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(Dix heures dix-huit minutes)
Le Président (M. Dauphin): Alors, mesdames, messieurs, le
quorum étant constaté, je déclare donc la séance de
la commission des institutions politiques ouverte. Alors, je vous rappelle le
mandat, qui est d'entendre les intéressés et de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi d'intérêt
privé 207, c'est-à-dire Loi concernant la succession Cora Frances
Dunkerley.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme Juneau
(Johnson) remplace M. Godin (Mercier).
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup.
Alors j'aimerais, au nom des membres de la commission, souhaiter la
bienvenue aux requérants représentés par un homme
confortablement assis, je crois, Me Pierre Fournier. Alors, je vais vous
demander tantôt, Me Fournier, de nous présenter la personne qui
vous accompagne. Mais, avant de ce faire, il est toujours d'usage, en
commission parlementaire, de demander, dans un premier temps, au proposeur
d'intervenir quelques minutes et ensuite de cela, évidemment, les
membres aussi peuvent faire différentes remarques préliminaires,
malgré le fait qu'en 1989 vous soyez venu ici devant la commission
parlementaire des institutions.
Alors, je vais demander derechef, dans un premier temps, au
député de Sherbrooke, le proposeur du projet de loi privé,
d'intervenir quelques minutes. Ensuite de ça, je vais demander
possiblement à l'adjoint parlementaire au ministre de la Justice
d'intervenir et au critique officiel de l'Opposition officielle.
M. le député de Sherbrooke.
Remarques préliminaires M. André J.
Hamel
M. Hamel: Merci, M. le Président. Bonjour, mesdames,
messieurs. Le projet de loi 207 concerne la succession de Cora Frances
Dunkerley. Celle-ci est décédée en décembre 1961.
Son testament contenait un legs universel par lequel elle instituait une
fiducie au bénéfice de la congrégation d'Ulverton de
l'Église unie du Canada. Les biens ainsi légués
étaient notamment constitués d'un immeuble composé d'une
résidence et du terrain sur lequel elle était construite.
Cependant, selon les termes du testament, l'immeuble ne pouvait être
vendu mais devait plutôt être loué. Le projet de loi que
nous allons aujourd'hui étudier a pour but de supprimer cette
prohibition d'aliéner.
Le recours à un projet de loi privé pour modifier
l'intention d'un testateur constitue toujours un processus exceptionnel. En
effet, la volonté d'une personne telle qu'exprimée dans son
testament revêt un caractère presque sacré. Ce n'est
qu'exceptionnellement et pour des motifs très sérieux que cette
volonté peut être modifiée. L'objectif fondamental sur
lequel se basait la rédaction du testament de Mme Dunkerley était
de permettre à la congrégation religieuse de
bénéficier des actifs que cette dame avait pu accumuler durant sa
vie. Il lui était alors impossible de prévoir que 30 ans plus
tard la situation aurait tellement changé que la congrégation
aurait à supporter un déficit à cause de la prohibition
incluse au testament.
Nous allons entreprendre, dans les prochaines minutes, l'étude
détaillée du projet de loi 207. Il s'agira de voir comment
solutionner la difficulté devant laquelle se retrouvent
confrontés aujourd'hui les héritiers bénéficiaires,
tout en respectant la volonté de la défunte, Mme Dunkerley.
Merci. (10 h 20)
Le Président (M. Dauphin): Alors, merci beaucoup, M. le
député de Sherbrooke.
Je vais maintenant reconnaître M. le député de
Chapleau.
M, John J. Kehoe
M. Kehoe: Merci, M. le Président. Compte tenu du fait
qu'on a déjà commencé l'étude de ce projet de loi
en 1989 c'était remis pour voir s'il pouvait y avoir une entente
entre le requérant et la municipalité puis qu'on reprend
les travaux aujourd'hui, là je serai assez bref. Qu'est-ce qui est
arrivé entre-temps? Il y a eu une entente entre justement le
requérant et la municipalité par rapport à la vente d'une
certaine lisière de terrain.
Mme Cora Frances Dunkerley, décédée le 31
décembre 1961, avait réglé les dispositions de ses biens
par un testament signé en présence de témoins le 10
octobre 1959. Le testament contenait un legs universel par lequel Mme Dunkerley
instituait une fiducie au bénéfice de la congrégation de
l'Église unie d'Ulverton. Les pouvoirs du fiduciaire étaient
toutefois assujettis à une restriction, pourtant: le terrain
légué par Mme Dunkerley et la maison construite dessus ne
pouvaient être vendus et devaient être loués, les loyers
devant être utilisés au bénéfice de la
congrégation de l'Église unie d'Ulverton. Or, ces loyers sont
insuffisants pour payer les dépenses d'entretien de la maison et la
fiducie est déficitaire. C'est pourquoi le fiduciaire s'adresse à
l'Assemblée nationale pour demander de supprimer la prohibition
d'aliéner contenue au testament de Mme Dunkerley, afin de vendre
l'immeuble visé.
C'est la seconde fois que la demande est appelée à cette
commission. Lors de la première séance en juin 1989, la demande
avait fait l'objet d'oppositions de la part, des résidents de la
municipalité d'Ulverton, qui déclaraient que depuis plusieurs
années la population locale utilisait à des fins
récréatives une partie du terrain légué par Mme
Dunkerley. L'étude du projet de loi a été suspendue pour
permettre aux intervenants de trouver ensemble une solution
équitable.
Par la suite, le fiduciaire et la congrégation ont offert de
donner à la municipalité une partie du terrain
légué par Mme Dunkerley, à savoir celle utilisée
à des fins récréatives. La municipalité, pour sa
part, a accepté cette offre, tout en levant son opposition à
l'adoption du projet de loi. En conséquence, les dispositions
d'amendement seront présentées aux membres de cette commission
lors de l'étude du projet de loi 207, pour tenir compte de cette
entente.
De plus, quelques amendements d'ordre technique seront
présentés pour préciser le numéro sur lequel le
testament de Mme Dunkerley a été enregistré, pour indiquer
qu'il a été impossible de trouver des personnes
apparentées à Mme Dunkerley et pour permettre, advenant une
possibilité de le faire avant la publication du projet de loi
après le 1er janvier 1994, au moyen d'un sommaire, le tout
conformément aux règles du Code civil du Québec...
Finalement, le projet de loi 207 et les propositions d'amendement qui
pourront lui être apportées ont été soumis à
des juristes du ministère de la Justice, qui ont déclaré
ne pas y avoir d'objection.
Telles sont, M. le Président, les remarques préliminaires
que je tenais à faire aux membres de cette commission.
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup, M. le
député de Chapleau, pour ces remarques. Maintenant, je vais
demander au porte-parole de l'Opposition officielle d'agir de la même
sorte. Alors, M. le député d'Anjou.
M. Pierre Bélanger
M. Bélanger: M. le Président, comme vous le savez,
le recours à un projet de loi privé devant cette Assemblée
est un recours quand même assez exceptionnel. Notre droit reconnaît
la liberté contractuelle d'une personne à vouloir faire un
testament, à vouloir léguer ses biens de la façon qu'elle
l'entend.
Évidemment, comme l'ont mentionné mes collègues, il
est difficile pour quelqu'un de prévoir quelle pourrait être la
situation dans 30 ans. Elle peut prévoir en 1959 ou en 1958, je pense...
Elle peut prévoir, en 1959, que par certaines dispositions elle va
avantager sa communauté religieuse, pour finalement que, dans les faits,
30 ans plus tard, cette même disposition ne soit plus au
bénéfice de cette communauté.
Mais, d'un autre côté aussi, quant à nous, pour
pouvoir justement, d'une façon exceptionnelle, on pourrait dire, rouvrir
un testament, parce que c'est un peu finalement le but ou les
conséquences de l'intervention de l'Assemblée nationale dans les
testaments, il faut en même temps regarder si la volonté du
testateur ou de la testatrice, comme dans le cas présent, est
respectée. Est-ce que ce que nous allons faire est contraire à
ses intentions?
De ma compréhension du dossier, puisque je n'étais pas
député en 1989, la situation a été modifiée
quant aux différents intervenants ou aux différents opposants
qui, en 1989, s'étaient opposés. Alors, je pense que ça va
être à nous, en tant que membres de cette commission, de bien
prendre connaissance maintenant de la condition ou de la situation quant
à l'opposition à ce projet de loi et de bien aussi comprendre les
conséquences qui vont résulter de l'adoption ou non de ce projet
de loi. Je pense que c'est très important, tout en étant, je
pense, quand même conscient que, à partir du 1er janvier 1994, des
recours devant cette Assemblée nationale par des projets de loi
privés seront à toutes fins pratiques maintenant caducs, dans le
sens que les personnes, les intervenants pourront s'adresser à la Cour
supérieure pour finalement agir de la sorte. Alors, c'est dans cet
esprit que, nous, les membres de la commission, nous allons intervenir.
Je suis content d'avoir parmi nous la députée de Johnson,
qui connaît très bien son comté et qui prend à coeur
aussi toutes les situations qui pourraient, d'une façon ou d'une autre,
influencer les membres de son comté. Je suis certain qu'elle va
participer d'une façon très active à nos débats
pour le bien de sa communauté et de son comté.
Alors, je pense que nous sommes prêts à entreprendre nos
travaux, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup, M. le
député d'Anjou.
Est-ce qu'il y a d'autres membres de la commission qui aimeraient
intervenir, dire quelques mots? Ça va? Alors, je pense que maintenant
nous sommes rendus à l'étape, premièrement, pour les fins
du Journal des débats, de demander à Me Fournier de
nous présenter la charmante personne qui l'accompagne, ensuite de
ça de procéder à son point de vue que nous allons
écouter avec beaucoup d'attention.
Alors, Me Fournier, bienvenue.
Auditions Succession Cora Frances Dunkerley
M. Fournier (Pierre C): Alors, ma charmante compagne, c'est Me
Valérie Sanchez, du Sherbrooke Trust, qui s'occupe des successions pour
Sherbrooke Trust, lequel Sherbrooke Trust est mandataire du
«présenteur» du bill.
J'ai ici aussi présents, et avec des intérêts
communs, parce que, si vous vous souvenez bien, en 1989,
il y avait peut-être des intérêts opposés...
Vous aviez suggéré le dialogue, le dialogue a eu lieu. Tant que
le dialogue se tenait au niveau public, j'y ai participé, et nous avons
conclu, tous ceux qui ont des intérêts communs
d'intérêt public, une entente. Et vous avez ici, tout d'abord pour
la municipalité d'Ulverton, M. le maire, M. Saint-Jean je lui
demanderais de se lever ensuite, vous avez un échevin de la
municipalité, M. Vanier, ensuite, vous avez aussi un représentant
de l'Association je vais vous donner le nom exact
l'Association...
Le Président (M. Dauphin): Sportive et de conservation
d'Ulverton.
M. Fourrier (Pierre C.)î Sportive et de conservation.
Le Président (M. Dauphin): C'est ça.
M. Fourrier (Pierre C): Ça, c'est M. Sanscha-grin. Alors,
il est le secrétaire-trésorier. Si vous vous souvenez bien, bon,
suite aux suggestions, dialogues, ce dialogue-là a eu lieu entre les
personnes.
Ensuite, il y a aussi la représentante des
«stewards», qui sont les bénéficiaires de l'argent
détenu... c'est-à-dire l'argent produit par la fiducie, et c'est
Mme Smith, ici, qui est en arrière de moi, qui est la secrétaire
des «stewards».
Le Président (M. Dauphin): On me dit que ça nous
prendrait le prénom de Mme Smith. Madame...
Mme Smith (Pauline E.): Pauline.
M. Fourrier (Pierre C): Pauline Smith.
Le Président (M. Dauphin): Pauline. Merci beaucoup.
M. Fourrier (Pierre C): Veuillez noter que, si vous avez des
questions à poser à Mme Smith, je pense qu'il va falloir le faire
en anglais, parce qu'elle n'est pas très familière avec notre
langue.
Le Président (M. Dauphin): Très bien. Le
député de Chapleau me dit qu'il est prêt à faire un
effort, ha, ha, ha! avec un accent français un peu, là, mais il
parle bien l'anglais.
M. Kehoe: Je me débrouille.
M. Fourrier (Pierre C): Ha, ha, ha! O.K.
Le Président (M. Dauphin): Alors, est-ce que vous voulez
qu'on procède à la période d'échanges tout de
suite, à ce moment-là? Parce que je pense que ce n'est pas... (10
h 30)
M. Kehoe: Avez-vous fini, Me Fournier? M. Fourrier (Pierre C):
Oui, oui.
Le Président (M. Dauphin): Avez-vous terminé votre
intervention?
M. Fourrier (Pierre C): J'ai terminé ma
présentation et je sais qu'il y a des intérêts
opposés. Je ne sais pas si ce sont des intérêts d'ordre
d'intérêt public. À ce que je sache, ça ne l'est
pas.
M. Kehoe: Si je comprends bien, maintenant, il y a seulement un
opposant.
M. Fourrier (Pierre C): Oui. M. Maurice Richard, mais je crois
qu'il fait des oppositions, là... Je ne veux pas parler pour lui, ce
sera à lui de parler, mais je pense qu'il veut parler au nom des
Coopératives d'Ulverton ou de la ferme écologique...
M. Kehoe: Mais je vois quelqu'un en arrière de vous. Je
comprends que c'est lui. Vous, vous êtes Maurice Richard?
M. Richard (Maurice): Je suis M. Maurice Richard...
M. Kehoe: D'accord.
M. Richard (Maurice): ...qui représente le comité
local d'Ulverton.
M. Kehoe: O.K. Vous allez venir tantôt...
Le Président (M. Dauphin): De toute façon, on va
vous entendre tantôt.
M. Richard (Maurice): Parfait.
M. Kehoe: M. Fournier, pour commencer, je comprends que M.
Richard Eugène Saint-Dizier, c'est lui qui était le fiduciaire
initial dans le testament, n'est-ce pas?
M. Fourrier (Pierre C): C'est-à-dire, initialement... Ah
oui, il y aurait une correction à apporter. Voulez-vous aller à
la page 1 du bill? Vous allez voir, au troisième paragraphe, qu'à
la suite d'une requête présentée par J. Gordon Smith, le
présent requérant, Richard Eugène Saint-Dizier, par
jugement daté du 26 janvier... Il y a une petite coquille, là,
1966. Ce n'est pas 1966, c'est 1976.
M. Kehoe: O.K. Ça veut dire que M. Saint-Dizier est devenu
le fiduciaire de la succession de Mme Dunkerley. C'est ça?
M. Fourrier (Pierre C): À partir de 1976.
M. Kehoe: Et, par la suite, il a donné un mandat à
Sherbrooke Trust pour représenter la succession. C'est bien
ça?
M. Fournier (Pierre C): C'est ça.
M. Kehoe: Lui, M. Saint-Dizier, est-ce qu'il est ici
aujourd'hui?
M. Fournier (Pierre C): Non. M. Saint-Dizier est malade. J'ai
apporté le certificat médical, ici, ainsi que sa lettre. Mais je
suis son mandataire et représentant.
M. Kehoe: Vous, vous agissez pour lui ainsi que pour le
Sherbrooke Trust. C'est ça?
M. Fournier (Pierre C): Bien, Sherbrooke Trust, c'est le
mandataire de Saint-Dizier.
M. Kehoe: Bon. Quelle est la valeur de la propriété
en question, généralement, la valeur totale de la
propriété?
M. Fournier (Pierre C): O.K. Il s'agit d'une petite fermette, si
on peut dire, de 36,55 acres. O.K.? Ça, c'est tous les lots
concernés par ce bill-là. O.K.? De ceci, on veut donner, on vous
demande l'autorisation de donner tout d'abord à la municipalité
d'Ulverton son terrain de jeu qui, lui, est de 2,61 acres, O.K.? le
résidu restant à la fiducie pour vendre.
M. Kehoe: Puis la maison est située sur le résidu,
si je comprends bien.
M. Fournier (Pierre C): C'est exact. M. Kehoe:
D'accord.
M. Fournier (Pierre C.)s Combien ça vaut, suivant France
Turcotte, de la municipalité d'Ulverton, qui est la
secrétaire-trésorière? La terre elle-même vaut 18
380 $, puis la maison est évaluée à 38 940 $.
M. Kehoe: Ça veut dire 57 240 $ environ.
M. Fournier (Pierre C): C'est ça.
M. Kehoe: C'est de quelle date, l'évaluation?
M. Fournier (Pierre C): 22 novembre 1993, qu'elle m'a fait...
M. Kehoe: Puis c'est la valeur réelle ou c'est la valeur
municipale pour fins de taxation?
M. Fournier (Pierre C): C'est probablement un peu moins que
ça, mais je m'en tiens, pour les représen- tations, là,
à l'évaluation de la municipalité. Je n'ai pas eu de
discussion avec la municipalité quant à son
évaluation.
M. Kehoe: Puis, à l'endroit où est située la
propriété en question, y a-t-il un marché pour la
propriété?
M. Fournier (Pierre C): Oui, il y a toujours des gens de
l'extérieur qui aiment beaucoup ce genre de fermette là, parce
que c'est un petit 35 acres, 36 acres.
M. Kehoe: Si je comprends bien, le terrain en question est dans
le territoire agricole, hein?
M. Fournier (Pierre C): Oui.
M. Kehoe: Excepté pour la partie qui sera pour le terrain
de balle.
M. Fournier (Pierre C): bien, c'est-à-dire, le terrain de
balle, si je comprends bien, la municipalité, une fois qu'elle va
l'avoir, va faire les vacations nécessaires devant la...
M. Kehoe: Mais, pour un développement domiciliaire ou
autre à cet endroit-là, ce n'est pas propice?
M. Fournier (Pierre C): Non. Pas avec le zonage.
M. Kehoe: Je comprends que, depuis un certain nombre
d'années, la propriété en question, c'est presque
impossible de la louer.
M. Fournier (Pierre C): Mais nous l'avons louée, là
on parle de la propriété bâtisse plus un acre
alentour. On a loué ça à un M. Demers à travers les
années, depuis le décès de madame, depuis 1962, je pense.
Ça a été loué d'année en année.
Là, il y a un M. Demers qui habite le bâtiment ainsi qu'une acre
alentour de la bâtisse qu'on appelle bâtisse maison, là,
puis il paie 145 $ par mois actuellement. Avant, il payait 140 $ par mois.
M. Kehoe: Je comprends. M. Maurice Richard a loué la
propriété pour un certain temps aussi?
M. Fournier (Pierre C): Maurice Richard a loué la
propriété jusqu'en 1989 inclusivement. Voyant le bill
privé s'en venir, nous avons bien averti le Sherbrooke Trust qu'il n'y
aurait pas de renouvellement de bail, parce qu'on ne voulait pas qu'il y ait
des droits acquis de locataire si jamais il fallait vendre le tout.
M. Kehoe: Pour quelles fins il a loué la
propriété, M. Richard?
M. Founder (Pierre C): Ah, il écrivait, à ce
moment-là, des lettres pour la ferme écologique, qui sont ses
intérêts personnels, à ce que je sache.
M. Kehoe: Je comprends qu'il y a une ferme adjacente à la
propriété en question?
M. Fourrier (Pierre C): Oui. Il a des intérêts pas
loin, de l'autre côté de la rue. C'est là qu'est sa maison
familiale.
M. Kehoe: Puis il mettait des animaux sur le terrain en question
qu'il louait de la succession?
M. Fourrier (Pierre C): Oui. M. Kehoe: Bon.
M. Fourrier (Pierre C): Mais il ne payait pas cher, dans le
temps. Il payait 125 $ par année. Ça vous donne une idée,
là, de...
M. Kehoe: Mais est-ce qu'il y avait d'autres revenus provenant de
soit la location de la maison ou de la terre elle-même? Est-ce qu'il y
avait d'autres revenus deçà?
M. Fourrier (Pierre C): Non.
M. Kehoe: Bon. Est-ce que la succession est déficitaire
actuellement?
M. Fourrier (Pierre C): La succession a été
déficitaire parce que... Me Sanchez a fait un très bon
relevé. On s'aperçoit que, pendant des années, ça
va, mais à un moment donné c'est devenu tellement vieux, et
d'ailleurs ça a été produit au dossier du ministère
de la Justice... Là, à un moment donné, ça commence
à être déficitaire en 1988 parce qu'il a fallu faire des
travaux majeurs. Et puis vous voyez qu'à la fin de l'année,
là, en 1988, on commence à avoir un déficit de 2500 $,
parce qu'il a fallu faire des travaux de forage pour un puits, il a fallu... On
a dépensé 4160 $ pour Bouchard et fils, qui est un... Ça
prenait un puits pour l'eau.
Ensuite, en 1989, le déficit a augmenté parce qu'il a
fallu faire d'autres travaux, parce que c'est une très vieille maison
puis ça s'en allait vraiment en danger.
M. Kehoe: Depuis quand la maison n'est plus habitée?
M. Fourrier (Pierre C): Elle est toujours habitée, la
maison, par M. Demers, actuellement.
M. Kehoe: Puis il paie un loyer actuellement.
M. Fourrier (Pierre C): H paie 145 $ par mois.
M. Kehoe: Par mois. C'est le seul revenu qu'il y a
actuellement.
M. Fourrier (Pierre C): Oui. M. Kehoe: Puis il y a un
déficit?
Le Président (M, Dauphin): M. le député de
Chapleau, juste avant de... Vous pourrez continuer l'échange. C'est que
la coquille dont vous nous faisiez part tantôt, Me Fournier...
M. Fourrier (Pierre C): Oui, oui.
Le Président (M. Dauphin): ...au troisième
paragraphe du préambule, c'est que les légistes, ici, on va
préparer un amendement. Est-ce que vous avez dit «jugement datant
de 1976» ou «1965»?
M. Fournier (Pierre C): 1976. Le Président (M.
Dauphin): 1976. M. Fourrier (Pierre C): Sept, six.
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup.
Alors, M. le député de Chapleau. (10 h 40)
M. Kehoe: Au moment qu'on parle, le seul revenu, c'est la
location de la maison à 140 $ par mois. C'est ça?
M. Fourrier (Pierre C): Oui.
M. Kehoe: Puis les dépenses, annuellement?
M. Fourrier (Pierre C): On prévoit un déficit
annuel cumulatif, là... Si on prend les revenus de loyer, c'est 1690 $
par année, mais les dépenses, là, strictes, sans faire
d'amélioration pour sauver la maison, parce qu'il va y avoir des
problèmes... Les taxes municipales, c'est 545 $; les taxes scolaires,
178 $. Ensuite, pour gérer la chose, il y a le «minimum
charge», qu'on appelle, du Sherbrooke Trust, 725 $; il y a des taxes sur
les honoraires, 81 $; il y a des assurances pour 454 $. Ensuite, si vous vous
souvenez, à travers les années, le Sherbrooke Trust a fait des
prêts pour réparer toute cette maison-là, et puis, juste en
intérêt, là, ça donne 1229 $. Alors, vous avez un
déficit d'opération, actuellement, de 1665$.
M. Kehoe: Par année?
M. Fourrier (Pierre C): Oui.
M. Kehoe: Puis, la situation...
M. Fourrier (Pierre C): Juste pour cette année,
là.
M. Kehoe: Oui. Puis, pour l'avenir, ça va continuer
d'être comme ça. Ça va...
M. Fournier (Pierre C): Ça va aller en empirant parce que
vous savez que probablement la loi va être mise en vigueur, là,
pour les fosses septiques. Il va falloir faire le nécessaire. Ça
va être un coût d'au moins 5000 $ à 7000 $. Alors,
là, là, c'est...
M. Kehoe: Mais actuellement, là, la succession doit
à Sherbrooke Trust, là, pour la réparation, puis les
dépenses auparavant, c'est combien?
M. Fournier (Pierre C): 17 254 $.
M. Kehoe: Excusez-moi? 17 000 $? M. Fournier (Pierre C):
17 200 $, à peu près.
M. Kehoe: Puis, vous avez... Le Sherbrooke Trust, j'imagine
qu'ils ont été obligés d'avancer de l'argent pour la
préparation du bill privé en question, puis toute...
M. Fournier (Pierre C): Oui, compris dans le 17 000 $ dont je
vous parle; 17 200 $. C'est ça? Et y compris, aussi, les frais qu'ils
ont avancés de 1800 $ pour...
M. Kehoe: O.K. Puis, il n'y a pas d'autres revenus? 11 n'y a pas
d'autre argent dans la succession que la propriété, dans...?
M. Fournier (Pierre C): Non. Il n'y a plus rien.
M. Kehoe: Rien du tout.
M. Fournier (Pierre C): Non. Bien, il y a... Non, c'est tout. Il
n'y a pas d'autre chose.
M. Kehoe: Ça veut dire que, effectivement, là, si,
pour une raison ou une autre, le bill privé n'est pas adopté ce
matin, vous seriez obligé de recommencer toute la procédure
devant la Cour supérieure...
M. Fournier (Pierre C.).* Oui.
M. Kehoe: ...quand la loi, la réforme du Code civil va
entrer en vigueur le 1er janvier.
M. Fournier (Pierre C): C'est ça.
M. Kehoe: Ça va être des dépenses, de
nouveau, additionnelles pour régler le problème.
M. Fournier (Pierre C): Oui, oui. Ça va être des
dépenses additionnelles, puis, quant à moi, là, il y en a
assez eu, là, à date, là. C'est un dossier un peu
spécial à cause du délai, puis des vacations, puis du
dialogue. Inutile de vous dire que quand un avocat dialogue, là, il
dialogue à 135 $ de l'heure, là. Ça commence. .. Ça
fait des frais, ça.
M. Kehoe: C'est ça qu'ils chargent, à Sherbrooke,
les avocats?
M. Fournier (Pierre C): Oui. On est raisonnables, nous autres, on
n'a pas le même «cost over on» de Montréal.
M. Kehoe: Donc, pour le moment, je... on va avoir des questions
à poser à des représentants à la ville, puis les
représentants de la congrégation, bien sûr, puis... Je
pense, pour le moment, là, M. le Président, je n'ai pas d'autres
questions à poser.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député de Chapleau. M. le député d'Anjou.
M. Bélanger: M. le Président, il y a de quoi qui me
frappe tout de suite, dans ce dossier. Je me demande pourquoi le Trust Royal
s'est intéressé... C'est le Trust Royal? C'est bien
ça?
Une voix: Sherbrooke Trust.
M. Bélanger: Sherbrooke Trust s'est
intéressé à gérer un tel immeuble? Moi, je regarde
la valeur. Je regarde les dépenses qui ont été mises.
C'est presque une oeuvre de charité, là, que le Sherbrooke Trust
est en train de faire.
M. Fournier (Pierre C): Oui. Vous vous posez la même
question que moi quand j'ai reçu le dossier.
M. Bélanger: Oui. Comment ça se fait que c'est
arrivé chez vous, ce dossier-là?
M. Fournier (Pierre C): Saint-Dizier était un
employé du Sherbrooke Trust.
M. Bélanger: Ah! Donc, c'est un service que vous rendez
à votre employé?
M. Fournier (Pierre C): Bien, tu sais, Saint-Dizier, là,
bien, sou venez-vous, il est quand même fiduciaire. Il est comme un
propriétaire, là. Bon. Puis Saint-Dizier est mal pris. En 1976,
il prend ça, parce que ça avait été
administré par d'autres, là, les deux autres avant.
M. Bélanger: Oui, oui.
M. Fournier (Pierre C): Mais ça restait tranquille. Bon.
En 1976, Saint-Dizier hérite du problème, puis, là, il
demande au Sherbrooke Trust. Alors, si vous regardez, par exemple, ça ne
va pas trop mal. En 1976,
il n'y a pas de gros déficit; 1977; 1978. Puis, ça
continue de même jusque vers...
M. Bélanger: Quatre-vingt et quelques.
M. Fourrier (Pierre C): 1988. Ça a de l'allure, tu sais.
Ça se balance, les choses. Mais là, à un moment
donné, il faut vraiment faire des réparations, parce que
là, là, la municipalité va tout simplement fermer le... va
empêcher que les gens habitent cette maison-là, etc. Alors,
à partir de là, c'est là qu'il se fait des grosses
dépenses, que j'ai envoyées au gouvernement du Québec,
là. Vous avez les fournaises, là, Pétrole Irving,
ça a coûté 2274 $. Il y a eu des réparations du
plancher de bois franc pour 228 $; des réparations de cheminée;
des entreprises... La cheminée était en train de tomber, alors,
ça a coûté 4574 $ pour empêcher la cheminée
de... Dans le fond, ils ont refait toute la cheminée. Ensuite, changer
les toilettes, 582 $, puis, par la suite, il y a eu d'autres dépenses
importantes pour... La prochaine dépense importante, c'est le bill
privé. Ça fait que... Moi, je suis bien d'accord avec vous,
là. Tu sais, on a l'air d'une Saint-Vincent-de-Paul, là-dedans
...
M. Béia^er: Mais, Me Fournier...
M. Fournier (Pierre C): La vraie raison, c'est parce que... c'est
un employé puis bon, par égard pour lui, ils ont dit: C'est
correct, on va t'aider.
M. Bélanger: Ce que je crois constater aussi c'est que,
les dépenses qui ont été engagées, vous anticipiez
à ce moment-là que le projet de loi allait passer en 1989?
M. Fournier (Pierre C): Oui. En 1989, là,
on...
M. Bélanger: Donc, vous prépariez le terrain pour
le vendre à ce moment-là. Parce que les dépenses que vous
faites, finalement, c'est...
M. Fournier (Pierre C): Bien, il fallait sauver aussi. Il fallait
faire attention parce que, là, ça allait mal, là. Il n'y
avait plus d'eau. Le chauffage, il ne marchait plus.
M. Bélanger: Mais vous dites qu'il n'y avait plus d'eau
avant 1989... avant que ces dépenses-là soient faites...
M. Fournier (Pierre C): La dépense d'eau, là, je
vais vous la donner, c'est...
M. Bélanger: Oui, oui. Mais, avant que cette
dépense soit faite, comment la personne réussissait à
puiser de l'eau? Puisque... Il y avait quelqu'un qui habitait là?
M. Fournier (Pierre C): Oui. Un nommé De-mers.
M. Bélanger: Alors, c'était quoi? Il n'y avait pas
de puits à ce moment-là?
M. Fournier (Pierre C): oui, mais... bouchard et fils,
là, il a fallu faire une grosse dépense. ça ne marchait
plus, le puits. il y a une dépense, là, qui a été
faite en 1988, de 4160 $. la dépense de bouchard est faite en 1988.
M. Bélanger: C'est ça.
M. Fournier (Pierre C): O.K. 4160 $.
M, Bélanger: D'accord. Parce que... Non, je regarde ça.
C'est parce que normalement, bon, puisque c'était habité avant
1988, qu'il y avait de l'eau avant 1988, est-ce que c'est des
améliorations...
M. Fournier (Pierre C): Oui, mais il a dû arriver quelque
chose. Moi, je ne suis pas spécialiste dans les puits, là.
M. Bélanger: Non, moi non plus. Venant de la ville, alors
des puits j'en ai vu...
M. Fournier (Pierre C): mais il a dû se produire quelque
chose vis-à-vis le puits, puis il devait manquer d'eau, là.
M. Bélanger: Non, c'est parce que j'essayais de
comprendre. Est-ce que c'était des réparations d'entretien
urgentes que vous avez faites et nécessaires pour conserver l'immeuble
ou c'était des améliorations...
M. Fournier (Pierre C): C'est tous des actes qu'on...
M. Bélanger: ...ou si c'était des
améliorations que vous avez faites?
M. Fournier (Pierre C): Non, c'est tous des actes conservatoires,
quand vous les regardez attentivement.
M. Bélanger:tous des actes conservatoires?
M. Fournier (Pierre C): oui, oui.
M. Bélanger: Et aucune amélioration comme telle qui
a été apportée?
M. Fournier (Pierre C): Pas vraiment, non.
M. Bélanger: Non. O.K.
M. Founder (Pierre C): On n'avait pas les moyens.
M. Bélanger: Là, présentement, il y a un
déficit, bon, accumulé et qui continue de s'accumuler quant
à l'opération. Qui assume présentement ce
déficit-là?
M. Founder (Pierre C): C'est le Sherbrooke Trust qui a
avancé l'argent au compte.
M. Bélanger: Puis vous continuez à l'assumer?
M. Founder (Pierre C): Oui. On est confiant, dit Me Sanchez.
M. Bélanger: Quand il... C'est bien ça.
M. Founder (Pierre C): La confiance règne.
M. Bélanger: Quand vous avez loué la terre pour le
pâturage à M. Richard...
M. Founder (Pierre C): Oui.
M. Bélanger: Je pense que c'était un bail de cinq
ans, le premier bail qu'il y a eu, le bail écrit c'était un bail
de...
M. Founder (Pierre C): C'était toujours à
l'année.
M. Bélanger: C'était un bail à
l'année qui était renouvelé à tous les ans?
M. Founder (Pierre C):oui.
M. Bélanger: II a été renouvelé
pendant combien d'années?
M. Founder (Pierre C): bien, jusqu'à temps que... quand je
regarde le dossier, là... jusqu'en 1989.
M. Bélanger: Jusqu'en 1989.
M. Founder (Pierre C): Là, à un moment
donné, on écrit à la Ferme écologique
coopérative d'Ul-verton. Ça, à toutes fins pratiques,
c'est M. Maurice Richard, là, qui a des intérêts
opposés. «Nous accusons réception de votre chèque au
montant de 125 $ représentant le coût de location pour
l'année 1989.» Il louait, dans le fond, disons 35 acres pour 125 $
par année. Il était... C'était l'entente. Bon. Je n'ai pas
à critiquer cette entente-là. C'a été fait par le
Sherbrooke Trust. Mais ça représente à peu près
même pas une heure d'un avocat, puis quatre heures d'un
député, peut-être, je ne le sais pas, mais...
M. Bélanger: On ne parlera pas d'un sénateur.
(10 h 50)
M. Founder (Pierre C): Mais, là, c'a arrêté
par la suite, bon. Par la suite, là, vous voyez que le bill s'en vient,
puis, là, il se fait une manifestation d'appui et de solidarité
aux initiatives aux oppositions du bill privé. Puis, là, M.
Richard a été assez débrouillard pour aller chercher un
paquet de signatures. Puis, là, est arrivé le 20 juin 1989. On
est venu devant vous autres. Puis, là, bien, on a proposé le
dialogue. On a dialogué par la suite et puis, finalement, on a
reconnu... moi, j'ai reconnu rapidement que, bien, la municipalité
d'Ulverton se servait déjà de ce même... avant, là,
bien avant 1980, ça fait même 33 ans, je pense, qu'ils s'en
servent, du terrain de jeu. Alors j'ai dit: Écoutez, faites arpenter le
terrain de jeu. C'est acquis, je vous le donne. Bon. Par la suite, il y avait
une association sportive et puis elles se sont formées ensemble, la
ville, la municipalité, l'association sportive, elles ont fait une
espèce de comité. O.K.? Puis, là, le comité s'est
réuni et puis vous voyez qu'il s'appelait le comité provisoire de
l'administration de la succession de Cora Frances Dunkerley.
Ça, c'est en 1990, là, ça ne fait pas longtemps
que, le bill, il a été remis au pied du rôle. Puis,
là, ils se sont réunis ensemble, ils ont signé une
espèce d'entente, laquelle entente semble avoir été
signée en 1990 par les trois parties, c'est-à-dire la Corporation
municipale d'Ulverton, l'Association sportive et de conservation d'Ulverton
puis les coopératives d'Ulverton. Par la suite, les
«stewards» se sont réunis, puis ils ont dit: Écoutez,
pas de problèmes, on leur donne le terrain de jeu, on est d'accord avec
vous, M. Fournier. Le terrain de jeu, c'est acquis à la
municipalité, puis, même l'Association sportive, on va leur donner
un petit coin de terrain sur le bord de la rivière. Mais, par la suite,
ça s'est gaspillé parce que M. Richard a décidé que
ce n'était plus les fins d'intérêt public qui occupaient le
terrain sur le bord de la rivière. Il a mis une clôture et puis,
là, la situation s'est détériorée, puis, là,
M. Sans-chagrin, qui est ici, pourra vous expliquer comment ça s'est
passé. Mais, là, il y a eu une espèce de perte de
crédibilité des intérêts publics reliés au
dialogue. Là, les gens ont commencé à penser que
c'était Maurice Richard personnellement, là, c'était son
intérêt personnel qui primait. Puis, par la suite, je pense que
les gens ont réalisé que ce que recherchait M. Richard sous
l'égide de non...
M. Bélanger: De toute façon, je pense qu'on
pourrait peut-être poser la question directement à M. Richard,
à ce moment-là, puis quelles étaient ses intentions. Je
pense que...
M. Fournier (Pierre C): Alors, la...
M. Bélanger: ...avant d'interpréter peut-être
les intentions des autres, là, on va...
M. Fournier (Pierre C): Oui, mais prenez pour acquis que la
fameuse tripartite, là, c'est fini ça. Ça n'existe
plus.
M. Bélanger: Moi, j'avais une question à vous poser
relativement... Justement vous me parlez d'une... Bon, ici, j'ai une
résolution du Special Congregational Meeting of Ulverton United
Church...
M. Fourrier (Pierre C): Oui. Ça, c'est du 14 juin
1990.
M. Bélanger: C'est ça, et dans laquelle on
était prêt à donner cinq acres à l'Association
sportive...
M. Fournier (Pierre C): C'est ça.
M. Bélanger: ...l'article 3, est-ce qu'on est toujours
disposé à faire ça?
M. Fournier (Pierre C): On est disposé, mais l'Association
ne le veut plus.
M. Bélanger: Ah, c'est l'Association qui ne veut plus.
M. Fournier (Pierre C): Maurice Richard voudrait bien mettre ses
oeuvres parce qu'il l'a déjà clôturé lui-même
à ses fins personnelles.
M. Bélanger: Je lui poserai la question à ce
moment-là.
M. Fournier (Pierre C):
M. Sanschagrin, vous pouvez le
questionner, son idée est très claire là-dessus.
M. Bélanger: Oui, d'accord. Quand vous n'avez pas
renouvelé, quand le Trust n'a pas renouvelé le bail à M.
Richard, est-ce qu'il y a eu un avis de non-renouvellement qui a
été envoyé ou un avis pour lui dire de ne pas retourner
mettre... de ne plus s'en servir?
M. Fournier (Pierre C): Non, mais lui-même l'a reconnu par
après, que ça ne marchait plus, son affaire.
M. Bélanger: Non, mais est-ce que vous... Ma question, ce
n'est pas ça, c'est avez-vous...
M. Fournier (Pierre C): Oui, il n'y a pas d'avis en tant que
tel...
M. Bélanger: Est-ce qu'il n'y a pas eu d'acte
d'écrit?
M. Fournier (Pierre C): ...sauf la lettre que je vous ai lue
tantôt.
M. Bélanger: Oui, il n'y a pas eu d'écrit qui a
été envoyé?
M. Fournier (Pierre C): Non.
M. Bélanger: Est-ce que le Sherbrooke Trust s'est
objecté à ce que M. Richard continue d'utiliser le terrain parce
que...
M. Founder (Pierre C): oui, un moment donné, il a
reçu une mise en demeure que je vais vous noter là. he sherbrooke
trust est venu me voir, puis m'a appelé, puis je recevais des appels
même de la municipalité, puis je savais que monsieur... moi, dans
mon interprétation à moi, mon humble interprétation
parce que m. richard a bien le droit à sa propre interprétation
pour moi, je le considérais comme un squatter. sauf que pour
empêcher un squatter de fonctionner... un squatter, là, c'est un
gars qui occupe illégalement un endroit, c'est un terme reconnu en
droit. c'est un gars qui occupe illégalement les lieux. alors, j'avais
calculé combien, si je me lançais dans une injonction... j'aurais
pu prendre une injonction, mais, une injonction, ça coûte de
l'argent encore, puis, comme je trouvais que, déjà, il y avait
assez de dépenses dans cette succession-là, j'ai jugé bon
de ne pas procéder par injonction et j'ai averti le sherbrooke trust, me
valérie sanchez, d'envoyer une mise en demeure à maurice richard
ainsi qu'à la ferme écologique, o.k., puis je peux vous la lire
si vous voulez, mais, lui, il a reçu cette mise en demeure le 16 octobre
1992, puis on dit: «notre société, la compagnie sherbrooke
trust, agit à titre de mandataire du fiduciaire dans le cadre du
règlement de la succession de feue cora frances dunkerley. à ce
titre, nous devons voir à l'administration et à la protection des
droits de la succession face aux biens de la défunte. «Or, selon
des informations récentes, il appert que vous posez des gestes
d'occupation à l'égard de terrains compris dans la succession et
situés dans la municipalité d'Ulverton. Plus
particulièrement, mais non limitativement, vous faites pâturer des
animaux sur lesdits terrains et vous avez même installé une
clôture à cette fin. «Nous vous informons donc qu'à
titre de mandataire du fiduciaire dans ladite succession nous contestons tout
droit que vous seriez tenté de réclamer quant à l'usage
desdits terrains. Nous considérons de plus qu'il s'agit là de
gestes totalement illégaux. «en conséquence, nous vous
mettons formellement en demeure de cesser de poser quelque geste que ce soit
à l'égard des terrains en question et de retirer les animaux qui
y pâturent, s'il s'en trouve encore, et de remettre les terrains dans
l'état où ils étaient avant votre violation de
propriété, et ce, immédiatement, à défaut de
quoi nous devrons transférer le dossier à nos
procureurs...»
M. Kehoe: ...cette lettre-là, s'il vous plaît?
Est-ce qu'on peut faire une copie et la déposer, M. le Président?
Je pense qu'on n'a pas ça dans nos dossiers. J'aimerais ça, avoir
une copie pour la commission.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. Alors, on en fera une
photocopie pour tous les membres de la commission et j'en autorise le
dépôt.
M. Fourrier (Pierre C): Bien sûr, M. Maurice Richard avait
son interprétation mais moi, ce qui me frappait dans tout ça,
c'est que c'est une interprétation il n'était plus
dans les intérêts publics et le dialogue d'intérêt
public qu'on avait commencé à votre suggestion en 1989. Là
je tombais dans de l'intérêt privé. J'ai dit:
Écoutez, si vous avez des droits, le droit civil vous protège, le
Code civil ordinaire vous protège.
On sait qu'un locataire ne peut pas se faire mettre dehors quand
ça concerne une occupation de logement. En ce qui concerne des lieux de
même, juste une simple terre, je ne pense pas qu'il y ait plus de droits
que le maximum. Et, là, il est juste à titre d'occupant. Mais le
juge décidera de ce problème si jamais il veut continuer à
rester là, si jamais je ne prends pas d'injonction. Si j'en prends une,
ça sera au juge à décider. Mais, pour cette
partie-là, je ne vois pas, je n'ai pas l'intention de continuer
davantage à vous renseigner là-dessus, à moins que vous
insistiez.
M. Bélanger: À moins qu'on le juge pertinent. M.
Fourrier (Pierre C): C'est ça.
M. Bélanger: Ha, ha, ha! Parce que, quand même, vous
comprenez qu'on a droit à tous les renseignements qu'on estime
nécessaires pour prendre la décision.
M. Fourrier (Pierre C): Oui, vous voulez savoir si on agit avec
équité.
M. Bélanger: Voilà! Je pense que c'est
important.
M. Founder (Pierre C): je pense qu'on a fait ce qu'on avait
à faire là-dedans.
M. Bélanger: On le jugera.
M. Fourrier (Pierre C): Écoutez! Ce que je peux vous
rajouter: il est intelligent, M. Richard, parce qu'il voyait bien qu'on ne
voulait pas recevoir son argent, on ne voulait pas lui reconnaître des
droits de locataire. Alors, ce qu'il a fait, il a ouvert un compte au nom du
comité local pour Cora Frances Dunkerley, Estate Administration, il a
pris son argent et il l'a déposé là, et là
ça a fait 512 $. Tout récemment, le 24 juillet 1993, il a
envoyé aux «stewards» un chèque de 512 $ et Mme
Smith, qui est très perspicace, a dit au gars qui avait la tentation de
le passer le chèque de 512$...
M. Bélanger: On posera la question à Mme Smith.
M. Fourrier (Pierre C): -de ne pas le passer, le chèque,
et le chèque est ici et M. Maurice Richard est bienvenu de le reprendre
s'il le veut.
M. Bélanger: Puisque Mme Smith est là, M. le
Président, je pense que c'est préférable, à ce
moment-là, plutôt que de mettre des paroles dans la bouche de
quelqu'un, de faire dire ces paroles-là par la personne.
Le Président (M. Dauphin): Avez-vous d'autres questions
pour Me Fournier?
M. Bélanger: M. le Président, moi la seule affaire
qui me frappe là-dedans, c'est que, finalement, l'intention de la
testatrice là-dedans, c'était de permettre à la
communauté religieuse de pouvoir escompter un certain profit ou
bénéfice, pouvoir vivre à propos des fruits de cette
terre-là. Ce qui me frappe là-dedans, c'est que, peu importe ce
que va être la décision de cette commission, il ne restera plus
grand-chose pour la communauté après que ce projet de loi va
être passé. On regarde la dette qui est accumulée au niveau
du Sherbrooke Trust, des frais additionnels de courtage qui vont être
pris et escomptés, j'en suis certain, par le Sherbrooke Trust ou par une
de ses filiales; il ne restera pas grand-chose pour la communauté
là-dedans. En tout cas, ce sont les premières constatations que,
malheureusement, je pense, que cette commission doit prendre.
Alors, est-ce que peut-être Me Fournier pourrait... Vous
êtes d'accord avec mon analyse? Il ne restera pas grand-chose.
M. Fourrier (Pierre C): C'est-à-dire, il va en rester
plus, certainement, si on a le bill privé que si on n'arrête pas
l'hémorragie. Dans le fond, en passant le bill privé, vous allez
arrêter l'hémorragie. C'est aussi simple que ça, parce que
l'hémorragie va continuer. Je n'ai plus le choix. On va se trouver
devant un monstre, tantôt. Dans le fond, idéalement, c'est de
vendre ça à quelqu'un qui aime les fermettes. C'est lui qui va
sauver la maison de son propre chef en faisant ses propres dépenses.
Nous autres, on fait juste des actes conservatoires mais, à un moment
donné, ça coûte trop cher de faire des actes conservatoires
et ça ne donne pas grand-chose sur le plan plus-value. C'est ça
qu'il est important de réaliser. Les actes conservatoires n'ajoutent
aucune plus-value à l'immeuble. Ils ne font que sauver une situation
temporaire. (11 heures)
M. Bélanger: Me Fournier, avez-vous une évaluation
des frais qui resteraient à engager pour vendre? Des frais additionnels
qui vont être nécessaires...
M. Fourrier (Pierre C): Moi, je me proposais... J'ai parlé
au maire, justement hier, là, puis on sait qu'il y a une fièvre
pour ce genre de petites fermettes là. Puis, suite à son
espèce de conseil, là, il connaît... parce qu'il y a des
gens qui viennent de Montréal, des architectes, tout ça, qui...
Moi, je me proposais de la faire vendre par encan, cette affaire-là.
C'est à peu près, d'après moi, la meilleure façon
d'obtenir le meilleur prix et d'éviter, à part de ça, tout
procès d'intention vis-à-vis du Sherbrooke Trust: Avez-vous
vendu à vos petits copains ou à l'ami du petit copain?
Moi, ce que j'ai à proposer au Sherbrooke Trust, c'est de dire: Faites
donc un bon encan. Annoncez-le comme il faut, puis la fièvre est
à ce point... Parce que ce n'est pas cher, quand même.
L'évaluation est de 58 000 $. Il y a un paquet de gens qui aimeraient
ça, avoir une ferme, là, une espèce de petite fermette.
Mais laissez-moi vous dire que ça se situe entre 100 000 $ et 125 000 $,
acheter une ferme qui a de l'allure. Là, c'est 58 000 $ minimum. On va
faire une mise à prix de 58 000 $ et on va s'essayer, puis probablement
qu'on va avoir plus parce que, lors d'un encan, vous avez la fièvre de
l'encan où... C'est comme les ventes par shérif. Des fois, on se
dit: Ah, on n'aura rien! C'est surprenant de voir comment est-ce que les
réactions humaines ont lieu lorsque la fièvre se prend et que le
gars veut absolument l'avoir. Il monte les prix. Ça fait qu'il est
raisonnable de penser, dans les circonstances, parce que c'est un sacré
beau coin... C'est très historique, Ulver-ton. C'est une belle place. Il
y a certainement des gens de Montréal qui vont vouloir mettre la main
là-dessus.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Hull, ensuite, Mme la députée de Johnson. M. le
député de Hull.
M. LeSage: Merci, M. le Président. Le hasard fait que Me
Fournier a justement attaqué le point dont je voulais discuter avec lui,
à savoir si, une vente autrement qu'un bill, ça avait
été envisagé comme tel. Parce que, au début de
votre intervention, vous nous avez mentionné qu'il y avait un
marché, et vous venez de le répéter. Si le Trust, avec
votre concours, avait jugé, par exemple, opportun, en 1989 même,
par un encan public... Si je comprends bien la situation, là...
M. Fournier (Pierre C): Pas le droit de vendre, point.
M. LeSage: Vous n'avez pas le droit de vendre, c'est vrai, sauf
que vous êtes en déficit, dans l'opération.
M. Fournier (Pierre C): Oui.
M. LeSage: Quand on est en déficit, dans une
opération, il peut arriver puis ça serait acceptable
également, je le pense à tous les points de vue qu'on
n'est plus capable de payer les taxes dessus. Plutôt que de
procéder par encan, si vous n'aviez pas, par exemple, payé les
taxes...
M. Fournier (Pierre C): On ne contrôlait pas le prix.
M. LeSage: Non, non, je le sais, sauf que la municipalité
aurait pu la vendre.
M. Fournier (Pierre C): Elle vendait pour taxes.
M. LeSage; Elle vendait pour taxes. Trust aurait pu acheter
à gros prix. Le surplus de vente, il allait pareil à la
succession et vous régliez votre titre après... Quoi? C'est deux
ans, maintenant, dans la Loi sur les cités et villes, là?
M. Fournier (Pierre C): Oui.
M. LeSage: Alors, au moment où on se parle, là, le
titre serait clair.
M. Fournier (Pierre C): Oui, mais il y a un droit de
péremption sur les taxes, là, qui dure deux ans,
premièrement.
M. LeSage: C'est vrai.
M. Fournier (Pierre C): Puis, sur le plan juridique, il n'est pas
certain que la vente pour taxes aurait pu être permise.
M. LeSage: J'aimerais ça, que vous m'expliquiez
pourquoi.
M. Fournier (Pierre C): H y a une prohibition de vente. Est-ce
que la municipalité avait le droit de vendre pour taxes? Je devine que
peut-être que oui, peut-être que non, mais, je veux dire, ce
domaine-là, il n'a pas été élucidé, dans ce
temps-là. On ne pensait pas, écoutez, à... Votre
suggestion est magnifique, là, mais elle arrive aujourd'hui. Je pourrais
dire: Bien, si on l'avait su dans ce temps-là, peut-être qu'on
l'aurait fait. On a manqué d'imagination juridique. Mais souvenez-vous
que ce n'est pas une façon d'administrer, pour un trust responsable, que
de laisser vendre pour taxes.
M. LeSage: Non, non. Je suis d'accord avec vous...
M. Fournier (Pierre C): Oui.
M. LeSage: ...que ce n'est pas une façon responsable, mais
lorsqu'on est devant un dilemme et que c'est une avenue qui est légale,
c'est une avenue qui est acceptable... Parce que, moi, j'ai vécu dans le
domaine municipal 31 ans.
M. Fournier (Pierre C): Oui.
M. LeSage: J'ai vu ça couramment, c'est une façon
de... J'ai vu, même, des legs, là, des testaments céder
à une personne puis, finalement, il y avait contestation. Puis, la
façon de régler, c'était la vente pour taxes et
c'était fini. Et la ville de Hull, dans le temps, là, dans sa
charte, c'était un an. Après un an, c'était fini. Je pense
que, généralement, c'est deux ans ou quelque chose de même,
là. Mais tout ça pour vous dire que si ça avait
été fait, dans le temps, on ne serait pas ici aujourd'hui.
M. Fourrier (Pierre C): Oui, d'accord, mais souvenez-vous...
C'est difficile. C'est très délicat, pour un mandataire qui
représente le propriétaire, d'aller se porter acquéreur,
lors d'une vente pour taxes. Ça peut prêter à
interprétation, là. Puis la crédibilité, puis la
réputation du Sherbrooke Trust c'était important, aussi, de les
maintenir. Ça aurait eu l'air drôle.
M. LeSage: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député.
Mme la députée de Johnson.
Mme Juneau: M. le Président, est-ce que c'est possible de
faire venir...
Une voix: ...
Mme Juneau: Oh, tout de suite après. O.K. Bon, je voulais
demander d'abord à M. Fournier mon collègue a
commencé tout à l'heure est-ce qu'on pourrait savoir la
grandeur des coûts que vous avez présentement? Parce que si on dit
que l'évaluation de la ferme est à peu près de 58 000 $
à peu de choses près... En tout cas, d'après ce que j'ai
entendu, vous avez fait des dépenses qui sont déjà
encourues et celles que vous devriez encourir... je ne sais pas où est
l'avantage à ce moment-là de hâter la vente de ces
terrains-là parce qu'il n'y aura plus un sou qui va aller à
l'Église unie. Ça va être tout pour payer les coûts
que vous avez eus depuis...
M. Fourrier (Pierre C): Faisons le cheminement, vous allez
réaliser qu'il reste au moins 40 000 $.
Mme Juneau: II resterait au moins 40 000 $?
M. Fourrier (Pierre C): Environ. Bien oui, vous avez 58 000 $,
mais je sais que ça peut se vendre plus de 58 000 $. Vous connaissez le
coin vous-même. Vous savez fort bien que c'est une jolie petite
fermette...
Mme Juneau: Oui, je le sais.
M. Fourrier (Pierre C): Tout en étant raisonnable, je
pense qu'on peut aller chercher 65 000 $ pour cet endroit-là. Si vous
enlevez 17 000 $ des 65 000 $, qui est le coût...Faisons des chiffres
ronds, ça fait 50 000 $, 48 000 $. Là, il restera les coûts
de l'avocat.
Mme Juneau: Me Fournier, quel est le pourcentage que Sherbrooke
Trust exigera à ce moment-là à la vente du terrain?
M. Fourrier (Pierre C): Lors d'un encan, c'est l'encanteur qui
va... Le Sherbrooke Trust, lui, il ne charge rien là-dedans. Il ne fait
pas de...
Mme Juneau: II n'est pas au pourcentage? M. Fourrier (Pierre
C): Non, non, non. M. Bélanger: II n'y aura pas de
courtier?
M. Fourrier (Pierre C): Non. C'est l'encanteur qui va nous
charger, suivant ses tarifs d'encanteur puis suivant ses formules. Moi, je
pense que c'est la meilleure formule. On l'a vécu à North Hatley,
la succession... On avait eu une évaluation d'antiquités, puis
tout ça, à 75 000 $. Finalement, on a vu arriver, grâce
à une bonne publicité, des gens qui sont venus de la Caroline du
Nord, etc., et tous les biens qu'on pensait, avec des experts de notre coin, se
vendre environ 75 000 $, pour votre information, ça s'est vendu 340 000
$. Alors, depuis qu'on a eu cette expérience-là au Sherbrooke
Trust, il y a plusieurs années, à cause... Il se passe une
fièvre dans un encan, il faut le voir, il faut le comprendre. Quelqu'un
qui veut quelque chose, là... Mais je pense qu'il est raisonnable
vous connaissez le coin d'évaluer ça à 65 000 $.
Ça fait qu'il va rester de l'argent. Je ne sais pas qui va dire qu'il ne
restera rien, là, il en reste.
Mme Juneau: Vous avez dit tout à l'heure qu'il n'y avait
plus d'entente entre les représentants de l'Association sportive et de
conservation d'Ulverton face au paragraphe 3 de ce que l'Église unie
avait entendu, c'est-à-dire de léguer le terrain qui longe la
rivière...
M. Fourrier (Pierre C): Oui, il est après.
Mme Juneau: Compte tenu de ce que vous venez de dire, lorsqu'il y
aura vente de l'immeuble, la maison plus les bâtiments de ferme... C'est
dans mon comté, donc, je connais très bien l'endroit où
c'est situé, et le chemin Mooney traverse et il y a une partie de
l'autre terrain qui est sur le bord de la rivière. Mais, ce
terrain-là, vous me dites que l'Association sportive ne le prendra plus.
Donc, ça veut dire que la vente de la ferme va comprendre cette
partie-là de l'autre bord du chemin...
M. Fournier (Pierre C): Exact.
Mme Juneau: Je comprends pourquoi que vous allez avoir plus cher
pour le terrain.
M. Fourrier (Pierre C): Vous comprenez, là. Mme Juneau:
Parce que c'est un...
M. Fourrier (Pierre C): II y a accès à la
rivière.
Mme Juneau: II y a accès à la rivière et
c'est un très beau terrain.
M. Founder (Pierre C): C'est un beau petit coin.
Mme Juneau: «C'est-u» inclus, cette
partie-là?
M. Fournier (Pierre C): Oui, c'est un terrain de cinq acres
à peu près.
Mme Juneau: Oui, je comprends très bien. Mais, en tout
cas, je vais pouvoir questionner M. Sanschagrin tout à l'heure. Je pense
que je vais attendre pour mon autre question pour demander à M.
Sanschagrin qui est le représentant de l'Association sportive.
M. Fournier (Pierre C): O.K.
Mme Juneau: Je vous remercie, Me Fournier.
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup. M. le
député d'Orford, ensuite M. le député d'Anjou. M.
le député d'Orford.
M. Benoit: Juste pour mon information, Me Fournier, cette
propriété-là, est-ce qu'elle est zonée agricole au
moment où on se parle selon...
M. Fournier (Pierre C): Oui.
M. Benoit: Et les propriétaires environnants de cette
propriété-là sont aussi zones agricoles?
M. Fournier (Pierre C): La plupart. M. Benoit: Très
bien, merci.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député.
M. le député d'Anjou.
M. Bélanger: Donc, je comprends. Il va falloir en plus,
une fois que ce projet de loi va être accepté, faire
dézoner ce terrain-là.
M. Fournier (Pierre C): Non.
Mme Juneau: Non, pas nécessairement. Il y a une
bâtisse dessus.
M. Bélanger: Pas nécessairement?
M. Fournier (Pierre C): Non, non, on va le vendre comme une
fermette, nous autres.
Mme Juneau: C'est ça. M. Bélanger: Oui,
O.K.
M. Fournier (Pierre C): Parce que le gars de Montréal que
je veux voir à l'encan-vidéo, je ne lui ven- drai pas ça
en lots, moi, là. Une fermette, point. (11 h 10)
M. Bélanger: Ah! Parfait. Tout à l'heure, Me
Fournier, vous avez parlé d'encanteur. Ça m'a un peu
frappé. J'aurais pensé que vous auriez mis ça dans les
mains d'un courtier, que vous auriez attendu d'avoir un meilleur prix
plutôt que de vendre ça à l'encan. Vous allez vendre cette
maison-là à l'encan?
M. Fournier (Pierre C): À l'encan, là, il y a des
règles du jeu que vous établissez vous-même. Vous dites: La
mise à prix, je ne vendrai jamais à moins que ça ne
soit... et le minimum devra être de tant. Comprenez-vous?
M. Bélanger: Oui.
M. Fournier (Pierre C): Alors, ce n'est pas compliqué:
S'il arrive un paquet de gars le matin qui essaient, par collusion entre eux
autres, de ne pas faire monter les prix, ça ne se vend pas, point final.
C'est aussi simple que ça. Ça fait qu'on fait une mise à
prix, laquelle... Dans un cas de vente par shérif, je vous dis que la
mise à prix n'est pas diable: C'est juste le quart de
l'évaluation...
M. Bélanger: Oui, c'est ça.
M. Fournier (Pierre C): ...municipale. Mais lorsque vous prenez
un encanteur privé, là, vous faites votre mise à prix, et
il n'est pas question qu'on vende ça à moins que le point de
départ ne soit de tant. C'est tout.
M. Bélanger: Mais ce que j'aimerais comprendre, c'est
pourquoi avoir recours ainsi à l'encanteur plutôt que d'attendre
et d'avoir un meilleur prix? Est-ce qu'il y a urgence? Est-ce que ça
presse de vendre cet immeuble-là, pour vous, pour votre compagnie?
M. Fournier (Pierre C): Bien, disons, moi, je sais fort bien
qu'il faut le vendre... Le meilleur temps pour le vendre, ce serait au
printemps. Et je pense que c'est une suggestion que j'ai eue, suite
à la discussion avec le maire; c'est-à-dire, c'est ma suggestion
à moi, à laquelle j'ai pensé. J'ai dit: D'après
moi, je vais avoir le meilleur prix suite à l'encan, parce que, un
courtier, ça peut être bon, mais je ne suis pas sûr que je
vais avoir le meilleur prix. Mais l'un n'empêche pas l'autre, c'est
ça que je veux que vous compreniez, là.
M. Bélanger: Bien, ça, de toute façon...
M. Fournier (Pierre C): Je peux fort bien le mettre...
M. Bélanger: Oui.
M. Fournier (Pierre C): ...entre les mains d'un
courtier et lui dire: Essaie de me trouver un acheteur idéal
à tant. La minute que j'ai la permission de vendre, moi, j'ai le droit
de vendre comme je veux. C'est ça que je veux que vous compreniez.
M. Bélanger: Oui, mais vous avez toujours la
responsabilité, en tant que fiduciaire, d'obtenir le meilleur prix
possible.
M. Fournier (Pierre C): D'obtenir le meilleur prix, et je peux
courir aux deux endroits. Je cours avec un courtier en immeuble; ça ne
l'empêche pas, lui, de trouver un gars. Mais je peux aussi courir
après... Une fois que j'ai eu une offre que je crois sérieuse...
Mais, tant que je ne l'ai pas acceptée, je ne l'ai pas
acceptée.
M. Bélanger: Allez-vous consulter les membres de la
congrégation, à savoir si eux voudraient vendre d'une autre
façon, si eux veulent prendre leur temps pour vendre, ou c'est
carrément le Trust qui va prendre cette décision-là
unilatéralement?
M. Fournier (Pierre C): Non, non, c'est facile pour nous autres
d'appeler les«stewards». On communique régulièrement
ensemble.
M. Bélanger: Oui, c'est facile de le faire, mais
allez-vous le faire?
M. Fournier (Pierre C): Mais oui. M. Bélanger: Vous
allez le faire? M. Fournier (Pierre C): Oui, oui.
M. Bélanger: Donc, c'est eux qui vont décider de
quelle façon ça va se vendre, soit l'encanteur...
M. Fournier (Pierre C): Bien oui: C'est eux autres qui sont
bénéficiaires en bout de ligne.
M. Bélanger: O.K. Donc, ça, c'est uniquement une
suggestion que vous faites?
M. Fournier (Pierre C): Oui.
M. Bélanger: D'accord. Là, présentement, au
niveau des revenus de location, ce que je comprends, c'est minime, c'est
très minime, les revenus de location que vous tirez de l'ensemble de ces
terres-là.
M. Fournier (Pierre C): Bien, c'est bien simple: C'est 145 $,
là.
M. Bélanger: Bien, c'est ça. Est-ce qu'il y aurait
d'autres façons? Est-ce que la communauté ou vous avez fait des
suggestions quant à aménager différemment,
peut-être, ces terrains-tf, pour en tirer des revenus plus
appréciables? Est-ce qu'il y a des possibilités?
M. Fournier (Pierre C): On n'a pas de sou, là.
M. Bélanger: Pas du tout, à cause...
M. Fournier (Pierre C): On n'a plus d'argent,
premièrement, et, deuxièmement, c'est zone vert.
M. Bélanger: C'est zone vert.
M. Fournier (Pierre C): Us ne pourraient pas se mettre à
faire des petits lots et en vendre une couple pour essayer de sauver la
balance, là. C'est un bloc, point final. Je ne peux pas faire autre
chose.
M. Bélanger: Je vous pose cette question, parce que vous
comprenez que moi, provenant d'Anjou, je ne voyage pas souvent dans le coin.
Pour, peut-être, la compréhension de cette commission, c'est
important, je pense, que d'avoir cette information-là, à savoir
si tous les efforts de mise en valeur ont été faits. Parce que,
quand même, l'intention de la testatrice, c'était que la
communauté garde ça et qu'elle tire des revenus de ça;
c'était ça qui était l'intention. Là, il faut
regarder dans les...
M. Fournier (Pierre C): C'est-à-dire que la
communauté tire des revenus de ça.
M. Bélanger: 145 $.
M. Fournier (Pierre C): C'est ça.
M. Bélanger: Quant à moi, ça va.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Chapleau.
M. Kehoe: Juste une dernière question, M. Fournier, pour
résumer l'affaire, là. Si je comprends bien, le statu quo, si on
laisse les affaires telles qu'elles sont actuellement, on va continuer
d'accumuler un déficit qui est rendu au-delà de 17 000 $
actuellement.
M. Fournier (Pierre C): 17 000 $, oui.
M. Kehoe: Si je comprends bien, aussi, les personnes, la
congrégation, il s'agit de personnes âgées. Tous les
membres de cette congrégation-là, à cet endroit-là,
c'est des personnes assez âgées qui ont de la difficulté
à administrer l'affaire elles-mêmes.
M. Fournier (Pierre C): Oui.
M. Kehoe: Et, l'alternative, c'est soit qu'on adopte un bill
privé pour enlever la prohibition de vente, ou soit que vous avez des
dépenses additionnelles assez importantes, après le 1er janvier,
l'entrée en vigueur le nouveau Code civil, que vous présentez une
requête à la Cour supérieure pour avoir
l'autorisation...
M. Fournier (Pierre C): Non, non, non. M. Kehoe:
...d'enlever cette prohibition-là.
M. Fournier (Pierre C): C'est encore d'autres frais.
M. Kehoe: Oui, justement...
M. Fournier (Pierre C): J'ai déjà payé 1820
$, ici, pour votre bill.
M. Kehoe: Oui. Et c'est ça, là. Les deux parties
qui sont affectées par les opposants, auparavant, soit la
municipalité, sont ici ce matin pour répondre aux questions, pour
dire qu'il y a eu une entente avec la congrégation. La
congrégation elle-même veut enlever cette provision-là puis
il y a un opposant qui reste. C'est ça?
M. Fournier (Pierre C): C'est ça. M. Kehoe:
D'accord.
M. Fournier (Pierre C): Ça s'appelle la Ferme
Écologique, là. Je ne sais pas quel titre il va prendre. Des
fois...
M. Kehoe: Bien, on va voir. Il s'en vient, là,
tantôt.
M. Fournier (Pierre C): Posez-lui les questions pertinentes.
Le Président (M. Dauphin): Alors, merci beaucoup.
M. Fournier (Pierre C): Merci.
Le Président (M. Dauphin): Maintenant, selon le
désir des membres de la commission, nous allons entendre d'autres
intervenants. Alors M. l'adjoint du ministre de la Justice vous voulez entendre
la municipalité en premier?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Je demanderais aux
représentants de la municipalité de s'avancer à la barre
des témoins.
Municipalité d'Ulverton
Pour les fins du Journal des débats, il s'agit de M. le
maire Saint-Jean et de M. Vanier, qui est conseiller de la municipalité.
Bienvenue, messieurs.
Alors, avez-vous des questions à leur poser immédiatement
ou si vous voulez...
M. Kehoe: Est-ce qu'ils ont des déclarations à
faire ou est-ce qu'on procède tout de suite aux questions?
M. Saint-Jean (Doris): Non, pas vraiment. Ce que j'avais à
déclarer, c'a tout été dit tantôt. Nous, ce qu'on
veut ici, c'est notre parc, qu'il nous appartienne. Le restant, c'est...
M. Kehoe: M. Saint-Jean, je comprends que vous êtes
nouvellement élu maire de la municipalité, n'est-ce pas?
M. Saint-Jean (Doris): Oui. C'est ça.
M. Kehoe: Vous êtes au courant du dossier, par contre?
M. Saint-Jean (Doris): Pas autant... Oui, mais M. Vanier et M.
Sanschagrin sont dans le dossier depuis beaucoup plus longtemps que moi. Si
vous avez des questions, peut-être qu'il serait préférable
de vous adresser à eux.
M. Kehoe: Mais peut-être que je peux adresser quelques
questions à M. Vanier pour clarifier la situation. Etiez-vous
présent, M. Vanier, lors de la présentation du projet de loi en
1989? Étiez-vous venu ici en 1989?
M. Vanier (Guy): Non, je n'étais pas ici. M. Kehoe:
Vous n'étiez pas ici? M. Vanier (Guy): Non.
M. Kehoe: Mais je comprends que, suite à l'ajournement de
la commission, il y a eu une suggestion à ce que la congrégation
et la municipalité forment un comité pour discuter d'une
possibilité d'entente, n'est-ce pas?
M. Vanier (Guy): Oui, c'est exact.
M. Kehoe: Est-ce que vous avez donné suite à
ça? Est-ce qu'il y a eu un comité de formé?
M. Vanier (Guy): Bien, c'est-à-dire que la
municipalité... on a eu un comité de formé pour... Le
premier but, c'était de s'objecter au bill privé avec
l'Association sportive.
M. Kehoe: L'Association sportive, est-ce que ça fait
partie de la municipalité? La municipalité, est-ce que...
M. Vanier (Guy): C'est une organisation à but non lucratif
qui s'occupe de conservation, et les retombées vont au comité des
loisirs pour les jeunes.
M. Kehoe: Puis c'est là qu'est situé le terrain de
balle?
M. Varier (Guy): C'est ça. C'est là, l'Association
sportive a demandé le bord de la rivière, puis les... ce que M.
Fournier a dit, puis c'est là que c'a tout... Quand on a vu ça,
nous autres, on s'est retirés complètement du dossier pour
s'occuper seulement du parc.
M. Kehoe: Mais, la municipalité elle-même, est-ce
qu'ils ont un intérêt, actuellement, dans le terrain de la
succession ou c'est surtout l'Association sportive?
M. Varier (Guy): Non. M. Kehoe: Non, quoi?
M. Varier (Guy): On a juste le terrain de jeux. On n'a aucun
intérêt avec l'Association sportive.
M. Kehoe: Autre que ça; est-ce que la municipalité
est intéressée d'acquérir une partie de la
propriété autre que le terrain de balle?
M. Varier (Guy): Non. Seulement le terrain de balle.
M. Kehoe: Bon. Je comprends que vous avez des discussions avec la
congrégation, la municipalité?
M. Varier (Guy): Oui.
M. Kehoe: Oui. Puis c'est abouti à quoi?
M. Varier (Guy): Qu'ils consentaient à nous remettre le
terrain, le terrain de balle, le stationnement, le terrain de jeux.
M. Kehoe: Puis en remettant le terrain de balle, là,
à ce moment-là, est-ce que la municipalité était
satisfaite, le conseil municipal?
M. Varier (Guy): Très satisfait.
M. Kehoe: Avez-vous adopté une résolution à
cet effet-là, la municipalité?
M. Varier (Guy): Pas de mémoire. Je pense que oui. Je ne
peux pas vous dire, là. Ça fait tellement longtemps.
M. Kehoe: Le comité en question... Vous avez
rencontré la congrégation...
M. Varier (Guy): Oui.
M. Kehoe: ...et la congrégation, ils ont dit qu'eux ils
seraient prêts à remettre le terrain en question?
M. Varier (Guy): Oui.
M. Kehoe: Et, la municipalité, est-ce qu'ils ont
accepté?
M. Varier (Guy): Oui, on l'a accepté. M. Kehoe: Par
résolution?
M. Varier (Guy): En résolution. C'est là qu'on
s'est retirés du dossier.
M. Kehoe: Puis, à partir du moment où vous avez
accepté le terrain en question pour les fins d'un parc de balle,
là, est-ce que ça... Avez-vous des objections maintenant à
ce que le bill privé soit adopté?
M. Varier (Guy): Non.
M. Saint-Jean (Doris): Non, on n'a pas d'objections.
M. Kehoe: La valeur de la propriété en question
était établie, tantôt, à quelque 58 000 $, n'est-ce
pas, pour la municipalité?
M. Varier (Guy): La valeur foncière du terrain de balle
est de 1140$.
M. Kehoe: Combien? M. Varier (Guy): 1140$. M. Kehoe:
Le terrain de balle.
M. Saint-Jean (Doris): Vous parlez de la valeur de la
propriété Dunkerley, vous? (11 h 20)
M. Kehoe: Oui.
Une voix: La propriété en entier.
M. Kehoe: Oui, mais le terrain de balle, c'est-à-dire le
terrain... M. Fournier nous a dit tantôt que, l'évaluation
municipale, c'est 58 000 $.
Une voix: Oui.
M. Kehoe: Mais, pour le terrain de balle?
M. Varier (Guy): 1140$.
M. Saint-Jean (Doris): C'est parce que, un terrain de moins de 10
acres, il faut le calculer en pieds carrés. C'est ça que
ça change. M. Fournier doit avoir ça ici. On a une lettre de
ça, on a une lettre de la secrétaire, de toute façon. Ce
n'est pas le même calcul.
M. Kehoe: D'accord.
M. Saint-Jean (Doris): Moins de 10 acres, c'est
en pieds carrés qu'il faut le calculer. Maintenant, moi, je n'ai
pas les calculs ici.
M. Kehoe: M. Vanier, pouvez-vous nous dire, lorsque vous avez eu
des rencontres avec la congrégation ou avant d'avoir ces rencontres,
est-ce qu'il y a eu des rencontres avec la population pour savoir exactement ce
qu'elle voulait? Est-ce qu'elle voulait plus que le terrain de balle ou
si...
M. Saint-Jean (Doris): Pourquoi on aurait eu des rencontres avec
la population?
M. Kehoe: C'est juste pour savoir si la population, à ce
moment-là... Est-ce qu'il y a une opposition de la population en
général? Est-ce que tout le monde était satisfait avec
ça?
M. Vanier (Guy): Tout le monde en général
était tout heureux. Beaucoup de gens s'impliquent dans le terrain de
balle, aussi.
M. Saint-Jean (Doris): C'est un parc qui est utilisé
depuis deux ans avant la mort de...
M. Kehoe: Est-ce qu'il y en avait d'autres associations
récréatives qui s'en servaient, du terrain en question?
M. Saint-Jean (Dons): Non, c'est un terrain qui... Je peux juste
vous résumer. Deux ans avant la mort de Mme Dunkedey... Il y a Robert
Simpson que j'ai été voir avec M. Vanier. M. Simpson me dit que,
deux ans avant sa mort, il avait été voir Mme Dun-kerley lui
disant que ça prenait un terrain pour les enfants, pour le baseball et
toutes sortes de choses. Mme Dunkerley lui aurait dit: Prenez ce
terrain-là qui est notre parc actuel, environ, je parle
prenez ça, servez-vous en tant que vous en voudrez. M. Simpson ne peut
pas être ici aujourd'hui, parce qu'il lui reste quelques jours seulement
et ça va très mal, mais ça commence là. Il y a un
terrain qui a été prêté par Mme Dunkerley de son
vivant, il y a 33, 34 ans passés, et ça continue. La
municipalité, nous, tout ce qu'on demande, c'est de conserver ça,
c'est tout. Le restant, c'est pour ça que je ne m'avance pas tellement
dans le restant. Les affaires d'association et toutes sortes de choses comme
ça... Nous, on a déjà été... Au
début, on était avec l'Association sportive, tous ensemble, et
finalement je ne sais pas si vous avez ce document-là
c'est une résolution du 12 juin 1991 je ne sais pas si vous
l'avez qui dit...
M. Kehoe: Celui du 8 septembre?
M. Saint-Jean (Doris): Je peux vous la lire, de toute
façon, si vous l'avez, elle n'est pas longue. C'est la résolution
42/91 qui dit: «Considérant la démission des membres
suivants du Comité Dunkerley, soit: «Charles-Auguste Desrochers,
représentant de la population; «Guy Vanier et Jean-Guy Mercier,
représentants de la municipalité; «Les membres de l'ASCU
soit l'Association sportive et de conservation d'Ulverton; en
bloc. La démission en bloc de tout ce monde-là.
«Considérant que l'article 1 de la convention entre la
municipalité et les autres intervenants n'est plus respecté;
«En conséquence, la municipalité d'Ulverton se retire dudit
dossier et ne s'opposera plus au bill privé présenté par
le Sherbrooke Trust.»
Je pense que nous, ça se résume à ça. Je ne
sais pas si vous l'avez, par exemple.
M. Kehoe: Oui, oui, on l'a, on en a une copie.
M. Saint-Jean (Doris): C'est ça. À partir de
ça, nous... C'est parce que c'est tout mélangé, cette
histoire-là. Ce n'est pas facile de répondre à vos
questions. Ça dépend à quelle époque. À une
époque, la municipalité et tout ça, on marchait ensemble.
Depuis cette résolution-là, nous, tout ce qu'on demande, c'est le
terrain. On ne s'oppose plus, c'est tout.
M. Kehoe: Et vous êtes satisfaits avec ça, avec le
terrain...
M. Saint-Jean (Doris): Bien, oui. C'est tout.
M. Kehoe: ...la lisière de terrain pour un terrain de
balle. C'est ça?
M. Saint-Jean (Doris): C'est tout. M. Kehoe: D'accord.
M. Saint-Jean (Doris): Le terrain, vous avez la grandeur
complète selon le cadastre.
M. Vanier (Guy): D'ailleurs, le terrain de balle, il faut dire
qu'il y a eu un puits de creusé, l'électricité. Il est
tout aménagé, le terrain. Ça serait de valeur de le
perdre. Il y a une valeur de 25 000 $, nous autres, qu'on a mis dedans.
M. Saint-Jean (Doris): ...qu'on a mis là-dessus depuis ce
temps-là.
M. Kehoe: Ça fait combien d'années que le terrain
de balle existe là, que les gens l'utilisent?
M. Saint-Jean (Doris): Deux ans avant la mort de Mme
Dunkerley.
M. Kehoe: Ça veut dire depuis...
M. Saint-Jean (Doris): Ça veut dire 33, 34 ans. On a le
testament ici, je ne le lirai pas, vous avez tout ça. Deux ans avant sa
mort, elle a prêté le terrain tant qu'on voulait. Ça a
toujours continué sans aucune objection et toutes les parties
s'entendent que c'est à nous le parc et qu'on doit le garder. C'est
tout.
M. Kehoe: M. Maurice Richard, savez-vous quelle utilisation il
fait du terrain en question?
M. Saint-Jean (Doris): Quel terrain?
M. Kehoe: C'est-à-dire pas votre terrain à vous
autres, la balance du terrain. Le connaissez-vous, M. Richard?
M. Saint-Jean (Doris): Je connais très bien Maurice
Richard mais ce qu'il fait des terrains... Moi, je demeure à quatre,
cinq kilomètres de là, je ne peux pas vous le dire
exactement.
M. Kehoe: Y a-t-il une autre association récréative
qui s'en occupe, qui a des activités sur le terrain en question? La
balance de terrain, pas le terrain de balle.
M. Saint-Jean (Doris): La balance du terrain, c'est Sherbrooke
Trust qui administre ça. Je ne peux pas vous dire s'il y a des
tracteurs. Ce sont toutes des terres qui se tiennent ensemble. S'il y a un
tracteur qui laboure, est-ce que c'est vraiment sur la terre de Sherbrooke
Trust ou de Maurice? Je ne le sais pas.
M. Kehoe: II n'y a pas d'autres...
M. Saint-Jean (Doris): Je sais qu'il y a des chèvres qui
ont été là dans le bout, c'est sûr, mais à
qui ça appartient, je...
M. Kehoe: Vous n'êtes pas au courant?
M. Saint-Jean (Doris): Je suis au courant un peu, je ne veux pas
jouer à l'innocent, mais est-ce que ça appartient aux fermes
écologiques ou ça appartient à Maurice Richard ou... Je ne
le sais pas.
M. Vanier (Guy): À la coop, c'est dur de répondre
à la question.
M. Kehoe: Mais il n'y a pas utilisation récréative
des balances de terrains autres pour le...
M. Saint-Jean (Doris):...récréatif dont vous
parlez?
M. Kehoe: Oui.
M. Saint-Jean (Doris): Non. Côté
récréatif, c'est seulement le parc qui est...
M. Kehoe: Le terrain de balle?
M. Saint-Jean (Doris): Le terrain de balle, qui a 2,61 acres je
crois là, c'est seulement ça. Le restant, c'est
complètement différent pour nous de la municipalité.
M. Kehoe: D'accord, merci.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député. M. le député, avez-vous d'autres questions
pour les représentants de la municipalité?
Mme la députée de Johnson, ensuite, M. le
député d'Orford. Mme la députée de Johnson.
Mme Juneau: Merci M. le Président. M. le Président,
on a parlé d'une résolution municipale. La résolution, il
y en a une qui date de 1991 et l'autre qui date de 1992, mais, depuis ce
temps-là, il y a un nouveau conseil de ville. J'en profite pour vous
féliciter, monsieur le nouveau maire, M. Saint-Jean, qui a
été élu le 7 novembre 1993, donc, il y a à peine
quelques jours...
M. Saint-Jean (Doris): Merci.
Mme Juneau: Et il y a des conseillers aussi qui ont
été remplacés. Est-ce que, depuis l'élection du 7
novembre dernier, vous et vos nouveaux conseillers, vous leur avez
présenté le dossier en question, le dossier Dunkerley, et est-ce
que les nouveaux élus sont en accord avec la résolution qui avait
été passée par vos prédécesseurs?
M. Saint-Jean (Doris): Je ne sais pas. Mme Juneau: Vous ne
le savez pas.
M. Saint-Jean (Doris): Non. Par rapport aux élections, les
assemblées sont repoussées. On a eu notre première
assemblée le 15 novembre, qui est relativement proche, puis, à ce
moment-là, on n'a pas eu d'avis que Dunkerley passerait ici. Ça
fait combien d'années que ça traîne?
Mme Juneau: Depuis 1989.
M. Saint-Jean (Doris): Je ne pouvais pas savoir que
c'était à ce temps-ci. Notre première assemblée
mensuelle, on a eu 30 items et ça a fini à minuit. On n'a pas
pensé de parler de Dunkerley.
Mme Juneau: Donc, à ce moment-là, vous anticipiez
le fait que les nouveaux collègues du conseil seraient en accord avec la
position qui a été prise par le conseil antérieur.
M. Saint-Jean (Doris): J'en suis convaincu. Ce sont tous des gens
que je connais très, très bien, de toute
façon, et on a souvent parlé de Dunkerley en dehors de
cette assemblée-là, parce que c'était votre question. On
en a souvent parlé et puis je suis convaincu, je peux me tromper
là, mais il n'y a aucun membre du conseil qui n'est pas en accord avec
nous.
M. Vanier (Guy): D'ailleurs, Mme Juneau, il y a plusieurs des
nouveaux élus qui nous aidaient, même dans le temps de... au
parc.
Une voix: ...
Une voix: Oui, justement aussi.
Mme Juneau: M. Vanier, je sais que vous faisiez partie de
l'Association sportive et je pense que vous en faites encore partie
qui est représentée aujourd'hui par Claude Sanschagrin.
Mais, dans une résolution dont parlait mon collègue tout à
l'heure, il y a eu des démissions et vous avez corroboré qu'il y
a eu des démissions des membres de cette association sportive là,
dont M. Sanschagrin. Et, aujourd'hui, M. Sanschagrin est ici pour parler au nom
de l'Association sportive. Alors, j'aimerais que vous nous expliquiez.
M. Vanier (Guy): J'aimerais, Mme Juneau, corriger quelque chose.
Quant à l'Association sportive, c'est vrai que je l'ai fondée et
que j'en faisais partie. Mais, quand il a été question que
l'Association sportive voulait avoir le bord de l'eau, j'étais
conseiller et, donc, j'ai démissionné de l'Association sportive
pour ne pas avoir de conflit d'intérêts. Et, depuis ce
temps-là, je ne fais pas partie de l'Association sportive.
Mme Juneau: Est-ce que...Oui, M. le maire.
M. Saint-Jean (Doris): Je ne sais pas s'il y a eu une erreur.
Moi, tantôt, ce que je disais, quand j'ai parlé de
démissions des membres, je ne parlais pas directement de l'Association
sportive, c'était un comité, on appelait ça le
Comité Dunkerley, qui avait été formé. La
résolution que j'ai mentionnée tantôt là,
c'était le Comité Dunkerley. Il y avait toutes sortes de monde
là-dedans, dans le sens qu'il y avait des gens du conseil, des gens...Je
n'ai pas parlé de démissions de l'Association sportive, j'ai
parlé de démissions des membres qui faisaient partie d'un
comité, qui appelaient ça le Comité Dunkerley, qui avait
été fondé à l'époque. Suite à une
mésentente entre eux autres, ce comité-là a
été dissous.
Mme Juneau: Dont faisait partie l'Association sportive? (11 h
30)
M. Saint-Jean (Doris): Dont faisaient partie les membres du
conseil, un citoyen, M. Desrochers, l'Association sportive, Maurice Richard,
sous d'autres noms, peut-être. Tout le monde était ensemble
à ce moment-là, tu sais ce que je veux dire? Quand je dis
Maurice
Richard, ce qu'il représente, je parle, on était tous
ensemble. C'est à partir de choses qui se sont passées au sein de
ça que le Comité Dunkerley, et non sportif, a été
dissous. C'est là que ça a tout arrêté, puis
ça a tout... que la municipalité a changé d'orientation,
si c'est ça que vous voulez entendre.
Mme Juneau: Est-ce que M. Vanier, qui avait, tout au moins, fait
partie de l'Association sportive... Mais je pense que vous en faites partie...
Non, vous ne faites plus partie...
M. Vanier (Guy): Je n'en fais plus partie.
Mme Juneau: Est-ce que, lorsque la décision a
été prise de ne plus demander le terrain en bordure de la
rivière qui avait, d'ailleurs, été acceptée
par les gens de l'Église unie est-ce que vous étiez,
à cette époque-là, membre de l'Association sportive?
M. Vanier (Guy): Oui.
Mme Juneau: Est-ce que vous pouvez nous expliquer quelle est la
volte-face de l'Association par rapport à ce que vous aviez obtenu de
l'Église unie comme terrain pour l'Association sportive? Pouvez-vous
nous expliquer pourquoi il y a eu volte-face?
M. Vanier (Guy): Oui. Nous avions demandé d'avoir le bord
de l'eau. L'Association sportive avait demandé d'avoir le bord de l'eau.
Et, dans une nuit, le bord de l'eau a été clôturé et
il y a eu des chèvres et des moutons là-dedans. Et, quand on a vu
ça ça a été fait par la coopérative
on s'est retirés. On a dit: On ne travaillera pas pour une
personne... Et c'est alors... c'est là qu'on s'est retirés
complètement du bill.
M. Saint-Jean (Doris): Je crois qu'automatiquement la demande du
bord de l'eau... Il n'y a personne que j'ai entendu, moi, qui a refusé
d'avoir le bord de l'eau. Ni l'Association sportive, ni M. Vanier. Ça a
été... Ça s'est fait automatiquement ou tombé dans
l'oubli. Je ne sais pas s'il serait encore intéressé de l'avoir.
Peut-être. Je ne le sais pas.
Mme Juneau: Tout à l'heure, vous avez dit, M. le maire et
M. Vanier, que tout ce que les membres du conseil de ville... Les membres, oui,
je dis bien, les membres du conseil de ville d'Ulverton souhaitent que... Vous
êtes en accord avec le bill privé, sauf l'extraction de la partie
du terrain de balle?
Saint-Jean (Doris): C'est ça. M. Vanier (Guy):
Oui.
Mme Juneau: C'est ça? À ce moment-là,
pourquoi la municipalité, compte tenu de la décision de
l'Église unie de vous donner, à l'Association sportive...
Pourquoi la municipalité n'accepte pas ce bout de terrain
là aussi, qui est un terrain qui peut... où les gens peuvent
aller à la pêche, aller patiner l'hiver?
M. Saint-Jean (Doris): Je suis convaincu que la
municipalité l'accepterait, même désire l'avoir. Mais,
jusqu'à il y a quelques heures, je ne savais pas que l'Association
sportive ne le voulait plus.
Mme Juneau: Jusqu'à quelques heures?
M. Saint-Jean (Doris): Bien, quelques jours, maximum. Mais
ça ne m'a jamais été dit officiellement. Je ne le savais
pas. Je soupçonnais, mais je ne le savais pas.
Mme Juneau: Est-ce que la municipalité possède une
résolution de l'Église unie qui dit qu'elle est d'accord de
donner le terrain pour la municipalité à des fins sportives?
M. Saint-Jean (Doris): J'ai eu ça, je suis convaincu...
J'ai pris seulement quelques papiers. Je suis convaincu que ça se trouve
même ici.
M. Vanier (Guy): Je pense que Mme Smith pourrait vous
répondre, sûr. Non, on ne l'a pas, nous autres. Il y a une autre
affaire aussi: il faudrait bien comprendre que, moi, j'avais été
retiré du comité des loisirs. Je viens de rembarquer. Ça
fait que, là, il y a deux ans, entre les deux, je n'étais pas
là. Ça fait que, c'est assez dur, pour nous, de tout
débattre les questions.
M. Kehoe: M. Vanier. M. Vanier (Guy): Oui.
M. Kehoe: En vertu de l'article 3 de l'Assemblée des
congrégations de l'Église unie, là, l'offre est toujours
là. Si la municipalité décide d'accepter les cinq acres de
terrain, elle peut le faire n'importe quel temps.
M. Bélanger: Bien non. Il vient de dire qu'ils veulent
vendre.
M. Kehoe: Non, mais c'est ça, l'affaire, là. Est-ce
que la municipalité, si elle décide d'accepter ces cinq acres de
terrain là, il peut y avoir une entente?
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que vous avez d'autres
questions, Mme la députée de Johnson?
Mme Juneau: Bien, j'attends la réponse. J'ai
demandé s'il y avait une résolution de l'Église unie qui
confirmait le fait que cette partie du terrain, qui est la partie du terrain
récréatif, là, qu'ils veulent donner pour le terrain de
balle, s'il y a une résolution de l'Église unie qui dit qu'elle
est d'accord de donner ça.
M. Fournier (Pierre C): Oui. Mme Juneau: II y en a
une?
M. Fournier (Pierre C): Oui. C'est ça qu'il vient de vous
lire, là. Il a lu le paragraphe 3, mais il y a le paragraphe 2.
M. Kehoe: Je n'ai pas compris. Qu'est-ce que vous dites?
Mme Juneau: Le paragraphe 2.
M. Fournier (Pierre C): Vous l'avez dans le document.
M. Bélanger: Oui, le paragraphe 2.
M. Fournier (Pierre C): Le 14 juin 1990. C'est ça, le
document...
Mme Juneau: O.K.
M. Fournier (Pierre C): ...que vous avez?
Mme Juneau: O.K. Je m'excuse, je ne l'avais pas vu. J'avais vu le
paragraphe 3, mais je n'avais pas vu le paragraphe 2. Comme ça, vous
avez la certitude que l'Eglise unie est d'accord de retrancher cette
partie-là pour l'offrir à la municipalité à des
fins sportives et récréatives?
M. Saint-Jean (Doris): Oui. Puis l'Association sportive et la
municipalité, pour nous, c'est tout le même monde. C'est une
petite municipalité, on a toujours travaillé ensemble. On parle
presque de la même chose, en fait.
Mme Juneau: La partie du bord de l'eau... M. Saint-Jean
(Doris): Oui.
Mme Juneau: ...si j'ai compris la question de mon
collègue, il me faisait part que la municipalité pourrait garder
cette partie-là aussi pour des fins récréatives compte
tenu que l'Église unie l'offrait à l'Association sportive. Est-ce
que c'est exact? Est-ce que la municipalité serait
intéressée à avoir cette partie-là aussi?
M. Saint-Jean (Doris): Certainement. Quand on parle, comme j'ai
dit tantôt, de l'Association sportive ou de la municipalité, c'est
toujours le même monde. Mais c'est sûr qu'on se divise le travail.
Il y en a un qui s'occupe des sports... Mais, à la fin de tout
ça, c'est toujours pour les citoyens d'Ulverton, ce n'est pas pour mes
enfants à moi, c'est pour les enfants des autres, ni à M.
Vanier.
M. Bélanger: M. le maire...
Le Président (M. Dauphin): M. le député
d'Orford m'avait demandé la parole tantôt.
M. Benoit: Si j'essaie de résumer ça dans ma
tête, deux ans avant le décès, M. Smith accepte de
laisser... ou Mme Dunkerley décide et accepte que des gens de la
municipalité ou du loisir... On a ça dans nos petits villages,
finalement. À Austin, ce n'est pas évident, ce qui est la
municipalité, ce qui est le groupe de loisirs. On s'aperçoit que
c'est les mêmes gens puis, bon, etc. Alors, on n'est pas à Boston,
là. Je veux dire, il n'y a pas des gros comités, tu sais, ils
sont 400 dans la ville. Alors, si je comprends bien, deux ans avant, il y un
citoyen, M. Smith, qui est mourant à ce moment-là...
Une voix: M. Simpson.
M. Saint-Jean (Doris): Monsieur, je m'excuse.
M. Benoit: ...Simpson...
M. Saint-Jean (Doris): M. Simpson, qui était membre du
conseil, dans ce temps-là.
M. Benoit: O.K. Qui dit: Utilisez ces terrains-là, il n'y
en a pas, de problème...
M. Saint-Jean (Doris): C'est ça.
M. Benoit: ...puis organisez-vous un parc là, puis, si
vous voulez aller à la rivière, vous pourrez aller à la
rivière. Éventuellement, il y a un testament qui s'écrit,
puis est-ce que je dois comprendre, M. le maire, que l'idée du
testataire, c'était finalement ce qui s'est dit à cette
rencontre-là: Utilisez les terrains, puis, un bon jour, vous en aurez
l'usage? Pour vous, est-ce que c'est clair dans votre tête,
ça?
M. Saint-Jean (Doris): C'est clair, mais, quand je parle de
terrain, je parle du parc à peu près la grandeur qu'on a
présentement.
M. Benoit: Bien entendu.
M. Saint-Jean (Doris): C'est ça dont je parle.
M. Benoit: Bien entendu. O.K. Et, pour que je comprenne toujours,
il est aussi clair dans votre tête que, si, demain matin, vous pouviez
prendre possession de ces terrains-là pour qu'il y ait usage public de
ces terrains-là et accès à la rivière, vous seriez
d'accord avec ça.
M. Saint-Jean (Doris): Mais certainement, j'ai...
M. Benoit: Parfait. Moi, c'est les seules deux questions que
j'ai. Merci.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député d'Orford. M. le député d'Anjou.
M. Bélanger: Oui, M. le Président. Moi, je me
demandais pourquoi... La ville en est venue à une entente relativement
à l'aire récréative, au petit terrain qui va servir de
terrain de balle. On est arrivé à une entente relativement
à ça, mais pourquoi la ville n'a pas prévu, à ce
moment-là, que soit aussi soustraite à l'application de ce projet
de loi là l'aire que la congrégation est prête à
donner à l'association récréative? Pourquoi on ne l'a pas
inclus dans le projet de loi? On aurait pu faire ça en même temps,
ou même il est encore temps, par un amendement, je pense, qu'on pourrait
faire avant les travaux, de prévoir, justement, que la ville pourrait
conserver ce petit terrain, je pense que c'est de cinq ou six acres, c'est
ça?
M. Vanier (Guy): Si vous permettez, j'aimerais bien mieux que ce
soit M. Sanschagrin, qui appartient au comité des loisirs, qui vous
donne les raisons pourquoi.
M. Bélanger: Non, mais c'est parce que, tout à
l'heure, vous avez dit que c'était tout le même monde, de toute
façon.
M. Vanier (Guy): Oui, c'est tout le même monde, mais...
M. Saint-Jean (Doris): On ne se parle peut-être pas
assez.
M. Vanier (Guy): ...on ne se parle peut-être pas assez,
oui.
M. Saint-Jean (Doris): Non, mais, tu sais, quand tu fais
confiance, comme chez nous c'est le cas, à une association qui est tout
des gens que tu connais, tu leur fais confiance peut-être trop
même parce que, moi, je suis certain qu'eux autres poursuivraient
et puis, le bord de l'eau, qu'ils s'en occupaient. Peut-être qu'on a
manqué à ça, je n'étais pas là.
J'étais quand même conseiller, à l'époque, mais
peut-être qu'on aurait dû le faire. Il y a des choses qui ne se
font pas, mais je me fiais que l'Association sportive poursuivrait les
démarches, c'est toujours ça. J'ai appris seulement, comme j'ai
dit tantôt, il y a quelques heures qu'ils ne le prenaient pas. Je ne le
savais pas.
M. Bélanger: Parce que, comme vous l'avez entendu avec moi
tout à l'heure, quand j'ai demandé la question à Me
Fournier relativement à comment on allait disposer de ces
biens-là, je pense qu'il était assez clair qu'à partir du
moment où ce projet de loi privé va passer s'il passe
à ce moment-là, il y a une parcelle
qui va être donnée à la ville pour le terrain de
balle uniquement, mais, le reste, ça va tout être vendu à
l'encan. Puis là...
M. Saint-Jean (Doris): Je voyais partir ça... (11 h
40)
M. Bélanger: ...vos cinq à six acres que vous
voudriez avoir pour le récréatif, il va falloir que vous vous en
portiez acquéreur ou que vous vous présentiez à l'encan.
Mais il n'y aura aucune obligation, il n'y aura aucune garantie. En tout cas,
c'est ma compréhension, à ce moment-ci, que j'ai de ce projet de
loi là puis de l'effet de ce projet de loi là. Alors, c'est pour
ça qu'il va falloir... Moi, c'est ça qui me préoccupe,
présentement. Alors, je voulais savoir si, vous, en tant que maire, vous
étiez conscient de cette situation-là qui va survenir avec
l'adoption de ce projet de loi. Vous en êtes conscient, de ça?
M. Saint-Jean (Doris): Que le bord de l'eau pourrait nous
appartenir? À ce qu'il le perde?
M. Bélanger: Non. Qu'avec ce projet de loi là le
bord de l'eau, ça, ça va dans le lot.
M. Saint-Jean (Doris): Avec le projet de loi qui s'en vient?
Certainement. On n'en avait pas discuté du tout. J'en étais
conscient. Je suis content qu'on en parle.
M. Bélanger: Oui.
M. Saint-Jean (Doris): S'il y a des modifications à
apporter...
M. Bélanger: Vous seriez d'accord avec ça?
M. Saint-Jean (Doris): ...je trouve que c'est grandement le
temps, oui.
M. Bélanger: Oui. Parfait. D'accord.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: Merci, M. le Président. Pour poursuivre dans la
même veine que le député d'Anjou, est-ce que l'ensemble du
terrain est un lot ou est-ce que le terrain de balle est un lot distinct par
rapport à la balance du terrain?
M. Saint-Jean (Doris): L'ensemble du terrain Dunkerley, vous
parlez?
M. LeSage: Oui.
M. Saint-Jean (Doris): II y a eu le cadastre, ici vous
avez tout ça avec vous, je crois qui dit: Le terrain de bal'e, ce
sont deux parcelles, en fait, ou parties de lots. C est une parcelle du lot 107
et une parcelle du lot 113. C'est tout ensemble, si vous voulez.
M. LeSage: Non, non. Je veux juste m'assurer, M. le maire, que le
terrain que vous convoitez, le terrain que vous êtes prêt à
accepter pour des fins récréatives...
M. Vanier (Guy): Vous parlez du bord de l'eau.
M. Saint-Jean (Doris): On ne parle plus du terrain de balle. On
parle du bord de l'eau, d'abord?
M. LeSage: Moi, là, je ne parle pas de bord de l'eau.
M. Saint-Jean (Doris): Non, non.
M. LeSage: Je parle du terrain que vous voulez avoir, vous, comme
municipalité, le terrain que l'Association sportive ne veut plus avoir
et que, vous, vous êtes prêts à prendre, là.
M. Saint-Jean (Doris): D'accord.
M. LeSage: C'est de ce terrain que je parle.
M. Saint-Jean (Doris): O.K. D'accord.
M. LeSage: Est-ce que c'est un lot distinct par rapport à
l'ensemble du terrain?
M. Saint-Jean (Doris): Je n'étais pas prêt à
ça, évidemment, puisqu'on n'en parlait pas. Je crois que
ça fait partie de Dunkerley. Je crois que ça fait partie du
restant.
M. LeSage: C'est parce que vous comprendrez, M. le
Président, à la...
M. Saint-Jean (Doris): Ça fait partie du restant de la
ferme de Dunkerley, à mon avis.
M. LeSage: Alors, vous comprendrez, M. le Président,
pourquoi je pose cette question. C'est que la suggestion du
député d'Anjou, à savoir qu'on devrait peut-être
modifier le projet de loi pour faire en sorte que le terrain convoité
par la municipalité soit cédé en vertu du projet de loi
qu'on a aujourd'hui, si c'est un lot complet, si ce n'est pas un lot distinct,
on ne peut pas le faire. On ne peut pas se substituer au cadastre, ici. Il
faudrait peut-être avoir un lot officiel. On ne peut pas céder une
partie de lot. On ne peut pas céder une partie d'un lot officiel. On ne
peut rien céder.
Le Président (M. Dauphin): M. l'adjoint du ministre de la
Justice.
M. Kehoe: Oui, M. le Président. Si la
municipalité décide d'accepter les cinq acres en question, il
faudrait qu'on fasse un amendement à la loi. Les légistes
me disent qu'il y a un certain problème légal qui se pose,
à ce moment-là. Dans les circonstances, j'aimerais ça,
clarifier la situation, qu'on ajourne les travaux pour une dizaine de minutes,
pour rencontrer les représentants de la municipalité. Parce que
ça devient plus compliqué à ce moment-là. S'ils
décident d'accepter ces cinq acres-là, ça devient
compliqué. Il faudrait les rencontrer pour voir si on peut régler
cette partie, et j'aimerais proposer d'ajourner pour une quinzaine de minutes,
suspendre.
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous allons
obtempérer à la demande de l'adjoint au ministre de la Justice
pour suspendre une dizaine de minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 44)
(Reprise à 12 h 11)
Le Président (M. Dauphin): La commission des institutions
va reprendre ses travaux. On m'informe qu'on aimerait revoir à la table
des témoins le maire, M. Saint-Jean, ainsi que M. Vanier. M. le
député d'Anjou.
M. Bélanger: M. le maire, nous avons ajourné les
travaux de cette commission pendant quelques minutes afin de pouvoir discuter
de la situation, surtout suite aux dernières questions, le dernier
échange qu'on a eu avant d'ajourner la commission. Est-ce que je dois
comprendre, M. le maire, que vous réalisez que, présentement,
l'offre, si le projet de loi passe tel qu'il est, la ville n'aura uniquement
que la partie du terrain qui servait pour terrain de balle? C'est uniquement
cette partie de terrain là qui va revenir à la ville, et, pour ce
qui est de l'offre, à ce moment-là, qui avait été
faite par la communauté religieuse relativement à l'association
locale récréative, cette offre-là, finalement, doit
devenir un peu comme, on pourrait dire, caduque.
M. Saint-Jean (Doris): C'est ça. Cette offre-là ne
tient plus. On s'en tient à ce qu'on disait avant.
M. Bélanger: Oui, c'est ça. Vous voulez donc que le
projet de loi continue son cheminement tel qu'il est tout en étant
conscient de l'offre qui avait été faite dans le passé
relativement à ces cinq à six acres-là qui, maintenant,
ne... Comme je vous dis, cette offre-là ne sera pas, en tout cas, ne
fera pas partie de ce projet de loi là.
M. Saint-Jean (Doris): Non. L'offre a été faite, de
toute façon, à l'Association sportive et non au conseil,
même si j'ai dit tantôt que tout le monde se connaissait. Mais j'en
suis conscient. On s'en tient au débat premier, puis on oublie
ça.
M. Bélanger: M. le Président, juste pour que ce
soit clair pour les gens qui vont lire ces débats, je faisais
référence à une offre qui était contenue dans une
résolution du 14 juin 1990, une résolution de l'assemblée
congrégationale spéciale, Église unie d'Ulverton, dans
laquelle on offrait cinq à six acres... Le paragraphe 3, dans lequel on
offrait cinq à six acres à l'Association sportive et de
conservation d'Ulverton pour l'utilisation d'une aire de
récréation. Donc, je voulais juste que ce soit clair pour nos
débats.
Maintenant, M. le maire, je constate qu'au procès-verbal du
conseil de la Corporation municipale d'Ulverton on fait référence
à une résolution 42/91, l'assemblée spéciale du
conseil du 12 juin 1991. On fait mention: «Considérant que
l'article no 1 de la convention entre la municipalité et les autres
intervenants n'est plus respecté.» Je n'ai pas copie de cette
convention-là. Est-ce que vous en avez une copie, de cette
convention-là? Je pense que les membres de cette commission n'ont pas de
copie. Est-ce que vous vous souvenez quels étaient les tenants et
aboutissants de cette convention-là? Est-ce que vous vous en souvenez,
l'effet?
M. Saint-Jean (Doris): Non. Je n'étais pas dans ce
comité-là, de toute façon.
M. Bélanger: Vous n'étiez pas dans ce
comité-là. Donc, vous n'avez pas connaissance...
M. Saint-Jean (Doris): Le Comité Dunkerley? Non, je
n'étais pas là.
M. Bélanger: Donc, vous ne savez pas à quelle
convention on fait référence.
M. Saint-Jean (Doris): Non. Je n'étais pas
là-dedans. Moi, je m'occupais, du temps que j'étais conseiller,
de la voirie. Ça, c'est un autre comité. Je ne m'occupais pas de
ça.
M. Bélanger: Quant à M. le conseiller non plus, il
n'a pas eu connaissance?
M. Vanier (Guy): Je ne m'en souviens pas. Je ne l'ai pas en main
ici.
M. Bélanger: C'est parce qu'ici on fait
référence à une convention à ce moment-là.
Ah, je vois que Me Fournier semble avoir... Est-ce que vous pourriez,
peut-être, Me Fournier, montrer à M. le maire pour voir s'il a
déjà pris connaissance de cette entente?
M. Fournier (Pierre C): C'a été signé par
l'ancienne mairesse, Suzanne Sanschagrin, M. Simpson, qui est très
malade, Claude Lefebvre, de l'Association sportive, qui n'est pas ici, Jean
Pigeon, qui n'est plus dans l'Association sportive et par Maurice Richard et...
l'autre, je ne sais pas.
Une voix: Andrew Smith.
M. Founder (Pierre C): Andrew Smith, c'est possible. C'est la
seule convention que je connais.
Le Président (M. Dauphin): Oui. Je vais demander à
quelqu'un, monsieur, d'aller chercher le... Alors, on va en faire des
photocopies pour les membres, et il faut en autoriser le dépôt.
Alors, on s'occupe de ça tout de suite, à moins que vous deviez
le lire tout de suite, ça, ou... Ça va aller? Me Fournier,
peut-être, pour des questions pratiques, vous pourriez rester à la
table. Il n'y a rien qui vous empêche de rester là.
M. Bélanger: M. le Président, j'aimerais
peut-être, pour les travaux de cette commission, produire une copie du
procès-verbal du conseil de la corporation municipale d'Ulverton,
procès-verbal d'une réunion, assemblée spéciale du
conseil, du mercredi 12 juin 1990, qui s'est tenue à 19 h 30, à
l'hôtel de ville d'Ulverton, et, en particulier, on y fait mention
à la résolution 42/91. Alors, j'aimerais déposer cette...
Vous l'avez déjà déposée?
Le Président (M. Dauphin): Alors, on a tout simplement
à en autoriser le dépôt pour que ça fasse partie du
dossier de la commission.
M. Bélanger: Je vous remercie, M. le Président. M.
le maire, présentement, la bordure, la partie du terrain sur laquelle
passe le cours d'eau, la rivière, est-ce qu'elle est utilisée,
présentement, par la ville ou elle est utilisée par qui, à
des fins récréatives?
M. Saint-Jean (Doris): Elle n'est pas utilisée par la
ville.
M. Bélanger: Elle n'est pas du tout utilisée par
personne?
M. Saint-Jean (Doris): Ah, je ne sais pas, mais pas par la
ville.
M. Bélanger: Pas par la ville.
M. Saint-Jean (Doris): II faudrait demander à celui qui
administre, peut-être, la succession.
M. Bélanger: D'accord. Mais pas par la ville. D'accord.
Quant à nous, M. le Président, ça va pour les
questions.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Chapleau.
M. Kehoe: Une question, M. le maire, pour clarification. Je
comprends que madame... Vous avez mentionné, dans votre
témoignage, tantôt, Mme Dun-kerley est morte en 1961. Si je
comprends bien, le terrain de balle existait deux ans avant son
décès, c'est ça?
M. Saint-Jean (Doris): Oui. Deux ou trois ans. M. Simpson, que
j'ai vu avant-hier, m'a dit: Deux ou trois ans avant. Il n'a pas les dates,
c'est bien certain, là. C'est ça.
M. Kehoe: Puis, sans aucun doute, elle était au courant du
fait qu'il y avait un terrain de balle qui occupait une partie de son
terrain.
M. Saint-Jean (Doris): Ah oui, oui. Sans doute. C'est elle qui
l'a donné, puis elle a dit: Servez-vous-en apparemment
tant que vous voudrez. Moi, je n'étais pas là, mais...
M. Kehoe: Puis, en ce qui concerne les cinq acres en question,
dont on vient juste de parler, dont on parlait tantôt, elle, à ce
moment-là, avant son décès, il n'y avait aucune question,
par elle-même Mme Dun-kerley elle-même qu'elle donne
ça à la municipalité?
M. Saint-Jean (Doris): Je ne crois pas. Je n'ai jamais entendu
ça.
M. Kehoe: Puis est-ce qu'il y avait une association ou la
municipalité qui s'en servait, de ces cinq acres-là, pour des
fins récréatives, avant son décès? Je parle de Mme
Dunkerley.
M. Saint-Jean (Doris): Non, non. Pas moi. Non, non.
M. Kehoe: C'est seulement pour le terrain de balle?
M. Saint-Jean (Doris): C'est seulement les deux parcelles de
lots, le terrain de balle, qu'on appelle.
M. Kehoe: Puis, tacitement, elle acceptait que la ville s'en
serve, de ce terrain-là, pour jouer à la balle?
M. Saint-Jean (Doris): Récréatif. Dans ce
temps-là, on parlait de baseball, c'était juste ça, mais
ça a continué avec d'autres choses.
M. Kehoe: C'est clair...
M. Saint-Jean (Doris): C'est ça. Ah oui. (12 h 20)
M. Kehoe:...la volonté de madame, c'était à
l'effet de donner cette lisière de terrain pour un terrain de balle et,
en ce qui concerne les cinq acres, là, elle n'a jamais manifesté
une intention quelconque de donner ça à la
municipalité.
M. Saint-Jean (Doris): Ah, je ne croirais pas. Je n'étais
pas là, mais pas à ma connaissance. En tout cas, je n'ai jamais
entendu ça.
Le Président (M. Dauphin): Ça va?
M. Kehoe: Merci.
Le Présidait (M. Dauphin): Alors, merci beaucoup, M. le
maire, ainsi que M. le conseiller. Quels intervenants désirez-vous
entendre, M. le député d'Anjou, M. le député de
Chapleau?
M. Kehoe: Mme Smith.
Église unie d'Ulverton
Le Président (M. Dauphin): Alors, je demanderais à
Mme Smith...
M. Kehoe: En anglais.
Le Président (M. Dauphin): ...de s'avancer à la
table des invités. Mrs. Smith, please. Welcome, Madam. Alors, M. le
député de Chapleau.
M. Kehoe: Mrs. Smith, I understand that there was a meeting
between the stewards, of the stewards of your church, the United Church of
Canada, at which time there was discussion of a potential agreement between the
church and the municipality as far as a certain piece of land was concerned.
Did you assist at that meeting?
Mme Smith (Pauline E.): Yes.
M. Kehoe: Who was at that meeting, Mrs. Smith?
Mme Smith (Pauline E.): The chairman of our presbytery, which is
the higher board from the congregation, the... You want the names?
M. Kehoe: No, no, not necessarily, but just generally. Who
assisted at it?
Mme Smith (Pauline E.): The stewards, the board of stewards.
M. Kehoe: Were you there?
Mme Smith (Pauline E.): Yes, I was there.
M. Kehoe: What was the purpose of the meeting?
Mme Smith (Pauline E.): The purpose of the meeting was to come to
terms with the Dunkerley estate, what could be done with it, and, because we
had had several people either move away or die, our board of stewards was
getting below the norm that we needed to have, so we had, at the meeting, to
elect a board of stewards and then to proceed to decide what to do with the
Dunkerley estate because of the expenses on it.
M. Kehoe: And you proceeded at that meeting to... There were five
matters discussed. Is that right?
Mme Smith (Pauline E.): ...
M. Kehoe: One of those matters, I understand, was to cede the
necessary land for the ballpark to the municipality. Is that right?
Mme Smith (Pauline E.): That is correct.
M. Kehoe: It was agreed by the stewards of the church to cede
that to the municipality?
Mme Smith (Pauline E.): That is right.
M. Kehoe: In exchange for which... The last time there was a
private bill presented here in 1989, there was an objection by the municipality
because that was not done. Is that right? They objected to the passing of the
bill because they wanted that land for a ballpark.
Mme Smith (Pauline E.): Probably, yes.
M. Kehoe: Right. And, after that, there was a meeting at which
you, the stewards of the church, agreed to give this land to the municipality
for the ballpark, is that right?
Mme Smith (Pauline E.): That is right. That is what we were most
concerned about.
M. Kehoe: That was what you were mostly concerned about. I
understand that the mayor told us a minute ago that the land in
question was used by the municipality even before the death of Mrs.
Dunkerley...
Mme Smith (Pauline E.): Yes.
M. Kehoe: ...for a ballpark. Is that right?
Mme Smith (Pauline E.): That is right.
M. Kehoe: That was the only part of her land that was used by the
municipality.
Mme Smith (Pauline E.): At that time, yes.
M. Kehoe: The five acres and so forth, there was no question of
that whatsoever? Is that right?
Mme Smith (Pauline E.): Not before that.
M. Kehoe: And the stewards decided to give this land to the
municipality, and the municipality subsequently passed a resolution whereby
they withdrew their objection to the bill that is before the commission today.
Is that right?
Mme Smith (Pauline E.): I think so. M. Kehoe: O.K. Thank
you.
Le Président (M. Dauphin): Avez-vous des questions
à poser à Mme Smith?
Une voix: No further questions.
Le Président (M. Dauphin): Distinguished MNA for Anjou, do
you have any questions?
M. Bélanger: Mr. President...
Le Président (M. Dauphin): Mrs. Smith, can you stay with
us, please? Otherwise you will not get paid! M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger: Merci, M. le Président. Mrs. Smith,
how many members do you have in your congregation right now, approximately?
Mme Smith (Pauline E.): Members or families?
M. Bélanger: Families.
Mme Smith (Pauline E.): Families?
M. Bélanger: Yes.
Mme Smith (Pauline E.): About eight.
M. Bélanger: Eight families?
Mme Smith (Pauline E.): Very small.
M. Bélanger: Does it represent more than 20 persons, 25
persons?
Mme Smith (Pauline E.): Yes, if you count the children, yes.
M. Bélanger: Approximately 20, 25 persons? Mme Smith
(Pauline E.): Probably, or more. M. Bélanger: Or more? Mme
Smith (Pauline E.): Yes, 25 to 30.
M. Bélanger: Yes. Does the congregation have a lot of
expenses to cover, as for the activities of the community?
Mme Smith (Pauline E.): No. They do not carry a great expense,
no.
M. Bélanger: What kind of activities does the congregation
have?
Mme Smith (Pauline E.): Not very many at the present time. They
have... We have children that go to Sunday school but we are combined with
another United Church. The two Sunday schools go together. And apart from the
Sunday school, there is just the church service once in a while.
M. Bélanger: Does the congregation have other assets than
those given by Mrs. Dunkerley?
Mme Smith (Pauline E.): Yes. They have a trust fund from the sale
of their manse, which is what was known originally as the Minister's
house...
M. Bélanger: O.K.
Mme Smith (Pauline E.): The house for the Minister. Their share
of that, they have in the trust, in investment.
M. Bélanger: O.K. How much money does it represent?
Mme Smith (Pauline E.): That represents about 15 000 $ a year, 15
000 $ and something.
M. Bélanger: O.K. It is the kind of dividends or interests
that you...
Mme Smith (Pauline E.): The interests is what we run...
M. Bélanger: Annually?
Mme Smith (Pauline E.): Right. Which is about...
M. Bélanger: Apart from this trust fund, do you have any
other assets?
Mme Smith (Pauline E.): Well, just the church collections.
M. Bélanger: O.K.
Mme Smith (Pauline E.): And there is the odd donation once in a
while, but very, very few, very seldom.
M. Bélanger: Is this...
Mme Smith (Pauline E.): The building?
M. Bélanger: Oh, the building, yes, of course.
Mme Smith (Pauline E.): The building, yes. We also have a church
hall which is beside the building, one to have our activities in.
M. Bélanger: Are those revenues of 15 000 $
enough for the congregation?
Mme Smith (Pauline E.): Well, it is enough to cover the
church.
M. Bélanger: Enough to cover the church.
Mme Smith (Pauline E.): The hall activities are covered by the
ladies' group, the ladies' auxiliary of the church.
M. Bélanger: Yes.
Mme Smith (Pauline E.): They look after the hall. The income that
comes is barely enough to cover one... Some years it might and some... This
year it will probably be a couple of hundred dollars under... under enough.
M. Bélanger: Here, I have a resolution of the
congregational meeting of the United Church of Thursday, June 14, 1990. O.K. It
was mentioned in that resolution, at the article 3, that the congregation was
willing to give five acres, more or less, belonging to the estate to be given
to the Association sportive et de conservation d'Ulverton for the utilisation
of a recreation area. O.K. Are you aware of that?
Mme Smith (Pauline E.): Yes.
M. Bélanger: Your association was willing to give part of
this estate. Is that true?
Mme Smith (Pauline E.): Yes, we were.
M. Bélanger: Do you think that the congregation would be
still willing to give this part of the estate to the Association?
Mme Smith (Pauline E.): It is my understanding that the feeling
of the stewards has not changed if it were good or feasible to do so.
M. Bélanger: O.K.
Mme Smith (Pauline E.):
I do not think they will insist on
that clause because our main concern was the ballpark. (12 h 30)
M. Bélanger: O.K. There was no other meeting after this
one of 1990 about the estate?
Mme Smith (Pauline E.): No.
M. Bélanger: No other meeting. Have you received a kind of
specific mandate from the members of your congregation prior to coming
here?
Mme Smith (Pauline E.): Yes.
M. Bélanger: What was the mandate? What is this
mandate?
Mme Smith (Pauline E.): The mandate was to tell you that our
feelings were the same as they were when...
M. Bélanger: In 1990?
Mme Smith (Pauline E.): ...this was original.
Le Président (M. Dauphin): Thank you, Mr. deputy.
Mme la députée de Johnson.
Mme Juneau: Oui, M. le Président, merci. Comme mon
anglais est tellement déficient, j'ai peur que ça ne corresponde
pas à ce que je veux dire en français, ça fait que je vais
le faire en français.
Je voudrais savoir de Mme Smith si la tenue des offices religieux a lieu
à Ulverton ou à Melbourne.
Le Président (M. Dauphin): Yes, maybe... M.
Bélanger: Are the masses...
Le Président (M. Dauphin): ...the MNA for Chapleau... just
to translate...
M. Kehoe: Yes.
Mme Smith (Pauline E.): The office of what?
Une voix: Religious offices.
Mme Smith (Pauline E.): It is in Ulverton.
Mme Juneau: In Ulverton?
M. Kehoé: No, Melbourne.
Mme Juneau: Est-ce que...
M. Bélanger: Melbourne?
Mme Juneau: Melbourne?
Mme Smith (Pauline E.): I do not understand the question.
M. Kehoe: Where were the meetings held?
Mme Smith (Pauline E.): The meetings were held in Ulverton, in
the presbytery of the Ulverton United Church.
Mme Juneau: C'est parce que j'avais entendu dire, M. le
Président, que l'église d'Ulverton... On avait
considéré, à un moment donné, que le
gouvernement
puisse utiliser cette bâtisse comme un monument patrimonial dans
l'avenir, c'est la raison pour laquelle je pose la question. La plupart des
membres de l'Église unie ne résident pas sur le territoire
d'Ulverton, ils résident plutôt à Melbourne, qui est la
petite municipalité qui est contiguë à Ulverton. Je croyais
que la tenue des offices religieux était sur le territoire de Melbourne
plutôt que sur celui d'Ulverton, compte tenu de ce dont j'avais entendu
parler. Donc, je voulais vraiment savoir s'il y avait encore des...
M. Bélanger: Je vais lui poser encore la question; je ne
suis pas certain qu'elle ait bien compris. Just to be sure...
M. Kehoe: Avez-vous d'autres questions? Je vais essayer de
traduire.
M. Bélanger: Je vais la reposer, pour être bien
clair: Just to be sure, Mrs. Smith: The only thing that we would like to know
is the fact that all the reunions of your Church are held at the Ulverton
church...
Mme Smith (Pauline E.): ...church, yes. M. Bélanger:
Not at Melbourne? Mme Smith (Pauline E.): No. M. Bélanger:
O.K.
Mme Juneau: Est-ce que les membres de la communauté de
l'Église que représente Mme Smith sont des résidents
d'Ulverton?
M. Kehoe: Were the members of the Church that you are
representing, were they residents of Ulverton?
Mme Smith (Pauline E.): Ulverton? No, not all of them. They are
still members of the Church, but two of them live in Melbourne, in the
village.
M. Kehoe: II y en a deux qui restent à Melbourne et les
autres sont résidents d'Ulverton.
Mme Juneau: Deux membres ou deux familles? M. Kehoe: Is it
two families or two members?
Mme Smith (Pauline E.): Two families, but there is one...
M. Kehoe: Deux families.
Mme Smith (Pauline E.): That is two members, because there is one
member out of each family.
Le President (M. Dauphin): Ça va? M. le
député de Hull.
M. LeSage: M. le Président, brièvement, je pense
qu'on est ici, ce matin, pour donner suite au voeu, avant le
décès, d'une personne qui avait cédé ou avait
manifesté l'intention de céder, après son
décès, des terrains à une congrégation. Moi, je
n'ai pas l'intention de questionner la congrégation comme telle; elle
existe encore, si j'ai bien compris.
Ce que j'aimerais savoir, par contre, de Mme Smith: Are you in
agreement, Mrs. Smith, with the project of law that we have this morning as we
have it now?
Mme Smith (Pauline E.): With the project?
M. LeSage: Yes.
Mme Smith (Pauline E.): As it is?
M. LeSage: Yes.
Mme Smith (Pauline E.): As it is on this paper?
M. LeSage: Yes.
Mme Smith (Pauline E.): On this one.
M. Kehoe: Yes.
Mme Smith (Pauline E.): On this one.
M. Fournier (Pierre C): Je lui ai donné la copie anglaise
du bill.
M. Kehoe: In fact, Mrs. Smith, what the... Mme Smith (Pauline
E.): I think so.
M. Kehoe: ...deputy is asking: Are you in favour... Basically,
what the law says now is that, in exchange for those approximatively two and a
half acres, which will be used as a ballpark for the municipality, the
succession will give that to the municipality and, in exchange for that, they
will no longer contest this private bill which basically has for effect to take
away the prohibition that they are not to sell the property.
Mme Smith (Pauline E.): Yes, I think so. Yes. M. LeSage:
Do you agree with that? Mme Smith (Pauline E.): Yes.
M. LeSage: Plus d'autres questions, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Thank you, Mrs. Smith, for
answering our questions.
Je demanderais maintenant à l'avant M. Sanschagrin, qui est
citoyen et secrétaire de
l'Association sportive et de conservation d'Ulverton. Bienvenue, M.
Sanschagrin.
Association sportive et de conservation d'Ulverton
M. Sanschagrin (Claude): Bonjour.
Le Président (M. Dauphin): Alors, voulez-vous commencer
tout de suite la période d'échange.
M. Sanschagrin (Claude): Oui.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Chapleau.
M. Kehoe: M. Sanschagrin, nécessairement, vous avez
entendu tous les autres témoins qui sont venus ici ce matin, y compris
le maire et les autres. Vous êtes au courant des négociations, du
comité de négociations qui a eu comme mandat, après une
première tentative d'adopter la loi en 1989... Elle a été
ajournée et une suggestion a été faite que les deux
parties se rencontrent. Vous étiez au courant de tout ça?
Avez-vous assisté à des rencontres...
M. Sanschagrin (Claude): Oui.
M. Kehoe: ...entre la municipalité et les
représentants de la congrégation?
M. Sanschagrin (Claude): Pas avec la congrégation.
M. Kehoe: Mais avec la municipalité.
M. Sanschagrin (Claude): Avec la municipalité, la coop, et
l'Association.
M. Kehoe: C'est l'Association qui est propriétaire du
terrain de balle?
M. Sanschagrin (Claude): Non, non, non. M. Kehoe:
Pardon!
M. Sanschagrin (Claude): Le terrain de balle, dans le moment, est
encore Dunkerley.
M. Kehoe: Oui, oui, justement, excusez-moi. M. Sanschagrin
(Claude): Bon.
M. Kehoe: Justement, c'est ça le but... L'Association,
c'est vous autres qui vous servez de ce terrain actuellement? C'est
ça?
M. Sanschagrin (Claude): Non, c'est la municipalité.
L'Association, nous, on ramasse les fonds et on les remet aux loisirs. On aide
la municipalité comme le club Lions ou quelque chose de même. Les
membres de l'Association sont des citoyens et, durant la saison de la chasse,
on aide les propriétaires de boisés privés à
amasser de l'argent, par des permis pour être sur les terres
privées, et cet argent est remis à la municipalité au
niveau du parc et des loisirs.
M. Kehoe: si je comprends bien, le terrain en question ça
fait au-delà de 30 ans qu'on s'en sert comme terrain de balle. et, vous,
j'imagine que vous êtes d'accord à ce que ça soit
transféré à la municipalité pour 1 $. c'est
ça?
M. Sanschagrin (Claude): C'est ça.
M. Kehoe: Et en échange de ça, êtes-vous
d'accord que la municipalité retire son opposition initiale à
l'entente qui est intervenue entre les deux parties?
M. Sanschagrin (Claude): L'Association ne s'oppose pas à
la vente de la succession Dunkerley.
M. Kehoe: Dans un mot, vous êtes d'accord avec le contenu
du bill privé qui est sous étude actuellement?
M. Sanschagrin (Claude): D'accord.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député.
M. le député d'Anjou.
M. Bélanger: M. Sanschagrin, quel est votre poste
exactement? Vous êtes secrétaire de l'Association sportive?
M. Sanschagrin (Claude): Secrétaire trésorier.
M. Bélanger: Est-ce que vous allez être encore
secrétaire l'an prochain?
M. Sanschagrin (Claude): C'est une possibilité, si je n'ai
pas vendu ma propriété et déménagé.
M. Bélanger: Alors, votre propriété est
présentement en vente? Vous voulez quitter la région ou vous
réinstaller toujours dans la région?
M. Sanschagrin (Claude): Pour retourner vers Montréal,
vers mes enfants, mes petits-enfants.
M. Bélanger: Votre Association a déjà
réclamé cinq acres, je pense, pour des fins
récréatives.
M. Sanschagrin (Claude): II y a une confusion ici.
M. Bélanger: Oui.
(12 h 40)
M. Sanschagrin (Claude): Au premier bill privé, la
première fois, le terrain n'appartenait pas ou il n'y avait rien dans la
documentation de la vente qui disait que le terrain appartenait ou aurait
appartenu à la municipalité. Donc, quand ils ont
décidé du bill privé, de vendre la
propriété, on a dit: On n'a plus de terrain, on n'a plus de parc,
on ne peut pas mettre d'argent dedans. Donc, on a demandé à la
congrégation de l'Église unie d'avoir les cinq acres de terrain
pour en faire un parc de repos, de loisirs et de tout.
Mais, tout soudain, mon épouse, qui était maire d'Ulverton
dans ce temps-là, a reçu des documents où le Trust mettait
dans les papiers, et les changements étaient faits, comme quoi le
terrain appartiendrait à la municipalité. Donc, pourquoi
dépenser de l'argent et continuer? Donc, l'Association a investi dans le
parc et a essayé d'obtenir des octrois de différents paliers de
gouvernements pour agencer le parc.
Au moment où le premier bill a passé, le terrain
n'appartenait pas... il n'y avait rien d'écrit. Il aurait fallu prendre
des avocats, puis prouver la trentaine. Et la trentaine a été
prouvée. Je ne sais pas pourquoi ils n'ont pas les documents, mais ils
ont des minutes de meeting datant de très longtemps, prouvant le 30
ans.
M. Bélanger: Je ne suis pas certain que je vous suis,
là, M. Sanschagrin. Je pense qu'on parle de deux choses
différentes. Il y a le terrain de balle. Je suis d'accord avec vous
qu'en 1989, quand c'est passé devant cette commission, il n'y avait pas
de mention, à ce moment-là, du terrain de balle...
M. Sanschagrin (Claude): Voilà.
M. Bélanger: ...qui restait à la
municipalité. Mais, là, je parle, moi, du terrain d'environ cinq
acres qui...
M. Sanschagrin (Claude): Non, non. C'est vous qui ne m'avez pas
écouté, là.
M. Bélanger: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): J'ai dit que...
M. Bélanger: Je n'ai pas compris.
M. Sanschagrin (Claude): ...au moment où j'ai
réalisé...
M. Bélanger: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): ...ou que l'Association a
réalisé que le terrain appartiendrait à la ville, le
terrain de balle...
M. Bélanger: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): ...donc, il n'était plus
nécessaire de poursuivre le cinq acres de terrain.
M. Bélanger: Oui, mais, le cinq acres, il servait à
quoi, pour jouer à la balle? C'était quoi, votre idée de
vouloir réclamer cinq acres...
M. Sanschagrin (Claude): On n'avait pas le terrain.
M. Bélanger: ...relativement au terrain de balle?
M. Sanschagrin (Claude): On n'avait pas le terrain de balle. Il
n'existait pas. On vendait la propriété et on n'avait rien. La
ville n'avait rien. Dans le premier bill, là, il n'y avait rien
d'écrit comme quoi le parc appartenait...
(Consultation)
M. Bélanger: C'est parce que, voyez-vous, j'ai un petit
peu de la difficulté à vous suivre, encore, là. Je vous
écoute. J'aimerais vous comprendre, là. La congrégation,
dans une résolution de 1990, elle offrait les deux à la ville:
elle offrait le terrain de balle, puis le cinq acres, en plus...
M. Sanschagrin (Claude): Elle l'offrait... M. Bélanger:
...à l'Association sportive.
M. Sanschagrin (Claude): ...mais dans le premier...
M. Bélanger: Je ne parle pas du projet de loi, là.
Je le sais, le projet de loi; il n'y avait rien dans le projet de loi.
M. Sanschagrin (Claude): Bon. Bien, alors, ça veut dire
que si ça avait passé...
M. Bélanger: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): ...bien, à ce moment-là,
on n'avait plus de parc.
M. Bélanger: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): C'est ça, là, que je
veux...
M. Bélanger: Sauf que le cinq acres que vous vouliez
retenir ou réclamer...
M. Sanschagrin (Claude): Non. Moi, c'était...
M. Bélanger: ...il n'aurait pas servi pour jouer à
la balle.
M. Sanschagrin (Claude): Mais on avait déjà de
quoi dans le parc: on avait déjà des bâtiments. On
avait quelque chose, mais on voulait en mettre plus; le parc ne nous
appartenait pas et il n'y avait aucun écrit de fait comme quoi il nous
appartiendrait.
M. Bélanger: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): Donc, on a fait des
démarches...
M. Bélanger: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): ...pour réserver un bout de
terrain.
M. Bélanger: Oui, mais, tout en étant conscient que
le terrain que vous vouliez réserver, là, près de la
rivière, vous n'auriez pas pu jouer à la balle
là-dessus.
M. Sanschagrin (Claude): Ni un, ni l'autre, on ne l'aurait eu. Il
n'y avait rien, dans le bill privé, qui nous réservait du
terrain. Rien, rien, rien.
M. Bélanger: Bien oui. Mais alors... Oui, mais...
M. Sanschagrin (Claude): Non, non. Mais...
M. Bélanger: Je vous avoue que ce n'est pas d'une logique
implacable, votre raisonnement. Vous, ce qui vous intéressait, ce qui
vous préoccupait, finalement, c'est que la ville perde son terrain de
balle. Lors du premier projet de loi, en 1989, tel qu'il était
présenté...
M. Sanschagrin (Claude): Bien, moi, je croyais qu'on le
perdait.
M. Bélanger: Là, vous aviez peur, à juste
titre, vous alliez perdre le terrain de balle. Puis, là, vous me dites
que, quand vous vous êtes rendu compte que vous alliez perdre le terrain
de balle, vous avez réclamé le terrain qui était
près de la rivière.
M. Sanschagrin (Claude): O.K. On a fait des démarches.
Attendez une minute, là. On a fait des démarches avec la CPTAQ.
Tout ce qu'on a fait, c'est qu'on a demandé si c'était possible.
On a envoyé des documents à la CPTAQ pour voir si elle pouvait
libérer le terrain. Mais ça a arrêté là. Puis
quand le bill a essayé de passer, la première fois, et qu'on a
réalisé que ça... qu'ils le remettaient à plus
tard, là, les événements ont changé. Ils ont dit:
On va mettre sur papier comme quoi le terrain est réservé pour la
municipalité. Donc, on a tout laissé tomber le reste.
M. Bélanger: Ah bon. L'Association
récréative, elle siège toujours? Elle a toujours des
membres? À quelle fréquence vous réunissez-vous?
M. Sanschagrin (Claude): Le meeting annuel; le meeting pour le
banquet annuel qui aura lieu samedi de cette semaine; après le banquet,
pour voir si on a fait faillite...
M. Bélanger: Combien de membres y a-t-il
présentement?
M. Sanschagrin (Claude): II y a 130 membres locaux et puis de 80
à 90 chasseurs.
M. Bélanger: Qui est le président ou la
présidente de ce...?
M. Sanschagrin (Claude): M. Claude Lefebvre.
M. Bélanger: Claude Lefebvre? Est-ce que vous avez eu une
rencontre récemment, relativement à ce dossier-là, lors de
laquelle vous avez établi votre position, si c'était encore la
même ou...
M. Sanschagrin (Claude): La position, c'est celle qui a
été élue à la résolution comme quoi on ne
s'opposait pas à la vente.
M. Bélanger: Vous ne vous opposez pas. Vous n'avez jamais
eu l'intention de pouvoir utiliser ou développer... Après que
vous ayez su que, finalement, la ville allait l'avoir, son terrain de balle,
votre association n'a jamais été intéressée, quand
même, à l'avoir, ce bout-là, près de la
rivière, pour en faire un parc récréatif?
M. Sanschagrin (Claude): Oui et non. Un bon matin, on s'est
éveillés et le terrain était clôturé.
M. Bélanger: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): Alors, dans une période de 24
heures, on avait clôturé quasi quatre acres de terrain. On y a mis
des chèvres. Alors, ça, ça a créé la
première friction entre la coop, la municipalité et
l'Association.
M. Bélanger: Quand vous parlez de la coop, c'est une coop
de...
M. Sanschagrin (Claude): Bien, c'est le groupe de M. Maurice
Richard.
M. Bélanger: C'est une coop d'agriculture, ça, et
d'agriculteurs?
M. Sanschagrin (Claude): Non, c'est une coop du bon plaisir
ou...
Une voix: Je peux répondre. Il y a deux
coopératives. Il y a une coopérative de loisirs et une
coopérative...
M. Bélanger: Oui, d'accord. On posera la question d'une
façon plus détaillée à M. Richard. D'accord.
Donc, à partir du moment où vous avez vu qu'il y avait une
clôture qui avait été érigée, donc, pour
votre Association, à ce moment-là, vous n'étiez plus
intéressés du tout.
M. Sanschagrin (Claude): On a dit à la CPTAQ et puis
le...
M. Bélanger: Quand vous parlez de la CPTAQ, c'est la
Commission de protection du territoire agricole?
M. Sanschagrin (Claude): Bien, pour voir si ça pouvait
devenir un endroit de loisir. Et puis, en mettant des chèvres dessus, on
a dit: On perd, parce qu'ils vont déclarer ça arable, terrain
arable ou quoi que ce soit et puis on va perdre notre temps et notre argent.
Alors, ça, ça a été une des raisons aussi qui nous
a fait décider. Quand on a vu les documents qui réservaient le
terrain définitivement à la municipalité, on a dit: Bon.
Bonjour!
M. Bélanger: Vous pourriez peut-être m'infir-mer ou
me confirmer la rumeur à l'effet que tout le monde veut
démissionner à court terme de votre Association puis qu'elle est
sur le point de se dissoudre? Est-ce que c'est vrai?
M. Sanschagrin (Claude): Pas nécessairement, non. Dans le
moment, l'Association a des problèmes à avoir des directeurs. Les
directeurs: on essaie d'avoir les propriétaires de boisés
privés. Mais dans le contexte des boisés privés, il y en a
qui louent leurs terres aux chasseurs et on a un problème. Les
directeurs qu'on avait avant ou qu'on essaie d'avoir ne se produisent plus.
Donc, moi, j'ai envoyé un mémo ou un écrit quelconque pour
dire aux gens: Si vous ne voulez pas participer, si vous ne voulez pas
être comme directeur, on va ajourner l'Association pour un an.
M. Bélanger: Est-ce que, M. Maurice Richard, il est membre
de votre comité?
M. Sanschagrin (Claude): Pas cette année. M.
Bélanger: II a été membre? M. Sanschagrin (Claude):
Oui. M. Bélanger: Pendant longtemps?
M. Sanschagrin (Claude): Ah, je n'ai pas regardé.
Ça fait trois ans que je garde des records informatiques des membres. Je
ne pourrais pas dire avant, mais il a été membre avant cette
année.
M. Bélanger: D'accord. Jusqu'en 1992, donc, il
était encore membre, c'est ça?
M. Sanschagrin (Claude): Je ne suis pas certain. Je n'ai
pas...
M. Bélanger: Est-ce que les directeurs de votre
comité savent que vous êtes ici aujourd'hui?
M. Sanschagrin (Claude): Oui.
M. Bélanger: Est-ce que vous leur avez parlé avant
de venir ici, à savoir quel était le mandat qu'ils vous
donnaient?
M. Sanschagrin (Claude): Ils m'ont donné un mandat comme
quoi je représenterais l'Association pour dire qu'on ne s'opposait pas
à la vente de la propriété Dunkerley, de la succession
Dunkerley.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Hull. Ensuite, ce sera Mme la députée de Johnson.
M. LeSage: Merci, M. le Président. M. Sanschagrin, quand
vous avez fait des représentations auprès de la Commission de
protection du territoire agricole du Québec, vous vouliez
peut-être vous porter acquéreur du terrain le long de la
rivière. De qui pensiez-vous acheter ce terrain-là, vous?
M. Sanschagrin (Claude): On avait passé une
résolution disant qu'il serait remis à la
municipalité.
M. LeSage: Par qui?
M. Sanschagrin (Claude): Par l'Association.
M. LeSage: Mais à qui appartient le terrain? À qui
appartient ce terrain-là?
M. Sanschagrin (Claude): Le terrain appartient à la
succession Dunkerley.
M. LeSage: À la succession? (12 h 50)
M. Sanschagrin (Claude): Non, non. C'était remis... On
faisait les démarches parce que ça prenait une
société à but non lucratif pour faire les démarches
en vue de la CPTAQ, et puis il y a toute une série
d'événements qui se sont produits. Je crois même qu'on a eu
une résolution de la municipalité; je ne suis pas certain
là, il faudrait que je regarde dans mes documents. Tout était
fait que l'Association ne pouvait pas être propriétaire comme
telle et garder ça à ses buts.
M. LeSage: Mais n'est-il pas exact que, si vous aviez pu
l'acquérir, il aurait fallu l'acquérir de la succession?
M. Sanschagrin (Claude): Oui, oui.
M. LeSage: Bon. Le fait que vous vous êtes
objectés, à un moment donné, à ce qu'il y
ait des transactions dans tout ça, là, et que vous ne vous
objectiez plus aujourd'hui, n'est-il pas exact que c'était tout
simplement parce que vous vouliez vous assurer qu'il y ait un parc de balle qui
se continue là? Du moment où vous avez pris connaissance que le
parc de balle pouvait être maintenu là et qu'il y aurait un projet
de loi qui serait déposé pour faire en sorte que le parc de balle
reste là et qu'il devienne propriété de la
municipalité, c'est à ce moment-là que vous avez tout
laissé tomber vos démarches?
M. Sanschagrin (Claude): Pour nous, tout était
réglé.
M. LeSage: Comme citoyen et comme secrétaire de
l'Association sportive et de conservation d'Ulverton, pensez-vous qu'il y ait
des gens dans ce bout-là qui s'objecteraient à ce que le projet
de loi soit adopté ici aujourd'hui?
M. Sanschagrin (Claude): les gens avec qui je fais contact, la
majorité, à 60 % sur mon côté, ne s'objectent pas.
mais je ne parle pas de la masse de la population. dans mon groupe, disons 40
à 50 personnes, je dirais, sont 100 % en faveur que la
propriété ou la succession soit vendue. mais ce n'est pas la
population en masse.
M. LeSage: S'il y en avait qui s'objectaient, ce serait pour
quelles raisons?
M. Sanschagrin (Claude): Pour les mêmes raisons que M.
Maurice Richard.
M. LeSage: Ça, M. Maurice Richard, on aura sûrement
l'occasion, en fin d'après-midi, de discuter avec lui. Mais outre les
raisons de Maurice Richard, est-ce qu'il y a d'autres raisons qui pourraient
faire en sorte que certains citoyens s'objectent à ça?
M. Sanschagrin (Claude): II y en a qui s'objectent parce que, le
parc étant un peu éloigné de l'endroit près de la
rivière, il y en a qui disent que c'est loin, que la patinoire va
être froide l'hiver, mais ils ne s'opposent pas, ils ne m'ont pas dit
qu'ils s'opposaient à la vente de la succession.
M. LeSage: Et vous, comme citoyen, comme secrétaire de
l'Association déjà mentionnée...
M. Sanschagrin (Claude): Moi...
M. LeSage: ...vous avez pris connaissance du projet de loi et
vous êtes d'accord avec?
M. Sanschagrin (Claude): Moi, je suis d'accord avec.
M. LeSage: Je n'ai pas d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député. Mme la députée de Johnson.
Mme Juneau: M. le Président, je vous remercie. Ce que j'ai
un peu de difficulté à saisir de ce que dit M. Sanschagrin, c'est
que la loi a été suspendue en 1989, en juin 1989. Faisant suite
à cette suspension-là, il y a eu deux résolutions qui ont
été passées: une pour former un comité, qui est
datée du 17 avril 1990, et ce comité était tripartite,
c'est-à-dire la corporation municipale d'Ulverton, l'Association
sportive et de conservation d'Ulverton et Les Coopératives d'Ulverton.
Ce comité-là devait en arriver à un modus vivendi,
à savoir qu'est-ce qu'il voulait retirer de l'ensemble des immeubles de
l'Église unie pour les garder à la fois pour la
municipalité et à la fois pour l'Association sportive. Je vous ai
donné la date, 17 avril 1990. En juin, en date du 14 juin 1990, on a la
résolution des «stewards» de l'Église unie qui dit:
Nous sommes d'accord de donner à la municipalité dans le
paragraphe 2 le terrain récréatif. Et, au paragraphe 3, le
terrain qui longe la rivière à l'Association sportive.
Donc, je conçois que vous veniez de dire qu'après que la
loi eut été suspendue vous avez tout corrigé votre tir et
que vous ayez refusé de demander ça, parce que c'est un an
après que la loi a été suspendue que les
«stewards» de l'Église unie ont consenti à extraire
de l'immeuble dont on parle les deux parties.
M. Sanschagrin (Claude): Bon. Si vous vous rappelez, Mme Juneau,
M. Vanier et moi avons été à votre bureau...
Mme Juneau: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): ...pour nous plaindre du fait que le
terrain de cinq acres avait été clôturé par M.
Maurice Richard. Vous avez appelé à Québec pour
vérifier s'il n'y aurait pas un moyen de légaliser soit le cinq
acres ou l'autre. Par après, mon épouse a reçu des papiers
qu'ils ont vus avec leur avocat pour certifier que le parc ce qu'ils
appellent, eux autres, le terrain de baseball des loisirs d'Ulverton
était bien promis dans la vente. Il y avait eu une mofidication, et
c'est là qu'on a tout changé. Mais, ça, ce n'est pas
arrivé en 1990, c'est arrivé...
Mme Juneau: Donc, si je comprends bien, M. Sanschagrin, ce n'est
pas après que la loi... C'est toujours après que la loi a
été suspendue, sauf que, dans un premier temps, c'étaient
les deux terrains que vous demandiez.
M. Sanschagrin (Claude): Non, non. Parce que, nous autres...
M. Fournier (Pierre C): Ça, c'est la congrégation,
qui passe des résolutions, ce n'est pas leur gang, comprenez-vous? La
congrégation, le 14 juin 1990, a fait ce qu'elle avait à
faire.
M. Bélanger: Oui, mais ils ne l'ont pas offert de
même, spontanément.
Mme Juneau: Oui. C'est ça, la congrégation ne l'a
pas offert spontanément. Il a fallu qu'il y ait une demande
adressée à la congrégation de l'Église unie afin de
pouvoir obtenir la permission de retirer ces deux parties de terrain.
M. Sanschagrin (Claude): Oui, mais quand on est allé dans
votre bureau, Mme Juneau...
Mme Juneau: Oui.
M. Sanschagrin (Claude): ...et qu'on a fait une conférence
avec Québec, un téléphone à trois, c'est là
qu'il y a eu une espèce de règlement qui s'est fait et les
avocats se sont rencontrés, avec M. Fournier, et tout soudain, il y
avait un document qui disait que le parc serait réservé pour un 1
$ en cas de vente. Donc, nous, on a tout abandonné le restant, ce
n'était plus important. Je ne vois pas la relation des cinq acres parce
que, en ce qui me concerne, moi, en étant clôturé,
ça devenait un problème de culture, de CPTAQ, de toutes les
associations agricoles, ainsi soit-il!
Mme Juneau: Je peux dire que vous êtes venu me voir, mais,
quant à la date où le terrain a été
clôturé, je ne suis pas en mesure de le dire, je ne le sais
pas.
M. Sanschagrin (Claude): O.K.
Mme Juneau: Sauf qu'il y a une autre chose qui me chicote. Tout
à l'heure, dans votre intervention, vous avez dit que votre maison
était en vente et que vous vous en alliez rester à
Montréal ou aux abords de Montréal. Je trouve ça un peu
surprenant que ce soit vous qui veniez représenter l'Association
sportive, compte tenu que vous êtes, à quelques jours près
de la vente de votre maison, de quitter Ulverton.
M. Sanschagrin (Claude): Pas quelques jours, vous savez
que...
Mme Juneau: Alors, comment se fait-il qu'il n'y ait pas une autre
personne de l'Association sportive qui ait pu venir témoigner au niveau
de la commission?
M. Sanschagrin (Claude): Parce qu'ils travaillent, Mme Juneau, et
ils ne peuvent pas se libérer. Alors, comme j'étais le
seul...
Mme Juneau: Disponible.
M. Sanschagrin (Claude): ...fainéant, ils m'ont
envoyé. Et, comme ces gens-là ne pouvaient pas savoir quel jour
ça arriverait, personne ne pouvait réserver à part
moi.
Mme Juneau: Non. Je m'excuse là. Ici, les gens, aux
institutions, avisent les gens sept jours à l'avance.
M. Sanschagrin (Claude): Oui, oui.
Mme Juneau: Vous avez reçu sept jours à l'avance
votre offre d'intervenir ici si vous le souhaitiez. Vous le saviez sept jours
à l'avance.
M. Sanschagrin (Claude): Les gens travaillent et ne peuvent pas
se libérer. Les deux autres personnes qui auraient pu venir ne peuvent
pas se libérer, elles travaillent.
Le Président (M. Dauphin): Pas d'autres questions?
Ça va? Une dernière, puisqu'il nous reste 30 secondes. M. le
député de Hull.
M. LeSage: M. Sanschagrin, c'est ça? Vous êtes
toujours secrétaire de l'Association?
M. Sanschagrin (Claude): Oui, monsieur.
M. LeSage: Vous n'êtes pas venu ici de votre propre chef,
vous avez discuté avec les membres de votre comité?
M. Sanschagrin (Claude): C'a été discuté
à un conseil et ils sont au courant que je suis ici.
M. LeSage: Même si vous avez manifesté le
désir de déménager à Montréal, on ne peut
pas présumer que vous allez déménager demain matin; on ne
peut pas présumer quand vous allez déménager. Il est
possible que vous restiez également dans le coin pour un certain
temps?
M. Sanschagrin (Claude): II faut que je vende la maison avant de
déménager, ça fait que...
M. LeSage: Merci, M. le Président. M. Sanschagrin
(Claude): Merci.
Le Président (M. Dauphin): Alors, il est maintenant 13
heures. Nous allons suspendre nos travaux jusqu'à cet après-midi,
après les affaires courantes. Pour ceux qui ne sont pas familiers, c'est
vers 16 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
(Reprise à 16 h 13)
Le Président (M. Dauphin): La commission des institutions
reprend ses travaux. Me Kehoe, avez-vous d'autres témoins à faire
comparaître?
M. Kehoe: Oui, je pense qu'il y a... il y a cinq,
quatre opposants. Si je comprends bien, c'est M. Maurice Richard, qui
est le porte-parole, M. Michel Richard, Mme Louise Saint-Pierre et M. Andrew
Smith. Si les autres peuvent avancer, puis je pense que c'est Maurice Richard
qui va être le porte-parole.
Le Président (M. Dauphin): Alors, M. Richard, si vous
voulez vous installer à la table des invités, en nous
présentant les gens qui vous accompagnent.
Comité local pour l'administration de la
succession
M. Richard (Maurice): Parfait. M. Andrew Smith, à ma
droite, qui est président de la coopérative de l'École du
Mieux-Vivre et membre du comité local pour l'administration de la
succession Dunkerley, et M. Michel Richard, à ma gauche, qui est
président de La ferme écologique et aussi substitut du
comité local...
Le Président (M. Dauphin): Bienvenue, messieurs.
M. Richard (Maurice): ...pour l'administration de la
succession.
Le Président (M. Dauphin): Vous pouvez vous asseoir.
M. Richard (Maurice): Merci.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Chapleau, voulez-vous débuter...
M. Kehoe: Oui.
Le Président (M. Dauphin): ...les questions tout de
suite?
M. Kehoe: Juste une question pour commencer. M. Richard, je
comprends que, vous, vous allez être le porte-parole du groupe que vous
représentez, soit le comité local pour l'administration de la
succession. Pourriez-vous nous dire, en partant, en vertu de quoi, de quel
mandat, de qui vous avez eu un mandat? Votre comité local pour
l'administration de la succession, vous avez eu un mandat de qui pour vous
appeler comme ça ou pour vous former en comité?
M. Richard (Maurice): Parfait. Alors, ce comité local
origine de la résolution 20/89 de notre corporation municipale.
D'ailleurs, j'ai remis des dossiers à Mme Ménard ce matin, dont
j'apprécierais qu'ils soient distribués pour la bonne
compréhension, et j'apprécierais, M. le Président et
peut-être les principaux représentants des partis je pense
qu'il y avait cinq copies... Voilà, exactement, c'est fait, c'est
distribué. Alors, vous allez trouver là-dedans, justement, tout
notre cheminement jusqu'à aujourd'hui. Notre comité local avait
déjà été prévu dans la résolution
20/89, dont je me permets de rappeler que c'était la seule
résolution où il y a eu un consensus par rapport au comité
Dunkerley. Cette résolution-là, si vous la trouvez dans votre
document, c'est identifié, le document no 2, je crois. Non...
M. Kehoe: Le comité d'étude, si je comprends bien,
après que vous avez présenté le projet de loi en 1989, qui
était présenté...
M. Richard (Maurice): Oui.
M. Kehoe: C'est suite à ça qu'il y eu la suggestion
par le président... par la commission, que les parties en litige ou en
question forment un comité.
M. Richard (Maurice): Absolument.
M. Kehoe: Puis, vous, vous faites partie de ce
comité-là? C'est ça?
M. Richard (Maurice): Absolument. D'ailleurs, on a
été à l'origine de la création de ce comité
tripartite avec la corporation municipale. C'est nous qui avons invité
l'Association sportive, comme organisme du milieu, à faire partie de ce
comité-là, parce qu'on voulait avoir une représentation
populaire.
M. Kehoe: O.K. D'accord pour cette explication-là.
Pourriez-vous nous dire succinctement, M. Richard, quels sont les motifs
pourquoi vous vous opposez? Vous étiez ici ce matin, vous avez entendu
les propos de toutes les personnes qui sont venues devant la commission.
Quelles sont les raisons pour que vous vous opposiez à l'entente qui est
intervenue entre les parties?
M. Richard (Maurice): Parfait. Eh bien! la principale raison,
c'est la volonté de faire respecter le testament de Mlle Dunkerley.
J'étais très heureux, ce matin, d'entendre qu'il est presque
sacré... les dernières volontés d'une personne sont
reconnues dans notre droit, c'est quelque chose qui est sacré. Pour
nous, les alternatives à la vente n'ont pas été
envisagées. Depuis 1989, on essaie d'apporter, justement, de faire
entendre qu'il y a des solutions autres que la vente de ce testament-là.
On le sait, déjà en 1979, on avait proposé au Sherbrooke
Trust de louer sous le type de location emphytéotique. Juste pour faire
une petite explication, c'est que les locataires, à ce moment-là,
sont responsables de la capitalisation pour la mise en valeur de
l'emphytéote, qui est la ressource de base, qui demeure toujours
propriété de la succession. Et je pense que, si on avait pris
cette voie-là, on ne serait pas dans une situation de déficit qui
s'accumule tout le temps.
M. Kehoe: Si je comprends bien, votre proposition, au lieu de
vendre, tel que proposé actuellement, la lisière de terrain
à la municipalité pour un terrain de balle, vous, vous dites,
votre groupe, que vous allez louer à bail à long terme.
«C'est-u» ça?
M. Richard (Maurice): On louerait la succession, mais on est tout
à fait, tout à fait d'accord. D'ailleurs, on est partie prenante,
nous, de la requête de la municipalité de faire consacrer son
terrain de jeu. C'est un terrain qui n'avait jamais été
enregistré. Les titres de propriété n'ont jamais
été enregistrés à la municipalité. Pour
nous, le testament de Mlle Dunkerley était le seul acte légal qui
assurait la municipalité de la disposition de ce terrain-là.
Alors, vous comprendrez que c'est tout à fait pertinemment qu'on a
rencontré la municipalité, qu'on l'a avisée que si la
succession Dunkerley était vendue, bien, la municipalité n'aurait
plus de terrain de jeu.
M. Kehoe: Bon, bien, le terrain de jeu, si je comprends bien,
vous êtes d'accord, c'est réglé.
M. Richard (Maurice): Tout à fait d'accord. Tout à
fait d'accord.
M. Kehoe: O.K. La balance du terrain, par exemple, la balance de
la propriété de la madame...
M. Richard (Maurice): Dunkerley. M. Kehoe: ...en
question.
M. Richard (Maurice): Bien, la balance, pour nous, en tout cas,
la clause d'interdiction de vente était pour ne pas pénaliser les
utilisateurs traditionnels de ces ressources-là. Les utilisateurs
traditionnels, on les définit comme l'ensemble de la population sur le
terrain de jeu, l'ensemble de la population locale, et même
régionale, qui a accès à la rivière Ulverton pour
la pêche et d'autres activités récréatives, et aussi
les cultivateurs, les agriculteurs locaux qui avaient accès à ces
espaces agricoles, finalement, et qui pouvaient aussi y compter à long
terme, compte tenu du testament qui en empêchait la vente, justement.
M. Kehoe: Vous parlez toujours seulement des cinq acres en
question en bordure de la rivière?
M. Richard (Maurice): Non, non. Moi, je vous parle de l'ensemble
de l'espace, disons, de l'ensemble de l'immeuble. Disons que je ne m'attarde
pas à la maison, je ne parle pas de la maison. Si on veut en parler des
cinq acres, il y a eu beaucoup d'histoires ce matin là-dessus, d'un
surhomme qui a clôturé ça dans une nuit. Je suis un simple
mortel qui a fait ça tout seul sur une période d'une semaine.
J'aimerais éclaircir ici la situation à l'effet que ce
terrain de cinq acres est comme en deux parties. Je suis aussi, entre
parenthèses, président... bien, j'étais, je ne le suis
plus. À ce moment-là, j'étais président du
Comité consultatif d'urbanisme d'Ulverton, ce qui me permettait de
savoir très bien que la partie convoitée par l'Association
sportive ftait un terrain d'inondation à haut courant sur lequel rien
d'autre que du pâturage n'est possible et qu'une partie plus
élevée, où il y a déjà eu une patinoire,
à compter de 1960... Il y a même eu une patinoire à cet
endroit-là l'an dernier. L'hiver dernier, la patinoire locale
était à cet endroit-là. À notre avis, comme
résident d'Ulverton depuis plus de 40 ans, c'est le meilleur endroit
pour avoir une patinoire, parce que, au terrain de jeu, il n'y a pas de
brise-vent, et il y a beaucoup de vent qui est là. On aimerait garder
quand même la possibilité, éventuellement, de ce potentiel
récréatif du terrain du bord de la rivière qui, pour nous,
a toujours été le plus haut potentiel récréatif.
(16 h 20)
M. Kehoe: Si je comprends bien, ce sera la municipalité
qui sera propriétaire de ça, la patinoire, le terrain de cinq
acres?
M. Richard (Maurice): Bien, ce n'est pas nécessairement la
municipalité qui serait propriétaire du terrain de cinq acres,
parce que la municipalité, elle, ce qui la concerne et je suis
tout à fait à l'aise avec ça c'est d'abord son
terrain de jeu. C'est le seul terrain récréatif. Ça,
ça va pour la municipalité.
Quant au reste, le comité local, qui est quand même...
indépendamment de ce que pensait M. Four-nier ce matin, c'est autre
chose qu'un égocentrique individualiste qui est à
l'intérieur de ça. Il y a deux coopératives qui
comprennent à peu près 20 membres, en plus de la population
d'Ulverton. On a été les seuls. Vous allez retrouver aussi, dans
les documents qu'on vous a remis, des lettres à la population, un petit
bulletin spécial. On a été les seuls à faire des
informations publiques, des soirées publiques d'information sur le
comité local. On a eu une participation remarquable, compte tenu du
volume de la population d'Ulverton qui s'y est intéressée. Il y a
eu des consensus qui ont été retenus à partir de ces
réunions d'information, à savoir qu'il était tout à
fait pertinent qu'un comité local, finalement, soit responsable de
ça pour décharger la municipalité de différentes
responsabilités qui pourraient l'affecter à ça. La
municipalité veut s'en tenir à son terrain de jeu. Tout le monde
est d'accord là-dessus. On s'entend.
M. Kehoe: Le comité local dont vous parlez, c'est vous qui
êtes le secrétaire de ce comité, si je comprends bien.
M. Richard (Maurice): C'est exact. C'est exact.
M. Kehoe: O.K. Puis c'est vous et votre comité...
ça veut dire, votre comité, ce sera le locataire de tout le
terrain en question.
M. Richard (Maurice): Oui, on le serait, mais notre
requête, nous, est à la considération... Dans le bill
privé, le Sherbrooke Trust fait un beau grand préambule pour dire
qu'il n'a plus d'intérêt là-dedans. Alors, pour nous, pour
être logiques avec nous-mêmes, on s'oppose
à cette solution-là. Donc, on offre une alternative. On
offre une alternative. Ce comité local, comme vous allez le voir au
chapitre 5 du document qui l'a constitué, a le mandat de négocier
avec le Sherbrooke Trust l'administration de la succession, afin de permettre
la perpétuité des directives testamentaires de Mlle
Dunkerley.
M. Kehoe: Si je comprends bien là, les négociations
qui sont intervenues entre les différents groupes, l'aboutissement de
ces négociations est à l'effet que... Sherbrooke Trust, ils ont
dit, ce matin, qu'ils voudraient procéder de la façon qu'ils ont
décrite, soit de vendre... de céder la lisière de terrain
pour le terrain de balle, puis, la balance, ce sera vendu. Ça, c'est
leur solution. Vous, vous venez avec une autre solution, soit la location de
tout le terrain par le comité pour l'administration de la succession. Et
l'argent provenant de ça... Combien vous allez louer ça, vous,
à qui?
M. Richard (Maurice): Bien, ou on loue... On n'a pas l'intention
d'acquérir, parce qu'on pense que les volontés de Mlle Dunkerley
afin d'interdire la vente sont tout à fait légitimes, puis on
part avec ça comme acquis qu'on doit trouver d'autres alternatives qui
vont respecter ces directives-là, d'autres alternatives qui vont faire
que cette ressource-là, cet immeuble-là va constituer une source
de revenus potentiels beaucoup plus importante en en garantissant...
M. Kehoe: Oui, mais, concrètement, c'est quoi? À
qui vous allez louer, puis à quel prix? Avez-vous fait des
démarches? Y a-t-il une solution possible à nous faire valoir
aujourd'hui?
M. Richard (Maurice): Bien, la solution, en tout cas, possible
pour nous, c'est de permettre à des gens qui sont
intéressés et volontaires à l'exécution du
testament, conformément aux directives de Mlle Dunkerley...
M. Kehoe: De louer?
M. Richard (Maurice): De louer ou, s'il n'y a plus personne qui
veut être administrateur de cette succession-là, le comité
local a été formé spécifiquement dans le but
d'offrir une alternative à l'exécution du testament en suivant
les recommandations de Mlle Dunkerley.
M. Kehoe: Bien, ce n'est pas comme ça, les solutions qui
sont arrivées, là. Vous avez vu les solutions qui sont
arrivées entre la congrégation ainsi que la municipalité
qui nous a élaboré, ce matin, la solution à laquelle ils
sont arrivés. Ce n'est pas la même que la vôtre. La
vôtre...
M. Richard (Maurice): Bien, si on avait été partie
prenante de ces discussions-là... Je vais faire une petite
parenthèse pour vous rappeler qu'en juin 1990 on a demandé de
rencontrer les «stewards» de l'Église unie d'Ulverton pour
leur exposer la position du comité local. Notre
secrétaire-trésorier d'alors, qui n'était pas en accord
avec notre démarche, a prévenu Me Fournier de cette
rencontre-là. Finalement, c'est Me Fournier qui a rencontré les
«stewards», puis qui a rencontré les «stewards»
en leur disant que le comité local qui allait les rencontrer n'avait
absolument rien à voir dans ce dossier-là, que, finalement, il y
avait peut-être à s'occuper du terrain de jeu de la
municipalité, que, possiblement, on pourrait donner un petit bonbon
à l'Association sportive, mais que, les coops, il en ferait son affaire,
qu'ils n'avaient rien à voir là-dedans.
Alors, on pense, nous, que la recommandation qui a eu lieu en 1989,
d'ailleurs, de M. Dauphin qui était là et surtout de Me Filion...
c'est pour ça qu'on vous réfère au document, au Journal
des débats de 1989, où il est souligné, dans le
document 3, la recommandation de dialoguer, d'essayer de comprendre toutes les
parties là-dedans, leur position. Mais, ce qu'on peut dire, c'est que
les représentants de Sherbrooke Trust ont toujours ignoré et fait
en sorte que notre représentation là-dessus soit
discréditée. Alors...
M. Kehoe: M. Richard, comment proposez-vous le paiement des
dettes, actuellement? On a entendu parler ce matin, par M. Fournier, qu'il y a
des dettes de 17 000 $ et une perte annuellement de quoi? quelque 1500 $,
autour de 1500 $. Comment proposez-vous de payer les 17 000 $ pour commencer,
en partant?
M. Richard (Maurice): En tout cas, on nous a demandé... le
révérend Sadler nous avait demandé un projet de mise en
valeur de la succession. On s'était entendu, à ce
moment-là, que, le jour où on sera responsable de
l'administration de la succession, ça nous fera un extrême plaisir
de bâtir un plan d'administration.
Pour ce qui est de votre réponse, ce que je peux... Je reviens
encore au testament de Mlle Dunkerley, qui donne la suggestion, compte tenu du
volume de la maison... la possibilité de mettre un deuxième
logement qui serait une autre source de revenus. Il y a aussi la location
emphytéotique. Dans les dépenses qui sont déjà
encourues, à savoir les démarches pour le bill privé, vous
comprendrez qu'on n'est pas vraiment intéressés, parce que, pour
nous, elles sont illégitimes, ces démarches-là, et
impertinentes selon le testament.
M. Kehoe: M. Richard, soyons logiques dans notre affaire,
là. Nous autres, on est en face d'un problème réel qu'on
tente de solutionner par un bill privé. Il y a des parties prenantes,
des parties qui sont impliquées dans le problème, soit la
congrégation et la municipalité. Elles proposent une solution qui
va faire en sorte qu'il y ait une possibilité pour liquider
l'accumulation des dettes ainsi que pour régler l'affaire pour l'avenir.
Vous, vous dites... à partir de maintenant, vous proposez une autre
manière de procéder, soit un bail à long terme, dont on ne
sait pas à quel prix, à qui et s'il
va y avoir suffisamment de revenus pour payer le déficit ou pour
payer la perte annuelle.
M. Richard (Maurice): Premièrement, ce n'est pas
d'aujourd'hui qu'on tient cette position-là. Depuis qu'on est
informés de la volonté de Sherbrooke Trust de liquider, on a tout
de suite pris la position, nous, qu'il y avait d'autres alternatives, dans le
but spécifique et précis de respecter les dernières
volontés de Mlle Dun-kerley, sans pénaliser la population, ni qui
que ce soit.
Je vous rappelle encore une fois que le seul consensus qui a
été établi dans ce dossier, c'est la fameuse
résolution 20/89 qu'on a déposée ici même à
cette commission en 1989, où il est fait état de toute la
situation bien précisément, y compris la création
éventuelle d'un comité local, avec le mandat bien clair et
précis d'offrir une alternative au Sherbrooke Trust qui ne trouve plus
d'intérêt.
Je vous fais remarquer aussi que les déficits ont commencé
en 1988, un an avant la demande du bill privé. Ensuite, ce bill
privé a été demandé par le Sherbrooke Trust, avant
même que le Sherbrooke Trust soit exécuteur officiel de la
succession Dunkerley. C'est sûr qu'il l'était comme mandataire de
M. Saint-Dizier, mais c'est M. Saint-Dizier qui était le responsable.
C'est M. Saint-Dizier qui avait, selon la directive testamentaire de Mlle
Dunkerley, le mandat de se renouveler, de nommer et de mandater un autre
exécuteur lorsque lui ne pourrait plus continuer. Je pense que c'est un
vice de procédure qui est inacceptable, à notre avis.
M. Kehoe: M. Richard, en vertu de l'article 1195 du Code civil,
du nouveau Code civil, je vais le lire: «L'emphytéose est le droit
qui permet à une personne, pendant un certain temps, d'utiliser
pleinement un immeuble appartenant à autrui et d'en tirer tous ses
avantages, à la condition de ne pas en compromettre l'existence et
à charge d'y faire des constructions, ouvrages ou plantations qui
augmentent sa valeur d'une façon durable.» O.K.? «Des
constructions d'une façon durable», comment allez-vous faire
ça avec ce qui est là actuellement? (16 h 30)
M. Richard (Maurice): Bon. C'est très facile, puis on a
déjà commencé. Puis notre ténacité, si vous
voulez, à défendre ça... Pour faire un petit historique,
La ferme écologique coopérative d'Ulverton a été
instituée légalement, constituée ici même dans les
institutions de la province de Québec comme une coopérative de
travailleurs, avec les fins de développer et promouvoir l'agriculture
biologique. On a, sur cette succession-là, déjà, des
expérimentations de mise en valeur de l'espace agricole qu'il y a
là. Je peux vous dire qu'il y a des agriculteurs qui ont perdu tout
intérêt sur ces espaces agricoles faute de potentiel agricole.
Avec les techniques de production biologique, on est arrivés à
des résultats beaucoup plus efficaces. Cet été, on a
produit 300 kilos de fromage de chèvre à même les petits
espaces agricoles de cette succession-là. Puis c'est justement conforme
à notre volonté de louer à long terme, parce que c'est une
succession qui était complètement laissée pour telle. Je
pense que Sherbrooke Trust n'a jamais eu d'intérêt
véritable à mettre ça en valeur.
M. Kehoe: Mais je reviens à la question. Quand vous parlez
du bail à long terme, quels construction, ouvrage ou plantation
proposez-vous de faire?
M. Richard (Maurice): Bien, c'est un terrain agricole qui n'est
pas propice à la plantation d'arbres, sauf que, nos projets de mise en
valeur des espaces agricoles à long terme, c'est pour, finalement,
cultiver ce dont on a besoin pour les troupeaux qu'on élève.
Ça constitue une plus-value, une mise en valeur de la ressource
agricole, qui est un plus, puis qui, justement, dans le contexte d'un bail
emphytéotique, demeurerait toujours la propriété de la
succession, puis qui aurait une assurance de mise en valeur. Parce que c'est
intéressant à long terme. La fameuse clôture, on a
hésité avant de la construire, parce que ça coûtait
1500 $, puis on s'est toujours objecté à nous permettre de louer
à plus qu'un an. Puis il y a très peu d'agriculteurs qui
acceptent des conditions comme ça.
M. Kehoe: Avez-vous fait des démarches pour rencontrer les
dirigeants de la congrégation de l'Église unie pour leur faire
valoir votre position puis tenter de les convaincre de l'accepter?
M. Richard (Maurice): Bien oui, M. le député de
Chapleau.
M. Kehoe: Puis qu'est-ce que c'est, les résultats?
M. Richard (Maurice): Je vous disais tantôt qu'on a
nous-mêmes convoqué les «stewards» de l'Église
unie d'Ulverton en juin 1990. Sauf que le loup est rentré dans la
bergerie avant nous. Puis ces gens-là, plutôt que de nous
écouter, ont eu plutôt une résolution toute pondue d'avance
à l'effet d'offrir des petits bonbons à la municipalité et
à l'Association sportive, à la condition que ces gens-là
se retirent du comité local parce que, ce comité local, il
était vraiment trop crédible et trop populaire, puis...
M. Kehoe: Bon, bien, peu importe la raison...
M. Richard (Maurice): ...on a tout fait ce qu'on pouvait, nous
autres. Sauf qu'on déplore que ça a dû tomber dans
l'oreille d'un sourd, cette volonté d'amener les parties à se
parler. Parce que ça ne s'est jamais passé, en ce qui nous
concerne. Puis, indépendamment de notre volonté, soyez
assuré qu'on a tout fait, mais vraiment tout fait pour que ça se
passe. Puis les seuls échanges valables se sont faits avec les
résidents d'Ulverton. Écoutez, j'habite Ulverton depuis 40 ans
puis j'espère me faire enterrer à Ulverton.
M. Kehoe: Mais vous aviez...
M. Richard (Maurice): Alors, les gens d'Ulver-ton... Les membres
des «stewards», on les a tous rencontrés un à un,
puis, même si le conseil des «stewards», disons, est
arrivé avec cette solution-là, je vous jure qu'à
l'intérieur de l'ensemble des membres de l'Église unie il n'y a
pas d'unanimité. Puis il y a beaucoup de gens qui seraient aussi, sinon
plus, confortables avec la solution qu'on amène parce qu'il y a autant
de chances, à long terme, que la succession rapporte des
bénéfices à la congrégation de l'Église unie
qu'en vendant avec toutes les dettes qu'on est en train d'accumuler dessus,
puis...
M. Kehoe: Tout ça étant dit, il reste quand
même que Mme Smith, Pauline Smith, a comparu ce matin, puis, à une
question spécifique du député de Hull, puis de
moi-même, puis d'autres, elle a dit clairement qu'elle a compris le
contenu du projet de loi, ce qu'on vise avec ça, puis c'est ça
que les «stewards»... elle représentait les autres
dirigeants de la congrégation. C'est ça qu'elle voulait. Quand
vous dites le contraire, là... Vous, vous avez fait toutes les
démarches, mais il reste quand même que, les autres, ils ont pris
une position contraire, puis ils ont décidé de procéder de
la façon qu'ils ont dit ce matin. À ce moment-là, c'est
les autres qui sont affectés par la provision dans le testament de la
madame, puis les autres qui ont décidé de procéder de
cette façon-là. Je comprends bien que vous avez une autre
alternative, vous avez une autre vision, vous avez un autre but. Vous, vous
aviez une terre, si je comprends bien, près de là. Vous avez
déjà fait la location d'une partie du terrain en question, vous
voulez continuer de le faire. Mais, les autres, ils ont décidé
autrement, ils ont décidé de procéder de la façon
prévue dans le projet de loi que vous avez devant vous. C'est ça,
le dilemme dans lequel on se trouve. On apprécie votre intervention, ce
que vous voulez faire, mais, malheureusement, les autres, ils n'ont pas voulu,
ils n'ont pas retenu cette solution-là. Donc, on est devant la position,
maintenant... Les deux parties, soit la municipalité et la
congrégation, s'entendent sur ça. Vous, vous avez une autre
option. Mais, par contre, les autres, les personnes affectées, elles ont
décidé autrement.
M. Richard (Maurice): Bon, alors, tout ce que je peux...
Une voix: ...
M. Richard (Maurice): Je vous demande un instant.
(Consultation)
M. Richard (Maurice): Bon. Alors, notre position... Je vais
d'abord commencer par la solution de la municipalité. Dans les documents
que je vous ai remis, il y a là-dedans la résolution qui a
été présentée par Me Founder à la
municipalité, dans laquelle il était dit que le terrain de jeu
lui serait cédé, à la condition que la municipalité
appuie, si je me souviens bien, le bill privé. Un conseiller, à
ce moment-là, qui était conscient de toute la subtilité du
dossier, a fait amender cette résolution-là par: que la
municipalité ne s'objecterait pas à l'adoption du bill
privé. Ce qui nous permet de dire aussi, par... On connaît notre
conseil municipal, on n'est pas toujours dans l'harmonie parfaite, sauf qu'on
est quand même capables de dialoguer entre adultes et de venir à
bout de s'entendre. On vit dans un très petit village. Puis ce conseil
municipal là n'a pas dit, non plus, qu'il n'accepterait pas qu'un
comité local assure l'exécution du testament qui lui garantirait
tout autant le terrain de jeu et d'autres espaces récréatifs pour
sa population.
M. Kehoe: Juste une...
M. Richard (Maurice): Quant aux «stewards», si vous
me permettez, notre interprétation du testament dans la clause où
Mlle Dunkerley parle... Elle désigne deux exécuteurs
testamentaires; ensuite, elle donne la directive, à ces
exécuteurs testamentaires là, de se renouveler; et, ensuite, elle
fait une limitation sur les exécuteurs potentiels à l'effet que
n'importe qui pourrait être exécuteur, sauf des membres de
l'Église unie. On interprète cette petite clause à l'effet
que Mlle Dunkerley voulait absolument interdire ou rendre impossible un conflit
d'intérêts où les bénéficiaires de l'usufruit
seraient aussi les décideurs. C'est un peu conforme à notre
interprétation fondamentale. D'ailleurs, la priorité de ce
testament-là, quand on le regarde comme il faut, Mme Dunkerley ne
commence pas en disant: J'adore mon Église. D'ailleurs, elle
était descendante des congrégatio-nalistes. C'est sûr, ils
se sont fusionnés dans l'Eglise unie, mais c'était une branche
indépendante et complètement à part. Nous, on est
persuadés, pour avoir connu Mlle Dunkerley, pour avoir connu tout le
train-train de la succession Dunkerley, que cette clause d'interdiction de
vente est d'abord pour assurer l'accès de la population et des
utilisateurs traditionnels à toutes les ressources de la succession, que
le versement des loyers aux «stewards» est une conséquence
de cette interdiction de vente qui est tout à fait légitime, et,
en tant que fille de pasteur, que cet argent-là aille à
l'Église unie.
Ensuite, que l'Église unie accepte de vouloir liquider
ça... Quand on leur fait des représentations que la vache
à lait est tarie c'est mes termes de 1989 et
qu'éventuellement ils pourraient être responsables des
déficits, bien, il n'est pas surprenant de voir la position que les
«stewards» ont prise. Les gens des «stewards», ce
qu'ils veulent surtout...
M. Kehoe: Non, mais...
M. Richard (Maurice): ... c'est de ne pas être responsables
de ce qui arrivera, puis aucunement le
testament ne peut les lier aux responsabilités de la
succession.
Le Président (M. Dauphin): Merci. M. le
député de Chapleau.
M. Richard (Maurice): Merci.
M. Kehoe: Je respecte votre interprétation. Je ne la
partage pas. L'interprétation que je donne à la volonté de
Mme Dunkerley, c'est à l'effet qu'un revenu, un certain revenu soit
payé régulièrement à la congrégation. Si on
continue, de la manière qu'on est parti là, c'est sûr et
certain... Non seulement il y a une dette de 17 000 $, qui est due à
Sherbrooke Trust actuellement, mais il y a des dettes qui s'accumulent tous les
ans, puis, si elles ne sont pas payées, la volonté
première de madame ne sera pas atteinte, soit de payer de l'argent
à la congrégation. Votre proposition... O.K.? Et c'est tout ce
qu'elle est, là. Il y a une possibilité. Vous ne m'avez pas
répondu: Où vous allez prendre les 17 000 $ pour payer la dette
accumulée qui est due et exigible immédiatement? Vous ne nous
avez pas expliqué comment... Vous avez un plan de relance, puis un plan
de ci... Ça se peut. Je ne dis pas le contraire. Mais la
réalité demeure qu'il y a une dette de 17 000 $ et une obligation
de payer des revenus, je veux dire, oui, des revenus tous les ans... pas tous
les ans, mais quand il y en a, à la congrégation. Ça, il
n'y a aucune assurance, avec votre plan que vous avez mis devant nous, que vous
nous proposez, que ça peut être réaliste.
M. Richard (Maurice): Mais permettez-moi de, aussi, respecter
votre interprétation des faits et de tenir à une
interprétation différente dans le sens de la solution du bail
emphytéotique où rien n'empêche, mais absolument rien
n'empêche qu'une partie des loyers soit directement versée
à l'Église, mais qu'une autre partie soit, justement,
consacrée et confirmée, dans son volume, au remboursement de la
dette ou à la construction nouvelle sur l'emphytéotique. (16 h
40)
Le Président (M. Dauphin): Merci. J'ai plusieurs demandes
d'intervention. En respectant l'alternance, on va reconnaître, dans un
premier temps, le député d'Anjou et, ensuite, ce sera M. le
député de Hull.
M. Bélanger: Merci, M. le Président. Je suis
content de voir que M. Richard a retenu les remarques préliminaires que
j'avais faites au début de cette commission à l'effet que la
volonté de la testatrice, pour moi, doit être respectée
dans la mesure de notre intervention ici. Et c'est d'ailleurs en prenant acte
de ce que j'avais dit moi-même qu'à l'heure du midi j'ai relu
attentivement les dispositions testamentaires de la succession.
Malheureusement, je n'ai absolument rien vu qui pouvait me montrer que
l'intérêt de la testatrice était celui de l'ensemble de la
communauté. Pour moi, il est clair, il n'y a pas de doute dans mon
esprit que la vo- lonté de la testatrice était de faire en sorte
que la communauté religieuse puisse vivre avec les fruits et les revenus
de cette terre-là. Pour moi, c'était clair que c'était
pour la communauté religieuse. C'était ça, la
volonté de la testatrice. Je respecte votre opinion contraire, mais je
peux vous dire tout de suite que des deux côtés de la table, sur
ce point précis, nous sommes totalement en accord. Malheureusement, je
dois le dire... je l'ai relu, j'ai essayé de voir de quelle disposition,
de quelle ligne du testament vous en déduisiez que c'était
l'intérêt de la communauté, l'intérêt de la
localité qui était visé par le testament. Malheureusement,
je n'y vois rien.
M. Richard (Maurice): C'est peut-être un peu arbitraire,
mais pour nous... En tout cas, la construction même, ceux qui ont fait
des analyses de textes sont peut-être capables de tirer certaines
révélations de la manière qu'un texte est construit. Je
pense qu'il y a assez de subtilités là-dedans pour s'entendre
qu'il est beaucoup plus clairement et expressément défini par
Mlle Dunkerley que l'interdiction de vente prime à toute autre directive
testamentaire, parce que c'est la première directive qu'elle donne
après avoir donné la directive de se faire enterrer et de payer
les dettes d'enterrement. Elle cite tout d'abord: Je ne veux pas que la maison
et l'immeuble soient vendus.
M. Bélanger: Mais, là, on ne parle pas de la
même chose. Là, on ne parle pas de la même chose. Je ne
parle pas de la prohibition d'aliéner. Je sais qu'elle a mis une
prohibition d'aliéner, là.
M. Richard (Maurice): Bon, mais pour nous... M.
Bélanger: Je ne parle pas de ça, là.
M. Richard (Maurice): ...bien, moi, si vous me permettez de
continuer...
Le Président (M. Dauphin): Un instant! M. Richard, si vous
me permettez.
M. Richard (Maurice): Oui.
Le Président (M. Dauphin): J'ai été
très souple sur la procédure. Je ne suis pas un
procédurier...
M. Richard (Maurice): O.K.
Le Président (M. Dauphin): ...puis je ne suis pas un
malade de formalisme. Cependant, c'est le président, normalement, qui
donne la parole.
M. Richard (Maurice): O.K.
Le Président (M. Dauphin): Le député d'Anjou
était en train de parler; vous l'avez interrompu. Je ne veux pas
être impoli...
M. Richard (Maurice): Je m'excuse.
Le Président (M. Dauphin): ...mais attendez que je vous
donne la parole. Je vais l'être, plus formaliste, dorénavant. M.
le député d'Anjou.
M. Bélanger: Merci.
Le Président (M. Dauphin): Je vous céderai la
parole tantôt. Ne vous inquiétez pas, je ne vous enlèverai
pas votre droit de parole. M. le député d'Anjou.
M. Richard (Maurice): Merci, M. le Président.
M. Bélanger: M. le Président, c'est juste que je
voulais rappeler à M. Richard que ce n'est pas sur la question de la
prohibition d'aliéner. On est conscients qu'il y a une prohibition
d'aliéner. S'il n'y en avait pas, on ne serait pas ici. Il y en a une
prohibition d'aliéner. Mais, moi, ce que j'ai recherché, puis
j'aimerais ça peut-être que dans le testament en me parlant
du testament, pas en me parlant de toutes les circonstancesM. Richard
m'indique quelle partie du testament montrerait que ça vise l'ensemble
de la localité, que, les bénéficiaires de ce
testament-là, c'est l'ensemble de la localité. Pour moi, c'est
clair, il n'y a pas d'ambiguïté quant à ça, c'est la
communauté religieuse, la communauté de l'Église qui
devait bénéficier, être l'unique bénéficiaire
de ce testament-là. C'est l'évidence même. J'aimerais
savoir sur quelle partie du testament... puis, là, je parle bien du
testament, qu'on ne me parle pas de toutes les autres circonstances, du
testament. Le député de Chapleau est avocat. Moi, je suis avocat
aussi. On est un petit peu habitués, nous aussi, à faire de
l'interprétation. Le président, aussi, de la commission l'est. On
est habitués à interpréter des textes légaux, des
documents, des testaments. Ah! il y a peut-être quelque chose qu'on n'a
pas vu et, à ce moment-là, M. Richard pourrait nous donner des
précisions sur un passage précis du testament qui parle de la
communauté.
Le Président (M. Dauphin): M. Richard.
M. Richard (Maurice): Merci, M. le Président. Il est bien
entendu qu'il n'est écrit nulle part là-dedans que c'est pour
préserver les droits des utilisateurs traditionnels. Ce n'est clairement
pas défini. Ça, on est tous d'accord là-dessus. Sauf que,
considérant d'abord et avant tout qu'il y a une clause d'interdiction de
vente, il découle logiquement qu'il y aura des revenus de location,
puisque personne n'est propriétaire, que ça va continuer
d'être utilisé par des locataires. Puis on s'entend tous
là-dessus, que ce testament-là définit clairement les
bénéficiaires de l'usufruit, les bénéficiaires de
l'usufruit qui sont la fabrique de l'Église unie d'Ulver-ton. Ensuite,
on poursuit avec la directive à l'effet que n'importe qui pourrait
être administrateur, sauf des membres de ce conseil des
«stewards» de l'Église unie.
Alors, pour nous, Mlle Dunkerley a clairement voulu discerner les
bénéficiaires de l'usufruit des exécuteurs potentiels,
pour éviter les conflits d'intérêts. Alors, c'est à
la lumière de cette directive interdisant aux membres de l'Église
unie d'être partie prenante de l'exécution, ce qui nous permet de
croire que, les versements aux «stewards», c'est une
conséquence de la première directive à l'effet d'interdire
la vente, et non pas une raison d'en interdire la vente. Comme on disait, Mlle
Dunkerley ne commence pas son testament en disant qu'elle veut
privilégier l'Église; elle commence son testament en disant:
Faites-moi enterrer. Ensuite: Je vous demande de ne pas vendre ma maison ni ma
propriété. Elle dit aussi qu'elle a de l'argent dans des stocks
de guerre, puis que les revenus devront être versés aux
«stewards», on s'entend tous, qu'elle définit les
bénéficiaires de l'usufruit.
Mais en allant plus loin... Ça a pris quelques années
avant qu'il n'y ait un petit déclic qui se fasse sur la prohibition des
exécuteurs éventuels. On a dit: Mlle Dunkerley, pourquoi elle a
été mettre ça là? Mais, à la lumière
des différentes interprétations que j'ai eues avec des amis qui
ont fait du droit, aussi, qu'il y avait là comme un... en tout cas,
éviter une possibilité de conflit d'intérêts, puis
que ce soit bien démarqué, que les bénéficiaires de
l'usufruit soient clairement démarqués des exécuteurs. Ce
n'est pas noir sur blanc, mais c'est, en tout cas, ce qui nous permet, nous, de
toute bonne foi, d'avancer ce qu'on vous avance aujourd'hui.
Le Président (M. Dauphin): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger: M. le Président, à partir du
moment où on en arrive à la conclusion et je pense que
tout le monde autour de cette table en est venu à cette conclusion
que l'intention de la testatrice était de faire, finalement,
profiter la communauté religieuse des fruits de ses biens, il y a une
chose qui me frappe. C'est que les rapports qui ont été faits par
les gens qui administrent cette succession nous montrent, en tout cas, selon
toutes les probabilités, même presque hors de tout doute, que
celle-ci est présentement déficitaire. Il est évident que
si on laisse une succession déficitaire entre les mains de la
communauté, sans espoir raisonnable de la rendre excédentaire,
avec des profits, je pense que, là, on va arriver carrément
contre les intérêts et contre la volonté de la
testatrice.
Moi, je m'attendais je vais être honnête avec vous,
M. Richard cet après-midi, que vous m'arriviez avec un plan
détaillé pour dire de quelle façon vous auriez pu
rétablir la situation financière et donner des revenus stables,
fiables à long terme pour la communauté. Parce que, moi, je ne
peux pas accepter le raisonnement, dire: Écoutez, donnez-nous ça
entre les mains; vous allez voir, on va s'arranger avec ça, on va faire
des profits avec ça. Moi, je m'attendais, puis vous le dites, vous
l'avez dit vous-même: Ça fait longtemps
qu'on en parle... Donc, ça doit faire longtemps que vous
êtes préparé à ça, donc, ça doit faire
longtemps que vous avez devant vous, que vous devriez avoir devant vous...-
Vous devez le savoir là, vous devez vous attendre à nous arriver
en disant: Écoutez, moi, je pense qu'avec un bail emphytéotique
on a des intérêts qui seraient prêts à donner 500 $
par mois; on pourrait louer telle partie du terrain, on pourrait en tirer 300 $
par mois... Je ne le sais pas, je donne des chiffres comme ça,
approximatifs, mais avec un plan, des prévisions budgétaires, un
remboursement de la dette qui est de 17 000 $, quelque chose de concret.
Là, peut-être que vous allez... je vais vous donner l'occasion de
me faire part d'un plan, peut-être, que vous avez, que vous omettiez de
nous donner. J'aimerais ça, là, savoir de quelle façon
vous pourriez, de façon concrète, à court terme,
rétablir la situation et faire en sorte que la communauté
pourrait avoir de l'argent et pourrait tirer des profits de l'utilisation de ce
terrain-là si c'était géré par vous.
Le Président (M. Dauphin): M. Richard. (16 h 50)
M. Richard (Maurice): Merci, M. Dauphin. Comme on vous a dit
tantôt, on nous a déjà demandé un plan de mise en
valeur. On a ébauché quelques lignes, mais on ne l'a pas
poussé avec une décision par consensus du comité local,
parce que notre priorité était d'abord de sauvegarder la
succession Dunkerley, d'empêcher que ce soit vendu, parce que
c'était ça qui était notre première étape,
notre première priorité. Pour ce qui est de la mise en valeur, et
je ne suis pas un super administrateur diplômé avec beaucoup de
galons, sauf que, pour moi, hériter d'une succession comme la succession
Dunkerley, je trouve ça un petit peu bizarre qu'on se ramasse
aujourd'hui avec un déficit de cette ampleur-là on
reconnaîtra qu'il y a eu un petit peu de laisser-aller à quelque
part puis je trouve ça un petit peu bizarre qu'on nous demande,
à nous qui demandons simplement une alternative à la vente pour
ne pas pénaliser la population, et non plus... Il avait
été démontré clairement aux «stewards»,
s'ils nous avaient écoutés, qu'avec l'inflation... vous savez que
c'est seulement l'intérêt de l'argent clair qui va être
versé aux «stewards». Alors, avec le temps, l'inflation,
ça va tomber à rien. La seule possibilité de garder une
source de revenus à long terme, c'est de garder la succession,
finalement, en opération. Puis, pour nous, une des étapes serait
de plutôt adopter le type de location emphytéotique, d'une part;
d'autre part, de suivre la recommandation de Mlle Dunkerley à l'effet
d'aménager un deuxième logement et, aussi, de permettre des
locations à long terme qui permettraient une augmentation de la valeur
de toutes ces ressources qui pourraient éventuellement découler
en une augmentation des loyers.
Je regrette beaucoup de ne pas pouvoir vous donner un plan
précis. Je ne vous demande pas un chèque en blanc, mais si on est
à s'occuper de l'exécution... c'est notre premitre tâche
à laquelle on est bien conscients qu'il faudra s'attabler, c'est un
projet de mise en valeur. Mais il est clair pour nous que c'est plus avantageux
encore que, dans les circonstances, de vendre avec les dettes qu'il y a
présentement. Et on s'est tous entendus ce matin, il risque de ne pas
rester grand-chose. Je trouvais ça un petit peu paradoxal qu'on dise,
d'une part, que cette maison-là est en train de tomber en ruine, est en
train de tomber à terre, et que, d'autre part, on va avoir des 80 000 $
pour ça. C'est à trancher.
Le Président (M. Dauphin): Alors, je vais,
c'est-à-dire, reconnaître le député de Hull. Mais
permettez-vous au député de Chapleau de poser une petite question
avant?
M. LeSage: Bien, c'est dans la même veine que la question
du député d'Anjou.
Le Président (M. Dauphin): En tout cas, c'est parce que
c'est lui qui pilote le dossier, mais ça ne me dérange pas.
M. Kehoe: Vas-y. Vas-y.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: C'est parce que, la question que vient de poser le
député d'Anjou, elle est très pertinente et très
importante, M. le Président. Le député d'Anjou demande et
dit aux requérants, aux gens qui s'objectent au projet de loi, à
M. Richard, qu'il s'attendait, cet après-midi, à avoir un plan de
relance ou on s'attendait à ce que vous nous disiez: Nous autres, on
ferait telle chose avec la ferme, on assurerait des revenus à la
communauté de x montant d'argent. Vous nous dites et vous
répondez au député d'Anjou à brûle-pourpoint
que, ce qui vous intéresse a priori, c'est de bloquer le projet de loi
et faire en sorte que ça ne fonctionne pas. C'est ça que vous
nous dites. C'est ça que vous venez nous dire. C'était ça
qui était votre but principal, de faire en sorte que ça ne
fonctionne pas. On n'a pas eu le temps! Bien, on n'a pas eu le temps! Je
m'excuse, ça fait une couple d'années que ça traîne,
cette affaire-là. À tout événement, c'est ce que
vous avez répondu. Vous aurez l'occasion, par la suite, de
répondre et de dire autre chose que ce que vous avez répondu au
député d'Anjou, mais c'est ce qu'on a compris.
Dans le document qui nous est déposé devant nous... Si
vous permettez, M. le député de Chapleau, je vais continuer, j'ai
quelques questions à poser. Vous n'avez pas d'objection?
M. Kehoe: Non.
M. LeSage: On dit ici: comité local pour l'administration
de la succession. C'est vous autres, ça.
Une voix: ...
M. LeSage: Dans le testament... Vous répondrez
après à mes questions, vous pourrez en prendre note, ça va
aller plus vite comme ça. Dans le testament, moi, je n'ai rien vu qui
dit qu'il va y avoir un comité local pour l'administration de la
succession, à moins que vous me le trouviez, mais dites-moi-le. Et je ne
vois pas ce que vous faites si vous n'êtes pas inscrit au testament comme
exécuteur testamentaire ou autre. Je ne sais pas ce que vous faites
là-dedans. Vous me le direz après si vous avez de quoi à
faire là-dedans.
Vous dites que vous avez déjà commencé à
faire des choses sur le terrain. Alors, j'ai entendu dire que vous aviez
effectivement un intérêt dans le terrain comme tel. Vous avez
peut-être construit des choses, aménagé des choses. Je ne
sais pas ce que vous avez fait dessus, mais vous avez fait des choses. Vous
avez donc dû payer un loyer, vous avez donc dû avoir un bail avec
la communauté.
Troisième question: Est-ce que vous avez encore un bail avec la
communauté? Sinon, depuis combien de temps vous n'avez plus de bail avec
la communauté? Puis j'aimerais ça savoir si vous payez encore un
loyer là-dessus ou si vous êtes tout simplement un squatter
là-dessus. Vous savez ce que c'est, un squatter?
Dans le projet de loi qui est déposé devant nous, et vous
l'avez admis tantôt, on veut respecter les derniers voeux de Mme ou Mlle
Dunkerley. Avant que Mlle Dunkerley meure ou décède, il y avait
un petit lopin de terre qui était utilisé par la
municipalité ou par les citoyens, l'Association sportive du coin, pour
terrain de balle. Et elle tolérait. Probablement qu'elle était
bien heureuse de voir que les gens s'amusaient sur une partie de son terrain,
également. Et vous avez dit que vous n'aviez pas d'objection à
ça, à ce que ce soit cédé, finalement, à la
municipalité pour en faire un terrain de balle. Vous, du comité
local pour l'administration de la succession, ou quelque autre nom que ce soit
qui pourrait être utilisé, est-ce que vous étiez un
utilisateur du terrain avant le décès de Mlle Dunkerley?
C'est tout, pour le moment, pour mon questionnement, M. le
Président. Mais j'aimerais avoir des réponses aux questions que
j'ai posées.
Le Président (M. Dauphin): M. Richard.
M. Richard (Maurice): Merci, M. le Président.
Alors, je vais commencer par la dernière, je m'en rappelle très
bien. J'étais un utilisateur du terrain de jeu avant le
décès de Mlle Dunkerley.
M. LeSage: Excusez. Pas du terrain de jeu, de la balance de la
ferme. Je vous ai dit que la municipalité était utilisateur du
terrain de jeu, ou le comité de loisirs, pour terrain de balle. Mais, la
balance du terrain, est-ce que vous étiez un utilisateur de ce
terrain-là?
M. Richard (Maurice): À quel moment, s'il vous
plaît?
M. LeSage: Avant le décès de Mlle Dunkerley.
M. Richard (Maurice): Non. Avant le décès de Mlle
Dunkerley, c'était J. Gordon Smith, le premier exécuteur
testamentaire, qui était locateur des espaces agricoles. Vous
comprendrez que, quand Mlle Dunkerley est morte, j'avais 9 ans. Alors, tout ce
que je faisais, j'allais jouer à la balle. Voilà pour cette
question-là.
Pour ce qui est de la question du bail, c'est à notre grand
regret qu'on n'a pas de bail. Depuis 1979 qu'on demande à Sherbrooke
Trust c'était M. Richard Eugène Saint-Dizier à qui
on s'adressait d'avoir un bail de cinq ans ou plus, parce qu'il y avait
tellement d'investissements à faire, sauf qu'ils nous ont toujours
refusé ce bail. On nous a toujours dit: On vous loue à
l'année. On leur disait: Mais êtes-vous conscients de
l'investissement qu'il y a à faire là-dedans? On n'est pas la
banque à Rockefeller pour mettre tout l'investissement qu'il faut puis,
l'année d'après, se faire dire: Bien, aïe! à cette
heure, ça vaut de quoi, les «boys», vous allez payer. Alors,
on paie...
On nous a demandé un peu: C'est quoi vos références
pour le prix de ça? Alors, on a fait une petite recherche des terrains
agricoles environnants pour arriver à la conclusion que 125 $ par
année pour les quelque 30 acres cultivables... parce que, dans les cinq
acres, il n'y a pas d'autres choses que des chèvres qui peuvent manger
là parce que c'est inondable, puis il n'y a pas moyen de faire quoi que
ce soit là-dedans. Alors, il y a à peine 30 acres de terre
très pauvre. Tous les agriculteurs qui l'ont eue avant nous, sauf M.
Smith qui s'en servait comme pâturage, ont conclu qu'il n'y avait rien
d'intéressant en agriculture là-dedans, du moins dans les
techniques conventionnelles, avec de l'engrais chimique. C'est des terres...
juste du sable. C'est comme vider ses poches dans un cochon qu'on ne verra
jamais.
Alors, 125 $ par année, pour nous, c'était une valeur
très équitable. C'est ce qu'on a offert au Sherbrooke Trust. On
avait même offert une échelle, un barème d'indexation qui
était, je pense, généreux par rapport au type d'inflation
qu'il y avait à ce moment-là. Ça nous a toujours
été refusé, jusqu'à ce qu'on ait, au mois d'octobre
1989, je crois, la signification que, bon, on n'allait plus nous louer, parce
qu'il voulait vendre la succession, puis, comme disait M. Fournier ce matin,
ça allait peut-être être gênant de vouloir vendre s'il
y avait des locataires.
Alors, à partir de 1989, le Sherbrooke Trust a refusé
d'encaisser nos chèques. Nous, on avait l'intuition puis un peu la
certitude qu'on n'était peut-être pas si déplacés
que ça de continuer à utiliser ces ressources agricoles qui
étaient fondamentalement importantes pour La ferme écologique. La
ferme écologique, c'est un projet d'agriculture biologique qui est parti
de presque rien. C'étaient des ressources agricoles qui étaient
disponibles à long terme, dont personne ne voulait. Alors, ça
cadrait bien avec nos besoins. Puis, quand le Sherbrooke Trust a refusé
d'encaisser nos loyers, le comité local a
accepté, finalement, pour maintenir nos droits de locataires, que
ces sommes soient versées en fidéicommis en attendant que
ça se solutionne, puis on avait convenu au comité local que,
lorsque le montant serait suffisamment important, on allait offrir de verser
ces sommes directement à l'Église unie, des gens qu'on
connaît très bien, puis des gens qui nous ont fait part d'un
projet de rénover l'église, puis ça les
intéresserait d'avoir cet argent-là. M. Fournier a dit qu'il y a
quelqu'un qui a failli l'encaisser. Bien, le président des
«stewards» a eu bien envie de l'encaisser, parce qu'il en aurait
besoin, de cet argent-là, pour rénover l'église. Alors, on
s'est fait accuser de squatter, puis, lorsque notre fameuse clôture a
été érigée, je vous ferai remarquer qu'on
était les seuls locataires. Je pense qu'on était les seuls qui
avaient vraiment affaire à utiliser ces espaces-là. On n'avait
jamais osé investir. Ça coûtait au-delà de 1000 $,
faire une clôture, pour vous donner un ordre d'idées de
nos...^
M. LeSage: M. Richard... M. Richard (Maurice): Oui.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: ...occupez-vous présentement les lieux?
M. Richard (Maurice): Oui, nous louons. Nous louons
présentement les lieux.
M. LeSage: Est-ce que vous payez effectivement un loyer?
M. Richard (Maurice): Le loyer est payé. J'ai ici le
compte de banque.
M. LeSage: O.K. C'est correct. Est-ce que vous avez un bail?
M. Richard (Maurice): On n'a pas de bail, parce qu'on refuse de
nous en donner.
M. LeSage: Est-ce qu'on vous a avisés qu'on ne voulait pas
renouveler votre bail?
Une voix: Oui.
M. Richard (Maurice): Oui. On nous a avisés qu'on ne
voulait...
M. LeSage: Quand? (17 heures)
M. Richard (Maurice): En 1989. Sauf que je vous ferai remarquer
que c'est le Sherbrooke Trust, qui n'était pas l'exécrteur
officiel en 1989, qui nous avisait qu'on ne continuau plus notre bail. Vous
comprendrez notre position aussi. On était au courant de bien des
dessous de couverture. On était au courant qu'on faisait affaire avec
Richard Eugène Saint-Dizier, qui était l'exécuteur
officiel. Tout à coup, M. Saint-Dizier n'est plus dans le décor,
il n'est plus là. Le Trust est là, il veut vendre. Il dit: Vous
autres, vous n'avez pas d'affaire là. Mais, coudon, ça fait 10
ans qu'on est locataires, qu'on survit avec ces ressources-là, qu'on
essaie de les mettre en valeur, ça fait partie de notre
environnement.
M. LeSage: Mais, M. Richard, il faut se comprendre,
là...
M. Richard (Maurice): Oui.
M. LeSage: ...le Trust, il a de quoi à faire dans la
succession; la congrégation a de quoi à faire dans la succession.
Les deux vous disent: M. Richard, on ne veut pas vous louer. Vous persistez
à dire: On reste là. On va vous payer le loyer, vous le mettrez
en fidéicommis, vous ferez ce que vous voudrez avec, mais on reste
là, nous autres.
Mettez-vous à notre place, ici. Quelle crédibilité
voulez-vous qu'on vous donne, à vous, quand vous venez ici revendiquer
un droit, vous venez ici vous objecter à un projet de loi, le
député d'Anjou vous pose une question qui est très simple,
puis vous ne pouvez même pas répondre?
M. Richard (Maurice): Je m'excuse.
M. LeSage: Non, mais mettez-vous à notre place, là.
On doit, nous, ici, essayer de faire en sorte que les derniers voeux de Mlle
Dunkerley soient respectés. Vous admettez en partie que les voeux sont
respectés si le terrain de balle est cédé à la
municipalité. Vous n'avez pas d'objection à ça. Vous nous
faites mention que vous seriez prêt à louer ou avoir une cession
par bail emphytéotique. Qu'est-ce qui empêcherait, par exemple, la
succession à céder par bail emphytéotique à une
tierce partie qui serait autre que vous? Est-ce que vous vous objecteriez
encore? Je ne sais pas. Allez-y.
Le Président (M. Dauphin): M. Richard.
M. Richard (Maurice): En tout cas, on peut s'entendre sur notre
priorité, c'est de faire respecter les directives de Mlle Dunkerley.
M. LeSage: Parfait. C'est notre priorité aussi, M.
Richard.
M. Richard (Maurice): Merveilleux! M. LeSage: Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Merci. Normalement, ce serait
le député d'Anjou, mais, vous, vous dites que vous avez juste
quelques mots?
M. Kehoe: C'est juste pour faire valoir un point que je pense
essentiel ici. Vous, selon vos paroles, vous avez dit que vous vouliez que
ça soit un bail emphytéotique qui vous soit accordé pour
une longue période de temps. En vertu de la loi, ce n'est pas possible.
Ça, ça veut dire le droit d'aliéner la
propriété pour une période de temps, ça veut dire
de transférer la propriété à votre groupe pour une
période de temps. Dans le testament, il y a une prohibition à
faire ça. Ça veut dire que ça nous amène à
un cul-de-sac. Si vous voulez avoir un bail emphytéotique, il faudrait
que la loi soit changée, il faudrait un bill privé.
C'est clair, là. Je veux dire, les articles, le Code civil, c'est
clair: un bail emphytéotique, ça veut dire une aliénation
de la propriété pour une période de temps à votre
groupe, ce qui est prohibé par le testament. Donc, ça comporte
une aliénation. Ça veut dire qu'à ce moment-là ce
n'est pas permis. Il faudrait que vous présentiez un projet de loi
privé demandant au législateur de changer le testament de madame.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): C'était plutôt un
commentaire. Voulez-vous réagir à ça?
M. Richard (Maurice): J'aimerais réagir si vous le
permettez. Je ne suis pas un juriste, finalement, pour ça, mais, pour
moi, il y a quand même une distinction. La volonté très
claire de Mlle Dunkerley était d'interdire la vente. Si vous associez le
bail emphytéotique à une aliénation qui veut dire une
vente, moi, je vous apprends que c'est nouveau pour moi. Je croyais qu'on
pouvait louer à long terme sans associer ça à une vente.
Puis, pour moi, ça respectait phis la volonté de Mlle Dunkerley
de louer à long terme que la vente, parce qu'elle parle... elle ne veut
pas que ce soit vendu. Elle n'a jamais dit qu'elle ne voulait pas que ça
soit loué à long terme. D'ailleurs, Gordon Smith louait
ça, je ne sais pas, moi, mais certainement à tranches de cinq
ans, en tout cas, à tout le moins.
M. Kehoe: Ça veut dire, en somme, que ce que vous
demandez, c'est un bail personnel, pas un bail emphytéotique,
justement.
Le Président (M. Dauphin): Merci. M. le
député d'Anjou.
M. Bélanger: M. le Président, je dois donner raison
à M. Richard sur un point qu'il a mentionné tout à l'heure
à l'effet que le Sherbrooke Trust... En tout cas, je ne pense pas que la
commission ait été très impressionnée par la
démonstration de démarches qui auraient été faites
par le Sherbrooke Trust pour mettre en valeur, au moins essayer de mettre en
valeur le terrain de la succession. J'en ai ici la preuve, je pense, la plus
flagrante. En 1976, le terrain était loué pour pâturage 200
$ par année; en 1985, il était loué 125 $ pour
pâturage. Donc, de 1976 à 1985, on a une diminution de revenus
pour le même terrain, pour pâturage. Donc, là-dessus, M.
Richard, je dois vous donner raison. C'est vrai que, en tout cas, il y a
absence, tout au moins, sans faire de procès de mauvaises intentions,
absence de preuve à l'effet que le Sherbrooke Trust ait fait un effort
pour mettre en valeur ce terrain ou essayer de le mettre en valeur. Mais
ça n'empêche pas le fait que, moi aussi, je m'attendais à
ce que vous me montriez, que vous me feriez une démonstration où,
vous, vous seriez en mesure de le mettre en valeur, ce qui est aussi,
malheureusement, complètement absent des débats de cette
commission. Attendez, je n'ai pas encore posé de question à M.
Richard.
Là, présentement, M. Richard, vous avez admis que vous
utilisez présentement le terrain qui est près de la
rivière, pour fins de pâturage, c'est ça?
M. Richard (Maurice): Si je peux répondre, c'est
l'ensemble des espaces agricoles qu'on utilise, mais une partie du terrain du
bord de la rivière, la partie inondable seulement. La partie où
il y avait la patinoire, c'est sorti clairement à l'assemblée
publique qu'on a faite et les gens de l'Association sportive avaient comme
ignoré cette partie. Cette partie, qui est tout près de la route
143, c'est là où il y avait la patinoire et, pour nous, ça
a toujours été clair que c'était un terrain à
potentiel récréatif qui devait être mis en valeur, que ce
soit par l'Association sportive, le comité des loisirs ou le
comité local d'administration. Ce terrain-là, on l'a toujours
laissé disponible. Le terrain qu'on a clôturé, c'est un
terrain qui, selon notre plan d'urbanisme, je vous le répète, n'a
pas d'autres possibilités, vu que c'est inondable à haut courant,
que du pâturage là-dessus.
M. Bélanger: M. Richard, est-ce que vous pouvez
m'expliquer pourquoi vous l'avez clôturé, ce terrain-là?
Même un locataire, sans demander la permission du propriétaire,
même avec un bail, vous ne pouvez pas faire ça; ça prend
une permission, normalement, pour pouvoir clôturer, pour pouvoir faire
quelque chose. Voulez-vous m'expliquer qu'est-ce qui vous justifiait de
clôturer? J'aimerais ça, entendre ça.
M. Richard (Maurice): C'est qu'on louait l'espace agricole pour
s'en servir à des fins agricoles. Je viens juste de vous dire que, cet
endroit-là, il n'a pas d'autre usage agricole que le pâturage,
à cause que c'est une zone d'inondation à haut courant.
Même si les chèvres sont assez astucieuses pour déjouer
n'importe quelle clôture, il est impensable de mettre des chèvres
en pâturage si on ne fait pas une clôture. Puis, nous, on demandait
une location à long terme justement pour justifier les investissements.
On croyait que c'était assez aléatoire d'investir 1000 $ sur un
terrain, parce que, une clôture, on ne fait pas ça pour un an sans
savoir si on allait en disposer. Mais, finalement, avec tous les
cham-branlements de tout ça, à un moment donné, on a pris
pour acquis, finalement, qu'on allait procéder pour mettre en valeur ce
terrain-là. Il y avait des branches qui
poussaient. Il y a beaucoup de gens qui nous ont manifesté,
indépendamment de la réaction de l'Association sportive, leur
grande satisfaction à voir des animaux là pour éviter que
les branches poussent et que ça devienne un terrain en pure friche.
M. Bélanger: En quelle année avez-vous
clôturé, M. Richard?
M. Richard (Maurice): En 1990. C'est juste avant que tout le
monde démissionne en bloc du comité.
M. Bélanger: Donc, vous étiez locataire depuis
1985, et seulement cinq ans après vous avez cru nécessaire,
à ce moment-là, de clôturer, alors que, d'après
vous, c'était essentiel pour vos chèvres.
M. Richard (Maurice): Si je peux répondre, c'est qu'on a
été locataire avant 1985; on a cessé d'être
locataire entre 1980 et 1985 parce qu'on avait dit qu'on ne payait pas nos
loyers. Je ne sais pas d'où venait cette information. Toujours est-il
que l'agriculteur qui a loué après nous, vu la condition de ce
sol, n'a jamais donné une cent sur les loyers et c'est pour ça
que le Sherbrooke Trust a accepté de nous louer par après,
à un moindre coût, si ça peut vous expliquer un peu tout
ça.
Puis, comme je vous le disais, c'était un investissement assez
important pour nous autres. Ce qui nous a décidé:
premièrement, le troupeau grandissait, on était à court
d'espace. Ça ne représente pas cinq acres, si on regarde la
partie inondable, c'est moins de cinq acres, mais, quand même,
c'était tout à fait propice, avec le type de
végétation qu'il y avait là, pour les chèvres de
remplacement et les jeunes chèvres, pour les mettre en pâturage.
Alors, en tant que locataire des lieux, indépendamment de tout
l'imbroglio à savoir si c'était légitime ou non, pour
nous, en tout cas, on n'avait aucune raison de cesser de louer parce qu'on ne
nous a jamais donné une raison valable de ne plus louer, sinon que de
nous dire qu'on voulait vendre le testament, vendre la succession, pardon.
Puis, nous, on connaissait déjà...
En 1987, je savais quel type de testament il y avait parce que
j'étais voisin. Ça s'est parti dans un petit village, tout
se sait on savait que Mlle Dunker-ley avait gelé son immeuble
dans un testament. On est allé vérifier en 1987, on a fait sortir
le testament: c'était noir sur blanc, elle ne voulait pas que ce soit
vendu. Alors, à partir de ce moment-là, on s'est dit: II est
clair que ça ne doit pas être vendu, donc, on peut se permettre
d'oser espérer qu'on va pouvoir l'avoir à long terme et,
éventuellement, on va s'entendre. On va être capable de se parler
et on va s'entendre pour, finalement, permettre à chacun d'avoir sa
petite place au soleil. Sauf que, malheureusement, le dialogue qui avait
été proposé ne s'est jamais passé, en ce qui nous
concerne. (17 h 10)
Le Président (M. Dauphin): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger: Mais, pour répondre à ma
question, M. Richard, ça faisait combien de temps que vous occupiez,
avec ou sans bail on ne partira pas la polémique là-dessus
le terrain près de la rivière? Ça faisait combien
de temps que vous l'utilisiez pour vos chèvres avant de mettre la
clôture?
M. Richard (Maurice): Bien, pour les chèvres, je ne m'en
servais pas tant qu'il n'y a pas eu de clôture. Ça prenait une
clôture pour que je puisse m'en servir pour les chèvres.
M. Bélanger: Ah, bon. Vous vous en serviez pourquoi,
alors, à ce moment-là?
M. Richard (Maurice): Bien, à ce moment-là,
c'étaient les pêcheurs, puis les baigneurs, puis tout le monde qui
passait là qui s'en servait. C'était absolument... Puis les
branches poussaient, puis... C'est un terrain inondable, je vous le rappelle.
Il n'y avait pas d'autre chose, là, de possible, puis il fallait
ériger une clôture pour s'en servir. Lorsqu'on a eu, finalement,
la nature du testament, bien on a dit: On y va. On investit, puis on devrait
pouvoir avoir accès à cette ressource-là à moyen
terme et plus.
(Consultation)
M. Bélanger: M. le Président, une dernière
question. Êtes-vous en mesure, M. Richard, de me dire combien vous
payeriez pour un bail emphytéotique, si jamais c'était possible
de vous en octroyer un pour le terrain?
M. Richard (Maurice): C'est une bonne question. Tout ce qu'on
peut vous dire, c'est que ça serait logique de croire que les locations,
les loyers augmenteraient parce qu'il y aurait une meilleure mise eu valeur de
la ressource. Alors, ça irait en augmentant au lieu d'aller en
descendant.
M. Bélanger: Mais de combien?
M. Richard (Maurice): C'est assez difficile. Si vous suivez le
prix des marchés agricoles, c'est ce qui permet, à un moment
donné, d'avoir plus à donner. Puis, présentement et depuis
quelques années, c'est assez stable. Les revenus agricoles n'ont pas
tendance à augmenter beaucoup.
M. Bélanger: Quant à moi, M. le Président,
ça fait le tour des questions que j'avais pour M. Richard.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. Peut-être une
dernière question avec M. le député de Sherbrooke.
M. Hamel: Merci, M. le Président. Je pense, comme l'a
exprimé avec beaucoup de clarté mon collègue, le
député d'Anjou, que la volonté de Mme Dunkerley, dans
ley, dans son testament, pour nous, nous apparaît très
claire, c'est-à-dire que l'usufruit de sa succession puisse alimenter
l'Église. Ce matin, Mme Smith est venue nous dire que la volonté,
justement, des gens qu'elle représente était maintenant de vendre
cette propriété, puisque la succession est nettement
déficitaire et qu'on ne voit pas la possibilité d'avoir un
excédent qui soit intéressant.
Je pense qu'on a permis, la commission a permis d'entendre toutes les
parties et je serais d'avis, M. le Président, si nos collègues
étaient aussi d'accord... On a aussi permis à M. Richard
d'exposer et de répondre à toutes les questions; ses points de
vue nous ont permis de nous faire une idée très nette,
très claire. Je pense que ça fait tout près d'une heure
que M. Richard s'exprime. Je pense qu'il serait peut-être sage de
procéder à l'étude article par article de ce projet de loi
une fois pour toutes. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député de Sherbrooke.
Alors, s'il n'y a pas d'autres questions pour M. Richard... Oui, Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: Moi, j'aimerais demander, M. le Président,
à M. Fournier quelles sont les garanties, pour la communauté de
l'Église unie, que les immeubles seront vendus à un prix assez
important pour que ça ne règle pas seulement les coûts des
dépenses qu'ils ont encourues pour le temps qu'ils ont
préparé la loi et toutes les dépenses encourues? Moi, en
tout cas, j'aimerais ça, avant de commencer, qu'on puisse me garantir,
à moi, si, éventuellement, la commission décide de passer
le bill privé, que l'Église unie aura au moins la
possibilité de toucher un montant d'argent qui serait raisonnable pour
leur communauté. Est-ce que j'ai une garantie? Est-ce qu'on peut...
Le Président (M. Dauphin): Me Fournier.
Mme Juneau: Est-ce que les membres de la commission...
Le Président (M. Dauphin): Me Fournier, voulez-vous
répondre à cela?
M. Fournier (Pierre C): je crois qu'il est raisonnable de
penser, avec l'exposition qu'on vous a donnée ce matin, que
l'évaluation municipale de 58 000 $ va probablement être
rencontrée, que ce soit lors d'un encan ou lors d'une vente par
courtier. il est bien certain qu'on va aller... il est du devoir du sherbrooke
trust d'aller chercher le meilleur prix possible. prenons un chiffre minimum,
qui est l'évaluation municipale. c'est un critère que personne ne
peut discuter ici, là. voici une évaluation municipale, faite
scientifiquement par des évaluateurs. je n'ai pas à en discuter
le prix, c'est 58 000 $. ceci est connu, 58 000 $. prenons les dettes
actuelles, c'est 17 250 $. alors, c'est simple: 58 000 $ moins 17 000 $,
ça vous laisse la balance de 41 000 $. Bon. Moins les frais d'avocat,
évidemment, moins les frais de bill. Non, il n'y a plus de frais de
bill: c'est déjà payé, votre 1820 $. Alors, c'est clair,
là, c'est simple, vous avez ce montant-là. Ce montant-là,
c'est de valeur, les placements en dépôt garanti sont actuellement
d'environ 4 %. Bien, disons, 40 000 $ quatre fois, ça fait 1600 $ par
année. Sauf qu'il est permis aussi de gruger dans le capital, parce
qu'il n'y a rien qui a défendu de gruger dans le capital. C'est
ça, votre sécurité, c'est clair.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Chapleau, sur le même sujet.
M. Kehoe: C'est une autre question dans le même sens, M. le
Président. M. Fournier, êtes-vous au courant si, dans les derniers
six mois, un an, il y a des propriétés dans la
municipalité qui ont été vendues moins que
l'évaluation municipale?
M. Fournier (Pierre C): non, je ne peux pas vous donner de
renseignements là-dessus. peut-être que m. le maire peut. on
m'informe que c'est tout en haut, ça se vend plus cher que
l'évaluation municipale.
M. Kehoe: Bien, c'est normal, parce que, si c'était en
bas, bien sûr, la congrégation aurait contesté
l'évaluation municipale.
M. Fournier (Pierre C): Oui, oui.
M. Kehoe: Si la valeur de 58 000 $ n'était pas là.
Ça veut dire que vous pouvez nous assurer que ce sera vendu pour au
moins ce montant-là.
M. Fournier (Pierre C): Moi, j'avais figuré, minimum, 65
000 $, mais c'est mon humble opinion. Peut-être que ça peut se
vendre 70 000 $. Il est certain qu'il va rester de l'argent. Il n'y a personne
qui peut prétendre ici qu'il ne restera pas d'argent pour les
«stewards». Ça n'existe pas, cette
prétention-là; elle ne peut pas exister, c'est clair. Elle est
incontestable.
Le Président (M. Dauphin): Alors, s'il n'y a pas d'autres
questions, peut-être... Oui, M. le député d'Anjou.
M. Bélanger: Oui, M. le Président. Je regardais
attentivement le projet de loi et je voyais que c'était M. Richard
Eugène Saint-Dizier qui, par jugement daté du 26 janvier 1976, a
remplacé M. Smith à titre, finalement, de fiduciaire,
d'administrateur de la succession.
J'ai demandé tout à l'heure la question à savoir:
Est-ce qu'on a une preuve du mandat du Sherbrooke Trust dans ce dossier?
M. Fournier (Pierre C): Ah, ça fait longtemps!
M. Bélanger: Ça fait longtemps qu'on ne l'a pas
vu!
M. Founder (Pierre C): Je ne sais pas si ça a
été livré à Me Bergeron, là, mais... On a
l'original, même, ici.
M. Bélanger: Oui? J'aimerais ça, s'il vous
plaît, le voir.
(Consultation)
Le Président (M. Dauphin): Alors, peut-être en
attendant que la lecture se fasse...
M. Bélanger: M. le Président, ça ne sera pas
long. C'est d'une clarté absolument...
Le Président (M. Dauphin): Non, c'est parce que je
demanderais peut-être aux requérants de s'asseoir à la
table des invités et j'aimerais remercier, par la même occasion,
M. Richard et son groupe.
M. Bélanger: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): Normalement, ce sont les
requérants qui s'assoient là lorsqu'on étudie un projet de
loi. Oui, M. Richard.
M. Richard (Maurice): Merci de m'accorder... Je voulais juste
faire une petite remarque à l'effet du 1600 $. Je pense que, dans
l'éventualité où il y aurait deux loyers, on pourrait
facilement arriver à trois fois ce revenu-là pour les
«stewards», parce que 300 $ par mois, pour deux loyers, ça
fait 3600 $ par année au lieu du 1600 $. Alors, il n'est pas
évident que cette solution-là soit la meilleure pour les
intérêts de l'Église unie; et puis, dans 20 ans, on peut
penser que la valeur de tous ces immeubles-là sera beaucoup plus
importante que la dépréciation des placements.
Le Président (M. Dauphin): Très bien. Alors, merci,
messieurs, et je demanderais aux requérants de s'asseoir à la
table des témoins. Oui?
M. Bélanger: M. le Président, une question à
Me Fournier...
Le Président (M. Dauphin): Oui.
M. Bélanger: ...relativement au mandat que j'ai vu, qui
semble tout à fait en bonne et due forme. Dans ce mandat, je m'attendais
je dois être honnête avec vous, Me Fournier à
avoir un petit peu plus de détails quant aux conditions selon lesquelles
vous deviez gérer la succession de Cora Frances Dunkerley, dans le sens
qu'il n'y a aucune limite quant aux montants que vous pouvez dépenser eu
quant à la responsabilité. Là, je me pose une question, il
y a 17 000 $ de dettes accumulées présentement par le Sherbrooke
Trust; en bout de ligne, si on ne réussit pas à vendre cet
immeuble, est-ce que ça va finalement être la communauté
qui va devoir payer ça, ces 17 000 $?
(17 h 20)
M. Fournier (Pierre C): ...prenant sur le produit du prix de
vente.
M. Bélanger: Parce que, là, je me demande
jusqu'à quel point M. Dizier avait un peu le droit de donner ça
comme ça au Sherbrooke Trust.
M. Fournier (Pierre C.)s C'est un propriétaire,
souvenez-vous, le fiduciaire.
M. Bélanger: Oui.
M. Fournier (Pierre C): Dans notre droit civil, comme vous le
savez bien, le droit de propriété doit reposer sur la tête
de quelqu'un.
M. Bélanger: Oui.
M. Fournier (Pierre C): alors, le propriétaire, dans ce
cas-là, c'est évidemment le fiduciaire.
M. Bélanger: Et un peu la communauté aussi, qui est
bénéficiaire...
M. Fournier (Pierre C): C'est-à-dire non, la
communauté...
M. Bélanger: ...qui est le bénéficiaire.
M. Fournier (Pierre C): -.est bénéficiaire... Si on
regarde attentivement les auteurs, vous voyez que, dans le fond, c'est la
création d'une fondation. D'ailleurs, quand vous regardez le nouveau
Code civil, à l'article 1270, je pense, on voit que cette philosophie
qui avait été développée je ne me souviens
pas des auteurs c'est, dans le fond, la création d'une fondation.
On appelle ça «fiducie», mais, si on regarde bien
profondément la nature juridique de ce qui est né, c'est vraiment
une fondation que la personne crée. Alors, une fondation est existante
par elle-même et la fondation a des bénéficiaires qui
doivent en bénéficier. Ça peut être plusieurs
personnes, mais, dans ce cas-là, c'est simplement les
«stewards».
Alors, à titre de propriétaire, parce que, quand
même, le droit de propriété doit reposer sur une seule
personne, il avait le droit de faire des actes conservatoires. Vous avez
remarqué que c'est...
M. Bélanger: Oui, oui; des actes conservatoires, oui.
M. Fournier (Pierre C): ...strictement des actes conservatoires,
ce n'est même pas des actes d'aliénation, ni des actes
d'amélioration qui auraient même donné une plus-value,
c'était strictement pour éviter la catastrophe.
M. Bélanger: Est-ce qu'on a avisé la
communauté ou, en tout cas, Mme Smith, qui est ici présente,
à l'effet qu'il y avait quand même une responsabilité au
niveau de ces 17 000 $ si jamais on ne réussissait pas à avoir un
certain revenu, si on ne réussissait pas à avoir ce projet de loi
ou à obtenir une dispense de prohibition d'aliéner? Est-ce qu'on
l'a avisée de cette éventualité, de cette
possibilité de responsabilité?
M. Fournier (Pierre C.)s Non. Franchement, non. Ça s'est
fait... Écoutez, c'était Saint-Dizier qui était quand
même vraiment un employé du Sherbrooke Trust, et puis c'est
là qu'il a donné le mandat au Sherbrooke Trust. Le Sherbrooke
Trust a géré comme si ça avait été n'importe
quel dossier, mais ils ont vraiment été «lenient»,
comme on dit, parce que, dans le fond, le Sherbrooke Trust n'aurait pas
dû prêter de l'argent là-dessus. Il aurait fallu que
Saint-Dizier intervienne personnellement et donne son endossement. Bon. Mais le
Sherbrooke Trust, vu que c'était les «stewards», vu que
c'était une vieille communauté, a donné... Il y a eu de la
bonté, entre guillemets, c'est-à-dire qu'ils ont
été un peu moins sévères. Vous et moi, on aurait
voulu faire ça, ce ne serait pas arrivé. Il aurait fallu donner
des garanties. Il aurait fallu ligner personnellement es qualités de
responsabilité personnelle sur ce prêt. Le prêt a
été fait, dans le fond, sans aucune garantie.
M. Bélanger: Donc, là, vous me rassurez un peu.
Vous me dites, finalement, que, si jamais, pour une raison ou pour une autre,
ce projet de loi ne pouvait passer et qu'on ne prenait pas action, après
le 1er janvier 1994, pour enlever la prohibition d'aliéner, ce serait
maintenant, finalement, M. Saint-Dizier qui devrait payer l'argent que le
Sherbrooke Trust a dû avancer?
M. Fournier (Pierre C): Même pas. Parce que, sur le plan
juridique, Saint-Dizier, on sait fort bien, nous, le Trust, qui sommes son
mandataire, qu'il l'a fait, pas es qualités personnelles, il l'a fait es
qualités de fiduciaire. Alors, il engageait strictement le patrimoine de
ce que j'appelle la fiducie. Alors, la responsabilité ne peut pas
dépasser le patrimoine de la fiducie. Et le patrimoine de la fiducie est
strictement ce qui existe actuellement dans la fiducie, c'est-à-dire
l'immeuble, pas d'autre chose.
M. Bélanger: Donc, vous ne lui auriez pas exigé un
cautionnement personnel, finalement?
M. Fournier (Pierre C): Non, non, mais...
M. Bélanger: Vous nous disiez tout à l'heure que
vous auriez dû lui demander un engagement personnel.
M. Fournier (Pierre C): Non, on aurait dû le faire dans le
temps.
M. Bélanger: Ah! Oui, mais...
M. Fournier (Pierre C): Mais je parle d'aujourd'hui.
M. Bélanger: Oui, mais, puisqu'il ne s'engage pas
personnellement et qu'il n'engage que les biens de la succession, le
raisonnement doit aussi valoir quant à l'engagement personnel? Non?
M. Fournier (Pierre C): Mais non. Ce que je veux vous dire, c'est
que dans le temps, quand le Sherbrooke Trust fournissait 4000 $ et 2000 $ et
tout ça...
M. Bélanger: Oui.
M. Fournier (Pierre C): il aurait dû
normalement demander l'endossement personnel, parce qu'il n'y avait pas
de...
M. Bélanger: Ah bon, d'accord.
M. Fournier (Pierre C): Ça n'a pas été fait.
Bon. Il est trop tard. Certainement, si on prend le téléphone et
qu'on dit à Saint-Dizier: Veux-tu venir signer un petit billet personnel
de 17 000 $? Moi, je sais bien que, si j'étais l'avocat de Saint-Dizier,
je dirais: Laisse donc faire!
M. Bélanger: Probablement. Je comprends. D'accord,
ça va quant à nous.
Document déposé
Le Président (M. Dauphin): Ça va. Alors, dans un
premier temps, j'autorise le dépôt du mandat de M. Saint-Dizier au
Sherbrooke Trust. Dans un deuxième temps, on appelle le préambule
du projet de loi.
Étude détaillée
M. Kehoe: II y a des amendements au préambule, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'on peut en avoir une
copie, oui?
(Consultation)
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que vous avez des
explications sur l'amendement, M. le député de Chapleau?
M. Kehoe: Oui. M. le Président, pouvez-vous lire le
préambule?
Le Président (M. Dauphin): Vous voulez que je
lise le préambule? Avec plaisir. Alors, le préambule est
modifié de la façon suivante. 1° Par le remplacement, aux
trois premières lignes du premier alinéa, des mots «et
vérifié par la Cour supérieure le 17 janvier 1962
(numéro 1155 des dossiers de la Cour supérieure pour le district
d'Artha-baska)» par ce qui suit: «,vérifié par la
Cour supérieure le 17 janvier 1962 (numéro 1155 des dossiers de
la Cour supérieure pour le district d'Arthabaska) et enregistré
au bureau de la division d'enregistrement de Richmond sous le numéro
73164». 2° par le remplacement, à la troisième ligne du
troisième alinéa, du millésime «1966» par le
millésime «1976»; 3° par l'insertion, après le
huitième alinéa, du suivant: «Qu'il a été
impossible de trouver des personnes apparentées à Cora Frances
Dunkerley»; 4° par l'addition, à la fin, des alinéas
suivants: «Que, depuis plusieurs années, plusieurs
résidants d'Ulverton et des environs utilisent à des fins
récréatives une partie de l'immeuble légué par Cora
Frances Dunkerley ainsi qu'un immeuble contigu et que, lors d'une
assemblée générale tenue le 14 juin 1990, la
congrégation de l'Église unie d'Ulverton a consenti à
donner à la municipalité d'Ulverton la partie du terrain
légué par madame Dunkerley ainsi utilisée à
condition toutefois que la municipalité prenne à sa charge les
frais juridiques nécessités par cette donation; «Que la
municipalité d'Ulverton a, par une résolution de son conseil
adoptée le 8 septembre 1992, déclaré qu'elle ne s'opposait
pas à l'adoption de la présente loi à condition de pouvoir
acquérir à titre gratuit la partie du terrain légué
utilisée à des fins récréatives par la
population.»
Questions sur l'amendement?
M. Kehoe: Les commentaires sur l'amendement, M. le
Président. Le préambule expose les motifs pour lesquels le
fiduciaire de la fiducie constituée par Mme Dunkerley demande l'adoption
du projet de loi 207. J'ai toutefois quatre modifications à proposer, et
ce dans les buts suivants: 1 ° pour indiquer le numéro sur lequel le
testament de Mme Dunkerley a été enregistré; 2° pour
corriger une erreur portant sur la date à laquelle le présent
fiduciaire est entré en fonction; 3° pour mentionner qu'il est
impossible de trouver les personnes apparentées à Mme Dunkerley;
4° pour mentionner l'entente entre la congrégation de
l'Église unie d'Ulverton et la municipalité d'Ulverton au sujet
de l'aliénation de la partie de terrain léguée par la
population et utilisée à des fins récréatives. (17
h 30)
Le premier amendement vise à faciliter la recherche des titres
ultérieurs sur l'immeuble que Mme Dunkerley a légué. Le
deuxième vise à corriger une erreur. Le troisième
amendement vise à indiquer l'absence d'héritiers légaux
pouvant avoir un intérêt dans le projet de loi. Le
quatrième amendement en est un de concor- dance avec celui qui sera
proposé après l'étude de l'article 1; il a trait à
l'aliénation d'une partie de terrain en faveur de la municipalité
d'Ulverton.
Le Président (M. Dauphin): Questions ou commentaires sur
l'amendement, M. le député d'Anjou?
M. Bélanger: Oui, M. le Président. Au niveau de
l'amendement, il est mentionné qu'il a été impossible de
trouver des personnes apparentées à Cora Frances Dunkerley. Je
voudrais peut-être savoir quelles sont les démarches qui ont
été faites pour essayer de trouver de la parenté ou...
M. Kehoe: M. Fournier, avez-vous...
M. Fournier (Pierre C): oui, bien, cora frances dunkerley, c'est
simple, c'était une vieille fille, elle ne s'est jamais
mariée.
M. Bélanger: Oui, mais est-ce qu'elle avait des
frères, des soeurs?
M. Fournier (Pierre C): Elle avait un frère qui est mort
à l'âge de six ans, l'autre est mort à l'âge de neuf
ans. En tout cas, Me Bergeron, du ministère de la Justice, et
moi-même avons fouillé... On a fouillé, on a appelé
des Dunkerley. Il y en avait deux seulement au Québec dans les livres de
téléphone environnants. On a tout fait, et, prouver le
négatif, ça n'existe pas, à moins de mettre un
détective privé et dépenser à peu près ce
qu'il restait dans la succession. Mais on a fait un effort particulier, et on
était satisfaits que vraiment il n'y avait plus personne. Et, ça,
c'était juste au cas où, parce qu'il y avait des opinions du
ministère de la Justice qui disaient: Bien, si jamais il y avait un vide
juridique, est-ce que les héritiers pourraient venir remplacer les
«stewards», si jamais les «stewards» n'existaient plus?
Bon, alors, écoutez, c'était tellement lointain, comme
possibilité. Mais, même avec cette tellement lointaine
possibilité juridique qui, quant à moi, n'existait pas parce que
le testament était clair, c'était aux «stewards»,
point final, on a fait des recherches, et on a tout fouillé et on a vu
qu'elle avait des frères et des soeurs qui étaient morts en bas
âge et elle était morte vieille fille. Ce qui fait que, tu sais,
là, je n'étais certainement pas pour prendre trois
détectives privés et dépenser 5000 $ pour prouver qu'il
n'y en avait plus à nulle part sur la terre. C'est parce que, le
négatif, ça ne se prouve pas, à moins de faire...
Le Président (M. Dauphin): C'est beau.
M. Fournier (Pierre C): Me Bergeron et moi, on était
très satisfaits qu'on avait fait notre devoir d'état là et
qu'on avait tout fait ce qu'il y avait à faire.
Le Président (M. Dauphin): Très bien. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que le
préambule, tel qu'amendé, est adopté?
M. Bélanger: Adopté. Il ne faudrait pas lire le
préambule aussi? Parce qu'on a lu, je pense, uniquement
l'amendement.
Le Président (M. Dauphin): Ça va être
difficile de lire tout ça avec l'amendement.
M. Bélanger: Oui, O. K., ça va.
Le Président (M. Dauphin): Alors, j'appelle maintenant
l'article 1 du projet de loi. M. l'adjoint du ministre.
M. Kehoe: II y a un amendement.
Le Président (M. Dauphin): II y a un amendement.
M. Kehoe: II y a un amendement: L'article 1 est modifié
par le remplacement, aux deuxième, troisième et quatrième
lignes, des mots «et vérifié le 17 janvier 1962
(numéro 1155 des dossiers de la Cour supérieure pour le district
d'Arthabaska)» par ce qui suit: «, vérifié le 17
janvier 1962 (numéro 1155 des dossiers de la Cour supérieure pour
le district d'Arthabaska) et enregistré au bureau de division
d'enregistrement de Richmond sous le numéro 73164». La
modification a pour but d'indiquer le numéro sous lequel le testament de
Mme Dun-kerley a été enregistré. Cette modification est de
concordance avec la modification semblable apportée au préambule.
L'article 1 vise à supprimer la prohibition d'aliéner contenue au
testament de Mme Dunkerley.
Le Président (M. Dauphin): Questions ou commentaires sur
l'amendement?
M. Bélanger: Ça va, M. le Président.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 1, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Kehoe: Adopté. M. Bélanger:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 2.
M. Kehoe: Oui, M. le Président, il y a un autre
amendement: La Loi concernant la succession de Cora...
Le Président (M. Dauphin): Un instant, on va juste en
faire la distribution.
M. Kehoe: Ah, vous ne l'avez pas? Excusez-moi.
Le Président (M. Dauphin): Ah, il y a seulement moi qui
n'en avais pas. Bon d'accord.
M. Kehoe: La Loi concernant la succession de Cora Frances
Dunkerley est modifiée par l'insertion, après l'article 1, des
suivants: «1. 1 La municipalité d'Ulverton peut, jusqu'au 31
décembre 1995, acquérir pour la somme d'un dollar l'immeuble
suivant: «Un immeuble composé, en se référant au
cadastre du canton de Durham, d'une partie du lot 107, de forme
irrégulière, bornée au nord-est, sur 76, 63 m., par un
ancien chemin public, au sud-est, sur 75, 57 m., par le lot 113, au sud-ouest,
sur 76, 83 m., par une autre partie du lot 107 et au nord-ouest, sur 72, 37 m.,
par une partie du lot 119. «Les honoraires professionnels et les frais
d'enregistrement sont payés par la municipalité. «1. 2
L'article 1. 1 cesse de s'appliquer et toute personne intéressée
peut demander la radiation de son enregistrement dans l'un ou l'autre des cas
suivants: «1. si la municipalité y consent; «2. si le
délai prescrit à l'article 1. 1 est expiré sans que la
municipalité n'ait acquis l'immeuble visé à cet article.
»
Les commentaires. La modification a pour but d'introduire deux articles.
Les articles 1. 1 et 1. 2, tels que proposés, donnent suite à une
entente entre la congrégation de l'Église unie d'Ulverton et la
municipalité d'Ulverton. Ils prévoient: 1 ° le droit, pour la
municipalité, d'acquérir, d'ici le 31 décembre 1995, et
moyennant la somme symbolique de 1 $, la partie du terrain de Mme Dunkerley qui
est utilisée à des fins récréatives par la
population; 2° le paiement, par la municipalité, des honoraires
professionnels et des frais d'enregistrement reliés à cette
aliénation; 3° la radiation de l'enregistrement de ce droit, si la
municipalité ne s'en prévaut pas d'ici au 31 décembre
1995.
Le Président (M. Dauphin): Questions ou commentaires sur
l'amendement qui introduit l'article 1. 1 et l'article 1. 2?
M. Bélanger: M. le Président, il y a juste eu une
erreur, dans la lecture, quant à un chiffre. Quand on a lu l'amendement,
on a dit 63.
Mme Juneau: 76, 63 au lieu de 76, 62.
M. Bélanger: À la deuxième ligne du
troisième paragraphe. C'est ça. On a dit 76, 63 au lieu de 76, 62
m.
Mme Juneau: C'est ça.
M. Kehoe: D'accord.
M. Bélanger: Alors, juste, peut-être, faire la
correction de la petite coquille.
M. Kehoe: D'accord. Je fais la correction.
Le Président (M. Dauphin): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté?
M. Bélanger: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Alors, j'appelle l'article 2.
M. Kehoe: À l'article 2, il n'y a pas d'amendement.
«L'exécuteur fiduciaire de la succession de Cora Frances Dunkerley
devra utiliser les revenus provenant du produit de la vente de l'immeuble
visé à l'article 1 conformément aux dispositions du
testament.»
Le commentaire. L'article 2 indique que l'exécuteur fiduciaire de
la succession de Mme Dunkerley doit administrer le produit de la vente de
terrain conformément au testament. La clause applicable du testament
stipule que les revenus doivent être utilisés aux fins du culte de
la congrégation de l'Église unie d'Ulverton.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 2 est adopté.
J'appelle l'article 3.
M. Kehoe: II y a un amendement à l'article 3, puis je vais
le lire.
L'article 3 est modifié par l'addition, après le mot
«dépôt», de ce qui suit: «; toutefois, s'il
n'est pas procédé à l'enregistrement d'un tel document
avant le premier janvier 1994, sa publication se fera au moyen d'un sommaire
par application, notamment, des articles 2982 et 3005 du Code civil du
Québec.»
La modification a pour but de permettre la publication de la loi
après le premier janvier 1994. Même si la description du terrain
légué par Mme Dunkerley, contenue à l'article 1, est une
description par distraction, on se rappelera que le Code civil de Québec
ne permettra plus la publication de documents contenant une telle description,
sauf par voie d'un sommaire.
L'article 3 énonce que l'enregistrement d'une copie conforme du
projet de loi 207 se fera par dépôt.
M. Bélanger: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 3 est adopté tel
qu'amendé?
M. Bélanger: Adopté. (17 h 40)
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 4.
M. Kehoe: L'article 4: «L'exécuteur fiduciaire peut
se rembourser, sur le produit de la vente de l'immeuble visé à
l'article 1, des frais assumés pour l'adoption de la présente
loi, l'obtention d'une copie conforme de celle-ci, l'enregistrement de ce
document et la réalisation de la vente.»
Les commentaires. L'article 4 autorise le fiduciaire à se
rembourser, à partir du prix de la vente du terrain légué
par Mme Dunkerley, des différents frais engagés pour l'adoption
de la loi.
M. Bélanger: M. le Président, relativement à
cet article 4, j'aimerais savoir: Est-ce qu'on a une idée un petit peu
de ces coûts, là? On a parlé tout à l'heure de 17
000 $ qui étaient déjà assumés. Les frais
assumés pour l'adoption de la présente loi, on a parlé
tout à l'heure d'un montant de 1800 $? Est-ce que je me...
M. Fournier (Pierre C): Ça, c'est ce que vous chargez
à mon client pour imprimer le bill.
M. Bélanger: Est-ce que ce sont les... Ça n'inclut
pas les frais pour aujourd'hui, ça?
M. Fournier (Pierre C): Non, non. Vous ne chargez rien
aujourd'hui.
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): Non, non, non, non.
M. Fournier (Pierre C): Hein? Vous allez me charger encore? Vous
chargez en plus pour aujourd'hui?
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): Oui, monsieur. M. Fournier
(Pierre C): Combien?
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): Bien, là, ça va
dépendre du prix de l'impression... Probablement encore 800 $,
j'imagine, en gros.
M. Bélanger: 800 $?
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): En gros, là. Je ne suis
pas sûre. Ce n'est pas moi qui fait les...
M. Bélanger: Ça, ça va être
chargé par...
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): J'ai l'impression qu'il y a la
troisième impression du projet de loi. Je ne crois pas qu'elle soit
chargée, celle-là, et il y a l'impression dans le Recueil annuel
des lois.
M. Bélanger: Pour les fins peut-être des
débats, M. le Président, pour que ça paraisse un peu dans
nos débats, peut-être que la personne pourrait s'identifier
et...
M. Kehoe: Pourriez-vous avancer et vous identifier?
Le Président (M. Dauphin): Oui. Madame, juste vous
identifier, malgré qu'on vous connaît très bien, pour les
fins du Journal des débats.
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): Bibiane Gagnon-Rény, de
la Direction de la législation.
M. Bélanger: D'accord. Donc, vous parlez de frais
supplémentaires de...
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): D'environ 800 $, je crois, pour
l'impression dans le Recueil annuel des lois. Je n'ai pas le règlement
avec moi, mais...
M. Bélanger: D'accord. Non, mais rien qu'une
approximation, là.
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): Oui, c'est environ
ça.
M. Bélanger: Environ ça?
Mme Gagnon-Rény (Bibiane): Oui.
M. Bélanger: D'accord. Mais vous, quant à vous, Me
Fournier, est-ce que, vous, vous allez être payé par le Trust,
là, pour la journée d'aujourd'hui? Vous allez être
payé par quelqu'un?
M. Fournier (Pierre C): Oui, oui.
M. Bélanger: Oui?
M. Fournier (Pierre C): Soyez sans crainte.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bélanger: Ah! Tel n'est pas l'objet de ma
préoccupation, mais savoir s'il y a une facture qui va être
envoyée à même la succession pour ce qui est
d'aujourd'hui?
M. Fournier (Pierre C): Oui, je vais faire une facture, moi, qui
va être adressée à M. Saint-Diziçr, pour tous les
services professionnels que j'ai rendus depuis le début jusqu'à
la fin.
M. Bélanger: Avez-vous une approximation de ces
montants-là?
M. Fournier (Pierre C): Non, je n'ai pas... Mais je peux vous
dire que c'est important.
M. Bélanger: Oui, quand on parle d'important, on parle de
combien de centaines de dollars?
M. Fournier (Pierre C): Oui... Écoutez, il y a plus de 50
heures dans ce dossier-là.
M. Bélanger: Et vous fonctionnez à combien de
l'heure?
M. Fournier (Pierre C): Suivant les années, ça
varie. Actuellement, quand je suis bon garçon, je charge 135 $ et, quand
le client est très riche, j'en charge jusqu'à 200 $. Ça
dépend. Dans ce cas-là, c'est 135 $ de l'heure.
M. Bélanger: Donc, on peut calculer que ça va au
moins coûter un bon... Si vous nous dites 50 heures, ça va
coûter un autre bon 6000 $ à même le produit de la vente qui
va être...
M. Fournier (Pierre C): Ah oui!
M. Bélanger: C'est ça? Plus taxes,
évidemment.
M. Fournier (Pierre C): Oui, plus TPS, TVQ. Minimum.
M. Bélanger: Donc, la question qu'on vous posait tout
à l'heure, à propos de ce qui va rester... D'autant plus, la
pertinence se trouve encore plus, je pense, accentuée.
M. Fournier (Pierre C): Bien oui, plus on va le vendre cher,
mieux ça va être. Mais 65 000 $, moins 17 000 $ de dettes, faites
le calcul... Mettons 70 000 $, moins 17 000 $, ça fait 53 000 $; 53 000
$ moins les frais, il reste à peu près 45 000 $.
M. Bélanger: Et puis maintenant, pour la
réalisation de la vente...
M. Fournier (Pierre C): pour la vente, là, normalement,
l'encanteur, il charge 5 %, 6 %. un agent d'immeuble, ça dépend
des agents. la compétition est forte entre eux autres. normalement,
à la campagne, là, ça va jusqu'à 10 %, mais, des
fois, il y a peut-être moyen de les avoir à 7 %. il va
certainement rester mieux que ce qu'il y a là, parce que, là,
l'hémorragie, comme vous le savez, est engagée.
M. Bélanger: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): L'article 4 est adopté.
J'appelle l'article 5.
M. Kehoe: «La présente loi entre en vigueur
(indiquer ici la date de la sanction de la présente loi).»
Commentaires. L'article 5 fixe la date d'entrée en vigueur du projet de
loi 207. Comme dans la très grande majorité des projets de loi
privés, il s'agit de la date de la sanction.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article S, adopté.
Maintenant, il faut adopter le titre du projet de loi. Est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi, tel qu'amendé, est adopté?
M. Kehoe: M. le Président, je veux faire une motion de
renumérotation.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que cette motion du
député de Chapleau est adoptée?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Donc, comme je
le mentionnais, l'ensemble du projet de loi, tel qu'amendé, est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors, au nom de
tous les membres de la commission, merci aux requérants, aux
intervenants.
Juste avant d'ajourner, peut-être des remarques finales, M. le
député d'Anjou et ensuite M. le député de
Chapleau.
Remarques finales M. Pierre Bélanger
M. Bélanger: M. le Président, je voudrais remercier
tous les gens qui ont pris la peine de venir devant cette commission pour
exprimer leur point de vue et pour expliquer à cette commission un peu
les circonstances entourant ce projet de loi là. Je peux comprendre que
les résultats de cette commission ne feront pas que des heureux, que
certaines personnes ne seront pas contentes peut-être du résultat
et du fait que ce projet de loi ait été adopté.
Malheureusement, notre préoccupation, en tant que membres de la
commission, en tant que commission parlementaire sur un projet de loi
privé, doit être... Comme je l'avais mentionné ce matin,
c'est la volonté de la testatrice qui doit être respectée
là-dedans. Et je pense que c'est la seule considération ici qui
doit être considérée. Malheureusement, il n'y a eu aucune
autre alternative qui nous a été présentée quant
à la gestion de cette succession qui aurait pu permettre à ce
moment-là, d'une autre façon, de remplir les volontés de
la défunte, c'est-à-dire de faire en sorte que la
communauté ait des fonds, qu'il lui reste quelque chose suite à
la gestion de ces fonds-là.
Alors, je t'ens encore à remercier les gens qui sont venus et
qui, je pense, sincèrement, nous ont fait part de leurs
préoccupations, de leur opposition aussi pour certains. Je voudrais
aussi remercier Me France Thériault, la recherchiste de l'aile
parlementaire du Parti québécois, qui nous a assistés lors
de cette commission parlementaire. Puis je voudrais aussi remercier surtout ma
collègue, la députée de Johnson, qui, par sa connaissance
de son comté, de ce coin de région, m'a permis et a permis aux
membres de cette commission d'éclairer nos débats. Nous avons
pris, je pense, en tout cas, tout le temps nécessaire pour faire le tour
de la question, regarder les différents intérêts qui
étaient en jeu, les différents droits acquis peut-être qui
pouvaient exister relativement à ce terrain-là. La situation
avait d'ailleurs changé depuis 1989. On avait vu qu'en 1989 il y avait
beaucoup plus d'opposants pour des motifs au niveau de l'aire
récréative et du terrain de balle que la ville voulait avoir. Il
y a des négociations qui ont eu lieu, des négociations
peut-être qui ne sont évidemment pas à la satisfaction de
tout le monde, mais qui, je pense, répondaient aux préoccupations
de la majorité des intervenants, en tout cas en ce qui a trait à
la ville concernée.
Et je pense que le projet de loi que nous avons adopté vient
pallier à quelque chose que la testatrice ne pouvait pas quant à
elle prévoir, c'est-à-dire l'évolution de la succession,
l'évolution des conditions on pourrait dire sociales et
économiques de sa région. Puis, malheureusement, c'est souvent le
cas. C'est pourquoi nous avons souvent à avoir de tels dossiers
similaires qui font appel à des réouvertures de testaments. On
doit se réjouir que maintenant ça va être fait devant les
cours de justice et peut-être pas ici en commission parlementaire. C'est
probablement un des derniers projets de loi privés qu'on va avoir qui
vont nous appeler à faire une telle opération. Ce n'est pas
facile à faire. Je pense qu'on doit vraiment faire bien attention. Je
pense que les membres de la commission ont pris cette précaution de bien
faire en sorte que les intérêts de tous et chacun soient
respectés, dans la mesure du possible, dans les limites,
évidemment, de la volonté de la testatrice. Et, ça, c'est
quelque chose de fondamental.
Alors, c'était l'essentiel de mes propos. En tout cas, je tiens
encore à remercier les gens qui sont venus devant cette commission pour
nous faire part de leurs propos. (17 h 50)
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député d'Anjou.
Maintenant, je vais reconnaître M. le député de
Chapleau, adjoint parlementaire au ministre de la Justice.
M. John J. Kehoe
M. Kehoe: Merci, M. le Président. Je ne veux pas reprendre
les mots qui ont été dits par le député d'Anjou. La
volonté de la testatrice, ça, c'est certain, c'est fondamental
autant pour vous autres que pour le parti ministériel. Puis je pense que
le fait que la dernière fois, lorsque l'audition a commencé, en
juin 1989, on a
vu à ce moment-là qu il y avait objection par la
corporation. Il n'y avait pas d'entente à ce moment-là. On savait
que, si on avait adopté le projet de loi à ce moment-là,
la volonté de Mme Dunkerley, ça n'aurait pas été
acquis. C'est pour cette raison-là qu'on a décidé de
reporter l'affaire, de remettre l'affaire, d'inciter les deux parties à
s'entendre pour faire en sorte d'en venir à une entente entre la
corporation ainsi que la congrégation, de sorte que maintenant on peut
dire sans équivoque que la volonté de Mme Dunkerley est
atteinte.
C'est bien sûr que la proposition par M. Maurice Richard, si
ça avait été beaucoup plus étoffé, si
c'était venu avec un plan de relance, un plan d'action, ça aurait
pu être retenu. Dieu sait, on aurait pu comparer les deux et voir lequel
aurait apporté la meilleure protection pour la volonté de madame.
Mais je suis absolument persuadé qu'après l'étude
exhaustive qu'on a eue aujourd'hui... On a passé au-delà de six
heures aujourd'hui, en plus de la dernière fois. Ça
démontre le sérieux que la commission apporte au problème.
Je pense que la solution que nous avons apportée, puis la
décision d'adopter la loi, autre que ça, c'était un
cul-de-sac. Ça aurait été envoyé à la Cour
supérieure peut-être pour un jugement pour lequel M. Fournier
aurait été obligé de charger davantage d'honoraires, puis,
encore, il y aurait eu moins pour la congrégation. Mais il reste quand
même que la seule solution, je pense, à ce stade-ci, compte tenu
de toutes les dépenses qui étaient déjà encourues,
c'est la solution qu'on a adoptée, le bill privé. Autrement,
c'était un cul-de-sac et il n'y avait pas de porte de sortie.
Donc, je remercie tout le monde pour leur coopération à
partir des différents intervenants qui sont venus ici aujourd'hui, puis
surtout aussi Maurice Richard qui est venu, qui a une position à faire
valoir, qui l'a fait avec beaucoup de rigueur, puis avec beaucoup de mots.
Peut-être qu'il ne nous a pas convaincus de sa position, mais il reste
quand même qu'on a donné l'opportunité à tout le
monde de faire valoir sa position.
Donc, après, on a décidé de procéder avec
l'adoption de la loi. Permettez-moi de remercier les différentes
personnes du ministère de la Justice: M. Yves Pleau, à
côté de moi, M. André Bergeron, M. Jean-Philippe Marois et
Mme Julienne Pelletier, qui ont tous contribué, directement et
indirectement, pas seulement aujourd'hui, pour nous éclairer, pour nous
donner des réponses lors de nos discussions, nos rencontres. Par contre,
vous savez, M. le Président, on a ajourné les travaux ce matin
pour étudier en profondeur, pas devant la commission... On a
répondu à plusieurs questions de Mme la députée de
Johnson et M. le député de Sherbrooke. Tout le monde a
participé directement et indirectement à régler le
problème. C'est une affaire compliquée, une affaire qui
n'aboutissait pas. Ça fait longtemps que c'est devant la commission.
Donc, je remercie tout le monde, y compris vous, M. le Président,
de votre patience et de votre compétence, la secrétaire, enfin,
tout le monde. Puis Mme Gagnon aussi pour la contribution que vous avez
apportée. Je vous souhaite un bon retour jusqu à Sherbrooke et
tous les endroits à côté, dans le comté de Mme la
députée. Merci beaucoup.
Le Président (M. Dauphin): Alors, sur ces notes, merci
à tous... Pardon?
M. Kehoe: Les autres députés aussi. C'est assez
surprenant et ce n'est pas toujours dans chaque commission parlementaire, quand
c'est un bill privé, que le parti ministériel participe et ils
ont porté un intérêt, ils ont apporté des arguments
très valables qui nous ont aidés à en venir à la
solution. Donc, je les remercie aussi.
Le Président (M. Dauphin): Avez-vous terminé vos
remarques, M. le député de Chapleau? C'est parce qu'il y a un
type qui me fait signe, de l'autre côté de la rue, qu'il n'a pas
été remercié, lui non plus! Alors, sur une note d'humour,
merci à tous.
La commission, ayant accompli son mandat, ajourne sine die.
(Fin de la séance à 17 h 56)