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(Seize heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Filion): À l'ordre, s'il vous
plaît!
II me fait plaisir de constater le quorum pour cette réunion
très spéciale de la commission des institutions qui a reçu
de l'Assemblée nationale le mandat d'entendre les
intéressés et de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi d'intérêt privé
portant le numéro 245, Loi concernant certains immeubles du cadastre de
la paroisse de Laprairie de La Madeleine,
Je pense qu'il est bon de rappeler que le dépôt de ce
projet de loi privé a fait l'objet d'un consentement en Chambre, parce
qu'il a eu lieu ce matin. C'est également avec le consentement de la
Chambre que nous nous réunissons aujourd'hui, immédiatement, cet
après-midi, pour étudier ce projet de loi qui a été
déposé par M. le député de Laprairie.
J'inviterais sans plus tarder M, le député de Laprairie et
vice-président de l'Assemblée nationale à prendre la
parole. Cependant, permettez-moi de souhaiter la bienvenue à M. Michel
A. Boyer. Vous êtes urbaniste à la ville de Brossard.
M. Boyer (Michel A.): C'est exact.
Le Président (M. Filion): Alors, bienvenu à cette
séance un peu extraordinaire de la commission des institutions. M. le
député de Laprairie.
Remarques préliminaires
M. Saintonge: Merci, M. le Président. Je voudrais aussi
profiter de l'occasion pour souhaiter la bienvenue à M. Michel A. Bayer,
directeur du service d'urbanisme de la ville de Brossard. Je remercie
également les membres de cette Assemblée qui ont donné
leur consentement pour l'étude du projet de loi 245, qui est
considéré de nature urgente par les gens de Brossard, en vue de
régler un certain problème qui s'est posé.
En effet, on a constaté, sur certains lots, une servitude de
construction résidentielle, servitude contenue dans les actes
d'aliénation qui remontent à 1925 et qui pourrait nuire d'une
certaine façon. Cette chose ne fait pas l'objet d'un consensus parmi les
notaires qui ont eu à examiner ces clauses. Actuellement, l'urgence du
projet de loi est démontrée par le fait qu'une construction est
préparée par la compagnie Les Développements Astra Levant
Ltée, qui achètera ces terrains. Cette construction
représente un investissement de 12 000 000 $. Un certain pourcentage de
ces travaux est déjà exécuté.
Il y a environ quatre ou cinq semaines que ce problème potentiel
a surgi et qu'on s'en est rendu compte. Certains notaires, peut-être plus
méticuleux que d'autres, ont dit: Peut-être, y a-t-il un
problème sérieux. Donc, on voulait corriger cette chose. La
façon de le faire rapidement, tout en conservant les droits aux gens
susceptibles d'être touchés par cela, c'est le projet de loi
privé qui transformera les droits réels en droits personnels avec
un certain recours là-dessus. Je demanderais donc à la commission
de procéder, dans la mesure du possible, à l'étude de ce
projet de loi.
Le Président (M. Filion): Juste avant de permettre
à M. Boyer de faire une courte présentation du problème
qui est bien résumé dans le projet de loi, j'avais une question.
Cela m'a frappé que, relativement à la servitude de construction
résidentielle à la source des maux éprouvés, si
l'on veut, et qu'on cherche à corriger avec le projet de loi 245,
à la lecture dudit projet, on ne retrouve pas la date de la naissance de
la servitude elle-même.
M. Boyer: L'enregistrement des lots dont il est question s'est
fait entre 1920 et 1929. Donc, certains lots sont affectés d'une
soi-disant servitude. Ce ne sont pas tous les lots qui font l'objet d'une
servitude sur la partie 96, mais uniquement une partie des subdivisions du lot
96. Ces actes ont été déposés entre 1920 et
1929.
Le Président (M. Filion): Est-ce que je dois comprendre
qu'il s'agissait à l'époque, entre 1920 et 1929, d'un unique
propriétaire qui vendait sa terre?
M. Boyer: Il s'agissait en fait d'un lotisseur de terrains qui
avait loti un lot originaire pour le vendre en subdivisions pour la
construction, dans certains cas, de maisons unifamiliales.
Le Président (M. Filion): D'accord. Donc, les servitudes
ont été octroyées par une même personne ou un
même vendeur?
M. Boyer: Un même organisme qui a vendu...
Le Président (M. Filion): Même organisme?
M. Boyer: Oui. Même, en fait, le propriétaire qui a
vendu ses lots, si je me souviens bien, c'était Beaufort Realties, mais
je ne peux certifier le nom exact du propriétaire de l'époque,
sauf que cela ne s'est pas fait de façon constante sur tous les lots qui
ont été vendus.
Le Président (M. Filion): D'accord.
M. Boyer: C'était peut-être seulement sur une
partie, sur 5 % des lots qui ont été vendus entre 1920 et 1929
qui sont touchés par cette fameuse servitude, les autres ne
l'étant pas même s'ils se sont vendus à la même
époque.
Le Président (M. Filion): Vous voulez peut-être
ajouter ou résumer un peu...
M. Boyer: Je voudrais juste ajouter une précision à
ce que M. Saintonge disait tantôt. Au sujet de la découverte de ce
problème, peut-être qu'on pourrait être surpris du fait
qu'on l'ait découvert si tard, mais on doit dire que la ville
négocie, avec la Corporation d'hébergement du Québec,
depuis deux ans, la vente d'une partie de terrain pour compléter un
ensemble de terrains qui devrait servir è la construction d'un CLSC.
On avait obtenu l'accord de principe de la Corporation
d'hébergement du Québec pour vendre ces terrains. Le notaire qui
a agi pour le ministère de la Justice pour le compte de la
société avait examiné les titres et ne nous avait fait
part d'aucun commentaire particulier. Il avait vu, effectivement, les
servitudes dont il est question et il ne s'en formalisait pas plus qu'il ne le
faut. Il considérait, en fait, que ces servitudes n'étaient pas
bien fondées.
Il y a aussi le notaire de la ville de Brossard, Me Paul
Péladeau, qui a procédé à l'étude des titres
quand nous avons acquis les terrains, ce qui s'est fait depuis les cinq
dernières années. Les acquisitions récentes datent de cinq
ans. On avait fait des acquisitions antérieures. L'examen des titres par
Me Péladeau avait évidemment montré ces servitudes, mais
lui aussi était d'opinion qu'elles ne s'appliquaient pas et qu'elles
n'avaient aucune valeur. C'est uniquement lors de l'examen des titres par la
société qui a décidé d'acquérir les terrains
de la ville en décembre 1985 qu'on a découvert ces
problèmes.
La transaction n'est pas conclue puisqu'une partie des terrains devra
être acquise de la corporation d'hébergement et revendus au
promoteur immobilier. Il s'agit d'un échange entre la ville et la
corporation d'hébergement. Cet échange n'a pas encore
été complété. On négocie depuis deux ans
avec la corporation, et ce n'est pas terminé. L'acte de vente n'avait
pas été signé et déposé, c'est ce qui fait
que dans la préparation de l'acte de vente récemment, pour
signature bientôt, c'est là qu'un notaire, qui agissait pour le
compte du promoteur qui a acheté ou qui veut acheter de la ville, a
découvert ces problèmes.
Entre-temps, évidemment, la Corporation d'hébergement du
Québec, le 15 mai dernier, nous a transmis une lettre par son
président, s'engageant à nous vendre le terrain et nous
permettant de commencer la construction d'un bâtiment, parce que
c'était évidemment une question pressée. Le promoteur
avait un certain délai qu'il avait donné à la ville pour
vendre le terrain.
Donc, en se basant sur cette lettre de M. Champagne, nous avons
délivré un permis de construction, le 15 mai, et la construction
a commencé. 5ur l'investissement de 12 000 000 $ que M. Saintonge
soulignait tantôt, il y a actuellement plus de 500 000 $ qui ont
été dépensés sur le site avant que le notaire
découvre ce soi-disant problème. C'est ce qui fait pour la ville
une urgence capitale.
Le Président (M. Filion): D'accord. Vous avez
mentionné le travail de Me Péladeau qui a effectivement mis le
doigt sur ces servitudes, lesquelles si on veut, ont traversé les
décennies de 1920, 1930, 1940, 1950, 1960, 1970, 1980, et se sont, de
vice, transportées, si l'on veut, au fil des transactions. Me
Péladeau s'est aperçu de cela, mais vous a donné
l'opinion, vous avez dît, que finalement ce n'était pas grave.
J'aimerais savoir quel était, à ce moment-là, le fondement
de l'opinion de Me Péladeau?
M. Boyer: Le fondement, c'est que le règlement de zonage
qui a été adopté à Brossard, vers les années
soixante, prévaut sur ces servitudes. C'est que l'ensemble du lot 96 est
zoné de façon commerciale à 90 %. Il y a à peu
près 10 % du lot qui est zoné de façon
résidentielle. Déjà, dans les 10 % du terrain zoné
à des fins résidentielles, on retrouve beaucoup plus de
multifamiliales et de duplex que de maisons unifamiliales. Effectivement, sur
une centaine de logements, on n'en retrouve pas cinq qui sont des maisons
unifamiliales détachées.
Sa prétention était de dire que la servitude est
tombée d'elle-même parce qu'elle n'a pas été
utilisée et que, 60 ans après, les raisons qui ont prévalu
à la création de la servitude sont disparues, d'une part.
Deuxièmement, on ne peut pas remettre en cause le droit pour une ville
d'affecter un territoire d'une certaine façon
en ce qui a trait au zonage, et c'est !e zonage qui prévaut.
M. Saintonge: Pouvez-vous nous dire, M. Boyer, depuis combien de
temps le règlement de zonage actuel qui zone ces terrains à des
fins commerciales existe?
M. Boyer: Depuis le dépôt du premier
règlement de zonage de la ville au début des années
soixante.
M. Filion: D'accord. À partir de l'opinion de Me
Péladeau, laquelle était fondée sur deux sources de droit,
l'un à savoir que le règlement de zonage avait
prépondérance par rapport à cette servitude, et l'autre
à savoir que, la servitude n'ayant pas été utilisée
pendant un certain nombre d'années, n'ayant pas été
exercée, si l'on veut, pendant un certain nombre d'années, cette
servitude disparaît, devient nulle. Effectivement, je me souviens que
dans mon cours de droit... À ce moment, ma question, quitte à ce
que M. le légiste du ministère de la Justice intervienne, est la
suivante: Pourquoi ne pas avoir utilisé la procédure très
simple d'une requête pour jugement déclaratoire visant à
faire annuler cette servitude?
M. Boyer: C'est surtout une question de délai pour obtenir
ce jugement.
M. Pleau (Yves): Juste une petite précision. Il est vrai
qu'au bout de 30 ans une servitude qui n'est pas utilisée peut cesser
d'exister. Par contre, elle peut revivre si quelqu'un la lègue à
un moment donné et s'en sert. C'est le problème des servitudes
qu'on a.
Je ne suis pas certain qu'on puisse utiliser - parce qu'étant
notaire et non pas avocat - la procédure du jugement
déclaratoire. Là on est en matière de droit de
propriété, et nul ne peut être obligé de
céder son droit de propriété. Je ne suis pas certain.
C'est un démembrement du droit de propriété, une
servitude. Mais là il faudrait demander à un confrère
avocat, parce que cela m'échappe.
M. Saintonge: À ma connaissance, là-dessus, au
niveau de la municipalité, un jugement déclaratoire, cela n'a pas
été soulevé aux gens à qui j'en ai parlé
à la municipalité, soit au notaire Péladeau, soit au
directeur général de la ville, soit aux avocats qui
étaient dans le dossier. Il m'est apparu bien clair que c'est une
procédure à laquelle on n'avait pas pensé. Et on a
peut-être pu douter aussi. Je n'ai pas discuté de la
possibilité de cela. Mon expérience personnelle, quand on a
déjà voulu en présenter une dans un cas municipal, c'est
un peu vague, je me souviens qu'on avait eu un refus à une demande de
présenter une requête en jugement déclaratoire en disant,
par exemple: "obtenez des consentements" ou "peut-être exercer cela d'une
autre façon". Dans ce sens, je peux vous dire que personnellement, dans
la préparation du projet de loi, dans les discussions que j'ai eues
depuis quatre semaines là-dessus, en aucun temps quelqu'un n'a
soulevé cette question d'une possibilité de jugement
déclaratoire.
M. Boyer: On pourrait peut-être ajouter aussi que Me
Ayotte, le notaire du ministère de la Justice et celui qui nous a mis
sur la piste, semble avoir une bonne expérience. Il nous a aussi
référé en fait à l'avocat, au directeur du
contentieux de la ville de Montréal, qui rencontre des problèmes
de ce type de façon régulière. Et tous les deux
étaient d'opinion... C'est ce qui se fait à la ville de
Montréal. Chaque année ou chaque deux ans, ils déposent un
bill privé pour régler des problèmes de titres de
propriété qui ressemblent beaucoup aux nôtres. C'est la
façon dont on nous a dit que les problèmes sont
réglés.
M. Pleau: Si vous permettez, je vais juste vous lire les deux
articles du Code civil qui seraient applicables. L'article 559 nous dit que les
servitudes cessent lorsque les choses se trouvent dans un tel état qu'on
ne peut plus en user. Par contre, vous avez 560: elles revivent si les choses
sont rétablies de manière qu'on puisse en user, même
après le temps de la prescription. C'est pour cela... Je ne sais pas si
un jugement déclaratoire pourrait être une mesure
appropriée, parce que ce n'est pas une prescription absolue.
M. Saintonge: C'est un élément aussi qu'on peut
ajouter avec les articles quand même. On fait revivre des choses. Il est
évident que faire revivre une construction résidentielle dans ce
secteur cela devient impossible, le règlement de zonage de la ville
étant à des fins commerciales actuellement. D'autant plus que les
propriétaires qui, à l'époque, durant les années
soixante, lorsque le règlement municipal a été fait,
lorsqu'on a décidé de zoner commercial, il reste quand même
qu'à ce moment il y a des avis publics qui ont été
donnés et les gens ont été informés. On ne peut pas
présumer qu'ils ne l'ont pas été. Nul n'est censé
ignorer la loi. Les avis publics ont été donnés lors de
l'adoption du règlement. On sait qu'il peut se tenir des
assemblées publiques. La procédure durant les années
soixante n'était peut-être pas aussi élaborée
qu'actuellement dans ce domaine, mais était quand même suffisante
pour informer les gens qui avaient des choses à dire.
Les propriétaires qui auraient peut-être
pu objecter, à ce moment, que ces terrains ne pouvaient pas
devenir commerciaux, à cause de la servitude qui pouvait s'y trouver, ne
se sont pas opposés; ils ont laissé aller cette chose-là.
Dans les faits, depuis maintenant 25 ans, disons que c'est commercial et que
c'est utilisé à des fins commerciales dans l'ensemble du secteur,
sauf la partie qui longe l'autoroute, où il y a une certaine
construction résidentielle. Dans ce cas, ce qu'il est bon de rappeler,
c'est que la servitude parle de propriété unifamiliale, ni plus
ni moins, ou de propriété... la construction résidentielle
permise par la servitude était simplement détachée ou
semi-détachée, alors que la construction en majeure partie... M.
Boyer pourrait confirmer que ce qu'il y a de construction résidentielle
dans ce secteur, actuellement, est plutôt de densité plus grande
soit quelques bungalows mais principalement des duplex et des immeubles
à logements.
Le Président (M. Filion): Pour le bénéfice
des membres de la commission, on a tous le plan. Le boulevard Lapinière
du côté sud-est de la zone qui nous intéresse,
c'est-à-dire qui est la zone désignée comme étant
le terrain que la ville a promis de vendre à Astra, y apparaît
avec une ligne et certains cercles. Alors, du côté sud-est,
c'est-à-dire sur le boulevard Lapinière, qu'y a-t-il, de l'autre
côté du boulevard Lapinière?
M. Boyer: Ce sont tous soit des édifices à bureaux
soit des commerces. En bordure du boulevard Lapinière, il y a un zonage
commercial sur une profondeur d'environ 200 pieds tout le long du boulevard
Lapinière et cela même dépassé l'avenue
d'Auteuil.
Le Président (M. Filion); D'accord.
M. Saintonge: À telle enseigne, c'est un Harvey's, c'est
un centre d'accueil aménagé dans un ancien motel, voilà
une quinzaine d'années. Le centre d'emploi du Canada se trouve là
et aussi...
M. Boyer: Un magasin de fruits et légumes, une clinique
médicale. On a actuellement un restaurant par devant avec un salon de
beauté. On a une station d'essence en construction avec un
dépanneur et un édifice à bureaux à
côté.
Le Président (M. Filion): De sorte que, finalement, tout
autour de la zone désignée que j'ai décrite tantôt,
ce sont des commerces, mais il n'y a aucun établissement
résidentiel.
M. Boyer: Sur le boulevard Lapinière, c'est exact, mais,
sur le boulevard Taschereau, de l'autre côté, on a une bande
commerciale, on a des centres commerciaux très importants sur une
profondeur de 800 pieds, tout le long du boulevard Taschereau.
Le Président (M. Filion): Le mail Champlain.
M. Boyer: Le mail Champlain qui est au nord et la place
Portobello au sud, vis-à-vis notre site.
Le Président (M. Filion): D'accord, cela me va. J'ai
peut-être juste une question. Ne vous gênez pas. Est-ce que les
avis ont été donnés?
M. Boyer: Ils ont été livrés par huissier
à tous les propriétaires qui pourraient être
concernés. Je peux dire que j'ai parlé à la
majorité de ces propriétaires-là depuis que les avis ont
été livrés, qu'ils ont tous reçu une explication,
en plus de l'avis, et qu'ils se sont tous montrés d'accord avec les
intentions du projet de loi.
Le Président (M. Filion): Cela représente un groupe
de combien? Quel est leur nombre?
M. Boyer: Leur nombre? J'ai parlé à au moins cinq
propriétaires différents - je ne me souviens pas des noms
exactement - là-dessus, il y a M. Poulin qui est propriétaire
d'immeubles à bureaux avec un investissement d'environ 15 000 000 $ le
long d'Auteuil et de Taschereau et quatre ou cinq propriétaires de
duplex ou de maisons à appartements le long de la rue Beaulac.
M. Saintonge: M. le Président, pour le Journal des
débats, je peux vous dire que la signification a été faite
à M. Poulin dont M. Boyer vient de parler. Cela a également
été fait à une compagnie, 130-512 Canada Inc. qui est un
bar laitier vendant de la crème glacée, à Mme Micheline
Bergeron-Poulin, domiciliée au 6635, rue Beaulac, à M. Marc
Rodier, 6655, Papineau, une rue voisine de Beaulac, à Mme Cécile
Charron-Perron, 6675, Papineau, à M. Gilles Massé et à Mme
Françoise Perron, 6679, Beaulac, à M. Claude Provost et à
Mme Diane Fontaine, 6695, Beaulac.
Le Président (M. Filion): M. le député,
où est située la rue Beaulac?
M. Saintonge: Près de l'autoroute.
Le Président (M. Filion): En bas?
M. Saintonge: C'est cela.
Le Président (M. Filion): Oui, mais on
n'affecte pas avec le projet de loi...
M. Saintonge: Non, mais, sur certaines parties de ces lots, des
gens du ministère de la Justice ont pensé qu'ils pourraient
peut-être être touchés un peu par cela. Le ministère
de la Justice avait exigé qu'on signifie l'avis de présentation
du projet de loi et le texte du projet de loi à ces gens-là. Ce
qui a été fait. Je vais terminer pour vous dire les
dernières: M. Maurice Vincent, 6715, Beaulac, Mme Josée Brosseau
et M. Gilles Saint-Germain, 6725, Beaulac, ainsi que la Société
immobilière Irving Ltée, qui a une station-service et un
restaurant ayant front sur Taschereau. Il y a une autre personne à qui
cela a été signifié et c'est à moi-même.
Le Président (M. Filion): Êtes-vous locataire"?
M. Saintonge: Je suis locataire dans un des édifices de M.
Poulin et on a trouvé bon de me le signifier, en me remettant l'ensemble
des rapports de signification.
Le Président (M. Filion): M. Pleau du ministère de
la Justice.
M. Pleau: Le problème de ces lots en bordure de la rue
Beaulac, c'est qu'ils ne sont pas affectés directement par le projet de
loi; celui-ci ne viendra pas annuler la servitude de ces lots. Mais, en 1929 et
1931, ces subdivisions du lot 96 existaient. Donc, la servitude profite
à ces lots. C'est pour cela qu'on a exigé de le signifier aux
propriétaires pour être certain qu'ils ne s'opposeraient pas. (16
h 45)
Le Président (M. Filion): C'est cela. D'accord.
M. Pleau: Parce que ce sont des fonds dominants.
Le Président (M. Filion): Ce sont des fonds dominants qui
profitaient...
M. Pleau: Exact.
Le Président (M. Filion): ...de la servitude et donc qui
pourraient être touchés.
M. Pleaus C'est cela.
M. Saintonge: À titre d'information complémentaire,
je devrais vous dire que les mêmes personnes que j'ai nommées,
auxquelles on a signifié, ont également reçu signification
que, si elles avaient quelque chose à dire ou à faire valoir
là-dessus, elles devaient le faire sans délai auprès de la
Direction de la législation. Signification, en ce sens, une
deuxième signification a été faite à ces gens. Il
n'y a pas eu de commentaires comme M. Boyer a dit. II y a eu certains
commentaires de personnes. Je puis vous dire que j'ai moi-même
parlé à M. Poulin aujourd'hui même, dont je suis locataire
à mon bureau de comté, je lui ai parlé tantôt, il y
a à peine une heure. Je l'ai finalement rejoint et il m'a dit que
c'était une bonne chose, qu'il n'y avait pas de problème, quand
je lui ai fait connaître le but du projet de loi actuel et aussi la
clause qui sera incorporée après l'amendement.
Le Président (M. Filion): D'accord. Peut-être une
dernière question en ce qui me concerne. Est-ce que directement ou
indirectement, M. Boyer, d'une façon détournée ou, encore
une fois, directe, vous avez eu connaissance ou on a porté à
votre connaissance que des personnes, des individus ou des groupes ou des
organismes pouvaient s'opposer au contenu du projet de loi?
M. Boyer: Absolument pas. Comme je l'ai dit tantôt, j'ai
parlé à quatre ou cinq propriétaires parmi ceux que le
député de Laprairie a nommés et je sais qu'à mon
bureau, au comptoir, on a reçu une ou deux personnes qui sont venues
s'informer. À ma connaissance, la très grande majorité,
sinon la totalité, des gens a pris contact avec des gens de la ville de
Brossard, et, d'aucune façon, ces gens n'ont signifié leur
désaccord. Au contraire. Ils ont compris le but du projet de loi et se
sont montrés parfaitement d'accord.
Le Président (M. Filion): Dans la mesure où
l'ensemble des citoyens est touché, vous avez un règlement de
zonage qui dit que c'est zone commercial.
M. Boyer: C'est exact, sur 90 % du territoire, et moyenne et
forte densité sur l'autre partie du territoire.
Le Président (M. Filion): En deux mots, il n'y a personne
qui peut être lésé par le projet de loi, s'il est
adopté?
M. Saintonge: Non. Même que je peux vous dire que dans les
discussions avec les fonctionnaires du ministère de la Justice, on
disait: Est-ce que cela vaut quelque chose? Finalement, on semble assez unanime
du côté de toutes les personnes que j'ai contactées au
point de vue notarial, des notaires à qui j'ai parlé. Ils ont
dit: Cette servitude finalement, il n'y a pas de valeur à cela. Ce n'est
pas utilisé d'ailleurs.
Le Président (M. Filion): Mon seul regret et je l'exprime
à titre bien personnel, non pas au nom de la commission, c'est
qu'on n'ait pas fouillé un peu plus la possibilité d'une
requête pour jugement déclaratoire. À ce moment-là,
deux choses auraient pu arriver. Ou la requête est acceptée ce qui
règle votre problème. Les titres deviennent bien beaux et les
transactions avec Astra Levant peuvent avoir cours. Ou la requête pour
jugement déclaratoire est rejetée et il vous est possible de vous
présenter pour un projet de loi privé. Encore une fois, vu
l'ensemble des circonstances, vu les explications que vous avez fournies, M.
Boyer, vu les explications du député de Laprairie qui a
présenté le projet de loi, je pense bien que, dans ce cas-ci,
cela semble être aussi l'opinion des autres membres de la commission.
Vous savez, M. Boyer, de façon générale, un projet
de loi privé... Évidemment, on disait, dans le temps, un
Parlement ça peut tout faire. Cela peut changer un homme en femme.
Maintenant, ce n'est plus vrai. Il y a la charte des droits qui, heureusement,
nous empêche de nous livrer à des tripotages à ces niveaux.
Légalement parlant... Maintenant, la biologie est en avance du Parlement
de ce côté-là. Maintenant, il demeure qu'il faut que cela
ne soit qu'un recours ultime, non pas un recours ultime après avoir
été insatisfait du processus judiciaire que sont les
règles de droit normal, mais un recours ultime, en ce sens que,
lorsqu'on se retrouve dans une impasse sur le plan juridique, un cul-de-sac,
pour différentes raisons, à ce moment, le projet de loi
privé est une façon, lorsque les membres y sont consentants,
lorsque le préjudice causé, dans ce cas-ci n'existe pas, alors
c'est merveilleux... On a des projets de loi privés où cela
existe. Dans mon cas personnel, je vais vous dire que je suis très
réticent à cela. Mais, à ce moment, c'est vraiment un
recours ultime dans ce sens, pour dénouer une impasse. Je
considère quant à nous, que c'est tout à fait le cas en
l'espèce.
Car il y a aussi un autre facteur qui s'ajoute au projet de loi qui est
devant nous, c'est le fait qu'on l'adopte comme peu de projets de loi sont
adoptés: une, deux, trois, dans la même journée, avec
commission et tout cela. D'ailleurs, on vous remercie de vous être
déplacés à la dernière minute. Quant à moi,
je dois vous le dire, je pense qu'il est nécessaire d'entendre les gens
qui nous confirment les documents que nous avions déjà vus. On
vous remercie de vous être déplacés. Sûrement que les
gens de la compagnie Astra Levant Ltée et les gens de la ville de
Brossard vous doivent un merci de vous être déplacés, sinon
on aurait été obligé d'attendre à l'automne tout
simplement.
M. Dauphin: On vous souhaite la bienvenue au nom du ministre de
la Justice. Deux petites questions. La première: Vous avez
sûrement avec vous le texte de ce qui a été
signifié, pourriez-vous nous en faire la lecture? Le
député de Laprairie l'a?
M. Saintonge: Le texte a été signifié par
rapport au projet de loi que nous avons en main. Je vous dirai que les attendus
sont les mêmes. L'article 1, c'est la même chose. L'article 2 est
le même. À l'article 3, il y a "cependant"... Dans le texte que
nous avons présentement et tel que déposé ce matin en
Chambre: "...des droits réels qui pourraient découler des clauses
annulées en vertu de l'article 1 sont remplacés par des droits
personnels contre Les Développements Astra Levant Ltée et la
ville de Brossard".
Dans le texte signifié aux personnes que j'ai mentionnées
tantôt, le texte était: "...des droits réels qui pourraient
découler des clauses annulées en vertu de l'article 1 sont
remplacés par des droits personnels contre les propriétaires des
lots désignés dans la présente loi ou leurs ayants cause."
Il y aura un amendement en ce sens.
Quant au reste, c'est la même chose. Pour Jes droits personnels,
c'est la même chose.
Le Président (M. Filion): C'est le projet de loi.
M. Saintonge: C'est le projet de loi.
Le Président (M. Filion): L'annexe est incluse?
M. Saintonge: L'annexe est incluse.
Le Président (M. Filion): M. le député de
Marquette.
M. Dauphin: Ma deuxième question concerne la servitude
comme telle. Est-ce qu'au niveau du fonds dominant, la servitude est
annulée également?
M. Boyer: En ce qui concerne le fonds dominant, la servitude est
transformée d'un droit réel en un droit personnel des
propriétaires.
M. Dauphin: À ce moment-là...
M. Boyer: Les gens ne perdent pas leur droit, s'ils en ont un. Je
pense qu'ils ne sont pas lésés. De toute façon, s'ils
voulaient avoir un recours, ils en auraient un personnellement contre la ville
ou contre le vendeur des lots à la ville. La servitude ne se trouve
pas... Je pense que le but du projet de loi n'est pas d'annuler directement la
servitude, c'est de transférer des droits réels en droits
personnels et de permettre aux individus qui se croiraient encore
lésés -ils ont tous été avisés - d'exercer
leur recours s'ils en ont un.
Le Président (M. Filion): Finalement, c'est l'annulation
de la servitude.
M. Boyer: Au niveau du droit réel, pour ne pas que...
Le Président (M- Filion): C'est l'annulation du droit
réel.
M. Boyer: ...cela affecte directement des propriétaires
qui veulent ériger des constructions; mais cela n'enlève pas des
droits réels à ceux qui prétendraient que ces
constructions peuvent les léser.
M. Saintonge: M. Boyer, ces terrains sur lesquels on... Par le
plan, on a vu qu'ils vont être vendus à Astra Levant, ils sont la
propriété de la ville de Brossard pour la majeure partie
actuellement.
M. Boyer: Actuellement.
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a consentement de la ville à
savoir de ne pas apposer, comme propriétaire d'un fonds dominant, une
servitude qu'elle pourrait avoir sur des lots environnants, qui serait comme un
fonds servant, pour la même chose. Autrement dit, la ville consentirait
à annuler son droit en ce sens.
M. Boyer: Oui.
M. Saintonge: C'est dans ce sens qu'on pourrait demander,
proposer une clause que le ministère de la Justice nous
suggérait, pour faire en sorte qu'éventuellement Astra Levant,
qui est propriétaire des terrains, ne pourra pas non plus s'opposer
à d'autres terrains avoisinants qui pourraient être fonds dominant
sur une servitude qu'ils leur devraient...
Le Président (M. Filion): D'accord.
M. Saintonge: Cela s'applique sur un terrain de M. Poulin, entre
autres.
Le Président (M. Filion): D'accord.
M. Boyer, j'ai cru comprendre, en terminant, que vous seriez
disposé à procéder à la signification de la loi
privée si le projet de loi est adapté par l'Assemblée
nationale aujourd'hui?
M. Boyer: Oui, il nous fera plaisir d'en soumettre des copies aux
propriétaires qui ont déjà été
avisés, et de leur montrer le texte final. Ils ont déjà
été avisés, de toute façon.
Le Président (M- Filion): D'accord.
M. Boyer: C'est notre intention de le faire.
Le Président (M. Filion): Eux, ils ont reçu tout
d'abord un texte qui est sensiblement différent de celui que nous
adopterons vraisemblablement.
M. Saintonge: Pas tellement, M. le Président.
Le Président (M. Filion): C'est vrai, parce que vous
revenez à l'article 3. Par contre...
M. Saintonge: II y aurait une clause supplémentaire afin
d'éviter certains... La seule chose qui pourrait être
différente, c'est le délai où l'action pourrait être
exercée. Un amendement proposera deux ans, alors que dans le texte
signifié, c'était dix ans. Cela a été
discuté comme cela, mais je pense que, pour certains
éléments, on pourra revenir au moment de la présentation
de l'amendement.
Le Président (M. Filion): C'est cela. De toute
façon, vous seriez disposé à l'accorder, ici, aux
mêmes personnes.
M. Saintonge: Aux mêmes personnes qui ont
reçu...
M. Boyer: Nous nous engageons à transmettre une copie de
la loi qui sera adoptée à tous les propriétaires
concernés.
Le Président (M. Filion): D'accord.
M. Saintonge: À ceux à qui on a déjà
donné signification, les dix, je pense, que j'ai identifiés
tantôt également.
Étude détaillée
Le Président (M. Filion): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres questions préliminaires? Non. J'appelle donc l'article 1 du
projet de loi. Il n'y a pas d'amendement.
Une voix: Pas d'amendement.
Le Président (M. Filion): Pas d'amendement.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): Adopté. J'appelle
l'article 2 du projet de loi.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): Adopté. J'appelle
l'article 3 du projet de loi.
Une voix: II y a un amendement.
Le Président (M. Filion): L'amendement se lit comme suit:
"L'article 3 de la Loi concernant certains immeubles du cadastre
de la paroisse de Laprairie de La Madeleine est modifié: "1°
par le remplacement, à la troisième ligne du premier
alinéa, des mots "Les Développements Astra Levant Ltée et
la ville de Brossard" par les suivants: "le propriétaire des lots
désignés à l'article 1 ou ses ayants cause"; "2° par
le remplacement, à la quatrième ligne du second alinéa, du
nombre "10" par le nombre "2"."
Je ne sais pas ce que vous en pensez. L'amendement est reeevable et je
le reçois. Mais, en ce qui concerne le nombre "10" ou "2", "2"
m'apparaît court un peu.
M. Saintonge: Mais la signification sera faite.
Le Président (M. Filion): Dans la mesure où la
signification est faite, je pense qu'à ce moment-là, c'est tout
à fait acceptable et cela va permettre à la ville de ne pas
transporter indéfiniment une possibilité tellement lointaine -
à des années-lumières même - de poursuites, non
seulement pour la municipalité, mais également pour les ayants
cause, etc. À ce moment-là, je pense bien que l'amendement...
Est-ce que l'amendement convient aux membres de la commission?
M. Saintonge: L'amendement me convient pleinement, M. le
Président.
Le Président (M. Filion): Alors l'amendement est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): Adopté. L'article 3 tel
qu'amendé est adopté. Alors l'ajout: "La Loi concernant certains
immeubles du cadastre de la paroisse de Laprairie de La Madeleine est
modifiée par l'insertion, après l'article 3, du suivant: "3.1
Sont annulées les clauses semblables à celles reproduites en
annexe contenues aux actes d'aliénation enregistrés au bureau de
la division d'enregistrement de Laprairie sous les numéros 23 088, 23
089, 24 255, 24 256 et 25 715 et énonçant créer une
servitude de construction résidentielle sur les parties du lot
originaire 96 du cadastre de la paroisse de Laprairie de La Madeleine
aliénées en vertu de ces actes. "Le présent article n'a
d'effet que dans la mesure où les fonds dominants seraient les
subdivisions ou les parties de subdivision du lot 96 du cadastre de la paroisse
de Laprairie de La Madeleine visées dans la résolution
numéro 85-432 de la ville de Brossard".
M. Saintonge: Cet amendement - c'est ce que j'expliquais
tantôt - est pour éviter que les propriétaires
éventuels de ce lot, ceux à qui la ville de Brossard va vendre,
puissent opposer être fonds dominants par rapport à la servitude
qui peut s'exercer ailleurs.
Le Président (M. Filion): D'accord. Est-ce qu'il y a des
questions sur l'amendement? Non. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): Est-ce que le nouvel article 3.1
est adopté'
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): Adopté. J'appelle
l'article 4.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): Adopté. J'appelle
l'annexe du projet de loi 245.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): J'appelle le préambule du
projet de loi.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): II n'y a aucune modification,
à la suite de nos amendements, au préambule? Non. Est-ce que
quelqu'un pourrait faire une motion de renumérotation?
M. Saintonge: II me fait plaisir, M. le Président, de
faire cette motion.
Le Président (M. Filion): Cette motion est accueillie et
le projet de loi sera renuméroté en conséquence.
Une voix: Le titre?
Le Président (M. Filion): J'appelle donc le titre du
projet de loi.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Filion): J'appelle le projet de loi tel
qu'amendé.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Filion): M. Boyer, merci de vous
être déplacé. Nous avons terminé nos travaux. La
commission va faire rapport à l'Assemblée nationale de nos
travaux et c'est l'Assemblée nationale qui décidera de l'adoption
du projet de loi 245.
M. Boyer: Merci beaucoup, M. le Président.
M. Saintonge: II me fait plaisir de le remercier
également, de lui souhaiter un bon retour et de remercier les membres de
la commission de leur bonne collaboration pour l'étude et l'adoption de
ce projet de loi.
M. Boyer: De la part de la ville, j'aimerais remercier le
président de la commission et le député de Laprairie pour
la célérité qu'ils ont mise dans l'analyse de notre
problème et pour la solution qu'ils ont pu trouver dans un délai
relativement court. C'est une épine du pied qui nous est enlevée,
parce que c'était un problème sérieux à la ville de
Brossard. Je vous remercie beaucoup.
Le Président (M. Filion): Bon voyage de retour. Je n'aime
pas dire cela, vous savez, mais le député de Laprairie a fait une
bonne "job" dans ce projet de loi. Dans les autres...?
M. Saintonge: M. le Président, je n'interviens plus dans
les projets de loi, ni en commission, ni en Chambre, en raison de mes
fonctions.
Le Président (M. Filion): Notre séance est
ajournée sine die.
(Fin de la séance à 17 heures)