Journal des débats de la Commission des finances publiques
Version préliminaire
42e législature, 2e session
(19 octobre 2021 au 28 août 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
mardi 30 novembre 2021
-
Vol. 46 N° 5
Étude détaillée du projet de loi n° 3, Loi modifiant diverses dispositions législatives principalement dans le secteur financier
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10 h (version non révisée)
(Dix heures quatorze minutes)
Le Président (M. Simard) : Alors,
bienvenue à toutes et à tous. Je constate que nous avons quorum. La Commission
des finances publiques peut donc entreprendre ses travaux.
Comme vous le savez, nous sommes réunis
afin de débuter l'étude détaillée du projet de loi numéro 3, Loi modifiant
diverses dispositions législatives principalement dans le secteur financier.
Madame la Secrétaire, bonjour.
La Secrétaire : Bonjour.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire : Aucun
remplacement, monsieur le Président.
Le Président (M. Simard) : Bien.
Alors, avant de débuter, j'aimerais déposer les mémoires, d'une part, du Bureau
d'assurance du Canada, celui du Groupement des assureurs automobiles ainsi que
celui d'Intact Assurances reçus à la suite des consultations particulières sur
l'actuel projet de loi.
Et comme le veut la tradition, avant
d'amorcer notre étude détaillée, nous ferons quelques remarques préliminaires.
Monsieur le ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : Merci,
monsieur le Président. Bonjour à tous. Merci aux légistes et autres
professionnels du gouvernement, merci aux députés, merci aux membres de cette
commission, merci aux représentants de l'opposition à la Commission des
finances publiques. Nous avons une tradition de bien travailler ensemble, et
cette tradition aura l'occasion d'être redémontrée plusieurs fois dans les
prochains mois. Alors, commençons ce matin.
Comme vous le savez, il s'agit d'un projet
qui intéresse beaucoup de gens et qui touche à plusieurs sujets. Le ministre
des Finances est responsable de neuf lois du secteur financier, et ces lois
doivent être mises à jour. Et c'est vraiment ceci dont on parle aujourd'hui,
d'améliorer des lois existantes sans faire des changements structurels.
J'aimerais toutefois débuter mes remarques
en revenant brièvement sur un enjeu particulier, soit celui de la surchauffe
immobilière. Ce sujet a été évoqué lors des consultations particulières, et
c'est presque exclusivement de celui-ci que mes collègues de l'opposition ont
parlé lorsque nous avons eu l'occasion d'adopter le principe le 11 novembre
dernier. Il est vrai que cet enjeu est préoccupant, mais il n'est pas visé tel
quel par le projet de loi qui a été déposé. Toutefois, il m'apparaît important
de souligner que cela ne signifie pas que ce n'est pas un sujet d'importance,
c'est un sujet extrêmement important. Par exemple, le gouvernement a, par
l'entremise du projet de loi 49 déposé par la ministre des Affaires municipales
et de l'Habitation, donné à la Régie du bâtiment du Québec le pouvoir de
prendre un règlement qui rendra l'inspection préachat obligatoire dans certains
contextes. J'ai, quant à moi, lancé, le 10 juillet dernier, une consultation
publique portant spécifiquement sur l'encadrement des courtiers immobiliers...
Excusez-moi. Dans un tel contexte, des actions certaines d'une nature autre que
législative en découleront.
J'ai aussi entendu l'appel spécifique...
Je rappelle aussi qu'on a resserré les règles d'octroi hypothécaire tant au
Bureau du surintendant des institutions financières, la SCHL et l'AMF. J'ai
aussi entendu l'appel spécifique qui a été réitéré lors de l'adoption du
principe à interdire ce qui est communément appelé la double représentation. Je
ne ferme pas la porte à ce que nous en discutions à nouveau, que c'est un sujet
important.
Je demande toutefois à mes collègues de ne
pas limiter nos discussions uniquement à la surchauffe, si important le sujet
soit-il. Je souhaite que nous puissions discuter des mesures prévues dans le
projet de loi 3, notamment d'un allégement attendu par les cabinets en
assurance de dommages, donc par un grand nombre de petites et moyennes
entreprises, d'une mesure visant à assurer que le Tribunal des marchés
financiers pourra, à l'avenir, agir avec plus de flexibilité en ayant la
possibilité de tenir des audiences à distance, d'une correction d'apparence
technique au régime de renflouement interne applicable à Desjardins qui, dans
les faits, aura des répercussions positives et de plusieurs autres mesures tout
aussi importantes. Il a aussi été dit, lors de l'adoption du principe, qu'il
est important de connaître l'enjeu d'identifier la règle de droit pertinente
puis de prendre une décision...
M. Girard (Groulx) :
...éclairé par une analyse adéquate. C'est précisément ce que je propose de
faire. En effet, nous avons fait le nécessaire pour que le projet de loi ne
soit pas étudié dans l'ordre des articles qui le composent, mais bien par
thèmes. En présentant d'abord chaque enjeu de façon générale, pour ensuite
décrire la règle de droit qu'il est proposé d'introduire ou de modifier afin
que nous puissions ensemble prendre les décisions qui s'imposent. Je m'arrête
donc ici afin que nous puissions le plus efficacement possible nous mettre au
travail. Merci, Monsieur le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, monsieur le ministre. Je cède maintenant la parole... si tant est que
je sois capable de le faire, au président de la Commission de l'administration
publique. Cher collègue, à vous la parole.
M. Leitão : Merci, monsieur
le président. Alors, à mon tour aussi de saluer les membres de la commission,
monsieur le ministre, votre staff, les collègues. Donc, nous entamons l'étude
détaillée du projet de loi numéro 3, un projet de loi, oui, important, et
un projet de loi qui s'insère dans la suite d'un autre projet... d'une autre
loi, la loi 141, qui a déjà été... qui est déjà en vigueur. Et donc, trois
ans plus tard, oui, on propose certains ajustements, et tant mieux, on en
discutera. Sur l'enjeu de la surchauffe immobilière, bien sûr, on ne va pas
limiter nos remarques à cela, nous avions pensé que ça aurait été l'occasion,
ce projet de loi, d'y aller un peu plus loin, mais regardez, on en discutera un
peu, et puis on passera aux autres sujets, parce qu'il y en a plein d'autres,
notamment en ce qui concerne le... bon, des enjeux dans le domaine de
l'assurance. Il y a deux enjeux que nous aimerions aussi discuter un peu, sur
les rachats de polices d'assurance vie. Et aussi, il semble y avoir aussi
quelques questions dans le dédoublement des assurances en cohabitation, dans
les condominiums, etc. Donc, on pourra aussi demander quelques précisions
là-dessus. Mais à part ça, monsieur le président, nous allons donc étudier ce
projet de loi là avec toute l'attention qu'il mérite. Et déjà, dans l'adoption
du principe, je pense que nous avions indiqué que nous sommes généralement en
faveur du projet de loi, mais on aimerait discuter certains éléments qui restent
à préciser, mais de façon générale, ça va y aller rondement. Merci, monsieur le
président.
• (10 h 20) •
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, cher collègue. Y aurait-il d'autres remarques? Sans quoi nous allons
procéder à l'étape des motions préliminaires.
Quelqu'un souhaiterait déposer une motion
préliminaire? Alors sans quoi nous allons procéder immédiatement à l'étude de
ce projet de loi, article par article. Et je comprends qu'il y aurait
consentement afin de procéder à l'étude du projet de loi selon le document
transmis par le ministre en début de séance, ce qu'on appelle communément la
feuille de bingo. Consentement? Consentement. Monsieur le ministre, à vous la
parole pour l'article 136.
M. Girard (Groulx) : Je vais
regarder mes conseillers, c'est... 136 à 138?
Le Président (M. Simard) : Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K.,
alors disposition concernant les intérêts sur le remboursement de l'aide
financière aux études, articles 136 à 138. Ce premier sujet ne concerne
pas le secteur financier, et est donc un peu en marge du reste du projet de
loi. En effet, il vise à permettre un assouplissement au remboursement de
l'aide financière aux études qui fait consensus auprès de toutes les parties
impliquées. Le fait d'étudier d'entrée de jeu ces dispositions permettra aux
membres de la Commission de se concentrer par la suite sur tout ce qui touche
le secteur financier.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il des remarques sur l'article 136? Très bien, conséquemment,
l'article 136 est-il adopté?
M. Leitão : Ah, excusez-moi,
peut être juste une...
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, monsieur le...
M. Leitão : Excusez-moi,
juste peut-être une mention très générale de l'article 136. Je n'avais pas
de remarques en ce qui concerne le fait que ces deux articles-là ne sont pas
directement dans la... mais peut être très, très... de façon très générale,
monsieur le ministre, pourquoi est-ce qu'on fait ça, ici, dans ce projet de
loi? De façon très générale.
Le Président (M. Simard) : Monsieur
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je
regarde mon équipe de... O.K. vous voulez me remettre ça ici.
Le Président (M. Simard) : O.K.
M. Girard (Groulx) : ...je
pense que je vais passer la parole au représentant du ministère de
l'Éducation... Enseignement supérieur, comme ça on aura... tant qu'à avoir un
spécialiste ici, je vais lui donner la parole puis je pense que ça va nous
donner le contexte.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors je comprends qu'il y a consentement pour que nos invités puissent
s'adresser à nous. Aujourd'hui. Il y a consentement. Et la personne dont on
parle est un peu loin derrière, on va laisser le temps à la caméra de pouvoir
aller l'identifier correctement. Alors, monsieur, auriez-vous l'amabilité,
d'abord, de vous présenter, s'il vous plaît?
M. Baron (Martin) : Bonjour,
Martin Baron, directeur général de l'accessibilité financière aux études au
ministère de l'Enseignement supérieur.
Le Président (M. Simard) : Soyez
le bienvenu parmi nous.
M. Baron (Martin) : Merci.
Donc, dans les faits, c'est une mesure de concordance qu'on fait avec le
gouvernement fédéral, qui a déjà été mise en place. L'ensemble des mesures ont
déjà été faites par règlement, mais il restait... pour certaines clientèles, on
ne pouvait pas le faire par règlement, donc on devait avoir une modification
législative de la Loi sur l'aide financière aux études pour le faire. Donc,
principalement les clientèles qui sont en recouvrement au ministère.
M. Leitão : Donc, c'est les
étudiants qui seraient en retard sur leurs prêts, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Tout à
fait.
M. Leitão : Et présentement
le recouvrement se fait au ministère de l'Éducation.
M. Baron (Martin) : Oui, oui,
tout à fait. À l'Enseignement supérieur.
M. Leitão : Et avec ce
changement, ça va passer...
M. Baron (Martin) : Non, pas
du tout. La seule chose que ça vient faire, c'est que ça nous permet de mettre
les intérêts à zéro sur la partie intérêts du remboursement que les personnes
font auprès du Ministère.
M. Leitão : Ah! O.K. O.K.
Très bien.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : On vient
traiter une exception par voie législative qu'on ne pouvait pas couvrir par
règlement et on utilise... on pourrait dire qu'on utilise le premier véhicule
législatif parce que c'est important pour les étudiants.
M. Leitão : Très bien.
Le Président (M. Simard) : Alors,
pour resituer correctement, nous sommes toujours dans les dispositions
concernant les intérêts sur le remboursement de l'aide financière. Nous
abordons le premier article de trois sur ce sujet général. Donc, concernant
l'article 136, y aurait-il d'autres remarques avant que nous procédions à sa
mise aux voix? Pas de remarque. Donc, il n'y a pas l'observation. L'article 136
est-il adopté? Nous passons à l'article 137.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense que nous avons eu la discussion générale sur 136 à 138.
Le Président (M. Simard) : Oui,
mais quand même.
M. Girard (Groulx) : Mais si,
pour quelque raison que ce soit, que quelqu'un aimerait que je lise les
articles...
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Ce n'est pas une obligation, à moins qu'on le demande. Je comprends qu'il
n'y a pas de demande en ce sens. Donc, l'article 137 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : L'article
137 est adopté. L'article 138 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : L'article
138 est adopté.
Nous passons maintenant au bloc concernant
l'encadrement du courtage locatif. L'article 55, Monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je vais
lire la note générale.
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît.
M. Girard (Groulx) : ...cette
section-là en entièreté? D'accord. Puisque c'est une section qui tient à cœur
au député de René-Lévesque, je suggérerais qu'on retarde la discussion sur
cette section et qu'on passe à la prochaine.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Il y aurait consentement afin de suspendre l'étude de l'article 55?
M. Leitão : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Il
y a consentement. Alors nous poursuivons et nous en serions rendus au troisième
article, qui concerne les devoirs du courtier hypothécaire. Il s'agit plus
particulièrement de l'article 60.
M. Girard (Groulx) : Ça vous
convient?
Le Président (M. Simard) : Ça
va très bien, monsieur le ministre. Je sais que c'est un petit peu de
logistique, là, mais on y arrive très bien.
M. Girard (Groulx) : Non,
mais je suis enchanté d'être avec vous, monsieur le président.
Le Président (M. Simard) : C'est
réciproque.
M. Girard (Groulx) : Devoir
du courtier hypothécaire.
M. Leitão : ...
M. Girard (Groulx) : C'est
seulement le début...
M. Girard (Groulx) :
...nous sommes lyriques. On verra si ça tient en fin de soirée. Devoirs du
courtier hypothécaire, articles 60, 63, 69 et 70. En 2018, l'encadrement
du courtage hypothécaire a été déplacée de la Loi sur le courtage immobilier à
la Loi sur la distribution des services financiers sans que les devoirs des
courtiers hypothécaires y soient prévus.
Le Président (M. Simard) :
Et monsieur le ministre, vous aurez sans doute un amendement à nous déposer,
que nous pourrions, pour les fins de nos travaux, utiliser tout de suite. Il
n'y a pas d'amendement à l'article 70?
M. Girard (Groulx) : On
est à 60 présentement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Oui, c'est ça, mais on peut procéder. Alors, allons-y comme ça. Est-ce qu'il y
aurait donc des remarques sur l'article 60 en particulier? Sans quoi nous
allons procéder à la mise aux voix. Oui, je vous en prie, cher collègue.
M. Leitão : Donc, à l'article 60,
on... Excusez-moi. À l'article 60, on vient donc préciser le rôle du
courtier hypothécaire. C'est bien ça?
Le Président (M. Simard) :
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Mais vous permettez qu'on passe la parole à notre excellente légiste?
Le Président (M. Simard) :
Oui. Est-ce qu'il y a consentement à ce que Me. Desbiens s'adresse à nous?
Consentement. Me. Desbiens, pour les fins de nos travaux, auriez-vous
l'amabilité d'abord de vous présenter?
• (20 h 30) •
Mme Desbiens (Geneviève) :
Oui. Merci, monsieur le président. Alors, Geneviève Desbiens. Je suis avocate
au ministère de la Justice, direction des Affaires juridiques, Finances,
Économie, Innovation et Tourisme. Alors, à l'article 60, ce qu'on fait,
c'est qu'on ajoute quatre dispositions dans la Loi sur la distribution de
produits et services financiers pour prévoir certains devoirs du courtier
hypothécaire qui s'en sont inspirés des devoirs des représentants en
assurances. Donc, on essaye de prévoir les grands principes dans la loi puisque
la réglementation va compléter un peu, là, ces devoirs-là. Mais présentement,
dans la Loi sur la distribution, il n'y avait rien. Donc, on est venu insérer
les grands principes des devoirs des courtiers hypothécaires. Ça fait que c'est
quatre articles qu'on ajoute pour faire cela.
M. Leitão : Et pourquoi
est-ce qu'on a ressenti le besoin de le préciser?
Mme Desbiens (Geneviève) :
Parce que comme je... comme je le disais, c'est qu'il n'y avait rien dans la
loi quand on a fait le transfert de la Loi sur le courtage hypothécaire,
voyons, immobilier à la Loi sur la distribution, tout était prévu par règlement
en vertu de la Loi sur le courtage hypothécaire. Donc, oui, les règlements ont
suivi, le temps qu'on les remplace, mais il n'y avait pas de grands principes
comme on en a pour les autres types de représentants dans la Loi sur la
distribution. C'est pour ça que, pour fins de cohérence, pour que tous les
représentants soient traités sur un même pied d'égalité, il valait mieux faire
quelque chose pour les courtiers hypothécaires, prévoir les grands principes
dans la loi même.
M. Leitão : Très bien.
Je ne pense pas que ça a soulevé des objections ou quoi que ce soit, là.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Juridiquement, c'est correct, donc...
M. Leitão : Très bien.
Donc, ça va.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Donc...
M. Girard (Groulx) : On
vient préciser les devoirs et les responsabilités dans la loi, des courtiers
hypothécaires.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, évidemment, on n'est pas dans une étude standard d'article
par article, de 1 jusqu'au dernier, du premier jusqu'au dernier. Mais
néanmoins, là, pour des fins de concordance et de cohérence, il me faut
m'assurer de l'intelligibilité de notre démarche. Donc, nous en sommes toujours
à 60, qui contient les articles 58.1, 58.2, 58.3 et 58.4. Ça va arriver
deux fois dans l'étude du projet de loi où on va fonctionner comme ça,
maintenant puis à l'article 82 de mémoire, mais donc, pour les 58.1
jusqu'à 58.4, y aurait-il d'autres questions?
M. Leitão : Ce sont les
quatre sujets que...
Le Président (M. Simard) :
Voilà.
M. Leitão :Donc, ça...
Le Président (M. Simard) :
Ça vous va?
M. Leitão : Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Conséquemment, nous sommes prêts à procéder à la mise aux voix concernant
l'article 60. L'article 60 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) :
Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous en sommes à l'article 63.
M. Girard (Groulx) :
Est-ce que... Lorsque vous nous demandez d'adopter un article, est-ce que...
J'ai remarqué que vous regardiez mon collègue, est-ce que vous voulez qu'on
parle en même temps, chacun notre tour?
Le Président (M. Simard) :
Je ne suis pas sûr de saisir le sens de votre question, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Le
«adopté», vous le voulez...
Le Président (M. Simard) :
Oui. Bien, j'aimerais ça entendre «adopté» si vous voulez qu'il soit adopté. Ce
serait une bonne idée.
M. Girard (Groulx) : En
concerto?
Le Président (M. Simard) :
Normalement. Vous pouvez...
10 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Simard) : ...en
choeur, si vous voulez, comme Noël. On est à l'approche de Noël, ça va être une
bonne pratique.
M. Girard (Groulx) : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
nous en sommes à l'article 63.
M. Girard (Groulx) : Adopté?
Le Président (M. Simard) : Non,
mais d'abord, il me faut savoir : Y a-t-il des remarques?
M. Leitão : Ça va un peu trop
vite.
Le Président (M. Simard) : Oui,
il ne faut pas aller trop vite.
M. Leitão : Ça va bien aller,
mais pas si vite que ça.
Le Président (M. Simard) : Oui,
étape par étape. Alors, M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Moi, j'aimerais
juste savoir... Bon, le 63, il me semble que c'est juste des modifications de
concordance, donc. Mais j'aimerais entendre ça de la part du ministre, mais...
M. Girard (Groulx) : Bien,
écoutez, je peux le dire, mais ce serait mieux que ce soit la juste.
Le Président (M. Simard) : Oui,
Me Desbiens.
M. Girard (Groulx) : Ce
serait plus juste.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
merci. Oui, c'est une modification de concordance, effectivement, là, pour les
cabinets qui agissent en entreprise le représentant.
Le Président (M. Simard) : Merci.
D'autres remarques? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. L'article
63 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Article 69. M. le ministre. Des remarques particulières?
M. Girard (Groulx) : Non.
Le Président (M. Simard) : Pas
de remarques particulières. M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Bien, j'aimerais
juste savoir pourquoi. Pourquoi est-ce qu'on va insérer?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
alors c'est aussi une modification de concordance. Les liens d'affaires sont
déterminés par règlement étant donné qu'on a inséré une disposition pour le
courtage hypothécaire dans les devoirs et responsabilités du représentant
concernant ces liens d'affaires qui doivent être prévus par règlement. Donc, on
n'a pas le choix de faire la modification pour que le pouvoir réglementaire
vise à la fois l'article 26, qui s'applique aux représentants en assurances, et
à l'article 58.4, qui va s'appliquer aux représentants courtiers hypothécaires,
pour ces liens d'affaires.
M. Leitão : À un moment
donné, est-ce qu'on vient préciser des règles en ce qui concerne la propriété
des cabinets hypothécaires? Ça veut dire est-ce que le...
Mme Desbiens (Geneviève) : Là,
on est dans les dispositions propres aux personnes physiques. Les dispositions
propres aux cabinets sont un peu plus loin dans le projet de loi, donc...
M. Leitão : C'est bon. On y
arrivera. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, pour l'article suivant.
M. Girard (Groulx) : Pour l'article
70, j'ai un amendement.
Le Président (M. Simard) : Vous
avez un amendement. Est-il sur Greffier, cet amendement? Est-il déjà sur
Greffier? Alors, on va suspendre momentanément, chers collègues.
(Suspension de la séance à 10 h 36)
(Reprise à 10 h 41)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous sommes de retour, nous sommes en mesure de
reprendre nos travaux. Au moment de suspendre, le ministre des Finances, nous
annonçait son intention de déposer un amendement à l'article 70. Alors, cher
collègue.
M. Girard (Groulx) : Je
propose que Me Desbiens nous explique l'amendement ainsi que l'article 70,
amendé, puis on pourra avoir une discussion ensuite.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
merci, M. le Président. Alors, l'article 70 a pour effet d'ajouter un pouvoir
réglementaire à l'article 208 de la Loi sur la distribution de produits et
services financiers pour que l'autorité puisse déterminer, par règlement, les
renseignements qu'un courtier hypothécaire doit divulguer à son client. Dans
les articles qu'on a vus précédemment, 58.1 à 58.4 de la loi, on ajoutait des
devoirs et responsabilités du courtier hypothécaire, dont des obligations de
divulgation qui doivent être complétées par règlement. Donc, c'est ce que fait
principalement l'article 70 du projet de loi.
On en profite pour corriger une petite
erreur dans l'article 208 de la Loi sur la distribution de produits et services
financiers. L'article doit s'appliquer seulement aux pouvoirs réglementaires à
l'égard de représentants, et on a fait une petite erreur en ajoutant le cabinet
qui n'est pas un assureur et qui n'est pas lié, par contrat d'exclusivité, avec
un assureur, donc une agence. Ils n'ont pas d'obligation de divulgation au même
titre que les représentants, qui doivent s'adresser directement à leurs
clients. Donc, c'est pour ça qu'on en profite pour corriger à la fois cette
petite erreur dans l'article.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Des remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Des erreurs qui
arrivent, c'est extrêmement rare, mais ça arrive, bon, et quand ça arrive, il
faut les corriger, alors.
Le Président (M. Simard) :
Bien sûr.
M. Leitão : Ça va.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur cet amendement? Sans quoi nous allons procéder à sa mise aux
voix. L'amendement à l'article 70 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Conséquemment, nous revenons à l'étude de l'article 70, maintenant, tel
qu'amendé. D'autres remarques? Nous allons procéder à la mise aux voix. L'article
70, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous en sommes maintenant rendus au quatrième onglet, concernant l'assurance
automobile. Et nous...
Le Président (M. Simard) : ...revenons
à l'article 1 du projet de loi. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Alors,
nous sommes dans la section assurance automobile concernant des personnes
utilisant un véhicule personnel à des fins de livraisons commerciales. Cette
section couvre l'article 1, 13 et 132. Les activités de livraison ayant pris
beaucoup d'ampleur, récemment, il est de plus en plus fréquent que des
employeurs demandent à leurs employés d'effectuer des livraisons en utilisant
leur propre véhicule. Ses employeurs ne peuvent toutefois pas, à l'heure
actuelle, assurer eux-mêmes le véhicule de leurs employés durant les moments où
ils sont utilisés à cette fin. Les modifications proposées ci-après visent donc
à permettre à ces employeurs de prendre une assurance pour les véhicules de
leurs employés afin que ces derniers aient une couverture adéquate dans de
telles circonstances. La solution proposée s'apparente à celle développée dans
le contexte du transport rémunéré de personnes par automobile. Dans un esprit
de cohérence, une certaine réorganisation des textes est également proposée
afin que l'ensemble des mesures semblables se retrouvent au même endroit dans
la loi.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il des commentaires? M. le député de Robert-Balwin
M. Leitão : Donc, ça ne s'applique
pas.... on ne parle pas ici de, pour ne pas les mentionner, mais des choses
comme Uber ou des trucs comme ça.
M. Girard (Groulx) : On parle
de compagnies de livraison, par exemple, les grandes compagnies américaines,
qui demandent, dans certaines circonstances, à leurs employés d'utiliser leurs
propres véhicules, et la compagnie, suite à notre travail, pourrait maintenant
les assurer lorsqu'ils utilisent leurs véhicules personnels.
M. Leitão : Donc, c'est ça,
ça s'adresse aux employés de ces entreprises et pas à d'autres personnes qui
ont un lien contractuel avec l'entreprise. Ça, c'est toute une autre
discussion, mais ils ne sont pas nécessairement des employés, mais des
partenaires, disons.
M. Girard (Groulx) : Travailleurs
autonomes.
M. Leitão : Des trucs comme
ça, oui. Donc, ça, c'est vraiment des employés.
M. Girard (Groulx) : Oui, ce
sont des employés utilisant leurs véhicules personnels à des fins de livraison
commerciales
M. Leitão : Donc, cette
assurance que l'employeur peut souscrire couvre ces véhicules-là pendant que l'employé
est en train de faire une livraison, ça ne couvre pas la... Je pose la question
parce que ça pourrait avoir aussi une incidence sur les avantages fiscaux.
Donc, c'est l'employeur qui paie l'assurance de l'employé. Ça peut être
considéré comme un bénéfice, mais ce n'est pas ça, ça couvre seulement pendant
que l'employé est en train de livrer quelque chose pour l'employeur, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Effectivement,
l'employé n'est pas couvert lorsqu'il utilise son véhicule à des fins
personnelles.
Le Président (M. Simard) : Souhaitez-vous
préciser quelque chose?
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, l'employé, quand il utilise son véhicule personnel, pas aux fins de son
travail, est couvert par sa propre assurance. L'assurance de l'employeur vise à
bonifier cette assurance-là, parce que, parfois, dans les contrats d'assurance,
je vais les appeler personnels, on a des exclusions pour la couverture quand on
utilise notre véhicule aux fins de notre travail. Donc, c'est pour s'assurer,
sans faire de jeux de mots, que l'employé est complètement couvert lorsqu'il
utilise son véhicule.
M. Leitão : Merci. Ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des remarques particulières sur l'article 1 avant qu'on ne procède à
la mise aux voix? L'article 1 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Maintenant, l'article 13 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 132 est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Voilà. Nous en sommes maintenant rendus à l'accès au fichier central. M. le
ministre, concernant l'article 3.
M. Girard (Groulx) : Accès au
fichier central des sinistres automobiles par les cabinets en assurance de
dommages, articles 3 et 4. Récemment, la possibilité que la distribution des
contrats d'assurance se fasse par Internet a clairement été établie, que ce
soit directement par des assureurs ou par des cabinets. Cela a amené certains
cabinets à demander que les renseignements contenus dans le fichier central des
sinistres automobiles, un registre prévu par la...
M. Girard (Groulx) : ...Loi
sur l'assurance automobile leur soit communiqué. Toutefois, la loi, telle que
rédigée actuellement, ne permet pas une telle communication aux cabinets. Les
modifications qui suivent permettent de corriger la situation. Et cette
situation, je crois qu'elle devra évidemment être encadrée par l'Autorité des
marchés financiers.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il des remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui, M. le
Président. Donc, maintenant, je comprends la nécessité de faire ça. La seule
chose que j'aimerais peut-être avoir un peu plus d'Informations. En ce qui
concerne le... bon, la protection de la vie privée. On dit ici qu'on va
permettre que les renseignements dans les fichiers soient communiqués aux
cabinets d'assurances. Mais est-ce que cela veut dire que c'est assez protégé?
Ce ne serait pas être le contraire? Donc, que ce soit le cabinet d'assurances
qui demande l'information. Est-ce que ça va être transmis presque
automatiquement? C'est là où j'ai un peu de... quelques doutes.
• (10 h 50) •
M. Girard (Groulx) : Me
Desbiens.
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Alors,
oui, les cabinets vont le demander, mais sans doute vont-ils le demander seulement
qu'une fois, puis que ça va être encadré par une entente. Puis ça... il n'y
aura pas... ça va être exactement de la même manière que pour les assureurs,
finalement. Par ailleurs, les cabinets, en vertu de la Loi sur la distribution
de produits et services financiers, se font inspecter par l'autorité et
doivent... l'inspecteur doit s'assurer de la protection des renseignements
personnels, et doit même envoyer son rapport à la Commission d'accès à l'information,
là, pour s'assurer que le cabinet protège bien les renseignements personnels de
ses clients. Donc, juridiquement, tout est là, tout est en place pour que ce
soit bien encadré.
M. Leitão : Et ça demeure
toujours, bien sûr, supervisé par l'Autorité des...?
Mme Desbiens (Geneviève) : L'Autorité
et même la Commission d'accès à l'information, dans le cas de renseignements
personnels.
M. Leitão : Est-ce que ces
mêmes renseignements pourront aussi être transmis aux assureurs qui sont à l'extérieur
du Québec? Puisqu'on permet, là, et c'est très bien ainsi, la vente d'assurance
par Internet.
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, l'assureur qui a des clients au Québec doit détenir un permis... excusez,
je suis dans l'ancienne loi, doit être titulaire d'une autorisation en vertu de
la Loi sur les assureurs. Donc, il y a un représentant au Québec. Ce n'est
pas... c'est les mêmes règles qui s'appliquent, là. La protection des clients
au Québec est assurée de la même manière.
M. Leitão : O.K., ça va, très
bien, merci.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 3 en particulier? Sans
quoi nous allons procéder à la mise aux voix. L'article 3 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 4 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à la section concernant la résolution des contrats d'assurance.
M. le ministre, en ce qui concerne les articles 11 et 12.
M. Girard (Groulx) : Résolution
des contrats d'assurance conclus sans l'intervention d'un représentant,
articles 11 et 12. La Loi sur les assureurs prévoit qu'un contrat d'assurance
conclu autrement que par l'entremise d'une personne physique titulaire d'un
certificat peut, en tout temps, être résolu dans les dix jours. Toutefois, la
résolution d'un contrat est une mesure exceptionnelle et certaines situations s'y
prêtent moins. Les dispositions suivantes visent donc à déterminer les
situations lors desquelles la résolution n'est pas possible.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Bien, est-ce qu'on
pourrait voir un peu quelles sont les... quelles sont ces situations? Les
dispositions suivantes, O.K., mais...
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, on a deux situations. On a l'assurance voyage
pour ne pas que les gens prennent une assurance, partent en voyage et au
neuvième jour de leur voyage, puissent résoudre leurs contrats d'assurance. Et
on a aussi le cas où on a une assurance obligatoire, notamment une assurance
automobile. On essaie, dans ce temps-là, de la maintenir puisqu'elle est
obligatoire en vertu de la loi. Donc, c'est les deux situations où... en fait,
je ne parle pas seulement de l'assurance automobile, là, on parle d'assurance
obligatoire qui mettrait le preneur... ou en tout cas, quand le preneur ou l'assuré
doit être visé par une assurance obligatoire en vertu de la loi, on ne peut pas
le résoudre non plus si on n'a pas une autre assurance. C'est les deux
situations.
M. Leitão : Très bien. Donc,
il s'agit d'une... encore une fois, d'une...
M. Leitão : ...une précision
suite à ce qui avait été fait avant, donc, là... un ajustement qui vient...
M. Girard (Groulx) : Une
amélioration.
M. Leitão : Voilà. O.K. Très
bien.
Le Président (M. Simard) :
Bien. Alors, concernant l'article 11 bien précisément, y aurait-il d'autres
remarques? Conséquemment, l'article 11 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. En ce qui concerne l'article 12, y aurait-il plus particulièrement des
remarques? L'article 12 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous en sommes maintenant rendus à la section de la divulgation des
liens d'affaires des cabinets et agences en assurance de dommages. Pour les
articles 62 et 71. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Divulgation des liens d'affaires des cabinets et agences en assurance de
dommages. Articles 62 et 71. La Loi sur la distribution de produits et services
financiers fixe des exigences de divulgation aux clients applicables aux
cabinets en assurance de dommages qui sont distinctes des agences en assurance
de dommages liés à un assureur particulier. Ces exigences s'avèrent toutefois
inutilement lourdes pour les cabinets, notamment parce qu'ils doivent présenter
une liste exhaustive d'assureurs avec qui ils font affaire sur l'ensemble de
leurs communications alors que le fait qu'elles soient présentées sur un site
Internet suffirait à atteindre l'objectif. Les dispositions qui suivent
permettent de réduire le fardeau des cabinets sans porter atteinte à leurs
obligations de transparence.
• (11 heures) •
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. O.K. Là, je me rappelle qu'on avait eu de longues discussions sur
cet enjeu-là en 2018. Et là j'ai besoin d'être un petit peu rassuré, parce que
ce qui a été rapporté à l'époque, les risques qui étaient soulevés par les
personnes qui s'opposaient à l'ouverture qui avait été faite déjà en 2018, c'était
que, dans certains cas, les cabinets, en fin de compte, ne sont pas tout à fait
indépendants, dans le sens où une grande partie du produit qu'ils vendent
provient d'un seul assureur. Et donc pour s'assurer, pour ne pas faire de jeu
de mots, que les citoyens, les consommateurs puissent avoir un véritable choix,
donc leur soient présentées deux, ou trois, ou quatre propositions par un
courtier, donc c'est ça qu'on précisait, qu'il devrait y avoir plusieurs
offres.
Là, maintenant, vous nous dites que ça
constitue un fardeau inutile, inutilement lourd. Pourquoi? C'est ça, ce que j'aimerais
juste comprendre un peu plus.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci. Alors, si on... Le fardeau qui est lourd, c'est que le cabinet
présentement doit envoyer la liste des assureurs avec qui il fait affaire dans
toutes ses communications avec le public et ses clients. Donc, ce qu'on fait
ici, on ne touche pas à la deuxième partie de l'article concernant les participations
et le pourcentage de primes, et tout, on vient vraiment toucher à la
communication de base.
Donc ce qu'on dit, c'est que l'assureur
doit maintenir sur son site Internet la liste... J'ai dit l'assureur, pardon, c'est
le cabinet, je m'excuse. Le cabinet doit maintenant, sur son site Internet,
cette liste-là de tous ses assureurs. Dans ses communications avec ses clients,
on va les limiter. Donc, les communications où il invite le public à acquérir
un produit d'assurance, on va lui demander de divulguer le nom de certains
assureurs, trois d'entre eux, au moins trois d'entre eux, mais pas l'entièreté.
Donc, c'est seulement que dans les communications où il invite le public à
acquérir. Donc, les clients qu'il a actuellement n'auront pas cette liste, mais
ils pourront toujours la consulter sur le site Internet du cabinet. C'est...
Excusez.
M. Leitão : Excusez-moi.
Donc, il y a toujours cette obligation d'avoir au moins trois.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Tout à fait. C'est ce que la deuxième partie du premier alinéa de l'article
dit. Donc : «Dans ses communications écrites par...
Mme Desbiens (Geneviève) :
...il invite le public à acquérir un produit d'assurance, le cabinet doit
divulguer le nom d'au moins trois des assureurs et aussi indiquer la manière qu'on
peut obtenir la liste, et la manière la plus simple d'avoir l'entièreté de la
liste, c'est de consulter le site Internet du cabinet. Ça, c'est maintenu. Pour
l'agence, c'est la même chose, l'agence étant liée par un seul assureur. Donc,
on va avoir sur le site Internet l'assureur, puis dans les communications avec
lesquelles elle invite le public. C'est là qu'on fait la limitation, qu'on
vient diminuer le fardeau pour ne pas avoir à divulguer à chaque fois l'entièreté
de la liste.
M. Leitão : O.K. Mais la
liste, elle existe toujours dans le site. O.K. Très bien. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il donc d'autres remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : L'enjeu qui n'est
pas d'aujourd'hui, mais concerne l'accès à l'internet. Donc, une personne qui n'a
pas un bon accès à l'internet... Mais ça, c'est un... ça serait une autre
discussion. Mais en effet, quelqu'un qui n'a pas un accès efficace à l'internet,
il faudrait qu'il se trouve un produit d'assurance «the old fashion way».
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, concernant l'article 62, de manière plus particulière, y
a-t-il des remarques? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix. L'article
62 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Concernant l'article 71, y a-t-il des remarques? L'article 71 est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous en sommes maintenant à la section concernant la distribution des
régimes volontaires d'épargne-retraite concernant les articles 122 et 123, M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Distribution
des régimes volontaires d'épargne-retraite, article 122 et 123 : Lors de l'adoption
de la Loi sur les régimes d'épargne volontaire, une exception temporaire, mais
renouvelable a été prévue afin d'aider à la distribution rapide des régimes.
Depuis, cette exception a été systématiquement renouvelée et c'est pourquoi il
est donc proposé de la rendre permanente.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Je pense que ce n'est
que le gros bon sens. Très bien. Bien, juste une question qui n'a vraiment rien
à voir avec l'article. Est-ce que... Mais je n'ai aucun problème avec cette
disposition-là... Mais est-ce que les RVER, donc les régimes d'épargne-retraite,
régimes volontaires d'épargne-retraite, est-ce que c'est encore quelque chose
qui est très utilisé, est-ce que... Quand ça avait été proposé au tout début,
je me rappelle que c'était un véhicule qu'on donnait à plusieurs employés et
employeurs, surtout d'entreprises plus petites. Mais est-ce que ça vaut
vraiment la peine? Peut-être je ne devrais pas le dire de cette façon-là. Mais
est-ce que c'est populaire? Disons-le comme ça. Est-ce que c'est utilisé
plutôt?
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je pense
que... c'est certain que même s'il n'incitait qu'une seule personne à épargner
pour sa retraite, ce serait positif. Ce que je vais faire, je vais vérifier
avec Retraite Québec et je vais vous donner des statistiques précises sur l'état
de la situation, peut-être en début d'après-midi, plutôt que vous donner une
réponse générale. Parce qu'effectivement, lorsqu'on introduit des nouveaux
véhicules, on veut qu'ils servent et donc qu'ils aient un certain volume. Et
plutôt que de vous répondre de manière générale, je vais aller chercher les
statistiques, puis on pourra en faire une discussion plus éclairée.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, dois-je déduire de cette intervention que vous souhaitiez que nous
suspendions l'étude de l'article pour y revenir plus tard?
M. Girard (Groulx) : Non, je
pense... Bien, je ne peux parler pour le député de Robert-Baldwin...
Le Président (M. Simard) :
Pas nécessaire.
M. Girard (Groulx) : ...mais
je pense qu'on peut avancer. Et dans le cas d'un autre sujet, on pourra
partager ces statistiques et voir si ça nécessite une discussion
supplémentaire.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci pour la clarification. M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : ...peut procéder.
Et dans cette discussion possible ou pas, je pense que l'enjeu qui avait été
soulevé, c'était que quand on avait aussi mis en place le Régime complémentaire
de retraite avec Retraite Québec, donc le RRQ 2, disons-le comme ça, que cela
pourrait peut-être rendre le RVER pas caduc, mais moins intéressant. Juste si
vous avez une idée là-dessus, là.
M. Girard (Groulx) : Ils sont
utilisés. Je pense qu'on va discuter avec les chiffres, s'ils sont suffisamment
utilisés, ou on pourra...
11 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...je
pense que le succès, c'est un concept qualitatif. On va prendre des chiffres
pour amorcer la discussion.
Une voix : Très bien.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. L'article 122 serait-il adopté? Adopté. En ce qui concerne l'article 123,
est-il adopté? Adopté. Nous en sommes donc rendus à l'étape du rachat des
contrats d'assurance sur la vie par des tiers... Non. On suspend...
M. Girard (Groulx) : Je
proposerais qu'on amène cette discussion un peu plus tard.
Le Président (M. Simard) : Un
peu plus tard. Très bien. Consentement à cet égard. Et nous en sommes donc
rendus à l'article 108 qui traite de l'utilisation des moyens
technologiques par le Tribunal des marchés financiers.
M. Girard (Groulx) : Utilisation
des moyens technologiques par le Tribunal des marchés financiers, article 108.
Récemment, les audiences effectuées à l'aide de moyens permettant à tous les
participants de communiquer immédiatement entre eux ont pris de l'ampleur. La
prochaine mesure vise donc à confirmer la possibilité pour le Tribunal
administratif des marchés financiers de tenir ses audiences par de tels moyens.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques? M. député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : J'aurais envie de
dire, M. le Président, alléluia! Et je suis entièrement d'accord, là, et j'approuve.
Très bien. Mais il me semble que, déjà, il y a déjà un certain... quelques
années... déjà, le TMF avait même été utilisé comme exemple par d'autres cours.
Même... si je ne me trompe pas, même la Cour suprême du Canada avait regardé un
peu ce qui se faisait au TMF parce qu'il était un peu à l'avant-garde de tous
les autres tribunaux administratifs en termes de technologie. Non? Est-ce que
je me trompe? En termes de technologie, en termes de...
M. Girard (Groulx) :Le
Tribunal administratif des marchés financiers sert et servait d'exemple et
aidait les autres tribunaux dans l'utilisation des moyens technologiques, donc
vous avez raison que c'est... que le TMF a servi d'exemple et a également
assisté les autres tribunaux. Mais évidemment, la pandémie a accéléré tout ce
processus.
M. Leitão : Et donc
maintenant avec le changement législatif ici, qu'est ce qu'on vient faire? On
vient rendre ça... bien, ça a toujours été légal, mais...
M. Girard (Groulx) : Me
Desbiens.
M. Leitão : Oui.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
merci. En fait, on vient enchâsser dans la loi le principe selon lequel on va
pouvoir le faire en tout temps. Donc, on va pouvoir le prévoir autrement dans
les règles de procédure du TMF.
M. Leitão : Et est ce que...
puisque vous êtes là et puisque vous êtes la commissaire de la Justice, est ce
qu'on... est ce que ça pourrait influencer d'autres tribunaux administratifs
aussi?
Mme Desbiens (Geneviève) : On
l'a déjà pour certains autres tribunaux. Je pense que le tribunal du logement l'a,
ça se fait, là, progressivement dans d'autres tribunaux. Il faut savoir que
présentement, en tout cas pour le moment, les auditions publiques ont
recommencé. Mais pendant un temps, avec les arrêtés, pour des restrictions
sanitaires, on a permis ça. Donc,de plus en plus, les tribunaux se sont
approprié la technologie nécessaire pour faire ce genre d'auditions et de conférences
à distance. Donc, on pense que dans le futur, ça va être maintenu dans certains
cas.
M. Leitão : Parce que pour...
la technologie existait déjà et est de plus en plus performante. Mais il
semblait qu'il y avait toujours une certaine résistance et souvent que la
résistance venait même du milieu juridique. On aime bien le papier, là, on aime
bien...
M. Girard (Groulx) :Je pense
que la pandémie a fait tomber plusieurs barrières à cet... qui existaient. Est-ce
que... peut-être je vais demander une précision à Me Desbiens, est-ce que ce
sera exclusivement... il y aura toujours des audiences en personne au Tribunal
des marchés financiers? On n'y va pas 100 %?
Le Président (M. Simard) : Alors,
Me Desbiens fait signe de la tête que non. Est-ce bien ça, Me Desbiens?
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
en effet, c'est parce que les audiences publiques, dans certains cas, sont
préférables à une audience à distance.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. merci. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 108? Sans quoi
nous allons procéder à sa mise aux voix. L'article 108 est-il adopté?
Adopté. Alors, sur ce, nous allons suspendre momentanément nos travaux.
(Suspension de la séance à 11 h 8)
(Reprise à 11 h 18)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous sommes de retour. Nous pouvons reprendre nos
travaux. Et nous en sommes rendus à l'étude des états financiers d'une
coopérative de services, et nous abordons l'un des onglets les plus volumineux
de ce projet de loi. Alors, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, M. le Président, qui dit volumineux ne veut pas dire nécessairement
compliqué. Alors, dispositions concernant l'encadrement des institutions
financières. Nous entrons maintenant dans le prochain grand thème du secteur
financier, qui, contrairement aux précédent, vise davantage les institutions
financières et leurs relations avec les régulateurs plutôt que les consommateurs.
Et là, nous attaquons. Je continue?
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Les
états financiers d'une coopérative de services financiers et d'un fonds de
sécurité, ce sont les articles 29 à 44, 46 à 49 et 116. Et d'ailleurs, M. le
Président, j'aurai un amendement pour l'article 116. Alors, les coopératives de
services financiers sont d'abord régies par leur loi constitutive, c'est à dire
la Loi sur les coopératives de services financiers. Toutefois, dans le secteur
financier, plus d'une loi peut s'appliquer à une institution financière. Ces
lois peuvent cependant prévoir des obligations quelque peu différentes en
certaines situations. C'est notamment le cas du Mouvement Desjardins, qui doit
produire des états financiers en vertu de la Loi sur les coopératives de
services financiers, qui diffèrent de ceux qu'il doit produire en vertu de la
Loi sur les valeurs mobilières. Les dispositions qui suivent permettent donc d'alléger
le fardeau du Mouvement Desjardins en harmonisant les règles applicables à la
production de ses états financiers.
À cet effet, il est proposé de retirer l'exigence
de production d'états financiers cumulés. Ces états, qui présentent sur une
base cumulée la situation financière des 15 membres de la fédération, n'ont
plus de valeur ajoutée aux fins de la surveillance effectuée par l'Autorité des
marchés financiers. Il est également proposé de retirer l'audit d'un état
financier lorsqu'il est inclus dans les états financiers consolidés audités
afin d'éviter les dédoublements d'audit. Enfin, il est proposé d'inclure dans
les états financiers consolidés que le Mouvement Desjardins doit présenter en
vertu de la Loi sur les coopératives de services financiers, ceux de la caisse
Desjardins Ontario, afin d'harmoniser les règles avec celles de la Loi sur les
valeurs mobilières. Rappelons que le Mouvement Desjardins est formé de
plusieurs groupements, dont chacune des coopératives qui le composent est le
détenteur du contrôle. Étant donné cette notion de détention du contrôle, la
caisse Desjardins Ontario, qui est un membre auxiliaire de la Fédération des
caisses Desjardins du Québec, n'est pas incluse dans le Mouvement Desjardins,
la fédération n'en détenant pas le contrôle. Les dispositions qui suivent
permettent donc de redresser la situation. Alors, je résume si vous permettez, M.
le Président, le groupe... le Mouvement Desjardins est un groupe consolidé avec
de nombreuses filiales et on vient ici s'assurer que ce sont les états
financiers audités qui seront consolidés et on retire l'exigence d'auditer
certaines parties de certaines composantes du Mouvement. Desjardins. Mme
Desbiens, est-ce que j'ai bien résumé ça? Me Desbiens, excusez-moi. Je vais me
corriger.
• (11 h 20) •
Le Président (M. Simard) : Ça
va très bien. M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Très bien. Merci,
M. le Président. Oui, en effet, je comprends la nécessité de de rendre l'encadrement
réglementaire de Desjardins un peu plus souple. La question que j'ai, c'est :
Qui va... peut être la question n'est pas pertinente, mais : Qui va... ou
comment on va auditer les états financiers des caisses membres de la
Fédération? Donc, c'est la fédération qui va s'assurer... Donc ici, on parle,
dans projet de loi, on parle donc des états financiers consolidés. Très bien.
Donc, les autorités réglementaires vont s'assurer... très bien. Mais pour les
caisses membres de la fédération, c'est la fédération qui va...
M. Leitão : ...s'assurer que
tous les états financiers sont conformes, comment est-ce qu'on va...
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, l'audit des... Merci, M. le Président. L'audit des états financiers des
caisses va être inséré dans l'audit des états financiers consolidés de la fédé.
Mais les caisses devront quand même produire leurs états financiers, leurs
rapports financiers qui vont être examinés par la fédération, par l'autorité.
Mais il n'y aura plus d'audit spécifique. Vraiment, l'audit va se faire de manière
consolidée.
M. Leitão : D'accord. O.K.,
donc c'est l'audit qui a... O.K., très bien.
M. Girard (Groulx) : Ce n'est
pas l'obligation de faire des états financiers, mais on fait référence ici à l'audit
des états financiers, des composantes. Alors, l'audit sera au niveau consolidé.
M. Leitão : Très bien, parce
que, dans une institution financière comme dans une banque, c'est bien sûr la
banque du siège social qui s'assure que toutes les succursales soient... tout
soit conforme. Dans ce cas.... Et, évidemment, ce sont les états financiers de
l'organisation qui sont audités. Dans ce cas-ci, c'est la fédération qui va s'assurer
que... parce qu'il faut que quelqu'un supervise les caisses membres. Elles sont
indépendantes, mais elles ne peuvent pas être complètement indépendantes, c'est
ça?
M. Girard (Groulx) : Mais, c'est
lors de l'audit consolidé que, par exemple, des tests pourront être faits pour
s'assurer de la conformité des filiales.
M. Leitão : D'accord. Mais avant
d'arriver à ça, pour le... tous les jours, là, pour l'évolution normale des
affaires, la fédération doit garder un droit de regard et un...
M. Girard (Groulx) : ...ne
modifie pas l'obligation de produire des états financiers. Là, on au niveau de
l'audit des états financiers, l'audit externe. Les fonctions de comptabilité
internes et audits internes demeurent, là.
M. Leitão : O.K., très bien.
Et si j'ai bien compris, donc, ça, c'est donc l'introduction. Après ça, les
articles en question... Écoutez, je ne sais pas, M. le Président, comment vous
voulez procéder, mais il me semble que c'est...
Le Président (M. Simard) : Bien,
on pourrait y aller simplement article par article, à moins que je puisse les
nommer un à la suite de l'autre et les voter en bloc, s'il y a consentement. Y
a-t-il consentement?
M. Leitão : Un par un, ça va.
Le Président (M. Simard) : Un
par un, très bien. L'article 29 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 30 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 31 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 32 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 33 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 34 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 35 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 36 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Ça va, Mme la secrétaire, jusque là? Très bien. L'article 37 est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 38 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 39 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 40 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 41 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 42 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 43 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 44 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 46 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 47 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 48 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 49 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Maintenant, quant à l'article 116, M. le ministre, vous entendez déposer,
je crois, un amendement?
M. Girard (Groulx) : Exactement,
M. le Président, j'aimerais déposer un amendement à l'article 116.
Le Président (M. Simard) : Est-il
sur Greffier? Il est sur Greffier. M. le ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : Je
propose qu'on l'adopte.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Pourrions-nous d'abord peut-être en discuter?
M. Leitão : Minimalement.
Le Président (M. Simard) :
Souhaitez-vous laisser la parole à Me Desbiens?
M. Girard (Groulx) : Voulez-vous
expliquer l'amendement, Me Desbiens?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci, m le Président. Alors, ce qu'on fait, c'est corriger l'article 116...
Mme Desbiens (Geneviève) :
...les institutions de dépôt et... la protection des dépôts, on avait fait une
erreur. Pour la caisse qui n'est pas membre d'une fédération, elle est visée
par la Loi sur les coopératives de services financiers. Donc, en fait, on fait
deux choses là. On exclut de l'article 116 la production d'états financiers
pour des institutions financières qui doivent autrement en produire en vertu de
la Loi sur les assureurs, de la Loi sur les coopératives de services financiers
puis la Loi sur les sociétés de fiducie et les sociétés d'épargne. On ne veut
pas dédoubler la production d'états financiers à l'Autorité des marchés
financiers, car deux lois s'appliquent, deux ou plusieurs lois s'appliquent, à
une institution financière. Donc, on vient exclure ces institutions financières
là de l'article 41 de la Loi sur les institutions de dépôts et la protection
des dépôts et on corrige une expression qui était dans cette loi-là depuis bon
nombre d'années. On parlait du certificat de l'auditeur, quelque chose qui n'existe
pas. Donc, il faut mentionner le rapport de l'auditeur. Donc, c'est ce qu'on
fait, on vient exclure les institutions financières qui sont déjà obligées de
produire des états financiers puis on corrige le vocabulaire utilisé dans l'article.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il d'autres commentaires sur l'amendement apporté à l'article 116?
Une voix : Juste une...
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, cher collègue.
Une voix : Juste une seconde,
que je...
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
(Consultation)
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 11 h 11)
(Reprise à 11 h 33)
Le Président (M. Simard) :
Alors, M. le ministre, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux et
déposer un amendement. Avant son vote, auriez-vous donc l'amabilité de nous en
faire lecture, s'il vous plaît?
M. Girard (Groulx) : Article
116 (41 de la Loi sur les institutions de dépôt et la protection des dépôts) :
Remplacer dans le sous-paragraphe b du paragraphe premièrement de l'article 116
du projet de loi, "dans le cas d'une institution qui n'est pas une caisse
membre d'une fédération, des états financiers...
11 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...fait
en la forme prescrite par règlement et revêtu du certificat par des états
financiers faits en la forme prescrite par règlement accompagné du rapport.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. Y aurait-il d'autres commentaires? Sans quoi nous allons procéder à
la mise aux voix. Cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous revenons à l'étude de l'article 116 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres
remarques? L'article 116, tel qu'amendé, est-il adopté? Adopté. Nous en
sommes donc maintenant rendus à la section concernant la participation des
sociétés de personnes aux unions réciproques. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui. D'entrée
de jeu, Me Desbiens, vous allez devoir nous expliquer c'est quoi une union
réciproque, une fois que j'aurai terminé ma lecture parce que c'est un concept
assez obscur, M. le Président. La Loi sur les assureurs permet à une union
réciproque d'exercer l'activité d'assureur au Québec à certaines conditions.
Une telle union constitue un moyen pour un groupe de personnes, généralement
des entreprises actives dans un secteur spécifique, de s'assurer entre elles
sans constituer une personne morale distincte à cet effet. Or, des entreprises
qui n'ont pas la personnalité juridique au sens donné par le Code civil du
Québec, par exemple parce qu'elles sont des sociétés de personnes, pourraient
vouloir être parties à une telle union aux fins d'assurance. Les dispositions
qui suivent permettent donc de clarifier la situation, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous. Y aurait-il des interventions? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Peut-être, comme
le ministre avait suggéré, peut-être que M. Desbiens pourrait nous éclairer sur
ce que c'est, une union réciproque.
Le Président (M. Simard) : Volontiers.
Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Merci.
Alors une union réciproque, c'est des gens qui se lient ensemble par contrat.
Ça fait qu'on fait comme une autoassurance ensemble. Donc, présentement, comme M.
le ministre le disait, on parle de personnes. Là, on va utiliser des
expressions plus larges pour inclure des sociétés de personnes qui ne sont pas
des personnes morales au sens du Code civil. Ces sociétés de personnes là vont
pouvoir être liées par contrat avec, soit d'autres sociétés de personnes, soit
avec des personnes morales ou des personnes, peu importe, pour s'autoassurer
entre elles.
M. Leitão : Très bien. Mais
quelle serait alors la différence entre ce mécanisme et une mutuelle d'assurance?
Une mutuelle assurance, ce n'est pas un peu la même chose? Où des personnes
se... Mais il n'y a pas la notion d'autoassurance, mais ce sont des personnes
qui se mettent ensemble. Non?
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
en effet. Bien, la mutuelle, c'est une personne morale. Donc, on va créer l'assureur
alors qu'ici, ce n'est pas une personne morale, c'est vraiment des gens qui
sont liés par contrat. Donc c'est pour ça quand ce n'est pas la même chose.
Mais l'objet est quand même le même, là. C'est la différence, entre...
M. Leitão : Sans vouloir trop
vous mettre "on the spot", mais pouvez-vous nous donner un exemple d'une
union réciproque?
Mme Desbiens (Geneviève) : Là,
je vais me retourner peut être vers mon ministère qui a la liste.
Le Président (M. Simard) : Oui,
alors, le temps que la caméra puisse trouver la personne qui vous accompagne,
qui est derrière vous.. Monsieur, bienvenue, auriez vous d'abord l'amabilité de
vous présenter s'il vous plait?
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Bonjour.
Mon nom est Jean-Hubert Smith-Lacroix. Je suis coordonnateur au développement
législatif et réglementaire au ministère des Finances. Il y a deux unions
réciproques qui ont actuellement le droit de... l'autorisation requise en vertu
de la loi québécoise. Il y en a une dont j'oublie toujours le nom, qui est l'Alliance
des producteurs de poulet, qui... c'est dans le domaine de la production du
poulet, qui assure leur... j'allais dire leur récolte. Et il y en a une autre
qui a récemment eu son autorisation, qui est une alliance d'aéroports. Mais il
y a beaucoup, là... il y a un regroupement de ça. Tu as CURIE, c'est Canadian
Universities Reciprocal Insurance Exchange, puis il y en a d'autres qui
ressemblent à ça, là, où tu as le URIE, alors les aéroports, si ma mémoire est
bonne, c'est Airport... bref, c'est la même logique, là. Mais c'est... il y a
deux exemples au Québec en ce moment dans le domaine des aéroports, puis dans
le domaine de la production de poulet.
M. Leitão : Très bien, donc,
c'est quelque chose qui n'est pas très répandu...
M. Leitão : ...ce n'est
pas... O.K., mais je comprends qu'il fallait l'encadrer un peu mieux. O.K. Ça
va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Alors, il y aurait il des remarques sur l'article 5 en particulier? Sans quoi
nous allons procéder à sa mise aux voix. L'article 5 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
En ce qui concerne l'article 6. Est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 7 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 8 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : adopté.
L'article 9 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 15 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 16 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 20 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : adopté.
Et enfin, l'article 21 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Bien. Nous en sommes maintenant rendus dans la section concernant l'application
des lois au groupe financier pour les articles 10 et suivants. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : je vais
vous demander de suspendre 30 secondes parce que je pense qu'un membre de l'opposition
aurait aimé discuter un de ces articles. Alors je vous demande de suspendre
pour une minute.
Le Président (M. Simard) : Nous
allons suspendre...
(Suspension de la séance à 11 h 40)
(Reprise à 11 h 49)
Le Président (M. Simard) :
Bien chers collègues, nous en sommes rendus à l'onglet concernant l'application
des lois, au groupe financier. Alors, M. le ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : Bien,
merci, M. le Président. Application des lois au groupe financier,
articles 10, 24 à 26, 28, 52 à 54, 110, 118 à 120, 124 et 129 à 131.
Diverses lois du secteur financier rendent applicables plusieurs de leurs
dispositions à l'ensemble des membres du groupe financier contrôlé par l'institution
financière à laquelle la loi s'applique. Ces dispositions visent par exemple à
ce que l'Autorité des marchés financiers puisse exercer ses pouvoirs d'inspection
à l'endroit d'une filiale à qui l'institution financière a confié l'exercice d'une
activité. Toutefois, les expressions utilisées afin de nommer les membres du
groupe financier auraient intérêt à être plus larges afin de ne pas amener à
une interprétation erronée de celle-ci. Notamment, l'utilisation du mot
«personne», lequel tire son fondement du Code civil, semble être limitative, en
ce qu'il ne vise pas les sociétés de personnes qui n'ont pas la personnalité
juridique. Les dispositions qui suivent permettent donc de corriger la
situation.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Il y a plusieurs articles dans ce bloc. En tout cas, moi, je n'ai
pas vraiment l'intention d'y aller article par article, mais j'aimerais peut-être
si Me Desbiens pourrait expliquer qu'est ce qu'on fait ici? Ça veut dire,
pourquoi est-ce que l'utilisation du mot «personnes» est limitatif?
Le Président (M. Simard) :
Alors, Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci. Alors, en vertu du Code civil, le mot «personne» vise les personnes
physiques et les personnes morales. Les sociétés de personnes n'étant pas des
personnes morales ne seraient pas visées par l'expression «personne». Donc, en
utilisant le mot «tiers» ou, à certains endroits, on utilise «quiconque» ou,
là, en tout cas, on parle plus largement, on vient englober les sociétés de
personnes qui ne sont pas des personnes morales et qui doivent être visées.
M. Leitão : O.K. Merci. Et on
vise aussi quels groupes financiers? Est-ce que c'est surtout dans le domaine
de l'assurance?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Dans tous les domaines. Un groupe financier peut être un groupe dont un
assureur détient le contrôle de ses filiales. Ça peut être la même affaire au
niveau de la fédération. Ça peut être la même chose dans toutes les
institutions financières. Donc, quand l'institution financière contrôle, le
groupe en vient à appliquer certaines dispositions applicables à l'institution financière
à des membres du groupe, notamment quand l'institution financière va partir
certaines fonctionnalités. Il faut que la loi puisse englober cette... j'allais
dire cette personne-là, mais c'est le mot à ne pas utiliser, ce tiers-là. Il y
a certaines interdictions qui vont s'appliquer à l'institution financière, qui
doivent notamment s'appliquer aux tiers. Alors voilà pourquoi on utilise une
expression plus englobante.
M. Leitão : Et si je vous
suis bien, l'objectif ultime, c'est vraiment à ce que l'AMF, à ce que l'autorité
puisse faire son travail convenablement, surtout en ce qui concerne les
filiales des groupes financiers. C'est ça?
Mme Desbiens (Geneviève) :
Tout à fait.
M. Leitão : Pour moi, ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Non, ça va, M.
le Président.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va. Donc, allons-y une étape à la fois. Concernant l'article 10 en
particulier, y aurait-il des commentaires? Sans quoi nous allons procéder à la
mise aux voix. L'article 10 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 24 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 25 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 26 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : L'article 28
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 52 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 53 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 54 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 110 est-il adopté...
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Ça va jusque là, Mme la secrétaire? Merci. L'article 118, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 119, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 120, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 124, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 130, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 131, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Je vous remercie. Nous en sommes maintenant rendus dans la section concernant
la publication des avis d'intention. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Vous allez trop vite, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Prenez
le temps qu'il faut. Nous en serions rendus, d'abord, à l'article 117 - pardon
- 17, l'article 17.
M. Girard (Groulx) : Oui. Je
peux y aller, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Girard (Groulx) :
Publication des avis d'intention de certaines opérations menant au réexamen de
l'autorisation accordée par l'Autorité des marchés financiers, articles 17, 111
et 125. La loi exige que certaines institutions financières avisent l'Autorité
des marchés financiers de leur intention de procéder à certaines opérations
afin que cette dernière détermine, s'il y a lieu, de réexaminer l'autorisation
dont jouit l'institution. L'autorité doit, dans ce contexte, publier un avis de
cette intention afin que les personnes intéressées aient l'occasion de réagir.
La loi exige toutefois que l'autorité fasse cette publication dès lors qu'elle
est informée de l'intention de l'assujetti, ce qui peut causer des enjeux de
concurrence pour ce dernier ou l'inciter à retarder le moment où il avise l'autorité.
Pour éviter ces enjeux, il est proposé de permettre à l'autorité de publier l'avis
uniquement 30 jours avant la date visée de l'opération. Alors ici, ce dont on
parle, M. le Président, c'est que les obligations en vertu de l'AMF pouvaient
être en contradiction avec la divulgation des transactions sur les marchés
publics. Et ce qu'on veut éviter, c'est qu'un avis de l'AMF divulgue aux
marchés une intention confidentielle avant le moment approprié.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il des commentaires généraux? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Donc, on parle ici des fusions, des trucs comme ça, des décisions qu'une
entreprise publique...
M. Girard (Groulx) : Des décisions
stratégiques.
M. Leitão : C'est ça.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que, Me Desbiens, vous voudriez apporter une clarification?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, quand on lit la Loi sur les assureurs, on voit que l'autorité doit
réexaminer une autorisation dans certains cas qui sont visés à l'article 146 de
la loi. Donc, oui, il y a la fusion, changement d'autorité de réglementation du
domicile de l'assureur. En tout cas, il y a une série de mesures... de
situations - excusez-moi - où l'autorité doit réexaminer l'autorisation. Donc,
c'est vraiment dans ces situations-là qu'on doit envoyer un avis d'intention à
l'autorité. Et la loi prévoit à cet effet-là que l'assureur doit... bien, l'assureur
ou l'institution financière, là. On s'entend que toutes les lois sont
sensiblement pareilles dans le secteur financier, pour les institutions
financières, donc c'était l'envoi devait se faire 30 jours avant la situation
pour laquelle leur examen était requis. Et là les assureurs et les autres
institutions financières retardaient au plus tard, là, l'envoi de leur
intention à l'autorité, parce que l'article tel qu'il était rédigé au niveau de
la publication de l'intention, il fallait que dès que l'autorité recevait l'information,
qu'elle le publie à son bulletin. Donc là, on vient ajuster l'article pour dire :
Bien, c'est 30 jours ou avant l'avis d'intention. Donc, les institutions
financières vont pouvoir envoyer beaucoup plus d'avance leur documentation à l'autorité
pour qu'elles puissent en prendre connaissance
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires?
M. Leitão : Très bien. Donc,
en faisant ça, est-ce qu'on s'harmonise un peu plus avec ce qui se fait, par
exemple en Ontario et dans le reste du Canada, ou ça n'a pas vraiment de...
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, je n'ai pas vérifié ce qui se faisait ailleurs. On pourrait le faire...
Mme Desbiens (Geneviève) : ...c'est
vraiment pour s'ajuster aux institutions financières pour que l'autorité puisse
avoir la documentation plus tôt que plus tard, qu'on a fait ce changement-là.
M. Girard (Groulx) : C'est
pour éviter que les institutions retardent l'information à l'AMF, parce que l'AMF
avait une obligation de divulgation qui était incohérente avec les obligations
au niveau des marchés publics.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques?
Une voix : Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Sans
quoi, nous allons procéder à la mise aux voix des articles suivants. L'article
17 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 111 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et enfin l'article 125 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Bien. Conséquemment, compte tenu de l'heure, nous allons suspendre nos travaux.
Je vous rappelle qu'il y a une légère modification à notre Rhoraire. On se
retrouve ce soir à 19h30, ici même au rouge. Merci pour votre précieuse
collaboration et à plus tard.
(Suspension de la séance à 12 heures)
19 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 19 h 38)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers amis, bonsoir à toutes et à tous. Rebienvenue dans cette
commission. Et, du coin de l'œil, j'aperçois d'anciens collègues ayant siégé
parmi nous à l'Assemblée nationale, dont l'ancien député de Charlesbourg, que
je salue encore.
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Bienvenue parmi nous. Vous reviendrez plus souvent. Désolé qu'on ne puisse pas
se voir. Chers collègues, je vous rappelle que la commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi no 3, Loi modifiant diverses
dispositions législatives, principalement dans le secteur financier. Monsieur
le ministre, au moment de suspendre nos travaux, nous en étions rendus à
l'étude de l'article 22. Et la parole vous appartient.
M. Girard (Groulx) : Merci.
J'aurais peut-être une question pour vous, philosophique, en commençant. Est-ce
que, lorsqu'on est un ancien député, on s'ennuie des commissions
parlementaires?
Le Président (M. Simard) :
Ça semble être le cas, parce qu'on vient d'en voir un passer.
M. Girard (Groulx) : Il
semblait vouloir rester avec nous. C'est quand même... Ça me rassure. D'accord.
Fusions simplifiées, article 22 et 128 : "Une fusion simplifiée,
au sens de la Loi sur les sociétés par actions, ne nécessite pas de résolution
spéciale des actionnaires, mais...
M. Girard (Groulx) : ...des
résolutions des conseils d'administration. Il y a donc lieu de tenir compte de
ce fait en cas de fusion simplifiée de certaines institutions financières, ce
que les prochaines dispositions permettent de faire.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? Monsieur le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui. Monsieur le
Président, merci. Comme c'était le cas à 20, j'aimerais juste qu'on nous
clarifie un peu les certaines institutions financières. Un peu plus de détails
que cela.
Le Président (M. Simard) :
Alors, y aurait-il consentement afin que Me Desbiens puisse s'adresser à nous?
M. Leitão : Certainement.
Le Président (M. Simard) :
Consentement. Maître, à vous la parole.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci, monsieur le Président. Il y a deux situations où il peut y avoir des
fusions simplifiées. Donc, les deux sont prévus à la Loi sur les sociétés par
actions. La première, c'est quand la totalité des actions émises est détenue,
soit par un actionnaire qui contrôle les deux sociétés ou par une ou plusieurs
de ces sociétés. Donc, c'est la première situation. L'autre situation, c'est
quand une mère absorbe sa filiale. Dans le temps, on parlait, avant la Loi sur
les sociétés par actions, on parlait de fusion par absorption. Alors, voilà.
C'est aussi simple que ça.
M. Leitão : ...bien faire
avec les articles 22 et 128, c'est donc de permettre que cela se fasse avec
seulement les conseils d'administration et passer au vote avec tous les
actionnaires.
• (19 h 40) •
Mme Desbiens (Geneviève) :
Tout à fait. Là, la Loi sur les assureurs parlait seulement de fusion
ordinaire, fallait tenir compte de la fusion simplifiée de la Loi sur les
sociétés par actions. Donc, on fait juste corriger ce petit oubli dans la Loi
sur les assurances.
M. Leitão : Très bien. Ça me
va, monsieur le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. D'autres remarques? Alors, est-ce que l'article 22 est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 128 est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous en sommes maintenant à l'onglet de la confidentialité de certains
renseignements. Monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Confidentialité de certains renseignements, article 19, 23, 51, 113 et 127. Les
lois du secteur financier prévoient des régimes visant à protéger la
confidentialité de certains renseignements de surveillance inspirés de ceux
applicables aux institutions financières fédérales. Or, les lois fédérales
contiennent fréquemment des dispositions interprétatives afin de guider le
lecteur dans l'interprétation qu'il doit faire de la loi. Une de ces
dispositions vise à rappeler que la divulgation volontaire au régulateur de
renseignements confidentiels, par exemple, parce que couvert par le secret
professionnel, n'a pas pour effet qu'il y ait renonciation à leur
confidentialité. Cette différence entre les régimes québécois et fédéral a créé
des inquiétudes que les modifications qui suivent cherchent à contrer en
introduisant une mention similaire dans les lois concernées du Québec.
Le Président (M. Simard) :
Merci, monsieur le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, monsieur
le Président. Peut-être, Me Desbiens, une petite clarification de ce qu'on
vient de faire ici avec les... Parce que je suis un peu, peut-être que c'est
l'heure de la journée qui...
M. Girard (Groulx) : C'est la
protection des renseignements entre le régulateur intégré et ses assujettis.
M. Leitão : O.K. Parce qu'au
niveau fédéral on... pas exclusivement, mais c'est surtout les banques.
M. Girard (Groulx) : Les
banques d'importance systémique.
M. Leitão : C'est ça.
M. Girard (Groulx) : Et au
Québec, Desjardins.
M. Leitão : Desjardins, qui a
le... O.K.
M. Girard (Groulx) : Qui...
Dans le fond, on donne à Desjardins, institution financière d'importance
systémique, la même confidentialité dans ses relations avec son régulateur que
les banques d'importance systémique avec le Bureau du Surintendant des
institutions financières.
M. Leitão : O.K. Ça va,
monsieur le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques concernant cette partie du projet de loi?
Sans quoi, nous allons mettre au vote les articles suivants. Est-ce que
l'article 19 est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 23 est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 51 est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 113 est adopté?
M. Girard (Groulx) :
Adopté...
Le Président (M. Simard) :
...Adopté. Est-ce que l'article 127 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Conséquemment, nous passons à l'onglet placement des institutions financières.
Monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) : ...excusez-moi.
Placement des institutions financières articles 14 et 45. Les lois du secteur
financier apportent des restrictions aux placements que peuvent faire les
institutions financières, ces dernières ayant sollicité certains ajustements
jugés raisonnables, des ajustements aux règles en question sont proposés
ci-après.
Je pense que, Me Desbiens, moi aussi, je
suis fatigué, il est tard, j'allais dire Despré et j'étais certain que ce
n'était pas Despré. C'est bien Me Desbiens, il pourrait nous expliquer ce qu'il
ressort de l'article 44... 14 et 45.
M. Leitão : ...ajustement...
Le Président (M. Simard) : Alors,
maître, à vous la parole!
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci, monsieur le président. Alors, 14 vise l'article 85 de la Loi sur les
assureurs. Donc on fait deux choses dans cet article 85 là. On permet à un
assureur de détenir un immeuble à parts égales avec un autre partenaire parce
que dans la Loi sur les assurances, on a toujours la limite, nous, ce qu'on
appelle le 30-50, donc, on ne contrôle pas beaucoup ou on contrôle. Entre les
deux, on n'a pas le droit d'acquérir sous réserve de ce qui pourrait... les
exceptions, soit dans la loi, soit dans un règlement.
Donc là, on va permettre un immeuble à
50/50 avec un partenaire. Donc, on n'est pas dans la règle 30-50, on est comme
entre les deux. Puis on va permettre aussi à un assureur de détenir un cabinet.
Puis là, il ne faut pas que je me trompe, là, cette règle-là est un petit peu
plus compliquée, de détenir un capital... dans un cabinet dans la mesure où on
respecte l'article 150 de la Loi sur la distribution de produits et services
financiers qui vient limiter l'inscription des cabinets, là, qui sont détenus
par un assureur. Donc, il va falloir que ces limitations-là soient respectées.
Donc ça, ça va pour l'article 85 de la loi sur les assureurs. Oui?
M. Leitão : Mais alors mais
pourquoi est-ce qu'on fait ça? Donc, on vient permettre... Parce que je me
rappelle qu'on avait discuté longuement en 2018 de cette relation entre les compagnies
d'assurances et les cabinets.
Mme Desbiens (Geneviève) : La
règle dans la Loi sur la distribution de produits et services financiers n'est
pas 30-50. C'est 20-50, donc il faut respecter la limitation de la Loi sur la
distribution de produits et services financiers pour permettre des limitations
qui vont être plus permissives pour la Loi sur les... voyons, les assureurs de
la Loi sur les assurances.
M. Leitão : Mais pourquoi
est-ce qu'on va être un peu plus permissif?
Mme Desbiens (Geneviève) :
Ça, si vous me le permettez, je donnerais la parole à mon collègue qui est
derrière moi si tous en conviennent.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors on laisse le temps à la caméra d'aller vous rejoindre. Monsieur,
pour les fins de nos travaux, auriez-vous l'amabilité de vous présenter svp?
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
C'est Jean-Hubert Smith-Lacroix, coordonnateur aux développements législatifs
et réglementaires au ministère des Finances. Donc, quand on a fait le projet de
loi 141, on a introduit une règle qui repose sur les épaules d'un cabinet
d'assurances québécois qui dit dans quelle mesure il peut laisser une
institution financière investir dans lui. Supposons qu'un cabinet d'assurances
québécois et un assureur discutent entre eux d'une éventuelle transaction. Ce
qui se passe, c'est qu'actuellement, si le cabinet québécois négocie avec un
assureur québécois, ils doivent tenir compte de deux ensembles de règles, les
ensembles... Les règles de la LDPSF qui s'appliquent aux cabinets, puis les
règles de la Loi sur les assureurs qui s'appliquent à l'assureur québécois.
Si toutefois le cabinet négocie non pas
avec un assureur québécois, mais un assureur à charte fédérale, bien dans cette
situation-là, l'assureur à charte fédérale lui il n'a pas l'équivalent de
l'autre. Ce qui fait qu'il y avait une différence dans la facilité pour un
cabinet de négocier avec un assureur québécois ou avec un assureur à charte
fédérale. Donc, ce qu'on a fait, c'est qu'on a dit quand un cabinet négocie
avec un assureur québécois, bien, on va momentanément laisser tomber les règles
qui s'appliquent à l'assureur pour qu'uniquement les règles qui s'appliquent
aux cabinets qui, elles, demeurent inchangées s'appliquent de façon à ce que la
négociation, encore une fois, entre un cabinet québécois puis un assureur
québécois, se fasse sous les mêmes restrictions qu'entre un cabinet québécois
et un assureur canadien.
M. Leitão : O.K. je comprends
la...
M. Leitão : [00:00:01]
...nuance. Merci.
Le Président (M. Simard) : [00:00:01]
Merci. D'autres remarques sur les deux articles à l'étude? Me Desbiens? M. le
ministre. Excusez-moi.
M. Girard (Groulx) : [00:00:11]
Mais, pour l'article 14, là, on nous a demandé beaucoup plus, mais on cède
pour l'immobilier.
Le Président (M. Simard) : [00:00:20]
O.K. D'accord. Me Desbiens, souhaitiez-vous toujours ajouter quelque chose?
Mme Desbiens (Geneviève) : [00:00:22]
Juste pour compléter, le deuxième article, c'est pour permettre à une
fédération de pouvoir faire des placements sans limitation dans ses membres
auxiliaires. On a parlé tantôt de la Caisse Ontario pour la fédération, donc c'est
juste pour enlever les limitations dans ses membres auxiliaires. C'est aussi
simple que ça.
Le Président (M. Simard) : [00:00:37]
D'accord. Y aurait-il d'autres remarques? Sans quoi nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 14 est adopté?
M. Girard (Groulx) : [00:00:47]
Adopté.
Le Président (M. Simard) : [00:00:47]
Adopté. Est-ce que l'article 45 est adopté?
M. Girard (Groulx) : [00:00:51]
Adopté.
Le Président (M. Simard) : [00:00:52]
Adopté. Nous en sommes rendus à la section concernant les modifications au
régime de renflouement interne. Monsieur le ministre, je vous invite d'ailleurs
à enlever votre masque éventuellement.
• (19 h 50) •
M. Girard (Groulx) : [00:01:08]
Merci. On est toujours un peu plus prudent lorsqu'on est ministre des Finances.
Ça vient avec le métier. Modifications au régime de renflouement interne,
bail-in. Peut-être pour... bon, je vais lire. Articles 114, 115, 121, 134
et 135. À la suite de la crise financière de 2008, un régime de renflouement
interne, bail-in en anglais, a été créé et rendu applicable dans divers pays
aux institutions financières à caractère systémique. Au Canada, les autorités
fédérales ont créé un tel régime applicable à plusieurs banques et le Québec a
créé le sien, applicable au Mouvement Desjardins. Ces deux régimes doivent être
uniformisés afin d'éviter un désavantage indu pour les institutions financières
qui y sont visées. C'est pourquoi les prochaines dispositions proposent
certains ajustements afin d'harmoniser le régime québécois avec le régime
fédéral. Et là, je vais vous apporter la précision intuitive. C'est quel
numéro, ça? 15. O.K. C'est lorsqu'il y a crise et nécessité de
recapitalisation, donc, situation qu'on ne souhaite jamais et qu'il n'a pas eu
lieu au Canada. Là, je cherche, attendez... modifications au... Je vais vous
demander de suspendre, là, une minute, monsieur.
Le Président (M. Simard) : [00:03:00]
Très bien. Alors nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 19 h 52)
(Reprise à 19 h 53)
M. Girard (Groulx) : [00:03:42]
Bon, dans les règles internationales, O.K., dans la structure de capital d'une
institution financière d'importance systémique, on a évidemment de l'équité de
l'équité privilégiée de la dette senior, de la dette subordonnée. Le régime de
renflouement interne, ou bail-in, vise à convertir de la dette senior émise
avec la particularité qu'elle est convertible en actions en cas de crise et de
nécessité de renflouer l'institution de l'importance systémique, alors au gré
du régulateur. Les normes internationales disaient: transférée, annulée ou
convertie, en parlant de la dette senior en équité. Mais les normes canadiennes
n'ont pas le concept d'annulation. Elles peuvent être transférées ou
converties. Or, au Québec, on avait mis l'annulation et évidemment, les
détenteurs d'équité ne veulent pas être annulés. Et donc on veut, pour
harmoniser avec le Canada, on veut s'en tenir à transférée ou convertie, et non
pas annulé...
M. Girard (Groulx) : ...et
tout ce qui va être fait vise à harmoniser le régime québécois avec le régime
canadien. Or, il avait été conçu pour être parfaitement harmonisé avec les
intentions internationales, mais puisque ce n'est pas ça qui a été fait au
Canada, donc, ce qu'on dit, c'est que la dette... serait par exemple convertie
et diluerait l'équité massivement, là. Il resterait probablement moins de cinq
pour cent du capital associé aux actionnaires ordinaires, mais il ne serait pas
annulé.
M. Leitão : Mais ça, ça
s'applique essentiellement à Desjardins.
M. Girard (Groulx) : Ça
s'applique uniquement à Desjardins, notre seule institution d'importance
systémique.
M. Leitão : C'est ça. Et donc
on s'harmonise aux règles canadiennes, mais... On s'était harmonisé aux règles
internationales. Mais puisque le Canada est un petit peu... pas en retard, en
tout cas, est un petit peu différent de...
M. Girard (Groulx) : La
distinction, c'est qu'évidemment, lorsque vous êtes dilué, il vous reste un
espoir de revenir lorsque vous êtes annulé. C'est terminé.
M. Leitão : Très bien. Moi,
ça me va, monsieur le président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Y aurait-il d'autres remarques? Sans quoi nous allons procéder à
la mise aux voix. Conséquemment, est-ce que l'article 114 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 115 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 121 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 134 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 135 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous en sommes maintenant rendus à la section Accès au dossier de
crédit. Monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) : Accès au
dossier de crédit. La Loi sur la protection des renseignements personnels dans
le secteur privé contient une disposition non en vigueur qui prévoit qu'un
créancier qui doit avoir recours à un dossier de crédit, par exemple une
caisse, ne peut s'adresser à plusieurs agents d'évaluation de crédit lorsqu'il
a été informé par l'un d'eux qu'un dossier fait l'objet d'un gel de crédit.
Cette disposition s'applique toutefois à l'ensemble des demandes que pourrait
faire un utilisateur, ce qui a pour effet d'empêcher un client visé de conclure
des contrats avec ce créancier. Les dispositions proposées ci-après permettent
donc de corriger la situation.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous. Des commentaires sur l'article 133?
M. Leitão : Merci, Monsieur
le Président. Écoutez, ça doit être vraiment parce qu'on est 8 heures du soir,
mais je n'ai pas très bien compris ce qu'on fait ici.
M. Girard (Groulx) :
Peut-être j'appellerais mon expert...
Le Président (M. Simard) : M.
Lacroix? Alors, M. Lacroix, un moment de patience, le temps que la caméra se
dirige vers vous. Je gagnerai sûrement un jour un Oscar tellement je suis un
bon metteur en scène. On vous voit.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Merci,
monsieur le président. Alors, quand la Loi sur les agents d'évaluation du
crédit a été étudiée, il y a un moment où il y a eu une discussion sur la
possibilité de créer un gel simultané dans les deux institutions, option qui a
été mise de côté. Toutefois, il y a eu une discussion pour dire : On voudrait
faire en sorte qu'un utilisateur de dossier de crédit qui s'adresse à un agent
et qui frappe un gel ne puisse pas simplement se revirer de bord puis aller
voir le deuxième agent pour compléter la même opération. Alors, quand il a été
discuté de faire ça puis il a été décidé d'aller vers là, on s'est tourné vers
nos excellents juristes puis on leur a dit : Écrivez ça. Malheureusement, quand
on est en commission parlementaire puis on dit aux gens : Écrivez ça, dans les
cinq premières minutes, parfois, le texte est moins parfait que quand on a le
temps de le faire à l'avance. Donc, le texte tel qu'il est écrit fait en sorte
que l'utilisateur de dossier qui a frappé un gel, il n'est pas uniquement
bloqué pour aller virer dans les minutes d'après pour la même opération. Mais
il devrait prendre en note : Ah! Monsieur Leitao a un gel. Plus jamais je ne
pourrai aller voir un agent pour s'en aller là. O.K? Donc ça a des
conséquences...
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : ...néfastes,
notamment que ça pourrait rendre plus difficile le retrait d'un gel, entre
autres, et ça a l'effet d'obliger des gens à garder de l'information sur les
citoyens, alors que l'esprit des lois de la protection des renseignements
personnels, c'est d'éviter ça, puis de pas faire que j'ai à tenir en note que.
Donc, ce qu'on a fait, c'est on a réécrit l'article pour s'en tenir à
l'intention qui avait été discutée lors de l'étude, c'est-à-dire d'uniquement
dire : Utilisateur de dossiers de crédit, si tu frappes un gel, ne va pas voir
l'autre agent pour compléter la même opération, c'est tout.
Une voix : C'est clair.
Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur l'article 133? Conséquemment, nous allons procéder à la mise
aux voix. Cet article est-il adopté? Adopté. Nous en sommes maintenant à la
section Suppression de dispositions superflues. Monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) : Suppression
de dispositions superflues, monsieur le Président. Articles 2, 18, 50, 58,
59, 65, 97, 112, 117 et 126. Les prochaines dispositions permettent de retirer
des articles qui sont indûment répétés dans plusieurs lois ou encore de retirer
des mots en trop dans un article.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Évidemment, ça n'arrive presque jamais, des articles qui sont
indûment répétés. Écoutez, vous pouvez peut-être nous donner juste un exemple.
C'est tout, là.
Mme Desbiens (Geneviève) : Alors,
la première disposition, l'article 2, on supprime un alinéa qui est répété
de la Loi sur l'encadrement du secteur financier, qui reprend les pouvoirs
d'enquête et d'inspection de l'Autorité des marchés financiers. Donc, on
supprime parce qu'on n'en a pas besoin, c'est déjà prévu dans la Loi sur
l'encadrement du secteur financier. La deuxième disposition, à 18, bien, on a
répété deux fois "à une société d'assurance" dans l'article. Ça fait
qu'on dit quelque chose "à une société d'assurance", on continue "à
une société d'assurance", donc pas besoin de le dire deux fois.
Même chose pour l'article 50. On a
répété deux fois "à une coopérative de services financiers". C'est la
même chose, donc c'est vraiment... c'est ce genre de choses là, là, des
articles ou des mots qui sont inutiles, soit parce que c'est prévu dans
d'autres lois, soit parce qu'on a fait une erreur d'écriture.
• (20 heures) •
M. Leitão : Très bien, merci.
Le Président (M. Simard) : Merci.
D'autres remarques? Conséquemment, nous passons à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 2 est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 18 est adopté? Adopté. Est-ce que l'article 50
est adopté? Adopté. Est-ce que l'article 58 est adopté? Adopté. Est-ce que
l'article 59 est adopté? Adopté. Ça va, madame la secrétaire? Est-ce que
l'article 65 est adopté? Adopté. Est-ce que l'article 97 est adopté?
Adopté. Est-ce que l'article 112 est adopté? Adopté. Est-ce que
l'article 117 est adopté? Adopté. Est-ce que l'article 126 est
adopté? Adopté. Bien. Nous en sommes maintenant rendus à la section Autres
corrections techniques, dans le cadre duquel vous avez l'intention, je crois,
monsieur le ministre, de déposer un amendement.
M. Girard (Groulx) : Je vais
juste trouver ma page, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : ...merci...
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Et j'aurai un amendement à l'article 27.
Le Président (M. Simard) : 54.1.
En fait, c'est un amendement introduisant un nouvel article qui sera
l'article 54.1.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que ça, ça fait partie de cette section-là ou...
Le Président (M. Simard) : Alors,
on va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 20 h 3)
20 h (version non révisée)
(Reprise à 20 h 5)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) :
Alors, nous entamons cette section, qui passionne les juristes, intitulée
Autres corrections techniques. Articles 27, 56, 57, 61, 64, 66 à 68, 73 à
118 et 94 à 96. Les prochaines dispositions concernent plusieurs ajustements
techniques aux lois du secteur financier, mais dont la nature varie. Notamment,
certaines dispositions corrigent des renvois erronés, alors que d'autres corrigent
des manquements à certains articles. D'autres encore permettent simplement de
clarifier une disposition en proposant une réécriture. Et je rappelle que j'ai
un amendement à l'article 27.
Le Président (M. Simard) :
Alors, on va voter l'article 20... D'abord, on va traiter de l'ensemble de
ces articles. M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Très bien,
M. le Président. Comme on l'a fait dans les derniers blocs qu'on a traités...
Bon, c'est très, très technique, d'ailleurs, comme le nom le dit, Autres
corrections techniques. Si vous pouviez juste nous donner un exemple de, là...
pas besoin de passer à travers tous les articles, mais si vous pouvez me donner
un exemple de ce qu'on fait, ça pourrait nous aider, notamment l'article 27,
qui parle de l'article 491, qui, lui, il est assez important, il me
semble.
Le Président (M. Simard) :
Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
merci. Donc, à l'article 26, ce qu'on fait, c'est qu'on corrige un oubli à
l'article 491 de la Loi sur les assureurs. On réfère à l'article 66,
qui prévoit certains avis. Donc, on a oublié un avis. On rajoute cet avis-là
dans le paragraphe b... dans le sous-paragraphe b du premier paragraphe du
premier alinéa de 491. Donc, 66 mentionne que l'assurer doit aviser l'autorité
de la liste des contrats à l'égard de laquelle un distributeur traitera avec
les preneurs puis la liste de ces distributeurs, qui doit présenter leur nom,
leur adresse ainsi que les contrats d'assurance, et aussi que l'assureur doit
aviser l'autorité de toute modification à l'une ou l'autre de ces listes. Donc,
on avait oublié la liste des contrats à l'égard desquels un distributeur
traitera avec des preneurs ou des adhérents, ou une modification à sa liste.
Donc, on rajoute ceci à l'article 491. Là, je ne sais pas si je peux vous
donner un autre exemple, très simple... Je pense, je vais prendre l'article qui
suit, ça va être beaucoup plus simple. À l'article... excusez, je tourne les
pages... 56 du projet de loi, on va modifier 11.2. Donc, on fait une
réécriture de 11.2, qui dit dans quelles situations une personne n'est pas un
courtier hypothécaire, donc, notamment les personnes à l'emploi ou qui agissent
pour le compte d'un créancier hypothécaire, pourvu qu'elles s'y livrent uniquement
pour le compte de ce créancier ou de cette institution. On avait oublié les
travailleurs autonomes. C'est pour ça qu'on rajoute les personnes qui agissent
pour le compte d'un créancier, pourvu qu'elles agissent pour lui seulement, là,
uniquement. Puis là, bien, on réécrit l'article parce qu'un créancier
hypothécaire, c'est à la fois un créancier qu'on appelle "privé" et
les institutions financières. Ça fait qu'on peut enlever le paragraphe 4
qui parle des assureurs, des banques, parce que ce sont des créanciers. Ça fait
qu'on clarifie l'article en quelque sorte.
M. Leitão : Très bien.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Ça fait que c'est un peu ce genre de modification là, comme on fait un petit
peu partout, là, dans les lois concernant les institutions financières.
M. Leitão : Très bien.
Parce que, lorsqu'on parlait de la loi no 141, bon, il y avait 800 ou 900 articles,
donc...
Mme Desbiens (Geneviève) :
...
M. Leitão : ...donc, on
a dû échapper un ici et là. Je comprends. Très bien. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue. D'autres remarques concernant les articles inclus
dans cet onglet? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Alors,
est-ce que l'article...
Le Président (M. Simard) : ...27
du projet de loi est adopté. Adopté. Et nous en serions rendus au dépôt d'un
amendement introduisant un nouvel article. M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) : Auriez-vous
l'amabilité de nous lire cet amendement, s'il vous plaît?
• (20 h 10) •
M. Girard (Groulx) : Avec
joie. Article 54.1 de la Loi sur le courtage immobilier.
Insérer, avant l'article 55 du projet de
loi, le suivant :
54.1. L'article 1 de la Loi sur le
courtage immobilier (chapitre C-73.2) est modifié par le remplacement, dans le
2ème alinéa, de «s'oblige sans» par «ne reçoit aucune».
Le Président (M. Simard) : Souhaitiez-vous
nous présenter la motivation?
M. Girard (Groulx) : Lire le
commentaire? Bien sûr. Cet amendement vise à corriger le deuxième alinéa de l'article
1 de la Loi sur le courtage immobilier afin que les contrats conclus par des
titulaires de permis qui reçoivent une rémunération directe... excusez moi, ce
qui est habituellement le cas pour le courtier de l'acheteur d'un immeuble
résidentiel, lequel est rémunéré par l'entremise d'un partage de commissions de
la part du courtier vendeur, soient visés par cette loi. La modification amène
ici un effet qui était celui de la loi avant le remplacement de l'article en
2018.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, M. le ministre. Y aurait-il des commentaires sur cet amendement
introduisant un nouvel article?
M. Leitão : On vient de finir
ici qu'une transaction où il n'y a pas de... l'intermédiaire ne reçoit pas de
rétribution, donc, ce n'est pas un contrat de courtage. O.K.... peut être juste
nous donner un exemple d'une transaction ou... qui n'est pas un contrat de
courtage immobilier, donc, où l'intermédiaire ne reçoit aucune rétribution? Je
suis en train de parler et penser en même temps, des fois, c'est un peu compliqué.
Le Président (M. Simard) : C'est
tout à votre honneur, à cette heure-ci, vous avez également présidé cet
après-midi. Grosse journée. Alors, peut-être, Me Desbiens.
M. Leitão : Je ne sais pas si
vous avez suivi un peu ce que j'ai dit, parce que, moi-même, je n'ai pas suivi
ce que j'ai dit...
Le Président (M. Simard) : Non,
c'était très clair. Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, je vais vous donner l'explication puis, après ça, je pourrai vous donner
un exemple. Ce qui arrive, là, c'est que quand on a changé l'article, on a
évacué de la loi tous les contrats qui n'étaient pas rémunérés directement par
le client. Donc, le courtier qui s'obligeait contre rétribution, c'était avec
le client, alors que, souvent, les contrats pour l'achat d'une maison, les gens
vont appeler le courtier, vont dire : Eh! Pouvez-vous me trouver une
maison qui a telle, telle, telle caractéristique? Et la personne ne paiera pas
le courtier, il va recevoir sa rémunération en partage de commissions. Donc il
y a une rémunération, même si elle ne vient pas directement du client.
Donc, un exemple d'un contrat où il n'y
aurait pas de rémunération, c'est un courtier qui ne recevrait pas d'argent
soit du client soit en partage de commissions, lui ne recevrait aucune
rétribution, il ne serait pas alors visé par la Loi sur le courtage immobilier.
Sous réserve... je vais ajouter quelque chose, parce que, souvent, quand on a
un titre, on doit quand même respecter la loi, mais le contrat ne serait pas
visé par la loi sur le courtage immobilier?
M. Leitão : O.K., très bien.
Merci. Donc, ça ne s'applique pas, par exemple, aux transactions, par exemple,
par à travers du Proprio. Pas tout à fait un contrat de courtage, mais il y a rémunération,
donc ça ne s'applique pas à eux.
Mme Desbiens (Geneviève) : Si
vous me permettez, je vais me revirer vers mon collègue en arrière pour voir
précisément, pour être certaine qu'on vous donne la bonne réponse.
M. Leitão : Très bien.
Le Président (M. Simard) : Oui.
Alors. Monsieur Smith-Lacroix
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : ...par
la loi, mais le contrat gratuit, ce n'est pas le contrat où un des partis ne
paie pas, c'est le cas où personne ne paie... pas gratuit, parce que tu reçois
un partage de commissions, ce n'est pas un contrat gratuit. On l'avait éjecté
malencontreusement, dans le 141, puis là on le ramène.
M. Leitão : Très bien. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous...
Le Président (M. Simard) : ...d'autres
commentaires concernant cet amendement? M. le député de René-Lévesque, ça vous
va? Alors, est-ce que l'amendement introduisant l'article 54.1 est adopté?
Adopté. Nous en sommes donc rendus à aller au vote concernant l'article 56. Ce
dernier, est-il adopté? Adopté. L'article 57 est-il adopté? Adopté. L'article
61 est-il adopté. Adopté. L'article 64 est-il adopté? Adopté. L'article 66
est-il adopté? Adopté. L'article 67 est-il adopté? Adopté. L'article 68 est-il
adopté? Adopté. L'article 73 est-il adopté? Adopté. Ça va, Mme la secrétaire? L'article
74 est-il adopté? Adopté. L'article 75 est-il adopté? Adopté. L'article 76
est-il adopté? Adopté. L'article 77 est-il adopté? Adopté. L'article 78 est-il
adopté? Adopté. L'article 94 est-il adopté? Adopté. L'article 95 est-il adopté?
Adopté. L'article 96 est-il adopté? Adopté
Nous en sommes rendus maintenant au dépôt
d'un second amendement dans cette section introduisant l'article 113.1. M. le
ministre, auriez-vous l'amabilité de nous en faire lecture, s'il vous plaît?
M. Girard (Groulx) : Loi
modifiant diverses dispositions législatives, principalement dans le secteur
financier. Article 113.1, 40.8 de la Loi sur les institutions de dépôt et la
protection des dépôts. Insérer, après l'article 113 du projet de loi, l'article
suivant : 113.1. L'article 40.8 de cette loi est modifié, premièrement,
dans le premier alinéa par le remplacement de l'article 20 par l'article 19.21;
b, par l'insertion à la fin de «et rémunéré par l'autorité selon les modalités
déterminées par le gouvernement». Deuxièmement, par l'insertion, après
le premier alinéa, du suivant : «Les articles 32 à 32.2 de la Loi sur l'encadrement
du secteur financier s'appliquent à cette troisième personne.»
Commentaires. Cet amendement ajoute le
nouvel article 13.1 au projet de loi, lequel propose d'apporter des
modifications à l'article 48 de la Loi sur les institutions de dépôt et la
protection des dépôts afin que la troisième personne nommée au collège…résolution
puisse être rémunérée par l'Autorité des marchés financiers, selon les
modalités déterminées par le gouvernement, et qu'elle puisse bénéficier des
protections prévues aux articles 32 à 32.2 de la Loi sur l'encadrement du
secteur financier. Ainsi, elle pourra être poursuivie en justice en raison d'un
acte accompli de bonne foi dans l'exercice de ses fonctions, article 32, et l'autorité
devra assumer sa défense si elle est poursuivie par un tiers pour un acte
accompli dans l'exercice de ses fonctions, articles 32 et 32.2. Il fait aussi
une modification de concordance puisque le président-directeur général de l'autorité
sera dorénavant nommé en vertu de l'article 19.21 de la Loi sur l'encadrement
du secteur financier.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous. Y aurait-il des commentaires sur cet amendement? M. le député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão : Ça me va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va, M. le député de René-Lévesque?
M. Ouellet : Ça va.
Le Président (M. Simard) : Ça
va. Conséquemment, nous allons procéder à la mise aux voix. L'amendement
introduisant le nouvel article 113.1 est-il adopté? Adopté. Nous passons
maintenant à la section suivante, celle des nominations des membres des
conseils d'administration. C'est une section un peu particulière en ce qu'elle
ne contient qu'un article qui, lui-même, sera potentiellement amendé. L'article
72. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Dispositions
concernant la gouvernance des organismes de surveillance du secteur financier.
Ce dernier grand thème du projet de loi propose des modifications à la
gouvernance de l'Autorité des marchés financiers, principalement en remplaçant
le Conseil consultatif de régie administrative par un conseil d'administration
doté de certains pouvoirs. Est-ce que je me suis trop avancé? Non, c'est bon...
M. Girard (Groulx) :
...Donc, je reprends ma phrase? Non. Je vais même recommencer au complet. Ce
dernier grand thème du projet de loi propose des modifications à la gouvernance
de l'Autorité des marchés financiers, principalement en remplaçant le Conseil
consultatif de régie administrative par un conseil d'administration doté de
certains pouvoirs décisionnels. L'Autorité sera ainsi gouvernée de manière
semblable aux autres sociétés d'État. Elle sera d'ailleurs assujettie à la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État.
Mais d'abord... O.K. C'est ce que j'aurais
dû... Mais d'abord, un ajustement au processus de nomination de certains
administrateurs de la Chambre de la sécurité financière et de la Chambre de l'assurance
de dommages sera présenté. Je peux lire la suite. Nomination des membres des
conseils d'administration de la Chambre de l'assurance de dommages et de la
Chambre de sécurité financière, article 72, M. le Président. Le conseil d'administration
de la Chambre de la sécurité financière et de la Chambre de l'assurance de
dommages est notamment composé d'administrateurs nommés par le ministre des
Finances. Les dispositions qui suivent proposent de clarifier le processus
applicable à ces nominations. Et M. le Président, j'ai un amendement à l'article 72.
Le Président (M. Simard) :
Qui est déjà sur Greffier et que je vous invite à lire s'il vous plaît.
• (20 h 20) •
M. Girard (Groulx) : À
lire. Article 72. L'article 290 de la Loi sur la distribution de
produits et services financiers. Premièrement, remplacer dans ce qui précède
les alinéas proposés par le paragraphe deuxièmement des deuxième et troisième
alinéas par du deuxième alinéa.
Deuxièmement, remplacer les paragraphes.
Premièrement, un quatrième du troisième alinéa de l'article 290 de la Loi
sur la distribution des produits et services financiers proposés par le
paragraphe deuxièmement, par le suivant.
Premièrement, si la date de sa nomination
au cours des trois années la précédant :
a) il est ou a été membre du personnel du
ministère des Finances, ou de l'Autorité des marchés financiers, ou y est, a
été titulaire d'un emploi;
b) s'il est ou a été à l'emploi, élu à
titre d'administrateur ou membre de cette chambre.
c) s'il oeuvre ou a oeuvré dans l'industrie
dans laquelle les représentants membres de la Chambre exercent leur activité.
Troisièmement, ajouter à la fin, le
paragraphe suivant :
Troisièmement, par l'insertion, à la fin
du troisième alinéa de notamment un profil de compétences et d'expérience
approuvé par le conseil d'administration.
Commentaires. Cet amendement remplace les
paragraphes premièrement à quatrièmement du troisième alinéa de l'article 290
de la Loi sur la distribution des produits et services financiers proposés par
le paragraphe deuxièmement de l'article 72 du projet de loi afin que les
critères d'indépendance s'appliquent au cours des trois années précédant la
nomination d'un administrateur.
Il prévoit aussi que le profil de
compétences et d'expérience approuvé par le conseil d'administration d'une
chambre doit être transmis aux ministres lorsqu'il le requiert en vue de la
nomination d'un membre indépendant au conseil de cette chambre.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires concernant cet amendement?
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Concernant l'amendement comme tel, je n'ai pas... je n'ai pas de
commentaire, mais sur l'article 72, j'aurais quelques remarques à faire.
Je ne sais pas comment vous voulez procéder, M. le Président, mais comme je
vous dis sur l'amendement, je n'ai pas de... Je n'ai pas d'enjeu.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous allons d'abord voter l'amendement, à moins qu'il n'y ait
d'autres interventions avant de procéder à la mise aux voix. Sans quoi nous
votons immédiatement. Cet amendement est-il adopté?
M. Girard (Groulx) :
Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous revenons à l'étude à l'article 72, tel qu'amendé. M. le
député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Très bien.
Merci, M. le Président. Alors, ça ne vous surprendra pas, je suis certain, que
j'aie quelques commentaires à faire. Me Desbiens, vous êtes certainement au
courant que ça a généré un peu de discussion en 2018. Et je pense que l'enjeu
qui avait généré cette discussion n'a pas été réglé. Je comprends que
maintenant, c'est le ministère des Finances, le ministre des Finances qui va
avoir à...
M. Leitão : ...beaucoup plus d'influence
dans les nominations aux conseils d'administration des Chambres. Mais moi, ce
qui me préoccupait avant et me préoccupe toujours, c'est la relation entre les
Chambres et l'Autorité des marchés financiers. Ça veut dire ce qu'on avait
constaté en 2018, c'était que le cadre réglementaire n'était peut-être pas
optimal dans le sens où on a l'Autorité des marchés financiers qui supervise et
réglemente les cabinets et puis on a les chambres qui encadrent et supervisent
les personnes. Et cela, des fois, donne lieu à des retards dans les processus d'investigation,
etc. Et on avait à ce moment-là suggéré de tout simplement intégrer les
chambres à l'Autorité des marchés financiers.
J'étais sous l'impression que c'était ça,
l'objectif du législateur, quand l'autorité a été créée, qu'éventuellement, on
se rendrait là. Bon. On a eu beaucoup de discussions en 2018 et à la fin de ces
discussions, on a décidé de retirer ces provisions-là et donc les chambres
restent telles quelles. Bon.
Mais il me semble, et c'est là où j'aimerais
avoir votre opinion, M. le ministre, il me semble que l'enjeu qu'on avait
constaté au départ, c'est à dire cette ambiguïté entre qui supervise, enfin ce
n'est pas ambigu. On sait très bien que l'Autorité supervise les cabinets et
les chambres, les individus, les employés, les personnes. Comment est ce que on
va s'assurer que cela ne mène pas à des délais dans le processus? Surtout quand
il y a des plaintes, quand il y a des investigations, des fois, l'autorité est
un peu retardée parce cet encadrement-là. Alors, avec le projet de loi 3 ici,
bon, c'est bien, vous allez regarder la composition des conseils d'administration.
Mais pourquoi pas aller un peu... faire un pas plus loin et penser à l'intégration
des chambres à l'Autorité des marchés financiers?
Le Président (M. Simard) : Merci.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
merci. Ça semble être définitivement un sujet qui vous passionne et pour lequel
vous avez une expertise. Un peu comme moi pour le bail in, alors c'est bon de
partager nos expériences.
L'article ici vise simplement pour la
nomination des membres. Les chambres avaient le pouvoir de recommandation et
là, elles n'auront plus qu'une exigence de consultation. Alors, c'est de
rétablir et préciser les pouvoirs du ministre des Finances. Alors je pense que
ça, ça devrait faire consensus et je m'attends à ce que cet article soit
adopté.
Quant à ce que vous référez, c'est un
changement plus structurel qui lui ne fait pas consensus. Et en ce sens,
puisque l'objectif de cet omnibus financier est de moderniser nos lois et de...
Puisqu'on a annoncé le projet de loi comme modernisant nos lois, mais ne
procédant pas à des changements structurels, on ne s'attaque pas à l'enjeu que
vous soulevez, qui avait d'ailleurs soulevé plusieurs passions lorsque vous
étiez de l'autre côté de la chambre. Et donc, la problématique ou l'enjeu que vous
soulevez est toujours présent, mais son importance est perçue différemment par
diverses personnes. C'est le moins qu'on puisse dire. Et donc nous ne
souhaitons pas traiter de ces changements que je qualifierais de structurels
dans cet omnibus financier.
M. Leitão : C'est très bien.
Je comprends ça. Je trouve ça bien dommage qu'on a raté une bonne occasion de
le faire et je le dis...
M. Leitão : ...termine avec
ça. Que c'était quelque chose qui était souhaité par l'Autorité des marchés
financiers, et qu'au ministère des Finances, je ne parle pas du côté politique,
mais... donc de l'appareil administratif, c'était quelque chose qui était aussi
perçu comme étant positif. Et qu'à l'origine de la création de l'Autorité, c'était
un peu dans cette direction qu'éventuellement on irait. Mais écoutez, ça n'a
pas été fait en 2018, ça n'a pas été fait en 2021, écoutez, peut-être un peu
plus tard.
M. Girard (Groulx) : ...je
vous dirais que le politique et l'administratif sont alignés au ministère des
Finances actuellement.
M. Leitão : Très bien.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires sur 72?
M. Leitão : Ça va, c'est
dommage, mais ça va.
Le Président (M. Simard) : Bien,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 72 tel qu'amendé
est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous passons maintenant à l'onglet Gouvernance de l'Autorité des marchés
financiers. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je vais
vous demander de suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Nous
allons suspendre.
(Suspension de la séance à 20 h 30)
20 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 21h 1)
Le Président (M. Simard) : ...alors,
chers collègues, et nous sommes en mesure de poursuivre nos travaux. Nous en
sommes rendus à l'onglet concernant la gouvernance de l'Autorité des marchés
financiers. Monsieur le Ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : Gouvernance
de l'Autorité des marchés financiers. Articles 79 à 93, 98 à 107, 109 et 139 à
150. Les dispositions qui suivent concernent la gouvernance de l'Autorité des
marchés financiers. Le cœur du sujet vise naturellement la création d'un
conseil d'administration au sein de l'Autorité.
J'ai quelques amendements, mais on
pourrait... Voulez-vous...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : En temps
et lieu?
Le Président (M. Simard) : Un
peu plus tard, oui.
M. Girard (Groulx) : En temps
et lieu.
Le Président (M. Simard) : Oui,
ils sont un peu plus loin.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Alors, je vais y aller avec une discussion générale.
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît, monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) : Alors,
le Conseil consultatif de régie administrative, c'est-u ça? Ça m'a pris trois
ans. Donc, Conseil consultatif de régie administrative n'est pas un vrai
conseil d'administration. Et, en vue de doter l'Autorité des marchés financiers
d'un vrai conseil d'administration, il y aurait donc, au départ, une conversion
du CCRA, c'est-à-dire que tous les membres existants du CCRA composeraient le
nouveau conseil d'administration. Ses membres sont tous indépendants, à
l'exception du PDG de l'Autorité qui n'est pas un membre pendant un an, et on
passerait, un an plus tard, de 11 à 13 avec, dans ce cas-ci, 12 membres
indépendants?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : 11.
Merci. 11 à 13, plus le PDG de l'Autorité.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Avec le
PDG. O.K. Donc, 11 à 13 moins un indépendant... Peut-être vous voulez, Me
Desbiens, clarifier qu'est-ce qu'un membre indépendant pour le bénéfice de nos
parlementaires?
Le Président (M. Simard) : ...Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Merci.
Alors, un membre indépendant tout simplement, c'est quelqu'un qui n'a pas de
lien avec le gouvernement, avec l'autorité, qui n'est pas notamment à l'emploi
du gouvernement ou de l'autorité pour être impartial dans la prise de ses décisions
au bénéfice de l'Autorité.
Le Président (M. Simard) : Merci,
maître. Des commentaires?
M. Leitão : Merci. Est-ce que
le membre indépendant... est-ce qu'il a aussi des restrictions quant au fait
qu'il ou elle ne soit pas à l'emploi d'une entreprise financière?
M. Girard (Groulx) : ...ne
doit pas être à l'emploi d'une entreprise assujettie...
21 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...exceptionnellement,
par exemple, un employé d'une banque pourrait être membre puisqu'il n'est pas
assujetti, puisque son régulateur est le... Ce n'est pas l'intention, là,
l'idée, ce n'est pas d'avoir un paquet de banquiers, mais il reste qu'ils ne
sont pas assujettis, et c'est ça, le critère d'indépendance.
M. Leitão : Et vous êtes
confiant que... ça a toujours été un peu, je dirais, pas un problème, mais
toujours un défi de trouver des personnes avec les compétences requises qui
sont un peu à l'extérieur de l'industrie. Vous savez, on va aller chercher les
gens à la retraite.
M. Girard (Groulx) : Bien, en
fait, dans la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, nous introduisons le
concept de rémunération des membres des sociétés d'État. Ce qui n'est pas ici,
dans ce projet de loi là, mais une fois qu'on aura doté l'AMF d'un conseil
d'administration et qu'on étudiera ensemble plus tard...
M. Leitão : Le 4, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : C'est
quoi, le projet de loi? Le 4. Lorsqu'on l'étudiera ensemble, probablement après
Noël, je suis optimiste sur le 5, mais pas tant que ça. Je ne pense pas amorcer
le 4 la semaine prochaine, à moins que vous... mais êtes... vous collaborez
tellement bien. Permettez-moi de... Mais on va introduire la rémunération, ce
qui va aider, parce que c'est vrai, par exemple, des sociétés d'État telles que
Revenu Québec et l'Autorité des marchés financiers, lorsque vous siégez sur ces
conseils d'administration, ça vous restreint pour siéger sur d'autres conseils
d'administration. Et donc, le moindre que l'on peut faire, c'est de vous
rémunérer. Oui, ça va aider au niveau de la compétence, etc.
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Si
je peux compléter, oui, l'autorité va être assujettie à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. Par contre, nous avons des articles concernant
la rémunération des membres du c.a. On les a prévus ici. Ces articles-là
pourront par ailleurs être abrogés quand les articles de la Loi sur la
gouvernance seront adoptés. Mais ici, on a prévu certaines choses qui sont
prévues dans le projet de loi 4, mais on veut les faire appliquer tout de
suite aux membres du conseil d'administration de l'Autorité, justement pour
qu'on ait l'ensemble des dispositions dès la première journée.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires? M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet :O.K. C'était le
gouvernement qui nommait... qui nomme encore les gens sur le comité actuel?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Vous
parlez du... du conseil consultatif? C'est le ministre qui nomme les membres
M. Ouellet :O.K. Le ministre
nomme les membres. Dans la nouvelle composition, à part le PDG et le directeur
général, ils seront nommés par le gouvernement, vu qu'il n'y rien qui change
là-dedans. O.K. Je crois comprendre qu'ils ont... qu'ils auront un mandat d'au
plus 4 ans... au conseil d'administration?
Mme Desbiens (Geneviève) : C'est
5 ans.
M. Ouellet :4 ans... les
membres du conseil autre que le président... le président…
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
oui, c'est 4 ans, excusez-moi. Oui, c'est le président qui est cinq ans.
M. Ouellet : O.K. Donc, ma
question qui tue : est-ce que les membres qui siègent présentement sur le
comité, qui pourraient siéger sur le conseil d'administration... est-ce qu'ils
vont faire un mandat juste de... est-ce que l'ancien siège qu'ils occupaient va
compter ou ils vont commencer, vu que c'est un nouveau conseil, un premier
mandat de quatre ans?
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, on a des dispositions transitoires, là, qui règlent tout ça. Donc, les
mandats qui sont en cours et ceux qui ont été faits antérieurement vont être
calculés pour le renouvellement. Donc, un membre du CCRA qui aurait déjà deux
renouvellements ne pourrait pas avoir un troisième renouvellement, c'est deux
renouvellements possibles. Donc, on calcule l'ensemble des mandats effectués et
celui en cours pour... Mais ça, c'est dans les dispositions transitoires qu'on
a prévu ça...
M. Ouellet : O.K. donc... le
temps va compter, c'est ça, O.K., entre les deux parties, le temps va compter,
O.K. Je suis un peu perplexe pour la rémunération, vous me dites : Dans le
projet de loi en question, on a déjà prévu une rémunération. Là, vous
demandez... il y a un an de prévu entre la...
M. Ouellet : ...a période de
transition entre le comité et le conseil d'administration, ce seront les mêmes
personnes. Pourquoi on les paye pendant un an? Tu sais, ils ne sont déjà pas
payés, ils ne s'en iront pas. Là, si je suis votre raisonnement, ils vont être
payés pendant un an avant qu'on ait la création du nouveau conseil, puis là,
avec le projet de loi 4, on pourrait changer ça aussi pour un autre type
de rémunération. J'essaie de comprendre la logique.
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, on va les payer dans la mesure où le gouvernement le détermine. Donc,
tant que le gouvernement ne l'a pas déterminé, on ne pourra pas les payer.
Donc, on ne les payera pas au jour 1 de la sanction de la loi. Il va
falloir attendre les balises du gouvernement pour pouvoir les payer. Donc,
effectivement...
• (21 h 10) •
M. Ouellet : Donc, ce n'est
pas automatique.
Mme Desbiens (Geneviève) : Exactement,
ce n'est pas automatique, là. Il va falloir avoir un encadrement, là.
M. Girard (Groulx) : D'où mon
énoncé erroné qu'ils ne seraient pas payés, tant que la loi sur la gouvernance
des sociétés d'État... Excusez-moi. C'est pour ça qu'on a des juristes.
M. Ouellet : O.K. Parfait.
M. Girard (Groulx) : Mais le
résultat sera le même.
M. Ouellet : Oui. O.K. C'est
beau. Pas d'autre question, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Il y a-t-il d'autres commentaires sur cet onglet?
M. Girard (Groulx) : Je vais
vous demander de suspendre. Je veux avoir une tarification avec mon équipe, que
j'aimerais donner à...
Le Président (M. Simard) : Très
volontiers, bien sûr, alors nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 21 h)
(Reprise à 21 h 13)
Le Président (M. Simard) : Bien,
nous sommes de retour. Monsieur le ministre, la parole vous appartenait
concernant des réflexions générales entourant l'aspect de la gouvernance de
l'Autorité des marchés financiers.
M. Girard (Groulx) : Oui,
bien, c'est simplement pour informer mes collègues députés, puisque ce qu'on
fait ce soir est un peu un avant-goût de la réforme sur la gouvernance des
sociétés d'État. Il y a des dispositions dans la gouvernance du nouveau conseil
d'administration de l'AMF qui viendront avec la gouvernance société d'État que
je veux nommer, c'est l'obligation d'avoir trois comités sur le C.A. Un de
vérification, un de ressources humaines et un d'éthique et...
M. Girard (Groulx) : ...alors,
ça, on aura ça pour toutes les sociétés d'État, mais on l'aura ici, à l'AMF. Et
aussi pour le profil de compétences pour siéger sur le C.A. et le profil de
compétences du P.D.G., c'est les comités du C.A. qui vont définir les profils
de compétences nécessaires à occuper ces fonctions. Ces profils de compétences
là devront être tenus en compte par le gouvernement pour faire des nominations
sur C.A. Alors, tout ça, c'est cohérent, touchant, tout ça, on aura l'occasion
d'en discuter lors de la gouvernance... sur la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État, mais puisque ce C.A. là vient avant. Je tenais à vous le dire.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Très bien, je
comprends. Mais puisqu'on va... il va avoir un projet de loi, le projet de loi
4 qu'on étudiera bientôt, pourquoi est-ce que c'est nécessaire d'apporter toute
cette précision-là ici et maintenant? Pourquoi juste, tout simplement, dire :
Bon, quand le projet de loi 4 rentrera en vigueur, bon, tout ça sera, comme
pour les autres sociétés d'État, tout ça sera rendu clair et évident.
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Étant donné qu'on fait une réforme, ou en tout ça, on change la gouvernance
d'autorité, il était préférable d'avoir les plus, plus...
Une voix : ...
Mme Desbiens (Geneviève) :
C'est ça, les meilleures pratiques de la Loi sur la gouvernance à venir, dès le
départ. Parce qu'on aurait eu, disons, quelques mois, et soudainement ces
nouvelles pratiques là améliorées auraient été mises en place. Donc, mieux vaut
les avoir dès le départ pour avoir un C.A. plus optimal.
M. Leitão : Très bien, je
comprends. Mais la question est... bon, quand on étudiera le projet de loi 4,
je dois passer quand même quelques jours à étudier tout ça, ici, en quelques
minutes, on fait ça de façon accélérée : Ça serait peut-être plus efficace,
non?, de dire que tout ça entrera en vigueur... Comme, par exemple, je vous
donne...
M. Girard (Groulx) : Non,
mais juste pour clarifier. C'est-à-dire que, pour que l'AMF soit assujettie à
la gouvernance des sociétés d'État, ce soir, on voulait créer, le C.A.
Puisqu'on crée le C.A., on veut le créer avec des meilleures pratiques puisque
la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État date de 2006. On la réforme en
2021. Puis là je vous le dis, je vous le divulgue, parce qu'il n'y a rien de
controversé là-dedans, d'avoir un comité RH, un comité de vérification, un
comité d'éthique et de gouvernance qui définit les profils de gouvernance
nécessaires à siéger sur le C.A. de.... Il n'y a rien comme le C.A. d'une
société d'État pour connaître le profil de compétences pour siéger sur le C.A.
d'une société d'État. Donc, il n'y a rien de controversé là-dedans, et ça fait
partie des meilleures pratiques, et donc on l'introduit tout de suite. Pourquoi
créer le C.A. de l'AMF avec les dispositions de la loi de 2006? On sait très
bien qui doivent être modernisées, notamment l'indépendance et la rémunération
dont on avait parlé. Mais ces points-là, on n'en avait pas parlé. Alors, je
vous les divulgue.
M. Leitão : Très bien. Et une
dernière question. Et si... quand le temps viendra d'étudier le projet de loi
4, il y aura des changements majeurs qui... des amendements qui seraient
proposés par les oppositions et...
M. Girard (Groulx) : Donc, on
pourrait créer un quatrième comité.
M. Leitão : Donc, ce qui se
passera au projet de loi 4...
M. Girard (Groulx) : Va
s'appliquer.
M. Leitão : Va s'appliquer.
M. Girard (Groulx) :
Nécessairement. O.K.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques? M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : C'est quand même
particulier parce que j'ai, dans le projet de loi 3, des dispositions d'une loi
qui n'a pas encore été débattue, le projet de loi 4 sur la Loi renforçant la
gouvernance des sociétés d'État. Donc, je prends pour acquis que ce sont les
mêmes choses là, mais je vais être honnête avec vous, j'ai rarement vu ça, là.
Tu sais, je comprends que vous voulez le faire là. Moi, ma question, c'est :
Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas ça dans le 4, vu qu'on va créer un conseil
d'administration nouveau genre?
M. Girard (Groulx) : ...il y
a des C.A. sur nos société d'État.
M. Ouellet : Oui. C'est ça,
mais...
M. Ouellet : ...vous faites
référence à des articles, tu sais, quand je lis les commentaires, «cet article
est semblable au nouvel article 3.5 de la loi de la gouvernance proposée à
l'article 3 du projet renforçant»... OK, mais légalement, ça ne dit absolument
rien, je veux dire, le projet n'est pas adopté, il n'est que déposé, on l'a
amendé, on l'a même pas débattu, on l'a pas... ça fait que juste vous dire, là,
je comprends que votre ministère... probablement, les faites en même temps, là,
3 et 4, là, je ne dis pas que c'est une mauvaise pratique de confier tout de
suite de bonnes pratiques dans la création de C.A. Mais je vous dis juste que
comme parlementaire, c'est la première fois que je vois dans un projet de loi
des lois à venir et qui sont copie conforme. Ça que vous dites: Bien, écoute,
faites-nous confiance, ça, ça s'en vient, c'est pareil, faisons-le tout de
suite, de toute façon, la loi devrait s'appliquer.
On ne l'a pas voté, on n'a pas débattu, on
ne l'a pas... Ça se pourrait qu'on ne l'adopte pas, le projet de loi 4, pour
plein de raisons.
• (21 h 20) •
M. Girard (Groulx) : Pour
plein de raisons.
M. Ouellet : Oui, qui est
hors de votre contrôle et du mien, là, à la limite, là. Mais tout ça pour vous,
monsieur le ministre, là, que j'ai rarement vu ça. Mais votre raisonnement se
tient quand même en disant: adoptons ça tout de suite pour l'AMF, puisque si on
fait référence à la loi qui date de 2006, les pratiques ne sont pas les
meilleures pratiques. Ça fait que je suis d'accord avec ça. Je dis juste que de
donner en référence que ça, ça s'en vient dans quelque chose qui n'a pas encore
été débattu, c'est inhabituel.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Monsieur le ministre. Ça va?
M. Girard (Groulx) : Bien, je
prends acte du qualificatif inhabituel.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci. Y aurait-t-il d'autres remarques?
M. Girard (Groulx) : Je ne le
conteste pas, là.
Le Président (M. Simard) : Avant
de procéder à la mise aux voix, je comprends qu'il n'y a pas d'autres
remarques, sans quoi nous allons débuter l'appel au vote. Nous débutons par
l'article 79. Ce dernier est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 80 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 81 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté?
Est-ce que l'article 82 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 83 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 84 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : adopté.
Est-ce que l'article 85 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 86 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Ça va, madame la secrétaire?
La Secrétaire : ...
Le Président (M. Simard) : Est-ce
que l'article 87 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté?
Est-ce que l'article 88 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté?
Est-ce que l'article 89 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 90 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté?
Est-ce que l'article 91 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 92 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 93 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 98.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 99 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 100 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté?
Est-ce que l'article 101 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté?
Est-ce que l'article 102 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté?
Est-ce que l'article 103 est adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Est-ce
que ça va, Mme la secrétaire? Est-ce que l'article 104 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 105 est adopté.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 106 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 107 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 109 est adopté.
Des voix : Adopté,.
Le Président (M. Simard) : Adopté.On
fait un bond. Est-ce que donc nous aurons ici à l'article 139, Monsieur le
ministre, un amendement que vous souhaitez nous déposer?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) : Auriez-vous
l'amabilité de nous en faire lecture? Celui-ci se trouve sur greffier.
M. Girard (Groulx) : remplacé
à l'article 139 du projet de loi «jusqu'au» par «avant le».
Commentaire. Cette modification vise à ce
qu'à compter de la date qui suit de deux ans celle de la sanction de la loi, le
conseil d'administration de l'Autorité des marchés financiers soit formé de 11
à 13 membres, comme le prévoit le nouvel article 19 points 18 de la Loi sur
l'encadrement du secteur financier édicté par l'article 82 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : ...bien.
Y aurait-il des commentaires sur cet amendement? M. le député de Robert-Baldwin?
M. Leitão : Ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de René-Lévesque?
M. Ouellet : Oui, je... quoi,
c'est l'amendement 130?
Le Président (M. Simard) : 139.
Prenez le temps...
Le Président (M. Simard) : ...vous
avez besoin.
M. Ouellet : O.K., donc,
c'est là, on change le 7 à 13 par 11 à 13, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Un an
plus tard.
M. Ouellet : Un an plus tard.
O.K.
M. Girard (Groulx) : Deux
ans? O.K.
M. Ouellet : C'est beau.
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens?
Mme Desbiens (Geneviève) : Non,
c'est beau, je n'ai rien...
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va. D'autres commentaires? Monsieur le député de René-Lévesque?
M. Ouellet : Non, ça va.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va. Nous allons procéder à la mise aux voix de cet amendement. Est-il est
adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Conséquemment, nous revenons au vote sur l'article 139 maintenant tel
qu'amendé. Cet article est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous allons maintenant poursuivre par l'étude d'un amendement sur l'article 140.
Monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) : «Insérer
à l'article 140 du projet de loi et après la date qui précède celle
partout où cela se trouve.».
Commentaire : Cette modification vise à ce
que les membres du Conseil consultatif de régie administrative, en fonction de
la date qui précède celle de la sanction de la loi, puissent, à compter de la
date de la sanction de la loi, devenir membre du premier conseil
d'administration de l'Autorité des marchés financiers.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il des commentaires sur cet amendement? Sans quoi nous allons procéder
à la mise aux voix. M. le député de René-Lévesque, est-ce que ça vous va?
M. Ouellet : Ça me va, oui.
Le Président (M. Simard) : Cet
amendement est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous revenons au vote sur l'article 140 tel qu'amendé. Y aurait-il des
commentaires? L'article 140 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'étude de l'article 141 qui lui aussi impose
un amendement. Monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) : «À
l'article 141 du projet de loi, remplacer, «doit être pris en compte pour
tout mandat renouvelé après cette date» par «ainsi que celui en cours doivent
être pris en compte pour tout renouvellement du mandat après cette date.»
Commentaire : Cette modification est
nécessaire pour que le mandat en cours d'un membre du conseil d'administration
autre que le président-directeur général soit comptabilisé dans le nombre de
mandats lors du renouvellement. Cela permet de respecter l'esprit de
l'article 12 de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, qui prévoit
que le mandat des membres du conseil d'administration peut être renouvelé deux
fois à ce seul titre, consécutivement ou non, et qu'en outre des mandats
accomplis, à titre de membre du conseil, le président du conseil peut être
renouvelé deux fois à ce titre, consécutivement ou non.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur cet amendement? Monsieur le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : C'est ce qu'on
discutait tantôt quand on avait dit que le temps compte, O.K.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires? Monsieur le député de René-Lévesque, ça vous
va?
M. Ouellet : Conforme aux
discussions.
Le Président (M. Simard) : Cet
amendement est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous revenons au vote sur l'article 141 tel qu'amendé. Est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'article 142 qui lui aussi comporterait un amendement.
M. Girard (Groulx) : «Remplacer
l'article 142 du projet de loi par le suivant : 142. Le conseil
d'administration de l'Autorité des marchés financiers doit être conforme aux
exigences du deuxième alinéa de l'article 19.8 de la Loi sur l'encadrement
du secteur financier édictée par l'article 82 de la présente loi à compter
du (indiquez ici la date qui suit de deux ans celle de la sanction de la
présente loi.) À cette fin, le gouvernement peut, conformément à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État et avant cette date, déterminer qu'un membre du
conseil d'administration en fonction le (indiquez ici la date de la sanction de
la présente loi) a le statut d'administrateur indépendant.»
Commentaire : Cet amendement ajoute un
alinéa au début de l'article 142 du projet de loi inspiré de
l'article 411 du projet de loi 4, Loi renforçant la gouvernance des
sociétés d'État et modifiant d'autres dispositions législatives, afin que le
conseil d'administration de l'Autorité des marchés financiers soit composé à
100 % de membres indépendants à compter de la date qui suit de deux ans
celle de la sanction de la loi. Il corrige également par concordance l'alinéa
existant.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires sur cet amendement?
M. Leitão : Juste un
commentaire très rapide, monsieur le Président.
Le Président (M. Simard) : Oui,
cher collègue.
M. Leitão : Parce qu'en fin
de compte, comme mon collègue de... a déjà mentionné, bon, on fait référence à
un projet de loi qui n'est pas encore approuvé, qui n'a pas encore été voté.
Donc, c'est inhabituel, mais bon... voilà, c'est inhabituel.
Le Président (M. Simard) : Monsieur
le député de René-Lévesque, ça va?
M. Ouellet : Ça va.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va.
M. Girard (Groulx) : ...je
prends acte de la...
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Cet amendement est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : ...qualificatif
«inhabituel.»
Le Président (M. Simard) : L'amendement
est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Est-ce que l'article 142 tel qu'amendé est adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il consentement pour que nous puissions traiter de l'article 142.1
ou vous souhaitez un ajournement?
M. Girard (Groulx) : On
continue...
Le Président (M. Simard) : ...il
y aurait consentement pour continuer sur l'étude de cet amendement introduisant
un nouvel article? M. le député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Je peux-tu
répondre?
Le Président (M. Simard) : Ah
bien, très volontiers. Je ne regardais que vous d'ailleurs.
M. Ouellet : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Il y a consentement. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Article
142.1 : Insérer, après l'article 142 du projet de loi, l'article suivant :
«142.1. Le conseil d'administration de
l'Autorité des marchés financiers doit être conforme aux exigences du
paragraphe troisièmement du premier alinéa de l'article 43 de la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État (chapitre G-1.02) à compter du indiquez ici la
date qui suit de deux ans celle de la sanction de la présente loi. Commentaire
: Cette modification vise à donner deux ans au conseil d'administration de
l'Autorité des marchés financiers pour avoir un membre âgé de 35 ans ou moins.
• (21 h 30) •
Le Président (M. Simard) : Merci.
Cet amendement est sur Greffier. Y aurait-il des commentaires?
Une voix : Non, ça va.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
l'amendement introduisant ce nouvel article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Alors, très chers collègues, je vous remercie beaucoup pour votre
collaboration.
M. Girard (Groulx) : On ne
continue pas?
Le Président (M. Simard) : Est-ce
que... Bien, ça me prendrait le consentement pour qu'on puisse poursuivre
au-delà de l'heure indiquée. M. le député de Robert-Baldwin, il y a
consentement?
M. Leitão : Allons-y.
M. Ouellet : Dans le fond, on
finit cette section-là, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : On finit
cette section-là puis on s'arrête.
M. Ouellet : C'est ça. O.K.
Le Président (M. Simard) : Jusqu'à
150, excluant 150 comme convenu tout à l'heure.
M. Ouellet : Parfait. Oui,
oui.
M. Girard (Groulx) : Trois
minutes.
Le Président (M. Simard) : Il
y a consentement pour poursuivre?
M. Ouellet : Oui, oui.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci pour votre précieuse collaboration. Nous poursuivons. Monsieur le
ministre, nous en sommes maintenant à l'article 143.
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Pas
de commentaire sur 143? Cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 144 comporte quant à lui un amendement. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Remplacer dans le deuxième alinéa de l'article 144 du projet de loi «un membre
du conseil d'administration peut être membre d'un comité, même s'il n'a pas le
statut d'administrateur indépendant, jusqu'à ce que tous les membres du conseil
d'administration se qualifient comme tel» par «avant le (Indiquez ici la date
qui suit de deux ans celle de la sanction de la présente loi) un membre du
conseil d'administration peut être membre d'un comité, même s'il n'a pas le
statut d'administrateur indépendant». Commentaire : Cette modification vise à
limiter à deux ans la possibilité pour un membre du conseil d'administration
qui ne se qualifie pas comme indépendant, d'être membre du comité de gouvernance
et d'éthique, du comité de vérification ou du comité des ressources humaines.
Cette limite est similaire à celle prévue à l'article 413 du projet de loi 4,
Loi renforçant la gouvernance des sociétés d'État et modifiant d'autres
dispositions législatives. C'est inhabituel, monsieur le président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires sur cet amendement inhabituel?
M. Leitão : ...j'allais dire,
M. le Président. Mais puisque ça a été dit, je n'ai pas besoin de le dire.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors on demande néanmoins habituellement le vote sur ce type
d'amendement.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : L'amendement
est donc adopté. L'article 144, tel qu'amendé, est-il lui-même adopté? Adopté.
Nous en sommes maintenant à l'étude de l'article 145, qui comporte lui aussi un
amendement. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Insérer,
à l'article 145 du projet de loi après «la date», «qui précède celle».
Commentaires : Cette modification vise à ce que les politiques ou règlements de
l'Autorité des marchés financiers, dans la mesure où sa matière relève du
conseil d'administration en vigueur à la date qui précède celle de la sanction
de la loi, continuent de s'appliquer à compter de la date de la sanction. Note
additionnelle : Donc, en prenant une date fictive de sanction au 1er janvier
2022, une politique ou un règlement en vigueur le 31 décembre 2021 continue de
s'appliquer à compter du 1er janvier 2022.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Y aurait-il des commentaires sur cet amendement? M. le député de
Robert-Baldwin?
M. Leitão : Ça va.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de René-Lévesque?
M. Ouellet : Ça va.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
cet amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 145, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes à l'article 146. Monsieur le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je
serais prêt à l'adopter.
Le Président (M. Simard) : L'article
146 est donc adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 147 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous en sommes rendus à l'article 148 qui comporte un amendement.
M. Girard (Groulx) : Insérer,
à l'article 148 du projet de loi et après «la date», «qui précède celle».
Commentaire : Cette modification vise à ce que le plan stratégique de
l'Autorité des marchés financiers, en vigueur à la date qui précède celle de la
sanction de la loi, continue de s'appliquer à compter de la date de la
sanction.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires concernant cet amendement? Cet amendement est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 148, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes maintenant rendus à l'article 149. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas de commentaire. J'aimerais l'adopter.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. L'article 149 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous avions convenu en début de séance que nous n'allions pas faire l'étude
de l'article...
21 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Simard) : …il
y a toujours consentement à cet effet?
Alors, chers collègues, à nouveau, merci
pour votre plus que précieuse collaboration. Compte tenu de l'heure, nous
ajournons nos travaux sine die. Au revoir.
(Fin de la séance à 21 h 35)