(Onze
heures vingt-trois minutes)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il
vous plaît! Bonjour à tout le monde. Content de vous retrouver. Ayant constaté
le quorum, je déclare la séance de la Commission des institutions ouverte.
Avant de débuter, je
vous rappelle, bien sûr, que le port du masque de procédure est obligatoire en
tout temps, hormis au moment de prendre la parole.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 84, Loi visant à aider les personnes victimes d'infractions criminelles et
à favoriser leur rétablissement.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président. Mme Lavallée (Repentigny) est remplacée par M. Poulin
(Beauce-Sud); M. Zanetti (Jean-Lesage), par Mme Labrie (Sherbrooke).
Étude détaillée (suite)
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Je vous rappelle que les articles 9, 100 à 104, 184, 185, 187 et 188 du projet
de loi sont suspendus. Maintenant, lors de la suspension de nos derniers
travaux, mardi dernier, nos discussions portaient sur l'article 8 du projet
de loi. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Oui. J'aurais un amendement à déposer, M. le Président. Je peux le lire :
Le ministre peut reconnaître des... Donc, l'article 8 du projet de loi est
remplacé par le suivant :
«Le ministre peut
reconnaître des organismes qui prêtent leur concours à la mise en oeuvre des programmes
visant à venir en aide aux personnes victimes d'infractions criminelles, à les
accompagner et à défendre leurs droits.»
Je vais attendre que
ça soit déposé pour...
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce qu'il a
été envoyé?
Mme Weil :
C'est envoyé?
Le
Président (M. Bachand) : M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Une question en lien avec l'amendement, là. Est-ce que
ça fait part de ce que
Mme Gaudreault vous a envoyé?
Mme Weil :
Exactement.
M. Jolin-Barrette :
O.K. Oui, bien, là-dessus, ayons la discussion ensemble, là. Nous aussi, on a
reçu ce que Mme Gaudreault nous a fait parvenir. Alors, j'ai de
l'ouverture à l'amendement qui est déposé par la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Par contre, j'aurais peut-être un libellé un petit peu différent à vous
proposer, à vous suggérer, parce qu'il y a des enjeux. Alors, j'imagine que
vous allez me faire des représentations pour l'article 8 et 9 également,
en lien avec les suggestions que nous avons eues de Mme Gaudreault, fort probablement.
Alors, à 9, je crois
qu'on pourrait donner suite. Oui, à 9, on pourrait donner suite. À 8, on l'a
ajusté un petit peu, puis ça donnerait suite à ce que Mme Gaudreault
souhaite pour les groupes de victimes. Et il y a également une demande pour
la... bien, en fait, pour séparer les chapitres, pour faire... les titres, les
chapitres? Les titres? Les chapitres, pour séparer les chapitres, pour mettre
les droits ensemble d'un côté puis ensuite parler du BAVAC puis des fonds dans
un autre chapitre.
Alors,
si j'ai votre accord, je serais ouvert à déposer des amendements qui vont dans
le sens... qui sont demandés par Mme Gaudreault.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de
Joliette.
Mme Hivon : Oui, puis il y avait aussi... Dans ce
courriel qu'on a tous eu, je pense, avec des bonnes propositions, il y avait
deux éléments ou trois qu'elle souhaitait ramener à l'article 6. Si le ministre
avait une ouverture... Notamment, les personnes emprisonnées plus de deux ans, l'information,
on pourra y revenir, là, mais, je pense, c'est des demandes tout à fait
raisonnables et légitimes.
M. Jolin-Barrette : Par rapport
à l'article 6, ce qu'on me dit, c'est que, dans une des demandes, c'est déjà
couvert actuellement par l'article 6,
pour le droit à l'image de la personne. Le droit à ce que son identité ne soit pas
divulguée, c'est déjà prévu dans le cadre de l'article 6.
Pour le deuxième élément qui est demandé par Mme Gaudreault, on est en
train de faire des vérifications pour voir si on peut l'insérer.
Mme Hivon :
...des peines d'emprisonnement de plus de deux ans, puis tout ça, les
libérations. Parfait.
M. Jolin-Barrette : Oui, mais
ça, on est en train de faire des vérifications puis on vous revient. Alors, ce
que je pourrais peut-être proposer, M. le Président, si la députée de Notre-Dame-de-Grâce
veut retirer son amendement... puis on va déposer l'amendement à l'article 8.
Mme Weil : Très bien, M.
le Président. Je retire mon amendement.
Le Président (M.
Bachand) : Bien, de toute façon, l'amendement n'avait pas été
lu, de toute façon. Ça fait que c'était vraiment pour informer les membres de
la commission. Donc, M. le ministre, je comprends que vous auriez un amendement.
M. Jolin-Barrette : Oui. Alors,
à l'article 8, M. le Président, ajouter, à la fin de l'article 8 du projet
de loi : «Il peut également reconnaître d'autres organismes ayant une
mission semblable.»
Donc, l'article 8 se lirait ainsi. Donc, désormais,
à l'article 8 :
«Le ministre peut reconnaître des centres d'aide
aux personnes victimes d'infractions criminelles qui sont formés de groupes ou
d'organismes communautaires et qui prêtent leur concours à la mise en oeuvre de
programmes d'aide ou d'accompagnement aux personnes victimes.»
Ensuite, on ajoute : «Il peut également
reconnaître d'autres organismes ayant une mission semblable.»
Le
Président (M. Bachand) :
Alors, on n'a pas encore... On a reçu... On vient de le recevoir. C'est tout
chaud. Il est sur Greffier? Alors, il
est sur Greffier. Interventions sur l'amendement du ministre? Mme la
députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil : Ce serait intéressant que le ministre...
bien, qu'on puisse porter la voix de Mme Gaudreault. Est-ce que le ministre veut peut-être
expliquer l'amendement?
M. Jolin-Barrette : Dans le fond,
l'idée, là... À l'article 8, ce qu'on faisait déjà intégralement, c'est qu'on
vient reconnaître des centres d'aide aux personnes... d'infractions criminelles
qui sont formés par des groupes ou des organismes communautaires. Donc, on
parle des CAVAC, ici, notamment, mais la phrase que l'on ajoute va permettre
aussi de reconnaître d'autres types d'organismes qui offrent des ressources
comme ça officiellement aussi.
Donc, on reconnaît déjà les CAVAC. C'était déjà
dans l'ancienne loi. Maintenant, on continue, on pérennise le tout. On prolonge,
dans le fond, la reconnaissance qu'il y avait, mais il y a d'autres organismes
également qui ont des missions semblables,
qui vont pouvoir être reconnus également. Vous connaissez la kyrielle
d'organismes qui offrent du soutien aux victimes. Alors, c'est une
demande des groupes. Alors, on vient, comment je pourrais dire, officialiser le
pouvoir de reconnaissance par rapport à ces organismes-là.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, allez-y, Mme la députée.
Mme Weil : Oui, M. le
Président. Il y a plusieurs semaines, on a eu l'occasion, d'ailleurs... Et je
pense que ça rentre dans ce contexte-là puis je pense que j'ai pu glisser un
mot, à la fin, fin de notre session, mardi. Pour les communautés autochtones
aussi, le ministre, je pense, avait déjà... s'était déjà référé à une
possibilité d'avoir des organismes, aussi, issus de la communauté autochtone,
donc qui pourraient vraiment répondre à leurs besoins plus précisément, donc
pourraient avoir... Ça pourrait être, j'imagine, un CAVAC, mais peut-être autre
chose.
M. Jolin-Barrette : Oui,
effectivement. Donc, tous les organismes qui ont une mission semblable sur le
territoire québécois, incluant des organismes autochtones, pourraient être
reconnus. Donc, ça nous habilite à faire cela.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
du ministre? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa
mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 8 est adopté.
Donc, on revient à l'article 8 tel qu'amendé. Interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
• (11 h 30) •
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 8, tel qu'amendé, est adopté.
M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui, l'article
9, et j'aurais un amendement, M. le Président, qui doit s'en aller sur...
communiquer aux collègues et sur Greffier, dans le fond, en lien...
L'amendement va reprendre ce que Mme Gaudreault nous a demandé dans sa
correspondance également. Donc, je vais lire l'article et ensuite je vais lire
l'amendement.
Donc : «9. Le ministre peut accorder une
subvention à toute personne ou à tout organisme qui remplit les conditions
déterminées par un règlement du gouvernement et qui favorise le développement
de services d'aide aux personnes victimes d'infractions criminelles ou
d'accompagnement de celles-ci, notamment en assurant l'implantation et le
maintien de centres d'aide reconnus.
«Le ministre peut également accorder une
subvention à toute personne ou à tout organisme qui remplit les conditions
déterminées par un règlement du gouvernement et qui favorise la recherche sur
toute question relative à l'aide aux
personnes victimes ou à l'accompagnement de celles-ci de même que la
réalisation et la diffusion de programmes d'information, de
sensibilisation et de formation.»
Commentaire : Cette disposition permet au
ministre d'accorder des subventions à des personnes ou à des organismes qui
favorisent le développement de services d'aide ou d'accompagnement ou qui
favorisent la recherche sur toute question relative à l'aide aux personnes
victimes ou à l'accompagnement de celles-ci. Les modalités de versement de ces
subventions seraient prescrites par règlement du gouvernement.
Donc, l'amendement, M. le Président. Dans
l'article 9 du projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa,
«développement de services d'aide aux personnes victimes d'infractions
criminelles ou d'accompagnement de celles-ci, notamment en assurant
l'implantation et le maintien de centres d'aide reconnus» par «développement et
le maintien des services et des programmes offerts aux personnes victimes
d'infractions criminelles»;
2° remplacer le deuxième alinéa par le
suivant :
«Le ministre peut également accorder une
subvention à toute personne ou à tout organisme qui remplit les conditions
déterminées par un règlement du gouvernement et qui favorise la recherche sur
toute question relative à l'aide, à l'accompagnement ou à l'exercice des droits
des personnes victimes d'infractions criminelles et qui favorise l'accompagnement de celles-ci de même que la
réalisation et la diffusion de programmes de formation, de
sensibilisation et de formation.»
Donc, l'article 9, là, tel
qu'il se lirait, là, ça serait : «Le ministre peut accorder une subvention
à toute personne ou à tout organisme qui remplit les conditions déterminées par
un règlement du gouvernement et qui favorise — et c'est là qu'on
change — le
développement et le maintien des services et des programmes offerts aux
personnes victimes d'infractions criminelles.»
Puis ensuite, 2°, le deuxième alinéa, bien, on
le remplace au complet par ce que je viens de vous lire.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions sur l'amendement? M. le
ministre.
M.
Jolin-Barrette : Donc,
l'objectif de l'amendement, M. le Président, c'est de donner suite... d'ajuster
l'article en fonction de ce que Mme Gaudreault nous a demandé, de
Plaidoyer-Victimes.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon : Non, je
veux juste 30 secondes. Je veux juste mettre côte à côte les deux
demandes.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : La mention
d'accompagnement, elle est retirée, dans le premier alinéa, pour quelle raison?
M. Jolin-Barrette : Oui, la notion
d'accompagnement est retirée. Et je crois que c'était demandé, là, par
M. Gaudreault... par Mme Gaudreault, pardon.
Mme Labrie : Donc, c'est pour ça
qu'elle se retrouve au deuxième...
M.
Jolin-Barrette : Oui, c'est
ça. Ce qu'on me dit également, c'est que l'accompagnement, c'est une forme
d'aide. Donc, lorsqu'on parle d'aide, c'est plus englobant, donc ça inclut
également l'accompagnement.
Mme Labrie : Ce n'est pas écrit
«aide», par contre. C'est juste écrit «développement et maintien des services
et des programmes».
M. Jolin-Barrette : Mais, dans le
deuxième...
Mme Labrie : Ah! dans le...
M. Jolin-Barrette : Oui, «services»
inclut «services d'aide».
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon : Oui, ça
va. Je vois que c'est essentiellement le même libellé.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
Mme
Hivon : C'est
exactement... O.K.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions sur l'amendement? S'il n'y a
pas d'autre intervention sur l'amendement, nous allons procéder à sa mise aux
voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement l'article 9 est
adopté. Donc, on revient à l'article 9 tel
qu'amendé. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 9, tel qu'amendé, est
adopté. Merci beaucoup. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Donc, M. le
Président, je vais avoir des amendements introduisant les articles 9.1 à 9.6,
dans le fond, qui reprennent les dispositions de 100 à 104.
Plaidoyer-Victimes... Mme Gaudreault nous a demandé, dans le fond, de modifier,
comme je vous l'ai dit tantôt, les titres de chapitres. Ça, on va faire
l'amendement, mais à la fin du projet de loi. Ça va avec la renumérotation, et
on va les faire à ce moment-là.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Joliette, s'il vous plaît.
Mme
Hivon : Pour qu'on
se comprenne bien, il est demandé, donc, par Plaidoyer-Victimes que les
articles 8 et 9 soient intégrés avec ceux qui concernent le FAVAC. Ça fait que,
quand le ministre nous dit qu'il revoit les titres, c'est pour répondre à cette
demande-là de plus grande cohérence.
M. Jolin-Barrette : Exactement. Dans
le fond, ce qui est demandé, c'est de regrouper dans un chapitre les droits
puis d'ensuite de regrouper dans un autre chapitre le BAVAC, le fonds pour les
victimes d'actes criminels. Donc, ça va être regroupé dans un autre chapitre,
conformément à la demande qui est présentée.
Mme
Hivon : Oui,
parfait, ce qui organise les services versus ce qui est vraiment des droits.
C'est un peu ça, dans le fond.
M. Jolin-Barrette : Oui, c'est ça,
la logique derrière la demande de Mme Gaudreault, qu'on répond.
Le Président (M.
Bachand) : ...s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui,
l'article 9.1, M. le Président. Insérer, après l'article 9 du projet
de loi, le suivant :
«9.1. Tout organisme qui remplit les conditions
prévues au règlement du gouvernement doit adopter une déclaration qui détaille
chacun des services qu'il offre aux personnes victimes ou chacune des activités
qu'il l'amène à intervenir auprès de celles-ci. Cette déclaration doit être
conforme aux conditions prescrites par ce règlement.
«En outre,
cet organisme doit se doter d'une procédure portant sur la réception et
l'examen des plaintes formulées par
les personnes victimes eu égard aux services qu'il offre ou aux activités
mentionnées au premier alinéa et il inclut cette procédure dans sa déclaration de services. Cette
procédure identifie une personne responsable de la réception des
plaintes.
«L'organisme rend cette déclaration accessible
en tout temps en la publiant sur son site Internet ou, à défaut d'avoir un tel
site, en remettant une copie de celle-ci à toute personne qui en fait la
demande.
«L'organisme transmet, dès
son adoption, une copie de sa déclaration de services au bureau dédié à l'aide
aux personnes victimes d'infractions criminelles constitué en vertu de
l'article 9.2.
«Au plus tard à la date fixée au règlement du
gouvernement, l'organisme transmet au bureau le nombre de plaintes reçues pour
l'année précédant cette date. Cette transmission se fait conformément aux
prescriptions de ce règlement et fournit les renseignements exigés par
celui-ci.
«Le ministre peut vérifier le respect, par un
organisme, de ses obligations d'adopter une déclaration de services et de se
doter d'une procédure de traitement des plaintes prévues au présent article. Il
peut également désigner par écrit une personne qu'il charge d'effectuer cette
vérification.
«L'organisme
visé par la vérification doit, sur demande du ministre ou de la personne
chargée de la vérification, lui transmettre ou autrement mettre à sa
disposition tout document ou renseignement jugé nécessaire aux fins de cette
vérification.
«Le ministre
peut, par écrit, requérir que l'organisme apporte, dans le délai qu'il indique,
des mesures correctrices, qu'il effectue les suivis adéquats ou qu'il se
soumette à d'autres mesures notamment des mesures de surveillance et
d'accompagnement.»
Commentaire : Cette nouvelle disposition
prévoit une obligation pour les organismes que le règlement du gouvernement
ciblerait et qui offrent des services aux personnes victimes d'infractions
criminelles ou qui interviennent auprès de celles-ci d'adopter une déclaration
de services qui inclut une procédure de traitement des plaintes. Cet amendement
donne notamment suite aux recommandations du rapport du Comité d'experts sur
l'accompagnement des victimes d'agressions sexuelles et de violence conjugale.
Donc, pour les explications sommaires, là,
l'idée, c'est que, comme on en a discuté à la séance de mardi, maintenant, le Bureau d'aide aux victimes d'actes
criminels va être chargé de superviser, dans le fond, et d'accompagner
les personnes victimes, mais chacun des organismes qui offrent des services aux
personnes victimes, on peut penser notamment aux corps de police, au MSP, au
DPCP, vont devoir avoir une déclaration de services. Et les éléments dans la
déclaration de services vont être déterminés par règlement du gouvernement, et
il va y avoir, notamment, la procédure de traitement des plaintes.
On identifie qui est la personne responsable,
puis ils vont devoir également transmettre un rapport sur les plaintes reçues
dans l'année, qui va être déposé à l'Assemblée nationale. Donc, le rôle du
bureau d'aide est élargi, mais aussi chacun des organismes... On vient
standardiser les services aux personnes victimes.
• (11 h 40) •
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce,
s'il vous plaît.
Mme Weil : Oui. Est-ce qu'il
y aurait moyen d'avoir un langage ou peut-être une action qui est plus proactive?
Ici, donc, l'organisme rend cette déclaration accessible en la mettant sur
Internet, mais ce n'est pas comme la personne, automatiquement, est informée...
Et on dit qu'en remettant une copie de celle-ci à toute personne qui en fait la
demande... Est-ce qu'il y a moyen... Est-ce
que vous avez vérifié avec d'autres organismes gouvernementaux qui
offrent des services sur... parce que c'est
quand même... On dirait que c'est un peu passif, dans le sens que la personne
pourrait ne pas savoir... avoir un
langage qui montre que l'organisme fait le premier geste et lui transmet
automatiquement, donc, cette déclaration
de services pour que la personne sache tout de suite que, ah, voici la panoplie
de services que je pourrais avoir.
M. Jolin-Barrette : Dans les faits,
la référence policière va en faire une partie par rapport au corps de police,
quand il envoie les informations. Ça, c'est le premier élément. Mais, lorsqu'on
parle des organismes, dans le fond, l'important, c'est de diffuser et de rendre
disponible cette déclaration de services là. Donc, elle va être connue. Elle va
être publicisée, mais on ne peut pas demander, supposons, à systématiquement...
C'est parce que ça dépend de quelle façon les victimes sont en contact avec
l'organisme aussi.
Mme Weil : Excusez-moi. On
parle ici de personnes victimes. Donc, quand on dit «à toute personne qui
en fait la demande», on parle d'une personne qui est victime ou ça pourrait
être d'autres personnes?
M. Jolin-Barrette : Bien, c'est à
toute personne qui en fait la demande. Ce n'est pas nécessairement...
Mme Weil : Donc, c'est large.
M. Jolin-Barrette : C'est plus
large.
Mme Weil : Mais est-ce qu'on
ne serait pas bien avisés d'offrir... bien, de tout de suite donner la
déclaration de services à une victime sans
que la... La victime a besoin de savoir quels sont les services qui sont
offerts automatiquement puis qu'on... je ne sais pas comment la première
rencontre se fait, si c'est en présence... mais que ça soit en présence ou Internet,
qu'on avise tout de suite, proactivement, la personne que voici les services
auxquels vous avez droit.
M. Jolin-Barrette : Bien, moi, je
pense que le fait de la diffuser sur le site Internet, la rendre disponible...
Tu sais, dans le fond, là, les organismes, ils sont là pour accompagner les
personnes victimes. Donc, il faut juste faire attention de ne pas alourdir non
plus tout le processus administratif systématiquement aussi, là. Tu sais, les
gens qui travaillent dans les organismes sont des gens de bonne foi, des gens
dévoués, qui sont là pour accompagner les personnes
victimes. Il y en a certains qui ont déjà des déclarations de services. L'idée, là, c'est de faire en sorte qu'il y
ait un mécanisme de plainte, entre autres, puis de dire
aux victimes : Dans le fond, vous avez des recours avec le BAVAC, l'accompagnement
aussi. Donc, je pense que c'est diffusé, là.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. J'aurais la députée de Sherbrooke, s'il vous
plaît.
Mme Labrie : Oui. Je pense également
qu'on devrait ajouter une mention, peut-être, à la fin du troisième alinéa pour
dire que l'organisme doit remettre une copie de cette déclaration-là à toute
victime qui obtient ses services. Je pense pour vrai que ça devrait remis, là,
sous forme de documentation papier, par exemple, à une victime qui se ramasse
dans un poste de police. Elle devrait quitter les lieux avec entre ses mains la
procédure de plainte et la personne à contacter si elle souhaite porter
plainte.
M. Jolin-Barrette : Bien,
écoutez, ça signifie aussi que... Je ne sais pas, on peut...
Mme Labrie : Je demande ça, parce
que, même si on le dit à la personne, là : Vous pouvez trouver cette information-là
à tel endroit, on s'entend qu'il y a plusieurs victimes qui vont entrer en
contact avec un organisme pour avoir des services à un moment où elles
pourraient être encore en état de choc. C'est beaucoup d'information à gérer, à
absorber en même temps pour elles.
Donc, je
pense que ça vaut la peine de remettre une copie papier de ces informations-là pour qu'éventuellement, à tête reposée, la victime puisse
encore avoir l'information sous la main, là, qu'elle ne puisse pas l'oublier,
que ce recours-là existe, par exemple, puis qu'elle a encore l'information
facilement accessible, parce que, là, ça dit qu'il y a une copie qui est remise
seulement s'il n'y a pas de site Internet, puis c'est seulement si on fait la
demande. Donc, en plus de ça, moi, je proposerais qu'on ajoute une
mention : L'organisme remet une copie de cette déclaration à toute victime
qui reçoit ses services.
M. Jolin-Barrette : Oui, dans
le fond, il y a deux choses là-dedans, là. Puis je comprends ce que la députée
de Sherbrooke me dit, l'argument de la personne qui est en situation de stress
post-traumatique. Ce qu'on me dit aussi... Tu sais, des fois, ce n'est peut-être
pas le moment aussi pour lui donner, à ce moment-là aussi, puis, tu sais, il y
a un suivi qui est fait par les intervenants aussi. Donc, ça, c'est important,
puis les intervenants sont là pour accompagner la personne. Il y aura un
site...
Tu sais, l'autre jour, je vous parlais de
JuridiQC, notamment, pour regrouper toute l'information juridique disponible,
mais, tu sais, il y aura une diffusion proactive aussi. L'idée, c'est
d'accompagner... puis l'information soit disponible pour les victimes. Puis, tu
sais, le bureau d'aide est là aussi pour s'assurer que l'information circule,
que, s'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, le bureau d'aide va
intervenir aussi. Ça fait que c'est juste que, dans les... notamment, dans les
coûts rattachés, supposons, pour les CAVAC, là, qui vont devoir donner la
déclaration de services, entre autres, ils rencontrent plus de 65 000 personnes
par année. Donc, ça augmente leurs coûts aussi en termes papier. Tu sais, il y
a tout ça aussi.
Mme Labrie : ...transmission
électronique, mais ça pourrait être une option qui est proposée aussi, mais...
Puis je fais cette demande-là en pensant en particulier aux services de police,
parce que le ministre nous dit qu'«organismes», ce n'est pas seulement les organismes
communautaires, ça pourrait aussi être un service de police.
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
Mme Labrie : Donc, moi, c'est
particulièrement à ça que je pense. On entend régulièrement des histoires de
victimes qui sont très troublées de la manière dont elles ont été traitées dans
un service de police. Donc, je pense qu'elles doivent déjà avoir en main...
soit qu'on lui a transmis par courriel de manière systématique, soit qu'on leur
en a remis une copie papier. Ça serait au choix de l'organisation, mais je
pense que ça devrait être systématique, puis que la victime n'ait pas à revenir
vers l'organisation après avoir été désappointée des services, là, je le dis
comme ça pour le dire poliment, pour savoir c'est quoi, la procédure de plainte.
Elle devrait déjà l'avoir en main, parce que, si le lien de confiance s'est
déjà brisé, on ne veut pas qu'elle ait à recommuniquer avec l'organisation pour
avoir la procédure.
M. Jolin-Barrette : Oui, mais la
procédure va être disponible en tout temps sur plusieurs plateformes numériques
comme... Elle n'aura pas besoin de le demander. C'est une diffusion proactive
des choses. Même chose, exemple, dans les CAVAC, ils ont des applications
mobiles également aujourd'hui. On pourrait penser de les rajouter sur les
applications mobiles aussi.
Donc, moi, je pense qu'à la fois pour les
ministères, les services de police, les CAVAC aussi, les organismes qui sont
partenaires... Je pense que le fait d'avoir une section très claire sur leur
site Web va permettre à la personne d'y accéder facilement aussi. Puis, si la
personne a reçu un mauvais service, tout va être très bien listé sur le
processus de plainte, et tout ça, et elle n'aura pas nécessairement, comme vous
le dites, besoin de refaire... d'entrer en contact avec l'organisme. Ça va déjà
être préétabli. Puis, si elle a besoin du soutien aussi, le BAVAC va être là
aussi. Tu sais, c'est juste parce qu'il y a d'autres enjeux, puis ce qu'on
veut, principalement, c'est concentrer les sommes directement dans les services
aux victimes.
Le Président (M.
Bachand) : ...Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Il faut savoir que ce n'est pas tout le monde qui a accès à Internet. Donc, il
faut prévoir qu'on pose la question. Et d'ailleurs, c'est une population souvent
très vulnérable, et on serait surpris, le nombre de personnes qui n'ont pas
d'application. Donc, moi, je pense qu'il faut avoir quelque chose ici, ça
serait peut-être prévu dans un règlement, tout ça, mais qui est quelque chose
dans le langage qui montre qu'on comprend qu'il y a une obligation de l'État de
vraiment bien encadrer cette personne, puis qui offre une panoplie de services,
puis qu'on veut que vous le sachiez. Donc, c'est juste quelque chose dans le
langage qui... Ici, on dit, donc, si l'organisme n'a pas l'Internet, mais il y
a aussi la victime qui ne pourrait pas avoir accès à l'Internet. Ça, on ne le
sent pas.
M. Jolin-Barrette : Mais, là-dessus,
là, l'alinéa trois, là, c'est : «...en remettant une copie [à] celle-ci à
toute personne qui en fait la demande.» Donc, la personne qui est la...
Mme Weil : Oui, mais la
personne doit faire la demande.
M. Jolin-Barrette : Mais il faut
juste se remettre en perspective, là. Supposons, dans les CAVAC, là, bien, les
intervenants qui sont là dans les CAVAC, là, ils travaillent au meilleur
intérêt des personnes victimes. S'ils ne sont pas satisfaits, eux... Ils sont
là pour l'accompagner puis ils vont avoir également leur procédure.
Prenons un cas d'exemple, une personne qui
n'aurait pas été satisfaite, supposons, de son processus avec un corps
policier, O.K., puis qui est avec... généralement, va aller au CAVAC par la
suite, mais l'intervenant du CAVAC qui est là, lui, il connaît, dans le fond,
l'ensemble des ressources puis il va avoir de la formation puis de la sensibilisation
sur ses nouvelles déclarations de services. Ça fait qu'ils vont pouvoir
accompagner aussi la personne qui, supposons, aurait eu des récriminations par
rapport au service de police, mais l'intervenant au CAVAC va pouvoir le guider
et, même au CAVAC, lui faire la demande si la personne ne veut pas recontacter
le service de police également. Même chose au niveau du BAVAC, le BAVAC va être
là aussi pour soutenir la victime.
C'est juste une question de... Tu sais, je veux
juste être clair, là, ce n'est pas qu'on ne veut pas donner le document, c'est
juste... Je ne veux pas alourdir le fardeau de chacune des organisations en
termes de papier.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Sherbrooke, s'il
vous plaît.
• (11 h 50) •
Mme Labrie : C'est juste que ce
n'est pas systématique que les gens vont aller cogner à plusieurs portes. Puis d'ailleurs
ça fait partie des raisons pour lesquelles, dans le rapport, on proposait justement
qu'il y ait une intégration des services à chacun des endroits. On peut penser qu'il
y a effectivement des victimes qui vont aller dans un CAVAC après être allées
auprès des policiers, mais moi, je ne le prends pas pour acquis. Puis
d'ailleurs on voit des histoires où, quand le lien de confiance est brisé avec
une organisation, il est brisé envers le système au complet. Les gens ne
veulent plus se tourner vers aucune ressource parce qu'ils ne croient plus que
ça va répondre à leurs besoins.
Ça fait que moi, j'insiste. Puis je comprends le
souci du ministre de ne pas alourdir. Moi, je n'insisterai pas pour qu'on
remette une copie papier, notamment pour des raisons environnementales, là,
mais je pense qu'on devrait inscrire dans la loi que l'organisme qui est en
contact avec une victime a l'obligation de lui transmettre directement... pas
juste en le rendant disponible sur son site Web, mais de lui transmettre directement
cette documentation-là. Si elle n'a pas de courriel, ça pourra lui être remis
papier. À ce moment-là, ce sera peut-être plus exceptionnel, mais ce sera
possible aussi. Peut-être que, de manière plus générale, ça pourrait être fait
en lui transmettant par courriel puis, de manière plus spécifique, dans
certains cas, par papier.
M. Jolin-Barrette : Là, je suis
d'accord avec le point, là, de la députée de Sherbrooke, là. C'est juste au
niveau de la mécanique, là, est-ce que... Si on vous proposait un libellé, là,
qui dit, bon : L'organisme rend cette déclaration accessible en tout temps
en la publiant sur son site Internet ou, à défaut d'avoir un tel site, en
remettant une copie à celle-ci, à la personne qui en fait la demande, puis on
rajoutait une phrase, puis là on me corrigera, là, puis on dirait :
L'organisme doit informer la personne de la déclaration de services, comme...
Mme Labrie : Et du mécanisme de
plainte.
M. Jolin-Barrette : ...et du
mécanisme de plainte, est-ce que ça vous irait? Ça éviterait...
Mme Labrie : Oui, puis on peut
inscrire : L'organisme doit informer systématiquement la victime de la
déclaration de services et du mécanisme de plainte, quelque chose comme ça,
juste pour que ce soit bien clair qu'il faut le faire, un peu comme les
policiers doivent dire aux victimes systématiquement qu'elles ont droit à un
avocat... pas aux victimes, mais aux accusés... qu'elles devraient aussi avoir
l'obligation de dire aux victimes que...
M. Jolin-Barrette : Oui, ce
qu'on me dit, c'est que «doit» implique «systématiquement».
Mme Labrie : Ça l'implique?
M. Jolin-Barrette : Oui, c'est
une obligation.
Le Président
(M. Bachand) : Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce,
peut-être, pour rajouter...
Mme Weil :
...très bien. C'est exactement l'esprit de tous les amendements qui ont été
apportés puis... du projet de loi, c'est d'être proactif, et de reconnaître
cette vulnérabilité, et que l'État le reconnaisse. Et puis, bon, moi, je suis
très à l'aise avec cet amendement.
M. Jolin-Barrette :
O.K. Mme la députée de Joliette?
Mme Hivon :
Je suis pour. Il faut changer le fardeau pour faciliter la vie des victimes.
Mais moi, j'ai une question plus...
M. Jolin-Barrette :
Bien, juste avant ça, donc, on peut préparer l'amendement?
Mme Hivon :
Oui.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon :
Mais je ne sais pas si ma collègue avait terminé.
Une voix :
...
Mme Hivon :
O.K. Moi, c'est vraiment... Le ministre nous dit que ce n'est pas juste les
organismes communautaires qui sont visés. Moi, je veux savoir si les
ministères sont visés dans...
M. Jolin-Barrette :
La réponse, c'est oui. Dans le fond, c'est que tout organisme qui remplit les
conditions prévues par règlement du gouvernement doit adopter une déclaration
qui détaille chacun des services.
Mme Hivon :
Oui, et donc, oui, les corps de police, oui, le DPCP, mais le ministère de la
Justice, oui, le ministère de la Sécurité publique, le ministère Santé et
Services sociaux. Donc, dans le règlement qu'on n'a pas sous les yeux... Si jamais, le ministre, ça lui tente,
là, vu qu'on est très avancés, j'imagine, ses règlements sont très avancés
aussi, on serait heureux de le voir, mais il va prévoir dans le règlement... il
va mettre sur le même pied, et je veux juste que ce soit très clair, les
ministères, les organismes d'État puis les organismes communautaires.
M. Jolin-Barrette :
La réponse, c'est oui, dans le fond, tous les organismes qui interviennent
auprès de la personne victime dans le processus.
Mme Hivon :
Oui, parce que, souvent, on parle des ministères et organismes, hein, dans le
langage de l'État. Ça fait que, pour moi, ce n'était pas clair, et je me
demande si ce ne serait pas une bonne idée de l'inscrire, parce que, souvent,
dans le langage général, on dit : Les ministères et organismes.
On dit toujours ça. Ça fait que moi, quand j'ai lu «organismes», j'étais loin d'être convaincue que les ministères
l'étaient. Il me semble que ce serait une précision souhaitable.
M.
Jolin-Barrette : Oui, alors, dans le même amendement, on va
rajouter : tout ministère ou organisme qui remplit les conditions.
Le Président (M. Bachand) : Pour ma compréhension, M. le ministre, donc vous allez le changer à chaque alinéa?
M.
Jolin-Barrette : Alors, oui, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : D'accord, juste
pour être certain.
M.
Jolin-Barrette : On ne peut rien vous cacher, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Et ce que je comprends aussi, c'est
que vous allez nous proposer un nouvel amendement. Donc, on pourra retirer
celui-ci, à ce moment-là, en termes de...
M.
Jolin-Barrette : Bien, c'est ça, je ne peux sous-amender, M. le
Président. Alors, vous avez encore une fois raison, M. le Président, deux fois
de suite.
Le
Président (M. Bachand) : Je vais aller m'acheter un billet de
6/49. Donc, en attendant de recevoir le nouvel amendement du ministre, est-ce
que vous voulez qu'on continue à ce moment-là?
M.
Jolin-Barrette : Bien, je ne sais pas. Est-ce que vous avez d'autres questions?
Le
Président (M. Bachand) : On va attendre, bien sûr, de recevoir
l'amendement, mais... parce que, déjà, on pourrait peut-être poursuivre si...
parce que c'est comme vous voulez, là. Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon : On parle que l'organisme va transmettre au
bureau le nombre de plaintes reçues, mais ce qu'il fait avec les plaintes, les mesures, les changements,
les corrections, est-ce que c'est prévu qu'il doit en faire état? Parce
que c'est...
M.
Jolin-Barrette : Qui, l'organisme?
Mme
Hivon :
Oui, c'est parce que, c'est ça, on dit, cinquième alinéa : «Au plus tard à
la date fixée au règlement du gouvernement, l'organisme transmet au bureau le
nombre de plaintes reçues pour l'année précédant cette date. Cette
transmission...», blablabla.
M. Jolin-Barrette : Donc, à l'alinéa suivant, vous avez : «Le ministre
peut vérifier le respect, par un organisme, de ses obligations d'adopter
une déclaration de service et de se doter [d'un mécanisme de] plaintes...»
Mme
Hivon :
C'est ça, mais ça, c'est vraiment juste son obligation de se doter de sa déclaration
de services. Mais qu'est-ce qu'il fait avec les plaintes? Donc, les mesures
correctrices qu'il a apportées... Je ne dis pas qu'il va donner, dans le
rapport, une réponse à chaque plainte, mais qu'il dise les enseignements qu'il
a tirés des plaintes et les changements qu'il apporte.
M.
Jolin-Barrette : Oui, dans le fond, à l'alinéa suivant, le pouvoir de
vérification du ministre permet de vérifier ce qui est fait avec les plaintes.
«L'organisme
visé par la vérification doit, sur demande du ministre ou de la personne
chargée de la vérification, lui transmettre ou autrement mettre à sa disposition
tout document ou renseignement jugé nécessaire aux fins de cette vérification.»
«Le ministre peut,
par écrit, requérir que l'organisme apporte, dans le délai qu'il indique, des
mesures correctrices, qu'il effectue les
suivis adéquats ou qu'il se soumette à d'autres mesures notamment
des mesures de surveillance et d'accompagnement.»
Mme
Hivon :
Je comprends, mais, encore une fois, pour moi, on serait beaucoup plus
proactifs et transparents, si l'organisme se devait de le faire de manière
proactive, à sa propre initiative, plutôt que d'attendre que le ministre le lui
demande, donc, parce qu'on aurait tout ça ensemble puis on serait capables de
voir : O.K., voici les plaintes, le nombre de plaintes, voici ce qui a été
fait. Là, le public ne sait pas. Est-ce que le ministre va demander... Qu'est-ce
qui va arriver avec ça? Comment ça va être transmis? Est-ce qu'on va le savoir
publiquement?
Puis le ministre a
décidé de ne pas mettre de recours propre. Je pense que, minimalement, il
faudrait avoir une démarche transparente de ce qui a été fait comme
changements, parce que, vous savez, j'en parlais mardi, mais il y a des
mécanismes de plainte dans plein d'organismes, mais malheureusement on a pu
voir... Dans les CHSLD, dans les hôpitaux ou dans plein d'endroits, puis on
pourrait en parler longuement pour les victimes aussi, on peut bien faire des
plaintes, mais les choses ne changent pas.
M. Jolin-Barrette :
Oui, dans le fond, dans le règlement, là, on va venir prévoir les
renseignements qui vont être exigés, et, c'est ça, dans le fond, ça va... Le
rapport va être publié à l'Assemblée nationale, un rapport sur le nombre de
plaintes, mais, par rapport aux renseignements qui vont être exigés, ça va être
par voie réglementaire. Donc, on va venir préciser dans le règlement ce qu'on
va exiger de l'organisme.
Mme Hivon :
Mais pourquoi le ministre... On pourrait tout simplement ajouter, après
«l'organisme transmet au bureau le nombre de plaintes reçues pour l'année
précédant cette date», «et les mesures correctrices et changements mis en place
à la suite du dépôt de ces plaintes. Cette transmission se fait...» Bon, je
veux dire, on l'inscrirait là puis on aurait au moins une nécessité que les
organismes fassent preuve de transparence.
Le
Président (M. Bachand) : M. le ministre.
M. Jolin-Barrette :
Je ne suis pas contre. Par contre, ce qu'on me dit, c'est que, pour les organismes,
supposons, les organismes communautaires, ça va alourdir le processus, là.
Mme Hivon :
Mais à quoi ça sert d'avoir un processus de plainte, si on ne sait pas ce qui a
été changé à la suite des plaintes?
M. Jolin-Barrette :
Bien, l'idée, là, c'est juste en termes de reddition de comptes, là. C'est
juste ce à quoi je veux vous sensibiliser, là.
Mme Hivon :
...organismes communautaires dont on parle, ce sont les CAVAC, les CALACS.
M. Jolin-Barrette :
Et tout autre organisme qui serait reconnu, qui offre du soutien aux personnes
victimes.
Mme Hivon :
Oui, c'est ça, en vertu de...
M. Jolin-Barrette :
Bien, qui sont financés par nous, là.
Mme Hivon :
Qui sont financés par vous, vous, BAVAC, vous, ministère.
• (12 heures) •
M. Jolin-Barrette :
C'est ça.
Mme Hivon :
C'est ça, pas tout organisme qui est financé au PSOC, là, qui... on se
comprend.
M.
Jolin-Barrette : Bien non, mais ceux qui offrent du service aux
personnes victimes. C'est parce que moi, je ne voudrais pas non plus qu'on se
retrouve à se faire dire : Bien, écoutez, là, nous, maintenant, il faut
consacrer une ressource ou x nombre... La ressource qui était dédiée au soutien
aux personnes victimes, maintenant, on la sort du terrain, puis là il faut
qu'elle réponde à ces exigences-là de donner suite, tu sais, vous comprenez...
Mme
Hivon :
Oui, je comprends.
M.
Jolin-Barrette : Ça fait que, si, à chacune des plaintes qu'il y a,
bien, systématiquement, il y a la mesure correctrice
qui a été donnée, qui rentre au BAVAC... même au BAVAC, là, aussi, là, ils vont
se retrouver ensevelis, là.
Mme
Hivon :
Mais ce n'est pas le sens de la demande de rendre publique la réponse à chaque
plainte, c'est de dire : Les changements structurels, les modifications
qui ont été apportées dans le traitement des dossiers des victimes, dans
l'accompagnement des victimes... Moi, je pense qu'il y a une charge de travail
claire qui s'ajoute avec la demande initiale, qui est à 9.1, de créer une telle
déclaration, d'avoir un mécanisme de plainte. S'ils ont un mécanisme de
plainte, il va falloir qu'ils traitent les plaintes. Donc, j'imagine que le
BAVAC va mieux financer les organismes, là. Dans la réforme, j'imagine qu'il va
y avoir de l'argent pour ça parce qu'on leur demande des obligations
supplémentaires.
Mais, pour moi, ça va
de soi que c'est un tout. Si tu dois maintenant avoir une politique de service
aux citoyens, de traitement des plaintes, bien, ce n'est pas la fin du monde,
dans ton rapport, de dire : Voici les changements et les mesures
correctrices qui ont été apportées.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de Sherbrooke, s'il
vous plaît.
Mme Labrie :
Oui, je veux vraiment aller dans le même sens, là. Je pense qu'on devrait
modifier l'alinéa pour écrire «l'organisme transmet au bureau le nombre de
plaintes reçues pour l'année précédant cette demande, la nature de ces plaintes
ainsi que le suivi effectué», ou quelque chose comme ça, parce qu'autrement,
juste le nombre, ce n'est pas suffisamment d'information.
Sur la question du
fardeau de travail que ça occasionne, j'ai quasiment le goût de dire :
Tant mieux si c'est lourd pour les organismes de faire ça, ça va peut-être les
inciter à changer leurs pratiques pour qu'il y ait le moins de plaintes possible. Parce qu'idéalement on veut
qu'il n'y en ait pas, des plaintes. On veut que le service soit
suffisamment de qualité pour que les victimes n'aient pas à s'en plaindre.
Donc, je pense que
c'est nécessaire d'aller loin dans la reddition de comptes par rapport à ça.
Puis les organismes seront bien avisés qu'on va s'attendre à un suivi détaillé
de ces plaintes-là, puis de ce qui a été fait pour en assurer le suivi, puis
elles vont prendre les moyens de réduire le nombre de plaintes. C'est vraiment
l'objectif, là.
Le
Président (M. Bachand) : M. le ministre.
M.
Jolin-Barrette : Moi, là, j'ai vraiment le souci, là, que les
ressources qui sont en place, là, dans les organismes servent véritablement à
accompagner les personnes victimes, là. Je ne veux pas créer que le service administratif
représente, là, un fardeau important. Je suis d'accord avec vous deux, là,
relativement au fait que, quand il y a des
enjeux relativement à certains dossiers puis qu'il y a une plainte, qu'est-ce
qui doit être corrigé dans l'organisme, ce soit corrigé. Mais parfois vous avez des plaintes, puis dans tous les
organismes, il y en a, là, vous avez des plaintes qui ont des suites, vous avez des plaintes qui n'ont
pas de suite non plus, pour de multiples raisons, là, puis vous savez
pourquoi.
Alors, moi, je pense
qu'avec le pouvoir de vérification du ministre par rapport... Parce qu'on va le
voir aussi, là, tu sais, si l'organisme a cinq plaintes par année ou 500
plaintes par année, ça va sonner des cloches aussi. Mais, par voie
réglementaire, un, on a le pouvoir d'aller vérifier, d'apporter des mesures
correctrices. On va le savoir, puis le BAVAC est là aussi pour accompagner les
personnes victimes. Ça fait que, par règlement, on va venir mieux spécifier...
Mais on ne peut pas exiger qu'à chacune des plaintes il y ait la mesure
corrective qui soit envoyée au BAVAC, là. On va créer, là, de la paperasse, on
va créer de la bureaucratie. Moi, j'aime mieux que les ressources soient mises
vraiment sur les ressources allouées aux services.
Mme Labrie :
Moi, personnellement, ce n'est pas ce que j'ai dit, là, la mesure correctrice,
j'ai parlé d'ajouter la nature des plaintes.
Parce que moi, je ne veux pas qu'un organisme fasse juste dire : Bon,
bien, on en a reçu 38. Tu sais, je
pense qu'on a besoin de savoir c'est quoi, la nature de ces plaintes-là, puis
on a besoin de savoir ce qui en a été fait, là. Ils les ont-tu laissées dormir sur le coin d'un bureau ou ils ont...
Est-ce qu'ils ont pris contact avec la victime? Est-ce que ça s'est... Tu sais, le niveau de détail, après ça,
on... il peut être précisé par règlement. Mais ce que je ne comprends pas,
c'est que là le ministre, tout à l'heure,
nous disait : Bien, ce qui va être demandé exactement aux organismes, ça
va être précisé dans le règlement.
Dans le fond, nous, on
essayait juste de le faire rajouter dans la loi, mais il nous disait que ce
serait déjà dans le règlement. Puis là, finalement, il nous dit : Bien là,
ça va alourdir leur travail. Si c'était déjà prévu que ce soit dans le
règlement, ça n'alourdit pas leur travail de l'ajouter aussi dans la loi.
M. Jolin-Barrette : Non, non, mais
le point, c'est par rapport, entre autres, à ce que la députée de Joliette
proposait sur chacun des... Mais si, là, on prend un libellé, là, sur la nature
de la plainte, tu sais, dans l'information qui est transmise, là, sur la
nature, mais il faut juste faire attention aux confidentialités des dossiers,
là, puis de la plainte, là. Mais si on dit : Qu'est-ce que vous disiez, la
nature et...
Mme Labrie : Le suivi effectué.
Après ça, on peut le formuler autrement, là, moi, ça ne me dérange pas. Mais
c'est juste que, tu sais, tel que rédigé en ce moment, là, c'est juste le
nombre, ça ne nous donne absolument pas d'information sur ça relève de quoi.
Est-ce que c'est des plaintes sur les délais? Est-ce que c'est des plaintes sur
l'attitude du personnel? Tu sais, on a besoin de plus d'information que ça.
M. Jolin-Barrette : O.K. Bien, si on
mettait, supposons, dans la loi, là, «la nature et l'issue des plaintes»...
Mme Labrie : Moi, je pense que ce
serait déjà un peu plus complet. Après ça, le règlement pourra être un peu plus
détaillé, au besoin, mais je pense que c'est nécessaire, au moins, d'ajouter
ça, là, «la nature et l'issue des plaintes». Puis c'est... le pouvoir de
vérification que le ministre se donne est important aussi, là, parce
qu'éventuellement, si on constate que, dans un organisme, il y a un nombre qui
semble démesuré de plaintes, il faudrait qu'il puisse y avoir même une
révision, là, de toutes ces plaintes-là, qui... pour pouvoir prendre la mesure
du problème, peut-être, interne de cet organisme-là.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Joliette, s'il vous plaît.
Mme
Hivon : Oui, je
suis d'accord pour «la nature des plaintes», là. Je pense que ça, c'est très
précieux de savoir, est-ce que c'est un enjeu de n'avoir pas été reçu avec
courtoisie versus carrément ne pas avoir eu le service. Ça fait que ça, tout à
fait... Moi, je veux juste comprendre ce que le ministre veut dire par
«l'issue», là. Est-ce que ça veut dire, elle aurait été retenue ou rejetée,
quelque chose... Je veux comprendre ce qu'il veut dire.
Mais moi, ce que je proposais... Moi, je ne
trouve pas que c'est si lourd. Je ne m'attends pas à ce qu'il... Non, mais je
fais juste... je veux expliquer ma vision au ministre. Moi, je parlais de
«changements et mesures correctrices apportés au sein de l'organisation en
suivi des plaintes». Ce n'est pas du tout chaque plainte, c'est ce qui
nécessite un peu une adaptation de
l'organisation, dans le fond, puis c'est juste ça. Ça peut être une page, dans
le rapport, qui dit : On a eu plusieurs plaintes sur tel enjeu, ce
qui fait en sorte que nous avons changé notre processus d'accueil, par exemple.
C'est ça qui m'apparaît important d'avoir puis
c'est ça que je pense qu'il est important d'avoir dans la loi, pour qu'on
comprenne que ce n'est pas juste une affaire quantitative, mais qu'on va
vouloir voir, pas chaque plainte de chaque personne, ce qu'on en a fait, en
tout cas, ce n'était pas ça, le sens, je pense, mais comme organisation,
comment on s'est ajusté à la suite des plaintes.
M. Jolin-Barrette : O.K. Pouvez-vous
répéter, changements...
Mme
Hivon : Oui, «les changements et les mesures correctrices
apportés au sein de l'organisation en suivi — du ministère ou de l'organisme, j'imagine — en
suivi des plaintes», ce qui ne veut pas dire le traitement de chaque plainte.
Une voix : ...
Mme
Hivon : Oui, c'est
ça.
Le Président (M.
Bachand) : M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : O.K. Est-ce
qu'on termine ça là?
Mme
Hivon : Oui.
Le Président (M.
Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur...
M. Jolin-Barrette : O.K. Ça fait
qu'on va ajouter «nature», «l'issue», puis ce qui est proposé par la députée de
Joliette. Juste avant qu'on puisse fermer l'amendement, est-ce que Mme la
députée de Notre-Dame-de-Grâce...
Mme Weil : 9.1, oui... C'est
autre chose, mais ce n'est pas sur cet enjeu-là.
M. Jolin-Barrette : Non, non, je
sais bien, mais tant qu'à faire un amendement...
Mme
Hivon : ...
M.
Jolin-Barrette : Bien, c'est ça, tu sais, le bar est ouvert...
Mme Weil : Profitez-en!
M. Jolin-Barrette : ...mais il reste
une minute.
• (12 h 10) •
Mme Weil :
«Last call».
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
M. Jolin-Barrette : C'est ça, «last
call» : Commandez, mais nos réfrigérateurs sont pas mal à sec, alors...
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, après ça, la
députée de Joliette.
Mme Weil : Un, deux, trois,
quatre, cinq, sixième alinéa, donc, «le ministre peut», c'est vraiment dans le
langage, on le sait, dans beaucoup de lois, qu'un ministre peut vérifier, il
peut, etc. Mais, puis c'est peut-être question de... pour les légistes, «le
ministre vérifie», on ne pourrait pas la changer par «le ministre vérifie le
respect — parce
qu'on parle du respect — par
un organisme de ses obligations d'adopter une déclaration de services», etc.?
Évidemment, c'est toujours le «peut», ici, dans cet article. Je ne sais pas si,
ailleurs, on a toujours préservé la formulation «peut», et quels sont les
arguments pour maintenir ce style de...
M. Jolin-Barrette : Bien, c'est
préférable, le «peut vérifier», parce que ça permet au ministre de le faire. Ce
n'est pas systématiquement qu'il le fait, là. Donc, dans la majorité de la
législation, c'est «peut» ou «doit». Donc, c'est un pouvoir habilitant.
Mme Weil : Donc, qu'est-ce
qui est conçu pour vérifier, justement... Bien, qui vérifie que les organismes
respectent leurs obligations?
M. Jolin-Barrette : Bien, dans le
fond, ça va être le BAVAC...
Mme Weil : C'est le BAVAC.
M. Jolin-Barrette : ...le BAVAC qui est là pour accompagner. Ça fait
que, dans le fond, «le ministre peut», ça va être confié au BAVAC, une
personne qui va être dédiée au BAVAC, dans... pour faire le suivi avec les
organismes.
Mme Weil : Oui, mais est-ce
qu'ici on pensait que, dans certains cas précis, dans certains cas
particuliers, peut-être que le ministre va vouloir porter attention ou... On ne
comprend pas trop l'intention.
M. Jolin-Barrette : Non, non, mais,
dans le fond, c'est un pouvoir habilitant au ministre. Alors, nous, on va avoir
quelqu'un au BAVAC qui va être là pour faire le lien avec les organismes en
lien avec la déclaration de services. Puis lui, il peut vérifier avec les
organismes s'il y a des enjeux par rapport aux plaintes, justement, par rapport
aux suivis, aux mécanismes. Il va pouvoir faire des vérifications. Dans le
fond, c'est un pouvoir habilitant pour le ministre...
Mme Weil : Mais ça ne devrait
pas...
M. Jolin-Barrette : ...de poser des
questions.
Mme Weil : ...plus
systématiquement, comme une évaluation périodique pour voir si...
M.
Jolin-Barrette : Il faut
juste comprendre que, dans le fond, ce n'est pas le ministère de la Justice,
là, tu sais, c'est très... c'est des partenaires du réseau, là. Ça fait
qu'il faut juste faire attention aussi, tu sais, ils sont là pour accompagner
les victimes, tout ça, ils sont financés, mais il ne faut pas non plus, là, que
ça devienne... Tu sais, le pouvoir est là, on a le pouvoir d'y aller, de
vérifier tout ça, mais je ne veux pas alourdir le fardeau des organismes
communautaires...
Mme Weil : Non, j'essaie
juste de... Oui.
M. Jolin-Barrette : ...il faut
vraiment que ça soit dirigé vers les ressources, là.
Mme Weil : Et donc «il peut
également désigner par écrit une personne qu'il charge d'effectuer cette
vérification», on a l'impression que c'est dans un cas particulier, qu'il y a
peut-être des problèmes...
M. Jolin-Barrette : Bien, c'est
parce que...
Mme Weil : ...et que ce
pouvoir discrétionnaire est dans un contexte particulier.
M.
Jolin-Barrette : Non, mais,
règle générale, c'est un pouvoir qui est habilitant. Donc, quand il y a
des enjeux, la personne qui va être au BAVAC va avoir les outils pour y
aller. Il n'y a vraiment pas d'enjeu, là, avec ce libellé-là.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon : Oui. Le dernier point, là, qui m'apparaît
important, c'est juste qu'on soit certain qu'il y a quelque part la référence au fait qu'on
doit informer les victimes des résultats de l'examen de leur plainte. Ça va de
soi, là, vous allez peut-être me dire, mais c'est parce qu'on ne l'écrit pas.
Ce n'est pas écrit nulle part, comme... À moins qu'on le mette dans l'article
6, dans les droits, mais juste être sûre que c'est là. J'imagine que ça va être
dans la déclaration...
M. Jolin-Barrette : Oui, dans la
déclaration de services.
Mme
Hivon : ...mais je
veux juste que ça paraisse quelque part, parce que, trop souvent, il y a des
organismes où tu fais une plainte puis tu n'as pas vraiment de nouvelles.
M. Jolin-Barrette : Ça va être prévu
dans le mécanisme de plainte, puis, dans le fond, dans la déclaration de
services qui va être validée par le BAVAC, on va s'assurer du suivi.
Mme
Hivon : Puis ça,
on va s'en assurer, parce que ça va être écrit dans le règlement qui va venir
prescrire ce que doit contenir...
M. Jolin-Barrette : C'est ça. Exactement.
Mme
Hivon : O.K. Ça,
c'est sûr, béton, le ministre s'engage à ce que ça soit dans son règlement?
M. Jolin-Barrette : Me Joncas, est-ce
que je peux jurer ça?
Une voix :
...
M. Jolin-Barrette : Mais ça va être
écrit dans le règlement.
Mme
Hivon : Sinon, on
peut l'écrire à l'article 6.
M. Jolin-Barrette : Alors, on me dit
que ça va être prévu dans le règlement, et je m'engage à ce que ça soit prévu
dans le règlement.
Mme
Hivon : O.K. C'est
bon.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme
Hivon : Vous avez beaucoup
de pouvoir, hein? J'imagine que vous le sentez. C'est vous qui faites que le ministre
peut s'engager ou non, c'est quand même quelque chose.
Des voix : Ha, ha, ha!
Mme Labrie : Moi, c'est sur le
deuxième alinéa. Dans le fond, il y a une mention qui dit : «Cette
procédure identifie une personne responsable de la réception des plaintes.» Je
pense qu'on devrait aussi clarifier que la procédure identifie le délai auquel
la personne devrait s'attendre pour le traitement de sa plainte. En nombre de
jours ouvrables, pas besoin de le préciser ici, là, mais, dans le règlement, ça
devrait être précisé, mais, en tout cas... Je pense que la procédure doit
nommer pas juste la personne responsable, mais aussi quel va être le délai
auquel la victime peut s'attendre pour avoir un suivi, là, je ne sais pas,
15 jours ouvrables, là, mettons.
M. Jolin-Barrette : O.K. Ça va être,
dans la déclaration de services, par voie réglementaire.
Mme Labrie : Donc, dans le règlement,
ça va être écrit que la procédure doit identifier le délai.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Mme Labrie : Ça, c'est confirmé
aussi, le ministre prend le même engagement que...
M. Jolin-Barrette : C'est confirmé
aussi.
Mme Labrie : O.K. Et pourquoi on ne
l'écrit pas dans la loi, à ce moment-là, si c'est confirmé, puisqu'on l'écrit
pour la personne responsable?
M.
Jolin-Barrette : Bien, parce que, dans les modalités du règlement, on va
venir ajuster certains éléments, là. Le règlement est en cours de rédaction,
mais c'est dans les bonnes pratiques de prévoir, dans le mécanisme de plainte,
le délai dans lequel on prévoit.
Mme Labrie : Ça fait que ça ne sera
pas juste recommandé comme une bonne pratique, ça va être obligatoire.
M. Jolin-Barrette : Ça va être dans
le règlement.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement proposé par le ministre?
M. Jolin-Barrette : Alors, est-ce
qu'on est prêts à retirer l'amendement? C'est envoyé déjà, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Ça s'en vient, ça s'en vient.
M. Jolin-Barrette : Oui. Alors, vous
comprenez que tous les changements que nous faisons, M. le Président, visent à
répondre aux commentaires que nous avons eus, aux commentaires de nos collègues
aussi. Alors, c'est pour ça que je vais vous présenter l'amendement, M. le
Président, qui ne saurait tarder, M. le Président, et qui sera disponible sur
Greffier, à l'article 9.1. Alors, j'imagine que je dois vous demander le consentement
pour retirer?
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a consentement
pour retirer l'amendement qu'on nous avait présenté, 9.1? Donc, l'amendement est
retiré. M. le ministre...
On va suspendre quelques instants, M. le
ministre, parce que c'est un amendement important. Alors, on suspend quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 17)
(Reprise à 12 h 20)
Le Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. M.
le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. Alors, l'article 9.1 :
Insérer, après l'article 9 du projet de loi :
«9.1. Tout ministère ou organisme qui remplit
les conditions prévues au règlement du gouvernement doit adopter une
déclaration qui détaille chacun des services qu'il offre aux personnes victimes
ou chacune des activités qui l'amène à
intervenir auprès de celles-ci. Cette déclaration doit être conforme aux conditions
prescrites par règlement.
«En outre, ce ministère ou cet organisme doit se
doter d'une procédure portant sur la réception et l'examen des plaintes
formulées par les personnes victimes eu égard aux services qu'il offre ou aux
activités mentionnées au premier alinéa et il inclut cette procédure dans sa
déclaration de services. Cette procédure identifie une personne responsable de
la réception des plaintes.
«Le ministère ou l'organisme rend cette
déclaration accessible en tout temps en la publiant sur son site Internet ou, à
défaut d'avoir un tel site, en remettant une copie de celle-ci à toute personne
qui en fait la demande. Le ministère ou l'organisme doit informer toute
personne victime de l'existence de la déclaration de service et de la procédure
de traitement des plaintes qu'elle inclut.
«Le ministère ou l'organisme transmet, dès son adoption,
une copie de la déclaration de services au bureau dédié à l'aide aux personnes
victimes d'infractions criminelles constitué en vertu de l'article 9.2.
«Au plus tard à la date fixée par règlement du
gouvernement, le ministère ou l'organisme transmet au bureau le nombre de
plaintes reçues pour l'année précédant cette date de même que la nature et
l'issue de celles-ci. Cette transmission se fait conformément aux prescriptions
de ce règlement et fournit les renseignements exigés dont ceux permettant de
connaître les changements apportés par le ministère ou l'organisme à la suite
d'une plainte.
«Le ministre peut vérifier le respect, par un ministère
ou un organisme, de ses obligations d'adopter une déclaration de services et de
se doter d'une procédure de traitement des plaintes prévue au présent article.
Il peut également désigner par écrit une personne qu'il charge d'effectuer
cette vérification.
«Le ministère ou l'organisme visé par la vérification
doit, sur demande du ministre ou de la personne chargée de la vérification, lui
transmettre ou autrement mettre à sa disposition tout document ou renseignement
jugé nécessaire aux fins de vérification.
«Le ministre peut, par écrit, requérir que le ministère
ou l'organisme apporte, dans le délai qu'il indique, des mesures correctrices,
qu'il effectue les suivis adéquats ou qu'il se soumette à d'autres mesures notamment
les mesures de surveillance et d'accompagnement.»
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions sur l'amendement? Mme la députée
de Joliette.
Mme
Hivon : J'avais un
problème, donc, je veux juste relire le truc à l'écran. Puis, pendant ce
temps-là, je pose juste une question au ministre : Par «issue de la
plainte», qu'est-ce qu'il a en tête?
M.
Jolin-Barrette : Donc,
l'issue, on parle de...le réexamen, la référence, est-ce qu'il y a eu une action, aucune action.
Mme
Hivon : Est-ce que
c'est une plainte frivole, non fondée?
M. Jolin-Barrette : C'est ça.
Mme
Hivon : O.K. Ce ne
sera pas long, je veux juste aller voir...
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme
Hivon : Moi, ça me
va, mais je fais juste dire que je trouve... Au lieu de «à la suite d'une
plainte», moi, j'avais dit «en suivi des plaintes». Mais je comprends comment
vous l'avez formulé, mais je veux juste dire que, selon moi, c'est encore plus
pointu que ce que moi, je disais, parce qu'«en suivi des plaintes», ça donnait
la latitude de dire globalement ce qui ressort des plaintes. Et là je me
demande juste si, en écrivant «à la suite d'une plainte», ça le segmente par
plainte. Mais moi, je n'ai pas de problème, mais je
veux juste dire que j'y vois peut-être une différence...
Le Président (M.
Bachand) : M. le ministre
M.
Jolin-Barrette : Alors, on
est à l'aise avec ça. Alors, voyez-vous, on vous en donne plus que le client en
demande...
Mme
Hivon : Incroyable
comment on fait bien de vous faire des propositions.
M. Jolin-Barrette : ...pour être sûr
de fermer le bar.
Le Président (M.
Bachand) : En attendant, est-ce...
Mme
Hivon : L'appétit
vient en mangeant, hein, M. le Président.
M. Jolin-Barrette : Mais, vous
savez, la modération a bien meilleur goût en matière d'alcool.
Le Président (M. Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions en
attendant pour qu'on fasse la petite correction?
M. Jolin-Barrette : Non, non, on ne
bouge rien, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Ah! vous êtes à l'aise avec ça. O.K. Tout le monde
comprend que c'est à... Parfait, O.K. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme
la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Donc, juste pour bien
comprendre, là, quand on lit l'article au complet, ça veut dire que le ministre
peut exiger, par exemple, même d'un autre ministère, par exemple, la Sécurité
publique, qu'il apporte des changements. Il va pouvoir l'exiger à un autre
ministère.
M. Jolin-Barrette : Oui, oui.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Joliette, oui
Mme
Hivon : La
responsabilité va revenir, dans le fond, au BAVAC. C'est au BAVAC que le
ministre délègue son pouvoir.
M. Jolin-Barrette : Exactement.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, le nouvel article 9.1 est
adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. M. le
Président, l'article 9.2, donc, j'ai un amendement. On va avoir un nouveau
9.2, parce qu'avec les modifications qu'on vient de faire à 9.1, dans le fond, l'amendement
que vous aviez, 9.2, on vient de l'ajuster par souci de concordance. Donc, à
9.2...
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce que vous l'avez fait parvenir? O.K. Parce
qu'on ne l'a pas reçu encore, M. le ministre.
M.
Jolin-Barrette : O.K. Bien,
je vais vous le lire, M. le Président. Donc, l'article 9.2 : Insérer, après
l'article 9.1 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
«9.2. Un bureau dédié à l'aide aux personnes
victimes d'infractions criminelles est constitué au sein du ministère de la
Justice. Il est composé des fonctionnaires que le ministre désigne.
«Ce bureau a pour mandat de
promouvoir les droits des personnes victimes d'infractions criminelles et les
services d'aide et de soutien qui leur sont offerts en vertu du présent titre
et de veiller à la protection des droits de ces personnes.
«Pour réaliser son mandat, il peut :
«1° promouvoir les droits des personnes victimes
d'infractions criminelles;
«2° favoriser la transmission de l'information
aux personnes victimes d'infractions criminelles;
«3° accompagner les ministères et organismes
visés à l'article 9.1 dans l'élaboration de leur déclaration de services et
de leur procédure de traitement des plaintes;
«4° veiller à
ce que ces ministères et organismes respectent leur obligation de diffuser leur
déclaration de services conformément au troisième alinéa de
l'article 9.1;
«5° accompagner les personnes victimes
d'infractions criminelles dans leur processus de plainte auprès de ces
ministères ou organismes;
«6° élaborer, mettre en oeuvre, évaluer et
réviser les programmes et services;
«7°
conseiller le ministre sur toute question concernant l'aide ou le soutien aux
personnes victimes d'infractions criminelles;
«8° diffuser de la documentation et établir des
programmes ou des activités d'information, de sensibilisation et de formation
concernant les droits et les besoins des personnes victimes et les services qui
leur sont accessibles ainsi que favoriser cette diffusion et cet établissement
par des tiers;
«9° veiller à la coordination des programmes et
des services ainsi qu'à la concertation des personnes, des ministères et des
organismes;
«10° favoriser la réalisation et la diffusion de
recherches, d'études et d'analyses dans le cadre d'un programme de subventions
pour favoriser la recherche, l'information, la sensibilisation et la formation
en matière d'aide aux personnes victimes d'infractions criminelles;
«11° promouvoir et coordonner la création et le
développement de centres d'aide aux personnes victimes d'infractions
criminelles, notamment en offrant à des groupes ou à des organismes
communautaires l'assistance technique et professionnelle requise à leur
établissement et à leur fonctionnement.
«En outre, le bureau exerce toute activité que
lui confie le ministre en vue de favoriser l'application de la présente loi.»
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Donc, tout est
sur Greffier. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil : Essentiellement,
c'est une harmonisation avec tous les autres changements.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement?
Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon : C'est une question
générale sur les moyens supplémentaires qui vont être donnés, autant au BAVAC
qu'aux organismes. dont on vient de discuter à 9.1. Donc, j'imagine que, pour
accomplir ces nouvelles tâches là, autant du point de vue
des organismes avec les nouvelles exigences, que du BAVAC, le ministre a prévu
un budget pour l'embauche de ressources supplémentaires. Est-ce qu'il peut nous
dire ce qu'il en est?
M. Jolin-Barrette : Oui, effectivement,
actuellement, il y a 15 personnes qui travaillent au BAVAC pour l'accompagnement.
On prévoit d'engager cinq personnes de plus pour les nouvelles responsabilités.
Mme
Hivon : O.K. Puis,
pour les organismes, quelle est la majoration du budget ou le soutien supplémentaire
qui va être offert par l'État ou le ministère?
M. Jolin-Barrette : Donc, on essaie toujours
d'en donner le maximum. Et votre question s'inscrit notamment en prévision...
Mme
Hivon : Vous
essayez toujours de donner le maximum d'argent?
M. Jolin-Barrette : ...de mardi,
pour les crédits en matière de justice. Et donc je comprends qu'on prend de
l'avance, alors je n'aurai pas cette question-là, mardi, à répondre. Alors,
pour les organismes...
Mme Hivon : Ça
dépend de la qualité de la réponse, M. le Président, si on va devoir...
M. Jolin-Barrette : Ça dépend
de la réponse?
• (12 h 30) •
Mme Hivon : Oui,
si on va devoir y revenir mardi ou non. En fait, c'est parce que le ministre
lui-même l'a soulevé, là, que c'étaient des
exigences supplémentaires aux organismes. Je pense que c'est des exigences bien
fondées, nécessaires. Donc, je voulais juste savoir... Elles ne seront pas
laissées à elles-mêmes, comme c'est parfois le cas, et on va les accompagner
financièrement?
M. Jolin-Barrette : Oui. Alors,
oui, on va s'asseoir avec chacun des organismes pour voir comment est-ce qu'ils
ont besoin de financement supplémentaire pour mettre en place les nouvelles obligations
rattachées à ça. Donc, on va s'asseoir avec eux. Aujourd'hui, je ne peux pas
vous dire : Tel organisme va avoir tant de plus ou tout ça. Il y a des
organismes qui ont déjà des mécanismes de plainte, mais, pour le financement,
on va s'asseoir avec eux pour voir comment il sera rehaussé.
Mme Hivon : O.K.
Puis je fais juste réitérer que ça aurait été vraiment une belle occasion de
créer un ombudsman, parce que, quand on voit la liste des responsabilités qui
sont données au BAVAC, on a déjà une esquisse de ce qu'on aurait pu donner à un
ombudsman, avec toutes les garanties d'indépendance en plus. Donc, j'espère que
le ministre va le considérer et qu'il va nous ramener rapidement cette idée-là
pour la concrétiser. C'est une question de confiance, de transparence puis
d'indépendance pour les victimes aussi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, le nouvel article 9.2 est adopté.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette :
Alors là, M. le Président, on va introduire les articles 9.3 jusqu'à 9.6.
Alors, c'est la reprise des articles 100 à 100.4, qui étaient, vous vous
souvenez, dans l'autre section de la loi. Et les personnes qui sont venues
témoigner, les groupes de victimes, nous ont demandé de ramener ça dans la première
partie de la loi. Donc, on agit conformément à leur demande pour ramener ça au
début de la loi.
Donc, insérer, après l'article 9.2 du projet
de loi tel qu'amendé, l'article suivant, là, on est à 9.3 :
«Un fonds affecté à l'aide des personnes victimes
d'infractions criminelles est institué au ministère de la Justice, dans le but de financer des programmes et
des services d'aide et de soutien aux personnes victimes d'infractions
criminelles en vertu du présent titre.»
Le Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa
mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, le nouvel article 9.3 est adopté.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui, l'article 9.4. Insérer, après l'article 9.3 du
projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
«9.4. Les sommes suivantes sont portées au
crédit du fonds :
«1° les sommes virées par le ministre sur les
crédits alloués à cette fin par le Parlement;
«2° les suramendes compensatoires perçues en
vertu de l'article 737 du Code criminel;
«3° les sommes perçues en vertu de l'article 8.1
du Code de procédure pénale, dans la mesure qui y est déterminée;
«4° les dons, legs et autres contributions
versés pour aider à la réalisation des objets du fonds;
«5° les sommes virées par le ministre des
Finances en application de l'article 54 de la Loi sur l'administration
financière;
«6° les sommes virées par le ministre des
Finances en vertu de l'article 9.6;
«7° les sommes provenant du partage de produits
de la criminalité ou de biens confisqués par l'État à la suite d'une
confiscation civile de biens provenant d'activités illégales en vertu de la Loi
sur la confiscation, l'administration et l'affectation des produits et
instruments d'activités illégales;
«8° les
revenus générés par les sommes portées au crédit du fonds, sauf par les sommes
visées aux paragraphes 1° et 6°.»
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon : Est-ce que
le ministre peut nous indiquer clairement l'ensemble des mandats qu'a le fonds?
Et donc à quoi servent les sommes du Fonds d'aide aux victimes d'actes
criminels, là? Financer les CAVAC, d'autres organismes, mais est-ce qu'il peut
nous donner, là, la nomenclature? À quoi sert le fonds?
M. Jolin-Barrette : Bien, dans le
fond, là, cet article-là, c'est une reprise de ce qu'il y avait déjà dans la
Loi sur l'IVAC. Dans le fond, les organismes sont financés par le biais du
FAVAC, du Fonds d'aide aux victimes d'actes criminels...
qui devient une infraction au criminel. Alors, dans le fond, on finance, entre autres, les CAVAC, la Fondation Marie-Vincent, SOS Violence conjugale,
tous... Plaidoyer-Victimes, je crois. En fait, tous les organismes sont
financés par le biais de ce fonds-là, notamment. Donc, c'est pour les
initiatives envers les victimes.
Puis je vous donne un exemple. Tu sais, des fois,
ça arrive qu'on finance les organismes quand on a des fonds spéciaux aussi. Je
donne un exemple. On a lancé, je pense, l'automne dernier ou au début de
l'hiver, je ne me souviens plus trop, en lien avec les
amendes qui sont versées durant la pandémie, les constats d'infraction... Donc,
on a débloqué un... Le ministère des Finances... Le produit qui n'est pas
encore réalisé des amendes, on l'a quand même affecté aux organismes affectés
au service de victimes d'infractions criminelles.
Mme
Hivon : Donc,
toutes les amendes liées à des infractions, à des règles instaurées en vertu de
la Loi sur la santé publique dans le cadre de la pandémie...
M. Jolin-Barrette : Oui, bien, dans
le fond, là, le premier 5 millions.
Mme
Hivon : Le premier
5 millions et non pas un pourcentage du montant de l'infraction?
M. Jolin-Barrette : Non, c'est ça,
le premier 5 millions. Mais, à date, il faut juste réaliser que le
5 millions n'est pas rentré encore, mais on a décidé quand même de le
budgéter, de l'anticiper.
Mme
Hivon : Il y a quelques
contestations?
M. Jolin-Barrette : Quelques-unes.
Mme
Hivon : Et puis ça
a été prévu où, ça, que le premier 5 millions irait au FAVAC?
M. Jolin-Barrette : Dans le fond, le
programme, on l'a lancé. Il y a eu des communiqués de presse, tout ça, là. Ça a été prévu. Dans le fond, j'ai émis un
communiqué de presse, je pense, même, l'automne dernier? O.K., c'est ça.
C'est le fonds consolidé... On s'est
entendus avec Finances. C'est le fonds consolidé qui nous l'a avancé puis qui
l'a devancé.
Mme
Hivon : O.K. Donc,
c'est juste une entente administrative, dans le fond. Je ne porte pas un
jugement en disant ça, là. Je veux dire, ça a la simplicité d'une entente...
bien, en fait, d'une entente de transfert de fonds.
M. Jolin-Barrette : Oui, je vous
dirais, j'ai convaincu le ministre des Finances de dire : Le produit des
amendes va servir aux organismes qui offrent des services.
Mme
Hivon : O.K. Puis
comment un organisme...
M. Jolin-Barrette : Ah! puis ça a
été annoncé dans la dernière mise à jour économique.
Mme
Hivon : O.K. Puis
comment un organisme, qui n'est pas financé en ce moment, mais qui aurait une
mission qui cadre avec les objectifs, donc, qu'on poursuit dans
l'accompagnement et l'aide aux victimes, pourrait se faire reconnaître? Parce
que je comprends que, depuis des années, il n'y a jamais eu de nouveaux
organismes de reconnus, là. C'est les mêmes, puis ils sont très importants,
mais on se comprend qu'il n'y a rien de statique, là. Si, par exemple, je ne le
sais pas, il y avait un organisme, Marie-Vincent...
M. Jolin-Barrette : Il y a un nouvel
organisme qui est créé. Donc, l'organisme présente sa demande au fonds, puis chacune
des demandes des organismes est évaluée, donc, à chaque année, en fonction des
demandes. Donc, si c'est un organisme qui offre du service aux personnes
victimes, bien, il va pouvoir être financé par le FAVAC.
Mme
Hivon : C'est
juste qu'on se comprend que c'est le fonds... Donc, le ministre n'a pas d'enjeu
à reconnaître d'autres organismes qui pourraient avoir une mission similaire à
ceux qui existent déjà. J'imagine, par exemple, une des recommandations
éventuelles qu'on pourrait avoir, c'est d'avoir un guichet unique, un petit peu
comme Marie-Vincent, pour les victimes de violence sexuelle et conjugale, O.K.?
Cet organisme-là pourrait être financé de différentes manières, mais, par
exemple, il n'y aurait rien qui empêcherait de déposer une demande au FAVAC
pour avoir des fonds.
M. Jolin-Barrette : Exactement, puis
moi, je suis très favorable à financer les initiatives pour les personnes qui
sont victimes. Alors, plus le panier de services pour les personnes victimes va
être présent, le mieux qu'on va pouvoir accompagner les personnes victimes.
Mme
Hivon : O.K. Puis
moi, je profite du temps d'antenne qui m'est offert pour dire au ministre que
je pense que ce serait vraiment une piste, minimalement, sous forme de projet
pilote, à mettre de l'avant, avec son collègue des Services sociaux et son
autre collègue de la Sécurité publique, pour avoir un modèle qui ressemble à
celui de Marie-Vincent, pour les personnes adultes victimes de ce type de
crime. C'est une avancée en lien avec nos travaux, Rebâtir la confiance.
Puis, si on avait moyen de le financer par le fonds d'aide, je pense que ce
serait vraiment un très grand pas dans la bonne direction.
M. Jolin-Barrette : Bien, simplement
vous dire, M. le Président, que je suis très ouvert.
• (12 h 40) •
Le Président (M. Bachand) : Mme la
députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Je ne sais pas si le ministre peut nous informer, là, mais, dans la
recommandation n° 54 de la Commission spéciale sur l'exploitation sexuelle des mineurs, donc, la
recommandation... c'est la recommandation... «La commission recommande
que le gouvernement du Québec crée un fonds dédié destiné — donc,
c'est 54 — destiné
à soutenir les initiatives visant l'offre d'hébergement aux victimes
d'exploitation sexuelle des mineurs. Que ce fonds soit alimenté, entre autres,
par l'entièreté des sommes saisies dans les affaires d'exploitation sexuelle
des mineurs et des contributions volontaires des personnes condamnées pour
l'achat de services sexuels.»
Je ne sais pas si le
ministre est libre de voir comment harmoniser, donc, ces deux fonds. C'est des
victimes de criminalité. Est-ce qu'il voit un fonds spécial qui serait alimenté
de la même façon que le fonds... que ce fonds, ici, là, dans... Comment il voit
ça? Est-ce qu'il est... J'imagine, le ministère de la Justice est en train
d'analyser les possibilités, mais on voit une certaine concordance avec la
vision derrière cette recommandation et ce qu'il y a ici.
M.
Jolin-Barrette : Bien, je vous dirais, là, le rapport est en analyse
encore aussi. Puis là on a mis de l'argent aussi, 150 millions, dans le
dernier budget, pour lutter contre l'exploitation sexuelle. Ça en fait partie.
C'est une piste qu'on étudie. Actuellement, il faut comprendre qu'il y a une
partie des sommes saisies dans des dossiers, supposons, de proxénétisme... Dans
le fond, les produits de la criminalité sont partagés, puis il y en a une
partie qui s'en va au Fonds d'aide aux victimes d'actes criminels. Mais on
étudie la question spécifiquement...
Mme Weil :
...de voir s'ils ont créé un fonds séparé ou non? O.K., d'accord.
M.
Jolin-Barrette : C'est ça, exactement, mais c'est en analyse
présentement.
Mme Weil :
Très bien. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, le nouvel
article 9.4 est adopté. M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Jolin-Barrette : Oui, l'article 9.5, M. le Président.
Insérer, après
l'article l'article 9.4 du projet de loi tel qu'amendé, l'article
suivant :
«Les sommes suivantes
sont portées au débit du fonds :
«1° les sommes
requises pour financer des programmes et des services d'aide et de soutien aux
personnes victimes en vertu du présent titre;
«2° les subventions
accordées par le ministre en vertu de l'article 9;
«3° le paiement de
toute dépense nécessaire à la réalisation d'une fonction confiée au bureau dédié
à l'aide aux personnes victimes d'infractions criminelles.»
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, le nouvel article 9.5 est adopté.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Jolin-Barrette : L'article 9.6. Donc, insérer, après l'article
9.5 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
«9.6. Sur les sommes portées au crédit du fonds
général, le ministre des Finances vire au fonds, selon la périodicité qu'il
détermine, les sommes suffisantes pour combler la différence entre les sommes
que nécessite l'administration des dispositions prévues au présent titre et
celles prévues à l'article 9.4.»
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? Mme la députée de
Joliette.
Mme
Hivon : Je
voudrais juste que le ministre nous explique, concrètement, là, ce que ça veut
dire, le fonctionnement de ces transferts.
M. Jolin-Barrette : Donc : «Sur
les sommes portées au crédit du fonds général — donc ça, ça doit être le
fonds consolidé, O.K. — le
ministre des Finances vire au fonds, selon la périodicité qu'il détermine, les
sommes suffisantes pour combler la différence entre les sommes que nécessite
l'administration des dispositions prévues au présent titre et celles prévues à
l'article 9.4.» Alors, c'est ça, en cas de déficit du fonds d'aide, le ministre
peut transférer de l'argent dans le fonds pour pouvoir payer les organismes.
Mme
Hivon : Parce que
les dispositions prévues au présent titre et celles prévues à
l'article 9.4... Mais, 9.4, il est dans le présent titre.
M. Jolin-Barrette : En fait, le
déplacement de l'article fait en sorte qu'on aurait pu enlever «présent titre»,
effectivement, vous avez raison.
Mme
Hivon : Il me
semble que ce serait plus clair.
M. Jolin-Barrette : C'est «9.4»
qu'il faudrait enlever.
Mme
Hivon : Les
«dispositions prévues au présent titre», point, c'est ça, parce que ça fait
drôle... parce que 9.4 est dans le présent titre.
M. Jolin-Barrette : Oui, O.K., mais
on va l'enlever. Alors, si vous voulez, M. le Président, je vais retirer 9.6
puis je vais réinsérer 9.6.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a consentement pour retirer 9.6?
Est-ce qu'il y a consentement? Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : C'est juste que toute
la formulation va devoir être revue, parce que ça parle d'une différence entre
des sommes pour des dispositions prévues au présent titre et autre chose. On ne
peut pas juste enlever le dernier...
M. Jolin-Barrette : Non, hein?
Mme Labrie : Ça parle d'une
différence. On ne peut pas juste retirer la fin qui parle de l'article 9.4.
Sinon, là, ça ne sera pas... ça ne voudra rien dire, la phrase.
M.
Jolin-Barrette : Donc : «Sur les sommes portées au crédit du
fonds général, le ministre des Finances vire au fonds, selon la périodicité
qu'il détermine, les sommes suffisantes pour combler la différence entre les
sommes que nécessite l'administration des dispositions prévues au présent
titre», point.
Mme Labrie : On ne peut pas
dire ça : Les sommes suffisantes pour combler la différence entre les
sommes que nécessite l'administration des dispositions prévues au présent
titre?
M. Jolin-Barrette : Bien oui.
Mme Labrie : Entre ça et quoi
d'autre?
M. Jolin-Barrette : Non, non,
ce n'est pas entre quoi d'autre... Dans le fond, c'est...
Mme Labrie : Bien, il n'y a pas
une différence entre ça et rien d'autre?
M. Jolin-Barrette : Non,
l'enjeu, là, c'est... Si le fonds, il est à sec, il est à zéro, là. C'est le
fonds des revenus autonomes.
Mme Labrie : Non, je comprends vraiment,
mais c'est juste dans la formulation. On parle d'une différence entre x et y.
On ne peut pas juste enlever y. Sinon, il faut enlever la mention de «combler
la différence entre», si on enlève y. Mais je comprends l'objectif de l'article,
là. Ce n'est pas ça, le problème.
M. Jolin-Barrette : Bien,
«combler la différence»...
Mme Labrie : Ça fait référence
à deux choses, la différence entre x et y.
M. Jolin-Barrette : ...changer
par «et celles du fonds».
Le Président (M.
Bachand) : Donc, c'est dans la machine?
M. Jolin-Barrette : Donc, ça
veut dire que... «Au présent titre et celles du fonds», c'est ça? Alors, M. le
Président, permettez-moi d'insérer l'article 9.6...
Le
Président (M. Bachand) :
Excusez, monsieur, vous pouvez le
lire, mais c'est parce qu'on ne l'a pas encore reçu.
M. Jolin-Barrette : Oui, c'est
ça, mais je vais le lire lentement. Comme ça, vous allez pouvoir le recevoir.
Le Président (M.
Bachand) : Vous allez le lire lentement? Ah! parfait, merci.
M. Jolin-Barrette :
L'article 9...
Mme Labrie : ...collègue de
Saint-Laurent.
M. Jolin-Barrette :
Effectivement, vous savez, le débit est propre à chaque personne.
Insérer, après l'article 9.5 du projet de
loi tel qu'amendé, l'article suivant :
«9.6. Sur les
sommes portées au crédit du fonds général, le ministre des Finances vire au
fonds, selon la périodicité qu'il détermine, les sommes suffisantes pour
combler la différence entre les sommes que nécessite l'administration des dispositions
prévues au présent titre et celles...»
Des voix : ...
M. Jolin-Barrette : «Et celles du
fonds», c'est ça.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, ça va être sur Greffier très bientôt.
M. Jolin-Barrette : Donc, on
comprend qu'il y avait eu des déplacements, M. le Président, parce que c'était
à la fin de la loi, aux articles 100 et suivants. Et là on ramène tout ça
en conformité avec ce qui nous a été demandé par les différents groupes, M. le
Président. Donc, vous comprendrez qu'on fait ces amendements-là à la
satisfaction...
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y aura d'autres interventions, en
attendant, sur l'amendement proposé globalement? Non? O.K. On va attendre
d'avoir la copie officielle.
M. Jolin-Barrette : M. le
Président, vous comprendrez que, par la suite, on va retirer les articles 100 à
104 par le biais d'amendements puisque ceux-ci sont inscrits de 9.1 à 9.6. Et,
suite à ça, M. le Président, je vais proposer à la
commission d'aller vers les dispositions transitoires et finales que nous
avions suspendues préalablement. Alors, si le tout est à la satisfaction de
tous, nous allons pouvoir continuer, M. le Président. Et l'amendement est sur
Greffier, et ce qui est sur Greffier, M. le Président, est conforme à ce que
j'ai dit. Alors, à la fin de l'alinéa est écrit «et celles du fonds» au lieu de
«et celles prévues à l'article 9.4».
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce que qu'il y a d'autres interventions?
Donc, Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil : Oui. On avait eu
une demande de réouvrir l'article 6, mais là je...
M. Jolin-Barrette : Donc, on va
voter puis, par la suite, on passe à votre demande?
Mme Weil : Oui, bien, c'est
de voir si le ministre est ouvert à ouvrir l'article 6 qui a déjà été adopté.
M. Jolin-Barrette : O.K., mais
votons 9.6 puis parlons de votre demande par la suite.
Le
Président (M. Bachand) : Ça
va? Donc, on va procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, le nouvel article 9.6 est adopté. Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce.
• (12 h 50) •
Mme Weil : Oui. Donc, c'est à
la demande de Mme Gaudreault. Je pense que c'est déposé, tout le monde l'a
vu, donc, c'est de rajouter, à l'article 6, le droit à la
confidentialité : «Toute victime, qu'elle soit un plaignant ou un témoin
dans une procédure relative à l'infraction, a le droit de demander à ce que son
identité soit protégée.
Et deuxièmement : «Le droit de recevoir des
renseignements concernant le délinquant lorsqu'il est condamné à une sentence
d'emprisonnement de deux ans et plus.»
Et là je pense que, le reste, c'est des
explications. Ça, c'est des explications? Oui, c'est ça.
Le Président (M.
Bachand) : ...une discussion générale ici. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui. Bien,
alors, à la proposition de la députée de Notre-Dame-de-Grâce, oui... Et, au
début de la présente séance, j'avais informé les membres que la première
demande, c'est déjà prévu dans l'article 6, mais on va rajouter la
deuxième. Alors, si vous permettez, il est en rédaction. Donc, je vous
proposerais d'aller aux articles 100 et suivants pour les retirer, puis on
va revenir à l'article 6 lorsqu'il sera préparé, l'amendement. Dans le
fond, c'est parce que les...
Mme Weil : ...faire une
proposition de retirer l'actuel...
M. Jolin-Barrette : Non, mais, dans
le fond, on va revenir à l'article 6 tantôt, conformément à ce que vous
demandez, mais, en attendant...
Mme Weil : D'accord.
M.
Jolin-Barrette : ...parce que l'amendement est en train d'être rédigé.
En attendant, on irait à l'article 100, parce que, les articles 100 à
104, on les a déplacés de 9.1 à 9.6. Donc, il n'y a plus de nécessité.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui,
l'article 100 : L'article 100 du projet de loi est retiré.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon : Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'article 100 est donc supprimé. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui, l'article 101 :
L'article 101 du projet de loi est retiré.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Donc, nous allons procéder à
la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon : Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 101 est supprimé.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui,
l'article 102...
Le Président (M. Bachand) : Woups! Mme
la députée de Joliette, oui.
Mme
Hivon :
...parce que, là, je pense que les légistes travaillent sur l'amendement à
l'article 6 et puis je voulais juste... Je comprends... Je voulais juste
soulever quelque chose, là, parce que je veux juste réitérer au ministre que je
pense que ça pourrait être une bonne idée d'écrire explicitement dans la loi,
et non pas juste dans le règlement, que la personne doit être informée de tout
mécanisme de plainte et du résultat d'une plainte déposée. Je lui fais cette
demande-là, s'il est prêt à la considérer. Je veux juste la faire en temps
utile puisqu'on est en train de rédiger l'amendement. Parce que, si je regarde
dans la charte des droits des victimes canadienne, c'est inscrit. Puis, en
fait, comme Mme Gaudreault l'a souligné aussi, c'est sûr que c'est plus
fort, comme principe, si c'est dans la loi. C'est un message qu'on envoie aux
victimes.
Le
Président (M. Bachand) : M. le ministre.
M. Jolin-Barrette :
La demande, là, à 6, c'est la procédure pénale et criminelle, là.
Mme Hivon :
Je ne parle pas de... Je parle de ma demande, là.
M. Jolin-Barrette :
Oui, oui, c'est ça que je vous dis. Dans le fond, vous, votre demande, là,
c'est que la personne soit informée du résultat de sa plainte.
Mme Hivon :
De manière générale, qu'on écrive un article, d'être informé des mécanismes de
plainte, là. Je parle de manière générale. De toute façon, ça va de soi, là, ça
va être prévu. On vient d'en parler abondamment.
Je pense que ce
serait bien que ce soit nommément prévu comme un droit, à l'article 6,
O.K., que la personne victime soit informée des mécanismes de plainte et...
M. Jolin-Barrette :
Dans le système pénal.
Mme Hivon :
Dans le système.
M. Jolin-Barrette :
Oui, mais c'est parce que 6 touche beaucoup les droits judiciaires, si je peux
dire. Donc, vous, votre proposition, c'est en lien avec le processus
judiciaire?
Mme
Hivon :
Bien, c'est déjà ça, si on peut le mettre, là.
M.
Jolin-Barrette : À 4, on prévoit déjà les droits et les recours
qu'elle peut exercer pour les faire valoir.
Mme
Hivon :
On dit juste «les droits et les recours», mais là, à 6, on vient faire une
énumération, n'est-ce pas, de ses droits?
M.
Jolin-Barrette : «Une personne victime a le droit, dans la mesure
prévue par la loi, d'être informée :
«1° de ses droits et
des recours qu'elle peut exercer pour les faire valoir.» Donc, c'est déjà là.
Mme
Hivon :
Moi, je ne trouve pas que c'est là, la référence à la plainte puis au
traitement de sa plainte, mais je fais juste le réitérer. Je ne vois pas ce que
ça enlèverait de le mettre pour que la personne sache qu'elle peut faire une
plainte quand son droit n'est pas respecté et qu'elle a le droit de connaître
l'issue de sa plainte. Il me semble que ce serait un plus.
Le
Président (M. Bachand) : M. le ministre.
M.
Jolin-Barrette : On va travailler là-dessus. 102. L'article 102 du projet
de loi est retiré.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La
Secrétaire : Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 102 est
supprimé. M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Jolin-Barrette : Oui, 103. L'article 103 du projet de loi est retiré.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 103 est
supprimé. M. le ministre.
M.
Jolin-Barrette : Article 104 : L'article 104 du projet de loi est
retiré.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La
Secrétaire : M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 104 est
supprimé. M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Jolin-Barrette : J'irais à l'article 184, M. le Président. Et, peut-être,
avant juste de commencer, est-ce que les collègues voudraient donner leur
consentement à poursuivre les travaux au-delà de l'heure pour pouvoir permettre
de terminer?
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon :
J'ai une réunion, mais... J'ai une réunion du BAN, du Bureau de l'Assemblée
nationale, donc, mais je n'exercerai pas un veto pour empêcher les gens de
continuer.
M. Jolin-Barrette :
Ça va? O.K., on continue.
Le
Président (M. Bachand) : Donc, est-ce qu'il y a
consentement? Oui, consentement. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette :
L'article 184 : Remplacer, dans l'article 184 du projet de loi,
«100» par «9.2».
Le
Président (M. Bachand) : Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention, M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 184
est adopté. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : L'article 185, M. le Président : Remplacer, dans
le premier alinéa de l'article 185 du projet de loi, «101» par...
Une voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : L'amendement
est adopté, oui. Oui, excusez-moi, c'était sur l'amendement. Donc, on doit
revenir à l'article. Merci beaucoup.
Donc, est-ce que 184,
tel qu'amendé, est adopté? Et est-ce qu'il y a interventions sur 184 tel
qu'amendé? Pas d'intervention. Désolé. Merci, Mme la secrétaire, de me le
rappeler. Alors donc, on va procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention, M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 184, tel qu'amendé, est adopté. Merci. M.
le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette :
Oui, l'article 185 : Remplacer, dans le premier alinéa de
l'article 185 du projet de loi, «101» par «9.3».
Le
Président (M. Bachand) : Je comprends
que c'est un amendement. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
Pas d'intervention. Nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention, M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 185
est adopté. Donc, interventions sur 185 tel qu'amendé? Pas d'intervention. Nous
allons procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention, M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 185, tel qu'amendé, est adopté. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. Là, on
passerait à l'article 188, M. le Président, avec un amendement qui vise à remplacer
en intégralité...
Le Président
(M. Bachand) : On n'avait pas 187 qui était suspendu
aussi?
M. Jolin-Barrette : Ah! peut-être.
• (13 heures) •
Le Président (M.
Bachand) : Juste...
M. Jolin-Barrette : Excusez-moi.
Oui, vous avez raison, 187. Donc, à l'article 187 : La Loi sur l'aide
aux victimes d'actes criminels, la Loi sur l'indemnisation des victimes d'actes
criminels et la Loi sur l'aide et l'indemnisation des victimes d'actes
criminels sont abrogées.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions sur 187? Donc, nous allons
procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon :
Abstention.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 188
est adopté.
La Secrétaire : Non.
L'article 187.
Le Président (M.
Bachand) : L'article 188...
La Secrétaire : 187.
Le Président (M.
Bachand) : ...187, désolé, est adopté. Merci beaucoup.
Donc, M. le ministre, sur l'amendement à 188.
M.
Jolin-Barrette : Oui.
Remplacer l'article 188 du projet de loi par le suivant, donc on remplace
en intégralité :
«188. Le ministre dépose à l'Assemblée nationale
un rapport de ses activités en vertu de la présente loi pour chaque exercice
financier, au plus tard le 30 septembre suivant la fin de cet exercice. Si
l'Assemblée ne siège pas, il le dépose dans les 30 jours de l'ouverture de
la session suivante ou de la reprise des travaux.
«Le ministre inclut dans ce rapport les
renseignements qu'il a reçus de tout ministère ou organisme visé à
l'article 9.1 en application du cinquième alinéa de cet article et
qui concernent les plaintes que celui-ci a reçues conformément à cet article.
«En outre, au plus tard
cinq ans après l'entrée en vigueur de la présente loi, le ministre fait
rapport de la mise en oeuvre de la présente loi. Ce rapport est déposé devant
l'Assemblée nationale dans les 30 jours qui suivent si l'Assemblée est en
session ou, si elle ne siège pas, dans le 30 jours de l'ouverture de la
session suivante ou de la reprise des travaux.»
Commentaire : En vertu de
l'article 9.1, proposé par un amendement précédent, il est créé une
obligation pour certains ministères ou organismes d'adopter une procédure de
traitement des plaintes et de transmettre au bureau dédié à l'aide aux
personnes victimes d'infractions criminelles le nombre de plaintes qu'ils ont
reçues pour l'année précédente.
Le présent amendement vise à ce que le ministre
inclue ces données dans le rapport annuel relatif à la présente loi qu'il
dépose à l'Assemblée nationale.
L'amendement vise aussi à fixer, au plus tard le
30 septembre, la période durant laquelle le ministre dépose son rapport.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a interventions sur
l'amendement? M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : Merci. Ça fait
une secousse, je n'ai pas intervenu, M. le Président. Vous avez hésité à savoir
c'est quoi, son comté, là. Ça... vous êtes le député de...
Le Président (M.
Bachand) : Non, là-dessus, il n'y a pas de problème. Vous
n'avez pas de souci, monsieur...
M. Tanguay : Vous vous en
rappelez, c'est bon.
C'était, dans la première mouture, 30 juin.
30 septembre pour la dernière année d'un mandat, ça passe sous le radar,
on est en élection. Pourquoi avoir fait passer du 30 juin au
30 septembre?
M. Jolin-Barrette : Ce qu'on me dit,
c'est que les ministères et organismes, généralement, font rapport
six mois après la fin de l'exercice financier. Donc, ça arrive le
30 septembre.
M. Tanguay : Septembre, O.K.
Ils font généralement... C'est un délai qui leur est accordé en vertu des lois?
Ils peuvent prendre jusqu'au 30 septembre?
M. Jolin-Barrette : L'article 16.1
de la Loi sur le ministère de la Justice prévoie que c'est six mois après
la fin de l'exercice financier.
M. Tanguay : Un délai maximum
de six mois?
M. Jolin-Barrette : Oui, délai
maximum. Ça fait que pourrait être avant.
M. Tanguay : O.K. Je
comprends. Je comprends, on va être en accord, mais c'est juste pour... La
quatrième année d'un mandat, on passe sous le radar. On est en élection, on ne
siège pas, là. C'est...
M. Jolin-Barrette : Non, mais ça ne
veut pas dire que le rapport va être déposé le 30 septembre. Il peut être
déposé jusqu'à là, mais c'est... il peut être avant.
M. Tanguay : Il peut être
déposé avant. Est-ce qu'il peut être... Il ne peut pas être rendu public avant
qu'il soit déposé à l'Assemblée nationale, par contre, hein?
M. Jolin-Barrette : Non.
M. Tanguay : O.K. Je
comprends les délais. C'est juste ma quatrième année d'un mandat, où... C'est
correct, je comprends.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M.
Tanguay : Abstention.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 188,
tel...
La Secrétaire :
Non, l'amendement.
Le
Président (M. Bachand) : L'amendement, excusez-moi.
L'amendement à l'article 188 est adopté. Interventions sur 188 tel
qu'amendé? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux
voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Abstention.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 188,
tel qu'amendé, est adopté. M. le ministre.
M.
Jolin-Barrette : Oui. L'article 190, M. le Président, c'est ça?
Le
Président (M. Bachand) : Non. Ce qu'on a, nous, dans vos
amendements omnibus... bien, on a reçu un amendement à l'article 4.
M.
Jolin-Barrette : O.K. Ça fait qu'on n'a pas... mais 190, on ne l'a pas
adopté?
Des voix :
...
M.
Jolin-Barrette : Ah! on a fait 190? O.K., bon.
Le
Président (M. Bachand) : ...oui, oui, c'est ça, oui.
M. Tanguay :
...où, ça, M. le Président? Qu'est-ce qui est suspendu... Il ne reste plus
d'article de suspendu.
Le
Président (M. Bachand) : Il n'y a plus rien de suspendu.
M. Tanguay :
Ça fait que c'est les amendements du ministre.
M. Jolin-Barrette : O.K. Les
amendements, puis ensuite on va avoir les chapitres, puis ensuite l'amendement
omnibus. Donc, à l'article 4...
Le Président
(M. Bachand) : L'article 4, c'est ça. Article 4,
omnibus, les titres.
M. Jolin-Barrette : O.K. Donc, en
réponse à la demande de la députée de Joliette, plutôt que de le mettre à l'article 6, on va venir le mettre à
l'article 4. Donc, à l'article 4 : Ajouter, à l'article 4
du projet de loi, le paragraphe suivant :
«4° de toute procédure de traitement des
plaintes visé à l'article 9.1 et de l'issue de sa plainte, le cas
échéant.»
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a consentement
pour réouvrir l'article 4? Consentement. Donc, peut-être en faire la
lecture officiellement, M. le ministre?
M. Jolin-Barrette : Oui,
excusez-moi. Ajouter, à l'article 4 du projet de loi, le paragraphe
suivant : «4° de toute procédure de traitement des plaintes visé à
l'article 9.1 et de l'issue de sa plainte, le cas échéant.»
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions sur l'amendement? S'il n'y a
pas d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 4 est adopté. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 4
tel qu'amendé? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond).
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 4, tel qu'amendé,
est adopté. Merci. M. le ministre, s'il vous plaît.
M.
Jolin-Barrette : Oui. Là, avec votre permission, on réouvrirait
l'article 6, suite aux demandes de la députée de Notre-Dame-de-Grâce, pour
ajouter un amendement.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, on va suspendre juste un petit instant, parce
que ça va quand même assez rapidement. Promptement, on vous revient rapidement.
Merci. On suspend quelques instants.
(Suspension de la séance à 13 h 08)
(Reprise à 13 h 10)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette : Oui. Alors, à l'article 6,
M. le Président : Ajouter, dans le premier alinéa de l'article 6 du
projet de loi et après le paragraphe 12°, le paragraphe suivant :
«12.1° d'être informée de tout examen prévu par
la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition qui
concerne la mise en liberté sous condition du délinquant responsable de
l'infraction et d'être informée du moment de cette mise en liberté et des
conditions de celle-ci.»
Le Président (M.
Bachand) : Je comprends qu'il y avait consentement, bien sûr,
pour retourner à l'article 6, bien sûr. Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'amendement? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)? Oh! pardon. M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 6
est adopté. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 6 tel
qu'amendé? Donc, nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 6,
tel qu'amendé, est adopté. Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette : Oui. Alors là, M.
le Président, on serait rendus aux titres, un amendement sur les titres, conformément
à la demande de Mme Gaudreault et des organismes. Donc, chapitre I...
Le Président (M.
Bachand) : Excusez-moi, M. le ministre, parce qu'on serait...
Les titres viendraient après...
M. Jolin-Barrette : Ah! après l'amendement
omnibus.
Le Président (M.
Bachand) : S'il vous plaît, oui.
M. Jolin-Barrette : O.K. Donc, pour l'amendement
omnibus, M. le Président : Remplacer, partout où se trouve, dans les dispositions
suivantes du projet de loi, «de l'article 11» par «du premier alinéa de l'article 11» :
1° les articles 12 et 17;
2° les paragraphes 7° à 12° du premier
alinéa de l'article 30;
3° les paragraphes 4° et 5° du premier
alinéa de l'article 36;
4° le paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 42;
5° les paragraphes 3° et 4° du premier
alinéa de l'article 49;
6° les paragraphes 4° et 5° du premier
alinéa de l'article 51;
7° les paragraphes 4° et 5° du premier
alinéa de l'article 53;
8° les paragraphes 3° et 4° du premier
alinéa de l'article 55;
9° les paragraphes 4 et 5° du premier
alinéa de l'article 57;
10° les paragraphes 1° et 2° du premier
alinéa de l'article 58;
11° l'article 2 de la Loi visant à
favoriser le civisme proposé par l'article 125;
12° le paragraphe 5° du quatrième alinéa de
l'article 170.
Commentaire : Vu l'amendement adopté précédemment
et qui visait l'ajout d'un deuxième alinéa à l'article 11,
il faut corriger certaines références à l'article 11 pour qu'on y réfère
désormais au premier alinéa de cet article.
Le Président (M.
Bachand) : Alors, je comprends qu'il y a consentement pour les
étudier de nouveau simultanément. Consentement. Merci beaucoup. Est-ce qu'il y
a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Merci.
Une voix : Pardon?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour,
pardon. Excusez. Pour. Excusez. Merci.
La Secrétaire : Pour les membres de
l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, je comprends que l'amendement est adopté.
Merci beaucoup.
Je vais maintenant appeler l'étude des
intitulés, des titres des chapitres et des sections. M. le ministre.
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Juste avant les remerciements d'usage, il
faudrait adopter les articles qu'on vient d'amender, s'il vous plaît. Alors,
est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'ensemble des articles qu'on vient
d'adopter... d'amender, pardon. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, les articles, tels
qu'amendés, sont adoptés. Merci beaucoup.
Maintenant, je vais
appeler l'étude des intitulés et des titres des chapitres et des sections. M.
le ministre, s'il vous plaît.
M. Jolin-Barrette :
Oui. Chapitre I. Insérer, avant l'article 2 du projet de loi,
l'intitulé suivant : «Chapitre I. Droits des personnes victimes.»
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce qu'il y a
des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté.
Merci. M. le ministre.
M. Jolin-Barrette :
Oui. Chapitre II. Insérer, avant l'article 8 du projet de loi,
l'intitulé suivant : «Chapitre II. Services de soutien aux personnes
victimes.»
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M.
Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Merci. Donc, les intitulés maintenant.
Pour les intitulés, est-ce qu'il y a des interventions? Non. Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, les intitulés sont adoptés. Merci beaucoup.
Je vais maintenant procéder à la mise aux voix
du titre de projet de loi. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire,
s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Abstention.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon :
Abstention.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, le titre du projet de loi est adopté.
Merci.
Je propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Mme la secrétaire, veuillez procéder à
l'appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, adopté. Merci beaucoup.
Je propose
que la commission adopte une motion d'ajustement des références. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Jolin-Barrette (Borduas)?
M. Jolin-Barrette : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire : Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon : Pour.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, adopté. Merci beaucoup.
Remarques finales
Nous sommes maintenant rendus aux remarques
finales. Nous sommes... Donc, nous allons... Je vais pouvoir débuter avec la députée
de Joliette, s'il vous plaît. Mme la députée.
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon : Oui. Merci,
M. le Président. Alors, très rapidement, je pense qu'on vient de faire un
travail très sérieux sur un projet de loi très important, une réforme qui amène
son lot d'améliorations, comme on l'a dit depuis le début, mais aussi une
réforme qui rate des occasions d'aller plus loin ou de garder ce qu'on avait de
bon et de pouvoir le jumeler aux avancées nouvelles qui sont là.
Donc, je me réjouis des avancées nouvelles, très
sincèrement. Il y a, dans le projet de loi, des demandes que nous faisions,
comme formation politique, depuis des années, et je pense que c'est... notamment
sur la notion de victime, qui peut être une victime plutôt que de voir des
personnes se battre devant les tribunaux pour être reconnues, notamment sur
l'extraterritorialité, notamment sur les aides psychologiques, les autres
formes d'aide qui peuvent être beaucoup plus claires et globales. Donc, il y a
des avancées à cet égard-là. Malheureusement, il y a des éléments qui amènent
un lot de questionnements et des reculs, quand on pense, par exemple, au fait
qu'on abolit complètement la notion de rente viagère, qui, selon nous, aurait
dû pouvoir continuer à cohabiter selon les situations de chacun pour avoir le
régime qui puisse être le plus intéressant pour accompagner, donc, les
personnes victimes. Donc, ça, c'est évidemment, pour nous, un recul. Il y a
aussi toute la question, donc, de la rétroactivité par rapport à certaines
infractions nouvelles qui vont être reconnues, qui aurait pu être une avancée.
Et par rapport, bien sûr,
à tout ce qu'on a discuté depuis quelques jours, je réitère au ministre qu'il y
a beaucoup d'occasions ratées en ce qui concerne les droits et les recours des
victimes, notamment par la création d'un ombudsman, notamment par l'insertion,
donc, de véritables recours pour les personnes victimes lorsqu'elles sont
lésées dans leurs droits, notamment parce qu'on espère qu'on va aller beaucoup
plus loin pour l'accompagnement des personnes victimes, notamment dans la
foulée du rapport Rebâtir la confiance, et qu'on va pouvoir beaucoup
mieux les accompagner. Et l'occasion aurait été belle de faire une véritable
réforme de ce qui concerne les droits et les recours des personnes victimes,
comme le ministre a passé... s'est donné la peine et le temps de faire une
véritable réforme de ce qui concerne
l'indemnisation des victimes d'actes criminels. Donc, on aurait voulu que ça
aille plus loin de ce côté-là et on espère que le ministre va s'atteler
à la tâche très rapidement pour une vraie réforme en lien avec ce qui est
recommandé, notamment dans le rapport Rebâtir la confiance.
• (13 h 20) •
On trouve aussi qu'il y a une occasion ratée de
reconnaître formellement la violence conjugale comme une véritable forme de
crime, et donc d'aller plus loin que ce à quoi nous limite le Code criminel, et
donc d'avoir notre propre démarche, notre propre liste d'infractions et d'y
inclure la violence conjugale. Je pense que je n'ai pas besoin de faire la
démonstration, M. le Président, qu'au cours des dernières semaines, avec
10 féminicides en 10 semaines, on
voit à quel point la violence conjugale est un fléau, à quel point c'est une
horreur et à quel point on doit tout déployer pour prévenir et
accompagner les personnes victimes de violence conjugale. Et ça, ça veut dire
de permettre de reconnaître cette
violence-là, conjugale, comme un véritable crime et de reconnaître, à
l'intérieur de ce crime de violence conjugale, la coercition, la
violence psychologique comme des infractions en elles-mêmes, ce qui permettrait
une réelle avancée.
Donc, on avait l'occasion, avec la réforme de
l'IVAC, de les nommer précisément dans la loi, ce qui nous aurait permis, au Québec, de montrer l'exemple et
de franchir un premier pas à cet égard-là. Malheureusement, c'est une
autre occasion ratée. Mais aujourd'hui on va au moins se réjouir qu'il y ait
des avancées pour les personnes victimes.
Et je tiens, en terminant, à remercier, donc, le
ministre, son équipe de légistes, de juristes, qui ont travaillé très fort
depuis de nombreuses semaines, qui ont été à l'écoute, qui ont fait des amendements
très rapidement; remercier le ministre de l'ouverture qu'il a démontrée pour
certaines demandes qu'on lui a faites et que les groupes lui ont faites; bien
sûr, les collègues de la partie ministérielle, les collègues des
deux oppositions; vous, M. le Président; le secrétariat, donc la
secrétaire et les gens de l'équipe du secrétariat et de la télédiffusion des
débats. Donc, merci, tout le monde, pour ce travail d'équipe qui a été, je
dirais, fait très rigoureusement. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup, Mme la députée de Joliette. Mme la
députée de Sherbrooke, s'il vous plaît.
Mme Christine Labrie
Mme Labrie : Merci, M. le Président.
Je vais être très brève. Je ne répéterai pas tout ce qu'a dit ma collègue, mais
je le partage. J'ai trouvé aussi qu'il y a eu, quand même, une certaine preuve
d'ouverture de la part du ministre dans
l'étude du projet de loi. Moi, je suis satisfaite de plusieurs amendements
qu'on a réussi à apporter dans le projet
de loi. Évidemment, il y a encore des endroits où on trouve que ça ne va pas
assez loin. Je pense à la rétroactivité en particulier.
On a entendu beaucoup, de la part du ministre,
dans l'étude du projet de loi, des intentions sur ce qu'il veut offrir aux
victimes. Il y a des choses qu'on ne peut pas mesurer encore à quel point c'est
une avancée parce que ça va passer dans les règlements, et donc on pourra
plutôt prendre la mesure des avancées dans quelques mois.
Mais je souhaite inviter le ministre à
concrétiser toutes les intentions dont il nous a fait part, peut-être avec un
autre projet de loi qui viendrait apporter toute une série de modifications
pour mettre en oeuvre les recommandations du rapport. C'est très attendu. Donc,
sa sensibilité envers les victimes, je souhaite qu'elle se manifeste par
d'autres projets de loi que celui qu'on vient de terminer aujourd'hui et
j'attends de sa part que toutes ses intentions se manifestent concrètement.
Donc, ce sera
tout pour ma part pour aujourd'hui. Je réserverai le reste de mes commentaires pour l'adoption finale.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup, Mme la députée de Sherbrooke. M. le député de LaFontaine.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Merci beaucoup, M.
le Président. Mes remarques finales, je vais... je serai bref. De belles
avancées. C'est clair que la réforme de l'IVAC était due. Alors, on a salué le
dépôt du projet de loi n° 84, mais les avancées pourraient toujours être
mises dans un contexte où on dirait : Oui, mais. On pourrait dire :
Oui, l'annexe a été retirée, maintenant, c'est le Code criminel qui, dans son
entier, infraction contre la personne, va donner ouverture à une indemnisation.
Oui, magnifique avancée, mais nous demeurerons, et on a eu l'occasion de le
souligner, à la remorque du Code criminel. Nous aurions pu, collectivement, au
Québec, élargir, par exemple, ce qui implique la violence conjugale, et aller
de façon beaucoup plus précise que d'être à la remorque de l'interprétation
stricte que les tribunaux font dans un contexte criminel de ce qui peut
participer de la violence, tantôt conjugale, tantôt pas. Mais «oui, mais»,
donc, oui, à abolition de l'annexe, mais on demeure, là, tributaires de ce que
le fédéral fera ou pas comme modification.
Oui, il y a près de 4 000... ce qui est
évalué, c'est que 4 000 personnes seront appelées à pouvoir déposer
une demande d'indemnisation, mais gros point d'interrogation pour ce qui est
des listes d'attente. Est-ce que... Nous devons être à la
hauteur, nous devons répondre présents lorsque ces personnes pourront avoir
droit à de l'aide psychologique, à de l'aide médicale, l'accès à un sexologue,
et ainsi de suite. Alors, oui, il y a une avancée, mais notre inquiétude... que
l'on vienne ajouter des listes, parce qu'il faut un plan cohérent pour
s'assurer à répondre à la demande.
Alors, on salue et on remercie, même si ça ne
participe pas de remerciements personnels, mais on salue le fait que le
ministre a compris le message pour les personnes qui sont sans revenu.
90 % du salaire minimum leur seront octroyés comme base de calcul. Ça, ce
n'était pas, au début, puis, avec le travail constructif qu'on a fait autour de
la table, ça aura été une belle avancée.
Malheureusement, je n'ai pas besoin de m'étendre
plus amplement lorsque... vous dire que, dans tout le débat, de façon précise,
ce qui a touché à Lau Ga, et de façon plus globale également, je n'ai pas
besoin de répéter tout ce qu'on a dit, mais ça, on aurait eu une belle
occasion. Mais malheureusement, Lau Ga et tous celles et ceux qui également
étaient touchés, directement ou indirectement, bien, il n'y aura pas de rétroactivité,
et ça, ce n'est malheureusement pas une avancée que nous aurions pu faire.
Dans certains contextes, on a soulevé que les
parents d'enfants décédés n'auraient pas droit à certaines aides. On a eu
l'occasion de le souligner, on aurait aimé ça que l'avancée aussi puisse se
concrétiser à cet effet-là.
Le ministre
conserve un large pouvoir réglementaire. On aurait aimé avoir copie des
projets. Je sais qu'il y aura un processus en place, mais nous aurions
pu... parce que beaucoup de pouvoirs sont délégués quant à la rédaction et
qu'ils seront prévus par règlement. On aurait aimé ça mettre ça dans la loi,
avoir un débat là-dessus, mais malheureusement on aura passé à côté de cette
possible avancée là.
Fin du viager, remplacement de revenu limité à
trois ans. Pour celles et ceux qui passeront de l'ancien régime au nouveau
régime, on aurait pu, là aussi, ne pas... faire et concrétiser cette
avancée-là, M. le Président.
On a eu l'occasion, pour un projet de loi de
195 articles, de travailler de façon excessivement rigoureuse pendant
16 jours, article par article. Ça nous donne un étalon de mesure :
195 articles, 16 jours. Ce que l'on a proposé était très constructif,
et l'écoute était là, puis je pense qu'il n'y a personne qui peut dire qu'on a
perdu une minute autour de la table de cette commission qui était importante.
Merci aux collègues, au ministre, aux collègues
des oppositions. Un merci tout spécial à ma collègue de Notre-Dame-de-Grâce, qui a apporté son expertise, son intelligence, ses lumières, ses
suggestions. Alors, je tiens particulièrement à la saluer. Je vous
remercie, vous, M. le Président, Mme la secrétaire, celles et ceux qui
gravitent autour de nous, qui nous ont aidés à être efficaces. Merci aux
juristes, celles et ceux qui entourent le ministre pour leur éclairage. Et vous
me permettrez, M. le Président, j'ai dit que ça avait pris 16 jours,
c'était quand même assez substantiel, mais on aura pu voir que notre collègue recherchiste Sophie Chateauvert a même
vieilli d'une année pendant le processus. Alors, pour vous dire qu'on a travaillé fort et longtemps,
mais je tiens à la saluer et la remercier pour son aide. Voilà, M. le
Président.
• (13 h 30) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup, M. le député de LaFontaine. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions avant de céder la parole au ministre? S'il n'y
a pas d'autre intervention, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Alors, merci, M.
le Président. D'entrée de jeu, je vais remercier les gens qui ont participé aux
travaux de la commission, les organismes qui ont participé aux consultations et
qui ont également fait des commentaires. Et ils auront pu voir, M. le
Président, dans le cadre des travaux de la commission, qu'on a été à l'écoute
puis qu'on a apporté des amendements en lien avec leurs demandes. Et c'est la
façon dont je travaille, M. le Président. On reste à l'écoute et on fait
évoluer le projet de loi avec la suggestion des collègues de la partie
gouvernementale, avec les suggestions des groupes que l'on entend et également
des collègues des oppositions.
Alors, je
veux remercier tout le monde pour leur apport constructif dans le cadre du
projet de loi. Parfois, il y a un peu, beaucoup de politiques qui se
font, M. le Président, mais ultimement, à la fin de la journée, aujourd'hui, on
a un bon projet de loi, M. le Président, qui va véritablement aider les
personnes victimes.
Alors, M. le Président,
je tiens à vous remercier, vous, d'avoir présidé les débats, de remercier Mme
la secrétaire, les membres du personnel de la commission, les gens à la
sonorisation, au télévisuel, l'ensemble des gens qui travaillent à la
traduction des lois, l'ensemble du personnel de l'Assemblée nationale qui y
participe.
De remercier également
mes collègues des oppositions, le député
de LaFontaine, la députée de Notre-Dame-de-Grâce, de Sherbrooke, de Joliette, pour leur présence en
commission parlementaire, leurs questions soutenues et leurs
propositions aussi dans le cadre des travaux que nous avons tenus.
Un merci particulier, M. le Président, au député
de Chapleau, mon adjoint parlementaire en matière de justice, qui a été présent
à tous les moments de la commission parlementaire sans relâche, qui est un
soutien indéfectible et qui, je peux vous dire, travaille grandement à
l'avancement de la justice au Québec, notamment pour les personnes victimes et
sur plusieurs autres mandats. Alors, un grand merci, M. le député de Chapleau,
de nous avoir accompagnés et aidés durant tous ces travaux parlementaires.
Également, M. le Président, je tiens à remercier
l'ensemble des gens du ministère de la Justice et de l'État québécois qui
m'accompagnent aujourd'hui et qui ont travaillé, et je vous le dis, M. le
Président, sans relâche sur le projet de loi n° 84. Écoutez, vous ne
pouvez vous imaginer le nombre d'heures qui ont été passées par les gens qui
m'accompagnent ici et qui sont à distance également ou qui sont venus en cours
de route durant les travaux parlementaires pour travailler. Vous avez vu, il y
avait différentes équipes.
Alors, vous me permettrez de les nommer, M. le
Président. Alors, il y a beaucoup d'avocats là-dedans et d'avocates, M. le
Président, certains, je l'ignore s'ils le sont ou non, alors je ne voudrais pas
commettre d'impair, mais déjà, d'entrée de jeu, M. le
Président, à ma droite madame... Me Sophie Joncas, Me Anik Ouimet,
Me Hélène Dumas-Legendre, Me Jade Cabana, Me Élise Labrecque,
Me Patrick-Thierry Grenier, Me Catherine Bourque, Me Serge Ghorayeb,
Me Catherine Geoffroy, Me Marie-Ève Thériault, M. François
Gilbert, Mme Sylvie Turbide, M. Jean-Félix Robitaille, M. Yann
Duguay, Mme Marie-Claude Canuel, Mme Annie Simoneau, M. Marc
Tanguay, M. Richard Carbonneau, M. Éric Malo, Mme Delphine
Matte, Me Marie-Catherine Paré, Me Véronique Morin. À la Direction de
l'indemnisation des victimes d'actes
criminels également, Mme Viviane Buende Kwemo, Mme Anne Boily,
Mme Sonia Petit, Mme Josée Trahan,
Mme Josée Lafontaine, Mme Christine Routhier, Mme Julian Samson,
Mme Myriam Choquette, M. Jean Rodrigue, Mme Madeleine
Chalhoub.
M. le Président, ces gens-là ont travaillé déjà
depuis plusieurs années par rapport à la réforme de l'Indemnisation des
victimes d'actes criminels. Durant des années, on a parlé d'une réforme, M. le
Président... en fait, depuis plus de 30 ans désormais, et aujourd'hui
c'est chose faite. On s'y était engagé, et ce que je veux dire, au-delà des
engagements des formations politiques, il y a des juristes, il y a des gens au
ministère de la Justice qui ont travaillé pour améliorer le sort des victimes,
et aujourd'hui je pense qu'on doit leur rendre hommage, parce que ça a été un
travail considérable, M. le Président, qui a été fait pour réformer le régime
d'indemnisation. Alors, à tous, merci beaucoup pour votre dévouement, c'est
grandement apprécié. Et c'est des gens qui ont le sens de l'État, M. le
Président, et qui sont extrêmement dévoués, M. le Président, et je pense que
c'est important de le souligner et de le reconnaître.
Vous me permettrez un merci particulier, M. le
Président, à M. Pascal Ferland qui m'accompagne, conseiller politique au
cabinet du ministre de la Justice. Écoutez, M. Ferland, autant que les collègues
que j'ai nommés précédemment, a travaillé également sans relâche, M. le
Président, des heures et des heures, des nuits, même, M. le Président, pour
faire en sorte que le projet de loi puisse cheminer. Il s'est dévoué au
travail, il a pris la cause des victimes sous son aile. Je tiens à le remercier
sincèrement et profondément. Parce que, vous savez, lorsqu'on dépose un projet
de loi et qu'on livre un projet de loi comme celui-ci, M. le Président, qui est
substantiel, c'est beaucoup à cause des équipes en politique, beaucoup de
l'entourage dans les cabinets ministériels, M. le Président. Alors, vous ne
pouvez pas savoir à quel point j'exprime ma reconnaissance à M. Ferland de
tout son engagement et d'avoir également choisi de servir la population québécoise
en faisant oeuvre au cabinet du ministre de la Justice.
Bon, les remerciements étant faits, M. le
Président, et j'espère n'avoir oublié personne, je tiens à réitérer, dans le
fond, ce qu'il y a dans le projet de loi n° 84, M. le Président.
L'ensemble du projet de loi a été constitué pour les personnes victimes. Et,
vous savez, il y a eu, durant des années et des années, des critiques par
rapport au régime de l'IVAC. À l'époque où j'étais dans l'opposition, moi-même,
j'ai critiqué beaucoup ce régime-là, et il y avait une nécessité de
l'améliorer. Notre gouvernement, la CAQ, en a fait un engagement électoral que
nous avons respecté en déposant le projet de loi, mais surtout, M. le Président,
en faisant en sorte de toujours avoir à l'esprit les personnes victimes,
comment celles-ci se sentent, comment celles-ci ont des besoins, quels sont les
services qu'on peut leur donner, comment on peut améliorer les choses.
Il y avait énormément de frustration par rapport
à l'ancien régime, par rapport au fait que les personnes victimes se faisaient
dire : Je suis désolé, vous ne rentrez pas dans la petite case, dans la
petite catégorie de «vous êtes une personne victime», M. le Président. Or, ce
qu'on est venus faire, c'est qu'on est venus élargir la notion de victime et on
est venus changer la mentalité aussi. On met la personne victime au coeur du
processus, M. le Président, de façon à faire en sorte que celle-ci soit
outillée, qu'elle ait les aides nécessaires à sa réhabilitation, pour que cette
personne qui est victime d'une infraction criminelle, qui ne l'a pas choisie,
qui est subie par un coup du sort, par un coup du dé, que la société puisse lui
donner tous les outils pour retrouver sa vie ou, à tout le moins, limiter le
plus possible les conséquences d'une infraction criminelle qui est totalement
répréhensible.
Alors, pour vous démontrer le sérieux de la
réforme, M. le Président... Et vous avez entendu mes collègues, il y a
certaines récriminations, mais, par contre, je peux vous dire que moi, je suis
fier du projet de loi qui a été déposé par le gouvernement. Et, à ce point-là,
je tiens à remercier particulièrement le premier ministre et le ministre des
Finances, qui ont accordé, M. le Président, plus d'un quart de milliards de
dollars supplémentaires pour la réforme en matière d'IVAC.
Ce qui est important, en politique, c'est
surtout d'agir, M. le Président, et ce qu'on a fait avec le projet de loi, avec
les sommes rattachées au soutien aux victimes, c'est d'agir. Un quart de
milliards de dollars, M. le Président, c'est substantiel. 30 ans d'attente
pour les groupes de victimes pour la réforme, on a agi, on s'y était engagé.
Un point que je suis particulièrement fier et
que le gouvernement est fier, également, M. le Président, c'est relativement
aux violences sexuelles, aux violences conjugales. Vous savez, il reste beaucoup
de travail à faire. J'ai l'intention de donner suite aux recommandations du
rapport d'expert qui a été déposé. On aura probablement des pièces législatives
dans le futur aussi, on va donner suite aux recommandations. Mais, vous savez,
on a aboli la prescription pour les personnes victimes de violence conjugale,
sexuelle, et pour la violence subie pendant l'enfance. Ça, c'est un engagement
de notre gouvernement substantiel. Maintenant, là, une femme victime d'agression
sexuelle en 1990, en 2000, en 2005 ou l'année prochaine, elle n'aura plus le
chronomètre de l'horloge pour dire : Il faut que je dépose ma demande
avant telle date, si je veux être soutenue, si je veux être indemnisée. Et ça,
comme société, M. le Président, c'est un pas, littéralement, de géant.
L'autre point qui est fort important, et on va
diffuser l'information aussi, est à l'effet que c'est rétroactif, donc jusqu'en
1972. Donc, le mur du silence, M. le Président, n'est plus là. Et pour les
personnes qui se seraient fait dire non pour une question de délai, on réactive
pendant trois ans la possibilité de redéposer une demande à l'IVAC.
On vient couvrir les crimes à l'étranger, M. le
Président, chose qui était demandée. On a vu des assassinats à l'étranger, on a
vu des agressions sexuelles à l'étranger. Les personnes victimes québécoises
vont pouvoir se faire indemniser, maintenant.
On a également, M. le
Président, élargi la notion de personne victime. Plus de
4 000 personnes, à terme, annuellement, vont pouvoir bénéficier des
soutiens de l'IVAC, désormais. On a mis en place... on va mettre en place un programme
d'urgence en matière de violence conjugale et sexuelle qui fait part des recommandations
du rapport. On met en place les projets pilotes, très certainement, mais on est
surtout venu le financer de façon pérenne et durable. Donc, n'importe quelle personne,
n'importe quelle femme qui va être dans un milieu toxique, dans un milieu où sa
santé, sa sécurité est en cause, où celle de ses enfants est en cause, où il y
a de la violence conjugale, elle pourra bénéficier de ce programme-là, avoir
une admissibilité simple en appelant une ligne téléphonique et, tout de suite,
être sortie de son milieu, tout de suite, que ses besoins primaires soient
supportés, M. le Président, et ça, je pense que c'est une avancée également.
On a aboli la liste des infractions, M. le
Président. Vous savez, ça, c'était une très grande critique : Pourquoi est-ce
que moi, je ne suis pas couvert parce que je ne suis pas sur la liste? J'ai été
victime d'une infraction contre ma personne, mais, parce que je n'étais pas
dans la liste qui datait de 1972, M. le Président, je passais mon tour. Ça
aussi, ça fait part de la réparation, M. le Président. Et les critiques qu'il y
avait, notamment à l'encontre de la Direction de l'indemnisation des victimes
d'actes criminels, M. le Président, bien, ça faisait part de ça, de cette
frustration pour dire : Bien, écoutez,
pour être reconnu comme victime, il faut que je m'adresse aux tribunaux, il
faut que je fasse le parcours du combattant. On me dit que je ne suis
pas une victime, mais j'ai des séquelles rattachées à l'infraction criminelle.
Ça, c'est changé à cause de l'adoption de la
loi. Ça va faire en sorte que les personnes victimes, dès le départ, vont se
faire accueillir, comme elle se doit, avec compassion par l'IVAC, et l'idée
étant de les accompagner et surtout de leur offrir tout le soutien requis en
fonction de leurs propres besoins, M. le Président. On a élargi également
l'offre aux professionnels, M. le Président. Le nombre de professionnels qui
étaient disponibles pour les personnes victimes.
Alors, je ne referai pas tout ce qu'il y a dans
le projet de loi, mais simplement vous dire, M. le Président, que mon
engagement et l'engagement du gouvernement pour les personnes victimes, il est
sincère, et c'est pour ça qu'on a déposé le projet de loi n° 84 et c'est
pour ça qu'on s'est battus pour avoir autant d'argent, M. le Président. Et
surtout, vous savez, quand il y avait des critiques, supposons, pour le
remplacement de revenus pour les personnes sans emploi, bien, on a été
rechercher un 10 millions de dollars par année, qui sont des sommes
considérables dans le contexte économique dans lequel on vit aujourd'hui.
Alors, M. le
Président, je remercie l'ensemble des collègues, particulièrement le député de
Chapleau. Je remercie à nouveau
l'ensemble des équipes. Et je peux vous dire, M. le Président, que c'est avec
fierté qu'on termine cette étape du projet de loi et je pense que, tous
ensemble, on aura fait une avancée majeure et significative au bénéfice des
personnes victimes au Québec. On était déjà le régime le plus généreux, au
Québec, M. le Président, de toutes les juridictions canadiennes combinées.
Aujourd'hui, on va encore vraiment plus loin avec la fin de l'étude détaillée
du projet de loi.
Alors, un grand merci à vous, M. le Président,
et je suis convaincu qu'on se reverra bientôt, M. le Président.
• (13 h 40) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup, M. le ministre. À mon tour de vous
remercier tous et toutes.
Et, sur ce, la commission ayant accompli son
mandat ajourne ses travaux au mardi 27 avril, 9 h 30, où elle va
entreprendre un autre mandat. Merci et à très bientôt.
(Fin de la séance à 13 h 41)