Journal des débats de la Commission des finances publiques
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 11 avril 2024
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Vol. 47 N° 38
Étude détaillée du projet de loi n° 49, Loi donnant suite à des mesures fiscales annoncées à l’occasion du discours sur le budget du 21 mars 2023 et à certaines autres mesures
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-six minutes)
Le Président (M. Simard) : Alors,
très chers collègues, heureux de vous retrouver. Je constate que nous avons
quorum, nous sommes en mesure de pouvoir entreprendre nos travaux. Comme vous
le savez, notre commission est aujourd'hui réunie afin d'entreprendre l'étude
détaillée du projet de loi no 49, Loi donnant suite à des mesures fiscales
annoncées à l'occasion du discours sur le budget du 21 mars dernier.
Alors, Mme la secrétaire, bonjour. Y
aurait-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire : Non, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, avant de débuter, je dépose un mémoire, reçu de l'Ordre comptable
professionnel agréé du Québec. Sans plus attendre, nous allons entreprendre l'étape
des remarques préliminaires. M. le ministre, je vous souhaite... je vous
souhaite la bienvenue à cette commission et vous cède la parole.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, M. le Président, vous êtes régulier comme une horloge, mais vous avez dit
le 21 mars dernier, c'est le 21 mars...
Le Président (M. Simard) : Oui,
je... Pardon, 21 mars 2023.
M. Girard (Groulx) : Voilà.
Le Président (M. Simard) : Voilà.
21... Comme on dit : La preuve est dans le pudding.
M. Girard (Groulx) : Vous
êtes... vous êtes... vous avez une exactitude deux fois par jour.
Le Président (M. Simard) : Oui,
c'est ça, comme une horloge arrêtée. Merci de me traiter...
M. Girard (Groulx) : Ça va
être mes remarques préliminaires.
Le Président (M. Simard) : Non,
mais c'est un beau compliment, commencer une commission... c'est toujours
périlleux, pour un ministre, de traiter son président de séance d'horloge
arrêtée.
M. Girard (Groulx) : Nos
cotes d'écoute viennent d'exploser, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
bonne chance pour votre commission, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Voilà.
Alors, je soumets à la Commission des finances publiques, pour l'étude
détaillée, le projet de loi no 49, intitulé Loi donnant suite à des mesures
fiscales annoncées à l'occasion du discours sur le budget du 21 mars 2023 et à
certaines autres mesures.
J'aimerais présenter aux membres de la
commission les personnes qui m'accompagnent. De Revenu Québec, Me Isabelle
Blanchette, directrice principale de la rédaction des lois, bienvenue, Mme
Amélie Chapus, directrice de la rédaction des lois, secteur fiscal, bonjour, Me
Luc Moisan, directeur principal des lois sur les taxes et l'administration
fiscale et des affaires autochtones, bonjour, Me Samuel Charest, légiste, Me
Jessica Gosselin, légiste, Me François Lagacé, légiste, Me Paul Morin, légiste,
Me Raphaël... légiste. Et de Retraite Québec, Me André Labrecque, juriste.
Alors, tous ces experts sont avec nous pour nous aider s'il y a des questions
précises.
Le projet de loi no 49, dont nous allons
faire l'étude, a été présenté le 8 février 2024 et a fait l'objet de l'adoption
du principe le 20 février 2024. Ce projet de loi contient 200 articles. Il
modifie 15 lois, dont la Loi sur les impôts et la Loi sur la taxe de vente du
Québec. Les légistes de Revenu Québec ont préparé deux documents afin de
faciliter l'étude du projet de loi. Il s'agit de la liste des sujets et du
recueil des notes techniques détaillées.
La liste des sujets est le document avec
lequel nous vous proposons l'étude du projet de loi. Ce document décrit les
principaux sujets contenus dans le projet de loi, chacun étant résumé et
accompagné d'une liste des dispositions législatives qu'il édicte, remplace ou
modifie. Le deuxième document, soit le recueil des notes techniques détaillées,
comprend l'ensemble des dispositions du projet de loi no 49, accompagné des
notes explicatives et des références aux autorités. Celui-ci est préparé en
support à l'analyse du projet de loi.
Par souci d'efficacité et compte tenu de
la façon habituelle d'étudier un projet de loi de nature fiscale, je propose
aux membres de cette commission de procéder à l'étude du projet de loi no 49
par sujet, plutôt que par appel de chacun de ses articles.
Enfin, M. le Président, j'aimerais déposer
dès maintenant, à l'intention des membres de cette commission, les amendements
que j'entends présenter lors de l'adoption des articles du projet de loi qui
suivra l'étude par sujet. Merci, M. le Président.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, M. le ministre. Et je crois comprendre que ces amendements sont déjà
déposés sur notre Greffier, n'est-ce pas, Mme la secrétaire? Tout à fait. M. le
porte-parole de l'opposition officielle.
M. Beauchemin : Merci...
M. Beauchemin : ...M. le
Président. Mes remarques préliminaires seront brèves, c'est un dossier qui a
déjà été... qui a déjà des conséquences dans notre quotidien, donc il n'y a pas
de nouvelle annonce significative, je crois, à moins que je me trompe. Alors,
juste bien hâte de procéder. Merci à tous de participer à cet exercice.
Le Président (M. Simard) : Alors,
merci à vous, cher collègue. Je crois comprendre qu'il n'y a pas d'autre
demande d'intervention dans le cadre de nos remarques préliminaires. Alors, à
ce stade-ci, nous allons procéder à l'étude détaillée, mais avant de le faire,
j'aimerais obtenir votre consentement afin que nous puissions étudier ce projet
de loi, comme nous le faisons souvent dans cette commission, par sujet, et non
pas par ordre chronologique. Y a-t-il consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Et
ce que nous appelons, dans notre jargon parlementaire, la feuille de bingo vous
a déjà été distribuée au préalable, tout le monde l'a en sa possession,
conséquemment, nous pouvons entreprendre nos travaux concernant le sujet 1, les
crédits d'impôt pour solidarité. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Crédit
d'impôt pour la solidarité. Premier sujet. Contexte : le crédit d'impôt
pour la solidarité accorde une aide fiscale aux ménages à faible et à moyens
revenus. Ce crédit d'impôt est constitué de trois composantes, dont les deux
premières visent à compenser les coûts reliés à la taxe de vente du Québec et
au logement.
Lorsque ces particuliers habitent sur le
territoire d'un village nordique, le crédit d'impôt leur accorde une aide
additionnelle qui tient compte du coût de la vie plus élevé auquel ils doivent
faire face. Les montants qui composent ce crédit d'impôt sont indexés
annuellement.
Modification proposée : il est
proposé de bonifier la composante relative au logement en doublant le taux
d'indexation normalement prévu pour la période de versement débutant le 1ᵉʳ
juillet 2023. Ainsi, les montants de cette composante feront l'objet d'une
indexation au taux de 12,88 % au lieu de 6,44 %.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Alors, nous avons, dans ce sujet, trois articles à l'étude. M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Merci, M. le
Président. Juste pour comprendre, donc, le taux d'indexation, ici, ça a été de
3 %? Pas pour le 12,88 à 6,4, mais, quand on parle que c'est indexé
annuellement, c'est le maximum de 3 % qui avait été discuté ou...
M. Girard (Groulx) : Non.
Ici, on parle de l'indexation qui avait lieu pour l'année en vigueur, de 2023,
donc qui était basée sur les taux d'inflation de 2022. Alors, l'indexation
était à 6.,44 pour l'ensemble des composantes indexées, et il y a eu un choix
de doubler pour la composante logement, étant donné les faibles taux de
vacance, à 12,88 pour la composante logement du crédit d'impôt solidarité. Et
un rappel, dans le budget, l'impact financier de cette mesure, c'était de
l'ordre de 300 millions de dollars sur cinq ans, exactement, 291,7
millions.
M. Beauchemin : D'accord. Et
le reste de la construction du crédit d'impôt sur la solidarité, les deux
autres coûts?
M. Girard (Groulx) : Il était
indexé à 6,44.
M. Beauchemin : Ça aussi.
D'accord. Donc, juste pour que je comprenne, les deux premières, c'est relié à
la taxe de vente et au logement. Il y a une troisième composante.
M. Girard (Groulx) : Maître...
Le Président (M. Simard) : Alors,
y aurait-il consentement afin que les adjoints du ministre puissent, cet
avant-midi, intervenir? Il y a consentement. Mme, pour les fins de nos travaux,
auriez-vous, d'abord, l'amabilité de vous présenter, s'il vous plaît?
Mme Blanchet (Isabelle) : Oui.
Isabelle Blanchet, Revenu Québec. Oui, la troisième composante vise les
particuliers qui habitent les villages nordiques, au Nord du Québec.
M. Beauchemin : O.K., donc...
donc, c'est comme ça que ça fonctionne. Est-ce qu'il y a une quatrième
composante ou non?
Mme Blanchet (Isabelle) : Non.
M. Beauchemin : O.K.,
parfait. Juste pour qu'on soit clair. D'accord.
M. Girard (Groulx) : Il y a
une composante consommation, composante logement village nordique.
M. Beauchemin : Parfait. Pas
de question, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Conséquemment, les articles 102, 125 et 126 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons au sujet 2, les articles 149 à 160. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Merci, M. le Président. Sujet 2 concerne l'allègement des cotisations au
Régimes de rentes du Québec pour les travailleurs de 65 ans ou plus. Contexte :
à compter de ses 18 ans, un particulier doit cotiser au Régime de rentes du
Québec si son revenu de travail est supérieur à 3 500 $. Cette obligation
demeure tout au long de sa vie active, et ce, même lorsqu'il est devenu
bénéficiaire d'une rente de retraite de ce régime tout en continuant à
travailler. Dans un tel cas, les cotisations payées au cours d'une année lui
permettent de bénéficier d'un supplément à sa rente de retraite, qui lui est
versée l'année suivante.
En février 2023...
M. Girard (Groulx) : ...consultation
publique a été menée sur le régime de rentes du Québec. L'une des pistes de
réflexion abordée à cette occasion portait sur le maintien en emploi des
travailleurs de 65 ans ou plus. Il en est ressorti que plusieurs de ces travailleurs
souhaitaient cesser de cotiser à ce régime afin de bénéficier de liquidités à
court terme, plutôt que d'y cotiser pour bénéficier d'un supplément la rente de
retraite.
Modifications proposées : Il est
proposé d'offrir aux travailleurs de 65 ans ou plus qui reçoivent une
rente de retraite du régime de rentes du Québec la possibilité de cesser de
cotiser à ce régime. Il est également proposé de mettre fin à l'obligation de
cotiser au régime pour tous les travailleurs âgés de plus de 72 ans.
Lorsqu'un travailleur cessera de cotiser
au régime, son employeur cessera aussi de le faire, puisque l'obligation légale
de ce dernier est de verser des cotisations équivalentes à celles du
travailleur à son emploi.
Alors, ça, M. le Président, c'est un sujet
qui a été discuté dans le cadre de la campagne électorale et ça a été discuté
aussi lors de la consultation publique sur le régime des rentes. Et j'émettrais
l'hypothèse qu'il y avait dans l'ensemble communion ou convergence de vues
entre l'opposition officielle et le gouvernement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, à ce stade-ci, vous auriez, M. le ministre, deux... Ah oui! C'est
ça. Donc, nous allons poursuivre sur l'article... sur le sujet 2°. M. le député
de Marguerite-Bourgeoys...
M. Beauchemin : Merci, M. le
Président. M. le ministre, combien coûte ce... tout ça au total, cette mesure?
M. Girard (Groulx) : Point...
Bien, en fait, la mesure, là, sur le 65 ans, .08, huit points de base.
Lorsqu'on parle de la marge de manœuvre ou un régime, 8 points de base.
M. Beauchemin : O.K. Ça fait
qu'en dollars annuels, ça représente quoi approximativement?
M. Girard (Groulx) : En
dollars annuels...
M. Beauchemin : Désolé, je
vous fais travailler...
M. Girard (Groulx) : Bien,
8 points de base, ça ressemble à... Ça ressemble étrangement à ce qu'on
fait pour la rente d'invalidité, je pense, c'est de l'ordre de
150 millions annuellement. On va demander à l'actuaire. Mais c'est le même
ordre de grandeur que la rente d'invalidité.
M. Beauchemin : O.K. Parfait.
J'apprécie. Juste pour peut-être, dans le contexte de l'horloger, remettre les
pendules un petit peu à l'heure. Nous, on avait quand même demandé que l'âge
soit de 62 ans initialement dans la campagne électorale. Est-ce que vous
aviez fait le calcul pour savoir quelle... quelle aurait été le coût
additionnel si on avait baissé de un an une autre année de... par année de...
de... de baisser l'âge d'un an?
M. Girard (Groulx) : De quel
âge vous parlez?
M. Beauchemin : Mais là, de
partir de 65, d'aller à 64, à 63, à 62, est-ce que vous aviez une unité de
mesure annuelle à savoir...
M. Girard (Groulx) : Non, ça
n'avait pas été quantifié, ça n'a pas été discuté dans le cadre de la
consultation publique.
M. Beauchemin : Non. O.K.
C'est une question que je... O.K. Ça fait qu'on aura la réponse.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mme Labrecque (Andrée D.) : ...
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Beauchemin : Oui.
Mme Labrecque (Andrée D.) : ...
Le Président (M. Simard) : ...
Mme Labrecque (Andrée D.) : Excusez-moi.
Le Président (M. Simard) : ...vous
présenter, s'il vous plaît?
Mme Labrecque (Andrée D.) : Oui,
absolument. Alors, André Labrecque, avocate, à Retraite Québec. Suite à une
consultation avec notre actuaire, on parle... le point zéro huit points de base
donnerait à peu près 150 millions, comme l'a mentionné le ministre.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires? M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
suis très heureux que ma mémoire est... était sur le bon montant.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Beauchemin : ...la
calculatrice mentale...
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques, cher collègue, concernant ce bloc? Très bien. Conséquemment, les
articles 149 à 160 sont-ils adoptés?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
M. Beauchemin : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
M. Beauchemin : ...juste une
question. Les... Tantôt j'ai fait une erreur, j'aurais dû dire sur division.
Le Président (M. Simard) : Bon,
on va le noter tout de suite.
M. Beauchemin : Oui?
Le Président (M. Simard) : On
va le noter là, M..
M. Beauchemin : Merci.
Le Président (M. Simard) : Je
pense qu'il y a consentement, là, à cet égard.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Consentement.
M. Beauchemin : Merci.
Le Président (M. Simard) : On
va notifier cette correction. Alors, nous passons... J'attire votre attention
sur le fait que nous passons au sujet 2.1, en fait, qui comporte, à ce
stade-ci, deux amendements que nous allons voter l'un indépendamment de l'autre
de manière consécutive. Nous commençons donc par l'étude de l'amendement
proposant l'article 121.1. M. le ministre.
• (11 h 50) •
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que vous voulez que je lise l'amendement ou que j'y aille simplement du
commentaire?
Le Président (M. Simard) : On
est... Avec consentement, il n'y a pas forcément obligation de lire
l'amendement. C'est toujours l'idéal, cependant, M....
M. Girard (Groulx) : On
pourrait y aller, on pourrait donner le commentaire.
Le Président (M. Simard) : Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K. Et
puis, s'il y a besoin, on lira.
Le Président (M. Simard) : Et,
vous savez, dans un monde idéal, puisqu'il s'agit d'un amendement, le... il
faut en faire la lecture.
M. Girard (Groulx) : Alors,
est-ce que vous me...
M. Girard (Groulx) : ...en
faire la lecture.
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît. Je suis obligé... je suis obligé de pratiquement de vous
contraindre.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Le Président (M. Simard) :
...mais désolé de le faire.
M. Girard (Groulx) : Mais...
Voilà.
Le Président (M. Simard) : Je
voulais y aller avec le plus de doigté possible, disons.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est subtil. J'y vais. Article 121.1 : Insérer, après l'article 121 du
projet de loi, le suivant :
121.1. L'article 1 029.8.61.19.1 de cette
loi est modifié, dans le paragraphe a du premier alinéa :
1° par le remplacement de ce qui précède
le sous-paragraphe i par ce qui suit :
«a) aux fins du calcul du montant du
premier palier, un enfant à charge admissible, auquel le sous-paragraphe i du
paragraphe c du deuxième alinéa de l'article 1 029.8.61.18 fait référence, est
un enfant visé au premier alinéa de l'article 1 029.8.61.19, qui est dans l'une
des situations suivantes, et ce, selon les règles prescrites lorsqu'il s'agit
de la situation prévue au sous-paragraphe i ou ii»;
2° par l'ajout, à la fin, du
sous-paragraphe suivant :
3°... «iii. il est âgé de moins de deux
ans au début du mois donné et, selon le cas :
«1° il a une maladie chronique grave
installée, sans traitement connu, et présente à la fois les incapacités graves,
multiples et persistantes, y compris des incapacités motrices très sévères, et
une symptomatologie quotidienne importante et persistante, nécessitant de
multiples soins médicaux complexes;
«2° il a une maladie neurogénétique
congénitale ou métabolique sans traitement connu, qui limite l'espérance de vie
à l'enfance et qui est associée à une symptomatologie très importante dès le
premier mois de vie en raison d'incapacités graves, multiples et persistantes.
«2. Le paragraphe 1 s'applique, pour un
mois donné qui est postérieur au mois de juin 2024, à l'égard, d'une part,
d'une demande d'obtention ou de réévaluation du supplément pour enfant
handicapé nécessitant des soins exceptionnels, qui est présentée à Retraite
Québec après le 30 juin 2024, et, d'autre part, d'une demande d'obtention d'un
tel supplément qui est présentée à Retraite Québec avant le 1er juillet 2024 et
pour laquelle aucune décision n'a été rendue avant cette date.»
Commentaire. Le nouvel article 121.1 du
projet de loi vise à modifier l'article 1 029.8.61.19.1 de la Loi sur les
impôts, afin de rendre admissibles, au premier palier du supplément pour
enfants handicapés nécessitant des soins exceptionnels, certains enfants en bas
âge. Il s'agit d'enfants de moins de deux ans qui sont atteints d'une maladie
sans traitement connu, qui présentent des incapacités graves et multiples et
qui ont besoin de soins nettement supérieurs à ceux d'un enfant du même âge en
santé. Lorsqu'un enfant est admissible au premier palier de ce supplément, ses
parents peuvent bénéficier d'une aide additionnelle de 1 158 $ par mois au
titre de l'allocation famille.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup, M. le ministre, pour votre précieuse collaboration. M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Aucun
commentaire, à part, bon, je vais mettre le chapeau du comptable, ça coûte
combien dans ensemble?
M. Girard (Groulx) : Pour
cette mesure-là spécifiquement, c'est un total de 2 millions de dollars
sur cinq ans, donc 400 000 $ par année.
M. Beauchemin : Puis
j'imagine que ça fait suite à des représentations que vous avez reçues. Est-ce
que vous pouvez donner un petit peu de contexte?
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est-à-dire que le supplément pour enfants handicapés nécessitant des soins
exceptionnels n'était pas applicable avant l'âge de deux ans. Et c'est une
reconnaissance de la difficulté à laquelle fait face ces enfants d'amener
l'éligibilité dès la naissance.
M. Beauchemin : O.K. Parfait.
Puis ça, ça a été quelque chose qui vous a été mis sous le radar quand il y a
eu les groupes qui sont venus parler, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est-à-dire que Retraite Québec... les suppléments pour enfants handicapés, le
gouvernement vise toujours à répondre aux besoins des clientèles. Et puis,
effectivement, ce palier... le fait qu'il n'était pas disponible, il y a eu des
représentations.
M. Beauchemin : Merci
beaucoup.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
l'article... l'amendement, pardon, introduisant l'article 121.1 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Une voix : Sur division.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Nous passons maintenant à l'article... à l'amendement
introduisant l'article 121.2. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
L'article 121.2. Insérer, après l'article 121.1 du projet de loi tel qu'amendé,
le suivant :
121.2. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article...
M. Girard (Groulx) : ...8.61.19.4
du suivant :
1 029.8.61.19.4.1. Pour l'application du
sous-paragraphe 3 du paragraphe a du premier alinéa de l'article
1 029.8.61.19.1, les règles suivantes s'appliquent :
a) un enfant ne présente des incapacités
motrices très sévères que si, à la fois :
i. il a des incapacités orales, motrices
qui entraînent des enjeux significatifs sur le plan de son alimentation;
ii. il a des capacités en motricité
globale qui restent moindres que celles de la moyenne des enfants en santé
ayant le quart de son âge, malgré l'application des traitements recommandés.
b) les soins médicaux complexes nécessités
par une symptomatologie quotidienne importante et persistante que présente un
enfant sont ceux qui remplissent les conditions suivantes :
i. ils sont administrés au quotidien et la
routine des soins présente une lourdeur importante;
ii. ils sont administrés pour la survie de
l'enfant car ils pallient une dysfonction d'un organe ou d'un système;
iii. ils ne sont pas fréquemment
administrés à des enfants du même groupe d'âge que celui de l'enfant;
iiii. ils requièrent un équipement spécialisé
ou exigent qu'une personne soit disponible en tout temps pour répondre à tout
changement de l'état clinique de l'enfant.»
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires, cher collègue? Pas de commentaire.
M. Girard (Groulx) : Est-ce que...
je devais poursuivre la lecture? Oui. J'ai interrompu ma lecture au mauvais
endroit, M. le Président. Je continue avec c), une maladie... une erreur de
recrue :
«c) une maladie est considérée comme
limitant l'espérance de vie à l'enfance lorsque cette maladie est associée à la
survenance d'un décès avant l'âge de 18 ans chez la majorité des enfants
atteints de celle-ci, malgré une prise en charge optimale. Lorsqu'il s'agit,
pour l'application du paragraphe a) du premier alinéa, d'évaluer l'état d'un
enfant né prématurément en lien avec son développement, l'âge de l'enfant est
corrigé en soustrayant les semaines de prématurité, et ce, jusqu'à l'âge de 36
mois.
2. Le paragraphe 1 s'applique pour un mois
donné qui est postérieur au mois de juin 2024 à l'égard, d'une part, d'une
demande d'obtention ou de réévaluation du Supplément pour enfant handicapé
nécessitant des soins exceptionnels qui est présentée à Retraite Québec après
le 30 juin 2024, et, d'autre part, d'une demande d'obtention d'un tel supplément
qui est présentée à Retraite Québec avant le 1ᵉʳ juillet 2024 et pour laquelle
aucune décision n'a été rendue avant cette date.»
Commentaire. Le nouvel article 121.2 du
projet de loi vise à introduire dans la Loi sur les impôts une nouvelle disposition
qui vient préciser ce que l'on entend par des incapacités motrices très
sévères, par des soins médicaux complexes et par une maladie limitant
l'espérance de vie à l'enfance, et ce, afin de déterminer si un enfant de moins
de deux ans est admissible au premier palier du Supplément pour enfant
handicapé nécessitant des soins exceptionnels en vertu des nouveaux critères
ajoutés par l'article 121.1 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, cher collègue. Y aurait-il des commentaires sur cet amendement? Par
commentaire. Considérant ce fait, l'amendement 121.2 introduisant ce nouvel
article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et... sur division. Nous passons maintenant à l'étude du sujet numéro 3, qui ne
concerne qu'un seul article, article 197. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je sais
que vous êtes neutre, M. le Président, mais vous allez l'aimer, celle-là.
Prolongation du délai pour produire la déclaration de revenus afin de recevoir
le montant ponctuel pour le coût de la vie. Contexte : un crédit d'impôt
remboursable a été mis en place afin d'accorder aux contribuables québécois un
montant ponctuel pour le coût de la vie. Ce montant ponctuel, payable
automatiquement par Revenu Québec en un versement unique, varie en fonction du
revenu des contribuables pour l'année d'imposition 2021.
Pour les contribuables dont le revenu
n'excède pas 50 000 $, le montant ponctuel est de 600 $. Il est
réduit graduellement pour s'établir à 400 $ pour les contribuables qui ont
un revenu allant de 54000 à 100 000 $. Au-delà de ce revenu, le montant de
400 $ est réduit à raison de 10 % de tout revenu additionnel, de
sorte qu'il devient nul à partir d'un revenu de 104 000 $.
Afin de bénéficier de ce montant ponctuel,
un particulier devait avoir produit sa déclaration de revenus pour l'année
d'imposition 2021 au plus tard le 30 juin 2023. Or, certains particuliers n'ont
pas été en mesure de produire leur déclaration de revenus à temps et, par conséquent,
n'ont pas reçu le montant ponctuel auquel ils auraient pu avoir droit.
Il est proposé de reporter au 30 juin 2024
la date limite à laquelle un particulier doit avoir produit sa déclaration de
revenus pour l'année d'imposition 2021 afin de bénéficier du montant ponctuel.
• (12 heures) •
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur cet article?
M. Beauchemin : Oui. Merci,
M. le Président. Donc, si... si ça avait été, donc, terminé le 30 juin 2023,
quel aurait été le coût total à partir...
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
que la prolongation a coûté 38 millions.
M. Beauchemin : La
prolongation a coûté 38 millions. D'accord. Puis, dans ce cas-là, bon, 38
millions divisé...
M. Girard (Groulx) : Alors,
ça veut dire que ça visait à peu près...
12 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...60 000 personnes.
M. Beauchemin : 60 000 personnes.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Beauchemin : Puis la
raison principale, selon vous, pour laquelle ces 60 000 personnes là
n'ont pas été capables de remplir leur rapport d'impôt au 30 juin 2023?
M. Girard (Groulx) : Bien,
je vous dirais qu'au niveau des déclarations de revenus, le Québec fait
beaucoup mieux que le fédéral. Le taux de production de déclarations de revenus
est de loin supérieur au Québec qu'au fédéral. On fait du très bon travail pour
rejoindre des clientèles vulnérables, mais clairement, ici, on parle
possiblement de personnes défavorisées, majoritairement, parce qu'il peut y
avoir d'autres raisons pourquoi quelqu'un n'a pas rempli sa déclaration de
revenus, mais de personnes défavorisées qui ne remplissent pas de déclaration
de revenus et donc n'ont pas obtenu les montants ponctuels auxquels ils avaient
droit.
M. Beauchemin : O.K.,
puis ça, ça m'amène à ma question suivante : Donc, ces gens-là, avec un an
de plus, vont-ils apprendre qu'il faut la faire, cette déclaration? Comment qu'on
peut... parce que...
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est certain que, là, en faisant de la publicité et en ayant un incitatif,
clairement, si... pour certaines personnes, produire sa déclaration de revenus
va amener à recevoir le montant ponctuel, on incite à la conformité à la
déclaration de revenus. Et, bien, je pense que ça fait le tour de la question,
là. C'est une question que... c'est de l'argent auquel ils ont droit, qui a été
provisionné par le gouvernement, et on voulait leur donner du temps
supplémentaire.
Mais, dans le contexte où est-ce que, par
exemple, ils ne la rempliraient pas parce qu'ils n'ont tout simplement pas le réflexe
de le faire, un an de plus va-t-il vraiment changer de quoi? Je veux dire, c'est
une question, mais disons que oui, en espérant que c'est le cas... Mais, si ce
n'est pas le cas, qu'est-ce qui arrive? Qu'est-ce qui va leur arriver?
S'ils ne remplissent pas leur déclaration?
Bien, ils pourront toujours le faire plus tard, mais ils ne seront pas
éligibles au montant ponctuel. Parce que, pour le montant ponctuel, on doit
faire une lecture discrétionnaire, et puis, là, dans le fond, ce que Revenu
Québec dit, c'est qu'ils ne feront plus de lecture discrétionnaire concernant
le montant ponctuel qui visait l'année 2022 à partir de juin 2024.
M. Beauchemin : Donc, c'est
un...
M. Girard (Groulx) : Ça
fait qu'on parle de la déclaration de revenus 2021, alors que, là, pour le
30 avril, ce qu'on doit produire, c'est la déclaration de revenus 2023.
M. Beauchemin : Oui.
Donc, ces gens-là ne vont tout simplement jamais avoir accès à cet argent-là.
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
qu'ils pourront toujours produire leur déclaration de revenus et obtenir d'autres
crédits d'impôt auxquels ils auraient droit ou pas. Ils pourraient aussi être
cotisés, mais ils n'auront plus la lecture du montant ponctuel, parce que ce
montant ponctuel là, il n'était pas lié au traitement de la déclaration de
revenus, il fallait faire une lecture discrétionnaire, et là on va arrêter de
faire des balayages discrétionnaires deux ans et demi plus tard.
M. Beauchemin : D'accord,
merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques?
M. Beauchemin : Merci.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
l'article 197, est-il adopté?
Des voix : Adopté...
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Passons au sujet numéro 4. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Crédit
d'impôt pour les pompiers volontaires et pour les volontaires en recherche et
sauvetage. Contexte. La loi prévoit un crédit d'impôt non remboursable pour les
pompiers volontaires et un crédit d'impôt non remboursable pour les volontaires
en recherche et sauvetage. Chacun de ces crédits d'impôt qui ne sont pas
cumulables est calculé en fonction d'un montant de 3 000 $ auquel est
appliqué un taux correspondant au taux d'imposition qui s'applique à la
première tranche de revenu imposable d'un particulier. Ce taux est passé de
15 % à 14 % à compter de l'année 2023. Le montant de chacun de
ces crédits d'impôt était donc de 450 $ pour l'année 2022. Il est
proposé de bonifier ces crédits d'impôt afin que le montant de 3 000 $
soit majoré à 5 000 $ à compter de l'année d'imposition 2023, de
façon à ce que le montant de chacun de ces crédits d'impôt atteigne 700 $
par année, 5 000 $ fois soit 14 %. Il est également proposé que
le montant de 5 000 $ en fonction duquel est calculé chacun de ces
crédits d'impôt fasse l'objet d'une indexation annuelle automatique à compter
de l'année d'imposition 2024. M. le Président, c'est tellement une bonne
mesure que le gouvernement fédéral s'en est inspiré pour annoncer que, dans son
futur budget, ils allaient bonifier le crédit d'impôt pour pompier volontaire.
Mais comme ils font les choses différemment, ils l'ont annoncé hier pour un
budget qui est au mois d'avril.
Le Président (M. Simard) : Bien.
Des remarques? Des remarques sur cette remarque?
M. Girard (Groulx) : C'est
un éditorial, presque.
M. Beauchemin : Merci, M.
le Président. J'apprécie l'éditorial aussi du ministre des Finances. J'essayais
juste de comprendre quelle est la raison du pourquoi que cette mesure-là a été
mise en place. Initialement, il y avait eu des demandes. Pourquoi qu'on a fait
ça?
M. Girard (Groulx) : Bien,
pour qu'il y ait... pour qu'il y ait plus de pompiers volontaires et de
volontaires en recherche et sauvetage, là.
M. Beauchemin : Est-ce
que ça a eu des conséquences positives dans l'année qui a suivi? On a-tu été
capable de quantifier le résultat.
M. Girard (Groulx) : À
ce stade...
M. Girard (Groulx) : ...à ce
stade-ci, non.
M. Beauchemin : Et on est en
train de le faire, j'imagine.
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais c'est toujours de...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : O.K.
Mais on estime que... En fait, on n'a pas prétendu que ça augmenterait le
nombre de volontaires, mais on dit que... on sait qu'il y a 6 500 volontaires à
qui ce crédit d'impôt là va s'appliquer. Donc, on... c'est peut-être plus une
mesure de rétention de ceux que nous avons déjà qu'un incitatif pour en avoir
plus. Certainement qu'on en voudrait plus.
M. Beauchemin : O.K. On
perdait des... On perdait des pompiers, donc, au préalable ou?
M. Girard (Groulx) : Non,
mais on a plus besoin de pompiers.
M. Beauchemin : D'accord.
Puis le...
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires? Oui.
M. Beauchemin : Bien, donc,
finalement, le coût total de la mesure, c'était?
M. Girard (Groulx) : Le coût
total de la mesure : 2,3 millions par année. Total : 10,8 sur cinq
ans.
M. Beauchemin : Merci
beaucoup.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
les articles 72, 76 et 77 sont-ils adoptés?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Passons maintenant au sujet numéro 5 dans le cadre duquel il y
aura un amendement. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que... Je suggère de lire le cinquième sujet et l'amendement tout d'un coup. On
pourrait avoir un débat sur l'ensemble de l'oeuvre.
Le Président (M. Simard) : Exactement.
Nous allons d'abord voter l'amendement puis, ensuite, on procédera au débat
global.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, j'y vais avec le cinquième sujet d'abord ou l'amendement?
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît, la lecture du sujet en général.
M. Girard (Groulx) : Contexte...
on parle du grand projet d'investissement. Contexte. Une société qui réalise un
projet d'investissement d'au moins 100 millions de dollars au Québec peut
bénéficier d'un congé fiscal à l'égard de l'impôt sur le revenu et des
cotisations au Fonds de services santé. Ce congé fiscal, qui ne peut excéder
15 % du total des dépenses d'investissement, est calculé sur le revenu
provenant de la réalisation du grand projet d'investissement et sur les
salaires attribuables à sa réalisation. Il est accordé pour une période de 15
ans et vise principalement les projets d'investissement relatifs aux secteurs
de la fabrication, du traitement et de l'hébergement des données, du commerce de
gros et de l'entreposage.
Modifications proposées. Il est proposé
d'instaurer un nouveau congé fiscal relatif à la réalisation d'un grand projet
d'investissement. Ce nouveau congé, d'une durée de 10 ans, cible un plus large
éventail de secteurs d'activité et vise les projets d'investissement d'au moins
100 millions de dollars. Il est calculé sur l'ensemble du revenu
d'entreprise de la société et sur les salaires qu'elle verse à tous ses
employés. Le congé maximal est déterminé en appliquant au total des dépenses
d'investissement qui ne peut excéder 1 milliard de dollars, un taux de 15,
20 ou 25 % selon l'indice de vitalité économique de la région où il est
principalement réalisé. Considérant l'introduction de ce nouveau congé fiscal,
il est proposé de mettre fin à l'ancien congé. Toutefois, celui-ci demeurera en
vigueur pour les projets déjà autorisés. Il est également proposé qu'une
société réalise un tel projet, puisse faire le choix d'une méthode de calcul
semblable à celle du nouveau congé.
Et j'arrive à l'amendement, M. le
Président. Article 64 : Remplacer, dans la partie du cinquième alinéa de
l'article 737.18.17.5.1 de la Loi sur les impôts, proposé par le paragraphe 1°
de l'article 64 du projet de loi, qui précède le paragraphe a, «premier grand
projet d'investissement» par «second grand projet d'investissement».
Commentaire. Le nouvel article
737.18.17.5.1 de la Loi sur les impôts prévoit une méthode de calcul
alternative du congé fiscal pour un grand projet d'investissement. À cette fin,
le cinquième alinéa comprend notamment des règles particulières qui peuvent
s'appliquer lorsque deux grands projets d'investissement sont réputés n'en
constituer qu'un seul, en raison du fait que le second est la continuation du
premier, M. le Président. Une correction technique est proposée à ce cinquième
alinéa.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous allons d'abord focaliser nos débats sur l'amendement. Y
aurait-il des remarques à cet effet? Conséquemment, l'amendement apporté à
l'article 64 est-il adopté?
• (12 h 10) •
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous revenons...
Une voix : ...
4sim Sur division, l'amendement? Très bien.
Adopté sur division. Et nous revenons à l'étude du sujet 5 tel qu'amendé. Y aurait-il
d'autres remarques?
M. Girard (Groulx) : Mais
simplement pour que tout le monde comprenne la structure de nos crédits d'impôt
à l'investissement, alors, lorsque les investissements sont d'une...
M. Girard (Groulx) : ...inférieur
à 100 millions. C'est ce qu'on appelle le CIII, le crédit d'impôt à
l'investissement. Lorsque les investissements sont supérieurs à
100 millions jusqu'à concurrence d'1 milliard, c'est le congé fiscal
pour grands projets d'investissement. Et cette mesure, les modifications, les
bonifications des taux puisque l'ancien avait un 10 %, tandis que celui-ci
a maintenant un 10 % dans la région, de 15 % dans la région de Québec
et Montréal, 15 % dans les secteurs... les régions... les autres régions
et 20 % dans les régions dévitalisées. Le coût de cette mesure, de cette
bonification au congé fiscal pour grands projets d'investissement, évidemment
visant à stimuler les grands projets d'investissement, 373 millions sur
cinq ans ou 150 millions par année.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques?
M. Beauchemin : Bien,
oui. Question, en fait. Ça fait que là, maintenant, ça va être calculé sur
l'ensemble des revenus de l'entreprise, de la société, sur les salaires qu'elle
verse à tout, versus avant, quand c'était basé sur les revenus provenant de la
réalisation du grand projet.
M. Girard (Groulx) : La
question c'est quoi, précisément?
M. Beauchemin : Bien,
juste pour confirmer, c'est donc bel et bien calculé sur l'ensemble des revenus
de l'entreprise, de la société. Mais avant, c'était vraiment considéré sur les
revenus qui venaient de la réalisation du grand projet.
M. Girard (Groulx) : Maître.
Le Président (M. Simard) : Oui,
je vous en prie.
Mme Blanchet (Isabelle) : Oui,
parfait. Oui. Isabelle Blanchet, Revenu Québec. Oui, c'est exact. Vous avez
bien compris.
M. Beauchemin : O.K.
Puis pourquoi? Pourquoi faire cette modification-là, spécifiquement?
Mme Blanchet (Isabelle) : Oui,
c'est pour... Peut-être c'est un gain, une simplicité aussi administrative. Il
n'aura plus besoin d'avoir des états financiers distincts pour le nouveau
congé. Et puis on parle quand même de revenu d'entreprise. Donc, le revenu de
biens ne donnerait pas droit au nouveau... au nouveau congé fiscal.
M. Beauchemin : Le
revenu de?
Mme Blanchet (Isabelle) : Du
revenu de biens. Par exemple, du revenu de placement ne serait pas admissible.
Il faut vraiment du revenu d'entreprise.
M. Beauchemin : Non, je
comprends, mais ce n'est pas... Avant, ce n'était que sur le revenu de la
réalisation du grand projet d'investissement. On peut imaginer, une entreprise
a ça plus autre chose. Là, maintenant, on s'en va sur tout l'ensemble de
l'oeuvre.
M. Girard (Groulx) : Effectivement,
on bouge... On simplifie l'assiette fiscale, c'est-à-dire que vous faites
l'investissement et pour récupérer votre crédit d'impôt, on se base sur
l'ensemble de vos revenus, de l'entreprise.
M. Beauchemin : D'accord.
O.K. Correct, mais l'investissement est toujours fait... Quel est...
M. Girard (Groulx) : C'est...
Le but, c'est toujours de stimuler les investissements.
M. Beauchemin : C'est
ça.
M. Girard (Groulx) : Et
le crédit d'impôt est toujours basé en fonction de l'investissement, en
pourcentage. Mais pour le récupérer, vous devez l'appliquer contre des revenus,
des salaires ou du Fonds de services santé qui est l'équivalent d'un impôt sur
le revenu.
M. Beauchemin : O.K.
Donc, ça simplifie au niveau des entreprises, au niveau de leur capacité de
pouvoir...
M. Girard (Groulx) : Ça
permet d'accélérer la récupération du crédit d'impôt et ça simplifie son
administration.
M. Beauchemin : O.K.
Parfait.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques? Sans quoi nous allons procéder à l'adoption des articles suivants.
Est-ce que les articles 59 à 63, 64 tel qu'amendé, des articles 65 à
71, 110 à 112, 117, 118, 132 à 137 et 142 à 147 sont adoptés?
Des voix : Adopté...
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Nous passons maintenant à l'étude du sujet
numéro 6. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Crédit
d'impôt pour la transformation numérique de la presse écrite. Le crédit d'impôt
remboursable pour la transformation numérique de la presse écrite s'adresse à
une société qui exploite au Québec une entreprise de presse écrite et qui
amorce ou poursuit la conversion numérique des médias écrits qu'elle publie. Ce
crédit d'impôt temporaire permet à une telle société de bénéficier d'une aide
fiscale pouvant atteindre 7 millions de dollars par année
relativement aux dépenses de conversion numérique engagées au cours de la
période qui commence le 28 mars 2018 et qui se termine le 31 mars
2023. Il est proposé que ce crédit d'impôt soit prolongé d'un an, de sorte
qu'il puisse être accordé à l'égard de dépenses de conversion numérique
engagées jusqu'au 31 décembre...
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques?
M. Beauchemin : Oui,
merci, M. le Président. M. le ministre, j'essaie tout le temps de comprendre
pourquoi qu'il y a... La genèse en arrière de l'extension, elle vient d'où au
départ...
M. Girard (Groulx) : D'accord.
En fait, il faut bien comprendre qu'ici... Parce que lorsqu'on parle crédit
d'impôt presse écrite, on pense souvent au crédit d'impôt sur les salaires des
médias écrits. Ce n'est pas ce dont on parle. On parle vraiment de la
transformation numérique...
M. Girard (Groulx) : ...des...
de la presse écrite. Alors, ici, ce qui se passe, c'est qu'on a un programme
budgétaire qui fait approximativement la même chose que ce crédit d'impôt. Et
là, pour fin de simplicité, on voulait fusionner le crédit d'impôt et le
programme budgétaire, mais nous n'étions pas prêts pour faire les bonnes choses
au bon moment. Alors, nous avons tout simplement prolongé la période du crédit
d'impôt, ce qui fait qu'on a toujours un programme budgétaire et un crédit
d'impôt qui favorisent la transformation, mais tout ça pourrait être accompli
par un seul véhicule, ce que nous proposerons après le 31 décembre 2024.
M. Beauchemin : ...et le coût
total de cette extension?
M. Girard (Groulx) : Le coût
total de cette extension, ça doit être très petit. Je n'ai pas d'estimé.
Des voix : ...
M. Girard (Groulx) : Oui, on
parle de prolongation d'un an de 5,6 millions sur cinq ans.
M. Beauchemin : O.K. Merci,
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : C'est
vraiment petit.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que les articles 113 à 116 sont adoptés?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté,
sur division. Nous poursuivons. Nous en sommes rendus au sujet numéro sept. M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Crédit
d'impôt du domaine culturel. Septième sujet. Crédit d'impôt pour les
productions cinématographiques québécoises. Contexte : Un crédit d'impôt
remboursable pour les productions cinématographiques québécoises peut être
accordé à l'égard d'un film qui satisfait à des critères de contenu québécois.
Modifications proposées. Comme il est fréquent que les films de la catégorie
documentaire nécessitent des frais à l'égard de métrages d'archives qui ne sont
pas disponibles... non, qui ne sont disponibles qu'à l'extérieur du Québec et
qu'en conséquence certains documentaires ne peuvent être reconnus à titre de
production cinématographique québécoise, il est proposé d'exclure ces frais du
calcul des critères du contenu québécois. J'ai trois crédits d'impôt comme ça,
M. le Président, voulez-vous que je lise les trois?
Le Président (M. Simard) : Bien,
on va y aller bloc par bloc si ça ne vous dérange pas.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
alors je m'arrête ici.
Le Président (M. Simard) : ...d'abord
faire les commentaires sur les articles de 104, 105 à 138, et 141.
M. Beauchemin : ...M. le
Président, pour moi, là, il y a des choses que je ne comprends pas, parce que
je n'ai peut-être pas l'expérience, mais un métrage d'archives, c'est quoi,
exactement?
Le Président (M. Simard) : Mme.
Mme Blanchet (Isabelle) : ...Revenu
Québec. Oui, c'est par exemple, si vous faites un documentaire, puis vous...
sur la Deuxième Guerre mondiale, par contre... par exemple, puis vous prenez
des images d'archives du débarquement de Normandie, ça en serait... ça serait
un exemple. Votre documentaire, mettons... c'est sur les... sur des vétérans,
vous... Et puis, à l'intérieur du documentaire, vous recourez à des... à des
métrages d'archives qui ne sont pas disponibles, là, qui sont... naturellement,
ce n'est pas récent, là.
M. Beauchemin : Ça fait que
donc ça, c'était comme exclu en proportion de l'ensemble de l'oeuvre,
j'imagine, là, pour faire ça.
Mme Blanchet (Isabelle) : C'est
ça.
M. Beauchemin : O.K.
D'accord. Puis... puis l'ensemble des critères, là, qui sont comme... pour
vous, justement, permettent ça, c'est que... ça, c'en est un, il faut ce soit
du contenu canadien ou québécois, j'imagine, Québécois, là, ou...
Mme Blanchet (Isabelle) : Québécois.
M. Beauchemin : Québecois.
Donc, ça, c'en est un. Il y a-tu d'autres critères qui étaient...
Mme Blanchet (Isabelle) : Oui.
Est-ce que vous me permettez de passer la parole à mon collègue légiste, Samuel
Charest?
Le Président (M. Simard) : Je
comprends qu'il y a toujours consentement pour qu'on puisse le faire. M.,
pourriez-vous d'abord vous présenter, s'il vous plaît?
M. Charest (Samuel) : Bonjour,
Samuel Charest, de Revenu Québec. Les critères de contenu québécois auxquels on
fait référence, c'est que 75 % des frais de production doivent être versés
à des particuliers qui résident au Québec ou à des sociétés qui ont un
établissement au Québec.
M. Beauchemin : O.K. Parfait.
Puis le coût total de ça, ça revient à combien, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
même pas d'estimé, ce qui veut dire que c'est minime... 1,2 millions sur cinq
ans.
M. Beauchemin : Merci, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires? Sans quoi, les articles 104, 105 et 138 à 141 sont-ils adoptés?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté,
sur division. Et nous passons donc du cinéma aux livres. M. le ministre.
• (12 h 20) •
M. Girard (Groulx) : Crédit
d'impôt pour l'édition de livres. Contexte : Le crédit d'impôt
remboursable pour l'édition de livres porte sur les dépenses de main-d'œuvre
attribuables, soit à des frais d'impression et de réimpression, soit les frais
préparatoires et d'édition en version numérique. Le taux du crédit d'impôt qui
s'applique à l'égard de ces dépenses sont respectivement de 27 % et de
35 %. Toutefois, la dépense de main-d'œuvre attribuable à des frais
d'impression et de réimpression est limitée à 33 % de ces frais et la
dépense de main-d'œuvre attribuable à des frais...
M. Girard (Groulx) : ...préparatoire,
et l'édition en version numérique est limitée à 50 % de ses frais, M. le
Président.
Modifications proposées. Il est proposé de
hausser de 27 % à 35 % le taux de ce crédit d'impôt à l'égard de la
dépense de main-d'œuvre attribuable à des frais d'impression et de
réimpression. Il est également proposé que le plafond applicable à la dépense
de main-d'œuvre attribuable à des frais préparatoires et d'édition en version
numérique passe de 50 % à 65 %.
Et je soupçonne qu'on va me demander le
coût. Et je...
Le Président (M. Simard) : Non
mais je vous suggère d'attendre la question.
M. Girard (Groulx) : Mais
non, je l'anticipe, M. le Président : 7.9 millions sur cinq ans.
Le Président (M. Simard) : Très
bien, très bien. Cher collègue.
M. Beauchemin : ...prendre un
peu de mes questions, mais c'est correct. Je voulais quand même comprendre
pourquoi qu'on... qu'on fait ces changements.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense que c'est pour favoriser l'édition de livres au Québec. Et la plupart de
nos crédits d'impôt dans le domaine culturel permettent 65 % de la dépense
de salaire. Et, dans ce cas-ci, on était à 50 %, alors on s'harmonise avec
la pratique, la bonne... bien, je ne sais pas si c'est la bonne pratique, mais
le taux standard de cette industrie.
M. Beauchemin : Merci.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
les articles 108 et 109 sont-ils adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté,
sur division. Et nous poursuivons concernant le multimédia.
M. Girard (Groulx) : Crédit
d'impôt pour la production d'événements et d'environnements multimédia
présentés à l'extérieur du Québec. Une société peut bénéficier d'un crédit
d'impôt remboursable égale à 35 % de la dépense de main-d'oeuvre qu'elle
engage pour la production d'un événement ou d'un environnement multimédia
présenté à l'extérieur du Québec. Toutefois, la dépense de main-d'oeuvre sur
laquelle est calculé ce crédit d'impôt ne peut excéder 50 % des frais de
production. Par ailleurs, elle doit être attribuable à des services rendus au
Québec relativement à un nombre limité de fonctions, dont celles de concepteur
d'éclairage, de designers, de programmeurs, de rédacteurs, de scénaristes et de
scénographes.
Modifications proposées. Il est proposé,
d'une part, de faire passer de 50 % à 60 % le plafond de la dépense
de main-d'œuvre basée sur les frais de production et, d'autre part, de ne plus
limiter à un certain nombre de fonctions la dépense de main-d'oeuvre qui est
admissible à ce crédit d'impôt.
Et est-ce qu'on aurait le coût de cette
mesure? 51 millions sur cinq ans.
Le Président (M. Simard) : Cher
collègue.
M. Beauchemin : Je ne
demanderai pas au ministre combien ça coûte, là. Merci. Mais j'essaie de
comprendre aussi donc pourquoi qu'on enlève le... Il y avait effectivement donc
des services qui étaient relativement en nombre limité en fonction de
concepteurs... cette barrière-là?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que vous... s'il vous plaît, me répéter votre question? Je n'ai pas bien
compris.
M. Beauchemin : Au préalable,
on avait donc...
M. Girard (Groulx) : Limité
les dépenses admissibles.
M. Beauchemin : Limité,
exactement. Pourquoi maintenant on a enlevé totalement ça?
M. Girard (Groulx) : Les
métiers et les... Bien, allez-y donc. Lisez ça.
Le Président (M. Simard) : Bien
sûr.
Mme Blanchet (Isabelle) : Oui.
Isabelle Blanchet, Revenu Québec.
Oui. Alors, on nous informe. Les... En
fait, c'est un secteur assez technologique, là, alors les métiers et les
profils recherchés évoluent rapidement, alors il venait très difficile de faire
l'appariement entre une fonction spécifique. Mettons, un éclairagiste, on
s'entend pas mal, ce que c'est, mais là, il y avait beaucoup de types de
programmations puis des nouveaux métiers émergents, puis ça rendait difficile
de faire l'appariement, puis probablement aussi par simplicité puis pour tenir
compte aussi de l'évolution rapide, là, dans ce secteur-là d'activité.
M. Beauchemin : D'accord.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
l'article 107 est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté,
sur division. Nous passons maintenant à l'étude du sujet huit. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Ça, c'est
quelque chose qu'on fait à chaque année, M. le Président, modifier les
paramètres du régime d'assurance médicaments du Québec. Contexte. De façon
générale, une prime annuelle est payable par les particuliers qui bénéficient
d'un régime d'assurance médicaments du Québec. Le montant de cette prime est
déterminé en fonction du revenu familial des particuliers dans le but de
contribuer à l'équité du régime, en veillant à ce qu'aucune prime ne soit
payable par un particulier avant qu'il n'ait atteint un certain seuil de
revenu. La loi prévoit des déductions dans le calcul du revenu familial selon
sa situation économique... selon la situation économique et familiale du
particulier.
Modifications proposées. Il est proposé de
modifier la loi afin de revaloriser le montant des déductions accordées dans le
calcul du revenu familial pour l'année 2023. Cette revalorisation est
illustrée par le tableau suivant. Et là, je ne lirai pas le tableau, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des remarques?
M. Beauchemin : Oui. Juste...
Est-ce que le... la variation en 2022 et 2023, pour chacune des situations
familiales, est la...
M. Beauchemin : ...en
pourcentage.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, votre adjoint a peut-être la réponse.
M. Girard (Groulx) : On est
dans le même ordre de grandeur, mais effectivement les décimales ne sont pas
les mêmes, là, alors ça va... Si on prend le tableau, là, la première ligne, ce
serait 5,41 %, l'avant dernière ligne 5,48 %. Alors, on est...
M. Beauchemin : Aux alentours
de 5 %.
M. Girard (Groulx) : On est
entre 5,4 % et 5,6 % pour l'ensemble.
M. Beauchemin : O.K.,
parfait. Puis pourquoi ce taux-là a été utilisé? Mais pourquoi
approximativement de ce genre de... est-ce que c'est représentatif de
l'inflation? C'est quoi le...
Le Président (M. Simard) : M.,
je vous en prie.
M. Charest (Samuel) : Samuel
Charest de Revenu Québec. C'est établi en fonction du coût du régime pour...
Ici, la différence d'augmentation dans les... dans les montants pour les
différentes situations, c'est en fonction du coût du régime, pour des enfants,
il peut être moindre que pour des personnes âgées, par exemple.
M. Beauchemin : Quand vous
dites «pour le coût du régime», vous dites que c'est pour permettre au régime
de... de faire cette modification-là. Ça coûte ça, donc vous aviez une
enveloppe d'argent initiale que vous vous êtes dit : Comment ça pourrait
être attribué? Comment? J'essaie de comprendre.
M. Charest (Samuel) : Bien,
c'est des... des paramètres actuariels pour... pour permettre que les primes
d'assurance soient suffisantes pour... pour que les prestations...
M. Beauchemin : Pour que ça
fonctionne.
M. Charest (Samuel) : Pour
que ça fonctionne. Exact.
M. Beauchemin : Oui, je
comprends.
M. Girard (Groulx) : ...que
le régime québécois d'assurance médicaments, là, il y a trois paramètres, hein,
il y a la prime, la franchise puis la coassurance. Là, ici, ce dont on parle,
c'est la prime, puis la prime maximale dans le régime public était de
731 $ par année. Puis là c'est les... on parle de l'indexation des
déductions accordées dans le calcul du revenu familial pour déterminer la prime
maximale. Ça fait que c'est... c'est un régime qui est complexe parce qu'il y a
trois paramètres, mais qui sert bien les Québécois qui n'ont pas d'assurance
privée. Alors, au Québec, on a un régime mixte de l'assurance-médicaments
privé, un régime public pour ceux qui n'ont pas d'assurance privée, puis vous
êtes obligés de vous inscrire, puis là il y a trois paramètres : la prime,
la franchise puis la coassurance.
M. Beauchemin : Parfait.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur 148? Sans quoi, cet article est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division, je présume.
M. Beauchemin : Oui, oui,
oui.
Le Président (M. Simard) : Sur
division. Nous en sommes maintenant à l'étude du sujet numéro 9. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président, et ça, c'est très technique. Programme de gestion de l'exemption
fiscale des Premières Nations en matière de taxe.
Contexte. En vertu de la Loi sur les
Indiens, les achats effectués sur le territoire d'une réserve par les membres
des Premières Nations sont exemptés de taxes. En matière de taxes sur les
carburants, un programme permet que cette exemption soit octroyée dès le moment
de l'achat, évitant ainsi aux membres des Premières Nations le fardeau de
demander un remboursement à Revenu Québec. Ainsi, ils peuvent acheter du
carburant au détail sur une réserve sans payer cette taxe en présentant aux
détaillants une attestation d'inscription à ce programme. On parle ici des
taxes spécifiques, M. le Président, et non de la taxe de vente.
Modifications proposées. Il est proposé de
remplacer le programme actuel par un nouveau programme appelé Programme de
gestion de l'exemption fiscale des Premières Nations en matière de taxes
permettant d'étendre les... les principes du programme actuel au régime de la
taxe sur les boissons alcooliques. Les membres des Premières Nations pourront
ainsi bénéficier de leur exemption directement au moment de l'achat des
boissons alcooliques sur la réserve. De plus, la solution informatique
introduite dans le cadre du nouveau programme facilitera l'administration de
ces deux régimes de taxe pour les détaillants qui s'en prévalent, notamment en
permettant que le remboursement auquel ils ont droit au titre de la taxe non
perçue lors des ventes à des membres de Premières Nations se fasse de façon
automatique.
Alors, on parle, M. le Président, que les
Premières Nations qui n'avaient pas à payer la taxe spécifique sur les
carburants mais en vertu de la loi n'ont pas non plus à la payer sur les
boissons alcooliques, mais ce n'était pas... l'ajustement n'était pas fait
directement au point de vente, et là on corrige cette situation.
• (12 h 30) •
Le Président (M. Simard) : Merci.
Cher collègue.
M. Beauchemin : Et donc, si
ce n'était pas fait au point de vente, il y avait-tu un remboursement qui était
fait?
M. Girard (Groulx) : Oui. Ils
devaient réclamer à Revenu Québec le remboursement de la taxe spécifique.
Alors, on facilite la vie des premières... des Premières Nations. Et le coût de
la solution informatique, puisque c'est Revenu Québec qui la paye, est de
19,4 millions sur cinq.
M. Beauchemin : D'accord.
O.K. Puis la loi sur... la Loi sur les Indiens, c'est une loi du....
12 h 30 (version non révisée)
M. Beauchemin : ...du Québec,
c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Non. Ça,
c'est la loi...
M. Beauchemin : C'est la loi
fédérale?
M. Girard (Groulx) : ...du
gouvernement fédéral.
M. Beauchemin : D'accord,
parfait. O.K., merci.
Le Président (M. Simard) : Alors,
les articles 3 à 5, 180 à 182 et 186 à 194 sont-ils adoptés?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Nous passons maintenant à l'étude du sujet
6... 10, pardon, oui, et nous allons procéder comme nous l'avons fait au sujet
5, c'est-à-dire que nous allons d'abord lire la synthèse du ministre, par la
suite nous allons procéder à l'étude des cinq amendements soumis.
M. Girard (Groulx) : Crédit d'impôt
relatif à un fonds de travailleurs et cadre d'intervention des fonds
fiscalisés. Contexte : le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec
et Fondaction peuvent lever des capitaux au moyen de l'émission d'actions qui
donnent droit à un crédit d'impôt. Celui-ci correspond à 15 % du montant
versé par un particulier pour acquérir des actions de ces fonds de
travailleurs. Le montant total des actions acquises dont il est tenu compte
dans le calcul du crédit d'impôt ne peut dépasser 5 000 $, de sorte
que le crédit d'impôt ne peut excéder 750 $ par année. Étant donné que ce
crédit d'impôt vise à inciter les contribuables à participer au développement
économique du Québec, les fonds de travailleurs doivent respecter une norme d'investissement
qui vise à s'assurer que les capitaux recueillis contribuent à l'essor d'entités
québécoises. Selon cette norme, une proportion minimale de 65 % de leur
actif net moyen doit être composée d'investissements admissibles, lesquels sont
regroupés en plusieurs catégories et sous-catégories.
À l'instar des fonds de travailleurs, la
Société Capital régional et coopératif Desjardins peut émettre des actions
donnant droit à un avantage fiscal, de sorte qu'elle est également tenue de
respecter une norme d'investissement similaire à celle imposée aux fonds de
travailleurs, sous réserve de particularités propres à sa mission.
Modification proposée. Il est proposé qu'un
particulier ne puisse plus bénéficier du crédit d'impôt pour l'acquisition d'actions
d'un fonds de travailleurs lorsque son revenu imposable pour la deuxième année
qui précède celle de l'acquisition des actions est assujetti au taux d'imposition
le plus élevé. Il est également proposé de moderniser le cadre d'intervention
des fonds de travailleurs et de la Société Capital régional et coopératif
Desjardins, notamment en actualisant les cotes... en actualisant leur mission
et en réorganisant leurs catégories d'investissements admissibles.
J'ai des amendements, M. le Président. Je
pourrais les lire.
Le Président (M. Simard) : Oui.
Avec 14, d'abord.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
allons-y avec 14 :
Insérer, dans le paragraphe 2° de l'article
19.0.0.4 de la Loi constituant Capital régional et coopératif Desjardins,
proposé par le paragraphe 1° de l'article 14 du projet de loi, et après
«secteur immobilier», «relativement à un immeuble neuf faisant l'objet de
rénovations importantes produisant des revenus situé au Québec».
Commentaire : Il est proposé de
modifier l'article 19.0.0.4 de la Loi constituant Capital régional et
coopératif Desjardins pour mieux circonscrire la règle selon laquelle les
investissements immobiliers ne peuvent être inclus que dans la catégorie des
autres interventions au bénéfice du Québec, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur cet amendement?
M. Beauchemin : Non.
Le Président (M. Simard) :
Conséquemment, l'amendement apporté à l'article 14 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous poursuivons par l'étude de l'article... de l'amendement apporté
à l'article 26.
M. Girard (Groulx) : Article
26 : Insérer, dans le paragraphe 3°de l'article 19.5 de la Loi constituant
Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des syndicats
nationaux pour la coopération et l'emploi, proposé par le paragraphe 1° de l'article
26 du projet de loi, et après «secteur immobilier», «relativement à un immeuble
neuf... faisant l'objet de rénovations importantes produisant des revenus situé
au Québec».
Commentaire : Il est proposé de
modifier l'article 19.5 de la Loi constituant Fondaction, le Fonds de
développement de la Confédération des syndicats nationaux pour la coopération
et l'emploi, pour mieux circonscrire les règles... la règle selon laquelle les
investissements immobiliers ne peuvent être inclus que dans la catégorie des
autres interventions au bénéfice du Québec.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur cet amendement? Conséquemment, l'amendement apporté à l'article
26 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'étude de l'amendement concernant l'article 41.
M. Girard (Groulx) : Insérer,
dans le paragraphe 3° de l'article 15.0.5 de la Loi constituant le Fonds de
solidarité des travailleurs du Québec, proposé par le paragraphe 1° de l'article
41 du projet de loi, et après «secteur immobilier», «relativement à un immeuble
neuf ou faisant l'objet de rénovations importantes produisant des revenus situé
au Québec».
Commentaire : Il est proposé de
modifier l'article 15.0.5 de la Loi constituant le Fonds de solidarité des
travailleurs du Québec pour mieux circonscrire la règle selon laquelle les
investissements immobiliers ne peuvent être inclus que dans la catégorie des
autres interventions au bénéfice du Québec. On croirait que je lirais le même
amendement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
a t il des remarques sur cet amendement? Conséquemment, l'amendement apporté à
l'article 41 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons à l'étude de l'amendement apporté à l'article 83.
M. Girard (Groulx) : À l'article
83 du projet de loi :
1° remplacer la partie qui précède le
deuxième alinéa de...
M. Girard (Groulx) : ...l'article
776.1.4.2.1 de la Loi sur les impôts proposé par le paragraphe 1° par ce qui
suit :
83. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 776.1.4.2, des suivants.
«776.1.4.2.1. Un particulier ne peut
déduire un montant en vertu de l'article 176.1.1 pour l'année d'imposition
donnée qui se termine après le 31 décembre 2026 ou de l'article 776.1.2 pour
une année subséquente, à l'égard d'un montant versé pour l'acquisition, après
cette date, d'une action visée à cet article 776.1.1 , lorsque son revenu
imposable pour son année de référence, relativement à l'année d'imposition
donnée, excède le montant, exprimé en dollars, mentionné au paragraphe d de
l'article 750 qui, compte tenu de l'article 750.2, est applicable cette année
de référence.»
2° supprimer le paragraphe 2°.
Commentaire. Afin de donner suite au
bulletin d'information 2024-3, publié le 1er mars 2024 par le ministère des
Finances, il est proposé de modifier l'article 83 du projet de lo, afin que la
règle limitant le droit pour les particuliers à hauts revenus de demander le
crédit d'impôt relatif à un fonds des travailleurs, prévu au nouvel article
776.1.4.2.1 de la Loi sur les impôts s'applique pour une année d'imposition qui
se termine après le 31 décembre 2026, relativement à des actions acquises après
cette date.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur cet amendement? L'amendement apporté à l'article 83 est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons à l'amendement apporté à l'article 84.
M. Girard (Groulx) : Remplacer
l'article 84 du projet de loi par le suivant :
84. L'article 776.1.5 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, des alinéas suivants :
«Lorsqu'un particulier... se prévaut de
l'article 776.1.1 pour une année d'imposition donnée qui se termine après le
31... 2026 ou de l'article 776.1.2 pour une année subséquente, à l'égard d'une
action acquise après cette date, n'a pas résidé au Canada pendant toute l'année
de référence, relativement à l'année d'imposition donnée, il doit joindre à la
déclaration fiscale visée au premier alinéa qu'il doit produire pour l'année d'imposition
donnée ou l'année subséquente, selon le cas, un état de revenus pour l'année de
référence et une copie de tout document constituant la preuve du paiement d'un
montant qui aurait été déductible dans le calcul de son revenu imposable pour
l'année de référence, le cas échéant, s'il avait résidé au Québec tout au long
de l'année de référence.
«Lorsqu'un particulier qui se prévaut de
l'article 776.1 .1 pour une année d'imposition donnée qui se termine après le
31 décembre 2026 ou de l'article 776.1.2 pour une année subséquente, à l'égard
d'une action après cette date, a résidé au Canada tout au long de l'année de
référence, relativement à l'année d'imposition donnée, mais ne résidait pas au
Québec le dernier jour de cette année de référence, il doit joindre à la
déclaration fiscale visée au premier alinéa qu'il doit produire pour l'année
d'imposition donnée ou l'année subséquente, selon le cas, d'une part, soit une
copie de la déclaration fiscale qu'il a produite pour l'année de référence en
vertu de la partie I de la Loi de l'impôt sur le revenu, soit un état de
revenus pour l'année de référence et, d'autre part, une copie de tout document
constituant la preuve de paiement d'un montant qui aurait été déductible dans
le calcul de son revenu imposable pour l'année de référence, le cas échéant,
s'il avait résidé au Québec tout au long de l'année de référence.»
M. le Président, commentaire. De
concordance avec l'amendement proposé à l'article 83 du projet de loi, il est
proposé de modifier l'article 84 afin de préciser que les troisième et
quatrième alinéas de l'article 776.1.5 de la Loi sur l'impôt s'appliquent pour
une année d'imposition d'un particulier, qui se termine après le 31 décembre
2026, relativement à des actions acquises après cette date.
Le Président (M. Simard) : Alors,
des commentaires concernant l'article 84?
M. Beauchemin : Je suis
impressionné par le ministre.
Le Président (M. Simard) : Cet
amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Alors, chers collègues, nous revenons à l'étude du sujet 10 tel qu'amendé. Y
aurait-il, à cet égard, d'autres remarques?
M. Beauchemin : Oui. Donc,
dans la modification proposée, on parle d'une économie de combien
approximativement?
M. Girard (Groulx) : Excusez-moi,
je n'ai pas...
M. Beauchemin : Dans la
modification proposée, il est proposé qu'un particulier ne puisse plus
bénéficier d'un crédit d'impôt. Du point de vue du gouvernement, on parle d'une
économie de combien approximativement?
M. Girard (Groulx) : C'est de
l'ordre de 25 millions par année... 22, 22 millions par année, de mémoire, 66
millions pour trois ans.
M. Beauchemin : O.K. Et donc
ça fait moins d'investissement de la part des particuliers, grosso modo, dans
‘économie du Québec, grosso modo.
M. Girard (Groulx) : En fait,
ça fait moins de souscriptions, effectivement, et donc il y a moins de capital
au Fonds de solidarité, moins l'investissement. Ce qui n'empêcherait pas le
Fonds de solidarité de lever des fonds sans crédit d'impôt, mais...
• (12 h 40) •
M. Beauchemin : Est-ce que
c'est un petit peu ça qui est la vision ici?
M. Girard (Groulx) : Non, la
vision, c'est qu'il y a plus de demandes, qu'il y a d'appétit pour la dépense
fiscale. Alors, en limitant les...
M. Girard (Groulx) : ...fortunés,
on permettait à un plus grand nombre de moins fortunés de cotiser, O.K., parce
que les plus fortunés ont tendance à prendre le maximum de 5 000 $,
alors que les moins fortunés non. Et là, dans la mesure où il y a une enveloppe
donnée pour une dépense fiscale, mais on se trouvait avoir moins de gens qui
bénéficiaient de l'enveloppe donnée.
M. Beauchemin : O.K. Du point
de vue de FTQ, est-ce que... est-ce que, pour eux autres, bien... est-ce que le
Fonds de solidarité en tant que tel est ce qu'ils ont remarqué une baisse des
capitaux potentiels pour eux à investir? Parce que, peut-être, vous parliez
qu'il y avait un autre véhicule.
M. Girard (Groulx) : Je ne
pense pas qu'il y aurait une baisse des... des capitaux dans le sens qu'on se
trouvait à permettre à plus de gens d'accéder aux cotisations annuelles, mais
c'est certain que les gens les plus fortunés qui, historiquement, avaient
cotisé étaient insatisfaits de cette nouvelle mesure.
M. Beauchemin : O.K. C'est
beau.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur l'un ou l'autre des articles contenus dans le sujet 10? Sans
quoi nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que les articles 8 à
13, l'article 14 tel qu'amendé, les articles 15 à 25,
l'article 26 tel qu'amendé, les articles 27 à 40, les articles...
l'article, pardon, 41 tel qu'amendé, les articles 42 à 45, 49 et 80 à 82, les
articles 83 et 84 tels qu'amendés, les articles 85, 86, 103, 106,
127, 130, 131 et 195 sont adoptés?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
M. Beauchemin : Adopté sur
division. Et nous poursuivons par l'étude du sujet numéro 11. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien, M.
le Président, permettez-moi, au sujet 11, de rappeler qu'un droit n'est
pas une taxe ni un tarif dans la législation fiscale, alors nous allons parler
de droits spécifiques sur les pneus neufs. C'est une mesure d'écofiscalité. La
Loi sur la taxe de vente du Québec prévoit que le droit spécifique applicable
lors de l'achat d'un pneu neuf ou d'un véhicule routier qui est muni ou lors de
la location d'un tel véhicule est de 3 $ par pneu. Il est proposé de
hausser le droit spécifique sur les pneus neufs en fonction du type de pneus,
ainsi le droit spécifique applicable par pneus neufs à compter du
1er juillet 2023 est de 4,50 $ pour un pneu qui a un diamètre de
jantes égal ou inférieur à 62,3 cm et dont le diamètre global est égal ou
inférieur à 83,82 cm, 6 $ pour un pneu qui a un diamètre de genre
égal ou inférieur à 62,23 cm et dont le diamètre global est supérieur à
83,82 cm, mais n'excède pas 123,19 cm. M. le Président, j'oserais
résumer que ce sera 4,50 $ pour les voitures et 6 $ pour les camions.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
M. Beauchemin : Ça génère
combien tout ça?
M. Girard (Groulx) : 65
millions, 15 millions par année.
M. Beauchemin : O.K. Puis par
rapport à l'Ontario, est-ce qu'ils ont un programme de droit similaire?
M. Girard (Groulx) : Je ne
pourrais pas vous dire, mais certainement que nous, comme vous savez, ces...
ces droits-là servent à... à recycler les pneus ou à les... ou en disposer de
façon écologique, et là on risquait de ne pas avoir de sommes suffisantes pour
bien le faire.
M. Beauchemin : pour faire le
travail. Ça fait que ça, c'est l'objectif en arrière. Je comprends. Est-ce
que.... Mais on s'est basé là-dessus initialement, il y a plusieurs années de ça,
là, sait-on si l'OCDE a suivi le pas. Est ce qu'ils ont...
M. Girard (Groulx) : En fait,
dans notre cas, ces droits-là existaient, mais n'étaient pas indexés depuis de
nombreuses années, et donc c'est un ajustement.
M. Beauchemin : O.K. Mais on
n'a pas de... est-ce qu'on sait si, par exemple, d'autres législations proches
du Québec et/ou à l'extérieur, en Europe par exemple, font quelque chose comme
ça ou...
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas cette information-là.
M. Beauchemin : O.K.
M. Girard (Groulx) : Mais je
présume que les Américains et les Ontariens ont le même problème à recycler et
disposer des pneus, et donc que s'ils n'ont pas une mesure écofiscale comme
celle-ci, bien, il y a quelqu'un qui paye quelque part au niveau du fonds
consolidé.
M. Beauchemin : C'est sûr.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur l'article 184. Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
M. Beauchemin : Adopté sur
division. Nous passons à l'étude du sujet numéro 12...
Le Président (M. Simard) : ...le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mesures d'harmonisation avec la législation fédérale. Déduction pour les
dépenses d'outillage des personnes de métier. Contexte. La loi accorde une
déduction dans le calcul du revenu d'emploi jusqu'à concurrence de 500 $
pour les dépenses d'outillage qu'un particulier engage dans le cadre de son
métier lorsque le total de ses dépenses excède un certain montant,
1 325 $ pour l'année d'imposition 2023.
Modifications proposées. Il est proposé de
hausser à 1 000 $ le plafond de cette déduction, et ce, à compter de
l'année d'imposition 2023.
Le Président (M. Simard) : Remarques
sur ces deux articles 46 et 47? Conséquemment, ceux-ci sont-ils adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté,
sur division? Adopté, sur division. Nous passons au contingent de bienfaisance.
M. Girard (Groulx) : Des
versements des organismes de bienfaisance enregistrés. Contexte. La loi prévoit
les règles qu'un organisme de bienfaisance doit respecter pour obtenir et
maintenir son statut d'organisme de bienfaisance enregistré, notamment celles
relatives au contingent des versements. Celui-ci est le montant minimum qu'un
tel organisme est tenu de dépenser chaque année pour des activités de
bienfaisance. Le montant de ce contingent correspond à 3,5 % de la valeur
de ses biens qui n'ont pas été utilisés dans des programmes de bienfaisance ou
dans l'administration de l'organisme.
Le Président (M. Simard) : ...
M. Girard (Groulx) : Modifications
proposées. Je n'ai pas lu la modification encore, M. le Président. Il est...
Le Président (M. Simard) : Non
mais je vous disais quand même merci.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Merci, M. le Président. Il est proposé de hausser le contingent des versements
à 5 % de la valeur des biens qui ne servent pas à des activités de
bienfaisance ou à l'administration d'organismes, et ce, pour la portion de
cette valeur qui excède 1 million de dollars.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Concernant les articles 91 à 100, y aurait-il des remarques?
M. Beauchemin : Aucune.
Le Président (M. Simard) : Aucune.
Conséquemment, ces articles sont-ils adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté,
sur décision. Concernant le Régime enregistré d'épargne-études.
M. Girard (Groulx) : Un
régime enregistré d'épargne-études est un régime d'épargne qui vise à aider les
familles à épargner en prévision des études postsecondaires de leur enfant. Il
consiste en un arrangement conclu entre, d'une part, un particulier ou des
conjoints et, d'autre part, un promoteur. Les paiements d'aide aux études
versés dans le cadre d'un tel régime ne doivent pas dépasser un certain plafond
pour la première session d'études d'un étudiant à temps plein et pour chaque
session d'étude d'un étudiant à temps partiel.
Modifications proposées. Il est proposé de
faire passer de 5 000 $ à 8 000 $ le plafond qui s'applique
au paiement d'aide aux études versées à un étudiant à temps plein et de
2 500 $ à 4 000 $ le plafond applicable à l'égard des
étudiants à temps partiel. Il est également proposé de permettre aux parents
divorcés ou séparés de conclure conjointement un contrat de régime
d'épargne-études.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. Des commentaires sur les articles 87 et 88? Cher collègue.
M. Beauchemin : Merci, M. le
Président. Ça représente combien, là, pour l'État, ça, en termes de coût?
M. Girard (Groulx) : Ça,
c'est une harmonisation avec le fédéral. Je pense que c'est simplement un
déplacement de dépenses différées. Alors, il n'y a pas de coût comme tel, mais
il y a un déplacement dans le temps.
M. Beauchemin : O.K., c'est
bon.
Le Président (M. Simard) : Est-ce
que les articles 87 et 88 sont adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté,
sur division. Concernant les traitements fiscaux, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Déclaration
obligatoire des traitements fiscaux incertains indiqués aux états financiers
d'une société. Contexte. Le régime fiscal fédéral impose à une société l'obligation
de divulguer au ministre du Revenu du Canada le traitement fiscal incertain qui
est déclaré dans ses états financiers si la valeur comptable de ces actifs se
chiffre à 50 millions de dollars ou plus.
Modifications proposées. Il est proposé de
modifier la loi afin de prévoir qu'une société qui, pour une année
d'imposition, a l'obligation de produire, pour l'application de la législation
fédérale, une déclaration de renseignements concernant un traitement fiscal
incertain soit également tenue de le divulguer au ministre du Revenu pour
l'année. En cas de défaut de divulguer un traitement fiscal incertain, la
période au cours de laquelle le ministre du Revenu peut émettre une nouvelle
cotisation qui concerne l'opération relative à ce traitement fiscal ne
commencera qu'au moment où la société aura procédé à la divulgation. Enfin, ce
défaut pourra entraîner l'imposition d'une pénalité de 100 $ par jour de
manquement jusqu'à concurrence de 5 000 $.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Concernant les articles 101 et 128?
M. Beauchemin : Bien, en
fait, j'aimerais juste comprendre. Donc, ça, c'est... c'est nouveau pour le
Québec. C'est ça?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Beauchemin : O.K. Ça va
générer combien? Ça a généré combien? Sait-on combien ça a généré en 2023?
M. Girard (Groulx) : Bien, en
fait, c'est nouveau. Je vais vous laisser parler.
Mme Blanchet (Isabelle) : Isabelle
Blanchet, Revenu Québec.
C'est une... Votre question, c'est sur le
coût, mais c'est une déclaration.
M. Beauchemin : C'est ça, ça
génère.
Mme Blanchet (Isabelle) :
Donc, ça ne veut pas... Ça va attirer l'attention des autorités fiscales, mais
ça ne veut pas nécessairement dire que ça va générer une nouvelle cotisation.
Donc, ce n'est pas...
• (12 h 50) •
M. Beauchemin : O.K. Mais on
n'a pas observé si cette année, bien 2023, là, ça a été...
Mme Blanchet (Isabelle) : Ça,
je ne pourrais pas vous répondre, mais c'est peut-être un petit peu tôt pour...
M. Beauchemin : Bien, c'est
ça, on parle ici... on parle de sociétés.
Mme Blanchet (Isabelle) : On
parle de...
M. Beauchemin : Donc, à tous
les trois mois, là, il faut qu'ils remplissent leurs trucs.
Mme Blanchet (Isabelle) : Mais
là vous... on parle de la déclaration obligatoire des traitements fiscaux
incertains, ça s'applique aux années d'imposition qui commencent après 2022.
Donc, il y en a certaines qui viennent de se terminer en début janvier, fin...
Mme Blanchet (Isabelle) : ...décembre,
elles ont six mois pour produire leur déclaration de revenus, ça fait qu'il est
un petit peu tôt, là, pour savoir si ça va générer des...
M. Beauchemin : O.K., c'est
intéressant. Donc, ça, c'est une harmonisation avec ce qui se fait au fédéral.
M. Girard (Groulx) : Exactement.
Puis il y a possibilité d'aller chercher des cotisations supplémentaires.
M. Beauchemin : O.K.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Concernant les articles 101 et 128, sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Et nous passons aux modifications diverses.
M. Girard (Groulx) : Plusieurs
modifications à caractère technique, terminologique ou grammatical sont
apportées à la Loi sur l'impôt sur le revenu et la Loi sur la taxe d'accise,
principalement par des projets de loi fédéraux sanctionnés en 2022 et en 2023.
Modifications proposées. La législation
fiscale québécoise fait l'objet de modifications semblables à celles qui ont
été apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu, à la Loi sur la taxe assise
par ces projets de loi fédéraux, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur ces articles? Conséquemment, les articles 48, 52 à 57, 89,
90, 161 à 164, 176, 178 et 183 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division. Nous passons maintenant à l'étude du sujet 13.
M. Girard (Groulx) : Oui, un
sujet qui n'est pas très litigieux, M. le Président, modifications techniques,
terminologiques et de concordance. Modifications proposées : plusieurs
dispositions de la loi doivent être corrigées pour assurer la cohérence de
celle-ci. Diverses modifications à caractère technique, terminologique ou grammatical
sont aussi apportées à la loi afin d'en préciser certains aspects, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques, chers collègues? Très bien. Conséquemment... Soyons attentifs, car
je n'ai pas mes lunettes. Oui, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : On me
dit, M., c'est important...
Le Président (M. Simard) : Non,
je... prenez le temps requis.
M. Girard (Groulx) : ...qu'il
existe un droit sur les pneus en Ontario.
Le Président (M. Simard) : Ah!
Merci.
M. Girard (Groulx) : Merci.
Le Président (M. Simard) : Nous
allons mieux rouler sur nos deux oreilles ce soir.
M. Girard (Groulx) : Merci
pour la question. D'accord.
Le Président (M. Simard) : Donc,
sujet 13. Les articles 1, 2, 6, 7, 50, 51, 58, 73 à 75, 78, 79, 119 à 124, 129,
165 à 175, 177, 179, 185, 196 et 198 à 200 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté
sur division.
Alors, nous en sommes rendus à la fin de
l'étude détaillée, et je dois vous poser les questions traditionnelles
suivantes : Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Je propose que la commission recommande la renumérotation du projet de loi
amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Je propose également que la commission adopte une motion d'ajustement des
références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous en sommes maintenant aux remarques préliminaires. Je cède la parole au
critique de l'opposition officielle et député de Marguerite-Bourgeoys. Cher
collègue.
M. Beauchemin : Bien, je vous
remercie beaucoup, M. le Président. Écoutez, pour... nous, on n'a pas vraiment
de remarques préliminaires à ce moment-ci.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci à vous. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, j'aimerais remercier tous les gens qui ont travaillé avec nous
aujourd'hui, les légistes, qui ont fait un excellent travail. Et c'est certain
que, lorsqu'on a des réponses précises à des questions pertinentes, bien, ça
aide le bon déroulement.
Et je remercie particulièrement le député
de Marguerite-Bourgeoys et l'opposition officielle pour leur collaboration dans
le cadre de l'étude détaillée de ce projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Alors,
à vous tous, merci pour votre précieuse collaboration. À nouveau, merci pour le
précieux support de notre secrétariat, qui est toujours aussi efficace.
Sur ce, et compte tenu de l'heure,
j'ajourne nos travaux. À bientôt.
(Fin de la séance à 12 h 54)