(Onze heures dix-neuf minutes)
5369 <R>Le
Président (M. Simard) : Alors, très chers collègues, bienvenue.
Merci pour votre ponctualité. Je constate que nous avons quorum. Je déclare
donc que notre séance de travail est ouverte.
Comme vous le savez, la Commission des finances
publiques est réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi
n° 60, Loi modifiant la Loi sur la fonction publique et
d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, bonjour. Y aurait-il, ce
matin, des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. Alors, M. Fortin
(Pontiac) est remplacé par Mme Rizqy (Saint-Laurent)
et M. Ouellet (René-Lévesque) est remplacé par M. Gaudreault
(Jonquière).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Donc, au moment de suspendre nos travaux, hier soir vers 19 heures,
nous en étions rendus à l'étude de l'article 50.3. Il y avait eu des
échanges entre le député de La Pinière et la présidente du Conseil du trésor, et ces échanges, comment
dire, s'étaient culminés par une petite demande de suspension pour mieux
revenir avec une proposition. Donc, à ce stade-ci, Mme la ministre, je vous
cède la parole.
Mme LeBel :
Oui. Bien, j'avais annoncé d'entrée de jeu, effectivement, M. le Président, que
j'avais moi-même un amendement, mais mon collègue a fait quelques remarques
préalables desquelles on veut tenir compte, donc on doit modifier
l'amendement qui avait déjà été préparé, donc on aura besoin d'une petite
suspension supplémentaire.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Avant de suspendre, y aurait-il une demande d'intervention?
Pas de demande d'intervention, donc nous allons
suspendre momentanément nos travaux.
(Suspension de la séance à 11 h 20)
(Reprise à 11 h 53)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux, et, au moment
de suspendre, la présidente du Conseil du trésor nous avisait de son intention
de déposer un amendement au regard de l'article 50.3. Madame.
Mme
LeBel : Oui. Alors, l'amendement a pour but de préciser les objectifs de l'article 50.3 tel qu'il avait été
présenté à l'origine. Donc :
Remplacer
l'article 50.3 de la Loi sur la fonction publique proposé par
l'article 12 du projet de loi par le suivant :
«50.3. Un sous-ministre
ou un dirigeant d'organisme peut sélectionner une personne qui occupe ou a déjà
occupé un emploi dans la fonction
publique autrement qu'en suivant les règles prévues à la présente sous-section
dans l'une ou l'autre des situations suivantes :
«1° lorsque l'emploi d'un fonctionnaire est
réévalué à un niveau supérieur;
«2° lorsqu'un
fonctionnaire a participé à un programme de développement des ressources
humaines approuvé par le Conseil du trésor;
«3° lorsqu'une personne a occupé un emploi à titre
d'étudiant ou de stagiaire;
«4° lorsqu'une personne est retraitée de la
fonction publique;
«5° pour recruter à titre d'employé régulier un
employé occasionnel;
«6° toute autre situation déterminée par le
Conseil du trésor.
«Le Conseil
du trésor détermine les règles suivant lesquelles une telle sélection doit
s'effectuer afin de s'assurer que la personne corresponde au profil
requis pour occuper l'emploi.»
Bon, si je
peux me permettre, M. le Président,
juste avant que... mon collègue aura certainement des questions à poser, mais ce qu'il faut comprendre ici, là,
c'est un mécanisme qui existe déjà dans la loi, qui dit... bien, actuellement
ce que ce mécanisme-là prévoit, c'est de
dire qu'on n'est pas obligé d'aller dans la banque de qualification. Naturellement,
on va à l'intérieur des employés, donc, pour sélectionner.
Présentement, ce que cet article-là... comme on
substitue le mécanisme de qualification pour un mécanisme de sélection, ce que cet article-là dit, c'est
qu'on ne peut... dans les cas de figure qui sont nommés de 1° à 5°, on n'est
pas obligé d'aller en affichage du
poste parce qu'à l'interne on a l'employé qui pourrait correspondre au poste à
pourvoir. Maintenant, c'est très
circonscrit à des personnes qui occupent déjà ou ont déjà occupé un poste à la
fonction publique. Donc, on ne peut pas faire...
On ne peut pas écarter le processus de sélection pour recruter à l'externe.
C'est pour des gens qui sont déjà à l'interne, si je peux me permettre de le
dire comme ça, et dans des cas de figure très particuliers.
Je le mentionnais
hier, à titre d'exemple, un employé occasionnel — je veux juste,
peut-être, revenir sur l'exemple que vous
avez donné, mon collègue, c'était fort pertinent, dans le domaine de la santé,
mais la différence, ici, c'est que
c'est la différence entre un employé occasionnel et un employé à temps
partiel — un
employé occasionnel...
Une voix :
...
Mme LeBel :
Non, mais c'est parce que vous avez parlé de donner plus d'heures. Un
occasionnel... un employé — je
vais finir par le dire — un
employé occasionnel, il fait du temps plein dans la fonction publique, mais son poste n'est pas permanent, n'est pas sécurisé.
Disons qu'il occupe un poste dans un organisme ou dans un ministère et
qu'on crée un poste permanent pour la job qu'il fait exactement sur un poste
occasionnel, donc non permanent, donc, il ne faut pas voir... ce n'est pas
partiel par rapport à temps plein, c'est occasionnel par rapport à régulier. Et
il occupe le poste, il fait le poste... sur un poste occasionnel, parce que
c'est sur un programme, un poste qu'on avait créé pour une fonction, puis on
décide de le pérenniser. Ce poste devient donc à temps plein.
Selon les règles
ordinaires, on devrait procéder à un affichage externe, mais, comme il y a déjà
un employé qui fait le travail, l'objectif,
c'est de le rendre d'occasionnel à temps régulier, donc de passer d'occasionnel
à régulier. Là, il va rentrer, donc,
régulier, il va faire le stage probatoire, etc., puis il va suivre la suite de
la règle, mais on n'aura pas procédé par affichage.
Par contre, le
Conseil du trésor va quand même s'assurer que la personne qui est
occasionnelle, bien, elle est évaluée puis qu'elle remplit bien les critères du
poste affiché, là, qu'on ne fait pas juste une conversion toute bête sans se
poser la question : Est-ce qu'elle répond bien aux critères? D'où le
dernier paragraphe, là. C'est ça.
Le Président (M.
Simard) : Très bien.
M. Barrette :
Juste, peut-être, pour le bénéfice de la ministre, M. le Président, là, parce
que la réalité me semble différente d'un environnement à l'autre, là, si je
prends l'exemple du réseau de la santé, je ne peux pas parler des autres,
parce que l'exemple
que me donne la présidente du Conseil
du trésor ne fitte pas exactement
avec l'univers dans lequel que je viens, puis, pour bien illustrer
l'affaire, là, dans mon univers, là, une personne qui est à temps occasionnel a
été sélectionnée sur la base de ses compétences, et la différence entre une
personne qui est à temps occasionnel, à temps partiel et à temps plein, la
seule et unique différence, c'est l'obligation du temps à donner à l'organisation.
Alors, à temps
occasionnel, la personne est maître de son temps. Alors, elle a devant elle, et
c'est la raison pour laquelle on a tant de problèmes dans notre réseau, la
personne a devant elle une espèce de mégafichier Excel, là, dans lequel chaque
case est un quart de travail en quelque part dans l'organisation, et la
personne prend ce qui existe de libre à sa convenance. Et, comme beaucoup de
gens font ça, il y a beaucoup de choix, alors qu'à l'autre extrême, le temps
régulier, bien, il y a une obligation de temps à donner à l'organisation selon
ce que l'employeur a besoin. C'est l'exemple du, mettons, 7-14, 10-14, 10-12,
«whatever».
Et d'ailleurs le problème
vient de là, et c'est particulièrement bien, là... Pour ceux qui nous écoutent,
là, si vous voulez savoir pourquoi on a tant de temps TSO, la première raison,
c'est parce que les gens ne prennent pas les postes
à temps plein. Et le discours historique est : Offrez-nous des postes à
temps plein, et il n'y aura plus de problèmes, et tous les gouvernements
ont offert plus de postes à temps plein, puis on a encore des problèmes.
N'est-ce pas merveilleux? C'était mon moment éditorial, que personne n'aura
écouté, mais peut-être que ça entrera en quelque part, dans l'esprit de
quelques personnes. Mais le monde dans lequel on vit est un monde complexe...
non, est un monde assez simple, plutôt, et qui a... quelques aspects sont évoqués,
mais d'autres ne le sont jamais.
Ceci dit, je
comprends ce que la ministre nous dit, M. le Président. Je vais vivre avec, il
n'y a rien de parfait. Puis je ne dis pas que c'est imparfait, ce n'est pas ça
que je dis du tout, là, mais je comprends ce qui est écrit là, je comprends la
finalité, et puis je vais arrêter mon débat là.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. Merci à vous, cher collègue. Y
aurait-il...
M. Barrette :
Mais, ah! je m'excuse, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Je vous en prie.
M. Barrette :
J'ai oublié de poser ma question qui est la plus importante, parce que je dois
la poser quand même, d'une façon telle...
Le Président
(M. Simard) : C'est le temps. Allez-y, mon cher collègue.
M. Barrette :
...que ça entre dans nos archives.
Le Président (M.
Simard) : Bien sûr.
M. Barrette :
M. le Président, comme vous le savez, nous avons suspendu les articles 4 à
9, de mémoire, pour les débattre lorsqu'on arrivera à 58, et je veux m'assurer
que l'article modifié, amendé tel qu'on le dépose aujourd'hui, dans l'esprit de
la ministre, ne vient interférer d'aucune manière, et là j'insiste, ce n'est
pas un «aucune» approximatif mais bien absolu, avec ce dont on va débattre, c'est-à-dire
que les personnes qui reviennent de la fonction politique à la fonction
publique ne peuvent pas être, disons, impactés par ledit article amendé.
• (12 heures) •
Mme LeBel : Je suis convaincue qu'il
n'y a pas lien entre les deux, que les gens ne sont pas impactés par ce type de
procédure là, ça ne les touche pas.
M.
Barrette : Parfait. Donc, la
procédure de retour ne sera pas affectée par l'application de 50.3 tel que
présenté.
Mme LeBel : J'en suis convaincue.
M. Barrette : M. le Président, à ce
moment-là, je n'ai pas d'autre commentaire à faire.
Le Président (M. Simard) : Bien.
Merci. Y aurait-il d'autres interventions? M. le député de Rosemont.
M.
Marissal : Oui, merci, M. le Président. J'ai juste une question très, très
simple, là, «4° lorsqu'une personne est retraitée de la fonction publique», ça
existait déjà, ça, donc c'est quelque chose qui existait déjà
dans... On me fait signe que oui, là.
Mme LeBel : Oui, effectivement, de
ramener les personnes retraitées de la fonction publique, effectivement, mais
ça existait... C'est parce que, comme j'ai eu l'occasion de le dire
précédemment, la section qu'on est en train de traiter par l'article 12
écarte la section actuelle pour la remplacer dans la section actuelle. On l'a
fait aussi pour un article où on a
réintroduit une notion concernant la promotion. Comme on écarte la section,
bien, on ramène ce qui est encore pertinent. Ça, ça existait déjà, et
je l'ai dit précédemment, mais par
rapport au processus de
qualification. Donc, ce que ça disait, c'est que, si j'ai un poste...
Puis, pour ramener une personne retraitée, je ne suis pas obligée d'aller dans la banque, je peux aller chercher ma personne
retraitée même si elle n'est pas dans la banque. Donc, c'étaient
des exceptions pour ne pas aller
piger dans la banque, parce que le système actuel oblige de pourvoir les postes à
l'intérieur de la banque des gens qualifiés.
Là, présentement, on élimine la banque, donc on
ne peut plus dire : Tu n'es pas obligé d'aller dans la banque, parce que ça ne tient plus la route. Donc, on est
obligés de dire : Tu n'es plus obligé d'afficher le poste. Donc, c'est ce
qu'on dit, mais ce sont tous des cas de
figure, là, de 1° à 5°, qui existent déjà, mais il faut les
réintroduire avec le nouveau processus compte tenu qu'on change la
mécanique, là.
Le Président (M. Simard) : Très bien.
Ça vous va, cher collègue?
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres interventions? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'amendement sur l'article 50.3.
La Secrétaire : Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire : M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Ce qui nous amène au dernier
article du méga-article 12. Nous en sommes rendus à l'article 50.4. Mme
la ministre.
Mme LeBel : Merci, M. le Président.
Alors, article 12 :
«50.4.
Lorsqu'un emploi redevient à pourvoir à l'intérieur d'un délai déterminé par le
Conseil du trésor, le sous-ministre ou le
dirigeant d'organisme peut le pourvoir à nouveau sans refaire un processus de
sélection en sélectionnant un
candidat parmi ceux qui avaient alors été évalués [selon] les conditions et les
modalités déterminées par le Conseil du trésor.
«Un sous-ministre ou
un dirigeant d'organisme peut également sélectionner un candidat sans refaire
un processus de sélection lorsqu'un emploi similaire à un emploi qui a été
pourvu devient à pourvoir à l'intérieur d'un délai déterminé par le Conseil du
trésor et suivant les conditions et modalités qu'il détermine.»
Le premier alinéa de
l'article proposé permet à un sous-ministre ou à un dirigeant d'organisme,
selon certaines modalités, de sélectionner un candidat sans refaire un
processus de sélection complet, et donc sans être obligé, notamment, d'afficher l'emploi à pourvoir. Ça pourrait, par exemple, être le cas si le candidat initialement sélectionné quitte
l'emploi après peu de temps. Puisque le sous-ministre ou le dirigeant
d'organisme vient de faire un processus de sélection, il peut sélectionner l'un
des candidats parmi ceux qui avaient été évalués.
Il est de même du
deuxième alinéa, même pour un emploi à pourvoir qui est similaire à un
autre qui vient d'être pourvu. Puisque le sous-ministre ou le dirigeant
d'organisme vient de faire un processus de sélection pour pourvoir un emploi, il peut sélectionner l'un des
candidats qui a été évalué pour pourvoir ce second emploi à pourvoir,
similaire au premier.
J'aurai,
d'entrée de jeu, je vous le
dis, un amendement
à proposer. Je vais quand même
laisser, probablement, mon collègue
faire des commentaires qui pourraient peut-être influencer, mais on a des
questions de délais ici, on va les préciser par amendement.
En gros, dans le
fond, ce que ça dit, c'est que, si tu as déjà fait un processus de sélection
puis que, pour une raison x, ton candidat ne
reste pas, dans un délai qu'on pourra vous proposer par amendement, bien, on
pourrait repiger à l'intérieur du même processus de sélection, les mêmes
candidatures, là, pour le même poste au lieu de refaire un affichage et de
repartir à zéro. C'est un peu ce que ça dit.
Le Président (M.
Simard) : Simplement pour m'éclairer, Mme la ministre, hein? C'est
vous qui guidez un peu les discussions, là, c'est votre projet, mais
souhaitez-vous tout de suite nous lire l'amendement?
Mme LeBel :
Bien, j'aurais besoin d'un amendement et d'une suspension, mais précédemment
mon collègue a toujours eu quelques remarques qui permettaient de peut-être
raffiner l'amendement, donc.
Le Président (M.
Simard) : Oui. D'accord.
M. Barrette :
Oui, merci. Alors donc, d'entrée de jeu, là, bon, évidemment que j'allais poser
la question sur la durée, là, ça fait que je suis content que ça soit adressé
immédiatement.
Mais, d'abord, juste
une question de compréhension. Je comprends très bien la mécanique qui est
proposée dans le premier alinéa. O.K.? Puis
ça tombe sous le sens, là, on va mettre un délai, là, on a déjà fait ça. Puis
il y en avait 22 qui se sont présentés, il y en a un qui l'a pris, il
n'aimait pas ça, il est parti six mois plus tard, regarde, puis on est en
dedans d'un an, mettons, puis on pige dans les 21, on prend le numéro 2.
Bon, d'abord, qu'on
prend le suivant, ça, ce n'est pas dit. Ce n'est pas dit, là, que dans le
projet de loi, dans un processus de sélection, dans un cas comme celui-là, les
gens qui sont passés dans le processus de sélection, il y a un numéro 1, numéro 2, numéro 3,
numéro 4, ce n'est pas dit. Comme là ce n'est pas dit que, dans cette
circonstance-là, mettons que c'est en dedans d'un an, on va prendre le suivant
dans l'ordre de sélection. Alors là, ma question c'est : Ne devrait-on pas, un, le savoir, et, deux, pour
que ça soit fair-play pour tout le monde, que la personne qui était
numéro 2, numéro 3, à la fin, le sache? Je dis ça comme ça. Alors, ça
serait intéressant.
Maintenant, l'autre
en dessous, par exemple, ça, c'est fatigant. Lui, là, parce que lui, il est pas
mal large, parce que lui, là, ce qu'il dit,
c'est : On peut aller piger... Parce que moi, j'avais pris une petite
note, qui est écrite, M. le Président, je vais la montrer, je n'ai aucun
problème à la montrer parce que personne ne va pouvoir la lire, c'est une écriture de docteur. Elle est complètement illisible. Même moi, je suis obligé de regarder ça puis je me
dis : Que c'est que j'ai écrit? Alors, non, je suis
capable de très bien me lire.
Et j'avais écrit, M.
le Président, la chose suivante : Ça fait l'équivalent d'une minibanque
locale, ça a un effet de minibanque. Et ça,
c'est assez amusant, parce que, quand on veut faire une loi qui abolit les
banques, là, on crée, là, fonctionnellement, une minibanque. Je le sais
que ce n'est pas ça qui est l'objectif, là, mais ça fait ça, parce que le
deuxième alinéa est extrêmement large, parce que, là, ça fait référence, essentiellement,
à des postes équivalents.
Ce que ça dit, le
deuxième alinéa, là, bien oui, c'est ça qu'il dit, là, il dit, là : On
peut aller piger dans ceux qui sont passés à
travers un processus de sélection dans des emplois similaires. Ça veut dire
que, s'il y a eu un processus de sélection, dans l'année, dans 25 postes, les 25... Je ne sais pas, moi, si on en retient cinq, les cinq premiers de chacun des
25 postes, ça veut dire qu'à la fin il y a quatre fois 25 personnes
qui peuvent, en premier, aller pourvoir un poste. Ça crée fonctionnellement une
minibanque.
Et ça, si je dis ça,
bien, je ne dis pas que c'est de l'hérésie, ce n'est pas ça que je dis, mais je
dis, par contre, que, là, à un moment donné, pour le fair-play de l'affaire, il va falloir que les gens, quand ils
passent au travers d'un processus de
sélection, ils soient classés en rang, là, et que, là, ça soit la même chance
pour tout le monde. Vous comprenez?
Là, là, dans le cas
d'un processus de sélection de la job a, il y a 84 personnes qui se
présentent, mettons que... les
10 premiers, on sélectionne le numéro 1. Le numéro 1 sacre son
camp, il n'aime pas ça, trois mois après. On a décidé qu'on peut faire
ça en dedans d'un an. Est-ce qu'on prend le numéro 2 ou le numéro 7?
On ne sait pas, ils ne sont pas classés, puis on ne l'a pas dit. Là, ça, c'est
un poste.
Il y a 100 postes,
dans l'année, qui sont affichés et il y a un processus de sélection. De ces
100 postes là, on va en choisir, évidemment, 100. Il y en a un qui sacre
son camp, est-ce que, pour le remplacer... Parce que c'est ça que ça dit, là, c'est tous des... dans l'exemple
que je donne, c'est des similaires. Ça veut dire que, là, là, on ne fait plus
de processus de sélection puisqu'on a une minibanque, on a 99 candidats,
pour tous les postes qui sont similaires, dans lesquels on peut aller
piger. C'est ça qu'on fait, là.
Ça fait que, si on fait ça, je veux bien, ce n'est
pas insensé, mais, pour le fair-play, il faudrait que les gens soient classés
puis qu'on puisse au moins respecter un classement quelconque, là. Il y a une
logique là-dedans, là. Si on avait à faire
ça, bien, à ce moment-là, peut-être qu'on devrait faire l'entrevue du numéro 2 de
chacun des autres postes. Je ne sais pas, mais là ça crée un effet de
banque.
Puis la raison pour laquelle je dis ça, c'est
parce que moi, là, je ne le sais pas, combien... on en a parlé précédemment,
les fameuses équivalences. On ne le sait pas, nous autres, qu'est-ce qui va
être équivalent, là. Il peut y avoir une tonne d'équivalences. Il peut y avoir beaucoup,
beaucoup d'arbitraire à la fin là-dedans, là. Qu'est-ce qui est équivalent?
C'est-tu une équivalence de 80 %, 90 %, 50 %? On ne le sait pas.
Bref. Et je lis le 50.4, là, mais il est totipotentiel,
il nous amène beaucoup, beaucoup à recréer un certain environnement qui
ressemble à celui qu'on veut défaire. Voilà, c'était joli, hein,
n'est-ce pas, M. le Président? Je pense qu'il est temps qu'on suspende.
Le Président (M. Simard) : Comment
vous avez dit?
M. Barrette : Totipotentiel.
Le Président (M. Simard) : Vous
m'apprenez un mot, cher collègue.
• (12 h 10) •
M.
Barrette : Oui, ça, ça veut dire que... c'est comme les cellules
souches, elles peuvent devenir n'importe quoi.
Le Président (M. Simard) : Eh bien!
M. Barrette : Totipotentiel, ça,
c'est ça que ça veut dire, là, ça peut...
Le Président (M. Simard) : Ce soir,
je vais me coucher, grâce à vous, un peu plus instruit.
M. Barrette : Ça fait plaisir, je
n'ai pas dit ça.
Le
Président (M. Simard) : Mais, sur ces considérations biologiques
autant que politiques, je cède la parole au député de Rosemont.
M. Marissal : À moins que la
présidente du Conseil du trésor veuille... peut-être, ça m'éviterait de poser
une question. Pas que je ne veux pas vous poser de questions, mais...
Mme
LeBel : Non, mais je peux
répondre. L'objectif n'est pas de créer des banques, effectivement, l'objectif
est de ne pas reprendre un processus de sélection quand il vient d'avoir lieu.
D'ailleurs, on va vous proposer, dans l'amendement, de limiter à beaucoup moins
qu'un an, parce qu'effectivement on ne veut pas recréer des banques.
Maintenant, pour ce qui est de coter les
candidats, ils ne sont pas cotés, ils ne seront pas cotés. Je veux dire, on a vu le processus de tri, le processus de
présélection qu'on a mis en place, qui va se faire par les unités
administratives. Elles vont envoyer
un nombre de C.V., elles ne vont pas classer un, deux, trois, quatre, cinq,
parce que, là, c'est le dirigeant d'organisme qui va faire son choix.
Par contre, ça va permettre au même dirigeant d'organisme de revenir puis de
reprendre... Mettons qu'il s'en est fait envoyer 10, il en a évalué neuf,
probablement que, dans sa tête à lui, il en a un, classement, là, probablement qu'il a choisi le meilleur de son point de
vue puis que, quand il va revenir, il va savoir tout de suite c'est
lequel, mais il n'y aura pas de cote officielle de donnée à personne. Mais moi,
je pense qu'humainement il va y en avoir,
là, c'est sûr. Si tu rencontres 10 candidats puis tu fais ta sélection, tu
as probablement choisi le numéro 1 puis tu as sûrement une idée de qui est la deuxième personne que tu
aurais engagée si tu avais eu un poste supplémentaire. Ça, c'est une
chose, mais on va pouvoir y réfléchir pendant la suspension et en rediscuter.
Le deuxième... je veux juste qu'on fasse une
différence, puis, vous avez raison, il faut définir les termes, mais ici on parle d'emplois similaires, on ne
parle pas d'équivalences. C'est différent, les équivalences. C'est parce que
quand... Les termes, dans le contexte de la Loi sur la fonction publique, ont
une valeur. Quand on parle d'équivalences dans la Loi sur la fonction publique,
on parle d'équivalences en termes de
scolarité et d'expérience pour occuper un poste qui demande une
scolarité ou une expérience x. On peut dire : Moi, je n'ai pas pareil...
je n'ai pas exactement cette scolarité ou
cette expérience-là, mais on décide que ce que tu as dans ton bagage, c'est
équivalent à ce qu'on demande. C'est ça, une équivalence.
Un poste similaire... L'objectif, là, c'est vraiment...
Je vais vous donner un exemple, là. Je fais un affichage. Je reviens, je vais
dire : Pour un... je ne sais pas, moi, vous avez parlé d'une infirmière.
Ah! puis je veux juste vous rassurer, ce processus-là ne fonctionne pas dans le
réseau de la santé dans le sens que ce n'est pas le même. C'est vraiment pour
les fonctionnaires de la fonction publique. Donc, l'exemple que vous donnez, il
est exact. J'ai eu, d'ailleurs, à plonger dans ce merveilleux univers pour les
négociations avec les infirmières, et une des clés de voûte, naturellement, de
cette entente-là, c'est d'être capable... ou d'avoir des objectifs de
rehaussement de postes à temps plein justement pour
avoir, dans le réseau... Donc, il y a les difficultés que vous mentionnez, mais
ce n'est pas ce processus de sélection là puis ce n'est pas les mêmes
personnes.
Ce
à quoi on fait référence, je vais reprendre mon ingénieur en... Je ne veux
juste pas me faire lancer des roches par les ingénieurs, là. Oui, un
ingénieur en...
M. Barrette :
...M. le Président, si la ministre me le permet, là, on va prendre un cas
simple : commis.
Mme LeBel :
Bon, mettons.
M.
Barrette : Alors, on est commis au Trésor, commis aux Finances, commis
à la Santé, commis à l'Éducation, O.K.?
Mme
LeBel : O.K. Bon exemple, oui, O.K., là, parce que, là, vous
dites : Ça pourrait se faire entre ministères et organismes. Moi,
je vais aller préciser si on le fait...
M. Barrette :
Bien, ce n'est pas écrit dans le... ici.
Mme LeBel :
Non, ce n'est pas écrit, vous avez raison, mais c'est pour ça que j'essaie de
préciser, O.K.? Je prenais le cas du... Le poste déjà affiché, vous l'avez dit,
le paragraphe 1°, c'est facile, c'est le poste qu'on vient d'afficher, bon, et c'est les candidatures
soumises sur ce poste qu'on vient d'afficher. Donc, ça, c'est assez
circonscrit.
Le deuxième,
naturellement, c'est que, mettons, dans le même ministère et organisme, j'ai un
poste de commis dans mon ministère, je pensais en avoir juste un, je fais un
affichage, le poste est pourvu, dans un délai qu'on pourra discuter, un nouveau
poste de commis similaire s'ouvre. Bien là, est-ce que je fais un nouvel
affichage ou j'ai encore... je peux aller
chercher dans les neuf C.V. qui me restent, là? C'est la question qu'on doit se
poser, mais c'est l'objectif du deuxième paragraphe, là.
M. Barrette :
Bien non!
Mme LeBel :
Oui.
M. Barrette :
Ça, c'est l'objectif du premier...
Mme LeBel :
Non, non.
M.
Barrette : Si c'est l'objectif du deuxième paragraphe, là, à ce
moment-là, là, c'est encore pire, en ce sens que...
Mme LeBel :
Bien non, c'est encore mieux.
M.
Barrette : Bien non! S'il y a eu un affichage dans cinq ministères et
organismes dans la même période, là...
Mme LeBel :
Le même ministère, je vous ai dit. Moi, je vous parlais du même ministère, mais
on va aller préciser, O.K.?
M. Barrette :
Bien là, c'est parce que...
Mme LeBel :
Mais je comprends vos remarques, j'en prends bien note. Puis je ne sais pas...
M. Barrette :
O.K. Parce que ce n'est pas du tout... nulle part, ça fait référence à la même
organisation.
Mme LeBel :
Vous avez raison, c'est ce que j'ai dit, vous avez raison.
M.
Barrette : Bon, voilà, c'était pour ça qu'il fallait faire des
commentaires, M. le Président, pour agrémenter la réflexion. Puis je
tiens à annoncer officiellement que j'ai perdu mon pari.
Mme LeBel :
Mais je répondais à votre collègue...
Une voix :
De Rosemont.
Mme LeBel :
...de Rosemont. Je vous répondais à vous, M. le député de La Pinière, pour
peut-être voir si mon collègue... si ça
répondait à la question que mon collègue de Rosemont se posait,
potentiellement, et voir s'il en avait une autre. J'essayais de...
M. Marissal :
...«potipotentiellement».
Mme LeBel :
«Potipotentiellement»? Totipotentiellement, j'entends.
M. Marissal : Bien oui, mais le problème reste entier. Vous
dites : Les gestionnaires auront
peut-être un pointage. On peut l'imaginer, mais je n'ai pas 20 ans
de parlementarisme dans le corps, mais je n'ai pas vu souvent des «peut être»
dans des projets de loi. Puis là on essaie d'éviter l'arbitraire. La
façon... et il n'y a pas de façon parfaite, j'en conviens. On
parle d'humains ici, de matière humaine avec qui on... de ressources humaines,
je devrais dire, de matière... de ressources humaines, de capital humain. Évidemment,
tu peux toujours te tromper, tu peux passer à côté de la candidate rêvée. Je le sais, j'ai été brièvement
patron dans ma vie à La Presse puis je sais que c'était une des tâches les plus difficiles.
Et je suis maintenant
patron de mon bureau de circonscription. Je suis d'ailleurs dans un processus d'embauche puis je me pose toutes ces
questions-là, mais je sais que, pour éviter l'arbitraire, il faut aller vers
l'objectivité le plus possible. Puis un pointage de 1 à 10 ou de 1 à 20,
c'est quand même plus proche de l'objectivité que de : Ah! bien, on aimait
plutôt le numéro 8. Ah! le numéro 8 n'est pas
disponible parce qu'il s'est trouvé une job ailleurs. Ah! bien, qu'est-ce que
tu pensais de la numéro 4? C'est là où c'est peut-être utile d'avoir un
guide un peu plus précis.
Mme
LeBel : Bien, il y a... je veux juste revenir un petit peu en arrière.
On a quand même des étapes, là, qui ont été évaluées dans ce processus-là. On a
l'unité administrative en ressources humaines qui va s'assurer, un, de la
conformité de la candidature avec le poste affiché, deux, elle pourra faire une
présélection, s'il y a une abondance de postes, et pourra même utiliser les
outils d'évaluation qui vont, eux, avoir une note, d'ailleurs, pour
présélectionner et envoyer, à la suite de ça,
va faire parvenir au gestionnaire en charge, c'est le sous-ministre ou le
dirigeant d'organisme, les candidatures à travers lesquelles il sélectionnera.
Lui aussi pourra faire... devra faire sa sélection finale au moyen de
deux outils reconnus, et pas juste un, deux outils reconnus.
Et, par
la suite, la candidature sélectionnée, quand le nom sera finalement connu, il y
aura un autre processus d'évaluation par l'unité administrative, je vais dire les ressources humaines, là, par
les ressources humaines pour s'assurer que le candidat sélectionné, il n'est
pas arrivé par la porte d'à côté, à un moment donné, puis qu'il fait bien partie des gens qui étaient, un, soumis... qui ont
bien soumis leur candidature
dans les délais impartis et que, deux, ont été présélectionnés par la RH
en question, le département des ressources humaines.
Et après ça, là, on
se retrouve avec un gestionnaire, un dirigeant d'organisme, un sous-ministre
qui a devant lui... ne rencontre que les
candidatures qui ont la compétence, l'expérience et les qualifications requises
pour le poste. Après, vous avez
raison, ça devient du facteur humain, on s'entend, là, parce que... après qu'il
aura fait ses outils d'évaluation, naturellement. C'est sûr que, si un des outils
d'évaluation lui dit : Ça n'a pas d'allure, cette personne-là, elle
va être écartée, là, mais après on est dans le facteur humain.
Quand je dis
«peut-être», je ne dis pas par rapport au projet de loi, je dis :
Nécessairement, une personne, vous le savez,
vous le faites, je le fais dans mon bureau de comté, on a un classement naturel
qui se fait dans notre tête, c'est
normal. Ce que je dis quand je dis qu'il n'y aura pas de classement, c'est que
la loi n'imposera pas un classement, et on n'en dira pas : Un candidat...
Ce n'est pas une soumission, ce n'est pas comme le plus bas soumissionnaire
conforme des appels d'offres où là tu n'as
pas le choix d'aller au deuxième plus bas prix, là. On ne dira pas au candidat :
Tu étais le deuxième, tu étais le troisième,
tu étais le quatrième. On va dire au premier : Tu étais le premier,
nécessairement, on t'offre la job.
Après ça, dans le
premier cas de figure, parce qu'on pourra rejaser du deuxième, dans le premier
cas de figure, ce candidat, je le
sélectionne, je lui donne l'emploi. Pour une raison x, y, z, il déménage, sa
famille, peu importe, il part dans un
délai très court, qu'on va déterminer, parce que, là, il n'est pas déterminé,
mais qu'on va déterminer par un amendement, bien là c'est sûr que le
gestionnaire, il a encore l'obligation de rechoisir.
Il
pourrait se passer deux choses. Nouvel affichage... Oui, ça fait deux mois, là,
j'ai encore 10 C.V. sur mon bureau. J'ose espérer que ces gens-là
sont encore intéressés, là, c'est la base, mais, mettons, j'ai encore
10 C.V. sur mon bureau, est-ce que je dois faire refaire un affichage? On
lui dit que, bon, dans un certain délai, on en discutera, mais, disons, dans un
délai x, tu n'as pas besoin, tu peux retourner dans les 10 C.V. qui te
restent, qui ont naturellement passé le premier processus, le premier
affichage, la première sélection, là. On est rendus là.
• (12 h 20) •
Je suis convaincue
que, naturellement, le sous-ministre va aller à son numéro deux dans sa tête,
là. Sinon, je veux dire, c'est un peu bizarre, là, si lui-même ne va pas
chercher son deuxième meilleur candidat. C'est clair. Quand je dis «peut-être»,
c'est dans ce sens-là que je le dis, mais, non, il n'y aura pas de cote dans la
chose, puis on n'enverra pas des cotes aux candidats, là. Je veux dire :
Vous avez été le premier, vous avez été le deuxième, non, vous avez été
sélectionné, point. Puis ça ne se fait pas présentement.
Même dans les banques
actuelles, les candidats ne sont pas numérotés et cotés. C'est une banque que,
quand tu y accèdes, tu tombes... j'allais
reprendre la piscine commune, là, mais ça a déjà été utilisé dans d'autres
dossiers, mais tu retombes dans le
bassin, tiens, je vais être originale, dans le bassin commun. Et il
n'y a pas de un, deux, trois, quatre, là. Là, actuellement, là, tu as la
qualification, examen, mégaexamen pour une classe d'emploi x, appel à tous. Et
c'est totiministériel, c'est potentiel de
tous les ministères et organismes, et tu réponds à une classe donnée, une
classe de commis, on cherche des commis au gouvernement, une classe
d'ingénieurs, on cherche des ingénieurs au gouvernement. D'ailleurs, c'était
une des plaintes... de la chose des ingénieurs, on ne cible pas les besoins
spécifiques parce qu'on va au plus bas dénominateur commun, qui est
probablement être ingénieur, disons-le comme ça.
Le Président (M.
Simard) : Très bien, très bien, très bien. Merci. D'autres
interventions? Sans quoi, nous allons procéder...
Mme LeBel : Ça veut dire que je vous
ai convaincu.
Le Président (M.
Simard) : Oui, bien, il faut toujours, quand même, essayer de...
M. Barrette : C'est parce qu'il faut
que vous suspendiez, là.
Le
Président (M. Simard) : ...d'avoir
une certaine alternance dans les droits de parole. Y avait-il d'autres choses,
M. le député de Rosemont?
Mme LeBel : Je pense qu'ils sont
prêts à ce qu'on suspende.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Barrette : Là, tantôt, M. le
Président, je suis déçu, je me suis trompé. J'avais dit midi pour sortir de 12.
On va dire 13 heures.
Le Président (M. Simard) : C'est ça.
Donc, nous allons suspendre à ce stade-ci. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 12 h
22)
(Reprise à 12 h 54)
Le
Président (M. Simard) : Bien, chers collègues, nous sommes en mesure
de reprendre nos travaux. Et, à ce stade-ci, Mme la ministre, je vous
cède la parole.
Mme LeBel : Merci. Alors,
encore une fois, je veux juste le mentionner parce qu'on suspend des fois, puis
les gens ne le savent pas, c'est très
fructueux. On se parle, on essaie de répondre aux préoccupations qui sont
soulevées, et je pense que l'amendement que je propose va le faire, M.
le Président, en tout cas, je l'espère.
«50.4. Lorsqu'un emploi redevient à pourvoir à
l'intérieur d'un délai déterminé par le Conseil du trésor qui n'excède pas six mois, le sous-ministre ou le
dirigeant d'organisme peut le pourvoir à nouveau sans refaire un processus
de sélection en sélectionnant un candidat parmi ceux qui avaient alors été
évalués.
«Un
sous-ministre ou un dirigeant d'organisme peut faire de même lorsqu'un emploi
similaire à un emploi qui a été pourvu devient à pourvoir au sein du
même ministère ou du même organisme à l'intérieur d'un délai déterminé par le
Conseil du trésor qui n'excède pas six mois.
«[Donc,] le
Conseil du trésor peut déterminer les autres conditions et modalités liées à la
sélection prévue — je
l'ai déjà expliqué — au
premier et au deuxième alinéas, telle la définition d'un emploi similaire.»
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Y aurait-il des commentaires? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Très rapidement,
M. le Président, ce qui est proposé est très satisfaisant, là. Ce dont j'avais
parlé précédemment, à savoir une espèce d'effet de banque, là, qui pouvait être
généré par le fait que la procédure pouvait être fusionnelle envers des emplois
similaires d'un endroit à l'autre, bien là le texte limite ça au ministère et à
l'organisme concerné, ce qui est très satisfaisant. Et le six mois, je pense
que c'est très raisonnable.
Le
Président (M. Simard) : D'accord. Y aurait-il d'autres remarques
sur l'amendement? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire : Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est donc accepté.
Conséquemment, nous venons de terminer le
dernier article contenu dans le méga-article 12, ce qui nous permet,
peut-être, c'est ce que je vous propose, de partager peut-être certaines
réflexions générales sur l'ensemble de l'article, là, dans sa globalité. Si
tant est que quelqu'un souhaite ajouter quelque chose, ce serait le temps.
S'il
n'y a pas de commentaires généraux, nous allons donc passer à l'article 13,
qui se trouve... Non, on va d'abord passer...
Mme LeBel : On peut-tu voter?
Le
Président (M. Simard) : Oui, bien sûr. On est tellement habitués
de ne pas voter sur nos articles que j'allais oublier l'essentiel. Donc,
on va donc voter sur l'article 12 tel qu'amendé.
La Secrétaire : Oui. Alors,
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire : Et
M. Simard (Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. L'article 12, tel
qu'amendé, est donc adopté. C'était, comme vous le savez puis pour les
personnes qui nous écoutent, un des principaux articles du projet de loi.
Alors, nous passons maintenant, comme je le
disais plus tôt, à l'article 13, qui se trouve, dans le cahier des
commentaires, à la page 119 et à la page 11 au regard du projet de
loi lui-même. Mme la présidente.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Article 13, donc :
L'article 51 de cette loi est modifié par
le remplacement de «combler» par «pourvoir».
L'article 13 du projet de loi propose
simplement une modification terminologique. L'Office québécois de la langue
française privilégie en effet l'utilisation du terme «pourvoir»
plutôt que l'utilisation du terme «combler» lorsqu'on
parle d'un emploi ou un poste. D'ailleurs, les articles qu'on vient d'adopter,
on a utilisé «pourvoir», et donc on fait, je dirais, une concordance,
là, linguistique, pour l'article 51, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) : Très
bien. Des commentaires sur l'article 13? Pas de commentaire. Nous allons donc
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :Oui. Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire : M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 13 est adopté. Nous pouvons donc maintenant prendre
en considération l'article 14.
Mme LeBel : Article 14. Les
articles 53, 53.1.0... Non, je reprends. Les articles 53, 53.0.1 et
53.2 de cette loi sont abrogés.
L'article 14 du projet de loi propose
d'abroger trois articles de la Loi sur la fonction publique actuelle. Ces trois articles doivent être abrogés car ils sont
parfois repris en substance par le présent projet de loi ou parce qu'ils
ne sont plus nécessaires en raison du fonctionnement même du nouveau
processus de sélection.
C'est
l'article 49 introduit par l'article 12 du projet de loi qui reprend essentiellement l'actuel article 53. Il doit
donc être abrogé.
L'article 53.0.1 de la Loi de la fonction
publique doit également être abrogé puisqu'un candidat ne pourra plus interjeter un appel devant la Commission de
la fonction publique dans le cadre du nouveau processus de sélection. Il est donc inutile de permettre la nomination
d'un candidat avant l'expiration du délai d'appel, puisqu'il n'y aura plus
d'appel.
Et la règle prévue par
l'actuel article 53.2 de la Loi sur la fonction publique pourrait être
prise en vertu de l'article 50.3 introduit par l'article 12 du projet
de loi. Et ce qu'on abolit, naturellement, c'est l'appel sur la banque. Donc,
c'est pour ça, là, il faut...
Le
Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires? Sans quoi nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Oui. Mme
LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire : Et M. Simard
(Montmorency)?
Le
Président (M. Simard) : Abstention. L'article 14 est donc adopté.
Chers collègues, compte tenu de l'heure,
nous sommes à quelques secondes près de 13 heures, il serait peut-être, à
ce stade-ci, inutile d'aborder tout de suite le 15, hein? Il y aurait
consentement afin que nous puissions procéder à l'étude de l'article 15
lors de notre prochaine rencontre? Très bien.
Alors, chers
collègues, merci à nouveau pour votre précieuse collaboration. Nous allons donc
ajourner nos travaux au mardi 23 mars, à 9 h 30.
(Fin de la séance à 13 heures)