Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures vingt minutes)
Le Président (M. Marcil): Bonjour, tout le monde. M. le
ministre, MM. les députés, je vous souhaite la bienvenue à
cette commission.
La commission des institutions se réunit pour procéder
à l'étude détaillée des projets de loi suivants: en
premier lieu, le projet de loi 159, Loi modifiant le Code de procédure
civile et le Code civil concernant le dépôt volontaire, le projet
de loi 1, Loi portant abrogation de lois et dispositions législatives
omises lors des refontes de 1888, 1909, 1925, 1941, 1964 et 1977; le projet de
loi 7, Loi modifiant la Loi sur les huissiers et, finalement, le projet de loi
162, Loi sur les arrangements préalables de services funéraires
et de sépulture.
Est-ce qu'il y a des remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M.
Després (Limoilou) est remplacé par M. Hains (Saint-Henri) et M.
Vallières (Richmond) par M. Gardner (Arthabaska).
Le Président (M. Marcil); C'est bien. Le temps de cette
séance est prévu de 10 heures à midi. Est-ce qu'il y a des
présentations préliminaires à faire?
M. Marx: Non, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): Et vous, M. le
député de Taillon?
M. Filion: Non, M. le Président.
Projet de loi 159
Le Président (M. Marcil): Nous allons immédiatement
appeler le projet de loi 159, Loi modifiant le Code de procédure civile
et le Code civil concernant le dépôt volontaire, à
l'article 1, pour lequel vous avez des amendements.
Code de procédure civile
M. Marx: Nous avons des amendements et nous allons les donner
tout de suite. Ce sont plutôt des amendements techniques, des mots ou des
virgules à modifier.
L'amendement, c'est d'insérer au début du projet de loi,
avant l'article 1, les articles suivants: "0.1"... Dois-je lire cela, M. le
Président? Vous avez une copie de l'amendement.
Le Président (M. Marcil): Oui.
M. Marx: Je peux le lire. Dois-je lire l'amendement?
Le Président (M. Marcil): Oui, pour les fins du Journal
des débats.
M. Marx: Oui, parfait, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): Je peux le lire pour vous, si
vous voulez, M. le ministre.
M. Marx: Non, non. "0.1. L'article 34 du Code de procédure
civile (L.R.Q., chapitre C-25) est modifié par l'addition, à la
fin du dernier alinéa, de ce qui suit: ", sauf si cette demande est une
contestation visée aux articles 645 et 656 du Code de procédure
civile". "0.2. L'article 42 de ce code est modifié par l'insertion,
après l'article 584, de ce qui suit: ", 644". "0.3. L'article 644 de ce
code est modifié par l'addition, à la fin, de l'alinéa
suivant: Le protonotaire doit refuser toute réclamation ou partie de
réclamation portant sur la différence entre le taux
d'intérêt convenu entre les parties et celui prévu au
présent article, pour toute période où ce dernier taux est
applicable."
Voulez-vous des explications, M. le Président? Ce ne sera pas
long.
Le Président (M. Marcil): Oui, s'il vous plaît. Cela
va compléter.
M. Marx: L'article 0.1 vise à préciser que c'est
bien la Cour provinciale plutôt que la Régie du logement qui aura
compétence sur une contestation d'une réclamation d'un
créancier alléguant une dette de loyer. L'article 0.2 est de
concordance avec l'article 0.3 proposé. Quant à l'article 0.3, il
a pour objet d'éviter que les créanciers ne contournent
l'application de l'article 644 du Code de procédure civile en
réclamant la différence entre le taux prévu à cet
article et celui qui avait été convenu.
Taux d'intérêt de la réclamation
M. Filion: Je n'ai pas l'article 644 du
Code de procédure civile avec moi. Quel est le taux
d'intérêt prévu à l'article 644?
M. Marx: Le taux légal, 5 %. C'est 5 % depuis des
années. Ce n'est pas nouveau, ça.
M. Filion: Le but de l'amendement apporté par l'article
0.3 sera-t-il de limiter au taux d'intérêt légal toute
réclamation à la suite d'un jugement rendu?
M. Marx: C'est-à-dire qu'une fois que quelqu'un faisait un
dépôt, c'était toujours comme cela: le taux
d'intérêt était diminué à 5 %. D'accord?
L'amendement, c'est pour faire en sorte qu'on ne puisse pas échapper
à ce que ce soit diminué à 5 %. On veut que ce soit
sûr.
M. Filion: Toutes les réclamations, dès qu'on
déposait...
M. Marx: C'est comme cela maintenant. M. Filion:
D'accord.
M. Marx: Dans le Code de procédure civile, maintenant,
c'est prévu. Je peux vous lire l'article actuel. L'article 644: "Toute
réclamation porte intérêt du jour de sa date au taux
légal seulement." Donc, on veut préciser. On avait des plaintes,
il y avait des problèmes. Donc, ici c'est clair.
M. Filion: Cette disposition-là m'avait
échappé. Donc, à partir du moment où une personne
fait un dépôt conformément à la loi sur les
dépôts volontaires, c'est-à-dire aux articles concernant la
loi sur les dépôts volontaires, même si, par exemple, le
document à la base de la créance stipulait un
intérêt de B %, à ce moment-là, c'est
l'intérêt de 5 % qui prévaut. Point final, à la
ligne.
M. Marx; C'est bien sûr que nous avons un système
qui fait en sorte que le créancier va réaliser sa créance,
parce que, si la personne fait faillite, elle ne réalisera rien. Donc,
on protège le créancier, mais on protège aussi le
débiteur.
M. Filion: C'est un avantage qui aurait intérêt
à être connu davantage, en ce sens qu'il y a plusieurs avantages,
à la fois, comme vous le dites, pour les créanciers, parce que
tout est mieux qu'une faillite, et pour le débiteur aussi. C'est un
avantage, cette réduction de taux d'intérêt.
Évidemment, de nos jours, c'est un peu moins conséquent parce que
les taux d'intérêt sont bas. On n'a qu'à penser à la
période qu'on a traversée avec des taux d'intérêt
à 18 % ou 20 %. Le fait que toute réclamation, à partir du
jour de la date de la réclamation, porte intérêt au taux
légal, je pense que cela va. Donc, l'amendement 0.3, ce qu'il vient
faire - vous me corrigerez - c'est clarifier les choses. Point.
M. Marx: II vient renforcer.
M. Filion: Renforcer ce qui existait déjà.
M. Marx: C'est cela. C'est tout.
Juridiction de la Cour provinciale
M. Filion: En ce qui concerne l'article 0.1 maintenant, M. le
ministre, d'abord, si un propriétaire réclame du loyer, en ce qui
concerne la fixation du montant dû par le locataire qui deviendrait
dépositaire, si l'on veut, est-ce que je dois comprendre que dans
l'état actuel du droit cela existe déjà et que l'article
0.1 vient simplement préciser ou si cet article apporte une modification
à l'état actuel du droit?
M. Marx: C'est pour dire qui a juridiction.
L'ambiguïté qui règne à l'article 0.1 provient de
l'opposition de deux juridictions exclusives, à savoir celle de la
Régie du logement lorsqu'il s'agit d'une question de loyer et celle de
la Cour provinciale lorsqu'il s'agit d'une question de dépôt
volontaire. Ainsi, lorsqu'une réclamation pour dette de loyer est
contestée par le débiteur qui s'est prévalu du
dépôt volontaire, qui aurait juridiction? Considérant les
délais que pourrait entraîner le transfert de dossiers à la
Régie du logement le fait que cette contestation puisse porter sur
l'ordre de collocation des dettes, question pour laquelle la régie n'est
pas compétente, et le très petit nombre de cas où le
problème va se poser, il y a eu accord des intervenants pour que ce soit
la Cour provinciale qui ait compétence. D'accord?
M. Filion: Donc, c'est pour dissiper une
ambiguïté.
M. Marx: C'est cela.
M. Filion: D'accord. Une dernière question sur les
papillons. Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle on les insère
à cet endroit? C'est rare. En tout cas, je n'ai pas vu cela souvent, des
articles 0. J'ai toujours pensé que zéro, c'était...
M. Marx: M. le Président, il va y avoir une motion de
renumérotation...
M. Filion: D'accord.
M. Marx: ...à la fin de l'étude article par article
et aussi - je vais donner cela au député de Taillon en primeur -
quand l'étude
du Code civil sera avancée, il sera nécessaire, dans un
an, en 1988 j'imagine, de penser à former un comité ou une
commission pour revoir tout le Code de procédure civile, qui n'a pas
été refait depuis 1965. On a fait beaucoup de retouches, beaucoup
d'amendements. Il serait temps de penser à refaire le Code de
procédure civile, dès que le Code civil du Québec sortira,
en 1989.
M. Filion: Vous avez dit que l'article 0.2 était une
concordance par rapport à l'article 0.3.
M. Marx: C'est cela. Pour prévoir que les décisions
des protonotaires seront appelables.
M. Filion: Bon. C'est clair. Alors, cela va. Adopté.
Le Président (M. Marcil): Ces articles sont
adoptés?
M. Filion: Adopté.
Du dépôt volontaire
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 1, II y a un
amendement qui se lit comme suit: A l'article 1 du projet de loi, remplacer,
dans la deuxième ligne, ce qui suit: "du Code de procédure civile
(L.R.Q., chapitre C-25) par les mots "de ce code."
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 1 est adopté tel qu'amendé?
Oui?
M. Filion: Oui.
Le Président (M. Marcil): J'appelle maintenant l'article 2
qui se lit comme suit: Ce code est modifié par l'insertion...
Une voix: II y a des amendements.
Le Président (M. Marcil): Est-ce qu'il y a des amendements
à l'article 2?
M. Marx: Oui. Le problème, M. le Président, c'est
qu'une fois qu'on change un article, on est souvent appelé à
changer les autres. De toute façon, c'est un projet de loi comprenant
très peu d'articles.
Le Président (M. Marcil): À l'article 2,
l'amendement se lit comme suit: À l'article 653.1, proposé
à l'article 2 du projet de loi: 1 remplacer, dans la quatrième
ligne du premier alinéa, le mot "verse" par le mot "dépose"; 2
insérer, à la deuxième ligne du deuxième
alinéa, après le mot "travail", les mots "pour les trois mois
précédents".
M. Marx: À l'article 2, l'amendement apporté au
premier alinéa a pour objet de préciser qu'il s'agit bien d'un
dépôt volontaire. L'amendement apporté au deuxième
alinéa indique sur quelle période l'état des revenus et
dépenses doit porter.
M. Filion: Amendement adopté.
Le Président (M. Marcil): Amendement adopté. Est-ce
que l'article 2 est adopté tel qu'amendé?
M. Filion: Non.
Le Président (M. Marcil): Non.
M. Filion: Sur l'article 2...
Le Président (M. Marcil): Je vais lire l'article 2: "653.1
L'article 652 s'applique également, avec les adaptations
nécessaires, à un travailleur autonome qui, à tous les
trois mois, produit une déclaration au greffe de la Cour provinciale du
lieu de son domicile, de sa résidence ou de son lieu de travail et qui
verse mensuellement la portion saisissable de ses revenus de travail,
déduction faîte des dépenses afférentes à
celui-ci, cette portion saisissable étant calculée de la
même façon que la portion saisissable des traitements, salaires ou
gages. "Chacune des déclarations doit être faite sous serment et
établir un état de ses revenus et des dépenses
afférentes à son travail. La première déclaration
doit en outre indiquer, avec les adaptations nécessaires, les
renseignements visés aux paragraphes a, c et d de l'article 653."
M. Marx: Oui. Cet article a pour objet de rendre le
dépôt volontaire accessible au travailleur autonome. Le
problème, c'est qu'un travailleur autonome comme un chauffeur de taxi
n'avait pas accès au dépôt volontaire. Je pense que nous
avons discuté cela et nous sommes d'accord.
M. Filion: Mon interrogation est un peu la suivante, M. le
ministre. Selon les derniers relevés de Statistique Canada, janvier
1987, il y a au Québec 157 000 travailleurs autonomes. Là-dessus,
il y a 24 000 travailleurs agricoles. On sait que l'article 2 insère la
notion de travailleur autonome qui est une réalité, si on veut,
de plus en plus présente dans le milieu du travail. Vous avez
mentionné l'exemple des chauffeurs de taxi. Je parle des 24 000
travailleurs agricoles autonomes et il y en a combien d'autres de plus en plus
qui deviennent des travailleurs à leur propre compte. En ce
sens-là, je l'ai dit en Chambre et je le répète, je
calcule comme étant tout à fait souhaitable cette
insertion, si on veut, du travailleur autonome dans ta liste de
catégories de travailleurs admissibles au dépôt
volontaire.
Ce qui me chicote un peu, M. le ministre, et je vous en parle
ouvertement, c'est ceci: Le calcul de la portion saisissable du salaire pour un
travailleur autonome ne se fera pas de la même façon que pour
l'individu qui travaille pour la Canadian Vickers où c'est facile...
M. Marx: Cela n'existe pas Canadian Vickers. Cela existe encore?
je pense que c'est Versatile, enfin je m'excuse.
M. Filion: Bof! Ce n'est pas grave. M. Marx: Ce n'est pas
grave.
M. Filion: Du type Canadian Vickers. Évidemment, quand on
travaille pour un employeur - c'est avec le talon de paie - le calcul du revenu
est facile et le calcul des dépenses admissibles aussi, je sais. Mais
pour le travailleur autonome, je vais prendre l'exemple d'un chauffeur de taxi
- on va prendre l'exemple que le ministre a donné -c'est lui-même
qui va faire le calcul de son revenu, c'est lui-même qui va faire,
évidemment, le calcul de ses dépenses et là on va arriver
avec une portion saisissable. Ce qui non pas m'inquiète, mais me
préoccupe, c'est que, dans le cas du chauffeur de taxi, il va lui
rester... Supposons qu'il fait bien ses calculs, qu'un de ses
beaux-frères est comptable, il arrive exactement avec un surplus, une
portion saisissable de 15 $ par semaine.
M. Marx: C'est ce qu'il a.
M. Filion: Non, non, une portion saisissable de 15 $ par semaine.
Il a réussi à accumuler 46 000 $ de dettes; il est sur la Loi des
dépôts volontaires.
En deux mots - vous m'avez saisi - le travailleur a droit au salaire
minimum quand il travaille pour un employeur, mais quand c'est un travailleur
autonome, qu'il est à son compte, il n'est même pas sûr en
fin de compte, s'il fait bien ses calculs, d'avoir un revenu quelconque. Est-ce
que vous avez réfléchi à cette hypothèse que je
vous donne qui est, quand même, quelque chose de réel quand on
parle de 157 000 travailleurs autonomes?
M. Marx: On a pensé à tout, M. le Président,
et je peux vous expliquer cela. À l'article 653.1, il est écrits
"...la portion saisissable de ses..." Je vais lire tout l'article: "L'article
652 s'applique également, avec les adaptations nécessaires,
à un travailleur autonome qui, à tous les trois mois, produit une
déclaration au greffe de la Cour provinciale du lieu de son domicile, de
sa résidence ou de son lieu de travail et qui verse mensuellement la
portion saisissable de ses revenus de travail, déduction faite des
dépenses afférentes à celui-ci, cette portion saisissable
étant calculée de la même façon que la portion
saisissable des traitements, salaires ou gages. "Chacune des
déclarations doit être faite sous serment et établir un
état de ses revenus et des dépenses afférentes à
son travail. La première déclaration..." Donc, il fait une
déclaration sous serment avec tout ce que cela veut dire. Il y a un
article dans le Code civil, je ne me souviens pas de...
M. Filion: On doit présumer la bonne foi.
M. Marx: Ah, voilà! Le député de Tail Ion a
fait le même cours que moi. Il faut présumer la bonne foi.
M. Filion: Je ne sais pas si celui qui a écrit ça
était en politique.
M. Marx: Ah, bien, moi, je présume toujours la bonne foi,
surtout du député de Taillon.
M. Filion: Moi aussi.
M. Marx: Et je pense que c'est ça, notre système.
Vous savez que nous avons un système où les gens sont
plutôt de bonne foi.
M. Filion: Oui, j'en suis conscient. La différence, c'est
que, dans le premier alinéa de l'article 653.1, j'attire votre attention
sur le bout de phrase suivant: "déduction faite des dépenses
afférentes à celui-ci".
Évidemment, c'est le calcul qui va être fait par le
dépositaire lui-même. Mais, un chauffeur de taxi ou un travailleur
autonome peut dire bien des choses. Moi, je ne m'habillerais pas si je ne
conduisais pas de taxi; je ne changerais pas de souliers si je n'avais pas
besoin de...
En deux mots, je comprends qu'il y a une déclaration sous
serment, M. le ministre. Mais je comprends aussi que l'économie du
projet de loi qu'on va adopter va affecter rien de moins que 157 000
travailleurs autonomes. Ca commence à être du monde, en population
active, du Québec. J'ignore les derniers chiffres, mais...
M. Marx: Un instant, M. le Président! M. Filion:
Oui.
M, Marx: Ça va affecter 157 000 travailleurs.
M. Filion: Potentiellement.
M. Marx: Mais j'espère... M. Filion: Bien oui.
M. Marx: ...que les 157 000 ne vont pas déposer, parce
qu'on va avoir un problème dans nos palais. Mais, potentiellement, vous
avez raison.
M. Filion: Potentiellement.
M. Marx: Oui, mais il ne faut pas oublier que la
déclaration peut être contestée par le créancier. Je
vois que le député de Shefford est plutôt d'accord.
M. Filion: Non, écoutez, je vous le dis, M. le ministre,
je suis d'accord.
M. Marx: Bon, d'accord.
M. Filion: Simplement, c'est que, quand on adopte des lois, on
aime bien voir les conséquences de ces lois-là. Encore une fois,
la volonté exprimée par le projet de loi de mettre à jour
la loi sur les dépôts volontaires est incontestable et, de plus,
elle est souhaitable. En ce sens-là, j'essaie juste de prévoir un
peu les conséquences raisonnables des articles de loi qu'on va adopter.
Mais...
M. Marx: Mais... M. Filion: Oui.
M. Marx: Je dois dire que, premièrement, il s'agit d'une
recommandation faite par les ACEF. C'est la première chose. La
deuxième chose pour laquelle nous avons pensé que c'était
une bonne recommandation lorsque nous avons étudié cette
question, c'est qu'il est possible qu'il y ait plus de contestation en ce qui
concerne les travailleurs autonomes que chez d'autres travailleurs qui - comme
vous l'avez dit, chez Vickers ou ailleurs - ont un salaire que l'on peut
vérifier plus facilement.
Le Président (M. Marcil): Peut-on considérer
l'article 2 comme adopté tel qu'amendé?
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté tel
qu'amendé. Article 3? Est-ce qu'il y a des amendements à
l'article 3?
M. Marx: II va y en avoir un à l'article 655.1.
Le Président (M. Marcil): D'accord. Je lis les articles
654...
M. Filion: Seulement pour nous, est-ce qu'il y a un article sur
lequel il n'y a pas d'amendement ou de papillon? Seulement pour nous.
M. Marx: II n'y en a pas à l'article 654, ni à
l'article 655.
Le Président (M. Marcil): M. le ministre, voulez-vous
qu'on les étudie article par article? Ce serait aussi bien, n'est-ce
pas? À l'article 3, nous allons les appeler un à un.
M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Marcil): "Les articles 654 et 655 de ce
code sont remplacés par les suivants: "654. Le débiteur doit
produire une nouvelle déclaration chaque fois que survient a) un
changement d'adresse de sa résidence ou de son domicile; b) un
changement d'emploi; c) une modification de ses conditions d'engagement; d) un
arrêt de travail; e) une reprise de travail; f) un changement concernant
ses charges familiales. Dans tous les cas, la déclaration doit
être faite dans les dix jours du changement."
M. Marx: D'accord. Cet article indique dans quel cas et dans quel
délai le débiteur doit produire une nouvelle
déclaration.
M. Filion: M. le ministre, vous me corrigerez. D'une part, le
délai est de dix jours.
M. Marx: Je peux vous donner les principales modifications par
rapport au texte actuel.
M. Filion: Oui.
M. Marx: C'est que le débiteur devrait donner avis d'un
changement concernant ses charges familiales et que le délai pour
produire une nouvelle déclaration passe de cinq à dix jours. Il
est à noter que les montants qui seront distribués varient en
fonction des charges familiales du débiteur.
M. Filion: C'est bien.
Le Président (M. Marcil): Cela va? Adopté?
M. Filion: C'est bien.
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 655. "Le
greffier doit, par courrier recommandé ou certifié, et sans frais
pour le débiteur, transmettre aux créanciers inscrits sur la
liste fournie par le débiteur et à ceux qui lui ont
été indiqués par la suite, un avis de toute
déclaration produite par le débiteur."
M. Marx: Cet article prévoit qu'un avis de toute
déclaration du débiteur doit être donné aux
créanciers. Cet article correspond à Factuel premier
alinéa de l'article 655, sauf que le greffier n'était tenu
qu'à transmettre un avis d'une déclaration visée à
l'article 652. Désormais, il devra donner avis également des
déclarations visées aux articles 653.1 et 654.
M. Filion: Cela va. Seulement un détail sur cet article.
Encore une fois, je pense, quant à la portée de l'amendement,
qu'il est clair que cela va s'appliquer également aux articles 653 et
654, parce qu'on dit "toute déclaration", au lieu de dire ce qu'on
disait avant, c'est-à-dire "déclaration prévue".
Maintenant une petite question rapide, M. le ministre. Je sais que c'est
dans le texte actuel. Quelle est la différence entre un courrier
recommandé et un courrier certifié? (10 h 45)
M. Marx: C'est de compétence fédérale, mais
on va essayer de vous répondre. Techniquement, il n'y a pas de
différence; on a un reçu pour les deux. Mais je pense que ce sont
deux systèmes de poste. Une de ces deux façons de poster une
lettre, c'est... Ah! Le député de Sainte-Marte est au
courant.
M. Laporte: Certifié, le postier ramène une copie
de la lettre à la destination, ce qui prouve qu'il l'a reçue et
qu'il la lui a remise en main propre, tandis que recommandé, c'est
simplement un petit reçu qu'on a lorsqu'on dépose la lettre et
qui prouve qu'elle a été recommandée. Pour l'autre, on
insère notre enveloppe dans cette enveloppe-là...
Une voix: Un peu comme la poste prioritaire.
M. Laporte: À peu près dans ce style-là,
où ils vont la porter de main à main et certifient qu'ils l'ont
remise au destinataire. C'est la différence. Mais il n'y a pas de
différence au plan technique, c'est seulement dans la façon de
procéder. Avez-vous bien saisi?
M. Filion: Oui, merci. Recommandé, il y a tout simplement
la signature, un accusé de réception ni plus ni moins.
M. Laporte: C'est cela, prouvant que cette lettre a
été recommandée.
M. Filion: Une espèce de récépissé.
M. Laporte: C'est cela.
M. Filion: Bon, en ce qui concerne... Certifié, vous
m'avez dit qu'une copie de la lettre est... . M. Laporte: Non, c'est
l'enveloppe que vous utilisez et envoyez au destinataire. Ils mettent une autre
enveloppe par-dessus et ils la remettent de main à main, au lieu de
recommandé. Recommandé, si la personne n'est pas là
à ce moment-là, on va ramener l'enveloppe au bureau de poste
après avoir laissé une note, tandis qu'ils ne le font pas avec
une lettre certifiée.
M. Filion: Ah! D'accord. Alors, il n'y a pas d'accusé de
réception avec le courrier certifié.
M. Laporte: Oui, il y a un accusé de réception, ah
oui!
Une voix: Pas recommandé.
M. Laporte: Je reprends. Recommandé, vous allez au bureau
de poste porter votre lettre. On vous donne un petit papier qui vous indique
que cette lettre a été envoyée par poste
recommandée. Ils l'envoient au destinataire; si le destinataire n'est
pas là, ils vont simplement lui laisser un petit carton lui indiquant de
venir la chercher au bureau de poste. Ça, c'est recommandé.
Certifié, à ce moment-là, ils remettent ça
au postier - quand je dis dans une enveloppe, c'est pour essayer d'imager,
c'est qu'ils mettent le courrier qu'on envoie dans leur propre enveloppe pour
aller le porter de main à main aux personnes - et ils nous reviennent
avec une sorte de document nous indiquant que cela a été
certifié et remis à telle personne ou à telle adresse ou
à cette personne à cette adresse. C'est la différence
entre les deux.
M. Filion: D'accord. Juste un mot, M. le ministre. Je suis
convaincu que votre projet a aussi été étudié par
les linguistes, en plus des juristes, bien sûr. Je me demande si le mot
"certifié" n'est pas un anglicisme.
M. Marx: Un anglicisme? C'est le terme utilisé. On va
demander à quelqu'un de téléphoner tout de suite à
un bureau de poste.
M. Filion: Non, ils peuvent dire cela au bureau de poste, mais je
pense que c'est un anglicisme.
M. Marx: On va demander à quelqu'un de
téléphoner au Commissaire aux langues officielles...
M. Filion: En tout cas... Je n'en suis pas sûr.
M. Marx: ...pour qu'on nous donne le bon mot en anglais et en
français afin qu'on ne fasse pas d'erreur dans nos deux versions.
II n'y a pas de problème.
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. J'appelle
Particle 655.1 pour lequel il y a un amendement que je lis. "À l'article
655.1, proposé à l'article 3 du projet de loi, remplacez, dans la
deuxième ligne "du premier alinéa, les mots "d'une
déclaration" par les mots "de la première
déclaration".
M. Marx: Cet amendement a pour objet d'éviter que le
créancier ne doive produire à nouveau sa réclamation
chaque fois que le débiteur fait une déclaration.
Le Président (M. Marcil): Adopté. J'appelle
l'article 655.1. "Tout créancier doit, dans les trente jours où
il prend connaissance d'une déclaration du débiteur, produire au
dossier sa réclamation, soit conformément à l'article 643,
soit à l'occasion d'une contestation de la déclaration du
débiteur présentée conformément à l'article
656. "Si la réclamation n'est pas produite dans le délai imparti,
le créancier n'a droit qu'à un montant proportionnel à
celui indiqué dans la déclaration du débiteur tant qu'il
ne produit pas sa réclamation. En outre, aux fins de l'application de
l'article 644, la réclamation est réputée avoir
été produite à la date de la déclaration du
débiteur."
M. Marx: Cet article oblige le créancier à produire
sa réclamation dans un délai de 30 jours. Présentement,
rien n'oblige les créanciers à produire leurs
réclamations. Certains laissaient donc un délai s'écouler
avant de le faire afin de jouir plus longtemps du taux conventionnel
d'intérêt. En outre, sur le plan administratif, ceci aidera les
greffiers à mieux planifier la distribution des paiements. C'est
plutôt d'ordre technique, administratif.
Le Président (M. Marcil): L'article 655.1 est-il
adopté, tel qu'amendé?
M. Marx: Oui.
M. Filion: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): Est-ce que l'article 3, tel
qu'amendé, est adopté? Est-il adopté?
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. J'appelle
l'article 4. Il y a un amendement, naturellement.
À l'article 656 proposé à l'article 4 du projet de
loi, remplacer, dans la deuxième ligne, le mot "la" par le mot
"une".
M. Marx: II s'agit d'une modification d'ordre technique, afin de
bien préciser que peuvent faire l'objet d'une contestation toutes les
déclarations du débiteur et non uniquement la première
dont il vient d'être question à l'article 655.1.
M. Filion: Je ne situe pas l'amendement, M. le ministre.
M. Marx: Pardon?
M. Filion: Je ne situe pas l'amendement dans l'article 4. On dit:
 l'article 656 proposé à l'article 4, remplacer dans la
deuxième ligne le mot "la" par le mot "une". Alors, c'est de
concordance. L'amendement est correct. Adopté.
M. Marx: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. L'article 656:
"Tout intéressé peut, dans les 30 jours où il en a
connaissance, contester la déclaration du débiteur devant le
tribunal du greffe où elle a été produite, de la
même manière que celle d'un tiers saisi. Copie de cette
contestation doit être signifiée au débiteur et au
greffier."
M. Marx: Cet article prévoit qu'une déclaration du
débiteur peut faire l'objet d'une contestation de la part de tout
intéressé.
M. Filion: Alors qu'avant cela, sauf erreur, ce n'étaient
pas toutes les déclarations qui étaient envoyées au
créancier.
M. Marx: Mais les principales modifications par rapport au texte
actuel sont les suivantes: Le délai pour contester: de 20 à 30
jours; tout intéressé, y compris un créancier, pourrait
faire cette contestation.
M. Filion: Puis, il y a aussi le fait que la copie doit
être signifiée au débiteur puis au greffier, ce qui
n'était pas le cas avant.
Le Président (M. Marcil): Est-ce que l'article 656 est
adopté?
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. J'appelle
l'article 656.1: "Le greffier dresse et tient à jour la liste des
créanciers et en délivre copie à tout créancier qui
la demande et qui paie les frais prescrits par règlement."
M. Marx: Cet article oblige le greffier à dresser et
à tenir à jour la liste des créanciers et à la
délivrer sur demande.
Présentement, en vertu du deuxième alinéa de
l'article 655, le greffier devait transmettre cette liste à tous les
créanciers chaque fois qu'elle était modifiée. Or, cette
obligation apparaît inutilement lourde quand, en pratique, cette liste
est peu utile aux créanciers.
M. Filion: Mais les frais n'existaient pas avant. Est-ce
qu'avant, le créancier, qui demandait la liste, payait les frais?
M. Marx: Non. Ce sont des frais de reproduction; ce sont des
frais administratifs.
M. Filion: II ne payait pas avant le projet de loi.
M. Marx: Autrefois, non.
M. Filion: Je me demande pourquoi, M. le ministre, vraiment, le
créancier...
M. Marx: On rend des services au créancier.
M. Filion: Vous ne rendez pas service au créancier. Vous
lui faites payer des frais encore une fois, alors que lui, ce n'est pas sa
faute si son débiteur s'est servi de la loi sur le dépôt
volontaire qui deviendra plus accessible, etc.
M. Marx: On veut éviter qu'on nous demande cela
inutilement aussi. Quand des frais sont rattachés à quelque
chose, les gens y pensent...
M. Filion: Oui, mais le créancier...
M. Marx: Oui, mais le créancier, on lui rend service. Sans
le dépôt volontaire, le créancier aurait beaucoup de
problèmes, non?
M. Filion: Oui, mais cela marche de deux façons, M. le
ministre. Sans les dépôts volontaires, d'accord, il y aurait
peut-être plus de gens, il y aurait sûrement plus de gens qui
feraient faillite. Mais, sans dépôt volontaire, il y aurait
peut-être moins de gens qui iraient sur les dépôts
volontaires et qui respecteraient intégralement leurs obligations. Il
faut se comprendre. Je me demande pourquoi. On a déjà une
disposition du Code de procédure civile qui prévoit, de
façon relativement large et accessible, l'accès au
dépôt volontaire. Pourquoi pénaliser le créancier
avec des frais qui, en plus, vont être fixés par règlement?
Franchement, je pense que la justice devrait être accessible non
seulement pour les débiteurs, mais pour les créanciers aussi.
M. Marx: C'est accessible à tout le monde.
M. Filion: Pouquoi cela ne devrait pas l'être
également pour les créanciers?
M. Marx: Quel est l'objet...
M. Filion: Pourquoi imposer des... Le débiteur qui s'en va
sur... ne paie pas de frais. Pourquoi le créancier serait-il
obligé de payer des frais pour avoir une liste des créanciers? Je
pense que c'est important pour lui. Je voudrais savoir à combien monte
la masse des engagements du débiteur. Il faut avoir vécu, en
pratique, ce qu'est la loi sur les dépôts volontaires comme
créancier ou comme débiteur pour voir que... Comme
créancier, les obligations ne sont pas très larges. Pourquoi
faire payer des frais? Je pense que le gouvernement peut payer ces quelques
frais de photocopie, d'une feuille, au lieu d'imposer des frais. On va dire au
créancier: Envoyez-nous votre chèque à l'avance et vous
aurez la liste par la suite. C'est comme cela que cela fonctionne en pratique
quand il y a des frais fixés. C'est le délai qui est
occasionné par cela.
M. Marx: Je ne veux pas faire un plat de tout cela. Je ne vois
pas, honnêtement... Je trouve que...
M. Filion: Je n'en fais pas un plat, M. le ministre.
M. Marx: C'est cela. Donc...
M. Filion: Je vous ai dit que j'étais d'accord avec le
principe du projet de loi.
M. Marx: Je pense que le principe...
M. Filion: Je suis d'accord, même avec la plupart... Mais
les frais prescrits par règlement, cela n'a peut-être pas
attiré votre attention, je ne vous blâme pas, M. le ministre.
M. Marx: Peut-être...
M. Filion: Ce n'est pas une place pour aller chercher des sous
des justiciables, surtout des créanciers qui sont là-dedans, qui
n'ont pas contribué à faire en sorte que leurs débiteurs
se retrouvent sur les dépôts volontaires.
Le Président (M. Marcil): Par contre -c'est une opinion
personnelle - c'est un service que la société rend. Donc, c'est
dans le sens qu'on ne peut pas uniquement tout donner gratuitement. C'est dans
ce sens.
M. Filion: Oui, mais, M. le Président...
Le Président (M. Marcil): C'est comme si demain matin
j'allais à l'hôtel de ville chez mai pour aller faire une
photocopie et
qu'on me la ferait gratuitement.
M. Filion: Oui, mais la différence...
Le Président (M. Marcil): II y a quelqu'un qui paie, en
fin de compte.
M. Filion: II y a deux différences fondamentales avec
l'exemple de l'hôtel de ville. Premièrement, on est en
matière de justice.
Le Président (M. Marcil): Je suis d'accord avec cela.
M. Filion: La justice doit être accessible.
Deuxièmement, on impose des frais juste au créancier. Cela ne
coûte rien au débiteur pour aller à la loi sur les
dépôts volontaires. Il va là, il remplit ses
déclarations et si les créanciers ne sont pas vigilants, je vais
vous dire une chose, il peut rester là-dessus longtemps et être
protégé. Il faut que les créanciers surveillent leurs
affaires. Une des façons pour le créancier de surveiller son
dossier, c'est d'obtenir la liste, le dossier, la liste des créanciers,
etc.
M. Marx: Supposons qu'il demande cela cinq ou dix fois, c'est
là sur le plan administratif... Ici, quelqu'un va demander la liste, il
va l'avoir et il va payer des frais minimes, mais au moins ce ne seront pas
seulement des téléphones pour demander encore la même
liste.
Je pense que c'est juste pour éviter des abus qu'on a
trouvés dans le système. C'est tout. De toute façon, c'est
écrit: Paie les frais prescrits par règlement. Si on adopte un
règlement, tout le monde va avoir l'opportunité de critiquer le
règlement et si on n'adopte pas le règlement, il n'y aura pas de
frais.
M. Filion: M. le ministre, je pense que vous ne m'avez pas
compris. Ce n'est pas parce que cela coûtera 5 $ ou 10 $ qu'une
disposition comme celle-là pour moi est exorbitante. On est en
matière de justice, il faut que ce soit accessible et pourquoi dans...
D'ailleurs, sauf erreur, vous me corrigerez...
M. Marx: M. le Président, on ne veut pas perdre du temps
sur tout cela pour faire plaisir au député de Taillon qui est un
défenseur des créanciers; ce que j'ai appris pour la
première fois aujourd'hui.
M. Filion: Non, M. le ministre. M. Marx: Défenseur
des riches.
M. Filion: On parle d'une justice accessible.
M. Marx: Pensez-vous que tout ce qu'on rend à la justice,
c'est sans frais? Il y a des frais partout.
M. Filion: Je sais qu'il y a des frais, mais il n'y en a pas
là-dedans. Pourquoi en introduire? (11 heures)
M. Marx: Parce que cela manquait. M. Lacombe, dans les
années vingt, n'a pas pensé à cela. Mais, maintenant qu'on
a...
M. Filion: Puisque vous parlez de lui, j'ai...
M. Marx: ...un nouveau député qui paie...
M. Filion: D'abord, c'est en 1903...
M. Marx: C'est cela. Il n'a pas pensé à cela.
M. Filion: ...que le député Georges-Albini Lacombe
a eu cette idée. Juste une question, en passant. Cela n'existait pas
ailleurs, dans d'autres systèmes de droit, le dépôt
volontaire?
M. Marx: Au Canada, je ne sais pas si les autres provinces ont
cela. Je pense qu'elles se prévalent plutôt de la partie 10 de la
loi sur la faillite, si je me souviens bien.
M. Filion: ...
M. Marx: Oui. Le Québec a un système de
dépôt volontaire depuis le XIXe siècle, même avant la
loi Lacombe, je pense.
M. Filion: Je ne pense pas, parce que c'est le
député qui a donné...
M. Marx: C'est le premier, oui? M. Filion: C'est en 1903.
M. Marx: Oui, d'accord.
M. Filion: Bon. M. le ministre, si on est d'accord pour enlever
cela, je pense véritablement...
M. Marx: Non, mais si le député de... M. Filion:
...pour ne pas imposer...
M. Marx: ...Taillon veux se porter défenseur des
créanciers riches...
M. Filion: Non, non. Des frais inutiles. M. Marx: ...je
suis prêt, avec cette... M. Filion: Des frais inutiles.
M. Marx: Son parti a changé parce qu'autrefois ce
n'était pas...
Le Président (M. Marcil): Est-ce qu'on amende l'article
656.1?
M. Filion: Voulez-vous que je fasse la motion d'amendement, M. le
Président?
M. Marx: Oui. C'est pour qu'il porte la responsabilité de
cette modification.
M. Filion: Je propose - mais le ministre va voter pour... Je fais
motion - comment pourrait-on formuler cela? - pour rayer, à la
deuxième ligne de l'article 656.1 de l'article 4...
Le Président (M. Marcil): "et qui paie les frais prescrits
par règlement."
M. Filion: ...les mots "et qui paie les frais prescrits par
règlement."
Le Président (M. Marcil): Cela va? M. Marx:
Adopté, M. le Président. M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. Donc, l'article
656.1 est adopté tel qu'amendé.
M. Filion: L'article en entier également. L'article 656.1
est adopté.
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Marcil): L'article 656.2: "Le greffier
qui est dans l'impossibilité de remettre à un créancier
une somme qui lui revient et qui a été déposée par
le débiteur, conserve celle-ci jusqu'à ce que le créancier
en demande le paiement ou jusqu'à ce que le débiteur fournisse la
preuve de l'extinction de la dette, auquel cas le montant est
redistribué aux autres créanciers au prorata de leurs
créances.
Si toutes les autres dettes sont éteintes, le greffier avise le
débiteur qu'il peut récupérer les sommes non
distribuées sur demande écrite."
M. Marx: Cet article vise à régler le cas où
le greffier se trouve dans l'impossibilité de remettre à un
créancier une somme qui lui revient. D'accord?
M. Filion: Oui, mais je voudrais juste savoir dans quel cas
pratique.
M. Marx: II arrive des cas où le créancier, par
exemple, à la suite d'un changement d'adresse dont il n'a pas
avisé le greffier, ne peut plus être retracé. Or, dans le
code actuel, aucune disposition ne venait indiquer au greffier quoi faire dans
un tel cas. En vertu de l'article 656.2 proposé, le greffier conservera
donc, au nom du créancier, les montants qui reviennent à ce
dernier.
M. Filion: Qu'est-ce qui arrive avec les intérêts
des sommes qui sont conservées'
M. Marx: Les intérêts?
M. Filion: Oui.
M. Marx: Comment cela, les intérêts?
M. Filion: Bien, les sommes doivent être gardées
dans un compte qui... Les sommes déposées doivent être
gardées par les différents greffes dans un compte.
M. Marx: Oui.
M. Filion: J'ai l'impression que ce compte doit porter
intérêt.
M. Marx: On fait les paiements périodiquement.
M. Filion: Oui, c'est cela, mais qu'est-ce qui arrive avec les
intérêts?
M. Marx: Ils sont ajoutés, le créancier a 5 %. S'il
y a une dette de 100 $, c'est 100 $ plus 5 %, sauf si...
M. Filion: Oui, mais je dis que l'intérêt est
payé par le débiteur; il entre dans la dette.
M. Marx: Vous voulez dire les intérêts qui peuvent
s'accumuler dans le compte?
M. Filion: Oui, c'est cela. Est-ce qu'il y en a, d'abord? Est-ce
que je me trompe? Il doit y en avoir, des intérêts.
M. Marx: Oui, il peut y en avoir. C'est une question minime.
M. Filion: Oui, mais avec l'ensemble de tous ceux qui
déposent, cela doit faire pas mal d'argent.
M. Marx: On va utiliser cela pour défrayer les frais des
listes, pour envoyer des listes.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Marx: Voilà le compromis qu'on fait, M. le
député. Cela va au fonds consolidé. Cela réduit le
déficit du Québec de 0,000019. Ha! Ha! Ha! Voilà un
ministre qui est au courant de son dossier.
M. Filion: Mais on a l'air de parler un peu en théorie,
sauf qu'en pratique... Supposons qu'une somme est due à un
créancier et qu'on ne le retrouve pas. Â ce moment-là, la
somme reste dans le compte jusqu'à ce que le débiteur fournisse
la preuve de l'extinction de la dette, ce qui peut prendre 30 ans et, auquel
cas, le débiteur lui-même est disparu. Donc, il doit y avoir une
certaine somme d'argent en dépôt. Est-ce que vous avez une
idée de la somme annuelle? Ce n'est pas énorme, de toute
façon. Bon, adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. L'article 656.3:
"Lorsque le montant d'une réclamation a été versé
dans sa totalité au créancier, le greffier transmet, par courrier
recommandé ou certifié, un avis à cet effet au
débiteur et au créancier. "Si cet avis ne fait pas l'objet d'une
contestation dans les 30 jours de sa réception par le créancier,
le greffier peut, à la demande du débiteur, attester sur le
double de l'avis en possession du débiteur qu'il n'y a pas eu
contestation et l'avis ainsi attesté équivaut à
quittance."
M. Marx: Cet article, M. le Président, a pour objet de
permettre au débiteur qui a acquitté la totalité de sa
dette envers un créancier d'en obtenir quittance. Comme je le vois
aussi, c'est une recommandation de l'ACEF.
M. Filion: C'est la recommandation 4 de l'ACEF.
M. Marx: Oui, c'est cela. Recommandation 4. C'est cela.
M. Filion: Oui. Alors, très bien. Le Président
(M. Marcil): Adopté.
M. Filion: Je pense que c'est une bonne initiative.
Le Président (M. Marcil): Adopté. Donc, l'article 4
est adopté tel qu'amendé.
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Marcil): Merci. J'appelle maintenant
l'article 5.
M. Marx: Ce n'est pas nécessaire de lire l'article 5. Pour
celui-ci, il y a un amendement.
Le Président (M. Marcil): II y a un amendement à
l'article 5. L'amendement se lit comme suit: À l'article 5 du projet de
loi, remplacer l'article 657 proposé par le suivant: "Le
créancier peut, par requête dont avis est signifié au
débiteur et au greffier, s'adresser au tribunal afin qu'il puisse
être procédé à la saisie lorsque le débiteur,
qui a fait défaut de déposer ou de déclarer
conformément aux dispositions de la présente sous-section, n'a
pas remédié à ce défaut dans les 30 jours de la
réception d'un avis du créancier lui requérant de le
faire. "Le tribunal peut toutefois suspendre sa décision pour le
délai qu'il détermine mais qui ne peut excéder 90 jours si
le débiteur démontre que le défaut de déposer ou de
déclarer n'est pas dû à une négligence de sa part et
qu'il lui est possible, dans ce délai ou dans un délai plus
court, d'y remédier. "Si la demande du créancier est accueillie,
le greffier en avise alors sans délai les autres créanciers par
courrier recommandé ou certifié."
M. Marx: L'amendement proposé vise à permettre au
débiteur d'obtenir un sursis dans le cas où il lui serait
possible de remédier à son défaut. C'est le
deuxième alinéa qui est nouveau sous réserve des
modifications de forme. Les premier et troisième alinéas
correspondent à l'article 657 proposé dans le projet de loi.
Je peux vous dire, M. le Président, que cet amendement s'inspire
d'une recommandation verbale formulée par l'ACEF à la suite du
dépôt du projet de loi.
Cet article et les suivants ont trait à la fin d'un
dépôt volontaire. L'article 657 vise le cas de la fin d'un
dépôt volontaire à la demande d'un créancier en
raison du défaut d'un débiteur de se conformer à ses
obligations.
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté.
M. Marx: Merci.
Le Président (M. Marcil): L'article 657.1: "Le
débiteur qui, durant une année, n'a pas effectué de
dépôt ou n'a pas produit une nouvelle déclaration doit,
dans les 30 jours suivant la réception d'un avis du greffier lui
rappelant le contenu du présent article, lui faire parvenir un avis de
son intention de continuer à se prévaloir du
bénéfice des dispositions de la présente sous-section.
À défaut, il perd ce bénéfice et le greffier en
avise alors sans délai les créanciers par courrier
recommandé ou certifié."
M. Marx: Cet article prévoit que, dans le cas d'un dossier
où rien ne se produit durant un an, le débiteur devra,
après en avoir été avisé par le greffier, indiquer
s'il désire continuer à se prévaloir de
dépôts volontaires.
M. Filion: C'est très bien. C'est
nouveau?
M. Marx: Oui.
M. Filion: Cela n'existait pas?
M. Marx: Non.
M. Filion: L'idée, c'est d'empêcher un dossier de
pourrir, en quelque sorte.»
M. Marx: Pour toujours.
M. Filion: ...dans les greffes. Personne ne donne de
nouvelles...
M. Marx: Cela existe.
M. Filion: ...ni les créanciers, ni les débiteurs,
etc.
M. Marx: C'est cela. Cela existe.
M. Filion: Cela permet au greffier de provoquer une
procédure...
M. Marx: C'est cela. M. Filion: ...de mise à jour,
si on veut. Le Président (M. Marcil): Adopté? M.
Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): "657.2 Sur réception d'un
avis du débiteur indiquant qu'il renonce au bénéfice de la
présente sous-section, le greffier en avise les créanciers par
courrier recommandé ou certifié."
M. Marx: Cet article vise le cas où le débiteur
décide de renoncer au bénéfice du dépôt
volontaire.
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. L'article 5
est-il adopté tel qu'amendé?
M. Marx: Oui.
Le Président (M. Marcil): Adopté.
M. Marx: L'article 6?
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 6.
"L'article 658 de ce code est modifié par l'insertion, dans la
cinquième ligne du premier alinéa et après le mot
"pratiquée", des mots "après la date de la déclaration du
débiteur mais".
M. Marx: Cet article vient simplement préciser le
libellé de l'article 658 afin d'éviter toute
ambiguïté quant à la saisie.
Donc, le créancier doit donner mainlevée.
Adopté?
M. Filion: Quand on dit dans un projet de loi, M. le
ministre...
M. Marx: Oui.
M. Filion: Je ne parle pas d'un papillon, je parle d'un projet de
loi. Quand on dit dans un projet de loi qu'on modifie par l'insertion,
après tel mot contenu dans telle ligne, est-ce qu'on fait
référence à la ligne des statuts refondus?
M. Marx: Oui.
M. Filion: C'est cela?
M. Marx: Oui.
M. Filion: Oui.
M. Marx: Vous n'avez pas les Lois refondues devant vous?
M. Filion: Non, non, mais on a le Code de procédure
civile.
M. Marx: Ah, d'accord. On va vous donner une copie... Oui,
d'accord.
M. Filion: Non, non, cela va. Il n'y a pas de problème, on
l'a...
Une voix: Cela va.
M. Filion: ...on le trouve quand même, sauf qu'il est
ailleurs, bien oui.
M. Marx: Oui, d'accord. O.K, adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Marcil): L'article 6 est-il
adopté?
M. Marx: Oui. L'article 7?
Le Président (M. Marcil): M. le député de
Taillon.
M. Filion: Finalement, ce sont les saisies que je pourrais
appeler illégales ou en tout cas, faites contrairement aux dispositions
qu'on vient d'adopter, auquel cas le créancier est tenu de payer les
dommages.
M. Marx: C'est une saisie qui était pratiquée
après que le débiteur avait fait un dépôt.
M. Filion: O.K.
M. Marx: D'accord?
Code civil
Le Président (M. Marcil): Adopté. J'appelle
l'article 7. "L'article 2224 du Code civil du Bas Canada, modifé par
l'article 4 du chapitre 98 des lois de 1959-1960, par l'article 10 du chapitre
68 des lois de 1972..."
M. Filion: Adopté, M. le Président. Le
Président (M. Marcil); Adopté? M. Marx:
Adopté.
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 7.1.
M. Filion: Pardon?
Le Président (M. Marcil): Oui, j'ai un nouvel article
à ajouter entre le 7 et le 8, 7.1: Insérer, après
l'article 7 du projet de loi, le suivant: "7.1 L'article 28 de la Loi sur la
Régie du logement (L.R.Q., chapitre R-8.1) est modifié par
l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: "Toutefois, la
régie n'est pas compétente pour entendre une demande visée
aux articles 645 et 656 du Code de procédure civile (chapitre
C-25)."
M. Marx: Cet amendement est simplement de concordance.
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Cela va, adopté.
J'appelle l'article 8: "La présente loi entrera en vigueur le (indiquer
ici la date) correspondant au trentième jour de ce..." Cela va?
M. Marx: C'est: "indiquer ici la date correspondant au
trentième jour qui...". D'accord.
M. Filion: Donc, on va se comprendre. La loi va entrer en
vigueur...
M. Marx: ...30 jours...
M. Filion: ...30 jours après sa sanction.
M. Marx: Oui. Si on peut l'adopter en troisième
lecture.
M. Filion: On verra. Maintenant, M. le ministre...
M. Marx: Cela veut dire qu'on va donner le bénéfice
de tout cela au...
M. Filion: Avant d'adopter l'article 8, M. le ministre,
voilà que nous modifions de façon accessoire, il faut quand
même l'admettre, toutes les dispositions concernant le dépôt
volontaire, mais quand même pour les rendre plus efficaces, pour bonifier
l'ensemble de ces dispositions-là. Ce que je voudrais savoir de vous,
avant d'adopter l'article 8, c'est si le ministère a l'intention de
mener une campagne intelligente et raisonnable, en termes financiers, mais une
campagne d'information, tout de même.
M. Marx: Premièrement...
M. Filion: Notamment - seulement pour terminer - parce qu'il y a
une nouvelle clientèle, je l'ai mentionné tantôt, il y a,
je dirais, presque 1/15 de la population active -157 000 - qui maintenant
pourra avoir accès aux dispositions concernant le dépôt
volontaire, alors que ce n'était pas le cas avant.
Deuxièmement, il y a des dispositions aussi qui peuvent
faciliter, notamment en ce qui concerne les délais, le recours et le
choix du débiteur, à savoir s'il va faire faillite, s'il va payer
ses dettes ou s'il va se mettre sur le dépôt volontaire. Parce que
c'est ça qu'ils vivent, les...
M. Marx: M. le Président, je peux répondre à
ça. Il n'y a pas de problème.
M. Filion: Alors, oui...
M. Marx: Premièrement, on va faire une campagne de
publicité. On en fait toujours une et on publie des brochures, tout
ça. Mais plus que ça, je pense. Les associations qui s'occupent
de défendre les consommateurs et les gagne-petit, ceux qui ont un faible
revenu, vont se charger de cette question, j'en suis sûr aussi. Et il ne
faut pas oublier que nous donnons des subventions de l'ordre de 700 000 $ aux
associations de consommateurs. C'est donné par l'Office de la protection
du consommateur.
Donc, la publicité va se faire. On va aviser. Tout le monde sera
au courant. Les bureaux d'aide juridique, les ACEF, les...
M. Filion: Mais il y a plus que ça, M. le ministre; il y a
plus que ça. Les ACEF jouent un rôle extraordinaire.
M. Marx: Si vous voulez me donner des idées, ce n'est pas
nécessaire que ce soit fait ici, à ce moment-ci. Nous sommes
ouverts à des...
M. Filion: Moi, je vais vous dire. D'abord, premièrement,
qu'est-ce qui se passe, finalement, dans la tête des débiteurs
lorsque, à un moment donné, ils ont pris une série
d'engagements? Ils se retrouvent devant les situations suivantes. Ils ont le
choix entre trois hypothèses. Ils font faillite ou ils décident
de respecter leurs engagements en empruntant ou en trouvant de nouvelles
sources de revenus ou bien, donc, il y a le
dépôt volontaire.
Mais le dépôt volontaire a acquis, je le dis, depuis je ne
sais pas combien de temps, mais dans les dernières années, une
mauvaise réputation. Moi, je suis convaincu qu'en termes de nombre de
dépositaires... Peut-être aurez-vous des chiffres à me
fournir là-dessus à une autre occasion. Je ne vous demande pas
ça aujourd'hui; on a d'autres projets de loi à
étudier.
Auprès des créanciers aussi, il a une réputation
qui n'est pas tellement bonne. Je pense qu'il faut informer le citoyen - ou la
citoyenne - débiteur au moment où il prend sa décision.
Ces gens-là, malgré tout le travail que font les ACEF, vous savez
que leurs petites subventions, ils n'en ont pas beaucoup. Ils vous en demandent
plus à chaque année et vous ne pouvez pas leur en accorder
beaucoup plus.
Moi, je pense, qu'une campagne d'information...
M. Marx: II y a toujours une certaine campagne d'information.
M. Filion: Exemple. Quand les compagnies de savon veulent nous
vendre leur produit, elles disent: "New, improved soap". Alors là,
c'est: Vrai, nouveau et amélioré!
M. Marx: Pas au Québec. Elles ne parlent pas comme
ça au Québec, je l'espère, quand même!
M. Filion: Oui, surtout dans votre comté.
M. Marx: Mon comté...
M. Filion: Dans le mien, je surveille ça.
M. Marx: Pas du tout dans mon comté.
M. Filion: Dans le mien, je surveille ça. Mais, en deux
mots, rejoindre les gens, c'est ma préoccupation. Je vous la dis, M. le
ministre. Vous en tiendrez compte dans la mesure où vous le pourrez.
C'est beau d'adopter de beaux projets de loi, mais il faut que ça se
rende quelque part à un moment donné. Vous savez, vous connaissez
ma préoccupation de ce côté-là.
M. Marx: On va s'occuper de ça. On a une direction des
communications.
Le Président (M. Marcil): Ça va? M. Filion:
Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. Il y a un
amendement: "Le titre du projet de loi est modifié par le remplacement
des mots "le Code civil" par les mots "d'autres dispositions
législatives." M. Marx: D'accord? M. Filion:
Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. Donc, le titre
est adopté tel qu'amendé. Le projet de loi 159 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Filion: Adopté.
M. Marx: Oui mais, M. le Président, je demande que le
projet de loi soit renuméroté afin de tenir compte des
amendements qui ont été apportés.
Le Président (M. Marcil): Ça va? M. Marx:
Oui.
M. Filion: Adopté. M, le Président, on a d'autres
projets de loi. Moi, je vais faire une suggestion, ce ne sera pas long, juste
ajourner deux minutes. Après ça, on va essayer d'en faire le plus
possible, mais je ne sais pas si vous seriez d'accord pour qu'on étudie
le projet de loi 7, parce que je sais que ça va être moins long
et, comme ça, il va être fait.
M. Marx: Le projet de loi 7, sur les huissiers?
M. Filion: Les huissiers. Ensuite de ça, si on a le temps,
le 1 et, ensuite, le projet de loi 162 va être beaucoup plus long.
M. Marx: Oui, mais sur le projet de loi 162, je sais que le
député de Taillon et d'autres députés ont beaucoup
d'interventions à faire. Donc, si on commence l'étude de 162, on
pourrait faire l'adoption des articles qui ne sont pas contentieux et tout ce
qu'on veut discuter, on va suspendre des articles, des sections ou des
chapitres, le cas échéant. Parce que je sais que, pour le 162
-supposons qu'on commence le 162 - le député a des remarques
à faire. Le député de Shefford aussi.
Donc, si l'on commence le 162, parce que je ne veux pas... Je sais qu'il
y a d'autres députés qui aimeraient participer et qui ne sont pas
ici aujourd'hui. Le député de Gouin, je pense... Pardon?
M. Filion: Oui, c'est ça. Ce n'est pas aujourd'hui...
M. Marx: Mais si on commence l'étude, on va toucher les
articles qui ne sont pas contentieux et...
M. Filion: Écoutez, je n'ai pas dit cela. Le
Président (M. Marcil): Un instant! Si
vous voulez, étant donné qu'il nous reste environ... On va
suspendre pour deux minutes. Il va nous rester environ 35 minutes, ce qui veut
dire que, lorsqu'on aura étudié le projet de loi 7, tel que
demandé, et que nous aurons entamé l'étude du projet de
loi 1, on aura écoulé notre temps.
M. Filion: Oui, c'est cela. M. le Président, je n'ai pas
d'objection à ce qu'on essaie de trouver une formule pour étudier
le projet de loi 162, mais il est clair qu'on ne le fera pas ce matin. Je n'ai
absolument aucun doute là-dessus.
Le Président (M. Marcil): Cela va.
M. Filion: Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on
étudie le projet de loi 7 en revenant? Comme cela, je suis convaincu
qu'on peut liquider le projet de loi 7 ce matin.
M. Marx: On pourra étudier le projet de loi 7 et l'autre
tout de suite et on va ajourner.
M. Filion: Oui.
Le Président (M. Marcil): Cela va? Je suspends les travaux
pour deux minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 21)
(Reprise à 11 h 41)
Le Président (M. Marcil): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission des institutions reprend ses travaux.
Probablement que vous m'avez mal entendu ou il y a peut-être eu
confusion des communications. J'avais suspendu pour deux minutes et non pas
pour vingt minutes.
Projet de loi 7
J'appelle maintenant le projet de loi 7, Loi modifiant la Loi sur les
huissiers.
M. Marx: Adopté. Des voix: Ha! Ha!
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 1.
"L'article 25 de la Loi sur les huissiers est modifié par l'addition,
à la fin du paragraphe f, de ce qui suit: "prévoir un droit
d'appel en cette matière devant un juge de la Cour provinciale et
déterminer la procédure applicable à cet appel".
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. J'appelle
l'article 2. "La présente loi entre en vigueur...
M. Filion: ...la date de la sanction de la présente
loi".
Le Président (M. Marcil): M. le ministre.
M. Marx: "La présente loi entre en vigueur", on va
indiquer "la date de la sanction de la loi, c'est ça. M. le
député veut la...
Le Président (M. Marcil): Adopté?
M. Filion: Adopté. On n'est pas... En deux mots, on fait
ça...
Le Président (M. Marcil): Est-ce que le titre de la loi,
Loi modifiant la Loi sur les huissiers, est adopté?
M. Filion: Adopté. En deux mots, M. le
Président...
Le Président (M. Marcil): Est-ce que le projet de loi est
adopté?
M. Filion: M. le Président. Le Président (M.
Marcil): Oui.
M. Filion: Comme j'essaie de le dire depuis 30 secondes, il n'est
pas de notre intention de reprendre ce que nous avons dit au cours du discours
de deuxième lecture et je pense que le ministre l'a entendu. C'est un
projet de loi dont l'objectif et la facture sont tout à fait
méritoires. Il ne mérite pas plus d'attention à ce
stade-ci, je pense, à la suite du discours que nous avons
prononcé, que celle que nous lui accordons. S'il est adopté en
une minute, ce n'est pas qu'il ne soit pas important pour les huissiers; il
l'est pour les huissiers. Je pense que la réflexion a déjà
été faite à ce sujet-là et il ne donne rien de
reprendre les échanges que nous avons eus avec le ministre à ce
sujet. Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Marcil): Le projet de loi 7 est
adopté. J'appelle maintenant le projet de loi 101, Loi portant...
M. Filion: 101?
Projet de loi 1
Le Président (M. Marcil): Excusez-moi. Je pense qu'on ne
touchera pas à la loi 101. Ha! Ha! J'appelle donc le projet de loi 1,
Loi portant abrogation de lois et dispositions législatives omises lors
des refontes de 1888, 1909, 1925, 1941, 1964 et 1977.
Le Parlement du Québec décrète ce qui suit:
"1. Les lois et dispositions législatives contenues dans l'annexe
sont abrogées."
M. Filion: Bon. Avant d'aborder de façon absolument
précise l'annexe du projet de loi 1, je voudrais comprendre une couple
de choses pour bien faire notre travail là-dessus. Ce projet de loi,
évidemment, ne contient que trois articles, mais il affecte un nombre
tout à fait...
M. Marx: M. le Président, je veux juste expliquer que
c'est un travail qu'on fait au ministère depuis des années. Ce
n'est pas le ministre actuel qui a inventé ou même proposé
ce projet de loi au ministère. C'est un travail hautement technique et
hautement administratif fait au ministère. Il a été
commencé par mes prédécesseurs. Quand il a
été présenté par mes prédécesseurs,
j'avais un certain nombre de questions et cela a été
clarifié a l'époque. Je peux faire la même chose pour vous
maintenant, étant donné que j'ai eu les réponses il y a
deux ou trois ans. On fait un ménage dans toutes les lois du
Québec et on va avoir une liste de toutes les lois en vigueur qui ne
sont pas dans les Lois refondues du Québec. C'est important. Donc, ce
sera possible pour quelqu'un de savoir quelles sont les lois en vigueur.
À l'annexe, on vise des lois et des dispositions
législatives qui ont été omises lors des refontes de 1888,
1909, 1925, 1941 et 1964 et qui n'ont...
M. Filion: ...1977 aussi?
M. Marx: ...pu être Intégrées au projet de
loi de 1985, parce que la consultation n'était pas alors
complétée. L'annexe abrogative contient également des
dispositions omises de la refonte de 1977.
Dans tous les cas cependant, il s'agit de dispositions omises parce que
considérées par les refondeurs comme désuètes,
inutiles, implicitement abrogées, transitoires ou dont l'objet est
accompli. Il y a donc lieu de faire disparaître ces dispositions de notre
paysage législatif. C'est un travail très technique et on a aussi
pris une précaution, c'est-à-dire - c'est à l'article 2 -
que la commission sera saisie une autre fois avant que...
M. Filion: En ce qui concerne l'article 2, j'ai
déjà souligné au ministre qu'il s'agissait là d'une
excellente disposition visant à créer une autre étape, si
l'on veut, de vérification et d'approbation. Je ne veux pas revenir
là-dessus, c'est vraiment très bien. Cela existait dans le projet
de loi de 1985, cette disposition-là.
Mes questions sont les suivantes: D'abord, la liste dont vous parlez, M.
le ministre, est extrêmement intéressante pour celui qui vous
parle. Est-ce qu'elle existe d'abord cette liste-là au moment où
l'on se parle?
M. Marx: Oui.
M. Filion: Serait-il possible d'en obtenir une copie?
M. Marx: Oui.
M. Filion: D'accord. Cette liste va...
M. Marx: On va donner une copie de la liste à la
secrétaire de la commission qui distribuera aux membres de la
commission.
M. Filion: D'accord. Merci. Cette liste comprendra quoi
exactement? Comprendra-t-elle l'ensemble des lois en vigueur, y inclus les lois
publiques et les lois privées?
M. Marx: Non, toutes les lois en vigueur qui ne sont pas dans les
lois refondues...
M. Filion: D'accord. Toutes les lois en vigueur qui ne sont pas
dans les lois refondues.
M. Marx: C'est le député de D'Arcy McGee qui a
demandé cela autrefois.
M. Filion: D'accord.
M. Marx: Le ministre n'a jamais donné la liste mais moi je
suis prêt à vous la donner.
M. Filion: D'accord. Combien y a-t-il de lois qui sont dans les
statuts refondus?
M. Marx: II y a 450 lois à peu près.
M. Filion: 450 lois. Ce sont toutes des lois publiques
évidemment?
M. Marx: C'est cela.
M. Filion: Deuxièmement, combien y a-t-il de lois,
à peu près, qui ne sont pas comprises dans les statuts
refondus?
M. Marx: Peut-être 5000 lois, parce qu'il y a des lois
privées. Il ne faut pas oublier qu'il y a des lois privées.
M. Filion: Bon. Les lois privées, elles, entrent dans
cette deuxième catégorie.
M. Marx: C'est cela.
M. Filion: Si c'est possible, combien y a-t-il de lois
privées à peu près, approximativement, sur les 5000?
M. Marx: 3000, à peu près.
M. Filion: 3000 lois.
M. Marx: Oui, mais cela date. C'est depuis des
décennies.
M. Filion: Oui, parce que les lois privées restent
toujours.
M. Marx: C'est depuis un siècle, oui. Ce sera
divisé en deux parties, les lois publiques et les lois
privées.
M. Filion: Quel est le critère qui fait qu'une loi est
incluse dans les statuts refondus ou qu'elle ne le soit pas?
M. Marx: Les lois qui ont un caractère
général et permanent.
M. Filion: Entrent dans les statuts refondus.
M. Marx: Et qui sont en vigueur. Général et
permanent. Donc, il y a des lois, comme la loi que l'ancien gouvernement a
déposée pour diminuer le salaire des fonctionnaires et les forcer
de retourner au travail, qui n'ont pas un caractère permanent et
général. Donc, ce n'est pas dans les statuts refondus.
M. Filion: Alors, vous donnez un peu, à titre d'exemple,
la loi adoptée par la ministre de la Santé et des Services
sociaux visant à couper les soins dentaires chez les enfants? Ah! Ah!
Ah!
M. Marx: Cela serait une loi générale et
permanente. Cette loi modifiait la loi que le ministre Pierre Marc Johnson a
fait adopter pour couper aussi les soins dentaires.
M. Filion: Non, non, non, du tout.
M. Marx: Cela a modifié sa loi qui a coupé dans les
soins dentaires...
M. Filion: J'étais son chef de cabinet à
l'époque...
M. Marx: ...et je pense qu'on a rétabli certains
droits.
M. Filion: Mais je peux vous dire que pour arriver è
rationaliser de façon intelligente la question des soins
dentaires...
M. Marx: Le député de Taillon était son
chef...
M. Filion: ...on n'avait pas eu besoin d'une loi.
M. Marx: M. le Président, j'aimerais signaler...
Le Président (M. Marcil): On veut revenir à la
pertinence du débat.
M. Marx: ...pour les lecteurs du Journal des débats
que le député de Taillon était son chef de cabinet
à l'époque où il a fait ces coupures et je suis sûr
que ce n'est pas le député de Taillon qui a proposé
cela.
Une voix: II était partie à l'infraction.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Filion: Et non pas à l'extraction.
Le Président (M. Marcil): C'est M. Dauphin, le
député de Marquette, qui va terminer le travail.
M. Filion: Dans ce sens on peut peut-être continuer un
petit peu après-midi. Ah noni On ne peut pas? On ne peut pas. Bon, donc,
je veux juste résumer, M. l'adjoint parlementaire du ministre de la
Justice, M. le député de Marquette, pour bien comprendre. On a
donc 400 ou 500 lois -500, vous avez dit? - qui sont dans les statuts refondus:
ce sont des lois qui ont un caractère général et permanent
et qui sont en vigueur. On a environ 5000 lois, en dehors des statuts refondus,
qui sont en vigueur mais qui n'ont pas le caractère
général et permanent. Dans ces 5000 lois, environ les trois
cinquième, soit peut-être 3000, sont dites d'intérêt
privé et 2000 d'intérêt public. C'est juste pour comprendre
comme il le faut. Une loi qui serait d'intérêt public, mais qui
n'aurait pas un caractère général et permanent et qui est
toujours en vigueur, le ministre en a donné un exemple tantôt, une
loi qui est un peu située dans le temps... Je vais vous donner un
exemple. La Loi sur les huissiers fait-elle partie des statuts refondus?
Une voix: Oui.
M. Filion: Elle a un caractère général et
permanent. Est-ce que vous pourriez me donner des exemples de lois qui ne font
pas partie des statuts refondus, qui sont en vigueur, bien sûr, et dont
le caractère général et permanent n'est pas limité
dans le temps? J'essaie de comprendre vraiment ces distinctions et je vous
donne un exemple. Pour la loi de 1982, l'exemple du ministre est clair.
À un moment donné, une fois que c'est fait, c'est fait. Mais
est-ce qu'il y a d'autres lois - juste un exemple - qui n'ont pas le
caractère de généralité et de permanence et que ce
n'est pas à cause du temps, ce n'est pas parce que c'est limité
dans le temps, en 1982 ou en 1971...
Le Président (M. Marcil): Juste un instant! Pourriez-vous
vous identifier pour le Journal des débats?
Une voix: ...
Le Président (M. Marcil): Pardon?
M. Legendre (Pierre): Pierre Legendre.
Le Président (M. Marcil): Cela va.
M. Legendre: Toutes les lois qui ont été omises
depuis 1888 au cours des refontes sont des lois qui ont un caractère
habituellement général, mais non pas permanent. De cette
série de lois omises, par l'exercice de les abroger que l'on fait
aujourd'hui et qu'on a fait en 1985, il y en a un certain nombre qui ont
passé à travers les deux filtres parce que des contentieux ou des
organismes nous disaient: II faut les conserver; il ne faut pas les abroger.
Dans la liste que le ministre a évoquée tout à l'heure, il
y aura encore un certain nombre de lois d'intérêt public n'ayant
pas un caractère permanent mais qui seront encore sur cette liste. Il y
a aussi toutes les lois d'intérêt privé, celles qu'on
retrouve après les pages jaunes, dans les recueils annuels des lois, les
chartes de municipalités...
M. Filion: Toutes les lois privées.
M. Legendre: ...toutes les lois privées, c'est cela.
M. Filion: D'accord. À ce moment-là, ma question
pourrait être la suivante: Pourriez-vous me donner un exemple de lois qui
ne se retrouvent pas dans les statuts refondus, qui sont d'intérêt
public, qui ont un caractère de permanence, mais qui n'ont pas un
caractère général? En deux mots, que veut dire le mot
"général" exactement? Je vous donne comme exemple la Loi sur les
huissiers. Je prends celle-là comme exemple. On a la loi sur le
transport des abeilles dans les statuts refondus. Est-ce que c'est
général? Je cherche à comprendre le mot
"général" comme il faut.
M. Legendre: II s'oppose à privé finalement. Cela
veut dire qu'une loi est générale dans la mesure où elle
s'applique à l'ensemble du territoire et des individus sur le
territoire; toutes les autres sont de caractère privé. Au fond,
la meilleure illustration que je peux vous donner, c'est celle du recueil
annuel, la séparation physique qu'on fait dans le recueil annuel. Les
lois avant les pages jaunes sont les lois de caractère
général, bien qu'elles ne soient pas toujours permanentes, et
celles qui sont après les pages jaunes sont toutes des lois de
caractère privé normalement.
M. Filion: D'accord. L'exercice qu'on fait avec le projet de loi
1, c'est d'abroger des lois qui ne sont pas comprises dans les statuts
refondus, donc qui font partie de cette liste et qui doivent être
abrogées parce que, carrément, elles sont absolument inutiles.
Est-ce cela?
M. Legendre: C'est cela.
M. Filion: Dans cette liste vont se retrouver des lois qui n'ont
pas fait partie de la refonte, mais qui peuvent être jugées
occasionnellement utiles. Est-ce cela?
M. Legendre: Oui.
M. Filion: II y a eu une consultation qui a été
menée. Est-ce que vous pourriez m'entretenir un peu de la façon
dont cela a été fait?
Le Président (M. Marcil): M. Legendre, vous pouvez
répondre au nom du ministre.
M. Legendre: Alors, la consultation est la même que celle
qu'on a faite dans le temps, c'est-à-dire qu'on a dans un premier temps
classifié les lois par ministère et on a fait les
vérifications nécessaires auprès des ministères.
Finalement, on a joué cela très prudemment. À partir du
moment où un ministère nous faisait valoir le moindre doute sur
une disposition, on la retirait tout simplement. C'est comme cela que cela a
été mené.
Après que le projet de loi a été
déposé au Conseil des ministres, il y a eu des diffusions, encore
une fois, auprès des ministères. Encore là, on a eu
d'autres avis. On en a eu des derniers tout récemment après
l'impression du projet de loi 1 et cela fera l'objet d'un certain nombre de
papillons. Il y en a précisément quatre. Des gens nous ont dit:
Ou bien les articles que vous êtes en train d'abroger sont
déjà abrogés, ont été abrogés
récemment ou, alors, on préférerait pour d'autres articles
que vous vous apprêtez à abroger, après analyse, que vous
les retiriez du projet. En plus évidemment, comme le ministre l'a
évoqué, il y a la possibilité, d'ici un an ou à peu
près, de retirer du projet de loi un ou des articles ou une loi
entière qui serait en passe d'être abrogée. C'est
l'objectif de l'article 2, je crois.
M. Filion: Oui, oui.
Le Président (M. Marcil): Donc, vu que le temps est
écoulé, nous allons ajourner sine die les travaux de cette
commission. Merci beaucoup de votre travail.
(Fin de la séance à 12 heures)