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(Dix heures seize minutes)
Le Président (M. Filion): À l'ordre, s'il vous
plaît! La séance de la commission des Institutions est ouverte. Je
rappelle notre mandat qui est de procéder à la
vérification des engagements financiers, pour tes mois de janvier
à juillet 1987, du ministère des Relations internationales et des
Affaires intergouvernementales canadiennes. Je demanderais à la
secrétaire de bien vouloir annoncer les remplacements.
La Secrétaire: Oui. M. Godin (Mercier) est
remplacé par M. Brassard (Lac-Saint-Jean) et M. Laporte (Sainte-Marie)
par Mme Trépanier (Dorion).
Affaires intergouvernementales canadiennes
Le Président (M. Filion): Je vous rappelle qu'à la
suite d'une décision du comité directeur, deux heures ont
été allouées pour la vérification de ces
engagements financiers.
Selon une entente qui vient d'intervenir, je comprends que les
engagements financiers concernant les Affaires intergouvernementales
canadiennes seront étudiés d'abord et, par la suite, nous
étudierons les engagements financiers du ministère des Relations
internationales.
Je vous rappelle que chaque membre dispose de vingt minutes par
engagement financier, temps de parole qu'il peut bien sûr utiliser en une
ou plusieurs interventions. Il y a aussi la possibilité, pour les
membres, de déroger à cette règle mais cependant avec le
consentement unanime des gens autour de la table:
Janvier et juillet
J'appelle donc l'engagement 1 de janvier 1987.
M. Brassard: M. le Président, j'ai juste une question
là-dessus. Est-ce que le Secrétariat des conférences
intergouvemementales canadiennes a été impliqué dans les
négociations constitutionnelles et est-ce que cela a eu des effets sur
les ressources budgétaires qui lui sont allouées?
M. Rémillard: M. le Président, le
Secrétariat des conférences intergouvemementales canadiennes a
été créé il y a déjà quelques
années, en accord avec les provinces et le gouvernement
fédéral, pour construire un secrétariat qui sert de lien
de permanence, si vous voulez, pour l'organisation des conférences
fédérales-provinciales qui ont lieu dans le cadre de notre
fédéralisme. C'est dans ce cadre que nous devons payer une
quote-part octroyée à chaque province.
Ce secrétariat s'occupe de faire les suivis de l'organisation
matérielle, d'établir les dossiers pour l'ensemble des
conférences fédérales-provinciales. Par exemple, si on se
réfère à ce 3 juin dernier, à la suite de ta
rencontre du 2 et du 3 au matin, à l'édifice Langevin, au centre
des conférences, à Ottawa, c'est l'endroit où plusieurs
conférences se tiennent, organisées par le secrétariat des
conférences, très souvent.
M. Brassard: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Fiion): Cela va, M. le
député de Lac-Saint-Jean? Est-ce que l'engagement 1 de janvier
1987 est vérifié?
M. Brassard: Vérifié.
Le Président (M. Filion): J'appelle maintenant
l'engagement 2.
M. Brassard: À l'engagement 2, c'est une subvention pour
un projet précis à la Société des Acadiens du
Nouveau-Brunswick, on en a la description ici. Est-ce que votre
ministère accorde d'autres subventions à cet organisme
voué à la défense des Acadiens du Nouveau-Brunswick,
subventions qu'on pourrait qualifier de fonctionnement ou statutaires? Est-ce
qu'il y a d'autres subventions également?
M. Rémillard: Alors, comme vous le savez, le gouvernement
du Québec est particulièrement préoccupé par
l'avenir du français, du fait francophone, à l'extérieur
du Québec. Nous voulons apporter notre aide, notre contribution aux
groupes francophones à l'extérieur du Québec pour les
aider à s'exprimer le plus possible. Nous le faisons en étroite
collaboration avec les gouvernements concernés. Dans ce cas-ci, la
Société des Acadiens du Nouveau-Brunswick, c'est un projet qui
est fait en étroite collaboration avec le gouvernement du
Nouveau-Brunswick.
Il ne s'agit pas pour le gouvernement du Québec d'agir
unilatéralement et de subventionner des organismes dans des provinces
sans l'appui du gouvernement concerné, absolument pas. Ce que nous
faisons, c'est que nous travaillons avec les gouvernements provinciaux
concernés. Nous participons donc, dans la mesure de nos
possibilités, à l'expression de ce fait francophone à
l'extérieur du Québec.
En ce qui regarde la Société des Acadiens du
Nouveau-Brunswick, il y a ce projet en particulier pour lequel nous avons
dégagé 25 000 $ Mais il y a aussi d'autres projets en particulier
qui ont aussi reçu le soutien financier du ministère. Vous l'avez
ici. SI vous allez, par exemple, à la page 23 du document...
M. Brassard: II y en a un autre en juin, je pense. C'est
ça?
M. Rémillard: En juillet 1387. Vous avez un engagement
là aussi pour la Société des Acadiens du Nouveau-Brunswlck
de 30 000 $ cette fois-ci.
M. Brassard: Pour des fins spécifiques, pour un projet
spécifique?
M. RémilIard: C'est cela, pour des projets
spécifiques.
M. Brassard: Vous fonctionnez de cette façon avec des
sociétés francophones des autres provinces, dans ce cas
précis, ce sont les Acadiens. Il y a peut-être les
Franco-manito-bains. Vous fonctionnez par projet précis. Vous n'avez pas
une politique de subvention statutaire à ces organismes, vous
fonctionnez à partir de projets précis.
M. Rémillard: C'est ça. Toujours à partir de
projets précis et aussi en étroite collaboration avec fe
gouvernement concerné, le gouvernement provincial. Et c'est un
élément, je me permets d'Insister sur cet aspect, on le fait
toujours, évidemment, avec la collaboration du gouvernement
concerné, il y a beaucoup de projets qu'on a fait avec l'Ontario, par
exemple. On le fait avec le gouvernement concerné, comme en Ontario qu),
dans certains cas, participe aussi financièrement à certains
projets. Il arrive que des provinces peuvent participer elles aussi. Ça
s'est fait dans le cas de l'Ontario: ils mettent un montant et nous on met un
montant semblable ou comparable pour un projet bien précis. Mais le
principe, c'est toujours en fonction d'un projet précis.
M. Brassard: Est-ce que c'est le cas pour la
Société des Acadiens? Est-ce que le gouvernement du
Nouveau-Brunswick est partie prenante également?
M. Rémillard: Pas dans ce cas-ci. Dans ce cas-ci, cela a
été fait avec consultation du gouvernement du Nouveau-Brunswick.
Mais il n'y a pas de participation directe sur ce projet-là par le
gouvernement du Nouveau-Brunswick.
M. Brassard: Ça va.
Le Président (M. Fiiion): Vérifié, M. le
député du Lac-Saint-Jean. Oui, M. le député de
Chapleau. Ensuite, M. le député de
Notre-Da-me-de-Grâce.
M. Kehoe: Est-ce que le gouvernement fédérai
participe aussi à ces projets-là? Est-ce intergouvernemental,
comme vous dites, dans le cas qui nous préoccupe? L'Ontario s'en occupe
des fois avec te Québec, mais est-ce que le fédéral s'en
occupe aussi, soit les trois ordres de gouvernement?
M. Rémillard: Le gouvernement fédéral a
aussi ses programmes pour aider tes francophones hors Québec. C'est le
Secrétariat d'État qui a la responsabilité de ces
programmes.
M. Kehoe: Conjointement avec la province de Québec, dans
certains programmes, J'Imagine que vous pouvez faire...
M. Rémillard: Dans certains cas, il se peut que ce soit
les trois gouvernements qui soient impliqués dans le financement de
certains projets ou même dans le financement de certaines associations ou
regroupements.
M. Kehoe: D'accord.
Le Président (M. Filion): Merci, M. le
député de Chapleau. M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce.
M. Thuringer: Oui, justement, M. le Président, est-ce que
les provinces vont prendre l'initiative ou si vous ou d'autres niveaux de
gouvernement vont encourager des projets aussi? Est-ce qu'on attend les
demandes ou...
M. Rémillard: Nous n'avons pas à dire à ces
gens quoi faire. Ce n'est pas notre politique. Notre politique à nous,
c'est de dire que nous voulons encourager et être présents dans
toutes les possibilités que nous trouvons intéressantes pour
l'expression du fait français au Canada. Mais nous n'avons pas à
nous immiscer dans les affaires des associations ou des groupes francophones ou
des affaires des autres gouvernements. Nous, ce que nous disons, c'est que nous
sommes ici, nous sommes disponibles dans la mesure de nos capacités, de
nos possibilités. Nous voulons vous aider mais nous n'avons pas à
vous dicter quoi que ce soit à faire. C'est à vous à nous
présenter les projets.
M. Thuringer: Deuxième question, M. le Président.
Est-ce qu'il y a une évaluation qui se fait après tous les
projets et, en général, est-ce que les provinces sont satisfaites
des objectifs?
M. Rémillard: Après chaque projet, il y a une
évaluation qui est soumise, qui est discutée avec l'organisme
même qui est évalué et lorsqu'il y a demande pour une autre
aide, une autre subvention, on réévalue à ce
moment-là dans le cadre de la première évaluation.
M. Thuringer: Merci.
Le Président (M. Filion): Oui. alors, ça va?
L'engagement 2 de janvier 1987 est-il vérifié? Oui.
M. Brassard: Vérifié.
Le Président (M. Filion): Est-ce que vous
considérez comme vérifié également l'engagement 1
de juillet? Non?
M. Brassard:...
Le Président (M. Filion): Vous en avez
traité...
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Filion): L'engagement 1 de juillet 1987
est également vérifié?
M. Brassard: M. le Président, est-ce que l'engagement 1 de
février et l'engagement 3 de mai relèvent du ministre qui est
devant nous?
Le Président (M. Filion): Selon mes notes, non. Mais je
procède immédiatement à une vérification. Vous avez
dit: l'engagement...
M. Brassard: ...1 de février. Cela concerne le contrat
pour les services de M. Rivest. Il y a un engagement en février 1987,
c'est le premier, et le troisième de mai 1987.
Le Président (M. Filion): Selon les informations qui me
sont transmises, M. le député de Lac-Saint-Jean, l'engagement 1
de février 1987 concernant le renouvellement du contrat pour les
services de M. Jean-Claude Rivest pour agir à titre de conseiller senior
en matière constitutionnelle, pour une période de trois mois est
un renouvellement de contrat imputé au programme 2-4 et donc relevant du
premier ministre.
M. Brassard: Ah bon!
Le Président (M. Filion): II fera donc normalement l'objet
d'une étude de cette commission-ci, mais lors de la vérification
des engagements financiers qui aura lieu le 14 décembre,
c'est-à-dire les engagements financiers du premier ministre.
En ce qui concerne, avez-vous dit, l'engagement de mai 1987... Quel
numéro avez-vous dit? L'engagement 3 de mai 1987...
M. Brassard: C'est la même chose. C'est pour six mois et
demi.
Le Président (M. Filion): Renouvellement du contrat pour
six mois et demi. Là, on voit que c'est le programme 2-2 et le programme
2-2 est également un programme imputé au budget...
M. Brassard: Ah, ce n'est pas le même programme?
Le Président (M. Filion): ...du premier ministre. Bien,
c'est 2-2 au lieu... C'est l'élément qui est 2 au lieu de 4. Mais
c'est toujours le même programme qui serait un programme imputé au
budget du premier ministre. Il y a peut-être des gens autour du ministre
qui pourraient nous confirmer ce que je viens de dire.
Une voix: C'est exact. M. Rémillard: C'est exact.
Le Président (M. Filion): D'accord. Donc, est-ce que
ça répond à votre question?
M. Brassard: Oui, oui. On attendra que le premier ministre vienne
pour ses engagements financiers.
Le Président (M. Filion): Ce qui sera fait d'ailleurs le
14 décembre, selon une entente toute récente.
Mars J'appelle l'engagement 2 de mars 1987.
M. Brassard: Vous avez utilisé quelle procédure
pour en arriver à la location?
M. Rémillard: Excusez-moi, pour en arriver à...
M. Brassard: Vous avez utilisé quelle procédure ou
quel cheminement pour en arriver à la location du logement de M.
Bédard? (10 h 30)
M. Rémillard: II y a des normes selon le coût de la
vie à l'endroit qui est le lieu de résidence, de travail. Ces
normes sont suivies et lorsqu'il y a dépassement de normes, à ce
moment-là, c'est à la charge de l'employé.
Alors, dans ce cas-ci par exemple, la norme était de 1105 $. Par
conséquent, comme le loyer de l'appartement est de 1400 $ par mois, M.
Bédard contribue pour la différence, soit 295 $ par mois et c'est
ce montant qui est retenu sur le montant de ses allocations.
M. Brassard: C'est la règle en usage que les
fonctionnaires...
M. Rémillard: C'est le règlement no 3 qui existe
depuis un bon bout de temps et que l'on respecte.
M. Brassard: ...voient les frais de logement assumés par
l'État. Cela va.
Le Président (M. Filion): Cela va? L'engagement 2 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 4 de mars 1987.
M. Brassard: Cela m'intrigue un peu, ce projet-là de
Visual Arts Ontario. C'est venu
comment, ce projet-là? Quel est l'origine de ce
projet-là?
M. Rémillard: C'est un très beau projet C'est un
projet..
M. Brassard: J'imagine.
M. Rémillard: ...de coopération.
M. Brassard: Projet historique, je suppose; comme l'accord du lac
Meech, historique.
M. Rémillard: C'est un accord entre le gouvernement de
l'Ontario et le gouvernement du Québec qui est à 50-50 dans ce
projet-là. C'est un projet qui vient de la sous-commission culturelle de
la commission permanente Québec-Ontarfo et qui nous permet d'aider les
francophones et d'exprimer une visibilité. C'était une exposition
conjointe de sculpteurs québécois et ontariens et..
M. Brassard: Une exposition de sculpture seulement?
M. Rémillard: C'est cela.
M. Brassard: Mais l'organisme en question, c'est un organisme
ontarien, cela?
M. Rémillard: Oui, recommandé par la commission;
donc par la sous-commission et ensuite par la commission.
M. Brassard: Et c'est cet organisme qui a fait la
sélection des artistes?
M. Rémillard: C'est l'organisme qui a fait la
sélection des artistes, qui a composé tout le...
M. Brassard: Y compris les artistes québécois?
M. Rémillard: À ma connaissance, oui, dans le sens
que c'est une coopération entre les deux. Donc, probablement que du
côté québécois on a été
impliqués pour le choix, bien sûr, des artistes. Ce ne sont pas
les Ontarïens qui ont choisi les artistes québécois
nécessairement.
M. Brassard: C'est le ministère des Affaires culturelles
qui a...
M. Rémillard: C'est le ministère des Affaires
culturelles qui avait un sous-comité qui était chargé de
voir à ce qu'il y ait des artistes, des sculpteurs
québécois, qui soient dans cette exposition.
M. Brassard: Est-ce que les deux expositions ont eu lieu?
M. Rémitlard: Celle de l'Ontario qui, si ma mémoire
est bonne, était à Sault-Sainte-Marie, je crois... Alors, on me
confirme que c'était à Sault-Sainte-Marie. Donc, la
première, en Ontario, a eu lieu, mais celle de Québec qui doit
avoir lieu...
M. Brassard: Du Mont-Orford.
M. Rémillard: ...au Mont-Orford n'a pas encore eu
lieu.
Mme Bleau: M. le ministre, j'ai remplacé Mme Bacon
à la clôture de l'exposition avec Mme la ministre des Affaires
culturelles de l'Ontario et nous avons visité chaque... C'était
sur des sites particuliers. Chaque artiste avait un site. Cela pouvait
être à côté d'une usine, à côté
d'un parc. Chaque artiste faisait un travail de son imagination sur le site
qu'on lui avait accordé, Alors, nous avons visité tous les...
M. Brassard: C'était un genre de symposium. Mme Bleau:
C'était un genre de symposium.
M. Rémillard: Cela peut se dire un symposium, quoique
c'était plus une exposition.
M. Brassard: Mais les artistes étaient au travail?
M. Rémillard: Non, ils ne sculptent pas sur place, ils
arrivent avec leurs pièces.
M. Brassard: Avec leur oeuvre? Mme Bleau: Non, non. Je
m'excuse.
M. Brassard: J'avais un témoin, tout de même.
Mme Bleau: M. le ministre, les oeuvres étaient faites sur
place.
M. Rémillard: Ah oui?
Mme Bleau: Oui, les oeuvres étaient faites sur place. On a
vu des artistes à l'oeuvre. Ils se servaient des matériaux qu'ils
prenaient sur place, en plus.
M. Rémillard: Je prends bonne note de la situation.
M. Brassard: Je voudrais remercier la députée de
Groulx pour ses informations pertinentes.
Le Président (M. Filion): Merci, Mme la
députée de Groulx.
M. Doyon: Mme la députée de Groulx, vous
qui êtes au courant, est-ce que vous avez trouvé cela
beau?
Mme Bleau: Certains étaient beaux. Une voix: Vous avez
fait des réflexions?
Mme Bleau: Oui, à l'occasion. J'étais quand
même avec une fonctionnaire du ministère des Affaires
culturelles.
M. Brassard: ...équestre.
Mme Bleau: Non, comme dans le monde des artistes, il y avait des
choses bizarres, à mon oeil.
Des voix: Ha! ha! ha!
M. Boulerice: Attention, madame, les propos restent
écrits.
Mme Bleau: "À mon oeil"; j'ai bien dit "à mon
oeil".
M. Doyon: Est-ce que je peux savoir de la députée
de Groulx si elle est restée longtemps?
Mme Bleau: Une journée. Je dois vous dire que cela a
été très fatigant. Nous partions de Montréal
à sept heures le matin avec un avion vers Toronto, puis
Toronto-Sault-Sainte-Marie et c'était la même chose le soir
à minuit. Cela n'a pas été une journée facile.
C'était dans les grosses journées de chaleur du mois de juillet,
cela a été très fatigant
M. Brassard: Accablant.
Une voix: II n'y avait pas de sculptures de glace?
Mme Bleau: Non.
Le Président (M. Filion): Est-ce que le voyage de la
députée de Groulx est vérifié?
Des voix: Ha! ha! ha! Mme Bleau: Pardon? M. Brassard: Ouf,
vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Filion): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'engagement 4? Cela va, M. le député de
Lac-Saint-Jean?
M. Brassard: Ouf.
Mai
Le Président (M. Filion): Cela va. J'appellerais
maintenant l'engagement 4 de mai 1987.
M. Brassard: Est-ce que l'Association du Québec des
professeurs de français. l'AQPF, a obtenu d'autres subventions de la
part de votre ministère?
M. Rémillard: Cette année, c'est la seule
subvention qu'ils ont. Il faut dire que cela fait au moins trois ans,
peut-être même quatre, qu'ils ont une subvention qui leur permet de
faire effectuer des stages de perfectionnement pour se retremper dans la
pédagogie en français ici au Québec.
M. Brassard: Cela fait trois ou quatre ans que cela se
déroule ainsi?
M. Rémillard: Certainement trois ans, peut-être
même quatre ans. On me dit ici - oui, je vais vous donner plus de
précisions: en 1984, en 1985 et en 1986.
M. Brassard: Cela implique combien d'enseignants francophones
hors Québec?
M. Rémillard: II y en a eu vingt.
M. Brassard: Une vingtaine. Chaque année?
M. Rémillard: II y avait cinq provinces de
représentées. Vingt enseignants et cinq provinces
représentées.
M. Brassard: Vous trouvez cela suffisant? M. Rémillard:
Pardon?
M. Brassard: Est-ce que vous jugez cela suffisant, une vingtaine
d'enseignants par année?
M. Rémillard: Bien, on est à
réévaluer ce programme avec l'association. C'est un programme qui
donne beaucoup de satisfaction aux gens qui viennent ici en stage. On a
beaucoup de commentaires très positifs. Nous sommes à faire te
point sur ce programme. Peut-être bien qu'on sera amené à
l'augmenter pour la prochaine année.
M. Brassard: Les. stages ont lieu à quel endroit?
M. Rémillard: À Québec.
M. Brassard: À l'Université Laval?
M. Rémillard: Du 5 au 18 juillet. Ils ont lieu en partie
à l'Université Laval mais ils peuvent se déplacer. Est-ce
que cela ne pourrait pas avoir lieu aussi ailleurs? Ce sont des choses
auxquelles nous réfléchissons présentement, dans la mesure
où on pourrait donner encore plus d'ampleur à ce programme.
M. Brassard: C'est l'Association du Québec des professeurs
de français qui choisit les enseignants, les formateurs?
M. Rémillard: C'est l'association qui fait la
publicité et qui choisit les enseignants qui vont faire le stage.
Je voudrais souligner, dans ce cadre, le travail des Bureaux du
Québec au Canada qui sont très Impliqués dans ce programme
et qui travaillent en étroite collaboration avec l'association pour le
bon fonctionnement de ce programme. Les bureaux d'Edmonton, de Moncton, de
Toronto et même celui d'Ottawa sont tous impliqués dans la bonne
marche de ce programme.
M. Brassard: Cela va.
Le Président (M. Filion): Donc, l'engagement 4 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 5.
M. Brassard: L'engagement S. Est-ce que c'est la première
année que ce projet se réalise?
M. Rémillard: C'est la...
M. Brassard: C'est-à-dire pour aider et "développer
la radio communautaire francophone hors Québec". C'est nouveau ou c'est
une continuité?
M. Rémillard: Non. C'est depuis 1985 que nous donnons de
l'aide comme cela.
M. Brassard: Quelle est l'évolution des subventions?
M. Rémillard: C'est 45 000 $ depuis le début.
M. Brassard: Depuis le début? Cela n'a pas bougé
à la baisse.
M. Rémillard: Ce qui est intéressant, c'est que
pour les cinq prochaines années, le gouvernement fédéral
va participer à 50 % du financement de l'immobilisation des radios
communautaires. Je peux vous dire que cela a beaucoup d'effets dans le milieu
francophone hors Québec. C'est aussi un programme qui a beaucoup de
succès, la preuve en est que le gouvernement fédéral va y
participer pour 50 %. Cela va donc nous permettre de développer notre
programme et de le rendre encore plus efficace.
M. Brassard: Mais, 45 000 S, cela touche combien de stations
communautaires?
M. Rémillard: En tout, il y a six stations qui sont
touchées. It y en a deux au Nouveau-Brunswick, deux en Ontario, une en
Nouvelle-Écosse, je pense, et une au Manitoba. Au
Manitoba, elle n'est pas encore ouverte, je crois; elle va ouvrir
prochainement.
M. Brassard: Six? Cela ne fait quand même pas beaucoup par
station.
M. Rémillard: Non. cela ne fait pas beaucoup, vous avez
raison. Mais il faut bien comprendre que ce sont des frais de consultants pour
aider au développement comme tel. Ce sont des experts
québécois. Nous avons une très bonne expertise...
M. Brassard: Ce ne sont pas des subventions de
fonctionnement.
M. Rémillard: Pardon?
M. Brassard: Ce ne sont pas des subventions de fonctionnement
pour une station.
M. Rémillard: Ce sont surtout des subventions pour mettre
une station sur pied, avec l'expertise que nous avons en radio communautaire.
Nous avons développé une très bonne expertise en radio
communautaire. Ce sont des consultants québécois qui sont
appelés à travailler avec ces stations pour les lancer, pour leur
donner vraiment leur poussée de lancée, si vous voulez.
M. Brassard: C'est vrai que nous avons développé
une bonne expertise en matière de médias communautaires, mais je
vous signale que leur existence est très précaire actuellement,
au Québec, et que cette expertise est menacée de disparition dans
bien des coins du Québec, compte tenu de la politique actuelle du
ministère des Communications. Je vous dis cela en passant. C'est une
expertise excellente, j'en conviens. Je suis d'accord avec le jugement que vous
portez sur l'expertise québécoise en matière de
médias communautaires, mais je vous signale que leur survie est
menacée actuellement, depuis une couple d'années, au
Québec, à la suite du comportement ou des décisions prises
par le ministère des Communications. Il se pourrait bien, si cela
continue ainsi, que les francophones hors Québec ne puissent plus puiser
dans cette expertise. Simple remarque, en passant. Cela va.
Le Président (M. Filion): Est-ce que vous me permettez une
question, messieurs?
Vous avez dit que le gouvernement fédéral participait
à 50 %. Est-ce qu'il participe à 50 % de cette subvention de
démarrage, si l'on veut, ou de consultation, ou s'il participe à
50 % des dépenses de fonctionnement de ces six radios francophones hors
Québec? (10 h 45)
M. Rémillard: En fait, ce que le gouvernement
fédéral va faire - il a annoncé sa politique pour
bientôt - c'est fournir 50 % du financement de l'immobilisation des
radios
communautaires en milieu francophone hors Québec. Il s'agit
d'équipement et d'installations qui vont leur permettre d'avoir un bon
outillage et de bons moyens de diffusion.
Le Président (M. Filion): Donc, jusqu'à maintenant,
le gouvernement fédéral ne participait pas, tout au moins
à votre connaissance, à la mise sur pied et au
développement de radios communautaires.
M. Rémillard: Non, jusqu'à présent, il n'y
participait pas. Mais le fait que nous ayons participé, d'une
façon bien modeste, remarquez, c'est très vrai, mais quand
même, de ta façon dont nous l'avons fait, nous avons donné
à ces radios communautaires ta possibilité tout d'abord de
s'installer. L'expérience a été concluante et te
gouvernement fédéral a décidé de participer
maintenant.
M. Brassard: Cela va.
Le Président (M. Filion): Cela va? Alors l'engagement 5
est vérifié.
Juin J'appelle l'engagement 1 de juin 1987.
M. Brassard: C'est du même ordre ou de la même nature
que l'engagement 2 de mars. Il s'agit de la location d'un logement pour, cette
fois-ci, M. Castonguay, conseiller au bureau... Est-ce que M. Castonguay vient
d'être nommé?
M. Rémillard: II l'est depuis l'été
dernier.
M. Brassard: Que faisait-il avant? Quel est son cheminement?
M. Rémillard: M. Castonguay était fonctionnaire au
Conseil exécutif.
M. Brassard: II n'a pas occupé d'autres postes avant?
M. Rémillard: II était au développement
social, mais il n'a pas été à l'étranger. Je crois
que c'est son premier poste à l'étranger. En particulier, dans ce
cas-ci, c'est au Canada; il ne faudrait pas dire à l'étranger,
mais au Canada.
M. Boulerice: Cela relève des affaires internationales, le
Canada, pour vous?
M. Brassard: C'est un lapsus intéressant que le ministre
vient de faire.
M. Rémillard: La fourche me langue. Une voix: Ah! ah! ah!
M. Brassard: Cela va.
Le Président (M. Filion): Cela va. L'engagement 2.
M. Brassard: L'engagement 3.
Le Président (M. Filion): Et l'engagement 2?
M. Brassard: Non, je ne pense pas que cela relève du
ministère des Affaires intergouvernementales canadiennes. Oui?
Une voix: Oui.
M. Brassard: Oui, l'engagement 2 aussi?
Le Président (M. Filion): Alors, nous sommes en juin 1987,
à l'engagement 2 qui est: "Subvention à la
Fédération des francophones hors Québec (FFHQ)
représentant la contribution financière du gouvernement du
Québec devant lui permettre l'établissement d'un bureau à
Québec."
M. Brassard: Ce qui est chose faite?
M. Rémillard: Cela va se faire très prochainement
parce qu'ils ont tenu un concours pour sélectionner ici un
représentant. C'est fait, donc ils devraient annoncer très
prochainement l'ouverture de leur bureau à Québec Ce qui est
intéressant - et je me permets d'attirer votre attention sur ce fait -
c'est que la répartition des coûts se fait entre le gouvernement
fédéral qui verse 40 000 $, le gouvernement du Québec, 32
000 $ et la fédération elle-même qui donne 8000 $. Donc,
c'est intéressant de voir la participation de tous les intervenants. Ce
bureau sera ici à Québec. Pour nous, c'est un
événement important dans nos relations avec les francophones hors
Québec.
M. Brassard: En plus de cette subvention pour
l'établissement d'un bureau à Québec, est-ce que la
fédération a obtenu ou obtiendra également d'autres
subventions de votre ministère?
M. Rémillard: Cette année, non, mais on peut voir
pour les prochaines années.
M. Brassard: J'imagine que la Fédération des
francophones hors Québec qui est un regroupement d'associations dans les
différentes provinces est traitée de la même façon
que la Société des Acadiens, par exemple, c'est-à-dire que
c'est par projet.
M. Rémillard: Oui, c'est par projet. Là aussi, le
principe est toujours le même. D'abord...
M. Brassard: Vous n'envisagez pas de subvention statutaire de
fonctionnement. C'est par projet.
M. Rémillard: Oui. Vous savez, il s'agit d'une
fédération qui réunit beaucoup d'associations de
francophones hors Québec. Cette fédération est très
dynamique et elle fait un excellent travail. Nous l'aidons pour ce bureau
à Québec, comme on l'aide aussi pour différents projets ad
hoc. Notre principe, c'est de ne pas donner des subventions globales en
fonction de projets mais bien pour chaque projet en particulier.
M. Brassard: Ça va.
Le Président (M. Filion): Ça va pour l'engagement
2? Pas d'autres questions? Engagement 3?
M. Brassard: Engagement 3: 300 000 $. C'était quoi, l'an
passé et les années précédentes? Il y a 300 000 $
cette année pour le Secrétariat permanent des peuples
francophones, mais c'était quoi l'an passé, en termes
budgétaires?
M. Rémillard: C'est 300 000 $.
M. Brassard: C'était 300 000 $ l'an passé
aussi?
M. Rémillard: C'était 300 000 $ l'an dernier aussi.
Les trois dernières années, c'était 300 000 $. Là
aussi, il s'agit d'un élément important dans notre politique pour
toucher les francophones hors Québec et même, cela va plus loin
que les francophones hors Québec canadiens, ça va aussi au niveau
nord-américain. Le Secrétariat permanent des peuples francophones
contribue donc à organiser des conférences, des colloques,
à rassembler ces francophones d'Amérique pour discuter et mettre
en place des actions concertées pour l'avenir du fait français en
Amérique du Nord. Ils ont fait un travail très Intéressant
au moment du Sommet de la francophonie.
M. Brassard: II s'agit bien des peuples francophones
nord-américains? Cela se limite aux peuples francophones
d'Amérique du Nord, c'est bien cela?
M. Rémillard: C'est pour les peuples francophones
nord-américains. En ce qui regarde, par exemple, le Sommet de la
francophonie, ii y a eu ici des réunions organisées par le
Secrétariat permanent des peuples francophones qui ont regroupé
des francophones des États-Unis; plusieurs francophones des
États-Unis sont venus ici. C'était des réunions qui ont
été particulièrement profitables.
Aux États-Unis, il y a actuellement un phénomène de
renaissance du fait français. Des gens qui... On sait que plus d'un
million de Québécois sont allés s'installer aux
États-Unis, surtout dans les périodes économiquement
difficiles. Ces gens, souvent, ont gardé leur tangue, leurs traditions.
Par contre, ils ne l'exprimaient pas très ouvertement.
Maintenant, il y a véritablement un regain de vie de cette
culture française aux États-Unis. Le Secrétariat permanent
des peuples francophones a organisé des rencontres dans le cadre des
activités du sommet de la francophonie. Nous avons l'Intention de
développer ces relations que nous avons avec les francophones
nord-américains d'une façon générale, tant
canadiens qu'américains.
M. Brassard: Mais avec ces 300 000 $ - ce n'est quand même
pas une somme modeste; 300 000 $, ça donne un montant important - le
Secrétariat permanent des peuples francophones fait quoi? Vous avez
parié de rencontres, c'est bien. Est-ce qu'ils ont des programmes
d'échange, par exemple? Est-ce qu'ils ont des programmes
d'échange d'enseignants, des programmes permettant par exemple à
des jeunes de venir faire un stage au Québec?
C'est quoi l'essentiel des activités du secrétariat pour
justement permettre non seulement de rapprocher les peuples francophones
d'Amérique du Nord mais leur permettre aussi de se développer,
permettre au fait français de se développer et de survivre aussi
- difficilement, on te sait - dans certains coins d'Amérique du Nord? Je
pense à la Louisiane. C'est quoi, l'essentiel des activités du
secrétariat?
M. Rémillard: D'abord, le secrétariat permanent a
été créé en 1979-1980 avec une subvention de
démarrage de 248 000 $. il a été créé pour
développer les liens avec les francophones nord-américains en
organisant des colloques, des séminaires, en faisant de l'accueil,
beaucoup d'accueil aussi.
J'ai demandé qu'on fasse le point sur les activités du
secrétariat permanent pour qu'on puisse évaluer les
résultats de son action. Maintenant que cela fait quelques
années, depuis 1979, que le secrétariat existe, près de
dix ans, je crois qu'il faut s'interroger sur l'action de ce
secrétariat.
Est-ce qu'il est pertinent de le maintenir? Est-ce qu'il devrait
disparaître? Est-ce qu'il devrait continuer avec d'autres moyens? Ce sont
des questions que nous nous posons. J'attends les rapports et les études
que j'ai demandés aux gens qui sont impliqués dans le
secrétariat, aux fonctionnaires, pour qu'on me fasse te point sur les
activités du secrétariat après presque dix ans de
fonctionnement.
M. Brassard: Donc, vous les avez demandés à des
fonctionnaires? Vous avez créé un comité ad hoc à
cette fin ou...
M. Rémillard: Ce n'est pas encore créé comme
tel. J'ai demandé à Mme la sous-ministre,
Mme Diane Wilhelmy, de procéder pour qu'il y ait une
évaluation. Maintenant, de quelle façon se fera cette
évaluation? Je crois que dans les prochaines semaines, on prendra une
décision à ce sujet-là, mais c'est strictement une
question administrative. Je veux que ce soit le ministère qui
évalue l'action de ce secrétariat permanent après
près de dix ans de bon fonctionnement.
M. Brassard: Est-ce que le ministre peut s'engager à
déposer devant cette commission le rapport d'évaluation des
activités du secrétariat lorsque celui-ci lui sera remis?
M. Rémillard: Ce me serait difficile de m'y engager parce
que je ne sais pas ce qu'il y aura dans le rapport comme tef. Nous sommes dans
un domaine qui est directement relié à notre vision de notre
politique d'aide à la francophonie. Comme tel, je ne peux pas m'y
engager, mais je peux vous dire qu'à la suite de la réception de
ce rapport, je pourrais l'évaluer et en discuter avec le
député de Lac-Saint-Jean avec grand plaisir.
M. Brassard: Sauf que cela implique des ressources
budgétaires quand même importantes de la part du gouvernement et
il m'apparaîtrait plus que pertinent, compte tenu justement de
l'implication des ressources budgétaires de l'État, que la
commission des institutions soit saisie au moment opportun, bien sur, d'un
rapport sur les activités, d'une évaluation des activités
d'un organisme que le ministre juge lui-même important et dont il estime
le rôle important.
M. Rémillard: Nous voulons procéder à une
révision de notre politique d'aide à ta francophonie. On veut
même consacrer plus d'argent, augmenter sensiblement notre budget pour
t'aide à la francophonie. Les décisions ne sont pas encore
arrêtées parce que nous sommes à faire l'évaluation
de plusieurs programmes. Donc, dans ce cadre de révision de notre
politique de ta francophonie, nous allons voir comment nous pouvons augmenter
nos budgets et aussi comment nous pouvons, par de nouveaux moyens, par une
collaboration peut-être d'une autre façon, avoir une action encore
plus précise, plus pratique et plus efficace. Cela fait partie de la
révision de la politique d'aide à la francophonie à
laquelle nous voulons procéder dans les prochains mois.
M. Brassard: Qu'est-ce que vous vous donnez comme délai ou
comme échéance? Est-ce en vue du prochain budget?
M. Rémillard: Non. Au printemps prochain, je crois qu'on
devrait être à même de prendre les décisions qui
s'imposent.
M. Brassard: Donc, cela n'aura pas d'impact sur le prochain
budget?
M. Rémillard: II se peut que cela ait des impacts sur le
prochain budget, tout dépend si tes rapports peuvent m'arriver à
temps. Je crois que cela se pourrait que cela puisse avoir de l'impact sur le
prochain budget.
Le Président (M. Filion): Les 300 000 $, c'est
évidemment une subvention sur une base annuelle. Est-ce que le ministre
peut nous dire quel pourcentage, quelle proportion du budget total du
secrétariat cela représente, ces 300 000 $? Quand je dis du
budget, je veux dire des dépenses.
M. Rémillard: Je vais m'informer. Plutôt que de vous
donner une réponse approximative, si vous me le permettez, j'aimerais
pouvoir revenir et répondre à cette question plus tard avec des
chiffres précis...
Le Président (M. Filion): D'accord.
M. Rémillard: ...pour vous donner la part de ce budget qui
va à l'administration et... (11 heures)
Le Président (M. Filion): Oui. Ce que je pourrais
peut-être vous suggérer... J'avais une sous-question. À ce
moment-là, évidemment, j'aimerais aussi connaître ta
provenance des autres sources de revenus budgétaires du
secrétariat. Vous pourriez peut-être prendre avis de cette
question et, comme vous le savez, notre règlement vous permet, dans un
délai de quinze jours, de fournir à la commission une
réponse écrite qui est distribuée à tous les
membres de la commission.
M. Rémillard: Je me permets de dire que les 300 000 $,
c'est le budget total et qu'il n'a pas d'autres revenus.
Le Président (M. Filion): Bon, alors cela répond
à ma question. C'est le budget total.
M. Rémillard: C'est le budget total. Je croyais que vous
vouliez savoir quelle est, sur ce budget, la part qui va à
l'administration, la part qui va aux différents projets et
programmes.
Ls Président (M. Filion): Non, je voulais savoir s'il y avait
d'autres sources de revenus.
M. Rémillard: Ah! Excusez-moi.
Le Président (M. Filion): Alors, 300 000 $, c'est...
M. Rémillard: 300 000 $, c'est leur budget et ils sont
subventionnés par le gouvernement du Québec exclusivement.
Le Président (M. Filion): À 100 %.
M. Rémilllard: A 100 % par le gouvernement du
Québec.
Le Président (M. Filion): D'accord. Cela répond
à ma question...
M. Rémillard: Voilà. J'avais mal compris votre
question et je m'en excuse.
Le President {M. Filion): ...en totalité.
M. Rémillard: Nous donnons présentement environ 1
000 000 $ par année à l'aide aux francophones hors Québec
et, sur ce 1 000 000 $, Il y a 300 000 $ pour te secrétariat
permanent
Le Président (M. Filion): D'accord.
M. Doyon: Est-ce qu'on peut savoir de la part du ministre. M. le
Président s'il y a encore des fonctionnaires prêtés par
divers ministères et peut-être par le vôtre au
secrétariat permanent?
M. Rémillard: II y a trois fonctionnaires permanents qui
travaillent présentement au secrétariat permanent, dont le
directeur, M. Louis Dussault, Mme Nicole Paquin et M. Claude Mallette.
M. Doyon: Et c'est comme cela depuis un certain temps?
M. Rémillard: C'est comme cela, je crois, depuis la
création, depuis le début
M. Doyon: Ce n'est pas compris dans les 300 000 $?
M. Rémillard: C'est en plus des fonctionnaires de
l'État assignés au secrétariat
Le Président (M. Filion): Est-ce qu'il y a d'autres
services? On a les 300 000 $, on a les fonctionnaires prêtés.
Est-ce que d'autres services sont rendus en termes de ressources humaines ou
tout simplement en termes d'autres sortes de facilités, si l'on veut,
par votre ministère au secrétariat?
M. Rémillard: À ma connaissance, non, si ce n'est
la dernière année dans le cadre de la francophonie et du sommet
où il y a eu un budget spécial pour les aider à des
activités tout à fait spéciales comme, par exemple,
rassembler des francophones des États-Unis. Là, c'étaient
des dépenses tout à fait extraordinaires, donc il y a eu un
budget spécial pour l'an dernier dans le cadre du sommet
M. Doyon: Est-ce que les locaux qu'ils occupent actuellement su
bas de la Côte de la Montagne leur sont fournis gratuitement par je ne
sais qui ou si c'est pris à même le budget de 300 000 $?
M. Rémillard: C'est payé à même leurs
300 000 $; ils paient le loyer.
Le Président (M. Filion): Cela va. Merci, M. le
député de Louis-Hébert Merci, M. le député
de Lac-Saint-Jean.
Est-ce que les engagements de janvier, mars, mai, juin et juillet 1987
concernant les Affaires Intergouvemementales canadiennes sont
vérifiés? Vérifié.
Avant de passer à la partie de notre mandat qui concerne les
Relations internationales, je suggère une suspension de deux
minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 4) (Reprise à 11 h
13)
Le Président (M. Filion): ...pour que cette commission puisse
reprendre ses travaux. À l'ordre, s'il vous plaît!
Relations internationales
Donc, nous allons procéder à l'étude des
engagements financiers du ministère des Relations internationales.
Janvier
J'appelle d'abord l'engagement 3 de janvier 1987. M. le
député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: M. le Président, II s'agit de:
"Renouvellement du contrat pour la location d'une résidence
située à Paris au quatrième étage d'un immeuble,
composée de quinze pièces principales et accès au sous-sol
pour rangement et destinée à loger le
délégué général du Québec à
Paris." Je connais effectivement le coin. L'ascenseur était
malheureusement en panne la journée où je suis allé voir
cela. Le coût, au mètre carré, est de 138,45 $, canadiens
sans aucun doute. La durée du bail est de trois ans, pour un contrat de
209 025 $. Est-ce qu'il y a augmentation? J'aimerais connaître la mesure
de l'augmentation par rapport à l'an dernier.
M. Rémillard: SI je comprends bien, vous demandez quelle
est l'augmentation du loyer par rapport à ce que nous avons payé
l'an dernier.
M. Boulerice: Par rapport au dernier contrat signé.
M. Rémillard: Vous parliez du dernier contrat, oui.
M. Boulerice: Le dernier bail.
M. Rémillard: II y a une augmentation de 8 %.
M. Bouterice: 8 %. Est-ce que c'est ta façon
régulière de procéder, par bail de trois ans?
M. Rémillard: Oui, c'est la façon
régulière de procéder, par bail de trois ans.
Évidemment, maintenant, on se dit: On aurait dû acheter cet
appartement. Est-ce qu'on doit l'acheter? C'est toujours la même
question. Quand on achète, on dit que ce sont des investissements un peu
lourds à assumer sur le coup. Mais lorsqu'on se retrouve dans une
situation comme celle-ci, où il faut faire de la location et qu'à
tous les trois ans on a un bail, on s'aperçoit qu'on a quand même
fait de bons mouvements lorsqu'on a acheté des maisons ou des
appartements. Ils appartiennent maintenant au Québec et ce sont de bons
investissements. Par exemple, je pense aux maisons à Londres et à
Bruxelles et à l'appartement, à New York. Ce sont des
propriétés du gouvernement comme tel. Là, nous sommes
locataires.
M. Boulerice: Comme on souhaite tous être un peuple de
propriétaires - c'est ce que je disais à la commission sur
l'habitation - et compte tenu du coût, à Paris, personnellement,
je vous le dis comme cela, je n'aurais aucune objection à ce que le
gouvernement du Québec devienne propriétaire de la
résidence du délégué général à
Paris. La spéculation, on en vit une à Montréal...
J'espère que Paris est à l'abri d'un ministre de l'habitation qui
lancerait une spéculation. Au départ, les coûts sont
effectivement très élevés. S'il y a moyen de
négocier un achat, je dois vous dire là-dessus qu'à moins
que le prix soit exorbitant ou... Je pense que ce serait peut-être un
investissement. 209 000 $ pour trois ans, un autre trois ans, six ans... En
tout cas, je vous dis cela comme cela. Pour ce qui est de l'engagement 3, M. le
Président, je le considère vérifié.
Février
Le Président (M. Filion): L'engagement 3 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 9 de février
1987.
M. Boulerice: C'est: "Subvention à la
Société québécoise de communication et de
recherches en informatique représentant la contribution du gouvernement
du Québec à la création de la revue de recherche de haut
niveau d'audience Internationale Technologies de l'information et
société." Je pense que ça se fait en quadripartie;
Affaires culturelles. Communications, Enseignement supérieur et Science
et Relations Internationales pour la part ta plus importante au niveau de
l'imputation. Quel est le conseil de direction de la revue?
M. Rémillard: Qui fait partie du conseil d'administration
de la revue?
M. Boulerice: Oui.
M. Rémillard: Ce sont des scientifiques du
côté québécois et du côté belge. Mais
pour avoir les noms exacts, si vous me permettez, je prends avis de votre
question et je vous répondrai non pas par la bouche de mes canons mais
par une réponse écrite comme le veut le règlement.
Le Président (M. FiIion): Bien, une réponse
écrite dans les quinze jours suivant la commission.
M. Boulerice: Vous avez parlé, M. le ministre, du
Québec et de la Belgique. Est-ce qu'il y a d'autres pays ou si c'est
uniquement avec la Belgique?
M. Rémillard: C'est strictement une entente, vous savez,
entre la Belgique et le Québec. Le but de cette entente est de permettre
à nos scientifiques de pouvoir publier en français. On a un
problème majeur pour persuader nos scientifiques de publier le
résultat de leurs recherches en langue française. La tentation de
l'anglais est là, elle est très présente. Ils savent que
lorsqu'ils publient en anglais, ils ont la possibilité d'être lus
par des millions de personnes et les revues scientifiques de tangue
française sont peu nombreuses. Il faut que l'on puisse créer des
possibilités pour nos scientifiques de publier en français dans
des revues de bonne qualité, de bonne teneur, avec un bon tirage. Et
c'est pour ça que nous nous sommes associés au gouvernement
belge. C'est une entente gouvernement belge gouvernement du Québec pour
cette revue en informatique.
M. Boulerice: Je ne nie pas votre énoncé, M. le
ministre, j'ai été un des premiers promoteurs et un des premiers
à appuyer la USULF qui est la Ligue Internationale des scientifiques
pour l'usage de la langue française. M. Demers que j'ai rencontré
à plusieurs reprises à mon bureau... Est-ce qu'il y a plusieurs
numéros de cette revue déjà parus?
M. Rémillard: Le premier numéro devrait
paraître au premier trimestre de 1988.
M. Boulerice: Et le nombre de publications prévu par
année? Est-ce trimestriel?
M. Rémillard: Pour le moment, ça serait
probablement trimestriel.
M. Boulerice: Trimestriel, d'accord. Au-delà du conseil de
direction, forcément il y a une équipe. L'engagement de cette
équipe se fait de quelle façon?
M. Rémillard: II y a le comité d'administration, le
conseil d'administration qui est là. Il y a une équipe de
rédaction aussi qui est là, mais je pourrais le vérifier
pour vous donner plus d'information, toujours dans la réponse que je
produirai. Mais j'ai rencontré ces gens-là à quelques
reprises et j'ai cru comprendre que les articles sont soumis à un
comité de lecture et, à la suite de l'avis de ce comité de
lecture, il y a publication ou pas dans ta revue.
M. Boulerice: Je vous avoue être rassuré qu'il y ait
un comité de lecture, ce qui nous évitera des incidents aussi
fâcheux que la Lettre du Québec à Paris. La
Société québécoise de communication et de
recherches en informatique a deux bureaux, je présume, l'un au
Québec et l'autre en Belgique, ou s'il n'y a uniquement un seul
bureau?
M. Rémillard: Oui, ils n'ont pas de bureau comme tel
officiellement, mais c'est à l'intérieur de certains organismes
qu'ils ont des bureaux. Ils sont très près de certaines
institutions d'enseignement et c'est dans ce contexte qu'ils ont leur
capacité administrative, si vous voulez.
M. Boulerice: Est-ce que c'est une subvention récurrente
ou bien une subvention de démarrage, si on peut l'appeler ainsi?
M. Rémillard: C'est un projet qui pour nous est Important,
comme je vous le mentionnais tout à l'heure, et les organisateurs, les
Initiateurs du projet nous ont dit que d'ici à trois ans il pourrait
s'autofinancer. C'est l'objectif: l'autofinancement dans trois ans. Maintenant,
nous suivons le projet de très près parce que c'est un projet qui
est très important pour nous.
M. Boulerice: L'engagement financier 9...
Le Président (M. Filion): J'aurais peut-être une
question, avec la permission des membres de la commission, à M. le
ministre. Donc, objectif louable, je pense qu'il va sans dire; un besoin
absolument urgent dans le secteur de l'Informatique. De plus, il y a
également un objectif d'autofinancement dans trois ans. Nous en sommes
donc à l'étape de démarrage, si l'on veut, au niveau des
publications. J'aimerais savoir s'il y a uniquement te gouvernement belge et le
gouvernement québécois qui participent à la mise sur pied
et au financement de la société. Sinon, d'où proviennent
les autres revenus de la société?
M. Rémillard: Pour la subvention de démarrage, si
vous voulez, c'est le gouvernement belge et le gouvernement
québécois, mais il y a possibilité d'appel d'offres pour
que la revue s'autofinance et là. Il y a des possibilités qu'on
nous dit Intéressantes. Une réunion a eu lieu, je crois, les 5 et
6 novembre, et elle devrait nous amener à voir un peu comment ils se
dirigent. C'est une réunion qui devait faire le point. Il y avait les
premiers articles sur lesquels Ils devaient se prononcer, une dizaine
d'articles qui avaient déjà été soumis, des plans
d'organisation et des offres aussi en fonction de l'autofinancement. Je n'ai
pas encore reçu le rapport de cette réunion des 5 et 6
novembre.
Le Président (M. Filion): Le gouvernement du Québec
donne 130 000 $ via différents ministères et le gouvernement
belge doit donner l'équivalent - du moins, je le présume; vous me
corrigerez - ce qui fait grosso modo 260 000 $, Est-ce que vous
considérez cette somme-là comme étant suffisante pour
assurer le déclenchement, la mise sur pied d'une revue, encore une fois,
dont les besoins sont absolument criants, sur le marché français
de l'informatique, pour organiser cette botte, pour intéresser les gens
qui ont une expertise dans ce secteur? Ou est-ce que - je pose ma question avec
un autre volet - en investissant si peu, on n'arrive pas à faire un
enfant qui ne sera pas fort, qui n'ira pas très loin? C'est un peu mon
inquiétude. 260 000 $ pour percer un marché déjà
très occupé par d'autres peuples, notamment les Américains
et les Japonais, qui eux utilisent la langue anglaise... Je me pose la
question.
M. Rémillard: Vous avez raison, c'est un budget qui est
modeste de notre part mais qui, dans le cadre de nos budgets, est quand
même considérable. Cela démontre l'Intérêt
qu'on porte au projet. Ils doivent aussi faire appel à d'autres
sociétés du domaine privé, ce qui va leur permettre
d'avoir des revenus supplémentaires. Il faut bien comprendre que la
subvention de départ est une subvention qui leur permettrait d'atteindre
cet objectif d'autofinancement dans trois ans. D'ici ces trois ans, iI y a
possibilité de s'associer à des sociétés
privées qui pourraient aider au financement et à
développer ce secteur. Il y a différentes façons, pour les
revues, d'aller chercher des revenus d'appoint Dans ce contexte, je vous dis
que vous avez parfaitement raison de dire que ce n'est pas facile de percer ce
marché. C'est un marché difficile qui est occupé en
très grande partie par les revues de langue anglaise. II y a un
marché pour nous. La preuve, c'est qu'il y a plusieurs auteurs de
très bonne qualité qui ont déjà soumis leurs
textes. Il y a donc un marché possible pour nous en français. La
subvention de démarrage, après l'étude que nous avons
faite en collaboration avec le gouvernement belge, c'est une subvention qui
devrait être suffisante si elle est complétée par d'autres
subventions des secteurs privé, public et parapublic. Cela voudrait dire
des montants suffisants.
Le Président (M. Filion): Cela va?
M. Boulerice: Deux brèves questions. Le tirage
prévu est de combien?
M. Rémillard: Si vous me le permettez, je pourrai
répondre à votre question un peu plus tard, je n'ai pas ici
l'information sur le tirage exact.
M. Boulerice: D'accord. Vous avez dit que c'était un
accord avec la Belgique sans aucun doute avec la communauté francophone
de Belgique. Est-ce que vous avez fait tes approches avec le gouvernement
français?
M. Rémillard: Pour le moment, c'est un projet qui a
été développé par le gouvernement belge et le
gouvernement québécois. Il n'est pas dit que,
éventuellement, le gouvernement français ne pourrait pas
être impliqué aussi. Pour le moment, cela se situe au niveau des
deux gouvernements: belge et québécois.
M. Boulerice: Avez-vous l'intention de faire le pont avec le
gouvernement français à ce sujet?
M. Rémillard: Vous savez bien qu'une revue comme
celle-là n'est pas destinée seulement aux marchés
français belge et québécois. Le marché de la
France, de toute la francophonie, est très important Dans ce cadre, Je
crois que c'est évident que nous devons faire un effort particulier du
côté de la France pour qu'il y ait percée de cette revue
dans le milieu scientifique français. Les scientifiques français
eux-mêmes, belges, québécois, publient très souvent
leurs articles, le résultat de leur recherche en langue anglaise et non
pas en langue française. On en est rendu là.
M. Boulerice: Cela va pour l'engagement 9.
Le Président (M. Filion): Cela va? Est-ce qu'il y a
d'autres questions? Non. L'engagement 9 est vérifié. J'appelle
maintenant l'engagement 10.
M. Boulerice: Avant de procéder à l'engagement 10,
M. le ministre, j'aurais souhaité que vous me présentiez les
personnes qui vous accompagnent.
M. Rémillard: Avec plaisir: M. Denis Ricard, sous-ministre
adjoint au ministère des Relations internationales: M. Louis-K. Samson,
directeur de cabinet et M. Laliberté, directeur général de
l'administration. (11 h 30)
M. Boulerice: Alors, la 10, c'est une... Le numéro 10,
plutôt. La 10! Il ne faudrait pas confondre... On a parlé de
sculpture tantôt, on n'ira pas dans les microsillons. Subvention au
Centre d'études sur l'Asie de l'Est Alors: "paiement du salaire d'un
professeur chinois venu de l'Institut des langues de Pékin, couvrant
l'année académique 1986-1987." Le montant est de 26 300 $. Est-ce
que c'est une mesure courante au ministère des Relations internationales
d'engager des enseignants étrangers? Est-ce qu'il y a d'autres exemples
de cela?
M. Rémillard: Nous faisons ce genre d'entente avec des
professeurs venant d'autres pays qui veulent venir séjourner ici, au
Québec, dans une institution d'enseignement Cela peut être aussi
du côté d'une industrie, d'une firme. C'est donc une pratique que
nous faisons souvent Dans ce cas-ci, il s'agit de la Chine, il s'agit du
résultat d'un contact direct avec l'Institut des langues de
Pékin. Nous voulons par là montrer notre grand
intérêt à développer nos relations avec la Chine.
J'ai eu l'occasion moi-même, comme ministre des Relations
internationales, de me rendre en Chine au mois de février dernier et
j'ai eu là un accueil très chaleureux. J'ai rencontré
plusieurs dirigeants chinois qui m'ont mentionné leur grand
intérêt à établir des liens avec le Québec,
en particulier à Shangai.
On sait que le maire Doré est présentement en Chine avec
une délégation de gens d'affaires, d'universitaires, de
fonctionnaires aussi. C'est un voyage qui a été
préparé en étroite collaboration avec le ministère
des Relations internationales, avec le ministère du Commerce
extérieur, le ministère de l'Industrie et même de
l'Agriculture. C'est une mission très importante. Nous sommes à
tracer des liens très importants avec la Chine qui devraient être
très profitables pour le Québec.
Le Président (M. Filion): M. le député de
Saint-Jacques?
M. Boulerice: Alors, vous me dites qu'il y a d'autres exemples.
Il y a d'autres enseignants...
M. Rémillard: Dans certains cas, oui. Il peut y avoir des
enseignants comme it y a des enseignants... Dans le domaine de la francophonie,
par exemple, il y a des enseignants qui viennent des États-Unis et qui
peuvent être en stage ici. Cela se fait, on l'a vu tout à l'heure,
dans les projets que nous avons.
M. Boulerice: Payés par le MRI?
M. Rémillard: Qui sont payés par un projet
quelconque. Dans ce cas-ci, c'est une subvention que nous donnons au Centre
d'études sur l'Asie de l'Est. Dans les autres cas, c'était une
subvention que nous donnions à une autre association ou à une
fédération. Dans ce cas-ci, c'est le Centre d'études sur
l'Asie de l'Est.
M. Boulerice: Dans vos crédits 1987-1988, à la page
18, vous parlez de l'Université de Montréal ou de
l'Université McGill. Il n'y a rien de fait pour l'Université
McGill actuellement?
M. Rémillard: Excusez-moi, j'ai de la difficulté
à saisir votre question.
M. Bouleiice: Alors, je parle de votre cahier de crédits
pour 1987-1988, page 18. Asie et Océanle: le développement des
connaissances sur l'Asie et le Pacifique constitue en fait un point important
des relations, etc. Les institutions auxquelles le ministère s'associe
cette année sont: la Fondation Asie Pacifique du Canada, le Centre
d'études sur l'Asie de l'Est de l'Université de Montréal
ou de l'Université McGiIl. Mais je ne vois rien pour McGill. Est-ce
qu'il y a une autre forme d'aide qui a été apportée?
M. Rémillard: Écoutez, je prends bonne note de
votre question, j'en prends avis.
M. Boulerice: 26 300 $, je vous avoue que ce n'est pas cher.
La Président (M. Filion): C'est écrit ici:
'représentant le paiement du salaire. C'est probablement:
représentant un paiement partiel, une partie du salaire; parce qu'il
reste ici, si je comprends bien, pour à peu près un an.
M. Rémillard: Ouf, il faut bien comprendre qu'il s'agit
d'une subvention qui est au Centre d'études sur l'Asie de l'Est et eux
paient le salaire. Mais ça ne veut pas dire que le salaire comme tel est
de 26 000 $.
Le Président (M. Filion): De la façon dont
l'engagement devant nous est rédigé, M. le ministre, on comprend
bien sûr que c'est une subvention au centre d'études, mais il y
est aussi dit, à la deuxième ligne: "représentant le
paiement du salaire". Or, cela devrait être normalement, probablement:
représentant une partie...
M. Rémillard: II y a aussi les frais de séjour et
différents autres frais afférents... Je peux m'informera M.
Laliberté.
Le Président (M. Filion): II risque de trouver la vie
difficile.
M. Rémillard: Il s'agit strictement ici du salaire, mais
il y a les autres frais afférents.
Le Président (M. Filion): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres questions? Non? L'engagement 10 est vérifié.
Mars
J'appelle maintenant l'engagement 16 de mars 1987. Quand je dis
"vérifié" dans ces cas-là, bien sûr, c'est
vérifié sous réserve de la question prise en
considération par le ministre pour laquelle une réponse nous
parviendra dans les prochaines semaines. Donc, l'engagement 16, mars 1987.
M. Boulerice: Oui. On y fait référence à n
engagement de personnel quant au sommet. Je ne sais pas quand le ministre sera
capable de déposer ici les dépenses relatives au Sommet de la
francophonie tenu à Québec en septembre.
M. Rémillard: C'est votre question?
M. Boulerice: Oui.
M. Rémillard: Quelles sont les dépenses?
M. Boulerice: Je vous demande quand vous serez capable de nous
présenter le sommaire des dépenses pour le sommet.
M. Rémillard: Nous sommes à compléter le
bilan financier. Présentement, je peux vous donner un aperçu. Je
peux vous dire que, grâce à une bonne administration et à
une collaboration du ministère des Relations Internationales et de
certaines personnes qui sont venues Ici, de l'extérieur, collaborer avec
nous, nous avons plus que réussi à respecter nos budgets. Je
crois que nous aurons approximativement - je peux vous le dire aujourd'hui - un
surplus d'environ 1 000 ooo $.
Je me souviens que l'an dernier, lorsqu'on a fait la défense des
crédits, le chef de l'Opposition d'alors me disait: Vous êtes un
peu naïf de penser qu'avec 6 800 000 $... parce que le budget global du
sommet que nous avions du Conseil du trésor était de 8 500 000 $
et là-dessus, on s'était dit: II faut absolument pouvoir composer
avec 6 800 000 $, parce que je voulais, sur ces 8 500 000 $, me garder 1 700
000 $ pour les délégations. Nous prévoyons
développer notre réseau de délégations et cela nous
permet donc de garder 1 700 000 $ dans nos coffres pour renflouer tes
délégations et pour penser à peut-être ouvrir de
nouvelles délégations, bureaux, avec
délégués à l'extérieur.
Le chef de l'Opposition me disait: Écoutez, on connaît
l'expérience d'Expo 67 - et je le cite au texte, ce qu'il a dit - et je
vais vous dire qu'on n'a pas périmé bien des crédits.
Quand les gens vont arriver, vous allez vous rendre compte que vous aviez
essayé de tout prévoir, mais que c'était impossible de
tout prévoir. Il y a des facteurs impondérables.
Je suis particulièrement heureux de dire aujourd'hui que
grâce à une administration très serrée et à
la qualité des administrateurs dont on s'est entouré, sous la
direction du sous-ministre M. Ricard qui est ici, on peut annoncer que c'est
approximativement - les chiffres officiels arriveront prochainement lorsque
tout sera comptabilisé - 1 000 000 $ que nous aurons en surplus sur ce
budget de 6 800 000 $ que nous avions réservé pour le sommet.
Cela ne comprend pas simplement le sommet comme tel; c'est aussi tous les
événements périphériques qui ont eu lieu. Nous
avons voulu que ce sommet
soit un événement qui suscite beaucoup
d'Intérêt chez les Québécois, à tous les
niveaux, et pas simplement une réunion de chefs d'État et de
gouvernement, et que par des événements d'ordre culturel,
scientifique, social, politique, économique et commercial, on puisse
susciter l'Intérêt de toutes les couches de la population et de
tous tes secteurs d'activité de notre société pour cette
réunion de chefs d'État et de gouvernement.
Cela a donc été une grande réussite politique dans
le sens que nous avons accueilli ici à Québec près de 40
chefs de délégations dont plusieurs étalent au plus haut
niveau: chefs d'État et de gouvernement. C'est un sommet
extrêmement bien réussi, une collaboration très
intéressante entre le gouvernement fédéral et la province,
entre le milieu des affaires aussi et le gouvernement québécois
pour des activités regardant le commerce. Et ce lien
privilégié que nous avons de par la langue française nous
permet d'avoir un lien privilégié pour les relations
commerciales. Et le résultat, c'est que nous avons maintenant une
francophonie qui est bien assise sur des bases solides et que le
troisième Sommet de Dakar pourrait confirmer en fait cette francophonie
dans la foulée qu'elle a prise ici à Québec.
Alors c'est dans ce cadre-là que je suis particulièrement
heureux, comme ministre responsable du sommet, de dire que nous aurons un
surplus approximatif de 1 000 000 $; et cela comprend aussi les coûts que
nous devons assumer pour le suivi du sommet.
M. Boulerice: M. le Président, cela m'étonne
d'entendre le ministre parler de surplus budgétaire, parce que je trouve
au départ qu'il est impayable dans ses réponses. Vous dites
"surplus", mais il faudrait, M. le ministre, avoir un peu plus de n'gueur. Il
n'y aura pas de surplus, c'est-à-dire que vous allez dépenser
moins que ce qui avait été budgétisé. Il y aurait
un surplus si vous vous étiez mis au coin de la rue à vendre des
objets de piété: médailles, petites pièces en
porcelaine et ces choses-là, mais je ne pense pas... Du "Wedgwood", cela
aurait fait très francophone, d'ailleurs. Donc, vous allez avoir
dépensé moins que prévu. De la façon dont vous le
présentez, vous êtes en train d'essayer de nous faire croire que
vous avez fait du profit avec le sommet. Remarquez, s'il y en avait eu, cela ne
m'aurait pas gêné, mais je ne pense pas qu'on faisait le sommet
pour faire du profit comme tel, c'est-à-dire calculer la piastre avec la
chef du Commonwealth dessus.
Le sommet est réussi, je vous l'accorde, mais j'aurais
préféré plus de rigueur dans votre "traficotage" en
disant: On va avoir un surplus. Non, on aura dépensé moins que
prévu. SI on a dépensé moins que prévu, tant mieux.
Vous avez parlé de l'éventualité d'ouverture de
délégations du Québec. Après en avoir fermé,
vous allez en rouvrir, si ]e vous comprends bien. Je suis très heureux
de vous voir faire votre mea culpa à ce niveau-là et j'ose
espérer que si vous en ouvrez, vous penserez à l'Amérique
latine et vous penserez normalement à ta Catalogne avec quf le
Québec a des relations bilatérales.
Les 1 000 000 $ dont vous me parlez, le fameux surplus, est-il en
fonction des 8 500 000 $ - c'est cela? - ou des 6 800 000 $?
Le Président (M. Filion): Cela va, M. le
député de Saint-Jacques?
M. Boulerice: En fonction du... (11 h 45)
M. Rémillard: Ce que je veux dire, c'est que l'argent que
nous avons pu économiser va demeurer dans les coffres du
ministère. C'est 8 500 000 $ que nous avons eus du Conseil du
trésor. À partir de cela, on a dit: On va en prendre 6 800 000 $,
donc il restait 1 700 000 $ pour les délégations. Mais M.
Johnson, alors chef de l'Opposition, nous disait - et je le cite au texte:
"D'après moi, le coussin de 1 700 000 $, il se pourrait qu'il passe dans
le sommet. Si j'étais des délégations, je ne compterais
pas sur lui cette semaine." Alors, il avait eu des doutes, parce qu'on ne sait
pas ce qui peut se prévoir. Mais une administration très
serrée nous a amenés à ce résultat et le
résultat c'est 1 000 000 $ approximativement - puis je vous le
confirmerai un peu plus tard lorsque tout sera comptabilisé - que nous
allons pouvoir garder donc sur ces 6 800 000 $. Cela veut dire que cela reste
dans les coffres du ministère des Relations internationales et que nous
allons pouvoir nous en servir pour le réseau de
délégations.
Quand vous nous dites: Vous avez fermé des
délégations et vous voulez en ouvrir d'autres; je dis: Oui.
lorsqu'on voit que ce n'est plus nécessaire d'avoir une
délégation, on la ferme; puis, quand on voit que c'est
nécessaire d'en avoir, on en ouvre, puis quand ce ne sera plus
nécessaire, on va refermer et quand ce sera nécessaire, on va
rouvrir. En fait, on voit où c'est nécessaire. Ah oui! Alors,
nous n'avons pas les moyens d'avoir des délégations, des bureaux
dans tous tes pays du monde. Il faut rationaliser nos ressources et
"rationaliser nos ressources", cela veut dire que nous devons voir où
sont nos intérêts et ce que nous avons fait comme changement dans
le réseau de délégations apporte maintenant des
dividendes. Nous avons concentré nos efforts dans certaines parties du
monde en fonction de certains pays, étant donné l'activité
économique. Peut-être que nous serons appelés dans les
prochains mois, dans les prochaines années, à voir autrement
selon l'évolution économique, selon l'évolution
économique de certains continents, mais pour le moment, les
décisions que nous avons prises s'avèrent avoir été
de très bonnes décisions et les résultats sont là
pour le démontrer.
M. Boulerice: Enfin, moi je trouve que le ministre a une version
un peu "tourist room", chambre à la Journée, pour ce qui est des
délégations générales du Québec et la
présence du Québec à l'étranger.
J'aimerais juste vous dire que, selon la situation économique
oui, mais je pense que le Québec a un rôle politique à
jouer aussi. Ce souci de l'économie, c'est excellent, mais sf votre seul
barème de réflexion est cela, je crois que chaque pays aurait
deux ambassades au monde et c'est tout
Maintenant, si je comprends bien votre jeu de chiffres, c'était 2
700 000 $ qu'il y a maintenant pour les délégations.
M. Rémillard: Pardon?
M. Boulerice: Si je comprends bien votre méthode de
calcul, il y a maintenant, pour les délégations, 2 700 000 $ de
disponibles, supplémentaires.
M. Rémillard: II y a certainement 1 700 000 $ de
disponibles parce qu'on a réussi à respecter le budget de 6 800
000 $. Maintenant, quant au million de dollars de plus, approximativement,
qu'on pourrait sauver - et cela vous sera confirmé plus tard
officiellement lorsque j'aurai les chiffres parce que actuellement, Je vous dis
'approximativement" - quand ce sera confirmé, ce sera donc 1 000 000 $
de plus qui nous permettront d'en mettre autant dans les
délégations. J'espère que nos délégations
pourront être accueillantes même pour le député qui
aime fréquenter l'ambassade du Canada à Paris; il pourra aussi
aller à la délégation du Québec à Paris.
Cela me fera toujours plaisir que nos délégations soient au
service des élus comme au service de tous pour promouvoir les
intérêts des Québécois.
M. Boulerice: Alors, vous pourrez profiter de ce montant pour
faire distribuer ces anciens petits volumes qu'on nous donnait à
l'école primaire, soit les manuels de bienséances. Comme cela, on
saura qui inviter et quand Inviter, ce que fort heureusement a l'ambassade du
Canada à Paris.
Maintenant, vous aviez engagé, comme fournisseur pour ce contrat
de services, M. William Bartlett; j'aimerais que vous me donniez le curriculum
vitae de ce monsieur.
M. Rémillard: M. Bartlett est un administrateur et il est
venu, comme contractuel, comme administrateur, travailler pour le sommet
pendant une période limitée.
M. Boulerice: Je vous demanderais de déposer le curriculum
vitae de M. Bartlett, son curriculum complet, avec les réponses que vous
me ferez parvenir dans les quinze jours normalement.
M. Rémillard: Très bien.
Le Président (M. Fillon): J'aimerais poser quelques
questions sur cet engagement, rapidement Je suis aussi un peu
préoccupé par la vision du ministre sur l'ouverture et la
fermeture de délégations du Québec. Sans être un
expert d'aucune façon en matière internationale, j'ai quand
même appris une chose, c'est que la stabilité et la permanence
d'une présence à un endroit géographique sont importantes,
très importantes et hautement considérées par les pays
hôtes ou qui reçoivent ces délégations du
Québec.
Ma question touche plutôt le Sommet de Québec et ma
question est la suivante: Ayant eu à parcourir, évidemment, les
crédits et les budgets d'autres ministères que le vôtre,
dans certains cas, les chiffres dont vous nous faites part: - vous me
corrigerez - sont les chiffres pour le ministère des Relations
internationales. À titre d'exemple - vous me corrigerez - est-ce que te
chiffre de 6 800 000 $ - moins environ 1 000 000 $ - représente bet et
bien uniquement le budget du ministère des Relations internationales?
Pour illustrer mon propos, est-ce que les dépenses de
sécurité sont comprises dans ce chiffre, dépenses ayant
été imputées, bien sûr, au budget de la
Sûreté du Québec qui relève de votre
collègue, le Solliciteur général par Intérim? Je
pourrais donner d'autres exemples de dépenses dont certaines sont
monnayables et d'autres pas, parce qu'il s'agit de prêts de
fonctionnaires, etc. Donc, quand on parle de budget pour le Sommet de
Québec, ne faut-il pas, en toute franchise et honnêteté,
avoir le portrait global de la situation, encore une fois, pour des fins de
transparence et vis-à-vis des comptes qui doivent être rendus
à ta population? Peut-être y a-t-ii des erreurs dans mes propos,
je vous demanderais de les corriger, sinon, de réagir.
M. Rémillard: Tout d'abord, voici ma première
réaction concernant les délégations. Je dois vous dire que
nous n'avons fermé aucune délégation. Je voudrais qu'on
soit clair là-dessus, nous n'avons fermé aucune
délégation. Nous avons transformé certaines
délégations - trois -en bureaux et nous avons gardé nos
assises aux endroits où nous considérions qu'il fallait garder
ces assises. Donc, nous n'avons fermé aucune délégation,
je veux que ce soit très clair. Tout ce qu'on a fait, c'est de s'adapter
aux situations nouvelles comme dans le cas du Venezuela, par exemple, mais on
n'a fermé aucune délégation. On a simplement
transformé ces délégations selon les circonstances. On
verra plus tard ce qu'on aura à faire et tout sera donc possible pour
nous en fonction des intérêts du Québec.
En ce qui regarde les frais du sommet, les frais de
sécurité étaient assumés entièrement par le
gouvernement fédéral. Quant à la participation de la
Sûreté du Québec, par exemple, elle a
assumé ces frais à même le budget qu'elle a pour les
événements spéciaux. Donc, iI n'y a pas eu de
dépenses imputées directement au budget du sommet. Les frais,
pour la sécurité, ont été, pour la très
grande majorité, assumés par le gouvernement
fédéral.
Le Président (M. Filion): Est-ce qu'il y a d'autres
éléments qui ont été assumés -
évidemment, je ne peux pas commencer une discussion avec vous, vous
n'êtes pas responsable des crédits de la Sûreté du
Québec - par d'autres ministères?
M. Rémillard: Peut-être quelque chose de très
ponctuel, mais d'une façon générale, lorsque cela
regardait le sommet, c'était le budget qui était assigné
pour le sommet, et ce budget était administré par le
ministère des Relations internationales.
Le Président (M. Filion): Je vais vous donner un exemple.
Certains événements, évidemment, faisaient partie du
programme de l'ensemble du budget et étaient de nature culturelle. Le
ministère des Affaires culturelles a probablement, à même
son budget, investi des sommes d'argent dans certains de ces
événements.
M. Rémillard: Oui.
Le Président (M. Filion): En tout cas, je le
présume, cela me semble logique. Je pose ma question à nouveau:
Est-ce qu'il serait possible d'avoir le portrait global du sommet, Incluant
toutes et chacune de ces dépenses, y compris, encore une fois - je
répète ma question là-dessus - les prêts de
ressources humaines qui ont eu lieu? évidemment, ces gens-là
travaillent et s'ils n'avaient pas travaillé à cet endroit, ils
auraient été productifs ailleurs. En deux mots, c'est un peu ce
portrait global qui m'intéresse, sans vouloir diminuer vos propos quant
à la participation comme telle du ministère des Relations
internationales où, me dites-vous, une économie d'au-delà
de 1 000 000 $ a été réalisée sur ce qui
était prévu, non pas un profit - mais encore une fois, sur ce qui
était prévu - pour qu'on puisse regarder ailleurs afin de se
faire une idée vraiment réaliste de l'opération qui a eu
lieu.
M. Rémillard: II faut bien comprendre que, dans les
événements périphériques qui ont eu lieu, avant le
sommet comme aussi après le sommet, il y a différents
ministères qui ont fourni des sommes d'argent en subvention de
façon tout à fait normale, comme ils le font normalement, que ce
soit le Festival d'été de Québec par exemple, que ce soit
le Salon du livre de Québec, que ce soient tous ces
événements d'importance. Il est évident que d'autres
ministères ont pu y contribuer. Mais en ce qui regarde les contributions
spéciales dans le cadre du sommet de la francophonie, cela devait venir
de notre budget et ce budget était en fonction de 6 800 000 $.
Le Président (M. Filion): L'engagement 16 est-il
vérifié?
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Filion): Vérifié. Alors
j'appelle l'engagement 17.
M. Boulerice: L'engagement 17, M. le ministre, je le
considérerai comme vérifié si vous fournissez le nombre de
mois que représente l'engagement ainsi que le curriculum vitae
détaillé de Mme Masse, lors de votre transmission écrite
prévue d'ici à quinze jours.
Le Président (M. Filion): Alors, ça va, M. le
ministre?
M. Rémillard: Très bien.
Le Président (M. Filion): Vérifié.
L'engagement 18...
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Filion): Vérifié.
L'engagement 19.
M. Boulerice: Oui Si je regarde l'engagement 19, c'est une
subvention à la Croix-Rouge pour les sinistrés du Salvador.
C'était autrefois le ministère des Communautés culturelles
et de l'Immigration, n'est-ce pas, qui avait le fonds
sinistrés-réfugiés? Maintenant, vous avez celui pour les
sinistrés et ils ont celui des réfugiés, son jumeau. Le
budget total pour ce qui est du fonds d'aide aux sinistrés au MRI est de
combien?
M. Rémillard: On m'informe qu'il n'y a aucun montant de
réservé comme tel. Mais lorsqu'il y a des
événements tragiques de la sorte et qu'on décide d'y
participer, à ce moment-là, on dégage ces
crédits.
M. Boulerice: Mme la ministre nous avait dit, elle, justement,
qu'il n'y avait pas de coupures de budget et que ce qu'elle avait prévu
en ce qui a trait aux réfugiés et sinistrés, c'est qu'elle
divisait son enveloppe et la portion pour les sinistrés, elle vous la
remettait.
M. Rémillard: Si vous me le permettez, je vais
vérifier.
Le Président (M. Filion): D'accord. Or, le ministre prend
avis de cette question. Est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'engagement
19?
M. Boulerice: Parce qu'il y a deux ans, il y avait 367 000 $ et
cette année il y avait, ]e pense, 285 000 $. Vérifié.
Le Président (M. Filion): Vérifié sous
réserve.
M. Boulerice: À l'engagement 20, est-ce que c'est un
coût partagé avec te Nouveau-Brunswick? C'est bizarre,
ça.
M. Rémillard: Comme vous le savez, TVFQ, c'est ce
réseau français sans aucune production québécoise
ou canadienne, réseau français qui nous vient directement, donc,
de France. À l'époque, ce réseau avait été
accepté par le précédent gouvernement pour faire
contrepoids aux nombreuses chaînes de télévision qu'on peut
capter ici en langue anglaise. C'est une télévision qui sera
remplacée par TV-5 très prochainement et TV-5 nous permettra
d'avoir une véritable chaîne francophone Internationale avec de la
production québécoise, production canadienne, production de
différents pays de la francophonie. Alors, ce sera différent de
TVFQ. (12 heures)
En ce qui regarde TVFQ, pour notre part, nous avons notre contribution
à nous mais aussi la contribution et la participation du
Nou-veau-Brunswick. Alors, lors du renouvellement de l'accord
franco-québécois en matière de télévision en
1982, la partie française a confié au Québec le soin
d'étendre TVFQ-99 dans les autres provinces où il y a une forte
concentration francophone.
En 1984, le gouvernement du Nouveau-Brunswick et le gouvernement du
Québec ont donc signé une entente de diffusion pour que TVFQ
puisse être aussi diffusé au Nouveau-Brunswick. C'est l'article 4
de cet accord qui stipule que le Nouveau-Brunswick versera au Québec, en
droits de diffusion et en frais techniques, la somme de 3880 $ par mois,
à compter de la première diffusion et ce jusqu'au renouvellement
de l'entente.
Cette entente équivaut au tiers des 10 % des frais encourus par
le Québec. C'est en fonction de cela qu'il y a cet engagement.
Le Président (M. Filion): Avant de poursuivre, est-ce que
j'ai le consentement des membres pour que nous allongions d'une période
de cinq ou dix minutes? M. le député de Saint-Jacques? Messieurs?
Ça va?
M. Marcil: ...négocié une période de temps,
donc on peut ajouter cinq minutes pour permettre au député de
Saint-Jacques de terminer.
Le Président (M. Filion): D'accord. Alors, il est 12 h
2...
M.Doyon:12h7.
Le Président {M. Fllion): II est 12 h 7. On
reconnaît ià la rigueur de...
M. Doyon: Bien, 2 plus 5, cela fait 7, enfin... Je prends vos
paroles et je fais l'addition.
Le Président (M. Filion): Je reconnais là ta
rigueur... Donc, consentement Jusqu'à 12 h 7.
Avrill
M. Boulerice: Pour ce quf est d'avril... Enfin, l'engagement 19
est vérifié. Pour ce qui est d'avril 1987, M. le
Président, l'engagement 8.
Une voix: L'engagement 20...
Le Président (M. Filion): Donc, l'engagement 20 est
vérifié. J'appelle l'engagement 8 d'avril 1987.
M. Boulerice: Ce que j'aimerais savoir, c'est les
responsabilités respectives du ministère des Relations
internationales et de l'ACDI, l'Agence canadienne de développement
international, dans ce projet.
M. Rémillard: Nous travaillons en étroite
collaboration avec l'ACDI. Vous savez que l'ACDI a un budget annuel très
important pour l'aide à l'étranger. Le gouvernement canadien
dépense 2 300 000 000 $ pour l'aide à l'étranger par le
biais de l'ACDI. Nous avons plusieurs projets et une très bonne
collaboration avec l'ACDI qui Implique des . organismes
québécois. En autres, dans ce cas-ci, il s'agit de
l'Université Laval, de -la Faculté de foresterie et de
géodésie, pour un appui Institutionnel et formation
forestière au Rwanda, sur une période de 4 ans.
C'est l'Université Laval qui s'engage donc à fournir
l'encadrement nécessaire aux boursiers du Rwanda qui sont des boursiers
de premier et de deuxième cycles et qui sont Inscrits à la
Faculté de foresterie et de géodésie dans le cadre du
projet d'appui institutionnel et formation forestière du Rwanda.
M. Boulerice: D'accord, vérifié.
M. Rémillard: On sait que l'Université Laval est
impliquée dans le développement du Rwanda. On connaît le
père Lévesque, le fondateur de l'Université du Rwanda.
C'est une longue tradition, la relation entre l'Université Lavai et le
Rwanda.
Le Président (M. Filion): Engagement
vérifié. J'appelle l'engagement 9.
M. Boulerice: À l'engagement 9, j'aimerais savoir si le
montant qui est indiqué, M. le ministre, couvre uniquement le
salaire.
M. Rémillard: On voit ici les dépenses qui sont
inhérentes à l'année budgétaire 1988-1989, au
montant de 96 350 $. Elles comprennent le traitement, qui est 39 428 $,
l'Indemnité de service à l'étranger selon l'indice de
mission, soit 21 650 $, et les frais scolaires entre 8995 $ et 11 649 $, cela
dépend de l'institution fréquentée. En plus, il y a le
transport aérien. Toutes ces dépenses sont remboursables par
l'ACDI en vertu de notre entente Québec-Canada sur ce projet
mentionné.
M. Boulerice: Les 254 300 $ à l'engagement 9, c'est
l'ACDI?
M. Rémillard: C'est ça. Comme le
précédent. M. Boulerice: Tout est remboursé?
M. Rémillard: Tout est remboursé. Nous sommes les
administrateurs, les exécuteurs, si vous voulez. Dans le vocabulaire de
l'ACDI, nous sommes une agence d'exécution de projets. Ce sont des
sommes d'argent qui nous proviennent de l'ACDI directement.
M. Boulerice: D'accord. Mai
Le Président (M. Filion): Vérifié. J'appelle
l'engagement 12 de mai.
M. Boulerice: Ce sont des relations internationales,
effectivement, chef de poste à Ottawa, capitale du Canada. Je suis
heureux que vous le reconnaissiez vous-même. Tantôt, je disais que
les relations avec le Canada étaient des relations internationales. Je
sais que c'est une ville chère mais je ne connais pas le pied
carré... Je n'ai jamais été chiche pour ce qui est de
loger nos représentants, surtout dans la capitale d'un pays voisin,
néanmoins ami. Donc, je vais considérer comme
vérifié l'engagement 12.
Juin
Le Président (M. Filion): Vérifié. J'appelle
l'engagement 11 de juin.
M. Boulerice: Quelle est l'utilisation de cela? Pourquoi les 18
micro-ordinateurs?
M. Rémillard: II s'agit d'informatiser notre
ministère. Dans cette phase, il s'agit surtout d'équipement de
traitement de texte.
M. Boulerice: D'accord. Il n'y a pas eu de soumissions
publiques?
M. Rémillard: Selon les normes qui sont appliquées
dans ces circonstances...
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Filion}: Vérifié.
M. Rémillard: Voici - peut-être que l'information va
être complémentaire à ce que je disais tout à
l'heure - on m'informe que ce sont des équipements que nous avions
déjà, à la suite d'un contrat qui a été
donné à la suite d'appel d'offres. L'équipement devait
être renouvelé. C'est donc un renouvellement
d'équipement.
Le Président (M. Filion): D'accord. Engagement
vérifié.
Juillet M. Boulerice: Oui. Juillet.
Le Président (M. Filion): J'appelle maintenant
l'engagement 11 de juin... Pardon! J'appelle l'engagement 6 de juillet.
M. Boulerice: M. le ministre, vous êtes allé en
Chine, vous avez été bien reçu. Je sais que vous avez fait
un caravansérail en Egypte qui, j'espère, a été
profitable. Mais avez-vous visité les services culturels sur la rue du
Bac?
M. Rémillard: Oui, M. le député, j'ai
visité à plusieurs reprises les services culturels rue du
Bac.
M. Boulerice: Vous ne trouvez pas que 788 650. $ pour un endroit
comme celui-là, où normalement doivent se tenir des expositions
pour promouvoir la culture québécoise... Quant à moi, je
trouve que l'endroit fait un peu minable.
M. Rémillard: C'est une façon de voir les choses.
D'autres nous disent que la rue du Bac, c'est sacré de par ta tradition
que nous avons. C'est une vitrine de la culture québécoise et il
ne faut pas toucher à la rue du Bac.
M. Boulerice: À côté d'Au Bon
Marché...
M. Rémillard: Des gens de votre côté me
disent cela aussi. Je sais que ma collègue, la ministre des Affaires
culturelles, est à faire le point sur cette question. Notre
présence en France est importante pour nous, de par les relations
privilégiées que nous avons avec la France et de par notre
appartenance à la francophonie. Rue du Bac, c'est important. Nous avons
des moyens modestes, mais nous voulons qu'ils soient les plus significatifs
possible de notre culture québécoise. Je sais que ma
collègue, la ministre des Affaires culturelles, est à faire le
point sur cette question.
M. Boulerice: Bon, vous pariez de vitrine. C'est dans l'immeuble
d'Au Bon Marché, ne pas confondre avec te montréalais, c'est le
parisien. L'accent est différent, forcément, quand on le
prononce. C'est pour vous une vitrine. Cela peut
peut-être vous sembler une question de détail, de symbole,
mais les peuples également ont besoin de symboles. Je vous serais
reconnaissant de faire savoir aux autorités compétentes qu'un
drapeau du Québec l'identifiant comme territoire québécois
serait approprié La dernière fois que J'y suis allé, il
n'y en avait pas Entre parenthèses, Il n'y avait pas de plaque civique
La plaque annonçant les services culturels de la
Délégation générale du Québec à Pans,
il fallait avoir une très sérieuse toupe pour la voir. Alors, je
suis bien d'accord avec vous pour avoir une vitrine mais, à ce
moment-là, il faudrait peut-être l'aménager
M Rémillard: Cette vitrine, M. le député, c'est le
premier bail qui a été fait en 1980, donc par le gouvernement
précédent.
M. Boulerice: Bien, faites mieux! Vous avez été
élus pour cela, paraît-il Mors, allez-y!
M. Rémillard: On va essayer de faire mieux. M. Marx: Ce ne sera
pas difficile. Des voix: Ha! ha!
M. Boulerice: Vous n'en avez pas encore fait la preuve. Enfin,
les sondages en parlaient justement récemment.
Le Président (M Filion): L'engagement est-il
vérifié, M .le député de Saint-Jacques?
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M Filion): L'engagement 6 est
vérifié II reste l'engagement 7 Est-ce qu'il y a des questions
à ce sujet? Non
M. Boulerice: C'est dans les prix, là-bas.
Le Président (M Filion): D'accord L'engagement est
vérifié.
Avant de terminer cette séance, je voudrais rappeler ce qui suit:
Premièrement, tous les engagements déjà
étudiés peuvent faire l'objet de nouvelles questions et ils
peuvent être vérifiés de nouveau, si l'on veut, ou
soulevés de nouveau à une séance ultérieure des
engagements financiers.
Deuxièmement, le ministre a pris avis de certaines questions.
S'il désire que ses collaborateurs ou collaboratrices vérifient
avec la secrétaire de la commission, je lui signale que la
secrétaire de la commission a également relevé toutes ces
questions demeurant en suspens et qu'une communication aura lieu avec votre
équipe pour s'assurer que les enjeux en suspens soient bien
cernés.
En vertu de notre règlement, un délai de quinze jours est
prévu et il est généralement respecté, mais il peut
arriver, dans certains cas, si vous n'avez pas encore la réponse,
évidemment, que cela dépasse de quelques jours. Mais on me dit
que, généralement, et je l'ai moi-même constaté, vos
réponses arrivent dans le délai prescrit.
Cela étant dit, je voudrais donc remercier les membres de cette
commission. Notre mandat est accompli. Les engagements de janvier à
juillet 1987 du ministère des Relations internationales sont-ils
vérifiés? Vérifié. Sous réserve,
évidemment, de l'obtention des renseignements additionnels.
Nos travaux sont ajournés sine die.
(Fin de la séance à 12 h 13)