(Onze heures vingt-neuf minutes)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, bienvenue à toutes et à tous. Heureux de vous
retrouver. Je constate que nous avons quorum, et nous sommes en mesure de
reprendre nos travaux.
Comme vous le savez, la commission est réunie
afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 3, Loi modifiant
diverses dispositions législatives principalement dans le secteur financier.
Mme la Secrétaire, bonjour.
La Secrétaire : Bonjour.
Le
Président (M. Simard) : Heureux de vous retrouver. Vous êtes une doyenne à
l'Assemblée, mais nouvelle parmi nous?
La Secrétaire : Absolument.
• (11 h 30) •
Le Président (M. Simard) : Y
a-t-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire : Oui. M. Barrette
(La Pinière) sera remplacé par Mme Nichols (Vaudreuil).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, au moment de suspendre nos travaux, tard hier en soirée, nous en
étions... nous avions adopté l'article 149, et le ministre nous avait
indiqué son intention de déposer différents amendements, qui se retrouvent sur
Greffier.
Et le premier
dans cette liste serait un article introduisant l'article 138.1. Alors, M.
le ministre, à vous la parole.
M. Girard
(Groulx) : Est-ce que vous voulez mon discours général ou
vous voulez que je lise l'article d'abord?
Le Président (M. Simard) : Eh
bien, puisqu'il s'agit d'un amendement, vous pourriez peut-être d'abord débuter
par la lecture de celui-ci.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
proposerais de lire les deux, à ce moment-là.
Le Président (M. Simard) : Si
vous...
M. Girard (Groulx) : Je vais
lire les deux, je vais faire mon discours général, et puis on aura une
discussion. Puis on a la contrôleur du ministère des Finances, ici, qui va nous
aider.
Le Président (M. Simard) : Avec
le consentement de l'opposition, tout est possible.
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Consentement. Allez-y, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Article
138.1 : Insérer après l'article 138 du projet de loi, le chapitre
suivant :
«Chapitre III
«Dispositions concernant les paiements de
transfert
«138.1. Sont prises sur le fonds consolidé du
revenu les sommes suivantes, découlant de conventions de subvention ayant pour
objet le remboursement emprunts des bénéficiaires pour des projets,
principalement de construction d'infrastructures :
«1° une somme de
38 749 794 000 $, dans la mesure où les conventions
desquelles elle découle ont été conclues au plus tard pendant l'année
financière 2019‑2020 et que les projets sont réalisés en tout ou partie au plus
tard pendant cette année;
«2° une somme de 1 842 103 000 $,
dans la mesure où les projets sont réalisés en tout ou en partie pendant
l'année financière 2020‑2021;
«3° une
somme de 7 361 569 000 $, représentant les sommes manquantes auxquelles il
n'a pas été autrement pourvu, pour
l'année financière 2021‑2022, dans la mesure où les projets sont réalisés en
tout ou en partie pendant cette année.
«Sont
également prises sur le fonds consolidé du revenu les sommes requises afin de
pouvoir, le cas échéant, aux révisions des sommes visées au premier alinéa.»
Commentaire :
Cet amendement propose de remédier à l'insuffisance anticipée de crédits
découlant des dépenses supplémentaires de l'année financière 2020‑2021,
ainsi que celles qui seront portées au déficit cumulé au 1er avril 2020 et aux
révisions des besoins pour couvrir l'incidence annuelle 2021‑2022 par des
dispositions législatives permettant le prélèvement sur le fonds consolidé du
revenu des sommes requises au changement en application de la norme comptable.
Il s'agirait donc de crédits permanents. En effet, la modification de
l'application de la norme comptable sur les paiements de transfert nécessite
l'approbation de crédits supplémentaires.
En mars dernier, à
l'occasion du dépôt du budget 2021‑2022, le gouvernement a annoncé qu'il
procédait au changement d'application de la norme comptable sur les paiements
de transfert, lequel entraînera la comptabilisation plus rapide de certaines
dépenses relatives au financement d'infrastructures publiques appartenant à des
tiers ou à des entités gouvernementales. La
constatation de ces dépenses se fera sur la période de réalisation des projets
admissibles par les bénéficiaires, par exemple sur cinq ans, au lieu de la période
de remboursement de l'emprunt et du bénéficiaire, qui s'échelonne sur une
période de cinq à 25 ans.
L'objectif est
d'autoriser les crédits supplémentaires nécessaires pour les dépenses portées
au déficit cumulé au 1er avril 2020, celles
comptabilisées dans les années financières 2020‑2021 et 2021‑2022,
résultant du changement d'application de la norme comptable sur les
paiements de transfert ainsi que d'approuver les excédents de dépenses et
d'investissements des fonds spéciaux et d'autoriser le prélèvement sur le fonds
consolidé du revenu des sommes portées au crédit des fonds spéciaux.
Et, avec votre
permission, j'enchaînais l'article 138.2, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Si vous le souhaitez et si l'opposition le souhaite
également. Les deux sont intimement reliés, du reste. Alors, allez-y, M. le
ministre.
M. Girard
(Groulx) : Article 138.2... C'est inhabituel, pourrait dire mon
collègue, mais il y a vraiment un flux. Ça va ensemble.
Le Président
(M. Simard) : On comprend l'intention. Allez-y, M. le
ministre.
M. Girard
(Groulx) : 138.2. Insérer, après l'article 138.1 du projet de loi tel
qu'amendé, l'article suivant :
«138.2. Sont
approuvés les excédents de dépenses et d'investissements suivants des fonds
spéciaux, découlant de conventions de
subvention ayant pour objet le remboursement des emprunts des bénéficiaires
pour des projets, principalement de construction d'infrastructures, dans
la mesure où ces projets sont réalisés en tout ou en partie au plus tard le 31
mars 2022, ainsi que toute révision de ces excédents de dépenses et
d'investissements :
«1° pour l'année
financière 2020-2021, 5 508 341 000 $ représentant 5 494 893 000 $
au 1er avril 2020 et 13 448 000 000 $ pour cette année
financière;
«2° pour l'année
financière 2021-2022, 85 000 000 $.
«Les sommes pour
pourvoir au paiement de ces dépenses et de ces investissements sont prises sur
le fonds consolidé du revenu, sur les sommes portées au crédit du fonds spécial
pour lequel un excédent a été constaté.»
Commentaire :
Cet amendement propose d'approuver par des dispositions législatives tout
excédent de dépenses et d'investissements des fonds spéciaux pour les dépenses
qui seront portées au déficit cumulé au 1er avril 2020. Et, pour les
années financières 2020‑2021 et 2021‑2022, découlant du changement
d'application de la norme comptable, il est
également proposé de prélever sur le fonds consolidé du revenu les sommes
portées au crédit des fonds spéciaux concernés ainsi que les sommes
requises pour pourvoir au paiement de ces dépenses et investissements.
La modification de
l'application de la norme comptable sur les paiements de transfert nécessite
l'approbation des excédents de dépenses et
d'investissement des fonds spéciaux. En mars dernier, à l'occasion du dépôt du
budget 2021‑2022, le gouvernement a annoncé qu'il procédait au changement
d'application de la norme comptable sur les paiements de transfert, lequel
entraînera la comptabilisation plus rapide de certaines dépenses relatives au
financement d'infrastructures publiques appartenant à des tiers ou des entités
gouvernementales. La constatation de ces
dépenses se fera sur une période de réalisation des projets admissibles par les
bénéficiaires, par exemple sur cinq ans, au lieu de la période de
remboursement de l'emprunt et du bénéficiaire, qui s'échelonne sur une période
variant de cinq à 25 ans.
L'objectif est
d'autoriser les crédits supplémentaires nécessaires pour les dépenses portées
aux déficits cumulés au 1er avril 2020 et celles comptabilisées dans les
années financières 2020‑2021 et 2021‑2022, résultant du changement
d'application de la norme comptable sur les paiements de transfert, ainsi que
d'approuver les excédents de dépenses et d'investissements des fonds spéciaux
et d'autoriser le prélèvement sur le fonds consolidé du revenu des sommes portés
au crédit des fonds spéciaux.
Alors, voilà pour les
amendements, M. le Président. Je serais prêt pour l'intuition, maintenant.
Le Président
(M. Simard) : Alors, rappelons cette intuition. Cher collègue de
Robert-Baldwin, êtes-vous inspiré ce matin?
M. Leitão :
Non, justement.
M. Girard
(Groulx) : En mars dernier, à l'occasion du dépôt du
budget 2021-2022, le gouvernement a annoncé qu'il procédait au changement
d'application de la norme comptable sur les paiements de transfert. Ce
changement découle d'une recommandation du Vérificateur général et a été
appliqué dans le cadre des comptes publics 2020-2021 déposés la semaine
dernière.
Grâce à ce changement, le rapport de l'auditeur
indépendant dans les comptes publics 2020-2021 ne contient plus de réserve
à l'égard de ces subventions, et la dette nette et la dette représentant les
déficits cumulés du Québec en proportion du
PIB peuvent désormais se comparer adéquatement avec celles des autres
provinces. Je rappelle, M. le Président, qu'on parle de plus de
12 milliards de dollars au cumul et que ça avait un impact de près de
2,6 % de dette nette par rapport au PIB, mais que, puisque cette note
était aux états financiers depuis plus de 11 ans, l'acceptation, la
reconnaissance par ce gouvernement de cette norme comptable a fait disparaître
la note aux états financiers et n'a eu absolument aucun impact sur les
programmes de financement, les taux d'intérêt que le gouvernement paie. C'était
la bonne chose à faire.
Ce changement concerne les subventions
d'infrastructures publiques appartenant à des tiers, par exemple des
municipalités et des entités gouvernementales comme les organismes des réseaux
de la santé et de l'éducation. La constatation des dépenses se fera maintenant
sur la période de réalisation des projets admissibles, par exemple sur cinq ans, au lieu de la période de remboursement
de l'emprunt du bénéficiaire, qui s'échelonne sur une période variant de
cinq à 25 ans. Ce changement entraîne donc la comptabilisation plus rapide
de certaines dépenses. Il ne s'agit donc pas de nouvelles dépenses, mais plutôt
des dépenses qui, selon la pratique précédente, auraient été intégrées sur une
période plus longue au cadre financier. Comme elles étaient intégrées sur une
période plus longue, ce changement n'a pas d'impact sur la dette brute,
seulement sur la dette nette.
Et pour bien comprendre, encore une fois, dans
l'intuition, lorsqu'on fait des transferts en dehors du... Je vais sursimplifier. Lorsqu'on faisait des transferts en
dehors du périmètre comptable à des universités ou des municipalités, on
amortissait ces paiements à long terme. Or,
puisqu'ils sont en dehors du périmètre comptable, nous devrons
maintenant, et c'est ce que nous faisons,
les amortir sur la cédule de construction. Alors, une généralisation serait de
dire qu'ils seront amortis sur une période de quatre à cinq ans plutôt
que 20 à 25 ans.
Peut-être que notre contrôleur aimerait ajouter
des précisions.
Le Président (M. Simard) :
Alors, y aurait-il consentement afin que le contrôleur de l'État puisse
s'adresser à nous?
Madame, bienvenue. On laisse le temps à la
caméra, peut-être, de pouvoir vous rejoindre. Et, pour les fins de nos travaux,
auriez-vous l'amabilité, s'il vous plaît, de vous présenter?
Mme Pageau (Lucie) : Oui. Lucie
Pageau, sous-ministre adjointe au ministère des Finances et Contrôleuse des
Finances. Je vais le féminiser, M. le ministre.
Le Président (M. Simard) : Vous
faites bien. Merci de nous reprendre, madame.
Mme Pageau (Lucie) : Écoutez,
je trouve que notre ministre a très bien fait ça. Je ne sais pas ce que je
pourrais ajouter plus que, en fait, la réserve avec le Vérificateur général
datait de huit ans... bien, peut-être pas de 11, mais de huit ans. C'est quand même... Quelque chose qui est peut-être
important à dire, c'est que ce n'est pas seulement l'extrapérimètre
comptable, c'est aussi l'intrapérimètre comptable. Les sommes qu'on vous
demande d'approuver aujourd'hui sont de l'ordre de 53,5 milliards, ce qui
est plus grand que le 13 milliards dont on a parlé tout à l'heure.
La raison pour laquelle c'est comme ça, c'est
que vous, les parlementaires, vous votez aussi des crédits, des approbations de
dépenses pour les transferts à l'intérieur du périmètre. Par exemple, le
ministère de la Santé qui subventionne un CIUSSS ou encore le ministère de
l'Éducation qui subventionne une école, c'est un transfert, et ce sont des
dépenses que vous votez. Donc, cette partie-là aussi est incluse dans le total
qu'on demande ici aujourd'hui, là, dans les articles de loi.
Le Président (M. Simard) :
Alors, merci à vous, Mme Pageau. M. le porte-parole de l'opposition
officielle et président de la Commission de l'administration publique, à vous
la parole.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Bonjour. Bonjour, madame, M. le ministre, collègues.
J'aurais deux questions. Peut-être, la
première : Pourquoi est-ce qu'on doit faire ça maintenant? Parce que cette
provision-là était inscrite dans le projet de loi n° 5,
je pense, et là, maintenant, bon, on les met ici. En principe, je n'ai pas nécessairement
d'objection sur ça, mais pourquoi est-ce qu'il faut le faire maintenant?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est parce qu'il reste deux semaines à la session parlementaire et qu'on
voulait s'assurer que ce soit adopté le plus rapidement possible. Et comme le
p.l. n° 3 précédait le p.l. n° 5
et que c'est extrêmement important que ce soit adopté, bien, on ne peut présumer,
et je suis convaincu que nous aurons une excellente collaboration dans le p.l. n° 5, mais on ne peut présumer de la vitesse à laquelle
celui-ci procédera. Et donc, puisqu'il est essentiel d'adopter ces deux
amendements, on les amène dans le projet de loi n° 3.
• (11 h 40) •
M. Leitão : Très
bien. Donc, c'est important que cela soit approuvé et voté avant la fin de
l'année, avant le 31 décembre... ou ce n'est pas vraiment le
31 décembre, ce n'est pas ça, le...
M. Leitão : Je vais laisser la
contrôleur... la contrôleuse préciser.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme la contrôleuse, à vous la parole.
Mme Pageau (Lucie) : Merci, M.
le Président. Écoutez, en théorie, c'est avant le 31 mars 2021, donc avant
la fin de l'année financière, parce que...
M. Leitão : 2022, vous voulez
dire?
Mme Pageau (Lucie) : 31 mars
2022, oui, avant le 31 mars 2022, pardon, parce que les excédents qu'on a,
actuellement, dans les comptes publics qu'on a déposés l'année dernière... pas
l'année dernière, mais la semaine dernière,
dans le fond, amputent déjà les crédits 2021 et 2022. Selon la Loi sur
l'administration financière, l'article 25, on doit absolument
amputer les crédits que vous avez votés pour 2021‑2022 des excédents, donc, ce
qui fait en sorte que, si on veut continuer à opérer pour 2021‑2022, on a
besoin de crédits additionnels, là, rapidement pour être en mesure de continuer
les opérations.
M. Leitão : Car sinon on fait
un «shutdown»? Non, non, mauvaise blague, ce n'est pas ça.
O.K., donc, je comprends la nécessité de le
faire. Et, puisque le gouvernement avait accepté la proposition de la Vérificatrice
générale qui était dans le décor depuis déjà plusieurs années, donc je
comprends qu'on fasse ça.
Maintenant, juste une petite question... Mme Pageau,
c'est ça? Donc, avant, on amortissait ces transferts-là, surtout dans les
réseaux publics santé, éducation, on amortissait ça pendant 15, 20 ans, et
donc des dépenses étaient amputées, des dépenses étaient amputées au ministère année
après année. Là, maintenant, ça va se faire plus rapidement. Est-ce que cela va
avoir un effet sur les crédits du ministère, disons à l'année 2, à
l'année 3? Le ministère de la Santé, ministère de l'Éducation va avoir
besoin de crédits additionnels, mais après ça, l'année 6, 7, 8, ça
disparaît. Est-ce que je simplifie trop ou c'est un peu comme ça?
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme Pageau.
Mme Pageau (Lucie) : Oui, M. le
Président, merci. En fait, oui, ce que nous, on a fait dans les comptes
publics, c'est... toutes les dépenses, les travaux qui étaient déjà réalisés en
date du 31 mars 2021 ont été inscrits à la dépense. Donc, ce qui reste,
c'est les travaux qui restent à faire. Donc, effectivement, vous avez raison,
si on avait l'habitude de payer ça pendant
25 ans et que les travaux sont terminés, bien, les crédits relatifs à ces
années de paiement là, on vous les demande aujourd'hui, donc on ne les
aura pas à voter plus tard. Ça fait que ça, c'est la première chose.
La deuxième chose, c'est qu'effectivement,
maintenant, depuis le budget 2021‑2022, on demande... les ministères demandent les crédits en fonction de
l'avancement des travaux, là. Donc, ça va suivre et non pas les
paiements, mais l'avancement des travaux.
M. Leitão : Très bien. Merci.
Une dernière question. Donc, l'ajustement qui se fait — je
pense, c'était, quoi, 53 milliards, c'est ça — ça, c'est d'un coup,
c'est un ajustement qui se fait à la dette nette, et il n'y a pas d'autres
implications pour le reste. C'est pour ça que ça augmente le niveau de...
Le Président (M. Simard) :
Alors, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
L'ajustement à la dette nette totalisait 12 milliards. L'ajustement de
53 milliards, c'est aux crédits.
M. Leitão : Aux crédits des...
M. Girard (Groulx) :
Mme Pageau.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme Pageau.
Mme Pageau (Lucie) : Oui. Vous
avez raison, M. le ministre, l'ajustement à la dette nette, c'est
13 milliards pour la partie à l'extérieur du périmètre comptable. Par
contre, il y a aussi un ajustement, je vais dire, dette nette, mais qui n'est
pas dans les états financiers du gouvernement, mais qui a trait au passé pour,
aussi, ce qui est intérieur au périmètre comptable, ce que je vous disais tout
à l'heure par rapport à la santé ou à l'éducation. Donc, cette somme-là est
de... si je regarde mes feuilles ici, au total, on à peu près
46 milliards, je vous dirais, qui couvrent le passé et l'année 2021.
Puis on a un 7 milliards qui est un ajustement de l'année 2021‑2022,
un rehaussement des crédits pour 2021‑2022 puisque, quand on a fait le budget
pour 2021‑2022, bien, on avait anticipé les... on avait anticipé, en fait,
l'impact, mais on a ajusté les calculs par après, là, avec une meilleure
estimation. Donc, on a besoin de crédits aussi pour 2021‑2022 pour ajuster.
M. Leitão :
Très bien. Et donc une fois cet ajustement fait, c'est fait. Pour les années
subséquentes, ça...
M. Girard
(Groulx) : ...dans le futur, M. le député, dans le futur, on va avoir
plus de volatilité sur les dépenses
d'infrastructures, parce que, si on... les dépenses d'infrastructures sont
amorties sur cinq ans au lieu de 20 ans, bien, lorsque, par
exemple, on va voir la fin de projets, on va baisser, et lorsqu'on va reprendre
des projets, on va augmenter. Et donc le fait d'amortir les dépenses hors
périmètre comptable sur cinq ans va augmenter la volatilité des dépenses d'infrastructures. C'est un
désavantage associé à l'avantage de ne plus avoir de note aux états
financiers et d'avoir une dette nette qui est comparable avec les autres
provinces et en accord avec les meilleures pratiques comptables ou, à tout le
moins, les pratiques comptables généralement reconnues.
M. Leitão : Très bien. Et ça demandera de bonnes explications
de la part du ministère, de la part du ministre quant à...
M. Girard
(Groulx) : C'est comme si je venais de vous donner la réponse à chaque
fois que vous allez me demander pourquoi qu'il y a une baisse dans le taux de
croissance des dépenses de la section Autres dépenses.
M. Leitão :
Oui, et ça va arriver.
M. Girard
(Groulx) : Et préparez-vous à cette réponse.
M. Leitão : C'est ça. Mais je pense que l'enjeu va être surtout de... que cette
réponse-là, que nous comprenons bien ici, mais, de rendre compréhensible
à la population, ça risque d'être un peu plus compliqué.
Et en terminant,
donc, peut-être vous pouvez le confirmer, mais je pense que c'était...
Mme Pageau, c'était ça, un peu, la raison pour laquelle ça a pris un peu
de temps il y a plusieurs années, avant qu'on arrive... avant que le gouvernement décide d'accepter la proposition de
la Vérificatrice générale, c'est que, justement, en faisant cela, il y
aurait une augmentation de la volatilité. Et, bon, bien, maintenant, la
décision a été prise, elle a été prise. Je n'ai aucun problème avec ça, mais,
en effet, ça cause un peu des défis de communication, disons-le comme ça.
• (11 h 50) •
M. Girard (Groulx) :
Mais il y avait le... Je dirais que plus on avait de dettes, moins c'était
intéressant de reconnaître la dette additionnelle. Notre position relative
s'est améliorée dans le temps, et on a jugé qu'on pouvait absorber ce 2,6 % du PIB. Ça n'a eu aucun
impact. Alors, il y a l'aspect qu'on reconnaît quand même 12,
13 milliards de dette nette, mais il y a la volatilité, exactement.
M. Leitão :
Très bien. Et vous avez mentionné, et moi aussi, je n'ai rien vu... cet
ajustement n'a eu aucun, aucun effet sur la cote de crédit, sur le
commentaire...
M. Girard
(Groulx) : On pourrait dire que les investisseurs aguerris et les
agences de crédit avaient déjà inclus cette dette nette dans les comparaisons
relatives de la dette du Québec avec les autres provinces du Québec... et du
Canada.
M. Leitão :
C'est ça. Très bien. M. le Président...
Le Président
(M. Simard) : Merci à vous, cher collègue. M. le député de
René-Lévesque.
M. Ouellet :
Oui, merci beaucoup, M. le Président. Il est à la fois inhabituel de faire
ce qu'on fait présentement, mais ça commence à se répéter. Le projet de loi n° 82, un omnibus fiscal, le ministre nous avait surpris en
fin de course en introduisant un nouvel amendement sur les CPE. Donc, ça fait
deux fois que ça arrive, ça fait qu'il ne faudrait pas que l'habitude devienne
la façon de fonctionner aux Finances, parce que c'est extrêmement important, ce qu'on fait. Puis je remercie le
ministre de nous avoir avertis d'avance, hier, que ça arrivait. Donc, là-dessus,
ça nous permet, comme parlementaires, d'être préparés.
J'aimerais peut-être
obtenir deux précisions pour être certain que j'ai bien compris. Les articles
qui nous sont présentés ce matin, les amendements 138.1 et 138.2, est-ce que
ces amendements-là sont un copier-coller des articles qui se trouvaient dans le
p.l. n° 5?
Le Président
(M. Simard) : Alors, M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Oui.
M. Ouellet :
En adoptant ces amendements-là ce matin, on ne change pas l'approbation que
l'Assemblée nationale avait déjà faite des crédits pour l'administration
publique. Il n'y a pas de nouvelle somme aujourd'hui qui est adoptée. Parce
que, quand on le fait, on le fait souvent avant le 31 mars. Nous avons des
projets de loi qui nous amènent à étudier les derniers transferts pour la fin
d'année financière. Donc, en adoptant ça aujourd'hui, M. le ministre, il
n'y a pas de nouvel argent ou de nouvelle dépense qui sera approuvée par nous
aujourd'hui.
M. Girard (Groulx) : Il n'y a
pas de nouvelle dépense qui n'aurait pas eu lieu, de toute façon. Alors... Mais
je vais laisser la contrôleuse répondre à cette question. C'est quand même une
question technique.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Mme Pageau.
Mme Pageau (Lucie) : ...si j'ai
bien compris votre question, oui, il y a des nouveaux crédits. Par contre,
comme on a dit tout à l'heure, ce ne sont pas de nouvelles dépenses, c'est un
étalement différent des dépenses. Donc, effectivement, on aurait eu ces
dépenses-là de toute façon dans les autres années financières.
Vous savez, normalement, vous votez les
crédits... par exemple, on va prendre un cas de figure, vous votez les crédits
pour une subvention à la ville de Québec pour une infrastructure, bien, elle
est sur 20 ans. Donc, vous votez à chaque année 1/20 du paiement, si on veut,
de l'emprunt que la ville de Québec a fait pour faire l'infrastructure. Là, ce qu'on vous dit, c'est que, par exemple, si
l'infrastructure a été complètement construite en date du 31 mars, nous, on a passé la dépense au complet.
Donc, aujourd'hui, on vous demande d'approuver ces dépenses-là pour la
construction qui a été faite au complet, mais que vous avez par ailleurs déjà
approuvé, peut-être, 1/20, 2/20 déjà en date
d'aujourd'hui, donc ce qui fait que vous votez aujourd'hui des choses qui...
vous auriez voté dans le futur, mais que vous aviez déjà commencé... tu
sais, les projets avaient déjà été approuvés, on avait déjà commencé à
approuver les crédits, mais ce n'était pas complètement terminé. Je ne sais pas
si je réponds à votre question.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Donc, on n'est pas
en train de voter aujourd'hui ce qu'on a l'habitude de faire avant le 31 mars
lorsque le gouvernement décide de réaffecter des sommes qui étaient normalement
prévues au budget et, pour des raisons qui appartiennent au gouvernement, ils
n'ont pas été décaissés et ils sont réaffectés ailleurs. Donc, on n'est pas en
train de faire ça ce matin.
Mme Pageau (Lucie) : Non, ce ne
sont pas de nouveaux projets ni de nouvelles dépenses, effectivement.
M. Ouellet : O.K. Et donc...
M. Girard (Groulx) : ...au
changement de la norme comptable.
M. Ouellet : O.K. Si je
comprends bien, on avait des notes aux états financiers qui traînaient depuis
huit ans. Vous décidez de le faire aujourd'hui. Vous n'étiez pas obligés, on
aurait pu repousser ça dans le temps, mais vous décidez de le faire pour deux
raisons, si je comprends bien, puis j'essaie de rendre ça clair pour M. et Mme
Tout-le-Monde, vous le faites parce qu'on va se conformer à une note aux états
financiers, donc cette note-là va disparaître, on va se rendre conformes, selon
notre auditeur, d'une part, mais vous le faites aussi parce qu'il est favorable
de le faire à cette étape-ci de la situation financière du Québec, considérant
que l'impact sur la dette nette semble être une chose acceptée par les milieux
financiers... ou reconnus, plutôt. Est-ce que je me trompe?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est difficile pour moi d'expliquer pourquoi ça n'a pas été fait avant.
Lorsqu'il y a une note aux états financiers d'un vérificateur externe pour une
entreprise ou de la Vérificatrice générale pour le gouvernement, ce n'est pas
une bonne chose. Ça veut dire qu'il y a une mésentente sur une interprétation
d'une norme comptable. Et, en soi, de retirer la note de la VG... D'ailleurs,
la VG m'en avait parlé dès mon entrée en fonction, que cette note-là était là.
Et, d'une base comparative, lorsqu'on a des... Parce que la dette nette, c'est
le concept qui est utilisé pour faire une comparaison interprovinciale des
provinces, O.K.? Lorsqu'on dit qu'on a moins de dette que l'Ontario, ce qui est
tout nouveau, tout récent et qui est extrêmement marginal, on est dans les
fractions de 1 %, on parle de la dette
nette. Or, si on n'a pas la même comptabilisation de la dette nette, on compare
des pommes et des oranges, puis c'est
une comparaison qui n'est pas valable. Maintenant, on peut dire que toutes les
provinces ont des états financiers
comparables, et, lorsque notre chiffre est plus bas que celui de l'Ontario, on
a vraiment moins de dette.
M. Ouellet : O.K. Et donc, si
je reprends vos propos de tout à l'heure, les marchés financiers, les agences
de notation sont d'accord avec cet ajustement et l'impact que ça a à court
terme. Parce que, là, cette nouvelle façon de faire a un marqueur, c'est-à-dire
qu'on fait apparaître quelque chose qui n'existait pas de façon aussi probante
avec la dette nette de 13 milliards, si je comprends bien, et donc ça ne
vient pas influencer la situation financière lorsque le Québec va aller emprunter pour... sur le marché, des obligations,
entre autres, pour financer des projets d'infrastructure.
M. Girard (Groulx) : Non.
D'ailleurs, la dette brute n'a pas changé, mais l'outil de comparaison, c'est
la dette nette, qui, elle, a changée. Et, lorsque je dis que les investisseurs
et les agences de crédit sont d'accord, j'irais un pas plus : ils avaient
déjà intégré que nous sous-estimions notre dette nette en utilisant une
norme... un traitement comptable que la Vérificatrice générale n'approuvait
pas.
M. Ouellet : O.K. Ça me va.
Le
Président (M. Simard) :
D'autres interventions sur l'un ou l'autre des amendements actuellement à
l'étude?
Sans quoi
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
l'article 138.1 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'amendement introduisant
l'article 138.2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté.
Conséquemment, nous
allons suspendre momentanément nos travaux.
(Suspension de la séance à 11
h 59)
(Reprise à 12 h 19)
Le Président
(M. Simard) : Bien, chers collègues, nous sommes en mesure de
reprendre et de poursuivre nos travaux, mais
avant de ce faire, je vous avise d'une petite correction de forme au regard de
l'adoption de l'amendement introduisant
l'article 138.1, qui stipulait l'existence du chapitre III, qui existe
déjà dans le projet de loi. Donc, la petite modification de forme serait d'intituler ce chapitre «Chapitre II.1»,
tout simplement. Je comprends qu'il y a consentement pour ce faire? Il y
a consentement.
Alors, M. le
ministre, nous en sommes rendus, maintenant, à l'étude de l'article 55.
M. Girard
(Groulx) : Encadrement du courtage locatif, article 55.
De
récentes modifications à la Loi sur le courtage immobilier ont fait en sorte que
l'activité de courtage locatif commercial, par exemple le fait d'aider une
chaîne de magasins à obtenir un ou plusieurs locaux ou une entreprise à trouver
un espace pour ses bureaux, n'est pas réservée à des personnes encadrées par
l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec, bien qu'elle
puisse se faire conformément à cet encadrement.
Cela créait toutefois
un risque qu'un membre du public croie erronément que la personne avec qui elle
fait affaire est encadrée du fait qu'elle pourrait être titulaire d'un permis
émis pour l'exercice d'activités semblables ailleurs, mais sans en avoir un
ici. Le prochain article vise donc à régler le tout.
• (12 h 20) •
Le Président
(M. Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires concernant l'article 55?
M. le député de Robert-Baldwin? Ça vous va, M. le député de René-Lévesque? Très
bien.
Conséquemment,
l'article 55 est-il adopté?
M. Girard
(Groulx) : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté.
Nous
en sommes maintenant rendus à l'article 150, l'article final, qui
suppose... Oui, monsieur... Je vous en prie.
M. Leitão : M, le Président, peut-être que j'ai raté ça, mais
est-ce qu'on avait voté les amendements, le 138.1, 138.2?
Le Président
(M. Simard) : Oui, ils étaient votés, cher collègue.
M. Leitão :
...très bien, O.K.
Le Président
(M. Simard) : Merci pour votre question.
Nous en sommes donc
rendus à l'étude à l'article 150, qui prévoit, si je ne m'abuse, un
amendement.
M. Girard
(Groulx) : Et là je vais lire l'amendement?
Le Président
(M. Simard) : S'il vous plaît.
M. Girard
(Groulx) : C'est celui-ci? D'accord.
Article 150. À
l'article 150 du projet de loi :
1° insérer, à la fin,
«, à l'exception des dispositions de l'article 82, dans la mesure où elles
édictent les deuxième et troisième alinéas de l'article 19.22 de la Loi
sur l'encadrement du secteur financier, qui entrent en vigueur à la date de
l'entrée en vigueur du premier décret pris en vertu des dispositions de ces
alinéas»;
2° ajouter, à la fin,
l'alinéa suivant :
«Entre le (indiquer
ici la date de la sanction de la présente loi) et la date de l'entrée en
vigueur du troisième alinéa de l'article 19.22 de cette loi, le décret
numéro 666-2004 du 30 juin 2004 (2004, G. O. 2, 3509) s'applique aux membres du conseil d'administration de l'Autorité
des marchés financiers, à l'exclusion du président-directeur général,
avec les adaptations nécessaires.»
Commentaire : Cette
modification vise à ce que les dispositions des deuxième et troisième alinéas
de l'article 19.22 de la Loi sur
l'encadrement du secteur financier, édictés par l'article 82 du projet de
loi, qui concernent la rémunération des membres du conseil
d'administration autres que le président-directeur général et le remboursement de leurs dépenses faites dans l'exercice de leurs
fonctions soient en vigueur au moment de la prise par le gouvernement du décret en qui fixe les conditions. L'amendement
vise ainsi à maintenir le décret 666-2004 concernant le remboursement
des frais des membres du CCRA afin qu'il s'applique aux membres du conseil
d'administration de l'autorité jusqu'à l'entrée en vigueur du troisième alinéa
de l'article 19.22, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre. Y aurait-il des commentaires sur cet
amendement? Pas de commentaire.
Sans quoi nous allons procéder à sa mise aux
voix. Cet amendement est-il l'adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté.
Et nous revenons à l'étude de l'article 150
maintenant amendé. Y aurait-il des commentaires à cet égard?
Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix. L'article 150, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Bien.
Nous sommes maintenant rendus à la fin de
l'étude détaillée. Il me faut vous adresser les questions traditionnelles
suivantes : Est-ce que les titres des chapitres sont adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adoptés, tels qu'amendés, bien sûr. Adopté.
Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté.
Je vous propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté.
Et je vous propose également que la commission
adopte une motion d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Remarques finales
Le Président (M. Simard) : Nous
en sommes donc à l'étape des remarques finales, et je cède la parole au député
de René-Lévesque.
M. Martin Ouellet
M. Ouellet : Oui, merci beaucoup, M. le Président. Je serai
très bref. On a fait un bon travail dans le p.l. n° 3.
On a encore du travail à abattre dans le p.l. n° 5 à
venir prochainement, donc, pour la Commission des finances publiques, de
judicieux travaux pour se rendre à la fermeture du Parlement la semaine
prochaine, donc nous serons attentifs pour la suite des travaux. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le leader. M. le porte-parole de l'opposition officielle.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão : Merci. Merci, M. le
Président. Alors, oui, le projet de loi n° 3, un projet
de loi un peu technique sur des mesures concernant l'industrie des services
financiers. On a quand même avancé rondement. Très bien. Je remercie la
collaboration de tout le monde. Comme mon collègue de René-Lévesque a
mentionné, il y a quelques éléments qui
seront... qu'on devrait discuter ici en ce qui concerne l'immobilier et qui
seront donc discutés... Si j'ai bien compris, ils seront discutés
probablement la semaine prochaine quand on discutera du projet de loi n° 5. J'aimerais seulement, M. le Président, si M. le ministre
pourrait nous confirmer qu'en effet, la semaine prochaine, on en
discutera, de quelques mesures d'immobilier dans le projet de loi n° 5.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, cher collègue. M. le ministre.
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) : Bien, moi,
j'aimerais remercier tous les professionnels du ministère des Finances, les
juristes du ministère de la Justice aussi. Non? Seulement en Finances. Vous
êtes un peu Justice?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Justice
aussi. Me Desbiens, les employés du Parlement, bien sûr, les oppositions, et
toute mon équipe, le cabinet, excellent travail.
Le projet... L'omnibus financier, ce serait une
bonne pratique, que nous en ayons plus fréquemment, car le ministère des
Finances, le ministre des Finances est responsable de la Loi sur les agents
d'évaluation du crédit, la Loi sur les assureurs, la Loi sur les coopératives
de services financiers, la Loi sur le courtage immobilier, la Loi sur la
distribution des produits et services financiers, la Loi sur l'encadrement du
secteur financier, la Loi sur les institutions de dépôts et la protection des
dépôts, la Loi sur les sociétés de fiducie et les sociétés d'épargne, la Loi
sur les valeurs mobilières, et, M. le Président, ces lois doivent être mises à
jour et améliorées, et donc ce serait mon souhait que nous ayons un omnibus
financier à peut-être une fréquence annuelle ou certainement plus fréquemment.
Je réponds au député de Robert-Baldwin, c'est
certainement mon intention d'avoir une discussion sur l'immobilier qui est un
peu inhabituelle dans un omnibus fiscal, mais on va bien travailler ensemble.
Et, pour ce qui est du projet de loi n° 3,
d'excellentes mesures : le C.A. de l'AMF, les audiences virtuelles du
tribunal des marchés financiers,
l'allègement pour les cabinets d'assurance de dommages, le régime de
renflouement interne pour Desjardins. Et ça, il faut le dire, là, c'est
mon collègue de travail du cabinet qui a écrit ça, et je pense, c'est vraiment
une conclusion fantastique. La Commission des finances publiques est efficace,
point d'exclamation! Alors, merci, quelle excellente suggestion comme
conclusion. Merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : C'est
en effet, M. le ministre, une très belle conclusion.
Donc, à mon tour de remercier l'équipe du
secrétariat, les membres des différentes oppositions, mais aussi, il ne faut
pas les oublier, les membres de la majorité ministérielle. Ils sont tous
toujours fidèles à leur poste.
Alors, sur ce, ayant accompli son mandat,
j'ajourne notre commission sine die. Au revoir.
(Fin de la séance à 12 h 28)