corrigez-moi, là, dans la loi sur les tribunaux judiciaires, à 224.14, il y a
déjà une définition où on fait référence au conjoint, que ce soit de sexe
différent ou de même sexe, qu'il soit marié ou uni civilement. Il y a une
période de temps, là, c'est au moins trois ans, mais ça, c'est moins important
pour ma question. Alors, je comprends que cette définition-là s'applique à l'ensemble
de la loi?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Oui.
M. Morin : Donc, si ça s'applique
à l'ensemble de la loi, c'est peut-être là que j'ai mal saisi. À l'article
sept, on est venu rajouter la définition en faisant référence au conjoint du
même sexe à 122.1, donc la définition de 224.14 ne s'appliquait pas à 122.1?
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui. En
fait, là, comme Me Legendre vous l'a expliqué, là, puisque le comité de
rémunération des juges a indiqué, par cohérence avec tous les autres régimes de
fonds de pension, les libellés dans les autres lois, ils ont dit :
Inscrivez cette définition-là comme ça aux fins du partage du régime, parce
que, si jamais vous ne le réinscrivez pas de cette façon-là, il pourrait y
avoir une dichotomie puis une interprétation différente par rapport aux régimes
dans les autres lois qui reprennent la même disposition. Donc, c'est pour ça qu'il
y a une spécification pour l'article six... 7, de le faire de cette façon-là.
Pour le reste de la loi, la définition,
elle est déjà là. Parce qu'il ne faudrait pas que ça soit interprété, si jamais
il y a une contestation, en amenant une autre loi, en faisant en sorte :
bien, écoutez, le législateur n'a pas voulu dire la même chose que sur les
autres régimes de retraite qui sont prévus, où est-ce que c'est cette
disposition-là relativement au partage pour le régime de retraite.
M. Morin : Donc, au fond, c'est
comme une mesure qui est presque... en fait, comme supplémentaire? C'est comme
une définition qui s'ajoute à celle de 224.14 pour s'assurer que dans les cas
uniquement où on parle du régime de retraite, il y ait une cohérence avec
toutes les autres dispositions?
M. Jolin-Barrette : Exact.
Par rapport aux... la cohérence par rapport aux régimes de retraite au niveau
global, pas juste pour celui des juges.
M. Morin : O.K. C'est ce qui
expliquerait maintenant que dans la loi sur les tribunaux judiciaires,
finalement, on va se ramasser avec, bien, une définition, mais aussi une autre
définition à 122.1, qui vont se ressembler, mais qui va être cohérente avec l'ensemble
des dispositions du corpus législatif pour des régimes de retraite?
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M.
Morin :Bon. Parfait. Excellent. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Autres interventions sur
l'article six? Puis merci beaucoup pour les éclaircissements. Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article six est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre,
pour la suite des choses.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Alors, on a fait 1 à 8, on a fait neuf tantôt. Huit, on l'a-tu adopté? Oui,
hein? Non. O.K. 8.
Le Président (M.
Bachand) :...
M. Jolin-Barrette : 8. L'article 122.3
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, «des
cours municipales» par «municipaux» et de «de leur municipalité respective» par
«des municipalités, conformément au règlement pris en vertu de l'article 86.1
de la Loi sur les cours municipales».
Commentaires : Les modifications
proposées constituent de la concordance en ce qu'elles ajustent le vocabulaire
et qu'elles proposent une référence au règlement du Gouvernement qui établirait
les modalités selon lesquelles les municipalités rembourseraient à ce dernier
la rémunération, les conditions de travail et les avantages sociaux des juges,
de même que tous les montants requis pour assurer l'assignation et la gestion
de ces derniers.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup, M. le ministre.
M. le député de l'Acadie.
M. Morin : Oui, merci, M. le
Président. Donc, est-ce que ça vise également les greffiers?
M. Jolin-Barrette : Non. Les
greffiers sont... c'est assumé par la Cour.
M. Morin : O.K. on parle
uniquement des juges?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : O.K. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Autres interventions sur
l'article huit? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article huit
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Article 10...
M. Jolin-Barrette : ...M. le
Président, puisque 9 est déjà adopté.
L'intitulé de la partie V.1 de cette
loi est modifié par le remplacement de «de certaines cours municipales» par
«municipaux».
Commentaire. Les modifications proposées
visent à ajuster le vocabulaire afin de refléter que tous les juges municipaux
seraient maintenant à titre exclusif.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui,
article 11. Dans le fond, je fais juste un commentaire général, M. le
Président, sur l'ensemble de la section. On va voir, il y a beaucoup de
modifications de concordance, là, qu'on va adopter, où, dans la Loi sur les
tribunaux judiciaires, on parlait de juges des cours municipales, puis là on
change le vocabulaire pour «juge municipal». On ne fait plus de référence aux
cours municipales.
11. L'article 224.1 de cette loi est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Il s'applique également, avec les
adaptations nécessaires, aux juges municipaux, aux juges de paix magistrats.»
Commentaire. L'article 224.1 prévoit
que le régime de retraite applicable aux juges de la Cour du Québec, ce régime s'applique
déjà aux actuels juges municipaux qui exercent leurs fonctions à titre
exclusif. La modification proposée vise à ce que ce régime s'applique à
l'ensemble des juges municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions
sur l'article 11? M. le député de l'Acadie.
M. Morin : Oui, merci, M. le
Président. Donc, le régime va s'appliquer aux juges municipaux. Donc, c'est ce
que vous avez dit, M. le ministre. Alors, vous utilisez le vocabulaire des
juges municipaux plutôt que des juges des cours municipales.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M. Morin : Parce
qu'évidemment, à la fin, il y aura une cour municipale. Donc... Oui?
M. Jolin-Barrette : Dans cet
article-là, là, c'est parce qu'on faisait référence aux juges des cours
municipales placés sous l'autorité d'un juge-président. Ça veut dire là on
référait aux juges exclusifs, à titre exclusif, alors qu'on est dans la
situation où ça couvre tout le monde, rémunéré à la séance... Maintenant, il
n'y a plus de distinction entre exclusif puis à la séance.
M.
Morin :C'est ça. Désormais, tous les juges des... en fait, tous
les juges municipaux vont être à titre exclusif.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : C'est ma
compréhension.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : C'est ça. Donc,
très bien. Puis également, ça s'applique aux juges de paix magistrats?
M. Jolin-Barrette : Non.
Bien, c'est parce qu'ils étaient déjà dans l'article. Regardez à votre gauche.
M. Morin : Oui, c'est ça, je
le vois. Donc... Ah! O.K., donc vous faites juste répéter.
M. Jolin-Barrette : On le
reprend.
M. Morin : Parfait. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 11? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 12.
L'article 224.2 de cette loi est modifié :
1 par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «ou de l'article 175» par «de l'article 175 ou de
l'article 199, selon le cas»;
2 par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «ou de l'article 175, s'il» par «de l'article 175 de
l'article 199, selon le cas, s'il».
Commentaires : l'article 224.2,
qui traite de la cotisation des juges à leurs régimes de retraite, est modifié
par concordance afin de référer aux juges municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions sur l'article 12?
M. Morin : Oui.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de l'Acadie.
M.
Morin :Merci. Donc, il y a une référence à 175 et 199. Et
j'imagine que... En fait, il y a évidemment une utilisation des juges des cours
municipales, donc là, vous voulez l'enlever. Puis pourquoi la référence à 175
et 199?
M. Jolin-Barrette : À 199,
c'est «le gouvernement fixe par décret le traitement des juges municipaux, la
rémunération additionnelle attachée à la fonction de juge municipal en chef, de
juge coordonnateur, de juge coordonnateur adjoint et les avantages sociaux des
juges municipaux.» Donc ça, c'est la fixation du décret.
• (11 h 40) •
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : Puis 175,
c'est... c'est les juges de paix magistrats. 175, c'est le traitement des juges
de paix magistrats.
M. Morin : Parfait. Je vous
remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 12 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 13.
L'article 224.7 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe un du premier alinéa, de «de la Cour municipale d'une municipalité
partie au présent régime» par «municipal».
Commentaires : l'article 224.7
détermine les années de service considérées aux fins du régime de retraite des
juges. La modification ajuste le vocabulaire afin de référer à désormais à
l'ensemble des juges municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions sur l'article 13?
M. Morin : Oui. Alors, je
comprends que vous ne changez pas le régime. Le régime n'est pas modifié. Mais
cependant, plutôt que de référer au juge de la cour municipale d'une
municipalité, comme vous le mentionnez, c'est donc, ça va être au juge municipal
ou au juge de la cour municipale?
M. Jolin-Barrette : Ça va
d'exercer de la charge de juge de la Cour du Québec ou de juge municipal. On
enlève «de la cour municipale d'une municipalité au présent régime». Dans le
fond, c'est ce que j'expliquais tantôt, à chaque fois qu'on fait référence aux
juges des cours municipales, enlève «juges des cours», on enlève cette
expression-là. Puis un juge municipal, c'est un juge municipal maintenant. À
cause que dans le...
M. Jolin-Barrette : ...eux,
c'est qu'il y avait à titre exclusif, il y avait à la séance. Ça fait que
c'est...
M.
Morin :Un juge municipal.
M. Jolin-Barrette : ...une
catégorie de juges municipaux maintenant.
M.
Morin :Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Ça va? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 13 est adopté?
M. Jolin-Barrette : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 14.
L'article 224.9 de cette loi est modifié, dans le deuxième alinéa :
1 par le remplacement de «ou de
l'article 175» par «ou de l'article 175 ou de l'article 199,
selon le cas;
2 par l'insertion après «sept ans» de «ou
s'il s'agit de la fonction de juge municipal en chef si ce juge a exercé cette
fonction pendant au moins cinq ans»;
3 par l'insertion de... par l'insertion
après «coordonnateur adjoint» de «à un juge municipal coordonnateur, à un juge
municipal coordonnateur adjoint».
Commentaire : l'article 224.9
prescrit comment déterminer le traitement moyen des juges aux fins du régime
de retraite. Cet article est modifié afin de référer aux juges municipaux. Donc
c'est de la cohérence comme tantôt. 175, c'est les JPM. 199, c'est les juges
municipaux. Le mandat du juge municipal en chef, c'est cinq ans. Ça fait qu'on
met cinq ans. Puis là on a des juges municipaux coordonnateurs, coordonnateurs
adjoints au lieu d'avoir des juges présidents.
Le Président (M.
Bachand) :Merci.
M.
Morin :D'ailleurs...
Le Président (M.
Bachand) :Allez-y, M. le député, oui.
M.
Morin :
...si vous le permettez, c'est... en fait c'est intéressant parce
qu'on a eu hier un échange sur la période cinq ans ou sept ans. Mais je note
aussi que, parmi les exemples de juges qui sont nommés pour sept ans, je
comprends que ce sont des juges de la Cour du Québec. Mais il y a le président
du Tribunal des droits de la personne puis le président du Tribunal des
professions. Donc, en fait, tous ces tribunaux-là, ils vont avoir un président
nommé pour sept ans, mais pas le juge en chef municipal.
M. Jolin-Barrette : Le
président du Tribunal des droits de la personne puis le président du Tribunal
des professions, ce sont des juges de la Cour du Québec.
M.
Morin :Oui. Exact. Mais donc, en fait, pour l'ensemble des
tribunaux, c'est sept ans. Mais pour le juge en chef municipal, on le laisse à
cinq.
M. Jolin-Barrette : Est-ce
que vous vous faites une suggestion de réduire les mandats des autres postes de
juges en autorité à cinq ans?
M.
Morin :Bien, moi, je ne me souviens pas d'avoir parlé de ça,
là, M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Bien, là,
je vous pose la question si c'est une suggestion que vous me faites.
M.
Morin :Je parle du juge en chef municipal.
M. Jolin-Barrette : O.K.
M.
Morin :Moi, je n'ai rien suggéré à cet effet-là, d'aucune
façon.
M. Jolin-Barrette : Mais, de
par vos propos, je ne peux en inférer que vous souhaiteriez qu'on fasse ça.
M.
Morin :Bien, écoutez, moi, je vous parle du juge en chef municipal.
Ce que je constate, c'est que, dans les cours québécoises, où les juges sont
nommés par le gouvernement du Québec, le mandat du juge en chef ou du président
est de sept ans. Vous avez décidé que le juge en chef municipal, ça serait cinq
ans, mais vous ne pouvez pas déduire de mes propos que je veux modifier la
durée de... du mandat des présidents ou des juges en chef de la Cour du Québec,
là.
M. Jolin-Barrette : Je
voulais juste être sûr.
M.
Morin :D'accord. C'est beau.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention à l'article 14, est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Jolin-Barrette : 15.
L'article 224.25 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième, de «d'une cour municipale» par «municipal».
Commentaires : L'article 224.25,
qui traite du juge à la retraite autorisé par le gouvernement à exercer des
fonctions judiciaires, est ajusté pour référer à l'ensemble des juges
municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions à l'article 15?
M.
Morin :Il n'y a pas d'intervention.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 15 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 16.
L'article 231 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «115» par «115 ou 199».
Commentaires : L'article 231,
qui traite du traitement moyen à considérer aux fins du régime de retraite des
juges, est ajusté pour référer aux juges municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Intervention à
l'article 16?
M.
Morin :Il n'y a pas d'intervention.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 16 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le Ministre.
M. Jolin-Barrette : 17. Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 246.16 du suivant :
«246.16.1. Lorsqu'il y a cessation de la
vie commune entre un juge ou un ancien juge et son conjoint de sexe différent
ou d'un même sexe et que ce dernier remplit les conditions du paragraphe 2
de l'article 224.14, ceux-ci peuvent convenir, dans les 12 mois
suivants la date de la cessation de la vie commune et aux conditions et
modalités déterminées par règlement du gouvernement, de partager entre eux les
droits qu'a accumulés le juge ou l'ancien juge au titre des régimes de retraite
prévus aux parties 5.1.6 et 6.1. Une telle convention ne peut toutefois
avoir pour effet d'attribuer au conjoint plus de 50 % de la valeur de ses
droits. À cette fin, le juge ou l'ancien juge et le conjoint ont droit
d'obtenir, sur demande faite à Retraite Québec, aux conditions et selon les
modalités prévues par ce règlement, un relevé faisant état de la valeur des
droits que ce juge ou cet ancien juge a accumulés au titre des régimes de
retraite prévus aux parties 5.1.6 et 6.1, établir la date à laquelle ils
ont cessé leur vie commune et tout autre renseignement déterminé par règlement.
Commentaires : Lorsqu'un juge et son
conjoint sont mariés ou unis civilement se séparent, la loi permet le partage
de droits accumulés au titre des régimes de retraite du juge. Le nouvel article
proposé vise à ce que ce partage soit également permis à la suite de la
séparation d'un juge et de son conjoint qui ne sont ni mariés ni unis civilement...
Le Président (M. Bachand) :...merci beaucoup. M. le député de l'Acadie.
M. Jolin-Barrette : Donc, ça
fait suite...
Le Président (M.
Bachand) :Excusez-moi. Allez-y, M. le
ministre.
M. Jolin-Barrette : ...à la
recommandation du rapport, en ce qui concerne les juges, le dernier rapport
2019-2023. Donc, c'est la reproduction de...
M.
Morin :Oui. Maintenant, je comprends que c'est dans ce
rapport-là qu'on pense ou qu'on permet un partage pour les conjoints,
également, qui ne seraient ni mariés ni unis civilement.
M. Jolin-Barrette : Conjoints
de fait.
M.
Morin :Oui, c'est ça. Donc, il y a une reconnaissance des
conjoints de fait en ce qui a trait au partage, pour toucher, par exemple, une
retraite.
M. Jolin-Barrette : Oui,
comme ça se fait généralement dans la majorité des fonds de pension.
M.
Morin :Oui. Parfait. Je vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 17 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 18.
L'article 246.22 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe b du premier alinéa, de «de l'article 246.16» par «des articles
246.16 et 246.16.1».
Commentaire. La modification proposée est
de concordance avec celle de l'article précédent afin de référer au nouvel
article 246 16.1, eu égard aux renseignements que doit fournir le relevé qui
fait état de la valeur des droits accumulés au titre des régimes de retraite
d'un juge aux fins du partage de celui-ci... de ceux-ci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le député de
l'Acadie.
M.
Morin :Il n'y a pas de commentaire.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 18 est adopté? Adopté. M. le ministre,
l'article 19.
M. Jolin-Barrette : Oui. 19.
Et puis il y a un amendement qui est déjà déposé depuis hier sur Greffier, qui
est de précision. Alors, l'article 246.26 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le troisième alinéa, de «des cours municipales» par
«municipaux».
Commentaire. L'article 246.26, qui traite
de l'évaluation actuarielle des régimes de retraite des juges, est ajusté afin
de référer à l'ensemble des juges municipaux.
Et l'amendement, M. le Président, à
l'article 19 : Insérer, à la fin de l'article 19 du projet de loi, «et de
à la charge de leur municipalité respective» par «à la charge des municipalités
conformément au règlement pris en vertu de l'article 86.1 de la Loi sur les
cours municipales».
Commentaire. L'amendement vise à prévoir
que le coût du régime de retraite des juges municipaux soit à la charge de
l'ensemble des municipalités ayant établi une cour municipale. Donc, on vient
préciser l'article. Voilà.
Donc, l'article 246.26, c'est le miroir de
l'article 122.3, qui a été modifié, de la même façon, par l'article...
l'article 8 de la loi. Donc, c'est un oubli qu'on a oublié d'écrire dans le
projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup, M. le
ministre... un petit rhume qui s'en vient, hein? C'est-u la présidence qui vous
a transmis son rhume?
M. Jolin-Barrette : Non. Je
vous dirais que c'est persistant, ça s'appelle, la garderie.
Le Président (M.
Bachand) :Voilà. Voilà. Vive les enfants.
Alors donc, sur l'amendement. Interventions? M. le député de l'Acadie.
M.
Morin :Oui, merci, M. le Président. Je comprends que votre
amendement, vous voulez, en fait, vous assurer qu'au lieu d'être à la charge de
leur municipalité, parce que je comprends que l'idée du projet de loi, c'est
que l'ensemble des municipalités contribuent, donc vous voulez vous assurer que
le texte de loi va être suffisamment clair pour, en fait, inclure l'ensemble
des municipalités. Puis ce que je comprends, ce que vous avez dit hier, c'est
que la facturation, évidemment, elle sera faite, donc, à la séance et répartie
dans l'ensemble des municipalités.
• (11 h 50) •
M. Jolin-Barrette : Oui. Dans
le fond, c'est de la concordance avec 8. Dans le fond, là, dans le calcul des
coûts par séance moyen, à l'intérieur du coût par séance moyen, il y a le fonds
de pension aussi qui est là-dedans. Ça fait que c'est à la charge des
municipalités sur l'ensemble.
M.
Morin :O.K. Et...
M. Jolin-Barrette : Ça fait
partie du projet de règlement, quand on va le définir, sur la répartition des
coûts.
M.
Morin :O.K. Oui, c'est ça. Puis là ce règlement-là, bon,
évidemment, c'est sûr qu'on ne peut pas l'avoir puis il n'est pas là, parce que
la loi n'est pas adoptée, ça, c'est logique. Mais, éventuellement, donc il va y
avoir un règlement qui va venir déterminer comment la répartition va...
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
Dans le fond, comme je vous ai expliqué, par séance, par séance, avec le coût
moyen par séance.
M.
Morin :O.K. Puis, dans le 246.26, c'est Retraite Québec qui va
vous préparer un rapport en ce qui a trait à l'état du régime de retraite des
juges.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M.
Morin :O.K. Et, suite au rapport que vous allez obtenir,
j'imagine que c'est là que vous allez déterminer si une quote-part ou un
pourcentage va augmenter pour que le régime soit suffisant et viable.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
Il faut que le régime soit soutenable.
M.
Morin :Exact. Et, à ce moment-là... Parce que la façon dont
c'est...
M. Morin : ...c'est rédigé,
bien, évidemment, c'est sûr que pour la Cour du Québec, les juges de paix
magistrats, tu sais, sont déjà nommés, gérés, payés par l'État québécois. Pour
les cours municipales ou pour la cour municipale, est-ce qu'il va y avoir, dans
le règlement ou selon votre volonté, une consultation avec les municipalités
quant à la viabilité du régime ou si c'est vraiment l'État qui se réserve pour
s'assurer, évidemment, qu'il y a une distance entre la municipalité puis le
régime de retraite des juges? Ou comment vous voyez ça, en fait?
M. Jolin-Barrette : Oui.
Bien, dans le fond, c'est comme Montréal, Québec puis Laval, actuellement,
c'est des juges municipaux à titre exclusif, puis le régime de retraite, il
était déjà à Québec... bien, en fait, pour Laval puis Québec. Il était déjà à
Québec. Pour Montréal, on l'a fait dernièrement.
M. Morin : C'est parce qu'on
l'a fait récemment.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : Exact.
M. Jolin-Barrette : Ça fait
que, dans le fond, là, les juges à la séance, ils rentrent dans le pool, dans
la piscine des juges à titre exclusif, ça fait que, dans le fond, les coûts du
régime de retraite associés à ça, c'est la même chose, le régime va être géré à
la Cour du Québec, mais le coût net, comme je vous avais expliqué pour
Montréal, dans le fond, en fonction de l'évaluation actuarielle, on dit :
Bien, ça coûte tant par année par juge, puis vous envoyez l'argent dans le
régime de retraite.
M. Morin : Et ça, évidemment,
c'est les villes qui vont cotiser dans le régime de retraite?
M. Jolin-Barrette : Tout ce
qui touche cours municipales, c'est les villes. Ça fait partie de la
rémunération globale du juge.
M.
Morin :Parfait. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement à l'article 19? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :adopté. Donc, on revient à
l'article 19, tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 19, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. 20,
M. le Président. L'article 246.29 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «et des juges de paix magistrats sont adéquats. Il a également pour
fonction d'évaluer tous les quatre ans si le traitement et les autres avantages
sociaux des juges des cours municipales auxquelles s'applique la loi sur les
cours municipales ainsi que, le cas échéant, d'un régime de retraite» par «des
juges municipaux et des juges de paix magistrats»;
2° dans le troisième alinéa, par le
remplacement de «conférence des juges municipaux à titre exclusif du Québec, la
Conférence des juges municipaux du Québec» par «conférence représentant les
juges municipaux»;
b) par le remplacement des cours
municipales... de «des cours municipales placées sous l'autorité d'un
juge-président» par «municipaux».
Commentaires : l'article 246.29,
qui traite du comité de rémunération des juges, est ajusté afin de référer aux
juges municipaux. Il est également modifié afin de référer à la conférence
représentant l'ensemble des juges municipaux plutôt qu'aux deux actuelles
conférences, l'une qui concerne les juges municipaux à titre exclusif et
l'autre qui concerne les juges municipaux à la séance.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions?
M. le député de l'Acadie, s'il vous plaît.
M. Morin : Oui, brièvement.
La période de quatre ans est celle qui est déjà fixée dans la loi sur les
tribunaux judiciaires?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : À
l'article 246.29?
M. Jolin-Barrette : Oui.
Avant, c'étaient trois ans. Mme Vallée a changé ça.
M. Morin : Donc, ça a été...
c'est ça, ça a été changé à quatre ans. J'imagine que, dans le cadre du comité,
il y a une interaction qui va se faire avec les municipalités, j'imagine, parce
que... pour les consulter, parce que c'est elles, en bout de piste, qui vont
payer, là?
M. Jolin-Barrette : En fait,
de la façon que ça fonctionne au comité de rémunération des juges, dans le
fond, le comité est formé. Puis le comité est formé de différentes façons, dans
le fond, en fonction des tranches de... bien, en fait, des catégories de juge.
Ce n'est pas les mêmes gens qui sont sur le comité, dans le fond. Parce que la
composition du comité, la loi prévoit que, exemple, quand c'est juge de la Cour
du Québec, dans le fond, le comité est formé, bon, du président du comité. Et
là, à ce moment-là, la conférence des juges, elle, nomme une personne pour être
sur le comité, le gouvernement nomme quelqu'un. La conférence des juges de la
Cour du Québec. Quand c'est juge de paix magistrats... quand... excusez-moi.
Quand c'est juges municipaux, bien là, le gouvernement nomme une partie
gouvernementale, là c'est la conférence des juges municipaux qui nomme
quelqu'un. Donc, la composition du comité, ça reste le même président, souvent,
pour le gouvernement, ça reste la même personne, mais quand vient le temps de
nommer la partie syndicale, si je peux dire, là, c'est la conférence qui le
nomme. Puis, dans le fond, quand qu'il y a les auditions du comité de
rémunération, le comité de rémunération tient des auditions, puis là, il écoute
toutes les parties. Ça fait que là, le gouvernement va dire : Bien, nous,
on considère que le comité de rémunération devrait statuer avec des
augmentations de 1 %/1 %/1 %, supposons, pour les quatre
prochaines années. La conférence des juges dit : les municipaux vont venir
dire : Bien, nous autres, on considère que nos juges devraient gagner le
même salaire que les juges de la Cour du Québec. Puis là, le comité produit son
rapport, le dépose à l'Assemblée nationale. Le gouvernement faire une réponse,
entérine.
M. Morin : Puis ce comité-là,
la Constitution, tout ça, c'est déterminé par règlement?
M. Jolin-Barrette : Par la
loi.
M. Morin : Par la loi?
M. Jolin-Barrette : Oui.
Bien, il me semble. C'est par la loi? Oui, c'est par la loi. Oui, oui.
M. Morin : Parfait. O.K.,
merci. Donc, puis pour les juges municipaux, éventuellement, est-ce qu'il y a
un intérêt pour le gouvernement ou pour le comité de...
M.
Morin :...je ne sais pas, moi, un représentant ou l'Union des
municipalités ou, etc.
M. Jolin-Barrette : Ils
peuvent déjà faire des représentations. Les audiences sont ouvertes. Ça fait
que, dans le fond, les unions peuvent y aller, là, genre la municipalité de
Belœil, elle, elle peut déposer un mémoire puis se faire entendre par le
comité. C'est déjà là.
M.
Morin :C'est déjà prévu.
M. Jolin-Barrette : C'est
pour ça aussi que... Exemple. Malgré le fait que c'est un comité de
rémunération... Exemple, la Conférence des juges fait une présentation, mais,
par le passé, certains juges en chef de la Cour du Québec sont allés faire des
représentations aussi devant le comité.
M.
Morin :Mais vous venez de souligner que le comité n'est pas
fermé, il entend différentes parties. Donc, théoriquement, toutes les villes
pourraient déposer un mémoire.
M. Jolin-Barrette : Toutes
les villes pourraient y aller.
M.
Morin :O.K. Parfait. Je vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 20 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 21.
L'article 246.30 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «des cours municipales auxquelles s'applique la Loi sur les cours
municipales» par «municipaux».
Le commentaire. Le vocabulaire, à
l'article 246.30, qui traite des fonctions au Comité de la rémunération des
juges, a été ajouté afin de référer à l'ensemble des juges municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions sur l'article 21?
M.
Morin :Pas d'intervention.
Le Président (M.
Bachand) :Pas d'intervention. Est-ce que
l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 22.
L'article 246.31 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «la Conférence des Juges municipaux à titre exclusif du Québec, la
Conférence des juges municipaux du Québec» par «le juge municipal en chef, la
conférence représentant les juges municipaux»;
2° dans le troisième alinéa :
a) par le remplacement, dans le paragraphe
2°, de «en chef de la Cour du Québec, par la Conférence des juges municipaux à
titre exclusif du Québec et par la Conférence des juges municipaux du Québec»,
par «municipal en chef et par la conférence représentant les juges municipaux»;
b) par le remplacement, dans le paragraphe
5°, de «Conférence des juges municipaux à titre exclusif du Québec, la
Conférence des juges municipaux du Québec» et de «Conférences des juges
municipaux à titre exclusif, de la Conférence des juges municipaux du Québec»
par «conférence représentant les juges municipaux»;
3° par le remplacement, dans le quatrième
alinéa, de «juges des cours municipales auxquelles s'applique la Loi sur les
cours municipales (chapitre C -72.01)» par «juges municipaux».
Commentaire. Le vocabulaire, à l'article
246.31, qui traite de la formation du Comité de la rémunération des juges, est
ajusté, est référé à l'ensemble des jeux municipaux et afin de référer à la
conférence représentant l'ensemble des juges municipaux plutôt qu'aux deux
actuelles conférences.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions sur l'article 22.?
M.
Morin :Il n'y a pas d'intervention.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 22 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 23.
L'article 246.36 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
troisième alinéa, de «Conférence des juges municipaux à titre exclusif du
Québec, de la Conférence des juges municipaux du Québec» par «conférence
représentant les juges municipaux».
Commentaire. Le vocabulaire, à l'article
246.36, qui traite du président du Comité de la rémunération des juges, est
ajusté afin de référer à la conférence représentant l'ensemble des juges
municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
intervention à l'article 33... 23, pardon?
M.
Morin :Il n'y a pas d'intervention.
Le Président (M.
Bachand) :Il n' y a pas d'intervention.
Merci beaucoup. Est-ce que l'article 23 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 24.
L'article 246.41 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par le remplacement de «Conférence des
juges municipaux à titre exclusif du Québec, par la Conférence des juges
municipaux du Québec» par «conférence représentant les juges municipaux»;
2° par la suppression de «, selon la
formation précédente, par les municipalités responsables de l'administration
d'une cour municipale placée sous l'autorité d'un juge-président ou».
Commentaire. Le vocabulaire, à l'article
246.41, qui traite des fonctions du Comité de la rémunération des juges, est
ajusté afin de référer à tous les juges municipaux et à la conférence
représentant l'ensemble de ceux-ci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Y a-t-il des
interventions sur l'article 24? M. le député de l'Acadie.
M.
Morin :Oui, merci, M. le Président. Donc, je comprends que,
dans 246.41, vous allez supprimer «selon la formation compétente» par «les
municipalités responsables de l'administration, placées sous l'autorité du
juge-président», parce qu'il n'y aura plus de juge-président.
• (12 heures) •
M. Jolin-Barrette : Parce
que, quand on disait «fait référence à un juge sous l'autorité d'un
juge-président», on faisait référence aux juges municipaux à titre exclusif,
puis là tout le monde est à titre exclusif. Ça fait que c'est tous les juges
municipaux, il n'y a plus de distinction à faire.
M.
Morin :D'accord. Et, dans l'article, il n'y a pas de... O.K..
Alors, c'est ça. Donc, ça revient à ce qu'on disait tout à l'heure, parce que,
dans le cadre de ses fonctions, le comité reçoit des observations. Ça peut être
des observations présentées par le juge en chef de la Cour du Québec ou par la
Conférence des juges, mais ça peut être également par l'Union des municipalités
du Québec, la Fédération québécoise des municipalités locales et régionales.
Donc, ça, c'est déjà prévu par la loi.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M.
Morin :Parfait. Je vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 24 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 25.
L'article 246.42 de cette loi est modifié par la suppression du troisième
alinéa.
Commentaire. Le vocabulaire, à l'article
246.42, qui traite des fonctions du Comité de la rémunération des juges, est
ajusté afin de référer à l'ensemble des juges municipaux...
12 h (version non révisée)
Le Président (M. Bachand) :...merci beaucoup. Donc, interventions à l'article 25?
M. Morin : Il n'y a pas d'intervention,
M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, s'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 25 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 26. L'article 248
de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du paragraphe d par
le suivant : «d du juge municipal en chef».
2° par le remplacement du paragraphe f par
le suivant : «f d'un juge municipal nommé sur la recommandation de la
conférence représentant les juges municipaux».
Commentaires : La composition du
Conseil de la magistrature est modifiée afin d'y remplacer le membre qui est
juge-président d'une cour municipale par le juge municipal en chef. En outre,
le vocabulaire est ajusté afin de référer aux juges municipaux et à la
conférence représentant l'ensemble de ceux-ci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions? M. le député de l'Acadie.
M. Morin : Oui. Alors, je
comprends que la... parce que là, on parle du Conseil de la magistrature, quant
aux membres, évidemment, la constitution a été modifiée antérieurement par des
lois qu'on a étudiées récemment. Mais je comprends qu'en ce qui a trait aux
cours municipales, de toute façon, dans la composition, il n'y avait qu'un juge
qui pouvait représenter des cours municipales.
M. Jolin-Barrette : Il y
avait un juge-président puis il y avait un juge qui venait soit de la
conférence... parmi les juges des cours municipales, nommé sur recommandation
de la conférence des juges municipaux.
M. Morin : Et ça, ça ne
changera pas? C'est-à-dire que... Bien...
M. Jolin-Barrette : Bien, on
change le nom. Dans le fond, il n'y a plus deux conférences, il n'y en a qu'une
seule.
M. Morin : Exact.
M. Jolin-Barrette : Ça fait
qu'il y a quand même... En fait, ça ne sera plus un juge-président d'une cour
municipale parce que là, ils deviennent des juges coordonnateurs. Il va y avoir
un juge municipal en chef. Ça fait que le boss va être au conseil.
M. Morin : Va être là.
M. Jolin-Barrette : plus
encore un juge représentant les conférences... bien, la conférence.
M. Morin : Donc, le nombre de
juges municipaux ne change pas?
M. Jolin-Barrette : Ne change
pas, non.
M. Morin : Ils vont être...
ils sont présentement deux.
M. Jolin-Barrette : Puis ils
vont être deux.
M. Morin : Puis ils vont
rester deux?
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : O.K. Parfait.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 26 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 27. L'article 249
de cette loi est modifié par la suppression, dans le premier alinéa, de «d».
Commentaires : l'article 249,
qui peut voir la nomination par le Gouvernement de certains membres du Conseil
de la magistrature, est modifié afin d'y retirer la référence du paragraphe qui
vise le juge-président d'une cour municipale. Parce qu'avant il fallait que je
choisisse, que le gouvernement choisisse quel juge-président on nommait, mais
là, on n'a plus ce choix-là parce que c'est le juge municipal en chef, il n'y
en a juste un.
M. Morin : C'est ça. Et puis
présentement, des juges-présidents, il y en a trois?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : C'est ça. Donc là,
il va y en avoir juste un?
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M. Morin : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 27 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 28. L'article 258
de cette loi est modifié par le remplacement de «conférence des juges
municipaux à titre exclusif, la Conférence des juges municipaux du Québec» par
«conférence représentant les juges municipaux».
Commentaires : l'article 258,
qui traite du perfectionnement des juges, est modifié pour référer à la conférence
représentant l'ensemble des juges municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. M. le député?
M. Morin : Il n'y a pas de
commentaire.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 28 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre,
s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 29. L'article 260
de cette loi est modifié par la suppression, dans le deuxième alinéa, de «aux
juges des cours municipales et».
Commentaires : l'article 260,
qui fait appliquer le chapitre relatif à la déontologie judiciaire à l'ensemble
des juges, est modifié par concordance pour retirer la référence aux juges des
cours municipales.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Donc, interventions à l'article 29?
M. Morin : Alors donc, je
comprends que dorénavant, évidemment, il n'y a pas une référence des cours
municipales, parce qu'il va y en avoir juste une.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Puis là vous allez
référer à aux juges de la cour municipale?
M. Jolin-Barrette : Ici, ça
va être uniquement... «Les dispositions du présent chapitre relatives aux juges
s'appliquent également aux juges de paix magistrats.» Parce que j'imagine que
les juges municipaux sont considérés comme juges aux fins du chapitre.
Une voix : ...
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
C'est inclus dans... aux fins du chapitre, c'est inclus dans «juge inclut juges
municipaux», dans le chapitre.
M. Morin : O.K. Donc, il y a
une définition dans le chapitre, en quelque part, qui les inclut? Puis mais
vous n'incluez pas les juges de paix magistrats?
Des voix : ...
M. Jolin-Barrette : O.K., c'est
ça. Dans le chapitre, quand qu'on fait référence à «juge», ça fait référence
aux juges municipaux aussi parce qu'ils sont des juges comme les juges de la
Cour du Québec. Tandis que les JPM, c'est des juges de paix, ce n'est pas des
juges au sens de juge.
M. Morin : Au sens de la loi?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : O.K. donc, dans la
définition de la loi, quand vous parlez de juges, vous excluez les juges de
paix magistrats et les juges de paix? C'est ce que je comprends.
Une voix : ...
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
Oui, ils ne sont pas inclus dans ce vocabulaire-là...
M. Morin : O.K. Donc, ils
ont... ils ont leur propre définition?
M. Jolin-Barrette : Bien,
parce que le juge de paix, ce n'est pas un juge au même titre que le juge.
M. Morin : Parfait. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 29 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 30. L'article
262 de cette loi est modifié :
1° par la suppression, dans le premier
alinéa, de «ou malgré l'article 45.1 de la Loi sur les cours municipales»;
2° par le remplacement du deuxième alinéa
par le suivant :
«Il peut également être stipulé au code
des dispositions particulières pour les juges municipaux ou les juges de paix
magistrats.».
Commentaire : L'article 262 prévoit :
le contenu du code de déontologie des juges est modifié afin de référer à l'ensemble
des juges municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions à l'article 30?
M. Morin : Non, ça va, je
vous remercie, je n'ai pas d'intervention.
Le Président (M.
Bachand) :Ça va. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 30 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 32. L'article...
L'annexe II de cette loi est...
Le Président (M.
Bachand) :31, 31, M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 31?
Le Président (M.
Bachand) :31, oui.
M. Jolin-Barrette : Je suis
enthousiaste, M. le Président.
L'article 273.1 de cette loi est abrogé.
Commentaire : L'article 273 prévoit l'interdiction
pour un avocat qui est juge d'une cour municipale d'agir comme procureur lors d'une
enquête du Conseil de la magistrature en matière de déontologie. Puisqu'aux termes
de la réforme proposée par le présent projet de loi, les juges municipaux
exerceront tous leurs fonctions de façon exclusive, cet article doit être
abrogé. Parce que maintenant, quand vous allez être juge municipal à titre
exclusif, vous ne pourrez plus être membre du Barreau.
M. Morin : C'est ça. Donc, il
va y avoir un... un mécanisme, comme pour les juges, qui va faire que quelqu'un
qui est nommé juge municipal va être exclu, ne sera plus membre de la
corporation... en fait, du Barreau du Québec, de la chambre professionnelle.
M. Jolin-Barrette : Il ne
pourra pas... Il ne peut pas pratiquer.
M. Morin : O.K. Et ça, on va
le voir éventuellement, ou c'est déjà dans la loi, ou...
(Consultation)
M. Jolin-Barrette : Je vais
vous revenir avec la réponse, là. Mais c'est le même principe que quand vous
êtes nommé juge...
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : ...parce
qu'ils sont à titre exclusif.
M. Morin : Exact.
M. Jolin-Barrette : Tu sais,
déjà, les juges à titre exclusif, ils ne pouvaient pas être avocats en même
temps.
M. Morin : Oui. Ça, je le
comprends. Mais, pour les juges, par exemple, de la Cour du Québec...
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : ...il y a une
disposition législative qui le dit.
M. Jolin-Barrette : Oui. On
est en train de le vérifier.
M. Morin : Parfait.
Excellent.
Le Président (M.
Bachand) :Sur ce, est-ce qu'on est prêt
quand même à adopter l'article 31, puis M. le ministre va nous revenir avec l'information?
M. Jolin-Barrette : Oui.
Le Président (M.
Bachand) :Parfait.
M. Jolin-Barrette : À juste
titre, la députée de Vaudreuil nous dit : Également les notaires qui
peuvent être juges.
Le Président (M.
Bachand) :Et suite à un changement
législatif récent.
M. Morin : Tout... Tout à
fait.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
Le Président (M.
Bachand) :Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 31 est adopté? Puis on va revenir avec l'information
pour le député d'Acadie.
Des voix : Adopté.
M. Jolin-Barrette : J'avais
juste le souci de savoir si la réconciliation familiale avait eu lieu pour la
députée de Vaudreuil avec son frère.
Mme Nichols : Je vous en
reparle.
M. Jolin-Barrette : O.K.
Le Président (M.
Bachand) :Donc, je comprends que l'article
31 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Bon. M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Jolin-Barrette : 32. L'annexe
II de cette loi est modifiée :
1° par le remplacement de «89...
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) :S'il vous plaît!
M. Jolin-Barrette : Je suis
désolé.
1° par le remplacement de «89 et 180» par
«89, 180 et 184»;.
2° par le remplacement de «(ou, selon le
cas,» par «(ou, selon le cas, de juge municipal ou».
Commentaires : L'annexe II, qui
prévoit le contenu du serment des juges, est ajusté afin de référer aux juges
municipaux.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions à l'article 32? M. le député de l'Acadie.
• (12 h 10) •
M. Morin : Oui. Alors donc, l'article
32, comme vous l'avez souligné, réfère à l'annexe II. L'annexe II, c'est le
serment. Présentement, dans la loi, il y a une référence à la Cour du Québec.
Il y aurait une référence aussi, ou selon le cas, aux juges de paix, donc c'est
le... ce serait le même serment. Mais les juges municipaux, même à titre
exclusif, ne prêtaient pas serment, ou ils le prêtaient devant le juge
président de la ville? C'était dans la charte de la ville? C'est pour ça que ce
n'était pas dans la Loi sur les tribunaux judiciaires?
M. Jolin-Barrette : L'annexe
II dit : «Je déclare sous serment que je remplirai fidèlement,
initialement et honnêtement, au meilleur de ma capacité et de mes
connaissances, tous les devoirs de juge de la Cour du Québec (ou, selon le cas,
juge de paix) et que j'exercerai tous les pouvoirs.»
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : Alors...
M. Morin : Mais il n'y a
aucune référence aux juges municipaux, qu'ils soient exclusifs ou pas.
M. Jolin-Barrette : Oui, mais
c'est : ou, selon le cas, selon le juge municipal. Vous, vous dites :
À l'époque, comment ils faisaient leur serment?
M. Morin : Oui, c'est ça,
parce qu'il n'y a... il n'y a aucune... il n'y a aucune référence. Puis les
juges à titre exclusif, il y en a présentement, donc ils devaient prêter
serment. Est-ce que c'est en vertu de la charte de la ville ou...
M. Jolin-Barrette : On
vérifie. Mais, dans tous les cas, maintenant, là, ça va être municipal.
M. Morin : Oui, exact.
Donc... Donc, dans le serment, ça va être... C'est ça. Donc, on va aller...
M. Morin : ...tous les devoirs
de juge de la Cour du Québec, puis là vous préférez la rédaction «ou, selon le
cas, juge municipal ou juge de paix», j'imagine, ça va se dire comme ça, plutôt
que dire «tous les devoirs...» O.K. Enfin, je comprends que, si vous dites...
c'est parce qu'ils n'auront pas nécessairement tous les devoirs du juge de la
Cour du Québec. C'est pour ça que vous voulez laisser «ou, selon le cas».
M. Jolin-Barrette : Non, mais
parce que ça, c'est le serment qui s'applique... C'est le même serment qui
s'applique aux juges municipaux, supposons. Donc, le juge municipal, il va dire :
«Je déclare, sous serment, que je remplirai fidèlement, impartialement et
honnêtement, au meilleur de ma capacité, de mes connaissances, tous les devoirs
de juge de la cour, de juge municipal, et que j'exercerai mes... et que
j'exercerai de même tous les pouvoirs.»
Quand c'est un JPM qui est assermenté, c'est :
«Je déclare sous serment que je remplirai fidèlement, impartialement et
honnêtement, au meilleur de mes connaissances, tous les devoirs de juge de paix
magistrat et que j'exercerai de même tous les pouvoirs.»
M. Morin :
O.K. D'accord. Mais vous voulez
laisser «ou, selon le cas», parce que vous voulez que ça s'applique aux trois
scénarios...
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : ...sinon ça va
être... il va y avoir un problème.
M. Jolin-Barrette : Mais là
le juge municipal, il faut qu'il soit identifié.
M. Morin : C'est ça. Exact.
O.K. Parfait. Et je comprends que l'annexe III n'a pas besoin d'être modifiée
parce qu'il n'y a pas de référence à un type de juge. C'est que tous les juges,
quels qu'ils soient, vont prêter un serment de discrétion qui est celui qui est
prévu à l'annexe III. Donc, ça, ça n'a pas changé.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M. Morin : Parfait.
Le Président (M.
Bachand) :...puis juste, peut-être, un
petit rappel du côté ministériel, on passe des articles, mais il y a des
réponses quand même en attente pour les débats... Oui, M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui. Pour
le serment du juge municipal, c'est l'article 36 de la Loi sur les cours municipales.
Avant d'entrer en fonction, le juge prête serment qui suit : «Je déclare,
sous serment» que je remplirai fidèlement, impartialement et honnêtement, au
meilleur de ma capacité et e mes connaissances, tous les devoirs de juge d'une
cour municipale, et que j'en exercerai de même tous les pouvoirs.
«Le serment est prêté devant le juge en
chef ou un juge de la Cour du Québec... Le serment est transmis au ministre de
la Justice.»
Alors, l'article va être abrogé.
M. Morin : Donc, ça, ça va être
abrogé. Ça, c'est dans le projet de loi plus loin, éventuellement. D'accord. Et
c'est le même serment, ça change... le vocabulaire ne change pas.
M. Jolin-Barrette : ...le
serment.
M. Morin : Donc, quand le
nouveau serment, la nouvelle loi va entrer en vigueur, ils ont déjà prêté ce
serment-là, donc ils n'auraient pas à prêter un nouveau serment.
M. Jolin-Barrette : Non.
M. Morin : O.K.
M. Jolin-Barrette : ...votre
réponse sur... c'est Code de déontologie des avocats, 139, «sont incompatibles
avec l'exercice de la profession d'avocat, un, la fonction de juge de l'ordre
judiciaire permanent et à temps complet».
M. Morin : C'est ça. Donc,
c'est dans la Loi sur le Barreau.
M. Jolin-Barrette : Oui...
Non, c'est dans le...
M. Morin : Le Code des
professions.
M. Jolin-Barrette : Non, Code
de déontologie des avocats.
M. Morin : ...mais qui est
adopté...
M. Jolin-Barrette : En vertu
du Code des professions...
M. Morin : C'est ça, exact.
M. Jolin-Barrette : ...ou de
la Loi sur le Barreau.
M. Morin : C'est la Loi sur
le Barreau, je pense. Puis, pour les notaires, il y a la même disposition.
M. Jolin-Barrette : Je vais
faire la vérification.
M. Morin : Parfait. Parce
qu'ils peuvent être juges aussi puis ils pourraient être juge municipal.
M. Jolin-Barrette : Oui, je
crois que oui. Mais rappelez-vous que, si vous êtes juge à la Cour du Québec,
ou juge municipal, puis supposons que vous voudriez être nommé à la Cour
d'appel ou à la Cour suprême, il faudrait démissionner puis redevenir avocat.
M. Morin : C'est possible,
oui.
M. Jolin-Barrette : Si jamais
ça vous intéresse.
M. Morin : Oh boy! Non, moi
je suis heureux comme parlementaire. J'ai été élu par la population puis je
suis heureux comme ça.
M. Jolin-Barrette : J'aime ça
ce que vous dites.
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 32? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 32 est adopté?
M. Jolin-Barrette : Adopté,
oui, oui.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Très
enthousiasme en ce vendredi. Alors, M. le ministre, 33.
M. Jolin-Barrette : 33. Cette
loi est modifiée par l'ajout, près l'annexe V, de la suivante : «Voir
l'annexe V1».
Commentaire. Cet article décrit le
territoire des quatre régions de coordination.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a des
interventions à 33? M. le député de l'Acadie.
M. Morin : Donc, ça, c'est
les fameuses...
M. Morin : ...c'est les
fameuses régions de coordination dont on a parlé. Donc, l'annexe va faire
partie de la loi, elle est modifiée, mais vous vous gardez la possibilité de
modifier les régions par règlement?
M. Jolin-Barrette : Oui, par
arrêté.
M. Morin : Et non pas en
venant modifier la loi à nouveau?
M. Jolin-Barrette : Oui. Oui,
comme je l'ai expliqué hier, pour éviter qu'on soit obligés de faire comme on a
fait dans le 8, pour...
M. Morin : Kazabazua.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
Le Président (M.
Bachand) :Dans l'Outaouais. Très belle
place, oui.
M. Jolin-Barrette : C'est ça,
dans l'Outaouais, pour avoir une juridiction concurrente, on est obligés de
modifier la loi justement pour donner le pouvoir au ministre maintenant. Que,
quand qu'on a des cas comme ça, on ne soit pas obligés de réadopter une mesure
législative, mais qu'on puisse le faire par règlement.
M. Morin : Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Mme la députée de Vaudreuil,
s'il vous plaît.
Mme Nichols : Bien, c'était
dans le même sens, à l'effet que les régions ne sont pas coulées dans le béton
puis que ça peut bouger, ça pourrait bouger en fonction de quoi? En fonction
qu'une région, mettons, a trop de séances ou en fonction de... Parce qu'hier on
donnait un peu, là, les critères, là, comment avaient été définies les régions,
puis un des critères était, justement, là, le nombre de séances ou...
M. Jolin-Barrette : Oui. Dans
le fond, la répartition géographique, le nombre de séances, le fait aussi que
des MRC ou des villes pourraient décider de quitter une cour municipale aussi.
Ça fait que, tu sais, prenons une ville
qui aurait la cour municipale dans une MRC, que là, souvent, elle est collée
sur un autre territoire, la MRC est en bout... la Ville de la MRC, supposons,
qui est collée sur une autre région. Puis elle décide, supposons, de ne plus
avoir d'entente avec la MRC pour sa cour municipale, puis qu'elle décide de
fonder sa propre cour municipale, mais que géographiquement, elle est plus
proche de l'autre région de coordination, tu sais, le chef-lieu de la cour
municipale de la MRC, supposons, est à l'autre bout de la MRC, tu sais, ça
pourrait arriver que la cour, cette cour municipale là bascule dans l'autre.
Mais, tu sais, on va écouter les municipalités, on va écouter les besoins des
justiciables. L'idée, c'est juste d'avoir de la flexibilité pour organiser le
territoire adéquatement.
Mme Nichols : Ça, c'est une
demande qui vous est adressée ou c'est une demande qui est adressée aux... ou
ça va être dans le rapport peut-être? Vous pourrez le constater dans les
rapports qui vous sont remis ou...
M. Jolin-Barrette : Oui.
Mais, en... Bien oui. Mais, en fait, il faut se garder de la flexibilité
justement pour volume de dossiers, nombre de juges, besoins des municipalités,
proximité avec les citoyens, d'avoir cette souplesse-là. Dans le fond, si on le
mettait dans la loi, bien, à chaque fois, après ça, qu'on voudrait modifier la
région de coordination... Tu sais, on commence, ça fait qu'on ne peut pas
avoir... ça se peut qu'il y ait des cours municipales qui basculent dans l'un
ou dans l'autre. Mais on ne décidera pas de... on ne commencera pas à jouer à
Risk avec ça, là, puis à échanger des territoires, là, chaque année, là.
Mme Nichols : Non, mais en
autant que ça ne soit pas coulé dans le béton, que ça ne soit pas rigide, puis
qu'à la demande, s'il y a une demande justifiée, qu'il y ait une ouverture à
apporter certains changements.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
C'est ça.
Mme Nichols : Parfait.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Autres
interventions à l'article 33? M. le député de l'Acadie.
M. Morin : Merci. Alors, je
comprends que vous nous avez expliqué, M. le ministre, hier, qu'il n'y avait
pas présentement de cours municipales dans l'administration régionale de
Kativik?
M. Jolin-Barrette : Non. La
plus haute qu'on a, c'est Chibougamau.
M. Morin : Parfait. Mais
donc, vu que vous avez inclus le territoire, si jamais ils en voulaient une,
vous n'avez pas besoin de modifier quoi que ce soit, ça va pouvoir être ajouté,
c'est prévu?
M. Jolin-Barrette : On va
pouvoir ajouter, oui.
M. Morin : Parfait.
Maintenant, vous nous avez dit aussi que c'était la municipalité, finalement,
qui allait décider si elle avait une cour municipale ou pas?
• (12 h 20) •
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Oui. S'il y a des
cours municipales qui décident de ne... En fait, s'il y a des municipalités qui
décident de ne plus avoir de cour municipale, j'imagine qu'elles vont devoir
vous aviser?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Et vous, vous allez
les faire disparaître par règlement ou par la loi?
M. Jolin-Barrette : On va
l'enlever dans le règlement.
M. Morin : Vous allez
l'enlever du règlement?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : O.K. Donc... O.K.
Puis à ce moment-là, vous allez devoir, bien, tout dépendant du nombre,
peut-être réorganiser des régions de coordination ou réorganiser les calculs
pour les traitements par séance, parce qu'il y en a, là, qui vont en avoir plus
que ce qu'il y avait avant?
M. Jolin-Barrette : Effectivement.
M. Morin : O.K.
M. Jolin-Barrette : Comme on
pourrait avoir plus de cours municipales aussi.
M. Morin : Oui, l'inverse
peut aussi être vrai. Mais je comprends que ça, vous vous laissez ça aux
municipalités?
M. Jolin-Barrette : Oui, oui,
c'est les élus municipaux qui décident s'ils veulent offrir ce service de
proximité là à leurs citoyens.
M. Morin : O.K., Parfait. Je
vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Mme la... députée de Vaudreuil,
pardon.
Mme Nichols : ...qu'il y
aurait plus de cours municipales. Est-ce qu'il y avait... Tu sais, on parle de
quatre régions, mais est-ce qu'il y aurait une possibilité de faire cinq
régions? Est-ce que c'est quelque chose... Parce que là, ça serait par
règlement, là, il faudrait revenir modifier la structure dans la loi.
M. Jolin-Barrette : Bien, on
pourrait toujours faire ça, mais il va y avoir des coûts supplémentaires pour
les municipalités. Tu sais, il faut réduire les coûts le plus possible, là.
Mme Nichols : Ça fait que ça
a été les quatre...
Mme Nichols : ...régions comme
ça, ça a été réfléchi en fonction de...
M. Jolin-Barrette : Bien,
c'est la suggestion de la Cour du Québec.
Mme Nichols : Oui. O.K.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 33? M. le député de l'Acadie, oui, s'il vous
plaît.
M. Morin : Oui, juste pour
qu'on comprenne bien. Donc, s'il y avait... vous dites : s'il y avait plus
de régions, ça pourrait augmenter les coûts. Est-ce que j'ai bien compris?
M. Jolin-Barrette : Bien oui.
C'est un juge coordonnateur de plus.
M. Morin : Dans ce sens-là.
Mais ça serait le seul coût supplémentaire?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Puis comme vous
avez dit aussi, tout dépendant du fonctionnement de la Cour, de son efficacité
et de sa performance, ça pourrait finalement non seulement ne rien coûter de
plus, mais la municipalité pourrait finalement engranger le montant des
amendes, donc avoir finalement plus de revenus?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Donc, ce n'est pas
nécessairement les régions... En fait, même, tout dépendant des régions et de
la grandeur du territoire à couvrir, ça pourrait même coûter moins cher, parce
que, si vous avez plus de régions, les gens vont forcément moins se déplacer.
C'est sûr qu'il y a toujours le juge coordonnateur que vous ajoutez, là. Mais
son salaire, comparativement à un juge puîné...
M. Jolin-Barrette : Ce n'est
pas les... Ce n'est pas le nombre de régions qui fait qu'il y a moins de
déplacements, c'est le nombre de cours municipales. Tu sais, si j'avais plus de
cours municipales, plus de séances, bien, il y aurait... les juges bougeraient
moins.
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : Bien, ça
dépend toujours du volume de dossiers.
M. Morin : Je comprends. Sauf
que, si vous réduisez la grandeur des régions, puis théoriquement, si j'ai bien
compris, un juge, le juge en chef ou un juge coordonnateur pourrait toujours
envoyer un juge d'une région à une autre.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Théoriquement. Ce
n'est pas... Ce que j'ai compris, c'est que ce n'est pas ce que vous souhaitez,
si on parle de l'intention du législateur, mais ça pourrait arriver.
Normalement, ils devraient se promener à l'intérieur de leur région.
M. Jolin-Barrette : Prioritairement.
M. Morin : Exact. Donc,
théoriquement, plus qu'il y a de régions, disons que ça devrait être plus local,
donc moins ils vont faire de kilomètres. Parce que, si vous regardez votre
région trois, là, quelqu'un du Lac-Saint-Jean qui peut se rendre aux
Îles-de-la-Madeleine.
M. Jolin-Barrette : Oui. Mais
on ne nomme pas un juge aux Îles-de-la-Madelaine pour trois séances par année.
M. Morin : C'est ça. On est
d'accord. Sauf que, si vous avez une région, par exemple, qui s'appelle l'Est
du Québec puis qui comprend le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie puis les
Îles-de-la-Madeleine, c'est quand même moins loin. Je comprends que les Îles,
c'est toujours un peu plus compliqué, c'est une île, là, mais la distance va
être moins grande que s'il part du Lac-Saint-Jean. C'est ce que je dis.
M. Jolin-Barrette : Pour
aller aux Îles?
M. Morin : Bien, s'il part de
Gaspé, ça va être un peu moins loin, quand même.
M. Jolin-Barrette : Oui, mais
ça dépend, s'il y a un avion ou non.
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : Puis
peut-être que l'avion, il part plus fréquemment puis il coûte moins cher de
Québec aux Îles, le juge, il part du Saguenay, il s'en va à Québec, il prend
l'avion, tout ça, que s'il partirait de Gaspé, puis Gaspé/Montréal, Montréal...
M. Morin : Non. Là, c'est...
Oui, d'accord. Je comprends.
M. Jolin-Barrette : Puis
l'objectif, gestion efficace, saine administration des fonds publics, le moins
cher possible, mais une justice de qualité.
M. Morin : O.K. Parfait. Je
vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 33 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre,
maintenant.
M. Jolin-Barrette : Oui. Là,
on passe à 35, selon le plan?
Le Président (M. Bachand) :Oui.
M. Jolin-Barrette : Donc, 35.
L'article 24.1 de la loi sur les cours municipales est modifié par le
remplacement «et les juges qui la... qui les composent relèvent de l'autorité
du juge en chef adjoint de la Cour du Québec, responsable des cours
municipales. Il exerce sous l'autorité du juge en chef de la Cour du Québec»
par «relèvent de l'autorité du juge en chef... du juge municipal en chef qui
exerce».
Commentaires : l'article 24.1,
qui place les cours et leurs juges sous l'autorité du juge en chef adjoint de
la Cour du Québec responsable des cours municipales, est modifié afin que
désormais les juges municipaux soient sous l'autorité du juge municipal en
chef.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions
sur 35? M. le député de l'Acadie.
M. Morin : Oui, je vous
remercie. Et ça, évidemment, c'est en accord avec, bien, l'article neuf et qui,
lui, vient modifier 192, qui donne au juge municipal en chef la direction de la
Cour. Donc, tout ça est cohérent.
M. Jolin-Barrette : Oui,
c'est par cohérence. Dans le fond, c'est le juge municipal en chef maintenant
qui va être le boss.
M. Morin : C'est ça. Donc, en
adoptant cette modification-là à la loi sur les cours municipales, la loi sur
les municipales et la Loi sur les tribunaux judiciaires vont être en parfaite
concordance.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M. Morin : Je vous remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions à l'article 35? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 35 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. 36,
M. le Président. Les articles 25 à 25.7 de cette loi sont abrogés.
Commentaires : Il est proposé
d'abroger les dispositions de la loi sur les cours municipales qui traitent de
la composition de celles-ci et des juges en situation de gestion par
concordance avec le nouveau chapitre sur les juges municipaux proposé par le
présent projet de loi...
M. Jolin-Barrette : ...Donc,
ce qui était dans la loi sur les cours municipales, on l'enlève parce qu'on le
verse dans la Loi sur les tribunaux judiciaires.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. M. le député de
l'Acadie.
M. Morin : Je n'ai pas devant
moi la loi sur les cours municipales, mais dans ces articles-là, 25 à 25.7,
est-ce qu'il y avait des références au juge exclusif puis au juge à la séance?
M. Jolin-Barrette : Vous
l'avez dans le texte modifié.
M. Morin : Dans le texte
modifié?
M. Jolin-Barrette : Dans
votre cahier.
M. Morin : O.K. Parfait. Je
vais le regarder. Merci.
M. Jolin-Barrette : Donc, il
y avait référence, supposons, au juge-président, le rôle d'un juge-président,
c'était quoi. Donc, tout ce qui était dans la loi sur les cours municipales est
incorporé dans la loi sur les tribunaux judiciaires.
Une voix : ...
M. Jolin-Barrette : Oui. Dans
le nouveau chapitre qu'on a déjà adopté.
Une voix : ...
M. Jolin-Barrette : Oui.
Comme 25.2, c'est devenu 194.
M. Morin : Donc, au fond, ça
réfère au juge-président ou au juge président adjoint. Il n'y a pas de
référence au juge exclusif ou au juge à la séance dans ces articles-là?
M. Jolin-Barrette : Bien, les
pouvoirs qui étaient là, on les a transposés, exemple, votre juge-président
devient un juge coordonnateur, comme on l'a vu.
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : Avec les
pouvoirs qu'on lui a accordés, qui sont la réplique des lois, cours
municipales, puis aussi des pouvoirs du juge en chef de la Cour du Québec, pour
les cours municipales.
M. Morin : D'accord. Merci.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 36? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 36 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : 37. La
section deux du chapitre trois de cette loi comprenant les articles 32 à
51 est remplacée par la section suivante :
«Section deux, juges municipaux.
«32. Les juges municipaux sont nommés et
affectés conformément à la Loi sur les tribunaux judiciaires.»
Commentaires : Il est proposé
d'abroger les dispositions concernant la nomination, l'affectation et la
rémunération des juges des cours municipales par concordance avec le nouveau
chapitre sur les juges municipaux proposé par le présent projet de loi.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions à l'article 37?
Mme Maccarone : ...s'il vous
plaît, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :Oui.
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) :Bien oui, allez-y, M. le
ministre, oui.
M. Jolin-Barrette : Vous vous
souviendrez qu'au début de la loi qu'on est en train d'étudier, on faisait
référence, sur le processus de nomination, le mode de nomination, au même
processus que les juges de la Cour du Québec.
M. Morin : Oui.
M. Jolin-Barrette : On a fait
une mesure de renvoi, c'est pour ça qu'on supprime ça dans la Loi sur les cours
municipales.
M. Morin : Dorénavant ça va
être dans la Loi sur les tribunaux judiciaires.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M. Morin : et dans la Loi sur
les tribunaux judiciaires, on fait référence également aux notaires.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Parce que, dans
la... parce que dans ce qu'on est en train d'abroger, la... En fait, la loi sur
les cours municipales avait été modifiée suite aux modifications qu'on a
apportées aux différentes lois qui ont été adoptées pour inclure les notaires.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
M. Morin : Ça fait que je
veux juste m'assurer qu'on ne les oubliera pas, quand on est en train d'abroger
des dispositions puis qu'il y a une concordance, qu'ils soient...
M. Jolin-Barrette : Non. On
ne les oublie pas, ils sont dedans.
M. Morin : O.K.
M. Jolin-Barrette : Parce que
vous êtes d'accord avec moi pour que les notaires deviennent juges?
M. Morin : Bien, on a voté
pour le principe et on avait voté pour l'adoption de la loi.
M. Jolin-Barrette : Je
rappelle les faits.
M. Morin : Oui, oui, c'est ce
que je dis. On avait posé d'excellentes questions, par exemple.
M. Jolin-Barrette : C'est
presque toujours d'excellentes questions.
M. Morin : Je retiens le
«presque».
• (12 h 30) •
Le Président (M.
Bachand) :Autres interventions à
l'article 37? M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui. Dans
l'article neuf, qu'on a adopté, là, par mesure de renvoi à l'article 183,
LTJ, les juges sont nommés parmi les avocats ou les notaires ayant exercé
10 ans de pratique. Donc, c'est dans l'article 9, qu'on a adopté.
M. Morin : Parfait.
Le Président (M.
Bachand) :D'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 37 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 38.
L'article 52 de cette loi est modifié par la suppression de «même si la
Cour est composée de plus d'un juge».
Commentaires : L'article 52 est
modifié pour retirer la référence à la composition de la Cour, puisque le
nouveau régime prévoit une affectation différente des juges aux cours
municipales.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions sur 38?
Des voix : ...
12 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Bachand) :...merci. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que 38 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre
M. Jolin-Barrette : 39. L'article
53 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de
«S'il s'agit d'une cour placée sous l'autorité d'un juge-président, le juge en
chef peut, à la demande du juge-président et» par «Le juge en chef peut».
Commentaires : L'article 53 est modifié
pour retirer la référence aux actuelles cours municipales placées sous l'autorité
d'un juge-président.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup, M. le ministre.
Donc, interventions à l'article 39? Mme la députée de Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : Juste une
question par rapport à... Ce n'est pas nécessaire de préciser juge de la
région par rapport... quelque chose quelque part ici, juste pour faire la
précision, parce que, mettons, la lecture, ça peut être de n'importe quel juge,
bien, le juge en chef. C'est ça, c'est pour n'importe quelle région que le juge
en chef va pouvoir agir, prendre une décision.
M. Jolin-Barrette : Le juge
en chef a autorité sur tous les juges.
Mme Maccarone : Oui, c'est
ça. Merci.
M. Jolin-Barrette : Merci
beaucoup. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 39
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui. 40 L'article
56.2 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «cours municipales», de «ou pouvant varier d'une région de
coordination à l'autre»;
2° par la suppression du deuxième alinéa;
3° par l'insertion, dans le cinquième
alinéa et après «cours municipales», de «concernées».
Commentaires : L'article 56.2 prévoit
la possibilité d'adopter des règlements applicables dans les cours municipales.
Cet article est modifié pour que les règlements puissent être différents d'une
région de coordination à l'autre afin de mieux refléter les différences... les
différentes réalités territoriales. Il est également modifié afin de retirer la
référence à l'actuelle cour municipale de Montréal.
Et vous vous souviendrez, on a eu un commentaire
de Montréal là-dessus, mais je pense qu'ils ne l'ont pas vu, parce qu'avec la
disposition qu'on met, ça fait en sorte qu'ils conservent ce pouvoir-là, parce
que, dans le fond, Montréal est une région de coordination.
Dans le fond, là, quand vous regardez le
56.2 actuel, là, deuxième alinéa : «De plus, la majorité des juges de la
cour municipale de Montréal... avec le juge en chef, peuvent... à une assemblée
être convoqués, à cette fin, par ce dernier, soit par... permettant à celui-ci
de consulter, compléter ces règlements par des règlements applicables seulement
devant leur cour, donc la Cour de Montréal. Mais là, la région 04, c'est juste
Montréal, ça fait qu'ils peuvent faire les règlements juste pour Montréal.
M.
Morin :...ils ont une région puis, dans la Loi sur les cours
municipales, Québec n'avait pas cette possibilité-là.
M. Jolin-Barrette : Non, ils
ne l'avaient pas.
M.
Morin :C'était seulement Montréal.
M. Jolin-Barrette : Ça fait
qu'ils la conservent.
M.
Morin :Ça fait qu'ils la conservent, mais ils la conservent non
pas parce qu'ils sont mentionnés... bien, en fait, ils sont mentionnés dans la
loi, mais c'est parce que ça devient une région. Mais vous pouvez modifier la
région par règlement, donc, théoriquement, ils pourraient perdre la région.
M. Jolin-Barrette : Mais on
pourrait rajouter les cours municipales.
M.
Morin :Puis vous ne l'enlèverez pas évidemment, compte tenu du
800 quelques mille dossiers. Mais c'est comme ça qu'ils vont le conserver.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M.
Morin :O.K.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a des
interventions à l'article 40? M. le député de l'Acadie.
M.
Morin :Oui. Alors, si je comprends bien, avec votre amendement,
ils le conservent, parce que c'est une région, on l'a vu, mais le texte actuel
dit que c'est les juges qui sont affectés. Donc, parce qu'il reste une région,
les notaires ou avocats qui, éventuellement, vont être nommés à la cour
municipale, mais qui vont être affectés dans la région de Montréal, donc ils
vont, évidemment, conserver le même pouvoir, ils vont pouvoir faire des
règlements.
Alors, dorénavant, les... en fait, la cour
municipale, les régions de coordination vont pouvoir adopter leurs règlements
ou si c'est la cour municipale au complet.
M. Jolin-Barrette : ...au
complet, sauf qu'on dit... On laisse une souplesse et on dit «ou pouvant varier
d'une région de coordination à l'autre». Donc, c'est un règlement commun pour
les cours municipales. Mais, dans les régions de coordination, ils peuvent
avoir une flexibilité.
M.
Morin :Oui, sauf que...
M. Jolin-Barrette : L'idée, c'est
de partir comme à la Cour du Québec et avoir un règlement qui s'applique à tout
le monde. Mais là on...
M. Jolin-Barrette : ...dit :
Écoutez, pour des raisons de coordination, exemple, supposons qu'il y a quelque
chose de spécial à Montréal, ils peuvent varier du règlement. Mais ils partent
d'un tronc commun, tu sais. L'idée, c'est que le juge en chef dise : c'est
ça, les règlements, mais quand qu'on arrive dans les spécifications à Montréal,
ils ont le pouvoir de dire : Bien, pour la région de coordination 04,
Montréal, voici, on ajuste un peu, parce que... en raison du volume ou des
spécificités de la cour municipale de Montréal, tu sais. Il y a une différence
par rapport à la cour municipale de Beloeil, je dirais ça comme ça.
M.
Morin :Oui, Sauf que là, si vous permettez, quand vous dites :
Bien, ils vont le garder, c'est-à-dire ils le gardent, mais ils le gardent en
partie, ce n'est pas comme ce qu'ils ont présentement. Parce que ce qu'ils ont
présentement, ma compréhension de 56.2, c'est qu'ils vont dans une assemblée de
juges adopter leur règle, qui va gérer les juges de la cour municipale de
Montréal...
M. Jolin-Barrette : Oui, mais
maintenant, il n'y a plus de juges de cours municipales de Montréal.
M.
Morin :J'en conviens, j'en conviens. Ce que je dis, c'est que
présentement, les juges de la Cour municipale de Montréal, réunis en réunion
conformément à 56.2, vont adopter leur règlement de fonctionnement.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M.
Morin :Maintenant, ça ne sera plus le cas. C'est parce que
j'essaie de voir. Puis c'est sûrement pour ça que Montréal l'a soulevé, il va y
avoir, et vous l'avez expliqué, un règlement pour la cour municipale, parce
qu'il n'y aura qu'une seule cour municipale. Et donc, éventuellement, Montréal,
puis c'est là que je dis, je pense qu'il y a une nuance à faire... Pourront
adopter une espèce de régionalisme qui fonctionne ou qui va fonctionner pour la
cour.
Et je vous donne un exemple. Je ne sais
pas si ça peut s'appliquer, mais si, par exemple, à Beloeil, j'imagine qu'à la
cour municipale de Beloeil, ils ont un point de service, probablement, à
Montréal, ils en ont plusieurs pour, évidemment... parce que vous parlez
d'accessibilité des citoyens. Puis, personnellement, je pense qu'il est bien
qu'il en soit ainsi, je veux juste m'assurer qu'en apportant cette
modification-là... puis je comprends que vous dites : Bon, régionalement,
là, ils auront une certaine marge de manœuvre, mais que, dans le cas de la cour
municipale de Montréal, par exemple, ils puissent garder cette façon de
procéder qui fait en sorte que les citoyens ont un service qui est beaucoup
plus accessible. C'est plus facile pour un citoyen, par exemple, de l'Est de
Montréal, d'avoir un point de service que de partir, de se rendre au
centre-ville ou d'aller dans le nord-ouest. Et puis je veux juste m'assurer que
ça, ça va rester.
M. Jolin-Barrette : Oui, mais
ça, ce n'est pas la cour municipale, c'est l'administration municipale qui
décide de faire ça. Le règlement... des règlements communs à toutes les cours
municipales, c'est le règlement qui est de fonctionnement, là, pour la cour. Ce
n'est la cour qui décide points de services, là, c'est l'administration
municipale qui décide des points de services.
M.
Morin :O.K. Donc, la cour... Alors, régionalement, avec votre
amendement, qu'est-ce que la cour municipale pourrait faire, par exemple, de
différent? Parce que vous dites, au fond, ils vont garder ce qu'ils ont
maintenant.
• (12 h 40) •
M. Jolin-Barrette : Bien,
écoutez, j'imagine la procédure, la façon dont ils fonctionnent à l'interne,
c'est le règlement de la cour municipale. Ce n'est pas les lieux, là. Exemple,
là, quand il y a l'établissement de cour municipale... Là, je donne un exemple
concret, là. Moi, là, j'ai une cour municipale, supposons qu'il y a une ville,
la cour municipale, elle a passé au feu, bien, c'est moi qui signe le fait que
l'établissement temporaire, une nouvelle cour municipale à une nouvelle adresse
temporaire, le temps qu'ils la reconstruisent... Ils construisent une nouvelle
cour municipale, mais là il faut que signe pour faire en sorte que
l'établissement est là. Mais ça, ça ne touche pas le règlement développé par
les juges, là. C'est comme le règlement de la Cour du Québec qui est développé par
les juges, par rapport aux procédures, au fonctionnement, tout ça. C'est comme
la régie de cour.
M.
Morin :
O.K. Donc, c'est plus la régie interne, donc la procédure devant la cour, des
trucs comme ça.
M. Jolin-Barrette : Oui, sous
réserve de la compatibilité avec le Code de procédure pénale, puis tout ça,
là...
M.
Morin :Évidemment.
M. Jolin-Barrette : ...les
règles de fonctionnement, disons ça comme ça.
M.
Morin :O.K. Donc, l'heure à laquelle débutent les séances, par
exemple, le matin.
M. Jolin-Barrette : Exactement,
ou le soir.
M.
Morin :Ou le soir, absolument... des cours municipales, c'est
le soir.
M. Jolin-Barrette : Est-ce
que vous êtes d'accord avec le Barreau... pour faire en sorte que la Cour du
Québec, ça siège le soir aussi? Non, non, mais le Barreau a dit qu'il était
d'accord.
M.
Morin :Ce qui est fascinant, M. le Président, c'est qu'à chaque
fois qu'on parle d'une cour municipale, le ministre nous ramène ça à la Cour
du Québec...
M. Morin : ...Il y a quelque
chose là, j'essaie de découvrir ce que c'est.
Le Président (M.
Bachand) :C'est l'amour. C'est l'amour,
c'est ça l'amour. C'est ça, c'est ça.
M. Morin : C'est ça, c'est
ça. C'est depuis que l'entente a été signée, là, c'est l'amour, total.
Le Président (M.
Bachand) :C'est l'amour.
M. Jolin-Barrette : C'est
vous qui m'en avez parlé. Vous avez dit : comme à la Cour du Québec.
M. Morin : Hein?
M. Jolin-Barrette : Pour
le... En tout cas ce n'est pas grave.
Le Président (M.
Bachand) :Bon.
M. Jolin-Barrette : On s'en
reparle.
Le Président (M.
Bachand) :O.K. Donc, autres interventions
sur...
M. Morin : Donc...
Le Président (M.
Bachand) :Allez-y, M. le député de
l'Acadie.
M. Morin : Bien, en fait,
c'est ça. Alors donc, on parle ici, là, uniquement, comme vous l'avez
mentionné, de la régie interne, donc des séances, donc, ce qui fait que,
théoriquement, la cour municipale de Montréal, par exemple, pourrait, après
l'entrée en vigueur de la loi, adopter à nouveau ses règles de régie interne.
Ils vont les garder.
M. Jolin-Barrette : Bien, ce
n'est pas la cour municipale, c'est les juges.
M. Morin : Bien, en fait, les
juges, oui, parce que la cour, ça va être la cour à la grandeur du Québec, là.
M. Jolin-Barrette : C'est ça,
c'est ça.
M. Morin : Mais si les juges
qui sont affectés à la... à Montréal, dans votre région administrative, veulent
conserver leurs règlements, il faudrait qu'ils soient compatibles...
(Interruption)
M. Morin : C'étaient
peut-être les règlements de la cour municipale.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
Siri vous reconnaît.
M. Morin : Donc, alors, si
c'est... Parce que quand la cour municipale va entrer en fonction, bon, il va y
avoir un juge en chef de la cour municipale. Je veux dire, les juges, dans leur
séance, vont adopter des règles de procédure?
M. Jolin-Barrette : Ils vont
adopter en assemblée, à majorité des juges, de concert avec le juge en chef,
des règlements communs à toutes les cours municipales, standardisées.
M. Morin : Parfait.
M. Jolin-Barrette : Ou
pouvant varier d'une région de coordination à l'autre dans les matières
nécessaires à l'exercice de leur compétence. C'est tous les juges, parce que
tous les juges peuvent être appelés à siéger partout.
M. Morin : Exact.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : Donc... Mais à ce
moment-là... Parce que, tu sais, vous avez dit : Montréal, il n'y a pas de
problème, ils vont pouvoir les garder. Mais ce qui va arriver dans les faits,
c'est qu'après ça, l'ensemble des juges vont devoir se pencher sur des règles
de fonctionnement spécifiques à la région de Montréal.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : C'est ça.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Puis c'est la
majorité, donc...
M. Jolin-Barrette : Bien là,
ils ne sont pas loin de la majorité à Montréal, ils ont 31 juges sur 73,
là. Ils vont «whipper» la salle.
M. Morin : D'accord. Donc, ça
permettrait, s'il n'y a pas d'incompatibilité, de conserver le règlement actuel
qui régit présentement la cour municipale?
M. Jolin-Barrette : Oui, mais
j'imagine qu'il va y avoir des ajustements. Puis le juge en chef va travailler
ça puis...
M. Morin : Absolument. Parce
qu'il ne faut pas que ça soit incompatible avec les règles générales de la
Cour. On s'entend là-dessus, là.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
M. Morin : Mais il y a une
voie de passage prévue.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : Parfait. Je vous
remercie.
Le Président (M.
Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 40? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :Adopté. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : 42.
L'article 79 de cette loi est abrogé.
Commentaires : l'article 79
confirme la compétence d'un juge nommé en remplacement d'un autre pour entendre
les causes qui étaient assignées à ce dernier. Compte tenu que le nouveau
régime proposé prévoit la compétence de tous les juges sur l'ensemble du
territoire, il y a lieu d'abroger l'article 79.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Donc,
interventions sur l'article 42?
M. Morin : Oui.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de l'Acadie, s'il
vous plaît.
M. Morin : Alors, à 42, on
est toujours dans la loi sur les cours municipales, mais là, on parle des
procureurs.
Des voix : ...
M. Morin : Donc, 79, c'est
dans le cas d'un décès ou de démission d'un juge?
M. Jolin-Barrette : Oui.
M. Morin : O.K. Je n'ai pas
d'intervention.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. 43.
l'article 86.0.1 de cette loi est abrogé.
L'article 86.0.1 spécifie que la
rémunération additionnelle du juge responsable des activités de
perfectionnement des juges des cours municipales est à la charge du
gouvernement. Comme le nouveau régime proposé par le présent projet de loi
prévoit que la responsabilité de perfectionnement relèverait maintenant du juge
municipal en chef en vertu de l'article 192, il y a lieu d'abroger
l'article 86.0.1.
Le Président (M.
Bachand) :merci beaucoup. Donc,
interventions à 43?
M. Morin : Il n'y a pas
d'intervention.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'interventions,
est-ce que l'article 43 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :Adopté. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. 44.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 86.0.1, du suivant :
«86.1.Tous les montants requis pour
assurer l'assignation et la gestion des juges municipaux dans les cours
municipales et l'exercice de leurs fonctions qui sont prescrits par règlement
du gouvernement sont à la charge des municipalités. Selon les modalités
établies dans ce règlement, la rémunération, les conditions de travail et les
avantages sociaux des juges municipaux de même que tous les montants visés au
premier alinéa sont pris sur le fonds consolidé du revenu, mais sous forme
d'avances et...
M. Jolin-Barrette : ...par les
municipalités sur ce même fonds.»
Commentaire. Cette nouvelle disposition
propose que tous les montants requis pour les juges municipaux exercent leurs
fonctions soient à la charge des municipalités ayant établi une cour
municipale. Actuellement, les municipalités assument le salaire et les autres
avantages sociaux dont bénéficient le ou les juges municipaux affectés à leur
cour. Comme les juges seront appelés à se déplacer davantage, étant maintenant
tous à titre exclusif, le paiement direct des juges par les municipalités
aurait été difficilement applicable.
Donc, c'est la discussion qu'on a eue à de
multiples reprises, à l'effet que tous les coûts assumés, à l'exercice de la cour
municipale, sont assumés par les municipalités. Donc, le gouvernement... l'État
québécois va payer les juges à titre exclusif pour la totalité, puis ensuite on
va les refacturer. On va facturer les municipalités par rapport aux coûts de la
séance moyenne que ça coûte, les coûts associés au paiement du salaire des
juges, fonds de pension du personnel de la cour, du juge en chef, cour
municipale puis des emplois du MJQ pour faire ça.
M.
Morin :Oui, contrairement au régime actuel où, évidemment, on
dit que c'est à la charge du gouvernement. Non.
M. Jolin-Barrette : Non. Dans
le fond, le régime actuel, c'est à la charge des municipalités. Dans le fond,
le juge qui finissait sa séance a envoyé sa feuille de temps à la ville.
M.
Morin :À la ville. O.K. Donc là, vous enlevez ça.
M. Jolin-Barrette : On enlève
ça. Il n'y a plus de facture.
M.
Morin :Et là vous allez prendre ces fonds-là même les fonds
consolidés du revenu.
M. Jolin-Barrette : Oui, le
fonds courant du gouvernement.
M.
Morin :Les fonds courant. O.K. Donc, ça ne sera pas des crédits
votés, vous le prenez dans le fonds consolidé.
M. Jolin-Barrette : Oui.
M.
Morin :
O.K. Parfait. Excellent.
Le Président (M. Bachand) :Merci. Interventions? Mme la députée de
Westmount-Saint-Louis.
Mme Maccarone : La
rémunération... pas la rémunération, mais les frais qui vont être déboursés,
par la suite, aux municipalités pour le nombre d'heures qui sont siégées par
les juges, est-ce que ça, ça comprend aussi le perfectionnement? Parce qu'on a
parlé aussi de temps qu'ils vont avoir pour suivre des cours pour le
perfectionnement, pour être conférencier, par exemple, ou quelque chose... Est-ce
que ça, c'est compris dans ce qui sera remboursé aux municipalités, ou ça,
c'est aux frais d'une municipalité?
Le Président (M.
Bachand) :Tout ce qui touche les cours
municipales, donc, ici, un juge suit une formation, parce qu'ils font de la formation
continue, ça rentre dans le budget des cours municipales. Donc, les
municipalités, ça fait partie du coût à la séance. Tout ce qui touche
l'exercice de la cour municipale, c'est les municipalités qui paient. Ça fait
que le gouvernement, lui, il paie d'avance le salaire, tout ça, mais,
annuellement, par rapport au budget, relativement aux cours municipales, s'est
associé là-dessus. Pour les formations, il y a une nuance, parce que les
formations, le coût des formations est assumé par le Conseil de la
magistrature.
Mme Maccarone : Puis toutes
les autres activités externes qui doivent faire ça, c'est aux frais de la
municipalité en question. Mais ça, ce n'est pas un changement pour eux, ça,
c'est quelque chose qui est déjà en place. Ça fait qu'ils s'attendent déjà, ça
fait partie de leur façon...
M. Jolin-Barrette : Vous avez
une cour municipale actuellement, vous payez déjà. Ils vont continuer de payer
pour leurs cours municipales avec les frais associés.
Le Président (M. Bachand) :Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : On en a parlé
un peu hier, là, j'ai dit que je reviendrais à l'article 44, parce qu'il va
quand même.,Tu sais, il va quand même avoir un impact. Je comprends qu'on n'a
pas de scénario, on le fait... le ministre nous disait ne pas avoir fait
d'évaluation, ne pas avoir fait de scénario. Ça me surprendrait, là, peut-être
u'on veut pas les partager, mais on a quand même sûrement évalué les coûts.
J'ai demandé hier s'il y avait des scénarios.
• (12 h 50) •
M. Jolin-Barrette : J'ai dit
que c'est difficile à mesurer, mais je vous ai dit les dépenses qu'il y avait,
le salaire des juges, les employés MJQ, les employés au bureau du juge en chef,
kilométrage.
Mme Nichols : Oui, mais moi,
ce que je me demandais, c'est que, pour la première année, parce qu'on ne sait
pas comment ça va fonctionner, puis ce que je comprenais, c'est que, pour la
première année, on va envoyer une facture, mais sans trop trop savoir. Moi, ce
que je veux éviter, là, tu sais, je me disais : Est-ce qu'il n'y a pas un
maximum qu'on pourrait établir pour la première année, puis après ça...
M. Jolin-Barrette : Les
municipalités, à chaque année, eux-mêmes, ils budgètent, dans leur budget,
combien de séances de cours ils vont avoir actuellement et ils continuent comme
ça.
Mme Nichols : Ils vont quand
même avoir des frais supplémentaires...
M. Jolin-Barrette : Pas
nécessairement.
Mme Nichols : Bien, les frais
d'administration, les frais de...
M. Jolin-Barrette : Oui, mais
s'ils ont plus de séances, ils vont avoir plus... il va rentrer plus d'argent.
Ça se peut que vous ayez des municipalités où leur budget, il ne va pas tout
être dépensé, rattaché à ça, s'ils ont plus de séances...
M. Jolin-Barrette : ...plus de
constats d'infraction, d'amendes?
Mme Nichols : Oui. Oui, oui,
ça peut être une des possibilités. Ça se peut que ça ne soit pas ça non plus,
tu sais, pour les cours qui sont déjà déficitaires.
M. Jolin-Barrette : C'est du
cas par cas.
Mme Nichols : C'est pour ça,
moi, ma question, c'est : est-ce qu'on ne peut pas l'encadrer la première
année puis mettre un... tu sais, venir délimiter des paramètres en disant que,
bien, tu sais, pour une cour qui est déjà déficitaire, là, on ne pourrait pas
dire que, bien, ça ne devrait pas dépasser... Ou que sinon l'état va assumer,
si le coût dépasse un tant de pourcentage?
M. Jolin-Barrette : Non.
C'est un service local assumé par les municipalités. Ce n'est pas le
gouvernement du Québec qui paie les cours municipales.
Mme Nichols : Mais ils se
font quand même imposer par l'État, que... bien...
M. Jolin-Barrette : ...d'établir
une cour municipale.
Mme Nichols : Non, mais ils
les ont déjà. Ils ne vont pas la fermer parce que vous êtes en train de faire
un nouveau projet de loi puis que vous allez venir leur imposer une nouvelle
façon de fonctionner. Ils veulent garder ce service-là pour leurs citoyens.
M. Jolin-Barrette : Je suis
désolé, mais je pense que vous avez voté en faveur du rapport sur la
rémunération des juges à l'Assemblée. Bien, on n'a pas le choix, là. Le comité
de rémunération nous dit : Vous rendez les juges municipaux à titre
exclusif. Là, on aurait pu décider de continuer à faire en sorte que chaque
municipalité paie son juge, puis qu'il amène sa feuille de temps, mais on
n'arrête pas de me dire : il faut favoriser l'indépendance judiciaire puis
ne pas mettre le juge dans une position délicate. Là, on a un système justement
pour faire en sorte qu'il y a une distance entre le juge puis la municipalité
où il va siéger. Les dépenses, c'est un service municipal de proximité, ces
dépenses-là, c'est les municipalités qui l'assument.
Mme Nichols : Moi, ma partie,
là, c'est la partie où on n'est pas capables d'évaluer des coûts. Tu sais,
quand même, il va quand même y avoir des coûts reliés à tout ce qu'on n'est pas
capables d'évaluer. Tu sais, on se dit, hier, on parlait, entre deux et quatre
employés.
M. Jolin-Barrette : À peu
près.
Mme Nichols : Puis après ça,
on parlait au ministère de la Justice, entre quatre et sept. Puis tout d'un
coup que c'est plus que ça? Tu sais, on...
M. Jolin-Barrette : C'est la
responsabilité du juge en chef d'utiliser d'une façon optimale ses ressources.
Mme Nichols : Oui, je n'en...
Je ne dis pas que le travail ne sera pas bien fait. Ce n'est pas ça. Tu sais,
moi, je veux juste évider... éviter qu'ils fassent le saut. Parce que, tu sais,
vous le savez, là, une cour municipale, là, comment ça fonctionne, là.
Puis je vais prendre la MRC chez nous, là.
Il y a... Puis c'est drôle, parce que je regardais le rapport, là, 2021-2022,
je regardais le nombre de constats qui a été émis. Je peux-tu vous dire qu'en
2022 il y a du monde qui se sont parlé, là, parce que ça a doublé le nombre de
constats qui a été émis, là. Parce que je pense que la Cour... Je pense que les
élus ont fait leur saut... le saut quand ils ont reçu leur quote-part. Mais la
quote-part est redistribuée dans les villes, ça, se refile dans le compte de
taxes citoyen, puis c'est le citoyen qui le paie à la fin. Je comprends que
c'est un service aux citoyens, mais moi, c'est plus au niveau prévisibilité. Tu
sais, on est un peu dans l'hypothétique, on est un peu... Puis...
M. Jolin-Barrette : Bien, pas
vraiment, je vous l'ai dit, qu'est-ce que ça comprend : le salaire du juge
en chef, le personnel au bureau de la juge en chef, le personnel au MJQ, le
salaire des juges.
Mme Nichols : Bien, si on est
capables de le prévoir, pourquoi qu'on n'a pas des scénarios? Pourquoi qu'on
n'est pas capables de leur donner des scénarios puis de leur dire à peu près :
regardez, ces changements-là, ça va vous coûter tant? Ils ne sont même pas
capables de le faire, eux. Ils étaient ici, puis on leur demandait.
M. Jolin-Barrette : Bien.
Moi, je vous l'ai dit, à peu près 30 $ par séance de plus, en moyenne, le
coût moyen. Bien, si vous avez plus de séances, vous allez payer moins, à cause
des amendes.
Mme Nichols : Mais ça, je
comprends, là, puis j'ai entendu, là, mais...
M. Jolin-Barrette : C'est un
coût moyen par séance qui est facturé aux municipalités. Ce n'est pas moi qui
gère le rôle, ce n'est pas moi qui gère les juges, ce n'est pas moi qui les
assigne. C'est un service public, là.
Mme Nichols : Ça, je
comprends tout ça, là. Tu sais, on est à l'article 44, où moi, je viens dire :
est-ce qu'il n'y a pas une façon qu'on pourrait venir l'encadrer justement si
ça ne fonctionne pas? Puis ce n'est pas... comme vous dites, là, ça se peut que
ça soit... Ça ne viendra peut-être pas de vous, là, ça va peut-être venir de
l'extérieur, mais qu'on vienne dire aux municipalités, tu sais, qu'on vienne
dire aux municipalités : Bien, écoutez, regarde, si les coûts explosent ou
s'il y a quelque chose qu'on n'a pas vu venir, bien, il y aura une petite
mesure de protection ici avec un... Non, il n'y a pas d'ouverture à cet
effet-là?
M. Jolin-Barrette : Non, non.
Mme Nichols : O.K. C'est bon.
M. Jolin-Barrette : c'est un
service municipal.
Mme Nichols : C'est bon. Il
n'y a pas d'ouverture. C'est bon.
M. Jolin-Barrette : ...puis,
en plus, les SAP.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Le temps file.
M. le député de l'Acadie, s'il vous plaît.
M. Morin : Oui. Bien, merci,
M. le Président. En fait, je veux continuer sur la lignée de questions de ma
collègue la députée de Vaudreuil parce que j'ai posé sensiblement les mêmes
questions hier. Et je comprends ce que vous dites parce que j'ai posé la
question à savoir si vous aviez fait des... si vous aviez des Projections ou
des scénarios, puis ce que vous répondez, c'est : bien, s'ils ont plus de
séances, ils vont faire plus d'argent. Oui, ça, on le comprend, c'est évident,
là. Mais dans la réalité, peut-être qu'ils n'en auront pas plus de séances.
Puis il y en a des cours municipales, je comprends que vous les avez rejointes
par différents... elles vont être dans des régions, mais il y en...
M.
Morin :...il y en a des cours municipales qui sont
déficitaires. Alors, bon, si vous en avez, des déficitaires puis qu'à un moment
donné... Parce que vous nous dites, depuis le début : C'est une justice de
proximité, c'est les villes. Parfait. Bon. Moi, je me mets à la place, par
exemple, du maire d'une ville, puis, à un moment donné, ma cour municipale est
déficitaire, je ne fais pas d'argent, puis ça ne marche pas. Bon. Là, ça me
coûte trop cher, ça fait je vais la couper. Pourquoi? Bien, parce qu'il y a des
régions, dans la nouvelle loi, puis, bon, avoir une ville ailleurs. Alors, ça
va peut-être vous coûter moins cher, ça fait que là...
M. Jolin-Barrette : C'est
quoi, le lien, avec la région de coordination?
M.
Morin :Bien, le lien, c'est que, si vous avez différentes
villes qui décident de ne plus avoir de cour municipale, O.K., parce qu'ils
sont déficitaires puis qu'ils font un plan à l'effet que ça va coûter moins
cher, s'ils utilisent une cour municipale qui est dans la même région
administrative, mais qui est un peu plus loin, puis qui vous demandent
d'enlever des cours municipales, à un moment donné, vous allez être obligé de
répartir ça sur les cours municipales qui restent.
M. Jolin-Barrette : Il va
avoir plus de volume. Vous avez des cours municipales qui sont déficitaires,
notamment, lorsqu'ils font du criminel, comme je vous ai expliqué. Le criminel,
ce n'est pas payant, mais c'est un service de proximité aux citoyens. C'est ça,
la réalité.
M.
Morin :Oui, sauf que les villes nous l'ont dit aussi, puis
l'UMQ nous en a parlé, ils n'ont aucune idée sur ce que ça va coûter. Puis,
bon, je vous répète ma question : Je ne peux pas croire que vous n'avez
pas fait des scénarios puis des projections pour savoir ce que ça va coûter ou
pas. Puis avez-vous un mécanisme de réserve, je ne sais pas moi, un fonds de
réserve, un fonds quelconque, au cas où, justement, ça aurait un impact sur la
justice de proximité? Il n'y en a pas.
M. Jolin-Barrette : Les cours
municipales, ce sont elles qui assument les coûts relativement... les
municipalités qui assument les coûts relativement aux cours municipales. Moi,
je ne peux pas savoir combien de constats d'infraction il va y avoir émis,
combien de séances de cour, il va y avoir. Nous, ce qu'on peut faire, c'est
mettre en place toutes les mesures pour dire : Ça prend une saine gestion
dans l'assignation des juges, d'offrir la disponibilité aux municipalités du
temps siégé. C'est ça que je peux dire là-dedans. Le rôle des municipalités, si
elles veulent offrir une cour municipale à leurs citoyens, ce sont elles qui
l'assument. Ce sont elles qui décident de faire du criminel ou non.
Généralement, lorsque c'est une cour municipale uniquement pénale, statutaire,
la cour est rentable.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Sur ce, la
commission ajourne ses travaux au mardi 5 décembre, à 10 heures, où elle va
poursuivre son mandat. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 13 heures)