Journal des débats de la Commission des institutions
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
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Le
mardi 24 août 2021
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Vol. 45 N° 157
Étude détaillée du projet de loi n° 64, Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels
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Intervenants par tranches d'heure
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Bachand, André
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Caire, Éric
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Lévesque, Mathieu
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Tanguay, Marc
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Lévesque, Mathieu
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Tanguay, Marc
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Caire, Éric
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Bachand, André
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Bachand, André
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Tanguay, Marc
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Lévesque, Mathieu
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Caire, Éric
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Tanguay, Marc
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Caire, Éric
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Bachand, André
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Ouellet, Martin
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Lévesque, Mathieu
9 h 30 (version révisée)
(Neuf heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Bon matin, tout le monde. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des institutions
ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 64, Loi
modernisant des dispositions législatives en matière de protection des
renseignements personnels.
Avant de débuter, Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Lamothe (Ungava) est remplacé par M. Caron
(Portneuf); Mme Lavallée (Repentigny) est remplacée par M. Lefebvre
(Arthabaska); et Mme Hivon (Joliette) est remplacée par M. Ouellet
(René-Lévesque).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Je vous rappelle qu'on doit maintenir les
règles sanitaires. Cela dit, lorsque vous êtes assis, vous pouvez enlever votre
masque, il n'y a pas de problème.
Je vous rappelle également que nous en
sommes à l'étude des articles suspendus, soit les articles 78 à 85, 93,
165, ainsi qu'à l'amendement proposé par le ministre visant à introduire
l'article 142.1. M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Caire
: Oui,
merci, M. le Président. À ce moment-ci, M. le Président, je demanderais le consentement
des collègues pour que mon collègue de Chapleau puisse procéder à la suite des
choses.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci
beaucoup, M. le Président. J'en profite pour remercier le <ministre...
Le Président (M.
Bachand) : ...142.1.
M. le ministre
,
s'il
vous plaît
.
M.
Caire
:
Oui, merci,
M. le Président
. À ce moment-ci,
M. le
Président
, je demanderais le
consentement
des
collègue
s
pour que mon
collègue
de
Chapleau
puisse procéder à
la suite des choses.
Le Président (M.
Bachand) :
Merci beaucoup
.
Est-ce qu'il y a
consentement
?
Des voix :
Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :
Merci beaucoup
.
M. le député
de
Chapleau
,
s'il vous plaît
.
M. Lévesque (Chapleau) :
Merci beaucoup, M. le Président. J'en profite pour remercier le >ministre,
également saluer les collègues ce matin. De consentement, j'aimerais qu'on
commence nos travaux, ce matin, avec l'article 81, s'il vous plaît, du projet
de loi.
Le Président (M. Bachand) :
Parfait. Donc, est-ce qu'il y aurait consentement pour réouvrir à 81?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Bachand) :Consentement. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci
beaucoup. Donc, article 81 : Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 127.21, du titre suivant :
«Titre III.1.
«Protection des renseignements personnels
des électeurs.
«127.22. Sauf disposition inconciliable
avec la présente loi, la Loi sur la protection des renseignements personnels
dans le secteur privé (chapitre P-39.1) s'applique aux renseignements
personnels d'électeurs détenus par une entité autorisée, à l'exception des
articles 4, 5, 12 et 23.»
Je pourrais lire le commentaire, mais nous
avons également un amendement à cet effet. Aimerions-nous déposer l'amendement à
ce moment-ci? Est-ce qu'on aimerait déposer l'amendement? Je pourrais déposer l'amendement
à ce moment-ci.
Le Président (M. Bachand) :
Oui, bien, vous avez lu l'article, là...
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, tout
à fait.
Le Président (M. Bachand) :
Oui, vous avez lu l'article. Alors, vous avez juste à lire... à déposer l'amendement,
s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) :
Parfait. Jusqu'en bas? O.K., parfait.
Donc : «127.23. Une entité autorisée
ne peut recueillir que les renseignements personnels d'électeurs qui lui sont
nécessaires à des fins électorales ou de financement politique conformément à
la présente loi. Elle ne peut utiliser ces renseignements personnels qu'à ces
mêmes fins.
«De plus, une entité autorisée ne peut
recueillir ou utiliser des renseignements personnels sans le consentement de la
personne concernée.
«127.24. Une personne ne peut faire
supprimer un renseignement personnel qui la concerne et qui provient de la
liste électorale.
«Elle ne peut non plus faire supprimer les
renseignements personnels la concernant qui sont nécessaires à l'entité
autorisée afin de respecter son refus de recevoir toute communication de la
part de cette entité.»
Donc, voilà pour l'article.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay
: Je pense
que le collègue aurait un amendement, je crois, à 127.22?
M. Lévesque (Chapleau) : ...déposer
l'amendement, donc, à l'article 81, donc, qui modifie l'article 127.22.
Je crois que c'est au...
Le Président (M. Bachand) :
...s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
c'est au Greffier. Parfait.
Donc : Remplacer l'article 127.22
de la Loi électorale, proposé par l'article 81 du projet de loi, par le
suivant, donc 127.22 se lirait comme suit :
«127.22. Sauf disposition inconciliable
avec la présente loi, la Loi sur la protection des renseignements personnels
dans le secteur privé (chapitre P-39.1) s'applique aux renseignements
personnels d'électeurs détenus par un parti politique, un député indépendant ou
un candidat indépendant, à l'exception des articles 4, 5, 12, 23 et 27 à
41.
«Tout parti politique doit désigner, parmi
ses dirigeants, la personne qui exerce la fonction de responsable de la
protection des renseignements personnels.
«Aux fins de l'application de la Loi sur
la protection des renseignements personnels dans le secteur privé et du présent
titre, l'instance d'un parti politique est considérée comme partie intégrante
de celui-ci.»
Et aux commentaires : Cette
modification vise à remplacer la notion d'entité autorisée utilisée dans le
projet de loi par parti politique, député indépendant ou candidat indépendant.
En effet, au sens de l'article 43 de la Loi électorale, chapitre E-3.3,
une entité autorisée est un parti politique, une instance de parti, un député
indépendant ou un candidat indépendant qui détient une autorisation en vertu de
cette loi. Or, un député indépendant ou un candidat indépendant pourrait
détenir des renseignements personnels sans pour autant détenir une <autorisation...
M. Lévesque (Chapleau) : ...indépendant.
En effet, au sens de l'article 43 de la Loi électorale,
chapitre E-3.3, une entité autorisée est un parti politique, une instance
de parti, un député indépendant ou un candidat indépendant qui détient une
autorisation en vertu de cette loi. Or, un député indépendant ou un candidat
indépendant pourrait détenir des renseignements personnels sans pour autant
détenir une >autorisation délivrée en application de la Loi électorale.
L'amendement vise aussi à prévoir qu'un parti
politique doit désigner, parmi ses dirigeants, la personne qui exerce la
fonction de responsable de la protection des renseignements personnels.
De plus, l'amendement vise à exclure l'application
de la section IV de la Loi sur la protection des renseignements personnels
dans le secteur privé, chapitre P-39.1, soit le droit d'accès, de
rectification et de suppression accordé aux citoyens.
Enfin, afin de simplifier opérationnellement
entre eux la communication et l'utilisation de renseignements personnels
nécessaires à des fins électorales ou de financement politique conformément à
la Loi électorale, chapitre E-3.3, il est précisé qu'une instance de parti
est considérée comme faisant partie intégrante de ce dernier.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Interventions? M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
Chapleau... LaFontaine. Désolé, excusez.
• (9 h 40) •
M. Tanguay
: Merci
beaucoup, M. le Président. Bien, vous saluer, saluer le ministre, saluer le
collègue de Chapleau, les autres collègues également autour de la table, saluer
particulièrement, donc, le collègue de Chapleau, qui, ce matin, comme adjoint
parlementaire, met en pratique ce qui devrait être vu plus souvent dans notre
Parlement, notre Assemblée nationale, savoir plus de rôles actifs de l'adjoint
parlementaire. On le souhaite, puis ça ne fait qu'ajouter de l'énergie, une
vision, du temps puis un intérêt d'un autre collègue à un ministre qui ont...
tous les ministres, là, plein leur assiette, plein leurs bottines.
Ça m'a toujours frappé, quand on était au
gouvernement, de voir que, les autres collègues, on n'était pas impliqués
réellement. Puis ça dépend dossier par dossier, là, je veux dire, il y a des
adjoints parlementaires qui se font confier beaucoup plus de mandats par
certains ministres que d'autres. Mais de voir la gang du Conseil des ministres
la broue dans le toupet puis les autres, adjoints parlementaires ou autres
députés, qui regardaient passer tout ça...
Alors, bravo! Je pense que c'est important,
puis ça fera partie, le cas échéant, d'une réforme de notre Parlement. Puis, à
Ottawa, il y a des adjoints parlementaires même qui, en l'absence du ministre,
peuvent répondre à des questions et qui peuvent, à ce moment-là, aussi... Des
débats de fin de séance aussi, ça pourrait être intéressant, plutôt que de se
faire déléguer... C'est le ministre qui doit répondre, mais, s'il n'est pas là,
si je pose une question au ministre responsable de la Protection des
renseignements personnels, puis c'est le ministre de l'Éducation qui vient
répondre, bien, j'aime autant avoir son adjoint parlementaire, tant qu'à ça,
parce qu'il... En tout cas, je referme la parenthèse.
Là, M. le Président, ce que l'on a sur la
table, ce matin, c'est le gros article, l'article 81, qui introduit trois
nouveaux articles,. C'est le gros, gros, gros. Alors, on va prendre, évidemment,
quelques instants pour en constater les implications. Alors, 127.22, on a
l'amendement... dit : À l'exception des articles 4, 5, 12, 23 et 27 à
41, à l'exception de ces articles-là, la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé s'applique aux partis
politiques. <Donc...
M. Tanguay
: ...
127.22,
on a l'amendement... dit : À l'exception des articles 4, 5, 12, 23 et
27 à 41, à l'exception de ces articles-là, la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé s'applique aux partis
politiques. >Donc, il est important de voir ce qui est exclu, mais il
est important de voir ce qui demeure.
Alors, parmi les éléments qui demeurent, M.
le Président, j'aimerais ça qu'on puisse y aller sur certains articles et que l'on...
en commission parlementaire, c'est à ça que ça sert, avec certains articles,
que l'on puisse aller voir l'application qui en sera donnée. Là, je vais
retrouver ma loi consolidée, mais je vais aller avec mes notes personnelles. L'article 3.2,
lorsque l'on dit... puis ça, c'est une question, je pense, assez évidente. À l'article 3.2,
lorsque l'on dit : «Toute personne qui exploite une entreprise...» Parce
que, M. le Président, il y a des articles de la loi actuelle, mais il y a des
articles également de la loi n° 64 qui sont venus
ajouter et amender des articles de la loi actuelle.
Alors, lorsqu'on utilise l'expression
«toute personne qui exploite une entreprise», à 3.2, par exemple, doit faire
ça, ça, ça, par application de l'article 127.22, puis qu'on me corrigera
si j'ai tort, quand on dit «sauf disposition inconciliable avec la présente
loi», la loi sur le privé s'applique. Donc, dans les expressions «toute
personne qui exploite une entreprise», blablabla, forcément, on n'est pas exclu
des partis politiques, les partis... ça s'applique aux partis politiques. Même
si l'expression est claire qu'un parti politique, ce n'est pas une entreprise, «toute
personne qui exploite une entreprise», par le truchement de 127.22, ça
s'applique aux partis politiques. Donc, 3.2 s'applique aux partis politiques.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de Chapleau, oui.
M. Lévesque (Chapleau) :
...ça s'applique aux partis politiques, comme le collègue de LaFontaine nous en
fait mention.
M. Tanguay
:
Parfait. J'aimerais maintenant... À l'article 3.3., on parle,
article 3.3, des fameuses évaluations des facteurs de risque. Alors, j'aimerais
qu'on discute concernant comment les partis devront se gouverner à la mise en
application de la loi, mise en vigueur de la loi, qui probablement sera dans
deux ans, là, pour les partis politiques.
Les partis politiques, du jour au
lendemain, il y a le contenant, qui sont les renseignements personnels, puis il
y en a beaucoup, puis il y a le contenu. Un fichier membre, qui peut être sur
n'importe quel support... puis il peut même y avoir des boîtes, M. le
Président, avec des vieilles listes de membres des années 80 puis 90. Je
ne le sais pas, moi, je ne suis pas au parti puis je ne suis pas dans les
autres partis, encore moins, mais il y a des supports technologiques, des
supports papier. Puis, quand on dit supports technologiques, ça peut être des
disquettes, ça peut être des ordinateurs désuets mais qui sont mis de côté, et
ainsi de suite.
Quand on dit qu'ils devront procéder à une
évaluation des facteurs de risque, ça, c'est pour les nouveaux systèmes. Qu'est-ce
qui arrive à l'information qui <est...
M. Tanguay
: ...mais
il
y a des supports technologiques, des supports papier. Puis, quand on dit
supports technologiques, ça peut être des disquettes, ça peut être des
ordinateurs désuets mais qui sont mis de côté, et ainsi de suite.
Quand on dit qu'ils devront procéder à
une évaluation des facteurs de risque, ça, c'est pour les nouveaux systèmes.
Qu'est-ce qui arrive à l'information qui >est toujours là, sur les
anciens supports? Comment les partis devront se gouverner pour respecter la
loi?
Le Président (M. Bachand) :Juste avant de céder la parole au député de Chapleau, je veux
juste vous rappeler qu'il y a un nouvel amendement à l'article 165 qui est
maintenant sur Greffier. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui. Donc,
c'est vraiment pour l'avenir, donc, comme le député de LaFontaine l'a dit, c'est
pour les nouveaux systèmes et les nouveaux... donc, le contenu dont il parle,
là, pour protéger l'information et les renseignements personnels à ce
niveau-là.
M. Tanguay
: Pardon?
Excusez-moi, je n'ai pas...
M. Lévesque (Chapleau) : Donc,
c'est vraiment pour les nouveaux systèmes. Vous en faites mention, là, c'est
vraiment, là, l'idée de protéger avec les nouveaux systèmes qui seraient admis
dans un parti politique.
M. Tanguay
: O.K.
Également, donc, il faut distinguer... Est-ce qu'on a raison, donc, de
distinguer le contenant du contenu? Autrement dit, les protections liées à
protéger l'information et les renseignements personnels, ça, c'est en vigueur
au moment de la mise en vigueur de la loi, mais, pour ce qui est des nouveaux
systèmes informatiques, c'est là où 3.3 va s'appliquer, là.
M. Lévesque (Chapleau) :
Exactement. Vous avez raison.
M. Tanguay
: O.K. On
dit également : «tout projet d'acquisition, de développement ou de refonte»,
alors ça va s'appliquer, évidemment, dans les systèmes qui seraient modifiés,
améliorés aussitôt aussi, ou, par exemple, on prend l'information puis on la
met dans un nouveau système. C'est là où ça s'applique. Il faut que le nouveau
système, complètement nouveau... ou améliorer un ancien, c'est là où ça prend
une étude de facteurs de risque, n'est-ce pas?
M. Lévesque (Chapleau) : Tout
à fait, c'est exactement ça.
M. Tanguay
: Parfait.
Il y a une disposition aussi dans la loi, peut-être qu'on va retomber dessus en
avançant, c'est l'article 14. On voit que l'article 12 est exclu.
L'article 12, quant à la qualité du consentement, ça, on l'exclut parce
qu'on se dit qu'au niveau du consentement à obtenir l'article 14 est
suffisant en lui-même. Autrement dit, un consentement doit être manifeste,
libre, éclairé et être donné à des fins spécifiques.
Pour les partis politiques, de ce que je
comprends, c'est : à la date d'entrée en vigueur, ils n'auront pas
l'obligation de démontrer que toute l'information qu'ils ont à la date d'entrée
en vigueur... de faire la preuve que le consentement, on présume que ça a été
de façon manifeste, mais là c'est manifeste, libre, éclairé et donné à des fins
spécifiques... ils n'auront pas à faire la preuve que toute l'information
qu'ils ont, bien, voici, pour telle pièce d'information, la preuve que j'ai
obtenue tel jour, telle heure, telle date, consentement en vertu de 14,
n'est-ce pas? Ils n'auront pas besoin de justifier l'existence de ce qu'ils ont
déjà.
M. Lévesque (Chapleau) : Non,
vous avez raison, tout à fait.
M. Tanguay
: O.K.
Parfait. Puis vous voyez, M. le Président, ce qu'on fait là, c'est important,
parce que c'est des... Les partis politiques auront désormais plus qu'un seul...
ils n'auront plus qu'un seul meilleur ami, à savoir le DGEQ, ils vont avoir un <deuxième...
M. Tanguay
: Puis
vous voyez, M. le Président, ce qu'on fait là, c'est important, parce que c'est
des... Les partis politiques auront désormais plus qu'un seul... ils n'auront
plus qu'un seul meilleur ami, à savoir le DGEQ, ils vont avoir un >deuxième
meilleur ami, qui vont marcher main dans la main, qui va être la Commission
d'accès à l'information. Alors, c'est important, pour les partis politiques, de
savoir se gouverner puis c'est important, parce que les législateurs, c'est
nous autres, hein, collègue de Chapleau... de mettre des balises puis de dire :
Ça, ça ne s'applique pas dans ce sens-là, puis ça, ça veut dire ça, puis ça, ça
veut dire pas ça. Bon.
Dans cette foulée-là, l'article 20
s'applique aux partis politiques. Allons voir l'article 20, parce qu'il y
a beaucoup de monde au DGEQ puis à la CAI... à la CAI, il va y en avoir
beaucoup plus, puis, à un moment donné, ils sont en mode enquête, puis ils
enquêtent, alors... puis ils font des vérifications. C'est bien correct, c'est
ça qu'on veut, mais il faut juste donner des balises pour dire : Le
terrain, il s'arrête là.
Alors, à l'article 20 : «Dans
l'exploitation d'une entreprise — on a dit que ça ne s'applique pas
aux partis politiques — un renseignement personnel n'est accessible,
sans le consentement de la personne concernée, à tout préposé ou agent de
l'exploitant qui a qualité pour le connaître qu'à la condition que ce renseignement
soit nécessaire à l'exercice de ses fonctions...»
Moi, Mme Bourette, qui est bénévole,
à qui...
Une voix : ...
M. Tanguay
: Tu avais remarqué
Bourette. C'est la même, mais elle est fictive. Elle est fictive. Elle est
bénévole, je lui donne le poll 36 des électeurs à appeler pour faire du
pointage, pour savoir si j'ai des amis dans ce poll-là. Puis, le jour de
l'élection, bien, je vais appeler ceux qui sont plus susceptibles de voter pour
moi. Tu sais, c'est de même que ça se fait, des élections, puis c'est bien
correct. Puis ça nous donne l'occasion de dire : Vous voulez lui parler,
au candidat, bien, vous allez lui parler, au candidat. Alors, elle, elle aura
la liste électorale, mais elle aura aussi, sur la liste électorale qu'on va lui
donner, dans le poll 36, je pense que c'est ça, le numéro que j'avais
donné, toujours le même poll, c'est un bon poll, c'est une bonne boîte, ça, poll 36,
il y a déjà un pointage, il y a déjà des renseignements, puis ils ont été
collectés selon... J'ai le droit, même si... j'ai le droit, à titre de bénévole...
Donc, il faut lire «tout préposé ou agent». Mme Bourette, ma bénévole, elle
embarque dans l'article 20, elle a le droit d'avoir la liste et les
renseignements qui s'y trouvent, n'est-ce pas?
• (9 h 50) •
M. Lévesque (Chapleau) : ...réponse,
M. le Président, Mme Bourette aurait accès. Et, pour l'anecdote,
j'aimerais bien rencontrer Mme Bourette lorsque l'occasion se présentera.
M. Tanguay
: Elle est
bonne. Elle est bonne puis... mais ça n'ira pas jusqu'à lui demander de vous
faire une couple de polls. On va l'occuper, après le 36, il y a le 37, puis...
dans le secteur.
«22. Toute personne qui exploite une
entreprise et qui utilise des renseignements personnels à des fins de
prospection commerciale ou philanthropique doit s'identifier auprès de la
personne à qui elle s'adresse et l'informer de son droit de se retirer sans
consentement à ce que les renseignements personnels la concernant soient
utilisés à ces fins.»
Donc, l'obligation, quand on appelle, de
dire : En <passant...
M. Tanguay
: ...commerciale
ou philanthropique doit s'identifier auprès de la personne à qui elle s'adresse
et l'informer de son droit de se retirer sans consentement à ce que les
renseignements personnels la concernant soient utilisés à ces fins.»
Donc,
l'obligation, quand on
appelle, de dire : En >passant, je me dois de vous informer que
vous pouvez vous retirer de la liste à partir de laquelle j'ai pu vous appeler,
ça, ça ne s'applique pas aux partis politiques, par définition, parce que, là,
on ne parle que dans un contexte double, commercial et philanthropique,
n'est-ce pas?
M. Lévesque (Chapleau) : Effectivement,
les partis politiques ne sont pas associés, là, à la commercialité et la philanthropie.
M. Tanguay
: Parfait.
Je regarde mes notes, M. le Président. Puis, de toute façon, on ne sera pas
forclos, si, des fois, j'ai oublié de quoi en chemin, on pourra revenir.
À 127, donc, 127.22, on a vu les
exclusions des articles 4, 5, 12 et 23. Article 23... puis ça, c'est
important, c'est un choix du législateur. Le Directeur général des élections,
dans son mémoire, pages 14 et 15, disait : Ah! non, non, non,
l'article 23, il faut absolument qu'il s'applique aux partis politiques.
Autrement dit, l'obligation de détruire l'information, une fois que ce pour quoi
elle a été collectée, la mission, l'usage, l'objectif a été atteint, alors
qu'on sait qu'un parti politique, normalement, ça s'inscrit en continuité... Ce
n'est pas au lendemain de l'élection qu'on va aller vider les comités électoraux
puis qu'on va tout «deleter». Puis je vous dirais que les personnes demeurent
pour plusieurs élections, alors un pointage, par exemple, peut demeurer.
Ça m'amène, cette question-là... Nous
pouvons considérer que, quand Mme Bourette appelle l'électeur 123 à
partir de la liste électorale, décroche : Bonjour, Mme Bourette du
Parti libéral du Québec, je vous appelle pour savoir si notre candidat peut
compter sur votre appui, la personne dit oui ou elle dit non, bien, tout surpris,
en répondant à la question, il suffit là... on atteint le fardeau de dire :
C'est un consentement en vertu de 14, consentement libre, éclairé, express, n'est-ce
pas? Quand j'appelle puis que je lui demande... je fais un pointage puis je dis :
Pouvez-vous l'appuyer?, elle me dit : Oui, oui, je l'appuie, parfait, je
marque ça, pouvez-vous me confirmer au micro que... je n'ai pas besoin d'aller
plus loin, je n'ai pas besoin de parler de consentement : Bonjour, vous
savez que vous devez... Non, non, je lui pose une question, je me présente :
Je suis du Parti libéral, elle me dit : Oui, je vous appuie, parfait,
merci, je raccroche, fin de la discussion, c'est suffisant, de facto,
implicitement, explicitement. C'est un consentement suffisant en vertu de
l'article 14, n'est-ce pas?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
M. le Président, il s'agit, en effet, d'un consentement suffisant en vertu de
l'article 14. Il y a aussi toute la notion de consentement implicite dans
cet appel, et donc la personne qui répond donne, en fait, son consentement.
M. Tanguay
: Parfait. Là,
on a ajouté l'exclusion des articles... Non, là, je reviens à mon 23. L'article 23,
Destruction et anonymisation.
«23. Lorsque les fins auxquelles un
renseignement <personnel...
M. Lévesque (Chapleau) :
...il
y a aussi toute la notion de consentement implicite dans cet
appel, et donc la personne qui répond donne, en fait, son consentement.
M. Tanguay
:
Parfait. Là, on a ajouté l'exclusion des articles... Non, là, je reviens à mon
23. L'article 23, Destruction et anonymisation.
«23. Lorsque les fins auxquelles un
renseignement >personnel a été recueilli ou utilisé sont accomplies, la
personne qui exploite une entreprise doit le détruire ou l'anonymiser», pour
l'utiliser à des fins sérieuses et légitimes, et ainsi de suite.
Donc, article 23 ne s'applique pas.
Donc, en aucun temps, les partis politiques ne devront... sous réserve qu'ils
ont respecté, par ailleurs, tous les autres impératifs de la loi, ne devront
pas jamais détruire des renseignements qu'ils ont, n'est-ce pas?
M. Lévesque (Chapleau) : Effectivement,
c'est la nature de l'exclusion de l'article 23.
M. Tanguay
:
Pouvez-vous nous en dire un peu plus? On avait eu des discussions, M. le
Président, préalables à la séance de ce matin, et les articles nouvellement
exclus sont les articles 27 à 41. Pouvez-vous nous expliquer un peu la
logique qui fait en sorte que... parce que les discussions portaient sur 27,
28, mais là on se rend jusqu'à 41. Pouvez-vous nous dire un peu plus, là,
pourquoi on se rend jusqu'à 41 dans l'exclusion, s'il vous plaît?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
De consentement, j'aimerais peut-être faire intervenir
Me Miville-Deschênes pour ces articles supplémentaires.
M. Tanguay
: On ne
l'avait pas entendu encore ce matin, là. On était dus.
Le Président (M. Bachand) :Est-ce qu'il y a consentement? Alors, Me Miville-Deschênes,
s'il vous plaît.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Oui. Bien, en fait, la section IV de la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé, les articles 27 et
suivants sont tous interreliés, parce que, dans le fond, il y a le droit à
l'accès, le droit de suppression ainsi que les restrictions, c'est-à-dire les situations
dans lesquelles on peut refuser à une personne de donner accès. Il y a la
procédure.
Donc, c'est tout un bloc d'articles qui
sont interreliés, là, qui prévoient le droit d'accès, ses modalités, etc. C'est
pour ça qu'il nous semblait plus approprié, là, de l'exclure au complet, là,
plutôt que simplement le droit d'accès puis de conserver les articles qui, de
toute façon, ne pouvaient pas vraiment s'appliquer.
M. Tanguay
: La
section V, Me Miville-Deschênes, M. le Président, commence à 41.1,
après ça 42, examen des mésententes, ça, c'est section V, c'est les
recours en vertu d'une demande de communiquer les renseignements. Puis elle
n'arrête pas à 47, elle arrête à 53. Parce qu'exemple : «53. En cas de
mésentente relative à une demande de rectification, la personne qui détient le
renseignement...»
O.K., question en amont, je me réponds à
moi-même. Est-ce que l'article 40 du Code civil du Québec s'applique aux
partis politiques?
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
L'article 40 par rapport au droit d'accès qui est prévu dans le Code
civil?
M. Tanguay
: De
rectification, le droit de rectifier des informations... de faire rectifier des
informations fausses ou...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Bien, je ne pourrais pas vous répondre avec conviction parce qu'il y a
différents courants de pensée par rapport à ça. Puis, à ma connaissance, ça n'a
pas été testé, à savoir... parce que la loi, le Code civil parle de personne.
Est-ce que le parti politique est une personne? Donc, je n'en suis pas certain,
je ne pourrais pas vous le garantir.
M. Tanguay
: Il n'y a
pas un article 40 qui dit... il n'y a pas un article qui dit que
l'article 40 s'applique pour les partis <politiques...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
...à
ma connaissance, ça n'a pas été testé, à savoir... parce que la
loi, le Code civil parle de personne. Est-ce que le parti politique est une
personne? Donc, je n'en suis pas certain, je ne pourrais pas vous le garantir.
M. Tanguay
: Il n'y
a pas un article 40 qui dit... il n'y a pas un article qui dit que
l'article 40 s'applique pour les partis >politiques? L'article 40
du Code civil, là, c'est l'article qui dit... Bon, il y avait 28 : Outre
les mesures... Outre les droits prévus au premier alinéa de l'article 40,
toute personne peut... Donc, il y avait l'article 28, mais là il est
exclu.
Mon point, là, donc, si on exclut... puis
ça, c'est une question importante, là. Est-ce qu'on peut avoir l'article 40,
Code civil, s'il vous plaît? L'article 40, Code civil, donne le droit à
une personne, justement, de demander que ses renseignements soient rectifiés.
Alors, si Mme Bourette, elle appelle l'électeur 137 dans le poll 36
puis qu'elle dit : Bonjour, on prépare la prochaine élection, on vous
avait pointé le Parti libéral, puis là, finalement, il dit : Non, non,
non, je n'ai jamais été libéral, et tout ça, est-ce qu'il a le droit de le
faire rectifier en vertu de l'article 40? C'est important.
Une voix : ...
M. Tanguay
: Du Code
civil, parce que les articles 35 à 40 du Code civil s'appliquent au public
puis au privé, puis ça, c'est... Puis c'est même le socle du droit commun à
partir duquel on part de la loi. Puis là, je veux dire, la loi l'étaie.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
...vous dites, l'article 37 à 40 s'appliquent à tous, c'est comme le
régime général. Puis, dans le privé, il y a un régime particulier, on va sur le
privé, avec un droit d'accès plus... comment dire, plus détaillé, puis un
recours devant la commission, puis, dans le public, c'est la même chose. Donc,
l'article 40, lui, c'est un droit d'accès devant les tribunaux communs, là.
Ce n'est pas un droit d'accès qui irait devant la Commission d'accès.
Puis la réponse à savoir est-ce que ça
s'applique aux partis politiques, bien, je vous dirais que ce n'est pas clair,
à savoir qu'à ma connaissance ça n'a pas été testé. Puis, quand on parle de
personne, je sais qu'on a déjà eu la conversation, là, avec d'autres
intervenants, à savoir est-ce que, vraiment, un parti politique, c'est une
personne. Donc, je ne pourrais pas vous garantir que l'article 40 peut
être utilisé pour faire une demande d'accès auprès d'un parti politique. Il y a
un flou ici, là.
M. Tanguay
: O.K. L'article 40,
on va le lire, là : «Toute personne peut faire corriger, dans un dossier
qui la concerne, des renseignements inexacts, incomplets ou équivoques; elle
peut aussi faire supprimer un renseignement périmé ou non justifié par l'objet
du dossier, ou formuler par écrit des commentaires et les verser au dossier.
«La rectification est notifiée, sans
délai, à toute personne qui a reçu les renseignements dans les six mois
précédents et, le cas échéant, à la personne de qui elle les tient. Il en est
de même des demandes de rectification, si elle est contestée.»
Est-ce que c'est l'intention du
législateur, ce matin, en excluant 27 à 41, d'exclure, ce faisant, le
droit pour un électeur de faire rectifier les renseignements qu'un parti
politique détient sur ledit électeur? Est-ce que c'est l'intention du
législateur de l'exclure?
• (10 heures) •
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
<C'est effectivement l'intention du législateur, dans le sens qu'en lien
avec le fait...
>
10 h (version révisée)
<11789
M.
Tanguay
: ...d'exclure, ce faisant, le droit pour un électeur
de faire rectifier les renseignements qu'un parti politique détient sur ledit
électeur? Est-ce que c'est l'intention du législateur, de l'exclure?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : >
C'est effectivement l'intention du
législateur, dans le sens qu'en lien avec le fait qu'il n'ait pas le droit
d'accès, nécessairement, aux renseignements personnels, de par le fait même, la
rectification devient caduque, en quelque sorte, et donc l'intention est
inférée par le retrait de l'article... l'exclusion, c'est-à-dire, de l'article 27.
M. Tanguay
: Est-ce
qu'on peut m'indiquer — parce que j'essaie d'aller chercher — dans
le projet de loi n° 64, concernant les organismes privés, ou dans la loi
actuelle privée, à quels endroits on réfère aux articles 35 à 40 ou à
l'article 40 du Code civil? Est-ce qu'on a la réponse? L'article 1.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
...à l'article 1, au 1, puis il me semble...
M. Lévesque (Chapleau) : ...l'article 93
également, là, on en faisait mention.
M. Tanguay
: Est-ce
qu'on l'avait modifié, le 93?
M. Lévesque (Chapleau) : Elle
est encore à l'étude.
M. Tanguay
: Donc,
article 1 : «La présente loi a pour objectif d'établir, pour
l'exercice des droits conférés par les articles 35 à 40 du code en matière
de protection des renseignements personnels...» Bon, ça, c'est le principe
général. Mais, si on exclut 27 à 41, il faut savoir l'effet que ça va avoir.
Donc, je peux bien garder en vie l'article 1, qui dit plein, plein de
choses fondamentales, mais, dans le... le particulier bat toujours le général.
Dans le particulier, à 127.22, on exclut 27 à 41, qui est un peu les détails,
la nomenclature qui visent à mettre en exercice le droit prévu à 40, mais ça,
on l'exclut.
Donc, encore une fois, je veux juste
m'assurer, là, qu'on est clairs là-dessus. L'article 40, est-ce qu'il y a
quelque chose qui pourrait être plaidé, Me Miville-Deschênes... si on
exclut 27 à 41, est-ce qu'il y a quelque chose qui pourrait être plaidé tel que
rédigé? Parce que l'intention du législateur... je comprends, M. le ministre,
l'intention du législateur, c'est de ne pas appliquer l'article 40 aux
partis politiques, n'est-ce pas?
M.
Caire
: ...
M. Tanguay
: Pardon?
M.
Caire
:
Exact.
M. Tanguay
: Exact.
Alors...
M. Lévesque (Chapleau) : ...
M.
Caire
:
Exact. Excusez...
Le Président (M. Bachand) :
Juste pour qu'on puisse entendre. M. le député de Chapleau, s'il vous
plaît.
M. Lévesque (Chapleau) :
Est-ce que l'inquiétude du député de LaFontaine, M. le Président, est que...
si, justement, un justiciable, un citoyen n'est pas en mesure d'utiliser les
articles 27 à 41 prévus à la loi, qu'il se rabatte sur le Code civil à
l'article 40? Est-ce que c'est... C'est ce que je comprends de son propos?
M. Tanguay
: C'est
juste que l'intention... Bonne question. L'intention du législateur, en
excluant 27 à 41, c'est de faire en sorte que, pour les partis politiques, les
24 partis politiques autorisés, les 6,2 millions d'électeurs
inscrits — j'arrondis — n'aient pas loisir d'interpeler
n'importe quel parti politique pour lui demander de lui donner copie du dossier
qu'il a sur lui et de le faire rectifier, dans un deuxième temps. Là,
clairement, on exclut le droit pour un électeur de demander, en excluant 27, 28
et suivants, copie des informations qu'ils ont sur vous. Donc, en l'excluant, a
fortiori, il ne pourra pas demander que ce soit rectifié par la suite, s'il n'a
pas accès à cette information-là.
Alors, je veux juste m'assurer, puis,
encore une fois, c'est important, qu'il n'y ait <pas un article...
M. Tanguay
: ...
clairement,
on exclut le droit pour un électeur de demander, en excluant 27, 28 et
suivants, copie des informations qu'ils ont sur vous. Donc, en l'excluant, a fortiori,
il ne pourra pas demander que ce soit rectifié par la suite, s'il n'a pas accès
à cette information-là.
Alors, je veux juste m'assurer, puis,
encore une fois, c'est important, qu'il n'y ait >pas un article à
quelque part... On a parlé de l'article 1 de la loi. Je ne sais pas si on
peut faire une recherche rapide, sur la loi actuelle puis sur la loi n° 64, si on ne parle pas de l'article 40 ailleurs
aussi. Est-ce qu'on peut...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
On en parle à 28, 29 et 35.
M. Tanguay
: Parfait.
Ça, on les exclut. Puis on en parlait à l'article 1.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
L'article 1, bien, c'est pour dire que... L'article 1, tu sais, c'est
comme un article de principe un peu pour dire que la loi met en oeuvre et
précise les principes généraux de 37 à 40, là.
M. Tanguay
: O.K. Je
reviens donc à la question. Pourquoi ne pas se rendre à l'article 56 — c'est-tu
ça? — jusqu'à la fin de la section V, Examen des mésententes?
Jusqu'à la fin, donc... Pourquoi on n'exclut pas la section V dans son
entier?
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Bien, ça pourrait être une option, parce qu'en fait, en excluant le droit
d'accès au complet, bien, évidemment, on perd le recours, parce qu'on n'a pas
le droit d'accès. On pourrait aussi exclure le recours. Je pense que ça va de
soi parce que le citoyen n'a aucun droit d'accès, là, donc il perd le recours.
Mais ce que... Je veux dire, ça pourrait être une option, de l'exclure
également, là, explicitement, par l'article 127.22.
Le Président (M. Bachand) :
...sur l'amendement.
M. Tanguay
: Est-ce
qu'on peut suspendre, M. le Président?
Le Président (M. Bachand) :Oui. Alors, on va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 05)
>
(Reprise à 10 h 27)
Le Président (M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. M.
le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
merci, M. le Président. De consentement, j'aimerais qu'on retire l'amendement
en cours, s'il vous plaît.
Le Président (M. Bachand) :
Donc, est-ce qu'il y a consentement pour que l'amendement soit retiré?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Bachand) :Consentement. M. le député de Chapleau, oui.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci
beaucoup. J'aimerais déposer un nouvel amendement.
Le Président (M. Bachand) :
Allez-y.
M. Lévesque (Chapleau) : Je
vais en faire la lecture. Donc : Remplacer l'article 127.22 de la Loi
électorale, proposé par l'article 81 du projet de loi, par le suivant :
«127.22. Sauf disposition inconciliable
avec la présente loi, la Loi sur la protection des renseignements personnels
dans le secteur privé (chapitre P-39.1) s'applique aux renseignements
personnels d'électeurs détenus par un parti politique, un député indépendant ou
un candidat indépendant, à l'exception des articles 4, 5, 12, 23 et 27 à
60.
«Tout parti politique doit désigner, parmi
ses dirigeants, la personne qui exerce la fonction de responsable de la
protection des renseignements personnels.
«Aux fins de l'application de la Loi sur
la protection des renseignements personnels dans le secteur privé et du présent
titre, l'instance d'un parti politique est considérée comme partie intégrante
de celui-ci.»
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay
: Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Alors, sur ce volet-là, merci beaucoup au collègue
d'avoir déposé l'amendement. Donc, ça nous va, donc, 27 à 60.
Et, pour plus de précision, j'aimerais
qu'on puisse confirmer en micro que, nonobstant le fait que les
articles 1.1 et 93.1 réfèrent notamment à l'article 40 du Code civil
du Québec, que ça n'a pas pour effet de faire renaître indirectement un droit
que, de façon spécifique, on vient d'exclure, à savoir consulter, obtenir copie
et faire rectifier, pour un électeur, au sein d'un parti politique, les renseignements
qu'il détient sur lui, alors que... autrement dit, question simple, que l'article 40
du Code civil du Québec ne s'applique pas aux partis politiques nonobstant le
fait qu'il est mentionné aux articles 1.1 et 93.1 de la loi sur le privé.
Le Président (M. Bachand) :M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : ...ce
droit aux articles mentionnés par le député de LaFontaine.
M. Tanguay
: Parfait. Merci
beaucoup. M. le Président, deuxième alinéa : «Tout parti politique doit
désigner, parmi ses dirigeants, la personne qui exerce la fonction de
responsable de la protection des renseignements personnels.» Qui sont les
dirigeants d'un parti politique?
Je veux dire, nous, on a chacun nos
structures. Au premier titre, il y a le chef qui... après ça, il y a le
président ou la présidente, après ça, il y a un conseil exécutif, conseil de
direction, et il y a les employés, employés de direction et employés qui ne
sont pas de direction. Alors, qu'entendons-nous ici, «parmi ses dirigeants»?
M. Lévesque (Chapleau) :
Dirigeants, c'est sûrement les... ceux qui sont en contrôle d'un certain
pouvoir sur l'organisation et sur le travail du parti politique. Mais, pour
plus de spécificités, peut-être que Me Miville-Deschênes pourrait nous
éclairer, là.
• (10 h 30) •
M. Tanguay
: Parce que
rappelons-nous qu'on a eu effectivement des débats là-dessus. Exemple, les ordres
professionnels, c'est un peu un animal à deux têtes. Les ordres professionnels,
il y a la plus haute autorité, qui est le président de l'ordre... et, entre
autres, le suivi qui, dans tous les autres organismes publics, doit être fait
au niveau du comité sur les renseignements personnels par la plus haute... les <ordres
professionnels ont dit : Bien, ça va être la direction générale, le ou
la...
>
10 h 30 (version révisée)
<11789
M. Tanguay
:
...c'est
un peu un animal à deux têtes. Les
ordres professionnels,
il y a la plus haute autorité, qui est le président de l'ordre, et,
entre
autres, le suivi qui, dans tous les autres
organismes publics, doit être
fait au niveau du comité sur les renseignements
personnels, par la plus
haute... les >ordres professionnels ont dit : Bien, ça va être la
direction générale, le ou la directice générale.
Alors, pour un parti politique, il y a
l'aspect bénévole. Je veux dire, il y a... La présidente, elle n'a pas de
salaire, au Parti libéral, c'est une bénévole. Est-ce que ça peut être elle ou
pas? Ou est-ce que ça doit nécessairement être la directrice générale du parti?
Qui peut être nommé?
Le Président (M. Bachand) :
Me Miville-Deschênes.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Oui. Bien, en fait, cette disposition-là spécifique
a été mise dans la Loi électorale justement parce qu'on a compris que les
différentes structures de partis politiques font en sorte qu'on ne peut pas, contrairement
au public ou au privé, désigner vraiment, pour tous les partis, la même personne.
Donc, de là le deuxième alinéa qui dit que, dans le fond, c'est au parti
politique de désigner son responsable. Puis le terme «dirigeant» vise à s'assurer
que la personne qui est désignée ait un pouvoir de gestion, là, un pouvoir, c'est
ça, de gestion ou d'encadrement, parce que le responsable, c'est toujours une personne
qui a un pouvoir de gestion ou d'encadrement. Dans les organismes publics, là, il
faut que ça soit un personnel d'encadrement. Dans le privé, c'est le P.D.G.,
là.
Mais ça ne répond pas à votre question, j'en
suis conscient, parce que c'est justement du fait de la difficulté à identifier
cette personne-là, qui est le plus haut dirigeant, qu'on a mis cette disposition
particulière. Donc, l'essentiel, dans le fond, c'est que la personne ait un
certain pouvoir de gestion, d'encadrement au sein du parti politique pour être
désignée responsable.
M. Tanguay
: ...contrairement
aux organismes publics et privés, le plus haut dirigeant, c'est la présidente,
c'est le numéro un, c'est la tête. Alors, pour les partis politiques, c'est la cheffe
ou le chef. Là, ici, on dit : «Tout parti doit désigner parmi ses
dirigeants...» Ça veut dire que ça pourrait ne pas être le ou la cheffe.
O.K. Une fois qu'on a dit ça, est-ce que l'on
veut que ça soit quelqu'un... Exemple, on a une commission juridique. Le
président de la commission juridique, très connaissant... mais il n'est pas
dans le jour le jour, là, le président de la commission juridique. Alors, est-ce
que l'on veut, pour les partis politiques qui ont une masse salariale, que ça
soit la directrice générale ou le directeur général? Puis, si on se dit :
Bien, ça serait mieux ça, il y a des petits partis politiques qui n'ont pas réellement
d'employé, là, alors là, ça serait le chef, à ce moment-là.
M. Lévesque (Chapleau) :
...de gestion, d'encadrement et de contrôle sont les trois points à retenir.
Donc, prenons l'exemple d'un petit parti politique qui... bon, ils sont deux,
trois. Bien, il y a quand même, dans ces deux, trois là, quelqu'un qui a quand
même un contrôle, une gestion puis un encadrement, même si ce n'est pas immense,
mais c'est un peu l'idée du concept derrière ça.
M. Tanguay
: En tout
cas, il y aura sûrement... Je lance l'idée, là. Je veux dire, pour les partis
politiques, de toute façon, qui ne voudront pas l'échapper, là, les principaux
partis politiques, qui ont cinq, 10, 12,
30 employés, ils ne vont pas nommer un bénévole, tout président de la
commission juridique soit-il, en charge de ça, parce que tu ne veux pas
l'échapper. Ça va prendre quelqu'un qui est là dans le jour le jour, du lundi
au vendredi, de neuf heures à cinq heures, mais sans être ferme <en le
disant...
M. Tanguay
: ...
qui
ont cinq, 10, 12, 30 employés, ils ne vont pas nommer un bénévole, tout
président de la commission juridique soit-il, en charge de ça, parce que tu ne
veux pas l'échapper. Ça va prendre quelqu'un qui est là dans le jour le jour,
du lundi au vendredi, de neuf heures à cinq heures, mais sans être ferme >en
le disant, que c'est un employé qui est à un poste de direction, parce que le
Parti 51 ou le Parti culinaire — il y en a 24 — ils n'ont
pas d'employé. Là, à ce moment-là, la Commission d'accès va dire : Bien,
ça va être ton chef ou ta cheffe, j'imagine.
M. Lévesque (Chapleau) : C'est
ça. Il y a une flexibilité, effectivement, dans cet article-là pour permettre
aux différents partis de déterminer.
M. Tanguay
: Et à...
O.K. C'est bon. Parfait. J'aurais une question sur le troisième alinéa :
«Aux fins de l'application de la Loi sur la protection des renseignements
personnels dans le secteur privé et du présent titre, l'instance d'un parti
politique est considérée comme partie intégrante de celui-ci.» Autrement dit,
il y a le parti national puis il y a les associations de comté. Alors,
l'association de comté de LaFontaine ne pourra pas se dissocier. Puis, si
l'association de comté de LaFontaine fait une coche mal taillée, ça relève... Là,
qu'est-ce qu'on veut dire ici? Ça veut dire que c'est tout le parti qui en est
responsable, là, et il fait partie intégrante. On ne pourra pas dire :
Bien là, moi, c'est le chef-lieu, puis il y a 125 associations de comté
autonomes. Ils ne le sont pas, autonomes. Alors, c'est ce qu'on veut dire, dans
le fond?
M. Lévesque (Chapleau) : ...demande
du parti... de Québec solidaire, qui voulait s'assurer, justement, que toutes
ces instances soient assimilées au même parti et qu'il n'y ait pas de
distinction entre, justement, une association, par exemple, de LaFontaine ou de
Chapleau avec le parti national.
M. Tanguay
: La commission
jeunesse ou...
M. Lévesque (Chapleau) :
Commission jeunesse, toutes les institutions.
M. Tanguay
: ...la
commission des communautés culturelles, et ainsi de suite. O.K. Moi, M. le
Président, ça compléterait sur cet amendement-là.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y aurait d'autres interventions? Donc, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 81 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci beaucoup. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît... Est-ce qu'il
y a d'autres interventions sur le bloc 127.22?
M. Tanguay
: Pour l'instant,
non, mais on pourra peut-être y revenir.
Le Président (M. Bachand) :
O.K. On pourra revenir. Donc, M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
Donc, pour, donc, l'article 127.23, nous aurions un autre amendement à
présenter. Donc, on remplacerait l'article 127.23de la Loi électorale, proposé par
l'article 81 du projet de loi, par le suivant, donc :
«127.23. Un parti politique, un député
indépendant et un candidat indépendant ne peuvent recueillir que les
renseignements personnels d'électeurs qui leur sont nécessaires à des fins
électorales, de financement politique ou aux fins d'une activité politique au
sens de l'article 88 conformément à la présente loi. Ils ne peuvent
utiliser ces renseignements personnels qu'à ces mêmes fins.
«De plus, ils ne peuvent recueillir ou
utiliser des renseignements personnels sans le consentement de la personne
concernée.»
Donc, commentaires : Cette
modification vise à remplacer la notion d'entité autorisée, utilisée dans le
projet de loi, par «parti politique, député indépendant ou candidat
indépendant». Elle vise également à préciser que les renseignements peuvent
être utilisés aux fins de toute activité politique au sens de l'article 88
de la Loi électorale.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay
: Donc, très
clairement... Puis je salue le fait que l'on ajoute, à «fins électorales» et «financement
politique», «aux fins d'une activité politique». Ici, dans le fond, l'intention
du législateur est clairement de ne pas... du jour au lendemain de la mise en
vigueur de la loi, de ne pas dire à un parti politique : Bien, tu
organisais une université d'été, tu organisais un congrès, tu organisais des <colloques
de réflexion, par...
M. Tanguay
: ...l'on
ajoute, à «fins électorales» et «financement politique», «aux fins d'une
activité politique». Ici, dans le fond, l'intention du législateur est
clairement de ne pas... du jour au lendemain de la mise en vigueur de la loi,
de ne pas dire à un parti politique : Bien, tu organisais une université
d'été, tu organisais un congrès, tu organisais des >colloques de
réflexion, par interprétation de la loi, du jour au lendemain, tu ne peux plus
faire ça. Alors, l'objectif, c'est de faire en sorte que, du jour au lendemain,
il n'y a aucune activité — ce qui respecte, par ailleurs, tous les
impératifs de protection des renseignements personnels, là — qui soit
empêchée par une interprétation restrictive de cet article-là, n'est-ce pas?
M. Lévesque (Chapleau) :
Effectivement, c'est l'objectif, que les partis puissent poursuivre leurs
activités et leurs rassemblements qu'ils veulent tenir, là, dans le respect,
évidemment, de la protection des renseignements personnels.
M. Tanguay
: Parce que
les fins électorales, M. le Président, lorsqu'il n'y a pas... Les
élections, normalement, c'est aux quatre ans. «Fins électorales», c'est une
campagne électorale, puis «financement politique», bien, c'est du financement
politique.
Alors, lorsqu'il y a un congrès-jeunes...
on s'était posé la question, pour être plus clair, là, bien, un congrès-jeunes,
à l'année 2 d'un mandat de quatre ans, ce n'est pas du financement
politique. Puis est-ce que c'est une fin électorale? Non. C'est de recueillir
l'opinion des jeunes, puis de discuter, puis de faire des propositions
publiques. Ce n'est pas une fin électorale pour se faire élire comme tel. Puis
là on aurait pu dire : Oui, mais, dans le fond, ça participe de bâtir une
réflexion qui va aboutir dans trois ans. Non. Là, en mettant «activité
politique», bien, il n'y a rien qui va empêcher les partis politiques, toujours
en respectant les impératifs de protection des renseignements personnels, de
faire les activités qu'ils ont toujours eu coutume de faire. C'est ça?
M. Lévesque (Chapleau) : Tout
à fait.
M. Tanguay
: C'est bon.
Et ici on réfère, au deuxième alinéa... «...personnels sans le consentement de
la personne concernée.» On a exclu la nomenclature, le détail et les impératifs
de l'article 12, mais demeure... et il faut se référer à l'article 14
de la loi, à savoir un consentement. Et là il faudrait retrouver... Avez-vous,
collègue de Chapleau, les qualificatifs de l'article 14? Alors, je vais
aller le chercher, M. le...
M. Lévesque (Chapleau) : Libre
et éclairé, là.
M. Tanguay
: Ça, c'est
à l'examen, c'est matière à l'examen, ça. Vois-tu, je ne suis pas près. «Un
consentement prévu à la présente loi doit être manifeste, libre, éclairé et
être donné à des fins spécifiques.» Donc, le consentement de 127.23, on se
réfère à 14, c'est ça?
M. Lévesque (Chapleau) : Tout
à fait.
M. Tanguay
: Je pense,
ça fait le tour sur cet amendement, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 81
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. M. le député de... Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur 127.23 pour l'instant?
Une voix : ...
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Donc, on continue. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) :
Excellent. Donc, je passerais à l'article 127.24. Nous avons un amendement
également. Donc : Retirer l'article 127.24 de la Loi électorale,
proposé par l'article 81 du projet de loi.
Commentaires : L'article 127.24
est retiré, considérant l'exclusion, prévue à l'article 127.22, des
articles 27 à, cette fois-ci, 60 qui concernent le droit d'accès, de
rectification et de suppression, également les recours. Merci.
Le Président (M. Bachand) :...interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 81, tel
que...
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :Bon, merci. Excusez-moi. Adopté, donc. Merci. On continue.
Est-ce qu'il y a <d'autres interventions sur...
M. Lévesque (Chapleau) : ...le
droit d'accès, de rectification et de suppression, également les recours.
Merci.
Le Président (M. Bachand) :...interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 81, tel
que...
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Bon, merci. Excusez-moi. Adopté, donc. Merci. On
continue. Est-ce qu'il y a >d'autres interventions sur l'article 81?
M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay
: Donc là,
on a adopté... Je fais juste un peu de ménage, M. le Président, puis c'est
correct, là, on avait beaucoup de... Donc, il n'y a pas d'autre amendement.
127.23, on l'a adopté. 127.24 a été retiré. Juste avant qu'on ferme l'article,
M. le Président... Je pense que ça complète bien, puis, après ça, on pourra
voir, dans les autres articles... Je regarde mes notes...
Aux articles... On pourrait peut-être
prendre le temps, par contre, de regarder, à l'article 8 de la loi, qui va
s'appliquer, à l'article 8 de la loi : «La personne qui recueille...»
parce que, l'article 8 et 8.1, ces deux articles-là s'appliquent aux partis
politiques. Alors : La personne qui recueille des renseignements
personnels auprès de la personne concernée doit, lors de la collecte, sur
demande... de l'informer... O.K. Ça va. Je pense qu'ils sont assez...
M. Lévesque (Chapleau) : ...
M. Tanguay
: Pardon? À
moins que vous ayez des commentaires spécifiques là-dessus.
M. Lévesque (Chapleau) : Non,
on avait répondu, je pense, à ça.
M. Tanguay
: Oui. Ils
sont assez spécifiques... Alors, moi, ça me va, M. le Président.
• (10 h 40) •
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur 81? Donc, on va procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 81, tel qu'adopté... tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
Avec le consentement, j'irais à l'article 78.
Le Président (M. Bachand) :
Parfait. Est-ce qu'il y a...
Des voix : Consentement.
M. Lévesque (Chapleau) :
Merveilleux.
Le Président (M. Bachand) :
Ça va? Alors, 78, M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
donc : L'article 659 de la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités (chapitre E-2.2) est modifié par le remplacement,
dans le troisième alinéa, de «70» par «68».
L'article 659 de la Loi sur les
élections et les référendums dans les municipalités est modifié en raison de
l'abrogation des articles 68.1 et 70 de la Loi sur l'accès aux documents
des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels
effectuée par le projet de loi.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 78 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : 79 :
L'article 282 de la Loi sur les élections scolaires visant certains
membres des conseils d'administration des centres de services scolaires
anglophones (chapitre E-2.3) est modifié par le remplacement, partout où
ceci se trouve, de «70» par «68».
L'article 282 de la Loi sur les
élections scolaires visant certains membres des conseils d'administration des
centres de services scolaires anglophones est modifié en raison de l'abrogation
des articles 68.1 et 70 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels effectuée par le
projet de loi.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 79 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Bachand) :Adopté. Merci. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Article 80 :
L'article 40.38.3 de la Loi électorale (chapitre E-3.3) est modifié
par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «doit s'engager» par «la
reçoit après s'être engagé».
L'article 40.38.3 de la <Loi
électorale est modifié...
Le Président (M.
Bachand) : ...
s'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'
article 79 est
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :
Adopté. Merci.
M.
le député de
Chapleau,
s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) :
Article 80 :
L'article 40.38.3 de la
Loi électorale (chapitre E-3.3) est
modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «doit s'engager» par
«la reçoit après s'être engagé».
L'article 40.38.3 de la
>Loi électorale est modifié afin de préciser le fait que le député ou la
personne désignée par le parti politique pour recevoir la liste électorale la
reçoit après s'être engagé par écrit à en protéger le caractère confidentiel.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 80 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci beaucoup. M. le député de Chapleau, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
Donc, j'aurais un amendement, donc un nouvel article. Donc...
Le Président (M. Bachand) :
...consentement?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
pardonnez-moi.
Le Président (M. Bachand) :
Consentement. M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Donc,
nouvel article 80.1, donc 40.42 de la Loi électorale. Donc : Insérer,
après l'article 80 du projet de loi, l'article suivant :
80.1. L'article 40.42 de cette loi
est modifié :
1° dans le premier alinéa, par le
remplacement de «le deuxième alinéa» par «les deuxième et quatrième alinéas»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le directeur général des élections peut
conclure une entente, conformément aux articles 67.2.1 à 67.2.3 de la Loi
sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1), afin de communiquer des
renseignements personnels contenus à la liste électorale permanente à une
personne ou à un organisme qui souhaite utiliser ces renseignements à des fins
d'étude, de recherche ou de production de statistiques.»
L'ajout de l'article 80.1 du projet
de loi vise à maintenir la possibilité pour le Directeur général des élections
de communiquer, sans le consentement des personnes concernées, des
renseignements contenus à la liste électorale à des fins d'étude, de recherche
ou de statistique.
Le Directeur général des élections peut
actuellement autoriser la communication de renseignements personnels à de
telles fins en vertu de l'article 570 de la Loi électorale. L'amendement
proposé vise à maintenir cette possibilité suite à l'amendement de
l'article 570 dans le contexte des modifications apportées à l'encadrement
des communications à des fins d'étude, de recherche et de statistique dans la
Loi sur l'accès.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Interventions? M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay
: Juste une
question de compréhension. Est-ce que l'on sait... Donc, on voit qu'il s'agit
de maintenir cette possibilité-là, pour le Directeur général des élections, de
transférer les renseignements personnels contenus dans la liste électorale.
Est-ce qu'il l'a déjà fait par le passé? Est-ce qu'il l'a fait? Je ne sais pas.
M. Lévesque (Chapleau) : Ce
serait une bonne question à lui poser, là. Je n'ai pas cette information pour
le député de LaFontaine, M. le Président. Je ne sais pas si...
M. Tanguay
: On ne sait
pas, hein? Bien, en tout cas, il a le droit, là, chose certaine. Ça m'aurait
intéressé de voir s'il l'a déjà fait, mais on lui posera la question quand on
le verra...
M. Lévesque (Chapleau) : En
commission.
M. Tanguay
: C'est
correct. Mais qu'il ait ce droit-là, je pense, c'est sain, c'est bien.
Et, «pour des fins d'étude, de recherche
et production statistique», là, c'est sûr qu'on ne parle pas de renseignements,
évidemment, dépersonnalisés. C'est, par définition... Il n'y aura pas de
dépersonnalisation là-dessus, là. Alors...
M.
Caire
:
...67.2.1 à 67.2.3 qu'on a appliqués au public et au privé, là. C'est les mêmes
dispositions qu'on applique au DGE.
M. Tanguay
: Oui, c'est
ça.
M.
Caire
: C'est
vraiment de la concordance.
M. Tanguay
: C'est bon.
C'est beau, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le
nouvel article 80.1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. <Merci beaucoup...
M.
Caire
: ...
67.2.1
à 67.2.3 qu'on a appliqués au public et au privé, là. C'est les mêmes
dispositions qu'on applique au DGE.
M. Tanguay
: Oui,
c'est ça.
M.
Caire
:
C'est vraiment de la concordance.
M. Tanguay
: C'est
bon. C'est beau, M. le Président.
Le Président
(M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement introduisant le nouvel article 80.1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :
Adopté. >Merci beaucoup. M. le député
de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
81 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 127...
Ah! non, pas 81, excusez-moi, on n'est plus là. Désolé.
Le Président (M. Bachand) :...dans la procédure, que l'amendement est adopté. Donc, le
nouvel article 80.1 est adopté aussi. Désolé. Alors donc, 82.
Interventions?
M. Lévesque (Chapleau) : 82. C'est
bien ça?
Le Président (M. Bachand) :
Oui. Allez-y.
M. Lévesque (Chapleau) : Donc :
L'article 146 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin du deuxième
alinéa, de la phrase suivante : «Un candidat reçoit les listes après
s'être engagé par écrit à prendre les mesures appropriées pour protéger leur
caractère confidentiel et pour que ces listes soient utilisées aux seules fins
prévues par la présente loi.»
L'article... 146, pardon, de la liste
électorale est modifié afin de prévoir qu'un candidat reçoit les listes visées
au premier alinéa de cet article après s'être engagé par écrit à prendre les
mesures appropriées pour protéger leur caractère confidentiel et pour que ces
listes soient utilisées aux seules fins prévues par cette loi.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 82 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui. 83 :
L'article 551.1.1 de cette loi est modifié par le remplacement de «1 000 $
à 10 000 $, ou, s'il s'agit d'une personne morale, d'une amende de
3 000 $ à 30 000 $, quiconque» par «5 000 $ à
50 000 $, ou, dans les autres cas, d'une amende de 15 000 $
à 150 000 $, quiconque recueille,».
Et donc l'article 551.1.1 de la Loi
électorale est modifié afin de rehausser le montant des amendes qu'il prévoit
en matière de protection des renseignements personnels et afin d'assurer une
concordance avec le montant des amendes prévues à la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Interventions? M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay
: Est-ce que
le fameux article, j'oublie le numéro, là, où on disait... on a fait un
amendement pour la capacité de payer de l'entreprise, là, j'imagine...
Une voix : ...
M. Tanguay
: Pardon?
Une voix : ...
M. Tanguay
: Oui. Les
critères, oui, au deuxième alinéa, là, j'imagine que ces critères-là
s'appliquent aussi à un parti politique. Donc, un petit parti politique qui n'a
pas d'employé puis qui a un revenu de 12 000 $ par année versus un
parti majeur représenté à l'Assemblée nationale, bien là, il y aura... Ils
s'appliquent dans la détermination.
M.
Caire
: ...une
SAP.
M. Tanguay
: D'une... pardon?
M.
Caire
: D'une
sanction administrative pécuniaire, parce que la même disposition n'existe pas
au niveau pénal, souvenons-nous.
M. Tanguay
: O.K. Mais
ça, c'est pénal, alors ça s'appliquerait... je ne sais pas si ça s'appliquerait...
M.
Caire
: ...151
qui s'applique.
M. Tanguay
: Puis là il
n'y a pas ces critères-là.
M.
Caire
: Non.Mais là, quand on parle de
pénal, souvenez-vous, on parle de cacher de l'information, de récidive. On
parle de faute lourde, là.
M. Tanguay
: Oui, oui,
oui. Mais, de toute façon, le juge, même quand il est en pénal, il a discrétion
pour dire que ça va être 5 000 $ ou 50 000 $. Alors...
M.
Caire
: Oui, c'est
ça. Ce n'est pas dans les critères, mais le juge a le
pouvoir. Puis justement on ne l'a pas mis au niveau pénal parce qu'on est dans
un procès plus formel avec juge et avec des représentations des parties, etc.,
là, ce qui n'est pas le cas d'une SAP.
M. Tanguay
: C'est bon.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 83 <est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) :
Adopté. Merci
...
M.
Caire
: ...
le
juge a le pouvoir. Puis justement on ne l'a pas mis au niveau pénal parce qu'on
est dans un procès plus formel avec juge et avec des représentations des parties,
etc., là, ce qui n'est pas le cas d'une SAP.
M. Tanguay
: C'est
bon.
Le Président (M.
Bachand) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 83 >est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : 84 :
L'article 551.2 de cette loi est modifié par le remplacement de
«10 000 $, ou, s'il s'agit d'une personne morale, d'une amende de
10 000 $ à 30 000 $» par «50 000 $ ou, dans les
autres cas, d'une amende de 15 000 $ à 150 000 $».
L'article 551.2 de la Loi électorale
est modifié afin de rehausser le montant des amendes qu'il prévoit en matière
de protection des renseignements personnels et afin d'assurer une concordance
avec le montant des amendes prévues à la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 84 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Bachand) :Adopté. Merci. M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui. L'article 85 :
L'article 570 de cette loi est modifié par la suppression du deuxième
alinéa.
L'article 570 de la Loi électorale est
modifié en raison de l'abrogation de l'article 125 de la Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels effectuée par le projet de loi.
Le Président (M. Bachand) :M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay
: Oui.
C'était quoi, l'abrogation? On a abrogé quoi?
M. Lévesque (Chapleau) :
Attendez un petit peu. Vas-y.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Bien, en fait, c'était la possibilité de communiquer des renseignements à des
fins de recherche, qui était à 570. Ça fait que, grosso modo, c'est un
changement d'emplacement, là.
M. Tanguay
: Ce qu'on
vient de faire tantôt.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Oui, c'est ça. Exact.
M. Tanguay
: O.K. Ça me
va.
Le Président (M. Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 85 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Bachand) :Adopté. Merci beaucoup. M. le député de Chapleau.
• (10 h 50) •
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
Donc, ça nous amènerait à l'article 93, à moins que je ne m'abuse, là.
C'est bien ça? O.K.
Article 93, donc : L'article 1
de la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé
est modifié :
1° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «renseignements», de «, que leur [conversation] soit assurée
par l'entreprise ou par un tiers,»;
2° par l'insertion, dans le troisième
alinéa et après «(chapitre C-26)», de «et à ceux détenus par une entité
autorisée dans la mesure prévue par la Loi électorale»;
3° par l'ajout, à la fin du cinquième
alinéa, de la phrase suivante : «Elles ne s'appliquent pas non plus aux
renseignements personnels qui concernent l'exercice par la personne concernée
d'une fonction au sein d'une entreprise, tel que son nom, son titre et sa
fonction, de même que l'adresse, l'adresse de courrier électronique et le
numéro de téléphone de son lieu de travail.»
Donc, nous aurions un amendement à cet article.
Le Président (M. Bachand) :
Oui. Vous pouvez en faire lecture, s'il vous plaît.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
je peux lire? Bon, parfait. Remplacer le paragraphe 2° de l'article 93
du projet de loi par le paragraphe suivant :
2° par l'insertion, dans le troisième
alinéa et après «(chapitre C-26)», de «et à ceux détenus par un parti
politique, un député indépendant ou un candidat indépendant dans la mesure
prévue par la Loi électorale».
Cette modification vise à remplacer la
notion d'entité autorisée, utilisée dans le projet de loi, par «parti
politique, député indépendant ou candidat indépendant».
Le Président (M. Bachand) :
Interventions sur l'amendement? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 93 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Donc, on revient à l'article 93 tel
qu'amendé. Interventions?
M. Tanguay
: Oui. Sur
93, là, ici, qu'est-ce qu'on fait, si vous me l'expliquez dans vos mots, là?
«Elles ne s'appliquent pas non plus aux renseignements personnels qui
concernent l'exercice par la personne concernée d'une fonction au sein d'une
entreprise...» O.K. Bon, ça, c'est public. Autrement dit, on dit que ça, c'est
public, ces renseignements-là. Mais qu'est-ce <qu'on vient faire à...
Le Président (M.
Bachand) :...
tel qu'amendé.
Interventions?
M. Tanguay
: Oui.
Sur 93, là, ici, qu'est-ce qu'on fait, si vous me l'expliquez dans vos mots,
là? «Elles ne s'appliquent pas non plus aux renseignements personnels qui
concernent l'exercice par la personne concernée d'une fonction au sein d'une
entreprise...» O.K. Bon, ça, c'est public. Autrement dit, on dit que ça, c'est
public, ces renseignements-là. Mais qu'est-ce >qu'on vient faire à
l'article 93?
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Oui. Bien, en fait, pour cette portion-là, c'était une recommandation de la Commission
d'accès à l'information, là, pour ce qui est des renseignements relatifs à
l'exercice d'une personne dans une entreprise. La commission soulevait, dans
son rapport quinquennal, qu'il y a... disons qu'on fait une demande d'accès,
que ce soit au public souvent, puis là il y a les renseignements sur une
personne qui agit à titre de président-directeur général ou à titre de
représentant d'une entreprise, ces renseignements-là étaient considérés
personnels. Ça fait que la commission disait que... elle donnait l'exemple de d'autres
juridictions dans lesquelles ce n'était pas le cas puis elle disait que
l'équilibre était peut-être rompu quand on considère comme personnels des renseignements
d'une personne qui agit dans un cadre professionnel au sein d'une entreprise.
Donc, la modification vise à donner suite
à cette recommandation-là puis dit : Effectivement, ces renseignements-là,
quand tu agis à titre professionnel au sein d'une entreprise, ce n'est pas un
renseignement personnel qui doit être, tu sais, caviardé à chaque fois.
M. Tanguay
: Donc, il
ne bénéficie pas d'une protection particulière...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
C'est ça.
M. Tanguay
: ...il peut
être rendu public, puis on ne peut pas dire : C'est un renseignement
personnel pour s'opposer à la divulgation de ça.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Exact.
M. Tanguay
: O.K. C'est
bon.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 93, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. M. le député de Chapleau.
M. Lévesque (Chapleau) :
Merci. Nous aurions un amendement pour un nouvel article, donc le 142.1, avec
consentement.
Le Président (M. Bachand) :
Il a déjà été lu. Il était suspendu.
M. Lévesque (Chapleau) : Oh! Ah!
d'accord. Oui, avec le consentement, nous aimerions rouvrir cet article ou du
moins...
Une voix : ...
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
Il avait été lu, même, par le ministre, je pense. On peut...
Le Président (M. Bachand) :
Il avait été déposé pour la séance du 17 août.
M. Lévesque (Chapleau) : M. le
Président, il y avait eu le dépôt, je crois, et lecture également par le
ministre?
Le Président (M. Bachand) :
Oui, la lecture avait été faite.
M. Lévesque (Chapleau) : D'accord.
Mais on peut peut-être le relire pour...
M. Tanguay
: Oui, si on
peut le relire. Je l'ai ici.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
avec plaisir, pour le bénéfice de tous. Donc, insérer, après l'article 142
du projet de loi, le suivant :
142.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 80.1, du suivant :
«80.1.1. Aux fins de l'application des
sous-sections 4.1 et 5, un parti politique est assimilé à une personne
physique.»
Donc, l'amendement vise à indiquer qu'un parti
politique est considéré comme une personne physique aux fins de l'application
des sous-sections 4.1 et 5 de la section VII de la Loi sur la
protection des renseignements personnels dans le secteur privé.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay
: Là, c'est...
de la section VII, sous-section 4.1... 4.1, on l'a ajoutée, hein,
c'est ça?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui.
M. Tanguay
: 5, c'est
les dispositions pénales?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
c'est ça.
M. Tanguay
: 5, c'est
les dispositions pénales, article 91 et suivants,
et 4.1...
Des voix : ...
M. Lévesque (Chapleau) : La
volonté derrière ça, c'est évidemment que les partis politiques soient soumis
aux montants des amendes applicables, là, en lien avec <les personnes
physiques...
M. Tanguay
: ...et
suivants, et 4.1...
Des voix : ...
M. Lévesque (Chapleau) : La
volonté derrière ça, c'est évidemment que les partis politiques soient soumis
aux montants des amendes applicables, là, en lien avec >les personnes
physiques.
M. Tanguay
: 4.1, c'est
sanctions administratives pécuniaires. O.K. Autrement dit, 4.1, c'est notre
ancien 150, puis section 5, c'est le 151 du projet de loi. Donc, la question,
c'est que les sanctions administratives pécuniaires vont être imposables,
évidemment, aux partis politiques.
M. Lévesque (Chapleau) :
Exactement, sous la forme de... donc attribuable à une personne physique.
M. Tanguay
: O.K. Ça me
va, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement créant le nouvel article 142.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Donc, le nouvel article 142.1 est adopté. Merci. M. le ministre... M. le
député, pardon.
M. Lévesque (Chapleau) : Oui,
bien, vous aviez raison de dire «M. le ministre» parce que je céderais, à ce
moment-ci, la parole à M. le ministre pour compléter en beauté le projet de loi.
Merci.
Le Président (M. Bachand) :
Merci...
M. Lévesque (Chapleau) : Ou en
bonté.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup, M. le député de Chapleau.
M.
Caire
: En
beauté, bien oui. Checke le bonhomme. Écoute, écoute, écoute.
Le Président (M. Bachand) :Alors...
M.
Caire
: Oui,
merci, M. le Président. Donc, nous en serions, si je ne m'abuse, à
l'article 165. L'article 165 se lit comme suit : La présente loi
entre en vigueur le (indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la sanction
de la présente loi), à l'exception de l'article 30 et 112, dans la mesure
où il édicte le troisième alinéa de l'article 27 de la Loi sur la
protection des renseignements personnels dans le secteur privé
(chapitre P-39.1), qui entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui
suit de trois ans celle de la sanction de la présente loi).
Et, M. le Président, j'ai un amendement à
déposer à l'article 165, qui se lirait comme suit : Remplacer
l'article 165 du projet de loi par le suivant :
165. Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de deux ans celle de la
sanction de la présente loi), à l'exception :
1° du paragraphe 2° de
l'article 38 et des articles 69, 148, 162.1 et 162.2 qui entrent en
vigueur le (indiquer ici la date de sanction de la présente loi);
2° les articles 1, 3 et 7, des
sous-paragraphes c et d, en ce que ces derniers concernent les
articles 63.7 et 67.2.1 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1),
du paragraphe 2° de l'article 12, de l'article 14 en ce qu'il
édicte les articles 63.7 à 63.10 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, de
l'article 23, de l'article 24 en ce qu'il concerne l'article 62...
67.2.1 — pardon — de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, du
paragraphe 2° de l'article 33, des articles <35.1 à 37, du
paragraphe...
M.
Caire
: ...
sur
la protection des renseignements personnels, de l'article 23, de
l'article 24 en ce qu'il concerne l'article 62...
67.2.1 — pardon — de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, du
paragraphe 2° de l'article 33, des articles >35.1 à 37,
du paragraphe 1° de l'article 38, des articles 39 à 49, 52 à 61,
de l'article 62, à l'exception des paragraphes 4.1° et 6.2° du
premier alinéa de l'article 155 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels édictés
par le paragraphe 2° de cet article, des articles 63, 76 à 77, 80.1 à...
85 à 86.1, 91 à 92.1, de l'article 95 en ce qu'il édicte les
articles 3.1 et 3.5 à 3.8 de la Loi sur la protection des renseignements
personnels dans le secteur privé (chapitre P-39.1), des sous-paragraphes c,
en ce que celui-ci concerne l'article 18.4 de la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé, et d du paragraphe 1° de
l'article 104, de l'article 107 en ce qu'il édicte
l'article 18.4 de la Loi sur la protection des renseignements personnels dans
le secteur privé, des articles 110, 124, 125, 127 à 134, 141, 142 à... 144
à 147 et l'article 149 en ce qu'il édicte les paragraphes 3° et 3.1°
de l'article 90 de la Loi sur la protection des renseignements personnels
dans le secteur privé, des articles 155, 156, 159, 161 et 162, qui entrent
en vigueur (indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la sanction de la
présente loi);
3° l'article 30 et de l'article 112,
dans la mesure où il édicte le troisième alinéa de l'article 27 de la Loi
sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé
(chapitre P-39.1), qui entrent en vigueur le (indiquer ici la date qui
suit de trois ans celle de la sanction de la présente loi);
4° de l'article 151 en ce qu'il
édicte le paragraphe 2.1° de l'article 91 de la Loi sur la protection
des renseignements personnels dans le secteur privé, qui entre en vigueur à la
date de l'entrée en vigueur de l'article 108 de la Loi sur les agents
d'évaluation de crédit (2020, chapitre 21).
Donc, M. le Président, en gros, c'est une
entrée en vigueur par étapes de la loi. L'obligation de nommer le responsable
entre en vigueur... le responsable de la loi entre en vigueur la première
année. Les pouvoirs de la commission, donc, les nouvelles dispositions qu'on a
prises, c'est dans la première année. Donc, toutes ces choses-là vont être
mises en place dans la première année. La possibilité aussi pour la recherche,
parce que les chercheurs nous ont demandé de ne pas trop tarder avant
d'appliquer les dispositions de la loi, donc, ça, ça va rentrer en vigueur la
première année. Les autres dispositions, tel qu'on avait discuté, qui étaient d'un
an, on les étire à deux ans, puis certaines dispositions seront étirées à trois
ans.
• (11 heures) •
M. Tanguay
: ...c'est
le dernier... à moins que je me trompe, M. le Président, c'est le dernier
article. On pourrait peut-être juste prendre quelques minutes, puis ce qu'on
pourrait faire... on pourrait peut-être juste passer rapidement puis dire :
Ça, c'est quoi, ça, c'est quoi, si ça vous va. <Alors...
>
11 h (version révisée)
<485
M.
Caire
:
...la première année. Les autres
dispositions, tel qu'on avait discuté,
qui étaient d'un an, on les étire à deux ans, puis certaines
dispositions
seront étirées à trois ans.
M. Tanguay
: Et
le 67, c'est le dernier... à moins que je me trompe,
M. le Président,
c'est le dernier article. On pourrait
peut-être juste prendre
quelques
minutes, puis ce qu'on pourrait faire, on pourrait
peut-être juste
passer
rapidement puis dire : Ça, c'est quoi? Ça, c'est quoi? Si ça
vous va. >Alors...
M.
Caire
:
Bien, ça me va. Ça me va parfaitement.
M. Tanguay
: Oui,
oui, avec Me Miville, là, ça va être en rafale, autrement dit, là, parce
que...
M.
Caire
: Oui,
voilà. Je comprends. Même moi, je le lisais puis je n'étais pas... Tout ça, là.
M. Tanguay
: 165.
Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur, indiquer ici la date
qui suit... Donc, la règle de base, c'est que c'est : entre en vigueur dans
deux ans pour l'article 165.
M.
Caire
: C'est
ça.
M. Tanguay
: Deux
ans, bon, à l'exception de... et là le premier paragraphe, lui, c'est à la
sanction. Alors, premier paragraphe, à la sanction, c'est l'article 38.
C'était quoi, l'article...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 38, c'est le pouvoir du ministre de demander à la
CAI de traiter un sujet dans son rapport annuel.
M. Tanguay
: O.K.
Parfait. 69, c'était quoi, 69? Là, comme vous allez voir, ça va être en rafale,
là, c'est un examen...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, je peux... Oui, oui, je me suis préparé.
M. Tanguay
: Vous
êtes prêt, là?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 69, c'est le rapport... le report de la date de
dépôt du rapport quinquennal de la commission. La commission était supposée
déposer un rapport cette année. Donc, on le reporte en 2026.
M. Tanguay
:
Parfait. 148.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ah! c'est la même chose, dans le privé, public, le
rapport quinquennal.
M. Tanguay
: O.K.
162.1 et 162.2.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ça, c'est deux modifications à la Loi sur les agents
d'évaluation de crédit. Puisque cette loi-là rentre en vigueur sur décret,
bien, la disposition, nous, qu'on modifie, on la fait rentrer en vigueur immédiatement.
De toute façon, ça va être sur le décret du ministère des Finances.
M. Tanguay
: O.K.
Parfait. Donc, ici... Après ça, le prochain bloc, deuxième paragraphe, c'est un
an, donc entre en vigueur dans un an. 1, 3 et 7, ça, c'est les organismes
publics. C'était quoi, ça?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 1, c'est les fonctions du responsable des comités.
3, c'est, bien, une concordance avec le comité pour la délégation. Puis 7,
c'est le principe de responsabilité, d'obligation.
M. Tanguay
:
Parfait. Puis on va voir ça au privé aussi, la même chose, j'imagine.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Oui.
M. Tanguay
: 63.7
et 67.2.1?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 63.7, c'est les incidents de confidentialité, 63.7.
M.
Caire
: 67.2.1,
c'est la recherche.
M. Tanguay
: C'est
la recherche?
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Oui.
M. Tanguay
: Puis
63.7?
M.
Caire
:
67.2.1, vous allez voir plus tard, 67.2.2, 67.2.3, c'est tout relié à la
recherche.
M. Tanguay
: Puis
63.7?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 63.7, c'est les incidents de confidentialité, tout
l'encadrement des incidents de confidentialité.
M. Tanguay
: O.K.,
ça fait que les... O.K., l'encadrement des...
M.
Caire
: L'encadrement,
ça, ça rentre en vigueur dans la première année. De le dire à la commission, ça,
ça rentre en deuxième année.
M. Tanguay
: C'est-à-dire
après un an.
M.
Caire
:
Oui, c'est ça, dans la première année.
M. Tanguay
: C'est
bon. Articles 12 et 14.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, 12 et 14...
M. Tanguay
: C'est
en concordance avec ce qu'on a vu...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Oui, c'est ça, c'est aussi les incidents de
confidentialité et la recherche. C'est des dispositions de concordance.
M. Tanguay
: On
est dans le même lot aussi, je pense. 23, 24, c'était quoi, par rapport à
67.2.1, 23, 24?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, c'est ça, 23, c'est la communication à des
fins de recherche puis 24 aussi. C'est, dans le fond, l'inscription au registre
des communications à des fins de recherche. Ça fait que c'est deux dispositions
qui portent sur la communication, là, à des fins de recherche.
M. Tanguay
: O.K.
Articles 33, 35.1 à 37.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 33, c'est de la concordance par rapport à la
désignation du responsable, là, c'est une modification de <concordance.
35.1...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) :
...à des fins de recherche. Ça fait que c'est
deux dispositions qui portent sur la communication, là, à des fins de
recherche.
M. Tanguay
:
O.K. Articles 33, 35.1 à 37.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) :
33, c'est de la concordance par rapport à la
désignation du responsable, là, c'est une modification de >concordance.
35.1 à 37, c'est différentes fonctions du président puis du V.P., incluant le
nouveau vice-président responsable de la... avec des compétences en
technologies de l'information.
M. Tanguay
: Tous
les processus de nomination, justement, ils rentrent en vigueur... ils ne
rentraient pas en vigueur immédiatement, à la sanction de la loi?
M.
Caire
:
Bien, ça va être un an.
M. Tanguay
: Ça va
être un an. Autrement dit, on a mis, dans la loi, on se rappelle...
M.
Caire
:
Non, «indiquer ici la date d'un an», c'est ça, c'est dans un an.
M. Tanguay
: Les
deux vice-présidences aux deux tiers puis c'est ça...
M.
Caire
:
La nouvelle vice-présidence, ça va rentrer en vigueur d'ici un an, parce que,
là, on parle de la nouvelle vice-présidence, là.
M. Tanguay
: Oui,
oui, oui, et... Mais ça ne change rien que dans la loi actuelle la présidence
et les commissaires sont nommés aux deux tiers?
M.
Caire
:
Oui.
M. Tanguay
: Ça ne
change rien, ça?
M.
Caire
:
Non, non.
M. Tanguay
: Là,
c'est juste la nouvelle mouture qu'on leur donne un an pour se revirer de bord,
autrement dit.
M.
Caire
: C'est
ça. Exactement.
M. Tanguay
: 39 à
49, 52 à 61.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : ...la sensibilisation, demandes péremptoires,
plaideurs quérulents.
M.
Caire
: Ça,
il faut que ça rentre en vigueur rapidement, parce que, justement, on lui
demande d'émettre des lignes directrices puis un cadre sur les SAP. Donc, il
faut que ça arrive en vigueur au moment où... parce que ça les guide, dans le
fond, là, pour l'application de la loi. Il faut que ça rentre en vigueur avant,
là.
M. Tanguay
: 63, 65
à 77, les sanctions.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ça, c'est de la concordance pour la recherche dans
d'autres lois. Puis aussi, la divulgation, on avait mis un délai pour qu'une entreprise
divulgue à la CAI une banque de données biométriques, un délai de 60 jours
qui rentrait en vigueur, là, après un an.
M. Tanguay
: 80.1,
puis 85 à 86. 80.1, on vient de le voir, c'était...
M.
Caire
: Ce
sont les droits des...
M. Tanguay
: C'était
quoi, déjà?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : ...c'est les communications à des fins de recherche
par le DGE.
M. Tanguay
: Ah! O.K.,
puis 85 à 86.1, ça, c'est dans l'année.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 85, c'est aussi la recherche par le DGE. 86, 86.1,
c'est des modifications à la Loi sur l'ISQ par rapport à la communication des renseignements.
M. Tanguay
: Oui,
oui, oui. 91 et 92.1.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : C'est des modifications de concordance à la Loi
concernant le partage de certains renseignements de santé en matière de
recherche aussi, là.
M. Tanguay
:
Article 95.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 95, là, on rentre dans le privé. C'est la
désignation d'un responsable, la responsabilité puis les incidents de
confidentialité, 3.1, 3.5 à 3.8.
M. Tanguay
: Dans
un an. O.K. Donc, ça veut dire, pour un parti politique puis pour le privé,
s'ils changent leur système dans l'année qui suit, ça ne sera pas... il n'y a
pas besoin de faire l'évaluation, mais pour la... dans un an, pour tout nouveau
système ou refonte...
M.
Caire
:
Refonte, acquisition puis développement.
M. Tanguay
: ...il
devra faire une évaluation des risques.
M.
Caire
:
Oui.
M. Tanguay
: Ça,
c'était 95. Sous-paragraphe... 95, en ce qu'il édicte 3.1...
sous-paragraphe c de l'article... Ça, c'est <l'effet de 95...
M. Tanguay
: ...
il
devra faire une évaluation des risques.
M.
Caire
:
Oui.
M. Tanguay
:
Ça, c'était 95. Sous-paragraphe... 95, en ce qu'il édicte 3.1...
sous-paragraphe c de l'article... Ça, c'est >l'effet de 95. Et l'article 104?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, 104, c'est la liste des communications
permises. Donc, les deux qui sont entrées en vigueur, c'est la communication
aux fins d'une transaction commerciale puis la recherche.
M. Tanguay
:
Comment vous dites? Communication fermée?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Une communication lors d'une transaction commerciale
puis la communication à des fins de recherche.
M. Tanguay
: O.K.
Puis c'est quoi, 104? Excusez-moi, je reviens là-dessus.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Non, bien, 104, en fait, il liste toutes les
communications qui sont permises dans la loi. Puis les deux qui seraient
entrées en vigueur après un an, c'est celle à des fins de recherche, dans le
fond, qu'on a déjà vue dans les articles spécifiques, là, mais c'est de la
concordance un peu, puis la communication aux fins d'une transaction
commerciale quand il y a une fusion, acquisition, etc., là.
M. Tanguay
:
Parfait. 110?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 110, encore la communication à des fins de
recherche.
M. Tanguay
: 124,
125?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 124, 125, ça, on tombe dans les pouvoirs de la CAI
qu'il y avait aussi dans le public, donc le plaideur quérulent, l'autorisation
de ne pas tenir compte d'une demande abusive.
M. Tanguay
: Puis
27 à 34?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Là, c'est tout le régime d'appel et de contestation.
Il y a des modifications de concordance un peu... bien, de concordance, pour
distinguer l'appel de la contestation, qui font l'objet de procédures distinctes,
entre autres, là. Ça fait que c'est vraiment dans le fonctionnement de la
Commission d'accès à l'information, là.
M. Tanguay
: O.K.
41, 42, c'est la concordance. 44 à 47, ça, c'est les représailles, 44.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Puis demande péremptoire, caractère exécutoire des ordonnances de la
commission.
M. Tanguay
: Ça
veut dire que la... O.K. Ça fait que, dans le fond, il y a une phase où la
commission va émettre les bulletins, va s'organiser, les nominations, puis
après ça, dans un an, là, la commission commence réellement. Elle est lancée,
là.
M.
Caire
:
C'est ça.
M. Tanguay
: 80...
à 147 de l'article 149.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 149, c'est les SAP. Dans le fond, il y en a juste
deux qui rentreraient en vigueur...
M. Tanguay
: Les
quoi, les...
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Excuse, les sanctions administratives pécuniaires.
M. Tanguay
:
Sanction administrative pécuniaire. O.K., les SAP.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Les sanctions, là, pour lesquelles il faut tenir
en... prendre en considération la capacité de payer. Dans le fond, il y aurait
la...
M.
Caire
:
...les SAP, ça rentre en vigueur...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Non, il y en a juste deux.
M.
Caire
:
Oui, c'est ça.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
Ça serait celle pour les incidents de confidentialité, si une personne, si un
organisme ou une entreprise n'informe pas la... bien, une entreprise n'informe
pas la commission ou les personnes concernées qu'il y a eu un incident, bien
là, il y a une sanction pour ça. Puis deux, c'est pour les mesures de sécurité,
l'obligation de prendre les mesures de sécurité qui sont nécessaires compte
tenu de la sensibilité ou du nombre de renseignements détenus, là.
M. Tanguay
: Les
sanctions administratives pécuniaires, ce n'était pas 150, ça?
M.
Caire
:
Oui, 150, qui est l'article 91?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Non, 150, c'est les sanctions pénales, de mémoire,
là.
M.
Caire
:
150?
M. Tanguay
: Non,
c'est 151.
M.
Caire
:
Non, c'est 151, les pénales? 150, ce n'est pas les SAP, c'est 149?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Bien, c'est parce que je veux voir, là.
M.
Caire
:
Ça se peut, je suis peut-être en décalage.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Je vais regarder, je ne suis pas sûr non plus. J'ai
un petit doute, là.
M.
Caire
: Il me
semble c'était 150, 151.
M. Tanguay
: Oui,
150, c'est les SAP.
M.
Caire
: Puis
151, c'est les pénales, il me semble, Me Miville-Deschênes.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Oui, oui, oui. Mais 149, est-ce que je me serais <trompé?
149, c'est...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) :
...
je veux voir, là.
M.
Caire
:
Ça se peut, je suis peut-être en décalage.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) :
Je vais regarder, je ne suis pas sûr non plus.
J'ai un petit doute, là.
M.
Caire
: Il
me semble c'était 150, 151.
M. Tanguay
:
Oui, 150, c'est les SAP.
M.
Caire
:
Puis 151, c'est les pénales, il me semble, Me Miville-Deschênes.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) :
Oui, oui, oui. Mais 149, est-ce que je me
serais >trompé? 149, c'est les pouvoirs réglementaires.
M.
Caire
: Parce
que les sanctions comme telles ne rentrent pas en... C'est ça, il me semblait
que les SAP puis les sanctions pénales, ce n'était pas un an, là.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Ça serait plus urgent.
M. Tanguay
: 151,
on l'a dans le quatrième paragraphe de cet amendement-là : Les dispositions
de la présente loi entrent en vigueur, indiquer ici la date qui suit de deux
ans... à l'exception de...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : En fait, là, j'ai commis une erreur. 149, c'est les
pouvoirs réglementaires.
• (11 h 10) •
M. Tanguay
: Oui.
C'est correct.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : C'est ça. Donc, c'est deux pouvoirs réglementaires
en lien avec les incidents de confidentialité.
M. Tanguay
: Puis
là on fait juste un petit saut, parce que, là... O.K., 149, mais là on
reviendra tantôt. 151, je le vois au quatrième paragraphe : «À l'exception
de l'article...» Donc, le début de l'amendement dit : C'est dans deux ans,
à l'exception de ce qui suit : «4° de l'article 151 en ce qu'il
édicte le paragraphe 2.1° de l'article 91 de la loi...» Regarde, autrement
dit, 150 et 151, les SAP puis les pénalités, à l'exception du 2.1°, là,
s'appliquent dans deux ans?
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : C'est ça.
M. Tanguay
: O.K. Pourquoi,
si la commission est en fonction après un an, tu sais, puis qu'elle a tout,
puis qu'elle surveille, papi, papa... Dans un an, la commission, elle roule,
là, elle...
M.
Caire
: Elle,
elle roule, mais ça veut dire que son...
M. Tanguay
: Mais
les sanctions, ça veut dire que mon monde public est...
M.
Caire
:
Je lui donne un an de plus pour... parce qu'on se dit que la commission va
s'organiser, va émettre ses directives, elle va émettre son cadre au niveau des
SAP puis elle va émettre les cadres au niveau des évaluations relatives aux
facteurs. Donc, elle a tout... dans le fond, un an pour se mettre en place
là-dessus, puis, après ça, il faut quand même laisser du temps aux entreprises
puis aux organismes publics.
M. Tanguay
: De
toute façon, ils ont deux ans.
M.
Caire
:
À partir de ça. C'est pour ça qu'il y a un an de plus.
M. Tanguay
: Oui,
oui. De toute façon, ils ont deux ans, eux autres. La loi va être en vigueur.
Leur nouveau comportement, le Code civil, le code de bon comportement, c'est
deux ans. Alors, tu ne peux pas avoir des pénalités un an avant, là. O.K.
M.
Caire
: C'est
ça. C'est ça, mais on demande à la commission de donner les «guidelines» avant
pour que tout le monde sache c'est quoi, les... avec quels règlements on va
jouer.
M. Tanguay
: À
155, 6, 9, 61, qui entrent en vigueur...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : 155, 156, c'est des modifications de concordance à
la Loi sur la publicité légale par rapport à la communication.
M. Tanguay
: O.K.
Loi sur la régie d'assurance... Elle n'est pas là. 159, loi santé et sécurité dans...
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : Des modifications de concordance en matière de
recherche, là, pour mettre les mêmes exigences dans cette législation.
M. Tanguay
: C'est
bon. Troisième paragraphe «de l'article 30 et de l'article 112»,
c'est quoi, ça, 30?
M.
Caire
:
L'article initial, là.
M. Miville-Deschênes
(Jean-Philippe) : C'est le droit à la portabilité des renseignements
personnels, le droit d'exiger la communication dans un format structuré
couramment utilisé.
M. Tanguay
: C'est
quoi, ça, «portabilité»? C'est...
M.
Caire
:
C'est le <droit...
M. Tanguay
: C'est
bon. Troisième
paragraphe «de
l'article 30 et de
l'article 112»,
c'est quoi, ça, 30?
M.
Caire
:
L'
article initial, là.
M. Miville-Deschênes (Jean-Philippe) :
C'est le droit à la portabilité des
renseignements personnels, le droit
d'exiger la communication dans un format structuré couramment utilisé.
M. Tanguay
:
C'est quoi, ça, «portabilité»? C'est...
M.
Caire
:
C'est le >droit de partir avec vos informations personnelles.
M. Tanguay
: O.K.
Et le pendant... et de l'article 112... 30, c'est public, 112, c'est
privé?
M.
Caire
:
112, c'est au privé. C'est ça, c'est au privé. 30, c'est au public.
M. Tanguay
: L'article 27,
qui entre en vigueur dans la mesure où il édicte...
M.
Caire
:
Ça, c'est celui qu'on a reporté.
M. Tanguay
: C'est
bon, 112.
M.
Caire
:
Oui, c'est ça.
M. Tanguay
: Puis
151 en ce qu'il édicte... 151, O.K., ça, on l'a vu. Donc, je fais juste
résumer, M. le Président, c'est deux ans, sauf 1°, à la sanction; 2°, dans un
an; puis à 3°, c'est trois ans. Pourquoi trois ans, portabilité? Pourquoi trois
ans, 30 et 112?
M.
Caire
:
Bien, c'est parce que ça nécessite une organisation, ça nécessite...
M. Tanguay
:
...une mise en place d'un système pour qu'il fasse le... qui tienne la route.
M.
Caire
:
...une mise en place des systèmes. On a eu quand même pas mal, là, d'échos,
c'est-à-dire de pouvoir être capable de... Puis, tu sais, ça veut dire aussi
être capable de faire le recensement de tout ce que je possède, donc de
s'organiser et d'organiser les systèmes, d'être capable de faire la trace de
tout ce que j'ai. Tu sais, vous le disiez vous-même, M. le député, là, des
fois, moi, je peux recueillir des renseignements depuis déjà un certain temps,
là. Puis faire le ménage là-dedans, là, ce n'est pas toujours simple. Ça fait
qu'on se dit, on va donner trois ans pour être capables de restructurer tout
ça. Puis après trois ans, bien là, si je te demande de me donner les
informations que tu possèdes sur moi, normalement, tu as eu le temps de
t'organiser pour avoir un recensement qui est précis.
M. Tanguay
: Puis
il y a... Ça, ça va s'appeler le grand ménage, là.
M.
Caire
:
Ça veut dire beaucoup de grand ménage.
M. Tanguay
: Ils
vont... Bien, il y a des... Ils vont dire : Oh! moi, je ne veux plus
répondre de ça, ça, ça. Puis ça va détruire, détruire, détruire, ce qui est une
bonne chose.
M.
Caire
: Bien,
juste pour nos organismes publics, là, juste pour nos organismes publics, M. le
député, imaginez-vous, là, 304 organismes publics qui collectent de
l'information sur les citoyens, là, faire l'arrimage de ça, là. Trois ans?
M. Tanguay
: Puis
pour les privés aussi, ils vont «deleter»...
M.
Caire
:
Bien, le privé, c'est la même chose. On ne peut pas...
M. Tanguay
: Ils
vont faire du ménage.
M.
Caire
:
Tu sais, on ne peut pas se donner des privilèges puis...
M. Tanguay
: Non,
non, c'est ça. Alors, il va falloir qu'ils investissent. Il va falloir qu'ils
investissent puis qu'ils... parce que ça va coûter... Ça ne sera pas gratuit,
là, pour personne, là.
M.
Caire
:
Non.
M. Tanguay
: Puis
c'est correct, il faut qu'ils fassent le ménage, puis qu'ils détruisent, puis
qu'ils encadrent, puis qu'il y ait des pare-feux, puis tout ça. O.K., moi, ça
me va, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
à l'article 165 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur 165 tel qu'amendé?
M. Tanguay
: Non.
Le Président (M. Bachand) :
Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 165,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci beaucoup. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Je propose que la commission recommande la renumérotation du projet de loi
amendé. Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Je propose que la commission adopte une <motion d'ajustement...
Le Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur 165 tel
qu'amendé?
M. Tanguay
:
Non.
Le Président (M. Bachand) :
Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 165,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Adopté. M
erci beaucoup. Est-ce que le titre du
projet de loi est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Je propose que la
commission recommande la renumérotation du
projet
de loi amendé. Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bachand) :
Je propose que la
commission adopte une >motion d'ajustement des
références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Remarques finales
Le Président (M. Bachand) :
Nous sommes maintenant aux remarques finales. M. le député de René-Lévesque, s'il
vous plaît.
M. Ouellet : Merci
beaucoup, M. le Président. Je vais réserver mes commentaires lors de l'adoption
finale au salon bleu. Merci.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. M. le député de LaFontaine.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay
: Oui,
merci beaucoup, M. le Président. C'était un projet de loi qui, au départ, on
l'avait... on l'avait décrié, là, qui ratissait très, très large, parce qu'il
visait à régler trois secteurs distincts, organismes publics, organismes privés
et partis politiques, d'où, je pense... c'est notre 18e séance, à moins
que je me trompe, là, alors, on a passé énormément d'heures, mais c'était
nécessaire parce qu'on a pu voir qu'on ne peut pas réellement faire du copier-coller.
Et on a, je pense, M. le Président, avec le travail qu'on a accompli... Il y a
eu des échanges, on s'est entendus sur quand même beaucoup de choses. On ne
s'est pas entendus sur d'autres, mais à la fin, c'est la commission qui décide,
et ce sera l'Assemblée nationale qui décidera avec la majorité. Mais, chose
certaine, je pense que foncièrement c'est un pas, un très grand pas dans la
bonne direction.
Heureux d'avoir pu, à plusieurs occasions,
voir l'ouverture du ministre à des idées, des suggestions. Et, comme vous avez
vu, M. le Président, là, qu'on se le tienne pour dit, qu'on le sache, qu'on le
note, 18 séances, on pourra calculer, là, on est au-dessus de 100 heures
de travail pour un projet de loi qui avait 165 articles, plus d'autres par
amendements, c'est ça que ça prend pour faire un travail intelligent. Puis je
ne pense pas, malgré les dizaines, et les dizaines, et les dizaines d'heures...
il y a beaucoup de journées de sept heures là-dedans, on doit friser... on doit
être au-dessus de 150 heures, M. le Président. Tout ça pour dire que c'est
ça que ça prend pour faire du travail intelligent, et ce n'est pas le nombre
d'heures qui dit : Ah! bien là, il y a du temps qui est perdu. Je ne pense
pas qu'on pourrait dire : Il y a une seule minute de ces dizaines et
dizaines d'heures là qui a été perdue en pure perte, sauf peut-être pour les
farces, mais, M. le Président, à un moment donné, on peut travailler puis avoir
un peu d'humour, puis des fois ça aide à nous calmer puis à revenir à des
propos plus constructifs.
Mais, au-delà de ça, je pense que... Je
tiens à saluer, donc, l'ouverture du ministre, à remercier, évidemment, le
collègue de Chapleau avec lequel on a fait le dernier pan, là, partis
politiques, remercier les collègues, également, autour de la table, qui ont été
là en présentiel, en virtuel et en présentiel, et à remercier les collègues de
la deuxième et troisième opposition, vous remercier, M. le Président, le
secrétariat. Et je tiens évidemment à remercier, encore une fois, Sophie
Chateauvert et Oscar Lescarbeau, Sophie qui nous a suivis jusqu'à la mi-juin,
qui a quitté pour d'autres fonctions, on lui souhaite tout le meilleur, et
Oscar Lescarbeau, qui nous a aidés à la fin.
Et là les gens vont dire : Ça ne se
peut pas, il l'a oublié. Il l'a oublié, ça ne se peut pas, il a <oublié
Me Miville-Deschênes...
M. Tanguay
: ...
et
Oscar Lescarbeau, Sophie qui nous a suivis jusqu'à la mi-juin, qui a quitté
pour d'autres fonctions, on lui souhaite tout le meilleur, et Oscar Lescarbeau,
qui nous a aidés à la fin.
Et là les gens vont dire : Ça ne
se peut pas, il l'a oublié. Il l'a oublié, ça ne se peut pas, il a >oublié
Me Miville-Deschênes. Ça ne se peut pas que je l'aie oublié. Je ne l'avais pas
oublié, je le gardais pour le dessert et le remercier pour sa compétence. Il
nous a fait gagner, je pense, beaucoup de temps, avait des remarques
pertinentes qui nous donnaient l'éclairage rapidement. Alors, lui souligner, M.
le Président, et souligner à la commission toute la valeur que j'accorde au
travail qu'il a fait. Merci beaucoup, on vous en doit une fière chandelle, et je
pense que c'est important de le souligner.
Alors, on aura l'occasion de faire des commentaires,
il y a énormément de choses. Donc, je réserverai mes commentaires, pour ce qui
est du fond des choses, de ce qu'on a accompli, des bouts de chemin qu'on
aurait pu faire, mais somme toute c'est un exercice que je qualifie... que je
catégorise du côté très positif de notre travail parlementaire. Alors, sur le
fond des choses, j'aurai l'occasion de revenir en prise en considération puis à
l'adoption finale. Mais voilà, alors fier du travail, quand même, qui a été
accompli. Voilà, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Avant de céder la parole au ministre, M. le député de Chapleau.
M. Mathieu Lévesque
M. Lévesque (Chapleau) :
Oui, merci beaucoup, M. le Président. Alors, quelques mots rapidement, là, d'abord
pour remercier le ministre de sa confiance pour m'avoir accordé la possibilité
de faire le volet, là, sur les partis politiques. Je remercie également le
collègue, les collègues qui ont bien travaillé dans ce sens-là, également les collègues
de l'opposition. Puis remercier nos directions générales des différents partis,
là, qui ont également mis la main à la pâte, puis évidemment les légistes de
l'État, Me Miville-Deschênes, également l'ensemble de l'équipe au cabinet
du ministre.
Je crois que c'est un excellent projet de
loi, qui va dans la bonne direction de la protection des renseignements
personnels. Donc, merci beaucoup, puis à vous aussi, M. le Président, et le secrétariat.
Merci.
• (11 h 20) •
Le Président (M. Bachand) :Merci beaucoup, M. le député de Chapleau. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Éric Caire
M.
Caire
: Merci,
M. le Président. Mon écran me cache la vue de... Bien, écoutez, moi aussi, je
serai bref, à l'image des collègues. J'aurai plus de commentaires à faire à l'adoption
finale, mais je veux, au premier chef, vous remercier, M. le Président. Je veux
remercier la secrétaire de la commission pour l'excellent travail et tous les
membres de la commission pour l'excellent travail que vous faites toujours et
le support que vous nous donnez pour ces travaux parlementaires qui sont importants.
Je veux aussi remercier les juristes de
l'État qui nous ont accompagnés tout au long de cette aventure, ceux qui ne
sont pas ici et ceux qui sont ici, avec un remerciement particulier pour
Me Miville-Deschênes, moi aussi, puis que j'ai vu grandir à travers cette
expérience parlementaire. Je ne pense pas me tromper en disant qu'il y a des
choses qui ont été modifiées de la première journée à cette journée-ci. Puis
j'espère qu'ils ont apprécié l'expérience avec nous, comme nous avons apprécié
l'expérience avec eux.
Remercier le collègue de René-Lévesque, le
collègue de Jean-Lesage, le collègue de Gouin pour leur participation. Je n'ai
pas, M. le Président, oublié mon collègue de LaFontaine. Je voulais juste avoir
des mots <particuliers pour lui...
M.
Caire
:
...apprécié l'expérience avec nous, comme nous avons apprécié l'expérience avec
eux.
Remercier le
collègue de
René-Lévesque,
le
collègue de
Jean-Lesage, le
collègue de
Gouin
pour leur participation. Je n'ai pas,
M. le Président, oublié mon
collègue
de
LaFontaine. Je voulais juste avoir des mots >particuliers pour
lui, parce que, compte tenu du travail qu'on a fait et de l'accompagnement, du
début à la fin, lui dire que ça a été très agréable de travailler avec lui. J'apprécie
énormément le travail de fond qui a été fait. Moi, je pense qu'au niveau des
médias on aurait intérêt à regarder un peu plus ce qui se passe ici puis peut-être
un peu moins, en tout cas, ce qui se passe au salon bleu, parce que c'est la
preuve que... oui, il y a un travail partisan qui se fait à l'Assemblée
nationale, puis c'est normal, on fait tous partie de familles politiques puis
on a ça... il y a ce volet-là qui est indissociable dans notre travail, mais il
y a aussi un chapeau de législateur qu'on porte.
Et j'ai travaillé avec des collègues qui
avaient à coeur l'intérêt du Québec, à coeur de doter le Québec d'une législation
solide et qui n'avaient aucun autre intérêt que de produire la meilleure loi
possible. Puis je salue le travail de fond qui a été fait, oui, par le collègue
de La Pinière, mais particulièrement par le collègue de LaFontaine. Ça a
été extrêmement agréable de travailler en sa compagnie. Et, oui, il y a eu des
moments d'humour, puis je pense que ça fait partie du fait qu'ici, bien, à un
moment donné, il faut qu'on ait ces petits moments d'écart là.
Je veux remercier mes collègues de la
partie ministérielle qui nous ont accompagnés, merci beaucoup, avec un
remerciement évidemment particulier à mon collègue de Chapleau. Il me remercie
pour la confiance, mais de retour je veux le remercier de l'excellent travail
qui a été fait, parce qu'on a vu une partie ici de ce qui a été fait sur les
partis politiques, mais c'est des longues heures de discussion, d'être capable
de fédérer l'ensemble des partis politiques autour d'une idée qui était le fait
qu'on doit aussi resserrer les règles autour de comment nous traitons les
informations, les renseignements personnels des Québécois, mais aussi de
concilier l'apport social des partis politiques, parce qu'effectivement les
partis politiques, pour moi, sont des mouvements qui sont extrêmement
importants qui représentent des courants de pensée, des courants de la société.
Et ces véhicules-là doivent aussi être
capables de faire ce travail-là, qui est très particulier, qui ne peut pas être
associé à une entreprise, qui ne peut pas être associé à un organisme public.
Donc, on a cette espèce de bibitte là qu'il faut être capable de caser, puis ça
n'a pas été... ça n'a pas toujours été simple, puis mon collègue de Chapleau,
en collaboration avec les directions générales, notamment des autres partis
politiques, l'a fait de main de maître. La preuve en est le travail qu'on a
fait aujourd'hui et le consensus qui s'est établi autour des articles. Donc, je
le remercie infiniment. J'espère qu'il a apprécié l'expérience, mais moi, je
peux lui dire que je suis extrêmement fier du travail qu'il a accompli
aujourd'hui, vraiment très fier de ce qui a été fait.
Donc, M. le Président, sur le fond, à
l'image de mon collègue de LaFontaine, je garderai mes commentaires pour les
deux dernières étapes, qui sont la prise en considération et l'adoption finale.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup, M. le ministre.
Sur ce, la commission, ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux sine die. Merci <beaucoup. À bientôt.
(Fin de la séance à 11 h 24)
M.
Caire
:
...
sur le fond, à l'image de mon collègue de LaFontaine, je garderai mes
commentaires pour les deux dernières étapes, qui sont la prise en considération
et l'adoption finale. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup, M. le ministre.
Sur ce, la commission ayant accompli
son mandat ajourne ses travaux sine die. Merci >beaucoup. À bientôt.
(Fin de la séance à 11 h 24)