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(Quinze heures vingt-huit minutes)
Le Président (M. Gautrin): Nous avons quorum,
d'après ce que je vois. Merci. Alors, la séance de la commission
des institutions est donc ouverte. Elle a été convoquée
pour procéder à la vérification des engagements financiers
de l'Office de la protection du consommateur contenus dans les listes des mois
février 1988 à septembre 1993 inclusivement et relevant de la
compétence du ministre de la Justice.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Dauphin
(Marquette) est remplacé par M. Gautrin (Verdun); M. Fradet (Vimont) est
remplacé par M. Gauvin (Montmagny-L'Islet).
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, je vous
rappellerai que le temps alloué actuellement à cette commission
est de deux heures pour procéder aux engagements financiers. M. le
ministre, vous pouvez présenter les gens qui vous accompagnent, de
même que si vous voulez présenter la personne qui vous accompagne,
Mme la représentante de l'Opposition officielle. M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président, il me fait
particulièrement plaisir d'être avec vous, donc, pour
procéder à l'étude des engagements financiers de l'Office
de la protection du consommateur et de travailler sous votre présidence,
M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci, merci!
M. Rémillard: Je vous présente donc les membres qui
m'accompagnent aujourd'hui. Tout d'abord, pour l'Office de la protection du
consommateur, Mme Marie Bédard, la présidente, et M. Guy Beaudet
qui est vice-président; m'accompagnent également, M. le
Président, Mme Lise St-Martin Tremblay, qui est la directrice de cabinet
du ministre de la Justice ça fait l'unanimité Mme
Linda Dion, attachée de presse, et M. Claude Peachy, qui est conseiller
auprès du ministre de la Justice.
Alors, voilà, M. le Président, les gens qui
m'accompagnent.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce que, Mme la
porte-parole de l'Opposition officielle, vous auriez le plaisir de
présenter la personne qui vous accompagne?
Mme Caron: Oui, M. le Président. Je vous présente
Me France Thériault, recherchiste pour ma formation politique en
matière de protection du consommateur.
Le Président (M. Gautrin): Alors, y a-t-il eu une entente
entre les partis, ou on procède engagement par engagement?
Mme Caron: M. le Président, je pense que je souhaiterais
qu'on procède engagement par engagement, à compter de 1988.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, nous allons
procéder engagement par engagement.
Une voix: On est d'accord.
Engagements financiers Mars 1988
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, nous appelons
l'engagement 1, qui est l'engagement... Donnez-moi le donc un petit peu que je
le regarde.
Mme Caron: De mars 1988, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci, vous êtes
gentille. Mars 1988. Alors, soumissions sur invitation, 92 910 $. Est-ce qu'il
y a des questions sur cet engagement?
Mme Caron: Alors, oui, M. le Président. Lorsqu'on examine
l'ensemble des dépenses au niveau de la protection du consommateur, les
sondages en particulier, on s'aperçoit qu'il y a deux dépenses
pour des sondages: un sur les habitudes de consommation des
Québécois, et on va retrouver, un peu plus tard, un sondage sur
les habitudes de consommation des néo-Québécois. Alors, ce
que je souhaiterais entendre, M. le Président, de la part du ministre ou
de la présidente de l'Office de la protection du consommateur, c'est
qu'est-ce qui justifiait ce choix de sondage là, autant celui sur les
habitudes de consommation des Québécois que celui sur les
habitudes de consommation des néo-Québécois, compte tenu
que les coûts des sondages sont quand même passablement
élevés? (15 h 30)
M. Rémillard: Alors, M. le Président, on passe une
période, présentement, où on sait à quel point les
sondages apportent des éléments de grand intérêt. On
regarde les sondages comme des éléments de
référence. Parfois, on leur donne trop d'importance, parfois,
pas
assez, dépendant ensuite des résultats lorsque les
événements arrivent. Les sondages, M. le Président, c'est
l'état d'une situation lorsqu'elle se produit. Et il faut bien
comprendre qu'il faut parfois plusieurs sondages pour avoir la réelle
situation, avoir les images qui nous donnent la réalité des
choses. Je n'étais pas ministre responsable de la Protection du
consommateur à ce moment-là, donc je vais demander à Mme
Bédard de donner plus d'information sur ces sondages, M. le
Président.
Mme Bédard (Marie): Alors, le sondage de mars 1988,
c'était le sondage pour vérifier les habitudes de consommation
des consommateurs québécois. Ce sondage-là était un
deuxième sondage. L'Office avait réalisé, en 1977, un
sondage pour connaître le degré de vulnérabilité des
consommateurs québécois; 10 ans plus tard, on voulait mesurer...
Cette étude-là, peut-être que vous vous en souvenez,
c'était l'étude de Belley-Hamel, qui avait été
réalisée par des professeurs de l'Université Laval, entre
autres. Dix ans plus tard, on voulait vérifier certains
éléments, on voulait connaître, voir si le comportement des
consommateurs s'était amélioré ou si ce degré de
vulnérabilité là était plus fort. On voulait
mesurer également, identifier les comportements des consommateurs aux
différents moments des transactions d'achat, connaître les
comportements en cas de problème, c'est-à-dire: est-ce que les
consommateurs vont entreprendre une démarche s'il y a un problème
ou s'ils vont laisser tomber. On voulait connaître les problèmes
rencontrés par les consommateurs par rapport à certains aspects
contenus dans la Loi sur la protection du consommateur. Finalement, on voulait
constater l'évolution des comportements des consommateurs depuis 1977,
10 ans plus tard ou à peu près 10 ans plus tard, et aussi nous
permettre de bien cerner les besoins d'information, d'éducation et de
protection des consommateurs pour des clientèles dites plus
vulnérables, et aussi identifier les clientèles.
Cette enquête-là nous a permis de mieux cibler nos
interventions. L'enquête je suis toujours à cette
enquête sur les habitudes de consommation, celle de mars 1988
cette enquête-là a donné certains résultats.
Certains chapitres... Dans un premier volume, on a pu constater les principaux
problèmes de consommation; le deuxième a examiné neuf
pratiques commerciales; le troisième volume de cette
enquête-là, c'était sur les comportements d'achat des
consommateurs, et le quatrième volume, c'était sur la
combativité des consommateurs.
En ce qui concerne l'étude sur les problèmes d'adaptation
des nouveaux immigrants, qui est un engagement de février 1992, cette
étude-là se fait en collaboration financière. Le montant
qui est alloué, ce sont des montants qui nous proviennent du
ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration. C'est
dans le cadre du Fonds d'initiative du ministère des Communautés
culturelles. Cette enquête-là vise à mesurer de quelle
façon les nouveaux arrivants s'impliquent ou évoluent au niveau
de la consommation au Québec. Une personne qui est ici depuis 15 ans,
est-ce que son comportement a modifié... Est-ce qu'elle s'est
adaptée, comme consommateur, à la société
québécoise? Quelqu'un qui est ici depuis cinq ans, comment elle
s'est adaptée? Et les nouveaux arrivants, je ne peux pas vous donner de
résultats. On est en cours de cette enquête actuellement. Mais les
montants proviennent du Fonds d'initiative du MCCI.
Mme Caron: Concernant le sondage de 1988, je comprends que ce
sondage-là vous a permis d'orienter les objectifs de l'Office, d'essayer
d'apporter réponse aux besoins qui ont été exprimés
lors de ce sondage-là. Puisque vous avez fait la comparaison avec 1977,
c'est-à-dire après 10 ans, est-ce que, effectivement, le
comportement des consommateurs québécois avait
véritablement changé, tant du côté de la
combativité et des démarches, dans les besoins d'information?
Est-ce qu'il y avait vraiment des écarts importants?
Mme Bédard (Marie): Les enquêtes nous
démontrent que oui, il y a des modifications au comportement des
consommateurs. On apprend aussi par ces enquêtes-là que les
aînés dénoncent moins souvent une situation, un
problème de consommation. Mais, quand ils décident d'entreprendre
une démarche pour régler le problème, ils vont jusqu'au
bout. Us le règlent le problème. L'enquête démontre
également que les jeunes parlent fort plus souvent, dénoncent
peut-être facilement, mais ils laissent tomber très rapidement.
Ils ne se rendent pas jusqu'au règlement. Ils n'entreprennent pas les
démarches pour régler le problème. Il y a des
données qui viennent confirmer ça et ça nous a permis...
On tente de voir un peu plus loin auprès des jeunes pourquoi ils
n'entreprennent pas de démarches pour régler le problème,
notamment.
Mme Caron: Est-ce pour ça qu'il y a eu, à un moment
donné, la publicité pour demander aux gens de porter plainte, que
c'était payant de porter plainte, qu'il fallait porter plainte?
Mme Bédard (Marie): L'enquête nous
révèle aussi, d'après les résultats des
médiations qu'on a, que sept fois sur dix, lorsqu'on porte plainte, le
problème se règle. Alors, justement, nos campagnes d'information,
nos campagnes d'éducation sont orientées par ce
sondage-là. Osez vous plaindre, ça porte fruit. Et aussi:
laissez-moi réfléchir. Ce sont des campagnes qui émanent
de ces sondages-là.
Mme Caron: Puisque vous avez parlé des aînés,
j'avais prévu poser la question un petit peu plus tard, mais je pense
que je vais la poser immédiatement, M. le Président. Concernant
l'engagement volontaire pour la vente itinérante des
préarrangements funéraires, on se souviendra que, lors de
l'étude des crédits, le 21 avril 1993, on nous a confirmé,
et les dernières paroles du
ministre sur le sujet étaient à l'effet que l'engagement
volontaire avait été signé, serait confirmé par
décret, que l'Office devait envoyer ce décret. La
présidente, Mme Bédard, avait même précisé:
au début de semaine. Nous avons effectivement vérifié
à quelques reprises, autant au ministère qu'auprès de
l'Office de la protection du consommateur pour savoir quand le fameux
décret serait effectivement en vigueur. Et, à notre connaissance,
il n'était toujours pas déposé. Est-ce que le ministre a
de l'information pour nous dire quand le décret doit être
déposé?
M. Rémillard: M. le Président. Mme la
députée souligne une belle réalisation dans ce domaine
spécifique des préarrangements funéraires, parce que nous
avons pu, par ce moyen d'engagement volontaire, en arriver à une
solution dans ce sujet qui, d'une part, nous amenait à protéger
un service qui doit être offert à toute la population des
personnes âgées, comme au niveau de l'ensemble de la population.
Et, d'autre part, faire en sorte que ce service puisse être offert avec
un maximum de protection du consommateur, oui, mais aussi avec tous les
éléments de décence que ça peut vouloir dire dans
différentes circonstances.
M. le Président, on a eu l'occasion d'en parler à
plusieurs reprises et, finalement, on se souvient que nous avons pu, avec la
loi sur l'engagement volontaire que nous avons fait voter par
l'Assemblée nationale, en arriver à une entente avec l'ensemble
du milieu pour qu'il y ait des règles, un code d'éthique, une
façon de faire qui soient respectés par tous les gens du milieu,
tous les gens d'affaires du milieu et, par conséquent, ça
signifie que ces engagements ont force de loi. Pour que cet engagement puisse
s'étendre à l'ensemble des intervenants partout au Québec,
nous avons donc décidé qu'il y aurait décret.
Le décret a été fait et prépublié le
21 juillet 1993, et il a été signé aussi le 1er octobre
pour sa mise en vigueur. Donc, M. le Président, c'est dans un avenir
prochain que ce décret sera en vigueur, mais je dois dire que d'une
façon générale, ce qu'on me dit, c'est que, partout sur le
territoire québécois, il y a respect de cette entente que nous
avons faite. Donc, le décret va venir sceller l'entente, mais l'entente
existe déjà. Je tiens à mentionner, M. le
Président, que nous n'avons pas eu de commentaires qui ont
été formulés, il n'y a pas eu de mémoires qui nous
ont été présentés suite à la publication
dans la Gazette officielle du Québec, ce 21 juillet dernier, de
l'engagement volontaire.
C'est donc dire que l'ensemble du milieu est satisfait et aussi les
milieux touchés de consommateurs sont satisfaits de cet engagement
volontaire.
Mme Caron: Alors, plus précisément, M. le
Président, parce que vous...
Le Président (M. Gautrin): Sur cet engagement? (15 h
40)
Mme Caron: Toujours sur cet engagement. Le Président
(M. Gautrin): Merci.
Mme Caron: Parce que vous comprendrez que pour l'Opposition
officielle, le dossier n'est pas clos encore. Le décret n'est toujours
pas en vigueur. Et c'est évident que la force de l'engagement
volontaire, c'était de pouvoir l'étendre par décret
à l'ensemble, parce qu'on sait que les problèmes qui existent,
existent toujours par de nouvelles compagnies qui se forment et qui ne
respectent pas, à ce moment-là, l'engagement volontaire qui est
déjà signé.
Alors, est-ce que le ministre peut nous dire précisément
quand le décret sera en vigueur parce que, au moment où nous
avons fait l'étude des crédits, en avril 1993, on nous laissait
entendre que ce serait quand même assez rapide. Nous sommes
présentement le 21 octobre, donc, plusieurs mois plus tard, et nous
sommes toujours en attente de l'entrée en vigueur. Est-ce que le
ministre a des précisions sur l'entrée en vigueur?
M. Rémillard: Je veux simplement préciser, M. le
Président, que nous sommes en attente du décret, c'est vrai, mais
je mentionnais tout à l'heure que le décret ne va finalement que
confirmer légalement une entente qui, présentement, s'applique.
Le problème, il est réglé. Même ceux qui ne l'ont
pas signé respectent l'engagement. Il n'y a personne qui ne respecte pas
l'engagement. Si vous avez un cas, je pense que je serais très
intéressé à le savoir.
Maintenant, le décret, c'est une question de jours, une question
strictement technique, la prépublication a été faite.
Alors, c'est une question de jours.
Mme Caron: Je vous remercie, M. le Président. Le
Président (M. Gautrin): Merci.
M. Rémillard: Si vous me permettez, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui, oui, brièvement,
parce qu'on a encore d'autres engagements.
M. Rémillard: Oui, mais simplement pour informer les
membres de cette commission, M. le Président, cette technique des
engagements volontaires qui nous permet de régler des problèmes
de consommation en faisant en sorte qu'il y ait accord, dans le milieu, entre
commerçants, entre consommateurs, sans qu'on soit obligé de
s'adresser aux tribunaux, donc, c'est la méthode que nous favorisons, M.
le Président, parce qu'il s'agit d'un rôle de conciliateur que
joue l'Office de protection du consommateur. Et je veux leur rendre hommage,
ils le font très bien.
Et dans ce cas-là, M. le Président, depuis cette loi que
nous avons déposée, donc, qui précise et
concrétise, je dirais, cet engagement volontaire, je suis
particulièrement heureux de constater que la formule a servi dans
le sujet des préarrangements funéraires oui, mais aussi en ce qui
regarde tout le commerce automobile et, en particulier, GM.
Je le souligne, M. le Président, parce que c'est très
intéressant. L'Office a fait une entente avec GM sur la base de
l'engagement volontaire. Et vous savez que ça nous permet de faire une
entente avec un intervenant commerçant sans qu'il y ait plainte. Alors,
donc, il n'y avait pas de plainte, vraiment, mais il y avait des interventions
et nous avions quand même plusieurs consommateurs, qui ne se plaignaient
peut-être pas formellement mais qui nous disaient: écoutez,
lorsqu'on achète une voiture d'occasion, pour le transfert de garantie,
on est obligés de payer. Alors, là, avec GM, l'entente a
été faite. Et ces frais sont assumés par la compagnie.
Alors, on a quelque chose de très intéressant pour le
consommateur et on espère que les autres compagnies avec lesquelles nous
sommes en discussion pourront aussi suivre dans la même voie. Je vous
donnais cet exemple, M. le Président, pour montrer à quel point
l'Assemblée nationale travaille bien en passant de bonnes lois. Il n'y a
pas de mauvais consommateurs et il n'y a pas de mauvais commerçants. Il
y a de bons consommateurs et de bons commerçants.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le ministre. Alors,
je considère...
Mme Caron: Peut-être...
Le Président (M. Gautrin): II n'est pas
vérifié, votre...
Mme Caron: Peut-être juste une dernière petite
question puisque le ministre en a parlé...
Le Président (M. Gautrin): Mini! Une sous-mini
question!
Mme Caron: Est-ce que vous avez l'intention d'étendre par
décret cet engagement volontaire que vous avez réussi avec
GM?
M. Rémillard: C'est plus difficile parce que les
situations peuvent varier d'une compagnie à l'autre. Ce que nous tentons
plus de faire pour le moment, c'est d'être en discussion avec les
différentes compagnies et je n'exclus pas la possibilité de
procéder par décret, mais de voir les cas particuliers si un
décret est possible dans de telles circonstances.
Le Président (M. Gautrin): Merci! Alors, je vous
rappelerai que c'est un engagement sur Éconosult sur un sondage sur les
habitudes de consommation des Québécois qui est
vérifié, si j'ai bien compris. Merci.
Mme Caron: Oui, M. le Président.
Septembre
Le Président (M. Gautrin): L'engagement suivant est un
achat de fournitures informatiques: 480 000 $, qui vient de septembre 1988.
Mme Caron: Oui, M. le Président.
Alors, c'est un contrat négocié, et le fournisseur est la
Direction générale de l'informatique, ministère des
Communications.
Lorsqu'on regarde l'ensemble des engagements financiers, on
s'aperçoit évidemment qu'au niveau de l'informatique, à
plusieurs reprises, on retrouve des contrats avec le ministère des
Communications. Alors, ma question est évidemment à l'effet:
est-ce qu'il y a uniquement au niveau de l'Office de la protection du
consommateur que vous négociez ce contrat-là ou si ça fait
partie d'un contrat plus global qui englobe l'ensemble de l'informatique au
niveau du ministère de la Justice ou si c'est des contrats particuliers
uniquement pour la Protection du consommateur?
M. Rémillard: C'est strictement pour l'Office. Mme
Caron: Strictement pour l'Office.
M. Rémillard: Lorsque le ministère de la Justice
négocie ses contrats d'informatique, c'est complètement
différent.
Mme Caron: II a été question, M. le
Président, de la disparition possible du ministère des
Communications. Sous cet aspect-là, est-ce que...
Le Président (M. Gautrin): ...des dépenses de
l'État.
Mme Caron: Est-ce que tout ce qui a trait... Parce qu'il n'y a
pas que l'Office, il y a, disons, plusieurs organismes gouvernementaux, il y a
plusieurs ministères qui ont des services en informatique avec le
ministère des Communications. Est-ce que ces services-là seraient
rendus par un autre ministère ou vous souhaitez plutôt que ce
soient des contrats dans le privé?
Le Président (M. Gautrin): Approvisionnements et
Services.
M. Rémillard: Alors, M. le Président,
évidemment, ce n'est pas une question à laquelle il m'est facile
de répondre parce que ce n'est pas à moi à décider
quel sera le rôle des différents membres du gouvernement.
Ce que je peux dire, c'est que, si le ministère des
Communications devait quitter, il se peut fort bien que ce soit le
ministère des Approvisionnements et Services qui ait une telle
responsabilité. Il se peut, mais ça dépendra,
évidemment, du premier ministre, à décider qui aura ces
responsabilités. (15 h 50)
Mme Caron: Au niveau des coûts, M. le Président,
est-ce que, effectivement, les coûts sont moindres lorsque le fournisseur
est le ministère des Communications que si c'étaient des contrats
par soumissions publiques, par exemple?
M. Rémillard: M. le Président, je crois que la
philosophie qui existe derrière tout ça, c'est de faire en sorte
qu'il y ait un organisme gouvernemental qui puisse faire le point, et entre
autres, lorsqu'on parle d'informatique, on parle d'une technologie qui est
tellement en évolution qu'on ne dépense pas des millions de
dollars aujourd'hui pour quelque chose qui serait démodé demain.
Alors, c'est une première donnée. La deuxième
donnée est de pouvoir avoir ces appareils au meilleur coût
possible. Alors, c'est ce qui a guidé le gouvernement depuis plusieurs
années à donner à un ministère la
responsabilité de faire le point sur l'évolution technologique
informatique et de faire en sorte aussi que les besoins des ministères
et organismes puissent être comblés avec une
référence générale à un point des services,
ce qui nous permet donc de négocier et d'avoir souvent de meilleurs
prix. Mais, M. le Président, je reviens à ce que je disais tout
à l'heure, je ne peux pas savoir quelle sera la volonté du
premier ministre de confier à un autre organisme, un autre
ministère, cette responsabilité, mais je crois qu'elle va
appartenir certainement à quelqu'un qui fait partie du gouvernement.
Mme Caron: Merci,
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, l'engagement est
vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. J'avais donc un autre
engagement de 25 000 $, c'est ça? pour un programme 7 pour le
«Guide des jouets». Ça va pour vous?
Mme Caron: Oui, M. le Président, j'aurais peut-être
une question.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
Mme Caron: Le «Guide des jouets 1989» a
été réalisé par l'Association des consommateurs du
Québec, et ce montant-là a donc été... Est-ce que
c'était un montant additionnel à la subvention que l'Association
des consommateurs du Québec avait reçue au cours de
l'année 1988, qui était d'un montant de 90 000 $? Est-ce que ce
montant de 25 000 $ s'est additionné à l'Association des
consommateurs du Québec?
M. Rémillard: Alors, on me dit, M. le Président,
que oui, c'est un montant additionnel.
Mme Caron: Depuis, le «Guide des jouets» a
été produit à chaque année. Est-ce qu'il n'est plus
sous la responsabilité de l'Association des consommateurs du
Québec?
M. Rémillard: Alors, on me dit qu'il l'est encore, et je
vais demander à Mme Bédard de vous donner...
Mme Caron: Parce qu'on ne retrouve pas cet engagement-là
à chaque année par la suite.
Le Président (M. Gautrin): En temps et lieu, quand
ça viendra.
Mme Caron: Non, tout de suite, ça va être
réglé.
M. Rémillard: M. le Président, si vous me
permettez, je voudrais vous demander la permission pour que Mme Bédard
puisse répondre à la question de Mme la
députée.
Mme Bédard (Marie): Alors, le «Guide des
jouets» on le retrouve, je crois, jusqu'en 1990 ou 1991 dans les
engagements. Il est encore sous la responsabilité de l'Association des
consommateurs, l'ACQ, mais, depuis deux ans, Protégez-vous a un
objectif d'autofinancement. Donc, les crédits qui sont alloués
pour le «Guide des jouets», ça provient des abonnements. Ce
ne sont plus des budgets gouvernementaux qui sont affectés à la
production de ces guides-là, tout comme les dossiers des pigistes et
tous les dossiers de rédaction.
Mme Caron: C'est pour ça qu'on ne le retrouve plus dans
les dernières années.
Mme Bédard (Marie): On ne retrouve plus les dossiers
Protégez-vous dans les contrats.
Mme Caron: Je vous remercie.
M. Rémillard: II faut dire, M. le Président, si
vous me permettez, que le «Guide des jouets» est très bien
fait. C'est un succès chaque annéee; les gens attendent le
«Guide des jouets» et c'est encore très attendu. Ça
va être publié quand? C'est au mois de novembre?
Mme Bédard (Marie): Oui, le 28. La semaine prochaine.
M. Rémillard: La semaine prochaine. Alors, c'est la
semaine prochaine qu'on va avoir le «Guide des jouets» qui est
publié dans Protégez-vous. Et ce qui est
intéressant, c'est de voir que le tirage de Protégez-vous
augmente substantiellement dans ses ventes au kiosque. Donc, c'est un grand
succès. C'est bien fait, et je veux féliciter toute
l'équipe qui y participe, l'équipe de Protégez-vous
d'ailleurs qui fait un travail remarquable et particulièrement en ce
qui regarde, à la veille de la période des fêtes, ce
«Guide des jouets».
Mme Caron: M. le Président, je suis parfaitement en accord
avec le ministre sur ce sujet-là.
Le Président (M. Gautrin): Merci. C'est bien, c'est
bien.
Mme Caron: C'est effectivement extrêmement bien fait,
toujours très attendu, et on a avantage à le consulter pour faire
de bons achats. C'est pour ça que je m'inquiétais de ne pas
retrouver les montants, et je me disais: il est pourtant quand même
publié.
Le Président (M. Gautrin): Votre question.
Mme Caron: Alors, pour vous rassurer M. le Président, nous
allons passer à travers notre mission...
Le Président (M. Gautrin): N'ayez crainte, on va le faire,
je vais...
Mme Caron: ...parce que certains points reviennent, vous allez
voir, vont revenir dans à peu près chaque année. Donc, les
questions seront posées.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, on s'entend sur le
«Guide des jouets». C'est vérifié, merci. Alors,
maintenant, j'ai des subventions de 719 300 $, dont les 90 000 $ dont vous avez
parlé tout à l'heure, qui étaient dans l'annexe A.
Mme Caron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, il y a peut-être
une ACEF quelconque que vous voulez questionner?
Mme Caron: Non, M. le Président. Peut-être juste une
simple petite question concernant les subventions. Lorsqu'on regarde les
montants qui sont présentés lors de l'étude des
crédits, et on va prendre l'année 1988, puisque c'est cette
année-là que nous avons devant nous...
Le Président (M. Gautrin): Oui.
Mme Caron: ...lors de l'étude des crédits, les
montants qui étaient entendus dans l'étude des crédits,
c'étaient 724 300 $. Par contre, les montants qu'on retrouve dans les
engagements financiers sont de 719 300 $, et c'est ce qu'on retrouve,
là, régulièrement, pour toutes les autres années.
Les montants qui sont annoncés dans l'étude des crédits
sont toujours supérieurs un peu, légèrement
supérieurs à ceux qu'on retrouve dans les engagements financiers.
Alors, est-ce que le ministre pourrait nous expliquer la raison qui fait que,
finalement, ces montants-là ne sont jamais les mêmes et sont
légèrement inférieurs? Certaines années, on pourra
y revenir, sont quand même assez différentes.
M. Rémillard: Alors, il y a tout l'aspect aussi
Opération Pub, qui doit être pris en considération,
et je vais demander à Mme Bédard, M. le Président, de
répondre à la question.
Le Président (M. Gautrin): Chère madame.
Mme Bédard (Marie): La différence de 5000 $ entre
le montant qui est inscrit et l'engagement, c'est que ce qui est inscrit dans
le budget de transfert, la majeure partie, c'est pour le budget, le programme
d'aide aux associations de consommateurs, et l'autre partie infime, les 5000 $,
c'est pour l'activité qui s'appelle Opération Pub. C'est une
activité que vous connaissez, je pense. Chaque année, dans les
écoles, on demande aux jeunes d'évaluer la publicité, la
plus informative et la moins informative, et ce montant sert à la
promotion et à la réalisation de l'activité, et à
donner un prix aux classes gagnantes ou aux élèves gagnants.
Alors, c'est ce qui explique la différence.
Mme Caron: Je vous remercie beaucoup. Le Président (M.
Gautrin): Ça va? Mme Caron: Vérifié, M. le
Président. Février 1989
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que tous les engagements
pour le mois de septembre 1988 sont vérifiés? Ils sont
vérifiés pour vous? Vérifiés, merci. Alors, on
passe à mars 1989.
Mme Caron: Février 1989, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Février 1989? Vous avez
raison.
Mme Caron: Oui, M. le Président. Alors, le premier
engagement, en février 1989, c'est une entente de service avec le
ministère des Communications encore, pour les services
téléphoniques. Ce que j'aurais à poser comme question,
c'est tout simplement l'écart qui est quand même extrêmement
important entre...
Une voix: ...
Mme Caron: Moi non plus je n'étais pas là, M. le
Président, mais je dois questionner quand même. Je pense que Mme
la présidente de l'Office...
Une voix: Elle n'était pas là non plus.
Mme Caron: ...va quand même pouvoir nous donner une
réponse, même si elle n'était pas là.
Le Président (M. Gautrin): Allez-y, allez-y, Mme la
députée de Terrebonne, on apprécie beaucoup vos
questions.
Mme Caron: 1987-1988, on parle de 77 533 $, et 1988-1989, de 470
000 $. Donc, il y a quand même un écart assez important entre les
deux années. Alors, j'aimerais qu'on puisse nous expliquer pourquoi.
Est-ce qu'il y a eu des ajouts additionnels? Est-ce qu'on a ajouté de
nouveaux services en région? Qu'est-ce qui est la cause réelle de
cette augmentation de coûts?
M. Rémillard: Mme Bédard pourra apporter des
précisions, M. le Président. (16 heures)
Mme Bédard (Marie): Avant, le budget de l'Office n'avait
pas le poste budgétaire «Communications». Alors, en
1988-1989, on a transféré à l'Office la dépense, le
budget «Communications», téléphonie. Avant,
c'était assumé par le ministère.
Mme Caron: Bien, c'est parce que vous l'avez pareil, le chiffre
pour 1987-1988. Regardez à l'engagement 1.
Mme Bédard (Marie): Attendez un petit peu.
Mme Caron: On nous donne comme montant, en 1987-1988: 77 533
$.
Mme Bédard (Marie): Oui.
Mme Caron: Donc, vous avez vraiment un montant aussi en
1987-1988. Et 1988-1989, le montant est de 470 000 $, ce qui est passablement
plus élevé.
M. Rémillard: Oui, alors, M. le Président, je me
souviens très bien, au niveau gouvernemental, peut-être pas comme
ministre à ce moment-là, mais je me souviens très bien
qu'il n'y avait que certains frais de services que le ministère des
Communications «chargeait», à ce moment-là, aux
ministères. Ensuite, ils ont changé les techniques
administratives, et tous les frais de communications étaient
«chargés» directement à chaque ministère, donc
à chaque organisme aussi. Alors, c'est ce qui explique la
différence.
Mme Caron: C'est ça. Il y a eu un changement au niveau des
frais, là, qui étaient...
M. Rémillard: Des frais de comptabilité. Mme
Caron: O.K. Ça va.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié?
Merci. Maintenant, je passe à l'autre engagement. C'est le procès
type de la MIUF, engagement 2. On a des honoraires d'avocats, assez
dispendieux.
Mme Caron: Ça va, M. le Président. Ça va, je
reviendrai... Mes questions un petit peu plus loin. Ça va revenir.
Le Président (M. Gautrin): Mais, moi... C'est normal,
ça, comme coûts d'avocats, 276 000 $, 216 000 $?
M. Rémillard: Pardon, M. le Président, excusez-moi,
j'étais distrait.
Le Président (M. Gautrin): Je parle de l'engagement 2,
procès causes types de la MIUF, honoraires d'avocats et d'experts: 278
000 $ à MM. McAllister, Blakely, Turgeon; 216 844 $ à Villeneuve,
Pigeon, Clément, Laurendeau et Herbert.
M. Rémillard: Ça doit vous donner le goût de
faire votre cours de droit, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui. J'ai l'impression
que...
M. Rémillard: M. le Président, on se souvient qu'il
s'agit d'une cause célèbre qui n'est pas terminée,
d'ailleurs, puisque nous sommes dans le processus d'appel concernant la
MIUF, jugement qui a été rendu par la Cour supérieure et
qui, maintenant, est porté en appel. Alors, toutes les procédures
qui ont été faites dans ce dossier, du début
jusqu'à maintenant, ont coûté, de fait, très cher.
C'est une cause type, une cause difficile, simplement au niveau des expertises,
et aussi pour le temps que ça a pris. Je pense que c'est une cause qui a
pris plus de six ans, si ma mémoire est bonne. Donc, les frais encourus
ont été considérables. Et le gouvernement s'était
engagé, au tout début, je pense que c'est en 1982 ou en
1983...
Une voix: 1982.
M. Rémillard: En 1982, le gouvernement s'était
engagé à assumer les frais pour les gens qui voulaient poursuivre
en dommages-intérêts en ce qui regarde, donc, l'utilisation de la
MIUF, qu'on l'a appelée. C'est comme ça que le ministère
de la Justice et l'Office de la protection du consommateur étaient les
organismes responsables de ce dossier au niveau gouvernemental.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que je peux vous poser
une question? Au lieu de vous poser la question à chaque fois: La somme
totale des dépenses que ça a coûté, jusqu'à
maintenant, c'est combien?
M. Rémillard: Je peux vous dire que, jusqu'à
maintenant... 7 431 300 $. Et ce n'est pas terminé.
Le Président (M. Gautrin): Alors, est-ce que c'est
vérifié comme engagement?
Mme Caron: Vérifié.
Mars
Le Président (M. Gautrin): Merci, c'est
vérifié. Mars 1989. Deux contractuels pour les magazines
Protégez-vous et Protect Yourself. Est-ce que c'est
vérifié, engagement 1?
Mme Caron: M. le Président, concernant les contractuels
pour les deux magazines; à ce jour, il y a un magazine qui a disparu
maintenant, qui n'existe plus, c'est-à-dire que Protect Yourself
n'existe plus. Et, pour Protégez-vous, on ne le revoit pas
dans les autres engagements financiers, on va le revoir à une seule
reprise, je pense, on ne voit plus de contractuels, on ne voit plus de montants
pour les contractuels. Ce sont donc des permanents qui sont à
Protégez-vous?
M. Rémillard: Mme Bédard peut répondre, M.
le Président, avec votre permission.
Le Président (M. Gautrin): Mme Bédard.
Mme Bédard (Marie): II y avait des contractuels qui
étaient engagés pour Protect Yourself parce que
c'était une activité qui était considérée
comme temporaire, qui n'était pas permanente, donc on n'engageait pas
d'employés de la fonction publique ni d'occasionnels.
À Protégez-vous, il y a trois permanents, trois
personnes de la fonction publique qui sont là. Il faut dire que les
salaires des trois employés de Protégez-vous, donc des
trois employés de la fonction publique, sont remboursés au
Trésor. Donc, tout ça dans le défi, l'objectif
d'autofinancer le magazine Protégez-vous.
Mme Caron: On se parle de quel montant?
Mme Bédard (Marie): Mon Dieu, c'est autour de 160 000
$.
Mme Caron: Pour les deux contrats que nous avons devant nous,
est-ce que les deux étaient employés pour Protect Yourself,
comme vous sembliez l'indiquer, ou si vous aviez aussi un contractuel qui
était à Protégez-vous, en 1989?
Mme Bédard (Marie): Les employés excusez
c'étaient deux employés affectés au magazine
Protect Yourself.
Mme Caron: Donc, au niveau de l'engagement, on aurait dû
lire: Pour le magazine Protect Yourself, finalement. Ce n'était
pas aussi pour Protégez-vous.
Mme Bédard (Marie): Oui, effectivement.
Mme Caron: Trois permanents, le salaire, environ 160 000 $, vous
nous avez mentionné?
Mme Bédard (Marie): Oui.
Mme Caron: C'est quand même des montants
appréciables. Est-ce que c'est l'unique tâche? Ils sont
affectés uniquement à la création de
Protégez-vous?
Mme Bédard (Marie): Ils sont affectés uniquement
à la confection, à la rédaction, oui, à la
confection, à l'édition de Protégez-vous, et, dans
ça, on parle des tests, de la rédaction, de l'impression, de
l'administration, des abonnements, des 145 000 abonnés de
Protégez-vous. Alors, c'est une... Les gens qui travaillent
à Protégez-vous ont une obligation qu'on n'a pas
tous mais, la date de tombée, le 16 de chaque mois, le magazine
doit être mis à la poste. Ce n'est pas le 22 ou le 27, là,
c'est... Alors, on travaille également avec des pigistes, mais ces
gens-là sont affectés uniquement à
Protégez-vous.
Mme Caron: Oui, j'avais visité, d'ailleurs, et j'avais
trouvé ça passablement impressionnant. Est-ce qu'il n'y a que ces
trois personnes-là ou s'ils doivent faire appel, à l'occasion,
à d'autres contractuels ou est-ce qu'il y a d'autres personnes qui
travaillent pour la sortie de Protégez-vous, à temps
partiel?
Mme Bédard (Marie): II y a d'autres personnes qui
travaillent pour le magazine, pour la réalisation du magazine. Il y a
quelques pigistes qui travaillent pour le magazine, comme dans tout magazine,
et il y a d'autres personnes qui sont affectées aux tests. C'est une
équipe d'environ 10 personnes. Ces employés-là
outre les trois qui sont des membres de la fonction publique sont des
employés du magazine Protégez-vous, donc qui sont payés
par les abonnements.
Mme Caron: Donc, c'est pour ça qu'on ne les retrouve pas
nulle part dans les engagements financiers.
Mme Bédard (Marie): On ne retrouve pas ça. Non,
non. Ces gens-là ne sont pas des employés de l'État, mais
sont recrutés selon les mêmes... Et les salaires, c'est selon les
mêmes normes que la fonction publique.
Mme Caron: Je vous remercie. M. Rémillard: M. le
Président. Le Président (M. Gautrin): Oui, M. le
ministre.
M. Rémillard: Puisque nous parlons de
Protégez-vous, j'aimerais mentionner que nous sommes à
travailler avec l'équipe de Protégez-vous sur un projet
qui me tient particulièrement à coeur, et c'est celui de mettre
un encart, à un moment donné, dans une des éditions de
Protégez-vous pour informer la population, le public, des
avantages de la situation juridique du nouveau Code civil. Il y a, dans le
nouveau Code civil, plusieurs dispositions, M. le Président, qui
concernent les consommateurs recherchant toujours ce plus juste
équilibre entre le consommateur et le commerçant. Et, M.
le Président, il y a là des clauses qui sont nouvelles et qui
vont permettre d'avoir une harmonie de relations plus évidente, je
dirais, entre le commerçant et le consommateur. (16 h 10)
Par exemple, pour la première fois, M. le Président, dans
le nouveau Code civil, nous définissons ce qu'est un contrat de
consommation. Il y aura un contrat de consommation. Il y a aussi un contrat
d'adhésion. Et, dans ces contrats de consommation et dans ces contrats
d'adhésion... Un contrat d'adhésion, M. le Président,
c'est ce contrat où vous ne pouvez pas négocier certaines
clauses; elles vous sont imposées. Donc, vous êtes captif, comme
cocontractant, vous êtes captif; vous n'avez pas le choix. Donc, il faut
protéger, à ce moment-là, le cocontractant qui a à
subir cette situation, et le Code civil permet différentes situations
où on pourra annuler une clause ou l'ensemble du contrat. Et là,
on parle des clauses illisibles ou incompréhensibles. Je crois que c'est
un élément qui est très important. Les petites clauses
qu'on met en bas des contrats, puis qu'on a de la misère à lire.
On n'y a pas porté attention parce que c'est en tout petit ou bien c'est
dans le coin à gauche, bien loin. Les clauses incompréhensibles:
c'est écrit dans un jargon technique, on ne peut rien comprendre. Les
clauses abusives...
Le Président (M. Gautrin): C'est comme les lois.
M. Rémillard: Pardon?
Le Président (M. Gautrin): C'est comme les lois.
M. Rémillard: C'est comme certaines, peut-être
certaines, mais il n'y en a plus maintenant, M. le Président. On
légifère beaucoup mieux maintenant.
Les clauses abusives, M. le Président, et ce qu'on appelle aussi
des clauses externes: vous signez un contrat, et ça vous renvoie, par
une toute petite clause, en bas de la page, on vous renvoie dans un autre
document qui existe ailleurs.
Alors, c'est des dispositions, je tiens à le mentionner, M. le
Président, parce que je pourrais parler aussi de toute la question de la
responsabilité du fabricant, la responsabilité aussi de
l'architecte, de l'ingénieur, de l'entrepreneur. Lorsque vous achetez
une maison neuve, lorsque le consommateur achètera une maison neuve ou
un appartement neuf, il y a une protection maintenant. L'entrepreneur devra lui
faire passer tout d'abord un contrat préliminaire, qui pourra être
annulé.
Alors, M. le Président, c'est des exemples, et cet
exemple-là, en particulier, combien de fois, à un moment
donné, un consommateur peut avoir le coup de foudre parce qu'il a
finalement l'impression qu'il a trouvé la maison de ses rêves ou
l'appartement de ses rêves. il n'a peut-être pas les moyens
financiers pour se le payer, mais pouf! il signe. le lendemain, il trouve
ça un peu plus difficile. alors, on donne la possibilité
d'annuler le contrat dans les 10 jours, à la condition qu'il y ait une
pénalité qui ne peut pas être supérieure à
0,5 %. mais ça va permettre une plus juste protection et du consommateur
et du commerçant. s'il fait une vente, puis l'acheteur n'est pas capable
de payer, à un moment donné, il va avoir des
problèmes.
Alors, M. le Président, ce que je voulais dire... Et je pourrais
mentionner plusieurs autres dispositions du Code civil qui sont là pour
établir un meilleur équilibre en matière de consommation.
M. le Président, nous travaillons donc avec l'équipe de
Protégez-vous pour qu'il y ait cet encart qui puisse être
distribué de la façon la plus large possible pour informer la
population de ce nouveau Code civil et de toutes ses dispositions pertinentes,
pour que le 1er janvier, lorsque le Code civil sera en application, la
population puisse être informée de ce que contient ce nouveau Code
civil.
Le Président (M. Gautrin): Alors, merci. C'est
correct?
Mme Caron: Évidemment, M. le Président, pour avoir
participé aux travaux du Code civil...
Le Président (M. Gautrin): Vous êtes d'accord.
Mme Caron: ...je vais être parfaitement d'accord pour que
ce soit présenté. Et, s'il peut y avoir un encart dans
Protégez-vous, tant mieux, parce que je pense que ça serait
extrêmement important pour les consommateurs.
Alors, M. le Président, pour cet engagement-là, j'ai une
question de directive à vous poser.
Le Président (M. Gautrin): Oui, bien sûr.
Mme Caron: Comme il semble y avoir eu, selon les explications de
la présidente, une erreur dans le texte et qu'on aurait dû lire
que c'était l'engagement de deux contractuels pour le magazine
Protect Yourself, puisque ce n'était pas pour les deux magazines,
comment doit-on procéder lorsqu'il y a une erreur à ce
niveau-là?
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que c'est bien ce qu'il
fallait comprendre? Il a peut-être travaillé un petit peu pour
l'autre.
Mme Bédard (Marie): Effectivement, ce n'était que
pour le magazine Protect Yourself.
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous allez faire la
correction?
Mme Bédard (Marie): Oui, on corrigera.
Le Président (M. Gautrin): On amende. Vous
êtes d'accord sur la correction à faire? Merci. Alors, vous
prenez note de la correction que dans l'engagement 1, stipulé
02-170097-01, à ce moment-là, on biffe les mots
Protégez-vous et magazines devient au singulier. Et ça
devient «le magazine Protect Yourself». C'est ce que vous
voulez? Merci. Alors, l'engagement est vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Je passe à l'engagement
2. C'est encore la MIUF une fois de plus.
Mme Caron: Oui. Alors, M. le Président, je voudrais poser
une question concernant l'engagement de la MIUF. On va voir à plusieurs
reprises... On ne l'avait pas dans l'engagement précédent et
c'est pour ça que je ne voulais pas poser ma question à l'autre
engagement. Souvent, vous allez avoir un montant, un estimé des
factures, et, par la suite, on va retrouver un autre montant de factures.
Alors, ma question, elle est vraiment globale: Est-ce que, une fois par
année, en mars, vous recevez à chaque année un
estimé des factures et que vous apportez la correction l'année
suivante?
M. Rémillard: Avec votre permission, Mme Bédard
pourrait répondre, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr, cher ami.
Mme Bédard (Marie): Effectivement, c'est bien ça.
Dans un premier temps, il y avait un estimé des dépenses qui
était fait et, suite à ça, les factures arrivaient. Donc,
la dépense était modifiée ou corrigée.
Mme Caron: L'estimé, il était fait par l'Office de
la protection du consommateur ou c'était un estimé que vous
commandiez aux avocats? Parce que c'est assez exceptionnel, je pense, que, dans
les procédures...
Mme Bédard (Marie): Le dossier est exceptionnel aussi. Les
avocats évaluaient le nombre... On évaluait le nombre d'heures
qu'ils pouvaient passer sur ce dossier-là en fonction des tarifs et
c'est comme ça qu'on arrivait à l'estimé des
coûts.
Mme Caron: Bon. Je vais évidemment continuer à
poser certaines questions. Vous vous souviendrez que, lors de l'étude
des crédits, le 21 avril 1993, à ce moment-là, les
coûts pour l'ensemble s'élevaient à 7 349 171 $. Il y a un
ajout, si j'ai pu comprendre tantôt le ministre, un petit montant qui a
été ajouté depuis. À ce moment-là, le
ministre avait mentionné qu'il souhaitait toujours, qu'il essayait d'en
arriver à une situation qui serait équitable et humanitaire. Il
nous disait qu'il avait dit à plusieurs reprises que, pour lui,
c'était important que tous les intervenants essaient de trouver une
solution humanitaire. Ma question, évidemment, sera à savoir si
le ministre aujourd'hui peut nous dire s'il y a eu des développements
à ce niveau-là. Est-ce qu'il y a eu d'autres pourparlers entre
les intervenants concernés pour arriver à proposer un
règlement humanitaire?
M. Rémillard: M. le Président, c'est toujours ma
position de tenter de trouver dans ce dossier-là un règlement que
je peux qualifier d'humanitaire, qui serait équitable pour tout le
monde. Il faut bien prendre en considération que la Cour
supérieure s'est prononcée par un jugement très solide. Il
faut prendre en considération aussi que nous sommes en appel et que les
mémoires des parties seront déposés à la Cour
d'appel au mois de novembre...
Mme Caron: Le 1er décembre?
M. Rémillard: On me dit le 30 novembre.
Mme Caron: Pour le 1er décembre.
M. Rémillard: Pour le 1er décembre, alors, il sera
déposé. C'est donc dire, M. le Président, qu'un processus
judiciaire est enclenché. Comme ministre de la Justice je l'ai
dit, je l'ai répété à plusieurs reprises, je le
répète aujourd'hui je favorise un règlement
humanitaire, c'est évident. Quand vous regardez la somme d'argent
dépensée, c'est-à-dire près de 7 500 000 $, combien
nous aurons à dépenser dans la poursuite de cette cause devant
tous les tribunaux, je me dis qu'il serait intéressant qu'il y ait un
règlement. Mais, M. le Président, je ne peux que souhaiter de
faire un règlement. Je n'ai pas à m'immiscer dans les droits des
parties de procéder devant les tribunaux. Alors, comme ministre de la
Justice, vous comprendrez que je dois être très prudent. J'exprime
une volonté de discussion, mais je ne peux pas forcer les parties
à discuter. Je ne peux pas aller plus loin que ça.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Ça va pour
vous?
Mme Caron: Non, M. le Président. Le ministre nous
réaffirmant à nouveau sa volonté, quelles sont les
démarches très précises et très concrètes,
puisque le ministre a cette volonté donc, lorsqu'on a une
volonté d'obtenir un règlement, il y a certaines démarches
à prendre quelles sont les démarches, à ce jour,
que le ministre a entreprises pour transformer cette volonté en,
effectivement, un règlement?
M. Rémillard: M. le Président, les avocats dans le
dossier... Parce que vous savez, M. le Président, je le mentionne pour
ceux qui ne sont pas avocats, lorsque des avocats sont dans le dossier, une
tierce partie ne peut pas intervenir pour essayer de faire un compromis ou
établir un règlement par dessus la tête des avocats
impliqués. (16 h 20)
Le Président (M. Gautrin): Ah!
M. Rémillard: Alors, je dois quand même me
référer aux intervenants qui sont là, qui connaissent la
volonté du ministre, qui ont même pu discuter avec le
sous-ministre à quelques reprises, à différents niveaux,
et qui doivent prendre aussi leurs responsabilités. Alors, comme
ministre de la Justice, M. le Président, si j'allais directement
intervenir et forcer quelque peu la note, même si le mot forcer est
très fort...
Le Président (M. Gautrin): Non, parce qu'il est
très mauvais, oui...
M. Rémillard: ...simplement si j'allais leur mentionner
cet avis-là, on pourrait m'accuser de forcer et de tordre le bras, et
toute la panoplie de commentaires qu'on pourrait me dire. Alors, j'aime mieux,
M. le Président, que les choses se fassent le plus correctement
possible. Mais les parties savent très bien la position du ministre de
la Justice, et elles ont eu l'occasion de rencontrer les gens du
ministère de la Justice qui la leur ont exprimée, mais je ne peux
pas aller plus que ça.
Et j'ai pris la décision, M. le Président, de pouvoir
aider financièrement les organismes pour aller en appel, après
mûre réflexion, parce que je considérais que, puisqu'on
leur avait donné cette aide pour aller, dans une première
étape, devant la Cour supérieure et que le droit d'appel est un
droit qui fait partie de notre démocratie judiciaire, je me devais,
comme ministre de la Justice, de leur assurer la même aide pour aller en
appel, bien que je considère que le jugement qui a été
rendu par le juge Hurtubise en première instance soit un jugement
très solide. Alors, par conséquent, M. le Président, j'ai
accepté d'aider financièrement les organismes par l'entremise de
l'Office, et c'est comme ça, comme je le mentionnais tout à
l'heure, que les mémoires des différents intervenants seront
déposés en Cour d'appel le 30 novembre prochain au plus tard.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Encore une question?
Continuons.
Mme Caron: Compte tenu, M. le Président, que le dossier
n'est effectivement pas réglé, compte tenu que le ministre semble
nous dire que, au niveau du règlement humanitaire, au moment où
on se parle, il semble y avoir très peu de possibilités, on se
limite à certaines discussions avec le sous-ministre ou certains membres
du ministère c'est peut-être d'ailleurs pour cette raison
que le ministre a décidé de donner les montants , pour aller en
appel compte tenu que ce dossier-là n'est pas terminé,
qu'est-ce qui justifie la décision de ne pas subventionner, cette
année, le seul organisme qui s'occupe du dossier de la MIUF,
c'est-à-dire la Fédération des comités des victimes
de la MIUF, qui recevait 10 000$ par année pour faire fonctionner
l'ensemble des comités des victimes de la mousse d'urée et, pour
la première année, cet organisme ne sera pas subventionné
par l'Office de la protection du consommateur? Alors, compte tenu que le
dossier n'est toujours pas réglé, que les citoyens et les
citoyennes qui ont été victimes de cette
décision-là, finalement, sont toujours en train de recevoir des
demandes pour se désister ^- et d'ailleurs, la très grande
majorité se sont désistés à ce jour et
compte tenu, donc, que le dossier n'est pas terminé, qu'est-ce qui
justifie le fait de ne pas subventionner le seul organisme qui s'occupait de ce
dossier-là?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président, les deux ne sont pas
reliés, en ce sens qu'il y avait une aide financière qui
était donnée à certaines personnes qui étaient
impliquées dans la MIUF. Vous prenez le terme «victime»;
disons que je le mettrais entre parenthèses, mais...
Mme Caron: C'est le nom du comité, M. le ministre. C'est
Fédération des comités...
M. Rémillard: Oui, oui.
Mme Caron: ...des comités de victimes de la MIUF...
M. Rémillard: Oui, oui, je comprends que c'est le nom du
comité, mais, pour ma part, comme ministre de la Justice, je le mets
entre parenthèses, si vous voulez.
Alors, il ne répondait pas aux critères que nous avons
pour les aides financières aux associations, et, par conséquent,
donc, on a dû mettre fin à cette aide. Je vais demander à
Mme la présidente, avec votre permission, M. le Président, de
compléter ma réponse.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, en
complément de réponse.
Mme Bédard (Marie): Alors, depuis le début, on
avait subventionné ce regroupement de personnes, et, l'année
1992-1993, le comité de subventions avait pris la décision que
c'était la dernière année où on subventionnait ce
groupe-là. On avait informé le regroupement que c'était la
dernière année qu'on subventionnait.
Mme Caron: Alors, M. le Président, ça ne me
satisfait évidemment pas comme réponse parce que, oui, vous aviez
informé le comité; d'ailleurs, à l'étude des
crédits, le 21 avril, j'avais lu la lettre que vous aviez fait parvenir
au président, M. Bergeron, l'informant que c'était la
dernière année. Nous avions questionné, à ce
moment-là, à l'étude des crédits. Ce qu'on nous
avait dit, bien, que, là, il n'y avait pas de décision de prise,
à ce moment-là, au moment où on a fait l'étude des
crédits, que les demandes seraient étudiées
ultérieurement. Le ministre nous dit qu'il ne répondait plus aux
critères, qu'il ne répondait pas aux critères. Toutes les
années précédentes, la Fédération des
comités de victimes de la
mousse d'urée du Québec a toujours répondu aux
critères. Quel est le changement majeur qui s'est produit pour que, tout
à coup, cette année, elle ne réponde plus aux
critères?
Mme Bédard (Marie): Je pense que ce regroupement-là
était subventionné est-ce que je peux me permettre
par habitude, parce que l'Office était l'organisme par où
transitait l'argent qui défrayait les honoraires des avocats. Le groupe
avait acheminé, j'imagine il y a plusieurs années, une demande de
subvention à un organisme, à un ministère, et, finalement,
à l'Office, par le biais du programme, il avait été
subventionné, mais, en 1992-1993, on a cessé.
Mme Caron: Vous êtes en train de me dire, Mme la
présidente, que ce groupe-là était
subventionné...
Le Président (M. Gautrin): Vous vous adressez au
président pour parler à la présidente.
Mme Caron: Par habitude.
Le Président (M. Gautrin): Oui, oui, bien sûr, bien
sûr. Alors, oui?
Mme Caron: Les critères, là, pour lesquels ils
étaient retenus, c'était par habitude, parce que, un jour, ils
ont fait une demande, ils ont été acceptés, et, par
habitude, on leur redonne.
Mme Bédard (Marie): C'est un...
Le Président (M. Gautrin): ...qu'on fait par habitude.
Mme Bédard (Marie): Le mot «par habitude»,
non, non, ce n'est pas la bonne expression. Ce groupe-là, compte tenu de
la situation qui existait depuis 1982, on a subventionné... L'Office a
subventionné, par son programme d'aide, cet organisme, et, un jour, le
comité de subventions a décidé que c'était
terminé, ça ne répondait pas aux critères du
programme.
Mme Caron: Quels critères? Parce que, finalement, ce qui
pouvait justifier et non l'habitude, j'espère
c'était que le dossier n'était pas réglé.
Mme Bédard (Marie): Exact.
Mme Caron: Le dossier n'étant pas réglé,
automatiquement, la Fédération des comités continuait
à recevoir des demandes, autant de ceux qui se disaient victimes que des
différents comités. Bon. Quels sont les critères qui font
que, alors que le dossier n'est toujours par réglé, cette
année, on décide que le comité ne répond plus aux
critères? La situation est toujours là, elle existe toujours, et
le groupe était subventionné, donc, parce que la situation
n'était pas réglée. Elle n'est toujours pas
réglée. Qu'est-ce qui justifie que, là, les
critères ne sont plus les bons? (16 h 30)
M. Rémillard: M. le Président, on se souviendra un
peu du contexte de 1982 quand cette affaire de la MIUF a débuté.
Maintenant, après près de 11 ans, on perd peut-être un peu
le contexte dans lequel toute cette histoire de la MIUF se situait. J'imagine
je n'étais pas ministre à cette époque-là
mais j'imagine que, touché par la situation de ces gens qui
avaient certaines prétentions à ce moment-là, qui
prétendaient qu'ils étaient des victimes qui devaient subir
lès torts causés par cette MIUF. Ils ont finalement reçu
de la part du ministre de la Justice, par l'entremise de l'Office de la
protection du consommateur, une subvention pour s'organiser. Au début,
c'était pour s'organiser, pour faire le point, pour voir comment ils
pouvaient agir ensemble, au point de vue action judiciaire. Ensuite, il est
apparu, M. le Président, que ces genres de subventions n'étaient
plus nécessaires, que l'organisation était faite, que ça
progressait et que les gens étaient capables de s'organiser par
eux-mêmes. Il ne faut quand même pas perdre de vue, M. le
Président, qu'on a dépensé plus de 7 500 000 $, ou
à peu près, dans ce dossier jusqu'à présent et que
ce n'est pas terminé. Alors, par conséquent, M. le
Président, je crois qu'on doit comprendre un peu l'évolution de
ce dossier en ce qui regarde les groupes de personnes qui pouvaient être
concernées.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Ça va?
Mme Caron: Non, M. le Président. Écoutez, M. le
Président...
Le Président (M. Gautrin): Mme la députée de
Terrebonne, avec plaisir.
Mme Caron: Moi, je veux bien que le ministre nous réponde
qu'en 1982 il n'était pas là. Mais, en 1990...
Le Président (M. Gautrin): II était là.
Mme Caron: ...il était là. En 1991, il était
là. En 1992, il était là, et on a jugé bon...
Le Président (M. Gautrin): En 1994 et en 1995, il sera
là!
Mme Caron: ...on a jugé bon de subventionner la
Fédération des comités de victimes de la MIUF. Ce n'est
pas, évidemment, le même type d'appels que la
Fédération reçoit. C'est évident que, depuis
l'annonce du jugement, le genre d'appels que la Fédération
reçoit, c'est beaucoup plus des appels sur les désistements.
C'est une autre phase, mais le dossier n'est toujours pas réglé.
Alors, qu'est-ce qui fait la différence entre l'année
dernière et cette année?
M. Rémillard: M. le Président, il y a eu le
comité... On a un comité des subventions qui existe, et ce
comité s'est penché sur cette situation. Sa conclusion a
été très claire. Ils ont dit: Écoutez, ça
regarde maintenant l'administration de la justice. Ça ne regarde pas la
protection du consommateur, et je crois que ces groupes-là n'ont plus
besoin de subventions. Ça a été la conclusion du
comité.
Mme Caron: Mais la Fédération des comités
n'était pas là, elle, pour le ministère de la Justice;
elle était là pour les consommateurs qui, évidemment, se
disaient victimes de la mousse d'urée. La preuve, ils ont
été subventionnés par l'Office de la protection du
consommateur. Il étaient donc dans la bonne catégorie, puisque
l'année dernière, ils étaient dans la bonne
catégorie. La subvention était au bon endroit.
M. Rémillard: Ils peuvent quand même...
Mme Caron: Je n'arrive pas à trouver le critère qui
fait le changement entre cette année et l'année
dernière.
M. Rémillard: Le consommateur n'est pas une victime par
définition, là. À un moment donné, il reste quand
même qu'il faut qu'il démontre qu'il y a une situation.
C'était tout à fait particulier, dans ce cas-là.
C'était vraiment spécifique. C'était strictement, je
crois... Je me permets d'interpréter la façon dont ça a
été vu en 1982, ça a été fait comme un geste
humanitaire. Ensuite, on l'a...
Mme Caron: Oui, mais, en 1992...
M. Rémillard: ...continué après. Je vous dis
qu'on l'a continué après, mais, à un moment donné,
on a dit: Écoutez, bien, coudon, là, c'est terminé. Il y a
un choix. Il y a des choix à faire, et puis on fait le choix. Là,
vous n'en avez plus besoin, tout simplement. Après 10 ans, après
10 ans! En plus, j'ai pris la décision d'aller en appel et de payer tous
les frais en appel. Écoutez, s'il y a des gens qui ne doivent pas se
plaindre parce qu'ils sont bien traités c'est bien dans ce
dossier-là. Trouvez-moi un autre dossier où l'État
dépense plus de 7 500 000 $ pour les aider à procéder dans
leur cause. Je vais vous dire qu'il n'y en a pas beaucoup de
précédents comme ça, dans l'histoire du Québec.
Mme Caron: La question n'est pas à ce niveau-là, M.
le ministre, et vous le comprendrez très bien. Je pense que, lorsqu'on
reconnaît qu'une fédération existe parce qu'il y a un
problème et que le problème n'est toujours pas
réglé, que tout ce que la Fédération reçoit,
c'est un avis à l'effet qu'elle ne reçoit plus de subventions,
qu'il n'y a pas de raison et on n'en a toujours pas plus, cet
après-midi sauf de dire: Avant, je pense qu'on a fait une erreur;
vous étiez subventionnés par habitude. Là, vous n'en
recevrez plus, parce qu'on a décidé d'arrêter l'habitude.
Il ne faut pas oublier que, lorsque les gens hésitent entre se
désister ou non, ils appellent à la Fédération pour
savoir s'ils devraient se désister ou pas. Ils vérifient dans
chacun de leurs comités. D'ailleurs, ils doivent se réunir
samedi. Samedi qui vient, le 23 octobre, la Fédération
réunit l'ensemble des... une quarantaine de comités de partout au
Québec, qui vont se réunir samedi, concernant le dossier qui est
toujours en cour. Si le dossier n'existait plus, si le dossier était
réglé d'une manière humanitaire ou par jugement... Mais
là, il y a encore des désistements, il y a encore des pressions
pour des désistements. Donc, pourquoi on ne les subventionne plus?
M. Rémillard: Oui. M. le Président, il faut faire
deux choses, là. Il faut comprendre que, s'ils ont besoin de se
réunir, et ce, dans le cadre de l'action judiciaire, bien, à ce
moment-là, c'est autre chose. Dans le cadre d'une association qui veut
s'informer sur l'état des circonstances ou des situations ou je ne sais
trop quoi, c'est autre chose.
Lorsqu'on reçoit une aide financière comme association, ce
n'est pas un abonnement. Il faut continuer à correspondre quand
même aux critères. Les critères que nous avons pour donner
des subventions, c'est, entre autres, la formation, l'information,
l'éducation qui est donnée. En fait, je pourrais demander
à Mme Bédard de compléter les autres
éléments qui sont pris en considération. Mais le
comité... c'est le comité des subventions qui regarde ça
d'une façon objective, comme il regarde toutes les demandes de
subvention. Il est arrivé à la conclusion qu'après 10 ans
c'était le temps qu'on dise: Bien là, écoutez, je pense
que c'est terminé. Le ministre n'intervient pas là-dedans. C'est
le comité qui prend sa décision et qui fait ses recommandations
à la présidente de l'Office de la protection du consommateur.
Mme Caron: Les personnes qui ont besoin d'information, justement,
parce que c'est de l'information que la Fédération faisait,
autant concernant les désistements ou concernant aussi les contrats...
Je me souviens très bien d'avoir posé la question, au moment de
l'étude des crédits, concernant certaines informations qui
étaient parues, qui avaient été publiées à
l'effet que, maintenant, les personnes qui vendaient une maison
n'étaient plus obligées de préciser qu'il y avait de la
MIUF dans leur maison, que ce n'était plus nécessaire, et que ce
n'était plus considéré dangereux. À ce
moment-là, la présidente de l'Office m'avait dit qu'elle n'avait
pas reçu de plainte à ce sujet-là, mais on avait vu cette
publication dans un journal. Il n'y a pas eu de vérification. Il y a
plein de personnes qui, à ce moment-là, ont
téléphoné à la Fédération pour savoir
si, effectivement, elles devaient encore le mentionner qu'elles avaient de la
MIUF à l'intérieur de la maison ou si elles n'étaient plus
tenues de le faire. Donc, c'était de l'information qui se faisait.
M. Rémillard: Mais, vous savez, M. le Président, il
y a beaucoup de juristes que je connais qui, maintenant, s'interrogent,
à savoir: Est-ce que c'était la bonne décision pour les
gouvernements? Parce qu'on sait que le gouvernement fédéral a mis
beaucoup d'argent aussi, comme le niveau provincial. Est-ce que c'était
la bonne décision de soutenir ainsi les gens qui se plaignaient en
fonction de l'utilisation de la MIUF?
On remet tout ça en cause parce qu'on voit les
précédents qu'on a créés. Moi, comme ministre de la
Justice, je n'aurai plus le choix de subventionner pour aller en appel, parce
que, dans la mesure où on a pris la décision en première
instance, pour moi, le droit d'appel, il doit suivre. C'est un droit qui est
là. Alors, j'ai donné ce droit-là, mais je ne vous dis
pas, par contre, que, si ça avait été moi qui avais pris
la décision en 1982, j'aurais pris cette décision-là. Mais
là, c'est autre chose. Il y a un précédent, par contre,
qui a été créé.
Peut-être que Mme la députée se souvient à
quel point on a discuté longuement, en commission parlementaire,
lorsqu'on a fait le Code civil, de la responsabilité du fabricant, M. le
Président. J'en parlais encore hier au soir devant la Chambre de
commerce de Trois-Rivières qui m'accueillait si gentiment pour parler du
Code civil. On parlait de la responsabilité du fabricant. On est
arrivés finalement à un article, l'article 1473, après
beaucoup de discussions, beaucoup de discussions. Je me souviens, une fois
qu'on a ajourné, on a dit: Bon, très bien. On va
réfléchir à tout ça, parce qu'on ne s'entend pas.
On va retourner voir nos experts. On va consulter notre monde, puis on va
revenir à la table, puis on va en reparler encore. C'est ce qu'on a
fait. C'est un article qui a été beaucoup discuté.
Finalement, ce que nous avons, dans le Code civil, c'est que le fabricant, il
est responsable des dommages qu'il peut causer, que son produit peut causer,
éventuellement. Mais il aura la possibilité de se disculper de
cette responsabilité dans la mesure où il va démontrer
qu'il n'a pas été négligent dans son devoir d'informer et
qu'il y avait connaissance de l'existence de ce défaut par le
consommateur, ou bien dans la mesure où il va démontrer qu'il a
agi au moment où il l'a fabriqué avec toutes les connaissances de
l'art de cette époque. (16 h 40)
M. le Président, peut-être que, si on avait eu cet
article-là dans notre Code civil, ça aurait été
beaucoup plus simple. Là, ça aurait vraiment réglé
la question, dans le sens que l'État aurait pu se reposer la question
dans un contexte bien différent, à savoir s'il doit financer ou
pas. Mais regardons le contexte. Maintenant que c'est en appel,
évidemment, je veux être prudent parce que je ne veux pas
intervenir dans ce processus judiciaire. Mais ce que je peux dire, c'est que
l'association de consommateurs qui était formée au
début... On peut comprendre qu'au début le gouvernement ait
décidé de les aider. On l'a fait pendant 10 ans, jusqu'en 1992,
mais, en 1992, le comité, qui est complètement indépendant
des subventions, décide que, non, ils ne répondent plus aux
critères. Mais, par contre, nous prenons la décision de payer
tous leurs frais en appel. Alors, M. le Président, je pense que c'est
une situation qui est très équitable.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce que ça
vous satisfait?
Mme Caron: Évidemment, M. le Président, je
comprends qu'au niveau des critères il y a l'information et je
considère que la Fédération continue à faire de
l'information parce que le dossier n'est pas réglé.
Évidemment, le comité est indépendant, mais il est
dépendant aussi des montants qui sont octroyés et on y
arrivera plus loin les montants ont été diminués au
niveau des subventions pour les associations de consommateurs, et je comprends
que l'élimination est surtout...
Le Président (M. Gautrin): II faut vivre selon ses
moyens.
Mme Caron: Mais il faut aussi se donner les moyens de vivre, M.
le Président, et je pense que c'est surtout là-dessus qu'on
devrait réfléchir de ce temps-là. Alors, pour
l'engagement, il est vérifié.
Avril
Le Président (M. Gautrin): Merci, parfait. Et on continue
sur la MIUF, en avril. C'est ça. L'engagement 02-170343-01, ça,
c'est des petits montants: 480 $.
Mme Caron: Au niveau du taux, M. le Président, est-ce que
c'était le taux horaire en vigueur, à ce moment-là, pour
les avocats dans le dossier de la MIUF ou s'il y avait eu certaines ententes au
niveau des taux?
M. Rémillard: Oui, c'est ça. D'abord, il faut
mentionner que c'est des avocats, M. le Président, qui ont
été choisis par les requérants. Ça, il faut le
mentionner. Et on m'informe qu'en 1982 il y avait eu négociation pour le
taux horaire avec les avocats et que c'avait été quand même
des taux convenables. Je ne peux pas vous dire exactement. On m'informe que c'a
été 90 $ l'heure et que c'est encore ce taux de 90 $ l'heure,
alors qu'on sait que le taux horaire permis par le Conseil du trésor,
c'est 100 $.
Le Président (M. Gautrin): Engagement
vérifié? Mme Caron: Vérifié. Mai
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, on passe
maintenant à l'autre engagement. On a changé de mois; on est
rendus en juin, et on a un engagement sur l'obtention de services informatiques
pour l'année 1989-1990. Moi, j'aurais des questions à poser.
Mme Caron: Vous pouvez y aller, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, si je remarque
bien, pour l'année 1988-1989, pour les services informatiques, vous avez
dépensé 480 000 $.
M. Rémillard: M. le Président... Le
Président (M. Gautrin): Oui.
M. Rémillard: ...puis-je vous demander où vous en
êtes?
Le Président (M. Gautrin): Alors, je suis au mois de
juin...
Mme Caron: Mai 1989, en mai...
Le Président (M. Gautrin): Mai 1989. Pour moi, c'est en
juin 1989, dans mon cahier à moi.
Une voix: Vous n'êtes pas dans le bon cahier.
Mme Caron: C'est parce que vous avez toujours la page couverture
qui vous donne le mois suivant.
Le Président (M. Gautrin): Oui, mais, justement...
Mme Caron: Mais, quand vous tournez la page, vous regardez en
haut, c'est 89/05.
Le Président (M. Gautrin): Alors, il a été
déposé en juin 1989, mais il s'est fait en mai 1989. C'est ce
qu'on me dit.
Mme Caron: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Alors, c'est l'engagement
02-170787-01. Obtention de services informatiques pour l'année
1989-1990: 345 000$. Je répète, l'engagement 02-17010787-01.
Une voix: C'est quoi, la question?
Le Président (M. Gautrin): Bien, la question, attendez un
instant, est-ce que vous avez trouvé... Ma question, c'est: Vous avez
eu, sur une année, une diminution des services informatiques. Vous avez
couvert quoi avec ces services informatiques? Pourquoi il y a eu une
diminution? Qu'est-ce qui a été couvert la première
année à 480 000 $? Il y a eu une diminution, actuellement, de 135
000 $.
M. Rémillard: C'est ce qu'on appelle une question
plantée, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Pas du tout!
Une voix: Moi, je pense que oui.
Le Président (M. Gautrin): Non, mais je recherche, moi,
les dépenses d'informatique dans le gouvernement. Bien souvent, j'ai
trouvé qu'on dépensait trop sur les questions d'informatique
je ne dis pas dans ce cas-là mais, souvent, j'ai
remarqué dans d'autres engagements financiers qu'il y avait une certaine
tendance à dépenser beaucoup sur l'informatique. Alors, on a
dépensé quoi là-dedans?
M. Rémillard: Avec votre permission, je vais demander
à Mme Bédard de répondre à votre question.
Le Président (M. Gautrin): Avec plaisir.
Mme Bédard (Marie): La diminution des coûts de ce
service-là... Il faut dire que ces services informatiques là,
c'est pour la gestion du système des commerçants. Notre base de
données informatique, qui est développée sur un ordinateur
de la Direction générale de l'informatique... Alors, la
diminution s'explique par une...
Le Président (M. Gautrin): Votre base de données
n'a pas diminué.
Mme Bédard (Marie): La base de données n'a pas
diminué, mais ça s'explique par une diminution des coûts,
des tarifs de la DGI.
Le Président (M. Gautrin): Ah! Mme Bédard (Marie):
Alors, voilà.
Le Président (M. Gautrin): Vous me dites que les tarifs de
la DGI ont diminué entre 1988-1989 et 1989-1990. C'est ça?
Mme Bédard (Marie): Oui, exactement, oui.
Le Président (M. Gautrin): Ah bon! Mais je ne l'ai pas vu
dans d'autres engagements financiers, mais...
M. Rémillard: M. le Président, avec votre
permission. ..
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr.
M. Rémillard: Étant donné que votre question
est quand même quelque peu complexe, vous me permettrez de
demander...
Le Président (M. Gautrin): On pourra y répondre
plus tard, si vous voulez.
M. Rémillard: ...à M. Ste-Marie, qui pourrait venir
au bénéfice de cette Assemblée nous donner plus
d'information.
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr.
M. Ste-Marie (Gaétan): C'est que le fournisseur de
services, Direction...
Le Président (M. Gautrin): M. Ste-Marie, je pense que ma
secrétaire me demande...
M. Ste-Marie (Gaétan): Excusez-moi.
Le Président (M. Gautrin): II est important d'obtenir
votre titre exact, pour les fins de l'enregistrement des débats.
M. Ste-Marie (Gaétan): Mon nom est Gaétan
Ste-Marie, je suis à l'Office comme directeur de l'enregistrement et de
la tarification. Et, à l'époque, j'étais directeur de
l'administration.
Chaque fois qu'on requérait les services de la Direction
générale de l'informatique pour utiliser la banque de
données, les estimés de coûts étaient
préparés par le fournisseur de services, c'est-à-dire la
DGI, qui nous indiquait, à partir du volume de transactions et des
tarifs qui étaient en vigueur, quels étaient les coûts
à prévoir. Et, lorsqu'ils nous soumettaient le projet de contrat,
on regardait la possibilité des coûts. Et le coût qui a
été présenté là, c'est le coût qui a
été fourni par la DGI comme étant le coût devant
être payé par l'Office pour l'année. Il y a une
année... Malheureusement, je n'ai pas...
Le Président (M. Gautrin): Vous ne m'expliquez pas
pourquoi ça a diminué.
M. Ste-Marie (Gaétan): On a eu, à un moment
donné, une information de la DGI à l'effet qu'ils avaient
rationalisé leurs opérations et que les coûts de production
étaient moins élevés. Donc, ça nous coûtait
moins cher pour obtenir le même service.
M. Rémillard: M. le Président, moi, je ne m'y
connais pas beaucoup, mais je peux vous dire que je suis allé,
dernièrement, voir combien que ça coûte, un ordinateur: un
Macintosh qui coûtait 4000 $, 4800 $ il y a à peine un an, il est
rendu maintenant à...
Le Président (M. Gautrin): Je m'excuse, ce n'est pas
pertinent là-dessus. Si vous me permettez. Parce que vous parlez des
micros, tandis que, là, ce n'est pas ça du tout. Ils ont
probablement conservé le même appareil, à moins qu'ils
aient eu un achat d'appareils différents.
M. Rémillard: Non, mais ça faisait baisser tous les
tarifs, ça, M. le Président. Je pense que c'est ce qu'essayait de
vous expliquer M. Ste-Marie.
Le Président (M. Gautrin): Je vais regarder dans les
années subséquentes si les tarifs restent les mêmes ou
baissent quand ça arrivera dans les années... Parce que,
là, on est en 1989-1990, on regardera en 1991-1992. Alors, je
réserve mes autres questions pour 1991-1992...
M. Rémillard: ...M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous avez d'autres
questions, Mme la députée, ou d'autres députés?
Mme Caron: Moi, c'était exactement la même question,
M. le Président. Parce que moi aussi, j'avais remarqué qu'il y
avait une baisse assez importante. Alors, j'avais exactement la même
question que vous.
Le Président (M. Gautrin): Alors, c'est la même
réponse et on conserve ça en réserve pour la suite.
M. Rémillard: M. le Président, ça doit
être une bonne chose qu'on essaie de voir... M. Ste-Marie est ici, qu'on
vide cette question-là.
Le Président (M. Gautrin): Alors, est-ce qu'on peut
regarder...
M. Rémillard: Parce que je ne voudrais pas qu'on ait un
blâme parce qu'on a été mauvais gestionnaires. (16 h
50)
Le Président (M. Gautrin): Non, non. Pas du tout. Mais
est-ce qu'on peut regarder l'ensemble? Parce que, moi, je n'ai pas
regardé l'ensemble des... Est-ce qu'on peut regarder l'ensemble des
dépenses que vous avez avec la DGI pour les services informatiques, pour
les années les unes après les autres? Parce qu'il faut que je les
cherche, moi, mais...
M. Ste-Marie (Gaétan): ...M. le Président, c'est
qu'il n'y a eu aucune diminution dans le volume de services, dans l'utilisation
des services de la DGI. Mais la DGI, dans son processus de rationalisation, a
réussi à amoindrir les coûts chargés à ses
clients, dont nous étions. Et, à ce moment-là,
évidemment, les coûts d'analystes, les coûts de gestion de
banques de données, de mémoires, de disques rigides, etc., ont
fait en sorte que nos coûts ont été avantageusement
diminués pour le même service, le même nombre de terminaux
en réseau et le même nombre d'heures d'utilisation des
équipements. Pas de diminution sur la baisse. Et, comme notre banque de
données enregistre des commerçants, il y a accroissement
d'enregistrements des commerçants d'une année à l'autre.
Et je pense que la majorité des ministères clients ont eu le
même avantage de voir une réduction des coûts.
Le Président (M. Gautrin): Ça, c'est
intéressant. Mais est-ce que les années subséquentes,
ça s'est maintenu ou...
M. Ste-Marie (Gaétan): Ça se reflète...
Le Président (M. Gautrin): ...parce que la question que M.
le ministre suggérait, c'est de voir comment ça s'est
passé dans les années subséquentes.
M. Ste-Marie (Gaétan): II y a une courbe qui permet de
voir que la diminution sensible que vous avez constatée, il y a quelques
variations, mais quand même pas majeures, qui font en sorte que la
facture semble se maintenir. Il faut comprendre que la facture était
quand même basée sur le volume de transactions. Et on n'a pas
d'influence directe sur l'intrant.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, écoutez, on
va considérer que cet engagement est vérifié, quitte
à reposer une question lorsqu'on verra après, si jamais on voit
des variations dans les chiffres.
M. LeSage: Est-ce que les informations que vous avez obtenues de
la part des gens du ministère vous satisfont?
Le Président (M. Gautrin): Moi, personnellement?
M. LeSage: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Partiellement.
Une voix: On peut donner d'autres chiffres.
Le Président (M. Gautrin): Partiellement.
C'est-à-dire que ça peut être plausible, mais je veux
regarder... C'est une période où je n'étais pas là,
et quand je regarde les évolutions des coûts...
M. Rémillard: Mais, M. le Président, je
considère que c'est une question importante. On peut vous donner
d'autres chiffres. Il y a des chiffres ici qui démontrent fort bien les
propos qu'on vient de...
Mme Bédard (Marie): On voit, à l'engagement de mai
1990, 335 000 $, c'est l'engagement qu'on discute présentement. En 1991,
l'engagement était de 420 000 $. En 1992-1993, le montant est de 313 000
$. Et en 1993-1994, l'évaluation est de...
Le Président (M. Gautrin): Attendez un instant. Moi, j'ai
335 000 $ pour...
Mme Bédard (Marie): Oui.
Le Président (M. Gautrin): ...1990. Donc, j'ai, en 1990,
année subséquente... Pour 1990-1991, j'ai baissé à
335 000 $, donc j'ai encore baissé de 10 000 $. Est-ce que, puisque vous
avez probablement des augmentations de coûts, est-ce qu'il y a eu une
diminution encore des coûts unitaires de la DGI à ce
moment-là?
M. Ste-Marie (Gaétan): Je ne pourrais malheureusement pas,
de mémoire, vous répondre à ça, mais la
prévision me semble, à partir des données, correspondre
aux prévisions de la DGI.
C'est peut-être bon de rappeler que le fournisseur de services,
qui est l'expert fournisseur de services pour le gouvernement, établit,
à partir de la connaissance de l'année qui précède
et de sa tarification qu'il doit mettre en vigueur auprès des
ministères clients, établit les projections de dépenses du
ministère client. Et c'est à partir de cette
donnée-là que les ententes contractuelles se font entre les
parties.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: La personne à laquelle vous venez de faire
allusion, qui fournit des services...
M. Ste-Marie (Gaétan): Direction générale de
l'informatique du ministère des Communications. C'est une
entité... C'est le ministère des Communications qui fournit le
service par le biais de ce qu'on appelle la DGI, Direction
générale de l'informatique.
M. LeSage: Est-ce que c'est possible qu'il y ait eu des services
offerts à d'autres ministères, qui fait en sorte qu'il y a un
regroupement, qui fait en sorte, finalement, qu'il y a une
réduction?
M. Ste-Marie (Gaétan): Je ne pourrais pas, au plan
vraiment correct, vous répondre là-dessus, mais, effectivement,
nous sommes plusieurs clients auprès de la DGI. Et on sait qu'ils nous
avaient informés à l'époque qu'ils avaient
rationalisé leurs opérations pour offrir à leurs clients
le même service à meilleur coût.
M. LeSage: Merci.
Mme Caron: Si on regarde l'ensemble...
M. Rémillard: M. le Président, c'est rare de voir
dans un secteur aussi important une diminution des coûts.
Mme Caron: Mais, si on regarde... Une voix:
Félicitations, M. le ministre.
Le Président (M. Gautrin): C'est pour ça qu'il faut
prendre note et voir comment il se fait qu'il n'y a peut-être pas eu les
mêmes diminutions de coûts ailleurs. C'est pour ça que je
voulais avoir l'information.
Mme Caron: Mais, si on le regarde sur l'ensemble des
années, il y a une hausse qui revient en 1991, de 420 000 $, puis on
assiste à nouveau à des diminutions: en 1992, c'est 313 000$,
puis en 1993, 310 000$. Donc, ça descend. Mais, en 1991, vous avez
une
augmentation à 420 000 $. Je ne sais pas, on va peut-être
voir tantôt...
Le Président (M. Gautrin): ...à ce
moment-là...
Mme Caron: Est-ce qu'il y a eu des dépenses
additionnelles, là? Mais le montant de 480 000 $, en 1988, est
effectivement très élevé si on compare à toutes les
années subséquentes.
Mme Bédard (Marie): L'augmentation qu'on note en
1991-1992, c'est dû à une rationalisation des banques de
données qu'on possédait et qu'on a fait faire et l'effet s'est
fait sentir tout de suite les années suivantes. En 1992-1993, on
remarque déjà une diminution.
Mme Caron: Elle a diminué, O.K. Mme Bédard
(Marie): Exactement.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié?
Alors, c'est vérifié avec l'information. Alors, l'autre
engagement qui vient après non, non, excusez-moi, je continue
c'est: ententes d'occupation, loyers des bureaux de l'Office, 1 313 000
$.
Mme Caron: Oui, M. le Président, puisque le temps avance,
peut-être poser ma question plus globalement. Au niveau des loyers des
bureaux de l'Office, si je regarde l'ensemble des engagements de 1989 à
1993, il y a eu certaines variations, par exemple, en 1990, il y a une
augmentation de quelque 130 000 $, et on réassiste en 1992 à une
diminution et une autre diminution en 1993. Est-ce que le nombre de bureaux sur
cette période-là a varié? Et je pense que la diminution de
1993, vous me corrigerez si je me trompe, serait à l'effet de la
disparition du bureau de Montérégie.
M. Rémillard: ...Longueuil. Mme Caron: Pour la
Montérégie.
M. Rémillard: Pour la Montérégie,
situé à Longueuil. Là, au départ, il faut voir
qu'on n'a aucun contrôle sur les taux, évidemment, et ce n'est pas
nous qui les négocions, mais je vais demander à Mme Bédard
d'apporter des éléments d'information complémentaire, M.
le Président.
Mme Bédard (Marie): Alors, depuis 1988-1989, non, il n'y a
pas eu de nouveaux bureaux. Et la variation s'explique uniquement par des
augmentations sans doute de taux. On n'a pas vraiment agrandi nos surfaces.
Donc, c'est les taux que la SIQ négociait pour nous, et c'est
amputé à même nos budgets.
Mme Caron: Mais, au niveau du nombre de bureaux, si on regarde
l'ensemble de ces années, est-ce qu'il y a eu des modifications?
Mme Bédard (Marie): Vous parliez du bureau de la
Montérégie, est-ce que ça apparaît sur le budget?
Ça va apparaître l'an prochain, parce que le bail... le contrat
était jusqu'en juillet dernier.
Mme Caron: Donc, ça va aller pour 1989. Je requestionnerai
pour 1990, à ce moment-là. M. le Président?
Le Président (M. Gautrin): Oui. Bien sûr, nous
avançons. Alors, c'est vérifié. Un photocopieur.
Mme Caron: Oui, M. le Président. Alors... Le
Président (M. Gautrin): Un photocopieur.
Mme Caron: On retrouve «location du photocopieur»
à deux reprises. Ce n'est pas la même année et c'est
toujours contrat par soumissions publiques, mais on s'aperçoit que c'est
toujours la même compagnie qui l'obtient à chaque reprise. Comment
se fait-il qu'on retrouve une location de photocopieur? Est-ce que vous n'aviez
pas l'ensemble des services qui étaient offerts par la Direction des
communications?
Mme Bédard (Marie): J'essaie de retrouver le numéro
de l'engagement et le mois peut-être. (17 heures)
Mme Caron: Sur la feuille de mai 1989, c'est marqué:
Catégorie 7, demande de livraison. Lorsqu'on regarde la location du
photocopieur pour 1991-1992 et pour 1992-1993, 1993-1994, à ce
moment-là, c'est dans la catégorie de contrats par soumissions
publiques. Est-ce qu'il y a eu des modifications pour votre photocopieur? Parce
qu'il semble qu'en 1989 il a été livré, hein? Parce que
catégorie 7, c'est une demande de livraison, alors qu'en avril 1991 et
mai 1993, la location du photocopieur, c'est par soumissions publiques.
Le Président (M. Gautrin): On est toujours sur le
photocopieur?
Mme Caron: Oui, on est toujours sur le photocopieur.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Mme Caron: Et toujours la même compagnie, Kodak.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
Mme Caron: Est-ce que c'est avantageux de le louer, comme
ça? Est-ce qu'on peut un petit peu nous expliquer pourquoi on retrouve
ce contrat-là sous différentes formes, différents
montants, évidemment pas toujours présenté de la
même manière?
M. Rémillard: M. le Président, avec votre
permission, je demanderais à M. Beaudet, le
vice-président, de répondre à cette question.
Le Président (M. Gautrin): Alors, cher ami, pouvez-vous
vous identifier?
M. Beaudet (Guy): Guy Beaudet.
Le Président (M. Gautrin): Et votre fonction?
M. Beaudet (Guy): Vice-président. Effectivement, lorsqu'on
procède pour obtenir des services de la nature de location de
photocopieur, on s'adresse au Service général des achats et c'est
lui qui décide des modalités d'approvisionnement. Alors,
tantôt, il décide d'y aller par offres publiques, tantôt, il
se trouve à... ou il a négocié un contrat de services pour
un an avec telle firme... Enfin, nous sommes assujettis aux modalités
que le Service général des achats a négociées en
cours d'année.
Mme Caron: Et la dernière entente, c'est une location de
trois ans?
M. Beaudet (Guy): De trois ans. Mme Caron: Je vous
remercie.
Le Président (M. Gautrin): Donc, c'est
vérifié? Oui, une question.
M. LeSage: Juste une remarque que j'aimerais faire par
expérience personnelle dans un autre domaine. Les locations de
photocopieurs, c'est toujours plus avantageux qu'un achat, pour deux raisons
très simples. C'est que le marché évolue tellement
rapidement, la technologie évolue tellement rapidement qu'avec une
location on a l'opportunité de changer notre machine pour une meilleure.
La deuxième, c'est que, lorsque c'est en location, on a un bon contrat
de services dessus pour les réparations.
Le Président (M. Gautrin): Donc, vous êtes en faveur
de la vérification de l'engagement?
Une voix: Absolument.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Rémillard: Ce sont des paroles de sagesse, M. le
Président, et d'expérience quand on connaît le passé
administratif de notre collègue, le député de Hull.
M. LeSage: Merci, M. le ministre. Août
Le Président (M. Gautrin): Merci. Je vais continuer, parce
qu'il faudrait peut-être qu'on en vérifie un certain nombre. Je
passe maintenant au mois d'août 1989, engagement sur la
réalisation de l'entretien et de l'évolution du système
des commerçants. Est-ce que vous avez des questions
là-dessus?
Mme Caron: Oui. Alors...
Une voix: Quel mois, M. le Président?
Le Président (M. Gautrin): Je suis en août 1989. 25
000 $ pour, j'imagine que c'est la construction d'un logiciel.
Mme Caron: C'est le système des commerçants. Le
Président (M. Gautrin): Oui.
Mme Caron: Contrat par soumissions sur invitation. D'ailleurs, on
va le retrouver dans les autres engagements également, et on va le
retrouver sous d'autres contrats, avec d'autres firmes, mais à peu
près pour les montants équivalents.
Le Président (M. Gautrin): Alors, ça va? Mme
Caron: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Vérifié.
Je continue. L'engagement 2 de ce mois-là, un guide des jouets. Vous
avez déjà fait des remarques sur le «Guide des
jouets».
Mme Caron: J'ai juste une question, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Encore. Allez-y.
Mme Caron: C'est parce que, en 1988, le Guide des jouets...
seulement le «Guide des jouets 1990», on nous indiquait 25 000 $,
alors que là, en 1989, on nous indique le même montant, mais on
semble ajouter aussi le guide anglais. Alors, est-ce qu'il y a une erreur ou
si, en 1988, il y a eu une seule publication, mais pour le même
coût?
(Consultation)
M. Rémillard: Avec votre permission, Mme Bédard va
répondre à la question, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Mme Bédard, la
présidente.
Mme Bédard (Marie): Le montant était pour le
«Guide des jouets» en français et sa version anglaise.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Mme Caron: Ah oui! Donc, en 1988, on aurait dû lire aussi
«et Toys 1988». C'est ça?
Mme Bédard (Marie): J'imagine.
Le Président (M. Gautrin): En effet, et on fera donc la
correction qui s'impose.
Mme Caron: Je vous remercie.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement est
vérifié. Engagement d'un contractuel, Laurie Zack.
Mme Caron: Ce sont exactement...
Le Président (M. Gautrin): Merci, l'engagement est
vérifié.
Mme Caron: ...les mêmes explications, M. le
Président.
Octobre
Le Président (M. Gautrin): Maintenant, on change, octobre
1989. Achats de micro-ordinateurs.
Mme Caron: Oui, M. le Président. Qu'est-ce qui
nécessitait cet ajout?
Le Président (M. Gautrin): Oui, M. le ministre, vous
voulez passer la parole à Mme la présidente de l'Office?
M. Rémillard: Avec votre permission, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Mme la présidente
de l'Office, achats de micro-ordinateurs Olivetti.
Mme Bédard (Marie): Alors, ce n'était pas le
remplacement. C'était l'implantation d'un réseau informatique au
bureau de Québec, au bureau de l'Office de la protection du consommateur
à Québec, plus particulièrement à la Direction des
communications. Donc, neuf micro-ordinateurs et neuf écrans ont
été achetés. On ne remplaçait pas, on implantait.
C'était la première fois à cette direction-là.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que je peux vous poser
une question? Pourquoi des Olivetti?
Mme Bédard (Marie): Pourquoi des Olivetti? Mme Caron:
C'est un contrat négocié.
Mme Bédard (Marie): C'est parce que ce qu'on devait
acheter, c'était... C'est ça, c'est le Service
général des...
Le Président (M. Gautrin): Des achats qui vous
suggérait ça?
Mme Bédard (Marie): Exactement.
Mme Caron: Qui avait négocié le contrat. C'est
ça?
Mme Bédard (Marie): Exactement.
Le Président (M. Gautrin): O.K. L'engagement est
vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. 410 000
$ pour le ministère des Communications. Est-ce que vous avez des
questions? Pas de questions? L'engagement est vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Catégorie 7, programmation d'aide aux organismes. Vous avez le
détail en annexe. Est-ce qu'il y a des questions sur la programmation
d'aide aux organismes?
Mme Caron: Pas pour 1989, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement est
vérifié? Vérifié.
Janvier 1990
Janvier 1990. Engagement d'un contractuel pour la publication du
magazine Protect Yourself. C'est toujours les mêmes...
Mme Caron: Ça va, M. le Président. C'est toujours
à peu près les mêmes montants.
Le Président (M. Gautrin): C'est les mêmes montants.
C'est vérifié? C'est vérifié?
Vérifié.
Une voix: Vérifié.
Mars
Le Président (M. Gautrin): Mars 1990. Réalisation
du Guide de l'auto pour la revue Protégez-vous, 25 000 $.
Question?
Mme Caron: Est-ce que c'est la même procédure que
pour le «Guide des jouets», finalement? C'est un contrat qui
était négocié, cette fois-ci, non pas avec l'Association
des consommateurs du Québec, mais avec l'Association pour la protection
automobile? Et est-ce que ça s'ajoute à la subvention... Oui,
ça s'ajoute à la subvention qu'ils recevaient annuellement.
Mme Bédard (Marie): Ça s'ajoute toujours à
la subvention. Ce sont des montants additionnels qui
s'ajoutent, et la dépense était autorisée par le
Conseil du trésor par la voie d'un C.T.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Mme Caron:
Ça va. Le Président (M. Gautrin):
Vérifié. Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Encore des honoraires
d'avocats, toujours pour la MIUF.
Mme Caron: Je pense qu'on a touché au sujet, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): On a vidé la question.
C'est vérifié.
Avril
Avril 1990. Le premier engagement, ententes d'occupation, loyers des
bureaux de l'Office, 1 465 599,48 $.
Mme Caron: Oui, j'ai une question, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Allez-y.
Mme Caron: Je l'avais annoncée tantôt.
Effectivement, c'est la seule année parmi l'ensemble des années
que nous avons à examiner où le montant est plus
élevé. Est-ce qu'il y a eu une augmentation des surfaces cette
année-là? Est-ce que vous avez un bureau additionnel? C'est la
seule année, parce que, dès 1991, on va voir qu'il y a une... on
a une autre diminution.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre, vous passez la
parole à la présidente de l'Office?
M. Rémillard: Si c'est possible, avec votre permission, M.
le Président.
Le Président (M. Gautrin): Tout à fait. Mme la
présidente de l'Office, une question sur les montants, les loyers. (17 h
10)
Mme Bédard (Marie): II n'y a pas eu d'augmentation de
bureaux. On n'a pas ouvert ou fermé de bureaux. C'est les taux du
marché, et toujours reliés à la SIQ. C'est les taux qu'on
nous a donnés...
Le Président (M. Gautrin): L'inflation. Mme
Bédard (Marie): ...les taux annuels. Le Président (M.
Gautrin): Ça va?
Mme Caron: Donc, c'est la seule année où le taux du
marché a été plus élevé.
Mme Bédard (Marie): Bien, vous comprendrez qu'on n'a aucun
mot à dire dans la location de ces loyers-là. Alors, ça
nous arrive ainsi; on nous localise et c'est là qu'on s'installe. Donc,
on doit assumer ces frais-là.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Mme Caron: Ça
va. Le Président (M. Gautrin): Ça va? Mme Caron:
Oui, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Entente
de services de télécommunications, 410 000 $.
Mme Caron: Ce sont exactement les mêmes montants, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): O.K. Vérifié.
Location du photocopieur Kodak. Même problème?
Mme Caron: Peut-être juste une question, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
Mme Caron: On retrouve la location du photocopieur dans la
catégorie 7 qui est «subvention normée». Est-ce qu'il
n'y aurait pas une erreur de catégorie? On me fait signe que oui.
Le Président (M. Gautrin): Oui. Je n'ai pas mis mes
lunettes, moi, je ne peux pas voir les signes. Ça va pour la location du
photocopieur Kodak?
Mme Caron: Alors, c'est quelle correction? Catégorie...
Est-ce que c'était par soumissions?
Mme Bédard (Marie): Exactement.
Mme Caron: Soumissions publiques?
Mme Bédard (Marie): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
Mme Caron: Donc, catégorie 1.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
Mme Caron: Ça va, M. le Président.
Amendé.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, les causes de la
MIUF encore, l'engagement 4.
Mme Caron: Vérifié, M. le Président. Le
Président (M. Gautrin): Vérifié. Mai
Je passe à mai 1990, l'engagement 1, conception informatique d'un
système informatique d'émission des permis, 38 260 $.
Mme Caron: Est-ce qu'on peut nous expliquer un petit peu ce
nouveau système? Il touchait quelles sortes de permis?
M. Rémillard: M. le Président, je vais demander,
avec votre permission, à Mme la présidente de donner des
informations. C'est un aspect très important.
Le Président (M. Gautrin): Mme la présidente, le
pourriez-vous brièvement?
Mme Bédard (Marie): Ce contrat-là a
été donné dans le cadre de la réorganisation de la
Direction des permis. Quels types de permis, vous demandez? Ce sont les permis
d'agent de voyages, ce sont les permis de vendeur itinérant, les permis
de studio de santé, l'ensemble des permis que l'Office gère.
Mme Caron: Merci.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Alors, après, obtention
de services informatiques pour l'exercice 1990-1991. On a déjà
échangé là-dessus, c'est vérifié.
Mme Caron: C'est fait. Le Président (M. Gautrin):
Merci. Juin
Je passe au mois de juin 1990. Fourniture, installation et entretien
pour une période de cinq ans de deux systèmes
téléphoniques à distribution automatique d'appels,
après soumissions. Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Caron: Est-ce que c'était pour une région
particulière?
Mme Bédard (Marie): Fourniture, installation et entretien
de deux systèmes téléphoniques. C'était un nouveau
système qu'on implantait au bureau de Québec et au bureau de
Montréal. C'était un nouveau concept.
L'expertise de tout ce projet-là provenait toujours du
ministère des Communications. C'est eux qui nous ont
suggéré le choix de la technologie. Donc, ce
système-là venait augmenter notre performance et faciliter la vie
aux consommateurs qui communiquent avec nous.
Mme Caron: Oui, et les coûts étaient principalement
en 1990-1991 parce que, par la suite, on retrouve des coûts minimes.
Mme Bédard (Marie): Des coûts d'entretien, c'est
ça.
Mme Caron: Je vous remercie.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
Vérifié? Vérifié.
Juillet
Je passe maintenant au mois de juillet 1990. Programmation d'aide aux
organismes de protection du consommateur. C'est la liste des subventions qui
sont données à chaque fois. Même montant. Petite
question?
Mme Caron: Une question, M. le Président. Le
Président (M. Gautrin): Oui, allez-y.
Mme Caron: Lorsque j'ai posé ma question
générale sur la différence, on m'a dit que la
différence entre l'étude des crédits et l'engagement
financier, le montant de 5000 $ à peu près, c'était
l'Opération Pub. Sauf que, cette année-là, la
différence est passablement grande, et c'est la seule année
où la différence est grande. À l'étude des
crédits, on nous parlait d'un montant de 790 200 $ et, finalement, au
niveau des subventions, on retrouve 752 600 $. Donc, la différence est
beaucoup plus forte que 5000 $. On se parle de tout près de 40 000 $ de
différence. Est-ce qu'il y a une raison particulière?
Le Président (M. Gautrin): Mme la présidente. M. le
ministre.
M. Rémillard: Alors, M. le Président, nous savons
que nous vivons, sur le plan économique, des temps difficiles, et c'est
donc une rationalisation de nos dépenses dans ce domaine-là.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Mme Caron:
Bien, M. le Président... Le Président (M. Gautrin):
Non?
Mme Caron: Non. Je ne comprends pas, parce que toutes les autres
années, qu'on se parle de 1988 ou
qu'on se parle de 1993, il y a toujours eu une différence
d'à peu près 5000 $ ou même moins. En 1993, on se parle
d'une différence de 1000 $. Mais, cette année-là, il y a
vraiment un montant important comme différence. Moi, j'accepte bien la
différence des 5000 $ pour l'Opération Pub, mais c'est tout
près de 40 000 $, là, de différence. Où
retrouve-t-on cet argent-là?
M. Rémillard: Alors, Mme la présidente va
répondre, M. le Président, avec votre permission.
Le Président (M. Gautrin): Mme la présidente.
Mme Bédard (Marie): Finalement, le montant qui est
indiqué, 752 600 $, c'est le montant qui nous a été
alloué pour l'enveloppe de subventions, le programme d'aide aux
associations. Il devait avoir... On a dû, j'imagine, ajouter 5000 $ en
plus pour l'Opération Pub dans le budget de transfert de l'Office. Dans
cette catégorie-là, le montant a dû être,
plutôt que 790 200 $, 757 600 $, compte tenu d'une compression qu'on a
dû avoir tout de suite en début d'année.
Mme Caron: Est-ce que c'est possible de le vérifier?
Mme Bédard (Marie): Vérifier? Oui.
Le Président (M. Gautrin): Vous allez le vérifier
et vous allez en informer la commission?
Mme Bédard (Marie): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Compte tenu de
vérifications, l'engagement est vérifié?
Mme Caron: Oui. Le Président (M. Gautrin): Merci.
Octobre
Je passe maintenant à octobre 1990. Réalisation du
«Guide des jouets 1991», 27 500 $. Il y a 2500 $ de plus. J'imagine
que c'est l'inflation.
Mme Caron: Et est-ce qu'on doit aussi lire: «pour la
version anglaise»?
Mme Bédard (Marie): «Guide des jouets»,
non.
Le Président (M. Gautrin): Pas de version anglaise,
à ce moment-là.
Mme Bédard (Marie): Protect Yourself était
maintenant...
Mme Caron: Non, le «Guide des jouets».
Le Président (M. Gautrin): Le «Guide des
jouets».
Mme Bédard (Marie): Oui, et...
Mme Caron: Ah non! donc, il n'y a pas de «Guide des
jouets», non plus.
Mme Bédard (Marie): Le «Guide des
jouets»...
Mme Caron: Ce qui fait qu'ils n'ont pas le «Guide des
jouets», non plus. O.K.
Mme Bédard (Marie): Quand le magazine a fermé,
quand Protect Yourself a fermé, ce Guide-là ne suivait
plus, ne paraissait plus.
Mme Caron: Ah! bien, à ce moment-là, le
«Guide des jouets», pour être produit en français et
en anglais, nous coûtait 25 000 $. En 1991, il est publié
uniquement en français et il nous coûte 27 500 $.
Mme Bédard (Marie): Le taux est négocié avec
l'Association des consommateurs. L'Association des consommateurs nous fixe un
taux pour la réalisation de ce Guide-là. Il faut dire que ces
guides-là coûtent un peu plus cher à l'Office que les
numéros habituels de Protégez-vous, les numéros que l'on
fait rédiger avec les pigistes. C'est toute l'expertise...
Mme Caron: Oui, oui, mais ma question n'est pas là-dessus,
M. le Président. Pour réaliser chaque année le Guide en
français et en anglais, on octroyait 25 000 $. En 1991, on
réalise le Guide uniquement en français et il coûte, bon,
disons le même montant, parce qu'il y a quand même eu des
ajustements. Il coûte le même montant. J'ai un petit peu de
difficultés. Vous êtes certaine qu'il n'y a pas, même si la
revue n'existait plus en anglais, qu'il n'y a pas eu aussi production du Guide
en anglais, uniquement le Guide?
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Non?
Mme Bédard (Marie): Juste un instant, si vous permettez,
je peux vérifier. Compte tenu qu'il n'y avait pas eu d'augmentation
depuis 1988, l'ACQ demandait une augmentation pour réaliser le Guide.
Elle demandait des honoraires de 35 000 $ pour la réalisation de ce
Guide-là, et, en plus, de 5000 $ pour l'achat des jouets, parce qu'il
faut les acheter. Donc, l'ACQ demandait 40 000 $ pour la réalisation de
ce Guide-là.
Mme Caron: Dans une seule langue?
Le Président (M. Gautrin): Dans la langue officielle du
Québec.
Mme Bédard (Marie): En anglais et en français, je
m'excuse.
Mme Caron: C'est les deux, hein?
Mme Bédard (Marie): C'est les deux, c'est pour la
dernière année.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Mme Caron: Donc,
c'est pour les deux.
Le Président (M. Gautrin): C'est pour les deux langues.
Alors, la correction sera faite, évidemment, dans la
présentation. Compte ténu de ça, l'engagement est
vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Encore
achats de micro-ordinateurs.
Mme Caron: C'est à quel endroit cette fois-ci?
Le Président (M. Gautrin): Vous implantez ça
à Montréal, j'imagine?
Mme Caron: Tantôt, c'était Québec.
Le Président (M. Gautrin): Tantôt, c'était
Québec.
Mme Bédard (Marie): C'était l'achat de
microordinateurs pour la Direction des services administratifs, à la
Direction des services administratifs, au bureau administratif de
Québec.
Le Président (M. Gautrin): Combien vous en avez
acheté?
Mme Bédard (Marie): Huit.
Le Président (M. Gautrin): Huit micros pour la Direction
des services administratifs?
Mme Caron: Tantôt, c'était neuf.
Mme Bédard (Marie): Attendez un petit peu, là. (17
h 20)
Le Président (M. Gautrin): Tout à l'heure,
c'était pour le réseau. Vous les mettiez en réseau. Donc,
huit micro-ordinateurs pour la Direction des services administratifs.
Mme Bédard (Marie): Je m'excuse. L'achat de ces
micro-ordinateurs, c'était pour les bureaux régionaux.
Le Président (M. Gautrin): Ah bon! Parfait. C'est
vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Avril 1991
Je passe maintenant au mois d'avril 1991. Encore des factures de MIUF.
C'est vérifié?
Mme Caron: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Mai
Alors, je passe maintenant à mai 1991. C'est encore une location
d'un photocopieur Kodak.
Mme Caron: Avril? Oui, ça va.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié.
Planification stratégique et d'un plan directeur de l'informatique.
Mme Caron: L'objectif?
Le Président (M. Gautrin): Pardon?
Mme Caron: Quel était l'objectif?
Mme Bédard (Marie): L'objectif de ce plan directeur de
l'informatique... C'est une directive du Conseil du trésor pour
acquérir tout bien informatique. On doit faire adopter par le Conseil du
trésor un plan directeur de l'informatique. Alors, un plan directeur
qui...
Mme Caron: Sur cinq ans?
Mme Bédard (Marie): ...fait état d'une
planification...
Mme Caron: Sur cinq ans?
Mme Bédard (Marie): ...à long terme. Oui...
Bien...
Mme Caron: O.K. Parce qu'on a eu la même information
à l'Éducation ce matin. Ça va. Merci.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, je vais voir si la
planification stratégique, ça a changé vos dépenses
d'informatique après. Je l'espère. Alors, c'est
vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, contrats
négociés.
Mme Caron: «Le Guide de l'auto», ça va.
Le Président (M. Gautrin): »Le Guide de
l'auto», c'est vérifié. Le contractuel pour
Protégez-vous, c'est vérifié?
Mme Caron: Oui.
M. Benoit: M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui, monsieur.
M. Benoit: Est-ce que je peux questionner la pertinence du
«Guide de l'auto» pour un instant? Il me semble que...
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr. C'est la
place.
M. Benoit: II me semble qu'il y a plein de magazines
là-dessus, il y a plein de revues. Il y a un gros livre ça
d'épais qui, à tous les ans, est imprimé. J'ai deux filles
qui magasinent les voitures. Il y en a à peu près six pouces
d'épais, de ces magazines-là, dans la maison en ce moment. J'ai
de la misère à comprendre que le gouvernement, «over and
above» ce qui se fait, qu'on aille par dessus tout ce beau
monde-là et qu'on en écrive un autre. Est-ce que j'ai raison de
dire ça? Vous allez me dire non, là, mais...
M. Rémillard: Mais je crois, M. le Président, que
c'est un guide qui est autofinancé, sans jeu de mots.
Le Président (M. Gautrin): Mais au coût de 27 500
$?
M. Rémillard: Mme la présidente pourrait nous en
dire plus, là.
Mme Bédard (Marie): En 1991, c'était la
dernière année que «Le Guide de l'auto» et les
différents guides étaient financés par le gouvernement.
Actuellement, ces guides-là sont autofinancés par le
magazine.
Il faut dire que «Le Guide de l'auto», c'est le meilleur
vendeur du magazine Protégez-vous. Les gens, les abonnés,
ce qu'ils veulent, c'est entendre parler d'autos. C'est leur sujet favori.
Alors, ils attendent chaque année, au mois d'avril, «Le Guide de
l'auto».
M. Rémillard: Les jouets puis l'auto. Mme Bédard
(Marie): Les jouets et l'auto. Une voix: Ça reste dans la
même ligne.
Le Président (M. Gautrin): II y a les jouets pour les
grands et les jouets pour les petits.
Mme Bédard (Marie): Et ce montant de 27 500 $ est
versé à TAPA en surplus de...
Mme Caron: Sa subvention.
Mme Bédard (Marie): ...la subvention.
Le Président (M. Gautrin): Parfait.
M. Benoit: Mais vous dites que c'est la dernière
année qu'on l'a fait.
Mme Bédard (Marie): Oui. Si on est en 1991, oui, parce que
Protégez-vous a une obligation d'autofinancement, donc...
M. Benoit: Donc, ma question était tout à fait
pertinente. Je vous remercie, madame.
Le Président (M. Gautrin): Tout à fait. Tout
à fait. Alors, l'engagement 1 est vérifié, sur le Guide de
l'auto... Pardon?
Mme Bédard (Marie): Juste pour préciser. On le fait
encore, le Guide de l'auto se réalise encore...
M. Benoit: Oui, mais il s'autofinance.
Mme Bédard (Marie): ...mais le gouvernement ne le
paie...
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Benoit: S'il s'autofinance, je n'ai pas de
problème.
Le Président (M. Gautrin): Loyers des bureaux.
M. Rémillard: Alors, M. le Président,
peut-être juste pour dire, à la suite de la question de M. le
député, que peut-être que ses filles devraient attendre au
mois d'avril pour avoir le nouveau Guide avant de faire leurs achats.
Le Président (M. Gautrin): Oui, peut-être. Alors,
l'engagement 2, le contrat a été vérifié?
Mme Caron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 3 a
été vérifié?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Ententes des services de
télécommunications, c'est vérifié aussi?
Mme Caron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Alors,
je passe au mois d'août 1991.
Mme Caron: Juillet, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Attendez un instant.
Une voix: II reste quatre minutes.
Le Président (M. Gautrin): II me reste quatre minutes,
oui.
Juillet
Mme Caron: Oui. Alors, juillet, M. le Président, je vais
en profiter, vu qu'il reste quatre minutes, pour poser ma dernière
question, parce que c'était le dernier sujet qu'il nous restait. Les
autres engagements, on retrouve les mêmes montants.
Les subventions aux associations de consommateurs ont été
réduites d'une manière importante cette année. On retrouve
des montants extrêmement plus bas que ce qu'on avait vu dans le
passé. Les associations de consommateurs, on en avait parlé au
moment de l'étude des crédits. Donc, il y a vraiment une baisse
importante. Les chiffres réels pour 1993, 643 300 $. Donc, ce qui a
amené la disparition de certaines associations de consommateurs. Ma
sous-question: Est-ce qu'il va y avoir d'autres coupures pour les associations
de consommateurs, parce qu'elles ont effectivement entendu parler de la rumeur
à l'effet que le ministère de la Justice devait couper quelque 8
000 000 $ à nouveau? Donc, est-ce que les associations de consommateurs
vont être touchées de nouveau? Et pourquoi les associations de
consommateurs ne sont pas éligibles au programme de soutien de
financement aux organismes communautaires, qui est aussi du ministère de
la Justice? Je sais pertinemment que certaines ACEF en particulier avaient des
projets intéressants à présenter dans le cadre de ce
programme de soutien aux organismes communautaires, et on les aurait
informées qu'automatiquement les associations de consommateurs ne
pouvaient pas souscrire à ce programme-là. Compte tenu du fait
qu'elles ont subi des pertes importantes, pourquoi ne peuvent-elles pas
appliquer sur ce programme-là si elles répondent aux
critères?
M. Rémillard: M. le Président, tout d'abord pour
dire qu'en ce qui regarde le fonds d'aide pour l'accessibilité à
la justice... j'insiste donc pour dire qu'il s'agit d'un fonds pour aider des
organismes communautaires qui aident des gens à avoir accès
à la justice directement auprès des tribunaux. Et les
critères ont été faits au niveau du ministère de la
Justice, puisque c'est un programme norme, et on avait mentionné, lors
du Sommet, je l'avais bien dit, qu'il s'agissait de groupes communautaires
oeuvrant auprès des personnes ayant à faire affaire avec la
justice, donc pour développer l'accès à la justice.
En ce qui regarde les budgets qui sont accordés aux associations
de protection du consommateur. Tout d'abord, si on regarde la situation du
Québec par rap- port aux autres provinces, on s'aperçoit que le
Québec est une province qui est tout à fait particulière,
je me permettrais même le terme «distincte», par rapport aux
autres. Si on regarde que notre budget est de 756 800 $ comparativement
à l'Ontario... 36 000 $ en Ontario; au Manitoba, 91 000 $; dans les
provinces atlantiques, c'est zéro; en Saskatchewan, c'est 12 000 $; en
Alberta, 88 000 $; en Colombie-Britannique, zéro. Donc, vraiment, c'est
une mesure qui est très particulière pour le Québec, et de
loin.
Nous avons à faire une rationalisation de nos dépenses, et
au niveau du ministère de la Justice comme dans les autres
ministères. Nous le faisons en ayant le principe de la
responsabilité du citoyen, et notre objectif est de responsabiliser,
donc, le citoyen. C'était le thème, d'ailleurs, du Sommet de la
justice, «La justice: une responsabilité à partager».
Donc, par conséquent, il va y avoir aussi, du côté des
associations des consommateurs, à faire des efforts pour rationaliser
leurs budgets...
Mme Caron: Vous avez eu une coupure? M. Rémillard:
Oui.
Mme Caron: Vous êtes passés de 756 800 $ à
643 300 $. Est-ce qu'ils doivent s'attendre à une autre coupure, pour
les 8 000 000 $ là?
M. Rémillard: Oui, ils vont s'attendre à d'autres
coupures. Ils doivent s'attendre à d'autres coupures. D'ailleurs, je les
rencontre demain. Je les rencontre demain, à mon bureau. Ils doivent
s'attendre à d'autres coupures et ils doivent s'attendre aussi à
la grande collaboration du ministre de la Justice pour qu'on puisse trouver
d'autres sources de financement.
Vous savez, M. le Président, je pense aux syndicats qui ont
diminué considérablement leur aide au niveau communautaire, entre
autres, à la protection du consommateur et en ce qui regarde les
associations comme les ACEF. Je pense à des organismes comme les caisses
populaires qui devraient aussi être impliquées. Alors, c'est
clair, M. le Président, nous n'avons plus les moyens de faire certaines
choses, et il faut qu'on puisse collaborer ensemble.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, le temps est
presque écoulé, peut-être... Moi, j'ai une petite
dernière question qui est la suivante. Vous avez adopté une
planification stratégique et un plan directeur de l'informatique en
1991. Qu'est-ce que ça a eu comme diminution de vos coûts de
l'informatique sur les années qui sont subséquentes? Je comprends
que vous ne pouvez pas me répondre maintenant, parce que le temps est
écoulé. Alors, je vous pose la question, on la prend en note, et
vous serez en mesure de me donner la réponse. C'est bien ce que je
comprends? (17 h 30)
M. Rémillard: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Mais vous la prenez en
note, ma question.
Vérification complétée
Alors, à la fin de la vérification des engagements
financiers... La vérification des engagements financiers de la
compétence du ministre responsable de la protection du consommateur
contenus dans les listes des mois de février 1988 à septembre
1993 est terminée, sous réserve de l'obtention des
réponses aux questions prises en note.
Au nom de la commission, il me fait plaisir, M. le ministre, Mme la
porte-parole de l'Opposition, les représentants du parti gouvernemental,
les personnes qui vous ont accompagnés, la présidente de
l'Office, la chef de cabinet, Mme Saint-Martin, de vous remercier pour votre
participation.
J'ajourne les travaux de cette commission sine die.
(Fin de la séance à 17 h 31)