(Dix heures deux minutes)
Le
Président (M. Bernier) : À l'ordre, s'il vous plaît! Donc, ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission des finances
publiques ouverte et, bien sûr, je demande aux personnes présentes d'éteindre la
sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission
est réunie afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi n° 135, Loi
renforçant la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles
des organismes publics et des entreprises du gouvernement.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Matte (Portneuf) remplacé par M. Chevarie
(Îles-de-la-Madeleine); M. Bonnardel
(Granby) remplacé par M. Caire (La Peltrie); M.
Spénard (Beauce-Nord) remplacé par M. Lemay (Masson).
Le
Président (M. Bernier) :
Merci beaucoup. Donc, bon matin à tous. Bienvenue à tous les parlementaires qui vont participer à nos travaux. Bienvenue aux recherchistes,
les gens du Secrétariat du Conseil du trésor qui nous accompagnent et nos gens
de l'Assemblée nationale qui sont ici présents, ou de l'autre côté de la
caméra, ou des enregistrements.
Étude détaillée (suite)
Donc, lors de
l'ajournement de nos travaux hier, nous en étions à l'étude de l'article 12.
Et, pour se remettre dans le contexte
avec nos gens qui nous écoutent, je vous inviterais, M. le ministre, à nous refaire une lecture de l'article 12 et de son amendement.
M. Poëti : Alors, l'article 12 :
L'article 18 de cette loi est remplacé par le suivant :
«18. Une
entreprise du gouvernement doit communiquer au dirigeant principal de
l'information des renseignements concernant
ses actifs informationnels et ses projets en ressources informationnelles
répondant aux critères déterminés par le Conseil du trésor ainsi que
tout autre renseignement que détermine ce dernier.
«Cette communication s'effectue conformément aux
conditions et selon les modalités établies par le Conseil du trésor.»
À l'amendement, concernant l'article 18 de la Loi sur la gouvernance et la gestion
des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement : Ajouter, à la fin
du premier alinéa de l'article 18 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement que l'article 12 du projet de loi propose, la phrase
suivante :
«Toutefois, le Conseil du trésor ne peut exiger
des renseignements dont la communication risquerait vraisemblablement de
révéler une stratégie de placement ou de nuire de façon substantielle à la
compétitivité de l'entreprise.»
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée de Chicoutimi, la parole est à vous.
Mme Jean : Merci. On a discuté hier de l'article,
et j'aimerais avoir des éclaircissements concernant l'amendement qui est proposé par M. le ministre, donc :
«...le Conseil du trésor ne peut exiger des renseignements dont la communication
risquerait vraisemblablement de révéler
une stratégie de placement ou de nuire de façon
substantielle à la compétitivité de l'entreprise.»
Lorsqu'on lit cet article-là, est-ce que ça pourrait sous-entendre qu'un
ministère est considéré comme une entreprise ou ce n'est seulement que les
entreprises gouvernementales qui sont touchées par cet article?
Le Président (M. Bernier) : M.
le ministre.
M. Poëti : Juste les entreprises gouvernementales. Et je vous modifie... — je
vous modifie! — je
vous spécifie que cette modification, elle a donné suite à une demande de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, laquelle a reçu
l'appui de la Société des alcools du Québec.
Mme Jean : Pour le bénéfice de
tous, les organismes gouvernementaux sont la Caisse de dépôt, la SAQ,
Hydro-Québec?
M. Poëti :
Alors, pour l'application de la présente loi, sont les entreprises du gouvernement
les organismes énumérés à l'annexe III de la Loi sur l'administration
financière, donc la Caisse de dépôt et de placement du Québec et la Commission de la construction du Québec. Et, dans l'annexe III, vous l'avez au
complet, entreprises du gouvernement :
Hydro-Québec, Investissement Québec, Loto-Québec, Société des alcools du Québec.
Mme Jean :
Donc, l'AMF n'est pas là-dedans?
M. Poëti :
Non.
Mme Jean :
La Caisse de dépôt?
M. Poëti :
Édicté à l'article 4, on l'a dit.
Mme Jean :
Vous l'avez dit?
M. Poëti :
Oui, quand j'ai lu le paragraphe de l'article 4.
Mme Jean :
O.K. Je l'avais manqué.
M. Poëti : La Caisse
de dépôt et de placement du Québec et la Commission de construction du Québec
étaient ma première réponse.
Mme Jean :
Parfait. Merci. Donc, les ministères ne sont pas touchés?
M. Poëti :
Non.
Mme Jean :
J'aimerais savoir, c'est lié au fait que ça pourrait... dont la communication
des informations liées aux ressources informationnelles pourrait risquer
vraisemblablement à révéler une stratégie de placement ou de nuire à la compétitivité de l'entreprise, qui décide à quel
moment ça risque vraisemblablement de révéler une stratégie de placement
ou de façon substantielle à la compétitivité
de l'entreprise. Qui est-ce qui va décider, en bout de ligne, que c'est le
cas?
M. Poëti :
Le Conseil du trésor.
Mme Jean :
Est-ce que c'est l'organisme, ou est-ce que c'est le ministre, ou est-ce que
c'est le gouvernement? Qui décide de ça?
M. Poëti :
Bien, en fait, c'est le Conseil du trésor qui va demander, si je prends
l'exemple, à la Caisse de dépôt, mais
la Caisse de dépôt va les informer que cette information-là nominative
particulière pourrait causer cette problématique-là. Donc, c'est les responsables de la Caisse de dépôt qui vont aviser
le Conseil du trésor qu'il y a un risque là, donc ça ne sera pas
transmis.
Mme
Jean : Donc, juste sous le fait
que l'organisme dit : Ça risque vraisemblablement de révéler ma stratégie de placement,
«that's all», le Conseil du trésor ne peut pas demander l'inventaire des ressources
informationnelles à un seul avis?
M. Poëti : Oui. Je prends l'exemple de la Caisse de dépôt, Michael Sabia et son équipe, s'ils me le demandent, je vais les croire, moi. Je n'ai pas de doute, moi,
dans les gens de la Caisse de dépôt, là. Ils ne vont pas cacher de l'information,
à moins que... s'il y a
une raison pour laquelle on ne doit pas la diffuser parce que
ça aurait un impact. Il faut
respecter ça, minimalement.
Mme Jean : Avez-vous analysé l'impact que ça aura sur l'information qu'on a besoin de savoir en ressources informationnelles de ne pas avoir l'information sur l'inventaire d'un organisme comme la Caisse de dépôt ou Hydro-Québec?
M. Poëti :
...l'inventaire. Ce n'est pas l'information sur l'inventaire, là, ce n'est
pas...
Mme Jean :
Non?
M. Poëti : Non. Parce
que, là, on dit, là, je vais vous
reprendre le texte qu'il est, là, alors : «Une entreprise du
gouvernement doit communiquer au dirigeant principal de l'information des
renseignements concernant ses actifs informationnels
et ses projets en ressources informationnelles répondant aux critères
déterminés par le Conseil du trésor ainsi que tout autre renseignement
que détermine ce dernier.» Ça, c'est correct.
Ce
qu'on dit à l'amendement et ce qu'on ajoute : «Toutefois, le Conseil
du trésor ne peut exiger des renseignements dont la communication risquerait vraisemblablement de révéler une
stratégie de placement ou de nuire de façon substantielle à la
compétitivité de l'entreprise.» C'est deux choses.
Mme Jean : Mais ce n'est pas lié au premier paragraphe, qui demande... concernant les actifs informationnels et des
projets en ressources informationnelles selon les critères du Conseil du trésor?
M. Poëti : En fait, là, ce sont les applications à des
actifs spécifiques à leurs domaines d'affaires, pas du potentiel de partage, là. C'est relié à leurs... je veux vous
trouver le bon terme, là, mais aux activités d'affaires qu'ils font. Alors, la Caisse de dépôt ne va pas divulguer ou donner
de l'information qui aurait un impact sur ses placements, sur ses
activités. C'est là qu'on est, pas ailleurs, là, pas sur la transmission de l'information au niveau des ressources
informationnelles, là.
Mme Jean : O.K. Ça fait qu'on ne peut pas arriver au fait
que la Caisse de dépôt ou un organisme du gouvernement dirait : Bien, ça risque de révéler ma
stratégie de placement, je ne vous donnerai pas l'inventaire de mon actif
informationnel?
M. Poëti : Non, pas dans
ce niveau-là.
Mme Jean : Ça ne peut pas
arriver à ça?
M. Poëti :
Bien, en fait, ce n'est pas ça du tout qu'est l'objectif de la loi. Ce n'est
pas ça du tout. Il n'y a pas de raison, là. Il n'y a pas de raison.
Mme Jean : Si, à ce moment-là,
un organisme...
M. Poëti :
Ils ne sont pas exclus, à moins qu'il y aurait quelque chose sur une stratégie
de placement. Là, oui, on dit : Il faut faire attention, il y
aurait un impact financier puis compétitivité.
Mme Jean :
Est-ce que le Conseil du trésor pourrait demander, à ce moment-là, d'expliquer
comment le fait de...
• (10 h 10) •
M. Poëti :
Ah oui! Ils peuvent le faire. Ils vont se faire un plaisir de répondre à ça,
là, ils vont leur dire pourquoi. Eux, ils ne sont pas exclus, là, mais
on met une ligne qui dit... Eux nous demandent : S'il y a quelque chose
qui vient toucher la compétitivité ou nos
stratégies de placement, on ne voudrait pas être pris par la loi, vous les
donner, là. Ça a un impact sur l'entreprise, là. C'est le fonds de
pension de tous les Québécois, là, alors il y a cet argent-là, là.
Mme Jean :
Je comprends très bien l'importance puis le côté stratégique de tout ça, que ce
soit parce que c'est une information
stratégique sur leurs projets de placement ou que ce soit une information qui
pourrait nuire à la compétitivité. Si
on pense, par exemple, à Hydro-Québec, son électricité, bon, ça peut être des
considérations importantes à prendre. Là où je me pose la question, il y
a quand même la considération, de l'autre côté, qui est la nécessité d'avoir l'information. Cette information-là qu'on demande
aux organismes n'est pas une information anodine non plus et elle est
nécessaire pour l'activité de l'analyse en ressources informationnelles, parce
qu'on parle aujourd'hui de ressources informationnelles. Donc, ma question
est : Lorsqu'un organisme mentionne : Non, je ne vous donne pas telle
information — puis là on parle de ressources
informationnelles, puisqu'on est en ressources informationnelles — parce
que ça pourrait divulguer ma stratégie de placement, est-ce que...
M. Poëti : Je ne
comprends pas votre question, parce que je...
Mme Jean : Bien, ma question,
j'y arrive.
M. Poëti : Non, mais c'est la même que j'ai
depuis le début. Vous pensez que c'est les ressources informationnelles.
Ce n'est pas ça, c'est si, à travers
l'information qu'on demande, ça touche une stratégie de placement ou la
compétitivité, ça...
Mme Jean : Donc, c'est le
contenu de l'information.
M. Poëti :
Bien, si ça permettait, par les ressources informationnelles, de savoir une
stratégie de placement, ils ne nous
le donneront pas. Puis c'est correct, puis je leur fais confiance, on n'est pas
inquiets avec ça. D'ailleurs, c'est une nouvelle, hein, parce qu'il n'y
avait rien qui leur demandait de faire ça avant. On demande, là... Ils vont
participer, mais ils nous disent...
Mme Jean : C'est pour ça qu'on
fait une loi.
M. Poëti :
On la fait pour plus que ça, mais là-dedans, c'est nouveau. Ils ne la donnaient
pas, ça. Ils ne donnaient pas
l'information, la Caisse de dépôt, pas du tout, rien. Là, ils disent :
Oui, mais on vous demande une chose, si ça touche la compétitivité puis nos placements, on aimerait
pouvoir ne pas vous le transmettre. Puis nous, on dit oui à ça, puis on
le met dans la loi. Mais avant, on avait
zéro. Là, vous me dites : Oui, mais là est-ce qu'ils vont expliquer
pourquoi ils ne le font pas? Bien
oui, ils vont nous le dire pourquoi ils ne le font pas, parce que ça va toucher
soit la compétitivité ou une stratégie de placement. C'est tout, il n'y
a pas d'autre raison.
Mme Jean : Je comprends très
bien la réponse que vous avez dite et j'y adhère aussi. Je n'ai vraiment pas de
problème à cette importance vis-à-vis les
organisations d'avoir cette possibilité-là de protéger les actions puis le
travail qu'ils font. Ce n'est pas là-dessus
qu'est ma question. Ma question est d'éviter que juste un courriel qui a été
donné, nous, on ne vous le donnera
pas parce que ça peut révéler une stratégie de placement. Et la réponse que
j'ai reçue tout à l'heure me fait poser la question, c'est-à-dire juste le fait
que la Caisse de dépôt me dise que, bon, ça peut nuire à ma stratégie de
placement, je vais le croire sur parole. Il
me semble que je poserais, moi, une question supplémentaire : Pouvez-vous
me démontrer comment l'information qu'on
s'attendrait à avoir pourrait révéler une stratégie de placement ou pourrait
nuire à la compétitivité? J'imagine qu'on devrait poser des questions et non
pas...
M. Poëti :
Bien, c'est parce que c'est vous qui répondez ce que... puis c'est en tout
respect, là, mais, quand vous posez
votre question, vous simulez la réponse de la Caisse de dépôt, on recevrait un
courriel qui dirait : Non, je ne vous la donne pas. Ils ne feront pas ça. Ils sont pas mal plus sérieux puis plus
solides que ça. Ils ne vont pas tourner les coins ronds pour nous
dire : Non, non, je ne vous la donne pas. Puis je vous le dis en respect,
là, vous avez sous-entendu un peu comme ça, ils vont vous envoyer un courriel
puis ils disent : Non, moi, je veux savoir plus. En fait, ils vont justifier
pourquoi ils ne peuvent pas nous le donner.
À partir de là, ça va être correct. Et, s'ils ne justifiaient pas, c'est sûr
que le président du Conseil du
trésor, il va leur poser la question. Il n'acceptera pas un coin de courriel
qui dit non, il ne fera pas ça. Mais ça, il faut-u que je mette ça dans
la loi? La vérité, je ne le croyais pas, je ne le pense pas.
Mais c'est
sûr qu'ils vont devoir le justifier, mais ils feront ça dans deux cas. Dans
tout le restant, avant, ils ne donnaient
rien. Ils vont donner de l'information sur leurs ressources informationnelles.
Ils vont le faire, ce qui est une saprée bonne nouvelle, mais pour deux raisons, puis là je me répète, mais,
ceux-là, on les accepte, on dit : Oui, ça a un impact majeur sur la Caisse de dépôt, sur les citoyens,
sur les placements, sur des stratégies; la compétitivité, c'est
important. Alors, c'est pour ça qu'on leur
permet ça dans cette loi-là par cet amendement-là. C'est tout ce qu'ils nous
ont demandé. Ils auraient pu plaider, puis là je fais des hypothèses, je
n'aime pas trop ça, en commission parlementaire, faire des hypothèses, mais dire : On a une indépendance,
puis il faudrait le reconnaître parce que la Caisse de dépôt ont de l'indépendance. On veut ça, d'ailleurs, dans le
gouvernement, les citoyens veulent ça aussi. Mais, dans le cas des
ressources informationnelles, on dit : On peut-u travailler ensemble? Ils
disent : Oui, mais on a deux petites craintes, les voici, ce pourquoi on
fait l'amendement.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Madame.
Mme Jean :
Merci. En fait, ma question était très simple, et je commence à avoir ma
réponse, c'était : Ce n'est pas seulement
qu'en disant : Ça va nuire à notre compétitivité ou ça risque de dévoiler
notre stratégie de placement, il faut quand
même qu'il y ait une explication pour dire comment la divulgation de cette
information-là pourrait nuire à ça.
Et ce que je voulais éviter, dans le fond, puis je voulais être rassurée, puis vous m'avez rassurée en disant
que, naturellement, le Conseil du
trésor ne se contentera pas d'un
avis, il va avoir besoin... ou va donner le O.K., ou va exiger les informations
s'il n'y a pas de justification ou
d'explication de comment de donner cette information-là pourrait nuire
à ce qui est écrit dans l'amendement qu'on lit aujourd'hui.
M. Poëti : Moi, j'en suis convaincu, la Caisse de dépôt a démontré depuis des années leur capacité à travailler et être
transparents, mais évidemment préserver ce qu'ils ont besoin de préserver sur
la confidentialité. Je n'ai aucune inquiétude. Puis le président
du Conseil du trésor, s'il a des
demandes à faire ou reçoit des choses, il est tout à fait justifié de poser des questions additionnelles, et je
suis certain que la Caisse de dépôt va lui donner les réponses. Maintenant, est-ce
qu'on va aller dans le minidétail? La réponse, c'est non, parce qu'il faut
respecter ça.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée.
Mme Jean : Donc, si je
comprends bien l'amendement qui est proposé, les organismes gouvernementaux ne
peuvent... ou le Conseil du trésor ne peut exiger aux organismes
gouvernementaux des informations ou les fameux rapports lorsque l'organisme en
tant que tel considère...
M. Poëti : L'entreprise
du gouvernement.
Mme Jean : L'entreprise du
gouvernement. L'entreprise du gouvernement, oui. Ce n'est pas ça que j'ai dit?
M. Poëti : Non, vous
avez dit «les organismes».
Mme Jean : Ah! les entreprises
du gouvernement, excusez-moi.
M. Poëti : C'est
correct.
Mme Jean :
Donc, c'est lorsqu'eux décident... pas décident, mais évaluent qu'il y a un
risque réel, vraisemblable à révéler
ses stratégies de placement ou ça peut nuire à leur compétitivité. Donc, c'est
eux qui analysent le risque, ils en informent
le Conseil du trésor, avec la justification, en expliquant comment ce transfert
d'information là risque vraisemblablement d'arriver à ce résultat, c'est
bien ça? On s'entend tous les deux là-dessus?
M. Poëti : Exact. Oui,
oui.
Mme Jean : Parfait. C'est ce
que je voulais savoir. Merci beaucoup.
Le Président
(M. Bernier) : D'autres questions? M. le député de
La Peltrie.
M.
Caire :
Bien, M. le Président, j'ai — pour ce projet de loi là, ça semble être une
habitude — un
désaccord avec le ministre parce que,
d'abord, ce que l'amendement dit, c'est que ce sont les entreprises du
gouvernement qui tombent sous le coup
de cet amendement-là. Donc, je comprends qu'on pense à la Caisse de dépôt et de
placement, là, mais il n'y a pas juste
la Caisse de dépôt et de placement qui a le statut d'entreprise du
gouvernement, donc ça vise la totalité des entreprises du gouvernement,
d'une part.
D'autre part,
l'expérience nous a enseigné, dans un passé pas si lointain, qu'il y a des
entreprises du gouvernement qui ont refusé de donner de l'information et
qui a donné lieu à des batailles menées notamment par la présidence de l'Assemblée nationale pour s'assurer qu'on avait
les informations nécessaires à notre travail. Est-ce que j'ai à
mentionner Hydro-Québec? Est-ce que j'ai à
mentionner l'UPAC? Je sais que l'UPAC n'est pas une entreprise du
gouvernement, là, mais parlons d'entités
administratives, là, dont la collaboration peut être à géométrie variable,
dépendamment des sujets.
Donc, ce bel acte de foi du ministre, ça
l'honore, mais, dans le cadre de notre travail, des fois, il faut être un petit peu plus... il faut se donner les leviers
pour être capables de faire notre travail. Et je ne vois en aucune
circonstance de problème à ce que quelque
organisme ou entreprise du gouvernement puisse faire part de ses actifs
informationnels au Conseil du trésor.
Là où je suis prêt à suivre le ministre, par contre, c'est qu'il est évident que
cet inventaire-là va faire l'objet
d'un rapport qui va être rendu public. Là, ça pose problème. Là, ça pose
problème, effectivement. Alors, le problème, ce n'est pas de transmettre l'information au Conseil du trésor. Le
problème, c'est qu'après coup le Conseil du trésor puisse rendre ces informations-là publiques, et là,
effectivement, on pourrait éventuellement nuire à des stratégies de
placement et à la compétitivité.
Mais
hypothétisons. Je sais que le ministre n'aime pas ça, en commission
parlementaire, mais hypothétisons : la SAQ se lance dans un projet informatique totalement foireux qui lui
coûte des millions, et on demande les bilans de tout ça. Qu'est-ce qui
va empêcher la SAQ de dire : Ah non! Ça, ça nuit à ma compétitivité, donc
je ne vous donne pas cette information-là?
Si je me fie à l'amendement, la SAQ n'aurait pas à transmettre ça, ne serait
pas obligé de le faire, pas nécessairement
parce que ça nuit à sa compétitivité, parce qu'on se rend compte que la SAQ est
quand même dans un marché monopolistique,
là, mais pourrait invoquer cet argument-là, puis ça serait fini, tu sais, on
n'aurait pas l'information.
Donc, au lieu
de dire qu'on ne transmet pas les informations dans le contexte où ça risque de
révéler des stratégies de placement ou de nuire à la compétitivité,
pourquoi est-ce qu'on ne dit pas que, dans ce cas-là précisément, ces
informations-là ne peuvent pas être rendues publiques, mais on a quand même l'obligation
de les transmettre?
• (10 h 20) •
M. Poëti : Bien, en fait, parce que vous venez
d'annihiler une autre loi qui s'appelle l'accès à l'information en faisant ça. Parce que moi,
je ne peux pas m'immiscer dans la loi à l'accès à l'information. Si quelqu'un
passe par la loi à l'accès l'information, il peut obtenir...
M.
Caire : ...
M. Poëti : Ah! bien,
moi, je ne suis pas de votre avis, là.
M.
Caire : Non, non.
M. Poëti : Je ne suis pas de votre avis. Et là l'autre chose
que je veux rappeler à tout le monde,
quand même...
M.
Caire : Non, mais
un instant, M. le Président, c'est parce qu'il y a comme...
M. Poëti : Bien, moi, je
n'avais pas fini.
M.
Caire : Si je suis
l'entreprise gouvernementale, moi, je vais évoquer cette loi-là, là, puis là on
se lance dans des batailles juridiques,
quelle loi a préséance sur l'autre, là. Moi, je n'ai pas à transmettre ces
informations-là, là. Moi, je n'ai pas
à transmettre ces informations-là. On a l'intérêt, à mon avis... Est-ce que le
ministre pense qu'au Conseil du trésor on n'est pas capables d'avoir
cette information-là et de la garder confidentielle? Est-ce que c'est ça, le
problème?
Le Président (M. Bernier) : M.
le ministre, la parole est à vous.
M. Poëti : En fait, on
ne peut pas me décrire ce que je pense, on peut me le demander. Mais ce que je
dois dire précisément — parce qu'on s'éloigne de l'article de loi,
ça, c'est le bout qui m'étonne un peu plus — c'est que ça dit : «Toutefois, le Conseil du trésor ne peut exiger des
renseignements dont la communication risquerait vraisemblablement de
révéler — là,
on est précis, là — une
stratégie de placement ou de nuire [...] substantielle à la compétitivité de l'entreprise.» Il y a deux raisons pour lesquelles
on met ça là. Il n'y a pas d'autre raison, là. Vous avez dit «un système
de communication foireux». Ça pourrait
arriver, on ne veut pas ça. Ce n'est pas écrit ici, là. Ce n'est pas dit «et
s'il y avait un système de communication foireux». Ce que je veux juste
dire...
M.
Caire : Non, non,
non.
M. Poëti : Non, non,
mais laissez-moi finir, là.
Le Président
(M. Bernier) : On va laisser finir le ministre, puis après ça je
vous reviens, M. le député.
M. Poëti :
Parce que c'est l'exemple hypothétique. C'est vous qui l'avez donné, l'exemple
hypothétique, je fais juste le
reprendre, là. Et ce que je dis par ça, c'est que... Et ça, je vous dis qu'il
me semble que ça, c'est précis. Vous ne le pensez pas, mais moi, je
pense ça.
L'autre
affaire, la loi à l'accès à l'information, parlez avec vos juristes, là, parce
que les miens sont assez clairs, là, elle
a préséance pas mal sur cette loi-là. La loi à l'accès à l'information a
préséance. Si quelqu'un fait la demande, avec la loi à l'accès à
l'information, ils vont pouvoir obtenir des informations. Et là, à ce
moment-là, ça pourrait se retrouver caviardé
à certains égards parce qu'on veut protéger certaines choses, mais la loi à
l'accès à l'information, elle prime, là. Je n'ai pas de doute qu'elle va
primer.
Le Président (M. Bernier) : Merci.
M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : O.K., là,
premièrement, le ministre a dit : Ceux qui sont chargés d'évaluer le
respect de ces conditions-là sont les
entreprises gouvernementales elles-mêmes. Donc, dans mon exemple, si la SAQ me
disait : On a fait un mauvais
investissement dans nos actifs informationnels, vous le révéler nuirait à ma
compétitivité, je ne vous... Puis elle ne le dira pas comme ça, elle
vous dirait : Le projet x, y, là, ça, ce qui s'est passé là-dedans,
là, ça nuit à ma compétitivité, je ne vous donnerai pas l'information. Je ne
vous donnerai pas l'information parce que ça nuit à ma compétitivité. Bien, qui va être juge de ça? Vous l'avez dit vous-même,
c'est l'organisme, c'est l'entreprise elle-même, premièrement.
Deuxièmement,
vous le dites vous-même, de deux choses l'une : ou la loi de l'accès à
l'information s'applique, et à ce
moment-là cet amendement-là est totalement inutile, et le législateur ne parle
pas pour ne rien dire, donc enlevez ça de là, ou la loi à l'accès à l'information va effectivement permettre à
l'organisme de ne pas divulguer l'information, auquel cas on revient à
l'élément que ma collègue soulevait : c'est l'entreprise qui va décider
si, oui ou non, elle communique l'information.
La question
que je vous pose, elle est précise : Pourquoi on ne dit pas :
«Toutefois, le Conseil du trésor ne peut rendre publics des
renseignements dont la communication risquerait vraisemblablement de révéler
une stratégie de placement ou de nuire substantiellement à la compétitivité de
l'entreprise»? Donc, elle transmet l'information, et le Conseil du trésor est capable de valider l'information, la véracité de
l'information, la pertinence de l'information, mais dans le cas — et là il y aura des discussions avec les
entreprises gouvernementales — où ça nuit aux stratégies de placement, à la compétitivité, bien là, le Conseil
du trésor, en dérogation à l'article que nous avons voté précédemment,
ne le met pas dans le plan qui rend
l'information publique parce qu'il ne veut pas nuire à l'organisme
gouvernemental. Mais le Conseil du trésor demeure le gardien de notre
avoir collectif, puis moi, je pense qu'au niveau de la reddition de comptes, de
la transparence, on serait gagnants. Là,
vous donnez le droit aux entreprises gouvernementales de décider si, oui ou
non, c'est d'intérêt de donner
l'information, pourquoi, quand, où et à qui. Puis la loi d'accès à
l'information, M. le Président, pour
s'en servir, très, très, très fréquemment, est loin d'être une garantie que
cette information-là sera donnée à ceux qui la demandent ou sinon, comme on a vu très récemment, avec tellement
de barres noires partout... comme on avait vu dans le cas d'Hydro-Québec, soit dit en passant, dans un passé très récent,
où les contrats avaient été tellement caviardés qu'il n'y avait plus rien à
tirer de ça, et là on se lance dans des batailles.
Donc, si
l'intérêt, c'est de protéger cette information-là, bien, pourquoi ne pas dire : On
ne la rend pas publique, mais de
dire, là... Dans le fond, ce qu'on dit, là, c'est que le Conseil du trésor n'a même pas besoin de savoir, même pas besoin d'avoir l'information si l'entreprise gouvernementale dit : Non, ça, je ne vous donne pas ça parce que
je juge que ça nuit à mes stratégies
de placement, je juge que ça nuit à ma compétitivité,
je suis le seul juge en la matière, alors maintenant remettez-vous-en à
moi, et prenez et mangez-en tous. Bien, je suis désolé, là, mais j'ai de la
difficulté à penser qu'un ministre du
gouvernement puisse me dire que non, moi, je ne veux même pas savoir cette
information-là parce que je ne serai pas capable de la gérer.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. M. le ministre.
M. Poëti : Bien, je vais
juste retirer le dernier bout, là, «je ne suis pas capable de la gérer». Ce
n'est pas une question de ne pas être
capable de la gérer. C'est une information qui est confidentielle, qui a des impacts majeurs
sur une entreprise gouvernementale dans laquelle il y a des millions de
dollars, et vous allez me demander, moi, de mettre en péril, pour les motifs qui sont là, l'entreprise, de mettre en péril l'AMF, de mettre en péril Hydro-Québec parce que moi, je vais décider que je voudrais tout savoir ça? La loi à l'accès à l'information, moi, je ne la changerai pas. Ça semble que vous ne l'aimiez pas ou qu'elle ne répond pas à vos attentes, ça se
peut, mais attaquez-vous à la loi à l'accès à l'information, pas à
moi. Moi, là, il y a un recours qui s'appelle la loi à l'accès à l'information,
il faut l'utiliser. Puis vous dites que vous l'utilisez souvent. Pourquoi elle
ne vous satisfait pas? Parce qu'il y a certaines informations que vous ne
recevez pas. Pourquoi que vous ne l'avez pas? Parce qu'il y a une bonne raison. Demandez-le à la loi d'accès à l'information, ils vont vous expliquer pourquoi. C'est pour ça qu'ils le font.
Ils ne font pas ça parce que juste ça ne leur tente pas de vous répondre, là. C'est ce que vous semblez laisser
sous-entendre en disant : Bah! Parce
que, moi, ça ne me tente pas.
Alors, moi, ce type d'informations là, qui sont stratégiques, confidentielles et qui ont un impact sur la
vie financière, la compétitivité de l'entreprise, moi, je vais respecter
ça. On est en désaccord, c'est tout.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : De toute façon, je ne comprends pas pourquoi le ministre
veut faire le débat sur la loi d'accès à l'information, là, ça n'a comme tellement
pas rapport.
M. Poëti :
Bien, vous la soulevez. Vous dites qu'elle n'est pas bonne.
M.
Caire :
Non, non, je ne la soulève pas puis je ne dis pas qu'elle n'est pas bonne.
M. Poëti :
Bien, vous l'avez dit.
M.
Caire :
Là, il y a une affaire, par exemple, faites-moi pas dire ce que je n'ai pas
dit.
M. Poëti :
Vous l'avez dit. Vous avez dit...
M.
Caire :
Vous pouvez ne pas aimer ce que...
Le Président
(M. Bernier) : M. le ministre...
M. Poëti :
On peut ressortir ça, là.
Le Président
(M. Bernier) : M. le ministre...
M.
Caire :
Oui, oui, pas de problème, on va le sortir.
M. Poëti :
Oui, mais ça s'est fait tout le long, M. le Président.
Le Président (M. Bernier) : On va passer par l'intermédiaire de la
présidence, à ce moment-là, parce
que, quand ça...
M.
Caire :
Je vais faire ça. Alors, M. le Président, que le ministre ne me fasse pas dire
ce que je n'ai pas dit.
Le
Président (M. Bernier) :
...quand il n'y a pas moyen... quand il n'y a pas de possibilité de discussion, passez par la présidence.
M.
Caire : Ce que je
dis au ministre... et il me le confirme parce que
ce qu'il est en train de dire, c'est que, si on lui transfère cette information-là,
il met en péril l'entreprise gouvernementale. C'est ça qu'il dit. Le simple
fait de lui transmettre à lui cette
information-là, ça met en péril l'entreprise. C'est grave, ce qu'il nous dit.
Donc, ce qu'il nous dit, c'est que, parce que je ne serai pas capable de
gérer la confidentialité de l'information, je vais permettre à des organismes gouvernementaux de refuser de me la transmettre
sur la seule base de leur jugement à eux et à elles. C'est ça qu'il est
en train de nous dire, que je ne me donnerai
même pas le droit de regard, je ne me donnerai même pas le droit de valider
si effectivement ces informations-là, le
fait de les rendre publiques pourrait mettre en péril des stratégies de
placement ou la compétitivité de l'entreprise, je ne veux même pas avoir
ce pouvoir-là d'exercer mon jugement. Et là on parle quand même d'actifs publics, là, on parle d'actifs qui
appartiennent au peuple québécois, on s'entend, parce que les actifs des
entreprises gouvernementales appartiennent
aux Québécois, dont le gardien, en théorie, est le gouvernement du
Québec et l'Assemblée nationale, ultimement. Et là le ministre, il dit :
Le simple fait de me donner cette information-là à mon ministère, ça va mettre en péril ces entreprises-là. C'est ça que je
veux qu'il m'explique, en quoi c'est hypothéquant pour un organisme du gouvernement de transmettre au
gouvernement des informations sur l'entreprise, en quoi ça... pas de les
rendre... pas les publier, là, le simple fait de lui transmettre cette
information-là, ça met en péril l'organisme. De quoi il a peur?
Le Président
(M. Bernier) : Merci. M. le ministre, vous vous adressez à moi.
• (10 h 30) •
M. Poëti : Je suis bien surpris de l'analyse du député, parce que
ce qu'il est après me dire, dans le
fond, là, c'est que la Caisse de dépôt et de placement, là, on devrait,
nous autres, se rentrer le nez un peu là-dedans, on devrait un petit peu aller voir comment ça fonctionne. Puis juste
le fait de détenir un logiciel de placement de la Caisse de dépôt, là,
juste le fait de détenir, là, l'information d'un logiciel de placement, là, ça
indique clairement la stratégie de placement. Et moi, comme gouvernement,
comme ministre, je vais me remettre les mains là-dedans, puis je vais aller
regarder ça, puis je vais regarder ça de ma
chaise, moi, je vais dire : Bon, on va voir comment... J'ai entendu, peut-être
pas de votre bouche directement, M. le député, mais de toutes les oppositions, tout le monde ensemble, qu'il faut
qu'il y ait un mur entre la Caisse de
dépôt, il faut qu'il y ait un mur entre certains organismes, que le gouvernement n'aille pas se mettre les mains
là. Et moi, je vais demander les détails qui
ont un impact sur leur compétitivité puis leur stratégie de placement? La
réponse, c'est non. Je sais qu'on est en désaccord, mais non, je n'irai pas là.
Le Président
(M. Bernier) : Merci. M. le député de La Peltrie.
M.
Caire :
M. le Président, le ministre est en train de voter un amendement — et il
se félicitait, à raison d'ailleurs — qui
dit : Pour la première fois, la Caisse
de dépôt et de placement va devoir nous donner de l'information sur ses actifs
informationnels. Ce faisant, le ministre ne peut pas avoir l'impression de
s'ingérer dans les opérations de la Caisse de dépôt, sinon il ne ferait
pas ça, ou s'il fait ça, là il y a comme un illogisme.
Donc, de demander...
puis ça, c'est par la nature même du projet de loi qu'on a devant nous, le
simple fait de demander à la Caisse de
dépôt, à la SAQ, aux autres entreprises du gouvernement de nous faire rapport
sur leurs actifs informationnels, le ministre va être d'accord avec moi
que ce n'est en rien une ingérence dans leurs opérations, hein? Bon, alors, si on part sur cette base-là, le fait
de demander ces informations-là n'est pas une ingérence dans les
affaires de ces entreprises gouvernementales là, ce que nous disons, ce que
nous disons — puis
c'est drôle, moi, j'ai quasiment l'impression
que j'ai plus confiance en lui que lui-même a confiance en lui — ce que je lui dis, c'est que, s'il s'avère
que le Conseil du trésor dise : Hi! ça,
c'est de l'information... puis là on va jaser avec la Caisse de dépôt,
puis : Vous avez raison, ça, c'est de l'information, effectivement,
sur vos stratégies de placement, on tasse ça de là; ça, ça nuit à votre
compétitivité, on tasse ça de là, on ne les rendra pas publiques.
Mais
sinon ce qu'il dit... Puis là il me parle de la Caisse de dépôt, mais je
reviens, ce n'est pas un amendement qui
spécifie «la Caisse de dépôt», c'est un amendement qui parle de toutes les
entreprises gouvernementales. Il n'y en a pas une seule qui est exclue dans cet amendement-là. Donc, toutes les
entreprises, toutes — s, s,
s — les
entreprises gouvernementales sont
visées par l'amendement, et donc toutes — s, s, s — les entreprises gouvernementales seront
seules juges — seules juges — de ce qui pourrait nuire à leurs stratégies
de placement — ça,
c'est sûr que ça s'adresse plus à la Caisse
de dépôt — ou à la
compétitivité de l'entreprise, et c'est pour ça que j'ai pris l'exemple de la
SAQ. J'aurais pu prendre l'exemple
d'une autre entreprise gouvernementale qui aurait dit : Bien, écoutez,
moi, hum, on a fait des choses, puis
ça nuit à notre compétitivité, donc on ne vous en parlera pas. Puis là, à
partir de là, moi, je n'ai aucune façon de valider si, effectivement, il
s'agit tout simplement de ne pas mettre en lumière une mauvaise décision ou de
préserver des informations qui nuisent à la
compétitivité de l'entreprise gouvernementale. Et je dis : Pourquoi le
Conseil du trésor ne se donne-t-il
pas cette prérogative de s'asseoir avec l'entreprise et de dire : O.K.,
venez justifier ça, là. Et ce n'est pas une façon de s'ingérer dans les opérations de l'entreprise, puisque la loi
prévoit qu'ils doivent donner cette information-là.
Donc,
à la base, si on pense que le fait de demander de l'information, c'est
s'ingérer dans les opérations d'une entreprise
gouvernementale, bien, retirez l'article 12 du projet de loi complètement.
Puis, si vous pensez que ce n'est pas de
l'ingérence, bien, allez au bout de la logique puis dites : Bien, écoutez,
si effectivement ce sont des informations qui nuisent à vos stratégies de placement ou à votre compétitivité, on va
s'asseoir ensemble, on va regarder ça puis on ne les rendra pas publiques, mais laissez-nous quand même
le soin de juger si effectivement vos arguments tiennent la route ou il s'agit tout simplement de mettre dans le placard
des décisions qui auraient pu être moins profitables, effectivement,
mais pas nécessairement pour l'entreprise
comme pour le contribuable québécois. Donc, moi, je fais confiance au
gouvernement pour avoir ce jugement-là, je
lui fais confiance pour avoir accès à
cette information-là et je lui fais confiance pour ne pas la
rendre publique et pour ne pas nuire aux entreprises
du gouvernement. Est-ce
que le gouvernement se fait
confiance, lui?
Le Président
(M. Bernier) : Ça va? M. le ministre.
M. Poëti :
Bien, écoutez, j'entends bien, là — moins les dernières cinq
secondes, mais j'entendais pareil, là — mais, vous savez, le député
est après me faire regretter d'avoir mis cet article-là, puis je me demande si
je ne le prendrai pas au mot, puis on va le retirer.
Pour
la première fois, pour la
première fois, on réussit à demander
à ce que des organismes collaborent. Puis ce qu'on veut savoir d'eux autres, là, clairement, là, puis on leur a
dit, là, c'est : Qu'est-ce qui
peut servir aux organismes publics
dans votre système informatique? Eux disent : O.K., deux conditions, par
exemple : compétitivité, hein, c'est clair, stratégies de
placement. C'est tout ce qu'ils nous disent. Là, vous dites : Oui, mais
peut-être ils... Vous n'avez pas dit :
Ils vont mentir, mais vous avez dit : Peut-être qu'ils pourraient utiliser
ça facilement pour tourner les coins ronds puis ne pas vous donner l'information. Mais là on fait
déjà le pas en avant d'obtenir de leur part de l'information, et tout
d'un coup, là, vous dites : Oui, mais
ça, ça ne serait pas assez, on voudrait plus puis on veut le savoir. Moi, je
dis : J'ai la loi à l'accès à l'information. Ah! bien non, ça,
peut-être ça ne va pas sortir comme on voudrait.
Dans
le fond, on a fait une avancée avec les entreprises publiques. Puis là, quand
vous en parlez comme s'il y en avait 64, là, vous le savez qu'il n'y en a pas
beaucoup, là. Alors, ce que vous dites, dans le fond, vous, vous avez...
En tout cas, je comprends que votre
confiance dans Hydro-Québec, Investissement Québec, Loto-Québec, Société des
alcools, Commission de la construction et la Caisse de dépôt, ce n'est pas très
élevé parce que vous dites : Eux pourraient utiliser ça d'une mauvaise
façon.
Mais
on ne leur demandait pas avant, on n'avait rien. Là, je fais un pas pour
dire : Voulez-vous participer? On vous demande, par le projet de loi... je vous inscris dedans pour qu'est-ce
qui peut servir aux organismes publics sur le plan de l'informatique. Bien, vous, vous dites : Non,
ça, ce n'est pas assez, parce qu'on ne veut pas accepter les deux volets
où eux se disent : On veut se protéger
sur le plan de la compétitivité puis on veut se protéger sur le plan des placements.
Ça m'embête. J'avais bien entendu... parce
que vous avez des critères différents dans vos réflexions, là, le vôtre.
Écoutez, j'aurais pu proposer, dans votre
cas — ne pas
peser sur ce bouton-là : «Toutefois, le Conseil du trésor ne peut exiger
des renseignements si l'entreprise lui
démontre que leur communication risquerait vraisemblablement de révéler»,
j'aurais fait ça pour vous, mais je ne crois pas que ça répond aux attentes du
député de La Peltrie.
Mais
on va prendre une minipause, ça va faire, peut-être, du bien, là. Une
minipause, on va suspendre, pardon, parce que je veux parler avec les
juristes, parce que j'évalue, moi, vos propositions, je les évalue toutes.
M. Caire :
O.K. Mais, si le ministre me laisse...
Le Président (M. Bernier) : M.
le député de La Peltrie.
M.
Caire : Parce que moi, j'ai un amendement à déposer.
M. Poëti :
Ah! ça, vous pouvez le faire.
M.
Caire :
Oui, c'est gentil.
Le Président (M. Bernier) : Bien, regardez, je vais suspendre, regardons les
discussions, puis après ça on va revenir.
M. Caire :
Non, non, moi, j'ai mon droit de parole, maintenant que vous m'avez reconnu.
J'échange avec le ministre puis je vous annonce que moi, j'ai un amendement qui
ne nécessite pas que je ne discute avec personne.
Le Président
(M. Bernier) : J'ai entendu.
M. Poëti :
Il faudrait régler l'autre avant, cependant, je pense...
Le Président
(M. Bernier) : Parce qu'à ce moment-là ça devient un
sous-amendement qui doit apporter un amendement... qui doit amender le...
M. Caire :
Oui, je veux sous-amender l'amendement, effectivement.
Le Président
(M. Bernier) : O.K. Bien, présentez-le, puis on va...
M. Caire :
Alors, M. le Président, à l'article 12 : Remplacer «ne peut exiger»
par «ne peut rendre public».
Le
Président (M. Bernier) : Merci. Donc, je vais suspendre de façon
à faire des copies et permettre aux juristes d'échanger. Je suspends.
(Suspension de la séance à
10 h 39)
(Reprise à 10 h 55)
Le Président
(M. Bernier) : Nous reprenons nos travaux.
Donc, nous en étions
à un sous-amendement présenté par le député de La Peltrie visant à
remplacer le mot «ne peut exiger» par «ne
peut rendre public» à l'amendement présenté par la partie ministérielle. M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : Oui, M. le Président, suite aux discussions avec les collègues, je demande le consentement pour retirer mon amendement.
Le Président
(M. Bernier) : Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix :
Consentement.
Le Président
(M. Bernier) : Consentement. Donc, le sous-amendement est retiré.
Nous revenons donc à
l'étude de l'amendement et de l'article 12. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean :
Oui, merci, M. le Président. J'aurais un sous-amendement à déposer, qui se lit
comme suit, à l'article 12 : Remplacer les mots «dont la» par les mots «si
l'entreprise lui démontre que leur».
Le
Président (M. Bernier) :
Merci. Donc, nous allons suspendre quelques instants pour faire les
photocopies et les distribuer aux parlementaires. Je suspends.
(Suspension de la séance à
10 h 56)
(Reprise à 10 h 59)
Le Président
(M. Bernier) : Nous reprenons nos travaux.
Donc, Mme la députée
de Chicoutimi nous présente un sous-amendement à l'amendement à l'article 12.
Mme la députée.
Mme Jean :
Oui, merci. Donc, avec le sous-amendement, l'amendement se lirait comme
suit :
«Toutefois, le Conseil
du trésor ne peut exiger des renseignements si l'entreprise lui démontre que
leur communication risquerait vraisemblablement de révéler une stratégie de placement
ou de nuire de façon substantielle à la compétitivité de l'entreprise.»
En fait, le sous-amendement
permet de mettre une condition au fait qu'un organisme pourrait ne pas donner
l'information au Conseil du trésor, et la condition, c'est d'argumenter,
d'expliquer comment le dévoilement ou la communication
de ces informations-là risquerait de révéler une stratégie
de placement ou pourrait expliquer aux... parler ou démontrer la
compétitivité de l'entreprise. Donc, l'objectif du sous-amendement est
spécifiquement cela.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. M. le ministre.
M. Poëti : Oui, comme le député de La Peltrie l'avait dit suite à une discussion qu'on a faite et également avec la députée de Chicoutimi,
nous acceptons l'amendement, la proposition d'amendement.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. M. le député de La Peltrie, ça va? Donc, est-ce que le sous-amendement
à l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
M.
Caire : Sur
division.
Le Président (M. Bernier) :
Adopté sur division. Merci.
Donc, nous revenons à l'amendement à
l'article 12 et à l'article 12. Ça va? Mme la députée, ça va?
Mme Jean : Pas de question.
• (11 heures) •
Le Président (M. Bernier) : Pas
de questions? Est-ce que l'amendement à l'article 12 est adopté?
Des voix : Adopté.
M.
Caire : Sur
division.
Le Président (M. Bernier) : Sur
division. Est-ce que l'article 12, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
M.
Caire : Sur
division.
Le Président (M. Bernier) : Sur
division. Article 13. M. le ministre.
M. Poëti :
Merci, M. le Président. L'intitulé du chapitre V de cette loi est modifié
par la suppression de «du Conseil du trésor».
Aux
commentaires : La modification de l'intitulé du chapitre V proposée
par l'article 13 du projet de loi est requise en raison de l'insertion dans ce chapitre de
l'article 22.1, lequel confère des responsabilités particulières au
gouvernement.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean :
Oui, merci. Je ne suis pas certaine de comprendre exactement qu'est-ce que ça
signifie. C'est-à-dire, «lequel
confère [la responsabilité particulière] au gouvernement», donc on élimine, on
supresse le Conseil du trésor parce que c'est le gouvernement?
J'aimerais ça avoir des précisions, en fait, qu'est-ce que ça signifie.
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Natacha) : Merci. C'est une modification qui est relativement
technique. Donc, on va voir, dans la section
suivante, dans les dispositions qui suivent, qu'il y a non seulement des responsabilités
qui sont dévolues au Conseil du
trésor mais également au gouvernement. Donc, c'est pour rendre l'intitulé de la
section plus représentatif par rapport aux dispositions qu'on prévoit
modifier dans cette section-là.
Mme Jean :
D'accord. Donc, ça n'enlève pas de redditions de comptes ou d'obligations de la
part du Conseil du trésor.
M. Poëti : Pas du tout.
Mme Jean : D'accord.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. M. le député, ça va? Est-ce que l'article 13 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Bernier) : Article 14. M. le ministre.
M. Poëti : L'article 20
de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le paragraphe 2° du
deuxième alinéa, de «d'infrastructures ou de services» par «de services en
ressources informationnelles ainsi que d'actifs informationnels»;
2° par la suppression du paragraphe 3° du
deuxième alinéa.
Aux
commentaires : Les modifications que l'article 14 du projet de loi
propose d'apporter au paragraphe 2° du deuxième
alinéa de l'article 20 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises
du gouvernement sont de concordance avec la nouvelle définition de «projet en
ressources informationnelles» qui est proposée par le nouvel article 16.3
de cette loi. Cette définition, rappelons-le, renvoie au développement, à l'acquisition, à l'évolution ou
au remplacement d'un système d'information incluant un actif informationnel.
Par ailleurs, la suppression de la possibilité
d'établir des instances de concertation actuellement prévues au paragraphe 3° du deuxième alinéa de
l'article 20 de la loi s'explique par le fait que le projet de loi les
remplace par un organe permanent, à savoir un comité de gouvernance.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean : Oui, merci. Ça me
semble assez clair. Juste pour être certain que le fait qu'on crée un comité de
gouvernance, maintenant qu'il va être en
permanence, l'article de loi qui est subrogé ou qui est éliminé n'a plus sa
raison d'être, tout simplement.
M. Poëti : Exact.
Mme Jean : Parfait.
Le Président (M. Bernier) : M.
le député, ça va? Est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix : Adopté.
M.
Caire : Sur
division.
Le Président (M. Bernier) :
Adopté sur division. Article 15. M. le ministre.
M. Poëti : Merci, M. le
Président. L'article 21 de cette loi est modifié par le remplacement des
deuxième et troisième alinéas par le suivant :
«Il peut
également déterminer des orientations portant sur les principes ou les
pratiques à appliquer en matière de gestion
des ressources informationnelles, incluant les pratiques pour optimiser
l'organisation du travail de même que la nécessité de considérer l'ensemble des technologies offrant un potentiel
d'économies ou de bénéfices et des modèles de développement ou d'acquisition disponibles pour répondre aux besoins des
organismes publics, dont les logiciels libres.»
Aux commentaires :
Tel que libellé, le deuxième alinéa de l'article 21 de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement actuellement en vigueur
est réducteur dans la mesure où il n'impose que la considération des logiciels
libres. Or, c'est plutôt l'ensemble des technologies
offrant un potentiel d'économies qui devraient être considérées par les
organismes publics pour satisfaire leurs
besoins, incluant, bien entendu, les logiciels libres. La modification que
l'article 15 du projet de loi propose d'apporter au deuxième alinéa
de l'article 21 répond à cette préoccupation.
La
disposition concernant l'approbation par le Conseil du trésor de règles
particulières en matière de gestion de l'information
définies par les dirigeants de l'information est supprimée dans le présent
article, puisqu'elle fait double emploi avec une disposition aux mêmes effets que l'on retrouve au
paragraphe 7° du dernier alinéa du nouvel article 10.1 de la
Loi sur la gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean : Oui, merci.
Permettez-moi de le relire à voix haute pour être certaine au niveau de
l'article : «Il peut également
déterminer des orientations portant sur les principes ou les pratiques à
appliquer en matière de gestion des ressources
informationnelles, incluant les pratiques pour optimiser — donc, les pratiques pour optimiser — l'organisation
du travail de même que la nécessité de
considérer l'ensemble des technologies offrant un potentiel d'économies ou
de bénéfices et des modèles de développement ou d'acquisition disponibles pour
répondre aux besoins des organismes publics,
dont les logiciels libres.» Je salue cet article-là. C'est un article, je
pense, qui vient ouvrir la porte à considérer toutes sortes de
plateformes qui pourraient être disponibles sur le marché.
Par contre,
là, je me pose une question. On mentionne «offrant un potentiel d'économies ou
de bénéfices». Je me demandais, il ne serait pas intéressant d'inclure
d'autres types de considérations? Parce que, là, on parle presque de
considérations pécuniaires, donc bénéfices financiers, économies financières,
mais, lorsqu'on choisit une plateforme informatique ou un logiciel, il serait
important aussi de considérer d'autres aspects, comme la pérennité, qui n'est
pas nécessairement le moins cher mais qui va permettre...
M. Poëti :
Bien, c'est... me permettez-vous?
Mme Jean : Oui.
Le Président (M. Bernier) :
M. le ministre.
M. Poëti :
C'est qu'on n'a pas défini l'ensemble des précisions que vous voulez faire
parce que, dans l'article de loi...
puis évidemment nos juristes... sur le libellé, là, «incluant les pratiques»,
donc on inclut, là, on précise ceux qu'on inclut. Mais «incluant les pratiques», donc, à la troisième ligne, là,
donc : «Il peut également déterminer [...] les pratiques à
appliquer en matière de gestion des ressources[...], incluant les pratiques
pour optimiser l'organisation du travail de même que la nécessité de
considérer», donc on inclut. On a précisé ceux-là, les autres sont toujours
présentes.
Mme Jean :
Donc, lorsqu'on va considérer l'ensemble des technologies offrant un potentiel
des... C'est parce qu'on fait un lien
entre l'ensemble des technologies avec le potentiel d'économies et de
bénéfices, donc, pour moi, je le lisais
comme étant : C'est ça qui va ensemble, mais ce que je comprends de votre
explication, les technologies auraient aussi... ou le choix des
technologies aurait aussi à considérer les pratiques pour optimiser
l'organisation du travail.
M. Poëti : Oui.
Mme Jean : Est-ce que ça
implique aussi la considération technologique? C'est-à-dire, des fois, il y a
des plateformes informatiques qui vont
permettre la pérennité, comme je disais tout à l'heure, ou qui vont être plus
faciles d'interopérabilité ou d'interconnexion avec d'autres plateformes, qui
sont des considérations importantes aussi.
M. Poëti : Oui.
Mme Jean : Dans quoi on le
retrouverait, à ce moment-là?
M. Poëti :
Oui, complètement. Et, quand on dit «des bénéfices», ça ne voudrait pas dire
que, dans certains cas, ce ne serait
pas plus cher à l'achat mais qu'après une analyse il va nous revenir moins cher
sur une analyse plus large, là, donc, oui. Mais, quand on dit
«incluant», je pense que ça répond à votre questionnement sur les autres
choses, mais, lorsqu'on parle de logiciels libres, on a voulu le préciser
aussi, c'était important. Puis les bénéfices peuvent être quantifiables aussi,
hein, on va être capables de le vérifier, là, puis qualitatifs aussi.
Mme Jean :
Donc, quantifiables et qualitatifs aussi. C'est là où moi, j'en arrivais
à : il faut que ce soit quantifiable. Et je comprends que, lorsqu'on parle de bénéfices et d'économies...
d'économies, c'est clair que, là, on parle des sous, quantifiables financièrement, mais que, les
bénéfices, on va au-delà du bénéfice financier, on considère que ça inclut
les bénéfices de fonctionnement, les
bénéfices de pérennité, les bénéfices de facilité d'interconnexion, toutes ces
choses-là qui sont extrêmement importantes mais qui ne se traduisent pas
nécessairement en économies d'argent à l'achat, là.
M. Poëti :
...plus flexible. Ça, c'est les choses qu'on vise directement et puis aussi la
qualité du service qui est donné, donc ça les inclut.
Mme Jean : Ça inclut tout ça.
M. Poëti : Oui.
Mme Jean :
Parfait. M. le ministre, vous vous souvenez, lors des auditions, on a abordé un
sujet qui me tenait à coeur puis que
je ne vois pas dans le projet de loi. Peut-être, c'est difficile à intégrer,
mais je me demandais si vous aviez fait une réflexion là-dessus, sur comment on pourrait intégrer la possibilité
ou l'obligation, dans les contrats en ressources informationnelles, de
faciliter l'intégration ou de retenir les services de PME technologiques
québécoises.
M. Poëti :
Bien, ça, je faisais partie des commissions puis des gens qu'on a rencontrés.
Nous avons déposé, en fait, le rapport sur les jeunes entrepreneurs, que
j'ai travaillé pendant quelques mois, et on a annoncé, la semaine passée, l'atterrissage dans Entreprises Québec de ce rapport-là
sur le plan opérationnel ou les jeunes entreprises. Et vous avez, lorsque vous allez à Entreprises Québec, un
endroit où vous pouvez aller chercher l'information appels d'offres. Et
toutes les PME, les jeunes entreprises... Parce qu'une PME n'est pas
nécessairement une jeune entreprise, en ce sens que...
Mme Jean : Je vous aurais posé
la question...
• (11 h 10) •
M. Poëti :
Oui, alors, moi, je pourrais, si je ne suis plus en politique, me faire une
entreprise. Je ne suis pas jeune, mais
l'entreprise serait jeune. Alors, il faut faire attention, une jeune
entreprise, souvent, c'est une nouvelle entreprise ou qui a peut-être parfois moins de cinq ans dans
certains cas, qui n'a pas 200 ou
300 personnes, nécessairement. Pour qu'ils aient accès aux appels d'offres publics plus facilement, donc, un
encadrement, un suivi... Et ça, ça a été annoncé par mon rapport, mais ça a été annoncé la semaine passée
dans Entreprises Québec, où il va y avoir un accompagnement, donc la Boîte d'accompagnement
pour les PME, pour les jeunes entreprises. Et on sait que plusieurs
d'entre eux, et vous avez raison de
le souligner, sont reliés à des start-up, si vous me permettez l'expression, ou
de jeunes entreprises qui ont des logiciels libres ou des réponses à des besoins gouvernementaux, et on va leur
permettre de pouvoir se qualifier, leur permettre d'être reconnus «Québec»
sur leurs produits, et de les suivre dans l'appel d'offres, et d'avoir un suivi
également, parce que certains d'entre eux
qui avaient fait l'exercice, qu'ils, parfois, trouvaient pénible, n'obtenaient
pas l'appel d'offres et ne savaient pas pourquoi ils ne l'avaient pas
obtenu. Alors là, il y aura... il y a vraiment... Et je vous ferai transmettre
de l'information à ce sujet-là, sur
cette Boîte d'accompagnement là des jeunes entreprises dans les recommandations
que nous avions. Ça y répond complètement.
Le Président
(M. Bernier) : Merci.
Mme Jean :
Parfait, merci. Et je salue cet effort, justement, pour aider les jeunes
entreprises à entrer dans le marché public. C'est extrêmement important et ça
peut servir de levier, vraiment, de développement de l'entreprise.
Là où j'aimerais
commenter, c'est qu'une jeune entreprise, oui, mais les PME ne sont pas toutes
des jeunes entreprises, et une entreprise
qui a 10 ans, qui a 15 ans demeure encore une PME avec un potentiel
d'innovation encore plus élevé ou
très élevé avec de l'expérience. Est-ce que ces entreprises-là ne pourraient
pas avoir, justement, cette possibilité-là d'embarquer dans les appels d'offres en ressources
informationnelles? Parce que les projets, des fois, sont majeurs, des
fois sont plus petits, et il y a des
manières de pouvoir faciliter l'entrée des PME innovantes du Québec, pas
seulement que les start-ups, je parle des entrepreneurs qui ont quand même
une certaine expérience, qui ont des technologies déjà,
des fois, qui sont matures, qui sont développées ou qui sont en phase
d'être développées, que le gouvernement, souvent, va passer à côté parce qu'il n'y a pas de place pour ces entreprises-là
pour participer aux appels d'offres ou trouver leur chemin vis-à-vis les
contrats qui sont octroyés par le gouvernement.
M. Poëti :
Bien, écoutez, je vous réponds facilement à ça, parce que j'ai été impliqué directement,
justement, pour permettre aux jeunes
entreprises... et je l'ai dit tantôt, on parle de jeunes entrepreneurs, mais
parfois c'est de petites PME qui ne
sont jamais allées en appel d'offres public, ce pour quoi ce
rapport-là a été fait, donc ça les inclut également. Puis, quand ils
vont aller cliquer, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas un critère... Évidemment,
si c'est une très grande entreprise qui a eu
plusieurs contrats publics, écoutez, je ne vous dis pas
qu'on va raccrocher la ligne, là, on va répondre à leurs questions, mais le suivi pour la boîte
d'encadrement pour une jeune entreprise ou une PME dans Entreprises
Québec, c'est la même chose. Ce projet de loi là ne le vise pas, mais je vous rassure de vous dire... puis on a fait la
conférence de presse la semaine
passée, de plus en plus connue. On a plus de 10 000 appels par
semaine. Là, on va migrer plus vers... oui, à l'Internet, téléphonique, et la facilité pour quelqu'un qui veut
devenir une PME ou s'incorporer se fait en quelques clics, dans un délai très court. Alors, il y a des grands
avancements avec Entreprises Québec, aussi au Conseil du trésor, qui ont travaillé
énormément... mais une version améliorée d'Entreprises
Québec jumelée à la boîte d'accompagnement, sur les recommandations qu'on avait faites. Soyez rassurée qu'ils auront accès beaucoup
plus facilement qu'ils ne l'ont jamais eu.
Mme Jean :
Mais est-ce que vous parlez encore de jeunes entreprises ou des entreprises qui
peuvent avoir 15, 20 ans, mais qui sont petites entreprises? On parle des
PME, en fait.
M. Poëti : Bien, Entreprises Québec répond aux PME. Moi, il
y a un onglet spécifique aussi pour les appels d'offres pour les jeunes
entreprises.
Mme Jean : O.K., mais il n'y a pas les appels d'offres pour
les entreprises d'une certaine maturité qui sont une PME. C'est là où
moi, j'arrivais, là.
M. Poëti : Oui, mais il y en a, mais c'est-à-dire que c'est
à eux à chercher dans le SEAO, puis on publie, puis il y a des façons d'obtenir l'information sur des contrats qui pourraient les intéresser. Et, à partir de là,
bien, on a des réponses pour eux, et ils ont accès davantage. On a de
plus en plus d'entreprises qui vont soumissionner, vont aller dans les appels
d'offres.
Mme Jean :
Mais je reviendrais quand même par rapport aux auditions, les discussions qu'on
a eues lors des auditions, où on aurait peut-être
pu utiliser le projet de loi actuel pour mettre un article
qu'il aurait pu obligatoirement y
avoir un pourcentage d'un contrat de plus de tant qui est dédié à la PME.
C'est-à-dire qu'un grand donneur d'ouvrage, un grand donneur de services aurait
l'obligation de travailler avec une PME.
M. Poëti : Moi, je vous entends bien, je vous entends bien
sur ce que vous dites, mais ce n'est pas le bon véhicule pour ça, ce
n'est pas ce projet de loi là.
Je
veux quand même vous rassurer un peu dans le domaine des
spécifiques des contrats publics en technologies de l'information :
parmi les 8 002 contrats octroyés au cours des trois dernières
années, 78 % des contrats en TI ont été octroyés à des PME de
250 employés et moins, donc c'est 6 263 contrats — tu
sais, des fois, on n'a pas toujours ces chiffres-là;
44 % des contrats ont été octroyés à des PME de 50 employés et moins, 3 510 contrats; puis
18 % des contrats ont été
octroyés à des PME de 10 employés et moins, pour 1 412 contrats.
C'est quand même beaucoup mieux que c'était. Et l'amélioration dans ce
domaine-là, je vous dirais, est vraiment dans le bon sens.
Mme Jean : C'est une
information qui vient d'où? Est-ce qu'on pourrait l'avoir, l'information?
M. Poëti :
Oui, du Conseil du trésor. Je pourrais vous la soumettre.
Mme Jean : Est-ce que je peux
avoir une copie?
M. Poëti : Oui, je vais
en faire une copie puis la déposer. Ce n'est pas secret, ça, au contraire,
parlez-en.
Mme Jean : Bien, je vous
remercie pour les informations.
M. Poëti : Oui, c'est
intéressant.
Le
Président (M. Bernier) : Donc, je reçois le document pour qu'on
puisse en faire des copies pour chacun des membres de la commission.
(Suspension de la séance à 11 h 16)
(Reprise à 11 h 17)
Le Président (M. Bernier) : Nous
reprenons nos travaux.
Des voix : ...
Le Président (M. Bernier) :
Merci.
M. Poëti : ...est-ce que... peut-être qu'on ne vous la donnerait pas tout de suite. En avez-vous besoin pour continuer?
Mme Jean : Non, non.
M. Poëti : On va vous préparer quelque chose de complet. Mais là je ne
comprends pas trop sur le fait que ça
ne soit pas public, mais moi, je vais le dire, ça fait que je trouve que c'est
une bonne idée.
Une voix : Non, il n'y a pas
de problème à ce que vous le disiez.
M. Poëti : O.K. Non,
mais, tu sais, c'est pour ça, là, je veux juste comme... je vais éclaircir ça
avec eux.
Le
Président (M. Bernier) :
Mais, regardez, M. le ministre, préparez les documents, puis à la prochaine
séance...
M. Poëti : Parfait, je
vais vous les transmettre.
Le Président (M. Bernier) : Mme
la députée.
Mme Jean : J'ai terminé pour
mes questions, M. le Président.
Le Président (M. Bernier) :
Vous avez terminé? M. le député de La Peltrie, sur l'article 15?
M.
Caire : Hein? Oui,
oui, oui, tout va bien, tout va bien, M. le Président.
Le Président (M. Bernier) :
Tout va bien?
M.
Caire : Ah oui!
Le Président (M. Bernier) : Est-ce
que l'article 15 est adopté?
Des voix : Adopté.
Mme Jean : Wow!
Le Président (M. Bernier) : Oh!
on a enlevé la division. Article 16. M. le ministre.
M. Poëti : Merci,
M. le Président. L'article 16 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 22, du
suivant :
«22.1. Le gouvernement peut, aux conditions
qu'il détermine et sur recommandation du Conseil du trésor, exiger :
«1° qu'un organisme public utilise un service en
ressources informationnelles du Centre de services partagés du Québec ou
d'un autre organisme public qu'il désigne;
«2° que les [motifs] informationnels d'un organisme public ainsi que
toutes les obligations qui en résultent, y compris celles relatives aux
baux, soient transférés à l'organisme désigné en application du paragraphe 1°.
«L'application
du premier alinéa n'a pas pour effet de transférer à l'organisme désigné la
propriété des renseignements personnels ou de modifier les règles qui
leur sont applicables en matière de confidentialité.
«Le présent article ne s'applique pas aux
organismes de l'ordre administratif institués pour exercer des fonctions
juridictionnelles.»
Aux
commentaires : Le nouvel article 22.1 que l'article 16 du projet
de loi propose d'introduire dans la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement confère deux pouvoirs particuliers au gouvernement
qui pourront être exercés sur recommandation du Conseil du trésor.
Le paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 22.1 permet tout d'abord au gouvernement d'exiger qu'un
organisme public utilise les services en ressources informationnelles alors
dispensés par un autre organisme public, dont
le Centre de services partagés du Québec. L'objectif recherché vise notamment à
éviter qu'un organisme public ayant un
besoin pouvant être comblé par un autre organisme public engage des sommes pour
acquérir de son propre chef des actifs informationnels ou s'engage dans
un développement pour satisfaire son besoin.
Le paragraphe
2° du premier alinéa de l'article 22.1 confère pour sa part au
gouvernement, en complément de l'application
du paragraphe 1°, le pouvoir d'exiger que les actifs informationnels d'un
organisme public soient transférés à un autre organisme public afin que
ce dernier puisse par la suite lui offrir les services que ses actifs
procureraient à l'organisme public cédant.
Le deuxième alinéa de l'article 22.1 prévoit qu'un tel transfert d'actifs
n'emporte pas le transfert de
propriété des renseignements personnels que recueille l'organisme cédant.
L'exercice de ce pouvoir s'inscrit directement dans l'un des objectifs qu'énonce l'article 1 de la loi, à savoir
l'optimisation des façons de faire en privilégiant le partage et la mise
en commun du savoir-faire, des infrastructures et des ressources.
Aux commentaires : Enfin, afin de préserver
leur indépendance, le troisième alinéa de l'article 22.1 écarte l'application de cet article
aux organismes publics exerçant des fonctions juridictionnelles, tels le
Tribunal administratif du Québec et le Barreau, de décision et de
révision.
• (11 h 20) •
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean :
Oui, merci. Donc : «Le gouvernement peut, aux conditions qu'il détermine
et sur recommandation du Conseil du
trésor[...] — donc
c'est le Conseil du trésor qui va recommander au gouvernement d'appliquer ou
d'avoir ces actions — qu'un organisme public utilise un service de
ressources informationnelles du Centre de services partagés du Québec ou d'un autre organisme public qu'il
désigne.» Dans le fond, ce que je comprends, l'objectif de cet article,
c'est de s'assurer que, si on a un actif informationnel ou une ressource
informationnelle et que, dans un autre ministère, par exemple... pense avoir, pense acquérir le même type de ressource, il
garde... on ne dupliquera pas, on ne dupliquètera pas, on va utiliser le
même qu'on a déjà en inventaire.
M. Poëti :
Oui, c'est la mise en commun des ressources informationnelles. C'est le coeur
du projet de loi, c'est la mise en commun des ressources
informationnelles. Alors, ici, c'est très précis.
Mme Jean :
Dans le fond, on décrit, dans cet article, comment se décline cette intention
du gouvernement avec son projet de loi pour maximiser, optimiser,
coordonner, et tout.
M. Poëti : Oui,
exactement.
Mme Jean :
Juste pour ma gouverne, là on parle... c'est le Conseil du trésor qui
recommande au gouvernement. Le Conseil du trésor va être informé de ça
avec, j'imagine, le comité de gouvernance ou l'ensemble des...
M. Poëti : C'en est une,
c'est une des possibilités.
Mme Jean : Ah! O.K.
M. Poëti :
Oui, avec le DPI. C'est lui qui va le faire. Il n'aura pas juste le titre, il
va avoir la job, hein, il va avoir le travail, les responsabilités.
Mme Jean : J'espère. J'espère
bien. Merci.
«Que les
actifs informationnels d'un organisme public ainsi que toutes les obligations
qui en résultent, y compris celles relatives aux baux...» Est-ce qu'on
parle des baux liés à une location d'équipement, à ce moment-là?
M. Poëti : Je pense que
oui, moi. Oui, oui.
Mme Jean : Ce n'est pas le bail
locatif d'un espace.
M. Poëti : Non, pas du
tout. Non, non, non.
Mme Jean : On parle vraiment
encore de la location des équipements.
M. Poëti :
Vous pouvez avoir accès à des logiciels pendant une certaine période, et puis
donc c'est des baux de location
d'utilisation technologique, qui fait que vous deviez renouveler votre licence,
autant pour l'antivirus ou d'autres choses. C'est des licences.
Mme Jean :
C'était mon autre question. Lorsqu'on parle de bail, est-ce qu'on inclut
là-dedans les licences d'exploitation?
M. Poëti :
...plus technique. Licences d'exploitation, est-ce qu'on les inclut?
Mme Jean :
Est-ce que c'est la...
Des
voix : ...
M. Poëti :
Oui, ça veut dire ça également.
Mme Jean :
Donc, c'est une manière pour l'inclure?
M. Poëti :
Je suis désolé, c'était plus technique, je n'étais pas au courant, mais, oui,
ça inclut ça.
Mme Jean :
Parfait, merci. «L'application du premier alinéa n'a pas pour effet de transférer
à l'organisme désigné la propriété des renseignements personnels...»
J'avoue que j'ai de la difficulté à voir le lien. Donc, on peut imposer
d'utiliser une ressource informationnelle. Comment des renseignements
personnels peuvent être transmis d'une place à l'autre? Ce n'est pas le
logiciel qu'on transfère, ça peut être le «data»?
Le Président
(M. Bernier) : Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Natacha) : Oui, c'est ça, exactement. Donc, si, par exemple, il y a,
exemple, des centres de traitement qui seraient
communs à tout le monde, les données qui seraient versées dans ces centres-là,
qui peuvent être parfois des données personnelles, demeurent quand même
la propriété du ministère ou de l'organisme qui verse ces données-là dans le
système qui serait en commun.
Mme Jean :
Je comprends, c'est très légitime de le faire. Est-ce qu'il pourrait arriver
qu'un ministère ou qu'un... bien là,
on ne parle pas des ministères, on parle des organismes? Est-ce que, lorsqu'on
parle d'un organisme public, les ministères sont inclus dans cette...
M. Poëti :
Oui.
Mme Jean :
Donc, c'est les entreprises et les...
M. Poëti :
Ministères et organismes, mais pas les entreprises. C'est eux qui sont exclus.
Mme Jean :
Mais pas les entreprises.
M. Poëti :
Non. Ceux qu'on vous a nommés tantôt.
Mme Jean :
O.K. Est-ce qu'il pourrait arriver qu'un ministère, justement, pour une mise en
commun, ait des réserves ou dise : Non,
moi, je ne peux pas y aller parce que je n'ai pas la garantie que les
informations personnelles que j'ai vont être protégées et que d'autres
ministères ne pourront pas y accéder?
M. Poëti :
Non, l'idée, c'était de le rendre obligatoire. Tantôt, c'était «sauf exception»
pour ce que je vous ai expliqué, pas pour les autres.
Mme Jean :
Donc, il n'y a pas d'ouverture à ce niveau-là?
M. Poëti :
Non.
Mme Jean :
Parfait. Ça répond à mes questions.
Le Président
(M. Bernier) : Merci. M. le député, ça va? Est-ce que
l'article 16 est adopté?
M. Poëti :
Adopté.
M.
Caire :
Sur division.
Le Président (M. Bernier) :
Adopté sur division. L'article 17. M. le ministre.
M. Poëti :
L'article 17 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après le
chapitre V, du suivant :
«[...]22.2.
Le président du Conseil du trésor peut vérifier si la planification des
investissements et des dépenses de même
que la gestion des projets en ressources informationnelles par un organisme
public respectent les mesures établies en vertu de la présente loi.
Cette vérification peut notamment viser la conformité des actions de l'organisme
public à la présente loi ainsi qu'aux règles et directives prises en vertu de
celles-ci et auxquelles l'organisme est assujetti.
«Le président du
Conseil du trésor peut désigner par écrit une personne qui sera chargée de
cette vérification.
«22.3.
L'organisme public visé par une vérification doit, sur demande du président du
Conseil du trésor ou de la personne
chargée de la vérification, lui transmettre ou autrement mettre à sa
disposition tout document et tout renseignement jugés nécessaires pour
procéder à la vérification.
«22.4. Le président
du Conseil du trésor présente, le cas échéant, ses recommandations au Conseil
du trésor. Ce dernier peut ensuite requérir
de l'organisme public qu'il apporte des mesures correctives, effectue les
suivis adéquats ou se soumette à
toute autre mesure qu'il détermine dont des mesures de surveillance ou
d'accompagnement. Le Conseil du trésor peut également recommander la
suspension ou l'arrêt d'un projet en ressources informationnelles.»
Aux
commentaires : L'article 17 du projet de loi propose d'introduire
dans la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles
des organismes publics et des entreprises du gouvernement un chapitre
particulier établissant un mécanisme de
vérification de l'application des dispositions de cette loi par les organismes
publics assujettis en attribuant au président du Conseil du trésor un
pouvoir général en la matière.
L'article 22.2 :
Le nouvel article 22.2 confère d'abord au président du Conseil du trésor
le pouvoir d'effectuer cette vérification. Celui-ci pourra toutefois
confier ce mandat à un tiers.
À
22.3 : Le nouvel article 22.3 permet au président du Conseil du
trésor ou à la personne qui s'est vue confier un mandat de vérification d'obtenir de chaque organisme public visé par la
vérification tous les documents et renseignements nécessaires pour
procéder à celle-ci.
Le Président
(M. Bernier) : Merci.
Mme Jean :
Le commentaire n'est pas terminé, 22.4.
Le Président
(M. Bernier) : Aux commentaires, avez-vous un...
M. Poëti :
L'article 22.4 : Enfin, le nouvel article 22.4 confère au Conseil
du trésor, sur la base des recommandations issues de la vérification, le
pouvoir d'imposer à l'organisme public visé diverses mesures destinées à
assurer le respect des dispositions de la Loi sur la gouvernance et la gestion
des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement. Au besoin, le Conseil du
trésor pourra également recommander la suspension ou
l'arrêt d'un projet en ressources informationnelles mené par l'organisme public
visé.
Le Président (M. Bernier) :
Merci.
Mme Jean :
Ça me semble assez clair. Donc, le Conseil du trésor peut faire un audit, peut
aller vérifier. L'organisme qui est vérifié a une obligation de produire les
informations nécessaires à cette vérification. Et, si, après vérification, on s'aperçoit qu'il y a
des lacunes, le Conseil du trésor a le pouvoir d'imposer, en tout cas, de faire
implanter les correctifs nécessaires ou, à la limite, d'arrêter le projet en
question. J'ai bien compris?
M. Poëti :
Exact. Oui, vous avez très bien compris.
Mme Jean :
Pas d'autre question.
Le
Président (M. Bernier) :
Merci. M. le député de La Peltrie, c'est beau? Donc, est-ce que
l'article 17 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Bernier) : Article 18. M. le ministre.
M. Poëti :
M. le Président, l'intitulé du chapitre VII de cette loi est remplacé par
ce qui suit :
«Dispositions
diverses, transitoires et finales.
«40.1.
Les conditions, modalités et autres éléments déterminés par le Conseil du trésor pour l'application de la présente loi peuvent varier selon les organismes
publics et, le cas échéant, les entreprises du gouvernement.»
Aux
commentaires : Le nouvel article 40.1 que l'article 18 du projet de loi propose d'introduire dans la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes
publics et des entreprises du gouvernement est une disposition
interprétative établissant sans équivoque le pouvoir du Conseil du trésor de
faire varier, suivant les organismes qui
seront visés, les conditions, modalités et autres éléments qu'il doit
déterminer pour l'application de plusieurs dispositions de cette loi.
Le Président
(M. Bernier) : Merci. C'est beau? Des explications?
Des voix : Non.
Mme Jean :
Bien, j'aurais peut-être besoin d'explications, moi, M. le Président. Ça va? Je
peux y aller?
Le Président (M. Bernier) :
Oui.
Mme Jean : Lorsqu'on dit «[le] Conseil
du trésor de faire varier, suivant les organismes qui seront visés, les conditions, [les] modalités et autres éléments
qu'il doit déterminer pour l'application de plusieurs dispositions», est-ce que vous pouvez me préciser qu'est-ce
que ça signifie? Je n'arrive pas à comprendre exactement qu'est-ce que c'est.
• (11 h 30) •
M. Poëti : L'article 40.1
vise à permettre que les conditions et modalités déterminées par le Conseil du
trésor puissent être ajustées pour tenir
compte des particularités de certains types d'organismes : organismes
des réseaux, les organismes de nature fiduciaire. Le recours à cet article
serait toutefois exercé dans l'optique de préserver le principe d'équité entre
les organismes gouvernementaux. C'était une note additionnelle qu'on pouvait
donner, là.
Par ailleurs,
cette disposition permettrait d'éviter de recourir à l'article 5
de la loi pour soustraire un organisme à des pans entiers de la loi
alors que des modalités adaptées à un type d'organisme permettraient de
répondre aux particularités de façon beaucoup plus chirurgicale, plus précise
que de les enlever complètement de la loi.
Mme Jean : Donc, c'est une
capacité de moduler quelque chose?
M. Poëti : Oui.
Voulez-vous l'expliquer? Bien, si... oui, effectivement.
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Natacha) : Oui, c'est ça, exactement. Donc, c'est la possibilité pour
le Conseil du trésor d'édicter des
conditions et modalités qui seraient particulières, par exemple, au réseau de
la santé, mais qui ne seraient pas exactement les mêmes pour le réseau
de l'éducation, compte tenu des particularités propres à chacun des réseaux.
Mme Jean : Parfait, merci. Pas
d'autre question.
Le Président (M. Bernier) : Ça
va? M. le député de La Peltrie, ça va? L'article 18 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bernier) :
Article 19. M. le ministre.
M. Poëti :
Article 19 : L'article 10 de la Loi sur le Centre de services
partagés du Québec (chapitre C-8.1.1) est modifié par l'insertion, à la fin du paragraphe, de «autre qu'un service
dont l'utilisation peut être imposée en vertu du paragraphe 1° du premier alinéa de l'article [22] de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement (chapitre G-1.03)».
Aux commentaires : La modification à
l'article 10 de la Loi sur le Centre de services partagés du Québec que
l'article 19 du projet de loi propose est en quelque sorte une mesure de
concordance découlant de l'introduction de l'article 22.1 dans la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes
publics et des entreprises du gouvernement.
L'article 10
de la Loi sur le Centre de services partagés du Québec confère au gouvernement
le pouvoir d'exiger qu'un organisme public recoure aux services du
Centre de services partagés du Québec. Puisque le paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 22.1 confère un
pouvoir similaire pour les services en matière de ressources
informationnelles, la modification de l'article 10 est requise afin
d'éviter qu'un pouvoir similaire se retrouve dans deux lois différentes.
Le Président (M. Bernier) :
Merci.
Mme Jean : Ça me semble assez
clair. Merci.
Le Président (M. Bernier) : M.
le député, ça va? Est-ce que l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Caire : Sur
division.
Le Président (M. Bernier) : Sur
division. Article 20. M. le ministre.
M. Poëti :
L'article 20 : La Loi sur les infrastructures publiques
(chapitre I-8.3) est modifiée par l'insertion, après
l'article 21, de la section suivante :
«Section IV. Autres dispositions.
«21.1. Lorsque les investissements publics en
infrastructures concernent des ressources informationnelles, les dispositions
de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement (chapitre G-1.03) relatives à la
planification des ressources informationnelles et à la gestion des projets en ressources informationnelles
s'appliquent en lieu et place de celles contenues dans le présent chapitre,
sauf en ce qui a trait au Plan québécois des infrastructures.»
Aux commentaires : L'article 21.1 de
la Loi sur les infrastructures publiques que l'article 20 du projet de loi
propose vise essentiellement à éviter la duplication des normes applicables aux
investissements en ressources informationnelles des organismes publics. Ainsi,
pour ces investissements, seules les dispositions contenues dans la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement sont applicables.
Le Président (M. Bernier) :
Merci.
Mme Jean :
En fait, c'est pour éviter d'avoir deux fois le même sujet traité dans les deux
projets de loi et de faire en sorte que c'est le projet de loi actuel ou
la loi qui va découler qui va primer sur l'autre loi.
M. Poëti : Oui.
Mme Jean : Parfait.
Le Président (M. Bernier) : M.
le député, ça va? Est-ce que l'article 20 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Caire : Sur division.
Le Président (M. Bernier) :
Adopté sur division. L'article 21.
M. Poëti : Loi sur le
ministère de la Santé et des Services sociaux.
21.
L'article 5.2 de la Loi sur le ministère de la Santé et des Services
sociaux (chapitre M-19.2) est modifié par le remplacement, dans ce
qui précède le paragraphe 1° du premier alinéa, de «l'article 10» par
«l'article 10.1».
En fait, c'est ça. Voulez-vous le commentaire?
Mme Jean : Ça va aller.
M. Poëti : C'est bon. On
n'en parle plus.
Le Président (M. Bernier) : M.
le député, ça va? Est-ce que l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Caire : Sur
division.
Le Président (M. Bernier) : Sur
division. Article 22.
M. Poëti :
Loi modifiant l'organisation de la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales.
Donc,
22 : L'article 151 de la Loi modifiant l'organisation et la
gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des agences
régionales (chapitre O-7.2) est modifié par le remplacement des
deuxième, troisième et quatrième alinéas par les suivants :
«Le ministre
autorise un projet s'il estime qu'il favorise l'interopérabilité des ressources
informationnelles du réseau ainsi que
l'uniformité des standards et la similarité des actifs en matière de ressources
informationnelles et s'il répond aux conditions et modalités déterminées
par le Conseil du trésor en application de l'article 16.2 de cette loi.
«Le premier alinéa ne s'applique pas lorsque ces
conditions et modalités confèrent au gouvernement ou au Conseil du trésor le
pouvoir d'autoriser le projet sur recommandation du ministre.»
Le Président (M. Bernier) : Commentaires.
M. Poëti : Donc, aux commentaires : Les modifications proposées par l'article 22 du projet de loi de l'article 151 de la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la
santé et des services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales sont de concordance avec
les dispositions du nouvel article 16.2 de la Loi sur la gouvernance
et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des
entreprises du gouvernement qui prévoient la détermination des autorités
chargées d'autoriser un projet en ressources informationnelles dans des règles
prises par le Conseil du trésor plutôt que dans le corps même de cette loi.
Le troisième
alinéa de l'article 151 écarte pour sa part l'exigence relative à
l'autorisation du ministre de la Santé et des Services sociaux lorsque les conditions et modalités que déterminera
le Conseil du trésor en matière d'autorisation de projets conféreront le pouvoir d'autorisation au
gouvernement ou au Conseil du trésor. Donc, on est dans la concordance,
là, et l'abolition des agences.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean :
Oui, merci. Je comprends que c'est un article de concordance, mais ça m'éveille
quand même une question lorsqu'on lit : «Le [ministère] autorise un
projet s'il estime qu'il favorise l'interopérabilité des ressources informationnelles du réseau — on s'entend que c'est espéré que ça se
fasse — ainsi que l'uniformité des standards et la similarité des actifs en matière de ressources
informationnelles...» Je me posais la question : Dans cet esprit, est-ce qu'on s'est posé la question ou est-ce
qu'on a mis quelque chose dans la loi ou dans la manière de fonctionner pour
éviter que, lorsqu'on mentionne que
ça favorise la similarité des actifs, on ne se retrouve pas avec un monopole ou
une obligation de toujours faire affaire avec le même fournisseur? Parce
que, là, on va se dire : Ah! on veut être similaires, donc on va acheter la même chose, donc ça devient un
fournisseur qui est toujours, dans le fond, celui qui va être appelé à
fournir le service ou à vendre les équipements.
M. Poëti :
Bien, moi, je ne le comprends pas comme ça. En fait, c'est un peu le contraire,
parce que ce qu'on dit, c'est que, si vous avez déjà des choses qui
fonctionnent, puis on veut s'assurer...
Mme Jean : L'interopérabilité.
M. Poëti :
... — c'est
bien dit — donc,
dans certains cas, il faut absolument s'assurer que ça se communique,
là, et c'est ce qu'on vient dire dans cet
article-là, dire : Écoutez, assurons-nous de la capacité d'échange entre
les services qui sont déjà là, ou les
logiciels, ou les choses qui sont là. Donc, on l'exige que ça fonctionne.
Sinon, on dit : Bien là, on repart à nouveau quelque chose d'autre
qui ne va pas fonctionner avec le restant, mais qui est bon pour un
département, mais pas pour le reste de la santé. On ne veut pas ça.
Mme Jean :
Et je salue ça, puis je pense que c'est extrêmement important de le faire. Là
où j'ai plus de réserves, c'est justement le libellé, qu'on dit «et la
similarité des actifs». Puis, lorsqu'on parle de similarité des actifs, j'ai
peur que ça parle de similarité des actifs,
des plateformes ou des équipements, de l'infrastructure. Et ce qui est important,
c'est que ces équipements-là puissent se parler. Donc, lorsqu'on parle
d'interopérabilité, c'est stratégique, mais, lorsqu'on parle de similarité, là
j'ai plus de difficultés, pour éviter qu'on soit toujours pognés à acheter les
mêmes affaires.
M. Poëti : En fait,
c'est parce que, là, ici, on fait juste intégrer une partie d'une autre loi. Je
vais laisser mon avocate vous expliquer ça.
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Natacha) : Oui, donc, juste pour être claire, l'article dont on
discute présentement est simplement pour
faire une concordance avec les dispositions du projet de loi qui viennent
modifier la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles parce que ce passage-là est
déjà dans la loi sur la gouvernance du réseau de la santé. Donc, déjà, on ne fait que reprendre le
libellé puis le reformuler pour s'assurer une concordance avec les
dispositions qu'on vient modifier juste pour que ce soit clair.
M. Poëti : C'est dans
une autre loi.
Mme Jean :
Oui, je comprends bien que ça existe dans une autre loi, mais ça soulève
peut-être, justement, une problématique de cet ordre-là. De se
retrouver, dans la loi, à s'obliger... en tout cas, de favoriser d'acquérir des
actifs similaires, ça met le gouvernement un
peu dépendant ou vulnérable, plus vulnérable par rapport à des fournisseurs
parce qu'on va acheter la même chose, on va acheter la même chose.
Donc, ce
qu'on disait tout à l'heure, où on voulait favoriser la recherche d'autres plateformes,
favoriser la recherche d'autres solutions, est un petit peu freiné par,
un peu, l'obligation de conserver des similarités entre les actifs.
• (11 h 40) •
M. Poëti :
Je ne veux pas faire de la sémantique, mais «similaire» et «identique», ce
n'est pas la même chose. Si on avait
pris «identique», je vous suis, là, sur ce que vous soulevez. «Similaire» peut
être semblable pour répondre à notre besoin,
mais ce n'est pas «identique». «Identique», je vous suis 100 %, je
l'aurais retiré, parce que, là, il nous oblige, mais «similaire», non, lui, il ouvre la porte, justement,
à ce que vous soulevez, à d'autres types de logiciels ou de produits qui
peuvent être similaires mais qui vont nous aider.
Mme Jean : Merci. Mais, en fait, lorsqu'on parle
d'innovations, il peut y arriver que ne soit pas similaire, que c'est complètement un autre équipement ou un autre système
informatique qui est proposé, qui fait le travail, qui ne sera pas,
physiquement ou même au niveau de sa structure, similaire, il va être complètement
différent. Et là où c'est important que ça se fasse, c'est justement
l'interopérabilité puis les standards de communication. L'équipement lui-même
puis la plateforme utilisée elle-même peut être différente, et ça permet justement
d'avoir ce qu'on appelle des changements de technologies importants, et ça permet de suivre l'évolution.
Si on se dit «similaire», c'est comme si on se met un
petit peu en obligation
de toujours être dans la même veine de ce qu'on a déjà et
ça empêche l'entrée de nouvelles technologies, ça peut empêcher l'entrée
de nouvelles technologies.
M. Poëti :
Mais ça ne l'empêche pas. C'est peut-être votre interprétation, mais ça ne
l'empêche pas.
Mme Jean :
Je ne veux surtout pas que ça le fasse, en fait.
M. Poëti : Ça ne le fera pas, parce qu'on dit «favorise»,
hein, il y a le terme aussi «favorise
l'interopérabilité», donc on favorise ça, on
veut plus de choses. Donc, «favorise», puis je suis encore dans la sémantique,
mais il est important. Dans une loi,
tu sais, les termes, vous avez raison de dire que... Il y a
certains mots que j'aurais changé si je n'avais pas été d'accord avec, mais donc «favorise», donc on veut
favoriser ça, on est ouverts à autre chose, on est ouverts à des
nouvelles technologies. Maintenant, il faut que ça fonctionne, il faut que ça
fonctionne avec ce qu'on a déjà, tu sais, sinon, là...
Mme Jean :
C'est à ça que sert l'interopérabilité, en fait.
M. Poëti :
Oui, exact, c'est ça. Je n'ai pas l'inquiétude que vous avez...
Mme Jean :
Moi, je répète juste ma réserve par rapport... similaire des actifs.
M. Poëti :
O.K., mais ça ne veut pas dire identique.
Mme
Jean : Parce que ça, ça
implique... ou ça peut être interprété, par bien des gens de... il faut que ce
soit dans la même veine, il faut que ce soit à peu près pareil.
M. Poëti :
Ce n'est pas ce que vise le projet de loi.
Mme Jean :
Et, dans les technologies, ça peut être complètement différent. Il faut se
permettre de pouvoir adopter des choses complètement différentes. Et là où ce que
vous mentionnez est extrêmement important, c'est que, par contre, il faut que l'interopérabilité se fasse,
il faut que les standards de communication soient précisés. On ne peut
pas permettre n'importe quoi en communications, parce qu'il y a juste ce petit
département là qui pourrait fonctionner. Donc,
c'est pour éviter de... c'est pour permettre au gouvernement de pouvoir suivre
l'évolution des technologies, parce qu'on
est dedans, il va y en avoir encore pour les 15, 20 prochaines années, et
ce serait dommage que, dans 15, 20 ans, on soit encore avec les
technologies d'il y a 10 ans parce qu'elles sont similaires.
M. Poëti :
Et d'ailleurs, pour vous rassurer, évidemment, pas dans ce véhicule-là, mais,
lorsqu'on parle des appels d'offres,
souvent on a tendance à préciser exactement ce qu'on a besoin, et ça, j'en ai
parlé publiquement abondamment. Moi,
je préfère qu'on... on devrait préciser, dans l'appel d'offres, notre problème,
et laisser les solutions venir par des créateurs
et qui nous amèneraient peut-être des solutions différentes. Donc, ça, dans
Entreprises Québec et dans la rédaction de certains contrats, on est
après regarder cette façon-là nouvelle de faire, donc qui rejoint votre
préoccupation.
Mme Jean :
Est-ce que, dans le projet de loi, actuellement, on traite de ça un peu,
justement? Parce qu'on en avait parlé aussi aux auditions, de cette
problématique-là que le gouvernement, actuellement, précise : Je veux ça,
ça, ça, telle plateforme.
M. Poëti :
Mais ça, je vous l'ai souligné parce que j'étais impliqué dedans à un autre
niveau. Donc, avec le Conseil du trésor puis dans le 108, sur la loi sur
l'intégrité des marchés publics, on a discuté de plusieurs choses. Mais, dans
celui-ci, je veux vous rassurer, ce n'est pas la fermeture à l'innovation,
c'est le contraire.
Mme Jean :
C'est le contraire. Ça répond à ma question, merci.
Le Président
(M. Bernier) : Merci. M. le député de La Peltrie.
M.
Caire :
Ça va, M. le Président.
Le Président
(M. Bernier) : Ça va? Est-ce que l'article 22 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Bernier) : Adopté. Article 23. M. le ministre.
M. Poëti :
23 : Loi concernant le partage de certains renseignements de santé.
L'article 4
de la Loi concernant le partage de certains renseignements de santé (chapitre
P-9.0001) est modifié par le remplacement, dans ce qui précède le
paragraphe 1°, de «l'article 10» par «l'article 10.1».
Mme Jean : Même chose que
tantôt.
M. Poëti :
Oui.
Le Président (M. Bernier) :
Ça va?
Mme Jean : Oui.
Le Président (M. Bernier) :
Est-ce que l'article 23 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bernier) :
Article 24.
M. Poëti :
L'article 14 de cette loi est modifié par le remplacement de «ou à un
organisme public» par «ou à un autre organisme public».
Voulez-vous le commentaire?
Mme Jean : Oui.
M. Poëti :
La modification que l'article 24 du projet de loi propose d'apporter à
l'article 14 de la Loi concernant le partage de certains
renseignements de santé est de concordance avec la modification apportée par le
paragraphe 2° de l'article 2 du projet de loi, lequel inclut la Régie de
l'assurance maladie du Québec dans les organismes visés au paragraphe 5° du premier alinéa de
l'article 2 de la Loi sur la gouvernance et la gestion de ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement.
Le Président (M. Bernier) :
Merci.
Mme Jean : ...les commentaires ne m'ont pas trop éclairée. Je me posais juste
la question. On modifie de «à un organisme public» à
«un autre organisme public», j'imagine que c'est parce que tu ne demandes pas à
l'organisme lui-même, donc il faut que ça soit un autre organisme. C'est pour
éviter cette espèce de redondance là, j'imagine?
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Natacha) : Oui, donc, c'est pour donner suite à une modification
qu'on a apportée à l'article 2 de la loi. Maintenant, la Régie de
l'assurance maladie du Québec est considérée comme un organisme qui est visé
dans le paragraphe 5° de cet article 2, donc c'est pour ça qu'il faut dire
que c'est un autre organisme public.
Mme Jean : Parfait, merci.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. M. le député, ça va? Est-ce que l'article 24 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bernier) :
Article 25, et pour lequel vous avez un amendement.
M. Poëti : Oui, M. le
Président. L'article 25 tel que déposé : Autres dispositions
modificatives.
25. Le décret
n° 1091-2012 du 21 novembre 2012 (2012, G.O. 2, 5454) concernant
la soustraction, en partie, de l'Autorité
des marchés financiers à l'application de la Loi sur la gouvernance et la
gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement continue de
s'appliquer mais doit se lire comme soustrayant cet organisme de l'application des articles 8 à
16.6 et 22.1 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement
(chapitre G-1.03).
Aux
commentaires : Le décret n° 1091-2012 du 21 novembre 2012
soustrait l'Autorité des marchés financiers de l'application des articles 11 à 16 de la Loi sur la gouvernance et
la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement. La
modification proposée par l'article 25 du projet de loi maintient principalement
cette soustraction en la rendant applicable à l'endroit des dispositions qui
sont venues remplacer ces articles 11 à 16.
Dans l'amendement : Dans l'article 25
du projet de loi, remplacer «à 16.6» par «à 16.7».
Aux
commentaires : La modification proposée est de concordance avec
l'amendement apporté à l'article 9 du projet de loi, lequel a
notamment introduit dans la loi l'article 16.7 relatif à la reddition de
comptes.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée.
Mme Jean : Oui, merci. Juste
pour être sûre que je comprends bien, l'Autorité des marchés financiers était soustraite à certaines directives préalablement au
projet de loi. Là, on mentionne que cette soustraction demeure pour le
projet de loi qui est à l'étude actuellement?
M. Poëti :
Exactement, de 2012.
Mme Jean : Et est-ce que je
peux savoir pourquoi il est soustrait?
M. Poëti :
C'est le décret lui-même du 21 novembre 2012. Bien, je peux vous le
déposer ou vous le lire. C'est un peu long, là. Voulez-vous que je vous
le dépose?
Mme Jean : Bien, en fait, c'est
l'idée générale de...
M. Poëti :
Les explications là, en fait, peut-être un paragraphe va vous éclairer :
«Attendu qu'il est opportun de soustraire
l'Autorité des marchés financiers de l'application des articles 11 à 16 de
cette loi car, compte tenu de sa situation particulière, cet
assujettissement limite son autonomie et soulève plusieurs problématiques
fondamentales quant à l'accomplissement de
sa mission, et que cela va à l'encontre des normes internationales qui exigent
des régulateurs de l'indépendance fonctionnelle et opérationnelle face à
leur gouvernement afin de conserver la marge de manoeuvre nécessaire pour
remplir leur mission.»
Mme Jean :
Ça me semble assez clair. Bien, en fait, c'est pour garder l'indépendance de
l'Autorité des marchés financiers.
M. Poëti : Exact. Mais
on pourra vous en donner une copie.
Mme Jean : Ça va aller, merci.
M. Poëti : O.K., merci.
Le Président (M. Bernier) :
Est-ce que ça va?
Mme Jean : Ça va pour moi.
Le Président (M. Bernier) : Ça
va, M. le député? Est-ce que l'amendement à l'article 25 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bernier) :
Adopté. Est-ce que l'article 25, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Article 26. M. le ministre.
• (11 h 50) •
M. Poëti :
26. Le décret n° 245-2014 du 5 mars 2014 (2014, G.O. 2, 1273)
concernant la soustraction, en partie, de
la Société de l'assurance automobile du Québec à l'application de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement est abrogé.
Aux commentaires :
L'article 26 du projet de loi propose d'abroger la décision du
gouvernement prise en vertu de l'article 5 de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes
publics et des entreprises du gouvernement
ayant eu pour effet de soustraire la Société de l'assurance automobile du
Québec de l'application des premier,
deuxième, quatrième, cinquième, sixième et septième alinéas de
l'article 15 de cette loi, lesquels concernent l'autorisation des projets en ressources informationnelles.
Une telle soustraction n'est plus requise, puisque les règles applicables en matière d'autorisation de
projets seront déterminées ultérieurement par le Conseil du trésor en
vertu des nouveaux articles 16.2 et
40.1 et pourront être adaptées pour répondre aux besoins particuliers de cet
organisme public.
Mme Jean :
Pas de question. C'est un peu l'inverse de tout à l'heure. Dans le fond, ça va
s'appliquer à la Société de l'assurance automobile.
M. Poëti : Exact.
Le Président (M. Bernier) : Ça
va? Est-ce que l'article 26 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bernier) :
Article 27, pour lequel vous avez un amendement.
M. Poëti : Oui, M. le
Président. L'article 27 : Dispositions transitoires et finales.
Malgré le
remplacement du chapitre III de la Loi sur la gouvernance et la gestion
des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement (chapitre G-1.03)
par l'article 9 de la présente loi, tout organisme public doit produire un
bilan de ses réalisations et des bénéfices réalisés pendant l'exercice
financier débutant en 2016. De plus, un organisme public dont l'exercice
financier se termine le 31 mars d'une année doit également produire une
programmation de l'utilisation des sommes qu'il prévoit consacrer à ses projets
et à ses activités pendant l'exercice financier débutant en 2017. Toutefois,
l'autorisation des projets en ressources informationnelles ne peut s'effectuer
lors de l'approbation de la programmation.
Ces documents
doivent être produits, analysés et approuvés selon les dispositions de la Loi
sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement, incluant celles des règles prises pour leur application,
telles qu'elles se lisaient le (indiquer ici la date qui précède celle de
l'entrée en vigueur du présent article).
Toutefois, le premier alinéa ne s'applique pas à
l'Agence du revenu du Québec.
Donc,
l'amendement de l'article 27 : 27. Malgré le remplacement du
chapitre III de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement (chapitre G-1.03)
par l'article 9 de la présente loi, tout organisme public doit
produire :
1° un bilan de ses réalisations et des bénéfices
réalisés pour chacun des exercices financiers débutant en 2017 et en 2018;
2° une programmation de l'utilisation des sommes
qu'il prévoit consacrer à ses projets et ses activités pour l'exercice
financier débutant en 2018;
3° une planification triennale de ses projets et
activités portant sur les exercices financiers débutant en 2019, 2020, 2021.
Ces documents
doivent être produits, analysés et approuvés selon les dispositions de la Loi
sur la gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement, incluant celles des règles
prises pour leur application, telles qu'elles se lisaient le (indiquer ici la
date qui suit de 89 jours celle de la sanction de la présente loi).
Toutefois, l'autorisation des projets en ressources informationnelles ne peut
s'effectuer lors de l'approbation de la programmation.
Le premier alinéa ne s'applique pas à l'Agence
du revenu du Québec.
Aux commentaires :
L'amendement proposé à l'article 27 du projet de loi vise à maintenir de
façon transitoire la production du
bilan annuel, de la programmation de l'utilisation des sommes consacrées aux
ressources informationnelles et de la
planification triennale des projets et activités en ressources
informationnelles qui doivent actuellement être affectées.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean : Oui, merci. Si je
comprends bien, cet article-là sert de mesure transitoire parce qu'actuellement
il y a des budgets en fonction, justement,
liés aux ressources informationnelles, donc on veut s'assurer que les
planifications qui ont été faites en fonction
d'avant l'entrée en vigueur de la loi qu'on est en train d'étudier puissent se
terminer, donc assurer cette transition-là. Est-ce que c'est bien ça?
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie.
Mme Lavoie (Natacha) : C'est
bien ça. Donc, de façon transitoire, on maintient en vigueur certains outils de
planification en matière de gestion de projet qui sont actuellement faits pour
faciliter la transition.
Mme Jean : Parfait. Je n'ai pas
d'autre question.
Le Président (M. Bernier) : M.
le député de La Peltrie.
M.
Caire : Pourquoi
vous ne mettez pas ça dans le bilan annuel de gestion?
M. Poëti : Pourquoi on
ne le met pas dans le bilan annuel de gestion?
M.
Caire :
Oui, vous ne mettez pas les... dans le bilan de gestion? Le bilan des
réalisations, de la programmation utilisée, pourquoi ça ne va pas dans
le bilan annuel?
M. Poëti :
Bien, pour moi, la question n'est pas claire, mais elle est sûrement claire
pour eux, là. Parce que je la comprends moins bien. Parce que c'est le
bilan... les organismes font leur bilan.
M.
Caire : Bien, les
organismes déposent un bilan annuel de gestion.
M. Poëti : Oui. Dans le
rapport annuel, que vous parlez?
M.
Caire : Oui, le
rapport annuel.
M. Poëti : Allez-y.
Le Président (M. Bernier) :
Non, en vous identifiant, s'il vous plaît.
M. Poëti :
On va permettre un consentement.
Le Président
(M. Bernier) : Oui, un consentement, en vous identifiant.
M. Lavigne
(Benoît) : Oui, bonjour. Benoît Lavigne, au Secrétariat du Conseil du
trésor.
Le Président
(M. Bernier) : Consentement?
M. Poëti :
Est-ce qu'il y a consentement?
M.
Caire :
Oui, oui.
Mme Jean :
Consentement.
Le Président
(M. Bernier) : Allez-y, M. Lavigne.
M. Lavigne
(Benoît) : Merci, M. le Président. Le bilan dont il est question ici,
c'est le bilan qui était prévu à la loi
en vigueur actuellement et puis qui va être remplacé par le nouveau bilan qui est
prévu aux outils de planification dans le projet de loi à l'étude en ce
moment. Et puis le but de cet article-là, c'est de maintenir les anciens...
bien, notamment, les anciens outils de
planification qui étaient prévus à la loi actuelle jusqu'à
l'entrée en vigueur des nouveaux outils. Par exemple, en ce
qui concerne le bilan, on ne fera pas un bilan dans la même forme que la
nouvelle planification tant qu'il n'y aura pas eu une première planification
dans la nouvelle forme établie par le projet de loi.
M.
Caire :
O.K., c'est beau.
Le Président
(M. Bernier) : Ça va?
M. Poëti :
Oui, merci.
Le Président
(M. Bernier) : Est-ce que l'amendement à l'article 27
est adopté?
Une voix :
Adopté.
Le Président
(M. Bernier) : Adopté. Est-ce que l'article 27, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Poëti :
Article 28, M. le Président : Pour l'application de
l'article 27, le dirigeant principal de l'information, les
dirigeants réseau de l'information et les dirigeants sectoriels de
l'information continuent, malgré les articles 5 à 7 et 9, d'exercer les fonctions prévues aux
dispositions du chapitre II ainsi qu'à celles de la section I du
chapitre III de la Loi sur la gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement, telles qu'elles se lisaient le
(indiquer ici la date qui précède celle de l'entrée en vigueur du présent
article).
Aux
commentaires : L'article 28 du projet de loi est directement lié aux
obligations prévues à l'article 27. Il a essentiellement
pour objectif de maintenir en place les dirigeants réseau de l'information et
les dirigeants sectoriels de l'information,
lesquels devront continuer à exercer les fonctions prévues actuellement dans la
Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles
des organismes publics et des entreprises du gouvernement à l'égard de la production du bilan annuel des réalisations et des
bénéfices réalisés en matière de ressources informationnelles ainsi que
dans la programmation de l'utilisation des sommes qu'un organisme public
prévoit leur consacrer.
Le Président
(M. Bernier) : Merci. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean :
Oui, merci. Dans le fond, vu que le projet de loi ou la loi va éliminer les
dirigeants sectoriels et les dirigeants
de réseau, on veut que, transitoirement encore... je comprends, c'est encore
une mesure transitoire pour que ces personnes-là puissent terminer ou
poursuivre le travail jusqu'à ce que la nouvelle façon de procéder proposée par
la nouvelle loi sera implantée, et on
précise qu'ils auront à faire le bilan sur la réalisation et les bénéfices
réalisés en matière de ressources
informationnelles ainsi que la programmation sur l'utilisation des sommes qu'un
organisme public prévoit leur consacrer. Donc, ils poursuivent leur
travail jusqu'à tant que les nouvelles procédures soient appliquées, est-ce que
c'est ça?
M. Poëti :
Exactement.
Mme Jean :
Ça me convient.
Le Président (M. Bernier) : Ça
vous convient? M. le député de La Peltrie, ça vous convient? Est-ce que
l'article 28 est adopté?
Des voix : Adopté.
M.
Caire : Sur
division.
Le Président (M. Bernier) : Sur
division.
Donc, moi, je vous recommande, compte tenu de
l'heure, de suspendre nos travaux jusqu'après les affaires courantes, où nous
poursuivrons ce mandat. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 58)
(Reprise à 15 h 24)
Le Président (M. Bernier) : Donc,
à l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos travaux.
Je vous rappelle que la commission est réunie
afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 135, Loi
renforçant la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des
organismes publics et des entreprises du gouvernement.
M. le ministre, ce matin, à l'ajournement de nos
travaux, nous en étions rendus à l'article 29.
M. Poëti : Exactement, M.
le Président, si vous me...
Le Président
(M. Bernier) : M. le ministre, si vous voulez nous en faire la lecture et nous présenter... vous
avez également un amendement.
M. Poëti : Un amendement,
mais qui le change intégralement, donc je ne lirais que l'amendement.
Le Président (M. Bernier) :
Oui, à ce moment-là, faites lecture de l'amendement.
M. Poëti : Et je me demandais, M. le Président, si on pouvait déposer ce que ce matin on avait promis de faire
sur une base officielle.
Document déposé
Le
Président (M. Bernier) :
Oui, je le reçois. Déposez-moi-le, je le reçois. Merci, M. le ministre. Donc,
on s'assure de le rendre disponible à tous les parlementaires et sur le
site de l'Assemblée.
M. Poëti : Merci,
M. le Président. Donc, l'article 29 :
L'article 29 du projet de loi
est remplacé par le suivant :
29. Les dispositions des articles 16.2,
16.4 et 16.6 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des
entreprises du gouvernement, édictés par l'article 9 de la présente
loi, s'appliquent à tous les projets en ressources informationnelles au sens de
l'article 15 de cette loi tel qu'il se lisait le (indiquer ici la date qui
suit de 89 jours celle de la sanction de la présente loi) qui sont en cours
à cette date.
Le premier alinéa ne s'applique pas à l'Agence
du revenu du Québec.
Aux commentaires : La modification proposée au premier alinéa de l'article 29
vise à simplifier la rédaction de cette disposition et à remplacer la
référence à la date «qui suit de 30 jours» par celle «qui suit de
89 jours» celle de la sanction de la présente loi.
Le deuxième alinéa est modifié par la
soustraction de la Commission de la construction du Québec.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean : Oui, merci. Donc, je comprends, bien, à la
lecture du commentaire surtout, quand on parle «qui suit de
30 jours», on passe à «qui suit de 89 jours», donc il y a une
différence dans le nombre de jours. Oui, je comprends que, oui, il y a une
différence dans le nombre de jours, mais pourquoi on change le nombre de jours?
Le Président (M. Bernier) : M.
le ministre.
M. Poëti : Bien, essentiellement,
pourquoi? Parce que la période des fêtes arrive, il va y avoir un arrêt...
Mme Jean : Excusez-moi, j'ai
manqué le début.
M. Poëti : Parce
que, si la tendance se maintient, on
va le terminer bientôt, la période des fêtes arrive, la mise en place du
projet de loi, la sanction, donc on se donne un peu plus de flexibilité, au
lieu de 30 jours on a 89 jours.
Mme Jean : Et pourquoi 89? Est-ce
que c'est le nombre de jours qui a
été compté du temps des fêtes, la relâche parlementaire?
M. Poëti :
Allez-y, Me Natacha.
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie, expliquez-nous ça, là.
Mme Lavoie
(Natacha) : Oui, donc, l'amendement qui est proposé à l'article 30 du projet de loi qu'on va
venir un peu plus loin, il est proposé par amendement de reporter l'entrée en
vigueur 90 jours après la sanction de la loi plutôt que 30 jours. Donc, ici, à l'article 29, tel qu'amendé, on propose de référer à la date de 89 jours, c'est-à-dire la date qui précède celle de l'entrée en vigueur pour préciser l'efficacité,
finalement, de la disposition transitoire dont il est question à l'article 29.
Mme Jean : Donc, je vais
reposer ma question autrement : Pourquoi 90 jours?
Le Président (M. Bernier) : M.
le ministre.
M. Poëti : C'est un
choix qui est fait de disponibilité, là, de marge de manoeuvre. C'est une
habitude.
Mme Jean : Est-ce
que c'est calculé en fonction de la relâche parlementaire ou on s'est dit : C'est un beau
chiffre rond, 90?
M. Poëti : Il y a une
partie qui tient compte, évidemment, de la relâche parlementaire, mais c'est
plus large que ça.
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Natacha) : Oui, donc, pour
assurer l'entrée en vigueur pleinement efficace de la loi, le Conseil du trésor
va devoir adopter des conditions et modalités. Comme on l'a vu un peu
plus tôt, ces conditions et modalités, sur le plan procédural, devront faire l'objet de discussions avec les ministres
responsables des réseaux de l'éducation
et de la santé. Donc, c'est pour s'assurer d'avoir, finalement, une
période de temps qui est optimale pour avoir des conditions et modalités qui
vont pouvoir être adoptées dans les temps par le Conseil du trésor.
Mme Jean :
Donc, je comprends, avec tout ce qu'il y a de modalités à élaborer dans le
projet de loi ou dans la loi qui sera
adoptée, il va y avoir des discussions avec les différents ministères, les
différents organismes pour pouvoir préciser ça, et c'est le temps qu'il a été estimé requis pour pouvoir atteindre
l'objectif et qu'on entre dans cette... qu'on respecte la loi, à ce
moment-là.
M. Poëti : Oui,
complètement, c'est le temps qu'on pense qui est nécessaire puis qui va nous
permettre cette flexibilité-là pour tout mettre en place.
Mme Jean :
Ça plus la relâche parlementaire, ça donne... Donc, dans trois mois, qui est
quand même assez long, là, c'est une longue période de temps qu'on se
donne. On calcule que...
M. Poëti : ...du
principe depuis le temps qu'il a été déposé, là. Ce qu'il reste à faire, ce
n'est pas vraiment beaucoup, là.
Mme Jean : O.K. Deuxième
question. «Le deuxième alinéa — il réfère, j'imagine, au deuxième alinéa
de l'article 29 — est modifié par la soustraction de la
Commission de la construction du Québec.» Est-ce que ça veut dire que le premier alinéa ne s'applique pas à l'Agence
du revenu du Québec, ne s'appliquait pas non plus à la Commission de la
construction du Québec, s'appliquait aux deux, initialement, puis là c'est
maintenant à l'agence ou...
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Natacha) : Dans la version du projet de loi tel que présenté, on
voulait assimiler la Commission de la
construction à un organisme public plutôt qu'à une entreprise du gouvernement.
Donc, dans les dispositions finales et transitoires, on ne voulait pas
que les dispositions transitoires s'appliquent ni à l'Agence du revenu,
puisqu'elle était auparavant considérée comme une entreprise du gouvernement,
ni à la Commission de la construction, qui aurait été considérée comme un
organisme public. Donc, ça, c'est dans la version présentée. Maintenant,
considérant les amendements, on retire la Commission de la construction du
Québec, étant donné que, tel qu'amendé, elle sera plutôt considérée comme étant
une entreprise du gouvernement. Donc, c'est une modification, ici, de
concordance.
Mme Jean : De concordance.
Parfait. Je vous remercie.
M. Poëti : Et un juriste
me dit aussi que, dans la loi précédente, c'était aussi 90 jours.
Mme Jean : Ah oui? La loi
précédente, la 130?
Une
voix : La loi qu'on modifie.
M. Poëti :
Qu'on modifie.
• (15 h 30) •
Mme Jean :
La loi qu'on modifie, bien, c'était indiqué «30 jours», quand même, là. Vu
que la modification qu'on fait c'est «qui suit [...] 30 jours»... O.K.,
pas la loi qu'on modifie par l'article, là.
M. Poëti :
Non, c'était la précédente.
Mme Jean :
Merci.
Le Président
(M. Bernier) : Ça va? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Merci, M. le Président. En fait, les questions ont été répondues, là, c'était
en lien avec le 89 et 90 jours, donc on a compris la réponse du ministre.
Merci.
Le Président
(M. Bernier) : Merci. D'autres questions, Mme la députée
de Chicoutimi?
Des
voix : ...
Le
Président (M. Bernier) : Ça va? Avez-vous d'autres questions, Mme
la députée de Chicoutimi?
Est-ce que l'amendement à l'article 29 qui introduit un nouvel
article 29 au projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Lemay :
Sur division.
Le
Président (M. Bernier) : Adopté sur division. Vous prenez les mauvaises habitudes de votre collègue,
hein? Vous prenez les mauvaises habitudes de votre collègue.
On a un amendement
qui introduit un nouvel article...
Une voix :
...
Le Président
(M. Bernier) : Est-ce que l'article 29, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Lemay :
Sur division.
Le
Président (M. Bernier) : Adopté sur division. Je viens de le demander, pourquoi tu veux que je
recommence? Pour moi, il y a un petit problème. C'était la barbe.
O.K., il y a un amendement
qui introduit un nouvel article, l'article 29.1. M. le ministre.
M. Poëti :
Exactement, M. le Président, un nouvel article, 29.1 :
Le projet de loi est
modifié par l'ajout, après l'article 29, du suivant :
29.1.
Malgré le premier alinéa de l'article 16.1 de la Loi sur la gouvernance
et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics
et des entreprises du gouvernement édicté par l'article 9 de la présente
loi, le plan des investissements et des dépenses en matière de ressources informationnelles des organismes publics qui
devra être transmis au cours de
l'année 2018 au président du Conseil du trésor devra uniquement comprendre
des renseignements sur les investissements et les dépenses en ressources informationnelles des organismes publics visés aux paragraphes 1° à 3° du premier alinéa de
l'article 2 de cette loi.
Le
plan des investissements et des dépenses en matière de ressources
informationnelles qui devra être transmis au cours de l'année 2019 devra, en plus des renseignements prévus au premier alinéa, comprendre un inventaire des actifs
informationnels des organismes publics visés par les paragraphes 1° à 3° du premier
alinéa de l'article 2 de cette loi.
Aux commentaires :
Le nouvel article 29.1 qu'il est proposé d'ajouter au projet de loi vise à
prévoir, de façon transitoire, les renseignements que devra comprendre le plan des investissements et des
dépenses en matière de ressources informationnelles des organismes
publics qui devra être transmis au cours des années 2018 et 2019.
Le Président
(M. Bernier) : Merci. Mme la députée.
Mme Jean : Oui, merci. En fait, ce que je comprends, cet
article-là vient faire une mesure transitoire dans le dépôt des plans d'investissement, c'est bien ça,
donc de ne pas tout demander la première année. On donne une première
étape, une première année, puis la deuxième année, là on demande ce que moi,
j'appellerais la totale, c'est bien ça?
M. Poëti : Oui, puis on est en concordance avec
l'article 30, que vous allez voir tantôt, qui dit la même chose.
Mme Jean :
Ça me convient. C'est beau, merci.
Le Président (M. Bernier) :
Ça vous convient? M. le député de Masson.
M. Lemay : Bien, juste pour savoir si c'est précisé plus
tôt, là, parce que «au cours de l'année», on s'entend, c'est vraiment
vaste, là. Est-ce qu'habituellement on s'attend à avoir des réponses d'ici le
mois de septembre, octobre, par exemple, tu sais, ou c'est le mois de juin?
Le Président (M. Bernier) :
Me Lavoie.
Mme Lavoie
(Natacha) : Donc,
l'article 16.1 de la loi prévoit que chaque plan d'investissement doit être fait au cours d'une année, mais prévoit également la
publication dans les 60 jours après la transmission du plan au président
du Conseil du trésor. C'est la précision qui a été apportée par l'amendement.
M. Lemay : O.K., parfait.
Le Président (M. Bernier) :
Ça va, M. le député de Masson?
M. Lemay : Oui, oui.
Le Président (M. Bernier) :
Oui, ça va? Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Jean : Oui, merci. Dans le
fond, j'ai une simple question. On fait un échéancier, justement, transitoire,
donc une première étape et une deuxième étape. Est-ce qu'on a imaginé ou pensé
que ça aurait pu être fait dans la première étape seulement? Pourquoi on a
séparé en deux? Qu'est-ce qui justifie la séparation comme ça par étapes?
Le Président (M. Bernier) :
Simplement en vous identifiant.
M. Lavigne (Benoît) : Bonjour.
Benoît Lavigne, au Secrétariat du Conseil du trésor.
Le Président (M. Bernier) :
Allez-y, M. Lavigne.
M. Lavigne
(Benoît) : Oui, donc, on va
voir à l'article 30 que les différents outils de planification vont rentrer en vigueur progressivement. C'est ce qui est
proposé. Donc, l'article 29.1 vise à aligner les plans d'investissement et
de dépenses sur l'entrée en vigueur progressive de ces outils de planification
là de sorte qu'on publie le contenu qui est disponible à ce moment-là.
Mme Jean : Donc, je comprends que, vu qu'on va prévoir, à l'article
subséquent, que les outils de planification vont être disponibles par étapes aussi, donc on ne peut pas demander aux
organismes et aux ministères de faire ce qu'ils n'ont pas encore entre
les mains, est-ce que c'est bien ça?
M. Lavigne
(Benoît) : À vrai dire, le plan d'investissements et de
dépenses est déposé par le DPI au Conseil du trésor, et le Conseil du trésor va le rendre public. Donc, c'est le
Conseil du trésor qui... Le DPI ne peut pas déposer un plan, là, donc il
n'aurait pas l'information pour préparer, donc il y a certains éléments qui ne
sont pas en application tout de suite.
Mme Jean :
C'est bien ça. Donc, vu qu'il y a les outils de planification qui n'ont pas
encore été appliqués, ils ne peuvent
pas les produire. Donc, c'est pour ça qu'on met cet article-là. Bien, je vais
poser tout de suite cette question à ce moment-ci, ce sera posé pour l'article 30 : Pourquoi les
outils de planification ne sont pas disponibles dans la première année?
Le Président (M. Bernier) :
Allez-y, M. Lavigne.
M. Lavigne
(Benoît) : Merci, M. le Président. Vous allez voir à l'article 30
qu'il y a deux dates d'avancées : 2019 pour certains outils et 2020
pour d'autres outils. 2019 pour les outils qui existent déjà sous une forme
différente puis qui vont être remplacés par
une nouvelle mouture, c'est fait dans un souci de continuité des opérations.
Pourquoi 2019? Il faut se rappeler
que le processus budgétaire débute bien en amont du début de l'exercice
financier, donc les ministères et le Secrétariat
du Conseil du trésor sont déjà en mouvement pour la préparation du
processus 2018‑2019. Alors, c'est dans cette optique-là qu'on vise
2019 pour l'entrée en vigueur de ces éléments-là.
Pour
ce qui est de 2020, c'est ce qui touche les nouveaux outils de planification,
et puis c'est lié au fait qu'on a pu constater,
à l'entrée en vigueur de la loi actuelle, donc l'ancien projet de loi
n° 133, une importante gestion du changement lors de l'introduction de nouveaux outils de
planification. Donc, à la lumière de cette expérience-là et dans un souci
d'une transition harmonieuse, là, c'est 2020 qui est visé. Rappelons qu'il y a
près de 300 ministères et organismes qui sont touchés par ce projet de loi, puis on introduit des nouveaux outils
complexes, donc, complexes à mettre en place de façon normalisée, donc, l'ajustement des processus au
sein des ministères, des méthodologies, etc., donc c'est pour ça que
2020 a été avancé.
Mme Jean :
Donc, si je vous résume ma compréhension, on a mis 2019 pour la première partie
parce qu'actuellement les budgets sont déjà en travail. Donc, le projet
de loi ou la loi n'a pas été encore adoptée, donc ça devient logique de reporter en 2019. Là, à ce moment-là, lors de la
préparation des budgets, ça va être déjà prêt pour pouvoir le faire dans
cette nouvelle optique-là que la loi va apporter. C'est ça que je comprends
pour 2019.
On
a mis dans 2019, qu'on va voir dans l'article 30, les outils qui
touchent... dans le fond, qui est un remaniement d'outils qui existent déjà. Donc, on s'attend à ce que ce ne soit pas
trop compliqué à mettre en oeuvre, donc on le met en 2019. Mais il y a des nouveaux outils qui sont
proposés, puis là on s'attend à avoir plus de difficultés... en tout cas,
qui vont requérir plus de temps, et c'est pour ça que ça a été mis en 2020,
c'est bien ça?
M. Lavigne
(Benoît) : Oui. Pour une transition harmonieuse, oui.
Mme Jean :
J'imagine que vous avez pensé... Est-ce que ça aurait possible de tous les
mettre en 2019?
Une voix :
...impossible.
Mme Jean :
Impossible?
M. Poëti :
...transition harmonieuse, on ne peut pas faire ça.
Mme Jean :
Ça aurait été non harmonieux?
M. Poëti :
Non harmonieux. Non, honnêtement, il faut permettre aux gens aussi d'être
capables d'arriver avec des données précises, avec l'information exacte
puis valider. Donc, on pense que, pour la transition, c'était possible et
harmonieux de le faire comme ça.
Mme Jean :
Parfait, merci. Ça répond à ma question.
Le Président
(M. Bernier) : Merci, madame. M. le député de Masson, ça va?
M. Lemay :
Oui.
Le Président
(M. Bernier) : Oui? Est-ce que l'amendement introduisant
l'article 29.1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Lemay :
Sur division.
Le Président
(M. Bernier) : Sur division. Un nouvel amendement qui introduit
29.2. M. le ministre.
M. Poëti :
29.2. Malgré le remplacement de l'article 18 de la Loi sur la gouvernance
et la gestion des ressources informationnelles
des organismes publics et des entreprises du gouvernement par l'article 12
de la présente loi, l'Agence du revenu
doit poursuivre jusqu'au 31 mars 2019 la communication des informations
concernant ses projets et ses activités en ressources informationnelles
conformément aux conditions et selon les modalités établies par l'entente
conclue en application du deuxième alinéa de l'article 18 de cette loi tel
qu'il se lisait le (indiquer ici la date qui suit de 89 jours celle de la
sanction de la présente loi).
Aux
commentaires : Le nouvel article 29.2 qu'il est proposé d'ajouter au
projet de loi vise à prévoir que l'Agence du revenu du Québec devra, de façon transitoire, poursuivre jusqu'au
31 mars 2019 la communication des informations qu'elle effectue actuellement alors qu'elle est
considérée comme une entreprise du gouvernement, et ce, malgré qu'elle
sera dorénavant considérée comme un organisme public. On veut juste s'assurer.
• (15 h 40) •
Le Président
(M. Bernier) : Merci. Mme la...
Mme Jean :
Je n'ai pas de question. C'est clair.
Le Président
(M. Bernier) : Pas de questions? M. le député de Masson.
M. Lemay :
Juste une petite question. Là, dans cet
amendement-là, la première phrase, on dit «remplacement
de l'article 18», puis ça continue, puis après ça «par l'article 12
de la présente loi». On ne devrait pas lire «introduit par l'article 12»?
Entre «gouvernement» et «par», il ne devrait pas y avoir le mot «introduit»?
M. Poëti :
Pas à notre avis, là. «Malgré le remplacement de l'article», c'est parce qu'on
le remplace, c'est ça, on le remplace par... Si on ne l'avait pas
remplacé, je vous suivrais, là, mais là c'est parce qu'on le remplace :
«Malgré le remplacement de l'article 18 de la Loi
sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics [...] du gouvernement [du
Québec] par l'article...» Le remplacement de l'article 18 par
l'article 12 de la présente loi. Donc, on le remplace, c'est pour ça que
c'est écrit comme ça.
M. Lemay : O.K. C'est juste parce
qu'à 29.1 on disait... excusez-moi, on marque «édicté par l'article 9»,
j'ai dit «introduit».
M. Poëti : «Introduit»,
on ne peut pas faire les deux.
M. Lemay :
Puis après ça, quand on regarde l'article 12 de la présente loi parle que
«l'article 18 est remplacé par».
Ça fait que je voulais juste m'assurer qu'au niveau de la manière que c'était
écrit on n'avait pas fait une omission dans...
M. Poëti : Assurez-vous
qu'on n'a pas fait d'omission.
M. Lemay : Parfait.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Est-ce que l'amendement introduisant l'article 29.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Lemay : Sur division.
Le Président (M. Bernier) :
Adopté sur division. Nouvel amendement qui introduit 29.3. M. le ministre.
M. Poëti : Merci, M. le
Président. Ajouter, après le nouvel article 29.2 du projet de loi, le
suivant :
29.3. Un décret pour rendre obligatoire un
service en ressources informationnelles pris en application de l'article 10 de la Loi sur le Centre des
services partagés du Québec (chapitre C-8.1.1) en vigueur le (indiquer ici la
date qui suit de 89 jours celle de la
sanction de la présente loi) est réputé avoir été pris en application de
l'article 22.1 de la Loi sur la
gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes
publics et des entreprises du gouvernement édicté par l'article 16
de la présente loi.
Aux
commentaires : L'article 29.3 proposé vise à maintenir en vigueur
tout décret pris en vertu de l'article 10 de la Loi sur le Centre des services partagés du Québec
et ayant pour effet d'obliger, avant l'entrée en vigueur de la loi, des organismes publics à recourir à un service en
ressources informationnelles dispensé par le Centre des services
partagés.
Ce pouvoir
d'imposer le recours aux services d'un organisme public en matière de
ressources informationnelles se retrouvera dorénavant à
l'article 22.1 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée.
Mme Jean : Donc, c'est encore
une mesure transitoire pour permettre l'arrivée des nouvelles règles de la loi.
Il n'y a pas de problème.
Le
Président (M. Bernier) : M. le député de Masson, ça va? Est-ce
que l'amendement introduisant l'article 29.3 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Lemay : Sur division.
Le
Président (M. Bernier) : Bon, je vous attendais. Bon, un
amendement qui vient remplacer l'article 30 en totalité. Donc,
présentez-nous l'amendement, M. le ministre.
M. Poëti : Merci, M. le
Président. Donc, comme vous le dites, qui remplace en totalité l'article, donc
je lis l'amendement :
L'article 30 du projet de loi est remplacé
par le suivant :
30. Les dispositions de la présente loi entrent
en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de 90 jours celle de la
sanction de la présente loi), à l'exception :
1° des
dispositions de l'article 9, dans la mesure où il édicte le paragraphe 2°
de l'article 13 et l'article 16.7 de la Loi sur la gouvernance
et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des
entreprises du gouvernement, qui entreront en vigueur le
1er avril 2019;
2° des
dispositions de l'article 9, dans la mesure où il édicte le paragraphe 3°
de l'article 13 de cette loi, à l'égard des organismes publics visés aux paragraphes 4° à 5° du premier alinéa
de l'article 2 de cette loi, qui entreront en vigueur le
1er avril 2020;
3° des dispositions de
l'article 9, dans la mesure où il édicte le paragraphe 4° de
l'article 13 de cette loi :
a) à l'égard
des organismes publics visés aux paragraphes 2°, 3° et 6° du premier alinéa de
l'article 2 de cette loi et dont
le personnel n'est pas nommé suivant la Loi sur la fonction publique
(chapitre F-3.1.1), qui entreront en vigueur le
1er avril 2019;
b) à l'égard
des organismes publics visés aux paragraphes 4° et 5° du premier alinéa de
l'article 2 de cette loi et dont le personnel n'est pas nommé
suivant la Loi sur la fonction publique, qui entreront en vigueur le
1er avril 2020;
4° des dispositions de l'article 9, dans la
mesure où il édicte le paragraphe 5° de l'article 13 de cette loi, qui
entreront en vigueur le 1er avril 2020.
Aux commentaires : Il est proposé de faire entrer
en vigueur les dispositions du projet de loi 90 jours après sa sanction, à l'exception des dispositions suivantes
qui concernent les outils de planification et la reddition de comptes
qui sont respectivement prévus par les
articles 13 et 16.7 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises
du gouvernement, édictés par l'article 9 du projet de loi :
1° la
programmation des investissements et des dépenses en ressources
informationnelles ainsi que la reddition de comptes entreront en vigueur
le 1er avril 2019;
2°
l'inventaire des actifs informationnels entrera en vigueur le 1er avril
2020 à l'égard des organismes des réseaux de l'éducation et de la santé;
3° le portrait de la main-d'oeuvre :
a) entrera en vigueur le 1er avril 2019 à
l'égard des organismes budgétaires et autres que budgétaires dont le personnel
n'est pas nommé, suivant la Loi sur la fonction publique;
b) entrera en
vigueur le 1er avril 2020 à l'égard des organismes des réseaux de
l'éducation et de la santé dont le personnel n'est pas nommé suivant la
Loi sur la fonction publique;
4° la description de l'utilisation des sommes
consacrées aux investissements et aux dépenses en ressources informationnelles
entrera en vigueur le 1er avril 2020.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Mme la députée.
Mme Jean : Oui, merci. Donc,
les dispositions de la présente loi doivent rentrer en vigueur 90 jours
après sa sanction, puis on fait des
exceptions. Est-ce que je peux savoir pourquoi on fait ces exceptions? Est-ce qu'on peut
préciser d'où vient le fait de faire ces exceptions?
Le Président (M. Bernier) :
M. Lavigne.
M. Lavigne (Benoît) : Donc,
c'est les mêmes explications que tantôt. On avait devancé un peu, là, quand on était à l'article 29.1. Donc, c'est l'explication que j'avais
donnée tantôt, c'est-à-dire que, bien, 2019, c'est essentiellement ce qui existe déjà mais qu'on modifie, mais
dans un souci de continuité des opérations qui sont en cours, et puis 2020
pour ce qui est nouveau, pour permettre une transition en douceur.
Mme Jean : Je replace les commentaires.
Merci.
Le Président (M. Bernier) : Ça
va? M. le député de Masson.
M. Lemay : Non.
Le Président (M. Bernier) :
Bon. Est-ce que l'amendement introduisant un nouvel article 30 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bernier) :
Est-ce que l'article 30, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bernier) :
Adopté. Bon, je ne vois pas d'autre article, donc je vais prendre en charge le reste
de nos travaux.
Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Lemay : Sur division.
Le Président (M. Bernier) : Sur
division, oui, je sais, je sais.
Je propose
que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Est-ce que cette motion est
adoptée?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bernier) : Ça va, cette fois-ci? O.K.
Je propose que la commission
adopte une motion d'ajustement des références. Est-ce qu'elle est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Bernier) : Adopté. Donc, merci.
Remarques finales
Nous en sommes donc à
l'étape des remarques finales. Je donne la parole à M. le député de Masson. Si
vous avez des remarques finales, vous pouvez les faire immédiatement.
M. Mathieu
Lemay
M. Lemay :
Oui, merci, M. le Président. Bon, bien que mon passage à cette commission fut
très, très bref, on peut le constater, mais je veux quand même souligner le
travail qui a été fait par le ministre, les collègues de cette commission et
les gens qui nous accompagnent aussi.
Comme vous l'a
mentionné à plusieurs reprises mon collègue de La Peltrie, notre formation
politique a une conception totalement
différente et opposée au principe même du projet de loi. C'est pour ça que,
dans le fond, nous étions sur division sur chacun des articles et que
nous allons voter contre ce projet de loi.
En effet, le projet
de loi n° 135, bien, le gouvernement, il a suivi son plan de réforme de la
gouvernance en technologies des informations
puis il a fait un petit peu plus de ce qui ne marche pas, hein? D'ailleurs, mon
collègue a questionné la Vérificatrice
générale lors des consultations particulières, et la réponse était sans
équivoque : le projet de loi ne s'attaque
en rien à l'imputabilité et donc à la responsabilisation des dirigeants en
matière de TI, alors que, de l'autre côté, nous, notre formation
politique, on propose d'innover puis de franchir un pas de plus.
Comme
le ministre, il le sait, on a déposé un excellent rapport sur le sujet. Le
rapport Caire est inspiré des meilleures
pratiques telles que celles de Desjardins et d'autres grandes organisations qui
ont effectué un virage à 180 degrés dans le domaine des technologies de l'information. Desjardins l'a d'ailleurs
mentionné explicitement dans son mémoire, et je le cite pour le bénéfice de
tous : «Qui sait, peut-être qu'un jour le gouvernement proposera, [...]de
regrouper l'expertise au sein d'un organisme
unique aligné sur les besoins des contribuables et des sociétés.» Je pense que
c'est assez clair, M. le Président.
Donc,
comme nous l'avons mentionné dès le départ, nous allons continuer de collaborer
avec le ministre pour la suite du projet de loi, mais, dans 10 mois, on aura cependant l'occasion
de revenir avec notre proposition et de laisser les citoyens décider.
Finalement,
j'aimerais saluer le respect qui a guidé nos courts mais intenses débats, si on
fait juste penser aux interventions de mon collègue, et autour du sujet des technologies
de l'information. Merci, M. le Président.
• (15 h 50) •
Le Président
(M. Bernier) : Merci, M. le député de Masson. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Mireille
Jean
Mme Jean :
Merci, M. le Président. Alors, comme j'ai mentionné dans les notes
préliminaires et déjà aussi lorsqu'on a commencé l'étude détaillée, le projet de loi n° 135, on s'entend que ça ne solutionne pas tous les
problèmes en ressources informationnelles du gouvernement, mais, comme on l'a entendu lors des auditions,
la majorité des groupes décrivaient clairement que c'était un pas dans la bonne direction. Et
c'est dans cet esprit-là que nous, on a abordé le projet de loi.
Mieux vaut être dans la bonne direction que de ne rien avoir. Donc, on a abordé le projet positivement
et pour faire en sorte que ce projet de loi soit le plus utile possible
à l'appareil gouvernemental.
J'ai
posé des questions, vous avez remarqué, j'ai posé des questions aux articles,
je me suis impliquée beaucoup pour
bien comprendre le fondement de chacun des articles. Je pense que c'était
important de bien le comprendre pour nous-mêmes
mais aussi pour le bénéfice des auditeurs, qui veulent bien comprendre un
projet de loi pour savoir dans quoi ils
vont vivre après. Je pense que c'était important de poser ces questions-là.
J'ai proposé aussi certains amendements. Donc, en comprenant bien, on
est capables de voir est-ce qu'il y avait des améliorations à apporter. Et les
améliorations ont été proposées, qui ont été
appuyées, d'ailleurs, par le gouvernement, je m'en félicite. Et j'ai été très
heureuse de voir aussi cette collaboration-là qui a été rencontrée avec
le ministre et le gouvernement. Ça a été, pour moi, une expérience positive,
autant pour les propositions de modification, d'amendement qu'on a apportées,
autant aussi la manière de comment j'ai reçu
les réponses, qui étaient claires. Et merci des réponses qui ont été apportées.
Merci aussi de votre équipe, qui nous
ont éclairés sur les détails. Je pense que c'est important de les avoir, et
j'ai apprécié cette collaboration-là qu'on a rencontrée lors de l'étude
détaillée.
C'est ma deuxième
étude détaillée à vie, c'est une belle expérience, mais je ne peux pas
m'empêcher de m'interroger sur l'attitude,
quand même, de la deuxième opposition, qui effectivement ont dit clairement
qu'ils n'étaient pas d'accord avec le
projet de loi. Puis ça, c'est légitime, on a le droit de ne pas être d'accord
ou d'être d'accord avec un projet de
loi qui est déposé, mais, personnellement, je trouve que c'est important, par
rapport à nous, comme législateurs et nous en tant qu'opposition, de travailler avec un projet de loi qui est déposé,
qui va être adopté et qui rentrera dans la vie des gens, donc je m'interroge sur le peu d'intérêt qui a été
démontré par la deuxième opposition, le peu de commentaires, le peu de questions, et que, systématiquement, on votait
contre chacun des articles. Ça a été malheureux, parce qu'à chaque fois
on ne savait pas pourquoi cet article-là
n'était pas un bon article du fait qu'il n'y a pas eu de participation dans les
échanges.
Donc, je trouve ça un petit peu déplorable,
et je ne pense pas que c'est pour le bien de la population d'avoir une
telle attitude, parce qu'encore une fois je
pense que le dépôt d'un projet de loi, c'est important. La population nous
regarde, ils s'attendent à voir le meilleur
projet de loi qui soit. Et nous, en tant qu'opposition, on a ce rôle-là à
jouer, en respect de ce que les citoyens attendent de nous. Donc, je
m'interroge là-dessus sérieusement.
Enfin, je voudrais juste remercier tout le monde,
toute l'équipe qui a travaillé ici, remercier mon recherchiste, Marc Bouchard, qui, malheureusement, n'est pas ici,
Étienne Pomerleau, qui m'a accompagnée les quelques minutes qu'on est
ici aussi, merci beaucoup. Donc, ce fut un plaisir de travailler avec vous.
Merci beaucoup.
Le Président
(M. Bernier) : Merci, Mme la députée de Chicoutimi. M. le
ministre, vos remarques.
M. Robert
Poëti
M. Poëti :
Merci, M. le Président. Écoutez, avant toute chose, je veux souligner l'apport
de mes prédécesseurs dans ce projet de loi, pour leur détermination et
leur volonté à faire des technologies de l'information un réel levier de transformation pour l'État et l'amélioration de
nos services aux citoyens, comme vous l'avez souligné si bien, qu'on soit
d'une formation politique ou d'une autre.
Je désire aussi
remercier mes collègues qui m'ont accompagné tout au long des travaux : le
député de Vanier-Les Rivières, la députée de
Bourassa-Sauvé, le député de Mégantic, le député des Îles-de-la-Madeleine
aussi, qui était avec nous, le député de Laval-des-Rapides et le député
de Trois-Rivières, le dernier et non le moindre, ainsi que tous les fonctionnaires du Secrétariat du Conseil du trésor
qui ont aussi été présents lors de l'étude détaillée du projet de loi
n° 135, Loi modifiant la gouvernance et
la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des
entreprises du gouvernement :
M. Benoit Boivin, secrétaire associé, dirigeant principal de
l'information; Mme Nadine Gamache, directrice des conseils et
mandats spéciaux; Me Natacha Lavoie et Me Alain Hudon, à la Direction
des affaires juridiques; M. Benoît
Lavigne, de la Direction du soutien et de l'information de gestion; du
ministère des Finances, les gens qui nous ont appuyés également, M. Richard
Boivin, sous-ministre adjoint aux institutions financières de
l'Autorité des marchés financiers;
Me Marie-Christine Dorval, adjointe exécutive à la Direction générale des
affaires juridiques; Me Guy Arteau, directeur principal des technologies
de l'information à l'Autorité des marchés financiers.
Je
tiens aussi à remercier les 12 groupes ou intervenants qui sont venus
commenter le projet de loi aux consultations particulières de même que tous
ceux ayant déposé un mémoire. Je désire aussi souligner la collaboration des collègues de l'opposition, spécialement
vous, Mme la députée de Chicoutimi, et le député de La Peltrie aussi, qui,
vous l'avez souligné, avait ses
orientations, mais, dans certains cas où nous avions des désaccords, nous avons
trouvé une voie de passage, et je pense
que c'est la façon qui nous permet d'aller un peu plus loin. Je veux aussi
remercier Sophie Châteauvert, conseillère politique, qui m'a accompagné
avant, évidemment, et pendant le projet de loi.
La
qualité de nos interventions a permis d'examiner le projet de loi sous toutes
ses coutures afin de s'assurer qu'il réponde
adéquatement aux réalités actuelles des technologies de l'information, qui sont
constantes et aussi en mouvance. Les
amendements proposés ont, quant à eux, permis de bonifier carrément notre
démarche, notamment en ce qui concerne l'interopérabilité des services,
ainsi que les précisions sur les redditions de comptes attendues.
Je
suis satisfait du climat dans lequel se sont tenus nos travaux en vue d'en
arriver prochainement, je l'espère, à l'adoption de ce projet de loi
qui, comme je le mentionnais hier, est incontournable si l'on tient compte de
certaines considérations, les
suivantes : l'omniprésence et la rapidité d'évolution des technologies de
l'information, le devoir que l'on a
de mettre en oeuvre la stratégie gouvernementale, c'est-à-dire Rénover l'État
par les technologies de l'information, la valeur d'adopter de meilleures
pratiques en technologies de l'information, l'avantage dont nous bénéficierons
en se rapprochant de la population, la force qui se décuplera en exerçant un
meilleur contrôle et une meilleure gestion des fonds publics.
De
manière plus large, nos débats, j'en suis sûr, ont permis à une plus grande
compréhension des interventions et de
la volonté du gouvernement afin de mettre en place les conditions qui
permettront une gouvernance renforcée des TI. À terme, ce sont les services à la population et aux entreprises qui en
dépendent. Et nous sommes persuadés que tous, tant les organismes que les entreprises, pourront agir
en conformité des dispositions de la loi pour une concertation accrue et
une gouvernance rigoureuse des ressources informationnelles au sein de
l'administration publique.
En fait, ce travail
de parlementaires nous permet d'aller plus loin, nous permet de faire encore un
pas dans la bonne direction. Est-ce que ce
pas-là est le dernier? Assurément, non. C'est celui qui va nous guider vers les
pas futurs que nous allons faire pour
que, justement, la fonction publique, l'État, le gouvernement suivent
l'évolution technologique, suivent la
rapidité des commandes de tout ce qui touche les technologies de l'information.
Mais avant tout, au coeur de ce projet
de loi là, c'est la communication, c'est l'échange entre l'ensemble de tous les
ministères et organismes pour faire profiter
ceux qui réussissent mieux et ceux qui ont à leur portée des solutions à des
problématiques communes, bien souvent.
Alors, je veux
remercier également les pages et la demoiselle qui était avec vous un peu
avant, évidemment, M. le Président,
vous-même, et le secrétaire, et les gens qui sont ici à l'administration, notre
personne qui s'occupe des ondes et de
nos images, parce que c'est celles-là que les citoyens entendent et voient. Et
je suis content de la façon dont tout ceci s'est déroulé, et je sais, et je suis convaincu que c'est à l'avantage
des citoyens du Québec, mais qu'on a encore toujours l'obligation
d'aller plus loin dans le domaine de l'informatique. Merci, M. le Président.
Le président, M. Raymond
Bernier
Le Président (M. Bernier) :
Merci, M. le ministre. À mon tour de remercier tous les parlementaires qui ont participé à nos travaux, merci au personnel,
également, du Secrétariat du Conseil du trésor, merci au personnel du
ministre des Finances,
merci aux recherchistes qui nous accompagnent dans nos travaux, c'est fort
important. Merci au personnel de
l'Assemblée nationale, mon secrétaire, M. Mathew, qui est toujours
omniprésent, avec son collègue, merci aux gens de l'enregistrement qui enregistrent nos débats. Nul
n'est besoin de dire, l'important, surtout dans une commission, on a eu l'occasion de le vivre à certaines occasions,
l'importance des galées, l'importance de ce que voulait dire
l'interprétation des articles. C'est un travail
qui est fort important et ça permet, à ce moment-là, de mieux comprendre le
projet de loi et de mieux comprendre
ses articles. C'est également une
occasion pour le public de nous entendre, donc merci au public. Merci
aux groupes qui sont venus nous rencontrer pour nous exposer leurs positions.
Donc, je lève la séance. Et la commission, ayant
accompli son mandat, ajourne ses travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 16 heures)