(Onze heures dix-huit minutes)
Le Président (M. Simard) : Chers
collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Je constate que nous avons quorum. Nous
pouvons donc entreprendre nos travaux.
Comme vous le
savez, la commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 82, Loi concernant
principalement la mise en oeuvre de certaines dispositions du discours sur le
budget du 10 mars 2020.
Mme la secrétaire, bonjour.
La Secrétaire : Bonjour.
Le Président (M. Simard) : Y a-t-il
des remplacements ce matin?
La
Secrétaire : Oui, M.
le Président. Alors, M. Barrette
(La Pinière) est remplacé par Mme Rizqy (Saint-Laurent).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Simard) : Merci et
bienvenue à nos nouveaux collègues. Donc, au moment d'ajourner nos travaux, hier soir, nous en étions rendus à
l'étude de l'article 38, que nous avions adopté. Cela complète donc la
partie 2 du bloc 1. Je vous rappelle que nous fonctionnons avec nos
feuilles de bingo. Donc, on n'y va pas d'un chiffre à l'autre.
Et nous serions rendus à la section 3,
Transformation numérique, à l'article 41. Je vous rappelle toutefois que,
chemin faisant, nous avions suspendu l'étude des articles 25 et 26. Et
j'attendrai votre signal pour y revenir au moment opportun. Alors, M. le
ministre, la parole vous appartient pour l'article 41.
• (11 h 20) •
M. Girard (Groulx) : Oui. Et, pour
ce qui est de 25, 26, on est toujours en analyse, mais on va sûrement pouvoir
revenir aujourd'hui, là, je pense qu'on approche d'une conclusion.
Alors, si vous permettez, on va effectivement se
concentrer sur 41 maintenant. Alors, nous sommes dans, effectivement, les
mesures impliquant Revenu Québec et nous amorçons un très court bloc, qui est
néanmoins important, sur la transformation numérique, communication et
utilisation de renseignements fiscaux.
Alors, nous sommes dans la Loi sur
l'administration fiscale, et je vous lis l'article 41 :
L'article 69.0.0.7 de la Loi sur l'administration fiscale
(chapitre A-6.002) est modifié par l'insertion, après le
paragraphe b.3 du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«b.4) la réalisation du programme Service
québécois d'identité numérique désigné à titre de projet en ressources
informationnelles d'intérêt gouvernemental par le Conseil du trésor en vertu de
l'article 16.3 de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes
publics et des entreprises du gouvernement (chapitre G-1.03).»
Commentaire. La Loi sur l'administration fiscale
est modifiée afin de permettre l'utilisation, au sein de l'Agence du revenu du
Québec, d'un renseignement contenu au dossier fiscal d'un contribuable dans la
mesure où il est nécessaire à la réalisation du programme Service québécois
d'identité numérique.
Le Président (M. Simard) : Très bien.
Y aurait-il des commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui. De façon globale,
pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement?
M. Girard (Groulx) : Du... attendez,
je vais utiliser les bons termes, là, du... Comment ça s'appelle, ça? C'est du
SQ... ce n'est pas... C'est-tu SQI?
Mme Rizqy : PSQIN. Donc, ça pourrait
être «spin», mais ça ne serait pas bon.
M. Girard (Groulx) : Bien, la
réponse, c'est non. Là, il faudrait poser cette question-là... Puis je pense
qu'on est encore, aussi... En toute franchise, pour ce que j'en sais, on n'est
pas rendus à l'étape, là, des choix finaux sur la conceptualisation de ça.
Mme
Rizqy : O.K. Par exemple, en ce moment, lorsqu'on appelle à Revenu
Québec, on nous demande de nous identifier
sur des éléments qui figurent sur la déclaration de revenus la plus récente. On
va, par exemple, demander au contribuable
quel est le montant inscrit à la ligne 199. Là, maintenant, est-ce qu'on a
déjà identifié, à Revenu Québec, quelle information pourrait être
utilisée au sein de l'agence pour mettre à l'intérieur de ce nouveau programme
numérique?
M. Girard
(Groulx) : Moi, je pense qu'à ce stade-ci ce qu'on veut permettre,
c'est à Revenu Québec de participer à la réalisation du programme Service
québécois d'identité numérique, là. À ma connaissance, on n'est pas rendus dans
la mise en application des détails, mais je vais passer la parole à
Mme Forget, qui en sait peut-être un peu plus que moi.
Le Président (M. Simard) : Alors, il
y aurait consentement afin que Me Forget s'adresse à nous?
Mme Rizqy : Consentement.
Le Président (M. Simard) :
Me Forget, pour les fins de nos travaux, comme c'est la première fois que
vous prenez la parole aujourd'hui, auriez-vous l'amabilité de vous présenter, s'il
vous plaît?
Mme Forget
(Johanne) : Johanne Forget,
je suis directrice principale de la rédaction des lois à Revenu Québec.
En fait, il y a eu le projet de loi n° 14,
qui est la loi sur la transformation numérique, il y a deux ou trois ans,
qui vient donner les règles pour ces programmes-là qui seront des programmes en
ressources informationnelles. Et, à ce moment-là, dans le cadre du projet de
loi n° 14, il n'y a pas eu d'intervention pour permettre à Revenu Québec
d'être partie prenante au projet. Pourquoi? Parce qu'on a, dans la Loi sur
l'administration fiscale, l'article 71.4 qui prévaut sur toute loi. Il
aurait fallu qu'il y ait une intervention spécifique dans le projet de loi
n° 14 pour permettre à Revenu Québec d'être partie prenante au projet.
Alors, on vient pallier à ce manque-là dans le projet de loi n° 14.
Alors, ce
qu'on permet ici, c'est que, premièrement, dans le premier article, 69.0.0.7,
on va permettre à Revenu Québec d'utiliser les renseignements fiscaux,
dans un premier temps, compte tenu que ce n'est pas pour une de nos missions premières, c'est pour participer au programme. On permet, dans un
premier temps, à Revenu Québec
d'utiliser les renseignements dans un but de corroborer l'identité du citoyen
ou de l'entreprise.
C'est la première phase du programme, qui est en
cours d'élaboration, d'ailleurs, là. On est partenaire avec ITQ dans ce
programme-là. Et c'est vraiment en cours d'élaboration. Il y a eu deux décrets
pour mettre en oeuvre les premières phases, et, tant qu'on n'a pas adopté les
modifications proposées dans le projet de loi actuel, on ne peut pas
transmettre quoi que ce soit. Donc, dans un premier temps, utiliser les
renseignements, l'article suivant, pouvoir communiquer l'information à l'ITQ.
Mme Rizqy : Est-ce que vous savez
quels renseignements?
Mme Forget (Johanne) : Comme
mentionnait le ministre, c'est en cours de processus. On peut s'attendre à ce
que ce soient les renseignements identificatoires, en fait ceux qu'on utilise
pour clicSEQUR présentement quand on veut s'identifier. Mais c'est sous réserve
d'une entente qui aura... qui devra intervenir entre Revenu Québec et l'ITQ
sous le chapeau de la Commission d'accès à l'information. Donc, on n'est pas
rendus là. On attendait d'avoir les dispositions législatives pour poursuivre.
Mais ce sera les renseignements nécessaires aux deux premiers blocs, là,
qui ont été prévus, là, dans des décrets du Conseil du trésor.
Mme Rizqy : Moi, j'ai eu l'occasion
de participer aux travaux du projet de loi n° 14 et aussi de me lever
en Chambre sur ces questions. Je les ai
posées de façon très claire. J'avais préparé un tableau pour savoir quelle
information sera, à ce moment-là, divulguée.
La ligne 199, par exemple, elle est quand même très importante, le numéro
d'assurance sociale aussi. Puis évidemment ça, c'est l'information que, de
toute façon... le numéro d'assurance sociale, on sait, le gouvernement l'a.
Pourquoi je prends le temps d'expliquer ici
l'enjeu? Le projet de loi n° 14, on avait exclu Revenu Québec, qui est, au
fond, notre plus grande forteresse d'information au Québec. Donc, les
informations les plus sensibles des Québécois sont à Revenu Québec. Lorsque le
projet de loi n° 14, il a été déposé, c'était en marge... Et il y avait eu
une déclaration qui a été faite lors d'une conférence de presse où il y avait
le député de La Peltrie et l'ancien président du Conseil du trésor, qui
est aujourd'hui le ministre de la Santé. Et, à ce moment-là, il avait fait la
déclaration suivante : que plus de 80 % des informations des
Québécois seront, à ce stade-ci, gérées en infonuagique privée. Et c'est là que
j'ai émis beaucoup de réserves et que j'ai fait : Un instant, s'il y a une
chose que nous devons protéger, c'est
l'information des Québécois, leurs informations personnelles. Il y a déjà de la
jurisprudence à l'effet que, parmi ce
qu'il y a de plus personnel pour les personnes, pour les citoyens, ce sont
justement leurs renseignements fiscaux.
J'ai ici un
malaise à naviguer sans l'information, à savoir qu'est-ce qui sera partagé,
car, le projet de loi n° 14, on avait
exclu Revenu Québec, et là, maintenant, on le ramène. Je ne sais pas si on est
mieux de suspendre 41 pour avoir de l'information
pour savoir vraiment qu'est-ce qui va être partagé. Les dossiers fiscaux...
Parce que, dans le cadre du projet de
loi n° 14, là, ça... l'information va circuler dans différents ministères
pour une plus grande fluidité. La commissaire au nouveau... là, je ne veux pas vous induire en erreur, est-ce que c'était
la commissaire à la protection du citoyen qui était venue ou la CAI, je
pense, c'était la CAI qui était présente, avait aussi émis des réserves. J'ai
un inconfort à ne pas savoir quelle information, aujourd'hui, est ciblée, et je
ne sais pas si vous partagez le même inconfort, M. le ministre.
Le Président (M. Simard) : Merci. M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien, c'est
certain que je pense que vous visez juste, là, que la confidentialité des renseignements, c'est extrêmement important, et encore plus chez Revenu Québec. Alors, c'est certain que
d'autoriser Revenu Québec à participer, ça implique une
responsabilité, pour Revenu Québec, là, de performance, et de respect de sa
mission, puis de... qui ultimement... Je pense qu'on veut créer un programme
d'identification de grande qualité, mais on n'est pas prêts, nécessairement, à
sacrifier... ou il y a probablement un équilibre qu'on doit trouver entre la
confidentialité puis l'efficacité du nouveau programme. Là, c'est certain qu'à
ce stade-ci du projet, pour avancer, il faut faire confiance à Revenu Québec.
Là, vous, c'est comme si vous voudriez voir exactement qu'est-ce que la
finalité du projet va impliquer en termes de partage d'informations. Je pense
que je généralise, mais, au-delà de ce qu'on adopte, vous voudriez savoir
qu'est-ce que ça implique.
• (11 h 30) •
Mme Rizqy : Bien, en fait, vraiment
pour préciser encore plus mon propos, j'ai confiance dans la gestion des données chez Revenu Québec, vraiment
comme une forteresse, puis, en fait, c'est pas mal notre dernière
forteresse. C'est lorsque Revenu Québec, en participant à ce programme, transmet des informations... En fait, là,
j'assume qu'il y aura une
transmission d'information, je ne sais pas quel type d'information, est-ce que
c'est une information qui est sensible ou c'est une information qui n'est pas
qu'on juge sensible? Lorsqu'il y a eu l'étude du projet de loi n° 14, même
le libellé, à la fin, lorsqu'on voulait savoir quelle information, finalement,
pouvait être en infonuagique, et tout ça, ce n'était pas assez clair.
Donc, moi, ce n'est pas mon inquiétude, à savoir
est-ce que, oui ou non, Revenu Québec va bien gérer mes informations, ils le font déjà très bien, c'est une fois que c'est
partagé avec les autres organismes, là, en ce moment, ça ne devient plus
de la responsabilité de Revenu Québec, c'est sorti de chez eux. Et est-ce que
ça, ça peut partir dans l'infonuagique, qui sera privatisée, alors que,
présentement, c'est Revenu Québec qui gère les données, qui protège les
données?
Et je peux vous donner un exemple :
lorsqu'il y a eu, malheureusement, un employé... pardon, une employée qui
avait, évidemment de façon illégale, prise des informations, qui les avait
envoyées par courriel, rapidement, là, Revenu Québec, il y a eu une inspection,
ils ont été capables de contrôler tout ça, congédiement de l'employée, tu sais,
on voit qu'il y a eu des affaires qui ont été faites. Mais, à ce stade-ci, une
fois que l'information quitte Revenu Québec, j'aimerais avoir beaucoup plus
d'informations avant de donner mon consentement là-dessus, là.
M. Girard (Groulx) : O.K. Alors, on
va voir ce qu'on peut donner comme information supplémentaire. À ce stade-ci,
ce qu'on vous demandait, c'était de permettre à Revenu Québec de participer à
la réalisation du programme. On va aller chercher de l'information
supplémentaire puis on verra si on peut avancer. Alors, je proposerais qu'on
suspende, là, l'étude de 41 et 42.
Le Président (M. Simard) : Très bien.
Il y aurait consentement afin de suspendre l'étude?
Mme Rizqy : On suspend les articles,
c'est ça, 41 et 42? Oui.
Le Président (M. Simard) : 41 et 42,
ça vous va? Puisque les deux articles sont dans le même bloc et très associés
l'un à l'autre. D'accord. Donc, conséquemment, nous passons à la
section IV, Suspension de certains délais en matière fiscale, et nous en
serions à l'article 43.
M. Girard (Groulx) : Effectivement,
M. le Président, la pandémie a amené toutes sortes de suspensions et
prolongations de certains délais en matière fiscale, et c'est ce dont nous
discuterons aux articles 43 et 44.
Nous sommes dans le chapitre V,
article 43 : Les délais suivants, en matière fiscale, sont suspendus
depuis le 13 mars 2020 jusqu'au 90e jour suivant celui où prend fin
l'état d'urgence sanitaire déclaré dans tout le territoire québécois par le
décret [...] 177-2020 du 13 mars 2020 et renouvelé conformément à
l'article 119 de la Loi sur la santé publique (chapitre S-2.2) :
1° les délais de prescription applicables à
une cotisation ou à une détermination en vertu d'une loi fiscale et au
recouvrement d'une créance fiscale;
2° le délai menant à la déchéance d'un
droit prévu à l'article 1079.8.11 de la Loi sur les impôts
(chapitre I-3).
Commentaire. En raison de l'état d'urgence
sanitaire déclaré par le gouvernement le 13 mars 2020, plusieurs mesures
d'assouplissement ont été mises en place afin d'alléger le fardeau fiscal des
contribuables. Ces mesures ont notamment été annoncées dans les bulletins d'information 2020-3
du 17 mars 2020 et 2020-4 du 18 mars 2020 ainsi que sur le site
Internet de Revenu Québec.
Vu cette situation
exceptionnelle, Revenu Québec a adapté son approche auprès des citoyens
et des entreprises afin que personne ne soit pénalisé. Les activités
liées à la vérification fiscale et au recouvrement ont été réduites et
reprennent graduellement. Toutefois, certains délais pouvant mener à la
déchéance d'un droit de l'État n'ont pas été suspendus, si bien que Revenu
Québec pourrait se retrouver forclos d'exercer ses pouvoirs de cotisation et de
recouvrement par le seul écoulement du temps.
Par souci d'équité envers les contribuables
ayant rempli leurs obligations fiscales et payé les sommes dues au terme de
celles-ci, il est proposé de suspendre certains délais applicables en matière
fiscale, à l'instar de ce qui a été fait en
matière administrative, civile et pénale. Ainsi, les délais applicables en
matière de cotisation ou de détermination en vertu d'une loi fiscale et
de recouvrement d'une créance fiscale seront suspendus pour la période
commençant le 13 mars 2020 et se terminant le 90e jour suivant la fin
de l'état d'urgence sanitaire. Il en sera de même du délai pour faire une
demande de renseignements additionnels à l'égard d'une divulgation préventive
incomplète ou pour répondre à une divulgation obligatoire.
Le
Président (M. Simard) : Merci. Je crois comprendre, M. le ministre,
que vous avez également un amendement à nous présenter, qui se retrouve
actuellement sur la plateforme Greffier.
M. Girard
(Groulx) : Et vous aimeriez peut-être que je le lise?
Le Président (M.
Simard) : Nous n'attendons que ça, M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : D'accord, j'y vais.
Le Président (M.
Simard) : Vous êtes un si bon lecteur, vous savez.
M. Girard
(Groulx) : Oui. J'ai pris soin de mes cordes vocales hier soir, M. le
Président, c'est intense, le projet de loi n° 82.
Article 43,
amendement : Remplacer, dans l'article 43 du projet de loi, «90e jour
suivant celui où prend fin l'état d'urgence sanitaire déclaré dans tout le
territoire québécois par le décret numéro 177–2020 du 13 mars 2020 et
renouvelé conformément à l'article 119 de la Loi sur la santé publique
(chapitre S-2.2)», par «(indiquer ici la date correspondant au
90e jour qui suit celui de la sanction de la présente loi)».
Commentaire. Cet
amendement propose de modifier l'article 43 du projet de loi afin que la
suspension des délais visés cesse le 90e jour suivant la date de la
sanction du projet de loi plutôt que le 90e jour suivant la fin de l'état
d'urgence.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Alors, sur l'amendement, y aurait-il des
commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy :
Merci. Moi, je déduis que l'amendement vise à répondre à la préoccupation
soulevée par le Protecteur du citoyen, c'est bien ça?
M. Girard (Groulx) :
Est-ce que... On m'indique que oui. Le Protecteur du citoyen n'a pas communiqué
directement avec moi, mais on m'indique que oui.
Mme Rizqy :
O.K. Parce que vous avez envoyé une lettre pour la commission, parce que sinon
on était un petit peu, permettez-moi
l'expression, dans les limbes à savoir quand prenait fin l'état d'urgence.
Alors, si je comprends bien, dès qu'on sanctionne, 90 jours après,
on a une date limite. J'aime ça. Merci, M. le Président. Je suis tellement...
Le
Président (M. Simard) : Bienvenue. Y aurait-il, chers collègues,
d'autres remarques sur cet amendement?
Mme Rizqy :
Non. J'avais préparé un grand argumentaire pour convaincre le ministre de
mettre une date butoir, mais là tout mon argumentaire vient de tomber à l'eau.
M.
Girard (Groulx) : On pourrait peut-être même émettre l'hypothèse que
le Protecteur du citoyen serait content.
Mme Rizqy :
Bien, honnêtement, dans la recommandation, c'était de mettre une date.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Mme
Rizqy : Puis maintenant je tiens pour acquis qu'on va adopter ceci
dans un délai raisonnable, hein, donc...
M. Girard
(Groulx) : Demain.
Mme Rizqy :
Voilà. Il y en a un qui est très pressé.
M. Girard
(Groulx) : J'émets une autre hypothèse.
Le Président (M. Simard) : Alors, nous allons procéder à la mise aux voix
sur cet amendement. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme
Rizqy : Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. Cet amendement est adopté.
Conséquemment nous revenons à l'étude de l'article 43 tel
qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires?
Mme Rizqy :
Non, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
• (11 h 40) •
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 43, tel qu'amendé, est adopté.
Nous en sommes maintenant à l'étude de l'article 44. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Et toujours dans ce bloc 43, 44, sur la suspension de
certains délais en matière fiscale, article 44 :
Le délai pour
demander une prorogation en vertu de l'article 93.1.3 de la Loi sur
l'administration fiscale (chapitre A-6.002),
qui aurait expiré au cours de la période commençant le 13 mars 2020 et se
terminant le 30 décembre 2020, est prolongé de six mois ou jusqu'au
31 décembre 2020, si cette date est antérieure à la date d'expiration du
délai prolongé de six mois.
Commentaire. En
raison de l'état d'urgence sanitaire déclarée par le gouvernement le
13 mars 2020, il est proposé de
permettre à un contribuable qui était dans l'impossibilité d'agir dans les
délais prévus par la loi pour s'opposer à un avis de cotisation de
demander une prorogation de délai jusqu'à six mois suivants l'expiration du
délai applicable, au plus tard le 31 décembre 2020, si ce délai est expiré
entre le 13 mars et le 30 décembre 2020.
Le
Président (M. Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires sur cet
article? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme
Rizqy : Juste pour bien comprendre, il a jusqu'à quand exactement, il
peut agir jusqu'au 31 décembre 2020?
M. Girard
(Groulx) : Mme Forget, j'avoue que la lecture n'était pas si
intuitive que ça, alors je vais vous demander des précisions.
Mme Forget
(Johanne) : Cette mesure-là a été introduite en harmonisation avec une
annonce du gouvernement fédéral, donc on
s'est vraiment collés à ce que le fédéral a annoncé. On est en matière de délai
d'opposition à une cotisation, on sait
que... Je donne un exemple, c'est peut-être ça qui va être le plus facile, on a
reçu un avis de cotisation le 30 avril 2019, on avait trois...
90 jours pour s'opposer, donc on avait jusqu'au 29 juillet 2020
pour... 2019 pour s'opposer. Donc, cotisation le 30 avril 2019,
j'avais jusqu'au 29 juillet 2019 pour m'opposer. L'article 93.1.3 de la Loi sur l'administration fiscale permet une
demande de proroger ce délai-là.
Alors, si je suis dans l'impossibilité de m'opposer dans les
90 jours, la Loi sur l'administration fiscale me permet de faire une
demande pour proroger ce délai-là. J'ai un an pour faire la demande.
Donc,
dans mon exemple, j'avais jusqu'au
29 juillet 2020 pour faire la demande, j'avais un an pour demander
une prorogation de délai. Alors, je tombe pile dans la pandémie. Ce qu'on
prévoyait, c'est qu'on donnait six mois additionnels ou jusqu'au 30 ou
31 décembre 2020. Donc, c'est terminé. Depuis le 1er janvier 2021, on
a repris les... il n'y a plus le six mois additionnel pour demander une demande
de prorogation de délai.
M. Girard
(Groulx) : Donc, il n'y a plus de délai additionnel depuis le
31 décembre 2020.
Mme Forget
(Johanne) : Il y a toujours la possibilité de faire une demande. On a
un an pour faire la demande de prorogation de délai, mais il n'y a plus le six
mois additionnel, on a vraiment... on s'est collés à ce qui était annoncé au
fédéral.
Mme
Rizqy : Juste pour être sûre de vraiment bien comprendre, règle
générale, je garde mon un an pour m'opposer. Quand on est en période de... Oui,
allez-y, Me Forget.
Mme Forget
(Johanne) : Bien, c'est 90 jours pour m'opposer, mais j'ai un an
pour demander une prorogation de ce délai-là s'il y a des circonstances
exceptionnelles. Ça, c'est la règle générale, elle est toujours là.
Mme Rizqy :
Donc, ma règle générale, on n'y touche pas. C'était la règle qui avait été
annoncée...
M.
Girard (Groulx) : C'était le six mois qui avait été annoncé par le
fédéral, qui, lui, se termine le 30 décembre.
Mme Forget
(Johanne) : C'est ça. Si le délai d'un an, là, si le délai d'un an
arrivait entre le 13 mars et quelque part jusqu'à la fin 2020, il y
avait un délai additionnel, mais ce n'était pas plus tard que le
31 décembre, ça ne pouvait pas aller plus tard. C'était maximum six
mois... c'était six mois, mais maximum 31 décembre. C'est terminé, on en
revient aux règles générales.
Mme Rizqy :
O.K. Maintenant, je comprends. Parfait.
Le Président (M.
Simard) : Merci à vous. D'autres commentaires sur l'article 44?
M. Girard
(Groulx) : Ça nous aurait presque pris un «flowchart», mais moi, je le
lis, là, dans mes notes supplémentaires, mais ce n'est pas si intuitif que ça,
là, mais c'est...
Mme Rizqy :
Non, mais c'est ça, la fiscalité, hein?
M.
Girard (Groulx) : ...quand tu finissais à l'intérieur d'une période,
on... lorsque ton délai finissait à l'intérieur de la période, bien, on
te permettait de prolonger, mais tu ne peux pas prolonger plus loin que le
31 décembre 2020.
Mme Rizqy :
Je pose la question : Pour la règle générale, est-ce que... juste pour que
ce soit clair, parce qu'à un moment donné il va y avoir d'autres fiscalistes
qui vont le lire, là, pour l'appliquer, là, cette règle-là, est-ce qu'on
devrait juste... là, ça peut même être dans les commentaires sans nécessairement,
tu sais, amender l'article, de préciser que
l'article 44 s'applique sans... mon Dieu, là, je n'ai même pas le numéro
de l'article pour la règle générale devant moi, là, mais sans impact sur
la règle générale.
M. Girard
(Groulx) : Mais là on est harmonisé avec le fédéral, là. Ici, tout ce
qu'on fait, c'est s'harmoniser avec le fédéral.
Le Président (M.
Simard) : Alors, Me Forget.
Mme Forget
(Johanne) : Je ne crois pas que ce soit nécessaire de faire une
précision, là, le texte s'applique comme tel. Et, malgré, là, le peu de clarté peut-être,
l'article 44 a son application très restrictive et très circonscrite dans
le temps.
Mme Rizqy :
O.K. Moi, je suis capable de le lire et de le comprendre, là, alors je souhaite
bonne chance pour les autres. Mais j'ai compris, merci pour vos explications,
puis...
M. Girard
(Groulx) : Ce n'est pas la lecture la plus intuitive, là, soyons... on
est dans la loi fiscale.
Mme Rizqy :
Parfait.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'article 44 est donc adopté.
Conséquemment, nous changeons de section. Je n'aime pas beaucoup l'expression,
mais on va faire un grand bond en avant, nous sautons à l'article 85, qui
se trouve à la page 41 du projet de loi et en page 315 de notre
cahier.
M. Girard (Groulx) : Nous, c'est
349, mais, dans l'autre cahier, Mme la directrice adjointe...
Le Président (M. Simard) : En fait,
dans le cahier des députés, normalement, c'est 315.
M. Girard (Groulx) : Quel onglet?
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : Alors,
nous allons suspendre momentanément.
M. Girard (Groulx) : Non, non, non.
Le Président (M. Simard) : Non?
M. Girard
(Groulx) : Ça ne vaut pas la
peine de suspendre pour ça, je peux même commencer à lire lentement.
Le Président (M. Simard) : Ah, bien,
allez-y, alors, M. le ministre. C'était pour vous faciliter la vie.
M. Girard (Groulx) : Alors, on est
dans le chapitre XVI, «Affectation d'un remboursement fiscal», et nous
sommes dans la Loi concernant les dépôts au Bureau général de dépôts pour le
Québec.
Article 85 : L'article 1 de la
Loi concernant les dépôts au Bureau général de dépôts pour le Québec
(chapitre D-5.1) est modifié par l'insertion, dans le paragraphe 2° du
deuxième alinéa et après «(chapitre A-6.001),», de «ou affectées par le
ministre du Revenu, conformément à l'article 31.1.0.1 de la Loi sur
l'administration fiscale (chapitre A-6.002),».
Avant de vous lire le commentaire, je vous
soulignerais que c'est une autre lecture intuitive.
Commentaire. L'article 1 de la Loi
concernant les dépôts au Bureau général de dépôts pour le Québec est modifié de
concordance avec l'obligation de déposer auprès du Bureau général de dépôts les
sommes d'argent qui correspondent à un
remboursement fiscal qui a été affecté conformément à l'article 31.1.0.1
de la Loi sur l'administration fiscale,
pour valoir au titre d'une garantie qu'une personne a omis de fournir en vertu
de la Loi sur les mines, chapitre M-13.1.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Une intervention? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Puis votre lecture
intuitive en langage courant?
M. Girard (Groulx) : On me dit, là,
je vous... j'ai vraiment confiance en vous, je vous partage une note personnelle pour le ministre, on me dit que
l'article 85 propose une modification technique qui vise à donner
pleinement effet à une mesure contenue dans le discours sur le budget du
17 mars 2016 ainsi qu'aux modifications législatives et réglementaires
qui ont déjà été adoptées.
Lors du
discours... je continue puis, je pense, ça va nous aider, lors du discours sur
le budget du 17 mars 2016, il a été annoncé qu'un remboursement
fiscal pourrait être affecté pour valoir au titre d'une garantie qui n'a pas
été fournie en vertu de la Loi sur les mines.
Mme Rizqy : Ah! je viens de me
réveiller.
M. Girard (Groulx) : Il a également
été annoncé que le montant affecté serait déposé auprès du ministre des
Finances en application de la loi.
Le Président (M. Simard) : Mme la
députée de Saint-Laurent.
• (11 h 50) •
Mme Rizqy : Oui. Donc là, je
comprends, donc c'est, par exemple, la garantie que le secteur minier doit
verser à l'État dans la mesure que, si jamais il ne verse pas et qu'il opère quand
même, là, de... si jamais il y a un remboursement, à ce
moment-là l'État peut aller chercher
les sommes. Au lieu de verser le remboursement, on paie d'abord la... pas qu'on paie, mais on remplit d'abord la garantie, le fonds
de garantie que l'entreprise minière
devait verser à l'État.
M. Girard (Groulx) : Et c'est là que
je lis... Merci. Et c'est là que je lis l'intuition, là, je pense que celui-ci
est intuitif, lors du discours sur le budget du 17 mars 2016, il a
été annoncé qu'un remboursement fiscal pourrait être affecté pour valoir au
titre d'une garantie qui n'a pas été fournie en vertu de la Loi sur les mines.
Mme
Rizqy : Merci. Pouvez-vous me donner une minute de suspension, s'il
vous plaît, juste vérifier quelque chose?
Le
Président (M. Simard) : Tout à fait. Nous allons...
Mme Rizqy :
Merci.
Le Président (M.
Simard) : Très volontiers.
Alors, nous allons
suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à
11 h 51)
(Reprise à 11 h 52)
Le
Président (M. Simard) : Très bien.
Alors, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Mme la députée.
Mme Rizqy :
C'est beau. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Ça vous va?
Mme Rizqy :
Oui.
Le Président (M. Simard) : Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 85? Je
vous remercie. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 85 est donc adopté. Avant de passer à l'étude du
bloc 2, je crois comprendre, M. le ministre, que vous auriez deux amendements
à nous proposer, introduisant deux nouveaux articles qui se situeraient après l'article 90.
Donc, vous auriez un amendement s'intitulant 90.1, qui se retrouve d'ailleurs
sur Greffier, si mes informations sont bonnes. Elles le sont. Ah! d'ailleurs,
c'est sur l'écran.
M. Girard
(Groulx) : Alors, c'est 90.1 et 90.2.
Le Président (M. Simard) :
C'est à l'écran.
M. Girard
(Groulx) : Alors, je les retrouve moi-même pour pouvoir les lire.
Le Président (M.
Simard) : Prenez votre temps, M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Et on se souhaite tous que ce soit intuitif. Alors, nous
sommes dans la loi qui concernait principalement les mises en oeuvre du budget
du 10 mars 2020. Article 90.1, on va parler ici de transport rémunéré
de personnes et de l'accès à la cour municipale.
Article 90.1,
concernant l'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière :
Insérer, après l'article 90 du projet de loi, ce qui suit :
Chapitre XX.1.
Comptabilisation des transferts pluriannuels, Loi sur l'administration
financière :
90.1
L'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière
(chapitre A-6.0.0.1 est abrogé...
Une voix :
Ce n'est pas le bon...
M. Girard
(Groulx) : Pas le bon?
(Consultation)
M. Girard
(Groulx) : On me dit que c'est... Alors, on va suspendre.
Le Président (M. Simard) : Alors...
Oui, c'est ça, on va suspendre, là, momentanément.
(Suspension de la séance à 11 h 54)
(Reprise à 11 h 55)
Le Président (M. Simard) : Très bien.
On est en mesure de reprendre au bon endroit. Il faut comprendre qu'on est dans
une logique où ce n'est pas une étude qui est chronologique, où on passe d'un
sujet à l'autre, d'un cahier à l'autre. Alors, M. le ministre, on vous écoute.
M. Girard (Groulx) : Alors, à ma
défense, j'avais le bon sujet, là, je n'avais pas le bon article, par contre.
O.K. On parle ici du chapitre XX.1,
Compétence additionnelle de la cour municipale, Loi concernant le transport
rémunéré de personnes par automobile.
90.1. L'article 215 de la Loi concernant le
transport rémunéré de personnes par automobile (chapitre T-11.2) est
modifié par l'insertion, après le deuxième alinéa, du suivant :
«Une poursuite visée au premier alinéa peut être
intentée devant toute cour municipale ayant compétence sur le territoire où
l'infraction a été commise. Les frais relatifs à une poursuite intentée devant
une cour municipale appartiennent à la municipalité dont dépend cette cour,
sauf la partie des frais remis par le percepteur à un autre poursuivant en
vertu de l'article 345.2 du Code de procédure pénale (chapitre C-25.1)
et sauf les frais remis au défendeur en vertu de l'article 223 de ce
code.»
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires?
Mme Rizqy : Est-ce que vous pouvez
juste, peut-être, nous expliquer le choix pour la cour municipale?
M. Girard (Groulx) : En fait,
c'était... je crois qu'il y a eu une omission dans la loi lorsqu'elle a été
conçue et qui faisait qu'on ne pouvait aller en cour municipale, et donc on
risquait d'engorger...
Mme Rizqy : La Cour du Québec?
M. Girard (Groulx) : ...la Cour du
Québec, voilà, et là on vient corriger cette omission dans la loi sur le
transport rémunéré de personnes.
Mme Rizqy : C'est quoi, les montants
maximums qui pourraient être à ce moment-là devant le tribunal de la cour
municipale?
M. Girard (Groulx) :
Mme Forget.
Mme Forget
(Johanne) : Oui. C'est mon collègue...
M. Girard (Groulx) : Notre collègue
de la Justice?
Mme Rizqy : Juste pour...
Le Président (M. Simard) : Alors, y
aurait-il consentement afin que Me Hudon puisse s'adresser à nous?
Mme Rizqy : Oui, oui. Absolument.
Le Président (M. Simard) : Me Hudon,
auriez-vous d'abord l'amabilité de vous présenter de manière complète, s'il
vous plaît?
M. Hudon (Alain) : Bien sûr. Merci,
M. le Président. Alors, Alain Hudon, Affaires juridiques, légiste au ministère
de la Justice et pour le ministère de la Finance.
Je n'ai pas l'information précise, mais le fait
qu'on change de cour, ça ne change pas le montant des amendes qui sont visées.
Ici, ce qu'on fait, c'est qu'on donne compétence à la cour municipale pour
entendre les contestations à l'égard de toute poursuite pénale en application
de la loi sur le transport rémunéré.
Comme le ministre l'a mentionné, actuellement
c'est la Cour du Québec qui, par défaut, est compétente, et on s'est aperçu
relativement rapidement qu'on avait omis de faire la concordance avec une
disposition qui existait avant, sous l'ancien
régime en matière de transport par taxi, et on vient corriger le tout ici, là.
Parce qu'il y a plusieurs infractions
qui sont prévues dans la loi, donc il y a plusieurs montants. Je n'ai pas les
montants minimaux, là, ici.
Mme Rizqy :
Oui, mais c'est juste que je me demandais au niveau, tu sais, du champ de
compétence des différentes cours parce que, vu qu'on a ajouté... Il y a eu des
nouvelles pénalités qu'on a vues pas plus tard qu'hier, puis là... Est-ce que
ça inclut là-dedans, dans les infractions, aussi les montants de pénalité qui
vont être regardés si jamais quelqu'un conteste une infraction?
M. Hudon (Alain) : Bien, ici, on est
dans... à l'égard de la commission des infractions en tant que telles qui
seraient contestées, je n'ai pas l'information si on pouvait contester le
montant en tant que tel, qui serait prévu dans la loi, au motif que ça serait
exorbitant ou démesuré, là, je n'ai pas cette information-là.
Mme
Rizqy : O.K. J'aimerais juste... Est-ce qu'on peut vérifier juste au
niveau... parce que chaque cour a des montants
auxquels ils ont juridiction, est-ce qu'on peut juste vérifier si on est encore
conforme au niveau des montants?
M. Hudon (Alain) : Oui, on va faire
les vérifications avec les personnes du ministère, absolument.
Mme Rizqy : Merci. Merci beaucoup.
Le Président (M. Simard) : Merci.
D'autres remarques sur l'article... en fait, l'amendement 90.1?
Mme Rizqy : Moi, ça me semble, à ce
stade-ci, correct, seulement dans la mesure où on va faire les vérifications.
Si on respecte, évidemment, les montants que chacun a juridiction, pas de
problème, je n'ai pas de problème à ce qu'on
puisse même le voter. Puis, si jamais on se rend compte plus tard
qu'effectivement on est hors norme, avec consentement, on pourra revenir
puis corriger si jamais c'est nécessaire. Ça vous convient, M. le ministre?
M. Girard
(Groulx) : Bien, lorsque
vous dites «corriger», c'est-à-dire avec consentement, on pourrait en
rediscuter.
Mme Rizqy : Oui, oui, si jamais on
se rend compte que, par exemple, les seuils ne sont pas conformes, que ça
rentrerait dans la juridiction de la Cour du Québec et non pas de celle de la
cour municipale, je pense qu'à ce moment-là on pourra toujours revenir, mais...
M. Girard (Groulx) : On va avoir
besoin de combien de temps pour la réponse?
M. Hudon (Alain) : Bien, les gens au
ministère des Transports sont en ligne actuellement, là, donc j'imagine qu'on
va nous revenir...
M. Girard (Groulx) : Ça fait qu'on
pourrait faire 90.2, puis on reviendra à 90.1 si on trouve la réponse
immédiatement ou...
• (12 heures) •
Le Président (M. Simard) : Bien,
avec le consentement, on peut tout faire ou presque.
M. Girard (Groulx) : Parce que, là,
voter avec une entente...
Le Président (M. Simard) : Moi, je
croyais comprendre qu'on pouvait tout de suite voter.
Mme Rizqy : Mon intuition me dit
que, si c'est des articles de concordance, on devrait être corrects. Il y a un
petit risque, j'ai un petit drapeau rouge...
M. Girard (Groulx) : Alors, est-ce
que...
Mme Rizqy : On peut lire 90.2, si
vous voulez, avec consentement.
M. Girard (Groulx) : On va lire
90.2.
Le Président (M. Simard) : Alors, il
y a consentement afin de suspendre momentanément l'étude de de 90.1,
d'entreprendre l'étude de 90.2. Et, si d'aventure nous avions une réponse à la
question posée incessamment, bien, on pourra revenir tout de suite à 90.1. Ça
vous va comme...
Mme Rizqy : Oui.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, M. le ministre, on va tenter de mettre à l'écran l'amendement dont il s'agit afin qu'on soit tous sur la même
longueur d'onde. Est-ce qu'il est assez grand pour vous? Peut-être pas,
hein?
M. Girard (Groulx) : On y arrive, on
y arrive.
Le Président (M. Simard) : On y
arrive. Merci beaucoup.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Alors, on est toujours dans le transport rémunéré de
personnes.
Article 90.2 : Insérer, après
l'article 90.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
Les
poursuites pénales intentées en vertu de l'article 215 de la Loi
concernant le transport rémunéré de personnes par automobile en cours le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi) se continuent devant la Cour du Québec.
Commentaire.
Le nouvel article 90.2 prévoit la continuation devant la Cour du Québec
des poursuites pénales pour toute
infraction à une disposition de Loi concernant le transport rémunéré de
personnes par automobile qui seront en cours à la date de sanction de la
présente loi. La Cour du Québec ayant actuellement compétence, les poursuites
en cours se poursuivent devant cette cour.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des remarques? Mme la députée de Saint-Laurent?
Mme Rizqy : Non.
Le Président (M. Simard) : Ça vous
va? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Fortin... pardon, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement 90.2 est donc adopté. Par curiosité, auriez-vous
eu réponse...
M. Girard (Groulx) : À 90.2.
Le Président (M. Simard) : ...à la
question de la députée de Saint-Laurent, Me Hudon?
M. Hudon (Alain) : On me confirme
qu'on cherche la réponse actuellement.
Le
Président (M. Simard) : On vous confirme qu'on cherche la réponse.
Bon. Alors, pendant ce temps, nous allons
donc avancer dans l'étude de ce projet de loi. Nous en serions rendus au
bloc 2. Je vous réfère au sous-onglet n° 6,
qui porte sur l'article 47. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui. Alors,
ici, on est dans les mesures financières — ça tombe bien, puisqu'on
parle d'un omnibus budgétaire : Soutenir les installations sportives et
récréatives, article 47.
Fonds pour le développement du sport et de
l'activité physique.
Loi instituant le Fonds pour le développement du
sport et de l'activité physique.
L'article 5
de la Loi instituant le Fonds pour le développement du sport et de l'activité
physique (chapitre F-4.003) est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier alinéa,
de «80 000 000 $» par «90 000 000 $»
2° par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant :
«Pour l'année financière 2024‑2025, ce montant
est de 89 000 000 $, pour l'année financière 2025‑2026, il
est de 88 000 000 $ et pour les années financières 2026‑2027
à 2029‑2030 il est de 10 000 000 $.»
Commentaire. L'article 47 du projet de loi
propose d'augmenter de 10 millions annuellement la partie du produit de
l'impôt sur le tabac qui sera portée au crédit du Fonds pour le développement
du sport et de l'activité physique pour la période débutant en 2020‑2021
jusqu'à l'année financière 2029‑2030 inclusivement.
Je peux même poursuivre avec ma note, Mme la
députée. Le Fonds pour le développement du sport et de l'activité permet
notamment de financer la construction, la rénovation, l'aménagement et la mise
aux normes d'installations sportives et récréatives ainsi que l'organisation
d'événements sportifs. Alors, on augmente le fonds.
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : Oui,
c'est ça.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le
Président (M. Simard) : Alors, j'aimerais simplement vérifier d'abord
si cet amendement a été transmis. Il a été transmis. Est-il sur Greffier, Mme
la secrétaire?
La Secrétaire :
...
Le Président (M.
Simard) : Vous venez de l'avoir?
La Secrétaire :
...
Le Président (M.
Simard) : Ah! vous venez de le déposer. Merci beaucoup.
Alors, on va
suspendre, là, momentanément, là, le temps de laisser... de permettre à
l'opposition d'en prendre connaissance.
(Suspension de la séance à
12 h 05)
(Reprise à 12 h 11)
Le Président (M.
Simard) : Bien, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et
nous en sommes rendus au dépôt d'un amendement qui concerne l'article 47
et dont le ministre souhaite nous faire lecture.
M. Girard
(Groulx) : Article 47, amendement : Remplacer le
paragraphe 1° de l'article 47 du projet de loi par le suivant :
«1° par le
remplacement de "et 80 000 000 $ pour chacune des
quatre années financières suivantes" par ",
80 000 000 $ pour l'année financière [2021] et
90 000 000 $ pour chacune des trois années financières
suivantes."»
Commentaire. Étant donné que la sanction de la loi sera effectuée après la
fin de l'année financière 2020‑2021, il n'est pas approprié de
modifier la partie du produit de l'impôt sur le tabac portée au crédit du Fonds
pour le développement du sport et de l'activité physique pour l'année
financière 2020‑2021.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Des remarques sur cet amendement?
Mme Rizqy :
Donc, au fond, le fonds va être modifié après l'année financière...
M. Girard
(Groulx) : Pour l'année 2021‑2022.
Mme Rizqy :
D'accord, je comprends. Merci.
M. Girard
(Groulx) : On a perdu une année dans notre intention.
Mme Rizqy :
O.K., je comprends.
Le Président (M.
Simard) : Merci. D'autres remarques sur cet amendement? Sans quoi,
nous allons passer à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Abstention.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté. Conséquemment, nous revenons à l'étude de
l'article 47 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres remarques à cet égard?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. 47, tel qu'amendé, est donc adopté. Nous faisons
maintenant un petit bond à nouveau et nous cheminons vers l'article 50,
qui se...
M. Girard
(Groulx) : Je proposerais qu'on chemine, là, à 90.1. Nous avons la
réponse de M. Hudon.
Le Président (M.
Simard) : Ah bon! Bon, bien, bravo! Donc, il y a consentement afin de
revenir à 90.1? Consentement. Cet article, je vous le rappelle, avait été
suspendu. Me Hudon, donc, à vous la parole, peut-être?
M. Hudon
(Alain) : Merci, M. le Président. Alors, on m'a donné comme référence
les articles 27, 28 et 29 de la Loi sur les cours municipales. Et, si vous
permettez, M. le Président, je vais en faire une lecture assez rapide, là.
Le Président (M.
Simard) : Je vous en prie, monsieur.
M. Hudon
(Alain) : Donc, l'article 27 prévoit que la «cour municipale est
une cour de première instance ayant compétence dans les matières qui lui sont
dévolues par la loi». Donc, c'est un peu ce qu'on vient faire ici, on vient lui
attribuer une compétence. Et il y a une différence quand les recours sont en
matière civile versus en matière pénale. Et
là où il y a un plafond, c'est en matière civile, qui est de
30 000 $, parce que... lorsque la poursuite est intentée par
la municipalité. Mais, en matière pénale, il n'y a pas de maximum de montant.
Donc, on dit à
l'article 29 qu'«en matière pénale, la cour a notamment compétence — donc,
ce n'est pas limitatif — relativement
aux poursuites pénales pour [les sanctions à] quelque infraction à une
disposition», puis là on cite une charte, d'un règlement, une résolution, une
ordonnance, une loi qui régit la municipalité. Donc, il n'y a pas de montant à
l'égard de l'aspect pénal.
Mme Rizqy :
Mais généralement ça se situe autour de combien, les montants?
M. Hudon
(Alain) : Les montants au niveau des amendes?
Mme Rizqy :
Oui, à la cour municipale?
Le Président (M.
Simard) : Me Forget ou Me Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Bien, ce n'est pas les amendes à la cour municipale, dans le
fond, c'est les amendes dans les infractions dans la loi sur le transport
rémunéré de personnes?
Mme Rizqy :
Oui.
M. Hudon
(Alain) : Oui. Ça ne sera pas très long, je vous donne ça.
Mme Rizqy :
Bien, en fait...
M. Hudon
(Alain) : La compétence qu'on octroie avec l'article en question, avec
l'amendement, c'est à l'égard des infractions prévues dans la loi sur le
transport rémunéré de personnes. Actuellement, c'est la Cour du Québec. On
vient redonner, dans le fond, à la cour municipale la compétence qu'elle avait
sous l'ancienne loi. Et, dans les infractions...
Mme Rizqy :
Juste pour être sûre de bien comprendre, donc, clairement, c'est Cour du
Québec.
M. Hudon
(Alain) : Aujourd'hui, c'est la Cour du Québec.
Mme Rizqy :
Puis là, au fond, on vient le donner à la cour municipale.
M. Hudon
(Alain) : Exact.
Mme Rizqy : Je comprends.
Je vous arrête une seconde, parce que, des fois, mon cerveau est un peu plus
lent que le vôtre, vous me pardonnerez, Me Hudon. C'est juste que,
présentement... Tantôt, on a dit... c'est parce qu'on voulait désengorger la Cour
du Québec, mais même la cour municipale est engorgée. Donc, ça, c'est une
affaire.
Deuxièmement, c'est
que je lis... par exemple, présentement sur le site d'Éducaloi, il est question
que certaines cours municipales,
c'est le cas de Montréal et de Québec, entendent aussi des affaires criminelles ainsi
que des infractions aux lois
fédérales. Il s'agit de dossiers où le poursuivant choisit une procédure plus
simple, puis, règle générale, la sentence maximale qu'on peut prononcer,
c'est une amende de 5 000 $.
Moi,
au fond, je comprends qu'auparavant c'était juridiction de cour municipale. Là,
présentement, c'est la Cour du
Québec, mais on va revenir à ce qui était là avant. Je veux juste... Je vais le
dire, puis c'est correct, puis... parce que je sais que c'est un débat
purement philosophique puis là je vais perdre mon ministre. Alors, je ne suis
pas certaine qu'on va réussir la finalité,
c'est-à-dire désengorger, que ce soit cour municipale ou Cour du Québec. Et je
ne suis pas non plus certaine au niveau des montants parce que... comme
les montants sont plus importants avec ce qu'on a déjà adopté comme amendes,
j'ai un petit doute. Mais je ne suis pas certaine, puis je vais arrêter là
parce que... J'ai un doute, mais, vous
savez, des fois... j'allais dire quelque chose pour ceux qui ne doutent jamais,
là, mais je vais m'abstenir.
Alors, merci
beaucoup, Me Hudon, c'est très clair, votre propos. Puis ce sera tout.
M. Girard
(Groulx) : On pourrait voter?
Mme Rizqy :
Oui, on...
Le Président (M.
Simard) : Il y a un vieux dicton qui dit : Ce n'est pas le doute
qui rend fou, c'est la certitude, hein?
Mme Rizqy : ...beaucoup.
Merci...
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire sur cet
amendement, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Oui. Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Abstention.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'article 90.1 est donc adopté. Et nous
amorçons l'étude du bloc 2... En fait, nous poursuivons l'étude du
bloc 2. Nous serions rendus à l'étude de l'article 50, qui se trouve
à la page 185 du cahier des députés et à la page 28 du projet de loi.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Alors, nous sommes dans la section Mettre en valeur le
territoire public, Gestion et mise en valeur du territoire public,
chapitre IX, Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune.
L'article 17.3
de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune
(chapitre M-25.2) est modifié par l'insertion, après le
paragraphe 1°, du suivant :
«1.1° les sommes
perçues en application de la Loi sur les terres du domaine de l'État
(chapitre T-8.1) et des programmes propres à mettre en valeur les terres
du domaine de l'État, à l'exclusion de la partie de ces sommes qu'un délégataire peut conserver en vertu d'une
entente de délégation de gestion conclue conformément à l'article 17.22.»
Je pense qu'on va
avoir besoin d'intuition dans le commentaire. L'article 17.3 de la Loi sur
le ministère des Ressources naturelles et de
la Faune énumère les sommes qui sont portées au crédit du Fonds d'information
sur le territoire.
La modification
apportée à cet article par l'article 50 du projet de loi a pour objet
d'inclure parmi les sommes versées à ce
fonds celles qui découlent de l'application de la Loi sur les terres du domaine
de l'État et des programmes élaborés en vertu de l'article 17.13 de
la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Ces sommes
sont celles qui sont perçues en lien avec les activités de gestion et de mise
en valeur des terres du domaine de l'État.
Les sommes qui
découlent de l'application de la Loi sur les terres du domaine de l'État et des
programmes élaborés en vertu de
l'article 17.13 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de
la Faune sont actuellement versées au fonds général du fonds consolidé
du revenu, qui sert aussi à leur financement.
La modification législative proposée exclut du
Fonds d'information sur le territoire les montants que conservent les
délégataires ayant conclu une entente de délégation de gestion conformément à
l'article 17.22 de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune, puisque ces montants appartiennent aux
délégataires aux termes de ces ententes.
Le Président (M. Simard) : Merci. Y
aurait-il des remarques? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui. Merci beaucoup, M.
le Président. Qu'est-ce qui est visé par 17.22?
M. Girard (Groulx) : Qu'est-ce qui
est visé par 17.22? Délégataires...
• (12 h 20) •
Mme Rizqy : Parce que... En fait, je
la pose parce qu'en ligne je ne le vois pas, donc j'imagine que c'est que ce
n'est pas encore adopté ou c'est parce que ce n'est pas encore mis à jour.
Le
Président (M. Simard) : Je crois comprendre qu'à ce stade-ci
Me Hudon souhaitait faire une intervention.
M. Girard (Groulx) : Oui, allez-y.
Le Président (M. Simard) :
Me Hudon, je vous en prie.
M. Hudon
(Alain) : Merci, M. le Président. Moi, je l'ai dans LégisQuébec, là,
l'article 17.22, ça date de 2010.
Mme Rizqy : Donnez-moi peut-être une
seconde, je...
M. Hudon (Alain) : C'est dans la Loi
sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
Mme Rizqy : Oui. Merci beaucoup,
merci. Oui. O.K., parfait, je le vois. Alors donc, au fond, c'est les terres
qui appartiennent au conseil de bande, c'est avec eux... Là, eux autres,
évidemment, ils ne sont pas assujettis.
Le Président (M. Simard) :
Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Merci, M. le
Président. Non, ici, c'est des terres du domaine de l'État dont la gestion est
confiée à un tiers, qui peut être un conseil de bande, et le plus souvent c'est
une municipalité. Donc, le gros des délégataires, ici, là, c'est les
municipalités, qui, en contrepartie de la gestion des terres qu'ils font...
bien, ils peuvent retenir un montant sur les revenus qu'ils perçoivent dans le
contexte de la gestion des terres de l'État.
Mme Rizqy : Est-ce qu'ils peuvent
retenir des montants? Est-ce qu'ils sont, après ça, tenus de les verser? Parce
que je comprenais que... sauf ceux qui sont exclus conformément à une entente.
M. Hudon (Alain) : Oui, c'est...
Excusez-moi, M. le Président. Effectivement, il y a une entente qui va être
conclue avec chacun des délégataires en vertu de 17.22. Et, dans cette
entente-là, on va autoriser le délégataire à conserver une partie des montants
qu'il va percevoir dans la gestion des terres de l'État. Et l'excédant,
actuellement, est déposé au fonds général.
Parce que ce qui est proposé ici, c'est que,
dans le contexte où il y a une délégation, parce qu'il n'y a pas toujours des
délégations, mais dans le contexte où il y a délégation, bien, cet excédant-là,
au lieu d'être déposé au fonds général, va être dorénavant déposé au Fonds sur
l'information sur le territoire.
Mme Rizqy : Parfait. Merci beaucoup,
Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Bienvenue.
Le
Président (M. Simard) : Merci à vous, chère collègue. Y aurait-il
d'autres remarques sur ce point? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 50 est conséquemment adopté. Nous passons maintenant
à l'article 51.
M. Girard (Groulx) : Pour la petite
histoire, M. le Président, je me rappelle d'avoir lu l'article 50 dimanche
dernier et d'avoir écrit au crayon de plomb «pas clair». Merci, M. Hudon.
Le Président (M. Simard) : À ce que
je constate, vous avez des dimanches très palpitants.
M. Girard (Groulx) : Palpitants,
palpitants. La lecture du projet de loi n° 82 le dimanche, là, je vous le
recommande.
Article 51 : L'article 17.4 de
cette loi, modifié par l'article 87 du chapitre 17 des lois de 2020,
est de nouveau modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'insertion, après «des paragraphes», de
«2°, 6°, 6.1°,»;
2° par la suppression, à la fin, de «...même
qu'au financement des coûts liés à l'élaboration de programmes propres à mettre
en valeur les terres du domaine de l'État ainsi qu'à ceux liés à l'élaboration
et à la planification des orientations en matière de gestion et d'utilisation
du territoire».
Commentaire. L'article 17.4 de la Loi sur
le ministère des Ressources naturelles et de la Faune énumère les activités,
biens et services que le Fonds d'information sur le territoire finance.
La modification prévue à cet article par l'article 51
du projet de loi vise à permettre que ce fonds soit utilisé pour financer également
les activités de gestion et de mise en valeur des terres du domaine de l'État,
auxquelles renvoient les paragraphes 2°, 6° et 6.1° de l'article 12
de cette loi. Le financement de ces nouvelles activités sera assuré par le
versement des sommes qui sont perçues en lien avec ces activités et qui seront
portées au crédit de ce fonds, comme la modification proposée par
l'article 50 du projet de loi à l'article 17.3 de cette loi le
prévoit.
Les activités
de gestion et de mise en valeur des terres du domaine de l'État sont
actuellement financées par le fonds général du fonds consolidé des
revenus, auquel sont également versées les sommes perçues en lien avec ces
activités.
La référence
aux activités expressément mentionnées à la fin du premier alinéa de
l'article 17.4 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles
et de la Faune est supprimée puisque celles-ci sont comprises dans le renvoi à l'application du paragraphe 2° de
l'article 12 de cette loi que le paragraphe 1° de l'article 51
du projet de loi propose d'ajouter.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires?
Mme Rizqy : Nous allons tous aller
lire l'article 12. Pouvez-vous suspendre une minute? Je vais aller lire
l'article 12, si ça ne vous dérange...
Le Président (M. Simard) : Nous
allons suspendre le temps voulu.
(Suspension de la séance à 12 h 26)
(Reprise à 12 h 27)
Le Président (M. Simard) : Bien.
Alors, à ce stade-ci, la parole appartient à la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci beaucoup, M. le
Président. Donc, si je comprends bien, on retire de l'article actuel, 17.4, la
phrase suivante : «...élaboration de programmes propres à mettre en valeur
les terres du domaine de l'État ainsi qu'à ceux liés à l'élaboration et [...]
la planification des orientations en matière de gestion et de l'utilisation du
territoire.» On le retire parce qu'on ajoute paragraphe 2°, 6° et 6.1° de
l'article 12. Et, lorsque je lis paragraphes 2°, 6°, 6.1°, je ne vois pas «l'élaboration de programmes
propres», parce qu'au fond il est à 3°, l'élaboration de programmes,
c'est 12.3°.
Le Président (M. Simard) :
Éventuellement, Me Hudon? Non. Je vous ai pris par surprise,
Me Hudon.
Mme Rizqy : Oui, je pense qu'on l'a
pris par surprise.
M. Hudon
(Alain) : Excusez-moi, M. le Président. Non, la lecture que vous
faites n'est pas exacte à cet égard-là. Les
éléments qui sont mentionnés à la fin de l'article 17.4... parce qu'on
aura compris, là, l'article précédent, c'était
l'argent qui était porté au crédit du fonds, donc les dépôts, les revenus qui
étaient portés au crédit du fonds, ici on est... cet argent-là qui a été
porté au crédit du fonds, elle peut servir à éponger quelles dépenses,
ultimement. Donc, on vient maintenant ajouter des dépenses supplémentaires qui
sont en matière de gestion des terres du domaine de l'État, et, moi, les informations que j'ai à cet égard-là, c'est que,
les éléments où on parle de l'élaboration de programmes, là, on est
uniquement à l'égard de l'élaboration de programmes, on n'est pas dans
l'application des programmes. Et cet élément-là, qui est une étape, hein, il
faut les élaborer avant de les appliquer, serait couvert essentiellement par l'énoncé général au paragraphe 2°, qui est de «gérer
les terres du domaine de l'État, conformément à la Loi sur les terres du domaine
de l'État». Donc, la notion de gestion des terres du domaine de l'État comprend
notamment l'élaboration des programmes qui sont visés à la fin du premier
alinéa de l'article 17.4.
• (12 h 30) •
Mme Rizqy :
Me Hudon, si ça avait été le cas, jamais qu'on n'aurait inscrit «12,
paragraphe 3»°, parce que 12, paragraphe 3° se lit ainsi :
«Élaborer et mettre en oeuvre des plans et programmes pour la conservation, la
mise en valeur, l'exploitation et la
transformation au Québec des ressources hydrauliques, minérales, énergétiques
et forestières.» C'est là, les programmes et les plans, qu'ils se
retrouvent, alors... Je comprends que, si on faisait une lecture très, très
générale du mot «gérer les terres», on... sinon, quelqu'un pourrait en faire
une lecture plus stricte que «gérer», c'est de la gestion administrative, alors
qu'élaborer des programmes on se retrouve dans une perspective de
planification. Et l'article 12 a plusieurs paragraphes, et chacun
remplit... j'allais dire une mission distincte. Je me pose la question, est-ce
qu'on n'est pas mieux d'ajouter à 51, paragraphe 1°, également le
paragraphe 3°?
M. Girard
(Groulx) : Bien, les approbations de programmes, là, ça revient au
ministère, là.
Mme Rizqy :
Oui, oui, oui, vous avez raison. L'objet, c'est que l'article 51... bien,
en fait, si on parle de l'article 17.4 actuel, c'est de dire l'argent peut
servir à quoi exactement. Et l'argent, à 17.4, vise quelques paragraphes de
l'article 12 ainsi que l'article 12.2. Donc, l'argent ne peut pas
servir à... de ce fonds, là, ne peut pas servir à tous les paragraphes de
l'article 12.
M. Girard
(Groulx) : Ici, ce qu'on me dit, c'est que l'objectif des
modifications législatives, c'est que les activités de gestion et de mise en
valeur soient financées par le Fonds d'information sur le territoire, les
revenus découlant de ces activités soient portés au crédit de ce fonds. On ne
parle pas d'élaboration de programme, là.
Mme Rizqy :
Mais, si vous lisez l'article 17.4 actuel, il est question d'élaboration
d'un programme propre à mettre en valeur des terres du domaine de l'État. C'est
beaucoup plus précis comme mot, là, donc ça inclut aussi «l'élaboration de
programmes». Mais je peux comprendre que, si, admettons, on s'entend que le
paragraphe 2° de l'article 12,
dans une interprétation large, là, ça n'inclut pas juste la gestion, mais
également l'élaboration de programmes, là, puis ça, on s'entend
là-dessus, puis vous dites au micro : Ça inclut ça, bien correct, là, moi,
ça va être correct, M. le Président. Puis, M. le ministre, là, je ne ferai pas
un débat énorme, philosophique, sémantique, c'est juste que je trouvais que la
phrase à 17.4... je ne vois pas la pertinence de l'enlever, «l'élaboration de
programmes», mais...
Le Président (M.
Simard) : M. le ministre.
Mme Rizqy : ...si on me dit que c'est assez large à 12.2 pour inclure qu'on élabore
aussi des programmes, d'accord.
M.
Girard (Groulx) : Mais vous
comprenez qu'on élabore les programmes au ministère puis pas dans le fonds.
Mme Rizqy :
Oui, oui, mais il faut le financer.
M. Girard
(Groulx) : Parfait.
Le Président (M.
Simard) : M. le ministre, je sais que vous ne le voyez pas parce qu'il
est derrière vous, mais Me Hudon
souhaitait peut-être ajouter un complément d'information, si vous le permettez, bien entendu. Me Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Merci, M. le ministre. Je pense que j'ai une précision
importante à apporter qui va, je crois, satisfaire la députée. Quand on lit
attentivement le paragraphe 2°, puis ça m'avait échappé, puis on m'a remis
à l'ordre, alors je remercie beaucoup mes collègues, donc on dit, au paragraphe 2°,
là : «Gérer les terres du domaine de l'État, conformément à la Loi sur les
terres du domaine de l'État (chapitre T-8.1) et à la section II.2 de
la présente loi.» Et, à la section II.2 de la présente loi, ça commence
par l'article 13 et ça concerne essentiellement l'élaboration des
programmes propres à mettre en valeur les terres du domaine de l'État. Donc, le
lien avec l'élaboration des programmes qui sont visés à la fin du premier
alinéa de 17.4 est directement lié à la section II.2 de cette loi.
Mme Rizqy :
Puis là vous faites référence à l'article 13?
M. Hudon
(Alain) : 17.13.
Mme Rizqy :
O.K., parfait. J'avais entendu 17...
M. Hudon
(Alain) : Excusez-moi.
Mme Rizqy :
Pas de souci. Donnez-moi une seconde. Je m'y rends, je m'y rends. Il y a
beaucoup d'articles. Ah! parfait, oui.
Le Président (M. Simard) : Prenez le
temps voulu.
Mme
Rizqy : Merci, Me Hudon. Et on remercie aussi toute l'équipe qui
vous suit à distance. Merci beaucoup. Bien, parfait. On peut voter.
Le Président (M. Simard) : On peut
voter?
Mme Rizqy : Oui.
Le Président (M. Simard) : Je
vérifie quand même s'il y aurait d'autres commentaires. Pas d'autre
commentaire. Nous pouvons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Conséquemment, nous passons à l'article 52.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
L'article 52. Et là on va être dans la section Simplifier la
réglementation en matière de boissons alcooliques. On a du travail dans ce
domaine-là, M. le Président.
Loi sur les permis d'alcool, article 52...
En fait, j'aurais dû dire : Chapitre X, Sanctions administratives
pécuniaires aux titulaires de permis d'alcool, Loi sur les permis d'alcool.
Article 52 : L'article 85.1 de la
Loi sur les permis d'alcool (chapitre P-9.1) est modifié par le remplacement,
dans le paragraphe 1°, de «3 litres» par «4 litres».
Commentaire. L'article 52 du projet de loi
modifie l'article 85.1 de la Loi sur les permis d'alcool pour fixer à
quatre litres la quantité maximale de spiritueux pouvant donner ouverture à une
sanction administrative pécuniaire pour un manquement à l'article 72.1 de
cette loi, cette quantité maximale est fixée à trois litres actuellement.
L'article 72.1 de la Loi sur les permis
d'alcool prévoit notamment qu'un titulaire de permis ne peut garder ou tolérer
dans son établissement la présence de boissons alcooliques acquises de manière
non conforme à son permis.
Le Président (M. Simard) : Merci, M.
le ministre. Y aurait-il des commentaires sur cet article?
Mme Rizqy : Oui. Bon, là, honnêtement,
je pose la question : Pourquoi de trois à quatre?
M. Girard (Groulx) : Je vais
vérifier si j'ai une réponse intuitive. La quantité maximale de spiritueux non
permis donnant ouverture à l'imposition d'une sanction passe de trois... Est-ce
qu'il y a une explication intuitive? M. Hudon, allez-y.
Le Président (M. Simard) : Alors, Me
Hudon.
M. Hudon (Alain) : Merci, M. le
Président. L'augmenter de trois à quatre, dans le fond, c'est une mesure
d'assouplissement pour les titulaires de permis, parce qu'au-delà du montant...
de la quantité maximale qui est prévue actuellement, s'il y a une quantité qui
est supérieure à ça, ils vont se retrouver devant la Régie des alcools, des
courses et des jeux et ultimement pourraient faire face à une suspension de
leurs permis. Donc, en augmentant d'un litre la quantité maximale de spiritueux
qui pourrait donner lieu à une sanction administrative pénale, bien,
ultimement, c'est une mesure qui est favorable aux titulaires de permis,
puisqu'on considère qu'en deçà de cette quantité-là c'est des infractions, on
va dire, de moindre importance, entre guillemets.
Donc, la mesure, c'est une mesure de modulation,
dans le fond, des sanctions, on vient remoduler les sanctions en augmentant
notamment la quantité maximale de spiritueux qui pourrait être trouvée et
donner lieu à une sanction administrative pécuniaire.
Le Président (M. Simard) : M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Une bouteille
de spiritueux, c'est combien de litres?
Mme
Rizqy : 750, généralement.
M. Girard
(Groulx) : 750.
Mme Rizqy :
Pas que je suis une experte, là, mais...
M. Girard
(Groulx) : Mais donc on passerait de quatre bouteilles à cinq, c'est
ça?
Le Président (M.
Simard) : C'est un bon point de départ.
Mme Rizqy :
Oui, M. le... on passerait de quatre à cinq. Bien, quand même...
M. Girard
(Groulx) : Alors, on est quand même généreux.
Mme Rizqy :
Mais c'est que ça reste des bouteilles non conformes.
M. Girard
(Groulx) : Bien, voulez-vous intervenir?
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : O.K., je pensais que vous vouliez... vous aviez un scoop
sur les spiritueux.
Mme Rizqy :
Là, ici, il est vraiment question des bouteilles qui sont non conformes, là.
M. Hudon
(Alain) : C'est la quantité de boisson alcoolique qui a été acquise
non conformément à leur permis, exactement.
Donc, il y a des quantités maximales qui sont fixées non seulement pour les
spiritueux, mais qui sont fixées
également pour le vin, pour la bière, pour le cidre, et chaque type de boisson
alcoolique a sa quantité maximale.
Mme Rizqy :
Oui, comme par exemple six litres de vin, 10 litres de bière trouvés...
spiritueux, de bouteilles qui ont été acquises non conformes au permis, donc on...
Avez-vous des exemples?
Le Président (M.
Simard) : Me Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Mais, quand vous dites des exemples...
Mme Rizqy : De bouteilles de spiritueux qui pourraient être non conformes, qui
n'ont pas été acquises de façon...
M. Hudon
(Alain) : Oui. Ça pourrait être des bouteilles qui ont été achetées
directement à la SAQ et non pas en se présentant à la SAQ comme un client
régulier, donc sans avoir de timbre, ultimement, puis... ou encore des
spiritueux qui auraient été fabriqués par un producteur artisanal, mais en
marge, là, de la loi...
Mme Rizqy :
O.K.
M. Hudon (Alain) :
...ou encore des spiritueux achetés dans une autre province, ultimement, qu'on
vendrait dans notre établissement.
Mme Rizqy :
Et là pourquoi on voudrait avoir une mesure d'allègement pour ça?
• (12 h 40) •
M. Hudon
(Alain) : Bien, c'est que l'on considère qu'en deçà de la quantité de
quatre litres, ultimement... c'est une
appréciation qui est faite, on considère que c'est une infraction de moindre
importance, on va dire, je n'aime pas le mot, là, mais ultimement...
Mme Rizqy :
De moins grande envergure.
M. Hudon
(Alain) : Bien, en tout cas, c'est... moins imposante, qui ne justifie
peut-être pas de passer devant la Régie des alcools et, ultimement, d'avoir une
décision de suspension de permis. Donc, le régime de sanctions administratives
pécuniaires a été introduit en 2017 justement pour... Avant, c'était tolérance
zéro, aussitôt qu'on avait une bouteille de spiritueux, on allait devant la
régie, etc. Là, on est venu introduire... Il y a quand même une sanction qui est
imposée, qui est monétaire, puis on le verra dans les prochains articles, là,
la modulation qui est faite, puis les
montants qui peuvent être payés sont quand même... varient en fonction de la
quantité, entre un et quatre litres, on va le voir tantôt, là. Et, si
j'ai quatre litres, bien, ultimement, c'est 2 000 $, la sanction qui
est imposée, là.
Mme Rizqy :
Oui, oui, mais, avant de se faire prendre, la personne...
M.
Girard (Groulx) : Ce qu'on essaie de comprendre, c'est l'intuition,
pourquoi il faudrait passer de trois à quatre, dans le fond, c'est tout ce
qu'on veut savoir, qui est derrière cette motivation?
Mme Rizqy :
Il y a un courageux qui lève la main.
M. Hudon (Alain) :
Je pense qu'il est en arrière de nous.
M. Girard
(Groulx) : Oui, c'est ça qu'on veut savoir, là. On tourne autour du...
de la bouteille, là.
Le Président (M.
Simard) : Alors, il y a consentement afin que Me Paré puisse
s'adresser à nous. Me Paré, c'est la première fois que vous prenez la
parole aujourd'hui, pourriez-vous d'abord vous présenter, s'il vous plaît, afin
de répondre convenablement?
M. Paré
(Étienne) : M. Paré va être suffisant pour moi.
Le Président (M.
Simard) : Ah! oui.
M. Paré
(Étienne) : Non, dans le fond, c'est : il y a quelques années, on
a mis un groupe de travail pour l'allègement administratif pour... dans le
secteur des boissons alcooliques parce que c'est un secteur qui est
excessivement réglementé, et puis c'est une proposition qui émane de ce groupe
de travail là. Donc, pourquoi ça a été
quatre puis pas cinq? Bien, c'est vraiment selon les membres du groupe de
travail. C'est un groupe de travail avec l'industrie, avec la RACJ, avec les corps de police, et tout ça. Donc,
c'est là que ça émane, cette idée-là du quatre litres.
Le Président (M.
Simard) : Rappelez-nous votre prénom pour les fins de nos travaux,
M. Paré.
M. Paré
(Étienne) : Excusez-moi, Étienne Paré.
Le Président (M.
Simard) : Étienne Paré, merci. C'était là une demande du secrétariat.
Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy :
Juste pour être sûre de bien comprendre, c'est qu'avant c'était tolérance zéro,
là après ça c'est devenu trois litres, qui
est l'équivalent, on va dire, de quatre bouteilles de spiritueux, et là ça va
monter à quatre litres, donc, disons, cinq bouteilles de spiritueux.
Considérant... L'objectif, c'est vraiment que les titulaires de permis, puis ce n'est pas un droit, c'est vraiment un privilège
d'être titulaire d'un permis... Moi, mettons, je me... je réfléchis à
haute voix, là, c'est... j'ai l'impression que ça envoie un message qu'on
assouplit, mais je ne vois pas... je n'arrive pas à comprendre pourquoi qu'on assouplirait une mesure alors qu'on veut envoyer un message important,
surtout là-dedans. Puis il y a
eu des cas, là, de descente où est-ce qu'il n'y avait presque pas de bouteilles
de timbrées.
Et là c'est que le
risque, surtout dans... au niveau spirituel... C'est que c'est rare que quelqu'un
va prendre un 40 onces de vodka pour boire, c'est que ça va être dilué
dans plusieurs verres, donc la rentabilité est beaucoup plus importante, une
bouteille d'alcool avec plusieurs clients de spiritueux versus une
bouteille de vin. Une bouteille de vin, à deux ça se consomme très bien. Une
bouteille de 40 onces de vodka, facilement, on peut servir une bonne
dizaine de clients, disons-le ainsi.
Là, je ne sais pas, M.
le ministre, si... trois litres ou quatre litres, vous, qu'est-ce que vous en
pensez. Je ne vois pas la nécessité, aujourd'hui, d'aller là, mais...
M. Girard
(Groulx) : Mais moi, je ne fais pas partie du groupe de travail, là,
et c'est certain que c'est une industrie qui a demandé plusieurs
simplifications, alors là, dans le budget, il y avait reconnaissance des
demandes, alors moi, je recommanderais qu'on applique les recommandations du
groupe de travail.
Mme Rizqy :
Bien, c'est une demande, donc, de l'industrie ou du groupe...
M. Girard
(Groulx) : Non, mais pas de l'industrie. Peut-être, monsieur.... vous
pourriez nous dire qui est dans le groupe de travail.
M.
Paré (Étienne) : Il y avait l'industrie, oui, mais aussi les corps de
police, bien, tous les membres d'ACCES Alcool.
Donc, c'est pour ça que cette recommandation-là qui a été déposée par la RACJ
émane quand même du comité ACCES
Alcool, mais il faut rappeler qu'il y a quand même des infractions très, très
élevées avant ça, c'est vraiment juste qu'ils n'ont plus à être
convoqués devant le tribunal de la RACJ. Dans le fond, c'est ça, l'allègement,
c'est ne plus être convoqué, mais ils paient l'amende quand même, là.
M. Girard
(Groulx) : Ils continuent d'avoir des amendes, mais ils ne seront pas
convoqués devant le tribunal avant quatre litres.
Mme Rizqy : Puis, juste pour bien
comprendre l'amende, est-ce que c'est l'amende, donc, que Me Hudon faisait
référence, de 2 000 $, ou c'est plus que 2 000 $?
M. Hudon (Alain) :
C'est le maximum, c'est 2 000 $. Il y a des paliers... Actuellement,
c'est 500 $... Il y a trois paliers actuellement, 500 $,
1 000 $, 2 000 $. En augmentant à quatre litres, on ajoute
un nouveau palier mais à la baisse, ça commence à 300 $, 500 $,
1 000 $ et 2 000 $.
Mme Rizqy : O.K. Ce n'est pas des
grandes amendes, là, on s'entend, là, mais, d'accord, je comprends. On peut...
Je ne ferai pas mon long débat, j'ai déjà dit mon point, M. le Président. C'est
correct.
Le Président (M. Simard) : Je vous
remercie. Y aurait-il d'autres remarques? Sans quoi, nous passons à la mise aux
voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 52 est donc adopté. Et, toujours sur le même sujet,
nous passons à l'article 53.
M. Girard (Groulx) : Toujours dans
les règlements sur les permis d'alcool : L'article 32.1 du Règlement
sur les permis d'alcool (chapitre P-9.1, r. 5) est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui précède le
paragraphe 1°, de «3 litres» par «4 litres»;
2° par le remplacement du paragraphe 1° par les
suivants :
«1° 300 $ si la quantité de boissons
alcooliques est :
«a) de 1 litre ou moins de
spiritueux;
«b) de 1 litre ou moins de vin;
«c) de 1,5 [...] ou moins de bière;
«1.1° 500 $ si la quantité de boissons
alcooliques est :
«a) supérieure à 1 litre de
spiritueux, mais ne dépassant pas 2 litres;
«b) supérieure à 1 litre de vin,
mais ne dépassant pas 2 litres;
«c) supérieure à 1,5 litre de bière,
mais ne dépassant pas 3 litres»;
3° par le remplacement, dans le sous-paragraphe
adu paragraphe 2°, de «1 litre» par «2 litres» et de
«2 litres» par «3 litres»;
4° par le
remplacement, dans le sous-paragraphe adu paragraphe 3°, de «2 litres»
par «3 litres» et de «3 litres» par «4 litres».
Commentaire. L'article 53 du projet de loi
modifie l'article 32.1 du règlement sur les permis des alcools pour prévoir une nouvelle échelle de calcul des
sanctions administratives pécuniaires en cas de manquement à
l'article 72.1 de la Loi sur les permis d'alcool. Cette nouvelle échelle
de calcul vise à alléger le fardeau des titulaires de permis en prévoyant notamment des sanctions administratives
pécuniaires moins importantes pour les manquements jugés mineurs.
Le
Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Y aurait-il des commentaires? Pas de commentaire, Mme
la députée de Saint-Laurent? Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La
Secrétaire : Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'article 53 est donc adopté. Nous passons
donc à l'article 54.
M.
Girard (Groulx) : O.K. Je vais accélérer, je vais passer en mode
lecture rapide dans une tentative d'efficacité. J'espère qu'on n'y
perdra pas de sens.
54.
L'article 32.5 de ce règlement est modifié par le remplacement du
paragraphe 1° par les suivants :
«1° 300 $ si la
quantité de boissons alcooliques est de 1 litre ou moins;
«1.1° 500 $ si
la quantité de boissons alcooliques est supérieure à 1 litre, mais ne
dépassant pas 2 litres.»
Commentaire.
L'article 54 du projet de loi modifie l'article 32.5 du Règlement sur
les permis d'alcool pour prévoir une nouvelle échelle de calcul des sanctions
administratives pécuniaires en cas de manquement à l'article 72.1 de la Loi sur les permis d'alcool applicables au
cidre et aux boissons alcooliques non visées à l'article 32.1 de ce
règlement. Cette nouvelle échelle de calcul vise à alléger le fardeau des
titulaires de permis en prévoyant notamment des sanctions administratives
pécuniaires moins importantes pour les manquements jugés mineurs.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Abstention.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'article 54 est adopté. Nous passons donc
à l'onglet 10 du bloc 2, l'article 55. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Et, M. le Président, on va faire plaisir à beaucoup de
gens avec la modification des exigences en matière de concours publicitaires.
Chapitre XI,
Concours publicitaires, Loi sur les loteries, les concours publicitaires et les
appareils d'amusement.
Article 55 :
L'article 58 de la Loi sur les loteries, les concours publicitaires et les
appareils d'amusement (chapitre L-6) est modifié par la suppression du
paragraphe c.
Commentaire.
L'article 58 de la Loi sur les loteries, les concours publicitaires et les
appareils d'amusement prévoit les droits
qu'une personne au bénéfice de laquelle est tenu un concours
publicitaire doit payer à la Régie des alcools, des courses et des jeux.
En ce qui concerne un concours international comprenant des participants du Québec,
le paragraphe c de cet article stipule que la personne doit payer des droits
correspondant à 0,5 % de la valeur des prix offerts. L'article 55 du projet de loi a pour but de supprimer ces droits payables à la Régie des alcools, des
courses et des jeux.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des remarques? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy :
Oui. Présentement, ça cumule combien de droits annuellement?
M. Girard
(Groulx) : Très peu parce que les concours internationaux s'organisent
pour ne pas être éligibles au Québec.
Mme Rizqy :
Non, mais il y a d'autres concours quand même.
M. Girard
(Groulx) : Mais la question, c'est pour tous les concours ou pour les...
Mme
Rizqy : Non, non. Présentement, les droits de 0,5 % de la valeur
des prix offerts au Québec, annuellement, ça génère combien de revenus
présentement?
M. Girard
(Groulx) : Mais, comme je vous suggère...
Mme Rizqy :
Je pense qu'il y a quelqu'un qui attire votre attention.
M.
Girard (Groulx) : Oui, mais, comme je vous suggère, le problème présentement,
c'est que les concours ne... parce qu'en raison de ces droits, ne permettent
pas aux Québécois de participer.
Mme Rizqy :
Non, ça, je comprends, mais...
M. Girard
(Groulx) : Parfait.
Mme
Rizqy : Ça, je l'ai compris. Là, je veux comprendre autre chose, je
veux savoir les revenus générés présentement.
M. Girard
(Groulx) : Par l'ensemble des concours?
Mme Rizqy :
Oui.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Bien, ce n'est pas pertinent à l'article 55, mais
allez-y.
Mme Rizqy :
Ah non! C'est très pertinent.
M. Hudon
(Alain) : Pour les revenus, là, qui découlent des concours
internationaux, ça rapporte, à peu près... je pense, c'est 40 000 $
par année.
Mme Rizqy :
Pas des concours internationaux, parce que...
M. Hudon
(Alain) : L'ensemble des concours?
Mme Rizqy :
Oui.
Le Président (M.
Simard) : Me Hudon, souhaitez-vous chercher cette réponse ou bien...
• (12 h 50) •
M. Hudon
(Alain) : On a la réponse...
Le Président (M.
Simard) : Vous l'avez déjà. Bon, merci.
M. Hudon
(Alain) : C'est 4,2 millions par année.
Mme Rizqy :
O.K. Puis l'analyse d'impact, une fois que ça devient... qu'on adopte
l'article 55, c'est...
M. Girard
(Groulx) : 40 000 $
Mme Rizqy :
On tomberait à 40 000 $?
M. Girard
(Groulx) : On perd 40 000 $.
Mme Rizqy :
Mais...
M. Hudon
(Alain) : La grosse proportion des revenus qui découlent des droits
payables dans le cadre de concours publicitaires, ça ne provient pas des
concours internationaux, parce qu'au total les revenus de... que ce soit un concours uniquement adressé aux Québécois, ou
un concours adressé aux Canadiens, ou un concours international, le montant total des revenus, il est de
4,2 millions. Et, sur ce 4,2 millions là, il y a 40 000 $
qui proviennent des concours exclusivement internationaux.
Mme Rizqy :
Et est-ce que vous avez regardé... dans 4,2 millions de dollars, est-ce
que vous avez fait une projection pour voir... Parce que, si, admettons, moi,
je suis... Disons que je suis celle qui représente une entreprise, je vais
m'assurer de faire un concours dit international pour ne pas payer mon
0,5 %.
M. Girard
(Groulx) : Bien là, pour faire un concours international, il faut que
vous rendiez les gens éligibles à l'international.
Mme
Rizqy : Oui, mais c'est qu'il y a plusieurs concours internationaux
qui existent, là, il y en a plein, là, il y en a plein, plein, plein,
là, surtout dans l'industrie de la bière, qu'on vient juste de faire.
M. Girard
(Groulx) : Non, non, mais le but de l'exercice, c'est que les
Québécois aient accès aux concours internationaux, c'est ça que les Québécois
nous demandent, là on fait ça pour eux, là.
O.K.
Alors, ce qu'on va perdre... Ce qui se passait, c'est que les concours
n'étaient pas disponibles pour les Québécois,
il y a quand même quelques concours qui devaient l'être puisqu'on va perdre
40 000 $, mais, dans la majorité des cas, les concours ne
rendaient pas ses concours publicitaires disponibles au Québec.
Mme Rizqy :
Oui, oui. Disons que Budweiser fait une campagne, puis tout le monde se demande
à chaque fois pourquoi Québec est exclu...
M. Girard
(Groulx) : Bien là, l'exemple qu'on donne, c'est une compagnie
d'aviation, là. Par exemple, participez, inscrivez-vous Japan Airlines, gagnez
deux billets pour les Olympiques de Tokyo.
Mme Rizqy :
Puis là eux...
M. Girard
(Groulx) : Ils ne voulaient pas payer de frais pour le Québec, ça fait
que c'est disponible partout au Canada, mais pas au Québec.
Mme Rizqy :
O.K. Je suis pas mal certaine que mon collègue de Pontiac a des interventions à
faire sur cet article. Moi, j'aurais juste voulu savoir c'est quoi, l'analyse
d'impact pour les concours actuels, qui ramènent 4,2 millions de dollars,
pour savoir si, admettons, il y aurait des impacts. Vous, vous me dites que l'impact
calculé actuel, ça serait autour de 40 000 $ si jamais... disons-le
ainsi, entre guillemets, s'il y avait des pertes au niveau du droit de
0,5 % de la valeur des prix offerts.
M. Girard
(Groulx) : Exactement.
Mme Rizqy :
D'accord, M. le ministre. Puis qu'est-ce qui va... qu'est-ce qui empêche tout
concours d'être international? Là, je me fais, admettons, l'avocat du diable,
là, quelqu'un qui voudrait essayer de rentrer dans cette catégorie, là, dans le
but de ne pas payer ce droit...
M.
Girard (Groulx) : Bien, pour qu'un concours canadien soit
international, il faut qu'il soit offert à l'international.
Mme Rizqy :
Donc, dès qu'il est offert, par exemple, dans plus d'une juridiction, c'est
terminé.
M. Girard (Groulx) :
Est-ce que vous avez des...
M. Hudon
(Alain) : Bien, quand quelqu'un... quand une entreprise veut tenir un
concours, là, elle va, bien entendu, annoncer son concours puis elle va
déterminer c'est quoi, les prix, puis qu'elles sont les personnes qui sont
admissibles à participer, là. Donc, on ne peut pas simuler un concours
international qui n'est pas international parce qu'ultimement, dans la
publicité qu'on va faire, les documents qu'on va produire pour, justement,
faire ce concours-là, ça devra être indiqué que c'est ouvert à l'international.
Si ce n'est pas indiqué, on ne peut pas dire que c'est un concours
international, mais je le limite juste aux Québécois. Ça ne fonctionne pas, là.
Mme Rizqy :
Non, non, on s'entend, mais, moi, c'est dans le sens que ça pourrait... on
ajoute une juridiction de plus, et il tomberait dans la catégorie
internationale.
M.
Hudon (Alain) : Mais ça pourrait être un concours qui s'adresse aux
États-Unis et au Canada, effectivement.
Mme
Rizqy : Oui, oui, c'est ça. Donc, dès qu'on ajoute une juridiction de
plus, on tombe dans l'international. D'accord, je comprends. Parfait,
merci, je vais... Merci beaucoup, M. le ministre.
Le Président (M.
Simard) : Merci à vous. Y a-t-il d'autres commentaires sur
l'article 55? Sans quoi nous allons procéder à la mise... Oui, Mme la...
je vous en prie.
Mme
Rizqy : Une petite seconde de suspension, juste pour mon indication de
vote. Ce ne sera pas long. Merci.
Le Président (M.
Simard) : Nous allons suspendre temporairement.
(Suspension de la séance à
12 h 55)
(Reprise à 12 h 56)
Le
Président (M. Simard) : On reprend, s'il vous plaît. Bien, chers
collègues, on est en mesure de reprendre. À ce stade-ci, nous allons
procéder à la mise aux voix sur l'article 55. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Nous passons maintenant à
l'article 56. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui, en lecture
rapide.
L'article 63 de cette loi est modifié par
l'insertion, après «ne s'applique pas», de «à un concours publicitaire dont les
prix sont offerts à un ensemble de participants comprenant des participants de
l'extérieur du Canada, même si cet ensemble comprend également des participants
du Québec, ni».
Commentaire. L'article 63 de la Loi sur les
loteries, les concours publicitaires et les appareils d'amusement exclut
l'application du chapitre IV... non... oui, IV, de cette loi à certains
concours publicitaires intitulés Droits sur les concours publicitaires.
L'article 56 du projet de loi propose d'exclure également les concours
internationaux concernant les participants québécois de l'application de ce
chapitre afin de réduire les formalités administratives et favoriser
l'inclusion des participants du Québec dans les concours internationaux.
Le Président (M. Simard) : Merci. Y
aurait-il des commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent?
Mme Rizqy : On peut voter.
Le Président (M. Simard) : Mme la
secrétaire.
La Secrétaire : Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Conséquemment, nous passons à
l'article 88, qui est dans la section 17. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui. On est
dans les prévisions budgétaires des organismes autres budgétaires, M. le
Président.
Chapitre XIX,
Prévisions budgétaires de la Société de développement et de mise en valeur du
Parc olympique, Loi sur la Société de développement et de mise en valeur
du Parc olympique.
Article 88 : L'article 36 de la
Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique
(2020, chapitre 10) est abrogé.
Commentaire. L'article 88 du projet
de loi abroge l'article 36 de la Loi sur la Société de développement et de
mise en valeur du Parc olympique par concordance avec l'introduction dans la
Loi sur l'administration financière du chapitre portant sur la planification
budgétaire des organismes autres que budgétaires.
Cet article 36 n'est plus nécessaire, car
le deuxième alinéa de l'article 45.3 de la Loi sur l'administration
financière, introduit par l'article 103 du chapitre 5 des lois de
2020, prévoit que tout organisme autre que budgétaire doit transmettre son
budget annuel au ministre qui en est responsable selon les directives de ce
dernier.
Ainsi, le ministre du Tourisme déterminera, dans
ses directives, les modalités de transmission et de forme du budget annuel,
conformément au deuxième alinéa du nouvel article 45.2 de la Loi sur
l'administration financière, et les modalités de
transmission et de forme des prévisions budgétaires pluriannuelles conformément
aux modalités déterminées par le président du Conseil du trésor et le ministre
des Finances en vertu du paragraphe 3.0.1° de l'article 77 de la Loi
sur l'administration publique.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques à cet égard? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 88 est adopté. À ce stade-ci, M. le ministre, vous
aurez, subséquemment, à notre retour, sans doute, trois amendements à nous
soumettre, introduisant trois nouveaux articles.
Mais, compte tenu de l'heure, nous allons
suspendre nos travaux. Et on se donne rendez-vous à 14 h 30. Merci à
tous encore pour votre précieuse collaboration.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
(Reprise à 14 h 36)
Le Président (M. Simard) : Chers collègues,
je constate que nous avons quorum. Nous sommes en mesure de reprendre nos
travaux.
Comme vous le savez, la Commission des finances
publiques est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 82, Loi concernant principalement
la mise en oeuvre de certaines dispositions du discours sur le budget du
10 mars 2020.
Au moment de suspendre nos travaux, cet avant-midi,
nous venions tout juste d'adopter l'article 88. Et le ministre nous
signifiait son intention de nous partager trois amendements, dont le
premier serait l'amendement 90.3.
M. Girard (Groulx) : Oui, M. le
Président. Et je suggérerais qu'on lise les trois amendements, parce que
c'est un sujet qui fait bloc...
Le Président (M. Simard) : Très bien.
M. Girard (Groulx) : ...et on pourra
avoir une discussion ensuite, après.
Le Président (M. Simard) : Oui,
mais, de toute manière, il faudra voter chacun d'eux indépendamment l'un de
l'autre.
M. Girard (Groulx) : D'accord. Mais est-ce
qu'il y a consentement pour faire ça?
Le Président (M. Simard) : Y a-t-il
consentement, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Il y a
consentement. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : D'accord.
Alors, j'y vais avec la lecture, et nous pourrons avoir une discussion sur ce
sujet.
Article 90.3. Alors là, on est dans la
norme comptable révisée sur les paiements de transfert. Et le terme «paiement
de transfert», ici, vise l'expression «paiement de transfert» aux entités en
dehors du périmètre comptables, telles que les universités et les municipalités.
Article 90.3, concernant
l'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière : Insérer,
après l'article 90.2 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Chapitre XX.2. Comptabilisation des
transferts pluriannuels.
Loi
sur l'administration financière.
90.3.
L'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière est abrogé.
Commentaire.
L'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière précise les
règles applicables lorsqu'un transfert pluriannuel est porté au compte d'une
année financière.
Son abrogation est
proposée puisque la comptabilisation des transferts, au lieu de s'effectuer
partiellement pour la partie exigible du transfert autorisé par le Parlement
selon la période de remboursement de l'emprunt par le bénéficiaire de la subvention,
s'effectue maintenant au rythme des travaux admissibles réalisés par ce
bénéficiaire.
90.4. Insérer, après
l'article 90.3 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
Loi concernant les
subventions relatives au paiement en capital et intérêts des emprunts des
organismes publics, municipaux et certains autres transferts
90.4. Le titre de la
Loi concernant les subventions relatives au paiement en capital et intérêts des
emprunts des organismes publics ou municipaux et certains autres transferts
(chapitre S-37.01) est modifié par la suppression de «et certains autres
transferts».
Commentaire.
L'article 90.4 du projet de loi propose la modification du titre de la Loi
concernant les subventions relatives au
paiement en capital et intérêts des emprunts des organismes publics ou
municipaux et certains autres transferts par concordance avec
l'abrogation de l'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière.
Puisque l'expression «certains autres transferts» avait été ajoutée dans le
titre de cette loi, en raison de l'ajout de l'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière,
l'abrogation de ce dernier article demande de revenir au titre antérieur de la
loi.
Article 90.5,
concernant l'article 1.1 de la Loi concernant les subventions relatives au
paiement en capital et intérêts des emprunts des organismes publics ou municipaux
et certains autres transferts.
Insérer, après
l'article 90.4 du projet de loi tel qu'amendé, l'article suivant :
90.5.
L'article 1.1 de cette loi est abrogé.
Commentaire. Puisque
l'article 1.1 de la Loi concernant les subventions relatives au paiement
en capital et intérêts des emprunts des organismes publics ou municipaux et certains autres transferts a pour
objet la comptabilisation symétrique des transferts pluriannuels visés à
l'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière, l'abrogation de
ce dernier article proposée par l'article 90.3 du projet de loi commande
son abrogation, M. le Président.
• (14 h 40) •
Le Président (M.
Simard) : Merci. Alors, y aurait-il des commentaires? Nous pourrions y
aller un après l'autre ou de manière générale, c'est comme vous le souhaiterez,
Mme la députée.
Mme Rizqy :
Je vais aller de façon générale pour les trois.
Le Président (M.
Simard) : De manière générale, d'accord.
Mme Rizqy :
C'est très clair, il n'y a aucun enjeu, donc on peut passer au vote pour les
trois.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Merci beaucoup. Alors, nous allons commencer par
l'article 90.3. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'amendement 90.3 introduisant un nouvel
article est donc adopté. Nous en sommes à l'article 90.4. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. L'article 90.4 introduisant
un nouvel article est donc adopté. Mme la secrétaire, en ce qui concerne
maintenant l'article 90.5.
La Secrétaire : Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 90.5 introduisant un nouvel article est donc adopté.
Ce faisant, nous voguons vers le... nous migrons vers le bloc 3,
l'onglet 11, et nous en serions rendus à l'article 57, qui se trouve
à la page 203 du cahier des députés et à la page 30 du projet de loi.
M. le ministre.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) :
Pardon? L'onglet 15, merci.
Alors, très bien. Pour fins de précision, nous
sommes dans les mesures modifiant des lois relevant du ministre des Finances.
Alors, on a quelques sujets qui sont... on a quatre sujets qui sont un peu
disparates, mais ces lois relèvent toutes du ministre des Finances. Et là on
est sur des modifications de nature administrative, on n'est vraiment pas dans
le structurel, pour les fonds de travailleurs, et ça va couvrir les articles 57
à 68.
Le Président (M. Simard) : Alors, à
l'ordre, M. le ministre.
Pour des raisons techniques, on va devoir
suspendre momentanément nos travaux.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
(Suspension de la séance à 14 h 43)
(Reprise à 14 h 45)
Le Président (M. Simard) : Très bien.
Nous sommes en mesure de poursuivre nos travaux, et on souhaite la bienvenue à
celles et ceux qui se joignent à nous. M. le ministre, la parole vous
appartient.
M. Girard (Groulx) : Mais ça va nous
permettre, M. le Président, de démontrer à l'excellente équipe du ministère des
Finances, qui s'est jointe à nous, toute l'efficacité de la Commission des
finances publiques, parce qu'on a l'intention de rouler dans les
articles 57 à 68. Alors, c'est parti.
Chapitre XII. Fonds des travailleurs.
Loi constituant Fondaction, le Fonds de
développement de la Confédération des syndicats nationaux pour la coopération
et l'emploi.
Article 57. Les articles 10.1 et 10.2
de la Loi constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des syndicats nationaux pour la
coopération et l'emploi (chapitre F-3.1.2) sont modifiés par le
remplacement de «son conjoint» et de «le conjoint» par, respectivement, «son
conjoint ou ex-conjoint» et «le conjoint ou l'ex-conjoint», partout où cela se
trouve.
Commentaire. Les articles 10.1 et 10.2 de
la Loi constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération
des syndicats nationaux pour la coopération et l'emploi prévoient notamment la possibilité
qu'une action de ce fonds de travailleurs détenue, selon le cas, dans un régime
enregistré d'épargne-retraite ou dans un fonds enregistré
des revenus de retraite dont l'actionnaire est le bénéficiaire soit transférée
à un autre REER ou à un autre FERR dont l'actionnaire ou son conjoint est
bénéficiaire.
L'article 57 du projet de loi propose de
permettre un tel transfert à un ex-conjoint de l'actionnaire.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur l'article 57? Pas de...
Mme Rizqy : M. le Président, c'est
très clair.
Le Président (M. Simard) : Merci. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire :Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 57 est donc adopté. Passons à l'article 58.
M. Girard (Groulx) :
L'article 11 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 5°, de «par une résolution adoptée par le conseil
d'administration du fonds» par «par le fonds».
Commentaire. L'article 11 de la Loi constituant
Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des syndicats
nationaux pour la coopération et l'emploi énumère les cas où une action ou
fraction d'action de catégorie A peut être rachetée par ce fonds. Parmi
ces cas, nous retrouvons le rachat effectué à la demande d'une personne qui est
déclarée, de la manière prescrite par une résolution du conseil
d'administration du fonds, atteinte d'une invalidité physique ou mentale grave
et prolongée créant une inaptitude au travail.
L'article 58 du projet de loi propose de
supprimer l'obligation pour le conseil d'administration du fonds de prendre une
résolution pour déterminer la manière de déclarer qu'une personne est atteinte
d'une invalidité grave et prolongée la rendant inapte au travail.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires?
Mme Rizqy : Non, M. le Président, toujours
aussi clair.
Le Président (M. Simard) : Alors, Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 58 est donc adopté. J'en profite d'ailleurs pour
souhaiter la bienvenue au leader de l'opposition. Nous passons maintenant à
l'article 59.
M. Girard (Groulx) :
L'article 59. L'article 14.1 de cette loi est modifié :
1° par
l'insertion, après «l'article 9», de «, toute demande de transfert
effectuée en vertu de l'article 10.1 ou 10.2»;
2° par
le remplacement de «par une résolution adoptée par le conseil d'administration
du fonds» par «par le fonds».
Commentaire.
L'article 14.1 de la Loi constituant Fondaction, le Fonds de développement
de la Confédération des syndicats
nationaux pour la coopération et l'emploi — ils auraient pu choisir un nom plus court,
M. le Président — précise que les demandes d'achat et de
rachat d'actions ou de fraction d'action du fonds soient présentées sur le
formulaire prescrit par le fonds en compagnie des renseignements et des
documents prescrits par une résolution du conseil d'administration du fonds.
L'article 59
du projet de loi propose, d'une part, de soumettre les demandes de transfert
d'actions et de fraction d'action à ces exigences et, d'autre part, de
laisser au fonds le soin de déterminer par quel moyen il entend préciser les
documents et les renseignements qui devront accompagner les demandes présentées
en vertu de cet article 14.1.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 59 est adopté. Nous passons à l'article 60.
M. Girard (Groulx) : L'article 15
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «par
règlement du fonds» par «par le fonds».
Commentaire. L'article 15 de la Loi
constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des syndicats
nationaux pour la coopération et l'emploi prévoit que la confirmation du nombre
d'actions et de fractions d'action que possède un actionnaire du fonds doit
être fournie une fois par année dans la forme et selon les modalités prescrites
par règlement du fonds.
Compte tenu du caractère administratif de cette
exigence, l'article 60 du projet de loi propose de supprimer l'obligation
de procéder par règlement.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 60 est adopté. Nous passons maintenant à l'article 61.
M. Girard
(Groulx) : L'article 40
de cette loi est modifié par le remplacement de «par une résolution
adoptée par le conseil d'administration du fonds» par «par le fonds».
Commentaire. L'article 40 de la Loi constituant Fondaction, le
Fonds de développement de la Confédération des syndicats nationaux pour la coopération et l'emploi prévoit que les
frais exigibles d'un actionnaire pour lui transmettre une copie des statuts et des règlements
du fonds doivent être fixés par une résolution du conseil d'administration du fonds.
L'article 61
du projet de loi propose de supprimer l'obligation de recourir à
une résolution du conseil
d'administration pour prescrire ces frais.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Des commentaires? M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Juste que je trouve
que le ministre a accéléré son débit en mon absence, M. le Président, c'est tout.
M. Girard (Groulx) : Ce n'était pas
pour profiter de votre absence.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
• (14 h 50) •
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 61 est adopté. Nous passons maintenant à l'article 62.
M. Girard
(Groulx) : Si vous
permettez, je vais demander une précision au juriste qui est avec moi, là. Est-ce que ce que nous allons faire pour le
Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, c'est exactement ce que nous
avons fait pour le fonds de la CSN?
M. Hudon (Alain) : Absolument, c'est
des dispositions modificatives miroirs, c'est la même chose.
M. Girard (Groulx) : Est-ce que ce
serait possible de ne pas lire les commentaires?
Le Président (M. Simard) : Oh oui!
Tout à fait. C'est possible de ne pas lire les commentaires. Je vous invite
toutefois à lire le texte du projet de loi comme tel.
M. Girard (Groulx) : Ah! je vais
définitivement lire le texte du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Superbe.
M. Girard (Groulx) :
D'accord.
Alors, Loi constituant
le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec.
Article 62 : Les articles 9.1 et
9.2 de la Loi constituant le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, F.T.Q., (chapitre F-3.2.1) sont modifiés par
le remplacement de «son conjoint» et de «le conjoint» par,
respectivement, «son conjoint ou ex-conjoint» et «le conjoint ou
l'ex-conjoint», partout où cela se trouve.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur cet article? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 62 est donc adopté. Article 63.
M.
Girard (Groulx) : L'article 10 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 5°, de «par une résolution adoptée par le
conseil d'administration du fonds» par «par le fonds».
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Des remarques? Merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'article 63 est adopté. M. le ministre,
nous passons maintenant à l'article 64.
M. Girard
(Groulx) : L'article 11.1 de cette loi est modifié :
1°
par l'insertion, après «l'article 8», de «, toute demande de transfert
effectuée en vertu de l'article 9.1 ou 9.2»;
2°
par le remplacement de «par une résolution adoptée par le conseil
d'administration du fonds» par «par le fonds».
Le Président (M.
Simard) : Merci. Des commentaires? Pas de commentaire. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'article 64 est adopté. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Article 65?
Le Président (M.
Simard) : Oui.
M. Girard
(Groulx) : L'article 12 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «par règlement du fonds» par «par le
fonds».
Le Président (M.
Simard) : Merci. Des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 65 est adopté. M. le ministre, pour
l'article 66.
M. Girard (Groulx) :
L'article 32 de cette loi est modifié par le remplacement de «par une
résolution adoptée par le conseil d'administration du fonds» par «par le
fonds».
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 66 est adopté. Nous en sommes à l'article 67. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Nous sommes
dans la Loi sur les impôts, M. le Président.
Article 67 : L'article 776.1.4 de
la Loi sur les impôts (chapitre I-3) est modifié par l'insertion, dans les
paragraphes a.1 et b.1 du premier alinéa et après «conjoint», de «ou
ex-conjoint », partout où cela se trouve.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur cet article? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 67 est adopté. Nous en sommes enfin à
l'article 68. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
L'article 776.1.4.1 de cette loi est modifié par l'insertion, après
«conjoint», de «ou ex-conjoint», partout où cela se trouve.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques à cet égard? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 68 est donc adopté. Nous changeons maintenant
d'onglet, toujours dans le bloc 3, nous passons maintenant à
l'article 69, et on va voguer comme ça jusqu'à l'article 81. Alors, M.
le ministre, l'article 69, s'il vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Oui, et nous
allons parler d'accès aux données statistiques pour la recherche, alors données
administratives pour fins de chercheurs académiques, là, pour...
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
Alors, on va suspendre momentanément, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 56)
(Reprise à 14 h 58)
Le Président (M. Simard) : ...s'il
vous plaît. Nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Avant de débuter,
je voulais vous signifier que tous les amendements proposés par le ministre
dans le bloc 3 viennent d'être acheminés sur la plateforme Greffier. Vous
pourrez donc les retrouver séance tenante. Nous en sommes donc à nouveau à l'article 69.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui. Mais
d'abord, pour fins d'introduction à mes collègues qui sont avec nous
aujourd'hui, l'étude que nous entreprenons, cette section, c'est très
important, et c'est un travail qui est méconnu, c'est la contribution de
l'Institut de la statistique du Québec pour permettre l'accès des données
administratives du gouvernement dans un environnement sécurisé pour les
chercheurs académiques. Et c'est vraiment important, ça fait que je suis
content que vous soyez là pour qu'on puisse en discuter.
Mme Rizqy : M. le Président, vous me
reconnaissez.
Le Président (M. Simard) : Ah! tout
à fait, toujours.
Mme Rizqy : Merci. Non, juste
d'entrée de jeu, je ne pourrai pas vraiment commenter, tout simplement parce
que je suis professeure et chercheuse à la Chaire en fiscalité et en finances
publiques. Alors, vu que j'ai un conflit d'intérêts, je vais m'abstenir de tout
commentaire ainsi que de voter.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Cela sera consigné par le secrétariat. Merci de nous en informer.
M. Girard
(Groulx) : Et, à titre
informatique, il n'y a toujours pas
de CADRISQ à l'Université de Sherbrooke, mais ça pourra changer dans un développement ultérieur. Et j'expliquerai
qu'est-ce qui est une CADRISQ en cours de route...
Une voix : ...
• (15 heures) •
M. Girard (Groulx) : On peut le
faire. L'acronyme exact, c'est le...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Vous pouvez
enlever votre masque et vous présenter.
Le
Président (M. Simard) : Alors, d'abord, y aurait-il consentement afin
que nos invités puissent s'adresser à nous?
Madame, pour les fins de notre procès-verbal, pourriez-vous vous présenter de
manière complète, s'il vous plaît?
Mme Caris (Patricia) : Bonjour.
Alors, je suis Patricia Caris, de l'Institut de la statistique...
M. Girard (Groulx) : Vous devez
parler dans le micro.
Mme Caris (Patricia) : Alors,
Patricia Caris, Institut de la statistique. Je suis directrice générale
responsable du secteur de l'accès aux données.
Le Président (M. Simard) : Bienvenue
parmi nous, madame.
M.
Girard (Groulx) : Et une CADRISQ, c'est?
Mme Caris (Patricia) :
Un CADRISQ, c'est un...
M. Girard
(Groulx) : Un CADRISQ. Ça part mal.
Mme Caris
(Patricia) : C'est un centre d'accès aux données de l'Institut de la
statistique, et il y en a un à Sherbrooke depuis quelques semaines.
M. Girard (Groulx) :
Non, mais madame est chercheure à Longueuil.
Mme Rizqy :
Je suis professeure à l'Université de Sherbrooke ainsi que chercheuse à la
chaire en fiscalité et en finances publiques, qui oeuvre à Sherbrooke et à
Longueuil, en congé sans solde pour service public.
M. Girard
(Groulx) : D'accord. Bonne nouvelle, il y a une CADRISQ à l'Université
de Sherbrooke. On revient à l'ordre, M. le Président. Je m'excuse.
Le Président (M.
Simard) : Voilà. Il n'y a pas de quoi, M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Mais ces échanges ont permis de donner un contexte
important.
Et c'est parti.
Alors : Chapitre XIII. Accès à des données statistiques pour la
recherche.
Section I.
Dispositions modificatives.
Loi sur l'Institut de
la statistique du Québec.
Article 69 :
La loi de l'Institut de la statistique du Québec (chapitre I-13.011) est
modifiée par l'insertion, après l'article 2, des suivants :
«2.1.
L'institut a également pour mission d'assurer la communication, à des fins de
recherche, de renseignements détenus par des organismes publics aux
chercheurs liés à un organisme public, conformément au chapitre I.2.»
Commentaire.
L'article 2.1 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 69 du projet de loi, confère à l'Institut de la
statistique du Québec une nouvelle mission, soit celle d'assurer la
communication de renseignements détenus par des organismes publics à des fins
de recherche aux chercheurs liés à un organisme public.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? Oh! Oui.
M. Girard
(Groulx) : Par souci de transparence, parce qu'on est dans un sujet
qui est très important, je vais lire la note que moi, j'ai, que mes collègues
n'ont pas.
Le Président (M. Simard) :
Ah! je vous en prie, M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Seuls des chercheurs du secteur public pourront avoir accès
aux données des organismes publics, et même si les recherches effectuées par
ces chercheurs sont financées par le secteur privé. Dans ce cas, seuls les
résultats des travaux leur seront communiqués.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Y aurait-il des remarques sur cet article?
M.
Fortin : Je veux juste comprendre. Seul le résultat des travaux
leur sera communiqué, qu'est-ce que... Pouvez-vous m'expliquer, là? Je ne suis
pas certain d'avoir suivi.
M. Girard
(Groulx) : Bien, c'est parce qu'on veut donner l'accès de données
publiques à des... des données de l'administration publique à des chercheurs du
secteur public, et il est possible qu'il y ait des chercheurs du secteur public
qui reçoivent du financement privé, comme il y a des travaux de collaboration
pour toutes sortes de raisons, et, dans ce cas, seuls les résultats des travaux
leur seront communiqués, c'est-à-dire pas les données.
M. Fortin : O.K. S'il y a un financement qui vient du privé,
ils n'ont pas les données comme telles, juste les résultats.
M.
Girard (Groulx) : Ils n'ont pas les données. C'est ce qu'on dit ici.
Est-ce que vous aimeriez apporter une précision?
Mme Caris
(Patricia) : Je pense que vous avez bien résumé, c'est tout à fait ça.
M. Girard
(Groulx) : Merci. Non, mais c'est... il faut quand même être précis
ici, dans cette section.
M.
Fortin : O.K. Et, juste quand on dit que
l'institut a pour mission, là, d'assurer la communication aux fins de
recherche, là, c'est les chercheurs qui demandent les données précises, c'est
eux qui établissent le cadre de ce qui doit leur être communiqué?
M. Girard
(Groulx) : Bien... Je vais vous laisser répondre à ceci.
Mme Caris (Patricia) : Le chercheur
présente un projet. Normalement, ce projet-là a été avalisé soit par un
institut... un fonds de recherche, par exemple le FRQ, ou/et aussi par un
comité d'éthique. Donc, ce comité, ce fonds de recherche juge la pertinence. Maintenant,
nous allons rendre disponibles les données en fonction de ce que les ministères
et organismes choisissent, dans le fond, de nous... de rendre disponible, et
c'est fait dans un contexte sécurisé, et les chercheurs ont accès, mais dans un
environnement sécurisé.
M. Fortin : Qu'est-ce que ça veut dire, «dans un environnement sécurisé»?
Mme Caris (Patricia) : Ça veut dire,
par exemple, dans un local où ils n'ont accès qu'à des données qui ne
contiennent pas de renseignements nominatifs, nominaux, mais où ils sont
surveillés, ils ne peuvent pas faire de copies, ils ne peuvent pas sortir avec
les données, etc. C'est le même système que, par exemple, celui de Statistique Canada, l'idée étant que plus on va avoir accès à
une donnée fine et plus les mécanismes de sécurité et confidentialité
sont resserrés.
M. Fortin :
O.K. Vous comprenez que tout le monde est un peu sur le nerf à propos des
fuites de données ces jours-ci. Alors...
Mme Caris (Patricia) : On comprend tout
à fait.
M.
Fortin : ...je pense que c'est important juste de bien
comprendre la démarche puis la façon que vous le faites.
M. Girard (Groulx) : C'est ce que...
Au début, j'ai commencé par parler d'un... On a dit «un» CADRISQ. C'est bien,
ça, hein, le CADRISQ, qui est masculin?
M. Fortin : Un
centre, oui.
Mme Caris (Patricia) : Oui.
M. Girard (Groulx) : Oui. Un
CADRISQ, c'est un endroit sécurisé. Alors, on en a actuellement. Mais là ce qu'on va... le travail qu'on va faire aujourd'hui va permettre de s'assurer qu'il
y ait plus de données disponibles. On
en a en vertu des pouvoirs existants qui sont déjà en place, et là
on va rajouter des données qui vont devenir disponibles dans le cadre du travail qu'on fait ici. Mais, par
exemple, si on a un CADRISQ à l'Université McGill, à l'Université de
Sherbrooke, à l'Université de Montréal, ce sont des endroits sécurisés d'un
point de vue de la confidentialité des renseignements.
M. Fortin :
Ça me va.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur l'article 69? Sans quoi, nous allons procéder à la
mise aux voix. Madame...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Ah! il y a
un article 69(2.2), M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Tout
à fait, tout à fait, tout à fait.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Est-ce que j'aurais dû le lire aussi avant?
Le Président (M. Simard) : Idéalement,
mais allez-y, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Idéalement? O.K.
Le Président (M. Simard) : Oui,
oui, allez-y.
M. Girard
(Groulx) : Alors, puisqu'idéalement j'aurais dû le lire, vous pouvez
me le dire avant la prochaine fois, sans... Il y ait un débat. O.K.
69. La Loi sur l'Institut de la statistique du
Québec (chapitre I-13.011) est modifiée par l'insertion, après
l'article 2, des suivants :
«2.2. Pour l'application de la présente
loi :
«1° un organisme public s'entend d'un organisme
visé à l'article 3 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels
(chapitre A-2.1);
«2° un chercheur est lié à un organisme public
dans les cas suivants :
«a) il
fait de la recherche pour cet organisme dans le cadre d'un contrat de travail
ou de service conclu avec celui-ci;
«b)
lorsque l'organisme public est un établissement visé par la Loi sur les
services de santé et les services sociaux
(chapitre S-4.2) ou la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les autochtones cris (chapitre S-5), il est un
médecin, un dentiste ou un pharmacien exerçant sa profession dans un centre
exploité par cet établissement;
«c) ceux que peut
déterminer le ministre par règlement.»
Commentaire. Le
nouvel article 2.2 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 69 du projet de
loi, précise la signification des expressions «organisme public» et «chercheur
lié à un organisme public» pour les fins de l'application de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec.
Ainsi, l'expression
«organisme public» a la portée que lui confère l'article 3 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels.
Par
ailleurs, suivant le paragraphe 2° de l'article 2.2, un chercheur est
considéré comme lié à un organisme public dans les trois situations suivantes : il fait de la recherche au
sein d'un organisme public auquel il est lié
contractuellement; il exerce la profession de médecin, de dentiste ou de
pharmacien au sein d'un centre exploité par un établissement visé par les
deux lois sur les services de santé et les services sociaux; troisièmement,
il est couvert par un cas déterminé par un règlement du ministre des Finances.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires sur la section 2.2
de l'article 69? M. le député de Pontiac.
• (15 h 10) •
M.
Fortin : Merci, M. le Président. Outre les deux scénarios déjà
identifiés, là, qui pourrait, selon vous, être... qui pourrait-il vous être
nécessaire de déterminer par règlement?
M. Girard
(Groulx) : Alors, je vais vous lire le texte que j'ai ici, qui, je
crois, va répondre à votre question : Pour le moment, aucune situation
devant être déterminée par règlement n'est envisagée. Il s'agit d'une mesure préventive destinée à permettre une application
évolutive du régime juridique permettant l'accès, pour les chercheurs,
aux renseignements détenus par des organismes publics.
M.
Fortin : Oui, O.K., je comprends. Vous êtes en train de dire
essentiellement, là : En ce moment, je n'ai pas personne en tête, mais il
pourrait y avoir du monde éventuellement, puis je ne veux pas être obligé de
revenir en commission parlementaire débattre d'une loi puis rouvrir cet
article-là. Mais, dans cette évolution-là, là, qu'est-ce que... Peut-être que
vous n'êtes pas prêt à le faire tout de suite, mais il y a-tu quelque chose que
vous entrevoyez, un groupe de gens qui pourrait être admissible un jour à avoir
ces données-là?
M. Girard
(Groulx) : Bien, moi, ici, j'ai vraiment le verbatim, là : Pour
le moment, aucune situation n'est envisagée. Est-ce que vous aimeriez
commenter?
Mme Caris
(Patricia) : Je ne vois pas vraiment.
M.
Fortin : Si on n'est même pas... je ne le dis pas méchamment,
mais, si on n'est même pas capable d'entrevoir qui ça pourrait être, est-ce
qu'on a vraiment...
Mme Caris
(Patricia) : J'aurais une hypothèse.
M. Fortin :
O.K., je vous écoute.
Mme Caris
(Patricia) : Par exemple, ici, on pense beaucoup aux médecins, dans le
cas des établissements de santé. Si j'élargis la perspective à santé et
services sociaux, je pourrais avoir, par exemple, un chercheur qui est un...
qui correspond à tout ça mais qui n'est pas médecin. Par exemple, c'est un
anthropologue.
M.
Fortin : Est-ce que vous ne voulez pas le faire tout de suite,
tant qu'à faire, M. le ministre?
Mme Caris
(Patricia) : ...ça peut être un professionnel, un chercheur
professionnel.
M. Girard
(Groulx) : Bien, je pense qu'on a été explicites avec ce qui est la
situation actuelle et qu'on ouvre la porte à pouvoir faire des modifications.
Je pense que l'esprit est toujours le même, là, c'est de protéger les
renseignements. Et il y a deux... Moi, je dirais, il y a
deux objectifs : de stimuler la recherche, de donner accès aux
données à nos chercheurs, des bonnes données, des bonnes recherches, des bonnes
politiques.
Et je vais y aller
avec un exemple. J'avais plusieurs chercheurs en éducation, notamment
Mme Catherine Haeck, peut-être que vous connaissez, qui se plaignaient que
c'était plus facile faire des recherches en Ontario puis au Canada qu'au
Québec, difficile d'avoir accès aux données des commissions scolaires, difficile,
même, de calculer les taux de graduation au Québec, des choses comme ça.
Alors, l'objectif,
c'est vraiment un accès aux données à nos chercheurs, pour qu'on puisse avoir
des bonnes politiques, dans un environnement sécurisé. Alors là, on a donné la
liste de ce qui est connu. On n'a pas d'autre exemple. Mais on se donne le
pouvoir de le faire, effectivement.
M. Fortin : O.K. C'est juste que c'est un équilibre délicat, là, dans ces enjeux-là
de partage de données. Alors, je veux
juste m'assurer, M. le ministre, qu'on le fait correctement, convenablement,
qu'effectivement on a les mécanismes en place pour protéger ces
données-là.
Puis, quand on dit : «Ceux que peut
déterminer le ministre par règlement», ça ouvre une porte pour des changements éventuels qu'on ne connaît pas puis
qu'on n'analysera pas ici. Je peux comprendre la nécessité de changer avec le temps, mais j'ai toujours une petite
hésitation à simplement ajouter des règlements et permettre au ministre
de changer des trucs comme ça par règlement.
Je comprends ce que vous me dites, je sais qu'on a un exemple, là, peut-être,
qui vous est venu en tête, là, en ce moment, mais...
M. Girard
(Groulx) : Mais je pense qu'on... M. le député, si vous permettez, on
doit quand même interpréter ce pouvoir-là dans le cadre du
paragraphe 2° de l'article 2.2, là, on parle d'un chercheur qui est
considéré lié à un organisme public, là. On ne pourrait pas utiliser ce cas-là,
par exemple, pour donner accès à des chercheurs du privé, par exemple, parce
qu'on est clairement dans la section qui réfère à des organismes publics.
M. Fortin :
Mais comprenez, M. le ministre, en fait, et c'est ça, mon point, là, comprenez,
M. le ministre, qu'on se fie à votre jugement, puis vous ne m'inquiétez pas,
celui qui pourrait venir après vous pourrait m'inquiéter.
M. Girard (Groulx) : Mais on est
dans la section 2.2, qui dit... dans le projet de loi, non pas dans la
section commentaire, là, dans la section 2.2 du projet de loi, on
dit : «2° un chercheur est lié à un organisme public dans les cas
suivants», puis là on dit : Il fait de la recherche, établissement de
santé ou «ceux que peut déterminer le ministre par règlement». Mais il faut
quand même être dans l'esprit qu'un chercheur doit être lié à un organisme public,
là.
M. Fortin : Je
me fie quand même que vous allez l'utiliser avec bon jugement, disons.
M. Girard (Groulx) : Oui, c'est mon
intention.
M. Fortin :
Très bien.
M. Girard (Groulx) : D'ailleurs, je
n'ai aucun cas, à l'heure actuelle, qui s'appliquerait.
M. Fortin : Ça
me va.
Le
Président (M. Simard) : Merci à vous. Y aurait-il d'autres
commentaires sur l'article 69? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 69 est donc adopté. Nous en sommes à
l'article 70. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Et
l'article 70 a deux articles?
Le Président (M. Simard) :
Deux articles, 8.1 et 8.2.
M. Girard (Groulx) : Voilà. Alors,
je les lis, les deux, M. le Président. Ça vous va?
Le Président (M. Simard) : Comme
vous le souhaitez.
M. Girard (Groulx) : Je le souhaite.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 8, des suivants :
«8.1. Un organisme public ne peut communiquer
des renseignements à des fins statistiques à un organisme de statistiques que
dans le cadre d'une entente à laquelle l'institut est partie.
«L'organisme
public doit, sur demande de l'institut, lui communiquer les renseignements qui
en font l'objet, selon les modalités prévues dans l'entente.»
Commentaire.
L'article 8.1 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 70 du projet de loi, fait en sorte que l'Institut
de la statistique du Québec devra obligatoirement être partie à toute entente
de communication de renseignements à des fins statistiques qu'un organisme
public pourra conclure avec un autre organisme de statistiques. L'institut
pourra ainsi obtenir communication des renseignements qui en font l'objet.
Article 8.2 :
«Un organisme public qui obtient des renseignements à des fins statistiques
d'un organisme de statistiques doit en informer l'institut par écrit.»
Commentaire.
L'article 8.2 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 70 du projet de loi, prévoit l'obligation pour un
organisme public d'informer l'Institut de la statistique du Québec du fait
qu'il obtient des renseignements à des fins statistiques d'un autre organisme
de statistiques.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Des remarques sur l'article 70? M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : ...
M. Girard
(Groulx) : Voulez-vous que je vous donne l'intuition de cet article?
M.
Fortin : Bien, je vais poser la question. Peut-être que c'est
l'intuition qui y répondra ou pas, là, mais, dans
le 8.2, là, quand vous dites : «Prévoit l'obligation pour un organisme
public d'informer l'ISQ du fait qu'il obtient des renseignements» d'un
autre organisme, là, vous parlez, par exemple, là, de Statistique Canada ou
d'un organisme international, là, ou d'une autre province qu'on pourrait...
M. Girard
(Groulx) : Oui.
M.
Fortin : C'est ça. Donc, l'Institut de la statistique doit être
informé de cette arrivée de statistiques là et doit, lui aussi, l'institut,
l'ISQ, là, obtenir ces mêmes statistiques.
M. Girard
(Groulx) : En fait, ce qu'on constate, c'est que Statistique Canada,
parfois, communique avec, par exemple, des organismes provinciaux ou des
municipalités sans que l'Institut de la statistique du Québec soit informé. Et
là on veut s'assurer que l'Institut de la statistique du Québec peut jouer tout
son rôle d'Institut de la statistique du Québec et donc que l'information va
circuler.
M. Fortin : Mais, quand vous dites «jouer tout son rôle», là, je veux juste bien
comprendre, c'est quoi, le rôle de l'Institut de la statistique du Québec quand Statistique
Canada envoie à la ville de Montréal
des données, par exemple?
M. Girard
(Groulx) : O.K. Je vais vous lire ici, là : L'article 8.1 de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec permettra en quelque sorte de
s'assurer de la pertinence de rendre certaines données des organismes publics
disponibles à Statistique Canada et procurera à l'institut un accès à ces
renseignements équivalent à celui dont bénéficie Statistique Canada.
Alors, dans le cas où
les données partent des organismes...
M.
Fortin : Oui. Ils vont vers Statistique Canada, ça, c'est une
chose, mais, dans...
M.
Girard (Groulx) : ...vers Statistique Canada, l'Institut de la
statistique du Québec sera informé et y aura accès.
M.
Fortin : Oui. Ça, je n'ai pas de problème. Mais dans la
situation inverse...
M. Girard
(Groulx) : Dans la situation inverse?
M.
Fortin : ...où la ville de Montréal demande des statistiques au
gouvernement fédéral?
M. Girard
(Groulx) : Ça, c'est 8.2. O.K. Alors : L'article 8.1 de la
Loi de l'institut vise les cas où un organisme public est appelé à communiquer
des renseignements qu'il détient... Non, excusez-moi, on est encore... L'article vise... Ah! O.K. L'article 8.2 vise
la situation inverse, soit celle où un organisme de statistiques, Statistique
Canada par exemple, est appelé à transmettre
des renseignements à un organisme public à des fins de statistiques. En étant
ainsi informé, l'Institut de la statistique du Québec pourra établir un lien
entre cet organisme public et d'autres organismes pouvant être intéressés par
ces renseignements.
M. Fortin :
O.K. Mais je n'ai pas de problème avec ça. Je peux comprendre que l'ISQ veut
ces données-là. Est-ce qu'il y a une obligation similaire à Statistique Canada,
par exemple, si un organisme public... je ne sais pas, si la ville de Montréal demande des statistiques à
l'ISQ, il n'y a pas d'obligation de passer par ou de donner ces
données-là à Statistique Canada? Il n'y en a pas?
M. Girard (Groulx) : Non, mais...
Vous pouvez confirmer?
Une
voix : ...
M. Fortin :
O.K. C'est bon.
• (15 h 20) •
M. Girard
(Groulx) : La réponse, c'est non.
M.
Fortin : Ça va.
Le Président (M.
Simard) : D'autres remarques sur l'article 70? Sans quoi, nous
allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'article 70 est adopté. Nous en sommes à
l'article 71.
M.
Girard (Groulx) : L'article 9 de cette loi est modifié par le
remplacement du premier alinéa par les suivants :
«Dans le cadre de sa
mission, l'institut peut conclure avec un organisme public une entente pour
permettre la cueillette, l'échange, la transmission, l'analyse et la diffusion
de renseignements.
«Tout organisme
public peut communiquer à l'institut les renseignements personnels nécessaires
à l'exécution d'une telle entente. Cette
communication s'effectue alors conformément aux dispositions de l'entente
conclue avec chaque organisme public visé.»
Commentaire. Outre
une modification de concordance avec le nouvel article 2.2 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, l'article 71 du projet de loi
modifie l'article 9 de cette loi en précisant qu'une entente conclue par
l'Institut de la statistique du Québec avec un organisme public de façon à
permettre la cueillette, l'échange, la transmission, l'analyse et la diffusion
de renseignements permet à tout organisme public visé par cette entente de
communiquer à l'institut les renseignements personnels nécessaires à son
exécution.
Le Président
(M. Simard) : Merci. Des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président
(M. Simard) : Abstention. L'article 71 est donc adopté.
Passons maintenant à l'article 72, qui est un des plus lourds, un des plus
complexes de ce projet de loi. Alors, on va y aller étape par étape. M. le
ministre, donc, à vous la parole.
M. Girard
(Groulx) : Est-ce que la première étape serait de lire les amendements
ou vous voulez attendre qu'on y soit rendu?
Le Président (M. Simard) : En
fait, oui, l'idée, ce serait d'attendre...
M.
Girard (Groulx) : D'attendre d'être rendu...
Le Président
(M. Simard) : ...de lire l'amendement à l'onglet bien spécifique
pour lequel il est dédié.
M. Girard
(Groulx) : Et est-ce qu'on va voter chaque sous-section?
Le Président
(M. Simard) : Non, non, on va faire un bloc final à la fin pour l'ensemble,
la totalité du bloc 72. Mais on va quand même, néanmoins, chemin faisant,
voter les amendements pour lesquels nous serons appelés à voter.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Et est-ce qu'on...
Le Président
(M. Simard) : Et donc, là, en ce moment, je vous suggérerais...
vous restez maître d'oeuvre, mais de débuter par la lecture de l'article 13.1.
M. Girard
(Groulx) : Mais est-ce qu'on va débattre de 13.1 ou on va passer tout
de suite...
Le Président
(M. Simard) : Oui, on va y aller étape par étape...
M. Girard
(Groulx) : On va y aller étape par étape, d'accord. O.K.
Le Président
(M. Simard) : Là, vous pourriez lire le commentaire, on en débat,
on ne le vote pas, on passe à l'autre. Il y a un vote final.
M. Girard
(Groulx) : Ça vous convient, M. le député de Pontiac? Oui? Parfait.
72. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres
suivants :
«Chapitre I.1.
Renseignements désignés.
«13.1. En outre des
dispositions de la présente loi permettant à l'institut d'obtenir des
renseignements d'un organisme public, le gouvernement peut désigner des
renseignements détenus par un organisme public afin qu'ils puissent, conformément à la présente loi, être
utilisés par l'institut et communiqués à des fins de recherche aux
chercheurs liés à un organisme public, à moins, en ce dernier cas, que le
gouvernement ne prévoie le contraire.
«Les renseignements
sont désignés par le gouvernement sur recommandation conjointe du ministre et
du ministre responsable de l'organisme public qui détient ces renseignements.
Le gouvernement identifie cet organisme public et peut préciser les conditions,
modalités et limites applicables à l'utilisation et à la communication de
certains de ces renseignements par l'institut, notamment en vue d'assurer la
protection des renseignements personnels.
«L'institut
transmet dans les meilleurs délais une copie de cette désignation à la
Commission d'accès à l'information.»
Commentaire. Le
nouveau chapitre I.1 que l'article 72 du projet de loi propose
prévoit la désignation par le gouvernement de renseignements détenus par des organismes
publics qui pourront être transmis à l'Institut de la statistique du Québec
pour ses propres besoins ou pour leur communication à des fins de recherche à
des chercheurs liés à un organisme public.
L'article 13.1
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec confère d'abord au
gouvernement le pouvoir de désigner des renseignements détenus par des organismes
publics pour qu'ils puissent être utilisés par l'institut et communiqués aux
chercheurs liés à un organisme public. Il permet par ailleurs au gouvernement
de limiter l'accès à certains renseignements uniquement à l'institut.
Cet article prévoit
les modalités du processus de désignation ainsi que les éléments que la
désignation peut comporter. Il demande également à l'institut d'en informer
rapidement la Commission d'accès à l'information.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires sur la
section 13.1? Nous pouvons donc passer à la section 13.2.
M. Girard
(Groulx) : Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 13, des chapitres suivants :
«13.2. Un organisme
public doit, sur demande de l'institut, lui communiquer les renseignements
désignés qu'il détient, nécessaires pour l'application de la présente loi.
«L'institut et
l'organisme public peuvent conclure une entente à cette fin.»
Commentaire. L'article 13.2
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72
du projet de loi, prévoit l'obligation pour un organisme public de communiquer
à l'Institut de la statistique du Québec, à sa
demande, les renseignements désignés par le gouvernement qu'il détient
lorsqu'ils sont nécessaires pour l'application de cette loi.
Cette communication
de l'organisme public à l'institut s'effectuera conformément à
l'article 67 de la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels. Cet article 67 n'exige pas spécifiquement qu'une
entente soit conclue à cette fin. L'article 13.2 n'exige également pas la
conclusion d'une telle entente, mais il en prévoit la possibilité.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques concernant l'onglet 13.2?
M.
Fortin : Mais ce n'est pas déjà comme ça? Ça ne fonctionne pas
déjà comme ça? L'institut demande des données à un organisme public et
l'organisme n'est même pas obligé de les envoyer à l'institut en ce moment?
Mme Caris (Patricia) : Non.
M. Fortin : On
fonctionne par bonne volonté?
Mme Caris (Patricia) : Non, on doit
fonctionner comme les chercheurs le font actuellement, c'est-à-dire en proposant... en ayant un projet qu'on propose à la
Commission d'accès, on attend l'autorisation. Ensuite, on doit signer
une entente avec le ministère, qui, souvent,
nous mandate pour faire un travail. Donc, c'est très long et c'est très
fastidieux.
M. Fortin : O.K. Mais, quand ça a
été mis en place, ce processus-là, il a dû y avoir une raison pour ça.
Mme Caris (Patricia) : Ça fait
plus de 20 ans. Hélas! Je ne peux pas vous dire c'était quoi, la raison.
M. Girard
(Groulx) : ...quand un chercheur doit faire des ententes avec les
différents ministères directement, tandis
que, là, il y aura entente statutaire entre l'ISQ et les ministères, qui
permettra aux chercheurs d'avoir accès via l'ISQ.
M. Fortin : Mais est-ce que... Mais, oui, mais ce que vous me
dites en même temps, là, c'est que le chercheur passait directement par
le ministère auparavant, faisait son entente avec le ministère. Là, il va
passer par l'ISQ. Vous n'êtes pas en train de rajouter une étape, là?
Mme Caris (Patricia) : Non,
c'est l'inverse. Les chercheurs étaient obligés de faire les deux.
M. Fortin : O.K., je comprends.
Mme Caris (Patricia) : On ne
peut pas obtenir une donnée sans l'autorisation de la Commission d'accès, mais ce n'est pas automatique, le ministère peut
refuser. Et chacun gère son bout. Et il faut attendre que la Commission
d'accès ait fini de délibérer pour que le ministère se penche sur le dossier.
Et c'est comme ça qu'on se retrouve avec des dossiers de plusieurs... qui
quelquefois traînent sur plusieurs années.
M. Girard (Groulx) : Et,
extrêmement important, évidemment la recherche a évolué, puis c'est important d'entrecouper les bases de données. Et un
chercheur en éducation peut avoir l'intérêt dans des données
administratives de Revenu Québec, de la Santé, et là ça amenait multiples
ententes.
M. Fortin :
D'accord.
Le Président (M. Simard) : Donc,
d'autres commentaires sur cette section 13.2? Nous passons maintenant à la
section 13.3.
M. Girard (Groulx) : Peut-être un
commentaire général. On est évidemment extrêmement prudents dans l'accès qu'on donne aux données. Et on a reçu des
critiques qu'on est peut-être trop prudents, O.K.? Je tiens à le dire,
là. Parce qu'il y a des chercheurs qui aimeraient que les processus soient plus
simples, etc. Évidemment, les CADRISQ ont prouvé leur sécurité, mais ce n'est
pas tout le monde qui est content d'être obligé d'aller dans un endroit
sécurisé au CHUM... bien, ils aimeraient pouvoir... accès de son bureau à
l'université par exemple, et ce n'est pas le cas.
M. Fortin : Ces
critiques-là, elles vous viennent de chercheurs?
M. Girard (Groulx) : Pardon?
M. Fortin : Ces
critiques-là, les critiques que vous avez reçues, elles viennent de chercheurs?
M. Girard (Groulx) : Elles viennent
de certains chercheurs qui aimeraient avoir un accès plus flexible.
M. Fortin : O.K. Ça va.
• (15 h 30) •
M. Girard (Groulx) : Alors, ce qu'on
propose, certainement, tient en compte de l'aspect sécurité des renseignements,
là, dans... Au niveau... je l'ai dit, on a deux objectifs : favoriser
l'accès aux données pour la recherche, mais dans un cadre sécurisé.
Alors, je continue, M. le Président, avec 13.3.
Le Président (M. Simard) : S'il vous
plaît.
M. Girard (Groulx) : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres
suivants :
«Chapitre I.2.
Communication des renseignements désignés à des fins de recherche aux
chercheurs liés à un organisme public.
«Section I.
Dispositions générales.
«13.3.
Le présent chapitre s'applique aux renseignements désignés qui peuvent être
communiqués par l'institut à des fins de recherche à un chercheur lié à
un organisme public.»
Commentaire. L'article 72
du projet de loi introduit dans la Loi sur l'Institut de la statistique du
Québec un nouveau chapitre portant sur la communication d'un renseignement
désigné à des fins de recherche aux chercheurs liés à un organisme public.
Le nouvel article 13.3
de cette loi précise le champ d'application de ce chapitre, soit les renseignements
désignés qui peuvent être communiqués à ces chercheurs. De fait, le nouvel article 13.1
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec prévoit la possibilité
pour le gouvernement de désigner des renseignements qui ne pourront pas être
communiqués à ces chercheurs.
Le Président (M.
Simard) : Des remarques? M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui, juste une chose, puis j'aurais dû le faire à
certains articles précédents, mais, parce que le concept est encore ici, là, je
me permets de le faire à ce moment-ci, quand vous dites «les organismes
publics», là, vous parlez toujours des organismes publics québécois, vous ne
parlez pas d'un chercheur, je ne sais pas, moi, de l'Université de Toronto ou
de... c'est des organismes publics québécois.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Vous voulez intervenir? Allez-y.
M. Hudon
(Alain) : À l'article 2.1, qu'on a mentionné tantôt, il y a une
définition d'organisme public qu'on renvoie au concept de la Loi sur l'accès.
Donc, c'est essentiellement des organismes publics québécois.
M.
Fortin : Qu'est-ce qui arrive si, je ne sais pas, un chercheur
de l'Université de Toronto, de l'Université d'Ottawa ou du ministère de la
Santé de l'Ontario veut avoir accès aux recherches, qu'est-ce qu'ils font?
M. Hudon
(Alain) : Le mécanisme qui est là ne fonctionnera pas pour lui.
M.
Fortin : Pardon?
M. Hudon
(Alain) : Le mécanisme qu'on introduit ici ne fonctionnera pas pour
lui.
M. Fortin : O.K. Alors, c'est quoi, le mécanisme pour ces
groupes-là? Est-ce qu'on reste avec l'ancien mécanisme?
Le Président (M.
Simard) : Alors, Mme Caris.
Mme Caris
(Patricia) : Il faut qu'à ce moment-là le chercheur soit affilié ou
associé à un chercheur du Québec, et c'est le chercheur du Québec qui va
devenir, dans le fond, la caution qu'il va négocier avec nous. Les données ne
peuvent pas sortir du Québec.
M. Fortin :
O.K. Ça va.
Le Président (M.
Simard) : D'autres remarques sur l'article 13.3? Nous passons maintenant
à l'article 13.4.
M. Girard
(Groulx) : Je remercie le député de Pontiac pour cette précision, là,
parce que ça fait longtemps que je suis dans ce dossier, je n'avais pas pensé à
cette question-là. Merci.
72. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres
suivants :
«13.4.
L'institut publie sur son site Internet une liste des renseignements auxquels
s'applique le présent chapitre, rattachés à chaque organisme public qui
les détient.»
Commentaire. Le
nouvel article 13.4 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec
demande que l'Institut de la statistique du Québec publie à l'égard de chaque organisme public détenteur la liste des
renseignements désignés par le gouvernement qui pourront être communiqués aux
chercheurs.
Le Président (M. Simard) : Merci. Y aurait-il des remarques? Pas de
commentaire. Nous passons à l'article 13.5.
M. Girard
(Groulx) : Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 13, des chapitres suivants :
«13.5. La
communication de renseignements désignés à des fins de recherche à un chercheur
lié à un organisme public est effectuée par l'institut, sans qu'il soit
nécessaire pour le chercheur d'obtenir l'autorisation de la Commission d'accès
à l'information.
«Le présent article
s'applique malgré l'article 125 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels
(chapitre A-2.1).»
Commentaire. L'article 13.5 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet
de loi, prévoit que la communication des renseignements désignés par le gouvernement
à des fins de recherche à un chercheur doit être
effectuée par l'Institut de la statistique du Québec et ne nécessite pas
l'autorisation de la Commission d'accès à l'information prévue à
l'article 125 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics
et sur la protection des renseignements personnels.
Étant donné
que, conformément à son article 168, les dispositions de cette loi sont
prépondérantes, à moins qu'une loi
prévoie expressément d'y déroger, le deuxième alinéa de cet article
prévoit s'appliquer malgré l'article 125 de cette loi.
Le
Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 13.5? Nous passons maintenant à l'article 13.6.
M. Girard (Groulx) : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres
suivants :
«13.6. Malgré le premier alinéa de
l'article 13.5, un chercheur lié à un organisme public n'est pas tenu d'obtenir la communication par l'institut de
renseignements auxquels s'applique le présent chapitre dans les cas
suivants :
«1° les renseignements personnels sont
requis dans le cadre d'une recherche nécessitant un sondage auprès des
personnes concernées;
«2° les renseignements sont détenus par un
organisme public auquel le chercheur est lié;
«3° ceux que peut déterminer le ministre
par règlement.»
Commentaire. L'article 13.6 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet
de loi, prévoit le cas dans lequel un chercheur lié à un organisme public
n'aura pas à s'adresser à l'Institut de la
statistique du Québec pour obtenir communication des renseignements désignés auxquels s'applique le
chapitre I.2.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur l'article 13.6? Nous passons donc à la section II,
l'article 13.7.
M. Girard (Groulx) : Cette... Est-ce
que j'ai besoin de relire à chaque fois 72, «cette loi»...
Le Président (M. Simard) : Non, vous
pourriez directement lire l'article comme tel.
M. Girard (Groulx) : Non, je
pourrais y aller directement à 13.7?
Le Président (M. Simard) : Oui, tout
à fait.
M. Girard (Groulx) : Merci. Alors,
on est dans la section II, Demande de communication :
«13.7. Tout
chercheur lié à un organisme public qui entend obtenir de l'institut la
communication de renseignements désignés à des fins de recherche doit
lui en faire la demande par écrit, selon la forme déterminée par l'institut.
«Lorsque ces
renseignements comprennent des renseignements personnels, le chercheur doit,
dans sa demande, démontrer que les conditions suivantes sont
remplies :
«1° l'objectif
de sa recherche ne peut être atteint que par la communication de ces
renseignements personnels;
«2° il est déraisonnable d'exiger de lui
qu'il obtienne le consentement des personnes concernées;
«3° la communication et l'utilisation des
renseignements personnels dans le cadre de sa recherche ne sont pas
préjudiciables aux personnes concernées et les bénéfices attendus de la
recherche sont dans l'intérêt public;
«4° les renseignements personnels seront
utilisés de manière à en assurer la confidentialité;
«5° seuls les renseignements personnels
nécessaires à sa recherche sont demandés.»
Commentaire. L'article 13.7 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet
de loi, prévoit les modalités et les conditions applicables à une demande de communication
de renseignements désignés qu'un chercheur lié à un organisme public doit
présenter à l'Institut de la statistique du Québec.
Le deuxième alinéa de l'article 13.7
établit des conditions particulières qui doivent être satisfaites lorsque les renseignements
demandés comprennent des renseignements personnels.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur l'article 13.7? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Non, ça va.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. Nous passons maintenant à l'article 13.8.
M. Girard (Groulx) : Et est-ce que
je lis mon amendement, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : D'abord, peut-être
lire l'article comme tel, après quoi vous pourrez nous déposer votre amendement.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
«13.8. Les documents énumérés [ci-dessus]
doivent être joints à la demande de communication prévue à
l'article 13.7 :
«1° un document établissant que le
chercheur est lié à un organisme public;
«2° le protocole de recherche;
«3° le
cas échéant, la décision d'un comité d'éthique de la recherche relative à cette
recherche;
«4° les autres documents
que peut déterminer le ministre par règlement.»
Commentaire. L'article 13.8 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet de loi,
détermine les documents qu'un chercheur lié à un organisme public devra joindre à la demande de communication de renseignements
désignés qu'il présentera à l'Institut de la statistique du Québec.
J'ai un amendement, M.
le Président.
Le Président (M.
Simard) : S'il vous plaît. Qui est déposé sur la plateforme Greffier.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Vous l'avez ou...
Le Président (M.
Simard) : Oui.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Concernant l'article 13.8 de la Loi sur l'Institut
de la statistique du Québec : Remplacer
le paragraphe 2° de l'article 13.8 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec proposé
par l'article 72 du projet de loi par le suivant :
«2° une présentation
détaillée des activités de recherche.»
Commentaire.
L'article 13.8 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec
énumère les documents qu'un chercheur lié à
un organisme public doit joindre à la demande de communication de
renseignements qu'il transmet à l'institut.
Compte tenu qu'un
protocole de recherche demeure évolutif et s'avère complexe à définir, il est
proposé, dans un objectif d'efficience, de
lui substituer une présentation détaillée des activités de recherche liées à sa
demande.
• (15 h 40) •
Le Président (M.
Simard) : Merci. Des commentaires sur cet amendement? M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : Non, c'est un bon amendement.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Alors, y aurait-il d'autres
remarques? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix sur
l'amendement. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. Cet amendement est donc adopté. Et nous revenons
à l'étude de l'article 13.8 tel
qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires? Conséquemment, M. le ministre,
nous pouvons poursuivre.
M. Girard
(Groulx) : «Section III. Entente de communication.
«13.9. Lorsque le
chercheur lié à un organisme public a fourni les documents exigés en vertu de
la présente loi et qu'il a, de l'avis de l'institut, démontré, le cas échéant,
que les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article 13.7 sont
remplies, il peut conclure avec l'institut une entente de communication.»
Commentaire.
L'article 13.9 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 72 du projet de loi, permet au chercheur qui a
rempli les conditions et fourni les documents requis de conclure avec l'Institut de la statistique du Québec une entente
de communication des renseignements désignés aux fins de sa recherche.
Le
Président (M. Simard) : Merci. Y aurait-il des remarques sur
l'onglet 13.9? Sans quoi, nous allons passer à
l'article 13.10, qui contient un amendement.
M. Girard
(Groulx) : Il y a combien d'articles dans cet article?
Le Président (M.
Simard) : 16.
M. Girard
(Groulx) : 16. O.K. Alors, je vais prendre une gorgée d'eau.
Le
Président (M. Simard) : Oui, oui, oui. D'ailleurs, l'article 16,
lui-même, est scindé en deux sous-sections, là, c'est quand même un
article globalement très laborieux.
M. Girard (Groulx) : Mais c'est
important, ce qu'on...
M. Fortin :
...ce projet de loi là?
M. Girard (Groulx) : En fait,
l'accès aux données de recherche, c'est un sujet qui n'est pas facile. Alors,
je pense qu'on l'encadre bien ici, là, puis
je remercie l'Institut de la statistique du Québec. En fait, je pense que les
chercheurs académiques vont être contents du travail qu'on fait ici.
«13.10. L'entente de communication doit
notamment :
«1° prévoir des mesures pour assurer la protection
des renseignements;
«2° déterminer un délai de conservation des
renseignements;
«3° prévoir la destruction des
renseignements à l'expiration du délai de conservation;
«4° prévoir que l'institut et la Commission
d'accès à l'information doivent être avisés sans délai :
«a) du non-respect de toute condition prévue à
l'entente;
«b) de tout manquement aux mesures de protection
prévues à l'entente;
«c) de tout événement susceptible de porter
atteinte à la confidentialité des renseignements;
«5° prévoir
la transmission à l'institut des renseignements nécessaires à la tenue du
registre prévu à l'article 13.16.
«Lorsqu'elle vise des renseignements personnels,
l'entente doit également stipuler que ces renseignements :
«1° ne peuvent être rendus accessibles
qu'aux personnes à qui leur connaissance est nécessaire à l'exercice de leurs
fonctions et ayant signé un engagement de confidentialité;
«2° ne peuvent être utilisés à des fins
différentes que celles prévues au protocole de recherche;
«3° ne
peuvent être comparés, jumelés ou appariés avec tout autre renseignement non
prévu au protocole de recherche;
«4° ne peuvent être communiqués, publiés ou
autrement diffusés sous une forme permettant d'identifier les personnes
concernées.»
Commentaire. L'article 13.10 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du
projet de loi, établit les exigences relatives au contenu d'une entente de
communication conclue entre un chercheur lié à un organisme public et l'Institut
de la statistique du Québec. Des conditions particulières sont prévues dans le deuxième alinéa lorsque l'entente prévoit la
communication de renseignements personnels, c'est-à-dire la
communication de renseignements qui concernent une personne physique qui ne pourra
ici être identifiée en raison du fait que les données devront être
dépersonnalisées.
Alors, voici le terme juste dans la langue
française. On dit des fois «anonymisées», alors «dépersonnalisées».
Le
Président (M. Simard) : Dépersonnalisées. Bien. Sur ce, vous aviez un
amendement à nous proposer, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Merci, M. le
Président. Je l'avais presque oublié.
Remplacer, dans les paragraphes 2° et 3° du
deuxième alinéa de l'article 13.10 de la Loi sur l'institut de la
statistique du Québec proposé par l'article 72 du projet de loi, «au
protocole de recherche» par «dans la présentation détaillée des activités de
recherche».
Commentaire. Les modifications proposées à
l'article 13.10 sont de concordance avec celles proposées à l'article 13.8. L'article 13.10 de la
Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72
du projet de loi, établit les
existences relatives au contenu d'une entente de communication conclue entre un
chercheur lié à un organisme public et l'Institut de la
statistique du Québec. Le deuxième alinéa fixe des conditions particulières
lorsque l'entente prévoit la communication des renseignements personnels.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, sur l'amendement en particulier, y aurait-il des commentaires? M.
le leader de l'opposition?
M. Fortin :
Non.
Le
Président (M. Simard) : Pas de commentaire. Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Conséquemment, nous en
revenons à l'étude de l'article 13.10 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres observations?
M. Fortin :
...délai actuel de conservation des renseignements? Qu'est-ce qui est typique
ou normal dans un protocole comme ça?
Mme Caris (Patricia) : C'est généralement...
c'est souvent cinq ans.
M. Fortin :
Cinq ans.
Mme Caris (Patricia) : Ça peut être
prolongé, par contre, à plusieurs reprises.
M. Fortin :
J'imagine qu'il doit y avoir une autre preuve de la nécessité au moment du
prolongement, ou on fait juste le demander, puis c'est accepté?
Mme Caris (Patricia) :
Habituellement, il y a quand même nécessité de le justifier.
M. Fortin :
O.K. Pourquoi vous dites «habituellement»?
Mme Caris (Patricia) : Il y a
nécessité de le justifier.
M. Fortin :
O.K. Merci. Ça arrive-tu souvent, le non-respect des conditions prévues à
l'entente? J'imagine que les chercheurs sont à leur affaire puis qu'ils savent
exactement pourquoi ils ont besoin de cette donnée-là.
Mme Caris (Patricia) : Je n'ai pas
en mémoire de cas où c'est arrivé.
M. Fortin :
Parfait. Très bien. C'est une bonne nouvelle.
Le Président (M. Simard) : Bien,
nous passons maintenant à l'article 13.11. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : «13.11.
L'institut doit transmettre copie de toute entente de communication à la Commission d'accès à l'information et à
l'organisme public ayant communiqué les renseignements qui en font
l'objet dans les 30 jours suivant sa conclusion.»
Il n'y a pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
néanmoins, y aurait-il des commentaires?
M. Fortin : Pas
de commentaire, pas de question.
Le Président (M. Simard) : Très bien.
Nous passons à l'article suivant.
M. Girard
(Groulx) : «13.12.
L'institut communique les renseignements désignés demandés au chercheur lié à un organisme public avec qui une entente de
communication a été conclue et qui, lorsque les renseignements ont dû
être comparés, jumelés ou appariés par
l'institut, a acquitté les frais payables pour la confection du fichier de
renseignements.»
Commentaire. L'article 13.12 de la Loi sur l'Institut
de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet de loi, prévoit à quel moment l'Institut
de la statistique du Québec peut
communiquer les renseignements désignés à un chercheur lié à un organisme
public. Une telle communication ne pourra donc se faire que lorsqu'une entente
de communication aura été conclue avec le chercheur et que celui-ci aura, le
cas échéant, acquitté les frais payables pour la confection du fichier de renseignements.
Le
Président (M. Simard) : Merci beaucoup. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 13.12? Nous
passons à l'article 13.13, en espérant qu'il vous porte chance.
M. Girard (Groulx) : «13.3. La
communication s'effectue par un moyen propre à assurer la protection des
renseignements personnels déterminé par l'institut.»
Commentaire. L'article 13.13 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet
de loi, indique par quel moyen la communication des renseignements à un
chercheur peut être effectuée. Le moyen retenu doit, dans tous les cas, assurer
la protection des renseignements personnels.
Le
Président (M. Simard) : Merci. Des remarques? Nous en sommes à l'article 13.14.
M.
Girard (Groulx) : Je
reviendrais dans 13.13, M. le
Président, pour dire que l'accès aux
données de l'institut est actuellement
possible dans l'environnement sécurisé des centres d'accès aux données de
recherche de l'Institut de la statistique
du Québec, les CADRISQ, ainsi qu'à distance. Dans les deux cas, des
mesures de sécurité sont appliquées.
Le Président (M.
Simard) : Merci. M. le député.
M. Fortin : Ça veut dire quoi, «à distance», là? Tantôt, vous m'avez dit que ça se
fait dans les CADRISQ puis que,
souvent, les chercheurs sont souvent un peu froissés de ça, là, dans certains
cas. Alors, ça veut dire quoi, «à distance»?
Mme Caris
(Patricia) : C'est des fichiers qu'on prépare pour répondre à leurs
besoins mais qui sont des fichiers où on a retiré un certain nombre d'informations
et de données, justement, pour qu'ils représentent beaucoup moins de dangers.
Mais il faut voir que, dans certaines situations, par exemple un chercheur qui
serait en Abitibi, où il n'y a pas de CADRISQ en ce moment, bien, c'est une
façon de lui rendre disponible. Souvent, ce qu'ils vont faire, c'est qu'ils
vont venir faire une partie du travail aux CADRISQ. On va déterminer, avec eux,
un fichier qui correspond à leurs besoins puis on va le rendre disponible comme
ça à distance. Mais, même à distance, il y a toute une série de moyens qui font
en sorte qu'ils sont quand même extrêmement surveillés, là. Il y a toute une
série de mécanismes qui font en sorte qu'il y a du contrôle même à distance.
M.
Fortin : Il y en a combien, des centres d'analyse
comme ça?
Mme Caris
(Patricia) : Des CADRISQ? Il y en a deux à Québec, deux à Montréal, un
à Sherbrooke. Puis il va y en avoir cinq de prévus dans des milieux
utilisateurs, autrement dit, dans les milieux où il y a une grosse
concentration de chercheurs.
• (15 h 50) •
M.
Fortin : O.K. Donc, encore à Montréal et à Québec, là, en
grande partie.
Mme Caris
(Patricia) : Pour l'instant, Montréal et Québec, mais il reste des
choix à faire. Tout n'est pas décidé, donc il y aura peut-être lieu de se poser
la question que vous semblez poser.
M.
Fortin : D'accord.
M. Girard
(Groulx) : Pour vous donner des précisions exactes, là, on dit que
quatre centres d'accès sont en fonction
actuellement : l'Université de Montréal, l'Université de Sherbrooke,
bureau de l'ISQ à Québec et sur la rue de l'Amérique-Française à Québec. Le centre d'accès aux données prévu à
l'Université McGill sera ouvert en septembre 2021.
Et on dit que, lors
du budget 2020‑2021, le gouvernement a également donné accès à la mise en
place de cinq nouveaux centres d'accès aux données au cours des
trois prochaines années, notamment dans certains centres hospitaliers
universitaires du Québec, dont l'emplacement sera déterminé en collaboration
avec les intervenants du milieu scientifique et de la santé. Est-ce qu'on a
déjà déterminé ces centres-là?
Mme Caris
(Patricia) : Pas tous.
M. Girard
(Groulx) : Pas tous.
M.
Fortin : Mais ceux que vous avez déterminés sont à Montréal ou
à Québec, j'imagine
M. Girard
(Groulx) : Mais les centres universitaires?
Mme Caris
(Patricia) : Pour l'instant, on a Montréal et Québec, effectivement.
M.
Fortin : C'est bon.
Le Président (M.
Simard) : Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 13.13?
Sans quoi, nous poursuivrons avec l'article 13.14.
M. Girard
(Groulx) : «13.14. Les renseignements ne peuvent être communiqués que
sous une forme ne permettant pas d'identifier directement les personnes
concernées.»
Commentaire.
L'article 13.14 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 72 du projet de loi, prévoit que l'Institut de la
statistique du Québec ne peut communiquer les renseignements désignés à un
chercheur que sous une forme ne permettant pas d'identifier les personnes
concernées.
Le Président (M.
Simard) : Des remarques sur cet aspect? Nous poursuivons avec
l'article 13.15.
M. Girard
(Groulx) : Excusez-moi, je lisais la note. Je vais donner cette
information. C'est pertinent. Par exemple,
le nom, prénom et adresse d'une personne sont des renseignements qui seront retirés des fichiers communiqués aux chercheurs dans l'environnement sécurisé de l'institut. Ces renseignements ne seront pas communiqués aux chercheurs
par l'institut.
«13.15. Lorsque l'institut est avisé que l'un
des cas prévus aux sous-paragraphes a à c du paragraphe 4° du premier alinéa de l'article 13.10 s'est
produit, il en avise sans délai l'organisme public lui ayant communiqué les
renseignements concernés.»
Commentaire.
Le paragraphe 4° du premier alinéa du nouvel article 13.10 de la Loi
sur l'Institut de la statistique du Québec demande que l'entente de
communication conclue entre un chercheur lié à un organisme public et l'Institut
de la statistique du Québec prévoie l'obligation pour le chercheur d'aviser
l'institut et la Commission d'accès à l'information
lorsqu'une condition à l'entente n'a pas été respectée ou que la
confidentialité des renseignements transmis apparaît compromise.
L'article 13.15 de la Loi sur l'Institut de
la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet de loi,
prévoit, pour sa part, que, lorsque l'institut est avisé par le chercheur d'un
tel incident, il doit sans délai en informer l'organisme public lui ayant
communiqué les renseignements concernés par l'incident.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur l'article 13.15?
M. Fortin :
«Sans délai», là, ça, je comprends ça, pour une fois que l'institut a été
avisé, mais, pour que le chercheur, et ça, ce qui était dans le 13.10, là, on
ne s'y est pas arrêté, mais peut-être que vous avez la réponse, là, mais ce qui...
Lorsque le chercheur conclut que... ou fait sa déclaration à l'Institut de la
statistique du Québec, qui a... ou à la... et à la Commission d'accès à
l'information qu'une condition n'a pas été respectée ou qu'il y a eu un bris de
confidentialité, lui, il a combien de temps pour le faire? Il doit le faire
sans délai, lui aussi, j'imagine.
Mme Caris (Patricia) : ...
M. Fortin : O.K., donc dès qu'il en a connaissance. Parfait.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur l'article 13.15? Passons donc à l'article 13.16.
M. Girard (Groulx) : «13.16.
L'institut tient sur son site Internet un registre des publications des
résultats des recherches pour lesquelles des renseignements désignés ont été
communiqués conformément au présent chapitre. Ce registre présente, à l'égard
de chaque publication, les renseignements suivants :
«1° le titre et la date de la publication;
«2° le nom du chercheur lié à un organisme
public;
«3° le nom de chaque organisme public
auquel le chercheur est lié;
«4° tout autre renseignement jugé pertinent
par l'institut.»
L'article 13.16 de la Loi sur l'Institut de
la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet de loi, prévoit la constitution et la diffusion par
l'Institut de la statistique du Québec d'un registre des publications des
résultats des recherches pour lesquelles il a communiqué des renseignements
désignés. Il prévoit également les renseignements que ce registre doit
contenir.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Sur la dimension 13.16, des remarques?
M.
Fortin : Parce que c'est le
dernier... C'est le dernier article, là. De façon générale, dans cette série
d'articles là, je ne vois pas de sanction. Par exemple, dans le cas qu'on a
utilisé, là, à 13.15, là, c'est-à-dire qu'un chercheur ne communique pas sans
délai, ou n'importe quelle autre des infractions qu'il pourrait y avoir, est-ce
qu'il y a des sanctions qui sont associées à ça?
M. Girard (Groulx) :
M. Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Oui, il y a des sanctions, on va les voir tout à l'heure,
là. On modifie l'article 41, donc quelqu'un qui contreviendrait à une
entente, notamment, contrevient à un engagement de confidentialité, là, à
13.10. C'est les articles... si vous me
donnez deux secondes, si on vient modifier l'article 41,
l'article 75 du projet de loi, et 76.
M.
Fortin : Donnez-moi juste
une seconde, je veux juste faire sûr que ça répond à ma... Je ne veux pas
l'étudier d'avance, là, je veux juste faire sûr que ça répond à ma question.
Le Président (M. Simard) : Prenez le
temps dont vous avez besoin.
M. Fortin :
Mais, à 75, on parle de... on indique que c'est une infraction, mais je ne vois
toujours pas la sanction qui est associée à ça. Tu sais, on dit
essentiellement, là, que, le scénario qu'on décrit, là, celui où quelqu'un contrevient
à une stipulation, on l'inclut dans le texte et on dit que c'est une infraction
à l'article 41, mais je ne vois pas la sanction associée à ça.
M. Hudon
(Alain) : Oui. Alors, c'est
que l'article qui impose la sanction n'est pas modifié. C'est l'article 42
du... pas du projet de loi mais de la Loi sur l'Institut de la statistique du
Québec, puis je vais le lire, si vous permettez, là.
M. Fortin :
O.K., oui, ça va.
M. Hudon (Alain) : Voulez-vous?
M. Fortin :
Oui, oui, s'il vous plaît.
M. Hudon (Alain) : Oui. Alors,
c'est : «Quiconque commet une infraction visée à l'article 41 est passible
d'une amende de 200 $ à 1 000 $ et, en cas de récidive, d'une
amende de 500 $ à 2 500 $.»
M. Fortin :
200 $ à 1 000 $, la première?
M. Hudon
(Alain) : Oui. La première bracket, c'est 200 $ à
1 000 $ et, en cas de récidive, de 500 $ à
2 500 $. Mais on va ajouter un
article 42.1. Là, on devance, là, mais on va dire : «Sur demande du
poursuivant, jointe au constat d'infraction, le juge peut imposer au
contrevenant, en outre de toute autre peine, une amende additionnelle d'un
montant maximal équivalent au montant de l'avantage pécuniaire que ce dernier a
tiré de l'infraction, et ce, même si l'amende maximale a été imposée.»
Donc, dans... en tout cas, on...
M. Fortin :
O.K. On y reviendra très certainement, là.
M. Hudon (Alain) : Oui.
M. Fortin :
Mais je vous le dis tout de suite, M. le ministre, moi, j'entends ça, là,
200 $ à 1 000 $ pour quelqu'un
qui pourrait partager des données personnelles ou qui pourrait y avoir... ne
pas répondre, disons, à ses obligations, pour au moins en informer
l'Institut de la statistique ou la Commission d'accès à l'information, ça
m'apparaît peu, là, à première vue. On aura l'occasion d'en discuter tantôt.
Mme Rizqy : Est-ce qu'on peut
avoir une courte suspension...
Le Président (M. Simard) : Oui,
tout à fait.
M. Girard (Groulx) : On ne
pourrait pas voter avant?
M. Fortin :
Mais il reste...
Mme Rizqy : Non, parce que j'ai
des questions que je veux poser à mon collègue.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
ça va.
Le Président (M. Simard) : Nous
allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 15 h 59
)
(Reprise à 16 h 02)
Le Président (M. Simard) : Bien.
Chers collègues, à ce stade-ci, nous serions en mesure de reprendre nos travaux et d'appeler le vote, à moins d'indication
contraire, sur l'article 72 tel qu'amendé. Cela vous va? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 72, tel qu'amendé, est donc adopté.
Nous passons à l'onglet 13A du bloc 3, les articles 82 et
83. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Non.
Le Président (M. Simard) : Non?
M. Girard (Groulx) : Non. On est
rendus à l'article 73 du bloc 12.
M. Fortin : ...
Le Président (M. Simard) : Ce n'est
pas exactement ce que j'ai sur mes feuilles. On va suspendre momentanément.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
(Suspension de la séance à 16 h 03)
(Reprise à 16 h 04)
Le Président (M. Simard) : Alors, on
va reprendre, chers collègues. Bien. Nous sommes en mesure de reprendre. Je
constate qu'on est tous enlignés vers les mêmes objectifs. Et j'ai une grande
nouvelle à vous apprendre, M. le ministre, après l'article 72, c'est 73.
M. Girard (Groulx) : Excellent. Ça
aurait été renversant que ce ne le soit pas, M. le Président. Nous sommes tous
rassurés. Vous nous avez surpris par votre référence à 13A.
Mais allons-y avec 73 : L'article 26
de cette loi est modifié, dans le deuxième alinéa :
1° par le remplacement, dans le paragraphe 1°,
de «de l'article 10» par «des articles 10 ou 13.9»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe 3°,
de «directeur général» par «statisticien en chef».
L'article 73 du projet de loi modifie l'article 26
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec de façon à permettre à l'Institut
de la statistique du Québec de communiquer aux chercheurs liés à un organisme
public des renseignements désignés rattachés à une personne, à une entreprise,
à un organisme ou à une association en particulier
sans leur consentement, si cela est prévu dans une entente de
communication conclue conformément au chapitre I.2 de cette loi,
introduit par l'article 72 du projet de loi.
L'article 73 du projet de loi propose également
de remplacer le titre de «directeur général» de l'institut par celui de
«statisticien en chef».
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. Donc, y aurait-il des commentaires sur l'article 73? Sans quoi,
nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la...
M. Girard (Groulx) : Information
supplémentaire pour mes collègues.
Le Président (M. Simard) : Oh! une
information supplémentaire. Je vous en prie, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Le statisticien
en chef, c'est un poste équivalent à sous-ministre dans les ministères.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : Non, mais c'est
un... plus pertinent, non?
Le Président (M. Simard) : Oui, tout
à fait, tout à fait.
M. Girard (Groulx) :
D'accord. Merci.
M. Fortin : Ça
l'était déjà, le poste de directeur général l'était déjà?
M. Girard (Groulx) : Ça l'était
déjà, mais je pense que c'est important de le dire.
Le Président (M. Simard) : Bien sûr.
Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 73 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 74.
M. Girard (Groulx) : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 30, de ce qui suit :
«Chapitre III.1. Demande, utilisation et
conservation de renseignements.
«30.1.
L'Institut ne peut demander des renseignements conformément aux
articles 8.1 et 13.2 et utiliser de tels renseignements dans le cadre de sa mission et dans la mesure prévue par
la présente loi, que s'ils sont nécessaires aux fins :
«1° d'une entente conclue avec un ministère ou
un organisme du gouvernement;
«2° d'une
entente de communication conclue en vertu de l'article 13.9 avec un
chercheur lié à un organisme public;
«3° de toute autre entente qu'il peut conclure,
selon laquelle l'organisme public lui ayant communiqué les renseignements qui
en font l'objet doit autoriser leur utilisation;
«4° de l'exécution d'un mandat visé à
l'article 13.
«La conclusion de toute entente visée au
paragraphe 1° du premier alinéa doit être précédée de son [renvoi] par
l'institut, à titre informatif, à tout organisme public ayant communiqué des
renseignements qui en font l'objet.»
Commentaire. Le chapitre III.1 de la Loi
sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 74 du projet
de loi, vise à encadrer la demande, l'utilisation et la conservation par l'Institut
de la statistique du Québec des renseignements désignés par le gouvernement et
des renseignements qu'il obtient conformément aux ententes de communication
conclues avec un organisme public et un organisme de statistiques.
Le nouvel article 30.1 précise donc que de
tels renseignements ne pourront être demandés et utilisés que dans les cas où
ils sont nécessaires et précise quels sont ces cas.
Cet article prévoit également que toute entente
conclue avec un ministère ou un organisme du gouvernement aux fins de laquelle
l'institut pourra utiliser ces renseignements devra, à titre informatif, être
transmise à l'organisme public lui ayant communiqué des renseignements qui en
font l'objet.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 13... 30.1, pardon? Nous passons
donc à l'article 30.2. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : «30.2. L'institut
doit détruire les renseignements personnels qui lui sont communiqués
conformément aux articles 8.1 et 13.2 dès qu'ils ne sont plus nécessaires
aux fins de l'entente ou du mandat pour lequel ils ont été demandés.»
Commentaire. L'article 30.2 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 74 du projet de loi, prévoit l'obligation pour l'Institut
de la statistique du Québec de
détruire les renseignements personnels qui lui sont communiqués conformément à
une entente conclue avec un organisme public et un organisme de statistiques ou
du fait qu'ils ont été désignés par le gouvernement puis demandés par
l'institut. Cette obligation s'applique dès lors que ces renseignements ne sont
plus nécessaires aux fins pour lesquelles l'institut en a obtenu communication.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? Nous passons à l'article 30.3.
M. Girard
(Groulx) : «30.3. L'institut
doit établir des règles encadrant sa gouvernance à l'égard des
renseignements personnels désignés qu'il détient en vue de les communiquer aux
chercheurs liés à un organisme public et les faire approuver par la Commission
d'accès à l'information. Ces règles doivent notamment encadrer la protection, la conservation et la destruction de
ces renseignements et prévoir les rôles et les responsabilités des
membres de son personnel tout au long du cycle de vie de ces renseignements.
«Ces règles doivent être à nouveau soumises pour
approbation à la commission aux trois ans.
«L'institut publie ces règles sur son site
Internet, à l'exception de celles pouvant nuire aux mesures de protection
appliquées pour assurer la confidentialité et l'intégrité de ces renseignements.»
Commentaires.
L'article 30.3 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 74 du projet de loi, demande que l'Institut de la statistique du Québec établisse
des règles de gouvernance à l'égard des renseignements personnels
désignés qu'il détient en vue de les communiquer à des chercheurs liés à un
organisme public.
Cet article
détermine de façon non limitative les éléments qui devront être couverts par
ces règles de gouvernance, lesquelles règles devront être approuvées par
la Commission d'accès à l'information, puis révisées et approuvées de nouveau
tous les trois ans.
Enfin,
le troisième alinéa de l'article 30.1 demande que l'institut diffuse sur
son site Internet ces règles de gouvernance à l'exception de celles pouvant
compromettre la confidentialité et l'intégrité des renseignements visés.
• (16 h 10) •
Le Président (M.
Simard) : Merci. Des commentaires sur 30.3? Nous passons donc à
l'article 30.4.
M. Girard
(Groulx) : «30.4. La Commission d'accès à l'information surveille
l'application par l'institut des règles
encadrant sa gouvernance à l'égard des renseignements personnels désignés qu'il
détient en vue de les communiquer aux chercheurs liés à un organisme
public.»
Commentaires. Le
chapitre III.2 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 74 du projet de loi, confère à la Commission d'accès à l'information la responsabilité de surveiller l'application des règles de gouvernance établies
par l'Institut de la statistique du Québec et approuvées par la commission en
vertu de l'article 30.3 de cette loi.
L'article 30.4
de cette loi indique sur quoi porte la surveillance de la commission.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Des remarques sur 30.4? Nous passons donc à 30.5.
M. Girard
(Groulx) : «30.5. L'institut doit, sur demande de la Commission
d'accès à l'information, lui fournir toute information qu'elle requiert sur
l'application des règles visées à l'article 30.4.»
Le Président (M.
Simard) : Des commentaires?
M. Girard
(Groulx) : Ah! c'est moi qui le lis, hein, M. le Président. O.K.
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : O.K. Je ne pense pas que c'est permis. L'article 30.5
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par
l'article 74 du projet de loi, confère à la Commission d'accès à
l'information le pouvoir d'exiger de
l'Institut de la statistique du Québec qu'il lui transmette toute information
concernant l'application des règles de gouvernance qu'elle est chargée
de surveiller.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des remarques sur 30.5? Nous passons à
30.6.
M. Girard
(Groulx) : «30.6. La Commission d'accès à l'information peut, après
avoir fourni à l'institut l'occasion de présenter ses observations écrites, lui
faire une recommandation ou lui ordonner de prendre les mesures qu'elle juge
appropriées pour l'application des règles.»
Commentaire.
L'article 30.6 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit
par l'article 74 du projet de loi, confère à la Commission d'accès à
l'information le pouvoir de faire des recommandations à l'Institut de la
statistique du Québec ou de lui ordonner de prendre les mesures qu'elle juge
appropriées pour l'application par ce dernier de ses règles de gouvernance.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des remarques? Et nous procédons au
dernier article de l'article 74, 30.7.
M. Girard
(Groulx) : «30.7. Les articles 123.1 à 123.3, 133 et 134 de la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1) s'appliquent pour les fins de
la surveillance de la Commission d'accès à l'information.»
Commentaire.
L'article 30.7 de Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 74 du projet de loi, rend applicables à la
surveillance de la Commission d'accès à l'information certaines dispositions de
la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. Ces
dispositions permettent à la commission
d'autoriser un membre de son personnel à agir comme inspecteur et précisent les
pouvoirs que celui-ci pourra exercer. Elles prévoient également que la
commission peut notamment soumettre à l'Assemblée nationale un rapport spécial si elle juge que l'Institut de la
statistique du Québec ne prend pas les mesures appropriées par suite
d'une recommandation ou d'une ordonnance de sa part. Elles prévoient également
l'étude de ce rapport par une commission désignée par l'Assemblée nationale.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Des remarques sur 30.7?
M.
Fortin : Mais on permet... et là vous le dites, là, à 123.2,
là, on indique les pouvoirs de la personne qui agit comme inspecteur. On permet à cette personne-là de pénétrer à toute
heure raisonnable dans l'établissement d'un organisme. Ça, j'imagine,
c'est les heures de bureau, ça, les heures raisonnables. C'est quoi, une heure
raisonnable?
Mme
Caris (Patricia) : ...bureau. L'idée, c'est de pouvoir vérifier en
tout temps, dans le fond, s'assurer qu'il n'y a pas de problème.
M. Fortin : O.K. C'est bon.
Le
Président (M. Simard) : Bien, avant de procéder à la mise aux voix sur
l'article 74, puisque c'est un article assez volumineux, y aurait-il des
remarques générales? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 74 est adopté. Nous en sommes à l'article 75.
M. le ministre.
M.
Girard (Groulx) :
L'article 41 de cette loi est modifié par l'insertion, après le paragraphe
1°, des suivants :
«1.1°
contrevient à une stipulation d'une entente de communication visée à
l'article 13.9 à laquelle il est partie;
«1.2°
contrevient à un engagement de confidentialité qu'il a signé conformément au
paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 13.10.»
Commentaire. L'article 75
du projet de loi modifie l'article 41 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec afin d'introduire deux
nouvelles infractions liées à la communication à des fins de recherche de
renseignements désignés aux chercheurs liés à un organisme public.
Ainsi, un chercheur
qui contreviendrait à une disposition d'une entente de communication qu'il a
conclue avec l'Institut de la statistique du
Québec, en vertu du nouvel article 13.9 de cette loi, commettrait une
infraction. Il en serait de même pour
toute personne dont les fonctions au sein de l'équipe de recherche dirigée par
le chercheur demandent d'avoir accès aux renseignements désignés qui
contreviendrait à l'engagement à la confidentialité qu'elle a signé.
Le Président (M.
Simard) : Merci des remarques. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui, merci, M. le Président. Tantôt, là... bien, un peu plus tôt, là,
on est venus commencer à approfondir l'article 75,
et ce que le ministre vient faire avec l'article 75, c'est dire
qu'essentiellement, bien, dans deux situations, là, on ajoute ces infractions-là. Donc, quelqu'un qui
contrevient à un engagement de confidentialité qu'il a signé ou, par
exemple, quelqu'un qui ne dévoile pas, sans délai, qu'il y a eu un bris de
confidentialité serait passible de la même amende, là, que toutes les autres
situations qui étaient déjà prévues dans la loi.
200 $ à
1 000 $, c'est l'amende. Moi, je vous l'ai dit tantôt, là, je trouve
ça faible, surtout qu'habituellement, là, l'amende qui est imposée, c'est le 200 $,
puis après ça il pourrait y avoir modification, donc la plupart du temps c'est
200 $ d'amende. Là, on parle de quelqu'un qui n'aurait pas rapporté un
bris de confidentialité, qui n'aurait pas rapporté
que ces données-là qui lui auraient été partagées avec toutes les précautions
qui ont été prises... là, on s'entend, là,
qu'on en met beaucoup, des précautions pour ne pas que ça arrive, parce que ça,
c'est des données personnelles, parce que c'est... parce qu'on veut tout
faire pour s'assurer que les chercheurs y ont accès mais qu'ils y ont accès
dans un certain cadre, qu'elles ne sont pas rendues publiques. Et c'est bien,
ces mécanismes-là, il faut les mettre en place, mais, si l'amende c'est 200 $, ça ne me semble vraiment pas très
dissuasif. Est-ce que ça fait longtemps qu'on ne les a pas revues, ces
amendes-là?
M. Girard
(Groulx) : Les montants des amendes sont déterminés par le ministère
de la Justice, alors je vais passer la parole à M. Hudon.
M.
Fortin : Oui, bien sûr.
M. Hudon (Alain) :
Merci. Je pourrais regarder, là, à quel moment la dernière révision a été
faite, mais à chaque fois qu'on fait un projet de loi puis qu'on introduit des nouvelles infractions qui font un lien avec
les amendes, il y a une vérification qui est faite au sein du ministère de la Justice pour s'assurer que, compte tenu de l'infraction qui est visée, le niveau des amendes correspond
à ce qui est habituellement appliqué dans le corpus législatif québécois. Et ce
travail-là a été fait également pour ce projet de loi là.
Mais
c'est ça, je pense que le... je comprends le point que
vous soulevez, mais c'est probablement l'article suivant qui, à mon point de vue,
répond probablement aux craintes que vous avez que... au niveau de la faiblesse
du montant minimal de l'amende, là.
M. Fortin :
...l'article subséquent dit, c'est que le juge peut ajouter le montant maximal,
donc le 1 000 $, disons. C'est ça?
M. Hudon (Alain) :
Non, ce que... Bien...
M. Girard (Groulx) : Première
infraction, 200 000 $, deuxième infraction, 500 $ à
2 500 $.
M.
Fortin : Ah! «équivalant [à]
l'avantage pécuniaire que ce dernier a tiré de l'infraction». O.K.,
mais ça ne veut... Mais quelqu'un
qui ne rapporte pas un bris de confidentialité n'a pas nécessairement
d'avantage pécuniaire non plus, là.
M. Hudon (Alain) : Effectivement, ça
ne s'appliquerait pas dans ce cas-là.
M. Fortin : O.K. Et est-ce que le fait que quelqu'un qui n'a pas... Disons
que moi, je suis chercheur, j'omets de rapporter une situation comme celle-là,
je reçois une amende de 200 $, est-ce qu'en quelque part l'institut prend
ça en considération pour accepter une demande future de ce chercheur-là?
M. Girard (Groulx) :
Madame...
• (16 h 20) •
Mme Caris (Patricia) : Peut-être pour compléter la discussion, nous, on demande
au chercheur de signer une entente
avec nous, et cette entente implique également son institution de rattachement. Donc, l'institution de rattachement, par exemple une université ou un centre hospitalier, devient responsable de la question de l'accès aux données,
là. Et, à ce niveau-là, nous, on se réserve la possibilité de ne plus
renégocier avec le chercheur ou avec l'institution, mais il faut comprendre que
l'institution, elle, a une responsabilité, également, là, qui est impliquée
dans l'accès aux données.
M. Fortin : On
s'entend, mais il n'y a pas d'amende pour l'institution.
Mme Caris (Patricia) : Il n'y a pas
d'amende pour l'institution, mais par contre il y a des règles, je dirais,
d'éthique, de confidentialité. On fait affaire avec des organismes dont c'est
le rôle de s'assurer que...
M. Fortin :
Mais ce que vous me dites, c'est que c'est l'institution qui va avoir un
certain jugement sur le chercheur en
question, là, ce n'est pas nécessairement l'institut. L'institut, dans ses
critères pour octroyer, pour signer une entente et éventuellement permettre au chercheur d'avoir accès à
certaines données, n'a pas nécessairement un critère qui dit : Vous
avez déjà payé une amende, donc je mets des contraintes supplémentaires ou...
Mme Caris
(Patricia) : Oui, il y a une question de regard sur la fiabilité,
mais, de toute façon, quand on donne accès à un chercheur, l'accès, la
façon dont il est donné, les... comment je dirais, les contrôles de
confidentialité et de sécurité sont tels que faudrait vraiment qu'il soit
vraiment mal intentionné pour réussir à passer au travers de ça, là. C'est
vraiment... je pense que là on rentre dans une autre dimension, qui est celle,
carrément, d'un acte criminel, là.
M. Fortin :
Oui, mais là... O.K., mais, dans ce cas-ci, on parle de quelqu'un qui pourrait
omettre de dire... qui pourrait simplement ne pas informer la Commission de
l'accès à l'information ou l'institut d'un bris de confidentialité, c'est de ça
qu'on parle à 13.10, là.
Mme Caris (Patricia) : Oui, c'est de
ça dont on parle, mais les chances que ça arrive sont effectivement très
minces.
M. Fortin :
Bien, justement, je pense qu'il faut les... c'est mon impression, M. le
ministre, mais il faut maximiser le pourcentage de conformité, s'assurer qu'il
n'y a aucun scénario possible où quelqu'un pourrait vouloir ou même pourrait se
permettre d'omettre d'envoyer ce constat-là ou cette information-là. Moi,
200 $, ça m'apparaît très peu, ça m'apparaît faible, je ne sais pas si
vous êtes d'accord avec moi.
M. Girard (Groulx) : Bien, je pense
qu'on a une gradation, là, première infraction, deuxième infraction. Puis
qu'est-ce qui amène à la troisième sanction, là, le troisième niveau?
M. Hudon (Alain) : Bien, dans la
gradation, on ne passe pas nécessairement du minimum au maximum, là, ça peut
être... on peut y aller par étapes, ici il n'y a pas de disposition en
disant : En cas de récidive, on double, là, tu sais, il n'y a pas ça qu'on
retrouve ici, là.
M.
Fortin : Mais il y a
première infraction, 200 000 $, deuxième infraction... ou toute
infraction subséquente, 500 $ à 2 500 $, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Récidive, oui.
M. Fortin : O.K. Donc, deuxième,
troisième...
M. Hudon (Alain) : Ah! oui, on passe
de 500 $... effectivement, excusez-moi, on passe de 500 $ à
2 500 $, alors... en cas de récidive.
M. Fortin : Pour toutes les autres, là,
pas toutes... oui, O.K.
M. Hudon
(Alain) : Pour toutes les autres, c'est ça, ça n'augmente pas après.
M. Girard
(Groulx) : Puis qu'est-ce qui t'amène devant un juge?
M. Hudon
(Alain) : C'est sur demande, celui qui poursuit.
M.
Girard (Groulx) : C'est... O.K.
M.
Hudon (Alain) : Donc, si jamais on constatait que la personne en
question a tiré un gain pécuniaire du non-respect d'une des conditions de
l'entente, bien, on pourrait demander au juge, en plus de condamner à l'amende,
d'imposer, là, une amende additionnelle qui
correspondrait à ce gain-là qui aurait été... qui aurait découlé de la
contravention.
M. Fortin : Est-ce que ça vous satisfait, M. le ministre, les
amendes, ce contexte-là qui est en place, ces amendes-là?
M. Girard
(Groulx) : Je dirais que je suis satisfait qu'on est cohérents avec le
niveau d'amendes qu'on a. Je comprends vos réserves. Là, on est... ça dépend si
on est dans la... Je pense que notre spécialiste de l'Institut de la
statistique du Québec a amené un point, là, est-ce qu'on est dans un bris de
confidentialité qui est comme une erreur, un
oubli, un manque de précaution ou si on est dans la mauvaise foi? Dans le cas
où on est dans une non-conformité qui n'a
pas d'intention négative, c'est correct. Dans le cas de mauvaise foi, il faudra
y aller avec des poursuites, définitivement.
M.
Fortin : Mais ce qui m'inquiète, M. le ministre, c'est que le
résultat est le même, que quelqu'un soit de mauvaise
foi ou que ça se soit produit à son insu et que cette personne-là... ou par
erreur, et que cette personne-là n'ait pas immédiatement contacté les
autorités en question, là, l'institut et la commission, le résultat est le même
pour la personne dont les données personnelles ont été partagées.
M. Girard
(Groulx) : Bien, il ne sera pas le même parce que j'imputerais la
mauvaise foi à ce qu'on ne soit pas dans le domaine des amendes mais des
poursuites.
M.
Fortin : Non, je comprends, mais, pour la personne... pour des
gens, là, qui avaient des données personnelles et qui ont été partagées sans
son consentement, ces données-là sont sur la place publique par après. Je
comprends qu'il y a certaines...
M. Girard
(Groulx) : Oui, mais elles ont été dépersonnalisées, là.
M.
Fortin : On s'entend.
M. Girard (Groulx) :
Alors, si l'Institut de la statistique du Québec a bien fait son travail, puis
c'est ce qu'on... c'est pour ça qu'on a un institut de la statistique du
Québec, c'est pour ça qu'on a des... c'est pour ça qu'on a une loi. Une fuite
de données n'aurait pas les conséquences que d'autres fuites de données ont pu
avoir.
M.
Fortin : O.K., que la fuite de données Desjardins ou celle du
0-5 ans.
M. Girard
(Groulx) : Je n'ai pas voulu cibler personne.
M.
Fortin : Non, non, c'est correct, mais moi, je peux le faire.
M. Girard
(Groulx) : Vous, vous pouvez le faire.
M.
Fortin : Oui, O.K. O.K., je vous le dis tout de suite, là, moi,
ça... je trouve que... puis c'est correct, je vous entends, M. le ministre, me
dire : Il y a différentes considérations, il peut y avoir des poursuites,
etc. Je trouve quand même que 200 $, c'est très peu pour quelqu'un qui
n'aurait pas rempli ses obligations par rapport à la protection des données
personnelles ou des données qui lui sont partagées, là.
Alors, dans ce
contexte-là, je ne présenterai pas d'amendement parce que je sens que vous êtes
quand même satisfait, là, de ce qui est en place, puis qu'on n'est pas
directement dans l'article 42 de... mais, au 41, je vous le dis tout de suite, là, on va voter contre à cause de
ça, à cause que les amendes qui sont liées aux infractions... Et c'est
bien, là, en théorie, on s'entend, là, il faut ajouter ces infractions-là,
mais, si les amendes ne sont pas satisfaisantes, on va voter contre, quand même,
l'article du projet de loi.
M. Girard
(Groulx) : J'en prends acte.
M.
Fortin : Très bien.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Y aurait-il d'autres remarques sur
l'article 75? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Contre.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. L'article 75 est adopté.
Conséquemment, nous passons à l'article 76. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 42, du suivant :
«42.1. Sur demande du
poursuivant, jointe au constat d'infraction, le juge peut imposer au
contrevenant, en outre de toute autre peine,
une amende additionnelle d'un montant maximal équivalant au montant de
l'avantage pécuniaire que ce dernier a tiré de l'infraction, et ce, même
si l'amende maximale lui a été imposée.»
Commentaire.
L'article 42.1 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 76 du projet de
loi, permet d'imposer au contrevenant à toute infraction prévue à
l'article 41 de cette loi une amende additionnelle d'un montant
équivalant au montant de l'avantage pécuniaire qu'il a tiré de la commission de
l'infraction.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des remarques?
M. Fortin : Donc, s'il n'y a pas d'avantage pécuniaire, le
juge ne peut pas imposer quoi que ce soit d'additionnel.
M. Hudon
(Alain) : Non, c'est la condition d'application.
M.
Girard (Groulx) : M. le député, il y a un aspect qu'on n'a pas
discuté, qui est l'aspect réputationnel, là, ces chercheurs-là sont associés à des organismes publics. Et évidemment,
s'il s'avérait que les chercheurs d'une université x ou d'un centre
hospitalier y avaient la mauvaise pratique de ne pas respecter les conditions
de confidentialité, etc., bien, ce n'est pas très bon réputationnellement, là.
M.
Fortin : J'en conviens, M. le ministre, mais des gens qui dont
des... qui, pour toutes sortes de raisons, posent
des actes qui ne les aident pas nécessairement professionnellement, il y en a
un puis un autre. Donc, je comprends ce que vous me dites, c'est vrai
que c'est probablement dissuasif au niveau réputationnel, mais il y a bien du
monde qui font bien des choses qui pourraient leur être nuisibles au niveau
réputationnel.
M. Girard
(Groulx) : Oui, mais parfois la réputation, c'est plus précieux que le
portefeuille.
M.
Fortin : Parfois, vous l'avez dit, parfois.
M. Girard
(Groulx) : Oui.
M.
Fortin : D'accord. Ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Merci à vous. Y aurait-il d'autres remarques sur
l'article 76?
M.
Fortin : Bien, en fait, j'ajoute une question : Il faut
que l'avantage pécuniaire ait été à cette personne-là, n'est-ce pas? Ça ne peut
pas être à un proche, je ne sais pas, un membre de la famille, quelque chose
comme ça?
• (16 h 30) •
M. Hudon
(Alain) : Le libellé de l'article est lié à la personne en question
qui est poursuivie, oui.
M.
Fortin : Oui. Donc, on pourrait trouver un stratagème, là, pour
faire en sorte que c'est quelqu'un d'autre qui en tire l'avantage pécuniaire.
M. Hudon
(Alain) : Là, bon, on peut
spéculer. Il faudrait voir pourquoi que la personne commet une
infraction pour donner un avantage à un tiers sans rien tirer, lui, là. Mais peut-être
juste ce qu'on peut ajouter, c'est que, cette disposition-là,
on la retrouve quand même déjà dans le corpus législatif, là, qui ne vise que
la personne qui a tiré... qui a commis l'infraction, là, qui a tiré...
M.
Fortin : O.K. Mais je n'en ferai pas un cas, mais à considérer quand
vous regarderez d'autres dispositions dans d'autres corpus législatifs.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 76? Sans quoi, nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Oui, M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 76 est donc adopté. Article 77.
M. Girard (Groulx) : Cette loi est
modifiée par le remplacement de «directeur général» par «statisticien en chef»,
partout où cela se trouve.
L'article 77 du projet de loi est une
disposition qui vise à remplacer le titre de directeur général de l'Institut de
la statistique du Québec par celui de statisticien en chef de l'institut.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques?
M. Fortin :
Non, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Mme la
secrétaire.
La Secrétaire : Oui,
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. L'article 77 est adopté.
Conséquemment, nous passons à l'article 78, en page 301 du
cahier des députés.
M. Girard (Groulx) : Loi sur
l'assurance maladie.
78. L'article 67 de la Loi sur l'assurance
maladie (chapitre A-29) est modifié par le remplacement, dans le cinquième alinéa, des «attributions,» par
«attributions. Sauf si le renseignement est désigné conformément à
l'article 13.1 de cette loi, cette communication s'effectue».
Commentaire. L'article 67 de la Loi sur
l'assurance maladie prévoit diverses circonstances permettant à un membre du
personnel de la Régie de l'assurance maladie du Québec de communiquer à un
tiers un renseignement obtenu... l'exécution de cette loi... à un tiers un
renseignement obtenu... — il
doit manquer un article dans le texte, là.
Cet article permet actuellement la communication
d'un tel renseignement à l'Institut de la statistique du Québec lorsque cette
communication est nécessaire à l'exercice de ses attributions. Cette
communication doit alors s'effectuer conformément aux
conditions et formalités prévues par la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
L'article 78 du projet de loi modifie
l'article 67 précité pour faire en sorte que la communication par la RAMQ
à l'institut de renseignements désignés conformément au nouvel
article 13.1 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec ne soit
pas soumise aux conditions et formalités prévues par la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
J'ai une note pour le ministre, qui, je pense,
est...
Le Président (M. Simard) : ...
M. Girard (Groulx) : ...la
modification du projet de loi devrait contribuer à diminuer les délais du
processus actuel permettant aux chercheurs d'accéder aux données pour leur
recherche.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur cet article? Non. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 78 est adopté. L'article 79.
M. Girard (Groulx) : Loi sur les
services de santé et les services sociaux.
Article 79.
L'article 19.2 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
(chapitre S-4.2) est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par l'insertion, après «un
professionnel», de «ou un chercheur lié à un organisme public»;
b) par l'insertion, après «prendre
connaissance du dossier d'un usager», de «ou à obtenir communication de tout ou
partie d'un tel dossier»;
2° par l'insertion, dans le deuxième alinéa
et après «du professionnel», de «ou du chercheur lié à un organisme public»;
3° par
l'insertion, dans le troisième alinéa et après «le professionnel», de «ou
le chercheur lié à un organisme public»;
4° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Pour l'application de la présente loi, un
chercheur est lié à un organisme public dans les cas prévus au
paragraphe 2° de l'article 2.2 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec (chapitre I-13.011).»
Commentaire.
L'article 19.2 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux permet la communication à un professionnel de la santé ou des
services sociaux du dossier d'un usager des services de santé et des services
sociaux à des fins d'étude, d'enseignement ou de recherche.
L'article 79 du projet de loi modifie cet
article 19.2 de façon à permettre également aux chercheurs liés à un
organisme public d'obtenir communication des érenseignements contenus dans les
dossiers d'un tel usager.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur l'article 79? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 79 est adopté. Nous en sommes à l'article 80.
M. Girard (Groulx) : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 19.2, du suivant :
«19.3. Lorsque les renseignements obtenus par un
chercheur lié à un organisme public conformément aux articles 19.1
ou 19.2 doivent, aux fins de sa recherche, être comparés, jumelés ou
appariés, y compris, le cas échéant, à des renseignements qui lui sont
communiqués conformément au chapitre I.2 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec (chapitre I-13.011), le chercheur peut les
communiquer à l'Institut de la statistique du Québec afin qu'il procède à leur
comparaison, leur jumelage ou leur appariement.
«Les renseignements ainsi communiqués à
l'institut ne peuvent être utilisés qu'aux fins de cette recherche et doivent
être détruits au terme de celle-ci.»
Commentaire. L'article 19.3 de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux, introduit par l'article 80 du projet de loi, vise à
permettre aux chercheurs liés à un organisme public de faire comparer, jumeler
ou apparier par l'Institut de la statistique du Québec les renseignements des
dossiers d'usager des services de santé et des services sociaux obtenus conformément
à cette loi.
Le deuxième
alinéa de l'article 19.3 prévoit que l'utilisation de ces renseignements
est limitée aux fins de la recherche du
chercheur et que ces renseignements seront conservés pour toute la durée de la
recherche, pour ensuite être détruits.
Le Président (M. Simard) : Merci. Y
aurait-il des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 80 est adopté. Nous passons donc au dernier article
du sous-onglet XII, l'article 81.
M. Girard (Groulx) : Disposition
transitoire.
Article 81 : À moins que le contexte
ne s'y oppose, dans toute loi, tout règlement et tout autre document, une
référence au directeur général de l'Institut de la statistique du Québec est
une référence au statut en chef de l'Institut de la statistique du Québec.
Commentaire. L'article 81 du projet de loi est une disposition omnibus
permettant, avec une seule disposition, d'apporter des changements de
désignation dans les lois, règlements et autres documents de façon à tenir
compte du changement de l'appellation «directeur général de l'Institut de la
statistique du Québec» par celle de «statisticien en chef de l'Institut de la
statistique du Québec».
Le Président (M. Simard) : Merci.
Concernant l'article 81, y aurait-il des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. Cet article est donc adopté. Nous
passons donc dans le dernier bloc... dans la dernière section, dis-je, du
bloc 3. M. le ministre, l'article 82.
M. Girard
(Groulx) : Je pense que nous avions convenu une pause, oui...
Le Président (M.
Simard) : Très bien.
Alors, on va
suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
16 h 39)
(Reprise à 17 h 04)
Le Président (M. Simard) :
Oui. Chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et, à ce stade-ci, M. le ministre, nous en étions
rendus à l'article 82, pour lequel, je crois, vous aurez également
un amendement à nous présenter.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Mais là je pense qu'on va déposer plusieurs amendements.
Est-ce que c'est ce qu'on fait, hein?
Une voix :
Oui. Exact...
M. Girard
(Groulx) : O.K. Et là est-ce que j'ai l'article... l'amendement à 82?
Le Président (M.
Simard) : Simplement pour me renseigner sur... les amendements que
vous entendez déposer concernent, je présume, le bloc 4.
Une voix :
Oui, le bloc 4.
Le Président (M.
Simard) : Ça concerne le bloc 4. Formidable. Alors, M. le
ministre, nous...
M. Girard
(Groulx) : Mais moi, je n'ai pas l'amendement à 82.
Ah! c'est faux, je
l'ai. Excusez-moi, M. le député de Pontiac, là.
M.
Fortin : ...
M. Girard
(Groulx) : J'ai d'ailleurs l'amendement à l'article 83 aussi.
Le Président (M.
Simard) : Oui. Et il y en a un pour 84 aussi.
M.
Fortin : On est en business.
Le Président (M.
Simard) : Il y en a un pour 84 aussi.
M. Girard
(Groulx) : Et, lui, je ne l'ai pas.
Une voix : Ha,
ha, ha!
M. Girard
(Groulx) : Ris moins fort. On est en ondes.
Le Président (M.
Simard) : Souhaitez-vous qu'on suspende brièvement?
M. Girard
(Groulx) : Ah! je l'avais, en plus. Ce n'est pas élogieux, je l'avais.
C'est beau. O.K. On y va.
Le Président (M.
Simard) : Alors, la parole vous appartient,
cher collègue.
M. Girard
(Groulx) : Alors, je lis le texte original. Article... Alors, nous
sommes ici à 13 A. On est toujours — j'aime bien nous situer — dans
les mesures modifiant des lois relevant du ministre des Finances. Nous sommes à
la section 13A, Modification à la Loi sur Hydro-Québec concernant le Fonds
de l'aide financière à l'investissement et
des contrats spéciaux, et 13B, Financement des rabais d'électricité de l'année
financière 2020‑2021 par le FAFICS.
Et là je suis au
chapitre XIV, Renseignements relatifs aux sommes à verser au Fonds à
l'aide financière à l'investissement et des contrats spéciaux, Loi sur
Hydro-Québec.
L'article 15.1.2 de la Loi sur Hydro-Québec
(chapitre H-5) est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «doivent être joints aux
renseignements financiers visés à l'article 15.1» par «à l'égard de
chaque année financière du gouvernement doivent être
transmis au ministre des Finances par la société au plus tard le 15e jour
du mois d'avril suivant la fin de l'année financière visée».
Commentaire. L'article 15.1.2 de la Loi sur
Hydro-Québec prévoit l'affectation d'une partie des dividendes déclarés par Hydro-Québec
aux crédits du Fonds de l'aide financière à l'investissement et des contrats
spéciaux.
Le deuxième alinéa de cet article précise que
les renseignements requis pour déterminer les sommes prises sur les dividendes
déclarés d'Hydro-Québec qui seront affectées aux crédits du fonds doivent être
transmis avec les renseignements financiers relatifs aux surplus susceptibles
de distribution. Or, cette transmission s'effectue avant l'année financière du gouvernement, soit avant que l'on puisse déterminer la valeur totale des sommes
requises aux fins de cette affectation pour couvrir l'ensemble de
l'année financière.
L'article 82 du projet de loi modifie le
deuxième alinéa de cet article 15.1.2 afin que les renseignements requis pour la détermination des sommes nécessaires
à l'application de la Loi concernant le Programme d'aide
financière à l'investissement et instituant le Fonds de
l'aide financière à l'investissement et des contrats spéciaux soient
transmis après la fin de chaque année
financière, mais au plus tard 15 jours du mois d'avril suivant la fin de
l'année financière. Et, M. le Président, j'ai un article... j'ai un amendement,
pas un article.
Le Président (M. Simard) : Nous vous
écoutons.
M. Girard (Groulx) : Remplacer, dans
l'article 82 du projet de loi, «15e jour» par «10e jour».
Commentaire. La modification proposée consiste à réduire de 15 à 10 jours
le délai maximal à l'intérieur duquel Hydro-Québec devra transmettre au ministre
des Finances les renseignements requis pour déterminer les sommes prises sur
les dividendes déclarés d'Hydro-Québec qui seront nécessaires à l'égard du
Fonds de l'aide financière à l'investissement et des contrats spéciaux.
Cette réduction du délai est requise afin de
pouvoir comptabiliser avant la fermeture comptable les montants réels des revenus et dépenses du Fonds de l'aide
financière à l'investissement et des contrats spéciaux dans l'exercice
financier auquel il se rapporte. Un délai supérieur à 10 jours pourrait faire
en sorte que les données soient reçues après la fermeture comptable de l'année
concernée.
Le Président (M. Simard) : Je vous
remercie. Alors, sur l'amendement apporté à l'article 82, y aurait-il des commentaires?
M. le député de Pontiac.
• (17 h 10) •
M. Fortin :
Non. Le commentaire du ministre a répondu à toutes mes questions.
Le
Président (M. Simard) : Très bien.
Sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Et nous revenons à l'étude de
l'article 82, maintenant, tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres remarques? Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La
Secrétaire : Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'article 82, tel qu'amendé, est donc
adopté. Nous passons maintenant à l'article 83. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Toujours dans la Loi concernant le Programme d'aide
financière à l'investissement et instituant le Fonds de l'aide financière à l'investissement
et des contrats spéciaux.
Article 83 :
L'article 25 de la Loi concernant le Programme d'aide financière à
l'investissement et instituant le Fonds de
l'aide financière à l'investissement et des contrats spéciaux
(chapitre P-30.1.1) est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa de l'article 15.1.2
de la Loi sur Hydro-Québec (chapitre H-5) qu'il remplace, de «doivent
être joints aux renseignements financiers
visés à l'article 15.1» par «à l'égard de chaque année financière du
gouvernement doivent être transmis au ministre des Finances par la société au
plus tard le 15e jour du mois d'avril suivant la fin de l'année financière
visée».
Commentaire. L'article 83 du projet
de loi propose de modifier
l'article 25 de la Loi concernant le Programme d'aide financière à
l'investissement et instituant le Fonds de l'aide financière à l'investissement
et des contrats spéciaux en concordance avec la modification apportée à
l'article 15.1.2 de la Loi sur Hydro-Québec par l'article 82 du projet
de loi.
J'ai un amendement, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) :
Nous vous écoutons.
M. Girard
(Groulx) : Remplacer, dans l'article 83 du projet de loi,
«15e jour» par «10e jour».
Le même commentaire
s'appliquerait qu'à l'article 82, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Des remarques?
M.
Fortin : Le commentaire est tout aussi bon qu'il l'était
précédemment.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. Cet amendement est adopté. Et nous revenons à 83
tel qu'amendé. D'autres remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Nous en sommes maintenant à l'article 84.
M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Chapitre XV. Aides financières versées sous forme de
rabais d'électricité.
84. Malgré toute
disposition inconciliable, les rabais d'électricité accordés pendant la période
comprise entre le 1er avril 2020
et la date de l'entrée en vigueur du premier arrêté ministériel pris en application
de la Loi concernant le Programme d'aide financière à l'investissement
et instituant le Fonds de l'aide financière à l'investissement et des contrats
spéciaux (chapitre P-30.1.1) en vertu du Programme de rabais d'électricité
applicable aux consommateurs de grande
puissance desservis par les réseaux autonomes, prévu par le décret n° 1285-2019 (2020, G.O. 2, 146), et du Programme de rabais
d'électricité applicable aux consommateurs facturés au tarif L, prévu par
le décret n° 1286-2019 (2020, G.O. 2, 150), sont
réputés des aides financières versées en vertu de cette loi pour lesquelles le
ministre verse au distributeur d'électricité le montant prévu au premier alinéa
de l'article 11 de cette loi.
Commentaire. La Loi
concernant le Programme d'aide financière à l'investissement et instituant le
Fonds de l'aide financière à
l'investissement et des contrats spéciaux établit à ses articles 1
à 11 le Programme d'aide
financière à l'investissement. Ces articles 1 à 11 seront éventuellement complétés par les dispositions que le ministre
des Finances déterminera au moyen d'un arrêté ministériel. Ils entreront
en vigueur au même moment que cet arrêté.
Lorsque ces articles entreront
en vigueur, le Programme d'aide financière à l'investissement remplacera le Programme de rabais d'électricité applicable aux
consommateurs de grande puissance desservis
par les réseaux autonomes, prévu par le décret n° 1285-2019,
ainsi que le Programme de rabais d'électricité applicable aux consommateurs
facturés au tarif L, prévu par le décret n° 1286-2019.
Les articles 13
à 16 de cette loi créent, pour leur part, le Fonds de l'aide financière à
l'investissement et des contrats spéciaux. Ce fonds est notamment appelé à
financer le versement des aides financières du Programme d'aide financière à l'investissement.
En raison du régime
transitoire prévu à l'article 20 de cette loi, ce fonds spécial ne permet
pas de financer le versement des aides financières des deux programmes établis
par décret.
L'article 84 du
projet de loi vise donc essentiellement à permettre que les rabais
d'électricité accordés depuis le 1er avril 2020 en vertu des
deux décrets précités puissent être pris en compte dans la valeur de la
somme que le ministre versera à Hydro-Québec en vertu du premier alinéa de l'article 11
de la Loi concernant le Programme d'aide financière à l'investissement et
instituant le Fonds de l'aide financière à l'investissement et des contrats
spéciaux, laquelle somme sera portée au
débit du Fonds de l'aide financière à l'investissement et des contrats spéciaux
conformément à l'article 15 de cette loi.
M. le Président, j'ai
un amendement.
Le Président (M.
Simard) : Nous vous écoutons.
M. Girard
(Groulx) : Chapitre XV. Retirer le chapitre XV du projet de
loi, comprenant l'article 84.
Commentaire.
L'article 84 du projet de loi était requis dans la mesure où le premier
arrêté ministériel pris en application de la Loi concernant le Programme d'aide
financière à l'investissement et instituant le Fonds de l'aide financière à l'investissement
et des contrats spéciaux entrait en vigueur pendant
l'année financière 2020-2021. Or, ce premier arrêté est entré en
vigueur le 1er avril 2021.
Le Président (M.
Simard) : Y aurait-il des commentaires? M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'amendement supprimant l'article 84 étant
adopté, nous allons maintenant passer au bloc 4.
M.
Fortin : Juste une question.
Le Président (M. Simard) : Oui.
M.
Fortin : Je comprends qu'on a fini, là, mais, quand vous
dites : «Retirer le chapitre XV du projet de loi, comprenant l'article 84», le
chapitre XV, il y a juste l'article 84, on ne peut pas rien retirer d'autre, hein? O.K.
C'est bon.
M. Girard (Groulx) : M. Hudon.
M. Hudon (Alain) : Il y a juste
l'article 84.
M. Fortin : Oui. C'est bon.
Le Président (M. Simard) : Ça vous
va?
M. Fortin : Je
voulais juste faire sûr qu'on ne m'en passait pas une petite vite.
Le Président (M. Simard) : C'est
très bien. D'autres commentaires, chers collègues?
M. Girard (Groulx) : ...
M. Fortin :
C'est apprécié.
Le
Président (M. Simard) : D'autres commentaires sur cet aspect? Sans
quoi, nous allons passer à la section... au bloc 4, au
sous-onglet 7. Et nous allons entreprendre l'étude des articles 48 et
49.
Une voix : C'est
l'onglet 11.
M. Girard (Groulx) :
C'est l'onglet 11. O.K. Est-ce que vous permettez, on va présenter
les personnes du ministère des Finances qui
sont avec nous, parce qu'ils vont probablement intervenir dans le bloc 4,
si vous permettez?
Le Président (M. Simard) : Oui,
merci.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Jean-Hubert Smith-Lacroix, coordonnateur au développement législatif et
réglementaire au ministère des Finances du Québec.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Alors, M. le ministre, la parole vous appartient pour l'article 48.
M. Girard (Groulx) : Est-ce que les
amendements du bloc 4 sont déposés?
Le Président (M. Simard) : Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K. Alors,
nous sommes à améliorer la transparence corporative, émission de titres
nominatifs. Nous allons parler des articles 48 et 49.
Chapitre VIII. Émission de titres
nominatifs.
Section I. Disposition modificative.
Loi sur les sociétés par actions.
48. L'article 56 de la Loi sur les sociétés
par actions (chapitre S-31.1) est modifié par l'ajout, à la fin, de la
phrase suivante : «Ces documents sont nominatifs.»
Commentaire. La modification proposée à l'article 56
de la Loi sur les sociétés par actions par l'article 48 du projet de loi
vise à exiger que tous les documents constatant un droit d'échange d'option ou
d'acquisition des actions d'une société par actions soient émis par la société
au nom de son détenteur.
On n'a pas d'amendement ici?
Le Président (M. Simard) : Non, pas d'amendement.
M. Girard (Groulx) : C'est quand, le
prochain amendement?
Le Président (M. Simard) : À 90.6.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Le Président (M. Simard) : Je vous
l'indiquerai, M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Merci. Juste pour
clarifier, là, que ce qu'on veut bannir ici, là, c'est l'émission
d'actions, ou de bons de souscription, ou d'options au porteur. Alors, il n'y a
pas de «au porteur», là, ça sera toujours émis par la société au nom de son
détenteur. On se débarrasse d'une pratique archaïque.
• (17 h 20) •
M. Fortin : O.K.
Mais, si l'action, elle est vendue, ça retourne à la compagnie, puis il y a un
autre nom qui est inscrit là, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Oui. Mais les
compagnies sont tenues de tenir un registre de leurs actionnaires.
M. Fortin : O.K. Parfait. O.K. Ça
va.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques? Sans quoi, nous allons procéder, Mme la secrétaire. Vous êtes à
plusieurs endroits à la fois. Heureux de vous retrouver. Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 48 est adopté. Nous en sommes à l'article 49.
M. Girard
(Groulx) : Une personne
qui, avant l'entrée en vigueur de l'article 48, détient un titre, un
certificat ou un autre document au porteur constatant un droit d'échange,
d'option ou d'acquisition d'actions qui a été émis par une société par actions
régie par la Loi sur les sociétés par actions (chapitre S-31.1) peut
demander à la société le remplacement d'un tel document par un document
constatant un droit d'échange, d'option ou d'acquisition d'actions qui est
nominatif; la société est alors tenue d'émettre un document nominatif.
Commentaire. L'article 49 du projet de loi
est une mesure transitoire permettant à toute personne détenant un document au
porteur conférant à son détenteur un droit d'échange, d'option ou d'acquisition
d'actions d'une société par actions régie
par la Loi sur les sociétés par actions d'en demander le remplacement par un
document établi à son nom.
Le Président (M. Simard) : Merci. Y
aurait-il des remarques sur cet article? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. L'article 49 est donc adopté.
Nous passons maintenant à la sous-section XV et nous allons
retrouver l'article 86.
M. Girard (Groulx) : Oui, et ça, M.
le Président, c'est extrêmement important, section sur l'assurance
responsabilité des entreprises, règles relatives aux frais de défense.
Alors : Dérogation à certaines règles
applicables en matière d'assurance responsabilité.
Code civil du Québec.
Article 86 : L'article 2503 du
Code civil du Québec est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le gouvernement peut toutefois, par règlement,
déterminer des catégories de contrats d'assurance qui peuvent déroger à ces
règles et à celle prévue à l'article 2500, de même que des catégories
d'assurés qui peuvent être visés par de tels contrats. Il peut également
prévoir toute norme applicable à ces contrats.»
Commentaire.
L'article 86 du projet de loi ajoute un alinéa à l'article 2503 du
Code civil qui prévoit que le gouvernement peut, par règlement, déroger aux
règles prévues par les articles 2500 et 2503 de ce code. Cette dérogation
ne peut viser que les catégories de contrats d'assurance déterminés par
règlement de même que les catégories d'assurés qui y sont également déterminées
et qui peuvent les conclure. Un tel règlement peut également prévoir toute
autre norme applicable à ces contrats.
Grâce à cette modification, le gouvernement pourra
prévoir par règlement qu'un type de contrat d'assurance visant un type d'assuré
n'aura pas à couvrir les frais de justice. Aussi, une couverture pourrait
inclure dans le montant d'assurance, et non en plus de ce montant, le montant
de ces frais. Un assuré pourrait aussi avoir le libre choix de son avocat et le
contrôle de sa défense.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur l'article 86?
M. Fortin :
Pourquoi vous voudriez faire ça?
M. Girard
(Groulx) :
En fait, c'est que le Code civil du
Québec mettait les entreprises publiques québécoises dans une
position défavorable, où c'est seulement en vertu du Code civil du Québec que
les assureurs devaient assumer les frais de défense, et là ça faisait que les entreprises
publiques québécoises, qui nous ont écrit, qui ont soulevé la problématique et
dont on connaissait la problématique, demandent de pouvoir soit exclure les
frais de défense soit les soustraire du montant d'assurance.
M. Fortin : O.K. Alors là, puisque
vous prévoyez le faire par règlement, là vous avez des catégories que vous
considérez déjà.
M. Girard (Groulx) : Mais c'est-à-dire
que ceux qui nous ont écrit, c'est principalement les compagnies publiques du
Québec, là, en fait un sous-ensemble des compagnies du Québec, mais il y en
avait beaucoup, O.K.? Et la protection, l'inclusion des frais de défense, ça
existe, ça a toujours été comme ça au Québec, mais là le marché de l'assurance responsabilité
s'est beaucoup resserré. On a beaucoup de problématiques d'assurance au Québec présentement. On en a dans les résidences pour aînés, on en a — il y avait un article — dans
les condos, il y en a dans les
restaurants, les bars. Il y a beaucoup d'enjeux au niveau de l'assurance entreprise
présentement.
Au niveau des compagnies publiques, cet enjeu-là
est extrêmement important, et les compagnies publiques nous indiquaient
qu'elles avaient de la misère à s'assurer puis que c'était prohibitif.
M. Fortin : Avez-vous déterminé les catégories de contrats d'assurance
que vous voulez inclure dans le règlement?
M. Girard (Groulx) : Je vais
vérifier si j'ai les détails. On les a dans l'onglet... c'est quel onglet?
Une voix :
19.
M. Girard
(Groulx) : 19.
(Consultation)
Le Président (M. Simard) :
Souhaitiez-vous que nous suspendions rapidement?
M. Girard (Groulx) : Non, je
vais... O.K. «Le contrat d'assurance responsabilité, qui inclut l'obligation
de défendre les assureurs, est, en quelque sorte, du point de vue de l'assuré,
très avantageux pour ce dernier. Ainsi, un certain degré de sophistication est
requis pour bien apprécier les conséquences de choisir une couverture moins
avantageuse, et il n'est pas dans notre intention de risquer de créer des
bouleversements inutiles dans des segments de marché où les choses vont actuellement
très bien.»
Alors, on n'a pas l'intention de modifier ça
pour l'individuel nécessairement, la PME. C'est vraiment les compagnies
publiques qui ont des frais importants, au niveau de l'assurance des
administrateurs et dirigeants, qui... le fait d'être sous le Code civil du
Québec amène des frais prohibitifs.
M. Fortin : Ça
va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Ça vous
va? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Est-ce qu'il
voulait intervenir?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Non. Parfait.
Oui, pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 86 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 89, en dessous de l'onglet 18.
M. Girard (Groulx) : Oui. Là, on
s'en va dans la couverture de l'assurance-dépôts... en fait, on s'en va dans
l'assurance-dépôts et on va procéder à une harmonisation avec les règles
fédérales. Alors, je suis à l'article 89.
Le Président (M. Simard) : 89, oui.
M. Girard (Groulx) : Très bien.
Loi sur les institutions de dépôts et la
protection des dépôts.
L'article 1.1 de la Loi sur les
institutions de dépôts et la protection des dépôts (chapitre I-13.2.2) est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Malgré ce qui précède, le ministre peut,
exceptionnellement et pour la période qu'il [a déterminé] mais n'excédant pas deux ans, déterminer que la
présente loi s'applique à un dépôt auquel elle ne s'applique pas
autrement.»
Commentaire. L'article 89 du projet de loi
ajoute un alinéa à l'article 1.1 de la Loi sur les institutions de dépôts
et la protection des dépôts afin de permettre au ministre des Finances de
déterminer que cette loi s'applique à un
dépôt auquel elle ne s'applique pas autrement. L'application de cette loi ainsi
déterminée par le ministre des
Finances a effet pour la période qu'il décide, mais cette période ne peut
excéder deux ans.
Cet ajout permettra au ministre des Finances
d'appliquer temporairement, mais rapidement la Loi sur les institutions de
dépôts et la protection des dépôts à des sommes auxquelles elle ne s'applique
pas, particulièrement lorsque la Société d'assurance-dépôts du Canada voit sa
couverture d'assurance-dépôts augmenter. La couverture québécoise pourra alors être harmonisée avec la couverture canadienne le
temps que la Loi sur les institutions de dépôts et la protection des
dépôts soit modifiée.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur l'article 89?
M. Fortin :
Donnez-moi juste une petite seconde...
Le Président (M. Simard) : Je vous
en prie, M. le député.
M. Girard (Groulx) : Ça vaudrait
quasiment la peine qu'on lise 90, puis qu'on débatte 89 et 90...
Le Président (M. Simard) : Oui, parce
qu'ils sont effectivement très reliés l'un à l'autre.
M. Girard (Groulx) : ...puis ça
aiderait à la compréhension.
Le Président (M. Simard) : Il y
aurait consentement?
M. Fortin :
Oui.
Le Président (M. Simard) : M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Article 90 :
L'article 33.1 de cette loi est modifié par la suppression de la deuxième
phrase du deuxième alinéa.
Commentaire. L'article 90 du projet de loi
supprime la deuxième phrase du deuxième alinéa de l'article 33.1 de la Loi
sur les institutions de dépôts et la protection des dépôts, qui écarte
l'application de cette loi aux dépôts en devises étrangères. Ainsi, les dépôts
d'argent qui sont faits ou payables en une autre monnaie que la monnaie
canadienne seront dorénavant visés par la couverture d'assurance-dépôts du
Québec.
Alors, ce qui se passait, M. le Président, c'est
qu'au Canada des dépôts en devises étrangères étaient couverts par l'assurance-dépôts,
et pas au Québec. Alors là, avec l'article 90, on va venir harmoniser
l'assurance-dépôts et, avec l'article 89, on pourra se permettre, dans le
cas où il y aurait d'autres changements à l'assurance-dépôts au Canada, de
pouvoir faire des changements rapidement par règlement plutôt que par loi.
• (17 h 30) •
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Donc, nous pourrions ouvrir de manière simultanée
des échanges sur les articles 89 et 90. M. le député.
M. Fortin :
Vous pouvez le faire seulement sur une période de deux ans?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Donc, si vous n'êtes pas en mesure de changer la loi pendant deux ans,
vous avez un problème. Ou, en fait, il y a un problème, on retourne dans la
situation actuelle.
M. Girard (Groulx) : On retourne
dans un omnibus budgétaire.
M. Fortin :
Oui, O.K., c'est vrai.
M. Girard (Groulx) : On se voit une
fois par année au moins.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques?
M. Fortin :
Oui. Mais sentez-vous... Dans vos discussions avec le fédéral, est-ce que vous
sentez qu'eux ont l'intention de faire d'autres changements?
M. Girard (Groulx) : Bien là, je
pense que... Vous savez, ce qui est commun, c'est que les gens ont des dépôts
en dollars canadiens et des dépôts en dollars US. Bien sûr, il y a des dépôts
en euros aussi, on a quand même... avec l'immigration, on peut avoir beaucoup
de personnes qui sont intéressées à détenir des dépôts en euros aussi. Mais je
pense que c'est le changement principal qui devait venir, là.
Mais il y aurait, bien sûr, des changements à la
taille des montants assurés. Est-ce que, ça, on devrait procéder... Comment
est-ce qu'on procéderait si le fédéral, par exemple, augmentait les dépôts
assurés à 150 000 $? Comment nous, on devrait faire un tel
changement?
Est-ce qu'il y aurait consentement...
Le Président (M. Simard) : Alors, il
y a consentement afin que M. Smith puisse s'adresser à nous? Monsieur,
pour les fins de notre procès-verbal, auriez-vous l'amabilité de vous présenter
en vos titre et fonctions?
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Alors, Jean-Hubert Smith-Lacroix, coordonnateur au développement législatif et
réglementaire au ministère des Finances du Québec.
Cette question-là s'est déjà posée par le passé,
et il me semble qu'on l'a déjà dans la loi, quand c'est question de changer
seulement le montant. Alors, ça, il faudrait que je le vérifie et que je le
trouve, ce que je fais à l'instant. Mais, à mon avis, c'est déjà là.
M. Girard (Groulx) : C'est déjà une
option qui est disponible, de modifier le montant de la couverture.
M. Fortin : Ça
va. J'apprécie les explications du ministre.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il consentement afin que nous puissions procéder au vote sur les
articles 89 et 90 de manière simultanée?
M. Fortin : Why not
peanut.
Le Président (M. Simard) : Il y
aurait consentement? Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. Les articles 89 et 90 sont donc adoptés.
Nous passons maintenant... M. le ministre, vous aviez eu l'amabilité de déposer
précédemment, au Greffier, un amendement, et nous y serions rendus. Il s'agit
de l'amendement 90.6.
M. Girard (Groulx) : On va suspendre
une minute. D'abord, je vais trouver mon amendement puis, ensuite, je dois
donner une information à ma collègue ici.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 34)
(Reprise à 17 h 40)
Le
Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous en sommes rendus à l'onglet 21 pour nous et
puis 24, je crois, pour vous. Mais, quoi qu'il en soit, on va traiter
l'article 90.6, qui est un amendement ajoutant un nouvel article. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui, là, on est
dans l'encadrement des dépôts dans les comptes accessoires de polices
d'assurance vie, et vous allez voir qu'on va venir limiter ces dépôts-là, parce
que ces dépôts-là sont à des taux beaucoup plus élevés que les taux de marché
actuels, et ça créait des situations où des spéculateurs pouvaient vouloir
prendre avantage de cette situation, et que ce n'est pas pour ça que les
contrats avaient été conçus. Alors, je lis l'article, puis on verra si on a
besoin de plus d'informations.
Article 90.6. Insérer, après
l'article 90.5 du projet de loi tel qu'amendé, le chapitre suivant :
Chapitre XX.3. Versement de sommes dans un
compte accessoire déterminé par un contrat d'assurance.
Loi sur les assureurs.
90.6. La Loi
sur les assureurs (chapitre A-32.1) est modifiée par l'insertion, après
l'article 549, du chapitre suivant :
«Chapitre IV. Dispositions applicables à un
contrat qui comporte l'option de verser des sommes dans un compte accessoire.
«549.1. Un contrat d'assurance individuelle sur
la vie conclu avant le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi)
qui comporte l'option de verser des sommes dans un compte accessoire déterminé
par ce contrat est réputé prévoir que le montant total de ces sommes ne peut
excéder 125 % du total des primes payables sur la durée du contrat,
incluant les taxes, les charges ou les autres frais, et déterminées en fonction
des renseignements obtenus de l'assuré pour établir ces primes aux fins de la
conclusion de ce contrat. Le cas échéant, le total des sommes déposées à cette
date est réputé ne pas avoir excédé ce pourcentage.»
Commentaire. Cet amendement insère un nouvel
article au projet de loi afin qu'il soit ajouté à la Loi sur les assureurs le
nouvel article 549.1. Il crée une présomption selon laquelle un contrat
d'assurance sur la vie, qui permet le
versement de sommes dans un compte accessoire, est réputé prévoir que le
montant de ces sommes ne peut excéder 125 % du total des primes qui
sont payables pendant la durée du contrat, taxes, charges ou autres frais
compris, et qui sont établies en fonction des renseignements obtenus de
l'assuré pour établir cette prime lors de la conclusion du contrat d'assurance. Il prévoit en outre que, si
les sommes dépassent la limite de 125 %, elles sont réputées ne pas
l'avoir dépassée et qu'elles peuvent alors être conservées dans le compte. Cet
article s'applique à tout contrat d'assurance sur la vie conclu avant la date
de sanction de la loi.
Le Président (M. Simard) : Merci. Y
aurait-il des commentaires? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Oui. J'essaie de comprendre. Une fois qu'on excède le chiffre du 125 %,
ces sommes-là, elles ne sont jamais soutirées, disons, ou encaissées, là, par
l'assureur? Est-ce que j'ai bien compris, saisi la teneur de ce que veut faire
le ministre?
M. Girard (Groulx) : Du dernier
élément?
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) : Si vous le
dépassez?
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K. Ici, ce
qu'on veut permettre... Est-ce qu'on pourrait clarifier, là? C'est assez technique, là. C'est le cas où une personne bien
intentionnée serait dans une situation où son dépôt cumule plus de
125 %.
Le Président (M. Simard) :
M. Smith.
M.
Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : O.K. Mettons que je détiens un de ces
comptes-là puis qu'en ce moment je n'ai pas d'argent dans le compte, bien, moi,
dorénavant, il y aura une limite à ce que je peux mettre, puis la limite sera
fixée à 125 % du calcul fait par l'assureur de ce que ça prend de primes
pour payer. L'endroit où on dit : «Les sommes seront réputées», c'est que,
si une personne, aujourd'hui, a déjà mis des sommes dans le compte, et qu'elles
ont été acceptées par l'assureur, et qu'en ce moment il n'est pas à 112 %,
mais il est à 150 %, les sommes qui ont été déjà acceptées ne pourront pas,
le lendemain de l'adoption de la loi, être retournées à ces gens-là.
Ça fait que toute
somme qui a déjà été acceptée par un assureur va rester dans le compte tant
qu'elle ne sera pas retirée. Si jamais la personne retire puis elle descend en
bas de 125 %, elle va pouvoir redéposer jusqu'à la hauteur 125 %.
Puis, si jamais elle n'a jamais déposé, elle va pouvoir déposer.
M.
Fortin : Ce n'est pas des valeurs actualisées, là.
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : Non.
M.
Fortin : C'est juste des valeurs totales.
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : Exact.
M.
Fortin : O.K.
M.
Girard (Groulx) : ...ce qui
est important, c'est qu'en Saskatchewan il y a
eu un cas, je crois que... C'est-tu Saskatchewan? Il y a eu un cas où un
fonds spéculatif a accumulé des polices et émis... qui a suscité un litige avec
une compagnie d'assurance, parce que
le but de la police, ce n'était pas ça, et il y a eu des litiges. Alors,
nous, on vient modifier la loi pour empêcher d'avoir des situations
conflictuelles comme ça, et c'est les compagnies d'assurance qui nous demandent
ces changements.
M. Fortin : Ça, ça s'applique... je veux juste essayer de bien comprendre, parce
qu'il y a beaucoup de compagnies d'assurance, là, qui sont basées à l'extérieur du Québec, on a quand
même beaucoup d'assureurs au Québec, mais il y en a, des
grands assureurs canadiens, là, qui sont à l'extérieur du Québec. Si moi, ici,
au Québec, j'achète une police d'assurance vie avec un assureur, j'en prends
un, Great-West par exemple, là, qui, je crois, est au Manitoba, est-ce que ça
s'applique à moi ici, au Québec?
M. Girard
(Groulx) : Moi, je dirais que non, mais je vais laisser M. Smith...
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : Je suis désolé, mais la réponse, c'est oui.
M. Girard
(Groulx) : Parfait. Mais c'est pour ça que vous êtes là.
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : Alors, c'est... Mais, ceci dit, là, vous avez
dit : Si j'achète...
M.
Fortin : Oui, bien...
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : C'est : Si j'ai acheté.
M.
Fortin : Oui, oui, vous avez raison.
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : O.K. Donc, c'est pour les contrats passés qui ont été
conclus au Québec avec une compagnie qui n'a pas nécessairement besoin d'être
québécoise. Donc, si j'ai, dans le passé, signé un contrat avec Manulife, par
exemple, Manuvie, ça s'applique à moi.
M.
Fortin : Très bien. Je comprends, ça va, ça fait du sens.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Excellent.
Le
Président (M. Simard) : Y aurait-il d'autres commentaires sur
l'amendement 90.6? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux
voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'amendement introduisant l'article 90.6 est
maintenant adopté. Conséquemment, nous passons au bloc 5 et nous en
serions rendus aux articles 45 et 46. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Je vais devoir suspendre une minute pour parler à mon
équipe.
Le Président (M.
Simard) : Tout à fait.
Alors, nous allons
suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à
17 h 47)
(Reprise à 17 h 59)
Le
Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous sommes de retour en ondes. Alors, nous en
sommes rendus au bloc 5. Et donc il y a
beaucoup de choses, là. On va y aller étape par étape, et je vous propose de
commencer par l'article 45.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Et allons-y.
Admissibilité à des
prestations bonifiées du Programme de solidarité sociale.
Loi sur l'aide aux
personnes et aux familles.
L'article 72 de
la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles (chapitre A-13.1.1) est
modifié par l'insertion, après le premier alinéa, du suivant :
«Aux fins du calcul
de ce délai, le règlement peut prévoir que sont considérées les périodes où une
personne a présenté des contraintes sévères
à l'emploi qui l'empêchaient vraisemblablement d'acquérir son autonomie
économique de façon permanente ou indéfinie ou un handicap nécessitant des
soins exceptionnels, dans les cas et aux conditions qui y sont déterminés.»
Commentaire.
L'article 72 accorde actuellement la possibilité pour le gouvernement de
bonifier, par règlement, l'allocation de solidarité sociale. Cette bonification
prend la forme d'un ajustement qui peut varier selon le délai écoulé depuis que
les personnes concernées sont prestataires du Programme de solidarité sociale.
À cet égard, le Règlement
sur l'aide aux personnes et aux familles prévoit une bonification des
prestations aux personnes ayant des contraintes sévères à l'emploi dans la
mesure où ces personnes ont bénéficié du Programme de solidarité sociale durant
au moins 66 mois au cours des 72 derniers mois.
Les modifications
proposées à l'article 72 de la Loi sur l'aide aux personnes et aux
familles par l'article 45 du projet de loi permettront donc au gouvernement, par règlement, de prendre en compte dans le calcul les périodes
où une personne a bénéficié d'une aide
financière dans le cadre de certains programmes gouvernementaux, dont le supplément pour enfant
handicapé nécessitant des soins exceptionnels et la rente d'invalidité accordée
par Retraite Québec.
• (18 heures) •
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des remarques sur l'article 45? M.
le député de Pontiac.
M.
Fortin : Non, ça va. Je pense qu'on a déjà eu l'occasion de
discuter de ce programme-là, donc pas...
Le Président (M.
Simard) : Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 45 est adopté. Nous en sommes rendus à l'article 46.
M.
Girard (Groulx) : L'article 133 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion,
après le paragraphe 2°, du suivant :
«2.1° prévoir, à
l'égard des personnes visées au deuxième alinéa de l'article 72, les
périodes qui peuvent être considérées dans
le calcul du délai prévu au premier alinéa de cet article et [de] déterminer
dans quels cas et à quelles conditions elles sont considérées;»;
2° par le
remplacement, dans le paragraphe 3°, de «deuxième» par «troisième.»
Commentaire. L'article 133 de la Loi sur l'aide aux personnes et
aux familles regroupe l'ensemble des habilitations réglementaires que le
gouvernement peut exercer pour l'application du Programme de solidarité
sociale.
Les modifications
apportées à cet article par l'article 46 du projet de loi ajoutent une
nouvelle habilitation en cohérence avec la modification apportée avec l'article 72
de cette loi par l'article 45 du projet de loi.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires sur l'article 46?
M.
Fortin : Non, c'est clair, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 46 est adopté. Et, M. le ministre, à ce stade-ci, vous souhaitiez, je crois, nous déposer et
présenter un amendement introduisant un nouvel article 46.1.
M. Girard
(Groulx) : Oui : Insérer, après l'article 46 du projet de
loi, la section suivante :
Section II.
Disposition transitoire.
46.1. Aux seules fins
du deuxième alinéa de l'article 72 de la Loi sur l'aide aux personnes et
aux familles (chapitre A-13.1.1), tel que modifié par l'article 45 de
la présente loi, le premier règlement pris en vertu du paragraphe 2.1° de
l'article 133 de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles, tel
qu'édicté par l'article 46 de la présente loi, peut rétroagir au
1er octobre 2021.
Commentaire. La
modification proposée vise à permettre que les dispositions du premier règlement
pris en vertu du nouveau paragraphe 2.1° de l'article 133 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles, édicté par l'article 46 du projet de
loi, puissent entrer en vigueur le 1er octobre 2021 dans l'éventualité où
ce règlement devait être édicté après cette date.
Le Président (M. Simard) : Merci. Y aurait-il des commentaires
sur cet amendement? M. le
leader? Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard
(Groulx) : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M.
Simard) : Abstention. L'amendement introduisant l'article 46.1
est donc adopté. Nous passons maintenant à l'étude de l'article 87.
M. Girard (Groulx) : Alors là, M. le
Président, l'article 87 concerne la réduction des intérêts sur les prêts
étudiants. Et je vous lis donc l'article 87.
Le Président (M. Simard) : S'il vous
plaît.
M. Girard (Groulx) : Intérêts sur le
remboursement de l'aide financière aux études.
87. Malgré toute disposition inconciliable, le
taux d'intérêt prévu à l'article 73 du Règlement sur l'aide financière aux
études (chapitre A-13.3, r.1) applicable au paiement de l'intérêt à la
charge de l'emprunteur visé à l'article 42.1 de la Loi sur l'aide
financière aux études (chapitre A-13.3), de même que celui à la charge de
l'emprunteur en défaut prévu à l'article 80 de ce règlement et celui visé
à l'article 101 de ce règlement sont de 0 % pour la période du
1er avril au 30 septembre 2020.
Commentaire. Le Règlement visant
certaines mesures d'aide aux emprunteurs visés à la Loi sur l'aide
financière aux études en raison de la
pandémie de la COVID-19, édicté par le décret n° 397-2020
du 1er avril 2020, a suspendu le remboursement des dettes d'études
d'environ 380 000 emprunteurs pendant la période du 1er avril au
30 septembre.
Ce règlement ne précise toutefois pas
explicitement que ceux qui ont des dettes d'études à l'endroit de la ministre
de l'Enseignement supérieur n'auront également pas d'intérêt à payer pendant
cette période. L'article 87 du projet de loi clarifie la situation en
fixant à 0 % le taux d'intérêt applicable sur les montants payables par la
ministre de l'Enseignement supérieur ayant
fait l'objet d'un report de paiement pendant la période du 1er avril au
30 septembre. Et on parle ici de 70 000 personnes que nous
allons ajouter au nombre d'emprunteurs qui ont des dettes d'études et qui
bénéficieront du taux à 0 %.
Le
Président (M. Simard) : Vous auriez, je crois, M. le ministre, un
amendement à nous proposer à l'article 87.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) : Nous vous
écoutons.
M. Girard (Groulx) : Remplacer
l'article 87 du projet de loi par le suivant...
Le Président (M. Simard) : Un
instant, s'il vous plaît. Simplement m'assurer auprès de l'opposition que l'amendement
se retrouve déjà sur Greffier. Il est sur Greffier.
M. Fortin : Ah
oui, d'accord. Non, non, ça va.
Le Président (M. Simard) : Vous
l'avez trouvé, cher collègue?
M. Fortin :
Merci.
Le Président (M. Simard) : Très bien.
Merci, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Remplacer
l'article 87 du projet de loi par le suivant :
Malgré toute disposition inconciliable, le taux
d'intérêt prévu à l'article 73 du Règlement sur l'aide financière aux
études (chapitre A-13.3, r. 1) applicable au paiement de l'intérêt à la
charge de la personne visée à l'article 42.1 de la Loi sur l'aide financière
aux études (chapitre A-13.3), de même que celui à la charge de
l'emprunteur en défaut visé à l'article 80 de ce règlement et de la
personne visée à l'article 101 de ce règlement sont de 0 % pour la
période du 1er avril au 30 septembre 2020.
De plus, le taux d'intérêt applicable à l'égard
d'un montant d'aide financière aux études reçu, sans y avoir droit, avant le 1er mai 2004, que doit
rembourser une personne au ministre de l'Enseignement supérieur, de la
Recherche, de la Science et de la Technologie est également de 0 % pour la
période visée au premier alinéa.
Commentaire. Les modifications proposées à l'article 87 du projet de loi
visent principalement à faire en sorte que, dans les deux situations visées, toutes personnes et non seulement les
emprunteurs puissent bénéficier de la suspension du paiement des intérêts
sur les dettes étudiantes.
Ces situations sont celles prévues à l'article 42.1
de la Loi sur l'aide financière aux études et celle prévue à l'article 101
du Règlement sur l'aide financière aux études.
Le second alinéa prévoit aussi un taux d'intérêt
de 0 % applicable à tout montant d'aide financière obtenu, sans y avoir
droit, avant le 1er mai 2004, soit avant la refonte du Règlement sur
l'aide financière aux études. Les taux applicables au 30 avril 2004 étaient
de 9 % pour les bourses obtenues sans droit et de 11 % pour tout
montant d'aide financière obtenu par suite d'une déclaration mensongère.
Le
Président (M. Simard) : Très bien.
Alors, sur l'amendement apporté à l'article 87, y aurait-il
des remarques? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Ça a coûté combien?
M. Girard
(Groulx) : Ça a coûté... C'est quel onglet, ça?
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : L'onglet 20.
Une
voix : ...
M. Girard
(Groulx) : Oui, mais la mesure au total, là, pas les 70 000 qu'on
a manqués, là?
M.
Fortin : Exact.
(Consultation)
M. Girard
(Groulx) : Ah! on va donner la parole à Mme Julie Gingras, sous-ministre
associée au ministère des Finances.
• (18 h 10) •
Le Président
(M. Simard) : Alors, Mme Gingras. Il y a consentement afin
que Mme Gingras puisse s'adresser à
nous? Très bien, consentement. Mme Gingras, pour les fins de notre procès-verbal, parce que vous savez qu'on fait un procès-verbal de tout
de ce qui se dit ici, pourriez-vous, s'il vous plaît, vous présenter en vos titres et fonctions?
Mme Gingras
(Julie) : Oui. Bonjour. Julie Gingras, sous-ministre adjointe politique
aux particuliers et à l'économique, au ministère des Finances.
Le Président (M.
Simard) : Bienvenue.
Mme Gingras
(Julie) : Merci. Bonjour. Donc, cette mesure a été annoncée au
printemps 2020, puis, à cette époque, on avait annoncé que ça
représentait 36 millions en intérêts payés par le gouvernement.
M. Fortin :
Très bien. Merci, Mme Gingras. Vous avez arrêté en septembre, pourquoi?
M. Girard
(Groulx) : Ah! bien, là, ça, c'était une harmonisation avec le
fédéral, je crois, n'est-ce pas? Oui. Il y a eu d'autres accommodements après,
mais là on approuve seulement la première annonce.
M. Fortin :
Mais les accommodements que vous avez faits après, est-ce que c'était de la
même ampleur?
M. Girard
(Groulx) : Oui. Puis on a suspendu, d'ailleurs, dans le dernier
budget, hein?
Mme Gingras
(Julie) : ...les intérêts.
M. Fortin :
C'est un report, ce n'est pas une suspension, là.
Mme Gingras
(Julie) : Oui. La deuxième tranche, je vais...
M. Fortin :
Ce n'est pas la même chose.
M. Girard
(Groulx) : Alors, on va donner la parole à Mme Gingras, elle va
clarifier.
Mme Gingras
(Julie) : Laissez-moi le temps de le retrouver, par contre.
M.
Girard (Groulx) : Mais, dans le dernier budget, on a fait une annonce,
mais il n'y a pas... après septembre, il n'y a pas eu d'autres... 17929 C'est quel onglet encore, excuse?
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : O.K.
Le Président
(M. Simard) : Alors, Mme Gingras, quand vous le pourrez.
Mme Gingras
(Julie) : Oui. Mais, pour l'annonce du dernier budget, il faut juste
que je vous le retrouve, mais, à mon souvenir, c'était en report. Bon,
excusez-moi, mon clavier ne veut pas apparaître.
(Consultation)
Mme Gingras
(Julie) : Attendez, là, mon équipe est en train de me l'envoyer, je
crois.
M. Girard (Groulx) : Le
gouvernement a annoncé, lors du budget 2021‑2022, qu'il entendait prendre
à sa charge les intérêts perçus entre le 1er avril 2021 et le
31 mars 2022 sur les prêts étudiants.
M. Fortin :
Oui. Mais les intérêts, là, accumulés entre septembre 2020 puis le
1er avril 2021, qu'est-ce qui se passe avec ceux-là?
Mme Gingras (Julie) : Entre?
M. Fortin :
Entre... Parce que la mesure, là, qui nous est présentée en ce moment avec l'article 87,
c'est pour la suspension des paiements de prêts étudiants entre avril et
septembre 2020 essentiellement.
M. Girard (Groulx) : C'est ça.
M. Fortin :
Mais... puis là, dans le dernier budget, vous avez annoncé, à partir du
1er avril 2021 jusqu'au 31 mars 2022, l'élimination des intérêts.
M. Girard (Groulx) :
31 mars 2022, c'est ça. Là, vous, votre question...
M. Fortin :
Mais, pour tout ce qui a été accumulé entre les deux...
M. Girard (Groulx) : Qu'est-ce qui
s'est passé entre...
Mme Gingras (Julie) : On a rajouté
72 millions au dernier budget.
M. Fortin :
Oui, ça, c'est pour la mesure du 1er avril 2021 au 31 mars 2022.
M. Girard (Groulx) : Vous, votre question,
c'est qu'est-ce qui se passe entre septembre et avril?
M. Fortin :
Exact.
M. Girard (Groulx) : Septembre 2020
et avril 2021.
M. Fortin : Qui
est quand même, pour plusieurs, là, le coeur de la deuxième vague, disons, là.
M. Girard (Groulx) : En fait, il y a
eu des... Allez-y.
Mme
Gingras (Julie) : Non, bien, c'est ça, il n'y avait pas de mesure
particulière, là, ça a été payé par les étudiants.
M. Girard (Groulx) : Il n'y avait
pas de mesure particulière, effectivement.
M. Fortin :
Donc, les intérêts... les gens ont payé les intérêts au taux habituel, là.
M. Girard (Groulx) : Effectivement.
Mais là ce qu'il faut dire aussi, c'est qu'au budget 2021 du fédéral, qui
est sorti après notre budget, il y a eu des bonifications, alors présentement
on analyse tout ça.
M. Fortin :
Donc, vous... O.K., mais là je vous demande, là : Les bonifications au
fédéral, c'est du même ordre de ce qui avait été fait auparavant? Tu sais,
vous, vous me dites, là, la mesure qu'on a là, c'est une mesure d'harmonisation
avec le fédéral, essentiellement.
M. Girard (Groulx) : Celle-ci, là,
qu'on débat aujourd'hui, c'est une harmonisation avec le fédéral.
M. Fortin : O.K. Donc là, vous êtes
en train d'analyser la possibilité d'harmoniser avec le fédéral pour ce qu'eux
ont fait entre septembre 2020 puis avril 2021, approximativement, là, c'est...
M. Girard (Groulx) : En tout cas,
harmoniser, c'est peut-être fort, là, mais bonifier notre propre régime.
M.
Fortin : Bien, bonifier
votre régime, ce n'est rien. Bien, entre septembre 2020 et avril 2021, là, il
n'y aucun allègement, là, donc je me demande ce que...
M. Girard (Groulx) : Non, mais le
fédéral va au-delà de cette période-là, là, O.K.? Au budget...
M. Fortin : O.K., oui... O.K.
M.
Girard (Groulx) : Le fédéral a annoncé «jusqu'au 31 mars 2023».
M. Fortin :
O.K. Donc, vous, vous êtes en train d'analyser ça, mais...
M.
Girard (Groulx) : Moi, mon budget, il est sorti avant le fédéral. Là,
le fédéral a annoncé de nouvelles mesures, alors nous, on va tenir
compte de ça. Généralement, le Québec fait des ajustements puis peut avoir
compensation financière du fédéral, puisque le fédéral a fait des annonces.
Alors, tout ça est sous analyse présentement.
M.
Fortin : Bien, je pense que ce serait intéressant, pour vous,
évidemment, là, de regarder les...
M. Girard (Groulx) :
Le septembre à avril.
M.
Fortin : Donc, rétroactivement, vous pourriez, je ne vous dis
pas que vous allez le faire, là, mais vous pourriez ou vous êtes en train de
considérer la possibilité d'agir sur la période de septembre à avril.
M. Girard
(Groulx) : Ce que vous m'avez dit... O.K., c'est que, nous, ce qu'on a
annoncé au budget, avant que le fédéral sorte, c'était pour une année, O.K.,
mais vous avez raison lorsque vous dites qu'entre septembre et avril les
étudiants n'ont pas bénéficié du taux 0 %.
M.
Fortin : O.K. Mais vous êtes en train de considérer pour voir
s'il y a quelque chose à faire pour cette période-là.
M. Girard
(Groulx) : On est en train d'analyser toutes les mesures que le
fédéral a annoncées.
M.
Fortin : Mais on s'entend que les gens ont... Les intérêts sont
accumulés en ce moment, là, ou ils sont payés,
là. Est-ce que... C'est parce que le but de la mesure, là, que vous avez
présentée là, c'est parce qu'il y a des gens qui étaient affectés par la
pandémie, qui avaient de la difficulté à faire des paiements, le gouvernement a
dit : Bien, c'est correct, on va faire... on va suspendre les paiements de
prêts étudiants pour cette période-là.
D'agir de façon
rétroactive, ça... Si les gens ont fait ces paiements-là, est-ce que ça vous
donne quelque chose? Tu sais, vous, vous
avez... C'est une mesure d'allègement que vous avez proposée aux gens qui
étaient pris à la gorge un peu, là, puis ils n'avaient pas les moyens de
payer.
M. Girard (Groulx) : Est-ce que le fédéral, dans ce qu'ils ont
annoncé, ils couvrent la période septembre à avril?
Mme Gingras
(Julie) : Non, il n'y a rien qui a été... pour cette période-là, il
n'y a rien sur cette période-là, pendant six mois, les étudiants continuent
à payer leurs prêts étudiants. Ce que le fédéral a annoncé dans son budget
de 2021, c'était d'éliminer les intérêts sur les prêts étudiants jusqu'en...
31 mars 2023.
M. Girard :
Mais, à partir du 1er mars...
Mme Gingras
(Julie) : Oui, à la fin de ce qu'ils avaient déjà annoncé.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Alors, ni le fédéral ni nous n'ont couvert
septembre à avril.
M. Fortin :
O.K. Est-ce qu'il y a eu un enjeu d'étudiants? Est-ce que vous avez vu que les
étudiants n'étaient pas capables de payer leurs prêts étudiants ou... les
étudiants, les gens qui avaient terminé, là, peu importe, là, mais est-ce qu'il
y a un enjeu de paiement des prêts étudiants pendant cette période-là?
M. Girard
(Groulx) : Je vais passer la parole à Mme Gingras, mais j'en
douterais parce que les mesures du fédéral, qui étaient disponibles pour les
étudiants, étaient quand même assez généreuses mais...
M.
Fortin : Mais là on ne parle pas nécessairement des étudiants
spécifiquement, là, ça peut être des gens qui avaient terminé leurs études qui
avaient des remboursements de prêts étudiants à faire.
M. Girard
(Groulx) : ...
Mme Gingras
(Julie) : On n'a pas eu d'information... il n'y a aucune information
particulière qui a été portée, à ma
connaissance, à l'égard de cette période-là de six mois, pour la
problématique que vous venez d'évoquer.
M. Fortin :
O.K. Mais, si le contexte d'avril à septembre 2020 faisait en sorte
que vous, vous vous êtes dit, là, comme ministre des Finances, comme
gouvernement : Bien, on sait que les gens sont un peu pris, là, qu'ils
n'ont pas nécessairement le revenu pour
rembourser leurs prêts étudiants, est-ce que vous ne pensez pas que cette
mesure-là aurait été appropriée de septembre à avril?
M. Girard
(Groulx) : Je vous dirais que la distinction, c'est que, lorsque ça a
été fait, en avril, il y avait tout un séquencement dans les mesures d'urgence,
là. Disons qu'au mois de septembre les programmes de soutien étaient en
place, au mois d'avril, ils ne l'étaient pas tous.
M. Fortin : Le
programme de soutien? Qu'est-ce que vous voulez dire? Qu'est-ce qui était en place
qui pouvait aider?
M. Girard (Groulx) : Bien, comme la
Prestation canadienne d'urgence, la prestation canadienne pour les étudiants.
Il y a quand même eu toute une panoplie d'aides qui est venue... qui a été
déployée, là, les étudiants... Mais vous avez raison, il n'y a pas juste
des étudiants là-dedans, là, mais les programmes d'aide du gouvernement
fédéral, qu'on peut certainement qualifier de généreux, ont été mis en place
plus tard dans le cycle.
M. Fortin : O.K. Mais est-ce que vous
en aviez un, programme, qui, justement, aidait peut-être des gens dans cette
situation-là?
M. Girard
(Groulx) : C'est-à-dire que
le principal programme, la Prestation canadienne d'urgence, non. On
avait un programme avant la création de la Prestation
canadienne d'urgence, mais qui n'avait pas du tout la même ampleur, là.
M.
Fortin : O.K. Donc, votre
réponse, dans le fond, là, pour dire : Nous on... Si je comprends bien ce
que vous nous dites, je n'essaie pas
de vous mettre des mots dans la bouche, j'essaie de comprendre votre
interprétation, là, c'est qu'à partir de septembre 2020 ce n'était
plus nécessaire parce qu'il y avait des programmes du fédéral, comme la
Prestation canadienne d'urgence, qui étaient en place.
M. Girard (Groulx) : Et nous sommes
en harmonisation avec le fédéral. Le fédéral n'a pas non plus jugé de
poursuivre de septembre à avril.
M. Fortin : O.K., mais c'est la
décision que vous avez prise, là, vous vous êtes dit : Il y a assez de...
les gens, avec la PCU, là, ils sont capables de payer leurs prêts étudiants.
M. Girard (Groulx) : Bien, je ne
sais pas si... Nous, on est en harmonisation ici, là, O.K., alors c'est comme
si... Là, il faudrait que je parle à Mme Freeland ou M. Morneau, là,
pour savoir son intention, là, en tout cas il faudrait que je parle...
M. Fortin : Au ministre
des Finances de l'époque.
M. Girard
(Groulx) : ...au ministre des Finances de l'époque pour savoir est-ce
qu'ils ne l'ont pas prolongée parce qu'ils considéraient que ce n'était
pas nécessaire ou ils ne l'ont pas prolongée parce qu'ils considéraient que
c'était nécessaire mais qu'il y avait d'autres sources de financement.
• (18 h 20) •
M. Fortin : O.K. Mais vous, de votre
côté, vous n'avez pas fait une analyse à savoir si c'était nécessaire de le
prolonger, vous avez juste dit : Le fédéral a choisi de ne pas prolonger,
on fait pareil comme le fédéral.
M. Girard (Groulx) : On n'a pas
besoin de s'harmoniser, on n'a rien à s'harmoniser puisqu'il n'y a pas de... la situation... on n'avait pas de signaux, au
niveau des étudiants, qu'on avait besoin de faire ça, c'est ce qu'on a dit,
et...
M. Fortin :
Mais ce n'est pas des étudiants, le remboursement des prêts étudiants, là,
d'habitude, c'est fait par les gens après les études surtout.
M. Girard (Groulx) : Mais votre
point, c'est quoi?
M. Fortin :
Bien, je veux comprendre pourquoi vous n'avez pas prolongé la mesure.
M. Girard (Groulx) : Parce qu'on est
en harmonisation avec le fédéral, puis le fédéral ne l'a pas prolongée.
M.
Fortin : Oui, mais est-ce
que vous avez jugé que la mesure n'était pas nécessaire, à ce moment-là? Tu
sais, vous voyez le fédéral qui dit,
là : Moi, j'y mets fin en septembre 2020, vous vous posez la
question, à un moment donné : Est-ce que le fédéral fait bien
d'arrêter la mesure? Est-ce qu'il y a un besoin ici d'aider les gens qui ne
seront peut-être pas capables de payer leurs prêts étudiants quand même,
là? Est-ce que cette réflexion-là a eu lieu? Quand le
fédéral ne fait pas quelque chose, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le faire, nous, ça ne veut pas
dire que le besoin est moins là. Est-ce que cette réflexion-là a eu
cours pour voir si le programme sur lequel on va voter, là, avait besoin d'être prolongé?
M. Girard (Groulx) : Alors,
cette réflexion-là aurait eu lieu avant septembre 2020.
M. Fortin :
J'imagine.
M. Girard
(Groulx) : Alors, la réponse, c'est non. On n'a pas... Je ne me
rappelle pas personnellement d'avoir évalué si on devait prolonger ce
programme-là.
M.
Fortin : O.K. Je trouve ça particulier, je trouve ça malheureux. Je ne
le sais pas, là, je ne l'ai pas, l'analyse avec moi, à savoir si,
réellement...
M. Girard
(Groulx) : S'il y avait un besoin.
M.
Fortin : ...on avait besoin, mais, de
savoir que le ministère des Finances n'a pas fait cette analyse-là, je trouve
ça préoccupant.
M. Girard
(Groulx) : Ou l'Enseignement supérieur ne l'a pas demandé.
M.
Fortin : Oui, effectivement, mais peut-être...
M. Girard
(Groulx) : Ou les étudiants n'ont pas demandé à l'Enseignement
supérieur. Généralement, là, ces affaires-là, ça bouillonne, là, ça vient du
terrain aussi.
M.
Fortin : Oui, mais, quand vous dites : Les étudiants ne
l'ont pas demandé à l'Enseignement supérieur...
M. Girard
(Groulx) : Non, vous avez raison, les gradués.
M.
Fortin : Les gradués n'ont pas... il n'y a pas de groupe
d'intérêts des gradués, je n'en connais pas en tout cas, je connais des groupes d'intérêts, là, pour les étudiants, des
associations étudiantes qui peuvent se prononcer là-dessus, mais, une
fois qu'on est diplômé, je n'ai pas nécessairement de regroupement des
diplômés. En tout cas, je trouve ça... La mesure, là, elle est bonne, là...
M. Girard
(Groulx) : Oui, mais d'ailleurs...
M.
Fortin : ...la mesure sur laquelle on
vote, elle est bonne. Est-ce qu'elle remplit le plein potentiel ou le plein
besoin? Je ne suis pas certain.
M. Girard
(Groulx) : Mais je vous donnerais raison que la mesure, elle est
bonne, non seulement parce qu'on l'a faite, puis d'ailleurs...
Des voix :
Ha, ha, ha!
M.
Girard : Non, mais d'ailleurs dans notre dernier budget, avant que le
fédéral se prononce. Parce que vous dites : Il ne faut pas toujours
attendre le fédéral, puis etc. On est d'accord là-dessus.
M.
Fortin : C'est ce que vous avez fait dans le dernier budget.
M. Girard
(Groulx) : Avant le dernier budget, on l'a fait pour l'année
subséquente.
M.
Fortin : Mais c'est ça que je trouve particulier, c'est que
vous l'avez fait pour le...
M. Girard
(Groulx) : Oui, vous avez raison qu'il y a un écart, il y a une
période de six mois où ça n'a pas été le cas.
Le
Président (M. Simard) : Alors, si on pouvait ramener... débat très
intéressant qui... mais si on pouvait juste se ramener, là, à l'objet
bien précis de l'amendement, parce qu'on est toujours sur l'amendement. Est-ce
qu'il y aurait d'autres réflexions?
M.
Fortin : Bien, en fait, la question, elle est
essentiellement : Est-ce que, dans l'amendement, on doit terminer au 30 septembre 2020? Tu sais, c'est
ça, le coeur de la question. Je comprends que l'amendement est
présenté... l'amendement et l'article sont présentés comme mesure
d'harmonisation. Aujourd'hui, je ne suis pas en mesure de vous dire si c'était nécessaire, mais, à la lueur
de votre décision que vous avez prise par rapport à avril 2020‑2021, je
me dis : Bien, si le besoin était là en 2020, en mars 2020 ou en
avril 2020, puis que votre analyse, c'est que le besoin est encore là en
avril 2021, j'ose croire que le besoin était aussi là en
septembre 2020.
M. Girard
(Groulx) : Là où je ne suis pas d'accord avec vous, c'est que, lorsque
la décision de prolonger en septembre aurait pu être prise, c'était avant la
deuxième vague. Il faut se rappeler où on était, là, d'un point de vue
épidémiologique, par exemple, au mois d'août 2020, on était dans une situation
très enviable.
M. Fortin : Oui. Puis là vous avez pris une décision pour un
an. La plupart des... Il y a beaucoup de programmes, dans votre budget, là, qui
se terminent, je pense, au 31 août, si je ne me trompe pas, là, j'y vais
de mémoire, mais le 31 août 2021. Pour celle-là, vous avez choisi d'aller
un an et vous auriez pu le faire de façon rétroactive aussi, là, c'est un
peu particulier, la rétroactivité là-dedans, mais quand même...
M.
Girard (Groulx) : Mais là, maintenant, on constate que les jeunes de 15 à 34 ans sont ceux qui ont été
les plus affectés au niveau du marché de l'emploi, et donc il y a
cette réflexion-là d'aider le secteur puis les nouveaux diplômés.
M.
Fortin : Mais ça, c'était vrai l'an dernier aussi, là, ça,
c'était vrai dans la pandémie, les... Vous me le répétez à longueur de journée,
vous me dites : Il n'y a pas juste les femmes qui ont été affectées
économiquement, il y a les jeunes. Donc...
M. Girard
(Groulx) : J'ai perdu mon espoir de finir à 6 h 15, M. le
Président, je tiens à vous le dire. Je tiens à vous le dire, mais...
M.
Fortin : Mais c'est l'argument que le ministre rapporte
régulièrement, que les jeunes ont été affectés de façon disproportionnée. C'est
un argument qui est valable.
M. Girard
(Groulx) : Oui, et qui est valide, puis qu'on a... C'est ça qui a
motivé notre... La décision que nous avons prise unilatéralement — on
n'est pas en harmonisation avec le fédéral — était motivée parce que les
étudiants étaient... pas les étudiants, les jeunes sont, proportionnellement
parlant, le secteur qui est le plus affecté.
M.
Fortin : Mais, à la fin septembre, l'an dernier, là...
M. Girard
(Groulx) : À la fin septembre, lorsque cette décision...
M.
Fortin : ...on était pas mal dans la
deuxième vague, on commençait la deuxième vague.
M. Girard (Groulx) :
Non, non. Non, la deuxième vague a commencé plus tard que ça.
M.
Fortin : Ah oui? Elle a commencé quand?
Le Président (M.
Simard) : Bien, s'il vous plaît, je ne veux pas être... briser de
belles discussions qui sont très riches, mais je vous ramène à l'objet bien
précis de l'article 87.
M. Girard
(Groulx) : O.K., bien, moi, je suis arrivé à...
M.
Fortin : Oui, mais le problème... En fait, quand on est revenus
à l'Assemblée après la période estivale, l'an dernier, là, c'est à peu près à
ce moment-là que la deuxième vague a commencé, puis le gouvernement de la CAQ
s'est obstiné avec nous, ils ont fait des vidéos pour rire de nous en
disant : Vous être en train d'annoncer la deuxième vague, ce n'est pas
vrai. Puis après ça le directeur de la Santé publique a dû admettre que la
deuxième vague avait commencé plus tôt qu'il pensait.
Mais, M. le
Président, l'enjeu ici, là, ce n'est pas le moment du début de la deuxième
vague, c'est qu'au 30 septembre 2020 la
mesure a pris fin, puis le gouvernement n'a pas considéré le renouvellement de cette mesure-là. De notre côté, c'est ça qu'on trouve
désolant. Si le besoin était là de mars à septembre... d'avril à septembre
2020, si le besoin est là pour
l'année 2021 jusqu'en mars 2022, moi, je n'ai pas les données, mais il me
semble que le besoin, il est similaire pour la période de septembre de
l'an dernier jusqu'à mars de cette année, où, à ce moment-là, le ministre a
pris la bonne décision, mais personne ne s'est penché sur le fait que le programme...
M. Girard
(Groulx) : Alors, ni le gouvernement fédéral ni le gouvernement du
Québec n'a jugé de prolonger de septembre à avril.
M. Fortin :
Je le partagerai à mon collègue fédéral, comme vous me suggérez de faire, mais...
M. Girard
(Groulx) : De Pontiac.
M. Fortin : ...et
vous pourrez le faire avec le vôtre également,
mais le fait qu'Ottawa
ne décide pas de prolonger cette mesure-là, c'est une chose, ça ne
devrait pas empêcher le gouvernement du Québec d'analyser le besoin, et de voir s'il est présent, et de combler ce besoin-là,
si besoin il y a. C'est là que je trouve la position qui nous est
annoncée par le ministre un peu désolante. Il y a sûrement des gens, là, qui,
effectivement, peut-être des jeunes dans la tranche d'âge que le ministre a
mentionnée, de 15 à 34 ans, qui venaient de terminer leurs études, qui se
retrouvaient avec des paiements de prêts étudiants à faire, qui n'ont pas eu
l'aide qu'ils avaient besoin. Ils se sont serré la ceinture pas à peu près pour
faire ces paiements-là s'ils ont été capables de le faire, et c'est...
M. Girard (Groulx) : Oui, mais on
aurait dû s'en parler au mois de septembre.
M.
Fortin : On aurait pu, on aurait pu, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je vous aurais
écouté, je vous écoute.
M. Fortin : Je
suis content d'apprendre ça. Je ne m'en doutais pas... je n'en doutais
aucunement, je n'en doutais aucunement.
M. Girard (Groulx) : Non, non, mais
vous avez de l'influence, vous auriez dû m'en parler en septembre, c'est parce
que là vous m'en parlez au mois de mai 2021.
M. Fortin :
Vous avez une armée de fonctionnaires, vous avez une bâtisse au complet, M. le
ministre, ici, sur Grande
Allée. Mais, bon, c'est le choix qui a été fait, à ce moment-là, de ne pas
faire l'analyse, de ne pas voir si c'était nécessaire de poursuivre.
C'est malheureux, il y a des gens qui n'ont pas eu l'aide qu'ils auraient
probablement eu besoin à ce moment-là.
M. le
Président, étant donné l'heure, là, j'ai fait le point que je voulais faire,
j'ai dit ce que je voulais dire là-dessus, et ce n'est pas parce que...
M. Girard (Groulx) : Et je vous ai
entendu.
M. Fortin : Et
on va se prononcer, pas parce qu'on n'est pas d'accord avec la mesure d'aide du
1er avril au 30 septembre, mais on va se prononcer également, lors de
notre prise de position, sur tout ce qui a manqué.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres remarques sur l'amendement à l'article 87? Sans quoi, nous
allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
• (18 h 30) •
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Et nous pouvons revenir à l'article 87
tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires? M. le leader, seriez-vous
prêt à passer au vote? Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire : M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 87, tel qu'amendé, est donc adopté.
Et, compte tenu de l'heure... Je vous remercie d'abord,
toutes et tous, pour votre précieuse collaboration, ce fût une très belle
journée.
Compte tenu de l'heure, nous allons ajourner nos
travaux sine die. À bientôt.
(Fin de la séance à 18 h 31)