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(Neuf heures seize minutes)
Le Président (M. Gauvin): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Je déclare la séance de la commission des institutions
ouverte. J'aimerais rappeler le mandat de la commission, qui est de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère de la Justice contenus dans les listes des mois de janvier
1989 à décembre 1991 inclusivement.
M. le secrétaire, est-ce que nous avons des remplacements?
Le Secrétaire: Oui. M. Benoit (Orford) est remplacé
par M. Bergeron (Deux-Montagnes); M. Fradet (Vimont) est remplacé par M.
Richard (Nicolet-Yamaska); et M. Beaulne (Bertrand) est remplacé par M.
Bélanger (Anjou).
Réponses déposées
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le secrétaire.
Est-ce que nous avons des réponses à déposer ce matin qui
avaient été laissées en suspens lors des séances de
vérification de mars 1989?
Le Secrétaire: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Donc, les réponses sont
déposées. Je me permets à ce moment-ci d'appeler les
engagements financiers du mois de janvier 1989 à décembre 1991
inclusivement. Oui, Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Alors, merci, M. le Président. D'abord, vous
informer que mon collègue le député d'Anjou et
moi-même allons nous partager les dossiers ce matin. J'aurai à
quitter pour intervenir sur une motion que l'Opposition a déposée
à l'Assemblée; alors, mon collègue le député
d'Anjou prendra la relève. Il est évidemment
intéressé à interroger le ministre en regard des dossiers
dont il a maintenant la responsabilité, relatifs à la Commission
des services juridiques, au Fonds d'aide aux recours collectifs et à la
curatelle. Ces dossiers-là, donc, retiendront principalement son
attention.
Je comprends, M. le Président, qu'il y a une sorte d'entente
entre les leaders de nos formations politiques pour que nous procédions,
en souhaitant que nous ayons terminé à la fin de cette
séance, à 13 heures, mais que nous procédions de telle
façon qu'advenant que nous n'ayons pas pu compléter ces trois
années d'engagements financiers, nous puissions le faire
ultérieurement. Est-ce que c'est bien le cas?
Le Président (M. Gauvin): Je ne pourrais pas vous le
confirmer, mais c'est fort probable si vous nous le mentionnez. On peut
vérifier auprès de la formation ministérielle.
M. Kehoe: Oui, justement. Peut-être que le ministre ne le
sait pas, mais elle veut juste confirmer que, s'il y a lieu, ça peut
être reporté à plus tard.
Mme Harel: Tel n'est pas notre objectif, je le dis bien
simplement, mais il est évident... Nous allons avoir à examiner
trois années d'engagements financiers, depuis janvier 1989. Le ministre
était nouvellement arrivé au ministère de la Justice - je
crois que ça faisait six mois à ce moment-là - et le
règlement prescrit qu'à chaque année nous devions faire
l'examen des engagements financiers, ce qui équivaut à peu
près à une journée consacrée à un examen
annuel.
Là, nous convenons de disposer de quatre heures pour essayer de
faire le tour de trois années. C'est là un effort important, mais
il ne faudrait pas, si tant est qu'il arrivait que nous n'ayons pu terminer,
que nous soyons assujettis à la règle qui veut qu'on adopte le
tout en bloc.
Le Président (M. Gauvin): Madame, merci de cette
précision, pour ce qui est de nous avoir informés de la
collaboration du député d'Anjou. Je voudrais vous dire que,
normalement, la façon dont les commissions fonctionnent, c'est que le
mandat de la commission est d'étudier les mois que je viens de
mentionner à l'intérieur de quatre heures. Mais sachant qu'il y a
déjà une entente, qu'un certain nombre d'engagements pourraient
être reportés, ce sera probablement avec le consentement de cette
commission, comme vous l'avez mentionné. J'inviterais peut-être,
à ce moment-ci, M. le ministre, s'il avait des commentaires, avant
d'appeler les premiers articles.
M. Rémillard: Tout d'abord, M. le Président, vous
me permettrez de dire, comme le député de Chapleau et adjoint
parlementaire du ministre de la Justice le disait tout à l'heure, que je
n'étais pas au courant de cette entente, c'est parfaitement vrai, je
n'étais absolument pas au courant. On me dit, aujourd'hui, que ça
ne sera pas quatre heures, ça pourrait être plus.
Moi, M. le Président, je pense que la Justice, ici... C'est vrai
que ce sont des engagements financiers de trois ans. Tous les documents sont
ici, et j'ai tenu à être accompagné du sous-ministre en
titre de la Justice, Me Jacques Cham-bertand, qui est à ma droite, et de
ma directrice de cabinet, Mme Levesque, qui est à ma gauche,
de même que les principaux responsables de l'administration au
niveau des sous-ministres associés et des directeurs administratifs qui
peuvent être directement impliqués, qui sont avec moi aujourd'hui
pour pouvoir collaborer avec cette commission, pour faire le point de la
façon la plus complète possible sur tous ces engagements
financiers.
Mais, M. le Président, pour ma part, je pense bien que, dans
quatre heures, écoutez, on va avoir passé tout ça, je
crois, si on s'en tient aux engagements financiers. Si on se met à
discuter, M. le Président, des petits moineaux du printemps, bien,
ça se peut, évidemment, que ça prenne plus de temps. Mais
je sais, de toute façon, que ce n'est pas l'habitude de tous les membres
de cette commission qui sont habitués à travailler. Ils n'ont pas
de temps à perdre, pas plus que moi. Donc, je me réfère
à leur compétence, à leur sens parlementaire. Nous avons
tous beaucoup de travail, mais notre priorité ici - c'est ma
priorité, M. le Président - c'est de faire en sorte que je puisse
vous donner toutes les informations pour qu'il y ait une compréhension
la plus complète possible des engagements financiers. (9 h 20)
J'ai mentionné, tout à l'heure, que les principaux
administrateurs au niveau des sous-ministres associés étaient
avec nous. Il y a un sous-ministre associé qui n'est pas avec nous, ce
matin, qui est M. Freddy Henderson. M. Henderson, j'en profite pour le
souligner, a été nommé très récemment
président de la CALP et, par conséquent, il n'est plus
sous-ministre associé au ministère de la Justice. Je veux
profiter de l'occasion pour le remercier de ses très bons services. Il
est encore en poste jusqu'au 21, mais, à partir du 21 de ce mois, il ne
sera plus à la Justice, mais président de la CALP. J'ai donc avec
moi M. Raymond Benoît, M. Clément Ménard, M. Jean Samson,
Mme Lise Morency et M. Michel Bouchard qui sont ici pour m'aider à
répondre à toutes les questions.
Donc, M. le Président, je suis à l'entière
disposition de cette commission. Selon nos règles parlementaires, je
comparais ce matin devant cette commission. Je n'en suis pas un membre, mais je
comparais, et c'est un processus parlementaire pour lequel j'ai le plus grand
respect. Je me permets simplement de dire que j'aurai l'occasion de
comparaître de nouveau devant la commission quand même très
prochainement, lorsque nous étudierons les crédits du
ministère de la Justice. Et lorsqu'on étudiera les
crédits, je sais que les membres de cette commission, Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve, M. le député
d'Anjou, comme les autres membres de la commission, seront
particulièrement sensibles sur certains aspects pour me questionner sur
les politiques du ministère en fonction des crédits que nous
avons. Je crois qu'à ce moment-là c'est beaucoup plus facile
d'élaborer en fonction de la politique.
Vous me permettrez donc, M. le Président, de bien faire la
distinction entre ces engagements financiers que nous discutons ce matin et les
crédits que nous devons aborder, je pense, le 4 mai prochain. C'est le 4
ou le 5 mai prochain. Alors, j'aimerais bien qu'on puisse s'en tenir
strictement aux aspects financiers ce matin. Je vous remercie, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre de la
Justice. Évidemment, j'aimerais rappeler aux membres de la commission
que l'objectif de cette commission ce matin est de procéder, dans la
mesure du possible, à tous les engagements prévus entre le mois
de janvier 1989 et décembre 1991. Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Alors, vous avez, avec raison évidemment,
signalé que c'était dans toute la mesure du possible, et je
compte sur le ministre pour nous donner des réponses concises,
précises et succinctes. J'en profite pour féliciter son
sous-ministre du renouvellement de son mandat comme sous-ministre en titre au
ministère de la Justice.
On serait prêts à commencer.
Engagements financiers Janvier 1989
Le Président (M. Gauvin): Donc, j'appelle les engagements
de janvier 1989.
Mme Harel: J'avais décembre 1988, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): Vous aviez décembre...
J'ai aussi un document qui me confirme que décembre 1988...
Mme Harel: II est à l'examen, je crois.
M. Rémillard: Oui, décembre 1988, M. le
Président, si vous me permettez. Mais quand vous prenez les cahiers et
que vous tournez à janvier, en fait, c'est décembre et c'est
inscrit dans janvier.
Le Président (M. Gauvin): C'est ça. On m'indique
que ça fait justement partie, M. le ministre, de la liste de janvier
1989.
Mme Harel: Bon. Alors, décembre 1988. Si vous me
permettez, je vais tout de suite examiner un certain nombre d'engagements avec
le ministre jusqu'à 11 heures, et mon collègue d'Anjou
complétera par la suite. Alors, il aura peut-être à
revenir, parce qu'il s'intéresse à tout le dossier de
l'informatique. Alors, il pourra revenir à ce moment-là sur ces
questions, parce
qu'on ne pourra pas examiner chacun des engagements mais, sans doute
faudra-t-il avoir une vue d'ensemble de la politique du ministère en
regard des achats dans le secteur de l'informatique.
Alors, pour décembre 1988, je prends connaissance de l'engagement
1 qui concerne la subvention pour l'opération d'une permanence
téléphonique provinciale à l'intention des femmes victimes
de violence conjugale. Alors, on y voit un montant de 60 000 $ qui est
accordé au Regroupement provincial des maisons d'hébergement.
On n'y reviendra pas mais, à chaque année, n'est-ce pas,
on retrouve comme ça un financement. Alors, ça vaudra,
l'échange qu'on en a maintenant, pour l'ensemble des autres
années. Je vois que, pour les années suivantes, ce
montant-là a été haussé. Quelle est la politique
que le ministre entend adopter pour l'année qui vient? Notamment,
à l'égard du fonds, ce fonds de 1 000 000 $ qu'il a
annoncé au Sommet, est-ce que ce fonds va se constituer pour être
réparti en dehors de ce qui était déjà
subventionné?
En d'autres termes, est-ce qu'une subvention, par exemple, comme celle
accordée au Regroupement provincial des maisons d'hébergement,
qui était de 60 000 $ en décembre 1988, mais qui est maintenant,
je crois, de 112 000 $ ou peut-être un peu plus, est-ce que ces
subventions vont demeurer et le fonds va permettre le financement d'autres
activités?
M. Rémillard: Oui, quand on va étudier les
crédits, justement, ce sont des questions sur lesquelles on pourra
revenir. Mais le fonds, c'est quelque chose d'à part. Alors, ça,
ça demeure-Ce n'est pas du tout relié.
Mme Harel: Et cette subvention, elle a évolué
à chaque année. Le ministre peut-il me rappeler de combien elle
est maintenant?
M. Rémillard: Pardon?
Mme Harel: Peut-il me rappeler de combien elle est?
M. Rémillard: De combien est la subvention? Pour la
subvention de...
Mme Harel: Pour l'opération d'une permanence
téléphonique provinciale à l'intention des femmes victimes
de violence conjuguale.
M. Rémillard: Je vais le faire vérifier. On
m'informe que ça pourrait être autour de 130 000 $ environ, mais
je vais le faire vérifier.
Mme Harel: D'accord. Il y a tellement d'engagements. On les a
vus, nous, on les a examinés mois par mois, mais c'est difficile pour
chacun des dossiers d'avoir une vue d'ensemble.
Alors, si c'était possible dans le courant de l'avant-midi,
peut-être simplement, de nous déposer quelle a été
la progression de la subvention pour le Regroupement pour les années
étudiées. Ensuite, on va retrouver...
Le Président (M. Gauvin): Si j'ai bien compris, Mme la
députée de Hochelaga-Maison-neuve, vous voulez cibler certains
engagements, quitte à y revenir avec le député d'Anjou au
niveau d'autres engagements qui pourraient être de l'intérêt
du député d'Anjou spécifiquement.
Mme Harel: Oui, tout à fait, si c'est possible. Alors,
toujours pour le mois de décembre, ce serait l'engagement 7 qui concerne
un enquêteur de la Commission des droits de la personne. C'est un contrat
négocié de 25 000 $. J'aimerais bien savoir sur quel mandat
finalement ce contrat a été donné, à l'occasion de
quel dossier?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président, c'est qu'en
septembre 1986 la Commission des droits de la personne était saisie
d'une plainte portée par le Comité provincial des malades au nom
des bénéficiaires du centre d'accueil Pavillon
Saint-Théophile inc. contre le centre d'accueil. Dans cette plainte qui
allègue l'exploitation de personnes handicapées, il a
été mentionné, entre autres, qu'il y avait eu une
utilisation abusive de l'allocation de 115 $ par bénéficiaire au
profit d'un centre récréatif et d'une fondation appartenant au
propriétaire du centre d'accueil, M. Coutu. Ensuite, il y a eu
l'existence d'un travail peu ou pas rémunéré
effectué par les bénéficiaires. Il y a eu
différentes questions qui ont été soulevées. Par
conséquent, la Commission des droits de la personne a
décidé, en janvier 1988, de confier un mandat à Me
Benoît Perras, enquêteur externe possédant l'expertise
requise en cette matière, et son mandat se poursuit encore à ce
jour. (9 h 30)
Alors, voilà, on m'informe, M. le Président, que
l'enquête est terminée maintenant, que la cause a
été transmise à la direction du contentieux de la
Commission et a été plaidée les 23 et 24 mars 1992, en
Cour supérieure, et nous sommes toujours en attente du jugement.
Le Président (M. Gauvin): Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Je remercie le ministre pour ces informations. Je vous
inviterais, M. le Président, à appeler les engagements de janvier
1989.
Le Président (M. Gauvin): L'ensemble des engagements de
janvier 1989, vous voulez dire, serait considéré comme
vérifié?
Mme Harel: Non. On était à décembre 1988.
Le Président (M. Gauvin): Ah, excusez! Mme Harel: J'ai
examiné ce qui... Le Président (M. Gauvin): Je vous
suis.
Mme Harel: ...retenait mon attention. Sur toute la question de
l'informatique, mon collègue d'Anjou aura l'occasion d'échanger
avec le ministre.
Le Président (M. Gauvin): Donc, j'appelle les engagements
de janvier 1989, c'est-à-dire ceux qui sont listés en janvier
1989. C'est la façon de voir le dossier.
Mme Harel: Oui. Pour janvier 1989, M. le Président, il
s'agit de l'engagement 4. Nous aimerions avoir plus de précisions sur le
contrat de services professionnels dans la cause de Roch Roy où Me
Claude C. Gagnon a agi à titre de procureur pour la poursuite. De quelle
cause s'agissaft-îl?
M. Rémillard: M. le Président, c'est un mandat qui
a été confié à Me Claude Gagnon par le
sous-ministre associé aux affaires criminelles et pénales, aux
fins de représenter le Procureur général lors du
procès, aux assises criminelles, de M. Roch Roy. Me Gagnon, du temps
où il était substitut du Procureur général à
Québec, avait intenté la poursuite contre M. Roy et agi lors du
procès devant jury. Suite à une décision de la Cour
d'appel de réprendre le procès, Me Gagnon, qui avait
démissionné de sa fonction de substitut entretemps, a
accepté le mandat de représenter la couronne à cause de sa
connaissance du dossier. Le mandat fut confié selon les barèmes
du décret 234-84.
Mme Harel: M. le Président, maintenant, j'aimerais
examiner avec le ministre l'engagement 5. Évidemment, cet engagement 5,
qui concerne la cause de la Reine contre Gilles Dufresne, va se retrouver
à différents autres moments de ces trois années que nous
allons examiner. Là, il s'agit simplement d'un premier contrat de 30 110
$ à Me Richard Shadley. Mais, par la suite, nous retrouverons, en avril
1989 également, un contrat important. Je voudrais peut-être qu'on
puisse les examiner en même temps. Il s'agit donc, en avril 1989, de
l'engagement 3. Cette fois, il s'agit d'un contrat de services professionnels
pour représenter le juge Robert Sansfaçon dans la cause,
toujours, de Gilles Dufresne. C'est un contrat de 28 738 $ pour Me Garneau. Et
en septembre 1989, à l'engagement 9... Excusez-moi. En avril 1989,
excusez-moi, M. le Président. On reste en avril 1989, à
l'engagement 9. Excusez, là.
Le Président (M. Gauvin): Oui.
Mme Harel: On se promène, mais il s'agit essentiellement
de trois engagements. Le premier, en janvier 1989, de 30 110 $; le second, en
avril 1989, je l'ai cité tantôt, je ne le reprends pas, c'est
l'engagement 3 de 28 738 $, et le troisième, l'engagement 7, de
septembre 1990. Là, on retrouve un règlement hors cours intervenu
dans ce dossier, de Gilles Dufresne versus le Procureur général
du Québec, un règlement de 107 500 $. Donc, je pense qu'on fait
le tour des engagements financiers qui concernent le dossier de Gilles Dufresne
pour maintenant. Peut-être le ministre peut-il d'abord faire le point
où nous en sommes à ce moment-ci. Grosso modo, c'est
au-delà de 160 000 $ d'engagements jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Rémillard: Peut-être, M. le Président, que
la meilleure façon que j'aurais de faire le tour de ces engagements
financiers que vient de souligner Mme la députée de
Hochelaga-Maison-neuve concernant M. Dufresne serait de faire le point sur
l'ensemble de la situation. Alors, si vous me permettez, M. le
Président, j'informerai donc cette commission que l'accusé
Dufresne, il faut se le rappeler, a été reconnu coupable de
meurtre en 1984. Le 21 juin 1988, la Cour suprême ordonne la tenue d'un
nouveau procès. Le ministère public, entre autres, n'aurait pas
révélé à la cour le fait qu'un témoin de la
couronne s'était parjuré en niant l'existence de promesses de
pardon.
Au surplus, nonobstant une ordonnance d'exclusion des témoins, un
officier de police aurait enregistré les témoignages et remettait
à ce témoin complice, au jour le jour, les cassettes. Suite au
nouveau procès engagé contre lui, l'accusé dépose,
le 20 juillet 1988, une requête devant la Cour supérieure, chambre
criminelle, par laquelle il réclame la cassation de l'acte d'accusation,
la suspension des procédures, des dommages exemplaires au Procureur
général ainsi que le paiement de ses honoraires professionnels et
déboursés.
Le jour où la requête devait être plaidée, le
Procureur général a ordonné l'arrêt des
procédures. Ainsi, M. Gilles Dufresne fut libéré de
l'accusation pour meurtre qui pesait contre lui, mais il avait
déjà été incarcé pendant trois ans et huit
mois à ce sujet. Une action en dommages a été
intentée devant la Cour supérieure de juridiction civile
réclamant, pour M. Gilles Dufresne, 778 077,82 $; pour Mme Diane
Rodri-gue-Dufresne, 50 000 $; pour Mme Cindy Marie-Eve Dufresne, 50 000 $; pour
Mme Emmanuelle Dufresne, 50 000 $.
Une autre action en dommages a été intentée par les
avocats Tremblay, Bertrand et associés, dans laquelle ils
réclament du Procureur
général 334 775,79 $. Les avocats basent leur action sur
le fait que leur travail a été rendu plus difficile par la
tricherie, selon leurs termes, de la couronne.
En considérant les recommandations faites par les procureurs
représentant le ministère public, l'ensemble de toutes ces
réclamations a été réglé hors cour pour un
montant global de 215 000 $ en capital, intérêts et frais. Les
sommes ont été divisées comme suit: M. Gilles Dufresne,
200 000 $; dame Diane Rodrigue-Dufresne, pour elle-même, 5000 $; dame
Diane Rodrigue-Dufresne, en sa qualité de tutrice à Cindy
Marie-Ève Dufresne, 5000 $; dame Diane Rodrigue-Dufresne, en sa
qualité de tutrice à Emmanuelle Dufresne, 5000 $. Sur la base de
ces mêmes recommandations, la facture à payer par le Procureur
général a été partagée entre le
ministère de la Justice pour les officiers du ministère public et
le ministère de la Sécurité publique pour les officiers de
police. Selon la preuve pouvant être présentée dans ces
actions en dommages et intérêts, la responsabilité de
personnes relevant de ces deux ministères pouvait être
engagée. (9 h 40)
Pour compléter, M. le Président, pour donner le portrait
le plus complet de cette affaire, le 8 mai 1990, le syndic du Barreau porte
plainte contre MM. Sansfaçon et Roberge, en raison de leur conduite,
alors qu'ils étaient substituts du Procureur général lors
du procès de Gilles Dufresne. Je ne connais pas la teneur . exacte des
plaintes, mais il s'agirait de promesses faites au délateur
Beaupré qui se serait parjuré pour incriminer Dufresne lors de
son procès.
Le 10 juillet 1990, M. le juge Sansfaçon déposait une
requête déclinatoire de juridiction relative à l'absence de
compétence du comité de discipline du Barreau, notamment parce
qu'il est maintenant juge, et cette requête fut entendue en même
temps que celle présentée par Me Roberge, les 8 et 10 mai 1991.
Le 23 janvier 1992, le comité de discipline rejette la requête de
MM. Sansfaçon et Roberge.
Le 18 février 1992, M. le juge Sansfaçon fait signifier au
Procureur général, en même temps que sa requête pour
permission d'en appeler devant le Tribunal des professions, un avis de
l'article 95 du Code de procédure civile. Il prétend notamment
que, dans la mesure où les articles 91.3 et 97.1 de la Loi sur le
Barreau visent un juge, ces articles porteraient atteinte à
l'indépendance judiciaire. À l'article 91.3, les comités
ont juridiction sur toute personne qui a cessé d'être membre du
Barreau pour des actes posés alors qu'elle en était membre.
La requête pour permission d'en appeler est présentable le
9 avril devant le Tribunal des professions, et toutes les parties s'entendent
pour procéder immédiatement sur ces questions devant le Tribunal
des professions. Le Procureur général s'en remettra, à cet
égard, à l'entente intervenue entre les parties. Notre position
devant le Tribunal n'est toutefois pas encore déterminée. Me
Serge Ménard représente le Barreau, Me Michel Robert
représente M. le juge Sansfaçon, Me Jean-Yves Bernard
représente le Procureur général et Me Jacques Bellemare
représente Me Serge Roberge.
Alors, évidemment, M. le Président, je voudrais
mentionner, en terminant, que tous les incidents qui entourent cette affaire
remontent à 1983.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
complète, M. le ministre, l'information que vous vouliez
transmettre?
M. Rémillard: C'est toute l'information que j'ai à
ma disposition.
Le Président (M. Gauvin): Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: Merci, M. le Président. Me Roberge est-il
toujours sous-ministre au ministère de la Justice?
M. Rémillard: II est à la Sécurité
publique... Mme Harel: À la Sécurité publique.
M. Rémillard: ...mais je ne pourrais pas vous dire... Il
n'est pas à la Justice.
Mme Harel: II n'est pas à la Justice. Il avait
été nommé sous-ministre au moment de la création du
ministère de la Sécurité publique?
M. Rémillard: Je crois que c'est après.
Mme Harel: Après. C'est parce que, finalement, je
comprends donc, à l'engagement 7 de septembre 1990, que le montant du
règlement intervenu hors cour, là, avec M. Gilles Dufresne, qui y
est indiqué, c'est-à-dire un montant de 92 500 $, est la
moitié du montant global de 200 000 $ de l'entente intervenue? C'est ce
qu'il faut comprendre?
M. Rémillard: C'est divisé en deux. Mme Harel:
C'est divisé en deux.
M. Rémillard: entre sécurité publique et
justice, étant donné qu'il y avait impliqués des policiers
et impliqué le ministère de la justice, et le procureur.
Mme Harel: Alors, ce qu'il faut comprendre, c'est donc qu'en
avril 1989, au moment où on retrouve l'engagement 3, à savoir un
contrat de services de 28 738 $ pour représenter le juge Robert
Sansfaçon, il faut comprendre que les frais du juge apparaissent au
ministère de la
Justice et, puisque je n'ai rien retrouvé concernant les contrats
de services professionnels pour Me Roberge, c'est qu'il apparaîtrait au
ministère de la Sécurité publique. Est-ce que c'est ce
qu'il faut déduire?
M. Rémillard: Probablement parce qu'il était
procureur au ministère de la Justice. Donc, par conséquent, les
frais sont au niveau du ministère de la Justice.
Mme Harel: Pour Me Sansfaçon. M. Rémillard:
Pour Me Sansfaçon.
Mme Harel: Qui est devenu juge. Et concernant Me Roberge, on ne
retrouve rien, en fait, comme contrat professionnel?
M. Rémillard: Je ne pourrais pas vous dire. On m'informe
que, peut-être parce que c'est moins que 25 000 $, ça ne
paraîtrait pas ici. Parce que, normalement, lorsque des gens en fonction
sont poursuivis, c'est le ministère de la Justice qui défraie les
honoraires des avocats. Donc, si c'était plus que 25 000 $, normalement,
ça apparaîtrait ici, hormis que je fasse erreur, M. le
sous-ministre.
M. Chamberland (Jacques): Si c'était plus de 25 000 $,
ça apparaîtrait ici, et évidemment si ça
relève du ministère de la Justice. Alors, il y a deux
vérifications à faire.
Mme Harel: II y a deux vérifications à faire.
M. Chamberland: Premièrement, si c'était moins que
25 000 $, ce qui expliquerait que ça ne se trouve pas ici, ou bien si
ça a été assumé par la Sécurité
publique. Mais on peut faire les vérifications.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Chamberland, de cette
précision.
Mme Harel: Alors, c'est aujourd'hui même, le 9 avril, que
la cause est entendue devant le Tribunal des professions. C'est ce qu'il faut
comprendre. Et à ce moment-là devra apparaître un
engagement financier dans les mois à venir pour les honoraires des
professionnels retenus, tout au moins pour le juge Robert Sansfaçon.
C'est ça qu'il faut comprendre également? Parce que je ne l'ai
pas retrouvé.
M. Rémillard: C'est peut-être déjà
pris, remarquez. Les frais sont payés par le ministère de la
Justice.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
complète, Mme la députée de Hochelaga-Maison-neuve, les
articles que vous aviez mentionnés?
Mme Harel: M. le ministre va sûrement accepter,
étant donné cette situation, que je lui demande où il en
est, à l'égard de l'engagement qu'il prenait au Sommet, sur la
négociation de plaidoyer, sur le «plea bargaining».
M. Rémillard: Vous voulez peut-être parler des
délateurs, non?
Mme Harel: Oui, en fait...
M. Rémillard: Vous voulez parler des deux ou des
délateurs?
Mme Harel: ...ça met en cause, évidemment, cette
question du «plea bargaining», étant donné que tout
ça origine, en fait, d'un délateur.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Rémillard: M. le Président. De fait, il y a eu
ces événements. On sait que tous les événements qui
ont entouré cette affaire Dufres-ne, ce sont des
événements qui nous ont amenés à
réfléchir sur l'utilisation que nous pouvons faire, que la
Justice peut faire de ce que nous appelons les délateurs, et de quelle
façon ça doit se faire, respectant les droits et libertés
de tout le monde et respectant l'intérêt public. Et on sait qu'un
groupe de travail présidé par Me Guérin, le juge
Guérin, qui a été juge en chef de la Cour provinciale,
entre autres, et aussi eminent expert en droit pénal, droit criminel,
nous a fait rapport. Et j'ai eu l'occasion d'en parler au Sommet sur la
justice, que ce soit en fonction de l'utilisation des délateurs ou que
ce soit en fonction de la négociation et le dépôt de
plaidoyers, M. le Président, et j'entends bien pouvoir, d'ici le
début des vacances de l'été, mettre en application les
principales recommandations qu'on peut retrouver à ce niveau dans le
rapport Guérin. Notre objectif, c'est le 1er juin, de fait. Mais
présentement, il y a toujours des consultations sur le plan
administratif et aussi de travail en étroite collaboration qu'on doit
faire à ce moment-là avec la Sécurité publique.
Collaboration, mais aussi distinction, puisqu'il s'agit de deux
ministères bien séparés, et pour le respect de notre
démocratie et de notre justice, j'insiste beaucoup sur la distinction
qu'il peut y avoir entre le Procureur général et le Solliciteur
général.
Le Président (M. Gauvin): Mme la députée. (9
h 50)
Mme Harel: Merci, M. le Président. Vous aviez
déposé, au Sommet, un ensemble de propositions découlant
du rapport Guérin, notamment un manuel de directives à
l'intention des substituts. Et dans ce manuel de directives, vous entendiez
exiger un rapport du nombre de réductions d'accusation et de leurs
motifs. Vous entendiez exiger que les substituts privilégient le
recours aux dispositions contenues à l'article 606, paragraphe 4,
du Code criminel, pour permettre un contrôle judiciaire et public. Vous
annonciez également que le manuel de directives allait prévoir
des dispositions pour obliger les substituts à faire en sorte que le
Tribunal puisse s'assurer de la conformité avec les faits du plaidoyer
de culpabilité déposé en vertu d'une entente. Est-ce qu'on
doit comprendre que ce manuel de directives est à l'ébauche,
présentement, et que vous...
M. Rémillard: C'est prêt, notre travail a
été fait. Il est prêt, mais on est toujours en train de
consulter. On a eu quelques commentaires. Ça peut nous amener à
revoir certains aspects, mais, nous, il est prêt, tous nos documents sont
prêts. Mais vous comprendrez qu'avant de les mettre en application, on
voulait avoir une consultation avec les principaux intervenants. Le principe
qui nous guide dans ce dossier, M. le Président, c'est de rendre la
justice la plus transparente possible, et on a là deux sujets qui sont
particulièrement éloquents, lorsqu'on parle de transparence de la
justice, en ce qui regarde l'utilisation des délateurs par la justice,
et en ce qui regarde les plaidoyers, les négociations de plaidoyers.
Combien de fois il y a des victimes, à un moment donné, qui se
demandent ce qui s'est passé, ce qui est arrivé de leur
agresseur, ce qui est arrivé de celui qui les a volées ou qui a
causé des méfaits, ou je ne sais trop quoi, et qui ne comprennent
pas qu'il peut y avoir une sentence qui peut être réduite ou quoi
que ce soit. Il faut qu'on mette fin à cette situation-là, et il
faut que tout puisse se faire publiquement et le plus ouvertement possible en
fonction de règles qu'on va respecter dans tous les cas.
Donc, présentement, M. le Président, la consultation se
poursuit avec le Barreau, entre autres, les maisons d'hébergement qui
sont là. Il y a aussi l'Association québécoise
Plaidoyer-Victimes et les BAVAC qui sont consultés. Et on attend
toujours d'autres commentaires qu'on doit recevoir sous peu.
Mme Harel: Alors, je comprends que vous souhaitez mettre en
vigueur ce manuel de directives pour le 1er juin.
M. Rémillard: Le 1er juin, c'est la date que nous
visons.
Le Président (M. Gauvin): Mme la
députée.
Mme Harel: Merci. Alors, toujours en janvier 1989, à
l'engagement 8 - ça vaudra pour toutes les années
subséquentes - on retrouve, en janvier de chaque année, ces
paiements d'honoraires à la firme Noël Décary Aubry et
associés pour agir à titre de correspondant du gouvernement du
Québec et du Procureur général auprès des services
de l'administration fédérale et de la
Cour suprême du Canada. Certaines années, il y a le contrat
plus des suppléments. Alors, il doit y avoir sans doute des motifs que
le ministre va nous expliquer.
M. Rémillard: Si vous me le permettez, je demanderais au
sous-ministre associé, Me Samson, de venir nous parler du travail que
fait cette firme qui est appelée à intervenir au nom du
Québec, au nom du Procureur général du Québec.
Le Président (M. Gauvin): M. le sous-ministre
associé, Me Samson.
M. Samson (Jean-K.): Merci, M. le Président. Cette firme
agit comme correspondant pour le Procureur général à tous
égards, en matières tant criminelle que civile, auprès de
la Cour suprême. C'était essentiellement, avant qu'il soit
nommé juge à la Cour d'appel fédérale, Me
Décary qui agissait. La firme a continué. Il a établi un
système de représentation qui est admirable. Il n'y avait pas de
firme québécoise qui faisait de la représentation
auprès de la Cour suprême, pour agir comme correspondant, et il a
établi ce système-là à Hull. Maintenant, les
montants...
Mme Harel: Mais expliquez-nous, si vous le voulez bien, en quoi
ça consiste d'être correspondant? C'est lobbyiste? Est-ce que
c'est le terme élégant pour...
M. Samson: Oh, mon Dieu, non! Ha, ha, ha! Non, pas du tout. La
Loi sur la Cour suprême impose que pour agir auprès de la Cour
suprême, un avocat doive prendre comme correspondant un avocat de la
région Hull-Ottawa, pour pouvoir permettre à la Cour d'avoir une
relation continue avec les parties, ce qui implique donc nécessairement
l'intervention d'un avocat de la région. Le travail qu'a à faire
ce correspondant est évidemment d'abord matériel, documents
transférés, mais aussi de la représentation ponctuelle.
Nous l'utilisons beaucoup pour la représentation ponctuelle, comme
Procureur général, pour éviter les déplacements
inutiles d'avocats qui iraient faire une requête en Cour suprême
qui est, vue du point de vue de celui qui y pratique beaucoup, banale. Vue du
point de vue de celui qui ne pratique pas beaucoup, il n'y a rien de banal en
Cour suprême. Mais, il y a tout de même des choses qui sont plus
habituelles et, donc, il y a là représentation. Il nous tient au
courant, il monte des dossiers, il monte des listes, il nous tient au courant
de l'évolution des dossiers de la Cour suprême. Il nous tient au
courant en même temps de la pratique quotidienne à la Cour
suprême, et c'est une source pour nous, une source de renseignements qui
est absolument nécessaire et qui nous permet d'accomplir un travail
beaucoup plus rapidement et beaucoup plus simplement. Donc, il y a à
moitié de repré-
sentation, à moitié de circulation de documents.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger (Anjou): J'aurais juste quelques
précisions à demander. Quand vous parlez de représentation
ponctuelle, vous parlez de requêtes incidentes qu'il pourrait y avoir en
Cour suprême, c'est ça?
M. Samson: Très rarement le correspondant va nous
représenter dans un dossier sur le fond du dossier. C'est donc
plutôt à l'occasion des requêtes en intervention ou des
requêtes en permission d'appeler, si la requête est simple;
à l'occasion, sur le fond, mais c'est très rare.
M. Bélanger (Anjou): Alors, si je comprends bien, au fond,
ce n'est pas ce bureau-là qui va plaider les causes, jamais.
M. Samson: Non, pas en principe.
M. Bélanger (Anjou): Et, quand vous parlez de travail
matériel, ce n'est pas uniquement finalement un genre de bureau de
dépôt, c'est-à-dire une transmission de documents qui sont
préparés à l'extérieur du bureau, et que lui
s'occupe d'acheminer, c'est ça?
M. Samson: La base, l'espèce de base fondamentale du
travail, c'est d'abord ça: assurer la transmission des documents. Mais
il prépare les documents de routine, la préparation se fait chez
eux et, ensuite, il va présenter les requêtes de routine, et nous
aide aussi dans la forme, la façon de présenter. Il sert donc de
lien entre la Cour et nous.
M. Bélanger (Anjou): D'accord, merci.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le sous-ministre
associé. Mme la députée.
Mme Harel: Très bien. Alors, M. le Président, si
vous le voulez bien, nous allons tout de suite examiner les engagements de mars
1989.
Mars et avril
Le Président (M. Gauvin): Donc, on appelle les engagements
de mars 1989, en ce qui concerne Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Harel: On retrouve, à mars 1989, notamment aux
engagements 6, 7 et 8, les contrats, ou le paiement plutôt d'honoraires
professionnels dans le cadre de la commission d'enquête sur des cas
d'abus sexuels impliquant des enfants bénéficiaires d'un centre
d'accueil de la région de Montréal.
Alors, je dois dire, M. le Président, tout de suite là,
j'attire votre attention et celle du ministre notamment sur l'engagement 8,
où on peut constater que, pour avoir agi à titre de procureur de
la commission, pour l'exercice 1988-1989, c'est un montant de 176 896 $ qui a
été finalement attribué à Me Céline
Lacerte-Lamon-tagne. Ça intéresserait certainement le
député de Chauveau, ça! Mais, Me Lamontagne, on la
retrouve aussi à un autre moment, un peu plus tard, dans la même
année, soit en août 1989. Alors, au mois d'août, ce serait
l'engagement 7. (10 heures)
Le Président (M. Gauvin): Merci, madame.
Mme Harel: Alors, donc, en mars 1989 il s'agit d'un montant de
176 896 $; en août, il s'agit d'un montant, pour l'exercice 1989-1990, de
44 427 $. Donc, pour ces deux années, un total de 221 323 $. Est-ce
qu'il y a une raison pour qu'il y ait des montants aussi impressionnants?
M. Rémillard: M. le Président, vous me permettrez,
tout d'abord, de dire que le 4 novembre 1987 - donc, les faits remontent
à 1987 - le gouvernement du Québec décrétait de
constituer une commission d'enquête dont le mandat était: 1°
d'examiner si des enfants avalent subi des abus sexuels alors qu'ils
étaient bénéficiaires d'un centre d'accueil pour la
période du 1er janvier 1980 au 31 décembre 1986; 2° de faire,
à partir des faits constatés, des recommandations sur les mesures
à prendre pour éviter que de tels abus puissent se reproduire;
3° de faire rapport en prenant soin d'exclure de ce rapport tout
renseignement nominatif de façon à sauvegarder la
réputation des personnes impliquées. Et ce même
décret nommait Me Jean-Denis Gagnon comme commissaire et
président de cette commission d'enquête.
Alors, M. le Président, en ce qui regarde Me Céline
Lacerte-Lamontagne, je vais demander, peut-être, à Me Samson de
donner les explications... M. le sous-ministre Chamberland va donner les
explications.
Le Président (M. Gauvin): M. Chamberland, oui.
Mme Harel: Peut-être simplement, M. le Président, si
M. le sous-ministre me le permet, lui demander comment on peut expliquer qu'il
y ait cette marge si grande entre l'engagement 7 et 8. Il s'agit, dans les deux
cas, de procureurs. À 7, on retrouve Me Suzanne Gilbert et un montant de
85 925 $ en paiement d'honoraires professionnels pour le même exercice
1988-1989, à titre, également, de procureur de la commission
d'enquête. Et on retrouve, pour Me Céline Lacerte-Lamontagne, le
double, en fait, de paiement d'honoraires pour le même exercice et le
même mandat.
Le Président (M. Gauvin): M. Chamberland,
toujours dans le mois de mars.
M. Chamberland: Oui. Merci, M. le Président. Il faut bien
comprendre que les mandats qui ont été accordés et
à Me Gilbert et à Me Lacerte-Lamontagne ont été
accordés à la demande du président de la commission
Gagnon. C'est lui qui, d'après les informations que j'ai, après
avoir consulté les intervenants du milieu, les gens qui connaissent le
domaine, a choisi Me Gilbert et Me Lacerte-Lamontagne. Maintenant, pourquoi
l'une des deux semble avoir consacré plus d'énergie à la
commission que l'autre? Vraiment, moi, je suis embêté de vous
répondre. Ce seraient des spéculations de ma part. J'imagine que
c'est parce que Me Gagnon a demandé plus de travail à l'une
qu'à l'autre. Mais, vraiment, là, je m'aventure sans
connaître vraiment la raison.
Mme Harel: Je ne sais pas si vous convenez que ce sont là
des honoraires professionnels très, très élevés;
176 896 $ pour un exercice d'une année, il doit y avoir un motif
quelconque. Ce n'est pas banal, là, quand même.
M. Chamberland: Je conviens que le montant est important.
Maintenant, il faudrait voir le nombre d'heures. Les heures sont
peut-être démentielles, également, et justifient pleinement
le montant payé. Vous savez, il faudrait avoir les deux
côtés de l'équation.
Mme Harel: La rémunération la plus
élevée d'un procureur de la couronne se situe à quel
niveau?
M. Chamberland: Autour de... Mme Harel: Permanent,
évidemment. M. Chamberland: ...82 000 $.
Mme Harel: Est-ce qu'il va être possible d'obtenir de
l'information? Ça ne met pas en cause du tout le talent et
l'intégrité professionnelle de ces deux avocates. Je les connais
toutes les deux. Je connais leur réputation. Mais il reste que pour
l'entendement, la raisonnabilité, il faut une explication.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
Mme Harel: C'est beaucoup mieux payé qu'un premier
ministre qui met beaucoup d'heures aussi.
Le Président (M. Gauvin): M. Chamberland.
M. Chamberland: Oui. Maintenant, on pourra obtenir les
états de compte sur la foi desquels les montants ont été
payés. J'imagine qu'apparaîtra sur ces états de compte le
détail des heures qui ont été accomplies et je pourrai les
remettre à M. Rémillard.
Mme Harel: Oui, si vous voulez, ou on pourra y revenir au moment
des crédits.
M. Rémillard: Mais peut-être qu'on pourrait avoir
des informations aussi. Comment donc, quand ces mandats sont donnés, les
états de compte viennent-ils au ministère de la Justice? Vous les
vérifiez? Comment ça... Il serait bon d'informer la commission du
processus qu'on suit.
M. Chamberland: Oui. Dans ce cas-ci, il faudrait absolument
vérifier parce que, selon les informations que j'ai, c'est un mandat qui
a été contrôlé ou donné par la Direction
générale du personnel et de l'administration, et non pas par la
Direction générale des affaires juridiques. Alors, je ne sais pas
le contrôle précis qui a été fait. Chose certaine,
il y a eu des états de compte pour que ce soit payé. Mais le
mieux serait, je pense, de vérifier et, par la suite, on pourra vous
donner une réponse complète et détaillée.
Le Président (M. Gauvin): C'est-à-dire d'informer
la commission. C'est ce que vous proposez de faire? M. le ministre.
M. Rémillard: Oui, M. le Président, on pourrait
déposer ces états de compte. Si les membres de cette commission
le veulent, on peut déposer les états de compte.
Mme Harel: M. le ministre, en fait, notre intérêt
est plus de savoir les motifs qui peuvent expliquer une situation comme
celle-là, qui est quand même de l'ordre de l'exceptionnel. Il y a
quelques personnes qui sont dans le club - je les appelle «le club des
200 000 $». En regardant les engagements financiers, je reviendrai sur
d'autres engagements concernant une autre personne. Mais il faut qu'il y ait
une explication parce que, sinon, c'est difficile de trouver ça
raisonnable.
M. Rémillard: M. le Président, j'offre à
cette commission qu'on dépose les états de compte. Ça
demeure au niveau de la commission. Je ne pense pas que ça devrait
s'étaler publiquement non plus, par respect.
Mme Harel: Ou au secrétariat pour qu'on puisse les
consulter.
M. Rémillard: C'est ça. On peut les déposer
au secrétariat pour qu'ils puissent être consultés.
Mme Harel: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): La formule habituelle. On vous
remercie, M. le ministre. Mme la députée.
Mme Harel: Revenons sur cette commission d'enquête. Je dois
comprendre que le travail est donc complété. C'est bien le
cas?
M. Rémillard: À quel niveau, madame?
Mme Harel: La commission d'enquête sur les cas d'abus
sexuels impliquant des enfants.
M. Rémillard: Oui. Tout est terminé.
Mme Harel: II n'y a pas eu d'appel? Il n'y a pas eu
d'évocation?
M. Rémillard: Non. Il y a eu une commission
d'enquête et le rapport a été accepté comme tel.
Mme Harel: Mon souvenir est que le syndicat qui
représentait les employés Incriminés a été
dans l'obligation de les défendre du fait des dispositions du Code du
travail qui font obligation aux syndicats de se porter à la
défense des griefs de leurs membres. Est-ce qu'on a révisé
cette question-là? Est-ce qu'il n'y a pas une sorte de
«judiciarisation» perverse, d'une certaine façon? Ce sont
là des dispositions introduites au Code du travail, à la fin des
années soixante-dix, pour des bons motifs, évidemment, mais on
m'a fait valoir, par la suite, que maintenant, l'économie
générale de nos lois du travail fait obligation à tous les
syndicats de se porter à la défense de leurs membres. Est-ce
qu'il n'y aurait pas lieu de trouver un mécanisme qui pourrait permettre
qu'ils puissent s'en dégager devant un tribunal, simplement?
M. Rémillard: Bon. Évidemment...
Mme Harel: C'était pour des bons motifs. Vous vous
rappelez, c'était pour qu'il n'y ait plus cette négociation
collective qui amenait souvent des syndicats à laisser tomber un certain
nombre de griefs de leurs membres.
M. Rémillard: Vous comprendrez, évidemment, que
ça relève plus de mon collègue, le ministre du Travail. Ce
qui est important, je pense, dans ces cas-là comme dans tous les cas,
c'est qu'il y ait un système de justice qui puisse être le plus
équitable possible. Alors, je ne voudrais pas me prononcer sur des
points en particulier à ce sujet-là sans en discuter aussi avec
mon collègue, le ministre du Travail.
Mme Harel: Toujours au mois de mars 1989 on retrouve, à
l'engagement 10, une subvention de 25 000 $ à la municipalité de
Montréal-Nord aux fins de contribution au financement de la Cour
municipale. Est-ce que le ministre peut me rappeler les raisons
particulières pour lesquelles son ministère finance la Cour
municipale de Montréal-Nord? (10 h 10)
M. Rémillard: La Cour municipale de Montréal-Nord
représente un cas particulier parce que le juge y détient la
juridiction sous la partie 19 du Code criminel en vertu d'une décision
gouvernementale. Alors, cette juridiction s'apparente à celle des Cours
municipales de Montréal, de Laval et Québec où les chartes
obligent ces municipalités à verser à leurs juges un
traitement équivalent à celui des juges de la Cour du
Québec. Afin d'aider au maintien de cette Cour municipale, le
ministère de la Justice a versé, depuis 1974, une contribution
annuelle à la municipalité de Montréal-Nord. Ces sommes
versées à la municipalité ont pour but de rapprocher le
traitement du juge municipal de cette Cour de celui des juges de la Cour du
Québec, Ainsi, pour l'année 1988-1989, le montant versé
par le ministère à la ville, afin de lui permettre de verser un
salaire adéquat à son juge municipal, a été de 25
000 $. Cette somme permet à la ville de Montréal-Nord de verser
à son juge municipal un salaire équivalent à environ 80 %
de celui d'un juge de la Cour du Québec.
Mme Harel: Est-ce que cette subvention est récurrente
à chaque année?
M. Rémillard: Depuis 1990, c'est terminé. Mme
Harel: En vertu de quel changement?
M. Rémillard: Bien, parce qu'on a eu la Loi sur les cours
municipales. Par conséquent, il y a seulement les trois villes à
charte, Laval, Québec et Montréal, qui demeurent à
l'extérieur de l'application de la Loi sur les cours municipales, et
toutes les autres villes tombent sous la juridiction de la loi.
Le Président (M. Gauvin): Mme la députée,
oui.
Mme Harel: Alors, M. le Président, je vous inviterais
à examiner les engagements de mai 1989.
Mai
Le Président (M. Gauvin): Donc, j'appelle mai 1989, au
numéro...
Mme Harel: Le numéro 7.
Le Président (M. Gauvin): Le numéro 7.
Mme Harel: II s'agit d'une contribution à
l'Académie internationale de droit comparé pour la tenue de son
13e congrès. Alors, c'est un montant de 30 000 $ accordé à
l'Université McGill.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
Mme Harel: Quand a-t-il eu lieu, ce congrès?
M. Rémillard: Alors, ça a eu lieu du 19 au 25
août 1990. C'est un congrès, donc, qui est très important
dans le monde juridique, M. le Président, qui a lieu une fois tous les
quatre ans. Pour la communauté juridique, c'est un
événement majeur, tant par la variété et
l'importance des thèmes qui y sont abordés que par, aussi, le
nombre, la provenance et la qualité de ses participants. Ce colloque,
qui s'est tenu à l'Université McGill, a été un
très grand succès et il nous a permis, entre autres, d'avoir des
expertises en droit comparé qui nous ont été très
profitables dans l'élaboration, le renouvellement de notre droit, de
notre droit civil comme de notre droit public. Alors, M. le Président,
il s'agit d'un événement qui a marqué la vie juridique du
Québec en 1990 et qui a été un très grand
succès.
Le Président (M. Gauvin): Mme la
députée.
Mme Harel: Alors, je vous inviterais à appeler les
engagements dé juin 1989.
Juin
Le Président (M. Gauvin): Donc, juin 1989, au
numéro...
Mme Harel: Mon collègue d'Anjou interviendra tantôt
à l'égard de l'engagement 8, concernant la négociation des
tarifs des avocats d'aide juridique. Moi, j'aimerais bien tout de suite, M. le
Président, examiner l'engagement 9, c'est-à-dire la subvention
qui est allouée chaque année. En juin 1989, on la retrouve en
1990, 1991 et les années subséquentes: Subvention pour Les
Services parajudiciaires autochtones du Québec. Je pense qu'ils
étaient représentés, Les Services parajudiciaires, lors du
Sommet. D'ailleurs, ils ont fait plusieurs interventions, et je voulais savoir
du ministre où il en est dans l'organisation de son «task
force», son groupe de travail qui devait et qui doit compléter une
tournée des nations autochtones pour mettre au point une proposition de
responsabilisation en matière de justice.
M. Rémillard: Oui, M. le Président, la
députée de Hochelaga-Maisonneuve a raison de se
référer au Sommet sur la justice pour nous rappeler à quel
point cette table concernant la justice en milieu autochtone a
été un grand succès lors du Sommet sur la justice;
succès de par la participation des autochtones et aussi par la
réception qu'ils ont faite à notre projet de mettre en place un
système d'administration de la justice qui puisse convenir à
leurs coutumes, à leur façon de vivre, tout en respectant le
principe qu'il y a un seul système de droit au
Québec et au Canada. Par conséquent, je crois qu'il y a de
la place, sur le plan de l'administration de la justice, pour faire en sorte
que notre justice puisse tenir compte des coutumes et de la façon de
vivre des autochtones.
Nous avons donc décidé de mettre en place un petit groupe
de travail qui verra, au niveau des communautés, à consulter une
dernière fois pour ajuster les mécanismes que nous voulons mettre
en place. L'an dernier, à cette époque-ci ou à peu
près, M. le Président, je me suis rendu dans le Grand-Nord. J'ai
fait une visite de six jours au niveau des trois grandes baies. J'ai pu voir,
au niveau des Inuit, surtout, mais aussi au niveau des Cris, leurs
préoccupations, et j'ai été très sensible à
leurs demandes. C'est ce qui nous a permis, avec les fonctionnaires qui
m'accompagnaient et le juge Coutu, qui a une expertise tout à fait
exceptionnelle dans ce domaine-là, de mettre au point, je crois, des
mécanismes d'administration de la justice qui pourraient respecter les
désirs légitimes des autochtones. Alors, nous avons ce groupe de
travail qui est présentement dans une phase d'organisation, qui va
procéder très prochainement à faire ses premières
consultations, et nous pourrons, j'espère, le plus rapidement possible,
mettre en place des mécanismes d'administration de la justice
spécifiques pour le milieu autochtone. Je peux vous dire que c'est un
des domaines qui est le plus encourageant et qui nous permet, je crois, de
montrer à quel point le Québec a toujours été
à l'avant-garde dans ses relations avec les autochtones.
M. le Président, je me permets d'insister, on entend tellement de
choses fausses, lorsqu'on parle de justice, entre autres. Avec ce que nous
allons mettre en place, on sera, là encore, à l'avant-garde, sur
le continent nord-américain, de tout ce qu'on peut faire pour les
autochtones. On garde toujours les mêmes principes. À
l'intérieur de ces principes, nous sommes capables d'accommoder des
désirs légitimes des autochtones.
Mme Harel: Quand le ministre prévoit-il la constitution de
ce groupe de travail?
M. Rémillard: Ça devrait se faire, je dirais, dans
un mois, un mois et demi, et commencer les consultations d'une façon
plus formelle. Présentement, je dirais qu'il y a eu des consultations
que je qualifierais d'informelles, qui ont été faites, et nous
avons beaucoup d'intérêt de la part des communautés
autochtones. Disons que le processus formel n'est peut-être pas
enclenché, mais il y a déjà beaucoup de travail de fait,
et c'est très encourageant, très intéressant.
Mme Harel: Alors, un mois et demi, ça nous amène au
début juin? Est-ce qu'on...
M. Rémillard: Un mois et demi... Moi,
j'espère bien qu'à la mi-mai, ils seront
déjà sur le terrain, à consulter, pour qu'on puisse
aboutir le plus tôt possible à des choses très
concrètes, mais je ne veux pas qu'on impose des mécanismes. On a
des suggestions qu'on fait parce qu'on a consulté, oui, mais je voudrais
que les options qu'on propose soient des choix des autochtones. C'est pour eux
qu'on le fait, alors, on voudrait que ce soient eux qui décident.
Mme Harel: Va-t-il rendre publique la constitution du groupe de
travail?
M. Rémillard: Ah bien, oui.
Mme Harel: Donc, on comprend que, suite à cette
constitution, il y aura une consultation.
M. Rémillard: C'est ça. Comme on l'a...
Mme Harel: Donc, à la mi-mai, le ministre entend
compléter la composition du groupe, et ensuite, il y aura cette
consultation.
M. Rémillard: C'est ça. C'est difficile de
s'engager à vous dire des dates précises, parce que ça
dépend toujours de la disponibilité des gens. Je ne force
personne; de toute façon, c'est pour eux qu'on le fait. Mais, un moment
donné, je pense que ce serait de l'intérêt de tout le monde
qu'on puisse procéder. Alors, dans la mesure où j'ai la
collaboration des gens, et nous l'avons, la collaboration, parce qu'on nous
signifie beaucoup d'intérêt...
Mme Harel: La première chose étant,
évidemment, de mettre sur pied ce groupe de travail...
M. Rémillard: Oui, mais que ce...
Mme Harel: ...parce qu'il y a une question de saison, aussi. On
me dit qu'il ne faut pas trop attendre, que notre saison d'automne peut
correspondre à une période qui ne soit pas très propice
à des rencontres, étant donné qu'eux-mêmes, ils
sont, à ce moment-là...
M. Rémillard: Oui, à la chasse ou à la
pêche.
Mme Harel: Alors, il vaudrait mieux penser... (10 h 20)
M. Rémillard: C'est pour ça qu'il faut planifier.
Mais le groupe de travail, on voudrait que... Vous savez, j'essaie d'y aller
avec le maximum de célérité, mais aussi avec la meilleure
collaboration possible de tous les intervenants pour que le groupe de travail
soit vraiment le groupe de travail qu'on veut. Je veux que les consultations
soient vraiment les consultations auxquelles on s'attend et je voudrais que les
résultats soient vraiment les résultats auxquels on s'attend.
Alors, des fois, j'aimerais que ça aille plus vite, mais j'aime mieux
procéder étape par étape puis essayer de le faire
correctement.
Mme Harel: Mais en mi-mai, ça nous donne trois mois du
Sommet. Alors...
M. Rémillard: Pardon?
Mme Harel: Mi-mai, ça nous donne, finalement, un
délai de trois mois du Sommet...
M. Rémillard: Trois mois.
Mme Harel: ...ce qui peut être raisonnable, mais un
délai supérieur deviendrait questionna-ble.
M. Rémillard: C'est questionnable, et je pense surtout
qu'on a déjà tellement de travail de fait qu'il me semble qu'on
pourrait procéder quand même dans un délai assez court et
je ne veux rien brusquer. Je ne veux rien brusquer, je voudrais que ça
se fasse en collaboration, en concertation. Ce qu'on fait, c'est pour qu'on
puisse avoir un système de justice adapté a la situation des
autochtones. Ils le veulent, et nous le voulons aussi. À partir de
là, on va faire...
Mme Harel: Je n'ai pas besoin de déposer une
pétition en Chambre reclamant ce groupe de travail. Vous me dites que,
de toute façon, ça viendra avant l'été. C'est ce
qu'on doit comprendre.
M. Rémillard: Ah bien oui. Mme Harel: Très
bien.
M. Rémillard: Avec la fonte des neiges, devrait
naître...
Le Président (M. Gauvin): Une question additionnelle, une
question d'information, M. le ministre, dans le même engagement. Les
Services parajudiciaires autochtones du Québec, on mentionne le Village
huron. Est-ce que le centre de services est au Village huron?
C'est-à-dire... Quelles relations peut avoir le Village huron au niveau
d'un service parajudiciaire pour tous les autochtones du Québec?
M. Rémillard: M. le Président, je vais m'informer,
mais je crois que c'est l'organisme, le siège social qui est là,
mais il est itinérant au niveau de la province. Mais je peux
vérifier.
Le Président (M. Gauvin): Merci. Mme la
députée.
M. Rémillard: Vous me permettez, M. le Président?
Je demande au sous-ministre.
Le Président (M. Gauvin): Oui, oui.
M. Rémillard: Je ne voudrais pas faire erreur et induire
la commission en erreur.
Le Président (M. Gauvin): M. Chamberland.
M. Chamberland: Non. Vous avez tout à fait raison, M. le
ministre. Le siège social est au Village huron mais évidemment,
les services sont offerts dans toutes les communautés autochtones.
Voilà!
Le Président (M. Gauvin): Merci.
Mme Harel: Alors, merci, M. le Président. Je vous
inviterais à appeler les engagements de juillet 1989.
Juillet
Le Président (M. Gauvin): Donc, on appelle juillet
1989...
Mme Harel: L'engagement 4.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
Mme Harel: II s'agit d'un règlement hors cour de 200 000 $
intervenu dans le dossier de Roger Bérubé contre le Procureur
général. Alors, le ministre peut-il nous indiquer de quelle
nature a été ce règlement et pourquoi ce montant de 200
000 $?
M. Rémillard: M. le Président, je pourrais
peut-être donner cette information à la commission pour situer les
faits de cette affaire. Au cours des années 1975 et 1976, M. Roger
Bérubé, ex-huissier dans le district de Mingan, desservait le
palais de justice de Sept-îles et recevait, à ce titre, des
mandats du ^ service judiciaire du palais de justice de Sept-îles. Les
mandats étaient principalement des mandats d'exécution de la Cour
des petites créances qui étaient distribués à part
égale entre les deux bureaux de huissiers de l'endroit. M. Jean
Pérusse, vérificateur du service de vérification interne,
eut à faire une vérification au palais de justice de
Sept-îles et fut alerté par M. Gilles Pelletier, employé du
greffe et chargé de vérifier les comptes d'honoraires de
huissiers, de certaines anomalies dans les comptes d'honoraires des huissiers
du bureau Roger Bérubé et associés. Après
vérification, M. Pérusse conclut, dans un rapport sommaire
interne, à une fraude de la part du bureau Roger Bérubé et
associés. Entre-temps, ordre fut donné par le directeur local du
palais de justice de Sept-îles d'arrêter de donner des mandats au
bureau Roger Bérubé et associés, jusqu'à ce que la
lumière soit faite. Le sous-ministre de la Justice de l'époque,
M. Robert Normand, fit donc une demande au bureau d'administration de la loi
des huissiers, afin de vérifier la conduite du huissier Roger
Bérubé. Le bureau de la loi des huissiers, après
enquête et rapport, convoqua le demandeur afin d'être entendu sur
des infractions présumées à la loi et règlements
régissant les huissiers. Ces infractions étaient d'ordre
statutaire ou disciplinaire.
Avant qu'une décision ne soit rendue par le bureau
d'administration de la loi des huissiers, et principalement par Me Cimon,
personne désignée par le ministre de la Justice pour entendre le
demandeur, parallèlement, une enquête fut demandée par le
sous-ministre aux Affaires criminelles, Me François Tremblay, afin de
vérifier l'aspect criminel de la conduite de Roger Bérubé,
en tant qu'officier de justice. M. Gilles Pelletier et d'autres témoins
furent vérifiés par la Sûreté du Québec. Me
Pierre Cimon en vint finalement à la conclusion, après audition
du demandeur, qu'il n'y avait pas lieu de retenir quelque reproche d'ordre
disciplinaire contre ce dernier.
Après dépôt d'un rapport par les enquêteurs de
la Sûreté du Québec, sept chefs d'accusation furent
portés contre le demandeur. Le premier chef a été
porté suivant les articles 338 et 421 du Code criminel, soit d'avoir
fraudé le gouvernement du Québec d'une somme de 508 $, et les six
autres chefs fondés sur les articles 117 et 21 du Code criminel, soit
d'avoir, en tant qu'officier de justice, produit un faux rapport après
avoir tenté d'exécuter des jugements au civil.
Lors de l'audition au criminel, le procureur de la couronne a
préféré procéder sur deux chefs d'accusation parmi
les six chefs d'accusation de même nature, soit ceux de faux rapports.
Quant aux autres chefs d'accusation et celui sur la fraude, le procureur de la
couronne préféra ne pas présenter de preuve. Le juge,
saisi du dossier, acquitta le demandeur des deux chefs d'accusation sur le
doute raisonnable. Il y a eu une action en dommages et intérêts
par M. Bérubé, et le jugement du juge Jean Bienvenue. Ainsi, le
11 octobre 1988, la Cour supérieure condamnait le Procureur
général du Québec et les différents
défendeurs, conjointement et solidairement, à payer au demandeur
la somme de 145 000 $, avec intérêts au taux légal depuis
la date de l'institution des procédures, et les intérêts
supplémentaires prévus à l'article 1056c du Code civil,
plus les dépenses et frais d'expertise.
Comme l'acte datait de 1979, les intérêts et les autres
frais judiciaires et honoraires totalisent 356 180 $. Alors, c'est un
règlement hors cour qu'on a fait, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Merci.
Mme Harel: Très bien. Merci, M. le Président. Je
remercie le ministre pour ses explications. Alors, toujours au mois de juillet,
l'engagement 6. Cet engagement concerne la réalisation
des études préliminaires et de la conception
administrative relative au système de perception automatique des
pensions alimentaires. C'est un montant de 223 850 $ accordé au groupe
MSI inc., de Sainte-Foy. (10 h 30)
La première question, M. le Président, qui m'est venue en
prenant connaissance de cet engagement, c'est: Comment se fait-il qu'un contrat
par soumission publique avait été octroyé en juillet 1989,
concernant le système de perception automatique des pensions
alimentaires, alors que la loi relative au système de perception
automatique des pensions alimentaires avait été adoptée en
1988? C'est donc, finalement, que la loi avait été adoptée
sans même que les études préliminaires sur le support
informatique pour mettre en vigueur la loi aient été
réalisées. C'est un an, presque un an et demi plus tard que les
contrats seront accordés pour procéder à ces études
préliminaires. Il ne s'agit même pas de la mise en vigueur, mais
d'études préliminaires pour la mise en vigueur du système
de perception automatique, en fait. À moins qu'il y ait d'autres
explications. Et, au Sommet, le ministre informait les participants que ce
système n'était pas encore au point, qu'il allait l'être
dans les mois à venir. Alors, peut-il faire le point où c'en est,
maintenant?
M. Rémillard: M. le Président, c'est le 8 juin 1988
que le Conseil des ministres a accepté la mise sur pied d'un
système de perception automatique des pensions alimentaires pour les
débiteurs fautifs, au niveau de la population en général.
Il y a eu la loi et il y a toujours eu ces difficultés, au niveau
informatique, de mettre en place un système qui pourrait nous amener
à garantir une sécurité d'exécution en se
référant à des données précises qui doivent
être mises en place. On m'a toujours informé que c'était
difficile, c'était particulièrement compliqué, et je vais
demander peut-être au sous-ministre responsable, M. Jean-Guy Pelletier,
le directeur du service de développement, de nous donner des
informations plus techniques, M. le Président.
Le Président (M. Lafrance): Merci, M. le ministre. M.
Pelletier.
M. Pelletier (Jean-Guy): Au niveau du développement du
système comme tel, la première étape qui a
été faite, c'est l'analyse préliminaire et la conception
administrative. Alors, il y a un contrat qui a été octroyé
à la firme MSI pour réaliser cette étape-là.
Ça a pris une certaine période de temps pour réaliser
cette portion-là, et on a déposé au Conseil du
trésor la conception administrative. En termes d'approbation, on a eu,
en mars 1991, l'approbation de la conception administrative seulement. Et,
suite au gel des technologies qui a eu lieu par la suite, on a
débuté, on a eu l'autorisation de continuer seulement en janvier
dernier. Alors, lors de l'approbation de notre programmation budgétaire
en décembre dernier, décembre 1991... Actuellement, on est dans
l'architecture fonctionnelle.
M. Rémillard: Mais c'est long, c'est très long.
M. Pelletier: C'est très long.
Mme Harel: En fait, ce qui est surtout long, ce n'est pas tant
dû à l'informatique qu'au Conseil du trésor.
M. Rémillard: Non, au Conseil du trésor, ça
va.
Mme Harel: Parce que la loi est adoptée depuis juin 1988.
C'était l'époque même du prédécesseur du
ministre, Herbert Marx, et de mon prédécesseur, Claude Filion. La
loi est adoptée depuis juin 1988. Au moment où l'adoption de la
loi s'est faite, j'imagine que dans le mémoire au Conseil des ministres
il y avait aussi sa mise en vigueur - sa mise en vigueur supposant un support
informatique. Le contrat a été octroyé un an plus
tard.
M. Rémillard: Oui, mais il n'y a pas le Conseil du
trésor là-dedans, c'est le système qui est très
complexe...
Mme Harel: Attendez...
M. Rémillard: ...qui est difficile à mettre en
application.
Mme Harel: Oui, ce qui est complexe, c'est le système de
contrats, parce que le contrat - on est en juillet 1989, là, M. le
ministre - c'était un an après. Vous venez de nous dire que le
Conseil des ministres avait approuvé la réalisation de ce
système en juin 1988, en...
M. Rémillard: On a poussé sur le Conseil du
trésor, c'est vrai, et puis ce n'est pas...
Mme Harel: Moi, j'en déduis... M. Rémillard:
C'est normal.
Mme Harel: ...que c'est une des bonnes choses du Sommet...
M. Rémillard: Mais...
Mme Harel: ...parce qu'en janvier 1992, le conseil du
trésor a débloqué. je ne suis pas sûre qu'il aurait
débloqué, moi, s'il n'y avait pas eu de sommet.
M. Rémillard: Alors, on a organisé un Sommet pour
ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Harel: En passant, en parlant de sommet, là, on ne
retrouve absolument pas d'engagement financier concernant le Sommet, dans aucun
de tous ceux qu'on a reçus. Est-ce que le Sommet s'est fait par...
avec... Comment dit-on ça, d'amour et d'eau fraîche?
M. Rémillard: Le Sommet n'a pas coûté cher.
D'abord, quand on parle du Sommet, il faut comprendre aussi toutes les
préparations, deux ans de préparation, les conférences qui
ont eu lieu, les réunions, les rencontres...
Mme Harel: II n'y a absolument aucune dépense relative au
Sommet dans nos engagements financiers des trois dernières
années.
M. Rémillard: Alors, finalement, vous allez voir que le
montant... Je vais demander au sous-ministre de nous faire part...
Mme Harel: On va revenir sur le système. On va revenir
tout de suite, si vous... Peut-être juste...
M. Chamberland: Oui, sur le Sommet sur la justice, M. le
Président, si vous me permettez, je pense que l'exercice s'est fait sans
dépenser trop d'argent, premièrement. La plupart des services ont
été fournis par des employés du ministère de la
Justice qui ont été libérés de leurs tâches
habituelles pour accomplir les tâches reliées au Sommet, de telle
sorte que vous ne les voyez pas dans les engagements financiers. Quant aux
contrats de services qui ont été octroyés, si on veut, ils
étaient inférieurs à 25 000 $, de telle sorte que vous ne
les voyez pas ici. C'est l'explication que je peux donner.
Mme Harel: La location du château Frontenac était de
moins de 25 000 $ aussi?
M. Chamberland: Je vais vérifier. Mme Harel:
D'accord. Je reviendrai au...
M. Chamberland: L'explication est simple, c'est qu'on
arrête à janvier 1992. Alors, on le verra dans le prochain
exercice qu'on fera.
Le Président (M. Lafrance): Vous vous
référez, Mme la députée, à des frais de
préparation, peut-être, en vue du Sommet. Parce que le Sommet a eu
lieu en 1992, à moins que je me trompe.
Mme Harel: Février 1992.
M. Rémillard: Oui. M. le Président, je vous dis...
Je vous vois comme président, tout à coup, puis j'ai des
souvenirs.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lafrance): Ouf, dans cette même
salle, M. le ministre.
M. Rémillard: Dans cette même salle, et je vous
rends hommage, encore une fois. Mais je veux dire que le Sommet sur la justice
a été un sommet modeste dans son aspect administratif, mais de
grandes répercussions dans le monde juridique. Le juge en chef de la
Cour suprême a même dit que c'était
l'événement le plus important du siècle au Québec
dans le monde juridique. Mais administrativement, je rends encore hommage au
sous-ministre et à toute l'équipe qui ont su faire de ce Sommet
une grande réussite. Et sur le plan administratif, on a utilisé
les ressources du ministère de la Justice, le savoir-faire du
ministère de la Justice à tous les niveaux, des communications,
l'organisation matérielle, à tous les niveaux, des gens
compétents.
Le Président (M. Lafrance): Merci, M. le ministre.
Mme Harel: Alors, revenons à l'engagement 6. M. le
ministre. Donc, en juin 1988, le Conseil des ministres approuve cette mise en
place du système de perception automatique. En juillet 1989, un contrat
par soumission publique est octroyé. En mars 1991, donc, deux ans plus
tard, il y a approbation de la conception administrative. Et finalement, ce
n'est qu'en janvier 1992 qu'il y a un débloquage de fonds. Peut-on
obtenir - ça nous permettrait d'éclaircir la situation - le
contrat par soumission publique? Ce contrat, si vous le déposiez au
secrétariat, nous permettrait de voir les délais qui
étaient prévus pour que le groupe MSI de Sainte-Foy
réalise son mandat. J'imagine que le groupe ne sera pas
intéressé qu'on prétende que c'est à cause d'eux
que ça a retardé. Alors, on verra à quelle date il leur a
été octroyé et à quel moment ils ont remis leur
rapport.
M. Rémillard: On m'informe qu'il n'y a pas de
difficulté, M. le Président.
Mme Harel: Parfait.
Le Président (M. Lafrance): Merci, M. le ministre.
Mme Harel: Je vous demanderais, M. le Président, de
procéder à l'examen des engagements du mois d'août
1989.
Août
Le Président (M. Lafrance): Oui, alors août 1989.
Est-ce qu'il y a un engagement précis? (10 h 40)
Mme Harel: L'engagement 3. Il revient à différentes
reprises. Vous voyez, là, il s'agit de l'étude
préliminaire entourant l'implantation du nouveau code de
procédure pénale. Donc, un montant de 107 870 $. On retrouvera,
à différents autres mois - septembre 1989, l'engagement 14,
l'engagement 15, l'engagement 16 - des montants qui varieront de 140 000 $
à 119 000 $, à 87 000 $. Enfin, tout ça pour un total
d'environ, je pense, 350 000 $. Alors, peut-on nous dire où en est
rendue cette implantation du nouveau code de procédure pénale, si
tout est complété et si tout fonctionne comme il était
prévu?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Rémillard: On sait, M. le Président, que ce
nouveau code de procédure pénale, que nous avons
étudié en commission parlementaire, est un aspect important du
renouvellement de notre droit au Québec. En particulier, dans ce domaine
pénal, nous avons établi le principe que l'emprisonnement doit
être vu, avant tout, comme un moyen de pouvoir garantir à la
société sa sécurité. C'est-à-dire que,
lorsque quelqu'un qui a commis un crime peut être dangereux pour la
société et pour la sécurité des citoyens, nous
devons donc protéger la société et le mettre à
l'écart dans une prison. Mais, lorsqu'on utilise la prison pour punir,
à ce moment-là, il faut comprendre que la société
se punit aussi. Elle se punit dans le sens que, tout d'abord, ça
coûte très cher. Maintenant, un prisonnier coûte, par jour,
au moins 130 $, 135 $, qu'on me dit, plus le fait qu'en prison, ce n'est pas le
meilleur endroit aussi pour réhabiliter quelqu'un. Alors, le code de
procédure pénale a donc limité les peines d'emprisonnement
et axé plus ses pénalités du côté de
l'implication sociale, communautaire et aussi au niveau du paiement par des
peines financières.
Alors, M. le Président, c'est donc une nouvelle philosophie et
beaucoup d'éléments nouveaux qu'on trouve dans le code
pénal, qui impliquaient aussi une mise en application informatique sur
le plan législatif. Je vais demander à M. Pelletier, directeur du
service du développement, de vous donner plus d'explications.
Le Président (M. Gauvin): M. Pelletier.
M. Pelletier: Oui, bonjour. Alors, au niveau du code de
procédure pénale, en ce qui concerne le développement du
système, le développement avance très bien actuellement.
Nous, en ce qui nous concerne, au niveau de ce développement avec les
utilisateurs impliqués, on pourrait dire que nous avons trois dates de
livraison de l'ensemble du système. C'est un système assez
complexe. Dans son ensemble, ça couvre environ 16 500 jours-personnes.
Alors, la première livraison est prévue pour le 1er octobre 1992
et, à cette première livraison, on sera en mesure d'implanter le
code de procédure pénale. Une deuxième livraison va venir
le 1er janvier 1993, et on finira au complet l'ensemble de tous les
sous-systèmes pour la fin de mai 1993. Ça veut dire que tous les
contrats prévus, toutes les ressources impliquées dans ce
dossier-là, tout se terminera à la fin de mai 1993.
Normalement, la première date de livraison était le 1er
janvier 1992. On a eu un délai de neuf mois à cause du gel des
technologies de l'année dernière, au début d'avril, qui
nous a retardés dans tout le processus de développement du
système, mais on suit très très bien notre calendrier
actuellement.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Pelletier. Mme la
députée.
Mme Harel: M. le Président, je reviendrai aux fonds de
registre. On aura peut-être l'occasion, de toute façon, si ce
n'est pas ce matin, tout au moins au moment de l'étude des
crédits, de faire le point sur ces fonds et de voir où en est
l'implantation des systèmes dans le cadre, cette fois, de la
révision du Code civil. On y reviendra.
Alors, je vous demanderais d'appeler les engagements de septembre
1989.
Septembre et octobre
Le Président (M. Gauvin): J'appelle septembre 1989,
à l'engagement...
Mme Harel: L'engagement 1...
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 1.
Mme Harel: ...et suivants. Vous verrez qu'en septembre 1989 on
retrouve un certain nombre de contrats renouvelés. Vous voyez:
renouvellement de contrats. Il s'agit de différents types de contrats de
services dans le cadre de la Commission des droits de la personne, relativement
à une plainte de discrimination salariale chez les professionnelles et
professionnels du gouvernement du Québec. Alors, j'aimerais que le
ministre nous indique où il en est maintenant. Il serait sans doute
souhaitable d'avoir une vue d'ensemble de cette enquête qui s'est tenue
à la Commission des droits de la personne. Dois-je comprendre qu'elle
est actuellement interrompue? J'ai reçu, à cet effet, des
représentations de divers porte-parole d'associations d'employés
qui nous faisaient part que cette enquête-là était
interrompue, faute d'engagements financiers pour la poursuivre. Est-ce que
c'est le cas?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Rémillard: Bon! On va peut-être faire le
point, tout d'abord, si vous me le permettez, sur cette situation. C'est
que la Commission des droits de la personne a reçu une plainte de la
part du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du
Québec, alléguant que six corps d'emploi subissaient une
discrimination salariale chez les professionnels de la fonction publique. Se
référant à l'article 19 de la Charte des droits et
libertés, le syndicat soutient que la disparité salariale entre
ces six corps d'emploi à prépondérance féminine, et
d'autres équivalents, mais à prépondérance
masculine, est due à un motif discriminatoire, le sexe. Le 24 mars 1987,
la Commission a nommé une enquê-trice spéciale dans ce
dossier, Me Nicole Tru-deau-Béràrd. Son mandat a
débuté au cours de l'exercice 1987-1988 et se poursuit encore
à ce jour. Alors, il y a eu trois séries de plaintes. Tout
d'abord, des plaintes logées par le Syndicat de professionnelles et
professionnels du gouvernement du Québec; il y a eu des plaintes
logées par divers syndicats et associations professionnelles du secteur
parapublic et des plaintes logées par le Syndicat professionnel des
diététis-tes du Québec, l'Association professionnelle des
physiothérapeutes, et l'Association of Social Services Employees of the
Province of Québec. En ce qui a trait à l'exercice 1991-1992, une
demande est présentement à l'étude auprès du
Secrétariat du Conseil du trésor afin de ratifier la prolongation
de certains contrats, selon la répartition suivante - et là, il y
a, évidemment, les différents contrats pour Mme Nicole
Trudeau-Bérard, Janine McNeil et Marcel Gullbert.
Mme Harel: C'est Gilbert, hein, ce n'est pas Guilbert.
M. Rémillard: Guilbert. Guilbert ou Gilbert? Une voix:
Guilbert. M. Rémillard: C'est bien Guilbert? Une voix:
Oui.
M. Rémillard: Alors, c'est moi qui l'ai mal
prononcé. C'est bien Marcel Guilbert et non pas Gilbert. Alors, on
attendait la décision pour cette semaine. Ça devait être
à la réunion du Conseil du trésor de mardi matin. Je n'en
ai pas eu de nouvelles, moi, en tout cas. Je vais vérifier auprès
du sous-ministre. Alors, on fait la dernière vérification, M. le
Président, mais ça devait se faire, ça devait être
fait et accepté par le Conseil du trésor cette semaine.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. Mme la
députée.
Mme Harel: Alors, M. le Président, en septembre 1989, il y
a sûrement des explications parce qu'il y a quelque chose d'assez
déraison- nable. J'invite tout de suite le ministre à prendre
connaissance de l'engagement 1 et de l'engagement 9. L'engagement 1 porte sur
un contrat de 107 500 $, octroyé à Mme Nicole
Trudeau-Bérard pour agir à titre d'enquêtrice
spéciale, et l'engagement 9 porte sur un contrat de 89 800 $
octroyé à Me Nicole Trudeau-Bérard pour agir à
titre d'enquêtrice spéciale. Simplement en septembre 1989, il
s'agit, en fait, grosso modo, de 200 000 $. Si on regarde les périodes
couvertes, à l'engagement 1, la période couverte, c'est du 1er
avril 1989 au 31 décembre, tandis qu'à l'engagement 9, c'est du
1er avril 1989 au 31 mars. J'imagine que c'est 1990, il doit y avoir une
erreur. On y lit: 31 mars 1989. Il doit sûrement y avoir une erreur dans
la période couverte à l'engagement 9. Si c'est 31 mars 1990, si
on exclut le contrat déjà octroyé du 1er avril au 31
décembre, pour trois mois, il s'agit d'un montant de 89 900 $. J'ai
calculé, M. le ministre, en faisant l'ensemble des engagements
financiers... Je connais la compétence de Me Trudeau-Bérard,
ça, c'est indiscutable. Mais, en septembre 1989, il y a un premier
engagement de 107 500 $; toujours en septembre 1989, un deuxième
engagement de 89 800 $; en mai 1990, un troisième engagement de 48 000
$; en août 1990, un quatrième engagement de 50 000 $; ensuite, un
autre engagement de 66 000 $ et, en février 1991, un autre engagement de
32 000 $. Je peux vous dire que c'est assez considérable. À
chaque année, on est autour... Remarquez qu'en 1990, ça a
diminué par rapport à 1989, parce que 1989, c'est 200 000 $. (10
h 50)
M. Rémillard: M. le Président. Je voudrais
préciser que c'est la Commission des droits et libertés de la
personne qui choisit ses enquêteurs. C'est un organisme autonome. Alors,
c'est la Commission des droits qui a donné un mandat à Me
Trudeau-Bérard. Mme la députée de Hoche-laga-Malsonneuve
soulignait sa compétence tout à l'heure. Il faut faire la
distinction entre les montants qui sont des engagements et les montants
dépensés. Alors, je peux donner les chiffres. Si vous me
permettez, je vais donner les chiffres qui sont des chiffres réels, les
chiffres dépensés. En 1987-1988, 30 843,36 $; en 1988-1989, 73
139,45 $; en 1989-1990, 70 390,49 $; en 1990-1991, 40 157,91 $, pour un total
de 214 531,21 $. Et ça, c'est pour une période de quatre ans.
Donc, sur quatre ans, Mme Trudeau-Bérard, dans cette enquête
concernant la plainte logée par le Syndicat de professionnelles et
professionnels du gouvernement du Québec, a reçu, en honoraires,
214 531,21 $.
Mme Harel: Comment ça se fait que ça ne correspond
pas aux informations contenues dans les engagements?
M. Rémillard: Ce sont des engagements. C'est qu'il y a un
engagement... Un engagement,
ça peut aller jusqu'à ce montant-là, mais ça
ne veut pas dire que ça fait tout ce montant. C'est peut-être
moins.
Mme Harel: Vous voulez dire que ce n'est pas une dépense
qui est effectuée?
M. Rémillard: Ce n'est pas une dépense, c'est un
engagement pour pouvoir aller. On a la latitude de dépenser le montant,
mais ce n'est pas le montant dépensé. Il y a aussi l'autre
montant. Me Nicole Trudeau-Bérard, dans la plainte logée par le
Syndicat professionnel des diététistes du Québec,
l'Association professionnelle des physiothérapeutes et l'Association of
Social Services Employees of the Province of Québec, en 1989-1990, a
reçu 18 085 $; en 1990-1991, 21 674,46 $, pour un total de 39 759,46 $.
Alors, ça, ce sont les vrais chiffres, c'est ce que cette dame a
reçu en frais d'avocat sur une période de quatre ans. Dans le
deuxième cas que je viens de citer, c'est sur une période de deux
ans.
Mme Harel: Donc, ce qu'on retrouve en septembre 1989, ce sont
là des prévisions.
M. Rémillard: Ce sont des prévisions. Ce sont des
engagements. C'est-à-dire qu'on peut aller jusqu'à ce
montant-là. Ça ne veut pas dire que tout le montant va être
dépensé, mais on peut aller jusqu'à ce montant-là.
Lorsqu'on fait le contrat au départ, on ne sait pas exactement combien
d'heures. On ne sait pas quelles difficultés pourraient apparaître
au fur et à mesure de révolution du dossier.
Mme Harel: Mon collègue d'Anjou, à juste titre, me
demande: Si c'est le cas, c'est au moment où on signe le contrat de
services que l'engagement apparaît, et non pas au moment où la
dépense est effectuée. C'est bien le cas?
M. Rémillard: Oui. Je pense que c'est ça. Je vais
demander à M. le sous-ministre de répondre, si vous
permettez.
Le Président (M. Gauvin): M. Chamberland.
M. Chamberland: Oui, M. le Président, effectivement, c'est
un montant qui est réservé, si on veut, dans les crédits.
Et c'est un montant qui est identifié au moment de la signature du
contrat. C'est une évaluation, un estimé. Dans le cas des
contrats de services, c'est difficile de fonctionner autrement puisqu'on ne
sait pas à l'avance le nombre d'heures qui seront consacrées. On
évalue et on réserve les crédits à cette fin, mais
c'est avec le passage du temps qu'on peut comparer le montant réellement
encouru par rapport au montant qui avait été estimé.
Mme Harel: À ce moment-là, puisqu'il s'agit donc
d'un montant réservé dans les crédits, comment se falt-ll
que les contrats, sans doute signés avant la tenue du Sommet,
n'apparaissent pas dans les engagements?
M. Chamberland: Parce que, et je reviens à ce que je vous
disais tantôt, les contrats... Il y a deux explications. La
première, c'est qu'il n'y avait pas de contrat supérieur à
25 000 $ signé avant le 1er janvier 1992, si on veut, et
deuxièmement, les services ont été fournis, dans la
plupart des cas, par des employés du ministère, à
même des ressources du ministère, qui ont tout simplement
été réallouées pour les fins du Sommet.
Mme Harel: Très bien. Alors, vous voyez, c'est trompeur,
M. le Président, parce qu'en septembre 1989, c'était comme un
montant d'un peu plus de 500 000 $ consacré à divers contrats de
services aux fins de cette plainte de discrimination salariale. Alors,
finalement, pour la bonne compréhension de la commission, ce qui serait
peut-être idéal, c'est que le ministre puisse déposer
à la commission les coûts réels qui ont été
encourus depuis que les plaintes ont été portées et que
l'enquête a débuté.
M. Rémillard: Oui, je vais faire ça, M. le
Président.
Mme Harel: Sinon, ça ne nous donne pas... M.
Rémillard: D'accord.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. Mme la
députée.
Mme Harel: Oui, toujours en septembre 1989. À l'engagement
11, il s'agit d'un contrat de services pour agir à titre de consultant,
octroyé au Dr Gilles Paul-Hus, de 34 950 $. Et on y lit seulement:
«selon les mandats qui lui sont confiés». De quel type de
mandats peut-il s'agir?
M. Rémillard: Alors, il s'agit d'un expert psychiatre, M.
le Président, mais je vais demander à M. Bouchard, qui est le
sous-ministre aux Affaires criminelles et pénales, de venir donner les
explications.
Le Président (M. Gauvin): M. Bouchard.
M. Bouchard (Michel): Merci, M. le Président. Au cours de
procédures criminelles, il arrive fréquemment que la question de
l'état mental de l'accusé soit mise en question. À cette
fin, les avocats qui agissent en défense font procéder à
l'expertise psychiatrique de leur client et la couronne doit, à certains
égards, pour contrer des preuves, procéder à une
même expertise psychiatrique ou médicale. Comme le
gouvernement et le ministère de la Justice n'ont pas à
leur emploi de tels experts, on doit donc faire appel à la pratique
privée parmi les psychiatres, et le Dr Paul-Hus a agi, au cours des
dernières années, dans la presque totalité des dossiers au
ministère de la Justice, en matière criminelle. Il y a eu
d'autres experts qui ont été entendus et à qui des
contrats ont été octroyés, mais manifestement de moins de
25 000 $. Ce montant totalise l'ensemble des contrats et des dossiers dans
lesquels le Dr Paul-Hus a agi.
Le Président (M. Gauvin): Merci. Novembre
Mme Harel: Alors, je le remercie, M. le Président, pour
ses explications. Je vous inviterais à appeler les engagements de
novembre 1989. Il s'agit de l'engagement 4 concernant une contribution
financière à la Ligue des droits et libertés pour la
réalisation de ses projets de recherche et pour le paiement d'une partie
de ses dépenses de fonctionnement, d'un montant de 35 000 $. Il faut
attendre, je crois, à 1991 pour retrouver une légère
augmentation - je crois que c'est 40 000 $. Ça ne m'a pas
été demandé par la Ligue des droits et libertés,
mais, M. le Président, j'ai pensé en profiter pour inviter le
ministre à être plus généreux à
l'égard de ce type d'organismes qui, l'année durant, font un
travail qui n'est pas facile. Ils rament souvent dans la gravelle, M. le
Président, et je constate simplement que, sans doute, un organisme comme
celui-là ne peut pas aller se chercher des subventions dans d'autres
ministères et doit compter sur le ministère de la Justice. Alors,
je voulais simplement en faire la remarque au ministre. (11 heures)
M. Rémillard: Dans la mesure où nous le pouvons, M.
le Président, je souscris pleinement aux remarques de Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve, et on s'efforce, de fait, de
pouvoir aider la Ligue des droits et libertés. Il est vrai qu'ils ne
peuvent pas, quand même, avoir recours au secteur privé, ou ils ne
peuvent pas recevoir de l'argent de n'importe où. Donc, le gouvernement
demeure une source principale pour garder leur indépendance et, dans la
mesure où on peut le faire, je le fais toujours avec beaucoup
d'attention et sachant qu'ils sont des chiens de garde du respect des droits et
des libertés. Je prends cette expression-là parce qu'elle a
été prise, entre autres, par le Protecteur du citoyen, notre
protecteur à tous, M. Jacoby, et plusieurs autres. Et, de fait, M. le
Président, il faut que ces organismes puissent avoir la plus grande
latitude possible d'action pour pouvoir faire valoir les droits et les
libertés.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre.
Mme Harel: Oui, simplement une remarque, M. le Président.
Dans des mois subséquents, avril 1990 notamment, on retrouvera une
série de subventions: soit à l'Association canadienne des juges
des cours provinciales, pour la tenue de leur congrès, une subvention de
25 000 $; soit encore au Centre canadien de la magistrature, pour
répondre à des besoins de formation et de perfectionnement, une
subvention de 56 000 $; ou une subvention au Centre de recherche en droit
privé et comparé de l'Université McGill, en vue
d'accélérer les travaux de rédaction des ouvrages de
Traité de droit civil, 25 000 $. En fait, il s'agit de subventions pour
de bons motifs, indéniablement. Mais je constate, en tout cas, qu'un
organisme qui, d'une façon permanente, assure l'expression de points de
vue qui ne sont pas toujours, évidemment, populaires, mais qui doivent
être entendus dans une société comme la nôtre, je
considère qu'on aurait peut-être intérêt à
faire un effort plus grand.
M. Rémillard: Je ne sais pas comment interpréter
les paroles de Mme la députée de Hochelaga-Maisonneuve. Est-ce
qu'elle voudrait me suggérer que je puisse couper, par exemple, dans la
formation des juges ou dans les...
Mme Harel: J'imagine que le Centre canadien de la magistrature
n'est pas le seul à offrir de la formation à nos juges. Lors du
Sommet, les juges en chef ont bien signalé qu'eux-mêmes avaient
l'initiative de la formation. Alors, je ne sais pas. En soi, vous savez, moi,
je suis extrêmement favorable à la formation et au
perfectionnement des juges. J'imagine qu'ils doivent aussi être
eux-mêmes mis à contribution pour maintenir leur formation
continue. Ceci dit, il me faudrait plus d'explications tantôt,
peut-être, sur ce qu'offre, comme formation et perfectionnement, le
Centre canadien de la magistrature, en fait, si tant est que c'est là
où il faudrait couper. Je ne le lui propose pas maintenant en tout cas,
pas avant d'avoir plus d'informations.
Une dernière question avant de vous quitter, M. le
Président, concernant l'engagement 5, toujours en novembre 1989. C'est
un engagement qui revient à chaque année, donc 1989, 1990 et
1991. Il s'agit d'un contrat de services de 35 000 $ à Me Denis Lemieux,
qui, je crois, est professeur à l'Université Laval, pour agir
à titre d'expert-conseil en droit administratif auprès du
sous-ministre associé à la Direction générale du
contentieux. Alors, c'est comme une sorte de contrat récurrent. Nous
souhaiterions avoir plus d'informations sur le mandat qui lui est
confié.
M. Rémillard: oui. me lemieux est un eminent professeur de
la faculté de droit de l'université laval, une faculté de
droit particulièrement réputée.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Rémillard: Je vais demander à M. Samson, qui a
été un de ses vice-doyens, je pense, à l'époque, et
qui est maintenant sous-ministre à la Justice, de nous donner plus
d'explications en ce qui regarde les contrats de Me Denis Lemieux.
Le Président (M. Gauvin): Me Samson.
M. Samson: II s'agit, M. le Président, d'un contrat
à des fins d'expertise de pointe. Comme vous le savez, la pratique
gouvernementale est d'abord et avant tout axée en droit administratif,
et il nous apparaissait que de faire cet échange avec des universitaires
- ce n'était pas le premier, Me Denis Lemieux est probablement le
troisième ou le quatrième à remplir un peu cette fonction
auprès des avocats du gouvernement... Alors, il s'agit de fournir aux
avocats du gouvernement une expertise-conseil, ponctuelle - je pense que
ça correspond à une journée ou une journée et demie
par semaine de travail - et il fournit de l'expertise de pointe, à la
demande, à nos avocats qui pratiquent dans l'ensemble des services
juridiques.
Le Président (M. Gauvin): Merci, Me Samson.
Mme Harel: Alors, je remercie Me Samson, et je passe la parole
à mon collègue, le député d'Anjou.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger (Anjou): merci, m. le président.
j'aimerais revenir à l'engagement de décembre 1988, l'engagement
no 11. comme l'a dit ma collègue, la députée...
M. Rémillard: M. le député d'Anjou, me
permettriez-vous...
M. Bélanger (Anjou): Oui.
M. Rémillard: Est-ce qu'il serait possible de prendre une
pause santé, M. le Président?
M. Bélanger (Anjou): Définitivement.
M. Rémillard: vous m'excuserez, ce n'est pas parce que
vous prenez la parole que je demande qu'on prenne une pause santé...
M. Bélanger (Anjou): Aucun problème, quant à
moi.
M. Rémillard: ...mais c'est juste pour qu'on...
Le Président (M. Gauvin): Absolument, M. le ministre.
Donc, on suspend pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 6)
(Reprisée 11 h 15)
Le Président (M. Gauvin): nous allons continuer
l'étude, la vérification des engagements financiers. m. le
député d'anjou avait appelé le mois de...
Janvier (suite)
M. Bélanger (Anjou): J'aimerais revenir à
décembre 1988.
Le Président (M. Gauvin): Décembre 1988. M.
Bélanger (Anjou): L'engagement no 11.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le
député d'Anjou. Vous voulez bien nous faire part de vos
commentaires à l'engagement no 11.
M. Bélanger (Anjou): C'est ça. Je suis très
conscient, comme M. le ministre, du temps qui pourrait être requis si on
passait un par un tous les engagements, et ce n'est pas mon intention. Comme
l'a dit ma collègue, la députée, je m'intéresse
particulièrement, en plus de mes dossiers, à des questions
d'informatique puis d'achat de matériel. Alors, mes questions vont
être d'ordre général relativement aux trois années,
et ce ne sera que quelques exemples que je vais reprendre pour illustrer un peu
ce que j'ai constaté. En particulier, cet engagement no 11 de
décembre 1988 et on le retrouve, ce type d'engagement, d'une
façon systématique au cours des trois dernières
années.
C'est-à-dire, quand il y a achat de matériel informatique,
je remarque que le prix comprend, la plupart du temps, l'entretien,
l'installation et le coût du matériel. Par la suite, on retrouve,
dans les différents engagements financiers, un renouvellement de
contrat, des renouvellements de contrat pour des périodes de 6 mois ou
12 mois. Je constate qu'à chaque fois qu'il y a ces renouvellements, ces
renouvellements reviennent toujours à la compagnie, sauf exception,
qu'on pourrait peut-être me montrer, à la compagnie qui a vendu
l'équipement, qu'il n'y a pas de soumissions. Alors, je voudrais savoir
quelle est la politique du gouvernement par rapport à ces
renouvellements de contrat là. Est-ce que c'est un genre de bonus qui
revient automatiquement à la personne qui a vendu l'équipement?
Je ne sais pas. Je voudrais avoir des explications. Est-ce qu'il y a une
politique à cet effet-là?
M. Rémillard: M. le député, je ne pense
pas
que ce soit un bonus, mais je vais demander à M. Guy Martin, qui
est ie directeur du service de l'exploitation au ministère de la
Justice, de nous donner des explications.
Le Président (M. Gauvin): M. Martin.
M. Martin (Guy): Merci. La procédure normale lorsqu'on
acquiert un logiciel, parce que, ici, on parle particulièrement de
logiciels... Le logiciel appartient toujours ou le code du logiciel appartient
toujours à la compagnie qui l'a développé et qui en fait
normalement la vente. Ce code-là est toujours associé de droits
d'auteur. Donc, lorsqu'on vient à signer des contrats de renouvellement
d'entretien de ces produits-là, automatiquement on est obligés de
signer ces contrats d'entretien là avec la firme qui nous a fourni ou
nous a livré le produit.
M. Bélanger (Anjou): Je comprends pour les logiciels,
mais, quand on parle d'entretien d'ordinateurs, on ne retrouve pas le
même phénomène pour un ordinateur.
M. Martin: O.K. Du côté des ordinateurs, en ce qui
concerne le ministère de la Justice, dans le contexte de l'ordinateur
central, les contrats ont toujours été signés avec la
firme IBM et, dans le contrat des équipements
périphériques, les postes de travail, contrôleurs,
imprimantes, ça s'est fait par appel d'offres, par soumissions
publiques.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que tous ont été
faits par soumissions publiques? Est-ce que c'est systématique?
M. Martin: Excusez-moi.
M. Bélanger (Anjou): Dans le cas des imprimantes, dans le
cas des micro-ordinateurs, est-ce que ça se fait systématiquement
par appel d'offres?
M. Martin: Oui. Actuellement, oui. M. Bélanger (Anjou):
O.K.
Le Président (M. Gauvin): Pour ce qui couvre le
ministère de la Justice, votre service. Merci, M. Martin. M. le
député d'Anjou.
Février
M. Bélanger (Anjou): Maintenant, pour les achats
d'ordinateurs, je voudrais revenir aux engagements de février 1989, les
engagements nos 1 et 2.
Le Président (M. Gauvin): Oui, février 1989,
engagements 1 et 2.
M. Bélanger (Anjou): Premièrement, vous venez de me
dire que c'était par appel d'offres que c'était fait. Alors, je
vois ici: Contrat négocié. Est-ce que c'est la même chose
qu'un appel d'offres?
M. Martin: Non. Là, je vais peut-être juste
reprendre une chose. Tantôt, j'avais dans ma tête qu'on parlait
d'entretien.
M. Bélanger (Anjou): Ah! uniquement l'entretien. D'accord.
Mais pour l'achat de ce matériel?
M. Martin: Les achats de matériel sont normalement tous
faits par le processus des commandes ouvertes gouvernementales.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que vous pourriez m'expliquer
en quoi ça consiste, en gros?
M. Martin: Le ministère des Approvisionnements et Services
accrédite, lui, selon des normes que je ne connais pas exactement, un
certain nombre de firmes à fournir aux différents
ministères, pour un prix déterminé à l'avance,
certains produits et, lorsque les ministères se font approuver
l'acquisition par le processus normal d'approbation gouvernementale, on va
acheter directement, ce qu'on appelle via des commandes ouvertes, des
pièces d'équipement accréditées par le
ministère des Approvisionnements et Services.
M. Bélanger (Anjou): Parmi ces fournisseurs
accrédités, il y a, évidemment, plusieurs personnes, je
veux dire, fournisseurs potentiels. Vous devez faire un choix à ce
moment-là, ou on vous réfère à un fournisseur et
c'est avec lui que vous devez faire affaire.
M. Martin: Exact. On a normalement un choix de deux ou trois
fournisseurs pour les différents produits. Par contre, parfois,
lorsqu'on choisit... Quand même, le ministère des
Approvisionnements et Services nous incite, parfois, à en choisir un
plus qu'un autre, parce qu'ils ont toujours un contexte de quota, de
façon à ce que toutes les firmes qui sont
accréditées puissent avoir une partie des commandes, ce qui fait
que, normalement, on n'achète pas toujours des produits de la même
firme.
M. Bélanger (Anjou): D'accord. Justement, ça venait
à ma prochaine question. Je remarquais dans les achats de
micro-ordinateurs, justement, le fait, premièrement, que, comme vous
l'avez souligné, il y avait plusieurs fournisseurs. On retrouve, des
fois, Ogivar; on retrouve, des fois, Olivetti. Et j'ai remarqué aussi
qu'au niveau de la compatibilité de certains de ces
ordinateurs-là ce n'était pas évident. Je me demandais
quelle
était la politique au niveau du ministère de la Justice
quant à la compatibilité du matériel informatique pour
qu'il puisse, si jamais, je ne sais pas, moi, dans un département, cet
ordinateur n'était plus requis, le transférer à un autre
département. Est-ce qu'il y a un genre de politique pour s'assurer une
certaine compatibilité du matériel qui est acheté?
M. Martin: Oui. Les matériels qui sont achetés sont
normalement vérifiés, testés dans un environnement
où on essaie de mélanger diverses pièces
d'équipement, comme certains types d'imprimante avec certains types
d'ordinateur sur certains types de réseau. Normalement, à la
base, c'est: Tout doit être compatible PC IBM, si on parle de
micro-ordinateurs, comme dans ce cas-ci, et on s'assure de la
compatibilité, de l'inter-compatibilité de ces
équipements-là.
M. Bélanger (Anjou): D'accord.
M. Martin: II y a des tests qui sont faits.
M. Bélanger (Anjou): Vous me dites: C'est toujours du PC
IBM, en tout cas, compatible, qui est acheté?
M. Martin: C'est ça. (11 h 20)
M. Bélanger (Anjou): Parce que je peux vous dire qu'en
1991 j'ai vu du Macintosh Apple qui a été acheté.
M. Martin: Oui. Il y a eu une couple de pièces
d'équipement, que mon confrère du développement pourrait
sûrement expliquer. Il y a une couple de pièces
d'équipement qui ont été achetées pour des
utilisations bien précises entourant le développement des
systèmes avec des outils qui ne sont disponibles que sur Macintosh.
Une voix:...
M. Bélanger (Anjou): Ce n'est pas nécessaire. Je
veux dire, votre explication me suffit. Je pense que ça comprenait
uniquement cinq ou six micro-ordinateurs, quelque chose comme ça.
M. Martin: Exact, et c'est les seuls non compatibles IBM que nous
avons dans notre parc.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Anjou.
M: Bélanger (Anjou): Maintenant, quant à ces
achats-là, est-ce que chaque département, finalement,
décide quel genre d'ordinateur ça lui prend, puis peut commander,
évidemment chez les fournisseurs qui lui sont recommandés,
l'ordinateur dont il a besoin? Comment est-ce que ça fonctionne? Est-ce
que c'est centralisé un peu, ces demandes d'achat d'ordinateurs pour les
différents départements du ministère de la Justice?
M. Martin: Bien, le processus courant ou le processus
budgétaire annuel fait en sorte que nous avons un exercice où on
produit ce qu'on appelle un PAR, un plan annuel de réalisations, dans
lequel toutes les directions générales déposent toutes
leurs demandes de biens, d'acquisitions en matière informatique. Cette
programmation budgétaire doit être approuvée, elle va
l'être d'ici à quelques semaines, et, à partir de tous les
projets ou programmes qui sont approuvés, à ce moment-là,
chacun des requérants peut faire la demande d'acquisition des produits,
des équipements qu'il a demandés.
M. Bélanger (Anjou): La durée de vie de ces
équipements-là est évaluée à combien de
temps à peu près, normalement?
M. Martin: On en a des assez vieux. C'est certain que la
durée de vie, ou les technologies en matière de
micro-informatique, est assez courte. On peut parler de trois à quatre
ans. Par contre, on essaie quand même de recycler nos équipements
le plus longtemps possible à des fonctions bien spécifiques. Par
exemple, un poste autonome pour faire du traitement de texte n'a pas besoin
d'une technologie aussi évoluée que s'il était
intégré à l'intérieur d'un réseau local qui
utilise certains produits qui exigent beaucoup de mémoire.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger (Anjou): Dans un autre ordre d'idées -
je ne sais pas si c'est vous qui allez pouvoir répondre à cette
question - l'achat de papier, les politiques d'achat de papier.
Le Président (M. Gauvin): Le spécialiste des achats
de papier.
M. Chamberland: Est-ce que c'est du papier informatique ou du
papier régulier?
M. Bélanger (Anjou): Du papier xérographique.
M. Chamberland: Xérographique.
M. Bélanger (Anjou): C'est-à-dire pour
photocopieur, c'est ça?
M. Chamberland: On va vous trouver la bonne personne.
M. Bélanger (Anjou): Merci.
M. Chamberland: M. Raymond Benoît, sous-
ministre associé au personnel et à l'administration.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que c'est
spécifique à un engagement identifié, monsieur?
M. Bélanger (Anjou): Oui. C'est l'engagement no 7 de
janvier 1989.
Le Président (M. Gauvin): Merci. Et vous avez raison, 20
tonnes, ça pourrait être considéré comme important.
Donc, nous écoutons, monsieur?
M. Bélanger (Anjou): Alors, ma question est la suivante...
Oui, monsieur?
M. Chamberland: Raymond Benoît, sous-ministre
associé au personnel et à l'administration.
Le Président (M. Gauvin): M. Benoît.
M. Chamberland: C'est quel engagement vous avez...
Le Président (M. Gauvin): Le numéro 7 de janvier
1989.
M. Chamberland: Je vous remercie.
Le Président (M. Gauvin): 33 103 $, Papiers
Inter-Cité Itée.
M. Bélanger (Anjou): Je remarque que,
systématiquement, quand on parle de commandes de papier, que ce soit en
termes de 20 tonnes ou en termes de millions ou de milliers de feuilles, c'est
toujours par processus de demande de livraison. Est-ce que le ministère
procède toujours de cette façon-là, par demande de
livraison, pour l'achat du papier?
M. Benoît (Raymond): Pour l'achat du papier, il y a une
politique gouvernementale sous la juridiction du ministère des
Approvisionnements et Services, et ça fonctionne un peu comme
l'expliquait M. Martin tout à l'heure pour l'achat des micros. Il y a
des commandes ouvertes, négociées par ce
ministère-là et, selon les besoins de chacun des
ministères, nous procédons par demande de livraison, et le
ministère des Approvisionnements et Services nous facture et nous le
payons.
M. Bélanger (Anjou): Ah bon! d'accord. C'est ce qui
explique que ce n'est pas toujours les mêmes fournisseurs qui peuvent
vous fournir aussi.
M. Benoît (Raymond): Exactement.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Anjou.
Juin (suite)
M. Bélanger (Anjou): Je vais revenir aux engagements, les
engagements, évidemment, qui me préoccupent beaucoup. Ce sont les
engagements de juin 1989, l'engagement 8 de juin 1989 relativement à
l'aide juridique.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8. M.
Bélanger (Anjou): De juin 1989.
Le Président (M. Gauvin): Un contrat de 25 000 $.
M. Bélanger (Anjou): C'est ça. Négociations
dans le cadre du renouvellement des tarifs des avocats applicables à
l'aide juridique. Ma question s'adresse à M. le ministre. C'est la
dernière négociation qu'il y a eu, ça, je pense, pour le
renouvellement de la convention, les honoraires des avocats de l'aide
juridique? Il n'y a pas eu d'autres négociations depuis ce
temps-là?
M. Rémillard: Je ne crois pas, non.
M. Bélanger (Anjou): Alors, 25 000 $, je comprends que
c'est quelqu'un de l'extérieur qui a été engagé
pour négocier ce renouvellement de contrat. C'est ça? C'est une
firme extérieure?
M. Rémillard: C'est une firme, oui, qui a
été engagée pour nous assister.
M. Bélanger (Anjou): Justement, je voulais en profiter
pour revenir un peu au Sommet sur la justice. Vous avez parlé d'une
éventuelle renégociation des tarifs, des honoraires,
premièrement, des notaires, et peut-être aussi,
éventuellement, des avocats. Est-ce que vous pouvez me dire, à
l'heure actuelle, où en est ce projet et quelles sont les intentions du
ministère relativement à la négociation de ces nouveaux
mandats?
M. Rémillard: Alors, il y a présentement un groupe
de travail, qui est composé du ministère de la Justice et du
Secrétariat du Conseil du trésor, du Barreau également,
qui procède à l'étude comparée du profil de
pratique des avocats salariés et des avocats de la pratique
privée. Cette étude a été exigée par le
Conseil du trésor avant de négocier de nouveaux tarifs. Or,
l'entente actuelle, nous le savons, se termine le 30 avril et sera
prolongée. L'étape de réalisation de l'étude,
normalement, on devrait faire des sondages qui devraient être
effectués à partir du mois de mai. Alors, c'est un groupe de
travail qui est donc conjoint pour tracer ce profil. (11 h 30)
M. Bélanger (Anjou): À quand peut-on s'attendre,
concrètement en tout cas, a une
négociation d'une nouvelle entente? Est-ce qu'on peut parler d'un
échéancier déterminé?
M. Rémillard: Normalement - je dis normalement -
l'étude devrait être terminée en août ou en septembre
prochain, ce qui voudrait dire qu'à l'automne prochain on devrait
être capables de débuter des négociations.
M. Bélanger (Anjou): Quand vous avez parlé, dans
les paramètres du nouveau régime d'aide juridique que vous avez
présenté, d'actualiser la convention relativement aux notaires,
est-ce que votre ministère convient que, présentement, la
convention n'est pas du tout conforme à la réalité
juridique dans le domaine des notaires en particulier?
M. Rémillard: Évidemment. Alors, c'est pour
ça qu'actualiser veut dire indexer, il faut qu'on rende conformes
à l'évolution économique ces frais, ces honoraires qui ont
été octroyés aux notaires. C'est ce que l'on
prévoit faire. Il y a tout le contexte de l'aide juridique. Probablement
qu'aux crédits on aura l'occasion d'y revenir plus en détail.
M. Bélanger (Anjou): À l'engagement no 10 du
même mois, il est mentionné un engagement de 81 380 500 $,
subvention normée, budget 1989-1990 voté en faveur de la
Commission des services juridiques. Premièrement, pourquoi le
retrouve-t-on sous forme de subvention normée? Est-ce qu'on pourrait me
l'expliquer?
M. Rémillard: Je vais demander au sous-ministre
Benoît de donner le détail technique, s'il vous plaît, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): M. Benoît.
M. Benoit (Raymond): Tout simplement, M. le Président,
parce que la Commission est une compagnie au sens de la troisième partie
de la Loi sur les compagnies. Dans le livre des crédits, ces
crédits apparaissent comme des dépenses de transfert. Cette
catégorie-là, donc, c'est celle qui contient les dépenses
de subventions octroyées à des organismes, etc.
M. Bélanger (Anjou): D'accord.
M. Benoît (Raymond): Donc, c'est inscrit à ce
titre-là, et c'est la raison pour laquelle ça apparaît ici
comme une subvention à la Commission.
M. Bélanger (Anjou): Ces 81 380 500 $, ça comprend
à la fois les salaires versés aux permanents de l'aide juridique
et les honoraires versés aux avocats de pratique privée.
M. Benoît (Raymond): C'est exact.
M. Bélanger (Anjou): Justement, relativement encore au
Sommet sur la justice, je voulais savoir de la part du ministre de la Justice
ce qu'il en est présentement de la nouvelle proposition de régime
d'aide juridique. À quand peut-on s'attendre à ce qu'elle soit
dévoilée. Ou est-ce que c'est essentiellement celle qui nous a
été présentée lors de ce Sommet qui nous sera
présentée pour consultation?
M. Rémillard: Dès le lendemain du Sommet sur la
justice, comme je l'avais dit au Sommet même, on se remettait à
notre table de travail, prenant en considération des remarques que nous
avions eues, respectant les principes que nous avons, et j'espère
pouvoir être capable de présenter des propositions dans un avenir
pas très lointain. Mais on est en train de faire des consultations et
d'établir les choses. Mais peut-être qu'aux crédits on
pourrait aussi l'aborder, et peut-être même aller plus loin un
peu.
M. Bélanger (Anjou): Vous avez parlé de
consultation. Justement, lors de la dernière interpellation, vous avez
parlé d'une consultation publique. Vous avez parlé d'une
consultation publique qui aurait lieu. Pouvez-vous me dire sous quelle forme?
Premièrement, avez-vous renoncé à une commission
parlementaire?
M. Rémillard: J'ai parlé aussi, à
l'interpellation, d'un document de consultation. Alors, on me dit que dans
trois semaines, un mois, j'aurai ce document de consultation au niveau du
ministère de la Justice. C'est un document qui fera l'état de la
situation avec des différentes possibilités, et ça pourra
ensuite nous guider pour savoir quel serait le meilleur véhicule. Est-ce
que c'est une commission parlementaire? Est-ce que c'est un autre
mécanisme qu'on pourrait avoir? Mon objectif est d'en arriver à
un consensus le plus large possible et avec une meilleure compréhension
possible, et, en particulier, en me référant aux parlementaires.
Alors, je ne peux pas vous dire ce matin que je favoriserais une commission
parlementaire. Mais je n'élimine pas que ce soit une commission
parlementaire.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce qu'on peut espérer que,
disons, à l'automne, on pourrait avoir, tout au moins au plus tard
à l'automne, une consultation publique sous la forme que vous
déciderez?
M. Rémillard: C'est ce que je vise, qu'on ait une
consultation publique à l'automne.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Anjou.
M. Bélanger (Anjou): On peut continuer où nous
étions rendus avec Mme Harel. Systématiquement, j'ai fini de
revenir sur les engagements
passés.
Le Président (M. Gauvin): On était sur les derniers
mois de l'année 1989.
M. Bélanger (Anjou): Novembre 1989, c'est ça. Je
pense qu'on était rendus à l'engagement... Avant de continuer les
engagements systématiques, j'ai cherché dans les engagements
financiers le poste où pourrait apparaître le Curateur public et
je ne l'ai pas trouvé. Est-ce qu'on pourrait m'indiquer où
devrait apparaître normalement le montant alloué pour le Curateur
public?
M. Chamberland: II n'apparaît pas dans des engagements
financiers parce qu'il s'agit d'une entité non budgétaire. Il
n'apparaît pas au budget approuvé par l'Assemblée
nationale.
M. Bélanger (Anjou): D'accord. Merci.
M. Chamberland: On m'informe également, M. le
Président, que, dû à une erreur technique, il y a
effectivement deux engagements qui se sont glissés dans la masse des 360
engagements financiers que vous avez devant les yeux...
M. Bélanger (Anjou): Qui parlent du Curateur?
M. Chamberland: ...mais qui, théoriquement, techniquement,
ne devraient pas se retrouver là parce que le Curateur public est une
entité non budgétaire.
M. Bélanger (Anjou): On fait référence, je
pense, à deux engagements extrabudgétaires, le Curateur. C'est
ça que j'avais remarqué?
M. Chamberland: Effectivement, qui sont dans le cahier et qui ne
devraient pas y être, et qui s'y sont trouvés par
inadvertance.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Anjou, si on se réfère à novembre 1989, on avait
débattu avec Mme la députée de Hochela-ga-Maisonneuve, de
mémoire, c'était l'engagement no 4...
M. Bélanger (Anjou): Alors, ça va pour novembre
1989.
Décembre
Le Président (M. Gauvin): Nous passons à
décembre 1989.
M. Rémillard: M. le Président, me permettez-vous?
Comme il semblerait qu'on aurait fini 1989, est-ce qu'on dit: On a
approuvé 1989? Comment on va procéder? (11 h 40)
Le Président (M. Gauvin): II est peut-être
souhaitable, M. le ministre, avec l'accord des membres de la commission... Je
pourrais peut-être demander aux deux groupes parlementaires s'il y a lieu
d'approuver, de déclarer les engagements de janvier 1989 à
décembre 1989 inclusivement vérifiés.
M. Bélanger (Anjou): C'est ça. Approuvé.
Le Président (M. Gauvin): Donc, vous êtes en accord.
De janvier 1989 à décembre 1989 inclusivement, les engagements
sont vérifiés. Nous passons à janvier 1990. En se
référant à notre cahier, on pourrait retrouver les
engagements de janvier 1990.
Janvier 1990
M. Bélanger (Anjou): Alors, on pourrait peut-être
les appeler un par un.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 1. M.
Bélanger (Anjou): Ça va. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 2. Vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Rémillard: Vous passez ça un par un, M. le
Président?
Le Président (M. Gauvin): C'est ce que l'Opposition
souhaite.
M. Rémillard: Oui? Vous voulez vraiment? C'est vraiment
votre souhait, M. le député, un par un?
M. Bélanger (Anjou): C'est que j'ai été
informé à la dernière minute, M. le ministre, de la
façon qu'on allait procéder, que ma collègue, Mme Harel...
Donc, je n'ai pas été préparé comme tel pour
pouvoir y aller avec certains dossiers que j'avais vus... qui avaient
été vérifiés à l'avance. C'est pour
ça que je me dois maintenant de procéder comme ça.
M. Rémillard: Oui, ou bien si vous avez une autre
méthode. C'est juste parce que... Enfin, je ne veux pas vous
empêcher de faire votre travail, mais s'il y avait un moyen plus rapide,
parce qu'il y en a beaucoup, hein?
M. Bélanger (Anjou): Je suis conscient de ça.
M. Rémillard: S'il y a un autre moyen qui vous permettrait
de faire votre travail...
Le Président (M. Gauvin): II y a deux façons, M. le
ministre - excusez-moi - et M. le député d'Anjou, c'est
d'identifier les engagements sur lesquels vous aviez un certain questionnement
ou, si vous voulez que je les appelle un par un, je peux le faire de
façon assez rapide et vous m'arrêterez au besoin.
M. Bélanger (Anjou): Je pense qu'on peut le faire d'une
façon assez rapide.
Le Président (M. Gauvin): Bon. L'engagement 3,
vérifié.
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qui complète le
mois de janvier 1990. C'est ça.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Ça complète
janvier 1990. Donc, janvier 1990 étant vérifié, est-ce
que, M. le secrétaire, nous en avons pour février?
Le Secrétaire: II n'y a pas de liste de transmise.
Mars
Le Président (M. Gauvin): notre liste n'en prévoit
pas pour février. on appelle mars 1990 et j'appelle l'engagement no 1.
est-ce que l'engagement no 1 du mois de mars 1990 est
vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Oui, ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement no 2,
vérifié. L'engagement no 3, vérifié. L'engagement
no 4, vérifié. L'engagement no 5, vérifié.
M. Bélanger (Anjou): Excusez-moi. Non, le numéro
3...
Le Président (M. Gauvin): Vous revenez au numéro
3.
M. Bélanger (Anjou): ...de mars 1990, je pense que c'est
un des contrats qu'on voyait, qui, par erreur, avait été mis dans
le cahier, c'est ça? l'extrabudgétaire du curateur public, c'est
ça?
Une voix: Effectivement.
Le Président (M. Gauvin): Donc, on passe à
l'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Avril
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5,
vérifié. Merci. Nous passons aux engagements d'avril 1990.
J'appelle l'engagement 1.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): À l'engagement no 3,
j'aimerais comprendre pour quel motif. On parle de verser une contribution
financière à l'Association canadienne des juges des cours
provinciales.
Une voix: Mme Harel en a parlé...
M. Bélanger (Anjou): Ah oui! Je pense que Mme Harel en a
glissé un mot tout à l'heure. C'est ça. Ça fait
partie de la formation des juges de la Cour du Québec.
Le Président (M. Gauvin): Donc, le débat est fait
sur l'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Oui, ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): À l'engagement no 4, on parle
du Fonds des équipements informatiques, Québec. Est-ce que
quelqu'un pourrait me renseigner exactement sur la fonction de ce Fonds des
équipements informatiques, Québec?
M. Rémillard: M. le Président, on va voir qui peut
être la personne compétente pour en parler. Alors, M. le
sous-ministre Raymond Benoît va nous donner des explications, M. le
Président.
M. Benoît (Raymond): II s'agit tout simplement du Fonds
renouvelable, du fonds du ministère des Communications qui sert à
assurer le financement de l'acquisition de biens en matière
informatique, comme l'unité de traitement dont il est fait mention.
M. Bélanger (Anjou): II est uniquement un bailleur de
fonds, si je comprends bien?
M. Benoit (Raymond): C'est ça. C'est pour rendre plus
transparent l'achat de ces équipements-là, le coût de ces
achats-là et le financement par les... Alors, les ministères
paient le Fonds, lequel acquiert les équipements, et ça permet au
ministère des Communications, dans le
cas de ces gros équipements-là en particulier, comme les
unités centrales de traitement de données, les gros ordinateurs,
de faire une planification gouvernementale selon l'augmentation de puissance
demandée par ces ministères-là, de les partager. Une fois
qu'ils ont acquis ces équipements-là, parfois, ils font des
déplacements d'ordinateurs et rentabilisent davantage l'acquisition de
ces biens-là.
M. Bélanger (Anjou): Je remarque qu'il y a quand
même, d'une façon régulière, de l'achat
d'équipement informatique et, pourtant, le Fonds des équipements
informatiques, Québec, lui, ne revient pas très souvent comme
étant le fournisseur.
M. Benoît (Raymond): C'est peut-être une
ambiguïté. Quand on mentionne ça, on identifie,
évidemment, que nous entretenons une relation d'affaires avec le Fonds.
Mais l'équipement qui, parfois, est en cause provient d'un tiers avec
lequel le ministère des Approvisionnements et Services a
généralement négocié.
M. Bélanger (Anjou): D'accord.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 4 est
vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié. J'appelle
l'engagement 6.
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 7, vérifié. L'engagement 8.
M. Bélanger (Anjou): À l'engagement no 8, on parle
d'une réserve de crédits pour le Fonds renouvelable du service
aérien gouvernemental. Est-ce qu'on pourrait m'expliquer en quoi
ça relève du ministère de la Justice, ce
Fonds-là?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Rémillard: Ça ne relève pas, M. le
Président, du ministère de la Justice, mais c'est les
crédits qui sont alloués pour utiliser le service aérien
par le ministère de la Justice.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que ça comprend,
ça, les... Oui.
M. Rémillard: Chaque ministère a un tel fonds -
chaque fois qu'on utilise un avion, il y a donc des coûts - et il doit
donc aller au minis- tère des Transports et avoir un fonds; II faut
négocier un fonds.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que ça inclut, par
exemple, les coûts pour la cour itinérante du Grand-Nord, qui
utilise régulièrement des avions? Est-ce que c'est...
M. Rémillard: Je crois que oui, tout est compris.
M. Bélanger (Anjou): Tout est compris là-dedans.
D'accord, ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 9. L'engagement 10.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 10,
vérifié. L'engagement 11, vérifié. L'engagement 12,
vérifié aussi. l'engagement 13, m. le député
d'anjou.
M. Bélanger (Anjou): dans l'engagement no 13,
dépassement de contrat de 35 000 $. le contrat initial était pour
une somme de combien, approximativement?
M. Rémillard: Je vais demander à M. Jean-Guy
Martin, Guy Martin, dis-je, de donner des précisions, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): M. Martin. Je pense que M.
Martin est remplacé par...
M. Prud'Homme (Jean): Jean Prud'Homme.
M. Rémillard: Je m'excuse, M. le Président. On
m'informe que c'est M. Prud'Homme qui a ces informations. M. Prud'Homme est aux
services administratifs, à la Direction dés services
informatiques du ministère de la Justice.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. M.
Prud'Homme. (11 h 50)
M. Prud'Homme: Oui. Depuis les six dernières
années, l'entretien de notre parc informatique, qui comprenait les
écrans, contrôleurs, imprimantes de type 3270 et les
équipements de saisie Nixdorf, était fait par les fournisseurs
d'équipement. Il y a cinq ans, on a décidé d'aller en
appel d'offres public et de faire appel à des firmes
spécialisées en entretien d'équipement. On a réduit
nos coûts d'à peu près 50 % en faisant ça par appel
d'offres public. L'an passé, on avait deux contrats; il y avait deux
firmes, une firme qui entretenait nos équipements de saisie Nixdorf et
une autre firme qui entretenait nos équipements de type 3270. On a
décidé, pour rationaliser nos coûts, encore une fois,
d'aller en appel
d'offres à la pièce plutôt que de procéder
par des contrats-forfaits. Le processus a commencé en janvier et
février; notre contrat se terminait le 31 mars. Le 31 mars, on n'avait
pas statué encore sur un nouveau fournisseur; on a été
obligés de prolonger les contrats jusqu'au 31 juillet 1990. C'est
ça qui représente un engagement de 35 000 $ pour Richard
Besner.
Si vous allez voir un peu plus loin, aussi, pour l'autre firme, Comterm,
vous allez avoir encore une prolongation de contrat. C'est un peu tout le
contexte de Richard Besner puis de Comterm que vous allez rencontrer à
répétition dans le...
M. Bélanger (Anjou): Donc, c'est plus exact, comme vous
dites, d'appeler ça une prolongation de contrat...
M. Prud'Homme: Oui.
M. Bélanger (Anjou): ...plutôt qu'un
dépassement de contrat. C'est ça. Ce n'est pas vraiment un
dépassement de contrat. Ce n'est pas un contrat dont, finalement, le
coût a été augmenté.
M. Prud'Homme: C'est une prolongation.
M. Bélanger (Anjou): C'est une prolongation. C'est
ça.
M. Prud'Homme: Oui, oui.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement no 13 a
été vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 14.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 15.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 16.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié. J'appelle
l'engagement 17.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 18.
M. Bélanger (Anjou): À l'engagement 18, on parle de
papier électrostatique. Est-ce que c'est un papier spécial,
ça, par rapport au papier ordinaire, xérographique?
M. Rémillard: C'est la même chose.
M. Bélanger (Anjou): C'est la même chose? Ah bon!
Parfait.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 18 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 19.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 20.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 21.
M. Bélanger (Anjou): Ça va pour l'engagement
21.
Mai
Le Président (M. Gauvin): Donc, ceci complète le
mois d'avril 1990. Tous les engagements d'avril 1990 ont été
vérifiés. J'appelle mai 1990. L'engagement no 1.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): On parle, dans l'engagement no 2, de
relèvement des crédits octroyés pour le Fonds des services
de télécommunications. En quoi consiste ce relèvement des
crédits? On parle d'un montant de 1 000 000 $.
M. Rémillard: M. le Président, M. Raymond
Benoît va venir donner des explications.
Le Président (M. Gauvin): M. Benoît.
M. Benoît (Raymond): M. le Président, c'est
strictement un ajustement budgétaire, un ajustement technique par
rapport au budget que le Conseil du trésor nous avait consenti au
début de l'année dans le livre des crédits; et, par
rapport aux dépenses que nous avons encourues, en matière de
téléphonie, télécommunication, fax, etc., nos
dépenses prévisibles, d'ailleurs, étaient de cet
ordre-là, mais le Conseil du trésor voulait attendre de
connaître la dépense réelle avant d'équilibrer le
budget. C'est donc cet ajustement-là.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Benoît.
M. Bélanger (Anjou): Merci.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 1
étant vérifié, j'appelle l'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): C'était l'engagement no 2.
Le Président (M. Gauvin): Excusez-moi. J'appelle
l'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8.
M. Bélanger (Anjou): On revient, justement, à
l'engagement no 8, à ce que j'avais mentionné tout à
l'heure, l'achat de micro-ordinateurs Apple. C'est la seule exception où
on n'a pas acheté du IBM, c'est ça, compatible? C'est ça?
D'accord.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8 est
vérifié. J'appelle l'engagement 9.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 10.
M. Bélanger (Anjou): À plusieurs reprises, on parle
de contrat par soumissions sur invitation. Est-ce que quelqu'un pourrait
m'expliquer le contrat par soumissions sur invitation? En quoi est-il
différent des autres? Quelle est sa particularité?
Le Président (M. Gauvin): M. Benoît. M.
Rémillard: M. Benoît, s'il vous plaît.
M. Benoît (Raymond): Dans la politique et les directives du
ministère des Approvisionnements et Services, selon les niveaux de
contrats, une procédure est déterminée. Donc,
dépendant du niveau de contrat, à l'occasion, selon la nature
aussi de ces services-là, soit les services professionnels, services
auxiliaires ou autres, il peut y avoir des procédures
différentes. Mais, quand il y a un appel d'offres sur invitation, nous
devons obligatoirement nous référer au fi- chier des fournisseurs
du ministère des Approvisionnements et Services, lequel fournit une
liste de fournisseurs. Alors, nous appelons ça sur invitation, parce
qu'on nous fournit une liste de fournisseurs, et nous les invitons à
soumissionner.
M. Bélanger (Anjou): Je vous remercie.
Le Président (M. Gauvin): Donc, j'appelle l'engagement
11.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 12.
M. Bélanger (Anjou): Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 13.
M. Bélanger (Anjou): Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 14.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 15.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 16.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 17.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 18.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 19.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 20.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 21.
M. Bélanger (Anjou): Tout à l'heure, on a
parlé du cas de Me Nicole Trudeau-Bérard, des montants qui lui
avaient été octroyés. Encore là, à
l'engagement 21, c'est un engagement «jusqu'à concurrence
de» ou si ça a été effectivement
déboursé?
M. Rémillard: On va déposer tous ces chiffres, tel
que convenu tout à l'heure avec Mme la députée de
Hochelaga-Maisonneuve et la présidence. C'est un engagement, donc
ça ne
signifie pas que tout le montant a été
dépensé. Je vais déposer les chiffres.
M. Bélanger (Anjou): Parfait. Le Président (M.
Gauvin): L'engagement 22. M. Bélanger (Anjou):
Vérifié. Juin
Le Président (m.
gauvin): vérifié.
c'est ce qui complète mai 1990. j'appelle le mois de juin 1990,
l'engagement 1, société immobilière du québec.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que quelqu'un pourrait
m'expliquer en quoi consiste l'architecture des traitements du système
«Gestion des infractions»?
M. Rémillard: M. Jean-Guy Pelletier, M. le
Président, pourrait nous donner des explications.
Le Président (M. Gauvin): M. Pelletier.
M. Pelletier: Oui, M. le Président. En ce qui concerne
l'architecture des traitements, lorsqu'on fait la conception d'un
système, dans les premières étapes, au niveau de la
définition du système lui-même, on doit faire en sorte de
définir toutes les fonctions devant supporter les besoins de
l'utilisateur. Au niveau des différentes fonctions, il y a des
traitements prévus. Alors, à chacune des fonctions, on fait un
petit peu une architecture globale définissant exactement la
façon qu'on doit satisfaire l'utilisateur dans les besoins qui sont
définis lors de la conception administrative. Alors, c'est une
étape qui est un petit peu plus détaillée, relative
à une vision globale de l'ensemble du système comme tel.
M. Bélanger (Anjou): Merci. Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): J'aurais besoin d'informations
relativement à l'engagement no 5. En quoi consiste le paiement de frais
de gardiennage à la Société immobilière du
Québec?
M. Rémillard: M. Martin, M. le Président. Le
Président (M. Gauvin): M. Martin.
M. Martin: Tous les centres de traitement de grande envergure ont
besoin d'une sécurité pour contrôler les accès
physiques aux centres de traitement. Dans le cas qui nous concerne, celui du
ministère de la Justice, nous avions demandé à la
Société immobilière du Québec d'assumer le
gardiennage. La Société immobilière, n'étant pas en
mesure de fournir elle-même ce service-là, a fait appel, par
soumissions, à des firmes de gardiennage. Ce qu'on voit ici, c'est le
coût qu'on doit assumer pour le gardiennage de notre centre de
traitement.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que je dois comprendre qu'au
10e étage du palais de justice, c'est là que sont tous les
ordinateurs centraux...
M. Martin: Exact.
M. Bélanger (Anjou): ...du ministère?
M. Martin: Exact. Et l'accès au 10e étage est
contrôlé physiquement, au niveau des personnes, 24 heures par
jour, 7 jours par semaine.
M. Bélanger (Anjou): Je comprends que c'est situé
dans les locaux du palais de justice de Montréal, donc qu'il y a
déjà un système de garde armée qui est en place
pour le palais de justice, en général. Alors, vous
considérez que ce n'est pas adéquat, ce
système-là?
M. Martin: Non, parce que le système de gardiennage
contrôle les accès du palais de justice, mais pas du centre de
traitement. C'est un contexte qu'on retrouve dans tous les centres majeurs. Il
y a toujours un poste de garde à l'entrée de chacun des centres
de traitement, parce qu'il faut prendre en considération que les
informations qui sont contenues dans les bases de données à
l'intérieur de ces ordinateurs-là - par exemple, chez nous -
contiennent les informations ou les dossiers de toutes les cours criminelles,
civiles depuis 1975. Ça a une valeur absolument inestimable. On ne peut
pas se permettre de laisser ça sans surveillance.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Martin. L'engagement
5...
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): ...est vérifié.
L'engagement 6.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié. (12
heures)
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9.
M. Bélanger (Anjou): Relativement à la somme qui
est octroyée au Fonds d'aide aux recours collectifs, est-ce que la
totalité de ce montant-là est distribuée aux
requérants ou si ça inclut aussi des frais d'administration qui
sont nécessaires pour gérer ce montant?
M. Rémillard: II s'agit de fonctionnement et d'aide aussi.
En fait, c'est les deux.
M. Bélanger (Anjou): C'est les deux? C'est ça?
M. Rémillard: Oui.
M. Bélanger (Anjou): Alors, quel serait le pourcentage,
là-dessus, qui irait directement, qui serait disponible pour les gens
qui font appel au Fonds, grosso modo?
M. Rémillard: Je vais donner l'information que j'ai ici,
M. le Président. Conformément à la Loi sur le recours
collectif, le ministère de la Justice subventionne cet organisme
concernant ses dépenses de fonctionnement interne; alors, ces
dépenses sont de 340 500 $, de même que l'aide accordée aux
bénéficiaires, 452 000 $.
M. Bélanger (Anjou): Parfait.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 10. Ça va?
M. Bélanger (Anjou): Oui, vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 11.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce qu'on pourrait me donner un
éclaircissement relativement à ce programme Remise d'amendes aux
municipalités. En quoi cela consiste-t-il? On parle d'un montant de 1
700 000 $.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Rémillard: M. le sous-ministre Chamber-land, M. le
Président, va répondre.
Le Président (M. Gauvin): M. Chamberland.
M. Chamberland: Oui, M. le Président. C'est que le
ministère de la Justice a conclu des ententes avec 22
municipalités du territoire québécois afin de percevoir
les amendes pour les infractions au Code de la sécurité
routière constatées par leurs corps policiers. Alors, on
perçoit et on leur retourne ensuite l'argent, moyennant certains frais
d'administration, évidemment.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 11 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 12.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 13.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Juillet
Le Président (M. Gauvin): Ceci complète les
engagements du mois de juin 1990. J'appelle donc les engagements du mois de
juillet 1990. L'engagement 1, 55 325 $.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): est-ce qu'on pourrait m'expliquer
pourquoi on loue des logiciels plutôt que de les acheter, dans ce
cas-là, pour 580 344 $?
M. Rémillard: Je crois que c'est M. Martin, M. le
Président, qui pourrait nous donner ces explications.
Le Président (M. Gauvin): M. Martin, au niveau de
l'engagement 3, location de 45 logiciels.
M. Martin: Une grande partie des logiciels pour ordinateurs
centraux ne sont pas nécessairement achetés, et ceci, très
souvent... Par exemple, la politique de la firme IBM, elle-même ne vend
pas tous ses logiciels; il y a un certain nombre de logiciels qui sont offerts
strictement sur une base de location, et le contexte que nous avons ici, ce
sont des logiciels qui sont offerts par IBM sur une base de location.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que vous seriez d'accord avec
moi pour dire que c'est quand même assez exceptionnel? Parce que je
regarde dans les deux premières années qu'on a
vérifiées, je pense que c'est le premier, le logiciel qu'on
voit, qui a été loué, sauf exception.
M. Martin: Oui, d'accord, mais on parle ici d'un renouvellement.
Donc, cet item-là revient régulièrement.
Le Président (M. Gauvin): Quand on dit
régulièrement, annuellement?
M. Martin: Annuellement.
M. Bélanger (Anjou): Annuellement, c'est ça.
D'accord.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Oui, vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8.
M. Bélanger (Anjou): à l'engagement no 8, on parle
d'octroyer un contrat pour une durée minimale de 155 jours. est-ce que
je dois comprendre que le montant de 93 000 $, c'est pour le minimum de 155
jours et que si c'est pour plus de 155 jours, à ce moment-là, le
montant va être augmenté en conséquence?
M. Rémillard: M. Pelletier, M. le Président. Le
Président (M. Gauvin): M. Pelletier.
M. Pelletier: En ce qui concerne ce contrat-là, c'est
réellement un contrat de 155 jours. Ça peut arriver,
dépendant du type de contrat, lors du déroulement des travaux,
qu'on soit obligés de prolonger le contrat d'un certain nombre de jours,
mais, dans ce cas-ci, c'est réellement à 155 jours qu'a
été octroyé le contrat.
M. Bélanger (Anjou): Ce que je ne comprends pas un petit
peu... Dans le cas de Me Trudeau-Bérard, on disait que le montant
pouvait aller «jusqu'à un maximum de», tandis qu'ici, donc,
on n'applique pas le même principe pour les fournisseurs.
M. Pelletier: C'est que nous, notre évaluation qui a
été faite, elle a été faite réellement
à 155 jours.
M. Bélanger (Anjou): Oui.
M. Pelletier: II pourrait arriver, lors du déroulement des
travaux, qu'on puisse trouver, par exemple, dans le détail de certaines
activités, que ce soit un petit peu plus long. Alors, à ce
moment-là, ça peut augmenter le nombre de jours, peut-être
de quatre à cinq jours. Néanmoins, dans tout ça, on ne
peut pas dépasser le montant qui est indiqué ici de plus de 10 %.
La marge de manoeuvre au niveau des contrats, de l'octroi des contrats, au
niveau gouvernemental, établie par le ministère des
Approvisionnements et Services, bien, c'est 10 %. Alors, le montant
estimé au niveau de l'équipe de développement était
de 155 jours-personnes.
M. Bélanger (Anjou): D'accord. Pour l'engagement no 9
qu'on va voir par la suite, c'est la même chose. Ça va être
la même chose, c'est ça?
M. Pelletier: C'est la même chose.
M. Bélanger (Anjou): Donc, ça va être pour
175 jours. Vous l'avez calculé à 175 jours.
M. Pelletier: 175 jours.
M. Bélanger (Anjou): Avec une possibilité de 10 %
de dépassement. C'est ça?
M. Pelletier: Maximum. C'est ça.
M. Bélanger (Anjou): Les montants qui sont là sont
les montants attribués pour le minimum. C'est ça?
M. Pelletier: C'est en plein ça. C'est le montant qui a
été octroyé, par appel d'offres, au niveau de la firme.
C'est que toutes les firmes ont soumissionné pour 155 jours.
M. Bélanger (Anjou): II n'arrive jamais que vous demandiez
des contrats fermes, c'est-à-dire que c'est, finalement, à la
personne d'évaluer elle-même le montant du travail à
effectuer, puis, si elle le dépasse, elle doit en assumer les
coûts?
M. Pelletier: Bon, il arrive que des travaux à forfait
impliquant, par exemple, la livraison d'un produit complet, par exemple un
système informatique, ou un bien livrable intitulé, par exemple,
une architecture fonctionnelle d'un système, il arrive qu'on demande un
prix forfaitaire pour la réalisation du travail. Ici, c'est surtout des
genres de services, des ressources d'appoint qui sont demandées en
fonction de réaliser un certain nombre de travaux, d'activités
évaluées préalablement, faisant une somme de 155
jours.
M. Bélanger (Anjou): Donc, est-ce que je
dois comprendre que, quand on a affaire à des contrats de
services professionnels, on ne verra jamais de contrats à forfait pour
des services professionnels?
M. Pelletier: Oui, on a des contrats à forfait. On a les
deux types.
M. Bélanger (Anjou): Pour les services professionnels
aussi.
M. Pelletier: Pour les services professionnels informatiques, on
a les deux types qui peuvent se rencontrer.
M. Bélanger (Anjou): Qu'est-ce qui décide que vous
allez fonctionner par contrat à forfait ou par contrat, comme ça,
avec un minimum prévu?
M. Pelletier: Ce qui arrive dans ce cas-ci, c'est qu'en
début de travaux, au moment où on fait l'appel d'offres, souvent,
on ne connaît pas tout dans le détail, très
détaillé, toutes les activités qui sont à
réaliser. Alors, en cours d'avancement des travaux, on définit
davantage les activités reliées à l'ensemble et on
établit, avec la firme, exactement, d'une façon
détaillée, toutes les activités à réaliser
et qui totalisent le nombre de jours indiqué, qui est 155 jours. Or, si
ça arrive, je ne sais pas, moi, à 162 jours, alors il y a 7 jours
nécessaires qui sont à négocier en fonction de ça,
advenant le cas.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Pelletier.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Ceci complète les
engagements 8 et 9. L'engagement 10. Vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 11.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 12.
Vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 13.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 14, toujours en
juillet 1990.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Août
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qui complète le
mois de juillet 1990. J'appelle le mois d'août 1990, l'engagement no 1,
375 000 $, un contrat de publicité.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que je dois comprendre que le
montant de 375 000 $ qui est ici, c'est l'autre contrat qui n'aurait pas
dû apparaître normalement? on parle de la loi sur le curateur
public, 375 000 $. est-ce que cela ne devrait normalement pas apparaître
dans ce cahier?
M. Rémillard: Non. On me dit que ce n'est pas la
même chose. Je vais demander à M. le sous-ministre de
répondre.
Le Président (M. Gauvin): M. Chamberland. (12 h 10)
M. Chamberland: Non, celui-ci est bien alloué au
ministère de la Justice, à la Direction des communications. C'est
un effort conjoint avec le Curateur public pour informer la population du
nouveau régime de protection des majeurs incapables. Donc, l'engagement
financier est bien un engagement du ministère de la Justice.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que, normalement, ce genre de
publicité là, c'est quelque chose qui revient
régulièrement à chaque année ou si c'est quelque
chose de vraiment exceptionnel?
M. Chamberland: Dans ce cas-ci, il s'agissait d'un effort
particulier pour faire connaître la nouvelle loi, le nouveau
régime de protection. Ça ne revient pas à chaque
année.
Le Président (M. Gauvin): Merci. L'engagement 1 est
vérifié. J'appelle l'engagement 2. Je pense qu'il a
été vérifié avec...
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 6.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement g, toujours du mois
d'août 1990.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 10.
M. Bélanger (Anjou): À l'engagement no 10, je
remarque que la division Gestion des données revient très,
très souvent. Est-ce qu'on pourrait m'expliquer un peu en quoi consiste
cette division, parce qu'elle revient très souvent dans les engagements
financiers?
M. Rémillard: C'est M. Pelletier, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): M. Pelletier.
M. Pelletier: Alors, la gestion des données, c'est une
partie qui est réalisée lors de la conception des systèmes
informatiques. Alors, on a deux gros secteurs. Tout à l'heure, je vous
ai expliqué l'architecture des traitements. L'autre grosse partie qui va
de pair, c'est les données. Alors, au niveau des données,
aujourd'hui, dans la conception des systèmes informatiques, on fait une
partie qui s'appelle la modélisation des données, qui vise
à faire, si on veut, un modèle de l'ensemble des données
identifiées en regard du système qu'on veut développer et
à indiquer les interrelations qui existent entre les différentes
données, les échanges qui doivent se faire avec, supposons, les
organisations externes du ministère, au niveau des différents
intervenants internes au ministère également. Ça vous
donne un modèle global permettant de voir toutes les interrelations
existantes au niveau des données au ministère, et
également avec l'extérieur.
M. Bélanger (Anjou): Je vous remercie.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 10 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 11.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 12.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 13.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié. Le
Président (M. Gauvin): L'engagement 14. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 15. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 16. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Septembre
Le Président (M. Gauvin): Ceci complète les
engagements du mois d'août 1990. J'appelle les engagements de septembre
1990. L'engagement 1.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié. Le
Président (M. Gauvin): L'engagement 2. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 3. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 5. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 7. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié.
Octobre
Le Président (m.
gauvin): l'engagement 9...
excusez. ça complète les engagements de septembre 1990. j'appelle
les engagements d'octobre 1990, l'engagement 1.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): J'aimerais comprendre. Tout à
l'heure, on a parlé des frais de gardiennage pour la Direction des
services informatiques, au 10e étage du palais de justice de
Montréal. Dans l'engagement no 4, on parle d'un dépassement de
contrat. Ce n'est pas un contrat, ça, d'un an qui, normalement, est
toujours renouvelé?
M. Rémillard: Ça, c'est le complément au
contrat, mais je vais demander des explications.
Le Président (M. Gauvin): Prolongation de contrat de
gardiennage.
M. Bélanger (Anjou): Dépassement de contrat,
oui.
M. Samson: Non, ici, c'est qu'au moment où la
volonté de faire le contrat de gardiennage avait été
exprimée, un engagement de 100 000 $ avait été
préparé. Par le temps que la Société
immobilière du Québec a fait l'appel d'offres, etc., il est
arrivé que le contrat, finalement, était de 126 000 $, donc
d'où le deuxième engagement d'une valeur de 26 000 $ pour
réajuster le montant.
M. Bélanger (Anjou): C'est justement. O. K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Gauvin): Merci. L'engagement 5.
Vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 7.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Novembre
Le Président (M. Gauvin): Ceci complète les
engagements du mois d'octobre 1990. J'appelle les engagements de novembre.
M. Bélanger (Anjou): II n'y en a pas.
Le Président (M. Gauvin): II ne semble pas y en avoir.
Une voix: II y en a un.
Le Président (M. Gauvin): II y en a un? Excusez. Je vais
tenter de le trouver.
M. Bélanger (Anjou): Oui, il y en a un: achat de 2 800 000
feuilles de papier Bond.
Le Président (M. Gauvin): Je ne l'ai pas, 2 800 000
feuilles. Est-ce qu'on pourrait avoir des explications?
M. Bélanger (Anjou): II est vérifié.
Le Président (M. Gauvin): II est vérifié.
Excusez-moi.
M. Bélanger (Anjou): II est vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Excusez. Donc, on reprend...
Décembre M. Bélanger (Anjou): Décembre
1990.
Le Président (M. Gauvin):... décembre 1990.
L'engagement 1.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): On parle de l'achat de 28 cartes
Token Ring. Est-ce que c'est un logiciel, ça? Est-ce qu'on pourrait me
donner des explications là-dessus? En quoi consistent les cartes Token
Ring?
M. Rémillard: M. Martin, M. le
Président.
M. Martin: Les cartes Token Ring, ce sont des cartes de
communication qu'on installe à l'intérieur d'un micro-ordinateur
de façon à ce qu'il puisse être utilisé en
réseau local.
M. Bélanger (Anjou): Ça va.
Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Je vois une mention «Curateur
public» pour cet engagement de 375 000 $. Est-ce que c'est un des
montants, le deuxième, qu'on cherchait tout à l'heure?
Une voix: Par erreur.
M. Bélanger (Anjou): C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Janvier 1991
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qui complète les
engagements de décembre 1990, ce qui nous amène au mois de
janvier 1991 avec l'engagement 1.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié. Le
Président (M. Gauvin): L'engagement 2. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 3. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 5. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 7. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Février
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qui complète le
mois de janvier 1991. Les engagements du mois de février 1991.
M. Bélanger (Anjou): L'engagement no 1,
vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Les engagements 1 et 2 sont
vérifiés?
M. Bélanger (Anjou): L'engagement 1 seulement.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 1, le contrat.
M. Bélanger (Anjou): À l'engagement 2, on parle
d'une subvention à SOQUIJ pour une expérience-pilote du
téléphone juridique à Montréal. Est-ce que je
pourrais avoir un compte-rendu, à savoir où en est rendue cette
expérience-pilote du téléphone juridique?
M. Rémillard: Oui. Ça a été
extensionné, M. le Président, comme le député le
sait maintenant, à l'ensemble de la province. Donc, c'est une
expérience-pilote qui a été particulièrement
profitable.
M. Bélanger (Anjou): Elle a duré combien de temps,
cette expérience-pilote?
M. Rémillard: C'est en 1987 que le ministère de la
Justice, avec SOQUIJ, le Barreau du Québec, le Barreau de
Montréal, la Chambre des notaires du Québec et la Commission des
services juridiques lançait le téléphone juridique, qui
est un service gratuit d'informations juridiques, qui est bilingue et qui est
pour la grande région de Montréal. En 1987, c'était pour
la grande région de Montréal. Au départ, c'est un projet
qui a été initié par le ministère de la Justice du
Québec et le Barreau du Québec, et, ensuite, se sont
associés les interlocuteurs que je viens de mentionner. Le service,
donc, s'est poursuivi. L'expérience-pilote a suscité beaucoup,
beaucoup d'intérêt. Elle a eu lieu sur quatre ans. Alors, sur
quatre ans, il y a eu plus de 196 000 demandes d'informations. (12 h 20)
Je dois souligner, en passant, M. le Président, que les domaines
du droit qui sont les plus en demande, c'est le droit de la famille avec 33 %,
le droit de la consommation avec 15 %, et le droit immobilier avec 8 %. Alors,
c'est une expérience-pilote qui était déterminante et qui
nous a amenés à extensionner le service à l'ensemble de la
population du Québec.
M. Bélanger (Anjou): Je vous remercie. Le
Président (M. Gauvin): L'engagement 3. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Mars
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qui complète les
engagements du mois de février 1991. Ça nous amène au mois
de mars 1991. L'engagement 1.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Avril
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qui complète les
engagements du mois de mars 1991. J'appelle le mois d'avril 1991, l'engagement
1.
M. Bélanger (Anjou): Pour avril 1991, à
l'engagement 1, on parle d'un contrat de services octroyé à
l'UQAM dans le cadre du projet Delta. Est-ce qu'on peut me dire où en
est rendu ce projet Delta et en quoi il consiste?
M. Rémillard: m. le président, c'est une question
qui demande qu'on fasse des vérifications pour savoir exactement
où ils en sont.
M. Bélanger (Anjou): Je vois qu'il y a des engagements
pour 1991-1992 encore là-dedans. Donc, ça doit se continuer.
M. Rémillard: Oui, mais il faudrait que je revienne, M. le
Président, parce qu'on m'informe... Ce que je pourrais vous donner comme
information, c'est que l'entente que le ministère de la Justice a
conclue avec l'UQAM vise la production d'un ensemble de travaux de
développement de logiciels comprenant la réécriture du
moteur d'inférence, alors module utilisateur, pour l'environnement
PC-DOS, et la réalisation de la version 3.6 du logiciel SATO. Le
ministère de la Justice agit à titre de partenaire dans ce projet
coordonné par le ministère des Communications et participe au
comité de gestion Delta. Alors, on me dit que ce n'est pas encore
terminé, mais je n'ai pas les informations pour informer la commission,
à savoir exactement à quelle étape ils en sont. Je pourrai
communiquer l'information à la commission dans les plus brefs
délais.
Le Président (M. Gauvin): Donc, en considération de
l'information que M. le ministre pourra nous transmettre, est-ce qu'on peut
considérer que l'engagement 1 est vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): On parle ici d'octroyer un contrat de
services professionnels à Me Renée Dupuis. Est-ce que c'est un
nouveau poste qui a été créé? En quoi consiste la
fonction de l'avocate en droit autochtone?
M. Rémillard: M. le Président, je vais demander
à Me Jean Samson, sous-ministre associé, de répondre
à cette question.
Le Président (M. Gauvin): Me Samson.
M. Samson: Merci, M. le Président. La Direction du droit
autochtone est une nouvelle direction. La fonction du droit autochtone est une
fonction relativement récente au sein des gouvernements. Me Dupuis est
une experte connue en matière de droit autochtone qui s'est jointe
à l'équipe jeune et naissante de la Direction pour faire profiter
de ses conseils. C'est un contrat de même nature que celui de Me Denis
Lemieux. Elle travaille à la Direction trois jours-semaine. Alors, elle
fait profiter d'une expertise. On forme en ce moment, les avocats sont en
formation en matière de droit autochtone au sein du gouvernement, et on
avait besoin de requérir les rares expertises existantes en
matière de droit autochtone, et Me Dupuis fait partie de
celles-là.
M. Bélanger (Anjou): C'est un contrat de deux ans, c'est
ça?
M. Samson: Oui.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4 est
vérifié. L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Vérifié.
L'engagement 6.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 10.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 11.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 12. M.
Bélanger (Anjou): Vérifié. Le Président (M.
Gauvin): L'engagement 13. M. Bélanger (Anjou):
Vérifié. Le Président (M. Gauvin): L'engagement
14. M. Bélanger (Anjou): Vérifié. Le
Président (M. Gauvin): L'engagement 15. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Mai
Le Président (M. Gauvin): Ceci complète les
engagements d'avril 1991. J'appelle donc les engagements du mois de mai 1991.
L'engagement 1.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié. Le
Président (M. Gauvin): L'engagement 2. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 3. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 5. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 7. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8. M. Bélanger
(Anjou): Vérifié. Le Président (M. Gauvin):
L'engagement 9. M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Juin
Le Président (M. Gauvin): Ceci complète les
engagements du mois de mai 1991. J'appelle donc les engagements du mois de juin
1991. L'engagement 1.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Ceci complète les
engagements du mois de juin 1991.
M. Bélanger (Anjou): J'en ai un huitième.
Le Président (M. Gauvin): Excusez. Je continue avec
l'engagement 8.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Et ça, ça
complète, finalement, juin.
M. Bélanger (Anjou): II y a l'engagement 10. L'engagement
10 aussi est vérifié?
Le Président (M. Gauvin): Excusez. J'ai de la
misère avec...
M. Bélanger (Anjou): L'engagement 10,
vérifié aussi.
Juillet
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 10 est
vérifié. J'appelle donc juillet 1991.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié, l'engagement
1.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2. M.
Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Bélanger (Anjou): À l'engagement 5, j'aurais
besoin d'éclaircissements. On parle de conférences
préparatoires. On a payé l'honorable Fernand Legault presque 90
000 $ pour présider aux conférences préparatoires.
Normalement, les conférences préparatoires sont
présidées, de par mon expérience personnelle, par des
juges réguliers, permanents de la Cour supérieure. Alors,
pourquoi a-t-on eu à embaucher un contractuel? Est-ce qu'on pourrait
m'expliquer?
M. Rémillard: Peut-être que la description, M. le
Président, n'est pas tout à fait juste. Je dirais qu'en juin 1987
le Procureur général avait confié au juge Fernand Legault
le mandat de présider aux conférences préparatoires
organisées par la Cour d'appel.
M. Bélanger (Anjou): Ah!
M. Rémillard: C'est la Cour d'appel du district de
Montréal pour les causes inscrites dont la durée prévue
est de trois à neuf jours. Il faut dire que ces conférences
préparatoires ont été mises sur pied par le juge en chef
Bisson et ont été très utiles, très utiles.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que c'était pour
alléger-le rôle de la Cour d'appel? C'est ça?
M. Rémillard: Oui, permettre de mieux organiser les
travaux de la Cour en faisant en sorte qu'en rencontrant les parties ils
peuvent identifier les questions et mieux cerner, à ce moment-là,
les travaux de la Cour. Alors, ça accélère les travaux de
la Cour et c'est profitable pour tout le monde.
M. Bélanger (Anjou): Je comprends. Vous n'avez pas besoin
de me vanter les mérites d'une conférence préparatoire,
mais ce que je voulais savoir, c'est: Est-ce que c'est une expérience
qui est permanente ou si c'est une expérience qui a été
essayée uniquement cette année-là? Est-ce que, maintenant,
on va procéder toujours de la même façon, avec des
conférences préparatoires de cette façon-là?
M. Rémillard: Je crois que c'est vraiment maintenant
instauré et ça a démontré l'utilité, et on.
devrait... Je crois que ça va continuer. Le processus va continuer.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que je dois comprendre que,
dans le futur, cependant, ces conférences vont être
présidées par des juges réguliers et non pas par des
contractuels? (12 h 30)
M. Rémillard: Ça dépend. Évidemment,
la Cour d'appel est tellement prise. Vous savez que la Cour d'appel ne compte
pas beaucoup de juges et qu'il y a une augmentation du volume à la Cour
d'appel qui est assez phénoménale; alors, ça cause des
problèmes pour la disponibilité des juges. Alors, c'est comme
ça que le juge Legault est venu, donc, prêter main-forte, à
la demande du juge Bisson, le juge en chef, et, par conséquent, on
m'informe qu'il y a présentement trois juges qui le font: le juge
Bernier, le juge Carrier Fortin et le juge Fernand Legault, dont on vient de
parler. C'est un processus qui va se continuer.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce que ce sont des juges
retraités ou des juges en disponibilité, ces gens-là?
M. Rémillard: Oui, c'est des juges à la retraite,
donc qui utilisent leur grande expérience, parce que c'est souvent des
conférences qui ne sont pas toujours faciles. Alors, il faut une grande
expérience judiciaire.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce qu'il y aurait une
pénurie de juges présentement à la Cour supérieure
ou à la Cour d'appel?
M. Rémillard: Au niveau de la Cour d'appel, on parie
toujours au niveau de la Cour d'appel...
M. Bélanger (Anjou): Donc, si je comprends, ce sont des
juges retraités de la Cour d'appel.
M. Rémillard: Oui, excepté le juge Fernand
Legault.
M. Bélanger (Anjou): Oui, c'est ça.
M. Rémillard: et carrier fortin aussi, qui est de la cour
supérieure, je pense, si ma mémoire est bonne, le juge fortin de
la cour supérieure. alors, on peut prendre aussi des juges à la
retraite de la cour supérieure qui font le travail pour ces
conférences préparatoires.
M. Bélanger (Anjou): Pour revenir à ma question,
est-ce qu'il y a une pénurie de juges présentement qui
nécessite l'embauche de contractuels?
M. Rémillard: II n'y a pas une pénurie de juges,
mais il y a des nominations qui sont à faire, qui sont retardées.
Il y a deux postes actuellement à combler à la Cour d'appel.
M. Bélanger (Anjou): Alors, si je comprends bien...
M. Rémillard: Alors, un à Québec et un
à Montréal.
M. Bélanger (Anjou): D'accord. Donc, si je comprends bien,
pour les exercices financiers futurs, normalement, ce poste-là ne devra
pas apparaître, ça devra être fait par des juges
réguliers de la Cour d'appel ou de la Cour supérieure.
M. Rémillard: Non, non. Ça fait partie de
l'administration de la justice et on peut utiliser, donc, des juges, par
exemple, à la retraite, des juges de la Cour supérieure, des
juges de la Cour d'appel. Ce pourrait être aussi, remarquez, des avocats.
On pourrait prendre des avocats pour essayer de le faire.
M. Bélanger (Anjou): Mais pourquoi...
M. Rémillard: Mais ça, c'est des juges qui ont
été choisis par le juge en chef, M. Bis-son.
M. Bélanger (Anjou): Mais pourquoi la
nécessité - j'ai peine à comprendre, surtout dans une
politique de restrictions budgétaires au ministère de la Justice
- pourquoi avoir recours à du monde de l'extérieur alors que vous
dites qu'il n'y a pas de pénurie de juges et que ce travail pourrait
peut-être être fait avec des ressources disponibles de la Cour
supérieure ou de la Cour d'appel?
M. Rémillard: II n'y a pas de pénurie, mais il n'y
a pas d'abondance, hein? Ce que je vous ai dit tout à l'heure, c'est
qu'il y a une augmentation sensible, considérable des appels à la
Cour d'appel depuis quelques années. Le nombre de juges est
limité, surtout qu'il y a deux nominations qui se font toujours
attendre, comme je viens de le mentionner, une à Québec et une
à Montréal. Là, je crois que c'est intéressant
d'utiliser des ressources qu'on peut avoir, qui ont une grande
expérience, qui ont été à la Cour d'appel ou
à la Cour supérieure pendant un bon bout de temps et qui peuvent
nous offrir d'utiliser leur expérience pour faire ce travail et
présider ces conférences préparatoires. C'est une
façon de dégager des juges qui peuvent se consacrer au niveau de
l'audition des causes et permettre à des juges qui sont à la
retraite ou à toute autre personne... Comme je l'ai mentionné
tout à l'heure, ça pourrait être des avocats, mais
ça prend, évidemment, des avocats qui ont une grande
expérience pour être capables, au niveau de la Cour d'appel, de
faire en sorte que l'argumentation soit bien spécifiée et que le
travail de la Cour d'appel puisse se faire le mieux possible.
M. Bélanger (Anjou): Merci.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. Ça
complète l'information pour l'engagement no 5?
M. Bélanger (Anjou): Oui, vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement no 6. Oui, Mme la
députée de Hochelaga-Maison-neuve.
Mme Harel: Alors, compte tenu du temps qu'il nous reste,
peut-être pourrions-nous compléter simplement en
«priorisant» peut-être des questions sur lesquelles
j'aimerais revenir.
Le Président (M. Gauvin): mme la députée, il
nous resterait deux engagements pour le mois de juillet. je pense que ce serait
plus facile si on pouvait les traiter et, ensuite, peut-être
répondre à votre demande.
Mme Harel: Si vous voulez.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement no 6 du mois de
juillet, est-ce qu'il est vérifié?
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Bélanger (Anjou): Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Les engagements du mois de
juillet 1991 sont vérifiés. À la demande de Mme la
députée de Hochelaga-Maisonneuve de pouvoir revenir sur des
engagements antérieurs qui ont été vérifiés,
et, comme président, j'avais été mis au courant ou mis en
garde par la recherchiste du groupe de l'Opposition que, probablement, nous
aurions peut-être une demande de rouvrir les engagements
déjà vérifiés.
Mai (suite)
Mme Harel: M. le Président, il s'agit de l'engagement de
mai 1991.
Le Président (M. Gauvin): est-ce que la commission est
d'accord, m. le ministre, les membres de la commission, pour rouvrir, à
la demande de mme la députée, mai 1991?
M. Rémillard: Dans la mesure où on respecte notre
horaire, M. le Président, je n'ai aucune objection.
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qu'on va tenter de
faire dans la mesure du possible, comme je l'ai mentionné au
début. Mai 1991. L'engagement no?
Mme Harel: C'est l'engagement no 2. C'est le mandat confié
à Me Hubert Reid afin d'assumer la présidence du Comité
sur la réforme du Code de procédure civile. Donc, un mandat
octrcyé il y a un an, au montant dé 44 388 $. J'avais cru
comprendre que le groupe de travail sur le Code de procédure civile
n'était pas encore mis en place.
M. Rémillard: Alors, voici, il s'agit ici du groupe de
travail présidé par M. le professeur Reid pour l'harmonisation du
Code de procédure avec la réforme du Code civil. Ce n'est pas la
réforme du Code de procédure, ce n'est pas la réforme
globale. Donc, le mandat, c'était simplement d'ajuster les concepts
juridiques et la terminologie, de proposer des orientations de réforme
de la procédure dans les domaines particulièrement touchés
par la réforme et d'élaborer des règles de réforme.
Mais c'était toujours en fonction de la réforme du Code civil. La
grande réforme, si vous voulez, du Code de procédure civile,
elle, elle est à venir dans la mesure où on décidera d'y
procéder.
Mme Harel: Vous m'inquiétez là, en ajoutant les
mots «dans la mesure où on décidera d'y
procéder». Donc, vous n'avez pas encore décidé?
M. Rémillard: Actuellement, on a reçu le rapport du
professeur Reid, de son groupe de travail. C'est un excellent travail, un
très, très bon travail. On connaît la compétence du
professeur Reid et du groupe qu'il entendait. Il a touché plusieurs
aspects qui sont en relation avec la réforme du Code civil, mais qui
nous donnent aussi des éléments de réflexion quant
à une réforme globale du Code de procédure civile. Alors,
je voudrais, dans un premier temps, bien analyser ce rapport qu'il nous importe
de mettre en application pour que la réforme du Code civil soit en
application le plus tôt possible et, ensuite, voir comment on pourrait
faire la réforme complète du Code de procédure civile.
Mme Harel: Alors, je comprends que cette loi d'application du
Code civil est actuellement en préparation?
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: Quand comptez-vous la déposer à
l'Assemblée?
M. Rémillard: Écoutez, je vais vérifier. On
y travaille. Mme la sous-ministre Morency me dit que probablement au
début de l'automne prochain, c'est-à-dire septembre, octobre. Si
c'est possible avant, on va le faire avant.
Mme Harel: Ce ne serait pas déposé à la fin
de la présente session, nous permettant de travailler cet
été, si je comprends bien.
M. Rémillard: C'est une possibilité, c'est une
possibilité. Je pousse beaucoup. Je ne voudrais pas exiger trop des gens
qui travaillent déjà énormément, mais, pour tout
vous dire...
Mme Harel: Ce serait l'idéal.
M. Rémillard: ...j'aimerais bien que ce soit avant qu'on
parte en vacances.
Mme Harel: Sinon, c'est le retour de la mi-octobre, et là,
on est... mais, en fait, dans un autre monde, hein? peut-être dans un
autre pays, ou dans une autre vie, ou enfin, on ne le sait plus là.
M. Rémillard: Que vous avez la parole facile!
Mme Harel: Non, pas vraiment, mais il me semble que c'est le
genre de choses qu'il vaut mieux étudier pendant
l'été.
M. Rémillard: C'est vrai que, si je regarde
l'expérience de la réforme du Code civil...
Mme Harel: Oui.
M. Rémillard: ...je dois dire que vous étudiez bien
l'été.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Rémillard: Je ne sais pas si c'est la même chose
pour tout le monde. Ou voulez-vous que je vous tienne occupée pendant
l'été? C'est ça? Peut-être que, là, vous me
donnez un moyen auquel je n'avais pas songé, je vous avoue.
Mme Harel: Ça reste quand même passionnant de penser
compléter, finalement, l'ensemble de ce qui est commencé. (12 h
40)
M. Rémillard: Oui, et, tout à l'heure, le
député d'Anjou parlait des conférences
préparatoires qui se font au niveau des cours maintenant. On parlait de
la Cour d'appel plus spécifiquement, mais on aurait pu parler de la Cour
supérieure, de la Cour du Québec. Ces conférences
préparatoires, ces rencontres préparatoires sont
extrêmement utiles aussi. Alors, le Code de procédure civile qu'on
devrait ajuster à la réforme du Code civil, oui, mais qu'on
devrait aussi ajuster à l'évolution de notre
société, devrait être axé sur des mécanismes
de ce genre-là. Et on a du gros travail à faire. Ça
compléterait la réforme du Code civil, la réforme du Code
de procédure civile. Alors, c'est quelque chose qui, normalement,
devrait évoluer dans ce sens-là.
Mme Harel: Je vois, à l'engagement 1, une contribution
financière de 50 000 $ à l'Institut
international de droit d'expression française pour supporter
l'organisation de son 23e congrès qui se tiendra à
Montréal en août 1992. C'est intéressant, en fait.
M. Rémillard: C'est en octobre, octobre prochain.
Mme Harel: C'est reporté.
M. Rémillard: C'est en octobre. Je m'excuse, il y a eu une
erreur. Ah! on me dit que ce n'était pas une erreur. Je m'excuse.
Mme Harel: Ah bon!
M. Rémillard: Au moment où ça a
été fait, ça devait être en août, mais,
maintenant, c'est en octobre 1992.
Mme Harel: Ça aussi, c'est en octobre.
M. Rémillard: Alors, peut-être qu'ils ont eu vent de
grands événements...
Mme Harel: II va y en avoir des affaires en octobre, hein?
M. Rémillard: Et là, c'est au début
d'octobre. Allez-vous être disponible?
Mme Harel: Bien, justement, avez-vous l'intention d'inviter les
membres de la commission?
M. Rémillard: C'est certainement quelque chose qui
pourrait être très intéressant pour les membres de la
commission.
Mme Harel: On a des grands congrès ici même: un
symposium sur la démocratie, en septembre...
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: ...qui a quand même beaucoup d'Importance.
M. Rémillard: Et celui-ci en particulier, si vous me
permettez d'attirer l'attention, c'est un congrès qui va réunir
des sommités internationales et qui va porter sur la protection moderne
de la famille, mais d'une façon toute spécifique sur l'enfant; le
thème va être «L'enfant», et, dans le sens des
décisions qui ont été prises au Sommet de Chaillot. Alors,
ce sera vraiment un congrès très important.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
complète, Mme la députée, votre questionnement au niveau
des engagements 1 et 2?
Mme Harel: C'est le cas, M. le Président.
Alors, je vous inviterais à appeler les engagements d'août
1991.
Août
Le Président (M. Gauvin): Du mois d'août 1991.
volontiers. j'appelle l'engagement 1 du mois d'août 1991, achat de
fauteuils.
Mme Harel: Ce n'est pas tant l'engagement 1, M. le
Président, qui m'intéresse que le numéro 4 des
engagements...
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
Mme Harel: ...à savoir le contrat de services
professionnels pour effectuer l'étude détaillée, la
réalisation technique et l'implantation d'un système
informatisé à la Direction de l'état civil. C'est un
contrat par soumissions publiques, de 547 235 $. On en retrouvera d'autres
aussi; si vous voulez, on va tout de suite les examiner de manière
à les traiter.
Septembre 1991, c'est l'engagement no 8. Cette fois, c'est un contrat
par soumissions publiques pour la réalisation d'une étude
préliminaire pour la mise en place d'un système
informatisé pour le Registre des droits personnels et des droits
réels mobiliers à la Direction générale de
l'enregistrement. C'est un contrat de 181 000 $. Puis, en septembre 1991...
Non, c'est la même chose. Alors, il s'agit de deux contrats, finalement,
août 1991 et septembre 1991.
Je constate que, pour la Direction de l'état civil, le contrat
est beaucoup plus important que pour le Registre des droits réels
mobiliers. Je ne sais pas ce que ça indique. Mais est-ce que le ministre
pourrait faire le point, à ce moment-ci, sur les travaux concernant les
supports informatiques? D'abord, peut-être une question. Le ministre nous
avait dit que le règlement allait être examiné en
commission parlementaire. Quand prévoit-il...
M. Rémillard: oui, tout d'abord, si vous me permettez, je
pourrais demander à m. pelletier de venir nous expliquer où il en
est dans l'élaboration de tous ces registres et, ensuite, je pourrai
parler du règlement.
Le Président (M. Gauvin): M. Pelletier.
M. Pelletier: Oui, M. le Président. Alors, concernant la
Direction de l'état civil, actuellement, le premier contrat de 547 000
$, c'est un contrat permettant de réaliser, de l'étude
détaillée à l'implantation, le Registre de l'état
civil. Actuellement, la date cible pour l'implantation de cette
étape-là est octobre prochain, octobre 1992. alors, on est
très avancés dans le développement et on va être en
mesure d'implanter cette étape-là, et, par la suite, il y aura...
compris également dans le contrat, il y a une
période de trois, quatre mois de rodage pour s'assurer que tout
le système lui-même fonctionne très bien et
adéquatement, selon les besoins définis par l'utilisateur.
Je peux préciser aussi pour l'autre question ou j'attends? 181
000 $. Oui.
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. Pelletier: Bon. Les 181 000 $, le montant est moins
élevé à cause du fait que c'est un contrat qui a
été octroyé pour réaliser l'étude
préliminaire du système du Registre des droits personnels et des
droits réels mobiliers. Après cette étape-là,
l'étape qui va suivre, on doit faire, si on veut, l'étude
détaillée, la réalisation technique, et l'implantation par
la suite. C'est différent par rapport à l'autre dossier.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Pelletier.
Mme Harel: Oui. À l'égard du Registre de
l'état civil, évidemment, bon nombre de questions sont encore en
suspens concernant la consultation qui sera rendue possible pour les
chercheurs, historiens, généalogistes et autres. Je sais que M.
Lavigne multiplie les rencontres avec diverses associations de
généalogistes, d'historiens également. Il était
question, je pense, d'un règlement qui allait être soumis à
l'examen d'une commission parlementaire. Peut-être le ministre peut-il
nous indiquer quand il entend le faire.
M. Rémillard: Oui. Je prévois toujours, j'avais
dit, si ma mémoire est bonne, que je le présenterais au printemps
1992. Le printemps, si on regarde à l'extérieur un peu, il fait
beau, il fait soleil, la fonte des neiges, ça arrive. Alors, dans le
courant des prochaines semaines, peut-être vers le début de juin,
j'espère bien. J'espère. Alors, toujours, je vous le dis, sous
toutes réserves, parce que je ne veux pas, non plus, surcharger une
équipe qui travaille déjà énormément; Mme
Morency qui a, évidemment, dirigé l'équipe de la
législation, on sait tout le travail extraordinaire qu'elle a fait avec
son équipe pour la réforme du Code civil. Nous sommes a mettre la
dernière main aussi à tous les commentaires sur le Code civil.
Vous savez qu'on s'était engagés aussi à ce que ces
commentaires soient déposés à l'Assemblée nationale
puis qu'ils puissent être les intentions du législateur, et
ça, c'est très important. Je me suis engagé à ce
que ces commentaires soient vraiment des documents sur lesquels nous nous
entendons tous sans aucun problème. On y travaille actuellement
très, très fort et ça va très bien. Ça fait
beaucoup. Il y a une très belle collaboration. Mais je donne des
objectifs, je suis ça de très, très près pour
atteindre des objectifs, mais, parfois, il faut comprendre que ça peut
varier de quelques semaines.
Mme Harel: et quand, tantôt, m. pelletier nous parlait de
la mise en vigueur en octobre 1992, faut-il comprendre que tout serait
prêt ou que ce serait mis en vigueur en octobre 1992?
M. Rémillard: En fait, moi, je vais vous dire, je
comprends que tout est prêt. La mise en vigueur, j'ai quand même
là un point d'interrogation; je pense qu'il faudrait que je
vérifie certaines choses. Mais, d'après ce que je comprends, moi,
ce qu'on m'a donné comme information - et c'est ce que j'avais
demandé - tout serait prêt. Ce qu'on appelle le support
informatique, tout l'aspect technique serait prêt.
Mme Harel: Parce que, encore faut-il, évidemment, que le
règlement soit adopté à ce moment-là.
M. Rémillard: Bien là, il faudra avoir le
règlement, qu'on fasse le règlement. Et il y a tout le respect de
la vie privée. Moi, je veux bien que les gens puissent retrouver leur
famille, faire des arbres généalogiques et tout ça. Je
pense que c'est légitime d'avoir cette préoccupation-là,
mais je crois que notre préoccupation à tous aussi, comme
parlementaires, c'est de voir au respect de la vie privée aussi. Alors,
on a à faire la relation entre les deux, et c'est pour ça qu'on
s'était dit: On se reverra en commission pour discuter du
règlement. Alors, le règlement nous arrivant, donc,
j'espère, quelque part en juin, on pourrait l'étudier.
Mme Harel: II faudra connaître aussi les tarifs.
M. Rémillard: Oui, connaître aussi les tarifs.
Mme Harel: C'est là une question assez litigieuse.
M. Rémillard: Oui, c'est vrai. Vous avez la question des
tarifs.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
complète pour le mois d'août? En fait, on était à
l'engagement no 4.
Mme Harel: Oui, parce que, en fait, je comprends qu'on aura
l'occasion, dans une commission parlementaire, d'en parler plus longuement, et
nous souhaitons donc... Le ministre nous dit qu'en juin le règlement
serait...
M. Rémillard: Oh! C'est l'objectif. Mme Harel:
...rendu public. M. Rémillard: C'est l'objectif.
Mme Harel: Oui.
M. Rémillard: Maintenant, comme je l'ai dit, je me permets
d'y revenir, je ne peux pas demander l'impossible, non plus. Mais on
essaie.
Le Président (M. Gauvin): Les engagements du mois
d'août 1991 étant vérifiés, vous nous invitez
à...
Septembre
Mme Harel: Je reviens encore sur l'engagement 8, en septembre
1991...
Le Président (M. Gauvin): C'est ça. (12 h 50)
Mme Harel:... concernant, cette fois, le Registre des droits
personnels et des droits réels mobiliers. Alors, le ministre, lors du
Sommet, je pense, ou à l'interpellation, nous avait confirmé la
consultation et le dépôt de son projet de loi sur
l'hypothèque mobilière pour le printemps. Est-ce qu'il a toujours
l'intention de le faire?
M. Rémillard: Là encore, écoutez, moi, je
préférerais probablement plus l'automne. Mais c'est une
possibilité, il y a toujours la possibilité du printemps.
J'aimerais pouvoir au moins déposer le projet de loi au printemps.
J'aurais aimé vous donner du matériel de réflexion pendant
l'été, où c'est propice à la pensée,
à la détente. Alors, j'aimerais bien pouvoir présenter le
projet de loi avant de quitter pour les vacances, mais encore si c'est
possible.
Mme Harel: en fait, le menu pour ce printemps, déjà
il y a l'adoption des commentaires afférents au code civil, il y a le
projet de loi-cadre sur les tribunaux administratifs.
M. Rémillard: Oui.
Mme Harel: II y a la législation sur la médiation
familiale.
M. Rémillard: Oui, il y a des dossiers... Mme Harel: Quoi
d'autre?
M. Rémillard: Attendez. Aussi, qu'est-ce qu'il y a?
Mme Harel: L'Institut québécois de réforme
du droit.
M. Rémillard: Oui, bien oui, ce qui s'en vient
prochainement, puis procédure pénale aussi. Il y a les petites
créances. N'oubliez pas les petites créances aussi, et tout
ça, mais ça, ça irait à l'automne. Voyez-vous, dans
ce que vous venez de mentionner, à un moment donné, il va falloir
faire des priorités. Lorsqu'on parle, par exemple, des commentaires sur
le Code civil, moi, je ne voudrais pas qu'on néglige quoi que ce soit
dans ces commentaires et, si ça nous amène à les
déposer en octobre prochain au lieu de les déposer en juin, je ne
pense pas que ça crée péril en la demeure. Là, il
faudrait l'évaluer. Tout ce que je voudrais faire, c'est de faire le
mieux possible, mais j'aimerais bien pouvoir présenter ces projets de
loi qui sont majeurs avant de quitter pour les vacances
d'été.
Le Président (M. Gauvin): Ça complète le
débat à l'engagement no 8 de septembre 1991?
Mme Harel: Oui. À l'engagement 4, M. le Président,
il s'agit d'honoraires et de déboursés encourus devant la Cour
suprême suite au jugement rendu dans la cause du Procureur.
général du Québec contre Linda Lippé et Als. C'est
un montant d'honoraires de 52 864 $, et un mémoire de frais, j'imagine?
De quelle cause s'agissait-il?
M. Rémillard: Je vais demander à M. le
sous-ministre Chamberland de répondre à votre question.
Le Président (M. Gauvin): M. Chamberland, oui.
M. Chamberiand: Oui, M. le Président, merci.
C'était dans le cadre du dossier concernant l'exercice de la fonction du
juge municipal. Vous vous souviendrez du débat quand on avait
attaqué la constitutionnalité des dispositions permettant
à un avocat d'être également juge municipal; c'est le
débat qui s'est rendu devant la Cour suprême. Et, au moment
où la Cour suprême a donné l'autorisation d'en appeler,
elle a également indiqué que le Procureur général
du Québec devrait assumer les déboursés et les
dépenses des intimés suivant le tarif des honoraires du
gouvernement du Québec. Alors, suite au jugement de la Cour
suprême, les avocats représentant les intimés ont
préparé leur mémoire de frais qu'ils ont envoyé et
que nous avons payés, pour les montants que vous voyez là.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
complète les engagements de septembre 1991, Mme la députée
de Hochelaga-Maisonneuve?
Mme Harel: Oui, M. le Président.
Octobre à décembre
Le Président (M. Gauvin): Les engagements de septembre
étant vérifiés, j'appelle le mois d'octobre,
l'engagement...
M. Bélanger (Anjou): J'appellerais l'engagement no 7.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement no 7 de septembre
1991...
Mme Harel: Octobre.
M. Bélanger (Anjou): Octobre 1991.
Le Président (M. Gauvin): Excusez. Bien oui, je me
reprenais, là.
M. Bélanger (Anjou): Je vois à cet engagement qu'il
y a eu un dépassement au budget 1990-1991 qui a été
voté en faveur de la Commission des services juridiques. Je constate
que, pour les trois années qu'on a vérifiées, c'est la
seule année, je pense, sauf erreur, où c'est arrivé.
Est-ce qu'on peut m'expliquer comment ça a pu arriver?
M. Rémillard: M. le sous-ministre Raymond Benoît, M.
le Président, pourrait répondre à cette question.
Le Président (M. Gauvin): M. Benoît.
M. Benoît (Raymond): Pour cette année
budgétaire là, à cause principalement de l'augmentation
d'un certain volume à la Commission des services juridiques, qui s'est
manifesté tant à l'article 52 qu'aux frais de fonctionnement, il
y a eu un manque de crédits qui a été justifié
auprès du Conseil du trésor, qui a accepté de
rééquilibrer le budget de la Commission en fonction de ces
nouvelles données.
M. Bélanger (Anjou): Alors, pourquoi est-ce que ça
n'a pas été fait non plus cette année quand on a
constaté qu'on n'était pas en mesure de défrayer pour
environ 4 000 000 $ de relevés d'honoraires d'avocats de pratique
privée au niveau de l'aide juridique?
M. Benoît (Raymond): Ça a été fait, M.
le député.
M. Bélanger (Anjou): 3 000 000 $, oui, qui ont
été octroyés, mais c'était 4 000 000 $ qui
étaient...
M. Benoît (Raymond): Oui, par rapport au
déficit...
M. Bélanger (Anjou): Oui.
M. Benoît (Raymond):... qui était
prévisible...
M. Bélanger (Anjou): Oui.
M. Benoît (Raymond):... de la Commission des services
juridiques, le Conseil du trésor a autorisé des crédits,
tant au fonctionnement de la Commission qu'à l'article 52, pour couvrir
les besoins financiers de la Commission des services juridiques. Mais ça
s'est fait à la toute fin de l'année budgétaire.
M. Bélanger (Anjou): Et ça a couvert en entier tous
les comptes qui étaient passés dus, tous les relevés
d'honoraires de pratique privée.
M. Benoît (Raymond): Dans la décision du Conseil du
trésor, on a mis une petite réserve: on va attendre de
connaître, par les états financiers, la dépense
réelle pour établir le montant définitif.
M. Bélanger (Anjou): Donc, je dois comprendre que vous
avez fait une estimation, mais vous n'êtes pas certain si le montant va
couvrir les relevés d'honoraires des avocats. C'est ça?
M. Benoît (Raymond): Évidemment, comme on
était près de la fin de l'année, on est sûr que
l'erreur sera minime.
M. Bélanger (Anjou): Donc, vous allez vous...
M. Benoît (Raymond): Mais on va attendre de connaître
la dépense réelle.
M. Bélanger (Anjou): Donc, si je comprends bien, vous
allez vous servir des crédits alloués pour le prochain budget
pour payer ces relevés d'honoraires.
M. Benoît (Raymond): II y a des comptes à payer qui
ont été faits, établis dans le budget de l'année
qui est maintenant écoulée, et donc ce sera versé à
ce titre-là et ça apparaîtra aux états financiers de
l'année antérieure.
M. Bélanger (Anjou): Est-ce qu'on peut dire que,
maintenant, au moment où on se parle, tous ces relevés
d'honoraires ont été acquittés, ceux qui étaient
passé dus?
M. Benoît (Raymond): La situation s'est manifestement
rétablie. Évidemment, dans le fonctionnement de la Commission, il
y a des comptes qui entrent. Vous savez que...
M. Bélanger (Anjou): Oui, oui, oui. Il y a toujours
des...
M. Benoît (Raymond):... les comptes qui sont payés
actuellement datent, évidemment, de causes de l'année
antérieure, à toutes fins pratiques.
M. Bélanger (Anjou): Oui, oui, ça, il n'y a pas de
problème. Mais je parle des...
M. Benoît (Raymond): Mais on peut affirmer que la situation
s'est normalisée.
M. Bélanger (Anjou): Parfait, je vous remercie.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Benoît. Est-ce
que ça complète les engagements d'octobre 1991...
Mme Harel: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin):... de novembre 1991...
Mme Harel: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin):... et de décembre
1991?
M. Bélanger (Anjou): Oui.
Le Président (M. Gauvin): Je vous remercie.
Mme Harel: Alors...
Le Président (M. Gauvin): Oui, est-ce que vous avez des
commentaires, madame?
Mme Harel: Je veux vous remercier, M. le Président, et
remercier le ministre et les personnes qui l'accompagnent pour les informations
qui nous ont été transmises.
Le Président (M. Gauvin): Merci. C'est ce qui met fin aux
engagements financiers du ministère de la Justice contenus dans la liste
des mois de janvier 1989 à décembre 1991 inclusivement, et c'est
sous réserve, justement, de l'obtention des réponses aux
questions prises en note. Je déclare, justement, l'ajournement de nos
travaux sine die en précisant que la commission a accompli son mandat.
Merci.
M. Rémillard: M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, excusez-moi.
M. Rémillard:... tout simplement, en terminant, vous me
permettrez de remercier M. le sous-ministre Chamberland et tous les
sous-ministres et administrateurs du ministère de la Justice qui m'ont
accompagné, Mme la directrice de cabinet, Mme Levesque, qui est avec
moi, de remercier les membres de la commission ainsi que vous, M. le
Président, et le secrétaire pour votre travail. Merci.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. J'ajoute
que c'est ce qui met fin aux travaux de notre commission.
(Fin de la séance à 12 h 59)