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(Dix-sept heures dix minutes)
Le Président (M. Dauphin): Mesdames, messieurs, le quorum
étant constaté, je déclare donc la séance de la
commission des institutions ouverte. Je vous rappelle le mandat de cet
après-midi qui est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 36, Loi modifiant la Loi
électorale et la Loi sur la consultation populaire. M. le
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui. M. Claveau (Ungava) est
remplacé par M. Chevrette (Joliette).
Projet de loi 36
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup. Alors, si le
ministre délégué à la Réforme
électorale a des remarques préliminaires, je vais lui
céder le micro derechef; ensuite, ce sera le leader de l'Opposition. M.
le député de Westmount, aussi, m'a signalé qu'il voulait
prendre deux, trois minutes de remarques préliminaires. M. le
ministre.
Remarques préliminaires
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, rien
à ajouter à ce qui a été dit en Chambre. On pourra
toujours échanger en cours de route sur des articles qui ont
déjà fait, pour la plupart, l'objet d'un consensus et de
multiples discussions.
Le Président (M. Dauphin): Excellent. M. le
député de Joliette, leader de l'Opposition.
M. Chevrette: Étant donné que c'est une loi quasi
consensuelle dans toute sa longueur, plutôt même, au niveau du
fonctionnement, je voudrais qu'on ait beaucoup de souplesse.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, aucun
problème.
Le Président (M. Dauphin): Alors, c'est noté.
M. Holden: M. le Président, mes remarques sont simplement
pour remarquer que nous sommes ici en législateurs. Je trouve
très indécent qu'un législateur se serve des tribunaux
pour s'attaquer à une loi qui est adoptée par l'Assemblée
nationale et qui, selon moi, est tout à fait en conformité avec
les chartes de droits. Alors, ce que je dis, c'est que j'espère qu'aucun
amendement à cette loi ne sera fait à cause d'une action pendante
devant les tribunaux. Je trouve que cette façon d'amender la loi, ce
n'est pas la bonne. Alors, c'était la seule remarque que je voulais
faire, parce que je n'avais pas eu l'occasion de commenter lorsqu'on a
soulevé ça en Chambre. Merci.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le
député de Westmount, pour vos remarques. M. le
député de Joliette.
M. Chevrette: Sur ce point, M. le Président, je suis en
parfait accord avec le député de Westmount. Je considère
que, comme législateurs, on ne doit sentir aucune pression de
l'extérieur visant à influencer notre choix rationnel de
législateurs, et c'est dans ce sens-là qu'on va
légiférer.
M. Côté (Charlesbourg): Jamais deux sans trois.
Alors, vous aurez compris qu'il y a unanimité et que ceux qui sont
à l'extérieur à ce moment-ci et qui vont venir nous
rejoindre en cours de route se le tiennent pour dit.
Étude détaillée Loi
électorale
Le Président (M. Dauphin): Très bien. Les remarques
préliminaires ayant eu lieu, j'appelle maintenant l'article 1 du projet
de loi 36. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
M. Chevrette: m. le président, juste 30 secondes. si c'est
pour présenter l'article 1... le ministre a un papillon au point 3, si
je ne me trompe pas. c'est juste pour voir clair avant de...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je pense que mon amendement se situerait avant le
vôtre. C'est pour ça que, juste au point de vue
fonctionnement...
Une voix: A l'article 3?
M. Chevrette: Oui. À l'article... Je vais le lire. Ah non!
il faut...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais, là, on
n'adopte pas l'article 1, d'abord?
M. Chevrette: On a un article 0.1. Après ça, c'est
1.
Le Président (M. Dauphin): 0.1.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une surprise. Est-ce
que c'est consensuel?
M. Chevrette: Non, non, ce n'est pas une surprise, ça fait
partie de mon discours. C'est de la cohérence avec mon discours d'en
haut. Vous avez peut-être raison. Moi, je ne le sais plus, sur le
fonctionnement. Je vous ai demandé de la souplesse pour ça. C'est
parce que mon amendement se situe avant le 5,3°, article modifié.
Comprenez-vous? C'est pour ça que ça entre dans la
définition. L'avez-vous, la copie? Je pourrais difficilement le faire
après.
Une voix: L'article 5, paragraphe 2°.
M. Chevrette: On amende le paragraphe 2°. Comprenez-vous?
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous avons devant nous
un amendement proposant l'article 0.1. Discussion sur l'amendement?
Registre des électeurs hors du
Québec
M. Chevrette: II se lit comme suit: L'article 5 de la Loi
électorale est modifié par l'addition, à la fin du
paragraphe 2°, des mots «et est domiciliée au Québec
depuis un an».
En un mot, c'est pour faire en sorte que celui qui aurait le droit de
vote en vertu de la présente loi, il faudrait qu'il ait
été au moins domicilié au Québec pendant un an,
pour le vote hors Québec. C'est un minimum d'être domicilié
au moins un an à l'intérieur du Québec pour accéder
au droit de vote, pour le droit de vote hors Québec. C'est comme
c'était avant.
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Juste pour se situer,
parce que c'est un des points importants et peut-être même un des
deux points qui vont faire l'objet de discussion, de ce que j'ci compris,
avant, un individu devait avoir la qualité d'électeur. Ayant la
qualité d'électeur, s'il était hors du Québec, il
avait le droit de vote dans la mesure où ça ne faisait pas plus
de 10 ans qu'il était à l'extérieur et qu'il manifestait
l'intention de revenir au Québec. Ce que le projet de loi propose, c'est
de ramener ça à deux ans. Est-ce que je dois comprendre de votre
amendement que, vous, vous parlez d'un an?
M. Chevrette: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais pour bien me
situer.
M. Chevrette: Vous avez raison.
M. Côté (Charlesbourg): Pour bien se situer parce
que...
M. Chevrette: Je laisse deux ans, mais, pour être eligible,
même si ça fait deux ans qu'il a quitté le Québec,
il faudra qu'il fasse la preuve qu'il a été domicilié au
Québec pendant un an. C'est ça, la nuance. C'est parce que la
qualité d'électeur, je vais vous le dire, là, c'est...
Attendez un peu. On va vous trouver l'article. La qualité
d'électeur, c'est l'article 1. C'est 1. Attendez un peu, j'ai la loi
ici. À l'article 1 de la Loi électorale, là, on dit:
«Possède la qualité d'électeur, toute personne qui:
1° a 18 ans accomplis; 2° est de citoyenneté canadienne; 3°
est domiciliée au Québec depuis six mois». Avant,
c'était un an. On a baissé à six mois, mais il n'y avait
pas, à l'époque, de vote hors Québec pour le
référendum. On se comprends bien?
M. Côté (Charlesbourg): Mais, il faut bien se
comprendre, dans la mesure où on le fait, on le fait à la fois
pour...
M. Chevrette: Les deux.
M. Côté (Charlesbourg): ...les deux.
M. Chevrette: Naturellement. Ce n'est peut-être pas
l'endroit idéal. Je ne sais pas, moi. C'est vous autres, les juristes,
qui allez me dire ça, mais, moi... Vous comprenez l'esprit.
M. Côté (Charlesbourg): On se rappelle que c'est en
1989 que c'a été ramené de un an à six mois.
M. Chevrette: Oui, mais il n'y avait pas de vote hors
Québec pour un référendum.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il y avait...
M. Chevrette: Étant donné qu'on veut harmoniser les
lois...
M. Côté (Charlesbourg): II y en avait cependant pour
l'élection.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): La tendance, me dit-on, et
M. Côté peut le dire davantage, est à l'effet que c'est
davantage six mois, les exigences, ailleurs, dans les autres
démocraties, à tout le moins canadiennes. C'est ce que je dois
comprendre?
M. Côté (Pierre-F.): Dans la plupart des
juridictions canadiennes, c'est six mois maintenant au lieu du délai
d'un an, du domicile, sauf l'exception qu'on retrouve dans la
législation
québécoise. C'est encore dans le domaine municipal
où c'est un an.
M. Chevrette: Est-ce que je peux vous poser une question?
M. Côté (Pierre-F.): Oui.
M. Chevrette: Combien qu'il y a de législations
canadiennes qui ont le vote hors Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Au Manitoba...
M. Côté (Pierre-F.): La Colombie-Britannique.
M. Côté (Charlesbourg): Probablement le Manitoba. Le
Manitoba, parce qu'il y a un jugement...
M. Côté (Pierre-F.): Et, évidemment, le
fédéral.
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté (Pierre-F.): Le fédéral. Non,
mais vous me demandez les juridictions.
M. Chevrette: Eux autres, ils sont à la veille d'embrasser
le monde entier, de toute façon.
M. Côté (Charlesbourg): Qui ça? Le
fédéral?
M. Chevrette: C'est comme si les provinces n'existaient pas. Ce
n'est pas grave.
M. Côté (Pierre-F.): Mais, si je me souviens bien,
si vous me permettez, de l'explication en 1989, c'est que l'idée
était de réduire la période du domicile au Québec
pour faciliter au plus grand nombre de personnes, en acceptant six mois, de
pouvoir voter. Là, je n'ai pas toutes les données parce que je ne
m'attendais pas à ça, mais je suis certain que c'était...
Mme Barry pourrait peut-être me le dire...
M. Chevrette: Vous ne vous attendiez pas à ça? Il
faut s'attendre à tout ici. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! C'est un
débat très ouvert...
M. Côté (Pierre-F.): Mme Barry, qui était
à ces discussions à l'époque et qui a participé
à la rédaction, me dit qu'essentiellement c'était pour
s'harmoniser aux autres législations canadiennes. Je suis à peu
près sûr de mon coup, c'est plus que les provinces qu'on vient de
mentionner où c'est maintenant six mois. C'est la tendance
générale au Canada, que ce soit six mois plutôt qu'un an.
(17 h 20)
M. Chevrette: Mais les autres provinces canadiennes, que je
sache, n'ont pas de loi sur les consultations populaires. Écoutez, on
a...
M. Côté (Pierre-F.): elle existe aussi en
colombie-britannique. il y a une autre... je m'excuse, il y a trois provinces
où il n'y a pas de dispositions législatives, qui ne permettent
pas de consultation populaire.
M. Chevrette: Non, mais on est dans une situation
particulière au Québec. D'abord, on est une minorité en
Amérique du Nord; on a une consultation populaire qui nous est propre,
puis qui est à l'avant-garde de toutes les législations, et, pour
voter sur un référendum, avoir le droit de se prononcer, par
exemple, sur l'avenir constitutionnel d'un peuple, il faut que tu sois
demeuré là au moins un an. Si tu es de passage six mois, je vous
avoue très honnêtement... Ça peut être de passage,
ça, là. Ça peut être un mandat d'une compagnie,
point, juste un stage. Il y en a, des stages de six mois. Un citoyen du
Québec, c'est de donner... La Loi électorale, l'esprit,
d'ailleurs, M. Côté, pas Côté père et fils,
mais M. Côté...
M. Côté (Pierre-F.): Pierre-F.
M. Chevrette: J'aurais dit M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Bien, dites, pour un,
«monsieur» et appelez l'autre Côté.
M. Chevrette: Je pense qu'on l'analyse non pas en termes
d'harmonisation avec les provinces ou les législatures canadiennes, on
l'harmonise en fonction des deux lois du Québec qui font appel à
l'électorat. À mon point de vue, compte tenu du fait... Je ne
suis pas certain qu'en 1989 il y aurait eu consensus - je le dis comme je le
pense - sur les six mois si ça avait été une loi
d'harmonisation entre les deux lois.
Cette fois-ci, on harmonise la Loi sur la consultation populaire avec la
loi sur les élections. Je pense que, à ce moment-là, la
condition minimale pour accéder à tous les pouvoirs, y compris
non seulement d'une élection, mais d'un référendum qui,
lui, n'a pas le même impact en termes de poids... Le poids d'un vote, par
exemple, d'une personne du comté de Westmount sur un
référendum peut avoir un poids beaucoup plus fort, sur le plan
politique, qu'une élection qui est une division par circonscriptions
électorales. Ce n'est pas du tout la même affaire. C'est oui ou
c'est non dans un référendum. L'impact, c'est de donner un
pouvoir, à mon point de vue, assez important, compte tenu du fait qu'on
veut harmoniser. Moi, je pense que un an, minimum, de passage dans le
Québec, et tu recouvres à la fois les droits de te prononcer sur
l'avenir d'un peuple et sur une élection, c'est un minimum
respectable.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas si je peux
demander à M. Côté, dans le pratique - et j'ai bien dit,
moi, «monsieur» - qui risque d'être visé en acceptant
l'amendement propose par le député de Joliette?
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F.): Merci, M. le Président.
Je ne suis pas en mesure de vous donner de chiffres, mais l'impression qu'ont
mes collaborateurs est à l'effet que ça ne pourrait pas affecter
énormément de gens si on revenait à un an. Si, au lieu
d'exiger une période de domicile de six mois, on disait un an, on ne
croit pas que ça pourrait créer préjudice à un si
grand nombre de personnes, parce qu'il faudrait que ça fasse un an
plutôt que six mois. Je le répète, la raison fondamentale
de 1989 était surtout l'harmonisation.
M. Chevrette: Oui. Mais...
M. Côté (Pierre-F.): Mais la loi nous servait que
pour l'harmonisation entre la loi générale, la Loi
électorale générale, et le vote hors Québec. Moi,
si je peux me permettre, M. le ministre, ça a pas mal de valeur. Je veux
dire que c'est une harmonisation qui, si vous la décidez...
M. Chevrette: Qui est différente?
M. Côté (Pierre-F.): Oui, mais qui sera certainement
justifiée. Je ne pense pas que ça puisse créer beaucoup de
problèmes.
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Chevrette: moi, si je le fais, c'est parce que je
considère que le fait d'harmoniser notre loi sur la consultation
populaire à un système électoral... 1043 votes, comme je
l'expliquais à des collègues tantôt, dans une
élection, répartis dans 125 circonscriptions électorales,
ce n'est pas grave, ça. je sais ça. mais 1043 votes sur un
référendum... je suis convaincu qu'on n'aurait pas
accepté, nous, en 1989, l'harmonisation h six mois si ça avait
été l'harmonisation entre les deux lois. on l'a accepté
parce que, électorale-ment parlant, quand on parle d'une élection
générale à plusieurs partis et à 125
circonscriptions électorales, avec l'identification de la
circonscription dans laquelle tu dois voter, ce n'est pas la même chose
qu'au niveau des consultations populaires. moi, personnellement, j'y tiens. je
trouve que un an pour être un citoyen avec droit de se prononcer sur
l'avenir d'un peuple ou sur toute raison très importante, ce n'est pas
comme dans une élection. je pense que ce délai-là n'est
pas prohibitif, au contraire, il est tout à fait acceptable,
raisonnable. ça se défend avec beaucoup de conviction.
M. Côté (Charlesbourg): C'est vrai que 1043 votes,
ce n'est pas beaucoup, mais ça peut être aussi déterminant.
Je n'oserais pas dire à l'exdéputé de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue que 1043 votes, ça n'a pas
d'importance...
M. Chevrette: Ce n'est pas dans ce sens-là que je l'ai
dit.
M. Côté (Charlesbourg): ...ni à quelques
autres qui sont passés avec quelques votes. D'après moi,
ça a davantage d'importance dans une élection pour
l'élection d'un député, en termes de conséquences,
que sur un référendum qui est noyé dans un lot où
à ce moment-là vous n'élisez pas un individu mais vous
répondez à une question, où tout le monde répond
à la même question. Même s'il y avait eu, en 1980, 1043
votes de plus pour le oui ou pour le non, les gens seraient restés sous
l'impression que c'était plus ou moins 60-40.
Ce que j'ai compris dans la démarche, ce qui inquiétait,
et c'est pour ça que j'ai moi-même proposé la modification
au niveau du Conseil, c'est qu'à 10 ans on pouvait jouer dans un bassin
que les gens imaginaient à 400 000 personnes peut-être et
peut-être davantage et qu'il y avait plus ou moins... On parlait de 40
000 ou 50 000 personnes par année. En le redescendant à deux ans,
on était dans des choses qui sont plus acceptables. Il est vrai que
quelqu'un qui va faire un doctorat à l'extérieur du
Québec, règle générale, ça va lui prendre
plus que deux ans; qu'il maintienne donc ses liens au niveau du Québec
c'est un peu ça, le jugement du Manitoba, qui nous a inspirés
dans le changement qu'on a fait, la décision du Conseil par rapport au
mémoire que je vous avais expédié à
l'époque. Ramener à deux ans, ça me paraissait
raisonnable. Évidemment, là, on exige d'avoir demeuré au
Québec pendant au moins un an. Ça évite les navetteurs,
mais ça va leur éviter de voter aussi aux élections. Moi,
il y a un principe de base qui est le suivant: Elections, même principe
que sur le plan de l'élection...
M. Chevrette: Mais vous me dites que le vote a autant de poids
pour une élection, et, dans certaines élections, on se donnait
justement un exemple, je n'en disconviens pas. Sauf que, plus profond que
ça, c'est peut-être qu'on n'aurait peut-être pas la
même réaction si ce n'était pas de la conjoncture politique
qui parle - et je suis assez franc pour vous le dire - de l'avenir d'un peuple.
Un navetteur à six mois qui se prononce sur l'avenir d'un peuple, je ne
suis pas sûr que c'est un citoyen qui a épousé bien fort
les idéologies du coin de pays qui a à se prononcer. À mon
point de vue, ça aussi, ça se défend sur le plan
philosophique, sur le plan idéologique. Moi, harmonisé à
un an,
ça me va, puis, si vous le faites vôtre en discussion, ce
sera arrêté quant à moi.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est
adopté.
M. Chevrette: Sur la forme, on laisse ça aux
légistes et vous nous proposerez la forme qu'il faut.
Le Président (M. Dauphin): De toute façon, à
la toute fin, on pourra procéder à une motion de
renumérotation.
M. Chevrette: Oui. Et peut-être d'agencement.
(Consultation)
M. Chevrette: Pas de problème.
Le Président (M. Dauphin): O.K. Alors, l'amendement est
adopté. J'appelle l'article 1.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 5 de la Loi
électorale est modifié par le remplacement, au paragraphe 3°,
du nombre «dix» par le nombre «deux».
M. Chevrette: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 2, auquel il y a un amendement, je crois.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Vous appelez d'abord
l'article 2 avant l'amendement ou...
Le Président (M. Dauphin): L'article 2 est adopté.
Si vous avez un amendement, on pourra procéder sur l'amendement avant de
l'adopter au complet.
(Consultation)
Le Président (M. Dauphin): Alors, appelons, à ce
moment-là, 1.1.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Insérer l'article suivant: 1.1. L'article 6 de cette loi est
modifié: 1° par l'addition, au paragraphe 2° du deuxième
alinéa, après le mot «conjoint,», des mots «y
compris le conjoint de fait,»; 2° par l'addition, après le
deuxième alinéa, du suivant: «Dans la présente loi,
on entend par "parent": le père, la mère, le grand-père,
la grand-mère, le beau-père, la belle-mère, le
frère, la soeur, le beau-frère, la belle-soeur, le fils, la
fille, le beau-fils, la belle-fille, le petit-fils, la petite-fille.»
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que les
députés ont copie de l'amendement? Vous l'avez, M. le
député, oui?
M. Chevrette: Oui, on les a tous. (17 h 30)
Le Président (M. Dauphin): Excusez-moi. D'accord.
(Consultation)
Le Président (M. Dauphin): Alors, discussion sur
l'amendement qui implante l'article 1.1.
M. Côté (Pierre-F.): Dans l'article 1.1, les
commentaires de cette modification sont les suivants. C'est qu'on
réintroduit - vous avez ça dans votre cahier, à la page 2,
si ça existe, le 1.1, dans le bas de la page - la définition de
«parent» pour éviter des problèmes
d'interprétation à remplacer l'expression
«allié» comprise dans la définition de
«parent».
Le Président (M. Dauphin): Adopté? M. Chevrette:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, j'appelle maintenant
l'article 1.2.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer l'article
suivant: 1.2 L'article 8 de cette loi est modifié par le remplacement,
dans les deuxième et troisième lignes, des mots «le
dixième jour qui suit la prise du décret ordonnant la tenue d'une
élection et le jour du scrutin» par les mots «le
vingt-huitième jour précédant celui du scrutin et le jour
du scrutin».
M. Chevrette: Juste une minute, dans ce cas-là, M. le
Président. La seule chose que je trouve drôle sur la
parenté, c'est que ce soit inséré à l'article 6 et
que ce soit pour l'ensemble de la législation, alors que c'est dans la
section vote hors Québec. Juste sur le plan de la technique
légale, si ça avait été un article... C'est un
article de portée générale, puis c'est
inséré dans la section vote hors Québec. C'est juste
ça qui m'agaçait sur le plan technique.
M. Bédard (Jean-Pierre): En législation maintenant
les articles de définition n'existent plus jamais, pour ainsi dire.
Quand vous voulez définir un terme, c'est la première fois que
vous le rencontrez, vous le définissez. Si vous voulez
le définir uniquement pour la section, vous l'indiquez. Ici, on a
indiqué qu'on le définissait pour toute la loi de sorte que,
quand il va réapparaître à un autre article, qui est 185
d'ailleurs, c'est cette définition-là qui va...
M. Chevrette: Si vous le dites. M. Bédard: C'est de
la technique. M. Chevrette: C'est bien beau. Le Président (M.
Dauphin): Adopté?
M. Côté (Pierre-F.): Alors, dans 1.2, c'est sj'ie
à l'expérience de la dernière élection
générale qu'on a constaté qu'on pouvait allonger la
période d'inscription au registre des électeurs hors du
Québec. C'est le but, là. Au lieu d'être entre le
dixième jour qui suit la prise du décret ordonnant la tenue d'une
élection et le jour du scrutin, c'est entre le vingt-huitième
jour précédant celui du scrutin et le jour du scrutin. On annonce
juste la période pour permettre aux gens de s'inscrire.
Administrativement, c'est possible de réaliser ça.
M. Chevrette: C'est de combien de jours qu'on l'allonge?
M. Côté (Charlesbourg): Neuf jours. M.
Côté (Pierre-F.): Neuf jours.
M. Chevrette: étant donné que nous autres - c'est
bien sûr qu'on était contre - on n'avait pas préparé
d'amendement à cela, on va l'adopter sur division.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté
surdivision.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 1.2,
adopté sur division. Nous passons maintenant à l'article 2.
J'appelle l'article 2.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 9 de cette loi est
modifié par le remplacement des mots «doit être
renouvelée tous les ans» par les mots «est renouvelable
annuellement».
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 2 adopté.
J'appelle l'article 3.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 12 de cette loi
est modifié par le remplacement, à la troisième ligne, du
nombre «dix» par le nombre «deux».
M. Chevrette: Concordance. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Dauphin): L'article 3, adopté. On
va passer à un amendement maintenant qui introduit l'article 3.1. Alors,
l'article 3.1.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 13 de cette loi
est remplace par le suivant: «Le registre des électeurs hors du
Québec constitue une liste électorale. «Dès la prise
du décret, le Directeur général des élections
transmet aux partis représentés à l'Assemblée
nationale et à tout autre parti autorisé qui en fait la demande
un relevé préliminaire des inscriptions au registre. «De
plus, il transmet aux partis représentés à
l'Assemblée nationale, à tout autre parti autorisé qui en
fait la demande et au député indépendant, au plus tard le
vingt-sixième jour précédant le scrutin, la liste des
inscriptions des électeurs au registre et, pour chacune des
circonscriptions, il transmet au directeur du scrutin et aux candidats la liste
des électeurs de cette circonscription.»
M. Côté (Pierre-F.): Alors, les commentaires. Pour
tenir compte du nouveau délai d'inscription au registre des
électeurs hors du Québec, il fallait modifier la journée
de transmission de cette liste aux partis politiques et aux candidats,
l'article qui vient d'être adopté. Cet article 13 a
été reformulé pour tenir compte de l'ordre chronologique
des opérations qui y sont prévues.
M. Chevrette: C'est beau.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement
introduisant l'article 3.1 est adopté. J'appelle l'article 4.
M. Côté (Charlesbourg): Le texte anglais de
l'article 17 de cette loi, modifié par l'article 2 du chapitre 48 des
lois de 1991, est de nouveau modifié par le remplacement du premier
alinéa par le suivant...
M. Holden: Voulez-vous que je le Use? M. Chevrette: We can
read. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Si vous voulez avoir une
participation à la commission, comme à l'habitude utile, je vous
laisse le soin de le lire.
M. Holden: «The Commission... Une voix:...
M. Holden: Oh! John would like to read. Une voix: Non,
non.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Côté (Charlesbourg):
Battez-vous! M. Chevrette: I am Richard Holden. Des voix: Ha,
ha, ha!
M. Holden: «The Commission de la représentation may
depart from the rule set out in section 16 if it considers that, owing to
special circumstances, its application would not adequately serve the purpose
of this chapter. Every such decision shall be in writing and give reasons.
«Notwithstanding section 16, the Îles-de-la-Madeleine described in
Schedule 1 are an electoral division.» «17. La Commission de la
représentation...» Ça, c'est le français.
Une voix: Ah bon!
M. Holden: Je continue? «La Commission de la
représentation peut exceptionnellement s'écarter de la
règle visée à l'article 16 si elle estime que son
application ne permet pas d'atteindre adéquatement le but du
présent chapitre. Cette décision est motivée par
écrit dans chaque cas. «Malgré l'article 16, les
Îles-de-la-Madeleine décrites à l'annexe I constituent une
cir-concription.»
M. Côté (Pierre-F.): Alors, Si on compare les deux
versions, la version anglaise ne concordait pas avec la version
française. On fait concorder les deux versions par cet amendement.
M. Chevrette: Donc, c'est une motion de concordance de
langue.
Le Président (M. Dauphin): Alors, article 4,
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 5.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 42 de cette loi
est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Article 5, adopté.
J'appelle l'article 6.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 46 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans les troisième et
quatrième lignes du premier alinéa, de
«désignée en vertu de l'article 42 ou, à
défaut, au chef du parti» par «visée à
l'article 42»; 2° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant: «Le représentant officiel doit produire
au parti, à l'instance du parti ou au candidat indépendant, dans
les 30 jours de sa démission, un rapport financier couvrant la
période pendant laquelle il a exercé ses fonctions,
accompagné des pièces justificatives.»
M. Côté (Pierre-F.): Alors, aux commentaires, on
retrouve: Une reformulation pour éviter les répétitions
et, deuxièmement, pour faciliter la production du rapport financier
annuel, le représentant officiel qui démissionne doit produire au
parti un rapport financier couvrant la période pendant laquelle il a
exercé ses fonctions.
M. Chevrette: Je suis d'accord.
Le Président (M. Dauphin): Article 6, adopté.
J'appelle l'article 7.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 50 de cette loi
est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par les
suivants: «II doit toutefois refuser l'autorisation au parti dont la
dénomination comporte le mot "indépendant". «Il doit, de
plus, refuser l'autorisation au parti dont la dénomination est
substantiellement la même que celle d'un parti autorisé ou que
celle d'un parti qui a cessé de l'être et qui est susceptible
d'amener les électeurs à se méprendre sur le parti qu'ils
appuient.»
M. Côté (Pierre-F.): Alors, les raisons sont:
Ça ajoute la possibilité au Directeur général des
élections de refuser une autorisation selon le motif que la
dénomination du parti qui demande à être autorisé
est substantiellement la même que celle d'un parti qui a cessé
d'être autorisé.
M. Chevrette: Ah oui! Ça, je me souviens du consensus.
Le Président (M. Dauphin): Alors, consen-suellement
parlant, adopté. J'appelle l'article 8.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 51 de cette loi
est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: «Les dispositions des deuxième et troisième
alinéas de l'article 50 s'appliquent à cette demande.»
M. Chevrette: De concordance?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, article 8,
adopté. J'appelle l'article 9.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 54 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la quatrième ligne du
paragraphe 1° du deuxième alinéa, des mots «à la
date de la demande» par les mots «au dernier jour du mois
précédant la date de la demande». (17 h 40)
M. Côté (Pierre-F.): C'est pour permettre qu'il
existe un délai entre la date de la demande de fusion et la date du
bilan qui doit l'accompagner.
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Adopté?
M. Chevrette: Question d'administration et de fonctionnement.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 10.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 61 de cette loi
est modifié par la suppression, dans les deuxième,
troisième et quatrième lignes du premier alinéa, de
«, à moins qu'une demande de retrait d'autorisation ne soit
produite avant cette date conformément à l'article 67».
M. Chevrette: Ça va de soi.
Le Pressent (M. Dauphin): Adopté. J'appelle l'article
11.
Financement des partis et des candidats
indépendants
M. Côté (Charlesbourg): l'article 82 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la quatrième ligne, du
montant «0,25 $» par le montant «0,50 $». donc,
à ce moment-ci, le début de l'article vise l'actualisation des
montants qui ne l'avaient pas été depuis 1978.
M. Chevrette: Pour les fins du procès-verbal, étant
donné que c'était des réunions de comités
consultatifs, est-ce qu'on pourrait rappeler combien l'actualisation
représentait exactement? On n'a pas actualisé à la hausse,
vous vous rappellerez, on a toujours pris le chiffre...
M. Côté (Charlesbourg): Moindre.
M. Chevrette: ...un peu moins. Pour les fins du
procès-verbal, je pense qu'il serait peut-être intéressant
qu'on dise...
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-là, nous
l'avons actualisé.
M. Chevrette: C'était 0,25 $ à 0,50 $?
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'était pas
moindre, c'était 0,25 $, en 1977, et ça passe à 0,50 $. Le
montant actualisé était de 0,50 $.
M. Chevrette: Donc, ce n'était ni plus ni moins.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas plus.
M. Chevrette: Mais c'est véritablement
l'actualisation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article est-il
adopté, messieurs?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 12.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 12, M. le
Président?
Le Président (M. Dauphin): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 88 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne
du paragraphe 5° du deuxième alinéa, du montant «25
$» par le montant «50 $»; 2° par le remplacement du
paragraphe 6° par le suivant: «6° au choix du représentant
officiel de l'entité autorisée, appliqué
uniformément à tous les participants, le prix d'entrée
à une activité ou manifestation à caractère
politique, lorsque ce prix n'excède pas 60 $ par jour, jusqu'à
concurrence d'une admission par personne;».
M. Côté (Pierre-F.): Alors, encore dans ce
cas-là, c'est l'actualisation des montants.
M. Chevrette: Les montants, c'est l'actualisation?
M. Côté (Pierre-F.): Oui. L'autre modification,
c'est pour préciser qu'il s'agit d'un prix pour une activité ou
manifestation à caractère politique pour une journée et
pour une seule personne.
M. Chevrette: C'était pour éviter que le gars
multiplie ses activités ou le candidat. Il y en a qui se
promènent d'un cocktail au tournoi de golf, à une partie de
pétanque et au bingo pour finir. Donc, c'est bingo une fois et laisse
tomber le reste. C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Si on avait actua-
lisé les 50 $, ça aurait fait 64 $, et c'est un exemple
où on est à 60 $.
M. Chevrette: À 64 $, c'est exact. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 13.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 89 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la deuxième ligne,
de «et 7°» par «, 7° et 7. 1°»; 2° par
la suppression, dans les deuxième et troisième lignes de
«et à l'article 418».
M. Côté (Pierre-F. ): Là, il s'agit de
concordance avec les articles qui vont venir subsé-quemment. C'est de
concordance avec l'article 404 de la Loi électorale, qui est
modifié par l'article 55 du présent projet de loi.
Deuxièmement, c'est en raison de l'abrogation de l'article 418, qui
vient par l'article 58. Alors, c'est des articles qui viennent
subséquemment.
M. Chevrette: On peut présumer, mais on pourrait suspendre
aussi.
Le Président (M. Dauphin): On suspend?
M. Côté (Charlesbourg): Ça sera adopté
en même temps, là, quand...
Le Président (M. Dauphin): D'accord. Alors, l'article 13
est suspendu. J'appelle l'article suivant, 14.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 95 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne, du
montant «100 $» par le montant «200 $».
Si on actualisait, si jamais les parlementaires étaient
tentés d'actualiser, c'était 100 $, le montant actualisé
c'est 200 $ et, donc, on fait 200 $.
M. Chevrette: C'est parce qu'il y avait eu méprise avec
les 280 $ qui pourraient être actualisés, et c'est ça qui
est la différence.
M. Côté (Pierre-F. ): C'est ça.
M. Chevrette: Quand on actualisait les montants, les gens
disaient: II y a 280 $ d'admissibles pour fins de remboursement.
Actualisés, ça donnerait 310 $. Donc, pourquoi ne pas actualiser
les 100 $? Mais c'étaient deux montants très différents.
C'était un montant de 100 $ qui devait être dénoncé,
pas dénoncé, mais divulgué.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est un peu
ça. Au-delà de ça, c'est une dénonciation.
M. Chevrette: C'est un peu une dénoncia- tion, oui. Pour
certaines personnes, à part ça, c'était chatouillant.
Donc, on dénonce le nom de l'autre, on divulgue les sources, mais,
compte tenu que l'actualisation des 100 $ équivaut à 200 $...
M. Côté (Charlesbourg): On se rappelle que les 280
$, c'est 50 % des déductions d'impôt des 280 $.
M. Chevrette: Exact. Ça, je le comprends. Ce que je veux
dire, c'est que dorénavant quelqu'un pourra donner 200 $ en
argent...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette:... et son nom ne sera pas divulgué. Mais,
dès qu'il donne 201 $ ou 200, 05 $, son nom est divulgué.
M. Côté (Charlesbourg): Et c'est par
chèque.
M. Chevrette: C'est les 100 $.
M. Côté (Charlesbourg): Et c'est par
chèque.
M. Chevrette: C'est par chèque, vous avez raison, et c'est
actualisé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Blais: Ce n'est pas correct. J'avais su que c'était 310
$ actualisés. C'est faux.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est faux. M.
Chevrette: Non, c'est les 280 $, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Si les 0, 25 $
actualisés passent à 0, 50 $, là, il est bien normal que
les 100 $ passent à 200 $ et non pas à 300 $.
M. Blais: C'est exactement ce que je pensais. Ça me fruste
un peu. J'aurais voulu que ça soit 300 $, moi.
M. Côté (Charlesbourg): À la prochaine
actualisation.
M. Blais: C'est un peu loin. On réglera ça nous
autres mêmes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mais, comme vous avez
dit, c'est un peu loin.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Mais là, il parlait pour lui.
J'espère que ça va être proche.
Le Président (M. Dauphin): L'article 14 est-
il adopté?
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 15.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 100 de cette loi
est remplacé par le suivant: «Toute contribution ou partie de
contribution faite contrairement à la présente section doit,
dès que le fait est connu, être remise au Directeur
général des élections qui la retourne au donnateur si son
identité est connue; au cas contraire, les fonds sont versés au
ministre des Finances. »
M. Côté (Pierre-F. ): Alors, les commentaires. C'est
qu'il a été ajouté «toute [... ] partie de
contribution» pour préciser que, lorsqu'il s'agit d'une
contribution illégale dépassant le maximum permis, ce n'est que
la partie supérieure à ce maximum qui est retournée
à l'électeur. Cependant, désormais la contribution
illégale, entre guillemets, est transmise au Directeur
général des élections pour éviter que le
chèque du parti ou du candidat ne soit pas encaissé par le
«contributeur».
Le Président (M. Dauphin): Ça va. Adopté.
J'appelle l'article 16.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 106 de cette loi
est modifié par l'addition de l'alinéa suivant: «Lorsque le
représentant officiel ne peut remettre les sommes dues au prêteur
en raison de l'impossibilité de le retracer, il doit se conformer aux
dispositions de l'article 100, compte tenu des adaptations nécessaires.
»
M. Côté (Pierre-F. ): C'est une concordance. M.
Chevrette: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article...
M. Chevrette: C'est de concordance avec l'article 15.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 17.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 110 de cette loi
est remplacé par le suivant: (17 h 50) «le vérificateur
d'un parti autorisé procède à la vérification du
rapport financier fait en vertu de l'article 113 et délivre son rapport
de vérificateur préparé conformément à la
directive du Directeur général des élections en cette
matière. »
M. Côté (Pierre-F. ): Alors, c'est surtout pour se
conformer à l'opinion qui a été émise par
l'Institut canadien des comptables agréés, puis aussi du
vérificateur, pour éviter d'amender l'article 110 de la Loi
électorale chaque fois que l'énoncé d'opinion est
modifié. Le nouvel article du présent projet de loi s'exprime en
termes généraux et réfère à une directive
qui reprend le contenu de l'énoncé d'opinion. C'est juste un
problème de vocabulaire adapté.
M. Chevrette: Est-ce qu'on a discuté de ça? M.
Côté (Pierre-F. ): Oui.
M. Chevrette: C'est possible. C'est parce que moi,
là...
M. Côté (Pierre-F. ): C'est dans les choses qui ont
passé vite.
M. Chevrette: Oui, c'est ce que je vois. Si c'est...
M. Côté (Pierre-F. ): Elles ont passé vite
pour la raison suivante. C'est parce que, quand on a donné l'explication
au moment de notre rencontre, tout le monde a dit: Oui, ça marche.
M. Côté (Charlesbourg): II faut dire aussi que nos
spécialistes de chacun des partis avaient déjà
passé là-dessus. C'est pour ça qu'on était...
M. Chevrette: Je me souviens qu'on a parlé de l'Ordre des
comptables.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette:
Ça va.
Le Président (M. Dauphin): Article 17, adopté.
Alors, je vous signale que nous allons terminer à 18 heures au lieu de
17 h 50, puisque la décision va être rendue à 20
heures.
M. Chevrette: On peut filer jusqu'à 20 heures. Le
président vient de nous aviser qu'il rendra sa décision seulement
à 20 heures.
Le Président (M. Dauphin): Nous allons ajourner à18
heures ou...
M. Chevrette: Oui, 18 heures. On peut continuer.
Le Président (M. Dauphin):... vous voulez continuer?
À 18 heures. D'accord. Alors, j'appelle l'article 18.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 112 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans la
troisième ligne du premier alinéa et dans la cinquième
ligne du deuxième alinéa, du montant «4000 $» par le
montant «5500 $».
M. Chevrette: C'est l'actualisation également?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'était 5649 $,
l'actualisation.
M. Chevrette: Oui, on avait arrondi. Je me souviens très
bien.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 19.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 114 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les paragraphes 4° et 5°,
du montant «100 $» par le montant «200 $».
M. Chevrette: Les articles 19 et 20, c'est deux articles
d'actualisation du montant?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Donc, l'article 19, adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 19 est
adopté. J'appelle l'article 20.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 115 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
paragraphe 3°, du montant «100 $» par le montant «200
$».
M. Chevrette: C'est une actualisation des montants. Ça,
c'est un consensus de tous les membres du comité consultatif, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'était unanime.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Libman: Quasiment.
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire
que...
M. Libman: On était d'accord, oui.
M. Chevrette: II ne l'a jamais dit, là.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire qu'ils
se contentaient de ça, mais ils voulaient plus. C'est ça?
M. Libman: Non. On était d'accord. Évidemment,
notre préférence était un peu différente de
cela...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Libman: ...mais on était d'accord.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est parce que ça paraît bien au
procès-verbal.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va.
Le Président (M. Dauphin): Alors, adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 21.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 126 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
troisième alinéa, du montant «100 $» par le montant
«200 $».
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Ça va?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 22.
Liste électorale
M. Côté (Charlesbourg): L'article 151 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne, du mot
«mercredi» par le mot «mardi».
M. Côté (Pierre-F.): Ça a juste pour objectif
de donner plus de temps au directeur de scrutin pour former les recenseurs.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas d'ordre
constitutionnel.
M. Chevrette: Non. Je comprends que c'est pour permettre d'avoir
un peu plus de temps pour former.
M. Côté (Pierre-F.): Ça donne un peu plus de
temps pour les choisir et les former.
M. Chevrette: Dans certains cas, ça vaut la peine.
Le Président (M. Dauphin): Alors, adopté, pour la
bonne cause. J'appelle l'article 23.
M. Chevrette: 23.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 156 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne du
premier alinéa, de «19 et 22» par «18 et
21».
M. Chevrette: Là-dessus, moi, je trouve qu'on s'actualise
au niveau des heures également. Je trouve qu'on se modernise, et c'est
plus facile pour le recensement, des heures plus raisonnables.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette: Je suis
d'accord.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 23 est
adopté. J'appelle l'article 24.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 176 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne, de
«en transmet 20 exemplaires à chaque candidat» par
«transmet à chaque candidat le nombre d'exemplaires
demandé, jusqu'à concurrence de 10».
M. Côté (Pierre-F.): Alors, ça, c'est pour
éviter le très grand nombre de copies qu'on donnait pour
rien.
M. Chevrette: Ça, c'est s'actualiser à nos
capacités budgétaires. Ça fait moins de papier
recyclé. Est-ce que Equality est d'accord avec ça?
M. Libman: Oui, on est d'accord avec ça. M. Chevrette:
Parfait. C'est adopté. M. LeSage: M. le Président?
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le député
de Hull.
M. LeSage: Dans la modification qui a été
apportée, est-ce que ça veut dire qu'un candidat qui ne ferait
pas la demande n'en recevrait pas?
M. Chevrette: II en recevrait jusqu'à un maximum de
10.
M. LeSage: c'est écrit: «transmet à chaque
candidat le nombre d'exemplaires demandé, jusqu'à concurrence de
10». s'il ne les demande pas?
M. Chevrette: S'il ne les demande pas, il n'en a pas.
M. LeSage: On n'en transfère pas automatiquement,
même pas une copie. Il faut que la demande soit faite.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
LeSage: O.K.
M. Chevrette: Autrement, la paperasse roule. Ça
traîne dans les passages. Je suis d'accord avec ça.
M. LeSage: Je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Dauphin): Ça va pour 24? Alors,
l'article 24 est adopté? Oui. J'appelle l'article 25, auquel cas il y a
un sous-amendement à l'amendement. L'amendement n'a pas
été présenté, donc il n'y a qu'un amendement, le
nouveau.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'il y en a un
nouveau, sur le plan du libellé. Je ne sais pas si vous êtes comme
moi, si vous en avez trois. Il y en a un préhistorique, un nouveau et un
ancien. Là, on prend le nouveau. Remplacer l'article par le suivant: 25.
L'article 185 de cette loi est modifié par le remplacement, dans la
troisième ligne de «parent, allié» par les mots
«qui est le conjoint, y compris le conjoint de fait, ou qui est le
parent,».
M. Chevrette: C'est «qui est le parent»? «Qui
est»?
M. Bédard: C'est «ou qui est».
M. Chevrette: C'est une modification de concordance...
M. Bédard: C'est ça.
M. Chevrette: ...avec l'article 6. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Donc, l'article 25 est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article
26.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 189 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne,
du nombre «22» par le nombre «21»; 2° par
l'insertion après le mot «heures,» de «sauf celui
situé au bureau du directeur du scrutin qui doit être ouvert de 9
heures à 22 heures,».
M. Chevrette: C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 27.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 191 de cette loi
est modifié par l'addition, à la quatrième ligne et
après le mot «déplacer», des mots «, jusqu'au
jeudi de la deuxième semaine précédant
celle du scrutin».
M. Chevrette: Ça, c'est pour les personnes
hospitalisées en particulier, prolonger ceux-là?
M. Côté (Pierre-F.): Oui.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 28.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 194 de cette loi
est modifié: 1° par l'insertion, dans la troisième ligne,
après le mot «scrutin» de «, ou à toute
personne qu'il désigne,»; 2° par l'addition de l'alinéa
suivant: «Le directeur du scrutin doit aviser les candidats de cette
désignation.»
M. Chevrette: Ça, c'est pour le plan du fonctionnement,
pour qu'ils sachent à qui s'adresser. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 29.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 203 de cette loi
est modifié: 1° par la suppression, dans la deuxième ligne du
premier alinéa, des mots «et deux adjoints»; 2° par
l'insertion, après le premier alinéa, du suivant: «II
nomme, en nombre suffisant, des équipes de deux adjoints qu'il affecte
à une ou plusieurs commissions de révision».
M. Côté (Pierre-F.): Ça va entraîner
des économies et plus d'efficacité.
M. Chevrette: D'accord.
Le Président (M. Dauphin): L'article 29 est donc
adopté. J'appelle l'article 30.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 209 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
premier alinéa, du nombre «22» par le nombre
«21».
M. Chevrette: C'est beau. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Article 30, adopté.
Alors, peut-être un dernier, avant 18 heures. Article 31.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 227 de cette loi
est remplacé par le suivant: «227. Un électeur qui n'est
pas inscrit sur la liste électorale de la section de vote où il
peut voter ou qui constate une erreur dans son inscription peut, du dimanche de
la deuxième semaine au mercredi de la semaine qui précède
le scrutin, présenter une demande d'inscription ou de correction au
bureau du directeur du scrutin de sa circonscription ou à tout autre
endroit désigné. «Un électeur dont la demande
d'inscription a été rejetée ou qui a été
radiée lors de la période de révision prévue aux
articles 195 à 219 ne peut demander son inscription sur la liste
électorale en vertu des dispositions de la présente
section.»
M. Chevrette: Si je comprends bien, on bouche le trou qui
permettait à un électeur éventuel qui avait
été radié de se réinscrire.
M. Côté (Charlesbourg): Un électeur dont
l'inscription était radiée en première révision se
réinscrivait sans qu'il puisse pour autant être radié.
M. Chevrette: C'est bien. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Article 31, adopté. Nous
ajournons nos travaux jusqu'à ce soir, 20 heures. Les portes seront
barrées.
M. Chevrette: Ça serait mieux si on reprenait à 20
h 10, parce que c'est ce soir à 20 heures que le président...
Le Président (M. Dauphin): Vous avez raison. Alors, on
ajourne jusqu'à après la décision, vers 20 h 10.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise à 20 h 46)
Le Président (M. Dauphin): La commission des institutions
reprend ses travaux. Nous étions toujours à l'étude
détaillée du projet de loi 36, et plus précisément
à l'article 32. J'appelle donc l'article 32.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 228 de cette loi
est modifié par l'addition, à la troisième ligne et
après le nombre «227», de «et leur transmet copie des
relevés de changements mentionnés à l'article
223».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 32 est adopté.
J'appelle l'article 33.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un papillon, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, remplacer l'article
par le suivant:
L'article 230 de cette loi est modifié par l'insertion, à
la deuxième ligne et après «Toutefois,», de
«aucune demande visée aux articles 183 et 185 n'est recevable
et».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. L'article 33, tel qu'amendé, est adopté. J'appelle
l'article 34.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 232 de cette loi
est abrogé.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 35.
Scrutin
M. Côté (Charlesbourg): L'article 262 de cette loi
est modifié par la suppression, dans les troisième et
quatrième lignes du premier alinéa, de «, y compris des
bureaux de vote itinérants,».
M. Chevrette: Oui, j'aimerais qu'on l'explique.
M. Côté (Pierre-F.): Ça se relie à
l'article 45. C'est que le bureau de vote par anticipation auquel la section de
vote d'un centre hospitalier ou d'accueil est rattachée va agir à
titre de bureau de vote itinérant. Alors, le bureau de vote par
anticipation fonctionne dans l'après-midi. Là, pour le vote
itinérant, on le fait marcher le matin.
M. Chevrette: Ça, c'est l'expérience des
complémentaires...
M. Côté (Pierre-F.): Ça, c'est
l'expérience des complémentaires qui nous a amené
ça.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 35 est adopté.
J'appelle l'article 36.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 264 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne, du
nombre «22» par le nombre «21».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 37.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 265 de cette loi
est modifié par la suppression, dans la troisième ligne, des mots
«déclare sous serment qu'elle».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 37 est adopté.
J'appelle l'article 38, auquel cas, il y a un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, un papillon, M. le
Président. Remplacer le paragraphe 2° par le suivant: 2° par le
remplacement, dans la deuxième ligne, des mots «signer le registre
du scrutin» par les mots «déclarer sous serment qu'il
satisfait aux conditions requises pour voter par anticipation».
M. Chevrette: ça, c'est la virgule qui manquait. puisque
tout le monde doit maintenant prêter serment, il n'y a pas lieu de faire
signer le registre de scrutin.
M. Côté (Pierre-F.): La signature au registre
disparaît.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. L'article 38, tel qu'amendé, est adopté. J'appelle
l'article 39.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 275 de cette loi
est modifié par l'addition, après le mot
«nécessaire», des mots «et détermine les
bureaux autorisés à se déplacer».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 39 est adopté.
J'appelle l'article 40. (20 h 50)
M. Côté (Charlesbourg): L'article 277 de cette loi
est modifié: 1° par la suppression, dans les troisième et
quatrième lignes du premier alinéa, de «et les transmet au
directeur du scrutin visé à l'article 275»; 2° par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant: «II
transmet au directeur du scrutin visé à l'article 275 l'urne
scellée contenant les bulletins de vote, la liste électorale de
l'établissement de détention, le registre du scrutin et le
matériel nécessaire au vote.»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 41.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 278 de cette loi
est remplacé par le suivant: «278. le directeur du scrutin
visé à l'article 275 remet au scrutateur l'urne mentionnée
à l'article 277 et les directives sur le travail des membres du
personnel de scrutin.» Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 42.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 279 de cette loi
est modifié par l'addition de l'alinéa suivant: «Le
directeur du scrutin et le directeur d'un établissement de
détention peuvent modifier les heures du bureau de vote.»
M. Chevrette: C'est par mesure de sécurité,
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Dauphin): Adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 43.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 280 de cette loi
est remplacé par le suivant: «280. À la fermeture du bureau
de vote par anticipation, il est procédé de la manière
prévue à l'article 269, compte tenu des adaptations
nécessaires, et le scrutateur remet au directeur du scrutin l'urne
scellée contenant les bulletins de vote, la liste électorale, le
registre du scrutin et le matériel nécessaire au vote. «Le
directeur du scrutin doit remettre l'urne au Directeur général
des élections ou à la personne que celui-ci désigne, dans
les meilleurs délais.»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 43, adopté.
J'appelle l'article 44.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 286 de cette loi
est remplacé par le suivant: «286. Pour faciliter l'exercice du
droit de vote des détenus, le Directeur général des
élections peut conclure avec les autorités responsables des
établissements de détention établis en vertu d'une loi du
Parlement du Canada ou de celui du Québec toute entente qu'il juge
utile.»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 45.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le deuxième
alinéa de l'article 287 par le suivant: «Lorsqu'il agit comme
bureau de vote itinérant, le bureau de vote par anticipation n'est
constitué que du scrutateur et du secrétaire du bureau de
vote.»
Le Président (M. Dauphin): Oui. C'est un amendement,
ça, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. L'article 45, tel qu'amendé, est adopté. J'appelle
l'article 46.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 288 de cette loi
est remplacé par le suivant: «288. le bureau de vote
itinérant peut se rendre auprès des électeurs de 9 heures
à 13 heures les dimanche, lundi et, au besoin, le mardi de la semaine
qui précède le jour du scrutin.»
M. Chevrette: Par rapport à aujourd'hui, c'est quoi, le
changement?
M. Côté (Pierre-F.): C'est que le bureau de vote
itinérant a lieu le matin, puis le vote par anticipation dans
l'après-midi, le même jour.
M. Chevrette: Dans l'après-midi. C'est ça.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 47.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 289 de cette loi
est remplacé par le suivant: «289. Peut voter à un bureau
de vote itinérant, tout électeur hébergé dans un
centre hospitalier ou dans un centre d'accueil qui: «1° en a fait la
demande au directeur de scrutin, au plus tard le jeudi de la deuxième
semaine qui précède celle du scrutin; «2° est inscrit
sur la liste électorale de la section de vote où est situé
ce centre; «3° est incapable de se déplacer.»
M. Chevrette: Ça, c'est pour permettre à n'importe
qui de voter dans n'importe quelle circonscription électorale.
M. Côté (Charlesbourg): S'il est
hospitalisé.
M. Chevrette: s'il est hospitalisé. un gars de joliette
pourrait voter à outremont, à rose- mont, à maisonneuve.
c'est ça. ça peut aller. adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 47, adopté.
J'appelle l'article 48.
M. Côté (Charlesbourg): Comme vous l'avez toujours
dit, tous ceux qui font bien des bons calculs, quand il y a une vague...
M. Chevrette: Ah oui! Je suis d'accord avec vous.
M. Côté (Charlesbourg): On s'entend bien.
M. Chevrette: Je pense qu'on était contesté,
cependant, sur ce point.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est parce qu'ils en
ont encore à voir un peu.
L'article 290 de cette loi est remplacé par le suivant:
«290. Le directeur du scrutin dresse la liste des électeurs qui
ont fait une demande visée à l'article 289 et en transmet copie
aux candidats.»
M. Chevrette: C'est ça. C'est pour faire concordance,
d'une certaine façon. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 48, adopté. Je
crois qu'il y a deux amendements introduisant deux nouveaux articles.
M. Chevrette: C'est 48.1 et 48.2.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, 48.1
et 48.2, comme papillons, oubliez ça, ça n'a jamais
existé. À la demande du Comité de législation.
Le Président (M. Dauphin): Alors, il n'y a pas
d'amendement. J'appelle l'article...
M. Chevrette: Est-ce que je pourrais avoir les raisons du
retrait?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que vous
ne les avez jamais vus.
M. Chevrette: On ne les a jamais vus, donc je ne peux pas poser
ma question.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas de retrait,
vous ne les avez jamais vus.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: Merci, M. le Président. J'aurais une question
à poser au ministre.
M. Chevrette: C'est impossible, ils n'existent pas.
M. LeSage: Non, non, je reviens à 290, l'article 48.
M. Chevrette: C'est adopté. M. LeSage: Je le sais,
mais...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. LeSage: M. le Président, si le député de
Joliette le permet...
M. Chevrette: Bien voyons! Bien sûr!
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Hull, c'est à vous la parole.
M. LeSage: On a dit tantôt qu'une personne qui était
hospitalisée ou malade pouvait aller voter, même dans un autre
comté, dans un centre d'accueil, par exemple. On a parlé un peu
plus tôt également des gens qui étaient à
l'extérieur du Québec. Qu'est-ce qu'on fait des gens de la
région de l'Outaouais qui sont hospitalisés en Ontario? Est-ce
qu'ils perdent leur droit de vote?
M. Chevrette: Non, c'est considéré comme un vote
hors Québec.
M. Côté (Pierre-F.): Ils peuvent être sur le
registre du vote hors Québec.
M. LeSage: Hors Québec.
M. Côté (Pierre-F.): Parce que hors Québec
comprend...
M. Chevrette: Tu ne peux pas avoir un vote itinérant en
Ontario.
M. Côté (Pierre-F.): ...tous les sols hors de toutes
les limites de la province.
M. LeSage: O.K.
M. Chevrette: II y a une autre possibilité. Il n'est pas
banni; à cause du vote hors Québec, il peut s'inscrire.
M. LeSage: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Alors, j'appelle l'article
49.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 302 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la première ligne
du deuxième alinéa, du nombre «300» par le nombre
«350»; 2° par l'insertion, après le deuxième
alinéa, du suivant: «Lorsqu'une section de vote est formée
de 300 à 350 électeurs, le directeur du scrutin peut, s'il le
juge préférable, y établir plus d'un bureau de
vote.»
M. Chevrette: Ça, c'est créer l'obligation
au-dessus de 350.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Et le reste, ça reste comme avant. C'est
fonctionnel. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 49, adopté.
J'appelle l'article 50.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 303 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la première ligne du
deuxième alinéa et après «Toutefois,», des
mots «si une circonstance particulière ou».
M. Chevrette: Juste une minute, ici.
M. Côté (Pierre-F.): Si vous lisez l'article
modifié, le deuxième alinéa: «Toutefois, si une
circonstance particulière ou si la superficie du secteur
électoral le justifie, le directeur du scrutin peut établir ces
bureaux en plus d'un endroit.» C'est parce qu'on n'a pas voulu limiter
uniquement à la raison de la superficie l'établissement de
bureaux de vote à plus d'un endroit.
M. Chevrette: On avait fait une discussion là-dessus, si
vous vous rappelez, en comité consultatif...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...à partir de l'expérience, si ma
mémoire est fidèle, d'Anjou.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon? L'expérience
d'Anjou?
M. Chevrette: Ce n'est pas l'expérience d'Anjou qui nous
a...
M. Côté (Pierre-F.): Non, ça,
c'étaient les bureaux de vote par anticipation.
M. Chevrette: II y avait une concentration dans un même
endroit. On disait que c'était désertique où
c'était. Et la concentration de la population était pas mal plus
loin que ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est parce qu'il
n'y avait pas de facilités ailleurs.
M. Chevrette: Oui, je sais. On a démontré que
c'était une question de manque de locaux, mais c'était ça
qu'on visait quand on a fait la discussion.
M. Côté (Pierre-F.): tantôt, j'ai dit que
c'était pour les grandes circonscriptions; ce n'est pas le bon article.
c'est pour régler des cas comme celui que vous mentionnez.
M. Chevrette: O.K. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 50, adopté.
J'appelle l'article 51.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 308 de cette loi
est remplacé par le suivant: «Sont membres du personnel du scrutin
le scrutateur, le secrétaire du bureau de vote et le
préposé à l'information et au maintien de l'ordre.
«Ils sont choisis parmi les électeurs de la circonscription, mais
le préposé à l'information et au maintien de l'ordre peut
être choisi parmi les électeurs d'une circonscription
contiguë.»
M. Chevrette: On est d'accord avec ça.
Le Président (M. Dauphin): L'article 51, adopté.
J'appelle l'article 52.
M. Côté (Charlesbourg): On est même prêt
à en fournir aux autres circonscriptions, si elles en manquent.
M. Chevrette: Oui, mais c'est surtout dans les milieux urbains,
de toute façon. Dans nos milieux à nous, semi-ruraux,
semi-urbain, on n'a pas de trouble avec ça, mais, dans les grosses
concentrations urbaines, le problème se posait assez
régulièrement, et les spécialistes de nos deux partis
tenaient à ça. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 52.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 327 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du premier alinéa, des mots «un extrait de
la présente loi et de ses règlements» par les mots
«les directives sur le travail des membres du personnel du
scrutin»; 2° par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du deuxième alinéa, de «un nombre
de bulletins de vote égal à celui des électeurs inscrits
plus 25.» par «un nombre de bulletins de vote au moins égal
au nombre des électeurs inscrits, sans fractionner un livret de
bulletins, plus 25.». (21 heures)
M. Chevrette: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 52 est adopté.
J'appelle l'article 53.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 330 de cette loi
est abrogé.
M. Chevrette: donnez-moi donc ce qui va se produire, là.
je vais voter dans un poil de vote par anticipation. la liste électorale
qui va parvenir sur les lieux de ma place régulière de vote,
automatiquement, il sera écrit à côté de
mon nom: Cette personne a voté.
M. Côté (Pierre-F.): Oui. C'est parce que, avant de
déterminer que le bureau de vote itinérant se ferait un jour...
Pour le vote par anticipation, on avait deux listes. Là, on va avoir la
même liste du bureau de vote par anticipation, sur laquelle on va
indiquer la même chose en retrait. Le travail va être fait.
M. Chevrette: Simplifié. M. Côté
(Pierre-F.): Oui. M. Chevrette: C'est beau!
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 54.
Contrôle des dépenses
électorales
M. Côté (Charlesbourg): L'article 401 de cette loi
est modifié: 1" par l'insertion, dans la première ligne du
paragraphe 1e et après le mot «commence», des
mots «à minuit»; 2° par l'addition du paragraphe
suivant: «3° l'expression "agent officiel" comprend toute personne
qui le devient.»
M. Chevrette: C'est l'article 54, là? (Consultation)
M. Chevrette: Ça me rappelle la grande discussion sur les
conventions.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est comme ça
que ça se traduit, là.
M. Chevrette: C'est beau!
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 55.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 404 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la quatrième ligne
du paragraphe 4°, du montant «3000 $» par le montant
«4000 $»; 2° par l'insertion, après le paragraphe
7°, du suivant: «7.1 les autres dépenses personnelles
raisonnables d'un candidat, qui ne doivent comprendre aucune publicité,
si ces dépenses ne lui sont pas remboursées;».
Ça, c'est le produit d'une convention...
M. Chevrette: de 3000 $ à 4000 $, c'est une concordance,
purement et simplement, avec ce qui a déjà été
adopté. mais l'autre, c'est la fameuse discussion sur le candidat qui
s'achetait des habits, puis...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Chevrette: Ça se formule de même, là,
maintenant. Il ne sera plus limité à 2000 $, parce que ce genre
de dépense n'est pas administrable. Donc, c'est ses dépenses
raisonnables, dorénavant. Moi, je suis d'accord avec ça.
M. Côté (Charlesbourg): 3000 $ à 4000 $,
c'est l'assemblée d'investiture.
M. Côté (Pierre-F.): C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Qui est moindre que
l'actualisation, qui est de 4237 $. Vous vous rappelez qu'on s'est dit...
M. Chevrette: Oui, oui. L'article 56.
Le Président (M. Dauphin): L'article 55, adopté.
J'appelle l'article 56.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 409 de cette loi
est remplacé par le suivant: «409. L'agent officiel d'un parti qui
démissionne doit en aviser, par écrit, le chef du parti et le
Directeur général des élections. L'agent officiel d'un
candidat qui démissionne doit en aviser, par écrit, le candidat
et le directeur du scrutin. «L'agent officiel doit produire au chef du
parti ou au candidat, dans les dix jours de sa démission, un rapport de
dépenses électorales couvrant la période pendant laquelle
il a exercé ses fonctions, accompagné des pièces
justificatives.»
M. Chevrette: À défaut, qu'est-ce qui arrive, M. le
DGE.
M. Côté (Pierre-F.): La première
réaction, c'est qu'on court après. Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Oui, mais, après avoir couru, s'il fait
défaut? C'est parce que, par rapport à l'autre puis par rapport
au candidat aussi...
M. Côté (Pierre-F.): Il y a une
pénalité. Alors, c'est 563 qui couvre cette
disposition-là.
M. Chevrette: L'article 563?
M. Côté (Pierre-F.): L'article 563 de...
M. Chevrette: De la Loi électorale.
M. Côté (Pierre-F.): ...la loi. Pour tous les
rapports qui ne sont pas remis, il y a une pénalité.
M. Chevrette: Est-il poursuivi au civil, au criminel, ou
quoi?
M. Côté (Pierre-F.): Non, c'est... M. Chevrette:
C'est pénal? M. Côté (Pierre-F.): ...au
pénal. M. Chevrette: Au pénal.
M. Côté (Pierre-F.): L'article 563: «Quiconque
omet de produire un rapport exigé par [...] ou n'acquitte pas dans les
délais prévus une réclamation du Directeur
général des élections faite en vertu de l'article 453 ou
de l'article 455 est passible d'une amende de 50 $ pour chaque jour de
retard.»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 56, adopté.
J'appelle l'article 57.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 414 de cette loi
est modifié par l'insertion, dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa et après le mot
«autorisée», de «et les avances prévues
à l'article 449».
M. Côté (Pierre-F.): C'est un problème
administratif.
M. Chevrette: Oui, c'était pour accélérer,
pour simplifier. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 57, adopté.
J'appelle l'article 58.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 418 de cette loi
est abrogé.
M. Côté (Pierre-F.): C'est les 2000 $...
M. Chevrette: Ce n'était pas administrable.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 58, adopté.
J'appelle l'article 59.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 419 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la neuvième ligne du
premier alinéa, du montant «3000 $» par le montant
«4000 $».
Le Président (M. Dauphin): Adopté?
M. Chevrette: Oui, on va juste attendre le montant.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est la dépense
avant le dépôt de candidature.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 60.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 420 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la sixième ligne du premier
alinéa, du montant «3000 $» par le montant «4000
$».
C'est la même chose.
M. Chevrette: II n'y a pas un papillon, là? M.
Côté (Charlesbourg): Non. Dans l'autre.
M. Chevrette: Excusez. C'est moi qui ai tourné trop vite.
De 3000 $ à 4000 $. Ah! c'est parce qu'il est pareil. Correct.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 60 est adopté.
Maintenant, si je me fie au volume devant moi, vous avez deux amendements, M.
le ministre, deux papillons introduisant deux nouveaux articles.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Alors: Insérer
l'article suivant: 60.1 L'article 422 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans la première ligne et après le mot
«candidats», des mots «d'une même
région».
M. Chevrette: On est peut-être mieux de profiter, ici...
C'est une suggestion que je vous fais, de faire la discussion sur les deux
points, en fait, qu'il peut rester, parce que le reste, c'est quasiment des
consensus sur toute la ligne.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Chevrette: Mais il reste un point ou deux à clarifier,
sur lesquels on a eu des échanges, mais où il n'y a pas eu
directement de consensus entre les partis.
M. Côté (Charlesbourg): Non...
M. Chevrette: C'est-à-dire consensus entre les
ministres.
M. Côté (Charlesbourg): ...il y a eu consensus entre
les partis.
M. Chevrette: Entre le ministre et le critique. Disons entre le
ministre et le critique, et peut-être même la direction. Donc,
c'est le temps de se faire un lit.
Les deux problèmes sont les suivants: Tout d'abord, le
remboursement des dépenses aux partis, qui est un problème en
soi, qui reste encore en plan, et il y a le regroupement des dépenses
sur un plan régional, que l'on retrouve au papillon un, qui sont
remboursées à 100 % au comté...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est-à-dire pas
à 100 %.
M. Chevrette: ...mais pour lesquelles il n'y avait pas...
M. Côté (Charlesbourg): Ils sont remboursés
à 50 % des dépenses admissibles au comté.
M. Chevrette: À 50 % des dépenses admissibles, oui,
c'est ça.
Une voix: C'est le papillon qu'il y a là.
M. Chevrette: Oui. Attendez un peu, je vais donc le relire.
M. Côté (Charlesbourg): Le principe...
M. Chevrette: C'est 20 %, tel que modifié, là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, attendez un petit
peu. Il faut bien se comprendre. Parlons de ce qui existe avant de parler de ce
qu'on veut faire.
M. Chevrette: Oui, c'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que, comme
ça, on va savoir où on va arriver. Dans l'état actuel des
choses, il y a des remboursements pour des candidats qui sont dans les
comtés.
M. Chevrette: Les comtés.
M. Côté (Charlesbourg): 50 % des dépenses
admissibles.
M. Chevrette: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): La pratique des deux grands
partis politiques - je ne sais pas si ça a été le cas de
nos collègues, mais ils pourront nous le dire - au cours des
dernières élections, a été de demander à des
candidats, dans des circonscriptions, de «pooler» un certain
montant d'argent pour maximiser les campagnes publicitaires. Ça,
ça a été une pratique qui a été
interpellée sur le plan légal à l'occasion, sans que tout
ça ne soit tranché, et il faut maintenant le trancher.
Ce qu'il s'agit de savoir, c'est: Quel est le pourcentage que nous
pouvons autoriser, dans la loi, à «pooler», pour faire en
sorte qu'on puisse maintenir le principe de l'égalité des chances
des candidats? Parce qu'on sait, évidemment, que, dépendant des
moyens financiers que vous avez au niveau d'un comté, vous pouvez faire
un bon bout sur le plan politique; quand vous n'avez pas de sous, vous avez de
la misère à en faire. Donc, c'est jusqu'où on peut aller.
(21 h 10)
M. Côté a fait une petite recherche et ce que j'ai compris,
c'est que, sur le plan de la recherche, pour la dernière campagne
électorale, il en est arrivé à à peu près 30
% qui ont été «poolés». Moi, je serais
favorable à supporter un amendement qui parle de 30 %, qui respecte la
réalité de la dernière campagne électorale.
À ce moment-là, on n'est pas extravagant. Je sais que nos partis
politiques respectifs souhaitent davantage, mais, quant à moi, dans la
mesure où on reconnaît la réalité terrain de la
dernière élection, en considérant l'ensemble de ce qui a
été fait jusqu'à maintenant au niveau de la Loi
électorale et de la loi sur le financement, on est dans une situation
où on est capable de faire face à l'avenir comme partis, on est
capable de faire face à des élections, aussi, comme candidats
dans chacune des circonscriptions.
M. Chevrette: Bon, moi, je supporterai l'amendement, et on
pourrait peut-être, sans passer à l'adoption, traiter tout de
suite de l'autre sujet, maintenant, qui est le remboursement des partis. Puis
je pense qu'après ça on pourra continuer le rythme qu'on avait
antérieurement, si vous n'avez pas d'objection.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est les deux...
M. Côté (Charlesbourg): L'autre point...
M. Chevrette: C'est quel article, l'autre?
M. Côté (Charlesbourg): L'autre, c'est 426.
M. Holden: Est-ce que je pourrais poser une question sur l'autre
point?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Holden: Si, au fédéral, on fait un transfert
à l'avance à la banque pour «pooler» de l'argent,
est-ce que c'est de ça qu'on parle?
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Holden:
Ah!
M. Côté (Charlesbourg): Non. Dans ce cas-ci, c'est
qu'à partir du moment où vous avez le droit de dépenser,
par exemple, 0,85 $ par électeur dans votre circonscription...
M. Holden: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...et que votre parti, sur
l'île, décide que, sur le plan publicitaire, au lieu de faire de
la publicité uniquement dans Westmount ou N.-D.-G. ou un autre
comté, vous décidez de vous mettre ensemble, en commun, puis de
prendre un certain montant
d'argent et de faire de la publicité en commun, on
dit: Ça ne défonce pas les dépenses permises, et on doit
permettre aux partis politiques de pouvoir faire ça pour donner une plus
grande visibilité et une plus grande efficacité à leur
stratégie de communication. Évidemment, il ne faut pas le faire
non plus au détriment d'un individu qui aurait à se mesurer au
niveau d'un comté avec une personne qui, elle, utiliserait la
totalité de l'argent pour faire sa propre publicité au niveau de
son comté. C'est pour ça que les 30 %, selon l'expérience
de la dernière campagne, apparaissent raisonnables sur le plan de
l'exercice.
M. Chevrette: Évidemment, le «poolage» n'est
pas plus que 30 %.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: Mais Equality pourrait faire pareil, à
supposer que...
M. Holden: Dans certaines régions.
M. Chevrette: ...vous en feriez partie encore.
M. Holden: Je vais le leur dire.
M. Chevrette: Vous pourriez leur dire. Quoique, sur le plan
national, aussi, on pourrait le faire, parce que c'est la formation politique.
Quand ils disent «pooler»... On l'a fait sur le plan national une
fois, nous autres, je pense, où c'était 10 % seulement. C'est
ça. Je pense que c'était 10 % du budget qu'ils demandaient.
M. LeSage: Par exemple... On prend l'exemple de
Québec.
M. Chevrette: Oui.
M. LeSage: La région de Québec.
M. Chevrette: On pourrait le faire seul.
M. LeSage: Mettons que c'est à 30 %. Est-ce que la
région de Québec, chacun des comtés pourrait
«pooler» 30 % avec la région de la Gaspésie à
30 %itou?
M. Chevrette: Oui.
M. LeSage: Une masse commune...
M. Chevrette: Oui. Puis le Parti libéral ou le Parti
québécois pourrait aller chercher jusqu'à 30 % dans les
comtés. Mais, supposons que Québec «poole» à
30 %, elle empêche son parti d'aller en chercher. Comme nous autres, dans
Laurentides-Lanaudière, si on décide de «pooler» 10
%, bien, le parti qui voudrait faire un «pool» national ne pourrait
pas aller chercher plus que 20 %. C'est de même que je comprends
l'article. Je ne sais pas si je l'interprète bien. C'est ça? Les
avocats me «diraient-u» que je comprends bien?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Chevrette: Ce n'est pas ça? Bien, j'aimerais ça
qu'on me l'explique.
M. Desbiens (Yvon): II y a le «poolage» au niveau
national...
M. Chevrette: Oui.
M. Desbiens: ...comme ça a été
expliqué par le ministre tout à l'heure, pour les 125, l'agent
officiel pourrait déléguer à l'agent officiai du parti
jusqu'à 30 %, maximum, pour faire une campagne nationale.
M. Chevrette: Exact.
M. Desbiens: Mais l'article 422, en plus, parle de
possibilité pour, supposons, les régions du
Saguenay-Lac-Saint-Jean et de Québec qui auraient un problème
particulier, de «pooler» ensemble le reste des 0,70 $ qui leur
resteraient pour faire de la publicité. Ce serait venu à
s'arranger...
M. Chevrette: Donc, le «poolage» régional n'a
pas de limite.
M. Desbiens: II n'y aurait pas de limite, là.
M. Chevrette: C'est seulement le «poolage»
national.
M. Desbiens: Oui.
M. Chevrette: Ah! Bien, ce n'est pas de même que je l'avais
compris.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Desbiens:
Oui, c'est comme ça.
M. Côté (Pierre-F.): Il s'agirait dt s'entendre sur
la région.
M. Desbiens: C'est comme ça que ça a
été discuté.
M. Chevrette: Oui. Ça, je me souviens, mais c'est parce
que, dans l'exemple qui était donné, à Montréal...
Non, c'est correct. Je me souviens que le dollar... C'est à cause de
l'expérience qu'on a vécue, nous autres.
Le Président (M. Dauphin): Je m'excust, est-ce que vous
pourriez nommer votre nom pour
le Journal des débats?
M. Desbiens: Yvon Desbiens.
Le Président (M. Dauphin): Yvon Desbiens.
M. Chevrette: Yvan Desbiens... Non, Yvon Desbiens.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. Desbiens.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Ça, c'est du
lamps qu'il était à l'Assemblée nationale, qu'il vendait
des biens.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Chevrette: V-e-n-d.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Viger.
M. Maciocia: Oui, M. le Président. M. le ministre,
est-ce que le parti peut décider, dans une publicité nationale,
d'aller chercher les 30 % seulement dans certains comtés, ou il doit
aller les chercher dans les 125 comtés?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas ce que les
légistes vont vous dire, mais, quant à moi, je souhaiterais que
la latitude soit donnée aux partis.
M. Chevrette: Et, sur ça, vous irez parler à nos
deux directeurs généraux; ils vont vous dire qu'ils appuient le
ministre.
M. Maciocia: Oui. J'en suis profondément convaincu, de
ça. Est-ce que c'est ça, l'esprit?
M. Chevrette: Bien, l'esprit, c'est de permettre le
«poolage», que ça devienne légal au lieu de se faire
illégalement comme ça se faisait.
M. Maciocia: Non, mais est-ce que... Je comprends, là. Si
on fait une publicité nationale et que le parti décide d'aller
chercher les 30 % seulement dans 30 comtés et que, dans 95
comtés, il laisse la latitude de 100 %...
M. Chevrette: II a le droit.
M. Maciocia: Mais, c'est ça. Mais, c'est un peu...
M. Chevrette: Pourquoi?
M. Maciocia: Bien, écoutez, dans 30 comtés, il va
aller chercher 30 %, pour faire la publicité nationale, et même au
bénéfice des 95 autres, et les 95 autres, ils vont se retrouver
avec leur objectif total plus la publicité nationale qui a
été prise...
M. Chevrette: Oui, mais...
M. Maciocia: ...dans les 30 comtés que le parti a
décidés.
M. Chevrette: Oui, je comprends le point de vue, mais...
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Joliette.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai réglé le
problème.
M. Maciocia: Bien...
M. Côté (Charlesbourg): Juste...
M. Maciocia: Je m'excuse.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais essayer de... Elle
est bonne, la question. Elle est bonne, parce qu'on la vit dans la pratique.
C'est: L'agent officiel peut.
M. Chevrette: Peut.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, il faut que l'agent
officiel du comté consente.
M. Chevrette: Veuille.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, alors, à partir
du moment où il consent, il consent. S'il ne consent pas, il va se faire
tordre un bras, mais...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...s'il résiste, la
loi va le protéger. On va le soigner dans le système de
santé et de services sociaux, et ça pourrait être
considéré comme un accident du travail.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Je vais l'inviter à passer chez l'autre.
M. Maciocia: Non. Je comprends très bien, M. le ministre,
mais, seulement au point de vue, je dirais...
Une voix: De l'équité.
M. Maciocia: ...de l'équité, étant
donné qu'il y a 95 comtés qui vont bénéficier de
100 % de leur montant pour la campagne électorale et, en plus, qu'ils
vont bénéficier d'une partie des 30 %
des autres comtés que le parti est allé chercher pour
faire la campagne nationale, est-ce qu'à ce moment-là c'est
normal?
M. Côté (Charlesbourg): Je dis à mon
collègue, qui est dans cette Assemblée depuis 1981, que,
lorsqu'on dit dans la loi «il peut», c'est «il peut».
Ce n'est pas un «doit», c'est un «peut». Et, à
partir de ce moment-là...
M. Chevrette: «Doit», le tordage de bras est bien
plus raide.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Et, d'autre part, il
est clair que le parti peut dépenser l'argent où il veut.
M. Maciocia: Parfait!
M. Côté (Charlesbourg): À moins que vous ne
vouliez nous faire part de vos expériences personnelles à
l'intérieur d'un parti particulier.
M. Maciocia: Absolument pas!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Maciocia: Absolument pas! Je parlais seulement de la question
d'équité.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Quand on veut, on peut.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Mais la chose la plus difficile au monde, c'est de
vouloir.
M. Maciocia: C'est la question que le parti peut aller le
chercher dans un certain nombre de comtés au Heu d'aller le chercher
dans tous les comtés. C'est ça que je veux dire. C'est ça,
la différence.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, là, il y a
l'obligation d'aller le chercher dans tous les comtés, mais il peut le
distribuer dans les comtés qu'il veut.
M. Maciocia: Oui. Et aller le chercher aussi dans certains
comtés et le distribuer dans tous les comtés.
M. Côté (Charlesbourg): II a l'obligation d'aller le
chercher dans tous les comtés.
M. Chevrette: C'est un «poolage» de tous les
comtés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un
«poolage» de tous les comtés, mais il peut l'utiliser pour
des comtés définis. au contraire, là, il peut aller le
chercher dans 125, mais l'utiliser dans 95.
M. Maciocia: O.K. Mais il peut aller le chercher dans 30 et
l'utiliser dans les 125?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Maciocia: Mais, c'est ça. C'est ça, ma question.
C'est ça, ma question.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Mais il ne peut
pas aller le chercher dans 30 pour l'utiliser dans 125.
M. Maciocia: II ne peut pas aller le chercher dans les 30 et le
dépenser dans les 125?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Maciocia: II peut aller le chercher dans les 125...
M. Côté (Charlesbourg): Non, parce qu'on se
retrouverait...
M. Maciocia: ...et le dépenser dans les 30.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que, si on le prenait
au niveau régional, on dirait: Bon, historiquement, à part 1970
et 1973, par exemple, dans le comté de Joliette, le Parti libéral
n'a pas eu un score très éloquent. Si je suivais le raisonnement,
on pourrait dire: Ça ne nous donne rien de dépenser de l'argent
dans le comté de Joliette; on va en laisser rien qu'un petit peu pour
qu'il vivote puis, après ça, on va prendre l'argent et on va le
distribuer dans d'autres comtés pour essayer d'en supporter d'autres
autour. (21 h 20)
M. Chevrette: Tu ferais ça, toi?
M. Côté (Charlesbourg): Pas du tout. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Benoit: Ou bien on dit qu'on en manque.
M. Côté (Charlesbourg): Je serais davantage
porté à dire qu'on va aller en chercher à tous les
comtés et qu'on va en mettre plus dans Joliette, parce qu'on n'en a
jamais eu assez.
M. Maciocia: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Maciocia: M. le Président, M. le ministre, vous venez
de dire - je voudrais être
clair - que le parti peut aller le chercher, qu'il doit aller le
chercher dans les 125 comtés. oui, il peut aller le chercher dans les
125 comtés, mais le dépenser dans 50 comtés.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Maciocia: Mais il ne peut pas aller le chercher dans 50
comtés et le dépenser dans les 125.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Oui.
M. Maciocia: Qu'est-ce qui arrive? Moi, je ne sais pas si c'est
vraiment la formulation -¦xacte. Je suis d'accord, pas de problème
sur ça, mais est-ce qu'à ce moment-là ça ne devient
pas un supplément - je ne sais pas comment je pourrais le dire - dans un
comté X? Le dépassement...
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Maciocia: ...que la
loi permet...
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est la masse
globale.
M. Maciocia: ...des dépenses dans un comté X, c'est
30 000 $, et, si le parti en question décide de dépenser les 30
000 $ plus une partie qu'il est allé chercher dans les autres
comtés...
M. Côté (Charlesbourg): II y a deux situations. Il y
a d'abord la première situation, qui est celle, règle
générale, des partis qui vont chercher une ponction dans chacun
des comtés pour une publicité dite nationale. C'est un peu
ça, la règle, et c'est ce qui se passe à ce moment-ci.
Là, ce qu'on dit et ce qu'on fait, c'est qu'on peut, au niveau d'une
région - on donne la possibilité, donc c'est un
«peut», c'est beaucoup moins impératif, comme au national;
c'est sur le plan régional - aussi le faire, mais sur un plan
régional. Donc, ce n'est plus un plan national, et c'est
«peut», ce n'est pas «doit». Alors, là, il n'est
plus question de 125 comtés par rapport à 50; on parle d'une
région, Montréal, par exemple, de quelque 30 comtés, et
vous pourriez décider...
M. Maciocia: Oui, ça, je l'ai compris. Mais, ma question -
je ne sais pas si je l'ai bien expliquée - c'était qu'on va aller
chercher, dans les 125 comtés, 30 % et on pourra les dépenser
seulement dans les 30 comtés de Montréal. C'est ça que
vous avez dit tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): Ça pourrait
être un choix de parti, mais, actuellement, ce n'est pas le cas.
M. Maciocia: Mais ça peut se faire?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ça peut se
faire. Oui. C'est ce que vous souhaitez?
M. Maciocia: Non, non. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Dauphin): C'est théoriquement
possible. M. le député de Joliette.
M. Chevrette: Je voudrais le reprendre à cause du papillon
1.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Là, si j'ai bien compris les explications
suite aux questions de notre savant collègue de Viger, un agent officiel
peut, mais le jour où il peut, il doit aller dans tous les
comtés, s'il décide d'y aller, au niveau national. Il ne peut pas
en sauter 10, il ne peut pas en sauter 15. Il peut y aller et, s'il
décide d'y aller, il y va dans 125 comtés. Ça, c'est pour
le national.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Pour une région, il y a toujours
possibilité que les députés de Montréal se
regroupent et qu'ils mettent un pool en commun, comme la région de
Québec, comme la région de Laurentides-Lanaudière. Donc,
les deux possibilités de «poolage» existent: le pool pour la
publicité nationale - mais, là, il y a obligation d'aller dans
les 125 comtés s'il décide de le faire - puis il y a le pool au
niveau de la région. Mais, au niveau national, le tout ne doit pas
dépasser 30 %; au niveau régional, il n'y a pas de limite.
M. Côté (Charlesbourg): On était à 20,
hein?
M. Chevrette: Oui. Au niveau national, y a-t-il une limite?
M. Côté (Pierre-F.): C'est 30 %.
M. Chevrette: C'est 30 %. L'amendement du ministre, c'est 30 %.
Au niveau national, c'est 30 %. Au niveau régional, il n'y a aucune
limite?
M. Côté (Pierre-F.): Non. Ça dépend de
la volonté des candidats.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a une au maximum; ce
qu'il reste.
M. Côté (Pierre-F.): Bien oui! C'est le maximum de
la dépense que peuvent faire les candidats.
M. Chevrette: C'est le maximum; ça, c'est le
papillon 1. Le papillon 60.1, il n'y a pas de limite, puis le
deuxième, sur le plan national...
M. Côté (Charlesbourg): on avait dit que
c'était 20 %, mais la pratique est de 30 %.
M. Chevrette: Là, je saisis très bien. Moi, je suis
prêt à voter sur les deux. Mais est-ce qu'on règle l'autre
en même temps?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. On peut le
discuter, là. C'est aux articles 426 et 457. La problématique est
la suivante: Depuis de nombreuses années ou de nombreuses
élections, le gouvernement rembourse 50 % des dépenses
admissibles des candidats dans les circonscriptions électorales.
Jusqu'à maintenant - ne parlons pas de demain, parce que la loi n'est
pas encore adoptée, mais jusqu'à maintenant - la loi donne la
possibilité aux partis politiques de dépenser 0,25 $ par
électeur sur le plan national, sans aucun remboursement aux partis de
leurs dépenses à chaque élection. Évidemment, si on
calcule 4 000 000 d'électeurs, très rapidement, à 0,25 $,
c'est 1 000 000 $. Ce que souhaitent les partis, c'est qu'on applique la
même logique qu'on applique au niveau du comté aux partis, parce
que c'est des dépenses qui sont contrôlées et qui servent
aussi, sur le plan national, à faire élire des candidats sur le
plan local. Et c'est là où, évidemment, il y a un
amendement à apporter - dans la mesure où tout le monde y
consent, parce qu'on a toujours fonctionné à partir de consensus
- quant à la possibilité de rembourser les partis politiques pour
des dépenses encourues. Et la question est davantage sur le pourcentage
qu'on doit rembourser aux partis. Est-ce que c'est, comme on le fait au niveau
des candidats, 50 %, ou si c'est moins que 50 %? C'est là qu'est la
question, et tout éclairage qui pourrait venir des collègues
serait très certainement salutaire, à ce moment-ci.
M. Chevrette: Bien, je pense que, là-dessus aussi, il y a
eu des discussions entre les représentants de nos partis, et il y a un
voeu clairement exprimé, qu'il y ait une participation, le remboursement
aux finances des partis. Et, moi, je m'inscrirais dans la même logique
que les candidats. Je pense que, entre vous et moi, sur le plan
électoral, au Québec, s'il y a un endroit où II n'y a
jamais eu d'exagération, puis qu'il n'y a même eu aucune
révision en 15 ans... Les campagnes électorales se font; les gens
sont quasiment obligés de supplier à genoux pour les prix, vous
le savez. Pour les publicités, ça n'a plus de bon sens comment
les prix ont augmenté par rapport à la réalité
qu'on connaissait en 1977. Et, moi, je pense que ce n'est pas prohibitif pour
une campagne électorale aux quatre ans, ça n'engage pas des fonds
faramineux pour une élection qui se situe aux quatre ans et ça
cadrerait plus avec la réalité des années 1992 et
suivantes. Moi, j'irais dans le même sens que la logique du remboursement
des candidats. De toute façon, c'était de 0,25 $, c'est
passé à 0,50 $...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...ça a été actualisé
exactement comme pour les candidats. donc, qu'on mette le remboursement de 50
%, ce qui veut dire 0,25 $. et le maximum que ça peut être - c'est
peut-être important, mais une élection générale,
c'est important dans la vie d'un peuple aussi - c'est 1 000 000 $. et, à
mon point de vue, ce n'est pas exagéré dans les
circonstances.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Je suis convaincu qu'une avocate ou un avocat
pourrait nous préparer un excellent amendement. (21 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que, globalement,
ce qu'il faut comprendre, c'est qu'au fil des années, comme on n'a pas
actualisé les montants des dépenses des partis politiques, la
publicité a augmenté, la location de locaux, le
téléphone, le chauffage - mettez-en, là - et il est clair
qu'il y a eu des sacrifices assez importants à faire par les partis
politiques. En même temps, quand on dit qu'on rembourse 50 %, y compris
au niveau du comté, en remboursant 50 %, il y a 50 % qui n'est pas
remboursé par l'État. Il faut donc que chacun des candidats y
pourvoie par des campagnes de financement qui, elles-mêmes, sont
très bien balisées. C'est de moins en moins facile, finalement,
et on s'est mis une charge additionnelle de collecte de fonds, parce que, en
augmentant les plafonds des dépenses pour que ce soit conforme à
la réalité d'aujourd'hui, il est bien évident qu'on s'est
mis une charge additionnelle sur le dos et qu'on devra aller en chercher encore
davantage, même si on était dans une situation où on
remboursait les dépenses des partis.
Moi, je suis favorable au principe, parce que c'est clair, je l'ai dit,
et il me semble y avoir une certaine logique entre ce qui a été
fait pour les candidats et ce qu'on devrait faire pour les partis. Je ne
comprends pas que ça n'a pas été fait jusqu'à
maintenant. On a probablement, comme parlementaires, dormi sur la
«switch» un peu. C'est peut-être le bon moment de le corriger
aujourd'hui. Donc, ce que je comprends, c'est qu'il faudra amender l'article
426 et ajouter un article 457.1 dans le sens souhaité par le
député et partagé par moi-même et, j'imagine, par
mes collègues.
M. Holden: Je suis d'accord, et vous allez
remettre l'élection pour un bout de temps pour qu'on puisse
collecter des fonds.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): O.K. Donc, ce que je
comprends, c'est qu'on serait prêts à adopter, à ce
moment-ci...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...les papillons,
60.1...
Le Président (M. Dauphin): 60.1.
M. Chevrette: À 60.1, il n'y a pas de problème.
C'est à 60.2 qu'il faut faire un amendement. On a seulement à
marquer «30» à la place de «20», puis...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement
introduisant 60.1 est adopté.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Et l'amendement introduisant
60.2...
M. Chevrette: En modifiant «20» par
«30».
Le Président (M. Dauphin): En modifiant «20 %»
par «30 %». Vous pouvez le corriger. Vous, vous avez besoin de
ça.
M. Chevrette: As-tu besoin d'un amendement?
Une voix: D'un sous-amendement.
M. Chevrette: D'un sous-amendement? Changer «20» par
«30», c'est juste ça que ça dit, le
sous-amendement.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Chevrette:
C'est beau.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement
introduisant 60.2, adopté, avec un sous-amendement: «30» au
lieu de «20».
M. Chevrette: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, j'appelle l'article
61.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 424 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, du montant «50 $» par le montant «60
$».
Bon. C'est des factures détaillées qui, jusqu'à
maintenant... Les factures détaillées étaient de 50 $.
L'actualisation serait à 64 $, mais on y va à 60 $.
M. Chevrette: C'est ça, actualisation.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 62.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 426 de cette loi
est modifié par le remplacement, respectivement, des montants
«0,20 $», «0,25 $», «0,55 $» et «0,80
$» par les montants «0,25 $», «0,50 $»,
«0,70 $» et «1,00 $».
M. Chevrette: Actualisation. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 63.
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un peu. J'arrive,
M. le Président. M. le Président, je trouve ça
extraordinaire, parce que je n'ai pas été habitué
d'aller... On devrait faire des comités consultatifs sur toutes les lois
avant. C'est tellement plaisant de légiférer de même.
M. Chevrette: C'est un fait. La législation par consensus,
c'est toujours la meilleure. Et ça donne un certain pouvoir à
l'Opposition. Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Non, je ne vous invite pas
à ralentir, d'aucune manière.
M. Chevrette: Non?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 429 de cette loi
est modifié par l'addition de l'alinéa suivant:
«Malgré l'alinéa précédent, il est permis,
dès la prise du décret, de faire des dépenses de
publicité pour identifier un local aux fins de l'élection et pour
annoncer la tenue d'une assemblée pour le choix d'un candidat, et ce,
aux conditions suivantes: «1° l'identification d'un local comprend
exclusivement le nom et l'identification visuelle du parti et, le cas
échéant, la photographie du candidat; «2° l'annonce
d'une assemblée pour le choix
d'un candidat comprend exclusivement la date, l'heure et le lieu de sa
tenue, le nom et l'identification visuelle du parti et le nom des personnes en
lice.»
Ça, ça pourrait être l'amendement Côté,
hein?
Des voix: Ha, ha, ha! Une voix: Marc-Yvan.
M. Côté (Charlesbourg): Marc-Yvan, oui, pour
référer à l'élection de 1989.
M. Chevrette: Oui. Il y a eu une très longue discussion
là-dessus au comité consultatif.
M. Holden: C'est dans la loi fédérale, je pense,
hein?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne saurais vous dire.
Est-ce que vous l'examinez de près de ce temps-là?
M. Hoiden: Si?
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que vous examinez de
près la loi fédérale?
M. Holden: Je me suis présenté déjà
au fédéral.
Une voix: II a déjà été candidat.
M. Côté (Charlesbourg): C'est vrai? Oui? Ah!
M. Chevrette: Sans succès. M. Holden: Je n'ai pas
gagné.
M. Chevrette: C'est parce qu'ils ne vous ont pas permis ce qu'on
va vous permettre ici, ce soir. Non, blague à part, je pense que
l'argumentation a été faite longuement au comité
consultatif. Et on se plaçait en position d'illégalité, ne
serait-ce que pour inviter des citoyens à venir...
M. Côté (Charlesbourg): À choisir un
candidat.
M. Chevrette: ...se prévaloir d'un choix de candidat.
Selon les règles démocratiques des partis, quand il y a
convention, il y a convention. Donc, ce n'est pas partisan que de convoquer
à une réunion puis, à l'intérieur d'une salle,
d'avoir la photo des candidats. Mais il y a même des conventions
où ils exigent que, dans la salle, le soir du choix, il n'y ait pas
de... Ça dépend des règlements des partis. Donc, à
partir de là, c'est beaucoup plus, quand même, pour la parti-
cipation au choix du candidat et, à mon sens, on doit adopter ça,
c'est tout à fait normal.
M. Côté (Charlesbourg): Et l'autre
élément qui est contenu dans cet article-là, c'est
l'identification de votre local.
M. Chevrette: Aussi.
M. Côté (Charlesbourg): à partir du moment
où vous êtes en élection, il est bien évident que
vous devez avoir la possibilité d'identifier votre local.
M. Chevrette: Puis on reste sévère, dans le
fond.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Parce que les candidats ne peuvent même pas
mettre leur fraise dans le journal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est la convocation à un lieu, à une
heure, puis des noms. Donc, je pense qu'on reste dans les limites du
raisonnable.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'on veut
donner une chance à tout le monde. Parce que la photo, des fois,
ça n'avantage pas toujours.
M. Chevrette: Ça, c'est vrai. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Chevrette: Dans certains cas, il y en a qui sont
obligés de s'égratigner avant de passer chez le photographe.
M. Côté (Charlesbourg): Rappelez-vous la
nôtre, en 1989. On m'a même coupé le dessus de la
tête.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: On s'est demandé pourquoi.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'on n'avait
pas assez «poolé» d'argent au central.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Je pensais que c'était pour cacher la
calvitie de certains.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): D'après ce que je
peux comprendre, à la prochaine, ils vont être obligés de
vous appliquer ça?
M. Chevrette: C'est ma trouille. Des voix: Ha, ha, ha! M.
Chevrette: Ça va.
Le Président (M. Dauphin): L'article 63 est adopté.
J'appelle l'article 64.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 443 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement de la dernière phrase du
deuxième alinéa par la suivante: «Toute opposition à
cette demande est soumise au Directeur général des
élections.»; 2° par l'addition de l'alinéa suivant:
«Si le Directeur général des élections en vient
à la conclusion que l'opposition n'est pas fondée, il permet que
la procédure de correction se poursuive; au cas contraire, il renvoie
les parties au tribunal compétent.»
M. Chevrette: Ça, c'est clair.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 65.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 445 de cette loi
est remplacé par le suivant: «Un agent officiel doit avoir
acquitté, avant de remettre le rapport et la déclaration
prescrits aux articles 432 et 434, toutes les dettes qui sont l'objet des
réclamations reçues dans le délai prescrit à
l'article 425. «Toutefois, l'agent officiel doit mentionner à son
rapport les réclamations qu'il n'a pas acquittées, soit qu'il les
conteste, soit qu'il ne puisse les acquitter en raison de l'insuffisance de son
fonds électoral. «Il est interdit à l'agent officiel et au
chef de parti ou au candidat d'acquitter une dette qui fait l'objet d'une
réclamation contestée. Seul le représentant officiel peut
l'acquitter en exécution d'un jugement obtenu d'un tribunal
compétent par le créancier, après audition de la cause et
non sur acquiescement à la demande ou sur convention de
règlement. «Le Directeur général des
élections peut permettre au représentant officiel d'une
entité autorisée d'acquitter une dette qui ne l'a pas
été en raison de l'insuffisance du fonds électoral, de
même qu'il peut lui permettre, si aucun parti ou candidat ne s'y oppose,
d'acquitter une dette qui fait l'objet d'une réclamation
contestée si le refus ou le défaut de payer découle d'une
erreur de bonne foi.»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 65 est adopté.
J'appelle l'article 66. (21 h 40)
Directeur général des
élections
M. Côté (Charlesbourg): L'article 485 de cette loi
est modifié par l'addition de l'alinéa suivant: «II peut,
avec l'autorisation du gouvernement, fournir à d'autres pays ou à
des organisations internationales, son aide et sa collaboration en
matière électorale, notamment au niveau matériel,
professionnel et technique.»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 67.
M. Chevrette: Là, on vient de faire plaisir à
l'autre Côté.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! c'est... Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce que vous voulez?
C'est qu'on forme une bonne famille. Il y a un «côté»
national puis il y a un «côté» international. C'est
extraordinaire.
M. Chevrette: Permettez-moi de regarder des deux
«côtés».
M. Côté (Charlesbourg): des deux
«côtés» de la médaille. les deux
médailles de «côté», vous voulez dire,
là? bon. c'est une bonne soirée. l'article 67, m. le
président?
Le Président (M. Dauphin): L'article 67, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 489, du suivant:
«489.1 Le Directeur général des élections peut,
lorsque les circonstances l'exigent notamment en raison de la superficie ou de
l'éloigne-ment, adapter les dispositions relatives à
l'établissement et à la révision de la liste
électorale, à la production d'une déclaration de
candidature ou à la tenue du vote par anticipation, en accord avec les
partis autorisés représentés à l'Assemblée
nationale.»
C'était le cas, par exemple, d'Ungava, que vous nous aviez
donné.
M. Chevrette: C'était à partir de l'article...
Le Président (M. Dauphin): Adopté? M. Chevrette:
Oui.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 68.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 542 de cette loi
est modifié au deuxième alinéa: 1° par le
remplacement, dans la troisième ligne et après le mot
«formation», du mot «et» par«,»»;
2° par l'insertion, dans la quatrième ligne et après le mot
«électorales», des mots «et de ses activités
dans le domaine international».
M. Chevrette: II n'y a pas grand-chose dans le premier.
Ça, c'est une reformulation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Correction du
français, dans le cas du premier; au deuxième, concordance.
M. Chevrette: O.K., je viens de comprendre. Le
Président (M. Dauphin): Adopté? M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 69.
M. Côté (Charlesbourg): l'article 558 de cette loi
est modifié par la suppression, dans les paragraphes 1°, 2° et
3° du deuxième alinéa, du mot
«non-alcoolisées».
M. Chevrette: J'en ai pour une heure. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): C'est vrai que ça a
bien changé.
M. Chevrette: Seigneur! oui. Je me rappelle la prohibition.
Le Président (M. Dauphin): Adopté? M. Chevrette:
Oui, adopté.
Le Président (m. dauphin): adopté. à ce
moment-ci, je vous suggérerais peut-être, étant
donné qu'on a terminé les amendements à la loi
électorale...
M. Chevrette: Est-ce qu'on peut arrêter deux minutes?
Le Président (M. Dauphin): ...oui, de finir la Loi
électorale. Si vous voulez bien, on va revenir à l'article 13
tout de suite, qui a été suspendu, rouvrir l'article 0.1 aussi,
je pense, il y a eu un amendement.
Une voix: 0.1, et on va arriver avec le nouveau papillon pour le
remboursement des dépenses de partis. Il est en train de finaliser son
écriture.
Le Président (M. Dauphin): D'accord. Alors, on suspend
pour quelques minutes?
M. Chevrette: Deux, trois minutes.
Le Président (M. Dauphin): Quelques minutes.
(Suspension de la séance à 21 h 42)
(Reprise à 21 h 50)
Le Président (M. Dauphin): S'il vous plaît! Nous
allons reprendre nos travaux. Avant d'aborder les modifications à la Loi
sur la consultation populaire... À l'ordre, s'il vous plaît! Nous
allons revenir à l'article 13 qui avait été suspendu.
Alors, j'appelle l'article 13.
M. Chevrette: L'article 13, il n'y a plus rien là, je
pense.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que vous ne
vouliez pas, je pense, l'adopter avant d'avoir adopté les autres
articles, sur le plan logique.
M. Chevrette: L'article 89...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 13 est
adopté.
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Maintenant, M. le
secrétaire, qu'est-ce qu'il y avait aussi? 0.1.
M. Chevrette: Oui, il y avait l'amendement. Insérer, avant
l'article 1, le suivant: L'article 1 de la Loi...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On va vous laisser le
plaisir de le lire. C'est votre amendement.
M. Chevrette: Là, ça va se lire: Insérer,
avant l'article 1, le suivant: 0.1 L'article 1 de la Loi électorale est
modifié par l'addition, au paragraphe 3° du premier alinéa,
des mots «ou, dans le cas d'un électeur hors du Québec,
depuis douze mois».
Le Président (M. Dauphin): Le sous-amendement est
adopté.
M. Chevrette: Donc, ça va se lire six mois pour l'autre et
douze mois pour...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le sous-amendement est
adopté. Donc, l'article 0.1, tel que sous-amendé,
adopté.
Est-ce qu'il y en avait un autre? Un dernier, je pense.
M. Chevrette: Le sous-amendement... Non? Une voix: Non,
c'est l'article, carrément... M. Chevrette: O.K.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 65.1. Le
Président (M. Dauphin): L'article 65.1.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer, après
l'article 65, le suivant: 65.1 Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 457, du suivant: «457.1 Le Directeur
général des élections rembourse à chaque parti
politique un montant égal à 50 % des dépenses
électorales engagées et acquittées conformément
à la présente loi. «Les dépenses électorales
pouvant faire l'objet d'un remboursement ne peuvent excéder la limite
fixée au 1° alinéa de l'article 426.»
M. Chevrette: C'est beau.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas parce que
c'était mal écrit, c'est parce que ma vue baisse.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement introduisant 65.1
est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. On va en faire
des photocopies et on va vous les remettre.
Nous appelons maintenant l'article 70 qui modifie la Loi sur la
consultation populaire.
Loi sur la consultation populaire
M. Côté (Charlesbourg): L'article 1 de la Loi sur la
consultation populaire est modifié par l'insertion, au début du
paragraphe 1° du premier alinéa, des mots «"instance
autorisée",».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 70 est adopté.
J'appelle l'article 71.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 7 de cette loi est
modifié par l'addition des alinéas suivants: «Dès
que l'Assemblée nationale a été saisie de la question ou
du projet de loi visé au premier alinéa, le secrétaire
général de l'Assemblée doit en aviser, par écrit,
le Directeur général des élections. «Le Directeur
général des élections fait parvenir copie de cet avis au
directeur du scrutin de sa circonscription.»
M. Chevrette: C'est pour enclencher le recensement, ça.
J'ai compris.
Le Président (M. Dauphin): Ça va? L'article 71 est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 72.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 13 de cette loi
est modifié par la suppression des deux derniers alinéas.
C'est le processus d'adoption d'une nouvelle carte pour faire en sorte
que le référendum se tienne sur...
M. Chevrette: C'est le délai de trois mois? M.
Côté (Charlesbourg): Non.
M. Côté (Pierre-F.): Non, non. C'est pour ne pas que
le référendum porte sur la nouvelle carte, mais sur la carte
actuelle.
M. Chevrette: Oui, je comprends, mais...
M. Côté (Pierre-F.): Oui, mais ça
s'appliquerait dans un délai de trois mois. C'est ça qu'on
enlève. Vous avez raison.
M. Chevrette: Ah! ceci. En d'autres mots, tant qu'il n'y a pas eu
une autre élection, s'il se tient un référendum, il sera
toujours sur l'ancienne carte, à cause des députés
actuels.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Chevrette: Je comprends. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 73.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 14 de cette loi
est remplacé par le suivant: «Aucun décret ordonnant la
tenue d'un référendum ne peut être pris avant le
dix-huitième jour qui suit celui où l'Assemblée nationale
a été saisie de la question ou du projet de loi visé
à l'article 7.»
M. Côté (Charlesbourg): Adopté? Le
Président (M. Dauphin): Adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 74.
Listes électorales
M. Côté (Charlesbourg): J'ai donné un
calendrier avec l'hypothèse du 26. C'est l'hypothèse...
M. Chevrette: Moi, c'était toujours le problème que
je vous avais soulevé, qui était...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, la durée de la
période qu'auront les députés pour...
M. Chevrette: ...l'impondérable d'un Parlement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: À supposer que la question, à cause
d'un débat d'urgence, par exemple... On est obligés de
présumer que le Parlement va se brancher dans les 18 jours. C'est un
délai minimal.
M. Côté (Pierre-F.): C'est minimum.
M. Chevrette: C'est correct. C'est parce qu'on est obligés
de présumer qu'il y aura une question d'adoptée par
l'Assemblée nationale, donc vous faites le recensement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça,
mais...
M. Chevrette: Oui, oui, parce que le Parlement est souverain.
Donc, on pourrait, théoriquement, je dis bien, avoir fait un recensement
qui ne servirait pas. Ça pourrait aller jusque-là.
M. Côté (Charlesbourg): Qui finirait par servir. Il
sera la base de la liste électorale permanente.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: II faut donc anticiper, là aussi, que le
mandat spécial sera conduit à bonne fin. C'est un paquet de
présomptions, ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ce qui manque
dans un Parlement.
M. Chevrette: On est même obligés, M. le
député de D'Arcy-McGee, de présumer de la bonne foi de
ceux qui sont autour de la table. Mets ça dans ta pipe. Ha, ha, ha!
Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 74 est adopté.
J'appelle l'article 75.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 18 de cette loi
est abrogé.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): O.K. C'est de la
concordance, pour bien se comprendre, avec...
M. Chevrette: Oui. J'ai regardé l'article 273. Je
comprends.
Le Président (M. Dauphin): Adopté? M. Chevrette:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 76.
M. Côté (Charlesbourg): Le chapitre VI de cette loi
est abrogé.
M. Chevrette: Oui, c'est toute la procédure de la loi de
la réforme électorale qui s'applique, et c'est pour ça
qu'il y a abrogation. Je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): C'est seulement à une
place.
M. Chevrette: Oui, oui. Adopté. M. Côté
(Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 76 est adopté.
J'appelle l'article 77, auquel cas il y a un amendement.
Campagne référendaire
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, au paragraphe
1°, le mot «cinq» par le mot «trois».
M. Chevrette: C'est correct. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
L'article 77, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Chevrette: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 78.
M. Chevrette: 77.1, vous n'en avez pas un? M.
Côté (Charlesbourg): 77.1, oui. M. Chevrette:
77.2...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. 77.1 et 77.2, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Ah! excusez, je n'avais pas vu
ça.
M. Côté (Charlesbourg): 77.1 L'article 8 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans les troisième,
quatrième et cinquième lignes, des mots
«privilégié et a priorité sur toute autre question,
sauf le débat sur le message inaugural» par les mots «une
affaire prioritaire et a préséance sur toute autre question, sauf
le débat sur le discours d'ouverture de la session».
M. Chevrette: Ça, c'est pour concordance avec les
règlements de l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement...
M. Chevrette: Et je connais ça un petit peu.
Le Président (M. Dauphin): Ceci étant
constaté, l'amendement introduisant l'article 77.1 est
adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Chevrette: On actualise nos lois avec nos
règlements.
Le Président (M. Dauphin): Deuxième amendement,
maintenant, introduisant l'article 77.2.
M. Côté (Charlesbourg): L'article g de cette loi est
modifié: 1° par le remplacement, dans la cinquième ligne, du
mot «principale» par les mots «de fond»; 2° par le
remplacement, dans la neuvième ligne, des mots «parlementaires des
partis reconnus» par les mots «de groupes parlementaires»;
3° par le remplacement, dans les dixième et onzième lignes,
des mots «les motions secondaires et la motion principale» par les
mets «les motions d'amendement ou de sous-amendement et la motion de
fond».
M. Chevrette: C'est encore par concordance avec nos
règlements.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement
introduisant l'article 77.2 est adopté. J'appelle l'article 78.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 23 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, du nombre «sept» par le nombre
«cinq».
M. Chevrette: Concordance.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article...
M. Libman: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le député
de D'Arcy-McGee. (22 heures)
M. Libman: Je pense que ce serait le moment, peut-être, de
discuter d'une autre inquiétude, la possibilité ou la place des
tiers partis à l'intérieur de ces comités. Il n'y pas de
meilleure place qu'ici pour discuter de ça, en parlant de l'article 23
de la loi référendaire. Alors, je demande au ministre simplement
s'il existe cette possibilité pour un tiers parti de créer,
à l'intérieur d'un des deux grands comités nationaux, un
genre de comité provisoire pour être capable de participer avec un
certain degré d'autonomie dans la campagne
référendaire.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): À une question aussi
simple, c'est une réponse aussi simple; c'est non, les
possibilités n'existent pas. D'ailleurs, c'est ce que vous avez
décidé de tester devant les tribunaux.
M. Libman: Oui, monsieur. Mais on a été très
clairs là-dessus, M. le ministre, que notre première
préférence est de voir s'il existe une possibilité de
donner à un tiers parti l'opportunité de participer. On
crée clairement ici la situation où un autre parti politique ou
un autre groupe de membres de l'Assemblée nationale va se situer sous le
contrôle d'un autre parti politique.
M. Côté (Charlesbourg): Comme ça a
été le cas en 1980. C'était la loi qui nous avait
régis en 1980 et qui a fait qu'il y avait un camp du oui et un camp du
non», donc avec un chapeau-parapluie à l'intérieur duquel
se retrouvaient les gens qui étaient oui et qui étaient non; les
«noui» n'existaient pas. Donc, c'était...
M. Holden: II y avait une dizaine de groupements en dessous de
chaque parapluie.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, en dessous de
chaque.
M. Maciocia: ...différents partis politiques...
M. Côté (Charlesbourg): Je me rappelle, moi qui ai
travaillé très fort pour le Comité du non au
référendum, il y avait des conservateurs, il y
avait des libéraux fédéraux, des libéraux
provinciaux, il y avait l'Union Nationale...
M. Holden: Unité Québec.
M. Côté (Charlesbourg): ...il y avait Camil Samson.
Mettez-en. À peu près tout le monde était là.
Ça a été une cohabitation pas si mal.
M. Libman: Mais, quand même, vous reconnaissez la
possibilité pour un autre parti, par exemple, de se retrouver dans le
même camp que l'Opposition officielle, sûrement pour des raisons
évidemment différentes, et une autre possibilité, notre
droit de nous exprimer dans le débat référendaire sera
contrôlé par un autre groupe qui est sur ce même
côté, dans ce même comité, pour des raisons
complètement différentes. Ça va brimer notre
opportunité de participer, de nous exprimer pendant ce débat.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que le
législateur a voulu, et il n'est pas question de changer ça
à ce moment-ci, qu'il y ait un référendum, à
laquelle question on répond par un oui ou par un non. Il y a donc deux
camps: le camp du oui et le camp du non. À ce moment-là, les
parlementaires ont un certain temps pour se ranger dans un camp ou dans l'autre
et, à partir du moment où ils se sont rangés dans un camp
ou dans l'autre, ils sont en dessous d'un chapeau qui est forcément
dirigé par l'un des grands partis au niveau du Québec, qui, lui,
doit organiser son chapeau pour être accueillant à un plus grand
nombre possible, à un plus grand éventait possible de gens. C'est
une cohabitation gui est possible puisque ça a été le cas
en 1980. Évidemment, à l'occasion, elle peut laisser un peu moins
de place à certains autres groupes, mais elle ne brime pas l'expression
des individus à l'intérieur du chapeau.
En 1980, Camil Samson se promenait; dans le référendum, il
était dans le camp du non, II avait son argumentation puis il disait ce
qu'il voulait. Dupras, qui représentait les conservateurs, se promenait
puis il disait ce qu'il voulait. Jean Chrétien se promenait puis il
disait ce qu'il voulait. M. Le Moignan, le député de
Gaspé, de l'Union Nationale à l'époque, était sous
le chapeau, se promenait puis il disait ce qu'il voulait. Je pourrais vous en
nommer beaucoup comme ça. Puis les gens ne se sont jamais sentis
brimés sur le plan de l'expression.
M. Libman: Mais vous reconnaissez le fait qu'un autre parti
politique, si nous voulons publier de la littérature ou tenir une
assemblée publique, doit obtenir la permission d'un autre parti
politique. En 1978, quand le débat était devant
l'Assemblée nationale, votre parti, qui était dans l'Opposition
officielle à l'époque, a présenté des arguments
très éloquents, défendant la liberté d'expression
et d'association. Alors, je ne vois pas pourquoi, aujourd'hui, ce n'est plus
une question de liberté d'expression, comme vous venez de le dire.
M. Benoit: J'ai eu dans mon propre comté, au
référendum, un groupe d'anglophones qui ont voulu faire une
publicité à une clientèle cible. Ils sont venus dans le
Comité du non de Brome-Missisquoi, ils ont fait leur publicité
à partir des deniers de ce comité-là et ils ont fait
partie de l'équipe. Ils ont ciblé une clientèle; ils se
sont adressés à elle à partir du parapluie et des sommes
d'argent qu'on avait dans ce parapluie-là.
M. Côté (Charlesbourg): Imaginez-vous ce que
ça donne, c'est extraordinaire, à la fois, ce qu'un comité
comme celui-là permet. Par exemple, en 1980, que le Comité du non
soit sous la responsabilité de M. Claude Ryan et que M. Pierre Elliott
Trudeau soit soumis à M. Ryan, c'est extraordinaire. Donc, à la
fois soumis par en haut, soumis par en bas, je trouve ça... C'est
ça, un parapluie. Aujourd'hui, si on était dans une situation de
créer des sous-comités à l'intérieur du
comité, qui contrôlerait quoi? Il y a quand même un respect.
Donc, on est nous-mêmes des parlementaires qui discutons de la
manière dont fait le fédéral sur le plan du contrôle
des dépenses; ça, c'est une chose. Le comité-parapluie
permet, effectivement, un contrôle des dépenses. Le contrôle
de l'expression, c'était assez libre, merci, sur le plan des opinions en
1980, et ça va l'être aussi. Ce n'est pas ça qui va vous
empêcher de faire une assemblée et de développer les
arguments que vous voulez développer pour amener des gens à votre
thèse. Ce n'est pas le Comité du non qui va vous en
empêcher, ou du oui, dépendamment dans quel comité, parce
que je ne le sais pas, là.
M. Libman: On n'est pas encore sûr...
M. Côté (Charlesbourg): Puis vous ne le savez pas,
vous non plus.
M. Libman: Pas encore sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Ça va dépendre
un peu de la question.
M. Libman: Mais, même...
Le Président (M. Dauphin): Si vous permettez, juste avant,
M. le député de Joliette, à la suite de ça, je
reviendrai à vous.
M. Chevrette: Je n'ai pas parié, mais je sens le besoin
d'embarquer dans cette discussion.
M. Ubman: Oui?
M. Chevrette: Certainement.
M. Libman: Ça m'étonne.
M. Chevrette: parce que ce n'est pas la promotion d'un tiers
parti politique, un référendum. c'est une promotion
d'idées. il faut comprendre ça au départ. l'argumentation
du député de d'arcy-mcgee, c'est comme si un parti politique
avait un rôle à jouer. c'est l'abnégation, on ne les
appelle même plus les partis, c'est un parapluie de gens qui partagent
une même idéologie ou une même idée. c'est
précisément dégarni des titres des partis pour ça.
il se pourrait même que les deux grands partis soient dans un même
camp, dépendant de la question, et, là, vous serez boss de
l'autre parti si vous r.'êtes pas dans le camp des deux grands partis, et
ce n'est pas impossible.
Donc, quand on rédige une loi de consultation populaire, on ne
peut pas présumer dans quel camp seront les partis politiques. Prenez la
supposition... Prenons la conjoncture actuelle concrète. Il n'y a rien;
il n'y a pas d'offre, il n'y a rien pantoute sur la table, puis il y a une loi
150 qui n'est pas amendée. On sait dans quel parti vous allez
être, mais on ne sait pas trop, trop si on ne sera pas ensemble, nous
autres. À ce stade-ci, on ne le sait pas, on ne peut pas
présumer.
Une voix: On souhaite qu'on soit ensemble.
M. Chevrette: À ce moment-là, ce serait le Parti
Equality qui formerait le parapluie du non, mais ce ne serait pas comme Parti
Égalité. Ça pourrait être des libéraux
libéraux ou quelques libéraux péquistes qui fassent aussi
partie du parapluie, imaginez-vous, dirigé par vous. Donc, ce n'est pas
du tout ça. Moi, je vous avoue très honnêtement que je ne
commencerai pas à discuter de tiers partis, parce que ce n'est pas
ça l'esprit d'une loi de consultation populaire. Une consultation
populaire, c'est pour ou contre l'avortement, c'est pour ou contre la peine de
mort, c'est pour ou contre un avenir constitutionnel, mais ce n'est pas
là pour identifier des partis. Si on a une belle loi... En passant, le
député de D'Arcy-McGee devrait se réjouir de la loi du
Québec, parce que l'amalgame des paquets de comités qui peuvent
devenir des tribunes partisanes à d'autres fins... Je vois des
députés manquant de jugement et se mettre à faire des
discours sur la loi 178, alors qu'on parle de constitutionnel et qu'on ne parle
pas d'un problème spécifique au Québec, et ce serait
l'argent des Québécois qui servirait non pas à
défendre une idée ou à la combattre, mais à faire
la promotion d'un parti qui défend telle position sur un sujet
spécifique. Ce n'est pas ça, l'esprit d'une loi
référendaire. Moi, je trouve qu'au contraire c'est le
fédéral qui aurait dû «seiner» sur nous autres.
On n'a rien à «seiner» sur lui. En plus de ça, on
encadre les dépenses d'une façon correcte dans notre loi. Le
prési- dent, on vient de lui donner le pouvoir de faire de
l'international, il pourra aller à Ottawa leur expliquer notre loi.
Une voix: C'est déjà fait.
M. Chevrette: Elle va être pas mal mieux là-bas...
elle serait pas mal mieux si ça avait été nous autres qui
la leur avions suggérée, dans les circonstances, que celle qu'ils
ont passée, avec une multitude de comités où une chatte ne
retrouvera pas ses petits.
Un référendum, ce n'est pas pour mêler le monde,
c'est pour clarifier des options bien spécifiques, et tu réponds
par un oui ou par un non. Moi, je serais plus porté... Je m'attendais de
votre part à ce que vous marquiez: «Nonobstant les partis
politiques et toutes les chartes possibles». La loi du Québec se
tient légalement, les référendums sont légaux. Je
vous garantis que, moi, je ne me laisserai pas embarquer dans ça,
jamais! (22 h 10)
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
D'Arcy-McGee.
M. Libman: Les députés qui sont élus par
leur électorat, les partis politiques ont une responsabilité de
représenter un point de vue sans être soumis à certaines
restrictions et, même, il y a des nuances des propositions qui doivent
avoir la possibilité d'être exprimées. Je vous donne un
exemple concret. Si on réalise la situation où il y a un
référendum sur les offres, si le parti du gouvernement
représente le oui à ces offres, l'Opposition officielle est
contre ces offres et notre parti, pour des raisons évidemment
différentes de votre parti, ou certains députés, pour des
raisons évidemment différentes de votre parti, ne veulent pas
accepter ces offres, nous voudrons nuancer cette opposition à ces offres
pour une raison spécifique, différente de la vôtre...
M. Chevrette: Tu ne peux pas être entre les deux lits. Il
faut que tu te couches dans un des deux.
M. Libman: Pas du tout.
M. Chevrette: Entre les deux, c'est inconfortable, c'est
malcommode.
M. Libman: Pas du tout. Parce que essayez de réaliser
l'importance d'un rejet de ces offres. Si nous ne pouvons pas nuancer notre
message et si nous ne pouvons pas véhiculer notre propre message, le
résultat ou une perception d'un résultat en rejetant ces offres
sera peut-être de facto une approbation de la souveraineté quand
ce n'est pas nécessairement le cas. Si nous avons la possibilité
de nous exprimer clairement sur les raisons pour lesquelles nous sommes contre
ces
offres, il y aura la réalisation que le rejet des offres ne sera
pas nécessairement de facto un appui pour la souveraineté. Mais,
si nous n'avons pas la possibilité de nuancer notre message ou de
contrôler notre propre campagne ou expression, cette vraie perception,
cette vraie nuance n'existera pas.
M. Holden: M. le Président...
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Westmount.
M. Holden: Je suis sûr que le Parti québécois
va être très heureux de financer un paquet d'Equality qui vont
parader leurs idées à travers la province anglophone pour,
ensuite, se vanter d'avoir battu les offres. Je pense que le
député de D'Arcy-McGee s'inquiète inutilement, parce que
je suis sûr que, vous autres, vous allez leur donner pas mal de latitude
pour faire la campagne dans le district où vous n'avez aucune chance de
convaincre le monde.
M. Chevrette: ...pas beaucoup, beaucoup, beaucoup de glace.
M. Libman: L'importance de nuancer un message politique est
très importante. Elle ne doit pas être soumise à certaines
restrictions comme ça.
M. Chevrette: Mais tu ne peux pas être ni pour ni contre,
bien au contraire, quand on te pose une question. Il faut que tu sois pour ou
que tu sois contre. Tu pourrais dire dans tes discours que tu serais pour si
c'était mieux. Mais il va falloir que tu votes contre si tu es
contre.
M. Libman: Mais, contre...
M. Chevrette: tu ne peux pas être ni pour ni contre, bien
au contraire. des «si oui, ni non, oui mais» là, tu sais...
mme ninon oulmet, c'est la secrétaire de ceux qui ne se branchent pas,
ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Libman: Mais non, ce n'est pas du tout... Un non sera
perçu comme...
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
D'Arcy-McGee, allez-y.
M. Libman: Si le message contre les offres, par exemple, est
contrôlé par le Parti québécois, un rejet de ces
offres sera perçu comme étant un appui à la
souveraineté. Oui ou non?
M. Chevrette: ...Plusieurs mots pour dire que vous n'êtes
pas d'accord pour les mêmes raisons.
M. Libman: Oui ou non? M. Chevrette: Bon.
M. Libman: Mais si c'est clair qu'il y a un parti dans ce camp
qui s'oppose à ces offres pour des raisons bien évidentes, un
rejet de ces offres ne peut pas être perçu comme étant un
appui à la souveraineté. Et ça, c'est l'importance d'avoir
le plein droit ou la pleine liberté de s'exprimer d'une certaine
façon sans être soumis à des contraintes par l'autre
personne sous le même parapluie pour des raisons évidemment
différentes.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Viger.
M. Maciocia: C'est seulement pour enchaîner sur la
discussion. Le ministre, tantôt, a dit très clairement: Je ne vois
pas la préoccupation du député de D'Arcy-McGee. Vous
pouvez être sous le parapluie du non ou du oui et motiver la raison pour
laquelle vous êtes sous ce parapluie-là. Ce n'est pas la
même raison que tout le monde qui est là. Vous allez
véhiculer votre message dans lequel vous allez dire: Je suis contre pour
telle et telle raison, pas parce que je suis en faveur de la
souveraineté; je suis contre, parce que les offres ne sont pas de la
manière que je m'attendais que ce soit. De cette
manière-là, je ne pense pas qu'il y ait des problèmes. Il
n'y a aucun, je dirais, empêchement de la part du comité en
question pour véhiculer l'idée ou, disons, les raisons que vous
voulez véhiculer.
M. Libman: Mais II y a des restrictions...
Le Président (M. Dauphin): Une dernière
intervention, M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Libman: ...des restrictions, des contraintes rigides sur la
dissémination de notre message à cause de la façon dont la
loi référendaire est rédigée maintenant. C'est
ça, le problème. C'est les restrictions, les contraintes qui
existent sur notre capacité de disséminer notre message.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je vous mets au
défi de trouver, au référendum de 1980, quelqu'un qui n'a
pas pu exprimer, à l'intérieur même des parapluies, des
variations d'opposition.
Une voix: C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Et elles ont
été multiples, et vous allez trouver, de l'expérience de
1980, tant dans le clan du oui que dans le clan du non, des gens qui se sont
exprimés: pourquoi ils étaient oui, pourquoi ils étaient
non, avec une multitude d'attitudes, et chacun a pu exprimer son point de
vue.
II y a une chose qui est claire, c'est que le Québec a fait le
choix d'avoir un parapluie pour contrôler les dépenses, pour bien
s'assurer qu'en dessous du chapeau il y a quelqu'un qui va contrôler
quelque chose sur le plan des dépenses. Au-delà de tout
ça, l'expression à l'intérieur du parapluie, elle est
très, très large, et vous pouvez l'exprimer assez facilement,
merci. Mais, si vous décidez que nous sommes dans un
référendum où il y a des offres fédérales et
qu'elles ne vous plaisent pas parce qu'elles décentralisent trop et
qu'elles peuvent mettre de vos principes, à vous, en danger, vous aurez
le choix de dire: Les offres ne me plaisent pas, je m'en vais dans le clan du
non, mais carrément pour des raisons totalement différentes de
celles que pourraient exprimer des représentants, par exemple, du Parti
québécois qui seraient à l'intérieur du chapeau
pour dire non, parce que, eux, ça ne va pas dans la souveraineté,
ça va dans une centralisation. Quant à vous, ce n'est pas assez
centralisé. Mais vous allez pouvoir le dire à l'intérieur
du chapeau, avec les limites qu'il y a à l'intérieur du
parapluie, bien sûr.
M. Libman: Alors, les heures, et les heures, et les heures de
débat par le Parti libéral du Québec en 1978, en
contestant certains aspects de cette loi référendaire,
étaient complètement en erreur ou...
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas dit que
c'était en erreur. Le Parti libéral a fait un débat en
Chambre, et la Chambre a tranché, et c'est à l'intérieur
de ces institutions-là qu'on vit. Le Parti libéral, à
l'époque, n'est pas allé devant le tribunal mais a fait le
débat en dedans. Il a fait le débat en dedans, il l'a perdu, il a
respecté les règles démocratiques qu'on s'est
données. Vous, vous avez choisi une voie autre. Vous avez dit: Je vais
aller me protéger devant les tribunaux et, après ça, je
vais essayer de me sauver, je vais me sauver à l'intérieur du
Parlement. Ce n'est pas la manière de faire, ça. Ce n'est pas la
manière de faire, et l'attitude du Parti libéral, et c'est
ça la «game» démocratique, c'est: Tu as des
idées, tu les défends; si elles ne passent pas, tu te ranges; si
tu ne te ranges pas, il y a d'autres moyens; il y a d'autres moyens, tu t'en
vas devant les tribunaux. Ça aurait été plus logique de
défendre vos points de vue devant cette Assemblée. Si vous ne
réussissez pas à les faire passer, vous avez encore la
liberté du citoyen d'aller devant les tribunaux. Le Parti
libéral, ce n'est pas ça qu'il a choisi, lui. Il a choisi le
respect du Parlement, il s'est battu à l'intérieur du Parlement,
de l'Assemblée nationale, il n'a pas gagné, il y a eu une loi
référendaire qui a été expérimentée
en 1980, il a respecté les règles. C'est une des lois les plus
extraordinaires à travers le monde sur le plan des
référendums. Dans ce sens-là, elle est là, et c'est
celle-là qui va s'appliquer au prochain référendum. Moi,
ça me paraît être ça. Alors, M. le
Président...
Le Président (M. Dauphin): Alors, est-ce que l'article 78
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Ça va. Je
pense qu'on a pris quasiment 25 minutes, une demi-heure.
M. Libman: Juste une précision, M. le Président.
Juste pour préciser que nous ne manquons pas de respect envers le
Parlement. J'ai été très clair là-dessus avec les
journalistes et même avec le ministre, en correspondance. En tenant
compte des contraintes d'échéance, nous avons pris cette mesure
devant les tribunaux comme mesure précautionneuse en cas d'échec
de nos discussions, en cas d'échec de nos démarches à
l'Assemblée nationale. Peut-être que la chronologie n'était
pas la plus élégante, mais on a été très
clairs là-dessus, que nous ne manquons pas de respect envers le
Parlement, M. le Président.
M. Chevrette: Ce n'est même pas une question
d'élégance, c'est une question de manque de jugement. Quand tu es
député-Une voix:...
M. Chevrette: Je m'excuse. Quand tu es député
à l'Assemblée nationale, le premier forum, c'est d'abord en
Chambre, en commission parlementaire et, si tu crois, tu es convaincu que tu as
été battu par le système démocratique, là tu
vas devant les tribunaux. Mais un geste posé de façon
préalable à l'adoption d'une loi, à la discussion d'une
loi, à ses modifications potentielles en commission parlementaire, aller
devant les tribunaux d'avance, c'est vouloir forcer les bras des
législateurs et c'est contraire à l'esprit de la loi du
Parlement. Complètement. Et, si le député de D'Arcy-McGee
n'a pas manqué de respect, comme il le dit, il a manqué de
jugement quand il a fait ça, clair et net, par rapport à l'esprit
de nos règlements, de nos lois et de notre régime
parlementaire.
M. Holden: Appelez-le...
M. Chevrette: Là, on n'essaiera pas de vous disculper a
posteriori. Le matelot en goguette, il est temps qu'il mette ses culottes
longues. C'est de même que ça marche.
M. Holden: Appelez-le par son nom, M. le Président, le
chantage, c'est le chantage.
Le Président (M. Dauphin): À tout
événement, on peut s'en aller dans un débat pendant 10
heures de temps si on veut bien. (22 h 20)
M. Libman: Le calendrier est très strict, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Là, on a pris presque
une demi-heure pour ça, alors je pense qu'on a été
raisonnable. Le président a été raisonnable. Et j'appelle
l'article 79.
M. Côté (Charlesbourg): La section III du chapitre
VIII de cette loi est abrogée.
C'est le même principe que tout à l'heure, là. C'est
de le maintenir à un endroit.
Le Président (M. Dauphin): Adopté? M. Chevrette:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 80.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 37 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement, au paragraphe b) du premier
alinéa, du montant «0,25 $» par le montant «0,50
$»; 2° par le remplacement, dans la deuxième ligne du dernier
alinéa, du nombre «35» par «427 de la Loi
électorale, tel que modifié par l'appendice 2».
M. Chevrette: Ça, c'est les sommes par
électeur?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Côté (Pierre-F.): Oui, le 0,25 $ passe à
0,50 $.
M. Chevrette: C'est ça.
M. Côté (Pierre-F.): Puis l'autre modification,
c'est pour assurer la concordance avec l'article 79 qu'on vient
d'adopter...
Une voix: Qu'on a abrogé...
M. Côté (Pierre-F.): Qu'on a abrogé,
pardon...
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'article 80 est adopté.
J'appelle l'article 81.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 39 de cette loi
est abrogé.
C'est une concordance, parce qu'on permettait, dans la Loi
électorale, 3000 $ par parti, par électeur, pour un
«contributeur», alors que, dans la loi référendaire,
c'était au total 3000 $.
M. Chevrette: O.K.
Le Président (M. Dauphin): L'article 81 est adopté.
J'appelle l'article 82.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 45 de cette loi
est modifié par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du troisième alinéa, des nombres
«551 et 552» par les nombres «549 et 550».
M. Côté (Pierre-F.): C'est de la concordance.
M. Chevrette: Oui. Je suis d'accord.
Le Président (M. Dauphin): L'article 82 est
adopté.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'article 83 qui
contient 38 paragraphes.
Appendice
M. Côté (Charlesbourg): Les modifications aux
articles de la Loi électorale édictées par l'appendice 2
de la Loi sur la consultation populaire sont modifiées de la
manière suivante: 1° par la suppression du texte en regard de
l'article 1.
Le Président (M. Dauphin): Y a-t-il des amendements au
paragraphe 1°?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Le Président (M. Dauphin): Non. On va les adopter
paragraphe par paragraphe, si vous voulez bien.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est mieux. Oui, je
pense que c'est mieux. Ça va?
M. Chevrette: Là, la concordance adoptée par
rapport à... C'est juste parce qu'il faut que je me replace dans le
contexte. On est sortis hors contexte un petit peu puis ça m'a
dérangé par rapport à mon texte.
Ici, quand vous dites «par la suppression du texte en regard de
l'article 1», la concordance des 6 mois puis des 12 mois là, on va
retrouver ça où?
M. Bédard: Vous allez le retrouvez parce que l'article
1...
Le Président (M. Dauphin): Votre...
M. Bédard: ...rentre directement sous sa même
forme...
M. Chevrette: Sous sa même forme.
M. Bédard: ...sauf en modifiant s'il y a des termes,
évidemment, qui ne s'appliquent pas à un
référendum. Mais les mêmes principes, le même article
va rentrer dans la loi, dans la version spéciale. Quand vous voyez
«article modifié», là, dans le cahier, vous voyez
juste... Quand vous voyez juste «1», c'est parce qu'il rentre
direct, il rentre tel qu'il est.
M. Chevrette: O.K. C'est la transposition... M. Bédard:
C'est ça. M. Chevrette: ...de l'article adopté
tantôt. Une voix: Exact.
M. Côté (Charlesbourg): Dans la Loi
électorale ou dans la loi référendaire.
M. Chevrette: C'est beau. M. Bédard: Ça
va?
Le Président (M. Dauphin): Ça va. Juste indiquer
votre nom pour le Journal des débats, s'il vous plaît.
M. Bédard: Jean-Pierre Bédard.
Le Président (M. Dauphin): Jean-Pierre Bédard.
Alors, le paragraphe 1° est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 2°.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le paragraphe
2° par le suivant: 2° par le remplacement de l'article 2 par le
suivant:
Remplacer les mots «le jour de la prise du décret»
par les mots «le jour de l'avis prévu à l'article 7 de la
Loi sur la consultation populaire».
M. Chevrette: Concordance à ce moment-ci. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Oui, parce que c'est l'avis, la lettre qui part,
là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: C'est beau.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'il y avait un
amendement au paragraphe 2°?
Une voix: II y avait un papillon. M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Dauphin): Alors, le papillon est
adopté. L'amendement est adopté. Donc, le paragraphe 2° est
adopté tel qu'amendé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. M.
Chevrette: C'est ça.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle le paragraphe
3°.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un amendement, M. le
Président. Remplacer le paragraphe 3° par le suivant: 3° par
l'insertion, après l'article 4, des articles suivants: 5 à 12 et
13...
Une voix: 13, remplacer par le suivant.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, 13, remplacer l'article
par le suivant: «13. Le registre des électeurs hors du
Québec constitue une liste électorale. «Dès la prise
du décret, le Directeur général des élections
transmet à chaque comité national un relevé
préliminaire des inscriptions au registre. «De plus, il transmet
à chaque comité national, au plus tard le vingt-sixième
jour précédant celui du scrutin, la liste des inscriptions des
électeurs au registre et, pour chacune des circonscriptions, il transmet
au directeur du scrutin et aux délégués officiels la liste
des électeurs de cette circonscription. «Aux fins de la
présente loi, "délégué officiel" désigne la
personne nommée à ce titre par le président d'un
comité national pour le représenter dans une circonscription
électorale.»
Ce que je comprends, M. le Président, c'est que, lorsqu'on
introduit le paragraphe 3° et qu'on indique «5 à 12»,
c'est le «5 à 12» de la Loi électorale qui est en
totalité inclus, incorporé et que le «13» s'ajoute
tel qu'il est là.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Le paragraphe 3°, tel qu'amendé, est adopté. J'appelle le
paragraphe 4°.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un amendement.
Remplacer le paragraphe 4° par le suivant: 4°par le remplacement des
deuxième et troisième alinéas de l'article 46 par les
suivants:
Remplacer, au deuxième alinéa, les mots «Le
représentant officiel doit produire au parti, à l'instance du
parti ou au candidat indépendant,» par les mots «L'agent
officiel doit produire au comité national» et les mots
«rapport financier»
par les mots «rapport de dépenses
réglementées».
Remplacer, au troisième alinéa, les mots «une
entité autorisée n'a plus de représentant» par les
mots «un comité national n'a plus d'agent».
Remplacer, au quatrième alinéa, les mots
«représentant officiel ou d'un délégué»
par les mots «agent officiel».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Donc, le paragraphe 4° est adopté tel qu'amendé. Je crois
qu'il y a un amendement pour introduire un paragraphe 4. 1°. M. le
ministre.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): Alors, le paragraphe 4.
1°, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): C'est ça.
M. Côté (Charlesbourg): Par l'insertion, à
l'article 105, de ce qui suit: par l'addition, après le deuxième
alinéa, du suivant:
Le capital et les intérêts de tout emprunt doivent
être payés avant la remise du rapport de dépenses
réglementées.
Le Président (M. Dauphin): Ça va? M. Chevrette:
Oui.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement introduisant le
paragraphe 4. 1° et le paragraphe 4. 1° sont adoptés. J'appelle
le paragraphe 5°.
M. Côté (Charlesbourg): Par l'insertion, à
l'article 131, de ce qui suit:
Remplacer les deux premiers alinéas par le suivant: «Le
scrutin a lieu le cinquième lundi qui suit la prise du décret.
»
M. Chevrette: Ça, c'est tout le débat sur... M.
Côté (Charlesbourg): Le calendrier.
M. Chevrette:... la réduction du délai de 90 jours
à...
M. Holden: À combien de jours? M. Côté
(Charlesbourg): 47. M. Chevrette: 47.
M. Côté (Charlesbourg): À 47 jours. Je peux
vous donner un petit calendrier, si ça vous intéresse.
M. Holden: Oui, ça m'intéresse.
M. Chevrette: Combien prévoyez-vous de jours pour la
création des comités-parapluies? (22 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Minimum 11.
(Consultation)
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 5°,
adopté. J'appelle le paragraphe 6°.
M. Côté (Charlesbourg): Par le remplacement de
l'article 132 par le suivant:
Remplacer, au premier alinéa, les mots «la copie du
décret» par les mots «l'avis prévu à l'article
7 de la Loi sur la consultation populaire».
Remplacer, au premier alinéa, les mots «d'un parti à
l'échelle de la circonscription» par les mots «, à
l'échelle de la circonscription, d'un parti autorisé à
l'Assemblée nationale».
Le Président (M. Dauphin): Concordance. Le paragraphe
6°, adopté. J'appelle le paragraphe 7°, auquel cas il y a un
amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Paragraphe 7° par le
remplacement des articles 138 à 147 par les suivants: 138 à 145;
146 Remplacer les mots «de la cinquième semaine qui
précède celle du scrutin» par les mots «de la
deuxième semaine qui suit l'avis prévu à l'article 7 de la
Loi sur la consultation populaire».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté? Alors,
l'amendement est adopté. Le paragraphe 7° est adopté tel
qu'amendé. J'appelle le paragraphe 8°.
M. Côté (Charlesbourg): Par le remplacement de
l'article 148 par le suivant:
Remplacer l'article par le suivant: «148. Les deux recenseurs sont
nommés par le directeur du scrutin, l'un sur la recommandation du
premier ministre ou de la personne qu'il désigne, l'autre sur la
recommandation du chef de l'opposition officielle ou de la personne qu'il
désigne. »
M. Chevrette: à supposer ici, m. le président, que
les deux soient dans un même camp, qu'arrive-t-il pour le parapluie du
non? parce qu'il est...
M. Holden: Peut-être de dire...
M. Côté (Charlesbourg): Pas de
problème,
on va en trouver un.
M. Chevrette: II s'en trouvera un? Mais la loi y pourvoit?
M. Côté (Pierre-F. ): La distinction qui est faite
dans celui-là, si je comprends bien, c'est qu'il n'y a pas de
comité national formé parce que le recensement a lieu avant le
dépôt de la question, c'est-à-dire avant l'adoption de la
question. À ce moment-là, il faut que ce soit quelqu'un qui
recommande. La suggestion sera faite par les deux grands partis politiques.
Quand on va arriver plus loin au scrutateur et au greffier, là, on va
suggérer que ce soient les comités nationaux.
M. Côté (Charlesbourg): J'imagine, la
révision aussi.
M. Côté (Pierre-F. ): La révision aussi. Le
restant du personnel électoral qui va arriver après l'adoption de
la question, ça va être les recommandations des comités
nationaux, une fois que le recensement va être terminé.
Le Président (M. Dauphin): Alors, le paragraphe 8° est
adopté. J'appelle le paragraphe 9°.
M. Côté (Charlesbourg): Par la suppression de
l'article 150.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 10°.
M. Côté (Charlesbourg): Par le remplacement de
l'article 153 par le suivant:
Supprimer les mots «, au député indépendant
élu comme tel et aux candidats».
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 11°, auquel cas il y a un amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le paragraphe
11° par le suivant: 11° par le remplacement des articles 154 à
169 par les suivants: 154 à 156; 157 remplacer, au premier
alinéa, les mots «le jour du scrutin» par les mots «le
dernier jour prévu pour le recensement»;
Remplacer, au deuxième alinéa, les mots «le jour de
la prise du décret» par les mots «le jour de l'avis
prévu à l'article 7 de la Loi sur la consultation
populaire»; 158à 169.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Donc, le paragraphe 11° est adopté tel qu'amendé. J'appelle
le paragraphe 12°...
M. Côté (Charlesbourg): Amendement.
Le Président (M. Dauphin):... auquel cas il y a un
amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le paragraphe
12° par le suivant: 12° par le remplacement de l'article 170 par le
suivant:
Remplacer l'article par le suivant - on va finir par y arriver:
«170. Au plus tard deux jours après la prise du décret, le
directeur du scrutin transmet à chaque délégué
officiel, cinq copies certifiées conformes de la liste électorale
de chaque section de vote et une copie du relevé dressé par les
recenseurs en vertu de l'article 161. »
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Donc, le paragraphe 12° est adopté tel qu'amendé. J'appelle
le paragraphe 13e.
M. Côté (Charlesbourg): 13° par le remplacement
des articles 171 à 175 par les suivants: 171 à 173; 174 Supprimer
la dernière phrase; 175.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 14°.
M. Côté (Charlesbourg): Amendement.
Le Président (M. Dauphin): Avec amendement.
M. Côté (Charlesbourg): 14° par le remplacement
des articles 177 à 187 par les suivants: 177 à 180; 181
Remplacer, au premier alinéa, les mots «le jour de la prise du
décret» par les mots «le jour de l'avis prévu
à l'article 7 de la Loi sur la consultation populaire» et par
l'insertion, dans la troisième ligne du premier alinéa,
après le mot «électeur» des mots «le jour du
scrutin».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement étant
adopté, le paragraphe 14° est adopté tel qu'amendé.
J'appelle le paragraphe 15°.
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un peu, j'ai une
question pertinente qui m'est posée.
M. Chevrette: On veut savoir à quelle date sera
l'avis.
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas d'avis
là-dessus.
M. Chevrette: Je vais écouter les nouvelles tantôt.
On va peut-être bien le savoir. Ha, ha, ha! M. Maciocia est parti
là. Il était après expliquer les offres tantôt.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 15° est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Ce que j'ai compris, c'est
qu'il y avait du Bouchard dans le Clark.
M. Chevrette: Ha, ha, ha! Oui.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle...
M. Chevrette: Paragraphe 15°.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 15° est
adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle le paragraphe
16°. Alors, il y a un amendement pour ajouter un paragraphe 15. 1°.
M. Côté (Charlesbourg): 15 1° par le
remplacement des articles 196 à 200 par les suivants: 196; 197; 198
Remplacer l'article par le suivant: «198. Les deux réviseurs sont
nommés par le directeur du scrutin, l'un sur la recommandation du
comité national qui regroupe le plus grand nombre de membres de
l'Assemblée nationale, l'autre sur la recommandation du comité
national qui regroupe le deuxième plus grand nombre de membres de
l'Assemblée nationale. »; 199; 200.
M. Chevrette: On ne change rien de ça, c'est bon.
Le Président (M. Dauphin): Ça va. Donc,
l'amendement introduisant le paragraphe 15. 1° est adopté. J'appelle
le paragraphe 16s.
M. Côté (Charlesbourg): 16° par la suppression
de l'article 232.
M. Chevrette: Je ne l'ai pas, moi, le 16°.
Le Président (M. Dauphin): En dessous du papillon.
M. Chevrette: Ah!
M. Côté (Charlesbourg): 16° par la suppression
de l'article 232.
M. Chevrette: C'est beau.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 17°.
M. Côté (Charlesbourg): 17° par la suppression
du texte en regard de l'article 233.
M. Chevrette: Ça a de l'allure. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 18°.
M. Côté (Charlesbourg): 18° par le remplacement
des articles 264, 265, 266 à 269.
M. Chevrette: Adopté. C'est parce que je l'ai lu,
celui-là.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 19°.
M. Côté (Charlesbourg): 19° par la suppression
du deuxième alinéa de l'article 273.
M. Chevrette: C'est beau.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 20°.
M. Côté (Charlesbourg): 20° par le remplacement
de l'article 274 par le suivant: 274 Remplacer, au troisième
alinéa, les mots «Directeur général des
élections» par les mots «directeur du scrutin de la
circonscription concernée».
Ajouter, après le troisième alinéa, le suivant:
«Le directeur du scrutin assure la confidentialité de cette liste.
»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 21°.
M. Côté (Charlesbourg): 21° par la suppression
du texte en regard de l'article 275.
M. Chevrette: Oui. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 22°.
M. Côté (Charlesbourg): 22° par l'insertion,
à l'article 278, de ce qui suit:
Remplacer l'article par le suivant: «278. Le directeur du scrutin
visé à l'article
275 remet au scrutateur une urne scellée contenant les bulletins
de vote, la liste électorale de l'établissement de
détention, le registre du scrutin et le matériel
nécessaire au vote. Il lui remet en outre les directives sur le travail
des membres du personnel du scrutin.»
M. Chevrette: C'est l'harmonisation avec l'autre loi. Je
comprends ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est ça. M.
Chevrette: Adopté.
Le Président (m. dauphin): adopté. j'appelle \a
paragraphe 23°.
M. Côté (Charlesbourg): 23° par la suppression
du texte en regard de l'article 279.
M. Chevrette: Harmonisation. M. Côté
(Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 24°.
M. Côté (Charlesbourg): 24° par le remplacement
de l'article 280 par le suivant: Supprimer le deuxième
alinéa.
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 25°.
M. Côté (Charlesbourg): 25° par l'insertion,
après l'article 280, de l'article suivant: 282 Remplacer l'article par
le suivant: «282. Le dépouillement des votes est effectué
conformément à l'article 272.»
M. Chevrette: Par le directeur du scrutin? C'était par le
directeur du scrutin, le dépouillement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Côté (Pierre-F.): Le vote des détenus.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Une voix: Un scrutateur.
M. Côté (Pierre-F.): C'est vrai. Pour être
scrutateurs, ils doivent être nommés par...
M. Côté (Charlesbourg): Par le directeur du
scrutin.
M. Côté (Pierre-F.): Oui, par le directeur du
scrutin. (22 h 40)
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 26°.
M. Côté (Charlesbourg): 26° par le remplacement
des articles 286 à 292 par les suivants: 286 à 289; 290 Remplacer
le mot «candidats» par les mots
«délégués officiels»; 291; 292.
M. Chevrette: C'est une petite concordance avec ce qu'on a fait
tantôt. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
paragraphe 27°, avec amendement.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): 27° par l'insertion...
(Consultation)
M. Chevrette: Le vote hors Québec, il nous crée des
problèmes.
M. Côté (Charlesbourg): Les amendements que vous
avez ne sont pas bons parce que c'est la même chose qui a
été retirée précédemment, à la
demande du Comité de législation.
M. Chevrette: Donc, vous demandez qu'on oublie ça.
M. Côté (Charlesbourg): Oubliez ça.
Le Président (M. Dauphin): Donc, il n'y a pas
d'amendement.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas
d'amendement.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que le paragraphe
27° est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): On va le lire, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): 27° par l'insertion,
après l'article 292, des suivants: 293 Remplacer les mots «suivant
le modèle prévu à l'annexe IV sur lequel il indique le nom
de la circonscription de la résidence antérieure de
l'électeur, les enveloppes nécessaires et la liste des endroits
où l'électeur peut consulter la liste des candidats» par
les mots «sur lequel il indique le nom de la circonscription de la
résidence antérieure de l'électeur et les enveloppes
nécessaires»; 296 à 299; 300 Remplacer l'article par le
suivant:
«300. Le dépouillement des votes des électeurs hors
du Québec est effectué conformément à l'article
272, compte tenu des adaptations nécessaires. «Ce
dépouillement est cependant effectué à l'endroit et
à l'heure fixés par le Directeur général des
élections. «Pour chaque circonscription, le scrutateur dresse un
relevé du dépouillement de même qu'un extrait de ce
relevé qu'il remet au Directeur général des
élections ou à la personne que celui-ci désigne, en
même temps que l'urne. «Le Directeur général des
élections communique aussitôt les résultats à chaque
directeur du scrutin visé et lui transmet l'extrait du relevé du
dépouillement qui le concerne.»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 27° est
adopté. J'appelle le paragraphe 28°.
M. Côté (Charlesbourg): 28° par le remplacement,
à l'article 302, du mot «troisième» par le mot
«quatrième».
M. Chevrette: C'est correct.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 28° est
adopté. J'appelle le paragraphe 29°, avec amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer le paragraphe
29°.
M. Chevrette: Bien oui! C'est beau.
Le Président (M. Dauphin): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle le paragraphe 30°, avec amendement.
M. Côté (Charlesbourg): remplacer le paragraphe
30° par le suivant: 30° par l'insertion, au deuxième
alinéa de l'article 350 et après le mot «remplacer»,
de «au paragraphe 2° du premier alinéa, les mots "le jour de
la prise du décret" par les mots 'le jour de l'avis prévu
à l'article 7 de la loi sur la consultation populaire".»
M. Chevrette: Le même commentaire.
Le Président (M. Dauphin): Donc, l'amendement...
M. Bédard: Je ne suis pas capable de vous l'expliquer.
Adoptez-le parce que ça va nous prendre une heure avant de vous
l'expliquer. Ha, ha, ha!
M. Côté (Pierre-F.): Mais c'est une question de
concordance à...
M. Chevrette: Bien oui! C'est ça. C'est toujours le fameux
avis qui remplace...
M. Côté (Pierre-F.): C'est ça.
M. Chevrette: C'est ce que j'ai compris, moi. J'espère que
c'est ça.
M. Bédard: Oui, c'est ça.
M. Côté (Pierre-F.): Lui, il n'est pas capable de
l'expliquer. Nous autres, on le comprend.
M. Bédard: On le comprend, mais on ne peut pas vous dire
comment ça se fait qu'on est arrivé à ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Chevrette: Si ça ne vous fait rien, à cette
heure-là, on ne vous le demandera pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Dauphin): C'est un amendement.
M. Chevrette: Le paragraphe 31°.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté.
Donc, le paragraphe 30° est adopté tel qu'amendé. Paragraphe
31°.
M. Côté (Charlesbourg): 31° par le remplacement
du deuxième alinéa de l'article 372 par le suivant:
Remplacer, au deuxième alinéa, le nombre «285»
par le nombre «300».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 31° est
adopté. J'appelle le paragraphe 32°, avec amendement.
M. Chevrette: Je vous dis que ça prend de la place, les
détenus, puis le hors Québec.
(Consultation)
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, vous
nous avez appelé l'amendement au paragraphe 32e?
Le Président (M. Dauphin): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Ça prend du courage
à cette heure-ci. Remplacer l'article par le suivant: «404. Ne
sont pas considérés comme dépenses
réglementées: «1° la publication, dans un journal ou
autre
périodique, d'articles, d'éditoriaux, de nouvelles,
d'entrevues, de chroniques ou de lettres de lecteurs, à la condition que
cette publication soit faite sans paiement, récompense ou promesse de
paiement ou de récompense, qu'il ne s'agisse pas d'un journal ou autre
périodique institué aux fins ou en vue du
référendum et que la distribution et la fréquence de
publication n'en soient pas établies autrement qu'en dehors de la
période référendaire; «2° le coût de
production, de promotion et de distribution selon les règles habituelles
du marché de tout livre dont la vente, au prix courant du marché,
était prévue malgré la prise du décret;
«3e la diffusion par un poste de radio ou de
télévision d'une émission d'affaires publiques, de
nouvelles ou de commentaires, à la condition que cette émission
soit faite sans paiement, récompense ou promesse de paiement ou de
récompense; «4°...
M. Chevrette: On est pour la vertu, la tarte aux pommes, puis les
cerises!
M. Côté (Charlesbourg): ...les dépenses
raisonnables faites par une personne, à même ses propres deniers,
pour se loger et se nourrir pendant un voyage à des fins d'une
consultation populaire, si ces dépenses ne lui sont pas
remboursées; «5° les frais de transport d'une personne,
payés à même ses propres deniers, si ces frais ne lui sont
pas remboursés; «6° les dépenses raisonnables faites
pour la publication de commentaires explicatifs de la présente loi et de
ses règlements, pourvu que ces commentaires soient strictement objectifs
et ne contiennent aucune publicité de nature à favoriser ou
à défavoriser une option soumise à la consultation
populaire; «7° les dépenses raisonnables ordinairement faites
pour l'administration courante d'au plus deux bureaux permanents d'un parti
autorisé dont l'adresse est inscrite aux registres du Directeur
général des élections; «8° les
intérêts courus entre le début de la période
référendaire et le quatre-vingt-dixième jour qui suit le
jour du scrutin sur tout prêt légalement consenti à un
agent officiel pour des dépenses réglementées à
moins qu'il ne les ait déclarées comme telles dans son rapport de
dépenses réglementées; «9° les frais, non
supérieurs à 600 $, engagés pour la tenue d'une
réunion, y compris la location de la salle et la convocation des
participants, pourvu que cette réunion ne soit pas organisée
directement ou indirectement pour le compte d'un comité national;
«Aux fins du paragraphe 7° du premier alinéa, le bureau
permanent d'un parti autorisé est le bureau où, en vue d'assurer
la diffusion du programme politique de ce parti et de coordonner l'action
politique de ses membres, travaillent en permanence, hors de la période
référendaire, des employés du parti ou d'un organisme qui
y est associé en vue de la réalisation de ses objets et que le
chef du parti a reconnu à cette fin par lettre adressée au
Directeur général des élections avant le septième
jour qui suit de la prise du décret.»
M. Chevrette: Moi, j'ai une seule question... Le
Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Chevrette: ...parce que j'ai lu l'article 404 auparavant:
c'est les 600 $. C'est basé sur quoi, ça? D'où ça
sort ce chiffre-là? Vous n'avez pas compris ma question?
M. Côté (Pierre-F.):...
M. Chevrette: Je suis capable de la répéter.
M. Côté (Pierre-F.): Non, c'est parce qu'on se
demande...
M. Côté (Charlesbourg): On a des papillons
là.
M. Côté (Pierre-F.): ...s'il n'y a pas une erreur
quelque part dans ce que M. Côté vient de lire.
M. Chevrette: Établissez-moi donc d'avance le
parallèle entre votre papillon et l'article 404.
M. Côté (Pierre-F.): C'est ça l'erreur qu'on
pense avoir faite. On pense qu'on a reproduit le même article dans le
papillon.
M. Chevrette: Bien, les 600 $, je ne les ai pas lus dans
l'article 404... Ils sont là?
M. Côté (Pierre-F.): Les 600 $ sont là,
à 9°.
M. Chevrette: La différence, c'est quoi?
M. Côté (Pierre-F.): Il était de... C'est la
même chose.
Une voix: Ah! avant c'était 300 $.
M. Côté (Pierre-F.): C'était 300 $.
Là, il est à 600 $.
M. Chevrette: Oui, c'est ça, les 600 $. À part des
300 $ et des 600 $, d'abord - je vais reposer ma question autrement, j'ai
déjà enseigné - qu'est-ce qu'il y a de neuf dans l'article
404, papillon, par rapport aux 300 $ et aux 600 $?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais c'est
ça. C'est justement ça qu'ils viennent de dire. Au lieu de
reproduire un papillon, on a reproduit le texte intégral de l'article
comme papillon. Mais, là, on ne sait pas si on a un papillon ou si on a
besoin d'un papillon.
M. Chevrette: Parce qu'à date ça prendrait juste un
amendement, de 300 $ à 600 $, si j'ai bien compris.
(Consultation)
M. Chevrette: Suspension.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on va suspendre le
paragraphe 32°.
M. Chevrette: On va suspendre le paragraphe 32°, ça va
aller plus vite.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, suspendre. On va
continuer, nous autres, puis on va revenir.
Le Président (M. Dauphin): Alors, le paragraphe 32°
est suspendu, et j'appelle le paragraphe 33°.
M. Chevrette: Paragraphe 33°.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 33° est
appelé.
M. Côté (Charlesbourg): 33° par le remplacement
de l'article 406 par le suivant:
Remplacer l'article 406 par le suivant: «406. Un seul agent
officiel est nommé pour chaque comité national. «Toutefois,
l'agent officiel peut, avec l'approbation du président du comité
national, nommer des adjoints en nombre suffisant et, pour chaque
circonscription, un agent local. Il en avise par écrit le Directeur
général des élections et le directeur du scrutin.
«L'agent officiel peut les mandater pour faire ou pour autoriser des
dépenses réglementées jusqu'à concurrence du
montant qu'il fixe dans leur acte de nomination. Ce montant peut être
modifié en tout temps, par écrit, par l'agent officiel, avant la
remise de son rapport de dépenses réglementées.
«Toute dépense réglementée faite par l'adjoint de
l'agent officiel ou par un agent local est réputée avoir
été faite par l'agent officiel jusqu'à concurrence du
montant fixé dans l'acte de nomination. «L'adjoint et l'agent
local doivent fournir à l'agent officiel du comité national un
état détaillé des dépenses qu'ils ont faites ou
autorisées.»
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 33° est
adopté. J'appelle le paragraphe 34°.
M. Côté (Charlesbourg): 34° par le remplacement,
à l'article 426, du montant «0,50 $» par le montant
«1,00 $».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 34° est
adopté. J'appelle le paragraphe 35°. (22 h 50)
M. Côté (Charlesbourg): 35° par l'insertion,
après l'article 426, de l'article suivant: 427 Remplacer au premier
alinéa «des articles 426 et 457» par «de l'article
426»;
Remplacer les deuxième et troisième alinéas par le
suivant: «Ce nombre est établi par le Directeur
général des élections qui en dresse un certificat et en
fait parvenir copie au président et à l'agent officiel de chaque
comité national.»
M. Chevrette: Là, comme il n'y a pas de comté et de
national, il n'y a pas de remboursement national. Bien, c'est ça que je
veux savoir.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il va falloir qu'il
y...
M. Chevrette: II n'y a pas de remboursement des
dépenses.
M. Côté (Charlesbourg): ...ait concordance. C'est
ça que je surveillais tantôt quand j'ai vu 427.
M. Chevrette: C'est une somme accordée aux comités
nationaux.
M. Bédard: II n'y a pas de remboursement, c'est vrai.
M. Chevrette: C'est ça?
M. Côté (Pierre-F.): Il n'y a pas de
remboursement.
M. Bédard: C'est un montant accordé au...
M. Côté (Charlesbourg): C'est quoi le montant?
M. Bédard: C'est l'Assemblée nationale qui le
détermine.
M. Chevrette: La subvention est de combien?
M. Côté (Pierre-F.): Si je ne me trompe pas, c'est
l'article où le gouvernement détermine le montant au moment de
l'adoption de la question. Ce qui a été adopté en 1980,
c'était...
M. Chevrette: C'était 0,25 $.
M. Côté (Pierre-F.): ...0,25 $ par électeur.
Là, ça peut être 0,50 $.
M. Chevrette: O.K. Non, mais, par règlement,
l'harmonisation peut se faire quand même.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est-à-dire que
ce sera introduit à l'Assemblée...
M. Chevrette: Parce que c'est les comités nationaux...
M. Côté (Charlesbourg): ...et, en principe, la
iogique voudra qu'il y ait une logique avec la Loi électorale.
M. Chevrette: Oui, oui. C'est beau, adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 35° est
adopté. J'appelle le paragraphe 36°.
M. Côté (Charlesbourg): 36° par la suppression
de l'article 429.
M. Chevrette: C'est correct. Je l'ai lu, c'est correct.
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 36° est
adopte. Je crois que vous avez des amendements, M. le ministre, pour ajouter
des articles, maintenant.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. 36.1 par l'addition,
à l'article 434, de l'alinéa suivant:
Insérer, après le deuxième alinéa, le
suivant: «Ce rapport doit en outre indiquer, pour chacun des
électeurs dont la contribution totale à un comité national
dépasse 200 $, son nom, l'adresse complète de son domicile et le
montant versé.»
(Consultation)
M. Chevrette: II n'y a pas de déduction pour ceux qui
donnent à un référendum?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Côté (Pierre-F.): Non. C'est dans la loi sur le
revenu, mais c'est prévu seulement pour les élections, pas pour
le référendum.
M. Chevrette: Oui, mais tu as des limites de dons, d'autre
part.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, 3000 $. On l'a vu
tantôt: 3000 $ par personne, par comité.
M. Chevrette: S'il donne au parti politique et que le parti
politique verse le don dans la cagnotte, il a des reçus, sauf que, s'il
a donné le maximum à une campagne de financement, il ne peut plus
donner plus...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: ...si c'est dans la même année.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: C'est ça?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement
introduisant le paragraphe 36.1° est adopté. J'appelle le
suivant.
Une voix: Mais, là, il ne donne pas au parti, il donne
à un comité.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: S'il donne à un comité, il n'a pas de
reçu.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Pour avoir un reçu, il faut...
M. Côté (Charlesbourg): S'il donne à un
comité...
M. Chevrette: ...qu'il donne au parti.
M. Holden: Est-ce que le parti peut donner au comité?
M. Chevrette: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...à un des deux
comités, il n'a pas de reçu, il n'a pas de crédit
d'impôt.
M. Holden: C'est ça.
M. Chevrette: Oui, un parti...
M. Côté (Charlesbourg): S'il choisit de le donner au
parti...
M. Côté (Pierre-F.): Il a des reçus.
M. Côté (Charlesbourg): ...il va avoir un
reçu d'impôt. Mais, à ce moment-là, il va avoir
donné sa contribution pour l'année.
M. Chevrette: C'est-à-dire s'il donne 3000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: S'il avait donné 1000 $, il pourrait
redonner 1000 $ à son parti.
M. Benoit: Est-ce que ça veut dire qu'un individu pourrait
donner 6000 $, finalement: 3000 $ à un parti politique et 3000 $ au
Comité du non, dans une année?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Côté (Pierre-F.): Comme dans la Loi
électorale.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Benoit:
O.K.
M. Chevrette: Mais là... Avant, tu pouvais donner 3000 $,
au maximum...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: ...dans la Loi électorale.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: Bon! Supposons...
M. Côté (Charlesbourg): Vous pouvez même
donner 12 000 $, si vous voulez: 3000 $ au PQ; 3000 $ au Parti libéral;
3000 $ au oui; 3000 $ au non.
Une voix: C'est ça.
M. Chevrette: Oui, ça, je le comprends.
M. Holden: Et le Parti Égalité, aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui! Bien sûr,
bien sûr.
M. Chevrette: Ah non! Là, il ne pourrait pas.
M. Holden: C'est 15 000 $. Une voix: ...peut-être le
journal, là.
M. Chevrette: Là, il ne pourrait pas. Ce n'est rien qu'une
nuance entre le oui puis le non.
M. Holden: The deam of the impossible dream!
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, comme parti. Comme
parti.
M. Chevrette: Oui, c'est vrai. Ça coûte cher de
faire une nuance!
M. Côté (Charlesbourg): Mais pas dans le
sous-chapeau.
M. Chevrette: Le chapeau percé. Bon, bien, on y va!
M. Côté (Charlesbourg): Le paragraphe 36.2°.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 36.2°.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 436 par
le suivant: 436 Remplacer les mots «aux articles 432 et» par les
mots «à l'article»...
M. Chevrette: Concordance, Loi électorale.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement est adopté,
introduisant le paragraphe 36.2°. Le paragraphe 36.3°.
M. Chevrette: C'est les montants qui sont actualisés.
M. Côté (Charlesbourg): Montants actualisés.
Le Président (M. Dauphin): Adopté? M. Chevrette:
Adopté.
Le Président (M. Dauphin): L'amendement introduisant le
paragraphe 36.3° est adopté. Le paragraphe 36.4°.
M. Côté (Charlesbourg): 36.4° par le
remplacement, à l'article 485, des mots «et
troisième» par les mots «, troisième et
quatrième alinéas».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors, le
paragraphe introduisant 36.4° est adopté. J'appelle le paragraphe
37°.
M. Chevrette: Le paragraphe 37°, il y a un nouveau
papillon.
Une voix: II y a une nouvelle version qui circule et qui remplace
celle que vous aviez.
Le Président (M. Dauphin): D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): 37° par l'insertion,
après l'article 488, des suivants: 489.1 Supprimer ce qui suit: «,
à la production d'une déclaration de candidature»; 490
Remplacer, à la première ligne du premier alinéa les mots
«la période électorale» par les mots «la
période du rencensement et la période
référendaire»;
Remplacer, aux première et deuxième lignes
du deuxième alinéa, les mots «les candidats et les
électeurs visés» par les mots «, les électeurs
visés et, s'ils sont formés, les comités nationaux et les
délégués officiels».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'amendement est
adopté. Le paragraphe 37° est adopté tel qu'amendé.
J'appelle le paragraphe 38°.
M. Côté (Charlesbourg): 38° par l'insertion,
après l'article 573, de ce qui suit: «Annexe II»;
Remplacer les mots «Loi électorale» par les mots
«Loi sur la consultation populaire».
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Le paragraphe 38° est
adopté. Est-ce que nous pouvons revenir tout de suite aux paragraphes
qui avaient été suspendus? Le paragraphe 32°? Oui?
Des voix: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Alors, nous revenons au
paragraphe 32° qui avait été suspendu tantôt.
M. Bédard: Alors, l'explication. Lorsqu'on pensait que !s
papillon était identique à l'article, il y a une
différence dans le paragraphe 8°. Il faut quasiment le lire:
«8° les intérêts courus entre le début de la
période référendaire et le quatre-vingt-dixième
jour qui suit le jour du scrutin sur tout prêt légalement consenti
à un agent officiel pour des dépenses réglementées
à moins qu'il ne les ait déclarées comme telles dans son
rapport de dépenses réglementées. »
Avant, on lisait, au paragraphe 8°: «... à moins que
l'agent officiel n'ait payé ces intérêts... »
Là, on enlève «n'ait payé ces
intérêts».
M. Chevrette: Vous ne corrigez pas le
«quatre-vingt-dixième jour»?
M. Bédard: Parce que le fait de les payer...
M. Côté (Pierre-F. ): Non, juste «à
moins qu'il n'ait».
M. Bédard: C'est qu'on veut laisser... Il peut faire de
ses intérêts une dépense électorale ou non. Il
n'était pas nécessaire de savoir s'il les avait payés, il
faut qu'il les paie. Il a l'obligation de les payer plus avant, dans un autre
article qu'on a vu, à 105. Donc, c'est un jeu qu'on laisse au
comité par rapport à leur plafond. Ils se doivent de payer leurs
intérêts, mais les intérêts peuvent ne pas être
comptabilisés comme des dépenses électorales.
C'était la seule diffé- rence.
M. Chevrette: Vous n'avez pas spécifié le
délai de 90 jours dans la lecture que vous m'avez faite du paragraphe
8°.
M. Bédard: Oui, c'est la même chose. La seule chose
qui change...
M. Chevrette: Pourquoi vous laissez «les
intérêts courus entre le début de la période
référendaire et le quatre-vingt-dixième», puisque
vous avez rapetissé les délais? C'est ça, ma question.
M. Bédard: Je n'ai pas rapetissé les
délais.
M. Chevrette: Oui, mais le délai du
référendum...
M. Bédard: Non...
M. Chevrette:... a été diminué.
M. Bédard: Oui. Mais, entre la prise du décret et
les 90 jours... 90 jours, c'est... Après le scrutin, il a 90 jours pour
remettre son rapport.
M. Côté (Charlesbourg): C'est 90 jours pour le
rapport.
M. Chevrette: Ah! C'est pour le rapport.
M. Bédard: II faut qu'à l'intérieur de cette
période-là...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Chevrette: II n'y a pas de concordance à faire avec le
délai.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. M.
Bédard: Non, non.
M. Chevrette:... du référendum. C'était 90
jours avant ou si c'était 120 jours?
M. Côté (Pierre-F. ): Oui, c'était 90.
M. Bédard: C'était 90.
M. Chevrette: Donc, c'était serré avant.
M. Côté (Pierre-F. ): Oui. Ça continue de
l'être.
M. Chevrette: Bien, c'est moins serré. Si
l'émission du décret, c'est 47 jours maximum...
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est 90 jours
après...
M. Bédard: Après le scrutin.
M. Côté (Pierre-F. ): Il suit le jour du scrutin,
c'est après le scrutin.
M. Chevrette: Ah! Après le scrutin...
M. Côté (Charlesbourg): Après le scrutin.
M. Chevrette:... et non pas après le décret.
J'avais compris «décret», excusez. Correct.
Le Président (M. Dauphin): Donc, l'amendement est
adopté. Le paragraphe 32° est adopté tel qu'amendé.
J'appelle maintenant l'article 84.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un 84. 1, M. le
Président.
M. Chevrette: Sur l'article 84, moi, je n'ai rien.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, l'article 84.
«Malgré les dispositions de la Loi sur la consultation populaire,
le recensement qui doit être tenu en vue du référendum
prévu par la Loi sur le processus de détermination de l'avenir
politique et constitutionnel du Québec a lieu du 31 août au 3
septembre 1992 si, en application de cette dernière loi,
l'Assemblée nationale est saisie, avant le 19 août 1992, d'une
question ou d'un projet de loi au sens de l'article 7 de la Loi sur la
consultation populaire. »
M. Chevrette: Moi, j'aimerais qu'on m'explique ça.
Ça serait bon que le ministre m'explique ce que ça veut dire.
M. Côté (Pierre-F. ): Si vous êtes d'accord,
Mme Baril va l'expliquer.
M. Chevrette: J'aurais aimé entendre ça de la
bouche du ministre.
Une voix: Moi aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Mais vous allez avoir la
quintessence de l'information avec Mme Baril.
M. Chevrette: Oui, c'est plutôt la quintessence d'une
hypothèse qu'elle va me donner. (23 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est possible que ce
soit des...
M. Chevrette: Des «si».
Mme Baril (Francine): Francine Baril. Je vais vous donner un
petit bout d'explication, puis vous compléterez par la suite.
M. Chevrette: Ah! Soyez sans crainte, je ne suis pas
gêné!
Mme Baril: Bon, c'est tout simplement pour... On a vu, dès
lors que la question est déposée devant l'Assemblée
nationale, que le processus de recensement doit s'enclencher normalement.
D'accord? Comme le délai qui a été fixé est un
délai minimal de 18 jours pour permettre la tenue du recensement, on n'a
pas besoin de tenir un recensement trop longtemps à l'avance. Comme dans
le cas du référendum de cet automne, les dates possibles du
référendum sont connues par la loi 150. Il y en a trois seules
qui sont possibles.
M. Côté (Pierre-F. ): Les 13, 19 ou 26.
Mme Baril: Octobre. Si, par exemple, on déposait la
question à l'Assemblée nationale tôt au mois d'août,
on n'aurait pas besoin de tenir le recensement tôt au mois d'août
parce que, même si on dépose très tôt au mois
d'août, le référendum ne peut pas avoir lieu avant les
trois dates prévues par le projet de loi 150. Donc, pour éviter
de faire enclencher... Octobre.
M. Chevrette: Mais la loi dit: Au plus tard, le 26 octobre.
M. Côté (Pierre-F. ): Ah oui! Mais si ça
avait lieu le 13?
M. Côté (Charlesbourg): Si ça a lieu le 13,
si ça a lieu le 19?
M. Chevrette: Si ça avait lieu le... Si vous convoquez, le
8 août, la Chambre?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Côté (Pierre-F. ): À ce
moment-là...
M. Chevrette: Vous faites un recensement de 18 jours. À
partir du 8, ça fait le 26 août. Le référendum
pourrait avoir lieu...
M. Côté (Charlesbourg): 29 jours après.
M. Chevrette:... 29 jours après. Ça pourrait
être en septembre.
Mme Baril: La loi 150 dit: Entre le 12 octobre et le 26.
M. Chevrette: C'est entre le 12... J'avais compris que c'est le
plus tard... que c'est la commission... Oui, c'est au plus tard...
Mme Baril: Entre le 12 et le 26. Alors, on n'a donc pas besoin,
même si...
M. Chevrette: Là, vous m'avez.
Mme Baril: Fini?
M. Chevrette: Arrêtez-moi ça!
Mme Baril: C'est beau. Ha, ha, ha! Tout compris!
M. Chevrette: C'est parce que je n'avais pas lu le 12. On parle
toujours d'au plus tard le...
M. Côté (Pierre-F.): Oui.
M. Chevrette: Toutes les questions... On parle toujours du plus
tard, le 26.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça.
M. Chevrette: C'est dans le rapport Bélan-ger-Campeau. Au
plus tard, à la fin d'octobre. C'est ça, hein?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Chevrette: Oui, je pensais qu'il y avait une sourdine à
ça.
M. Côté (Charlesbourg): Ah non! Vous me
connaissez.
Le Président (M. Dauphin): Adopté?
M. Chevrette: Je vais me faire aider par le député
de D'Arcy-McGee. Tu vas le faire descendre.
M. Holden: Je pense qu'il ne me parle plus.
M. Chevrette: Non, je pense qu'il ne nous aime pas.
M. Holden: Pourquoi?
M. Chevrette: On ne peut pas empêcher un coeur d'aimer, le
contraire également.
Le Président (M. Dauphin): L'article 84 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Oui.
Le Président (M. Dauphin): Juste avant d'aborder l'article
85, j'aimerais signaler que l'article 83 a été adopté en
entier, tel qu'amendé. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
j'aimerais revenir à l'article 69.1. Je pense que j'ai remis
l'amendement au député de Joliette, oui.
Insérer l'article suivant: 69.1 L'article 575 de cette loi est
modifié par l'addition, après le premier alinéa, des
suivants - je vais vous le remettre, M. le Président
, c'est de mon cru, à la dernière minute là:
«Pour les fins de l'application de l'article 231 de la Loi sur les
tribunaux judiciaires, le traitement annuel pris en considération
correspond au traitement visé au premier alinéa sans tenir compte
de l'exclusion concernant la rémunération additionnelle
prévue au deuxième alinéa de cet article, et ce, depuis la
date de son entrée en fonction. «Le Directeur
général des élections doit verser, en application de la
partie VI de la Loi sur les tribunaux judiciaires, les contributions qu'il
aurait dû verser depuis la date de son entrée en fonction. Ces
contributions sont calculées sur la totalité du traitement qu'il
a reçu depuis cette date à titre de Directeur
général des élections et à titre de
président de la Commission de la représentation, avec un
intérêt de 6 %, composé annuellement, calculé
à compter du point milieu de l'année au cours de laquelle les
contributions auraient dû être versées jusqu'à la
date du paiement à la Commission administrative des régimes de
retraite et d'assurances. «Le Directeur général des
élections doit acquitter les sommes visées au troisième
alinéa dans les 90 jours de la date de réception de l'avis de la
Commission.»
Le Président (M. Dauphin): Alors, l'article 69.1,
tantôt, avait été adopté. Donc, ça prend le
consentement pour rouvrir l'article 69.1. Ça va?
M. Chevrette: II y a consentement.
Le Président (M. Dauphin): II n'y avait pas de 69.1?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Le Président (M. Dauphin): Alors, est-ce que l'amendemant
est adopté, introduisant l'article 69.1?
M. Chevrette: II se devait de venir, ça fait assez
longtemps que ça traîne.
Le Président (M. Dauphin): Alors, si je comprends bien,
c'est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle le
dernier article, qui est 85.
M. Côté (Charlesbourg): 85. La présente loi
entre en vigueur au moment de sa sanction.
Le Président (M. Dauphin): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Je veux revenir... Je n'ai pas
aimé le débat, mais il faut que je revienne dessus.
À supposer qu'il y ait une contestation devant les tribunaux, maintenant
qu'on a fait notre devoir ici, il n'y a aucune clause qui puisse obvier
à une contestation juridique?
M. Holden: C'est très peu probable qu'une cause puisse
aller aussi vite que ça. Chantai Daigle, c'est la cause le plus vite
dans l'histoire de la jurisprudence canadienne. Ça a quand même
pris trois mois. Ça ne se peut pas qu'il y ait un jugement final, parce
qu'un appel...
M. Chevrette: Non, mais il peut y avoir une injonction.
M. Holden: Non.
M. Chevrette: Ce n'est pas impossible, une injonction.
M. Holden: Avec un appel?
M. Chevrette: Basée sur la Charte. Sur la Charte,
ça m'inquiète plus que sur une... Pas le jugement. Je ne crois
pas qu'au bout du procès il y ait gain de cause, mais l'injonction peut
retarder un processus.
M. Kehoe: Quand la cause est en appel, il va y avoir une
injonction? C'est impossible, je n'ai jamais vu ça. Durant le temps que
c'est devant la Cour d'appel...
M. Chevrette: Non, mais tu peux obtenir une injonction
interlocutoire de 30 jours après jugement.
M. Kehoe: En théorie, peut-être, mais, en
pratique... Pensez-vous pour un moment? C'est déjà devant
l'instance. C'est déjà devant un tribunal d'appel.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai toujours
été un éternel optimiste. Je fais totalement confiance aux
tribunaux d'être capables de juger. À partir du moment où
ils jugeront, on aura à juger de ce qu'on fait.
M. Chevrette: Est-ce que vous avez envoyé quelqu'un pour
intervenir en cour? Est-ce que vous vous êtes présenté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et nous sommes à
préparer...
M. Chevrette: Un mémoire?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Nous serons très
présents et très bien représentés.
M. Holden: Est-ce qu'on pourrait avoir le nom de l'avocat?
M. Chevrette: Ce sera l'opposant de Me Julius Grey. On ne peut
pas savoir son nom.
Le Président (M. Dauphin): Ça va?
M. Chevrette: Oui, ça me va. Moi, j'aurais
été prêt, ce soir, de consentement, à marquer un
beau «nonobstant».
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas
écarter cette possibilité si jamais nous devions être
devant cette situation, mais au moment opportun.
Remarques finales
M. le Président, je veux, en terminant, remercier...
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): ...tous ceux et celles qui,
de près ou de loin - que ce soit des partis politiques, que ce soit du
personnel de M. Côté, du Secrétariat à la
réforme, du Comité de législation, les membres de cette
commission - ont travaillé sur ce projet. C'est vite adopté ce
soir, mais c'est l'aboutissement d'un processus qui a quand même
été assez long, où les gens ont travaillé depuis -
je dirais - au-delà d'un an, un an et demi, sur des amendements
possibles. Je pense que c'est un résultat très intéressant
qui nous permet de mettre à jour la loi sur les
référendums et, en même temps, de faire du progrès
au niveau de la Loi électorale et de la Loi sur le financement.
Il nous restera donc, d'ici un an, à régler un autre
dossier, qui nous a été confié, la semaine
dernière, par la motion qui a été adoptée par
l'Assemblée nationale, au niveau du recensement, donc de la liste
électorale permanente, espérant qu'on puisse conclure le plus
rapidement possible et faire en sorte qu'on ait fait le tour de notre jardin,
qu'il soit bien sarclé et que ça produise des résultats
très intéressants pour notre démocratie.
Alors, un merci très sincère, M. le Président, aux
membres de la commission, quant au soutien de la commission, et à tous
ceux qui ont travaillé à l'élaboration de cette loi et qui
continuent de la bonifier et de la moderniser. Merci bien.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. M. le
député de Joliette.
M. Chevrette: M. le Président, je voudrais me joindre au
ministre, parce que c'est quand même important pour les fins du
Journal des débats. Quelqu'un qui lirait ça froidement,
l'adoption d'une loi aussi rapidement, pourrait être porté
à croire que ça a été voté à
la vapeur. Mais on sait le travail qui a été fait par
nos gens de chacune des formations politiques, le comité
consultatif sur lequel siégeait même le député de
D'Arcy-McGee, comme indépendant. Je pense qu'il y a eu un travail
extrêmement sérieux. De mon côté, il y avait mon
collègue Dufour; du côté du Parti libéral,
également, il y avait M. le député de Taschereau. On avait
les directeurs généraux de nos partis qui ont siégé
également. Puis, aux comités techniques, mon chef de cabinet a
également participé avec d'autres techniciens, des
attachés politiques du côté du Parti libéral. Il y a
eu un travail intense avec les représentants de notre Commission
nationale. (23 h 10)
Moi, je suis très heureux du travail qui a été ait
au niveau de l'harmonisation des lois. Je pense que, encore une fois, le
Québec est loin de traîner la patte au niveau de ses
législations sur le plan des votes, sur le plan de l'appel au peuple. Je
pense qu'on n'a pas de leçons à tirer de personne; bien au
contraire, on est peut-être avant-gardiste et c'est tout à notre
honneur. J'espère qu'on va continuer à légiférer
dans le sens des consensus. À ce niveau-là, je pense que c'est la
seule façon, de toute façon, intelligente de
légiférer. Je considère que c'est vraiment au Parlement
que se font les débats. Ils se sont faits au Parlement, en
comité, à l'Assemblée nationale et ici. Je vous remercie
tout le monde.
Le Président
(m. dauphin): merci, m. le
député de joliette. avant d'ajourner, il nous faut adopter le
titre du projet de loi. est-ce que le titre est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M.
Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi, tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre, avez-vous une
motion de renumérotation à faire7
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez tout
deviné, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Alors, est-ce que la motion est
adoptée?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors, la
commission des institutions, ayant accompli son mandat, ajourne ses travaux...
Non?
M. Chevrette: On a un autre mandat. Ce sont les crédits,
ce soir.
M. Côté (Charlesbourg): De faire les crédits
du Directeur général des élections.
M. Chevrette: On est fait forts, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Je n'y vois aucune
objection.
M. Chevrette: C'est les prévisions budgétaires.
Le Président (M. Dauphin): C'est parce que je n'avais pas
eu le mandat de la Chambre.
(Consultation)
Étude des prévisions budgétaires
du Directeur général des élections pour l'année
financière 1992-1993
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
pense que c'est assez simple. C'est qu'à chaque année le
Directeur général doit répondre à un certain nombre
de questions, s'il y en a. S'il n'y en a pas, bien, c'est beaucoup plus
rapide.
M. Chevrette: II y aura une question de ma part.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Interventions sur le plan international
M. Chevrette: Je les ai lues moi aussi et, compte tenu que les
prévisions budgétaires sont à la baisse par rapport
à 1992, c'est-à-dire une très légère hausse
en 1992-1993 par rapport à 1991-1992, j'ai deux seules questions. Tout
d'abord, quelles sont les activités faites sur le plan international? Je
pense que c'est l'occasion de le demander parce qu'il y a quand même des
coûts qui s'y rattachent. La deuxième question qui va un peu dans
le même sens: Le chef de l'Opposition avait déjà
lancé l'idée d'une école internationale. Ça a
été repris par le premier ministre par la suite. Où vous
en êtes sur ce point? Et puis... c'est ça.
M. Côté (Pierre-F.): Alors, M. le Président,
il y a trois parties à votre...
Le Président (M. Dauphin): M. Côté.
M. Côté (Pierre-F.): ...question. Je vais commencer
par les coûts. C'est la réponse la plus encourageante, je dirais,
et je vais énumérer des pays que nous avons aidés et que
nous aidons encore présentement.
Toutes les interventions que nous avons faites dans le domaine
international ont été faites à la demande d'organismes
internationaux, soit, par exemple, les Nations unies, le National Democra-
tic Institute - ce qui est la branche internationale du Parti
démocrate américain - le Carter Center, la IFES - International
Foundation for Electoral System. Dans tous ces cas-là - je vais vous
donner les pays par la suite - ça n'a entraîné aucune
dépense, aucun déboursé de la part du Directeur
général des élections. La seule dépense, entre
guillemets, que ça a pu entraîner, c'est que le prêt de ces
personnes-là... Elles continuent à recevoir leur
rémunération normale, mais elles sont envoyées à la
condition que, chez nous, le travail qu'elles accomplissent normalement soit
fait en suppléance par d'autres collègues de travail. Ça
couvre la partie des coûts.
Les pays dans lesquels on est intervenu. Je peux vous
énumérer les pays. Je peux vous donner les dates
également. Du 8 mars 1992 au 10 avril 1992, en Albanie, Mme Micheline
Bégin, chez nous; du 5 mars 1991 au 18 mars 1991, au Bénin, M.
Gilles Coulombe et Mme Léola Charron; du 17 mai 1992 au 28 mai 1992, au
Burkina-Faso, M. André Bouchard; du 20 février 1992 au 4 mars
1992, au Cameroun, M. Pierre Tessier; du 29 janvier 1992 au 2 février
1992, en Ethiopie, M. Jolin; du 24 mai 1992 au 9 juin 1992, en Guinée,
Mme Francine Baril. Après ça, je tombe dans une période
que vous connaissez, de mars 1990 à février 1991, en Haïti.
C'était mon cas et le cas de sept employés également.
Il y a eu également, en 1992, les autres aides suivantes, dans
les pays en voie de démocratisation: du 3 février 1992 au 7
février 1992, au Kenya, M. Jolin; du 7 mars 1992 au 11 mars 1992, au
Libéria, M. Eddy Giguère, qui est mon assistant - M. Jolin,
incidemment, est l'adjoint au scrutin; du 5 avril 1992 au 12 avril 1992, au
Libéria, M. Pierre Fafard; du 12 mars 1992 au 14 mars 1992, au
Nigéria, M. Eddy Giguère. Vous devinez qu'il y a des noms qui
reviennent parce qu'il y a des voyages qui sont faits en même temps. Le
Libéria et le Nigéria, par exemple, ça s'est fait par la
même personne, puis en même temps.
M. Côté (Charlesbourg): Ils ne les ont pas
gardés?
M. Côté (Pierre-F. ): Dans le cas du Libéria,
M. Giguère a passé proche d'y rester. Du 4 mars 1992 au 21 mars
1992, au Sénégal, M. Pierre Tessier.
La durée moyenne est de deux semaines. Les organismes
concernés, ça a été, je vous l'ai mentionné
tout à l'heure, en collaboration avec le Directeur général
des élections du Canada, l'Organisation des États
américains, les Nations unies. J'ai mentionné le NDI, le GERDES,
qui est une association internationale africaine, le Carter Center et
l'IFES.
Vous aviez une troisième question, je pense.
M. Chevrette: La deuxième, c'était l'école
internationale.
Création d'une école
internationale
M. Côté (Pierre-F. ): Ah oui! Alors, au sujet de
l'école internationale, voici où nous en sommes rendu. Comme de
fait, le premier ministre a annoncé au Sommet francophone à
Paris... Il a fait l'offre suivante aux 47 pays membres de l'ACCT, l'Agence de
coopération culturelle et technique, de recevoir au Québec un
certain nombre de stagiaires, qui viendraient au Québec même et
qui recevraient une formation ou de l'information dans le domaine
électoral.
Ce projet est sur le point de se concrétiser de la façon
suivante. D'abord, le budget annoncé par M. le premier ministre
était de 150 000 $. On évalue, dans ce que je vais vous dire, que
ça peut approcher peut-être 135 000 $ ou 140 000 $, mais,
là, il reste des... On ne dépensera pas les 150 000 $ dans le
projet dont je vais vous faire part. Le projet, c'est d'inviter... Il y a un
certain nombre de pays, mais c'est un peu délicat de vous les mentionner
parce que tous les contacts n'ont pas été faits, mais des pays
membres de l'ACCT, en particulier les pays de l'Afrique qui sont en voie de
démocratisation. Or, les démarches sont en train d'être
faites. Ça se fait en collaboration avec le ministère des
Affaires internationales, ça se fait en collaboration avec l'ENAP, et
c'est d'inviter ces personnes, fin novembre, dernière semaine de
novembre, première semaine de décembre. Comme première
étape, il y aurait une vingtaine de personnes invitées, 20
stagiaires invités ici par le budget qu'on a. Leurs dépenses
seraient défrayées et le cours. Ça, c'est la
première étape qui est envisagée de façon
immédiate.
Cependant, au mois d'octobre, il se tient un sommet juridique - je ne
sais pas comment on l'appelle - qui va réunir un très grand
nombre de pays à Montréal et qui va regrouper des ministres de la
Justice. À l'occasion de ce sommet, nous allons disposer d'une heure
pour pouvoir exposer, à tous les ministres présents puis à
tous les pays présents, ce projet, mais pour la deuxième
étape que nous envisageons de réaliser au printemps de 1993.
M. Chevrette: C'est la Commission qui va expliquer, pas le
ministre de la Justice? (23 h 20)
M. Côté (Pierre-F. ): Le Directeur
général des élections est impliqué dans toute la
section qui comporte l'information et la formation, l'ENAP... J'ai
oublié également un point important, j'ai oublié de vous
mentionner que, aussi, va être impliquée l'Assemblée
nationale parce que, dans le processus démocratique, on réalise
qu'en fournissant de l'information dans le processus électoral...
C'était dans mon rapport, aux pages 26 et 27 de mon rapport sur
Haïti. J'avais demandé, à ce moment-là, j'avais
suggéré qu'on complète l'information dans le domaine des
institutions parlementaires. Ça ne s'est pas
produit en Haïti, malheureusement. Vous savez, je me suis fait
dire, le lendemain de l'élection, en Haïti, par quelqu'un: Moi,
j'ai été élu député; qu'est-ce que c'est
ça et qu'est-ce que je fais? Ils ont besoin d'une certaine
information!
M. Chevrette: II y en a déjà un de Québec
qui a fait ça. Il a été élu à Ottawa et il a
cogné à la porte du sauvage!
M. Côté (Pierre-F. ): Il s'est trompé... Il y
a l'autre partie, qui est de caractère plus général, qui
va être assumée par l'ENAP. Ce projet d'une quinzaine de jours -
fin novembre, début décembre - va couvrir ces trois grandes
étapes. alors, les intervenants québécois - je suis
content que m. genest me le souligne, parce que je ne voudrais pas en oublier -
je vais mentionner le ministère des affaires internationales, qui assume
la coordination du projet en collaboration avec l'enap, qui touche surtout les
droits de la personne; le directeur général des élections,
l'institution, pour l'expertise électorale; s'ajoutent trois autres
intervenants: l'assemblée nationale, le ministère de la justice
et, évidemment, le secrétariat à la réforme
électorale, qui collabore dans tout ce comité, parce qu'il y a un
comité... parce que, dans l'accord de paris, tout ce programme-là
est sous l'égide des droits de la personne, alors c'est le
ministère de la justice. il y a un comité qui est formé de
tous ces représentants-là, qui est sous la présidence de
m. le ministre rémillard. nous avons eu plusieurs rencontres à
date, et je puis dire que le travail d'élaboration, de collaboration,
à ce jour, est excellent. ça progresse de façon
très positive.
M. Chevrette: Puis, la dernière question... M.
Côté (Pierre-F. ): Je m'excuse, c'était? M.
Chevrette: C'était...
M. Côté (Pierre-F. ): Il y avait trois questions. Il
y avait le coût, il y avait les pays et il y avait l'ACCT.
Traitement des plaintes
M. Chevrette: C'est parce que je ne l'ai pas posée. C'est
les plaintes, chez vous.
M. Côté (Pierre-F. ): Ah! pardon, une autre
question. Oui.
M. Chevrette: II y en a à la tonne? Il y en a beaucoup? Il
y en a pas mal?
M. Côté (Pierre-F. ): Bon, je vous donne ça.
J'ai le tableau.
M. Chevrette: Elles sont bien traitées? Elles sont
traitées rapidement? Je vais essayer le grand jeune homme là-bas.
Vous êtes trop bien préparés, je vais arrêter de
questionner. Ils sont prêts.
(Consultation)
M. Côté (Pierre-F. ): D'abord, il faut distinguer
deux choses dans ce domaine. Ce qu'on appelle, nous, les dossiers ouverts,
quand on ouvre un dossier, et, l'autre aspect, les poursuites. Dans les
dossiers ouverts, il y a deux catégories: la Loi électorale et la
Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités. Dans la Loi électorale, nous avons ouvert 19
dossiers: 3 qui sont demeurés ouverts, 16 fermés, 1 qui est en
cours. J'ai une référence, un tableau, si vous voulez avoir plus
de détails. Dans la Loi sur les élections et les
référendums: 28 dossiers ouverts, 14 qui le demeurent, 37 qui
sont en cours. Par exemple, pour les contributions illégales, les
poursuites prises dans le domaine municipal, il y a 36 causes qui sont
terminées - je vais le mentionner dans une minute - et il y a les
rapports financiers de 1990 non produits dans le délai ou hors
délai. Les poursuites en vertu de la Loi électorale, financement,
il y a eu quatre poursuites: trois qui sont terminées, une qui est en
cours.
Mais, en vertu de la Loi sur les élections et les
référendums, là, je me permettrais peut-être de vous
donner un peu plus de précisions, parce que ça va peut-être
vous surprendre. C'est que nous avons pris 79 poursuites. Il y en a 44 de
terminées et 35 en cours. Ce que je voudrais préciser, c'est les
79 poursuites. 21 ont été prises dans un dossier concernant la
ville de Boucherville et 46 dans un dossier concernant la ville de Laval. Dans
la ville de Boucherville, rapidement, il y avait eu des contributions faites
par des corporations, dont une qui est très célèbre,
très connue au Québec. Elle a plaidé coupable. On a
demandé le paiement de l'amende au montant qu'elle avait payé.
Elle avait versé un montant aux partis politiques et elle a
payé.
Dans le cas des 46 dossiers dans la ville de Laval, ce sont, en
particulier, des personnes qui ont fourni des contributions en trop, le montant
excédant le montant. Nous en avons combien de terminés? Dans les
46 de Laval, je pense qu'on en a... Je n'ai pas le chiffre exact, il faudrait
fouiller. Dans les 79, en tout, il y en a environ 35 ou... mais ils sont en
voie de règlement. Parce que ça réagit en chaîne;
étant donné que les gens plaident coupables, les autres sont
portés à faire la même chose.
Ce pourquoi j'ai pris des poursuites dans ces cas-là, c'est parce
que, dans le domaine de la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités, c'est les mêmes
principes qu'on retrouve dans la Loi électorale. Or, il semble
absolument nécessaire de faire beaucoup d'éducation. J'ai, par
exemple, rencontré, il y a deux mois, 35 comptables représentant
des bureaux de
comptables à Montréal. On en avait invité 60, il en
est venu 35. C'est un succès, ils n'ont jamais vu ça. La grande
surprise pour eux, c'est quand je leur ai fait part de mes
responsabilités dans le domaine municipal. Je leur ai fait part que
j'intenterais des poursuites.
Or, j'ai trois critères pour intenter des poursuites, que
j'essaie d'appliquer dans tous les cas: le premier, c'est qu'il y ait une
infraction très claire à la loi; le deuxième, c'est que
j'aie des chances de succès en cour, pour ne pas dépenser
l'argent des contribuables pour rien; le troisième, qui est aussi
très important, c'est que ça ait valeur d'exemple, puis que
ça ait valeur d'entraînement. Je suis à peu près
certain que ce qu'on vient de faire à Boucherviile et à Laval, on
a peu de chances que ça se répète.
M. Chevrette: Mais, entre vous et moi, sur le plan municipal,
est-ce qu'il n'y a pas des balises juridiques, à un moment donné?
Quand on regarde ce qui s'est passé à la ville de Laval, entre
vous et moi, ça a peut-être coûté plus qu'une
élection provinciale. Les panneaux étaient affichés un an
d'avance, ça n'avait pas de maudit bon sens.
M. Côté (Pierre-F.): Si vous permettez, sur cet
aspect, je veux peut-être donner l'explication suivante. C'est que, dans
le domaine municipal, les élections ont lieu à date fixe. Il n'y
a pas de période prévue pendant laquelle ils peuvent
dépenser de l'argent. Je peux vous dire, je pense, sans me risquer trop,
trop, que j'ai approché le ministre des Affaires municipales à
cet égard et que je dois avoir une rencontre avec lui très
prochainement pour voir de quelle façon on pourrait déterminer
une période. Par exemple, à Laval, ce qu'ils ont fait,
l'année précédant l'élection, ils ont
dépensé des sommes faramineuses. Ça n'a aucun bon sens,
puis ça a des effets qui ne sont pas très heureux, à tous
égards.
Alors, ce qu'on veut s'efforcer de trouver, c'est comment on pourrait
baliser les dépenses électorales en dehors de la période
électorale, la date de l'élection étant connue longtemps
d'avance.
M. Chevrette: C'est beau. Le Président (M. Dauphin): M.
le ministre. Liste électorale permanente
M. Côté (Charlesbourg): Peut-être, M. le
Président, deux petites questions. Évidemment, au moment
où on s'apprête à avoir un référendum puis,
peu de temps après, une élection, disons, à
l'intérieur de deux ans, j'imagine que, lorsque le Directeur
général des élections fait un appel public pour renouveler
la firme de publicité, il doit avoir de l'intérêt un peu,
j'imagine. Je pense que c'est cette année qu'il a été
renouvelé?
M. Côté (Pierre-F.): Oui, définitivement.
C'est cette année que ça a été renouvelé. On
a procédé de la façon suivante: on a procédé
par appel d'offres. Il y avait présélection, où on devait
en choisir trois. Mais, à cause de la qualité de la
quatrième, on l'a ajoutée. Le jury qui a analysé ces
soumissions était composé de cinq personnes: trois en dehors du
Directeur général des élections, ma directrice des
communications et moi-même. Les trois personnes, je peux bien vous les
nommer, si vous voulez, c'était M. Gilles Beausoleil, M. Héroux,
le directeur des Relations extérieures de l'Université Laval et
madame... Elle est directrice des communications dans un ministère, ici.
Je m'excuse auprès d'elle de ne pas me rappeler son nom, j'ai un blanc
là. Mais, ce qui a été extraordinaire dans ce travail de
comité de sélection, ça a été que, tout le
long du processus, il y a eu une entente parfaite. Il n'y a pas eu de vote, je
veux dire, ça s'est fait... Alors, la conclusion à laquelle on
est arrivés... Après tout ce travail de sélection, le
contrat a été accordé à la firme Cossette
Communication.
M. Côté (Charlesbourg): Qui était la
auparavant? Est-ce que c'était eux qui étaient là,
auparavant?
M. Côté (Pierre-F.): C'est eux qui l'avaient
auparavant. Mais si... Non. Je suis venu pour dire quelque chose qui s'est dit
à l'intérieur du jury, mais je peux vous dire que... Bien, je
vais le dire. Il y avait certaines hésitations ou certaines
interrogations de la part de certains membres du jury, non seulement de
renouveler, mais face à cette firme. Devant l'excellence, ça a
été la conclusion. Devant l'excellence de la présentation
de cette firme, ça a été unanime, le choix a
été fait. (23 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Quand tu vas chercher les
contrats qu'elle va chercher, comme firme, comme cette firme-là, il y a
certainement des bons éléments à l'intérieur de la
firme.
Si je me souviens, lorsqu'on a examiné les crédits, l'an
dernier, on s'est parlé de géoma-tique. Au moment où on
s'apprête à faire un examen assez exhaustif d'une liste
électorale permanente, à moins que je ne me trompe, pour moi, il
me semble que géomatique, liste électorale permanente, ça
a une certaine parenté proche. Est-ce qu'il serait possible de nous dire
un peu où vous en êtes rendu, là?
M. Côté (Pierre-F): En termes de géomatique
proprement dite, nous sommes à l'étape de l'élaboration de
ce qu'on appelle un programme. Je dois vous dire que, dans ce domaine, nous
procédons de façon très prudente, mais c'est un domaine
d'avenir, c'est un domaine vers lequel nous nous dirigeons. Ça a comme
objectif de pouvoir réaliser la délimitation des circonscrip-
tions électorales par ordinateur. Ça a réussi
à certains endroits, mais, à cause de l'expérience de
certains ministères ou de certains organismes publics où on a
investi des sommes trop rapidement et puis trop fortes, nous avons tendance
à être prudents.
Mais, nous nous dirigeons vers ça parce que... Par exemple, on
n'est plus capable de trouver le personnel professionnel requis, qu'on appelle
les dessinateurs. Ce qu'on retrouve sur le marché, ce sont des
géo-informaticiens, je ne sais trop comment dire. Puis, on commence
à former notre propre personnel là-dessus et on progresse. Je
crois qu'on devrait aboutir à ça, là, peut-être
dans... oh! j'ose risquer, de mémoire, i'idée de un an, un an et
demi. On devrait commencer vraiment à utiliser ce procédé
de façon très efficace, de façon satisfaisante.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce que ça
signifie qu'éventuellement le privé pourrait être
impliqué? Quand on connaît certaines firmes qui sont dans la
région de Québec et qui sont appelées en Europe, est-ce
qu'on peut espérer... Ils m'ont fait des démonstrations assez
éloquentes lors de leur lancement. L'organisateur trouvait qu'il y avait
un certain intérêt à un système comme
celui-là, pour l'organisation électorale, bien sûr. alors,
je me demandais si, pour le directeur général des
élections - versus la liste électorale permanente que nous
finirons par avoir, j'imagine, là - il n'y a pas un intérêt
de ce côté-là? si vous le développez de l'interne,
avec de la main-d'oeuvre de l'interne, est-ce que ça ne coûtera
pas plus cher?
M. Côté (Pierre-F): Je distinguerais d'abord la
question de la géomatique de la question de la liste électorale
informatisée. Dans le domaine de la géomatique, l'exemple que
vous venez de mentionner, nous avons rencontré les gens et nous avons
l'intention d'en rencontrer d'autres. Ceux auxquels vous faites
référence sont certainement parmi les plus avancés au
Québec, actuellement. Mais, pour le moment, nous arrivons à la
conclusion - on verra, là, dans l'établissement de ça -
que ce serait préférable et, j'ose affirmer, peut-être
moins coûteux de procéder avec notre propre personnel. Mais,
là-dessus, je vous le donne sous réserve parce qu'il reste encore
beaucoup de recherches à faire.
Dans le domaine de l'informatique et de la liste électorale
permanente, le mandat qu'on vient de recevoir de l'Assemblée nationale,
qu'on espère remplir dans les plus brefs délais, va s'accomplir
de la façon suivante: par le personnel du Directeur
général des élections, par mon propre personnel,
peut-être avec l'aide de quelques occasionnels, quelques temporaires, et
l'aide également d'une firme spécialisée qui a
été au tout début, à l'origine, en 1979, de ce
projet et qui nous a aidés grandement. Mais l'aide de cette firme va
être très limitée. Je veux dire, c'est quelques dizaines de
milliers de dollars, c'est juste une consultation sur toute la démarche.
Ce n'est pas plus que ça pour cette étape-là.
Ce à quoi on veut aboutir dans la conclusion de ce travail, de
cette recherche, c'est de pouvoir déterminer... Le gros problème
qu'il faut régler, c'est deux gros problèmes auxquels il faut
donner une réponse satisfaisante: la relation
coûts-bénéfices et la relation protection des
renseignements personnels. La relation des renseignements personnels ça
va être fait en collaboration très étroite avec,
évidemment, la Commission d'accès à l'information.
Là-dessus, on a de très bonnes pistes, on pense avoir de bonnes
réponses. Au sujet des coûts-bénéfices, c'est
peut-être ça qui va être le plus révélateur,
parce qu'on n'est pas en mesure de vous avancer aucun chiffre. Je pourrais
toujours en risquer, mais ce serait trop hasardeux...
M. Côté (Charlesbourg): Trop tôt.
M. Côté (Pierre-F): ...trop tôt, parce qu'il
faut, en particulier, savoir ce qui va se faire, quels sont les coûts
réels dans le domaine scolaire, dans le domaine municipal. Il faut
trouver les coûts réels. Mais, par la suite, ce à quoi on
voudrait aboutir, une des propositions, parce qu'il y en a plusieurs, mais
l'hypothèse idéale à laquelle on voudrait aboutir, ce
serait de pouvoir vous proposer la création d'une liste
électorale informatisée qui servirait aux trois paliers de
gouvernement, et même au quatrième - si on se fie au rapport
Lortie, le fédéral serait prêt à acheter des listes
provinciales - et de pouvoir les fournir, grâce à l'informatique,
sur commande. Par exemple, dans le domaine municipal, il y a presque une
élection par dimanche ou par semaine, ou il y a un
référendum. Les dates changent. Mais ça, on est assez
avancé, je dirais, dans nos réflexions pour croire - on
vérifiera par l'enquête, le travail qu'on fait - que ça
peut être réalisable. J'espère que je ne vais pas trop loin
dans ce que je laisse entendre de ce qu'on pourra faire, parce que je le donne
avec beaucoup de réserve. C'est sujet à toutes ces recherches
qu'on entreprend dès maintenant.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Chevrette: Crédits... prévisions
budgétaires, adoptées.
Le Président (M. Dauphin): C'est ça. Il n'y a pas
d'autres interventions? Oui, M. le député de Hull.
M. Chevrette: Le très sage LeSage!
M. LeSage: J'aimerais poser une question au
Directeur général des élections, M. le
Président. Si la liste électorale devient permanente et que le
fédéral peut l'utiliser, le provincial les municipalités
et, je présume, également les commissions scolaires, est-ce qu'on
ne pourrait pas envisager, dès maintenant, la possibilité de
faire comme dans d'autres provinces, et de tenir les élections
municipales en même temps que les élections scolaires? Ça
aurait deux effets positifs, en ce qui me concerne. D'abord, on sait qu'au
scolaire très peu de gens se déplacent pour aller voter. Alors,
l'effet, ce serait de favoriser le vote au niveau scolaire.
Deuxièmement, ce serait d'éliminer les dépenses en double,
ne serait-ce que pour les scrutateurs, les représentants, les greffiers,
les avis, la location de locaux, ainsi de suite. Je pense que les payeurs de
taxes du Québec pourraient épargner, et on favoriserait
également le vote en plus grand nombre lors des élections
scolaires.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que, si mon
collègue me le permet, c'est d'avantage, à ce moment-ci, une
question qui doit relever du gouvernement, une volonté politique. Mais
il est clair qu'à ce moment-là c'est une décision qu'un
gouvernement aurait à prendre, de mettre les élections en
même temps. C'est loin d'être une mauvaise idée. Je pense
que tout le monde en sortirait gagnant avec des économies et une
participation probablement beaucoup plus importante. Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Dauphin): Alors, vous vouliez dire un
petit mot, à la fin, M. Côté.
M. Côté (Pierre-F.): Très, très court,
M. le Président. C'est juste pour, de mon côté, exprimer
à tous les membres de la commission parlementaire et aux membres du
comité consultatif, à tous ceux qui ont travaillé, mes
plus sincères remerciements. J'ai trouvé, je dois le dire,
extraordinaire la collaboration avec laquelle ça s'est fait.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. Côté.
Est-ce que les prévisions budgétaires du Directeur
général des élections et de la Commission de la
représentation électorale, pour l'année financière
1992-1993, dis-je, sont approuvées?
M. Côté (Charlesbourg): Approuvé.
Le Président (M. Dauphin): Approuvé. Alors, la
commission des institutions, ayant accompli son mandat, ajourne ses travaux
sine die.
(Fin de la séance à 23 h 39)