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(Quinze heures neuf minutes)
Le Président (M. Gobé): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Bonjour, mesdames et messieurs, chers collègues. Il nous fait
plaisir de vous accueillir cet après-midi. La commission des
institutions va donc entamer ses travaux de la journée, et je vous
rappellerai brièvement notre mandat, qui est de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi 38, Loi sur
l'application de la réforme du Code civil. Mme la secrétaire,
avons-nous des remplacements aujourd'hui?
La Secrétaire: Oui. M. Benoit (Orford) est remplacé
par M. Lemieux (Vanier); M. Dauphin (Marquette) est remplacé par M.
Williams (Nelli-gan); M. Fradet (Vimont) est remplacé par M. Leclerc
(Taschereau); M. Gautrin (Verdun) est remplacé par Mme Bleau (Groulx);
M. Gauvin (Montmagny-L'Islet) est remplacé par M. Mac-Millan (Papineau);
M. Hamel (Sherbrooke) est remplacé par M. Messier (Saint-Hyacinthe); Mj
LeSage (Hull) est remplacé par M. Chagnon (Saint-Louis) et Mme Pelchat
(Vachon) est remplacée par M. Gobé (LaFontaine).
Le Président (M. Gobé): Merci, Mme la
secrétaire.
Avant de commencer les audiences, j'aimerais mentionner pour les membres
de cette commission que, suite à une décision rendue hier par
l'Assemblée nationale, le député de Westmount, M. Richard
Holden, est maintenant membre permanent de la commission des institutions.
Des voix: Bravo!
M. Holden: La prochaine étape, c'est juge à la Cour
du Québec!
Le Président (M. Gobé): Alors, je vous souhaite
bienvenue à cette commission au nom du président qui,
malheureusement, ne pouvait pas être là aujourd'hui et dont je
suis le remplaçant à titre de président de séance.
Et, sans plus tarder, nous allons commencer nos travaux et je demanderais
à M. le ministre de la Justice de bien vouloir prendre la parole. M. le
ministre, vous avez la parole.
Organisation des travaux
M. Rémillard: Oui, M. le Président. Tout d'abord,
il me fait plaisir de travailler sous votre présidence. On vous
accueille à cette commission avec beaucoup de plaisir. (15 h 10)
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président, on a eu à
discuter avant de débuter nos travaux et je crois pouvoir résumer
ce qui a été dit de la façon suivante, et on me corrigera
si ce n'est pas tout à fait ce qu'on veut. On s'est dit qu'on pourrait
débuter nos travaux en nous référant à tout le
transitoire, les articles concernant le droit transitoire que nous avions mis
en suspens et pas tout à fait terminés aussi pour certains. Il
resterait peut-être un article que nous aurions toujours en discussion.
On pourra en discuter à ce moment-là. Ça, ça irait.
Ensuite, on pourrait passer à ce qui regarde la procédure, le
Code de procédure civile, et on le terminerait aujourd'hui, ce qui nous
amènerait, M. le Président, à continuer nos travaux
jusqu'à 18 heures, de pouvoir suspendre jusqu'à 19 heures, pour
recommencer à 19 heures. Normalement, on devrait terminer quand
même nos travaux dans une perspective raisonnable, en fonction, donc, de
l'évolution de nos travaux pour terminer la procédure.
Je voudrais m'assurer que j'ai bien compris, par ce
résumé, vraiment ce qui a été exprimé de
part et d'autre par tous les membres de cette commission.
Le Président (M. Gobé): Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve, M. le ministre
s'inquiétait à savoir si tout le monde avait bien compris. Est-ce
que, de votre côté, vous avez compris le même langage et le
même message?
Mme Harel: Si tout le monde avait bien compris. Il faudrait juste
ajouter un mot «si possible», et je pense qu'on se comprendrait
bien. C'est-à-dire, en d'autres termes, que nous allons entamer le titre
deuxième, n'est-ce pas, et puis que nous allons le faire dans l'esprit
de franche collaboration qui nous anime depuis le début. D'ailleurs,
nous avons pu, à l'occasion d'une séance de travail, aborder les
questions qui nous semblaient mériter une attention plus soutenue. Je
comprends que les difficultés d'interprétation ont pu être
aplanies, alors nous pourrions procéder immédiatement à
tout ce qui ne fait aucune difficulté ni de rédaction ni
d'interprétation. C'est ce que je comprends pour le restant de notre
journée.
Ce qui peut sembler, en tout cas, devoir encore être
examiné va être suspendu pour un examen plus complet. Alors,
ça va nous permettre, à ce moment-là - et le ministre a
raison de le dire - de filer bon train parce que, finalement, c'est
l'unanimité entre les membres de
cette commission sur ces questions que nous allons aborder.
Nous allons, évidemment, avec plaisir concourir à terminer
ce titre deuxième, si possible, d'ici la fin de nos travaux, et puis,
nous anticipons le faire, en souhaitant, en n'appréhendant aucune
difficulté, mais en ne pouvant pas confirmer si ça sera le
cas.
Le Président (M. Gobé): Merci, Mme la
députée. Si vous voulez appeler l'article. M. le ministre, vous
avez la parole.
Articles en suspens
M. Rémillard: M. le Président, je vais donc appeler
les articles. Je débuterai par l'article 68 et j'aurai un amendement
à l'article 68.
M. le Président, je dois vous dire qu'avec ce genre de projet de
loi, je veux simplement vous informer que la règle, c'est que nous avons
des amendements. L'exception, c'est que nous n'avons pas d'amendements. Alors,
c'est juste pour vous informer de ne pas vous surpendre s'il y a plusieurs
amendements. Ensuite, je me permets de vous dire que nous serions
honorés si vous lisiez, comme président d'assemblée, les
amendements proposés.
Le Président (M. Gobé): Avec plaisir, M. le
ministre.
M. Rémillard: Voici, Mme la sous-ministre me souligne que,
de fait, il faudrait commencer par l'article 65. Il y aurait l'article 65 qui
aurait été suspendu, mais il n'y a pas d'amendement à
l'article 65.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que vous
désirez que je fasse lecture de l'article 65, M. le ministre?
M. Rémillard: Non, simplement l'appeler, M. le
Président, parce qu'il est déjà suspendu, il a
déjà été lu.
Le Président (M. Gobé): Donc, j'appelle l'article
65. Avez-vous des commentaires, M. le ministre?
Mme Harel: Je comprends, M. le Président, qu'il y avait
des difficultés pour l'Opposition quant à deux articles:
l'article 65 et l'article 68. Finalement, il y aura amendement apporté
à l'article 68, mais nous concourons au maintien, tel que
rédigé, de l'article 65.
M. Rémillard: Très bien, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): L'article 65 est donc
adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Nous allons maintenant
passer à l'article 68. On m'a demandé de faire lecture de
l'amendement qui m'a été transmis par M. le ministre. L'article
68 est modifié: 1° par le remplacement, dans la première
ligne du premier alinéa, des mots «La responsabilité civile
est régie» par les mots «Les conditions de la
responsabilité civile sont régies»; 2° par le
remplacement, à la fin du premier alinéa, des mots «du fait
préjudiciable» par les mots «de la faute ou du fait qui a
causé préjudice»;
Enfin, 3° par la suppression du second alinéa.
M. le ministre, avez-vous des commentaires sur cet amendement?
M. Rémillard: Si vous pouviez lire les commentaires, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Oui, avec plaisir. Alors,
la première modification précise la portée de la
règle, de manière à indiquer clairement qu'elle vise les
conditions de la responsabilité civile mais non les modalités
d'exécution de l'obligation de réparer qui en découle,
telles celles relatives à l'évaluation du préjudice.
La deuxième modification vise à préciser, dans le
sens des nouvelles dispositions de l'article 1457, C.C.Q., l'expression
«fait préjudiciable» de façon à bien marquer
qu'elle couvre réellement le fait ou la faute qui cause un
préjudice, et non le préjudice ou le dommage même.
La troisième modification supprime l'exception d'origine, de
manière à laisser pleinement jouer, même à
l'égard des causes d'exonération de responsabilité, la loi
en vigueur au moment du fait ou de la faute qui a causé le
préjudice. Cette solution a paru s'imposer, après
réflexion, en raison des liens nécessaires qui existent entre les
conditions de la responsabilité et les causes d'exonération.
En raison de ces modifications, l'article 68 se lirait comme suit:
«68. Les conditions de la responsabilité civile sont régies
par la loi en vigueur au moment de la faute ou du fait qui a causé le
préjudice.»
Mme Harel: Le commentaire me semble suffisamment explicite. Je
n'aurais rien à ajouter d'autre.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'amendement à
l'article 68 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Adopté. L'article
68, tel qu'amendé, est donc adopté. M. le ministre avez-vous un
autre article à appeler?
M. Rémillard: Oui. L'article 111, M. le Président,
mais qu'on doit laisser suspendu.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'article 111 reste
suspendu.
M. Rémillard: Et nous irions à l'article 130, M. le
Président...
Le Président (M. Gobé): Donc, à l'article
130.
M. Rémillard: ...pour lequel il y a un amendement.
Le Président (M. Gobé): C'est exact, M. le
ministre, je viens de le recevoir et d'en prendre connaissance. Et je vais vous
en faire lecture.
M. Holden: M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Oui, M. le
député de Westmount.
M. Holden: Si vous pouviez attendre jusqu'à ce qu'on ait
nos copies des amendements.
Le Président (M. Gobé): Excusez-moi, M. le
député.
M. Holden: Quant aux ministériels, on n'est pas
obligés de les attendre, M. le Président.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gobé): Je m'excuse, M. le
député de Westmount, j'ai pensé que vous l'aviez eu en
même temps que moi. C'est ce qui explique ma précipitation. Est-ce
que tout le monde l'a reçu?
M. Bélanger (Anjou): Non, je ne l'ai pas eu encore.
Le Président (M. Gobé): Ah! M. le
député d'Anjou. Amendement proposé à l'article 130:
L'article 130 est modifié: 1° par le remplacement, dans les deux
premières lignes du premier alinéa, des mots «Seules les
dispositions du premier alinéa de l'article 29.18 du nouveau Code
s'appliquent à celui qui, pendant 10 ans», par les mots
«Celui qui n'a pas encore acquis par prescription, lors de
l'entrée en vigueur de la loi nouvelle, est soumis aux dispositions du
premier alinéa de l'article 29.18 du Code, s'il»; 2° par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant: «Celui qui
à cette date est devenu, suivant la loi ancienne, propriétaire
d'un immeuble par prescription est toujours admis à s'adresser au
tribunal dans le ressort duquel est situé l'immeuble, pour obtenir, par
requête, la reconnais- sance judiciaire de son droit de
propriété.»
Et je fais maintenant lecture des commentaires. La première
modification vise à clarifier la portée du premier alinéa
et à ne pas toucher aux prescriptions acquisitives acquises lors de
l'entrée en vigueur du nouveau Code. (15 h 20)
La deuxième modification vient maintenir, en matière de
prescription acquise, la reconnaissance judiciaire du droit de
propriété de la loi ancienne.
En raison de cet amendement, l'article 130 se lirait comme suit:
«130. Celui qui n'a pas encore acquis par prescription, lors de
l'entrée en vigueur de la loi nouvelle, est soumis aux dispositions du
premier alinéa de l'article 2918 du nouveau Code, s'il a
possédé, à titre de propriétaire, un immeuble
porté sur le registre foncier constitué de l'index des immeubles,
sur le registre minier ou sur le registre des réseaux de services
publics, ou encore un immeuble situé en territoire non cadastré;
la demande en justice visant à en acquérir la
propriété par prescription doit être préinscrite.
«Celui qui à cette date est devenu, suivant la loi ancienne,
propriétaire d'un immeuble par prescription est toujours admis à
s'adresser au tribunal dans le ressort duquel est situé l'immeuble, pour
obtenir, par requête, la reconnaissance judiciaire de son droit de
propriété.»
Nous passons à la page suivante. La quatrième modification
est d'ordre terminologique. La cinquième modification vise à
assurer auprès du public la diffusion de l'avis publié à
la Gazette officielle du Québec. Par ailleurs, par souci de
cohérence, deux nouveaux alinéas sont ajoutés: le
préavis d'exercice d'un droit hypothécaire est dispensé de
l'inscription, tant que le droit qui le fonde en est lui-même
dispensé.
En raison de cet amendement, l'article 147 se lirait comme suit:
«147. Lorsque la loi nouvelle, contrairement à la loi ancienne,
impose des formalités de publicité pour rendre le droit efficace
ou opposable aux tiers, et notamment dans les cas prévus par les
articles 81,91 et 123...»
M. Rémillard: Je regrette, M. le Président...
Le Président (M. Gobé): Oui, il y a quelque chose
qui ne marche pas, là. On est rendu à l'article 147 et on
était dans le 131.
Mme Harel: Tout cela était attaché ensemble.
Le Président (M. Gobé): C'est ça.
C'était...
M. Rémillard: M. le Président, il y a manifestement
une erreur technique...
Mme Harel: C'est une erreur.
Le Président
(m. gobé): moi aussi, j'ai
trouvé qu'on... je cherchais une concordance entre les deux et je n'en
voyais pas. je commençais à...
Mme Harel: Ha, ha, ha! Il n'y a pas de troisième ni de
quatrième modification.
Le Président (M. Gobé): C'est ça. Oui, c'est
ça que je me disais, il y a quelque chose qui ne marche pas.
(Consultation)
M. Rémillard: Alors, M. le Président, c'est quand
vous avez dit: On va passer à la seconde page, c'est là qu'il
fallait arrêter. C'est parce qu'il n'y a pas de seconde page.
Le Président (M. Gobé): II n'y a pas de seconde
page.
M. Rémillard: Ça s'arrête en bas. Donc, quand
vous avez fait lecture de l'article 130, ça s'arrêtait
là.
Le Président (M. Gobé): C'est ce que je pense.
Donc, pour le Journal des débats, on va faire en sorte d'annuler
les propos qui ont été tenus après mon intitulé
«la seconde page», et nous reviendrons plus tard à l'article
147, dont ça doit être une des composantes.
M. Rémillard: Exactement, M. le Président. Le
Président (M. Gobé): Donc...
Mme Harel: Comment va se faire l'information, comment va se
transmettre l'information auprès des personnes qui n'auraient pas encore
acquis par prescription, disons, dans un an, là, lors de l'entrée
en vigueur du Code, le 1er janvier 1994, et qui auraient à
préinscrire pour pouvoir, éventuellement, demander en justice
d'acquérir la propriété? Comment l'information va pouvoir
se transmettre?
M. Rémillard: Bien, il y a, tout d'abord, un processus
d'information au niveau global. M. le Président, j'ai eu l'occasion,
pendant nos discussions, dans les derniers jours, d'insister sur le processus
pour tout l'ensemble du Code civil. Ici, en ce qui regarde cette obligation de
réinscrire, comme tel, c'est juste en fonction de la prescription. Mais
je vais demander à Mme la sous-ministre de donner des explications. Mme
la sous-ministre va nous donner les explications, M. le Président.
Mme Morency (Lise): Lise Morency. L'article 130 ne vise pas
l'exercice des recours hypothécaires, l'article 130 vise simplement la
prescription acquisitive d'un immeuble qui, dans le droit actuel, peut se faire
par 30 ans ou par 10 ans avec titre. Et l'article 130 vise à clarifier,
disons, le fait que les prescriptions qui sont déjà acquises en
vertu du droit actuel, au moment de l'entrée en vigueur, pourront
obtenir, comme c'est prévu dans le droit actuel, la reconnaissance de
leur droit de propriété et, par ailleurs, que celles, les
prescriptions qui ne sont pas encore acquises, seront soumises aux dispositions
du premier alinéa de l'article 2918 du nouveau Code. Alors, l'objet de
cet article-là est strictement de disposer de la prescription
acquisitive en matière immobilière qui est acquise et qui n'est
pas tout à fait acquise encore lors de l'entrée en vigueur du
nouveau droit.
Mme Harel: Et, si je comprends bien, le premier alinéa de
l'article 2918 du nouveau Code consiste à inscrire, finalement. Il y a
un avis d'inscription qui doit être fait.
Mme Morency: Le premier alinéa: «Celui qui, pendant
dix ans, a possédé, à titre de propriétaire, un
immeuble qui n'est pas immatriculé au registre foncier, ne peut en
acquérir la propriété qu'à la suite d'une demande
en justice.»
Aujourd'hui, on n'a pas ce critère d'acquérir la
propriété par une demande en justice. On a la reconnaissance
judiciaire proprement dite. Ici, ce qu'on prévoit, c'est qu'après
la possession, qui donne ouverture à la prescription, il y aura lieu
d'obtenir un jugement, finalement, pour établir le titre de
propriété qui résulte de la prescription.
Mme Harel: Donc, il doit y avoir une demande en justice.
Mme Morency: Ce n'est pas le préavis là, ce n'est
pas les recours hypothécaires proprement dits. O.K.?
Mme Harel: D'accord.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que c'est suffisant,
Mme la députée?
Mme Harel: oui, je comprends que cela fut l'objet d'un
échange avec me frenette. il n'est pas avec nous cet après-midi
parce que je crois qu'il est retenu par son enseignement universitaire, mais il
acquiesce certainement puisqu'il considérait que c'était
là un amendement très utile.
Le Président (M. Gobé): Donc, si je comprends bien,
l'amendement est adopté. Est-ce que l'article 130, tel qu'amendé,
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article est
maintenant adopté.
Nous allons passer à l'article 131, et j'ai là un
amendement dont je vais vous faire lecture. Est-ce que tout le monde a
reçu l'amendement à 131?
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Gobé): Donc, je vais maintenant en
commencer sa lecture. L'article 131 est modifié: 1° par le
remplacement, dans les troisième et quatrième lignes du premier
alinéa, des mots «dans les quotidiens publiés au
Québec et y circulant», par les mots «à la Gazette
officielle du Québec»; 2° par l'insertion, dans la
sixième ligne du premier alinéa, après le mot
«opérationnel», des mots «, à compter de la
date qu'il indique,»; 3° par le remplacement, dans la septième
ligne du premier alinéa, du mot «publication» par le mot
«publicité»; 4° par l'ajout, à la fin du premier
alinéa, de ce qui suit: «Un avis de cette publication est
donné dans un quotidien circulant dans la circonscription
foncière visée.»; 5° par l'insertion, dans la
première ligne du deuxième alinéa, après les mots
«L'avis», des mots «publié à la Gazette
officielle du Québec».
Les commentaires sont les suivants. La première modification vise
à assurer une meilleure publicité de l'avis ministériel.
La deuxième modification introduit une précision technique. La
troisième modification est d'ordre terminologique. La quatrième
modification vise à assurer auprès du public la diffusion de
l'avis publié à la Gazette officielle du Québec. La
cinquième modification est d'ordre rédactionnel. (15 h 30)
En raison de cet amendement, l'article 131 se lirait comme suit:
«131. L'introduction, dans une circonscription foncière, du
registre foncier constitué de livres fonciers comportant des fiches
immobilières, conformément à l'article 2972 du nouveau
Code, est rendue publique par la publication, par le ministre de la Justice, a
la Gazette officielle du Québec, d'un avis indiquant que le
registre foncier, au sens de ce Code, est pleinement opérationnel,
à compter de la date qu'il indique, quant à la publicité
des droits qui concernent les immeubles ou le territoire que l'avis
désigne. Un avis de cette publication est donné dans un quotidien
circulant dans la circonscription foncière visée. «L'avis
public dans la Gazette officielle du Québec contient la
description du territoire de la circonscription foncière qui fait
l'objet de l'introduction du nouveau registre foncier et indique le
siège du bureau de la publicité des droits; il peut aussi faire
référence au règlement descriptif du territoire des
circonscriptions foncières qui seront pourvues du nouveau regis- tre
foncier.»
Mme la députée.
Mme Harel: Oui, M. le Président. Une question concernant
l'avis de publication. Cet avis de publication l'est une seule fois ou y a-t-il
un avis qui peut être répété?
M. Rémillard: C'est une seule fois.
Mme Harel: C'est une seule fois. La question que je me pose... Le
principe est tout à fait bon. Enfin, il s'agit plus d'aller chercher les
contribuables ou les justiciables qui se trouvent dans le territoire du
registre foncier qui trouve application en vertu du nouveau Code. Mais pourquoi
«quotidien»? Je sais que c'est une sorte de formule qu'on utilise,
c'est toujours celle du quotidien, mais ce n'est pas évident que c'est
le meilleur choix. Un hebdomadaire dans une région, je pense à la
Gaspésie, par exemple, ou à la Côte-Nord, ou à
l'Abitibi, un hebdomadaire peut être un meilleur organe de diffusion.
M. Rémillard: M. le Président, on a eu l'occasion
de discuter de ce point-là en commission parlementaire la
dernière fois.
Mme Harel: Sur cette question précisément? M.
Rémillard: Sur cette question-là, oui. M. Holden: Pas
sur la question des...
M. Rémillard: Des hebdomadaires puis des quotidiens.
M. Holden: Oui?
M. Rémillard: Même M. Frenette en a parlé.
J'avais insisté pour qu'on puissse mettre la Gazette, puis on
avait parlé du cas de l'Outaouais, vous vous souvenez?
M. Holden: Oui, mais plutôt pour régionaliser.
M. Rémillard: Oui, mais on avait parlé du cas de
l'Outaouais où le journal Le Droit est publié à
Ottawa. Il y circule. On prend le mot «circulation». Alors, il
circule, il n'est pas publié. Avant, on avait pris le mot
«publication». Là on dit: II circule, pour qu'on puisse
couvrir ces endroits où il n'y a pas de quotidien nécessairement.
Alors, c'est une information qui circule.
Mme Harel: Mais est-ce qu'on n'aurait pas été mieux
de maintenir le mot «publication» circulant dans la circonscription
foncière visée? Ça peut être une publication
quotidienne ou hebdomadaire, mais on est tout à fait d'accord avec le
fait qu'elle circule. Ça ne veut pas dire «qui origine».
M. Rémillard: M. le Président, si on veut
mettre...
Mme Harel: «Publication»?
M. Rémillard: Je ne sais pas si «publication»,
c'est assez précis, dans le sens qu'une publication... Est-ce qu'on ne
voudrait pas aller plus loin et dire que ce soit dans un média? Parce
qu'une publication n'est pas nécessairement un média
d'information. Par contre, l'idée que ça pourrait être dans
un hebdo... Alors, si on disait...
Mme Harel: Dans un journal?
M. Rémillard: ...par exemple: «...est donné
dans un journal circulant»?
Mme Harel: Dans un journal.
M. Rémillard: Au point de vue beauté de la langue,
j'aimerais mieux «publication», «dans une
publication».
Mme Harel: Effectivement, ça peut être une
brochure.
Le Président (M. Gobé): «Dans un quotidien
circulant...»
Mme Harel: «Publication» est peut-être trop
large.
M. Rémillard: C'est peut-être un peu large. Alors,
si on parle «dans un journal»... Quoique, M. le Président,
vous ayez aussi des hésitations sur le mot «journal».
Le Président (M. Gobé): Oui. Ça peut
être bien des choses un journal.
M. Rémillard: Dans un quotidien.
Le Président (M. Gobé): Dans un journal quotidien
ou hebdomadaire.
M. Rémillard: Ah! là, on restreint. Ce serait
encore mieux.
Mme Harel: Bien oui!
Le Président (M. Gobé): Journal quotidien ou
hebdomadaire.
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: Vous savez, les hebdomadaires sont beaucoup plus lus
que les journaux quotidiens, contrairement à l'impression qu'on en
a.
Le Président (M. Gobé): C'est ça, oui.
Mme Harel: Souvent, les hebdomadaires ont des tirages
extrêmement élevés mais dans un territoire restreint. C'est
surprenant, mais les dernières enquêtes démontreraient que
les quotidiens sont lus par 40 % ou 44 % de nos concitoyens et les
hebdomadaires, par 77 %. Mais aucun d'entre eux, c'est évident, par
ailleurs, n'a un tirage sur tout le territoire. Pour rejoindre la population,
les hebdomadaires sont de loin le meilleur organe.
Le Président (M. Gobé): Particulièrement
dans les grands centres où on se rend compte que les hebdomadaires
publient une information destinée aux populations plus de quartier. Dans
le comté de LaFontaine, à Rivière-des-Prairies, il est
plus facile de rejoindre les gens par le journal L'Informateur que par
La Presse de Montréal pour des choses qui les concernent
directement.
M. Rémillard: M. le Président, je crois comprendre
que la commission se rallierait à votre suggestion de dire:
«...est donné dans un quotidien ou un hebdomadaire circulant dans
la circonscription foncière visée».
Mme Harel: Très bien.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que vous en faites
un sous-amendement ou est-ce qu'on change l'amendement, M. le ministre?
Mme Harel: On le modifie.
M. Rémillard: On peut changer l'amendement.
Le Président (M. Gobé): On modifie l'amendement.
Alors, «dans un quotidien ou hebdomadaire». Je vais refaire lecture
du 4° qui se lira de la façon suivante: 4° par l'ajout, à
la fin du premier alinéa, de ce qui suit: «Un avis de cette
publication est donné dans un quotidien ou hebdomadaire circulant dans
la circonscription foncière visée.»
Est-ce que c'est conforme à ce que les membres de cette
commission désiraient?
M. Rémillard: Oui.
Le Président (M. Gobé): Donc, est-ce que
l'amendement à l'article 131 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'amendement à
l'article 131 est adopté. Est-ce que l'article 131, tel
qu'amendé, est adopte?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'article 131, tel
qu'amendé, est adopté. Nous allons passer maintenant, je crois
bien, à l'article, M. le ministre, 147?
M. Rémillard: C'est 147, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Et là, nous avons,
je crois, la deuxième page dont nous avons fait lecture
précédemment.
M. Rémillard: Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Voilà. Alors, il me
fait plaisir d'en recommencer la lecture en commençant par la
première. L'article 147 est modifié: 1° par le remplacement,
dans la sixième ligne, du mot «six» par le mot
«douze»; 2° par le remplacement, dans la septième ligne,
des mots «dans les quotidiens publies au Québec et y
circulant» par les mots «à la Gazette officielle du
Québec»; 3° par l'insertion, dans la dernière
ligne, après le mot «opérationnel», des mots «,
à compter de la date qu'il indique,»; 4° par le remplacement,
dans la dernière ligne, du mot «publication» par le mot
«publicité»; 5° par l'ajout, à la fin, de ce qui
suit: «Un avis de cette publication est aussi donné dans les
quotidiens publiés au Québec ou, s'il y a lieu, y
circulant.»; 6° par l'ajout, comme alinéas 2° et 3°,
de ce qui suit: «Jusqu'à la date fixée par le ministre, le
troisième alinéa de l'article 2938 et l'article 2939 ne
reçoivent pas application et le préavis d'exercice d'un droit
hypothécaire est dispensé de l'inscription. «Toutefois,
dès la date fixée par le ministre, à moins que le droit
qui le fonde ne soit lui-même publié, aucun préavis
d'exercice d'un droit hypothécaire ne peut être
inscrit.»
Les commentaires. La première modification étend à
12 mois le délai de 6 mois que prévoyait l'article 147,
délai qui paraissait trop court. La deuxième modification vise
à assurer une meilleure publicité de l'avis ministériel.
La troisième modification introduit une précision technique. La
quatrième modification est d'ordre terminologique. La cinquième
modification vise à assurer auprès du public la diffusion de
l'avis publié à la Gazette officielle du
Québec.
Par ailleurs, par souci de cohérence, deux nouveaux
alinéas sont ajoutés: le préavis d'exercice d'un droit
hypothécaire est dispensé de l'inscription, tant que le droit qui
le fonde en est lui-même dispensé.
En raison de cet amendement, l'article 147 se lirait comme suit:
«147. Lorsque la loi nouvelle, contrairement à la loi ancienne,
impose des formalités de publicité pour rendre le droit efficace
ou opposable aux tiers, et notamment dans les cas prévus par les
articles 81, 91 et 123, le droit antérieurement constitué est
maintenu et conserve son opposabilité initiale, pourvu qu'il soit
publié au registre approprié dans les 12 mois qui suivent la
publication, par le ministre de la Justice, à la Gazette officielle
du Québec, d'un avis indiquant que le registre des droits personnels
et réels mobiliers est pleinement opérationnel, à compter
de la date qu'il indique, quant à la publicité de ces droits. Un
avis de cette publication est aussi donné dans les quotidiens
publiés au Québec ou, s'il y a lieu, y circulant.
«Jusqu'à la date fixée par le ministre, le troisième
alinéa de l'article 2938 et l'article 2939 ne reçoivent pas
application et le préavis d'exercice d'un droit hypothécaire est
dispensé de l'inscription. «Toutefois, dès la date
fixée par le ministre, à moins que le droit qui le fonde ne soit
lui-même publié, aucun préavis d'exercice d'un droit
hypothécaire ne peut être inscrit.»
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve, vous avez, je
pense, des commentaires ou des choses à nous dire.
Mme Harel: Je crois comprendre qu'il faudrait faire l'ajustement
requis à...
Le Président (M. Gobé): Pour
«hebdomadaire».
Mme Harel: Non, pas nécessairement? (15 h 40)
M. Rémillard: II y a peut-être des réserves.
En fait, pour avoir une bonne compréhension, M. le Président,
avant de faire l'amendement, j'aimerais demander à Mme Longtin de nous
expliquer, peut-être, deux contextes différents par rapport
à ce que nous avons discuté tout à l'heure. Le contexte
est différent ici, ça ne veut pas dire qu'on ne pourrait pas
faire l'amendement, mais j'aimerais bien qu'elle nous informe avant.
Mme Longtin (Marie-José): Marie-José Longtin, M. le
Président. Alors que l'article 131 visait le registre foncier, qui, lui,
est mis sur pied graduellement dans les différentes circonscriptions
foncières et qui vise donc des intérêts souvent beaucoup
plus locaux, l'article 147 vise le seul registre des droits personnels et
réels mobiliers, qui est un registre central qui devient
opérationnel pour l'ensemble de la province. Et, donc, c'est dans ce
sens-là qu'on prévoit utiliser un média qui est plus
général...
Mme Harel: Sur le territoire.
Mme Longtin: ...dans sa distribution, que des hebdomadaires. Et
il serait aussi difficile, évidemment, de...
Mme Harel: C'est raisonnable.
Mme Longtin: ...dans tous les hebdos...
Le Président (M. Gobé): Ça coûterait
cher en plus.
Mme Harel: C'est raisonnable, ça. Ça apparaît
tout à fait raisonnable, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Je pense que oui. Je crois
comprendre que l'amendement à l'article 147 est adopté.
(Consultation)
Mme Harel: En fait, il y a un seul quotidien qui couvre tout le
territoire - c'est ce qu'on se disait, mes collègues et moi - c'est
Le Devoir. Parce qu'à l'est de Drummondville on ne change pas
juste de climat, on change de média. Ce n'est plus les mêmes
nouvelles. Par exemple, La Presse va couvrir tout l'ouest du
Québec tandis que Le Soleil couvre l'est du Québec. Et
essayez de trouver Le Soleil à Montréal. Eh, mon Dieu! Ce
n'est pas simple. Je pense que c'est aussi difficile que de trouver...
Le Président (M. Gobé): Le Figaro.
Mme Harel: ...je ne sais pas, moi, un journal du Caire.
Le Président (M. Gobé): C'est aussi difficile pour
Le Figaro que Le Soleil, je peux vous le dire.
M. Rémillard: Y aurait-il des pyramides dans le bout?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'amendement à
l'article 147 est donc adopté. Est-ce que l'article 147, tel
qu'amendé, est adopté, Mme la députée?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 147, tel
qu'amendé, est adopté. M. le ministre, nous allons à
l'article 150.
M. Rémillard: L'article 150, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Je vais donc maintenant
faire lecture de l'amendement proposé à l'article 150.
L'article 150 est modifié par le remplacement, dans la
première ligne du premier alinéa, des mots «par
règlement, prendre» par les mots «pour tenir compte du
maintien temporaire des registres actuellement en usage dans les bureaux,
prendre, par règlement».
Commentaires. L'amendement vise à accentuer le caractère
temporaire de la possibilité réglementaire de déroger aux
articles 3007 et 3024 C.C.Q.
En raison de cet amendement, l'article 150 se lirait comme suit:
«150. Le gouvernement peut, pour tenir compte du maintien temporaire des
registres actuellement en usage dans les bureaux, prendre, par
règlement, toute mesure nécessaire à l'application de la
présente section, y compris édicter des dispositions
différentes de celles prévues au livre neuvième du nouveau
Code, notamment pour tenir compte, dans l'application du second alinéa
de l'article 3007 et de l'article 3024 de ce Code, des contraintes de
fonctionnement de certains bureaux de la publicité des droits et pour
assurer, dans ces bureaux, l'application des nouvelles règles de la
publicité. «Le gouvernement peut aussi fixer les modalités
et les conditions d'implantation du registre foncier au sens de l'article 2972
du nouveau Code et d'établissement des fiches immobilières qui
constituent ce registre, ainsi que les modalités et les conditions
d'implantation du registre des droits personnels et réels
mobiliers.»
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: En fait, je comprends qu'il n'y a pas de modifications
qui sont intervenues en regard de l'amendement qui avait déjà
été soumis à l'examen de la commission parlementaire.
Alors, c'a été étudié par les légistes et
les experts, et je crois comprendre que c'est très exceptionnel, en
fait, d'accorder un pouvoir réglementaire qui vient modifier une loi,
puisque le pouvoir réglementaire dont il est question ici viendrait
permettre de déroger à la loi et, en plus, pour des raisons, pour
des motifs qui ne sont pas précisés, puisque l'usage du mot
«notamment» vient, dans le fond, ouvrir à l'infini, hein, le
«notamment», ou, en tout cas, non pas à l'infini, dans les
mêmes genres. Ejus generis, c'est ça, de même nature?
M. Rémillard: Ejusdem generis.
Mme Harel: Ejusdem generis. Donc, tous les motifs de même
nature qui pourraient permettre l'usage, l'application du règlement.
Peut-être que la première question, c'est de demander: Pourquoi
avoir maintenu le «notamment»?
M. Rémillard: Alors, M. le Président...
Le Président (M. Gobé): Oui, M. le ministre.
M. Rémillard: ...la députée de
Hochelaga-Maisonneuve soulève, de fait, un problème qui nous a
amenés beaucoup à discuter ce sujet-là. Moi, je suis
président du Comité de législation et, s'il y a une chose
que je trouve particulière-
ment difficile, c'est de permettre à un règlement de venir
changer une loi. C'est certainement très difficile. Il y a des
exceptions. Oui, on peut accepter certaines exceptions, mais très,
très rares. Ici, après beaucoup de discussions avec experts,
légistes et membres de cette commission, on est arrivés à
la conclusion qu'il nous fallait accepter qu'un règlement, dans
certaines circonstances, puisse changer la loi.
La question de Mme la députée est en fonction du mot
«notamment», à l'effet que ça pourrait trop
élargir ce pouvoir réglementaire. Il faut dire que, dans le
premier alinéa de 150, il y a quand même une circonscription de
termes et une perception aussi lorsqu'on lit: «Le gouvernement peut, pour
tenir compte du maintien temporaire des registres actuellement en usage dans
les bureaux, prendre, par règlement». Alors, «pour tenir
compte du maintien temporaire des registres actuellement en usage dans les
bureaux», c'étaient les limites.
Maintenant, le mot «notamment» est là pour plus de
sécurité, pour donner une certaine latitude, mais je peux
demander à Mme Longtin... Je peux lui demander si c'est absolument
nécessaire, selon elle, de garder ce mot «notamment».
Le Président (M. Gobé): Mme Longtin.
Mme Longtin: Voici, à partir du «notamment»,
l'objectif de la rédaction est d'indiquer un peu la finalité de
cette réglementation d'exception. En fait, les dispositions qui seront
différentes de celles prévues au Code civil du Québec ne
le sont que pour tenir compte des contraintes de fonctionnement de certains
bureaux de la publicité des droits. On pense, par exemple, aux bureaux
de Montréal et de Laval, entre autres, qui font usage de système
informatique et qui ne peuvent donc utiliser entièrement les
prescriptions du nouveau droit. On doit tenir compte aussi des restrictions,
des contraintes qu'impose la tenue des registres actuels par rapport au renvoi,
notamment, dans les réquisitions d'inscription.
Alors, c'est une foule de petits détails comme ça.
«Et pour assurer, dans ces bureaux, l'application des nouvelles
règles de la publicité», c'était aussi pour indiquer
que la finalité du règlement doit être toujours de
favoriser l'application des nouvelles règles de la publicité et,
donc, s'il y a des exceptions, elles doivent être justifiées par
les finalités exprimées dans cet article-là. En fait,
c'est une description qui veut encadrer cet exercice.
Mme Harel: Je comprends que vous nous décrivez les raisons
pour lesquelles un tel pouvoir réglementaire exceptionnel serait
souhaitable, mais pourquoi serait-il souhaitable que ces raisons-là
soient élargies par le «notamment»?
Vous tenez compte, comme vous nous le mentionniez, des contraintes de
fonctionnement de certains bureaux de la publicité des droits et pour
assurer dans ces bureaux, c'est-à-dire ceux où il y a des
contraintes de fonctionnement, l'application des nouvelles règles. C'est
comme ça qu'il faut lire, évidemment, le premier paragraphe.
Alors, ça voudra dire tenir compte de quoi d'autre que des contraintes
de fonctionnement? Parce qu'on dit: «...notamment pour tenir compte [...]
des contraintes de fonctionnement»; c'est comme ça qu'il faut le
lire, évidemment. Alors, de quoi d'autre tiendrions-nous compte? Je
comprends qu'on puisse tenir compte des contraintes de fonctionnement de
certains bureaux. (15 h 50)
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Westmount, vous voulez prendre la parole?
M. Holden: M. le Président, je me souviens, lors de
l'analyse de la clause de la société distincte, qu'il y a eu une
longue argumentation et que le ministre, dans le temps, disait que
«notamment»...
Le Président (M. Gobé): N'était pas
restrictif.
M. Holden: ...était une ouverture à bien d'autres
éléments de la société distincte que ceux qui
étaient mentionnés, tandis que les «non», les tenants
du «non» ont argumenté le contraire. On a dit que
c'était très limitatif. Alors, je ne sais pas si on a
changé de bord, aujourd'hui, où on s'en va là.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (m.
gobé): ça, c'est une
très bonne question, m. le député de westmount. m. le
ministre, peut-être que vous pouvez répondre.
M. Rémillard: M. le Président, j'apprécie
beaucoup le commentaire du député de Westmount. C'est que le mot
«notamment» peut être relié ou pas a la règle
ejusdem generis. Alors, pour que la règle ejusdem generis s'applique, il
faut que l'énumération soit de même genre. Alors, dans le
cas de Charlottetown, ce n'était pas du même genre, donc la
règle ejusdem generis ne s'appliquait pas. Alors, par le fait
même, le «notamment» n'avait pas la restriction qu'il a
ici.
Ici, le mot «notamment» se situe dans un contexte de
l'application de la règle ejusdem generis. Mais on m'informe quand
même qu'on a voulu le mettre pour sécurité. C'est les
légistes qui ne veulent pas qu'à un moment donné, dans 25
ans, dans 30 ans, dans ces cas-là, ça pose un
problème.
Mme Harel: Mais est-ce que ça va durer aussi longtemps? Je
croyais que c'était vraiment transitoire.
M. Rémillard: On me dit de 14 à 15 ans, ce n'est
pas 25 ans. C'est de 14 à 15 ans.
M. Holden: L'an 2006.
M. Rémillard: Alors, ils veulent prendre toute
sécurité pour ne pas que ça pose de problème. Si
les membres de cette commission, M. le Président, trouvent que c'est
trop dangereux, bon, on va l'enlever, le «notamment», mais, par
contre, si ça peut nous permettre d'avoir une sécurité,
pourquoi on ne le laisserait pas?
M. Holden: Si je me souviens bien, il a été
question de physiquement rentrer les renseignements à la date même
et que, selon l'interprétation stricte, on aurait été
bloqué de faire certaines choses, tandis que, si on peut
réglementer, ça va quand même faire fonctionner la machine
plus ou mieux.
M. Rémillard: C'est une chose. C'est pour ça. C'est
juste pour ne pas prendre de chances. Je ne pense pas que ça cause de
gros, gros problèmes, le pouvoir réglementaire.
Mme Harel: En fait, le pouvoir réglementaire, pas plus
celui-là que d'autres, pose quand même un problème de
profusion. Il y avait une rencontre entre les deux caucus hier et le Conseil du
patronat et...
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: ...lui considère que c'est chaque année,
bon an, mal an, environ 500 règlements qu'on adopte, différents
et nouveaux. Alors, on a idée de la prolifération de la
réglementation. Mais, ceci dit, ça ne concerne pas
nécessairement l'opportunité d'un règlement dans le cas
présent. La question est plus de savoir comment il va être
encadré, ce pouvoir réglementaire, pour qu'il ne puisse modifier
le Code indirectement?
M. Rémillard: écoutez, ce n'est pas l'objectif de
changer le code. c'est le ministre de la justice qui est responsable de son
application et c'est strictement pour accomplir la tâche qui est
décrite, strictement.
Mme Harel: Assurer, en fait, l'application des nouvelles
règles de la publicité. C'est ça l'objet.
M. Rémillard: Pour les prévoir. C'est ça qui
est l'objet.
Mme Harel: Est-ce que ça peut vouloir dire, par exemple,
prendre par règlement des mesures en matière de tarification?
M. Rémillard: Je ne pense pas que ça aille
jusque-là. Je vais m'informer. Alors, on me confirme que ce n'est pas du
tout ça.
Mme Harel: Ce n'est pas du tout ça.
M. Rémillard: Non, non, non. C'est juste, d'une
façon temporaire, pour tenir en usage les registres.
Mme Harel: C'est le second alinéa de l'article 3007 et de
l'article 3024 seulement?
M. Rémillard: Attendez une minute, là? Mme
Harel: C'est pour l'application...
M. Rémillard: Attendez, je vais demander à Mme
Morency de faire le point parce que...
Mme Harel: D'accord.
Mme Morency: Lise Morency. Je pense qu'il faut comprendre que la
mise en place des registres pose des problèmes qu'il ne nous est pas
possible d'identifier à l'avance. Par ailleurs, l'exercice fait
jusqu'à présent et les travaux que cet exercice-là
implique nous démontrent qu'il est possible que, dans certains cas, et
particulièrement par le maintien des registres actuels, l'index aux
immeubles, etc., il se pose des problèmes particuliers dans le maintien
de ces registres-là en place pendant la période temporaire
où, dans la province, nous aurons à la fois le registre
intérimaire, donc l'index aux immeubles avec des inscriptions, et
graduellement l'implantation du registre foncier tel que la rénovation
cadastrale nous permettra de l'implanter d'une façon totale, en fait,
dans la vision qui vous a été exposée dans les derniers
jours.
Il est bien évident que, si, dès maintenant, il
était possible d'identifier précisément les
problèmes que va poser le maintien de l'index aux immeubles sur le plan
très pratico-pratique dans les bureaux d'enregistrement, on aurait
probablement prévu spécifiquement chacun des points ou il y
aurait eu une disposition spécifique temporaire dans la loi, dans le
droit transitoire, pour permettre les exceptions précises qu'on croirait
devoir mettre en application.
Cependant, il est difficile de les prévoir. Ce sont des
mécanismes qui peuvent être, je dirais, temporairement remis en
cause. Mme Longtin soulignait tantôt que les deux registres
informatisés de Montréal et Laval peuvent poser des
problèmes plus particuliers, parce que l'état des travaux va nous
permettre, peut-être dans six mois, d'identifier
précisément certaines choses, mais il aurait été
possiblement, il aurait probablement été plus dangereux
d'habiliter des choses très larges et très précises
immédiatement.
S'il y a possibilité d'éviter de faire des exceptions, il
est bien évident que le ministre de la Justice n'a pas l'intention de
prévoir des
exceptions strictement pour accommoder, des exceptions à la loi.
Ce n'est pas de l'accommodement, ça va devoir être des besoins et,
dans ce sens-là, les deux articles auxquels il est
référé, c'est que, dès maintenant, on
prévoit que Montréal et Laval peuvent poser des problèmes.
Quels seront-ils l'an prochain? Il est difficile dès maintenant de les
évaluer et le ministre n'a pas voulu, dès maintenant,
prévoir spécifiquement une exception. S'il y a moyen de maintenir
l'obligation légale qui est faite de, au jour le jour, inscrire les
actes, les droits plutôt, c'est évident qu'il n'y aura pas,
normalement, d'exceptions dans le règlement pour permettre un
délai plus long.
C'est à la fois un instrument, je dirais, pour faciliter, si
besoin est, l'aménagement que va nécessiter l'application des
nouvelles règles et le maintien du régime, enfin certaines
applications actuelles, et, en même temps, empêcher de donner des
ouvertures qui ne sont pas nécessaires également. Alors,
l'habilitation réglementaire permet au ministre de contrôler
véritablement, au fur et à mesure des besoins, les vrais
problèmes auxquels il ne peut pas se soustraire et de trouver des
solutions qui seront strictement pour la période nécessaire.
Ça semble être une ouverture, mais, en même temps, c'est un
meilleur encadrement, pour le ministre, de ce qui va se passer pendant cette
période intérimaire.
Le Président (M. Gobé): Alors, est-ce que
l'amendement à l'article 150 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, est-ce que l'article
150, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Très bien. Merci
beaucoup.
Nous allons donc maintenant passer à l'article 154, et je vais
vous faire une lecture de...
M. Rémillard: Excusez-moi, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Je m'excuse, M. le
ministre, j'avais 154.
M. Rémillard: Mais c'est 152, où il n'y a pas
d'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Ah! Nous allons donc passer
à l'article 152, et je vais vous en faire lecture. Ce n'est pas
nécessaire?
M. Rémillard: Non, parce qu'il a déjà
été appelé. C'était juste parce qu'il avait
été suspendu. (16 heures)
Le Président (M. Gobé): Bon! Alors, est-ce qu'il y
a des commentaires? Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve, sur
152.
Mme Harel: En fait, il s'agit d'une application
rétroactive à l'effet d'appliquer les dispositions du nouveau
Code, même si le mariage a été célébré
avant l'entrée en vigueur de la loi nouvelle. Alors, ça a comme
effet de valider des mariages qui auraient été faits en vertu de
dispositions de l'ancien Code. C'est ce que je dois comprendre. On n'obligera
personne à se remarier une deuxième fois. C'est plein de bon
sens. Une fois suffit, évidemment... pour le même mariage. Je me
suis bien fait comprendre, j'espère.
M. Rémillard: Ça portait à confusion, vos
propos, mais je suis content que vous les précisiez.
Le Président (M. Gobé): La précision est
très importante.
M. Rémillard: Donc... Oui, excusez-moi, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'article 152 est
donc adopté.
M. Rémillard: C'est la même chose pour 153, 154 et
155.
Le Président (M. Gobé): Pour les articles 153, 154.
est-ce qu'on les adopte en bloc, mme la députée de
hochelaga-maisonneuve?
Mme Harel: Oui. Ça a le même effet. M.
Rémillard: C'est la même chose.
Le Président (M. Gobé): Donc, 153, 154... À
154, il y a un amendement, et j'arrive là. l'article 153 est
adopté, et je passe à l'article 154, un petit amendement dont je
vous fais lecture tout de suite: l'article 154 est modifié par le
remplacement, dans les troisième et quatrième lignes, des mots
«non encore partagés» par les mots «dont le partage
n'est pas encore commencé».
Commentaire. Cet amendement modifie le champ d'application de l'article
de manière à préserver les partages déjà
commencés lors de l'entrée en vigueur de la loi nouvelle. Il
assure ainsi la cohérence entre la règle du présent
article et celle de l'article 43 propre au partage successoral interne.
En raison de cet amendement, l'article 154 se lirait comme suit:
«154. Les dispositions de l'article 3100 du nouveau Code s'appliquent aux
successions ouvertes avant la date d'entrée en vigueur de la loi
nouvelle, quant aux biens situés au Québec et
dont le partage n'est pas encore commencé à cette
date.»
Y a-t-il des commentaires, des questions?
Mme Harel: Je comprends qu'il y a un article qui prévoit
quand va commencer le partage.
M. Rémillard: C'est ça, oui. M. Cossette... Mme la
Présidente, on vous accueille avec plaisir.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, vous avez des remarques,
Mme la députée?
Mme Harel: Me Cossette.
M. Cossette (André): Nous avons adopté une
modification à l'article 43 précisément pour fixer le
moment où commence le partage. Et je vous lis l'amendement adopté
à l'article 43, qui dit ceci: «le partage d'un bien est
réputé commencé dès lors qu'une opération
est réalisée, en vue d'y procéder, postérieurement
à la décision des héritiers ou du tribunal de partager le
bien».
Mme Harel: Le partage commence dès que...
M. Cossette: Aussitôt que... Est réputé
commencé dès qu'une opération est réalisée
en vue de procéder au partage.
Mme Harel: Dès le départ. Dès qu'il y
a...
M. Cossette: Dès qu'une opération de cette
nature-là est faite, le partage est réputé
commencé.
Mme Harel: D'accord.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce que l'amendement
à l'article 154 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce que l'article 154 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Nous passons à l'article
155. Il y a aussi un amendement. Alors, l'amendement proposé: L'article
155 est modifié par le remplacement, aux deuxième,
troisième et quatrième lignes, des mots «s'appliquent aux
demandes de reconnaissance ou d'exécution en cours lors de
l'entrée en vigueur de la loi nouvelle» par les mots «ne
s'appliquent pas aux décisions déjà rendues lors de
l'entrée en vigueur de la loi nouvelle ni aux instances alors en cours
devant les autorités étrangères».
Commentaire. Cet amendement écarte l'application des
règles nouvelles du Code, relatives à la reconnaissance et
à l'exécution des décisions étrangères, aux
décisions déjà rendues lors de l'entrée en vigueur
de la loi nouvelle ou aux décisions à rendre dans les instances
en cours à ce moment.
L'application des règles du Code en la matière aux
décisions ou instances étrangères visées risquait
en effet de causer un préjudice aux justiciables québécois
qui, en toute confiance de leur droit de refaire le procès au
Québec, ont pu ne pas se défendre à l'étranger,
puisque ces justiciables ne pourront plus se défendre au Québec
lors de la procédure de reconnaissance. Elle risquait aussi de
déjouer toutes les stratégies de défense qui avaient
été élaborées sur la base du droit
antérieur. L'amendement proposé permet d'éviter ces
conséquences non souhaitables.
En raison de cet amendement, l'article 155 se lirait comme suit:
«155. Les dispositions du nouveau Code, relatives à la
reconnaissance et à l'exécution des décisions
étrangères, ne s'appliquent pas aux décisions
déjà rendues lors de l'entrée en vigueur de la loi
nouvelle ni aux instances alors en cours devant les autorités
étrangères.»
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 155 est adopté tel
qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
Code de procédure civile (suite)
La Présidente (Mme Bleau): Alors, nous rentrons dans le
titre II, Code de procédure civile, et, à l'article 156, il y a
un amendement. Alors, l'article 156 du projet est modifié: 1° par la
suppression, dans la deuxième ligne du premier alinéa de
l'article 4 proposé, des mots «, à moins que le contexte ne
s'y oppose»; 2° par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes du paragraphe a de l'article 4 proposé, des mots
«de l'affirmation solennelle» par les mots «du
serment».
Est-ce que vous avez des commentaires, M. le député de
Westmount?
M. Holden: Non. (Consultation)
Mme Harel: Mme la Présidente, je crois que ça ne
pose aucune difficulté. C'est une définition des expressions et
des termes qui sont utilisés par la suite. Je ne sais pas si M. le
député de Westmount a un commentaire.
La Présidente (Mme Bleau): M. le député de
Westmount, vous avez des commentaires?
M. Holden: Merci. Mme la Présidente. Est-ce que les
légistes peuvent, brièvement... Me Masse n'est pas avec nous,
mais il y avait une discussion au sujet des expressions «tribunal»
et «juge». Sans doute que ça a été
résolu favorablement, mais est-ce qu'on peut me dire au juste,
brièvement, ce qu'était la question?
La Présidente (Mme Bleau): Mme Longtin.
Mme Longtin: II s'agissait d'une interrogation sur la
portée du terme «tribunal». Évidemment, le paragraphe
nous renvoie à l'article 22 où sont enumérés les
tribunaux de compétence civile. Alors, c'est clair que, partout dans le
Code, le mot «tribunal» peut renvoyer à l'une de ces cours
mais aussi à un juge qui siège en salle d'audience. Maintenant,
le Code a été à plusieurs reprises modifié et, dans
certaines parties, on parle du tribunal et on doit entendre le juge; dans
certains cas, on parle du juge et on doit aussi entendre le tribunal. C'est
pour ça qu'on a «juge du procès», «juge qui
préside à l'instruction» ou «siégeant en salle
d'audience», selon les contextes. Alors, les termes sont un petit peu
flous parce qu'il y a eu beaucoup de modifications dans le Code, et ce n'est
pas toujours une parfaite cohérence.
Maintenant, il reste quand même que, dans les différents
contextes, il n'y a pas de difficultés pour déterminer qui a
compétence ou qui agit.
M. Holden: Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce que l'amendement
proposé à l'article 156 est adopté?
M. Holden: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce que l'article 156 est
adopté tel qu'amendé?
M. Holden: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, nous passons à
l'article 157.
M. Rémillard: Pas de modification, Mme la
Présidente.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. L'article
158.
M. Rémillard: Pas de modification, Mme la
Présidente.
Mme Harel: Adopté. (16 h 10)
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. L'article
159.
M. Rémillard: Pas de modification, Mme la
Présidente.
Mme Harel: Adopté. Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bleau): Maintenant, à l'article
160, il y a un amendement proposé: L'article 160 du projet est
remplacé par le suivant: 160. l'intitulé du chapitre i du titre
ii du livre i de ce code est remplacé par le suivant: «de la
compétence des tribunaux».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement
proposé à l'article 160 est adopté. Est-ce que l'article
160 est adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 161.
M. Rémillard: II y a un amendement.
La Présidente (Mme Bleau): Oui, je l'ai. M. le
ministre.
Mme Harel: Mais nous n'en avons pas copie.
La Présidente (Mme Bleau): J'attends. Alors, l'amendement
proposé à l'article 161 se lit comme suit: L'article 161 du
projet est remplacé par le suivant: 161. l'article 26 de ce code est
modifié par l'addition des paragraphes suivants: «7. les jugements
- est-ce que ce ne serait pas finaux? non? finals? en tout cas - finals en
matière de garde en établissement et d'examen psychiatrique;
«8. avec la permission d'un juge de la Cour d'appel, les jugements ou
ordonnances rendus en matière d'exécution.»
Le commentaire. L'amendement proposé vise à établir
que les jugements finals en matière de garde en établissement et
d'examen psychiatrique peuvent faire l'objet d'un appel de plein droit. Ce
droit d'appel se justifie par la nature de ces demandes dont peut
résulter la privation de la liberté d'une personne. Dans un
nouveau chapitre sur les demandes relatives à l'intégrité
de la personne, les articles 785 et 786 proposés établissent, par
ailleurs, des règles relatives à l'appel du jugement ordonnant la
garde d'une personne, en vue de la soumettre à un examen psychiatrique
ou à la suite du dépôt d'un rapport d'examen
psychiatrique.
En raison de cet amendement, l'article 161 se lirait comme suit: 161.
L'article 26 de ce Code est modifié par l'addition des paragraphes
suivants: «7. les jugements finals en matière de garde en
établissement et d'examen psychiatrique;
«8. avec la permission d'un juge de la Cour d'appel, les jugements
ou ordonnances rendus en matière d'exécution.»
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Alors, il ne sera plus nécessaire d'avoir la
permission d'en appeler pour pouvoir appeler devant la Cour d'appel?
M. Rémillard: C'est ça.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 161 est adopté. L'article 161 est adopté tel
qu'amendé?
Mme Harel: Tel qu'amendé.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, j'appelle l'article
162.
M. Rémillard: II n'y a pas de modification. Mme Harel:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 163.
M. Rémillard: II n'y a pas de modification. Mme Harel:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 164. Il y a un amendement proposé. Est-ce que vous l'avez
déjà, madame?
Mme Harel: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bleau): Bon. Alors, l'amendement
proposé: L'article 164 du projet est modifié par la suppression,
dans la troisième ligne du paragraphe 1°, des mots «et les
autres organismes».
Alors, l'article se lirait comme suit: 164. L'article 33 de ce Code est
modifié: 1° par le remplacement, dans la troisième ligne, des
mots «et les corporations» par les mots «, les personnes
morales de droit public ou de droit privé»; 2° par le
remplacement, dans la septième ligne, du mot «juridiction»
par le mot «compétence».
Mme Harel: Peut-être, Mme la Présidente, je vous
propose que l'on dépose les commentaires.
La Présidente (Mme Bleau): Je pourrais les lire, si vous
désirez.
M. Rémillard: On peut les déposer en cette
commission. Mme la Présidente...
Mme Harel: II serait utile de le faire, par ailleurs.
M. Rémillard: Mais on a l'intention de pouvoir
déposer les commentaires aussi.
Mme Harel: Les commentaires sur la loi d'application.
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: Vous voyez, Mme la Présidente, c'est utile de
le faire parce que ça explique pourquoi il est important de modifier la
formule en usage jusqu'à maintenant et de la modifier par la nouvelle
formulation, étant donné que la jurisprudence de la Cour
supérieure est à l'effet qu'elle exerce son pouvoir de
surveillance et de contrôle contre tout acte du gouvernement, d'un
ministre, d'un organisme gouvernemental, d'un coroner, d'une
société d'État, d'un établissement scolaire, d'un
établissement de santé, d'une municipalité, d'un arbitre
consensuel ou d'une corporation privée. Alors, je ne le lirai pas la
prochaine fois, je vais juste proposer qu'on le dépose.
M. Rémillard: On va le déposer, mais je veux
simplement dire que je vais aussi, comme ministre de la Justice, déposer
éventuellement les commentaires de la loi d'application, comme on va
déposer les commentaires du Code civil. Comme ça, tous les
instruments de consultation seront là.
Mme Harel: En parlant de dépôt, Mme la
Présidente, est-ce que le ministre a reçu une lettre d'un savant
professeur de McGill, du nom de M. Nicolas Kasirer, qui souhaite obtenir le
plus de notes manuscrites de n'importe lequel des membres de la commission, y
compris de la présidence, et, évidemment, en premier chef, du
ministre, pour des fins d'archives? Et il semble qu'on nous assure que, pour la
postérité, nos notes manuscrites seraient rendues disponibles.
Alors, j'ai demandé si les notes que nous prenions parfois sur les
sous-verres étaient aussi utiles. Ha, ha, ha!
M. Rémillard: Alors, Mme la Présidente, de fait, le
député de Westmount nous en avait parlé, et je trouve
ça quand même intéressant qu'on s'intéresse à
nos notes manuscrites. Comme ça, il n'y a pas simplement les
écrivains ou les artistes qui peuvent être sollicités pour
leurs notes manuscrites. Ha, ha, ha! Pour ma part, déjà, ma
Faculté de droit est assurée de mes archives qui n'appartiendront
pas...
Mme Harel: À Laval.
M. Rémillard: À Laval, des archives qui
n'appartiennent pas au gouvernement, comme tel...
Mme Harel: Alors, si je comprends bien...
M. Rémillard: ...à la Faculté de droit et
que je peux laisser éventuellement.
Mme Harel: ...le ministre sera à Laval et l'Opposition
à McGill.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Rémillard: Mais il y a toujours des possibilités
de collaborer avec d'autres universités comme telles. Je sais que, par
exemple, des députés qui étaient membres des commissions
parlementaires sur la souveraineté et sur les offres ont donné de
leurs archives à d'autres universités qui les avaient
demandées. Alors, je trouve ça très intéressant. On
s'intéresse beaucoup à notre travail parlementaire, Mme la
Présidente. Je trouve ça très bien.
La Présidente (Mme Bleau): La postérité se
réjouira d'apprendre ça, certainement, M. le ministre.
M. Holden: Et, si je peux ajouter, le professeur Kasirer est un
grand ami de la famille Holden, et il m'assure que les papiers ou les documents
personnels vont porter le nom de celui ou celle qui les fournit. Alors, ce
serait les «Harel papers», ou les «Holden papers», ou
toute une série de...
M. Rémillard: Je veux simplement souligner que vous
prononcez Harel avec un «H» qui est très typique. Y
aurait-il des mouvements en vue?
M. Holden: À McGill, ce serait les «Harel
papers».
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce qu'on adopte l'article
164 tout en déposant les commentaires?
M. Holden: Oui.
(16 h 20)
Mme Harel: Oui.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce qu'on les dépose
tout de suite, madame?
Mme Harel: Oui.
La Présidente (Mme Bleau): Non, c'est pour cet
article-là, simplement, pour tout de suite.
M. Rémillard: Ce qui est proposé...
La Présidente (Mme Bleau): M. le ministre.
M. Rémillard: J'ai cru comprendre que ce que Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve nous suggère, c'est qu'on
dépose. Au lieu de les lire, Mme la Présidente, vous
déposez. La Présidente (Mme Bleau): Bien. M.
Rémillard: On dépose à la présidence...
La Présidente (Mme Bleau): Pour les prochains...
M. Rémillard: ...les commentaires.
La Présidente (Mme Bleau): C'est bien. Alors, l'article
164 est adopté. J'appelle l'article 165.
M. Rémillard: II n'y a pas de modification, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bleau): Non. M. Holden:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 166.
M. Rémillard: Pas de modification. M. Holden:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 167.
M. Rémillard: Pas de modification. M. Holden:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Et j'appelle l'article 168,
avec un amendement qui est proposé.
Alors, l'amendement proposé à l'article 168 du projet:
L'article 168 du projet est modifié par le remplacement, dans la
première ligne de l'article 36.2 proposé, du mot «La»
par les mots «En application des articles 26 à 31 du Code civil,
la».
Mme Harel: Est-ce que vous pouvez lire l'article, Mme la
Présidente, tel que modifié?
La Présidente (Mme Bleau): Ce Code est modifié...
Il y a aussi... 168.1, ce n'est pas ça. Alors, l'article se lirait comme
ça: «En application...» Mais je me demande, là...
168. Ce Code est modifié par l'insertion, après l'article 36.1,
du suivant: «36.2 En application des articles 26 à 31 du Code
civil du Québec, la Cour du Québec connaît, à
l'exclusion de la Cour supérieure, de toute demande pour faire subir un
examen psychiatrique à une personne qui le refuse ou pour qu'elle soit
gardée contre son gré par un établissement visé
dans les lois relatives aux services de santé et aux services
sociaux.
«En cas d'urgence, cette demande peut aussi être
portée devant un juge des cours municipales des villes de
Montréal, Laval ou Québec, ayant compétence dans la
localité où se trouve cette personne.»
(Consultation)
Mme Harel: Je comprends, Mme la Présidente, qu'il demeure
un problème, je pourrais dire, non pas de conflit de loi mais de
compétence de cour, parce que, en vertu de la loi de la protection du
malade mental, je comprends que c'est la Cour du Québec qui a
compétence mais qu'en ce qui concerne les soins à donner c'est la
Cour supérieure.
M. Rémillard: Les régimes de protection, c'est la
Cour supérieure...
Mme Harel: C'est ça.
M. Rémillard: ...de façon
générale.
Mme Harel: Les régimes de protection, en
général.
M. Rémillard: On n'est pas pour changer les
compétences des cours, alors ce qu'on dit: Comme on a fait passer, donc,
ces éléments-là de la Loi sur la protection du malade
mental dans le Code civil du Québec et que c'est la Cour du
Québec qui a juridiction, bien, on lui donne juridiction sur ces
aspects-là aussi. Et, au point de vue pratique, la Cour du Québec
est partout, est accessible. On fait référence, en cas d'urgence,
même, aux cours municipales de Montréal, Laval ou Québec.
Alors, il s'agit de penser aussi à l'efficacité et à
l'accessibilité. Et, que ce soit la Cour du Québec qui ait
juridiction, je pense que c'est tout à fait logique.
Mme Harel: Je ne crois pas que le problème qui se
présente originerait du fait que c'est la Cour du Québec. Je
crois que le problème vient du fait qu'il y a possiblement confusion,
puisque la même personne peut se trouver devant la Cour du Québec
et devant la Cour supérieure.
M. Rémillard: Certainement pas dans le même temps ou
dans la même perspective. Il y a une cause qui existe et elle est soit
enregistrée en fonction du Code civil en ce qui regarde, donc, ces
dispositions sur la Loi sur la protection du malade mental, ou bien devant la
Cour du Québec, ou bien on procède en fonction des régimes
de protection, et là c'est la Cour supérieure.
Mme Harel: Mais la garde? Parce que, là, on distingue
évidemment, comme on le faisait jusqu'à maintenant, l'examen
psychiatrique que doit subir une personne qui le refuse et le fait d'être
gardé contre son gré par un établissement. Alors, je crois
comprendre que, jusqu'à maintenant, c'était la Cour
supérieure qui avait juridiction à l'égard de la
garde.
M. Rémillard: Pas pour ces questions-là. Pas pour
ces questions-là, parce que c'était dans la Loi sur la protection
du malade mental.
Mme Harel: La protection du malade mental.
M. Rémillard: Donc, c'était toujours la Cour du
Québec. C'est même la raison pour laquelle on conserve la
juridiction de la Cour du Québec, parce que c'était dans la Loi
sur la protection du malade mental. On le met dans le Code civil. Donc, on dit
que, comme c'était de la Cour du Québec, on le conserve à
la Cour du Québec, même si on le met dans le Code civil.
Alors, la difficulté, la discussion qui a eu lieu, Mme la
Présidente, c'est que les régimes de protection se
référant à la Cour supérieure, dans le Code civil,
donc, on se retrouve, c'est vrai, avec les régimes de protection sous la
juridiction de la Cour supérieure. Mais ces dispositions qui nous
arrivaient de la Loi sur la protection du malade mental, elles seront de la
juridiction de la Cour du Québec pour continuer cette juridiction de la
Cour du Québec qui s'applique sur toute la Loi sur la protection du
malade mental.
Mme Harel: Cependant, là, les demandes de soins se
retrouvent à la Cour supérieure. Les demandes de soins qu'on
retrouve aux articles 11 et suivants, là...
M. Rémillard: Oui, ça, c'est à la Cour
supérieure comme telle. En fait, il n'est pas dit...
Mme Harel: Par exemple, si la personne est inapte à donner
ou à refuser son consentement à des soins, à ce
moment-là, l'inapte va se retrouver devant la Cour supérieure.
L'autorisation du tribunal est nécessaire.
M. Rémillard: Oui. Ça, Mme la Présidente,
ça serait à la Cour supérieure. Mais vous me permettrez de
dire simplement que, évidemment, nous n'en sommes pas à revoir
les juridictions des cours. Il est peut-être possible de penser que, dans
un avenir peut-être pas tellement lointain, on refasse notre Code de
procédure civile, et qu'on regarde aussi les juridictions des cours, et
qu'on ait à s'interroger à ce niveau-là.
Là, on a voulu demeurer quand même le plus logique possible
et on a dit: C'est une juridiction de la Cour du Québec, donc on fait
simplement transférer ces dispositions de la Loi sur la protection du
malade mental à l'intérieur du Code civil. Donc, on
protège, on conserve la juridiction de la Cour du Québec. Mais il
n'est pas dit, Mme la Présidente, qu'on ne pourra pas revoir ça
quand on reverra le Code de procédure,
à un moment donné.
Mme Harel: En quelque sorte, on reconduit un état de fait
où la même personne va être devant la Cour du Québec,
si tant est qu'elle refuse de subir un examen psychiatrique, et elle pourra
ensuite être devant la Cour supérieure, si, une fois l'examen
psychiatrique subi, elle refusait de façon injustifiée de
consentir à des soins requis par son état de santé. Alors,
elle serait devant la Cour du Québec pour avoir à subir un examen
psychiatrique, devant la Cour supérieure pour obtenir les soins requis
par son état de santé. Ensuite, elle reviendrait devant la Cour
du Québec pour être gardée en établissement.
M. Rémillard: Oui, c'est deux choses différentes,
remarquez, mais c'est toujours en fonction de ce qui existe
présentement. Si on voulait revoir ça... Je ne dis pas qu'il ne
faudrait pas revoir ça, mais je ne crois pas que ce soit l'occasion pour
revoir ça.
Mme Harel: Alors, on va adopter sur division.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté sur division.
Mme Harel: Ça va nous donner quelque chose à faire
plus tard, hein. Ha, ha, ha!
M. Holden: Sur division.
La Présidente (Mme Bleau): alors, j'appelle.... (16 h
30)
M. Holden: excusez-moi, mme la présidente, mais je vois
que le ministre est beaucoup moins choque avec la députée de
hochelaga-maison-neuve qu'il ne l'a été avec le
député d'anjou.
M. Rémillard: Ça dépend des raisons. Surtout
cette raison-là. Je trouve ça difficile, sur division. J'avoue
que je trouve ça difficile. Pourquoi sur division là-dessus?
Qu'est-ce qu'on pourrait faire de mieux? Est-ce qu'il faudrait reprendre toute
la discussion et refaire les juridictions de la Cour du Québec et de la
Cour supérieure? Je l'ai dit, je suis bien prêt à faire
ça éventuellement, mais pourquoi on ferait ça? Je trouve
ça difficile, Mme la Présidente, de faire une...
La Présidente (Mme Bleau): Mais la Cour supérieure,
M. le ministre, est de juridiction canadienne, je pense. La Cour
supérieure est de juridiction canadienne, je pense.
M. Rémillard: La Cour supérieure, pour les
nominations.
La Présidente (Mme Bleau): C'est peut-être le petit
aiguillon qui pique.
M. Rémillard: Vous venez de comprendre.
La Présidente (Mme Bleau): M. le ministre, je comprends
vite, moi, ces choses-là.
Mme Harel: Doit-on espérer qu'il y aura une réforme
dans la répartition, là, des compétences des
tribunaux?
M. Rémillard: Oui, ça fait partie du plan de la
réforme de l'administration de la justice, définitivement. Il
faut revoir tout ça. Même des juges m'ont demandé, au
Sommet de la justice, de revoir la possibilité de fusionner les cours de
première instance, de tout revoir ça. On va tout revoir
ça.
M. Holden: Est-ce qu'on a une idée de
l'échéancier?
Mme Harel: Ça pourrait être confié à
l'Institut permanent de réforme du droit.
La Présidente (Mme Bleau): Bon! Alors, est-ce que...
M. Rémillard: C'est déjà commencé, le
Code de procédure civile. Les travaux sont déjà
commencés. On a eu le rapport du professeur Reid. Ça portait
strictement sur l'adaptation du nouveau Code civil, mais il est allé un
petit peu plus loin. Et là on va former un groupe de travail, dans les
prochains mois, pour revoir tout le Code de procédure civile. Il va nous
faire rapport dans un an, ce qui veut dire que... Je ne veux pas causer de
problèmes aux professeurs qui m'écoutent et qui trouvent que je
suis déjà très téméraire et aventurier, mais
je devrais dire... Pas aventurier; je repends ce terme-là. Je ne suis
pas un aventurier. Mme Longtin dirait que ce n'est pas vrai. Mais tout
ça pour vous dire, Mme la Présidente, que le Code de
procédure civile doit être refait, et je vais établir un
calendrier quand même assez serré pour le faire.
La Présidente (Mme Bleau): Merci, M. le ministre. Alors,
j'appelle un nouvel article, qui est l'article 168.1.
M. Rémillard: Est-ce que je dois comprendre que c'est
toujours sur division que...
Mme Harel: C'est toujours sur division.
M. Rémillard: C'est toujours sur division. Mme la
Présidente, je voudrais dire que je le déplore fortement.
La Présidente (Mme Bleau): C'est enregistré, M. le
ministre.
Alors, le nouvel article 168.1. Le projet est
modifié par l'ajout de l'article suivant: 168. 1
L'intitulé du chapitre II du titre II du livre I de ce Code est
remplacé par le suivant: «De la compétence du juge et du
greffier».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, le nouvel article 168. 1
est adopté. J'appelle l'article 169.
M. Rémillard: Pas de modification, Mme la
Présidente.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 170. Il y a un amendement proposé. L'article 170 du projet est
modifié: 1° par le remplacement, dans la cinquième ligne, du
«. » par un «; »; 2e par l'addition,
à la fin, de ce qui suit: 3° par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: «Dans les matières qui sont de sa
compétence, le greffier a les mêmes pouvoirs que le juge.
»
Alors, l'article 170: 170. L'article 41 de ce Code est modifié:
1° par le remplacement, dans la première ligne, des mots «les
pouvoirs» par les mots «la compétence»; 2° par le
remplacement, dans la première ligne du paragraphe 2, du mot
«incapable» par le mot «empêché»; 3°
par l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: «Dans les
matières qui sont de sa compétence, le greffier a les mêmes
pouvoirs que le juge. » 2° par le remplacement, dans la
première ligne du deuxième alinéa, des mots «Tel
groupement peut aussi se porter demandeur, s'il dépose» par les
mots «Cependant, une association de salariés est tenue, pour ester
en justice, en demande, de déposer»; 3° par le remplacement,
dans la quatrième ligne...
M. Rémillard: mme la présidente, je m'excuse. il y
a encore eu une erreur, là. je ne sais pas comment ça se fait. je
m'en excuse. mais la deuxième page ne devrait pas être
brochée.
La Présidente (Mme Bleau): Elle ne devrait pas être
là?
M. Rémillard: Non. Vous devez terminer après le
troisièmement: par l'addition, à la fin, de l'alinéa
suivant: «Dans les matières qui sont de sa compétence, le
greffier a les mêmes pouvoirs que le juge. »
Mme la Présidente, je m'en excuse. Il y a eu une petite erreur
technique.
La Présidente (Mme Bleau): Bien. C'est déjà
corrigé. Alors, l'amendement proposé à l'article 170 est
adopté. est-ce que l'article 170 est adopté tel
qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, j'appelle l'article 171.
Il y a aussi un amendement. L'amendement proposé: L'article 171 du
projet est supprimé.
Mme Harel: II l'est parce qu'on vient, de toute façon, de
le régler, là, à 170?
M. Rémillard: Voilà! Mme Harel:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'article 171 est
supprimé. j'appelle l'article 172.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 173.
M. Rémillard: ii faudrait le suspendre, mme la
présidente. il y a encore discussion entre légistes et experts.
hormis que mme la profes-seure...
Mme Harel: Ah, mon Dieu! C'est sur l'outrage.
M. Rémillard: Pardon?
Mme Harel: C'est sur l'outrage qu'il y a des problèmes
réels.
M. Rémillard: C'est ça. Mme Harel: Je
comprends.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, nous suspendons
l'article 173. J'appelle donc l'article 174.
Mme Harel: C'est 172, Mme la Présidente, qu'on
suspend.
M. Rémillard: Non, pas 172.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 173.
Mme Harel: Excusez, 173.
M. Rémillard: L'article 173.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, j'appelle donc l'article
174.
M. Rémillard: II n'y a pas de modification.
Mme Harel: Je comprends qu'à l'article 173 nous sommes
d'accord, cependant, sur le principe de ne pas modifier le droit actuel.
M. Rémillard: C'est ça. Mais c'est parce que, en
fin de semaine, le professeur Mills va faire des vérifications.
Mme Harel: D'accord.
M. Rémillard: Pourquoi ne pas le laisser
vérifier?
Mme Harel: Tout à fait.
M. Rémillard: Alors, nous suspendons cet article.
Une voix: Ils vont avoir de la misère.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle donc l'article 174,
qui n'est pas amendé.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 175, qui
n'est pas amendé.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article...
Mme Harel: Attendez quelques minutes. L'article 175, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, nous revenons à
l'article 175.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'article 175 est
adopté. J'appelle l'article 176, avec un amendement. L'amendement
proposé: L'article 176 du projet de loi est modifié: 1° par
le remplacement des deuxième et troisième lignes du 1 ° par
ce qui suit: «60. Lorsque les administrateurs d'une association au sens
du Code civil ou certains d'entre eux agissent en justice en cette
qualité, ils peuvent le faire en leur nom ou sous le nom que
l'association s'est donné ou sous lequel elle est connue.»; 2°
par le remplacement des deux dernières lignes du 2° par ce qui suit:
«s'il dépose» par les mots «Cependant, une association
de salariés est tenue, pour ester en justice, en demande, de
déposer». (16 h 40)
Alors, ça se lit comme suit, tel que modifié: 176.
L'article 60 de ce Code est modifié: 1° par le remplacement du
premier alinéa par le suivant: «60. Lorsque les administrateurs
d'une association au sens du Code civil ou certains d'entre eux agissent en
justice en cette qualité, ils peuvent le faire en leur nom ou sous le
nom que l'association s'est donné ou sous lequel elle est
connue.»; 2° par le remplacement, dans la première ligne du
deuxième alinéa, des mots «Tel groupement peut aussi se
porter demandeur, s'il dépose» par les mots «Cependant, une
association de salariés est tenue, pour ester en justice, en demande, de
déposer»; 3° par le remplacement, dans la quatrième
ligne du deuxième alinéa, du mot «il» par le mot
«elle».
Mme Harel: Alors, je comprends, Mme la Présidente, que le
commentaire sera déposé.
La Présidente (Mme Bleau): Sûrement, madame.
Mme Harel: Et nous ne voyons aucun problème à
l'adoption de cet amendement.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement
proposé est adopté. Est-ce que l'article 176 est adopté
tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 177.
M. Rémillard: II y a un amendement, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bleau): Que nous n'avons pas encore.
Oui, excusez-moi. Alors, l'amendement proposé: L'article 177 du projet
est modifié par l'ajout, à la fin du e, des mots «,
à moins que tous les associés ou membres n'agissent
eux-mêmes ou ne mandatent l'un d'eux».
Mme Harel: Je comprends que, d'une façon
générale, les commentaires seront maintenant
déposés. Très bien.
La Présidente (Mme Bleau): Tous les commentaires. Alors,
j'affirme que tous les commentaires sont déposés, pour chacun des
articles.
Mme Harel: Alors, je comprends, Mme la Présidente, que,
pour les sociétés en nom collectif ou en commandite et les
associations au sens du Code civil... Alors, ça peut être des
associations à but non lucratif, par exemple, qui auraient à se
présenter devant les tribunaux. Elles pourraient se représenter
elles-mêmes sans avoir a le faire faire par un procureur. C'est le cas,
hein? Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement
proposé à l'article 177 est adopté. Est-ce que l'article
177 est adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Article 177. J'ai bien compris 177, hein?
La Présidente (Mme Bleau): Article 177. J'appelle
l'article 178. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 178 est
adopté. J'appelle l'article 179. Il y a un amendement, et l'amendement
proposé est celui-ci: L'article 179 est modifié: 1° par
l'insertion, après le paragraphe 2°, du suivant: 3° par la
suppression, à la fin du deuxième alinéa, des mots
«en tutelle»; 2° par la renumérotation du
«3°» par «4°».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 179 est adopté? Est-ce que l'article 179 est adopté tel
qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 180,
où il y a un amendement. L'amendement proposé: L'article 180 est
modifié par le remplacement, dans la première ligne, du mot
«est» par les mots «, modifié par l'article 126 du
chapitre 21 des lois de 1992, est de nouveau».
Mme Harel: C'est un amendement purement technique.
M. Rémillard: C'est ça, Mme la
Présidente.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 180 étant adopté, est-ce que l'article 180 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 181,
où il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 182. Il y a
un amendement proposé. L'article 182 du projet est modifié par la
suppression, dans la troisième ligne de l'article 74 proposé, des
mots «, s'il est connu».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 182 est adopté. Est-ce que l'article 182 est adopté tel
qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 183 et
j'attends que vous ayez reçu l'amendement; il y a un amendement. Alors,
l'amendement proposé à l'article 183 du projet: L'article 183 du
projet est modifié par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du paragraphe 2°, des mots «, sur
autorisation du tribunal, présenter une preuve
complémentaire» par les mots «présenter une preuve
appropriée».
Mme Harel: en fait, ça fait suite à la
représentation que le barreau faisait sur la présentation d'une
preuve complémentaire qui ne nécessite pas l'autorisation du
tribunal. adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 183 est adopté. Est-ce que l'article 183 est adopté tel
qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 184. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 185. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 186. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 187. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: II y a un problème à 187.
(Consultation)
La Présidente (Mme Bleau): Bien. Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Je comprends, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bleau): M. le ministre.
Mme Harel:... que l'article 187 serait suspendu pour permettre
à Me Masse de terminer la recherche qu'il a entreprise, à savoir
si les mots «couronne» et «souverain» peuvent
être remplacés par le mot «État». Alors, je
comprends qu'il y avait deux questions qui devaient faire
l'objet d'un examen plus approfondi: celle-là, de même
que...
Une voix: L'outrage. Mme Harel: ...l'outrage.
M. Rémillard: Alors, oui, Mme la Présidente, les
articles 187 à 199 peuvent poser le même point d'interrogation.
Alors, si on suspend, il faudrait suspendre...
La Présidente (Mme Bleau): Oui, suspendu.
M. Rémillard: ...ces articles. Et, lorsqu'on les
approuvera, dès qu'on aura terminé nos discussions
là-dessus, on pourra les adopter en bloc. C'est tout le même
sujet.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, de 187 à 189, les
articles sont suspendus...
M. Rémillard: L'article 199.
La Présidente (Mme Bleau): ...à 199, les articles
sont suspendus. J'appelle l'article 200. Il y a un amendement.
Mme Harel: Bon, il y en a déjà 200 de faits.
M. Rémillard: Mme la Présidente, c'est quand
même toujours quelque chose à souligner quand on franchit un autre
cap de 100. On est rendu à 200.
La Présidente (Mme Bleau): C'est bien.
M. Rémillard: Alors, on le souligne. Un petit pas pour
l'humanité, mais un grand pas pour nous.
La Présidente (Mme Bleau): Sûrement. Ha, ha, ha!
Alors, l'article 200 du projet est modifié: (16 h 50) a) en modifiant
l'article 115 c.p.c. proposé comme suit: 1° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du premier alinéa et après le mot
«shérif», des mots «, le directeur de la protection de
la jeunesse»; 2" par l'insertion, dans la deuxième ligne du
quatrième alinéa, après le mot
«constituée», des mots «ou celui sous lequel elle
s'identifie»; 3° par l'addition, à la fin du quatrième
alinéa, de ce qui suit: «Le syndicat des copropriétaires
est désigné par le nom que la collectivité des
copropriétaires s'est donné ou sous lequel elle est
généralement connue, ou encore par l'adresse du lieu où
est situé l'immeuble.» b) en modifiant l'article 116 c.p.c. comme
suit: 1° dans le premier alinéa, remplacer le mot
«donnée» par le mot «faite»; 2° le
deuxième alinéa est remplacé par le suivant: «Les
héritiers sont tenus de donner avis écrit à la partie
adverse du nom et de l'adresse du liquidateur; les actes de procédure
faits avant la signification de l'avis sont valables, à moins que le
tribunal, à la demande du liquidateur, n'en décide autrement;
ceux faits après sont nuls, l'instance étant suspendue
jusqu'à ce qu'elle soit continuée par le liquidateur en
fonction.»
Mme Harel: L'amendement est adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 200 étant adopté, est-ce que l'article 200 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 201. Il est
adopté, je crois.
M. Rémillard: Oui, oui.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 202.
M. Rémillard: Pas de modification, Mme la
Présidente.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. L'article
203.
M. Rémillard: Pas de modification. Mme Harel:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 204, sans amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 205, sans
amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, les articles 206, 207,
208 étant déjà adoptés, j'appelle l'article 209,
sans amendement.
Mme Harel: On est à l'article 209, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Bleau): Oui, madame. Mme Harel:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. L'article 210,
sans amendement. Nous avons appelé l'article 210, sans amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 210 est
adopté. J'appelle l'article 211, sans amendement.
M. Kehoe: Oui, il y a un amendement.
La Présidente (Mme Bleau): Où ça?
Excusez-moi! Je vais réviser mes choses. Alors, l'amendement
proposé: L'article 211 du projet est modifié par l'insertion,
dans la première ligne du deuxième alinéa proposé,
après le mot «juge», des mots «ou du
greffier».
Mme Harel: Adopté. Ah, mon Dieu! L'article 211. Excusez.
Excusez-moi. Non, il n'y a pas de problème. Je croyais que ça
portait sur le mot «ordinaire» et que ça supprimait le mot
«ordinaire», mais ce n'est pas le cas, là. À 211,
ça ajoute le greffier, tout simplement. Et, évidemment, c'est la
décision du greffier ou du juge qui est concernée.
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement
étant adopté à l'article 211, est-ce que l'article 211 est
adopté tel qu'amendé?
Une voix: Oui.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 212,
où il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 213, où nous avons un amendement. Alors, l'amendement
proposé: L'article 213 du projet est remplacé par le suivant:
213. Ce Code est modifié par l'insertion, après l'article 146, de
ce qui suit: «Section III, De la notification. «146. 1 La
notification peut se faire par la remise à son destinataire, contre
récépissé, de l'original, d'une copie ou d'un extrait de
l'acte, du document ou de l'avis. «146. 2 La notification peut
également se faire par l'envoi à son destinataire, par courrier
recommandé ou certifié, à la dernière adresse
connue de sa résidence ou de sa place d'affaires, de l'original, d'une
copie ou d'un extrait de l'acte, du document ou de l'avis. «Cette
notification est réputée avoir été faite à
la date où a été signé, par le destinataire ou par
l'une des personnes mentionnées à l'article 123, l'avis de
réception présenté par le postier au moment de la
livraison ou, pour le courrier certifié, l'avis de livraison.
«146. 3 À moins qu'il n'en soit autrement prescrit, la
notification de l'original, d'une copie ou d'un extrait de l'acte, du document
ou de l'avis peut être faite par courrier ordinaire ou tout autre mode de
communication, lorsque le contexte n'exige pas que l'expéditeur se
constitue une preuve de l'envoi. »
Mme Harel: Je comprends donc, Mme la Présidente, que la
notification ne se fera plus par courrier électronique. C'est donc ce
mode qui a été, finalement, supprimé par l'amendement, si
je comprends bien.
M. Kehoe: mais il faut lire dans le dernier paragraphe, à
146. 3, l'avant-dernière ligne: «... ou tout autre mode de
communication». ça peut couvrir tout.
La Présidente (Mme Bleau): M. le député de
Chapleau.
M. Kehoe: Justement, au bout de la ligne, c'est toujours la
personne qui choisit le mode.
Mme Harel: Et comment va se faire la preuve, à ce
moment-là, de notification?
M. Kehoe: «Lorsque le contexte n'exige pas que
l'expéditeur se constitue une preuve de l'envoi».
Mme Harel: ah! d'accord. alors, lorsqu'il n'a pas à se
constituer une preuve, à ce moment-là, il pourra utiliser ce mode
de communication qu'est le courrier électronique. mais, quand il aura
besoin de se constituer, à ce moment-là, une preuve de l'envoi,
il devra procéder...
M. Kehoe: Par les autres moyens.
Mme Harel:... par d'autres moyens. Est-ce que ça peut
devenir un commencement de preuve par écrit, ce qui est fait par
courrier électronique, comme moyen de preuve? Je ne parle pas pour la
signification, mais comme moyen de preuve. Est-ce qu'on peut, par exemple,
déposer ce qui nous vient de courrier électronique?
M. Kehoe: On peut toujours le déposer.
M. Holden: Mais il y a des règles spéciales pour la
preuve de communication par courrier électronique.
M. Kehoe: Mme Longtin.
Mme Harel: C'est des preuves qui ressortent de quelle
législation?
M. Holden: Les fax, on a fait toute une série d'articles
sur les fax.
M. Kehoe: On a l'expert pour répondre. M. Simard?
La Présidente (Mme Bleau): M. Simard. (17 heures)
M. Simard (Arthur-H.): Oui, le courrier électronique...
Arthur Simard, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bleau): M. Simard.
M. Simard: votre question était: est-ce que le courrier
électronique pourrait servir de commencement de preuve par écrit?
oui, si le courrier électronique ou un autre mode de communication sert
de ce qu'on appelle un commencement de preuve par écrit.
Mme Harel: Oui.
M. Holden: Est-ce que ça amène, de l'autre
partie...
M. Simard: Un commencement de preuve par écrit, ce n'est
pas une preuve, mais c'est un élément qui pourrait conduire une
personne raisonnable ou un juge raisonnable à conclure qu'il y a
là quelque chose d'anormal.
Mme Harel: Est-ce qu'il en existe des déraisonnables? Ha,
ha, ha!
M. Simard: Bien, moi, je ne sais pas là, mais il y a des
gens, des fois, qui le pensent. Alors, à conclure que oui, je vais
permettre la preuve testimoniale alors que c'est une preuve écrite qui
devrait être, qui est exigée, parce que j'ai un commencement de
preuve par écrit, c'est-à-dire un élément
quelconque qui n'est pas nécessairement par écrit, même si
on appelle ça un commencement de preuve par écrit... Ça
peut être... Je sais que... De mémoire, en jurisprudence, on a
reconnu qu'une aile de voiture, qu'on avait produite en cour, constituait un
commencement de preuve par écrit dans la cause en question. En tout cas,
là, ne me demandez pas trop de détails là-dessus, mais
c'était ça. Non, mais pour dire qu'un commencement de preuve par
écrit, contrairement à ce qu'on pense, ce n'est pas
nécessairement écrit. Ça peut être, pas n'importe
quoi, mais tout élément raisonnable qui conduit à
l'ouverture d'une preuve orale alors que c'est une preuve écrite que la
loi exige.
Mme Harel: Merci.
M. Kehoe: c'est clair, ça. je tiens à remarquer
que m. simard, c'est un ancien professeur. c'est pour ça que la
réponse était tellement claire.
Mme Harel: Alors, de toute façon, c'est au choix de
l'expéditeur. C'est à lui, finalement, de décider s'il
renforce la notification à son destinataire ou s'il l'affaiblit.
M. Simard: Voilà. Mme Harel: Merci.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 213 étant adopté, est-ce que l'article 213 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 214.
M. Kehoe: Surprise.
La Présidente (Mme Bleau): Un amendement? Il n'y en a pas.
Il n'y a pas d'amendement.
M. Kehoe: Non.
Mme Harel: Non. Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 215. Il n'y
a pas d'amendement.
(Consultation)
Mme Harel: Ça va. Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 216. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, j'appelle l'article 217,
et il y a un amendement. Alors, l'article 217 du projet est remplacé par
le suivant: 217. L'article 151 de ce Code est remplacé par le suivant:
«151. Malgré l'inscription et à défaut de
consentement de la partie adverse, le juge ou le greffier peut, en tout temps
avant jugement et aux conditions qu'il détermine, permettre au
défendeur de comparaître.»
M. Kehoe: Madame, on veut suspendre l'article 217. Dans
l'amendement, il y a une erreur et on veut la corriger avant.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, on suspend l'article
217. J'appelle l'article 218, sans amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 219, sans
amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 220, sans
amendement.
(Consultation)
Mme Harel: Alors, je comprends, Mme la Présidente, que les
dispositions sur l'exemplifica-tion sont déjà contenues dans le
droit transitoire que nous avons adopté. Alors, il s'agit d'abroger les
dispositions qu'on retrouvait au même effet dans le Code de
procédure civile. Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, adopté. J'appelle
l'article 221. J'ai un amendement. L'article 221 du projet est modifié
par la suppression, dans la cinquième ligne du premier alinéa de
l'article 185 proposé, du mot «spécial».
Mme Harel: Alors, il n'y a plus de greffier spécial. Il y
a seulement des greffiers. Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement
proposé à l'article 221 est adopté. L'article 221 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 222.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 223.
(Consultation)
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 224. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 225. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 226. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: En fait, ce sont tous des articles de concordance les
uns par rapport aux autres. Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 227. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 228, et il
y a un amendement. Alors, l'article 228 du projet est modifié par le
remplacement du deuxième alinéa de l'article 192 proposé
par le suivant: «Le tribunal ou le greffier peut, d'office ou sur
demande, ordonner la radiation de l'inscription faite
prématurément ou de façon
irrégulière.» (17 h 10)
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement
proposé étant adopté, est-ce que l'article 228 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 229. Pas
d'amendement.
Mme Harel: En fait, c'est une disposition bien technique,
n'est-ce pas?
M. Rémillard: II y a plusieurs de ces articles très
techniques...
Mme Harel: Oui, tout à fait.
M. Rémillard: ...Mme la Présidente, dans tout
ça. On aurait pu avoir un tableau qui nous l'aurait expliqué
d'une façon explicite et plus simple et plus rapide, mais je vais vous
dire, chez les légistes, on a manqué de temps. On y a
travaillé très tard hier soir, mais on a manqué un petit
peu de temps. Mais ce sont tous des amendements très, très
techniques.
Mme Harel: C'est ça. Du moment que nous obtiendrions un
tel tableau en ce qui concerne la compatibilité avec les autres
lois.
M. Rémillard: Justement, et je vois à ça.
C'est la raison de mon absence, tout à l'heure, entre autres. Et
puis...
Mme Harel: Est-ce que ce sera même prêt ce soir?
M. Rémillard: Ce soir, on y travaille. Je pense qu'on va
peut-être avoir besoin de la fin de semaine pour les travaux de lundi.
Mais on va probablement avoir l'aide de ce tableau pour la fin de nos
travaux.
(Consultation)
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (mme bleau): adopté. l'article 230
est adopté. j'appelle l'article 231. ah, excusez-moi! l'article 230...
l'article 229 est adopté. l'article 230 est-il adopté? c'est pour
abroger l'article 198.
Mme Harel: Oui, Mme la Présidente, c'est
adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 230 est
adopté. J'appelle l'article 231, où il n'y a pas
d'amendement.
(Consultation)
Mme Harel: En fait, ça ajoute des causes
pour la récusation d'un juge, et je retrouve celle-ci au
septième paragraphe: «S'il est membre de quelque association,
société ou personne morale, ou s'il est syndic ou protecteur de
quelque ordre ou communauté, partie au litige.» Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 232.
Mme Harel: L'article 232, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Bleau): Oui.
Mme Harel: Juste une seconde. Je pose la question. Par exemple,
un juge qui serait membre des Alcooliques anonymes et qui aurait à
traiter de causes d'excès de vitesse avec facultés
affaiblies...
M. Rémillard: Écoutez, je ne donnerai pas d'avis
juridique, là. Mais il faut voir, avant tout... Dans ce cas-là,
s'il est un des présidents de l'association des Alcooliques anonymes et
que...
M. Holden: Ça ne se saurait pas, Mme la
Présidente.
M. Rémillard: Pardon?
M. Holden: Ça ne se saurait pas.
Une voix: Si c'est un vrai alcoolique anonyme. Ha, ha, ha!
M. Holden: S'il est membre des Alcooliques anonymes, ça ne
se saurait pas.
M. Rémillard: Oui, mais l'association... M. Holden:
II n'y en a pas.
M. Kehoe: Mais ça n'existe pas. C'est tout anonyme.
M. Holden: Ça n'existe pas en droit, la
société.
M. Rémillard: Ça n'existe pas? M. Kehoe:
Non.
M. Rémillard: En tout cas, il existe une association
où les gens qui ont un problème d'alcool se regroupent et
s'aident entre eux. Alors, s'il y avait un juge qui avait un rôle dans
cette organisation-là et qu'on découvrait qu'il y avait eu fraude
ou quoi que ce soit, là, c'est évident. Mais de là
à dire, s'il est sur le banc et que quelqu'un est arrêté
pour avoir conduit un véhicule en état
d'ébriété, si on peut faire un lien pour dire qu'il
devrait se récuser, c'est un peu loin. On m'avertit...
Mme Harel: Oui, vous avez raison, de toute façon, parce
qu'il s'agit d'association, de société ou de personne morale qui
est partie au litige.
M. Rémillard: II faut qu'elle soit partie directement.
Mme Harel: C'est ça.
M. Rémillard: C'est pour ça que je vous dis...
Mme Harel: Très bien.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'article 232 est
adopté.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 233, sans
amendement.
Mme Harel: On venait d'adopter l'article 231.
La Présidente (Mme Bleau): Oui. Mme Harel:
Là, on est à 232.
La Présidente (Mme Bleau): II était adopté,
l'article 232.
Mme Harel: Ah! excusez-moi.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 233.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 234, sans
amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 235, sans
amendement.
Mme Harel: En fait, c'est des modifications de concordance.
M. Rémillard: Concordance, technique... Mme Harel:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 236. Il y a
un amendement. L'article 236 est modifié par la suppression, dans la
quatrième ligne, des mots «physique et morale».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'amendement proposé
à l'article 236 étant adopté, est-ce que l'article 236 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 237. Pas
d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 238. Pas
d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 239. Pas
d'amendement.
Mme Harel: En fait, la preuve testimoniale est possible par un
seul témoin. C'est ça, hein? Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 240. Pas
d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 241. Pas
d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 242. Pas
d'amendement.
Mme Harel: En fait, dans tout le Code, si je comprends bien,
«serment» n'a pas de connotation religieuse. Alors, on peut
utiliser le mot «serment». Auparavant, on le distinguait de
l'affirmation solennelle parce que l'un avait une connotation religieuse,
l'autre pas. Tandis que maintenant, «serment» a une connotation
purement civile. C'est ça?
M. Kehoe: Oui. C'est à cause du nombre de
différentes communautés culturelles. C'est la raison pourquoi on
l'a fait.
M. Holden: Ça va toujours être la
vérité et rien d'autre que la vérité.
Mme Harel: Ha, ha, ha! M. Kehoe: Justement.
M. Holden: «The whole truth and nothing but the
truth».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 243, sans
amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 244, sans
amendement.
Mme Harel: L'enfant, en fait, peut être amené
à rendre le témoignage sans prêter serment. C'est ce qu'il
faut comprendre, hein?
M. Kehoe: C'est déjà dans le Code civil. Mme
Harel: C'est déjà dans le Code civil.
M. Kehoe: C'est ailleurs dans le Code civil, oui.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 245, sans
amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 246, sans
amendement.
M. Kehoe: Oui, il y a un amendement. (17 h 20)
La Présidente (Mme Bleau): II y a un amendement? Alors,
l'amendement à l'article 246: L'article 246 du projet est modifié
par la suppression, dans la cinquième ligne du premier alinéa de
l'article 312 C.P.C. proposé, des mots «des
conséquences».
M. Kehoe: C'est plutôt pour corriger une erreur qu'ils ont
enlevé les mots «des conséquences».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 246 étant adopté, est-ce que l'article 246 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 247. Pas
d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 248. Pas
d'amendement.
Mme Harel: II n'y a pas d'amendement, je pense...
La Présidente (Mme Bleau): Non. Mme Harel:
...à 248. Non. Adopté. La Présidente (Mme Bleau):
J'appelle
l'article 249. Pas d'amendement. Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 250.
Mme Harel: Juste une seconde, Mme la Présidente. On
voudrait revenir sur 249.
La Présidente (Mme Bleau): Parfait. (Consultation)
Mme Harel: En fait, Mme la Présidente, de l'ensemble de
l'article 249 qui est introduit, là, c'est l'article 394.4 qui aurait
avantage, peut-être, à être suspendu pour que cela puisse
être examiné par nos experts et les légistes, de
façon à, peut-être, envisager d'appliquer le même
régime pour les majeurs inaptes. On sait que maintenant le mineur pourra
être interrogé par le tribunal hors la présence des
parties, et on se demande s'il ne serait pas utile, aussi, de le faire pour le
majeur inapte.
La Présidente (Mme Bleau): à ce moment-là,
il faudrait, je pense, suspendre l'article 249, dont dépendent les
autres.
Mme Harel: Oui, si vous le voulez. Où on pourrait adopter
394.1, 394.2, 394.3 et 394.5.
La Présidente (Mme Bleau): Oui. C'est bien. Alors, il faut
convenir, à ce moment-là, d'adopter chacun des articles
séparément.
Mme Harel: C'est mieux de le suspendre, à ce
moment-là.
La Présidente (Mme Bleau): On va le suspendre. Je pense
que ça va être moins compliqué.
Mme Harel: D'accord. Parfait.
M. Rémillard: Qu'est-ce qu'on suspend, là? Parce
qu'on peut faire... Je comprends que 394.1, 394.2, 394.3 ne posent pas de
difficultés. C'est 394.4 qui pose une difficulté?
Mme Harel: Oui.
M. Rémillard: Alors, à ce moment-là,
adoptons donc 394.1, 394.2, 394.3, Mme la Présidente, et suspendons-nous
sur 394.4 et 394.5.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, on va suspendre...
M. Rémillard: 394.4 et 394.5. Mme Harel: 394.4 et
394.5.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, on adopte 394.1. 394.2,
394.3 et on suspend 394.4 et 394.5.
Mme Harel: Adopté. Alors, on adopte 394.1, 394.2 et
394.3.
M. Rémillard: On a quoi? Excusez-moi, on a...
Mme Harel: On a adopté, à 394. M.
Rémillard: Oui, on a adopté.
La Présidente (Mme Bleau): II y a deux articles de
suspendus: les articles 394.5 et 394.4.
M. Rémillard: Écoutez, Mme la Présidente, si
vous me permettez, là. Je viens de parler avec Mme Morency qui me dit
que ça ne poserait pas de problème en ce qui regarde le majeur
inapte, à 394.4. On peut le régler tout de suite. On en a assez
de suspendus.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, je rappelle 394.4.
M. Rémillard: Mme la Présidente, si je me permets,
à la commission, ça pourrait se lire comme suit, 394.4:
«Lorsque l'intérêt d'un mineur ou d'un majeur inapte
l'exige, le tribunal peut l'interroger hors la présence des parties
après avoir avisé celles-ci.»
La Présidente (Mme Bleau): Alors, il y a un amendement
à l'article 394.4, et l'article se lirait comme suit: «Lorsque
l'intérêt d'un mineur ou d'un majeur l'exige, le tribunal
peut...
M. Rémillard: Mineur.
La Présidente (Mme Bleau): ...d'un mineur ou d'un
majeur...
Des voix: Inapte.
La Présidente (Mme Bleau): ...inapte l'exige, le tribunal
peut l'interroger hors la présence des parties après avoir
avisé celles-ci.»
M. Rémillard: II y en a de l'autre côté, Mme
la Présidente. L'article continue.
La Présidente (Mme Bleau): M. le ministre, est-ce qu'on
pourrait réclamer un écrit de cet amendement?
M. Rémillard: Vous pouvez réclamer tout ce que vous
voulez, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bleau): Mais c'est déjà
adopté tel qu'amendé.
M. Rémillard: À ce moment-là, est-ce que
je
peux demander à Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve si 394.5 pose encore problème?
Mme Harel: Non.
M. Rémillard: Non. Donc, ce qui veut dire...
Mme Harel: On adopte 394.5.
M. Rémillard: ...qu'on peut adopter 394.5. Alors, il n'y a
donc plus de suspension.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'article 249 est
adopté...
Mme Harel: Adopté.
M. Rémillard: Aucun article...
La Présidente (Mme Bleau): ...tel qu'amendé.
M. Rémillard: Tel qu'amendé. Donc, aucun article
suspendu.
La Présidente (Mme Bleau): Aucun article suspendu de
l'article 249.
M. Rémillard: Voilà! Et nous pouvons aborder
l'article 250.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 250. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 251. Il n'y
a pas d'amendement.
(Consultation)
Mme Harel: Vous examinez 251, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Bleau): J'ai appelé l'article
251.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 252. Il n'y
a pas d'amendement.
(Consultation)
Mme Harel: C'est la reconduction du droit actuel?
(Consultation)
Mme Harel: Est-ce qu'il y a déjà eu des cas
considérés comme abusifs, par rapport à cette
communication de dossier médical... (17 h 30)
M. Rémillard: Des cas abusifs? Peut-être que Me
Longtin...
Mme Harel: ...portés à l'attention du ministre ou
à l'attention du ministère?
M. Rémillard: Bien, évidemment, il y a des
jugements de la Cour suprême du Canada. Mme la juge Claire
L'Heureux-Dubé a étudié cet article, comme vous le savez.
Je n'ai pas connaissance, comme ministre de la Justice, d'un cas abusif, mais
je peux demander à Mme Longtin. Est-ce que vous avez connaissance d'un
cas abusif?
Mme Longtin: II serait difficile de qualifier la jurisprudence
d'abusive. Effectivement, disons qu'on a interprété certains cas
de manière à laisser assez largement accès au dossier
médical d'une personne dans les institutions en se fondant, entre
autres, sur les articles 400 et 402, non seulement sur ces textes-là,
mais également sur la tendance générale de la
procédure au Canada, dans d'autres provinces.
Mme Harel: Tendance dans quel sens?
Mme Longtin: Que l'intérêt de la justice doit
permettre d'avoir accès à certaines informations, malgré
le caractère privé de cette information. C'est donc le principe
de l'audition publique.
(Consultation)
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 252 est
adopté. J'appelle l'article 253. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 254, et il
y a un amendement. L'article 254 du projet est modifié: 1° par
l'ajout, à la fin du 1° et après les guillemets, de ce qui
suit: «et par l'ajout, à la septième ligne du premier
alinéa après le mot «dossier», de ce qui suit:
«; s'il s'agit d'un élément de preuve autre qu'un document,
l'objet doit être mis à la disposition de la partie
adverse»; 2° par la suppression, dans la deuxième ligne du
2°, des mots «des conséquences» et par le remplacement,
à la fin du 2°, du point-virgule «;» par un point
«.»; 3° par la suppression du 3°.
Mme Harel: mais alors, là, il n'y a plus de limite
à la présentation d'un élément matériel de
preuve. est-ce que c'est sur permission ou si la partie qui veut
présenter son élément matériel de preuve en a
l'entière liberté?
M. Rémillard: C'est un nouveau moyen de preuve, Mme la
Présidente, qui est introduit. Ce n'est pas sur permission. Donc, c'est
d'une façon générale. On me confirme, les légistes
me confirment que c'est d'une façon générale et sans
permission. Probablement qu'on pouvait le faire, avec l'ancien Code, mais,
maintenant, c'est écrit, c'est formel. Alors, ce sera là.
Mme Harel: Mais vous avez biffé que cette
présentation d'un élément matériel de preuve est
aux frais de la partie qui le présente. Donc, là, ça
revient à la règle générale des dépens,
finalement.
M. Rémillard: Oui, c'est ça. On aime mieux laisser
aller la règle... se laisser gouverner par...
Mme Harel: Le juge va apprécier, à ce
moment-là, si..
M. Rémillard: ...la discrétion du juge.
Mme Harel: II peut donner raison à la partie qui a
présenté l'élément de preuve matérielle,
mais en partageant les frais, si tant est que cet élément de
preuve matériel était superfétatoire ou...
M. Rémillard: II y a une discrétion qui nous a paru
importante à protéger pour le juge.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, l'amendement à
l'article 254 étant adopté, est-ce que l'article 254 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 255, et il
y a amendement. Alors, l'article 255 du projet de loi est remplacé par
les suivants: 255. Ce Code est modifié par le remplacement, dans
l'intitulé de la section IV du chapitre III du titre V du livre II, des
mots «faits et articles» par les mots «les faits se
rapportant au litige.» 255.1 l'article 405 de ce code est
modifié:
r par le remplacement, dans la première ligne, des mots
«enregistrement du» par les mots «le dépôt de
l'inscription dans le cas de»; 2° par le remplacement de tout ce qui
suit le mot «interrogées» par les mots «sur tous les
faits se rapportant au litige». 255.2 l'article 406 de ce code est
modifié par le remplacement, dans la première ligne, des mots
«faits et articles» par les mots «les faits se rapportant au
litige».
Mme Harel: L'amendement est introduit dans un but de
clarification de la langue utilisée dans le texte?
M. Rémillard: c'est à la demande du barreau, mme la
présidente. on avait effleuré l'article et le barreau nous a
demandé d'aller d'une façon plus précise.
M. Holden: La procédure de «faits et articles»
est désuète. Ça n'a aucun sens pratique. C'est plus de
trouble qu'autre chose, quand on le fait. C'est un commentaire que je voulais
faire dans le Journal des débats. Je sens qu'ils vont faire la
recherche sur cet article-là. Ha, ha, ha!
Mme Harel: Ha, ha, ha!
M. Rémillard: Alors, ça va rester désuet,
mais avec des mots nouveaux. On modernise. C'est du nouveau désuet.
Mme Harel: On pourrait dire de l'ancien servi à la
moderne.
M. Rémillard: Oui, si vous voulez. Mme Harel:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'amendement à l'article
255 est adopté. Est-ce que l'article 255 est adopté tel
qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 256. Il y a
un amendement. L'article 256 est modifié par la suppression, dans la
sixième ligne, de la virgule «,» après le mot
«civil».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'amendement étant
adopté, est-ce que l'article 256 est adopté tel
qu'amendé?
Mme Harel: Tel qu'amendé.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 259...
C'est 256.
M. Rémillard: L'article 257.
Mme Harel: L'article 257. Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bleau): Excusez-moi. C'est vendredi, je
m'excuse. L'article 257.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Adopté. J'appelle
l'article 258. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 259. Il n'y
a pas d'amendement. (17 h 40)
Mme Harel: II n'y a pas d'amendement?
La Présidente (Mme Bleau): Non. Mme Harel:
Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 260. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 261. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 262. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: C'est un article de droit nouveau qui est quand
même fort intéressant, n'est-ce pas, le principe qui est introduit
étant que, dans les cas de réparation pour préjudice
corporel, si la victime n'est pas en mesure d'établir très
clairement, au moment du jugement, les montants de dommages et
intérêts a lui être versés, elle pourra le faire de
façon ultérieure, finalement. Je voulais simplement signaler, Mme
la Présidente, que ça permettra de réclamer des dommages
et intérêts additionnels, suite à un premier jugement. Par
exemple, quelqu'un qui a subi un dommage corporel, suite à un
traitement, par exemple, peut ne pas connaître, au moment même
où le prononcé du jugement se fait, toutes les
conséquences à venir du dommage subi. Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'article 262 est
adopté. Les articles 263 à 267 sont déjà
adoptés. J'appelle l'article 268. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Alors, c'est adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 269. Il n'y
a pas d'amendement.
M. Holden: Quel article, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Bleau): L'article 269. Il n'y a pas
d'amendement.
M. Rémillard: Mme la Présidente, avec l'accord des
membres, j'aimerais le suspendre pour quelques minutes. C'est juste une
question technique. Il y aurait un amendement...
La Présidente (Mme Bleau): À l'article 269, M. le
ministre?
M. Rémillard: Oui, c'est ça. C'est pour
préciser les choses.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, nous suspendons pour
quelques minutes. Merci.
M. Rémillard: Non, non. On a encore 15 minutes...
La Présidente (Mme Bleau): Ha, ha, ha!
Bien, bien. Ha, ha, ha! Est-ce que nous passons tout de suite à
l'article 270? J'appelle l'article 270. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Les articles 271 à 276
sont déjà adoptés. J'appelle 277. Il n'y a pas
d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 278. Il n'y
a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 279. Il y a
un amendement. Alors, l'amendement proposé: L'article 279 du projet est
modifié: 1° par le remplacement, dans la troisième ligne du
paragraphe 1 de l'article 552 proposé, du chiffre «5000 $»
par le chiffre «6000 $»; 2° par la suppression, dans les
deuxième et troisième lignes du paragraphe 3 de l'article 552
proposé, des mots «principale jusqu'à concurrence de 5000
$. »
(Consultation)
Mme Harel: Alors, Mme la Présidente, je veux dire que
j'apprécie beaucoup qu'on ait pu en arriver à la rédaction
d'un amendement comme celui que le ministre a introduit et qui satisfait
pleinement l'Opposition.
La Présidente (Mme Bleau): C'est bien. Alors, les 1000
$...
Mme Harel: De plus.
La Présidente (Mme Bleau):... de plus, ça vous
satisfait?
Une voix: Ah oui! pleinement.
La Présidente (Mme Bleau): Bien.
M. Rémillard: On pourrait peut-être effacer la
division de tout à l'heure.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Harel: Mais je ne sais pas pourquoi le ministre semble si
préoccupé par l'adoption sur division. On l'a fait quand
même au moment de l'examen du Code civil.
M. Rémillard: Très, très peu.
Mme Harel: Oui, pour quelques articles.
M. Rémillard: Je trouve que c'est... Je pense que
quelqu'un vient de dire - je ne sais pas trop qui - une tache. Eh bien, pour
moi, c'est une tache.
Mme Harel: Ah!
M. Holden: C'est le député d'Anjou qui a dit
ça.
M. Rémillard: le député d'anjou a raison.
j'aimerais arriver à une loi d'application, comme un code civil, faite
à l'unanimité, avec le moins de taches possibles.
Mme Harel: On va reconsidérer. On va prendre l'ajournement
tantôt pour réexaminer si on ne pourrait pas réviser
notre...
M. Holden: Retirer notre division.
Mme Harel: Parce que ça va être vraiment
étonnant. Vous savez qu'à la suite de l'adoption qu'on fera de la
loi d'application - j'expliquais ça à ma collègue - il va
se trouver une sorte de renversement psychologique des choses. Jusqu'à
maintenant, c'est toujours du côté ministériel qu'on a dit:
Oui, ça va être mis en vigueur comme prévu, et du
côté de l'Opposition où on en doutait, de même que
dans le milieu juridique. Et, là, il va y avoir un renversement - je
l'attends vers le mois de janvier ou février - où l'Opposition et
le milieu juridique vont prendre pour acquis qu'il y a mise en vigueur au mois
de janvier prochain et où la partie ministérielle va
considérer qu'il y a toutes sortes d'obstacles...
M. Rémillard: Oh non!
Mme Harel: ...qui se présentent, et il va y avoir un
renversement complet de la dynamique a l'égard de l'application. Ha, ha,
ha!
La Présidente (Mme Bleau): Connaissant le désir de
M. le ministre, comme je le connais, moi, je suis très sceptique
à ce que vous avancez, madame.
Mme Harel: Bon.
M. Rémillard: Non, non. Moi, je peux vous dire que
ça va s'appliquer le 1er janvier 1994 au plus tard, et ça ne veut
pas dire que je n'ai pas besoin de l'Opposition pour pousser avec moi.
Mme Harel: Hum...
M. Rémillard: Mme la Présidente, quand même,
elle sait ça. Mais ça va s'appliquer le 1er janvier 1994,
grâce à une collaboration exceptionnelle des fonctionnaires qui
travaillent très fort, il faut le mentionner.
La Présidente (Mme Bleau): Et, je pense, des deux
côtés de la table, aussi. L'amendement proposé étant
adopté, est-ce que l'article 279 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Je reviens à l'article
269, dont j'ai eu l'amendement. Alors, l'article 269 est modifié: 1°
par l'insertion, dans la cinquième ligne de l'article 510.1
proposé, après les mots «l'appel», des mots «du
jugement initial»; 2° par le remplacement, dans les sixième et
septième lignes, des mots «du jugement initial» par les mots
«de ce jugement».
M. Rémillard: c'est une précision demandée
par le barreau, si ma mémoire est bonne, le barreau, qui voulait qu'on
précise cet élément-là. alors, ça
améliore le texte.
Mme Harel: Alors, ça, c'est pour faire, évidemment,
place au droit nouveau. Il pourrait y avoir des demandes additionnelles au
jugement initial et en même temps un appel du jugement initial.
M. Holden: C'est ça. Pour suspendre l'appel jusqu'à
ce qu'on puisse les entendre ensemble.
M. Rémillard: II faut des motifs impérieux.
M. Holden: C'est quoi, un motif impérieux, Mme la
Présidente?
Mme Harel: Oui.
M. Rémillard: Impérieux, on pourrait traduire
«impérieux» par «qui oblige», «qui
force».
M. Bélanger (Anjou): Impérial.
M. Rémillard: Pardon?
M. Bélanger (Anjou): Ça veut dire
impérial.
Mme Harel: Pourquoi ça ne pourrait pas être juste
des motifs d'ordre public?
M. Rémillard: Ce n'est peut-être pas la même
chose, là. L'ordre public est un ordre qui s'impose au niveau
peut-être plus d'un ensemble, qui ne se garde pas à un cas
particulier. (17 h 50)
Mme Harel: Comme, par exemple, de ne pas trop judiciariser.
M. Rémillard: Pardon?
Mme Harel: Comme, par exemple, de ne pas trop judiciariser ce
droit de dommages et intérêts.
M. Rémillard: Oui, mais là, si on parle de motifs
plus spécifiques à chaque cas, on dit un motif impérieux
qui le commande.
Mme Harel: Oui, d'accord.
M. Rémillard: Des motifs impérieux. Je pense que
les légistes ont regardé ça et sont arrivés
à la conclusion que, étant donné la
référence à des cas spécifiques qui doivent
être étudiés cas par cas, c'est l'expression qui pouvait le
mieux traduire la nécessité, le sentiment de
nécessité. Finalement, je pense que c'est ça, le sentiment
de nécessité.
Mme Harel: C'est un test, en fait, qui est très fort, en
quelque sorte...
M. Rémillard: Très fort.
Mme Harel: ...pour une audition conjointe. Donc, on veut en
quelque sorte décourager ou désinciter à l'audition
conjointe de l'appel du jugement et de l'appel du jugement portant sur la
demande de dommages et intérêts additionnels. On ne veut pas, en
fait, favoriser l'audition conjointe en introduisant, là, l'expression
«motifs impérieux».
M. Rémillard: On ne veut pas l'encourager, mais on veut
dire que, si c'est nécessaire, on y procédera.
Mme Harel: Est-ce qu'il y a déjà eu l'utilisation
de l'expression «motifs impérieux» jusqu'à
maintenant? Il n'y a aucune jurisprudence pour les mots «motifs
impérieux»?
Mme Longtin: C'est un terme qui a été introduit
dans le nouveau Code civil, mais qui, jusqu'à présent, n'a pas
été interprété encore.
Mme Harel: II a été introduit dans quel sens, dans
le nouveau Code?
Mme Longtin: On l'a retrouvé, par exemple, pour indiquer,
je pense, entre autres, des questions de changements de nom. On ne pouvait
procéder à un changement de nom, à moins d'un motif
impérieux, si on n'avait pas obtenu tel ou tel consentement. C'est
quelque chose de vraiment... C'est une utilisation assez exceptionnelle qui en
est faite.
M. Holden: Mme la Présidente, en anglais, on dit
«imperative». Est-ce que le mot «impératif» est
différent du mot «impérieux»?
Une voix: C'est la même chose.
La Présidente (Mme Bleau): Oui. D'après mon
vocabulaire, pas le vocabulaire des avocats, là. Excusez-moi.
M. Rémillard: On nous demande si
«impératif» est...
Mme Harel: Aussi fort.
M. Holden: C'est un anglicisme?
M. Rémillard: ii faudrait regarder dans le dictionnaire.
mme la secrétaire pourra le vérifier. dans le code civil du
québec, on emploie le mot «impératif».
Mme Harel: Non, ce n'est pas la même chose, non, pas en
français.
M. Holden: Parce que, en anglais, c'est très bien:
«If it is imperative to do so».
Mme Harel: Oui.
M. Holden: Ça, je le comprend très bien.
Mme Harel: «Imperative» se traduit mieux par
«impérieux», parce que, «impératif»,
ça veut dire plutôt «sans délai», en
français.
M. Holden: Ah! O.K. Alors, «impérieux» est
mieux...
Mme Harel: C'est impératif de faire telle chose sans
délai. C'est l'expression... C'est plus le sens de «sans
délai».
M. Holden: Parce que «impératif» est plus
important, urgent, peut-être.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, je peux vous donner la
définition du dictionnaire, du «Petit Robert» du mot
«impératif». Alors, impératif ou imperative, au
féminin: «Mode grammatical qui exprime le commandement -
l'exhortation, le conseil - et la défense.» Impérieux,
c'est un petit plus loin, là. Alors, c'est impérieux ou
impérieuse: «Qui commande d'une façon absolue, n'admettant
ni résistance ni réplique.»
Mme Harel: Je dis souvent «mon impérieuse
fille».
La Présidente (Mme Bleau): Oui, oui. Mme Harel:
C'est ça.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce que ça vous
satisfait?
Mme Harel: Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bleau): Alors, le bon adjectif, c'est
bien «impérieux».
Mme Harel: C'est bien.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce que l'amendement
proposé à l'article 269 est adopté?
Mme Harel: Oui.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce que l'article 269 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Nous avions déjà
adopté les articles jusqu'à 280. Nous revenons à l'article
280, qui a un amendement.
L'article 280 du projet de loi est modifié: 1° par le
remplacement du paragraphe 1° par le suivant: 1° par le remplacement du
paragraphe 4 par le suivant: «4. Les aliments accordés en justice,
de même que les sommes données ou léguées à
titre d'aliments, encore que le titre qui les a constituées ne les ait
pas déclarées insaisissables;»; 2° par le remplacement,
dans la troisième ligne du paragraphe 2°, des chiffres
«150» et «25» par les chiffres «180» et
«30»; 3° par le remplacement, dans la troisième ligne du
paragraphe 3°, du chiffre «100» par «120».
Il s'agit d'argent encore, alors c'est 150 $, et ainsi de suite.
Mme Harel: Ça maintient tout simplement le droit actuel
qui rend insaisissable les pensions alimentaires, notamment, en fait tout ce
qui est accordé à titre d'aliments et qui continue d'être
insaisissable, pour des montants qui sont quand même très
modestes. Parce que ça passe de 150 $ à 180 $ et de 25 $ à
30 $. Alors, on n'a pas été vraiment généreux.
La Présidente (Mme Bleau): C'est un effort.
Mme Harel: Ça nous a un peu échappé, je
pense. On ne votera pas sur division. Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bleau): L'article 280 est-il
adopté tel qu'amende?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): J'appelle l'article 281. Il y a
un amendement, qui se lit comme suit: 281. L'article 553.2 de ce Code est
modifié par le remplacement, dans les première et deuxième
lignes du paragraphe 1°, des mots «un nantissement, un
privilège» par les mots «une priorité».
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): L'amendement étant
adopté, l'article 281 est-il adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Paraît-il qu'il y a un problème, Mme
la...
Mme Ouellette (Monique): II y a une dernière
vérification à être faite, je pense.
M. Rémillard: Ça serait quoi...
Mme Ouellette: Monique Ouellette, Mme la Présidente. J'ai
cru comprendre qu'il y avait, non pas un problème sur le fond, mais
qu'il y avait, à un moment donné, une vérification ou une
précision à apporter en termes de vocabulaire. Et ce que je me
posais comme question, c'était de savoir si l'amendement qui est
proposé maintenant règle ce doute qu'on avait lors de la
discussion.
M. Rémillard: à notre connaissance, ça
correspond à toutes les interrogations. s'il y a un problème
vraiment, on va le revoir en fin de semaine et on y reviendra.
Mme Ouellette: Merci.
La Présidente (Mme Bleau): Est-ce que l'article 281 est
adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
La Présidente (Mme Bleau): Étant donné
l'heure, je suspends nos travaux jusqu'à 19 heures.
(Suspension de la séance à 17 h 55)
(Reprise à 19 h 9)
Le Président (M. Messier): M. l'adjoint parlementaire,
vous êtes prêt à commencer?
M. Kehoe: Voilà!
Le Président (M. Messier): Parfait.
Une voix:...
Le Président (M. Messier): Oui. Bien oui. Est-ce que vous
désirez attendre le ministre?
M. Kehoe: Non. Il s'en vient dans 15
minutes, de toute façon. Il va être ici dans 15
minutes.
Le Président (M. Messier): Parfait. Nous sommes...
Mme Harel: Je sens qu'on... M. le Président, je vais vous
le dire...
M. Kehoe: Neuf minutes.
Mme Harel: Nous nous sommes... Est-ce qu'on peut commencer avec
l'adjoint quand même?
M. Kehoe: Oui, oui.
Le Président (M. Messier): Oui.
Une voix: Sûrement.
Le Président (M. Messier): Je pense que l'adjoint
parlementaire remplit très bien son rôle ce soir. (19 h 10)
M. Kehoe: C'est toutes des affaires techniques.
(Consultation)
Le Président (M. Messier): À l'ordre! La commission
va continuer ses travaux ce soir. Nous sommes rendus à l'article 282. Il
n'y a pas d'amendement.
Une voix:...
Le Président (M. Messier): S'il vous plaît! À
l'ordre, s'il vous plaît! M. le député!
M. Kehoe: C'est lui, là.
Le Président (M. Messier): M. le député
d'Iberville, s'il vous plaît, à l'ordre! Nous allons continuer les
travaux ce soir. Nous sommes rendus à l'article 282. Il n'y a pas
d'amendement. Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Ça va? Une voix: Oui. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 282 est
adopté. Nous sommes rendus à l'article 283. Mme la
députée, est-ce que vous voyez...
Mme Harel: M. le Président, en fait, il s'agit seulement
de biffer le mot «mobilière», alors: «Les
contestations élevées sur la saisie-exécution sont de la
compétence du tribunal qui a rendu le jugement.» Alors, c'est
toute contes- tation, quelle qu'elle soit, mobilière ou
immobilière. Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 283 est
adopté. À l'article 284, nous avons un amendement à
proposer.
L'article 284 du projet est remplacé par le suivant: 284.
L'article 564 de ce Code est remplacé par le suivant: «Les
demandes incidentes relatives à l'exécution des jugements sont
introduites par requête conformément aux articles 78 et 88 de ce
Code. «À moins d'une disposition contraire, le greffier
spécial a compétence pour entendre ces demandes si elles ne sont
pas contestées.»
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve.
M. Kehoe: On n'a pas eu l'amendement.
Mme Harel: Non, on ne l'a pas eu, l'amendement.
Le Président (M. Messier): Vous n'avez pas eu
l'amendement! Ah! excusez-moi.
M. Kehoe: Pouvez-vous le passer, l'amendement?
Le Président (M. Messier): Oui, l'amendement à
l'article 284, s'il vous plaît.
M. Kehoe: Moi, je ne l'avais pas vu.
Mme Harel: J'imagine que, dans l'amendement, vous allez biffer le
mot «spécial».
M. Kehoe: Une minute!
Le Président (M. Messier): Nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 19 h 12)
(Reprisée 19 h 13)
Le Président (M. Messier): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Il semble que les membres de la commission aient l'article 284
amendé. Est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme Harel: Si je comprends bien, M. le Président,
l'article 284 amendé est celui qui avait été transmis le 4
décembre. C'est bien le cas?
Le Président (M. Messier): C'est le document que j'ai en
main, oui.
Une voix: II est daté du 4 décembre.
Mme Harel: Et la seule chose qui est biffée,
c'est le«.1».
Le Président (M. Messier): C'est bien ça? M.
l'adjoint parlementaire, est-ce que c'est la seule modification?
M. Kehoe: Juste une seconde. On va faire une
vérification.
Le Président (M. Messier): Parfait. (Consultation)
Le Président (M. Messier): M. le ministre, nos
salutations.
M. Rémillard: Quel honneur de vous avoir pour
présider cette commission!
(Consultation)
Le Président (M. Messier): II y avait une demande
d'information à l'article 284, à savoir: le seul point
étant le «.1».
Mme Harel: en fait, l'amendement porte simplement sur les mots,
si je comprends bien, «du présent code» qui sont
remplacés dans l'amendement par «de ce code». c'est la seule
chose.
Une voix:...
M. Holden: Est-ce que c'est pour le Journal des
débats?
Le Président (M. Messier): M. le député de
Westmount.
M. Holden: Mme Longtin a parlé, mais je n'entendais
rien.
Le Président (M. Messier): On s'interroge, M. le ministre,
sur l'article 284, à savoir: C'est quoi les modifications?
M. Rémillard: m. le président, je vais demander
à mme la sous-ministre morency de nous expliquer la portée de
l'amendement à l'article 284.
Le Président (M. Messier): Mme la sous-ministre, on vous
entend.
Mme Morency: Après vérification et examen, il est
apparu plus pertinent de remplacer l'article 564 du Code de procédure
que d'y ajouter un article 564.1. Le contenu est le même et l'article 564
du Code de procédure se trouve à être remplacé par
ce texte.
Le Président (M. Messier): Mme la
députée...
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 284
étant adopté, nous appelons... Oh! L'article 284 amendé
étant adopté...
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 284, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 285. Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve.
M. Rémillard: Aucune modification.
Le Président (M. Messier): Aucune modification.
Mme Harel: Alors, on propose de faire disparaître
«animo domini», cette expression latine...
M. Rémillard: Animal domestique. Des voix: Ha, ha,
ha!
Mme Harel: ...qui se retrouvait dans notre Code depuis le
siècle passé.
M. Rémillard: M. le député de Westmount
semble sceptique.
M. Holden: Oui. Bien, je savais que le ministre était
«équestrien»...
Une voix:...
M. Holden: ...un grand «équestrien».
M. Rémillard: Vous pensez que...
Le Président (M. Messier): Les sports
équestres.
M. Holden: J'ai appris ça par les bandes sonores.
M. Rémillard: Non...
Le Président (M. Messier): Ah! M. le député
de Westmount, vous êtes hors d'ordre. S'il vous plaît! Vous
êtes hors d'ordre.
M. Rémillard: M. le député de Westmount, M.
le Président, je vais vous dire à quoi il fait allusion, à
une statue équestre qu'il voudrait me dédier.
Le Président (M. Messier): Ah! ah! ah!
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Conjointement qu'il voudrait...
M. Rémillard: Bon, alors... Parce qu'il a à
côté de lui un eminent cavalier qui l'accompagne dans son travail,
alors qui pourrait lui enseigner cet art...
Le Président (M. Messier): On reconnaît la grande
culture du député de Westmount.
M. Rémillard: ...qui pourrait peut-être lui donner
un peu plus de subtilité au niveau des jambes et aussi des
réflexes à bien des niveaux.
Le Président (M. Messier): Merci, M. le ministre. Nous
sommes à l'article 285. Est-ce que l'article 285 est adopté?
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Messier): Oui, madame.
Mme Harel: Pour les fins du Journal des débats,
pour ne pas que personne pense qu'on traduit «animo domini» par
«animal domestique»...
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Harel: ...je vais laisser au ministre le soin de nous donner
la bonne version.
Le Président (M. Messier): Parfait. M. le ministre,
quelques clarifications sur l'article 285.
M. Rémillard: M. le Président, évidemment,
je blaguais. Tout le monde l'a compris. Alors, on présente à
titre de propriétaire, ce qui, évidemment, vient simplifier les
choses, bien qu'on puisse déplorer qu'on mette de côté
toutes ces expressions latines qui mettaient quand même des
éléments intéressants dans un vocabulaire juridique
dépouillé.
Le Président (M. Messier): C'est comme la religion, on a
tendance a écarter notre latin.
Mme Harel: Nos belles traditions.
Le Président (M. Messier): Nos belles traditions
d'antan.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 285 étant
adopté, nous sommes rendus à l'article 286 et nous avons un
amendement qui se lit comme suit:
L'article 286 du projet est modifié: 1° par la suppression,
dans la deuxième ligne de l'article 571 proposé, du mot
«considérés»; 2° par l'addition, à la fin,
après le mot «réunis», des mots «; ils peuvent
cependant être saisis séparément par un créancier
prioritaire ou hypothécaire, ou encore par un autre créancier
s'ils n'appartiennent pas au propriétaire de l'immeuble».
M. le ministre, est-ce qu'il y a des commentaires?
M. Rémillard: M. le Président, je n'ai pas de
commentaires. Les légistes, les experts ont discuté entre eux et
sont arrivés à cette solution, je pense, qui est une bonne
solution.
Le Président (M. Messier): Merci. Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article... Excusez-moi. Est-ce que l'amendement est
accepté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Parfait. Est-ce que l'article
amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Nous sommes rendus
à l'article 287.
Une voix: Non, 286.1. Il y a un amendement, vous l'avez
après.
M. Rémillard: C'est un ajout, M. le Président. On
ajoute l'article 286.1.
Le Président (M. Messier): Oui. Nous sommes rendus
à l'article 286.1, et je m'en excuse. L'amendement proposé se lit
comme suit: Le projet est modifié par l'insertion, après
l'article 286, du suivant: 286.1 L'article 583 de ce Code est modifié
par l'addition, à la fin du premier alinéa, de ce qui suit:
«Si le débiteur est une personne morale, l'officier saisissant
peut confier la garde des biens aux dirigeants ou à l'un d'entre
eux.»
M. le ministre, est-ce qu'il y a des commentaires? (19 h 20)
M. Rémillard: M. le Président, je n'ai pas de
commentaires. Ça s'imposait, je pense, par la force des choses et
ça vient compléter, comme nos experts, nos légistes nous
l'ont recommandé.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté L'article 286,
tel qu'amendé, est adopté.
Une voix: Le nouvel article.
Le Président (M. Messier): Parfait. L'article 287, qui est
amendé. Il y a une proposition qui se lit comme suit: 287.l'article 590
de ce code est modifié: 1° par le remplacement, à la fin du
paragraphe d du premier alinéa, du «point (.)» par un
«point-virgule (;)»; 2° par l'addition, au premier
alinéa, du paragraphe suivant: «e) la liste et la valeur marchande
des meubles laissés au débiteur conformément à
l'article 552, lorsque la valeur des biens saisis ne suffit pas pour payer la
créance du saisissant.»
Ça ne demande pas d'explications, Mme la députée de
Maisonneuve-Rosemont?
Mme Harel: C'est gentil de m'ajouter «Rosemont».
Le Président (M. Messier): Maisonneuve... Mme Harel:
Hochelaga.
Le Président (M. Messier): Hochelaga-Maisonneuve. Bon.
Mme Harel: Hochelaga-Maisonneuve. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Holden: Rosemont serait d'autant mieux d'avoir un
député comme madame.
Le Président (M. Messier): M. le député de
Westmount, on ne vous a pas accordé la parole.
Mme Harel: Ha, ha, ha!
Une voix: Le président semble...
M. Holden: Oui, hein? Le président n'est pas
habitué à avoir une commission si...
Mme Harel: Expéditive. M. Holden: ...amicale et
joviale. M. Rémillard: Amicale et joviale. M. Kehoe: C'est
Noël. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article est
adopté. Est-ce que l'article 287, tel qu'amendé, est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Parfait. Nous sommes rendus
à l'article 288, qui se lit comme suit... L'amendement proposé
à l'article 288: 288. l'article 592 de ce code est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne du premier alinéa, des mots
«en indiquant sur chacun le lieu, le jour et l'heure de la vente»
par les mots «; il y indique sur chacun le lieu, le jour et l'heure de la
vente, sauf dans les cas d'application des articles 592.2 à
592.4».
Mme Harel: Rappelez-moi donc quels sont ces cas d'exception qu'on
retrouve à 592.2 et 592.4. On y arrive, là?
M. Rémillard: Oui. Quand le huissier donne un avis en
vertu de la loi, pour la vente, Mme Longtin peut peut-être nous donner un
avant-goût de ce qui va se passer, parce qu'on va le voir dans quelques
instants, si ma mémoire est bonne. C'est ça?
Mme Longtin: Oui, en fait, c'est ça. C'est que 592.2
à 592.4 sont des articles nouveaux introduits pour donner un certain
effet à l'hypothèque mobilière en matière de
saisie. Alors, dans les cas où le huissier fait les
vérifications, enfin obtient les états certifiés voulant
que les biens meubles saisis sont grevés d'hypothèque
mobilière, il ne peut pas, à ce moment-là, indiquer le
lieu, le jour et l'heure de la vente dans son procès-verbal. Alors,
c'est une opération qui va être faite un petit peu plus tard,
à l'article 594.
Mme Harel: Dans ces cas précis là? Mme Longtin:
Dans ces cas précis là. Mme Harel: Qui sont,
déjà?
Mme Longtin: Ce sont les cas où, saisissant une
entreprise, les biens d'une entreprise, il y a soit un bien, soit un ensemble
de biens d'une valeur supérieure à 5000 $ ou 6000 $. A ce
moment-là, il doit aller vérifier s'il y a des
hypothèques.
Le Président (M. Messier): Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve, est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
Mme Harel: Non. Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article, tel
qu'amendé, est adopté? Adopté. Nous sommes rendus à
l'article 289:
L'article 592.2 proposé par l'article 289 du projet est
modifié: 1° par la suppression...
Mme Harel: On est à 289.
Le Président (M. Messier): 289.
Mme Harel: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Messier): Mais on modifie
l'article 592.2.
Mme Harel: Vous lisez l'amendement, là?
Le Président (M. Messier): Exactement, oui. 1° par la
supression, dans les première et deuxième lignes, des mots
«ou d'une personne qui exploite une entreprise,»; 2° par le
remplacement, dans la troisième ligne, des mots «une
universalité» par «un ensemble»; 3° par le
remplacement, dans les troisième et quatrième lignes, des mots
«la valeur marchande semble de 6000 $ ou plus, suivant
l'évaluation sommaire de l'officier saisissant, ce dernier» par
les mots «l'officier saisissant estime la valeur marchande à 6000
$ ou plus, suivant son évaluation, celui-ci»; 4° par le
remplacement, dans la septième ligne, des mots «cette
universalité» par les mots «cet ensemble de
biens».
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve, est-ce que vous
avez des commentaires?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'amendement, tel
que proposé, est adopté? Adopté. Nous avons un autre
amendement:
L'article 592.4 proposé par l'article 289 du projet est
modifié: 1° par l'ajout, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, après le mot...
M. Rémillard: Excusez-moi. Je crois que... Le
Président (M. Messier): M. le ministre. M. Rémillard:
Pardon, madame?
Mme Ouellette: Avons-nous adopté, M. le
Président...
Le Président (M. Messier): Est-ce qu'il est possible de
vous identifier, madame?
Mme Ouellette: Monique Ouellette. M. le Président, est-ce
qu'on a adopté 592.3?
Le Président (M. Messier): 592.2, on vient de l'adopter.
Nous sommes rendus...
Mme Ouellette: 592.2, oui, mais 592.3?
Le Président (M. Messier): Vous avez raison, madame.
O.K.
M. Rémillard: L'article 289, M. le Président,
comprend...
Le Président (M. Messier): Est un ensemble de...
M. Rémillard: ...est un ensemble législatif.
Le Président (M. Messier): C'est ça. On va le faire
à la toute fin.
M. Rémillard: C'est un train.
Le Président (M. Messier): Qui va loin. Mais on va faire
592... Il y a une proposition qui est adoptée, un amendement. Nous
allons faire 592.3. Il n'y a pas d'amendement. Est-ce qu'il y a des
commentaires sur 592.3?
Mme Ouellette: II y aurait éventuellement... Monique
Ouellette...
Le Président (M. Messier): Toujours en vous identifiant
pour le Journal des débats.
Mme Ouellette: oui, ça va. m. le président, monique
ouellette. éventuellement, dans le commentaire, il faudra remplacer
«5000 $» par «6000 $», j'imagine.
M. Rémillard: Oui, c'est fait, ça.
Le Président (M. Messier): Ça va. Nous sommes
rendus à l'article 592.4.
L'article 592.4 proposé par l'article 289 du projet est
modifié: 1° par l'ajout, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, après le mot «tribunal», des mots «ou
au juge»; 2° par l'ajout, dans la première ligne du
troisième alinéa, après le mot «tribunal», des
mots «ou le juge».
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Est-ce que
l'article 289 est adopté tel qu'amendé?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 290, et il y a un amendement à proposer. Il y
en a deux, d'ailleurs, c'est ça.
Mme Harel: M. le Président, je veux juste vérifier.
Moi, je ne crois pas avoir les amendements.
Le Président (M. Messier): Vous avez les articles 594 et
594.1.
Mme Harel: Un instant. Oui, j'ai 594...
Le Président (M. Messier): 594.1, vous ne l'avez pas?
Mme Harel: Je ne pense pas.
Le Président (M. Messier): Comme vous avez 594, nous
allons le lire:
L'article 594 proposé par l'article 290 du projet est
modifié par le remplacement du paragraphe c par le suivant...
Mme Harel: J'ai 594.1.
Le Président (M. Messier): C'est 594 tout court que je
vous lis.
Mme Harel: Bon. Excusez-moi, M. le Président. J'arrive.
D'accord. Merci. Oui, d'accord.
Le Président (M. Messier): Ça va? Mme Harel:
Oui, ça va.
Le Président (M. Messier): «c) la nature des biens
saisis;».
Je ne sais pas si vous avez besoin d'une demande de clarification.
(Consultation)
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'amendement
proposé est accepté?
Mme Harel: Adopté. (19 h 30)
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article
594.1:
L'article 594.1 proposé par l'article 290 du projet est
modifié par l'ajout, à la fin, des mots «, lorsqu'il a
constaté que des droits ont été consentis par le
débiteur sur les biens saisis».
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Est-ce que
l'article 290, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Parfait. Nous sommes rendus
à l'article 291, qui se lit comme suit: L'article 595 de ce Code est
abrogé.
Il n'y a pas de problème. Adopté?
Mme Harel: On n'a même plus de shérif, hein? C'est
ça qu'il faut comprendre?
Le Président (M. Messier): M. le ministre.
Mme Harel: L'institution du shérif disparaît.
Non?
M. Rémillard: Est-ce que c'est si clair que ça?
Attendez que je vérifie.
Mme Harel: Non? On garde notre shérif.
M. Rémillard: Dans un certain sens, vous avez raison,
strictement pour l'immobilier. Mais, en matière mobilière, je
pense qu'il demeure. Mme Longtin pourrait...
Le Président (M. Messier): Me Longtin, on vous
écoute, passionnément.
Mme Longtin: Si la question est bien de savoir que le
shérif, effectivement, est maintenu en matière immobilière
comme officier saisissant, certes; en matière mobilière, c'est le
huissier qui agit, généralement.
Le Président (M. Messier): Merci, Maître. Est-ce que
l'article 291 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 292, et il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 293.
Il y a un papillon:
L'article 293 du projet est modifié par l'insertion, dans la
troisième ligne du premier alinéa de l'article 598
proposé, après le mot «inscrit», des mots «au
registre des droits personnels et réels mobiliers».
Nous sommes suspendus à vos lèvres.
Mme Harel: M. le Président...
Le Président (M. Messier): Oui, Mme la
députée.
Mme Harel: ...je le cherche; je ne l'ai pas. Je ne l'ai pas,
l'amendement.
Le Président (M. Messier): 293, vous ne l'avez pas?
Mme Harel: Non.
Le Président (M. Messier): Malheureusement. Et vous
réclamez, ça va de soi, cet amendement.
M. Rémillard: On s'excuse, M. le Président, de ce
petit contretemps.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 293, tel
qu'amendé, est adopté.
Mme Harel: «Au registre des droits personnels et
réels mobiliers».
Le Président (M. Messier): Adopté?
Mme Harel: Alors, il faut comprendre que, pour la mise en
vigueur, ça se fera au fur et à mesure, puisque le registre des
droits personnels et réels mobiliers ne sera pas en opération
avant 1995, je crois, hein?
M. Rémillard: Le 1er janvier 1994.
Mme Harel: De quelque manière que l'on pose la question,
la réponse est toujours la même. Ha, ha, ha! Adopté.
Le Président (m. messier): adopté. nous sommes
rendus à l'article 294. il y a un amendement. est-ce que vous l'avez eu,
l'article amendé, 294?
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Messier): Parfait. L'article 294 du
projet est modifié par le remplacement, dans les première et
cinquième lignes de l'article 599 proposé, des mots
«l'opposition» par les mots «la requête en
opposition».
M. Rémillard: C'est formel, M. le Président,
comme...
Le Président (M. Messier): M. le ministre. Mme Harel:
Oui, c'est tout à fait... Oui.
Le Président (M. Messier): Donc, c'est adopté?
Mme Harel: Ce qui est étonnant, par ailleurs, c'est que,
dans la rédaction de l'article qui devrait se lire comme suit, on ne
retrouve pas le mot «opposition» à la place de «la
requête en opposition» qu'il viendrait remplacer. Ah non! C'est
l'inverse. Excusez-moi. Merci. Très bien.
Le Président (M. Messier): Adopté? Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Parfait. Nous sommes rendus
à l'article 295. Il n'y a pas d'amendement. Il se lit: Les articles 600,
601 et 602 de ce Code sont abrogés.
Mme Harel: En fait, ça abroge des articles parce que,
dorénavant, la procédure d'opposition se fait par voie de
requête, hein?
Le Président (M. Messier): M. le ministre, est-ce que
c'est effectivement vrai?
Mme Harel: C'est exactement ça. M. Rémillard:
Je dois le constater. Le Président (M. Messier): Parfait.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Donc, ça devrait
satisfaire l'Opposition. Et c'est adopté. Quelle belle entente nous
avons ce soir! L'article 296.
Mme Harel: Ce soir? M. Rémillard: Ce soir.
Le Président (M. Messier): Mais tout le temps.
Mme Harel: Ce soir. C'est parce que c'est la première
fois...
Le Président (M. Messier): C'est ma première
visite. C'est ma première visite depuis un certain temps.
M. Rémillard: M. le Président, je pense que
ça mériterait d'organiser des voyages organisés, des
voyages...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Rémillard: Passer par cette commission-ci, je pense
qu'on va être des guides.
Le Président (M. Messier): C'est vrai.
Mme Harel: On devrait emmener les petites jeunes filles qui ont
écrit une pétition à l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Messier): C'est vrai. On devrait leur
envoyer notre témoignage, ici.
L'article 296. Il y a un amendement. Est-ce que vous l'avez, 296, Mme la
députée? O.K.
L'article 296 du projet est modifié: 1° par la suppression,
dans la deuxième ligne du deuxième alinéa, des mots
«il suffit qu'»; 2° par le remplacement, dans les
troisième et sixième lignes du deuxième alinéa, du
mot «cinq» par le mot «dix»; 3° par l'ajout, dans
la septième ligne du second alinéa de l'article 604
proposé, après le mot «tribunal», des mots «ou
au juge».
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Est-ce que
l'article, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 297. Vous l'avez en main?
L'article 297 du projet est modifié: 1° par le remplacement,
dans les première, deuxième et troisième lignes de
l'alinéa proposé, des mots «Si aucune offre n'a
été faite en raison de la mise à prix ou d'une condition
de vente, déterminées par le tribunal conformément
à l'article 592.4» par les mots «Si le juge a
déterminé une mise à prix ou une condition de vente en
vertu de l'article 592.4 et qu'aucune offre n'a été faite»;
2° par l'ajout, dans la quatrième ligne, après le mot
«tribunal», des mots «ou le juge».
Mme Harel: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Messier): O.K. Adopté. Nous avons
un deuxième papillon pour l'article... Nous avons un deuxième
article qui s'appelle 297.1 et qui va se lire ainsi:
Le projet est modifié par l'ajout, après l'article 297
proposé, du suivant: 297.1 L'article 610 de ce Code est modifié
par le remplacement du premier alinéa par le suivant: «610.
L'adjudication doit être faite au plus offrant contre paiement à
l'officier chargé de la vente. Ce paiement peut être fait par la
remise d'une somme d'argent, d'un mandat postal, d'un chèque
certifié ou d'un autre effet de paiement similaire, ou encore, au moyen
d'une carte de crédit ou d'un virement de fonds à un compte que
détient l'officier auprès d'un établissement financier;
à défaut, le bien est immédiatement remis à
l'enchère; les frais d'utilisation d'une carte de crédit sont
à la charge de l'adjudicataire.»
Mme Harel: L'adjudicataire qui fait une adjudication.
Adopté.
Le Président (M. Messier): II y a consentement. Est-ce que
l'article 297.1 est adopté? Est-ce que l'article 297, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté. (19 h 40)
Une voix: C'est un nouvel article.
Le Président (M. Messier): Oui, ça va. Nous sommes
rendus à l'article 298 et nous avons un amendement.
L'article 298 du projet est modifié: 1° par l'insertion,
après le premier alinéa, du suivant: «L'adjudicataire
acquiert le bien libre des hypothèques qui le grèvent.»;
2° par le remplacement, dans les deuxième et troisième lignes
du deuxième alinéa de l'article 611.1 proposé, des mots
«pour lui permettre de faire les» par les mots «qui doit, le
cas échéant, procéder aux». Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article... Est-ce que l'article 298.1, tel que
proposé, amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci beaucoup. Nous sommes
rendus à l'article 299, qui se lit ainsi: Les articles 613 à 616
de ce Code sont remplacés par les suivants, etc., etc.
Mme Harel: L'article 299, M. le Président?
Le Président (M. Messier): Oui, Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Nous sommes rendus
à l'article 300. Il y a un amendement. Est-ce que vous l'avez en
main?
Mme Harel: C'est-à-dire que 290...
Le Président (M. Messier): 290?
Mme Harel: Attendez. Excusez-moi. 299...
Le Président (M. Messier): Oui.
Mme Harel: ...contient plusieurs dispositions.
Le Président (M. Messier): Oui, c'est ça.
Mme Harel: Alors, on en était à 613.
Le Président (M. Messier): 613, 614, 615, 616 et
616.1.
M. Rémillard: II n'y a pas de modifications.
Le Président (M. Messier): II n'y a pas de modifications.
Ça nous paraît clair.
M. Rémillard: Ça vous parait clair, M. le
Président?
Le Président (M. Messier): Je vais me recycler comme
avocat; il ne sera pas trop tard. Ça pourrait faire une belle fin de
carrière, me recycler comme avocat.
M. Rémillard: N'attendez pas la fin; visez le
commencement.
(Consultation)
Mme Harel: Très bien. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Messier): Parfait. Nous sommes rendus
à l'article 300. Il est modifié par l'insertion, après les
mots «troisième ligne», des mots «du premier
alinéa».
Mme Harel: Oui, c'est purement technique, évidemment.
Le Président (M. Messier): L'amendement étant
accepté, est-ce que...
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Est-ce que
l'article, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Nous sommes rendus à
l'article 301. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 302.
Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: II y a beaucoup d'amendements ou de modifications dues
au nouveau vocabulaire, finalement, du Code. Je dirais peut-être le tiers
de ce qu'on a là. Peut-être pas...
M. Rémillard: Un petit peu plus.
Mme Harel: Mais peut-être un petit peu plus.
M. Rémillard: Un petit peu plus que le tiers, l'adaptation
du nouveau vocabulaire.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 302 étant
adopté, nous appelons l'article 303.
Mme Harel: Encore un ajustement de vocabulaire.
Adopté.
Le Président (m. messier): merci. nous sommes rendus
à l'article 304, et je vous avise que nous allons avoir un nouvel
article après l'adoption de l'article 304.
Mme Harel: Oui. (Consultation)
Mme Harel: Je comprends, M. le Président, que, dans son
mémoire, le Mouvement des caisses populaires Desjardins cherchait
à obtenir des clarifications quant à l'expression «sous
réserve des autres règles applicables».
Une voix: Le Barreau aussi.
Mme Harel: Le Barreau également. Alors, j'aimerais, M. le
Président, que l'on puisse nous préciser quelles sont ces autres
règles applicables auxquelles on fait référence à
l'article 304.
Le Président (M. Messier): Je pense que le ministre va se
faire un plaisir et un devoir de répondre.
M. Rémillard: Sans doute, M. le Président. Alors,
M. Simard pourrait venir nous donner l'explication, M. le Président,
à savoir à quelles règles, quelles autres règles
applicables on se réfère. Alors, M. Simard, qui a enseigné
avec moi à la Faculté de droit de l'Université
Laval...
Le Président (M. Messier): Eminent professeur.
M. Rémillard: ...et qui est maintenant légiste
expert au ministère de la Justice, va nous donner cette explication.
Le Président (M. Messier): M. Simard.
M. Simard: Et qui ne tiendra pas de propos qui, peut-être,
devront être retirés des galées ce soir.
M. Rémillard: Je n'en doute pas, M. Simard.
Le Président (M. Messier): M. Simard, en indiquant votre
prénom?
M. Simard: Arthur Simard.
Le Président (M. Messier): M. Arthur Simard, on vous
écoute.
M. Simard: À 642, là, hein?
Le Président (M. Messier): Nous sommes rendus à
642?
M. Holden: 642 du Code de procédure civile.
Le Président (M. Messier): C'est bien ça.
Excusez-moi. L'article 642 de ce Code, oui, effectivement.
M. Simard: 642 est dans la section de la saisie des traitements,
salaires et gages. Je vous réfère tout de suite, là, on va
le voir, à 652, qui traite du dépôt volontaire. Je vous
réfère également aux articles 552 et 553 qui traitent des
biens qui sont soustraits à la saisie et qui sont insaisissables. Je
vous réfère également aux nouveaux recours des droits...
aux dispositions du Code civil sur l'exercice des droits hypothécaires,
c'est-à-dire la prise en paiement, la prise en possession, la vente par
le créancier lui-même et la vente sous contrôle de justice.
Je vous réfère également à un article du Code civil
dont le nu-
méro m'échappe, qui traite de l'insaisissabilité.
Et je vous réfère également à plusieurs autres
dispositions des lois sectorielles - et voilà où on en est - qui
ont toutes un rapport avec l'exécution.
Dans le Code civil, le livre IV traite des voies d'exécution,
c'est le régime général. Même au Code civil,
particulièrement pour le dépôt volontaire,
particulièrement pour la saisie des salaires et, j'oubliais, même
la PPA, la perception des pensions alimentaires, qui n'est pas encore en
vigueur, toutes ces dispositions-là ont un rapport avec
l'exécution. Et ces règles-là s'appliquent même si
le régime général des voies d'exécution dans lequel
nous sommes est là. Donc, dans les lois sectorielles, comme j'ai eu
l'occasion de le dire à votre expert hier, enfin hier ou aujourd'hui, il
est sûr et certain que, si on lisait toutes les lois sectorielles
à partir du début jusqu'à la fin, on trouverait, je ne
sais pas lesquelles, là, mais on trouverait plusieurs dispositions qui
ont un rapport - et j'insiste sur les mots «qui ont un rapport» -
avec l'exécution. Donc, quand on utilise l'expression «sous
réserve des autres règles applicables», c'est à cela
qu'on réfère. (19 h 50)
Le Président (M. Messier): Ça fait
académique. Merci, M. Simard.
Mme Harel: M. Simard, ne nous quittez pas tout de suite, si vous
permettez. Je vous poserais juste la question suivante. Ça veut donc
dire que, dans le cadre de ces autres règles applicables, il pourrait y
avoir une exécution de jugement sur les meubles qui garnissent la
résidence principale, évidemment en conformité avec les
dispositions de ces autres règles applicables.
M. Simard: Pas nécessairement. Mme Harel:
Possiblement.
M. Simard: Je pense que vous allez plus loin que ce que je dis.
J'ai dit: un rapport avec, un certain rapport, qui ont une influence, si vous
voulez, avec des règles générales des voies
d'exécution du Code de procédure civile. Puis, là, vous en
avez un exemple. 642 échappe, entre guillemets, aux règles
générales de l'exécution des jugements. On est d'accord?
De la même façon, les règles sur le dépôt
volontaire; on ne peut pas saisir quelqu'un qui est sur le dépôt
volontaire autrement que dans le cadre particulier des dispositions sur le
dépôt volontaire. Donc, c'est une particularité au
régime général du livre IV.
Je ne sais pas si je dois continuer. L'exercice des droits
hypothécaires. Évidemment, on n'est pas dans l'exécution
des jugements, on est dans l'exécution, en tout cas, appelons ça
presque volontaire, volontaire, entre guillemets, des droits
hypothécaires. Mais, pour le créancier hypothécaire qui
réalise, qui utilise un de ces quatre moyens, bien, il exécute,
il réalise sa créance hypothécaire sans utiliser les voies
d'exécution ordinaires, s'il avait obtenu un jugement. C'est pour
ça, ça a un rapport. Je ne sais pas si je vais trop loin, mais,
en tout cas...
M. Rémillard: Est-ce que ça vous suffit?
Mme Harel: Ce qu'il va ajouter va compléter.
M. Rémillard: C'est ça. Alors, allez-y.
Le Président (M. Messier): Allez-y, M. Simard, en
complément.
M. Simard: Quand, dans les articles 552 et 553... Dans l'article
552, on dit qu'il y a certains biens qui sont soustraits à la saisie. On
a eu un jugement; pour l'exécuter, on dit: Bien, vous ne pouvez pas
exécuter, parce qu'il y a 5000 $ de biens qui sont soustraits à
la saisie. Vous voyez donc un rapport. À 553, on dit: Ah bien,
là, il y a toute une série de biens qui sont insaisissables.
Même si vous avez un jugement, ils sont insaisissables. Vous voyez donc
qu'il y a un rapport avec des règles générales
d'exécution. Voilà!
M. Rémillard: Merci, M. Simard. Le Président (M.
Messier): Merci. M. Rémillard: C'est très clair.
Le Président (M. Messier): Nos universités sont
bien dotées de professeurs.
Mme Harel: Merci, M. Simard, et merci, M. le ministre. Merci, M.
le Président. Ha, ha, ha!
Une voix: Merci, Mme la députée.
Le Président (M. Messier): Et nous avons adopté
l'article 304. Nous avons un nouvel article, Mme la députée de
Hochelaga-Maison-neuve, qui s'appelle 304.1. Il se lit comme suit: 304.1
L'article 651 de ce Code est modifié par la suppression, dans les
deuxième et troisième lignes du premier alinéa, des mots
«ou quelque solde ou allocation comme membre des forces canadiennes non
en activité de service».
Mme Harel: Alors, ils vont devenir... Leur solde va devenir
saisissable.
Le Président (M. Messier): Ça va satisfaire
peut-être le député d'Iberville, ex-militaire.
M. Holden: Oui, oui.
Le Président (M. Messier): Je ne sais pas s'il a des
représentations à nous faire, M. le
député d'Iberville. Il semble que non. M. Holden:
Ce serait intéressant. M. Lafrance: Pardon?
Le Président (M. Messier): À l'article 304.1, on
parle des Forces armées canadiennes.
M. Lafrance: Bien oui! C'est ça qu'on est en train de
regarder, M. le Président.
Le Président (M. Messier): O.K. Il n'y a pas de
commentaires?
M. Rémillard: m. le président, je veux simplement
vous souligner une chose. nous, quand le député d'iberville vient
ici, on le salue comme président de la commission, de la sous-commission
du code civil, non pas comme ancien militaire. sa qualité d'ancien
militaire l'a peut-être aidé à faire la présidence,
mais...
Le Président (M. Messier): On reconnaît sa grande
droiture.
M. Holden: II nous a «régimentés».
M. Rémillard: il nous a
«régimentés». Mais on voudrait reconnaître
simplement le travail qu'il a fait.
Le Président (M. Messier): Parfait.
M. Lafrance: Je vous remercie, M. le ministre. Si j'ai bien
compris le modificatif, c'est qu'avant ça les membres retraités
des Forces armées canadiennes n'étaient pas saisissables et,
maintenant, ils le seront, suite à une modification de la loi
fédérale. Est-ce exact?
M. Rémillard: Oui.
M. Lafrance: Leurs allocations?
M. Holden: Sauf quand ils sont en service actif en Somalie.
Mme Harel: Quand ils ne sont pas en service.
M. Lafrance: Oui, oui. Les retraités qui étaient
prestataires d'allocations ou de...
Mme Harel: Solde.
M. Lafrance: ...fonds de pension, ce fonds de pension là
n'était pas saisissable...
Le Président (M. Messier): Là, il le devient.
M. Lafrance: ...et, à partir de maintenant, ça va
l'être, si j'ai bien compris. Est-ce correct?
Le Président (M. Messier): M. le ministre, est-ce que
c'est effectivement vrai?
M. Rémillard: Oui, c'est...
Le Président (M. Messier): Donc, vous êtes
touché, M. le député d'Iberville.
M. Lafrance: Ça me préoccupe beaucoup. Le
Président (M. Messier): Je l'espère. M. Lafrance: Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Messier): Donc, est-ce que l'article
304.1 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 304, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Nous sommes à l'article
305, et il y a un amendement qui se lit comme suit: 305. L'article 652 de ce
Code est modifié par le remplacement, dans les sixième,
septième et huitième lignes du premier alinéa, des mots
«nul ne peut non plus saisir les meubles meublants de la résidence
de ce débiteur, si ce n'est dans l'exercice d'un privilège ou
d'un droit de revendication» par les mots «nul ne peut, sous
réserve des autres règles applicables, saisir les meubles qui
garnissent la résidence principale de son débiteur, servent
à l'usage du ménage et sont nécessaires à la vie de
celui-ci».
Mme Harel: Est-ce que ça élargit ou ça
réduit le droit de saisie?
M. Rémillard: je vais référer à nos
légistes, m. le président. me longtin, est-ce que vous pourriez
donner des explications à ce niveau-là?
Le Président (M. Messier): Me Longtin, nous sommes tout
ouïe.
Mme Longtin: II est difficile de dire si ça élargit
ou si ça étend ou non la portée. En fait, c'est que
l'expression «meubles meublants de la résidence» ayant
été remplacée, de façon générale, par
cette expression «meubles qui garnissent la résidence principale,
servent à l'usage du ménage», généralement,
on devrait arriver à peu près au même patrimoine dans l'un
ou l'autre cas.
Mme Harel: Et l'expression «sous réserve des autres
règles applicables» vient-elle influencer la portée de la
règle?
Mme Longtin: Au fond, elle va agir ici comme elle va agir
à l'article que l'on a vu précédemment et pour lequel on
avait obtenu une réponse sur ces autres règles qui peuvent
être applicables en certains cas.
Mme Harel: Ici, on est en matière de dépôt
volontaire.
Mme Longtin: Oui, et, généralement, le
dépôt volontaire entraîne généralement une
protection de ça et, donc, «sous réserve des autres
règles applicables» réfère à des
règles qui viendraient créer exception à ce régime
particulier.
Mme Harel: Mais c'est ça que je me demandais. Par rapport
au droit actuel, le dépôt volontaire, c'est une protection qui est
vraiment perçue comme telle et qui est réelle. Alors, est-ce que
c'est de la même protection qu'on parle maintenant avec l'article 305?
Est-ce que ça reconduit les mêmes protections ou si ça
diminue l'étanchéité des protections actuelles?
M. Rémillard: Je ne crois pas que ce soit touché.
Je pense que c'est la protection actuelle.
Mme Longtin: Oui, en fait, il faut référer...
M. Rémillard: Je ne l'ai jamais compris comme devant
modifier la situation actuelle, en tout cas.
Mme Longtin: C'est-à-dire que, par exemple, à 552,
certains biens qui sont visés...
M. Rémillard: Mais «garnissant» peut aller...
peut être compris d'une façon plus globale que
«meublant». Je me souviens, lorsqu'on avait fait la loi 146 en
particulier, qu'on avait parlé des tableaux, qu'on avait parlé
des objets d'art...
Mme Harel: Oui, oui, oui. Ça garnit et ça ne meuble
pas.
M. Rémillard: ...et ça ne meuble... C'est
ça. Mme Harel: C'est vrai, ça.
Le Président (M. Messier): Est-ce que cet article est
adopté, Mme la députée?
Mme Harel: Bien, je n'ai pas... Je comprends que Me Longtin
devait me donner une réponse.
Mme Longtin: Bien, là, je cherche. C'est «sous
réserve des autres règles applicables», et je n'en vois pas
à 552. Donc, normalement, ça pourrait être, par exemple...
Bien, là, je dois dire que je n'en vois pas. Je n'en vois pas pour
l'instant.
Mme Harel: Vous n'en voyez pas?
Mme Longtin: Bien, là, comme ça, là, je n'en
vois pas...
Mme Harel: Parce que je me suis demandé: Pourquoi ajouter
ça?
Mme Longtin: ...qui viendraient restreindre cette partie. (20
heures)
Mme Harel: Ça n'y était pas, là, cette
ouverture-là, avec le dépôt volontaire. C'est comme une
institution, maintenant, le dépôt volontaire. Ça a
remplacé... Comment ça s'appelait avant?
Une voix: La loi Lacombe.
Mme Harel: La loi Lacombe. C'est presque devenu aussi connu
maintenant.
M. Rémillard: Bon. Alors, voilà, il y a des
informations qui nous arrivent. Me Longtin.
Le Président (M. Messier): Me Longtin.
Mme Longtin: On peut en trouver une, par exemple, à 2648
qui reprend la même règle: Peuvent être soustraits à
la saisie, dans les limites fixées par le Code de procédure
civile - donc tel qu'on l'a vu à 552 - ces mêmes biens, sauf si
ces meubles sont saisis pour les sommes dues sur le prix, ce qui entraîne
une restriction.
Mme Harel: On pourrait donc, même avec le
dépôt volontaire, à ce moment-là, venir saisir pour
les sommes dues sur le prix, ce qui n'était pas le cas aujourd'hui.
M. Bélanger (Anjou): C'est l'action du vendeur
impayé, ça?
Mme Harel: Bien oui!
Le Président (M. Messier): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger (Anjou): C'est ça? C'est l'action du
vendeur impayé?
Mme Longtin: Oui.
Mme Harel: Si c'est l'action du vendeur impayé, ça
change la situation actuelle.
M. Bélanger (Anjou): Uniquement pour le bien qui a
été vendu, cependant.
Mme Longtin: Oui.
M. Rémillard: Je ne vois pas en quoi ça change, M.
le Président, parce que le privilège du vendeur impayé
existe présentement. Il existe.
M. Bélanger (Anjou): En vertu du nouveau Code ou de
l'ancien Code?
M. Rémillard: Même de l'ancien Code, le Code civil
du Bas Canada.
M. Bélanger (Anjou): Sauf qu'il existait pour une
période très limitée et très courte. Donc, en
pratique, il existait peu. Il existait théoriquement, dans la loi, mais,
en pratique, quand on connaît les conditions du marché, il
n'existait à peu près pas.
M. Rémillard: Oui. Mais il faut faire la distinction entre
la revendication puis la saisie. Pour la revendication, ça pouvait
être court, mais il y avait toujours la saisie qui était
là.
M. Bélanger (Anjou): Oui, oui.
M. Rémillard: Alors là, présentement, est-ce
qu'on change des choses, essentiellement?
Mme Harel: Oui.
M. Bélanger (Anjou): oui. il y avait une immunité
complète, il me semble. sur le dépôt volontaire, le
débiteur avait une immunité complète.
M. Rémillard: Sur les dépôts volontaires, une
immunité complète...
M. Bélanger (Anjou): Tant qu'il respectait ses conditions
de paiement, il était à l'abri de toute saisie légale.
Mme Harel: Sauf dans l'exercice d'un privilège ou d'un
droit de revendication.
Mme Longtin: «Si ce n'est dans l'exercice d'un
privilège ou d'un droit de revendication».
Le Président (M. Messier): Me Longtin, pour le Journal
des débats.
Mme Longtin: C'est ça. Alors, «si ce n'est dans
l'exercice d'un privilège ou d'un droit de revendication», qui est
repris sous cette autre forme, «sous réserve des autres
règles applicables», ici.
Mme Harel: Oui, mais c'est beaucoup plus large.
Mme Longtin: Mais ça ne peut pas...
Mme Harel: Parce que ça ne comprenait pas la saisie.
Mme Longtin: Ça ne peut pas être plus large que les
autres règles qui s'appliquent à la situation et qui sont des
règles légales.
Mme Harel: Donc, ça ouvre à la saisie alors?
Mme Longtin: Pour celle du vendeur impayé qui vient
remplacer cet exercice d'un privilège en vertu de l'article 2648 que je
vous mentionnais tout à l'heure.
Mme Harel: Vous savez, ce qui est embarrassant, c'est que
l'ancien Code... bien, l'actuel, disait exactement dans quel contexte ça
pouvait donner ouverture à une exception à la règle qui
était quand même de protection complète. Ça ouvrait
«dans l'exercice d'un privilège ou d'un droit de
revendication». En mettant, comme vous le faites, «sous
réserve des autres règles applicables», il me semble que
l'ouverture est beaucoup plus grande.
M. Holden: C'est vague. Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Messier): M. le député de
Westmount.
M. Holden: Mais, comme disait le professeur...
M. Bélanger (Anjou): Je ne vois pas la justification.
(Consultation)
Le Président (M. Messier): Oui, M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger (Anjou): J'aimerais peut-être comprendre
la justification de pourquoi on a jugé bon d'inclure cette notion,
d'élargir un peu cette... Moi, ma compréhension que j'ai toujours
eue de la loi sur les dépôts volontaires, c'est que c'était
vraiment une immunité complète tant et aussi longtemps que la
personne respectait les conditions de paiement qui lui étaient faites.
C'est toujours la façon dont je l'ai comprise et c'est toujours la
façon dont je l'ai vu aussi exécutée tout au long de ma
pratique.
Mme Longtin: L'article 652...
Le Président (M. Messier): Mme Longtin.
Mme Longtin: Pardon. L'article 652 ajoute pourtant, à la
fin: «...si ce n'est dans l'exercice d'un privilège ou d'un droit
de revendication». Ce privilège-là est devenu une
créance prioritaire. Ça peut aussi être en fonction de...
J'en trouve un autre: 1740, 1741 sur le droit aux revendications, et c'est
transformé par «sous réserve des autres règles
applicables». Ce que l'on dit, c'est que ce vocabulaire-là, de
toute façon, ne peut ajouter à d'autres règles qui
existent en vertu de la loi. C'est strictement moins descriptif.
Le Président (M. Messier): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger (Anjou): Mais, quand vous faites
référence que, sous l'ancien droit, c'est-à-dire le droit
actuel, il y avait possibilité d'action, ce ne serait pas plutôt
un genre de saisie ou d'action-revendication dans le cas d'une vente à
tempérament où, à ce moment-là, le vendeur se
gardait le droit de priorité? Il était toujours
propriétaire, donc il pouvait encore revendiquer le bien. Mais
là, on parle de saisie suite à une action avec un jugement et
avec récupération d'un montant d'argent, tandis que
là...
M. Rémillard: Si vous le permettez, peut-être que ce
serait bon, M. le Président, pour faire le point... Je regarde les
articles pertinents avec Mme la sous-ministre et je me demande si ce ne serait
pas une bonne chose de vous les lire, de les lire pour la commission et de
faire la relation entre ces articles-là. S'il reste un doute, on
suspendra et on le regardera. Alors, si vous le permettez, je demanderais
à Mme la sous-ministre de nous lire les articles pertinents et de faire
la relation entre ces articles de la façon qu'on le fait.
Le Président (M. Messier): Mme la sous-ministre.
Mme Morency: Oui. Lise Morency. Dans notre droit actuel, toujours
actuel, l'article 1994 établit les créances
privilégiées sur les biens meubles et, au troisième rang,
après la dîme et les frais de justice, vient la créance du
vendeur sur les biens mobiliers, toujours. On doit se référer par
la suite à l'article 1998 où on établit, on
détaille le privilège du vendeur et on dit que «le vendeur
d'une chose non payée peut exercer deux droits
privilégiés: celui de revendiquer la chose; celui d'être
préféré sur le prix», et on détermine, en cas
de faillite, mais ça, ce n'est pas pertinent pour les fins de la
question qui est sur la table.
À l'article 1999, on donne les conditions pour exercer la
revendication: «Que la vente ait été faite sans terme; que
la chose soit encore entière et dans le même état; qu'elle
ne soit pas passée entre les mains d'un tiers qui en ait payé le
prix; que la revendication soit exercée dans les huit jours de la
livraison», sauf relativement à la faillite. Mais là, c'est
la revendication, alors qu'à 1998 on indique bien deux droits
privilégiés, celui de revendiquer la chose et celui d'être
préféré sur le prix. Et, lorsqu'on parle de saisie, qu'on
parle de rang et de droit d'être payé à même le prix
de la vente d'un bien saisi, on parle du droit d'être
préféré sur le prix qui est un droit
privilégié en vertu du Code actuel.
À 2000, dans le cadre de l'exercice du recours en revendication,
qui est un des deux droits privilégiés, on indique: «Si la
chose est vendue pendant l'instance en revendication - évidemment, le
droit de reprendre la chose -ou si lors de la saisie de la chose par un tiers -
encore une fois - le vendeur est encore dans les délais et la chose dans
les conditions prescrites pour la revendication, le vendeur - et c'est
là que vous allez m'indiquer, que vous allez me souligner le recours en
revendication - est privilégié sur le produit à rencontre
de tous autres créanciers privilégiés ci-après
mentionnés», et: «si la chose est encore dans les
mêmes conditions, mais que le vendeur ne soit plus dans les mêmes
délais, ou ait donné terme, il conserve le même
privilège sur le produit, excepté - et c'est là que le
rang change - à l'égard du locateur et du gagiste.» mais le
privilège porte sur les deux éléments, quand
même.
Le Président (M. Messier): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger (Anjou): C'est que ma compréhension que
j'en ai toujours eu de cet article, M. le Président, c'est que le seul
privilège, et on dit bien privilège, était quant au rang.
Ça ne créait pas un droit de... une sûreté sur le
bien, c'était uniquement un privilège quant au rang lors de la
collocation. Et le - comment je pourrais dire - genre de droit de revendication
qui est créé dans le droit actuel, c'était un droit qui
était vraiment plus théorique que pratique. Je ne l'ai à
peu près jamais vu parce que, dans les huit jours de la livraison...
À peu près partout, c'est des conditions de 30 ou 60 jours de
paiement qu'on a maintenant. Huit jours de la livraison, ce n'est même
pas 30 jours. Ça ne vous donne même pas 30 jours pour payer votre
compte. Ça ne se voit plus. C'était une notion qui était
tout à fait archaïque. Donc, pour ainsi dire, même si le
droit existait, c'est un droit qui, dans les faits, n'était pas...
n'existait pas, en pratique, n'existait pas. Donc, moi, ce que je vois, c'est
que je semble voir dans la nouvelle notion un... en tout cas, un nouveau droit,
une nouvelle menace relativement à celui qui se trouve sur le
dépôt volontaire.
M. Rémillard: Alors, M. le Président... Le
Président (M. Messier): M. le ministre.
M. Rémillard: ...si ça ne satisfait pas les membres
de cette commission, peut-être qu'on pourrait suspendre et y revenir.
Le Président (M. Messier): L'article 305, tel que
proposé, est...
Mme Harel: M. le Président, juste avant que ce ne soit
suspendu...
Le Président (M. Messier): Oui, Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: En fait, c'est l'amendement qui est suspendu parce que
l'article comme tel précisait, en fait, qu'il pouvait y avoir saisie...
il ne pouvait pas, excusez-moi, «y avoir saisie si ce n'est dans
l'exécution d'une créance prioritaire ou d'un droit de
revendication». Alors...
M. Rémillard: C'est une référence
directement à l'article.
Mme Harel: C'est ça. Oui. Et là, la question, je ne
suis pas capable de l'apprécier, moi, je ne suis pas une praticienne du
droit. Je ne suis pas capable d'apprécier si, en reconduisant le droit,
à partir de ce moment-là, étant donné que ce droit
était archaïque et n'était pas opérant, en le rendant
opérationnel, on ne vient pas, dans le fond, modifier l'équilibre
qui s'était comme installé depuis des années. Je ne sais
pas, mais je pense qu'il vaudrait mieux y réfléchir. (20 h
10)
M. Rémillard: II y aura une rencontre entre experts et
légistes. Ensuite, on pourra nous faire le point.
Le Président (m. messier): nous allons suspendre
l'étude de l'article 305 tel que proposé. nous sommes rendus
à l'article 306. il n'y a pas d'amendement.
M. Rémillard: Les articles 306, 307, 308, 309, 310, 311,
312, 313, il n'y a pas de modifications, M. le Président.
Le Président (M. Messier): Effectivement, M. le
ministre.
M. Rémillard: Ce sont des accommodements souvent
techniques.
Mme Harel: L'article 306 supprime les mots «par
dépôt ou enregistrement». Alors, on pourrait procéder
à son adoption.
Le Président (M. Messier): L'article 306 est
adopté. Article 307.
Mme Harel: L'article 307 nous parle de l'institution du
shérif dans les causes de saisies immobilières.
M. Rémillard: C'est ce qu'on avait discuté dans un
précédent article...
Mme Harel: C'est ça.
M. Rémillard: ...et qu'on reprend ici.
Mme Harel: Alors, on pourrait procéder à l'adoption
de l'article 307.
Le Président (M. Messier): L'article 307 étant
adopté, nous sommes rendus à l'article 308, qui demande une
abrogation.
Mme Harel: L'article 308, c'est le Syndicat national du rachat
des rentes seigneuriales qui a été dissout en 1974 et les
articles assez désuets y faisaient référence.
M. Holden: françois frenette, notre expert légiste,
a demandé s'il en existe et quelqu'un a dit que peut-être les
sulpiciens de montréal en auraient.
Mme Harel: II semblerait que, si les rentes seigneuriales ont
été rachetées, les droits des censitaires ne l'auraient
jamais été. Quelqu'un dernièrement qui s'est trouvé
à chasser en contravention avec les lois du Québec aurait
plaidé son droit de censitaire qui ne se serait jamais
éteint.
Le Président (M. Messier): Est-ce que vous en connaissez,
des censitaires?
M. Rémillard: les droits de censitaires, je vous avoue que
ça remonte à bien loin. on peut aussi penser au droit de la
dîme. on a, à un moment donné...
Une voix: Ça, ça existe encore.
M. Rémillard: On me confirme que le droit de la dîme
existe encore. Les trois chaînes remontent aussi à une
période très lointaine. Elles ont existé et existent
toujours. Alors, M. le Président, c'est du rajeunissement du droit.
Mme Harel: On va adopter l'article 308, en attendant.
Le Président (M. Messier): L'article 308 étant
adopté, nous appelons l'article 309.
Mme Harel: C'est une question de terminologie. On va utiliser
maintenant les mots «régistrateur de la division
d'enregistrement». Non, c'est le contraire.
Le Président (M. Messier): Non. «Officier du bureau
de la publicité des droits».
Mme Harel: «Officier du bureau de la publicité des
droits dans le ressort duquel est situé l'immeuble».
Le Président (M. Messier): Excusez! Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article
310.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 310 étant
adopté, nous appelons l'article 311, qui va modifier l'article 665.
Mme Harel: C'est ici une question de concordance, d'utilisation
du nouveau vocabulaire. Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 311 étant
adopté, l'article 312.
Mme Harel: II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Messier): Ça va.
Mme Harel: C'est une question de procédure.
Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 313.
L'abrogation de l'article 668.
Mme Harel: l'emprisonnement est supprimé en matière
civile, avec l'article 313. sans doute êtes-vous content de l'apprendre,
m. le président?
Le Président (M. Messier): Excusez-moi, j'ai eu peine
à vous suivre.
Mme Harel: l'article 313 abroge l'article 668 qui
prévoyait l'emprisonnement possible en matière civile. ça
vous fait plaisir que ce soit supprimé?
Le Président (M. Messier): Oui, effectivement. M. le
député de Westmount.
M. Holden: Ça inquiétait le président par
moments.
Le Président (M. Messier): Vous avez vu des sueurs.
Mme Harel: On dit ceci... Maintenant, j'imagine que c'est dans le
Code de procédure pénale, compte tenu des lois. Parce qu'on dit,
à l'article 668: «Quiconque détériore un immeuble
saisi ou y fait une coupe de bois est passible d'un emprisonnement d'au plus
six mois.» Mais, maintenant, ce sont les lois de l'environnement avec
leurs dispositions pénales, j'imagine, qui viennent prendre le
relais?
M. Rémillard: Oui, mais on sait qu'il n'y a plus
d'emprisonnement. Il n'y a plus d'emprisonnement...
Mme Harel: Non...
M. Rémillard: ...excepté...
Mme Harel: ...sauf...
M. Rémillard: ...pour l'environnement.
Mme Harel: ...en questions d'environnement.
M. Rémillard: Oui. Questions d'environnement...
Mme Harel: C'est ça.
M. Rémillard: ...questions de protection de la faune et
questions fiscales. Ce sont les trois...
Mme Harel: Alors, dans un cas semblable, je pense qu'on pourrait
vérifier. Ce ne sont peut-être pas les mêmes motifs
qui...
M. Rémillard: Ce n'était pas dans ce contexte-ci.
Ici, c'est le contexte que quelqu'un va couper du bois sur le terrain du
voisin. Mais, s'il y avait, par contre, des conséquences
environnementales, on ne sait pas.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 313 étant
adopté, nous appelons l'article 314, et nous avons un amendement. Est-ce
que vous l'avez en main? Oui? L'article 314 est modifié par l'insertion,
dans la deuxième ligne du paragraphe 2°, avant le mot
«et», d'une «virgule (,)». Petit amendement
technique.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Nous sommes... Merci. L'article
314, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 315. Il n'y a pas
d'amendement.
Mme Harel: C'est, je pense, purement technique. C'est sûr
que, maintenant, on utilise toutes sortes d'expressions. Là, on utilise
«journal». Cet après-midi, on a préféré
utiliser l'expression «quotidiens et hebdomadaires» ou
«quotidiens» seule.
M. Rémillard: Où ça, «journal»?
Pouvez-vous m'indiquer? Je m'excuse, là.
Une voix: L'article 315.
Mme Harel: 315.
Le Président (M. Messier): 315.
M. Rémillard: 315.
Mme Harel: Dans le texte de l'article tel
que modifié, à 671, ça se lit comme suit: «la
publication de l'avis prévue par l'article 670 a lieu dans un journal
circulant dans la localité où la vente doit avoir lieu, et dans
la localité où l'immeuble est situé si elle est
différente, ou, si aucun journal ne circule dans ces localités,
dans un journal circulant dans la localité la plus
rapprochée.»
M. Rémillard: Ah oui! Ça, ça
édicté du Code de procédure. On s'y réfère
au mot «journal»...
Mme Harel: Mais l'article 315, là, modifie 671.
M. Rémillard: 671.
Mme Harel: Alors, tel que modifié, l'article qu'on
adopterait contiendrait la formulation «journal»? C'est dans ce
sens-là, M. le Président, que le ministre a raison de vouloir
accélérer la réforme du Code de procédure
civile...
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: ...parce que ça va être une vraie
mosaïque, ça, comme un «patchwork», là.
Ça va devenir un petit peu comme une courtepointe, parce qu'il y a le
nouveau vocabulaire du nouveau droit, qui va être introduit par les
dispositions qu'on adopte, là, avec la loi d'application qu'on examine,
et, ensuite, il va rester quand même des pans complets de l'ancien
vocabulaire. Alors, ça va faire un beau mélange, ça.
M. Rémillard: Oui, on est toujours confrontés
à cette réalité, M. le Président, qu'on doit
composer avec le Code de procédure tel qu'il est, pour le moment. Mais,
comme je l'ai déjà dit, et je le confirme, on va procéder
à sa réforme aussi, dans un avenir prochain.
Le Président (M. Messier): Merci, M. le ministre. Sur ces
mots rassurants, est-ce que l'article est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
à l'article 316. Il y a un amendement. L'article 316 est modifié
par le remplacement, dans la deuxième ligne de l'article 672
proposé, du mot «ce» par le mot «le». Amendement
technique.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Est-ce que c'est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 316, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté. (20 h 20)
Le Président (M. Messier): Parfait. Nous sommes rendus
à l'article 317. Il semble qu'il n'y ait pas d'amendement. 317, 318,
319, 320, 321, il n'y a pas d'amendements. Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve, est-ce qu'il y a des remarques sur 317?
(Consultation)
Le Président (M. Messier): Ça va, Louise? Mme
Harel: Adopté, M. le Président, 317.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 318.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 318 est
adopté. Nous sommes rendus à l'article 319.
Mme Harel: C'est des modifications de concordance, alors
adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. L'article 320.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 320 étant
adopté, nous appelons l'article 321.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Nous sommes rendus à
l'article 322, qui se lit ainsi. Il y a un amendement. Est-ce que vous l'avez
en main? L'article 322 est modifié par le remplacement, dans la
deuxième ligne du 2°, des mots «ou de superficie» par
les mots «, les droits nécessaires à l'exercice de la
propriété superficiaire».
M. le ministre.
M. Rémillard: C'est M. le professeur Fre-nette qui a
insisté sur cet aspect. Je pense qu'il avait parfaitement raison.
Ça vient compléter. Oui, c'est le professeur Frenette, un des
experts de cette commission, M. le Président, qui a insisté sur
cette modification-là, qui est fort pertinente, qui vient bonifier le
texte.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 322, tel
qu'amendé, est accepté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 323.
Mme Harel: Une autre modification de concordance.
Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 324.
Il y a un amendement. L'article 324 est modifié par l'insertion, avant
le 3°, du paragraphe suivant: 2.1° par le remplacement, à la fin
du paragraphe g, du «point (.)» par «un point-virgule
(;)»¦
M. Rémillard: On a plusieurs de ces amendements. C'est
dommage qu'on soit obligé de procéder comme ça, M. le
Président.
Le Président (M. Messier): De les faire un par un.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Est-ce que
l'amendement, tel que proposé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 325.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 325 étant
adopté, nous sommes rendus à l'article 326.
Mme Harel: À quel moment a-t-on introduit 10 jours
plutôt que 5 jours de délai? C'était en matière
mobilière? Là on est en matière immobilière?
M. Rémillard: C'est un changement qu'on a fait il n'y a
pas tellement longtemps.
Mme Longtin: Oui, mais ce n'était pas dans le même
contexte.
Mme Harel: Ce n'est pas dans le même contexte.
M. Rémillard: Peut-être que Me Longtin, M. le
Président, si vous permettez, pourrait...
Le Président (M. Messier): Me Longtin.
Mme Harel: en fait, là, c'est dans un contexte où
ce sont tous des officiers. le shérif en est un; l'officier de la
publicité des droits aussi.
Le Président (M. Messier): On reconnaissait la voix de la
députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Et c'est des obligations qu'on crée à
ces personnes, en fait?
Le Président (M. Messier): Me Longtin.
Mme Longtin: Oui. C'est dans un article précédent
où on est allés à 10 jours, mais il s'agissait, dans ce
cas-là, pour des tiers créanciers, de produire leur
réclamation ou d'introduire une contestation, alors qu'ici, en fait, on
demande à un officier public d'aller chercher un état
certifié et on lui demande de le faire en dedans de 5 jours.
Mme Harel: Les 10 jours, c'était pour faire valoir sa
créance, c'est ça? Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 326 étant
adopté, nous appelons l'article 327.
Mme Harel: Me Longtin, vous êtes un vrai ordinateur.
M. Rémillard: Plus, plus, plus. Mme Harel: M. le
Président.
Le Président (M. Messier): Oui, Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: 703 et suivants font partie de 325?
Le Président (M. Messier): Oui.
M. Rémillard: Ça reprend ce qui existe en droit
actuel, on rajeunit la date.
Mme Harel: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 327
étant adopté...
Mme Harel: Attendez! Là, vous êtes rendu... Il y a
eu comme une sorte d'erreur de numérotation. L'article 325 comprenait
les articles 703 et 704.
Le Président (M. Messier): Les articles 703 et 704, c'est
bien ça.
Mme Harel: L'article 326, les articles sont abrogés.
Le Président (M. Messier): C'est bien ça.
Mme Harel: Adopté. Bon.
Le Président (M. Messier): Parfait.
Mme Harel: Alors, là, on arrive à l'article
327.
Le Président (M. Messier): Oh! Excusez-moi. O.K.
Mme Harel: C'est une modification de concordance de toute
façon.
Le Président (M. Messier): Qui se lit: L'article 707 de ce
Code est modifié par...
Mme Harel: De pure concordance. C'est adopté. Vous aviez
raison.
Le Président (M. Messier): Parfait. L'article 327
étant adopté, nous appelons l'article 328.
Mme Harel: Oui. C'est ça. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Messier): Merci. L'article 329.
Mme Harel: En fait, ça fait partie du même groupe de
dispositions qui suppriment les oppositions à fin de conserver, hein?
Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 329 étant
adopté, nous appelons l'article 330.
Mme Harel: Concordance également. Adopté. Le
Président (M. Messier): L'article 331. Mme Harel: Même
chose. Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. L'article 332.
Mme Harel: Même chose. Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 333. Suppression des
articles...
Mme Harel: Ah oui! Tout à fait. Évidemment, parce
que c'est «les frais de radiation des hypothèques,
privilèges et autres charges, ou ceux encourus pour en constater
l'extinction». C'est déjà prévu dans le Code, c'est
ça?
Le Président (M. Messier): Me Longtin. Mme Longtin:
Oui. Le Président (M. Messier): Oui. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. L'article 334. Je pense
que le député de Chapleau, adjoint parlementaire, va faire la
suite.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 335.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Nous sommes rendus à
l'article 336, et il y a un amendement qui se lit ainsi: L'article 336 est
modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne, avant le mot
«ou», d'un «point-virgule (;)» et, dans la
quatrième ligne, après le mot «constructeur», d'un
«point-virgule (;)».
Mme Harel: Alors, là, on est dans la créance
prioritaire dont on parlait tantôt à 336.
Le Président (M. Messier): C'est bien ça, M. le
député de Chapleau?
Mme Harel: Avec le point-virgule. M. Kehoe: Oui.
Le Président (M. Messier): C'est un oui
catégorique?
M. Kehoe: Absolument.
Le Président (M. Messier): Partait.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 336, tel que
proposé, est accepté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 337.
Mme Harel: De concordance. Adopté.
Le Président (M. Messier): Partait. L'article 338.
Mme Harel: De concordance. Adopté.
Le Président (M. Messier): Et nous sommes rendus à
l'article 339. Il y a un amendement qui se lit ainsi: L'article 339 du projet
est modifié: 1° par l'insertion du paragraphe suivant: 1° par la
suppression dans le paragraphe 1, des mots «à titre de
propriétaire, de gagiste, de dépositaire d'usufruitier, de
grevé de substitution, de substitué ou de vendeur
impayé»; 2° par la renumérotation des paragraphes
1° et 2°, respectivement 2° et 3°.
M. le député de Chapleau, qu'est-ce qu'un
dépositaire d'usufruitier? Vous qui êtes avocat.
Mme Harel: C'est différent. Un dépositaire...
M. Kehoe: II devrait y avoir une virgule entre les deux.
«Dépositaire, virgule...»
Mme Harel: Virgule.
M. Kehoe: De là l'importance des virgules. Ça
clarifie l'affaire avec une virgule.
Le Président (M. Messier): O.K. L'article 339, tel que
proposé, est accepté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 340. Excusez-moi, est-ce que vous en faites une
proposition, M. le députe de Chapleau, la virgule?
M. Kehoe: Oui.
Le Président (M. Messier): Oui? Vous en faite une
proposition. C'est accepté, Mme la députée de...
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Messier): Parfait. Nous acceptons la
virgule du député de Chapleau. Nous sommes rendus à
l'article 340.
M. Holden: Ce n'est pas une apostrophe!
M. Kehoe: Quelle contribution! (20 h 30)
Le Président (M. Messier): On apprécie votre
concours, M. l'adjoint parlementaire.
M. Kehoe: Vous êtes le bienvenu. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Messier): Ça me fait plaisir.
M. Kehoe: N'arrête pas, ça va bien.
Le Président (M. Messier): Nous sommes rendus à
l'article 340.
Mme Harel: Concordance terminologique, dit-on, dans le
commentaire. Adopté.
Le Président (M. Messier): Nous sommes rendus à
l'article 341; tel que proposé, il est amendé. L'article 341 du
projet est modifié par le remplacement, au 2°, dans la
première ligne du troisième alinéa de l'article 739 du
Code de procédure civile proposé, du mot «bancaire»
par les mots «émise par un établissement financier
exerçant ses activités au Québec».
Des commentaires, M. le député de Chapleau? Ça
va.
M. Kehoe: C'est clair.
Le Président (M. Messier): C'est clair.
Mme Harel: En fait, c'est une des disposi- tions nouvelles et
importantes du Code. Mon collègue d'Anjou va être...
Le Président (M. Messier): Content d'apprendre?
Mme Harel: ...content, oui, d'apprendre que le défendeur
peut éviter l'enlèvement du bien saisi en fournissant une
garantie. Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 341, tel
qu'amendé, est accepté?
M. Kehoe: Adopté.
Le Président (M. Messier): Parfait. Nous sommes rendus
à l'article 342.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article
343.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. L'article 344.
Mme Harel: Ce sont là des dispositions qui sont toutes
déjà maintenant prévues dans le Code civil.
Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Nous sommes rendus
à l'article 345.
Mme Harel: C'est une modification de concordance.
Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. L'article 346.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. L'article 347. Il y a
beaucoup d'amendements.
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Mossier): Nous allons y aller dans
l'ordre. Il semble qu'il y a plusieurs amendements, à peu près
une vingtaine.
M. Holden: L'article 347 a plusieurs articles du Code de
procédure civile.
Le Président (M. Messier): D'articles, oui. Mme Harel:
Oui, c'est ça.
Le Président (M. Messier): On y va dans l'ordre.
M. Kehoe: Des amendements aussi.
Mme Harel: II y a des amendements.
Le Président (M. Messier): Tranquillement, on n'est pas
pressés.
Mme Harel: C'est tout le débat sur les requêtes
introductives d'instance?
M. Kehoe: II semble que c'est clair entre les experts. Je pense
qu'ils ont étudié tous ces articles. Il ne semble pas y avoir de
difficultés majeures. Mais il y a plusieurs amendements, par
exemple.
Mme Harel: Bon. On va y aller dans l'ordre, M. le
Président.
Le Président (M. Messier): On va y aller dans l'ordre.
L'article 347. L'article 762 proposé par l'article 347 du projet,
est modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne,
de l'article 762 proposé, du mot «Les» par les mots
«Sauf disposition contraire, les»; 2° par le remplacement du
paragraphe b de l'article 762 proposé, par le suivant: «b) les
demandes relatives au respect de la réputation et de la vie
privée;».
M. Kehoe: C'est des modifications techniques et de
concordance.
Mme Harel: Je ne pense pas que ce soit juste de concordance;
certainement pas, en tout cas, le remplacement du paragraphe b qui se lisait
comme suit: «les demandes relatives à l'exercice du droit de
consultation et de rectification d'un dossier», par...
Le Président (M. Messier): «Les demandes relatives
au respect de la réputation et de la vie privée». Vous avez
effectivement raison. M. le député de Chapleau, votre
défense?
M. Holden: Ha, ha, ha! Il y a une accusation.
Le Président (M. Messier): Bien oui! Une accusation
d'outrage à la présidence.
M. Kehoe: C'est beaucoup plus large qu'avant, les demandes
relatives au respect de la réputation et de la vie privée.
Le Président (M. Messier): Vous êtes
acquitté.
M. Kehoe: Mais il ne semble pas y avoir de problème.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté?
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Messier): Donc, l'amendement est
adopté. L'article 762, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci, Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Nous sommes rendus à l'article 763, et c'est amendé.
L'article 763 proposé par l'article 347 du projet est modifié:
1° par l'addition, dans la deuxième ligne du premier alinéa,
après le mot «requête», des mots «Elle doit
être appuyée d'un affidavit attestant de la vérité
des faits allégués dont la preuve n'apparaît pas autrement
au dossier»; 2° par le remplacement, dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa, des mots «aux autres demandes» par
les mots «à une demande introduite par un bref
d'assignation».
M. le député de Chapleau, est-ce que vous avez des
commentaires?
M. Kehoe: Non.
Le Président (M. Messier): Ça va? M. Kehoe:
Ça semble être assez clair. Le Président (M.
Messier): Oui. O.K. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 347,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Attendez, là, M. le Président, vous en
avez d'autres.
Le Président (M. Messier): Excusez-moi, l'article 763.
Mme Harel: 763, d'accord.
Le Président (M. Messier): On suit? Nous sommes rendus
à l'article 764, et il y a un amendement. L'article 764...
Mme Harel: C'est ça.
Le Président (M. Messier): ...proposé par l'article
347 est supprimé. On dit dans le commentaire: Cet article est
intégré à l'article 763.
Mme Harel: Qu'on vient d'adopter.
Le Président (M. Messier): Effectivement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Nous
avons un nouvel amendement: L'article 765 proposé par l'article
347 du projet est modifié: 1° par le remplacement, dans la
troisième ligne du premier alinéa, du chiffre «cinq»
par le chiffre «dix»; 2° par l'ajout, à la fin du
premier alinéa, après le mot «présentation»,
des mots «, lequel doit contenir, en caractères facilement
lisibles, le texte reproduit dans l'annexe 3 du Code»; 3° par le
remplacement, dans la première ligne du deuxième alinéa,
des mots «L'avis indique que l'intimé doit proposer» par les
mots «L'intimé doit indiquer»; 4° par la suppression,
dans les troisième, quatrième et cinquième lignes du
deuxième alinéa, des mots «; il doit également
contenir, en caractères facilement lisibles, le texte reproduit dans
l'annexe 3 du Code».
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: en fait, l'amendement introduit une uniformisation de
délai, je pense. c'est ça? le délai est de 10 jours
actuellement. ah oui! c'est ça.
Le Président (M. Messier): II y a consentement?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 765
est adopté. Nous sommes rendus à l'article 766, qui se lit ainsi:
L'article 766 proposé par l'article 347 du projet est
supprimé.
Mme Harel: Est-ce que ça signifie que la demande des
notaires a été écartée? Non?
Le Président (M. Messier): Me Longtin.
Mme Longtin: Non, l'article 766 avait déjà
été introduit dans les dispositions générales.
C'est que, évidemment, c'est un texte qui a subi beaucoup de
modifications. Il y avait... Il y a déjà eu des matières
moins contentieuses que celles qui sont là aujourd'hui et, donc, compte
tenu que toutes les matières qui sont maintenant visées dans ce
titre sont faites en présence d'un intimé, il devenait inutile
d'avoir cette règle, et on a une règle équivalente dans
les matières non contentieuses.
Le Président (M. Messier): Je remercie Me Longtin. Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires? Est-ce que l'article 766, tel que
proposé, est adopté? Adopté.
L'article 767 proposé par l'article 347 du projet est
modifié par l'ajout, dans la deuxième ligne, après les
mots «requête», des mots «, de ['affidavit».
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 768. L'article 768 proposé par l'article 347
du projet est remplacé par le suivant: (20 h 40) «768. Lors de la
présentation de la requête, le tribunal, après examen des
questions de droit et de fait en litige - c'est la voix qui va me manquer -
peut: «1e décider sur les moyens propres à
simplifier la procédure et abréger l'audition, notamment sur
l'opportunité d'amender les actes de procédure, d'admettre
quelque fait ou document et de fournir la liste des autorités que les
parties entendent soumettre; «2° ordonner, s'il le juge à
propos, la contestation de la demande par écrit aux conditions qu'il
détermine; «3° fixer, le cas échéant, la date de
production d'affidavits détaillés et des documents que les
parties entendent produire; «4° ordonner la signification de la
requête à toute personne qu'il désigne et dont les
intérêts peuvent être touchés par le jugement;
«5e rendre toutes les ordonnances nécessaires à
la sauvegarde des droits des parties pour le temps et aux conditions qu'il
détermine; «6° fixer la date de l'audition, le jour même
le cas échéant, ou ordonner que la demande soit portée au
rôle général des requêtes.»
Après cette brillante lecture, Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Je comprends que cet amendement, en partie, vient
satisfaire le Barreau qui, dans son mémoire, s'inquiétait que la
formulation de 768, tel que rédigé, laisse à
l'appréciation du tribunal la décision quant à la
production d'affidavits et de documents, je crois.
Le Président (M. Messier): M. le ministre.
M. Rémillard: II s'agissait de protéger, en fait,
la maîtrise d'oeuvre de l'avocat sur son dossier.
Le Président (M. Messier): M. le député de
Westmount.
M. Holden: C'était un peu trop pour les avocats d'accepter
que les juges commencent à mener nos causes.
Le Président (M. Messier): Est-ce que vous avez un
commentaire, M. le ministre?
M. Rémillard: Tout a été dit, M. le
Président.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 768, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci, M. le
député de Westmount. Nous sommes rendus à l'article 769.
Des commentaires?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 769 étant
adopté, nous sommes rendus à l'article 770. M. le
député de Westmount?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 770 étant
adopté, nous appelons l'article 771.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Article 772.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Nous sommes rendus
à l'article 773, et il est amendé. L'article 773 proposé
par l'article 347 du projet est remplacé par le suivant: «773.
Lors de l'audition, les parties font leur preuve au moyen des affidavits
détaillés. En plus de la preuve par affidavit, toute partie peut
présenter une preuve orale.»
Mme Harel: C'était, en fait, la même
interprétation qui était faite par le Barreau, à savoir
que, tel que rédigé, le tribunal pouvait être amené
à autoriser, à donner, plutôt, une autorisation pour
interroger sur affidavit. C'était ça, l'interprétation?
Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Donc, l'article
773, tel qu'amendé, est adopté? Adopté. Nous sommes rendus
à l'article 774.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Nous sommes rendus
à l'article 775.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Nous sommes rendus
à l'article 776.
Mme Harel: II y a un amendement.
Le Président (M. Messier): II y a un amendement, vous avez
effectivement raison, et il se lit ainsi: L'article 776 proposé par
l'article 347 du projet est modifié par l'insertion, dans la
deuxième ligne du deuxième alinéa, après le mot
«greffier», des mots «ni par le greffier
spécial».
Est-ce qu'il y a des commentaires sur cet article? Il semble que
non.
Mme Harel: En fait, M. le Président... Le
Président (M. Messier): Oui.
Mme Harel: ...on reprend le débat que nous avions
tantôt sur la compétence des cours, étant donné que,
dans le cas des demandes relatives à l'intégrité de la
personne, c'est la Cour supérieure qui a compétence, mais si
c'est pour un examen psychiatrique, ce serait la Cour du Québec. Alors,
on voit qu'il y a quand même du chevauchement. Ce n'est pas juste un
chevauchement fédéral-provincial.
Le Président (M. Messier): II y a d'autres types de
chevauchements.
Mme Harel: Dans ce cas-ci, c'en est un aussi, les juges
étant nommés par le fédéral, mieux payés,
évidemment, M. le Président. On connaît...
M. Holden: Pas cette année, ils ont un gel.
Mme Harel: On connaît la propension d'Ottawa à faire
des déficits.
Le Président (M. Messier): On est quelque peu hors
d'ordre, mais ça se place bien quand même dans une
conversation.
Est-ce que l'article 776...
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'amendement est
adopté. Cela va de soi, oui?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Nous sommes rendus
à l'article 777, qui se lit ainsi: L'article 777 proposé par
l'article 347 du projet est remplacé par le suivant: «777. Les
demandes relatives à l'intégrité de la personne ont
préséance sur toute autre, à l'exception des demandes en
habeas corpus, tant en première instance qu'en appel.»
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 777 étant
adopté, tel qu'amendé, nous sommes rendus à l'article 778.
Il n'y a pas d'amendement.
Mme la députée, est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Je vous remercie. Nous sommes
rendus à l'article 779. Il n'y a pas de papillon.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 779 étant
adopté, nous appelons l'article 780, et là il y a un amendement.
L'article 780 proposé par l'article 397 du projet est modifié par
l'ajout, dans la cinquième ligne, après «tribunal»,
des mots «ou le juge».
Les régions éloignées.
Mme Harel: Oui. Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. L'article, tel
qu'amendé, est adopté. Nous sommes rendus à l'article 781
et nous avons un autre amendement qui se lit ainsi: L'article 781
proposé par l'article 387 du projet est modifié: 1° par
l'ajout, à la première ligne du premier alinéa,
après le mot «tribunal», des mots «ou au juge»;
2° par l'ajout, à la troisième ligne du deuxième
alinéa, après le mot «garde», de ce qui suit:
«ou qui démontre un intérêt particulier à son
égard; à défaut, la demande est signifiée au
curateur public».
Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve. M. le
député de Westmount?
M. Holden: Madame.
Le Président (M. Messier): Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Non, M. le Président. J'apprécie
l'amendement tout simplement. Je considère que, dans une
société où 38 % des ménages sont constitués
de personnes seules... En tout cas pour Montréal, c'étaient les
dernières statistiques pour Montréal. Je ne crois pas que ce soit
pour tout le Québec. Dans tout le Québec, je crois que c'est un
ménage sur quatre.
Le Président (M. Messier): Qui est célibataire?
Mme Harel: Qui est constitué d'une personne seule.
Le Président (M. Messier): Oui, famille monoparentale.
Mme Harel: Alors, je considère que, dans ces conditions,
c'est intéressant d'élargir à des personnes
significatives. Et ici on parle de celles qui démontrent un
intérêt particulier à l'égard de celle qui pourra
être gardée en établissement. Alors, je trouve ça
intéressant.
Le Président (M. Messier): Donc, l'article 781...
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): ...tel qu'amendé, est-il
accepté? Merci. Nous sommes donc rendus à l'article 782.
M. Rémillard: On va suspendre 782.
Le Président (M. Messier): L'article 782 est suspendu?
Consentement pour la suspension de l'article 782? L'article 782 étant
suspendu, nous appelons l'article 783.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Excusez-moi? (20 h 50)
Mme Harel: Adopté.
Le Président (m. messier): adopté. l'article 783
étant adopté, nous appelons l'article 784: «le greffier
transmet, sans délai et sans frais, une copie du jugement rendu ou une
copie du dossier à la commission des affaires sociales.»
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 784 étant
adopté, nous appelons l'article 785 et nous avons un amendement qui se
lit ainsi: L'article 785 proposé par l'article 387 du projet est
modifié par l'addition, à la fin du deuxième
alinéa, de ce qui suit: «Toutefois, un juge de la Cour d'appel
peut suspendre l'exécution de ce jugement s'il l'estime
nécessaire dans l'intérêt de la justice.»
Est-ce que l'article 785, tel que proposé, est
accepté?
Mme Harel: M. le Président...
Le Président (M. Messier): Oui, madame.
Mme Harel: ...785, là...
Le Président (M. Messier): Oui.
Mme Harel: ...je ne l'ai pas.
Le Président (M. Messier): Vous ne l'avez pas?
Mme Harel: Oui, je l'ai, excusez-moi.
Le Président (M. Messier): L'article 785, oui.
Mme Harel: Alors, c'est l'appel devant la Cour d'appel pour
suspendre l'exécution de l'ordonnance de garde, j'imagine, ou de
l'ordonnance de soins.
(Consultation)
Mme Harel: On me fait part que, évidemment, en vertu de
775, là, qu'on vient d'adopter, le tribunal peut toujours abréger
les délais.
M. Rémillard: Dans les cas d'urgence. Mme Harel:
Dans les cas d'urgence.
M. Rémillard: Et on fait référence ici, si
vous regardez le deuxième alinéa, on dit: «Cependant, le
jugement ordonnant la garde d'une personne, en vue de la soumettre à un
examen psychiatrique ou à la suite du dépôt d'un rapport
d'examen psychiatrique, est exécutoire immédiatement. Toutefois,
un juge de la Cour d'appel peut suspendre l'exécution de ce jugement
s'il l'estime nécessaire dans l'intérêt de la
justice.»
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 785, tel
que proposé, est adopté? Adopté. Nous sommes rendus
à l'article 786.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci beaucoup. Nous sommes
rendus à l'article 787, et il y a un papillon qui se lit ainsi:
L'article 787 proposé par l'article 347 est modifié par la
suppression, dans la deuxième ligne du premier alinéa, des mots
«judiciaire ou administrative».
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 787, tel que
proposé, est adopté, et nous sommes rendus à l'article
788. Il n'y a pas d'amendement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 788 étant
adopté, l'article 789. Est-ce que l'article 789 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Nous sommes rendus à
l'article 790.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 790 étant
adopté, nous appelons l'article 791, et H est amendé. L'article
791 proposé par l'article 347 du projet de loi est modifié par
l'insertion, dans la quatrième ligne, après le mot
«procès», d'un «trait d'union (-)».
Est-ce que ça vous convient, Mme la députée?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): C'est adopté. Nous
sommes rendus à l'article 792. Il n'est pas amendé.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 792 étant
adopté, nous appelons l'article 793.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 794. L'article 794
est-il adopté?
Mme Harel: L'article 794 est adopté, oui, M. le
Président.
Le Président (M. Messier): Je vous remercie. L'article
795.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Nous appelons l'article
796.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Messier): Je vous remercie. Nous avons
une proposition avant d'adopter l'article 797, qui se lit ainsi: Le projet est
modifié par le remplacement de l'intitulé du chapitre V,
précédant l'article 797 proposé par l'article 347, par le
suivant: «Des demandes relatives aux priorités et aux
hypothèques».
M. Rémillard: M. le Président, est-ce que je peux
proposer une pause santé pour quelques instants?
Le Président (M. Messier): Quasi humanitaire.
Mme Harel: Oui. Moi, ce que je vous proposerais, par ailleurs, si
elle pouvait ne pas durer plus de 10 minutes, j'apprécierais beaucoup.
Le dernier avion est à 22 h 30 et je suis invitée à un
mariage demain, alors je voudrais...
Le Président (M. Messier): On pourrait suspendre tout de
suite?
Mme Harel: On pourrait suspendre pour 10 minutes?
M. Rémillard: Oui.
Le Président (M. Messier): Pour 10 minutes. (Suspension de
la séance à 20 h 58)
(Reprise à 21 h 17)
Le Président (M. Lafrance): Je déclare notre
séance de travail ouverte. Il me fait plaisir de me joindre au groupe.
Je me sens un peu comme le quatrième gardien de but de relève.
Alors,
sans plus de préambule, je pense que nous étions au
chapitre v, l'intitulé du chapitre, et on a un amendement de
proposé.
Le projet est modifié par le remplacement de l'intitulé du
chapitre v, précédant l'article 797 proposé par l'article
347, par le suivant: «des demandes relatives aux priorités et aux
hypothèques».
Commentaires?
M. Holden: Non, ils vont venir après, les
commentaires.
Le Président (M. Lafrance): O.K. Le nouvel intitulé
est donc adopté.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): J'appelle l'article 797. Il y
a un amendement de proposé. L'article 797 proposé par l'article
347 est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. J'appelle
l'article 798. L'article 798 proposé par l'article 347 du projet est
modifié par l'insertion, dans la troisième ligne, avant le mot
«elle», des mots «sous réserve de l'article 2767 du
Code civil du Québec,».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Ça va? L'article 798
est donc adopté tel qu'amendé. j'appelle l'article 799.
M. Holden: Pas d'amendement?
Le Président (M. Lafrance): Aucun amendement.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 799 est donc
adopté. J'appelle l'article 800.
Des voix: Juste une seconde. M. Holden: II y a un
amendement. (Consultation)
Le Président (M. Lafrance): Nous revenons donc sur
l'article 799. L'article est donc rouvert avec un amendement de
proposé.
M. Kehoe: À 798. Il y a un amendement à 798.
Une voix: II a été fait. (21 h 20)
M. Kehoe: II a été fait.
Le Président (M. Lafrance): Oui, il a été
fait et il a été adopté tel qu'amendé.
M. Kehoe: D'accord. (Consultation)
M. Kehoe: II y a un amendement à l'article 799. Oui. Les
articles 799, 800 et 801, il y a trois amendements.
Le Président (M. Lafrance): II y a un amendement ici qui
touche les trois articles: 799, 800 et 801. Je lis donc l'amendement
proposé: L'article 347 du projet est modifié: 1° par le
remplacement, dans la première ligne de l'article 799, des mots
«cette ordonnance» par les mots «l'ordonnance rendue en vertu
de l'article 2767 du Code civil»; 2° par le remplacement, dans la
première ligne de l'article 801, du mot «autorise» par les
mots «peut également autoriser»; 3° par le
déplacement de l'article 799 après l'article 801 et la
renumérotation de ces articles.
Est-ce que c'est nécessaire que je lise les trois articles tel
qu'amendés?
M. Holden: Non. Bien, si vous voulez les lire, oui.
M. Kehoe: Pas besoin de les lire.
M. Holden: Je ne pense pas.
Le Président (M. Lafrance): Non?
M. Holden: Si c'est un amendement considérable, on peut le
lire.
M. Kehoe: Quand c'est des amendements importants.
M. Holden: Pour les affaires de changements de mots, non.
Le Président (M. Lafrance): D'accord. Donc, les articles
799, 800 et 801 sont adoptés tels qu'amendés?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Nous arrivons au chapitre VI.
Il n'y a pas de changement au titre qui touche Des demandes en justice
concernant des biens hypothéqués dont l'identité du
propriétaire est inconnue ou incertaine.
J'appelle le premier article 802.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 802 est
donc adopté tel quel. J'appelle l'article 803. M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 803 est donc
adopté tel quel. J'appelle l'article 804.
M. Kehoe: II y a un amendement.
Le Président (M. Lafrance): II y a un amendement de
proposé.
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Lafrance): Je lis l'amendement
proposé: L'article 804 proposé par l'article 347 du projet est
modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne, du
mot «Le» par les mots «Si le»; 2° par le
remplacement, dans la deuxième ligne, du point virgule «;»
par une virgule «,».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 804 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 805. Je pense que
l'article 805 n'est pas amendé. Aucun commentaire? Donc, l'article 805
est donc adopté tel quel.
Nous arrivons au chapitre VII qui touche Des demandes relatives au
registre foncier et au registre des droits personnels et réels
mobiliers.
J'appelle l'article 806.
M. Holden: Adopté.
M. Kehoe: II y a un amendement.
Le Président (M. Lafrance): II y a un amendement de
proposé à l'article 806.
M. Holden: On ne l'a pas eu encore, M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): D'accord.
M. Kehoe: II y a un amendement à l'article 806.
M. Holden: Excusez-moi! Excusez-moi! Le Président (M.
Lafrance): Vous l'avez? M. Holden: Je l'ai.
Le Président (M. Lafrance): Je lis l'amendement tel que
proposé: L'article 806 proposé par l'article 347 du projet est
modifié par l'insertion, dans la première ligne et après
le mot «relatives», des mots «à l'inscription
ou».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 806 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 807, avec un amendement
proposé qui se lit comme suit:
L'article 807 proposé par l'article 347 proposé est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
«Celui qui, conformément aux règles du livre De la
prescription, a possédé un immeuble à titre de
propriétaire, peut en acquérir la propriété en
s'adressant, par requête, au tribunal dans le ressort duquel est
situé l'immeuble.»
M. Holden: M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): Oui, M. le
député de Westmount.
M. Holden: Notre expert, Me Frenette, a étudié le
problème et nous allons adopter l'amendement en vous disant que
ça se peut qu'il regarde ça de nouveau, une autre fois...
M. Kehoe: il n'y a sûrement pas de problème
politique.
M. Holden: ...mais on va l'adopter. M. Kehoe: D'accord.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): D'accord. Donc, l'article 807
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 808, avec
l'amendement proposé suivant: L'article 808 proposé par l'article
347 proposé est modifié par le remplacement, dans la
première ligne du premier alinéa, des mots «prononcer la
reconnaissance du» par les mots «établir le».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 808 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle les articles 809 et 810.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Donc, les articles 809 et 810
sont adoptés tels quels.
Nous en arrivons au chapitre VIII qui touche la question de l'indivision
et du partage.
J'appelle l'article 811, avec un amendement de proposé qui se lit
comme suit: L'article 811 proposé par l'article 347 du projet est
modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, du mot «déclaration» par les mots «un
bref d'assignation».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 811 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 812.
avec un amendement de proposé qui se lit comme suit: L'article
812. 2...
M. Kehoe: Non, juste une seconde.
M. Holden: 812, d'abord.
M. Kehoe: 812, il n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): Pardon. O. K. Alors, à
812 comme tel, est-ce qu'il y a des commentaires? Il n'y en a pas. Alors,
l'article 812 est donc adopté tel quel. J'appelle 812. 1.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement non plus.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 812. 1 est
adopté tel quel. Nous en arrivons au chapitre IX qui...
M. Holden: Non, à 812. 2, M. le Président. M.
Kehoe: Oui, chapitre IX.
Le Président (M. Lafrance): C'est un nouveau chapitre,
oui, le chapitre IX...
M. Holden: Ah oui!
Le Président (M. Lafrance):... qui touche De la
copropriété divise d'un immeuble. J'appelle l'article 812. 2,
avec l'amendement proposé qui est le suivant: L'article 812. 2
proposé par l'article 347 du projet est modifié par le
remplacement, dans la troisième ligne, du mot
«déclaration» par les mots «un bref
d'assignation».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 812. 2 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle 812. 3.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): L'article 812. 3 n'est pas
amendé. Alors, 812. 3 est donc adopté tel quel?
M. Holden: Adopté. Là, c'est le 813.
Le Président (M. Lafrance): Alors, l'ensemble de
l'article...
M. Kehoe: Non, 813... Oui.
Le Président (M. Lafrance): Alors, est-ce que l'ensemble
de l'article 347, tel qu'amendé, est adopté?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Ça va. Adopté.
J'appelle donc l'article 348 où il y a un amendement de proposé
qui se lit comme suit: L'article 348 du projet est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne et avant le mot
«retrait», du mot «le» par le mot «en».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 348 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 349.
M. Kehoe: II n'y a pas de modification.
Le Président (M. Lafrance): Aucun changement.
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 349 est donc
adopté tel quel. J'appelle 350. L'article 350 fait l'objet d'un
amendement qui se lit comme suit: L'article 350 du projet est
supprimé.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Commentaires? Aucun. Alors,
l'article 350 est donc supprimé. J'appelle 351.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement. M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 351 est
adopté tel quel. J'appelle 352.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 352 est
adopté tel quel. J'appelle l'article 353...
M. Kehoe: II y a un amendement.
Le Président (M. Lafrance):... qui fait l'objet d'un
amendement qui se lit comme suit: L'article 353 du projet est modifié
par l'insertion, dans la troisième ligne, immédiatement avant le
mot «registre», des mots «à la personne chargée
de tenir le».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Aucun commentaire? L'article
353 est donc adopté tel qu'amendé. Là, il y a trois...
(Consultation)
Le Président (M. Lafrance): J'appelle les articles 354,
355, 356 et 357 qui ne sont pas amendés. (21 h 30)
M. Holden: 353, 354 et quoi?
Le Président (M. Lafrance): Les articles 354, 355, 356 et
357 sont appelés.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendements pour les trois.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Les articles
354, 355, 356 et 357 sont donc adoptés tels quels. J'appelle 358, avec
l'amendement proposé qui se lit comme suit: Le projet est modifié
par l'insertion, après l'article 358, de l'article suivant: 358.1
L'article 824.1 de ce Code est modifié par le remplacement, dans la
première ligne, des mots «déclaration
d'adoptabilité» par les mots «déclaration
d'admissibilité à l'adoption».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Oui. Les premières
lignes de 358 sont donc adoptées telles quelles et on y ajoute ce qui
vient d'être lu, qui devient 358.1.
M. Holden: C'est ça.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Les articles
358 et 358.1 sont donc adoptés.
Nous en arrivons aux questions qui touchent de la Déclaration
d'admissibilité à l'adoption.
M. Kehoe: II n'y a pas de modifications jusqu'à 365, M. le
Président.
Le Président (M. Lafrance): O.K. Les articles 359 à
365 inclusivement sont donc appelés. Ces articles ne sont pas
amendés. Commentaires?
M. Holden: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Les articles
359, 360, 361, 362, 363, 364 et 365 sont donc adoptés tels quels.
M. Kehoe: Non, non. M. Holden: Non, non. M. Kehoe:
Juste une seconde.
M. Holden: Non. 365 a un amendement, M. le Président.
M. Kehoe: Jusqu'à 364 inclusivement.
Le Président (M. Lafrance): C'est ça. Correction.
Alors, l'article 365 n'est pas adopté comme tel. Cet article est donc
ouvert, avec l'amendement proposé suivant...
M. Kehoe: Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): Oui.
M. Kehoe: À 365, nous voulons suspendre les articles 828
jusqu'à 833 seulement.
Le Président (M. Lafrance): À 833?
M. Kehoe: À 365, là, c'est la totalité; 365
est suspendu, et ça comprend de 828 à 833.
Le Président (M. Lafrance): O.K. Donc, on ne lit pas
l'amendement tel que proposé?
M. Kehoe: Non, non. C'est suspendu, ces articles.
Le Président (M. Lafrance): O.K. L'article 365, qui
contient les sous-numéros 828, 829, 830. 831, 832 et 833, est donc
laissé en suspens.
M. Kehoe: Voilà!
M. Holden: On arrive à 366.
M. Kehoe: Oui, mais il y a un ajout. À 365.1, il y a un
ajout.
Le Président (M. Lafrance): Si l'article est laissé
en suspens, ça ne sert à rien de lire...
M. Kehoe: Non, mais c'est 365.1.
Le Président (M. Lafrance): C'est un nouvel article?
M. Kehoe: Oui, un nouvel article.
Le Président (M. Lafrance): O.K. Après l'article
365, le projet est modifié par l'insertion, après l'article 365,
du suivant: 365.1 L'intitulé du chapitre II du titre VI du livre V de ce
Code est modifié par le remplacement des mots «charges ou
franchises»...
Pardon, je reprends: «...le remplacement des mots «charges
ou de franchises» par le mot «fonctions».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Le nouvel article 365.1 est
donc adopté tel que lu. Est-ce qu'il y a des amendements?
M. Holden: Oui, il y a un amendement.
Le Président (M. Lafrance): J'appelle l'article 366, avec
un amendement qui se lit comme suit: L'article 366 du projet est
remplacé par le suivant: 366. L'article 838 de ce Code est
modifié: 1° par le remplacement, dans les deuxième,
troisième, quatrième et cinquième lignes, des mots
«charge publique ou une franchise au Québec, soit une charge dans
une corporation publique ou privée, dans un corps ou bureau public, ou
dans un groupement visé par l'article 60» par les mots
«fonction publique, soit une fonction dans une personne morale de droit
public ou privé, dans un organisme public ou dans une association au
sens du Code civil»; 2° par le remplacement, dans la sixième
ligne, des mots «charge ou franchise» par le mot
«fonction».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Aucun commentaire. Donc
l'article 366 est donc adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article
367.
M. Kehoe: II n'y a pas de modification. M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 367 est donc
adopté comme tel. J'appelle l'article 368.
M. Kehoe: II n'y a pas de modification. M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 368 est donc
adopté tel quel. J'appelle l'article 369, et un amendement est propose
qui se lit comme suit: L'article 369 du projet est modifié: 1° par
le remplacement, à la fin du 3°, du «point (.)» par un
«point-virgule (;)»; 2° par l'ajout, à la fin de ce qui
suit: 4° par le remplacement, partout où elle se trouve, de
l'expression «un groupement visé par l'article 60» par
l'expression «une association au sens du Code civil».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 369 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 370, avec un amendement
qui se lit comme suit: L'article 370 du projet est remplacé par le
suivant: 370. L'article 852 de ce Code, modifié par l'article 127 du
chapitre 21 des lois de 1992, est de nouveau modifié: 1° par
l'insertion, dans la première ligne et après le mot
«gardée», des mots «sans son consentement»;
2° par le remplacement, dans la deuxième ligne, des mots «une
prison ou une maison de correction» par les mots «un
établissement de détention ou un pénitencier».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 370 est donc
adopté tel qu'amendé.
M. Kehoe: L'article 371 n'a pas d'amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Lafrance): L'article 371 est donc
appelé, sans amendement.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 371 est donc
adopté tel quel. J'appelle l'article 372, avec un amendement.
M. Kehoe: Non.
Le Président (M. Lafrance): Pardon?
M. Kehoe: Juste une seconde. Il n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): Non. O.K. C'est un nouvel
article, oui, 372.1.
M. Kehoe: Oui, un ajout, c'est ça.
Le Président (M. Lafrance): L'article 372 est donc
appelé tel quel.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 372 est
adopté tel quel, et un nouvel article, 372.1, est proposé, se
lisant comme suit: 372.1 L'article 862 de ce Code est modifié par
l'ajout, dans la deuxième ligne après le mot
«signification», des mots «ou, lorsque la loi le
prévoit, notification».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 372.1 est donc
adopté tel que lu et proposé. J'appelle l'article 373, qui
comprend plusieurs articles.
M. Holden: Article 373, oui. (21 h 40)
Le Président (M. Lafrance): L'article 373 comprend les
articles 863,863.1,863.2 et 863.3.
M. Kehoe: II y a une modification, soit à l'article
863.
Le Président (M. Lafrance): L'article 863, et
l'amendement proposé se lit comme suit: L'article 863 - qui est
un sous-article de l'article 373 -proposé par l'article 373 du projet
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa, du mot «faite» par le mot
«signifiée».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Adopté. Donc, l'article
863 est adopté tel qu'amendé. L'article 373,dans son ensemble,
est donc adopté.
M. Kehoe: Attendez une minute! Aux articles 863.1, 863.2 et
863.3, il n'y a pas d'amendements.
Le Président (M. Lafrance): II n'y a pas d'amendements,
non.
M. Kehoe: Est-ce qu'ils sont adoptés? M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): o.k. alors, je reprends.
l'article 863 est donc adopté tel qu'amendé. les articles 863.1,
863.2 et 863.3 sont-ils adoptés tels quels?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Donc, l'ensemble de l'article
373 est adopté, incluant l'amendement à l'article 863.1.
M. Holden: Exactement. Ça ne niaise pas, hein, les
Anglais!
M. Kehoe: «Me too»!
M. Holden: Et les Irlandais aussi!
M. Kehoe: Ça bouge! Ça bouge! À l'article
374, il n'y a pas d'amendement, m. le président.
Le Président (M. Lafrance): J'appelle donc l'article 374.
Des commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 374 est
adopté tel quel. Nous en arrivons au chapitre II.
M. Kehoe: Mais ça veut dire que les articles 864, 864.1,
864.2 et l'article 865 sont des sous-paragraphes ou des sous-articles de
l'article 374, M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): D'accord. M. Kehoe: Ils
ont tous été adoptés?
Le Président (M. Lafrance): J'appelle donc ces articles
864, 864.1, 864.2 et 865, qui sont des sous-articles de l'article 374. Est-ce
qu'il y a des commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Ces articles sont
adoptés tels quels. J'appelle l'article 375.
M. Kehoe: II n'y a pas de modification.
Le Président (M. Lafrance): Aucun amendement. Alors,
l'article 375...
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): ...est donc adopté tel
quel.
M. Kehoe: Avec les sous-articles, M. le Président, les
articles 865.1, 865.2, 865.3, 865.4, 865.5 et 865.6.
Le Président (M. Lafrance): Est-ce que c'est
nécessaire de...
M. Kehoe: Juste pour clarification, c'est comme vous voulez.
M. Holden: Dans le fond, on adopte l'article 375 et c'est tout;
tout va avec.
M. Kehoe: C'est tout. On ne complique pas les affaires, les
Irlandais!
M. Holden: Oui, si on amende. Mais on n'amende pas, alors on
adopte.
Le Président (M. Lafrance): C'est bon de le
préciser quand même. Donc, les articles suivants, qui sont
contenus dans l'article 375, sont adoptés comme tels, soit les articles
865.1, 865.2, 865.3, 865.4, 865.5 et 865.6. J'appelle l'article suivant, qui
est l'article 376.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): Commentaires? M. Holden:
M. le Président, un instant.
Le Président (M. Lafrance): Oui, M. le
député de Westmount.
M. Holden: Même les Anglais peuvent aller trop vite. On va
vérifier quelque chose, là.
(Consultation)
Le Président (M. Lafrance): Alors, on porte à mon
attention le fait que je n'ai peut-être pas
mentionné que l'article 375. dans son ensemble est adopté,
alors je le fais. L'article 375 est donc adopté dans son ensemble, tel
quel. Nous en sommes à l'article 376.
(Consultation)
M. Kehoe: On peut l'adopter et on peut faire la
vérification en fin de semaine, s'il y a lieu. C'est fait.
Le Président (M. Lafrance): L'article 376 est donc
adopté tel quel?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): J'appelle l'article 377.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 377 est donc
adopté tel quel. J'appelle maintenant les articles qui sont contenus au
chapitre V, qui concernent Du remplacement et de la reconstitution de certains
écrits. J'appelle l'article 378, qui contient les sous-articles 871. 1,
871. 2, 871. 3 et 871. 4. Est-ce qu'il y a des commentaires ou des
amendements?
M. Holden: Adopté.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendements.
Le Président (M. Lafrance): Aucun amendement?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Donc, l'article 378 est
adopté tel quel, en incluant les sous-articles 871. 1, 871. 2, 871. 3 et
871. 4 tels quels. j'appelle l'article 379 qui, je pense, fait l'objet d'un
amendement.
M. Kehoe: II y en a deux dans tout ça, M. le
Président.
Le Président (M. Lafrance): Oui. Cet article 379 contient
les sous-articles 872, 873, 874, 875, 876, 876. 1. alors, il y a des
amendements dans ces sous-articles, si je comprends bien.
M. Kehoe: II y en a deux, amendements.
Le Président (M. Lafrance): Oui. Tout d'abord, l'article
873 proposé par l'article 379 du projet est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne du deuxième alinéa,
des mots «à faire partie du conseil» par les mots
«à constituer le conseil de tutelle».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Alors, cet article 873 est
donc adopté tel qu'amendé. L'article 872, si j'ai bien compris,
vous l'adoptez tel quel?
M. Hoiden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Correct? D'accord. Alors, nous
en sommes à l'article 874, qui fait aussi l'objet d'un amendement qui se
lit comme suit: L'article 874 proposé par l'article 379 du projet est
modifié par le remplacement, dans la première ligne du premier
alinéa, des mots «celui qui l'a convoquée» par les
mots «un notaire ou le greffier».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Alors, ce nouvel article 874
est donc adopté tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des amendements
qui touchent...
M. Kehoe: Non.
Le Président (M. Lafrance):... 875, 876 et 876. 1?
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendements.
Le Président (M. Lafrance): Aucun amendement. Des
commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Alors, les articles 875, 876
et 876. 1, ces trois articles sont donc adoptés tels quels, et
l'ensemble de l'article 379 est donc adopté...
M. Kehoe: Oui.
Le Président (M. Lafrance):... avec les amendements tels
que lus et adoptés à 873 et 874. J'appelle l'article 380.
M. Kehoe: II y a un ajout à 379. 1.
M. Holden: II y a un ajout, M. le Président.
M. Kehoe: Un nouvel article.
M. Holden: À 379. 1.
Le Président (M. Lafrance): C'est plein de défis,
votre affaire, après la nuit blanche que j'ai passée en Chambre
la nuit passée.
M. Kehoe: Après la nuit passée qui était si
facile, hein?
M. Holden: Bien, c'était la décision de
votre leader parlementaire, M. le Président...
M. Kehoe: Non, non, non, c'est vous autres...
M. Holden: ...de faire passer la nuit... M. Kehoe: ...qui
faites de l'obstruction.
Le Président (M. Lafrance): Alors, nous revenons donc
à...
M. Kehoe: Non, non, c'est vrai, on ne commence pas.
M. Holden: Mais vous pouvez être assuré, M. le
Président, qu'on ne passera pas la nuit ici, une nuit blanche ici ce
soir. Ha, ha, ha!
M. Kehoe: Voilà, voilà!
Le Président (M. Lafrance): J'apprécie. Le projet
de loi est donc...
M. Kehoe: «Thank God». (21 h 50)
Le Président (M. Lafrance): ...modifié par
l'insertion, immédiatement après l'article 379, de l'article
suivant: 379.1. L'intitulé du chapitre VII, qui précède
l'article 877 de ce Code, est modifié par le remplacement, dans la
troisième ligne, des mots «dans l'éventualité»
par les mots «en prévision».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Alors, le nouvel article 379.1
est donc adopté tel que lu. J'appelle l'article 380.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 380 est donc
adopté tel quel. J'appelle 381.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): Aucun amendement. L'article
381 contient les sous-articles 878.1...
M. Kehoe: C'est tout. M. Holden: C'est tout.
Le Président (M. Lafrance): ...le sous-article 878.1. Cet
article 381 est donc adopté tel quel, en incluant ce sous-article 878.1
tel quel.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): J'appelle 382. M. Kehoe:
Un amendement.
Le Président (M. Lafrance): Un amendement. L'amendement se
lit comme suit. Il est inclus à 382, oui. L'article 880 proposé
par l'article 382 du projet est remplacé par le suivant: «880.
Lorsque leur avis est requis, les personnes qui doivent être
appelées à constituer le conseil de tutelle sont
convoquées sur ordonnance du juge ou du greffier et l'assemblée
est présidée par l'un d'eux ou par un notaire.»
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 880, le nouvel
article, est donc adopté tel qu'amendé et l'article 382 est donc
adopté dans son ensemble. J'appelle l'article 383.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement. M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 383 est donc
adopté tel quel.
M. Kehoe: Un ajout à 381.1.
Le Président (M. Lafrance): Oui. On a un amendement ici
qui se résume à un ajout. Le projet est modifié par
l'insertion, immédiatement après l'article 383, de l'article
suivant: 383.1. L'intitulé de la section II, qui précède
l'article 884.1 de ce Code, est modifié par le remplacement, dans la
deuxième ligne, des mots «dans l'éventualité»
par les mots «en prévision».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 383.1 est
adopté tel que lu. J'appelle 384.
M. Holden: Non.
M. Kehoe: Non, 383.2.
Le Président (M. Lafrance): Pardon?
M. Kehoe: II y a un autre ajout à 383.
Le Président (M. Lafrance): Oui? Ah! Il y en a un
autre.
M. Kehoe: 383.2.
Le Président (M. Lafrance): O.K. Alors, un nouvel article
s'ajoute après 383.1. Le projet est modifié par l'insertion,
immédiatement après l'article 383.1, de l'article suivant:
383. 2. L'article 884. 1 de ce Code est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne du premier alinéa, des mots
«dans l'éventualité» par les mots «en
prévision».
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Le nouvel articles 383. 2 est
donc adopté tel que lu. J'appelle 384.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 384 est
adopté tel quel. J'appelle 385.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): Commentaires? Aucun.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 385 est
adopté tel quel. J'appelle 386.
M. Kehoe: II y a des amendements à 386.
Le Président (M. Lafrance): Alors, l'article 386 est un
article qui comprend les sous-articles qui portent les numéros 885, 886,
887, 888, 889, 890, 891, 892, 893, 894, 895, 896... Ça va
jusqu'où, là?
M. Kehoe: Ça va jusqu'à 909.
Le Président (M. Lafrance): Ainsi de suite jusqu'à
909 inclusivement.
M. Kehoe: II y a des amendements dans ça.
Le Président (M. Lafrance): Oui. Alors, je vais les
reprendre individuellement. Est-ce qu'il y a des amendements touchant les
premières lignes de l'article 386?
M. Kehoe: Non, il n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): Non. Alors, le premier
sous-article de 386 est 885.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): Aucun amendement.
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Donc, l'article 885 est
adopté tel quel. J'appelle l'article 886. M. Kehoe: Pas
d'amendement. M. Holden: Oui. Ah! excusez, l'article 885. M. Kehoe:
Le premier amendement, c'est...
Le Président (M. Lafrance): Ça va? Aucun
amendement?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 886 est
adopté tel quel?
M. Holden: Adopté.
M. Kehoe: Le prochain amendement, c'est à l'article 897,
M. le Président.
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Lafrance): J'appelle les articles 887
à 896 inclusivement. Est-ce qu'il y a des commentaires touchant cette
série d'articles?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Donc, les articles 887, 888,
889, 890, 891, 892, 893, 894, 895 et 896 sont adoptés tels quels.
J'appelle l'article 897 qui fait l'objet, je pense, d'un amendement, n'est-ce
pas?
M. Kehoe: Voilai M. Holden: Oui.
Le Président (m. lafrance): l'amendement se lit comme
suit: l'article 897 proposé par l'article 386 du projet est
modifié par la suppression, dans les quatrième et
cinquième lignes, des mots «à la vente sous contrôle
de justice, ou encore».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 897 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle les articles 898 et 899.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement. M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Ces articles 898 et 899 sont
donc adoptés tels quels. J'appelle l'article 900, qui fait l'objet d'un
amendement qui se lit comme suit: L'article 900 proposé par l'article
386 du projet est modifié par l'insertion dans la première ligne
du deuxième alinéa, après
les mots «À moins que», des mots «le juge
ou». M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 900 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle les articles 901, 902 et 903.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement. M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Ces articles 901, 902 et 903
sont donc adoptés tels quels. J'appelle l'article 904.
M. Holden: Jusqu'à l'article 909, M. le
Président.
M. Kehoe: Jusqu'à l'article 909.
Le Président (M. Lafrance): Alors, ici, nous avons une
série d'amendements qui touchent les articles 904 à 909
inclusivement. L'amendement proposé se lit comme suit: Les articles 904
à 909 proposés par l'article 386 du projet sont modifiés:
1° par la suppression du deuxième alinéa de l'article 904
proposé; 2° par l'ajout, après l'article 906 proposé,
du suivant: «907. Le juge ou le greffier peut, même d'office,
ordonner qu'une évaluation soit faite par un évaluateur
agréé ou par un autre expert indépendant, s'il a raison de
croire que l'évaluation du bien ne correspond pas à sa
valeur.»; 3° par la renumérotation des articles 907, 908 et
909 proposés, qui deviennent respectivement les articles 908, 909 et
910; 4° par l'ajout, dans la deuxième ligne de l'article 908
proposé et renuméroté 909, avant le mot
«greffier», des mots «juge ou le»; 5° par l'ajout,
dans la deuxième ligne du premier alinéa de l'article 909
proposé et renuméroté 910, après le mot
«instructions», des mots «du juge ou».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Les articles 904 à 909
inclusivement sont donc adoptés tels qu'amendés.
M. Kehoe: L'article 386.
Le Président (M. Lafrance): L'article 386 est donc
adopté dans son ensemble, incluant les sous-articles tels
qu'amendés.
M. Holden: C'est ça.
Le Président (M. Lafrance): J'appelle l'article 387...
M. Kehoe: II y a un amendement. (22 heures)
Le Président (M. Lafrance): ...qui fait l'objet d'un
amendement qui se lit comme suit: L'article 387 est modifié par le
remplacement, dans les troisième et quatrième lignes, des mots
«autre que celle qui résulte de la loi» par les mots
«contractuelle ou extracontractuelle».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 387 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 388 qui n'est pas
amendé, je pense.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 388 est donc
adopté tel quel. J'appelle l'article 389 qui fait l'objet d'un
amendement qui se lit comme suit: L'article 389 du projet est modifié:
1° par la suppression du paragraphe 1°; 2° par le remplacement des
chiffres «2°» et «3°» par les chiffres
«1°» et «2°» respectivement.
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 389 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 390...
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendement.
Le Président (M. Lafrance): ...qui n'est pas
amendé.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 390 est
adopté tel quel. J'appelle l'article 391 qui est amendé, et
l'amendement proposé se lit comme suit: L'article 391 est modifié
par le remplacement, dans la deuxième ligne, des mots
«première et deuxième» par les mots
«deuxième et troisième».
Commentaires?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Alors, l'article 391 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle les articles 392 et 393.
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendements. M. Holden:
Adopté.
Le Président (M. Lafrance): L'article 392 ainsi que
l'article 393 sont donc adoptés tels
quels. J'appelle 394 qui fait l'objet d'un amendement, et l'amendement
proposé se lit comme suit: L'article 394 du projet est modifié:
1° par l'ajout, dans la deuxième ligne du premier alinéa du
paragraphe 2 de l'annexe 2 proposée, du chiffre «5000» par
le chiffre «6000»; 2° par l'insertion du point «.»
dans la quatrième ligne du deuxième alinéa de l'annexe 3
proposée et avant le mot «Si»; 3° par le remplacement,
dans la cinquième ligne du deuxième alinéa de l'annexe 3
proposée, du mot «proposer» par le mot
«indiquer».
Commentaires?
M. Holden: Si, M. le Président, adopté. Je vois des
«si» et je commence à parier espagnol.
Le Président (M. Lafrance): L'article 394 est donc
adopté tel qu'amendé. J'appelle donc les articles 395 et 396.
Est-ce qu'il y a des amendements touchant 395 et 396?
M. Kehoe: Juste une seconde. M. Holden: M. le
Président.
Le Président (M. Lafrance): Oui, M. le
député de Westmount.
M. Holden: On est peut-être allé un peu trop vite.
L'article 394, c'est une formule qui mentionne le chiffre de 5000 $ au lieu de
6000 $. Je ne sais pas si on l'a amendé. Ah oui!
M. Kehoe: Oui.
M. Holden: On vient de l'amender. O.K.
M. Kehoe: C'est ça.
M. Holden: Parfait.
Le Président (M. Lafrance): C'est exact. Ça faisait
partie de l'amendement que j'ai lu.
M. Holden: Oui.
M. Kehoe: On ne va pas assez vite!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Holden: Alors, il y a un amendement qui reste. Est-ce qu'on a
adopté l'amendement à 396.1?
Le Président (M. Lafrance): Non, pas encore.
M. Holden: O.K.
Le Président (M. Lafrance): Donc, l'article 394 est donc
confirmé. Il a été adopté tel qu'amendé.
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Lafrance): Je venais d'appeler 395 et 396
qui sont, je pense...
M. Kehoe: II n'y a pas d'amendements.
Le Président (M. Lafrance): ...intacts. Aucun
amendement.
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lafrance): Les articles 395 et 396 sont
donc adoptés tels quels.
M. Kehoe: Mais il y a un ajout, par exemple.
Le Président (M. Lafrance): Et il y a le nouvel article
396.1 qui s'ajoute. Alors, le projet est modifié par l'ajout de
l'article suivant: 396.1. Ce Code est modifié par le remplacement du mot
«juridiction» par le mot «compétence», partout
où il se trouve, dans les articles 22, 23, 24, 26, 46, 523, 837, 846,
944.1 et 964.
M. Holden: Adopté. Je dois ajouter que...
Le Président (M. Lafrance): Le nouvel article 396.1 est
donc adopté tel que lu.
M. Kehoe: M. le Président, je pense que ça met fin
à nos travaux pour aujourd'hui. Les experts ont convenu que c'est
jusque-là qu'on va se rendre ce soir.
Le Président (M. Lafrance): Alors, est-ce qu'il y aurait
des commentaires de fin de séance?
M. Holden: Le ministre va être fier de nous.
M. Kehoe: c'est depuis que le nouveau président est en
place que les affaires vont à une vitesse accélérée
et avec un travail très bien fait en même temps.
Le Président (M. Lafrance): C'est vrai qu'au début
j'étais un peu appréhensif de me retrouver entre deux Anglais,
comme ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Kehoe: Moi, je suis Irlandais.
Le Président (M. Lafrance): Mais c'a très bien
été. Alors, je remercie tout le monde de sa coopération
et, sur ce, je déclare notre séance de travail ajournée
sine die.
(Fin de la séance à 22 h 7)