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(Seize heures quarante-cinq minutes)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre messieurs!
La commission de l'habitation et de la protection du consommateur se
réunit aux fins d'étudier article par article la loi no 6, Loi
modifiant la Loi sur l'économie de l'énergie dans le
bâtiment.
Les membres de cette commission sont: MM. Bélanger
(Mégantic-Compton), Bissonnette (Jeanne-Mance), Bourbeau (Laporte), Dean
(Prévost), remplacé par Mme Juneau (Johnson); Dupré,
(St-Hyacinthe), Gravel (Limoilou), Mmes Harel (Maisonneuve), Lachapelle
(Dorion), MM. Lavigne (Beauhar-nois), Mathieu (Beaude-Sud) et Tardif
(Cré-mazie).
Les intervenants de cette commission sont: MM. Bisaillon (Sainte-Marie),
Blais (Terrebonne), Blank (Saint-Louis), Bordeleau (Abitibi-Est), Boucher
(Rivière-du-Loup), Caron (Verdun), Ciaccia (Mont-Royal), Houde
(Berthier), Martel (Richelieu), Paré (Shefford).
À ce moment-ci, je demanderais qu'on suggère un
rapporteur.
Mme Juneau: La députée de Maisonneuve, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Mme la députée de
Maisonneuve sera rapporteur. Cette motion est acceptée. Alors, on
commence maintenant à l'article 1, à moins, M. le ministre, que
vous n'ayez un message à livrer au début.
M. Tardif: Moi, j'aurais un discours d'une heure, en guise
d'introduction.
Le Président (M. Gagnon): Allez-y, vous avez le droit.
M. Bélanger: Consentement.
Report de l'entrée en vigueur de l'article
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M. Tardif: M. le Président, je dois vous avouer qu'en
faisant cette intervention majeure, je pense aux représentations que
j'ai eues, notamment de la part des entrepreneurs en construction pour qui le
principal problème à l'heure actuelle n'est pas la loi no 6
modifiant la Loi sur l'économie de l'énergie dans le
bâtiment, mais bien la disparition des 3000 $ de subvention
fédérale. M. le député de Mégantic-Compton
aura beau rire...
M. Bélanger: Non pas rire, mais sourire.
M. Tardif: ...présentement, des entrepreneurs ont 3000
maisons dont ils ne savent pas si elles seront admissibles à cette forme
de subvention qui a pris fin abruptement. Tout cela pour dire que - je ne veux
pas minimiser l'importance de cette loi. Elle est importante - dans l'esprit
des entrepreneurs, si j'en juge par le grand nombre de
télégrammes que j'ai reçus, leur préoccupation est
plutôt ailleurs.
Cela vaut la peine des fois d'être à l'écoute du
milieu. Cet amendement vient aussi de représentations faites par les
entrepreneurs en construction qui nous ont dit: Écoutez, on est
d'accord. D'ailleurs, la plupart d'entre nous avons déjà
bâti des maisons qui correspondent aux normes énergétiques.
Nous sommes d'accord, nous les fabriquons déjà ainsi, sauf
quelques-uns, mais nous avons vendu des maisons, sur papier en tout cas, avant
le 31 décembre, qui ne remplissaient pas ces exigences et nous voudrions
tout simplement que ces maisons déjà vendues et qui seront
livrées à un tel prix, puissent être livrées dans
les mêmes conditions.
Donc, j'ai regardé tout cela avec les avocats. Il nous a
semblé que c'était la façon la plus correcte de le faire,
étant donné que j'ai déjà dit en deuxième
lecture qu'il aurait peut-être été possible de
procéder par voie de règlement, mais un règlement suppose
une prépublication de 45 jours dans la Gazette et puis, un
règlement ne peut pas avoir d'effet rétroactif, alors que ce que
nous faisons ici, c'est de dire que par cette loi-là, dont l'article 2 a
été promulgué le 1er février, tout cela est
repoussé au 1er août, ce qui va d'ailleurs quinze jours
au-delà des demandes des entrepreneurs. Ces derniers nous avaient dit
jusqu'au 15 juillet, c'est-à-dire au début des vacances de la
construction. Nous avons dit: Écoutez, nous vous donnerons 15 jours de
plus, jusqu'à la fin des vacances de la construction. Alors
voilà, M. le Président, en gros ce qu'il fallait dire sur ce
sujet. Je pense qu'après avoir dit tout cela, tout le reste de
l'étude article par article va aller très vite.
Le Président (M. Gagnon): M. le député
de Mégantic-Compton.
M. Bélanger: M. le Président, il est évident
que le projet de loi ne comportant que quatre articles, il faudra très
peu de temps pour l'étudier. Maintenant, je voudrais revenir sur les
3000 $ pour indiquer au ministre que je suis aussi déçu que lui
de l'attidude du gouvernement fédéral. À cet effet, j'ai
adressé un communiqué de presse immédiatement. J'ai aussi
envoyé un télégramme au ministre responsable de la
Société canadienne d'hypothèques et de logement, M.
Roméo LeBlanc.
M. Tardif: Est-ce que je peux en avoir une copie? (16 h 45)
M. Bélanger: Je dois le rencontrer à Ottawa la
semaine prochaine. Je ne peux pas présumer des résultats de ma
rencontre, mais je peux vous dire qu'il semble qu'il y a possibilité de
revoir ces normes dans le sens suivant, c'est-à-dire que les
constructeurs -je les connais, j'ai été constructeur pendant des
années - qui avaient enregistré des mises en chantier, disons, de
2000, 3000, 4000 alors qu'en fait ils n'en avaient que 200 ou 300 de
commencées mais cela servait quand même à comptabiliser les
3000 $... Donc, on m'a presque assuré que les acheteurs ayant
déjà acheté une propriété seront couverts
par les 3000 $ et que les maisons non vendues à ce moment-là ne
seront probablement pas couvertes par les 3000 $.
Maintenant, il est d'ores et déjà assuré que les
mises en chantier de 1982 seront, en totalité, honorées à
100%. Il reste les dernières demandes mais, de toute façon,
à cet effet, comme je l'ai mentionné, j'ai envoyé un
télégramme et un communiqué de presse. J'ai aussi
parlé au téléphone à son adjoint parlementaire. Je
peux vous dire que je suis au courant du dossier de A à Z et j'ai
l'intention de le poursuivre.
Si on revient à ce projet de loi, M. le Président,
celui-ci retarde l'application d'un autre projet de loi que nous avions
voté en 1981. À ce moment-là, j'avais fait des
réserves parce qu'il est évident que les constructeurs ne
s'opposent absolument pas à se soumettre aux normes pour plusieurs
raisons. D'abord, parce qu'ils sont conscients de la nécessité de
conserver l'énergie, ils sont également conscients que c'est un
point de vente d'une extrême importance pour eux et le consommateur en
est également assuré.
Il y a une chose qui nous inquiète, à juste titre
d'ailleurs, c'est qu'il ne faudrait pas avoir de nouveaux inspecteurs sur les
chantiers, ils sont assez nombreux; très souvent il y a plus
d'inspecteurs que de travailleurs. L'autre chose qui est la plus
inquiétante, c'est le certificat. Si le ministre veut être
honnête, on m'avait dit, à ce moment-là, que le
gouvernement du Québec émettrait un beau petit certificat
précisant que cette maison-là avait été construite
en conformité avec les normes établies Le propriétaire
peut perdre ses titres de propriété, mais il ne faut pas qu'il
perde son certificat. J'ai toujours eu peur des médailles, quoique
à l'école j'en ai reçu beaucoup, mais j'ai toujours eu
peur de ces médailles-là. Je voudrais éviter une autre
bureaucratie par exemple si après dix ans, le propriétaire a
revendu sa propriété qu'il ne retrouve plus le petit certificat
et qu'il s'ensuit des procédures à n'en plus finir.
C'était la raison pour laquelle nous avions approuvé en
commission parlementaire le projet de loi, mais sous réserve. Celui-ci,
à votre grand plaisir, nous allons l'approuver sans aucune
réserve pour éviter que cela retarde l'application de la loi.
Pour ma part, je n'ai rien d'autre à ajouter et on peut accepter ou
approuver en bloc les quatre articles du projet de loi.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Tardif: M. le Président, je remercie le
député de Mégantic-Compton pour ce qu'il vient de nous
dire. J'apprécierais recevoir une copie du télégramme.
J'enverrai aussi une copie du communiqué que j'ai émis à
ce sujet. Je suis bien heureux d'apprendre de sa bouche - j'espère que
ce sera consigné au journal des Débats - qu'il a l'assurance
morale que le gouvernement fédéral paiera pour les maisons
déjà vendues. Maintenant, il nous a laissé entendre, si
j'ai bien compris, qu'il arrivait que certains entrepreneurs creusaient des
fondations à l'avance. Il nous fait part d'une pratique, je
présume qu'il...
M. Bélanger: Qui est courante.
M. Tardif: ...pourra étoffer au besoin. Quoi qu'il en
soit, M. le Président, ce qui est important dans ce cas-là, c'est
qu'à l'occasion de l'annonce du discours sur le budget, il avait
été annoncé que le programme prendrait fin le 30 mai, au
lieu du 30 avril. Même si les entrepreneurs avaient demandé une
prolongation d'un an, il y a eu une prolongation d'un mois. Certains
entrepreneurs nous ont dit que lorsqu'ils se sont présentés au
bureau de la SCHL, dès le 2 mai, ils se sont fait dire qu'il n'y avait
pas d'argent, que tout avait déjà été
utilisé.
Donc, sur ce plan, j'aimerais avoir le télégramme. Je dois
dire ici que j'ai eu des représentations. J'ai reçu
au-delà de cent télégrammes de la part des constructeurs
provenant des villes aussi importantes que Montréal, Québec,
l'Union des municipalités, les associations patronales, la
Fédération de la construction du Québec, l'APCHQ, etc.
Tous les milieux, sont unanimes pour dire que ce genre de choses ne se fait
pas,
d'annoncer qu'un programme est prolongé alors qu'il n'en est
rien.
Pour ce qui est de l'application du règlement de
l'économie de l'énergie dans le bâtiment, je peux assurer
le député de Mégantic-Compton qu'il n'est pas question,
sur les deux points qu'il a soulevés, de l'inspectorat d'une part et des
certificats d'autre part. Il a parlé de certificats, de beaux petits
certificats encadrés émis par le gouvernement. Or, il n'y a pas
de certificats émis par le gouvernement, avec ou sans encadrement.
Au contraire, je pense qu'on ouvre une nouvelle voie avec cette
réglementation. On responsabilise les intervenants. C'est l'entrepreneur
qui bâtit la maison qui, dans un document ou une lettre écrite,
dit à la personne à qui il vend: Je vous certifie, monsieur,
madame, que j'ai bâti cette maison selon les normes. On le rend
responsable, lui, et dans le cas où des professionnels interviennent -
qu'ils soient architectes ou ingénieurs - ils doivent eux aussi, sous
leur sceau professionnel, attester que la maison dont ils ont conçu les
plans est conforme avec le règlement.
C'est donc la responsabilisation des intervenants que sont les
constructeurs d'une part et les professionnels d'autre part. Deuxièment,
cette responsabilisation-là, ce fait-là, vient donc en
conséquence réduire l'exigence au niveau de l'inspectorat
puisqu'il n'est pas de notre intention de passer dans chaque maison pour nous
assurer qu'elle est conforme aux normes. Une maison sera vérifiée
effectivement de temps en temps dans le cours normal d'autres activités
d'inspection. À ce moment, la contre-partie de cela - je pense que tous
les intervenants, même du milieu de la construction sont d'accord -
à partir du moment où vous faites confiance à quelqu'un,
où vous dites: Seulement une maison parmi plusieurs devra être
vérifiée, si la maison choisie pour être
vérifiée n'est pas conforme, il s'ensuivra des sanctions, car il
faut une espèce d'exemplarité.
Le deuxième élément aussi, c'est que, dans toute la
mesure du possible, la loi permet aussi une délégation aux
municipalités qui veulent s'impliquer, lesquelles, pour un bon nombre,
ont parfois des règlements, des normes et envoient quelqu'un sur les
chantiers également. Donc, là aussi, notre souci n'est pas de
tout centraliser, de tout faire d'un point de vue unique, mais bien de faire en
sorte que le plus grand nombre d'intervenants voient à l'application de
ce règlement qui, encore une fois, sur le plan de l'économie de
l'énergie, est finalement payant pour le contribuable. J'ai
déjà eu l'occasion de dire, M. le Président, qu'une
personne qui se conforme à ce règlement pourrait voir les
coûts de sa maison augmenter de prix variant entre 600 $ et 1000 $,
mettez un coût moyen de 800 $. Au taux actuel d'intérêt, le
prix peut représenter entre 10 $ et 12 $ de mensualités
supplémentaires pour quelqu'un qui répartirait ces montants sur
la durée de l'hypothèque.
Or, l'économie d'énergie réalisée par les
ingénieurs, avec leurs règles de calcul et leurs calculatrices,
est évaluée à un montant mensuel de 30 $ par mois. Donc,
je pense que le calcul est assez rapide à faire pour démontrer
qu'un investissement de 10 $ à 12 $ par mois en termes d'augmentation de
coûts de construction pourrait générer des économies
de la sorte. Alors voilà, M. le Président, ce qui, à tout
point de vue, fait que ce règlement, dont la nécessité
finalement est reconnue par tous... Je veux dire que tous les gouvernements ont
mis au point des programmes d'économie d'énergie dans les
véhicules, dans le bâtiment, des programmes de restauration et de
conversion. Nous en avons un ici. Quelqu'un a déjà dit que
l'économie la moins chère était encore celle que l'on
économisait, alors c'est aussi vrai dans le cas du chauffage.
Le Président: M. le député de
Mégantic-Compton.
M. Bélanger: Oui, M. le Président, si vous le
voulez bien on va revenir pour deux minutes sur les fameux 3000 $. J'ai surtout
fait ressortir au ministre responsable de la Société canadienne
d'hypothèques et de logement le cas d'un couple qui, de bonne foi, avait
acheté une propriété. Le constructeur la leur avait
également vendue de bonne foi, et lorsque le banquier avait
accepté le couple comme étant admissible à assumer une
hypothèque, disons, de 40 000 $, il avait tenu compte qu'il y aurait
3000 $ de subvention du gouvernement fédéral. C'est donc dire
qu'on prenait 37 000 $ pour le ratio habituel. Ces gens-là se
retrouvent, s'ils doivent assumer une hypothèque de 40 000 $, dans
certains cas, incapables de le faire; l'institution prêteuse ne peut pas
les accepter. Ils ont renoncé à leur bail parce qu'ils ont dit
à leur propriétaire: J'ai acquis une maison, j'ai
été approuvé par mon institution prêteuse.
J'ai fait ressortir ce point mais là, cela plaira moins au
ministre, j'ai fait ressortir également l'incohérence du
gouvernement du Québec par son gel de l'émission de permis de
construction pour son plan d'aménagement des MRC, ce qui a semblé
le sensibiliser énormément; et c'est pour cette raison que je
pense avoir des chances de gagner quelque chose.
Le Président: M. le ministre.
M. Tardif: M. le Président, je ne peux m'empêcher de
relever cette affirmation du
député de Mégantic-Compton. Il y a plus ou moins 95
MRC sur le territoire du Québec. Il faut dire immédiatement que
les trois communautés urbaines, Montréal, Québec et
l'Outaouais, en sont exclues. En d'autres termes, il peut se bâtir
n'importe quoi à ces endroits, il n'y a pas de problème.
Sur les 95 MRC, il y en a 35 qui ont demandé un report de
l'adoption de leur règlement de zonage intérimaire, donc qui ne
sont pas touchées non plus, ce qui signifie trois communautés
urbaines plus 35 MRC, au complet. Il en reste une soixantaine qui ont
présenté un règlement de contrôle
intérimaire. Dans ces 60 municipalités, toute personne peut
présentement se construire dès lors, premièrement, qu'il y
a une rue; deuxièmement, qu'il y a des services; troisièment,
qu'un lotissement est déjà fait. Quand vous comptez le tout, si
cela s'appelle un gel de la construction, je pense que ce n'est pas très
sérieux. Le fait est que je n'ai pas eu un seul télégramme
des quelque 3000 constructeurs au Québec là-dessus, alors que
j'en ai eu des centaines sur l'autre question.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Mégantic-Compton.
M. Bélanger: M. le Président, je ne sais si M. le
ministre fait comme moi, c'est-à-dire fait du bureau dans son
comté. Il est vrai que j'ai un comté rural, mais j'ai eu, en
toute honnêteté, la visite de beaucoup de gens qui voulaient se
construire, qui voulaient justement profiter de cette subvention et qui
étaient retardés par ce contrôle intérimaire des
MRC. Je ne puis vous dire le nombre, je serais malhonnête de vous dire
500, 600 ou 700, mais je peux vous dire qu'il y en a effectivement un bon
nombre. Je peux ajouter également, c'est la pure vérité,
que c'est cela qui a semblé être mon point de force en disant:
C'est vrai qu'au Québec cela a été retardé, donc on
va essayer de faire quelque chose.
Maintenant, je ne veux pas vous dire ici que je vais aller à
Ottawa et revenir en vous disant que j'ai des certificats pour tout le monde.
Je ne le pense pas. Mais je crois que c'est mon devoir, en tant que
porte-parole de l'Opposition, étant également conscient du
problème, parce que j'ai oeuvré dans ce domaine pendant des
années, au moins de me déplacer pour aller faire valoir les
intérêts des Québécois.
M. Tardif: M. le Président, c'est tout à l'honneur
du député de Mégantic-Compton, j'espère que le
même sentiment sera partagé par les autres membres de l'Opposition
dans ce dossier.
Quant aux personnes qui soi-disant dans les 60 MRC voudraient se
bâtir ailleurs que sur des lots déjà lotis, ayant des rues
et des services, de la pénalité, il n'y en a plus, puisque le
gouvernement du Québec avec Corvée-habitation leur consent 2000 $
de base plus un autre montant de 1000 $ si la municipalité en met 1000
$, plus 9,5%; de sorte que, dans leur cas, il aurait été un peu
payant d'attendre.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Mégantic-Compton.
M. Bélanger: Une autre mise au point, M. le
Président, il faut être honnête également. Le
gouvernement fédéral n'a pas totalement abandonné
l'encouragement à l'accession à la propriété. Il a
abandonné le montant forfaitaire de 3000 $ mais on peut acheter une
propriété et le lendemain l'enregistrer à un régime
d'épargne-logement jusqu'à concurrence de 10 000 $,
épargnant ainsi au moins 1500 $ pour certains couples et davantage pour
d'autres qui pourront peut-être obtenir plus que les 3000 $. Sauf que,
pour les cas que je vous ai mentionnés, cela ne règle pas leur
problème. C'est pourquoi j'ai cru bon faire ces démarches et je
vais continuer à les faire.
Le Président (M. Gagnon): On a débordé
largement la loi.
M. Bélanger: Un petit peu.
M. Tardif: Oui, c'est vrai, vu l'importance du bâtiment
dans l'économie, j'ai pensé que si l'on pouvait parler de
l'économie de l'énergie dans le bâtiment, on pouvait aussi
parler de l'économie tout court, telle qu'influencée par le
bâtiment.
Le Président (M. Gagnon): Alors, est-ce que l'article 1
est adopté?
M. Bélanger: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): L'article 1 est adopté.
L'article 2 est-il adopté?
M. Bélanger: Adopté. M. Tardif:
Adopté.
Le Président (M. Gagnon): L'article 3 est-il
adopté?
M. Bélanger: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): L'article 4 est adopté.
La Loi modifiant la Loi sur l'économie de l'énergie dans le
bâtiment est adoptée, sans amendement.
M. Bélanger: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Je prierais donc le rapporteur,
la députée de Maison-neuve, de faire rapport à
l'Assemblée
nationale.
La commission de l'habitation et de la protection du consommateur
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 55)