(Quinze heures trente-six minutes)
Le
Président (M. Merlini) : À l'ordre, s'il vous plaît! À
l'ordre, s'il vous plaît! Vous n'avez
pas à ajuster vos télévisions, on
n'est pas à la Commission de la santé
et des services sociaux, on est à la Commission des institutions. Ne riez pas tous en même temps.
Ayant constaté le
quorum, je déclare donc la séance de la Commission des institutions ouverte. Je
demande à toutes les personnes dans la salle Louis-Joseph-Papineau de bien
vouloir éteindre toute sonnerie et tout avertisseur de leurs appareils
électroniques.
La Commission des
institutions est réunie afin de procéder aux consultations particulières et aux
auditions publiques du projet
de loi n° 139, Loi regroupant l'Office Québec/Wallonie-Bruxelles
pour la jeunesse, l'Office Québec-Amériques pour la jeunesse et l'Office
Québec-Monde pour la jeunesse.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements cet après-midi?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. Mme Melançon (Verdun) est remplacée par Mme Vallières (Richmond) et Mme Roy (Montarville) est remplacée
par M. Charette (Deux-Montagnes).
Le
Président (M. Merlini) : Merci beaucoup, Mme la secrétaire. Cet après-midi, nous entendrons
l'organisme suivant : le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec.
Remarques préliminaires
Nous débutons d'abord
avec des remarques préliminaires. J'invite d'abord Mme la ministre des
Relations internationales et de la Francophonie et députée de l'Acadie à faire
ses remarques préliminaires pour une durée de six minutes. À vous la parole, Mme
la ministre, et bienvenue à la Commission des institutions.
Mme Christine St-Pierre
Mme
St-Pierre :
Merci, M. le Président. Alors, je vous donne la tâche de garder le chrono.
Merci de nous accueillir, merci également
à nos invités d'être ici. Nous sommes accompagnés de M. Michel Robitaille, qui
est directeur général de LOJIQ, Les Offices québécois
jeunesse internationaux. Je dis toujours l'acronyme, mais j'ai toujours un peu
de difficultés à dire le grand titre au complet, mais il est bien connu, c'est un
diplomate de carrière. Je suis accompagnée de Mme la députée de Richmond,
M. le député de Vimont, Mme la députée de Crémazie et M. le député d'Ungava.
Alors,
j'aimerais commencer, évidemment, en saluant aussi mes collègues de l'opposition officielle, de la deuxième opposition, mes collègues du
côté ministériel, bien entendu, les représentants du Réseau carrefours jeunesse-emploi du Québec,
qui nous feront part de leurs commentaires sur le projet de loi n° 139, Loi
regroupant l'Office Québec/Wallonie-Bruxelles pour la jeunesse, l'Office
Québec-Amériques pour la jeunesse et l'Office Québec-Monde pour la jeunesse, et
c'est un plaisir, évidemment, d'amorcer cet après-midi une nouvelle étape
concernant ce projet de loi.
J'ai
le plaisir de présenter aujourd'hui le projet
de loi n° 139, et cette loi fait
en sorte qu'on va étendre davantage l'offre
de stages pour les jeunes du Québec. La jeunesse est une priorité de ce gouvernement. Ainsi, en mars 2016, nous avons dévoilé la politique jeunesse de la... la Politique
québécoise de la jeunesse jusqu'à 2030 dans le but
d'assister les jeunes dans leur
recherche d'une plus grande autonomie, et c'est ma collègue
la députée de Richmond qui a vraiment
bien piloté ce projet. Nous avons aussi consacré des moyens conséquents à sa
mise en oeuvre.
Les
jeunes occupent également une place centrale dans la politique
internationale du Québec que j'ai dévoilée en avril dernier. La priorité accordée à la mobilité
reconnaît les aspirations des jeunes qui souhaitent étudier à l'étranger
ou y acquérir une expérience de travail pour enrichir leur parcours et parfaire
leur développement.
Les Offices jeunesse
internationaux du Québec sont bien connus et, depuis 2007, ils sont sous la
bannière de LOJIQ. Ensemble, Les Offices jeunesse internationaux du Québec
jouent un rôle de catalyseur auprès de la jeunesse québécoise. Ils reçoivent
près de 10 000 demandes de soutien chaque année. Suivant un processus de
sélection et en fonction des budgets
disponibles, les offices acceptent près d'une demande sur deux. En 2016-2017,
les offices ont ainsi permis à plus
de 4 000 jeunes du Québec de réaliser plus de 1 300 projets
sur cinq continents. Le rôle des offices jeunesse dans l'animation de l'action jeunesse au Québec
n'est rien de moins qu'indispensable. Je suis moi-même une ancienne stagiaire des offices franco-québécois pour la
jeunesse. Pour 98 % des jeunes concernés, l'aide financière apportée
par l'un des offices a constitué un élément essentiel à la réalisation de leurs
projets.
• (15 h 40) •
M. le Président, dans son
essence, le projet de loi n° 139 vise à atteindre les objectifs
suivants : regrouper l'Office Québec
Wallonie Bruxelles pour la jeunesse, l'Office Québec-Amériques pour la jeunesse
et l'Office Québec-Monde pour la
jeunesse en un seul organisme, l'OQMJ, tout en maintenant la structure de
l'Office franco-québécois pour la
jeunesse; simplifier la gouvernance des Offices jeunesse internationaux du
Québec et rendre le conseil d'administration de l'organisme fusionné
encore plus représentatif des parties prenantes de l'action jeunesse au Québec;
confirmer l'élargissement des
responsabilités des offices jeunesse pour leur confier le mandat de stage au
Québec et à l'intérieur du Canada.
J'aborderai
ces composantes du projet de loi tour à tour. Le regroupement des offices
jeunesse, il s'agit du coeur de la
réforme opérée par le projet de loi. Afin de profiter de la notoriété de
l'Office Québec-Monde pour la jeunesse, qui assure déjà un certain nombre des responsabilités pour
l'Office Québec Wallonie Bruxelles pour la jeunesse, l'Office Québec-Amériques pour la jeunesse, ces trois offices
seraient dorénavant regroupés au sein de l'OQMJ. Cette nouvelle entité
aurait alors la responsabilité des
territoires couverts par les offices Québec Wallonie Bruxelles et les
offices... aussi l'Office, également, Québec-Amériques pour la jeunesse.
L'Office Québec Wallonie Bruxelles pour la
jeunesse est un organisme binational, comme je l'ai mentionné, constitué par le
Québec et ses partenaires de la Communauté française de Belgique. Depuis quelques
années, nos partenaires ont confié les responsabilités auparavant dévolues à la section Wallonie-Bruxelles à leur
bureau international pour la
jeunesse, le BIJ. Le BIJ est chargé de gérer différents programmes
internationaux destinés aux jeunes de
18 à 35 ans qui résident en Wallonie ou à Bruxelles, incluant un
programme de coopération avec le Québec. Dans cet esprit, j'ai signé en février 2016 un énoncé de principe
avec le ministre président de la Communauté française de Belgique,
confirmant notre volonté de transférer la
mission de la section québécoise de l'office à un organisme québécois à
déterminer. Cet organisme, c'est
l'OQMJ, dont le mandat couvrirait dorénavant la mobilité entre les jeunes du
Québec et ceux de Wallonie et de Bruxelles.
L'Office Québec-Amériques pour la jeunesse est
un organisme constitué en vertu d'une loi québécoise. Son regroupement avec l'Office Québec-Monde pour la
jeunesse n'aurait pas d'impact négatif sur les relations qu'entretient le gouvernement du Québec avec ses partenaires des
Amériques, puisque le mandat de l'OQMJ couvrirait également la mobilité
entre les jeunes du Québec et ceux des Amériques.
Le Président (M. Merlini) : Une
minute, Mme la ministre.
Mme
St-Pierre : Oh! il me reste juste une minute. Alors, c'est la
modernisation, évidemment, de la gouvernance, la structure de gouvernance actuelle des offices jeunesse internationaux
n'est pas optimale, chaque organisme comptant un conseil d'administration
distinct. Donc, la table ministérielle sur l'action internationale du Québec avait d'ailleurs
signalé, dans ses travaux, que la réduction
des chevauchements sur le plan de la gouvernance rehausserait l'efficacité de
la jeunesse. Donc, on recherche également plus de parité hommes-femmes,
des personnes âgées de 35 ans ou moins et celles qui sont âgées de plus de
35 ans au moment de leur nomination pour ce qui est du conseil
d'administration, les personnes provenant
d'un ministère ou d'un organisme de gouvernement et celles ne provenant pas
d'un tel ministère ou organisme. Donc,
les nominations devraient aussi tendre vers une représentativité des régions.
Enfin, le mandat des administrateurs, y compris celui du président du
conseil, serait renouvelable une seule fois.
Donc, j'aurais bien d'autres choses à vous dire,
mais je pourrai continuer peut-être lorsqu'on sera dans les échanges avec nos
amis des carrefours jeunesse.
Le
Président (M. Merlini) : Merci beaucoup, Mme la ministre. J'invite maintenant le porte-parole de l'opposition officielle en matière de relations internationales,
de francophonie et de francophonie d'Amérique et le député de Verchères à faire
ses remarques préliminaires pour un maximum de 3 min 30 s. À
vous la parole.
M.
Stéphane Bergeron
M.
Bergeron :
Merci, M. le Président. Dans un premier temps, je veux saluer tous les
collègues du parti ministériel, de la
deuxième opposition, M. le Président, Mme la ministre, membres de la fonction
publique québécoise, M. Robitaille. Merci d'ailleurs, M. Robitaille, d'avoir présidé à l'organisation de
notre séance d'information pour nous expliquer les tenants et les aboutissants de ce projet de loi,
que je vois essentiellement comme une modification de nature
fonctionnelle et structurelle, quoiqu'il y a quelques petits trucs qui nous,
nous embêtaient.
D'abord, vous
vous souvenez que je vous avais posé une question concernant l'Office Québec
Wallonie Bruxelles, notre
préoccupation étant que nous ne souhaitions pas froisser nos amis de
Wallonie-Bruxelles en fusionnant cet office avec les autres. Vous nous
avez rassurés en disant que c'était presque à leur suggestion que cette
chose... que cette fusion intervenait. On a
même suggéré éventuellement d'entendre le représentant de Wallonie-Bruxelles
dans le cadre de ce projet de loi là, malheureusement ça n'aura pas été
possible, alors on se fie à votre parole là-dessus.
Il y a un
autre aspect, par exemple, qui nous a étonnés positivement et négativement, positivement dans cette idée de permettre aux jeunes Québécois d'aller voir ailleurs au Québec,
de découvrir ce grand territoire très diversifié qu'est le Québec, et également d'aller voir ailleurs au
Canada. Ça, j'ai trouvé ça... Bon, évidemment, on est toujours très
heureux à ce que... Il y a certainement
plein de choses... Pour avoir moi-même traversé le Canada de long en large, il
y a des choses à découvrir, des gens
à découvrir au Canada, mais j'ai comme l'impression qu'on essaie de se
substituer ici à Katimavik, qui est un organisme ou qui était un
organisme fédéral qui permettait ce genre de chose. Or, peut-être est-ce que
c'est davantage du mandat du gouvernement fédéral d'assurer cette mobilité de
la jeunesse à l'intérieur de ses frontières, et j'ai
quelques réserves à l'égard du fait que nous voulions nous substituer à ce que
le gouvernement fédéral a ou bien abandonné ou bien largement banalisé au fil
du temps.
Le Président (M. Merlini) : Une
minute, M. le député.
M. Bergeron : Oui, absolument. Mais,
avant de se préoccuper de nos propres points de vue sur le projet de loi, ce
qui m'importait, M. le Président, c'était d'entendre le point de vue de celles
et ceux qui au premier chef sont concernés : les jeunes. Nous avons donc
proposé une liste d'intervenants potentiels, et, de cette liste d'intervenants
potentiels, vous le savez, M. le Président, plusieurs se sont d'abord montrés
intéressés, et quelques-uns se sont désistés, à telle enseigne que nous n'avons
plus que le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec, que je salue également
et remercie de leur présence.
Alors, devons-nous comprendre que, pour les
autres, qui ne dit mot consent? C'est peut-être une indication qu'il faut
essayer de déduire de leur absence, mais on va donc écouter avec grande
attention ce que les gens du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec
auront à nous dire sur ce projet de loi, parce qu'ils seront pour ainsi dire
notre seul éclairage extérieur sur ledit projet de loi. Et je veux assurer la ministre
et M. Robitaille de notre entière collaboration, et je n'en attends pas moins
de leur part. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Merlini) : Merci à
vous, M. le député. J'invite maintenant le porte-parole du deuxième groupe d'opposition et député de Deux-Montagnes à faire ses remarques préliminaires pour un
maximum de 2 min 30 s. À vous la parole.
M.
Benoit Charette
M.
Charette : Merci, M. le
Président. À mon tour de vous saluer,
de saluer la ministre, les gens qui l'accompagnent cet après-midi, les députés gouvernementaux, mon collègue de l'opposition
officielle, naturellement mon collègue et ami de la
recherche. Et nous aurons le plaisir dans quelques instants d'entendre un beau
réseau, un de nos beaux réseaux au Québec, soit celui des carrefours
jeunesse-emploi.
Sinon, très, très
brièvement, je comprends de ce projet
de loi qu'il s'agit d'un projet de loi, d'une loi ultimement, qui
servira à faciliter le regroupement, oui, d'organismes, qui font de belles
choses. Moi, je n'ai pas eu le plaisir comme la ministre de vivre ces
stages-là, mais j'ai eu le plaisir de côtoyer beaucoup de jeunes, par contre,
qui en ont bénéficié et qui, même des
années après avoir vécu leur expérience, la présente, cette expérience-là,
comme une des belles occasions, une des
belles opportunités que la vie leur a offertes. Donc, si à travers ce projet de loi on peut en faciliter l'opérationnalisation, si on peut rendre l'instance encore plus efficace,
naturellement que nous allons l'appuyer. Et, à travers l'étude article par article qui va suivre, on peut
le deviner, dans les prochains jours et les prochaines semaines, on aura
l'occasion d'exprimer peut-être certains questionnements, mais, pour le
moment, se limiter à dire, là, que l'on sera tout à fait collaboratifs dans
l'étude du projet de loi en question.
• (15 h 50)
Le Président (M. Merlini) : Merci
beaucoup, M. le député de Deux-Montagnes.
Auditions
Nous allons maintenant
débuter l'audition en tant que telle. Je souhaite donc la bienvenue aux
représentants du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec. Je vous rappelle que vous disposez de
10 minutes pour votre exposé. Puis
nous procéderons à la période d'échange avec les membres de la commission.
Je vous invite donc à vous présenter et ainsi commencer votre exposé. À
vous la parole.
Réseau des carrefours
jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ)
M. Soulières (Alexandre) : Alors,
bonjour, M. le Président, Mme la ministre, Mmes et MM. les députés.
Joanie est
issue d'un milieu familial difficile. Elle est devenue itinérante et elle
n'avait rien à perdre. Elle n'avait tout
simplement rien. Elle a participé au
projet Eldorado du Carrefour jeunesse-emploi de Shawinigan. Je reprends
son témoignage : «J'ai commencé
Eldorado sans avoir d'objectif précis en tête. Je me suis bien vite rendu
compte que c'était l'un des plus beaux cadeaux que je m'étais offerts
depuis longtemps. Je constate aujourd'hui que le CJE m'a permis d'effectuer une démarche concrète de transformation sociale et qui est assurément
devenue un succès de ma vie. Ce fut pour moi le point central qui m'a
permis de devenir celle que je suis présentement.» Huit ans après avoir
participé à Eldorado, Joanie est diplômée et
directrice générale adjointe d'un centre pour les personnes itinérantes. Comme
elle nous l'a dit : «Aider mon prochain, c'est la raison d'être
pour laquelle je suis ici.»
Je me fais également
le porte-voix de Meagan, itinérante, toxicomane, sans ressources et
participante au projet de réinsertion socioprofessionnelle Adelante du CJE de
Sherbrooke. Il s'agit d'un projet qui s'articule autour d'un voyage humanitaire
d'une durée de trois semaines au Costa Rica. Voici ses mots : «Après
deux mois d'ateliers, d'activités de financement, de cours d'espagnol, une
désintoxication, des rires, des colères, des confrontations et des moments de complicité, j'ai quitté le Québec pour
aller vivre une immersion complète au Costa Rica. J'ai appris à gérer
des émotions en me rappelant mon enfance en centre jeunesse, des conflits de
groupe, des conflits de valeurs. J'ai fait la cueillette du grain de café et de
la canne à sucre. J'ai appris à me connaître et me reconnaître.» Cinq ans plus
tard, le quotidien de Meagan a bien changé : «La
jeune marginalisée que j'étais est parvenue à faire confiance, à essayer, à croire, à persévérer, à se connaître, à pardonner,
à travailler, à terminer des études, à exercer un métier que j'aime, qui
me permet tous les jours de faire naître des
lueurs d'espoir dans les pupilles des gens qui, comme moi, n'y croyaient
pas.»
Ces deux témoignages
inspirants sont le fruit du travail quotidien des carrefours jeunesse-emploi
partout au Québec. Nous sommes le Réseau des
carrefours jeunesse-emploi du Québec. Nous représentons plus de
80 carrefours jeunesse-emploi, présents dans toutes les régions du Québec,
qui accompagnent près de 60 000 jeunes chaque année.
Je
suis Alexandre Soulières, le directeur général du réseau. Je suis accompagné
de mon collègue Rudy Humbert, et puis je me permettrai de saluer son
excellent travail dans le cadre de l'audition aujourd'hui.
La
mobilité occupe une place prépondérante dans l'insertion socioéconomique des
jeunes. Le Réseau des carrefours jeunesse-emploi
du Québec est donc fier de participer à la consultation sur le projet de loi
n° 139 et de vous présenter ses recommandations.
Depuis
20 ans auprès des jeunes du Québec, les carrefours jeunesse-emploi sont
des organismes issus de leurs milieux
et constituent un vecteur d'innovation sociale. Ils travaillent de concert avec
leurs nombreux partenaires et leurs communautés. Ensemble, nous
contribuons à construire un filet de sécurité autour des jeunes et permettons à
chacun d'atteindre son plein potentiel.
L'OCDE
affirme que les carrefours jeunesse-emploi sont bien organisés et offrent
divers programmes pour aider les jeunes.
Ils occupent également une place de choix pour aider les employeurs locaux et à
encourager les décrocheurs sans titre
de compétence à terminer leurs études. La reconnaissance de l'action spécifique
des CJE par l'OCDE témoigne du sérieux
et de la crédibilité des services offerts par les CJE aux jeunes du Québec qui,
par leurs actions et leurs projets, misent sur la diversité, la mixité
et la complémentarité.
Aucun
jeune n'est laissé de côté, et chaque projet s'adapte à la réalité de chacun
d'eux. C'est pourquoi le RCJEQ recommande notamment que l'adoption du
projet de loi n° 139 permette à LOJIQ de s'adosser aux CJE afin de rejoindre
des jeunes traditionnellement éloignés de l'engagement citoyen et de la
mobilité. Nous sommes également convaincus
que l'adoption de la loi n° 139 favoriserait le développement des régions
en ancrant dans une perspective de développement local les projets de
mobilité et bénéficierait ainsi de l'appui des milieux.
Les CJE travaillent
en complémentarité avec leurs partenaires sur le terrain. Les CJE agissent en
véritables acteurs d'innovation sociale. L'ensemble de ces éléments font des
CJE une ressource véritablement ancrée dans leurs communautés. Le Québec
dispose de 110 organisations locales incontournables dédiées 100 %
jeunesse, les CJE. Le RCJEQ et LOJIQ sont
des partenaires de longue date. Conjointement, nos deux organisations ont mené
de nombreux projets structurants pour les jeunes, conjuguant l'expertise
en insertion socioéconomique des CJE et l'expertise en mobilité de LOJIQ.
Nous
avons récemment signé avec l'Office franco-québécois pour la jeunesse et
l'Union nationale des missions locales une importante convention de
partenariat afin de favoriser la mobilité internationale des jeunes Français et
Québécois en insertion sociale et professionnelle. L'ensemble des actions déjà
existantes nous permet d'affirmer que le RCJEQ et les CJE sont des
partenaires de choix en ce qui a trait au développement de projets, de développement
de carrières, d'entrepreneuriat, de projets
étudiants, de volontariat et d'insertion socioprofessionnelle. D'ici 2021, les
jeunes occuperont jusqu'à 56 % des emplois à pourvoir. Il est démontré que
65 % des enfants qui rentrent à l'école primaire aujourd'hui finiront par
exercer des métiers qui n'existent pas encore. Dans ce contexte, nous n'avons
pas le luxe d'en exclure un seul.
L'OCDE précise
également que les jeunes vivant en zone rurale ou isolée sont pénalisés par
rapport à ceux des zones urbaines sur le
plan de l'accès à l'information, des conseils qu'ils peuvent recevoir, des
infrastructures à leur portée et des
débouchés qui s'offrent à eux. Il est donc nécessaire de soutenir de façon
importante la mobilité interrégionale des
jeunes afin de promouvoir la participation sociale comme des leviers
déterminants pour l'autonomie et l'insertion professionnelle des jeunes. Il importe également de veiller à un accès
universel pour tous les jeunes à la mobilité. Il importe également d'assurer une mixité sociale des
participants afin de favoriser la cohésion sociale et la solidarité par les
pairs.
L'avenir
du Québec et des Québécois est entre les mains de notre jeunesse. Il est
pressant d'agir afin de lever les multiples
barrières à la mobilité des jeunes. Depuis plusieurs années, les CJE
concrétisent déjà des projets à l'étranger avec des jeunes vivant des
défis d'insertion socioprofessionnelle. Les transformations que vivent les
jeunes après la participation à ces projets
sont nombreuses au chapitre des bienfaits qu'ils apportent sur le plan du
développement de la confiance en soi, de la construction de l'identité,
de l'«empowerment» individuel, de la sociabilité, ainsi que sur le désir
d'engagement.
Le
RCJEQ croit que la loi n° 139 sera un levier puissant afin d'accroître la
mobilité des jeunes, afin de permettre à chaque individu d'avoir la chance de choisir quel sera son destin
professionnel, quel que soit son statut. Une société éveillée et
innovante est une société où l'engagement collectif atteint un juste équilibre
avec l'engagement individuel. À l'heure actuelle, il n'existe pas de définition
juridique du statut du volontaire, et nous croyons que la mise en oeuvre de la loi n° 139 entraînerait une
augmentation significative du nombre de participants à des projets de
volontariat partout au Québec. Ainsi, afin d'avoir une définition
claire, commune et d'accompagner le développement du volontariat au Québec, le
RCJEQ recommande que le gouvernement définisse un statut juridique aux
volontaires.
Il
faut oser faire le pari de notre jeunesse en rassemblant les conditions
optimales nécessaires à la réalisation de son plein potentiel. C'est
pourquoi, par l'entremise de la loi n° 139, nous serions fiers de
collaborer avec LOJIQ dans le déploiement de
leurs activités sur les territoires du Québec et ainsi de multiplier les
occasions pour les jeunes d'atteindre leur plein potentiel. Forts de
leur implantation, les 110 CJE sauront appuyer LOJIQ, et leurs
partenaires, dans ses démarches régionales, nationales, canadiennes et
internationales.
Nous remercions les membres de cette commission
pour l'attention accordée et l'opportunité qui nous a été offerte. Merci
beaucoup.
Le
Président (M. Merlini) : Merci beaucoup, M. Soulières, pour votre
exposé. Nous allons tout de suite débuter les périodes d'échange avec
les membres de la commission, en commençant par la partie gouvernementale. Mme
la ministre, la parole est à vous.
• (16 heures) •
Mme
St-Pierre :
Merci beaucoup. Merci pour cette présentation et surtout les cas, les belles
histoires, finalement, de vie. Et elles sont nombreuses. Parce que j'ai
moi-même visité les carrefours jeunesse-emploi, il y en a un dans ma circonscription — en fait, c'est dans la circonscription
voisine, la circonscription de Crémazie — et j'avais visité aussi celui de Charlesbourg, et j'avais rencontré des
jeunes qui partaient faire un stage en Afrique, et effectivement on
voyait qu'il y avait tout un changement qui s'était opéré chez ces jeunes-là.
Parce qu'ils étaient à la veille de leur départ, on voyait qu'il y avait eu un cheminement. Ils sont très, très bien
préparés. On ne les envoie pas là-bas sans savoir dans quoi ils vont s'embarquer. Et après ça j'ai revu des
jeunes qui aussi étaient allés et qui reviennent avec une expérience de
vie exceptionnelle, et ils voient aussi que
ça leur donne un avenir ici. Ils voient plus clair dans ce qu'ils veulent faire
dans la vie.
Et je pense que vous faites un travail
extraordinaire dans bien d'autres domaines également qui entourent le travail... qui entourent l'aide aux jeunes, mais
celui-là en particulier, pour ces jeunes qui sont vraiment au bout de
leur... qui ont l'air au bout de leur
rouleau puis ne le sont pas parce qu'il y a encore plein de ressources puis il
y a des choses à faire.
Je voudrais
vous poser la question sur le... Vous ouvrez une recommandation, la
recommandation n° 9, sur ouvrir la
mobilité aux personnes qui possèdent un statut de résident temporaire et ceux
qui résident au Québec depuis moins d'un an afin de favoriser l'intégration des nouveaux arrivants et
l'enrichissement mutuel. Pourquoi vous tenez à ce qu'on fasse cette distinction-là? J'ouvre une parenthèse avant
que vous commenciez à répondre : Il faudrait évidemment avoir des discussions avec le ministère de l'Immigration.
Quel est le but? Est-ce que vous avez vu des expériences où vous
dites : Bien, ça serait intéressant de l'ouvrir aussi à ces jeunes-là?
M. Soulières (Alexandre) : Avec
votre permission, j'aimerais peut-être passer la parole à mon collègue, qui
pourrait répondre à votre question de façon beaucoup plus précise que moi.
Donc, Rudy?
Mme
St-Pierre : Ma
collègue de Richmond va avoir des questions aussi. Alors, ne répondez pas
pendant trop longtemps.
M. Humbert
(Rudy) : Parfait. O.K., je
vais faire efficace. Tout d'abord, merci, Alexandre, bonjour, tout le
monde.
Oui, cette
recommandation est là, car les carrefours travaillent beaucoup avec les
nouveaux arrivants. Comme l'a souligné Alexandre, ils sont très
implantés sur leurs territoires, et certains territoires... Sur le lieu
d'arrivée, pour beaucoup de nouveaux arrivants, ils se présentent aux
carrefours, et, sur ce type de projets sur lesquels on oeuvre, notamment ceux de volontariat, actuellement, dans
les carrefours, ils sont ouverts aux nouveaux arrivants, car le critère n'existe pas. Et actuellement les critères, qui
sont ceux du LOJIQ et qui... donc, c'est ça, on a à être âgé de 18 à
35 ans et notamment être citoyen canadien ou posséder la résidence
permanente, priveraient ces jeunes-là de pouvoir profiter de cette opportunité
soit d'aller vivre en région, de vivre une expérience en région, au Canada
notamment.
Je vais prendre mon exemple personnel, si vous
le permettez. Je travaille actuellement sur les dossiers du volontariat au réseau et je n'ai moi-même pas le
statut de résident permanent. Donc, je suis implanté au Québec depuis presque deux ans maintenant. Enfin, j'y vis, j'y
ai établi ma vie professionnelle, notamment. Et, malgré tout l'intérêt
que je pourrais porter pour ce type de
projet d'engagement citoyen, ma volonté de découvrir ce qui se passe ailleurs
en région, je n'aurais pas cette possibilité-là.
Et, autre point que je voudrais souligner, le
Québec a une politique d'immigration, dont le dernier plan a été dévoilé, qui prévoyait à peu près 50 000 arrivées
par an, et nous estimons que, pour ces nouveaux arrivants, une
expérience d'engagement citoyen est un levier formidable pour découvrir la
culture québécoise, pour découvrir les Québécois eux-mêmes, mais également
développer leur capacité d'agir, et s'implanter, et réussir leur installation
au Québec.
Mme
St-Pierre : Donc,
ma collègue...
Le Président (M. Merlini) : Mme la
députée de Richmond.
Mme
Vallières : Merci
beaucoup, M. le Président. Salutations à l'équipe de la présidence, la fonction publique, les collègues du gouvernement
ainsi que des oppositions. Merci beaucoup de votre présence. Et salutations aux
gens du carrefour jeunesse-emploi.
Avant, je
voudrais tout simplement répondre quant à Katimavik, la préoccupation du collègue de l'opposition, pour vous dire que Katimavik est un partenaire de la Stratégie d'action jeunesse. Malgré l'arrêt du
financement, pour le fédéral, dans la
stratégie, ils sont toujours avec nous. Et c'est une offre supplémentaire,
complémentaire à ce qui est présenté ici.
Donc, on les retrouve comme partenaires aussi dans notre Stratégie d'action
jeunesse, qui est un autre dossier que celui dont on discute aujourd'hui
aussi, quant à Katimavik, là.
Dans la
Politique québécoise de la jeunesse, justement, les carrefours sont aussi très
présents comme partenaires de proximité
avec la jeunesse. Merci de le faire, d'ailleurs. Et le projet de loi
n° 139 amène de la simplification en ce qui a trait à la gouvernance, c'est ce qu'on démontre
beaucoup dans ce qu'on vous présente, mais beaucoup plus de mobilité
aussi, de programmes de volontariat, d'utilité collective. Je pense que c'est
important qu'on le nomme. En utilité collective,
ça peut apporter, selon moi, aussi beaucoup plus de facilité en ce qui a trait
aux communications, quand on est sur le terrain, par rapport à cette
offre qu'on a là.
Le
réseau des carrefours, je fais un clin d'oeil, là, parce que vous voudriez
toujours dire : O.K., parfait, il y a quelque chose de nouveau pour la jeunesse, on veut être un
partenaire et on veut que ça soit chez nous que ça se passe. On vous remercie beaucoup, beaucoup de lever la main,
d'ailleurs. Vous avez parlé d'Eldorado. Si les gens n'ont pas vu c'est
quoi, ce projet, je les invite d'ailleurs à
aller le voir sur le Web. La capsule vidéo est tout à fait extraordinaire, et
on y voit à quel point ça change nos
jeunes, et pas seulement les jeunes, mais les gens qui travaillent avec eux
autres aussi, hein, dans l'élaboration
du projet. C'est vraiment extraordinaire. Ça a un effet collatéral. Quand on
parle de projet d'utilité collective, ça prend vraiment tout son sens.
Et donc il y
a des projets comme celui-là à l'international aussi. Il y en a dans différents
milieux. Comment, pour les
carrefours, ça peut vous amener à travailler sur différents plans, ce projet de
volontariat, cet élargissement de l'offre de stage aussi? Donc, au-delà
du projet collectif comme Eldorado, quels sont les autres secteurs où ça vous
permettrait de développer des projets aussi?
M.
Soulières (Alexandre) : Merci beaucoup, Mme la députée. Bien,
essentiellement, ça nous permet vraiment de... ça ouvre le champ des possibles. On l'a mentionné dans le mémoire qu'on
a fait parvenir à la commission. Vraiment, dans le cadre des programmes
qui pourront être élaborés si la loi est adoptée, ça va vraiment faire en sorte
qu'on va pouvoir travailler en persévérance
scolaire. On va pouvoir travailler en autonomie sociale et personnelle. Tout le
volet entrepreneuriat également est très présent avec LOJIQ. Donc, ça,
c'est vraiment des multiplicateurs de succès incroyables.
Vraiment,
nous, dans le cadre du 20e anniversaire de fondation du réseau, on a mis
sur pied des bourses. Donc, on a voulu
retracer le parcours de certains jeunes qui sont passés dans les CJE, et on a
fait la sélection, là, de l'appréciation de ces candidatures-là, et il y en a plus de la moitié qui étaient
originaires de projets qu'ils avaient faits avec LOJIQ, l'OFQJ, l'OQWBJ, etc. Alors, tu sais, quand on parle qu'il
y a des transformations durables qui s'opèrent chez ces jeunes-là, c'est
très vrai, puis on a plusieurs données qui
soutiennent ça, puis ça transforme des vies, littéralement. C'est vraiment...
On peut penser peut-être que c'est des beaux
mots, puis ça fait de la belle vente, là, mais ce n'est pas le cas du tout,
c'est vraiment vrai. Moi, j'ai eu le
bonheur de lire chacune de ces 626 candidatures là, puis, vraiment, les jeunes
partaient de loin, puis ils ont
réussi. Ils ont vécu des succès. Ils ont transformé leur vie grâce à cette
expérience-là qui justement les aide à mieux les préparer. Puis, dans le
contexte également du marché du travail qu'on a, bien, justement, on ne peut
pas se permettre d'en échapper un seul.
Donc, ce qui
est formidable et ce qui sera éventuellement formidable aussi avec l'adoption
du projet de loi n° 139, c'est
qu'on pourra travailler aussi sur l'aspect global des jeunes en mobilité que ce
soit au Québec, ou au Canada, ou à l'international,
parce qu'évidemment on parle beaucoup de l'international, mais il y a plusieurs
choses qui peuvent se faire au niveau
du Québec. On est déjà un petit peu un précurseur, les CJE. On a le CJE de
Lotbinière, avec le carrefour jeunesse-emploi
de Saint-Laurent, qui, à chaque année, font des échanges de jeunes. Des jeunes
s'en vont travailler dans une entreprise à Lotbinière, puis il y a des
jeunes de Lotbinière qui s'en vont à Saint-Laurent. Il y a tout un processus également d'apprentissage culturel qui se fait.
Donc, on est un peu, en quelque sorte, en train, grâce à ces projets-là,
de former un peu l'ouverture puis une
certaine... à la diversité, à la tolérance aussi, qui sont des valeurs qui sont
très chères aux carrefours jeunesse-emploi.
Et puis ça,
bien, c'est un grand privilège, pour nous, de pouvoir être accompagnés par
LOJIQ, parce que nous, bon, on n'est pas un spécialiste de la mobilité,
on est un spécialiste de l'accompagnement socioprofessionnel des jeunes. Donc,
de pouvoir collaborer avec LOJIQ, qui, eux, justement, sont des spécialistes de
la mobilité, bien, ça fait qu'on travaille
ensemble pour justement faire en sorte que les jeunes puissent réussir leur
projet de mobilité, mais également puissent
réussir dans leurs projets de vie. Puis, au final, je pense que tous les gens
qui sont ici, dans la salle, travaillent pour ça, c'est pour faire en sorte que les jeunes puissent réaliser leurs
projets de vie puis qu'ils puissent ultimement contribuer à la société
du Québec, dans laquelle on va évoluer, là, chacun, plus tard.
Le Président (M. Merlini) : Mme la
députée de Richmond.
• (16 h 10) •
Mme
Vallières :
Merci. Vous parliez, M. Soulières, des régions dans tout ça. Si vous pouviez
revenir davantage sur le fait... oui,
à l'international, mais vraiment vous entendre sur l'importance, donc, aussi,
pour les jeunes que vous côtoyez dans les CJE, de ce programme de
mobilité qui s'ouvrirait davantage... interrégional et interprovincial aussi.
Qu'est-ce que ça amène de plus?
Puis, sous-question à tout ça, puisque, dans le
créneau carrefour, maintenant, on parle de volontariat et de bénévolat, comment on peut jumeler le travail fait
dans le projet de loi actuellement
et... Vous parlez d'ouvrir des champs de possibilités. Comment c'est
aussi des opportunités pour le volontariat à l'intérieur même de nos propres
régions et de bénévolat aussi pour nos organismes, chez nous?
M.
Soulières (Alexandre) : Je vais prendre la première partie de votre
question puis après ça je pourrai passer le ballon à mon collègue Rudy, qui est vraiment spécialisé, justement, dans
toutes les questions de volontariat, bénévolat.
Premièrement,
bien, tu sais, je pense que c'est tout simplement l'ouverture à l'autre aussi.
Au niveau des régions du Québec,
chacune des régions du Québec est différente. On a la chance d'avoir une
province qui est vraiment grande, qui est étendue et qui a des... On est chanceux d'avoir aussi les ressources
dont on dispose pour être capables aussi d'envisager de pouvoir
découvrir ce qui se fait.
C'est
très québécois aussi comme façon de faire, là, on se dit tout le temps :
On va aller voir ce que les autres font avant de regarder qu'est-ce qui se fait chez nous. Puis souvent, chez
nous, il y a des choses extraordinaires aussi qui se font avec d'autres
partenaires. Nous, on l'a vécu quand on a mis sur pied la table des partenaires
du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec. Ça a fait en sorte qu'il y a plusieurs
possibilités qui se sont générées à travers, justement, le Québec, et ça nous a fait encore plus prendre
conscience à quel point, au Québec, on avait des gens innovants puis on
a des gens compétents aussi. Donc, pourquoi
ne pas justement profiter de ce qui se fait au Québec puis étendre ça,
justement, aussi au Canada, dans les autres
provinces du Québec? Nous, on est en lien quelquefois aussi avec les gens au
Nouveau-Brunswick. Je pense qu'il y a tout l'espace francophone aussi qu'on
peut facilement habiter.
Ensuite,
là, je vois encore plus loin que juste les provinces puis le Québec, mais c'est
clair qu'il y a des opportunités qui
sont vraiment là pour être saisies. Et, bon, vous l'avez dit tout à l'heure,
nous, les carrefours jeunesse-emploi, le réseau, on essaie le plus possible d'être proactifs dans nos interventions, et
puis je pense que c'est ce qui fait aussi que, dans les régions, les CJE
sont considérés comme un partenaire incontournable au niveau de la jeunesse, de
tout ce qui fait en matière de jeunesse. Donc, voilà.
Puis,
peut-être pour conclure sur le volet volontariat, bénévolat, je vais peut-être
laisser Rudy compléter, qui, lui, pourra vous expliquer comment,
justement, ça pourrait être fait.
Le Président (M.
Merlini) : Vous disposez de 45 secondes.
M. Soulières
(Alexandre) : Oh! je m'excuse.
M. Humbert
(Rudy) : Donc, pour l'effet multiplicateur que peut avoir ce projet de
loi là sur ce qu'on fait en bénévolat, volontariat, nous, depuis le 1er avril,
c'est déjà plus de 200 projets et 3 000 jeunes qui ont participé
à ces projets-là, qui, pour l'instant, sont
très implantés localement. Donc, c'est vraiment transformer le milieu de vie
des jeunes et ça se fait très bien.
Il
y a des retombées, qui sont positives pour la communauté et pour les jeunes,
qu'on note déjà. Et là cette loi-là permettrait
d'ouvrir le champ des possibles, pour citer Alexandre, et permettre à des
jeunes une expérience de mobilité pour multiplier les occasions
d'engagement pour les jeunes, que des jeunes de Montréal aillent rencontrer des
jeunes des régions et inversement, et qu'on
puisse avoir cet échange-là, puisque la mobilité, c'est un facteur de
multiplication des retombées
positives d'un projet d'engagement citoyen, soit sur le développement de
l'autonomie, de la cohésion sociale, du développement du capital social
du jeune. Donc, pour le projet en lui-même, et peut-être qu'on va ouvrir la
question plus tard, mais ce projet de loi là aussi pourrait être l'occasion de
discuter du statut juridique du volontariat. Voilà.
Le
Président (M. Merlini) : Merci beaucoup, M. Humbert, pour la réponse à
cette question de Mme la députée de
Richmond. Maintenant, M. le député de Verchères, la parole est à vous pour
votre bloc d'échange de neuf minutes. À vous la parole.
M.
Bergeron : Merci beaucoup. Je vais commencer par remercier notre
collègue de Richmond de son intervention concernant Katimavik. Je comprends qu'on a tenté de répondre à mes
inquiétudes, mais je dois dire que je ne suis pas complètement rassuré
parce qu'on reconnaît d'emblée qu'il y a une baisse de financement, un arrêt de
financement même. Alors, je vois
difficilement qu'on prenne les moyens des offices jeunesse pour permettre aux
jeunes de découvrir le monde, pour se
substituer à un organisme fédéral ou un organisme financé par le fédéral qui a
réduit ses contributions de telle
sorte de permettre justement cette mobilité de la jeunesse à l'intérieur des
frontières du Canada. Alors, moi, j'aurais tendance à dire : Bien, que le gouvernement fédéral fasse son bout de chemin là-dessus,
puis nous, on fera notre bout de chemin pour permettre aux jeunes de
mieux connaître le Québec. Quoi qu'il en soit, on ne fera pas le débat là-dessus
aujourd'hui. On aura certainement l'occasion de le refaire à un autre moment
donné.
Je
veux vous remercier de votre contribution, de votre participation. Le Réseau des carrefours
jeunesse-emploi est un réseau absolument
formidable. Il s'en est fallu de peu qu'on le perde il y a
de cela quelques mois. Fort heureusement, on s'est ressaisis puis on a permis au réseau de
poursuivre son travail. Puis, vraiment, des petites histoires comme celles que vous nous avez racontées, là, il y en a
des centaines et des centaines, de jeunes qui ont réussi à trouver leur voie
grâce au réseau, grâce aux carrefours jeunesse-emploi. Alors, merci infiniment.
Vous
avez donné quelques exemples, dont un que je connais très bien,
celui de Vocation en art!, par le carrefour jeunesse Marguerite-D'Youville, mais vous avez parlé d'Eldorado, vous
avez parlé également de Segunda Suerte, El Paso, Fabrik à Déclik et le projet dans lequel a été impliquée Meagan.
Corrigez-moi si je me trompe, mais, dans tous ces cas-là, est-ce qu'il y
avait une participation importante ou non de la part des offices?
M. Soulières
(Alexandre) : Oui. Bien, écoutez, de façon précise, là, je ne pourrais
pas vous dire, mais, effectivement, dans
chacun de ces projets-là, les offices étaient impliqués d'une quelconque façon,
que ce soit en amont, au niveau, par exemple, des frais de voyage, les
billets d'avion, au niveau également des assurances. LOJIQ, c'est souvent eux qui fournissent les assurances dans le
cadre de ces programmes d'insertion là. Mais sans aucun doute que l'ensemble de ces projets-là n'aurait pas pu être
fait si les offices n'avaient pas été là pour accompagner les carrefours
dans ces projets-là.
Puis
ce qui est intéressant également, c'est qu'il y a une part, également,
d'autofinancement dans ces projets-là. Donc,
les jeunes, par exemple, si un projet coûte, je ne le sais pas, moi,
10 000 $ au total à faire, disons qu'il peut y avoir une contribution de 7 000 $ de LOJIQ,
par exemple, et, le 3 000 $ qui reste, bien là, à ce moment-là, c'est
les jeunes qui vont aller faire un
souper spaghetti. Ils vont aller chercher des commanditaires dans leur milieu.
Ils vont être capables d'aller chercher, par exemple, des commanditaires
de services. Donc, ça développe également l'autonomie puis ça éveille également l'entrepreneuriat chez les jeunes. Et ça
leur fait prendre conscience également... Il y a toute une préparation
en amont des séjours qui sont faits.
Et
puis ce qui est important également, c'est de gérer le retour, parce que les
jeunes reviennent tellement transformés de
ces expériences-là que c'est important que les intervenants s'occupent bien des
jeunes, parce que souvent ils vont se
réaliser là-bas dans... D'une part, ils vont se réaliser, puis, d'autre part,
ils vont réaliser que les choix de vie qu'ils
ont faits étaient malheureusement malheureux, et puis là, bien là, ils sont
prêts à se prendre en main. Puis c'est ce qui fait en sorte que c'était un des programmes qui avaient le plus haut
taux de succès et de maintien en activité après. On a vu également, dans le mémoire... c'est autour de
85 % à 88 % des jeunes qui, huit ans après, étaient toujours en
activité. Donc, c'est quand même assez incroyable comme effet.
M.
Bergeron : Donc, on comprend que, déjà, LOJIQ était impliqué dans tous
ces programmes, tous ces projets à l'étranger. En quoi est-ce que cette
fusion va rendre les choses plus faciles ou moins faciles pour la réalisation
de ces projets? De la façon dont je vois ça, à première vue, ça devrait ne rien
changer du tout.
• (16 h 20) •
M.
Soulières (Alexandre) : Bien, écoutez, je pense que vous m'enlevez pas
mal les mots de la bouche. Je ne veux pas
non plus me faire le porte-parole de LOJIQ, là, mais la façon que la structure
de LOJIQ est établie, en étant par secteur d'activité, fait en sorte que justement c'est facile pour un promoteur
de projet d'être capable de s'y retrouver, là, dans les différents
programmes qui sont échangés. Puis je sais qu'également LOJIQ offre un soutien
très important justement au niveau des
développeurs de projet, qu'ils sont là pour les accompagner dans les
différentes démarches puis proposer également
différents moyens. Et je sais d'ailleurs qu'il y a eu des partenariats qui ont
été développés avec la plateforme Ulule
pour aller chercher du sociofinancement. Donc, ça, c'est sûr que c'est des
éléments qui ne seraient pas possibles si les offices n'étaient pas là.
M.
Bergeron : O.K. Donc, je comprends que la fusion des offices comme
telle, ce n'est pas nécessairement un plus,
ça risque même de vous compliquer un peu la vie, mais que le volet mission à
l'intérieur du Québec, ça, ça vous plaît beaucoup parce que ça vous permet peut-être d'améliorer les interactions
entre les différents carrefours jeunesse-emploi.
M. Soulières
(Alexandre) : Bien, je veux juste revenir... Je n'ai pas dit que
c'était pour nous compliquer la vie, au contraire,
c'est que la façon que LOJIQ est structuré, c'est déjà fait en sorte que c'est
très facile pour un promoteur de projet de s'y retrouver. Donc, c'est
certain qu'en fusionnant les différents offices ça va être encore plus facile
de s'y retrouver. Ça, c'est certain, oui.
M.
Bergeron : C'est bon. O.K. Puis, quant à l'aspect... Je comprends que,
quant au soutien pour aller à l'étranger, ça, ça va? Jusqu'à présent, ça
va?
M. Soulières
(Alexandre) : Oui.
M.
Bergeron : Mais le plus qu'on retrouve dans ce projet de loi là, c'est
cette idée des voyages ou des missions à l'intérieur du Québec qui vous
permettraient peut-être de mieux réseauter entre carrefours jeunesse-emploi.
M.
Soulières (Alexandre) : Tout à fait, tout à fait. Bien, d'une part
entre carrefours jeunesse-emploi, mais surtout avec les autres jeunes.
Par exemple, chaque jeune a des... Qu'un jeune soit, disons, sur l'île de
Montréal ou aux Îles-de-la-Madeleine, bien, chacun a des réalités qui sont
complètement différentes. Eh bien, de se nourrir, justement, chacun, de ces réalités-là, selon nous, peut avoir
un impact intéressant au niveau de l'ouverture puis, justement, aussi du
vivre-ensemble.
M.
Bergeron : Je ne reviendrai pas sur la recommandation 9. Mme la
ministre a posé une question pertinente, puis la réponse l'était tout autant. Je vais revenir par contre sur la
recommandation 8. Il y a quelque chose d'intéressant dans l'idée de définir un statut juridique pour les
volontaires. Vous savez qu'on est encore à discuter, comme société, du
statut de travailleur autonome, et là vous
ouvrez un autre chantier qui est celui de définir le statut juridique pour les
volontaires, notamment en ce qui a trait aux
couvertures : maladie, accident de travail, imposition des allocations,
calcul des prestations sociales, etc.
À partir du moment où justement c'est du volontariat, comment on peut... Et
puis là ce n'est pas un piège, là, c'est
vraiment parce que je cherche à comprendre, là. Comment est-ce qu'on peut
s'organiser... Comment est-ce qu'on peut
organiser le financement de ces prestations qui pourraient éventuellement être
versées aux volontaires advenant une blessure dans le cadre de leur
stage, et ainsi de suite?
Le Président (M.
Merlini) : En 30 secondes, M. Soulières.
M. Soulières
(Alexandre) : Oh! oui, je vais demander à mon collègue d'être plus
concis.
M. Humbert (Rudy) : Effectivement, on est déjà, en fait, confrontés à cette
problématique-là parce qu'avec un an de
projets pilotes plus les projets depuis le mois d'avril on a déjà des
volontaires qui sont sur le terrain. Étant ni bénévoles ni salariés, ils
ne sont pas couverts par les lois sur les normes du travail, les arrêts maladie
ou ce genre de choses et ils perçoivent une allocation. L'allocation n'étant
pas un salaire, il y a encore des difficultés à savoir si celle-ci doit être imposable, si celle-ci doit être calculée dans le
calcul de leurs prestations sociales, etc. Il y a encore énormément de
défis qu'on fait face déjà au quotidien.
C'est pourquoi on préconisait d'ouvrir pleinement cette question-là, que
l'ensemble de ces défis-là soient réglés parce que c'est déjà une
situation à laquelle on fait face, puis les problématiques arrivent...
Le Président (M. Merlini) :
Merci beaucoup, M. Humbert, pour la réponse brève à cette question.
Maintenant, je me tourne vers le député de Deux-Montagnes pour son bloc
d'échange de six minutes. À vous la parole.
M.
Charette : Merci, M. le Président. Je disais d'entrée de jeu, tout à
l'heure, que j'avais énormément de respect pour le réseau que vous représentez. On a tous dans nos
circonscriptions, effectivement, des carrefours jeunesse-emploi. On est tous, à différents niveaux, partenaires de ces
carrefours. Dans mon cas, je suis administrateur du mien depuis
plusieurs années déjà, travaillé au
développement de d'autres, à la création de certains aussi dans la région des
Laurentides. Bref, un partenaire précieux pour tous les députés que nous
sommes, très, très certainement.
Je
connaissais moins, par contre, le volet ou l'implication qu'avaient le réseau
ou les carrefours individuellement par rapport aux séjours à
l'international. J'avais des échos par rapport à mon propre carrefour, mais je
ne pouvais pas imaginer à quel point vous étiez imbriqués dans ces
structures-là.
J'entendais
les questions et les réponses, là, fournies précédemment. C'est un bel
éclairage, mais en même temps quel
est le support que vous offrez à ces jeunes désireux de vivre l'expérience?
Est-ce que c'est vous, dans un premier temps, qui leur soumettez la
possibilité ou il y a des jeunes qui viennent vers vous instinctivement et vous
disent : Est-ce que vous pourriez m'aider à parcourir les différentes
étapes, là, pour bénéficier de telle ou telle initiative?
M.
Soulières (Alexandre) : Je
vous dirais que c'est vraiment un complément de ce que vous dites. Donc, ça
peut être des... À un certain moment donné,
ce sont des jeunes qui sont déjà en
train de faire un parcours au carrefour jeunesse-emploi, puis il va y avoir un
projet qui va démarrer, et l'intervenant du jeune va dire : Ah bien! Peut-être
que, pour toi, ce serait intéressant, cette mission-là, parce que ça va
t'aider justement à développer ta confiance en toi et puis ton «empowerment». Et, dans le fond, souvent, également,
ça dépend aussi du volet qui est choisi pour le projet. Ça peut être un
projet soit de réinsertion socioprofessionnelle après, ça peut être un projet
de retour aux études, ça peut être un projet entrepreneurial. Donc, c'est vraiment
en fonction, également, du projet.
Il
y a beaucoup de bouche-à-oreille aussi qui se fait avec les
jeunes eux-mêmes, un jeune qui va arriver, qui va dire : Ah bien,
moi, j'ai fait tel projet au carrefour, ça a vraiment été emballant, ça a
changé ma vie, ça a changé mes perspectives.
Eh bien, à ce moment-là, on va l'aiguiller vers le bon projet qui va
correspondre à ses besoins. On est vraiment dans une approche de... On s'adapte aux jeunes. Donc, si le jeune a
besoin d'un soutien qui est particulier, on va lui offrir. Si on n'est pas en mesure de lui offrir ce
soutien-là, on va le référer vers un de nos partenaires. Parce qu'on ne prétend
pas être bons dans tout. On travaille en complémentarité avec tout le monde sur
le milieu, et, dans le fond, c'est ce qui fait en sorte aussi que les jeunes
sont vraiment pris en charge du début jusqu'à la fin.
M.
Charette : C'est gentil.
Merci. Et, à l'inverse, est-ce que le réseau, que ce soit LOJIQ ou les
différents offices, vous communique de façon aussi régulière que ce
soient les dates butoirs pour telle ou telle... Est-ce que vous êtes parmi
leurs destinataires?
M.
Soulières (Alexandre) : Ah! oui, oui, vraiment. On a vraiment un bon
soutien de la part de LOJIQ. À chaque fois
qu'il y a des appels de projets, on est mis dans le pool. À chaque fois qu'on
organise des événements, les gens de LOJIQ,
on les invite, ils répondent présents. Il y a également... Dans le cadre de
notre congrès annuel de formation, les gens
de LOJIQ viennent donner une formation aussi au niveau des intervenants. Il y a
beaucoup d'échanges d'information qui se font. Vraiment, en tout cas, je
pense qu'on peut dire qu'on a, les deux, avec les années, bâti un partenariat
qui est solide puis qui surtout est dans
l'intérêt des jeunes, parce que tout le monde, bien, on veut que ça fonctionne
puis on veut que ça donne des
meilleurs résultats possible pour les jeunes. Donc, oui, effectivement, à ce
niveau-là puis autant... Même quand on a eu des difficultés, on a été
capables réciproquement de les adresser ensemble, puis de trouver des solutions ensemble, puis justement d'être capables
de transformer ces obstacles-là en opportunités pour le développement
des jeunes aussi. Donc, ça, vraiment, c'est un... On est privilégiés d'avoir
des partenaires comme...
Le Président (M.
Merlini) : Dernière minute, M. le député de Deux-Montagnes.
M. Charette :
Oui, rapidement. J'ignore si la question vous a déjà été posée. Si oui, malheureusement,
elle m'a échappé. Est-ce que vous avez pu
comptabiliser le nombre de jeunes issus des réseaux du carrefour qui, bon an,
mal an, bénéficient d'une expérience à travers le réseau qui nous concerne aujourd'hui?
• (16 h 30) •
M. Soulières
(Alexandre) : Malheureusement, les données sont... Il y a eu, je
dirais, un arrêt momentané des séjours à
l'étranger depuis 2014. Donc là, on n'est pas en mesure en ce moment de donner des chiffres précisément. Il y a certains
projets pilotes qui ont été réalisés dans trois ou quatre carrefours jeunesse-emploi pour être capables, après ça, de voir quelle façon ça peut s'articuler à nouveau.
Chose certaine, c'est important que ce genre de programme de mobilité là continue d'exister. Ça donne vraiment
des résultats incroyables. Et puis, en ce sens-là, bien, c'est pour ça qu'on va travailler en collaboration aussi
avec les offices pour trouver les meilleures solutions possible.
Mais
là, pour le moment, on a les chiffres au
niveau du volontariat, bénévolat.
Rudy mentionnait tout à
l'heure que c'était autour de
3 000 jeunes, seulement
depuis le mois de janvier, qui avaient été rejoints. Donc, c'est en
développement. On est très heureux du
développement et comment ça se passe. On apprend aussi. C'est quelque chose de
très nouveau, le volontariat, au Québec. Nos collègues français, eux,
sont très avancés, mais nous, on développe ces programmes-là, ces projets-là. Donc, c'est pour cette raison
qu'on est encore dans la courbe d'apprentissage, comme on dit, mais on a
un soutien très important aussi de LOJIQ. On travaille
vraiment en collaboration, et puis c'est important de continuer de travailler
dans cette voie-là.
Le
Président (M. Merlini) : M. Alexandre Soulières, M. Rudy Humbert,
représentant le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec, merci
de votre collaboration à nos travaux. Merci à toutes et à tous de votre
présence.
La Commission des institutions ajourne ses
travaux, donc, au mardi 17 octobre, où elle entreprendra un autre mandat.
Bonne fin d'après-midi.
(Fin de la séance à 16 h 31)