(Onze heures trente-neuf minutes)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Bienvenue à tous. Je constate que nous
avons quorum. Conséquemment, nous pouvons entreprendre nos travaux.
Comme vous le savez, la Commission des finances
publiques est aujourd'hui réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 4,
Loi renforçant la gouvernance des sociétés d'État et modifiant d'autres
dispositions législatives.
Mme la secrétaire, bonjour.
La Secrétaire : Bonjour.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Simard) : Heureux
de vous retrouver. Y aurait-il des remplacements ce matin?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président... Excusez-moi. Alors :
M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par M. Provençal (Beauce-Sud); M. Émond (Richelieu) est
remplacé par M. Tremblay (Dubuc); et Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré) est remplacée par Mme Proulx (Côte-du-Sud).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Simard) : Alors,
récapitulons là où nous en sommes. Nous nous sommes réunis la dernière fois le
12 mai et nous avions complété l'étude du bloc 1, c'est-à-dire les
articles allant de 1 à 22. Et nous en sommes maintenant rendus à l'étude du
bloc 2, intitulé Dispositions modifiant les lois constitutives de sociétés
d'État actuellement assujetties à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
sans dispositions particulières. Pour ce bloc, M. le ministre propose que, lorsque plusieurs articles portent sur une
même société d'État, l'ensemble de ces articles soient adoptés
simultanément, donc ensemble. Y a-t-il consentement pour procéder de cette
manière?Il y a consentement. À noter
que, lorsqu'il y aura un ou des amendements proposant de modifier ou d'ajouter
un article, chacun des amendements seront étudiés et adoptés
individuellement lorsque nous serons rendus à leur étude.
Alors, M. le ministre, je crois que nous
débutons avec un amendement introduisant l'article 130.1, qui concerne l'Autorité
des marchés financiers.
M. Girard (Groulx) : Si vous
permettez, M. le Président, je vais faire un petit énoncé de deux minutes pour
ramener tout le monde sur ce qu'on a accompli et ce qu'il reste à accomplir.
Le Président (M. Simard) : Avec
grand plaisir.
M. Girard (Groulx) : Et ensuite
j'aimerais passer la parole à Me Hudon, qui va nous donner un sommaire de la
procédure qui est devant nous et puis je pense que ça va permettre à tout le
monde d'être à l'aise avec la façon dont on travaille.
Alors, je rappelle que la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État existe déjà, qu'on la modernise et qu'on augmente le nombre de sociétés d'État qui y seront
assujetties. Il y a plusieurs améliorations : la rémunération des
membres de C.A., une nouvelle définition de la parité hommes-femmes, la
diversité, la transparence dans les rémunérations des dirigeants,
l'indépendance du deux tiers des membres des conseils d'administration, la
séparation du rôle de P.D.G. et président du conseil d'administration, les
clarifications sur les comités des C.A.
Il nous reste... On a... nous avons bien
travaillé et adopté toutes ces nouvelles dispositions, ce qui fait que les particularités de la loi sont maintenant entendues.
Nous devons maintenant travailler à s'assurer que les lois constitutives
de chacune des sociétés d'État soient cohérentes avec le fruit de notre
travail. Et, pour ce faire, nous avons une procédure que vous avez résumée,
mais j'aimerais maintenant passer la parole à M. Hudon, qui va nous
expliquer les différences entre les blocs, puisque nous nous attaquons
maintenant au bloc 2, qu'il y a huit blocs et que chaque bloc a une
particularité en lien avec ce que nous avons accompli jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Simard) : Bien.
Y aurait-il consentement afin que Me Hudon s'adresse à nous? Me Hudon, vous
êtes un habitué, mais, néanmoins, pour les fins de nos travaux, auriez vous
l'amabilité de vous présenter, s'il vous plaît?
M. Hudon
(Alain) : Certainement, M. le Président. Merci. Alors, Alain
Hudon, légiste aux ministères des Finances, Économie et Tourisme.
Le Président (M. Simard) : Bienvenue.
M. Hudon (Alain) : Merci. Alors, juste pour compléter, là,
effectivement, on a scindé les dispositions du projet de loi en
plusieurs blocs. Il y en a neuf au total, des blocs. On a complété le
bloc 1, qui était des modifications... qui consistait dans les
modifications à la Loi sur la gouvernance. Et on a sept... huit autres blocs
qui ne sont pas divisés de façon aléatoire, là, il y a vraiment des
particularités que je vais vous expliquer comme suit.
Donc, il y a trois
catégories, si je peux m'exprimer ainsi, de sociétés : il y a les sociétés
qui sont déjà assujetties à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, les
sociétés qui ne le sont pas, mais qui vont le devenir à la suite de la sanction
du projet de loi, et il y a des sociétés qui ne sont pas assujetties à la loi
sur la gouvernance mais dont on a intégré, dans leurs lois constitutives, tous
les principes ou la plupart des principes de la loi sur la gouvernance.
Donc,
pour la première catégorie de sociétés, donc les sociétés qui sont déjà
assujetties à la loi sur la gouvernance, on a créé deux blocs. Le
bloc 2, qui est composé des modifications à ces sociétés-là, où il n'y a
aucun impact notable, c'est essentiellement de l'harmonisation pour tenir
compte des modifications qui ont été apportées la semaine... il y a deux
semaines à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Il y a le bloc 3,
qui vise le même type de sociétés, mais, pour ces sociétés-là, il y a certaines
particularités, notamment des modifications, on va dire, plus importantes au
niveau de la composition du conseil d'administration, sur laquelle on va
prendre plus de temps. Donc, on va les examiner article par article, ces
particularités-là.
Les deux autres... la
deuxième catégorie de sociétés, donc, les sociétés pour lesquelles on va les
assujettir, dorénavant, à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, là
encore, on a scindé ces sociétés-là en deux blocs : un bloc, le bloc 4, qui vise des sociétés où les
aménagements, dans le fond, sont principalement, pour ne pas dire
essentiellement de concordance, et le
bloc 5, qui comprend ces sociétés-là mais pour lesquelles il y a des
modifications plus substantielles qu'on va examiner, dans certains cas,
article par article.
Le bloc 6 est
composé de la troisième catégorie de sociétés, soit les sociétés qui ne sont
pas assujetties à la loi sur la gouvernance,
mais dont le corpus juridique intègre les principes de la loi sur la
gouvernance, et les blocs 7, 8 et 9, c'est des dispositions
particulières dont on va faire l'analyse article par article.
Le Président
(M. Simard) : Bien. Merci. M. le ministre, à vous la parole.
M. Girard
(Groulx) : Merci. Et je rappelle, donc, que nous sommes à l'amorce du
bloc 2, qui comprend les sociétés d'État qui sont déjà assujetties à la
loi et qui n'ont pas de disposition particulière. Alors, je m'attaque.
Il y a néanmoins un
amendement 130.1 pour l'Autorité des marchés financiers. Nouvel
article 130.1 :
Insérer, après
l'article 130 du projet de loi, ce qui suit :
«Loi sur
l'encadrement du secteur financier
«130.1. Les articles
19.19 à 19.23 et 19.25 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier
(chapitre E-6.1), édictés par l'article 83 du chapitre 34 des
lois de 2021, sont abrogés.»
Commentaires. Puisque
l'Autorité des marchés financiers est assujettie à la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État depuis le 8 décembre 2021, il convient de supprimer les
dispositions de sa loi constitutive qui font double emploi avec les nouvelles
dispositions introduites dans la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État par
le présent projet de loi. Il s'agit, donc, d'efficience, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci à vous, M. le ministre. Alors, M. le
porte-parole de l'opposition officielle et député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le Président. Alors, ça, c'est ce qu'on avait fait dans un
projet de loi précédent, on avait parlé tout de suite de l'AMF et, bon... Mais là, maintenant... Je me
comprends. Ça va. Vous, vous ne suivez pas, parce que je dis des choses un peu étranges. Non, mais on avait...
j'oublie vraiment, là, le numéro de la loi, je crois, c'est 5 ou 6, mais
on...
M. Girard
(Groulx) : ...omnibus financier.
M. Leitão :
C'est ça, et on avait ajouté les précisions sur l'Autorité des marchés
financiers...
M. Girard
(Groulx) : Qui devient une société d'État...
M. Leitão :
C'est ça.
M. Girard
(Groulx) : ...avec un conseil d'administration indépendant...
M. Leitão :
Et qui, à l'époque, n'était pas encore...
M. Girard
(Groulx) : ...alors qu'elle n'avait pas de conseil d'administration.
M. Leitão : O.K. Donc, maintenant... D'accord. Je me comprends. C'est important de
commencer par ça. Ça va, M. le Président, je n'ai pas d'autre...
M. Girard
(Groulx) : Projet de loi n° 5, M. le député.
M. Leitão : C'est ça, projet de
loi n° 5.
Le
Président (M. Simard) :
Y aurait-il d'autres commentaires concernant l'amendement proposé par le
ministre à l'article 130.1? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix. Cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous pouvons donc poursuivre notre étude du bloc 2... en fait, non
seulement la poursuivre, mais carrément l'entamer. M. le ministre.
• (11 h 50) •
M. Girard (Groulx) : Ah! Là, je
vais vous lire le résumé du bloc. Alors, bloc 2... en fait, résumer. Ce
bloc englobe les modifications aux lois
constitutives de 12 sociétés d'État actuellement assujetties à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. Il s'agit
plus précisément de : Autorité des
marchés financiers, Société québécoise des infrastructures, Société
d'habitation du Québec, Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique, Société de la Place des Arts de Montréal, Société de télédiffusion
du Québec, Société des établissements de plein air du Québec, Société des
traversiers du Québec, Société du Grand Théâtre de Québec, Société du Palais des
congrès de Montréal, Société du Plan Nord, Société québécoise de récupération
et de recyclage.
Les dispositions des lois constitutives de ces
sociétés d'État sont, selon le cas, soit supprimées, soit modifiées afin d'éviter le double emploi avec les modifications
apportées à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État concernant
principalement la nomination et la rémunération des membres du conseil
d'administration, le maintien en fonction des administrateurs à la fin de leur
mandat, la voix prépondérante de la personne qui préside les rencontres du
conseil, la constitution des comités d'administrateurs ainsi que la préparation
d'un plan stratégique.
Le tableau ci-joint précise, pour chacune de ces
sociétés, les dispositions du projet de loi qui concernent les principaux
éléments d'harmonisation ou d'intégration de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État qui s'appliquent aux sujets identifiés précédemment.
Des modifications sont également apportées en
concordance avec l'adaptation, dans la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, des termes et expressions de nature financière utilisés actuellement en
comptabilité.
(Interruption)
M. Girard (Groulx) : Excusez-moi!
J'essayais de tourner ma page, avec un manque d'élégance. Je continue.
Société des traversiers du Québec. Le nombre de
membres du conseil d'administration est modifié de façon à ce qu'un nombre
minimal de neuf et maximal de 11 de membres soit exigé, alors que la loi
constitutive exige actuellement neuf membres.
Le Président (M. Simard) : Alors,
on touche beaucoup d'aspects. Je vous rappelle que nous sommes dans une étude
globale, et le temps d'intervention et le partage de ce temps d'intervention
sera réparti selon la globalité des articles touchés. Donc, on a quand même
beaucoup de temps devant nous. Je cède maintenant la parole au porte-parole de
l'opposition officielle.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Juste, peut-être, une question un peu rapide. On a le Palais des
congrès de Montréal. Très bien. Le Palais des congrès de Québec, c'est une
société d'État séparée? Est-ce qu'elle devrait être ici, dans ce bloc de
sociétés d'État?
M. Girard
(Groulx) :
M. Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Merci, M. le Président. Elle va être dans le bloc suivant,
pour la simple et bonne raison qu'il y a une
disposition particulière qui concerne cette société-là sur laquelle, là...
qu'on va réexaminer plus attentivement.
M. Leitão : D'accord. Pour l'instant,
ça va, M. le Président, je n'ai pas d'autre... Je ne sais pas si le collègue a
des questions.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Et on pourra revenir au besoin, parce qu'évidemment l'étude que nous
abordons actuellement est relativement complexe dans sa démarche, simple dans
son explication, mais complexe dans le cheminement. Alors, M. le député de
René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui, merci.
Peut-être pour que je comprenne un peu l'enveloppe de temps, est-ce que j'ai
20 minutes pour le bloc, M. le Président, ou j'ai 20 minutes par
nombre d'articles total qui...
Le Président (M. Simard) : 20 minutes
par nombre d'articles total.
M. Ouellet : O.K., O.K. Mais
toutes attritrées pour le bloc 2...
Le Président (M. Simard) : Mais
ne me demandez-moi pas de vous dire exactement, à la minute...
M. Ouellet : Non, non, ça va.
Le
Président (M. Simard) : ...précise, mais, si vous me le demandez,
mon secrétariat pourrait le faire. Mais c'est assez volumineux.
M. Ouellet :
Non, non, non. O.K. Peut-être une précision de mon côté. Société des
traversiers du Québec... J'en aurais deux,
plutôt. La première : De neuf à 11; pourquoi pas 12? Pourquoi pas 13?
Pourquoi pas 14? Pourquoi 11?
Le Président
(M. Simard) : Merci. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Bien, en fait, on les a consultés, là, tout le long du
processus, et je ne vous cache pas que le
chiffre de 10 est un chiffre qui a été établi comme étant un bon ordre de
grandeur pour les conseils d'administration. Mais, dans ce cas-ci, c'est
à leur demande.
M. Ouellet :
Donc, c'est entre neuf et 11, à la volonté du conseil d'administration, M.
le ministre? C'est eux qui vont décider : On siège à neuf, puis, quatre
ans plus tard, ils pourraient siéger à 11 ou à 10 s'ils le décident?
M. Girard
(Groulx) : Oui. Puis il y a des départs, des opportunités de nommer
des nouveaux membres. C'est bon, d'avoir une flexibilité. Généralement, les
conseils d'administration fonctionnent avec un peu moins de monde que leur
maximum, ce qui leur permet d'ajuster des gens en fonction d'expertises
particulières qui ne sont pas comblées, par exemple.
M. Ouellet :
Est-ce que c'est juste à la STQ qu'on a ce minimum, maximum ou il y a
d'autres sociétés d'État qui ont le même genre de barèmes min, max?
M. Girard (Groulx) : Alors, à l'Autorité des marchés financiers, on a 11 à 13, à la Société du Plan Nord, neuf à 15.
M. Ouellet : O.K. Et, dans le cas de
la STQ, neuf à 11. C'est un peu... Donc, vous me dites, c'est le chiffre de
10 qui est un peu la norme?, qui n'est pas l'idéal, parce qu'on veut un chiffre
impair, on s'entend, parce qu'on veut un vote,
ça prend un chiffre impair. Mais 10, c'est là où vous avez fixé la ligne. Donc,
plus ou moins neuf, plus ou moins 11, c'est la norme pour la STQ, c'est
ça?
M. Girard
(Groulx) : Mais il y a plusieurs sociétés d'État qui, effectivement,
visent 11. Par exemple... Mais là on a un intervalle et on dit, donc, neuf à
11.
M. Ouellet :
O.K. Je ne remets pas ça en question. Il y en a qui ont des chiffres fixes
à 11, je me demande pourquoi ils ont besoin d'un plancher à neuf. La STQ a fait
l'objet de plusieurs articles, M. le ministre, vous le savez, sa gestion a été
déficiente par le passé. Plusieurs événements ont été portés à l'attention de
la population, notamment chez nous, par rapport à la gestion du contrat pour
l'octroi à la firme Fincantieri, le F.-A.-Gauthier. Donc, ma deuxième
intervention va être la suivante : Comment on va s'assurer qu'au sein de
la STQ nous aurons... au sein du conseil, la compétence nécessaire, justement,
pour s'assurer que, lorsqu'on aura des décisions à prendre quant à
l'acquisition de nouveaux bateaux, on aura,
autour du conseil, une connaissance assez fine du milieu naval pour éviter les
erreurs du passé?
Ça a été dit dans les
médias, ça a été même avoué que, malheureusement, lorsque la décision a été
prise de confier à Fincantieri le bateau... la construction du F.-A.-Gauthier,
on a manqué de connaissances pour prendre une bonne
décision judicieuse. Donc, comment on va s'assurer, M. le ministre, à la STQ,
que, dans le profil des compétences, nous aurons des gens qui s'y
connaissent en matière de construction navale ou qui ont une expertise en matière
de gestion? Et je ne remets pas en question le P.D.G. actuel, mais on se
souvient, par le passé... on ne veut pas que les erreurs se répètent, et là on
a la chance de travailler sur la gouvernance de la STQ. Et là vous me donnez un
intervalle de neuf à 11, que je ne remets pas en question, mais qui m'amène le
questionnement suivant.
M. Girard
(Groulx) : O.K. D'abord, je me corrige, là, j'ai dit 10, mais,
effectivement, vous avez référé aux chiffres
impairs, là, c'est plutôt 11. J'étais dans l'ordre de grandeur, mais... 11.
Bon, ils étaient neuf, on leur donne maintenant la flexibilité de neuf à
11, dans ce cas particulier là. Ensuite, au niveau des compétences, bien, c'est
au conseil d'administration existant de définir les profils de compétences
nécessaires pour siéger sur le conseil d'administration et donc c'est les
membres existants qui ont la capacité de définir les compétences nécessaires
pour siéger sur ce conseil, ces compétences-là étant pertinentes à la recherche
de futurs membres.
M. Ouellet :
Et est-ce que ce profil-là est soumis au gouvernement pour approbation?
Parce que je veux juste... On en a parlé, peut-être ou pas, parce qu'on a
siégé, puis il y a eu notre semaine en circonscription, mais est-ce
qu'effectivement il y a un mécanisme qui fait que, lorsqu'elles sont soumises,
ces compétences-là, le gouvernement a un oeil en disant : Oui, oui, ça
fait notre affaire ou non, pas pantoute, ça laisse à la discrétion du conseil d'administration? Et ça peut être le cas pour d'autres
sociétés d'État aussi, là, je fais le procès, un peu, de la STQ, mais
ça...
M. Girard
(Groulx) : C'est le gouvernement qui nomme, ultimement, mais les gens
qui sont proposés doivent avoir les compétences en fonction des profils de
compétences qui ont été identifiés.
M. Ouellet : O.K.
Je vous fais un cas d'espèce, M. le ministre. Je ne prête pas de fausses
intentions à personne, mais, dans le conseil d'administration, si on omettait
d'avoir autour de la table quelqu'un qui a ces connaissances-là, avec
l'historique que nous connaissons, est-ce que vous, comme ministre, vous
pourriez dire : Écoutez, les noms que vous me proposez, ce sont de bons
noms, mais je suis tenté de vous dire que je ne peux pas les accepter tous
parce que je pense qu'il manque, autour de la table, des connaissances en
matière de transport maritime ou de construction navale, considérant les défis
que vous avez dans l'avenir, donc je vous demande de refaire vos devoirs,
j'aimerais avoir ces compétences-là? Est-ce...
M. Girard (Groulx) : Bien, si
je prends l'exemple des sociétés d'État qui relèvent de moi, il arrive...
M. Ouellet : Oui, ça, c'est
Transports, c'est vrai, oui.
M. Girard
(Groulx) : ...à quelques occasions que je vais suggérer des
noms qui doivent néanmoins être évalués par le comité des ressources
humaines et qui doivent, eux aussi, respecter les profils de compétences. Et,
bref, le ministre peut certainement faire une suggestion, mais le processus
doit se faire au complet, c'est-à-dire que ces gens-là doivent être évalués en
fonction des profils de compétences nécessaires pour siéger sur un tel C.A.
M. Ouellet : On va voir plus
loin, dans le projet de loi, que, pour certaines sociétés d'État, il y a des
gens qui sont nommés par le gouvernement mais qui doivent avoir un certain
profil. Dans certaines sociétés d'État, on va demander qu'on ait des
comptables, des notaires, puis c'est correct, là, je ne remets pas ça en
question. Mais est-ce qu'on pourrait, dans le cas de la STQ, exiger, comme
c'est ailleurs dans les postes à pourvoir, quelqu'un issu du milieu naval?
Est-ce que ça pourrait être une exigence, ça, M. le ministre? Puis, vous avez
raison, la STQ n'est pas sous votre juridiction, c'est sous le ministère des
Transports, là. Mais j'essaie juste de voir, moi...
• (12 heures) •
M. Girard (Groulx) : Mais
l'objectif de la loi, c'est favoriser la gestion efficace, l'intégrité, la
transparence, la responsabilité et l'imputabilité. Alors, de toute évidence, un
profil de compétences pertinent à siéger sur une dite société d'État, c'est
approprié.
M. Ouellet : Mais,
tu sais, si je prends l'exemple, là, de l'Agence du revenu du Québec, là, ça va être clairement indiqué
que ça nous prend au moins deux professionnels, respectivement, de l'ordre des
professionnels comptables et un de la chambre... ou Barreau et de la Chambre
des notaires.
Après ça, si je vais un peu plus loin, bon,
c'est sûr qu'on a les sociétés d'État qui ont des personnes désignées par des
associations. Ça, ça va, mais on a, dans les sociétés d'État, des obligations
de nommer des gens en fonction d'un profil de compétence très strict. Un autre
exemple, la loi sur l'infrastructure publique, ça nous prend un membre de
l'Ordre des ingénieurs du Québec, un membre de l'Ordre des comptables
professionnels, un membre de l'Ordre des architectes. Là, vous allez me
dire : Ce sont tous des ordres, on peut les identifier. Mais j'essaie
juste d'être certain que ce qu'on a vécu avec la saga, qu'on a appelée, chez
nous, du F.-A.-Gauthier ne se répète pas et que les gens puissent avoir les
compétences pour prendre, au nom du Québec, et des Québécois, et du
portefeuille des Québécois, les meilleures décisions possibles.
Donc, tu sais, je n'ai pas l'intention d'amender...
On a la discussion. Est-ce qu'il serait pertinent, dans le cas de la STQ, qu'on
ait un profil de compétence vraiment issu du milieu naval pour s'en assurer...
On gère des bateaux. On a des enjeux pour assurer un service public qui doit être
fiable, sécuritaire et fluide. Il est de première nécessité. Moi, je l'ai vécu
avec la COVID. Il y a des bateaux qui n'ont pas traversé parce qu'on a manqué
de travailleurs. On a été en horaire restreint. Ça a eu des inconvénients chez
nous pour les usagers, pour les entreprises.
Donc, je me dis, si on a, au sein du conseil
d'administration, toute la compétence nécessaire pour qu'on prenne la bonne
décision... Parce qu'on va les changer, ces bateaux-là, un jour. Il y en aura
d'autres, bateaux qui vont venir. Est-ce qu'on s'assure d'avoir les bonnes
compétences? Je comprends que vous me dites : Faisons confiance au conseil
d'administration actuel, qui va faire la liste des compétences nécessaires. Ils
vont vous soumettre des noms au gouvernement,
et, après ça, vous allez pouvoir les entériner. Mais est-ce qu'on peut aller un
peu plus loin pour s'assurer, notamment, dans cette compétence-là... Je
veux dire, on gère des bateaux, la flotte. Je n'ai pas les chiffres, là,
comment ça représente... Je n'ai pas le rapport annuel de la STQ, mais c'est
plusieurs centaines de millions d'effectifs que nous avons, et c'est un service
essentiel. Donc, est-ce qu'on peut aller un peu plus loin, M. le ministre, dans
ce cas-là?
M. Girard (Groulx) : Je pense
que c'est au C.A... qui va déterminer le profil de compétence pour siéger sur
le C.A., que... le point que vous amenez, connaissance de l'architecture navale
ou qu'on ait, par exemple, un nombre minimal de personnes qui ont des
connaissances du domaine qui est extrêmement pertinent à cette société d'État
là, c'est donc le comité des ressources humaines qui doit faire ça, parce que,
là, on ne doit pas, selon moi, aller dire que, pour être au conservatoire du
Québec, ça prend nécessairement des compétences en ballet ou... Et, votre
point, il est excellent. Ça prend des compétences particulières pour être sur
le C.A. de la Société des traversiers du Québec. C'est pour ça qu'on aura un
comité des ressources humaines sur le C.A. de la Société des traversiers du
Québec.
M. Ouellet :
À moins que je me trompe, ils avaient cette responsabilité-là par le passé,
et ça a fait défaut. Ça fait que j'essaie juste de voir de quelle façon on peut
corriger ça. Tu sais, je veux dire, il y avait le profil des compétences. Ils
ne l'ont pas été utilisé parce qu'ils n'en avaient pas autour de la table et
que ça leur a causé préjudice, aux Québécois, aux
Québécoises. Là, ce que je comprends, M. le ministre, c'est que, si, aux yeux
du gouvernement ou des gouvernements, la nomination des membres du conseil peut
être... je ne veux pas dire déficient, mais ne présente pas toutes les
compétences recherchées au sein du conseil d'administration, il se pourrait que
le gouvernement décide de demander au conseil d'administration de soumettre d'autres
noms, parce que la liste déjà soumise, à notre analyse, ne remplit pas les
exigences qu'on devrait avoir, notamment pour gérer la STQ. Est-ce que, ça, on
peut mettre au moins cette barrière-là, là?
M. Girard (Groulx) : Le gouvernement peut certainement
suggérer des noms, mais ce n'est pas le gouvernement qui peut dire que
les profils de compétence que le C.A. a identifiés ne sont pas bons. C'est le
profil de compétence identifié par le C.A.
Le gouvernement peut suggérer des noms qui doivent néanmoins rencontrer les
profils de compétence et revenir à titre de recommandation via le C.A.
M. Ouellet :
Mais est-ce que les noms qu'ils vous ont soumis... À l'évaluation du
gouvernement, si on regarde que, dans tous les noms qu'ils nous ont soumis, il
n'y a personne qui vient du milieu naval ou de la construction navale, est-ce
que ce n'est pas une lumière qui nous est indiquée, en disant : Écoutez, je
pense que...
M. Girard
(Groulx) : Effectivement.
M. Ouellet :
Oui? Bon, O.K.
M. Girard
(Groulx) : Je vous l'accorde. Par exemple, si la Caisse de dépôt
m'offre des gens, puis qu'il n'y a personne qui a un profil d'investissement,
alors ça peut soulever des questions, et, à ce moment-là, je pose des questions
au président du C.A. : Avez-vous déjà
ces compétences-là? Et donc c'est pour ça que vous m'en recommandez
d'autres. Alors, c'est toujours en
connaissance des compétences existantes, des vacances, des personnes...
Finalement, on veut que les nouvelles additions viennent compléter
l'équipe actuelle.
M. Ouellet :
Là-dessus, je suis 100 % d'accord. Je suis content d'avoir eu cette
discussion-là avec vous, M. le ministre. Ça va éclairer beaucoup mes
concitoyens sur le territoire. J'ai une faveur à vous demander. J'aimerais que
vous ayez cette discussion-là avec le ministre des Transports pour que ce qu'on
a discuté ensemble puisse lui être transmis.
Je pense que c'est un homme qui veut que ça fonctionne bien à la STQ. Donc, je
vous demande, bien humblement, d'avoir cette discussion-là.
M. Girard
(Groulx) : Alors, vous suggérez que l'architecture navale soit une
compétence qui est présente au conseil d'administration de la STQ, et c'est
certainement pertinent, et puis là soit qu'elle est déjà là, et donc on a déjà
pris acte de cette suggestion, où elle ne l'est pas, et elle devrait être
comblée peut-être en utilisant la nouvelle disposition qui permet de passer de
neuf à 11.
M. Ouellet :
Écoutez, vous m'enlevez les mots de la bouche.
M. Girard
(Groulx) : Merci.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous étions... Nous focalisions notre attention plus
particulièrement sur la Société des traversiers, soit les articles 344 à
348, mais j'ouvre le débat à tous les autres articles. M. le député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão :
Oui, merci, M. le Président. Effectivement, j'aimerais y aller plutôt d'une
façon plus générale. Donc, ici, dans le
bloc 2, si j'ai bien compris ce que M. Hudon nous avait... Me Hudon
nous avait expliqué, ça, ce sont les sociétés
d'État qui sont déjà assujetties. Et donc la plupart des changements qu'on a
faits, là, j'ai regardé un peu rapidement les différents articles, en
fin de compte, on élimine beaucoup de choses parce que c'est déjà compris dans
la définition générale de... l'application générale de gouvernance des sociétés
d'État.
Il y a un élément que
j'aimerais avoir peut-être un peu plus de précision, ça concerne la SQI, la Société
québécoise des infrastructures, parce que, là, on maintient, donc, la capacité
du... c'est le gouvernement qui nomme les cinq ou... quatre ou cinq
vice-présidents ainsi que, bon, le P.D.G., mais, les cinq vice-présidents, je
ne pense pas avoir vu ça pour les autres sociétés d'État. C'est particulier à
la SQI?
M. Girard
(Groulx) : Allez-y.
Le Président
(M. Simard) : ...éventuellement, Me Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Merci, M. le Président. Dans la Loi sur la gouvernance, ça
ne traite pas de la nomination des dirigeants de la société autres que le
P.D.G.
M. Leitão :
C'est ça.
M. Hudon
(Alain) : Donc, il n'y a aucune disposition, dans la Loi sur la
gouvernance, M. le Président, qui parle de la nomination des vice-présidents ou
de directeur général, peu importe, là, le statut. Donc, c'est laissé libre à
chacune des lois constitutives des sociétés de prévoir ou non la nomination de
vice-présidents, et la SQI n'est pas un cas exceptionnel. Il a plusieurs autres
sociétés d'État dans lesquelles la loi constitutive prévoit la nomination de
vice-présidents, mais ça ne concerne pas les dispositions du projet de loi en
tant que tel.
M. Leitão : O.K. Donc, ça, c'est une
disposition qui existait déjà, et qui est maintenue, puis c'est le
gouvernement qui nomme les...
M. Hudon (Alain) : Le projet de loi, M. le
Président, ne supprime aucune disposition en lien avec la nomination
d'un vice-président.
M. Leitão : O.K., et donc cette disposition-là peut exister aussi
dans d'autres sociétés d'État. C'est le gouvernement qui nomme ou pas...
Ça dépend de...
M. Hudon
(Alain) : Effectivement, je vous confirme que ça existe dans d'autres
lois constitutives de d'autres sociétés d'État.
M. Leitão : O.K. Je présume que, dans
le cas de la SQI, c'est parce que, bon, c'est une société d'État... ce
n'est pas une société d'État commerciale, mais une société d'État assez... avec
un mandat assez précis, assez technique. Et donc je présume qu'on a besoin d'avoir des personnes techniquement
compétentes pour évaluer les projets d'infrastructure, etc.
• (12 h 10) •
M. Hudon (Alain) : Bien, je n'ai pas fait
une analyse de la loi complète sur la société québécoise
d'infrastructures, mais j'imagine que, quand
la loi constitutive a été rédigée, a été adoptée, effectivement, on s'est posé
ces questions-là puis on a jugé que
probablement que c'était pertinent, dans le contexte des activités de la SQI,
de la doter de certains vice-présidents.
M. Leitão : Parce que ces questions
que je pose... En fin de compte, moi, ce que j'essaie d'avoir... c'est quoi,
la ligne de démarcation entre la SQI, la
Société québécoise des infrastructures, et le Conseil du trésor, parce
qu'ultimement c'est le président du
Conseil du trésor qui est le ministre responsable de cette société d'État là,
et, c'est inévitable, il y a une
grande... et c'est souhaitable, même, il y a une très grande, disons,
complicité, collaboration entre les deux, peut-être plus qu'avec
d'autres sociétés d'État. Donc, tout ça pour dire que c'est une société d'État
qui est assez particulière, et on doit continuer de s'assurer qu'elle continue
d'être bien bien gérée, parce qu'il y a eu des événements dans le passé. Il y a
eu une grande restructuration. C'est le
produit, en fin de compte, d'une fusion de deux types de sociétés d'État
différentes. C'est une société d'État qui
administre des actifs, administre des... gère des immeubles et, aussi,
participe à la construction de d'autres
immeubles ou des routes, des écoles, etc. Alors, ce que j'essaie de trouver
ici, c'est quoi, cette ligne de démarcation entre la SQI et le Conseil du trésor, ça veut dire qui mène le bal, qui
dit à qui... quoi faire, un terme très simpliste, là, mais...
M. Hudon
(Alain) : Bien, il faudrait que je dise la loi constitutive pour voir
c'est quoi, le rôle de chacun, mais, en matière de gouvernance, la SQI est
traitée comme n'importe quelle autre société d'État.
M. Leitão :
Bien, c'est ça, voilà, est-ce que c'est souhaitable que ce soit le cas ou
est-ce que cette société d'État devrait être encore plus intégrée au
gouvernement ou au Conseil du trésor étant donné son rôle très spécifique dans
la gestion et l'exécution d'une bonne partie du PQI, de 140 et quelques
milliards sur 10 ans? La SQI a un énorme rôle
à jouer dans le bon fonctionnement de ce programme-là. Ça va être indépendant,
bien sûr, mais il faut aussi... Il y
a un lien très direct avec la politique gouvernementale, avec les orientations
gouvernementales. Je comprends, par exemple, le
ministre des Finances, juste parce que vous êtes là... en ce qui concerne la
gestion régulière de la SAQ ou de Loto-Québec, ce n'est pas au ministre
des Finances de dire à la SAQ comment gérer ses magasins. Par contre, ça
pourrait être au président du Conseil du trésor de dire à la SQI comment
prioriser, comment... Il y a toute une série, là, d'appels d'offres publics, etc.
Donc, c'est un rôle un peu plus délicat, il me semble. Cette société d'État là,
peut-être qu'elle aurait mérité être dans le bloc 3, donc, avoir des
conditions particulières à la gouvernance de la SQI, mais, bon...
M. Girard
(Groulx) : ...particulier. Et l'importance que vous mentionnez, je
pense, milite pour un conseil d'administration avec une majorité de membres
indépendants pour assurer... Il y a une nécessité de cohérence entre les
orientations du gouvernement, du Conseil du trésor, et ce que fait la SQI, mais
ça n'empêche pas qu'un C.A. indépendant permet justement de surveiller la
société dans ses opérations de façon continue, un rôle que ne peut pas jouer le
ministre, par exemple.
M. Leitão :
Oui, bien oui, c'est ça, et ça, c'est très important, et, oui, il faut le
faire, et je pense que ça se fait, et il faut continuer à ce que cela se fasse.
M. Girard
(Groulx) : Exactement.
M. Leitão :
Mais, en même temps, et c'est ça qui est un peu contradictoire... mais, en
même temps, il faut aussi s'assurer que la
gestion, et donc les activités de la SQI, suive de très près et de façon très,
très proche les orientations gouvernementales. Si le gouvernement
choisit de... regardez, on va mettre l'emphase sur le transport collectif
plutôt que les routes, je dis ça juste comme ça, bon,
bien, peut-être, les routes, ce n'est pas un bon exemple, mais donc la SQI doit
être capable de suivre de très proche les orientations gouvernementales. Elle
ne devrait pas être aussi indépendante que la SAQ, ou Loto-Québec, ou même la
SEPAQ, parce qu'il y a une question de cohérence de politiques publiques, puis
c'est peut-être un rôle impossible, être indépendant et pas indépendant.
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, je suggère qu'on a la même cohérence avec la SAQ. C'est-à-dire qu'on
impose à la SAQ tout un respect des
orientations en santé publique, et il y a une cohérence. Si on regarde ce qu'on
fait avec la consigne...
M. Leitão : Oui, ou la SQDC.
M. Girard (Groulx) : ...la SAQ
n'a pas toujours été volontaire pour la consigne.
M. Leitão : Il me semble qu'en
effet il y a eu de longues discussions, de longues discussions, disons-le, qui
ont abouti à un autre résultat plus récemment. Mais, non, regardez, je... tout
ça pour dire que je trouve que la SQI, c'est une société d'État extrêmement
stratégique dans tout notre... Il y en a 40 et quelques, sociétés d'État, mais
celle-là, elle est bien, bien, bien particulière.
M. Girard (Groulx) : Mais, par
exemple, je dirais que la possibilité... Et je dirais la même chose au député
de René-Lévesque, c'est que la possibilité de rémunérer les dirigeants va nous
permettre d'avoir des gens encore plus compétents sur ces C.A. là, et donc va
nous aider collectivement à ce que ces sociétés d'État là remplissent leur
mission.
M. Leitão : O.K., ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires sur l'ensemble des articles à l'étude dans le
bloc 2? M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui, merci, M. le
Président. Donc, j'ai pu compléter ma recherche sur la STQ, puis effectivement,
là, je constate, aujourd'hui, qu'on n'a pas de compétence en construction
navale à la STQ. On a des gens issus du milieu de l'administration, des gens
compétents dans la gestion, dans l'investissement. On a des avocats. On a
quelqu'un qui travaille à l'Institut maritime, mais on n'a pas cette
compétence-là. Donc, j'en fais une demande formelle et j'appuie votre désir
d'en discuter avec le ministre des Transports. Ça va nous prendre ça à la STQ
pour compléter l'expertise qui est déjà présente autour de la table. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) : ...cher
collègue. Y aurait-il d'autres remarques sur l'ensemble des articles à l'étude?
Alors, bien des chemins nous conduisent à Rome, il n'y a pas qu'une seule bonne
voie pour s'y rendre, mais nous avons donc deux blocs à voter, le bloc des
articles à l'étude, mais aussi un amendement qui concerne la Société du Plan
Nord. Donc, nous pourrions soit tout de suite traiter de l'amendement qui
introduit un nouvel article, soit d'abord, préalablement, voter les articles
que nous avons, ensemble, étudiés et ensuite voter l'amendement. On a deux
voies devant nous, la vôtre sera la mienne.
M. Leitão : Vous êtes le
président...
Le Président (M. Simard) : Alors,
procédons peut-être par vote sur les études... sur l'étude que nous venons de
terminer. Donc, j'appelle au vote les articles 160 à 168, 276 à 280, 281 à
291, 292 à 297, 309 à 313, 314 à 318 — ça va bien, Mme la
secrétaire, si je fais un oubli, vous me le dites — 333 à 337, 344 à 348,
355 à 359, 360 à 364, 371 à 377, 378 et 379, et enfin les articles 387 à
392. Sont-ils adoptés? Adopté.
Et nous procédons maintenant à l'étude d'un
amendement apporté par le ministre, oui, et nous allons...
Mais, avant de faire cela, nous allons suspendre
momentanément.
(Suspension de la séance à 12 h 20)
(Reprise à 12 h 27)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, merci à tous. Merci pour votre vigilance. Et, durant la
suspension, j'ai cru comprendre qu'un fort consensus émergeait à l'effet de
réouvrir l'étude des articles 281 à 291 pour des débats ultérieurs au sein
de la commission. Je comprends qu'il y a consentement pour qu'on réouvre
l'étude de ces articles. Et donc tous les autres articles que nous avions votés
sont, bien sûr, adoptés. On se comprend bien?
M. Provençal :
...non, ce n'est pas nécessaire. Ça va? Merci.
Le Président (M. Simard) : Non,
je pense que nous l'aborderons en temps opportun, mais, chers collègues, M. le
président, merci. Et donc nous allons poursuivre, bien entendu, avec l'étude
d'un amendement introduisant un nouvel article qui concerne la Société du Plan
Nord. Alors, M. le ministre, à vous la parole.
M. Girard
(Groulx) : Article 377.1, article 45 de la loi sur la
Société du Plan Nord. Insérer, après l'article 377 du projet de loi,
l'article suivant :
377.1. L'article 45 de cette loi est
modifié par l'insertion, à la fin, de «ou que les exigences établies aux
articles 3.5, 3.6 ou 3.7 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
(chapitre G-1.02) ne sont pas satisfaites».
Commentaire. La modification proposée par
l'article 377.1 du projet de loi à l'article 45 de la Société du Plan
Nord vise à s'assurer que les décisions du conseil d'administration de la
Société du Plan Nord demeurent valides lorsque certaines situations empêchent
le conseil d'administration de rencontrer certaines exigences relatives à sa
composition prévues à sa loi constitutive ou à la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État.
Le
Président (M. Simard) : Merci. Alors, des commentaires sur cet amendement?
M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Pouvez-vous nous donner peut-être un exemple concret, parce que
c'est un peu... certaines situations... rencontrer certaines exigences, c'est
un peu vague.
M. Girard (Groulx) : M. Hudon.
• (12 h 30) •
M. Hudon (Alain) : Merci, M. le
Président. Alors, les articles 3.5, 3.6, 3.7, ce sont les nouvelles
dispositions qu'on a introduites dans la loi sur la gouvernance, qui concernent
la composition du conseil d'administration en matière de représentativité des
femmes, de membres de 35 ans ou moins ou de membres de la diversité. Donc,
ici, on introduit la même disposition qu'on retrouve à l'article 8 de la
loi sur la gouvernance, qui dit que, si, pour une raison particulière, cette exigence-là n'a pas été rencontrée, bien,
les décisions du conseil d'administration prises alors que cette exigence-là
n'était pas rencontrée demeurent valides. Donc, c'est en concordance avec
l'article de la loi sur la gouvernance.
M. Leitão : Et puis, comme on
avait vu auparavant, à un moment donné, le conseil d'administration doit
expliquer pourquoi ils n'ont pas réussi à...
M. Hudon (Alain) : Effectivement,
oui.
M. Leitão : ...à remplir ses...
Très bien. O.K. Merci.
Le
Président (M. Simard) : Merci beaucoup. D'autres commentaires sur cet
amendement? Alors, l'amendement 377.1 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Conséquemment, avant d'entreprendre l'étude de
l'article 3, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 12 h 31)
(Reprise à 12 h 38)
Le Président (M. Simard) : Alors,
nos travaux sont repris, et, à la demande générale, nous allons aborder l'étude
de l'article 104.
M. Girard (Groulx) : En fait,
non. Je vais lire un résumé du bloc 3.
Le Président (M. Simard) : Oui,
bien, c'est ça.
M. Girard (Groulx) : À la
demande générale.
Des voix : ...
• (12 h 40) •
M. Girard (Groulx) : À la
demande générale, je vais résumer le bloc 3. Ce bloc englobe les
modifications aux lois constitutives de 10 sociétés d'État actuellement
assujetties à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Il s'agit plus précisément de : Conseil des
arts et des lettres, Investissement Québec, La Financière agricole du Québec, Régie de l'assurance maladie du Québec, Retraite
Québec, Société de développement des entreprises
culturelles, Société de l'assurance automobile du Québec, Société des alcools
du Québec, Société des loteries du Québec, Société du Centre des congrès de
Québec.
Les dispositions des
lois constitutives de ces sociétés d'État sont, selon le cas, soit supprimées,
soit modifiées afin d'éviter le double
emploi avec les modifications apportées à la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État concernant principalement la nomination et la
rémunération des membres du conseil d'administration, le maintien en fonction
des administrateurs à la fin de leur mandat, la voix
prépondérante de la personne qui préside les rencontres du conseil
d'administration, les fonctions du président-directeur général, la constitution
des comités d'administrateurs ainsi que la préparation d'un plan stratégique et
du rapport annuel de gestion.
Le tableau ci-joint
précise, pour chacune des sociétés, les dispositions du projet de loi qui
concernent les principaux éléments d'harmonisation à la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État qui s'appliquent aux sujets identifiés précédemment.
Des modifications
sont également apportées en concordance avec l'adaptation, dans la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, des termes et expressions de nature financière
et utilisés actuellement en comptabilité.
Particularités. Les
dispositions ci-après décrites sommairement pourront être étudiées de façon
particulière.
Investissement
Québec, Société de l'assurance automobile du Québec, Société des alcools du
Québec et Société des loteries du Québec. Les articles 193, 306, 308, 329,
332 et 343 du projet de loi proposent que la nomination de l'auditeur externe
des livres et comptes de ces sociétés, du Fonds d'assurance automobile et de la
Société québécoise du cannabis, selon le cas, soit précédée d'un appel d'offres
sur invitation.
Conseil des arts et
des lettres, La Financière agricole du Québec, Régie de l'assurance
maladie du Québec, Retraite Québec et Société
de développement des entreprises culturelles. Afin d'aider au respect du seuil des deux tiers... de deux
tiers de membres indépendants au sein du conseil d'administration, des
modifications sont proposées par les articles 104, 194, 236, 253 et 281 du
projet de loi pour supprimer ou modifier le nombre d'administrateurs de ces
sociétés qui doivent être rattachées à divers groupements.
Société de
développement des entreprises culturelles. Les noms des différents domaines
d'activités de la Société de développement des entreprises culturelles sont
modifiés afin qu'ils reflètent davantage sa mission. Ainsi, les domaines du
cinéma et de la production télévisuelle sont remplacés par celui de
l'audiovisuel, les domaines du disque et du spectacle sont remplacés par ceux
de la musique ou du spectacle, les domaines du livre ou de l'édition
spécialisée sont remplacés par ceux du livre ou de l'édition et les domaines
des métiers d'art sont remplacés par ceux des métiers d'art ou du marché de
l'art.
Société des alcools
du Québec. Les articles 323 à 328 du projet de loi modifient les
dispositions relatives à la gouvernance de la Société québécoise du cannabis en
conformité avec les changements apportés à la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. L'article 330 du projet de loi propose que la société
fasse approuver son budget d'investissement et son budget de fonctionnement au
ministre des Finances plutôt qu'au Conseil du trésor.
Société des loteries
du Québec. L'article 342 du projet de loi supprime l'obligation pour Loto-Québec
de recourir à un règlement de régie interne pour la nomination et la
rémunération de ses employés. L'article 342.1 du projet de loi modifie les
exigences applicables pour conclure un contrat d'une durée de plus de cinq ans
ou pour acquérir ou disposer d'équipement en considération d'un montant qui
excède celui déterminé par le gouvernement.
Société du Centre des
congrès de Québec. L'article 354.1 du projet de loi propose de supprimer
l'exigence pour le Vérificateur général d'obtenir une autorisation du
gouvernement avant de confier à un vérificateur externe la vérification des
livres et comptes du Centre des congrès.
Ceci complète la
description sommaire de notre travail dans le bloc 3, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci à vous, M. le ministre. Mon petit doigt me
dit que vous souhaiteriez aborder l'article 104.
M. Girard
(Groulx) : Oui, et je vogue vers l'article 104.
Le Président
(M. Simard) : Oui, 167 de notre gros cahier.
M. Girard (Groulx) :
Et j'ai, donc, le plaisir de le lire, cet article, pour amorcer une
discussion.
Le Président
(M. Simard) : Merci, M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Article 104 : L'article 5 de la Loi sur le
Conseil des arts et des lettres du Québec (chapitre C-57.02) est remplacé
par le suivant :
«5.
Le Conseil est administré par un conseil d'administration composé de
15 membres nommés par le gouvernement, dont le président du conseil
d'administration et le président-directeur général.
«La
nomination des membres du conseil d'administration, autres que le président de
celui-ci et le président-directeur général, s'effectue après
consultation d'organismes que le ministre considère représentatifs des milieux
des arts et des lettres. La majorité de ces
membres doivent être issus des domaines culturels dans lesquels le conseil
exerce ses attributions. Au moins trois de ces membres doivent provenir
de diverses régions du Québec, autres que celles de Montréal et de la
Capitale-Nationale.»
Le Président
(M. Simard) : Bien.
M. Girard
(Groulx) : J'ai un commentaire.
Le Président
(M. Simard) : Je vous en prie, M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Les articles 104 à 108 du projet de loi modifient la
Loi sur le Conseil des arts et des lettres du Québec. Le conseil est
actuellement assujetti à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Article 104. L'article 5 de la Loi sur
le Conseil des arts et des lettres du Québec précise la composition de son
conseil d'administration. Le premier alinéa de cet article demande qu'au moins
huit des 15 membres du conseil se qualifient en tant qu'administrateurs
indépendants. Ce seuil s'avère inférieur à celui fixé à l'article 4 de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
L'article 104 du projet de loi remplace cet
article... en supprimant les éléments qui font double emploi avec ce que
prévoit la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État et en demandant qu'au
moins huit des membres du conseil plutôt que
11 soient issus des domaines culturels dans lesquels le conseil exerce ses
attributions. Ce faisant, le gouvernement disposera davantage de
latitude pour respecter le seuil de membres indépendants prévu dans cette loi.
Le Président (M. Simard) : Merci,
M. le ministre. Y aurait-il des commentaires sur l'article 104? M. le
député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Alors, à l'article 104, donc, 15 membres, très bien, pour
le conseil d'administration, mais on nous dit que huit de ces 15 se qualifient
en tant qu'administrateurs indépendants, mais que ce seuil... inférieur à celui
fixé à l'article 4. Et pourquoi est-ce qu'on fait ça? Pourquoi est-ce
qu'on...
M. Girard (Groulx) : Parce
qu'il est difficile, pour le Secrétariat aux emplois supérieurs, de nommer, à
titre indépendant, des membres issus du
domaine culturel. Alors, on passe de 11 à huit pour les membres issus des
domaines culturels.
M. Leitão : O.K. Oui, parce
qu'il y a... en effet. O.K. Ça va. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin... pardon, de René-Lévesque.
M. Leitão : ...
Le Président (M. Simard) : Oui.
Non, mais, comme les deux comtés commencent par un r, parfois, ça...
M. Ouellet : Huit sur 15, ça
fait 53 %. On est loin du deux tiers. Donc, c'est toléré de pas respecter
la loi?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
qu'on l'enlève. M. Hudon, allez-y.
M. Hudon (Alain) : Oui,
actuellement, dans la loi constitutive du Conseil des arts et des lettres, le
nombre de membres indépendants qui est exigé, c'est de huit sur 15, ce qui en
deçà du seuil de deux tiers de la Loi sur la gouvernance. On enlève ce
plancher-là de huit sur 15. Il va être soumis dorénavant aux deux tiers de
membres indépendants. Et, pour pouvoir faciliter, là, le choix du gouvernement
pour atteindre ce seuil de deux tiers là, bien, c'est pour ça qu'on réduit le
nombre de membres qui va être issu des domaines culturels dans lesquels le
conseil exerce ses attributions. Actuellement, il est de 11. Maintenant, ça
sera la majorité des 15 membres.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Si
vous pouvez peut-être répéter ça. Je veux juste... Là, je... Présentement,
c'est huit sur 15? C'est ça?
M. Girard (Groulx) : Présentement,
on demande huit sur 15 indépendants et, en enlevant cette disposition, on tombe
sur la disposition générale, qui est à dire deux tiers de membres indépendants.
Ensuite, pour faciliter l'atteinte du deux tiers, on réduit le nombre de
personnes issues des domaines culturels de 11 à huit sur 15.
M. Leitão : O.K.
M. Girard (Groulx) : Et je
pourrais vous dire où les trois vont, là. Ils vont dans... issus d'autres
domaines d'activités, culturels ou non. On passe de deux à cinq. Alors, si vous
cherchez les trois...
Le Président (M. Simard) : M.
le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Donc, huit membres
sur 15. Ils ne seront pas indépendants, eux autres?
M. Girard (Groulx) : Pardon?
M. Ouellet : Ces huit
membres-là.
M. Girard (Groulx) : Ils
peuvent être indépendants.
M. Ouellet :
Ils peuvent.
M. Girard
(Groulx) : Mais c'est juste que c'est plus difficile de trouver des
membres du domaine culturel qui sont indépendants.
M. Ouellet :
C'est ça.
M. Girard
(Groulx) : Alors, c'est plus facile d'en trouver huit que 11.
• (12 h 50) •
M. Ouellet :
Mais le défi demeure. C'est ça?
M. Girard
(Groulx) : Le défi demeure.
M. Ouellet :
Et donc il se pourrait qu'on n'ait pas les deux tiers d'indépendants. Parce
que j'en trouve huit qui ne sont pas indépendants.
M. Girard
(Groulx) : Mais on avait le même problème quand il fallait en trouver
11.
M. Ouellet :
Je sais. C'est ça. Oui, je suis d'accord avec vous. Là, vous le ramenez à
huit sur 15, donc il se pourrait qu'on n'ait pas deux tiers indépendants.
M. Girard
(Groulx) : Mais...
M. Ouellet :
Je veux juste comprendre.
M. Girard (Groulx) :
Dans ce temps-là, le conseil d'administration fonctionne toujours, mais
on...
Une voix : Les
prochaines nominations.
M. Girard
(Groulx) : C'est ça, là, si vous tombez en bas de 10, bien, la
prochaine nomination, c'est un membre indépendant.
M. Ouellet :
Attends un petit peu.
Le Président
(M. Simard) : M. le député de Robert-Baldwin, d'autres
commentaires?
M. Leitão :
Est-ce qu'il se pourrait que ce soit dû au fait que, bon, dans le domaine
culturel, inévitablement, il y a beaucoup de personnes qui, dans leurs
activités, bon, ne sont pas vraiment indépendantes parce qu'ils reçoivent des
dons, des subventions, des contrats, etc.? Donc, pour trouver vraiment des
personnes indépendantes du domaine culturel, c'est... Donc, il n'y en a pas un
grand nombre. C'est plus difficile, peut-être.
M. Girard
(Groulx) : L'enjeu, c'était avec les spécificités, là, parce que, dans
les membres issus des domaines culturels, on a des restrictions quant aux
industries. On a quatre industries distinctes. Bref, on se donne de la
flexibilité en passant de 11 à huit.
C'est que... C'est...
Là, il faut être conscient que, bien que c'est pertinent d'exiger, par exemple,
un membre de moins de 35 ans, ça met une contrainte aux Emplois supérieurs,
parce que, des fois, on n'aura pas le membre de 35 ans, mais on n'aura
pas, par exemple, le membre issu de l'industrie de la musique, et là on aura
juste un membre à nommer, mais deux contraintes non respectées, tout ça. Bref,
plus on met de contraintes, plus le travail du Secrétariat aux emplois
supérieurs est difficile. Et là, pour l'aider, on réduit les membres issus des
domaines culturels de 11 à huit et on augmente le nombre des personnes issues
d'autres domaines de deux à cinq.
M. Leitão : O.K. Donc, la «matrix»
est assez complexe pour ces nominations. Mais ça va, ça va, M. le
Président.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. D'autres commentaires sur 104? M. le
député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui. Je ne trouve pas à
quel endroit on indique qu'il y aura huit personnes issues du milieu des
arts. Tu sais, là, je vois l'article 5.
On fait apparaître que c'est composé de 15 membres nommés. «La nomination
des membres du conseil[...], autres que le président[...], s'effectue
après consultation[...]. La majorité de ces membres doivent être issus[...]. Au
moins...»
M. Girard
(Groulx) : C'est la majorité qui donne huit.
Une voix : La
majorité de 15, c'est huit.
M. Ouellet : Ah! O.K.
M. Girard
(Groulx) : C'est une subtilité. Il est quand même 12 h 53.
M. Ouellet :
Oui, oui. J'avoue que c'était une subtilité qui amenait des
questionnements. Et : «Au moins trois de ces membres doivent provenir de
diverses régions du Québec...» On ne les a pas eus en consultation. Avez-vous
eu des représentations issues du monde du Conseil des arts qui vous ont dit...
M. Girard
(Groulx) : On ne les a pas eus en consultations particulières, mais
nous, on les a consultés.
M. Ouellet :
O.K. Puis qu'est-ce qu'ils ont dit?
M. Girard
(Groulx) : C'est l'enthousiasme.
M. Ouellet :
Non, sérieusement, juste pour que je...
M. Girard
(Groulx) : Je n'étais pas présent. On a d'excellentes équipes, tant au
niveau du cabinet du ministère... Je ne peux pas dire, là, que j'ai... Je n'ai
pas participé à ces consultations.
M. Ouellet :
Mais est-ce que les membres de ton équipe peuvent juste me témoigner? Tu
sais, ils sont-tu d'accord? Ils étaient... Oui?
M. Girard
(Groulx) : Le Conseil des arts et des lettres approuve les
modifications qui sont suggérées.
M. Ouellet :
O.K. Excuse-moi, je...
M. Girard (Groulx) : Il y a eu un processus
itératif, des discussions. Ça n'a pas été une approbation sans travail.
M. Ouellet :
Vous les avez convaincus. Votre équipe les a convaincus.
M. Girard
(Groulx) : Il y a eu un processus itératif. On leur a fait des
propositions, et ils nous sont revenus avec leurs particularités. Nous en avons
pris compte. Nous avons trouvé un terrain d'entente.
M. Ouellet :
C'est une excellente façon de fonctionner. Je suis convaincu qu'on trouvera
cette même façon avec La Financière agricole du Québec.
Le Président
(M. Simard) : D'autres remarques sur l'article 104? Sans
quoi nous allons procéder à la mise aux voix. L'article 104 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant rendus à l'étude des articles 105 à 108. M.
le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Je serais prêt à passer au vote, moi, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão :
Juste un petit instant, mais je pense que... je pense que oui, M. le
Président. Oui, on peut passer. Je n'ai pas d'autre question.
Le Président
(M. Simard) : Merci. M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet :
Ça me va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Ça vous va. Les articles 105 à 108 sont-ils
adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Alors, nous en sommes maintenant rendus à
l'étude de l'article 193, pour lequel il y aura un amendement. M. le
ministre.
M. Girard
(Groulx) : Est-ce que je lis... Oui. J'y vais avec 193 ou 192.1, là?
Le Président
(M. Simard) : 193.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Le
Président (M. Simard) : Et nous aurons l'amendement sous peu à
l'écran.
M. Girard
(Groulx) : 288? Non.
Le Président
(M. Simard) : 193 est à la page 288, en effet.
M. Girard
(Groulx) : Mais là je lis l'article avant l'amendement? O.K.
L'article 77 de
cette loi est modifié :
1°
par le remplacement, dans le premier alinéa, de «vérificateur externe» et de
«rapport d'activités» par, respectivement, «auditeur externe» et
«rapport annuel de gestion»;
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «la vérification» et de «le
vérificateur externe» par, respectivement, «l'audit» et «l'auditeur externe»;
3° par l'ajout, à la
fin, de l'alinéa suivant :
«Les pouvoirs de
nomination de l'auditeur externe prévus au présent article peuvent, malgré la
Loi sur les contrats des organismes publics (chapitre C-65.1), être
exercés à des conditions particulières sans être précédés d'un appel d'offres
public.»
Commentaires.
L'article 77 de la Loi sur Investissement Québec concerne la vérification
annuelle des livres et comptes d'Investissement Québec par le Vérificateur général
et par un auditeur externe nommé par le gouvernement.
L'article 193 du
projet de loi modifie d'abord cet article en concordance avec l'adaptation,
dans la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, des termes et expressions
de nature financière utilisés actuellement en comptabilité.
Il propose également
l'ajout d'une disposition prévoyant que la nomination de l'auditeur externe
pourra, malgré la Loi sur les contrats des organismes publics, être effectuée
sans être précédée d'un appel d'offres.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Alors, pour votre amendement, M. le
ministre.
M. Girard
(Groulx) : L'article 193?
Le Président
(M. Simard) : Oui.
M. Girard
(Groulx) : Remplacer, dans le troisième alinéa de l'article 77 de
la loi...
Une voix : ...
M. Girard
(Groulx) : Oui, merci. Alors, si... par exemple, si je recommençais?
Remplacer, dans le troisième alinéa de
l'article 77 de la Loi sur Investissement Québec que le paragraphe 3° de l'article 193 du projet de loi propose, «sans
être précédé d'un appel d'offres public» par «à la suite d'un appel d'offres
sur invitation».
Commentaires. La
modification proposée vise à préciser que les nominations d'un auditeur externe
chargé d'auditer les sommes engagées dans
l'administration des programmes d'aide financière qui a été confiée à Investissement
Québec, celles engagées dans l'analyse des projets d'investissement des sommes
portées au crédit du fonds Capital Ressources naturelles et Énergie ainsi que
les livres et comptes d'Investissement Québec seront effectués à la suite d'un
processus de mise en concurrence prenant la forme d'un appel d'offres sur
invitation.
Cette modification
répond à une recommandation de la Vérificatrice générale du Québec formulée
dans le cadre des consultations particulières.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. Alors, traitons, bien entendu, d'abord,
de l'amendement comme tel apporté à 193. Y aurait-il des considérations que vous
souhaitez aborder sur cet aspect?
M. Leitão :
Juste mentionner rapidement, M. le Président, que, oui, en effet,
c'était... je me rappelle de cette proposition
de la VG. Et je pense que c'est tout à fait utile et salutaire qu'on le change
et qu'on le fasse de cette façon-là.
Le Président
(M. Simard) : D'autres remarques sur l'amendement? M. le député
de René-Lévesque, ça vous va? S'il n'y a pas d'autre remarque, nous procédons à
la mise aux voix. L'amendement à l'article 193 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Et nous revenons à l'étude de 193 tel
qu'amendé... d'autres remarques? Cet article, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté.
Conséquemment, compte
tenu de l'heure, nous allons suspendre nos travaux, et on se retrouve à
15 heures. Et merci beaucoup pour votre collaboration.
(Suspension de la séance à 13 heures)
(Reprise
à 15 h 04)
Le Président
(M. Simard) : Alors, chers collègues, à l'ordre! Je constate que
nous avons quorum, nous sommes en mesure de
poursuivre nos travaux. Je vous rappelle que notre commission est réunie afin
de poursuivre l'étude détaillée du
projet de loi n° 4, Loi renforçant la gouvernance des sociétés d'État et
modifiant d'autres dispositions législatives.
Donc, je vous
rappelle que nous avions voté sur l'article 193 tel qu'amendé, et nous en
sommes rendus à l'étude simultanée des articles 187 à 192. M. le ministre,
à vous la parole.
M. Girard
(Groulx) : Alors, vous voulez... Mais on ne parle pas de
l'amendement à 192.1?
Le Président
(M. Simard) : Ça ira après.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Alors, moi, je n'ai rien à déclarer sur 187 à 193.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Est-ce qu'il y aurait des questionnements? M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet :
Non, ça va pour moi, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : L'article 187 se trouvant à la page 281
de notre cahier d'étude. M. le Député de Robert-Baldwin.
M. Leitão :
C'est ça. Donc, laissez-moi juste jeter un coup d'oeil rapide, M. le
Président.
Le Président
(M. Simard) : Je vous en prie, je vous en prie, prenez tout le
temps voulu.
M. Leitão :
Parce que, donc, on parle d'Investissement Québec, c'est ça?
M. Girard
(Groulx) : Selon la structure que nous avons adoptée, là, il n'y a pas
de changement...
M. Leitão :
Il n'y a pas de changement.
M. Girard
(Groulx) : ...à la loi constitutive, dans ces cas-ci, dans ces
articles-là.
M. Leitão :
Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Des commentaires généraux? Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que les articles 187 à 192 sont
adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Conséquemment, nous en sommes rendus à
l'étude d'un amendement introduisant un nouvel article à 192.1. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Insérer, après l'article 192 du projet de loi,
l'article suivant :
192.1.
L'article 74 de cette loi est modifié :
1°
par l'insertion, dans le quatrième alinéa et après «Ce rapport contient
de plus les renseignements», de
«prévus au chapitre VI de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État
(chapitre G-1.02) ainsi que ceux»;
2° par le
remplacement de «rapport de ses activités» et de «rapport
d'activités» par «rapport annuel
de gestion», partout où cela se trouve.
Commentaires. La
première modification proposée à l'article 74 de la Loi sur Investissement
Québec par l'article 192.1 du projet de loi vise à s'assurer que le
rapport annuel de gestion de cette société contienne les renseignements
demandés par les articles 36 à 39.2 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État.
La deuxième
modification vise, pour sa part, à s'assurer que certaines expressions de
nature financière qu'on retrouve dans cet article sont conformes à la
terminologie utilisée actuellement en comptabilité. Cette modification est
actuellement prévue à l'article 396 du projet de loi. Elle doit être
introduite dans le présent amendement afin d'éviter que deux dispositions du
projet de loi modifient le même article de la Loi sur Investissement Québec.
Le Président
(M. Simard) : Des remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão :
...M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : L'article 192.1 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Simard) : Adopté. Et nous pouvons maintenant passer à
l'étude de l'article 194. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Quelle
page?
Des voix : ...
M. Girard (Groulx) : Comment?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : 290,
en effet.
M. Girard
(Groulx) : 194. L'article 6 de la Loi sur La Financière agricole
du Québec (chapitre L-0.1) est modifié :
1° par la suppression de la dernière phrase
du premier alinéa;
2° par le remplacement du deuxième alinéa
par le suivant :
«Le gouvernement nomme les membres du conseil
d'administration, autre que le sous-ministre du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation. Trois de ces membres sont nommés parmi les
personnes identifiées par l'association accréditée en vertu de la Loi sur les
producteurs agricoles (chapitre P-28).»
Commentaires. Les articles 194 à 197 du
projet de loi modifient la Loi sur La Financière agricole du Québec. La
Financière agricole est actuellement assujettie à la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État.
Article 194. L'article 6 de la Loi sur
La Financière agricole du Québec détermine la composition du conseil
d'administration de La Financière agricole. Afin de respecter la proportion de
deux tiers de membres indépendants requise par l'article 4 de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État, l'article 194 du projet de loi propose
de supprimer le nombre minimal de membres devant actuellement se qualifier en
tant que membres indépendants et de réduire de cinq à trois le nombre de
membres nommés parmi les personnes désignées par l'Union des producteurs
agricoles à titre d'association accréditée en vertu de la Loi sur les
producteurs agricoles.
Alors, je résume, M. le Président. Il y a
15 membres sur ce comité, ce C.A., et on voudrait qu'il y en ait 10
d'indépendants, donc les deux tiers, et, pour ce faire, les membres qui
représentent l'association accréditée en vertu de la Loi sur les producteurs
agricoles passeraient de cinq à trois.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Merci beaucoup, M.
le Président. On a eu des représentations, en consultations, émanant de l'UPA,
justement, pour savoir pourquoi on devait restreindre le nombre de membres
issus de la... pas de La Financière, mais de l'UPA, pardon, à l'intérieur même
de la gestion de La Financière agricole.
Première
question que j'ai, M. le ministre. Là, ils sont 15 membres nommés... 15
membres, total, pardon. Il y en a cinq issus de personnes désignées par
l'association accréditée en vertu de la Loi sur les producteurs agricoles. Ça, cinq
sur 15, si je me trompe, ça fait 33. Donc, est-ce qu'on a présentement les deux
tiers de membres indépendants?
M. Girard (Groulx) : Non, parce
que le président-directeur général et le sous-ministre du MAPAQ ne sont pas indépendants. Alors, on est à huit sur 15
présentement, soit sept qui n'ont aucune association et le président du
conseil.
M. Ouellet : Donc, on est plus
à huit sur...
M. Girard (Groulx) : 15.
M. Ouellet : ...13. Il y en a
deux qui ne comptent pas.
M. Girard (Groulx) : Huit sur
15. Il y a cinq membres de l'UPA, le P.D.G, le sous-ministre.
M. Ouellet : Le P.D.G., le
sous-ministre. O.K. Ça fait que, là, vous, vous me dites : Le
sous-ministre n'est pas indépendant et le P.D.G. non plus. Donc...
M. Girard (Groulx) : On est à
huit sur 15, présentement, pouvant se qualifier comme indépendants.
M. Ouellet : Puis là, avec le
changement proposé...
M. Girard (Groulx) : On serait
à 10.
M. Ouellet : Vous avez entendu
les représentations des gens de l'UPA. Est-ce que vous avez une solution à
proposer? Parce que ce qu'ils nous ont présenté, eux, c'est que c'est important
pour eux, dans la nomination de leurs représentants, d'avoir une
représentativité de tous les secteurs et de certaines régions, et donc que le
fait de tomber de cinq à trois allait affaiblir, selon leur prétention, la
qualité de la représentation qu'ils ont au sein de La Financière agricole, et
ils se sentaient un peu lésés par rapport au travail qui a été fait par le
passé et du travail qu'il reste à faire à La Financière
agricole. Donc, est-ce que vous avez eu des discussions avec l'UPA, avec les
gens de La Financière? Parce que vous m'avez fait référence, tout à l'heure, au
Conseil des arts, vous les avez convaincus, parce qu'il y a eu des échanges.
Est-ce que vous avez eu ce genre d'échange là pour essayer de trouver...
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Ouellet : ...une voie de
passage? Oui? Et quel a été le résultat, M. le ministre?
M. Girard
(Groulx) : Bien, en toute
franchise, ce que nous proposons ne correspond pas à ce qu'ils
demandaient, et c'est fondamental, c'est la
question de l'indépendance du C.A., qui est définie comme deux tiers de membres
indépendants, et leur demande est incompatible. Parce que l'UPA, c'est une...
on pourrait dire, une partie prenante, et donc ce ne sont pas des membres indépendants. Et, pour eux, cette
représentation-là, c'est important, mais, pour nous, l'indépendance du conseil d'administration, c'est une valeur
fondamentale du projet de loi. Alors, un C.A., ce n'est pas aligné avec les
intérêts des parties prenantes, mais bien
l'intérêt global de l'institution. Dans ce cas-ci, on parle d'une institution
financière importante.
M. Ouellet : Donc, vous restez
sur vos positions?
M. Girard (Groulx) : Bien, je
veux dire, ils sont venus... on leur a parlé dans le cadre du processus, ils
sont venus en commission parlementaire, je leur ai reparlé, je dirais, là, dans
les semaines où on a étudié le bloc 1, là... la semaine, en fait — c'est
une semaine — où
nous avons utilisé le bloc 1. La semaine avant... il y a deux semaines,
finalement, j'ai parlé au président de l'UPA, et il était accompagné du P.D.G.,
puis j'ai eu cette discussion-là. En fait, ils
voulaient m'exprimer, une autre fois, leurs demandes. Alors, j'ai écouté, mais
je constate qu'on n'est pas au même endroit.
M. Ouellet : O.K. Vous m'avez
indiqué, tout à l'heure, que le P.D.G. n'est pas indépendant et le
sous-ministre non plus, ce qui est un fait. Si le sous-ministre du ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation est là comme observateur et
il n'a pas de droit de vote, est-ce que c'est différent?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que... oui, c'est différent, oui.
M. Ouellet : Est-ce que ça
serait pensable que le sous-ministre, qui est un représentant de l'État, n'ait
pas droit de vote?
M. Girard (Groulx) : Bien, pour
nous, juste pour... La présence du sous-ministre est extrêmement importante,
là. Le gouvernement a souvent des représentants, qui, soit dit en passant, ne
seront pas rémunérés, là, parce qu'on introduit la rémunération des membres du
C.A., et le sous-ministre du MAPAQ ne serait pas rémunéré pour siéger. Mais il
y a énormément de négociations avec le gouvernement fédéral pour des programmes
de gestion de risques agricoles. Puis le MAPAQ, c'est quand même 40 %...
la contribution annuelle du MAPAQ à la fédération agricole du Québec, c'est
40 % du portefeuille ministériel, des dépenses de portefeuille. Alors, il
est essentiel que le sous-ministre soit un membre du C.A.
M. Ouellet : Est-ce qu'il est
essentiel qu'il ait le droit de vote? Puisque c'est une extension du
gouvernement, est-ce qu'il est coutume que chacun des sous-ministres qui
sont... qui siègent sur les sociétés d'État... Parce qu'ils ne sont pas tous là
partout, je le vois...
M. Girard
(Groulx) : Bien, les membres de C.A. ont droit de vote.
Alors, dans la mesure où il y a des sous-ministres sur les conseils
d'administration, ils ont le droit de vote.
M. Ouellet : Mais on pourrait
inclure dans la loi que, dans le cas présent, le sous-ministre n'ait pas droit
de vote. Ce serait possible?
M. Girard (Groulx) : Mais ça
reviendrait à dire que le sous-ministre n'est pas membre du C.A.
M. Ouellet : Non, ce n'est pas
vrai, il peut être membre observateur, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Mais on
est membre ou on ne l'est pas, là.
M. Ouellet : Moi, j'ai siégé
sur des conseils. Je siège comme député sur des conseils, je suis membre du
conseil et je suis observateur. Je prends part aux discussions, mais, lorsque
vient le temps d'exercer un vote, M. le ministre, je ne l'exerce pas. Mais je
joue mon rôle, pleinement, d'administrateur, je pose des questions, je demande
une reddition de comptes, mais je ne peux pas voter. Mais je pense que j'assume
mon rôle d'administrateur avec diligence. J'essaie de trouver une situation où
est-ce qu'on pourrait faire un bout de chemin ensemble.
M. Girard
(Groulx) : Bien, je pense que ça va être difficile de faire un bout de
chemin, puis je suis bien ouvert à en parler, puis, si vous n'êtes pas à l'aise
avec cette disposition, bien, on peut passer à la prochaine puis y revenir, mais, dans la mesure où l'indépendance des conseils
d'administration, c'est fondamental, puisque, là, on modernise la loi, on a un
principe qui est deux tiers de membres indépendants, et l'UPA ne sont pas des
membres indépendants. Ils ont trois... on
propose qu'ils aient trois représentants au lieu de cinq. Je ne... c'est
difficile pour moi de voir un compromis qui est cohérent avec
l'indépendance.
• (15 h 20) •
M. Ouellet :
O.K. Si, au lieu de descendre à cinq, on descendait à quatre, et, au lieu
de rester à 15, on monterait à 16, et l'UPA pourrait avoir quatre membres, et
le principe d'indépendance du deux tiers, tel que prévu par la loi, serait
respecté? On a des conseils d'administration à 11, à 15, on en a plus que 15,
on en a 17, même. Je fais une proposition, M. le ministre. Est-ce que ce serait
un bout de chemin qu'on pourrait franchir pour permettre à l'UPA de quand même
garder l'importance de sa représentativité auprès de ses membres dans la
gestion de La Financière agricole, d'être capable aussi d'avoir de la relève au
sein du conseil issu de l'UPA et de respecter le principe de l'article 4
qui... le deux tiers?
Parce qu'il y a
plusieurs alternatives, tu sais? Je vous dis : Le sous-ministre pourrait
être là comme observateur, sans droit de vote; vous ne semblez pas être ouvert
à cela. Je me dis : Là, on est en train de faire des exceptions, un peu, dans certaines sociétés d'État. Ce n'est pas
mur à mur, là, comme je disais tout à l'heure, il y en a qui ont de neuf
à 15 membres, on a vu la STQ, de neuf à 11, Hydro-Québec, c'est 17, SQI,
c'est 11, max. Tu sais, je veux dire, il y a une
variation, et je pense qu'on pourrait avoir cette même volonté-là d'avoir une
certaine variation au sein de La Financière agricole, en permettant
d'avoir peut-être un membre de plus que ce qui est proposé dans l'article et en
rajoutant un membre de plus au sein du conseil d'administration pour arriver à
l'équilibre du deux tiers. Est-ce que ça, ça serait une voie de passage qui
pourrait être satisfaisante pour vous?
M. Girard
(Groulx) : Bien, on ne serait pas à 66, là.
M. Ouellet :
On serait à combien?
M. Girard
(Groulx) : 62.
M. Ouellet :
On serait proches, on serait proches, là.
M. Leitão :
...
M. Ouellet :
Oui, oui, vas-y, vas-y, vas-y, oui.
Le Président
(M. Simard) : Allez-y, cher collègue.
M. Leitão : Parce que l'enjeu qui a été
soulevé par l'UPA, ce n'est pas seulement le trois sur 15 ou... c'est
qu'eux ils ont vraiment besoin de cinq membres dans le C.A. de La Financière
pour pouvoir représenter adéquatement...
M. Girard
(Groulx) : Leurs membres.
M. Leitão :
...tous leurs membres. Si on réduit de 5 à 3, ça cause énormément de
difficultés à l'UPA parce qu'avec seulement trois membres ils ne pourront pas
représenter tous les intérêts. Donc, une porte de sortie, peut-être, ça serait
de, donc, créer une exception qui permettrait à l'UPA de garder les cinq
membres, en augmentant la taille du conseil d'administration. On passerait à
18.
Une voix : ...
M. Leitão :
...sociétés d'État, mais d'autres organismes publics où, pour toutes sortes
de raisons particulières, ils ont des conseils d'administration avec plus que
15 membres. Donc, ce serait peut-être un compromis qui pourrait être... Je
ne sais pas qu'est-ce que mon collègue pense, mais peut-être ça leur
permettrait de garder leurs cinq membres. Mais, alors, là, il faudrait monter
le nombre total de membres du C.A. Une proposition que je fais comme ça.
M. Ouellet :
Qu'est-ce que tu en penses?
M. Girard
(Groulx) : Bien, moi, ce que je vous propose, c'est 10 sur
15 indépendants, avec trois de l'UPA. Je pense que vous aviez exprimé
peut-être le désir de déposer un amendement ou c'est déjà fait? Il est déjà...
Le Président
(M. Simard) : Bien, il est déjà sur Greffier, mais il n'est pas
encore déposé, donc...
M. Ouellet :
Non, c'est ça, puis, tu sais, je...
Le Président
(M. Simard) : ...tout dépend de la discussion que nous aurons,
c'est ce que j'en comprends.
M. Ouellet : Effectivement,
on peut le déposer.
Le
Président (M. Simard) : Alors, à ce stade-ci, je vous soumets que nous
pourrions suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 15 h 24)
(Reprise à 15 h 34)
Le
Président (M. Simard) : Alors, chers collègues, ces pauses sont, comme
d'habitude, toujours très productives. Et, pour nous en faire une
synthèse complète et efficace, je cède la parole à mon collègue de
René-Lévesque.
M. Ouellet : Merci beaucoup, M.
le Président. Donc, nous avons des positions opposées, l'opposition et le
gouvernement, mais il semble y avoir de l'espace pour plus de réflexion, pour
essayer de trouver un compromis qui pourrait satisfaire les attentes du
ministre, à savoir qu'il faut atteindre la règle du deux tiers, tel qu'il est
prescrit par la loi. Il nous a indiqué que la présence du sous-ministre avec
vote est fondamentale. Et, de notre côté, on a plaidé aussi l'importance
d'avoir des représentants de l'UPA qui puissent parler pour l'ensemble des
secteurs. Donc, on a convenu, M. le Président, de réfléchir pour la suite afin
de trouver un compromis.
Alors, je nous propose de suspendre l'étude de
l'article 194 à 197, qui touchent La Financière agricole, de
continuer les autres articles et de peut-être même continuer au bloc, et,
lorsque je serai prêt, je ferai mention au ministre de mon désir de revenir à
ces articles, pour revenir avec une proposition qui, j'espère, sera acceptée
autour de la table.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il consentement à cet effet? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui, bien sûr, M.
le Président, entièrement, consentement. Et je pense que ça serait important
d'essayer de trouver un tel compromis, c'était important pour l'UPA. Donc, le
collègue va continuer à réfléchir, et nous allons tous réfléchir à cet enjeu-là.
Voilà.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Oui, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Et moi, M.
le Président, j'ai quand même étudié beaucoup de mathématiques et j'ai essayé
diverses combinaisons, je ne vois pas la solution qui permettrait de trouver ce
compromis, alors je suis ouvert à ce qu'on continue la réflexion.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Alors, nous allons suspendre l'étude
des articles 194 à 197. Conséquemment, nous en sommes rendus, de
manière chronologique, à l'étude de l'article 236, qui se retrouve en
page 348 de notre cahier d'étude. M. le ministre, à vous la parole.
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : 348.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
voulais vous remercier de m'indiquer les pages comme ça, mais je dois quand
même rester concentré pour la trouver, néanmoins. Alors, j'y vais, et la
page 348 suit la 347 et précède la 349. Donc, article 236.
Le Président (M. Simard) : Vous
devriez être ministre des Finances, vous.
M. Girard (Groulx) : Oui.
L'article 7 de la Loi sur la Régie de l'assurance maladie du Québec
(chapitre R-5) est remplacé par le suivant :
«7. La régie est administrée par un conseil
d'administration composé de 15 membres nommés par le gouvernement, dont le
président du conseil et le président-directeur général.
«Les membres du conseil, autres que le président
de celui-ci et le président-directeur général, se répartissent comme
suit :
«1° trois sont nommés parmi les professionnels
de la santé au sens de la Loi sur l'assurance maladie (chapitre A-29),
dont un médecin omnipraticien et un médecin spécialiste, après consultation de
l'ordre professionnel de chaque catégorie de professionnels de la santé ayant
conclu une entente en application de cette loi;
«2° un est nommé parmi les présidents-directeurs
généraux d'un établissement visé à la Loi sur les services de santé et les
services sociaux (chapitre S-4.2);
«3° neuf membres indépendants, dont trois
usagers du milieu de la santé et des personnes des différents domaines
d'activités répondant aux profils de compétence et d'expérience approuvés par
le conseil.»
Commentaires.
Les articles 236 à 241 du projet de loi modifient la Loi sur la Régie de l'assurance
maladie du Québec. La régie est actuellement assujettie à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. Alors, vous aurez compris, M. le Président,
que les professionnels de la santé, les trois, et ainsi que le P.D.G. sont
considérés comme non indépendants.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires? M. le député
de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Excusez-moi,
cher collègue.
M. Girard (Groulx) : ...j'étais
mêlé dans mes chiffres. Le P.D.G. de la RAMQ n'est pas indépendant. La personne qui représente... qui est président d'un
établissement visé par la loi n'est pas indépendant et les trois
professionnels de la santé ne sont pas indépendants. Alors, je viens de nommer
cinq membres non indépendants, les 10 autres sont indépendants, on arrive
aux deux tiers.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Cher collègue.
M. Leitão : Bien, j'allais
juste mentionner, je n'ai pas nécessairement de grande question, pas de
question sur cela, juste remarquer que, dans ce cas-ci, le sous-ministre ne
fait pas partie du conseil d'administration. Donc, ça pourrait être une piste
de solution pour ce dont on discutait avant.
M. Girard (Groulx) : Brainstorming
en commission parlementaire, là.
M. Leitão : Mais voilà, pour ce
qui est de cet article, 236, M. le Président, je n'ai pas d'autre commentaire.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Conséquemment, s'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons procéder à
la mise aux voix. L'article 306... 236, pardon, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Alors, nous poursuivons par l'étude simultanée des articles 237 à
241. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
rien à ajouter. Il n'y a pas de modification à ces articles.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Simard) : Parce
ce que j'allais vous dire que c'est à la page 351.
M. Girard (Groulx) : O.K., mais
gardez vos informations pour le prochain article.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Juste quelques
secondes pour confirmer qu'en effet... très bien, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires sur les articles 237 à 241? M. le député
de René-Lévesque.
M. Ouellet : Ça me va.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
ces articles sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous poursuivons avec l'étude de l'article 253 en page 376.
M. Girard (Groulx) : 376, hein?
Le Président (M. Simard) : Oui.
M. Girard (Groulx) : C'est les
amendements qui me jouent des tours, M. le Président. 376, article 253.
O.K., ça fait que, là, il n'y a plus d'amendement pour un petit bout de temps,
là, O.K.
Le Président (M. Simard) : Oui,
oui, vous allez voir, ça nous rattrape assez rapidement.
M. Girard (Groulx) : O.K.
253 : L'article 11 de la Loi sur Retraite Québec
(chapitre R-26.3) est modifié :
1° par la suppression de la dernière phrase du
premier alinéa;
2° par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant :
«Les membres du conseil d'administration, autres
que le président du conseil et le président-directeur général, comprennent
notamment :
«1° deux membres nommés
après consultation, pour l'un, des syndicats et des associations visés au
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 164 de la Loi sur le régime
de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics
(chapitre R-10) et, pour l'autre, des associations visées au
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 196.3 de la Loi sur le
régime de retraite du personnel d'encadrement (chapitre R-12.1);
«2° un membre nommé après consultation des
associations les plus représentatives de pensionnés de régimes de retraite
administrés par Retraite Québec en vertu de l'article 4, à moins que le
gouvernement ne détermine un mode de consultation différent;
«3° huit membres nommés après consultation
d'organismes que le ministre considère représentatifs des milieux, domaine et
personnes suivants et répartis comme suit :
«a) quatre pour le milieu des affaires;
«b) deux pour le milieu des travailleurs;
«c) un pour le domaine socio-économique;
«d) un pour les personnes retraitées.»
Commentaires. Les articles 253 à 262 du
projet de loi modifient la Loi sur Retraite Québec. Retraite Québec est
actuellement assujettie à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Je continue la lecture?
Une voix : Oui.
M. Girard (Groulx) : Article 253.
L'article 11 de la Loi sur Retraite Québec détermine la composition du
conseil d'administration de Retraite Québec. Le premier alinéa de cet article
demande qu'au moins sept des 17 membres du conseil se qualifient en tant
qu'administrateurs indépendants. Ce seuil s'avère inférieur à celui exigé à la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. L'article 253 du projet de loi
propose de modifier l'article 11 afin que la composition de ce conseil
d'administration respecte le seuil de deux tiers de membres indépendants établi
à l'article 4 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Alors, je résume. Présentement, on était à 10
sur 17, 59 % de membres indépendants, on passerait à 13 sur 17, M. le
Président. Ici, c'est les membres du gouvernement qui ont été diminués pour
faciliter l'atteinte de cet objectif.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
M. Leitão : Je constate aussi
que le sous-ministre n'est pas membre du conseil d'administration pour Retraite
Québec, mais, pour le reste, M. le Président, je n'ai pas d'autre commentaire
sur... à faire sur l'article 253.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui. Nous avons eu
des représentations aussi de Retraite Québec pour être traité différemment dans
le projet de loi en question. Je présume que vous avez eu des échanges. Comment
vous avez dit ça, ce matin, là? Vous avez été...
M. Girard (Groulx) : Constructif.
M. Ouellet : Non, pas
constructif, «litératif»?
M. Girard (Groulx) : Itératif.
Bien, dans le cas de Retraite Québec, c'est une société d'État qui relève du
ministre des Finances, alors continuelles, des interactions continuelles.
M. Ouellet : Continuelles.
M. Girard (Groulx) : Continuelles.
M. Ouellet : Et, avec leur
demande, vous n'avez pas cru bon de leur donner suite non plus?
M. Girard (Groulx) : Mais, à ce
que je sache, Retraite Québec est satisfaite avec ce qui est proposé.
M. Ouellet : Il l'est
maintenant. Il ne l'était pas lors des consultations, à moins que je ne me
trompe.
M. Girard
(Groulx) : Mais je pense qu'il y avait peut-être une partie
prenante membre du... de Retraite Québec qui n'était pas... Il ne faut pas confondre l'intérêt de Retraite Québec et
l'intérêt de certaines composantes qui y sont représentées.
M. Ouellet : Juste pour que je
comprenne bien, M. le ministre, donc les huit membres qui sont indépendants...
M. Girard (Groulx) : Les...On
s'en va à 13.
M. Ouellet : 13, c'est ça,
excuse, 13. De ces 13 là, il y en a quatre qui viennent du milieu des affaires?
M. Girard
(Groulx) : Oui.
M. Ouellet : Deux du milieu des
travailleurs.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Ouellet : Un,
socioéconomique.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Ouellet : Un, personnes
retraitées. Quatre, cinq, six, sept, huit.
M. Girard (Groulx) : Quatre
autres qui n'ont pas d'affiliation.
M. Ouellet : Quatre non
alignés.
M. Girard (Groulx) : Et je vous
signale aussi qu'à 17, là, ce serait notre plus gros conseil d'administration,
parce que je sais que vous aviez des visées sur 19, là.
M. Ouellet : Oui, oui, oui, on
avait effectivement des...
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, je vous signale que 17, là, c'est la borne supérieure de ce qu'on a
accompli ensemble, là.
M. Ouellet : Donc, même si les
gens sont issus du milieu des affaires ou du milieu des travailleurs, pour
vous, ce sont des membres indépendants?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Ouellet : Même s'ils sont
nommés après consultation d'organismes dans le domaine et des personnes
considérées comme représentatives du milieu.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Ouellet : C'est quoi, la
différence avec l'UPA? Ils sont représentatifs de leur milieu. J'essaie de
voir. Les membres nommés par l'UPA, ils sont
représentatifs de leur milieu. Là, ici, on a du monde qu'on nomme représentatif
de leur milieu. Là, vous avez dit, tout à l'heure, dans le cas de l'UPA, ils
sont partie prenante parce qu'ils ont les deux mains dedans. Ce n'est pas vrai
que... c'est moi qui dis ça...
M. Girard (Groulx) : Mais là on
consulte, là. C'est quand même le gouvernement qui nomme, c'est après
consultation d'organismes.
M. Ouellet : J'ai peut-être une
piste de solution pour l'UPA dans ce cas-là. O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur 253? Conséquemment, cet article est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le
Président (M. Simard) : Adopté. Nous passons donc à l'étude des
articles 254 à 262 de manière simultanée. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Moi, je
n'ai pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Non plus.
Le Président (M. Simard) : Les
articles 254 à 262 sont-ils adoptés?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Alors, nous reprenons là où nous l'avions laissé. Vous vous souvenez de la
suspension de nos études... de notre... de nos articles, ce matin, et nous en
serions rendus à l'étude de l'article 281. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : L'article 5 de la Loi sur la Société de développement
des entreprises culturelles (chapitre S-10.002) est remplacé par le
suivant :
«5.
La société est administrée par un conseil d'administration composé de
15 membres nommés par le gouvernement, dont le président du conseil
et le président-directeur général.
«La nomination des
membres du conseil, autres que le président de celui-ci et le
président-directeur général, s'effectue après consultation d'organismes que le
[ministère] considère comme représentatifs des milieux concernés par les
activités de la société. Quatre de ces membres se répartissent comme
suit :
«1° une personne
oeuvrant dans le domaine de l'audiovisuel;
«2° une personne
oeuvrant dans les domaines de la musique ou du spectacle;
«3° une personne oeuvrant
dans le domaine du livre ou de l'édition;
«4° une personne
oeuvrant dans [le domaine] des métiers d'art ou du marché de l'art.»
Commentaires. Les
articles 281 à 291 du projet de loi modifient la Loi sur la Société de
développement des entreprises culturelles. La société est actuellement
assujettie à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Article 281,
l'article 5 de la Loi sur la Société de développement des entreprises
culturelles précise la composition du conseil d'administration de la
société. Le premier alinéa de cet article demande qu'au moins huit des
15 membres du conseil se qualifient en tant qu'administrateurs... en tant
qu'administrateurs indépendants. Ce seuil s'avère inférieur à celui fixé à
l'article 4 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
L'article 281 du
projet de loi remplace cet article 5 en supprimant les éléments qui font
double emploi avec ce que prévoit la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
et en ajustant les facteurs de rattachement liés aux domaines d'activité liés à
la mission de la société de façon à actualiser les noms de ces domaines et à
faciliter le respect du seuil de deux tiers de membres indépendants au conseil
d'administration. Alors, voilà.
Le Président
(M. Simard) : M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão :
Alors, on avait parlé de ça au bloc 2, mais on était trop en avance,
c'est ça, d'une certaine façon. Et donc ici on le met à sa place, mais je pense
qu'on avait déjà eu un peu cette discussion. Alors, je n'ai pas vraiment
d'autre chose à ajouter.
Le Président (M. Simard) : Le
débat avait été fait, mais, néanmoins, comme on dit en droit : Trop fort
ne casse pas. Y aurait-il d'autres
remarques sur l'article 281? Sans quoi nous allons procéder à sa mise aux voix.
Cet article est-il adopté?
M. Girard
(Groulx) : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Deux fois adopté dans la même journée, il
faut le faire, quand même. Alors, nous passons maintenant aux articles 282
à 291.
M. Girard (Groulx) :
J'en ai déjà discuté ce matin, M. le Président. Alors, je serais prêt à
passer aux voix.
Le Président
(M. Simard) : Des remarques, chers collègues?
M. Leitão :
Et donc, là aussi, je pense qu'on... C'est-à-dire, il n'y a rien de
particulièrement extraordinaire dans ces articles-là. Donc, je n'ai pas non
plus de commentaire à faire, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. Les articles 282 à 291 sont-ils
adoptés?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Conséquemment, nous passons à l'étude des
articles concernant la Société de l'assurance automobile du Québec. Et nous
allons débuter, si je suis bien la logique des choses, par l'étude de
l'article 306, qui lui-même suppose la présentation d'un amendement. M. le
ministre.
M. Girard
(Groulx) : Alors, est-ce que je lis l'amendement ou l'article d'abord?
Le Président
(M. Simard) : L'article d'abord, s'il vous plaît.
M. Girard
(Groulx) : L'article d'abord, et l'amendement par la suite.
Le Président
(M. Simard) : C'est ça, qui se trouve à la page 450.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Il n'y a pas moyen de lire l'amendement, hein? Il faut
lire...
Le Président
(M. Simard) : Bien, écoutez, la lecture de l'article n'est pas
obligatoire, c'est une tradition, ça nous campe un peu dans la logique de
l'étude, mais, si...
Des voix : ...
Le Président
(M. Simard) : Tout dépend, là, de...
M. Girard (Groulx) : L'amendement
ne remplace pas, alors je vais lire l'article.
Le Président (M. Simard) : C'est
ça, exactement.
M. Girard (Groulx) : Voilà.
Alors, je voulais aller trop vite, M. le Président, je m'en excuse.
Le Président (M. Simard) : Mais
ce n'est pas une obligation, c'est une tradition. Allez-y.
M. Girard (Groulx) : Alors, si
je lisais l'article 306, ça irait plus vite, n'est-ce pas?
Le Président (M. Simard) : À la
page 450.
M. Girard (Groulx) : Et j'y
vais : L'article 20 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de «vérificateur externe»
par «auditeur externe»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le pouvoir de nomination de l'auditeur externe
prévu au premier alinéa peut, malgré la Loi sur les contrats des organismes
publics (chapitre C-65.1), être exercé à des conditions particulières sans
être précédé d'un appel d'offres public.»
Commentaires. L'article 306 du projet de
loi propose d'abord de modifier l'article 20 de la Loi sur la Société de
l'assurance automobile du Québec, en concordance avec l'adaptation, dans la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État, des termes et expressions de nature
financière utilisés actuellement en comptabilité.
L'article 306 du projet de loi propose
ensuite l'ajout d'une disposition prévoyant que la nomination du vérificateur
externe chargé de vérifier les livres et comptes de la société pourra, malgré
la Loi sur les contrats des organismes publics, être effectuée sans être
précédée d'un appel d'offres public.
Et, M. le Président, j'ai un amendement, est-ce
que vous aimeriez que je vous le lise?
Le Président (M. Simard) : Ah!
ce serait fort apprécié.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Le Président (M. Simard) : Et
cet article et cet amendement se retrouvent actuellement sur nos écrans.
M. Girard (Groulx) : Article 306,
article 20 de la Loi sur la Société de l'assurance automobile du Québec,
remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article 20 de la Loi sur la
Société de l'assurance automobile du Québec que le paragraphe 2° de
l'article 306 du projet de loi propose, «sans être précédé d'un appel
d'offres public» par «à la suite d'un appel d'offres sur invitation».
Commentaires. La modification proposée vise à
préciser que la nomination de l'auditeur externe chargé d'auditer les livres et
comptes de la Société de l'assurance automobile du Québec sera effectuée à la
suite d'un processus de mise en concurrence prenant la forme d'un appel d'offres
sur invitation. Cette modification répond à une recommandation de la
Vérificatrice générale du Québec formulée dans le cadre des consultations
particulières.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Alors, des remarques sur l'amendement?
M. Leitão : Encore une fois,
oui, ça fait suite aux recommandations de la Vérificatrice générale. Je pense
qu'on avait fait la même chose pour Investissement Québec. Donc, on fait...
Donc, très bien, M. le Président, nous sommes tous contents.
Le Président (M. Simard) : L'amendement
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous revenons à l'étude de l'article tel qu'amendé. Y aurait-il des
commentaires? Est-ce que l'article 306 tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous poursuivons par l'étude de l'article 308, pour lequel il y aura aussi
un amendement, en page 453.
M. Girard (Groulx) : Pas 307?
Une voix : ...
M. Girard
(Groulx) : 307, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : 307, si vous le souhaitez, mais vous ne vous en
sortirez pas, parce qu'il y aura aussi un amendement.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Alors, j'y vais avec la lecture de 307?
Le Président
(M. Simard) : Finalement, il va faire 307 d'abord.
M. Girard
(Groulx) : D'abord. Luc, ça te convient si je lis 307?
Une voix : ...
M. Girard
(Groulx) : On fonctionne à double imprimatur.
Le Président
(M. Simard) : C'est ça, la ceinture et les bretelles. On ne dira
pas qui est la ceinture et qui est la bretelle, mais...
M. Girard (Groulx) : 307.
L'article 23.0.13.1 de cette loi est modifié par la suppression de «Le
paragraphe 5° de l'article 34 et».
Commentaires.
L'article 16 du projet de loi propose le remplacement de l'article 34
de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État, lequel concerne l'obligation d'établir un plan stratégique et
énumère les éléments que le plan doit contenir.
En concordance avec
ces modifications, l'article 307 du projet de loi propose de modifier
l'article 23.0.13.1 de la Loi sur la Société de l'assurance automobile du
Québec afin de supprimer le renvoi au paragraphe 5° de l'article 34,
puisque ce paragraphe n'existera plus à la suite de la sanction de la loi.
J'ai un amendement,
M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : ...
• (16 heures) •
M. Girard
(Groulx) : Remplacer l'article 307 du projet de loi par le
suivant :
L'article 23.0.13.1
de cette loi est modifié par le remplacement de «Le paragraphe 5° de
l'article 34» par «Le paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 9
de la Loi sur l'administration publique (chapitre A-6.01)».
Commentaires.
L'article 23.0.13.1 de la Loi sur la Société de l'assurance automobile du
Québec restreint les informations contenues au plan stratégique de la société
lorsque celle-ci agit à titre de fiduciaire du Fonds d'assurance automobile du Québec. Actuellement, le ministre ne
peut pas exiger, tel que le prévoit le paragraphe 5° de l'article 34
de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, qu'une information non prévue
à la loi soit dévoilée dans le plan stratégique.
L'article 307 du
projet de loi propose de retirer l'exclusion du paragraphe 5° de l'article 34
de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, puisque ce paragraphe
n'existera plus à la sanction de la loi. Ainsi, la société appliquerait
intégralement le nouvel article 34 sur lequel renvoie maintenant, au
premier alinéa, l'article 9 de la Loi sur l'administration publique. Or,
le paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 9 de la Loi sur
l'administration publique prévoit que le plan stratégique doit comporter tout
autre élément déterminé par le Conseil du trésor. Une information non prévue à la loi pourrait donc être exigée par le Conseil
du trésor. Il est donc proposé d'exclure l'application de ce paragraphe
lorsque la société agit à titre de fiduciaire.
C'est quand même...
On a référé à deux ou trois lois puis sept, huit articles. Peut-être que,
M. Hudon, vous voulez clarifier tout ça.
Le Président
(M. Simard) : Alors, Me Hudon.
M. Leitão :
...on a parlé... M. le ministre a parlé des informations non prévues à la
loi. Vous pourriez peut-être nous donner un exemple de quel type d'information
non prévue à la loi pourrait être divulguée et qu'on ne veut pas qu'elle soit
divulguée.
M. Hudon
(Alain) : Merci, M. le Président. Là, oui, je vais essayer d'éclaircir
le tout. Là, on est dans la Société de l'assurance automobile lorsqu'elle est
fiduciaire du Fonds d'assurance automobile. Dans son rôle de fiduciaire, il
faut qu'elle conserve une indépendance la plus grande possible. Et actuellement
ce qui est prévu, c'est que, dans le plan stratégique que la société a à faire
à l'égard de ce fonds-là, il n'y a aucune... seules les informations
spécifiques prévues dans la Loi sur la gouvernance peuvent être divulguées dans
le plan stratégique. Il n'y a pas d'autre élément d'information. On me demande
d'autres éléments d'information. Je n'ai pas d'idée parce qu'il n'y en a pas
actuellement. Le ministre n'a pas ce pouvoir-là. Donc, je ne sais pas quelle
autre information qu'il pourrait demander, mais aujourd'hui il ne peut pas
demander d'information supplémentaire que celle qu'on retrouve dans la loi.
On remplace
maintenant... Il y a deux semaines, quand on a adopté les dispositions
modifiant la Loi sur la gouvernance, on a modifié la disposition sur le plan
stratégique pour maintenant faire un renvoi à l'article 9 de la Loi sur
l'administration publique. À l'article 9 de la Loi sur l'administration
publique, on vient identifier les éléments qui doivent apparaître dans le plan
stratégique. Et il y a un autre paragraphe, qui est le paragraphe 6°, qui
prévoit que ça peut également contenir tout autre enseignement que le Conseil
du trésor déterminerait.
Donc, toujours dans
l'optique de garder une indépendance dans son rôle de fiduciaire du Fonds
d'assurance automobile, on exclut ce paragraphe-là qui donne ouverture à
d'autres renseignements qui pourraient être déterminés, cette fois-ci, non pas par la ministre responsable de la société, mais
par le Conseil du trésor. Donc, on s'assure qu'il y ait une équivalence,
que l'indépendance de la société soit maintenue même avec les nouvelles règles
en matière de plan stratégique qu'on a adoptées la semaine... il y a deux
semaines.
M. Leitão : ...peut-être de
l'information de... information financière? Je ne pense pas.
M. Hudon (Alain) : Malheureusement,
M. le Président, je n'ai pas la réponse parce qu'actuellement c'est impossible
pour le ministre de pouvoir demander d'autres renseignements dans le plan
stratégique que ceux qui apparaissent déjà, qui sont spécifiquement identifiés
dans la Loi sur la gouvernance.
M. Leitão : O.K. Et ici, donc,
on vient, en fin de compte... Donc, le ministre responsable, il ne peut faire
ça... il ne peut pas faire ça. Et là on va dire aussi que le Conseil du trésor
ne pourrait pas le faire non plus parce que le Conseil du trésor, probablement,
pourrait demander de l'information de nature peut-être plus administrative, là,
de ressources humaines, ou nombre d'employés, ou des choses de cette nature-là.
M. Hudon (Alain) : Non, non, il
est dans le domaine du plan stratégique, mais pas dans le rapport annuel de
gestion, là. Il ne faut quand même pas omettre ça. Mais les renseignements qui
sont actuellement spécifiques au plan stratégique, qui s'appliquent à
l'ensemble des sociétés d'État, c'est le contexte dans lequel évolue la
société, les objectifs, l'orientation stratégique de la société, les résultats
visés au terme de la période couverte par le plan, les indicateurs de
performance et, l'autre paragraphe, le paragraphe 5°, tout autre élément. Donc,
c'est cette exclusion qu'on maintient avec l'amendement qui est proposé ici.
M. Leitão : O.K., M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
d'autres remarques sur l'amendement à 307? Sans quoi cet amendement est-il
adopté? Adopté. Nous revenons à l'étude de 307 tel qu'amendé. D'autres
commentaires? 307, amendé, est-il adopté? Adopté. Nous poursuivons avec l'étude
de l'article 308, pour lequel il y aura un amendement. Nous serions à la
page 453.
M. Girard (Groulx) : Et je lis
d'abord l'article 308. L'article 23.0.18 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier alinéa,
de «vérificateur externe» par «auditeur externe»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le pouvoir de nomination de l'auditeur externe
prévu au premier alinéa peut, malgré la Loi sur les contrats des organismes publics (chapitre C-65.1), être
exercé à des conditions particulières sans être précédé d'un appel
d'offres public.»
Commentaire. L'article 23.0.18 de la Loi
sur la Société de l'assurance automobile du Québec concerne la vérification des
livres et des comptes du Fonds d'assurance automobile du Québec administré par
la Société de l'assurance automobile du
Québec. Bien que le fonds d'assurance ne soit pas visé par la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, il convient de modifier
l'article 23.0.18 en concordance avec les modifications proposées à
l'article 306.
Et j'ai un amendement, M. le Président.
Article 308, remplacer, dans le troisième alinéa de l'article 23.0.18
de la loi sur la gouvernance de la Société de l'assurance automobile du Québec
que le paragraphe 2° de l'article 308 du projet de loi propose, «sans être
précédé d'un appel d'offres public» par «à la suite d'un appel d'offres sur
invitation».
Commentaire. La modification proposée vise à
préciser que la nomination de l'auditeur externe chargé d'auditer les livres et
comptes du Fonds d'assurance automobile du Québec sera effectuée à la suite
d'un processus de mise en concurrence
prenant la forme d'un appel d'offres sur invitation. Cette modification répond
à une recommandation de la Vérificatrice générale du Québec formulée
dans le cadre des consultations particulières.
Vous pouvez constater, M. le Président, que nous
faisons preuve d'une grande cohérence parce qu'on a déjà eu ce sujet à propos
d'autres sociétés d'État et on revient avec la même dynamique.
Le Président (M. Simard) : Alors,
d'autres... bien, en fait, des commentaires sur l'amendement?
M. Leitão : Je
ne vais pas répéter le commentaire que M. le ministre vient de faire parce
qu'en effet on l'a fait déjà.
Le Président (M. Simard) : L'amendement 308
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Est-ce
que l'article 308, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Simard) : Nous passons à l'étude des articles 301 à 305
de manière simultanée. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Aucun commentaire. M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : ...trois secondes,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Leitão : Là, on est revenus
à la page 343.
Le Président (M. Simard) : 343
à 348.
M. Leitão : O.K., M. le
Président, ça va.
Le Président (M. Simard) : Bien.
Les articles 301 à 305 sont-ils adoptés? Adopté.
Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 16 h 07)
(Reprise à 16 h 19)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Merci encore
de votre contribution dans le cadre de cette pause qui fut une pause de
travail, d'abord et avant tout, qui nous permet
donc de poursuivre l'étude de ce projet de loi. Nous en sommes rendus
maintenant à la Société des alcools du Québec. Alors, M. le ministre,
nous pourrions aborder l'étude de l'article 323, qui se retrouve à la
page 471 de notre document.
M. Girard (Groulx) : 323. L'article 23.6
de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa et
après «membres», de «nommés par la société»;
2° par la suppression de la première phrase
deuxième alinéa;
3° par la suppression du troisième alinéa.
Commentaire. L'article 23.6 de la Loi sur
la Société des alcools du Québec concerne une filiale de la société, soit la
Société québécoise du cannabis. Bien que la Société québécoise du cannabis ne
soit pas une société d'État au sens de la nouvelle définition établie à l'article 3
de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, l'article 23.16 de la
Loi sur la Société des alcools du Québec prévoit que certaines dispositions de
la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État s'appliquent à la filiale. Ainsi,
il convient de modifier certaines dispositions concernant la Société québécoise
du cannabis en concordance avec les modifications proposées à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État.
Article 323 : L'article 23.6 de
la Loi sur la Société des alcools du Québec précise la composition du conseil
d'administration de la Société québécoise du cannabis. Cet article prévoit
notamment que les membres du conseil autres que le président et le
président-directeur général sont nommés par la Société des alcools du Québec en
tenant compte des profils de compétence et
d'expérience établis par le conseil pour un mandat d'au plus quatre ans.
L'article 323 du projet de loi propose principalement la suppression des
dispositions qui feront, à la suite de la sanction de la loi, double emploi
avec les dispositions du nouvel article 3.1 de la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État.
• (16 h 20) •
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur 323?
M. Leitão : Oui, M. le
Président. Donc, nous avons ici un statut un peu particulier, et c'est tant
mieux puisque la Société québécoise du cannabis est une filiale de la SAQ et,
en même temps, a une gouvernance indépendante. Donc, c'est très bien. Je suis
d'accord, mais je trouve, M. le Président, qu'on a ici peut-être, peut-être, un
début d'une piste de solution à ce dont on s'était préoccupés avant avec La
Financière agricole parce qu'on dit ici que le ministre des Affaires
municipales, ministre des Finances, ministre de la Santé, ministre de la
Sécurité publique désignent chacun un observateur au sein du conseil
d'administration de la SQDC. Ces observateurs participent aux réunions du
conseil, mais n'ont pas droit de vote. Alors, si on utilisait un mécanisme
semblable pour le sous-ministre, comme dont on parlait de La Financière agricole,
ça pourrait nous aider à régler la situation. Écoutez, on continue de réfléchir
à cette question. On reviendra à ces articles-là, mais peut-être qu'ici on a un
début d'une piste de solution.
Le Président (M. Simard) : Merci.
D'autres commentaires sur 323?
M. Leitão : 323, ça me va, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
cet article est-il adopté? Adopté. Nous en sommes maintenant à l'étude de
l'article 324.
M. Girard (Groulx) : Les
articles 23.9 et 23.11 de cette loi sont abrogés.
Commentaire.
L'article 324 du projet de loi propose la suppression des
articles 23.9 et 23.11 de la Loi sur la Société des alcools du Québec
puisque les dispositions qu'il renferme feront, à la suite de la sanction de la
loi, double emploi avec les nouveaux articles 3.2 et 11.1 de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. Rappelons à cet effet que l'article 3.2
de cette loi prévoit la nomination du président du conseil d'administration et
que l'article 11.1 prévoit le maintien en poste des membres du conseil à
l'expiration de leur mandat.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Des remarques?
M. Leitão :
Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : L'article 324 est-il adopté? Adopté.
Article 325.
M. Girard (Groulx) : L'article 23.13 de
cette loi est modifié par la suppression des premier et deuxième
alinéas.
Commentaires.
L'article 23.13 de la Loi sur la Société des alcools du Québec concerne la
nomination du président-directeur général de la filiale par la Société des
alcools du Québec et fixe la durée maximale de son mandat à cinq ans. L'article 325 du projet de loi
propose la suppression des dispositions qui feront, à la suite de la sanction
de la loi, double emploi avec celle
du premier alinéa de l'article 3.3 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. Le troisième alinéa de l'article 23.13, concernant
la détermination par le conseil d'administration des conditions de travail du président-directeur
général, est conservé malgré qu'il diffère de ce que prévoit le nouvel
article 3.4 de la Loi sur la gouvernance de sociétés d'État puisque cette
détermination doit s'effectuer à l'intérieur des paramètres fixés par le
gouvernement.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Des remarques?
M. Leitão : Je
soulignerais seulement, M. le Président, qu'on avait mentionné avant, quand on
étudiait les 20 premiers articles de cette loi... qu'on avait longuement
discuté de la rémunération incitative ou variable de certaines sociétés d'État,
surtout des sociétés à caractère commercial, et on avait dit que, pour la SQDC,
l'État avait décidé... le gouvernement avait décidé qu'il n'y aurait pas de
rémunération variable. Ce n'est pas spécifié dans la loi, mais on dit
clairement que c'est à l'intérieur des paramètres fixés par le gouvernement.
Donc, le gouvernement peut fixer des paramètres qui font en sorte qu'il n'y a
pas de rémunération variable. Je comprends pourquoi on le fait dans certaines sociétés d'État, d'avoir de la rémunération
variable, et je comprends aussi pourquoi on ne le fait pas dans d'autres
sociétés d'État comme la SQDC. Et, voilà, c'est le gouvernement qui détermine
ces paramètres-là, et c'est très bien comme ça.
Le Président (M. Simard) : Est-ce
que l'article 325 est adopté? Adopté. Nous en sommes à l'étude de
l'article 326.
M. Girard
(Groulx) : C'est bien celui-ci? O.K., oui, mais c'est parce que
j'avais... j'ai une note personnelle qui pouvait semer la confusion, mais on
l'a évitée.
Le Président
(M. Simard) : ...que je n'ai pas.
M. Girard
(Groulx) : L'article 23.14 de cette loi est abrogé.
L'article 23.14
de la Loi sur la Société des alcools du Québec prévoit la possibilité pour la
société de nommer le président-directeur général de la Société québécoise du
cannabis si le conseil d'administration de cette filiale ne transmet pas à la
société sa recommandation dans un délai raisonnable. L'article 326 du
projet de loi propose la suppression de cet article 23.14 puisque les
dispositions qu'il renferme feront, à la suite de la sanction de la loi, double
emploi avec celles du nouvel article 3.3 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État.
M. Leitão :
En effet, M. le Président, on avait discuté de ces enjeux-là à
l'article 3.3. Voilà.
Le Président (M. Simard) : L'article 326
est-il adopté? Adopté. Article 327, pour lequel il y aura un
amendement.
M. Girard (Groulx) : Article 327 :
L'article 23.16 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le
paragraphe 2° et après «pour l'application», de «des articles 3.2
et 3.3,».
Commentaires.
L'article 23.16 de la Loi sur la Société des alcools du Québec est un
article d'interprétation puisqu'il détermine les adaptations nécessaires à
l'application de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État à l'endroit de
la Société québécoise du cannabis. Ainsi, en concordance avec les modifications
apportées par les articles 324 et 325 du projet de loi, l'article 327
de ce projet propose d'ajouter une référence aux articles 3.2 et 3.3 de la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État à l'article 23.16 afin de
maintenir une application adéquate de la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État à la Société québécoise du cannabis.
Et j'ai un
amendement, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Nous sommes à votre écoute. Il est déjà sur nos
écrans.
M. Girard
(Groulx) : Remplacer l'article 327 du projet de loi par le
suivant :
L'article 23.16 de cette loi est modifié
par l'insertion, dans le paragraphe 2° et après «pour l'application», de «des
articles 3.1, 3.2 et 3.3,».
Commentaires. La
modification proposée à l'article 327 du projet de loi est de concordance
avec celle apportée à l'article 323 du projet de loi. Il vise à ajouter un
renvoi à l'article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État à
l'article 23.16 de la Loi sur la Société des alcools du Québec de façon à
ce que la référence au gouvernement que contient cet article 3.1 devienne
une référence à la Société des alcools du Québec. Les renvois aux articles 3.1
à 3.3 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État à l'article 23.16
permettent de maintenir une application adéquate de cette loi à la Société
québécoise du cannabis, à l'égard de laquelle la Société des alcools exerce
certains pouvoirs.
Le Président (M. Simard) : Alors,
des commentaires sur l'amendement?
M. Leitão : Ça va, M. le
Président.
Le
Président (M. Simard) : L'article... L'amendement sur l'article 327
est-il adopté? Adopté. Alors, nous revenons sur 327 tel qu'amendé.
D'autres remarques? 327, amendé, est-il adopté? Adopté. Nous revenons à... Nous
poursuivons avec l'étude de l'article 328.
M. Girard (Groulx) : L'article 23.41
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de
«rapport annuel de ses activités» par «rapport annuel de gestion».
Commentaire. L'article 328 du projet de loi
modifie l'article 23.41 de la Loi sur la Société des alcools du Québec en
concordance avec l'adaptation, dans la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, des termes et expressions de nature financière utilisés actuellement en
comptabilité.
• (16 h 30) •
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur 328?
M. Leitão : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Cet article
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes à 329, pour lequel il y aura également un amendement.
M. Girard (Groulx) : L'article 23.42
de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de «le vérificateur
externe» et de «rapport annuel d'activités» par, respectivement, «l'auditeur
externe» et «rapport annuel de gestion»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le pouvoir de nomination de l'auditeur externe
prévu au premier alinéa peut, malgré la Loi sur les contrats des organismes
publics (chapitre C-65.1), être exercé à des conditions particulières sans
être précédé d'un appel d'offres public.»
Commentaires. L'article 329 du projet de
loi propose de modifier l'article 23.42 de la Loi sur la Société des
alcools du Québec en concordance avec l'adaptation, dans la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, des termes et expressions de nature financière
utilisés actuellement en comptabilité.
L'article 329
propose ensuite l'ajout d'une disposition prévoyant que la nomination du
vérificateur externe chargé d'auditer les livres et compte de la Société
québécoise du cannabis pourra, malgré la Loi sur les contrats des organismes
publics, être effectuée sans être précédée d'un appel d'offres public. Et j'ai
un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Nous
vous écoutons.
M. Girard (Groulx) : Article 329 :
Remplacer, dans le deuxième alinéa de l'article 23.42 de la Loi sur la
Société des alcools du Québec que le paragraphe 2° de l'article 329
du projet de loi propose, «sans être précédé d'un appel d'offres public» par «à
la suite d'un appel d'offres sur invitation».
Commentaires.
La modification proposée répond à une recommandation de la Vérificatrice
générale du Québec formulée dans le cadre des consultations
particulières.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur l'amendement?
M. Leitão : On en a déjà
discuté, merci.
Le Président (M. Simard) : L'amendement,
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on peut suspendre deux secondes, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : Alors,
avant le vote...
M. Girard
(Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Je comprends bien que, donc, je récapitule, l'amendement à 329 est adopté.
Avant de poursuivre
l'étude sur cet article tel qu'amendé, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à
16 h 33)
(Reprise à 16 h 36)
Le Président (M. Simard) : Alors, nous sommes en ondes. Nous sommes, bien
sûr, rendus à l'étude de l'article 329 tel qu'il fut amendé il y a quelques instants. D'autres commentaires
avant la mise aux voix? 329, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Nous en sommes à l'étude de l'article 330,
très court.
M. Girard (Groulx) : L'article 57 de cette loi est modifié par le
remplacement de «Conseil du trésor» par «ministre des Finances».
Commentaires.
L'article 57 de la Loi sur la Société des alcools du Québec concerne le
budget d'investissement et le budget de fonctionnement de la société et sa
transmission pour approbation au Conseil du trésor.
L'article 330 du
projet de loi propose que la société transmette plutôt ces budgets au ministre
des Finances puisqu'il est le ministre responsable de la société et que son
ministère les analyse déjà. Une disposition similaire est déjà prévue à
l'article 20 de la Loi sur la Société des loteries du Québec qui, comme la
Société des alcools du Québec, est une entreprise du gouvernement placée sous
la responsabilité du ministre des Finances.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. Des commentaires sur 330?
M. Leitão :
Non, pas de commentaire. Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Cet article est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous en sommes à l'étude de l'article 332,
pour lequel il y aura un amendement. M. le ministre, je vous invite peut-être à
lire essentiellement et seulement l'amendement, et vous n'êtes pas obligé de
lire les commentaires à l'amendement.
M. Girard
(Groulx) : D'accord. 332 : L'article...
M. Leitão :
On est... 331, non?
Le Président
(M. Simard) : Non, nous en sommes véritablement rendus à 332.
M. Leitão :
...dans les patates. O.K.
Le Président (M. Simard) : Et nous allons revenir plus tard à l'étude de
331, puisqu'il s'agit d'une disposition, et c'est, donc, la logique que
nous avons entreprise depuis le début de cet article. M. le ministre.
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : Bien non, il faut que je lise l'article.
Le Président
(M. Simard) : Non, lire simplement l'amendement à
l'article 332, qui est à notre écran.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Article 60 de la Loi sur la Société des alcools
du Québec, article 332 :
Remplacer, dans le deuxième
alinéa de l'article 60 de la Loi sur la Société des alcools du Québec que
le paragraphe 2° de l'article 332 du projet de loi propose, «sans
être précédé d'un appel d'offres public» par «à la suite d'un appel d'offres
[public] sur invitation».
Vous ne voulez pas
que je lise le commentaire...
Le Président
(M. Simard) : Pas obligatoire.
M. Girard (Groulx) : ...mais je
vous suggère que c'est une recommandation de la Vérificatrice générale du
Québec, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) : Comme vous le souhaitez, M. le ministre.
Y aurait-il des commentaires?
M. Leitão :
Nous avons vu exactement la même chose déjà pour plusieurs autres sociétés
d'État, et donc...
Le Président
(M. Simard) : Cet amendement est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous revenons à 332 tel qu'amendé. D'autres
remarques? 332, amendé, est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Alors, voilà. Nous revenons à l'étude
simultanée des articles 319, 320 à 322 ainsi que l'article 331, dont
nous parlions à l'instant. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Aucun commentaire, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão :
Juste une petite minute, M. le Président. Donc, on avait dit 319.
Le Président
(M. Simard) : Oui. En page 467.
M. Leitão :
467, oui. O.K. Et puis c'était le...
Le Président
(M. Simard) : 331. En page 482, pour 331.
M. Leitão :
Puis on parle encore des rapports annuels de gestion, et voilà. Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Des remarques? Sans quoi nous allons procéder à
la mise aux voix des articles 319, 320 à 322 et 331. Sont-ils
adoptés?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Alors, nous, maintenant, procédons à
l'étude des articles concernant la Société des loteries du Québec, et nous
débutons par l'étude de l'article 342.
• (16 h 40) •
M. Girard
(Groulx) : 342. L'article 15 de cette loi est modifié :
1° par la
suppression, dans le premier alinéa, de «règlement de»;
2° par la
suppression, dans le deuxième alinéa, de «, par règlement,».
Commentaires. L'article 342
du projet de loi modifie l'article 15 de la Loi sur la Société des
loteries du Québec de façon à supprimer l'obligation, pour la société,
d'utiliser le règlement comme outil de gestion interne.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Des remarques à cet égard?
M. Leitão :
Est-ce qu'on peut avoir juste un petit peu plus d'informations? Je ne suis
pas sûr de...
M. Girard
(Groulx) : Oui, je vais vous lire la note additionnelle. La Société
des loteries du Québec a demandé cette
modification puisque la notion de règlement n'est plus l'outil de gestion
interne utilisé par le conseil d'administration pour approuver la
nomination, les normes et barèmes de rémunération des employés de la société.
En effet, depuis les années 1990, une simple résolution du conseil est
utilisée à cette fin. La modification vise uniquement à actualiser l'outil de
gestion interne pour qu'il reflète la pratique en vigueur depuis lors. Elle ne
soustrait en rien le conseil d'administration de ses obligations, lesquelles
comprennent celle de se conformer aux conditions définies par le gouvernement
dans les cas prévus à l'article 15.
M. Leitão :
Très bien. Donc, on vient, d'une certaine façon...
M. Girard
(Groulx) : On procède par résolution au lieu de par règlement.
M. Leitão :
C'est ça. O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci. 342 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous en sommes à l'étude de l'article 342.1, en fait, qui est un
amendement que nous allons bientôt retrouver sur notre écran.
M. Girard
(Groulx) : On y va?
Le Président
(M. Simard) : À vous la parole.
M. Girard
(Groulx) : Article 342.1, article 17 de la Loi sur la
Société des loteries du Québec.
Insérer, après
l'article 342 du projet de loi, l'article suivant :
342.1.
L'article 17 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par le
remplacement du paragraphe d par le suivant :
«d) prendre un
engagement financier au-delà des limites ou contrairement aux modalités
déterminées par le gouvernement;»;
2° par la
suppression, dans le paragraphe e, de «[...]équipements ou».
Commentaires. Le
paragraphe d du premier alinéa de l'article 17 de la Loi sur la
Société des loteries du Québec prévoit que Loto-Québec ne peut conclure un
contrat l'engageant pour plus de cinq ans.
Le paragraphe e
de cet alinéa prévoit pour sa part que Loto-Québec ne peut, sans l'autorisation
préalable du gouvernement, acquérir ou disposer d'équipements ou d'immeubles en
considération d'un montant qui excède celui déterminé par le gouvernement. Le
décret n° 1329-2000 du 15 novembre 2000 a établi
ce montant à 10 millions.
En vertu du deuxième
alinéa de l'article 17, certaines filiales de Loto-Québec sont également
soumises à ces deux obligations.
L'article 342.1
du projet de loi modifie cet article 17 afin de remplacer l'obligation
pour Loto-Québec et certaines de ses
filiales d'obtenir l'autorisation du gouvernement pour conclure un contrat
d'une durée de plus de cinq ans ou
pour acquérir ou disposer d'équipement en considération d'un montant qui excède
celui déterminé par le gouvernement par une obligation générale
requérant une telle autorisation pour prendre un engagement financier au-delà
des limites ou contrairement modalités... ou contrairement modalités... il y a
l'air à manquer un mot, M. le Président, pour prendre un engagement financier
au-delà des limites ou contrairement des modalités déterminées par le
gouvernement. Je pense qu'il manque un article, un «des», dans la note, dans le
commentaire et non dans le...
Le Président
(M. Simard) : En fait, c'est ça, dans le commentaire.
M. Girard
(Groulx) : C'est dans le commentaire, mais...
Le Président
(M. Simard) : C'est moins pertinent, disons.
M. Girard
(Groulx) : Parce que j'essaie de lire avec un flux...
Le Président
(M. Simard) : Régulier et convaincant.
M. Girard
(Groulx) : ...qui génère un enthousiasme, puis là ça accrochait, là,
dans la phrase.
Le Président
(M. Simard) : Je comprends. Y aurait-il d'autres commentaires sur
cet amendement introduisant l'article 342.1?
M. Leitão :
Quand on parle de filiales, c'est quoi, essentiellement, les casinos ou pas
nécessairement?
M. Girard
(Groulx) : Je ne crois pas que les casinos sont une filiale. Oui?
Une voix : ...
M. Girard
(Groulx) : Alors, vous avez raison, les casinos sont des filiales.
M. Leitão :
C'est ça. Et donc là, on va les laisser...
M. Girard
(Groulx) : Ils sont assujettis aux mêmes règles.
M. Leitão :
Aux mêmes règles, c'est ça.
M. Girard
(Groulx) : Ou les règles s'étendent...
M. Leitão :
Au-delà de cinq ans...
M. Girard
(Groulx) : Oui, 10 millions.
M. Leitão :
J'espère que ça ne sera pas pour acheter des casinos en France, par
exemple, ce n'était pas une bonne idée, à
l'époque, ça a mal tourné, mais ça va. Parce qu'en tous les cas, ultimement,
c'est au ministre des Finances de...
M. Girard
(Groulx) : Au-delà de cinq ans et 10 millions.
M. Leitão :
C'est ça. O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes à l'étude de l'article 343, pour lequel il y aura
également un amendement.
M. Girard
(Groulx) : Et je vais lire l'amendement?
Le Président
(M. Simard) : Oui.
M. Girard
(Groulx) : Article 343, article 24 de la Loi sur la Société
des loteries du Québec :
Remplacer, dans le
deuxième alinéa de l'article 24 de la Loi sur la Société des loteries du
Québec que le paragraphe 2° de l'article 43 du projet de loi propose,
«sans être précédé d'un appel d'offres public» par «à la suite d'un appel
d'offres sur invitation», M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Des commentaires sur l'amendement?
M. Leitão :
Ce qui fait suite aux...
M. Girard (Groulx) :
Recommandations de la Vérificatrice générale, M. le député.
M. Leitão :
...recommandations de la Vérificatrice générale. Voilà.
Le Président
(M. Simard) : Cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous revenons à l'étude de l'article 343 tel qu'amendé.
D'autres remarques? Est-ce que 343, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Alors, nous poursuivons et revenons à l'étude des articles 338 à 341. M.
le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Je n'ai pas de commentaire, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : M. le député de Roberval-Baldwin.
M. Leitão :
M. le Président, juste quelques secondes. Trois... voyons, 338 à...
Le Président
(M. Simard) : 341.
M. Leitão :
...341. O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Les articles 338 à 341 sont-ils
adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Alors, nous cheminons rondement, nous en
sommes rendus à l'étude des articles concernant la Société du Centre des
congrès de Québec, et nous allons débuter notre étude par un arrêt à
l'article 354.1, qui est un amendement introduisant un nouvel article. M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Nouvel
article 354.1, article 28 de la Loi sur la Société du Centre des
congrès de Québec :
Insérer, après
l'article 354 du projet de loi, l'article suivant :
354.1.
L'article 28 de cette loi est remplacé par le suivant :
«28. Les livres et
comptes de la société sont vérifiés par le Vérificateur général chaque année et
chaque fois que le décrète le gouvernement.
«Le
rapport du Vérificateur général doit accompagner le rapport annuel de gestion et
les états financiers de la société.»
Commentaires. En plus
d'une adaptation à la terminologie comptable, le nouvel article 354.1 du
projet de loi modifie l'article 28 de la Loi sur la Société du Centre des
congrès de Québec de façon à ce que le pouvoir du Vérificateur général du Québec de confier à un vérificateur externe la
vérification des livres et comptes de cette société repose sur l'article 23 de sa loi constitutive. Conformément
à cet article, le Vérificateur général peut confier des travaux d'audit à un cabinet comptable
tout en demeurant responsable de cet audit, et ce, sans obtenir d'autorisation
particulière.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Des commentaires? M. le député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão :
Et, si je ne me trompe pas, c'était aussi la VG qui avait suggéré qu'on
procède ainsi.
M. Girard
(Groulx) : Exact.
M. Leitão :
Ne pas être obligé de revenir toujours et demander l'autorisation. Ça va,
M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : D'autres remarques sur l'article 354.1?
Celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Et nous poursuivons par l'étude des
articles 349 à 354 de manière simultanée. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Aucun commentaire, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : M. le député de Robert-Baldwin.
• (16 h 50) •
M. Leitão :
Comme d'habitude, M. le Président, juste trois minutes, s'il vous plaît.
Le Président
(M. Simard) : Prenez le temps requis, cher collègue.
M. Leitão :
Ça va, M. le Président. Juste peut-être une question, juste pour me rappeler,
donc le Centre des congrès de Québec, c'est quand même un statut particulier...
pas un statut particulier, mais c'est quand même différent du Palais des
congrès de Montréal ou des autres sociétés d'État. Juste, pourquoi est-ce que
c'est comme ça, c'est quelque chose qui vient de loin, c'est historique?
M. Girard
(Groulx) : À quoi vous référez quand vous dites que c'est particulier?
M. Leitão :
C'est-à-dire le fait, par exemple, on... les... Attendez, j'avais vu ça
ici, dans l'article 349, quand on parle, donc, du conseil d'administration
et «la nomination d'au moins trois des membres du conseil [...] s'effectue
après consultation des organismes représentatifs du milieu». Est-ce que c'est
comme ça aussi pour le Palais des congrès de Montréal? Je ne me rappelle pas de
l'avoir vu.
M. Girard
(Groulx) : La réponse, c'est oui.
M. Leitão :
C'est aussi comme ça pour le Palais des congrès à Montréal, oui?
M. Girard
(Groulx) : Oui.
M. Leitão :
O.K. D'accord. Alors, ça va.
Le Président
(M. Simard) : Conséquemment, est-ce que les articles 349 à
354 sont adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Alors, mine de rien, nous venons de
terminer l'étude du bloc 3, et, afin de faire le point sur le bloc 4,
nous allons suspendre momentanément nos travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 52)
(Reprise
à 16 h 58)
Le Président
(M. Simard) : Bien, nous poursuivons. Nous en sommes au
bloc 4. Nous allons débuter par des articles concernant l'Agence du revenu
du Québec. Et nous débutons par l'étude de l'article 29, M. le ministre,
pour lequel vous souhaitez présenter un amendement.
M. Girard
(Groulx) : Je crois qu'il y avait le désir que je lise le résumé du
bloc 4.
Le Président
(M. Simard) : Oui, tout à fait, tout à fait, ce serait...
M. Girard
(Groulx) : O.K., alors je commencerais par ça.
Le Président
(M. Simard) : Très, très bonne idée. J'allais peut-être trop vite
en affaires, je m'en excuse.
• (17 heures) •
M. Girard
(Groulx) : Alors, le bloc 4 concerne les dispositions modifiant
les lois constitutives de sociétés d'État que le projet de loi assujettit à la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État sans dispositions particulières.
Alors, je traduis : elles ne le sont pas et elles le seront, assujetties,
à l'adoption du projet de loi, mais il n'y a pas de disposition particulière.
Résumé. Ce bloc
englobe les modifications aux lois constitutives de 12 sociétés d'État que
le projet de loi propose d'assujettir à la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État. Il s'agit plus précisément de : Agence du revenu du Québec,
Bibliothèque et Archives nationales
du Québec, Commission de la capitale nationale, Fondation de la faune du Québec, Institut
national d'excellence en santé et en services sociaux, Fonds de recherche du Québec, Nature et
technologies, le Fonds de recherche du Québec, Santé et le Fonds de
recherche du Québec, Société et culture, Musée national des beaux-arts du
Québec, le Musée d'art contemporain de Montréal et le Musée de la civilisation;
Office Québec-Monde pour la jeunesse.
Les dispositions des
lois constitutives de ces sociétés d'État sont, selon le cas, soit supprimées,
soit modifiées afin d'éviter le double
emploi avec les modifications apportées à la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État concernant principalement la nomination et la
rémunération des membres du C.A., le maintien en fonction des administrateurs à
la fin de leur mandat, la voix prépondérante
de la personne qui préside les rencontres du C.A., la constitution des
comités d'administrateurs, les rôles et fonctions du conseil d'administration,
du président de ce conseil et du président-directeur général, la dénonciation de conflit d'intérêts impliquant le président
du conseil d'administration ainsi que la préparation d'un plan
stratégique et du rapport annuel de gestion.
Des modifications
sont également apportées en concordance avec l'adaptation, dans la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État, des termes et expressions de nature financière
utilisés actuellement en comptabilité.
Mentionnons
également les mesures suivantes décrites sommairement qui ne nécessitent pas
d'examen particulier.
Agence du revenu du
Québec. Le nombre minimal de membres du conseil d'administration devant
posséder une expérience comme haut fonctionnaire d'un ministère, d'un organisme
ou d'une entreprise du gouvernement est réduit de deux afin de faciliter le
respect du seuil de deux tiers de membres indépendants établi à
l'article 4 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Commission de la
capitale nationale. Le poste de président du conseil d'administration est
scindé d'avec celui du directeur général de
la Commission. Les deux fonctions sont actuellement cumulées, alors que
l'article 28 de la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État interdit ce cumul de fonctions. L'article 96 du projet
de loi modifie donc cette composition en y ajoutant le
président-directeur général, lequel correspond au poste actuel de directeur
général de la commission.
L'article 97 a
pour effet d'augmenter de trois à quatre ans la durée maximale du mandat des
membres réguliers du conseil d'administration. Il supprime par ailleurs la
période maximale de six mois pendant laquelle un administrateur dont le mandat
est terminé peut continuer à exercer ses fonctions.
Fondation de la Faune
du Québec. La durée maximale du mandat du président du conseil d'administration
et celle du mandat du président-directeur général passeront de quatre à cinq
ans.
Fonds de recherche du
Québec. Le poste de président du conseil d'administration est scindé d'avec
celui du Scientifique en chef. Ce dernier agira
désormais uniquement comme président-directeur général des trois Fonds de
recherche. Actuellement, les deux fonctions sont cumulées alors que
l'article 28 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État interdit ce
cumul de fonctions. L'article 198 du projet de loi modifie donc cette
composition en y ajoutant le président du conseil d'administration.
De plus, le nombre de
renouvellements de mandat du directeur scientifique ne sera pas limité comme
cela serait le cas sous la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Cela
s'explique par le fait que le directeur scientifique d'un Fonds de recherche
exerce ses fonctions à temps plein au même titre que le Scientifique en chef.
La suite?
Le Président
(M. Simard) : La suite, nous en serions... Nous pourrions
commencer par l'étude des articles concernant l'Agence du revenu et regarder
plus particulièrement l'article 29, pour lequel il y a un amendement.
M. Girard
(Groulx) : Et je lirais seulement l'amendement?
Le Président
(M. Simard) : Seulement l'amendement.
M. Girard
(Groulx) : Article le 29 : Remplacer l'article 29 du projet
de loi par le suivant :
29. L'article 25 de cette loi est abrogé.
Commentaire. L'article 25 de la loi sur l'Agence
du revenu du Québec prévoit les règles relatives aux conflits d'intérêts des
membres du conseil d'administration de l'agence, incluant le
président-directeur général.
L'amendement proposé vise l'abrogation de cet
article 25 puisque les dispositions qu'il renferme se retrouvent prévues à
l'article 9 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur cet amendement?
M. Leitão : Peut-être juste ma
curiosité, M. le Président. Je comprends l'amendement, mais pourquoi est-ce
qu'on avait fait l'article 29, si on finit par l'abroger? Ce n'est pas...
M. Girard (Groulx) : M. le
juriste.
M. Hudon (Alain) : Merci, M. le
Président. C'était que, dans le libellé de l'article 25, il y avait une
petite différence avec ce qu'on retrouve à l'article 9 de la loi sur la
gouvernance, qui était la notion de... — voyons! — un
conflit relativement à une affaire quelconque. Donc, on n'avait pas cet
élément-là et, à la suite des discussions qu'on a eues avec les juristes de
l'Agence du revenu, on est venus à la conclusion que le texte de
l'article 9 permettait quand même de couvrir ces aspects-là.Donc,
il n'y a pas de raison de maintenir 25 séparé de la loi sur la
gouvernance.
M. Leitão : C'est ça. O.K. Très
bien.
Le Président (M. Simard) : Alors,
cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : 29,
tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Nous
poursuivons par les études simultanées des articles 23 à 28.
M. Girard (Groulx) : Aucun
commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Juste quelques...
quelques instants. Merci.
26, donc, on
est, ici, dans la composition du conseil d'administration. Juste... pourquoi
est-ce qu'on va avoir des membres...
au conseil d'administration, des membres d'autres ministères? On a quand
même... on parle ici de l'Agence du revenu.
M. Girard (Groulx) :
M. Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Parce qu'un des rôles de l'Agence du revenu, elle est
appelée des fois à offrir des services à des ministères, notamment au niveau de
la perception, entre autres, le recouvrement. Donc, il y a des représentants,
au C.A., de ces ministères-là.
M. Leitão : C'est ça. C'est ça.
C'est ça. Ce n'est pas seulement d'aller chercher l'argent, c'est aussi...
M. Girard (Groulx) : On a des
programmes sociaux fiscaux.
M. Leitão : C'est ça, c'est ça,
et il y en a pas mal. O.K. ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
les articles 23 à 28 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant aux articles 30 à 39, qui se retrouvent à partir
de la page 60. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Aucun
commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : O.K.
M. Girard
(Groulx) : En fait, je dirais qu'il n'y a aucune disposition
particulière dans le bloc 4.
M. Leitão : Ça a l'air de ça.
Oui, on parle de vice-présidents, ce qui est bien. On y est presque.
Le Président (M. Simard) : Prenez
le temps requis, cher collègue.
M. Leitão : Rapport annuel de
gestion. O.K. Merci, M. le Président, ça va.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous. Les articles 30 à 39 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Simard) : Adopté. Bien. Nous en sommes maintenant à la
section de Bibliothèque et
Archives nationales du Québec, pour les articles 59 à 70. M. le ministre.
• (17 h 10) •
M. Girard (Groulx) : Je dirais
que cette société d'État n'a aucune disposition particulière. M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Leitão : ...M. le Président.
On va y arriver.
Le Président (M. Simard) : Prenez
le temps requis, cher collègue.
M. Leitão : O.K. Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
les articles 59 à 70 sont-ils adoptés?
Des voix : Adoptés.
Le Président (M. Simard) : Adoptés.
Nous en sommes maintenant aux articles qui concernent la Commission de la
capitale nationale. Nous allons d'abord traiter d'un amendement à
l'article 98, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Et, si
vous permettez, M. le Président, je lirais simplement l'amendement.
Le Président (M. Simard) : Avec
plaisir.
M. Girard (Groulx) : Article 98 — article 8.1
de la Loi sur la Commission de la capitale nationale : Remplacer
l'article 8.1 de la loi sur la Commission de la capitale nationale, que
l'article 98 du projet de loi propose, par le suivant :
«8.1. Le président-directeur général exerce ses
fonctions à temps plein.»
Commentaires. Le premier alinéa de l'article 8.1
de la Loi sur la Commission de la capitale nationale — il
manque quelque chose — que
l'article 98 du projet de loi propose dans la version présentée du projet
de loi, fait double emploi avec les fonctions du président-directeur général
énoncées à l'article 31 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
La modification proposée par le présent
amendement supprime cette duplication tout en maintenant le fait que le
président-directeur général exerce ses fonctions à temps plein au sein de la commission.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des remarques sur cet amendement?
M. Leitão : O.K. M. le
Président, je me retrouve. Je n'avais pas remarqué que l'article 98
commençait à la page 159. Moi, j'étais à la page 160, je me disais :
Mais de quoi est-ce qu'il parle? O.K. Ça va. Donc ce qu'on veut faire avec
l'amendement qu'on vient... O.K. Je vois.
M. Girard (Groulx) : ...duplications.
M. Leitão : O.K. Le
8.2 reste, l'article 8.2, ça ne change pas, on vient changer
seulement le 8.1, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Exact.
M. Leitão : O.K. Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires supplémentaires sur cet amendement? Sans quoi est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous revenons à 98 tel qu'amendé. Des remarques? Cet article est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous poursuivons par l'étude des
articles 96 et 97.
M. Girard
(Groulx) : J'émettrais l'hypothèse, M. le Président, qu'il n'y a
aucune disposition particulière.
Le Président
(M. Simard) : Des commentaires sur cette hypothèse?
M. Leitão :
96. Ces commentaires semblent être... Oui, en effet, M. le Président, ça
va.
Le Président
(M. Simard) : Les articles 96 et 97 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant aux articles 99 à 103, à partir de la
page 161.
M. Girard
(Groulx) : Il n'y a pas de disposition particulière, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci.
M. Leitão :
On va jusqu'à 103.
Le Président
(M. Simard) : 103 inclusivement.
M. Leitão : O.K. Juste une question à
103, justement. «La commission parlementaire compétente de l'Assemblée
nationale doit entendre au moins une fois par année...» La commission
parlementaire compétente serait la CAP, la Commission de l'administration
publique, c'est ça? Ou est-ce que c'est une commission sectorielle, à l'article 103?
M. Girard
(Groulx) : C'est quelle commission qui étudie la...
M. Leitão :
Donc, ce n'est pas la CAP, ça serait la commission sectorielle... Bien, il
me semble que ça doit être la CAP, mais, en tout cas...
M. Girard (Groulx) :
...elle préside quelle commission?
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : Ah non! Je confonds ça avec l'étude des crédits, là, ce
n'est pas la même chose.
M. Leitão :
Non.
Le Président
(M. Simard) : On va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à
17 h 16)
(Reprise à 17 h 20)
Le Président (M. Simard) : Bien,
nous en sommes toujours à l'étude des articles 99 à 103 inclusivement. Y
aurait-il d'autres commentaires?
M. Girard
(Groulx) : Pas pour moi, non.
M. Leitão :
Ça va.
Le Président
(M. Simard) : Sans quoi ces articles sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'étude des articles concernant la Fondation
de la faune du Québec, les articles 109 à 114. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Il n'y a
aucune disposition particulière, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) : M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão :
Alors, 109, ça va...
Le Président
(M. Simard) : À partir de 175.
M. Leitão :
...110, 111, 112, 113 et 114. Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : D'accord. Les articles 109 à 114 sont-ils
adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes à l'étude des articles 169 à 181, qui concernent l'Institut
national d'excellence en santé et en services sociaux. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Il n'y a aucune disposition particulière. M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão :
O.K. On va y aller.
(Consultation)
M. Leitão :
Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Les articles 169 à 181 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous passons maintenant à l'étude des
articles concernant le Fonds de recherche du Québec et nous allons débuter par
la présentation d'un amendement à l'article 201. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Je lis l'amendement.
Le Président
(M. Simard) : S'il vous plaît.
M. Girard
(Groulx) : Article 201 : Supprimer le deuxième alinéa de
l'article 30 de la Loi sur le ministère de l'Enseignement supérieur, de la
Recherche, de la Science et de la Technologie (chapitre M-15.1.0.1), que
l'article 201 du projet de loi propose.
Commentaire. La durée
maximale de trois ans du mandat des membres du conseil d'administration de
chaque fonds de recherche, autres que le Scientifique en chef, le président du
conseil d'administration et le directeur scientifique, sera harmonisée avec
celle fixée par le nouvel article 3.1 de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État, qui est de quatre ans. Le deuxième alinéa de l'article 30 de
la Loi sur le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la
Science, de la Technologie, que l'article 201 du projet de loi propose,
doit donc être supprimé.
Le Président
(M. Simard) : Des commentaires sur cet amendement?
M. Leitão : Donc, les autres
membres... à part le Scientifique en chef, les autres membres, c'est quatre
ans, c'est ça?
M. Girard
(Groulx) : Quatre ans. On a cette structure où le président du conseil
a un mandat de cinq ans, renouvelable deux
fois, et les membres du conseil d'administration, quatre ans, renouvelable deux
fois, pour l'ensemble des sociétés d'État.
M. Leitão :
Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous revenons à l'étude de
l'article 201 tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires généraux?
M. Girard
(Groulx) : Non.
Le Président (M. Simard) : 201
amendé est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Revenons à l'étude des articles 198 à 200.
M. Girard (Groulx) : Aucune
disposition particulière, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
les articles 198 à 200 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Les articles 202 à 209, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : C'était
dans quel article?
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : 202
à 209.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Bien, simplement, rappeler, là, qu'on scinde
le poste de P.D.G. et président du conseil d'administration. Outre ce
commentaire, je n'ai aucune autre disposition particulière.
M. Leitão : O.K. Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Les articles 202 à 209 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant aux articles concernant le Musée national des
beaux-arts du Québec, ainsi que le Musée d'art contemporain de Montréal, et le Musée
de la civilisation, pour les articles 211 à 222.
M. Girard (Groulx) : Ce sont
des sociétés d'État sans disposition particulière, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin?
M. Leitão : Oui, on regarde ça,
M. le Président. C'est très bien. C'est quand même intéressant qu'à 216 on dit
que «le conseil d'administration peut constituer des comités, notamment pour le
conseiller sur l'acquisition de biens.» J'essaie juste de voir, on a changé un
peu, là, la formulation à l'article 22.5. Pourquoi est-ce qu'on a fait ça,
pourquoi est-ce qu'on a changé? Il y avait
le paragraphe, là, à 22.5, qu'on a changé, et on l'a remplacé par : «Le
conseil d'administration peut constituer des comités...» Avant, on
disait que...
M. Girard (Groulx) : ...322.
Le Président (M. Simard) : 322.
M. Leitão : 322, excusez-moi,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci.
M. Girard
(Groulx) :
M. Hudon?
M. Hudon
(Alain) : Merci, M. le Président. C'est tout simplement parce que, le
texte qu'on retrouve dans la disposition actuelle, à 22.5, dans le premier
alinéa, on a supprimé ce qu'on retrouve dans la loi sur la gouvernance. Donc,
dans la loi sur la gouvernance, à l'article 20, on prévoit qu'une société
d'État peut constituer d'autres comités pour faciliter le bon fonctionnement de
la société, notamment la conseiller sur la question de biens, on a déjà... pour
faciliter, pardon, le bon fonctionnement du musée. On a ça dans la loi sur la
gouvernance, ça faisait double emploi. Mais on a maintenu le cas, «pour le
conseiller sur l'acquisition de biens», qui est particulier aux musées. Donc,
ça, ça demeure, avec la modification qu'on propose.
M. Leitão : Donc, si ce n'était
pas un musée, on l'aurait juste enlevé, c'est tout?
M. Hudon
(Alain) : Exact.
M. Leitão :
Mais, puisque ce sont des musées, et en effet c'est... O.K., ça va. Merci,
je comprends.
Le Président
(M. Simard) : D'autres remarques sur les articles 211 à 222?
Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix. Ces articles sont-ils
adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous en sommes enfin rendus à la section concernant l'Office Québec-Monde pour la jeunesse, les
articles 223 à 230.
M. Girard (Groulx) : Je
soumets l'hypothèse, M. le Président, que c'est une société d'État sans
disposition particulière.
Le Président (M. Simard) : Alors,
allons de nouveau valider cette hypothèse. M. le député de Robert-Baldwin.
• (17 h 30) •
M. Leitão : Alors,
on est en validation, M. le Président. O.K., 223 à 230, O.K., ça, ça va. Ça, ça
va, mais, à 223, 223...
Une voix :
...
M. Leitão :
...page 330, à l'article 223, on parle de la composition du conseil.
On dit que le conseil doit, notamment, «tendre vers la parité». On enlève la
référence entre hommes et femmes, mais on maintient «entre les personnes âgées
de 35 ans ou moins». C'est pourquoi est-ce qu'on a besoin de le spécifier
ici? Parce qu'on avait discuté de tout ça à l'article 3 et...
Une voix :
...
M. Hudon (Alain) : Merci, M. le Président. C'est que, justement, ce qu'on a intégré dans la loi sur la
gouvernance, ça n'existait pas avant. Maintenant que c'est intégré dans la loi
sur la gouvernance, si on retrouve ça dans les lois constitutives des sociétés
d'État, il faut l'enlever, parce qu'il va y avoir double emploi.
Donc,
on a prévu, dans la loi sur la gouvernance, maintenant, que le conseil
d'administration devait minimalement comprendre au moins 40 % de
femmes parmi les membres. Donc, il ne faut pas parler ici de parité entre les
femmes et les hommes, là, c'est maintenant la disposition de la loi sur la
gouvernance qui s'applique, donc c'est pour ça qu'on l'enlève ici.
Mais il y a une
particularité, au niveau de l'Office Québec-Monde pour la jeunesse, qui existe
actuellement, qui n'existe pas dans aucune autre société, c'est la parité entre
les membres 35 ans et moins et les membres 35 ans et plus lors de
nominations. Donc, ça, on la laisse là, parce que c'est une particularité à
l'Office Québec-Monde, donc on ne change pas la règle, elle demeure.
M. Leitão :
O.K. Oui, en effet, la jeunesse, il faut que ce soit comme ça. O.K., je
comprends. Merci.
Le Président
(M. Simard) : D'autres commentaires? Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix. Les articles 223 à 230 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Alors, conséquemment, nous allons suspendre momentanément nos
travaux afin de faire le point sur la suite des choses.
(Suspension de la séance à
17 h 32)
(Reprise à 17 h 46)
Le Président
(M. Simard) : Chers collègues, nous poursuivons. Nous en sommes à
l'étude du bloc 5. M. le ministre, auriez-vous des considérations
générales à nous partager?
M. Girard
(Groulx) : Oui. Alors, le bloc 5 concerne des dispositions
modifiant les lois constitutives de sociétés d'État que le projet de loi
assujettit à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État avec dispositions
particulières. Ce bloc englobe les modifications aux lois constitutives de
10 sociétés d'État que le projet de loi assujettit à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État en les ajoutant à l'annexe I de cette loi. Il
s'agit, plus précisément, du Conseil de
gestion de l'assurance parentale, Régie du bâtiment du Québec, Conservatoire
de musique et d'art dramatique du Québec, Héma-Québec, Institut national
de santé publique du Québec, École nationale de police du Québec, École
nationale des pompiers du Québec, Corporation d'urgences-santé, Société du parc
industriel et portuaire de Bécancour, Société québécoise d'information
juridique.
Les dispositions des lois
constitutives de ces sociétés d'État sont, selon le cas, soit supprimées, soit
modifiées afin d'éviter le double emploi avec les modifications apportées à la
Loi sur la gouvernance des sociétés d'État concernant principalement la
nomination et la rémunération des membres du conseil d'administration, le
maintien en fonction des administrateurs à la fin de leur mandat, les fonctions
du président du conseil, la voix prépondérante de la personne qui préside les
séances du conseil, la constitution des comités d'administrateurs, le pouvoir
du ministre responsable de donner des directives à la société, ainsi que la
préparation d'un plan stratégique et du rapport annuel de gestion. Le tableau ci-joint précise, pour chacune
des sociétés, les dispositions du projet de loi qui concernent les
principaux éléments d'harmonisation à la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, touchant les sujets identifiés précédemment.
Des modifications sont également apportées en
concordance avec l'adaptation, dans la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, des termes et expressions de nature financière actuellement... utilisés
actuellement en comptabilité. La durée maximale des mandats de certains membres
du conseil d'administration de ces sociétés est modifiée. Ainsi, elle passe de trois à quatre ans pour les membres
réguliers du conseil d'administration du Conseil de gestion de l'assurance parentale, de cinq à quatre
ans pour ceux de la Régie du bâtiment
et de la Corporation urgences-santé,
de deux à quatre ans pour les membres
réguliers du conseil d'administration de l'École nationale de police et de
l'École nationale des pompiers, de deux à cinq ans pour le président du
conseil de ces deux écoles, de trois à quatre ans pour les membres réguliers de
la Société du parc industriel et portuaire de... de Bécancour, et de trois à
cinq ans pour le président du conseil de cette société. M. le Président, je
m'arrêterais ici, si vous permettez.
Le Président (M. Simard) : Permission
accordée. Alors, nous allons procéder à l'étude des articles concernant le Conseil
de gestion de l'assurance parentale. Nous pourrions débuter par l'étude de
l'article 40.
• (17 h 50) •
M. Girard
(Groulx) : À la page 73, M. le Président :
L'article 94 de la Loi sur l'assurance parentale
(chapitre A-29.011) est modifié par le remplacement du premier alinéa par
le suivant :
«Les affaires du Conseil de gestion sont
administrées par un conseil d'administration composé des membres suivants
nommés par le gouvernement :
«1° le président du conseil d'administration;
«2° le président-directeur général;
«3° quatre
membres issus du milieu des employeurs, après consultation des organismes
représentatifs des employeurs;
«4° trois
membres issus du milieu des travailleurs, après consultation des associations
syndicales représentatives des travailleurs;
«5° un membre issu du milieu des travailleurs
non syndiqués, après consultation des organismes représentatifs des
travailleurs non syndiqués et des organismes représentatifs des femmes;
«6° un membre issu [...] des travailleurs dont
les revenus proviennent d'une entreprise ou correspondent à sa rétribution
admissible.»
Commentaires. Les articles 40 à 49 du
projet de loi modifient les dispositions de la Loi sur l'assurance parentale
relatives au Conseil de gestion de l'assurance parentale. Le conseil n'est
actuellement pas assujetti à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
Article 40, l'article 94 de la Loi sur
l'assurance parentale détermine la composition du conseil d'administration du
Conseil de gestion de l'assurance parentale. L'article 40 du projet de loi
modifie cette composition en haussant le nombre
de membres de neuf à 12. Les changements les plus significatifs consistent dans
l'ajout d'un membre supplémentaire issu du milieu des employeurs et du
milieu des travailleurs syndiqués, ainsi qu'un poste spécifique pour le
président du conseil d'administration.
Et donc, M.
le Président, nous aurons... passerons de neuf membres à 12 membres, avec
10 membres indépendants, et donc 83 % de membres indépendants.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur l'article 40? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui. Ça va, M. le
Président. Je dirais juste que... Non, ça va.
M. Girard (Groulx) : ...M. le
Président, pour les députés qui sont avec nous, le sous-ministre de l'Emploi et
de la Solidarité sociale ou son représentant sont d'office membres du conseil
d'administration.
Le Président (M. Simard) : Avec
droit de vote?
M. Girard (Groulx) : Avec droit
de vote. À titre informatif, uniquement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires sur 40?
M. Leitão : Nous avons vu
d'autres... dans d'autres sociétés d'État, où les sous-ministres étaient...
M. Girard (Groulx) : Absents.
M. Leitão : Pas
absents, mais étaient observateurs, membres observateurs. Ça existe aussi.
Mais, non, pour le 40, M. le Président, je n'ai pas d'autre commentaire.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Conséquemment, l'article 40 est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous en sommes à l'étude des articles 41 à 49. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Aucune
disposition particulière dans ces articles, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député.
M. Leitão : Comme le veut la
tradition, juste quelques secondes, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Prenez
le temps requis.
Des voix : ...
M. Leitão : Pour moi, ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Ça me va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Les
articles 41 à 49 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'étude des articles concernant la Régie du
bâtiment du Québec. Nous allons débuter par un amendement qui concerne
l'article 51.
M. Girard (Groulx) : Est-ce que
vous permettez que je lise directement l'amendement, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Article 51 :
Article 91 de la Loi sur le bâtiment : Insérer, dans le troisième
alinéa de l'article 91 de la Loi sur le bâtiment que le paragraphe 3° de
l'article 51 du projet de loi propose et après «au premier alinéa», «qui
se qualifient en tant que membres indépendants».
Commentaires. La modification proposée au
troisième alinéa de l'article 91 de la Loi sur le bâtiment, proposée par
l'article 51 du projet de loi, vise à s'assurer que le président du
conseil d'administration de la Régie du bâtiment du Québec sera un membre
indépendant, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur l'amendement?
M. Leitão : Et je...Merci,
M. le Président. Et pourquoi on fait ça? Ça fait suite à une proposition en
commission... en consultations, c'est ça? Je ne me rappelle plus.
M. Girard (Groulx) : Bien,
généralement, on veut que le président du C.A. soit un membre indépendant.
C'est la bonne gouvernance.
M. Leitão : Mais, dans les autres
sociétés d'État, on avait... ce n'était pas nécessaire de le spécifier et ici
c'est nécessaire de le spécifier?
M. Girard
(Groulx) :
M. Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Merci, M. le Président. C'est parce que, dans les autres
sociétés, il y avait... toutes les dispositions relatives à la nomination du
président du conseil d'administration ont été supprimées pour... compte tenu
qu'on va appliquer la disposition dans la loi sur la gouvernance. Donc, c'est
3.2, et 3.2 prévoit que le président est... pas le 3.2, mais la loi sur la
gouvernance prévoit que le président du C.A. doit être un membre indépendant.
M. Leitão : O.K. Et ici,
excusez-moi, mais avec l'amendement, qu'est-ce que...
M. Hudon (Alain) : C'est parce
qu'ici, dans la disposition concernant la Régie du bâtiment, on ne précise pas qu'il y a une nomination d'un président du C.A. spécifiquement.
On dit qu'il y a des nominations faites par le gouvernement, et, à
l'intérieur de ces personnes-là, parmi ces personnes-là, le gouvernement va
préciser laquelle va occuper le rôle de président du conseil d'administration.
M. Leitão : O.K.
C'est ça, la nuance.
M. Hudon (Alain) : Oui. C'est
le seul cas qu'on a de... qui rencontre cette situation-là.
M. Leitão : Parce que c'est une
régie, donc c'est un quasi-tribunal, non?
M. Hudon (Alain) : Non, je
pense que c'est de la rédaction particulière, tout simplement.
M. Girard (Groulx) : La façon
que la loi constitutive a été rédigée.
M. Hudon (Alain) : Oui, exact.
M. Leitão : O.K. Très bien. Ça
va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci.
D'autres remarques sur cet amendement? L'amendement sur l'article 51
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Conséquemment, l'article 51 tel qu'amendé est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'étude des articles 50 et 52 à 58.
M. Girard (Groulx) : Pas de
commentaire, M. le Président, aucune disposition particulière.
M. Leitão : Comme le veut la
tradition, 50 et puis... Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Les articles 50 et 52 à 58 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant aux articles qui concernent le Conservatoire de musique
et d'art dramatique du Québec. M. le ministre, je vous invite à nous présenter
un amendement concernant l'article 127.
M. Girard (Groulx) : Vous ne
préfériez pas que je lise l'article 115?
Le Président (M. Simard) : Ce
serait sans doute, cher collègue, une très bonne idée de votre part.
M. Girard
(Groulx) :
O.K.
Le Président (M. Simard) : J'émets
cette hypothèse.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, nous sommes donc tous à la page 183.
Le Président (M. Simard) : 183.
• (18 heures) •
M. Girard (Groulx) : 115 :
L'article 15 de la Loi sur le Conservatoire de musique et d'art dramatique
du Québec (chapitre C-62.1) est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui précède le
paragraphe 1°, de «17» par «15»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe 5°,
de «du conservatoire et un directeur d'établissement d'enseignement de l'art
dramatique du conservatoire, respectivement élus à la majorité des voix
exprimées par leurs pairs» par «ou de l'art dramatique du conservatoire, élu à
la majorité des voix exprimées par ses pairs»;
3° par le remplacement, dans le paragraphe 6°,
de «du conservatoire et un enseignant d'un établissement d'enseignement de
l'art dramatique du conservatoire, respectivement élus à la majorité des voix
exprimées par leurs pairs» par «ou de l'art dramatique du conservatoire, élu à
la majorité des voix exprimées par ses pairs».
Commentaires. Généralités. Les articles 115
à 130 du projet de loi modifient la Loi sur le Conservatoire de musique et
d'art dramatique du Québec. Le conservatoire n'est actuellement pas assujetti à
la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
L'article 115.
L'article 15 de la Loi sur le Conservatoire de musique et d'art dramatique
du Québec détermine la composition du conseil d'administration du
conservatoire. L'article 115 du projet de loi propose de modifier la composition en réduisant de 17 à 15, je mets
l'emphase sur le 15 pour le député de René-Lévesque, en réduisant de 17
à 15 le nombre de membres du conseil d'administration.
Cette réduction serait appliquée à l'égard des membres du conseil provenant des
établissements d'enseignement du conservatoire. Elle vise essentiellement à
permettre de se conformer au seuil de deux tiers de membres indépendants établi
à l'article 4 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Donc, nous
étions à 17, on passe à 15, 10 membres indépendants, comme nous avions
avant, mais 10 sur 17, on atteint... il n'y a pas le 66 %, 10 sur 15, ce
sera fait.
Le Président
(M. Simard) : Des commentaires sur 115?
M. Leitão :
Ça va, M. le Président. Je suis juste en train de lire ici, justement, les
commentaires qu'on avait avant, donc les particularités. Ça va. Pour moi, ça
va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : M. le député de René-Lévesque?
M. Ouellet :
Ça va.
Le Président
(M. Simard) : L'article 115 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Et nous passons à l'étude de
l'article 119.
M. Girard
(Groulx) : L'article 20 de cette loi est modifié :
1° par la suppression
du premier alinéa;
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «des membres visés aux paragraphes 3°
et 5°» et «d'un [enseignement] visé au paragraphe 6°» par, respectivement, «du
directeur visé au paragraphe 5°» et de «de l'enseignant visé au paragraphe 6°».
Commentaires.
L'article 20 de la Loi sur le Conservatoire de musique et d'art dramatique
du Québec précise la durée maximale des mandats des administrateurs du conseil
d'administration du conservatoire.
L'article 119 du
projet de loi propose de supprimer le premier alinéa de cet article puisque la
durée maximale du mandat du président du conseil et du président-directeur
général se retrouvera dans les nouveaux articles 3.2 et 3.3 de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État.
Quant
aux modifications proposées au deuxième alinéa de l'article 20, elles sont
essentiellement de concordance avec les changements apportés à la
composition du conseil d'administration par l'article 115 du projet de
loi.
Le Président
(M. Simard) : Des remarques?
M. Leitão :
Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : L'article 119 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Alors, nous allons entreprendre l'étude de l'amendement apporté à
l'article 127.
M. Girard
(Groulx) : Exactement, et je me précipite à lire l'amendement :
Retirer
l'article 127 du projet de loi.
Commentaires.
L'article 127 du projet de loi propose de supprimer le terme
«planification» qui se retrouve dans l'intitulé du chapitre IV de la Loi
sur le Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec. Or,
l'article 51.1 de ce chapitre qui concerne le plan stratégique du
Conservatoire de musique et d'art dramatique n'est pas supprimé, mais seulement
modifié. Le terme «planification» ne doit donc pas être supprimé dans cet
intitulé.
M. Leitão :
Donc, on l'avait supprimé, mais là on le remet. C'est ça?
M. Girard
(Groulx) :
M. Hudon?
M. Hudon
(Alain) : Oui, M. le Président, exactement.
M. Leitão :
O.K.Ça va.
M. Girard
(Groulx) : On avait supprimé «planification» dans l'intitulé. Il ne
fallait pas le faire.
Une voix : Ça
arrive.
Le Président (M. Simard) : Alors,
l'amendement retirant l'article 127 est-il adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Conséquemment, l'article 127 est récusé.
Je vous propose
maintenant d'étudier simultanément, tenez-vous bien, les articles 116 à
118, 120 à 126 ainsi que 128 à 130. Quand même pas mal, comme proposition. M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Et, M. le Président, je
me permets de suggérer qu'il n'y a aucune disposition particulière.
Le Président
(M. Simard) : Il y aurait des remarques? On a quand même
plusieurs articles. Prenez le temps requis pour...
M. Leitão :
C'est ça. On va jeter un coup d'oeil, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : ...jeter le coup d'oeil nécessaire.
M. Leitão :
On est au bloc 5.
M. Girard
(Groulx) : 5, Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec.
M. Leitão :
Je vais... Je recule, M. le Président. J'y vais... J'ai une question, M. le
Président, à l'article 121.
Le Président
(M. Simard) : Page 191.
M. Leitão : 191. Bon, on est dans
le... de conservatoire. Donc, je comprends pourquoi le... voyons, ce qu'on
fait à la fin, la... le... Aïe, aïe, aïe!
Une longue journée. On dit ici que «le directeur des études ne peut avoir un
intérêt direct ou indirect dans un organisme, une entreprise ou une
association mettant en conflit son intérêt personnel et celui du conservatoire». O.K. Mais pourquoi est-ce qu'on
a besoin de le spécifier? Moi, je pense que ça va de soi, là. Le conflit
d'intérêts, en tous les cas, ça devrait être proscrit. Pourquoi est-ce qu'on a
besoin de... Est-ce c'était à cause du caractère particulier de conservatoire?
Parce que je présume que, bon, le directeur des études, le bassin de candidats,
ce n'est pas énorme.
Donc, je veux juste
voir pourquoi est-ce qu'on s'est senti obligé de l'indiquer spécifiquement dans
le projet de loi, que «le directeur des études ne peut avoir un intérêt direct
ou indirect dans un organisme [ou] une entreprise».
M. Hudon
(Alain) : Bien, c'est ça — M. le Président, merci — la
position concernant le directeur des études, elle est déjà dans la loi
actuelle. C'est le premier alinéa de l'article 24. Tout ce qu'on fait dans
le changement ici, on enlève la partie qui concerne les conflits d'intérêts des
membres du conseil d'administration. Pourquoi? Parce que les règles en matière
de conflits d'intérêts se retrouvent maintenant à l'article 9 de la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État. Et,
compte tenu que le conservatoire va être dorénavant assujetti à la loi sur la
gouvernance, ça ferait double emploi si on maintenait l'article tel
qu'il est là actuellement. Et la raison pour laquelle on a prévu une règle en
matière de conflits d'intérêts pour le
directeur, je n'en connais pas la raison, mais elle est là depuis... Elle
existe déjà, cette règle-là.
M. Leitão :
O.K. Je comprends, donc, pour les deux premiers paragraphes qu'on élimine.
Je comprends. C'est, juste, je trouve ça un peu curieux qu'on se sente obligés
d'indiquer spécifiquement : «Le directeur des études ne peut avoir un
intérêt direct...» Je suis d'accord avec ça, c'est correct, bien sûr, mais je
pensais que ça allait de soi, mais... Parce que, dans d'autres sociétés d'État,
on aurait pu peut-être ajouter des provisions similaires. En tout cas, je
trouve ça juste un peu curieux, c'est tout.
Le Président
(M. Simard) : Me Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Non, je n'ai rien à ajouter, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. D'autres remarques? Sans quoi les
articles 116 à 118, 120 à 126 ainsi que les articles 128 à 130
sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous passons maintenant à la section
concernant Héma-Québec. M. le ministre, je vous invite à prendre en
considération l'article 134.
M. Girard
(Groulx) : Oui, Loi sur Héma-Québec et sur le Comité biovigilance.
L'article 7 de
la Loi sur Héma-Québec et sur le Comité de biovigilance est modifié :
1° par l'insertion,
dans le premier alinéa et après «membres», de «nommés par le gouvernement, dont
le président du conseil et le président-directeur général»;
2° par le
remplacement, dans ce qui précède le paragraphe 1° du deuxième alinéa, de «Onze
de ces membres sont identifiés à l'une ou l'autre des catégories suivantes» par
«Dix de ces membres autres que le président du conseil et le
président-directeur général sont identifiés à l'une ou l'autre des catégories
suivantes»;
3° par le remplacement du
troisième alinéa par le suivant :
«Les membres visés au deuxième alinéa sont
répartis en raison d'au moins un et d'au plus trois membres par catégorie. Ils
sont nommés après consultation des personnes ou des milieux de cette
catégorie.»;
4° par la suppression du cinquième alinéa.
Commentaires. Les articles 134 à 140 du
projet de loi modifient la Loi sur Héma-Québec et sur le Comité de
biovigilance. Héma-Québec n'est actuellement pas assujetti à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État.
Article 134. L'article 7 de la Loi sur
Héma-Québec et sur le Comité de biovigilance détermine la composition du
conseil d'administration d'Héma-Québec. Cet article est muet quant à la
nomination du président du conseil d'administration et confie au conseil
d'administration le pouvoir de nommer le président-directeur général.
L'article 134 du projet de loi propose de
modifier cet article afin essentiellement de confirmer le pouvoir du
gouvernement de nommer le président du conseil d'administration et le
président-directeur général d'Héma-Québec. Ce
faisant, il est requis de réduire de 11 à 10 le nombre de membres pour lesquels
l'article 7 prévoit des facteurs de rattachement.
Ça fait le tour, M. le Président.
• (18 h 10) •
Le Président (M. Simard) : Des
remarques?
M. Girard (Groulx) : Je vais
rajouter une information. Nous aurons neuf membres sur 13 indépendants, pour un
total de 69 %.
M. Leitão : Il y a ça, et on va
y arriver. Mais c'est-à-dire que, présentement, donc avant le projet de loi
n° 4, comment est-ce que ça se passe avec la nomination du président du
C.A. d'Héma-Québec? C'est le gouvernement qui le nomme, non? Parce que ce qu'on
nous dit ici, c'est que, puisque l'article 7 était muet quant à la
nomination du président, maintenant, on... président du C.A., donc, maintenant,
on clarifie les choses, donc c'est le gouvernement qui va nommer le président
du C.A. Très bien. Mais, jusqu'à hier, comment est-ce que... le président du
C.A actuel, comment est-ce qu'il a été nommé? C'est le gouvernement qui l'a
nommé, je présume.
M. Girard (Groulx) : J'ai
l'impression que c'est le C.A. qui nommait le... M. Hudon?
M. Hudon (Alain) : Oui. Merci,
M. le Président. La situation actuelle d'Héma-Québec est particulière, c'est le
conseil d'administration qui nomme le P.D.G. d'Héma-Québec, et le P.D.G. assume
les fonctions de président du conseil
d'administration. Donc, il n'y a pas de nomination du président du conseil
d'administration par le gouvernement. C'est un des aspects les plus
importants qu'on vient modifier ici. Donc, on vient prévoir spécifiquement que
le... il va y avoir un président du conseil
d'administration et il va y avoir un P.D.G., et les deux vont être nommés par
le gouvernement.
M. Leitão : Oui, c'est beaucoup
plus clair comme ça, oui. Très bien. Merci. Je comprends.
Mais l'autre chose que... c'est peut-être un
«oversight», je ne sais pas, mais, à l'article 7, donc, on fait mention,
ici, l'article 7, la loi sur Héma-Québec, l'article 7, donc, quand on
parle des membres identifiés à l'une des catégories suivantes, il y a les
fameuses sept choses. La deuxième, c'est l'Association québécoise
d'établissements de santé et de services sociaux. Or, mon collaborateur me dit
que l'Association québécoise d'établissements de santé et des services sociaux n'existe plus. Ça a été transformé quand
on a créé les CIUSSS, CISSS et CIUSSS. Donc, il faudrait probablement
ajouter un amendement ou modifier cela aussi.
Le Président (M. Simard) : Souhaitez-vous
que nous suspendions momentanément?
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas l'impression qu'on va pouvoir trouver la réponse ce soir.
Le Président (M. Simard) : Souhaitez-vous
que nous suspendions l'étude de l'article?
M. Girard (Groulx) : Oui, on va
suspendre deux minutes.
Le Président (M. Simard) : Alors,
nous allons suspendre tout court, quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 15)
(Reprise à 18 h 17)
Le Président (M. Simard) : Bon,
collègues, à nouveau, notre courte pose porte ses fruits. Il y aurait une
proposition à l'effet de suspendre l'étude de l'article 134. Y a-t-il
consentement à cet effet?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Consentement.
Nous poursuivons par l'étude de l'article 140.
M. Girard
(Groulx) : 140. L'article 16 de cette loi est modifié par la
suppression du deuxième alinéa.
Commentaires. L'article 16 de la Loi sur
Héma-Québec et sur le Comité de biovigilance concerne l'établissement des
conditions de travail du président-directeur général et la rémunération des
autres membres du conseil d'administration d'Héma-Québec.
Puisque le
nouvel article 3.4 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
prévoit notamment la rémunération des
membres du conseil d'administration autres que président-directeur général, il
convient de supprimer les dispositions de l'article 16 qui les
concerne, tel que le propose l'article 140 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques?
M. Leitão : Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : L'article 140
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'étude des articles 135 à 139.
M. Girard (Groulx) : Aucune
disposition particulière, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
M. Leitão : Des commentaires en
préparation, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : À
partir de la page 215.
M. Leitão : 215. C'est ça.
Des voix : ...
M. Leitão : Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Ça
va?
M. Leitão : Merci.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de René-Lévesque?
M. Ouellet : Ça va.
Le Président (M. Simard) : Les
articles 135 à 139 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'Institut national de santé publique du Québec et
nous allons d'abord aborder l'étude de l'article 182.
M. Girard
(Groulx) : Bien, en fait, M. le Président, je suggérerais que
nous passions à la Société du parc
industriel et portuaire de Bécancour, parce que nous avons des gens qui sont
avec nous aujourd'hui pour traiter de cette société.
Le Président (M. Simard) : Alors,
idéalement, j'aurais besoin du consentement pour qu'on puisse accueillir nos
invités et passer à l'étude des articles 365 à 368 et compagnie.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Je
suspends rapidement.
(Suspension de la séance à 18 h 20)
(Reprise à 18 h 21)
Le Président (M. Simard) : Alors,
merci. Nous reprenons. Nous étudions la Société du parc industriel et portuaire
de Bécancour et nous débutons par l'étude d'un amendement apporté à
l'article 364. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Et permettez-moi de souligner la présence d'un
sous-ministre associé au MEI, M. Jonathan Gignac, et de
M. Charles Côté de la Direction des affaires juridiques du MEI.
Une voix : Finances et MEI.
M. Girard (Groulx) : Finances
et MEI.
Le Président (M. Simard) : Soyez
les bienvenus, messieurs.
M. Girard (Groulx) : C'est
parti. 364.1, je me dirige directement à l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Girard (Groulx) : Nouvel
article 364.1. Article 2 de la Loi sur la Société du parc industriel
et portuaire de Bécancour.
Insérer, avant à l'article 365 du projet de
loi, l'article suivant :
364.1. L'article 2 de la Société du parc
industriel et portuaire de Bécancour (chapitre S-16.001) est modifié par
l'insertion, après «personne morale», de «à fonds social».
Commentaires. L'article 364.1 du
projet de loi modifie la Loi sur la Société du parc industriel et portuaire de
Bécancour afin de constituer un fonds social — communément appelé un
capital-actions, M. le Président — à la Société du parc industriel et
portuaire de Bécancour.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques?
M. Leitão : Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Cet
amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'amendement concernant l'article 364.2.
M. Girard (Groulx) : Nouvel
article 364.2. Articles 4.1 à 4.5 de la Loi sur la Société du parc
industriel et portuaire de Bécancour.
Insérer, après l'article 364.1 du projet de
loi tel qu'amendé, l'article suivant :
364.2. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 4, des suivants :
«4.1. Le fonds social autorisé de la société est
de 500 000 000 $. Il est divisé en 500 000 actions d'une
valeur nominale de 1 000 $.
«Seul le ministre des Finances peut, avec
l'autorisation du gouvernement, souscrire des actions de la société.
«4.2. Les actions émises par la société sont
attribuées au ministre des Finances et elles font partie du domaine de l'État.
«4.3. Le ministre des Finances paie, sur le
fonds consolidé du revenu la valeur nominale des actions qui lui sont
attribuées; les certificats lui sont alors délivrés.
«4.4. Les dividendes [payés] par la société sont
fixés par le gouvernement.
«La société transmet au ministre des Finances
les renseignements financiers nécessaires à la fixation des dividendes.
«4.5. Les dispositions de la partie II de
la Loi sur les compagnies (chapitre C-38) qui ne sont pas incompatibles
avec celles de la présente loi s'appliquent à la société, à l'exception des
articles 142, 159 à 162, 179, 184, 188 et 189.
«Aucun règlement de la société n'est sujet à
ratification par l'actionnaire.»
Commentaires. Le nouvel article 364.2 du
projet de loi propose l'ajout, dans la loi constitutive de la Société du parc
industriel et portuaire de Bécancour, des dispositions qui établissent les
modalités du capital-actions de la société. Ces dispositions prévoient
notamment que le ministre des Finances peut, avec l'autorisation du
gouvernement, souscrire et payer à la société jusqu'à 500 000 actions
de capital-actions de la société, pour un investissement maximal de
500 millions de dollars.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques à cet effet?
M. Leitão : Donc, c'est... Bien
sûr, les questions que je me posais à 364.1 ont été répondues, évidemment, par
364.2. Je m'attendais un peu à ça. La question que j'ai, M. le ministre,
c'est : Pourquoi? Pourquoi est-ce qu'on fait ça? Ça veut dire... Pourquoi
est-ce qu'on a senti la nécessité de faire cette transformation?
M. Girard
(Groulx) : Oui. Alors, dans un effort de transparence et de
collaboration dont la Commission des finances publiques est légendaire, je vais
vous lire mes notes additionnelles, M. le Président. Notes additionnelles pour
le ministre et vous. Capitalisation fixée à 500 millions de dollars.
Une capitalisation de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour d'un montant maximal de 500 millions de
dollars serait suffisante pour mettre en place l'ensemble des
infrastructures requises pour les 30 à 40 prochaines années. Ce montant
prend en considération la capacité de la société à générer de nouveaux revenus
dans le cadre du développement de la filière batterie et par ses activités
portuaires et d'entreposage. Je pense que je vais m'arrêter ici, M. le
Président.
M. Leitão :
O.K. Donc, ça demeure, bien sûr, propriété à 100 % du gouvernement. Le
gouvernement détient...
M. Girard (Groulx) : Ça peut être prêter, ça
peut être investir, c'est une capitalisation pour les 30 à
40 prochaines années. Ça ne veut pas dire que les 500 millions vont
être capitalisés le jour 1, bien sûr.
M. Leitão :
Oui, en effet.
M. Girard
(Groulx) : Ça va prendre des demandes de capital.
M. Leitão :
Oui. C'est quand même, donc, un statut... C'est un parc industriel et
portuaire. Il y en a plusieurs au Québec,
mais celui-ci est le seul qui est propriété exclusive à 100 % du
gouvernement du Québec. C'était déjà le cas, là. Ce n'est pas
aujourd'hui que ça... qu'on fait ça. Aujourd'hui, on va juste changer le...
donc, le...
M. Girard (Groulx) : Vous devez répondre
lorsque votre micro va être allumé, là, et vous nommer avant de parler.
Le Président
(M. Simard) : Alors, je cède la parole à M. Côté. Peut-être
vous présenter, s'il vous plaît, monsieur, d'abord.
M. Côté (Charles) : Alors, Charles Côté. Je
suis avocat à la Direction des affaires juridiques, Finances et
Économie.
Effectivement, c'est
une société d'État qui est maintenant rendue une société d'entreprises d'État
qui fait partie maintenant de l'annexe III de la Loi sur l'administration
financière. Et, avant, elle se finançait à même ses activités portuaires et
elle se finançait à même le... également le fonds de financement du ministre
des Finances. Maintenant, avec ce qui s'en vient avec la filière batterie et
l'ensemble des coûts d'immobilisations nécessaires, on avait besoin de faire
une capitalisation pour... parce que, naturellement, pour... soit qu'on est en
dette ou soit qu'on est en capitalisation, et alors on était rendus à l'étape
qu'il fallait capitaliser la société d'État, et c'est pour... la raison que
nous avons fait les dispositions pour capitaliser la société d'État, comme à
peu près toutes nos sociétés d'État d'entreprises, ce qui... Alors, les
dispositions sont similaires à qu'est-ce qu'on voit dans les autres sociétés
d'État, c'est-à-dire, c'est des actions à valeur nominale, et le ministre des
Finances est le seul.
Le Président
(M. Simard) : D'autres commentaires?
M. Leitão :
Merci. Et est-ce que... l'équipe de gestion qui est en place présentement,
est-ce qu'elle va demeurer la même ou, puisqu'on va quand même donner des
moyens financiers additionnels, il y a de l'expansion qui va avoir lieu, est-ce
qu'on prévoit de changer l'équipe de direction?
M. Girard
(Groulx) : Bien, je dirais que l'équipe de direction n'est pas le
sujet du projet de loi n° 4, là.
M. Leitão : J'en conviens. Mais c'est
une société d'État qui maintenant va avoir beaucoup plus de moyens, là.
M. Girard
(Groulx) : On peut donner la parole au sous-ministre associé.
Le Président (M. Simard) : Alors,
M. Gignac, simplement vous présenter en vos titres et fonctions, s'il vous
plaît.
M. Gignac
(Jonathan) : Oui. Jonathan Gignac, sous-ministre adjoint au ministère
de l'Économie, responsable des projets économiques majeurs et des industries
stratégiques. Pour répondre à votre question, M. le député, depuis l'automne, la société d'État s'organise pour être
en mesure d'investir ce qu'elle a besoin d'investir. Un bureau de projet
a été mis en place, des gens ont été engagés, et maintenant la société d'État
est à l'étape d'engager un gérant de projet pour justement gérer l'ensemble des
infrastructures. Donc, ils se sont structurés pour les prochaines étapes. C'est
déjà fait.
M. Leitão :
Très bien. Et, puisqu'on... Une dernière question, M. le Président.
Puisque, bon, ça va devenir une société d'État, à toutes fins pratiques, à
caractère commercial, est-ce que les règles de rémunération vont s'appliquer?
C'est-à-dire que, comme pour la SAQ et Loto-Québec, etc., Hydro-Québec, c'est
prévu, puisque ce sont des entreprises à caractère commercial, d'aussi
considérer une rémunération incitative. Est-ce que... Pour cette société d'État
aussi, est-ce qu'on considère faire ça aussi?
M. Girard
(Groulx) : Il n'y aura pas de rémunération incitative. C'est ça, la
réponse?
Une voix :
C'est ça. Exact.
M. Leitão : Donc, il n'y aura
pas de rémunération incitative?
M. Girard
(Groulx) : Non.
M. Leitão :
O.K. Très bien. C'est la réponse que je cherchais.
M. Girard
(Groulx) : Monsieur...
J'aimerais, s'il y avait consentement, que nous puissions prolonger
quelques minutes pour terminer cette section.
Le Président
(M. Simard) : Bien sûr. Il y aurait consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Simard) :
Merci pour votre collaboration. Alors, nous allons poursuivre. Y aurait-il
d'autres remarques sur l'amendement 364.2? Sans quoi nous allons... Oui,
M. le...
M. Leitão :
Non. Pour moi, ça va. Merci.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. Alors, cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Et nous allons poursuivre par l'étude d'un
autre amendement apporté à l'article 369. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Je me dirige directement à l'amendement.
Article 369.
Article 11 de la Loi sur la Société du parc industriel et portuaire de
Bécancour.
Remplacer
l'article 369 du projet de loi par le suivant...
Vous quittez avant la
fin?
Une voix :
...
Le Président
(M. Simard) : C'est pour ça que nous poursuivons, cher collègue,
pour que vous puissiez rester.
• (18 h 30) •
M. Girard
(Groulx) : Bien, c'est parce que, là, on fait un effort pour vous, là.
O.K.
Remplacer
l'article 369 du projet de loi par le suivant :
369.
L'article 11 de cette loi est modifié :
1° par le
remplacement du premier alinéa par le suivant :
«11. Le
président-directeur général exerce ses fonctions à temps plein.»;
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa du texte anglais, de «president and
general manager» par «president and chief executive officer».
Commentaire. En
supprimant le premier alinéa de l'article 11 de la Loi sur la Société du
parc industriel et portuaire de Bécancour, l'article 369 du projet de loi
supprime la disposition précisant que le président-directeur général de la
société exerce ses fonctions à temps plein. Or, cette mention a été conservée
dans les autres lois constitutives des sociétés d'État et constitue un élément
important qui influence les conditions de travail de ce dirigeant. Il est donc
proposé de le maintenir.
La deuxième
modification consiste en un ajustement du texte anglais visant à uniformiser la
traduction de «président-directeur général»
avec la version anglaise de cette expression dans la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État.
Le Président
(M. Simard) : Des commentaires sur l'amendement?
M. Leitão :
Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Nous revenons à 369 tel qu'amendé. Des remarques?
M. Girard
(Groulx) : Non.
Le Président
(M. Simard) : 369 amendé est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous allons poursuivre par l'étude des articles suivants : 365 à 368 ainsi
que 370. Des remarques?
M. Girard
(Groulx) : Il n'y a plus de disposition particulière, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin, prenez le temps requis.
M. Girard (Groulx) : Prenez
votre temps.
M. Leitão : Juste une question,
M. le Président. À 365, on dit que «le conseil comprend [...] deux observateurs
désignés [...] par le ministre et le ministre des Transports». C'est qui, «le
ministre»? C'est quel ministre?
Le Président (M. Simard) : Page 525.
M. Girard
(Groulx) :
M. Hudon.
Le Président (M. Simard) : Me
Hudon.
M. Hudon (Alain) : Oui. Merci,
M. le Président. C'est le ministre de l'Économie, de l'Innovation.
M. Leitão : O.K. Donc : «Le
conseil comprend de plus deux observateurs désignés respectivement par le
ministre — de
l'Économie — et
le ministre des Transports», c'est ça?
M. Hudon (Alain) : Oui.
Des voix : ...
M. Leitão : O.K.
Avant, on me dit que c'étaient deux observateurs désignés par le ministre...
O.K., ça va. Même chose. Merci. Merci.
Une voix : ...
M. Leitão : Ils n'ont pas droit
de vote...
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires?
M. Leitão : ...au cas où ça
pourrait intéresser certains... Ce sont des observateurs. Voilà.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires? Sans quoi les articles 365 à 368 et
l'article 370 sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Conséquemment,
compte tenu de l'heure, nous allons ajourner nos travaux sine die... (panne de
son) ...collaboration.
(Fin de la séance à 18 h 34)